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Full text of "Le Moniteur d'horticulture"

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rond « en 1877. par Jean CHAURE ASE RE 


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NE soctéré : DuoanouurEuRs, D'ARBORICULTEURS ET D’ AMATEURS DISTINGUÉS | 


sous LA DIRECTION F: 


NET PTE 


M. Lucien CHAURÉ ES RS 
er d'Académie, Chevalier « de. l'ordre du Mérite agricole 
lent. de la Société départementale d’horticulture de la Seine 


C étaire de la Société de Topographie de France, Président de la Sectio 


Ë 4 LS >ade Géologie ét de Botanique 

P sident de VUnion de la Presse parisienne illustrée. nee 
_ Me bre de la Société Nationale d’horticulture de France Ÿ 
1onneur et Correspondant de Sociétés d’horticulture françaises et étrangères É 


on 


pe DE LA RÉDACTION. : L Se 


2. OTTO BALLIF 


Binièmé de école d'arboriculture de la Ville de Paris * ; 


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LE MONITEUR 


TICULTURE 


SOMMAIRE 


urs et à nos amis : La Rédaction. — CHRONIQUE: Au Ministère de l'Agriculture. Distinctions hono- 
Cr 


réation d’une école fruitière. Elections à la Société nationale d’horticulture 


osition universelle de 1900. Lucien Chauré. — Travaux du mois de Janvier, Jean-Ernest Chauré. 


n, Osmunda regalis-Scolopendrium undulatum. 


LECTEURS ET A NOS AMIS 


Moniteur d'Horticulture entrant dans 
-huitième année est heureux, pour la 
=septième fois, d'adresser à ses fidèles 
bonnés, à ses dévoués collaborateurs et à 
es amis ses meilleurs remerciments 


V4 


renouvellerons aussi nos remer- 
à ceux qui ne nous ont pas mar- 
handé leurs sympathies pendant l'année 
Jüi vient de s'écouler, année où nous 
é si douloureusement éprouvés par 
de notre Rédacteur en chef, Jean 


omme par le passé, et pendant encore 
longues années, nous l’espérons, nous 
efforcerons de mériter les sympa- 
ës de nos lecteurs et de. nos amis en 
iquant tous nos soins à la rédaction 
iotre journal et en cher:hant à y ap- 
rer toutes les améliorations possibles. 
. Que de leur côté, nos abonnés ne nous 
quittent pas, qu'au contraire, ils nous ai- 
dent en nous procurant de nouveaux lec- 
S parmi leurs relations el qu'ils nous 
soumettent leurs idées au sujet des mo- 
difications et perfectionnements qu'ils dé- 
rent voir apporter. F& : 
Un journal comme-le nôtre doit être à 
_ disposition de tous. et l'organe de 
te la grande famille horticole, amateurs 
ticulteurs, jardiniers, Lhéoriciens, prati- 


à A0 ranviën 4892, 


S NOIRES: Chamæpence ‘Afra-Eschcholtzia maritima-Godelia tenuifolia. — Verbascum, Wiedemania 


Nous le voudrions : Tribune libre d’en- 
seignement mutuel horticole. 
C'est pourquoi nous ouvrons nos colon- 


nes à tous; que nos lecteurs n'hésitent : 


pas à y apporter le résultat de leurs tra- 
vaux, de leurs observations ainsi que les 
nouvelles intéressant l'horticulture ; qu'ils 


tte PE ur ele AO à ET 


ne craignent pas d'écrire ; qu'ils nous en- 


voient leurs notes, si elles sont ‘intéres- 


santes, nous les transcrirons au net,nous 


les publierons et lout le monde en profi- 
tera. | 

Apprendre et savoir est bien ! instruire 
est mieux encore ! La Rédaction. 


vantes dans l'ordre de la Légion d'honneur : 
Chevaliers : M. Mussat (Emile-Victor), pro- 
fesseur à l'école de Grignon ; M. Fournat de 
Brézenaud, inspecteur de l'agriculture ; 
M. Duplessis (Joseph), professeur départe- 
mental d'agriculture du Loiret, à Orléans. 

Création d'une fruitière école. Le Ministre 
de l’Agricultufe vient de décider la création 
d'une Fruitière-École à Grésy-sur-Aix (Sa- 
voie), dans les locaux mis à la disposition 
de l'Etat par l'Association fruitière. 


A la Sociéténationale huit 


de France. — Les élections qui ont eu 
lieu à la fin de l’année, pourle renouvelle- | 
secrétaire du Congrès, Ke 


ment d'une partie du Gonseil de la Société 
nationale d'Horticulture de France ont 
maintenu comme premier vice-président, : 
M. H. de Vilmorir; elles ont remis vicé- pré- 
sidents MM. Ch. Joly et Verdier, et secrélai- 
res, MM. Ernest Berg man el Chargueraud ; 
_ nommé M.E. Chouvet, secrétaire général 
adjoint ; secrétaire, M. J. Sullier ; trésorier 
adjoint, M. P. Lebœuf et bibtiothécaire 
M. D. Bois. 
_Ginq nouveaux membres sont éntres 
au Conseil, MM. P. Dallé, Thiébaut ainé, 
Besnard, J. Nanot et Chemin. 


Congrès. notions de 1894. — Le 
dixième Congrès organisé par la Société 


d'horticulture de France se réunira à Pa- | 


ris au siège de la Société pendant l'exposi- 
tion du mois de mai, à une date qui sera 
ültérieurement fixée. 

Des médailles d'or, de vermeil, d'argent. 
-et de bronze pourront être attribuées aux 
auteurs des mémoires, traitant les ques- 
tions mises à l'étude, qui auront été adressés 
à la Société avant le 1°" avril 4894. 

l'oute personne étrangère à la Société 


peut se faire inscrire du Congrès, sans au- | 


cune volisalion à payer. 


Les questions à traiter PRE Le sui - : 


varites : 

4° Dela chlorophylle, considérée dans 
ses rapports avec la vigueur et la rusticité 
des plantes cultivées. 

2° De la capillarité dans ses LARROE avec 
la préparation du sol. FE 

3° Des moyens de hâter la népaton 
des substances renfermant de l'azote el 
par suite de le rendre plus promptement 
assimilable. 

4 Etude sur les meilleurs procédés de 


forcage des plantes fleuries (muguet, lilas, : 


roses, etc.). 
‘5° Economie du forçage des fruits 
(fraises, raisins, pèches, etc.). 
6° Culture potagère des primeurs rue 
cols, asperges, etc.).. 
1° De l'utilité d'une unité de comparai- 


tions à là satisfaction de 


tes 2 France s 'est 


“on à cette ranche me. 


en Route et Pan 


it igeà énbétadee 
Pour. tous renseignements 


84, rue > de Foro 


| de te ar 
verselle de 1900. 
nommée par la Sociét 


général, ni ‘dans les | pro 3 
mission supérieure ‘de sé 
ture des aulr es groupes. M 


nationale. "SV ET MER 
Acceptons- on J augure, 


fruits frais { me etc. 


chain numéro, à ne 
culture des raisins en Fra 
_ Gonstatons mainteniar 


ne au e décembre, soit 8 


en 1898 | | en 189 
Wagons 146. 346. 
Colis. FA90 1817 40. 464 
Kilos 202. BUS 534. 923 


Viendra-t-on, HR ces Fe L 
des droits d entrée? .Lucex 


JARDIN FRUITIER 
uera la taille des arbres frui- 


Der _. Te des _ 


à l'automne, pour les es- 


l'on unis. arte Hi bou- 


ons munis de plusieurs yeux (3,5 au 
puis après les avoir réunis en petites 
son 1e enfoncera ut au moment 


; ie ie poireaux, . one. etc: 
4% On labourera à la bêche mais seulement 


s et des arbres d ornement. 


s. On enlèvera avec soin les 


SJ divisera espèce par espèce, en 


| enfouira, à la bêche, de la chaux et autres 
_composts minéraux ou végétaux qu'on 


(ture. 


rosiers en buisson ; 
_| quand il gèle. 


aura préparés l'année précédente, On 


amoncellera le fumier destiné à faire des 


couches, des réchauds, etc. À 
On ouvrira des fosses, pas trop profondes, 


Et plantation en mars-avril des griffes 


d'asperges. Vers la fin du mois, on sèmera 


à l'air libre ou au pied d’un mur, au midi, 
des fèves et des oignons ; on sèmera aussi 


sur couche liède la carotte courte hâtive, 
on visitera, tous les jours de soleil, lés 
pieds d’artichauts par crainte de la pourri- : 


JARDIN D'AGRÉMENT | 
On préparera l'emplacement pour les 


ta de terre de bruyère. On taillera les 


rosiers grefés sur églantier et les grands 
n'y jamais toucher 


On couvrira de paille sèche les ognons à 
fleurs qu'on à plantés en automne ; on plan- 
tera aussi, si on n'a pu le faire plus tôt, ja- 
cinthes, tulipes,anémones,renoncules,etc. 

On mettra des paillassons ou des châssis 
sur les violettes pour en faciliter la florai- 


: SON. 


SERRES à 
ORANGERIE, CONSERVATOIRE 


On donnera beaucoup d'air, on arrosera 
avec parcimonie, juste pour les empêcher 
de mourir, toutes les plantes d’orangerie et 
de serre froide. 

On soignera la floraison des Cimellias 
des Azalées, des Kalmias, des Rhododen 
drons, Strelitzias, Azalées,etc., dansla serre 
tempérée. 

On forcera les Lilas, les Jacinthes. les 
Tulipes Duc de Thol;'elcs 

JEAN ERNEST CHAURÉ. 


se 


LES ORCHIDÉES 


Les ORGHIDÉES MExXICAINES. — Ces Orchidées 
sont généralement comprises dans les espèces 
de serre froide et vendues par la majeure 
partie des établissements horticoles comme 
réussissant parfaitement dans cette catégorie 
de serre. L'expérience nous montre depuis 


| quelques années que c’est à tort qu’on les cul- 


tive en serre froide, en hiver principatement , 


et surtout si c’est dans une serre réservée spé- | 
cialement à la culture des Odontoglossum de à Le 


section des 0. crispun. 


Nous nous souvenons qu’ily a environ noi où 
six ans, nous fimes émerveillé de la me 
dide végétation d’un groupe d'Odontoglossum, | 
Rossi majus que M. Peeters, de Bruxelles, nous | < 
faisait admirer en visitant son magnifique éta- | 

-  blissement d’horticulture du faubourg de Saint. | « 
- Gilles. Ces plantes, aux bulbes énormes, d'une | 
santé et d’une vigueur surprenantes, qui étaient | « 


couvertes de fleurs, avaient atteint un pareil 
___ développement à 
_ serre à Cattleya que tous les Orchidophiles, lui 


envient. Depuis cette époque, nous avons expé- 


rimenté la culture des : différentes Orchidées’. 


mexicaines dans plusieurs serres tempérées 


que nous dirigeons et nous avons été de plus | « 
en plus satisfait des résullats que nous y ob-. 


tenons. On peut, à la rigueur, les passer en 
serre froide pendant l'été, mais pour l'hiver, 
- si l’on ne veut pas risquer de voir avorter leurs 


fleurs, il est préférable de les rentrer dans une . 
serre plus chaude de fin septembre au mois de 
mai; c’est du reste pendant cette période que 


la majeure partie de ces Orchidées fleurissent. 
ds En outre la végétation des différents Lælia 
mexicains est bien plus belle, lorsqu'ils sont 
cultivés en étè dans les serres en fer peu om- 
brées, qui sont généralement brûlantes pen- 
dant les chaleurs de l'été et qui doivent sans 
doute rappeler à ces plantes le climat chaud et 


sec auquel elles sont exposées le jour sur les 


plateaux arides du Mexique, mais sur lesquels 
tombe une abondante rosée pendant la nuit, 
Nous faisons rentrer dans cette catégorie les 
espèces suivantes : 
CATTLEYA Citrèna; 


Lzæcia albida, — anceps, — autumnalis, — 
furfuracea, — majalis, — rubescens ou pedun- 
cularis ; 

EpipenDruM vilellinum, — nemorale et Lis 

. um; 


ONcrDrUu Barkeri, — ornithorhynchum et tigri- 
num ; 3 


PIE bractescens et luevis; 

OvoxrocLossum bictoniense, 
maculatum, — nebulosum, — Insleayi, — Cer- 
vantesi et Rossi, 


D'autres Odontoglossum En Costa-Rica du 


Guatémala, cultivés généralement en serre 
froide, réussissent mieux aussi avec plus de 
chaleur en hiver; de ce nombre sont Les Odon- 
toglossum Schleiperianum, 
Skinneri et pulchellum. 


l'entrée de cette superbe 
| « eos se. soucient 


4 leur offre ainsi Ha 


_« ennemis, 
_& limaces, ete. qu on peut 


_nale d'horticulture, qui Ar 
belles et riches 


— cordaltum, —. 


-cription de chacune d'elles, c cite 
cipales Poee el dire le parti 


— grande, — Uro- 


_tels Ne les 


< avec ce piège. » 
Du reste. un ne nombre 


on nes l'O € 
France. Elle cultivait elle- -même s 
les orchidophiles qui ont eu, com 


ÉS 
LES PLANTES DE. 
: (Suite). 


Après avoir “traité. successi emen 
l'installation des serres etdeleu 
modes de chauffage, des soins de mu’ 
calion à denner aux plant 
nous allons! passer mainten: 


1. Voir n° du 10 août 1893. 


ornementales et d’ une culture 
les. rendent de grands services 
lécoration, pour la fleur coupée, 
tent facilement au forçagè. Aussi, 
ix de variétés, peut-on avoir 
€ sion de fleurs RUE Noël jus- 


Frs Spétialistés, de la aie 
pie sans leurs collections 


- tées devront choisies pour Île Rés 
! Se saison. D 


iner au mois d’ avril dernier à l'exposition 
à De ue de Gand, où elles faisaient 


_m rbrées et tachetées violet mauve avec 

nacules rouge vif. 

Nous ne pouvons diresi elles seront 

une bonne culture, mais nous pouvons af- 

mer qu' elles sont d’un coloris admirable. 

AZALEA : Alice. — Fleur rose, double, 

rge macule vermillon. 

* Apollon. rPeür blanc pur, éclairé de 
rose. 

“#5 A. Borsig. — Fleur blanche, double, une 

les meilleures. 


Douai UR D ’HORTICULTURE 


lé l'Inde sont de plantes vérita- 


5 


Baron Edouard Osy. — Fleur semi 


double, orange avec macule amarante. 
Belle Gantoise, — Fleur rose saumon ét 
blanc. 
| # Bernard-Andrea.— Fleur violet pourpre 
foncé, semi-double. 
** Bernard- Andrea alba. — Fleurs blan- 
ches doubles. 
Bijou de Paris. — Fleur blanc pur, 
rosée et bordée de jaune; très florifère. 
Cerès. — Fleur blanche, macule rose. 


Charles Leirens — Fleur semi- one, 


saumon foncé. 
Charmer. — Fleur rose amarante. 
Comtesse Eugénie de Kerchove — Fleur 


- semi-double, striée de rouge carmin. il 
Crilerion. — Fleur saumon clair, bordée 
de blanc, plante naine et compacte. 


Daphné. — Fleur semi-double, striée 
carmin, forte macule, 

Dominique Vervaene. — Fleur double, 
rouge éclairé orangé. 

Dr Livingstone. — Large fleur, rose foncé. 

- D* Moore. — Fleur double, rose à reflets 


“blanes et violets. 
Duc de Nassau. — Plante extra, rose pour- 


pre. 

Duchesse Alaids de Nassau. — Fleur 
large, éclairée rouge, ombrée de violet et 
de rose. | 

Duc de Connaught.— Fleur semi-double, 
éclairée rouge cramoisi, ombrée rose et 
violet. | 

Eclatante — Fleur cramoisi, 
rose. 
Empereur du Brésil. — Fleur rose, bor- 
dée de blanc, extra-double. 

Etoile de Gand. — Fleur large, rose sau- 
mon, bordée blanc. 

F'üscination.— Fleur demi-double, cou- 
leur chair. 


ombrée 


Ferdinand Kegeljan, — Fleur saumon 
orangé clair. : 

Flag of truce. — Fleur double, blanc 
pur, variété extra. 

Flambeau. — Cramoïisi, la plus foncée des : 
variétés. 

François Devos. — Fleur semi-double- 


d'un magnifique rouge. 
Gloire de Belgique. — Fleur blanc pur, 
striée pourpre. 


bordée Diane 1e 3 a. 
Imbricata. — Fleur double Manche, p poin- 
tée rose. MS à 
. Jean de e - Fleur x rose saumon, 2: 
bordée de blanc. cs 
John Sould Veitch. — Loue lilas rose, de 
bordée de blanc, macule safran, | 
Lady Musgrave. — Fleur carmin clair. js 
La Superbe. — Fieur rouge orangé. 
RC Dr 1 — Grande fleur d'un rose |. 
ee -cdélieat. de 
Po . * M Camille Van Langenhove. — - Belle |. 
Re fleur, blanc pur quel juefois striée, 
"M Charles Van Eckhaute. — Grande | | 
fleur, blanc pur ayant les bords frangés. 4: 
© M" ris Lefèbvre. — Fleur orangé | 
foncé, ombrée de violet clair, macule très | 
__ foncée, variété très double. 1 
Au * Mne Van der Cruyssein. — Variélé L 
florifère, d’un beau feuillage, fleurs rose 
__ amarante à macules bien accentuées. 
Es Madeleine. — Fleur blanc pur, double. 
Me Léonie Van Houtte. — Fleur large, 
blanc pur, panachée de rose et Er 
jaune soufre. 
M Louise de Kerchove. — Fleur semi | 
double, couleur chair, marginée de blanc 
striée orange, macule marron, ombrée 
de carmin. k 
M'e Marie Van Houtte, — Variété semi 
double, blanc pur, macule rose saumon 
clair. 
Marquis de Lorne. — Ecarlate brillant. 
Miss Buist, excellente variété pour la 
fleur coupée, produisant de petites om- 
belles blanc pur. 


brée de. rose. 
Prineenrest 


nd Le de : 
orangé. FAR 
Reine. de Roses. 


ac de. pe 
blanc pur. se 


Roi de Hollande. — — 
foncé. 


“n 


moisie. 

_ Sinensis. — rte 0 
jaune orangé. 
Souvenir du Pri ince € Albert, | 


bordée e de blanc: pur. 
Stella. — Re 


M Carmichael, — Coloris riche, ma- | che striée et maculée rouge. 
genta ombré de cramoisi. William Carmichael. RE à ur 
Me Turner. — Rose clair marginé brée de magenta 

blanc pur, pointillé cramoisi. (Asa suivre, LE 
MES Wright. — Fleur semi double, blanc 2 è 
pur. RE er + ve 
Président Ghellinck de Wall, — Large host en ee 
fleur, double rose, macule carmin. PARMI LES NOUVEAUTÉS EN 


Président Van der Hecke.— Fleur blanche | £* LÉGUMES ae . 
striée et piquetée de cramoisi clair : centre 
jaune. 

Princesse Alice. — Fleur blanc pur. 


Princesse Béatrice. — Grande fleur ronde, 
bien faite, mauve éclairé, 


Aux déjà - _ nombreuses vari 
Reines- Marguerites ee 


LE MONITEUR D HORTISQULTURE PARIS 


AZALEA : 1 MAD. FRANÇOIS VERVAENE._ 2 MAD. RASPE 


clair ont à la base des st des taches 
orange foncé. 

Nous passons ensuite à une nouvelle 
plante demi-rustique ayant quelque analo- 
| gie avec les Pentstemons, le Gerardia Le- 
nuifola introduit du Mexique. 

La plante forme des louffes érigées de 
49 à 50 centimètres à feuillage vert clair, 


= 5 
+ et veinées de blanc d' ivoire. | 
2 

Date 


“= CHAMÆPENCE AFRA = 


Les s tiges florales, qui atteignent 80 centi- 


Hute hr longueur et donnent des capi- 
DAME de fle eurs pourpre clair. Cette FARE 


GERARDIA TENUIFOLIA, 


= 


2 de large sont violet clair à gorge lilas 
blanchâtre, et en fleurs, la plante présente. 
l'aspect d’une Campanule. 

Fe plaisir. SR Armenianum , Semée en février-mars, repiquée sur 
troduit de l'Asie Mineure, est plus com- | couche, cette plante fleurira de juillet à 
- pact de taille que le Pied d’Alouette dou- | l'automne. 

bi : Nous terminerons la liste de ces nou- 


veautés, mises au commerce par la maison 


_ Une _ nouvelle espèce d'Eschscholltzia 


LES ESCHSCHOLTZIA MARITIMA | VERBASCUM WIEDEMANIANUM. 

es qui différencie de l'£Z. Californica par son | Haage et Schmidt, d'Erfurt, par le Verbas- 
feuillage blanc grisâtre et ses fleurs plus | cum. Wiedemanianum à port plus ramifié 

. claires, c'est l'Æ. maritima, sesfleurs jaune | que celui de la Molène de Phénicie. 


a - 


les fleurs de 3 centimètres de long sur ES 


* 


if FF 


coloris indigo et violet lilacé. : -: 
(À suivre). JEAN KATY. 


ee 


LES ROSIERS SARMENTEUX 4) 
Na 2 


2° SÉRIE 


Rosiers grimpants û planter à l'emposition | 
du Midi. 


et 


THÉS | ee 


Asa Roux. — Fleur grande, globu- 
_ leuse, bien faite, rose tendre. 

Baronne de Hoffmann. — Fleur grande | 
bien faile, bouton très allongé d’un beau 
coloris rouge cuivré à fond j jaune. 

Clara Pries.— Fleur pleine, coloris blanc 
_crème à centre jaunâtre, une des. plus 
_ odorantes. Se 

Ketten frères. — Fleur grande, pleine, 
bien faite, coloris jaune. 

Me Bérard. — Fleur grande, pleine, 
jaune chamoïs, nuancé de jaune. 

M®° Emile Dupuy.— Fleur grande,pleine, 
jaune légèrement saumon sur le bord 
des pétales. Es 

Mr Rose Romarin. — Bouton allongé de 
forme parfaite, fleur semi- -double, coloris 
rouge vif nuancé. 

Riffaut. — Fleur grande, pieine, imbri- 
quée, coloris rose vif. 

Souvenir de M*° Métral. — Fleur grande, 


très double, imbriquée, coloris rouge ce- | 


rise nuancCé. 


ROSIERS NOISETTE 

Chromatella. — Fleur grande, larges pé- 
tales, jaune clair. 

Comtesse de Bouchard. — UE grande, 
pleine, jaune safran. 

Lamarque. — Fleur grande, ee 
che, centre jaune clair. 

L'Idéal. — Fleur demi- RARES coloris 
jaune lavé de teintes saumon et dorées. 

Ophirie. — Fleur moyenne, colorisÿjaune 
abricot ; 
mo I ER CPS EU 

1. Voir le numéro du 25 décembre 1893. 


LE MONITEUR D is 


Les tiges fleurs qui alteignent une hau- 5 
_ teur de 80 centimètres, sont ornées de | 
fleurs de 4 centimètres de diamètre, au 1 


coloris jaune cuivré.. 
| blanc jaunâtre. 


| blanc Re 


de ice coloris j jaune c canari foncé 


_loris blanc pur. 


loris jaune foncé. “ 


| pleine, coloris jaune clair nuaucé. 2 : 


Rosiers grimpants. à pla 
2 levant... PE. me See 
FA Sr “rés. 

© Baronne. de ee g 


Beauté de l'Europe. Hs | 


MR - 
loris j a foncés ere 
Mne Thérèse Deschamps. 
doubles, coloris rouge à 
Papillon. — Fleurs demi- 
rose, AUD es £ 


HR NOISETTE 
_ Comtesse Geor ras de Tr ] 


Mes Jules Franke. — nu moyen 
coloris blanc. ; Ë 
Zélia Pradel. — Fleurs moyennes, 


Climbing se Christy ybride). — 


4° SÉRIE NS 

Rosiers grimpants à planter à l'exposi 
du couchant. à 

THÉS. 


es 


Belle de Bordeaux. — - Fleur gra de, % 


due re —_ Fleur. jaune 
centre chrome. 


coloris jaune LSer nan cé. 
Kaiserin Augusta. Fleur. grande 


pre Deschamps. — Fleur grande, pleine, 
ri rouge ceriseparfoisnwancé de blanc: 
bre Chrome Mas 1 tes coloré. 
Maria Husser. Fleur grande 
coloris beau rouge carminé. 
Paul Marmy. — Fleur moyenne, 
jaune trés clair, nuancé de rose 


} Noélie Merle. _ Fleur Émde, coloris 
16 passant au saumon. Fe 
le ae. — Fleur grande, très 


coloris rose saumoné. FA 
… Réve d'or. — Fleur semi-double, pétales 
Jarges, coloris jaune cuivré. 


À jaune soufre. 
* (4 suivre }+ F. Brassac, 
PÉÉRMERERE à Toulouse. 


NC | 
LES FOUGÈRES 


DANS LES APPARTEMENTS 


K Les Fougères cultivées en pots en vue 
» de la décoration des appartements sont 
__ nombreuses. Nous citerons principale- 
À ment les Adiantum, 


PA. gracillimus, les Asplenium, les Os-. 


+ -sées, les Pleris, les Lomaria, les Gleiche- 


Fe dus c que ets ads, Ces pots sont remplis 
jusqu'au tiers de tessons et de charbon de 
bois sur lesquels on place une couche de 

< mousse que l’on recouvre de terre de 

| bruyère ou de terreau de feuilles ou mieux 
encore d’une terre composée de 2/3 de 


= munda, les Scolopendrium aux feuilles fri- 


È 
| 


… Solfatare. — - Fieur grande, pleine, coloris 


dont les plus gra- 


< Le MONITEUR D'HORTIQULTURE 9 
terre de bruyère fibreuse additionnée d'un 


1/3 de sable grossier et de charbon de bois 
pulvérisé; le tout bien mélangé. 


En été, les Fougères recevront des az- 


ae SZ 


EE 


OSMUNDA REGALIS (VILMORIN) 


rosages à l'eau pure presque chaque jour, 
des aspersicons fréquentes et une fois par 


semaine un arrosement à l'engrais (sang 


_desséché, nitrate de. soude, etc.). Elles se- 


ront tenues dans une situation aussi éclai- 
rée que possible, mais jamais placées au 


soleil. 


L'hiver, les arrosages seront donnés très 
modérément sans cependant laisser trop 
se dessécher la motte de terre. 

Sion a l'emplacement voulu, on peut 
construire, soit sur une plaque de marbre 
ou dans un grand bac en zinc circulaire 
supporté par une table, dans un coin de 
l'appartement ou sous une véranda, un 
rocher artificiel avec du coke. On recouvre 
ce rocher d'une épaisseur de 20 à 25 cen- 
timètres de terreau de feuilles et de détri- 
tus de dépotage. 

Dans le bas de la construction, on place 


SCOLOPENDRUM UNDULATUM 
les Osmondes, les Asplenium, les Lomaria, 
très avides d'eau; au-dessus, les Polypo- 
dium, les Adiantum, les Cystopteris, etc., 


Orchidées, et que l'an garnit de sphaigne 


LE MONITEUR. 


enfin, dans les parties les moins éclairées, 
les Scolopendres, les Pteris, les À. capit | 
Veneris, les Aspidium, etc. LE e 
Si maintenant l'on peut recouvrir ce. généralement à Ja f 
rocher d’une cloche de verre, en y intro- | : commencement Dos déce 
duisant, lorsque la végétation est solide- | 
ment fixée, quelques petils animaux tels 
qu'orvets, rainettes, lézards, salamandres ; 
des insectes aux brillantes couleurs, 
scarabées, libellules, etc., elc., tout ce 
petit monde dans son incessante activité, 
communiquera son animation aux plantes 
et le rocher artificiel sera d'un bel ere 
décoratif. 
_ B2s Fougères peuvent encore être ne 
tivées avantageusement dans des paniers 
avalogues à ceux que l'onemploie pour les 


d un “us me com ne l 
et ne pates Couvre 


ou mousse de marais, fort commune. Ce |. 
sont surtout les Adiantum qui réussissent 


le mieux dans ce genre de culture. Lo m. 12 de hauteur, soit er 


les butte en fisantF ablat 


- Em. POoIREr. 


de la troisime où ste à 
hâter Ja His Pa LS 


CULTURE HIVERNALE 


La grande production des cultures mé- 
ridionales a de beaucoup fait diminuer la 
culture du pois sous châssis. Aussi aujour- 
d'hui, est-elle totalement délaissée par -les 
maraichers, et elle ne se pratique plus 
guère que dans les jardins privés. 

Les variétés à préférer pour cetle cul- 
ture sont celles qui sont les plus faciles à 
écosser et à grains ronds ou ridés. Les 
catalogues des diverses maisons de graines | 
de Paris, de Lyon elc., en énumèrent 
plusieurs variétés, c'est au praticien lui- 
même à faire son choix. 

Pour cette culture forcée quise fait sans | 
couches, il faut prendre une costière bien 
exposée et abritée des vents du Nord et de 
l'Ouest ; on posera dessus, des coffres vitrés 
ayant 0 m. 55 par derrière, et 0 m.45 par 
par devant. Avoir soin de donner une assez 
bonne inclinaison à ces derniers, afin qu'ils 


raître lors du ne 
Pour avoir une culture sot 


jusqu'au moment où ne ut 
ae. à la pleine terre sans 


es. Am bIaDIEs à celles du noisetier 


-# 24 as rouge plus clair que la 


altivées et propagées en grand nombre 
: par (ÈS horticulteurs. JULES JARLOT. 


_ ARBORICULTURE 


« LA POIRE PASSE-COLMAR » 


N:; Hardenpont qu'ils doivent cet exquis 


tés bise prises dans leur en- 
le, la< Passe- Colmar» est la meilleure 


D, be variété prospère ut sauf dans 
les sols acides et les vallées froides et hu- 
_mides où elle donne, avec peu d’abondance 
ë _des fruits tavelés. 

La Passe- Colmar» $ ‘accommode de tous 
_les sujets, aussi bien du cognassier que 


_ cultiver sous toutes les formes, grandes et 


le A. arborea à fleur rougeâtre, el le’ 


forme ‘une touffe très gjourée; ses 


Enr brindille. 
. re > est Poire uni- : 


du franc, c’est donc un arbre qui peut se |! 


M. 


Dans toutes les terres favorables au co- 
‘ gnassier, on ne plantera, pour les formes à 
basse-tige, que des arbres greffés sur ce 
-dernier sujet ; le franc sera préféré pour 
les grandes formes, soit espaliers à haute 


tige destinés à couvrir une grande surface 


d'un mur, soit arbres de plein-vent pour 
les vergers. 

La « Passe-Colmar » sur cognassier 
donne des fruits plus vite ; ils sont aussi 
plus gros et plus dorés. 

Sur tous les sujets l'arbre est vigoureux 
et fertile. Il a un port érigé et développe 
_ beaucoup de bois. Ses rameaux sont très 


longs proportionnellement à leur grosseur. 
_ | La jeune écorce est d'une couleur jaune 
fauve plus ou moins foncée. Les yeux sont 


petits, obtus, presque sans console et 
comme appliqués contre l'écorce ; ils sont 


“assez rapprochés les uns des autres et, 


quelquefois, de en place, il s’en trouve 
d'opposés. | : 

Les feuilles sont NROL petites, plates, 
étroites, fortement dentées et moyenne- 
ment pétiolées. À l'automne, avant la 
chute elles prennent souvent une nuance 
pourpre assez brillante. 

Les boutons à fruits sont moyens,poin- 
tus et réunis par groupe de quatre ou cinq, 
surmontant ordinairement une courte 


Les fleurs peu remarquables ont une 
corolle composée de pétales étroits, d'un 
blanc terne ; elles forment des bouquets 


ref ‘que oi au grard semeur, à l'abbé ! moyens. 


Le fruit assez gros, quelquefois gros, est 
d’une forme se rapprochant de celle de l’an- 
cien « Colmar » ; la peau est d'un jaune 
d'or superbe, et sur les fruits bien enso- 
leillés elle est richement pourprée du côté 
de l’insolation ; la chair fondante possède 
une eau abondante très rafraîchissante,. 
bien sucrée, et un arome particulier ayant 
de l’analogie avec le parfum de la fleur 
d'oranger. Maturité : Décembre et jan- 
vier. 

U. auteur a pris la peine de rechercher 
les synonymes de la « Passe-Colmar »,et en 
a trouvé quarante-six! peut-être en exisle- 
‘t-il d'autres encore. 

Ce nom de « Passe-Colmar » est aussi 


MPMRA SAN LE, & ec 


7. LE MONITEUR D'HO on nee _ 


porté par diverses poires qui n ‘ont absolu- : 


ment rien de commun avec la variété qui: 
nous occupe et de ce fait REUTERS naître 
la confusion et l’erreur. 

Pour supprimer cel Re à il ae 
firait de faire suivre les mots Passe-Col- 
mar du nom de l’obtenteur et écrire : 
« Passe-Colmar d'Hardenpont ». 

La chose étant facilement nb bte. 


c'est une raison pour ne pas admettre, et 


_ puis, d’aucuns objecteront, qu'en fin de 


__ compte, c'est donner à la poire un qua- 


_ rante-septième nom, alors que déjà elle est 
: suffisamment bien nommée. 
ALPHONSE DAcuy. 


CULTURE. DE LA VIGNE - 
EN SERRES ET SOUS VERRE (1) 
(Suite). 


D 


GROS GUILLAUME 


Pennington Hall Hamburgkh , 
Black, etc. Raisin vineux noir, rond, tar- 
dif, se conservant de Noël, jusqu'en mars. 
Beau raisin, en raison de la dimension de 
ses grappes, mais de deuxième qualité 
seulement, excepté lorsqu'il est bien mûr. 


Vigne très vigoureuse et qui atteint très 


vite un grand développement. Production 


- très incertaine. Grappe énorme, atteignant 


_ jusqu'à 60 centimètres de longueur et 
autant en largeur, du poids de 3 à 5 el par- 
fois de 10 kilos, épaules larges, grains 
serrés, compacts, nouant bien, 
mension moyenne, ronds ou légèrement 


ovales parfois ; peau membraneuse, noir 


foncé, avec une légère pruine. Chair ten- 
dre juteuse, ayant peu de saveur, sauf 
lorsque le raisin est complètement mûr. 
Quant à la fertilité de cette variété elle est 


des plus incertaines, parfois une très forte 


vigne produit une seule grappe et alors 
celte-ci est énorme, 


Dans d’autres cas, les pieds de cette 


1. Exirait de la Cullure de la vigne en serres el 
sous verre, par Archibald F, Barron, traduit en fran- 
çais par Ed. Pynaert, 4 vol. (25/15) 292 pages, 83 gra- 
vures. 7 fr. 50 franco au Bureau du journal. 


| Fores, avan son poids était à Be 


Seachiffe 


de di-. 


4 


Frankenthal. La pie du . e ce 
l 


12 AIRE Se Le 4 


ao ea Ars “blan 
saison et de premier mérite 


rale. 


Grappe petite, compacte # 


couleur es Lt: Es 
Pan ds nes 


M. Edouard 2 se publie à sn ù 
( Portugal. ) ce 


ARLES MAROUNES 


LE is riches en arbres SERRES 
fruitiers et d'ornement, en su- 


jets de toutes forces, 


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’alouette de la Chine nain. Raisin : 


DE on 


Concours général agricole à ouvert ses 
es, pour l'exposition des machines, hier 

janvier. Samedi 27, tout le Concours du 

ais de l'Industrie sera accessible au pu- 

C jusqu’au mercredi 34 janvier. 

Les Concours régionaux agricoles : Les 

es pour les Concours régionaux agrico- 

ont été ainsi fixées : 

rléans: du 5 au 14 mai: 

aen : du 26 mai au 3 juin; 

Lille : du 2 au 6 juin ; 

ahors: du 9 au 17 juin ; 

ancy : du 20 juin au 1° juillet. 


istinctions honorifiques. — Félici- 
tons d’abord sincèrement M. Viger, Ministre 
de l'agriculture, qui vient de recevoir de 
l'Empereur de lurquiele collier de Comman- 
r de l'Ordre du Medjidié, ainsi que l'ai- 
able et sympathique chef adjoint à son 
cabinet, M. L. Dabat, el M. G. Couasnon ins- 
ecteur des ser vices phylloxériques,qui ont 
$u les palmes d'Officier d'Académie, 
M.Daubrée, Directeur des foréts,a été nom. 
- mé Officier de l'Instruction publique, . 


en 


… 25 JANVIER 1894, 


de Franee. Les fruits et les légumes aux Halles centrales de Paris. Encore et tou 
chalinense. À la Société des Agriculteurs de France, 
avaux du mois de Février. Jean-Ernest Chauré. 
tleya labiata elegans. Off Ballif. — Les Rosiers sarmenteux (suite et 
les nouveautés en fleurs, fruits et légumes mises au 


AVURES NOIRES : Lunaire à feuilles panachées, Myosotis nain à feuill 


TICULTURE 


ÉRRRCRRRES SOMMAIRE. 
QUE : Au Ministère de l'Agriculture, Le Concours 
tinctions honorifiques. A la Société pour l’avancement de 


général agricole. Dates des concours régionaux. 
es sciences. À la Société nationale d'Horticulture * 
jours le Polygonum Sac- 
Expositions de 1894, Nécrologie. Lucien Chauré, — 
— Les Orchidées : La :longévité des Phalænopsis. 

fin). F, Brassac. — Choix parmi 
commerce en 1894. Jean Katy. — Culture de la Vigne 


A. Barron et Ed. Pynaert. — Les plantes de serre: Les Azalées PE 
. Jag: — Culture maraichère : Les Fèves. Culture de primeur, C. Potrat. — À 


sulfureuse contre les maladies Parasitaires. Helcey. — Bibliographie, — Petite 


rboriculture : La Mixture 
Poste. — Les Catalogues 


es dorées. Silène nain Bonnetii, Pied 


Muscat d'Alexandrie. Fève naine hâtive, 


Es 


A la Société pour l'avancement des 
Sciences. — Le samedi, 27 janvier, à 
8 h. 1/2 du soir, M. Charles Baltet, de 
Troyes, fera à la Société pour l'avancement 
des sciences, à l'hôtel desSociétés savantes, 


28, rue Serpente, à Paris, une conférence 


qui promet d'être trèsintéressante sur: Les 
progrès de l'horticulture moderne (avec pro- 


jections). 


A la Société nationale d’Horticul- 
ture de France.—La date, pour l'exposi- 
tion horticole que tiendra la Société 
nationale d'Horticulture de France, à Paris, 
est fixée du 23 au 28 mai 1894. 

Quant à l'emplacement, il est encore à 
déterminer, la Ville de Paris ne disposant 
plus du Pavillon des Champs-Elysées:eon- 
sacréà une exposition permanente de vieux 
plâtres; force est donc à la Société de cher- 
cher un refuge ailleurs. 

Le projet proposé consisterait à s’instal- 
ler, après autorisation ministérielle, sur la 
terrasse des Tuileries, partant de la Place 
de la Concorde et longeant la Rue de 
Rivoli. 

Malgré toutes les dépenses que cela 


occasionnerait, cet emplacement qui, nous 
l'espérons, sera accordé, serait encore le 


plus favorable, mais ne vaudra jamais l’an- 
cien. 


Voici une belle occasion pour la Société 


14 | LE MONITEUR D’ HORTIGULTURE 


20 


qui se trouve sur le pavé, de mettre à 
l'étude un vieux projet qui a été déjà 


soumis et qui consisterait à se rendre 
propriétaire ou locataire à loug bail d'un 


terrain, pour y installer son siège, un 


jardin expérimental, et ses expositions, 


sans être obligée d'être ballottée comme 


elle l'est. 


Quand on songe que des Sociétés de pro- 
vince, moins riches et moins puissantes 


que la nôtre, possèdent un jardin d’expé- 
riences où les plantes sont étudiées, un 


jardinier chef capable, pour cultiver ef 


renseigner les sociétaires, des professeurs 
häbiles pour les instruire, etc., et que 
Paris ne possède absolument rien de tout 
cela, si ce n'est un magnifique hôtel, 
construit dans des conditions qui nécessi- 


tent un entretien très coûteux et dont le 


principal but est de réunir diverses so- 
ciétés protectrices ou autres, de servir de 
dortoir à une quantité de pseudo-ama- 
teurs de musique de chambre et de 
ceindre de lauriers en papier les fronts 
de la jeunesse du quartier. 

Qu'y a-t-il d'horticole en cela ? 

C'est un projet sur lequel nous revien- 
drons, car il intéresse au plus haut point 


l’Horticulture et il a un très grand nombre | 
de partisans, parmi les sociétaires, qui le 


défendent en conversations particulières 
alors que c'est ouvertement et hautement 
qu'il faut le discuter. 


Les fruits et leslégumes aux Halles 
centrales de Paris. — D'après le rapport 
de M. Lamouroux, conseiller municipal;,il 
est arrivé aux Halles centrales de Paris, 
en 1892, douze millions de kilogr. de fruits 
et de légumes. 


Encore et toujours le Polygonum 
Sacchalinense, -— A la Société nationale 
d'Agriculture on semble incrédule sur les 
fameux avantages du Polyqonum Saccha- 
linense qui a fait l'objet d’une discussion 
entre MM, André —- qui conteste à cette 
plante les mérites qu'on lui attribue 
comme fécondité et comme valeur alimen- 


| taire: — et MM. Vilmorin, Max. 


Cers ét0 207 es, 
L'avis général st ‘an jh faut 
l'an prochain pour voir si cette Pe 
fera ses preuves et se montrera à. 
teur des u de: jam-isrn qu'en 


cette plante cultivée 1a- -bas me nous 
« Comme en PeRARE, cette ur 


luxuriante et rapide, pousse ‘comm: 
chiendent, sans fumier ni arrosage. Ve Fi 
Elle entre en végétation dès les premiers 
jours du printemps ; tiges atteignant 
à 3 mètres en trois semaines ; feu 
énormes, 20 à 40 cent. de long sur 1 
18 de large; 2à 300 tonnes de ré ne 


vrier, à a 5 dou 
Un Age nombre de sociétaire 


en nn les liens nn cette ra 
famille agronomique. - 


Expositions pour 1804. — Lille, 
au 10 juin: Exposition internationale d’ 
ticulture organisée par la Société 


z— RE E ET 


| MONITEUR D'HORTICULTURE en 15 


ne de juin. “Exposition horticole. 
dresser pour les AERANES à dE Léon 


RE 


th tune vice-président, à Prayins. 


“a 0 M. Adolphe Re — 


nes dance pour ee et les 
. coloniales, l'envoya, au mois 


à Dabou (Côte 
k aujourd'hui par 
% de her camarade, le capitaine Binger 
qui succède à deux de nos bons amis, 
MM. Charles Bourre, actuellement percep- 
eur à Mauléon, et Treich- -Laplène, dé- 
édé à Grand Bassam d’Assinie (1). 
… Au cours d'une excursion, Lebâcle, ac- 
- compagné de quelques hommes armés, fut 
attaqué par une bande de pirates, mas- 
sacré et horriblement mutilé ainsi qu'une 
partie de ses compagnons. 
Nous nous découvrons respectueusé- 
ment devant le corps de cette victime 
de l’horticulture scientifique tombée au 
champ d'honneur, sur le sol colonial, en 
& À a jeunesse, en plein avenir. Nous 

avons une entière confiance en notre ami, 
| le capitaine Binger pour être certain que, 
FA il n'a pu lui rendre l'existence, il a su 
dignement la venger. 
On nous annonce la mort de M. Fran- 


d'horticulture s. Nord de la France, ! cembre 1893, à l’âge de soixante- deux ans, 


ainsi que celle de M. A. Goin, l'éditeur 
bien connu de publications horticoles, dé- 
cédé à Paris. LUCIEN CHAURÉ. 


TRAVAUX DU MOIS DE FÉVRIER 


= JARDIN FRUITIER 


On continuera la plangation des arbres 
fruitiers s'il ne gèle pas ; on devra enter- 
rer plus profondément les Cerisiers et les. 
Abricotiers à haute tige que les autres 
espèces. 4, 

On continuera aussi la taille des arbres, 
à fruits à noyau. Si on a des arbres lan- 
guissants, on pourra bêcher au pied et 
leur donner de l'engrais, mais bien con- 


 sommé, le fumier frais risque d'engendrer 


le blanc. 

On taillera la vigne avant que la sève 
soit montée, 

On provignera et on plantera les bou- 
tures et les chevelées. 

JARDIN POTAGER 

Si on a des terres humides, on devra 
drainer:; on labourera et on fumera les 


Carrés. 

On sèmera en pleine terre : Laitue, Poi- 
reaux, Ciboule, Epinards, Cresson alénois, 
Chicorée sauvage, Cerfeuil, Persil, etc. 

On piétinera les graines fines sans les 
enterrer, puis on répandra dessus un peu 
de bon terreau. 

Les semis précoces se feront plus épais, 
on sèmera deux fois en ce mois, de quin- 
zaine en quinzaine, sur couche, les Haricots 
pour récoiter en vert. 

On sèmera aussi des Pois hâtifs, des 
Fèves de marais et des Oignons blancs, 
mais ceux-ci dans la dernière quinzaine. 

On sèmera, sur couche, des Radis tous 
les huit jours et on repiquera aussi tous 
les huit jours les Laïtues crêpe et gotte. 

On découvrira les Artichauts le jour, 
pour les recouvrir la nuit. 

_ On récoltera les Choux de Bruxelles. 


JARDIN D'AGRÉMENT 


On plantera en seconde bordure des Iris 
nains et des Pensées, et dans les plates- 


16 


bandes, dans la dernière quinzaine, des 
Campanules, des Myosotis, des OFillets de 


poète, Héliantes vivaces, les Phlox, les 


Aconits; on Couvrira les OEillets, crainte 
du dégel. | 

Si le temps est très beau dans la der- 
nière quinzaine, on pourra déjà refaire les 
bordures de Buis, Pyrêthre gazonnant, 
Pâquerettes, Violettes, etc. 
* On commencera aussi à chauffer les pieds- 
mères pour faire les boutures des Anthé- 
mis, Fuchsias, Géraniums, Pélargoniums 


_.  Lantanas, Verveines, Véroniques, etc. 


On commencerala plantation des bulbes, 
rhizomes, tubercules : Hémérocalles, Gly- 
cine tubéreuse, Lis (les variétés rusti- 
ques), les Renoncules, les Scilles, les Tu- 
béreuses (sur couche), les Tritoma uvaria, 


le Dielytra, les Amorphophallus sas châs- 


sis), les Anémones, etc. 


- SERRES 
ORANGERIE, CONSERVATOIRE 


On n'arrosera les plantes d’orangerie et 
deserre froide que juste ce qui leur faudra 
pour les empêcher de mourir, et au con- 
traire on arrosera amplement les plantes 
fleuries et celles qui seront prêtes à fleurir. 
On enlèvera les feuilles mortes, on recher- 
chera les cloportes et autres insectes. 


_ On portera les Camellias fleuris dans les 


appartements, on seringuera avec de l’eau 
dégourdie les Orchidées en fleurs, les Bro- 
méliacées et autres plantes de serre, On 
forcera les fraisiers. 

| JEAN-ERNEST CHAURÉ. 


S 
AREA ; 
ci 
La  LONGÉVITÉ vxs PHaLæNopsis, — L'Orchid 


Review, de Londres, a publié dernièrement un 
article détaillé dans lequel ce journal vient 
d'émettre les opinions de divers orchidophiles 
anglais au sujet de la longévité des Phalænopsis 


et de la difficulté qu’ils rencontrent à former 
de forts exemplaires. 


Berkeley affirme au contraire. qu 1] a vu 


z 


milliers de plantes à l'état naturel dans 


trouvé des spécimens de Ph, Letraspis q | 
vaient avoir plus d’un siècle d exisiéne 


son de campagne, toute une Cotes Fe 
Orchidées en forts exemplaires et en parfait 
état de santé; il a collecté lui- même ces Die 8 


ment à 1880, 
M. Holmes, de Pickering Led 5 ist 
priétaire de cette célèbre collection 


plantes de Photos rates = ama i 
— Schilleriana, — Stuartiana et HAasee ; 


chaque année et qu elles continuent de 
croître en dimensions. a 


ainsi que ceux du jardin boat de Ro 
qui végètent d'une manière surprenante. Nou 


D: Jagu, à ie qui a atteint aujourd'hui, 
dans sa serre, des dimensions peu communes 
et qui, en outre a présenté l’avantage d'être 
prolifère. On peut également voir chez M. Per- 3 
noud, un orchidophile parisien, une série de = 
beaux es variés, avait ee | 


antérieurement à 1882. 
En résumé, nous admettons volontiers que 
les PRÉ TEnObET sont des Orchidées capricieuses, 
qui dégénèrent rapidement dans les serres qui 
ne leur conviennent pas. Mais lorsqu’ on a la 
bonne fortune de pouvoir leur trouver une 
serre chaude et humide dans laquelle ils se 
plaisent, puis qu’on leur prodigue tous les soins. 
nécessaires, on peut être certain qu’ils fleuris- | 
sent régulièrement chaque année ,qu'ils acquiè- 
rent, de plus en plus, de grandes dimensions 
et qu'ils peuvent y vivre, sinon indéfiniment, 
mais au moins un très grand nombre d'années. 


La 


‘4 été donné 8 une des rares variétés à 


5 à Chislehurst, en Angleterre, a les 
les et les sépales du blanc le plus pur;,tandis 
'extrémité du labelle est admirablement 


siers Banks. — À petites fleurs blan- 


siers Banks. — À petites fleurs jaunes. 
_ osiers Banks épineux, — A presses 
fleurs blanches. 

tosiers de Fortune. — Fleurs semi dou- 
les, jaune cuivré. 

Rosier Anemonaæflora. — De la Chine à 
etites fleurs blanches. 

— Rosiers des Ayrshire. — Fleurs semi 
doubles, blanc nuancé. 

Rosier Claire Jacquier. — Coloris jaune 
ankin. 

Rosier Daniel Lacombe. —Fleurs moyen- 
S, coloris chamois. 

Rosier Wadan. — Fleurs grandes, plei- 
S, coloris cramoisi. 

Rosiers multiflores. — De divers coloris. 
De tous les rosiers sarmenteux, servant 
, ornementation, ce sont les Rosiers Banks 
qui donnent la plus grande végétation ; ces 
Rosiers, après quelques années de planta- 
tion, couvrent, par leurs longues tiges 
de grandes surfaces ; de plus, ils donnent 
“aux variétés de roses, que l'on y greffe, 
une vigueur extraordinaire. 

È Par nos divers essais de culture; nous 


nous sommes attaché à connaîtreles meil- 
leures variétés de Roses Z'hé et Noiselle 
“qu'il convient le mieux à fixer sur les Ro- 
si iers Banks. 

. Jusqu'ici, on greflait, sans se rendre 


| 17 
compte de l'effet que pouvait produire telle 


ou telle variété. Dans quelques départe- 


ments du midi, on voyait sur les Rosiers 
Banks quelques Roses Hybrides, mais de 
maigres résultats à la floraison ; ces va-. 
riétés de Roses hybrides remont antes 
étaient, la plupart du temps, étouffées par 
le grand nombre de pelites ramilles du 
Rosier Bank. 

Sur une quinzaine de variétés de roses 
diverses, qui ont servi à faire nos essais, 
quatre seulement nous ont donné de très 
bons résultats comme végétation et sur- 
tout comme floraison. Ce sont : Maréchal 


Niel, Gloire de Dijon, Reine Marie-Henriette, 


Réve d'Or. 
Quand les Rosiers Banks, qu'on aura 
plantés, auront couvert une certaine éten- 


due et qu'on tiendra à y greffer d'autres 


variétés soit des Thé ou des Moisette, il 
sera important de suivre nos indications 
de culture afin d'obtenir de bons résultats. 

Si on veut greffer sur les tiges de côté 
du Rosier Bank de un à deux mètres de 
longueur, selon la place que couvriront les 
jets de ces sujets on placera les greffes 
à cinquante centimètres au moins d'un 
greffon à l'autre. Si, au contraire, les 
tiges du Rosier Bank sont allongées sur 
une grande distance, il faudra placer les 
greffons à un mètre l’un de l’autre, de 
préférence à œil dormant plutôt qu'à œil 
poussant. Ces dernières greffes sont la 
plupart du temps détachées du porte- 
greffe, par les grands vents; avant la gelée, 
il sera même important de couvrir légère- 
ment ces greffons à œil dormant pour 
qu'ils ne soient pas détruits par lesgelées, 
soit avec du papier ou seulement même 
avec du raphia,ne pas oublier de retirer 
cette couverture avant l'ascension de la 
sève,cequinuirait à leur développement ; 
il faudra faire très souvent des pincements 
af de donner plus de force à la greffe qui 
sera bien soudée au porte-greffe. 

Pour bien faire développer ces greffes, 
il faudra tailler court toutes les ramifica- 
tions des Rosiers Bank qui se trouveraient 
sur les tiges entre des greffes; sion greffe 
sur des tiges latérales, on commencera 
par la rose Maréchal Niel, puis par la 


longitudinales, il faudra placer les pre- 


haut possible pour que ses longs rameaux 


Gloir e de Dijon, viendront ensuite Ja Reine 

Marie-Henriette et Rêve d'or. ) 
Si, au contraire, on tient à greffer ces 

quatre variétés de Roses, sur des tiges 4 


le pincement se reporte à di ie 
mières greffes au moins à deux mètres du | tions. RE 
sol en commençant par la 2. Maréchal Miel, Après la troisième année de 
on placera les greffes de la Gloirede Dijon, | des Rosiers sarmenteux, la taille 
à cinquante centimètres dehauteur de celles nulle, on ne ‘retranche que 
ci, de manière que les rameaux se mélent secs, les ramilles latérales « 
ensemble. Si les tiges du Pank sont à une 
plus grande hauteur, greffer toujours à la 
même distance, la Rose Marie-Henriette, 
de manière que les rameaux pendent. sur 
‘les deux premières ; enfin, s’il est possible, 
‘la quatrième variété, /éve d'or, le plus 


couvrent en se mêlant avec les rameaux | 
des trois autres variétés greffées plus bas. 
Pour se rendre compte de l'effet splen- 
dide que produisent les guirlandes de ces 
quatre variétés de roses, il faut l'avoir vu, 
et c'est à la deuxième année que ces 
grands Rosiers Bank produisent pendant 
tout l'été un très grand nombre de roses 
jaunes, saumon, rouges et cuivrées qui, 
par leur mélange, forment un effet quil 
est impossible d'obtenir avec n importe 
quelle autre plante grimpante. 

L'époque la plus favorable pour la plan- 
tation des rosiers ornementaux est ser 
et février. 

Si on les plante après cette époque, la 
végétation étant commencée, l'émission 
des nouvelles racines rend la reprise plus 
difficile. 

Il faut avoir grand soin, en les plantant, 
de les enfoncer assez profondément, afin 
que la greffe (car la plupart du temps les 
rosiers Thé et Noisette grimpants sont li- 
vrés par le pépiniériste, greffés rez-terre) 
soit recouverte de deux centimètres de 
terre au plus, ce qui permettra à la greffe 
de s'affranchir. Après la plantation, il fau- 
dra les tailler à 10 ou 15 centimètres au 
plus sur terre. 

Pour donner aux jets de l’année de plan- 
tation une prompte et belle végétation et 
les faire se ramifier, on ne taillera que quel- 
ques rameaux de distance en distance. 

On aura grand soin de laisser le jet 


erons " liste des nou 
commerce, cette année, par 
_morin et GC, 4, quai del ; 


De cette précieuse : 


rose me rouge. _ vif, roug 
| rouge brun, jaune se ete. 


TRS ou anis. ainsi nommés 
ME que les fruits ressemblent àla Lune, 
sont cultivés en petits massifs ou en 


Dix du terrain. 


mue la Semelle du Pape, est bisan- 
; On la sème en pépinière pendant 
on pq et on met en place au 


MYOSOTIS NAIN À FEUILLE DORÉE 


“feuille dorée diffère de l’autre Myosotis AL 
è pestris par le coloris jaune de ses feuilles. 
Pensée à grande fleur jaune d’or à ma- 
cules, d'un coloris jaune d'or, largement 
Maculée rouge brun velouté, vigoureuse, 
_trapue et fleurissant abondamment. 
A celui qui combat victorieusement sur 
- le Continent noir, contre les amazones de 
… Béhanzin, au brave Général Dodds, ce n'est 
pas une Pensée, mais un Pétunia hybride 


s isolées, et sont peu difficiles sur le 


| Médaille de Judas, l'Herbe aux Ecus 


19 


qui lui est dédié, puisse ce filleul obtenir 
le mêine succès que son parrain, 

Le coloris rouge velouté, presque noir, 
est donné comme remarquable, unique 
et tout à fait inconnu dans les Pétunias, et, 
ce qui ne gâte rien, il est très florifère. 

Le Silène pendula nain compact  Bon- 
nelii rose, forme des touffes compactes 


SILÈNE NAIN BONNETII 
hautes de 8 à 10 cent, et larges de 12 à 15, 
il donne des fleurs roses émergeant d'un 
feuiliage vert foncé luisant. 
Le Pied d’alouette de la Chine à grande 


PIED D ALOUETTE _DE LA CHINE NAIN LR 
fleur, nain, compact, bleu a été obtenu à 
Verrières. 


20 LE MONITEUR D’HORTICULTURE 
La plante forme uné touffe basse arron- deux nouveaux coloris sont ‘annoncés. | 
die qui se couvre de grandes fleurs bleu | C. élégant double rose vif et le C. pulch 


azuré. Semer en juillet, repiquer à l’au- double viclet. | + 
tomne et mettre en place en mars. Les Clarkias se sèment à l'automne 


Dans lesClarkias, plantes si utiles pour la pépinière pour repiquer, Où sur place en 
formation des corbeilles et des bordures, mars-avril.  (Aïsuivre). JEAN KATY. 


LS 


—— F 


y 


MUSCAT D'ALEXANDRIE : ne 422 

CULTURE DE LA VIGNE sa maturité. C'est le meilleur et le plus 
EN SERRES ET SOUS VERRE beau des raisins. Parmi les noms Synony= u 

(Suite et Fin) miques signalons ceux de : Archerfield 


MUSCAT D’ALEXANDRIE Early Muscat, Chalesworthi, Tokay, Cabas à 
la Reine, Muscat Escholata,'Bowood Muscat, © 


Raisin muscat blanc, à grain ovale tar- 
difet se conservant très longtemps après | Muscat Lunel, Muscat romain, Passe Muscat, 


LE MONITEUR D'HORTICULTURE Has on 


Er Muscat, Tiningham Mus- | LES PLANTES DE SERRES 


AZALÉES 
(Suite) ; 
Les centres les plus importants pour la 
fertile, Grappe ee de 0" 30 | culture des Azalées, sont Gand, Dresde et 
È compacte et souvent fortement | Versailles. Mais nos horticulteurs ont à 
À du UE de un à Le ou parfois | lutter avec des concurrents qui trouvent 
sur place, et à bon marché, les matériaux 
indispensables à la construction des serres ; . 
qui ont leurs frais généraux, réduits par 
bre pâle à la maturité parfaite et alors | suite du bas prix de la main-d'œuvre et du 
quéfois avec une teinte rougeâtre du | combustible, 
: éclairé, Chair ferme, croquante, très Pendant l'été, la culture des Azalées se 
ée aromatisée et musquée. . fait en pleine terre de bruyère; dans des 
Zette variété est très populaire en An- | carrés bien aérés, divisés en planches de 
“on la rencontre dans tous les | 4 m. 50 à 2 mètres, creusées de 15 à 
y nt une s serre. Il Y. a “quelques 20 centimètres, selon le volume des mottes 
& d'Azalées, les planches ou fosses sont rem- 
_plies de terre de bruyère qui peut servir 
plusieurs années, en ayant soin l'hiver, de 
la mettre en ados, el d'y ajouter chaque 
année un peu de terre neuve. A l'approche 
des gelées, les plantes sont rentrées dans 
des bâches ou des serres basses et enter- 
rées, qui conviennent le mieux pour ce 
génre de culture. 

MULTIPLICATION. — Le semis n’est guère 
employé, que par les spécialistes, pour 
obtenir des variétés. Il se fait en terrines 
bien tassées, afin qu'en arrosant les graines 

tric ne se trouvent pas dérangées. On sème 
ü ne culture spéciale. Au contraire, elle ne | clair, sans recouvrir, mais on presse avec 
réussit pas lorsqu'elle se trouve dans une | le fond d’un pot. Puis on recouvre la ter- 
L bllection en mélange. Elle demande une | rine d’une feuille de verre, qu'il faut 
empérature plus élevée et une atmos- | essuyer de temps en temps. L’arrosage, par 
ère plus sèche que les autres variétés | absorption ou capillarité, en plaçant les 
Dour que sa fécondation s’accomplisse dans | terrines dans un vase d'eau, jusqu'à ce que 
é bonnes conditions. 11 faut donc la sur- | le sol paraisse humide, est le moyen qu'on 
iller pendant la floraison. Il faut aussi | peut employer pour tous les semis en gé- 
lui donner plus de chaleur pour obtenir | néral. Lorsque les plantes ont 4 à 5 centi- 
une maturilé parfaite. Contrairement aux | mètres de hauteur, on les repique en godets 
raisins noirs, le Muscat d'Alexandrie aug- | sous cloches; le pincement doit être 
n Lente de qualité lorsque ses grappes sont | employé pour diriger les plantes en bonne 
exposées directement au soleil (4). voie, suivant qu'elles sont destinées à for- 
: A. BARRON, mer des sujets pour être greffés, ou à for- 
(Traduit par Ed. Pynaert). mer des individus à fleurs. On propage les 
Azalées par le bouturage et le greffage. 
Bus us “verre, par Archibald F. Barron, traduit en fran- Le ROTEURARSE AUS es Ie 
Spar Ed. Pynaert, 1 vol. (25/15) 292 pages, 83 gra- | Courant d'août, sous cloche, en serre froide, 
ures. 7 fr. 50 franco au Bureau du journal, dans du sable mélangé de terre de bruyère. 


22 


La reprise demande deux ou trois mois, Ô 
pendant lesquels il faut ombrer du soleil | 
les jeunes boutures. On donne de l'air pro- : 
gressivement pour déclocher vers les DÉRRE 


miers jours d'avril. 


2 A chaud, en janvier-février, dans ie 


serre à multiplication, chauffée à 13°, On 


LE MONITEUR 1 


choisit les boutures parmi les rameaux 


grêles sans être cependant trop ligneux. 
.Le bouturage se fait en godets ou en 
caisses. La reprise est complète au bout 


de deux mois, alors on aère progressive- | 
ment, puis on supprime RRRARRS les 


cloches ou les châssis. 


_ En avril, c’est le moment de sevrer toutes 


ces boutures; alors, dans un endroit abrité, 
_on établitune couche munie de coffres dans 


lesquels on met d'abord une couche de | 
sable, puis une couche de terre de bruyère 12 


de 0.06 à 0.08 d’ épaisseur, et dans ce sol 
on procède au repiquage en distançant 
les boutures de 8 à 10 cent. en tous sens, 
puis on donne un bassinage et on ferme les 
châssis. On ombre pendant le soleil, puis 
on habitue progressivement les plantes 
à l'air et à La lumière; en juin, lorsque les 
gelées ne sont plus à craindre, on retire 


complètement les châssis. À cette époque, 


les boutures ont besoin de subir un pre- 
mier pincement à 15 ou 20 cent. du sol; ce 
pincement se fait au fur et à mesure que 
le développement des plantes le permet. 
Pendant l'été les boutures sont mises en 
place en pleine terre de bruyère où elles 
sont soumises à des pincements suivis. 

Les variétés propres à servir de porte- 
greffes sont peu nombreuses. Les Belges 
greffent surlesazalées Verschaffelli, macran- 
tha, concinna, phœnicea. Les boutures sont 
choisies parmi les pousses les plus tendres, 
qu'émettent constamment sur les tiges, 
les plantes d'un où deux ans de greffe. 

Les sujets qui ont été repiqués sur cou- 
che en avril, au fur et à mesure qu'ils sont 
assez forts, sont rempotés dans des godets 
de 6 à 8 centimètres de diamètre pour être 
grefféssdu 15 août au 15 septembre. Les 
plus faibles ne sont rempotés qu'en sep- 
tembre-octobre, pour être greffés au prin- 
temps. 


(A suivre.) B. JaG, 


sous les ue des le 


sans couches, Prendre une bonne ti 


le ee de ae 


près identique à ie du pois, se fai a 


ayant ü une bonne inclinaison au mi 
repor! er au Moniteur. d'Horticulture 


12 centimèires. HA RS 


généralement fin. décembre, com 
cement de janvier, à pleins rayons 
l'on recouvre de Dee cernes 
terre friable. 


d'un accot, et on SEE) les “HR 
lassons pendant les nuits. Lorsque les fè 


; 4 Hâter la croissance des gousses 
ervées, et 2 empêcher les pucerons 
re la plane, Ces derniers ne 


“} aix faut pas seulement se contenter de 
cimage, il faut aussi faire l’ablation de 


ÿ ne . litière tuer les nuits fraiches 
3 levée : Le semis est fait comme 


lerre, a ou 6 en plein sue et à rayons. Ce 
ode de semis est plus facile pour les but- 
tages et les binages. 

Quelques amateurs prétendent que 
or 4. a récolté les nn si l'on rabat 


on encore une assez bonne récolte. 
Nous vous dirons, chers lecteurs, que 


’ ‘ 


ARBORICULTURE 


LA MIXTURE: SULFUREUSE CONTRE LES MALA= 


__ DIES PARASITAIRES 

Les parasites végétaux et animaux qui 
attaquent les plantes, particulièrement les 
arbres fruitiers, leur font un tort considé- 
rable et peuvent souvent en déterminer la 
mort. 

_ C'est par centaines qu'on Die ces 
ennemis, surtout dans la classe des infini- 
ment petits. 

Il en est que tout le monde connaît, comme 
le Puceron lanigère, le Kermès coquille, qui 
attaquent surtout les Pommiers ; ils ont 
détruit des jardins et des vergers entiers. 
Le Aermès pyri, s'attache aux Poiriers, les 
rend stériles et les fait périr. Le Muldew, 
l'Oïdium se portent sur la vigne et anéan- 
tissent les récoltes. 

IL est de toute nécessité de combattre ces 
fléaux contagieux qu’on voit ou qu'on ne 
voit pas,de les poursuivre surtout dans leurs 
origines, dans leurs œufs ou dans les spores 
qu'ils déposent enautomne sur les arbres et 
arbustes et qui éclosent par légions au prin- 
temps, Il faut recourir aux insecticides. 
C'est ainsi que la Fleur de soufre, la Bouillie 
bordelaise sont employées pour la vigne, les 
dissolutions de suhlimé, de chlorure de 


chaux, de chlorure de zinc, le sulfate de 


fer, les eaux phéniquées, le jus de tabac, 
le savon noir, le pétrole, etc,, rendent 
des services contre les parasites des arbres 
fruitiers. Le lait de chaux est souvent 
employé avec succès pour badigeonner en 
hiver les pommiers, Les poiriers, etc. 

Ces diverses substances ont des avantages 
et des inconvénients : si on les emploie trop 
fortes, elles font mourir les arbres avec les 
insectes, si on s’en sert à dose trop faible, 
elles n’atteignent pas le but désiré et c’est 
toujours à recommencer. Elles ne sont pas : 
sans danger, elles peuvent parfois empoi- 
sonner les fruits et les gens, elles sont d’un 
maniement difficile et exigent une grande 
pratique pour bien réussir. 

Un ancien médecin spécialiste, M, le 
Docteur Coutant, dans une de ses intéres= 
santes conférences, faite à la Mairie de 
Saint-Maur, aux membres de la Société dés 


lébullition en ajoutant un peu d’eau, remuez 
souvent avec un bâton. En quelques minu- . 


même une nuitentière. Le liquide clair sur- 


94 


partementale  d horticulture de la Rae 
disait» qu'ayant eu si souvent à cet 
gale et autres maladies infectieuses de la : 
peau, au moyen des sulfures solubles bien | : 


combinés, il avait pensé que, par analogie, 
les sulfures de calcium, pourraient rendre 
les mêmes services en horticulture et en 


“arboriculture. Les résultats qu'il a obtenus 
depuis trente ans sur plus de deux mille. 
arbres fruitiers, vignes et arbustes, avaient | 
dépasséson attente; de nombreux voisins et 


amis, qui avaient employé ses procédés ont 


toujours obtenu les mêmes effets. 


Dansleurreconnaissance, ils disaient : Nos 
arbres, one beaucoup des vôtres, étaient 
morts ou à peu près, nous les avons ressus- 
cités, ils ont maintenant une vigueur extra- 
ordinaire et sont tous en plein rapport. » 

_ Les expériences faites depuis un an par 


certains membres de la Société ont donné. 


déjà les meilleurs résultats. | 

La MixTURE SULFUREUSE. (C’est le nom 
donné par l'inventeur) est un polysulfure 
de calcium, elle revient à peine à cinq cen- 
times le litre; son emploi est très opie et 
sa préparation très facile. 

Prenez un chaudron ou une marmite en 


fonte d'environ vingt-cing litres, mettez de- | 


dans dix litres d’eau environ,un kilo de fleur 
de soufre, faites bouillir, ajoutez ensuite 
peu à peu, un kilo de chaux vive, calmez 


tes il ne restera plus ni soufre ni morceaux 
de chaux, achevez de remplirla marmite et 
laissez bouillir le tout environ un bon quart 
d'heure, la mixture prend alors une belle 
couleur jaune orangé.Si on laissaitbouillir 
trop longtemps, la ue passerait au vert 


et le produit ne serait plus aussi bon. En- 


levez done le feu en temps convenable et 
laissez refroidir pendant quelques heures et 


nage et l'excès de chaux sulfurée se dépose. 
Avis IMPORTANT : L'opération doit être faite 
en plein air, parce que les vapeurs sulfhy- 
driques qui se dégagent, pourraient empoi- 
sonner, ou si elles se répandaient dans un 
appartement, elles noirciraient toutes les 
dorures, les objets d'argent ou de cuivre. Si 
la marmite est à trois pieds, on pose chaque 


du journal. e É 


his 4 on conserve pour 
(À suivre) Es 
| Membre He la Sociét dé 
d'horticulture de re 


# w> 


te de ee pa 

directeur du Laboratoire d'en 
Rouen (4 brochure, 31 p: 
figures, 0 fr. 75 chez l'auteur 
du one LL 


ru le Het hor 
pertha horticola), la Saperde 
(Saperda scalaris) ; Les | 
L'Etoilée (Grgya antiqua); 
minée (Zeras contaminana) 
(C'emiostoma scitella); les 
Puceron du Poirier (Aphys ; p ri); 
du Poirier as pyrè): leTi 


tp pi : 
je 


io qui PR 
verle de ces parasites, et en font 


chure indispensable aux arbor cul urs. 
£ LS 


® ÈS 
PETITE POSTE 


N° 6.184 M. du T.à S. Etats-Uni 
de Mosaïcuture par S. Mottet étant 


TE Dos brochure ETS pages : orÈe 
0 fr. 50. Pour nos abonnés, 0 fr. ee 0 


- D'HORTICULTURE 


LS SOMMAIRE 


NIQUE : Au Ministère de l'Agriculture. Distinctions honorifiques. Les vers de terre et leur rôle dans la 
culture. Un énorme radis. Derniers échos de l'exposition de Chicago. Proteclion aux oiseaux utiles à l'agri- 
… culture. Expositions de 1894. Nécrologie. Lucien Chauré. — Les Orchidées : Les Odontoglossum : L'Or- 
—.chid Album. Oéfo Ballif. Les plantes de serre : Les Azalées (suile et fin). B. Jag. — Choix parmi les nou 
…veautés en fleurs, fruits et légumes mises au commerce en 1894. Jean Katy. — Les Raisins de serre et 

je Commerce des fruits entre la Belgique et la France.Luc Aurech. — Arboriculture : La Mixture sulfu- 
…—. réuse contre les maladies parasifaires (suite et fin). Helcey. — Le Bombyce moine. Æ Savard. — Lettres 
orticoles : L'Horticulture au Concours général agricole. Lucio. — Connaissances utiles. Emploi de la 


À 


_ Ministère de l'Agriculture. — 
lions honorifiques. Parmi les nom- 
es nominations dans l'ordre du Mérite 
icole parues le 21 janvier,nous relevons 
es noms suivants : Au grade d'officier: 
Cuny, sous-chef de bureau au Ministère 
l'Agriculture. — M. Foëx, directeur de 
le Nationale d'agriculture de Montpel- 
— M. Dupanloup, horticulteur à Paris. 
M. Louet, industriel à Issoudun. — 


3 % 
. 


… exploitation horticole à Grenoble. — 

M. Aymard, horticulteur à Montpellier. — 
M: Barbereau, jardinier, chef du palais de 
Fontainebleau. — M. Bercy, chef de cul- 
ture à Pessicart, Nice. — M. Bézy, horticul- 
teur à Melun. — M. Boismain, horticulteur 


… potagère à Ferrières-en-Brie. — M. Brassac, 
 horticulteur à Toulouse. — M. Brender, 


culteur à Poitiers, — M, Carpentier, cons- 
tructeur de matériel horticole à Doullens. 


M. Couston, horticulteur à Marseille. — 
| Crémont, horticulteur à Sarcelles. — 
- 10 FÉVRIER 1894. 


e contre le Puceron. 4. Lesouds, — Bibliographie. — Les catalogues reçus. 


S NOIRES : Primula coniea Aca. Reine-Marguerite : Triomphe des Marchés. Solanum Texanum ovige- 
jégonia à fleur de Chrysanthème. Begonia Bertini. 


M. Daguin, publiciste horticole à Aix. — 
M. Dallemagne, orchidophile à Rambouillet, 
— M. Decaux, entomologiste à Neuilly- 
sur-Seine. — M. Denaiffe, grainier, horti- 
culteur à Carignan. — M. Duneau, jardi- 
nier, chef du Jardin des Plantes d'Orléans. 
— M. Gallien, arboriculteur et horticul- 
teur à Vigny. — M. Gobin, dessinateur aux 
journaux agricoles à Paris. — M. Gourdin, 
viticulteur à Saint-Hippolyte-lu-Fort. — 
M. Gravier, pépiniériste à Vitry-sur-Seine 
— M. Gueidan, grainier à Marseille. — 
M. Guichard, horticulteur à Nantes. — 
M. Houlet, bibliothécaire de la Société 
d’horticulture de Versailles. — M. Huiard, 
arboriculteur à Pont-sur-Yonne.—M.Lam- 
bert, architecte-paysagiste à Saint-Cloud. 


2 


— M. Landry, horticulteur à Paris. — 


M. Leconte, horticulteur à Compiègne. — 


M. Lemaille, secrétaire de la Société d’hor- 
ticulture de Valenciennes. — M. Martine, 
horticulteur à Fontainebleau. — M. Meyer, 
jardinier, maraicher à Laxon. — M. Natu- 
relle, horticulteur à Cannes. — M. Pageot, 
jardinier à Cannes. — M. Perrault, horti- 
culteur à Angers. — M. Richer, architecte 
paysagiste à Sedan. — M. Rigault, viticul- 
teur à Thomery. — M. Riffaud, horticul- 
teur à Châlons-sur-Marne. — M. Rolland, 
viticulteur pépiniériste à Villefranche. — 
M. Rouland, jardinier chef à l’école d'hor- 
ticulture de Versailles. — M. Sabard, pépi- 
niériste à Romorantin. — M. Sinet, chef de 
culture à l'hospice départemental de 
Montreuil-sur-Laon. — M. Toussaint, 


1 


26 LE MONITEUR D'HORTICULTURE 
memes mie 


jardinier à Bar-sur-Aube. — M. Tréfaux, 
horticulteur à Auxerre. — M. Trottereau, 
horticulteur au Perreux. — M. Verchère, 
pépiniériste à Villié-Morgon. — M. Voize, 
jardinier chef à l'asile départemental 
d'aliénés à Saint-Dizier. — M. Chamblay, 
capitaine d'artillerie à Sousse (création de 
jardins potagers en Tunisie). — M. Haffner, 
directeur du jardin botanique de Saïgon. — 
M. Roger Marès, inspecteur de l’agriculture 
en Tunisie. 

Nos félicitations sincères aux nouveaux 


_ promus et en particulier à notre collabo- 


rateur M. F, Brassac, de Toulouse, dont la 
réputation comme horticulteur et chrysan- 
thémiste est établie depuis longtemps. 
M. Dallemagne est un amateur fortuné, qui 
a consacré son temps et son argent à la 
Création, à Rambouillet, d'un établisse- 
ment modèle pour la culiure des Orchi- 
dées. Pour MM. Dupanloup, Denaiffe, Cré- 


. mont, Gourdin, Landry, Riffaud, ils étaient 
tous désignés pour cette hauterécompense. 


Quant à M. Bruant, on ne peut qu'être sur- 
pris qu’elle ait paru si tard. 


Les vers de terre et leur rôle dans 
la culture. — On se souvient du bruit 
qua soulevé, il y a quelques années, 
le livre de Darwin relatif au rôle joué par 
les vers dans la formation de {a terre vé- 
gétale. De nouvelles et patientes recher- 


ches ont prouvé que les idées expri- 


mées par l'illustre naturaliste, au lieu 
d'être exagérées, resteraient plutôt au- 
dessous de la vérité. Le ver de terre est un 
merveilleux agent de fertilisation en ra- 
menant à la surface du sol, par ses déjec- 
tions, le sous-sol; c’est un laboureur per- 
pétuel et inconscient. Tous les 37 ans 
environ, on peut estimer que chaque par- 
celle du sol jusqu'à 60 centimètres de pro- 
fondeur est de nouveau soumise aux in- 
fluences atmosphériques. D’une manière 
générale, on peut évaluer le nombre des 
vers de terre à 133.000 par hectare et le 
volume de leurs déjections fertilisantes 
à 62.000 tonnes par 1.500 mètres carrés. 


La destruction d’un vef est presque un 
crime |! 


Lfbaee que 2nt le monde apprécier, | 


Et dire qu'il est des IE GS qu L 
le ver tous les matins! 


Un énorme Radis. A une des 


M. Max. Cornu a présenté des Radis prove > "3 
venant de graines reçues du. Turkesta ES ; 


une Bétsave et Svait: bec Le 
du Badis- 2 Re. A 


été ce ui ‘en Rae CG on peut . 
ler un joli four pour les OR 


eu fort à hibiee pour défendre les i int 
de nos nationaux. 


Le Fe de cette ou a de 
poudu à ce qu'on en attendait. < 
Depuis, MM. H. Mesnier, commissair 7 
adjoint,et Roger Martin commissaire arel 
tecte, sont rentrés aussi, après ue 


désiré que ces témoignages de reconnais 


ment fixée: 


des services ot qui nous 
rendus là-bas par trois hommes ex- 
ment désintéressés, qu'on ne saurait 
mercier,et à envoyer le plus rapide- 


agiste, trésorier du Comité, 30, rue 
Ï no rs Psy. 


NT 
LR Un 7e + ' 
è Les LS 


> +1 | 
otection aux oiseaux utiles à 


V iission internationale en vue d’arrè- 
Deere CRARENnEr Poe la protec- 


:XPO Mons. 4e 1894. _— one 
d), du 17 au 22 mai, grande exposition 
r ationale de tous les produits de 


ue un de nos collaborateurs, M. Het 
l'habile architecte paysagiste, 
D de-son père M. Pascal Lus- 

ancien RE d'horticulture et de 


É de la fabrication des serres et 
appareils de chauffage. 

_ Nous adressons nos sincères condoléan- 
à la famille de cet homme de bien dont 
caractère doux et affable avait su lui 
ncilier toutes les sympathies. 


LUCIEN CHAURÉ. 


e nt possible Jeursouscriptionà M.E.Deny, | 


LES 


“us eumbilN 


LES ODONTOGLOSSUM 


Les Odontoglossum de la section des crispum 
occupent le premier rang parmi les Orchidées 
qui intéressent Le plus les amateurs et les hor- 
ticulteurs fleuristes qui les cultivent pour la 
production des fleurs coupées, Ce sont d’abord 
des Orchidées ‘d’une culture facile, ne néces- 
sitant pas beaucoup de frais de chauffage en 
hiver et pouvant être acquises à l’état d’impor- 
tation pour des prix relativement modiques, 


! Le point capital à observer, lorsqu'on veut 
faire cette culture en grand, est de leur réser- F 
À ver une serre spéciale, bien aérée, et dans la- 


quelle les plantes puissent être placées près du 
vitrage, Le plus grand obstacle à vaincre dans 
les soins qu'on doit leur prodiguer, est de 
chercher à maintenir leur serre le plus frai- 
chement possible pendant les chaleurs de nos 
étés, résultat que l’on peut obtenir par de fré- 
quents bassinages et en ombrant fortement la 
serre qui les renferme. 

Cette catégorie d’Orchidées froides réussit 
mieux en Bretagne, dans les Flandres et en 
Angleterre où le climat est plus froid et plus 
brumeux que dans les autres parties de l’'Eu- 
rope continentale. 

Les Orchidophiles qui s’adonnent à ce genre 
- de culture ont tout avantage à se procurer des 
plantes d'importation récente qu’ils trouveront 
facilement dans le commerce pour des prix 
variant entre trois et six cents francs le cent. 
Nous faisons rentrer dans cette série les Odon- 
toglossum Alezandræ — Pescatorei — triumphans 
— gloriosum — luteo-purpureum et Halli,- qui 
sont tous originaires des parties élevées et 
froides des Andes de l’Amérique du Sud. 

En faisant l’acquisition d’un certain nombre 
de ces Orchidées, lors de leur introduction en 
Europe, on est à peu près certain de trouver 


: à leur floraison, des variétés hors ligne ou 


des hybrides naturels, qui à eux seuls repré- 
sentent souvent une valeur bien supérieure à 
celle qui a été dépensée pour l'achat d'un seul 
lot. La chromolithographie que nous publions 
dans ce numéro représente précisément deux 


de si agréables surprises. 
Les Odontoglossum de la section des crispum 


” aü développement de leurs jeunes pousses et 


28 LE MONITEUR D'HORTICULTURE 


© 
variétés admirables qui ont fait leur apparition 


parmi un lot d'Odontoglossum luteo-purpureum 
de la magnifique collection de M. Gh. Vivé, aux 
Mureaux (Seine-et-Oise). 


4. L'On. WILKEANUM ALBENS, avec se5 macules | 


d'une finesse indescriptible est un hybride 


naturel issu probablement des 0. Alexandræ et 


O. luteo- -DUrpUrEUM ; comme plante établie et 
dénommée, puis à cause de sa beauté et de 
sa rareté, sa valeur représente celle de quel- 


ques centaines d’Odontoglossum à l’état d'intro- 


po - 

2, L'On. PRACINUM, sorti aussi Fe cette im- 
orties d'Od. luteo purpureum est une va- 
riété foncée et admirablement colorée de 
cette espèce, qui a aussi une grande valeur. 
— Ces quelques résultats devraient engager 
les amateurs à se livrer plus généralement à ce 
genre de spéculation, qui peut leur réserver 


doivent être cultivés exclusivement en terrines 
ou en pots plutôt petits que grands, bien 


drainés et dans un mélange égal de fibres de | 


polypode et de sphagnum vivant. La serre qui 


les renferme doit être toujours aérée lorsque 


la température extérieure le permet et bien 
abritée contre les rayons ardents du soleil, 
puis maintenue le plus possible entre + 5° et 
— 15° C. de chaleur. C’est dans cette tempéra- 
ture qu'ils végètent le mieux et que lon obtient 
les meilleurs résultats. 


Dans les serres mal aérées et surchauffées 


en hiver, ils ne tardent pas à se couvrir dë 
thrips et de pucerons, qui nuisent beaucoup 


de leurs inflorescences. Pour les préserver de 
ces insectes, il faut les laver de temps en temps 


avec une éponge, ainsi que leur faire quelques 


fumigations de jus de tabac. 


\ 


L’OrcmiD ALBUM. — La onzième livraison du 
Xe volume de cette iconographie a publié les 
planches des Orchidées suivantes : 

Lælia anceps Schræderiana, une magnifique 
variété à fleurs blanches ; Odontoglossum prio- 
nopetalum, une singulière Orchidée, dont les 


fleurs irrégulièrement dentées sont jaunes et . 


admirablement maculées de brun chocolat ; 
Vanda teres Andersoni, une variété bien colorée 
et plus florifère que le type; elle est aussi 
connue dans nos collections françaises sous le 
nom de var. Luddemanniana; puis le Pleuro- 
{hallis Roezli, une curiosité botanique de la 
Nouvelle-Grenade, 
Orto BALLIr. 


mation des boutons. En octobre, on rem 


LES PLANTES DE SERRI 


AZALÉES 

(Suite et Fin) Là 

On se sert de la greffe en fente au | 
temps, en pu en toute saison, € 


sujet et le greffon, et ne ne 
6 tours de gros fil. La. greffe en demi- 


Les plantes opérées sont placées en ser 
sous cloches ou sous châssis bien. c 
pendant le soleil, on omb e, tou 


Un mois ou un mois et &i mi su 
Sue la soudure 2 compl 


doriner un peu d'air ; ‘alors: 1 
eton réunit celles dont la a 


Rnb, on enlève les 
éviter l'étranglement, puis on 
“on enlève les bourgeons qui : 
loppés sur le Vs Pour fav 


plantés dohots en nn + terr 
l'écartement varie suivant la. eur 
têtes. Après en on donne I 

pe 


de même que la sécheresse. Les arro ge 
se font le soir de préférence; ils devront 


Re 


être fréquents pendant 1 fran ch 

leur \ésétafion. SES FE : 
On les pincera successivement jusqu’ à 

fin de juin, époque où commence la f 


pote les plantes, ou on les abrite au moy 
de toiles ou bien on les rentre de suite « 
en serre froide, avant l'approche des gelées. | 

En hiver, on taille à la serpette celles > 


les sont suffisamment développées. 
:: 25e cr être donnés avec 


je il faut 71e a d'air; aérer LP 
u Re: le temps le permet. On ne _main- 


ss 


‘85e la force, on blanchit les vitres 
éviter la brûlure des feuilles, et on 
se de plus en plus abondamment, à 
sure que la végétation s'accentue. 

ne suivant la er 


| re motte de la terre, et la rempoter 
dans un nouveau pot bien drainé. 


‘d'un certain âge ee sur l’Aza- 
inna qui ne vit qu'un nombre d'an- 
très D 


gir préventivementet plusieurs fois par 
438 à la sortie et à la rentrée des _plan- 


CHOIX 


PARMI LES NOUVEAUTÉS EN FLEURS, FRUITS 
LÉGUMES MISES AU COMMERCE EN 1894 (1 ). 


(Suite) 


- Par MM. Vilmorin et Cie grainiers à Pa- 


Ébipeut dans les serres trop chaudes, 
’air est sec et peu renouvelé. Il est bon 


MONITEUR D'HORTICULTURE 29 


CE | 
Le Lobelia Cardinalis : Queen Victoria est 
aujourd’hui répandu dans presque toutes 
les cultures où son beau coloris rouge vif 
le fait rechercher; marié à la nouvelle va- 
riété du Z. hybride à grande fleur marron, 
qui en est issue, l'effet sera encore plus 
curieux ; ou alors, si l’un.tuait l’autre, on 
n’aurait qu'à les séparer. | 

Cette nouveauté atteint 50 à 60 cent. et 
donne, dès juin, de grandes fleurs rouge 
marron foncé; Son feuillage est brun mar- 
ron luisant. 

Pour obtenir une belle floraison des 
Lobelias, on doit les planter dans une terre 
très substantielle, fraîche, et, si possible, à 
une exposition mi ombragée, el ne pas, 
oublier de les arroser; on sème en mai- 
juin en terre de bruyère, on repique, on 
abrite pour l'hiver et on met en’ place au 
printemps. 

À plusieurs reprises déjà nous avons 
parlé du Primula obconica qui a tenu les 


PRIMULA OBCONICA AMÉLIORÉ A GRANDE FLEUR 


promesses qu'on attendait de lui,le champ 
était largement ouvert à la sélection, et 
c'est de là que t sorties les Primevèresson 


AT 


e. Mis ee 
+ : | me É Dr PE 
+ 30 LE MONITEUR D'HORTICULTURE Ç 
és obconica améliorées à grandes”fleurs qui sont ovigerum môûrisse ses fruits à l'aut 
Xe beaucoup plus grandes que dans le type | ceux-ci,-qui ont la forme d'un œ 
æÆ Dans les Primevères de la Chine dont | t ÉTAT TERS 
# l'éloge n'est plus à faire, voici toute une 
| série de nouveautés dont le nom donne la 
description: Primevères de Chine, rouge. 
foncé à feuille jaune mordoré — frangée, 
géante rose cuivré — filicifolia mutabilis — 
| double bleue — carmin changeant — ma- 
 genta — rose à tige brune — filicifolia blanc 
4 carné. 5 
à Trois nouvelles Reines-Marguerites vien- 
£ nent s'ajouter à la collection déjà si nom- 
Le breuse : La À. M. Reine des Halles magenta, 
4 hâtive comme les autres couleurs du même 
Le nom ; la À. M. demi-naine multiflore bleu 
# d'azur et la À. M. Triomphe des marchés. 


rouge vif, eussent admirablement 
_joie des amateurs d'œufs de Pâqu 


sont larges et sinueuses, : 
blanc verdâtre succèdentses fr 


couleur rouge foncé, mais comme il: 
conservent très longtemps on pe 
il, cultivant cette Plante aux @ 
et en la rentrant en serre avant 
garder jusqu'à février-mars, et 
atteindre... Pâques... Merci mon D 

Il manque au  Chrysanth 
pourtant en possède beaucoup, la 
du Bégonia, aujourd'hui c’est le 
qui commence en empruntant au 
REINE-MARGUERITE ; TRIOMPHE DES MARCHÉS thème... sa forme res Da 


Le Bégonia tuberculeux double à fleur 
race nouvelle, demi-naine, vigoureuse et | Chrysanthème produit de grandes fleurs à 
räâmifiée ; fleurs grandes et nombreuses | pétales longs et étroits légèrement écheve-_ 
sur grandes tiges, les pétales sont longs et | lés rappelant la fleur du Chrysanthème ; le. 
frisottés, le coloris est rouge à reflet cui- | coloris est rose saumoné.. en attendant. 
vré. d’autres ET 

Quel dommage que le Solanum Texanum \ N'oublions pas pour terminer dans ces 


2 _ODONTOGLOSSUM PRACINUM 


?_ODONTOGLOSSUM WILKEANUM ALBENS 


: 


(ORCHIDEES ). 


BÉGONIA BERTINI 


LE “MONITEUR p° * HORTIGULTURE , | | 
FR 


31 


fleurs, une autre variété qui a bien son 


_mérile, car elle rappelle le type ancien et 
si beau du 2. Worthiana: c’est le Bégonia 
tuberculeux simple Bertini; la différence ré- 


side dans la grandeur des fleurs et dans 


l'intensité du coloris. 


NE 


JEAN Karvy. 


LES RAISINS DE SERRE 
ET LE COMMERCE DES FRUITS 


ENTRE LA BELGIQUE ET LA FRANCE 


Les chiffres suivants relatifs à l’imporla- 
tion et à l’exportalion des fruits frais et des 
raisins de serre de Belgique en France et 


_par le Ministère de l'Agriculture. 
_ « Pendant les vingt dernières années en- 


| réciproquement nous sont communiqués : 


| viron, les fruits belges ont pu entrer li- 
l'brement en France, tandis que les fruits 
français étaient taxés de droits élevés. 


_Sous ce régime éminemment protecteur 


de la production belge; la culture fruitière 
a pris, en Belgique, un essor considérable. 


L'exportation fruitière de la Belgique a 


doublé depuis vingt ans, et l'entrée des 


fruits belges en France a suivi une marche 


le tableau suivant : 


En 1877 pour. . ... 
En1$78 pour. . . , . 
Pod pores, 
En 1880 pour. . , .. 
Enr1881-pour. 
En 1882 pour. . . .. 
En 1883 pour. . . +, 
En 1884 pour... : .. 


FhMASS pourrie 
En 1886 pour... . ... 
En 1887 pour. . ... 
En 1888 pour. . ... 
En 1889 pour: . . .. 1 
En 1890 pour.. ..,. 
En 1891 pour. . . .. 


en France en 1891. 


La Belgique a exporté en France : 


292.000 francs. ! 


292.000 : — 


“568.000. — 
- 506.000 — 


481.000. — 
294.000 — 
680.000  — 
311.000 — 
397.000  — 


182.000  — 


.045.000  — 


728.000 — 
143.000 — 


ascendante très marquée, comme le prouve 


Il est à remarquer que presque tous ces 
| fruits sont des fruils verts, comme on peut 
| le voir dans le détail des fruits importés 


AIRE LE 


LE MONITEUR 


Pommes fraîches pour, . . 157.973 francs. 


Raiïsins frais (1) +... ... 123.684  — 

Fruits autres, frais, : . «+ . , 431.592 — 

Autres; SECSEN  e manre ee 26.885 — 
Totaz. . 740.134 francs. 


Au contraire, la France qui avait exporté 
en Belgique, en 1882, pour 2.045.000 fr. 
en fruits secs et verts, es son exportation 
réduite en 1891 à 1.268.000 francs, soit une 
différence de 777.000 francs ou une dimi- 
nution de 30 p. 409. 

Il est intéressant de décomposer le détail 
de l'exportation fruitière française en Bel- 
gique, en mettant en regard les chiffres 
des années 1882 et 1891, avec les droits que 
doivent payer ces fruits pour entrer en 
Belgique. 


DÉS 
Se s® 2% 
AT FE Le 
1882 189 3 5" 
357.060 amändes. . .. 321.000 35 41.70 20 
162.000 citrons -oranges 80.000 90.40 22 
288,000 figues. . .. . 44.000 9 0.46 20 
_ pommes (2) .. 417.000 » 025 : » 
415.000 pruneaux. . . . 227.000 25 0.90 28 
x raisins frais (2). 15.000- 10 0.90 40 
: 62.000 raisins secs. . . 45.000 25 0,72 36 
192.000 fruits secs div. 213.000 10 » 40 
669 000 verts autres. . 206.000 10 0.40. 10 
2.045.000 1.268.000 


Ainsi les fruits français payent actuelle- 
ment pour entrer en Belgique des droits 
qui varient de 10 p. 100 à 36 p. 100 de leur 
valeur, ce sont tous fruits de consomma- 
tion. | 
Avec le nouveau tarif français de 1892 
le minimum appliqué à la Belgique, les 
fruits belges payent seulement 3 francs les 
100 kilogrammes. En leur donnant une va- 
leur moyenne de 40 centimes le kilo- 
gramme, cela ne fait que 7 1/2 p. 100 à la 
valeur. 
Ilest vrai que les fruits forcés payent 
4 fr. 50 par kilogramme. C'est peu élevé,si 
on considère que les fruits forcés de Bel- 


1. Ce chiffre est bien au-dessous de la réalité. 
2. En 1882, les raisins frais et les pommes étaient 
compris dans les Vers autres. 


D’HORTICULTURE 


peuvent lutter comme prix. +. PET 
Dans les autres mois, c ’est- à -dire de 
cembre à juin, le cours de ces fruits vai 
de 3 à 10 francs le kilogramme. | 
Il était intéressant de publier ces rensei-. 
gnements pour le cas où les Belges récla- 
meraient contre les droits dont sont frapp és 
actuellement les fruits belges à l'entrée en. 
France. » : AE 
On pourra aussi par ces données. se ren 
dre compte de la marche ascensionnell 
suivie par cette branche d'industrie ( 
1877 à 1891, mais tout porte à croire 
la décroissance est sensible pour e 
années 1892 et 1893. PRE 


Quand on songe à l'importance. qu’ av 
acquise cette culture ‘à + étranger, soit € e 


Cette infériorité frappa vivement un 
hommes les plus dévoués de notre époc 
à notre production du soi, source iné 
sable de richesses. Re 

M. Eug. Tisserand, directeur dé ed 
ture, étudia à fond la’ question et se ren 
compte de l'impossibilité où se trouv 
nos nationaux de produire des fruits 
luxe, il comprit que, seuls des droits d 
trée, modérés mais suffisants, pouvaie 
remédier à cet état de choses, et enga 
nosnationaux à entreprendre cette culture, 
cette industrie, dirons-nous avec plus juste 
raison. | -4 


(A suivre) Luc AURECH. 


à DIES PARASITAIRES 
- (Suite et fin) 


e on “badigeonne les arbres fruitiers, 
ps de vigne, les-tiges ge rosiers, etc. 


ec un petit racloir triangulaire, comme 


on! it les peintres en bâtiments, on gratte 
nHcasses écorces, on enlève Is mousses, 


on o he le bas 


o les nodosités, à l’aide d’une 
serpaite et même d'un cr ces aspé- 


| Ï, à guérison sera radicale. Pour les 
I on taille, on gratte les ceps, on 


I aux, elle a l’ avantage d’être soluble et de 
« 

Kermès conchiformis est la plus terrible 
ladie du pommier, il est utile de brosser 


S qui recouvre les écorces. 

On a remarqué, souvent, que même après 
né opération parfaitement faite, la maladie 
svient au bout de quelques années, c’est 


A] 


; usqu ‘aux extrémités des brani: hes; 


nétrer partout. Le Æermês coquille ou. 


33 


dans le courant du printemps et de l'été en 
aspersions, au moyen d'un injecteur, pour 
la vigne, les pêchers et tous les arbres 


fruitiers et arbustes attaqués par les insee-. 


tes. Il ne faut pas l’employer pure, un litre 
suffit dans trois à six litres d’eau, selon la 
susceptibilité des feuilles. Une dose trop 
forte brûlerait et une trop faible ne tucrait 
pas les parasites. Une personne intelli- 
gente, avec un peu de tâtonnement, réussit 
toujours très bien. Pour la vigne et quel- 
ques autres arbres, il faut parfois deux ou 
trois aspersions dans le courant de l’année. 
On les fait à quinze joue ou un mois d'in- 
tervalle. - 

La mixture sulfureuse est un poison vio- 
lent, c’est pour cela qu'elle détruit tous Les 
parasites végétaux et animaux, mais trois 


heures après son emploi, elle devient inof- 


fensive, parce que le polysulfure de calcium 


absorbe rapidement l’oxygène de l'air et 
se transforme en sulfate de chaux ou plâtre. 
Donc, une grappe de raisin imprégnée de 
mixture pourrait être mangée sans danger 


le lendemain, même sans être lavée. 

Règle générale, les arbres bien soignés, 
donnent en abondance de bons produits, si 
on les néglige, ils ne donnent aucune satis- 
faction. Il faut donc toujours travailler 


avec soin, sans cela les meilleurs procédés 
ne réussissent pas et on les condamne in 


justement. 
. C’est donc rendre un véritable PR Aras 


aux amateurs et aux jardiniers que de leur 


signaler ce procédé qui a fait ses preuves. 


HELCEY, 
Membre de la Société départementale 
d'horticulture de la Seine. 


= RAS 
TZ? Es > 

= = === 
PA si = TS 


LE BOMBYCE MOINE 


(BOMBYX MONACHA) 


Le BomByCE Moine est dangereux pour 
les pineraies, mais ne se contente pas de la 
feuille du Pin sylvestre exclusivement, car 


PE Leu Te 


34 LE MONITEUR Dee 


il mange toute espèce de feuillage, celui 
de l'Epicéa, du Chêne, du Bouleau, celui 
même du Pommier, des Myrtilles, etc. — 
Comme le feu, il détruit tout, partout où 
il passe. 

Ce Bombyce est d'un blanc sale avec 
l'abdomen roux; la chenille est verdâtre, 


puis noire avec des points rouges, elle est 
poilue. Elle éclôt au mois de mai et se 


tient réunie aux autres pendant cinq à six 


jours à la place où étaient les œufs, avant 


de monter plus haut sur les arbres pour 
dévorer Les aiguilles, car les œufs ont été 
déposés en un seul tas oblong de cent cin- 
quante œufs environ, ou en petites pelotes 
de vingt à cinquante œufs, mais toujours 
près de terre, dans les gerçures de l'écorce, 
ou parmi les mousses et les lichens. Ce 
Lépidoptère, qui arrive à l'état parfait vers 


la fin de juillet, vole quelquefois en plein 


jour quand le soleil est vif, mais plus sou- 


vent il reste collé le jour sur la surface | 


des tiges et ne reprend son vol que vers le 
soir, pour la nuit. 

Ces chenilles présentent un phénomène 
particulier assez curieux, pendant la pre- 
mière moitié de leur accroissement, elles 


peuvent produire des fils de soie au moyen 


desquels elles se suspendent, et, aidées du 
vent, passent ainsi de branche en branche 
et d’arbre en arbre. Elles ne mangent que 
la nuit et coupent les feuilles en deux 
parts, ne dévorant que la base et laissant 
tomber le reste sur le sol, ce qui manifeste 
immédiatement leur présence sur les 
arbres. | 

En somme, cet animal passe huit mois 
à l'état d'œuf et deux mois et demi envi- 
ron à l'état de chenille. 

Pour détruire cet insecte, on peut es- 
sayer de faire tuer en masse les chenilles 
vers le mois d'avril, parce quà peine 
écloses, elles demeurent assez longtemps 
réunies et immobiles sur la tige. Mais ce 
moyen est dispendieux dès qu'on veut lui 


donner le degré d'importance et de simul- 


tanéité qui peut seul en assurer le succès. 

Quoique les Moines se métamorphosent 
sur les arbres, l’arrachage du sous-bois et 
de toute la garniture du sol que l'on brû- 
lera gênera singulièrement la multiplica- 


- dire : Je l’ignore et le regrette! 


k 7.57 


visiteurs est tellémient compacte quil & 
cile à à un et ur d'étudier si 


insignifiante te année. Le 
Potrquoi 1Vas- -tu me demander? ] | 
serait facile à faire, mais elle ch 


bien des susceptibilités et le mieux st de 
RTK 


Rien de bien saillant dans la flo 
des Jacinthes,quelques Cyclamens,de: 
des Narcisses, un très beau lot de. Cinéra 
grandes fleurs, deux variétés de Chrysanthè 
William Lincoln, jaune; Louis Lacroix, viol 
clair qui semblaient toutes dépaysées, des E 
mellias et des Lilas forcés, peu empoignants 
des Azalea amæna, des Andromeda Japoniea, 


bagage floricultural à Dugourd.…. 
d'autant plus admiré qu’il était... mince. 
Les arbustes d'ornement à Croux et 


sne font meilleure figure. Les Conifères, les 
oënes, les Houx de diverses variétés, etc, ont 
appréciés des amateurs, 

fruit occupait une place très importante. 
di pas besoin de te citer Salomon de Tho- 
, le Roi du Raisin blanc,et A.Cordonnier, 
Bailleul, le Roi du Raisin noir, deux forts 
urs ! A quelque point de vue qu’on se place - 
s expositions sont splendides, le premier 
le nombre des variétés et la beauté des 
8, le ‘second,avec deux variétés seulement, 
Alicante et le Gros Colman : mais quelle 
lendeur de grappe, grain énorme, coloris 
, et une pruine...qu’on croirait factice. 
prix d'honneur a été fort discuté, aux pa- 
erts,on donnait comme favori : Cordon- 
et c'est... Rothberg, pour ses fruits à 
re, qui a détenu le record ? 

_ ne fais aucune réflexion. je constate 
tout RES È 
e t’ajouterai que Salomon était hors con- 
comme membre du jury. 

poires et les pommes de table étaient, 
ur la saison, fort bien représentées, quant 
légumes, les Concours... se suivent et se 
c-tu la liste des récompenses ? Non, cela 
orte peu ! Passons à un autre sujet qui a 


s; les vins, les cidres exposés par les pro- 
eurs. Les exposants étaient nombreux, et 
une véritable énergie pour s’arracher 
s mains ! Re 
mbien ai-je dû en goûter, depuis le Syndi- 
du Rhône, jusqu’à celui de Sannois et d'Ar- 
teuil.Je t’avouerai que si j'en ai dégusté du 
ide j'en ai savouré aussi de l’exquis; je n’ose 
citer, je passerais pour faire de la réclame 
risquerais fort de provoquer des récia- 
ns,car, à la fin, je n’y sentais plus rien du 
….etdire que des membres du jury avaient 
lébrouiller dans 7 à 800 crus différents ! 
jombien jen ai entendu de plaintes et de 
criminations. Tu te figures, l’année ayant été 
favorable comme rendement,que les vigne- 
ns sont contents. Erreur! Grande erreur ! ! 
se plaint : de la mévente, de la maladie, de 
oncurrence des vins de raisins secs et des 
AS étrangers, de la rapacilé des intermé- 
es, des fraudes, des frais de régie, octroi 
urtout des frais de transport, etc. etc. 
effet, voici un petit décompte qui m’est re- 
per un exposant des Pyrénées-Orientales, 
éloigné de Paris c’est vrai, mais qui te 


FES 


à combien te reviendra en cave une 


je 


© LE MONITEUR D'RORTICULTURE 


'é la place la plus importante de ce Con-. 


35 
| 

pièce de vin achetée 20 fr. l’hectolitre chez 

les vignerons de cette contrée : 


235 litres à 0 fr. 20 


rc dr Se 47 fr. 

CUT RE PARENT CORRE DR 0 50 
Transport à la gare... .. LA 
CE QT AR SANT HAE S NO PTE 13 » 
Chemin de fer du Midi, . , . .. 4 0b 
Enregistrement .,,,,,... 0 10 
Compagnie correspondante , 9 70 
LAC PP EE PRESS ; 0 70 
Lettre d'avis, .,,,.... 0 45 
Camionnage par la Compagnie, 2 25 
Octroi- 2", Tara PNR A4 05 
Descente en cave ..,,,,.. 1 50 
Pourboire ., PAT een Ne UE OU 
Total, . ,,, 421fr. 


Et c'est souvent vendu de 130 
les intermédiaires, Tu vois 
même quelque chose à faire 
mède à apporter, 

Mais malgré tout, le principe de mettre le 
producteur en rapport avec le consomm 
teur a du bon et je crois que le 
transactions a dû être énorme. 

Gette année, le Ministre de l'Agriculture, 
M. Viger, a payé de sa Personne, car pendant 
plusieurs jours, je l'ai aperçu, accompagné de 
son chef de cabinet, M. Max, Boucard, qui étu- 
diait toutes les sections avec beaucoup d’in- 
térêt. 

On dit même que pour Prouver cet intérêt à 
l'agriculture, M. Viger a fait échelonner la 
date des concours régionaux agricoles de ma- 
nière à lui permettre de présider À toutes les 
distributions de récompenses; voici au moins 
un ministre à qui on ne Pourra appliquer 
l'épithète de Ministre fainéant. 

Certainement, on ne saurait trop l’approuver 
et le féliciter, la présence d’un représentant 
du Gouvernement est toujours une cause de 
satisfaction pour les Populations rurales si 
dignes d'intérêt, et c’est une belle 
en arrivant les mains pleines, d'encourager 
cette branche de notre production nationale. 

Au milieu d’un brillant élat-major agricole, 
composé de M.E,.Tisserand, directeur de l’agricul- 
ture, M. Randoing, commissaire général du Con- 
cours (qui s’est surpassé et a eu bien des diffi- 
cultés à vaincre), MM. Vassilière, de Lapparent, 
Menault, inspecteurs généraux, M. Boucard, 
chef du cabinet, M. L. Tessier, secrétaire particu- 
lier, MM. Mesnier, Fiévet, Zedde, Gaillard, etc, 
commissaires ; d'un grand nombre de mem- 
bres du jury, M. le Président de la République, 


à 160 fr, par 
qu'il y à tout de 
à cela et un re- 


a- 
chiffre des 


occasion, 


36 LE MONITEUR D’ HORTICULTURE 


oo 
accompagné de M. Viger, a accompli son pèle- 
rinage traditionnel, au milieu d’un enthou- 
siasme peu commun, on se serait Cru encore 
au bon Re he l'amiral Avellan 

EUR aux vins, aux fruits, et même aux fro- 
mages, au point qu'il à fallu intervenir pour 
empêcher un brave exposant qui, dans son 


enthousiasme, voulait fourrer à toute force un 


fromage sous le bras présidentiel. ; 
L'alambic Estève, était en plein fonction- 
nement au passage du Président, M. Besnard, 
son intelligent fabricant s’est rappelé que 
M. Carnot était polytechnicien, et versé dans 
la mécanique, aussi en a-t-il profité pour lui 


-expliquer en détail le mécanisme de cet ingé- 


nieux appareil (le succès du jour comme on 


dirait sur le boulevard), et pendant un quart 
d'heure, le Président de la République fran- 


caise a pu, oubliant ses hautes fonctions, se 
reporter au temps où il portait l’épée et le 
bicorne, puis, comme de causer cela assoiffe 
M. Besnard lui a offert un petit verre d’eau-de- 
vie de cidre (vulgo Calvados) aussi pure que pos- 


sible puisqu'elle sortait del'Alambicdes familles, 


J'ai voulu aussigoûter lamême et,commele vieux 
matelot qui s'était juré de ne plus se laver la 
main qui avait serré celle de l'Empereur, je 
me suis promis de ne plus boire d’eau-de-vie 
que celle que je ferais avec cet alambic. 

Que veux-tu que je t’ajoute ? Te parler du 
matériel horticole ? c’est toujours le même! et 
pour terminer comme tu me réclames une 
étagère en fer pour ton antichambre, j’en aper- 
çois une très gentille en imitation de bambou, 
au milieu de l’importante exposition de Guil- 


lot-Pelletier, d'Orléans, je vais le charger de te 


l’adresser, tu en seras très contente. 

Toi qui aimais tant, le dernier jour, à sui- 
vre la vente des produitset à chercher des 
émotions en assistant au départ de tous les 
animaux récalcitrants ou placides, tu m’auras 
manqué cette année, mais tout s’est bien passé. 
Les bouchers et les charcutiers ont trouvé 
l'occasion d'utiliser les drapeaux franco- 
russes en en pavoisant les chars triomphants 
menantàla Roche Tarpéienne de La Villetteles 
héros, primés de la veille et enrubannés du 
jour. 

En sortant, j'entends prononcer le chiffre de 
90.000 francs, je me retourne et vois le secré- 


taire du commissariat M.A.Boitel, toujours très 


aimable, je lui demande l'explication de ce 
chiffre et il me répond que c’est celui des re- 
cettes aux entrées. C’est un beau denier, 
comme tu vois, Ge 


“ennuyeux, principalement se 
et les Calcec Rires DA veux RASE 


Puis, comme épièrte: les soir, M. 
sait les honneurs des salons du : 
l'Agriculture et là, jurés, exposants et Î 
paires ont/ sablé à qui mieux mieux x les c - 
nos vieux coteaux champenois, que : ni les : 
mur, ni les autres vins champagn: 
ront jamais, Le 


où? Dieu seul le sait! QE 
Bien à à 


Ton. 


petits récipients sur les pe IX 
jeles PRE de moitié nicoti 


ment de cet ce > >, À. Les 


HELOSSSS 


pratique L'horoU el ie jardi 

G. Nicholson et Mottet viennent de 
tre. (La livraison 1 fr. 50, 0. Doi E 
et au Aisne du Journal 22 


On Æ è # 4 


LE MONITEU 


ALT 


 D'HORTICULTURE 


ESS © | SOMMAIRE 
CHROMOLITHOGRAPHIE : REINES-MARGUERITES VARIÉES. 


NIQUE : Au Ministère de VAgriculture. Les croix à l'occasion de l'exposition de Chicago. Rembourse- 
ntdes frais de trausport aux exposants. A la Soci‘té de Topographie. Elections du bureau. Moyen de con- 


quees nouveautés : : 
ouis Mauler. — Bibliographie. 


a aurata. 


150, le Gouvernement français a;.de- 
iandé aux Chambres : 25 croix d'officier de 
la Légion d'honneur, et 136 croix de che- 
; pour sa part, le Ministère de l'Agri- 
réclame 1 croix d'officier et 42 croix 


vec enthousiasme par tous les exposants; 
” quand aux croix de chevalier, plusieurs 
“ noms s'imposent, mais nous attendrons 
pour les donner que le décret soit signé. 


>» çons aux exposants du groupe de l'agricul. 
ture que le Ministre de l’agriculture vient 


tous les exposants, les frais de transport 
des produits, tant à l'aller qu'au retour. 
_ On n'est pas plus 


- France.— Le Conseil d'administration de 
la Société de Topographie de France vient 
de renouveler son bureau pour les années 


.de décider de rembourser intégralement à 


ver à l'état frais, pendant un cerlain temps, les raisins et les fruits. Emploi des feuiiles d'arbres dans 
ientation du bétail. Levée de la prohibition d'entrée en Algérie des fruits et des légumes frais. Expo- 

de 1894 Lucien Chauré. — Travanx du mois de Mars. Jean-Eugène Chauré. — A propos de 
-Marguerites. Jean Katy. — Les Orchidées : + 
Otto Ballif. — Le Saintpaulia ionantha. Helcey. — Les Ancolies. H. Correvon. — Causerie sur 
Les Calla. Otto-Ballif. — Correspondance : A propos du Polygonum Sachalinense. 


Les CyYpripédiées. La culture belge et la culture 


_Norres : Reine-Marguerite Arlequin R. M. couronnée. R.M. Lilliput.R. M. Comète. R. M.imbriquée. . 
M: Comète géante blanche. R. M. à fleur de Pivoine. R. M. imbriquée pompon. Saintpaulia ionantha. 


Ont été nommés : Président, M. le Géné- 
ral Tricoche, ancien député des Vosges. 


Vice-Présidents: MM. L., Triboulet ar- 


chitecte, Lucien Chauré, capitaine d’infan- 
terié territoriale (service d'état-major) et 


M. Sanguet géomètre. 


Secrétaire général: M. Ludovic Drapey- 
_ron, directeur de la Revue de Géographie. 
capitaine au. 
-HI° régiment d'infanterie territoriale. 


. Secrétaire : M. Guyot, 


Secrétaire-adjoint : W. Perrin architecte. 


| capitaine d'infanterie territoriale. 


Trésorier M. Hurlimann. constructeur 


d'appareils pour les sciences, officier de ré- 


serve, 


cier d'état-major de réserve. 

Ont été renommés, à la Section de géo- 
logie et botanique : Président M. Lucien 
Chauré, directeur du Moniteur d'Horticul- 
ture ; vice-président M. Dupont, professeur 
libre ; secrétaire M. d’Avellar, étudiant en 
médecine. 


Moyen de conserver à l’état frais, 
pendant uu certain temps, les raisins 


et les fruits. — M. Rossignol père, prési- 
dent de la Société horticole et botanique 


de Melun, vient d'informer M. Viger, mi- 
nistre de l’agriculture, qu'il a terminé une 
expérience pratique démontrant qu'il est 
facile de conserver à l'état frais, pendant 
un certain temps, les raisins et les fruits. 

Au moment de la dernière vendange 


iblicthôcaire M: L. Thichemont om 


38 
2000 
(septembre 1893), des raisins de chasselas 
récoltés sur des Sete et non cultivés en 
espalier out été déposés dans une caisse 
sur une couche de tourbe pulvérulente, 
puis recouverts d'une autre couche de 
tourbe; cinq couches de raisins et de pous- 
sier de tourbe ont été ainsi successivement 
disposées. 

Cette tourbe provenait de balles de 
tourbe litière, émiettée et passée à travers 
un tamis. 

La caisse est restée dans une pièce 
Pnhabitée, exposée aux froids qui ont sévi 
ces jours derniers, Lognmer du 1‘ au 
6 janvier. 

A.l'ouverture de la caisse, le raisin était 
‘en parfait état de conservation, les grains 
ayant le volume double de ceux conservés 
sur des rayons, la pellicule nette et sans 


aucune ride. Les membres de la Société 


horticole et botanique de Melun ont pu 


constater par eux-mêmes que le raisin 


avait conservé un goût excellent. 


. En outre de cetteexpérience personnelle: 


à M. Rossignol, la Société, dont il est le 
président, la renouvellera au mois de sep- 
tembre de cette année, en la faisant porter 


non seulement sur le raisin, mais sur d que ; 


a tres fruits. à 


Emploi des feuilles d'arbres dans 
l'alimentation du bétail. — M. Boiret, 
professeur départemental d'agriculture de 
la Lozère, vient d'adresser au Ministre une 
note concernant l'emploi des feuilles d'ar- 
bres pour l'alimentation du bétail. 

M. Boiret a recueilli sur un grand nom- 
bre de points de la région des indications 
sur les résultats produits par cette mé- 


thode alimentaire. Il a procédé lui-même, 


sur des animaux domestiques appartenant 
à plusieurs espèces, à des expériences 
d'alimentation avec les feuilles de diverses 
provenances, notamment avec les feuilles 
d'Acacia et de Cytise. 

Voici les conclusions de ce travail : 

1° Les feuilles d'Acacia consommées de- 
puis le mois d'août jusqu'aux premiers 
jours de novembre ne sont pas nuisibles 
à la santé des animaux, ainsi que le mon- 


LE MONITEUR D’ "HORTIGOLTURE + ae 


RRSQEL EIRE PARA POLE M CO VA NA EEE OERER 
S 
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Vo 
Q 
ns 
pee 
(Mare 
2. 
à 
Lee 


vont la pq, des. environs de | 
“et les essais précis auxquels nous 
somines livré; +: 

2° Les feuilles de Cytise, très 
neuses dans à jeune âge, Re 


vénient Abies à ce quele bétail en conson 
accidentellement de petites quantités re 
“80 10 les animaux ne 


Algérie, | 
frais. nn vient de promuigu | 
le décret DETTE ie x 


de toute te A Var 
décret du 17 juin 1884, est rap 

. ART. 2, — Sont maintenues Lo 
autres dispositions dudit décret du 
1884, notamment la prohibition 
en here 

Des ceps de vigne, sarments, 4 


emballage, des raisins de table D ven- Fe 
dange, des marcs de raisin et de tous les 
débris de la vigne ; ‘TE 
- Des plants d'arbres, arbustes et  - ee 
taux de toute nature ; 1 RE 
Des échalas et des tuteurs ad em 
ployés ; DELA 
Des engrais végétaux, (ertess terreaux et r 
fumiers. ; 
Expositions de 1894. — Ca ee 8. 
au 42 mars. — Mantes, Uu 12 au 14 mai 
Versailles, du 12 au 15 mai. — Dijon, du à 
au 12 juin. j 
LUCIEN CauRé. cad 


JARDIN FRUr CIER 


st terminera aussi la PRE des 
es fruitiers. 


) ontinuera à à planter la vigne: on la 


CA 


ins LU RS 
in séparera les touffes des Gutbbolsiers. 
In préparera les abris en toile ou en 


ssés afin d'être prêt pour préserver 
s boutons etles fleurs des gelées tardives 
dé giboulées. 


mis des arbres résineux. 

On Sèmera aussi : Acacia, Alaterne, Ara- 
Arbousier, Aunes, Azalées. pontiques, 
uenaudier, Bégonias, Catalpa, Thuya, 
&ægus (Buisson ardent), Cèdres, Cléma- 
les, Erables, Daphné, Fusains, Genêt 
commun, Indigoféra, Kalmias, Laurier 
lande, Mahonias, Néfliers, Rhododen- 
ons, Rosiers, Spirées, etc. 


JARDIN POTAGER 


sèmera, en place, àlair libre : les chi- 
3 pois mange- tout, belteraves, radis ; 
ail, échaiotes” pommes de 


ère année, 1 m. 45, et 2 


anches pour les pèchers et les abricotiers 


t en ce mois qu'on commence les 


m. 6, Ra 


re LE MONITEUR D’ HORTICULTURE | 39 


a) 
| fait à l'automne, on en fera des semis à une 
exposition ombrée ou sous cloche blanchie. 

On mettra en place les plants repiqués 
le mois précédent. 

On sèmera toutes les graines indiquées 
au mois de janvier. 

On découvrira les artichauts, mais on 
aura soin de tenir la litière entre les lignes, 
pour les recouvrir en cas de froids tardifs. 
On arrosera largement pendant la période 
de sécheresse de ce mois (hâle de mars). 
On repiquera sur couche tiède, le plant de 
tomates semé sur couche en février. 

Butter, biner, fumer les planches d’as- 
perges. On sèmera en pleine terre à l'air 
libre, les pois à rames, fèves de marais, 
carottes. On pincera les fèves semées en 
février; on mettra en place les porte- 
graines de toutes les plantes potagères 
pones TE 


JARDIN D'AGRÉMENT 


On refera les bordures usées: Buis, Ger- 
mandrée,Thym, Statice, et toutes les plan- 
tes qui Maurkéent à b automne. 

On mettra en place les fleurettes du 
printemps, si ce n’est déjà fait. 

Le Myosotis alpestris ou de pleine terre, 
qui fait de charmantes contre-bordures, 
occupera une grande place; il y en a trois 
variétés : bleu, blanc, rose. 

On divisera les plantes vivaces à florai- 
son automnale : les Phlox, les Delphiniums, 
les Asters, les Pyrêthrums, etc. 

On fera, sous châssis, les semis de plantes 
annuelles : Zinnias, OEillets de la Chive, 
Balsamines, Reines-Marguerites, Belles de 
nuit, Belles de jour, Agératums, Ama- 
rantes, Anthémis, Aubergine (plante aux 


œufs), CGannas, Basilic, Bégonias, Chry- 


santhèmes à carène, Capucines, Giroflées 
(toutes les variétés), Datura d'Egypte, 
Dahlias, Coréopsis, Coléus, Cobées, Vo- 
lubilis, Lantanas, Pervenches de Mada- 
gascar, Pentstemons, Mufliers (gueules de 
lion), Mimulus, Mauraudia de Barclay, 
Loasa, Lophospermum grimpant, Matri- 
caires. Pétunias, Phiox, Réséda, Ricins, 
sauge, Stévia, Verveines, etc. 

On pourra déjà étendre un fin paillis sur 
les plates-bandes et les massifs aussitôt 


ratissoire. 
- On visitera les Dahlias ; si le collet à de 
la tendance à pourrir, on supprimera tout 


dore leur plantation dans lés terres ré 
gères, sèches, sableuses; mais dans les 


terres franches ou fortes, pailier trop tôt | 


c'est empêcher la terre de s’échauffer par 


les premiers rayons du soleil et lui conser- 


ver une trop grande humidité, ce qui pro- 


voque souvent la pourriture des racines à : 


cette époque de l’ Année. 
IL va sans dire que la plus grande pro- 


preté doit régner dans le jardin d'agré- . 
ment, le coup de rateau doit être renou-. 


velé souvent dans les allées; en faisant 
cette opération un jour par semaine, on 
n'aura jamais besoin de se servir de Îa 


le bois et on mettra les plantes dans un 
endroit très sec. 

Vers la fin. de ce mois, on devra songer 
au rempotage etau rencaissage des plantes, 
arbres, arbustes et arbrisseaux ; on com- 
mencera, bien entendu, par ceux dont la 
sève se lance de bonne heure, tels que les 
Lauriers roses pour finir par les Grena- 
diers, etc. e 

SERRES 
ORANGERIE CONSERVATOIRE 


On donnera de l'air chaque fois que : 
température s’améliorera, c'est là un point 
essentiel; on lavera les feuilles des ar- 
bustes à feuilles persistantes et on supp 
mera celles qui sont gâtées. 


On transportera, dans la serre impasse. . 


les plantes faibles ou malades de la serre 
froide et de l'orangerie. 

On fera bien de ne pas se laisser sur- 
prendre par les brusques changements de 


température qui ont heu souvent en cette 


saison. 

On multipliera,de boutures, une provi- 
sion de Lantanas, Géraniums, Fuchsias, 
Calcéolaires, Verveinues, Anthémis, etc., 
pour, en mai, être plantés er pleine terre. 

Dans la serre chaude les mêmes soins 
que le mois précédent. 

JEAN ERNEST CHAURÉ.- 


se lasse pas de les rappeler 
rager la culture. Fer 


avec un soin tout particulier à Verriè 


: lilas, ee 


‘A PROPOS | É 


DE nn 


tant par des différentes 


la description des nouiveaut 


ce beau genre de péties qu 
ler la! eine de nos REhA 


en noir et A 
sées pari es meirens 


C’ Son g abord, Ja BR. cu - Ar sn 


nom à la partolure de s 
rencontre six à ue co leurs 


C'est le rs. qui s se > pro “ 
R.-M, L üliput figurée (3);1 
rose et le tour blanc; la fl 
petite el les pétales ‘sont: aig 


Ê e d’autres variétés dans le même type, 


tredit la plus belle de toutes les Reïines 
Marguerites. 


| / 


REINE-MARGUERITE COMÈTE (4) 


Une variété qui s’est vite répandue et à 
juste titre, car elle le mérite, c’est la À. M. 
imbriquée dont nous publions une fleur 
blanche et une fieur mauve (5) on ren- 
contre chez elle près d’une vingtaine de 
coloris différents. fe 

Comme forme et comme effet décoratif 


 REINÉ-MARGUERITE LILLIPUT (3) 


:(rès recommandable pour bouquets 
ture en pot. | 

des dernières nouveautés, et assuré- 
e des plus belles, c’est la 2.-M. Co- 
je {4), chez laquelle chaque année, on 
couvre de nouveaux coloris, qui s'élèvent 
lement à plus d'une douzaine. La 
chiffonnée, ressemble à celle d'un REINE-MARGUERITE IMBRIQUÉE (9) 
anthème japonais. 

variété violet pâle liséré blanc, que | c'est sans-contredit une des meilleures; il 
n s figurons, est très jolie, mais la variété | y en a de hautes, des demi-naines et des 
jante à fleur. blanche (yibs) est, sans con- | naines, 


11° 


LE MONITEUR D’HORTICULTURE 


42 


nl 


Et ho, » Léo és ef à LR, in Ge DS Le sé SO Re | ét 


a Le 


‘tb Dion 


LA 


L té rh MS 


ÉANTE BLANCHE (4 bis) 


G 


UERITE COMÈTE 


REINE-MARG 


Te 


LE 


MONITEUR D HORTICULTURE, PARIS 


REINES-MARGUERITES 


1. ARLEQUIN 2. COURONNEÉE 3,0 ETELTPUTS 4, COMÈTE. 
5. IMBRIQUÉE 6. À FLEUR DE PIVOINE. 
PERFECTION. 8 A FLEUR DE CHRYSANTHÊME 9. IMBRIQUÉE POMPON 


mit 


rt | Ve. 


est très répandu, répond actuellement au 


_ fois on l'appelait ia R.-W. race Truffaut. 
_ Là aussi, on trouve une grande per- 
fection dans la forme et une grande quan- 
_ lité de coloris. 


Æ 


À FLEUR DE PIVOINE (6) R.-M. IMBRIQUÉE poMPON (9). 
= Nous en dirons autant de la Æ. M. Per- 
fection (1), dont les belles fleurs bien ré- 


_ en massifs, soit comme plantes isolées. 
C’est encore un geure qui a donné de nom- 
breux coloris et qu'on fera bien de ne pas 

négliger. =. | 

La AM. à fleur de Chrysanthème 

3 “rose, (8) la plus en vue dans notre groupe, 


ts Cor anti asia) Éd cit 
Ar dm At 
Me Va . D 


TANT 
1 ni} V 4} 
| 
PAC À 


Né pot 
(rar 
lien 


52 


ve y 


* 


 REINE*MARGUERITE A FLEUR DE CHRYSANTHÈME (8). 


_ mérite aussi de l'être dans nos jardins; elle 
- appartient à unerace qu'on s’est appliqué 
à nanifier et on y est parvenu. La fleur est 
. bien régulière, les pétales sont longs et 
| larges, et par ses nombreux coloris, elle est 


LE MONITEUR D’HORTICULTURE 
ee Un autre genre, aussi bon qu'ancien, qui 


mom de X.-M. à fleur de Pivoine (6) autre- 


_ gulières produisert le plus bel effet, soit. 


43 
em 


, appelée à rendre les plus grands services 


pour la formation de corbeilles ou de mas- 
sifs. 

Nous terminerons par la Æ.-A1. imbriquée 
Pompon(9). Dans ce genre, les coloris ne se 
coraptent plus, on les y rencontre presque 
tous; la fleur petite, arrondie, bien régu- 
lière, abon dante, offre une grande ressource 
pour laconfection des petits bouquets et la 
culture en pot... donc... A elle le Pompon ! 

Parlerons-nous de la culture ? Elle est 
bien connue! La Reine-Marguerite étant 
une plante annuelle, comme dirait M. de 
La Palisse, on la sème tous les ans. 

Voici mars avril qui approchent, une 
couche, des châssis froids ou des cloches 
voilà pour le semis ! Quand le plant a dé- 
veloppé trois ou quatre feuilles, on le 
repique en pépinière, quelque temps après 
on le repique encore, cela fait développer 
le chevelu, puis vienne l'époque de la mise 
en place, on plantera avec une bonne motte, 
par un temps couvert, le soir ou Ie matin, 
en espaçant plus pour les variétés hautes, 

-Moias pour les naines, on arrosera ample-. 
men, On paillera et on attendra Îa florai- 
son. 

Les Reines Marguerites, peu difficilessur 
le choix du terrain, préfèrent une terre 
franche. légère et substantielle, à une 
terre trop engraissée; avec une bonne hu- 
midité de pied, une bonne exposition en- 
soleillée de tête, vous obtiendrez de belles 
fleurs. 


JEAN KarTy. 


N us oCUDEE 


LES CYPRIPÉDIÉES.— À la suite de rechercheset 
d’une nouvelle étude que nous avons entre- 
prise sur les Cÿpripédiées, pour la publier 
prochainement dans le Journal des Orchidées, 
nous sommes arrivé à trouver des renseigne- 
ments sur onze cents espèces, variétés et hy- 


LD E Ti” ERA Et 1 mi de Lead FETE 


. brides de Cypripèdes. Les métis deviennent de 


nombre considérable de métis cultivés dans 


. d'élever et de faire fleurir dans/un espace de 


philes. 


_prodiguer les soins dont elles ont besoin pour 


Ar ni FRS GS 
5 d > ‘ De = æ 


Re LE MONITEUR D’ PAONTIQULTUN 


ae 7 


en. Angleterre et en Dares OUS p 
d'établir des po de re 


plus en plus nombreux et nous avons surtout 
rédigé ce travail minutieux pour faire con- 
naître aux Orchidophiles quels sont les hybrides 
déjà issus de tel ou tel parent ; nous espérons 
éviter ainsi une confusion qui s'accentue tous _ 
les jours avec les nouvelles obtentions portait | 
des noms différents de ceux des gains déjà 
connus. Ê PRE 

Pour donner une idée à nos lecteurs du | 


: 5. Les 
s Ÿ y a à 


nos collections, nous mentionnerons, par. 
exemple, que le seul Cypripedium Spicerianum. 
a servi jusqu’à présent de parent à 63 hybrides : 
Si les hybridations continuent dans de telles 
proportions, le genre Cypripedium, sera com- 
plètement modifié d'ici quelques années, grâce 
à, la facilité qu’il existe de féconder, de semer, 


rablement cultivées et d'une r | 
ne peut que difficilement se 
mais, d’un autre côté, où fa 
trouver le Par de ces étal 


temps relativement restreint, les représentants | 
de ce beau genre, si apprécié des Orchido- 


LA CULTURE BELGE ET LA CULTURE ANCLAISE, — 
Depuis que la culture des Orchidées a pris une 
telle extension en Belgique et en Angleterre, 
les journaux horticoles de ces deux pays dis- 
cutent dans leurs colonnes pour savoir chez 
laquelle des deux nations elle est lé mieux 
comprise et celle qui possède les Orchilomanes 
les plus distingués. 

Naturellement le climat, la position géogra- 
phique et l'altitude d’un pays aident plus ou 
moins à la parfaite réussite de la culture des 
Orchidées, mais avant tout, il faut savoir leur 


néfices. ss 


les conserver en bonne santé, les faire pros- 
pérer et fleurir régulièrement. À ce point de 
vue, il serait aussi intéressant de savoir ce 
que nous pensons en France de ces différentes 
méthodes et quelle est celle que nous préfé- 
rons, : £ Ti 
Depuis une dizaine d'années, c’est-à-dire Tr 
le début où elle à commencé à faire de nom- 
breux adeptes, nous nous occupons en France 
de cette spécialité horticole; nous avons donc 
été à même’ de suivre de près le développement 
qu’elle y a pris. Après un stage de plusieurs 
années passé dans les grands établissements 
de Londres, nous étions rentré en France en- 
tiché de la culture anglaise ; il nous semblait 
à ce moment qu'elle était la seule pouvant 
donner de bons résultats. Au bout de quelques 
années de pratique, nous nous apercumes que 
nous faisions fausse route sur certains points Kilimadjaro, par le gouverneur Le 
et que les résultats n'avaient pas toujours ré- l d’ Usambara (certains écrivent ( 


2 
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- 7 nd: 


aintpaulia, Celui-ci l'envoya àM.Wend- 
de Herrenhausen, qui là céda à un 
teur allemand qui, à son tour, la 
s le commerce, sous le nom de 
’Usambara. Free 
ectivement, cette ravissante petite 
l'aspect et le coloris de la Violette. 
lieu de ses feuilles vert éme- 
e charnues et poilues, s'étalant en ro- 
mersent de petites tiges de 8 à 
timètres de long portant de petites 
{tes d'environ 3 centimètres de large, 


Hunt 
+ SAINTPAULIA IONANTHA 


d’une belle couleur bleu violet (d'où son 


Por tranchant très agréablement. 
= Un de ses grands mérites réside dans sa 
floraison qui est continue et, comme on ne 
ut avoir toutes les qualités sans quelque 
pour les faire apprécier, relevons 
uquel-il est facile de remédier 
Jour celui qui dispose d’une serre chaude; 
- ce nest malheureusement pas une plante 

de terre, car elle demande l'abri dela 
aude ou tout aumoinsd'une bonné 
- serre ténipérée, mais il est{ant d'amateurs 
i en possèdent, qu'il y adéjàlà, pour elle, 
ju grand succés à espérer. . er 


Re à HELCEY, 
= Membre de la Société départementale 
-_  d'horticulture de Ra Seine. 


). M: Saint-Paul Illaire, d’où son nom 


fi | 
2 DT EE eat ré re a 


LE MONITEUR. D'HORT 


‘breuses variations de leurs teintes, 


ICULTURE 


LES ANCOLIES 


Plantes gracieuses de la famille des. 
Renonculacées, élégantes par leur port et 
leur feuillage, leur riche floraison, Les nom- 
les 
formes bizarres de leurs étranges corolles 


“et très précieuses pour l'ornementation des 


plates-bandes,massifs d'arbres rocailles,etc. 
Elles ne sont pas difficiles sur le choix des 
terrains, croissent rapidement et facilement 
de semis, fleurissent abondamment dès la 
seconde année et n'exigent aucun soin. 
Elles viennent aussi bien à l'ombre qu'au 
soleil, et sont une précieuse ressource pour 
la garniture des sous-bois, des lieux 
ombreux et frais, des pentes de gazon tour- 
nées au nord, etc. Leur seul défaut — qui 
n’en est pas un pour qui ne les considère 
que comme plantes décoratives, — c’est. 
le fait qu'elles sont très polymorphes, 
variant avec la plus grande facilité et très 
sujettes à doubler leur corolle par la cul- 
ture. Ilest excessivement difficile de main- 
tenir purs, par le semis, les types euro- 
péensetasiatiques ; quant aux espèces amé- 
ricaives, elles sont tellement éloignées du 
type vulgaris, qu'il est rare qu'elles varient. 

Pour récolter les graines d’Ancolies et en 
conserver le type, nous sommes obligés, 
au jardin alpin, d'isoler les pieds afin 
d'en empêcher la fécondation croisée. 

Autrefois les Ancolies jouaient un grand 
rôle dans l’'ornementation des jardins el des 
plates-bandes, puis elles ont été abandon- 
nées, comme tant de bonnes plantes vivaces 
pour faire place aux brillantes nouveautés 
du jour. Maintenant elles rentrent en grâce 
avec la modification de nos goûts et de nos 
idées et c'est à qui leur accordera la meil- 
leure place de son jardin. 

L'Ancolie, vulgairement appelée Clo- 
chette,ou Aiglantine,ouGolombine,ou Gant 
de bergère, ou bien encore Manteau royal, se 
nomme en anglais Columbine et en allemand : 
Akelei. Le nom Aquilegia vient d'Aguila 
(aigle) qui, lui-même, descend du mot 
celte ac, pointu, allusion aux éperons de 
l'Ancolie qui imitent les serres d'un aigle. 

Les Ancolies sont des plantes: vivaces, 
otfrant généralement des tiges rameuses, 


ch : ET Per ace Es D PS TE 


SRE 


> 
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He, 
CA 


4 


quelle il cherche 


PL 
Ga LOT 
Dr 


16 LE MONITEUR oui 


des fleurs pendantes, plus ou moins 
grandes, à calice formé de cinq sépales 


colorés, à corolle comptant cinq pétales | 
allongés en cornet ou en éperon plus ou 


moins long, rejetés en arrière. Ces éperons 


sont, chez les Ancolies, les réservoirs à 


nectar dont le but est d'attirer les insectes. 
Ces nectaires forment, sur leur partie ter- 
minale, un renflement plus ou moins pro- 
noncé, et l'insecte, pour en avoir le miel, 
doit plonger sa trompe jusqu'au fond de 


l'éperon. Ce faisant, on comprend que, 


avec ses pattes ou ses ailes, qu'il se pose 
ou qu'il voltige parmi la gerbe d'étamines 


qui occupe le centre de la fleur et à la- 
s'accrocher, l'insecte 
provoque la dissémination du pollen et 


x 


que par son petit corps tout saupoudré 
de poussière fécondante, il aide à la 
. fécondation de la plante voisine sur les 
fleurs de laquelle 
certaines Ancolies américaines, les éperons 
sont si prolongés qu'il n’est pas, dans nos 
contrées, d'insecte possédant une trompe 
assez longue pour aller jusqu'au fond. 


Heureusement que certains hyménoptères , 
attirés par les parfums du nectsr, essayent 


quand même de l’absorber et provoquent 
ainsi la fécondation croisée. J’aimême vu, 


dans notre jardin, plus d’une fois, le bout 
des éperons de ces espèces à longs appen- 
dices, perforé comme on le voit souvent 


chez les Aconits. 


Aquilegia alpina L, 
Au fond des frais ravins où fleurit l’Ancolie 
J'ai, dans les plis serrés de sa robe d'azur; 
Retrouvé bien souvent, dans ma mélancolie. 
Un rayon du soleil descendant d’un ciel pur. 
: H::C: 
Plante spéciale à notre chaine alpine et 
l’une des plus belles espèces de notre flore 
suisse. Imaginez une large étoile d'azur, 
avec un centre d'or qu'entoure une robe 


bleu pâle, le tout gracieusement posé au. 
sein d’une tuuife de verdure gaie et. vous. 


aurez à peu près notre Ancolie alpine. 


« L'Ancolie de la plaine, a dit Rambert 


est gracieuse, peut-être un peu triste; la 
couleur de petit deuil qu'elle affecte par- 


fois, surtout dans la variété qui häbite les: 


bois moniagneux, semble lui convenir 


| ou re 


il va s’abattre. Chez. 


vent qu’il peut faire et exposer 


en sont aussi moins. So 1 
porte qu’une ou deux fleurs, 
mais Éran dos 


* 


$ allonge en éperon, tandis val 
trémité ils s’élargissent e 
es par les bords 0 


» 
FS 


Les L a 


Une catégorie d’AToï déesse qui 
mentée de quelques nouveaul, 


velles RP RES n’ont pas en, or 
concours et expositions de la Société : ! 
d’horticulture de France” I est à 


“expositions; amateurs se 
core dans l’ obligation d alle: 


à l'avenir, il ne ne plus” | 
ticulture qu'à prendre PV 
aussi des plantes nouvelles, et 


récompenses qui lui ont. été 
pour ses présentations. 
On a beaucoup Rue sa 


doré dont nous publions une De 

ion. Nous avons remarqué, exhibé 
F sition quinquenuale de Gand, en 1893, 
malgré tout” notre bon véuloir. nous 
perçu le jaune d’or que sous la 
un blanc d'ivoire. Espérons, pour 


LE MONITEUR. D’ HORTICULTURE 


47 
son nom spécifique d'aurata, celui d’eburnea. 
Le ltichardia Rehmanni (1) ou Calla rose a été 


. découvert dans la colonie anglaise de Natalet in- 


troduit primitivement en Angleterre par le jar- 
din botanique de Cambridge, où il fut décritsous 
le nom de R. Æ thiopica a var. roseu. MM. Krelage, 
de Haarlem, qui en ont importé récenfment en 
Europe une certaine quantité de tubercules, 


noyé cette nouvelle espèce aux Jardins 
niques royaux de Kew, à Londres, où ce 
_été reconnu identique au À. Rehmunni, 
ans les flores de l'Afrique australe. 


: de longueur et à peu près la forme de 
du À. Æthiopice; sa couleur est d’un 
et serait même d'un rose pourpre 
[ uelques variétés, avec quelques nervures 
l'extérieur ; É spadice est jaune et n’a 
) D deloueteur. Quantaux feuilles, elles 
à é la incéolées, contrairement à celles des au- 
èces de Calla qui sont hastées, c'est-à- 


| 


 RICHARDIA AURATA (CANNELL ET FILS HORT 


alhe des fleurs de ce Calla a environ 


SAWANLEY, ANGLETERRE) 


dire qu’elles ont la forme d’un fer de lance, 

Ces différentes nouveautés offrent, dans 
tous les cas, un vaste champ d'expériences à 
tenter pour les hybridations, et nul doute que 
nos habiles semeurs sauront tirer un bon parti 
de ces nouvelles Aroïdées dont la culture est 
des plus simple et des plus facile. 


Orro BALL. 
1. La Garlen Flora, de Régel a publié dans son 


numéro de janvier une belle illustration de cette 
nouveauté dessinée par M. Kreclage. 


NC 


CORRESPONDANCE 


A PROPOS DU POLYGONUM SACHALINENSE 


Môtiers Travers (Suisse), 1° février 1894, 


- 


Monsieur Otto Ballif, : 

A propos de cette Grande Renouée de 
Sakhalin, qui a déjà fait verser tant d'encre 
et noircir tant de papier, nous sera-t-il 


permis d'ajouter à ce qui a été publié, 


quelques observations personnelles. 
Voilà tantôt quatorze ou quinze années 
que cette plante, alors nouvelle, nous fut 
envoyée par MM. Ballet frères, de Troyes. 
— Nous la plaçämes dans un massif de 
fond, faisant rideau, au milieu d'autres 
arbustes, conifères, lilas, noisetiers, où 
elle produit un contraste aussi heureux 
qu'original. | ri 
Ses hautes tiges de 
élégant avec des feuilles énormes, res- 
semblant à celles de l’Aristoloche, en font 
une plante ornementale de grand mérite. 
Nous voudrions en pouvoir dire autant 
au point de vue utilitaire, qu'on a cherché 
à prôner si hautement depuis l'été si sec 
de l’année passée. < 


Ceite plante, comme toutes les autres, 


demande, pour atteindre un pareil déve- | 


loppement ,.… de l'eau :— lesec ne lui va 
pas et si elle le supporte, c'est après qu'elle 
a aîteint sa croissance et non pendant le 
temps de la pousse. — Or, quand nous 


possédons chaleur et humidité, tout pros- 


le fourrage ne manque pas el noire 


père, 
fort d'être reléguée à 


protégée risquerait 
l'arrière-plan. 

Puis, la tige, pour pouvoir atteindre une 
hauteur de 3 mètres, devient nécessaire- 
ment ligneuse ; pour la donner en fourrage 
il faudrait la couper jeune, au tiers de sa 
hauteur, autrement le bétail ny touche- 
rait plus. 

Enfin, votre correspondant du Tonkin 
attribue à cette plante une résistance à un 
froid de 23° au-dessous de 0. E 

Ceci est vrai pour la racine, qui résiste 
à n'importe quelle température basse. — 
Il n'est pas de même de la tige et des 
feuilles, qui gèlent au contraire très facile- 


_ LE MONITEUR ! 


3 mètres, son port 


-et six semain 
niveau. x + 
Nous concluons de ce 
quel quesoit le mérite nu 
découvrir dans celle intro 


Vs 


- qu'on en retire jamais u 
“point de vue où lou se pla 
mander comme plante four 

Qu'on la préconise comm 
tique ornementale, c’ 
aller plus loin c'est saw 

Veuillez agréer... 


Pie TT 0) DESEN ES 2 Le 
Voici d'autre part les résuliats 
lyse qui a été faite de feuilles el et 


Polygonum Sachalinense si 


Ti 


Matières grasses . . . 
Lieneur 7e 
Matières extractives 
Matières minérales diverses. 
Acide phosphorique. . . . . : 

Les foins et les luzernes ne 01 
‘que 16 0/0 de matières azotée: 
matières grasses. 


Une de nos abonnées nou 
Quelle est l'influence de ce-for 
laitage, et si des ob: 
faites à ce sujet. 

Si cette question à été 


communiquer ces rensei 
LÉ) à NS L 


BIBLIOGRAP 

OUVRAGES REÇUS = Reconstitution 
vignobles, par les plants améri Ve 
tion), par Etienne Courty, propric 
culteur à Saint-Georges (Hérau 
chure 200, pages 1 fr. 50.) 


4. C'est incontestablement de la 
correspondant a voulu parler. 


D 


À 


* 


be 


expos n universelle de 1900. Acte de 


ærulea. Achiménès, 


e: M“ Vve Loiseleur, à Bour- 
Pol-Fondeur, constructeur, à 
ureuil Fontaine-Souverain, cons- 
d'instruments horticoles à Dijon : 
iné, constructeur de serres à Groslay 
Oise); Merlin et Dubarry, publi- 


TV 


Pos © 


de cultures coloniales au 
de Paris. — M. Maxime Cornu, 
rofesseur du Muséum, a com- 
- mencé son cours de cultures coloniales, le 

vendredi 2 mars 1894, à 9 heures du matin, 
dans l'amphithéâtre de la galerie de miné- 
ralogie, et le continuera, à la même heure, 
les lundis, mercredis et vendredis sui- 


RTE 


tures des Européens en Océanie: princi- 
- palement de celles qui sont usitées dans 
… les régions voisines de nos possessions 


ui peuvent être entreprises par nos 
lons (café, caoutchouc, gutta-percha, 


NITEUR 


D'HORTICULTURE. 


SOMMAIRE 


-  CHROMOLITHOGRAPHIE : AQUILEGIA (ANCOLIES DIVERSES). 


: Au Ministère de l'Agriculture. Distinctions honorifiques. Cours de culture coloniale au Muséum. 
de terre nouvelle: La Marseïilaise. Congrès horticole. Expositions de 1894. Exposition universelle 
en 1894. Exposition internationale de eulture fruitière, à Saint-Pétersbourg, L'horticulture à 
générosilé. Lucien Chauré. — Les 
k H. Correvon. — Les plantes de serres (suite). 
nmerce des fruits entre la Belgique et la France (suite et lin). Luc Aurech. — Les Orchidées 
ium Lindleyanum. Le parfum des fleurs d'Orchidées, fOrchid album. Otto Ballif, — Arboriculture : 
: fondante Thivriot. A/p. Dachy. — Les Roses de collection : Classification d’amateur (suite). Marcel 
. — Causerie sur quelques nouveautés. Otto-Ballif. — Connaissances utiles : Engrais pour 
ex. — Bibliographie. — Petite poste. — Les catalogues reçus. 


Es: Aquilegia flabellata. Aquilegia Canadensis. Aquilegia chrysantha, Aquilegia Californica. 
-Vue d’une serre à Raisin à Bailleul. 


Ancolies (suite et 
Les Achiménés B. Jag. — Les Raisins de serre et le 


: Seleni- 


épices, etc.) et des végétaux utilisables 
dans nos colonies. 
Les leçons du mercredi seront des leçons 
pratiques (études des végétaux et des pro- 
duits en relations avec le cours) ; ellesauront 
lieu au laboratoire de culture, n° 61, rue 
de Buffon, à 9 heures, pendant la durée 


au cours. 
Pomme de terre nouvelle : « La Mar- 


seillaise ». — Cette nouvelle variété obte- 
nue par un cultivateur des Bouches- 


-du-Rhône, M. Frédéric Maunier, a été 


expérimentée l’an dernier dans les envi- 
rons de Marseille et aurait donné un rên- 


: dement très rémunérateur; elle a produit 


une moyenne, dans certains pays, de 8 à 
12 kil. au mètre carré, de 2.800 à 3.200 kil. 
par 100 kil. de semence dans d’autres, et 


à Ollioules plus de 60.000 kil. à l'hectare. 


C'est une variété essentiellement culi- 
naire et donnée comme ayant une Chair 
d'une très grande finesse! Cela peut être 
yrai, malgré son origine ! 

Tentera-t-on la culture dans nos con- 
trées ? L'avenir nous fixera à ce sujet! 


Congrès horticole. — Nous avons tou- 
jours réclamé contre l'obligation, pour les 
membres du Congrès horticole de Paris, 
d'appartenir à la Société nationale d'Horti- 
culture de France, pour profiter de la 
réduction de 50 0/0, accordée par les Com- 
pagnies de chemins de fer. 


Nous sommes heureux de constater qe” 
si les améliorations que demande jour- 


_ neliement le Moniteur d'Horticulture, trou- 
vent toujours de l'opposition au début, 


(Pensez donc, que deviendrait la sainte 
routine), il vient un moment où fatale- 
ment et tout doucettement on y arrive. 

. Cette année, les Sociétés correspon- 
dantes de la Société nationale d'Horticul- 
ture de France (c'est-à-dire, pour üre 
entre les lignes, toutes les Sociétés), pour- 
ront déléguer un de leurs membres au 


_ Congrès. 


Celui-ci jouira de la réduction de 50 0/0 
sur le transport et aura, de plus, droit à 
une entrée gratuile et personnelle à HA 
position. = 

Si invraisemblable que cela paraisse, 
c'est authentique. | 


gxpositions de 1894. — La Société 
d'horticullure d'Orléans et du Loiret orga- 


“nise, pour la preinière quinzaine de mai 
prochain, et à l’occasion du Concours 
- régional, une grande Exposition nationale 
et internationale de tous les produits de 


l'horticulture, sous le patronage du Gou- 
vernement, du Département ie de la ville 
d'Orléans. | 

L'importance de cette Exposition, aux 
portes de la capitale et au milieu d'un 


centre horticole comme Orléans, lui assure 


un grand succès. 


, Un jury spécial sera pris pari les nota- 


bilités horticoles. 
La Société d'horticulture d'Orléans, pour 


donner un attrait de plus à son Exposi- 


tion, a ouvert des Concours spéciaux qui 
auront chacun un Jury spécial : 1° un 
Concours d'appareils de chauffage ; 2° un 


Concours de-Pompes; 3° un Concours de | 


greffage de la vigne ; 4° un Concours sco- 
laire. | 

De hautes récompenses seront mises à 
la disposition du Jury par le Gouverne- 
ment, par le Département et par la Ville 
d'Orléans ; elles consisteront en Prix d'hon- 
neur, en Objets d'art, en Diplômes avec 
croix, en Diplômes d'honneur, Primes en 


argent, Médailles d'or, de vermeil, d'ar- 


gent, etc. : 


t d’ Anvers. 


Les Horticulteurs, Amateurs et 
triels devront adresser leurs demant e 
plus tard, le 20 avril, au Sz :crétariat 
ral, 11, rue d'Angleterre, à Orléans. se 

Un Congrès d’ Hortisulture, de viticul 
ture et de Roanne aura lieu en mi 


qui désireront en faire partie. 4 

Ce Congrès, qui réunira à 
grand nombre d'horticulteur: t 
teurs, facilitera des transaction $ 
ciales utiles à tous. ne 

Les Sociétés qui (désireraient 
des délégués à ce Congrès dev 
ser le Secrétaire général, M. | ugèn 
laire, avant le 10 avril, afin d'av 
Pan nécessaire pour transiett 


viculture el viniculture. Fe 

Nancy, du 28 juin au_ 14 
Exposition générale d'horticul 
casion du Concours régional 

Liège (Belgique), du15 a 
39° exposition des produits. 
ture tenue, au Casino Grétr 
“aux membres seuls de la 
d' AC de Liège. é 


brganisée par Ja Société des 
allemands. Se | 

Exposition universelle à & 
1894. — Nous recevons le F prog 
général des expositions et concours 
classe 66 (horticulture), qui se tiendro 
chine Belgique, en 1894, et dont 


d'horticullure d'Anvers, secondée 
les Roses, par le Cercle re 10: 


| pu le transport est doit de 50 0/0 
les Lt de fer ns 


sition internationale de cul- 
ruitière à Reese 


an manège Michel _ 10/22 
T bre au 31 octobre/13 Haas 


npésante exhibition, faite avec 
e, nous. se Lous des s rodue- 


resserrer les liens d'amitié qui unis- 
les deux gone pays, la Russie et la 


: orticulture à Exposition univer- 
Il de 1900. 


Une demande d’un 
5.000 mètres d’un seul 


rue de Reuilly et qui a fait de 
uses victimes, MM. Due An- 


Lucrex CauRE. 


au doit. avoir ÉRétra sunt- Péters- 


- 
É 


LES ANCOLIES (1) 
(Suite et fin) 


Une fleur pareille a beau être grande, elle 
ne peut être lourde ; toujours elle flotte 
légère, et de fortes dimensions en font 
mieux ressortir les formes rares, aussi 
harmonieuses qu'originales, où brille Fa 
sa hardiesse le génie des belles fantaises. » 

Cette fleur si belle, si fraiche, si us 
qu'on trouve sur les pentes ombreuses et 
fraiches de nos Alpes, entre 4,500 et 2.000 
mètres d'altitude, peut être cultivée dans 
les jardins. Il lui faut la rocaille, la terre 
de bruyère tourbeusé avec sable et de mi- 
omhre. Mais elle n’est jamais aussi belle 


que dans la nature. 


Est-ce là le type qui, descendu des hau- 
teurs, dans des époques lointaines, s'est 
modifié dans les Aguilegia vulgaris, Pyre- 
naïca, et autres, ou bien est-ce au con- 
traire un Aquilegia vulgaris transformé, 
purifié, anobli? C'est ce que je ne veux 
pas discuter ici, | 

Qu'il vous suffise de savoir que nous 
avons en Europe et qu'il existe en Asie 
une assez grande quantité d'Ancolies, dif- 
férant entre elles par leur port, la forme et 
la jiongüeur des éperons, la forme des 
feuilles, la présence ou l'absence de poils 
glandulifères, la forme des carpelles, etc. 
L'Aq. vulgaris, est le plus répandu : c’est 
l'Ancolie de nos prairies fraîches et 
ombreuses ; sa variété à fleur blanche se 
rencontre ici et là et sa forme, à corolle 
noirâtre, l'A.alrata, est commune dans les 
Alpes. C'est l'A. vulgaris qui a donné nais- 
sance à la plupart des variétés horticoles, 
à fleur doubles ou simples, qu'on cultivait 
dans les jardins de nos pères. 

Citons encore, parmi les espèces euro- 
péennes,les À. Bertholoni. Schott, du Tyrol 
à fleurs bleu foncé, £'inseleana F. Schulez, 
des Alpes orientales, à fleurs bleues avec 
une grosse gerbe d’étamines d'or au cen- 
tre; nivea. D. J., des Alpes orientales, à 
fleurs blanches ; grala Meyer,d'Autriche et 
de Macédoine, à fleurs bleu foncé ; Æaen- 
keana, (Held),de l'Europe orientale, à fleurs 


1. Gravures noires de la maison Vilmorin. 


(RS x 2 L 


52 LE MONITEUR D'HORTICULTURE 


bleues: Æitaibelii, Schult., des Carpathes, 
à fleurs bleu foncé; nigricans, Brug,à fleurs 
violet noirâtre, des Alpes du Tyrol; 
Oltonis, Boissier, de Grèce, à fleurs bleues ; 
Pyrenaïca,D C., des Pyrénées, à fleurs bleu 
foncé ; thalictr Fes Schoti, des montignes 
d'Autriche, à fleurs bleues. : 

L’Asie — et suriout la Sibérie — nous 


fournit une jolie collection d'Ancolies parmi | 


lesquelles citons : À. formosa, Fich, du 
Kamhchatka, l’une des plus belles es- 
pèces, fleurs d'un rouge vermillon, avec 
des taches vertes äu sommet des divisions 
florales, l'excellent À. flabellata, à fleurs 


AQUILEGIA FLABELLATA 


blanc pur, à port-nain, à floraison très pré- 


coce, qui a été introduit, dit-on, du Japon 
par la maison Vilmorin ; lactiflora. Kar, à 
fleurs blanc pur; longicalcarata.Régel., très 
voisine de l’A/pina ; l’A. oxypetala: Trank. 
jolieespèce naine à floraison très précoce, à 
grandes fleurs blanc veiné de jaune; afro: 
purpurea. Willr., à fleurs grenat foncé ; 
glandulosa. Fich., \a plus belle de toutes, à 
grandes fleurs bleues et blanches ; jucunda 
Fich., à fleurs roses, viridiflora. Pall., à 
fleurs odorantes, d'un brun verdâtre avec 
une gerbe d'étamines d'un jaune vif, con- 
trastant avec la corolle foncée. 

Mais c'est l'Amérique et particulièrement 
celle du Nord, qui nous donne les plus 
brillantes espèces dans les beaux types 
Californica.Hort,. , (truncata),Canadensis L., 
cœrulea, James et chrysantha. À. Gray. 

Les deux premières offrent des fleurs d'un 


rouge cinabre plus ou moins vif, avec des : 


\ 


_nada, {rès probableient, “a al 


glandulosa, assez semblable 


pétales blancs sur les bords 


AQUILEGIA CAN ADENSIS Her A. 
les Aquilegia Skinneri. Hook. 
Andes de l'Amérique du Sud, 


AQUILEGIA CALIFORNICA | 


au Chili, j'ignore par quelles cau 
qui se rapproche eee de LA 
densis. | 

L’A. cœr ulea de Mont 
mérite une mention spéciale ; ; 
superbe ‘espèce, voisine un pe 


notre À. nus à tige de 10à° 
bleu d' azur, de forme. très 


nos SADAÈES" -PRTODSSRRES par 


ment de cet Et et. qui 
particularité des ee 


PE et 


4 ‘éperons nent plus de 15 cen- 
# timètres dé long: L'A. chrysantha, est une 
spèce californienne bien curieuse et ab- 
Lu 4e Elle atteint un 


s'horti culture s'est LEA sl Ancolies 


hoses etena fabriqué une foule 
e variétés se a ‘ont, pas reçu de 


Le 


que ces formes qui me fut adressé 
lerre, un jour, et: ut me coop 


: forme. He peuvent at- | absolument. De grandes fleurs à fond (ca- 


Ps soit l’une plus fi ixes du genre. À 


oublie Tn me souvient d'un certain bou- 


lice) rose avaient des pétales jaunes; chez 
d'autres c'était le contraire; ici c'étaient 
des fleurs où le bleu d'azur contrastait 


avec le jaune canari, là le bleu avec le. 


rose, ailleurs le jaune avec ‘€ bleu marin, 
ou avéc le blanc, chose bien rare dans la 
gamme des couleurs. Nous:mêmes, au Jar- 
din alpin d’acclimatation, nous avons dû 
laisser libre cours aux tendances variables 
de nos Ancolies et avons obtenu, sans le 


savoir et sans le vouloir, une foule de jolies 


choses. Par contre, dans notre succursale 
de Lancy, où nous les élevons pour la 
vente et l'expédition, nous cherchons à 


tenir les espèces très éloignées les unes des : 


autres de manière à éviter les croisements 
et nous les surveillons de très près. Dans 


notre Jardin botanique de la Zinnaæ, qui + e 
est à 4.600 mètres d'altitude dans les Alpes 


et où les insectes sont moins nombreux 
qu'ici, nous avons beaucoup moins de 


même nous avons fait cette expérience que 
des pieds de différente nature placés à 


proximité l’un de l’autre, ont donné des 


graines relativement pures. 

-Lesfleurs représentées par notre planche 
sont des croisements obtenus dans les 
jardins si soignés, si bien surveillés, de 


M. Mauler, à Môtiers (le père de notre Cham- 


pagne suisse, car nous produisons aussi du 
Champagne en Suisse) et dé la Société d'hor- 
ticulture du Val de Travers. Qu'on me per- 
mette de féliciter ici cette vaillante petite 
Société qui a su faire ce que beaucoup, ce 
que la plupart de sès sœurs ainées n’ont 
pas encore réussi, à inventer un jardin 
d'expériences. Grâce à l'initiative de deux 
hommes que je voudrais que nous possé- 
dassions à Genève, M. le Pasteur Perrin et 


M. Louis Mauler, celte pelite Société d'une 


des vallées des montagnes d'un-de nos plus 
petits Cantons suisses, — il faut ajouter 
pourtant de l'un des plus intelligents — a 


_ réussi à éveiller dans toute une population, 


le goût et l'amour des fleurs, ce qui n'est 
pas peu de chose par le temps de réalisme 
qui court et en notre anémique.fin de siè- 
cle. H. CORREVON, 


Jardin alpin d'acclimatation, Genève. 


peine à les garantir contre l'hybridation et 


d4 


LES PLANTES DE SERRES 
SERRE CHAUDE 
(Suite) 


ACHIMÈNES 


Ce genre appartient à La famille des Ges- 
nériacées et se distingue par ses rhizômes 
écailleux, à tiges annuelles, à feuilles oppo- 
sées, à fleurs axillaires et solitaires, dont 


la corolle présente généralement un long 


tube étroit à la base. 
La culture des Achimènes (pron. Aki- 
ménés) est très simple. Le compost qui 


ACHIMÈNES (VILMORIN) 


leur convient doit être léger et formé en 
parties égales de terre de bruyère, de 
terreau de feuilles et de sable, auxquels 


on ajoute un peu de fumier … moulon 


bien décomposé. 

Dans le but d'avoir une succession de 
fleurs, de janvier à mai, on mettra succes- 
sivement en végétation une petite quantité 
de rhizômes. Bien drainer les pots, et les 
plantes n’ont besoin d'aucun rempotage : 
lorsque les tiges se sont développées de 
quelques centimètres, finir de remplir les 
pots avec le compost que nous venons 
d'indiquer. 3 

Pendant leur végétation, les Achimènes 
aiment la chaleur, l'humidité et l'ombrage. 
Les tiges auront besoin d’être tu teurées, 
et pendant leur croissance, quelques arro- 
sages à l’engrais liquide aideront à leur 


Suspensions. 


: rhizômes attendront leur nouvelle 
végétation. 


évitant les courants d'air - pour « 
pi ne se fanent-pas Le vite. 


bles fe GE. 
Si on plante les rhone 
pauiers ou des vases, en laissant retc 
leurs tiges, on obtient de magñi 
Après la floraison, lorsque les 
commencent à tomber, supprime 
duellement les arrosages, et placer 


aujourd'hui le plus ES 
Depuis, d nue PHONE 


s’arrèlera dr en si bon ht 5 
Les Cape de Puis 


ques mois, ont été fade 
14.000 mètres de ne fur 


en 1892. 4 

Les serres, d'un ie Ï 
d'un modèle uniforme et 
toutes entre elles ; a 


long sur 82,50 de large eL ee 
eur au 1 age ax 


MONITEUR D'HORTICULTURE PARIS. 


AQUILEGIA.-( ANCOLIES VARIÉES ). 


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ANG 9! ago le i | tAauily gti PAR 6 Le 94 


LE MONITEUR D’HORTICULTURE DD 
D, 


serres, elles sont surveillées par un chauf- 
feur qui soigne sans sortir, tous les 
fourneaux dont la combustion est activée 
-par quatre énormes cheminées d'usine. 
On cultive dans ces serres diverses va- 
riétés de vigne, et on y pratique divers 
modes de culture, ce qui permet de récol- 
ter toute l’année du raisin frais. 
- Pour la culture forcée proprement dite, 
nous avons noté le Ær'ankental, le Madres. 


ASPECT D'UNE SERRE A RAISIN A BAILLEUL. 


successivement de novembre à février, et 
donnent leurs fruits,à maturité, d'avril à 
juin. 

Les mêmes variétés sont cultivées en 
_ culture hdlée, c'est-à-dire avec très peu 


de chaleur artificielle pour échelonner la 


maturité de juillet à octobre. 

La Culture retardée est faite pour les 
raisinsquimürissent de novembre à mars, 
soit les lack Alicante, Lady Downe’s, Aln- 
wich, Gros Colman, Gros Guillaume et quel- 
ques autres variétés. 

On fait partir la végétation le plus tard 
possible, on aère fortement pendant l'été, 
… afin que le raisin commence seulement à 
+ se colorer en septembre, octobre, novem- 


— VISITE DE M, 


field Court, le Gros Maroc,le Black Lerot et 
quelques autres variétés à grains noirs qui 
sont la propriété de cel établissement, où 
on fait du semis et de l'hybridation. 

Comme raisins blancs,on fabrique surtout 
le Chasselasroyal,le Chasselas doré,le Foster's 
Seedling, le Muscat d'Alexandrie, le Gros 
Coulard, le Bowood Muscat, le Canon Hall, 
le Buckland Sweetwater, etc. 

Il y à plusieurs Saisons, qui commencent 


Sr A7 


ae 


VIGER, MINISTRE DE L'AGRICULTURE 


bre; la culture étant bien menée,on arrive 
vers Noël avec des grappes complètement 
vertes qui se colorent en janvier-février. 
Ce sont ces fruits, les plus Lardifs, qui ac- 
quièrent le plus de valeur. 

Les premières serres établies à Bailleul 
sont en pleine production et ce sont celles- 
là que M. Viger, Ministre de l'agricul- 
ture, qui sait payer de sa personne pour 
encourager toutes les innovations sérieu- 
ses, a visitées, le 10 novembre dernier, en 
compagnie de M. E. Tisserand et de M.Max. 
Boucart, son chef de cabinet. 

La gravure que nous publions est la re- 
production d'une photographie qui à été 
prise ce jour dans une serre, de celte 


} 


‘usine à fruits, où pendaient une Re de 


mille grappes de raisins de toute beauté 
dont on a pu admirer de splendides spéci- 

, mens au dernier Conco ours général agricole 
de Paris. 


D'ici quelques années, nd toutes les. 


serres de cette importante manufacture 
seront en pleine production, on espère 
pouvoir fabriquer de 1400 à 120.000 grap- 


pes deraisin atteignant le chiffre respec- 


table de 40 à 45.000 kil. 
Le marché parisien se ressent déjà de la 
production française des fruits de serre, 


Nous somumes loin des hauts prix obtenus 


en 1888, 1889; ces années-là, le raisin de 
serre s'est vendu en hiver, de 8 à 45 fr. le 
‘kilo à la criée ; il y à eu même au mois de 
mars 1888,des paniers de qualité extra qui 
- ont atteint le prix fabuleux de 42 fr. le KG 
gramme. Ke 
Aujourd’ hui, on vend couramment une 
bonne qualité de raisin de serre 2 fr. 50 
le kilog., et quand les arrivages sont trop 
importants, il y à des paniers qui se ven- 
dent au-dessous de 2 fr., —- c'est à peine 
le tiers des prix payés en décembre des 
années précédentes. 


Il est vrai d'ajouter que le consomma- 


teur parisien accorde toujours la préfé- 
rence au Chasselas, mais peu à peu, le rai- 
sin de serre blanc et noir se répandént 
partout, 
considérablement. Malgré que la produc- 
tion ne livre pas encore le 1/4 de ce qui 
est planté, les arrivages seront assez nom- 
breux pour empêcher les prix de se relever 
et ce, à l’avantage du consommateur. 

A ce prix, le Pro DES S'y retrouvera- 
t-il ? 

Nous ne pouvons trancher cette ques- 
tion, c'est le secret des Dieux, mais pour 
le consommateur, la protection aeu du bon, 
puisque l’on trouve déjà partout, à des 
prix excessivement bas, 
bientôt encore davantage des produits qui 
ne pouvaient être achetés et appréciés que 
par les favorisés de la fortune. 

Luc. AURECH. 


assez rare que nous avons eu lo 


la consommation augmentera 


et l'on trouvera 


ad (273 
D'ÉLE Le 


Re ea 


M. Lemonier à Lille (Nord) est 
Lindleyanum, originaire de la Gi 
Ge: huis aure beau 


5 ou 6 centimètres de Pa à 
d'un vert foncé luisant et margin 
brun. La tige florale, qui s'élève à pl 
mètre, se ramifie quelquetois ( -p 
plusieurs fleurs, dont une seule € 
à la fois sur Chair ramificatio 
relativement petites, velues, 


tre avec un reflet rougeâtre. | 


plus rerotitn in dabte par son feu 
que par ses fleurs, qui ne Ps 


es de Me crekaphlee 


LE PARFUM DES. FLEURS D'ORCHIDÉES. — 


parfum tout différent 
répandent pendant la nuit. É 
Voici l'explication Le ce Le ène b 


ae 


les insectes diurnes, 1 
c'était pour allécher LL 


a F3 A Ë ee Lite 
SOCHÉTÉ NATIONALE D° HORTICULTURE E Fra NCE 


À la séance du 2? février sé ‘était ré 


Ca FA) ré 


AS que Re tar tn dans les dufures 
M. le Baron Ed. de Rothschild; il est issu 


mpe florale pluriflore et retombante à 
à fait le port de celle du C. Lowianum, 
s les fleurons ressemblent à ceux d’une 
onne ‘variété de C. eburneum avec un labelle 
en: raunn et admirablement maculé de 


x . id de cette Fergie a publié 
lanches des Orchidées suivantes : 


e dont es inflorescences volubiles 
des quantités - de jolis fleurons 
t bruns ; — Phajus Cooksoni, un rare et 
hybride : issu des P. Wallichi et P. fu- 
Re — Trichopilia hymenantha; une cu- 


ourdes fleurs vertes sont maculées de pourpre. 
_ Ce fascicule termine le dixième volume de ce 
perbe ouvrage, dédié à la gracieuse Princesse 
alles. A cette occasion les éditeurs, MM. B. 
illiams et, fils à Londres ont publié un 


En paru dans ces dix volumes. 
ARS TER) a Orro BaLuir, 


ARBORICULTURE 


De LA POIRE : FONDANTE THIRRIOT 
) J'ai connu un vieux laboureur qui pré- 
tendait avoir fait ui placement de « bon 
père de famille » chaque fois qu'il avait 
planté un arbre fruitier dans de bonnes 
» conditions. Cet homme était un sage! 
En effet, une bonne plantation est sou- 
vent la source d'un revenu assuré, quel- 
_quefois assez important; nous entendons 


Tous les arbres fruitiers ne sont pas 
à En à ce SHnpre de House et pêle nom- 


“es re rangée au nombre des types 1e 


um. sarcodes,. une ravissante Orchidée, 


une plantation PURES en un mot, 


‘40 ob pour la ces en haut vent, 


LE MONITEUR p' HORTICULTURE : 57 


+ 


Il ne faut pas soumettre ce poirier à nos 
formes symétriques, ni lui appliquer la 
taille fruilière employée pour ses congé- 
nères ; non, il y est rebelle et pour lui, la 
serpette et le sécateur sont des instruments 
de torture. 

Ce qu'il lui faut, c’est la quasi-liberté du 
plein vent, il s'élance alors, formie un très 
bel arbre et donne ses beaux et bons fruits 
avec abondance. 

La « Kondante Thirriot » est peut-être 
un rejeton de la « Duchesse d'Angoulême » 
et de la « Louise bonne d'Avranches »; son 
état civil n'existe pas, mais tout, dans sa 
nature, révèle son origine. 

L'arbre est d'une grande vigueur, son 
port est pyramidal, très élancé. Son bois 
rappelle celui de ses parents présumés. Ses 
yeux sont petits, presque sans consoles et 
assez éloignés les uns des autres. Les bou- 


tons à fruits, portés le plus souvent par 


des brindilles, sont allongés, très pointus, 
et ressemblent à ceux de la « Duchesse ». 
Le feuillage est moyen, relativement peu 
adondant. Les fleurs, réunies en bouquets 
peu compacts, ont une Corolle sans am- 
pleur d'un blanc indécis. Les fruits, à leur 
complet développement, ont la grosseur et 
la forme de la « Duchesse » seulement un 
tantinet aminci à la naissance de la queue ; 
cette dernière est assez longue et toujours 
mamelonnée. La peau reste verte, quel- 
quefois, aux fruits les plus ensoleillés, elle 
est à peine pourprée. La chair demi-fon- 
dante contient une eau suffisante, agréa- 
blement aromatisée el bien sucrée. La 
maturité arrive en novembre. 

La « Fondante Thirriot » est un fruit 
ferme, qui convient pour l'exportation. De 
plus, elle est d'une qualité extra pour fabri- 
quer des poires tapées et des confitures, 
en sorte qu'on peut jouir de la récolte pen- 
dant toute l'année. Par ces avantages, la 
« Fondante Thirriot » n’est pas seulement 
l'arbre par excellence des grands vergers, 


mais il est aussi très convenable pour les 


petits jardins où l’on désire cultiver des 
arbres à haute tige, et parmi ces jardins, 
nous désignons plus spécialement ceux des 
presbytères et des maisons d'école; enfin, 
à toute personne qui n’a de la place que 


CL 


PE). 


ee C2 


pour planter un seul poirier € en plein vent, 
nous dirons: plantez la « #ondante Thir- 


riot »; jusqu'ici nous n'avons parlé que de | 


ses bonnes qualilés; cependant, comme 


nous voulons faire un portrait fidèle, nous. 


avons à signaler une imperfection (qui 


n’en a pas?), si toutefois nous pouvons ap- | 
peler de ce nom le temps un peu long que 


met l'arbre pour entrer en pleine fructifi- 
cation. | # 


Mais alors, quelle fertilité ! Fertilité si 


grande qu'elle nous dédommage ample- 

ment et fait oublier la période d'attente. 
ALPHONSE DACHY, 

Jardinier chef. 


LES ROSES DE COLLECTION 
CLASSIFICATION D AMATEUR 


(Suite) - 


DEUXIÈME DIVISION 
Rosiers des Indes. 


Nous entrons dans la classe des Roses 
vraiment perpétuelles, dont la floraison 
n’est interrompue chez nous que par les 


gelées et qui bravent l'hiver du climat 


méditerranéen ; 
Roses aux parfums distincts, empruntés 


aux aromes exotiques, notamment à celui. 
du Thé, aux coloris ravissamment nuan- 


cés par le mélange du jaune, d'où ces 
tons.: cuivré, orangé, crème, nankin, rose 
de Chine. qui peuvent être aussi consi- 
dérés comme une marque d'origine. 
Comparés aux R. Galliques, les R. des 
Indes présentent d'autre part des carac- 
tères physiques absolument tranchés : 
Rameaux : 
peu près égaux, 


sans soies ni glandes 


x 


Feuilles : à folioles glabres et très 
lisses, d'aspect vernissé, luisant, de même 
que l'écorce des jeunes rameaux. 

Nous avons reconnu l’añtonomie spéci- 


fique des divers Rosiers de ce groupe; nous | 


© ——————_—_—_—_———" D | 
1. Voir numéro du 10 novembre 1893 is 


dès 1829 


né Bourbon, suivant D … ts Je 


groupes. 


à aiguillons forts, épars, à 
; | [ naturalisation. 
ou seulement parsemés, chez les Noiïisette 

et Bourbon, de quelques soies ou poils , 
- glanduleux ; 


Voici, en effet, ce mn 
à. - ae 


rences sie 1 
a. cette ar 


NES 


plus proches. 


Nous nous proposons 
règle dans la composition 


(R. Indica. — D  . 
rs 


HApore en Angleterre a “ + 


TEL le. n semper/ orens, 
vigoureux, à fleurs roses. 


+. 


2 M où moyennes, plutôt 
; que pleines, hâtives, pres ue sans 
LÉ Diane" du blanc carné au rouge 


= 


r yennes, minces,  nventloitaes 
pre noir ; 
L 2 : plus ou moins forls, en buis- 
lo Ducs les Rosiers du Fe 
ent plus quun groupe très 
Toujours élevés francs de pied, is” 
atout estimés comme planes de 
eilles ou de bordures; leur végétation 
ur floraison les disposent, supérieure” 
à et emploi. 
: Archiduc C hifiée À bte Mio- 
Beau carin,— Blanc unique, Cra- 
ee rise re 1e Vésuve, 


RE 
\ 


plus réc centes ou nouvelles : 
nor Pauvert 10) 


AIRE ny (1887), 
(4890), — . Bijou de REUGA -les- 


nceana, — semperflorens minima.) 
; r du Bengale a aussi sa minia- 

ei A de Lawrence, du nom de Miss 
À ce, auteur d'une ins belle publi- 


e re qui est À reproduction en 
rè petit | du type Bengale, fut rapporté de 
[Le- ani en Angleterre par Swell, en 


10e 
arietés : ne AR — Double ou 


. pon ancien, — Pompon bijou, — Pompon 
blanc. 


-|_ de 
à peu d'exceptions près, elle n’a, pas donné 


MARCEL FAUNEAU, 


Vice-président de la Soei'té 
d'horticulture de la Sarthe. 


CAUSERIE 
SUR QUELQUES NOUVEAUTÉS 


Parmi les nouveautés qui ont obtenu le plus 


. de succès en Angleterré pendant l’automne de 


r 


1893,nous mentionnerons les DanLias CaGrus à 
fleurs simples de MM. Lowe, de Chepstow, et 
Dobbie, de Rothesay, qui ont été exposés aux 
meetings de la Société royale d'horticulture de 
Londres. Les fleurs de ces nouvelles variétés 
présentaient une forme incurvée et leurs pé- 
tales allongés se retournaient en vrille à leur 
extrémité. Les gains les plus admirés ont été 
Guy Mannering (blanc crème), lvanhoe (rose), 
et Meg Merriliès (d'un beau jaune d’or); ces 
plantes présentaient en outre l'avantage de ne 
pas dépasser une hauteur de 0 m.70 à O m. 90. 


Les CarvsantTaèmes de la section des duveteux 
ou à fleurs de plume d'autruche (à burbe comme 
les nomme Sautel) gagnent de plus en plus 
la faveur des amateurs de cette Reine des 
fleurs d'automne. La fameuse variété Mrs. 
Alpheus Hardy à assez fait parler d'elle lors 
son apparition, mais malheureusement, 


les résultats qu'on en attendait, tandis que 
l'Enfant des deux mondes (blanc) qui en est 
issu et qui a été obtenu chez M.Crozy, à Lyon, 


sonnes qui l’ont cultivé; mentionnons à cette 
occasion qu'un jardinier de Darmstadt (Alle- 
magne)a également obtenu, l’automne dernier, 
cette variété qui s’est développée accidentelle- 
ment sur un pied de Louis Béhmer, cette forme : 
rosée quiest très florifère. W. 4. Manda (jaune 
foncé) a été très admiré à l'exposition tenue 
au Pavillon de la Ville de Paris, ainsi que 
Hairy Wonder ou Merveille velue (bronzé) à 
celle du Royal aquarium de Londres. Sautel 
1893 (aux fleurs poilues rouge carmin), Chrysan- 
thémiste Delauæ, roux eramoisi, Mireille (lilas) 
Belle Arlésienne (blanc saumoné), Souvenir de 
l'ami Coye (blane), Willium Falconer (rose pâle), 
que les Américains nous renvoient sous le 
nom de Patrick Barry avec une vingtaine 
d'autres variétés, forment à peu près le contin- 
gent, déjà trop nombrèux et qui va donner 


| lieu à des confusions, des nouveautés de Chry- 


santhèmes duveteux que les horticulteurs nous 
annoncent pour le printemps prochain. 
Orto BaL£ir. 


a donné partout de la satisfaction aux per. 


CONNAISSANCES UTILES 


Pour 


ENGRAIS POUR BÉGONIA REX. 
donner de la vigueur et du coloris 
mande l'emploi de l'engrais 
ainsi cOMposé : 

Mélanger 17 0/0 de nitrate de potasse, 
25 0/0 de nitrate de soude, 25 0/0 de sul- 
fate de chaux et 33 0/0 de super phosphate 


de chaux, et l’employer à raison d’un 


gramme à un gramme et demi Dar pot 


d'un litre. 


BIBLIOGRAPHIE 


Les Cultures sur le littoral de la : 


Méditerranée (Provence, Ligurie, Algé- 
rie), par le D' E. Sauvarco, directeur du 


Muséum d'histoire naturelle et secrétaire : 
de la Société d'agriculture de Nice. Intro- 


duction par M. Naupin, de l’Institut. 4 vo- 


lume in-16 de 316 pages avec 115 figures, 
cartonné 4 francs. (J.-B. Baillière et fils, 
éditeurs, et au bureau du journal). (BE 


bliothèque des connaissances utiles). 


L'horticulture méditerranéenne a trouvé 2 


dans M. E. Sauvaigo un interprète capable 


d'en donner un fidèle tableau et de diriger 


ceux qui, de plus en plus nombreux, 


. viennent de toutes les parties de la France 
et même de l'étranger, simples amateurs 


ou horticulteurs de profession, exercer l'art 
horticole sous le beau climat méditerra- 
néen. 

. Ainsi que le dit M. Naudin (de l'Institul), 


dans son introduction, ce livre sera le guide 
indispensable du botaniste, de l'amateur 


de jardins et de l’horticulteur, dans cette 
région privilégiée du Midi. 

Dans un premier chapitre, l’auteur décrit 
les plantes décoratives et commerciales des 
jardins du littoral méditerranéen, indique 
les types Les plus répandus, leur emploi et 
leur mode de culture ordinaire et intensive. 

Le deuxième chapitre est consacré à 
l'étude des plantes à fruits exotiques, étude 
toute nouvelle qui mérite d'appeler l’at- 
tention des acclimateurs el des commer- 
çanis. 

Le troisième chapitre iraite de la eul- 


nr ; 


au 
Bégonia Rex et à ses hybrides, on recom- 
chimique 


férence faite per M. E. L la : 


squamosa ou l'A. Cher imolia. 


prendre une exte 
Algérie. PERTE # 

Les plantes potagères e 
tiers indigènes font l'objet 
et cinquième chapitres 0 
revue la constitution du les 0 
culturales, les meilleures va 
plantes, les insectes nuisible s, À 
les plus TEGOUtn AE ) 


4 en A fr. 50. 0 
bureau du journal, 
Culture pratique “ae Eric 
de Paris, par Albert Griess 
16 pag. imp. Massart à 
Alnanach du is et d 


pi Pans). 
Cet almanäch, : 
deuxième année, . 


connue de : son 
de sa valeur. ‘ KT se z 
Quelques mots Sur L Chrysa 


ble pre déterminer Fe variété, c'e 


ières. — L'emploi de la poussière de 
haux contre les gelées printanières a, 
insi que nous l'avons déjà dit, douné 
‘excellents résultats. 
 S'étant procuré de la chaux grasse en 
…. pierres, On la fait fuser à l'air en pous- 
… sière fine; cette poussière est ensuite con- 
F ervée à sec dans l’appartement. Le soir, 
uand il y a lieu de craindre la gelée 
lanche, on répand, avec la soufreuse ou 
ivec un appareil quelconque, cette chaux 
réduite en poussière, sur les bourres et 
les jeunes bourgeons, ainsi que sur les 
arbres fruitiers, de manière à en blanchir 
t couvrir toute la surface. 
La chaux a la propriété d'absorber 
‘humidité produite la nuit sur les 
jeunes bourgeons herbacés hâtifs et 
sur les boutons à fleurs des arbres frui- 
tiers. Ces boutons étant bien recouverts 
 decelte chaux, ne sont ni atteints de Ja 
gelée ni brûlés par le soleil qui les frappe 
nsuite. La chaux, par sa blancheur et sa 
iccité, les protège contre l’action du froid 


Pour les arbres, on pratique le chau- 
25 Mars 1894. 


URES NOIRES : Amaryllis vittata. Raisin Frankenthal. 


lage avant l'épanouissement des fleurs et 


après que la fécondation a eu lieu. 


Destruction des petits oiseaux. — 
Il est expressément défendu de prendre ou 
de détruire les nids d'oiseaux de pays, 
leurs œufs et leurs couvées, dans les bois 
domaniaux, communaux ou de particuliers, 
dans les haies, buissons, sur les arbres des 
promenades publiques et chemins, et sur 
toutes les autres propriétés publiques et 
privées, closes ou non closes, autres tou- 
tefois que celles attenant à une habitation 
et entourées de clôtures continues faisant 
obstacle à toute communication avec les 
héritages voisins. (Les délinquants sont pu- 
nis d’une amende de 16 à 100 francs.) 

Ne sont pas compris dans la prohibition 
les oiseaux nuisibles désignés ci-après : 
le vautour, le faucon, l'épervier, le balbu- 
sard, la pie, le corbeau, le pigeon ramuer. 


(Arrêté réglementaire du 31 juillet 1877.) 


Sont interdits en tout temps, même 
lorsque la chasse est ouverte, la. destruc- 
tion, la capture, le colportäge et la vente 
des petits oiseaux dont la taille est infé- 
rieure à celle de la caille, de la grive ou 
äu merle. (Arrêté du 6 août 1893.) 


L'Arboriculturé fruitière dans le 
Grand-Duché de Luxembourg. — Il 
résulte des renseignements publiés dans 
un ouvrage : « L’Arboriculture fruitière 
dans le Grand-Duché de Luxembourg », 


= 


par M. Wagner, professeur à l'Institut 


LAN 
F4 


RSR TE 


FC LE MONITEUR D'HORTIGULTURE 


EEE 
agricole d'Etelbruck, que la culture frui- 
tière a pris au Luxembourg une grande 
extension. Encouragée par l'Etat, qui a 
accordé environ 92.000 francs de subven- 
tions, la plantation des arbres fruitiers dans 
le Grand-Duché,qui ne possède que 250.000 
hectares de territoire, s’est élevée pendant 
les huit dernières années à 237.000 sujets 
environ,sans compter la plantation privée, 
dont le nombre est supérieur. 

Voici des faits qui devraient donner à 
réfléchir à tous nos propriétaires français. 


Thérapeutique végétarienne. — 


Nous avons déjà entretenu nos lecteurs 
des expériences faites par un médecin 


vétérinaire de Poitiers, M. Viaud, sur les 
végétaux médicamentés (l'absorption des 
médicaments par les plantes). Nous avons 
parlé des résultats obtenus par cette mé- 
thode nouvelle qui consiste à faire absor- 
ber à des légumes des principes utiles à 
l'organisme dans le but de faciliter leur 
assimilation par nos organes digestifs. 
C'est ainsi que M. Viaud a pu faire pé- 
nétrer du fer, de la chaux, de l’acide phos- 


phorique, etc., dans les lissus de nos végé- 


taux alimentaires, pensant avec juste raison 
que sous cette forme les principes médi- 
camenteux seraient sans doute plus assi- 
milables. 

Cette méthode originale, absolument 
nouvelle,a eu beaucoup de retentissement 
au moment de son apparition; elle a été 
le point de départ de nombreux articles 
sur le végétarisme par les maîtres de la 
presse : Francisque Sarceÿ,Thomas Grimm, 
Jean Frollo, etc. Depuis, M. Viaud a cher- 
ché à consolider son œuvre, et il ressort 
de ses récemtes recherches un certain 
nombre de faits bien intéressants : 1° les 
préparations ferrugineuses introduites 
dans l'estomac ne sont pas absorbées ; 2 s’il 
y a absorption, c'est que ces préparations 
ont commencé à irriter et à désorganiser 
la muqueuse stomacale ; 3° Le fer dans l'œuf 
et le lait se trouve à l’état de combinaison 
organique analogue au fer des végétaux. 
Cette dernière constatation est très im- 
portante et Bunge, qui, le premier, a eu 
l’idée de chercher les combinaisons du fer 


dans le lait et le jaune d'œuf, a eu u à trail 
de génie, car l'étude des combinaisons 6 du 
fer avec les éléments qui doivent cor s- 
tituer l’hémoglobine chez les enfants 


vriers à la Hair et au mépris des pat S, 
il est toujours agréable de. signaler lors 
que ces doctrines subversives so 3 
d'être mises en PE 


fique croix E or ciselé. Inutile d'ajot 
que de nombreux toasts furent portés 
prospérité de la maison et à la santé 
son infatigable trinité, le tout terminé 
un concert improvisé, et : conséqu 
obligée : invitation, par le chef de la ù 
son, de tout son personnel à un 1 formidé 4 
ble banquet. Se 

Ceci prouve que les bons Rreur et es 
bons employés peuvent toujours arri 
s'entendre et à s'estimer. 


et d'industrie s 1 rattachant, tenue au. 


DIN DES TUILERIES. < 
LUCIEN CHAUR 


ro 


U MOIS D'AVRIL 


VAUX D 
ee JARDIN FRUITIER 


e la gretfe en fente et en cou- 
on commencera par les arbres dont 
sera la plus avancée, Lels que les 
risiers. On greffera aussi la vigne. 
terminera la plantation des arbres 
en les arrosant aussitôt après, on 
ndra une végétation plus grande. Si 
en plein champ et quon ne puisse 
oser, il faudra recouvrir les arbres d'un 
1 paillis ; on ne soignera jamais trop une 
ation, car On en sera toujours ample- 
| dédommagé par une production 
ve. À “ 
es Figuiers exigent une certaine atten- 
on devra supprimer les boutons à 
de l'extrémité de chaque rameau en 
laissant que deux à la base qui seront 
ranches de remplacement (branches à 
fruit) pour l’année suivanle. 
On courbera les branches dès le premier 
-mouvement de la sève; on les rattachera à 
ligne de treillage soutenue par des 
iquets. ne es 
lers la fin du mois,on pourra déjà sup- 
rimer sur tous les arbres les bourgeons 
iles; cette opération ne peut jamais 
re trop tôt faite. 
On terminera les semis de pépins, d'a- 
landes, et de noyaux en pépinière. On 
nnera un échenillage minutieux avant 
développement des arbres à fruits, on 
onsolidera par de bons tuteurs les arbres 
uvellement plantés, on continuera à 
ter, en cas de gelées tardives et de gi- 
ulées, les arbres fruitiers en espalier 


D 0 


On arrosera le matin et dans la journée, 
‘à moins que la température ne tourne au 
d: on continuera les semis du mois 
cédent en pleine terre. On sèmera, en 
ce,des Cornichons et des Cardons,on pro- 
era ces semis par des abris de pail- 
Jassons en prévision des gelées blanches. 
Cet hiver a été désastreux pour les frai- 


rs ; si on ne les a pas rechaussés d'une : 


# o 4 


>HORTICULTURE 


63 


oo 


bonne couche de terreau ou de terre fine, 
on devra s’empresser de le faire après les 


avoir débarrassés des feuilles mortes, puis 


on les arrosera amplement avant d'étendre 
le terreau. : 

Si on veut récolter des haricots de bonne 
heure à l’air libre, on fera bien d'en faire 
une petite plantation à la fin de ce mois; 
ils courront le risque d’ètre gelés, mais la 
perte sera faible; on peut aussi les planter 
en godets qu'on tient sous châssis pour ne 
les mettre en place qu'au 15 mai. 

On repiquera les poireaux; on replan- 
tera les bulbilles d'oignons (dits de Mul- 
house) pour en obtenir des gros aux mois 
d'août et d'octobre. 

On plantera les pommes de terre en 
ayant soin de ne pas trop les enterrer, Car 
dans ce cas les tubercules qu'on récolte- 
rait seraient petits et la verdure très forte; 
si, au contraire,on enterre peu, les tuber- 
cules seront plus gros et la verdure plus 
faible. On ne doit recouvrir le plant que 
d'environ deux centimètres à peine ; dans 
les terres sableuses, on pourra le recou- 
yrir de trois. 

Vers la fin du mois. on profitera d’une 
série de beau temps pour planter les œil- 
letons d’artichauts en ayant soin de ne 
pas trop les enterrer. Nous rappellerons à 
nos lecteurs qu'en plantant les œilletons 
dans des pots de 8 à 10 centimètres qu'on 
tiendra sous châssis ou sous cloche jusqu'à 
ce que les racines tapissent les parois du 
pot pour les livrer à la pleine terre, on 
obliendra une récolte plus abondante qu'en 
plantant immédiatement en pleine terre. 


€ À 
JARDIN D'AGRÉMENT 


On renouvellera le sable des allées. On 
continuera le semis des plantes annuelles 
citées le mois dernier. On soignera la pre- 
mière floraison des Rosiers précoces. On 
arrosera amplement en cas de sécheresse 
si la température est douce. On fauchera 
les gazons el les pelouses. On attirera par 
des vers de farine, déposés à l'écart, les 
oiseaut insectivores afin qu'ils détruisent 
les chenilles. k 

On mettra en jauge les Dahlias et les 
Cannas sous châssis, on les aérera souvent 


blics celte vieille couleur "selon ) CO 1 
Le vert bronze se fait avec de J'oer 


en ayant soin de ne les enterrer qu’en , 
partie Car si on enterrait le tout on risque- : 
rait la pourriture au collet. | et un atome de noir de fumée délayés 

C'est pendant le courant de ce mois | de l’huile de lin; c'est RE 

. Qu'on plante les arbres résineux ; vers le ! peu coûteux. 
commencement dans les contrées chaudes, 
et vers la fin dans le Nord; le mou.cnt 
opportun est quand les boutons commen- | 
cent à se gonfler. Un bon arrosage assure 
non seulement la reprise, mais encore une 
bonne végétation dès la première année, 
d'arbres même déjà forts. 

On recouvrira d’un à deux centimètres 
de terreau ou de terre passée à la claie les 
vieux gazons et on sèmera les nouveaux ; 
pour les gazons en petites parties on fera 
bien quand la terre sera prête à être se- 
mée de l’arroser amplement, de semer en- 
suite et de recouvrir la graine de terreau 
ou Ge terre fine qu'on n'aura pas besoin répondrons à nos lecteurs : que c’est une. 
d’arroser, bien entendu, mais qu'on devra  reuse espèce, originaire de Bornéo, qu 
choisir autant que possible exempts de atteindre en quelques années de gran 
graines étrangères. En opérant ainsi  mensions, lorsqu elle est cultivée dans 
comme nous le faisons habiluellement le . Chaude et humide qui lui convient, 
terreau qui recouvre la graine n'étant pas Le principal mérite de cette curie 

dée est de développer à la fois de no 
battu par un arrosage ne se fendille pas hampes florales, de trois à quatre mè 
par l'effet des hâles et du soleil et telle s 


longueur, qui montrent invariablement 
sécheresse qu'il fasse sans autre arrosage sortes de fleurs, notablement différent 
les gazons lèvent en huit jours. 


taille, de forme et de couleur. Les d 
re trois fleurs de la base sont les plus gran 

leur couleur est jaune orangé et elles so: 
| gèrcment pointillées de rouge brun ; à 
On cessera complètement le feu : douze centimètres pius loin, comm 


RENANTHERA OÙ VanDa Low. - — Po 
faire à quelques demandes de rensei, 


ORANGERIE CONSERVATOIRE 


les orangeries et la serre froide, on don- | autre série de fleurs d’un jaune verd 
nera fréquemment de l'air quand il fera | tement maculées de pourpre, Un fait 
beau afin de préparer les plantes et les bizarre à constater, c’est que ces fleurs 

rentes les unes des autres, ne se mélen mais 
nue sie Sale un Re Je PA Les Orchidologues regardent cet étrang, as de 
suivant. On modérera le feu même la nuit dimorphisme connie 65 hybridisme in RE 
dans la serre tempérée, on rapprochera des plet où la dissociation des formes aur it un 
vitrages les plantes qui se disposent à constance inexplicable, # 2 
fleurir. On fera la guerre aux pucerons Les Orchidophiles qui ses un. . 
par des fumigations de tabac. On soignera | plaire de Vunda Lowi, le placent de p: 
la fin de la floraison des Camellias. 


dans l’endroit le plus chaud dé leur s 
Les rempotages et les rencaissages de- | dienne ; on le cultive en pot ouen panie 
vront être terminés pour la sortie des , fond rempli de tessons, mais ayant un 
plantes qui aura lieu vers le 10 mai sous Sn vivant, ee = quest 
le climat de Paris et vers le 15 dans l'Est ; Les thboriatun de Va Sréve nt de 
les caisses auront reçu une nouvelle cou- grandes difficultés, ce qui fait qu’ on parvient * 
che de peinture vert bronze, et non de ce 
vert criard qui ne s’harmonise nullement 


rarement à les introduire vivants en Eurc 
avec les plantes. Laissons aux jardins PU+  rareset d'un prix élevé. 


: c'est pour cette raison qu'ils sont tou, 


YPRIPEDIUM GALGEOLUS X MAGRANTHOS, —- M, le 
D cateur de l’herbier Boissier à Genève à 
3 l'obligeance de nous adresser un opuscule, 
: ccompagné d'une magnifique chromolithogra- 
hie du Cyp.calceolus X macranthos, Barbey. 
ui est à notre connaissance le premier hybride 
3 de la section des Cypripèdes rustiques à feuil- 
ge caduc et annuel. Il yaune dizaine d'années 
un horticulteur de Sibérie expédia,. à feu 
Edmond Boissier,le célèbre botaniste suisse, 
de Cypripedium macranthum, qui fut ré- 
dans plusieurs cases des rocailles de son 
botanique alpin de Valleyres.Une fois que 
xenmiplaires furentbienrétablis on constata 
de leur floraison que certaines touffes 
ent bien des Cyp. macranthum, tandis que 
d’autres plantes avaient des fleurs plus petites 
| moins sphériques, plus pâles et enfin que cer- 
“ains pieds de la même importation étaient 
- identiques au C.calceolus. 


] 
Es 
Fe 


Après un examen attentif, M. Barbey est ar- 


et distinct était bien intermédiaire entre les 
-C. macranthum et C. calceolus ; d’après les in- 
| rmations prises dans la localité de la Sibérie 
cidentale d’où proyenait cet envoi, il en est 
sulté que ces deux espèces croissent pêle- 
e dans les forêts de bouleaux et que par 
séquent elles DRASS se féconder facile- 
ent entre elles: 


La superbe ouh de 0" 48 de 
ngueur sur 0" 32 delargeur, qui accompagne 
dre opuscule représente parfaitement les deux 
pèces avec leur hybride naturel, ainsi que 
s dessins, d'une rigoureuse exactitude, de tous 
urs caractères botaniques. 


Si quelques orchidophiles français, belges, an- 
IS, américains ou autres, possèdent dans 
urs serres, les plus riches et les plus belles 
ollections d'Orchidées exotiques, deux mo- 
- destes amateurs suisses peuvent être fiers de 
cultiver dans les rocailles de leur jardin alpin 
… la plus bellesérie de Cypripèdes rustiques à 
feuillage caduc et annuel. 
. Ces deux collections, composées en majeure 
… partie de fortes touffes,se trouvent d'abord 
dans le jardin botanique de M. Barbey-Boissier 
A / à Valleyres (Canton de Vaud)et l’autre chez 
- Me veuve Clément à Fleurier, Val de Travers, 
; re Neuchâtelois). 


- M. Charles Clément, l’éminent critique du 
Journal des Débats, qui fut un de nos collabo- 
-rateurs et que nous avons eu le reuret de per- 
-dre il y à quelques années, était un botaniste 


rivé à à la conviction que ce Cypripède étrange 


22 mn 


t CE Le SR : * > Un 
Le 5 A iiauLLe D'HORTICULTURE Le 65 
a 


ques en particulier. Quoique habitant Paris, 
il passait une partie de l'été dans son Age 
natal. 


C'est là-bas, dans ces montagnes, qu'il tenait 


à démontrer, que si la culture de certaines 
espèces d’Orchidées exige des serres spéciales 
et des soins minutieux, qu’il y avait toute une 
série de ces belles plantes qu’on pouvait cul- 
tiver à l'air libre, jusque dans les hautes et 
froides vallées des Alpes et du Jura. Il avait 
commencé, quelques années avant sa mort, à 
féconder entre elles quelques espèces de ces 
Cypripèdes qui ont donné naissance à des 
semis qui n’ont pas encore fleuri. Espérons 
que nous verrons sortir de cette collection 
quelques métis intéressants qui seront le point 
de départ d'une nouvelle série de ces charmants 
Sabots de Vénus. 


L'Orcum ALBUM. — La première livraison du 
XIe Vol. de cette iconographie a publié les 
planches des Orchidées suivantes : 

Selenipedium Sedeni candidulum, un ravissant 
hybride de Cypripède, aux fleurs blanches et 
roses, qui est issu des S. Schlimi albiflorum et 
S. longifolium ; le ue lævis, une Orchidée 
mexicaine aux fleurs lourdes et d’un brun jau- 
nâtre ; le Cypripedium selligerum majus, un hy- 
bride pluriflore et très florifère, issu des 
C. barbatum et C. lævigatum, puis le charmant 
Tricocentrum tigrinum dont les jolies fleurs 
blanches sur fond verdâtre sont lavées et poin- 
tillées de rose. Orro BaLLIF. 


UNE CHENILLE CARNIVORE: 


Dans uneséance de l'Académie des Scien- 
ces de Paris, M. Edmond Perrier a analysé 
un opuscule de M.Réuzaud, maitre de con- 
férences à Montpellier,sur un lépideptère : 
l'£rastria scituta qui présente une sin- 
gularité remarquable. Sa chenille qui 
apparaît en grand nombre sur les Oliviers 
du Midi, loin de se nourrir des feuilles et 
de dépouiller l'arbre, le débarrasse de ses 
parasites, elle dévore les insectes qui s'y 
trouvent et même certains cryptogames 
tels que le fumago. 

Comme elle est de couleur feuille morte, 
elle se confond, par sa teinte, avec les ex- 
créments des moineaux. Ainsi dissimulée 
elle échappe plus facilement à ses enne- 
mis et fait une guerre efficace aux rava- 
geurs de l'Olivier. À. WALES. 


É 3 - 224 Er ca HE ES Es te =. À 
66 LE MONITEUR ei re - 


———— 


LES PLANTES DE SERRES 
SERRE CHAUDE 
(Suite) 


AMARYLLIS 


Les Amaryilis de serre sont le plus 
souvent désignées sous le nom de Æip- 
peastrum ; certains botanistes les considè- 
rent comme un genre distinct.Elles appar- 
tiennent à la famille des Amaryllidées, 
intermédiaire entre les Liliacées et les 
Iridées. Ce sont des plantes bulbeuses, 
originaires du sud de l'Amérique tropicale, 


qui, chez nous, ne sont pas assez culti- 


vées. 
, CULTURE, — Comme presque toutes les 
plantes bulbeuses, les Amaryllis de serre 
ont besoin d’une période de repos. Les 
bulbes n'ayant, pendant cette dernière 
période, reçu aucune mouillure, seront 
dépotées, nettoyées et rempotées dans des. 
pots d'une largeur double de la bulbe 


Pour obtenir un résultat convenable, il faut : 


leur donner un compost bien préparé avec 
de la bonne terre franche ou préférable- 
ment de la terre de gazon fbreuse, du bon 
terreau de feuilles, de la térre de bruyère, 
concassée grossièrement, et du sable 
blanc ou de rivière, additionnés de bouse 
de vache bien desséchée. Les plantes se- 
ront ensuite placées sur couche ou en 
serre ; ce n’est qu'après l’apparition de la 


tige florale qu'il faudra arroser. Plusieurs 


fois par semaine les plantes seront ensuite 
arrosées à l’engrais liquide, le purin de 
ferme est le meilleur. Certains cultiva- 


teurs anglais se servent aussi des princi- 


pes fertilisants de la suie, et arrosent, 
pendant la végétation, quatre à cinq fois 
leurs plantes avec une solution ainsi pré- 
parée : Verser plein un godet de 0 m. 40 
de suie dans 3 litres d’eau, remuer et bien 
mélanger, puis filtrer, ensuite se servir de 
cet engrais en ajoutant 95 litres d’eau. 
Selon que la température a été plus ou 
moins élevée, il faut de 60 à 75 jours 
entre la mise en végétation et le moment 
où elles fleurissent. Après que la floraison 
est terminée on diminue graduellement 
les arrosements afin de ne pas laisser les 


bulbes se dessécher complètement 
seul Coup. 

Sous le climat de Paris on pour 
contenter de cultiver les APTE 


HSE 
RES 


châssis et des fouilles sèches qu’ on enlè 
à la fin de l’hiver.On peut aussi conserv 


l'hiver les ognons en stratification de FEU 


les planter au printemps. Mais si on crain 
de perdre des variétés, il est Pr A 


l'hiver en serre tempérée, où elles fe 
ront à la fin de l'hiver. XII 


de 2/3 de terreau de feuilles, 13 pr t 
de bruyère, avec addition de sable né 
saire à la porosité du sol. : 

Les terrines recouvertes d'une ue 


dans des pots de 0,10 c., dans un compost 
poreux et plus substantiel, additionné : 
bouse de vache desséchée. Pendant l'été 
on pourra arroser une ou deux fois pa 
semaine à l'engrais liquide. A l'automne 
les arrosages seront diminués graduelle= 
ment, pour être cessés SR en 
hiver. A 
Les Amaryllis de semis, jusqu’ au m . 
ment où les plantes ont atteint leur troi- 


67 


LE MONITEUR D’HORTICULTURE 


, 3 ho D hérede dore nié L » 
one GE) A RARE ES ETS pad ee ne iv 


AMARYLLIS VITTATA (B. S. WILLIAMS A LONDRES) 


* 


3 re PER FÉTIE 7e : ae 4: 
| LPS PE NN EEE OR Fe 
68 LE MONITEUR es RARE 
a 


sième année, c’est-à-dire qu’elles sont 
aptes à fleurir, croissent pendant huit 
mois et se reposent pendant quatre (octo- 
bre, novembre, décembre et janvier). 


Les variétés nommées d'Amaryllis. sont 


nombreuses ; aussi ne saurions-nous trop 
encourager les amateurs à se livrer à la 
culture de ces belles plantes. 


B, Jac. 


DES VIOLETTES DE MARS 


La Violette est dite Viola et en grec lv, 
d'éixy qui veut dire via qui signifie un che 


min : cette fleur naissant ordinairement 
dans les chemins. 


CULTURE 
Gette plante, qui naît en touffes,se mul- 


tiplie ordinairement par le moyen de ses. 


racines qu'on éclate; elle se plaît dans les 
lieux ombrageux, et c'est pourquoi on en 
met dans les endroits d'un jardin où le 
soleil donne le moins, et celle qu'on cul- 
tive est pour l'ordinaire la double, car à 
l'égard de la simple on ne s'en met guère 
en peine. 


La Violette croit en toute sorle de terre, 


on en borde des plates-bandes dans les 


petits jardins : dans le temps de sa fleur, 
elle forme un aspect et exale une odeur 
qui, l’un et l'autre, sont fort agréables. 

Pour la faire croître, il faut la soigner 
et la replanter tous les trois ans, et la net- 
toyer des méchantes herbes, voilà toute la 
Culture que la Violétte demande, 


DESCRIPTION 


La Violette est une plante qui, de sa 
racine, jette des touffes de feuilles pres- 
que rondes, dentelées en leurs bords et 
d'un beau vert. Du milieu de ces feuilles 
paraissent des fleurs à plusieurs lèvres 
irrégulières à papillon, dont les deux supé- 
rieures ressemblent à un étendard, et les 
deux qui sont à côté, à des ailes, et la plus 
basse se termine en une queue, qui repré- 
sente une manière de petite barque. Du 
calice de cette fleur s'élève un pistil, qui 
dans la suite devient un fruit triangulaire, 


tout d’un coup du Ru. et son 


sieurs semences rondes. 


HISTOIRE 


Autrefois vivait une Nymphe nomi 
Janthis, qui passait pour la plus belle 
celles qui étaient à la suite de Diane, 0 
dit que c'était elle qu avait conne d 


bus en devint amoureux après ravo ss 
vue. 


qui vous poursuit se plaît pa dans ce 
lieux. À ces mots, la voilà qui gagne le 
vallons, qui cherche les fontaines, et. qui. 
se cache dans les buissons ! Ah ! que cette. 
pudeur qui lui couvrait le visage donnait 
un srand relief àses charmes ! Qu'il y avai 
de plaisir de la voir ainsi cachée: Phœbu 
méditait déjà comment il pourrait la st 
prendre, lorsque Diane dit : .Quepériss 
plutôt la beauté s’il n’est pas permis d'é être 


belle, et sage en même temps! A peine 
eut-celle achevé $on Re as 


que Phœbus était prêt der aeinare: | 
dit- elle d’une voix forte, 


Corps devenant une  pPRAS 


dc quels par urent des fleurs fort ag 
à la vue, d’une bonne odeur ‘et sa 
nomma la Violette. - ù 


| APPLICATION 


de perdre un trésor si précieux. 
Lours LIGER, : 
(d'Auxerre (4705). S'ER 


_Bourg-la-Reine,et assurément notre ancien 
confrère serait émerveillé s’il pouvait voir 
> Amiral Avellan, à grosses fleurs rouge 
m._ violacé; Prince de Galles, grosse fleur 
4 - bleu violet et Æxplorateur Dybowski, 
41% larges fleur bleu violet rougeâtre. 

A L. C. 


LES ROSES DE COLLECTION 
! CLASSIFICATION D'AMATEUR 


(Suite) 


Ars : 
Rosiers-Thé (à odeur de Thé). 

(2. Indica fragrans). 

| I Rosrer-Tné 

“Le R. Thé, introduit de Chine en ee 


un peu plus tard nous eûmes la Rose thé 
_ jaune. | 

+ Par le jeu de ces deux iris. les va- 
_ riétés de cette série ont acquis une ri- 


rouge et le jaune se trouvent le plus sou- 
_ vent engagés dans les plus harmonieuses 
combinaisons. 
. - Cette diversité de coloris est un des traits 
différentiels des Thé et des Bengale; les 
Thé se distinguent plus généralement : 
À leurs rameaux: plus forts, moins nom- 
reux, de végétation moins égale; 
. Parleurs feuilles: plus développées, plus 
fermes et particulièrement lisses et lui- 
santes; $ { 
À leurs fleurs : moins hâtives et moins 
. abondantes, mais grandes et très grandes, 
_ à larges pétales plus ou moins pressés, 
_ caractérisés chez la plupart des variétés 
_ par l’arome spécial dont elle porte le nom; 
le tube du calice gros, turbiné ou ovoïde, 
ordinairement court et brusquement dé- 
_ taché du pédoncule long, subarticulé, 
_épaissi, parfois contourné. 
_ Les R. Thé forment la première grande 
série de nos rosiers de collection. 
: Dans celle-ci,comme dans les suivantes, 
nous ne pourrons plus donner qu’une no- 


Les fleurs étaient de couleur ru 


chesse de nuances infinie, où le blanc, le, 


Souvenir du rosiériste Rambaux, 


menclature abrégée des variétés si nom- 
breuses comprises dans les catalogues; les 
rattachements se feront facilement par 
comparaison. 

Variétés : Adam,— Adèle de Bellabre, — 
Adrienne Christophe, — Alphonse Karr, — 
André Nabonnand, —- Amabilis,— Amazone, 
— Anna Olivier, — Archiduchesse Maria-I1m- 
maculata,— Auguste Oger,— Bardou Job, — 
Belle Lyonnaise, — Bougère, — Catherine 


Mermet, — Cécile Berthold, — Comte de 
Paris, — Comte d'Osmont, — Comtesse de 
Caserta, — Comtesse de Labarthe, — Com- 
tesse de Nadaillac, — Comtesse Riza du 
Pare, — Curiace, — Docteur Grill, — 


Duc de Magenta, — Duchesse de Vallom- 
brosa, — Ernest Metz, — Etoile de Lyon, 
— Eugénie Desgaches, — Général Schabli- 
kine, — Goubault, — Grâce Darling, — 
Helvetia, — Homère, — Jean Ducher, — 
Louis Richard, — Madame Angèle Jacquier, 
— Madame Azélie Imbert, — Madame Bravy, 


- — Madame Célina Noirey, — Madame Char- 


les, — Madame Chédane-Guinoiseau, — 
Madame Damaizin, — Madame David, — 
Madame Denis, — Madame Ducher, — Ma- 
dame Eugène Verdier, — Madame Falcot, 
— Madame Hippolyte Jamain, — Madame 
John Taylor, — Madame Margottin, — Ma- 
dame Paul Marmy, — Madame Pierre 
Guillot,— Madame Rose Romarin,— Madame 
de Vatry, — Madame de Watteville, — 
Marie Ducher, — Marie Gagnière, — Marie 
Guillot, — Marie Van-Houtte, — Marguerite 
de Fênelon, — Niphetos, — Pauline La- 


bonté. — Paul Nabonnand, —- Perle des 
Jardins. — Perle de Lyon, — Princesse 
Véra, = Rubens, —Safrano, — Socrate, — 
Souvenir de Germain de Saint-Pierre, — 


— Souve- 
nir d’un ami, — Sombreuil, — Vicomtesse de 
Bernis. 


IT. R. THÉ-SARMENTEUX 


Nous établissons cette section sur un 
caractère qui n’a fait, jusqu'à présent 
l'objet que d’une simple mention de cata- 
logue. 

Elle se justifie par son utilité pratique, et 
plus spécialement, par l'intérêt qu'il y a 
à réunir un certain nombre de variétés di- 


70 


versement classées, quoiqu'elles ne pré- 
sentent, en dehors du caractère sarmen- 
teux, aucune autre particularité typique 
qui permette de les distinguer. 

En constatant chez les Thé l'existence de 
variétés sarmenteuses, M. Crépin (1) s’est 
demandé si l’un des ascendants du 2. Zn- 
dica fragrans. — qu'il suppose hybride, 
— ne pourrait pas être le À. gigantea ré- 
cemment découvert dans le royaume de 
Burma et la province de Munipur. 

L'hypothèse est à retenir; mais on peut 
. invoquer, avec plus'de certitude, l'influence 
des croisements entre les Thé, Noiïsette et 
Bourbon. 

La végétation à long bois n'est indiquée 
dans aucune des premières descriptions du 
R. Indica fragrans; Lindley, Prévost, Boi- 
tard (2), ledisent arbuste à rameaux courts. 
Le caractère sarmenteux est au contraire 
un des traits généraux des Noisette et nous 
verrons qu à l’origine il était aussi commun 
aux R. de Bourbon (3). Le rapprochement 
de ces rosiers dans les cultures explique 
très bien la formation de notre groupe, 
dans lequel nous comprendrons : 

1° Les variétés sarmenteuses de la série | 
des Thé, 2 

% Et plusieurs prétendues Noizette 
dont nous réservons la discussion pour le 
titre suivant. 

Variétés: America *Y (4).— Antoine Castel, 
— Beauté del' Europe, — Belle de Bordeaux, 
— Bouquet d'or * — Chromatella *— Clim- 
bing Devoniensis, — Elie Beauvilain, 
Emilie Dupuy,— Gloire de Dijon, — Joseph 
Bernachi *, — Madame Bérard, — Madame 
Trifle, — Mer échal Niel,— Marie Berton,— 
Mathilde Lenaerts, — Montplaisir, — Prin- 
cesse Stéphanie, — Rêve d'or *, — W. Allen 
Richardson *, 


(A suivre) 


MARCEL FAUNEAU, 
Vice-Président de la Société 
d'Horticulture de la Sarthe. 


4. Journal des Roses, avril 1889. 

2. Loc. cit. 

3. Infra : description de L. Chaiïx. 

4. Les nonis marqués d’un astérique indiquent 


une variété déclassée. 


1 NI PPS, 
‘ 4 » 


LE MONITEUR D'HORTICULTURE 


CULTURE DE LA VIGNE 


EN SERRES ET SOUS VERRE (1) 


—— 


BLACK-HAMBURGH 
(Frankenthal. 

Black Tripoli, Braddick's seedling, He 4 
burgh, Chasselas de Jérusalem, Frankenthal, 
Garston black, Hamburgh, Gros bleu, 
Hampton Court, Black Hamburg, Kishmish 3 
Ali, Knevett's black Hamburgh, Muscatellier 
noix, Pope Hamburgh, Red Hamburgh, Tri 
poli, Victoria Hamburgh, Warner's Ham- 
burgh et Trollinger, ce dernier le plusré- 
pandu des synonymes allemands. Ds 


FRANKENTHAL ES 

Raisin ovale, noir, sucré, de la section É 
des « Chasselas » (Sweetwater), excellent = 
comme raisin forcé hâtif, le meilleur de :S 
tous pour la culture générale, mais qui 
demande des soins attentifs pour se con- 


1. Extrait de la culture de la Vigne en serres et 
sous verre par À. F. Barron, traduit en français ë 
par Ed. Pynaert, 1 vol. (25/15) 292 pages, 83 gra = 
vures, 7 fr. 50 franco au bureau du Journal. 


ts de de et le raisin le meilleur et le 


. Les feuilles Sont de dimensions 
1oyennes à peu près glabres, de couleur 


Les grappes sont de grosseur moyenne, 
Nr ovale à as épaules, générale 


4 nouaison se fait éotent en tnt 
temps. Les grains sont gros de 25 à 38 mil- 
Jimètres de diamètre, arrondis, ovales, 
mais différant beaucoup sous ce rapport, 
ntôt parfaitement ronds, tantôt allongés 
t lisses, lorsque les grains sont petits, ou 
< résentant une surface martelée, quand 
ls sont gros. 

: ne peau est noir bleuâtre, foncée et re- 


une saveur sucrée, relevée, très agréable. 
_ Comme on le voit plus haut, cette va- 
riété si estimée en Angleterre porte un 
rand nombre de synonymes. Elle paraît 
ayoir été importée Ge la ville de Ham- 
bourg en Allemagne, il y a une centaine 
d'années, par un M. Warner d’où son nom 
de Warners black Hamburgh. M. Barron 
pense qu’elle est essentiellement d'ori- 
gine allemande, ce qui justifie son nom de 
… Ærankenthaler. Les noms français de Gros 
- Bleu. Chasselas de Jérusalem et Muscatellier 
…. noir sont considérés comme de simples 
. dénominations jardiniques. 

…_ Le nom de Frankenthal ou Frankenthaler 
s'est assez bien répandu en Angleterre 
dans ces dernières années, les uns l’accep- 
tant comme un synonyme de Black Hamn- 
burgh, d’autres en faisant une variété dis- 
tincte à grappes plus grosses, moins déli- 
Gates. La confusion qui s’est propagée à 


plus utile parmi tous ceux actuellement 


An MONITEUR D'HORTIGULTURE 2 


- 


À 


a 


… 


de nielles qu'il est intéressant de rappeler. 
Lorsque l'on fit la première plantation de. 
vignes dans la grande serre de la Société 
Royale d'horticulture de Londres, on y 
employa des plantes provenant de divers 
côtés el elles furent mises alternativement 
au dedans et au dehors de la serre dans la 
plate-bande. Lors de la fractification, les 
pieds de Plack Hamburgh, plantésen dehors 
produisirent tous de grosses grappes à grains 
ronds à peau martelée, etc.,tandis que les 
autres donnèrent des grappes à grains al- 
longés à surface régulière et généralement 
de saveur plus sucrée. On donua alors le 
nom de frankenthaler aux premiers, réser- 
vant celui de Plack Hamburgh aux autres. 


| Mais les boutures des deux soi-disant va- 


| 


riélés ayant été cultivées dans des condi- 
tions inverses, le résultat fut également 
modifié, de sorte que l'on peut affirnier 
qu'il n'existe pas de différence permanente 
entre les variétés de Zlack Hamburgh, sauf 
le Mill Hill et le Dutch Hamburgh, lesquels 
sont si parfaitement distincts qu'aucune 
erreur n'est possible. Parmi les nombreux 
pieds de Ærankenthal remarquables qui 
existent en Angleterre où peut citer : 

1° La vigne de Cumberland Lodge, au 
parc de Windsor. Elle remplit entièrement 
une serre de plus de 40 mètres de longueur 
sur 6 m. 1/2 de largeur ; son tronc à une 
circonférence de 4 m. 140. Celte superbe 
vigne est environ deux fois plus férte que 
le célèbre Black Hamburg de Hampton 
Courtet se maintient en excellent état de 
santé et de vigueur, sa ricolte étant tou- 
jours bonne. En 1879 «elle a donné deux 
mille grappes du poids moyen de 3/8 de 
kilog., soit 750 kilog. 

2° La vigne de Hampton Court est sans 
doute la mieux connue des grosses vignes. 
Or à pu constater que son àge est de cent 
vingt ans. Elle couvre le treillis d’une serre 
de 21 mètres de long sur 10 mètres envi- 
ron de large, et son tronc est presque aussi 
gros que celui de la vigne de Cumberland 
Lodge. Elle est également en fort bonne 
santé et sa production est abondante, mais 


| les grappes en sont petites. On en à compté 


une année 4.700. 


= NU: 


7m : 


3° La vigne plantée en 4856 par feu. 


M. P. Kay, à Finchley. Six ans après, cette 
vigne remplissait entièrement une serre de 


près de 30 mètres de long sur 6 mètres de 


large et, depuis lors, produit annuellement 
des récoltes prodigieuses de magnifique 
grappes. 

4° La vigne de Mauresa Lodge-Roe- 
Hampton, plantée en 1862 occupe en- 
tièrement une serre de plus de 40 mètres 
de long. Sa production est de huit cents 
grappes admirablement venues. 

5° La vigne de Sillwood Park Sunning 
Hill est une multiplication de celle de 
Cumberland Lodge, elle remplit une 


serre de 43 mètres de long sur 4 mètres 


de large et est plantée au milieu de la 
serre. Le tronc, qui a un mètre de circun- 
férence, se ramifie en neuf ou dix cordons 
horizontaux supportant les coursonnes. La 
récolte annuelle est en moyenne de dix 
huit cents grappes de belle dimension. 

6° La vigne de Kinnell House à Breadal- 
bane (Ecosse). Elle a été plantée en 1832 et 
couvre entièrement une serre de près de 
60 mètres de long sur 8 mètres de large. 

Le Frankenthal est considéré en Angle- 
terre comme le raisin national par excel- 
lence. Il est le plus généralement cultivé, 
et, pour l’ensemble de ses mérites, sur- 
passe de loin toutes les autres variétés. De 
plus, c’est la variété la plus facile à culti- 
ver. C’est, parmi les sortes de vignes, l'ami 
des jardiniers. 

On peut citer également plusieurs ré- 
sultats remarquables comme culture. C’est 
un M. Hunter, de Lambton Castle qui a eu 
l'honneur d’avoir’ produit la plus grosse 
grappe de Frankenthal. Il l’a montrée à 
l'Exposition de Belfast en 1874 et elle pesait 
plus de 10 kilogr. 4/2.L’année suivante, le 
même cultivateur en fit, voir à l'Exposition 
de Manchester, une autre de plus de 
6 kilogr. 1/2.M. Meredith,de Garston, près 
Liverpool, avaitobtenu, en 1865, unegrappe 
de près de 5 k:logr., et M. Rayne de Chel- 
nisford, en 1860, une autre de plus de 
4 kiogr. 

Enfin M. Davis, de Oakhill, a produit en 
1858 une grappe de 4 kilogr. 250 mais 
dont les grains mesuraient plus de 0 m. 11 


LE MONITEUR D'HORTICULTURE Si : 


de circonférence, dépassant ainsi | 


riétés reconnues pour fournir les | 
grains, telles que le Gros Colman, le 
Hall et le Muscat Champion, qui atteig 
dans de bonnes conditions de culture 


(Traduit par Ed 


CORRESPONDANCE 


Je lis dans la chronique horl iec 
Moniteur d'Horticulture, n° 3 du 
vrier 1894, page 26,une note sur : 


maraîcher. 


demain meTe ses Oignons et Laitue 
qués avoir les racines en l'air. 

Pour obvier à cet inconvénient, 
laissons à nos garçons le soin De labot 


gnons de nos repiquages au. moyen * 
soufre précipité Schlæsing à la nicotine. 


des Lombrics, qui nous a fort bien ré! 


être utile à quelques-uns de vos lecteur. 
Veuillez agréer. 


& 


PETITE POSTE 


procurer des sujets de la Poire à Champagne (Cham 3 
pagner Bratbirne) chez M. A. Biehler horticulteur : 
Obersultz (Alsace). 

No 1,550. M. D., à 0. — No. Begonia florib 
2. B. Ascotiensis. 3. (Inconnu) .4. B. Lucida. 5 
light. 6. B. castanæfolia. ST 


plantes de serres (suite) : 


Au Ministère de l'Agriculture. — 


(produits maraichers), il pourra être 
é 1 médaille d'or, 1 d'argent G. M., 
ent, L de tronee el les RE de 


4 


e, qui comprend les produits de l'hor- 
Eu et de l arboriculture, les re 


s Fais. sunt classés à la 4° section, gme 
orie. 
V assillière commissaire général. 


ee 10 AVRIL 1894. 


LE MONITEUR 


me 'HORTICULTURE 


- SOMMAIRE 


£ CHROMOLITHOGRAPHIE, — CHRYSANTHÈME JAPONAIS: LA FAVORITE pu MiKaDo. 


Au Ministère de l'Agriculture. Concours régionaux agricoles. Entrée des végétaux en Algérie. 
nctions honorifiques à l’occasion de Chicago. Conférence à la Sociité de Topogi raphie de France. 
a: Reine Charlotte. Chrysanthème : Gerbe d’ Or. Expositions de 1894. Cours d'apiculture.Lucien Chauré. 
Orchidées : Odontoglossum pulchellum var. 
id Album. L'Orchidéenne. Otte Ballif.— Chrysanthème japonais : La Favorite du Mikado. Helcey. 
Æschynanthus. Agalmyla. Amherstia. Ancylogine. B. Jaqg. — Choix 
i les nouveautés en fleurs, fruits et légumes mises au commerce en 1894 (suite). Jean Katy. — Plan- 
ns urbaines. Jules Jarlot. — Culture maraichère, Le Fenouil. 
Classification d’amateur (suite). M. Fauneau. — Culture et multiplication du Deutzia EiQgue Em. 
— Bibliographie. L. C. Petite Poste. Les Catalogues reçus. 


S NOIRES : Chrysan(hème : Gerbc d'or. Aubergine de Barbantane. Cardon bloc d'ivoire.Chou Brocôli . 
tardit Haou quintal d'Auvergne. Chou PANIER d'hiver. Potiron bronzé de Montlhéry. Fenouil de 


nu 26 mai au 3 juin. À la 8me ca 


du 9 au 10 juin. Pour la 5e caté- 


Luddemanni. Lycaste Skinneri. Phalæaopsis fugax. 


Polrat — Les Roses de collec- 


Cahors, du 9 au 17 juin. La 4° catégorie 
comprendra les produits de pépinières 
(arboriculture et viticulture), la 5"° catégo- 
rie les fleurs et les plantes d'ornement, et 
elles auront droit chacune à 1 médaille d’or, 
1 d'argent et 1 de bronze. La 4° sec- 


tion de la 8"° catégorie comprendra les 


fruits et légumes frais. 
M. de Lapparent commissaire général. 


Nancy, du 23 juin au 1° juillet: 7° ca- 
tégorie (produits de l'horticulture et de 
l'arboriculture) 1 médaille d’or, 4 d'argent 
grand module, 2 en argent, 4 de bronze. 
9e catégorie. Expositions collectives faites 


par les sociétés, comices, syndicats horti= 


coles et agricoles. 2 médailles d’or, 3 d'ar- 
gent, 6 de bronze. 
M. Vassillière commissaire général. 
# 


Entrée des végélaux en Algérie. — Par 
décret du 10 mars, l'entrée,en Algérie, des 
plants d'arbres, arbustes et végétaux de 
toute nalure autres que la vigne cest auto- 
risée sous les conditions suivantes : 

Les plants d'arbres, arbustes et végétaux 


sont admis à pénétrer en Algérie s'ils sont 


accompagués d'une déclaration de l'expédi- 
teur et d'une attestation de l'autorité com- 
pétente du pays d'origiue, porlant : 


A.— Qu'ils provieunent d’un terrain 


(plantation ou enclos) séparé de tout pied 
de vigne par un espace de 20 mètres au 
moins ou par un obstacle aux racines, jugé 


suffisant par. l'autorité compétente, 
re un fossé ou un mur; 


Un “ia do EL 
SPA : Lu Dé > . , 
SE LEP TS sa 2 TR : À rent 
STD ENS #0 ” RE è 
. "2 F 


tel. 


— Que cé terrain ne contient pas de 
vignes; 

C. — Qu'il n'y est Fa aucun dépôt de 
vignes et que, s’il y a eu des ceps phyllo- 
xérés, l'extraction radicale, dés opérations 
toxiques et pendant trois années des inves- 
tigations ont été faites qui assurent la des- 
truction complète de linsecte et des 
racines. | PEU 

Sont maintenues les prohibitions rela- 
tives aux plants et ceps de vigne, sarments, 
crossettes, boutures avec ou sans racines, 


marcottes, elc., des feuilles de vigne même | 
employées comme enveloppe, couverture 


et emballage, des raisins de table ou de 
vendange, des marcs de raisins el de tous 
les débris de vigne; des échalas et- des 
tuteurs déjà employés; des engrais, végé- 


taux, terres, Semences et fumicrs. 


Les distinctions honorifiques à l’oc- 
casion ñe l'Exposition de Chicago. — 
Par décret du 3 avril, la croix d'Officier de 
la Légion d'honneur a été accordée . à 
M. L. Vassillière, commissaire spécial de 
l'agriculture à Chicago, ainsi qu'à M. Fictor 
Lemoine, horticulteur à Nancy, exposant. 


Ont été nommés Chevaliers du même 


ordre : MM. Æenri Mesnier, commissaire 
adjoint à l'Exposition; Zelahaye, marchand 
grainier à Paris; Maurive de Vilmorin, se- 
crélaire du Comité ; Deroy, fabricant d’'ap- 
pareils à distiller, à Paris; Vermorel, cons- 
tructeur d'appareils viticoles à  Ville- 
franche. 

Nous ne pouvons qu'applaudir au choix 
qui a été fait et féliciter sincèrement les 
quelques heureux élus parmitant.… d’ap- 


pelés, 
ie 


A la Société de Topographie de 
France. — Le 12 avril, à 8 h. 1/2,à la 


mairie du VI° arrondissement de. Paris 
(Saint-Sulpice), M. Jean Hess, le savant 
explorateur africain, de retoûr d'une mis- 


sion du Ministère de l'Instruclion publique, 


fera une conférence à la section de géo- 
logie et de botanique de la Société de 


Topographie de “France & sur : Les 


les cullures au Congo el. au Dahom , à 

projections à la lumière oxhydri ; 
On trouvera des cartes ue 

reau (lu journal. 


Canna : Reine Charlotte. — 
abonnés nous adresse quelques 


_Celte nouveauté, be se 
les nas ie SE: d'un je 


feuilles Le aa quelque” 
avec celle du Musa. | 
Mise au 


une variété : Gerbe d'Or qui jous à parti 


LA 


juÿ 


SN RE d TE 
ait ÈS pe 


SO Q e 
x 


NE 


# 


; ni 
0R 1 


L ODONTOGLOSSUM PULCHELLUM, VAR. LUDDEMANNI. 
— Feu Luddemann possédait de M. Pescatore, 
toute une série d'Orchidées composée de va- 
riétés de grand choix; elles sont dispersées 
aujourd’hui un peu partout et les Orchido- 
philes qui ont cu jadis la bonne fortune de 
s’en procurer quelques-unes, les regardent 
HAE comme les perles de leurs collec- : 
tions. | - 

Nous avons retrouvé PARTS une. 
Orchidée qui était sortie de chez ce célèbre 
tentes mais qui était restée ignorée : 
c'est un Odontoylossum pu'chellum, var. Ludde - 
manni, qui diffère complèt ment des autres 
formes connues de cette charmante espèce, 
ur renseigiiements, s'adresser à M.Lu- | Cette Orchidée, dont le type est connu sous le 
n Bolut,sécrélaire générel à Chaumont. | 56m de Muguet mexicain, a des pseudo-bulbes 
ille, du 5 au 40 juin. | d'une grosseur phénoménale ; ils ont huitcen- 

ontainebleau, du 26 au 27 août. timètres de hauteur sur quatre à cinq de lar- : 
4 miens, du 29 septembre au 2 octobre. | geur et sont surmontés de feuilles longues de 5 
Troyes du 7 au 15 juillet. Exposition | cinquante-cinq centimètres ; les tiges florales “AP 

rale de tous les produits de l'horti- ont également AA Rend centimètres de 4 

re, de a viticulture SL de la sylvi- hauteur et les fleurons d’un blanc pur avec un. 
labelle jaune foncé, sont aussi gran:s que # 
ceux d’un Odontoglossum Krumeri, PEL - 

Cette variété remarquable fait maintenant 
partie de la belle collection de M. Ch. Vivé, : 
aux Muraux. (Seine-et-Oise.) 478 


essemblat à une forte Azalée LE 


HE A étalinre el. de tous les pro- 
_ es | 


LYCASTE SKINNERI. — M. Maron, l'habile"Orchi- RE 
donane de Saint Germain les Corbeil (Seine-et- op 
Oise‘, a présenté, le 8 mars, à la séance de la So- 
ciété nationale d’horticulture de l'rance, un 
spécimen de Lycaste Skinneri avec trente-neuf 
fleurs épanouies à la fois. On 5e peut que diffi- 
cilement se faire une idée de la beauté de cet 
exemplaire, entouré d’une pareille quantité 


Ta: 2 


[ei re - A'Apiealiure. —- L'ouverture | d'énormes fleurs roses et blanches, qui ont er 
A2 public et gratuit d' us provoqué la plus grande admiration de toutes * 
tiré des abeilles), professé par MM. £ les personnes présentes à cette séance. Se 
le et Saint-Pée, a eu lieu le samedi PHALÆNOPSIS FUGAX. —- Les exemplaires de | FT 


vril, à 9 heures du matin, au M din du cette nouvelle espèce qui ont fleuri récemment PRÈS 


dans la célèbre collection de Sir Trevor Lawrence 
à Dorking (Angleterre), ont développé des fleurs 
blanchâtres qui étaient très éphémères, con- 
trairement à celles des autres espèces de ce 


3 ébiout conlinuées 1e mar- 
et ects suivanie. 


mms if #4 ÿ. 
LE \ 


LUCIEN CHAURÉ. 


2% i genre, qui se conservent pendant des semaines, 
. souvent même pendant des mois. Elles se sont 


* nerdéjà vers deux ou trois heures de l’aprèsmidi, 


 corime l'indique son nom; 


_épanouies le matin vers neuf heures,pour 8e fa. 


Cette singulière particularité n'avait pas 
encore été observée dans le genre Phalænopsis 
dont quelques espèces sont le plus bel ornc-. 
ment des serres indiennes. 


: 


L'Orcuin ALBUM. — La deuxième livraison du 
onzième volume de cette iconographie a publié 
les planches des Orchidées suivantes : 

Oncidium  macranthum, une remarquable 
espèce des régions froides de l’'Equateur qui 
développe de longues inflorescences volubiles, 
garnies de grandes fleurs jaunes ; le Cypripe- 
diuin superbiens de Java, admirable et superbe, 
le Lælia grandis 

tenebrosa, une nouveauté brésilienne dont nous 
_ avons publié plusieurs fois des notes dans nos 
colonnes, puis le Dendrobium Devonianum, une, 


| gracieuse Orchidée du Nord de l'Inde, très 


floribonde, qui se couvre au printemps d'une 
multitude de fleurons rosés sur fond blanc avec 
un labelle maculé de jaune orange et très fine- 
_ ment cilié. 


L'OrcHinÉeNNE. — Cette Société internationale 
.des Orchidophiles, dont Le siège est à Bruxelles, 
avait orgauisé une fêle destinée à célébrer sa 
ciuquantième exposition mensuelle. Ce meeting 
a eu lieu le 11 mars et l’exposition ouverte à 


. -cette occasion a remporté un granel succès. Un 


banquet a également été offert à MM. Linden 
en remerciement des services éminents que 
ces m>ssieurs ont rendus pour répandrele goût 
de la culture des Orchidées.  Orro Bauzir. 


4 
9 C 


CHRYSANTHÈMES JAPONAIS 


LA FAVORITE DU MIKADO 


Parini les variétés de Chrysanthèmes 
seusationnelles que les amateurs ont eu 
l'occasion d'admirer, l'année qui vient de 


s'écouler, il en est une, qui bien que n'é- 


tant pas un gain nouveau, a, sans contre- 
dit, excité l'admiration et réuni tous les 
sufirages (ant en France qu'à l'étranger, 
c'est la Favorite du Mikado. 

Nous avons, pour notre part,outre la 
bonne fortune d’avoir pu la contempler 
dans tous ses détails à l'Exposition de Paris 
l'automne dernier,celle de pouvoir en don- 
ner la chromolithographie dans ce numéro. 


“ “ une Btaloitions qui a a été | 


tement du Japon par M. Char 
rdoulioue BEI 
du au pays du sl 


dirons- He 
impériaux, 
et Si on. était entore-au ms e 


ANR re venir. 
pour satisfaire leur passion. 
DUR dans ses allures, la 


Le de son genre, cette feu 
contourner ses ne avec un x 


la da de sa TR du sur. rHet è 
ne dépasse la conservation fraiche & 
culée de ses capitules nacrés,SOit 
soit BOROSTE ns APRES 

Elle est la préférée de l Impéra 
Japon et des dames de la Cour, qu 
GpEetE leur salon ou u comp le 


” 


LE MONITEUR D HORTICULTURE, PARIS 


Rp: 


- CHRYSANTHÈME JAPONAIS 
BA EAVORETE" DU MIkKADO 


——— 


gréables surprises par ses semis na- 
turels ou croisés avec d’autres types; une 
importation reste rarement isolée. 

‘introducteur M. Charles Ballet, sûr 
le-même, n'a pas hésité à soumettre la 
velle venue aux Jurys de Paris, de Chau- 
mont, de Montreuil, de Vienne, elc.,et par- 
ut la Favorite du Mikado a mérité les 
| hautes en attribuées aux 


éco importation. 


Aussi devons- “nous Da Re la bien- 


HEL cEy. 


| LES PLANTES DE SERRES 
_ SERRE CHAUDE 
(Suite) 


ÆSCHYNANTHUS 


t Ge pre de ja famille des Cyrtandracées qui 
diffère de la feuille des Gesnériacées 
e par l'ovaire supérieur à 2 ou 4 loges, 
touré à sa base d'un disque annulaire. 
Les Æschynanthus sont originaires des 
SI ides orientales, où ils vivent dans les 
+ bois, sur les vieux arbres en décomposi- 
pti on, leur culture par conséquent est ana- 
…logue à celle des Orchidées. On les culti- 
vera donc er serre chaude, dans des 
“suspensions, où leurs rameaux pendants 
- jformeront un bel ornement. On peut aussi 
cl les cultiver sur des murailles préparées à 

… cetelfet, ce qui est préférable aux vieux 
*. troncs d'arbres qui servent de refuge 
x insectes. 

Les Æschyÿnanthus seront donc rempotés 
dans des paniers à Orchidées dans un mé- 
— lange composé de terre de bruyère fibreuse, 
de sphagnum, de charbon de bois en petits 
morceaux. Les inflorescences sont termi- 
nales, en conséquence, il ne faut pas sup- 
primer les extrémités des bourgeons. 

La multiplication se fait ,en serre chaude, 
ous cloche, en prenant les jeunes pousses 
qui tendent à se développer sur la souche. 
- Æ,Javanicus (Java), aux feuilles vert foncé 
et aux fleurs rouges marquées à la gorges 


_MONITEUR D'HORTICULTURE 7 


EEE 
Æ. miniatus (Java). Les feuilles sont 


larges, vert foncé; les fleurs d'un riche 


vermillon, en ombelle terminale, appa- 
raissent en juin-juillet. 


Æ. pulcher (Java). La plante à longs r'a- 
meaux garnis de. feuilles épaisses, ovales, 
lancéolées, vert foncé donne des fleurs 
écarlates en ombelles terminales. 

Æ. speciosa (Java), fleurs à limbe rouge 
orangé, disposéesen fascicules terminaux 
qui s'ouvrent en mai, juin et juillet, selon 
le traitement. 


Æ. splendens, variété hybride facile à 


cultiver et dont la floraison est de longue 
durée. Les fleurs, rouge orangé, pointillé 
de noir sur les bords, sont en ombelle 
compacte et large. 

Æ. lricolor, belle variété originaire de 
Bornéo, au feuillage vert foncé en dessus 


et plus clair en dessous, dont les bords 


sont légèrement duveteux comme la tige; 


les fleurs réunies par paire sont de couleur 


rouge sang; la gorge et la base des lobes 
sont orangé; fleurit en: été. 

Æ. cordifolius (Bornéo) à fleur rouge, 
striée de noir, l’intérieur du tube de la 
fleur est orangé. 

Æ. grandiflorus, trouvé dans les Indes 
otientales, fleurs larges, cramoisiet orangé. 

Æ. Lobbianus (Java), fleur ésarlate for- 
mant un magnifique contraste avec les 
feuilles vert foncé de la plante. 


L’'Æ. longiflorus produit en grande abon- 


dance des fleurs rouges pendant trois mois 
de l'été. 
AGALMYLA 


Ce genre de la famille des Cyrtandracées 
ne diffère des Æschynanthus que par le 
stigmate. C'est une plante qui croît aussi 
sur les arbres dans les forêts de Java. On 
la cultivera donc dans des paniers sus- 
pendus dans la serre chaude. De la terre de 
bruyère fibreuse, du sphagnum et de co- 
pieux arrosements pendant la végétation. 
Au moment de la période de repos, on di- 
minuera graduellement les arrosages, et au 
besoin on mettra les plantes en serre tem- 
pérée. Lamultiplication se fait de boutures. 

A. starminea, Plante à rameaux lraçants, 
à feuilles oblongues, lancéolées. En juin 


TU 27 AE 


À FEU, 


“et juillet, fleurs en bouquets axillaires, 


rouge écarlate. 
AMHERSTIA 


Cet arbre, dédié à la comtesse Amherst, 
a fleuri pour la première fois en Angle- 
terre en 4849, chez M. Lawrence, dans le 
Middlesex. On en voit aussi un magnifique 
spécimen à Chatsworth chez le duc de 
Devonshire. 

L'Amherstia nobilis est le seul spécimen 


de ce genre de la flore des Indes orientales. 


C’est un arbre merveilleux de beauté, pou- 
vant atteindre de 10 à 15 mètres de hau- 
teur, dont les feuilles, melles, sont com- 


posées de foiioles oblongues. Ses fleurs, 


rouge vermillon, pointillées de jaune, dis- 
posées en longues grappes pendantes de 
près d'un mètre, font le plus bel ornement 
de la serre chaude. 

Cette plante se plait en terre perméable, 
substantielle, composée de moltes de 


gazon décomposé, additionnée de sable. 


Après le rempotage, les plantes doivent 
être placées dans la bâche de la serre où ii 
y a une chaleur de fond. Une forte chaleur 
humide, de l'ombrage cuntre les rayous 
ardents du soleil qui brûleraient facilement 
les folioles, de copieux arrosages pendant 


‘Ja végétation sont les conditions indispen- 


sables à une bonne culture. 


La multiplication se fait de marcotte et 


de bouture sous cloche, en serre chaude. 
= ANCYLOGYNE 


Ce genre florifère, représente la grande 
famille des Acanthacées, qui renferme un 
grand nombre de plantes intéressantes. 
Mais peu sont utilisées pour la fleur cou- 
pée, car leurs fleurs tombent aussitôt 
qu’elles sont détachées de la plante, en 
revanche elles fleurissent en hiver, à un 
moment où les serres chaudes sont le 
plus souvent privées de fleurs. 

L’A, longiflora est un arbrisseau origi- 
paire de Guayaquil, aux feuilles oblon- 
gues, vert clair;les fleurs, disposées en pa- 
nicules terminales sont de couleur pourpre. 

On cultive celte plante en serre chaude, 
en terre de bruyère mélangée de terre 
substantielle et additionnée de sable 
blanc. B. JG. 


LE MONITEUR D’ 


offertes aux amateurs par la ma 
morin et Ci° de Paris. 

Devons-nous pue cela nég 
gumes ? LE 

Si les uns ont du er {6e 
du bon, et si les premiers parler 
yeux, les derniers satisfont aux € 
de l'estomac, ce tyran de tous les 


de Parbantane, 


variétés. 

Les Cardons à la moelle jouet a 
grande réputation dans le monde gas 
nomique. Si la sauce y entre pour be 


1. Descriplions des obtenteurs. 


LE MONITEUR D’HORTICULTURE 19 


D: dres. La nouvelle variété : Cardon blanc |. que nous emprunterons les produits des- 
E.. d'ivoire est aux Cardons ce qu'est le Céleri | tinés à la confection de ce régal, ce sera 
3 à la solide Auvergne, patrie de la-Choupe 
aux sous —en la personne du Chou quintal 


CHOU BROCOLI BLANC EXTRA TARDIF 


d'Auvergne, donné jusqu'à présent comme 
le plus volumineux ; en effet, les pommes 
de cette crucifère duresetserrées qui posent 
4 doréaux autresCéleris, pourtant il n’en faut | presque à terre, alteignent, comme déve- 
—._ pas conclure par sa couleur qu'il ne doit | loppement, jusquà 1 m. 50 de circonfé- 
“. pas être soumis à l'étiolement, mais il | rence avec un poids de 145 à 20 kilos. 


r Es CARDON BLANC D'IVOIRE 


à Gi 


Re ; CHOU QUINTAL D'AUVERGNE 


… subit cette opération facilement et plus C’est une variété lardive et rustique. 
rapidement, et il devient plus tendre que | Le nom bre des Brocolis est déjà grand, 
nn. les autres variétés ; les côtes sont pe- mais le Chou Brocoli. blanc extra tardif à 
_._ tites et dépourvues d'épines. grain fin et blanc, est recommandé à cause 


Bientôt, ce ne sera plus à notre chère | de sa grande tardiveté; il peut se récolter 
Alsace, terre classique de la choucroute, | dès avril jusqu'à mai. 


Lt: à Met 


_Puisquenous sommes aux Choux, signa- 
_Jons aussi le Chou qaufré d'hiver, à pied 
court, à feuilles oudulées sur les bords, 


CHOU GAUFRÉ D'HIVER 


à pomme compacte, résistant aux pis 


grands froids. 
. Le Potiron bronzé de Montlhéry est d'une 
forme spéciale, le fruit arrondi est très 


côtelé, sa couleur est brun foncé verdâtre 


comme le vieux bronze, il est tardif et 


POTIRON BRONZÉ DE MONTLHÉRY 


de bonne garde. 

Au Pois g'ant de Saumur, faut de lon- 
gues rames, pour soutenir ses longues 
tiges donnant de longues cosses contenant 
plus de 8 à 10 grains des plus gros con- 
nus ; variété de demi-saison recommandée 
pour la grande culture: JEAN Kay: 


à créer dans les grandes villes. 


les conseils, aussi nous a- til semblé 


— 


M. W. Holmes, de Hackney, — d 
il y a quelques années déjà — fut Le 
teur des grands travaux de plantation 
cutés dans les différents quartiers de 
dres. C’est lui aussi qui laissa d’ exc 
enseignements concernant les pa 


C'était un spécialiste dont on rca 


de résumer dans. ces quelques lign 
moyens et l'emploi des sujets préc 
par M. Holmes dans les Does 
baines. Ë ; Me à 
On pourra alors comparer ce qui 
ici avec la méthode Holmes et mettre 
jour les avantages qui pourraient résull 
de la mise en pratique des observations au D 
célèbre planteurlondonien. LT PRISES L 
Dans les rues, il plaçait de préfére : 
des Platanes et des Peupliers. Il cons 
rait que le Populus Canadensis croissait dan É 
les rues plus facilement qu'aucun autre a 
arbre et il a constaté souvent que ce. Peu- 
plier prospérait durant delonguesannées où “A 
le Platane n'aurait pu résister une Seule 
saison. Il cite, à l'appui, de cette ne 
les Platanes plantés sur la place opposée 
au London hospital, qu'il fallait remplacer: 
chajue année. C'est après plusieurs re- 
nouvéllementsinfractüucux que la pe 
silion de planter des Peupliers du Canada. 
en cet endroit fut acceptée. Cette planta- 
tion qui date de douze à treize ans. 21 
réussi et prouve ce quon peut attendre 
de l'emploi du Populus CAnAQEs dans | 
les cultures urbaines. LFP # 
Quelques professionnels ont démontré. 


que ces arbres étaient peut- être. ceux qui 


poussaient le plus vite dans ce pays. ILen… 
a été trouvé quelques exemplaires de. : 
12 à 13 mètres de hauteur après une Sn Æ 
sance de sept années. | 
A Silvertown, pays défavorable & la vé= ; 
gétation des arbres, une grande partie. de 
territoire a été comblée sur une profo > 
deur de 4 à 5 rmnèlres avec de la glaise de # 
Londres et de la boue; joignez à cela une 
atmosphère viciée parles A à ma. 


jé LM 


Abe ns : 2 


2. poste Oil it sé DÉS. LS à 


ue. 


ton : ; re ob Bouleaux, Châtai- 
niers, Ormes, Tilleuls, Platanes, Peu- 
liers, Chênes, Sycomores, etc. | 
. Pour les plantations d'arbustes dans les 
ands centres, M. Holmes affirmait que le 
UCCès dépendait beaucoup plus du sol et 
je l'exposition, que du sujet. 


ué aux abords ou fanbourgs d'une ville, 
te Pinus Haies iaca, ee excelsa, 


Quand il fallait des arbres à l'emplace- 
au nord, il prélérail : les Frènes, 


ner S, Dec: elc. 
Au midi, il plantait : Erables, Bouleaux, 
lleuls,Gatalpas,Pruniers,Pyrus,Platanes, 
lipiers, Salisburias, etc. 
LS ee dans se il 


Murs, même te 5 MR Pprues 
3 d'où de mauvaises Re se cpl el 


> 
Nm A 
EN 
de Jia 
L f 
A, Ÿ Ent a! 

4 à 24 

ÿ pres 

< 


nécessaire ou non, le drainage aol 
vient en premier Do 
Quant au temps propice à la plantation, 


M. Holmes préférait octobre à novembre à 


toute autre saison; si, toutefois, quelque 
circonstance l'empêchait en automne, il 
remeltait ses travaux en iüars et avril, 
choisissant toujours un temps sombre et 
nuageux. | 
Il regardait aussi le Houx comme une 
plante exceptionnelle pour l'époque de 
sa plantation. Le meilleur moment (le 
l’année était, disait-il, août. Les probabi- 
lités de perte dans les plantations faites ce 
mois-là étaient bien rares d'après lui. 


Voici, en résumé, les conseils préconisés 
par M. Holmes et suivis par un grand nom- 


bre de ses collègues et compatriotes; puis- 
sent-ils être mis à profit chez nous! 
JULES JARLOT. 


LE FENOUIL 


Rien qu'au titre, quelques lecteurs du 
Moniteur d'Horticullure vont s’écrier: « Lé- 
gume d’amateur. >» Oui, en effet,le Fenouil 
est bien un légume d'amateur et ne se 
trouve pas ou presque pas dans les jardins 
maraichers ; si ce n’est toutefois que comme 
plante condimentaire. 

La partie alimentaire réside dans les pé- 
tioles blanchis que l’on mange, soit cuits 
assaisonnés avec du jus de viande ou à la 


sauce bianche; soit crus à la poivrade ou. 


en salade. 

La variété employée pour * cette culture 
est le Fenouil de Florence ou Fæniculum 
dulce. 

Cette ombellifère indigène et vivace est 
considérée, au point. de vue alimentaire, 
comme plante annuelle. 

Le premier semis a lieu sous châssis 
dans les saisons courantes des salades ou 
des melons, etc.,fin février, cominence- 


ment de mars. Le semis de cette première 


saison est repiqué sur couche tiède en 


t terrain très substantiel et léger à raison 


\24: 


L'EST 
PAPE EU 1 
tue 


2 Ps 


tdi, Fe 
"e 


Jigé 
F/ 
g 
X 


fi 


2 
Fe 


dau 


_ rang, 


sentir; 


être fait en rayons creux de 8 à 10 cent. 


pour facililer le premier buttage. Il faut. 
_ombrer les premiers jours. pour en j aEsu- | 
rer la reprise. Les arrosages devront avoir : 
Jieu chaque fois que le beso'n sen 


‘FENOUIL DE FLORENCE 


donner de l'air autant don le 
peut. 

Quand les pieds ont de 18 à 20 cent. de 
hauteur, on procède au premier bultage 


qui a lieu en commençant à remplir les 


rayons fails pour le repiquage el celte opé- 
ration se répète trois fois. Le troisième bul- 
tage fini,le pied de Fenouil doit être enfuui 
sur uue hauteur de 15 à 18 cent. 

La deuxième saison peut être plantée à 
plein carré, mais cependant, qu'il nous soil 
permis de dire que si on veut en bâter le 
développement il est bon d'y déposer 
quelques coffres vitrés, 6 est ce qu'on peul 
appeler culture hâlée. Pour cela, on sème 
généralement du 15 au 20 mars. 

Les saisons suivantes, qui sont failes à 
l'air libre de même que la deuxiè.ne saison 
ci-dessus décrite, réclament des soins de 
culture identique à ceux de la première 
saison pour le blanchiment. 

Puisse cette culture plaire à quelques 


amateurs. 7 
C. POTRAT. 


fera ! 


de A rangs par chässis et à Om. 25 sur le | 
Le ce qui en donne 20 pieds par pan- 
_ neau de 1m.30 carré. Ce repiquage doit 


PL AE 


| facteurs ; 


{ 


ses 
pes Rose, N nue 2 


de Pre à son ne 
bre. horticulteur. puits 


le A. nn ES 
.Cetle origine à été confirin 


: on pes citer es 
la /. N. Robert née directement 
musqué (L): et, comme cont 
ne avons ce fail a 


le R. musqué. & 
Ils tiennent de ce der eu me 
allongés et plus spé ialement, 
rescence en pauicules corymbil orme 
fouraies, et leurs feuilles gê le 
7 folioles ovales-lancéolées. 
Les caractères qui les disting 
part se réfèrent : Aux fleurs : 
moyennes, légèrement odorantes, | 
ches, carnées ou roses, — à 
effilés et ovaires é:roitemen 
oblongs; ceux-ci ordinaire (ÉF 
glandüuleux; 2 RES à 
Et aux aiguillons : SE nomb 
chez le : Indica, entremélés çà 


LL Lobeut, Seeds loc. ait. p… | 
2. Prévost, loc. cit. p. 209; Boitard, loc: cit: p. 29 


Er résultat d'effacer ou tou au 
ns d affaiblir RUES différences les su 


car parsemis, l'abon- 


lieu à  derinre d'une He série 
l'hybrides ? Non! Ii s'agissait d'intermé- 
iaires entre types dés. très proches; ils 
nt classés nt leurs affinités les 


non de deux groupes ie 
seè ce fut lle pr océdé de rare 


+ “pe. lx e est venue la confusion qui menace 
envahir le groupe et que uous nous 


D De rene mn dd ne à 


* arbrisseau passe très bien l'hiver à l’air 


. une terre ordinaire et se multiplie facile- 


‘ ramifiés ellouffus: il esl très propre aussi 


sommes proposé de faire disparaîlre en 


comme base de détermination. L'impor- 
tance qu'on lui a attachée a été, suivant 
nous, la cause de bien des erreurs; nous 


originaire du Japon. 


classant dans une section précédente des 
variétés comme l'ancienne Chromatella 
(de la N. Maréchal où Lamarque, 184). 

America (de la N. solfatare X 1. safruno, 
1859). Réve d'Or (de la M Schultz, 1869). - 
Bouquet d'Or (4871), — Joseph Bernachi et 
W. A. Richardson (1878). 

Établissons d'abord la valeur de l’origine 


nous expliquerons à ce sujet une fois pour. 
toutes. 
Les rosiers Chromatella, America, Rives 
d'Or, ont élé compris parmi les Noiselte 
parce qu'ils étaient issus de variétés légi- 
times de ce type. 
(A suivre) MARGEL FAUNEAU, 
Vice-Président de la Société 
d'Horticulture de la Sarthe, 


CULTURE : ET MULTIPLICATION 


DU DEUTZIA GRACILIS 


—— 


Dédiée à Deutz, bourgmestre d’Amster- 
dam, ani des botanistes, cette charmante : 
plante appartient à la famille des Phila- 
delphées. Ses rameaux sont grêles, ses 
fleurs disosées en petites grappes axil- : u 
laires, pendantes, sont blanc de neige. . Le 
Elle af lee caduques et elle est 


Le Deulzin gracilis fleurit abondamment 
en plein air vers les mois de mai et de juin. 
Il se force très bien en serre où il fleurit 
l'hiver sans beaucoup de soin. Ce bel 


libre; il se développe parfaitement dans 


ment de boutures et d'éclaits. Il forme 
paturellement de jolis petits buissons 
à garnir le second rang des massifs. : 

Pour obtenir de beaux Deutzias que l’on: 
veut forcer, on les fait de boutures au 
printemps. On détache ces boutures 
d'anciens pieds bien constitués, et n'ayant Æ 
pas fleuri pendant l'hiver. Ces tiges très 


tendres et herbacées sont repiquées dans 


une terrine remplie de terre de bruyère 
mê:ée d’un bon tiers de terreau réduit en 
humus. Une fois le repiquage terminé, on 


arrose légèrement, puis on dépose la ter-. 


rine sur une couche sourde dont la termpé- 


_rature ne doit pas dépasser 12 à 15 degrés 
centigrades. Il suffit ensuite d'ombrer les 


jeunes boutures, en répandant, sur les 
vitres du châssis qui les recouvre, un peu 
de grand fumier non consommé, afin de 
briser les rayons brüûlants. 
boutures reprises on multiplie les arrose- 
ments et on leur donne le plus d’air possi- 
ble.A ce moment, on pince l'extrémité des 
jeunes plantes afin de les faire ramifier. 
Quelques jours après, on les empote dans 
des godels et onles place en lignes dans 
le carré du jardin préparé pour les recevoir. 


Quelques semaines plus tard, on empote les 
 Deutzia dans des pots plus grands, on les 


arrose et on les pince. Au mois de septem- 
bre, les plantes sont formées et propres à 
être forcées depuis le mois d'octobre jus- 
qu'en février. | 

Pour avoir des fleurs pendant tout 
l'hiver, il est bien entendu que les Deulzia 


n'entrent dans la serre chaude qu'après 


avoir passé quelque temps dans la serre 
tempérée ou sous châssis à froid. Celte 


plante produit un effei admirable dans . 


appartements. 
Em. POoIRET, 


BIBLIOGRAPHIE 


Continuant la série de ses publications 
populaires, le Frère Henri, de Rennes nous 
a adressé : son Guide pratique pour la cul- 
ture des fleurs (1 broch. 12 cent. 1/2 sur 19, 


120 pages, 1 fr. 50), pour faire suite à 


DES VERGERS et de la culture des pommiers 
(£ broch.12 cent. 1/2 sur 19,50 pages ornée 
de gravures, 
nal. 

Nos lecteurs connaissent assez le Frère 
Henri, à qui on doit deux ouvrages hors 
ligne: Le Cours pratique d’arboriculture frui- 
lière(Â) et le Traité de culture maraichère (2), 


1, 4 vol. 5 fr. a 
2. 1 vol, 4 fr. au bureau du journal. 


| jardin Saint-Vincent, qui a été 


Une fois les 


es 


 . comme cet et q d 


1 franc), au bureau du jour- 


Tous les éloges onl élé lails 
rites de cet éminent chef de € 


de la majeure partie. pe 


ane te pour ous, 
débutants. < : 
Jun de ces derniers 


sant par la Sn le 8 eï rs a il 
et les soins de culture el de F Op elé à È 


Le l'autre, Guide pratique ] pour 1 
ture des AEuEE on + reconnait Je 


Fe aimer et à _ cite 


trouver entre les mains de 
tuteurs. : 


Vient DE PARAITRE : La < 


temps de planter les Hellébores hybr 
liste en ce genre est Re 


le doi nous  avans 
tion dans les n° des 25 janvier et 40 févrie  v us 
pouvez vous servir du Pulvérisaleur Besna e 

nous sRpayene ot qui est reconnu comme 


zinc au lieu de cuivre. 7 
«No 877. Mwe de J. à M. la G. — Nous po 

jours vous faire adresser du Sulfale de (ee 

les 109 kilos. | 


LE MONITEUR 


D'HORTICULTURE 


SOMMAIRE 


RONIQUE : Au Ministère de l’Agricullure. Le Mérite agricole à Chicago. Primes pour la destruction du 
hanneton. Deutzia Lemoinei. L'Exhocorda Albertii. Pauvre Edelweiss. Destruction du ver blanc par le 
sulfate de fer. A Victor Lemoine : Témoignage de sympathie. L’horticulture de la région parisienne à l’ex- 
position de Lyon. Expositions de 1894. Nécrologie : M. Louis Lhérault. Lucien Chauré. — Travaux du mois 
Fe Mai. Jean-Ernest Chauré. — Les Orchidées : Les serres modèles de Rambouillet. Offo Ballif. — Le 

germoir horticole. Em. Poiret. — Culture potagère : L'oignon blanc. C. Potrat. — Les plantes de serres : 
…..Anthurium. Aphelandra. Jag. — Les Roses de collection : Classiification d’amateur (suite). M. Fauneuu. 
— Ribes auresum serotinum. Jules Jarlot. — Connaissances utiles : Une suspension originale. Em. Poiret. 
— L'exposition d'horticulture de Saint Maur.— Bibliographie.— Petite Poste.— Les Catalogues reçus. 


7 _ SRE 


 S 
MT RS RER 


Au Ministère de l'Agriculture : Le 
Mérite agricole à Chicago. — Parmi les déco- 
ations du Mérite agricole, décernées à 


 Rothier (Léon), fabricant de matériel 
e jardinage à Troyes, et les croix de che- 
alier à MM. Marcel (Cyprien), architecte 
aysagiste à Paris, inventeur de différents 
instruments horticoles, lauréat à diverses 
expositions, etc. ; — Lusseau (Henri), archi- 
cte paysagiste à Paris, nombreuses 
compenses en France et à l'étranger, lau- 
at pour le concours du Parc de la Liberté 
Lisbonne ; — Martinet (Henri), architecte 
Jaysagiste, publiciste horticole, lauréat et 
- membre du jury à différentes expositions; 
… — Defresne (Camille), chef actuel de la 

maison Honoré Defresne fils, pépiniériste 
à Vitry-sur-Seine, nombreuses récom- 
penses; — Martin (Roger), commissaire 
pécial adjoint de la section agricole; — 
Monthiers, commissaire général adjoint à 
l'exposition, — Aubry (Emile), fabricant 
d'instruments de jardinage, à Paris; — 
Baron-Veillard, horticulteur à Orléans; — 
artichon (Léopold), horticulteur à Cannes ; 
Passy (P.-F), horticulteur au Désert de 
_ 25 avriL 1894, 


AVURES Noires : Germoir horticole. Oignon blanc hâtif. Oignon blanc gros. 


Retz; et Durand (Albert), fabricant de 
fruits confits à Carcassonne. 

Félicitons sincèrement tous les nouveaux 
promus ! Et que toutsoit fini avec Chicago !.… 


Primes pour la destruction du han- 
neton. —- Nous rappelons que, comme les 
années précédentes, la Préfecture de 
Police (1) accorde une prime de O fr. 10 par 
kilo de hannetons qui seront présentés à 
la mairie des communes du département 
de la Seine. 

Il appartient aux municipalités, bien que 
ce ne soit pas l’année aux hannetons, de 
prendre les mesures nécessaires pour rece- 
voir, payer et détruire les insectes qui 
leur seront apportés, comme aussi, pour en 
encourager la destruction, d'augmenter sur 
les fonds communaux les primes accordées 
par la Préfecture de Police. 


Deutzia Lemoinei. — Continuant 
l’obtention de ses plantes méritantes, 
M. Victor Lemoine, de Nancy nous a pré- 


senté un nouveau Deutzia qui est appelé à 


détrôner complètement le D. gracilis. 
C’est un hybride du 2. gracilis X D. 
parviflora; il possède la vigueur du 2. par- 
viflora; ses tiges robustes sont couvertes 
de feuilles vert foncé et d’une grande 
quantité de belles et grosses fleurs blan- 
ches, formant le plus gracieux effet : d’une 


1. Nous nous demandons pourquoi cette mesure 
n’'émane pas de la Préfecture de la Seine ? 


» 


86 | LE MONITEUR D'HORTICULTURE 


culture bien plus facile que le 2. gracilis, 
qu'il est appelé à remplacer pour la culture 


en pol. 
L'Exhocorda Albertii. — Un genre 
de Spirée peu répandu et pourtant d'un 


grand effet ornemental, c'est l'Exhocorda. 


Cet arbuste, originaire de la Chine, atteint 
près de 2 mètres et donne,dès maintenant, 


des rameaux de belles fleurs blanches 


ayant quelque analogie avec celle du 
Seringa, mais il est beaucoup plus flori- 
fère. 

La variété £. grandiflora, la plus connue 
est de beaucoup dépassée par l’Z. Albertu 
dont les fleurs sont plus compactes et for- 

‘ment un ensemble admirable. 


ie 


Pauvre Edelweiss. — Après les fleurs 
en navet, les truffes en rondelles de drap 
noir, la ravissante Edelweiss, la fleur favo- 
rite du tourisme suisse, ne pouvait échap- 
per à la rapacité de la contrefaçon. 

Un de nos confrères anglais, le Garde- 
ner's Chronicle, nous apprend (Voile-toi la 
face, oh mon cher Correvon !) que les ado- 
rables Edelweiss que vous attachez à vos 
chapeaux ou que nous envoyons à nos 
femmes aimées, ne seraient plus arra- 
chées au flanc des montagnes alpiues 
mais sortiraient tout simplement des offi- 
cines de quelques fripiers viennois et se- 
raient découpées dansles vieilles défroques 
de l’armée autrichienne. 

Ce drap feutre, blanc sale, artistement 
tailladé, imiterait, à s'y méprendre, la fleur 
nationale suisse. 

Encore une de nos illusions qui s'enfuit. 

RE : 

Destruction du ver blanc par le sul- 
fate de fer. — Le sulfate de fer n'est pas 
seulement un régénérateur et un fertili- 
sant des végétaux, c’est un destructeur des 
cryptogames, les nombreuses applications 
faites sur les mousses ont donné les meil- 
leurs résultats. 

Aujourd'hui, leSyndicat du Calvados pu- 
blie Les succèsobtenus par M. Vergeon, de 
Saint-Martin, de Fontenay, qui, en répan- 
dant environ 600 kil. de sulfate de fer sur 


nos bureaux, et recevrons, pour les trans: 


bien nous adresser.Les noms des sou 


ses champs de maïs, serait parvenu à ; 
truire, ou du moins à faire disparaître tous £; 
les vers, blancs dont ses cultures étaient 
infestées: il a ensuite fait des applications, 
sur des champs de pommesde terre, qui ont 
également réussi. 
S'appuyant sur ces bons résultats, le 
secrétaire du Comité, M. Thomine-Dema 
zure, a continué les expériences, mais les a 
appliquées à la petite culture et au jardi 
nage ; dans des carrés plantés en pomme 
de terre, en salades et diverses autres cu 
tures, le résultat a été aussi favorable 
tous les vers blancs ont disparu et les vé- 
gétaux ont acquis une vigueur nouve 
Le procédé est trop simple et rop pe 
coûteux à appliquer pour qu on n'en fas: 


pas usage. 
FE 


sympathie. — A l'occasion desa nomina- 
tion au grade d’ Officier de la Légion d’° hon- 


L 


à Nancy. 
Nous nous associons de tout € cœur 4 c 
grand témoignage de sympathie dont - 
M. Victor Lemoine est digne à tous égards, 
et nous demandons qu'à la grande ma- 
nifestation en faveur de cette haute dis: 


a été l’objet, mais l'horticulture française 
toute entière, ce ne soit pas seulement le 
membres de la Société de Nancy et des So 
ciétés correspondantes qui s'y associent 
mais tous ceux qui de loin ou de près Se 
chent à notre horticulture LA 


nimes quelles soient. 
A tous les amateurs, a né, les richesse 


et soyez ie nous. ; 
Nous ouvrons une souscription dan 


meltre,toutes les sommes qu'on voudra. 


eront publiés dans le Moniteur d' NET 
pe. et dans le Bulletin de la Société de 


fr. ni être inférieures à Lfr. 
nous est rarement donné pareile 


nage d'intérêt qu'il porte à la cause 
us servons et aimons tous, comme 


ational. 
| Le nom de Victor Lemoine, le fécond et 
ureux obtenteur de merveilles horti- 


hicago, ont été trop te pour de 
S nous n’ayons pas à cœur de contri- 
r, pour une part, à l'acquisition de ce 


ait encore apprécier les mérites et se rap- 
eler les services rendus à la cause horti- 


e Moniteur d'Horticulture ouvre la liste 
s'inscrit pour 5 francs. 


‘horticulture parisienne à l’Expo- 
ition de Lyon. — Le Comité parisien 
nitiative de l'Exposition de Lyon avait, 
ce qui concerne l'horticulture, adressé 
e convocation à toutes les sociétés hor- 
oles de la région parisienne, ainsi qu'aux 
personnes susceptibles de prendre part à 
te Exposition. À cette réunion qui s’est 
tenue le 20 avril, à la Bourse du Commerce, 
: uit personnes seulement se sont rencon- 
trées et n’ont pu prendre de décision. 
Toutefois, elles ont exprimé les vœux 
aivants : 
Suppression du droit d'entrée de 25 fr. ; 
atuité des emplacements ; réduction de 
50 0/0 sur le transport des produits à l'aller 
autant au retour; réduction de 50 0/0sur 
| voyage, pour les délégués officiels des 
Ociétés chargés de l'installation des expo- 

tions collectives, etfixation à quinze jours, 
au lieu de six semaines, du délai pour de. 
ander à participer aux expositions tem- 
oraires. 


Pour mémoire, nous rappelons que les 
récompenses consistent simplement en 
diplômes de médailles. 

Une nouvelle réunion se tiendra le jeudi 
10 mai dans une des salles de la Société 
d'horticulture, à l'issue de la réunion de la 
Société. 

Espérons qu'il y aura un peu plus d’en- 


thousiasme. 


Expositions de 1894. —  Neuilly-sur- 
Seine, du 16 au 20 juin. Exposition de tous 
les produits de Es culture. 

S'adresser à M. C. Robert, 11, boulevard 
d Inkermanp, à Sore 

Epernay, du 14 au 18 juin. En outre des 
prix d'honneur, dix diplômes d'honneur 
avec primes variant de 500 à 300 francs, 
seront m's à la disposition des jurys. 


Nécrologie : M. Louis Lhérault. — Le 
19 avril, au milieu d'une assistance nom- 
breuse, ont eu lieu Les obsèques de M. Louis 
Lhérault, chevalier du Mérite agricole, 
asparagiculteur et viticulteur à Argenteuil. 

Le nom de Louis Lhérault, associé aux 
asperges d'Argenteuil, est connu du monde 
entier, et on peut sans crainte, dire de lui, 
comme des Alexis Lepère, des Rose Char- 
meux, elc., qu'il a développé une indus- 
trie locale, créé une source de richesses 
dont Argenteuil doit lui être reconnaissant. 

Ses produits merveilleux ont paru à 
toutes les expositions et partout ils ont 
remporté les preiniers prix. 

Viticulteur important, il récoltait de 
grandes quantités du jadis célèbre vin 
d'Argenteuil, dont la réputation a pu 
diminue, mais dont la vente s’est toujours 
maintenue pour les coupages. 

Il a en outre créé, aux portes de Paris, 
une des plus importantes écoles de vignes 
que nous possédions en France; nous 
avons eu le plaisir de l'admirer et d'y 
remarquer presque toutes, sinon toutes 
les variétés connues. 

Homme affable, actif et intelligent, il est 
mort en pleine force d'âge, et sa perte 
sera vivement ressentie par l'horticulture 
française. LUCIEN CHAURÉ. 


88 * LE: MONITEUR 


TRAVAUX DU MOIS DE MAI 


——— 


FRUITIER 


7 


JARDIN 


Nous voici arrivés à l’époque de j'ébour- 
geonnement de la vigne et des arbres frui- 
tiers formés; on devra, sans plus tarder, 
s'occuper de ce travail, car il est très im- 
portant. On supprimera, à mesure qu'elles 
se montreront sur les arbres fruitiers 
greffés à haute tige, les pousses inférieures 
à la greffe. 

Pour la vigne, soit en espalier, soit en 
champ, on devra, aussitôt queles raisins se 
montreront, supprimer tous les bourgeons 
qui ne porteront pas de raisins,excepté,bien 
entendu, les bourgeons qui devront servir 
de remplacement pour produire l'année pro- 
chaine, quand même ils n'auraient pas de 
fruits. 

Quant aux Pêchers, on a, quand les 
pêches seront bien formées, supprimer 
celles qui seraient en trop grand nombre; 
on aura, par ce moyen, des fruits plus gros 
et meilleurs, l'arbre ne sera pas faligué et 
pourra ainsi produire tous les ans. 

On pincera l'extrémité des rameaux qui, 
trop vigoureux, menaçeraient d'accaparer 
ja sève au détriment des faibles, qu'on 
ne pincera jamais. On les ébourgeonnera 
aussi, c’est-à-dire qu'on supprimera les 
rameaux trop nombreux et mal placés. 

On ôtera les feuilles attaquées de la clo- 
que jusqu au pétiole ou queue. 

On pincera successivement, jamais tout 
le mème jour, sur les Poiriers, Pommiers 
et autres arbres formés, les rameaux laté- 
raux trop vigoureux ; on retardera ce pin- 
cement sur les branches charpentières. 

Si on veut hâter la fructification de cer- 
tains fruits en espalier, Abricots, Pêches, 
on suspendra des châssis vitrés devant. 


JARDIN POTAGER 


D'HORTICULTURE | 


oo 


On pincera les tiges des Pois quand ils ! 


seront fleuris, pour arrêter la sève et faire 
former plus vite les Pois dans les cosses 
du bas. (On appelle pincer, supprimer avec 
les ongles l'extrémité des tiges.) 

Vers la deuxième quinzaine du mois,on 
plantera, en pleine terre, à l'air libre, les 
Cornichons, les Potirons et les Tomates ; 


mme) 06 2 mass 


on pourra aussi plantér les Melons po 
deuxième récolte, on fera pour ceux-là 
trou de 50 à 60 centimètres carrés qu 
remplira de fumier et quon recou 
d'une bonne couche de LéRr ete puis 
arrosera amplement. | SHC 

On binera et sarclera dans tout le po 
ger. On arrosera de plus en plus abonde 
ment (à moins que le temps se refroidisse), 
mais jamais le soir avant le mois de j 
époque où il ne faut pas arroser, 4 
que possible dans la journée, car si © 
arrose par le grand soleil on donne l'oïdiu 
à certaines plantes (Dep 
siers; etc), | 

On continuera les semis des du mm 
précédents en pleine terre à l’air libre, 0 
sèmera du Pourpier, des Brocolis à repi- 
quer, des Cardons, des Salsifisetdes Choux 
fleurs. On mettra en place les Choux ! 
toutes espèces, les Laitues et les Chicorées, 
les Choux-fleurs, etc. Vers la fin du mois ; 
on liera les Romaines et les Chicorées re-. + 
plantées dans les premiers jours de mai. : 
On ramera les Pois semés en avril. On. 
sèmera deux fois, de quinze en quinzejou 
des Pois et des Haricots à l'air libre. 0" 

Onsacrifiera à la fin de mai les tiges 1 1650 
rales des Fraisiers remontants si on dés 
avoir une récolte abondante à l’'automr 

On plantera la Ciboule et le Poireau, , 
dédoublera les pieds de Civette et d'Estr 
gon. On mettra en place les pieds de 
mates élevés sur couche. à 


on. 
C3n 
re 


JARDIN D'AGRÉMENT 


On continuera en pleine terre les sem: 
des mois précédents. On sèmera la graine s 
des Renoncules de l’année précédente. 

On mettra en pleine terre, vers la fin du à 
mois, dans la région de Paris, et du 10. au 2 
15 mai dans l'Est, toutes les plantes qui … 
doivent orner le jardin pendant la bell 
saison, les Glaïeuls dont on ne plantera - 
que la moitié d'abord, l'autre moitié un” 
peu plus tard, afin d'en prolonger la 0-" 
raison, les Géraniums, les Cannas, les % 
PT CRES . ae les Mimulus à 


leux, etc. 


Es la fin d'avril, les Dahlias seront 
ns à livrer à la pleine terre ; on piquera 
abord un petit tuteur à la place qu'ils 
doivent occuper, on fera le trou devant ce 
eur, on y mettra plein une pelle de 
‘reau ou de fumier consommé qu'on mé- 
ngera bien à la terre du fond, puis on 
plantera les Dahlias la tête inclinée sur le 
tuteur en ayant soin de laisser au pied des 
nies un bassin qu'onremplira de paillis 
" faciliter les arrosages ; quand le petit 
teur sera devenu insuffisant, il sera 
temps d'en ajouter un plus grand; si on 
"mettait un grand tuteur lors de la planta- 
“tion, cela ferait un vilain coup d'œil jus- 
“qu'à ce qu'il soit caché par les plantes. 


SERRES 
ORANGERIE CONSERVATOIRE 


Les serres ne demandent plus mainte- 
S nant que des arrosages, de l'air et de l'om- 
| brage en attendant la mise en pleine terre 
de toutes les magnifiques choses qu'elles 
_ contiennent. On y admirera les Pélargo- 
niums à grandes fleurs, les Achimènes, 
s Gloxinias, les Tydéas, les Gesnérias, etc. 
_ On sortira les plantes qui doivent passer 
à belle saison à l'air libre tels que Lau- 
ers, Orangers, Grenadiers, Myrtes, etc. 
JEAN-ERNEST CHAURÉ. 


LES cuil) 


Les SERRES MonèLes DE RAMBOUILLET. — En 
réponse à notre article du 25 février, dans 
lequel nous faisions ressortir les excellents 
résultats obtenus par la culture belge, M. Dal- 
# - lemagne, horticulteur-amateur, à Rambouillet 
 (Seine-et-Oise), nous a fait l'aimable invitation 
* de venir constater de visu, que d’après la 
4 méthode suivie en. Belgique, on pouvait aussi 
| arriver en France à cultiver les Orchidées dans 
es mêmes conditions. 
M. Dallemagne est un orchidophile qui a fait 


#3 %] NA 


(LE MONITEUR D’HORTICULTURE 


ar ni PTES ; ; È 


89 


installer, dans sa belle propriété de Rambouillet, 
une douzaine de grandes serres destinées spé- 
cialement à la culture des Orchidées pouvant 
donner un grand rapport pour la fleur coupée. 
En achetant des quantités de plantes à l’état 
d'importation, il espère ainsi joindre l’agréa- 
ble à l’utile et arriver à se former, au bout 
de quelques années, une collection d'élite avec 
les belles variétés qui y font leur apparition. 

Ces constructions, établies sur le modèle des 
serres de l’Horticulture internationale, rappellent 
en plus petit, il est vrai, le superbe et célèbre 
établissement bruxellois. Fondée sur de si bons 
principes, cette entreprise doit sans nul doute 
prospérer dans d'excellentes conditions. 

D'un petit jardin, qui se prolonge en un 
immense couloir réservé aux forts spécimens 
de Cattleya, on a accès aux serres de culture 
qui ont été aménagées de chaque côté. Cinq de 
ces serres sont réservées exclusivement aux 
diverses espèces d’Odontoglossum dont la végé- 
tation, ainsi que les superbes variétés, nous ont 
émerveillé; la série des hybrides naturels, ies 
formes de grand choix qui sont sorties de ces 
importations, surpassent tout ce que nous 
avions observé jusqu’à ce jour dans nos nom- 
breuses pérégrinations. M. Dallemagne a eu 
même l’amabilité de nous donner quelques 
fleurons des meilleures variétés de sa collec- 
tion. Nous nous sommes empressés de les faire 
peindre et nous en publierons prochainement 
les chromolithographies. 

N'oublions pas de mentionner les fortes 
plantes de Cochlioda Nætzliana avec leurs 1on- 
gues inflorescences ramifiées de toute beauté ; 
le coloris rouge des fleurons de cette nou- 
veauté produisait un contraste très frappant 
au milieu des autres Odontoglossum aux fleurs 
blanches, rosées ou jaunes. 

La nombreuse série des Cattleya du groupe 
des labiata assure une abondante moisson de 
fleurs pendant une grande partie de l’année; 
les variétés de grand choix qui en sont sorties 
sont difficiles à énumérer, elles sont trop nom- 
breuses ! des albinos même y ont fait leur appa- 
rition. Un Cattleya Mendeli alba était de toute 
beauté. Un énorme et vigoureux exemplaire 
de Cattleya amethystoglossa était ravissant, et 
un Cattleya Victoriu Reginæ (d'importation 
belge), aux pétales rosés, pointillés de pourpre 
avec un labelle amarante, ne ressemblait en 
rien aux variétés de l'importation anglo-ger- 
maine que nous avons Vues fleurir jusqu’à pré- 
sent et qui nous paraissaient simplement être 
des formes ordinaires du C. guttata. Les Cym- 
bidium eburneum, dont les grandes fleurs blan- 


90 


ches peuvent rivaliser avec celles des ee 
sont cultivés à Rambouillet par grandes quan- 
tités. La fleur de cette admirable espèce se 
conserve si longtemps fraîche etvoyage si bien, 
que nous sommes vraiment étonné de ne pas 
voir cultiver ailleurs cette Orchidée en plus 
grand nombre. Les Cypripedium insigne monta- 
num et C. eœul forment aussi un nombreux 
contingent qui promet pour l'hiver une riche 
floraison. 

Comme tous les amateurs passionnés, 
M. Dallemagne s’est occupé de l’hybridation de 
certaines espèces avec lesquelles il à réussi à 
obtenir de jeunes semis, pleins d'avenir, et, 
pour ce qui concerne la section des Od. cris- 
pum, il nous réserve bien des surprises. 

Maintenant que l'installation de la première 
série des serres est complètement terminée, 
cette collection modèle est ouverte gracieuse- 
ment aux Orchidophiles, et comme Rambouil- 
let n’est éloigné de Paris que d’une cinquan- 
taine de kilomètres, nous engageons beaucoup 
les personnes qui s'intéressent aux Orchidées 
à aller la visiter. Elles reviendront, comme 


nous l'avons été, en compagnie de notre direc- | 


teur, émerveillés de la bonne tenue de ces 
cultures et des magnifiques résultats que l’on 
peut obtenir en établissant avec de bons prin- 
cipes une pareille installation qui sera une 
des gloires de l'horticulture française, 

Orro Bazrr, 


LE GERMOIR HORTICOLE 

Nous croyons rendre service aux ama- 
teurs qui s'occupent d'horticulture, en 
venant leur signaler un appareil dont nous 
nous ser vons depuis quelques années pour 
toutes les opérations horticoles concernant 
la reproduction ou la multiplication des 
plantes, quelles qu'elles soient, et dont 
nous apprécions chaque jour l'utilité incon- 
testable. C’est ainsi que nous y avons fait 
germer rapidement des graines de Palmiers, 
d'Araucarias, de Rhododendrons, de Cli- 
veias,etc.,et chaque fois nous avons obtenu 
des plants d'une belle venue; nous y 
avons soumis des greffes de Camellias, 
d'Azalées, d'Orangers dont la reprise s’est 
fort bien effectuée en moins d’un mois. La 
mise en végétation des bulbes s’y fait rapi- 
dement et d'une manière régulière; les 
boutures de toutes les plantes s’y enraci- 


. 


est confié donne des productions plus 
j'oserai dire — et ce, de l'avis même « 
ticulteurs, — que celles obtenues par 
moyens ordinaires, couches, châssis, etc: 
Cette année, nos semis de Bégonias tube )er- 
culeux y ontréussi admirablement : surun 
espace de 4 à 5 décim. carrés, il y en al 
d'un mille! et tous d’une belle végétatio 
Il s’agit d'un « germoir artificiel », do 
le principe est dù à M. Pagnoul, di 
de la station agronomique du P 
Calais, et que nous avons adapté aux b 
soins horticoles. DÉS - 
Voici la description de l'appareil : 
Une caisse en bois À, de forme 
dimensions variables, (celle dont 


La caisse À, au lieu d’être en bois, à fo 
de zinc, pourrait être, elle aussi, tout 
zinc elle n’en serait que plus solide; m 
quelle que soit sa nature,son fond de zin 
est percé de 6 ouvertures de 2 centim 
diamètre sur lesquelles sont soudés 
tubes de fer blanc de 10 c/m de longu 
On introduit dans ces tubes de fortes mi 
ches de coton un peu serrées et préalab: 
ment mouillées qui plongent dans 
contenue dans la caisse inférieure B. 
étale ces mèches sur le fond de A et. 
étend au-dessus, une couche de terre 
bruyère,de sable ou de terreau selon l 
ration à faire, semis, bouts Fe 
quage, etc. 

L'eau monte par capillarité à travers | 
mèches, et la terre quel'onaeusoindh 
mecter aussi au préalable se maïntie 
indéfiniment dans un état d'humidité conv 
nable et toujours le méme, chose fort impor- » 
tante. On introduit un thermomètre dans & 
le tube du milieu et l'on recouvre la caiss. à 
A d'une plaque de verre. 780 

Ce « germoir » que l'on peut faire con 


met de maintenir les graines ou les 
ntes à une température sensiblement 
sante (20 à 25°). Si en effet, la tempé- 
1re de la salle où est placé l'appareil, est 
érieure à 40 ou 45° ou si on redoute le 
froid d de la nuit, il suffit de placer au-des- 
_ sous s de la caisse B, supportée par deux 
appuis quelconques un petit bec de gaz ou 
-à défaut, une petite lampe à pétrole (les 


GER MOIR 


Nous le répétons, on ne saurait croire 
uels services de tout genre rend ce ger- 
Moir ainsi disposé, il est vrai qu on peut 
\ donner la forme d’une petite serre, le 
aïe plus grand ou plus petit, etc. Maïs le 
principe reste toujours le même. D'autre 
jart, son prix minime, la facilité avec 
quelle on peut le déplacer, tout cela fait 
que nous le considérons comme indispen- 
sable à tous ceux qui s'adonnent à l'horti- 
cullured’'appariement; et c'est dans le seul 
but de leur être utile, que nous avons cru 
devoir le leur signaler comme aussi de 
nous metire à leur entière disposition pour 
tous les renseignements qu'ils pourraient 
désirer à ce sujet. 

; Em. POoIRET, 

à Arras. 


LE MONITEUR D’HORTICULTURE 9! 


ELEC E 


lampes dites « Pigeon » conviennent fort 
bien à cet usage), une veilleuse ou même 
une simple bougie dont le mince filet de 
lumière suffira amplement à maintenir une 
température moyenne de 25° et même plus 
dans l'appareil. 

Si l'on veut encore, pour éviter une fai- 
ble dépense, on peut introduire dans la 
caisse B de l’eau chaude que l’on main- 
tiendra ensuite facilement au degré voulu 
par l'appareil de chauffage employé, et 
recouvrir la plaque de verre d'une couver- 
ture de laine, si l'on craignait une qe 
dition de calorique. 


HORTICOLE. 


L'OIGNON BLANC 


SA CULTURE 


Très cultivé, très estimé et d’une grande 
valeur pour les marchés printaniers, l'oi- 
gnon blanc donne ses produits au moment 
où ceux conservés perdent beaucoup de 
leurs qualités, par suite de l'absorption 
âes sucs alimentaires emmagasinés dans 
leurs enveloppes par les jeunes pousses 
qu'ils émettent. 

Laculture commerciale divise les oignons 
blancs en deux saisons. 

1° saison : O. blanc hâtif. 

2 saison : O. blanc gros. 

Nombre de livres recommandent de 
semer en août pour repiquer en octobre et 
passer l'hiver en prenant le soin de cacher 
avec de la grande litière. Mais malgré tous 
lessoinsetles précautions voulus: l'oignon 
fond, c’est-à-dire qu'il en manque la moitié 


FR SPE TA 
Æ 


et quelque fois plus à la fin de l'hiver. Ce 
manque peut se décomposer comme il 
suit, une partie, mais faible, par les gel et 
dégel et la plus grande par les vers, si le 


terrain est un tant soit peu humide pen- 


dant l'hiver. 
Pour obvier à ces inconvénients, avoir 
moins d'occupation et le terrain libre ! 


A) | 


qi 


l| 
l LL TT 
VA Di il 


| _. ii 


= ——— 

OIGNON BLANC HATIF DE PARIS 
pendant l'hiver, nous avons substitué, à 
cette culture, la suivante que nous allons 
décrire telle que nous l’entendons, libre 
aux intéressés de l'appliquer. 

Le semis et la transplantation des pro- 
duits des deux saisons énoncées ci-dessus 
c'est-à-dire des Oionons blancs haätifs el 
O. blancs gros (voir les catalogues des mar- 
chands grainiers pour les variétés) se font 


OIGNON BLANC GROS (VILMORIN) 
à la même époque. Le retard qui existe 
dans la vente de la seconde saison pro- 
vient uniquement de la lenteur de forma- 
tion de la bulbe. 
Les deux variétés les plus en renom sont: 
L’O. blanc hätif de Paris,et L'O. blancgros. 


Semis. — On sèmera, très dru, du 15 à 
fin avril dans un terrain de vieille fumure 
à raison de 8 à 10 grammes parmètre carré, 
on plombe et on arrose peu pendant la vé- 
gétation. Il importe d’avoir à l'automne des 
bulbes pas plus grosses qu'une noisette. Les 
soins de culture se bornent aux héserbages 


pour tenir le terrain propre. Puis arrivé 
commencement d'août, s'ils tardaien 
müûrir, il faudrait les y amener en cou- : 
chant les tiges avec le dos du râteau où. 
encore avec un petit rouleau. 

La récolte D ces petites DRE se | 


au grenier. ; 
- Les soins à apporter à leur mers 
sont identiques à ceux donnés à tous 
oignons. J'AES 
Transplantation. — Arrivé vers le milie 
de février, ces petites bulbes ou bulbille 
nous servent de graine. Sitôt que faire se. 2} 
peut ou plutôt dès que le temps le per- = 
met, on nivelle Les planches dans lesquelles ! 
on trace les rangs distants de 10 c/m 
l'un de l'autre, creusés de 2 à 3 c/m de pros 
fondeur au moyen de la pointe du rayon= … 
neur. Puis on dépose dans le fond de ceux- # 
ci les bulbilles tous les 8 ou 10 c/m, sui- 
vant que l’on cultive l’Oignon blanc lât 
ou l’Oignon blanc gros. On recouvre ave 
le râteau et on plombe. À 
Les soins culturaux se bornent à quel. 
ques héserbages et arrosages chaque fois 
que le terrain et la plante les réclament. 
Quelques-uns erfoncent de force leu 
oignons le long d’un cordeau et leur fort 
dépasser de leur épaisseur le niveau eu 
sol. Cette manière d'opérer est très meu- 
vaise et à proscrire ; car la terre se trouve. 
foulée sous l'oignon, là où il émet les ra= 
cines, celles-ci, rencontrant ce foulage qui 
durcit et forme obstacle à leur entrée en 
terre, soulèvent la bulbe et il n'est pas = 
rare de trouver,une dizaine de jours après … 
la plantation, un certain nombre debulbes 
sur terre. C'est pourquoi nous recom 
mandons d'ouvrir le rayon de 2 à 83 c/m de 
profondeur. Pre 
La récolte se fait fin avril, corn 
cement de mai, pour les variétés hâtives, et 
dans le courant de juin, pour les autres. nn 
Nous n'avons pas la prétention, chers. 
lecteurs d'empêcher les semis d'août pour « 
ceux qui ont des marais sains, Inais Cette 3 
culture-ci la surpasse dans n'importe quel 3 
terrain et est à préconiser pour les sols 


humides. C. POTRAT. 


» LES PLANTES DE SERRES 
SERRE CHAUDE 
(Suite) 


Anthurium,. 


_ Par leur feuillage et leur inflorescence, 
- les Anruurium sont des plantes d’un grand 
intérêt ornemental. Ce genre est un des 
_ plus intéressants de la famille des ARoïDÉES 
- où les fleurs dépourvues d’enveloppes, 
“4 sont composées de pistils et d’étamines 
à rassemblés autour et à la base d'un axe 
- commun nommé SPADICE, le tout est enve- 
» loppé par une grande bractée nommée 
. SPATRE. 
Les Anthurium se cultivent comme les 
* Orchidées épiphytes, en terre de bruyère 
: _ fibreuse grossièrement concassée et dansdu 
5% _ Sphagnum tenushumides, en serre chaude. 
La multiplication se fait par boutures de 
UNS sous cloches en serre chaude, 
| ou par le semis. 
nr Une des plus belles variétés est l'A. An- 
6 dreanum, découvert par M. Edouard André 
“3 dans la Colombie. Ses longs pétioles cylin- 
… driques sont surmontés de feuilles oblon- 
| 218 coriaces, d’un vert foncé. Sa longue 
tige florale est terminée par une belle 
spathe écarlate à surface irrégulière, en 
forme de cœur. Le spadice, cylindrique, 
blanc au début de la floraison, prend 
…. ensuite une teinte jaune verdâtre. 
“4 A. floribundum, originaire de la Nou- 
Ke: _velle Grenade, et introduit en Angleterre 
…. par M. Patin ; variété compacte à grandes 
À feuilles lancéolées, vert foncé ; spathe 
blanc pur, spadice vert olive. 
k, E. L’A. Dechardi, originaire de la Nouvelle- 
Grenade, est une variété robuste, sa spathe 
- blanc pur est légèrement teintée de vert 
_ en dessous. 
_ À, ornatum, originaire du Venezuela ; 
belle variété ornementale par son beau 
feuillage, la spathe est blanche, légèrement 
 odorante, et le spadice presque noir. 
….  À.Lindenianum, belle variété aux feuilles 
1 coriaces, profondément nervées, longues 
_ d'environ 45 c/m. et larges de 95. La tige 
_ florale, longue de 20 à 25 c/m.,est terminée 
- par une large spathe d'environ 7 à 8 c/m. 
he long, blanchâtre au début, et passant 


LE MONITEUR D'HORTICULTURE 


oo 


spathe 


93 


RE 


au rose; spadice rose, passant au brun. 

A. Patinii, introduit de la Nouvelle-G:e- 
nade par M. Patin, voyageur de la maison 
Williams, de Londres. Plante naine et flo- 
rifère à feuilles lancéolées, spathe blan- 
che lancéolée, spadice vert et blane. 

A. Scherzerianum, introduit de Costa- 
Rica. C'est certainement une plante que 
l'on devrait rencontrer dans toutes les 
serres chaudes. Elle est compacte, aux 
feuilles coriaces, lancéolées, d'un beau vert 
foncé, la tige rouge clair est terminée par 
une spathe oblongue, écarlate brillant ; le 
spadice est de couieur orangé. C’est une 
plante de culture facile qui l'été peut même 
se contenter de Ia serre froide. Comme 
presque toutes les Aroïdées, celte variété 
nécessite un bon drainage ; on la cultive 
dans de la terre de bruyère fibreuse et du 
sphagnum. Pendant la végétation, elle 
exige une température chaude et humide, 
etdemande des arrosements bien distri- 
bués. Au moment de la floraison, les ar- 
rosages sont moins fréquents et surtout si 
les plantes sont placées en serre tempérée 
ou froide. 

A. Scherzerianum giganteum. Cette va- 
riété n'est pas décorative par son feuiliage, 
mais ses grandes et gigantesques fleurs, 
de longue durée, la rendent précieuse. 

A.S Dixoni, Variété obtenue de semis 
par la maison Williams, elle a une ten- 
dance à donner des fleurs doubles. La 
large spathe est complétée par une plus 
petite opposée. 

A. S. Rothschildianum, hybride entre 
l'A. Scherzerianum et l'A. Williamsii, obtenu 
par M. Bergman, de Ferrières, il a conservé 
les caractères de ses deux parents; la 
est blanc crème pointillé de 
rouge, avec Spadice jaune. 

A. S. Williamsii, belle variété à spathe 
blanc d'ivoire, spadice jaune pâle, rustique 
et demandant le même traitement que l'A. 
Scherzerianum. 

A. S. Wardii, belle variété dont la spathe 
mesure 15 c/m. de long. 


Aphelandra. 


nous trouvons 
Aphelandra, égale- 


Parmi les acanthacées, 
encore le genre 


94 


ee 
ment utile pour la floraison hivernale. } 


On cultivera ces plantes en serre chaude, 


dans un mélange composé de deux parties 


de terre de gazon légère, une partie de 
terre de bruyère et une partie de sable 
blanc, avec un bon drainage et de copieux 
arrosages jusqu'au moment de la floraison. 
Après quoi, on les passe en serre tem- 
pérée, en tenant les plantes un peu 
sèches, sans cependant que le bois puisse 
se rider. Au moment de les remettre en 
végétation, on taille les rameaux à 2 ou 


3 yeux, sur le vieux bois. On veillera à la 


cochenille qui souvent empêche le déve- 


loppement des bourgeons et des fleurs. 
La multiplication se fait de boutures,sous 
cloches, en serre chaude. 

A. aurantiaca (Mexique). Arbrisseau à 
feuilles opposées, ovales, vert foncé ; les 
fleurs en épi terminal sont de couleur ver- 
millon écarlate. 

À. cristata (Indes). Cette variété est très 
utile pour la floraison automnale, les fleurs 
sont écarlates. 

A. nitens. Variété récemment introduite 
de Guayaquil, où elle fleurit dans cette 
contrée en mai; les fleurs sont grandes, de 
couleur écarlate. 

A. Roezli (Mexique). C'est la plus belle 
variété de ce genre. Les feuilles, opposés, 
oblongues sont vert foncé et ombrées de 
blanc. Les fleurs sont en épis terminaux 
de couleur orangé écarlaté. 

A. Liboniana (Brésil}.Sous-arbrisseau, à 
feuilles amples, lancéolées, vert foncé pa- 
naché de blanc au centre. Les longs, épis 
orangé clair, ont leur fleurs, d'un beau 
rouge écarlate,disposées sur quatre rangs 
Fleurit au printemps. 

A.variegata (Brésil). Arbrisseau à feuilles 
ovales, lancéolées, vert foncé, veinées de 
blanc, long épi orangé avec fleurons jau- 
nes. 


B. JAG. 


tiellement variables ; qu'ils présentent 


_pondérante, 


EN fe 


LES ROSES DE COLLECTION 


CLASSIFICATION D'AMATEUR ss. 


Ge F5 


ROSIERS DE NOISETTE. À 
(Suite) JE 
Quelques catalogues ajoutent 
Maréchal Niel, probablement “où de Chr 
matella (1). D 
Il semblerait qu'on eût pu D 
plus ou moins d’hésitation, suivant que 
rose-mère avait été hybridée, ou non, ar 
ficiellement avec un Zhé. Mais l'exem 
d'America nous montre que la considé 
tion du fait de la naissance l'a em 
sur toute autre; et, aussi bien, nous | 
reconnaître de suite que les deux by 
thèses méritent à peine d'être distinguée 
. C'est une notion élémentaire, et : san 
cesse vérifiée par l'expérience, quel les pr pro- 
duits des générations croisées sont essen- | 
fréquemment en mélange les traits 
ticuliers de leurs auteurs; mais : 
souvent aussi, par suite d'influence p 
ils se rapportent pres( 
exclusivement à l’un d'eux. 
On sait également que les deco 1 
des hybrides fertiles sont sous la dép 
dance des forces ataviques, c'est-à- 
peuvent être affectés, de même que les 
hybrides de première génération, par le 
fait du croisement ancien qui continue : 
agir. | | 
Un R. Moisette croisé avec un Thé 
donc, suivant les cas, donner naissan: 
des individus des deux types, — ou 
moins si rapprochés, soit de l'un, soit 
l'autre, qu'il n’y a pas de raison suffisa 
de les en distinguer; et il en peut êtr 


croisement, artificiel ou naturel, parce 


comme nous l'avons äit, les R. oi 


mêmes ou par leurs ten | 
Le caractère franchement sarmen 


- séparation des Zhé et des Moisette n'est 
is principalement basée sur ce mode de 
étation. 
Par conséquent,les deux considérations, 
r lesquelles on s'appuie, ne sont pas à 
elles seules décisives. Elles peuvent fonder 
le présomption; mais celle-ci doit néces- 
airement être confirmée par la reconnais- 
ce des caractères qui constituent le 
faciès typique des MVoisette. 
… Or, quel est celui de ces caractères que 
n ous retrouvons dans Chromatella, America, 
_ Réve d'Or et les autres ? 
L'inflorescence ? Ce n’est que trop excep- 
_tionnellement el par accident que ces ro- 
rs présentent la forme en panicule. 
lusieurs, comme Æéve d'Or et surtout. W. 
* A. Richardson fleurissent en abondance par 
» bouquets ordinairement de 3-5 fleurs, mais, 
sous ce rapport, ils ne se distinguent pas 
d'un grand nombre de 7'hé dont la posses- 
sion d'état est indiscutable. 
… Le feuillage? Ils ne rappellent les Moi- 
ette ni par le nombre ni par la forme de 
leurs folioles, généralement par 5 et large- 
ment obovales ou vvales. 
Et en ce qui concerne les organes flo- 
aux qui s'imposent particulièrement à 
attention : les pédoncules et ovaires, — 
ls nous paraissent beaucoup plus con- 
ormes à ceux des Thé qu'à ceux des 
isette. 
Cette analyse démontre suffisamment, ce 
ous semble, de quel côté est la ressem- 
blance la plus proche, et dès lors on com- 
_ prendra pourquoi nous avons rattaché ces 
- rosiers à la série des 7'hé. 
._ Nous ajouterons cette observation : 
_ Plusieurs variétés comme fouquet d'or 
ont été attribuées aux Voisette par la seule 
considération de leur caractère sarmen- 
: peur. 
. La critique des assignations de cette 
: + pourrait être faite rien qu'en indi- 
quant les déclassements qu'elles appellent 
_ nécessairement. 
…_ En effet, si nous devons classer le rosier 
… Bouquet d'or parmi les NVoisette, pourquoi 
ne Le lui adjoindre son similaire Gloire de 
jon, — dont il serait d’ailleurs issu, — 


tifier leur classement? Non, — car la . 


LE MONITEUR D'HORTICULTURE nr 


et à la suile: Beauté de l'Europe, Belle de 
Bordeaux, Emilie Dupuy, Madame Bérard, 
Madame Trifle, Marie Berton, Mathilde 
Lenaert et autres! 

On est déjà entré dans cette voie: Gloire 
de Dijon figure maintenant aux Moisette, 
Sur certains catalogues. 

Lorsque touté sa série y aura passé, il est 
bien clair que les vrais Moisette ne for- 
meront plus dans leur groupe qu'une 
petite minorité. 

Nous voulons croire qu'on n'attendra 
pas jusque là pour revenir à une appré- 
ciation plus exacte des caracières qui doi- 
vent être reconnus aux variétés de notre 
type, d'après lesquels nous inscrirons : 

Aimée Vibert, Bougainville, Caroline Kus- 
ter, Caroline Marniesse, Caroline Schmidt, 
Céline Forestier, Claire Carnot, Desprez, 
Euphrosine, Fellemberg, Jeanne d'Arc (1), 
Labiche, M®° Deslonchamps, Me Eugène 
Mallet, 1 me Schultz, Maréchal ou Lamarque, 
Ophirie, Phaloé, Solfatare, Vicomtesse d'A- 
vesnes, Zélia Pradel. 


(4 suivre.) MARCEL FAUNEAU, 


Vice-Président de la Société 
d'Horticulture de la Sarthe. 


SEX 


RIBES AUREUM SEROTINUM 


En plus des arbustes à floraison tardive 
faisant partie du genre Aibes aureum (Gro- 
seillièr doré), on peut placer le Æibes aureum 
serotinum. 

Cette variété conserve ses feuilles plus 
longtemps qu'aucune autre. Cependant la 
différence entre les nombreuses sortes da 
Ribes aureum n'est pas aussi bien marquée 
que dans les À. sanquineum dont les fleurs 
varient entre le rouge et le cramoisi foncé, 
tandis que, dans les autres, elles sont de 
différentes teintes jaunes; mais la vraie 
variété surpasse de beaucoup toutes les 
autres. 


Les groseilliers dorés sont rares et très 
recherchés; quant à la variété ordinaire 


4. Varifté ancienne à fleurs blanches, excessive- 
ment florifère; il existe une rose du même nom (Du- 
cher, 1870) parmi les Thé, 


nr ER RL € ue > 1 + . \e 
ArrE Diet USA AE =D LE SERRE ee ne De 
EU Dour: * OR POLE N IS Tr CRE ao 2, k CPE 
14 Te ré Abe me ue Le 6] FLEX Lez 
mr < L er à 


EE 
R.sang, ellese trouve un peu partout; elles 
sont toutes deux également belles. 

En ce qui touche au feuillage, le 2. aureum 
est supérieur, les feuilles forment distinc- 
tement cinq lobes et sont d'un beau vert 
brillant; les insectes s'y attaquent rare- 
ment. 

Il existe une variété hybride entre le gro- 
seillier commun et le doré : le 2ibes Gordo 
nmianum, qui forme aussi une belle touffe 
d'ornement avec des fleurs, d’un rouge 
orangé, particulièrement remarquables. 

JULES JARLOT. 
LCR 


CONNAISSANCES UTILES 


UNE SUSPENSION 
Prenez une betterave rouge bien faité 


ORIGINALE 


et de bonne grosseur; coupez-la aux deux 


tiers de sa hauteur; puis sur la section 
horizontale, creusez un peu la partie res- 
tante de façon à ce que le creux puisse re- 
cevoir une petite quantité de mousse et 
un ognon de Jacinthe.Suspendez cette bet- 
terave la tête en bas et maintenezla mousse 
humide. Sousl'influence de cette humidité, 
la Jacinthe se développera, et aussi les 
feuilles de la betterave qui, cherchant à re- 
prendre leur direction de croissance natu- 
relle, entoureront la betterave de feuilles 
jaunes ou blanches garnies de filets rouges. 
Au moment de la floraison de la Jacinthe, 
les feuilles auront complètement caché la 
suspension, et du milieu de ce bouquet 
de feuilles bariolées ou panachées sortira 
la hampe de la Jacinthe, le tout formant 
une suspension du plus pittoresque effet. 
Pour bien réussir, il ne faut pas placer la 
suspension dans un appartement trop 
chauffé. 
Em. POoIRET. 


L'Exposition de Saint-Maur. — La 
Société départementale d’horticulture de la 
Seine organise, du 2 au .7 septembre pro- 
chain, une très importante Exposition de 
tous les produits Ge l’horticulture, de l'ar- 
boriculture, de la culture maraîchère, de la 
sylviculture, de la viticulture, de l'avicul- 
ture et de l’insectologie horticole. 


96 LE MONITEUR D' HORTIGULTURE FAR ATES 


Cette Exposition qui se tiendra 
place de la Mairie, à Saint-Maur-des 
(Seine) aura d'autant plus d’ impor 
qu'il n'y aura pas, cette année, d'autr 
AE dans la région. s è 


tion riche augmenie tous les ans, c’est 
un centre d affaires horticoles de 3 


Sn fête florale à laquelle n a 
tient à donner une énorme extersio 
Toute les demandes de renseigne: 
devront être adressées au Pré 
M. Lucien Chauré, à Saint-Maur, 
(Seine). A 


Cr 74 
BIBLIOGRAPHIE 


Ouvrages reçus : Zraité Drobet) L 
culture du Rosier, par Philbert. Boutig 
avec tete des 760 mei] PRES varik 


bliéepar le Jardin ou d'acclinatitiot n 
Genève, renferme toute une série d'art ic 


PETIT GUIDE PRATIQUE DE JARDINAGE, + 8: M 
(4 vol. cartoné toile 350 pages, 310 figures. Pri “+ 
0. Doin, éditeur et au bureau du journal). à 


PETITE POSTE 


N°3768 M.T. à V.— Nous ne pouvons vous in 
le moyen de détruire des insectes que vous ne 
désignez pas; envoyez-nous-en et nous verrons 
déterminer. 


doivent être considérés comme mn 
on ne saurait trop en encourager la chasse; du 


os 


… Em. Poiret. — Les Roses de collection : 


’oste. — Les Catalogues reçus. 


r : floribunda, Musa ensete, 


e = = | PES 


TNT, 


Les fruits du Cap de Bonne-Espé- 
- rance. — Nous avons déjà parlé des 
importantes cultures fruitières qui se sont 
IStallées au Cap en vue d'alimenter l'Eu- 
pe de fruits frais müûrissant hors notre 


Des renseignements, qui nous parvien- 
ent de Londres, il appert que les arrivages 
our 1894 ont commencé dans de bonnes 
nditions. 

Les navires postaux, munis de chambres 
igorifiques, peuvent transporter de 45 à 
0.000 kilog. de fruits en caisses, Pêches, 
Abricots, Raisins. 

Pour effectuer un courant d'air froid dans 
là chambre frigorifique et mettre les caisses, 


onditions aussi favorables que celles des 
- côtés, l'expérience a démontré la nécessité 
_clouer de minces traverses de bois sur 


ca 


année, des résultats très supérieurs à ceux 
. de l’année précédente. 


DA 
Tes 
25 


Pour éloigner les guëpes des fruits. 
Un horticulteur de Dijon, M. Magde- 
10 mar 1894, 


LE MONITEUR 


D'HORTICULTURE 


SOMMAIRE 


CHROMOLITHOGRAPHIE. — STROBYLANTHES DYERIANUS. 


BuroniIQuE : Les fruits du Cap de Bonne-Espérance. Pour éloigner les Guêpes des fruits. Les Chrysan 
… ihèmes nouveaux. La cloque du Pêcher. Rose : Maman Cochet. Fumigations dans les serres. Souscription 
our offrir une Croix d'oflicier de la Légion d'honneur à M. Victor Lemoine. Lucien Chauré. — Les Anec- 
chiles. Oudeis. — Strobylanthes Dyerianus, Offo Ballif.— A la Société Nationale d'hortliculture de 
rance. O0. B. — Les plantes de serre : Serre froide. Abutilon. Acacia, B. Jag. — Le Musa ensete, 
._ Em Classification d'amateur (suite). M. Fauneau. — De la gelée et 
— des effets qu'elle produit sur les végétaux. Jules Jarlot. — Jurisprudence horticole : Des clôtures et des 
“ plantations longeant les voisins. 4. C. — La chaleur et certains végétaux. — Bibliographie. — Petite 


URES NOIRES : Anectochilus Dawsonianus. Strobilanthes Dycrianus. Acacia dealbata. Acacia retinoïdes 


laine, préconise le procédé qui consiste à 
planter au pied des arbres fruitiers ou des 
treilles, du Lagenaria vulgaris plus connu 
sous le nom de Gourdes. 

Ces plantes, répandant une odeur mus- 
quée plutôt désagréable, auraient la pro- 
priété d'éloigner les guêpes des arbres à 
fruits. Des expériences tentées par cet hor- 
ticulteur lui ont donné les meilleurs résul- 
tats. 


Les Chrysanthèmes nouveaux. — 
Parmi les nouveautés en Chrysanthèmes 
mises au commerce cette année par M. de 
Reydellet, l'habile obtenteur de Valence, 
nous signalerons : M®° Lucien Chauré (qui 
a obtenu un certificat de mérite à Cham- 
béry), fleur pleine, grande, pourtour vieux 
rose, cenlre sang dragon; Cousine Janie, 
fleur bombée, violet rose passant au rose 
argenté; Souvenir de Jean Chauré, fleur 
très double, rouge sang brûlé, revers plus 
clair, un des coloris les plus foncés ; Cousine 
Rosina, japonais, incurvé, longs pétales 
blanc chair, centre plus foncé: D. Pierre 
Cottant, fleur double, larges pétales blanc 
sablé et ligné carmin, pointes jaunes; 
M'° Jeanne de Bussière, grande fleur dou- 
ble, larges pétales lilas mauve, centre 
soufré ; M. Charles Vivé, grande fleur dou- 
ble, pourpre foncé, revers rouge argenté. 

Une variété aussi très mérilante, et une 
des plus précoces, c’est Mc À. Gravereau, 
à large fleur violet rosé, pétales en spa- 


tules, mise au commerce par M. À. Grave- 


reau, de Neauphle-le-Château. 


SEA 


La cloque du Pêcher. — Un de nos 
abonnés nous écrit : Tout le monde sait que 
la cloque du Pêcher est déterminée par un 
champignon qui se développe sous l'in- 


_fluence des transitions brusques du chaud, 


du froid et de l'humidité. 

Sur ces feuilles cloquées, on voit appa- 
raître ensuite des insectes ; or, depuis quel- 
ques années, je suis parvenu à combattre 


avec succès la cloque, par la fleur se 


soufre. 

Aussitôt les jeunes pousses bien parties, 
dès maintenant, et avant aucune trace de 
maladie, je saupoudre mes pêchers avec 
du soufre, et en les surveillant bien, si je 
vois apparaître la plus petite trace de clo- 
que, je recommence l'opération, ce qui est 
rare. Par ce procédé simple et neu coûteux, 
mes arbres ont toujours évité ceite ma- 
ladie. 

Cette année, je recommence l'opération, 
mais j'ai envie d’essayer sur plusieurs le 
soufre à la nicotine de Schlæsing, je pense 
éviter ainsi et les maladies cryptogamiques 
et les insectes, me le conseillez- vous ? 

Oui, assurément ! sur une partie, et vous 
verrez la différence qui se produira. 


| 

Rose : Maman Cochet. — Parmi les 
Roses obtenues en 1892 et mises au com- 
merce en 4893, un de nos lecteurs nous en 
signale une de M. Scipion Cochet, appelée 
à une grande vogue, lorsqu'elle sera mieux 
connue, c’est une R. thé : Maman Cockhet,dont 
les fleurs ont la forine de Catherine Mermet ; 
elles sont rose pâle ombré de rose sau- 
mon jaunâtre, la plante est très vigoureuse, 
le feuillage est vert foncé et la floraison est 
très abondante. 


Fumigation des serres.— Un procédé 
de fumigation économique que nous em- 
ployons depuis longtemps, el qui nous 
réussit à merveille, pour détruire les 
insectes, consiste à tremper des feuilles de 
papier et de vieux chiffons dans du jus de 


autre, le soir d’un jour où on n’a pas 
siné, d'allumer dans la serre un petit 
chaud de charbon de Hs on pie 


ment sur ce réchaud : le de 
trouve une quantité d'insectes ue 
asphyxiés. 


pour cette œuvre. Cine 
Les noms des souscripteurs ser 


souscriptions ne peuvent être supétie 
à 5 fr. ou inférieures à 1 fr. 122 

On doit à Victor Lemoine la création 
nombreux genres de fleurs, et d’une pli 
grande quantité de variétés, les Montbre 
tias, les Lilas, les Portulacas, les : 
gonias à fleurs doubles, — les Glaïeu 
Nanceianus, des Pélargoniums, etc. 

Avec M. Lévêque d'Ivry, c'est 
deuxième horticulteur praticien, à 
le gouvernement a accordé cette h 
distinction honorifique, aussi devons 
nous en réjouir. 


110 LISTE À 

Le Moniteur d'Horticulture, à Paris. . : . 
MM. Georges Bruant, horticulteur, à Poi- 
Lie PSE ST ESS EE . 3 TL ESIENSRSS 
Soupert et Notting, rosiéristes, à 
Luxembourg 1.7.0 ee 

J.-H. Krelage, chef de la maison 
E.-H. Krelage ct fils, à Haarlem. : 3" 

Ernst H. Krelage, membre du jury à 
l'Exposition de Chicago, Haarlem. 3 
A.Lefebvre, jardinier chef à la Ville 

de Paris... "6H SERRES 
Grout, jardinier au château de Tous. 
sacq (Seine-et-Marne) , , ... . . 


+ on mtDËS 


LES ANECTOCHILES 


e genre Anæclochilus comprend une caté- 
d’Orchidées à feuillage ornemental et 
dmirablement coloré. Ces plantes sont for- 
nées de rhizomes charnus, rampants à la sur- 
e du sol et qui dévelopnent de larges feuilles 
éralement ovales, d'un beau vert ou brun 
onzé et velouté, avec des variations diffé- 
es et très remarquables, puis richement 
es de nervures dorées ou argentées, 

Ces Orchidées qui réclament des soins assez 
tutieux doivent être cultivées en serre 


coffres verts de châssis. On les rempote 
lans des terrines peu profondes et bien drai- 
ées, dans un mélange d’un tiers de fibres de 
olypode et de deux tiers de sphagnum propre 
t bien vivant, puis il faut avoir soin de les 
Ÿ peur dans la plus grande propreté. Ces mer- 
veilleuses Orchidées demandent beaucoup 
d'humidité et de chaleur pour bien prospérer; 
jrsque l’on veut obtenir le développement 
e belles feuilles, il est préférable de couper 
leurs inflorescences dès qu’elles apparais- 
sent, afin que toute la végétation se porte sur 
“leurs admirables feuilles; leurs fleurs ne pré- 
sentent du reste rien de particulier. 

Les Anectochiles croissent à l’état naturel 
dans toutes les Indes orientales, mais princi- 
palement dans les îles de Ceylan, de Bornéo, 
: Java et de Sumatra. 

M. Blume a donné des détails très intéres- 
ants sur l'état naturel de ces miniatures 
‘Orchidées dans leur pays natal et raconte en 
es termes les naives légendes indiennes sur 
ces charmantes petites plantes. 

- Le nom malais de Daun pelola, qu'on leur 
7 onne dans ces pays, signifie plante herbacée, 
_ dont le feuillage, richement orné et Die 
ressemble à une étoffe de soie très précieuse 
appelée petola. On raconte que, dans lPantiquité, 
1 apparut sur ces côtes, pour instruire le 
jeuple perverti, une des divinités de l'Olympe 
dien, revêtue d’une écharpe de cette étoffe, 
mais que bientôt, non seulement méconnue, mais 
même persécutée par les habitants de ces con- 


LE MO ITEUR D'RORTICULTURE 


trées, la divine messagère quitta ces parages 
pour se rendre dans les forêts presque inac- 
cessibles des montagnes; et que, soit pour se 
soustraire aux persécutions de ses antagonis- 
tes, soit selon tout autre dessein dont le sens 
échappa aux simples mortels, elle se dépouilla 
de son écharpe céleste, qu’elle cacha entre les 
rochers les plus couverts de mousse. Dès lors, 
plus heureuse à convertir les montagnards 
comme frappés de terreur sur l’éclat du signe 
splendide de sa haute mission, la divinité vou- 
lut perpétuer le souvenir de son séjour dans 
ces contrées. Les yeux et les esprits de la po- 
pulation étant disposés maintenant à la con- 
templer dans toute la majesté de sa gloire, la 


ANÆTOCHILUS DAWSONIANUS 
(HAAGE ET SCHMIDT A ERFURT). 


déesse lui accorda la faveur de se montrer à 
tous sous la petola, R tissu merveilleux em- 
prunté à l'Olympe. Cependant, le gage précieux 
devait retourner à son origine. Heureusement, 
il avait assez longtemps séjourné entre les ro- 
chers pour que, par la grâce de la divinité 
bienveillante, il en sortit quelques germes 
doués de la puissance d’en reproduire au 
moins l’image, témoin encore aujourd’hui le 
Daun petola. 

Mais à peine la nouvelle de l’apparition de 
cette Orchidée miraculeuse s’était-elle ré- 
pandue, que les habitants des plaines les plus 
éloignées se portèrent en masse vers les mon- 
tagnes pour satisfaire leur curiosité. A l’aspect 
de ce chef-d'œuvre, non seulement c'était à qui 
pourrait l’acquérir, mais ils enviaient même 
aux habitants des montagnes jusqu’au souvenir 
que la divinité leur avait accordé en témoi- 
gnage d'affection. La convoitise de ces gens en 
vint au point qu'ils voulaient s'approprier et 
ne voir briller en aucun pays que le leur cette 
admirable production, dontils se crurent exclu- 
sivement en possession dès qu'ils eurent dé- 
truit jusqu'aux dernières traces de ce qu’ils 
n'avaient pu emporter des montagnes, Cette 


joie impie pourtant, ajoute le narrateur, devait 


née CA SRE PE EE SE Ter 
"'e me F4 y à PRRESEUE H,%59 Reg PR + 
; s 5 EMA 7 Tuer ME. a ÿ. Bi ES dis 
100 LE MONITEUR D'HORTIGULTURE 


ee 


être de courte durée. Malgré toutes les peines 
qu’ils se donnèrent pour conserver leur précieux 
butin, la plante divine dépérit de jour en jour, 
au point qu'il n’en resta bientôt plus la 
moindre trace ,etqu’en mêmetempsle souffle de 
la divinité rendit une nouvelle vigueurauxger- 
mes qu’elle avait déposés chez les montagnards 
reconnus dignes de la protection de l’Olyÿmpe. 

Le sens de cette légende est qu’en vérité le dé- 
placement, l'introduction et la propagation des 
Anectochiles offre, même dans leur pays natal, 
certaines difficultés et de minutieuses précau- 
tions à prendre pour vaincre les obstacles qui 
s'opposent à l'importation de ces ravissantes 
Orchidées dans nos serres. 


Les Le HE 
STROBILANTHES DYERIANUS 


Le Strobilanthes Dyerianus, dont nous 
publions une belle chromolithographie est 
une nouvelle plante à feuillage ornemental, 


STROBILANTHES DYERIANUS 


quennale de Gand, ainsi qu'à celle: de la 
Société nationale d'horticulture de France 
du printemps dernier, et d'Orléans le 5 mai 
où il en a été présenté de superbes exem- 
plaires. 

Cette nouveauté est remarquable par 
ses charmantes feuilles colorées d'un rose 


ornemental tels que les Dossinia, Goody 


Les espèces d’Anectochiles les plus & 
geuses à cultiver et en même temps les plus” 
remarquables sont les suivantes + FL TR 

Anæctochilus Duwsonianus, représenté par 
notre vignette ; A. Lobbi; A. Lowi; A. regales. 
A, Selaceus, connu à Ceylan sous le nom « 
Wana Rajah, ou Roi des foréts; A, Turneri:- 
A. Veitchi ou Macodes petola; A. zebrinum, et 

Le autres genres d’Orchidées à feuill 


Hæmaria, Macodes, Microstylis, Monochilus 
Physurus, réclament également les mêmes so 
de culture que ceux que nous avons indiq 
pour les Anectochiles, 


appartenant à la famille des Acanthac 


et originaire des Indes orientales. Elle à 


20 
TR F7 


0 
w 


violacé ayant un admirable reflet argen 
avec des nervures plus foncées qui ra 
pellent un peu le feuillage de certai 
Bertolonia. 


tempérée et dans de la terre de bruyère 
sablonneuse; elleestirès vigoureuse, forme 


 SNNVIHIAQ SIHINVIASONLS 


Dumont de belles potées et se multiplie 
facilement au moyen de boutures ou de 
marcottes. 

. Une fois qu’elle sera plus répandue dans 
| nos collections et mieux connue des ama- 
| teurs, elle ne tardera pas à devenir une 
| plante favorite qui rendra de précieux ser- 
… vices pour l'ornementation des serres 
… tempérées ainsi que pour les décorations 
… florales, où l’on utilisera avantageusement 
son gracieux et riche feuillage. 


O. BALLIF. 
ne Cu 


A la Société Daioualé d'horticulture 
‘4 de France. 


… Grâce à de nombreux et intéressants apports, 
n0 séance du 26 avril 1894, réservée au Con- 
cours spécial des Orchidées, était transformée 
- en une charmante exposition de printemps 
Les primeurs de la saison, des collections très: 
complètes de Lilas à fleurs doubles de 
M. V. Lemoine de Nancy, parmi lesquels un 
3 blanc pur: M"° Casimir Périer, et un violet lie 
de vin très foncé non nommé, puis des pivoines 
L et des calcéolaires, ainsi que différentes plan- 
- tes de serre, étaient représentées par des lots 
E\ remarquables. 
Le La plante la plus admirée a été de nouveau 
. Culla Elliottiana, exposée par M. Bergmann, 
_ ’habile directeur des cultures de M. le baron 
—… À. de Rothschild à Ferrières-en-Brie; cette su- 
Danone nouveauté, dont il a été plusieurs fois 
_ question dans nos colonnes, n’avait pas encore 
« été présentée à une séance de la société, où, 
… heureusement cette fois, une prime Dion 
D ritée de première classe lui a été décernée 
À l'unanimité. La spathe de cette fleur, analo- 
) . gue à celle du Richurdia ou Calla Æthiopica, 


MONITEUR D'HORTICULTURE 


| 


% une plante connue de tout le monde, est d’un Î 


—. beau jaune foncé; les feuilles sagittées sont 
— maculées de blanc, caractères distincts qui en 
4 font une acquisition des plus méritantes. 
_ Quant aux Orchidées, c'était une profusion 
“4 de Cattleya, d'Odontoglossum, de Cypripèdes, etc. 
—…. Nous avons vu avec plaisir un nouvel amateur, 
À M. 0. Doin,prendre part à ce concours en appor- 
tant de ses serres de Dourdan, des espèces que 
… Jonne rencontre que rarement aux expositions. 
Fi je Citons un fort Lælia superbiens, avec une inflo- 
 rescence de plus de 2 m. de longueur, ter- 
| minée par un superbe bouquet de fleurons 
roses, un Oncidium fuscatum de toute beauté, 
les rares Odontoglossum nævium et Cattleya 


ce 
Es 
124 


101 

RE 
Schilleriana, le Phalænopsis Luddemanniana 
rubra, le ravissant Odontoglossum Cervantesi 
morada aux fleurons roses, un Cochlioda 
Noetzliana avec d'énormes fleurs d’un rouge 
cerise, puis un spécimen de Masdevallia Hout- 
teana garni de 120 fleurs retombantes qui pro- 
duisaient un effet très bizarre. 

Une intéressante communication de M. l’ex- 
plorateur Dyboowski sur la flore du Congo et 
spécialement sur Le modus vivendi des Orchidées 
qu’il y a rencontrées a terminé cette séance- 
exposition, à laquelle heureusement un grand 
nombre de personnes étaient présentes, 


OR. 
ser 


LES PLANTES DE SERRES 
(Suite) 


SERRE FROIDE 
Abutilon. 


Cette belle Malvacée est une plante des 
plus utiles pour la décoration des serres 
froides. En pleine terre en été, dans lé jar- 
din fleuriste, elle est rustique et forme de 
belles touffes qui se couvrent de nom- 
breuses fleurs. 

La multiplication se fait : 

1° De semis, en février-mars, en terrines 
remplies de terre légère. Repiquage en 
terrines, et lorsqueles plants commencent 
à se développer, on les rempote dans des 
pots de 8 cent. 

20 De boutures en juin-juillet,er prenant 
de jeuxes tiges dont la base est déjà aoûtée; 
cette multiplication se fait sur couche 
chaude ou sous cloche. 

A l'automne, on peut relever les plantes 
de la pleine terre pour les mettre en pots, 
en leur conservant le plus de racines pos- 
sible. Un peu de chaleur est nécessaire 
pour assurer la reprise. 

L'Abutilon : Boule de neige est très utile 
pour la fleur coupée. L’A. Zhompsoni est 
curieux par son feuillage panaché de 
jaune, el l’A. vexillarium est une plante 
très florifère avec de nombreuses branches 
grêles portant des feuilles lancéolées : 
fleurs axillaires au calice rouge clair el à 
corolle jaune clair. Sa sous-variété À. 
vexillarium marmoratum est curieuse par 
son feuillage marbré de jaune et vert, 


Citons aussi les À.violel He TR 
teintée de violet clair; 
jaune orangé ; Duc de Malakoff à grandes 
fleurs globuleuses orangé clair et striées; 
insigne à fleurs blanches veinées de cra- 
moisi; Lemoinei, jaune clair; Prince 
d'Orange; Prince de Galles, rose clair; 
Purity, blanc pur; Purple Emperor, rose 
pourpre; Aeine des jaunes. \ 

Parmi les variétés naines et compactes 
nous signalerons les À. charmer, à fleur 
rose carmin; Crimson Banner, cramoisi; 
Fire Kiag,écarlate oranger; miniatum cou- 
leur chamois; rosæflorum; striatum, vieille 
variété à fleur orangé clair, panaché de 
cramoisi. 


Acacia. 


Les espèces du genre Acacia ne diffèrent 
du Mimosa que par les étamines en nom- 


22 
(7 02 
a LL, 


ACACIA DEALBATA (VILMORIN) 


bre indéfini, et par la gousse qui est à une 
seule loge s'ouvrant en deux valves. 

Les espèces d'Australie produisent de 
nombreuses fleurs de janvier à mai, et 
rendent les orangeries el serres froides 
gaies et intéressantes pendant plusieurs 
mois. Ce sont des plantes rustiques qui 
poussent en pleine terre partout où la 


Darwin à fleur 


température hivernale ne descend ] 
dessous o zéro. Ces plantes sont facile 


tat. Ces plantes Re ee l'ail 
le manque d'air occasionne l'an 
des insectes ; il faut éviter aussi 
resse. LITE 

Ces arbustes se multiplient de 
leur germination est très facile. 
Voici les principales espèces : | ee 
1° à feuilles simples ou phyllod 
Acacia oxycedrus, À. armata, À 


cillata, À. Riceana, A: vestita, À. 
A. sr ‘À: patte 


VARIÉTÉS HORTICOLES : 
_ À PROPOS DU MUSA ENSETE. — La culture 
n Musa ensete n’est pas à la portée de tout 
le monde, et lé procédé genéralement 
- employé pour lui faire passer l'hiver, diffère 
- complètement du suivant qui est attribué 
à un amateur anouyme du département 
de l'Yonne. 

ù Au commencement d' De toutes les 
- racines de la plante sont rasées, et la plu- 
part des feuilles supprimées. On rempote 
pen vase aussi petit que possible, et on 


_ place la plante en serre tempérée, et, en 
mars, elleest transférée en serre froide, où 


Il paraît qu'on obtient d'excellents ré- 
_ sultats au moyen de ce procédé que nous 
donnons sous toutes réserves. 


__ LA CHALEUR ET CERTAINS VÉGÉTAUX 


On sait que la chaleur nécessaire à la 
végétation est très différente suivant les 
_ divers genres de plantes. Mais ce qu'on sait 
moins, c'est que certäins végétaux peuvent 
résister à des températures qui suffiraient 
à la cuisson des légumes. Dans des sources 
chaudes d'Islande, à 80° et 85° vit une 
scillaria etaussi une Chara qui y fructifie. 
Un œuf cuirait là en quelques minutes. 


LE MONITEUR D’HORTICULTURE 


103 


| 


Dans une source à 75° de l’île de Luçon 
fleurissent des Vitex.Dans les eaux de Car- 
libad, à 55°, et dans celles des Neubad, à 60°, 
végète l’Oscillaria amphibia, ce qui d'après 
M. Schnetzler, proviendrait d'une subs- 
tance gélatineuse qui entourerail ses 
filaments. 

Il est vrai que ce sont là des végétaux 
d'ordre inférieur, et on peut constater 
que les autres ne peuvent supporter une 


température de 54 degrés. 
E. D, 


LES ROSES DE COLLECTION 


CLASSIFICATION D'AMATEUR 


(Suite) 


IT. R. MuULTIFLORE-NOISETTE 


Le À. moschata appartient à une section 
botanique, — les Synstylées, — qui a 
fourni à nos jardins plusieurs lypes, no- 
tamment les /?. semperviréns et Arvensis. 

En raison des affinités très étroites qui 
existent entre ces rosiers, les anciens 
auteurs ont admis dans notre groupe plu- 
sieurs formes hybrides des deux derniers 
et des /?. Indica ou Moisettiana. 

Nous conservons encore un de ces 
hybrides la 2. N. Aimée Vibert, née, au 
rapport de Loiseleur-Deslongchamps, d'un 
semis du sempervirens. 

Ces précédents nous indiquent le clas- 
sement à adopter à l'égard d’une nouvelle 
série de rosiers très intéressants : Ma Pa- 
querelte, Marie de Montravel, Mignonnette, 
Perle d’or. 

Et leurs analogues, issus du À. multiflora 
ou polyantha, — autre type spécifique de 
la section des Synstylées, — par croisement 
naturel ou artificiel avec l’{ndica. 

M. Eugène Verdier, dans ses catalogues 
annuels des Rosiers nouveaux, les a déjà 
appelés « Noisetle à rameaux courts », en 
signalant leur désignation impropre de 
«R. Polyantha-Remontants ». 

Nous leur donnons le nom de multiflores- 
Noiselte conformément à l’ancienne appel- 


‘ lation du R. de Noïsette : Bengale-Noisette. 


L 
” 


Fe. PPT TE tt RS re à) de { 


S LOS EE. Dr. 


LTÉE ANS. ON PPS ON RE se 
104 LE MONITEUR D'HORTICULTURE 


2222 0 oo 


8 IV 
Rosiers de l'Ile Bourbon. 
(R. Borbonica.) 


Très voisins des Bengale et des Thé, les 
R. de Bourbon se distinguent par : 

Leurs rameaux : à bois d'aspect plus dur 
et plus terne, à aiguillons plus nombreux 
ou moins régulièrement égaux, entremêlés 
de quelques acicules et pcils glanduleux, 
plus ou moins promptement caducs, sur- 
tout vers les pédoncules; | 

Leurs feuilles : lisses, mais peu ou point 
luisantes, à texture plus marquée; 

Leurs fleurs : à pétales plus pressés, fai- 
blement odorantes, à teintes franches; les 
sépales souvent moins réfléchis lors de la 
floraison, plus couverts de glandes et d'as- 


pérités. 


On a beaucoup écrit sur l'origine et l'in- 
troduction des /?. de Bourbon. 

Il nous paraît intéressant de reproduire 
ici Les principaux documents de Ci ne ques- 
tion. 

M. Louis Chaix, horticulteur provençal, 
dans une monographie publiée en 1851- 
4852 par la « Flore des Jardins de l'Eu- 
rope (1) », nous donne les renseignements 
suivants : 

« D'après Loiseleur-Deslongchamps (2), 
M. Jacques, jardinier du domaine de 
Neuilly, reçut, en 1819, de l'Ile-Bourbon, 
par M. Bréon, qui était à cette époque 
Directeur des jardins royaux de cette.île, 
des graines d’un rosier qu'il sema et qui 
lui produisirent une nouvelle variété re- 


marquable. En raison des différences assez 


prononcées qu’elle présentait avec le Ben- 
gale ordinaire, cette variété fut considérée 
par les horticulteurs comme une espèce 
particulière et reçut le nom de À. de l'Ile 
Bourbon. 

« M. Bréon, ajoute Loiseleur-Deslong- 
champs, a trouvé pour la première fois en 
1817, à Bourbon, ce rosier, venu naturel- 
lement au pied d’une haie, dans la pro- 
priété de M. Edouard Perrichon, et, comme 
il lui parut offrir quelques caractères par- 


oo 


4, Direction Louis Van-Houtte, Gand. 
2. Loc: cit, p-. 199: 


cultiver fins le jardin dont il était dire 


ticuliers, il l’arracha et l'emporta pou 
teur. On est dans l'usage, à l’Ile Bourbor MES 
de former des palissades et des haies ave ( * 
le À. du Bengale et le X. bifère, qu'on S- 
nomme aussi « À, de tous les mois» et qu'on 
y taille l’un et l’autre aux ciseaux deux à 
trois fois par an. La première espèce fleu- 54 
rit toute l’année, hors Le temps des ADS : 
sécheresses ; Fe seconde donne presq 
toujours des fleurs trois semaines à 


rosier, celui-ci Dune des fleurs: a = x 
comme il l'avait trouvé au pied d'une hais # 
Hd des deux espèces susdites, il juges RE 


que c'était un hybride de Bengale féconc 
par la rose Bifère. us 
« D’après M. Pirolle : 


Loiseleur-Deslongchamps, on envoya s 
lement des graines, et, suivant ROIS, : 
rosier arriva tout formé. 

« On adoptera l’une ou l'autre de ce 
versions, Quant à moi, je me range volon 
tiers à l'opinion de Pirolle. Je dois ajouter, 
pour être historien exact, que ce dernier - 
considérait le Æ. de Bourbon comme un 
simple variété du Bengale. Il pensait d 
même à l'égard des À. Thé et Noïisette. 

« Quoi qu'il en soit,ce nouveau rosier 
attira l'attention par sa vigueur et la nou- > 
veauté de ses caractères; ses fleurs, » & 


nous est offerte se trouve déterminée. 
En 1853, M. Neumann, jardinier 


Muséum, écrivait dans les « Annales de la 
Société d'Horticulture de Paris » : 

- « Combien d'amateurs et de cultiva- 
teurs de rosiers ne savent pas encore que 


- nest nullement l'Ile Bourbon? 

… «L'Ile n'a aucune espèce de rosiers indi- 
ènes ; on en a introduit du Bengale et 
autres pays, et, parmi ces importations, 


sous le 


a 


| figure celle, connue en France, 
; » Bourbon même, ainsi qu'à Maurice, que 
sous le nom de X, Ædouard. 
_ « L'origine du premier nom n’a jamais 
É été basée que sur une supposition, et celle 
- de son véritable nom, la voici : 
… « Un négociant fort riche de l'Ile Mau- 
ce étant mort, son épouse, grand ama- 
ur de plantes, voulant perpétuer sa mé- 
loire, chercha une fleur à laquelle elle 
ût attacher le nom de son mari. Elle 


… « Telle est l’histoire de cette rose, que 
. j'ai entendue raconter dans les colonies de 
Bourbon et de Maurice. 
« Lorsqu'elle fut introduite à Bourbon, 
… elle y donna des graines que M. Bréon en- 
… voya en France à M. Jacques; ces graines 
_ réussirent et donnèrent des fleurs un peu 
… dégénérées, ce que l'on constata plus tard. 
Cette espèce ayant été semée comme ve- 
ant de l'Ile Bourbon, M. Jacques pensa 
bien ne pas lui donner d'autre nom, n’en 
sachant pas plus long. 
_ « Plus tard, lorsqu'en 1824 je revins en 
France, j'en apportai plusieurs individus 
- francs de pied, dont les fleurs étaient plus 
doubles et plus nombreuses que celles 
obtenues par M. Jacques. En passant à 
. Rouen, je remis une bouture à M. Du- 
- breuil, en lui donnant le nom d’£'douard; 
au bout de deux ans, on ne connaissait 
plus à Rouen cette rose que sous le nom 
de Dubreuil. 
MARCEL FAUNEAU, 
(A suivre.) 


nom d'Ale Bourbon et qui n'est connue à 


SRE 


. 


105 
DE LA GELÉE 


DES EFFETS QU'ELLE PRODUIT SUR LES 
VÉGÉTAUX 


Les froids, il y a quelques mois, mena- 
çaient de persister, de devenir des plus ri- 
goureux et de nous rappeler les gelées les 
plus désastreuses dont nous ayons eu à 
subir les effets. Heureusement, après une 
quinzaine de jours d’un froid de10à15°cen- 
tigrades le thermomètre devenu clément 
s’est élevé à un niveau supportable : c'est 
pourquoi nous ne lui tiendrons pas ran- 
cune de ses manifestations froidureuses, 
puisqu’ila bien voulu ne pas lesrenouveler. 

Rappelons succinctement les gelées mé- 
morables qui se sont produites aux XVI°, 
xvu*, xvirr siècles, dont les effets ont été 
si désastreux, etremarquons que les mêmes 
effets se sont produits dans les hivers ri- 
goureux du Siècle présent : les mêmes 
essences d'arbres et d’arbustes ont été 
atteintes par ces froids sévères (1879). 

Les fortes gelées qui depuis 1683 — pour 


} ne pas remonter plus loin — se sont telle- 


ment montrées préjudiciables à la sylvi- 


cultureet à l'horticulture en Europe, qu'on 


est toujours dans la crainte de les voir se 
renouveler. 

« Les Transactions philosophiques > nous 
rapportent que, dans le grand froid de 1683, 
des chênes, des ormes, des noyers, se fen- 
dirent à ce point qu'on voyait le jour à 
travers et que ces fentes en se formant 
faisaient autant de bruit que l'explosion 
d’une arme à feu; cet accident arrivait non 
seulement aux troncs mais encore aux 
branches principales et aux racines. 

La gelée de 1709 à été remarquable dans 
toute l'Europe; c’est la plus forte et on 
peut dire que c’est la plus universelle dont 
il soit fait mention, — disent les auteurs de 
l'époque ; — elle s’étendait en France, en 
Angleterre, en Danemark, en Allemagne, 
en Italie, enfin presque partout en E £urope, 

à l'exception de l'Ecosse et de l'Irlande où 
on s’en est très peu ressenti. En Italie et 
en Provence, tous les orangerset les oliviers, 
en France, les noyers et un infinité d'autres 


_arbres ont été détruits par ce froid. 


« Ces arbres, dit Gouteron, détruits par la 


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des plus gros arbres à 


106 
ET 


gelée étaient gangrénés ; ce qui est l'effet 
d'un sel corrosif qui a altéré leur texture ; 
il ajoute : qu’il y a tant de ressemblance 
entre la gangrène que le froid occasionne 
aux végétaux et celle qui infeste les ani- 
maux que toutes deux doivent avoir des 
causes analogues. Des humeurs corrosives 
doivent brûler les parties des animaux, et 
le nitre aérien condensé produit les mêmes 


effets sur les plantes. » (Mémoires de l'Aca- 


démie des Sciences, année 1709.) 

Le D' Derham a signalé en outre, que si 
les espèces du règne animal (oiseaux et 
insectes) avaient bien souffert cette année, 


les végétaux avaient souffert davantage ; 


peu d'espèces avaient échappé à la 
rigueur du froid, le Laurier, le Laurier 
Rose,les Romarin, Cyprès, Alaterne, Philly- 
rea, Arbulus, Laurier tin, et la plus grande 
partie des sous arbrisseaux ont été univer- 
sellement détruits. Il ajoute que la sève 
noyau a été si con- 
gelée qu'elle s'est arrêtée dans les branches 
et les tiges, et qu'elle y a engendré des 
ulcères semblables aux engelures. Ces 
ulcères paraissaient dans plusieurs parties 
des arbres ; les boutons même des feuilles 


et des fleurs ont péri entièrement et se sont 


changés en une matière farineuse. Il est à 
remarquer que les végétaux pendant l'hiver 
soutfrent beaucoup plus du soleil que du 
froid, parce que les rayons du soleil fon- 
dant la neige et ouvrant la terre, laissent 
les plantes plus exposées au froid de lanuit. 

Le froid de 1728 à 1729 fut remarquable, 
il dura quelques mois et fit périr un grand 
nombre d'arbreset de plantes dans plusieurs 
parties de l'Europe. Le thermomètre a 
descendu à 20° au-dessous du point de 
congélation, alors un grand nombre de 
Lauriers tin, Phillyrea, Alaternes, Romarins, 
Arbousiers, et d'autresarbres et arbrisseaux 
persistants souffrirent beaucoup; les Poi- 
riers, les Plaianes, les Noyers, ainsi que 
plusieurs autres espèces perdirent leur 
écorce ; c'était principalement sur la partie 
exposée à l'Ouest que l'écorce tombait 
d'abord. 

La rigueur du froid diminua vers le 
milieu de décembre jusqu’au 23 du même 
mois, alors un vent froid, pénétrant, souf- 


LE MONITEUR D'HORTIC 


qu'ils n'eussent point été ouverts. 


cependant alteindre le degré d'int en 
d'auparavant; le temps resta à la & LÉ 
jusqu'au milieu du mois de mars, 
quelques intervalles d'un temps plus d 
ce qui avança les fleurs précoces, 
froid revenant ensuite, les fit périr r to 
fait tels que les Crocus, les Hépatiques, 
Îris de Perse, l'£llébore noir, les Dapl 
et d'autres Fou PHnaRIsERRs ee 


en pleine 4 terre pendant ces interva 
doux, furent perdus en grande partie: 
fèves et les pois précoces périrent presqu 
tous, ainsi que des arbres truitiers noi 


En Angieterre la gelée était plus te 
que dans les pays méridionaux . 
France où les Oliviers, les re les Al 


En Hollande. les pins et les sapins ru 
que d'autres espèces originaires des 


gâts dans les jardins, les Re e . 
bois, les effets s’en sont rois er 


sionnés dans les jardins et les campa 
il faudrait y consacrer un volume, 
notre but en insérant ici ces mere 


1879), nous ne pouvons qu ‘engager à 
ployer des précautions qui, dans cer 


JURISPRUDENCE RURALE 


CLOTURES ET PLANTATIONS LONGEANT 
k LES VOISINS 


our les agriculteurs, nous dit Zyon 
ticole, la distance à observer pour clô- 
er une propriété est importante à con- 
ue, afin d'éviter des froissements 
mour-propre toujours regrettables et le 
s souvent des procès. 

ce qui concerne les clôtures sèches, 
les peuvent être placées sur la limite 
me de la propriété, de manière à n'em- 
piéter en rien sur les terres voisines. 
‘ie les plantations, l'article 671 du 


e ainsi: 

Il n’est permis d’avoir des arbres, ar- 
- brisseaux et arbustes près de la propriété 
“voisine, qu'à la distance prescrite par les 
… règlements particuliers actuellement exis- 
JE ants. ou par des usages constants ou re- 
connus, et, à défaut de règlements et 
usages, qu'à la distance de deux mètres 
“de la ligne séparative des deux héritages, 
pour les plantations dont la hauteur dé- 
passe deux mètres el à la distance d’un 
_demi-mètre pour les autres plantations. » 
La loi ne fait donc plus que deux dis- 
Étions, quelle que soit l'essence des 
“arbres employés aux plantations: ou ls 
L. auront moins de 2 mètres ou bien ils dépas- 
seront cette hauteur. 

1 s'ensuit que les haies vives, qui 
atteignent généralement pas 2 mètres de 
- hauteur, seront plantées à 0" 50 du voi- 
sin, quant aux arbres fruitiers ou autres 
résentant un certain développement et 
épassant deux mètres en hauteur, leur 
pied sera planté à deux mètres de l’héri- 
age du voisin, 

_ Avant 1881, il n’en élait pas ainsi; pour 
pe la distance à observer, on tenait compte 
de la nature de l'arbre sans se préoccuper 
que l'arbrisseau planté restait inoffensif 
pendant un certain nombre d'années. 

Le texte nouveau, de l’article 671 est 
beaucoup plus clair et coupe court à tout 
commentaire. 


LE MONITEUR D'HORTICULTURE 


EEE 


ode civil(modifié par la loi de 1881) s'ex- | 


Cette règle ne doit pas s'appliquer aux 
espaliers. En effet, le deuxième alinéa de 
l'article 671 s'exprime ainsi : 

« Les arbres, arbustes, et arbrisseaux de 
toutes espèces peuvent être plantés en es- 
paliers, de chaque côté du mur séparatif, 
sans que l'on soit tenu d'observer aucune 
distance, mais ils ne pourront dépasser la 
crête du mur. 

« Si le mur n'est pas mitoyen, le pro- 
priétaire seul a le droit d'y appuyer ses 
espaliers. » 

On pourrait se demander comment se 


mesure la distance pour effectuer les plan- 


tations. 

La limite divisoire étant déterminée 
exactement, des distances de 0" 50 et 
2 mètres seront prises à partir de cette 
limite jusqu'au centre du pied de l’arbuste 
ou de l'arbre. 

Dans le cas où les arbustes et arbris- 
seaux ne sont pas plantés à la distance lé- 
gale, l’article 672 (modifié par la loi du 
20 août 1881) pose Les règles à suivre. 


« Art. 672, — Le voisin peut exiger que 


les arbres, arbustes et arbrisseaux, plantés 
à une distance moindre que la distance 
légale soient arrachés ou réduits à la hau- 
teur déterminée dans l’article précédent, à 
moins qu'il n'y ait titre, destination de 
père de famille, ou prescription trente- 
paire. 


« Si les arbres meurent, ou s'ils sont 


coupés ou arrachés, le voisin ne peut les 
remplacer qu'en observant les distances 
légales. » 

Ainsi, la loi actuelle n’exige pas l'arra- 
chage des arbres plantés à une distance 
moindre de 2 mètres, mais seulement leur 
réduction à une hauteur de 2 mètres : le 
propriétaire peut bien les arracher, mais il 
est des cas où la réduction à la hauteur 
légale suffit pour les conserver. 

La loi fixant une hauteur invariable de 
2 mètres, doit-on, tous les ans, exécuter 
laréduction de la végétation annuelle à 
cette hauteur légale : il semble qu’en droit 
cela doit être exigé, bien que cela sem- 
ble un peu draconien; toutefois, comme 
la loi est muette, il y a lieu d'interpréta- 
tion dans chaque cas particulier, soit qu’il 


108 


s'agisse d'arbres fruitiers, forestiers ou 
d'agrément. 

Le seul cas où l'arbre doit être arraché 
c'est lorsqu'il à été planté à une distance 
moindre de 50 centimètres. 

Enfin, nous complétons cette note par 
l'article 673 (modifié par la loi de 1881). 

« Art. 673. — Celui sur la propriété 
duquel avancent les branches du voisin, 
peut contraindre celui-ci à les couper. Les 
fruits tombés naturellement de ces bran- 
ches lui appartiennent. 

« Si ce sont les racines qui avancent sur 
son héritage, il a le droit de les y couper 
lui-même. 

« Le droil de couper les racines ou de 
faire couper les branches est imprescrip- 
tible. » 

Tout propriétaire ne peut supporter la 
servitude de branches occupant son terrain 
même lorsque les arbres qui les portent 
sont placés à la distance légale ; il y a donc 
lieu de les couper à l’aplomb de la limite 
divisoire, et ce soin incombe au proprié- 
taire de l'arbre. Pour les fruits tombés 
naturellement de ces arbres, il n’y a pas 
de doute, s’il y a servitude, il doit y avoir 
profit. 

Pour les racines, c’est le propriétaire 
lésé qui doit en faire la coupe, parce que 
le voisin ne peut venir faire des entreprises 
chez celui-là et qu'il ne peut savoir bien 
exactement quel est le dommage qu'il porte 
au voisin. Cette disposition nous paraît 
très sage pour éviter des tiraillements et 
des procès, d’ailleurs ce droit est réci- 
proque et peut être exercé par les deux 
voisins. 

A. C. 
% 


BIBLIOGRAPHIE 


Encore un nouveau Guide pratique de 
jardinage, va-t-on s’écrier ? Eh, mon Dieu, 
oui! Si le besoin ne s’en faisait pas absolu- 
ment sentir, nous l'enregistrons quand 
même avec plaisir, parce que, à notre avis, 
plus on publiera d'ouvrages horticoles, 
plus on a chance de les voir lire, et plus 
on créera d'amateurs. 


_horticulteur à Poitiers (Vienne), cette même mai 


Et puis, un nouveau venu qui a 
pour lui l'aväntage de pouvoir re 


gnements personnels de l'an al 
riences nouvelles, aux compilatio 
toujours tenter un amateur. sv 

Le Guide pratique du jardinage 
Mottet(1), orné de 310 figures, résume 
352 pages, toutes les notions superficiel 
dont peut avoir besoin un petit amate 
tantpour le jardin fleuriste que pour le 
din fruitier ou le jardin potager; il est 
en style simple et compréhensible f 
homme du métier, et il serait heur 
voir des publications spéciales, € 
celles-ci, remplacer les horribles 
de jardinage, qui, sous les noms m 
de Très bons jardiniers, de Parfa 
diniers, de Jardiniers amateurs, etc., 
lent sur les quais, ou dont les colporté 
inondent les campagnes et qui ne son t, 
plus souvent, que des recueils de vieiller 
d'absurdités et d’ erreurs. Se 


PETITE POSTE Æ 


— 


Lonicera Caprifolium d'une culture excessive 
facile et qui donne effectivement de pere 


Turner's Crimson Rambler à 2 fr. 50, chez M.Br L 


annonce aussile Canna : Reine Char: “lotte ; c’est vé 
blement et consciencieusement, comme vous nou 
demandez, une splendide variété. 


1. Vol. relié toile, 3 fr. au bureau du Journa 


7 


Petite Poste. — Les Catalogues reçus. 


D 
PR 
S RE SEE 
D te: ARTS 

| PL rl 


3 ; SE = 
7 Es TS mr > 


: Au Ministére de l'Agriculture. — 
… Récompenses accordées à l'horticulture dans 
D Les Concours régionaux agricoles de’ 1894: 
- Orléans du 5 au 13 mai : 

_  HonriouLTurE : Prime d'honneur : Objet 
d'art et 300 francs à M. A. Gouchault, à 
._  Orléans.Médailles de bronze — et 500francs 
__ à M. Foucard à Orléans, et 300 francs à 
M. Dutrop à Saint-Jean le Blanc, et 200 fr. 
à MM. Montigny père et fils à Orléans, et 
. 200 francs à M. Coutant à Orléans, et 100 fr. 
à M. Brochon à Orléans, et 100 francs à 
_ M. Beaulieu à Mardié. 

_  ARBORICULTURE : Prime d'honneur : Objet 
_  d’artet 300 francs à M. Vigneron, rosiériste 
- à Olivet.Médailles de bronze — et 250 francs 
à M. Soisson, horticulteur à Darvoy, et 
‘ 200 francs à M. Sagot, horticulteur à Pithi- 
—.  viers, et 450 francs à M. Dumas, fleuriste à 
Orléans, et 400 francs à M. Tabart, jardinier 


ne à Orléans. 


…. Les Primes d'honneur aux Concours géné- 
# _ rauæ.— Les Concours pour la prime d'hon. 
-  neur à l'horticulture et à l’arboriculture, 
.  dansles Concours régionaux pour les années 
_. 1895 à 1900 ont été arrêtés comme suit : 
1895, pour les départements de Maine-et 
25 Mal IS94. 


- GRAVURES NorREs : Houblon du Japon à feuilles panachées. Tabac géant à feuilles panachées. 


LE MONITEUR 


D'HORTICULTURE 


SOMMAIRE 


. CHRONIQUE : Au Ministère de l'Agriculture. Récompenses accordées dans les. Concours régionaux agricoles de 
…_ 4894. Les primes d'honneur aux Concours régionaux. Mérite agricole. Un Laboratoire d’entomologie à. 

Paris. Les élèves de l'école d'Horticulture de Villepreux, Hymenocallis Deleuili, Il y a des Scolopen= 
- drium. A propos de décorations. Expositions pour 1894. Souscription Victor Lemoine. Lucien Chauré.— 
- Mravaux du mois de Juin. Jean-Ernest-Chauré. — Les plantes de serre (suite). Serre froide : 
*  Anopterus Acrophyllum. Aphelexis. Agapanthus, Jag. — Plantes nouvelles. Jean Katy Un Aroïdée gi- 

- gantesque : Amorphophallus titanum. 0. B. — Entomologie horticole : Le Criocère du Lis. E. Savard. —- 
- Lettres horticoles: A l'exposition de Lyon, Jean de la Guille. — À l'exposition d'Orléans. Lucio. — 


Adenandra. 


Myosotis des 


Loire, Marne, Puy-de-Dôme, Haute-Ga- 
ronne, Isère. | 

1896, Eure-et-Loir, Aisne, Allier, Lot-et- 
Garonne, Hérault. 

1897, Ille-et-Vilaine, Haute-Saône, Cher, 
Gironde, Drôme. 

1898, Orne, Ardennes, 
Hautes-Pyrénées, Rhône. 

1899, Vienne, Somme, Côte-d'Or, Aude, 
Bouches-du-Rhône. 

1900, Loire-Inférieure, Vosges, Indre, 
Tarn-et-Garonne, Alpes-Maritimes. 


Haute-Vienne, 


Ces récompenses seront décernées à la 
distribution solennelle des prix du Con- 
cours régional qui aura lieu, l'année sui- 
vante, dans les mêmes départements. 

Les demandes à concourir devront être 
adressées à la Préfecture, avant le 1° mars, 
terme de rigueur, de l’année où a lieu le 
Concours; passé ce délai, toute demande 
sera refusée. ; 

Rappelons, à ce sujet, qu’au dernier Con- 
grès horticole d'Orléans, il a été émis le 
vœu: qu'aulieu des deux primes accordées 
4° à l’horticulture, et 2° à l’arboriculture et 
à la culture maraichère réunies, il en fût 
créé trois : une pour l’horticulture, une 
pour l’arboriculture et une pour la culture 
maraîchère, el, pour ne pas augnienter les 
crédits, que la somme affectée à ces primes 
fût partagée en trois, ainsi que la valeur des 
objets d'art, et que, de plus, pour ne pas 
diminuer la valeur de cette haule récom- 
pense, chacune de ces primes fût accordée 
intégralement sans pouvoir être divisée. 


 nard, 
un laboratoire d'entomologie 
pour mission d'étudier les insectes qui lui 


Le Congrès a émis aussi le vœu: a | 


jury, chargé d'attribuer ces récompenses, 
fût composé de personnes eompétentes, el 
choisies, de préférence, parmi les lauréats 
des années précédentes. 

Ces vœux sont si naturels, que nous 
sommes persuadé quil suffira de les 
transmettre à M. le Ministre de l'Agricul- 
ture pour que M. Viger, qui sait étudier à 


fond les questions de son administration, 
AS y donne rapide satisfaction. 


a 


Mérite agricole : 
à Orléans, a remis la 


MM.Menault inspecteur général de l’agri- 


culture, Foucard, horticulteur à Orléans, 
Villain-Tournois, maire de Beaugency et 


David, constracteur-mécanicien à Orléans, 
et celle de chevalier à : 

MM. Delaygue, Fe er Te des 
forêts, Breton, pépiniériste à Orléans, Che- 
vallier, horticulteur à Beaugency, Devade, 
maire de Nevoy, Gésu, instituteur à Che- 


_ villy, Martignon, cultivateur à Sully, Mas- 
cré, ferronnerie d’art à Orléans, G. Mantin, 
amateur à Olivet, Montigny père, horticul- 
teur à Orléans, Niez, agriculteur à Vernis- 
son et Rivierre, constructeur à Orléans. 


Ex 


Unlaboratoire d'en tomb ten Pare. 
l'Agriculture vient : 


— Le Ministère de 
d'organiser, à Paris, 16, rue Claude-Ber- 
à l'Institut national agronomique, 
qui aura 


seront adressés, et de procurer gratuite- 
ment tous les renseignements concernant 
leur destruction. 

Cette stalion sera dirigée par M. le D" 
Brocchi, professeur à l'Intitut, assisté de 
M. le D' Marchal, chef des travaux. 

Cette école supérieure renferme déjà des 
laboratoires d'essais de semences, de fer- 
mentations et de pathologie végétale qui 
aident puissamment au progrès. de l'agri- 
culture et de l’horticulture. 


SR 


Les élèves de l'École d’horticulture 
de Villepreux viennent de partir pour 


à travers les établissements, ho ico 


teur, M. Guillaume, dix de ces apprer 


RER É ETES 


| M. Viger, Ministre de : 
_ l'Agriculture, qui présidait la distribution , 
des récompenses 

croix d'’officier du Mérite agricole à : 


fleurs furent préser vés. SE 


dodanle le voyage » annuel réser 
meilleurs sujets. Voyage d'instruc 


l'étranger. 
Sous la conduite de ie dévoué 


jardiniers sont partis pour visiter la Suis 


Lyon. 


Aou Amaryllidée (troie 
kin par M. Mac-Owan et. 


août. Cette plante, dite cure 
poussée à l'engrais, atteint un développ 
ment admirable. 


Il y à des Scolopendrium. ot \c 
confrère, l'/ustration horticole, rap 
qu'un. cultivateur de l'ile de Je ‘sey 
le jardin était ravagé par les m 
ilyen a partout, parait-ill après 
épuisé tous les moyens d'avertissi 
possibles — : 2! y a des pièges à l 
armes à feu, -probabl ement même 
des marmites à renversement, — sans 
résultat, eut une idée géniale, il fit 
un tableau sur lequel se lisait : 
vous des Es L'effet fl 
-que, parait-il ! Epbuiasies par le no 


D 


n'osa plus s'aventurer, et les fruits et 
Pre 


tra-t-on ? 

Il est vrai que le répertaire: de 
culture, y compris celui des orchidées 
renferme encore d' autres noms aussi | 


que l'embarras du cho 


Se non è vero, ë bene trovato "2 


6 ferme,ces jours passés, à l'occasion 
Run accordées Aeñus quelque 


bord chez M. Dupanloup, grainier, 
arrosait sa croix d'officier du Mérite 
ole avec ses amis, ses fournisseurs et 
employés. 

268 toasts à la prospérité de la maison 
n'ont t pas manqué, et à la suite d’un gentil 
speach, de M. Rabier, député du Loiret, qui 
dait cette réunion, et qui a bu à la 
de M. Viger, ministre de l’agriculture, 
I & relaté les mérites réels, un assis- 


coup. Piennes et Larigaldie.Il a 
andé de plus à tirer une lettre de 


tles employés de la maison Den. l'ar- 
te paysagiste de Passy, dont il dirige 
vec tant de soin les travaux,qui ont profité 
ë ce que la croix de chevalier du Mérite 
ole lui avait été accordée à l'occasion 
C hicago pour lui offrir un brenze d'art, 
témoignage de sympathie el, ce qui ne 
âte rien, un dîner, comme il n’y à encore 
chez Marguery qu'on sait les servir. 

“encore toasts nombreux : au nouveau 
alier ; à la prospérité de la maison et 
loire de l'architecture paysagiste fran- 


té en passant, M. et M”° Ch. Baltet, 
et M Marsais, MM. M”° M! Deny, 
_ Croux, Lefebvre, Gatellier, Thuil- 
4 etc., etc., On a dansé ferme,et en 
vertueux on a vu lever l’aurore. 


EE 


Expositions pour 1894. — L'exposition 

rticulture de Paris a ouvert ses portes 

ine affluence nombreuse de visiteurs, 

rcredi dernier; elle prendra fin le 28 mai 
eures du soir. 

ppelons à nos lecteurs qu elle se tient, 


)NITEUR D'HORTICULTURE au 


cetle année, au Jardin des Tuileries, sur la 
terrasse qui longe la rue de Rivoli, entrée 
rue de Castiglione. 


Tous les jours, de 3 à 5 heures, concert | 


gratis. 

Cette expérience nous montrera si ce 
nouvel emplacement est préférable au 
Pavillon de la Ville ; le dévoué secrétaire 
général, M. Abel Chatenay,et la commission 
d'organisation,y ontgrande confiance.Qu'il 
en soit ainsi! 

Le plan du jardin, sous la grande tente, 
dessiné par M. P. Cottani, est très réussi, les 
exposants ont été si nombreux,qu'il n’a pu 
être satisfait à la quantité de places de- 
mandées; les produits sont admirables, et 
tout fait prévoir un grand succès et un 
bon résultat final. 

Des conférences promenades auront lieu 
à 10 heures du matin : Le jeudi 24 mai : 
Sur la culture potagère par M. H. de Vil- 
morin ; Vendredi 25 : Plantes annuelles et 
vivaces par M. Max. Cornu ; Samedi 26 : 
Arboriculture d'ornement par M. Ch. Bal- 
tet ; Dimanche 27, Les orchidées par M. L. 
Duval; Lundi 28 : Arbustes de terre de 
bruyère par M. Chargueraud. 


Gournay, Au 14 au 16 juillet, exposition 
organisée par la Société d'horticulture du 
Raincy. M. Le Chéruyer, secrétaire géné- 
ral, allée du Château-d'Eau, au Raincy 
(Seine-et-Oise). 

Cherbourg, du 7 au 10 juillet. 

Rennes, du 7 au 10 juin. 

Gand (Belgique), du 11 au 13 novembre 
(Chrysanthèmes et Orchidées). 

Milan (Italie), du 2 au 11 juin. 


E 


SOUSCRIPTION POUR OFFRIR UNE CROIX! D'OFFICIER DE 
LA LÉGION D'HONNEUR À M. VICTOR LEMOINE, HOR- 
TICULTEUR A NANCY. 


fre Halo RS ri en NE LU 
MM. François Lemoine, horticulteur à Chà- 

J0ns-sur- Marne. Are 1bera0 
René Lemoine, horticulteur à Châlons- 

sur Mae Mt nan D over 2 50 
Coffignez, jardinier chez M. Gibez, à 

SENS ER ER SE trs Les an Lee 4 » 
Chardon, jardinier, chez M. Ephrussi, 

4 Paris ete MM tPai den ne lost 2Ute 2 » 


LUCIEN CHAURÉ, 


EPAEU T7. Ce c. 
LE tt D PE A € 


RATE feel “Lt A x CNT 
ETAT RES RER 


ME 


TRAVAUX DU M MOIS DE. JUIN. 


On devra supprimer les ins 
superflus sur les abricotiers, cerisiers et 
sur les arbres à fruits à noyau en espalier. 

On arrosera,en cas de sécheresse, le pied 
des arbres transplantés cette année. 

On pincera l'extrémité des rameaux de 
la Vigne à deux feuilles au-dessus du rai- 
sin, mais on ne pincera pas les rameaux 
qui doivent servir à la production de l'an- 
née prochaine. 

On visitera le jardin fruilier; si quelques 
rameaux s’emportent et menacent de dé- 
former soit les arbres formés, soit ceux 
à haute tige, on les pincera; si quelques 
rameaux gourmands apparaissent (ceux-là 
percent sur le vieux bois) on les suppri- 
mera complètement à moins qu'on n'ait 
besoin de remplir un vide; dans ce cas, 
quand le rameau aura atteint la longueur 
nécessaire, on le rognera d'environ un tiers 
pour recommencer pareille suppression, 
aussitôt qu'il sera repoussé; en le pinçant 
ainsi plusieurs fois pendant le cours de la 
saison végétative, on vieillira le bois et it 
pourra se mettre à fruil. Sans cette pré- 
caution on serait obligé d'attendre bien des 
années avant d'obtenir des résultats, ce qui 
est le fait des branches gourmandes. 


JARDIN POTAGER 

On plantera des Haricots flageolets nains, 
des H. Suisses à rames,et des H. mange- 
tout pour les récoltes tardives. 

On ramera les Pois dix jours après qu'ils 
seront levés. 

On renouvellera tous les semis du mois 


précédent. 

On terminera la récolte des Asperges fin 
juin. 

On sèmera Epinards, Belle-Dame, 


Navets (autant que possible quandletemps 
se mettra à la pluie, car alors, ils pousse- 
ront vite el ne seront pas attaqués par les 
altises), Céleri à couper, Carottes hâtives 
courtes, G. demi longues pour l'hiver, Pa- 
nais, Choux de Milan, Choux de Bruxelles, 
Choux pormmés de Vaugirard, Choux-fleurs 
brocolis, Cresson alénois, Radis noirs et 
les autres espèces, Raiponce, Chicorée, 
rjaitue et L.Romaine, etc. 


LE | MONITEUR D'HORTI 


. On sèmera les fleurs no Ile 
vivaces : _Benoîte, Pise Camp 


el 


A Alfese. Digitalé, unions, 
mocarpus, Gaillarde peinte, Gen 
toutes les Giroflées, Lobelia 
Lophospermum grimpant, Lupi chn 
Mauraudia, Matricaires, Mufliers, Myos 
OEillets de is ne 
(Sauge), etc. 


tions aux serres, maintenant fe : 
grande. partie de leurs hôles sont 
à la pleine terre. 
à SAN Re nt 


ne 


(Suite. 7 


SERRE FROIDE RE 
Adenandra. 
Ce sont des arbustes à feuilles p! 


lorsqu'ils sont fleuris et rendent: de. 
tables services pour la décoration 
serre froide. 


L'A. speciosa est aussi un atbrisste 
Die _vert foncé, obovales HPADRES 


foncé, en ombelle terminälé. 
L’A. uniflora a les fleurs fsoli Le 


breuse. 


s vert à feuilles ovales, irrégulière- 
lentées, coriaces, vu vert foncé 


nés de sable blanc Del jai con- 
a multiplication se fait plutôt de 


t des feuilles d'un vert foncé, compo- 
sées de folioles dentelées, d'un effet très 


qui driques 5 le calice a 5 sépales, 10 éta- 


La multiplication se fait difficilement de 
juturage : ; le couchage ou marcottage 
ISSiÉ mieux. Le semis se fait en terrines 
* couche ; repiquer quand les plants sont 
peu forts, en ménageant les racines; la 


à meilleure époque est la fin de février 
pour le rempotage des plantes, en terre de 
“bruyère fibreuse additionnée de sable fin. 
1 bon drainage est indispensable pour la 
nté des plantes, car jamais il ne faut 
sser sécher la terre. 

La position la plus aérée de la serre est 
meilleure. Lorsque les sujets sont forts, 
s on peut les mettre en pleine terre, en sol 
1 peu plus substantiel, dans le jardin 
iver, en lieu frais, sain et éclairé. 


Aphelexis. 


. Los Aphelexis où Helipterum, ne sont 
ju'ün démembrement du genre Helichri isum 
le la famille des Composées. Ge sont des 
lantes originaires du Cap de Bonne- Espé- 
nce à feuilles cylindriques, allongées et 


4 oplerus bass est un arbrisseau 


nemental. Les fleurs sont en grappes 


Ces plantés passent pour être très diffi- 
ciles à cultiver; cependant on réussit bien 


avec le compost suivant : terre de bruyère 


fibreuse, terreau de feuilles, sable blanc 
auxquels on ajoute quelques morceaux de 
charbon de bois. 

L’A.humilis grandiflora,aux capitulessoli- 


taires à involucre formé d’écailles d’un 


rose pourpre, produit uné abondante flo- 
raison. 

L’A. Barnesii a les fleurs rose clair. 

L’A.macrantha purpurea esila plus belle 
variété, feuillage lisse, luisant et donnant 
une profusion de fleurs d’un pourpre 
foncé. 

La variété macrantha rosea est distincte 
par son port compact et ses fleurs d'un 
rose délicat, | 

La multiplication se fait par le bouturage 
en serre froide. Lorsque la reprise est com- 
plète, donner beaucoup d'air et rempoter 
dans des pots propres et bien drainés. Les 
arrosages seront faits à l’eau de pluie au- 
tant que possible. | 


Agapanthus. 


Ces plantes, de la famille des Liliacées, 
oni, l'été, leur place toute trouvée près d'un 
rocher, à côté des plantes aquatiques. 
L'hiver on les remise dans la serre froide, 
lorangerie, et au besoin dans un cellier, le 
plus près possible de la lumière. On les 
cultive en pots, et lorsque les spécimens 
deviennent forts, on les met en caisse ou 
en bacs. Une terre substantielle, mé- 
langée de sable de rivière et additionnée 
d'engrais bien décomposés, avec un bon 
drainage, de l’eau en abondance pendant 


ja ‘végétation, contribueront à une belle . 


floraison. En revanche, en hiver, les 
arrosages seront restreints et les plantes 
placées dans un endroit sec et sain.La mul- 
tiplication, opérée de préférence après 
la floraison, se fait d'éclats. 

L’'Agapanthus umbellatus est une vieille 
plante bien connue sous le nom de Z'ubé- 
reuse bleue; ses fleurs nombreuses, ino- 
dores, bleues, disposées en grappesumbel- 
liformes s'épanouissent de juillet à sep- 
tembre. 


221 à. | « 


114 


L’'A. umbellatus albiflorus est une plante 
plus délicate qui demande moins d’eau et 
qui, lorsque les feuilles commencent à jau- 
nir après la floraison, exige une période de 
repos jusqu'au printemps. Cette plante, 
originaire du Cap de Bonne-Espérance,est 
plus vivace que la précédente et donne des 
fleurs en larges ombelles blanc pur. 

A. umbellatus maximus, variété robuste, 
à fleur bleu d'azur, rayée ou ombrée plus 
foncé. | 

L’A .umbellatus flore pleno, est une excel- 
lente acquisition, qui a sa place toute mar- 
quée à côté de l’ancienne variété ; magni- 
fiques ombelles aux fleurs doubles d'un 


beau bleu azuré. : 
JAG. 


PLANTES NOUVELLES 
La vogue qui s'attache aux plantes pa- 
nachées, soit pour la fleur, soit pour le 
feuillage, est loin de se ralentir, aussi ob- 
tiennent-elles toujours un certain succès. 
Signalons parmi les nouveautés annon- 
cées par la maison E. Forgeot et Ci° de 
- Paris, le HourLoN pu JAPON À FEUILLES 
PANACHÉES (Æumulus Japonicus variegatus). 
Issue de la variété à feuilles vertes qui, 


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HOUBLON DU JAPON A FEUILLES PANACHÉES 


comme nous l'avons déjà dit, est appelée à 
remplacer le Houblon vulgaire, pour sa 
vigueur et sa propriété de ne pas se dégar- 
nir du bas ; cettenouvelle variété, dont les 


LE MONITEUR D'HORTICU 


feuilles sont panachées de blanc, 
l'autre, garnira ep les ornant,les tre 
les vieux murs ou les troncs d'arb 


_cette ravissante petite plante, con 
tous, qui est panachée de bleu su 
blanc; il en existe néanmoins une at 
variété dont les feuilles sont panaché 


l'IMPATIENS AURICOMA ou PBalsamine 


utiles pour l’ornementation des ! 
pendant l’hiver pour la ple ineter 
bon sol et en bonne exposition, l'été. 


Le 


MY0SOTIS DES ALPES, PANACHÉ, STR 


ce n'est plus le feuillage, mais la f ur 


ML 2 
Di En 


Signalons aussi comme bonne nouveau 


IMPATIENS AURICOMA 


sa teint de 60 à 80 centimètres et donne des | 
4 fleurs jaune vif, absolument semblables : 
; 
| comme forme à l’Zmpaliens Sultani; du 
reste la culture est la même. Semer sur 
uche dès mars, repiquer deux ou trois 


sition mi- RES en sol très ler dès 
Fe qu' il fait chaud. 


TABAC GÉANT À FEUILLES PANACHÉES 


feuilles panachées de jaune, l’autre à 
feuilles panachées de blanc, possèdent 
les mêmes qualités en ajoutant celle de la 
panachure. La même panachure s’est 
aussi rencontrée sur le Tabac ordinaire. 
JEAN KarTy. 


ITEUR D'HORTICULTURE 


Crime 


UNE AROIDÉE GIGANTESQUE 


AMORPHOPHALLUS TITANUM 


M. F. W. Burbidge,qui a exploré pendant 2 


de longues années les îles de l'archipel 
malais pour le compte de {a maison Veitch 
de Londres, a publié dans The Garden sur 
l'Amorphophallus titanum un article très 
intéressant que nous traduisons en partie 
pour nos lecteurs. 

Lorsque cette plante fleurit pour la pre- 
mière fois l’an dernier aux Jardins bota- 
niques royaux de Kew à Londres, ce fut 
tout un événement à cause de sa fleur co- 
lossale qui dégageait des parfums (!l) si 
fétides qu'il ne fut presque pas possible de 
pénétrer dans la serre chaude où on la 
cultivait, tant cette odeur était nauséa- 
bonde et suffocante. 

L’Amorphophallus titanum est une remar- 
quable plante vivace, bulbeuse, croissant 
à l'état naturel dans les endroits chauds et 
marécageux des forêts vierges des îles de 
Bornéo et de Sumatra; elle est connue des 
Malais sous les noms de sikaribut ou de 
grubué, suivant les pays. 

Les énormes bulbes de cette Aroïdée 
atteignent un diamètre variant entre 0,25 
et 0,40 cent. Cette fleur infecte,qui fait son 
apparition avant la feuille, se développe 
sur un pédoncule qui ne dépasse guère 
0,25 à 0,30 cent. de hauteur, supportant 
une spathe très épaisse, presque dure 
comme du cuir et de la couleur d’un chou 
rouge; cette spathe entoure un spadice de 
0,50 à 0,60 cent. de longueur sur 0,10 cent. 
de diamètre qui ressemble assez à un 
régime de maïs et qui, à sa maturité, se 
couvre de 409 à 450 baïes d’un beau rouge 
brillant. Cette bulbe colossale donne nais- 
sance à une feuille solitaire, croissant très 
rapidement,d’au moins 0,20 cent. par jour, 
et qui ne se ramifie que lorsqu'elle atteint 
une hauteur d'environ 2 mètres, pour se 
couvrir alors d’une quantité de fo!ioles. Le 
pétiole de cette feuille gigantesque, qui 
ressemble à un tronc d'arbre, est d’un beau 
vert clair et luisant, puis admirablement 
maculé de jaane et de blanc. 

— M. Burbidge termine son récit en 
affirmant qu'il a découvert à Ajer Mant- 


eu | je 2 


joer, des exemplaires atteignant de si 
grandes dimensions, qu'il lui à fallu jus- 
qu'à cinq porteurs indigènes pour en faire 


transporter un spécimen depuis le fond 


d'une forêt, jusqu'à la hutte où il avait 
établi son campement. 5 
L'Amorphophallus titanum, que nous ad- 
mirons chaque été dans les Jardins bota- 
nique royaux de Kew, est cultivé dans le 
grand aquarium, comme plante isolée sur 
Je bassin qui renferme la Reine des eaux 


(Victoria Regia), où il étonne tous les visi- 


teurs par ses dimensions colossales et par 
son port majestueux. Maïs comme c’est le 
cas d'une grande partie des plantes bul- 
beuses, il entre au repos en automne, sa 
grande feuille jaunit, puis se dessèche et 
son tubercule ne se remet en végétation 
qu'au printemps suivant, pour atteindre 
le maximum de son développement pen- 


dant le courant de l'été. 


LE CRIOCÈRE DU LIS 


(Crioceris merdigera). 


Le Lis (Zilium candidum), que lon voit 
dans les jardins et dans les parterres, en 
fait l'ornement par l'éclat, la grandeur et 
l'odeur suave de ses fleurs. Charlemagne 
voulait qu'il partageât, avec la Rose, la 
gloire de parfumer ses jardins, et s’il faut 
en croire les antiques récits de nos aïeux, 
le vaillant Clovis reçut un Lys céleste le 
jour où la victoire et la foi lui furent don- 
nées. 

Cette belle plante est exposée aux ra- 
vages d'un petit insecte qui, lorsqu'il se 
multiplie, en dévore les feuilles, les salit 
et en fait un objet de dégoût ; lorsqu'on le 
prend, il fait entendre ure légère stridula- 
tion ; ilattaque aussi les fleurs : vers la fin 


d'avril, et les premiers jours de mai, dans 


certaines années, un peu plus tard, ordi- 
nairement on remarque sur les feuilles 


LE MONITEUR D 


du Lis des petits paquets dordure no 
humide qui grossissent peu à peu et q 


place, mais qui se meuvent lente 


sont pas entièrement fixés à la mu 


laissant sous eux la plante rongée 
cée. Si on enlève ce petit tas d'ordu 
trouve dessous une larve d'un rougl 
nâtre qui broute la feuille et se ee 
de ses excréments. Son anus est si 
sement placé que les matières | qu 


la larve se trouve, en: Lrès peu AE 
re d une épaisse couche de ses € 


qui dure au moins une heure, elle 
ses œufs, au nombre de sept ou huit, 
le. voisinage l’un de. d'autre «sur la mê 
feuille, puis elle va sur d'autres rs 


oblongs, rougeâtres, enduits éün Fe 
visqueux qui les colle à la feuille à la so 
tie du corps. Au bout de quinze jours e 

viron, selon la chaleur, les petites larve 
en sortent, se mettent à brouter les fe 
les et à se recouvrir de leurs excrét 
Elles arrivent au terme de leur erois 
à la fin de mai, et au commencemen 


dâtre livide. Elles ont huit millimètres 
longueur. Elles sont un peu atténuées 
avant, c'est- -à-dire qu elles QE un : 


] leur tête est Hide: a petite 
et ronde; on y distingue deux petites 
€ et sue petites antennes ee 


aie peu saillant, intérrom pa à 
aque segment, sur lequel sont les stig- 
mates, marqués par un très petit point 
noir. Ts sont au nombre de peus paires 


Cette larve est lourde et ne marchequ’en 
_ reculant pour chercher une nouvelle nour- 

riture, lorsqu'elle a brouté celle qui est 
. sous sa bouche. Parvenue au dernier terme 
de sa croissance, elle se débarrasse de sa 
couverture protectrice et séchée, elle des- 
cend de la plante sur laquelle eile a vécu 
et s'enfonce dans la terre, où elle s’en- 
_ ferme dans une coque formée de parcelles 
de terre liées ensemble par un liquide vis- 
queux qu'elle rend par la bouche ; la co- 
_ queest grossière à l'extérieur, mais lisse 
à l'intérieur. La larve s’y change en chry- 
Salide, et l’insecte parfait sort de terre en- 
 viron trois semaines après, c'est-à-dire 
vers le commencement de juillet, pour 


l'hiver en terre et se montre à la fin d'avril 
ou au commencement de mai, 
Ce petit Coléoptère fait partie de la fa- 


et du genre crioceris. Son nom entomolo- 


_ gique est CRIOCERIS MERDIGERA, el SON nom 


vulgaire CRIOCÈRE DU LIS. 

…_ CRIOCERIS MERDIGERA. — Longueur :7 mil- 
—_ Jlimètres; largeur, 3 1/2 millimètres. Les 
_  antenuessont noires, filiformes, composées 
_ de onze articles, longues de la moitié du 
—. corps; la tête est noire, transverse, rétré- 
—_ cieen arrière en forme decou; les yeux 
- sont très saillants, échancrés ; le corselet 
est rouge, sub-cylindrique ; l’écusson est 
petit et noir ; les élytres sont deux fois 
aussi larges que le corselet à la base, qua- 
tre fois aussi longues que ce dernier, à 
- côtes parallèles, arrondies en arrière, d’un 
__ beau rouge, marquées de points enfon- 
- cés rangés en stries; les pattes et le des- 
sous sont noirs. 

On ne connaît pas d'autre moyen de se 


darnise, 


. produire une seconde génération qui passe . 


NT MEET 


aq, 


mille des Cycliques, de la tribu des Z'upodes 


117 


débarrasser de cet insecte que de le saisir 
sur les fleurs et de l'écraser, on peut aussi 
essayer de passer sur eux un pinceau 


trempé avec de la térébenthine, des lotions 


avec de l’eau de lessive ou de potasse sur 
les feuilles. 


E. SAvaRT, Éÿ. 


SEX. 


LETTRES HORTICOLES 


A L'EXPOSITION DE LYON 


L'Exposition universelle de Lyon vient de | 


s'ouvrir, inaugurée par le Président du Conseil 
des ministres. Sans la pluie qui a fort contrarié 
la fête, cette inauguration eût été splendide, 
car peu d'expositions universelles ont été aussi 
prêtes que celle-là pour le premier jour, et 
nulle exposition n’a eu un cadre aussi enchan- 
teur. 


Les étrangers qui ont visité la bonne ville de 


Lyon sont tous allés au Parc de la Tête-d'Or, 
le chef-d'œuvre de Buhler; ce pare immense, 
un des plus grands du monde, offre les plus 
belles perspectives, les sous-bois les plus om- 
breux ; et un lac de dix hectares, alimenté par 
le Rhône en égaie agréablement l’entrée. 


C'est dans ce cadre mervoilleux qu'a été éle- . BEM 


vée l'Exposition de Lyon. Tous les palais colo- 
niaux, les villages dahoméens, annamites, etc., 
tous les kiosques sont disséminés dans les pe- 
louses et souvent cachés par des arbres touf- 
fus. La visite de l’Exposition est donc une sur- 
prise continuelle, car, à chaque pas, on découvre 
une curiosité qu’on ne soupconnait pas. 

Je ne parlerai pas de la grande Coupole, le 
| clou de l'Exposition, la plus grande salle du 
monde, tout en étant la plus légère. Ce n’est 
pas dans un journal horticole que vous vien- 
drez chercher ses dimensions, ni l'énuméra- 
tion des richesses qu’elle renferme. 

Je parlerai donc de suite de l'Exposition 
d’horticulture, soit de la partie permanente, 
installée dans le jardin francais devant la Cou- 
pole, soit de la partie temporaire organisée 
dans un jardin paysager tracé spécialement 
dans le but de servir aux six périodes d’expo- 
sitions décidées. 

Si je commence par le jardin de la Coupole, 
je ne puis m'empêcher de parler, tout d’abord, 
du plus grand et du plus beau lot qui y figure. 


Il appartient à la maison Rivoire père et fils, 


marchands grainiers à Lyon. Près de 4.200 
plantes le composent, les coloris les plus divers 
sont disposés avec goût, et l'effet général, arra- 


F1 


AE CN de Er SR NOR ee ren à SES, 
TES Sen KA GC £ «T x Ra QE æ du: x 


Lx 7, 


Ê 


che des cris d’admiration aux visiteurs, 


l'Exposition. 
à Parmi les plantes exposées, signalons des 
A Pensées Cassier, bien connues des habitués des 


expositions de Paris. 

Au milieu trônele Canna nouveau: Reine Char- 
lotte qui mérite le bruit qu’on a fait à son su 
jet. Un coin du massif est formé par un Mimu. 

_ lus tigré nouveau, obtenu de semis par les 
_ exposants : ilest de taille trapue et très com- 
_ pacte, les fleurs grandes et de coloris très riche 
. se détachent bien sur un feuillage d’un vert 
beaucoup plus intense que dans l'espèce 
connue. | 


es annuelles, vivaces ou bulbeuses, garnissant ce 
__ lot.qui, àluiseul, justifierait l'honneur demem- 
bre du jury qui a été décerné à la maison Ri- 
_ voire père et fils. 

_ En continuant notre promenade dans ce jar- 
din, nous trouvons un grand nombre de mas- 
es sifs de rosiers : il y a en effet dix mille rosiers 
dans l'Exposition. 

Vous jugez de l'effet qui sera produit à la 
floraison : les rosiéristes lyonnais ne feront 
pas mentir la réputation de la ville où a été 
découverte la greffe sur racine, et où ont été 
obtenues les plus belles variétés de roses. 

Nous aurons à en reparler, le moment venu. 
. Dans le même jardin, nous trouvons les OEil- 
lets remontants de MM. Carle, Beurrier, Cha- 
vaganon, etc. : encore un genre essentiellement 
lyonnais et amené à un point de perfectionne- 
ment remarquable. 

Les Azalea mollis de M. Schmitt, les Coqueli- 
cots de M. Lille, les Giroflées de M. Molin, les 
Hoteïia de M. Morel; la belle collection de Géra- 

. niums de M. Rozain charment les regards des 
visiteurs et donnent à l’entrée l’impression la 
plus agréable, 

M. Jacquier et MM. Thibaut, père et fils, occu- 
pent un immense espace, et l’on a rarement eu 
l’occasion de voir réunis un plus grand nom- 
bre de Conifères et arbres verts de toutes es- 
pèces.La lutte, sur ce point comme sur les au- 
tres, sera intéressante. 

Les Rhododendrons, en exemplaires d’une 
force extraordinaire, de M. Moser, de Versail- 
les, occupent différents points du jardin : leur 
floraison ne tardera pas. 

Si nous passons maintenant à l'exposition 
temporaire qui dure du 1° au 7 mai, nous trou- 
vons dans la grande tente les superbes Calcéo- 
laires herbacées et vivaces de la maison Vilmo- 
rin ; cemassifest bordé d’une jolie plante, le Nyc- 


aux | 
yeux desquels ce massif s’offre à l'entrée de 


Ex, Nous ne citerons pas les eu oes plantes 


Primevères de las dite Cork 
amæna, da obconica, etc. F4 some 


visiteurs : ‘un “ous Lawr 
-compte 14 fleurs épanouies : nr en 


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occupera toute l'année, la ie mai isoI 


joint ses Moguets Fortin. 5 
M. joanon présente aussi des Pivo 
On ne peut guère se faire une idée de 

éclatant que produit, à l'entrée de la tente 

couleurs vives de toutes ces h 

Calcéolaires et ces Azalées : JE 

instant ébloui. 


ne voyons pour le moment que Sr é + 
Asperges de MM. Marchand, Morin et as re, 


la collection de Pommes de terre de M. F re 
et celle de Pois de M. Marchand... Rte 


lanatum RER en pyramide. et d’un 
curieux, 


long. Comme on peut le voir, l'horticul ture 
le cèdera en rien aux autres industrie 


comme ailleurs, des br à admirer, 
JEAN DE LA Got. EE 


FR DHL 8 mai 1894. 
74 chère Janie, 


Dons compter Len nombreuses dis- 


. ns 


eur gés pas à chômer; ee traversant 
ntle Concours où je rencontre tous 
ants HE tant ARCennR grai- 


ès ayoir traversé le jardin contenant plu- 
_ massifs renfermant une immense quan- 
plants forestiers et de semis de vignes, je 


cette noue exhibition fiorale. 
ntrant, -0n “pie FOUS:: un énorme ro= 


rléans est, tu le sais, un pays horticole et 
iériste par excellence: une des principales 


Pbnt tééénent le Grand Prix d’ For du 


sident îe la Repene, qui leur a du reste 


- 


 léans, 


été RATES attribué par le jury en atten- 
dant que M, Viger leur attache sur la poitrine 
le Mérite agricole. 

Dans les Pélargoniums, une de mies plantes 
favorites, je te noterai d’ abord, toute d’actua- 
lité, Jeanne d'Arc, fleurs blanches piquetées 
rouge,et Héroïne d'Orléans, larges fleurs blanches, 
puis Président de Coniac, rose chair maculé 
rouge vif; Président Calvat, rouge vif, bicolore ; 


Volonté nationale, blanc bordé rose: Mie Elisa- 


beth de la Rocheterie, rouge groseille vif; Général 
Négrier, noir bordé violet; Sirde F. Lemarchand, 
saumon clair maculé pourpre; Merveille d'Or- 
blanc ; Gloire d'Orléans, rouge cerise ; 
Cybèle, rose saumoné centre blanc: Christophe 
Colomb, lilas ; Kortunia, blanc rosé maculé 
rouge et noir; Juvénal, rouge saumon; M. Bis- 
choffsheim, rose chair panaché rouge, et... je 
m'arrête, car il faudrait te citer tout. 

Guérin-Gauguin, lauréat du Grand Prix d'hon- 
neur du Ministre de l'Instruction publique, 
exposail une aussi remarquable que nom- 
breuse collection de conifères, arbustes d'’or- 
nement, plants d'arbres, etc. Je ne te les décris 
pas, mais il y à pour les amateurs un beau 
choix à faire, on ne se doute guère de ce qu’il 
peut y avoir d’arbustes en dehors des genres 
connus, qui feraient bonne et même meil- 
leure féure que les autres pour orner les 
parcs et les jardins. 

Les Sirobylanthes Dyerianus, dont je Lai 
adressé quelques pieds, sont assez communs, 
on en voit dans plusieurs lots, ce qui est d’un 
bon augure pour son avenir. ë 

Voici un petit massif de diverses variétés du 
Primula obconica et de P. obconica grandiflora, 


- dont le nom te dit assez la différence. 


Les plantes à feuillages, Palmiers, Dracænas, 


Aralias, Araucarias,etc.sont superbementrepré- 


sentées par les énormes spécimens de M. Trif 
foriot, jardinier au château du duc de Broglie, 
à Chaumont, et largement par les nombreuses 
plantes de M. Poignard, de Malakoff, qui y 
joignait aussi un beau massif d’Azalées. 

Si les Pélargoniums sont enfants d'Orléans, 
les Roses y ont aussi droit de cité, à en juger 
par les produits de Vigneron, l’habile rosié- 
riste, qui nous expose toute une lignée d’Elisa 
beth Vigneron, dont quelques nouveautés non 
nommées, voici, plusieurs noms  puisés 
dans son lot, qui renferme, du reste, toutes les 
bonnes variétés courantes, mais quel mal j'ai 
eu à les distinguer, placées comme elles 


étaient dans un endroit sombre, peut-être 


recherché des amoureux, mais assurément 
convenant peu à la Reine des fleurs; Safrano, 


120 


jaune saumoné; Ali-Pacha Shérif, rouge noir; : 


L'idéal, jaune et saumon foncé; OEillet panaché, 
rosé panaché rouge ; OEillet parfait, rose panaché 
violacé, etc., etc. 

Les Géraniums les plus remarqués, par la 
raison que ce sont les plus beaux, apparte- 
_naient à Poirier, de Versailles. Il avait eu soin 
de réunir en un groupe ceux qui sont du plus 
bel effet ornemental et de la meilleure culture 
pour massifs. Ecoute et retiens: M®° de la 
Rocque, saumon, M. A. Poirier, rouge vif; Sou- 
venir d'Alfred Mame, simple, rouge violet vif; 
Météore, saumon ; Mn° Poirier, violacé; Constance, 
rose vif, Admiration, saumoné; Etincelle, rouge 
vif, etc. Du reste, si tu peux venir visiter 
l'Exposition de Paris,le 23 mai, il est probable 
que tu pourras les admirer à ton aise. 

_ Que veux-tu que je te note de plus, toutes 
les plantes de saison, complément ordinaire 
d'une exposition, s’y trouvent ainsi que 
les variétés qu'on rencontre à peu près dans 
tous les lots, voici pourtant une collection 
type d’Ericas (Bruyères) de toutes couleurs, 
jaune, blanc, rose, rouge, lilas, — des Pétunias 
doubles, semis du Superbissima X Gloire de Segré, 
en belles fleurs que je découvre par hasard et 
que leur propriétaire, M. de Rancourt, qui 
m’accompagne, omet de me faire remarquer, 
cachottier, val puis ici, ce sont les forts 
Streptocarpus à Nonin,un massif d'Anthurium 
Scherzerianum à Lange, des Boronia heterophilla 
aux petites fleurs,en boule,violettes ; les Lilas à 


fleurs doubles, de Lemoine, font toujours florès 


et les Calcéolaires sont toujours admirées, 


Voici un petit Géranium nain que je te 


signale spécialement pour bordure, la fleur 
est rouge vif, simple, mais son feuillage est 
pourpre noir, probablement le plus foncé du 
genre,il a nom Tombouctou! voici 
Jean Puteaux, double,rouge violacé, et Surpasse 


Jean Paquet, double, saumon, il y a aussi une 


collection de Clématites, de belles Cinéraires 
bleu lumière de Forgeot, je crois, qui expose 
aussi toute une collection de fleurs coupées, 
Anémones, Renoncules, Ixias, etc. 

Je vois plusieurs personnes s’extasier devant 
quelques Chrysanthèmes fleuris, tels que Gus- 
tave Grunerwald, longs ligules rose violacé; 
Marchése EF. Malaspina Torello, rouge foncé revers 
bronze — et se réjouir de cette précocité! 

Y a-t-il de quoi? 

Quels mérites peut-on trouver à ne pas 
laisser fleurir une plante à son époque nor- 
male, et qui sait si cette Reine de l’automne, 
qui doit une partie de son engouement à ce que 
ce sont les dernières que nous admirons, 


Re à MONITEUR D'HORTICULTURE so 


-bère qui pérmet de ne et de s. 


encore 


obtiendra é ni rl deces lorsqu 
raîtra alors que nous serons satisfai 
toutes celles qui fleurissent en été, 

Le succès pour les fruits appa 
PLIDEGE à ton ami Salomon, de TI 


de Pêches, et de Cerises, à tenter 
filles d'Éve, aussi a-t-on dû y attal 


cher, sans cela? PER 


tériel de nu y compris Son ap 
chauffage l' « Orléanais », à pensé, 


partout, elle devait tite les « 
des durs dans sa localité, et elle 


Ja féliciter. | 
Je retraverseleConcours, etj he il 
sition de la Société horticole du 


(A suivre.) ne 
PETITE POSTE 


à la M. = Pour ü 


Ne 3552. M. J. H. à 


sium, On Rte à la dose de. 1 gr. pou 
d'eau soit 60 gr. pour 20 litres. On ar 
cep au pied,après que l’on y a ménagé une 
vette de forme carrée ou rectangulaire. JE fai 
soin que le sol soit bien ressuyé pour que 
donne tout son effet. Ë 

Les proportions que nous vous indiquons $ 
sont pour une vigne plantée de mètre en mètre e, 
à-dire de 10.000 ceps à l'hectare ; pour une 
de 5.000 ceps il faudrait doubler. 

No 4815. M. L. G.d.B.à F. M. — Les exp 
pour la destruction du ver blanc par le sulfate 
ont porté sur le chiff-e de 600 k. à l'hecta 
répand sur terre, on herse, on bine ou © 
s’infiltrer sous l'influence des eaux pluviak 


LE MONITEUR 


D'HORTICULTURE 


SOMMAIRE 


(2). AMIRAL AVELLAN 


orticulture dans les Concours régio- 
aux et bons fruits, La fertilisation des 


Jules 
6 s mises au commerce en 1894.Jean Kaly. — 


Oudeis. — Culture pota- 


> : Taille de la Tomate. CA. Potrat. -- Les Orchidées : Les ventes publiques. O0. B. — La Môle : Mala- 


FE 
EN, NS. 


_ Au Ministère de l'Agriculture. — 
Nous apprenons avec plaisir que la crise 
ministérielle n'a eu aucune influence au 
Ministère de l'Agriculture, M. Viger conserve 


Pan =" - mn 


_ ceux qui ont pu apprécier avec quelle 
. compétence le député du Loiret remplit le 
poste qui lui a été confié. 

Récompenses décernées à lhorticulture 
_ dans les Concours régionaux agricoles de 
. 1894. — Caen, le 3 juin: 

.  Horhculture : Prime d'honneur : objet 
- d'art de 300 francs et 2.000 francs à M. Piel 
(François), horticulieur à Deauville, Arbori- 
00 francs et 300 francs à MM. Letellier et fils, 
orticulteurs à Caen. Médaille de bronze et 
- 400 francs à MM. Levavasseur et fils, pépi- 
-niéristes à Ussy. Médaille de bronze et 
 300fr. à M. Bricon, pépiniériste à Caen. 

_  Mérileagricole. Ontété nommés: au grade 
d'officier du Mérite agricole : 4. Chatenay 
(Abel), pépinicriste à Vitry-sur-Seine, se- 
 crétaire général de la Société nationale 
d'horticulture de France, lauréat de nom- 
 breuxconcours et expositions horticoles — 
au grade de chevalier : MM. Gabriel Debrie, 
2 10 JuIN 1894. : 


Fe 


Son portefeuille à la grande satisfaction de - 


culture : Prime d'honneur : objet d'art de 


— Les Orchiiées à l'exposition de Paris. O. Ballif. — Lettres 
Lucio, — Les 


moteurs à pétrole, J, K, — Bibliographie, 


fleuriste à Paris ;Jutaut, horticulteur à ChA- 
tellerault; Pasquier, horticulteur à Poitiers F 
Tavernier, ancien horticulteur à Paris. 


Pour obtenir de beaux et bons 
fruits. — M. Vitry, de Montreuil, recom- 
mande pour obtenir de beaux et bons 
fruits, surtout des Pommes de Calville, de 
les mettre dans des sacs en papier dès 
qu'ils ont atteint la grosseur d'une noix. 
Une quinzaine de jours avant la maturité 
onretire ces sacs pour leur laisser prendre 
de la couleur et de cette façon ils sont pré- 
ser vés de la tavelure et des insectes. 


La fertilisation des pots à fleurs. — 
Dans une note publiée par le savant 
M. Duchartre, dans le Journal de la Société 
nationale d'Horticulture, celui-ci signale 
des expériences très intéressantes faites 
par un professeur allemand M. Sachs, sur 
un procédé de fertilisation de la paroi 
des pots à fleurs dans le but de nourrirles 
plantes qui y sont placées et de les sous- 
traire à l’action stérilisante des eaux ser- 
vant à les arroser. 

Ge procédé consiste à enduire intérieu- 
renent les pots, sur une épaisseur de 
> millimètres environ, d'un composé de 
plâtre mouillé additionné de nitrate de 
potasse, de phosphate de chaux, de sulfate 
de mägnésie et de sulfate de fer. 

Les pots fertilisés par ce procédé ont 


| VAE A TRE US 
RS res re war 
LE MONITEUR D'HORTICULTURE 


donné de très bons résultats pour la cul- 
ture des Palmiers et des Dracænas. : 
C’est une expérience à tenter pour d'au- 


tres plantes. 


Doit-on couper les Roses ou les 
. laisser faner sur les Rosiers ? nous de- 
mande un de nos abonnés. 

Pourplusieurs raisons nous onto 
Il est préférable de couper les fleurs, 
d'abord,parce que c’est au moment de leur 
épanouissement qu'elles absorbent le plus 
de sève au détriment du rosier qu elles 
épuisent et nuisent ainsi à la production de 
nouveaux boutons à fleurs — ensuite, parce 


que les fleurs en se flétrissant laissent 


tomber à terre leurs pétales et mettent le 
fruit à jour, cela n’est ni beau ni propre — 
de plus, il a été observé que les Roses cou- 
pées aussitôt épanouies, durent plus long- 
temps dans l'eau que sur l'arbuste ; mais 
cela n'empêche pas ceux qui veulent pro- 
fiter de la floraison sur pied de les laisser, 
et de les couper au fur et à mesure qu'elles 
se fanent. 


Le nitrate de soude inflammable. 
_ Le nitrate de soude employé comme en- 
grais est une substance très inflammable, 
aussi ne saurait-on recommander les plus 
grandes précautions dans ses manipula- 
tions : 

On rapporte que, ces jours derniers, 
aux environs de Douai, un cultivateur qui 
en transportait commit limprudence de 
fumer, une étincelle tombée de sa pipe 
mit le feu au nitrate qui se mit à brûler 
comme du pétrole, le feu se communiqua 
à ses vêtements et, en un clin d'œil, le 
malheureux, ainsi que la cargaison et la 
voiture furent carbonisés. 


Hi 


Liste de tous les Cypripèdes connus. 
— En 1887, le secrétaire de notre rédaction 
M. Otto Ballif, publiait, dans le Moniteur 
d'Horticulture, Va liste de 350 variétés de 
Cypripèdes connus. 

Continuant son travail de patience et 


avec les grandes connaissances que t 
qui comprend maintenant plus de 


thèque de tous les orchidophiles, es 


A6 ans; 


les amateurs ont su lui reconnaitre, M. 
Ballif vient de publier une nouvelle 1 


cents variétés décrites avec leur origi 
Cet ouvrage, indispensable à la bi 


disposition des amateurs d'orchicull 
dans nos bureaux (1). qe 

Nous aurions mauvaise grâce à fai 
l'éloge de ce travail consciencieux, , œ V 
d'un des nôtres, nos lecteurs on 
apprécier la haute compétence de. 
rédacteur sur la question des Orchi 
et, d'après ses écrits, ils peuvent juger de ne 
l'importance, de l'exactitude et du mériti f 
de ce nouvel opuscule. es 


Nécrologie. — Nous apprenons les d 
cès, à l'âge de 50 ans, de M. Jean Gagnai 
horticulteur à Bergerac, de M. Etit 
Devillat, chef des cultures des serres ct > 
des au Parc de la Tête d'Or, à Lyon, âgé de >. 108 
de M. Iguace Oehlkern, chef de 
cultures à Verrières, décédé à 90 ans, après 
66 ans de services dévoués dans la ma is 
Vilmorin. > 


Expositions de 1894. — Neuilly=s 
Seine du 15 au 20 juin. La Société d'hor. 
ticulture de Neuilly- -sur-Seine A 


exposition horticole. 
Tous les horticulteurs et aheletiee 
invités à d: prendre BAIE Le ne 


DIGULTEUR À Pas 


Monte des deux premières listes se 
M. Bouillot, jardinier au château de … 
l'heil-sur-Vance (Yonne), EVE ré 


4. Prix : 4 fr. 90 franco. 


<. anne 
DE LA NOUVELLE ZÉLANDE 


1! -en posséder dans leurs serres tempé- 
; a dans leur sis d'hiver. Le Clématis 


Bien que cultivée habituellement dans 
serres, cette renonculacée vit parfaite- 
nt dans les jardins sous notre climat 
“tempéré. Elle y fleurit aisément et pro- 
t l'aspect le plus séduisant. Dans le 


serres et elle donnera une belle végétation 
dans un mélange de terre tourbeuse et 
bon sable. 

ette Clématite est une plante de valeur 
r la précocité de sa floraison qui a lieu 
s les premiers jours du printemps. On 
issémine au milieu de grimpants tels 
e l'Aibbertia d'une teinte jaunâtre et le 
ennedya Marryattiæ et elle fait un mer- 
illeux effet. 

Le développement rapide de la Cléma- 
tite de la Nouvelle Zélande empêche de 
employer dans les petites serres où l’es- 
e est trop restreint mais il y a beau- 
p de grands murs et de bâtiments pri- 
de tout grimpant où on pourrait uti- 
r ces belles plantes. 

Certains insectes lui sont très nuisibles 
| hiver, mais une bonne ventilation et des 
ulvérisations de soufre en auront facile- 
nent raison. 

_Ilyaune variété bien connue appelée 
.indivisa lobata plus vigoureuse encore 
que celle du type dont il est question ci- 
… dessus, mais autrement elles sont très res- 
. semblantes en tout. 

Pour preuve de. la floraison extraordi- 
x naire du C. indivisa, on a compté en 1890 
1.500 boutons à fleur sur une branche me- 
urant 5 mètres de longueur. 


JULES JARLOT, 


Nord sa place est naturellement dans les 


CHOIX 


PARMI LES NOUVEAUTÉS EN FLEURS, FRUITS 
ET LÉGUMES MISES AU COMMERCE EN 1894(1). 


Par MM. V. Lemoine et fils, horticul- 
teurs à Nancy. 

. BOEA CLARKIANTA — Plante de serrechaude 
ayant de l'analogie avec les Streptocarpus. 
Les fleurs campanulées à tube évasé sont 
bleu azuré avec macule blanche et s'épa- 
nouissent au nombre de trois ou quatre 
au bout de petits pédoncules : les feuilles 
arrondies, crénelées, sont vert bronze en 
dessus et marron rougeâtre en dessous. 

© CANNA : GLOIRE DU MoNTET. — Plante s'é- 
levant à 40 cent. de hauteur, longs épis, 
fleurs grandes, rouge sang, bordées d’une 
large raie jaune vif. 

ANÉMONE JAPONICA ALBA SEMI-DUPLEX. — 
Plante de 30 à 40 cent. de hauteur, fleurs 
blanches semi-doubles, formées de 18 à 
20 pétales. 

Beruca Maximowiczrr. — Bouleau intro- 
duit des forêts de l'ile de Yeso au Japon, 
où il atteint la hauteur de 25 mètres. 

L’écorce est orange bronzé,et lesfeuilles, 
plus larges que dans n'importe quelle 
variété, atteignent jusqu'à 45 cent. de lon- 
gueur, elles sont vert foncé en dessus et 
vert jaunâtre en dessous. C’est un arbre 
remarquable pour l'ornementation des 
parcs ou des grands jardins. 


JEAN KarTry. 


LE CLEONUS ALBIDUS 


FAMILLE DES CURCULIONIDES 


Les insectes de cette famille, vulgaire- 
ment appelés Charançons, vivent aux dé- 
pens des végétaux, à l’état de larve, dévo- 
rant l'intérieur de leurs graines ou de 
leurs fruits, attaquant l'intérieur de leurs 


4. Description des obtenteurs. 


124 


tiges, rongeant le parenchyme de leur 
feuillage ou, fléaux redoutables, sillonnent 
de leurs funestes galeries les couches cor- 


ticales ou ligneuses superficielles des 
arbres de nos forêts. 

Les Cleonus se trouvent pour la plupart 
le long des chemins, dans la terre, sous 
les pierres ou au pied des plantes ; ils ai- 
ment les lieux secs et arides. £ 

On prend le Cleonus albidus dans les 
sables au pied des plantes, les Coniciros- 
trisetles Brevirostrissous les Consoudes,les 
Sulcirostris sur la Bardane et les Cardua- 
cées, le Cleonus obliquus, dans le midi de 
la France, sous les touffes de Thym ou SE 
pierres voisines. 

CARACTÈRES. — COrps eee dur 
et convexe.— Tête plus ou moins distinc- 
tement prolongée en forme de bec anté- 
rieurement : bouche située au sommet de 
ce dernier; palpes et autres parties de la 
bouche le plus souvent très petites et ca- 
chées.— Antennes tantôt droites, plus sou- 
vent coudées, ordinairement en massue, 
parfois cependant filiformes, épaissies en 
dehors, dentées en scie ou même pec- 
tinées, variant beaucoup quand au nombre 
de leurs articles.— Abdomen de cinq seg- 
ments. Tarses de quatre articles (fort rare- 
ment de cinq), pénultième article le plus 


souvent bilobé. 
E. SAVARD, 


Officier d'Académie. 
2 TS A 


LE DAHLIA DES JARDINS 


Introduite du Mexique, en France, au 
commencement du siècle et dédiée au bota- 
niste suédois André Dahl, cette Composée 
fut présentée d’abord comme plante comes- 
tible, mais la saveur aromatisée de ses 
tubercules l’ont fait repousser des hommes 
et des animaux. Les fleurs de l’espèce pri- 
mitive (Dahlia variabilis) élaient toutes 
simples, à disque jaune avec des pétales 
d’un rouge velouté; rnais entre les mains 
de nos habiles semeurs, ceux-ci n'ont pas 
tardé à obtenir des variétés de grandeurs 
et de couleurs différentes, les formes se 
sont successivement perfectionnées, puis 


montré tantôt des fleurs bombées dont, 
les pétales étaient ligulés, tantôt des fl 
aux pétales roulés en cornet, avec. 
régularité admirable formant une ros 
parfaite, symétriquement imbriquée :q 
ques-unes de ces variétés ont aussi mo 
des fleurs bizarres, admirablement pa 
chées, comme par exemple une de cel 
que représente notre chromolithograp 
Cependant, depuis quelques années 
mode est revenue aux Dablias à fl 
simples, dont on à obtenu une infin 
superbes variétés, ainsi qu'à une no AVE 
race, tout à fait distincte comme 
et comme forme de fleur, qui est con 
aujourd’huisous le nom de Dahlias Ca lus 
Les Dahlias sont maintenant des plan 
trop connues pour qu'il soit nécessaire. 
s’appesantir sur leurs mérites ; ils cont 
buent, jusqu’à l’arrière-saison, à Pl or! 
mentation de nos jardins et de ne parcs, 
où on les utilise avantageusement pour 
garniture desplates-bandes, pour la forn 
tion des corbeilles et des grands mass 
ou comme plantes isolées sur les pelo: 
Leurs fleurs se prêtent. admirableme 
à la confection des bouquets et des gerb 
de fleurs, ainsi que pour garnir ie AC 
d'appartement. 2 
Les fleurs &e Dahlias présertent aujc 
d'hui toutes les nuances du blan 
du jaune, du rose, du rouge, du brut 
du violet avec des nuances veloutées s 
vent sombres et presque noires; ainsi q 
pour la Rose et leChrysanthème, la coule 
bleue est la seule qui ne soit pas réa 
sentée. 
Si l’on veut obtenir des fleurs de Dahli 
dès le commencement de l'été, les tube 
cules devront être mis en végétation 
bonne heure au printemps. Il suffira pour 
cela de les mettre en jauge sur une cou 
che tiède, ou bien de les rempoter dans 
de grands pots que l’on place penda nt 
quelques semaines dans une serre. tempé-. 
rée, puis, avant de les livrer à la. pleine 
terre, il faut avoir soin de les habituer un. 


MONITEUR D'HORTICULTURE PARIS. 


DAHLIAS DECORATIFS.-_ VAR: I.LE SIAM.- 2. AMIRAL AVELLAN 


uà l'air. On peut aussi mettre leurs 
ercules directement en place dès la fin 

wril ou en mai, mais leur floraison ne 

imence guère, dans ce Cas, qu à l'ap- 

] roche de l’automne. 

“ La floraison des Dahlias n'est arrêtée 

pres premières gelées d'automne et 


Pise blanches ont détruit leurs tiges, 
ce qu ils achèvent encore de mûrir et 


: D émbre nine coupe les tiges 
iron 0 m.20 du sol, puis on procède 


leg Llüisse ensuite un peu ressuyer s l'air, 
ant de les rentrer dans une cave ou un 
us-s0l obscur, à l'abri des gelées, des 
cès d'humidité ou de sécheresse, où ils 
wront passer l'hiver. Nous ferons encore 
server qu'il est très important de laisser 
morceau de tige adhérent aux tubercules 
de Dahlias, parce que c’est de son collet et 
“non d’ailleurs que naîtront les bourgeons 
l'année suivante. Tout tuberculé privé 
un morceau de collet ne repousse pluset 
- n’est bon qu à jeter. 
» C'est àune nouvelle race issue du Dahlia, 

| Cactus, le Dahlia décoratif, que nous avons 
% Le mpruntéles sujets qui fontl'objet de no- 
‘echromolithographie. LeSiam, estune va- 

été panachée tout à fait inédite, remar- 


… Dahlia: Grand-duc Alexis de Russie. Son co- 
ris fond rosé est fortement chamarré de 
stries rouges et carminées comme celles 
“ de la curieuse variété Æarlequin von Mexico 


Ces deux dernièresnouveautés, obtenues 
ar: un habile semeur du Nord de la 
France, M. Coutant, de Douai, ont été pré- 
ntées à Paris, en automne 1893, à une 


LE MONITEUR D’HORTICULTURE 


des séances de la Société nationale d’hor- 
ticulture où elles ont été fort admirées. 


C'est ce qui nous a engagé à les faire pein- 


dre pour nos abonnés. 
OupEts. 


DE LA TOMATE 


LA TAILLE 

Vous m'avez probablement devancé, lec- 
teurs, c’est-à-dire que vous avez presque 
tous planté vos tomates. Les froids de fin 
de mai en ont certainement arrêté quel- 
ques-uns; ces derniers, au lieu de planter 
cette solanée pendant la deuxième quin- 


_zaine de mai, auront attendu le soleil de 


juin pour la mettre en place. 

Pour ceux chez qui cette opéralion reste 
à faire, voici quelques conseils sommaires 
sur sa culture et sa taille. 

Le semis a eu lieu sous châssis, aux pre- 
miers jours d'avril et le repiquage à la fin 
du même mois. On aura dû utiliser à cet 
effet de vieilles couches ayant déjà servi 
aux premières saisons de Laitues, Hari- 
cots, etc., le semis, lui, peut être fait avec 
d’autres produits comme culture interca- 
laire dans les Melons. 

Pourquoi, pour ces opérations, ne pas 
prendre le plein air ? 

LaTomate ayant une origine méridionale 
(le Pérou) et étant très sensible aux froids, 
ne pourrait sous le climat parisien acqué- 
rir son complet développement si l’on 
n’abritait pas son jeune âge par le châssis, 

C’est encore là le motif qui a fait retar- 
der la mise en place dans tout le nord de 
la France. 

Notre plantétant apte à subir la planta- 
tion, il nous faut faire choix de l’empla- 
cement du terrain. 

Elle supporte volontiers le plein champ. 
Pour s’en rendre compte il n’y a qu’à par- 
courir les environs de Montlhéry où sa cul- 
ture a lieu sur une très grande échelle 
pour les marchés de Paris. 


Mais nous, toujours pour le même motif, 
« en activer le développement et en hâter la 
maturité », nous lui choisirons une costière 


bien exposée, ou un mur sur lequel nous: 


la palisserons tout comme un espalier. 

Ce dernier mode devra être préféré pour 
les dernières saisons, permellant d'y cou- 
cher en oblique des châssis et de prolon- 
ger la récolte assez avant dans l'automne 
sans crainte des gelées. La tomate se 


trouve, par cetleopération, comme dans une 


TOMATE MIKADO 


serre adossée portative si on a le soin de 
calfeutrer les extrémités et de couvrir, la 
nuit, avec des paillassons. 

On peut aussi prolonger la récolte de 
celles qui se trouvent sur une costière ou 
en plein carré en les coiffant de coffres assez 
hauts garnis de leurs châssis, mais la 
main-d'œuvre en est plus grande. 

Les variétés sont nombreuses, mais après 
bien des essais, nous en avons rejeté quan- 
tité, pour ne garder que la Tomate Mikado 
écarlate pour toutes saisons, soit de pri- 
meur, ou de plein air, celle-ci étant pour 
nous la plus rustique et la moins maladive. 

La plantation (si elle a lieu sur plusieurs 
rangs) se fait en lignes distantes de 0 m. 80 
et à Om. 50 sur rang. Si la mise en place 
a lieu contre un mur, on donnera la même 
distance que sur le rang. 

Cependant, pour les variétés fortes en 
boiset vigoureuses, il est bon d'augmenter 
la distance sur lerang et la porter à Om. 60 
ou O0 m. 70. 

Notons simplement en passant que la 


Tomate demande un sol riche et profo 


Mé énagerun hote ou vous bassin à cha 


plantation jusques et % compris 1 
mières feuilles afin de lui faire ém 
plus de racines adventives possible. 

Le as se fait soit sur échalai 


piquets préparés à cet effet. ; 
Taille. — 11 a été en 2e 


quantité de arnifcs rie qui do 
beaucoup d'inflorescences coulant : 
dans leur jeune âge; ce n’est que 


les mieux aérées, parviennent à êtr 
dées. Le fruil n’a plus assez de sole 
müûrir avant les gelées. 
_ Ilen découle ceci : la Tomate al 

d'être soumise non seulement à un 
mais encore aux pincements. 

La principale taille et la plus suiv - 
celle que notre ee maitre, M. Ha 


grappe de fleurs, élever 2 
que l'on palisseraet que l’on n tailleta cs il 
troisième grappe, total 7 grappes de 
par pied. Puis maintenant supprime 
relâche, au fur et à mesure qu'ils se 


que nous recommandons à l'amate 
pour lui donner des produits à intervalle 

Ecimer sur la première grappe de: 
tirer deux bourgeons que l’on palis 
deux tuteurs, fil de fer ou ficelle pr j' 


ann au-dessous de ces de gra ë 
2bourgeons, un sur chaque bras, les arrêté 
encore une fois sur la première grappe Ô 
fleurs comme on l’a déjà fait pour les deu 
premiers; puis reprendre encore une 
sième fois deux bourgeons sur chacu 
ceux précités et les arrêter définitivemen 
sur la première grappe qui apparaîtra. 

Il faut, après cette dernière taille, 


he tout bourgeon qui voudrait naître 
ar n'importe quelle partie du pied tout 
mme on l'a fait pour l’autre taille, car 
x-ci accaparent la sève au détriment 
fruits. 

. Ed. Viaud, dans un article, conseille 
upprimer toutes les feuilles à l’excep- 
de la dernière de la tige qui sert 
pel-sève. 

l'empêche par ce procédé, dit-il, l’appa- 
3 n de toute maladie. Ne layant pas 
à nus employé entièrement, nous ne pou- 
… xons le confirmer ; toutefois ce pricédé 
nous- semble bon et utile à signaler ; la 
maladie se déclarant sur les feuilles en° 
- premier lieu, celles-ci étant supprimées, 
elle a donc plus difficilement prise. 

Ceci dit, lecteurs, à vous de choisir votre 
de de taille et de culture soit avec 
euilles ou sans feuilles. 

&: C. Porrar, 
Jardinier chef. 


KE 


LES ORCHIDÉES 


Les VENTES ; PUBLIQUES. Deux importantes col- 
ctions d’Orchidées, l’une en Angleterre et 
autre en France, viennent d'être vendues aux 


_meuse collection de M. Hardy, de Timperley 
— près de Manchester; la vente de cette collection, 
réputée pour une des plus belles et des plus 
riches en Cuttleya, avait attiré non seulement 
es principaux orchidophiles anglais, mais 
‘aussi ceux du Continent, Certaines plantes ont 
atteint des prix très élevés; ainsi un Cattleya 
_Mossiæ Reinekiana, une variété à fleurs blan- 
ches a été adjugée 4.240 fr., un C. Mendeli var. 
Firthi 1.855 fr.; un Lælia purpurata var. Har- 


Lælia ont été adjugés pour des sommes variant 
entre 500 et,2.000 fr. et aucune enchère n’est 
descendue au-dessous de 125 fr. Ces chiffres 
nous prouvent qu’en Angleterre, une collection 
formée de variétés reconnues de grand choix 
. représente un grand capital lorsqu'elle est bien 
cultivée. 

Les héritiers de feu M. Perrenoud, un Orchi- 
dophile parisien, ont également fait vendre aux 
‘enchères publiques la collection de cet amateur 
qui était composée en grande partie de bonnes 
variétés, sorties jadis de chez Luddemann, 


dyana 3.445 fr.; etc. Beaucoup de Cattleya et de. 


Rougier, Thibaut et Keteleer. L'origine de la 
provenance était une garantie pour les Orchi- 
dées offertes, mais, à notre avis, on a abusé de 
ces dénominations, au grand détriment des 
Orchidées qui réellement étaient des variétés 
rares ou uniques, devant revendiquer ces an- 
ciennes origines. Le bruit qui a couru pendant 
la vente que les meilleures plantes avaient déjà 
été retirées pour aller s'échouer sur les bords 
de la Tamise, a considérablement entravé la 
confiance des acheteurs. C’est malheureusement 
presque toujours le cas, en France, de voir pas- 
ser la frontière à ces belles variétés, qui sur- 
tout de l’autre côté de la Manche trouvent des 
acquéreurs pour des prix souvent élevés. 

Les Orchidées qui ont été adjugées aux prix 
les plus élevés sont les suivantes : 

Cutleya guttata immaculata, 98 fr.; 

Cattleya Schilleriana, 96 fr. et 150 fr.; 

Lælia elegans, de Luddemann, petites plantes 
de 35 à 76 fr., sauf la superbe variété Turneri, 
adjugée 185 fr.; 

Laælia praestans purpurea, 120 et 145 fr.; 

Les gros Phalænopsis de 30 à 65 fr. ; 

Les Renanthera matutina, pour lesquels cette 
collection était réputée, seulement de 27 à 36 fr. 

Un Renanthera Storei, magnifique spécimen, 
bien garni de feuilles 38 fr.!11 

Un fort et superbe Vanda cœrulea, 155 fr. ; 

De forts Vanda suavis,25 et 29/fr.!!! etc., etc. 

En résumé, on a vendu fort cher et au-dessus 
de leur valeur des plantes ordinaires, tandis 
que des Orchidées d'élite ont été adjugées à 
des prix très modiques, au grand bonheur de 
quelques Orchidophiles qui ont eu là une excel- 
lente occasion de se procurer, dans de bonnes 
conditions, des variétés depuis longtemps in- 
trouvables dans le commerce. 


0. B 
SSVRZ 
Pa 
LA MOLE 
MALADIE DU CHAMPIGNON DE COUCHE 


Il n’est guère d’être vivant, animal ou 
végétal qui n'ait ses parasiles, animaux ou 
végétaux. Le parasite dont nous allons 
parler est une moisissure, ou champignon 
inférieur, qui se développe sur le Champi- 
gnon de couche, et cause des pertes sé- 
rieuses aux environs de Paris. 

En effet, dans 26 communes, sur les 75 
que comprend le département de la Seine, 
on soccupe plus ou moins de la culture 


du champignon dé couche; il existe 
296 champignonnières et la production 
journalière est d'environ 25.000 kilo- 
gramuies. 

Une partie de la récolte ut envoyée et 
vendue aux Halles à Paris, mais une por- 
tion importante est soumise à la dessicca- 
tion par les producteurs eux-mêmes et 
expédiée dans toute l'Europe et même en 
Amérique. C’est, paraît-il, un régal à New- 
York, que de manger de nos champignons 
conservés. 

Or, le parasite que nous allons étudier 
déforme et empêche de vendre les indi- 
vidus qu'il attaque. Ce parasite existe dans 
toutes les carrières des environs de Paris 
et, fort souvent, la proportion des cham- 
pignons malades représente le dixième de 
la récolte. Mais la perte peut êlre plus 
grande et s'élever au quart de la quantité 
recueillie, parfois davantage. 

Dans quelques cas même, l'épidémie 
_ atteint des proportions beaucoup plus con- 
sidérables et la récolte est presque complè- 
tement détruite. 

Un champignonniste a ramassé en un 
seul jour 48 paniers de champignons ma- 
lades ; comme un panier contient de 12 à 
15 kilogrammes de champignons, le poids 
total était d'environ 600 kilogrammes. En 
prenant 1 fr. 50 pour le prix moyen du 


kilogramme, voilà une perte de 900 francs 


pour cet industriel. Si nous voulons nous 
faire une idée de la perte annuelle totale, 
admettons une perte moyenne de 1/10, ce 
qui fait par jour 2.500 kilogrammes soit 
3.150 francs. En une année, la perte totale 
dépasse un million. Pour une industrie 
modeste, très localisée, ce n'est pas une 
perte négligeable, et cette maladie mérite 
d’être étudiée et combattue. 


Les champignonnistes donnent le nom . 


de Môle, tantôt à la maladie elle-même 
tantôt à l’échantillon malade. Celui-ci est 
facile à reconnaître. On sait que dans un 
champignon sain, les lames sont planes. 
Dans les môles, au contraire, les lames 
sont très irrégulièrement cndulées, et en 
outre on voit à leur surface un lacis de 
filaments blancs. Le plus souvent aussi, le 
pied est gros et court, et présente, au som- 


LE MONITEUR (D'HORT FN 


boat cr ln ets se dés 
d'un seul côté. 


blanchâtres qui sont à la rte des 
lets. +. 


(A suivre) 


LES ORCHIDÉES 


A L’EXPOSITION DE PARIS 


lieu du 23 au 28 mai dans le Jardin des Tuil 
ries, à Paris, renfermait une grandiose : sé 
#'Oroti des en forts spécimens comme on £ 
n'avait pas encore eu l’occasion d’en admir 
Paris dans de pareilles circonstances. 
étaient groupées au fond de la grande tent 
une foule compacte de visiteurs paraissait 
contempler avec le plus grand intérêt; il fa 
lait même à certaines heures faire la quel 
pour parvenir à en approcher. L'empressemen 
que le public montrait pour ces Fleurs du P a 
dis, nous prouvait que les Orchidées avaient 
fait maintenant leur chemin en France et 
les Orchidophiles francais devenaient tous. 
jours plus nombreux. Ce succès a été si gra 
cette année, que le grand prix d'honneur, 
objet d’art de la manufacture de Sèvres, É. 


à un Orchidophile pour l'ensemble de ses : 
gnifiques présentations. 4, KT PE des = 

Donner un compte rendu de tous les expo- : 
sants et citer ina les merveilles ee 


a ce et bien mérité le of prix d’h 
neur. Nous n’avons pas été surpris de 
sortir de ses cultures modèles de Ramboui 
des exemplaires dont la vigueur, la force et : 
choix des variétés ne pouvaient pas être sur- É 
passés. Sa nombreuse collection renfermait des. 
Odontoglossum très variés de la section. | 
crispum de toute beauté, qui ont causé bien de + 
regrets (disons-le en passant) à certains am 
teurs qui auraient désiré pouvoir en faire l'a 
quisition; c'était une preuve éclatante de la" 
supériorité de la méthode belge qui est appliqu L 


La collection de M. Dallemagne installée comme 
no ss l'avons déjà demandé, sur un grand ro- 
er (construit à ses frais), frappait tout le 
onde par ses exemplaires bien fleuris et 
ne force sortant tout à fait de l'ordi- 
e. Son Cattleya Mendeli, var. Lindeni du 
é le plus pur avec un labelle d’un pour- 
e intense, ses Lælia purpurala en variétés 
s distinctes, ses Catlleya Mossiæ avec leurs 
res formes blanches et C. Schræderæ aux 
ntes d’un mauve si délicat, ses grands Vanda 
is, tricolor, teres, puis ses Oncidium serru- 
, Macranthum et undulatum avec leurs lon- 
s inflorescences volubiles étaient les Orchi- 
s qui attiraient le plus les regards des 
eurs, Il nous faut aussi mentionner les es- 
es que l’on ne rencontre guère aux exposi- 
t ons et qui sont toujours recherchées des col- 
lectionneurs ; de ce nombre étaient le charmant 
Stenia fimbriata, le grotesque Maxillaria Sande- 
“ana, les rares Trichopilia suavis var. alba et 
O4 ontoglossum cordatum var, aureum, le curieux 
Catasetum Bungerothi, les Cœlogyne Lowi et 
ndurata, ainsi que les nouveaux Cochlioda 
etzliana, dont les inflorescences d'un rouge 
rise différant les unes des autres faisaient ad- 
rablement bien ressortir les coloris clairs des 


ient également représentés par la majeure 
rtie des espèces et hybrides recherchés des 
Ilectionneurs. 

. Moser de Versailles et M. Piret d’Argen- 
t uil avaient présenté chacun de fort beaux 
lots de Cattleya Mossiæ, dont les variétés, à 


es des amateurs, NA ME D tout 
particulier, Ce dernier surtout exhibait un 

pécimen de C. Mossiæ vertalis, d'un beau blanc 
ec un labelle pourpre et marginé de veines 
_d rées sue lequel il y avait une quinzaine de 


roue aux inflorescences roses et ses Sac- 
olabium miniatum avec leurs fleurs d'un rouge 


mnée ne sortent pas de leurs Cattleya et Odon- 
oglossum. 

M. Opoix, le nouveau jardinier en chef du 
Xembourg, a pris part cette année à ces 
JRcours en présentant une multitude de Cy- 
pus, parmi lesquels de fort beaux hybri- 


es fieurs. Les Cypripèdes et les Sélénipèdes 


fleurs blanches surtout, fort rares et très pri-. 


des obtenus de semis dans cette collection. 

Quant aux Orchidées nouvelles, elles bril- 
laient par leur absence, si nous en exceptons 
cependant le ravissant Cypripedium Dallema- 
gneanum, présenté par M. Dallemagne. Cette 
variété tout à fait nouvelle est une forme qui 
a fait son apparition dans une importation de 


Cyp. insigne montanum ; elle est d’un jauneclair 


uni, sauf le sépale dorsal supérieur qui est 
légèrement marginé de blanc; elle se rappro- 
che cependant un peu de la fameuse variété 
Sanderæ, qui fait partie de la superbe collec- 
tion du baron Schræder à The Dell, près de 
Windsor, en Angleterre. Cet amateur en avait 
fait l'acquisition à une vente de Londres pour 
160 guinées ou 4.240 francs ; elle était aussi 
sortie, il y a quelques années, d’une importa- 
tion de cette même variété de Cyp. insigne. 
L'abstention de notre grand hybrideur fran- 
cais, M. Bleu, a été remarquée et regrettée des 
orchidophiles, auxquels il réservait chaque 
année quelques agréables surprises. Cette 
lacune a été quelque peu compensée par 
M. Legentil, d'Arras qui, sous une élégante 
vitrine, présentait toute une série d’Orchidées 
à feuillage ornemental, telles que les Anæcto- 
chilus, Dossinia, Goodyera et Microstylis, sur 
lesquelles nous avons publié un article détaillé 
dans le Moniteur d'Horticulture du 10 mai 1894. 
Parmi les industries serapportantaux Orchi- 
dées, nous ne saurions passer sous silence, les 
serres en pitch-pin de M.Cochu,de Saint-Denis, 
auxquelles il apporte chaque année des per- 


fectionnements et qui sont construites d’après 


ses derniers modèles. Son système de serre à 
double vitrage avec chaperon mobile est de- 
venu aujourd'hui indispensable à toute per- 
sonne qui s’adonne à la culture des Orchidées, 
si bien que dans nos fréquents voyages nous 
retrouvons ses serres construites dans toutes 
les parties de la France et même à l'étranger. 

M. Anfroy, d’Andilly, lui aussi, exhibaït des 
paniers en pitch-pin, d'un travail très soigné 
qui sont utilisés avantageusement comme $us- 
pensions dans toutes les serres où l’on cultive 
ces remarquables épiphytes dont nous venons 
de donner un compte rendu sommaire. 


O. BALLIF. 


ra 


130. ÿ 


LETTRES HORTICOLES 


EXPOSITION DE PARIS EN 1894 


Ma chère Rosina, 


Bien que toutes les expositions se suivent 
et. se ressemblent, Janie, en compagnie de 
qui je visite celle de cette année, tient à toute 
force à ce que je t’en dise deux mots seule- 
ment, et comme ses désirs sont, pour moi, des 
ordres, je m'exécute volontiers. 

Apprends donc d’abo:d, que le Conseil mu- 
nicipal de la bonne Ville de Paris,ne sachant 
quoi faire pour ennuyer ses administrés, a dé- 
cidé, de ne plus accorder le Pavillon de la Ville, 
aux Champs Elysées, d’où, obligation de cher- 
cher un nouvel emplacement et ce n'était pas 
chose facile ! Heureusement l'Administration 
des domaines nationaux a consenti à laisser 
installer cette fête florale au Jardin des Tuile- 
ries, du côté de la rue de Rivoli. 

L'emplacement est-il préférable ou défavo- 
rable, telle était la question que le public était 
appelé à résoudre, il l’a résolue dans le sens de 
la faveur puisque, en comparant le chiffre des 
entrées de l’an dernier, douze mille visiteurs de 
plus ont pris le chemin des Tuileries. S'il y a 
eu augmentation dans les dépenses, il y a eu 
aussi augmentation dans les recettes qui se 
sont élevées au total, cette année, à 44.389 fr. 
contre 33.223 fr. l’an dernier. 

Pour l’année prochaine, comme l'Exposition 

. doit être internationale, on espère avoir jus- 
qu'à la grande allée du milieu du jardin et ce 
ne sera pas de trop. 

Dans l'angle dela terrasse du jeu de paume, 
on avait dressé une immense tente mesurant 
110 mètres de long, sur 28"50 de largeur et 
14250 de de hauteur, très légère et d’un bon 
éclairage, bien ventilée pour le public, mais 
un peu trop pour les plantes. 

Là, nous retrouvons tous les exposants habi- 
tuels sauf toutefois quelques-uns et des meil- 
leurs. Fourbiraient-ils leurs armes pour l’an 
prochain? C’est bien probable ! 

Je te présente d’abord le héros de la fête, le 
lauréat du grand prix d'honneur, qui a dé- 
croché le traditionnel vase de Sèvres du Pré- 
sident de la République, M. Dallemagne, de 
Rambouillet, un nouveau venu qui a débuté 
par un coup de maître. 

Sa merveilleuse collection d'Orchidées appe- 
lait forcément cette haute récompense qui, 
fait assez rare, n’a été contestée par personne. 

Pour la description deses plantes je te renvoie 


de mariage de Camille Defresne, de J 


à l'ami Ballif qui, avec sa grande comp 
orchidophile, te renseignera au mieux. Si 

Le prix d'honneur du Ministre de 'Instr c 
tion publique est venu s ‘ajouter à la corb 


Seine, - | 

Bien que se ation le lendonae de 
sition, Defresne avait quand même troi 
moyen de nous exhiber une collectio 
ligne de Conifères, d’arbustes d'ornem nt 
de plantes diverses qui lui auraient 
ment conquis le Grand prix d’hon 
ces. diables d'orchidées, C'est aussi un 
Nas mais fils de son père, 
Defresne, qui du reste ne t'est pas é 

A la RE exposition, je te 
naître la jeune Mre C. Defresne q , Si 
juge par ce qu'est, jeune fille, A La 


grande transit je reviens à nos fleurs. A . 

Cueillons d’abord parmi les Roses, qui sont 
belles et nombreuses chez Léa un pu RE 
six nouveautés en Thé répondant à des n 
démocratiques par excellence. D'abord, Pr 
Marie Dagmar, grande fleur soufre, int 
rose ; Comtesse d’Eu, jaune soufre, cent 
moné; Mme Martin Cahuzac, jaune vif, 
rose violacé; Mme Augustine Bardiauæ, ja 
soufre; Louis Lévéque, jaune rose, et M 
véque, RES beau jeune canari. 


le Non Re d'un grand ee 
Des Roses passons aux Rhododendrons 
Azalées pontiques de Croux et de Moser 


bien fatigués. 
Chez Moser, il y a beaucoup der nouv 


jaune, 800 rose, 820 jaune, puis des a 
one 2.595, rose vif maculé jaune; LÉ A,.Chau- 


eut te faire une idée à 
nom a servi de parrain. Voilà ce qu'on 
appeler être pratique. 


+ Te % $ &e 
PE | « sers ” à Le 
LR ET re. Se sé 


merveilleux massifs de Clématites, mal 
1 est vrai car ils masquent la vue d'en- 
ble de l'exposition, mais on peut leur par- 
a largeur de leurs fleurs. Christen et 

Alfred Grondard, mauve FAR dE Bicolor 

dii, curieuse fleur blanche à étamines vio- 
tes; Duchesse d Edimbourg, fleur pleine, blanc 
r; Di ichesse de Cambacérès bleu pâle; Excelsior 
ur pleine, bleue; Daniel Deronda, double 


; Mue Van Houtte, fleur bianche, très 
de; Me buiselos blanche, puis La France, 
“és et l'admirable Ville de Paris, fleur 


violacé, rayure violette, puis chez Chris- 
une (sans nom), large EE (21 cent.) 
€ archi pur. 

quoi te parlerais-je maintenant? Des nou- 
s? Elles sont peu nombreuses et insigni- 
s; si l’ensemble de l'exposition est beau, 
anque absolument de plantes sortant de 


ns, voici 


e vif maculé cramoisi; Souvenir de feu 
€ ormand, fond blanc maculé marron; Ten- 
sse, lilas pâle; Mme Gustave Henry, grande 
r blanc pur; Amiral Gervais, grosse fleur 
s rose; Queen Victoria, grande fleur écarlate 
culé marron ; Mwe Cosson, rose clair; Buffalo 


lictoria, fleur double F0ée: Mie faq a: 
ur blanc pur — oh! — Comtesse de Cussy, 
blanc bordé carmin ; Haydée, rose clair 


aculé rouge foncé ; M'!° Ber the Delaire, grande 


ngrappillant fortement à hotte età gauche, 
trouve chez Régnier un OEillet à grosse fleur 
juge panaché pourpre Amiral Avellan, ainsi 


Voici maintenant un 


en faveur de la richesse de leur coloris. 


24 MONITEUR D’ HORTICULTURE 


131 
EE ——— 


M. Coluche, ensuite M. Opoir, simple, rouge vif; 
M. Boizard, nain, double, rouge, feuillage vert 
foncé ; Amélie Croizard, nain, blanc ; Remy 
Chollet, double, rouge vif; Pauline Gaspard, 
simple, très grosse ombelle rouge vif; Prise de 
Tombouctou, nain, rouge à feuilles noires. 

Dans les Géraniums à feuilles de lierre, je 
note: {loire du Trocadéro, double, violet foncé ; 
M. Vaury, violet rose; Mme Martin, vio- 
lacé. 

Le Moniteur d'Horticulture, qui voulait exposer 
quelques plantes nouvelles de serre chaude, en 
présence de la recrudescence du froid s’est 
abstenu et n’a présenté qu’une forte potée du 
Strobylanthes Dryerianus, et des spécimens en 
petites plantes, du nouveau Ricin de Zanzibar 
(Ricinus Zanzibariensis) des variétés: type, niger, 
maculatus et cinarescens. 

Cette nouveauté présentée pour la première 
fois en France promet d’être une plante très 
ornementale, mais dont on ne pourra bien ap- 
précier les mérites qu’en automne, 

Le nouveau Canna Crozy, Reine Charlotte, à 
fleur rouge cramoisi bordée jaune a fait sen- 
sation dans le lot à Sallier qui exposait aussi 
des Sireplocarpus, des Justicia, un Senecio 
leucostachys, un Begonia Rex à collerelte, ainsi 
que le Nicoliana colossea à feuilles panachées 
Forgeot, de son côté, exposait aussi un Nico- 
liana macrophylla panaché et un magnifique 
massif de Pois de senteur ou les coloris les 
plus variés se trouvaient réunis —on ne cultive 
pas assez cette jolie plante grimpante si orne- 
mentale, 

Parmi les Phyllocactus de Simon (collection. 
Courant), il y a quelques nouveautés qui sont : 
Alba perfecta, blanc sépale jaune ; Aurore, très 
grande fleur saumon ; M. Simon, blanc jaunâtre ; 
Rose perfection, rose carminé; Sarah Courant, 
sépale rose centre plus pâle; Rubra perfecta, 
rouge foncé centre violacé ; M. Moras, rouge, 
centre pourpre, Miss Hanna, rose; Miss Evans, 
rouge orangé bordé; Livingstone, rouge clair ; 
Etoile de Poissy,orange bordé violet ;M®°Edmond 
Courant, rose ; M" Simon, rose vif et Milius de 
Petetas, rouge vif centre violacé, « 

Les splendides spécimens de plantes à feuil- 
lage font toujours honneur à la vieille maison 
Chantin, qui est cOTHRUCe par la veuve et ses 
enfants. 

Je te parlerai bien des Caladium du Brésil, 
à Perrette, qui a réalisé, tant pour le coloris 
et la transparence, que pour la vigueur et la 
grandeur du feuillage, ce qu’on ne peut espé- 
rer dépasser, mais c’est une plante de culture 
spéciale et de serre chaude, qui à bien souf: 


132 
fert de cette exposition. es quelle splendide | 
culture ! 
Torcy-Vanier, lui aussi, nous en présente un 
beau lot, mais de bonne culture courante. 
Tout à toi, 


(A suivre.) Lucio, 


@ 


LES MOTEURS A PÉTROLE 


À l'exposition d'horticulture de Paris, 
tous les visiteurs ont pu remarquer l’ap- 
plication du pétrole aux Moteurs pour 
pompes. 

Ces moteurs nous paraissent devoir rem- 


placer, dans un avenir prochain, lesmoteurs 


à vapeur, dans toutes leurs applications 
horticoles. 

Avec eux, plus de dangers d'incendie. 

D'un autre côté, la surveillance des mo- 
teurs à pétrole est pius facile et nécessite 
moins de personnel que celle des machines 
à vapeur. 

Ajoutons que les dangers d’explosion, 


. qui sont toujours à craindre avec les ma- 


chines à vapeur, conduites le plus souvent, 
dans nos cultures, par des gens que l’on 
embauche pour un court temps et qui 
n'ont aucunes connaissances spéciales, 
sont complètement évi!és. 

Enfin, la mise en marche est presque 
instantanée, ce qui est extrêmement appré- 
ciable. D'un autre côté, ce système pro- 
care une économie sensible. 

Nous croyons donc à l'avenir des ma- 
chines à pétrole et nous leur trouvons de 
sérieux avantages pour désirer voir l’em- 
ploi s'en généraliser dans nos campagnes. 

Un des meilleurs moteurs est du sys- 
tême Grob, mis en vente par le Comptoir 
agricole de Paris, et qui vient après expé- 
riences comparatives faites sous le con- 
trôle de M. Ringelmann, directeur de la 
station d'essai des machines agricoles, de 
remporter à Meaux,la médaille d'or du 
Ministre de l'Agriculture. 


> 


BIBLIOGRAPHIE 


OUVRAGES REÇUS : les Plantes d’apparte- 
ment, de fenêtres et de balcons, par A. Lar- 


EPS 


Dans ce petit ouvrage “re 
cherché à renseigner les petits 
: des villes, et ils sont nombr 
soins à donner aux plantes d'a 
oude fenêtres, soins général c 
nus, ou mal appliqués. 

Qui ne l'achètera? Son prixe 
et les conseils quil donne, 
suivis, auront bientôt, par la 
des plantes, fait rentrer les 
leurs débours. S 


PETITE POSTE | 


No 5. pe Mne D,aà D. _ Notre Direc 


Epernay, vous pourrez le rencontrer à 
pendant cette période, il vous donner: 
gnements de viv evoix. 

N° 6.157. M. D. à N. — La NES 
avez envoyée est un Hemerocallis flava, (1 
à fleurs jaunes), vivace et très rustique, ( 
vir à garnir des massifs d’arbustes. Il de 
bonne terre légère et de préférence u 
mi-ombragée. Il faut diviser ces ner to 
ou"quatre ans, à l'automne. £ 

No 1.108. M. G. à B. — Nous vous. cr 
d'avoir bien voulu nous signaler le récent art 
l'emploi du Céleri pour guérir les Rhum 
qui est donné par son auteur M. de M. comme 
nouvelle découverte. ; - 
Mie note a déjà paru ie le Monite À 


à nos confrères, que le Hontete 4 Hortie 
torise volontiers la reprit Ren de ses a 


ajourner : Le compte rendu 4 1e l'Expos À 
d'Orléans, ainsi que les Plantes e 
les Roses de collection. 


1. Nombre de nos lecteurs ne connaissant p 
termes qui sontemployés en D 


4 


ë 


— Les Orchidées : Lælia elegans var : 
d'Epernay. O. Ballif. — Culture potagère 


… Poste. — Les Catalogues reçus. 


— M. Dallemagne à l'exposition de Paris, 


" 


’OnCours régionaux de 189%. — Lille, le 
0 juin. — Horrrouzrure : Prime d'honneur: 
- Objet d'art de 300 et 900 francs à M. Anatole 
Cordonnier, viticulteur à Bailleul. — Mé- 
 dailles de bronze et 800 francs à M. Bou- 
- dart,Désiré à Auby— et 300 francs à M. Del- 
roix, Henri, à Douai. — ARBORICULTURE. — 
… Prime d'honneur : Objet d'art de 300 fr. et 
… 200 fr. à M.Delattre, Narcisse,à Longpret.— 
… Médailles de bronze et 230 fr. à M. Jules Gro- 
- Lez, à Ronchin,et 200fr. à M.Dubois, Zéphi- 
…rin,à Vendegies-aux-Bois,et 200 fr. à M.Le- 
. maire-Theuillaux, à Beaurain,et 150 fr. à 
. M. Secret, Florimond, à Lhomme-Canteleu. 


. Cahors, le 17 juin 1894. — Horrrcur- 
» IURE : Prime d'honneur : Objet d'art -de 
300 francs et 600 francs, M. Bessières, Au- 
ustin, à Souillac, — Médailles de bronze et 
00francs, à M.Clary,Gaspard,à Cahors, — et 
- 300 francs, à M. Pouzergues, Pierre, à Cahors, 
. et 200 francs, à M.Iches, Charles, à Cahors, — 
. et 150 francs, à M. Bruno, Jean, à Gourdon. 
— ARBORICULTURE : Prime d'honneur 
Objet d'art de 300 francs et une somme de 
- 300 francs, M. Vincens, pépiniériste à 
25 Juin 1894. 


aux agricoles de 1894. Distinctions honorifiques. 


omologique à Saint Pétersbourg. Récompenses aux expositions. 


: Taille raisonnée de l'Aubergine. 
coles : Exposition de Paris en 1894 (suite). Lucio. — La Môle : Maladie du Champignon de couche (suite 
et fin). £. Dufour. — Exposition universelle de Lyon. Jean 


“GRAvUuRES NoIRES : Aubergine violette, naine très hâtive. 


7 LE MONITEUR 


D'HORTICULTURE 


SOMMAIRE 


ONIQUE : Au Ministère de l'Agriculture. Récompenses décernées à l'horticulture dans les Concours régio- 


Distribution des récompenses à la Société Nationale 
Horticulture de France. Congrès international de chimie appliquée à Bruxelles. Congrès international 


Le Muguet est un poison. Conférences 


corges Ville. Expositions pour 1894. Lucien Chauré. — Travaux du mois de Juillet. Jean-Ernest Chauré. 
] leucotata. Schomburgkia tibicinis. 


Les Orchidées à l'Exposition 
C. Potrat. -- Lettres horti- 


de la Guaille, — Bibliographie. — Petite 


Aubergine violette longue. Les Orchidées de 


Cahors.— Médailles de bronze et 200 francs, 
à M. Cubaynes, horticulteur à Cahors, — et 
180 francs,à M. Tardieu, horticulteur à 
Cahors, —et 150 francs, à M.Destruel,horti- 
culteur à Figeac, — et 90 francs, à M.llbert, 
horticulteur à Cahors, — et 80 francs, à 
M. Frécheville, horticulteur à Cahors. 


eroix du Mérite agricole qui ontété accor- 
dées par M. le Ministre de l'Agriculture, lors : 
de ses récents voyages, nous relevons les 
norns de M. Violette, président de la So- 
ciété régionale d'horticulture de Lille et de 
M.Saint-Léger, directeur des jardins de la 
Villeet bibliothécaire du Cercle horticole 
du Nord. Quant au Président de cette 
dernière Société, M. Victor Druez, il s’est 
vu allacher à la boutonnière la croix de la 
Légion d'honneur, aussi l’enfélititons-nous 


É 


À la Société nationale d'Horticul- 
ture de France. — La distribulion des 
récompenses, aux lauréats de l'Expo- 
sition de mai, du Congrès horticole, des 
concours trimestriels, des différents rap- 
poris et aux vieux serviteurs horticoles, 
aura lieu au siège de la Société, 84, rue 
de Grenelle, le jeudi 28 juin, à 2 heures 


précises. 
Congrès international de chimie 


appliquée, à Bruxelles. — Par arrêté 
royal, un congrès international de chimie 


F in pd 2 Lu HS LR ES Tr PTT ra tu TR 
: - ns u tS PCT A 


V 224 ee 
: ; 4273 ‘ 


1 


134 


appliquée se tiendra à Bruxelles (à l’occa- 
sion de l'Exposition d'Anvers)le 4août 1894. 

La Section B trailera : de la Chimie agri- 
cole. 

Huit questions se rapportant aux engrais 
chimiques sont mises à l’ordre du jour. 

S adresser pour tous renseignements à 
M. Sachs, 68, rue d'Allemagne à Bruxelles 


Belgique. 
Re 


Congrès pomologique international 
à Saint-Pétersbourg. — A l'occasion de 
l'Exposition de culture fruilière qui se 
tiendra à Saint-Pétersbourg, un Congrès 
pomologique international, en langue fran- 
çaise, se réunira, du 27 octobre au 4 no- 
vembre, pour discuter des mesures à pren- 
dre pour favoriser le développement de la 
culture fruitière. 

Des réductions sur les voyages en che- 
min de fer, prix des logements, nourri- 
ture, elc., seront accordées aux membres 
adhérents. S'adresser à M. Eugène Vimont, 
commissaire général de l'Exposition, 18, 


rue Sauval (Bourse du commerce) à Paris. 


Les sections auront à 
questions suivantes : 

1. — Culture fruitière : Culture d'arbres 
fruitiers, Pomologie, Culture de baies, 
Vins de baies, Culture forcée, Commerce 
des fruits. 

Il. — Viticulture : Culture de la vigne, 
Vinification. 

IL. — Culture potagère : Culture, Conser- 
vation, Commerce. 

IV.— Plantes médicinales : Culture, Vente. 

V.— Développement de la culture frui- 
tière : Propagation des connaissances po- 
mologiques, Moyens d'amélioration des 
plantes de pépinières, Mesures gouverne- 
mentales et publiques. 


discuter sur les 


Récompenses aux expositions. — 
Nous enregistrons avec plaisir un grand 
succès de plus obtenu par M. Dallemagne 
pour sa belle collection d'Odotonglossum 
crispum, qu'il a présentée à l'Exposition gé- 
nérale d’'horticulture d'Epernay où il lui a 
été décerné une médaille d'or. Cette ré- 
compense, bien méritée, prouve les beaux 


LE MONITEUR D'HORTICÜLTURE 


a —— 


résultats qu’on obtient à Rambouillet avec 
cette série d'Orchidées monssR es 


ticullure à été l'objet d'une rés sompens 
des plus flatteuses : il lui a été décern 
un Diplôme d'honneur pour les ser vice 
quil a rendus à l’horticullure. 


au fond des bois, fe planes de a 
soleil et au grand air, celles qui adore 
. frais ombrages, inventent la Fe 


même DÉboet les fleurs de print one 
celles d'automne comme cela arrive mêm 


Muguetde mai (Convallaria majalis), “ 
par un de nos confrères de Saint-Mau: 


heureux.) l’auteur nous dit: « 


_les frais bosquets tout perlés de rosée, tot ES 


remplis de chansons, cueillir le Mugu 
est un jeu. S’abandonnant sans défen 
se donnant sans regrets, tout entier, à. 
veut le saisir, il n’a point les épines meu 
trières de la Rose; i/ n'offre point le dan 
de ces fleurs brillantes et traîtresses don 
SUC EST UN POISON ET TUE. Aussi les amou- 
reux s'en vont par file, dans l'ombre mys- 
térieuse et prospère des bois, cuei : 5 
l’humble Muguet et les baisers ardents, et | 
confectionner, sur la mousse hospitalièr 
de mystérieux bouquets tout parfumés 
d'amour, tout remplis de tendresses..…. ». 
Eh bien, mon cher confrère, vous ie 
dans la plus grande erreur, le Muguet est 
un toxique violent et retenez bien ceci, $ 
ainsi que vos lectrices qui auraient la ten 7. 
tation d'aller dans les bois cueillir cette » 
Liliacée et de la porter à la bouche. 


s, mais les fleurs surtout sont plus 
reuses que les feuilles. En en faisant 
macération hydro-alcoolique, on en 
t un poison très violent. Les prin- 
vénéneux sont la majaline ou l'acide 
que ou majalique, et l'Extrail de mu- 
est tellement violent que d° après 
vin, il suffit de quatre gouttes en 

on intra-veineuse pour tuer un 


ne amoureux, qui allez sous bois, 
3 à vos lèvres la main de vos ai- 
mais gardez-vous bien d’en faire 


nférences. — M. Georges Ville, pro- 
ur administrateur au Muséum d'His- 
‘e naturelle, a cominencé, cette année, 
onférences agricoles au champ d’expé- 
ces de Vincennes, le 24 juin, à 3 heures 
ses. 

les seront consacrées à l'exposition de 
ctrine des Engrais chimiques étendue 
cultures arbustives (vignes et arbres 
iers) à la sidération et au rationnement 
étail réglé par la nature des engrais 
| sont donnés à la prairie. 


D rime vient d'être publié et est à la 
d position des intéressés qui peuvent 
resser au bureau du journal. 
Lagny (Seine-et-Marne), du 15 au 17 sep- 
Re Exposition horticole organisée par 
Société d'Horticulture de Meaux. 
«Le Perreux (Seine), du 24 juin au 2 juillet, 
Concours horticole au préau des écoles, 
a nue d’Antin. 
«Lyon. — Exposition universelle jusqu'au 
octobre. Expositions temporaires du 12 
18 juillet, du 4 au 10 août, du 11 au 17 
tembre, du 20 au 26 octobre. 
oulommiers (Seine-et-Marne), du 22 au 
septembre, Exposition générale de tous 
produits de l’horticulture. S’adresser 
Camille Bernardin, secrétaire géné- 
 Brie-comte-Robert (Seine-et-Marne). 
LUCIEN CHAURÉ, 


D 


PET — 


135 


MOIS DE JUILLET 


TRAVAUX DU 


On commencera le cassement des ra- 
meaux troÿ vigoureux sur les poiriers ou 
sur les pommiers dressés. On pincera 
encore quelques rameaux de la vigne; mais 
rappelons bien que ces travaux ne s’exé- 
cutert jamais que partiellement,afin de ne 
pas arrêter court la sève dans tout le vé- 
gétal, ce qui risquerait d'attirer l'oidium et 
favoriserait la coulure du raisin. 

Si quelques rameaux de pêchers sont 
trop vigoureux, on les palissera serré; ou 
même on les pincera; on laissera toujours 
en liberté les plus faibles, en leur donnant 
le plus de jour possible. 

Vers la fin du mois on pourra commencer 
à greffer en écusson les arbres fruitiers. 

On surveillera l’apparition des premiers 
symptômes de maladie sur la vigne afin 
d'y appliquer promplement la fleur de 
soufre ou la mixture sulfureuse (1) pour 
le mildew. 

Si on veut du beau raisin pour la table, 
on éclaircira avec des ciseaux à lames 
pointues les grains trop serréssur les plus 
belles grappes. 

On enlèvera avec prudence les feuilles 
qui masquent les pêches et les empêchent 
de prendre couleur. On soignera la récolte 
des poires en ménageant les boutons à 
fruit pour l’année suivante. 

Les travaux pendant ce mois sont peu 
importants, les arrosages qui habituelle- 
ment occupent considérablement à cette 
époque seront peu fatigants si Saint Mé- 
dard continue sa tradition ; si les pluies per- 
sistaient, elles favoriseraiènt 14 naissance 
des pucerons qu'il sera bon de détruire au 
moyen de fumigations de tabac, de serin- 
guages à l'eau de tabac ou tout autre insec- 
ticide, ainsi que les maladies cryptoga- 
miques qu'on combattra par le sulfate de 
cuivre. | 

JARDIN POTAGER 


On continuera à planter encore des ha- 
ricots en vert ainsi que des petits pois. 


4. Voir Le Monileur d'Horticulture des 25 janvier 
et 10 février 1894, 


136 


On sémera les radis noirs, les navets, 
les choux-fleurs d'automne, les salades, 
les poireaux pour consommer l'hiver. 

On s’occupera de la récolte des graines 
qu'on mettra sécher à l'ombre dans un 
endroit abrité. 

On repiquera le plant de choux pour 
mettre en place Je mois suivant. On ra- 
jeunira les vieux plants de fraisiers avec 
des coulants en les changeant de place. On 
tordra les tiges des oignons à conserver 
pendant l'hiver. On arrachera l'ail et les 
échalotes, on buttera les céleris. On arro- 
sera largement le céleri-rave, on liera les 
chicorées et les scaroles pour les faire 
blanchir. On arrosera deux fois par jour 
les citrouilles pour les faire grossir, on 
récoltera les premiers cornichons. 

Les Dahlias vont avoir besoin d'un 
deuxième tuteur, on aura soin de ne pas 
serrer 
d'éviter qu'elles étranglent la tige. 

Vers la fin du mois on sémera les Pen- 
sées. 

On enlèvera aux rosiers, les Roses fanées, 
en ayant soin de ne couper que la rose 
sans aucune partie du rameau qui la porte 
pour ne pas nuîre à la deuxième floraison; 
on bouturera les Chrysanthèmes de l'Inde. 

Les soins de propreté sont les plus 
importants; on enlèverales feuilles jaunies 
et les fleurs flétries. 


SERRES, 
ORANGERIE, CONSERVATOIRE 


On arrosera et on séringuera fréquem- 
ment les plantes de serre froide et de serre 
tempérée placées à l'air libre, on soignera 
les Cactus et on fera les boutures, on pré- 
servera attentivement des coups de soleil 
les Orchidées, les Broméliacées, les Glo- 
xinias, etc. 

On fera les réparations aux serres et on 
en construira de nouvelles. 


JEAN-ERNEST CHAURÉ. 


LE MONITEUR D'HORTICULTURE 


— 


-eleyans est une Orchidéé assez rare qu 


trop fortement les altaches afin 


recherchée par tous les Orchidophiles 


le crétois pourpré jusqu’au rose et aub ar 
existe une variété blanche, nommée alba, m 
si les pétales et les sépales sont blancs, I 
du labelle est, par contre, fortement € 
mité d’ Mon pourpré. : - 

Une nouvelle variété, nommée leucote 


aussi toutes les parties du labelle, Elle è 
reste figurée dans le IX° vol., 8° livr 
planche 413 de la Lindenia. 


ScHomsureriA Tisionis, — Cette rare Orch 
est actuellement en pleine floraison da 


PHÉRONER d'EPERNAY. — Jalouses du 


province sollicitent Et nos prinel 
amateurset spécialistes pour venir prendre 
à leur concours et SE à leur tour, 


elle aété si bien bai par la Société d 
ticulture et de viticulture d'Epernay, que S 
généreux président a fait construire une tente 


MM. Chantrier frères de Mortefontaine 
leurs Cattleya, Odontoglossum et Grchidée 


LE MONITEUR 


ui ont assez d’analogie avec ceux du fameux Re- 


| asse aujourd’hui fee des Nalrss amateurs 
qui en cultivent dans, 1e mêmes PRRtEnS 


EE inquses variétés blanches, offertes à 
prix si élevés que les visiteurs en restaient 
péfaits, ainsi que Régnier avec ses Ærides 
és du Siam et de Cochinchine contribuaient 
la rgement avec d’autres horticulteurs à l’orne- 
L mentation de cette tente-salon. Les’serres de 
SM le président Gaston Chandon de Briailles ont 
* été aussi mises à contribution pourdes apports 
e Cypripèdes, d'Angræcum, d'Epidendrum, 
| etc. 

… En résumé, les expositions de province n'of- 
rent malheureusement pas assez de débou- 
… chés aux horticulteurs spécialistes, et il est 
_fortà craindre, dans ces conditions, qu’à l’ave- 
, mir les exposants ne se dérangent qu'exception- 
 nellement pour présenter des Orchidées à ces 
3 fêtes horticoles. On est du reste assez mal or- 
- ganisé dans la plupart des maisons bourgeoises 
de la Champagne, pour faire la culture des 
… Orchidées; l'absence des serres en pitch- -pin 
du système Cochu se fait sentir, aussi pour 
aire connaître ses serres dans cette contrée, ce 
- constructeur avait eu l'excellente idée d’ins- 
- taller dans l'enceinte de l'exposition une de 
ses serres spéciales, indispensables aujourd’hui 
à tout cultivateur d'Orchidées: 


ser 


CULTURE POTAGÈRE 


DE L'AUBERGINE 


Sa taille raisonnée. 


1. 


O, BALLE. 


” Nous ne voulons pas insister ni sur les 
- procédés de cultures, ni sur les modes de 
plantation de cette Solanée ; maisseulement 
sur la manière d'obtenir avecla plus grande 
… promptitude possible de belles et grosses 
ubergines aptes à subir la vente. 
La taille de cette plante n'est pas une 
nouveauté, d'abord nous ne la donnons pas 


thera ou Vanda Lowi. M. ee l'or-. 


D HORTICULTURE 437 
| 
comme telle. De tout temps, en tous lieux, 
encore bien plus sous le climat de Paris 
que sous celui du Midi, il a été démontré 
que, pour mener à bien cette culture, il 
ne fallait pas seulement se contenter d’une 
taille mais encore de pincements répétés. 
Taille. — Dybowski, dans son traité de 
culture potagère, dit ceci :« 11 convient de 

« taïller l'aubergine; cette taille a sur- 
tout pour but d'enlever les rameaux qui 
se développent à la base de la tige, parce 
qu'ils resteraient le plus souvent impro- 
ductifs et épuiseraient inutilement le 
plant. Puis, quand les aubergines on 
fleuri, on pince l'extrémité des rameaux 
pour favoriser le développement des 
fruits qu'on laisse au nombre de 6 à 10, 
« suivant la vigueur de la plante. » 

Decaisne et Naudin, dans leur Manuel de 
l'Amatleur des Jardins recommandent : 
« d'enlever toutes les ramifications qui 
« parlent du collet des plantes pour ne 
« laisser qu'uneseule tige,qu'on pincelors- 
« qu'elle a cinq ou six feuilles,et cela pour 
< provoquer le développement de deux 
branches latérales qu'on pincera elle- 
mêmes un peu plus tard. Lorsque la 
fructification.a commencé et qu'on juge 
la plante assez garnie de jeunes fruits, 
on supprime tous les nouveaux bour- 
geons pour faire refluer la sève vers les 
fruits noués. » 

Le Nouveau Jardinier illustré préconise 
de supprimer les bourgeons qui partent 
du collet de la plante aïin de ne laisser 
subsister qu'une seule tige que l’on pince 

lorsqu'elle à acquis une certaine force, 

de manière à obtenir deux branches 

principales qu'on pince à leur Lour aussi 

« plus tard pour favoriser le développe- 

« ment d'un certain nombre de bourgeons, 

< sur les branches mères;lors de la fructi- 

« fication on supprime tous les nouveaux 

bourgeons, afin de protéger le déve- 

loppement des fruits. » | 
Voilà, lecteurs, des auteurs qui sont 

bien en contradiction l’un avec l’autre. 

Le premier obtient ses fruits probable- 
ment sur la tige principale et sur les bran- 
ches de premier ordre (oublide citation) ; il 
en énumère le nombre. L'ouvrier peut en- . 


La 


« 


À 


4138 LE MONITEUR 


core se guider et ne pas aboutir à des dé- 
boires. 

Chez le second,le procédé de taille est un 
peu diffus, cependant encore compréhen- 


sible. Il aurait dû, en terminant, citer 
approximativement le nombre de fruits à 
récolter. 

Et enfin le troisième, lui, obtient son 
fruit sur des branches de deuxième ordre, 
nous doutons qu'il puisse avoir des pri- | 
meurs sous le climat parisien. De plus, il 
n’en cite pas le nombre, ni la longueur à 
laquelle il faut pincer les deux branches 
mères ; le praticien n'est guère éclairé et 
ve peut tailler qu'en tremblant, ne sa- 
chant pas s’il pince trop tôt ou trop tard. 

Ceci dit, nous allons examiner la taille 
raisonnée que nous pratiquons dans nos 
cultures, la démontrer aussi claire et 
précise que possible afin que celui qui la 
pratique puisse couper avec confiance et 
certitude. 

D'abord, il faut vous dire que nous ie 
tivons l’Aubergine de deux façons : 


AUBERGINE VIOLETTE NAINE TRÈS HATIVE 


4° Sur couche à raison de 9 pieds par 
châssis de 4 m. 30 c. carrés. 

2° Contre les murs en espalier. 

Les variétés employées par nous sont : 

4° L’Aubergine violette naine très hâ- 
tive (de préférence en tout temps); 

90 L'Aubergine violette longue hâtive, 
(plus tôt pour l’arrière-saison que pour la 
primeur). 

De là, deux modes de taille applicables 
chacune à leur culture. 

4° Taille sous châssis. 

2° Taille contre les murs. 

1° Taille’'sous châssis. — Pendant les re- 


D’HORTICULTURE 


| 


piquages et à la plantation,on aura dû 
lever avec un instrument tranchant q 
conque tous les bourgeons qui tendent. 
se développer au collet et ne laisser qui 


AUBERGINE VIOLETTE LONGUE (iron) | #. 

>" 
tige principaié. Écimer cette tige sur 
deuxième fleur ; ne pas confondre deu 


FRcUE avec DrEREAE double fleur #° 


deuxième double fénr, Puis proie 
médiatement au-dessous de la taille 
tre branches, celles supplémentaires 
supprimées.On voit que c’est l'inverse 
la tomate où on les prend à la pre 


quoi nous les prenons au sommet. 1e 
quatre branches gardées sont taillées su. 


qui apparaît, eue re nous donne 
fruits par pied, soit quatre- Mu pa 
châssis. L 
Les pieds jugés trop faibles par l'œil dd 
praticien ne devront porter que trois b 
ches ce qui en diminue la récolte 
deux fruits. | 
Des pincements sont donnés sans relà: 
che sur tout bourgeon qui voudrait naitr 
après celte dernière taille. . 


bon de faire un petit elfeuillage, ou, si on L 


ne veut supprimer les feuilles à moitié ou 
entièrement, les contourner sous les fruits. 
. Si le pied n'a pas assez de fermeté pour 
soutenir sa récolte, il est indispensable de 
lui adjoindre un tuteur. 
2° Taille contre les murs. — Écimer sur 
la troisième fleur ou troisième double 
… fleur (on aura dû pratiquer l'ébourgeon- 
4 nage du collet comme on l'a fait pour la 
culture sous châssis). Prendre, au-dessous 
- de cette taille, deux branches non les deux 
… premières mais la troisième et la quatrième 
en descendant. Supprimer les deux pre- 
……mnières et toutes les autres supplémen- 
aires à l'exception des deux précitées. 
…Palisser ces deux branches ainsi que la 
. tige principale, puis arrêter les deux bras 
sur la troisième fleur. Comme pour l’autre 
taille, on supprime les fleurs faibles des 
doubles fleurs, on pratique les pincements 
— (les bourgeons qui voudraient se dévelop- 
— per après la dernière taille et l'effeuillage. 


% LE MONITEUR D’RORTICULTURE 
EEE 


139 


Nous avons neuf fruits par pied, et quel- 
quefois aux pieds qui sont jugés faibles on 
en supprime trois, un sur chaque bran- 
che et un sur la tige principale, ce qui ne 
fait plus que six. En voici la raison : cette 
culture contre les murs est faite comme 
dernière saison, c’est pourquoi nous char- 
geons moins le pied.L'Aubergine est préser- 
vée des gelées d'automne au moyen de 
châssis tout comme on le fait pour la To- 
mate d'arrière saison. (Voir le Moniteur 
d'Horticulture Au 10 juin 1894.) 

C. PorTrar, 
Jardinier chef, 


LETTRES HORTICOLES 


EXPOSITION DE PARIS EN 1894 
(Suite) 
Une plante qui a aussi bien souffert, c’est un 
Musa à feuilles pourpres qui avait l'air de 


» bien regretter les bords de l'Ogooué où Dy- 
… bowski est allé l’arracher. 

>. Billard et Barré se sont adonnés à la culture 
… du Canna Crozy, et leur lot attirait tous les 


LES ORCHIDÉES DE M. DALLEMAGNE A L'EXPOSITION DE PARIS 


regards ; plusieurs nouveautés non nommées, 
Comte H. de Choiseul, d'un beau rouge vif ; 
Ami Gillard rouge bordé jaune; D° Doleras, 
grande fleur rouge brique, en faisaient le plus 


f Lx " 2%, 1% Ne : 1 F4 Dex 14 
140 LE MONITEUR D'HORTICULTURE 4 


ER 


_ 
| 


bel ornement, mais aucun coloris n'égale 
encore Reine Charlotte, issue de M"° Crozy 
et mise au commerce par une maison alle- 
mande. Un chauvin m'aflirme tout bas que 
cette magnifique nouveauté aurait été obtenue 
en France et vendue en Allemagne. Faut-il le 
croire ? - 

Les Géraniums à Nonin sont toujours beaux. 
Mc Jules Chrétien surtout, avec sa large fleur 
à centre blanc bordé rouge vif. 

Bizarre coïncidence, au moment ou j'admi- 
rais le lot à Croux, j'apercus s’étalant au pre- 
mier rang une magnifique Clématite à large 
fleur simple mauve, ancienne variété, mais 
toujours jolie. Dois-je te dire son nom? 

Par le temps qui court c’est être hardi, mais 
bast! Elle se nomme: Impératrice Eugénie.Tour- 
nant à ce moment mon regard, je fus frappé 
de voir devant cette fleur, la contemplant, les 
larmes aux yeux, une femme en noir, le visage 
attristé,belle toujours, malgré son âge ; je pas- 
sai en me découvrant devant cette grande in- 
fortune. 

Combien de visiteurs ont coudoyé, sans le 
savoir, cetteex-souveraine du mondeentier qui, 
il y a vingt cinq âns, eût pu, d’un geste, faire 
remuer ciel et terre, et que de souvenirs cette 
fête des fleurs aux Tuileries a du raviver chez 
Celle ‘qui, pendant une quinzaine d'années, a 

servi de marraine aux plus iques fleurs res 
SOUS son règne. 

Les plantes annuelles et de pleine terre 
qui forment toujours de ravissants massifs 
ont pour exposants Forgeot et Vilmorin; ces 
derniers y joignent plusieurs massifs de Cal- 
céolaires vivaces de trente six couleurs et de 
Calcéolaires herbacées aux coloris d'une 
grande vivacité. 

Il doit y avoir longtemps que je ne t'ai parlé 
de Verveines ? Tu les aimes beaucoup et moi 
aussi, et on en rencontre si peu souvent à nos 
expositions, ce que c’est que la mode! Bou- 
treux en expose une belle collection, s’il t’en 
manque, choisis. Voici : Kaléidoscope, rouge pa- 
naché blanc; OEillet flamand, blanc panaché 
rose ; Miss Robinson, violet; Rosina, vieux rose; 
Ameya, rose ; Selika, panachée rose et blanc; 
Macbeth, pourpre; Memnon, rose; Roncevaux, 
violet foncé: Albaune, blanc et Zsola, violet avec 
grand œil blanc- 

Une odeur pénétrante m’annonce un lot d’Hé- 
liotropes : M®° Barnsby, violet foncé; Beauté 
poilevine, violet; M®e Dubouché, mauve, Bou- 
quet blanc et Mireille, blancs. | 

Dugourd, le spécialiste en Hellébores et en 
plantes à rocailles, présente une collection aussi 


complète qu’ intéressante d'Orchie et d'Op 
puis un très curieux petit Sedum nain, à ler 
aureum Perfection; c'est comme le Centai ( 
cyanus Victoria, nain compact et bo 


Les Iris font aussi très bonne 
recommande, Princesse Nathulie, jaune et vio pi 
pourpre; Virginie, violet et blanc: Nation al, 
violet foncé; Honorabis, jaune et marron A4 

Une très belle Fougère nouvelle à larges 
les,issue du Tamnopteris X le Scolopendriun 
ficinalis,est exposée par Tabar,qui faitun potin tin 
formidable parce que le jury a oublié di 
juger, il a grandement raison, mais ce n'est 
pas au jury qu’il devrait s’en prendre, c'es | 
celui qui le conduisait, Assurément la Socié 
le récompensera, mais l'effet moral est ra 

Les légumes sont toujours les mêmes; | 
fraises à Millet et à Lapierre sont A 


mignonne hâtive à Parent, excitent au 
haut point la convoitise PAT à et... m 
tenant que veux-tu que je te dise de plus se 
J'oubliais de te parler d'une plante, cult 
spécialement pour le bouton, et qui : u 
maintenant chez presque tous les principau % 
exposants. Elle fut de prime abord verte 
deux rayures blanches imperceptibles, 
son surnom de Poireau, puis les raies blanch 
devinrent amarante et Ho hui, la sélec 
aidant, l’amarante s’est changé en rouge 
plus bee vif pendant que le vert disparai 
sait graduellement. ss 
Le succès du jour est de Le porter à la bot 
tonnière, tout rouge avec un impercept 
filet vert qui devra disparaître aussi. As 
ment, quand son obteuteur, l’aimable M. Mé $ 
line, examine le chemin parcouru par le Mé- 


Vanilas vanitutum ! 

Les visites officielles ont absolument tai 
défaut cette année, la faute en est à la € ie 
ministérielle qui a éclaté la veille de l’ouver 
ture ;, M"eCarnot,toujours gracieuse,a parcouru 
seule et incognito l'exposition; ainsi que M. Vi- 
ger, ministre de l’agriculture, qui était accom 
pagné de M.E.Tisserand,néanmoins le Ministre 
a remis, à M, Abel Chatenay, secrétaire géné- 
ral de là Société, la croix d’officier du mérite 
agricole, haute distinction qui a été acclamée re 
par tous ceux qui sont à même de juger du 
dévoüment que M. Chatenay déploie au ser: pe 
vice de la Société; il en a été de même de a. 


LE MONITEUR D’HORTICULTURE ; 


l'E" 


14 


À croix de chevalier remise à M. Debrie-La- 
à _  chaume, le fleuriste de la rue Royale, dont 
…. le goùt et l'élégance ont élevé l’art du fleu- 


_ riste français au point suprême du beau. 


Le comité des expositions a été aussi favo- 


_ risé d’une croix de chevalier qui a été re- 
. mise à M. Tavernier. 


On me dit, mais j'ai peine à le croire, que 


… cette récompense aurait été tirée au sort, car 


| de patience. 


m'ajoute-t-on, si c'était aux longs et dévoués 


_ services rendus qu’elle était accordée, c’est 


Delamarre qui devrait la porter, 
Espérons pour lui que c’est affaire d’un peu 


Toujours à toi, 
NOR 
LA MÔLE 


MALADIE DU CHAMPIGNON DE COUCHE 


Lucio, 


(Suile et fin) 

Nous constatons qu'ils sont formés d’une 
tige principale qui porte des rameaux dis- 
posés en verticilles. A l'extrémité de ces 
rameaux naissent des spores qui ont une 
membrane mince, incolore, et mesurent 


_de 8 à 20 millièmes de millimètre en lon- 


gueur sur 3 à 3,5 en largeur. Cette forme 
de la fructification doit être rangée dans 
le genre Verticillium. 

En faisant une mince couche transver- 
sale d’un champignon attaqué, on voit les 
filaments du parasite ramper dans la par- 
tie centrale du feuillet, puis se recourber 
perpendiculairement pour former au de- 
hors l’appareil fructifère. 

Quand la maladie est plus avancée, il 
apparaît une autre forme de fructification. 


Certains filamenis-portent des spores bru- 


nâtres, constituées par deux celluies à 


membrane hérissée de petites verrues. 


Cette forme fructifère appartient au genre 
de moisissure appelé Mycogone. 

_ Mais il ne faut pas croire que ces deux 
noms, Verticillium et Mycogone, corres- 


 pondent à deux espèces différentes de 


moisissures. 

Beaucoup d'espèces de champignons 
présentent ainsi plusieurs sortes de spores, 
et l'on ne sait pas toujours que deux 
formes que l’on rencontre isolément appar- 


n tiennent àun même être vivant.Ilest donc 


naturel de leur donner des noms différents 
pour qu'on puisse les reconnaître et en 
parler. Ë 

Ici,il n'est pas douteux que ces deux 
fructifications appartiennent à un même 
champignon, car on les rencontre sur des 
filaments qui sont en continuité l’un avec 
l'autre. 

Voilà la première forme sous laquelle 
se rencontre la maladie. Il en existe une 
seconde. 

Souvent les champignons sont bien plus 
déformés que nous ne l'avons vu précé- 
demment. On n'y voit presque plus de 
lames; le pied court et très épais est sur- 
monté d'une masse beaucoup plus petite 
qui représente le chapeau. Parfois enfin il 
n'existe plus qu’une massé unique, irré- 
gulièrement bosselée, dans laquelle il est 
impossible de reconnaître des traces de 
pied, de chapeau, de feuillets. Ces échan- 
tillons, d'un blancsale au début, prennent 
bientôt çà et là, une teinte gris rosé. Dans 
toutes les régions de cette couleur, il existe 
un feutrage de filaments du parasite. 

En étudiant les filaments au microscope, 
on voit une forme fructifère ressemblant 
beautoup à la première décrite plus haut, 
c'est-à-dire qu'ici encore nous avons à 
faire à un verticillium. | 

Mais il y a des différences sensibles 
entre celui-ci et l’autre. Ce dernier a une 
tige principale, très grêle et les spores 
sont beaucoup plus petites; elles n’ont que 
4 à 8 millièmes de millimètre sur 2 à 2, 5. 

C'est sous cette seconde forme que la 
maladie est plus redoutable, car les spores 
sont beaucoup plus nombreuses et propa- 
gent rapidement l'épidémie. 

Ce second Verticillium se rencontre le 
plus souvent isolé, mais le fait d'avoir pu 
constater quelquefois la coexistence du 
Mycogone et des deux Verticillium avec 
toutes les transitions, comme taille, de l’un 
à l’autre, sur des filaments en continuité, 
met hors de doute qu'il ne s’agit là que 
d'une maladie unique produite par une 
seule espèce de moisissure qui peut pré- 
senter plusieurs sortes de fructifications. 

Mais c'est faire peu que de se borner à 
examiner une maladie et de nommer le 


champignon qui la cause. Le but à attein- 
dre est de combattre le mal victorieuse 
ment. Pour pouvoir dire que l'on a trou vé 
le remède, il ne suffit pas de conseiller 
l'essai de certaines substances souvent 
employées, comme le sulfate de cuivre el 
le carbonate de soude. Il est indispensable, 
si l'on veut obtenir un résultat sérieux, 
d’essayer, par exemple, un grand nombre 


d’antiseptiques, de varier les doses aux- 


quelles on les emploie, la manière dont 
on les applique, etc. 

_ Les diverses formes fructifères du cham- 
pignon qui produit la môle sont faciles à 
obtenir en culture artificielle, à l’état pur, 
sur des fragments, stérilisés préalablement, 
de champignon de couche, de carotte, de 
pomme de terre, etc. 

Quand on a de ces cultures, pour essayer 
un antiseptique on peut plonger une belle 
culture dans une dissolution, au titre 
essayé, de cet antiseptique, puis prendre 
des spores sur cette culture quand elle 
aura séjourné 4, 8, 15 heures, etc., dans la 
solution essayée. Quand les spores ne ger- 
- erontpas,-c’est que la durée d'immersion 
aura été suffisante pour les tuer. 

On peut encore projeter en très fines 
gouttelettes,au moyen d'un pulvérisateur, 
l'antiseptique sur une culture, et voir si 
les spores prises sur cette culture ont perdu 
leur propriété germinative. Si une seule 
pulvérisation est insuffisante, on fait le 
même essai après deux pulvérisations. 

* Les divers antiseptiques essayés ont été 
le sulfate de cuivre, l'acide borique, l'eau 
de chaux, le bisulfate de chaux, l'hypo- 
chlorite de soude, le thymol, le naphtol, le 
re 

C'est le thymol et le lysol qui ont fourni 
les meilleurs résultats. L’in convénient du 
thymol, c'est qu'il est peu soluble dans 
l'eau qui n’en dissout que trois grammes 
par litre, et encore faut-il chauffer pour 
obtenir une dissolution complète. 

Le lysol est une substance dont le crésol 
est l'agent actif, crésol rendu soluble par 
divers procédés tenus secrets par la Société 
qui fabrique ce produit. Dès lors on ne 
peut être sûr d’avoir affaire à unesubstance 
de composition absolument constante. 


LE MONITEUR D'HORTICULTURE ! Le re TI 


Néanmoins, en pratique, c'est au Lysol 
qu'on donnera la préférence. Une immer- 
sion de 3 heures dans le lysol à 2 pour 0/0 
tue les spores de Mycogone et de voue 
cillium. \ 

-Une pulvérisation au lysol à 2 ou 2, B: vo 


terre pion geant en partie darts l'an il faut 
deux pulvérisations. 

Mais, en pratique, car c'est toujours à | 
cela qu’il faut en arriver, comment combat- ë 
on la maladie du champiguon de couche? 
On ne peut songer à immerger une meule. 


mencer une culture purifier compile 
la carrière. Sur les parois, sur le sol, par- 
tout où peuvent s'être logées des spores du 
parasite né sur une culture antérieure, 0 
pulvérisera du lysol à 2,5 pour 0/0. Si la 
carrière est fort humide, ou si la maladie 
était auparavant très répandue, on fera 
bien d'exécuter deux pulvérisations suc- 
cessives. Ce ne sont pas là des conseils 
dictés par les seules expériences de labo-. 
ratoire. Les essais en grand ont été faits, 
et ont donné de bons résultats; la propor- 
tion de champignons malades rencontrés 
après ce traitemeni a été infime, et le lysol 
a nui non seulement au parasite lui-même, : 
mais à une foule d'insectes(le moucheron, | 
Sciara ‘ingenna ou d'Acariens (Gamasus 
fungorum) qui font également du bort Fa 
dans les champignonnières. RS 

On peut donc dire qu'en purifiant de | 
carrières, les champignonnistes arrêteront 
le mal et verront leurs dépenses plus que 
couvertes par l'accroissement de leurs F 
récoltes (1). | 


(La Nature.) E. Durour. 


4. L'étude détaillée de la maladie et des remèdes 
a été faite par MM. Costantin et Dufour au Labora- 
toire de l'Ecole normale supérieure et au Laboratoire 
de hiologie végétale de Fontainebleau. : 


DE LYON 


(2%e concours temporaire). 


deuxième session horticole vient de s’ou- 
lle est très brillante et ne constitue pas 
des moindres attractions de cette Exposi- 
nm universelle, qui en renferme cependant 
si grand nombre. 
a première place dans ce compte rendu 
tre donnée aux rosiéristes, car on sait 
le est la réputation que s'est acquise la 
‘de Lyon sur ce point : la plupart des 


é célèbre depuis longtemps et qu’elle a ob- 
le en 4867, Luciole, M°° Hoste, etc., puis, 
ane nouveauté inédite, M®° Charlotte Gillemot 
‘qui ne fera pas moins de bruit. 

£ . Pernet-llucher nous montre Mme Caroline 
Testout, d’un rose idéal, puis comme nouveautés 
Souvenir de Mc Verdier, La Perle, Mn° Abel Cha- 
may, etc. qui feront parler d'elles : le jury, 
t les visiteurs, ont été ravis de voir de si 
Iles productions réunies par un même expo- 


- M. Dubreuil, le créateur de Vicomtesse de 
jgan, Perle d'Or, nous montre Francis Dubreuil 
velle variété de thé d’une couleur rouge 
moisi velouté. 

Nous gravissons un petit chemin ombreux 
u milieu de conifères et de plantes alpines ou 
rocailles artistement disposées à travers les 
chers, pour arriver au sommet de la grotte 
li domine toute l'Exposition. 

—. En Suivant ce frais et charmant sentier, 
ous notons au passage parmi les plantes de 
M: Morel, les Ramundia Pyrenaica, Silene quu- 
da, Glossocomia clematidea, Ranunculus ru- 
tœfolius, toutes sortes peu ordinaires comme 
vous le voyez. 

Nous cntrons dans la tente que décorent à 
l'entrée les conifères, en exemplaires superbes, 
e M. Croux, du Val- -d'Aunay, et nous y trou- 
ons d’abord les orgueilleuses pivoines herba- 
Cées de M. Paillet, de Chatenay; nous remar- 
—quons parmi les nouveautés, Aza Gray, rose 
“sirié d’une délicatesse exirême, Ed. André, 
uge écarlate glacé, Charlemagne, rose Mal- 
aison: les tons les plus éclatants et les plus 


j regard à 


. ! . “ . $ 
icats sont réunis dans ce lot qui attire le ? 


CDTI TT D HAS 
Le MONITEUR D'HORTICULTURE 18 
L SR M 


l'entrée et à la contemplation duque 
on ne peut s’arracher. 

MM. Vilmorin ont envoyé un AT lot de 
plantes annuelles bien cultivées et bien pré- 
sentées : signalons l’Inula glandulosa, nouveau 
Soleil jaune simple, qui a une allure de Chry- 
santhème japonais, la Capucine M"° Gunter, le 
Pavot Tulipe ; les Pétunias forment de vraies 
boules compactes et couvertes de fleurs et les 
Lobelias qui bordent ce lot sont d’une vigueur 
remarquable. Le petit Pétunia nain compact 
multiflore étoilé est bien remarqué. Les mêmes 
exposants ont une collection de légumes aussi 
complète qu’on pourrait l'exposer en septembre, 
et tous les sujets présentés sont d’une culture 
parfaite que ne saurait dépasser le meilleur 
maraîcher. 

Dans le jardin, on admire un Pelargonium 
pellatum: Louise Delaux,de 2 mètres de diamètre, 
couronné par une tête rouge, appartenant à la 
variété Em. Lemoine : des Kicoïdes tricolores 
cultivées en tête. sont très curieuses. 

M. Fray présente un Canna nouveau, M. Cha- 
landon,supérieur, à notre avis, à Reine Charlotte, 
qui fait tant de bruit : les couleurs sont les 
mêmes, mais le jaune domine. 

MM. Rivoire père et fils ont un massif de 
Campanules calycanthèmes, bordées de Giro- 
flée remontante de Dresde, nouveauté remar- 
-quable, et de leurs Péfunia superbissima dont le 
nom n’est pas exagéré, comme on peut le cons- 


tater. Puisque nous en sommes à ces exposants, 


disons que leur immense lot permanent du jar- 
din d'honneur a été complètement renouvelé : 
nous y noterons des Bégonias multiflores doubles, 
Iris d'Espagne el d'Angleterre fort variés, Verbas- 
cum pannosum nouveau, Lis de toutes sortes, Pa- 
vots Dannebrog,Mikado, Cardinal, umbrosum, ete. 
OŒillet Mignardise double français. L'effet est 
aussi heureux que la première fois : toutes ces 
couleurs s’harmonisent parfaitement. 

C'est un vrai feu d'artifice, entendons-nous 
dire près de nous par un visiteur, 

Parmi les nombreux et importants lots de la 
maison Thibaut à Tassin, nous signalerons 
comme peu communs des Abies: nobilis, glauca, 
Sibirica, subalpinu, nigra cœrulea, Engelmanni 
glauca, Gold Mexico, obovata. Cette maison ex- 
pose aussi des semis très remarquables : Picea 
pyramidalis conicu, Chamæcyparis Boursieri nana 
gracilis, ce dernier surtout est très distinct du 
type : son feuillage est fin et le sujet se forme 
en boule élégante. 

* La surface occupée par la maison Thibaud 
en conifères, plantes vivaces et arbustes de 
toutes sortesest considérable pourlesamateurs, 


144 


ce n'est pas une des moindres attractions dé 
l'Exposition. | 

Les Clématites de M. Jacquier, qui a aussi 
d'importantes collections d’arbres verts, sont 
très admirées : bien des visiteurs ne se dou- 
taient pas de la transformation qu'a subie ce 
beau genre depuis quelques années surtout. 
Citons Lady Caroline Newill, Gloire de Saint-Ju- 
lien, (fleur de 25 centim.),Lucie Lemoine et bien 
d’autres. Puisque nous en sommes aux cléma- 
tites, nous nous garderons d'oublier les semis 
exposés par M. Treyve, de Trévoux, qui nous 
ont absolument stupéfait. Les fleurs dépassent 
en grandeur tout ce que nous avons vu. 

Bien que nous ayons l'intention de revenir 
plus tard aux serres, nous parlerons aujour- 
d’hui de celle de M. Devert qui est la plus 
vaste et renferme des sujets d’une force ex- 
traordinaire, notamment en Kentia Balmoreanu, 
Cocos Yataï, Latania Borbonica variegata, An- 
thurium Ferriense, etc. Cette serre, très élé- 
gante, est munie à sa partie supérieure d'un 
promenoir métallique qui permet d'admirer à 
l’aise les beaux exemplaires qui s’y trouvent. 
N'oublions pas de signaler aussi deux Lauriers 
de 5 mètres de haut qui décorent l’entrée. 

Dans la serre voisine, appartenant à MM. Com- 
bet et Biessy, membres du jury,nous notons des 
Odontoglossum vexillarium, Cypripedium Veitchi, 
Latania rubra, d'une force étonnante, Cocos 
Maximiliana, Licuala grandis, Astrocarium Me:ci- 
canum. Il faudrait tout citer, car les plantes qui 
ne se distinguent pas par leur rareté se font 
remarquer par leur force et leur belle culture. 

Les OEillets remontants, une des spécialités 
de Lyon, ne sont pas encore fleuris : nous les 
verrons à la prochaine session, ainsi que bien 
des massifs de Rosiers. 


Pour terminer par l’utile, nous parlerons des 


Asperges qui ont longtemps embarrassé le jury, 
car elles rivalisaient de beauté. M. Mirabel de 
Solaize (Isère) a enfin décroché la palme. 

Les Fraisiers de MM. Valette et Marchand 
font venir l’eau à la bouche de tous les visi- 
teurs. C’est sous cette douce impression que 
nous tenons à laisser le lecteur. 

JEAN DE LA GUILLE 
NO 
BIBLIOGRAPHIE 

Les Papillons de France, Catalogue 
méthodique, synonymique et alphabéti- 
que des espèces et des genres, contenant 
plusieurs chapitres sur la classification et 


la conservation des LP la 
d'élever les chenilles, les emplois des pap 
dans l'industrie et les travaux d'agr& 
la description des principaux genres, 
suivi d'un catalogue de 2.599 es: 
avec leur nom vulgaire. LES 

L'ouvrage forme un Manuel cor 
du Lépidoptériste de 320 pages, 
5 planches hors texte. — Chez C 
Mendel, 118, rue d'Assas, Paris. 


3 fr. 50. 
k 20 
NÉCROLOGIE 


Assassinat de M. Sadi Carno 
PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAIS 


presse, la France est douloureuseme 
frappée de stupeur par l'assassinat du 
Président de la République, M. S. Car- à 
not. | s EE 
Bravant toutes les fatigues, ne à 
nageant ni son temps ni son arger 
M. S. Carnot avait su, par ses largess 
et ses fréquents voyages, s'attirer } 
sympathies des populations rurales 
comme le soldat qui trouve la m 
idéale sur le champ de bataille, il 
tombé en plein triomphe, sous le co 
du poignard d'un misérable assass 
italien, en plein Lyon, au milieu d 
acclamations sympathiques de tou 
une vaillante population, qui reme 


aussi odieux attentat qui a choisi. po | 
victime un homme de bien. ES, 


et sincères condoléances. ESS 
LUCIEN Cuauné. S 


s de celui qui nous quitte à jamais 
dont le souvenir restera gravé dans 
cœur de ceux qui ont été à même de le 


cr 


SADI CARNOT 


naître, de l’apprécier, nous ne voulons 
r que les sympathies universelles qui 
t accompagné au Temple où reposent 
Grands hommes. 
Il aimait les fleurs ! et si celles dont on 
recouvert peuvent servir à porter un 
ement, nous pouvons dire qu'à aucune 
que, dans nimporte quelle nation, 
érémonie n'a été aussi grandiose, aussi 
solennelle, aussi fleurie! 
:eS couronnes déposées sur les marches 
1 Panthéon, comme témoins éphémères 
hélas! du deuil national, sont là pour 
donner la mesure des sentiments inspirés 
par l'honnête homme qui n’est plus et 
uver, plus que jamais,quesilesfleurs,en 
Sertaines circonstances, sont les confidentes 
nos joies, elles sont aussi l'expression 


os douleurs ! 
4 ET 


M. CASIMIR-PERIER 


PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE 


— 


M:Jean Casimir-Perier, député de l'Aube, SAR 


qui succède à M. Sadi Carnot comme Prési 
dent de la République, est amateur de 
fleurs, fervent patriote et d’un caractère 
énergique, ce qui est d’un bon augure pour 
le Pays. 


Français de cœur, Champenois, Soldat 


JEAN CASIMIR PERIER 


dans l'âme, d’une honnêteté parfaite, telest 
l'homme que les Pouvoirs publics ont 
appelé à présider aux destinées de la 
France ? 

Nous sommes heureux de pouvoir lui 
adresser l'expression de nos respectueux 
sentiments de sympathie. 

De son côté, Mr: Casimir-Perier, dont 
les serres de Pont-sur-Seine renferment 
une magnifique collection de plantes, adore 
les fleurs, elle préside elle-même, avec un 
goût tout particulier, à la décoration flo- 
rale de ses appartements, qui, en temps 
ordinaire, sont toujours garnis de fleurs et 
qui en regorgent aux jours de réception. 

C'est aussi d’un bon espoir pour l’horti- 
culture qui doit se réjouir quand l’exem- 
ple part d’en haut. 


L. C 


25 é LE MONITEUR 


D D'HORTICULTURE. 


SOMMAIRE. 


CHROMOLITHOGRAPHIE : SARRACENIA THomsoni. 2 S. Cneusont (Hye }. 


M. Sadi Carnot. M. Casimir Perier. L. C. 
CuroniQue : Au Ministère de l'Agriculture: Récompenses décernées à |: Horticulture dans les Güces rs 
naux agricoles de 4894. Distinctions honorifiques. Les récompenses au Congrès d'Horticulture de 4894. 
fleurs à l'enterrement de M. Carnot. Les exportations horticoles de la Belgique. Les Prix d'ho Ÿ 
expositions de 1894. Expositions pour 1894. Lucien Chauré. — Les Sarracenias. 0. Ballif. — Les G 
Leur culture. Em. Poirel. — Les Orchidées : Trichopilia crispa marginata. Les Sanbeens 
Album. 0. Ballif. — Arboriculture : La Poire : Colorée de Juillet. Alphonse Dachy. — Entom 
184 ticole : Le Tephritis heraclei des feuilles du Céleri. Omnis. — Les Roses de collection : 
CR d'amateur (suite). Marcel Fauneau. — Lettres horticoles : Al'Exposition d'Epernay : Janie. — 
S | * utiles : Conserve de pois verts. Omnis. — Bibliographie. — Petite Poste. — Les Catalogues 


Gravures NoIREs : M. Sadi Carnot. M. Jean Casimir-Perier. Sarracenia purpurca. 


ticulture de 1894. — Nous : som 


d'accorder des récompenses 4 
des meilleurs mémoires soumis 
grès horticole conte 8 PO ses 


Au Ministère de l'Agriculture : /té- 
compenses décernées à l'horticulture dans les 
Concours régionaux agricoles de 1894. — 
Nancy le 1% juillet. — Arboriculture : Rap- 
pel de prime d'honneur à M. Muller An- 
toni, à Nancy. Prime d'honneur : Objet 
d'art, à MM. Lemoine et fils, à Nancy. Mé- 
dailles de bronze et 600 francs à M. Lau- 
rent Aimé, à Rosières aux Salines ; et 400 fr. 
à M. Gérardin Charles, à Thiaucourt. 

Horticulture : Prime d'honneur : Un 
objet d’art et 800 francs à M.Utinel Eugène, 
à Lunéville. Médaille d'argent et 400 francs 
à M. Petiljean Nicolas, à Lunéville. Mé- 
dailles de bronze et 300 francs à M. Utinel 
Julien, à Lunéville ; et 200 francs à M.Gor- 
dier Nicolas, à Lunéville; et 200 francs à 
M. Lejaille Auguste, à Maidières ;et 400 fr. 
à M. Paillard Pierre, à Lunéville. 

Dislinclions honorifiques. — Ont été 
nommés Chevaliers du Mérite agricole : 
MM. Ch. Molin, horticulteur grainier à 
Lyon; Emile Pamart, professeur d'horti- 
culture à l'Ecole normale de Douai; Hien, 
instituteur et professeur d’horticulture à 
Bruay, M. Chanu, horticulteur à Oullins. 


une médaille de bronze ei. Henri T 
lier fils. s 

Troisième question (Des moyens d 
la nitrification des substances az 


d'agriculture à Mende, : ED 
Quatrième question (Des meilleurs: 
cédés de forçage des plantes fleuries). 
daille de vermeil à M. Léon Mau 
Ferrières-en-Brie. _— 
Cinquième question (Du forçag 
fruits). Médaille de vermeil à M. Zachark 
wicz, professeur d'agriculture à Avign 
Sixième question (Du forçage des 
gumes). Médaille d'argent à M. €. Po 
jardinier chef de S. A. le prince Mura S. 
domaine de Chambly. Médaille de bron: 
à M. Pierre Large, à Lavillette, Lyon. 
Parmi les lauréats de ce Congrès 1 
sommes heureux de signaler à nos 
teurs deux de nos collaborateurs M. 
Poiret, pour son intéressant Mémoire 
« Les moyens de hâter la nitrificatio: 


or 
gs 


10 gsuILLET 1894, | 


l'enterrement de 


s “ à 


demandaient à ce que ces som- 
mes, soi-disant perdues, fussent versées 
es établissements de charité. L'idée 
peut avoir son bon côté, mais n'y a-t-il 


D s est plaint que les couronnes étaient 
ères, mais les fleurs aussi avaient aug- 
menié dans une très grande proportion et, 
n scmme, tout cet argent dépensé est 
rti volontairement des poches de ceux 
i pouvaient le donner. 

Un fait que nous avons constalé, c'est 
ue la majeure partie des couronnes 
ipportées par les étrangers étaient garnies 
orchidées, alors que celles offertes par 
es Français, y compris celle de M. Casimir- 
 Perier, l'étaient de Roses, la fleur nationale 
rançaise par excellence. Celle qui nous a 
e plus frappé, comme idée nouvelle, était 


4. Une brochure 20 pages 0 fr. 50 franco au bureau 


envoyée par la ville de Monaco, elle était 
entièrement composée de larges spathes 
d'Anthurium Andreanum de coloris divers, 
garnies de feuilles de Crotons de variétés 


différentes, elle était d'une grande valeur, ; 
mais FERRER était plutôt c:rieux que 


joli. 


AT 


Les exportations horticoles de la 
Belgique. — Dans son ouvrage : le Déve- 


loppement commercial de la Belgique, l'au- “ 


teur, M. H. Martel, donne des chiffres offi- 
ciels sur les relations commerciales de la 


Belgique et déclare qu'elle exporte en “A 
moyenne pour 3.200.000 fr. de plantes et 


de fleurs naturelles par an. 

La France y entre pour 1.067.725 fr., 
alors que l'Angleterren’enimporte que pour 
796.993 fr., 
Hollan ie pour 321.500 fr., les États-Unis 
pour 94.760 fr. elc. Les augmentations, 
ces dernières années, ont porté sur la 
France, les Pays-Bas et le Portugal. 

Eh bien alors, puisque cette augmenta- 
tion est officielle, ce n’élait pas la peine de 
tant crier après les droits de douanes ? 


Rs 


Les prix d'honneur aux expositions 
horticoles de 1894. -— Provins, 14 juin : 
MM. Cochet et fils, horticulteurs à Grisy- 
Suisnes : prix d'honneur pour Roses et 
Orchidées. 

Caen: Prix d'honneur :M. Rosette, horti- 
culteur à Caen, pour l’ensemble de son 
exposi:ion. : 

Le Perreux : Prix d'honneur: M. Palin, 
horticulteur au Perreux (Seine), pour l’en- 
semble de son exposition. 


NE 
PUS 


Expositions pour 1894. — Paris. — 

Exposition de fruits, Glaïeuls, OEillets, 
Canvas florifères, Cyclamens, Bégonias 
tuberculeux, du 4 au 7 octobre. 


Exposition de Chrysanthèmes du 14 au 


18 novembre. 
Ces deux expositions se tiendront au 
siège de la Société, 84, rue de Grenelle. 
Saint-Maur-des-Fossés (Seine), lu 2 au 9 
septembre. 
LUCIEN CHAURÉ. 


l'Allemagne pour 658.377 fr., la - 


LES DEEE 


a ——— 
‘ 


Le genre Sarracenia appartient à cette 


catégorie de végétaux remarquables à 
laquelle le savant et illustre naturaliste 


anglais Darwin a donné le nom de Plantes 


car nivores el inseclivores. 
_ Grâce à leur étrange beauté, ces plantes 
sont devenues très à la mode, et il s’en 


fait même de grandes cultures chez quel- 


ques amateurs. Elles croissent, pour la plu- 
part, dans les endroits marécageux de l’est 
de l'Amérique du Nord du Canada à la 
Géorgie, où les Yankees les connaissent 
sous le nom étrange de Side saddle flowers 
ou Fleurs à selle de côté ou de dame. Leur 
| ‘ principale curiosité consiste dans leurs 
urnes creusées en tube ou en entonnoir 


SARRACENIA PURPUREA (HAAGE ET SCHMIDT. ERFURT) 


dans le pétiole de leurs feuilles, avec un 
petit limbe, simulant un couvercle, fxé à 
un côté de l’orifice de l’urne. Les fleurs, 
en forme de parasol, sont aussi des plus 
curieuses, surtout par leur bizarre struc- 
ture, plutôt que par leur coloris. 

La culture de ces plantes singulières est 
très facile, et leur période de repos coïn- 
cide juste avec nos hivers; on les rempote 


simplement dans des pots bien drainés et: 


dans une terre tourbeuse et sablonneuse, 
mélangée de sphagnum. Lorsque les Sar- 
racenia entrent en végétation, il est préfé- 
rable de les mettre quelques semaines dans 
une serre tempérée, après quoi on les 
place définitivement dans une serre froide, 
humide et ombragée. On peut aussi les 
maintenir en végétation pendant tout l’hi- 
ver, si on les rentre dans une serre tem- 


améliorer les variétés ; le nombre à 4 


forêt de Montmorency, où M. V. Faroul 


pérée, mais il est préférable. de l 
au repos dans une serre froide 


employée pour obtenir des ie 


in Autre Visité elle est Aéee 
acclimatée aux environs de Paris, dans 130 # 


d'Argenteuil a eu: l'ingénieuse idée d'en 
planter quelques pieds dans certain 
endroits marécageux où végète le sphe 
gnum. t £ 
Les autres espèces dont nous recom mi 


Sn Hd RE ee kb à qu 
trouvent les plus belles formes avec 
coloris admirables. De ce nombre sor 
S. Chelsoni, métis issu des S. et 


née Fi — S. Déiee soni, — 5. re 
— S$. Thomsoni, — S. ali ae a S a 
niana, etc. SR 


potre aquarelle étaient nées à re ee 
silion générale de la Société nationa 
d'horticulture de France au mois 
mai 1894, par M. Dallemagne, a 


Re de plantes carnivores. ee 
Orro BaLur. 


LES ci 


A Cu VAN Et LAIN AR LEA ANR) 


HORTICULTURE PA US. 


1. SARRACGENIA THOMSONI_2 5. CHELSONIT (//,b) 


LES CEANOTHUS 


LEUR CULTURE 


a De tous les arbustes rustiques à fleurs, 
es Ceanothus sont, à notre avis, les plus 
s par leur floraison abondante, pour 
nsi dire continuelle comme aussi par 
. l'élégance et la beauté de leur coloris. On 
- en rencontre à fleurs blanches, bleues et 
oses, mais ce sont encore ceux à fleurs 
eues qui sont les plus admirables. II est. 
seulement à regretter qu'ils ne soient pas 
… répandus dans les jardins autant qu'ils le 
méritent, car ils sont très propres à garnir 
- le milieu des massifs ou à composer de 
harmants petits groupes. 

C'est à Hartweg, le célèbre botaniste 
oyageur de la Société d'Horticulture de 
ondres, que nous devons les Céanothes; 


. dans le commerce sont les gains de 
 MM.Bertin et Simon-Louis frères. 
Leur culture peut être envisagée dans 
ses rapports avec la serre froide ou les 
appartements comme aussi avec l’art d’ob- 
tenir des fleurs forcées, et pour ce but, 
eu d'espèces conviennent autant, et enfin 
avec la pleine terre. Dans ces trois cas, la 
ature du sol reste la même; la terre doit 
tré riche pour obtenir de belles feuillai- 
son et floraison. Une terre franche, sablo- 
rgileuse pour deux parts, une part de ter- 
eau de feuilles consommé, une part de 
terre de bruyère un peu tourbeuse, le tout 
mélangé avec une partie de sable blanc, 
voilà le sol le plus convenable qu'on 
puisse leur donner. 
_ Sile pied est assez fort, on peut lui don- 
g ner£ pour la culture d'orangerie ou d’appar- 
tement, ou en vue du forçage, un pot de 
six à huit pouces de diamètre; et si on 
… jeur en fournit un plus grand, il faut sur- 
 véiller l’arrosement, car les Céanothes 
EP ennient rigueur à l’eau stagnante. 
… Après l'empotage, on place le pied à 
… l'ombre dans l’orangerie, dans un endroit 
Sans Courant d'oir; on maintient autour 
une atmosphère tranquille et on asperge 
la couronne une fois par jour à la seringue 
et avec de l’eau très propre. Ce traitement 


LE MONITEUR D HORTIGULTURE 


- etles jolies nouveautés mises aujourd'hui. 
+ 


commence en mars, et les pieds grandis- 
sent vigoureusement jusqu'en juillet, 

A cette époque, il leur faut un plein 
soleil ; le bois müûrit et les boutons floraux 
naissent de suite. Durant toute la crois- 
sance, il ne faut permettre à aucune bran- 
che de s'emporter, il faut les pincer sans 
crainte pour teuir les rameaux en respect. 
et serrer la cime; car une tête compacte 
se couvre de fleurs en plus grand nombre 
qu'une tête claire, et le pincement engen- 
dre des boutons. 


Un Céanothe en pyramide, haut de. 0 


O0 m. 70 à 1 mètre doit avoir environ 
70 centimètres en diamètre de cime, et 
quand celle-ci fleurit, cela est simplement 
ravissant. Une fois qu'on force et qu'on 
parvient, par ces moyens, à une floraison, 
celle-ci dure un temps considérable, et 
pour les bouquets d'hiver, les Céanothes 
sont des merveilles. Quand les plantes. 
forcées ont donné leur profusion de fleurs, 
on les taille court et on les laisse en repos 
pendant quelques semaines. 

Pour la pleine terre, la protection d'un 
mur ou d'un bosquel n'est pas à dé- 
daigner dans un endroit exposé au soleil. 
Il faut choisir un sol poreux, meuble, et 
pourvu qu il ne soit ni trop froid, ni trop 
humide, les Céanothes y viennent parfai- 
tement. On fera bien, pour eux, d être très 
circonspect dans la distributiones engrais 
animaux qui emportent les branches et 
font tourner la végétation en feuilles plu- 
tôt qu'en fleurs (1). 


Ex. Poirer, 


LES CPE 
Tricot crisPa margivata. — Une des plus 
jolies Orchidées, introduite autrefois de Costa- 


4. La variété la plus rustique et la plus vigou- 
reuse est le Ceanothus : Gloire de Versailles, d'un 


maguifique bleu azuré. 
cu N; D L.R, 


Rica et dont l’abondante et éclatante floraison 
orne nos serres de mai à juillet est le Tricho- 
pilia crispa marginata. C'est malheureusement 
une espèce assez rare et que l’on ne rencontre 


que dans nos vieilles collections françaises. 


Sortie jadis de chez Luddemann, comme tant 
d’autres Orchidées de choix, cette forme est 
aussi connue sous le nom de variété de Cham- 
_ plâtreux. Ses fleurs, retombantes, d’un rouge 
cramoisi clair, largement bordé de blanc sur 
les divisions et étroitement sur le labelle qui 
est d’un cramoisi foncé, ondulé et déchiqueté, 
rappellent un peu, par leur forme, celles des 
Gloxinias. 

Ce Trichopilia réussit le mieux, cultivé en 
panier, bien drainé, dans un mélange égal de 
fibres de polypode et de sphagnum; on le sus- 
pend dans une serre tempérée, à un endroit 
bien abrité des rayons solaires; il ne faut 
l’arroser que modérément, car cette Orchidée 
souffre beaucoup d’un excès d'humidité. 

Nous avons eu récemment l’occasion d'en 
admirer de beaux exemplaires dans la collec. 
tion d'Orchidées que M°* la Duchesse d'Uzès 


possède à son magnifique château de Bour- 


sault en Champagne. 


x 


Les Sranopea. — (C’est surtout à cette 
époque de l’année que ces Orchidées, aussi 
curieuses que bizarres, montrent leurs inflo- 
rescences souterraines; il faut avoir soin de 
modérer les arrosements jusqu’à la formation 
complète des boutons, car à ce moment les 
tiges à fleurs souffrent beaucoup d'un excès 
d'humidité et ne tarderaient pas à fondre. 


L'Orcæin ALBum. — La troisième livraison du 
onzième volume de cette iconographie a publié 
les planches des Orchidées suivantes : Odonto- 
glossum cordatum aureum, une rare variété de 
cette Orchidée mexicaine, dontles pétales et les 
sépales, jaunes, sont dépourvus de macules bru- 
nes; Palumbia candida, une miniature originaire 
du Guatémala, développant de charmantes 
fleurs blanches; Miltoniu spectabilis, une espèce 
brésilienne très répandue, florifère et d'une 
culture des plus faciles, dont les larges fleurs 
blanches et violettes durent très longtemps, 
puis le Maxilluria venusta, introduit de la Co- 
lombie depuis fort longtemps et que l’on 
trouve aujourd’hui dans presque toutesles col- 
lections, où il se fait remarquer par ses nom- 
breuses fleurs blanches qu'il produit à diffé- 
rentes époques de l'année, 


SSL 


O. BALLIF, 


la première paraît sur nos tables, 


; chair dont le goût agréable a quelqu 


ARBORICULTURE 


LA POIRE : « COLORÉE DE JUI 
La Poire Colorée de juillet 
mais elle est jolie, et bonne ; c'e 


qui nous donne, en quelque sorte, 
mices de l'été. Aussi est-elle tou 
bienvenue, et, bien que ses 
soient pas “RIrADIeS à. cell 


quand même jugée déliéteuse 
respirer son léger parfum et à dé, 


de “juillet est une de ces variétés 
vent figurer dans tous les jerdins, 


ceux des jardiniers-marchands. F2 
_ Évidemment les pieds y seront pe 
breux, car ce bon petit fruit a une 
trop limitée pour qu'on puisse tirer. e 


CireE un Fi et unique suit et ce 
en suffisant. 


greffé sur se cependant re | 
jamais un grand développement, 
tôt un arbre de dimension moyent 
rebelle à la taille proprement dite 
aussi à toute formation régulièr 
en la forme naturelle du plei 


est la meilleure pour lui, ele À 
pour nous en ce sens que, non _s6 
nous récoltons en plus grande : 
mais nous jouissons plus longtemps 
cette ne Sie queles fruits b 


de l'intérieur moins favorisés par la 

mière et la chaleur succèdent au: 
miers. Avec les formes symétric . 
branches étant disposées rénières 


fluence bienfaisante du soleil et par S 
la maturité se produit pee en m 


nf ra, Si on en plante plusieurs sujets, 
ch es distancer entre eux de huit mètres 


Past: bien facile, à préritière vue, de re- 
aitre, parmi d'entses poirier-, la va- 


ches, dans sa jeunesse, s'élancent vertica- 
nt, puis, avec l’âge, peu à peu, sous le 
ids des fruils, elles s'abaissent en s’ar- 
5% quant vers le sol ce qui fait que les jeunes 
branches sont élancées, tandis que le vieux 
F ranchage est arqué. Le branchage est peu 
- fourni, et les élagages seraient inutiles s'il 
avait nécessité d’en opérer dans le 
ne âge pour donner à l'arbre une bonne 
direction. Les rameaux sont longs, forts, el 
ortent des yeux moyens, allongés et 
pointus, assez distancés les uns des autres, 
Les feuilles, plutôt petites, étroites et très 
ointues, sont peu abondantes. Les bou- 
tons à fruits sont gros, allongés et pointus. 
es fleurs ont une corolle sans ampleur, 
d'un blanc incertain et sont réunies en 
bouquets lâches. Le fruit est petit, en forme 
de Doyenné, à peau mince, colorée en 
jaune et fortement empourprée du côté de 
l'insolation, la chair demi-fine, assez fon- 
dante et juteuse, possède un arome déli- 
al qu ‘on goûte vraiment avec plaisir. La 
jaturité arrive fin juillel et commence- 
ent d'août, suivant les contrées. 
A cause de la forme de son fruit, la P. 
Colorée de juillet est aussi très souvent dé- 
gnée sous le nom de Doyenné de juillet; 
c'est une variété déjà ancienne et on ne 


Du reste, cela importe peu; en pomologie 
la recherche de la paternité est absolu- 
ment inutile, vu qu'un fruit n'a de valeur 
qu'en raison directe de ses propres mé- 
“rites. 
De ALPHONSE DACuY, 
jardinier. 


loppement étant sen DRE PRES il 


Ee particulier et distinct. Ses bran- - 


possède aucune certitude sur son origine. 


LE TEPHRITIS HERACLEI 


DES FEUILLES DU CÉLERI 


M. Laboulbène, dans une communication 
faile à la Société nationale d'Agriculture 
de France dit: Que le Céleri cultivé dans 
les jardins aux environs d'Oraison, dans 
les Basses-Alpes, et aussi près d'Antibes, 
a été trouvé atteint, au mois d'octobre, par 
une larve d'insecte qui ruine les feuilles 
ou, en d’autres termes, qui vit entre les 


” deux lames supérieure et inférieure qu’elle 


sépare. Notre confrère, M. Prilleux, a bien 
voulu me remettre des échantillons des 
insectes auteurs du dégât ainsi que des 
feuilles attaquées. Je les place sous les 
yeux de la Société. 

On voit de suite que les feuilles de la 
plante offrent de larges plaques brunes ou 
jaunâtres produites par linsecte et celui-ci, 
au début, peut y être aperçu en regar- 
dant ces feuilles à contre-jour. Dans cet 
état, le Céleri devient impropre à l’alimenta- 
tion, de plus, sa végétation doit souffrir. 
Les larves, pour se transformer, sortent de 
la feuille, mais ne la quittent pas; elles ne 
se laissent pas tomber à terre, comme 
d'autres larves de la même famille. On 
trouve, collées aux feuilles, {es pupes qui 
ressemblent à de petits barillets, de qua- 
tre millimètres environ de longueur, de 
couleur jaunâtre avec les segments du 
corps très nettement séparés les uns des 
autres par de forts sillons transversaux. En 
avant on remarque les deux stigmates an- 
térieurs de la larve sous forme de deux pe- 
tites saillies latérales; en arrière, le dernier 
segmentest saillant, ayant l'aspect d'un petit 
mamelon et porte tout à fait à l'extrémité les 
deux stigmates postérieurs. Sur plusieurs 
pupes, en avant et en haut, un panneau, 
répondantaux trois premiers segments de 
la larve et de la pupe, s'est soulevé et 
détaché pour le passage de l'insecte parfait. 


182 


Ces derniers, dont on peut voir de beaux 
spécimens, sont des jolies mouches, leurs 
yeux d'un vert chatoyant, pendant la vie, 
deviennent bruns âaprès la mort; le corps 
est noir,luisant sur les côtés du corselet, 
la tête et les pattes jaunes, Les ailes sont 
transparentes, mais avec de nombreuses 


bandes et des taches transversales brunes | 


“et noires: ces taches varient d'étendue sui- 
 vant les individus. L'espèce de ces mus- 
_cides est décrite depuis longtemps, c'est la 
- Musca heraclei Linné, appelée aussi Musca 
onopordinis par Fabricius. La larve a été 


trouvée sur les Aeracleum sphonduylium, H, | 


longifolium, H. asperum, sur l’angélique 
par divers observateurs, sur le Céleri par 


Wesiwood, et encore sur d'autres plan- 


tes. 
La Tephritis (Trypela ou Acidia) ML 
- a des larves phytophages mineuses; elles 


attaquent les feuilles en produisant une 


large galerie ou mine, qu'elles agrandis- 
sent, ou on les voit rongeant le pourtour 
et qu'elles souillent de leurs déjections 
noirâtres. 

Aux environs d'Antibes et d'Oraison, le 
Céleri cultivé, qui n’est qu'une variété de 
l’Apium graveolens, aeu beaucoup à souffrir 
des attaques des larves de la Zephritis he- 
raclei. Dès le commencement d'octobre, 
sous ce climat, les mouches ont pondu sur 
les feuilles et les larves rapidement éclo- 


ses de ces œufs ont pénétré dans le paren- 


chyme. Leur séjour y est de deux à trois 
semaines, puis elles sortent, collent leur 
corps à la surface d'une feuille; leur peau 
se contracte, durcit et se dessèche. Elles 
ont pris la forme de pupes en barillet. Au 
bout de quinze jours, l'insecte parfait 


prend son essor, il passe l'hiver sous cette. 


forme et pond au printemps sur les plantes. 
Les Tephrilis heraclei ont ainsi deux géné- 
rations ou deux époques d'apparition, 
celle du printemps et celle d'automne, au 
moins dans le Midi de la France. 

La Tephrilis heraclei doit se multiplier 
surtout dans les plantes types d'Apium gra- 
veolens, voisines des endroits où l'on cultive 
le Céleri, qui n’est qu'une variété cultivée. 
Le mieux est d'arracher ces plantes sauva- 
ges et de les détruire; on doit aussi arra- 


d'erreurs sur l'onaos des lande 3 


< Anuales du Comice Horticole de Main 


faudra couper avec soin, recueillir 
rer ou REUÈE les feuilles du Géler 


CLA SSIFICATION D "AMATEUR 


(Suite.) 


« À Paris, les plants obtenus de $ 
par M. Jacques durent M 


raison que ceux de M. Jéceiabé conse 
partout le nom de l’Lle Re 


pas cru devoir passer celle-ci sous i- 
lence. » ; 


Nous trouvons, d'autre part, tn > 


et-Loire », cette lettre de M: Moi 
datée du 17 février 1841 : É 

« Dans le dernier numéro que jai. | 
du résumé des travaux du Comice Hi 
ee de Maine: et- Loire, j'ai vu avec ph 


encore beaucoup de belles et bonnes ros e 
et, puisque j'en trouve l occasion, 1e crois Fe. 


+ 


nt, servit la même année de modèle à la 
anche de M.Redouté et fut multiplié dès 
rs SOUS le nom de =. de Bourbon; l’autre 
aussi multiplié, mais ne fut point des- 
né. J'en donnai avec plaisir des greffes 
des. boutures, ét bientôt ils furent assez 
pandus chez les amateurs, surtout la 
iété à fleurs d'un beau rose. Peu après, 
urnirent les graines qui, semées sur 
eurs points, donnèrent quelques va- 
celles-ci, de proche à proche, en 
sirent d' autres : elles ont toutes con- 


mn 


nn tue je ae en 1819 ne 


la belle catégorie composant actuelle- 
en! le joli et nombreux groupe appelé 
‘de Plle-Bourbon. » 


+ autorise à conclure : 


:) : - . MARCEL FAUNEAU; 
Vice-président de la Société 
d'Horticulture de la Sarthe, 


Lai 


rapprochement de ces trois documents 


D'HURTICULTURE 7 an LE 


LETTRES HORTICOLES 


A L'EXPOSITION D'ÉPERNAY 
Épernay, le 19 juin 1894. 

Cette fois, mon cher Lucio, c’est moi qui vais 
te renseigner sur les splendeurs florales qui 
viennent de s’étaler au cœur de notre vieille 
Champagne, dans notre belle cité sparnacienne. 
Comme tu le sais, quand nous voulons faire 
bien dans notre société d’Épernay, nous le pou- 
vons et ce, grâce à la bourse inépuisable de 
notre dévoué président, M. Gaston, comne les 
sociétaires l’appellent familièrement. 

Les promenades du Jard offrent le cadre le 
plus merveilleux qu’on puisse rêver pour une 
exposition de ce genre, mais malheureusement 
ce cadre était un peu dédoré, il ne restait que 
le bois, il à fallu faire appel à l’art du paysa- 
giste : c'estJosem, de Châlons, qui s’est chargé, 
en étalant dessus nombre de louis d'or, de 
nous tracer un splendide jardin anglais avec 
rochers, cascade, kiosques à musique, mas- 
sifs, etc., ‘etc. | 


Au milieu de tout cela, une tente de cent. 


mètres au moins de longueur, et un pavillon 
artistement décoré réservé aux orchidées, Ballif 
a dû t’en parler avec extase, je l’ai apercu res- 
plendissant au milieu d’une collection magni- 
fique d'Odontoglossum crispum. 

Traite-moi de profane, si tu veux, mais ce 
sont les Orchidées que j'aime le mieux, elles 
sont bizarres de formes autant que gracieuses 
de coloris. Le milieu de ce pavillon, un peu 
trop box de kermesse à mon avis, est occupé 
par une table admirablement bien prête à être 
servie et décorée dans le goût du jour, des 
guirlandes de fruits et de fleurs, des surtouts 
de roses, des menus garnis d'orchidées, etc.,ete., 
du luxe à profusion! Tout cela installé avec 
beaucoup de goût et d'idée par M* Ch. Bolut, 
de Reims. Une femme qui fait des compli- 
ments à une autre femme, faut-il qu’ils soient 


mérités?Résultat : diplôme d'honneur et prime. 


de 300 francs, Ici, mon cher, les primes de 
500 francs et de 300 francs foisonnent, 

Mais je babille avec un décousu inconce- 
vable, Reprenons sérieusement.mon récit avec 
ordre : grand prix d'honneur du Président de 
la République (récompense honorifique) à 
M. Dauvissal jardinier chef du Président de la 


Société, M. Gaston Chandon de Briailles, pour. 


collection de plantes ornementales : Latanias, 
Kentias, Thrinax, Pritchardias, Arecas, etc., 
en exemplaires énormes et superbes, puis une 
des plus belles collections qui existent en Cala- 


diums du Brésil aux feuilles transparentes et. 


veinées de coloris divers et de jolies Roses. Du 
reste on y trouve de tout chez un tel Prési- 
dent : belles plantes! bon vin!et...bon argent! 


Diplôme d'honneur avec insigne et500 francs 
(récompense pratique) à René Lemoine, horti- 


culteur à Châlons-sur-Marne. 


bien que les concurrents fusse 


Crois-tu qu'il l’ait volé, j'entends dire qu'il 


s’est fait accompagner de dix wagons de 
plantes pour prendre part à vingt-sept con- 
cours; il faut être enragé! Comme bon sang ne 
peut mentir, et que Francois Lemoine enlevait 
toujours cette récompense, le fils a 


l’en blämer. 

Je te signalerai dans son exposition une 
nombreuse collection de Bromeliacées, belles 
plantes dont la mo le passe, mais auxquelles on 
reviendra un jour, puis une collection de Géra- 
niums et de Fuchsias dont la magnifique cul- 
ture a fait la réputation de l'établissement 
Châlonnais ; là, c’est une collection de Lauriers- 
Roses, de toutes couleurs, des Bégonias, des 
Œillets, des Rhododendrons, des Fougères, des 
Pétunias, des Héliotropes, etc., etc., enfin toutes 


les herbes à lapin comme on traite aujourd'hui 


nos bonnes plantes de pleine terre; un de ses 
beaux lots réunissait nombre de nouveautés, 
Strobylanthes Dyvrianus, Ricins de Zanzibar, 
Canna : Impératrice Charlotte, etc., il devait 
m'en remettre liste, je l'attends encore. 

Ici ce n’est pas l’auteur qui fut embarrassé, 
mais bien le jury; une seule prime de 500 fr. 
indivisible dans la section des fleurs, les autres 
appartiennent aux autres sections, et pourtant 
les frères Chantrier, de Mortefoniaine, avec 
leur toujours magnifiques apports de plantes 
de serre chaude, en méritaient bien une, 
Que faire? Pendant que le jury se prend 
aux cheveux, un de ses membres, malin, un 
journaliste paraît-il?se défile et tire en douceur 
une carotte de 500 francs au président qui se 
la laisse arracher de bonne grâce, l’exposant 
est content et le jury aussi. Pense donc, on 
n’a pas, à Epernay, l'occasion d'admirer tous 
les jours, des Anthuriums : Baron Chandon de 
Briailles, rose chair; Chantini,rose; M. C. Joly, 
rouge ; Comtesse Rottermund, blanc, des Aloca- 
sias : Veitchi et Reginæ énormes; des Crotons : 
Eugène Cnantrier, Mme Bause, Mwe L. Linden,etc.; 
des Dracænas Bruanli, à feuilles rouges ; des Bé- 
gonias ümperialis maculita à feuilles vertes 
veloutées; des Bertolonia : Comte de Kerchove, 
rouge; Van Houtleï, rouge: argyroneura, vert; 
Rosea punctatissima, vert taché rose, etc., etc., 
sans compter nombre d'Orchidées. 


voulu mar- 
cher sur les traces de son père; on ne peut 


de l’arboriculture, Le jury a ex 


des  Phillyrea 
_Houx verts et panachés, Cryplom 


| Voici encore un autre Diplôme 
mais avec 300 francs seulement p. 


corder, il s’imposait pour Crouxe 


mais aucun ne réunissait une te 
conifères, d'arbustes d’ornemen 
fruitiers, d'une aussi remarqu: 
les aurait crus nés au jard. ER 

Ici ce sont des Burus semper rens ar 
cens (Buis en arbre), des Abies p pis 
Ligustrum, Evonyi 


Lierres divers, Podocarpus Japon F, 
Lawsonia argentea nova, etc, 22 
Les légumes ne sont Ress 


aurait le droit de la sors aprés g 
Décoré sans l'être, tout en l’étant! on pré 
autour de moi que ce n’est ‘pas trop t 


Lévêque finies comme un béna diable | 


tre l'étiquetage défectueux de plus ( de lat ne 
des sujets exposés, surtout par M. < 

Du reste, il n’est pas le seul expo 
ce cas, il est regrettable de le const 
chez les exposantslocaux, l'étiqueta, esttra 
d'une façon déplorable tant au point de v 
générique que spéeiique et Se 


autant À lus I Miprahle que cela induit ie pu- 
] ic n erreur et que ces erreurs Se perpétuent. 
ici un beau rosier grimpant, Roi des Aul- 
S qui est rose violacé, puis Souvenir de 
ood, violet foncé, Malton, rouge vif. Chez 
let, ce sont, produits de la saison, des Pi- 
s en fleurs coupées. 

est à Henri Moreaux, le grand fleuriste de 


tronnesses, 
n outre de ses corbeilles de table, il réu- 


sait des bouquets de mariage et des cou- 
es: Harnaires, confondant et les fleurs de 


ee à redouter ? 
exposant ! un beau massif de leur Réséda pyra- 
midal qui leur a conquis une réputation uni- 
selle, puis des Nicotiana colossea et une 
qi antité d'autres plantes diverses telles que 
séraniums, Pélargoniums, Liliums Harrisii qui 
ur ont valu une multitude de médailles. 
e crois avoir oublié Moser avec force Rho- 
dodendrons et une collection de Lierres de 
ormes et de couleurs différentes,on ne se dou- 
terait pas en voyant le vulgaire Lierre de nos 
murailles ce qu'il y en a de variétés. 
_ Puis voici Forgeot ayec ses plantes an- 
uelles qui font toujours bon effet aux expo- 
sitions et pour la vente des graines, mais 
aime moins son idée d'exposer des Chrysan- 
thèmes G. Grunerwald. Des Chrysanthèmes à 
cette époque, cela jette une note froide au mi- 
e lieu de notre resplendissante floraisonfestivale. 
François Hieulle, d’Ay a fait une heureuse 
sélection et a réuni une petite, mais bonne col- 
lection de Géraniums; ces plantes bien cultivées 
et bien présentées ont fait le meilleur effet 
- près du public, aussi en voici les noms : De 
_ Lacépède, fleur double saumoné et blanc; 
_ Jime Dodds f.s. large ombellesaumoné ; (ressem- 
…._ blant à Jeanne Hardy); Le Dante, f|. pl. rouge 
…—._ foncé; Léon Boyer, fl. pleine violacé; Charles 
Hovey, fl. pl. rose chair; Souvenir de M®° Chan- 
_ don; large fleur saumoné; Général Dodds, larg, 
 omb, saumon foncé; Chancelier Faidherbe, rouge 
- vif; Amüral Avellan,saumon et blanc; Père Hyu- 
cinthe large plante, large feuille, large ombelle, 
3 larges fleurons, rouge brique vif... et puis main- 
tenant, quand j'aurai butiné à droite et à gau- 
che, de gros Hortensias chez Laurent, des 
OŒillets de la Malmaison énormes chez Cadot et 
chez Bertin, des OEillets divers chez Régnier qui 


PT , 


LE MONITEUR D'HORTICOULTURE 


Je ne voudrais pas oublier Machet et Josem 


n'assortit pas à vendre ses graines, des Fraises 
nouvelles : Président Chandon, Ville d'Epernay, 
Charles Durand, D' de Grissac, beaux fruits, 
donnés toujours comme supérieurs aux an- 
ciennes variétés, il est de fait que j’ai gouté à 
quelques-uns, ils m'ont paru très sucrés, c’est 
Faroult, d'Argenteuil qui les expose avec des 
Géraniums ; un autre exposant exhibe la Pomme 
de terre Arlequin à feuilles panachées, je te La 
recommande pour quand la mode sera venue 
de faire des garnitures florales avec des légu- 
mes, Voici un amateur, M. Jules Bernard, car 
beaucoup d'amateurs exposent à Epernay, qui 
est enchanté de ce que le Jury lui ait décerné 
deux médailles, une pour un fort Palmier, l’au- 
tre pour ses Roses coupées, puis tout unlot de 
Coleus de semis à Coconnier, jardinier du comte 
de Montebello, etc., etc. 

Les herbiers sont nombreux ; parmi eux, il 
en est deux de la flore champenoise qui atti- 
rent au plus baut point l’attention du public 
amateur et instruit. Ils ont été collectés et 
classés avec un soin et une compétence hors 
ligne par l'abbé Briquet, de Baye, et l'abbé 
Sarrazin, de Moutmort, Aussi le jury a-til 
ajouté ses plus vives félicitations aux mé- 
dailles d’or qu’il leur a décernées. Aux indus- 
tries horticoles, c’est Beaume qui, avec ses 
pompes et ses appareils d'arrosage enlève le 
diplôme d'honneur; Grenthe avec ses serres en 
fer, Cochu avec ses serres en bois décrochent 
des médailles d’or, jusqu'à Lecardeur qui 
expose des bancs rustiques: avec inscription 
qui me laisse rèveuse : Prière ne pas s'asseoir 
(sic). A quoi peut donc servir un banc si ce n’est 
pour s'asseoir! Dans certaines villes du midi 
on écrit au contraire: Banc pour s'asseoir — 
on donne comme raison que cela est pour 
empécher les lazzarone de s’y coucher. C’est 
une raison, Quant à l’autre, je la cherche. 

Puis, pour finir, sais-tu combien l'exposition 
occupait de surface ? 24.171 mètres carrés. 

Et sais-tu quelle recette on peut faire avec 
les entrées payantes ? 13.609 visiteurs ont versé 
la somme de 41,356 fr. Pour une ville de pro- 
vince c'est assez gentil, hein, mais les habi- 
tants et les habitantes y sont si charmants, 
l'hospitalité si cordiale et le vin si délicieux, 
demandes-en des nouvelles à tes amis X. Y.Z, 
Aussi ne dois-tu pas être surpris si on te ré- 
pète que, del’avis général, cette exposition était 
supérieure à celle de Paris. 

Toujours actif et dévoué, Charles Bolut 
m'offre son bras et je vais écouter de l’excel- 
lente musique ; on n'a que l’embarras du choix, 
mais je donne la préférence à l'orchestre di- 


rigé par M. Raoul Chandon de Briailles. un 
artiste émérite et je finis en t ‘embrassant. 
Ton affectionnée, 


Æ 


CONNAISSANCES UTILES 


JANIE 


Conserves de pois verts. — Les con- 
serves de petits pois se font de préférence 
dans des bouteilles à large goulot, si on 

_ peut être assuré de la bonne qualité des 
bouchons; mais on se contente souvent de 
bouteilles à vin. Choisissez des pois bien 
tendres et surtout très frais, vous en em- 

 plirez vos bouteilles que vous bouchez bien 

‘hermétiquement, avec un bouchon de 
liège de très bonne qualité, et vous les 
ficellerez bien solidement. Cela fait, il ne 
reste plus qu à faire cuire au bain-marie. 
Pour éviter la casse dans cette opération, 
chaque bouteille est placée dans un sac de 
grosse toile à emballage, puis elles sont 
toutes mises au bain-marie froid; on les 

range les unes à côté des autres dans un 
chaudron en les serrant assez pour qu'elles 
ne puissent remuer, on remplit les inter- 

valles avec du foin ou de la paille, on verse 
de l'eau en quantité suffisante pour que 
toutes les bouteilles y baïgnent jusque 
au haut du goulot, on couvre d'une toile 
humide pour éviter une trop grande éva- 
poration, ont met sur le feu et on fait 
bouillir pendant quatre heures . Retirer 
ensuite du feu et n’enlever les bouteilles 
que lorsque l’eau est tiède. Aussitôt que 
le bouchon est bien sec, cacheter à la cire. 

On peut encore préparer des conserves 
de pois verts en plaçant dans le four, après 
en avoir sorti le pain, les bouteilles prépa- 
rées comme nous le disons plus haut. 

L’atre étant nettoyé, garni d’un peu de 
paille, en enferme les bouteilles, on les 
range de façon à ce qu’elles ne se touchent 
pas, on ferme le four, et on défourne au 
bout de douze heures. 


OuvrAGes REÇUS: Vient de paraître la 


26° livraison du Dictionnaire pratique d'hor- 
licullure et de jardinage, par Nicholson 
(1 livraison, 4 fr. 50, O. Doin, éditeur, et 


au bureau du journal). Omnis. 


LÉ MONITEUR D ‘A Qi os 


Æ 
| 
; 


L° Avocat des notes s el des Vi 
par E. CoquEuextor, avocat. — Co 
procès seraient évités, combien « 
et d'argent seraient économi, 


que le dit un vieil adage : T°uE nc | 
naissait la loi. we 


du métier, d' avoir ne 
peut intéresser chaque corpere (0 


économiquement à même decor 
droits, et au besoin de les faire 
preuves à l'appui. 


que en . volume dé 436 te 
in-8, ee c.sur 13 1/2, ) sous le 1e 


règlements intéressant la nt 
avec modèles d'actes, procès- verb 


les commentaires sont écrits simpl 
sans phrases,et à 
intelligences. 


PETITE rs 


No 6112, Mme de J. à D — Si vos vigne son 
atteintes du mildew (mildiou). le moment est v 
les passer à la bouillie bordelaise. Nous avons 
donné la formule, la voici à nouveau : Faites étei 
1kil. ou 1 kil. 50 de chaux grasse dans 5 litres d° 
et d’un autre côlé faites dissoudre 3 kil. de sulfa 
cuivre dans 100 litres d’eau, versez le lait de 
dans le sulfate de cuivre et non inversement et re 
muez bien le tout; laissez reposer quelque temps @ ei 
lorsque vous voudrez en remplir votre pul sateur 4 
Besnard, remuez bien le liquide. Servez- 
jours pour la préparation, d' instruments en bois. 


LE 


Canu. — Arboriculture : 


Ecole d’arboriculture de la Ville de 
Paris. — Les élèves, dont les noms sui- 
vent, ont obtenu, à la suite des examens 
de fin d'année, un certificat d'aptitude de 
l'Ecole d'arboriculture de la Ville de Paris: 
4° Guilloux (Alphonse), 2° Bonsens (Nar- 
cisse), 3° Ramillon (Louis), 4° Collange (Sa- 
turnin), 5° Juhel (Antoine), 6° Marie (Au- 
_guste), 1° Michelet (Auguste), 8° Bouché 
(Charles), 9° Nomblot (Joseph), 40° Bonnet 
_ (Etienne), 41° Douet (Gilbert), 12 Guélin 
- (Augustin), 43° Roynaud (Gabriel), 14° Ro- 
bin (Auguste), 15° Renard, 16° Nève, 
A7 Moreau (Léon), 18° Oger, 19° Guignard, 
20° Chevalier, 21° Houreux, 22° Fossé, 
23° Leriche, 24 Leproux, 25° Tétard, 
26° Nicoulaud, 27° Aupetit, 28° Laspéros. 


_ Calochortus nouveaux. — Nous avons 
publié une note sur les Calochortus, en 
voici quelques variétés nouvelles qui sont 
_ données comme méritantes : l°le C. Ben- 
 thami, à fleurs jaune serin avec macule 
_ rouge brunâtre à la base; 2° le C. lilacinus 
à fleurs mauve pâle, maculées à la base; 
3 le C. amænus de la section des Cyclo- 
bothra, fleurs teintées mauve avec cercle 
cramoisi à la base. 

25 Juiccer 1894. 


MONITEUR 


D'HORTICULTURE 


SOMMAIRE 


LONIQUE : A l'Ecole d’arboriculture de la Ville de Paris. Certificats d'aptitude. Calochortus nouveaux. Expo- 
tion fruitière à à Saint-Pétersbourg. Empoisonnement . par les graines de Ricin. Conservation des pommes 
e terre. Culture fantaisiste. Musa aurantiaca. Entrée des plantes en Hollande. Expositions pour 1894. 
ucien Chauré. — Travaux du mois d'août. Jean Ernest Chauré. — Les boutures. 4. Magnien. — Les Orchi- 
dées : Les Orchidées exotiques et leur culture en Europe. 0. Ballif. — La Chicorée : culture de primeur. 
C. Potrat. — Les Roses de collection. Classification d’amateur (suite), M. Fauneau. — Les Fuchsias. 
( La Pêche : Précoce de Häâle. Alphonse Dachy. — Connaissances utiles : 
r nes les courtilières. rss — Petite Poste. — Les GRAINS reçus. 


_. 


Exposition fruitière de Saint-Pé- 
tersbourg. — L’exposilion fruitière qui 
doit se tenir à Saint-Pétersbourg le 22 sep- 
tembre prochain, est entrée dans une nou- 
velle phase qui va lui assurer un pleir 
succès. 

Cédant à certaines sollicitations, M. E. 
Vimont, délégué par la Russie comme 
Commissaire officiel de cette exposition 
pour la France, a parfaitement compris que 
pour donner à cette fête horticole, un 
éclat tout particulier, le gouvernement 
français devait en prendre la direction, ce 
qu'il ne pouvait faire en présence d'un 
commissaire n'appartenant pas à l’'adminis- 
tration de l’agriculture, et non nommé 
par elle : aussi a-t-il résigné ses fonctions, 
ce dont on ne saurait trop le féliciter. 

Il n'y a pas, dans cette exposition, de 
De commerciale à envisager, il faut 

‘élever plus haut et embrasser la question 
aride 

Il nous faut, pour l’horticulture, saisir 
cette occasion de manifester hautement 
tous nos sentiments de sympathie à 
l'égard de nos amis les horticulteurs et 
les amateurs de Russie et tout ce qui tou- 
che à l’arboriculture doit faire grand, afin 
de conquérir la première place à cette 
exhisition internationale, 

Le temps presse, il faut faire vite, un cré- 
dit va être demandé aux Chambres(1), une 
commission officielle va être nommée par 


4. Un crédit de 160.000 fr. a été voté, 


le Ministère de l’agriculture.M. pee 


a pris cette affaire en main et à cœur, il 


nous montre le chemin : à ROME 


française de le suivre. 


f 


Empoisonnement par les graines de 


Ricin. — M. Ed. Beauvisage, professeur 
de botanique à à la Faculté de Lyon, vient, 


dans une note publiée récemment sur les 
graines de Ricin, de constater qu'elles sont 


= 


dangereuses à absorber et qu’elles peu- 


vent provoquer des empoisonnements ou 


même océasionner là mort. 


Conservation des Pommes de terre. 
_— Dans une note présentée à la Société 
ue nationale à ‘agriculture, M. Schribaux dé- 
clare qu’en détruisant les yeux des pommes 
de terre, on peut conserver les tubercules 
très sains pendant une année. 
Deux moyens peuvent être employés : 
_ dabord enlever chaque œil à l’aide d’un 
à ; couteau à lame pointue ou d’une petite 
Fè gouge qu'on peut remplacer par un porte- 
plume dans lequel on à introduit une 
plume à l'envers. Une main non exercée 
peut traiter en 10 heures environ 150 kil. 
ou 2 hectolitres de pommes de terre : sitôt 
que les yeux se développent, on pratique 
cette opération qui est peu de chose, et 
peut rendre de grands services aux petits 
ménages, Car il ne faut pas l'ignorer, la 
pomme de terre, au furet à mesure que 
les germes se développent, perd de ses 
qualités nutritives, et les germes qui con- 
tisnnent de la soléine sont eux-mêmes un 
poison très violent, aussi faut-il éviter d’en 
donner aux animaux. L’autre procédé, 
applicable pour grandes quantités, con- 
siste à laisser tremper les tubercules pen- 
dant une dizaine d'heures dans de l’eau à 
laquelle on aura ajouté 1 litre d'acide 
sulfurique à 66°, pour les pommes de terre 
de culiure potagère et 2 litres pour celles 
de grande culture ; on les laisse ensuite 
bien sécher et on les conserve dans un 
endroit sain : l'épaisseur de la peau ayant 
une influence. on peut, si on veut faire 
des applications exactes, faire des expé- 
riences sur quelques tubercules pour con- 


que lui signale un amateur et dont 


nattre ls quantité d'acide à empl 

Les pommes de terre ainsi traitées 
vent être consommées sans danger 
personnes et les animaux. : 


Culture fantaisiste. — Un denc nl 
frères s'extasie sur un procédé de cul 


ne Ssaisissons pas bien les. avantage 
procédé consisterait à creuser une pom 
de terre sans abîmer les yeux, à intn 
dedans quelques. pois ou haricots el et 
ter le tout. 

La végétation est, paraît- 8 
reuse, les pois et les Lara 


plantes ; Fe en et tous pre prod 
horticoles autres que la vigne mention 
dans l'article 3 de la convention intert 
tionale de Berne contre le phylloxera. 


\ 


RepoBitione pour 1894. _ nn. 
(Somme) du 19 au 21 octobre. Expositic 


dérivés, pommes et poires à couteau cree 
nisée par le syngion poses 
France. 122772 VERS 
Un Congrès pomologique se réunira en 
même temps. é TER 
S'adresser au Secrétaire du. Syndicat à 
Champloret en Sa Servan Lin. 
läine}:: +5 4 
Arras, du 41 au 13 novembre. Exposili Ê 
de Chrysanthèmnes, fruits et légumes, OrTga- “4 
nisée . par la Société artésienne d'hor : 
culture du Pas-de-Calais.  * * - 
Douai, du 18 au 20 novembre. ‘val 
tion hbenatten ale de Chrysanthèimes, OEi 
lets et Cyclamens, sous les auspices de 
municipalité: RES 


LUCIEN Caattée à 


JARDIN FRUITIER 


| rameaux trop vigoureux id de leur 
ire commencer la formation des boutons 
1e 
+ ue d'épamprer ie rameaux 
vigoureux de la vigne, mais jamais 
t à la fois sur un même cep comme 
1S ne cessons de le recommander afin 
viter l’oïdium. 
On ne devra sous aucun prétexte efféuil- 
ler la vigne, l'effeuillage n'est pas seule- 
ment une perte, c’est un crime de lèse na- 
re: 
= On sèmera à mesure que les fruits seront 
- consommés, les noyaux de Cerises, de Pê- 
- ches, de Prunes et d'Abricots. 
_ Pendant le courant de ce mois on conti- 
uera à greffer les arbres fruitiers en 
usson à œil dormant. Les Amandiers 
ant généralement très vigoureux pour- 
-ront n'être grelfés que le mois prochain. 
| Onferaau pied des Pêchers, sans endom- 
mager leurs racines, un bassin, pouvant 
“ontenir un arrosoir d'eau, puis selon la 
osseur de l'arbre, on y versera successi- 
vement deux à trois arrosoirs d’eau et 
même davantage pour les vieux arbres, car 
faut bien se persuader que les spongioles 
i pompent l'humidité de la terre pour 
- la communiquer sous le nom de sève, aux 
racines et de là aux branches de l'arbre 
ont fortéloignées du pied, et d'autant plus 
oignées que l'arbre à un plus grand déve- 
oppement, bien entendu. 
On attachera à la place qu'ils devront 
)ccuper les rameaux destinés à compléter 
a charpente de l’arbre, mais ce travail ne 
oit s'exécuter qu aux branches qui ont ac- 
uis toute la force qu'on exige d'elles; 
uant aux trop faibles encore on peut at- 
endre jusqu'à ce que la sève se soit ra- 
lentie, mais non qu'elle soit arrêtée com- 
plètement. 
‘On soignera attentivement la récolte des 
ruits de la saison, Pêches, Brugnons, Abri_ 
ots, Prunes. On étendra de la paille ou on 
endra des toiles au pied des Pêchers en 


oo oo, 
pu) 


|espalier afin de ne pas perdre les Pêches 
qui tombent. ; 

On veillera à la destruction des insectes 
qui attaquent les fruils mürs. 


JARDIN POTAGER 


On arrosera largement les Cornichons. 
On taillera les tiges des Citrouilles, Cour- 
ges et Giraumons au-dessus des fruits; on 
leur prodiguera l’eau matin et soir. 

On devra visiter tous les jours les plants 
de Cornichons afin de ne pas laisser trop. 
grossir les fruits, ce qui épuiserait vite les 
pieds. 

On repiquera les plants de Fraisiers, vers 
la fin du mois. On arrosera amplement 
les Fraisiers des Quatre Saisons, si on veut 
continuer à beaucoup récolter, on suppri- 
mera les coulants, sinon le plant serait à peu 
près improductif dès la troisième année. 

On peut encore semer la graine des Frai- 
siers. 

On ne pincera pas toutes les tiges des 
Tomates ainsi que toutes leurs ramifica- 
lions, comme on le fait trop communé- 
ment, ce qui provoque l’aïdium, on devra . 
au contraire exécuter ce travaii partielle- 
meut comme on le fait pour la Vigne. 

À partir du 15 août jusqu'au 15 septem- 
bre, on sèmera les graines de Choux, et 
pour une bonne réussite, on choisira de 
préférence un temps pluvieux. (Revoir la 


description que nous en avons faite à 


notre article « Les bons légumes »,numéro 
du 10 novembre 1885.) 

On sèmera les Laïitues pommées d'hiver 
et de printemps, L. à couper, L. vivace 
d'Egreville, Chicorée frisée de Rouen, C. 
frisée de Meaux, C. fine de Louviers, 
Mâches, Radis noirs, Navets, etc. 


JARDIN D'AGRÉMENT 


Vers la fin du mois, on pourra commen- 
cer à diviser les touffes de Pivoines herba- 
cées, si leurs feuilles sont flétries ; dans le 
cas où elles seraient encore bien vertes, 
on attendrait au mois de septembre. On 
divisera aussi les Julienaes à fleurs dou- 
bles, les Primevères des jardins, les Auri- 
cules (oreille d'ours) les OEillets, les 
Mignardises et Les Violettes. 


160 


On bouturera en pleine terre les Géra- 


niums pour les mettre par trois, en poils. 


de sept à huit centimètres, aussitôt après 
la reprise. On continuera 18 marcottage des 
OŒillets. 

. On plantera la Jacinthe romaine blanche 


pour forcer. Les autres plantes bulbeuses 


pour forcer ou pour la pleine terre, pour- 


ront être plantées vers la fin du mois ou 


aussi bien en septembre. 


On sèmera les Phlox vivaces el les Del-. 


phiniums (Pied d’Alouette vivace), aussitôt 
que les graines seront mûres, pour les voir 
fleurir à l'automne prochain, ainsi que les 
autres plantes vivaces pour fleurir à la 
“même époque. 

On. greffera les Rosiers en écusson à œil 
dormant. 


On récoltera les graines des plantes d'or- 


nement annuelles et bisannuelles: 
‘On arrosera fréquemment les Lantanas, 
Fuchsias, Pélargoniums, Verveines, dont 


on a enterré les pots dans les per 


bandes. 


On repiquera du Réséda pyramidal par- 


fout où il en manque, car le jardin doit 
* en être garni avec profusion. 


SERRES, ORANGERIE, CONSERVATOIRE 


On continuera les rempotages, on soi- 
-gnera la taille des racines au moment du 
changement de pots. 

_ On arrosera abondamment les Te 
les Grenadiers, les Nériums (Lauriers), ces 
derniers surtout. 


On bouturera les plantes de serre tem- 


pérée ; on seringuera fréquemment celles 
qui passent l'été à l'air libre, on rentrera 
dès la fin du mois les plus délicates. On 
tiendra tout le jour les toiles tendues sur 
la serre chaude. On fera des fumigations 
de tabac, afin de chasser les insectes des 
serres et d'empêcher leur multiplication. 

On construira des serres nouvelles et on 
réparera les anciennes. 


JEAN-ERNEST CHAURÉ. 


LE MONITEUR D'HORT 


_rêtà eur un | enracinement na 


LES BOUTURES 
La mulliplication des plantes or 
tales, telles que Géraniums, Fuc 
tres qui entrent dans la. _composi 
massifs, se fait le plus souve 
turage à l'air Libre ou sous [ 
l'époque de l’année où la. cir 


sève se ralentit et que, daus 


A ce point de vue, le tot e 
re que la Fee prete 


nes pour donner Hi à une nou lle 
plante semblable à la première. Le pl 
souvent, dans les circonstances ordinaires 


munies d'yeux. . 
Le HABRÈRE détaché devra sis 


a Poe is les racines adventives 


d'intersection des branches de l'anni 
celles de deux ans, près des yeux, 
voisinage du Dont d' attache des 


“ont plus de chances de réussir de 
faites dans d'autres conditions. 25% 


tre part, il faudra s'opposer dans 
ertaine mesure, à un dessèchement 
p rapide des sucs vivants que contient 
ture: nous disons « dans une cer- 


pèche par un excès contraire, par le 
en d’une atmosphère saturée d'hu- 
dité aux abords des rameaux destinés à 
ratinement. D'un côté comme de l'autre, 


se, et il est nécessaire, pour réussir, de 
ir compte du tempérament et des exi- 


es. | 

Ainsi, les plantes à tiges et à feuilles 
nues résistent très bien à l’évaporation 
pour cette raison, leurs boutures de- 
ont être placées en plein air pour ne 
s'exposer à les voir détruites: par la 
urriture. Les cactées, les bégoniacées, 
euphorbiacées, les liliacées, les géra 
ées, etc., sont du nombre de ces der- 
es. 


en dehors de celles précédemment 
mmées, celles à bois sec et ligneux, à 
Iles minces ou coriaces, devront, à l'état 
“de boutures, être abritées de cloches, qui 
ront destinées à empêcher une trop 
grande évaporation. 

La chaleur et la lumière, ces deux au- 


la plus favorable à la reprise des boutures 
st celle qui est de quelques degrés supé- 
ure à la température moyenne du lieu 
ns lequel peut se faire la vie normale de 
plante à multiplier. Ainsi, l’'Aubépine 
bouturée en pleine terre sous le climat de 
Paris ne s’enracine point; elle le fait, au 
ontraire, avec facilité, si la bouture est 
lacée dans une serre à multiplication. 
La lumière influe également, beaucoup, 
la reprise des boutures, et, dans la plu- 
par! des circonstances, il est nécessaire de 
l'affaiblir et de préserver les rameaux des- 
nés à l’enracinement des rayons directs 
u soleil. 
L'influence de la nature du sol semble 


LE MONITEUR D 


a —  ———— 


- 


a plus grande partie des plantes culti- 


HORTICULTURE 
avoir moins d'importance quant à la reprise 
des boutures, que les causes précédentes; 
néanmoins, il est bon de savoir que les | 
terres riches, poreuses, légères, siliceuses, 1 
sont les plus favorables. De là l'emploi 
presque exclusif, dans la pratique horti- 
cole, de la terre de bruyère ou de sable si- 
liceux pour le bouturage des plantes des 
jardins. 
A. MAGNIEN, 
Chef des cultures horticoles 
à l'école de Grignon. 


ARE 


LES ORCHIDÉES 


Bieciocrapnie. — Les Orchidées exotiques et leur 
culture en Europe; la culture belge dévoilée (4). 
Voilà le titre d’un Traité complet, impatiemment 
attendu par tous les orchidophiles, qui est con- 
sacré à la culture des principales merveilles de 
la Flore tropicale, Cet ouvrage, composé de 
1.020 pages de texte, format in-8° et accompa- 
gné de 141 gravures, dont l’auteur. M. Lucien 
Linden à Bruxelles est déjà avantageusement 
connu, aura certainement le grand succès 
qu'il mérite auprès des personnes qui s'occu- 
pent d'Orchidées, C'est un livre d'expérience et 


de pratique qui est divisé en quatre parties ia 


comprenant : 

4° Les Orchidées au point de vue scientifique 

20 Les Orchidées à l’état naturel; 

30 Les Orchidées en Europe, leur culture; 

4 La description des principales Orchidées 
cultivées dans les collections européennes. 

A part nos publications périodiques qui trai- 
tent ce sujet suivant les actualités, nous n’avions 
pas, comme nos voisins d’outre-Manche, un de 
ces guides pratiques et complets en langue 
francaise; les rares amateurs, au courant de la 
langue anglaise, pouvaient seuls s'offrir cette 
satisfaction, Mais aujourd’hui, grâce au traité 
si complet de M. Linden, cette lacune est heu- 
reusement comblée. Nous devons donc lui sa- 
voir gré d’avoir entrepris ce grand travail, 
fruit d’une longue expérience et résultat de 
nombreuses recherches; il a par là donné une 
grande satisfaction aux nombreux orchido- 
philes ne parlant que la langue francaise. 
Pour entreprendre un pareil ouvrage, il fallait. 
disposer de matériaux et de rensergnements 


4: À Bruxelles chez l'auteur, 100, ruë Belliard, où 
au bureau du Journal. Prix : broché 25 fr., riche 
ment relié 30 fr. le port par colis postal en plus, 


162 LE MONITEUR D’HORTICULTURE RE" 


“ 


établissements comme celui de l’Horticulture | de son père, M. Jean Linden, ce célèbre explo:= 


Internationale que dirige avec tant d’habileté | rateur botaniste à qui la science des Orchidées 


L'HORTICULTURE INTERNATIONALE » A BRUXELLES 


* 


NUE D UNE SERRE À ORCHIDÉES A 


doit, depuis un demi-siècle, ses plus nom- 
breuses et ses plus fécondes découvertes. 

Ce volume est non seulement très instructif 
à consulter, mais il est également très intéres- 
sant à lire. Que de renseignements et que de 
faits ignorés jusqu’à ce jour sont dévoilés par 
sa publication; aussi nous sommes certains 


qu'après sa lecture, les profanes mêmes de- 
viendront des amateurs enthousiastes de ces 
belles épiphytes qui ornent si bien nos serres 
et dont les étranges et éclatantes fleurs, ac- 


dans toutes les cérémonies. 


tuellement si à la mode, nous accompagnent 


Ce Traité ne devra manquer dans aucune bi- 


qui ne se trouvent guère que dans les grands | M. Lucien Linden d’après les savants conseils 


2 
; 
. 
“ 
<# 


tr à 


ul ea MAS 


FX RPC UE 


Ro. er LE MONITEUR D’HORTICULTURE 163 
. bliothèque horticole, ni chez aucune des per- { prête parfaitement à la culture forcée ou 
1 sonnes qui s'occupent d'Orchidées. Tous les | de primeur. FL 

_ renseignements, dont on peut avoir besoin, sont C'est justement sur cetie culture que 
nés d’une manière si complète, si claire et 
cise, que nous ferions preuve d’ingrati- 
le, sinous n’exprimions pas, au nom des 
… orchidophiles français par la voie du Moniteur 
d'Horticulture, nos plus sincères remerciements 14 s } nr: 
à M. Lucien Linden pour le grand travail qu’il |: ER CNTA 5 
vient de terminer pour l'honneur et la gloire | PNA) ILE 
de la science horticole, 

#1 IE Otto BALLIF, 


__ LA CHICORÉE 


A 


vous allons chercher à atlirer l'attention 
des lecteurs du Moniteur d'Horticulture. 
Sous le climat de Paris et pour faire 


CULTURE DE PRIMEUR 


_LaChicorée Scarole et la Chicorée Endive, 


CHICORÉE FINE DE ROUEN. 


suite aux semis du mois d'août conservés 
sous châssis froid ou sous une litière quel- 
conque on doit procéder à la culture à chaud. 

Les meilleures variétés ou plutôt’celles 


: 


: Le Le: es £ = TAPIS 
_ CHICCRÉE FINE D'ITALIE RACE PARISIENNE. . 


quoique jumelles, diffèrent toutes deux 


CHICORÉE FINE DE LOUVIERS (VILMORIN). 


quise prè ent le micux pour cet usage 


Ch. frisée fine d'Italie (Race parisienne). 
— Ch. frisée fine d'Italie (Race d'Anjou). 
— Ch. de Rouen. —Ch. de Louviers. 

Le premier semis a lieu à la mi-novem- 
bre sur couche chaude de 25 à 30 degrés 
centigrades. Emplir le coffre de terreau 
jusqu'à 5 centimètres du. verre, plomber, 
semer la graine à la volée, replomber à 


4164 


nouveau pour faire adhérer la graine se 
sol en la faisant entrer de son épaisseur, 


bassiner et couvrir de châssis et paillassons. 
Point important : La levée doit avoir lieu 
dans les 48 heures, sinon, elle ne pomme 
pas et monte à graine peu de temps après 
le repiquage ; on s'assure que la levée 
s'est bien effectuée en retirant, après ce 
laps de temps, les paillassons qui re- 
couvraient le vitrage ; si elle n'a pas eu 
lieu, il n'y a nullement à hésiter, re- 
commencer le semis et ne pas attendre 
celui-ci, qui, repiqué, exposerait le produc- 
teur à des avaries dans ses cultures. Il en 
est de même du plant négligé, délaissé ou 
laissé en souffrance pendant un certain 
temps, ces pieds de Chicorée sont appelés 
plan durci comme on le dit dans le langage 
courant du métier. Les pieds les plus forts 
sont repiqués au bout d’une quinzaine de 
jours sur une couche à 25° préparée ad- 
hoc, où le sol composé d'un mélange de 
2/3 terreau 1/3 terre ordinaire de jardin se 
trouve à 6 ou 7 centimètres du verre. Cette 
mise en place s'effectue à 6 sur 6, soit 36 


pieds par châssis. — Faciliter la reprise en 
ombrageant les vitraux les premiers jours. 


Comme soins culturaux! Donner de l'air 
toutes les fois que le temps le permet, 
bassiner et arroser quand les plantes 
le réclament. Inutile de dire de couvrir 


toutes les nuits avec des paillassonset, par 


les nuits très froides,doubler la couverture. 

La récolle a lieu à peu près trois mois 
après le semis. Si l'on veut avoir de la chi- 
corée blanche, il faut procéder au liage ou 
laisser, pendant un certain temps, Re pail- 
lassons sur les châssis. 

Les pieds faibles de notre semis auront dù 
être mis en pépinière sous châssis préparé 
comme pour la mise en place, et serviront 

la seconde saison qui se fera suivant la 
consommation,15 joursou3semaines après. 

Pour avoir une récolte soutenue jus- 
qu'au moment ou la pleine terre donne 
seule, sans aucun artifice, on devra procé- 
der à des semis successifs et espacés de 
o à 6 semaines l'un de l’autre. Repiquer 
sur Couche de moins en moins chaude au 
fur et à mesure qu’on approche de la bonne 
saison, C. Porrar, 


plus ne que chez Jos Rothen 


que des fleurs Lan ONE peu varié 
de coloris, et les autres des fleurs tro 
pence qui ayoriaient oujotres comme 


rence en bouton. 

L'attention des amateurs commen 
s'en détourner, lorsqu'en 1831,  Despi 
obtint feu variétés qui eurent un uc 


ia de l'Ile Bourhon, 1834, de € Mgr 
d'Orléans, REA 

Emile Courtier, 1837, de Portemer, Fe 

_Hermosa, 1840, de Macheteau, 

FT 1841, — la première va 
à coloris foncé, — Ê à 


prez. e 
En 1843, Beluze tivrait à au 


parmi lesquelles on remar guait 
Souchet et Charles Souchet, À 
Le plus brillant avenir En 
réservé aux R. de Bourbon. Is uniss 
aux qualités florifères des Bengale 6 
Thé de riches coloris, dans les teinte 
et foncées: les fleurs étaient gr 
pleines el bien présentées. a 
Malgré ces mérites, atténués, il est v 
par un Arte assez souven 


végétation plus rustique et plus ta ; 


tants. UE 
Jusqu'à la formation complète de 


Ee 


rsuivirent encore activement dans niotre 
C'est de cette époque que datent, 
beaucoup d’autres, les variétés : 
1 ime, Blanche Laffitte, Louise Odier, 
om ce de T'arn-et-Gar onne, Réveil, Paxton, 
is Hérincq, Laguintynie.. qui nous 
restées ; mais par la suile, en regard 
listes sans fin des Hybrides, on n ‘aura 
s à inscrire qu'un très petit nombre de 
<a: oses de Bourbon. ; 
Depuis une dizaine d'années, nous avons 
vu | se constituer un nouveau groupe, les 
“Hybrides de Thé. La grande faveur qui s'est 
attachée à ces rosiers accuse, Pour nous, 
 rétour vers les R. de Bourbon ; car, à 
* notre avis, ils devraient leur être réunis, 
a ès certaines restitutions aux Thé et aux 
 Hybrides Remontants. 

Nous avons dit que le R. de Bourbon 
ait une forme du X. /ndica, — Bengale 
Thé, peu importe, — croisé très proba- 
ement avec le À. bifera. 

Qu'entend-on par Hybride de Thé? Le 
roduit du croisement d'un Thé avec un 
lybride Remontant, — c'est-à-dire un des- 
endant hybride du . bifera par sa va- 
é, le R. de Portland. 

Nous devons done reconnaitre qu'au 
int de vue de l’origine, les Hybrides de 
» Thé sont intimement liés au R. de Bour- 
bon, — si nous acceptons pour lui la Dé 
ornption d'hybridité. 

Cette présomption, principalement basée 
ur les particularités de l’armure, a été gé- 
… néralement admise par les auteurs horti- 
coles, mais elle a rencontré plus de résis- 
ance de la part des Botauistes, qui se sont 
jccupés, par exception, des roses culti- 

vées. 4 
Nous savons l'opinion de Pirolle, briève- 
nent rapportée par M. Chaix. 
Voici 
n (1) : 
_ « Pour savoir ce qu'a pu être primitive- 
ment ce rosier, on ne peut s'appuyer sur 
l'étude de ses descendants, produits de 
nombreux croisements naturels et arti- 


comment se prononce M. Cré- 


TARN ESS MONITEUR D'HORTICULTURE 


_ 


° 465 
EEE EEE 
qu'une seule chose à faire, c'est d'étudier 
la première figure et la première descrip- 
tion qui ontété faites sur la plante née 
dans les jardins de Neuilly, des graines 
importées de l’Ile-Bourbon. 

« Redouté a peint cette plante et Thory 
l’a décrite. 

« Si je vois bien, la planche de Redouté 
représente exactement une simple variété 
du À. Indica Auct. (À. du Bengale)et ilest 
vraiment extraordinaire que Thory, quilui 
a appliqué le nom de 2. canina Borbonica, 
n’y ait pas vu une simple forme de la rose 
du Bengale. 

« Jusqu'à preuve du contraire, je consi- 
dère donc la primitive Rose de l'Ile-Bourbon 
comme n'étant pas spécifiquement dis- 
tincte de la Rose du Bengale. 

« Que le groupe actuel des Bourbon soit 
devenu distinct du groupe des Bengale, 
c'est possible ; mais s’il y a distinction, 
celle-ci me parait devoir être Le résultat de 
croisements naturels ou artificiels. » 

MARCEL FAUNEAU, 
Vice-Président de la Société d'horticulture de la Sarthe. 


Æ 


‘LES FUCHSIAS 


Le Fuchsia est très populaire. Sa vogue 
est grande. La floraison abondante et pro-. 
longée de l'espèce en est la cause. 

Il se prête à un grand nombre de cul- 
tures diverses. Je ne puis les décrire toutes. 
Il me faudrait confectionner un gros vo- 
lume. Supposons simplement un jardinier 
amateur. Il possède un châssis et quelque 
local convenable servant d’orangerie. Je 
n'insiste d’ailleurs que sur les points tech- 
niques peu connus. 

Le nombre d'espèces et de variétés de 
fuchsias est considérable. 

Citons : Le Fuchsia fulgens, aux longs 
tubes amincis, qui est plus vigoureux et 
plus florifère en pleine terre. 

Le Fuchsia Ricartoni, aux boules rouges, 


qui fleurit aussi plus tôt et plus abon- 


damment en pleine terre. 

Les fleurs du Æuschsia Thompsoni sont 
minuscules, mais très abondantes. L’es- 
pèce résiste aux faibles hivers quand elle 


est bien paillée, 


166. 


Les fleurs du Fuchsia erecta sont due 
le pistil en l'air. Il convient admirablement 
pour la culture en pots. Les variétés naines 


sont employées à faire des bordures en 


pleine terre. 

Le Fuchsia à feuille de pêcher émet de 
longs rameaux terminés par une gerbe 
_ florale qui s'étale en artifice. 

Les /'uchsias à feuilles panachées ne sont 
pas vigoureux. La panachure est une ané- 
mie chlorophyllienne. Ce sont des plantes 
de serre. 

Le Fuchsia Pete est extraordinaire- 
ment varié. Il y a des variétés doubles et 
des variétés simples. Les coloris à grand 
‘effet présentent des pétales ou des sépales 
blancs. Cilons : 

Parmi les doubles : Æüill (le plus Ron 
About, Dominé, Molesworth, Michel, Monta- 
land, Hildegrin, etc. 

Parmi les simples : Renan, Antigone, et 
une foule de variétés commerciales sans 
désignation. 

Dans les autres variétés à sépales rou- 
ges, il en est de très jolis, mais d'un effet 
moins éclatant. Ils conviennent mieux 
*pour là culture en pots. Citons : 


Parmi les doubles : Phénoménal, Jupiter, 
(énormes), Prillieux, Chrétien, la France, - 


Me Bruant, Cléopatre, Tolsloï, etc. 

Parmi les simples : Général Roberts (le 
plus long), Thibault {le plus vigoureux), 
Clair-de-lune, Arc-en-ciel, elc. 

_. l'est des variétés très hàâtives comime 
Mérope et M®° Aubin. Elles fleurissent au 
premier printemps. 


La multiplication du fuchsia se fait sur- 


tout par boutures. C’est très simple. Toute 
tige mise en terre s'enracine facilement. 
La reprise esl assurée si la plante est om- 
brée pendaut les quatre ou cinq premiers 
jours. Sous châssis, les boutures prennent 
et grandissent plus vite. Elles fleurissent 
aussi plus tôt. Les boutures tardives de 
tête graudissent moins vite. Elles sont 
toujours arrêtées par les bouquets termi- 
naux. Les boutures estivales sont donc 
toujours de préférence des fragments de 
tige. Les boutures printanières sont prises 
sur les pieds les plus vigoureux. 

Pour la culture en pleiné terre, il faut 


+ 


ensoleillées. 


nent parfaitement. La terre de ja 


È 
Le 


éviter les exposilions brûlan 
La mi ombre, 


à cette dernière exposition. 
seront toujours copieux. Le 


serre re La cave est : souven 
faute de mieux, mais la floraisc n e 
mément retardée. re 
Pour la culture en pots, ei itio 
plus convepable est la mi-omb 
la bouture est faite en godet, un empc 
tage est donné en pot de moyenne gr Ti 
deur. Tasser la terre littéraleme 
éviter la formation des cavités. 
rempotage esl donné au prin 
vant. Tenir la surface de la terre 
pre par des binages. RS. 
Les spécialistes emploient née t 
verses pour la culture forcée. Le 
terreau et la terre des maraîchers 


aussi très bonne si elle ne durcit pP 
sous l'influence de la chaleur. E 
tout le secret de la culture du fuc 
side dans ce principe : protég 
les radicelles qui sont © un 
extrême. 2 
Le Fuchsia est sensible aux ( ( 


sent avec or et saontent 


Nitrate de soude. . . . . . 8 
Sulfate d'ammoniaque. . . . 5 
Superphosphate de chaux. . rue 
Chlorure de potassium . . : 
Sulfate de chaux. . . . . 

Sulfate de fer 


l'eau multiplie la nor ë 
est répandu au moment où ñl es | 
nauséabond. A l’automne, il faut 
tout le crottin qui recouvre les pots. 
une cause de moisissure pendant 11 


a 


Dans la culture forcée, l'engrais 


1s compliqué. Il est suivant la sai- 


ÉNSARENTE 


CO1. 401 
rin. | UE ES 28 1. 55 1. -50 k 4 
rette :. 21 5L 401 


éngrais Organo-chimiques sont les 
ui avancent la floraison. Ils sou- 
nent également bien la végétation. Ils 
ès recommandables. C’est plus*pro- 
e le jus de crottin (1). 

e connais pas d'engrais pour faire 
s fleurs. Le suivant m'avait. été 


RAR ME 6 6: à eh 1.000 gT. 
Bone. ; . . . .. 250 gr. 
de cuisine . . . . . 100 gr. 


élangé est dilué dans 80 litrés 
u. Le pied des plantes est arrosé tous 
deux jours pendant deux semaines. 
s“périence ne m'a donné aucun ré- 
t. L'ai-je mal conduite? C’est possi- 
 Vérifiez-la. Le sujet en vaut bien la 
ut jardinier amateur doit avoir une 
& colleétion de Fuchsias pour occuper 
parties ombrées. Ge sont les fleurs pré- 
s dés dames. Elles aiment la douce 
armonie des couleurs, le gracieux et 
réable. 
r E @ F. Canu, 


__‘ ARBORICULTURE 

éd | ———— À 
À PÈCHE : « PRÉCOCE DE HALE » 
z pêche « Précoce de Hale > appartient 
cette série de variétés dites américaines. 
appréciée il y a quelques années, elle 
puis de moins en moins cultivée, et 
, parcequ'on lui préfère les variétés 
“hâtives telles que « Amsden », 
zæander », etc. 
oubli est inexplicable, car il en 
te que, dans beaucoup de jardins, il 
té une lacune dans la maturité des 
es. Entre la récolte terminée des 
a-hâtives dont nous venons de parler 
e commencement de celle des variétés 


À. Of pêut émployer aussi l'engrais flamand qui 
ès bon. (N. D. L. R,) 


167 


de trois semaines à un mois, pendant 
laquelle on est privé de cet excellent fruit. 

C'est donc une grave erreur qui a été 
commise par ceux qui ont pensé qu'il y 
avait avantage à remplacer complètement 
les vâriétés hâtives par les très hâtives, 
alors qué ces dérnières venaient tout natu- 
rellement compléter la série, prendre une 
place inoccupée et prolonger la produc= 
tion, mais non pour faire des remplace- 
ments. 

La pêche « Précoce de Hale 5 est une 
bonne variété, intéressante sous bien des 
rapports. 

L'arbre est vigouréux, peu sujet à con- 
tracter les diverses maladies habituelles à 
son espèce, notamment la chlorose : sa fer- 
tilité est satisfaisante et bien constante, 

Il est peu exigeant sur la nature du sol 
ef il prospérera là où d'autres variétés ne 
feraient que végéter; mais s'il est planté 
dans un sol propice, comme sa végétation 
est exubérante, il est beau à voir, au 
moment de la maturité, alors que ses fruits 
pourprés émergent d'un feuillage abon- 
dant, d’un vert sombre! 5.4 

Toutes les formes lui sont favorables, 
eb dans les contrées où le climat permet la 
culture en plein vent, il n’est pas un autre 
pêcher qui puisse le surpasser. 

Le bois est robuste et les jeunes rameaux 
sont presque tous mixtes, c'est-à-dire que 
la plupart de leurs yeux sont placés entre 
deux boutons à fleurs. 

Les feuilles nombreuses, grandes, régu- 
lières, relativement larges, portent quel- 
ques glandes à l’extrémité du pétiole, qui 
est assez court. Les fleurs grandes, bien 
faites, d'un rose frais admirable, donnent 
à l'arbre une beauté sans pareille, mais 
qui ne dure que quelques jours. 

À ces belles fleurs succèdent des fruits 
non moins beaux, d’un volume moyen; à 
peau fine bien colorée de pourpre-rosé à 
l'insolation ; à chair blanche, fine, fondante, 
et contenant un jus abondant, sucré et 
rafraichissant. 

La maturité arrive fin juillet et commen- 
cement d'août. C'est, au reste, une pêché 
que tout jardin doit posséder et si quel- 
ques amateurs aïplifient ses mérites, si 


168 


d'autres, au contraire, les atténuent, la 
vérité est qu'elle est bonne, tout simple- 


ment bonne; c’est notre opinion, mais il 


va sans dire que nous laissons à chacun le 
droit d'apprécier diversement, suivant le — 
trahit sua quemque voluptas — de son palais. 
ALPHONSE DACHY, 
jardinier. 


CONNAISSANCES UTILES 


— 


Pour ÉLOIGNER LES COURTILIÈRES : Un de 


_ nos abonnés nous informe qu'il a réussi à 


éloigner les courtilières, en répandant, aux 
endroits qui en étaient infestés, de la ra- 
clure de corne de cheval. OmNIs. 


LUS 
BIBLIOGRAPHIE 


Da inee REÇUS : 1 travaux du Jardin, 


par Raymond Brunet, ingénieur agronome 


(4 vol. 18 cent. 1/2 sur 12, 116 pages, bro- 
ché 1 fr. 50, Paul Dupont éditeur). 
Bien que nombreux, les ouvrages d'Hor- 


ticulture ne répondent pas exactement aux 


programmes de l'enseignement agricole 
primaire. 

Ils renferment des notions trop tech- 
niques et ne donnent pas les renseigne- 
ments nécessaires pour l’enseignement ma- 
nuel. Telle est la raison qui doit avoir 
déterminé l’auteur à écrire ce livre. 

M. Raymond Brunet a divisé sa brochure 
en quatre parties qui correspondent exac- 
tement à la division des programmes offi- 
ciels : Notions sommaires d'agriculture, le 
jardin fruitier, le jardin potager et notions 
sur la culture des fleurs. 

Cet ouvrage donnera aux instituteurs les 
éléments qui leur seront nécessaires pour 
leurs leçons et leur permettra en outre, 


grâce à son caractère éminemment pra-- 
tique, de cultiver à peu de frais un jardin 


modèle qui leur procurera de DsES res- 
sources. 


Des moyens de hâter la nitrification des 
substances renfermant de l'azote et par suite 
de le rendre-plus promptement assimilable, 
par Em. Poiret : Note récompensée au 
Congrès horticole de Paris 1894 ie bro- 


‘ du banquet amical oflert à 
(de la maison Deny) par ses a 
sion de sa nomination au til 
du Mérite agricole à la su 

ion de Ps Fe broch, 1 


en 


DE 


ment, mandats, lettres e 

leurs déclarées, recouvrem 

France, les Golonies et TE ger. 
es pri 


server son droit et pour exercer 
cours contre les Compagnies. Da 
les cas Qi 18 ce sont 


marchandises ee à. ou n° re 
pas divers réseaux, toutes les so 
pratiques y sont ra SET 


que les décisions juiciires 
jurisprudence. Re. 
(4 broch. 135 pepe prix sh. a b 


d’arroser vos plantes avec vos eaux 
| langées d'urine. Cela esttrès mauvais, 
sur les fumiers. . 


_ Au Ministére de l'Agriculture, — 
_ Distinctions honorifiques. À l'occasion du 
_ Ajuillet et par décret du 30 juillet, ont été 
- nommés Chevaliers dela Légion d'honneur: 
D M. Ausseur-Sertier, pépiniériste à Lieusaint 
+ (Seine-et-Marne), lauréat aux expositions 
_ de France et de l'étranger et de la prime 
d'honneur du Concours régional de Melun 
. en 4887, nombreux prix et diplômes d’hon- 
_ neur, exposant à Chicago, trente-quatre ans 
de pratique horticole; — M. L.-A. Magnien, 
- professeur d'agriculture de la Côte-d'Or. 
_ On ne peut qu'applaudir à ces justes 
récompenses. 

. Ont été nommés dans l'ordre du Mérite 
» agricole : Orricrers : MM. Marchand, chef 
… de bureau au Ministère: A. Clerc, jardinier 
principal à la Ville de Paris ; Parent, horti- 
_ Culteur à Rueil; Pilon, ancien jardinier 
- chef de l’école d'horticulture de Versailles. 
. Caevazrers : M. Oscar Arlet, secrétaire gé- 
… néraldelaSociétéd'horticulture d'Épernay; 
Bauer, jardinier principal à la Ville de 
P Paris; Bergerot, constructeur de serres; 
Blanc, jardinier à Évian-les-Bains : Blan- 
. chet, horticulteur à Verdun: Jules Claine, 
. explorateur; Demarque, jardinier à Viro- 
» flay; Fillon (Michel), horticulteur à Pon- 
‘ 10 AOUT 1894, 


dore 


nes 


: LE MONITEUR 
 D'HORTICULTURE 


SOMMAIRE 


CHROMoLTTHOGRAPRIE : 10 OpoNToccossum HyBRIDuM 
PUNCTATISSIMUM, 30 Op. cRISPUM : TRIOMPHE De RAMBouILLET. 40 On. HARRYANUM SUPERBUM. 


DALLEMAGNEANUM. 20 Op. crispum VIOLACEUM 


lés anciennes? Ju 
1 culture : La Framboise Falstoff. 


toise ; Girardot, fabricant de serres à Paris; 
Govin, jardinier chef de la ville d'Abbe- 
ville; Henry, horticulteur à Dijon ; Héron, 
vice-président, de la Société d’horticulture 
de Rouen; Huré, arboriculteur à Melun ; 
Josse, horticulteur à Hyères ; Lamy, jardi- 
nier chef à la colonie de Vaucluse; La- 
vaud, serrurier horticole à Paris: Le 
Saoult, horticuiteur à Saint-Pol de Léon 3 
Leveau, horticulteur à Fontainebleau ; 
Maïlhol, horticulteur à Albi; Marius Mar- 
tin, horticulteur à Mandelieu ; Pajard, hor- 
ticulteur à Versailles: Petitfrère, président 
de la Société d’horticulture de Neuilly; 
Quénat, architecte paysagiste à Paris : 
Félix Sahut, horticulteur à Montpel- 
lier; Sallier père, jardinier chef au ch4- 
teau du Val; Stanislas Meunier, professeur 
au Muséum ; Taillade fils, horticulteur à 
Perpignan ; Tareste, jardinier à Pierry ; 
Dominique Thiébaut, grainier à Paris; 
Treyre, horticulteur à Yzeure-les-Moulins : 
Valentin, horticulteur à Montélimar. 


Résultats d'expériences sur l'emploi 
du jus de tabac Concentré. — Sur l'in- 
vitation du Ministère de l'Agriculture, le 
Directeur de l’école nationale d'agriculture 
de Grignon et M. Magnien, jardinier-chef 
à l'école, ont fait exécuter des expériences 
sur l'emploi du jus de tabac concentré pour 
la destruction des insectes, avec deux 
extraits : l’un pâteux, provenant de la Ma- 
nufacture de Châteauroux, l’autre liquide, 
provenant de la Manufacture nationale. 


1% 


L'action de ces deux liquides a été éga- 
lement efficace contre les diverses espèces 
de pucerons vivant sur les plantes culti- 
vées; il a été constaté toutefois que l'effet 
n'est pas immédiat, mais complet après 
vingt-quatre heures environ. 

La liqueur préparée avec l'extrait pâteux 
possède une action toxique un peu plus 


énergique que la seconde. Dans tous les 


cas, le feuillage des plantes traitées n'a 
aucunement eu à souffrir. 

Ces substances présentent l'avantage 
très grand de pouvoir être conservées et 
expédiées dans les meilleures conditions, 


ces Messieurs assurent aussi que le jus de 


tabac est complètement efficace pour la 
destruction des insectes. 

Il ne reste donc, pour le choix définitif à 
faire, qu'à comparer les conditions de très 
longue conservation et de prix de revient. 


Une statue à M. Alphand. — Un 
comité s’est formé pour élever une statue 
à M. Alphand, à Paris. 

On ne peut qu'applaudir à cette idée, 
qui rappellera aux populations futures, le 
savant directeur des travaux de la Ville de 
Paris et nul doute que nous tous, qui pro- 
fitons des merveilles qu'il a créées dans la 


Capitale, nous n’ayons à cœur de contri- 


buer à l'érection, dans un square de Paris, 
d'un monument digne des services que 
M. Alphand a rendus à l'hygiène publique. 

Les souscriptions sont reçues au siège 
de la Société nationale d’horticulture de 
France. 


Les prix d'honneur aux expositions 
horticoles de 1894 : Nancy. — Grand 
prix d'honneur : M. Crousse, horticulteur 
à Nancy. — Prix d'honneur : M. Muller, 
pépiniériste à Nancy. 

Troyes. — Grand prix d'honneur : 
MM. Bulol, Jacob et Cornuel, horticul- 
teurs à Troyes. 

Neuilly-sur-Seine. — Grand prix d’hon- 
neur : M. Henri Theulier fils, horticulteur 
à Paris-Passy. 


lon; M. Siguard, ronge cratnoisi; 


Géraniums nouveaux. — Parmi L 
nouveautés en (Géraniums exposées 


part, rouge cerise ; M. pe Hoi 
Charles Raffard, carmin ; £ugène Theuli 6 
rouge vermillon; Archimède, rouge er mil 


doscope, rose clair, pauaché blanc. | 

Fleurs doubles, fortes ombelles : 1 
cretan, rouge vif ; Mlle Alice Delille, b 
Théodore Theulier, rouge vermillon. 

G. à feuilles de Lierre: M.  Dépi 
rouge vif; M. Vaury, rose maculé pour- 
pre ; Henri Theulier, rouge vif : Marie Theu- 
lier, rose pêche ; Julictte Pichard, 
argenté ; M. Maunier, rouge veiné b 
M. Barbier, rouge groseille. — 


Expositions de 1894 : Paris. — 
au 12 novembre, Exposition internati 
d’aviculture organisée par la Société na 
nale d’aviculture de France, au Palais de 
Beaux-Arts, au Champ de Mars. ; 


Argenteuil. — Du 15 au 18 septem 
Exposition de tous les produits de l'ho 
culture, de l’arboricullure, de la viticu 
ture et des industries horticoles , organisé 
par la Société du canton d'Argenteuil. 

Chalon-sur-Saône. — Du 8 au 41 
vembre, Exposition de Chrysanthèr 
Cyclamens et OEillets. 

Corbeil. — Du 15 au 47 septemb 
15° exposition de tous les produits 
l'horticulture. e 

Villemomble (Seine). — Du 96 aoû 
2 septembre. 

Melun. — Du 15 au 17 + tn 

Nancy. — Du 138 au 15 octobre. 


LUCIEN CHAURÉ. 


LE MONITEUR D’ HORTIC 


CULTURE 171 


LES 


nine doi euux 


SONT-ILS D'UN MÉRITE SUPÉRIEUR AUX VARIÉTÉS 
ANCIENNES? 


_ Avec les nombreuses variétés de Rosiers 
que nous possédons aujourd'hui, il n’est 
pas surprenant que parmi elles quelques 
variétés d'élite sortent des cultures des 
spécialistes en renom et il n'est pas éton- 
nant davantage que les espèces même les 
_ plus méritantes et les plus en vogue, 
* spécialement parmi les grimpantes, soient 
en danger de disparaitre pour faire place 
= aux nouvelles venues. 

Celles-là sont pour beaucoup d’entre elles 
des gains magnifiques bien dignes de fixer 
_ l'attention sur cette merveilleuse Reine 
_ des fleurs. Mais en admettant, par exem- 
” ple, toutes les qualités que possèdent le 
* Thé Gloire de Dijon (Jacotot 1833): vigueur 


serait encore bien dommage qu'il prit la 


_belle et vieille sorte que la rose Lamarque 
(Maréchal, 1830) qui est malheureusement 
bien peuconnueaujourd'hui. Peut-être elle 
_ est plus délicate, se plaisant de préférence 
dans un sol léger et chaud.C’est bien la rose 
qui convient à bonne exposition contre la 
maison, contre un mur et dans beaucoup 
_ d’endroits favoris de nos jardins soit au 
sud soit à l'ouest. Sa croissance vigou- 
reuse, ses bouquets innombrables de fleurs 
sont en été et en automne du plus sédui- 
sant effet. Le plus beau spécimen de rosier 
>  Lamarque que j'aie vu.c'était, je crois, dans 
.  lesenvirons de Brighton en 1870, dans cette 
_ partie méridionale de l'Angleterre où les 
êtres grimpants font merveille. La tige de 
…_ celteplante ne mesurait pas moins de 20cen- 
tim. de circonférence. Ses fleurs coupées 
sont très belles et de longue durée et lors- 
qu'elles sont cultivées sous verre elles sont 
- d'un blanc pur. Sa culture en plein air 
_ plaît mieux à sa vigoureuse végétation. 
C’est, à la vérité, une plante aussi belle 
. qu'on la peut désirer en son genre, mais il 
faut bien reconnaître que c’est un grand 
défaut d'avoir vu le jour en 1830. 
Elle n’est malheureusement pas la seule 


_ fermeté, souplesse, fleurs à profusion; il 


place et supprimât des cultures une aussi 


aban louné: aujourd'hui. Æortune's Yellow 
(Fortune, 1845) est dans le même cas. La 
teinte jaune et la beauté de ses fleurs en 
font une espèce unique que seules les 


gelées tardives peuvent atteindre en rai- 


son de sa grande précocité. 

Ses fleurs floconneuses, demi-doubles, 
lavées de rose carminé, changeantes, sont 
du plus bel effet et apparaissent plus 
altrayantes encore lorsqu'elles sont cul- 
tivées dans un terrain chaud et bien enso- 
leillé. Ses bouions sont superbes et très 
appréciés comme fleurs coupées. 

Ce rosier garnit admirablement les ton- 
nelles, les portails, les colonnes, etc., où 
on remarque Sa fraiche verdure fléchissant 
en juin sous le poids de ses fleurs. C’est 
une plante de premier mérite qui n’a pas 
trouvé grâce devant la mode impitoyable 
comme en fait foi actuellement sa rareté 
dans les jardins. 

Boule de neige (Lacharme, 1868) est sorti 
des cultures de Lacharme, l'habile et heu- 
reux semeur lyonnais que tout le monde 
horticole a connu et qui a peuplé nos jar- 
dins de tant de gains merveilleux. Celui- 
ci est des plus méritants; sa croissance 
atteint quelquefois 1 m. 50.Ses fleurs sont 
d’un blanc pur, mais les pétales extérieurs 
sont parfois teintés de rose et forment de 
nombreuses grappes de fleurs. 

Boule de neige n’est pas une rose d’expo- 
sition, mais dans les jardins elle mérite 
d'occuper le premier rang. Elle est aussi 
belle qu'elle est utile à la confection des 
bouquets; l'abondance de son feuillage 
d'un beau vert luisant est encore une qua- 
lité qui fait ressortir le blanc neigeux de 
ses fleurs. 

C'est encore un grimpant célèbre qu'on 
abandonne. 

Ophirie (Goubault, 18#1) est une vieille 


espèce de rosier qui disparait également. 


C'est un grimpant superbe, rare aujour- 
d'hui dans les jardins; c'est une des pre- 
mières roses comme elle est l’une des der- 
nières fleuries, les fleurs s'épanouissent de 
mai en octobre, elles sont larges et belles, 
d'une couleur jaune cuivré teinté de rose 
carminé donnant à la fleur un très joli 
aspect. Celte couleur est même plus bril- 


172 


lante quand elle est en bouton : ceux-ci 
sont très voyants et disposés en grap- 
pes. Ce rosier est vigoureux; il se plait 
dans les endroits bien exposés au soleil. 
Sa grande valeur consiste en ce qu'il est 
un des mieux fleuris à l'automne parmi 
Jes grimpants chez lesquels celte qua- 
lité est peu commune. 
Aimée Vibert (Vibert, 1828) est babe 
ment l'un des plus vieux rosiers grimpants 
que Vibert cultivait en 1828; il est très 
vigoureux, presque foujours vert, 
branches couvertes du plus riche et bril- 
lant feuillage et lorsqu'il est en fleurs il 
_ produit de véritables guirlandes d'un 
blanc neigeux d'un effet très gracieux. 
Sa floraison n’a lieu que tardivernent en 
juillet alors que celle des grimpants hâtifs 
est passée ou se trouve tout au moins à 


son déclin. C'est un rosier de premier. 


ordre pour garuir les piliers, les treillages, 
les arbres et c'est là le meilleur usage 
auquel on le peut employer. 

Céline Forestier (Trouillard,1858) est une 

“espèce d'un joli jaune pâle, d'une odeur 
suave, d'une borne végétation et d’une 
abondante floraison. 

Solfatare (Lamarque,1843)est une vieille 
espèce vigoureuse. Ses fleurs très ouvertes 
d'une couleur jaune soufre se plaisent 
contre un mur au Midi. 

Je pourrais multiplier ces citations res- 

‘treintes des espèces anciennes sacrifices 


au profit des nouveautés dont je suis loin 


de méconnaître le mérite, mais je ne les 
changerais pas pour de nouvelles dont la 
valeur supérieure ne me serait pas dé- 
montrée. 

Ceci est mon humble avis et je le donne 


pour ce qu'il vaut. 
JULES JARLOT. 


LES ORCHIDÉES 


LES ODONTOGLOSSUM MONTAGNARDS. 
Nous avons déjà, à maintes reprises, 
entretenu nos lecteurs sur les charmes et 
les agréments que procure la grande 
cullure des Odontoglossum de la section 
des crispum. Un des orchidophiles fran- 


ses 


(LE MONITEUR D'HORTICULTURE 


 d'Odontoglossum variés. 


excessive floribondité ; ak Od.« cri 


oo 


çais qui la comprend le mieux el 
obtenu des résultats merveille) 


qu'offrent ses serres Fe. le 
nouissent des milliers di 


Sr -unes de ces variél 


violaceum punctalissimum est 
aux fleurs admirablement poi 


trer des CON HE sur sante 
admirer des coloris si vifs et si 
posés. Cette plante a, du reste, été 
tée à la séance du 28 juin 1894 de la 
natynale d'horticulture de France 


des Co admirable, qui. ue 
reproduits sur notre chromolith 

Voilà certes une preuve bien 
des msi Jues rue que a ne 


CULTURE PARIS 


Le > 


1. ODONTOGLOSSUM HYBRIDUM DALLEMAGNEANUM 

2,0D:CRISPUM,VAR VIOLACEUM PUNCTATISSIMUM. 

3.0D: CRISPUM, VAR. TRIOMPHE DE RAMBOUILLET. 
4,0D: HARRYANUM , VAR. SUPERBUM. 


. température extérieure le permet et bien 
-abritée contre les rayons ardents du soleil, 


puis maintenue le plus possible entre + 5° 
à. et + 15° C. de, chaleur. C’est dans cette 
- température qu'ils végèlent le mieux et que 
… l'on obtient les meilleurs résultats. Afin de 
® maintenir les serres fraiches pendant les 
grandes chaleurs de nos étés, il faut fré- 
… quemment mouiller les bâches et les che- 
. mins des serres, puis bassiner légèrement 
…. Je feuillage des plantes le soir et le matin. 
“ Dans les serres mal aérées et surchauf- 
_ fées en hiver, ces Orchidées ne tardent pas 
 àse couvrir de thrips et de pucerons qui 
- nuisent beaucoup au développement des 
_ jeunes pousses et des inflorescences. Pour 
» les préserver de ces insectes, il faut les 
_ javer soigneusement de temps en temps 
br avec une éponge ou bien plonger leurs 
. feuilles dans du jus de tabac étendu d’eau 
” où aussi leur faire quelques fumigations 


_ de nicotine. 


Orro BALLIF. 


LE 


180 ARBORICULTURE 


LA FRAMBOISE : « FALSTOFF » 
 _ jiya près de soixante-dix-ans que le 
colonel anglais Lucas découvrait dans son 
jardin situé près de Yarmouth, un Fram- 
boisier inconnu, provenant d'un semis na- 
turel, dont la vigueur, l'abondante produc- 
tion, la grosseur et la qualité des fruits 
__  J'étonnèrent. En effet, ce Framboisier est 
à. un géant dans son espèce, il s’élève à une 
hauteur variant entre deux et trois mètres; 
_ ges tiges ont une grosseur proportionnée 
…_ à sataille et cependant elles ploient quand 
” même sous le poids des fruits qui sont 

toujours gros et abondants. 

__ Les Framboïsiers, en général, aiment à 
+ croître dans une situation un peu ombra- 
gée et dans une terre profonde et assez 
consistante ; la variété « Falstoff » ne fait 
_ pasexception, et, pour obtenir le maximum 
__ desondéveloppement, elle doitétrecultivée 
> dans les conditions que nous venons d'in- 
L  diquer; néanmoins dans des terrains et des 
situations moins convenables il donne 
encore d'excellents résultals, et nous 
croyons pouvoir dire que de toutes les va- 


LE MONITEUR D’AORTICULTURE 173 


1 
riétés à fruits rouges c’est la plus rustique 
et la plus volontaire. Il est indispensable 
de changer le plant de place, tous les quatre 
ans au Moins. 

Sauf le grand développement de toutes 
ses parties, le Framboisier « Falstoff » 
n'offre pas de caractères différents de ceux 
de ses congénères; peut-être ses feuilles 
sont-elles un peu plus cloquées et plus 
glauques en dessous. DE 

Les fruits, de première qualité, à grains 
gros, presque aussi gros que des raisins 
de Corinthe, mûrissent en juillet et août. 
Ils sont des fruits de desserlet servent 
aussi à parfumer toutes sortes de confi- 
tures, de gelées et de sirops. 

La framboise « Falstoff » est sans rivale 
pour fabriquer un excellent Ratafia (1) au 
goût délicat, au parfum agréable et doux, 
en un mot, une liqueur si bonne, si bonne 
qu'elle serait capable de faire commettre 
des excès, même à un membre d'une S0- 


ciété de tempérance | 


Du reste, l'Ambroisie ce régal suprème 


des Dieux de l’'Olympe, était produite par 


le jus de la Framboise. 
ALPHONSE DACHY, 


Jardinier. 


LE PUCERON LANIGÈRE 
(Aphis laniger) 
Le Puceron lanigère (2) s'est rapide- 
ment propagé dans toute la Normandie et 


a ———— 
4. Manière de préparer le Rataña de framboises : 
Prendre deux livres de framboises bien fraîches, les 
faire macérer en y mélangeant une livre de sucre 
blanc en poudre, puis laisser reposer pendant cinq 
ou six heures. Après cé temps on verse dessus deux 
litres d’eau-de-vie de Montpellier, on agite bien le tout, 
puis on laisse reposer quelques heures. Enfin, on 
filtre et on met en bouteille que l'on bouche bien et 
qu'on dépose aussitôt à la cave. 
Quelques personnes y ajoutent de la cannelle ou 
des clous de girofle, c’est un tort, car ces substances 
dénaturent l’excellent goût naturel des framboises. 


2. À été introduit en France à la fin du siècle der- 


nier. 


la Picardie, cet insecte a souvent compro- 
mis la récolte des pommes à cidre. Le Pu- 


ceron lanigère (Aphis lanigère) est long de. 


2 1/2 millimètres, d'un brun rougeûtre, 
tachant en rouge les doigts qui le pressent, 
recouverten dessus d’une sécrétion blanche 


cotonneuse, qui le fait ressembler à un 


petit flocon de neige, ere il se laisse em- 
porter par le vent. 

ses antennes sont courtes, d’un jaune 
pâle, et sa trompe s'étend jusqu'aux pattes 
postérieures ; celles-ci sont jaunâtres. 
L'abdomen ne porte pas de cornes tubu- 
leuses. Il a des ailes dans l’arrière-saison 
etémigre souvent au loin. La femelle, d’un 
millimètre de long, est entièrement rem- 
plie par un œuf unique qu'elle pond en 
automne. 

Cet insecte s’établit, par familles plus ou 
moins nombreuses, sur les branches, sur 
le tronc et les racines des pommiers. 

Il y produit, par ses piqûres et par 
l’afflux de la sève qu'il attire, des loupes, 
des nodosités galeuses, des déformaticrs 
plus ou moins considérables, quientrainent 
la langueur et quelquefois la mort de 
l'arbre, et qui empêchent la production 
des fruits. 

Pour détruire cet insecte, il faut em- 
ployer de la lessive, de l’eau de chaux ou 
encore une infusion de tabac, qu'on passe 
avec un pinceau sur les parties atteintes, 
on peut aussi pratiquer des lavages à 


l'alcool, ou aux huiles lourdes de gou- 


dron (1). 

Là où il se trouve des feuilles cloquées, 
il faut les enlever ainsi que les bourgeons 
malades. 

Mais ne pouvant faire la même opéra- 
tion sur les racines, d’autres pucerons 
viennent remplacer ceux qui ont été dé- 
truits; alors sans se décourager, on doit 
recommencer le travail, 

On peut encore déchausser l'arbre à l’au- 
tomne et remplir le trou avec de la chaux 
quelconque. 

E. Savarn, &- 


1. Ou la Mixture sulfureuse. 


_odorant, qui donne de nombreux épis 


LES PLECTRANTHUS | 


Les Plectranthus sont de nouve 
plantes, introduites en Europe, par la 
son Dammann et C'° de San Giovani 
duccio (l'alie). = 

La variété P. herbaceus est un ti 
arbuste à tiges droites, à En 


fleurs lilas. 2 
Le P. hardiensis est une espèce n in 


PLECTRANTHUS SCHWENFURTHII 


longues tiges raides, couvertes de feuill 
poilues vert clair, donnant à D ne les 
Éd re de fleurs bleues. | 


notre gravure, est tout 
introduit de l'Arabie. 
La plante est naine et ‘ramifite. elle 
trouvera son emploi pour former des ma 
sifs tapis, ou pour faire des potées pour. 
appartement, ses fleurs, très nombreuses : 
sont lilas. 
Poussant à une très haute altitude, elle 
se conserve parfaitement en serre froide, : 
ou en appartement. 
Ces plantes peuvent se tailler sans 
aucun inconvénient, elles repoussenp Fe 
faitement bien. 


%  RXPOSITION FRUITIÈRE 
5 ET CONGRÈS DE POMOLOGIE 
A SAINT-PÉTERSBOURG 


* L'Ambassadeur de Russie à Paris, M. de 


ntré en rapports avec les administrations 
les personnes que l’entreprise qu'il re- 


le contrat par lequel la Société avait 
titué un représentant et fondé de pou- 
voir général pour la France. 
— Le baron de Mohrenheim, en portant ces 
faits à la connaissance du Ministre des 
aires étrangères, a exprimé l'espoir que 
Æ e gouvernement de la République fran- 
aise voudrait bien faciliter la mission du 
jouveau délégué de la Société de culture 
ruitière et en même temps assurer la re- 
présentation de la France au Congrès de 
_pomologie qui se tiendra à lamême époque 
à Saint-Pétersbourg. 
= En conséquence, un projet de loi ayant 
pour objet l'ouverture, sur l'exercice 1894, 
d'un crédit extraordinaire de 160.000 fr., 
pour les dépenses de l'exposition ee 
- tionale de culture fruitière de Saint-Péters- 
Le | bourg a été présenté au nom de M. Casi- 
_ mir-Perier, Président de la République 


Heu 


Ê culture, et par M. Poincaré, ministre des 
_ Finances, 
- Voici l'exposé des motifs et le texte du 
projet de loi, devenu définitif à la suite des 
. votes émis par la Chambre des députés et 
_ le Sénat : 
& QE 1° EXPOSÉ DES MOTIFS 
Une exposition internationale de culture 
_ fruitière et de ses dérivés, organisée par la 
æ e nnciste de culture fruilière de Russie, sous 
Eu présidence honoraire du Grand-Duc 
Nicolas Michaïlovitch et avec l’autorisation 


D: 


UE MONITEUR D’HORTICULTURE 


D dise, par M. Viger, ministre de l'Agri- : 


175 


de Sa Majesté l'Empereur, doit avoir lieu à 
Saint-Pétersbourg, au cours de l'automne 
prochain. 

A cetteexposition sera annexé un Congrès 
international de pomologie ayant pour 
objet l'examen des mesures à prendre pour 
favoriser le développement de la culture 
fruitière et de ses dérivés, de la culture 
potagère, de la viticulture, etc. 

L'Allemagne et l’Autriche-Hongrie ont 
répondu à l'invitation qui leur avait été 
adressée par le bureau d'organisation et 
les Gouvernements de ces deux États ont 
déjà désigné leurs représentants. 

La France ne saurait non plus se désin- 
téresser d’une entreprise à laquelle elle 
semble avoir été plus particulièrement 
conviée par le choix de la langue française 
comme langue officielle dans les débats du 
Congrès. Il y a là pour elle un intérêt de 
premier ordre, à la fois politique et écono- 
mique. Notre pays ne saurait se refuser à 
saisir l'ocsasion qui lui est offerte, une fois 
de plus, de resserrer les liens qui l’unissent 
à une nation amie et d'offrir en même 
temps à nos agriculteurs et à nos commer- 
çants la perspective de nouveaux débou- 
chés sur cet immense marché. 

L'adhésion du gouvernement français à 
l’Exposilion de Saint-Pétersbourg s'impose 
surtout en ce qui concerne les vins. La 
Russie n’a pas cessé d’être une de nos plus 
fidèles clientes. Mais, depuis quelque 
temps, des concurrents redoutables ont 
surgi, nous disputant le marché russe en 
présentant des produits plus ou moins 
authentiques. Dans de telles conditions, 
notre abstention risquerait non seulèément 
d'entamer notre suprématie en la matière, 
mais encore de léser gravement, irré- 
médiablement peut-être, les intérêts de 
nos nalionaux. 

L'observation qui précède peut s’appli- 
querégalement à nos fruits et à nos pri- 
meurs très recherchés partout en Russie. 
Aussi nos horticulteurs ont-ils parfaite- 
ment compris les avantages qui peuvent 
résulter, pour cette branche de la produc- 
tion agricole, de la participation officielle 
de la France à l'exposition de Saint-Péters- 


bourg, et afin de demander le concours du 


176 


nationale d’horticulture de France s’est fait, 
dans une demande officielle récente, l'in- 
terprète des vœux unanimnes émis en ce 
sens par ses collègues. 

Il est bien évident qu'abandonnés à eux- 
mêmes, sans subsides de l’Etat, nos horti- 
culteurs reculeraient devant les frais con- 
sidérables de toutes sortes qu’entraînera 
l’organisation de la section française. 
Comme il y a un intérêt de premier ordre 
à seconder l'initiative individuelle, nous 
avons pensé que le Parlement ne refuse- 
rait pas le faible crédit que nous avons 
Jhonneur de solliciter et qui peut être 
estimé à 160.000 francs, se décomposant 
de la manière suivante : 


1° Arbres et arbustes (emplacement à 
couvrir en dehors de l’Exposition)1.000 mè- 
tres à 60 fr. le mètre carré. 60.000 fr. 

2° Participation de l’Etat à 
raison de 20 francs par mètre 
carré pour la décoration de 
1.000 mètres dans le palais de 
l'Exposition, à savoir : 

Fruits, légumes, 


Mers, 74 rx : 
Vins et cidres. , . 200 m. 


TO. AND ET: 

Soit 1.000 mètres à 30 fr. . 
3° Transports et frais géné- 
ROUX 7 M ARS Re 


et pri- 
800 m. 


30.000 » 


70.000 
160.000 » 


Ce crédit de 160.000 francs n’entraînera 
en réalité pour l'Etat qu'un sacrifice de 
60.000 francs, puisque l'Exposition de Chi- 
caso a laissé un reliquat de plus de 
100.000 francs sur les crédits accordés à la 
section de l'Agriculture. 


2° PROJET DE LOI 


LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, 
Décrète : 

ARTICLE UNIQUE. — [l est ouvert au Mi- 
nistère de l'Agriculture, au litre du budget 
ordinaire de l'exercice 1894, en addition 
aux crédits alloués par la loi des finances 
du 26 juillet 1893, un crédit extraofdinaire 


sion qui s'est réunie la première À 


LE MONITEUR D'HORTIQULTÜRE 14 


Gouvernement, le président de la Société 


de cent soixanté mille francs (160 0 000 f 
qui fera l'objet d'un chapitre disti 
libellé : « Exposition de. culture fruit 
de Saint- -Pétersbourg. » 


rales du budget ordinaire de l'ex r 
1894, 
Fait à Paris, le 21 juillet 1894, 


Aussitôt le vote du rite M.E. 
serand, Directeur de l'agriculture, 
pressa de faire constituer une Comi 1 
pour organiser la participation 
culteurs et des HANRIMEES fra 
exposition. 1 

Cette nil présidée ne 
Miuistre de l'Agriculture, a pour vi 
sidents, MM. Léon Say, et HUE an 
ministres. RS 

Les membres sont : en couteau 


ea d’ hortetiie de ia Si 
Max Cornu, PEQNeESe EE au Muséum ; 


er ro: Home Defresne, pépini 
Lechartier, Président de l'Asso 
pomologique de l'Ouest ; A. Leroy. 
niériste; Lévèque, rosiériste; Loiszau, 
sident de la Société d’horticultur 
Montreuil ; ; Fontaine, président du 


Martinet, paysagiste: Nanëb M 
l'école nationale d'hortess de 


président du Svdid des cultivateurs 

Montreuil. 2 
M. Gentils, du Ministère de l'Agricul 

a été nommé secrétaire de cette 


. membres de cette Commission offi- 
> ont été Se ainsi qu'il suit dans 
neuf sections : 
re section. — Fruits frais et 2° section. 
Légumes frais : MM. Lechartier, Fon- 
ne, Vitry, Loiseau, Duval. 
3° section. — Fruits desséchés et con- 
vés : MM. Nanot, Fontaine et Grenthe. 
is section. — Vins, cidres, poirés, eaux- 
ie: MM. Bignon, Lechartier, Nanot, 
riell et Bouchard. 
> section. — Houblon et plantes médi- 
inales et 6° section. — Graines, semences 
pépins: MM. H. de Vilmorin, Duval, Mar- 
Tr: aies — Matériel, _outils et ma- 
ch: te. 
r 8° section. — Littérature, plans, des- 
‘Sins, etc. : — MM. H. de Vilmorin, Lucien 
\Chauré, Max. Cornu, Martinet. 
5 section. — Arboriculture fruitière : 
M. Moser, H. Defresne, Barbier, Vitry, 
roy, Léon Simon, Boucart. 
M. Vassilière a été nommé commissaire 
6 énéräl et M. Martinet commissaire adjoint. 
4 L'exposition ‘est maintenant d’une façon 
officielle entre les mains du Gouvernement 
français. La compétence et l'honorabilité 
“des membres qui composent la Commis- 
n sont un sûr garant de sa réussite. 
… Le temps presse, rien n'arrêtant plus 
l'élan, il faut faire bien et vite. 
+ Nous engageons lous n6s nationaux pro- 
cieurs et industriels à adresser dès 
nn aintehant leur demande directement au 

Ministre de l'Agriculture. 

Le programme (1) est très large et 
“embrasse toute la culture fruitière et ses 
dérivés, arbres, fruits frais et conservés, 
fruits de table, à vin (2), à cidre et à 
poiré, vins, Cidres, poirés, eaux-de- vie, 
aines et semences de toutes sories,plantes 
1 médicinales, légumes frais, secs et con- 
» servés, tout le matériel servant à la culture 
% et à la transformation des fruits et des lé- 
. gumes ainsique toutes les publications tou- 


Le programme détaillé a été publié dans le Moni- 
d'Horticullure du 10 juin dernier. 
2 es raisins seront admis, mais la vigne est aisé 


= LE MONITEUR D)HORTIGULTURE in 


chant à l'arboriculture, à l'horticulture, à 


Ja viticulture, etc. 


De 4.000 à 1.500 mètres seront réservés 


“pour les fruits dans le manège Michel, et le 
gouvernement français va faire construire 
un pavillon annexe d'environ 2.000 mètres; . 


l'emplacement est donc assuré. 

Plusieurs agences de transports propo- 
sent des tarifs réduits; la durée de ces 
transports, selon qu'on emprunte la voie 
de terre ou de mer, varie de 3 à 20 jours. 

Quelques nations étrangères s'agitent 
pour occuper une large place à cette exhi- 


bition! 


- Au nom du vieux renom de l'Horticul- 
ture française nous faisons un pressant 
appel à nos nationaux. Il faut que la pre- 
mière place nous appartienne ;le mérite en 
seräa d'autant plus grand qu'il aura été 
plus rapidement obtenu. 

LuctEN CHAURÉ. 


LS 
LES ROSES DE COLLECTION 


CLASSIFICATION D'AMATEUR 
(Suite) 


Ainsi, d’après l'observation scientifique, 
le premier R. de Bourbon ne paraît pas 
devoir être distingué du 2. Indica, mais 
ses descendants, actuellement répandus 
dans les cultures, et les seuls qui nous 
intéressent, sont à considérer comme 
hybrides. 

Avec quels rosiers les croisements se 
sont-ils opérés? On ne l’a pas constaté ; 
mais il n'y en a pas de plus sûrement indi- 
qués que les Hybrides-Remontants. C’est 
de leur apparition que datent les premières 
belles variétés de notre groupe ; et, depuis 
fort longtemps, il ne peui même pas être 
question d'autres facteurs, puisque nos 
rosiers de collection ne se partagent plus 
réellement qu'en deux grandes classes : 
les Rosiers des Indes et les Hybrides-Re- 
montants. 

Dans l'opinion la plus rigoureuse on est 
donc amené à reconnaître aux Hybrides de 
Thé et aux variétés horticoles du R. de 
Bourbon une identité d’origine absolue. 

Mais cette constatation n’est pas à elle 


178 


©" © 


seule décisive ; ce sont les caractères que 
nous devons consulter en dernière analyse. 
La réunion des Hybrides de Thé aux R. de- 
Bourbon ne peut se faire que sur la recon- 
naissance de leurs rapports communs; 
voyons dorc ce qu'ils sont! 

1l est à remarquer qu'on ne les a encore 
définis que par l'origine : « Rosiers issus 
des Thé croisés avec les Hybrides-Remon- 
tants », — et, suivant ce criterium, dont 
nous avons apprécié la valeur au titre de 
Noisette, on ainscrit dans les Hybrides de 
Thé de véritables Thé comme Grâce Dar- 
ling et d'aussi véritables Hybrides-Remon- 
tants comme : Aer Majesty et Comte Henri 
Rignon. Nous avons bien lu dans le Journal 
des Roses (1), à propos de ces mêmes va- 
riétés, l'observation suivante d'un corres- 


. pondant, rosiériste praticien émérite : «Il 


n'est pas admissible de classer une rose, 
issue du croisement d'un Thé et dun 
Hybride, dans les Hybrides-Remontants, 
sous prétexte que cette variété se rappro- 
che davantage du type Hybride, — pas 
plus qu’on ne pourrait la classer dans les 
Thé, si elle possédait les principaux carac- 
tères de ces derniers », — mais il nous 
paraît inutile de réfuter cette asser tion qui 
renverse toutes les idées reçues en matière 
de classement. 

Revenant à notre question : Que sont 
donc les Hybrides de Thé ? 

Quoiqu'on n’en ait guère tenu compte 
jusqu'ici, il faut pourtant admettre que 
ces rosiers ont eu une forme type qui à 
ouvert la série et fixé ses caractères. 

Cette forme-type nous l'avons déjà 
nommée : elle s’appelle la France. 

Eh bien ! si nous recherchons les parti- 
cularités qui distinguent la France du 
R. Indica, nous trouverons qu’elles sont 
exactement celles indiquées pour les 2. de 
Bourbon : des feuilles peu ou point lui- 
santes, -des aiguillons plus nombreux, 
entremélés, surtout vers les pédoncules, 
d'acicules, de soies et de poils glanduleux ; 
de même encore que chez les À. de Bour- 
bon, nous observerons que ces acicules, 
soies et glandes, sont plus ou moins persis - 
oo 

4, Avril 1892. 


François Dugommier, François Hé 


tantes et qu'elles se montrent pr 
ment sur les jeunes rameaux avant 
nouissement de la fleur. ; 
Concluons donc : LCR 
Les vrais Hybrides de Thé, — c'est 


AS TARE du BR. Indica: 
Les uns et les autres ont mêm 
mêmes DAPAUIeseE } 


être différemment re 
Variétés : 


Weidmann, La F rance, Lars 
Margoltin, Louise Odier, Madame A 
Madame Chevalier, Madame Isaac 
Madame Pierre Oger, Mistress Bosan( 
Duchess of Albany, Duchess of Conna 


Gloire d'Olivet, Hermosa, Paxton 
d'Angers, Princesse Impériale ! 
Robusta, Réveil, Reine de l'Ile-B 
Souvenir de la Malmaison, 
Folkestone, W. Fr. Bennett. 

Sarmentieux : Cheshunt-Hybride, 
Marie-Henriette (4). 


(4 suivre.) 
A LA SOCIÉTÉ NATIONALE 

D'HORTICULTURE DE FRANCE … 

Un des apports les plus intéressants 

séance du 16 juillet 1894 était celui 


tes nouvelles introduites en Europe pa la 
Hugh Low et Cie de Clapton Londres et pr 


1. Ce rosier qu'on a appelé aussi Gloire de 
fleurs rouges ne ressemble à la vraie Gloire 
jon : ni par son bois, très chargé d’aiguillon: 
tout dans la partie inférieure des rameaux, av 
acicules et soies entremélées, par places, — 
ses feuilles longuement ovales-aiguës, moin | 
santes, — ni par sa floraison très peu remontante | NL 
est classé dans les catalogues : tantôt aux Thé 
gré son origine (Madame Bérard X Général J 
minot), et tantôt aux Hybrides de Thé. Le 
tions que nous signalons marquent sa pl 
notre liste, 


ar le Moniteur d'Horticulture, comme ; 


épale ral supérieur admirablement 
blanc et de pourpre, nous à donné 
Gcasion de faire connaître aux orchidophiles 
mérites de cette grande nouveauté pour 
elle il nous a été accordé à l'unanimité 
prime de PREMIÈRE casse. Cette Orchidée 
nous avions déjà figurée dans le Moniteur 
ticulture du 25 novembre 1893 (page 258), 
nt il a été question à différentes reprises 
sie colonnes, vient d'être importée du 
en Europe, dans de wlles quantités, 
' elle “est maintenant, par son prix modique, 
Ja portée de toutes les bourses. C'est même 
espèce à recommander pour la grande cul- 
eau. point de vue de la fleur coupée, étant 
it à fait ronneie des autres Cypripèdes 


iétés dont nous venons de faire peindre une 
arelle. | 
es autres apports étaient le Lilium Low 
dernière nouveauté, introduite du Népaul, 
dont la tige érigée, haute de 0 m. 60, sup- 
portait une charmante fleur blanche hou lre 
de pourpre à l'intérieur et retombante; le 
 Lilium Nepalense, une autre espèce très flori- 
fière, dont les fleurs d’un vert jaunâtre sont 
admirablement tigrées au centre, puis le 
3 Lilium Wallichianum superbum ou Syn. L. 
ulphureum, aux énormes fleurs d’un jaune 


£ Ces plantes bulbeuses ne semblent pas être 
| appréciées en France, comme elles le sont en 
. Angleterre et bien des amateurs français ont 
été fort étonnés de se trouver en présence 
» d’un Lilium Lowi, dont la valeur marchande 
_ était de 5 guinées ou 132 fr. 50. 

. Tandis que ces nouveautés de Lis ont rem- 
porté à la Société royale d’horticulture de 
ndres des Certificats de mérite de première 
asse, il ne leur a été accordé à la Société 
ationale d’horticulture de France qu’un vote 
… de REMERCIEMENTS, On ne peut pas moins ! 

Dans un de nos prochains numéros, nous 
aurons l’occasion de revenir sur ce sujet en 
publiant les chromolithographies de ces nou- 
veaux Lis, qui sont d'excellentes acquisitions. 
our l'ornementation des serres froides et des 
ardins d'hiver pendant une partie de l'été et 
e l'automne. OupEts, 


= LES ÉPINARDS ET L’ALTISE 
J'avais remarqué, il y a déjà deux ans, 
que l’Altise ne se portait pas sur les épi- 
nards, aussi ai-je essayé d'en semer en 
rayons entre les rangs destinés aux choux. 
Il était un peu tard en saison pour juger 
de l’effet produit, car quelques jours après 
l’altise disparaissait naturellement. 
L'année dernière, c’est-à-dire en 1893, 
j'ai recommencé mon expérience et jai 
parfaitement réussi. 
Voici comment je pratique. Dans une 


| planche de 4 m. 30 de large, je trace trois 


rayons peu profonds qui servent aux choux- 
fleurs; les deux rayons de côté à0 m. 25 du 
bord. Entre chacun de ces rangs, je retrace 
un autre rayon de même entre la bordure 
et le premier rang. Dans ces nouveaux 
rayons, je sème un peu de graine d’épi- 
nards et je jette en même temps une pin- 
cée de grainé de radis. Quinze à vingt 
jours après, je mets les choux en place. 
Depuis que j'emploie ce procédé, l’Altise a 
disparu complètement, tandis que dans une 
planche à côté, où je n ’avais pas semé de 
graines d'épinards, les nRte étaient dé- 
vorés jusqu'au coton et je n ’ai pas eu de 
Radis. 

Cette année, je suis allé plus loin; lors- 
que je désirais faire mes semis de choux, 
je divisais mon terrain en petits carrés et 
les rayons étaient semés en épinards. 

Avant d'employer ce procédé, je me 
débarrassais de l’altise par des bassinages 
d'eau additionnée de nicotine. Je préfère 
le procédé que j'emploie, étant moins coû- 
teux et plus lucratif, 

J'engage mes confrères à en faire l'essai. 

A. LESOUDS. 
4 


CONNAISSANCES UTILES 


CULTURE RAPIDE DES RADIS. — Comme 
tout le monde le sait, les graines de Radis 
germent très vile et par conséquent la ré- 
colte des radis se fait en peu de temps. 
Voici un procédé qui nous est communi- 
qué pour en rendre la végétation encore 
plus rapide, et que nous livrons sans 
aucune garantie. 


Dern 


180 


On met de la graine de radis dans un 
petit sac de toile, on le trempe dans de 
l'eau légèrement tiède et on le laisse sé- 
vingt-quatre heures dans 
cette eau qui aura refroidi ; on retire en- 
suite le sac qu’on expose au soleil ou dans 
un endroit très sec; le lendemain de cette 
opération la graine sera germée, il n'y 
aura plus qu'à la semer dans du bon ter- 
reau et en peu de Lemps on récoiltera de 


journer vingt à 


beaux et bons Radis. 


CONTRE LES PUCERONS : Faire dissoudre 
300 grammes de savon noir dans un litre 
d’eau chaude, y ajouter 200 grammes de 


poudre de Pyrèthre, et asperger les puce- 
rons avec ce composé. 


POUR ÉPOUVANTER LES MOINEAUX : On fixe 
en terre, une perche de 3 à 4 mètres de 
longueur, au bout de laquelle on attache 
en travers une barre formant double po- 


tence, on suspend par des ficelles à ces. 


bras de potence, des plaques de fer-blanc 
brillant, descendant vers la terre, selon la 
hauteur des objets que l'on désire proté- 
ger; par leur miiroitement, ces épouvan- 
tails font fuir les moineaux. 


POUR EMPÊCHER L'HERBE DE POUSSER DANS 
LES COURS : On fait dissoudre 10 kil. de 
chaux vive dans 100 litres d'eau, on y 
ajoute 1 kil. de fleur de soufre et on ré- 
pand ce liquide, en y mêlant moitié eau. 

Omnis. 


a a 
BIBLIOGRAPHIE 


ÉLECTRICITÉ AGRICOLE, par Camille Fabst, 
(1 vol., 376 p., 5 fr., Berger-Levrault, édi- 
teur, Paris). 

Comme le fait remarquer M. Fabst : En 
ce siècle de l'électricité, comment se fait-il 
que la question de l'électricité, au point de 
vue agricole, ne soit pas plus avancée? C'est 
une lacune qu'il convient de combler et 
c'est là le but de l’auteur! 

Il commence par nous expliquer les di- 
vers phénomènes électriques de l’atmos- 
phère : l’orage, la foudre, la grêle, la séche- 
resse, etc., les moyens de les prévenir 
et les divers appareils appelés à nous pré- 


LE MONITEUR D'HORTIGULTURE ms 


€ *?: G ÿ u é ‘ _ 
CES PE Ut fs à 2iR 


server de leurs terribles eff 
passe aux applications de l' 
l'économie rurale : Pompes cent 
scie électrique, marteau-pilon, a 
électrique, appareils électriques ( 
rage, conservation du bois, etc; 
maux pour : le ferrage des che: 
dressage, la chasse électriques 1 
électrique, etc. 12€ 

Le chapitre VII est consacré à 
chimie : Désinfection des alcool 
électrique, purification de l'hu 
lage des outils, analyse du lait 
métallurgie, galvanoplastie. 

Les appareils de sûreté et les 
-seurs font l'objet du chapitre IX. 

L’électro-culture qui nous intére 
ment y est tout au long expliq 
expériences de MM. Berthelot, € 
Deletrez d'Oulnez, l'abbé Bertholo 
tier, 2 ie le frère rues 


y sont rie 
Enfin la dernière pires est | con 


applications, son action sur ra végéts 
démontrée par MM. Hervé-Mangon, P 
lieux, Dehérain et Bonnie. _ 

En un mot, ce livre est le résumé 
complet de l'état de la question de . 
tricité agricole, il est utile, instru 
intéressant. JG: 


La vingt-septième livraison du Di 
naire pratique d’Horticulture et de . 
nage, par Nicholson, vient de paraître, 

La livraison, 4 fr. 50. — O0. Doin, édi- 
teur, et au bureau du journal. 


PETITE POSTE Le 


No 3678. M. T à V.— Le A Sabine Fa 
Sabine provoquele Ræstellia cancellata,;ou. Rouille 
les feuilles des Poiriers. Il faut donc éviter d'e 
tiver dans les jardins ; mais de là, à l'interdire à : 
voisins ou à le faire détruire c'est une autre > affa e, 
Chacun est maître chez soi. 

Pour le combattre, on peut employer le sulfat 
cuivre ou mieux encore enlever les RASE et 
brûler. > 

N° 2734. Mne D. à St-V. — L'incision annulaire 
est très efficace pour avancer la maturité des frui - 
peut aussi serrer la queue du fruit avec un fil de 


+ 


onnaissances utiles : Pour purifier l'eau. Omnis. 


= a LUS AN 


_ Au Ministère de l'Agriculture. — 
Exposition fruitière de Saint-Pétersbourg. 
Sous la présidence de M. E. Tisserant, 
la Commission de l'exposition fruitière de 
_Saint-Pétersbourg s'est réunie le 20 août, 
_ au Ministère de l'Agriculture, pour classer, 
- admettre ou rejeter les demandes des 
_ exposants. ns 
- Elle a décidé, comme les expéditions 
- pouvaient se faire jusque dans les premiers 
jours de septembre, de proroger le délai 
. pour les demandes jusqu’au 30 août. Cela 
était utile, car cette organisation, menée 
__ rapidement, avait laissé quelques retar- 
” dataires.. 5 
Nous pouvons dès à présent, par les noms 
des importantes maisons qui ont demandé 
- à exposer,dire que, bien qu'ayant eu nom- 
bre de choses contre elle, cette exposition 
Sera un succès de plus pour notre produc- 
tion nationale, mais nous aurons fort à 
lutter contre de solides ad versaires ; la Bel- 
- pique, l'Allemagne, la Hongrie, l'Autriche 
» et le Tyrol se retuent; tant mieux, nous 
…. naurons que plus de plaisir à le constater! 
1e Nous ne saurions trop engager nos pro: 
ducieurs champenois, avec leurs vins, ainsi 
que nos horticulteurs méridionaux à faire 
pi. 25 AouT 1894. 


LE MONITEUR 


_  D'HORTICULTURE 


SOMMAIRE 


JHRONIQUE : Au Ministère de l'Agriculture : Exposition fruitière de Saint-Pétersbourg. OEillets nouveaux. 
- Les falsifications des produits américains. A l'Exposition de Saint-Maur. Expositions de 1894. Exposition 
universelle de Lyon. Nécrologie. Lucien Chauré.— Travaux du mois de seplembre. Jean-Ernest Chauré.— 
Horticulture : Les Hortensias. E. Poirel. — Les Orc e 
— Les plantes de serre (serre froide), (suite). B. Jag. — Entomologie horticole : Le Puceron des racines. 
_  E. Savard. — Du Puceron lanigère. C. Potrat. — Le greffage du Chrysanthème et la taille de la branche 
_ fruitière du Poirier d’après le système Pécheux à la réunion des anciens élèves de Versailles. C. Potral. — 
+ Horticulture à l'Exposition universelle de Lyon. Jean de la Guille. — Bibliographie, Of{o Ballif. — 


hidées : Une vente publique. Nécrologie. Otto Ballif. 


GRAVURES NOIRES : Aralia Sieboldi. Aralia papyrifera. Araucaria excelsa. Arum Italicum. 


œuvre de patriotisme, tout en saisissant 
cette occasion de se créer des débouchés 
commerciaux en Russie. Qu'ils s'entendent 
avec le commissaire général M. Vassillière, 
qu'ils exposent tous, que le Midi, en renou- 
velant par des envois postaux repétés ses 
ravissantes fleurs hivernales, aille, ainsi 
que nos vignerons champenois, porter au 
Cœur de nos amis les Russes, de nos amies 
les femmes de Russie, quelques parcelles 
de notre beau soleil de France. 


LE 


Œillets nouveaux. — M. Hochard, le 
spécialiste en OEillets, nous a adressé, de 
Pierrefitte, toute une série de ses nou- 
veaux gains, parmi lesquels, nous signa- 
lons les variétés suivantes : Zenry Hochard, 
rose vineux, nuancé jaune; M®° Ballon, 
blanc strié rose ; Eugène Fasquille, ardoisé ; 
Duchesse de Vino, blanc strié vermillon ; 
Chirac, ardoisé lamé et ligné feu ; Guy d'Ar- 


nolles, jaune ardoisé, et un, d’un coloris 


| absolument nouveau, jaune orange manda- 


rine, unicolore, nommé Lucienne Chauré ; 
parmiles OË. Mignardises : Me Viger, blanc, 
centre pourpre; Princesse Mathilde, rose 
violacé; Maurice Lavollay, blanc centre 
marron; M°° Hochard, blanc virginal (sic); 
M'e Wilhelmine, blanc, centre et couronne 
rouge marron; M®° Jouvenault, violet 


rose et Abel Carrière, vioiet clair. 


La falsification des produits améri- 
cains. — On a beaucoup vanté les con- 


tiennent par la dessiccation et qu'ils expé- 

dient en Europe par grandes quantités. 
Nous recommandons ces produits à l’at- 

tention du Laboratoire municipal de Paris. 


En les examinant bien, M. Girard décou- 


vrira que leur belle couleur blanche leur 
est donnée à l’aide de sels de zinc, produit 
excessivement dangereux pour la santé 
publique. 

Nous engageons aussi nos lecteurs à se 
méfier demême du saindoux américain COm- 
posé d'huile de coton et de saindoux. 

_ Des poursuites rigoureuses équivalant à 

une prohibition viennent d'être ordonnées, 

par le gouvernement... allemand, contre 

tous les détenteurs de ces produits falsifiés. 
SEA 

A l'Exposition deSaint-Maur.— Soli- 
darité entre les Suciétés d'Horticullure. — À 
l'occasion de l'Exposition qu'elle doit tenir 
à Saint-Maur, le 2 septembre, et qui s'an- 
nonce sous les plus brillantes couleurs, la 
Sociélé Départementale d'Horticulture de la 
Seine a eu une idée heureuse, croyons- 
nous. 

Elle s’est adressée à toutes les Sociétés 
d'Horticulture de France et leur a demandé 
de vouloir bien lui offrir une médaille pour 
être remise, en leur nom, à l’un de ses lau- 
réats. : ; 

En agissant ainsi, elle a eu pour but 
d'affirmer la solidarité qui doit exister 
entre toutes les associations scientifiques, 
vouées à la même œuvre et surtout à la 
défense de la grande cause horticole. De 
son côté, ne demandant rien pour rien, 
elle sera heureuse, à l'occasion, de rendre 
la gracieuseté qui lui aura été faite. 

Nous devons constater que, si certaines 
Sociétés ont refusé net, il en est d’autres, 
dont nous publierons les noms, qui ont 
répondu avec le plus grand empressement, 
nous ne pouvons que les en féliciter. 


Expositions de 1894. — Cannes, les 15 
et 16 septembre, Exposition de Raïisins et 
fruits de table, entre sociétaires, s'adres- 
ser à M. Demoles, président de la Société 
d'horticulture de Cannes. 


serves de pommes que les Américains ob- 


Mirecourt ae du 8 au te 
bre, Exposition horticole régionale, s’ac 
ser à M. sn Evrard, à Mireco 


; ? 
Haute-Marne, s'adresser à M. ui D° ke 
vance, à Wassy, 4 CNRS 


poraire ï horticulture et du PR 
logique qui se tiendra à la même ép 
le Syndicat des horticulteurs de la ré 
lyonnaise organise une grande réu 
qui aura lieu le 411 ChÈes è 8h 
du soir. 


gers sont in vités à assister à cell 
qui débutera par une conférenc 
M. Charles Baltet, de Troyes. Des car 
d'entrée seront mises à leur _disposi iti 


importa nombre d’ Orchidées et d'Am 
lidées. 
Victime d 


+ 


un accident, ï du L subir 


, 


l’autre. 
ous adressons à 


ECS 


sa famille, l'ex res< 


JARDIN. FRUITIER 


oignera la récolte des Pêches tar- 
Fe derniers Abricots. On détour- 


: de: ra a songer, en ce mois, à Drotiger 
se des Pres contre la rapacité des 


Ï naire, on évitera le papier goudron qui 
donnerait un mauvais goût. 


FH POTAGER 


n récoltera les graines aussitôt qu’elles 
ont mûres; ne plus tarder à cause des 
ts humides, les haricots surtout pour 
as les laisser se tacher. 

n fera blanchir les Céleris ; en effeuil- 
le tour du Céleri Rave, cela le nettoie 
aide à grossir. 

n sèmera clair, pour rester en place, les 


1à la fin de juin; ceux-là ne monteront 
omme ceux semés précédemment et 
aura repiqués. 

n pincera l'extrémité des Choux de 
xelles pour arrêter la sève dans les 
tits choux qui sont en formation à l'ais- 
e des feuilles. 

n peut utiliser les vieilles couches à 
ons pour une plantation de Laitue 
le qu'on recouvrira du châssis aussitôt 


x 


e les gelées apparaicront. 


Poireaux qu'on consommera l'hiver et jus- 


JARDIN D'AGRÉMENT 


On plantera sous châssis : les Cypripe- 
diums, les Cyclamens de Perse, les Ixias, les 
Tritleïas, les Sparaxis, etc. 

Pendant le courant et out la fin de 
ce mois, on mettra en pleine terre les 
plantes bulbeuses, Crocus, Jacinthes, 
Tulipes, Anémones, Renoncules, Colchi- 
ques, Couronne impériale (Fritillaire), Nar- 
cisses, Jonquilles, Scilles, Lis, Mus- 
cari, etc... 

On sèmera toutes les plantes vivaces de 
pleine terre; on pourra aussi semer bon 
nombre de plantes annuelles si on veut 
obtenir de forts sujets. 

On rentrera, avant la fin du mois, les 
plantes de serre froide et tempérée dont 
les pots ont étéenterrés dans le jardin : on 


remplacera ces pots par des touffes de 


Chrysanthèmes de l'Inde, de la Sauge écar- 
late (Salvia), etc. 

On enlèvera avec soin les plantes dont la 
floraison est épuisée. 


SERRES, 
ORANGERIE CONSERVATOIRE 


On devra au plus tôt terminer tous les 
travaux de réparation des serres,.car il 
faudra bientôt songer à la rentrée des 
plantes qui va avoir lieu incessamment. 


JEAN-ERNEST CHAURÉ. 


Ce A 
HORTICULTURE 


LES HORTENSIAS 


Durant la plus grande partie de l'été, 
l’Hortensia concourt à l'embellissement de 
nos parterres. On le place autour des jets 
d'eau, le long des plates-bandes, sur les 
terrasses, etc., et partout il produit un 
agréable effet. Malheureusement, ses fleurs 
n’ont aucun parfum ; mais ici-bas, pour 
les plantes comme pour les hommes, la 
perfection est impossible. La Rose réunit 
tous les avantages, mais elle passe vite; 
l'Horteusia reste cinq mois en fleurs. 

Avant leur apparition dans les cultures 


européennes, dit M. Alf. Mohr, ces plantes 


«128 


étaient regardées comme un mythe nt à 


au cerveau fécond des peintres chinois. En 
voyant, sur les papiers importés à grands 
frais et à grand péril de l'Extrèême Orient, 

ces larges ombelles d'un rose vif et tendre, 

on était tenté d'assimiler ces fleurs aux 
dragons surnaturels, enfantés par la fan- 
tastique imagination des habitants du 
Céleste-Empire. Aussi la plante introduiteen 
France, vers la fin du siècle précédent, eut- 
elle une vogue considérable. Le nom de Æor°- 
tensia qui lui a été donné par Commerson, 

en l'honneur de‘sa fiancée Hortense Barté, 

et non comme on le pense généralement 
en l'honneur de la belle-fille de Napo- 
léon I‘, Hortense, reine de Hollande, ou 
de l'épouse du célèbre horloger Lepaute, 

s’est rapidement substitué au nom botani- 
que Aydrangea. 

Quoi qu'il en soit, les Hortensias sont de 
facile culture: ils résistent parfaitement à 
nos hivers, et peuvent même braver les 
plus rigoureux si l'on a soin de garnir leur 
pied de feuilles avant les premières gelées. 
Pour les préserver des grands froids 
comme aussi et surtout pour éviter Ja 
pourriture, au lieu de garnir le pied direc- 
tement de feuilles ou de fumier pailleux, 
on peut placer, sur chaque touffe, un vieux 
panier, un vieux mannequin ou même 
simplement un pot à fleurs retourné que 
l'on recouvre alors de la litière protectrice. 

Les Hortensias demandent une terre 
riche, un peu fraiche, une exposition 
ombragée, et s'ils sont en pots, des arrose- 
ments abondants. Quand on veut obtenir 
de belles plantes, on coupe les tiges rez 
de terre à l'automne, et à la pousse du 
printemps, on leur laisse de 2 à 12 rejets 
selon la force des touifes. 

Quant à la reproduction des Hortensias, 
elle se fait de différentes façons, suivant 
les espèces. Ceux de l'Orient, les H. Japo- 
nica, otaxa, involucrata, paniculata, Thun- 
bérgi, se multiplient de préférence par 
éclats, tandis que ceux de l’Amérique, les 
H, vulgaris, cordata, nivea, quercifolia, se 
multiplient également de boutures et de 
marcottes. La division des touffes se fait 
avantageusement au printemps. 

Les Hortensias présentent une particula- 


te Dion Cbrieuse; celle de don 
fleurs revêtant une teinte de | 


tion fe cette rule 
M. Le comte de Medigi sr La 


dont on Mr fi pois. 
mois de mars, avant que les 
mettent en végétation. On règle 
suivant le PE de as 


ja ere à son maximum i 
On arrive encore au métes 


or péro verte) au 00: ee 1 
sage serait insuffisant, mais Cin * 
suffisent; soit encore en mélange 
certaine quantité déroore puise 6e 
terre des pois. + 
On peut aussi rendre les 
blancs à volonté, mais alors, c'e 
craie que l’on devra mettre dans l’ei 
vant à les arroser. | | 
Cultivés en pots, les Hortensias Ê 
sent fort bien dans un sol. compos ( 
deux tiers de terre de bruyère et d'u 
de terre franche, et ce sol artifc el 
être renouvelé tous les ans. 
Par la culture, en terre Siobe 
facilement que les fleurs de l'intéric 
corymbes deviennent. stériles et semi 
bles en tout, à celles de la périph né 
dans ce cas, on dit. que l'Horien 
double. 


Ex. Poii 


FES all) 


UNE venrePuBLIQUE n'orcHIDÉES. — A laseconde 
vente aux enchères publiques de la célèbre 
ollection d'Orchidées de feu M. Hardy, à Pic- 
ering Lodge, près de Manchester, quelques Or- 
dées de choix ont encore été adjugées à des 
rix élevés, RUE 
Un Cattleya Mendeli, var. Blunti, à été payé 
2.650 fr ; un Sobralia æantholeuca 1.166 fr ; un 
 Sobralia Lucasiana, 1.219fr; un Cuttleya Gas- 
© Kelliana alba, 1.070 fr; un Dendrobium Statteriu- 
num, 521 fr; un spécimen de Cypripedium 
 Veitchi, 400 fr. ; etc., etc. 


LT P 


9e FLoRraisons REMARQUABLES. — Les visiteurs pri- 
vilégiés de lasuperbe collection d'Orchidées de 
M. le duc de Massa, au château de Francon- 
ville (Seine-et-Oise), ont pu admirer la flo- 
- raison de cinq spécimens de Lissochilus gigan- 
eus, offrant un coup d’œil unique en son 
genre dans son grandiose aquarium, où l’on 
se. croirait transporté sur une des rives de 
5  l'Amazone, bordant une forêt vierge et dans 
_ un Paradis terrestre enjolivé par la main de 
_ l'homme. ca | 
_ Cette espèce majestueuse, qui est originaire 
_ des marécages de l'embouchure du fleuve 
_ Quillo au Congo, a un peu le port d’un Glaïeul 
_ colossal. Ses feuilles ont une longueur de 
- 1 m.20 à 2 m, sur 10 à 12 centimètres de 
largeur ; les inflorescences érigées atteignent 
jusqu’à 2 m. 50 de hauteur et supportent une 
_ trentaine de magnifiques fleurons dont la 
- forme rappelle assez celle d'un grand papillon 
_ aux ailes étalées ; leurs sépales et pétales sont 
dun rose violacé et leur labelle est rouge strié 
de pourpre et de blanc. Cette Orchidée est une 
des merveilles du règne végétal, mais sa cul- 
_ ture, malheureusement assez coûteuse, ne 
peut être entreprise avec succès que par les 
grands amateurs qui disposent d'un aquarium 
Fe, Chaud, comme ceux où l’on cultive la Victoria 
Forepto, cette Reine des eaux, 
Ps: Dans un des grands jardins d’hiver de la 
. même collection, un Renanthera coccinea de 
_ 4 mètres de hauteur est cultivé en plein soleil 
et fixé sur un tronc de bouleau; il a développé 
une inflorescence d’un mètre de longueur avec 


D'HORTICULTURE 


h 


ré 


T 


= nn 
une dizaine de ramifications, couvertes de fleur” 
extrêmement gracieuses d’un beau rouge ver- 
millon. Cette Orchidée qui est une proche alliée 
des Vanda est assez difficile à faire fleurir : 
elle est cultivée à Franconville, avec un succès 
remarquable et tout à fait surprenant. 

Les exemplaires quisont cultivés de la même 
manière dans l'immense Palais de cristal qui 
abrite la forêt vierge de palmiers du Duc de 
Devonshire, à Chatsworth dans le Derbyshire 
(Angleterre), sont connus des principaux Or- 
chidophiles et cités dans tous les ouvrages hor- 
ticoles, mais leur végétation est loin d’être 
aussi luxuriante que celle de l’exemplaire de- 
vant lequel nous venons de nous extasier dans 
la grandiose collection de M. le Duc de 
Massa. Cela tient probablement à la différence 
de climat, cette espèce préférant être exposée 
à une vive lumière, au lieu d’être soumise à 
l'influence d’un ciel brumeux, comme c’est gé- 
néralement le cas dans le Nord de l'Angleterre, 

Chez M. Dallemagne, l’'Orchidophile bien 
connu de Rambouillet, une vingtaine de fleurs 
du Roi des Cattleya,de ce fameux Cattleya Rex 
ont égayé pendant quelques semaines une de | 
sesserres, quisont devenues aujourd’hui une des 
promenades de prédilection des Orchidophiles 
des environs de Paris. Il a assez été écrit sur 
cette nouvelle espèce, pour qu'il soit néces- 


x 


, Saire d'y revenir, mais nous ne pouvons nous 


empêcher de mentionner que l’ensemble d’une 
pareille floraison présentait un coup d'œil 
grandiose et ravissant, tant les différents co- 
loris des fleurs de ce Cattleya diffèrent de ceux” 
des autres espèces connues et introduites jus- 
qu’à ce jour dans nos collections. 


NÉCROLOGIE 


L’horticulture anglaise vient de perdre un 
de ses doyens dans la personne de M. W. Hugh 
Gower, décédé le 30 juillet à Tooting, près de 
Londres, à l’âge de 60 ans. 

Ce grand écrivain horticole était un homme 
modeste et simple, qui, grâce à ses connais- 
Sances approfondies de l’horticulture avait ac- 
quis une renommée universelle, Fils d’un chef 
de culture de la maison Jackson, il se youadès 
son enfance à la culture des plantes de serre 
et particulièrement à celle des Orchidées et 
des Fougères qu'il connaissait à fond. Son ac- ‘ 
tivité et son intelligence hors ligne l'avaient 
fait appeler, jeune encore, aux fonctions de jar- 
dinier en chef desserres des jardins botaniques 
royaux de Kew, à Londres, un poste important 
qu'il quitta pour diriger le jadis célèbre et flo- 
rissant établissement d’horticulture de MM. Rol- 


186 LE MONITEUR 


lisson et fils de Tooting. Après la dissolution 
de cette grande firme qu’il avait administrée 
pendant de longues années, M. Gower se retira 
des affaires commerciales pour se vouer en- 
tièrement à la presse horticole. 

Rédacteur de l’Orchid Albumet du Garden. il 
venait justement de publier avec M. Henry 
Williams, The Orchid Grower’s manual dont nous 
publions le compte-rendu dans ce numéro du 
Moniteur d'Horticulture. Ses nombreux amis de 
tous pays avaient décidé récemment de lui 
offrir prochainement un témoignage de leur 
estime pour les grands services qu'il avait 
rendus à l’Horticulture ; malheureusement il 
n’a pas eu la satisfaction bien méritée de re- 
cevoir encore de son vivant cette Sincère 
marque de reconnaissance qui s’organisait en 
son honneur. Etant personnellement lié avec 
lui depuis notre séjour en Angleterre, il fut 
notre maître et c’est lui le premier qui nous fit 
aimer et connaître cette belle famille des Or- 
chidées, sur laquelle il a publié tant d'articles 
utiles et intéressants. ; 

Observateur sagace et profond, cœurexcellent 
et homme très affable, M. Hugh Gower em- 
porte l’estime et les regrets de toutes les per- 
sonnes qui ont été en relations avec lui, tant 
en Angleterre quesur le Continent où 1l comp- 
tait partout des amis qui lui conserveront le 
meilleur gouvenir. O, Barr. 


LES PLANTES DE SERRES 
(Suite.) 


ASPIDISTRA 


L'Aspidistra rend bien des services pour 
l'ornementation,à cause de sa robusticité 
extraordinaire; on le rencontre dans pres- 
que tous les appartements. 

Ces plantes se cultivent en serre froide, 
en sol substantiel; on peut même les 
livrer à la pleine terre dans la belle saison. 

L'Aspidistra elatior est la variété la plus 
rustique ; les variétés : Jolüs argenteis, an- 
gustifolia, albo maculatis, sont presque aussi 
robustes. 

La multiplication se fait par division des 
pieds. 

ARALIA 

Les Aralias sont des plantes à feuillage 
ornemental de culture facile. 

L'Aralia crassifolia est un arbre à tige 
droite, à feuilles persistantes, de couleur 
bronzée, en forme de lame. 


D’HORTICULTURE 


L'Aralia Sieboldi est une variété rusti-… 


que à végétation constante pour l'orne=" 


ARALIA SIEBOLDI (YILMORIN) 


mentation des jardins, serre froide et 
appartements. | 

L'Aralia papyrifera est un arbuste qui. 
atteint de grandes dimensions; les tiges 


ARALIA PAPYRIFERA 


laquelle les Chinois font du papier. Cette ” 


espèce précieuse sert à l’ornementation 
des jardins en été et,en hiver,se cultive en 
bonne serre tempérée. 


Les Aralin Guilfoylei, elegantissima 


Veitchii, capitata, sont aussi des plantes » 


de serre tempérée. 


Les Aralias doivent être, autant que 


possible privés des rayons du soleil, et 
arrosés souvent. La multiplication. se fait 
par le bouturage des tiges, à l'étoufée. On 


En ‘ 
LA 


it Eos sectionner la racine en frag- 


ARAUCARIA 


s Araucaria sont des pre qui attei- 
gnent dans leur pays des proportions 
gigantesques et qu'on cultive chez nous 
jus forme de miniatures. 

n élé, ils servent à orner les pelouses; 
es cultive en orangerie, serre froide, 
re tempérée, jardin d'hiver, apparte- 


leur faut une terre substantielle addi- 
inée de terreau; ils demandent de 
ieux arrosements en été, tandis qu’en 


AGE ñ 
LIT ES 


IT 


ARAUCARIA EXCELSA (VILMORIN) 


ver, sans les laisser avoir soif, on doit 
“éviter de trop les arroser. En appartement, 
on les met dans un milieu où la lempé- 
ture est peu élevée, car ils craignent la 
chaleur, comme la gelée et la sécheresse 
de l'air. Pour les débarrasser de la pous- 
Sière qui se dépose sur leurs branches et 
le eurs feuilles, il suffit de projeter douce- 
n ment}sur;eux de l’eau ou de les exposer à 


e pluie douce. 


| LE MONITEUR D'RORTICULTURE 


487 


La multiplication se fait de graines et de 
boutures: il faut cependant laisser aux 
spécialistes le soin de multiplier ces plantes 
qui sont assez difficiles. 

Les espèces de serre sont: les À. Brasi- 
liensis, excelsa, Cunninghami, Cooki, Bidwili. 


ARUM 


Parmi les plantes de serre froide fort 
employées pour garnitures d'appartement, 
citons les Arum ou Æichardia, 

Ce sont des plantes aquatiques, et,si on 
possède un aquarium, on les placera de 
manière que le pot soit couvert de quel- 


ARUM ITALICUM 


ques centimètres d’eau, sinon on obtien- 
dra le même résultat en entretenant rem- 
plie d'eau une assielle ou terrine placée 


sous le pot. 


L’A. ltalicum à les feuilles cordiformes, 
longuement petiolés ; en avril-mai apparait 
une spathe blanc verdâtre avec spadice 
doré. 

L’Arum nouveau, nain, Little Gem, est 
une charmante petite plante réduite dans 
toutes ses parties et très utile pour la 
décoration des serres, appartemenis, gar- 
nitures de jardinières. 

L’A. pictum, à spathe violet foncé, aime 
une terre légère sablonneuse et bien drai- 
née ; peut se cultiver sous châssis ou en 
serre froide. 

La multiplication des Arum ou ARichardia 
se fait par la division des souches, en août. 


(A suivre) B. Jac. 


Sex 


ave 


, À, EFLA 
ne ETF 


LE PUCERON DE RACINES 
(Aphis radicum.) 


(Insecte nuisible à la Chicorée.) 


Nous avons traité précédemment la 
question des pucerons qui vivent sur les 
feuilles des arbres fruitiers et dont plu- 
sieurs espèces sont fort nuisibles. On 
s’aperçoit immédiatement du mal qu ‘ils 

produisent, et on n'hésite pas à leur en 
attribuer la cause en les voyant eux-mêmes 
au milieu du désordre qui s’augmente à 
mesure qu'ils se multiplient. 

Il existe une espèce du même genre qui 
est fort dangereuse pour la Chicorée (1) et 
pour certaines autres plantes, mais dont on 
ne s’aperçoit pas immédiatement de la pré- 
sence, parce qu'elle se tient sur les racines 
de ces végétaux. Ces insectes vivent dans 
la terre en familles nombreuses, compo- 
sées de sujets de toutes les tailles. Ils se 
fixent un peu au-dessous du collet de la 
plante et sur les plus grosses racines, dans 
leurs enfourchures et dans les cavités qui 
s’y rencontrent. Ils enfoncent leur bec 
dans ces racines, les blessent, en sucent la 
sève pour se nourrir et l’empêchent de 
monter dans les feuilies qui jaunissent, 
languissent et meurent. 

Lorsque l’on s'aperçoit, pendant l'été et 
l’automne, que les pieds de Chicorée pré- 
sentent ces symptômes maladifs, on est 
presque sûr de trouver les racines en- 

vahies par ces pucerons. On y rencontre 
aussi (les fourmis qui se promènent sur 
les racines au milieu d'eux; leur agitation 
contraste avec l’immobilité des premiers, et 
si l'on détache quelques-uns de ces puce- 
rons pour les laisser tomber à terre, les 
fourmis les emportent en les prenant déli- 
catement entre leurs dents. C’est ordinaire- 


SR M EN EE 

1. Cuiconées. — Chicorée sauvage ou Chicorée 
amère (Cichorium ilybus). Familles des Composées 
Liguliflores ou Chicoracées. 


= 


ment la Fourmi j oc (Formica f h 
vit au milieu d'eux. Elle n'attaque 
plante, ne la biesseen aucune manjè 
est là pour sucer la liqueur sucrée 
crètent les pucerons, pour s’en 
s’en nourrir el nourrir es larves 
élèvent. 


de ses Do Il est Edo 
ces fourmis nuisent indirectem 
plantes en creusant des sentie 
des racines qui leur r permettent 6 


l'air D. He ces sentiers a c 
à la dessivation de la plante. ee 


couvrir; © est par oe organes qu 
liqueur . sucrée que nee 
fourmis. 
Les pucerons étant Sxcensie nr 
breux en espèces, on y a établi. 
sions génériques afin d'en facilit 
Celui dont il est ici question se 
le genre Forpa. Je le désigne sous 
de Forda radicum et en fe pal 
de PUCERON DES RACINES. 


taille. Il est ovoïde, deb en 1 
d'œuf dont le petit bout est: occupé p: 
tête; sa couleur générale est d'un 
verdâtre; les yeux et les tarses des qu 
premières pattes sont noirâtres. À 
Pour détruire ces Mn ne 


bien des arrosages avec de lea dans : 
quelle on aura fait infuser de substanc: € 


1. Cornicules. Petites cornes cylindriques, 

braneuses, creuses qui se voient, au nombre de deux ux | 

à l'extrémité de l'abdomen des pucerons. 6) = si 
2. Verruqgueux. Qui a des élévations on a 


à des verrues. 


. td: Horticulture de Versailles (formule que 
. nous avons continué à employer toujours 
_ avec la plus grande efficacité.) 


= vaux du mois de septembre (jardin fruitier), 
_que nous publions dans les Annales de la 
_ Société horticole vigneronne et forestière 
_de 1% Aube > ! 


la chasse au Puceron lanigère du Pommier, 
c’est l'époque la plus favorable avant qu'il 
soit descendu dans les racines ou dans les 
a ps profondes cavités de l'écorce. 


_* Pour préparer cet insecticide, 
- goutte à goutte le pétrole dans le savon en 
remuant continuellement, de façon à avoir 

un mélange aussi homogène que possible. 

_ Puis ajouter l’eau en pratiquant de même 

seulement pour les premiers litres. Ce 


nous ne voulons pas mettre en doute l’effi- 


‘empêcher nos lecteurs de les mettre à 


nous avons voulu tout simplement ajouter 


SEEN 


propres à les tuer sans altérer les végétaux 
que l’on veut préserver. 
Il faut en même temps détruire les nids 


&: de la Fourmi jaune qui existent dans le 
jardin, en employant les mêmes moyens. 


E. SAVARD, ÉŸ. 


DU PUCERON LANIGÈRE 


2 Pour continuer la série d'insecticides 
énoncés par notre dévoué collaborateur, 


“ M.®f. Savard, contre le Puceron lanigère 
du Pommier (son plus terrible ennemi), 
nous jugeons propice de faire connaître 
_ ét de mettre sous les yeux des lecteurs du 
* Moniteur d'Horticulture la formule em- 
tas par 


notre vénéré maitre, feu 
M. Hardy, directeur de l'École Nationale 


Voici ce que nous relevons dans les Tra- 


Tara En parlant d' Heociee il est bon de faire 


4 kilogramme. 
1 litre. 
10 litres. 


Savon noir. rate 
Pétrole. . . L] L2 . 
DRAM LL So 


verser 


liquide s’emploie au pinceau. » 
En donnant cette formule après l’article 
publié dans le numéro du 10 août 1894, 


cacité des insecticides préconisés par M. E. 
Savard (ne les ayant jamais employés), ni 


l'essai, ce que nous les engageons à faire, 


‘une maille à la chaine de ces insecticides. 


oo, 


Si nos lecteurs emploient d'autres for- 
mules efficaces, nous les prions instam- 
ment de ne pas craindre de les mettre à 
jour et d'allonger la chaine commencée. 

En agissant ainsi ils seront les émula- 
teurs du proverbe suivant : Une bonne - 
science n’est jamais trop répandue. 


C. PorrarT. 
Æ 


RÉUNION 


EN ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 


DES ANCIENS ÉLÈVES DE L'ÉCOLE NATIONALE 


D'HORTICULTURE DE VERSAILLES 


Le 15 juillet dernier, a eu lieu cetteréu- 
nionamicale qui à pour but de joindre, au … 


noyau déjà formé, la promotion sortante # 
des élèves de l'École nationale d'Horticul- 
ture de Versailles et de discuter en séance 


même les procédés nouveaux et perfec- 
tionnés de toutes cultures ou plutôt en. 
un mot toute innovation quelconque ayant 
trait à l’horticulture générale. 

Deux questions ont été discutées dans 


cette réunion, nous croyons utile de les 


ler aux lecteurs du Moniteur d'Horticulture. 
Ce sont : { 
lo Le greffage du Chrysanthème, par 
M. Grosdemange. 
2° La taille de la branche fruitière du Poi- 
rier, d’après le système Pécheux, par M. L. 
Bonnet. 


À1° GREFFAGE DU CHRYSANTHÈME 


Ce mode de greffage, qui a été ébruité 
par différents journaux est, croyons-nous, 
aujourd’hui une question purement fan- 
tastique et non pratique. S'il eût été très 
pratique, à la grande exposition de Chry- 
santhèmes de Paris, en 1893, on aurait dû 
en remarquer tout au moins quelques 
exemplaires ; mais pas un seul n'a paru. Eh 
bien ! remarquez, lecteurs, que tout ce, 
qui est pratique, expéditif et rémunérateur, 
l'horticulteur érudit ne le laisse jamais 
tomber dans le sac aux oublis. 

Le porte-greffe ou sujet préférable à 
employer jusqu'à ce jourest la variété Com- 


tesse de Chambord, de l’Anthemis frutescens. 


La greffe, nous dit M. Grosdemange, se 


fait soit en couronne perfectionnée où en. 
_ demi-fente. 


Inutile de décrire ces deux greffes qui 
sont connues de tous; mais qu'il soit sim- 
plement dit en passant qu'il faut prendre 
la précaution de ligaturer, d'engluer et de 
priver d'air pendant quelques jours pour 


_en assurer la reprise. 
La réussite a lieu et même dans de fortes 


proportions; mais la soudure ne nous pa- 


_ rait pas très franche en ce que le greffon 


cherche à puiser sa nourriture dans l'air 
ambiant. 

Voici ce que nous avons remarqué : à la 
base de ces greffons, la soudure existe 
puisque le Chrysanthème croit, mais il 


- émet aussi une grande quantité de racines 
_ adventives sur tout le pourtour du bourre- 


let et même dans le mastic sur toute la 


à longueur du greffon qui est enchâssé dans 
le sujet. | 
Ce sujet, pour nous, ne lui donne pas 


suffisamment de nourriture, d'où cette 

émission de racines. #0 
Il est fort probable que ces expériences 

de greffage en resteront là; si elles sont 


reprises ce sera plus tard, quand on aura 
découvert un autre sujet très vigoureux 


donnant une soudure parfaite sans racines 
adventives, ou une autre greffe présentant 
les mêmes avantages et permettant cette 
fois le moyen très pratique de grouper sur 


le même pied des quantités énormes de 


fleurs. 
Que donnerait J'écusson sur le même 
sujet? Aux amateurs de l'essayer. 


90 TAILLE DE LA BRANCHE FRUITIÈRE 
DU POIRIER D'APRÈS LE SYSTÈME PÉCHEUX 


La taille que nous a démontrée M. L. Bon- 
net est celle usitée par M. Pécheux, arbori- 
culteur à Reims, et voici en quoi elle con- 
sistes" 

La branche fruitière ou courson, au lieu 
d’être taillée à trois yeux comme on le fait 
habituellement, l’est à cinq. 

Sur ces cinq yeux on garde les deux de 
la base pour produire le fruit et celui de 


l'extrémité pour appeler la sève; les deux. 
autres supplémentaires sont supprimés to- 


talement avec le greffoir ou la serpette. 


sont pour ch des es à e 
moins sujets à s ‘emporter à bois LE" 


Le pincement a lieu comme al'o 
La deuxième re il taille J 


brindilles qui portent le fruit à Na. ex! 
milé en bonnes couronnes fruitières. 


prime les autres à oc de celui 
l'extrémité qu'il laisse développer à bo 
Le traitement pendant l'été, la deu: ème 


lui précité pour la branche ariiairee S 


aa G. PorraT. 
RCE 


15 HORTICULTURE 


A L’EXPOSITION PNVERSERSS DE LYON 


Le concours temporaire tn de 
d’avoir lieu, et je suis obligé de constater 
qu'il ne brille pas par l'abondance des 1018 


celui de septembre, époque pus Hub ÿ 
tuelle d'exposition à Lyon. 


important. Le syndicat des horhichlieues. 
ie pour cela une large publicité, et QFes 


rendront encore plus attrayante la 


tte nouvelle, — c’est presque encore 
:) l'indiscrétion — donnée, revenons au 
sent concours. 
es roses ne sont représentées, cettefois, 
e par MM. Bernaix et Veysset. Ce dernier 
montre des roses à feuilles pana- 
es. Cette panachure de certaines variétés 
les qu'Ophirie, Perle d'or, etc, est 
tenue, dit-il, par une culture spéciale, 
ais naturelle. C’est curieux, mais quel 
sera le sort de cette création? Je l'ignore. 
Les Glaïeuls Gandavensis de la maison 
morin occupent nombre de tablettes. Je 
nale ceux qui m'ont le plus frappé par 
ouveauté ou la richesse de leur coloris. 
sont: Bicolore, Carmen, Pollux, Juliette, 
ricolore, Prof. Max, Cornu, Mahomet, Her- 
ule, et bien d’autres. 

M. Dupanloup, de Paris, présente des 
semis inédits de Glaïeuls hybrides de Gan- 

avensis et hybrides de rustiques à grandes 
acules. Je vous dirai bien que j'ai remar- 
- qué les n° 420, 438, 620, etc., mais cela 

vous apprendra peu de chose. Pourquoi ne 
as présenter des fleurs après leur bap- 
ême? 
_ MM. Rivoire père et fils, de Lyon, expo- 
sent un massif de Zobelia Gerardi, le nou- 
4 vel et intéressant hybride, créé au parc de 
a Tête-d’ Or, l'an dernier, et qu'ils ont mis, 
- celte année, au commerce. Cette plante 
produit un remarquable effet par l'abon- 
_ dance de sa floraison et la riche couleur 
s _ violet évêque de ses fleurs. Le / 
ET ai noté, pour mon propre comple, une 
quinzaine de variétés de Cannas dans les 
ots de M. Crozy, le maitre du genre : ce 
ont, à mon avis, les belles d’entre les 
| belles. Cette liste peut être utile à beau- 
: coup d'amateurs ; je la donne ci-dessous. 
J'ai laissé de côté les nouveautés ne por- 
tant encore que des numéros, et dont 
- cependant beaucoup sont remarquables : 
% Comte de Bouchaud. — Papa Canna. — 
| Général de Miribel. — Théophile Viard. — 
4 LP, J. Berckman. — Souvenir d'A. Crozy. — 
4 Paolo Radaelli, — M®° Abel Chatenay. — 


3 


_ MONITEUR D'HURTICULTURE 


arles Baltet : de nombreuses projec- 


191 


Ferdinand 


Léon  Pépin-Lehalleur.  — 
Cayeux. — H. Martinet. — Alph. Bouvier. 
— Mn A. Blanc. — L. E. Bally. — Profes- 
seur Gérard. — Sénateur Montefiore, 

MM. Carle, Beurrier et Chàvagnon repré- 
sentent les cultures d'œillets remontants 
si en faveur à Lyon. Je note dans les mas- 
sifs de M. Carle : Æspérance, Alex. Berg- 
gren, A. Pitrat, la petite A, Rose Rivoire, 
Clém. Maillet, D' Reymond. Toutes les 
variétés présentées sont d'une tenue par=+ 


faite, sans tuteurs; ce sont bien de vraies 


tiges de fer. Dans les lots de M. Beurrier, 
je signalerai : W. Harwey, J. Richard, 
Folies-Bergères, Lutrin, Touchebœuf et le 
traditionnel Jean Sisley, qui est toujours 
une des bonnes variétés de la collection, si 
nombreuse qu’elle soit devenue. 

M. Molin a fait deux massifs de Reines- 
Marguerites et de Lilium lancifolium, aura- 
tum, etc... M. Lille montre une nouveauté, 
l'Aster ptarmicoïdes, ainsi nommé sans 
doute à cause de sa ressemblance avec 
l’Achillea ptarmica, 

Le grand massif permanent de MM. Ri- 
voire père et fils est toujours renouvelé. 
Parmi les nombreuses nouveautés qui 
concourent au bel effet d'ensemble obtenu, 
signalons la Æeine-Marquerite à fleur jaune, 
le Houblon du Japon panaché, la Gaillarde 
de Lorenz Perfection, V'Impatiens auricoma 
(à chevelure d’or), le Lobelia Gerardi, et 
enfin un Cosmos blanc qui est d’une pré- 
cocité extraordinaire, puisque la variété 
connue ne fleurit, dans notre région, qu’en 
octobre; c’est là une précieuse obtention, 
car cette plante est belle, et l'unique défaut 


qu'elle avait va disparaitre. 


Je ne voudrais pas terminer sans parler 
une fois des nombreux plans de jardins 
exposés : tous sont remarquables, et les 
noms comme Barriot, Luizet, Thibaut, 
Morel, du Sert sont bien connus, Mais il 
m'est impossible de ne pas accorder une 
mention spéciale à M. Thibaut, de Tassin, 
età M. Barriot. La perfection de l’exécu- 
tion se dispute chez eux à la justesse du 


tracé. 
JEAN DE LA GUILLE, 


EL 


192 


BIBLIOGRAPHIE à 


POUR PURIFIER L’ EAU: Le sava 
du Laboratoire municipal de Pa is, 
noire des ones Me i 


Ts Orcxin GrowEr’s MAnuAL(1)eu le Traité des 
cultivateurs d’orchidées est déjà avantageuse- 
ment connu de tous les Orchidophiles au cou- 
rant de la langue anglaise; six éditions avaient 
déjà paru, dont la dernière datait de 1885. A 
la suite des progrès réalisés dans cette partie 
et de toutes les nombreuses introductions 
nouvelles qui ont enrichi nos serres depuis 
cette époque, M. Henry Williams fils, horticul- 
teur à Londres, avec la précieuse collaboration 
de M, Rolfe, l’orchidographe des jardins bota- 
niques royaux de Kew, et de M. W. H, Gower, 
un publiciste anglais des plus compétents, a 
entrepris de reviser complètement cet ouvrage, 
édité jadis par feu B.S. Williams. 

Ce beau volume de 800 pages grand format, 
richement relié et orné de nombreuses illus- 
trations, comprend l'existence des Orchidées à 
l’état naturel, l’étude de leur structurt, leur 
classification botanique, la description des 
espèces qui figurent dans nos collections, 
accompagnée de DoRERS renseignements sur 
leur culture. 

La compétence spéciale de M. Williams, 
comme cultivateur d’Orchidées, est reconnue 
en Angleterre de tout le monde horticole ; 
c'est, du reste, lui-même qui édite et rédige 
l’Orchid Album, cette superbe iconographie 
dont nous entretenons souvent nos lecteurs, et 
il dirige également un des plus beaux et des 
plus importants établissements horticoles de 
Londres. Depuis de longues années, il consacre 
toute son activité à répandre le goût des Orchi- 
dées, aussi bien en Angleterre que sur le Con- 
tinent, à les faire connaître et à rendre leur 
culture à la portée de tous les amateurs. 
Aucun auteur anglais n’était mieux qualifié 
que lui pour entreprendre cet important tra- 
vail qu'il vient de terminer pour l’honneur et 
la gloire de la science horticole. C’est un traité 
qui a sa place marquée dans toutes les biblio- 
thèques horticoles, ainsi que chez toutes les 


personnes qui s'occupent d’Orchidées et au 
courant de la langue anglaise, car il donne 


d'excellents renseignements et des conseils 
pratiques sous une forme très facile à con- 
sulter, 


les microbes ne Sa pas vivre 
milieux acides. 


spécialement sur les bacilles du cholére 
de la fièvre typhoïde me permette 
confirmer ces données géné 
gramme d'acide chlorhydriq 
ou citrique, mélangé à un litre 
taminée, suffit à tuer tous les mier 
s'y trouveraient contenus. 
C’est désormais un fait acquis dont 
peut affirmer la réalité absolue. 
 L'acide ae semble ee p 


Si, par hasard, le eee est gèx 
petit goût one à pere pere 


Orro BALLE. 


7% 


1. The Orchid Growerr's Manuai,septième édition, 
chez les éditeurs, B. $S. Williams et Son, Victoria 
and Paradise nurseries, Upper Holloway, Londres, 
N, Prix 25 schellings ou 31 fr. 50. 


fruitiers des routes de la S 


æ . douzième congrès pomologique de l'Association 
_ Chauré.— Les Orchidées : Exposition de la 


GRAVURE NOIRE : Anthurium Andreanum. 


ee Exposition fruitière de Saint-Pétersbourg. 
… — La prolongation pour le délai à exposer à 
l'exposition fruitière de Saint-Pétersbourg, 
_ 8 porté ses fruits (sans jeu de mots), le 
nombre des retardataires a augmenté; une 
soixantaine de nouveaux exposants se sont 
_ fait inscrire, venant apporter un nouvel 
- élément de succès à cette œuvre intéreé- 
_ sante. 

_ Le commissaire général, M. Vassillière, 

_ à quitté Paris pour aller diriger sur place, 
_ cette organisation qui fera honneur une 
_  foisde plus à l'Horticulture française. 

_ L'encouragement financier apporté par 
notre Gouvernement a provoqué dans la 
_ Presse belge une campagne énergique, et 
_ elle demande que le Gouvernement suive 
_ cet exemple pour permettre à l’horticulture 
belge de lutter contre la nôtre. 

_ Nous ne pouvons qu'approuver cette 
demande : plus la luite sera chaude, plus 
le succès sera grand pour le vainqueur. 


EE 


S Produit des arbres fruitiers des 
_ routes de la Saxe, — Le tableau sui- 
 vant, publié par l’{ustrite Landwirth Zei- 
10 SEPTEMBRE 1894, 


LÉ MONITEUR 


_ D'HORTICULTURE 


Au Ministère de l'Agriculture. — 


SOMMAIRE 


5 CHROMoLIrHOGRAPHIE : Pensée : Coguerre pr Poissy 
JHRONIQUE : Au Ministère de l'Agriculture : Exposition fruitière 


de Saint-Pélersbourg. Produits des arbres 


axe. Roses nouvelles mises au commerce le {°° novembre 1894. La culture 
__ française sous verre à l’exposition internationale d'Anvers, Pêche : Henry Adenot. Les vins du Midi. Au 
. Comité de floriculture de la Société nationale d'Horticulture de Fr 


ance. Le onzième concours général et. 


pomologique de l'Ouest. Expositions de 1894. Lucien 


Société départementale d’Horticulture de la Seine. L'Orchid 
Album. Un conseil utile. Ofto Ballif. — Pensée : Coquette de Poissy. J 


- fleurs. Helcey. — Anthurium Andreanum. 0. LB. — Variétés : Les Femm 
_ celay. — Entomologie horticole : Mélitée Cinxia. E. Savard. 
= teur (suite). M. Fauneau. — Lettres horticoles : A l'exposition de Saint 
graphie. — Petite Poste. — Les Catalogues reçus. 


ag. — La coloration artificielle des 
es et les Fleurs. Baude de Maur- 
— Les Roses de collection. Classification d'ama- 
-Maur. Lucien Chauré. — Biblio- 


lung de Berlin, fait connaître le produit 
des arbres fruitiers plantés le long des 
rues, routes et voies de communication de 
la Saxe royale, savoir : 


Marcs (1). 
Années 1880. .., 33.491 
= 1881, 94.135 
RARE Lelor ST ÉMS TE 90,095 
Fee + 889... 112.439 
T8". 7-40. 021 
ms 1008: 114.914 
—"#, 1886. 87.784 
et NET ere 88.805 
a TMS 85.140 
Nu 108 CE At 9e 
"4890... 150.698 
D AO eue © 102-408 
pes AE 10 PEUR 164.603 
— 1893, 165.456 


On voit que l'idée de planter des arbres 
fruitiers le long des routes, est bonne. 
Outre l'ombre qu'ils distribuent aux pas- 
sants, ils donnent un profit qui n’est pas à 
dédaigner. 


Roses nouvelles mises au com- 
merce le 1‘ novembre 1894 (2). Par 
M. Vigneron fils, rosiériste à Olivet, près 
Orléans (Loiret) : — Ame Ja Duchesse de 
Lorge (hybr. rem.); fleur grande, pleine en 


Coupe, rose carmin; issue de Élisabeth Vi- 


gneron. — M. Clerc (île Bourbon); fleur 
nn 


1. Le marc vaut 1 fr, 25, 
2. Descriplion des obtenteurs, 


194 


grande, pleine, en coupe, rouge velouté, 
éblouissant; donnée comme très florifère, 
le bouton très allongé, sera recherché 
par les fleuristes ; issue de Mistress Basan- 
quet X Général Jacqueminot. 


La culture française sous verre à 
l'exposition internationale d'Anvers. 
— On sait que la culture sous verre a pris 
une importance extraordinaire en Belgique, 
aussi un concours spécial a-t-il été orga- 
nisé à l'exposition internationale d'Anvers. 

Un seul premier prix consistant en une 
_ grande médaille de vermeil encadrée, était 

inscrit au programme; il a été décerné à 


notre compatriote M. Anatole Cordonnier, 


de Bailleul, dont la supériorité des produils 
frauçais à battu les produits belges sur 
leur propre terrain. 
C’est un succès de plus à l'actif des cul- 
_ tures françaises. 

É. 


Pêche : Henry Adenot. — Une nou- 
velle pêche mise au commerce sous le nom 
Henry Adenot, par M. Ch. Adenot, de 
Montceau-les-Mines, est donnée comme 
issue du Brugnôn Stanville X la pêche 
Amsdem (sic). 

Cela peut sembler drôle au preinier 
abord, mais en horticulture il ne faut 
s'étonner de rien! | 

Le fruit, très hâtif, rentre dans la série 
des variétés américaines, il est d’une belle 
grosseur, juteux, très coloré, mais... la 
chair adhère au noyau ! 

À l'œuvre, messieurs les semeurs, obte- 
nez-nous donc une amsden précoce se 
détachant bien du noyau. 


BEA 


Les vins dans le Midi. — Au grand 
marché des vins qui s’est tenu le 3 sep- 
tembre à Nimes, il s'est traité de grosses 
affaires atteignant plus de 100.000 hecto- 
litres, 

Certaines caves de 30.000 et 20.000 hec- 
tolitres d'Aramon ont été vendues à 9 fr. 30 
l'hectolitre. 


Une cave de 20,000 hectolitres d'Alicante 


LÉ MONITEUR D’'HORTICULTURE 


.Bayoune : 


et de Bouschet a été vendue à ë 
l'hectolitre. 


Les Un ces battent leur pin 


‘an Comité de florieulture de 


Société nationale d'Hortic u 
France. M. À. Gravereau Me. 


variétés de Glaïeuls, parmi les squ 
Multipliant, blancstriérose ayant À 
à la duplicature; Colibri, rose chair 
rouge, macule blanche; M. Chantrie: 
: un Coleus à feuilles énorm 
nommé l'Or des Pyrénées, se 


sous. le nom de Marie Bocher. 
Au sujet de cette présentation, 
avons entendu une bonne. à naivoté 


seur (sic). : » 

De votre aveu, Monsieur le Président, 
ne le serait- ni Re pour le reste? a 
ad un jour :« Moncieure Dallé. .p! 
sente trois plantes, dont deux Orchidées ab = 
un Cypripedium. (Textuel.} » 008 


FE 

Le onzième Concours général et 
douzième Congres pomologique, or ga- LE 
nisés par l'Association pomologique de La 
l'Ouest se tiendront à Laigle (Orne), du 
9 au 14 octobre 1894. S'adresser pour le = 
programine à M. HecharMeEs préaiens à : 
Rennes. 
Lucon (Vendée), les 16 et 17 septembre 
Exposition générale de tous les produits | 
de l’horticulture. S’adresser à M. Bordelais, 
secrétaire de la Société à Luçon. | 
HUCIEN CHauné. 


TV 
A 


exposition d'automne, qui vient d’avoir lieu à 
Saint-Maur, était les deux rochers érigés sous 
la tente, par MM. Butel et Lacombe, rocailleurs 
à Saint-Maur. 

Grâce aux apports de M. Dallemagne, de 
Rambouillet, ils étaient de plus très gracieu- 
sement ornés par ses superbes Odontoglossum 
Alexandræ, qu'il cultive avec un succès tout à 
fait surprenant. | 

_ Tous les visiteurs ont été aussi émerveillés 


‘exemplaires par la maison Hugh Low et Cie de 
Londres ; nous avons compté jusqu’à dix fleurs 


qui sera un des plus beaux ornements de nos 
serres tempérées et qui va rendre de grands 
_ services aux personnes qui cultivent les Orchi- 
_ dées au point de vue de la fleur coupée. 

- Le Jury a décerné des Diplômes de mérite à ce 
_ Cypripède, ainsi qu’au fameux Roi des Cattleya, 
_ le Cattleya Rex, exposé par M. Dallemagne, qui 
_ était le clou des apports dans la section de 
floriculture. 

Nous sommes heureux de constater à cette 


sie } 
EU 


0 
ee floriculture de la Société nationale d’horticul- 


Le -G 
42 


ccasion que s’il ne se trouve pas au Comité de 


_ ture de France, des personnes aptes à juger 
les nouvelles Orchidées suivant leurs mérites, 
il y a au moins dansla région parisienne des 
connaisseurs qui ont su apprécier la valeur de 
_ces grandes nouveautés. | 
L'emplacement réservé aux Orchidées sur 
_ ces rocailles à été très bien compris, grâce à la 
_ direction donnée par M. Lucien Chauré, le 
_ dévoué président de cette Société, qui a su par 
_ son empressement et son zèle, organiser une 
_ exposition qui aura sa place marquée dans les 
_ annales de l’Horticulture française. 


L'Orcain ALBUM, — La quatrième livraison du 
_ onzième volume de cette iconographie a publié 
les planches des Orchidées suivantes : 


= LE MONITEUR D'HORTICULTURE D 


| LES Cm | 


195 


L'Odontoglossum crispum, var. Wrigleyanum est 
une forme rosée, admirablement maculée qui 
ne peut être comparée qu’au fameux Triomphe 
de Rambouillet, dont nous avons publié récem- 
ment la chromolithographie: elle fait partie 


de la collection choisie de M, Hardy, un orchi- : 


ciosa, une charmante espèce à floraison pour 
ainsi dire perpétuelle, dont les grandes fleurs 
brunes, avec leur labelle noirâtre et bordé de 
blanc, sont très ornementales: Ærides quin- 
quevulnerum, une de ces Filles de l'air, très ré- 
pandu dans les îles Philippines; sès grandes 
grappes de fleurs blanches, pointillées de vio- 
let et maculées de pourpre, sont un des beaux 
ornements de nos serres chaudes pendant les 
mois d'automne ; puis ce fameux Cypripedium 
Slonei, var. platytænium, de la collection du Ba 
ron Schroeder, plante connue dans tout Je 
monde horticole pour l’Orchidée qui a atteint 
le prix le plus élevé en vente publique, 
car une petite plante avait été payée, en 
mai 1887, un peu plus de 8.200 francs par ce 
richissime amateur des environs de Londres. 
Qu'est-ce que cette variété avait de si merveil- 
leux?se demanderont beaucoup de nos lecteurs 
pour avoir atteint un prix si exorbitant: nous 
voulons donc leur en dire quelques mots : 

Le Cypripedium Slonei, type, originaire de la 
montagne de Sarawak dans l’île de Bornéo, a 
été introduit en Europe par la maison Hugh 


dophile anglais de Tyntesfeld; Cœlogyne spe- 


Low et Cie de Londres, (est une charmante 


espèce de la section des pluriflores, dont un 


joli pied vaut environ de dix à vingt francs 


Parmi les plantes d'importation que M. Low 
vendit jadis à feu M. Day, de Tottenham, il 
sortit une variété ayant des fleurs énormes, 
Leur sépale dorsal était blanc et strié de pour- 
pre ;les pétales mesuraient douze centimètres 
de longueur sur près de deux centimètres de 
largeur, Dans l'espèce type, les pétales ne dé- 
passent guère huit à dix centimètres de lon- 
gueur sur cinq à six millimètres de largeur ; 
leur couleur était d’un blanc jaunâtre et pour- 
pre à leur base; ce fut la prodigieuse dimen- 
sion de ces pétales qui le rendit si remar- 
quable. Cette forme si extraordinaire fut alors 
soumise à l'examen du savant Orchidographe, 
feu le professeur Reichenbach, qui la décrivit 
sous le nom de Cypripedium Stonei platytænium. 
Quoique ayant un port vigoureux, ce Cypripède 
pousse lentement et on n'arrivera que difficile- 
ment à le multiplier au moyen d’éclats. C’est 
ce qui explique la difficulté de le propager et 
son prix si élevé. 


a 


| LE MÔô 


la floraison est moins belle, les fleurs sont 
surtout moins grandes, arrivant au MO- 
“ ment des grandes chaleurs, et les coloris 
ne sont pas très bien caractérisés. Souvent, 
en voyant les deux floraisons provenant des 
mêmes graines, on se demande si elles 
sont bien issues des mêmes porte-graines. 
…_ On doit semer à bonne exposition dans 
- une terre bien saine, légère et substan- 
» tielle, de préférence sur une vieille cou- 
che. On recouvre les graines d'une légère 
3 _ couche de terreau que l'on appuie ensuite. 
…_ Pour avoir une bonne levée il faut tenir 
constamment le sol humide, répéter les 
…. bassinages aussi souvent que cela es né- 
 cessaire. Si on veut, pour éviter du trayail 
quand le soleil est ardent, on recouvre le 
sol de paillassons ou toiles qu'on retire le 
> soir ou pendant les journées sombres. La 
…. Jévée s'effectue en dix à douze jours, quel- 
_ quefois plus. Lorsque les graines sont 
He levées, toujours des bassinages que l'on 
De continue jusqu'à la mise en pépinière ou 
_ en place. Quelques désherbages on sar- 
.  clages sont aussi indispensables. 

Dès que le plant a quelques feuilles on 
_ Je repique en pépinière en distançant les 
. plants de 0 m. 15. 

_ A l'automne, de préférence, lorsque les 
 corbeïlles sont dégarnies de leurs plants, 
- onle met en place. Onsoulève bienlamotle 
pour laisser le plus de racines possible, 
 eten plantant,on a soin de bien colleter le 
_ pied pouréviter le déchaussage pendant 
» l'hiver, Si on laisse passer les plants en 
- pépinière, il faut alors les mettre en place 
…. de très bonne heure, en février-mars, plus 
tard ce serait au détriment de la floraison. 
De JAG. 


É-.- \ 

V3 L « 

VA (© 2 
42 e e 


À LA COLORATION ARTIFICIELLE 
D DFS FLEURS 


FRS 


_ Jusqu'ici la Rose avait échappé à la fan- 
à taisie de mauvais goût, qui eut un certain 

= succès, éphémère heureusement, et qui 
…._ consistait à colorer artificiellement di- 
 verses fleurs, telles qu OEïllets, Narcisses, 
5 Jacinthes, Lilas, elc., etc,’ 

Cela ne pouvait durer, car il était ré- 


NITEUR D’HORTICULTURE 


ser vé à la Reine des fleurs de subir aussi 
cette profanation. 

Un de nos correspondants nous écrit, 
d'un ton triomphateur, qu'il esi parvenu 
à obtenir des Roses mauves, des bleues 
et des vertes! ! 

Plaignons les Roses, et félicitons molle- 
ment ce profanateur. 

Nous ignorons sile procédé est nouveau 
ou est semblable à l’ancien, mais voici ce 
que M.de Parville en disait dans le Journal 
des Débats : 

« Les fleurs ne peuvent se teindre par 
contact; on a beau les plonger dans une 
solution colorante, on perd son temps, il 
faut une blessure à la plante, une porte 
d'entrée pour que la solution colorante 
puisse pénétrer. On ne les teint Lien que 
par imbibition de la tige. La matière colo- 
rante monte lentement par capillarité et 
s'en va peu à peu colorer les pétales. Au 
bout de quelques heures, ie bord extrême 
des pétales commence à changer de teinte ; 
puis la coloration s'étend de la périphérie 
au centre et couvre entièrement les par- 
ties exposées à l'air. Chez d'autres espèces, 
la coloration marche du centre à la circon- 
férence. 

C’est avec la fuchsine qu'on obtient le 
lilas rose. Ra | 

La coloration verte est obtenue avec le 
vert brillant qui porte un nem chimique qui 


mérite la peine d'être écrit.Ce vert s’ap” 


pelle tétraéthyldiamidotriphénylcarbinol,mot 
composé de 34 lettres. On fabrique ce vert 


‘enfaisantréagir l'essence d'amandes amères 


eur la diéthylaniline. 

Pour le violet, on a recours au violet 
de méthyle ou chlorhydrate de pentamé- 
thylparasosaniline; pour lerose, à la fuch- 
sine ou chlorhydrate de rosaniline ; pour 
les rouges, à l'éosine et la sulfo-fuchsine ; 
pour les jaunes, à l'acide picrique, etc. 
Ces matières colorantes sont dissoutes 
dans de l’eau légèrement additionnée d'al- 
cool. 

La rapidité avec laquelle les différen- 
tes matières tinctoriales pénètrent jus- 
qu'à la fleur est très variable ; tout dépend 
aussi de la nature de la fleur. Tandis que 
l’éosine et la sulfo-fuchsine montent vite, 


198 


les bleus montent très lentement. Les cou- 
leurs basiques ne teignent pas les fleurs 
par mouvement ascensionnel ; au con- 
traire, les couleurs acides donnent des 
fleurs fortement colorées. En général, on 
hâte la coloration en trempant préalable- 
ment les tiges dans de l'eau à 50 degrés. » 

Un autre procédé, préconisé par un 
journal allemand consisterait à mélanger 
10 grammes d’éther sulfurique à 2 gram- 
mes d'alcool ammoniacal; on passe ce 
liquide sur les fleurs à l’aide d’un pinceau 
ou on les trempe dans de l’eau contenant. 
un peu de cette composition, ou même on 
en met aussi un peu dans l’eau contenant 
ces fleurs, et celles-ci prennent alors diffé- 
rentes teintes. 

Maïs rien ne vaudra encore les couleurs 
naturelles. 

HELCEY. 


SR 


ANTHURIUM ANDREANUM 


L’Anthurium Andreanum, originaire de la 
Nouvelle-Grenade, est répandu actuellement 
dans toutes les serres des amateurs qui culti- 
vent des plantes de collection. C’est en effet 
une excellente espèce, possédant toutes les 
qualités possibles, culture facile, beau feuil- 
lage, belle et abondante floraison. Ses tiges 
florales se terminent par une Superbe spathe 
écarlate, d’une consistance coriace, à surface 
irrégulière et en forme de cœur: le Spadice 
blanc rehausse encore la beauté de cette fleur, 
qui présente le grand avantage de se maintenir 
fraiche des semaines et même souvent des 
mois. 

Sa culture est des plus facile et donne de 
bons résultats à toutes les personnes qui dis- 
posent d’une serre chaude ou tempérée main- 
tenue suffisamment humide, C’est une Aroïdée 
assez vorace que l’on rempote dans des pots 
bien drainés, dans un compost formé de terre 
de bruyère, grossièrement concassée ou de 
fibres de polypodes non épluchés, d’un quart 
de sphagnum et d’un peu de gros sable blanc. 
Pendant la belle saison, ainsi que chaque fois 
que le chauffage dessèche trop la serre, il faut 
souvent bassiner ses feuilles, afin de les pré- 
server des attaques des insectes. 

L’Anthurium Andreanum étant presque con- 
tinuellement en fleur est pour ainsi dire à flo- 


LE MONITEUR D'HORTICULTURE SR 
mens = 


raison perpétuelle; sa multiplication se fai 
facilement de semis ou par boutures de bou 
geons sous cloche, / à 
Il en existe deux variétés qui diffèrent entre 
elles par leur port; l’une reste trapue, tandis 
que l’autre a le défaut de s’allonger et de n 


ANTHURIUM ANDREANUM 


pas se prêter à la formation de beaux spéci” 
mens, C’est surtout cette première variété qu 
est la plus prisée et la plus recherchée. : 

Les amateurs peuvent se le procurer chez 
M. Bruant à Poitiers. = = 


 VARIÉT É 


—— 


+ 


tent dés rèveries RU 

Bouquets homogènes, ou gerbes multi- 

blores, elles éclatent de fraîcheur, opu- 
x les et He accrochant, muettes cour- 

usé du passant, lui offrant 
corolles se ouvertes comme des lè- 

, nt un baiser. 


aôme fétries, elles ont un HaTED ee 
Te du souvenir. à 


ou! ba D 1 0 des fleurs pour 
les millionnaîres, telles les Orchi lées ; il 


els roses ou rouges vers nos femmes, et 
elles pleurent avec nous sur nos morts 
. chéris, tressées en couronnes — Immor- 
_ telles ou Scabieuses! 
_ En politique aussi, les fleurs nous sui- 
vent. Le Lis exalte la royauté légitime; la 
Violette évoque l'empire; l'OEillet chantait 
- Je boulangisme. Et toute la grande famille 
. fleurie se souvient, daus la petite et sym- 
_bolique personne du Myosotis, qui mur- 
_ mure aux cœurs fidèles comme aux cœurs 
distraits, sa touchante prière : « Ne m'ou- 
_bliez pas! » 
Les femmes les adorent pour leur par- 
- fum, pour leur fraicheur, et surtout pour 
leur fragilité. Leur cœur compatissant 
s’aittendrit sur la destinée des Roses,sur la 
mièvrerie et la grâce de leur charme indo- 


À LE MONITEUR D  HORTICULTURE 


199 


lent et pur. Elles lisent sur leurs pétales, 
teints de pourpre. ou nuancés d'aurore, 
une phrase de jeunesse et d'amour, et elles 
les caressent de soins délicats et précieux, 
comme si elles leur avaient donné le jour. 

J'imagine — mais on peut me contre- 
dire — que les femmes ont, selon leur 
caractère ou plutôt selon leur état d'âme, 
une fleur de prédilection, une fleur amie 
dont elles raffolent et avec laquelle elles 
s’entretiennent tout bas, adaptant leur 
pensée avec la symphonie de ses couleurs. 

J'imagine donc qu'une jeune femme, 
heureuse et vaillante, le cœur robuste et 
d'esprit sain, lectrice des classiques auteurs 
choisira, pour orner la vie de ses yeux, les 
roses roses et les roses rouges, charnues 
et galbées — images odorantes de l'amour 


- tranquille et glorieux. 


Une lectrice de Pierre Loti, plus subtile 
en ses goûts, moins en chair que l’autre, 
pas encore dépravée, maïs déjà vaguement 
maladive, accordera la préférence aux mer- 
veilleuses Orchidées, à ces fleurs du rêve, 
venues de la zone tropicale, frêles, inquié- 
tantes, et paradisiaques aussi, avec leurs 
dessins variés, leurs dentelures et leurs 
broderies, et cette songerie morose qui les 
berce, portant peut-être avec elles le sou- 
venir lointain de 1 Éden perdu. 

Les Iris mauves et particulièrement les 
ris noirs, séduiront, faute de fleurs de 
lotus, les névropathes, les admiratrices de 
la prose du Sâr Péladan. 

Les fidèles de Maurice Barrès aimeront 
les fleurs rares, pourvu qu'elles soient 
embellies par un feuillage habilement tour- 
menté. 

Le paradoxe bleu du fol Hortensia fera 
toujours pâmer d’aise les belles compagnes 
de M. de Montesquiou-Fézensac. 

Les « trottins »se pareront de Violettes, 
de Roses-pompon, de Réséda, de je ne sais 
quelle herbe fleurie, pourvu que leur hum- 
ble corsage y gagne un jour de fête, un 
air de jardin qui leur rappelle les parties 
de campagne racontées dans les feuilletons 
à Un SOU. 

Les religieuses, en leur oratoire, s'age- 
nouilleront devant la blancheur immaculée 
des grands Lis, rêve de pureté, 


200 m 
EU 

Les folles se jetteront sur les Coquelicots 
comme sur des papillons rouges pour en 
orner leur chevelure. 

Les femmes-peintres brosseront plus vo- 
lontiers les Pivoines, les Pavots et les Roses, 
parce que l'abondance de leur couleur 
attire et flatte le pinceau. 


J'allais oublier les Chrysanthèmes! ces 


fleurs qui consolent du départ des Roses et 
de l'absence des autres fleurs, puisqu'elles 
leur survivent jusqu'aux automnes ex- 
trêmes.… 

Fleurs de piété, qui restez plus longlemps 
. sur la terre pour être offertes aux tom- 
beaux, quand tinte, en novembre glacé, la 
cloche de la fête des Morts, vous êtes ai- 
mées de toutes les femmes dont le cœur 
sait se souvenir et prier. Vous valez ainsi 
les plus belles fleurs de la vie. Vous êtes 
les élues des plus purs sentiments. 

C'est la saison des belles fleurs. 


BAUDE DE MAURCELEY, 


MÉLITÉE CINXIA 


(Melitæa cinvia.) 


La chenille de cette Mélitée dans son 
jeune âge paraît couleur marron; mais 
elle devienten grandissant d’un beau noir, 
avec trois ou quatre rangées transversales 
de points sur chaque anneau, entre les in- 
cisions ; la tête et les dix pattes membra- 
neuses sont fauves; 
sont noires ainsi que les épines, c'est-à- 
dire les mamelons pyramidaux charnus et 
couverts de poils qui les remplacent. 

La chrysalide est courte et obtuse, d’un 
brun viclâtre, mouchetée de noir, avec six 
rangées de tubercules fauves sur l’abdo- 
men, et deux tubercules isolés de la même 
couleur sur le corselet. La plupart de ces 
tubercules sont entourés de noir à leur 
base. 

Cette chenille vit sur le Plantain lancéolé 


les pattes écailleuses 


société sous une toile qu ls ont 


de tentes au-dessous desquelles nos che- 


chenilles. 


commun, et qui leur sert d'abri contre 
intempéries de l'air. Quoique leurs e 


de chenilles, les endroits où elles se 
établies sont aisés à reconnaître ; on 
dans des prairies certaines touffes d' her 
qui sont recouvertes de toiles se 


FRpe d’autres usages. Ce sont des pu 


nilles mangent, se reposent et Chang: 
de peau toutes les fois qu'elles ont à 
changer. La CRE a ces tentes. 


divers sens et Diacées les unes sur le 
tres; la figure de la louffe Le la di à 


dou les feuilles qui s'élèvent us 
jusqu’à celles qui sont les plus proch 
la surface de la terre. Le Fra se 


eue qui Re en s' ap) 
chant de la base. Ce qui À: été rente 


sieurs jets eh DIE les ra: 
des autres, est destiné à la pee 3e n 


Quand elles ont rongé toutes ces feu 
ou ce qu'elles avaient chacune de mei 
et de plus tendre, elles abandonnent c 
premier camp pour aller en établir un 
tre sur une touffe d'herbe plus fraîc 
elles n'y transportent pas leurs t 
mais elles en font de nouvelles. L 
différents campements sont aisés à retr 
ver ; souvent On voit quatre à cinq touff 
d'herbe éloignées les unes des autres d' 
pied ou deux; encore couvertes de toiles. 


nelle sa préparent à RARES de 
et surtout lorsqu'elles sentent les 
ches de 
ent plus solidé dans l'intérieur de la 
pale tente. Les toiles de la tente 
minces et souvent assez trans- 
ntes pour laisser voir les feu.iles 
-dessus desquelles elles sont tendues; 
ais le logement intérieur que les che- 
les se font, soit pour y changer de peau 
pour y passer l'hiver, est composé 
le toile plus forte, pius épaisse, et 
Z opaque pour ne laisser aucunement 
ce qu'elle couvre. Cette dernière toile 
e une espèce de bourse, c’est-à-dire 
1e sa figure est arrondie, et que l’inté- 
ur de sa cavité n'est partagé par aucune 


as raies. ns +-stfté 
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na 
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, volontiers. Pendant le temps où elles 
nt occupées à manger, si on veut en 
endre une, et qu'on touche, avant de 


prendre, les feuilies non elle est pro- 


nortes. - 

| Lorsque ces chenilles ont subileur der- 
ière mue, c'est-à-dire vers le milieu 
wril, elles abandonnent leur tente et se 
‘dispersent de droite et de gauche. Il n'est 
‘pas rare alors d'en rencontrer de petits 


même d'isolés. sur les touffes de piloselle 
et de plantain qui bordent les allées des 
is. Elles sont d'autant plus aisées à 
ju ver à cette époque, que les plantes 
dont elles se nourrissent sont encore peu 
é vées de terre. Mais bientôt, chacune 
cherchant un abri où elle puisse se trans- 
mer avec sécurilé, elles disparaissent 
utes. Nous avons décrit plus haut la 
chrysalide; l’insecte parfait en sort au bout 
LE de trois semaines ou d'un mois, suivant la 
: saison et commence à voler dans Le pre- 
4. “miers jours de mai. 


- Des œufs pondus par lui, naît une se- 
“4 cande No de chenilles qui donnent 


US | MONITEUR D'HORTICULTURE 


l'hiver, elles se font un 


oupes de trois ou quatre individus, et 


201 
a 
leurs papillons en août; mais cette seconde 
génération est ordinairement beaucoup 
moins nombreuse que la première, Ainsi 
cette espèce est du nombre de celles qui 
paraissent deux fois par an. C’est au reste 
une des plus communes du genre,du moins 
autour de Paris, et particulièrement au 
bois de Boulogne. 


E. SavarD, &ÿ. 


(ER) 
LES ROSES DE COLLECTION 
| CLASSIFICATION D'AMATEUR 
(Suite) 


TROISIÈME DIVISION 
Rosiers Hybrides-Remontants. 


M. Viviand-Morel écrivait un jour plai- 
samment dans le Zyon Horticole : 

« Si j'étais Américain, j'offrirais cent 
dollars à celui qui m’apporterait une des- 
cription claire, en trois lignes, des Rosiers 
qu'on désigne, dans les cultures et dans 


_les catalogues, sous l'appellation bi-nomi- 


nale d'Hybrides-Remontants. » 

La vérité est que ces deux qualificatifs 
ne font pas connaître les Rosiers auxquels 
ils se réfèrent. 

Dans leur acception propre, ils désigne- 
raient : tous les rosiers hybrides fleuris- 
sant plusieurs fois. 

En fait, on les entend seulement d’un 
groupe particulier de rosiers issus, dans 
les conditions que nous savons, des croise- 
ments entre R. Galliques et Indiens. 

Il y a là un abus de langage qui s’expli- 
que historiquement. 

_ Ayant leur croisement avec les R. des 
Indes, nos anciennes races, les Provins, 
Damas et Cent feuilles, avaient déjà produit 
de nombreux métis auxquels on avait 
donné le nom d’ « Hybrides de Provins, 
de Damas et de Centfeuilles », suivant 
leurs rapports les plus proches. 

Les hybrides indo-galliques furent dési- 
gnés de même : « Hybrides de Bengale, 
de Thé, de Noisette et de Bourbon » mais 
on les qualifia en même temps de « non- 
remontants », pour bien indiquer la diffé- 
rence qui les pen de leurs types res- 
pectifs. 


Cette qualification leur étant exclusive- 
ment appliquée, on arriva à les compren- 
dre tous, dans le langage horticole, sous 
le titre général d’Aybrides non remontants. 

Plus tard, lorsque ces hybrides, d’abord 
stériles, donnèrent enfin des graines et 
que de ces graines sortirent les premiers 
sujets à floraison renouvelée, ceux-ci se 
trouvèrent, pour ainsi dire, tout nommés; 


on les appela /Æybrides-Remontants, par 


opposition aux précédents, — et aussi 
incerlains, pour réserver provisoirement 
leur titre spécifique. 

Ces rosiers s'étant multipliés on put 
entreprendre leur classement. 

En 1847, MM. Jacques et Hérincq, dans 
leur Manuel général des Plantes les divi- 
sent en deux sections : 

1° Variétés se rapportant aux Hybrides 
de Bengale (non remontants) par leur bois 
et leur feuillage et aux Portland par leur 
ovaire ; 


2 Variétés se rapportant aux R. de 


Bourborf. 

Quelques années après, M. Eugène Ver- 
dier, fils aîné, dans une « Revue des roses 
mises au commerce de 1848 à 1858 » (1), 
partageait plus nettement ces hybrides en : 

1° Hybrides de Portland, 

2° Et Hybrides de Bourbon. 

Les hybrides de Noïisette n'avaient pas 
de liste spéciale, mais ils éteient aussi 
indiqués sous ces trois noms : Société 
d’'Horticulture de Melun (Guillot, 1853), — 
Madame Lacroix (Guillot, 1853), — Madame 
Récamier (Lacharme, 1853). | 

On remarque quil n’est mention ni 
d'Hybrides-Remontants de Bengale, 
d'Hybrides-Remontants de Thé, — ce qui | 
se comprend parfaitement, ces rosiers de- 
vant se confondre avec les Bourbon, comme 
nous l'avons établi ci-dessus. 

Les Hybrides de Portland compre- 
prenaient : les formes se rapportant plus 
particulièrement au type gallique; 

Les Hybrides de Bourbon : les intermé- 
diaires entre les précédents et les R. de 
Bourbon, — se rapprochant davantage du 
iype indien; 

Les Hybrides de Noisetle, dont on ins- 
crivait alors les premiers noms, étaient 


ni 


- 
_ 


caractérisés surtout par ur r infor es 

Cette classification, basée sur la p: 
minance des caractères galliqu 
diens présentait un intérêt d'or 


Elle fut sms en principe 


n’en tinrent aucun compte dans 
ment de leurs GHOERE 


ne seront pas ets non} ne 
hybrides du type Noisette. 
Les rosiers de cette dernière sé 


séparer, à la longue, ae los a 
cialement ou les rattacher aux 
eux-mêmes. 2 st 
La création des Hybrides de” 
aussi de déclasser quelques 
comme C heshunt et la Fraises qui 


Éénoiente 
Quant aux Hybrides de Bourbon, 


1856), ne de Joinville {W. P 
et Victoire Fontaine (Fontaine, 1883 », 
car tous les autres sont depuis longtem 


disparus des cultures et ie 


fondus. 


5 we Eu ÉNEAU, 
Président de la Société d’horticulture 
de la Sarthe. 


, 


DE L EXPOSITION D'HORTICULTURE 
DE SAINT-MAUR 


s qui, avec une bienveillance ct une grâce 
; avez bien voulu /accepier de me au 


a Seine offrait aux membres du jury de la 
exposition qu’elle tenait à Saint-Maur le 
ep embre, je viens, au nom de la Société, expri- 


os plus sincères remerciments. 

Au cours de notre conversation, vous m'avez 
é votre grand amour pour les fleurs, preuve de 

ût, puis vos faibles connaissances techniques, 

out votre grand désir de connaître à fond 

re exposition dans tous ses détails : 


LAN EE qui ont bien voulu nine à FO appel et 
dre sur la tête des exposants la manne céleste, 
orme de médailles. 

que récente de fondation et par cela même 
fortunée, notre jeune Société a voulu, comme 


LE MONITEUR D’HORTICULTURE 


notre gralilude et vous adresser l’expres- 


203 
EEE 


 Répond-on ! Néanmoïns, nous pouvons inscrire, et 


nous ne saurions leur en savoir trop de gré : M.le Mi- 
nistre de l'Agriculture qui, au nom du Gouvernement 
de la République, nous a offert six médailles ; M. le 
président du Conseil général de la Seine ; le Con;cil 
municipal de Saint-Maur ; M. le D' Lafont, président 
d'honneur ; M. le Dr. Pietire, conseiller général ; 
MM. Briaumont, adjoint au maire; Hoddé, vice-pré- 
sident de la Société ; Pouvereau, trésorier; Leroy-Du- 
pré, Frœlich, Ernest Chauré, Ledon, MM. C. et PR. 
qui ont désiré garder l'anonyme, ainsi qu'un anonyme 
qui à offert une médaille en souvenir de Jean Chauré, 
puis Mme Chénard, Mie Lucienne Chauré, y compris 
M. Maxant, maire de Saint-Maur, votre mari. 

Dans un but de solidarité horticole, et pour resserrer 
les liens d'amitié qui doivent unir toutes les associa- 
tions poursuivant le même but, notre Sociité a eu 
l'idée de s'adresser à toutes les Sociétés d’horticul- 
ture de France et leur à dit en substance : Uneexpc- 
sition coûte cher, vous le savez, aidez-nous cette annte 
où nous avons de lourdes charges, offrez-nous une 
médaille, et l'an prochain... dans deux ans, lorsqu'à 
votre tour vous ferez une exhibition, nous serons 
heureux de vous rendre la pareille ; la dépense sera 
moins lourde, puisqu'elle sera échelonnée, et nous 
aurons tous deux fait acte de bonne camaraderie. » 

Cet appel a-t-il été mal entendu ? Mal compris ? 
Je ne sais! Mais je crois que cela ae peut qu'ajouter 
à la valeur des offres gracieuses qui ont été faites 
par les Sociétés : d'Épernay, d'Orléans et du Loiret, 


de Vincennes, de Montreuil-aux-Pêches, de Douai, du 


Perreux, de Dammartin, de Cannes. 

Je vous citerai également la Société des Ares 
teurs de France, la Société d'encouragement à 
l'Agriculture, coutumières, du fait, ainsi que la 
Société nationale d'aviculture de France, car toutes 
ont droit à nos sincères remerciments. Mais j'aban- 
donne un peu mon sujet et reviens à notre jury pour 
vous présenter d'abord son président : M7 Camille 
Bernardin, secrétaire général de la Sociité de Cou- 
lommiers, qui pourrait porter comme devise : une 
Rose : car c’est au milieu d'elles, à Brie, la terre 
classique de la fleur française qu’il réside et qu'il col 
labore au Journal des Roses; puis comme secré 
taire ; M. Grenthe, de Pontoise,;un de nos principaux 
constructeurs de matériel horticole; voici MM. Vitry, 
président du Syndicat des Horticulteurs de Montreuil 
dont le nom est synonyme de : Pêches merveilleuses, 
ainsi que vous pourrez en jüger par la splendide cor- 
beille qu'il a bien voulu nous présenter ; M.L, Henry, 
le savant chef de cultures du Muséum, un des meil 
leurs élèves de l’école de Versailles; M. Hébrard 
Laurent, si dévoué aux Expositions de Paris : Poiret- 
Delan, jardinier-chef à Puteaux, d’une modestie éga- 
lant les connaissances ; M. E, Deny, un de nos prin- 
cipaux architectes, paysagistes de Passy, dont la ré- 
putation n'est plus à faire, et dont vous pourrez ju- 
ger du talent per les œuvres qu'il nous éxpose; 
comme représentant la Société nationale d’avi cul 
ture de France, voici son secrétaire général, M. H, 
Mesnier, qui a défendu avec le plus grand dévoue- 
ment, comme Commissaire du gouvernement, les 


204 


meer nee 


intérêts horticoles français aux Expositions univer- 
selles d’Anvers, de Moscou, de Vienne, et même de 
Chicago; puis un de nos compatriotes, M. Bertaux, 
ancien industriel. 

J'aurais encore voulu vous présenter MM. Max. 
Cornu; professeur au Muséum, Honoré Defresne, 
président de la Société de Vitry-sur-Seine ; Nanot, 
directeur de l'Ecole d'horticulture de Versailles ; 
Abel Chatenay, secrétaire général de la Société na- 
tionale d’horticulture de France ; Besnard, construc- 
teur d’appareïls horticoles, mais j'accuserais les dou- 
ceurs de la villégiature qui lesont retenus loin denous, 
ce que pour ma part je regrette énormément. 

Et maintenant, Madame, si vous le voulez bien, 
nous allons passer à la présentation des exposants 
et des produits exposés. 

A tout seigneur tout honueur. 

C'estun pépiniériste, chose assez rare, M. Gravier, 
de Vitry-sur-Seine qui remporte le grand prix d'hon- 
neur. Objet d’art offert par. la Société... j'allais 
presque, par habitude dire, Vase de Sèvres offert par 
M. Carnot, Président de la République! 

Notre demande n'ayant pas trouvé accueil favo- 
rable par la Présidence actuelle, par suite d’un grand 
nombre de demandes, nous a-t-on répondu, force à 
donc été à notre société d'en acquérir un que je vous 
présente aussi. C'est un bronze RE un fau- 
cheur, vidant sa gourde. 

Voici toute une collection d'arbres fruitiers irrépro- 
chables de forme et de végétation, toutes les meil- 
leures variétés s’y rencontrent comme aussi toutes 
les formes, hautes tiges, fuseaux, palmettes, elc., 
puis un massif d’arbustes d'ornement, 

Ces arbustes sont d’un précieux secors pour l'or- 
nementation des petits jardins, car presque tous Con- 
servent leurs feuilles l'hiver. Ils leur donnent toujours 
un air de gaieté et sont un repos pour la vue, les 
principaux que nous avons à noter sont des Troènes 
de plusieurs variétés, aux feuilles plus ou moins lar- 
ges, coriaces, vertes, dorées ou argentées, un Osman- 
thus illicifolius et un Osmanthe à feuilles de Houx 


doré, — Qui s'y frotte s’y pique, — des Aucubas, vert, 


panaché, doré, des Buis de toutes sortes ; On ne peut 
se faire une idée du nombre de variétés qui existent 
en dehors du Buis commun, voici encore le Burus 
longifolia argentea à feuilles allongées, pointées 
blanc sur vert très curieux. ; 

Les Skimmis, qui sont de fort bonnes plantes orne- 
mentales, donnent des fruits rouges ou rosés, voici 
le S. ovata, le S. Japonica et le S. Japonica varie- 
gata, c'est-à-dire à feuilles panachées, les Andro- 
meda Japonica sont d’adorables plantes de terre de 
bruyère et d’exposition nord qui,au printemps, donnent 
de ravissantes grappes de fleurs blanches, mais le meil- 
leur de tous ces arbustes est le Ceanothe chez lequel 
vous rencontrez différents coloris, roses, blancs, 
bleus ; la variété Gloire de Versailles estlaplusflorifère. 

De ti, de là notons encore dans ce massif le 
Rhyncospermum jasminoides aux fleurs de Jas- 
min, blanches et odorantes, trop peu connu ; des 
Myrtes, vieille plante ridiculisée par les vaudevil- 
listes, des Romarins dont le nom rappelle la chan- 


Fontenelle, Phinecsse Camille de Roha 


son de Malborough | puis de Choi ia. 
losporum argenté, Escalonia floribu un 
lifolia, des Fusains pulchellus, à pe 
verts, des dorés, des argentés ;différents 

ycompris celui d'Alexandrie, tou une sé 
tϾqus dont les baies ornementales font le 


Coneris le Beali à larges feuilles, to 
de Mahonias, plante si précieuse pou: | 
les feuilles presque éternelles sci 
elles rendent de grands services 


Des ns primitifs dessinés | ass 
paysagiste à Paris, M. Guitel, avec : 
cations, a su tirer un “os 


tracé les deux En le style anglais : 
style français préférable pour exposition 
tion devant être un enseignement. po 
le meilleur moyen de bien faire appré 
genres est de les lui soumettre comparat 


même horticulteur, ce sont des bautes ! 
variétés, que tout amateur ne er se 
posséder. # 

Parmi les coloris rouge vif, remarquon le 
baud, Abel Carrière, Deuil de Dunois; Ulrich 


foncé et rose: Duchesse de Caron 


l'énorme Paul Non dédiée à M. P.1 
Len à ere eur Néron, comme on le « 


C est mon caprice — et la ac 
core l’universelle Gloire de Dijon et parn 
ches: Niphelos, Jeanne d'Arc # 2 de. 
carné. > 

(A suivre). 


PETITE re 

No1117, M. de J. — La chaux en pierr 
l'humidité, il faut en ner dans votre. 
est humide, ; 


Les Orchidées : 


Poste. — Les Catalogues reçus. 


RAVURES -NOIRES ! 
: l'Exposition de Saint-Maur, 


, Au Ministère de l'Agriculture. £x- 
silion fruitière de Saint-Pétersbourg. — 
en 22: hennre l'Exposition ue 


saire is ilappert que le succès pour 
la France sera très grand. 


he A la Société nationale d'Horticul- 
ture de France. — La séance du 13 sep- 
_tembre était consacrée à un concours de 
 Dahlias et de Glaïeuls. 

Peu de monde. Du reste, ces Concours 
sont le plus souvent ignorés. 

Parmi les Dahlias exposés par la maison 
 Vilmorin, nous avons remarqué : fleurs 
simples, ae blanc et pourpre; Æglée, 
- blanc barré rose; Ariane, blanc rayé rose; 
_ Phénix, violet foncé pointillé et marbré 
_ blanc; Lucien Chauré (à couronne), centre 
> pourpre, tour saumon, bordé saumon vio- 
-  lacé; Van Dyck, jaune barré rouge (impos- 
_ sible à décrire) : Clématite, violet mauve; 
- Enchanteresse, large fleur blanc et rouge 
_ violacé entremêlés, très curieuse; puis le 
 Daklia Chrysanthemiflora rosé, très bizarre. 
25 SEPTEMBRE 1894, 


LE MO NITEUR 


D HORTICULTURE 


Vanda Batemani. Renoncule à fleur pleine. Renoncule à DRE ee 


SOMMAIRE 


RQUE : Au Ministère de l'Agriculturo : Exposition fruitière de Saint-Pétersbourg. À la Société Natio- 
pale d'Horticuliure de France. Exposition interoationale d'Horticulture à Paris en 1895. Exposilions der 
41894. Nécrologie : M. Charles Bolut. Lucien Chauré.— Travaux du mois d'Octobre. Jean-Ernest Chauré. — 
Vanda Batemani. Oflo Ballif. — Le la nécessité des conférences horticoles pour les 
femmes des cultivateurs et autres. J. - A. Turner. — Les Renoncules. Em. Poiret. — Exposition universelle 
de Lyon. Jean de la Guille. — Connaissances utiles : Pour éloigner les courtilières. — Lettres horticoles : 
A propos de l'Exposition d'Horticullure de Saint-Maur (suife). Lucien Chauré. — Bibliographie. — Petite 


Vue de 


Dans les Pompons : Ædouard Morick, 
saumon panaché rouge; Jungker, café’ au 
lait; ƣrnest Schleicher, violet; M. Kaiser, 
blanc et rouge ; Pompon changeant, rose 
chair; M. Tripet, jaune canari; Louise Bar- 


bier, blanc, — à fleurs pleines; Prince de 


Danemark, voir sur pourpre; Picta formo- 


_sissima, jaune bordé rouge. 


De cide là, chez Forgeot, chez Monin,chez 


Paillet : Gulielma, simple, blanc rayé vieil 


or; Angèle (à couronne), rose vineux, centre 
jaunâtre ; Le Fantasque, blanc barré rouge ; 
Chilwell Beauty, jaune orange barré 
rouge, elc.. | 

Dahlias dort | ou Cactus : Maurice 
Paillet, jaune lavé carmin : Apollo, carmin ; 
Se Catherine jaune orange; Delicala, 
rose mêlé jaune; Lady Shkelmersdale, rose 


lilacé ; Grand-duc Alexis, blanc légèrement 


pointé lilas pâle; Étoile de Lyon, large 
fleur rouge violacé, centre et bord blancs ; 
Perle de la Tête d'Or, blanc pur ; Le Co- 
losse, énorme fleur rouge cuivré ; Baron 
Schræder, rouge violet foncé, bord plus 
clair ; Pie IX, violet; Malvina, rose vio- 
lacé, etc. 1 

A la réunion du Comité, M. Barbier, d'Or- 
léans, a présenté une Anémone du Japon: 
Honorine Joubert, à fleurs blanches dou- 
bles, très méritante. 

À la précédente séance, M. Opcix, du 
Luxembourg, avait fait présenter deux 


Coleus obtenus par M. Chantrier, de 
Bayonne : l’Or des Pyrénées, amélioration, 
de Marie Bocher. 


e 


culture à Paris, en 1895. — Le pro- | avec M'° Moreau Lambin, établi : 


eee 


Le Comité qui, de l’ avis de son président, - pe MAS 2. DRE 
M. Savoye, est connaisseur pour les Coleus, 55 
a voté simplement des remerciments, 
jugeant qu'il n'y avait pas de différence. 

Avec une persistance qu'on ne peut trop bn prend un bob onet qu'on 


nter ces! 
louer, M. Opoix a tenu à représenter ce fleurs en bas, c on AALESR bien pa ies 
deux plantes absolument distinctes, et a Fe 


développé les mérites réels de: l’Or des. 
Pyrénées, dont une grande quantité de | 
sujets sont plantés au jardin du Luxem- 

bourg. 

La variété nouvelle est beaucoup plus 
vigoureuse, très jaune et très rustique, parait l, as longiemps. 
du reste, à en juger BE les sujets présentés, 
cela saute aux yeux. RS ONE 8 0 

Aussi le ie a-t-il obtenu gain Nécrologie. = M Chartes 
de cause, et c’est la mort dans l'âme que culteur-fleuriste. à Reims, 
le président Savoye est venu annoncer à là | Mérite agricole, vice-président de \ 
séance que le Comité, qui n'avait pas alta- ciété d'horticuliure d' Epernay, ancie: 
ché d'importance à la première présenta- crétaire général de 12 Société d'horti 
lion (absolument textuel), venait d'accor- de la Haute-Marne, est décédé 
der une: prime de deuxième classe à ce _tembre dans sa trente- neuvième 


Coleus. ; . Charles Bolut qui part, enlevé e en 
Pas heureux, ce pauvre président, dans force d'âge, était une figure très 


ses réflexions ; du reste, lors de la présen- | ans le monde horticole ; on. ler co 
tation d'un Catileya Rex ne disait-il pas : toujours aux divers congrès et expos 
« Cest beau, j'en conviens, mais ça ne fera D'un dévouement absolu à 
jamais une plante de marché » (sic). cole, il avait, élant horticultèun 
ee ; | donné une large impulsion à la So 

rs la Haute- Marne dont il était secr 

Exposition internationale d'horti- | néral: s ‘élant, par suite de son 


communique le procédé : suivant, 
_donnon; sans l'avoir expérimenté 


l'eau de: savon : tous les jours, on re 
| bouquet, on le passe à d'eau Fe 


tous les trois ou quatre jours. 
- Ainsi traitées, les fleurs restent 


gramme de l'Exposition internationale | il avait consacré le même dév l 
d'horticulture, que la Société nationale | société d'Epernay, oRE il ‘sta % 


d'horticulture de France doit tenir à Paris, sident, d ; 

aux Tuileries, du 22 au 28 mai 1895, vient Bon organisateur, a a contr 

de paraître ; il est à la disposition des large part,au HÈTEE de la dern 

intéressés, au siège de la Société. sition. ë e 
Une grande extension doit être donnée à |. Bienveillant et alfable, il sera 'egre té 


cette fête internationale, dont le pro- de tous ceux qui l'ont connu et a: 
gramme ue comporte pas moins de trois | même d'apprécier les. services qu 
cent redte- -Quatre concours, sans comp- rendus. = à 
ter les imprévus. | Nous adressons à sa famille Teprel 

Un congrès d'horticulture aura lieu le de nossincères sentiments sde cond 
24 mai. | Nous apprenons aussi le décès 


Pr renne, Officier du Mérite agricole, dir 

des jardins de la ville de Rouen 

Expositions de 1894. — Paris : du Inférieure); de M®° Guillot-Pelletie 
4 au T octobre, exposilion fruitière. léans et de M. Charles Vigneau, de? . 


Du 14% au 18 novembre, exposition spé- | morency. - 
ciale de Chrysanthèmes. | DY Lutiex Caithe 


is D'OCTOBRE 
JARDIN FRUITIER 


ne. qu'on désire ses Un modèle 
eet pratique de sac en crin, ést le 


ent le sac ouvert et empêche le 
ee DR avec la EC le raisin, 


er le plus ne soin. 
. RAS les “récolter ae un _temps 


dans le Éditions sur le plan- 
afin de faire Cr 


S zail de jours, 
er ue sur des claies, 


s nr à être es 
_ On commencera, dès la fin d'octobre, la 
plantation …. arbres à fruits qui perdent 


au même emplacement, ou alors on met- 
“trait à cette place de la nouvelle terre ou 
une bonne fumure, un arbre remplaçant 
$ un autre dans une terre épuisée ne pour- 
_ rail jamais y végéler convenablement. 

- On con mencera aussi les défoncements 
_ pour les plantations des autres arbres, on 
. fera les trous d'avance, afin que les terres 
soient amendées par les pluies et les gaz à 
- l’époque propice. 


JARDIN POTAGER 


On coupera les tiges des Asperges à 
= centimètres de ne auseue e les 


re. Un fil de fer passant par le mi- 


puis on ne s’en occupera plus qu au prin= 


temps. 


légumes à conserver pour l'hiver. 


On plantera des Pommes de terre à. 


35 centimètres au moins de profondeur. 
On plantera les griffes d’Asperges dans 
les terrains légers et secs et on leur don- 


nera une bonne couverture de fumier long. 


On posera des châssis ou des cloches 
sur les Fraisiers des Quatre saisons, afin 


d’en prolonger la récolte jusqu'à la fin de 


l'année, 
On sèmera à bonne exposition, sur ados 


ou abritées, les salades dont les noms sui- 


vent :- Laitue gofle, Laïtue palaline, Laitue 
petite noire et la L. romaine blonde. Un mois 
environ après 
30 sous cloche; quand le plant sera repris, 
on soulèvera les clochès de quelques cen- 


timètres pour ne les baisser que quand il 
gèlera à 2 ou 3 degrés; cela servira pour 
les plantations à faire sous cloche ou sous 
châssis pendant tout le courant de l'hiver. … 
.. On buttera les derniers Céleris. On 
sèmera en pleine terre, les Mâches comme 


salade d'hiver. 
On buttera les Artichauts. on tiendra de 


_la litière prête entre les lignes pour les 


couvrir en cas de gelée. 
On continuera les labours et les fumures 
des carrés vacants, etc... 


JARDIN D'AGRÉMENT 


On plantera en pleine terre, dans le cou- : 


rant de ce mois : les Ixias, les Tulipes, les 
Jacinthes, les Crocus, . Glaïeuls com- 
muns, les Alstræmères, les Anémones, les 
Renoncules, et sur carafes ou en vases rem- 
plis de sable blanc ou de mousse toujours 
mouillés, les Jacinthes et les Tulipes 
hâtives, les Narcisses, les Crocus, etc. 

On empotera les Chrysanthèmes de 
l'Inde. 

On sèmera les Pavots doubles, les Del- 
phiniums {pied d'alouette), la Centaurée 


(barbeau), les Pois de senteur, les Soucis, 


les Mimulus, les Cupréus, etc. 


On devra marquer les Dahlias que l'on: 


On plantera en pleine terre des Pois de 
Clamart. 
On soïgnera l'approvisionnement ER 


, On les repiquera par 93 ou. 


5 


208 


voudra conserver et les arracher tous dès 
qu'ils auront subi la première petite gelée ; 
on les mettra dans un endroit bien aéré 
afin de les faire sécher le plus complète- 
ment possible, car ils périssént par la pour- 
riture el jamais par la sécheresse. 

On mettra les Pensées en pépinière pour 
les relever plus tard et les mettre en place. 
Vers la fin du mois, on rentrera toutes les 
plantes susceptibles de geler : les Glaïeuls 
qu'on mettra sécher sur des tablettes ainsi 
que toutes les plantes à bulbes et à rhi- 
z0meês qu'on mettra également sécher pour 
les conserver. 


SERRES 
ORANGERIE CONSERVATOIRE 


On laissera autant d'air que possible à 
l'orangerie ou à tout autre endroit où on 
conservera des plantes, afin d’empèêcher 
qu'elles se ramollissent ; on arrosera peu, 
car les plantes qui ne végètent pas pendant 
l'hiver pourriraient où donneraient lieu à 
une humidité qui engendrerait la moisis- 
sure, si nuisible aux plantes. 

On devra visiter avec beaucoup d'atten- 
tion les arbres à feuilles persistantes : 
Orangers, Lauriers, elc.,avant leur rentrée 
dans les serres, car leur feuillage pourrait 
abriter des kermès et aulres insectes qu'il 
est indispensable de détruire afin d'éviter 
qu'ils pullulent au printemps prochain. 


JEAN-ERNEST CHAURÉ. 


VaxDa Baremanr, — Cette magnifique Orchidée, 
qui est un des plus heaux Vanda, peut atteindre 
une grande élévation, puisque nous avons eu 
récemment l'occasion d’en admirer dans la 
grandiose collection de M, le Duc de Massa, 
au Château de Franconwille (Seine-et-Oise), un 
spécimen fleuri qui dépassait trois mètres 
de hauteur, 

Bien que connu depuis fort longtemps, ce 


LE MONITEUR D "HORTICULTURE CRE 
—————————_— 


introduit par quantités en aa par 48 ps 
Aug. Linden, ce collecteur dont nous avons eu 
dernièrement le regret d'apprendre la mort Le 
Voici du reste un extrait de ses souvenirs de " 
Yoyage au sujet de cette Orchidée, qui a été 
publié dans l'excellent ouvrage que vient de 
faire paraitre son frère M. Lucien Linden sur 
les Orchidées exotiques : LE Ls 
« Les nombreux groupes d’iles qui compo o 
sent la Malaisie présentent un vaste ane 
aux explorateurs botaniques. Malheureusement 


VANDA BATEMANI Ce INDIENNE DE M. LE D" pr 


un grand nombre de ces îles sont entourées de Fe 
bancs de corail blanc qui en rendent ‘Re va 
très difficile. 

« Lorsque je fis l'exploration de cet rise à 
je m'efforçai en général de passer le plus près 
possible des bancs de corail et je cherchai à 
découvrir ce que contenait chaque île à l'aide 
de mes jumelles de voyage, surtout lorsqu'elle 
était trop petite pour y entreprendre une 4 
descente, ce qui, comme je le disais plus haut," 
est loujours fort difficile. 

—« Ce fut de cette manière que je fis la 
rencontre du Vanda Batemuni, Il croissait, 
presqu’à fleur d’eau à la marée haute, sur Îles 
rochers qui affleurent fréquemment à une cer- 
taine distance dans la mer. Dans la petite île | 
où je le vis pour la première fois, il se trou- 
fait en grandes quantités et en beaux spéct: 


Æ 
s. ochers isolés ; j’én vis plusieurs qui 
en “s de deux eus et Re ot 


4 


fes sous le nouveau nom de Stau- 


grandes dimensions. Son inflores- 
qui dépasse souvent un mètre de 
porte une vingtaine de fleurons 


i ent de l'ancienne et teu ee collection 
1 Fomiesse de Nadaillac à es aris, 


re: ux (Sèine- -et- _Oise), puis un duplieata de 
à du un h; : 


du D] 
née de superbes inflorescences, dont les 


J arqus rer partout les mêmes formes et 


O. BALLIF, 


ere contes a arbrisseaux ét” 


> {1 es ES est maintenant connue 


our ent chez M. le 


se LA NÉCESSITÉ DES CONFÉRENCES HORTICOLES 
(POUR LES FEMMES DES CULTIVATEURS 5 EPANE 


AUTRES. 


Dans sa sollicitude toujours croissante 
en vue d'améliorer le sort des cultivateurs 
ledépartement del’agricul ture belge a établi 


des cours spéciaux de laiterie et d'agricul- 


-ture pour les femmes et les filles de cul- 


tivateurs. Les bons résullals que ces cours 


“obtiennent partout où ils sont institués, 


suffisent pos, faire apprécier 128 impor - 
tance. 

Ce que l'on a fait pour l agriculture pro “ 
prement dite, nous nous permetlions de 


- venir le réclameren faveur de l'horticulture 


en général et de la culture maraichère en 
particulier. ve 

Sans doute, les nombreuses conférences 
sur l'horticulture, établies un peu dans 


tout le pays, sous les auspices du Gouverr 


nement, ont largement contribué au ‘déve- 
loppement de cel! Le branche à la fois utile 
et agréable. 

. Cependant, il faut bien le Se cunbatu 


: ces conférences sont loin de produire tou- 
jours « tous les bons’ellels que l'on serait en 


droit d'attendre d'elles. | | 
Nous ne voulons pe ici incriminér les 
hrofesseurs charazés «0 donner cés cour, 
en général, ils funl-leur poste pouf 
exposer leurs théories clairement el prati- 
quement, mais, Cest aux auditeurs eCux- 
mêmes que nous voulons adresser quelques 
reproches. 
Généralement, l'auditoire des confé- 
rences horticoles est uniquement composé 


d'hommes, mariés pour la plupart : cul. 


tivateurs, artisans, rentiers, etc. 

De ces auditeurs, combien en est- il qui 
pourront mettre cux- -mêmes en pratique 
les enseignements qu ‘ils reçoivent? Bien 
peu sans doute 


__ Les cultivateurs, les journaliers, re- 


prennent le lendemain leurs occupations 


principales, sans mène penser à COMMU- 
niquer à la ménagère les renseignements 
si utiles que l'on avait reçus la veille con- 
cernänt les soins à donner au jardin légu- 
mier, Dans ces Conditions; il est évident 
que le conférencier a perdu son temps ef 


ses peines pour le plus grand nombre. de 


ces auditeurs. 


Ne pourrait-on pas combler cette note 


en instituant aussi des cours publics d'hor- 
ticulture (culture maraîichère, notions de 
floriculture, des soins à donner au verger; 


cueillette et conservation des fruits, etc: 
spécialement pour les femmes de cultiva- | 


teurs et autres, dont les jardins, ceux de la 
ferme surtout, ne produisent jamais la quan- 
tité nécessaire de beaux et de bonslégumes- 


En effet, dans bien peu die | 


rurales on rencontre un jardin potager 
suffisant pour la consommation du ménage; 
presque partout un petit carré de terrain est 
à peine consacré à la culture des légumes 
les plus ordinaires et encore, cette culture 
est-elle si mal soignée qu'on ne retire de 
ce misérable jardin qu'une faible partie des 
produits qu'on pourrait en attendre; des 


arbres à fruits en petit nombre, lorsqu'il 


y en a, et presque toujours représentant des 
variétés les moins recommandables. 

Rien, cependant. ne contribue davantage 
au bien-être des familles et à l'entretien de 
la santé dans tout le personnel de la ferme 
que cette abondance de légumes frais qu'il 
est facile de se procurer Ltrone presque 
toute l'année. 

La grande difficulté qui se er sou- 
vent pour la culture du jardin potager 
dans une ferme, c'est de trouver la per- 
sonne qui en dirigera ou en exécutera les 
travaux. Les jardiniers de profession sont 
rares à la campagne ; et, du reste, leur sa- 
laire serait trop coûteux pour la ferme. Le 
chef de l'exploitation est souvent trop oc- 
cupé pour pouvoir s'intéresser lui-même à 
la besogne du jardin. C’est donc à la fer- 
mière ou à ses filles qu'incombe la direc- 
tion de la culture du potager. 

Il est du reste bien naturel que cette 
branche de l'économie rurale, entre dans 


les attributions des personnes à qui les oc- - 


cupations sédentaires permettent d'avoir 
toujours l'œil sur le jardin potager. 

On n’obtiendra ce résultat que lorsque les 
ménagères pourront recevoir directement 
les notions élémentaires de jardinage. 

Et pourquoine le ferait-on pas en France ? 

JA, TURNER, 


devant Vienne avec une fo 
qui mil les Renoncules à de 


die, de Chypre, de Rhodes, d' 
Damas, firent mieux leur cour 
autres; les graines qu'ils -envoyèri 
vizir et celles que les particuliers éle 
produisirent beaucoup de varié 
de là que sont venues ces espèces 
bles de Renoncules que l'on F 
dans les plus beaux jardins de Con 

nople et de Paris. A 


on qui les entourent. Ce sont 
SE î 


el 


d'un beau vert ne: 
s Renoncules aiment une terre ne 


che dont on prend 3 à 6 pouces 
isseur avec le gazon; on ia met en 


is be Cette terre est Rs dans les 
* planches à une épaisseur de 35 à 50 centi- 
mètres pour y recevoir les griffes. 

On plante les griffes soit en novembre, 
Le soit de mars en avril, par un 
temps sec; on les espace de 7 à 8 centi- 
D oies et on les enterre à 4 ou 5 centi- 
mètres de profondeur. L'exposition qui 
_leur convient le mieux est le levant; on 
-  s'appliquera pendant toute leur végétation 
à maintenir, par un paillis, une certaine 
_ fraicheur dans le sol. 

Si elles ont été plantées en novembre, 
les Renoncules seront en hiver préservées 
_des fortes gelées par une légère couche de 
_ feuilles placée sur les touffes. 

_ Au printemps, on donne un léger labour 
1 entre les plantes, sans les blesser ; on les 
garantit à l'aide de nattes des froids de la 
nuit et des ardeurs du soleil dans la jour= 


née. £lles riscent fin avril ou ep mai. 


Quand les fleurs sont fanées, on enlève 5.2 
les racines, on les hettoie avec soin, on les: Q 
étend à l'ombre sur une natle pour les’ ss 
faire sécher; on les tient au sec jusqu enrE 


octobre, époque de leur piantation. 


On multiplie les Renoncules par division 


de leurs racines ou de semences récoltées 3 
à tiges 
fortes et hautes, à belles fleurs, et que l'on 
fait sécher à l'ombre. Dans la dernière 
quinzaine d'octobre ou la première de 
janvier, on sème les graines une à une à 
quelques millimètres de distance dans 
des caisses peu profondes et remplies de 
bonne terre grasse, on les recouvre et on 

leur dénne un peu d'eau; ces caisses sont 
placées dans un endroit bien éclairé et où F5 


sur des plantes semi-doubles, 


il ne gèle pas. Au bout de six à septsemai- 


nes, les jeunes plantes apparaissent. En 


mars, on les place au dehors avec la caisse 
que l'on enterre dans le jardin et on les 
arrose chaque jour. En juillet, on relèveles 

plantes une à une, on les met dans des 
sacs jusqu'en février suivant, époque où 
elles seront mises en terre comme à l'or 


dinaire. Au mois de juillet suivant, elles 


| donneront de belles fleurs bien doubles. 
Voici quelques types de Renoncules à 


fleurs bien doubles : Montblanc, Mufti, 
Séraphique d'Alger, Grandiflora Merveil- 
leuse, Prince de Galitsin,  Viridiflora, 
Romano, etc. Les plus estimées sont les 
noires, les brunes, et celles de nuances 
rouge-feu, pourpre, violette et gris de lin. 


EM. POïRErT. 


GO 


EXPOSITION UNIVERSELLE DE LYON 


L’Exposition bat son plein : nous sommes 
dans la période la plus active des concours 
temporaires : les fêtes se succèdent, et les 
horticulteurs étrangers arrivent en foule. 
Plus de deux cents assistaient, avec autant 
de Lyonnais, à la brillante soirée qu'offrait 


Syndicat des horticulteurs, mardi 11 


septembre dans les riches salons du restau- 
rant Monnier. 
M. Charles Baltet a fait une conférence 


sur les Conquêtes de Phorticullüre à trabers 
le monde. Le conférencier a traité d'une 
façon hors ligne ce vaste sujet. Cinquante : 
projections électriques illustraient les dé- 
veloppements de l’orateur. Les assistants 
ne lui ont pas marchandé les applaudisse- 
ments non plus qu'à M. Rivoire, le dévoué 


président du Syndicat, qui a remercié en | 


excellents termes les étrangers venus à 
_cette fête,et qui a fait constater à tous les 
pas de géant faits depuis vingt ans par 
_ l’horticulture lyonnaise. 
1 Le lendemain, déjeuner offert par le. 
_ Congrès pomologique ei, le soir, banquet, 

a après réception des autorités el. visite en 

- ‘commun de l'Exposition. / 

- Onne s ennuie pas en ce moment à Lyon, 
. et ceux qui ne sont pas venus lEBTSELErUL 

leur abstention (4). 

Le concours temporaire de septembre 
était digne de l'affluence des visiteurs qui 
la envahi. Les lots étaient si nombreux 
que nous ne citerons guère, dans cet arti- 

cle, que les nouveautés ou curiosités trou- 

vées au passage, sans parler des collections 

… générales et des massifs, fort beaux ce- 

EN pendant, mais ne présentant que des 
sortes connues. ; 

» . Commençons par la Reine des fleurs (à 

. tout seigneur, tout honneur), et parlons 

de deux semis absolument ‘hors de pair. 

Le premier, hybride de thé, présenté par 

M. Pernet-Ducher et dédié à M. Antoine 

Bivoire, le sympathique président du Syn- 

dicat, est rose cuivré au centre; les bords 


x 


HE 


des pétales sont crème; l’ensemble est 
d'une fraicheur extrême. L'autre, baptisé 


Ms Charrin et obtenu par M. Perrier, 
rappelle le coloris de Catherine Mermet, 
mais plus clair. C'est dire le charme de 
celte nouvelle rose (hé. 

M. Treyve a obtenu une poire quil 
appelle Mère Perrier. Ses précédentes 


: 


1. Mon cher collaborateur, Merci de votreallusion; 
je prends ma grande part de ces regrets et aurais 
voulu être des vôlres, comme je vous l'avais promis; 


des circonstances inlépendanies de ma vo'onté m'ont. 


relenu le jour où je devais partir, J'exprime mes 
plus sincères remerciments à toutes les personnes 


qui ont bien voulu m'adresser différentes invitations 
à cette occasion, 


à Pablente lions s son un garantie 


1È néanmoins la De EneeE de ( 
carmin, 


PAR : 


Aie potes 


nain RAT 


Hate.” = 


de celle-ci. ar SJ 
-M. Crory et M. Comte. présen 


portant encore que des nu 


sa L 


Comte de Bouche ‘jaune 


Papa Canna, rouge cocciné. 4 
Général de Miribel, abricot. 
Ingegnoli Fe ratelli, j Fe sa 


Paolo Rädaëllts rouge vif 
P.-T. Berckman, capucine ti 
Léon Pépin-Lehalleur, rouge 


Souvenir d' Antonin Cro rouge inte 
liséré d'or... "TASER 
.-Alph. Bouvier, rouge pone # 
Mme A: Blanc, jaune d' or 
LES Bailly, ca ni pi 

P; ofesseur Gérard, rouge $ sa 

Sénateur Montefiore, orange : : 

Souvenir de Jean ur FE 


Paysagiste Pezeux, rouge sanmoné, l 
pourpre. | 
Am Pichon, cramoisi. 
Me a —. d’ or * 


faite. Le 
Dans le grand massif de st. à 


aiguiiles, l'/mpatiens auricoma, eZ 0 
(Jueen Victoria rose et cent autres pl 
d'une culture remarquable... 
M. Plumeré, de Belfort, re de 
clamens en si beaux exemplaires 
doute,à les voir, de leur jeune age 
an d’après l'étiquette. 


) isement du Z. PE pas ia et. 
philitica. Cette plante aura tous 
(2 tes du Lobelia Gerardi violet qu'a 
D. sominerce la maison Rivoire ne 


e cn ps de Cani has et de Dahlias de MM. Mo- 
pie. Gi ions, bien que a ue e soit 


Les 5 - 


one ae Rex de M. Beurrier jeune. 
si a LS de M. ee ne 


Le 


ju Hart, Ars ien Sehhite: dans les se- 
nds, l'Automne, Me Van Geert : il fau- 
[rait she citer. 


Fa involucrata, à fleurs rose _violacé ; 

Cotillon- -Boucharlat, des Véroniques, 
ime des Blanches. 
_ Nous avons parlé déjà des maguifiques 
lantes grasses de Rebut, au milieu des- 
ielles trône un gigantesque Ephorbia 
grandicornis. 

Les légumes sont représentés par 

UE Rousset, Molin et Vimorin- Andrleux: 


Eos nouveautés relevées : Courge 
aleine, Laitue de Trianon, 
erosa, ‘Céleri-rave à feuille panachée, 


es trois dernières sortes sont d'ailleurs 
plus curieuses qu'utiles et ne remplacé- 


Tomate Pan- | 


ront pas les anciennes variétés qu’ expose, 
en si beaux exemplaires, la même maison. 

Nous abrégeons, pour pouvoir dire Rp 
ques mots de l’exposition de fruits qui 


doit son importance extraordinaire à la . 


coïncidence du Congrès pomologique. 
M. Morel expose une collection des meil- 
leurs fruits choisie avec une rare sagacité. 
M. Luizet, par contre, montre la collec- 
tion complète : c'est certainement la plus 
belle exposition de fruits que nous ayons 


vue: Nous avons compté 300 variétés envi- 


ron de poires, 200 de pommes, 70 de fruits 
à cidre, 40 de pèches, 150 de raisins el jus- 
qu'à 20 variétés de kakis (Dyospyros). Joi- 
gnez-y encore les Noïsettes, les Sorbiers, 
les Nèfles, etc., et vous aurez une idée de 
ce beau lot cértceterient étiqueté. 

M. Lagrange a un nombre considérable 


de raisins de table et de cuve. Une variété 


japonaise, très bonne d'ailleurs, s'appelle 
Kudarkafeketlo : nous conseillons de chan- 
ger son nom si on lient à ce quelle se 
répande. Un nouveau Gamay nommé PBou- 


charlat es certainement le clou de ce lot. 


L'École d'Ecully expose une grande col- 
lection avec un étiquetage parfait, indi- 
quant tous les synonymes connus. Mais la 
palme de l'étiquetage est remportée, pour 
les raisins, par M. Pardoux,de Bergerac,qui, 
outre le nom et les synonymes, indique la 
qualité, l'époque de maturité, les mala-. 


dies,et jusqu à la taille la meilleure. Pour. 
l'instruction de tous, 


c'est une excellente 
méthode qui devrait toujours être suivie. 
= MM. Bréchon, Aumyot, Ruilton et Ri- 
vière, Palandre etbien d’autres, concourent 
à l'éclat de cette exhibilion unique qu'il 
faudrait pouvoir étudier avec toute l’atten- 
tion qu'elle mérite. 
JEAN DE LA GUILLE, 


CONNAISSANCES UTILES 


POUR ÉLOIGNER LES COURTILIÈRES : Un de 
nos abonnés nous informe qu'il a réussi à 
éloigner les Courtilières, en répandant 
aux endroits qui en étaient infestés de la 


raclure de corne de cheval. 
OMùIs. 


Là 3 18 italie s et. 


De OP) sr CRE: ET SUR 


LETTRES HORTICOLES 


A PROPOS DE L'EXPOSITION D HORTICULTURE 
DE SAINT-MAUR 


(Suite.) 


Voulez-vous maintenant, madame, que nous 
examinions ce massif de Conifères, plus connus 
sous le nom d’Arbres verts. 

Gravier nous a fait une petite carte d’échan- 
tillons très réussie, Dans les Abies (Sapin) 
voici les variétés: polita (du Japon à port 
compact), Nordmanniana, pinsapo, Douylasü, ex- 


VUE DE L'EXPOSITION DE SAINT-MAUR 


celsa, nobilis, Orientalis, glauca, pendula, des 
Biota: filiformis, elecgantissima, aurea varicgata, 
des Thuya : Lobbii,variegata, gracilis; des Taæus : 
(If) erecta, elegantissima, pendula, foliis varie- 
gatis et squarrosa, des Retinospora : plumosa, ar- 
gentea ; Cryptomeria elegans, compacta ; Prumno- 
pytis elegans ; Torreya nucifera, grandis, myris- 
tica; Cephalotazus - Fortunei;, Pinus : laricio, 
sylvestris, Beuvrcnensis, des Cèdres : Deodora, At- 
lantica glauca, le magnifique Wellingtonia gi- 
gantea compacta, jusqu’au Juniperus Sabina, la 
bête noire des amateurs de Poires : Ce pelé, ce 
galeux, comme dit la fable! qui a le triste pri- 
vilège de provoquer sur tous les poiriers du 
voisinage, l'Æcidium cancellatum, maladie très 
dangereuse qui se manifeste par des taches 
rougeûtres sur les feuilles. Si vous aimez les 
poires, il faut le proscrire d'une facon absolue, 
de vos cultures. 

Un diplôme d'honneur avec croix de Mérite, 
bien mérité, a été attribué à la maison E. For- 
geot, de Paris. 

Cet important établissement horticole, qui 


Dlantés nanelles nouvelles. 

Ce sont toutes ces plantes qui 
plus à l’ornementation dé nos jardins; aussi 
comme vous pouvez en juger, elles sont for st 
regardées et appréciées par le public; po 
vous les citer particulièrement toutes, ilfau 
drait prendre un catalogue, et le temps nous 
manque. Néanmoins, voici {a Fleur du Souve 112 
et de l'Espérance, le Myosotis des Alpes à 
fleur panachée de blane et de bleu. Parmi. 
les Tagetces, plantes dédiées à un petits fils 
de Jupiter, je remarque 
la variété signata primula, : 
plante naine très ramifié 
à fleur jaune clair, taché 
jaune orange, puis la Tagete 
rose d'Inde naine à fleu 
double jaunecitron, ete. et 

Toute une série de Coréop=# 
sis dont le fruit ressem 
àune punaise, d’oùson nom, 
bonne plante, d’ane cultur. 
très facile, venant parto 
et se ressemant d’elle-mêé 
me ; on rencontre différentes. 
dispositions dans le dessin, , 
de la fleur, les unes sont “4 
à. couronne, d'autres mar 3 
brées avec un mélange. de. 
coloris allant du jaune au | 
pourpre marron; Sur feu | 
tiges grèles, émergeant au-dessus des bou 
quets, ces fleurs les ornent très délicatement." 

Des Clarkia elegans à fleurs doubles; ceux à 
fleurs simples ont été délaissés dans les cultu= 
res; nous rencontrons là, dans les coloris, de 
roses, des violets et des blancs, 4 

La Clarkie élégante, dédiée à un botaniste; 
le capitaine Clark,est très précieuse pourla for" 
mation des Dates -bandes et des bordures. On. 
la sème à l'automne et on l’abrite l'hiver; on 
peut aussi semer au printemps et repiquer en 
place en mai. | 

Voici des Phlox Drummondii, variant ape 
les types anciens jusqu'aux nouveaux, le P. us" 
pidata dont les fleurs ressemblent à ur 
étoile à cinq rayons d’où son nom Etoile 
Quedlimbourg. 

C’est le Moniteur d'Horticulture qui, le pre 
mier en France, a annoncé son apparition et 
1887 ; la plante a fait son chemin‘depuis et 
tenu ce qu’elle promettait, x 

Parmi tous ces Phlox, il en existe de tiès à 
curieux: celui-ci est à fleurs frangées, ceux-là. 


x 


es; ; quant ue coloris, on ne les compte 
puis le blanc pur jusqu'au pourpre 
passant par les roses, les chamois, 
ets, on les rencontre tous. 

ici maintenant des Immortelles à bractées, 
; ne ppellent en rien l'Immortelle à bou- 
ts où Helichrysum Orientale, dont il se fait 
imp ortantes cultures sur nos côtes méditer- 
:, ae qui sert à la confection des cou- 


nn en Due aux premiers beaux 
Rent: aussi semer en février-mars 


Le ot ou ‘mer Brôme 
nche, Fétuque, etc., conservées par le même 
procéd sa ni nn de très jolis bouquets 


us mènerait trop Join de do de 
: . 


Æ ‘absolument droites, pour ma 


let es eur serre, ie à avoir leurs 


autre massif qui attirera bien des regards 
) posé de Coleus à feuilles de Laitue ; la 


cuivré, sau- 


FO 


LE MONITEUR D HOUTICULTURE DE I ME 


A 


Une colleetion voisine, qui appartient à 
Schilling, provoquera moins d'exclamations, 
mais si les plantes sont moins fortes, les 
feuilles moins larges, les coloris moins 
bariolés, elles peuvent supporter plus facile- 


ment la pleine terre l'été, mais l'été seulement. 


Cest tout ce qu'il faut demander aux Coleus 
qui, rentrés en serre chaude ou tempérée, sont 
vivaces. 

Cette plante dont la fleur est insignifiante 
est cultivée pour son feuillage qui ressemble à 
celui de l’ortié. 

Nous voici maintenant en face de deux mas- 
sifs de Reines-Marguerites, lé type Comte 
domine avec avantage, car c’est un des meil- 
leurs obtenus depuis peu. Les pétales rubanés, 
depuis la couleur blanc pur au rose mauve 
unicolore ou liseré,en rehaussent tout à faitla 
fleur. Æ 

Remarquons encore la Reine-Marguerite pyra- 
midale : Lx Superbe rose, ainsi qu'unenouveauté, 
violacée, dont le bout des pétales fendu en 
forme d’éperon lui donne une grande ressem- 
blance avec une fleur de Chrysanthème dont 


voici aussi quelques spécimens en Ho 


précoces.” 
Je ne m'explique pas bien pourquoi on 
recherche la précocité chez le Chrysanthème : 


c'est une plante d'automne par excellence, qui 


doit à cela une grande 
engoûment, 

Qu'on vise à obtenir des variétés de sus en 
plus tardives et rustiques cela se comprend, 
puisqu'elles donneront des fleurs alors que les 
froids auront détruit toutes celles à floraison 
estivale, mais, assurément, elles perdront de 
leurs charmes si elles arrivent alors que tous 


partie de son 


nos jardins en regorgent. 


Si vous êtes amateur d’OEillets, Dianthus ! 
comme disent les botanistes, Mie M. Régnier, 
de Fontenay, peut satisfaire votre goût; comme 
nouveautés, elle vous présente : Impéralrice de 
Russie, rose bordé blanc: Christophe Colomb, 
jaune ; Désiré, ardoise ; puis, comme belles et 
bonnes plantes, mais anciennes: Baron de 
Rothschild, grosse fleur panachée rouge et 
jaune; Amiral Avellun, rouge ; Bouton d’or, 
jaune soufre ; Comte Henri de Greffulhe, grosse 
fleur blanche striée ; Jean Sisley, rose panaché 
rouge ; Roi des Violets, violet vif; Francis Buch- 
ner, rose chair; Thérèse Levet, rose panaché 
carmin ; Martin Cahuzac, pourpre foncé ; Geor- 
ges Builey, pourpre, très florifère; Mile Marie 
Régnier, blanc pur, et un Malmaison rose à 
larges feuilles. C'est à ces plantes popu- 
laires par excellence que le jury a décerné la 


grande médaille offerte en souvenir de Jean 
Chauré, un des fondateurs de la Société. 


Voulez-vous, en passant, effeuiller la blanche 


Marguerite ? Cela vous sera facile et vivement 
fait ! Car nous allons cueillir une énorme fleur 


de l'illusion chez Schenchbecker, qui expose 


tout un lot du Chrysanthemum maæimum, ou Leu- 
canthemum macranthum Chrysanthème où Mar- 
guerite des prés à très grandes fleurs blanches 
dont certaines ligules atteignent près de 3 cen- 
timètres de longueur et dont le cœur d'or fait si 
admirablement ressortir le mérite vrnemental. 
Quant au résultat que vous en obtiendrez? 

Je tourne la tête, par discrétion, et vous attends 
en face les Cannas Crozy exposés par Levieil et 


Desmée ; belle et bonne culture chez les deux, 


mais variétés plus nombreuses chez Desmée. 
Nous retrouvons Jà la mère des meilleures 
variétés, Mme Crozy, vermillon bordé jaune, 
puis Amiral Courbet, jaune piqueté rouge; 
Francisque. Morel, rouge ; Perfection, jaune, 
pointillé rouge; Camille Bernardin, saumon 
rougeâtre ; Michel Coulondra, rouge orangé ; 
 Kettlerei, rouge ; Duc de Mortemart, jaune pi- 


queté rouge ; J.-D, Cabos, jaune orangé ; Isaac 


Casati, feuille rougeâtre, fleur rouge... et... 
en me découvrant respectueusement, Madame, 


je vous signale cette variété au feuillage rouge. 


noir, à la fleur rouge sang. 

Fatale coïncidence ! 

C’est à Lyon qu'est tombé mortellement 
frappé et couvert de sang, le regretté chef de 


l'Etat français, c’est à Lyon qu'est né le Canna 


Président Çarnot. 

Abandonnons au plus vite ce douloureux 
souvenir et passons aux Cyclamen Persicum, 
plante d'hiver par excellence et bien en avance 
pour des semis de l’année. C'est encore Levieil 
et Raclet qui nous les présentent. 


Depuis quelques années, la culture de cette 


plante du plus haut mérite a pris un grand 
développement,les fleuristes s’en sont emparés 
et nos horticulteurs sont arrivés, par le semis, 
à obtenir des fleurs, dont la forme si bizarre, 
comme vous pouvez en juger, commence au 
blanc le plus pur pour aller au pourpre presque 
noir, avec des coloris unicolores,rosés, violacés, 
rouges, comme aussi des marbrés et des striés. 

On commence à obtenir déjà quelques sujets 
à fleurs doubles; ces fleurs seront-elles plus 
jolies que les simples, That is the question? 

Le feuillage est aussi très ornemental, il se 
distingue par des marbrures vert clair ou blan- 
châtres sur fond vert foncé. | 

C’est une très bonne plante d'appartement 


les moyens possibles ; il a été re 
les sont Rire etu' attaque 


Il A a loin ds ce ne à Fa 
rope, connu vulgaireient sous Le 


_pagnes. Son nom de Re. 
cercle, par allusion à la panachur 


N'importe qui a raison, cé 
paraît-il, les cyclistes, bi 
Cyclamen comme leur fleur 
(A suivre). ï 


Ce petit livre. est un guider 
pour tous ceux qui chasse 
tous les renseignemenis né es 
trouver, lever et prendre le | 
seille le choix de l'arme 


ployer de PE la 


de et décrit avec une gr nde net 
et un sens pratique qui dénote de 
de l'auteur une profonde cor 


sujet qu'il a ee 


que ce so los oies qui 
sont les guêpes qu'il faut cherch 


No 5590: M. V: J. à Di = Lavoh 
d'Épernay ei les Lanions le 3 


“ 
?id 
Pine 


%e 


Ministère de l'Agriculture. — 
cations apportées dans les conditions 
ion du grade d'Officier du Mérite 
le. 

e Ministre vient d'adresser au Prési- 
de la République, qui l'a approuvé, le 


 MonstEur LE PRÉSIDENT, 
suite de la faveur qui s'attache à la 


atures s’est multiplié, dans ces der- 
‘années, d’une manière considérable, 
le Gouvernement a dû, à plusieurs re- 
ses, augmenter le contingent des croix 
chevalier et d’officier. C’est ainsi que, 
r les premières, le chiffre primitif 
.000 à été porté successivement à 
000 et à 6.000, quant aux croix d'officier, 
réées seulement en 1887, leur nombre a 


£ 


être également porté de 360 (chiffre 
tif) à 460. 
tuellement, le contingent des croix 


_ y aura des décès dans les titulaires 
_ 40 ocToBrE 1894, 


SOMMAIRE 


ROMOLITHOGRAPHIE : CYPRIPEDIUM CHARLES WORTHI. — CYPRIPEDIUM CHARLESwWORTHL VAR. LOwI 


C NIQUE : Au Ministère de l'Agriculture : Modifications apportées à l'obtention du grade d’Officier du 
Mérite agricole. Exposition fruitière de Saint-Pétersbourg. — Circulation de la vigne dans l'Yonne. — Les 
Roses nouvelles mises au commerce en 1894. — Les fruits aux Etats-Unis. — Les prix d'honneur aux 

tions de province. — Le transport des fleurs du midi. —Les Pommes et la diphtérie. Lucien Chauré. 

es Orchidées : Cypripedium Charlesworthi. Oflo Ballif. — Conservation des raisins pour l'hiver. 
nis.— Les plantes de serres (suile). B. Jag. — Types de perfection dans les Poires. Alp. Dachy. — 

.Crotons : Leur culture. Jules Rudolph. — Les Roses de collection. Classification d'amateur (suile). 
launeau. — Les fruits et les fleurs à la £cciété nationale d'Horticulture de France. Jean Katy. 


URES NORES : Ataccia cristata. Aristolochia grandiflora. Aloe aristata. Aloe arborescens. Aloe variegata. 
Jet ee 


de ce grade. Mais l'expérience démontre 
qu'en l'état actuel de la législation les croix 
qui deviendraient disponibles par suite de 
décès seraient absolument insuffisantes 
pour faire face aux besoins, et l'on se 
trouve amené, ou à augmenier le contin- 
gent fixé, ou à modifier la législation exis- 
tante de manière à restreindre les candi- 
datures. Le premier de ces moyens, s’il 
offre de grandes commodités, aurait, 
selon moi, le grave inconvénient de dépré- 
cier une distinction qui jusqu'ici, a joui 
dans le monde agricole, d'une haute es- 
time. Je n’hésile donc pas, pour ma part, à 
recourir au second moyen, c’est-à-dire à 
vous proposer, Monsieur le Président, 
d'apporter un changement aux conditions 
requises pour être promu officier. 

Le décret du 18 juin 1887, qui a institué 
la croix d'’officier, stipule que pour être 
élevé à cette dignité il faut compter deux 
ans au moins de grade de chevalier. 

Ce délai pouvait paraître suffisant à cette 
époque, car le nombre des candidats était 
alors restreint et, dans tous les cas, il était 
difficile d'exiger un temps beaucoup plus 
long, le décret qui instituait des croix 
d’officier ayant été rendu seulement trois 
ans environ après la création de l’ordre. 

Mais la situation n’est plus aujourd’hui 
la même. Le nombre des chevaliers dé- 
passe 5.000, qui sont presque tous candi- 
dats à la dignité d’officier; et si leurs mé- 
rites respectifs n'ont pas la même valeur, 
il en est cependant un très grand nombre 


218 


dont les titres sont des plus ÉeUEr 

La difficulté de procéder, dans ces con- 
ditions, à des éliminations nécessaires, 
rend indispensable l'adoption d'une me- 
sure ayant pour effet de restreindre les 
candidatures. 

-& ai, en conséquence, l'honneur de vous 
proposer, À Monsieur le Président, de dé- 
cider qu’à l'exemple de ce qui se fait pour 


l'attribution des palmes de l'instruction. 


publique, le choix pour le grade d'officier 
du Mérite agricole ne pourra porter, en 
principe, que sur des candidats Litulaires 
de la croix de chevalier depuis au moins 
cing ans. Il ne pourrait être passé outre à 
cette règle que pour les cas tout à fait ex- 
ceptionnels de services extraordinaires 
rendus à l’agriculture, ou pour les lauréats 
de la prime d'honneur dans les concours 
régionaux. 

Si vous approuvez la proposition que 
j ’ai l'honneur de vous soumettre, je Vous 
serai reconnaissant de vouloir bien revêtir 
de votre signature le projet de décret ci- 
joint, préparé en conformité des vues que 
je viens de vous exposer. 

Veuillez agréer, Monsieur le Président, 
l'assurance de mon respectueux dévoue- 
ment. 

Le Ministre de l'Agriculture. 


VIGER. 


— 


Exposition fruitière de  Saint- Péters- 
bourg. — Le Commissaire général de la 
section française de l'Exposition frui- 
tière de Saint-Pétersbourg a l’honneur 
d'informer MM. les exposants que le jury 
des fruits d'automne et des légumes 
frais fonctionne en ce moment, et que le 
jury des autres produits commencera ses 
opérations à partir du 22 octobre. 


Circulation des sarments (t plants de 
vigne autorisés dans l'Yonne. — Par ar- 
rêté préfectoral en date du. 17 septem- 
la circulation des sarments 
et plants de vigne de toute provenance est 
autorisée dans toute l'étendue du départe- 


bre 1894, 


ment de l'Yonne. 


grande, ere, “bouton al 
jaune cuivre rose nuancé rougé 


Re cuivre jaune ‘métal 1 
orange et pêche au centre, reflet s 
etombré rose; Louis Lévéq Île 
pleine, bouton allongé, jau 
geâtre clair nuancé chamoi 4 
doré ; M ne Héloïse Mantin, 


incarnat ; M Georges Bo 
grande, pleine, coloris jaune s 
jaune orangé; Me Françoi. 
fleur très srañde. pleine, colori 
ombrérose, odorante; Ali: Der i 
saux, fleur pleine, blanche 0 
paille; Marquise de Pontoi-P | 
rose clair, nuancé rose vif et 
coté: Général Annekoff (hybr. rem) 
pleine,rouge vermillon foncé nuaï 
et ponceau. LR 
Par M. Bruant, horticulteur à. 
(Vienne) — Belle Poitevine, fleurs di 
bouquets, coloris rose, très odora 
du Rosa rugosa Regeliana — Rosa « ca l a1 
hybr. du Rosa rugosa X Bengale rose 
grande, simple, coloris rose, pl 
des baies rouges très ornementalk 


F5 


Les fruits aux États- Unis. 
partement de l'Agriculture vient de 
la so de la proies de 


dérée comme ayant été ati d06 0 
moyenne en ce genre de récolte. Les! 
font ressortir une PRES a D 


avec l'Illinois, le à Ken le li 
l'Indiuna, New-York et la Virginie. 
buent pour plus d'un tiers dan: 

totale. ut 


4. Descriptions des obtenteurs. * °°: 


oisseaux de pêches, les États du Texas et 
e la Géorgie figurant en tête avec un 
; _ chifre moyen de 5 millions de boisseaux 
_ chaque. 
… Les poires ont produit un peu plus de 
millions de boisseaux, New-York et la 
alifornie ayant donné le meilleur rende- 
ment. Les prunes diverses ont rapporté plus 
de 500.000 boisseaux dont plus de moitié 
proviennent de la Californie. Dans cet État, 
on a récolté environ un million de bois- 
seaux d’abricots. 
Les cerises ont été obtenues principale- 
ment dans l'Indiana, la Californie, le Mi- 
chigan, pans le Kansas et la Virginie. 
Les prix d' lt aux expositions 
de province. — Coulommiers, le 22 sep- 
 tembre : Exposition très réussie, mais 
_ contrariée par un temps affreux. 
_ Les fruits en splendides exemplaires 
… dominent et,si nous enregistrons comme 
grand prix d'honneur M. Cochet, horti- 
:4 4 culteur à Suisnes, nous devons une men- 
_ tion spéciale à l'Ecole Fénelon, de Vaujours, 
4 a qui avait probablement la plus importante 
4 collection de légumes qui ait été exposée, 
. 900 variétés différentes,ainsi que 400 varié- 
_ tés de Pommes de terre et 400 variétés 
de fruits d'un choix parfait. 
à _ Cochet exhibait, outre une collection 
 d'Orchidées Odontoglossum Alexandræ, 
| Harryaum hastilabium, Vanda cœrulea et 
. Kimballiana (blanc labelle violet), Cattleya 
“  Alexandræ Miltonia Moreliana, Stanhopea 
. ‘ oculata, etc., de beaux fruits, et, cela va 
à sans dire, 318 variétés de roses. Un lot de 
la variété Maman Cochet a été surtout re- 
_ marqué; c'est une rose d'avenir. 
* Sile beau temps s'était mis de la partie, 
Eug. Delamarre qui, en l'absence, pour 
- cause de maladie, du dévoué Camille Ber- 
s à | nardin, s'est donné un mal de diable pour- 

_ organiser cette exhibition, eût été aux 
+ anges. Ce que nous n'avons pu admirer, 
_ par exemple, c'est la collection de trente sé- 
 ries de Jacinthes (sic) signalée par un de 
nos confrères. 

Des Jacinthes en septembre ! Sont-elles 
hàtives ou tardives? 


72 2 F4 
DR PEUT 


EUR D'RORTICULTURE 


219 


Le transport des fleurs du Midi. — 
Le Conseil général du Var a émis un vœu 
très important et qui intéresse au plus 
haut point le commerce des fleurs. 

Dans la séance qui a clos sa session, il a 
formulé le vœu quele Ministre des Tra- 
vaux publics obtienne de la Compagnie de 
Paris-Lyon-Méditerranée qu'elle accorde 
au transport des fleurs un régime qui as- 
sure l'existence de l’industrie florale du Var. 


Es 


Les pommes et la diphtérie. — Les 
journaux médicaux des États-Unis publient 
une nouvelle qui, si l'expérience la con- 
firme, sera extrêmement grave. 

Un célèbre médecin de Philadelphie 
prétend être arrivé, à la suite de longues et 
minutieuses recherches, à découvrir que 
la diphtérie est occasionnée par une sorte 
de champignon. Or, il croit avoir retrouvé 
ce même champignon à la surface de la 
peau de différents fruits, et surtout des 
pommes, sous formes de petites taches 
diversement colorées. 

Il cite, entre autres cas, celui d'une 
famille dans laquelle un certain nombre 


de personnes furent atteintes d'angines 


diphtéritiques, après avoir mangé des 
pommes tombées dans un verger, et cela 
sans les peler ni les essuyer. 

Il est vrai, dit-il, qu'il y a beaucoup 
d'individus qui mangent des pommes dans 
les mêmes conditions, sans être malades, 
mais cela vient de ce qu'ils sont plus ou 
moins réfractaires à la diphtérie. 

Il recommande donc de ne manger les 
fruits, et principalement les pommes, que 
pelés ou tout au moins parfaitement 
essuyés. Ce sont là, du reste, de simples 
règles de propreté que l'on doit toujours 
suivre, quelle que soit l'opinion que l’on 
ait de la théorie du docteur. 


Musa aurantiàca. — Fananier orangé. 
— On vient d'introduire en Angleterre un 
nouveau Musa, qui croît à l'état spontané 
dans les forêts du Haut Assam, les bractées 
sont jaune orangé, et les feuilles d’un beau 
vert sont minces et allongées. 

LUCIEN CHAURÉ. 


< 


‘signalé la découverte d’une nouvelle espèce 
remarquable de ce genre si recherché des 


séance de la Société royale d’horticulture de 
. Londres, un vrai bijou qui causa une grande 
sensation parmi les membres présents à ce 
e meeting. Cette nouveauté, qui était une vérita- 


CRAN NE PS PRET Neue PONTS 


.son Hugh Low et Cie de Londres,connue dans 


‘avec l'ordre d'en rechercher le plus possible. 
‘Une caravane d’indigènes fut organisée et la SR ‘dans un mélange de deux tier 


mais la doubs supportéesur un pédona 
viron 10 centimètres, diffère complète 


nos serres. Le sépale dorsal supérieur est orb b 
culaire eta de 5 à 8 centimètres de lar, 


“plus o ou moins foncé suivant les En 
un fond ne les pétales, qui ressem 
ETS CYPRIPEDIUM CHARLES WORTHI | 

De tout temps, les Cypripèdes ont été nos 
‘Orchidées favorites. Depuis un grand nombre 
d'années nous avons suivi attentivement la 
«marche ascendante des introductions nouvelles 
et surtout celle des obtentions hybrides, de 
plus en plus nombreuses, qui ont pris naissance 
dans nos serres. 

Après l'introduction, en 1892, du magnifique 
Cypripedium Chamberlainianum, il < s'était écoulé 
‘un certain laps de temps sans que l'on eût 


notre lt UE et dontle pavillon 
 admirablement veiné de rose pourpré; pu 
variété maximum, remarquable par l'amp 
du Ho dorsal supérieur. 


Orchidophiles, lorsqu’en septembre 1893, l'an- 
cienne-: firme Charlesworth, Shuttleworth et Cie vhiles, 
de Bradford, Angleterre, présentait, à une | qu'aux amateurs de plantes ; elle HÉES 


représentée par plusieurs exemplaires k 
toutes les collections. Mentionnons égaler 
que les journaux horticoles detous pays en 
publié des descriptions pleines d’éloges et c 
partout où ce nouveau Cypripède a été 
‘senté, il a remporté les plus hautes dis 
tions. La Société royale d’horticulture d 
dres lui a décernéun certificat de mérite 
41e classe; la Société nationale d’horticulture 
France, une prime de 1"° classe; la Société 
partementale d'horticulture de la Seine 
diplôme d'honneur pour toutun lot, etc., et 

Cypr ipedium Charlesworthi nous al 


ble surprise, était le ravissant Cypripedium 
Charlesworthi dont nous publions aujourd’hui 
la chromolithographie. 

Introduit primitivement en Europe d’abord 
par un petit nombre d'exemplaires, la mai- 


le monde entier par les quantités d'Orchidées 
qu’elle importe continuellement, donna à 
M. Boxall, un collecteur très expérimenté des 
Indes orientales, tous les renseignements né- 
cessaires pour découvrir la localité reculée du 
royaume de Siam où croissait ce Cypripède, ! 


maison Low ne tarda pas à en recevoir une si | terre fibreuse ou polypode et d’un tiers de sphs 
grande quantité en parfait état, que ce Cypri- | 8num vivant, le tout reposant sur un bon d 
pède est maintenant, par son prix modique, àla | nage. Il prospère également bien en serr 
portée de toutes les bourses, et qu’il pourra pérée ou en serre chaude humide, mais 
rendre de grands services aux personnes qui | endroit abrité des rayons solaires. L'épog 
‘cultivent les Orchidées pour la fleur coupée. de sa floraison est de juillet à novembre et 
Le mérite essentiel de cette grande et su- { fleurs ont le grand avantage de se con 
perbe nouveauté consiste dans la forme et la | fraiches pendant plusieurs semaines, + 
couleur du sépale dorsal supérieur, tout à fait : 
différentes de celles des autres Cypripèdes 


connus et qui, pour cette raison, le rendra fade AQU 2 


particulièrement propre aux hybridations: 


LE MONITEUR D'HORTICULTURE PARIS 


1 & 2,CYPRIPEDIUM CHARLESWORTHI {SiAm). 
: 3,CYP. CHARLESWORTHI, VAR.LOWI. 


Ly a a une dnquantstne d'années, lorsque 
o os vignes étaient splendides, on avait la 
récaution de cueillir avec soin les raisics 
que l'on voulait garder, puis on les expo- 
sait pendant quelque temps, au soleil sur 
des claies pour les faire bien sécher; cela 
fait, on préparait une armoire ou des éta- 
_gères, sut lesquelles on plaçait une couche 
e paille bien sèche; chaque grappe de 
raisin était visitée, on enlevait tous les 
. grains maculés et on déposait les grappes 
sur la paille en ayant le soin de les espacer 
de telle facon, que les grappes fussent 
isolées. 
Inutile de dire qu'il fallait choisir un en- 
droit parfaitement sec et à l'abri dela lu- 
…. ière. Rangés de cette manière, on puisait 
_ à pleines mains dans ce Rive jusqu'en 
_ mars. 
e- Un autre moyen consistait après avoir 

_ cueilli les grappes, à les placer sur des 
; ficelles, en les disposant de telle façon, 
HS fût bien séparée de la sui- 

vante : on suspendait ces lianes, comme on 

les appelait, au plafond de l'appartement, 
4 le plus haut possible. 
2% D'autres procédés étaient employés. De- 
1 puis quelques années, on conserve le raisin 
» frais en coupant les sarments porteurs, en 
» bouchant avec de la cire à greffer ou au- 
. tre engluement, la partie supérieure et en 
_ faisant plonger sa partie inférieure dans 
. une bouteille contenant de l’eau dans la- 
quelle on a placé du charbon, le tout à 
- l'abri de l'humidité, de l'air el du jour. 
s Quelques personnes conservent les rai- 
* Sins dans le blé, d’autres dans le son: ces 
: procédés, surtout le dernier, ont du bon; 
L mais nous préférerions celui qui est usité 
en Russie depuis longues années et dont 
. M. Emile Kimpslin, de Moscou, nous donne 
à la recette. 

® On prend des grappes bien saines en 

À | ayant soin d'enlever avec les ciseaux tous 
- les mauvais grains; on les dispose sur un 


RTE CP 


H AR aULT Ur ; 


lit de liège en poudre, dans des tonnelets 


légers, un peu plus gros que ceux à bière. 

Après chaque couche de raisin, oh doit 
saupoudrer, avec la poudre de liège, de 
manière à remplir parfaitement tous les 
intersticés, ce qui empêche tout contact où 
frottement avec les grappes. 

Le raisin, ainsi conservé, dure un an; on 
l'expédie dans toute la Russie, jusqu'au 
fond de la Sibérié, par milliers de tonneaux. 

Veut-on prendre les raisins ainsi con- 
servés, on ouvre les tonnelets par la partie 
supérieure, on écarte la poussière de liège, 
puis on retire les grappes; il suffit de les 
secouer, ou de les plonger dans l’eau pouf 


les débarrasser de la poussière de liègé 


qui adhère aux grains. 

Ce procédé nous semble excellent, c'est 
pourquoi nous engageons à l'essayer : ce 
qui réussit dans d’autres contrées devrait 
être utile chez nous. 

Quelques esprits grincheux pourraient 
objecter que la température de la Russie 
n’est pas égale à celle du midi de la France; 
mais les vignobles sud de la Russie sont 
placés dans les mêmes conditions que les 
nôtres et nous devons ôbserver, que là 
poudre de liège a le grand avantage d'ab- 
sorber le peu d'humidité qui pourrait ré- 
sulter de quelques grains avariés, s’il s'en 
trouvait. Omnis. 


LES PLANTES DE SERRE 
(Suite) 


ALOCASIA 


Le genre Alocasia est à peine distinct 
des genres Colocasia et Caladium, avec les- 
quels il est souvent confondu. Ce sont des 
plantes ornementales par leur feuillage. 

L’Alocasia illustris est remarquable par 
ses grandes feuilles, puis ce sont tés 1° 

A. Jenningsü, aux feuilles vert a mar 
quées de brun noir. 1 

A. Lowii, au feuillage vert foncé à ner- 
vures blanc d'ivoire et d'un beau violet en 
dessous. 

A. macrorrhisa variegata, feuilles larges, 
vert pâle, tachées de blanc; 4) 


PR TR PRES dote. 


os a SE Éd e 


he mdr CT 
EPPERR— RS AT TR 


mn: 


MAP Li à er à 


CA, | 


re 


ee 


A. zebrina, à feuilles sagittées d’un beau 4 vert foncé en dessus et luisantes : 
vert, et zébrées plus foncé. en dessous. Les fleurs, couleur 
A. Veitchii, rappelle un peu le Lowïü par | - PTTTEN 
ses nervures saillantes blanc d'ivoire. z à 
Les Alocasia demandent une serre 
chaude, humide, et de l'ombrage, au 
moment du soleil. On les cultive en terre 
de bruyère tourbeuse. La multiplication se 
fait par division de la couronne, drageons, 
boutures de tiges avec racines adventives. 


ALPINIA 


Arbrisseau à racines tubéreuses, émet- 
tant des tiges auxquelles sont fixées de 
grandes feuilles vert foncé. Les fleurs, dis- 
posées en grappe au sommet, sont irrégu- 
lières avec un pétale très grand. 

Ces plantes, de la famille des Zingibé- 
racées, se cultivent en bonne serre tem- 
pérée ou chaude. Dans les grandes serres, 
on peut les mettre en pleine terre, en sol 
substantiel et riche en terreau. 

La multiplication se fait par division des 
souches. 

Il y a plusieurs variétés : À lpinia nutans, A 
tricolor, musaïca, macafeana. ARISTOLOCHIA 

Les Aristoloches de serre so 

ARTOCARPUS plantes grimpantes à tiges sarme 

volubiles, produisant des rame 
bacés qu'on rabat après la floraiso 
fleurs, énormes, rappellent un peu cc 
forme, celle des Nepenthès. 

Les Aristolochia grandiflora, aux fl 
solitaires,sont larges de 25 à 30centimèt 


ATACCIA CRISTATA [1] © 
très curieuses, apparaissent en 
juillet. nr 400 

On cultive cette plante comme ll 
dées de serre chaude, et on la n 
de rejetons. ve 


L’Artocarpus ou Arbre à pain, est un 
arbre des plus beaux qu'on puisse culti- 
ver; mais il est si délicat qu’on ne le ren- 
contre guère que dans les jardins botani- 
ques et chez les collectionneurs de plantes 
exotiques. C’est un arbre de serre chaude, 
aimant une chaleur humide pendant sa 
végétation de copieux arrosemenis, et un 
sol perméable. 

La multiplication se fait de boutures de 
branches aoûtées. 

L’Arlocarpus integrifolia est originaire 
des Antilles, son fruit colossal contient 
aussi des graines alimentaires. 

L’A. Cannonü, au fruit également comes- 
tible, est très ornemental par sa vigoureuse 
végétation et son beau feuillage pourpre. 


x 
76 


RE 
2 et 


+ ét 
ARISTOLOCHIA GRANDIFLORA + C+- 


< dé * , CE TRE —. 
RAUTEN et longues de 30 à 35; L A. gigas,à gr 
fleur blanc crème, fleurit en juin; 
3 : ce : . —— 
L’Ataccia cristata est une herbe à feuilles | 5 Guvures de la maison Haage et ! 


ovales, oblongues, entières, {très veinées, | à Erfurt. se 


Ze 


tre de 


E MONITEUR D'HORTICULTURE 


“x ui hocephala à fleur brun pourpre, ornent , convient pour garuir les colonnes des jar- 
de leur beau feuillage, les treillis des | dins d'hiver. 

res chaudes. Les Aloe : Africana, ferox, Cæsia, supra- 
Pendant la végétation, elle aiment un lœvis, arborescens, atteignent de grandes 
frais, mais, durant la période de repos, : dimensions. | 
s craignent l'excès d'humidité. On les Comme variétés de moyenne végétation 
ultive de préférence en pleine terre. La 
iltiplication se fait sous cloche en serre 


ALOE 


Les Aloe sont originaires de l'Afrique; ri 


ON Le 


ALUË VARIEGATA (1) 


signalons : les A. saponaria, mülræfornis, 
spinulosa, albo cineta, lineata, vulgaris, Soc- 
cotrina, 

Parmi les plantes naines, citons : À. serra, 
prolifera, variegata, humilis, echinata ser- 


ALUEZARISTATA (1) 


è plantes qui peuvent vivre à l’air libre. Sous rulata. 

notre climat ils se contentent de la serre (4 suivre) à B. Jac. 
SE froide. 
Es Es ornementales TYPES DE PERFECTION 


LES POIRIERS 


Nous n’entendons pas parler ici de la per- 
fection du fruit seulement, nous voulons 
examiner dans leur ensemble toutes les 
qualités des arbres. 

Une poire peut être parfaite sous le dou- 
ble rapport de la beauté et de la bonté, et 
cependant l'arbre qui le porte ne doit pas 
se ranger parmi les types de perfection. 

Ainsi la poire Doyenné d'hiver bien déve- 
loppée, arrivée à maturité parfaite est pro- 
bablement une des meilleures, sinon la 
meilleure de toutes les poires, eh bien!le 
Le | Doyenné d'hiver n'est pas un type parfait 
3 peuvent être avantageusement placées dans parce que l'arbre est frileux, parce qu'it ne 
le conservatoire. L'Aloe ciliaris, aux jolies | Lrospère pas dans tous les sols et sur tous 
De roue brillant, qui croitrapidement, | es sujets ni sous toutes les formes. En tel. 
endroit, dans des conditions propices, il 
produit avec'abondance ses incomparables 


ALΠARBORESCENS (i) 


5 1. Gravures de la maison Haage et Schmidt d'Er- 
° furt, 


Ce 
Maine : 


EU 


ne donne que des poires petites, tavelées 
fendues, impropres à la conscmmation. Et 


le Passe-Colmar, cette autre poire hors-ligne 


lorsque l'arbre est cultivé en terrain argilo- 
calcaire,ne devient-elle pas presque insipide 
si la terre est un tant soit peu froide et 
acide ? 

Nous pourrions multiplier ces citations, 
nous pourrions citer le Peurré Rance (Har- 
denpont) qui est certainement une poire 
égale aux deux premièressi elle est récoi- 
tée sur un vieil arbre désévé, tandis qu’elle 
vaut peu de chose si elle a été produite 
par un jeune arbre vigoureux; le Peurré 
d'Hardenpont, cette poire exquise qui a été 
surnommée le Glout-morceau mérite ce ti- 
tre si Le fruit provient d’un arbre franc,sur 
un cognassier il n’en est plus ainsi. 

Contentons-nous de ces exemples et con- 
venons que parmi les centaines et les cen- 
taines de: variétés de poires, il y en a bon 
nombre d’exquises, mais que,malgré cela, 
les types de perfection ne sont pas com- 
muns. 

-1l en existe, en effet, mais ils sont rares 
vraiment, car de toutes les observations 
que nous avons faites depuis plus de vingt- 
cinq ans, tant dans nos propres cultures 
que dans celles d’autres personnes, nous 
n'avons pu accorder le titre de {ype de toute 
perfection qu'aux variétés que nous allons 
nommer ! Dans toutes les situations, dans 
tous les sols, sous tous les climats (où peut 
se cultiver le poirier, naturellement), sur 
franc ou sur cognassier, sous toutes les 
formes à haute ou basse tige, en plein air 
ou contre le mur, toujours et partout, ces 
poiriers donnent des fruits de première 
qualité, d'une bonté capable de satisfaire 
le palais du plus délicat gourmet. 

Nous en donnons la liste par ordre de 
maturité : 


1° Beurré Giffart, maturité juillet-août. 

2 Bon-Chrétien William's, maturité août- 
septembre. 

3° Beurré Hardy, maturité SepEnUrEE 
octobre. 

4 Louise Bonne d'Avranches, maturité 
septembre-octobre, 


, Dates ailleurs, il en est tout Otis b 114 


Re NE RE A T2 


8° Beurré Dune, maturité 
novembre. 

6° Do fr. du ce maturité ee 
novembre. 5,4 


mars. 

10° Den d'Alençon, mars- avril. 
_I'importe donc de faire figurer c 
variétés dans tous les jardins; et t heur 


a fruits, et en grande Ron 
qui ne nuit pas, au contraire. | 
ALPTHONSE DacnY, 


Jardinier. 
Nu 


LES CROTONS 


LEUR CULTURE 


Il serait bien difficile de s pli D 
pourquoi aujourd'hui l'on voit si. per 
dans nos serres, ces euphorbiacées su er- 
bes, dignes rivales des Caladiums et de 
Bégonias, et comme eux l’une des pl 
belles œuvres de l'horticulture contempo= 
raine. Qu'on se représente des arbust è 
vigoureux et élégants, aux feuitles rev 
tant toutes les nuances possibles du ve 
du blanc, du jaune et du rouge, ces nua 
ces elles-mêmes se disposant dé tou 
les manières possibles sur le limbe, po 
former un contraste d'autant plus frappe 
que lesfeuilles présentent aussi une inf 
nité de formes ; tantôt larges, amples 
tôt, au contraire, longues comme des 
bans, toujours remarquables à quelqu 
titre que ce soit : originalité ou beauté. … 

Une des raisons qui fit peut-être | 
ber dans l'oubli injuste où sont de nos jo 
ces admirables végétaux,résidédans la d 
culté de mener à bien leur culturé et d 
tenir un résultat répondant aux espérant 


MULTIPLICATION 


On multiplie les Crotons. pa 
bouturage et le semis. Le premier. m 
de reproduction est seul mis en 


eur pour perpétuer et propager les 
èces ou variétés ; la multiplication par 
a 


a 
” 


se mis n'a lieu que très rarement. Ces 


mé me individu, l'époque de la floraison 
de chacun des sexes n'étant pas très régu- 
lière, il résulte qu'il est difficile d'obtenir 


ee Disons en passant que cette qualité de 
* plante monoïque est cause du nombre 
< ‘incroyable d'espèces ou variétés connues 
x de. nos jours, parce que la fécondation 
# croisée est rendué par ce fait extrêmement 
_ facile. 

…_ Nous nous abstiendrons donc de parler 
lu semis, qui ne peut avoir aucun intérêt 
aux yeux des amateurs, pour commencer 
la description de lamultiplication par bou- 
ures.Le bouturage des Crotons sepratique 
néralement, et avec le plus desuccès,du 
ois de novembre en mars. Nous préférons 
encore ne bouturer que vers la fin de jan- 
wier, les journées étant plus claires ; or, la 
mière est indispensable à la vie et à la 
nté de toutes les boutures. 

Les boutures doivent être prises sur des 
rameaux de l’année, vigoureux et bien 
ains, non étiolés, maisau contraire garnis 
feuilles. On les coupe à 4-5 centimètres, 
au point où le bois commence à s’aoûter 
gèrement, sous un nœud. Elles doivent 
être d'une propreté exemplaire, pour ne 
- donner aucune prise aux insectes nuisibles 
i abondants sur ces plantes. La section 
doit être bien nette. Ilest inutile de retran- 
cher des feuilles aux boutures; celles-ci 
contiennent assez de sève pour pourvoir à 
eur nourriture jusqu'au moment où elles 
»mmencent à former des racines. 

_ Ilest indifférent de bouturer en godets 
ou en pleine terre en serre, dans de la 


“de bois, ou même du sphagnum vivant; 
ces différents moyens, si l’on a une col- 
lection entière àreproduire ou une grande 
quantité à multiplier, nous recommandons 
celui qui consiste à opérer dans le gravier 


de bruyère rendue très sableuse, ow du 


es étant des végétaux monoïques, 
t-à-dire à fleurs unisexuées sur le 


- terre de bruyère, du gravier, de la sciure 


sphagnum, est obligatoire pour les espèces 
à grand feuillage, qui ne peuvent tenir 
sous un châssis dont la hauteur est res- 
treinte. De toute manière, ces boutures 
doivent être tenues à l'étouffée. On doit 
lier Les feuilles ensemble. Sitôt les boutu- 
res faites et placées, toujours en pleine lu- 
mière — à cette époque de l’année les 
rayons solaires étant extrêmement rares 
leur influence n’est pas à craindre — on 
les bassine fortement, de manière à bien 
mouiller le sol dans lequel elles sont pla- 
cées. ; 

Les soins à venir consistent en une 
grande quantité de bassinages, légers il 
est vrai, mais souténus régulièrement 
tous les jours, aussi nécessaires pour pré- 
server les boutures des insectes que pour 
conserver un air ambiant humide. Les 
boutures en pots ne doivent pas être si 
souvent arrosées que celles faites dans le 
DU l'eau des bassinages descendant 
jusqu’au sol qu'elle abreuve COnHAUSISS 
ment. 
C'est ici que semontre l'utilité d’un bon 
drainage qui laisse écouler le trop plein 
d'humidité préjudiciable: aux boutures: 
Le gravier doit être arrosé tous les jours 
de manière à entretenir une humidité suf- 
fisante au développement des racines. 

Celles-ci apparaissent ordinairement 
au bout de quinze jours ou trois semaines, 
quelquefois davantage, selon je plus ou 
moins de chaleur de fond donnée aux bou- 
tures, et qui, chez nous, atteint 28 ou 30° 
à l'intérieur des châssis ou des cloches. 

1l résulte de ces faits, que pour bien 
réussir il. faut octroyer aux boutures ces 
trois agents: chaleur, humidité, lumière ; 
l'un est aussi indispensable que l’autre. 

Sitôt les boutures reprises ôn doit délier 
leurs feuilles et empoter en godets de 
5 centimètres celles faites dans le gravier, 
cendre, sciure, sphagnum. On laisse ces 
dernières quelques jours à l’étouffée, de 
manière à ce qu'elles forment de nouvelles 
racines pour s'établir dans le godet. 


Juzes Rupozpr, 
Au jardin botanique de Lilles 


(A suivre). 


ue 


LUTTER OPEN Mont 
trie + 
226 LE MONITEUR ee _ “ 


LES ROSES DE COLLECTION 


CLASSIFICATION D’'AMATEUR 
(Suite.) 


Mais il en est tout autrement. 

En effet, si nous comparons entre eux 
les rosiers que nous avons nommés tout à 
l'heure, en les opposant, nous voyons que 
s'ils se rapprochent plus ou moins par le 
port, le feuillage ou les organes de Ia fleur, 
ils se distinguent absolumeni par l’armure : 

Les uns hétéracanthes, 

Les autres à aiguillons plus ou moins 
nombreux mais sensiblement égaux. 

Or, nous l'avons vu, les R. Galliques et 
R. Indiens sont séparés, au premier chef, 
par les mêmes différences, à tel point que 
la seule vue de l'armure permet de les re- 
connaître, sans aucune chance d'erreur, 
en tout état de végétation : 

Chez les R. Galliques : des rameaux 
généralement très chargés d'aiguillons 
dissemblables, de soies et de glandes; 

Chez les R. des Indes : des rameaux à 
aiguillons forts, distants, égaux, sans 
soies ni glandes. 

La division de nos Hybrides n'est-elle 
pas dès lors parfaitement justifiée? 

Nous la reprendrons donc, en substi- 
tuant seulement à la désignation « Hybri- 
des de Portland » celle de « Hybrides 
Galliques », en raison de la pluralité des 
rosiers de ce type qui ont pu concourir à 
leur production. 


SI 
Hybrides Galliques. 


Caractères généraux : 
_ Rameaux : érigés, en buisson touffu, 
régulier, — plus ou moins chargés d'ai- 
guillons de force variable, entremêlés de 
soies et de glandes pédicellées ; 

Feuilles : par 5-7 folioles, d'un beau 
vert, fermes, souvent un peu gaufrées, 
glabres en dessus, mais d'aspect ridé, 
chagriné; 

Fleurs : grandes, pleines, très bien faites, 
variant du blanc nuancé au rouge sombre 


pales foliacés, glanduleux. 
Malgré leur séparation des 
Bourbon et de Noisette, les rosiers de 


rences plus marquées que dans les 
groupes. ; 

C'est ainsi qu’au point Ge vue … 
de l'armure, on observe : | 


soyeuses, — ou également gland 
Rhin et mn AS L 


Rs parfois rares; les an 
verses dimensions et formes : gr 


comprimés ‘et dilatés à la base, 
arqués ou crochus. 
_Ges particularités pourraient servi 


dont la dernière formerait le passage 
Hybrides Galliques aux Hybrides de! 
bon. Mais ces subdivisions compli 
raient très inutilement notre classe 
Il sera beaucoup plus pratique d'ir 
un certain nombre de formes qui pi 
être prises comme types. Nous les 
rons, suivant la force de l'armure. 
les variétés les plus anciennes et e 
temps les mieux connues: 

Duchesse d'Orléans, Madame 
Jacques Laffitte, La Reine, Président 


Cardinal Patrizzi, Soiteniet de la Be 
d'Angleterre, Baronne de Rothschild 

néral Jacqueminot, Maréchal Vailla 
Eugène se Baronne Pie , Ju 


André Leroy. 3 
L'observation de ces variétés just 
le rattachement de toutes les suivantes 
Abbé Bramerel, Abel Carrière, 4 
von Humboldt, Alphonse Soupert 
sace-Lorraine, Ali Pacha Chérif, 2 


exiel, , Anna Be Diesbach, Antoine Du- 


Die de Lyon, Auguste Mie, Belle Fille 
du Printemps, Belle Normande, pe 


1er Gloire de Ducher, RS de Bourg- 
la-Reine, Glory of Cheshunt, Glory of Wal- 
tham, Heinrich Schultheis, Aer Majesty, 
-Hortense Mignard, Jacob Péreire, James 
. Dikson, Jean-Baptiste Casäti, Jean Goujon, 
k - Jean Liabaud,-John Bright, John Laing, 
Julia Dymonier, Juliette Halphen, La- 
motte Sanguin, l’Aurore, l'Éclair, Léon 
… Say. Léon Renault, l'Espérance, Louis XIV, 
. Louis Spath, Mabel Morisson, Madame 
- Bernutz, Madame Boutin, Madame Cé- 
… sar Brunier, Madame Charles Crapelet, 
. Madame Charles Meurice, Madame Char- 
les Verdier, Madame Chirard, Madame 
. Coulombier, Madame Desbordeaux, Ma- 
dame Domage, Madame Eug. Frémy, 
Madame Furtado-Heine, Madame Gabriel 
- Luizet, Madame Georges Vibert, Madame 
Hélène de Luesemans, Madame Laurent, 
_ Madame Louis Lévêque, Madame Mantin, 
Madame Marie Cirodde, Madame Marie 
_ Closon, Madame Marie Manissier, Madame 

Marie Rœderer, Madame Marius Cote, 
TES Madame Montet, Madame Prosper Lau- 
…  gier, Madame Renard, Madame Rival- 
…_  Vèrne, Madame Rivers, Magna Charta, 
._ Marguerite Jamain, Marquise de Boccella, 
Mère-üe saint Louis, Merveille de Lyon, 
Mistress Jowitt, Mohrenkünig, M. Bon- 
cenne, M. Loriol de Barny, Palais de 
_ Cristal, Panachée d'Angers, Paul Ney- 


ron (1), Perle de Spont, Pierre Notting, : 
Prince Camille de Rohan, Princesse de 
Galles, Princesse Marguerite d'Orléans, 2 
Professeur Chevreul, Prudence Besson, 
Queen Victoria, Reine Mathilde, Rep es “ 
des Violettes, Rembrandt, René Daniel 
Richard Smith, Rosa Bonheur, Sœur des 4 
anges, Souvenir d'Auguste Rivière, Sou= * 
venir de Charles Montault, Souvenir de 
David d'Angers, Souvenir de Julie Gonod, 
Souvenir de Laffay, Souvenir de Victor: 
Emmanuel, Théodore Liberton, Thérèse 

Levet, Triomphe d'Alençon, Triomphe de 
l'Exposition, Ville de Saint-Denis, Violette 


Bouyer, W. Griffith, White Baroness, 
Xavier Olibo. 1144 
(A suivre). MARCEL FAUNEAU, à 
Vice-président de la Société d'horticulture 

de la Sarthe. . 36 

(820) + 


LES FRUITS ET LES FLEURS 


A L'EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE 
D'HORTICULTEURE DE FRANCE 


Le 4 octobre, par un temps déplorable, 
s'est ouverte l'Exposition que la Société 
nationale d’horticulture de France a tenu 
en son hôtel, rue de Grenelle, pour donner 
satisfaction aux arboriculteurs. 

L'ensemble, au point de vue des fruits, 
était admirable, rarement, croyons-nous, il 
a été donné de voir des fruits aussi gros et 
aussi beaux. d 

Malheureusement, et nous ne cesserons 
de le répéter, l'emplacement est toujours . 
de plus en plus défavorable ; les produits : 
sont serrés, disséminés dans trente-six 
salles, couloirs obscurs, etc., et faute, de 
place, on est obligé de restreindre les de- 
mandes des exposants; il faut absolument 
que la Commission avise à trouver un 
autre emplacement pour les Expositions 
partielles etsurtout pour celle des Chrysan- 


F 


1. Cette variété paraît assez incertaine au premier 
abord ; en l'examinant attentivement, on verra qu'elle 
se FU par son bois soyeux-glanduleux, parsemé 
de quelques gros aïiguillons à Duchesse d'Orléans, 
aussi directement que Ant. Mouton et autres simi 
laires, 


298 


thèmes qu'il sera fée de tenir + | 


Le public aussi se lasse des Expositions au 
Siège de la Société. 

Il y a des membres actifs et intelligents 
dans la Commission (ce n’est pas pour M.S... 
que nous disons cela) qui sont désireux 
de voir cet état de choses changer, il n’y a 
qu’à chercher et à trouver. 

Le prix d'honneur, objet d'art du Mi- 
nistre de l'Agriculture, a été accordé cette 
année à un amateur, M. Panhard, proprié- 
taire au château de Grignon près Choisy- 
le-Roi. 

On ne peut rien rêver de plus beau et de 
mieux soigné que ses Reinettes du Canada, 
Callevilles, Duchesses, Beurrés, etc. 

Nous avons eu occasion de visiter, à son 
début, le magnifique jardin fruitier que 
M. Fauquet de Corbeil, créait pour 

M. Panhard et la suite a répondu à ce 
que nous en attendions. 

C’est une grande satisfaction pour un 
amateur qu'un semblable résultat et cela 
devrait engager d’autres propriétaires à 
imiter cet exemple. 

Puis viennent MM. Baltet de Troyes avec 
de remarquables collections de Poires, 
Pommes et Fruits à cidre. 

Assurément le jury devait être composé 

de maliculteurs et non de piryculteurs, car 
la collection de pommes a été plus récom- 
pensée que la collection de poires et pour- 
tant!!! il est vrai qu'il y avait de gros 
fruits parmi les Pommes (pour la salle à 
manger), Grand Alexandre, Calleville Saint- 
Sauveur, Belle de Pontoise, Reinette du Ca- 
nada, Sans pareille de Peasgood et pour- 
la cuisine Pomme d'Eve et Belle Dubois. 
Voici encore Affriston et une nouveauté 
Baron de Trauttenberg puis,recommandées 
par l’exposant P. de Sermoise, gros fruit 
rouge strié, P. de Geai, grosse rouge, 
Pomme ananas, petit fruit rougeâtre et en 
Pommes russes Candile sinuple, petite al- 
longée, rouge vif sur jaune,et Antonowska, 
petit fruit jaune, etc. 

Une chose nous chiffonne : Pourquoi le 
programme de l'Exposition ouvre-t-il un 
concours pour les fruits inédits provenant 
du semis de l’exposant, et à juste raisonil 
ajoute que ces fruits seront examinés, 


LE Mont! Eur D 


[| pliqué. Un exposant, M. Ernest : 


" 


Cà, c’est bien 
Mais RUE cela n’a-t-il pas été 


obtentions nouvelles, on lui déc oche. Fe 
grande médaille A CA UeSS base 


pas qui peuvent mériter une médu e 
d’or. 


Daliéts pour les semis de feu Tobraeie l 
posant en est tellement surpris lui-mê 
que pour un rien, ilprierait notre directe 
de protester en son nom; excès de tit 
dité quoi!! > 

Comme poires nouvelles, dont le mêr 
exposant nous dit le plus grand bien, 
gualons : pour maturité actuelle : Di 
teur Hardy, fruit assez gros, rond, jau 
Docteur Déporte,rond,jaune ; comme frui 
tardifs : Dr Joubert, Le Lectier, Marie B 
noist, Me Dupuis, Doyenné Boisselot. Puis 


de cide là, Doyenné du Comice panaché, Du= 


chesse d'Angoulême panachée, Enfant nan 
tais, ainsi qu’une toute nouveauté, semis de 
Tourasse, nommée Zva Baltet, gros fru 
presque rond, à peau jaune carminé: 
sans oublier une Marguerite Marillat, 
provenant de la greffre d’un bouton 
fruit et pesant 1.080 grammes. Las 
Après les fruits, ce sont les Bégonias 
qui font un effet merveilleux comme 
coloris et largeur de fleurs, — beaucou 
de fleurs simples, striées et panachées, 
puis une nouveauté, à fleurs pue 
commençant à panacher. 
Une autre curiosité s'est produite sur les 5 
fleurs d'un Bégonia rouge simple, qui +, 
porte sur le milieu des pétales des excrois- 
sances découpées, formant comme u 
petite houppe. 


(A suivre) JEAN KATY. 


(Le 


L * n 
DR 
“SET 


Los 


Au Ministère de l'Agriculture. — Le 
oncours général agricole pour 1895 se tien- 

au Palais de l'Industrie, à Paris, du 
lundi 11 au mercredi 20 février. 


lture fruitière et d'ornement, aux fruits 
et aux légumes frais. 


Pxposition fruitière de Saint-Pétersbourg. 

Les membres français qui composent le 

… mencé ses trayaux le 22 octobre, ont été 

- désignés comme sui : 

… Fruirs Frais : MM.Honoré Defresne, pé- 

iériste, à Vitry (Seine): Martinet, com- 
missaire adjoint. — Lécumes Frais: M. Pail- 


ture de Montreuil; Fontaine, négo- 
Giant à Paris. — Vins, CIDRES ET PoIRÉs : 
MM. Jouinon, négociant à Paris: Surcouf, 


neuf. — HOUBLONS ET PLANTES MÉDICINALES : 
M. Albert Duval, à Boisminard. — GRAINS, 
RAINES, etc. : M. H, de Vilmorin, à Paris. 
 — ARBRES DRESSÉS DE TOUTES FORMES 

D 25 OCTOBRE 1894. 


LE MONITEUR 


__ D'HORTICULTURE 


È résident du comice agricole de Château- 


SOMMAIRE 


NIQUE : Au Ministère de l'Agriculture : Le Concours général agricole pour 1895. Jury de l'Exposition 
uitière de Saint-Pétersbourg. Ecole nationale d'Horticulture de Versailles. Admission des élèves.Céanothe 
fleurs blanches doubles. Congrès international d’Horticulture en 1895. Exposition universelle de 1900. 
oses nouvelles mises au commerce en 1894. Expositions pour 1894 et 1895. Lucien Chauré. — Travaux 
du mois de Novembre. Jean-Ernest Chauré. — Les Roses de collection : Classification d'amateur (suite 
it fin). Marcel Fauneau. — Les plantes de serres (suite). B. Jag.— Horticulture : De l'hivernage des Camel- 
s. Em. Poiret. — Les Crotons (suile et fin). Jules Rudolph.— Les Orchidées: Les Cypripèdes. 0. Ballif. 
Les fruits et les fleurs à l'exposilion de 11 Ecciété nationale d'Horticulture de France (suie et fin). 
an Katy. — Arboriculture : La plantation des a-bres fruitiers en butte. À. Desprez, — I 'istribution des 
récompenses à la Société départementale d'horticulture de la Seine. Oflo Ballif. — Bibliographie. — 
onnaissances utiles. —Petite Poste. — Les Catalogues reçus. 


 GRAVURES Noires : Agave Verschaffelli. Agave Victoria Reginæ. Agave Sihotti. 


MM. Vitry, vice-président de la Société 
nationale d'Horticulture de France, à Mon- 
treuil ; Abel Chatenay, secrétaire général de 
la Société nationale d'Horticulture de 
France, à Vitry; Barbier, à Orléans.—Ourirs 
ET MACHINES : M. Forgeot, négociant à Paris. 
—. LITTÉRATURE ET LIVRES TECHNIQUES 
M. Maxime Cornu, professeur au Muséum 
d'histoire naturelle. 


Ce 


Ecole nationale d’horticulture de Versailles : 


Les examens d'admission à l'École natio=: 


uale d'horticulture, ainsi que le concours 
pour l'obtention des bourses, ont eu lieu à 
Versailles les 1% et 2 octobre devant un 
jury nommé par le Ministre de l'Agricul- 
ture et composé de M. Nanot, directeur à 
l'Ecole, président; M. Truffaut, vice-prési- 
dent de la Société nationale d'horticulture ; 
M. À. Chatenay, secrétaire général de la 
même Société et MM. Lafosse et Petit, 
professeurs à l’école. 91 candidats s'étaient 
fait inscrire dont 59 demandaient des 
bourses. 56 de ces jeunes gens, originaires 
de 40 départements, ont été admis en 
1° année. Le nombre des élèves de 2 an- 
née étant de 41 et celui des élèves de 
3° année de 27, l'effectif comprend actuel- 
lement 124 élèves qui suivent les cours. 
Ce brillant résultat s'explique par les 
situalions très honorables et lucratives 


qui ont été obtenues par les anciens élèves. 


Parmi ceux-ci, en effet, 11 sont actuelle- 


ment chefs et sous-chefs de culture au . 


Muséum de Paris; 3, directeurs d'école 


230 


——_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—————— 
d'horticulture en Italie et en Autriche; 
12, directeurs de jardins botaniques ; 5, di- 
recteurs de jardins d'essais dans les colo- 
nies françaises ; 5, architectes paysagistes; 
4, directeur de journal horticole; 8, chefs- 
jardiniers pour les promenades et planta- 
tions de nos principales villes de France; 
11, professeurs d'horticulture; 15, chefs 
de pratique dans nos écoles nationales ou 
pratiques d'agriculture; les autres sont 

_ horticulteurs, pépiniéristes, marchands 
grainiers, etc. 

Malheureusement la marche progressive 
de l'Ecole va, malgré tous les efforts de la 
direction, se trouver forcément arrêtée 
par l’exiguité des locaux. Dans les jardins, 
dans les serres, la place ne manque pas 
pour donner l'instruction pratique horti- 
cole. Mais il faudra songer à agrandir les 
salles d'étude, les salles de cours, et con- 
struire un amphithéâtre dans lequel la to- 
talité des élèves puisse être réunie pour 
entendre les cours et les conférences. 

Une grande question que nous voudrions 
aussi voir discuter, au Ministère de l'Agri- 
culture, c’est la création d'un internat 
pour les élèves n'habitant pas la localité 

ou n'y ayant pas de relations. Pour les 

boursiers peu aisés cela aurait un grand 
intérêt et aussi pour les familles qui, de 
loin, envoient teurs enfants. 

On pourrait, en tous Cas, essayer par 
l'internat facultatif, et on jugerait si on 
doit lerendre obiigatoire. 


Candidats qui ont subi l'examen : 


4, Mathiaud (Allier); — 2. Nomblot 
(Saône-et-Loire); — 3. Molland (Seine-et- 
Oise); — 4. Behagnon (Ardennes); — 5. 
Meigne (Yonne); — 6. Ranvier (Cher); 
1. Lesourd (Yonne); 8. Ravet 
(Seine); — 9. Cajon (Seine-et-Marne); — 
10. Rouillaux (Seine-et-Oise); — 11. Sani- 
tas (Puy-de-Dôme); — 12. Duval (Seine); 
— 13. Puyjarinet (Gironde) ; — 14. Laya- 
doux (Puy-de-Dôme); —15. Celié (Dordo- 


gne); — 46. Lemoine (Seine-Inférieure); 
— 17. Dupau (Ardèche); — 18. Chasset 
(Cher); — 19. Cavalier (Sarihe) ; — 20. 
Petit (Somine); — 21. Lamotte (Orne); 


— 22, Pinet (Seine-et-Oise); — 23. Dieu- 


LE MONITEUR D'HORTIGULTURE 


donné (Ardennes); — 94. Paquet : 4 
Marne); — 925. Lemaire RL = 
Biétry (Meurthe-et-Moselle); — - 27, 
tiste (Meurthe-et-Muselle) ; — 28. 
(Sarthe); — 29. Cartier (Côte- -d' r); == 
30. Laumonnier (Seine-et-Oise); 
Pomès (Hautes-Pyrénées) ; 2 
boulet (Doubs); — 33. Marchal) (\ losge 
— 34. Leloutre (Manche); di 
neau ue — 36. Mauriceau ( 


non 
— JA. Gaschcreau (Indre-e a LOUE 
Roger (Aube); — 43. Bourget 
— 44, Jacques Kohn (Turquie); = — ! 
Eckert (Seine); — 46. Nicolas (Oise 
47. Monnier (Seine-Inférieure); — 
Faure (Haute-Vienne); — 49. Jacqu 
(Vaucluse); — 50. Genest (Rhône); 4 
Gaislin (Ille-et-Vilaine); — 52. Chou 
(Seine-et Oise); — 53. Lassias (Sein 
54. Carlot (Cher); — 55. Ducharlat (Al 
56. Bernard (Meuse); — 57. Giraud 
lier); — 58. Subira (Haute-Garonn 
59. Galopin (Cher); — 60. Cinquin (! 
et-Loire); —- 61. Santelli (Seine); —62 
ziot (Cher); — 63. Peltier (Loire 
rieure); — 64. Durieux (Haute-Vi 
— 65. Cierq (Yonne). re 


RTS 


AR 


Candidats admis en vertu de leurs 

66. Alazraki (Turquie); — 67 : 
(Aube); — 68. Bruis-Lavergne (Rh 
69. Despinoy (Nord); — 70. Gourre 
dre-et-Loire); — 71. Guichard (Meur 
Moselle); — 72. Lalaurie (Lot-et-Gar 
—_ 73, Lefort (Sarthe); — 74. Luc (| 
et-Moselle); — 75. Moser Marcel (S 
Oise) ; — 76. Moser René (Seine: 
— 77. — Potage (Seine-et- Oise) 
Roux (Seine); — 19 Verneuil H 


Vienne). 


présentés. 


_ Céanothe à fleurs blanches 
bles. — Les journaux américains 
signalent la floraison, à l'Arnold Arbo 
tum, de Boston, d'un Géanothe à de 


| es d'un res bel effete et très 


<S 


-D à rôle de la ne - dans les 
t des remèdes à apporter à la 


Du greffage de la pomme de terre. 
es appareils à employer pour le 


age à eau onde: 5 
À quoi attribuer la diversité du 


Des récompenses, consistant en mé- 
rs mémoires. 
| personne peut se faire inscrire 
e du Congrès, en s'adressant au 
ent. Il n’est perçu aucune cotisation. 


osition universelle de 1900. — 
gramme de l'Exposition universelle 
doit se tenir à Paris en 1900, a classé 
culture et l’arboriculture au huitième 


HUITIÈME GROUPE 
Horticulture et Arboriculture. 


CLASSE 43 
Matériel et procédés de l'horticulture et 
de l'arboricullure. 


Outils de culture du jardinier ei du pépi- 
niériste : bêches, pioches, houes, tondeuses 
de gazons, rouleaux. Outils pour la taille, 
la greffe, la cueillette, l'emballage et le 
transport des produits ; serpettes, greffoirs, 
échelles, etc. Tuteurs. Appareils d’arro- 
sage. 

Appareils et objets pour l’ornementation 
des jardins; vases, pots, chaises, bancs, 
jets d'eau, étiquettes, etc. 

Serres avec les accessoires; appareils de 
chauffage ; paillassons, etc. 

Serres d'appartement. 

Aquariums pour plantes aquatiques. 

Architecture des jardins : plans, dessins, 
modèles, livres, tableaux, etc. 


CLASSE 44 
: Plantes potagères. 


Plantes potagères de grande culture, 
légumes des jardins maraîchers : pommes 
de terre, choux, carottes, raves, radis, 
piments, artichauts, champignons de cou- 
che, cresson, etc. Spécimens à l’état frais. 


CLASSE 45 
Arbres fruitiers et fruits. 

Espèces et variétés. Arbres de plein 
vent; arbres en espalier. 

Spécimens des produits de la grande 
culture (vergers, orangeries) : pommes et 
paires à cidre; cerises; prunes; oranges; 
citrons ; amandes; noix; etc. 

Spécimens des produits de la culture des 
jardins : fruits de plein vent ; fruits d'espa- 
lier. Espèces et variétés nouvelles. 


CLASSE 46 
Arbres, arbustes, plantes et fleurs 
d'ornement. 


Arbres d'ornement en 
francs de pied. Arbres 
tiges, greffés. 

Arbustes et arbrisseaux d'ornement à 
feuilles caduques ou à feuilles persistantes. 

Plantes de parc; plantes de jardin. 


tiges, élevés 
d'ornement en 


a ————————_———————pZEaEEE 


LE MON 


Végétaux herbacés de pleine terre; 
dahlias, chrysanthèmes, etc. 

Massifs et corbeilles de fleurs. Bouquets 
de fleurs naturelles. 


CLASSE 47 
Plantes de serre. 


Spécimens de culture usités dans les 
divers pays en vue de l'utilité ou de 
l'agrément. 

Cultures forcées de légumes et de fruits : 
spécimens de produits obtenus. 

Espèces et variétés cultivées pour l’orne- 
ment : plantes de serre tempérée,; plantes 
de serre chaude. 


CLASSE 48 
Graines, semences et plants de l'horticullure 
el des pépinières. 
Coliections de graines et semences de 
légumes. 
Plants d'arbres francs ou ot. 


REA 


Roses nouvelles mises au commerce 
en 1894 (1). Par Me Vve Jh, Schwartz, 
rosiériste, 7, Route de Vienne, à Lyon : 
Me J.-F. Triévoz (thé), fleur pleine, jaune 
saumoné nuancé aurore etnankin;=—=/Æaron 
de Saint-Albe (hybr. rem.), fleur imbriquée 
autour, chiffonnée au centre, rouge cra- 
moisi velouté nuancé pourpre et groseille, 
très odorante ; — M. de Syras, fleur grande, 
solitaire, rose vif carminé éclairé rose 
nacré. . 


Exposition pour 1894 et 1895. — 
Orléans, novembre. Exposition spéciale de 
Chrysanthèmes. — Pordeaux, de mai à 
novembre, treizième exposition univer- 
selle, organisée par la Société philomati- 
que de Bordeaux. Section IV : Agricul- 
ture. 2° division : Horticulture. Groupe 16, 
classe 51 : serres et matériel horticole. CI. 
2 : flore ornementale; Cl. 53 : graines et 
plantes potagères; CI. 54: fruits et ver- 
gers; pépinières. — S'adresser au secré- 
tariat général, 2, cours du XXX Juillet, à 
Bordeaux. 

LUCIEN CHAURÉ, 


1. Descriptions des obtenteurs, 


et lestrous pour les nel 
aussi attendre pour planter, ls F 
beaux jours de février, dans 118 
sableuses et jusqu’en mu I 
terres fortes et froides; si on plan 
tôt le chevelu pourrirait, ce qui : 
rait toujours un retard dans 
On peut déjà commencer à 
arbres très faibles, mais il n’est] 
de se presser, on commencera ( é 
plus âgés et par ceux qui. a 
leurs feuilles. | NS 
Dès que les premières gel | 
apparaîtront, on devraenterrer 
on liera toutes les branches, avec « 
on les couchera et on les fixe 
ou dans de petites tranchées av 
chets, puis on les recouvrira de 
ne les relever qu'au printemps. 
JARDIN POTAGER 
On terminera la plantation et 
des asperges, on buttera les : 
céleris. On sémera en pleine ter” 
mâches comme salade d'hiver. 
On coupera les Choux- fleurs 
du mois, on choisira un temp 
on les conservera dans une,serre 
une cave aérée et sèche. Les 
mortes sont ce qu'il y a de mi 
conserver les pieds des AFUCRUS 
plantes gelables. # 
Aux premières gelées, on pose 
ches sur quelques toufles d 
d'Oseille et sur la Chicorée fine. 
On commencera les plantes 


lise avec les Less en les ui 
est d’une culture très facile; on 
dans une terre ordinaire si 
bêchée comme on le fait pour 
gros légumes. # 

On labourera à la bêche les ter 
nées à la plantation des choux, ce 
se ue à la fin de ce Mois ES les 


étiolée (Barbe de capucin), on ‘es LV 
| a 


ee 


TA 


s bordures d'Oseille, on montera des 
coucl 1es. à primeurs pour forcer des Radis 
roses el L'des blancs et des Laitues hs et 
8 te. ÿ 
; JARDIN D'AGRÉMENT 


fr 4 F4 “Tee et on arrachera les 
tu Dproules avant les grands froids pour les 


ë pe in Déners la fin de la floraison des 
2 _ Chrysanthèmes en pleine terre. 
“ÿ On dédoublera les touffes anciennes des 


# n Scrachiora les tubercules 1e Bégo- 
n as, on les laissera bien sécher dans un 


Dent la pourriture plus que (one les 
autres tubercules. 

_ Les Glaïeuls, bien que craignant peu la 
jourriture, devront aussi être conservés 
ans un endroit très sec et très sain. 

_ On arrachera, à racine nue, les Fuchsias 
ui sont en pleine terre, en supprimant 


ne es empotera dans des pots relativement 
tits, où ils attendront dans un endroit 


terre aux racines et on les laissera bien 
goutter avant de les rentrer, puis on ne 
es arrosera pendant F a que uns 


. On empotera un pied de chaque variété 
des Chrysanthèmes qu'on voudra multi- 
| prier au PRE: on marquera sur l’éti- 


quette, la couleur et la taille : on le fera 
aussi pour les Dahlias, 

On débarrassera les Lauriers et les Oran- 
gers des Kermès qui sont attachés sous et 
même parfois sur les feuilles ; on emploiera 
pour cela un pinceau en poils de sanglier 
coupés très courts. 


SERRES 
ORANGERIE CONSERVATOIRE 

On arrosera très peu et on donnera de 

l'air tant que la température ne descendra 


pas au dessous de zéro. 
JEAN-ERNEST CHAURÉ. 


se 


LES ROSES DE COLLECTION 


CLASSIFICATION D'AMATEUR 
(Suite et fin.) 


SI 


Hybrides de Bourbon. 


Intermédiaires entre les Hybrides Galli- 
ques et les R. de Bourbon, ces rosiers se 
distinguent des précédents par : 

Leurs rameaux, — armés d'aiguillons 
plus ou moins forts et nombreux, mais 
sensiblement égaux; 

Leurs feuilles largement développées, 
plus lisses ; 

Leurs fleurs, ordinairement plus remon- 
tantes, à pédoncules allongés et ovaires 
plus détachés. 

Variétés : 

Albert La Blotais (1), Alexandre Dupont, 
André Leroy, Anicet Bourgeois, Anny 
Wood, Appoline Foulon, Baron Gonella, 
Benoît Comte, Bernard Verlot, Calliope, 
Captain Christy, Colonel Félix Breton, 
Colonel Foissy, Comte Bobrinsky, Céline 
Touvais, Charles Lefebvre, Docteur Andry, 
Docteur Jamain, Docteur Pasteur, Duc 
d'Aumale, Duc de Beaujolais, Duc d'Édim- 
bourg, Duchesse d'Ossuna, Dupuy-Jamain, 
Émile Jourdan, François Arago, Hip. Ja- 
main, Général Washington, Georges 
Simon, Gloire des Rosomanes, Gloire 
Lyonnaise, Henriette Mathieu, Jean Leliè- 


2 


4, Variété de Pernet 1887, 


vre, Jules Barigny, John Hopper, Lord 
Raglan, Lyonnais, M°° James Hennesy, 
M”° Victor Verdier, M": Marcel Fauneau, 
M: Normand Neruda, Maurice L. de Vil- 
morin, M. Fillion, Orgueil de Lyon, Prince 
de Waldemar, Æévérend D'Ombrain, Sou- 
venir d'Adolphe Thiers, Souvenir du doc- 
teur Jamain, Victor Hugo, Victor Verdier. 


$ IIL 
Hybrides de Noisette. 


Ces hybrides ont pour forme ancestrale 
la jolie rose Prudence Rœser, obtenue par 
M. Rœser en 1840. 

Ils <e rapprochent des R. Noïsette par 
leurs fleurs, à tube calicinal étroitement 
ovoïde, duveteux, sur pédoncules 
effilés, — réunies en bouquets souvent 
très fouruis : 

Feuilles, par 
dies, lisses; 

ane plus ou moins aiguillonnés, 
soyeux et glanduleux. 

La pubescence des ovaires est un trait 
particulier qui permet de distinguer plu- 
sieurs variétés de cette série de certaines 
roses de Bourbon qui fleurissent aussi en 
corymbes comme : « Acidale, 
Desprez, Reine de l'Ile Bourbon. » 


d-7 folioles, ovales arron- 


Madame 


Variétés : 

s Baronne de Maynard, Boule de Neige 
Coquette des Blanches, Elisa Boëlle, Louise 
Darzens, M°° Alfred Carrière, Me Auguste 
Perrin, M"* François Pittet, Me Récamier 
Marie Boissée. 

Nous terminerons par cette observation : 
Nous avons vérifié, autant que nous 
l'avons pu, l'identité de toutes les variétés 
citées dans cette étude; néanmoins il se- 
rail possible que quelques-unes fussent 
sujettes à rectification ; nous pensons avoir 
appuyé suffisamment nos diagnoses et dis- 
cussions pour que les erreurs que nous 
prévoyons puissent être considérées comine 
négligeables. 
M. FAUNEAU, 
Vice-Président de la Société d'Horticulture 
de la Sarthe. 


CE) 


à 


LES Ne DE SERR 
(Suite) 


AGAVE 


Les Agave, de la famille des " 
dées, sont originaires du Mexique, 
atteignent des dimensions coloss: 
sont des plantes rustiques qui p 
conserver dans les crane 


châssisrecouverts de feuilles où. “ 
au moment des trop grands froi 

Ces plantes craignent moins 
que les paetées etn ‘ont pes besoin | 


mois de mai; elles saccommodent de t 
les sols légers. 


une forte épine. La hampe, floralep 
atteindre 8 à 10 mètres de hauteur, 
fleurs vert jaunâtre. 


ee 


1. Gravures de la maison , Haage]et] ie - 
Erfurt, 


2" aers: 
e väriétés de moyenne dimension : 


AGAVE SIHOTTI, 


Verschaffelti, Regeli, 

ti, schidigera, Sihotti. 
alons parmi les variétés naines et, 
pactes : À. AÆichardsi, horrida, Victo- 
ia Reginæ, Bessereriana, Beaucarnei. 
Agave geminiflora, plus souvent connu 
ous le nom de Zonapartea juncea, est une 
plante très ornementale pour la décoration 
erres froides et tempérées. 


filifera, Ghies- 


se? 


s (A suivre) B. Jac. 


=  HORTICULTURE 


DE L'HIVERNAGE DES CAMELLIAS 


L'époque de la rentrée des Camellias 
ns la serre est aussi variable que celle 
leur sortie. Dans le nord de la France 
n Belgique, la seconde moitié de sep- 


us faibles, laissant les plus vigoureux 
ielques jours de plus à l'air libre. Ce 


MONITEUR D'HORTICULTURE 


les gelées blanches que les longues pluies 
froides d'automne, car l'excès d'humidité 
nuit énormément aux racines du Camellia 
et, par suite, fait tomber les boutons. Sile 
temps était sec, il y aurait avantage à gar- 
der les Camellias dehors le plus longtemps 
possible, même au risque de les voir 
atteints par quelques légères gelées blan- 
ches, dont on ferait disparaître l'inconvé- 
nient en les aspergeant d’eau froide avant 
que les rayons du soleil ne les aient louchés. 
« Pluson laisse longtemps le Camellia à l'air 
libre pendant l’arrière-saison, dit M. de 
Jonghe, mieux il conserve ses boutons à 
fleurs; sa santé devient plus robuste, sa 
floraison est plus uniforme, ses fleurs plus 
grandes et plus vivement colorées. » 

Quoi quil en soit, avant de rentrer les 
Camellias, il est nécessaire de procéder à 
leur toilette et de laver soigneusement la 
tige, les branches etles feuilles ; les pots,eux 
aussi, doivent être très proprement lavés. 
Sitôt rentrés, les Cameilias doivent être 
rangés par ordre de taille et espacés le plus 
possible ; il faut aérer fréquemment,donner 
libre accès à l'air tant que la gelée ne se fait 


pas sentir, et même, dans les plus 8 grands 


froids, l'atmosphère doit être renouvelée, 
mais avec précaution. Si le soleil était trop 
ardent, il faudrait bassiner les plantes et 
mouiller les chemins de la serre, et c'est 
de préférence le matin qu'auront lieu ces 
opérations. Une humidité constante dans le 
lieu d'hivernage, sans êlre excessive, est 
très utile aux Camellias pendant les froids 
de décembre et janvier, et, dans ce but, il 
est excellent, et même à recommander, 
de jeter de l'eau sur les tuyaux du thermo- 
siphon ou près du foyer. 

C’est surtout dans le courant de l'été que 
les Camellias forment leurs boutons; or, 
si l'on veut les faire boutonner plus sûre- 
ment, il faut les conserver en serre, au 
moins un mois après l'achèvement de leurs 
pousses. 

En hiver, on doit donner aux Camellias 
le moins de chaleur possible ; 4 à 5 degrés 
dans les grands froids, quand la serre est 
bien fermée, peuvent faire tomber les bou- 
tons. Il faut donc éviter de chauffer le 
Camellia; mais maintenir le thermomètre 


4 Se 
14 Fe 
236 LE MO 


à 4 ou 2 degrés au-dessus de zéro quand 
il gèle. Quand la température est douce à 
l'extérieur, le thermomètre peut, sans 
chauffage artificiel, s'élever sans aucun in- 
convénient à 40, 45 et même 20 degrés; 
dans ce cas, il faut ventiler. Le Camellia 
endure facilement 4 à 8 degrés de froid 


- dans une serre, sans en souffrir. Cependant, 


par ce régime, il faut le dire, sa floraison 
est retardée. 

La floraison normale du GCamellia a lieu 
ordinairement en février-mars, mais si 
on veut les forcer, il faut agir avec beau- 
coup de prudence ; avec le thermosiphon 
qui convient le mieux, élever progressive- 
ment la température jusqu à 18 degrés, 
bassiner au moins deux fois par jour, tenir 
la serre très fraîche et donner le plus de 
lumière possible. 

Cette question du forçage est une des 
plus délicates et une des plus importantes 
en horticulture, et tous les jardiniers qui 
forcent des arbustes à fleurs ou à fruits, 
savent de combien de ménagements il faut 
user pour ne pas tuer ces arbres du pre- 
mier coup, et avec quelle promptitude ils 
sont épuisés, même en les ménageant. 
Cela résulte d’un principe qu'on ne doit 
jamais oublier en horticulture, c'est que 
les plantes vivaces ont besoin de sommeil, 
et que l'hiver est l'époque qui leur est 
assignée par la nature pour se reposer. Or, 
si l'on chauffe l’air qui les environne, c’est 
exciter leur végétation avant le temps, 
porter le trouble dans leurs fonctions et, 
par cela même, quelquefois amener des 
altérations profondes dans leur vitalité. 

Quant aux amateurs qui veulent élever 
des Camellias dans leurs appartements, ils 
réussiront : 1° si la pièce est peu chauffée ; 
2 si elle est bien éclairée et bien aérée; 
3° enfin et surtout si l'éclairage au gaz n'y 
est point pratiqué; le gaz est le grand 
ennemi du Camellia ainsi que de tous les 
ligneux. 

Quant à la terre dans laquelle ils doi- 
vent végéter, nous croyons rendre service 
en en donnant quelques types ou compo- 
silions. 


Terreau de feuilles. . , .... 2 parties. 


Terre nushe: ou bonne terre 
a be 
Charbon de bois DÉITCREeSe 


purin, d'engrais humain, puis Fe 
remanié deux ou trois fois, et te 
ombragé. + NS 

En Belgique, on emploie la 
feuilles appelée vulgairement te 
bruyère; à Paris et dans le centre 
sert de la véritable terre de bruy 
Fontainebleau, ou d’autres forêts; 
ajoute un tiers de terreau de fu 
de feuilles; en Angleterre, on don 
Camellias de la terre compacte dt 
mélangée de tourbe et bien drainée;. 
Italie, on les plante dans un sol argil 
et marneux, en y mélangeant du 
de bois pourri; dans tous les cas, 
mellià demande une terre ere etun b 
drainage. 

De temps à autre, il PS Dons à 
aux Camellias des distributions « 
ou bouillons; voici la formule d'un qu 
recommandé par un célèbre cultiv: 
de Camellias : 


\ 


Feuilles mortes . . .. 3 kilo 
Fumier de mouton . . 20 litre 
Poudrette: :. . ... 20 


Colombine .: ::, 7400 6 
Vin ou lie de vin, . . 
Eau. 


Ce mélange, bien brassé, est aban 
à lui-même pendant quarante à cinq: 
jours, et distribué une fois par ser 
aux arbustes bien portants,seulemen: 
dant le temps qu'ils passent en plein 


Em. PoiRET. | 
LC 


LES CROTONS 
(Suite et fin) ë 


pourvues de nouvelles racines, ce tu lo 
voit lorsque ces dernières embras en 
leur motte, il faut procéder à leurr remp 


= 
tage. Celui-ci ne doit pas être fait dans de 
trop grands pots, quelle que soit la vigueur 
_ des jeunes plantes. On les rempote en 
_ godets de 10 à 15 centimètres de diamètre. 

Le compost doit être formé de 2/5 de terre 
. de bruyère, 2/5 de terreau de couche, 1/5 
dé terre à blé ; le tout bien mélangé. 

_  Jci encore un bon drainage est indispen- 
. sable, car ces plantes recevront plus tard 
une grande quantité d’arrosements et de 
__ bassinages qui mouilleront abondamment 
… Jesol. 
On laisse en serre les boutures rempo- 
| tées, jusqu'au moment où les racines ta- 
à _pissent les parois du pot; à cet instant on 
_ peut les placer sur couche chaude, On en- 
_ terre les pots jusqu’au-dessus du bord, 
. On doit laisser aux Crotons cultivés sur 
_ couche la plus grande somme de lumière 
… possible; l'aération doit être très mo- 
 dérée, et seulement pratiquée les jours 
._ où la température extérieure est clé- 
mrrmente, 

_ Lorsque le soleil, commençant à deve- 
nir fort, fait augmenter la chaleur ir.té- 
_rieure des châssis, on doit lui laisser ac- 

cès Jibre, même en plein été. A cette 

| époque nous conseillons toutefois d'om- 
brer de 411 heures à 2 heures. L’aération 
peut marcher de pair avec l'ombrage. 

Si certaines plantes demandent un se- 
cond rempotage, il ne faut pas hésiter à le 
leur donner, mais il faut toujours opérer 

D. petitement. 
Dès que les Crorons sont placés sur cou- 


che, etsitôt l'apparition des rayons solai- 
_ res, on doit bassiner le feuillage des plan- 
…._ Les, au printemps; vers le milieu du jour, 
À en été, à six heures du matin et à 2 heures. 
FE Ces seringuages doivent êlre abondanis, 
—_ de manière à provoquer et à conserver 


une humidité continue à l'intérieur de la 
couche, humidité encore augmentée par 
l'évaporation produite par les rayons so- 
. laires. Il va de soi que les arrosements ne 
…_ doivent pas être parcimonieux. On doit 
‘4 aussi le soir couvrir, et ce, pendant toutes 
les saisons, les couches de paillassons ou 
de nattes, de manière à empêcher une trop 
grande déperdition de chaleur. 

Tous les soins consistent donc à donner 


NL 
= bi 


aux plantes traitées sur couche : de l'hu- 
midité, de la chaleur et de la lumière. La 
culture des Crotons esi analogue en cela 
à celle des Caladiums ; ce sont les mêmes 
soins à leur prodiguer. | 
-On sait que les engrais puissantsinfluent 
beaucoup sur la vigueur et la beauté des 


plantes dites à feuillage ; 
tion, tout en devant être raisonnée, peut 
être constante. 

Chez les Crotons, l'application des en- 
grais est très favorable à la beauté future 
des plantes ; nous conseillons donc de les 
employer. | 


On les administre, tout en augmentant 


la dose, deux, puis trois fois par semaine. 
Nous avons à recommander l'emploi du 
purin et de la bouse de vache. 


leur administra- 


Si on ne dispose pas de couches pour y 


mettre ces plantes, ou que l’on désire les 
cultiver en serre, il faut tâcher de satis- 
faire à leurs besoins en suivant les mêmes 


indications que pour la culture sur couche. 


C'est donc à l'endroit le plus éclairé de 
la serre chaude — 22-25° C. — que l’on 
doit leur donner place, le plus près possi- 
ble du verre et à l'exposition la DR en- 
soleillée. 


On ne ide donner, aux Crotons traités de 


cette manière, toute la somme de lumière 
et de soleil qu'ils demandent, car il est 
impossible de sacrifier à leurs besoins [a 
vie de plantes voisin®s réclamant l'ombre; 
c'est là le mauvais côté de la culture en 
serre, à moins que celle-ci ne soit entière- 
ment disposée pour eux. Néanmoins on 
peut encore obtenir un bon résultat. L'hu- 
midité doit être provoguée constamment 
par de l’eau jetée dans les sentiers de ja 
serre, sur les tuyaux de chauffage, et par 
des bassinages répétés trois fois par jour, 
selon le degré de sécheresse de l’air de la 
serre. 

On peut appliquer à ces plantes, en les 
parodiant, ces paroles jadis célèbres: De 
l’eau! Encore de l'eau! Et toujours de 
l'eau ! 

C’est cette abondante distribution (’ nl 


midité qui préserve ordinairement les 


Crotons des atteintes de la grise; un en- 
nemi qui les tue en tachant la face infé- 


: 
7% 


238 LE MONITEUR D'HORTICULTURE RAS 


rieure de leurs feuilles, qui bientôt per- 
dent leurs belles couleurs. 

Il est donc indispensable et urgent, sitôt 
la venue de cet insecte, de pratiquer un 
nettoyage général sur toutes les feuilles. 
On opère avec une solution d’eau savon- 
neuse mélangée de soufre et de nicotine. 
On frotte les parties atteintes avec ce li- 
quide. Maïs le meilleur préservatif est en- 
core les bassinages souvent répétés sur le 
revers et la face supérieure des feuilles. 

Les fumigations de fleur de soufre ou 
de nicotine sont très recommandables pour 
la destruction des insectes: cochenilles, 
pucerons, elc. 

Les Crotons cultivés sur couche doivent 
être rendus propres avant leur mise en 
place sous châssis. On doit les rentrer en 

serre vers le commencement d'octobre, 
alors que les nuits deviennent fraîches. 
En serre ils doivent être placés à la grande 
lumière et on continuera à leur prodiguer 
les soins donnés lorsqu'ils étaient sur cou- 
che, maïs avec une sensible diminution 
pendant la saison hivernale — novembre- 
mars, 

Pendant ce laps de tenips il faut, tout } 
en entretenant une propreté rigoureuse, | 
diminuer les bassinages sur les feuilles, { 
ainsi que les arrosements. C’est aussi le 
moment — février-mars — de leur appli- 
quer une taille qui aura pour bui de les 
faire ramifier, 

Des bassinages sur le bois aident gran- 
dement au eFopPel ment des nouveaux 
bourgeons. 


JULES RUDOLPH, 
du Jardin Botanique de Lille. 


Les CypriPèbes. Un cypripède des plus re- 
marquables a été présenté à une des dernières 
séances de la Société royale d’horticulture de 
Londres. Cette grande nouveauté était le Cypri- 


: désiré se procurer cette nouvelle espèce sont 


| on réussit à en découvrir encore des Sa z 


pedium James H. Veitch, un magnifique hybride … 
issu des C.Curtisi et C. Stonei platytænium, " e 
cette fameuse variété dont nous avons longue- 
ment entretenu nos lecteurs dans le Moniteur | 
d’Horticulture du 10 septembre 1894. . 

Le sépale dorsal supérieur est vert pâle rayé 
de brun chocolat; les pétales sont très larges … 
et retombants ; ils ont 10 centimètres de lon- 
gueur et sont complètement recouverts de pe- 
tites macules pourpres, puis le Jlabelle ou sc} 
bot d’un brun rougeâtre est énorme. 

Ce Cypripède, auquel il a été décerné un 
certificat de mérite de première classe surpasse 
même en beauté le si recherché C. Morganiæ à 
avec lequel il a un peu d’analogie. 

— La serre aux Orchidées des jardins du 
Luxembourg à Paris, présente en ce moment : 
un coup d'œil unique en son genre comme flo- … 
raison de Cypripèdes. Ce n’est pas par cen- 
taines, mais par milliers que l’on pourrait 
compter toutes les fleurs qui y sont épanouies; 
le rarissime et mignon Cypripedium Fañrieanum « 
a développé cette année trois fleurs etles nom=… 
breux métis, obtenus d'abord par feuF.Jolibois, 
puis continués par M. Opoix, le jardinier-chef 
actuel, nous montrent toute une série de nou- 
velles formes aux coloris très variés. Quel- 
ques-uns de ces hybrides sont vraiment d’une 
grande beauté et d’une vigueur surprenante. 

Le Cypripedium Charlesworthi dont nous ve- 


, nons de publier la chromolithographie, fait son ie” 


x 


chemin à grands pas. Les personnes qui ont 
très nombreuses, et les transactions commer-. 
ciales occasionnées par cette JE sont 
énormes. | 
Un des principaux fleuristes des grands 
boulevards de Paris nous disait dernièrement 
que les quelques fleurs que nous avions pu lui. 
procurer n’avaient pas séjourné longtemps 
dans sa vitrine. Ce ravissant Cypripède plaisait 
à tout le monde; ces quelques fleurs ont été 
très demandées et vendues à un bon prix. 
Voilà une des meilleures preuves de tous les. 
mérites que nous avons énumérés sur les. 
grands services que cette Orchidée est appelée à 
à nous rendre; nous sommes persuadé que, si 


dans son pays natal, on n'en n'importera ja-… 
mais de trop en Europe, du moment que son 
premier prix d'achat sera modique. 


O. BALL, 


Le 


RARE j 

FRUITS ET LES FLEURS 
OSITION DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE 
_ D'HORTICULTURE DE FRANCE 

| (Suile et fin) 


Begonia Boliviensis sulphurea à très 
fleurs jaune souf'e, ainsi que, du 
e exposant, M. Forgeot, un Pegouia 

,: Me Charrat, d'un beau rouge 


s encore : Abondance de Boissy, 
ppetite fleur ape. rouge foncé, très 
>; un blanc à fleurs doubles, 
ates, Docteur Feltz, rouge vif; Mis- 
re, jaune soufré ; Comtesse O’Gor- 
lune foncé; La France, rose chair; 
» Hoper, rose, bordé rougeûtre; Bou- 
, petite fleur jaune d'or; 7riomphe 
ou, petile fleur rouge vif; Oclavie 
, petite fleur jaune verdâtre; Paptiste 
lat, rose saumon, et /eanne T'isserand, 
| e petite fleur blanche. 
es Cyclamens, bien qu'en avance, abon- 
il s’en trouve : du blanc absolument 
jusqu au foi des Noirs, pourpre foncé. 
nouveau genre que nous avons noté 
Nonin et chez Jobert, c’est le Gyclamen 
age ornemental; d'ici peu, nous 
ns cette plante cultivée pour l'origi- 
é du coloris de ses feuilles avec ara- 
es, stries, rayures et zones argentées 
nd vert. 
e bonne mention en passant à Nonin, 
la eulture et la floraison de $es OEil- 
puis viennent Régnier, Lévêque, etc. 
omon a fait défeclion pour ses rai- 
< c'est Lhérault qui tient la corde, 
s Moser qui se met à faire la culture en 
avec des Frankenthal, Black Alicante, 
Colman, etc. 
uant aux pêches, impossible de rêver 
s beäu que ies Salway de Parent. 
ans les Cannas, pas de nouveautés sauf 
 Impératrice Charlotte, baptisée Reine Char- 
: lotte ou Princesse Charlotte, et, chez Billard 
“et Barré, M. £. Doyen, large fleur rouge 
que légèrement bordée jaune. 
Je beaux Glaïeuls à Torcy-Vanier : 
lugereau, lilas, macule violette, Mme Æ1. 
lomon, saumon rose, macule violette ; 


LE MONITEUR D’HORTICULTURE | 939 


RPC NON UUT RES R— 


Lamartine, ete., etc. :des À ægelias hybrides 
améliorés roses, blancs, rouges, jaunes, etc. 
Puis,lorsque nous aurons Cité,en parlant, 
la magnifique collection de fruits de toutes 
sortes à D, Bruneau, nous donuerons 
rendez-vous aux amateurs de Chrysan- 
thèmes pour le 44 novembre prochain. 


JEAN KATY. 


ARBORICULTURE 


La plantation des arbres fruitiers 
en butte. — M. À. Desprez, de Douai pré- 
conise en ces termes la plantalion en butte 
des arbres fruitiers. « Les arbres les plus 
vigoureux, donnant les meilleurs fruits, 
résistant le mieux aux gelées,sont généra- 
lement ceux qui sont plantés en butte. 
C'est la meilleure manière de planter; la 
plantation peut être faite par des gens peu 
exercés, et la main-d'œuvre coûte très peu. 

« Voici comment on opère, c’est très 
simple : on dépose les racines des sujets 
sur le gazon, et on les couvre de terre, en 
faisant glisser de la terre fine entre les 


racines et les radicelles. Par un lien, le 


plus souple possible, on attache l'arbre à 
un tuteur planté dans le sol, du côté sud 
de l'arbre, de manière que ce tuteur pro- 
tège l'arbre contre le vent et ombrage la 
tige pendant sa jeunesse. On couvre la 
butte de fumier, qui entretiendra l'humi- 
dilé nécessaire. 

« Mais on ne peut pas toujours planter 
ainsi : il faut planter en fosses ou en tran- 
chées : 1° lorsque le terrain est en pente, 
2° lorsqu'il est très léger; 3° dans les jar- 
dins et les terres qui doivent subir pério- 
diquement des labours. 

< Un de mes amis planta,il y a une 
dizaine d'années, trente pominiers dans son 
verger, la moitié en fosses, l’autre muilié 
en buttes. Le terrain est sablo-argileux. On 
peut voir la différence aujourd'hui; les 
quinze plantés en fosses sont généralement 
beaucoup moins vigoureux, moins pro- 
ductifs, plus chancreux que les quinze 
plantés en butte, toutes choses ayant été 
égales d'ailleurs, sol, fumier, soins, in- 


‘ fluences atmosphériques, etc, 


DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES DE L'EXPOSITION | 


pe Saixr-Maur.— Le Dimanche 7 octobre, sous la 
Présidence de M. Baulard, député de la Seine, 
a eu lieu, au Parc Saint-Maur, la distribution 
des récompenses accordées à l’occasion de 
l'Exposition de la Société départementale d’hor- 
ticulture de la Seine. 

Après les discours du Président de la 
réunion et du Président de la Société, M. Lucien 
Chauré, dans lesquels ont été rappelées les 
étapessuivies par laSociété depuis 1890 pour en 
arriverau degré de prospérité où elle se trouve, 
aujourd'hui: comme membres, comme relations 
etcommesituation financière, Le succès incontes- 
table, incontesté et inconnu dans la région, 
obtenu par son exposition, M. le Député a 


remis au lauréat du Grand Prix d'honneur, 


M. Gravier, de Vitry, le Vase de Sèvres offert 
par M. le Ministre de l’Instruction Publique et 
des Beaux-Arts, et M. Marchand, chef de bureau 
au Ministère de l'Agriculture a remis les Mé- 
dailles offertes par M. le Ministre de l’Agricul- 
ture au nom du Gouvernement de la Répu- 
blique, puis M. Lucien Chauré a annoncé que 
le Conseil de la Société en témoignage de 
reconnaissance envers son savant conférencier, 
M. le Dr Coutant, lui offrait un objet d'art à 
titre de souvenir. 

M. Hoddé, Vice-Président, a pris alors la 
parole et après avoir énuméré les services 
ren lus à la Société, depuis sa fondation, par 
son dévoué président M. Lucien Chauré, le 
dévouement qu'il a apporté pour la faire 
prospérer, le succès et la réussite de lexposi- 
tion dus à ses soins et à son activité, lui a 
remis au nom de la Société un magnifique 
bronze d'art aux applaudissements unanimes 
de toute l’Assemblée, et, pour notre part, nous 
qui avons vu à l’œuvre notre cher Président, 
nous y joignons nos plus sincères félicitations, 
car ce Souvenir est bien mérité. 

Les récompenses distribuées, M. Jean 
Dybowski, professeur de cultures coloniales 
à l’Institut agronomique, a pris la parole et, 
dans une conférence-causerie sur Les cultures 
au Congo, a charmé ses auditeurs pendant plus 
d'une heure. 

Après avoir passé en revue les principaux 
incidents de ses explorations, il a donné 
d'utiles enseignements sur les cultures qui se 
font et pourraient se faire dans nos colonies 
africaines, et a engagé ceux qui trouvent 
difficilement à se faire une situation ici 
à tenter de la colonisation qui est l’avenir 


de la France, 
Orro BALLIF, 


journal). 


Le D enE À ANcbore à 
mairie de eut cr à 


rit, Pate les piqûres Se 
sectes : : mouches ee 


avec un SR coupé, ( ce fe fait 
disparai re l’enflure ainsi que ad 

POUR AUGMENTER LA DURÉE DU R: 
tremper pendant vingt-qua 
une dissolution au centième 
cuivre. 


Che 0. Doin, éditeur, et au 
OUVRAGES RECUS. — Le 1 


Éue ou Monticula, ou. Ph 
ne 4 Æ Berlartiens, par. EC 


chez r au ee 
A 


tu UE 


comine pour 1 Maires on don! 
en latin, la règle est de commence 
fique par une majuscule lorsqu'il s’ 
d'homme, de pays, de ville ; et par 
lorsque c'est ua nom de chose ou une 
forme ou de couleur. Exemple : Odont 
catorei Saccolabium Cambodgeanum, 
étant —l'une dédiée à M. Pescator 

nant du Cambodge,= Oncidium crisp 
rulea : crispé et bleu étant deux 
forme et de couleur. 


& 


” 


fascelina. E. Savard. — Lettres horticoles : À propos de l'Expositio 
] é. — Bibliographie : Jardins et parcs publics. Je 
(1890-1894). Oo Ballif. — Petite Poste. — Les Catalogues reçus. 


AVURES NOIRES : M. P. Duchartre. — Maxillaria Lindeniæ. 


Orangerie ou jardin de la Reine à Fontainebleau. 


2 


2 D ss Re, z D | SE 

lu Ministère de l'Agriculture, Dis- 
in clions honorifiques. — Ont été nommés : 
officier du Mérite agricote : M. André 


hrysanthème : Directeur Tisse- 
. — M. Henry Fatzer, le chrysanthé- 
bien connu, actuellement directeur 
forceries de l'Aisne, à Tergnier, a pré- 
té à la séance du 25 octobre de la 
ciété Nationale d’Horticulture de France, 
nouveau Chrysanthème à grandes 
urs, d’un coloris vert clair. Cette curieuse 
me, qui est maintenant bien fixée, 
t développée accidentellement sur un 
d du Chrysanthème Viviand-Morel et 
ère de la variété japonaise Hekiundai, 
nt nous avions déjà publié la chromoli- 
raphie dans le Moniteur d’'Horticulture 
u 10 septembre 1890; elle est dédiée à 
Eugène Tisserand, le sympathique 
cteur de l'Agriculture. | 


!— Voilà qui va réjouir les... fabri- 
10 NOVEMBRE 1894. 


du nom, mais pas trop n'en faut. À la Société de Topographie de Fr 


Faut du nom, mais pas trop n’en 


LE MONITEUR 


D'HORTICULTURE 


SOMMAIRE 


: CHROMOLITHOGRAPHIR : ZINNIAS A GRANDES FLEURS. 
QUE: Au Ministère de l'Agriculture : Distinctions honorifi 


gie horticole. Le Bombyx à brosse : Dasichyra 
n d’horticulture de Saint-Maur 
an Kaly. — Les Chrysanthèmes 


— Exposition de Saint-Maur. — Vue de 


cants d'étiquettes. Du Luxembourg, on 
NOUS à annoncé la mise au commerce de 
la Rose : Grande Duchesse héritière Anna- 
Marie de Luxembourg, et de Boskoop, en 
Hollande, c’est un pépiniériste qui a trouvé 
le Prunus Pissardi diversifolius tricoloribus 
marginatus ! ouf! De grâce, Messieurs les 
obtenteurs, il en est des noms comme des 


discours, les plus courts sont les meil- 


leurs. 


compenses, le dimanche 18 novembre, à la 
Sorbonne, à Paris, sous la présidence de 
M. Levasseur, membre de l'Institut. 

Une conférence, toute d'actualité, sur le 
Japon, la Corée, la Chine, sera faite par 
M. N. Marumo, qui a occupé une situa- 
tion diplomatique au Japon. 

Des cartes d'entrée sont à la dis position 
de nos lecteurs au bureau du journal. 


É 


Le jus de tabac. — En présence des 
résullats obtenus par l'emploi du jus de 
tabac en horticulture, pour la des truction 
des insectes, et des nombreuses demandes, 
l'administration des tabacs fait installer, 
dans plusieurs manufactures, des distille- 
ries qui devront produire des jus clairs, 
dénaturés ensuite par des produits chi- 
miques. 


APE 


Ces jus seront livrés au public dans des 
récipients cachetés au timbre de l'adminis- 
tration, pour éviter les fraudes. 

Des dépôts seront établis chez les entre- 
poseurs des tabacs et les prix, qui pourront 
varier, seront fixés officiellement par l’ad- 
ministration. 

LS 

® Cours horticoles. == M. Chargueraud 
a commencé son cours public théorique 
d'arboriculture d’alignement et d'orne- 
ment, le vendredi, 9 novembre, à 8 heures 
du soir, 84, rue de Grenelle (salle de la 
Société d'horticulture) pour ie continuer 
tous les vendredis suivants, mêmes lieu et 
heure. 

Les cours pratiques auront lieu les 
dimanches à partir du 11 novembre, de 
8 heures à 11 h. du matin, au lieu indiqué 
à la réunion du vendredi. 

M. Gérôme, jardinier chef au Muséum, 
professe Lous les lundis de 8 à 9 heures 
du soir, au nom de l'Union Française de 
la Jeunesse, un cours public de botanique 
à l'École communale, 66, boulevard Saint- 
Marcel, à Paris. 


Expositions de 1894. — Paris, du 14 
au 20 novembre : Exposition de Chrysan- 
thèmes, 84, rue de Grenelle. 

Orléans, äu 16 au 20 novembre : Expo- 


sition spéciale de Chrysanthèmes, orga-_ 


nisée par la Société d'horticulture d'Or- 
léans et du Loiret. 
S'adresser à M. Eugène Delaire, secré- 


taire général. 


Nécrologie. — M. Pierre Duchartre: La 
science botauique en général et la Société 
nationale d'Horticulture de France en 
particulier viennent de faire une perte 
irréparable en la personne de M.Duchartre 
(Pierre-Etienne-Simon), décédé subite- 
ment, dans son fauteuil, le à novem- 
bre 1894, à 10 heures 1/2 du soir. 

Né à Forneranges (Hérault), le 27 octo- 
bre 1811, M. P. Duchartre s'était adonné à 
l'étude de la botanique et on peut dire 
qu'il la connaissait à fond. Docteur ès 
sciences, agrégé de la Faculté de Paris, il 


professa avec la plus grande cla 
une érudition hors ligne, d’abor 
Faculté des sciences, puis à l’Ac 
des sciences; et il sut toujours ch 
autant qu'intéresser son nombreux : 
toire. / : LYS 

Officier de la Légion d'honneur, me 
de l'Académie des sciences, ancien pré 
dent de la Société de botanique de Fran 
il élail, en outre, secrétaire rédacte 


journal de la Société nationale d 
culture de France, depuis 4856, où à 
dait les plus grands services. 
D'un caractère doux el affable, 
obligeance extrême, il meltait avec la 
leure grâce à la disposition de tou 
connaissances absolues en botaniq 
horticulture ; aussi tous ceux qui le 
naissaient, et ils sont nombreux, l'aima 
et l'estimaient et tous sans exceptioni 
vu partir, hier, pour reposer au cim 
de Meudon, avec douleur et sine 


ok 


regrets. re 


Ÿ 2 À 


| LES nemDil 


PHIELLA ELISABETHÆ, — Il a été déjà plu- 
s fois question, dans nos colonnes, de cette 
splendide Orchidée, dédiée à S. M. la Reine de 
oumanie et que nous avons figurée dans le 


Me. 


elle sera sans doute un des plus beaux orne- 
ments de la serre indienne. L'inflorescence 
_ sort de la base des pseudo-bulbes de l’année 
_ précédente et supporte jusqu’à une vingtaine 
“de fleurons de la plus grande beauté. Ils sont 
à substance charnue, rappellent un peu 
ar leur forme arrondie ceux de l’Odontoglos- 
sum Pescatorei, sont d’un blanc légèrement 


1 osé et exhalent un parfum délicieux. 


He 


UR D'H 


MAXILLARIA LINDENIÆ, 


Moniteur d'Horticulture du 10 décembre 1892, 
page 261. La localité de Madagascar où elle 
croît à l’état naturel a heureusement été dé- 
voilée et on est maintenant parvenu à en intro- 
duire en Europe un certain nombre de plantes 
en| parfait état. 

Contrairement à ce que les orchidomanes 
pensaient à première vue, que cette nouvelle 
espèce serait d’une culture difficile, l’Eulophiella 
Elisabethæ pousse très vigoureusement dans les 
serres chaudes et humides, La floraison d’une 
partie de ces plantes introduites en 1893 se 
produira probablement au printemps pro chain 


MaxiLLaRIA LINDENTAE.— Ce beau Maxillaria 
originaire de l’Amérique méridionale et que 
représente notre illustration, est une des der- 
nières introductions de l’Horticullture interna- 
tionale, dont nous avons admiré la première 
floraison dans les magnifiques serres de cette 
grande Société bruxelloise. 

Ses fleurs sont très grandes, à sépales un peu 
charnus, d’un blanc laiteux; les pétales, de 


re 


ca SE FRA 4 


es 


pores: à 


7 An: 
% 


RES FE: 


er 
même couleur, sont légèrement lignés de rose 
pâle, puis le labelle d’un jaune clair est bordé 
de quelques bandes rougeûtres. | 

Cette splendide espèce, qui est de serre tem- 
pérée, mérite d’être répandue dans toutes les 
collections; elle est vigoureuse et d’une cul- 
ture facile ; elle réussit parfaitement en pots 
bien drainés, dans un mélange égal de fibres 
de polypode et de sphagnum vivant; les arro- 
sages doivent être abondants pendant la sai- 
son de végétation active, mais diminués gra- 
duellement après la formation des jeunes 
pseudo-bulbes. Sa floraison a lieu en hiver et 
au printemps et les fleurs se maintiennent 
fraiches pendant plusieurs semaines. 


CATTLEYA ManTiINI. — Ce Catileya est un nou 
vel hybride de grand mérite que M. Georges 
Mantin, d'Orléans, a présenté à Paris, à la 
séance du 25 octobre de la Société nationale 
d’horticulture de France, pour lequel il lui a 
été décerné, à l'unanimité, un certificat de 
mérite avec une prime de première classe. 

Le Catileya Mantini, obtenu à Olivet, près 
d'Orléans, est issu d’un croisement entre les 
C. aureu et C. Bowringiana; il a plus ou moins 
conservé le port de ce dernier. 

L’inflorescence érigée supporte plusieurs 
fleurons d’un magnifique rouge violacé, analo- 
gue au coloris foncé d’un Cattleya Lawrenceana 
splendens, tandis que le large labelle d’un vio- 
let velouté est strié de jaune d’or comme celui 
du C, aurea. 

Les pseudo-bulbes allongés se terminent par 
deux feuilles, comme c’est le cas de ceux du 
C. Bowringiana. 

Nons avons constaté avec plaisir que ce 
superbe hybride avait spécialement impres- 
sionné les Orchidophiles et qu'il avait égale- 
ment excité l’admiration générale des mem- 
bres présents à cette séance. Un pareil cas est 
trop rare au Comité de floriculture de la Société 
nationale d’horticulture de France pour 
omettre de le signaler. 


. 


L'OrcHin ALBUM, — La cinquième livraison du 
onzième volume de cette iconographie a publié 
les planches des Orchidées suivantes : 

Cattleya labiata autumnalis, var. Foleyana est 
le nom donné à la variété à fleur blanche de 
ce fameux Caltleya Warocqueana, dont il a été 
si souvent question lors de sa récente décou- 
verte au Brésil et de sa réintroduction en Eu- 
rope.Les albinos sont excessivement rares dans 
cette espèce, car malgré les immenses impor- 


tations de ces dernières années, le nombre des : 


rm rt 


Ménariuahle issu des C. Spicerianum 


LE MONITEUR D'HoRT DL 


pourpre a la gorge d’un jaune oran 
noncé. 3 

Le Cypripedium Lawrebel, issu L 
renceanum. et C. bellatulum est un 
beaux ne connus ; il a été Qu 


il paraïtrait même qu “la hs 
France, mais dans une ÉNE E 
pas être nommée. Pour un si beau gain 
fort regrettable que le nom de ce mo 
meur français soit ignoré; du reste, le 
semis a dès lors été obtenu dans la f: 
collection de Sir Trevor LR D: 
en Angleterre. 

Broughtonia sanguinea, Orchidée es 
de la Jamaïque, ayant de charmante 
roses, puis le Cypripedium Adonis, un 


cum et C. Harrisianum superbum. — 
as 


Le Zinnia élégant double Ne. 1 
apparition vers 1860, a donné naïssat 
de nombreuses variétés, mais la: ra 


lement, est la plus employée pou 
ration des jardins. Les ne 
rappellent réellement celles des L 
aux coloris très variés et dont a 
paux bien fixés, sere Be | 


Wiolét. 

Une variété récente, à 0e S 
panachées, est bien curieuse. Comi 
toutes les plantes à fleurs striées, | 
pas rare de rencontrer sur le-même 
des fleurs complètement unicol 
d'autres parfaitement striées ; aussi 
faut-il pas trop se hâter de. me 
pieds de nuance coccinée qui n'ont pe 


si 


ZINNIAS A 


un 
L 4 
2 
LE 
— 
Te 
(A) 
ul 
[a 
Z. 
« 
[a 
G 


_ plates-bandes; on y rencontre les mêmes 
_ coloris que dans la race élevée. 
# Le Moniteur d'Horticulture, dans le nu- 
-  méro du 10 décembre 1892, a montré à ses 
lecteurs la récente race: pompon lilliput 
qui rend de grands services pour la fleur 
coupée. Les variétés qui font l'ohjet de 
….  cettechromolithographie ont été également 
_ peintes dans la belle collection de notre 
- collaborateur M. Gravereau, horticulteur à 


la grandeur des fleurs et la sévère sélec- 
- tion dans les variétés par couleurs. 
Les Zinnias se sèment de mars en avril 


# 


& 

- sur couche chaude; les bonnes variétés de 
À Zinnias lèvent difficilement, et souvent en 
… plusieurs fois, aujourd'hui, on reçoit, à 
- bon marché, du Midi, des graines de Zin- 
nias dont la levée est certaine, mais de mé- 
sis î . . La 

_ diocre qualité. 

D On peut aussi semer en avril-mai, sous 
chassis ou sous cloche à froid, et mème 
- en pleine terre, à une exposition chaude 
| et abritée. 

; On repique en pépinière, et on met en 
- place en mai, lorsque les gelées ne sont 
4 


plus à craindre. 

La floraison des Zinnias, commence en 
juin et n’est arrêtée que par les fraicheurs 
automnales et les premières gelées. 

Les Zinnias aiment une bonne terre 
substantielle, saine, meuble. Pendant l'été 
 unpaillis et des arrosages sont quelque- 
__ fois nécessaires. 


À AQU 
$ LE CHRYSANTHÈME 


GULTIVÉ A GROSSE FLEUR ET A BASSE TIGE 


ER” 


ne 


| Ad A. 


L. GENTY. 


ë En général, le Chrysanthème cultivé 
pour la grosse fleur est à tige unique et 
Le _très allongée. 
É. Lorsqu'on cueille la fleur cela n'a qu'une 
« importance relative, mais si on veut 
… la conserver sur pied, cela est d’un effet 
- disgracieux et il faut le plus souvent 
-  tuteurer le pied. 

Un jardinier du Parc de la Tête d'Or, à 
Lyon, M. A. Chaoulet, plus connu sous le 
nom d'Auguste et dont on nous dit le plus 


4 MONITEUR D | 


HORTICULTURE 


grand bien, s'est adonné à la culture spé- 

ciale de cette plante et a cherché à obtenir, 

sans marcottage, de grosses fleurs sur des 
pieds à plusieurs tiges naines. 

A notre voyage à Lyon, le 30 octobre 
dernier, nous avons lenu à visiter sa 
collection qui commençait à s'épanouir, et 
nous avons pu apprécier tous les mérites 
de son genre dé culture, sur lequel il a 
bien voulu nous communiquer une note 
que nous reproduisons ci-dessous. 

| FE à 

En 1893, au mois de novembre, j'ai 
publié une note (1) sur la culture intensive 
des Chrysanthèmes d'automne que j'avais 
réussie d’une façon parfaite quant à la 
grosseur des fleurs, mais dont les’ sujets 
laissaient à désirer, pour la tenue, comme 
du reste la grande majorité des Chrysan- 
thèmes cultivés pour la grosse fleur dont 
la tige bien souvent solitaire, atteint par- 
fois plus de 2 m. 50, contre toutes les 
règles du beau. Je terminais en disant que 
quelques observations faites pendant le 
cours de cette culture me permettaient 
d'espérer l'obtention de plantes plus 
naines, ne dépassant pas un mètre, aussi 
ai-je repris la question de cette année en 
dirigeant spécialement mes efforts sur le 
raccourcissement des tiges florales, et 
c'est le résultat de ces recherches, cou- 
ronnées de succès, que je viens faire con- 
naître aujourd'hui. 

Grâce aux conseils et au bon vouloir de 
M. J. Chrétien, mon chef de culture, j'ai 
pu, sous ses auspices, faire des essais en 
grand et opérer sur quatre cents plantes 
environ, représentant au moins frois cents 
variétés différentes. 

Une grande partie d'entre elles ont été 
cultivées en pots; j'ai cependant placé 
cinquante variétés en pleine terre pour 
faire une étude comparative. 

Aujourd'hui, une bonne partie de ces 
plantes ont épanoui leurs fleurs, les autres 
sont én boutons; aucun des sujets, soit en 
pot, soit en pleine terre ne dépasse 1 m. 20; 
quelques-uns portent quatre fleurs et 
celles-ci sont aussi grosses que celles que 


j'avais obtenues l'année précédente. 
4. Bulletin de la Société d'Horticultüre du Rhône 


SR A oo ed nu u À 


Ces Chrysanthèmes ont été cultivés ne; 


la façon suivante : 

Les boutures ont été faites de bonne 
heure, en avril, et ont ensuite subi les deux 
_pincements nécessaires pour obtenir les 

tiges qui doivent constituer la charpente 
et supporter chacune une fleur. Le nombre 
de ces tiges peut varier de deux à quatre 

suivant la vigueur des variétés. 

Du deuxième au troisième rempotage 
(qu'on opère dans les premiers jours 
d'août), les plantes n’ont subi aucun trai- 
tement spécial si ce n’est celui de l’'ébour- 

Seonnement, qui ne doit jamais être 

négligé, car c’est de lui que dépend la réus- 

site au point de vue de la grosseur des 
- fleurs. Cet ébourgeonnement doit être fait 
très délicatement, surtout près du som- 
. met; les boutons latéraux supérieurs ne 
doivent pas être pincés trop près de la 
tige principale, car la moindre blessure 
faite à cette dernière entrainerait fatale- 
ment la perte de la fleur terminale qui doit 
être obligatoirement conservée. 
_ Cen’est qu'à l'époque du dernier rem- 
potage que les cinquante variétés choisies 
ont été livrées à la pleine terre, car il est 
indispensable d'élever les sujets en. pots 
 Jusqu'äcette époque pour obtenir les plan- 
tes de petite taille: placés en pleine terre 
-au début de la végétation ils alieindraient 
infailliblement de grandes proportions. 

Jusqu'au troisième rempotage, aucun 
engrais spécial n'a été donné aux plantes, 
si ce n’est qu'elles ont été arrosées une 
fois ou deux avec une solution de sulfate 
de fer à la dose d’un gramme par litre, 
dans le but d'obtenir un beau feuillage 
d’un vert très foncé. Maïs, à ce moment, 
les plantes, soit en pots, soit en pleine 
terre, ont été arrosées à l’engrais humain 
et aux mêmes doses que l’année dernière. 
J'ai cependant essayé, Sur quelques pieds, 
l'engrais préconisé par M. Gérard pour les 
plantes herbacées, engrais que j'ai employé, 
mélangé au compost, au dernier rempo- 


tage. Get essai m'a donné des résultats 


aussi beaux que ceux obtenus avec la ma- 
tière fécale, et son emploi est d'un usage 


beaucoup plus NPA on le compren- 
dra aisément. 


d 


Sous le Coup de tt 7 es Chiysanthènies ont és entités de LS 
copieuse, la végétation assez lente ; 
là prend de l'essor ; le de <e 


aussi grosse vers son point d'a 
la fleur qu’à la base. 
Sur quatre cents pieds trait 
cent, parmi lesquels trente de 
Mistress C. Harman Payne, ne dép: 
65 centimètres, et portent cha« 
ou quatre fleurs énormes; de 
atteignent 0, 80 centimètres et le 
: dépasse pas 1 m. 20. | * 
A cette hauteur, la Fleur du Japo 1 Cul- 
tivée pour la grosse fleur devient ui 
plante nu plus vif intérêt et dont Lot ué L 


de nombreuses - collections : er nt 
ainsi et je suis certain qu'elles obtien nn { 
le plus légitime succès. £' 

AU Cours de ces CXDÉREOES j Le r 


variété livrées à la pleine Er se 
a 
En résumé, pour obtenir des C] 
thèmes d'automne à grande fleur 
dépassant pas un mètre, on doit 
ment : Ÿ 
1° Ne pousser les sujets a l'a 
qu'après le dernier rempotage, 
les premiers jours d'août; 


sence, arrête totalement le M 
de Li tige qui, tout au contraire, con 


rien à celles obtenues par les modes de 
culture donnés jusqu'ici. 


A. CHOULET, 
Jardinier au Parc de la Tête-d'Or. 


:# AUS, © 

A £ 

Ne. 

1e 
: 5 | Fe 
Ÿ + 


ARBORICULTURE 


_ LE € BRUGNON DE FELLIGNIES » 


Le Les arbres ont une longue vie et c’est 
ort heureux, pour nous, car, s’il en était 
_ autrement, quantité de bonnes variétés 
| fuïtires disparaitraient sans avoir jamais 
connues. 

é Il est rare qu'une variété ait été appréciée 
u après sa naissance, plus souvent, ce 
À uen bout d’un ee d’un Mar 


* _ xvIn* siècle, il commence à peine à se 
. répandre, alors que déjà nous sommes 
PAS de la fin du xx°! Il fut obtenu par 
_ M. Pressin de Fellignies dans un jardin 
. que cet amateur possédait à Tournai (Bel- 
| gique), et ce n’est que tout récemment 
que ses fruits ont été soumis à l’apprécia- 
tion du Comité de pomologie de la Société 
É nationale d'horticulture de France. Les 
|| membres du dit comité qui ont eu la 
& oran de déguster ces bons fruits ont 
Sté unanimes à déclarer qu'ils étaient 
_ vraiment remarquables. 

._ Remarquables? Soit, mais pourquoi ne 
> us dire : délicieux, ce qualificatif, nous 


_des fruits. 

Eh oui! ils sont vraiment délicieux ces 
| fruits, et, ajoutons qu'ils sont aussi les 
_ plus gros des Brugnons connus; il n'y a 


€ a 


_ guère que le « Brugnon Galopin », dont le 
= 


volume soit approchant. 

_ Le « Brugnon de Fellignies », né dans la 
2 région du Nord, donnant des fruits exquis 
… dans ces contrées relativement froides, 
_ fera certainement merveille, lorsqu'il sera 
- cultivé dans des pays plus méridionaux, 
à car le généreux soleil de ces climats per- 
S. 


ER MONITEUR D'HORTICULTURE 


semble-t-il, convient infiniment mieux à | 


.les jardins ainsi que le papillon qu'elle pro- 


eq e 


247 


fectionnera encore ses produits cependant 
déjà si parfaits. 

L'arbre est vigoureux, robuste et fer- 
tile; son jeune bois est fortement coloré 
du côté de l’insolation; ses feuilles sont 
amples et bien vertes; ses fleurs relative- 
ment petites sont peu brillantes. 

Le fruit très gros, richement coloré de 
pourpre-vineux, lorsqu'il est bien enso- 
leillé, est à chair fondante, juteuse, d’un 
goût très agréable, mais elle adhère un 
tant soit peu au noyau. 

La maturité se produit dans le courant 
du mois d'août. 

Comme tous les Brugnons, celui-ci 
n’est vraiment exquis qu'à la condition 
d'être absolument mûr, plus que mûr 
même. 

Quand il est arrivé à point pour pouvoir 
figurer sur la table, sa peau est complète- 
ment ridée et ses couleurs assombries 
mais sous cetle enveloppe aux apparences 
ternies, les sucs se sont développés, la 
chair est plus beurrée, le jus plus sucré 
et l’arome plus délicat. En cet état, ce 
fruit n’est plus un Brugnon, c’est une 
Nectarine, c'est-à-dire un morceau de 


nectar! 
ALPHONSE DACHY, 


jardinier. 


LE BOMBYX A BROSSE 
(DASYCHIRA FASCELINA) 


La chenille de ce Lépidoptère vit sur le 
Groseillier, le Framboisier et sur le Trèfle 


et le Pissenlit, etc. On la rencontre dans 
duit. Élle vit isolée et ne cause de dégâts 
sensibles que lorsqu'elle se trouve en 
nombre sur le même arbre ou la même 
plante. Elle a le fond du corps noirâtre, 

avec des tubercules également noirâtires, 
d'où partent des poils gris ou jaunâtres, 
placésien étoiles par verticilles. Les brosses 


de son dos, constamment au nombre de 
cinq, sont blanches avec le milieu noir, 
mais les trois dernières n'ont du noir que 
dans l'âge où elles sont près de leur méta- 
morphose; les deux vésicules de l'arrière 
du dos sont jaunâtres et suivies d'une 


aigrette noirâtre qui penche du côté de 


l'anus; il y a sur le cou deux aigrettes 
colorées de même, disposées en forme de 
cornes. Cette chenille est remarquable par 
les cinq brosses qu’elle porte sur le dos, 
par ses deux cornes ou oreilles et par sa 
queue. 

Elle passe l'hiver engourdie dans une 
cachette qu'elle a choisie, se ranime au 
printemps et se métamorphose en chrysa- 
lide à la fin de mai ou dans la première 
quinzaine de juin, elle se renferme, pour 
cette opération, dans un cocon de soie 
simple, dont la couleur est ordinairement 
gris cendré et qu'elle place dans le pli 
d'une feuille. 

La chrysalide est cylindrico-conique, 
d'un noir brun, avec les incisions ferrugi- 
neuses, les derniers anneaux de l'abdomen 
velus et l'anus terminé par une large 
pointe garnie de deux bouquets divergents 
de poils roux. Le papillon en sort trois 
semaines après, et se classe dans le genre 
Dasychira. Son nom entomologique est 
Dasychira fascelina et son nom vulgaire 
Bombyx à brosses, Patte-étendue Agathe. 

Dasychira fascelina, ailes 30 à 38 milli- 


mètres. Les antennes ont la tige grise et. 


les barbes brunes; celles-ci plus longues 
chez le mâle que chez la femelle; 
palpes sont courts, très velus; le dessus 
des ailes supérieures est d'un gris blan- 
châtre le long de la côte, d’un gris cendré 
sur le reste de la surface, avec trois lignes 
transverses et flexueuses d’atomes noirs, 
entremêlées d'atomes orange; la frange 
du bord postérieur est, en outre, précédée 
d’une série de petits traits noirs éclairés 


de blanc à leur côté interne ;.le dessus des 


inférieures est d’un gris cendré pâle, avec 
un point central et une bande postérieure 
légèrement obscure ; le dessous des quatre 
ailes est à peu près de la couleur du dessus 
des inférieures, avec des tâches noires sur 
le disque: le corps est d'un gris cendré 


antennes sont beaucoup moins pec | 


les 


et son anus est garni d’un -bourrel 
neux un peu plus que le Corps. 
Lorsque ce papillon est pose 


sent notablement la tête, d'où lui est 1 
le nom vulgaire de Patte-étendue Age 

On ne connaît pas d'autre moyen 
détruire cet insecte que de che 
chenille sur les arbres, où elle es 
apparente, et de la tuer et de reche 
également le papillon qui reste immot ol 
pendant le jour. Ses parasites Re 


encore été signalés. 
ee 
LETTRES pr x 


DE SAINT-MAUR 
(Suite) 


Si vous le voulez bien, madame, nous 
donner un rapide coup d'œil aux Bégoiiia 
berculeux, ainsi qu'aux Pélargoniums z zona! 
plus connus sous le nom de Géraniums, 
que nous leur maintenons. 

Quand je dis : rapide coup d’ œil, tele n'ir 
que pas que la besogne est courte à faire 
contraire; on croirait à en juger par les 
breux lots de Bouvet, de Chardin, de R 
de Traffouret, de Marion, de Touret, de Me 
reau, de Fumard, etc., que Saint-Maur est leu 
pays de prédiléction, la végétation y est 
bonne et les variétés sont assez bien choisi 

Voici même une variété, donnée comme 
veauté, obtenue par l’exposant, M. Raclet, 1 
nommée Gloire de Sèvres, elle fait très bo: 
en massif comme vous pouvez en juger. 

En ce moment ce que vous remarq 
un exposant qui,possédant dans son L 
Poitevine, une autre variété mise au coin 
par Bruant, l'horticulteur de Poitiers, es 
train de les comparer, et en nous approc 
nous pourrons nous-mêmes juger qu’elle 
identiques. A qui doit en revenir la pri 
Chi lo sa! ; 

Si cela ne vous dérange pas trop, nou 3 


nous retirer quelques instants sous la tente, 
car voici ce qu'on pourrait appeler un géneur 
avec son objectif, mais c'est un gêneur agréable, 
“pour nous, puisqu'il va nous laisser un souvenir 
É que nous pourrons contempler toujours lors- 
que notre exposition aura disparu, En ce mo- 
men t M. P. Sauvanaud, un de nos plus habiles 
tographes de Paris, prend en enfilade la 
rie des magnifiques Palmiers de M. Galoffre. 
Bien qu’absente du Parc, la charmante Mm° Ga- 
ffre, aussi obligeante qu'aimable, a bien voulu 


us autoriser à puiser dans sa forêt de Cha- 


po 

LS 
« 
‘ 


Fe | 


_jour et sur lesquelles notre ami O. Ballif, nous 
rs une conférence à une des prochaines réu- 
1  nions de notre Société ; 

_ L'autre rocher a été construit par Lacombe, 
“un très bon rocailleur aussi, ce sont les Cypri- 
#0 Charlesworthi encore des Orchidées qui, 
4 associées à des Fougères, à des Adiantum cu- 
_ pillus Veneris (chevelure de Vénus) et à des 

… Asparagus plumosus, en font la décoration. 

_ Deux magnifiques lots de plantes à feuillage 
ei se disputent la palme. C'est Traffouret qui 
3 l'emporte avec ses Palmiers divers: Araucarias, 
_ Aralias, Dracænas, Ficus, Fougères, etc., et 
_ même des Strobylanthes De ianus, jolie petite 
_ plante à feuillage vert et violet. 

Si elle vous séduit, il en a été de même pour 
d’autres amateurs, car je m'aperçois que des 
_ personnes peu schupulenses s'en sont appro- 
prié quelques tiges. Il y a des honnêtes gens 
_partout ! 

Guénez vient ensuite avec des plantes de 
serre et à feuillage; voici des Bégonias Rex, 


+ 
rt. 
Fr Les | 


nous en avons abusé ce n’est pas la partie 
la moins ornementale de notre exhibition. Les 


vases et les supports sont aussi très jolis, ils 


sont en terre d’Anduze, curieusement marbrée 
de couleurs qui charment la vue et bien que 
je ne veuille pas vous faire l’article, je vous les 
recommande, car outre leur élégance, ils re- 
viennent à bon marché. 

Nous voici maintenant en plein dans les cas- 
cades,.… deux magnifiques rochers de genre 
absolument différent ornent la grande tente, un 
à Butel est garni par les Odontoglossum à M. Dal- 
lemagae qui appartiennent à la série des Or- 
chidées, les Fleurs du Paradis, les Reines du 


VUE DE L'EXPOSITION DE SAINT-MAUR . 


des Phyllodendrons, Palmiers, Aroïdées, etc. 
Guitel fils réveille la vue avec ses Pétunias à 
fleurs doubles, de divers coloris, et Bachimont 
avec ses Bégonias Rex nous exhibe un très joli 
massif, 
Voici encore toute une série de plantes nou- 
velles à René Lemoine, de Châlons-sur-Marne: 
Strobylanthes, Capudinés diverses, Calcéolaires 
rustiques à fleurs jaunes: M. Simon-Ricinus 
Zanzibariensis, nouveau Ricin de Zanzibar dont 
on ne peut apprécier le mérite ornemental par 
la culture en pot ou en bac, mais que je vous 
recommande d’une facon toute spéciale comme 
plante à grand effet pour la pleine terre, c’est 
sans conteste de toutes les plantes celle qui 
donne le plus grand développement. J'en pos- 
sède actuellement, des quatre variétés, et j'ai 
des sujets qui ont jusqu'à dix mètres de tour 
avec des feuilles mesurant { m.07 de diamètre, 
soit plus de 3 mètres de circonférence. C’est 
une plante mise au commerce seulement ce 
printemps; lorsqu'elle sera connue, on la cul- 


< 


280 LE MONITEUR D'HOR TICULTURE 


oo 


tivera partout ; elle ne demande aucun soin: 
bonne terre bien fumée, de l’eau et de la cha- 
leur pour fructifier. 

Maintenant que notre photographe nous rend 
la liberté. Qui ne voudrait être prisonnier plus 
longtemps dans une aussi agréable prison, 
nous allons, passant aux galeries adjacentes, 


admirer les bouquets et les couronnes à Miny_ 


et à Lecocq, les Roses, les Glaïeuls, les Mont- 
bretias, Les fleurs coupées à Fumard, à Gravier, 
à Pacotto, à Forgeot, les Dahlias Cactus à de 
Reydellet et les Roses nouvelles à Rougemont. 
Un amateur expose toute une série de Dablias, 
à fleurs simples sélectionnés parmi ses semis, 

Voici: Souvenir de Jean Chauré, bord des pé- 
tales laque, large disque blanc, étamines jau- 
nes ; Souvenir de maman Thiéblemont, grenat 
très foncé strié noir ; Souvenir d’Ernest Chauré, 
grenat très large disque citron, pétales bordés 
laque; Souvenir de l’Oncle Charles, grenat très 
foncé, disque oreille d’ours ; M'Ie Louise Treille, 
fond blanc strié carmin ; Mlle Germaine Pouve- 
reau, terre de sienne, large disque jaune, éta- 
mines orange; Me Cécile Pouvereau, jaune 
bordé vieux rose, très joli; Henry Pouvereau, 
grenat foncé, étamines orange, nervures plus 
clair, fleur très large : Mlle Laure Degay, orange 
strié et pointillé grenat, étamines jaune; 
Mie Marthe Degay, rose cuivré; Mme Sauva- 
naud, grenat clair, strié plus foncé ; M!le Marie 
Sauvanaud, abricoté, auréole grenat clair, éta- 
mines jaune ; Me Lucie Marin, blanc, strié rose; 
Robert Beauvillain, rose, large disque citron 
strié grenat, etc., etc. 

Maintenant passons aux fruits. 

((A suivre.) LUCIEN CHAURÉ. 


# 


BIBLIOGRAPHIE 


JARDINS ET PARCS PUBLICS 

Histoire générale des jardins par 
Euc. Dev. — Tel est le titre d'un ouvrage 
paru récemment, dans lequel son auteur 
M. E. Deny, un de nos principaux archi- 
tectes paysagistes de Paris, expose claire- 
ment l'histoire des Jardins anciens et mo- 
dernes. Par les documents intéressants 
quil contient, c’est un livre précieux et 
utile. 

Après avoir passé en revue les jardins 
depuis l’époque la plus reculée, en suivant 
leur marche progressive ou rétrograde 
jusqu’à nos jours, l’auteur arrive aux créa- 


tions “e l'Ecole Voderné, pour 8 en 
donner une description détaillée des 
publics de la Ville de Paris qui sont 
œuvres des grands maîtres de cette écol 
L'exposé en est clair et précis et d'u 
grande recherche, il prouve Juti 
jardins à toutes les époques. ne 
Au point de vue de l'hygiène et d 
sainissement des Villes, les parcs 
deviennent une nécessité, un besoin 
en sont en un mot, les poumons ; € 
qu'on vient respirer la santé. | 
Nous reproduisons un aperçu som 
du livre de M. Deny, qui n’est, nou 
rons, que la première partie de l'ouv 
il devra être continué par la théori 
l'Art des Jardins, où l’auteur pourra 
gner loutes ses connaissances prati 
et son talent d'architecte paysagiste. 
Résumé. — De même que toutes 1 
productions de la haute antiquité, l'Ar 
jardins, dans sa marche à travers les 
se Éd régulièrement à one 


tour à tour Re. ou mu 
depuis les temps les plus reculés : : il fau 


Jésus-Christ, pour constater la de 
étape de l'Art des Jardins, et c'est 


vement chez les Hébreux, les Balyiéni Û 
les Perses, les Grecs et les Romains. 
Après la chute de l'Empire Romain, 


son luxe dans tout son épanouissement, et 
lui-même, en donne une description dé 
taillée, permettant une 
l’ensemble. L'Occident suivit les tradi 
romaines, les chefs mérovingiens, p 
geaient leur vie entre des maisons de pla 
sance telles que Compièens et les Therme 
de Julien. 5 

A cette époque, l'utilité ble domin 
dans la culture des vergers, sans aucu 
préoccupation de style. 

Au moyen âge, l'Art des Jardins re 


F4 


15 Fe assez ne étendue, n'étaient 
A plantés que d'arbres fruitiers, légumes et 
… quelques plantes médicinales ou aro- 
atiques. 

Au xur° siècle, Paris possédait quelques 
éourtils ou jardins champètres, c'était la 
promenade classique des bourgeois, des 
templiers et des religieux. 

_ Par. ni les Aus des domaines TOyaux, 


LE MONITEUR D’HORTICULTURE 


251 


créés par Enguerrand de Marigny qui fut 
pendu au gibet de Montfaucon, ceux de 
l'hôtel des Tournelles à Isabeau de Ba- 
vière, nous voyons ensuite Charles V, le 
sage, qui, en collaboration avec un reli- 
gieux arboriculteur, se passionne pour ses 
jardins. 

Vers la fin du moyen âge, apparut enfin 
un novateur, le Roi René, duc d'Anjou, 
qui dessina un parc aux environs d'An- 
gers, Il fit aussi reconstruire un château à 


.  Beaujeu, et quatre jardins avoisinants, 
_ furent annexés et transformés. 
Aux Ponts de Gé, il créa encore en 1454, 
un grand et un petit jardin, où on voyait 
des tourelles, des pavillons, des préaux, des 
_ plantes variées et notamment des rosiers. 
- Le roi René, en véritable artiste, sans bien 
saisir les merveilleuses beautés du pay- 
_ sage, visait aux effets pittoresques dans 
_ ses créations variées. 
34 Il fallait la Renaissance pour que l'Art 
des Jardins prit une plus vive impulsion. 
- Son influence se fit d'abord sentir en Italie, 
qui devint le foyer des arts au xv° siècle, 
_ puis gagna ensuite la France, où l’architec- 
ture des jardins trouva un milieu prospère 
_ et y resta florissant pendant plus de deux 
siècles et demi. 
_ Cette époque, nous montre aussi l'ori- 


gine des serres et des jardins botaniques, 
c'est une date à enregistrer dans l’his- 
toire. François 1°", un artiste raffiné, se pas- 
sionna pour ses jardins, il fit créer ceux 
de Chambord, Fontainebleau, Saint-Ger- 
main-en-Laye. 

Fontainebleau, qui représente la natu- 
ralisation de l'Art italien, semble avoir été 
le lieu de prédilection de François I‘. Des 
allées symétriques, des ornements de 
toutes sortes, sont l'attraction du parc 
planté de cyprès, d’ifs, de buis taillés, de 
pins, de berceaux et de parterres. 

Au jardin des Pins, on cite une fontaine 
remarquable, une pièce d'eau de 4 hec- 
tares peuplée des fameuses carpes, qui, 
paraît-il, vivent encore aujourd'hui. 

Sous les règnes suivants, ce parc subit 
des embellissements successifs ; l'ingé- 


252 


nieur Francini, sous Henri IV, peser 
le jardin de buis, enfin Le Nôtre, sous 
Louis XIV, embellit le parterre et le jar- 
din des Pins. Le jardin de l'Orangerie fut 
agrandi sous Louis-Philippe. 

Il faut encore mentionner sous Fran- 
cois Ie, l'embellissement des châteaux de 
Villers-Cotterets, Blois, Madrid et quelques 
manoirs : Montargis, Chenonceaux, Azay- 
le-Rideau. Comme châteaux dignes de 
remarque, nous voyons le château d'Anet, 
les Tuileries, le Cours-la-Reine, le Luxem- 
bourg. | 

Le château d'Anet, dans le département 
de l'Eure, fut donné à Diane de Poitiers 
par Henri II et embelli d'après le style de 
la Renaissance. 


(À suivre) JEAN KATY. 


@ 


LES CHRYSANTHÈMES (1890-1894) 


Le Conseil d'administration de la Société 
royale d'agriculture et de botanique de Gand à 


chargé un de ses membres effectifs, M. O. de- 


Meulenaere, à Gendbrugge (Belgique), un écri- 
vain horticole avantageusement connu, de com- 
poser un code déterminant d’une façon exacte 
et précise la place que doivent occuper les va- 
riétés dans la classification générale des Chry- 
santhèmes, Cette excellente brochure a exigé 
un travail de revision excessivement long et 
nous devons savoir gré à son auteur d’avoir su, 
par son classement judicieux, mettre un terme 
à l’inextricable confusion qui existait; la clas- 
sification rationnelle en facilite les recherches 
et permet de retrouver toujours à coup sûr un 
nom dont on ne connaît que la partie essen- 
tielle. C’est un guide sûr et très précieux pour 
les jurés, lors des expositions; il va leur el 
mettre de contrôler consciencieusement la 
nomenclature et de se retrouver dans le dédale 
des noms et des variétés. 

Parmi les milliers de noms que renferme 
cette liste descriptive, nous donnerons un 
exemple de cette nouvelle classification : 

SPAULDING (Ada). Jap. fl. gr. pét. du tour 
rose, passant au blanc de perle, Indispensable. 
Une des plus belles variétés incurvées exis- 
tantes; peu estimée en Angleterre. (H. Payne.) 

SPAULDING (H, F). Spaulding, 1892. die jaune 
abricot, centre jaune clair, 

ie (Master Bates). E. G. Hill, 1892. Jap. 


_cette liste très complète, fort bien 


jaune citron foncé. Pét, incurv. et en 
B. de cour. Gr. fl. pl. & REC 
SPAULDING (Mrs F.) Syn. de DiBsEn: 
SPAULDING (Mrs H. F.). Spaulding, 
nc, Rose tendre passant au b 


i 
crème, fl. moy. Haut. 4 à 5 pieds. 


SPAULDING (Mrs T. H. ’ Thorpe. Jap. ‘st L 


description et comme références, 
tainement appelée à rendre Je 


Ouvrages reçus : 6 

Les Chrysanthèmes, description, : 
culture, emploi, par G. Bellair, jardi 
en chef du parc et de l'Orangerie de. 
sailles, et V. Bérat, ancien jardin 
chef de la ville de Roubaix. 
HRRene édition, revue, ei 


PETITE POSTE & 


N° 167. M. V. D., à O. — Nous pouvons vous 
adresser de la Des e de liège spécialement prép: à 
pour la conservation des fruits à raison de 75 
les 100 kilogr. par balle de 40 ee eh Fou 
balle prise à DRE 


dans le dessin de la airomoithogralie 
que vous nous signalez. 


exprimé par plusieurs de nos abonnés nous comm 
TEE à partir de Dee c puPReAsS d'une 


due En de es tracer de 
et faire exécuter leurs travaux de jardinage. Un 
de plans et de gravures, viendront appuyer 
criptions qui sont l’œuvre de deux de nos ] 
dans l’art paysagiste. 


95. Le transport des engrais. 


alozues reçus. 


a Du ee — Pêche : 
;— Brugnon: Précace de Croncels; 


né üe pressoir : re de Cirol; 
re de + Fe 


ons. ar. Médaille re 

aurent ; ne Biessling. 

es rayés sout : Abricots: Corot, 

es Pêche : Done Joséphine; 
: Bergamote de Jodoigne; — 


es : D Arcy, ne Lawer, Pearmain 


à 1 uitière, 
F la séance on commencée par De 
prières solennelles en l'honneur de l'Em- 
pirenr Alexandre III, a été très suivie ; la 


è 25 NOVEMBRE 1K94 


SOMMAIRE 


IQUE :, Eve pomologique de 1894. Réunion du Congrès pomologique à Saint-Pélersbourg. 
de chute de feuilles. Les Pélargoniums odorants. 
Le Phylloxera ailé. 
— Travaux du mois de Décembre. Jean-Ernest Chauré. — Les Orchidées : 
Bilrenaria (Lycaste) Dallemagneï. Oflo Balli 
ne à Rnositon de Paris. Helcey. — "Bibliographie : Jardins et parcs publics (suite). Jean Kaly. — 


Les Roies nouvelles mises au commerce en 
Les vins italiens. Exposition de 1895. 
Une vente publique 
f. — Le Crambé. Ch. Potral. — Les Chrysan- 


ES NOtREs : Vue de la Section française à l'Exposition fruitière de Saint- -Pétersbourg. — Bifrenaria 
Liens) Damme — Plan du Palais et du Jardin des Tuileries. — Le parterre d’eau ct le canal ne 
1l | | 


= 


salle était pleine. M. le professeur Orsio- 
nikow, de l’Académie des sciences, était 
président, et les débats ont été dirigés par 
M. Maxime Cornu, délégué du gouverne- 
ment français. 

Toutes les propositions ont été votées à 
l'unanimité. 

Le Congrès avait connaissance de toutes 


les propositions en langue russe, par la. 


voix de M. Bazarow, secrétaire général; en 
français, par celle de M. Maxime Cornu. 
La mort impitoyable qui est venue en 


pleine force d'âge, en pleine gloire, enlever 
à l’affection de deux peuplesfrères, l'homme 
de bien qui présidait aux destinées de la 


Russie, cet ami sincère de la France, arbi- 
tre de la paix européenne, l'Empereur 


Alexandre III, a été la cause que cette 
exposition a clos ses portes plus lôt qu'elle 


n'aurait dû le faire. Déjà contrariée à son 


début par la maladie du souverain, elle 


n’en aura pas moins élé un succès incon- 


teslable qui aura fait faire un grand pas à 


l'arboriculture en Russie. | 
Cette nalion, comme importance, occu- 


paille premier rang à l’exposition, la France 


le deuxième; venaient ensuite l’Autriche- 
Hongrie, l'Allemagne, la Belgique. 

Trois pavillons avaient été annexés au 
manège Michel qui, à lui seul, occupe 
déjà 6.000 mètres carrés; les arbres, les 
légumes et l'industrie de France occu- 
paient un bâtiment spécial contigu. 

Les fruits français étaient exposés au 
manège Michel et, grâce à l’obligeance de 


Lucien 


dé h.: nas L'URSS D, | Let" À 2 


254 LE MONITEUR D'HORTICULTURE 


notre confrère, M. Martinet, commissaire- 
adjoint à l’exposition, qui a pris des pho- 
tographies et qui a bien voulu nous prêter 
ses clichés, nous pouvons donner une vue 
de l'effet produit par l'exposition française. 

Nous espérons que l'avenir répondra aux 
sacrifices que nos nationaux ont faits, 
mais n’en serait-il pas ainsi, qu'ils auront 
toujours la satisfaction d'avoir pu faire 


dire d'eux, qu'ils ort tenu la plus bélle 
place à cette exhibition, car, de l'avis de 
tous, l'exposition française a été la plus 
réussie, la plus admirée. 

Au moment de mettre sous presse, nous 
n'avons pas encore reçu la liste officielle 
des récompenses, mais nous pouvons 
(commettant une indiscrétion) dire que la 
grande Médaille d'or (Grand Prix d'hon- 


VUE DE LA SECTION FRANÇAISE A L'EXPOSITION FRUITIÈRE DE SAINT-PÉTERSBOURG 


neur) offerte par le regretté Tsar a été 
attribuée à l'exposition française. 


Plus de chute des feuilles. — 
M. Henry Demarest, dans l'{vénement, 
traite une question assez curieuse : sur la 
chute des feuilles. 

« Le célèbre astronome Camille Flam- 
marion, dit-il, recherche en ce moment la 
possibilité de conserver aux arbres de nos 
climats un feuillage perpétuel. 

« M.Flammarionse base sur ce fait qu’au 
temps, très lointain, de l'époque tertiaire, 


les arbres ne perdaient pas leurs feuilles, 
et que, s’ils les perdent aujourd'hui, cela 
provient du climat variable de notre épo= 
que, car autrefois, aux temps préhistori= 
ques, une saison uniforme régnait sur 
chaque zone de la terre. 

« Donc, — en se basant sur ce fait ecli 
matologique, — au lieu de provenir d'un 
phénomène physiologique propre à la vie 
végétale, la chute des feuilles serait sim= 
plement due aux changements de tempé- 
ralure que subissent les arbres de nos ré= 
gions. 

« Partant de là, M.Flammarion a penséà 


FAR un petit chène bete de 
pc N'ayant pas en ce moment, à 
une serre suffisante et installée, il 
nié le Muséum de garder son élève. 
Naturellement, on a acceptéie chêne — 
ot com me une simple pee — mais 


re et d’une lumière égale, il ne perd 
. s une seule feuille. 


cette méthode aux arbres de nos pro- 
nenades, nous aurions ainsi l'illusion du 
temps perpétuel. 

Et si cela arrivait un jour, que pense- 


3 De Ja dépouille de nos bois 
L'automne avait jonché la terre. 


; « Alors, certainement, ce paysage-là 
serait considéré comme l'invention-charge 
un cerveau de poète. » 


Les Pélargoniums odorants. — À 
moi faut-il attribuer la défaveur du public 


qui semble s'altacher depuis quelque Lemps | 


aux Pélargoniums qui sont des fleurs 
absolument remarquables et qui ont joui 
pendant longtemps d'un véritable succès? 

Tout,dans eux,devraït les faire se popu- 
lariser, la richesse de leurs coloris, l'abon- 
dance de leur floraison, la simplicité de leur 
culture et surtout leurs mérites comme 
plantes d'appartement, qu'ils égaient l'été, 
par une longue floraison en dépit des mau- 
vais soins qu'on leur donne. 

Il est vrai qu'on peut leur reprocher 
leur manque d’odeur, car il est un mou- 
vement instinctif chez l’homme ou chez 
la femme qui admirent une fleur, ce 
premier mouvement est de la sentir; si 

ile est inodore,sans tenir de prime abord 
compie de ses qualités, on jette avec un 
air de dédain cette apostrophe : — Oh! 
elle ne sent rien! Voilà la moitié de ses 
charmes retirés. 

Eh bien, s’il en est ainsi du Pélargo- 
nium, voici une nouvelle qui pourra lu- 
rendre une partie de la faveur du public, 
c'est qu'il en existe des variétés à fleurs 
parfumées, telles sont les ?P. fragrans qui 
sentent la muscade, le ?P. capitatum em- 
pruntant le parfum de la Rose, le P, cris- 
pum à odeur de citron, le P. filicifolium 
odoratum, etc. 
 Puissent ces variétés présentées en admi- 
rable culture à un meeting de la Société 
royale d’horticulture de Londres par M. J. 


Hudson, jardinier chef,chezM.deRotschild, 


à Acton où elles ont reçu une médaille 
d'or, être le point de départ d’une série à 
odeur pouvant satisfaireet l'œilet l’odorat 
du public. 


Les fleurs aux halles centrales de 
Earis. — La deuxième Commission du 
Conseil municipal vient de s'occuper de la 
question de la translation du marché aux 
fleurs coupées. M. A. Lamouroux a fait 
l'historique de l'affaire et rappelé les diffé- 
rents projets présentés et qui tendent soit 
à l'améuagement du square des Innocents, 
soit au transfert au marché de la Cité, au 
marché du Temple et au marché Saint- 
Germain ; le conseiller municipal a montré 


256 


l'urgence qu'il y avait, aussi bien"pour les 
commerçants en fleurs coupées que pour 
les horticulteurs de la Seine, à ce que les 
demandes des intéressés reçoivent une 
prompte solution. | 

Conformément à sa proposition, la Com- 
mission a autorisé son rapporteur à ren- 
voyer à l'Administration les différents pro- 
jets, pour obtenir d'urgence un mémoire 
indiquant les observations sur les empla- 
cements proposés et les devis concernant 
particulièrement la couverture de la rue 
Baltard et la transformation du square des 
Innocents. 


Les Roses nouvelles mises au com- 
merce en 1894-95 (1), par MM. Soupert 
et Notting à Luxembourg (Grand-Duché). 
Thés — Grande-Duchesse héritière Anne- 
Marie de Luxembourg (sic), fleur grande, 
pleine, coloris jaune de Naples nuancé 
rose, odorante, issue de Maréchal Robert 
>< Rubens; — Princesse Oroussoff, fleur 
grande, pleine, rose de Chine nuancé chair 
melon jaune, issue de Paul Nabonnand 
S Mr: Falcot ; — Souvenir de Ferike d'An- 
tunovics, fleur moyenne, très pleine, blanc 
lacté, issue de M Maurin >» Marie 
Lambert; — Eduard von Lade, fleur très 
grande, rose aurore, Centre ocre, revers 
rose carmin, issue de Comte de Sambui 
> Socrate; — Princesse Marie de Rouma- 
nie, fleur grande, pleine, blanc crème 
nuancé rose laque, centre vermillon clair, 
issue de M*° Nabonnand X Souvenir d’un 
ami ; — Harry Laing, fleur grande. pleine, 
rose orangé clair, centre aurore, revers car- 
né, issue de EarlofEldon X La Florifère ; — 
Comte Chandon, fleur grande pleine, pour- 
tour jaunelaqueclair, centre jaune chrome 
citron luisant, issue de Lutea flora >< Co- 
quelte de Lyon ; — Marie Harimann (hybr. 
rem.) fleur grande,pleine,imbriquée, rougé 
sang velouté nuancé vermillon. 

La culture des Rosiers a pris une énorme 
extension dans les environs de la ville de 
Luxembourg, le sol et le climatdu Grand- 
Duché étant très favorables au développe- 


1. Descriptions des obtenteurs. 


LE MONITEUR D’ 


HORTIGULTURE 


ment et à la croissance des plus : 
variétés de celte fleur. Trois grand 
blissements et une douzaine de _ 
s’y consacrent, employant 100 persa 
pendant toute l'année, et 400 penc 
ou quatre mois de l’étéet de l'aute 
La superficie totale plantée en , 
est d'environ 80 hectares; le sol arg 
est préféré. L'engrais employé est 
mier de cheval. Les plants sont 
en plein champ ou dans des serr ; il 
sont, peadant l'hiver, mis à l'abri dans s. 
caves ou courbés sur le sol et entière- 
ment couverts de terre. On obtient de 
nouvelles variétés artificiellement. On 
tive les Roses hybrides et les roses 
mais on donne la préférence aux premi 
dans le Nord, aux autres dans le Sud 


Par M. Cochet, rosiériste, à Goube 
(Seine-et-Marne) : Souvenir de Christoph 
Cochet, variété issue du Æosa Kamitschatkan 
alba simplex X Comte d'E spréménil; arbu: 
très vigoureux et très rustique, atteignan 
en trois d 7 mètres de circonférence 
sur À m. 75 de haut. Floraison très abon- 
dante, les Fa en corymbes de 6à 15 sc 


lui dE un nouveau charme 
mental. | 


Le transport des engrais. = 
excellente mesure vient d'être prise 


répandre la consommation des ‘on 
commerciaux pour la culture. ET 


gueur pour ce transport, un tarif sp 
commun de « petite vitesse » appli able 
_dès à présent. LE. 
Les matières fertilisantes et les p 0! 
chimiques utilisés par les cultivateurs (e) 
au nombre de 38, répartis en trois caté, 
ries, dont chacune a fait l’objet d'un 
rême calculé pour des parcours de 30 
1.500 kilomètres, et déposé dans les 8 
et les bureaux de chemins de fer, où le 
intéressés feront bien de les consulter 


d’en demander l'application. 


LE MONITEUR D’HORTICULTURE ce e87 


M hoxcra ailé,— Au Congrès viti- 
autrichien qui s’est tenu à Vienne au 
imencement de septembre, le profes- 
 Rathay a exposé la biologie du phyl- 
ten particulier du phylloxera ailé, 
vant lui, et contrairement à ce 
cru jusqu à présent, contribue fort 
à la propagation du mal, parce qu'il 
t que quatre jours et seulement pen- 
| pes très grandes chaleurs, de il 


“1 


vins italiens. — M. Léonard 


on Ajextrait de tamarin, d'acide sulfu- 
ele. ce qui contribue à les discré- 
à les faire remplacer par des vins 


24 4 au 28 janvier. 


ne Exposition horticole 


inisée par la Société d’horticulture de 
nes, ouverte à tous les horticulteurs et 


14 


LUCIEN CHAURÉ. 


. JARDIN FRUITIER 


es travaux dans les jardins pour le 
s de décembre sont à peu de chose 
ès les mêmes que ceux du mois précé- 
nt, seulement s'il survenait de la gelée, 
qui est probable, on ferait bien de 
s'abstenir. 


is le temps le permet, ‘ 


de xposition de 1895. — Cannes, du 


Sion n'a pas planté les noyaux aussitôt 
la récolte, on les mettra stratifier (1). 

On recherchera avec soin les nids de 
chenilles et les chapelets d'œufs. 

Il est encore temps d'ouvrir au pied des 
figuiers, des tranchées dans lesquelles on 
couchera leurs branches qu’on recouvrira 
de terre, si on ne l'a pas fait le mois 
dernier. 

Dans le commencement de ce mois, on 
enveloppera tous les Rosiers qui sont sus- 
ceptibles de geler, tels que les Rosiers 
thé, etc... 


JARDIN POTAGER 


. On fera un second repiquage de Choux- 
fleurs sur couche sourde. 

On recouvrira de feuilles ou de paille 
les légumes qui restent en pleine terre, 
Carottes, Épinards, Cerfeuil, etc. 

On découvrira pendant le jour, les Arti- 
chauts, quand le temps sera beau; on les 
recouvrira avant le coucher du soleil. 

On plantera, en ados très incliné en 
regard du midi, les Choux précoces. 

On sèmera, sous châssis, les Carottes 
hâtives, mélangées de Radis roses. 

On repiquera les Laitues et les Romaines 
par quatre, sous chaque cloche. 

Si on n’a pas encore coupé les tiges des 
Asperges, on devra le faire au plus tôt, car 
les vents qui les ballottent lorsqu'elles sont 
chargées de gelée, peuvent abimer les 
griffes. 

On renouvellera les semis de Pois et de 
Haricots forcés. 

On recueillera avec soin les feuilles 
mortes et on les utilisera pour construire 
les couches sourdes et pour couvrir les 
plantes qui craignent le froid. 


1. La stratification consiste à mettre provisoirement, 
des graines entre des couches de terre ou de sable 
assez maigre, quelque peu humide, et à une basse 
température, jusqu'à ce que l'époque des semis soit 
arrivée, On pratique cette opération pour conserver 
les graines en bon état et les préparer à germer en 
temps normal; sans cela elles se détérioreraient ou 
ne germeraient que longtemps après avoir été semées, 


cela se fait à l'automne et en hiver principalement pour 


les noyaux, noix et autres graines à enveloppe dure; 
on peut faire stratifier les graines aussi bien en pleine 
terre, qu'en lieu abrité, cave, caisse, pot, etc. 


JARDIN D'AGRÉMENT 
On plantera en abondance des Galanthus 
nivalis (Perce-neige), des Crocus, des 
S'illes de Sibérie, des Hépatiques, etc. 


On surveillera les planches de Jacinthes 


et de Tulipes à cause des limaces el des 
insectes. 

On enlèvera favec soin les Zinnias, les 
pieds de Réséda, les Ricins, Les Tabacs, elc. 
On coupera au niveau du sol, les tiges de 
Chrysanthèmes qui auront achevé de 
fleurir. 

Si on n’a pas encore arraché les Dahlias, 
il faudra se hâter ainsi que pour les 
Glaïeuls. 

On entretiendra les jardins avec une 
grande propreté; on balaiera les dernières 
feuilles tombées, car elles sont désagréa- 
bles à l'œil et étouffent les petites plantes 
qu'elles recouvrent (Violettes, Primevères, 
Myosotis), elc.. 

On devra Préparer des tuteurs pour le 
printemps prochain et les faire tremper 
dans une dissolution d’eau et de sulfate de 
cuivre (vitriol bleu), afin d'en prolonger la 
durée. 

On commencera à forcer les Jacinthes, 
les Tulipes, les Crocus qu'on aura mis en 
pot au mois de septembre. 


SERRES, 
ORANGERIE CONSERVATOIRE 


On soignera la floraison des plantes de 
serre froide. - 

On rapprochera des vitrages les OEillets 
remontants, les Primevères de Chine, etc. 

On arrosera très modérément et on 
aérera quand le temps le permettra. 

Si les pucerons envahissent les plantes 
délicates, ce qui est provoqué par le man- 
que d’air, on les arrosera à la seringue 
avec des insecticides, puis on fumera 
complètement les serres avec de la fumée 
de tabac : 
JEeAN-ERNEST CuAURÉ. 


9258 LE OURS D'HORTICULTURE FRE 


ET PE AE NON A Nu RE NS EE LE 


chidées dépendant de la succession 
M. Delahogue-Moreau, à Passy-Paris, a 
les 6 et 7 novembre 1894. DÉS tan 


les ventes de ce genre, nous n’avion 
jamais vu, à Paris, des Orchidées ad, 
des prix si exorbitants, atteignant so 
double ou le triple de la valeur pour Ja aqu 
on aurait pu se les procurer cliez les p 
paux horticulteurs. Prenons par exem 
Catasetum Bungerothi, de force ordinai 
jugé 42 francs, alors que l'on en trot 
jourd'hui de très beaux dans le com 
pour des prix variant de 15 à 25 fra 
bien un petit Vanda cœrulea tout orc 
valant tout au plus 40 à 12 francs qui 
adjugé 60 francs! Cela provenait sans 
de ce qu'un certain nombre d’acq 
Wavaient aucune idée de la valeur, act 
réelle de ces Orchidées. ES à 

Il ne nous serait pas facile de donner“ 
compte rendu détaillé sur cette vente, 
bonne raison qu'une grande partie de 
chidées ont été adjugées par groupes 
de réunir un certain nombre de pla 


qui, si l’on avait détaillé, auraient pou 1: 
des GUN REE à des prix plus élevés. ce 


de fortes plantes, bien établies, mais 
cela, à peu d’exceptions près, un certai 
bre de ces Orchidées ont été adjugées bi 
dessus de leur valeur réelle. 

Parmi les plantes vendues “pr e 


Core ARR 490 fr. ; *, 
Cattleya Skinneri, 490 et 200 fr. - 
Cypripedium Veitchi, 70 fr. ; Ç 
Cypripedium Rothschildianum, 135 frs 
Cypripedium Morganiz, cet RS 
cherché- 350 fr. ; 


MONITEUR D'HORTICULTURE 


11% 
ÉCS COREL 
et] 


A ne de UT = À 

4 Cypripedium Lucie, hybride dé la collection Lælia elegans, 135 fr. ; ie 
oreau, issu, des C. ciliolare X C. Lawren- Lælia Stelzneriana, 100 fr. ; ne 

| | céanum, 350 fr. : à Lycaste Skinneri alba, seulement 80 fr. : | e 
a: » Selenipedium cardinale, hybride 80 fr.; Miltonia Schræderiana, 200 fr, : LTÉE 


RE” BIFRENARIA DALLEMAGNEÏ 


_ Vanda insignis vera, 135 fr, ; Des godets renfermant de petits semis 

…  Vanda Sanderiana, 215 fr. ; d'Odontoglossum crispum hybridum, pour 140 et ER. 
- Warscewiczellu Gibeziana, 175 fr. ; 205 fr., etc , etc. ; 

e La somme totale réalisée par cette vente 


En. ‘Un petit semis avec quatre feuilles de comprenant à peu près neuf cents plantes a 
… Cattleya Mendeli fécondé par le Læliu purpu- | atteint approximativement environ 16.006 fr., 
- rata, 130 fr. un résultat tout à fait inattendu. 


2020 en 


BIFRENARIA (LYCASTE) DALLEMAGNEÏ. — Cette 


Orchidée brésilienne, représentée par notre : 


illustration, est une des dernières iniroductions 
de l’Horticulture internationale de Bruxelles, 
qui est dédiée à M. A. Dallemagne, l’Orchi- 
dophile si avantageusement connu de Ram- 
bouillet. 

Cette nouvelle espèce est une Orchidée de 
serre tempérée, à rhizomes traçants, qu’il est 
préférable de cultiver en terrines peu profon- 
des et bien drainées, dans un mélange égal de 
fibres de polypode et de sphagnum vivant, A la 
base des pseudo-bulbes se développent, de 
juin en août, des tiges florales érigées de 
0 m.25 à O0 m.30 de longueur, supportant 
deux à trois fleurs d’un beau rose pourpré 
avec un labelle richement cramoisi velouté et 
recouvert de poils blancs. 

Grâce à son prix modique, cette nouveauté 
qui est très ornementale, devrait figurer chez 
tous les amateurs auxquels elle rappellerait 


nom d’un Orchidophile qui possède mainte- | 


nant une des plus importantes collections et 
surtout une des mieux cultivées de toute la 
France. OTtro Bazrie. 


LE CRAMBÉ 


Jusqu'à quand serons-nous tributaires 
des Anglais pour la production de ce  pré- 
cieux et bon légume ? 

Jusqu'au jour où nos maraîchers fran- 
çais en produiront en quantité suffisante 
pour enrayer ou bien anéantir, si faire se 
peut, l'importation qui a lieu chaque année! 

On va peut-être nous dire : Que le jeu 
n'en vaut pas la chandelle ? 

Si! La chose en est certaine et prouvée 
depuis longtemps par le prix qu'atteint le 
kilogramme de pétioles blanchis pendant 
une grande partie de l'hiver, prix raison- 
nable et rémunérateur variant entre 3,4et 
même 5 francs pour le surchoix. Fin mars 
et avril, moment où il abonde en culture 
ordinaire et où son prix devient le plus 
modique, il est encore vendu 1 franc et 

4 fr. 50 Le kilog. 

C'ést pour encourager le primeuriste à 


EE RE 
ee 
= . 


LE MONITEUR D'HORTICULTURE | 


Dldtber is renier ml mur 
Rae ee ee ee ee Se © 


donner A description dans le “on 
d Horticulture. 


La partie comestible réside 


l'instar des asperges ou Fe cardons, 
constitue un mets très fin et très reche 
des amateurs. LE 4 

Sa multiplication a lieu par semi 
par boutures de racines, et non par 


émettent facilement des bourgeois 60 
tif tandis que les A CRONELS 


qu'à préconiser. 

SEMIS. — La courte durée germinat 
des graines a rendu le semis assez 
cile. - Cependant on peut tourner cet 


friande; on s’en débarrasse soit en 
ie lors du semis, quete graines € 


rosée, 
Bouturage des racines. — Ta mul 
tion par le D des racines ! 


4 que le produit fourni par ces pieds 


1 passeront un an en de à 
le : 10 en tous sens avant d'occuper leur 
cement définitif. 


ê le Doi du Crambé. 
at à e premier procédé est la culture forcée 


À he chaude par ES rantation en cave à 
la méthode des pissenlits. 
Et enfin le troisième, la culture ordinaire 
sur place sans recours d’aucun artifice. 

DUDe là découlent deux modes de planta- 
1°la plantation pour la culture forcée 
place et 2 la plantation ordinaire ser- 
pour les deux dernières cultures. 
ns l’un comme dans l’autre, la terre 
qui doit les recevoir devra préalablement 
bien fumée et bien préparée par un 
fond labour, 
our la culture forcée sur place, le ter- 
ain sera divisé en planches de 1 m. 30 de 
rgeur et autant que possible dirigées de 
’est à l’ouest, de cette façon exposées au 
midi. Les sentiers auront 0 m. 50 à O m. 60 
e largeur, suivant que l’on sera plus 
| moins restreint par l'emplacement ; on 
acera cinq rangs par planche, les deux 


) la multiplication par semis, étant 


pl 
CS 


premiers à 0 m. 18 du bord, les autres à 
0 m.25 entre eux, profonds de 0 m. 10 
environ. Les tronçons de racines, pieds 
provenant de semis ou de pépinière seront 
repiqués dans le fond de ces rayons à 0 m. 25 


environ; cette plantation donne 95 pieds de 


Crambé par châssis de 1 m.30 carré, Arro- 
ser copieusement pour faciliter la reprise 
et l'émission des bourgeons. 

Il va sans dire, que si les châssis ont 
moins de 1 m. 30 de longueur, on dimi- 
nuera les planches d'autant de centimètres 
que ceux-ci seront plus courts. En un mot, 
la planche doit être tracée d’après la lon- 
gueur du châssis puisque l’un doit recou- 
vrir. l’autre. Les rangs des bords devront 


toujours être à 18 centimètres pour ne pas _ 


se trouver brûlés par les réchauds du for- 
çage et les autres seront distancés approxi- 
mativement. Si la longueur du châssis 
devenait trop courte et qu'elle mette les 
rangs à moins de 20 centimètres d'inter- 
valle entre eux, il faudrait en supprimer 
un et n’en faire que quatre. 

Les arrosages entraînent petit à petit la 
terre dans le fond des rayons, c’est là, le 
seul moyen employé pour les combler, 
Par la suite, le pied de Crambé se trouve 
enterré de quelques centimètres. 

Dans la culture ordinaire, la mise en 

place est faite moins serrée, les planches 
n’ont plus que quatre rangs au lieu de 
cinq. La distance entre les pieds est aug- 
mentée de 5 centimètres, ce qui la porte à 
30 centimètres en tous sens; les deux pre- 
miers rangs à 20 centimètres du sentier. 
Le sentier ne comporte plus 60 centim. de 
largeur, il devient le petit sentier ordi- 
naire du marais, soit de 25 à 30 centim. La 
plantation, et les soins qui la suivent sont 
les mêmes que ceux déjà précités. 
_ Arrivé en juin ou commencement de 
juillet, on peut diminuer les arrosages,car 
tout doit être repris et les planches devront 
être couvertes d'un épais feuillage vert, 
Laisser les choses ainsi jusqu'au moment 
de pratiquer l'étiolement. 

Chaque châssis peut produire en 
moyenne près de trois kilogrammes de 
rosettes. 

Pendant le forçage, si le terrain devenait 


thèmes va toujours croissant, à prendre 


par trop sec, il serait urgent de donner 
une petite mouillure ou simplement quel- 
ques bons bassinages. 

Les soins après la récolte consistent à 
laisser tomber les réchauds; retirer le 
fumier, les coffres et les châssis et remplir 


lies sentiers de leur terre, puis laisser les 


pieds de Crambé croître à leur volonté 
pendant tout le cours de l'été. 
(A suivre) 
C. POoTRAT. 


LES CHRYSANTHÈMES 


A L’EXPOSITION DE PARIS 


Le succès des Expositions de Chrysan- 


pour preuve l’affluence du publie qui a 
visité celle que vient de tenir la Société 
nationale d'Horticulture de France, du 16 au 
20 novembre. 
Nous ne reviendrons pas sur le local trop 
exigu de l'hôtel de la Société, nous espé- 
rons que l'expérience qui en a été faite est 
définitive et qu'on trouvera pour l'avenir 
un autre emplacement qui satisfera et le 
public et les exposants, qui ont été abso- 
lument mécontents cette année. 
L'an prochain, l'exposition du mois de 
mai étant internationale, nous comptons 
aussi que la Société prendra ses disposi- 
tions pour nous donner, au mois de novem- 
bre, une exposition aussi internationale de 
Chrysanthèmes, avec un programme des 
plus larges; ce sera la première fois, et au 
moins nous pourrons juger et comparer les 
cultures étrangères _qui à LDe. . sonti] pas de 
moindre importance q que les nôtres: 
Une simple question aussi, à ls Commis- 
sion des expositions ? 
Pourquoi la Société, qui possède une re- 
marquable collection de fruits moulés, 
couverte de toiles, ne profite-t-elie pas de 
ce que l’hôtel est ouveri au public pour 
lui donner l'accès de la salle où elle se 
trouve, et la lui faire admirer : elle est 
assez méritante pour ne pas être cachée 
aux amateurs ? 
Revenons à nos Chrysanthèmes et cons- 
tatons avec plaisir que l’ensemble est 


remarquable, bi 
trop massées et les cliente trop 
Les RAS ne sont pes Me: 


nombre des variétés existantes, 
ver d'absolument nouvelles ? L 
Nonin est le lauréat du: Gran 


nent les exposants habituels : 
Forgeot, Lévêque, Yvon, Rosette,. 
Citons aussi les spécialistes 
tions, Calvat de Mare 

trier (de diras êtc;? 


ruugedtre jaune, revers or; Lucien C 
fleur énorme, pétales recurvés en 
coloris jaune foncé, ligné et sablé 
revers des pétales jaune dor 
J. Allemand, rose, ligules tr 
R. Ballantine, rose à pétales r 
Blanche, blanc pur; Mistress 
boule, vidd; revers argentés; 
jaune vieil or; puis trois autres 
jaune d’or, violet foncé revers: 
marron revers Or, Sans DOM; 


d'en enlever les étiquettes. 
Forgeot expose £. Forgeot, pk 
trapue, pétales en spirale, vi 
revers blanc _de ÈS d'un ef 


ils pas se “montrer surpris, lorsqu'ils 
un choix dans une collection de gr 


1e qUe ces plantes sont livrées 
à la culture ordinaire. 


Ka 


AU Dents japonaise, curieuse mais. 
pe rer M. Fou Kou Ba, dei 


HELCEY 


BIBLIOGRAPHIE 


È Les JARDINS ET PARCS PUBLICS 

| (Suite) 

Qine du jardin des Tuileries furent 
s par Philibert Delorme, qui mou- 


" ï ' 
LE & Î Ki = e 
ET” Qu AN: EL \ 
(fe } ER RÉ + | RER RRRREREEEEESS 
MMA 
! red) RES D SE ED + CES 12 
F 


tinua les travaux pour Catherine de Mé- 
dicis; le jardin conçu dans le goûtitalien, 
fut orné de plates-bandes historiées et de 
végétaux en usage, il ne faut pas oublier 
le fameux labyrinthe planté de Cyprès, 
duquel Sauval disait : « Si ces Cyprès pou- 
vaient parler, ils nous apprendraient de 
jolies aventures que l’on ne sait pas. » L'in- 
tendance de ce jardin fut confiée à André 
Mallet. 

Le Cours-la-Reine, planté par Marie de 
Médicis en 1616, ne devint public que 
quelques années plus tard. 


Plon du Polos ofdn Fardin des Tailbnbs par Sereul Flvesre, 1671 
CRT M _. 


reine avait conçu le projet d'agrandir 
uiléries par une vaste avenue plantée 
Ë d' rbres et ornée de fleurs; mais son exil 
n empêcha ; l'emplacement qu’elle rêvait 
t les Chimp:-Élysées ; elle fit cons- 
aussi les jardins du Luxembourg en 
Dans ces jardins, beaucoup plus spa- 
que ceux actuels, elle fit créer deux 
sses plantées d’ifs et de buis taillés. 
e moment, Richelieu fit construire un 
âteau avec jardins, au village qui porte 
n nom ; malheureusement, il disparut 


LES TUILERIES| 


pendant la Renaissance; c'est ainsi que 
nous voyons Claude Mollet, Boyceau de la 


_ Baraudière, Bernard de Palissy, puis nous 


arrivons à l’époque de Le Nôtre. 

Ce seul nom représente, à lui seul, toute 
une époque remarquable dans l’histoire 
des jardins; ce fut un grand dessinateur 
de parcs et de jardins, s'il ne fut pas un 
novateur dans toute l’acception du mot. 

Il naquit à Paris en 1613 et mourut en 
1700. Il fut couronné de succès tant en 
France qu'à l'étranger, et il put jouir, 
pendant sa vie, dune réputation bien 
méritée. En dehors de ses qualités gé- 


264 


niales, ce fut un homme d'une extrême 
bonté de caractère, aimé et estimé de 
tous. 

Il débuta par apprendre ia peinture, et 
passa par l'atelier du peintre Simon Vouet, 
mais il y renonça pour se lancer dans 
l'horticulture. L’emploi de son père, 
surintendant des jardins du roi Louis XIV, 
le prédestinait à sa nouvelle profession, il 


LE MONITEUR D'HORTICULTURE 


sut aussi gagner les bonnes grâc 

ce roi. Il fit plusieurs voyages à l' 

ger, notamment en Italie, où il futr 

par le pape, et où il créa les ue 

phili et Ludovisi. 
(À suivre) 


Lyon. (Brochure 125 pages, 0 fr. 75., chez 
les auteurs, 16, rue d'Algérie, à Lyon.) 

Notes succinctes pour servir à l'élude des 
origines des médicaments végétaux, depuis les 
Lemps bibliques jusqu'au xvY° siècle, par Em. 
Gilbert, lauréat de l'Institut. (Brochure 
143 pages, chez l'auteur, rue Paul-Bert, à 
Moulins, Allier.) À 

Les travaux du Jardin, notions sommai- 
res d'agriculture, de culture potagère et 
fruitière, conformes au programme de l’en- 
seignement primaire et à l'usage desécoles, 
parRaymond Brunet.(1 vol. broché 115 p., 
À fr. 50, Paul Dupont, éditeur,à Paris.) 

Culture et emploi des levures pures pour 
l'amélioration des Vins, par Schloesing 


Le ne de Aline 2 hot 


frères. (1 broch. 16 p., chez les autou 
Marseille.) à 
Maladies des arbres fruitiers, par E* 
dot, préparateur adjoint au Mapa 
toire naturelle. L 
Un volume in-12 de 165 pages, « 
Les Engrais en horticulture. — gre 
Théorie générale des engrais,par M. 
pharmacien en chef de la Mere 
cipale de santé. 
2° partie : Emploi pratique des 
en horticulture, par M. Maxime Desb 
attaché au fleuriste. de Ferrières. 
Un volume in-12 de 200 pages, € 


. Chaque volume 2? fr. chez O: Doin, L 
dre À et au Bureau du Journal. =: 


SOMMAIRE 


CHROMOLITHOGRAPHIE : 1.Dapané MezerEeum 2, D, GENKWA. 


ee Ministère de l'Agriculture. Inauguration du buste de P.Joigneaux. L'horticulture en Tunisie. 
i les rosés mises au commerce en 1894. De l'influence du parfum des fleurs sur le caractère. 
Min arbre mort. Nécrologie. Lucien Chauré. — Les Daphnés. H. Correvon. — Choix 
M téautés en fleurs, fruits ét légumes mises au commerce en 1894.Jean Katy. — Les Orchidées : 
tas que Les ventes publiques. 4 la Société nationale d'horticulture de France. Floraisons 
 Oflo Ballif. — Culture potagère : Le Crambé (suite et fin). Ch. Potrat. — Lettres 
% Na opos de l'exposition dé Saint-Maur (suite et fin). Lucien Chauré. — Bibliographie : 
et parcs publics (suite). Jean Katy. — Petite Poste. — Les Catalogues reçus. \ 


: NOIRES : Violette Wellsiaua. Support à soucoupe. L'industrie horticole à l'Exposition de Saint- 
in de Mary | 


d'un projet relatif à cette création et, un 3 
an après, il eut le bonheur de voir fonder, (à 
dans le célèbre Potager de Louis XIV, 
notre grande Ecole Nationale d'Horticul 
ture. ÿ à 


D 


L’horticulture en Tunisie. — Du Jour. 
nal officiel, qui publie le rapport du Minis. 
tre des Affaires étrangères sur la situation : 

{ de l’agriculture en Tunisie, pour 1892, nous 

extrayons le passage suivant: \ 

« Le jardin d'essais créé en vertu du dé- 

Dein 1 du de Saint-Pétersbourg, | Cret du 29 janvier 1892, dans les conditions 

Ÿ: ssilière, inspecteur général rie et par les moyens exposés au précédent 

are, v nt d'être chargé,à titre de com- rapport, a commencé à fonctionner. 

saire général d'organiser le Concours Une collection de touies les bonnes es- 

gricole de Paris, qui doit se tenir | pèces d'arbres à fruits a été formée. Des 

20 expériences ont été entreprises afin de 

Êae déterminer les variétés qui conviennent le 
mieux au climat tunisien pour chacune 

des plantes que l'on cultive ou que l'on 
peut cultiver dans la Régence. \ 
Ces expériences ont fait ressortir, dès la 
première année, la supériorité d'un fourrage 
connu depuis un temps immémorial dans 
l'île de Malte sousle nom de sullaou sainfoin 
d'Espagne, dont la culture paraît pouvoir 
être utilement entreprise dans les parties 
de la Régence qui ne sont soumises qu'à 

de faibles gelées. 

Le jardin d'essais a livré au public, pen- 
dant l’année, 15.804 arbres à planter. Les 
arbres sont vendus à très bas prix afin 


ame s plantations. 
ameau, il saisit l'Assemblée Nationale | d'encourager les pla 


; _ 10 DÉCEMBRE 1894, - 


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: nauguration du buste de P. Joi- 
— M. Viger, Ministre de l’Agri- 
Léa le dimanche 16 dé- 


a rie 
Sons 


D un Dour sénateur de la 
-d'Or et ‘agronoine éminent, est le 
teur de la 4e de 16 décembre 1874, 


266 
TT | 
Par un décret de S. A. le Bey, en date 
du 7 septembre 1893, un laboratoire de. 
vinification a été créé pour rechercher les 


meilleurs procédés de faire le vin et pour 


mettre à la portée des viticulteurs les 
découvertes scientifiques les plus récentes. 
Un projet est à l'étude pour transformer 
cet établissement, à la tête duquel a été 
placé un bactériologiste, en laboratoire de 
vinification et de bactériologie, qui étudie- 
rait, en même temps que les questions 
relatives au vin, les maladies contagieuses 


des animaux, et tiendrait des vaccins à la 


disposition des éleveurs. » 
 Onladiteton ne saurait trop le répéter; 
l'avenir est aux Colonies! Aussi doit-on 
engager tous les cultivateurs qui éprou- 
vent des difficultés à se créer une situation 
en France, à émigrer sur la terre africaire 
si riche en productions de toute nature. 


Choix parmi les roses mises au com- 
merce en 1894 {1).Par M.Scipion Cochet, 
rosiériste à Grisy-Suisnes : | 
Raud (thé) fleur grande, pleine, blanc 
crème centre plus foncé issue de Cha- 
mois >< Lamarque. 

Par M. F. Dubreuil, rosiériste à Lyon- 
Montplaisir : Francis Dubreuil (thé), fleur 
très pleine,en coupe, rouge cramoisi pour- 
pré velouté avec reflets cerise vif. 

Magdeleine de Chatellier (polyantha nain), 
fleur jaune soufre centre plus foncé. 


De l'influence du parfum floral sur 
ie caractère. — Quand on s’éprend d’ino- 
ulation, on ne saurait trop s’en éprendre. 

Un chimiste vient, paraît-il, de trouver 
le moyen de procurer de rares et variées 
émotions à ceux qui consentiront à subir 
l'inoculation de parfums pour la plupart 

tirés des fleurs. 

Voici quels en seraient les effets : 

Le géranium donne le caractère aventu- 
reux; le muse vous fait aimable; la rose 
engendre l’avarice et la violetle la dévo- 
tion. La menthe est réservée aux commer- 


1. Description des obtenteurs. 


ee qu’à mettre l'arbre en | vent > 


M'e Germaine : 


préparent aux idées artistique 0 fi 


confère le génie! SET 
Sinon e vero... d 


de relever les formalités que l i 
tion (que l'Europe nous ns 
dant nous la prendre) fit sut 
arbre renversé, par un orage, sur 
nationale. | 
« Le matin, en venant à r 


nee 


Il n’en est rien, et voici Ti 
filière par laquelle dut passer 
avant d'arriver à 
simple : 

Aussitôt prévenu, le conducteur 


et le US hÉconb du 
C'était le 3° arbre à  : 
après le 7° He 


L’ingénieur transmit le api 
mis d'ordre, qui le rendit au chi 
après vérification des assertion u 
ducteur relatives à l'état RUE a GE 
mort. Vas * 

L'ingénieur signa un af 
expédition, dont une pour l'ingé 
chef et l’autre pour le er du 


envoyé à l'ingénieur en chef, et. 
au directeur des domaines. 


n n pe ut croire que, cette fois, l'identité de 
> mort. ayant été administrativement 
lie, il ne restait plus qu'à procéder 
vente ordonnée par arrêté préfectoral. 
\ ! bien oui! nous sommes encore loin 
» De. Aux termes de l'instruction 
érale de l'enregistrement, il ne restait 
A MS que les formalités sui- 
6 daction d'un inventaire en double 
dition.… 


Li sur cat. 


ude d'autorisation de vendre 


ce adressée par le directeur au 
et. DAur que celui-ci fixe le jour de I& 


\u receveur. 


rocès-verbal de vente est enregistré, con- 
sur un sommier spécial, la recette est 


ais sont passés définitivement en écri- 


‘ance d'une quittance à souche, enfin 


ss 


fantaisie de chroniqueur, — c'est que, 
Jorsqu'on voulut procéder à la vente, après 
avoir soigneusement fait toutes les écri- 


tures, jusqu'à la lettre d'invitation pour le 


maire, ou SARA que l'arbre avait dis- 
paru. 

Il n'y avait plus qu'à saisir le parquet et 
recommencer les paperasseries, mettre en 
mouvement le garde champêtre, les gen- 
darmes, le commissaire, le substitut. 

Par crainte du ridicule, on aima mieux 
étouffer l'affaire que &e risquer de révéler 
au public, dans un procès correctionnel, ce 
qu'il en coûte pour vendre administrative- 


ment, en France, un arbre d’une valeur 


de trois francs cinquante. 
Pour un bel exemple de chinoiserie 


administrative, en voilà un bel exemple ! : 


ER 


Nécrologie. — Au moment de mettre 
sous presse, nous apprenons une doulou- 
reuse nouvelle qui va mettre les Roses en 
deuil. 

Leur historien, notre vieil ami Camille 
Bernardin, n'est plus. Il succombe à 
soixante-trois ans emporté par la maladie 
qui le minait depuis longtemps et qu'il a 
trop négligé de soigner. 

Conseiller générai de Brie- Comte- Robert, 
ancien maire, fondateur du Journal des 
Roses, secrétaire général de la Société 
d’horticulture de Coulommiers, dont il 
était l'âme, M. Camille, comme on l’appelait 
familièrement, était une des figures les 
plus populaires de l'horticulture. Très intel- 
ligemment doué, il avait étudié à fond la 
Reine des fleurs ; d'un langage absolument 
libre etindépendant, d'une loyale franchise 
poussée à l'extrême, il a pu par sa parole et 
par sa plume déplaire à bien des gens, mais 


_ila su se créer des amitiés dévouées parmi 


les plus intelligents et les plus honnêtes. 
Aimé et estimé de tous ses administrés. 
ils ont tenu, en grand nombre, à assister à 
ses obsèques quiont eu lieu le8 décembre. 
Et maintenant! Que les fleurs qu'il ai- 
mait tant, et sous lesquelles il repose. lui 
soient légères ! : 


LUCIEN CHAURÉ. 


F "1 , de 
=, LÉ à A \ f 
n LA 4 Lin CP ra y ’ . = L ji î Fr . 
ME. Ds PATTES 
ui à “+ RE na 
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. 
24 L 
Fr 
L 4 
, 
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An ss 
à j 
+ 
ns. " ' 


. toutes re fois que nous pouvons en 
enir des graines, mais c'est chose rare. 
2} cet arbuste charmant est presque sté- 
ë ri le! On ie multiplie. aussi par marcottes, 
nas ce système n’est pas employé chez 
i, le bouturage réussissant mieux. 
J'en ai, un jour, découvert une touffe à 
rs blanc pur, sur les pâturages ie 
mais la chose est fort rare. 
s autres Daphnés qu'on cultive sont les 
Ipina L., arbuste élevé et rameux, à 
s caduques, à petites fleurs blän- 
res; Altaïca Pall., assez voisin de l'és- 
précédente mais moins rameux; 
u tralis Cyr., arbuste de 1 mètre de 
1, à fleurs très odorantes, lilas foncé; 
Igayana Freyer, gracieux arbuste court, 
ixrameaux couchés sur le sol, aux grandes 
uilles persistantes, ovales-lancéolées, aux 
ands capitules de fleurs d'un blanc jaunâ- 
e, très odorantes ; Buxifolia Vahl., qui se 
T pproche un peu de l’Alpina; Caurasiès 
| ‘#2 arbuste qu'on place souvent pit 


FE 


, qui ésl un hybride à Hebrs exLré: 
ou Free Gnidium PL, Las Garou 


| Olsoides Fa à belles feuilles lui- 
santes, à fleurs odoténtes: Phillipii G. et 
. God., assez voisin du Laur Eole Pontica L., 

» bel arbuste toujours vert, à fleurs Vordée 
tres, odorantes, à beau feuillage luisant; 
D une Val. Pi Tatre rose clair, loue 


. Tratt de Verloti Gren., assez voisins du 


Cneorum. 
Il en est plusieurs espèces ou variétés 
horticoles tels que 9. Mazeli, D. hy- 


brida, etc., qui offrent également une 


grande valeur au point de vue ornemen- 
tal et pour la fleur coupée. Tous les 
Daphnés, sans exception, sont des plantes 
de valeur qu'on devrait introduire dans 
chäque jardin. Notre Jardin alpin d’accli- 
matation à Genève fait son possible pour 
lés répandre partout et notre catalogue 
— que nous adressons à tous les amateurs 


qui le désirent, — n’en contient pas moins 
de douze espèces auxquelles if faut ajouter . 
d'autres reçuës depuis sa publication. 


Néanmoins les plantes de ce genre, si gra- 
cieuses ét si délicieusement odorantes, sont 
d’une grande rareté dans les jardins de 
France et de Navarre. Pourquoi? 


H. CORREVON, 
Jardin alpin d’acclimatation de Genève. . 


R 


CHOIX 
PARMI LES NOUVEAUTÉS EN FLEURS, FRUITS 
ET LÉGUMES MISES AU COMMERCE EN 1894 (1) 


Par M. Bruänt, horticulteur à Poitiers : 
PotRiEn : Doyenné Martin Clavier, fruit très 
gros, rond, peau jaune doré, maturité de 
fin novembre à février, chair blanche, fine, 
fondante, . jutéüse, sucrée, aromatisée, 


atbré vigoureux et fertile. — P. Doyenné 


Mn Cornuau, fruit très gros, peau verdâ- 
tre, passant au jaune, chair fine, blanche, 
juteuse, sucrée, maturité novembre à 
février, arbre vigoureux et fertile. 

Pommier pleureur ƣlise Rathke, fruit 
jaune, moyenne grosseur, se conservant 
jusqu'en mars-avril. L'intérêt de cette 
variété réside dans ses longs rameaux, 
retombant chargés de fleurs et de fruits, 
qui en font un arbre d'ornement en même 
temps qu'un arbre de produit. 


— 


4. Descriptions des obtenteurs. 


270 


VioLeTTE : Wellsiina. Nouveauté an- 
glaise donnée comme produisant les feurs 
les plus grandes et les plus odorantes 
connues à ce jour; d'un coloris bleu indigo 
foncé, elles sont supportées par de longs 
pédoncules et jouissent d’une abondante 
floraison. 


KA 


LE MONITEUR D'HORTICULTURE 


TU QU COCO, OO 


| 


L 


PRUNIER : Burbank, originaire de la Cali 


fornie, issu de P. Japonais et Américaine 
fruit rouge à la maturité, bonne qualité," 


arbre très rustique et, très ornemental: 

FRAISIERS : Guton Park, fruit monstrueux 
semblant être formé de plusieurs réunis, 
chair rose, très parfumée, tardive. =%0hm 


VIOLETTE WELLSIANA 


Ruskin, variété anglaise, très hâtive et très 
fertile, fruit régulier, rouge vif, chair blan- 
che. — Childs, introduite de l’Amérique, 
très productive et très vigoureuse, fruit 
régulier, rouge écarlate, chair blanc sau- 
moné. parfumée, très hâtive, très recom- 
mandée pour le forçage. M1. Marie de 
Volder : Fraise des quatre saisons,d’origine 
belge, piante vigoureuse, très productive, 
fruits gros et allongés, forme régulière, 
chair parfumée, donnant jusqu'aux gelées. 

Licas JaponIcA. — Très belle espèce de 


Lilas qui fut découverte au Japon dans 
l'île de Yéso, par le botaniste russes 
Maximowicz. 

Par sa végétation et son feuillage, il 
diffère absolument des Lilas ‘cultivés 
jusqu'ici; c'est un grand arbre rustique, 


de végétation rapide, atteignant dans On 


pays jusqu'à 10 mètres de hauteur: 

Les fleurs blanches sont réunies “en 
énormes pauicules de 40 à 70 centimètres 
de longueur sur près de 50 centimètres de 
largeur, elles s'épanouissent en juilletet 4 


MN AE TARA ENIT EE 
&lon que les autres Lilas sont passés, 
un fade avantage ; enfin il 


TAN PARA 


Co 7 


c Lis par les limaces. Que da mateurs 
sc sde è | HE de voir des tiges flo- 


| gées dès leur apparition à la base des pseudo: 


bulbes, Ces petites limaces étant généralement 
introduites dans les serres avec le sphagnum, 
il est assez difficile d'en être tout àfaitin. 
demne, mais on peut préserver en partieles 


plantes boutonnées en les plaçant sur des} sh 
supports à soucoupe dont le récipient rempli 


d'eau empêche les limaces, les cloportes où … 
autres insectes nuisibles dechercher un refuge 
dans leurs pots. | 

Notre illustration représente le ‘modèle des 
supports à soucoupe qui sont employés dans 
les serres de l’Horticullure Internationale de 


|: SUPPORT 


“ 
Bruxelles, où ils sont utilisés non seulement 
Ex 

pour une grande quantité d'Orchidées 

Von veut mettre à l'abri des ravages que 

raient leur occasionner toules ces espèces 


ÿ — MM. Protheroe et 
. commissaires-priseurs de Londres, ont 
À u récemment à Timperley, près de Manches- 
“ter, | la dernière partie de la fameuse collection 

oi rchidées dé feu M. Hardy, de Pickering 


RE 


A SOUUCOUPE 


S plantes boutonnées ou fleuries, mais 


hybride naturel de C. gigas.et C. aurea, dédié. 
à M. le duc de Massa, qui possède, au château 
de Franconville, La collection française la plus 1 
importante. D 
Cat!leya Reineckiana, 1.938 francs, une va- 


® riété de C. Mossiæ blanc à labelle richement 


coloré, 
Læliocattleya belia (hybr.), 3.867 francs. 
Cattleya Schroderæ alba, 4.100 francs. 
Cattleya Bowringiana, 1.300 francs, une su- . 


perbe variété foncée. 
Læliu elegans Turneri, 813 francs. 
Cypripediun insigne Sanderæ, 260 guinées ER 
où 6.890 francs!!! C’est une magnifique et rare : 
Yariété tout à fait jaune appartenant au type pe 


des C. montanum, etc. etc. 

Ce n’est pas en France que nous verrons, 
pour le moment, des Orchidées adjugées à des 
prix aussi élevés, 


. Spécialement aux Orchidées. 


À propos de ventes publiques d’Orchidées, 
nous regreltons infiniment d'être obligé de 


f 


faire une rectification au sujet des résultats 


obtenus par celle de la succession de feu 
M. Delahogue-Moreau, à Passy:Paris, dont nous 


avons donné un compte rendu détaillé dans le 


dernier numéro du Moniteur d'Horticulture. 
Ce n'était pas sans raison que nous manifes- 
tions notre surprise de voir des Orchidées 
ordinaires adjugées à des prix beaucoup trop 
élevés. Un certain nombre de lois ont été pous- 
sés et adjugés à des acheteurs fictifs ; dans 
ces conditions déplorables, cette vente a été 
loin de rapporter la somme indiquée d'après les 
chiffres que nous avions relevés. Des plantes 
déclarées adjugées aux prix mentionnés dans 
notre dernier numéro, telles que les Cypripedium 
Luciæ et C. Morganiæ, Vanda Sanderiana et 
V. insignis, etc., n’ont, en réalité, pas été ache- 
_ tées, et un bontiers de cette collection est resté 


à céder à l'amiable à des prix qui ne sont plus 


des occasions !! 

_ Cette facon d'agir à toujours fait beaucoup 
de tort aux ventes qui se sont faites en France 
et c’est un.abus qui contribue, pour une large 
part, au peu de confiance que témoigtient nos 
Orchidophiles français dans ces occasions, 

Dans de pareilles conditions, nous n’aftiverons 
jamais à des résultats sérieux, met ceux Le 


rieuses qui ont lieu en Angleterre. 


SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE, — 


La séance du 22 novembre était remarquable 


par ses apports d’Orchidées, les seules présen- 
tations de ce jour au Comité de floriculture. 
C'était du reste le concours trimestriel réservé 
Les. Cattleya 
Warocqueana avec les différents Lælia et Onci- 
dium brésiliens dominaient dans tous les Lots, 
à côté d’une grande partie des Orchidées à 
floraison automnale qui étaient bien repré- 
sentées, 

Parmi les plantes Le plus admirées, men- 
tionnons un spécimen de Vunda cœrulea 
de 1 m. 50 de hauteur, avec deux tiges flo- 
rales de 75 centimètres de longueur, bien gar- 
nies de grands fleurons d’un bleu de ciel, puis 
le ravissant Saccolabium bellinum avec ses char- 
mantes fleurettes aux divisions d’un vert jau- 
nâtre, maculées de brun, dont le labelle blanc 
rosé est en forme de sabot, M. Rémy Chollet, 
jardinier chef chez M. Doin, à Dourdan, a pré- 
senté, dans son lot très varié d'Orchidées de 
choix, son superbe spécimen du si rare et re- 


ANS Cymbidium Hoôkeränum qu 


Sum Crispum sont toujours a de 


l'admiration de toutes les personne 
à ce meeting, Nous avons du rest 
une de ces inflorescences, ce qui no 
l’occasion de revenir en détai 
chidée d’élite, lorsque nous en P 
chainement la chrotnolithograp 


Le nt 


bes inflo rescences dont Ja Peer 


de jour parmi ces relie P 
plus vif EN et la révélation 


dañs ce Curieux genté est un 
plus heureux pour Thorticulture. 


ER 


tout comme on le fait des cites qu 4 


nent l'asperge verte. Glisser, La 


oi Mes aprés leur con: seuls, 
se UE RH saisons sont gardés 


k arr au nus. hou 
Jul soins de one À a l'été 


CULTURES FORCÉES 


ous place. — Les produits sont bien 
plus beaux que ceux ontenus par trans- | 


\ dépose les coffres sur les planches de 


rambé, auquel on aura préalablement 


Le de 45 degrés centigrades. Les châs- 
s resteront couverts par les paillassons 


€ 
L . 
à : 
D D EE Pr, 


LE MONITEUR | D’ HORTIGULTURE 


_. 
La 
sa 


. petit nombre de pieds font une seconde 
récolte en laissant les pots en place et en 


_ adventifs qui vont se développer sur collet 


- ont sous la main peuvent les employer, la 


Étiolement. — Fin février où commen- 
cement de mars (suivant ja saison), On 
donne un binage à la planche en ayant 
soin de butter légèrement les rangs. Un: #4 
petit tuteur est mis à chaque pied Dour US 
en marquer l'emplacement. c 

On recouvre alors les pieds avec des 
grands pots de 25 à 30 centimètres de dia 
mètre, ayant le oules trous du fondbouchés 
par un moyen quelconque. Quelques culti- 
vateurs emploient des clochesen terre cuite 
spéciales pour cette culture, ceux qui en: 


main-d'œuvre est moins grande;ilne reste 
plus qu'à altendre la récolte. On visitera 
souvent les pots et quand les pétioles des … 
rosettes auront atteint 12 à 15 centimètres 
de longueur, on les détachera en les cou 
pant à l'aide d’un couteau à environ un 
centimètre au-dessous du collet. M7, 

Quelques propriétaires qui ont un très 


attendant le blanchiment des bourgeons 


laissé après la première récolte. AR 
La première année et à la première coupe, | LVL 
on peut récolter de une à quatre roseltes mn". 
par pied. | 
La production maxima ne commence 
guère que la troisième année; et une plan- 
tation bien entretenue peut durer une di- 
zaine d'années. Elle pourrait certainement 
aller plus loin maïs il vaut mieux la dé- … 
truire et replanter à nouveau d'après les 
moyens ci-dessus indiqués. it 
- En cave ou en cellier. — Préparer pour 
cette culture dans la cave ou le cellier les 
mêmes couches que celles qu'on a l’habi- 
tude de faire pour le Pissenlit, la Wit- à 
loof, etc., on les chargera de 2 à 3 centimè- 
tres de terreau. L’habillage est le même 
que celui pratiqué à la plantation sur cou- 
che. Les pieds sont plantés à 12 ou 15 centi- 
mètres de distance. Une petite mouillure 
suffit pour aller jusqu'à la récolte après | 
avoir fini de mettre le terreau sur et entre 7 
les pieds. Si le local est très sec, quelques 
bassinages deviennent alors nécessaires 
pour activer là végétation. 
La récolte à lieu au bout de 20 à 25 jours 


suivant la température ambiante du dit 
loca!. 

De même que sur couche, il n’y à que 
ceux des dernières saisons qui soient 
gardés pour le bouturage. 


C. POTRAT. 
LETTRES HORTICOLES 


A PROPOS DE L'ÉXPOSITION DE SAINT-MAUR 
(Suile et fin) 


Pour les fruits d'hiver, la saison n’est pas 
très avancée; néanmoins voici deux impor- 
tantes collections à Gravier et à Enfer, pro- 
fesseurs d’arboriculture, qui peuvent compter 
parmi les bonnes. Nous y pouvons faire tout 
un choix. Voici d'énormes pommes à tenter 
toutes les filles d'Ëve, comme aussi toutes les 
meilleures variétés de poires à cultiver dans 
nos contrées, 

Continuons notre promenade et donnons, si 
toutefois cela peut vous intéresser, un coup 
d'œil aux plaus de jardins et de parcs qui sont 
signés Deny et Marcel, très bonne marque ; 
voici aussi ceux de Touret, qui sont de même 
fort remarquables, puis des aquarelles d’Or- 
chidées très bien touchées par Duquenne,etc. 

Nous allons, si vous le voulez bien, terminer 
notre promenade, peut-être un peu longue... 
pour vous, mais trop courte pour moi, par une 
visite à l'industrie horticole. 

Nous avons tenu à donner à cette branche 
du commerce horticole une place aussi large 
que possible. 

En général, aux expositions, l'industrie est 
le plus souvent sacrifiée ; c’est un grand tort, 
car elle est indispensable à nos belles ir 
qui ne pourraient rien sans elle et on ne sau- 
rait trop encourager les efforts de nos indus- 
triels qui cherchent chaque jour à apporter 
des perfectionnements aux procédés de fabri- 
cation et aux moyens d'améliorer les cultures. 

Voici un industriel local, Dutourleau, chez 
qui vous pouvez vous procurer tout ce qui a 
rapport à l'usage et à l'ornementation d'un 
jardin,depuis les outils de jardinage jusqu'aux 
kiosques; puis ce sont les serres et les châssis 
à Bergerot, à Girardot, à Cocnu, à PBer- 
nard, etc. 

Les appareils d'arrosage de tous genres, 
depuis le tramway hydraulique jusqu'au 
moulin à vent «l'Eclipse », en passant par les 


de Beaume, de Buzelin, de Débra pe etc.” 

Les ouvrages en rustique sont très re 
quables, surtout les kiosques à Lozet e 
Dubois, qui seront fort admirés, Ma 


L'INDUSTRIE  HORTICOLE 
A L'EXPOSITION DE SAINT-MAUR 


expose ses OR de chauffage de serre 4 
pétrole ; Vernet, des poteries ; Lhomme-Lefc G (a 
son mastic; Ravois, outre son mastic,, son Ê ER 
insecticide foudroyant : Plancon, Siry, Four 
nier, des claies, des paillassons ; Nivière, d 
rents objets d'ornement ; Favérial, un appa r 
à projeter les poudresinsecticides! eticz7er Hu 
un amateur, va nous donner la description dt 
banc très ingénieux qui sert à LE 
bois. 
IL y a encore bien des choses à “del I 
le temps nous presse, et... il ne me reste P 
Madame, qu'à vous remercier de la bienve: 
lance que vous avez mise à m'écouter. 


Æ 


BIBLIOGRAPHIE 


Lucien CHAURÉ. 


LES JARDINS ET LES PARCS PUBLICS 
d (Suite) | 


Pendant son voyage à Rome, où il s'é 
lié avec le Bernin, il ne put s'empêcl 
en audience du pape Innocent XI, de 
parler longuement du Parc de Versaill 
dont il lui montra les plans en détail 
Saint-Père l'écouta avec intérêf. Le N 
fut si touché, qu il s’écria enthousiasm 
— Ah! Saint-Père, je n'ai plus rien à dési 
rer, j'ai vu les deux plus grands hommes, 
du monde, Votre Sainteté et le Roi mp 
maître. | 


Le pape pour ne point être en reste avec 
lui, répondit : 
— Il y a une grande différence entre le 


… …. — Ah bah! répondit Le Nôtre, vous vous 
“portez bien, et vous enterrerez le Sacré 
Collège, et il ne put s'empêcher d'embras- 

ser le pape; il s’empressa de l'écrire à 
… Versailles. 


y 


£ ue pes 


PÉPPETE 


Par de vastes terrasses avec escaliers et 
balustrades, bassins, etc., ilsut mettre les 
- jardins en harmonie complète avec les 
…_ édifices gigantesques et les fêtes qui se 
donnaient alors. 

Le brusque changement qui s’opéra vers 
le xvm siècle, prit simplement l'empreinte 
de nos idées modernes et de nos mœurs 
démocratiques; le jardin paysager répon- 
dait beaucoup mieux aux besoins de notre 
société; cependant, les créations de Le 
Nôtre, nombreuses en France, eurent un 
grand retentissement à l’étranger. Il re- 
mania les Tuileries, Saint-Germain et Fon- 
tainebleau, il créa Vaux pour l'intendant 
Fouquet, Sceaux pour Colbert, Meudon, 


MONITEUR D'HORTICULTURE 


2175 


Le duc de Créqui entendant ce récit, ne 
put y croire. — Ne gagez pas, lui dit le Roi, 
quand je reviens de campagne, Le Nôtre 
m’embrasse, il a bien pu embrasser le pape. 

Sous l'impulsion de Le Nôtre et avec 
une justesse de coup d'œil extraordinaire, 
le jardin classique se transforma par des 
conceptions beaucoup plus larges, l’art 
devint plus raffiné dans ses manifes- 
tations. 


co 


JARDIN DE MARLY 


Chantilly pour le grand Condé ainsi que 
Clagny et l’ermitage de Marly d'un genre 
tout différent. 

En 14675, Louis. XIV l'anoblit. Le Nôtre 
choisit pour armoiries trois colimaçons 
couronnés d’une pomme de chou et une 
bêche au milieu (historique). 

Il eut pour successeurs : Druzi, Desgo- 
dets, Leblond qui fit le jardin de Péterhof 
en Russie. 

Mais bientôt le genre de Le Nôtre devint 
ridicule parsuite de l'abus qui en fut fait; 
c'est alors que naquit rapidement le style 
paysager. 

L'honneur de cette nouvelle composi- 
tion, revient à Dufresny. Charles Rivière- 


Dufresny, né à Paris en 1648, entra tout | 
jeune comrae valet de chambre, au service 
de Louis XIV, il fut un fervent adorateur 
des beautés de la nature. En 1690, il fil le 
jardin de Mignaux près Poissy; d'autres à 
Vincennes et à Paris. 

Il dessina des plans pour Versailles, ce 
qui lui valut le brevet de Contrôleur ro 
jardins royaux. 

Si Dufresny fut le créateur du genre, les 
Anglais en furent les vulgarisateurs et ce, 
grâce à Addison, Pope, William Kent, Brid- 
gemann ainsi que Brown. 

-  Bridgemann fut le premier, en Angle 

5 terre, qui réagit contre les puérilités orne- 

.… mentales de Londres. 

| Kent, en artiste consommé, 
règla savamment la distribution des eaux; 
il laissa daus la Grande-Bretagne, un nom 

 presqu'aussi illustre que Le Nôtre chez ; 

_ pous. Bleinheim, dans le goût français, 

fut remanié par Brown, successeur de W. 

Kent. Il en fut de même de Long-Peate et 
du fieeu parc de Kew, qui suivirent. l’évolu- 


Pour revenir aux ban de Dufresny, 
aucune trace digne de remarque n'apparait ! 
avant 1760. Certains ouvrages furent pu- 
: Latapie traduit 
ouvrage anglais publié en 17741 par Wa- 


en français 


En 1777, R. L. de Gérardin, vicomte : 
d'Ermenonville, publia un opuscule dans 
Jequel il concilia ses études avec le senti- 
ment du beau. Ce livre fait encore autorité 
parmi les architectes paysagistes. 

C'est à partir de cette époque que pri- 
rent naissance un grand nombre de jardins 
paysagers dont quelques-uns sont encore 
très remarquables. Parmi eux, nous voyons 
Maupertuis, 
Limours, Bagatelle, le petit Trianon, la 
la Malmaison. 

En peu de lemps, toutes les nations se 
dotèrent de jardins paysagers. Nous entrons 
alors dans l'École Moderne. 


le Rainecy, 


JARDINS PUBLICS ET SCIENTIFIQUES 


Pendant toute la période de la Révolu- 
tion, la marche prospère jusqu'alors des 


naire. Il fallait aussi établir 


quelles il n'aurait certes pas 
ner à l'excès et de là, au ridi. 
reste ce qui avait déjà lie: 
présidait pas aux jardins. 

Après la révolution a 
Thouin, André et Gabriel, ( 
cent à donner une note pers 
à Thouin que l'on doit l’allé. 
dans les parcs. Enfin, il faut a 
pour trouver de grands 
‘intéressants. N'oublions 


continuateurs de Thouin, 
à DATE la die Tes 


| jardinage par L Nicholson vi 
, (La livraison 4 fr. 50; O. poisse é 
au bureau du jouant ÿ = 
Bibliografia de la Rosa, Ir 
Vergara, (A vol. 320 pages, . 
| 5, plaza de Santa-Barbara, M 
Culture des Racines fourragère 
Choux fourragers, par Clém . He 
Denaiffe, grainiers à Carig: 
(A broch. 80 pages ornées « 
4 fr. 50 chez les auteurs.) 


Fete EPS 


choisies en bois plulôt purs un pe L fa 
bacé, On les pique dans du sable et on les rec 
d’une cloche, avec chaleur de fond. … 
N° 4936. M. A.L., àM.— Votre Géranium 


au commerce en 1881 par Lacroix et une autr 
au commeree par Sautel en 1893 os Ft 
teux et duveteux. 


a 


ITEUR 


+3 Le EE ab 


.# 


_ D'HORTICULTURE 


re 


- SOMMAIRE 


Au Ministère de l'Agriculture. Le transport des fruits. Le buste de P. Joigneaux. Primevère, 
œil noir. Les récompenses à l'Exposition internationale de Lyon. Un monument à M. Varenne. 
6 l'Exposition de Chicago. Expositions de 1894 et 1895. Une tromperie horticole. Le Lathyrus 
Lucien Chauré. — Les Orchidées : Une heureuse réintroduction. Oo Ballif. — Le Lierre 
lix. Oudeis. — Les Chrysanthèmes à l’Exposition de Paris (suite et fin) Helcey. — Biblio- 
: Les jardins et parcs publics (suite et fin). Jean Katy. — Petite Poste. — Les Catalogues reçus. 
s matières de l’année 1894. : 


est celui de P. Joigneaux qui, pour la troi- 
sième fois, devait être inauguré le 16 dé- 
cembre à l'écoie d’horticulture de Ver- 
’sailles et qui, pour nouvelle cause de décès, 
est encore ajourné à une époque indéter- 
minée. 


inistère de l'Agriculture. — Le Primevères de Chine à œil noir. — 
D les cantons de Melun — | Un nouveau type de Primevère de Chine 
D ié-Comte- Robert (Seine-et- | obtenu par M. Bredemeier à Pallanza 
él les communes de Montigny et de | (Italie) nous est signalé comme très inté-. 
-au-Chemin (Aube), le canton de | ressant et devant servir de point de départ 
ee à toute une nouveile série. La fleur est 
rouge pourpre foncé et les pétales portent 
à a. à la base une large macule noire. 
inistre de l'Agriculture a demandé | ue) 
mbre des députés une croix d'offi- 
ux croix de chevalier de la Légion 
ur pour être décernées à l'occasion 


Les grandes récompenses à l'Expo- 
sition internationale de Lyon. —Con- 
COURS PERMANENT : Aloricullure : Grands 
prix : MM. Perraud, Devert, Ch. Mon, Beur- 
rier, Pernet-Ducher, de Lyon, Lagrange à 
Oullins. 

Médailles d’or. — MM. Morel, Carle, 
conclu à la prise en considération | Crozy ainé, Preslier, Chavagnon fils, Grif- 
proposition de M. Gendre, qui fixe à | fon, Gamon, Beurrier jeune à Lyon ; Ginet, 
rs le maximum de délai en grande | à Grenoble: Rebut à Chazay-d'Azergues, 
our un parcours de 1,100 kilomè- CONCOURS PERMANENT. — Arboriculture. — 
: trois jours pour un parcours SU- | Grands prix : MM. Jacquier fils à-Lyon. 
— Thibaut père et fils à Tassin; Croux et 
fils au Val-d'Aulnay ; Moser à Versailles. 


CONCOURS TEMPORAIRES. — Cullure marai- 
TE chère. — Grand prix : MM. Vilmorin et Cie 
e buste de P. Joigneaux. — Il est | à Paris. Floriculture. — Grand prix : 


stes qui n’ont pas de chance, tel | M. Crozy aîné à Lyon pour Cannas. 
25 DÉCEMBRE 1894. 


Un monument à M. Varenne. — : 
Société centrale d'Horticulture de la Sa nbe 
Inférieure ouvre une souscription pour | 
élever un monument à la mémoire de 
M. Varenne, directeur des jardins publics | 
de Rouen. À 

Les souscriptions sont reçues chez 
M. Teinturier, trésorier, 2, rue de la Grosse-. 
Horloge, à Rouen. 


teurs qui ont été à eee d 
#16: Canna rs Charlotte, É 


Epilogue de l'Exposition de Chicago. 
__ En souvenir des sacrifices faits par les 
Français à l'Exposition de Chicago, le Gom- 
missariat général français vient d'adresser à 
{ous les exposants une médaille en bronze 
argenté ainsi qu'un diplôme commémora- 
{ifs de leur participation à cette exhibition. 
La forme de la médaille est particulière : 
carrée, avec le côté du haut cintré. Le 
sujet représente la Patrie française accueit- 
lant le génie à son retour ; elle porte, 
comme devise : Genio reduci patria grala. 
Le diplôme, d'un grand effet, est signé 
L. Blanc et M. Yvon et la médaille, Roty 


Gr 


Expositions de 1894 et 1895. — 
Paris, du 25 décembre 1894 au 25 jan- 
vier 1895, Exposition internationale d'éco- 
nomie domestique au Palais des Arts libé- 
raux (Champ-de- HER Concours vinicole et 
agricole. 

Angers. — À l'occasion du concours ré- 
gional agricole qui se tiendra à Angers, 

en 1895, une Exposition nationale d'horti- 
- culture aura lieu dans cette ville. 

Elle sera divisée en deux parties : 

Exposition temporaire du 41 au 19 mai, 
place de Lorraine (emplacement gratuil). 

Exposition permanente du 11 mai au 
4er octobre dans le palais de l'Exposition 
industrielle, place du Champ-de-Mars, 
(droit de 20 francs par exposant.) 

Les récompenses consisteront en objets 
d'art et médailles d'or, décernés comme 
Grands prix d'honneur et en Diplômes de 
médailles d'or, vermeil, argent, bronze. 

S'adresser à M.de la Devansaye, président. 

Gand (Belgique), du 21 au 231 avril, 
161° exposition organisée par la Société 
royale d'agriculture et de botanique : 


protestations), celui -ci, à gran 
réclame,annonceque cette vari 
des Grands prix aux Exposition: d° 
ture de Londres (Hort. Societ 
Leipzig, Liège, Anvers. — Par 
nationale es | Lyon — 
(Sic), ete. | 


émettre un doute! 
Quant aux expositions de 
Lyon, notre devoir est d'affirmer 


Le Lathyrus clym enum. 
mer la DERUE de foutre 


susceptibles de. remplacer les fe 
chacun se mit alors en devoir le 
mander chaudement son ours, e 
jusqu'à de la graine de Lathyrus 
L'idée était moins qu'heureuse. [ 
mier emballement passé ,on s'ap 
cette Gesse qui pouvait avoir qu 
rite comme eugrais vert n’était qui 
gaire poison très préjudiciable au: 
qui en mangèrent au commen 

Aussi ne saurait-t-on se mon 
prudent pour tous les produits 
mandés comme … comestibles. ' 
LUCIEN Cu 


; ù ’ n 
1. Qu’entend-on par: les étrangers au! 
les étrangers à Gand ou à la Belgique? 


JSE RÉINTRODUGTION. — Une des plus 
ses Orchidées qui avait eu jadis une 
ébrité, le Cattleya maxima gigantea, 
des plus splendides espèces du genre, 
fin d’être réintroduite en Europe par 
ecteur de l’Horticulture internationale de 
Iles. Cette espèce, restée depuis si 
nps introuvable, était presque oubliée 
chidophiles, et comme c'est le cas d’un 
nombre de nos Orchidées rarissimes, 
vait perdu les traces et Le lieu d’origine. 
vert primitivement en 1844 par Hartweg 
s Andes de l’Équateur, il ne fut importé 
fois vivant en Europe et cela en 1864, 
soins de Gustave Wallis, qui voyageait 
cette époque pour l’ancien établissement de 
Linden, à Bruxelles. 
Cattleya en question, diffère tout à fait 
spèce connue dans nos collections sous 
m de C. maxima Peruviensis, qui mérite- 
plutôt le qualificatif de minima que celui 


“4 


(es 


s avons eu sous les yeux des plantes de 
ette nouvelle importation dont les pseudo- 
es mesuraient de 40 à 50 centimètres de 
ur avec des tiges florales desséchées sur 
Îles on apercevait les traces de dix à 
s. D’après la description du collec- 
ir, les fleurs du Catéleya maxima gigantea sont 

| coloris tantôt rouge vif, tantôt rose tendre 
né de pourpre foncé, suivant Les variétés 
- nous à paru très intéressant de comparer 
cette nouvelle introduction avec une plante que 
nous avions remarquée dernièrement parmi les 
meu es reliques de l’ancienne collection Rou- 
où elle figurait sous le nom de C. marima 
a. Elle nous a paru avoir beaucoup 
logie comme port avec ce nouveau, C. 


pourrait y avoir entre les plantes introduites 
I 1864 par Wallis et celles qui figurent depuis 
juelques semaines dans les collections de 
) que toutes les personnes qui cultivent des 


Orro BALLIF. 


a ——_— —_—_—— —— 


LE LIERRE. 


Hedera var. helix. 


Une collection de variétés de choix de … 
Lierre estun des plusbeaux ornementsd'un 
jardin d'agrément. Les formes sontnom- 
breuses, 
peu connues et rarement cultivées dans 
les établissements horticoles. Nous les 
avons souvent admirées en Angleterre où 


te 
Le 
; 


LIERRE PANACHÉ 


elles sont généralement utilisées pour 
garnir les balcons et les murs des cot- 
tages où elles produisent pendant toute 
l'année un effet ravissant. 

Les plus belles variétés à feuillage pa- 
naché de jaune d'or sont les Æ. chryso- 
phylla — palmata aurea — aurea margi- 
nata— et aurea speclabilis ; parmi celles qui 
sont panachées de blanc argenté, les plus 
remarquables sont les /. Crippsi — Made- 
riensis variegala — et marginata elegantis- 
sima. Mais une des formes les plus dis- 
tinctes et en même temps des plus déco- 


mais malheureusement encore 


ratives est le À. helix relate dont nous 
publions une illustration et que les horti- 
culteurs devraient chercher à propager. 


variétés de lierre au moyen de houtures 
faites avec des rameaux bien aoûtés que 
l'on place sous cloche à froid, ou simple- 
ment en les repiquant dans une terre lé- 
gère et sablonneuse, dans un endroil frais 
et humide qui soit bien abrité des rayons 
solaires 

Oupeis. 


gs 
_ LES CHRYSANTHÈMES 
A L'EXPOSITION DE PARIS 

C4 (Suite et fin). 


_ A droite et à gauche citons les plus jolies 
fleurs parmi les moins connues et les nou- 
velles : 

Lemaille (nouveauté), cramoisi velouté, re- 
vers vieil or; Fleur Lyonnaise, rouge pourpre, 
revers bronze, duveté; D" Allard (n.), cramoisi, 
revers or ; Gloriosum, orangé ; Bellem, blanc 
chair; de Mortillet, vieil or et cramoisi; Flori- 
dor (n.), rouge brun, strié vieil or; La Castel- 
lane (n.), crème chair ; Jean Pissot (n.), carmin, 
revers chamois; Etoile de Lyon (j.), rose ar- 
genté; Florence Davis (j.), blanc, centre verdä - 
tre; Joanny Molin (n.) (j.), écarlate foncé ; 
ME. Labat(j), blanc pur ; Source Japonaise (]. ) 
violet carminé bordé cendré; M°° Kendull (j. ) 
rouge, revers cuivrés; Préfet Robert, crème’ 
strié mauve; Rafaello Mercatelli, pourpre noir, 
centre argenté; Val d'Andorre, rouge orangé; 
Mie Jeanne de Bussière (n.) (j.), lilas, centre sou 
fre; Souvenir de Jean Chauré (j.), rouge sang 


noir, revers rouge bronzé; Comte Pierre Chan! 


don (j.), jaune d’or, strié orangé; Me P. Cla- 
ret (j.), rose pointé blanc; M. W. E. Boyce(in- 


curvé), jaune mordoré ; Raoul Rosière(].), violacé 


pointé or; Cousine Rosina (n.) (j.) (inc.), blanc 
chair centre plus foncé; Miss L. C. Madeira, 
orangé; Samuel Gross (n.) (d.), jaune d’or; 
Hilda (j.), lilas; Le Grand Serre (et non « La 
grande serre » comme le portaient certaines 
étiquettes) (refl.), rouge capucine, revers jaune ; 
Charles Albert (j.), rouge orangé; Mn° Félix Per- 
rin (n.)(refl.), rose; Toffa (inc.), rouge brûlé; 
Feu de l'Aurore (n.)(j.), saumon feu; Général 
Dodds (j.), grenat revers or; M®° de Mohrenheim 
(n.) (j.), lilas ombré pourpre ; M° Sadi Carnot 
n.) (j.), rose refletslilas. M. Catros-Gérand (inc.), 


On multiplie très facilement toutes ces | d'or; 


nankin et 
rouge “orangé, Ge . À 
(ji), jaune vif; Charles es 


argenté RNA Me A. Roux (j.) (Re hi 
vers jaune pâle; R. C. Kingston (j mr 
foncé ; Père Deleaux(j.) (rfl.),rougeâtre ; 
(j.), jaune orangé; L'Ebouriffée (j.), j 
brun ; Albéric Lunden (j.), cramoisi ; Ma 
FRE (j.), lilacé; Beauty of the Castle 
(inc.), jaune d’or, revers rose saumoné . Ro 
(inc.), rose argenté; Mme Auban- -Moët (poi 
lilas pointé or; Gabrielle Pouyaud (n.) (j. 
rosé, revers violacé; Fleur de Marie (j.), 
pur; Viviand-Morel(j.), mauve: Comte F. 
rani (j.), rose pâle; William Tricker (j.) re 
Col. W. B. Smith, bronze et rouge br 
M'° Harman Payne (j.) (inc.), mauve, reve 
argenté; La Bidassoa; (j.), jaune vif: Henst 
(n.) (j.) (inc.), grenat foncé, revers € 
Baronne de Buffière (n.) (j.), mauve, 
blanc; Le colosse Grenoblois (n.) (j.), bla 
lilas ; Louis Voraz (n.), carminé, revers a 
Mme Étienne Salomon (n.)(j,), las clair, « 4 
foncé ; Baronne Berge (j.), mauve et 
Mme Carnot (n.) (j.), blanc pur, fleur 
Me Abel Chatenay (n.) (j.), rose mauve,reve 
argenté; Marie Boutreux (n.), carmin la 
fre; Phæbus (n.) (j.), jaune clair; Rose W 
(ac, cost Walter Surman(j.), orangé: . 
(j.) (inc), blanc lilacé; Robert Whytache 
blanc ponctué violacé; Primerose Leagu 
primevère; Charles Bonstedt (j.) (ine. 
lavé lilas; Jules Chrétien (j.), pourpre, rexe 
argenté; Globe d'Or (j.) (inc.), jaune d’or 
bronze; Mme Lucien Chauré (n.) (j.), rouge 
dragon, pourtour vieux rose, pointé or 
Pour cette dernière variété, nouy sauté 


les tiges sont très riidés: la fleur absolum 
régulière et le coloris entièrement nouv 

Nous avons donné là une liste un peu L 
de belles variétés, mais aujourd’hui le nc 


 diootée. | : 
ande Re de nouveautés mises-au 


s mé ne et il appartient aux Sociétés 
luire, dans les ‘programmes des exposi- 
pires, des concours pour le choix des 


ge Hard 


| ALIOGRAPATE 


tion parisienne comprit ie 
émbellissements DEDIPES ayant pour 


16 vers la création de jardins publics. 
est de là que commence la période de 


2 


an formalion de la ne C'est l'entrée 


Ts, 


champs. 

près le bois de Boulogne, se succé- 
it un grand nombre de jardins pu- 
les Arts et Métiers, le Temple, les 


S mont et Fee Une ‘fois 
donné, les villes de province suivirent 
1 uvement en créant des parcs et des 


connaître leur utilité incontestable.Ces 
ins publics sont en ellet presque indis 
sables pour les grande villes; Qu'on se 


figure en effet ces ag £ 
sons Où l' one viciée n'est renou des) " 


APR de mai= 


qu'imparfaitement etne l’est que par un air e és à 
empesté par les fumées d'usines et autres 


gaz délétères. 


l’état souffreteux qui caractérise si bien la 
plupart des familles des grandes villes, on 
comprendra bien ensuite de quelle impor- 
tance ressort la nécessité d'ouvrirdes voies 
spacieuses plantées d'arbres, de créer des 
jardins remplis d'arbres et de fleurs où les 


promeneurs, toutenrespirant à pleins pou- 


mons un air salubre, peuvent jouir libre- 


ment de l'ombre bienfaisante des REATRE 


arbres, 

Par ces créations, on ne fait que suivre 
les règles de l'hygiène ; en même temps 
qu'elles symbolisent le goût de l'époque, 
elles montrent à tous, grands et petits, de- 
puis le millionnaire jusqu'au plus pauvre 
hère, les beautés de la nature, réunies, 
groupées sur une surface restreinte pour 
leur procurer l’utile et l’agréable. 

A cetle époque de la seconde renais- 
sance, ces Créations se multiplièrent à l’in- 
fini sous l'impulsion donnée par les grands 
Maîtres de l'École moderne, qui faisaient 
entrer avec un talent consommé l'Art des 
jardins, dans ses plus pures manifesta- 
tions. Il suffira d'en décrire seulement 
quelques-unes que tout le monde connaît, 
au moins de nom. 

Ces définitions que l'on trouvera admira- 
blement faites, avec amples détails dans le 
livre de M. Deny, montrent clairement les 
règles suivies de cet art si intimement lié 
aux lois de la nature, dont il n’est que la re- 
production justifiée dans son idéale beauté. 

Bois de Boulogne. — Certes, nous n'avons 
pas à entrer dans de bien grands détails 
pour que Vous puissiez, chers lecteurs, 
faire connaissance avec ce Magnifique chef- 
d'œuvre que,probablement vous connaissez 
tous. Cet immense bois ne nous permet 
pas, même par le souvenir, un retour mo- 
mentané vers cette vieille forêt de Rou- 
vray où le roi Dägobert chassait les fauves. 


Nous ne parlerons même pas de toutes les 


phases par le-«uelles il dut passer pour 
arriver à 1852, époque où l'État le céda à 


Qu'on s'étonne ensuite du 
_grandnombre demaladies contagieuses, de 


RL Le En Ne 


| 282 


(2 … LP à 


la Ville de Paris et où commencèrent ses 
grandes transformations. Aussitôt en pos- 
session de ce magnifique domaine, la Ville 
le métamorphosa avec une étonnante acti- 
vité, merveilleusement secondée par de 
vaillants novateurs qui, en domptant une 
nature rebelle, arrivèrent à créer le plus 
beau parc de l'Europe. Deux millions furent 
dépensés pour les travaux. 


LE MONITEUR D'HORTICULTURE 


rection de M. Alphand, ingénieur 


# 
LAS 


; 770 
Le paysagiste Varé dont les idée 
adoptées, dessina les plans. Il fil € 
les lacs qui constituent la scène. 
riante et la plus grandiose du bois 
Son successeur à la Ville de Pa 
rillet-Deschamps, homme d’un tal 
fait supérieur, doublé d'un cherch 
finé, continua l'œuvre de Varé sou: 


et directeur des travaux. C'est à ce der- 
nier, que nous devons l'Ecole moderne des 
architectes paysagistes d'aujourd'hui. 

M. Haussmann qui voyait grand,imprima 
aussi une impulsion considérable aux em- 
bellissements de ce Bois. La tâche était 
difficile, à cause de sa dispositionet de sa 
composition, cependant ils surent tirer un 
emploi judicieux de toutes les parties et 
créer des sites d’une beauté remarquable. 

Bois de Vincennes. — Si le bois de Vin- 
cennes et le bois de Boulogne, se trouvent 


aux deux extrémités de Paris, les prome- 


neurs qui les fréquentent sont aussi très 
différents. 
Situé à l’est de la ville, près d'un grand 


PONT RÜSTIQUE ENTRE LES DEUX ILES (BOIS DE BOULOGNE) 


_Faisanderie.En 1838, le polygonefut che 


centre ouvrier,en touréde plateaux dénu 
ou couverts d'usines, le bois de Vincenni 
est peut-être la plus belle promenade 


dilection des rois; on connaît le lége 
chêne de Saint Louis: 


souffrit d'un grand froid, et fut repla 
sous Louis XI, par Olivier le Daim. 
La Restauration créa quelques forts 


’accomplissent 
e su prenante rie C'est là que 


> cette renaissance, nous pourrions 


ci ter le Pare Monceau qui fut es 


+ son Siscomeat car les 
Hpsements ne 7 RARE pas 


marq ble beauté. 

En l'ouvrage de M. Deny nous mon- 
encore une foule d'autres merveilles 

nehes et détails à l'appui. Nous 

exemple le Parc Montsouris qui, 

Bois de des Vincennes et 


M. Laforcade, et ful exécuté sous sa 
ion. Dans cette œuvre magistrale, 


sommé, merveilleusement doué du 
itable sentiment du beau. 


Le Parc du Champ de Mars ancien 


champ de manœuvres militaires, fut aussi 


transformé pour l'Exposition de 1889, ilest 


depuis une promenade attrayante. Citons 
encore le Parc des Buttes Montmartre, 
d’un caractère essentiellement pittoresque 
qui sera pour les habitants du quartier 


un lieu de prédilection. 

L’utilité indiscutable des parcs publics 
au point de vue de l'hygiène et de l’assai- 
nissement des villes est d’un intérêt ca- 
pilal et forme une œuvre d'art intime- 
ment liée à nos mœurs actuelles. ; 

De tout cet exposé, on peut conclure que 


dans tous les temps et chez tous les peu- 


. ples, on s’est attaché à s’entourer de jar- 


dins en harmonie avec le bien-être et 


l'état de la société dans lequel on se 


trouve. 
JEAN KATY. 


Annuaire général horticole (1° année, 
AOL PEL A IT) 

L'Avenir horticole, 18, rue Paul-Bert, à 
Lyon, vient de publier sous forme d’an- 
nuäire, la liste de 9.327 adresses de grai- 
niers, horticulteurs, pépiniéristes de la 
France, classés par ordre alphabétique de 
départements, de localités et de noms. 
C'est un ouvrage indispensable, surtout 


aux personnes en relations avec l'horticul- 


Rôle et an des ne Hs en 


horticulture, par E. Forgeot et Ci° à Paris 


(1 broch. 40 p., O0 fr.50, chez les auteurs.) 
Trailé expérimental de magnétisme par 


 H:Durville (1 vol. relié toile 14 1/2X9 cent. 


324 pages, 3 fr. à la librairie magnétique, 
23, rue Saint-Merri, Paris.) 
PETITE POSTE 

No 6114, M. D. à V.— Le moment est venu de 
trailer vos pommiers atteints du Puccron lanigère par 
la Mixlure sulfureuse,dont vous trouverez la formule 
dans le Moniteur d'Horlicullure des 25 janvier et 
10 février 1894, Les résultats obtenus par cet insec- 
ticide sont surprenants. 

No 3140. M. M., à O. — Aucun avis officiel des 
récompenses obtenues à l'Exposition fruitière de 
Saint-Pétersbourg n'étant encore parvenu au Minis- 
tère de l’Agriculture, mettez vous en garde contre 
tous les racontars et... patientez. 


08 


ARS ADS 


DTA 


Ca en 


RU 


F2 A 
(CE Acte de générosité (Un). . .. . . .. VON Pa 
à k Amorphophallus titanum . . . . . . . . . . . . 
4 Ehenlies (l2eS)te Nan Te ant DE TEE 45, 
M nettochiles (Lies). f.4. 44.0 Ma Lie 
% Anémone Japonica alba semi-duplex. . . . . . 
_  Anthurium Andreanum . .: 2 45: +. « 
ex Arborivulture fruitière dans le Grand-Duché de 
Buxemboure (Tr) LA CRAMENNS. SERRE. 


a 
#1] 


Arbres fruitiers (Plantation en buties des). . 
Arbres fruiliers des routes de la Saxe (Produit 
TS Re PE AS AMEN MERS 
ÿ Aubergine (De l’). 
Ve — très hâtre de Barbantane. . . . . . 
Modes (Les). . PACE aies SCT a 


Bégonia tuberculeux à fleur de Chrysanthème . 
Pégona:Derinieitee. lea tre 
Beluta Maximowiezii . . .. . . . . .. se 
Bibliographie : De l’Absorption des médica= 
ments par les plantes. — Jornal de Agricul- 
tura et Orticultura, 42. — Les ennemis du 
‘Poirier. 24. — l'ictionnaire d'Horticulture et 
de Jardinage, 36. — Reconstitution des vi- 
gnobles par les plants américains, 48. — Les 
cultures sur le littoral de la Médilerranée. — 
Culture pratique des Ericas. — Almanach du 
Cidre et du Poiré. — Quelques mots sur le 
Chrysanthème, 60. — Guide pratique pour la 
culture des fleurs. — Des vergers et de la 
culture des Pommiers, 84. — Traité prati- 
que de la culture du Rosier, 95. — Bulletin 
de l'Associalion pour la protection des plantes 
(Année 1894). — Petit guide de Jardinage, 
96. — Guide pratique du jardinage, 108. 
— Les plantes d'appartements, de fenêtres et 
de balcons, 132. — Les papillons de France 
4144. — L'avocat des agriculteurs et des viti- 
culteurs, 156. — Les Orchidées exotiques et 
leur culture en Europe, 161. — Les travaux 
du Jardin. — Des moyéns de hâler la nitri- 


515 MM. Lucien CHauré Y} &, Directeur; Otto Barr, Secrétaire de la Rédaction: Luc. 
RON, Baupe pe MaurceLey, F. BRAssac, E. CANU, Jean-Ernest CHAURÉ, A. CaouLer. H. Cornevon, 
Dany, E. Durour, Marcel FauNEAU, L. GENTY, Jean DE LA GuILLE, HeLGEY, B. JAG, Jane, 
_ Jean Kary “à, A. Lesoups, Louis Liëer, Lucio, Louis M AULER, À. MAGNIEN , OMNIS, E 
…._  C:. Porrar, Jules Ruvorpn, E. Savanr &}, A. VALLÈS CA : | 


1 


fication des substances renfermant de! 
L'architecture des Jardins. — Le G 
cata pour les transports, EL 


wer's Manual, 492. — Traité praliqu 
chasse à ue "216. — Les. La 


rie 252. — Srciers æ Lace : 
Traité de culture potagère. — Le 


tiers. — Les engrais en Horticulture, : 
Bibliografa de la Rosa. — a 


“Hbortiliee des engrais RS en 

culture. Traité exnérimental de mai 
Bifrenaria Dallemagneï . . . 
Bœa Ciarkiana. ... 412 
Bombyce Moine (Le) . . 
Bombyx à Brosse (Le). . . . . 
Boutures: (Les) 24 ERREUR des 
Brugnon de Fellignies (Le) FRERES 


ES RER EME 2 € 
Calochortus nouveaux . . . . .. 

Camellias (Hivernage des) 
Canna : Gloire du Montet . . : ... .. 

Canna : Reine Charlotte . , .. .. +4 
Capucine : Mne Gunier . ..... Et 
Cardon blanc d'ivoire . . . .. .. TERR 
Carnot (ME SIA RENE ESS 
Cattleya (Conseils à propos des) . . . 
Catt'eya maxima gigantea 
Cattleya Maniini. 
Ceanothe à fleurs blanches doubles. 
Ceanothus (Les): 2 4% 
Chamæpenca'afta ere se 
Chaux contre les gelées Re (Li). 
Chenille carnivore (Une) . 


RSR din 
AO ER NT SR ONE A EE 
Japonais : La Favorite du Mi- 


EC CC 


SARL pla Le te 679 na ea 


Ë Directeur Tisserand . 


‘et. RTS 
es tiges HER Htel ess 
s (Plus GA GO ERREUR APE 


la double violet. . .',..... 
Nouvelle Zélande." : . 5. 


dessert 


NS Cala erutarete nl 


ture de France CA) Ce Ro tse 
réral agricole de 189% ee te k 


e Ja Hépansité de). 
Très ne de 1894 . 


. 134,175, 


(ra éloigner les). . 
HE A) à ouh. 


224, 


Cor DEN EC REC 


homarions ie Ven sriete le:,.urs 


__ connus (Liste de tous les). . .. .. 
de Charlesworthi. 


SCT TOO AE TT ET EM ET 
eat re mea SN etrel-le in 
ner TIbr ets ets les atie Te La daxtial ie 
Run Cahiers tee 
DES gere ee leere 
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SOUDE OO TIRER CM te re Re et 


mere buis alta Latin jose) Te :8 


RE ARR: Lg à 


16 
241 
280 


241 
254 
20 

20 
123 


r 423 


98 
4 


107 
197 


194 
13 
229 
73 


_— … Mérite agricole . , . .. 
Droits d'entrée sur les raisins (Les résultats 


JS AA Ts D EU As La RTS RO 


“ 


École d’arboriculture dé la Ville de Paris (AT); 
École fruitière (Création d’une), . . . .. 
École nationale d'Horticulture de Versailles 


(ADR ete ADR ES LOT no TE ; 
Édelweiss (RAUNER TES RARE ME AE 
Élèves de l’École d'Horticulture de Vérsailles 
(Réunion des anciens)... +... ...... 
Élèves de l’École d’'Horticulture de Villepreux. 
Engrais (Transport des). ..... SAME 
Engrais pour Bégonias Rex. ,.....,.... 
Entomologie à Paris (Un laboratoire d’) . .. 
Entrée des plantes en Hollande. . . .. AE 20 
Entrée des vérétaux en Algérie. . . ... . .. . 
Hpidande" et, l'AS (Des) es TRE Re 
Eschscholtzia maritima..; 4.0 0, 204 
Exhocorda Alberlii. . . .. SCT MN Ce 


Exportations horticoles de la Belgique (Les). 
Expositions pour 1894, 14, 27, 38,50, 62, 75, 87 
1117422 135, 147, 158, 10, 182, 
206, 232, 
pour 1895, , . « 257, 

L'AVICUMUTE RS ES RPM AN 
de Chicago (Derniers échos de l’ )26. 

— (Epilogue de l'). 

internationale de culture fruitiers 
{ à D mr MAS 
184. 194, 206, 218, 
— banale d hortieultureà Paris 
CRAPINES APE NE PS TRES 

— uuiverselle d'Anvers en 1894. . 
— universelle de 1900 (l'Horticulture 


EI 


3 


/ AR LITAS LAN TE Foi Pan 51, 
— de Lyon (L’Horticulture parisienne 
DA) a eat FR Er 


— universelle de Lyon (A |) .,... 
= d'Horticulture à Saint-Maur. . 96, 
Eulophiella Elisabethæ.. . . .. NE Mare Dre 


Falsification des produits américains . . . , ., 
Faut du nom, mais pas trop n’en faut . . 
Femmes et les fleurs (Les). ‘ 
Pedouil (Le) Arte LUE. CNET 
Fertilisation des Pots à fleurs (La).°. . . . .. 
Feuilles d'arbres dans l’alimentation du bétail 
(Émplo des ERA ANR AE Put 
Fèves en çulture de primeur (Les) . . . .... 
Fleurs à l’enterrement de M. S. Carnot (Les), 
Fleurs aux Halles centrales de Paris (Les). . . 
Fougères dans les appartements (Les) . . . .. 
Fraisiers : Guton Park, John Ruskin, Childs, 
Mie Marie de Volder SARA IAE LEZ 
EHramboisettilstoft (A) Me ETS ER en 
Fruits (Pour obtenir de bons et beaux) . : 
Rentsaurkebtats=Unis (Les) tu pee 
Fruits du Cap de Bonne-Espérance (Les) . . . 
Fruits et les légumes aux Halles centrales de 
ARTS OR SR ARE RE AIRE Pa EN SE 
RHChBies (OS) AS RR ES  CL R EE 
Fumigation des serres, . 4 : , . . , .. ACER 


_ position de Chicago : Légion d'honneur ... 


Fe ; rs e Rare £ VE 


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LA * A F > mn Re FRERE D pee) 127 
286 D” 
EE 2 "à 

G à 
Gelée (Des effets qu'elle produit sur les végé- 

ÉD) MUR ES ne une es Le es L'or DT PR 
Géraniums noOuvVeAUX. . , . «+ « . . . . + So 170 
Gerardia tenuifolia..2.".:... 4 +:,.20% : 7 
Germoir horticole (Le). . . . 45% . . : : +. ." 90 
Guêpes des fruits (Pour éloigner RE 97 

H 
Hamamelis Virginic4: 222 + + V2. srl ë 10 
Hanneton (Prime pour la destruction du). . . . 85 
Herbe dans les cours (Pour empêcher de pous- 

ETS A PS M A res el, eat) 
Hortensids {L0S); nes 2 MORT = 183 
Horticulture en Tunisie (L’) : . . ... . . . .. 265 
Humulus Japonicus variegatus. . . . . . . . . . 114 
Hymenocallis Deleuili. . . . . . . .... eue 

: | 
Impatiens auricoma. .............. 114 

* Influence du parfum floral sur le caractère | 

(De RSS PERS . TPE RO 

J 
Joigneaux (Inauguration du buste de P.). 265, 277 
Jus de tabac. (De). is een ae 241 
—— (Résultats d'expériences sur l'em- 
plordu)e sen re « 169 
L 
Lathyrus clymenum (le). . «.. . .. . . . .. 218 
L'elhd'elépanse AN ER TPE AN en re 136 
Lettres horticoles : L'Horticulture au concours 

général agricole, 34 — L'Horticulture à l'Ex- 

position de Lyon, 417, 145, 190, 211. 

L'Horticulture à xposthos d'Orléans, 119. 

— L'Horticulture à l'Exposition de Paris en 

mai, 430, 139. — L'Horticulture à l’Exposi- 

tion d'Epernay, 1453. — L’Horticulture à 

l'Exposition de Saint-Maur-des-Fossés, 203, 

214, 248,214. — L'Hortieulture à ten 

tion de Paris en octobre . . . . . . . . 21; 209 
Lierre à feuilles panachées (Le) . ....... 219 
Kilas-Japonica RSR ne 210 
Lobelia hybride à grandes fleurs marron ... 29 
Lunaria à feuillage panaché. . . .. .. . . .. 19 
Lunaria à feuilles pourpre violacé. . . . . . . . 19 
Lycaste Skinneri: 27: Sent 75 

M 
Manifestation sympathique (Une)... . . . . .. 62 
Maxillaria Lindeniæ.=. . 243 
Méhitée:CINAA SL een se ner li en ce Re 209 
Mérite agricole (Modifications apportées pour 

l'obtention du grade d'oflicier) . . . . . . . . 217 
Ministère de l'Agriculture (Au). . 1,121, 265, 277 
Mixture sulfureuse contre les maladies parasi- 

taires (La) a RE Eee RDS 33 
Moineaux (Pour épouvanter les) . . . . . . . 180 
Môle du Champignon (La). . . . . . . .. 127, 141 
Moniteur d'Horticulture à ses lecteurs et à ses 

AMIS (LE). CURE PR Aro PoEcitee 1 
Monument à M. Varenne (un). . .”. . . . . .. 2178 
Moteurs à pétrole (Les): : ..7 -. . 1... 132 
Muguet est un poison (Le). . . .. STE te AD 


A “ Li. ao Me 
HORTICULT 


Musa aurentiaca. 


tés 


Musa ensete se propos du) ed 


dorées. . 
Myosotis des Alpes panaché, strié. 


N 


Nécrologie : Mme E. Gibez, 4. M, Adolpi 1 
bâcle. M. François Cardinaux, 15.M, Pa: 


Gagnaire. M. Étienne Devillat. M. se Oehlk 
422, M. Sadi Carnot, 144. M. Auguste 1 


les Bolut, 207. M. Pierre Duchartre, : 
M. Camille Bernardin. . . . ,. . . 
Nicotiana colossea variegata. . . . . , 
Nicotine contre les pucerons (Un ce 
Nitrate de soude inflammable-(Le) . 


Nouveautés SÉRRÈSER sur quelques) . 


o 


Odontoglossum (Les). . ........ 
montagnards(Les) . . . .. 
pulchellum var. Luddeman 
Odyssée d'un arbre mort (L'). . .. 
OEïllets nouveaux 
Oignon blanc (Sa ra 
Orchid-Album Fe 
Orchidéenne (L’). 

Orchidées (Flor sison remarquable d°. 


+ e's.c'et miel 


. 


(Ventes publiques d'}"427, 185; 258, 


_— mexicaines-. 
— à la Société nationale d'Hortie 
de France (Les). . . . : =. 


à l'Exposition de Paris 
à l'Exposition d'Epérnay. . . . 
à l'Exposition dela Société déve 

mentale d'Horticulture pe la D 


P 
Parfum des fleurs d'Orchidées (Le) . . . 
Pêche: Henri Adenot:-.. eee 
— > Précoce de Hal 


Pélargoniums odorants ( (Les) . 
Pensée à grandes fleurs see d'or à. macules 
Pensée : Coquette de Poissy. . + 
M. Perier (Jean-Casimir) . . . . .. : . 
Petite Poste : 24, 60, 72, 84, 96, 108, 120, 1 
156, 168, 180, 204, 216, 240, 252, 27 
Pétunia hybride : Géaéral Dodés messe 
Phalænopsis (La longévité des). . . . . : « 


RE 


Pbalænopsis fugax. . . . . Sr 

Phyllorera alé. : 

Pied d'’alouette de la Chine à grandes n 
nain compact bleu. . . . . . RE 

Piqüres d'insectes (Contre les) . 

Piantations urbaines... 4° 


Plantes de serre (Les) : Azalées, 5, 3. 28. 
Achimenes, 54. — Amaryllis, 66, — Æsch 


gine, 78. — Antharium, PR 93 
— Abutilon, 101.— Acacia, 102. — Adenan 
dra, 112. — Anopterus, Acrophyllum, Aphe 
lexis, 113. — Agapanthus, Aspidistra, A 
lia, 186. — Araucaria, Arum, 187. — A 
casia, 221. — Alpinia, Arlocarpus, Ataccia 
Aristolochia, 222. — Alæ, 223.— Agave … 


PUBS TU. Lg 
: Colorée de juillet . ...,.... 
HPhondante Thiniot:. 0.1. 1, , 42 
RS AT. eee apte 4 Us 
Doyenné Martin Clavier. . . .., . . + 

s (Types de perfection dans les). . . . . 
‘en culture hivernale (Les). . ... . . . .. 


CANCER 


éant de Saumur . .. . . .- 
erts (Conserves de)... ... 
gonum Sacchalinense (A propos du). . . . 
“LE (Encore et toujours 
qi ES ÉCAERNS SEE 
e terre nouvelle : La Marseillaise . . 
nes de terre (Conservation des). . . . . . 
mmes et la diphtérie (Les) . . . . . 
imier pleureur: Elise Rathke. . . . . . .. 
bronzé de Montihéry . . . . .. 
nes d'honneur aux Concours généraux. 
Je NE EE 
vère de Chine à œil noir. ..... 
nula obconica à grandes fleurs. . . . . 5e 
d'honneur aux Expositions horticoles de 
2 ENRRRES 147, 170, 
hibition d'entrée en Algérie des fruits et 
es légumes frais (Levée de la) . . . 


e Mer 64 pi 4 
. 


À 


CAT CE 


- Puce ons (Contre : LIRE res sie 

D uceron desracities (Le). . . . . : . .. . . . 

Houcerondlanipère (Le). . . . .*. ... . . 113, 

flenleau (Pour) . . . 4... :....... 
LCR R 

dis (Culture rapide des) .........:. 


ïtre la Belgique et la France (Les) . . 31, 
scompenses accordées à l Horticulture dans 
cs. Concours régionaux agricoles. 109, 

RIET 121, 153, 
npenses à l'Exposition internationale de 
HmiPer Brandes): . . 4%. ..L 4, 
écompenses aux expositions, . . . . . . ... + 
a. au Congrès d’Horticulture de 4894. 
e-Marguerite de Reid à tuyau jaune soufre 


— : Reine des Halles magenta, 
— : demi-naine multiflore bleu 
1 (REP TP ER EME + 
 — : Triomphe des marchés . . 
ne-Marguerite (A propos des) . . . . . ste 
Renanthera ou Vanda Lowi. . . . .. . . . .. 
en es). or Hi 
-aureum serotinum,. . . . . . 1 om loe 
(Empoisonnement par les graines de). . 

66: Maman Cochet. . . . . . . ... £ 


Roses de collection (Classification d'amateur) 
58, 00, 82, 94, 103, 152, 164, 177, 201, 226, 
ses nouvelles mises au commerce en 1894 


LSTRINNNNNEE .. 194, 248, 232, 256, 
ses ou les laisser faner sur les rosiers 
(Doit-on couper les). . ..... RME 
osiers grimpanis nouveaux sont-ils supérieurs 
Dutanciens.[Les; : : ... ., Rene 
miersesarmenteux (Les). . :-.,,.. te 
de æ S ; 
no ionantha. er on 4 es 
mpraetnias-(Les). : .:. . :... CRIS ENS Se 


Scolopendrium ([l y a des). . . . 


ns de serres et le commerce des fruits 


Schomburgkia tibicinis. . . .,. . . . . . ; ? Use 


Selenipedium Lindleyanum Me te ae A PRE 
Serres modèles de Rambouillet (Les}i sit 
Silène penduia nain compact Bonnetii rose . . 


Société des Agriculteurs de France (A 1a)sas {ER 


Société Nationale d'Horticulture de France 


GRAVURES NOIRES DANS LE TEXTE 


phisto Le rs pese ere 1e 


Verbascum Wiedemanianum, . . 
Osmunda regalis AE 
Scolopendrium undulatum. . . . . . .. RES 
Lunaire à feuilles panachées . . .. .. . ... 
Myosotis nain à feuille dorée. . . . . . 

Silène nain Bonnetii 


Féve naine Rave Er 2 ere. Ponte 
Primula obconica amélioré à grande fleur. . . 
aeine-Marguerite : Triomphe des marchés .. 
Solanum texanum ovigerum, . . ... .,. . 
Bégonia à fleur de Chrysanthème, . , , , .” 


(A la) NET +... . 2, 13, 104, 433. 178, ‘ 206. 
Société pour l'avancement des sciences (A la). 14-4 
Société de Topographie de France (A la) | 
Solanum texanum DVISÉEUM 0 22: 2! ne Li 7 
Souscriplion pour offrir une croix à M. Victor 

Lemoine SARNIA VS Later A SEAT 98, 111, 1422 
Stanhopea (Les). . . . .. Pie OUR CR 
Statue à M. Alphand (Une). .....,.... 170 
Slrobilanthes Dyerianus, , ........... 100 
Support à soucoupe , , .. . dns net 214 
Suspension Opiginale #95" CRU UNE 96 

T 

Témoignage de sympathie à Victor Lemoine . 86 
Thephritis heraclei du Céleri (Dee ER 151 
Thérapeutique végétarienne. , . , ....... 62 
AA DU 0 PS VASE NE UT RM: 125 
Transport dés fruiisfit. 47.2 00" AU SeMAL7 7 
Travaux du mois : janvier ; 3 février ; 15, 

mars ; 39, avril; 63, mai; 88, juin; 112, juil- 

let; 135, août; 159, septembre; 183, oc- 

tobre ; 207, novembre ;/232, décembre j ! 05 
Tricopilia erispa marginata. . .. .. SE NI 
Tromperie horticole (une) . ,.,.... 121086 

V 
Vanda Batemani, . . .. MT et LH, AS 208 
Verbascum Wiedemanianum. , , . . . ... k % 
"si pr (Destruction par le sulfate de cuivre 
OAI PEN DRE DA ae A VAN EC TIRE ES 
Ver de terre (A propos UMA Et ES à. 
! Vers de terre et leur rôle dans la culture (Les). 26 
Vigne en serre et sous verre (Culture de Ja)12,20, T0 
Vigne (circulation autorisée dans l'Yonne de la) 218 
Miolettes ide Mars (Destin SE ER N 68 
Naoléires nonyellos 2 eu vs: 07 het LT 69 
RER AV CANAL EN AS PRE ANNIER 270 
Vins. danse Midi (Les) 4 NN 154 
Vins taliens:(Les) rs en Sara RON 
Z 
Zinnias à grandes fleurs (Les) . . , . . é 244 


+ È AT 
GRAS NE QT ER 
PUF ET 


pe. 


#ù + 
28-14. eh” 


Bégonia Bertini . . . . 
Reine-Marguerite Arlequin 
Reine-Marguerite couronnée. . , . . . . . . . 
Reine-Marguerite Lilliput. . . .. 
Reine-Marguerite Comète ÿ 
Reine Marguerite imbriquée. . . . . . . . AE 
Reine-Marguerite Comète géante blanche. . . 
Reine-Marguerite à fleur de Pivoie 450 


Reine Marguerite imbriquée pompon. . . . .. 


Reine-Marguerite à fleur de Chrysanthème . . 
Saintpaulia ionantha. . , . . .. 
Richardia aurata. . . . 
Aquilegia flabellata. . . . . . . . : 
Aquilegia Camadensis . , . ... ....... ; 
Aquilegia Chrysanta. . . ... .. 
Aquilegia Californica 
Aquilegia cœrulea. . . . . . . . . . . . . . .. 
Achimenes. . 
Aspect d’une serre à raisins à Bailleul.— Visite 

de M. Viger, Ministre de SAS Se 
Amaryllis vittata . . 
Rein prankenthal.. Hem rene. 
Chrysanthème : Gerbe d'Or. . .. 
Aübergine très hâtivé de Barbantane 


CC D CE LC 


NE es COR LEUR COR ET à 


RTE TR" Tor se mets Éollro die NS (ele Tee 


_ . ad tente Sr D pe 


Ate:5 9 Gas se; 


L'Cardon blanc d'ivoire . . - . . - . . …... ne 


Chou brocoli blanc extra tardif. . . . . . . . . 
Chou Quintal d'Auvergne 
Chou gaufré d'hiver . . .. & 
Potiron bronzé de Montlhéry. ee a le ie D ee 
Fenouil de Florence. . . . :., ..... nee 
Germoir horticole . . . 
Oignon blanc hâtif de Paris. . . 
Oignon blanc gros . 
Anæctochilus Dawsonianus : : . . 
Strobilanthes Dyerianus. . . . + . . 
Acacia dealbata. , 
Acacia retinoïdes var, floribunda. . . . . . . . 
Musa ensete . . . . . . 
Houblon du Japon à feuilles panachées . . .. 
Myosotis des Alpes panaché 
Impatiens auricoma. . . 
Tabac géant à feuilles panachées. . . . . SEE 
Tomate Mikado . . . .. 5 
Aubergine violette naine très hâtive . . , . .. 
Aubergine violette . . 
Les Orchidées de M. Dallemagne à l'exposition 
deParis 2 e 
M. Sadi Carnot 
Mean Casumir-Perier Ne chier. ces 
Sarracenia purpured, +... + à + 2e o + 2e 
Vue d’une serre à Orchidées à l'Horliculture 
internationale à Bruxelles®.. .1 =... 
Chicorée fine d'Italie race parisienne. . . . . . 


pis "oÉ ET ST 


mai ue re. sue 


a Dog ee Es Ta retrace 


en Tiyenis, To tr MER xl el 


| Renoncule à fleurs pleines . . Po 


TABAVÉMSINOMI MATE SE ae 


Renoncule à fleurs demi-plein 
Vue de l'Exposition de Saint-Maur, . re 
Atacciacristatas nee | 
Aristolochia grandiflora . . . 
Aloe aristata.. . 
Aloe arborescens. . . . . .. 
AIDE VatesAtA rente Cale 
Agave Victoria reginæ. . . . 


M. Pierre Duchartre. . . . .. 
SAT Lindeniæ . 5: UE 


Vue de l'Orangerie ou Jardin de. 1 
Fontainebleau. . .. . .. 
Vue dela Section française à l'air 
Saint-Pétersbourg. . 
Bifrenaria Dallemagneï. . . . 
Plan LE PUReneE 


5 Te” -oulis Lis VERT 


ee à-SOUCOUDE. ete 
l’industrie horticole à l' So 
Maur , 
Le jardin de Marly . Ru 
Lierre à feuilles panachées STE 
Pont rustique entre les deux îles du 


Boulogne Ex Gien 


» ss pale te a Pire arte ve 


tante de Dresde. Begonia 
Bijou. Melon prolifique 
Azalées : 1. M2° François 
Mne Raspé. 
Février. — Orchidées : 41. Odontoglossum 
num albens. 2.0. pracinum 
guerite var. : 4. Arlequin 
3. Lilliput, 4. Comète, 5. im 
fleur de pivoine. 1. Perfect 
de Chrysanthème. 9. imb 
Mars. — Ancolies variées (Aquilegia). 
Avril, — Chrysanthème japounis”e : La 
Mikado. £ 
Mai. — Strobylanthes Dyerianus. 
Juin. — Dahlias décoratifs var. 1. Le Siam. 
ral Avellan, : 


Août,  OHonidEloene hybridum Dalk û 


Chicorée frisée d'Italie. . . . . . RÉ 
Chicorée fine de Rouen : 4.00 2. Od. crispum var. violaceum, 
Chicorée fine de Louviers +. . . . 17... . simum. 3. Od. crispum var. 
Plectranthus Schwenfurthii . . . . . .. . . . Rambouillet. 4. Od. Harryanhm- 
Aralia Sieboldi: . . , 7. .. RO PROPRETÉ AE É perbum. MERE 
Aralia papytiféra.: À rte AR 186 | Septembre. — Pensée : Coquette de 
ATauCaria exc6IS2 ve na me de 487 | Octobre. — Cypripedium Charlesworthi x 
Arum Italicum, ,,,.4.:.....4...... 187 | Novembre. — Zinnias à grandes fleurs, 
Vanda Batemani, ,............... 208 | Décembre. — Daphnés. 1. Mezereum: 

Rss AE; 24 


: et 
PES iv 
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