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rond « en 1877. par Jean CHAURE ASE RE
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NE soctéré : DuoanouurEuRs, D'ARBORICULTEURS ET D’ AMATEURS DISTINGUÉS |
sous LA DIRECTION F:
NET PTE
M. Lucien CHAURÉ ES RS
er d'Académie, Chevalier « de. l'ordre du Mérite agricole
lent. de la Société départementale d’horticulture de la Seine
C étaire de la Société de Topographie de France, Président de la Sectio
Ë 4 LS >ade Géologie ét de Botanique
P sident de VUnion de la Presse parisienne illustrée. nee
_ Me bre de la Société Nationale d’horticulture de France Ÿ
1onneur et Correspondant de Sociétés d’horticulture françaises et étrangères É
on
pe DE LA RÉDACTION. : L Se
2. OTTO BALLIF
Binièmé de école d'arboriculture de la Ville de Paris * ;
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LE MONITEUR
TICULTURE
SOMMAIRE
urs et à nos amis : La Rédaction. — CHRONIQUE: Au Ministère de l'Agriculture. Distinctions hono-
Cr
réation d’une école fruitière. Elections à la Société nationale d’horticulture
osition universelle de 1900. Lucien Chauré. — Travaux du mois de Janvier, Jean-Ernest Chauré.
n, Osmunda regalis-Scolopendrium undulatum.
LECTEURS ET A NOS AMIS
Moniteur d'Horticulture entrant dans
-huitième année est heureux, pour la
=septième fois, d'adresser à ses fidèles
bonnés, à ses dévoués collaborateurs et à
es amis ses meilleurs remerciments
V4
renouvellerons aussi nos remer-
à ceux qui ne nous ont pas mar-
handé leurs sympathies pendant l'année
Jüi vient de s'écouler, année où nous
é si douloureusement éprouvés par
de notre Rédacteur en chef, Jean
omme par le passé, et pendant encore
longues années, nous l’espérons, nous
efforcerons de mériter les sympa-
ës de nos lecteurs et de. nos amis en
iquant tous nos soins à la rédaction
iotre journal et en cher:hant à y ap-
rer toutes les améliorations possibles.
. Que de leur côté, nos abonnés ne nous
quittent pas, qu'au contraire, ils nous ai-
dent en nous procurant de nouveaux lec-
S parmi leurs relations el qu'ils nous
soumettent leurs idées au sujet des mo-
difications et perfectionnements qu'ils dé-
rent voir apporter. F& :
Un journal comme-le nôtre doit être à
_ disposition de tous. et l'organe de
te la grande famille horticole, amateurs
ticulteurs, jardiniers, Lhéoriciens, prati-
à A0 ranviën 4892,
S NOIRES: Chamæpence ‘Afra-Eschcholtzia maritima-Godelia tenuifolia. — Verbascum, Wiedemania
Nous le voudrions : Tribune libre d’en-
seignement mutuel horticole.
C'est pourquoi nous ouvrons nos colon-
nes à tous; que nos lecteurs n'hésitent :
pas à y apporter le résultat de leurs tra-
vaux, de leurs observations ainsi que les
nouvelles intéressant l'horticulture ; qu'ils
tte PE ur ele AO à ET
ne craignent pas d'écrire ; qu'ils nous en-
voient leurs notes, si elles sont ‘intéres-
santes, nous les transcrirons au net,nous
les publierons et lout le monde en profi-
tera. |
Apprendre et savoir est bien ! instruire
est mieux encore ! La Rédaction.
vantes dans l'ordre de la Légion d'honneur :
Chevaliers : M. Mussat (Emile-Victor), pro-
fesseur à l'école de Grignon ; M. Fournat de
Brézenaud, inspecteur de l'agriculture ;
M. Duplessis (Joseph), professeur départe-
mental d'agriculture du Loiret, à Orléans.
Création d'une fruitière école. Le Ministre
de l’Agricultufe vient de décider la création
d'une Fruitière-École à Grésy-sur-Aix (Sa-
voie), dans les locaux mis à la disposition
de l'Etat par l'Association fruitière.
A la Sociéténationale huit
de France. — Les élections qui ont eu
lieu à la fin de l’année, pourle renouvelle- |
secrétaire du Congrès, Ke
ment d'une partie du Gonseil de la Société
nationale d'Horticulture de France ont
maintenu comme premier vice-président, :
M. H. de Vilmorir; elles ont remis vicé- pré-
sidents MM. Ch. Joly et Verdier, et secrélai-
res, MM. Ernest Berg man el Chargueraud ;
_ nommé M.E. Chouvet, secrétaire général
adjoint ; secrétaire, M. J. Sullier ; trésorier
adjoint, M. P. Lebœuf et bibtiothécaire
M. D. Bois.
_Ginq nouveaux membres sont éntres
au Conseil, MM. P. Dallé, Thiébaut ainé,
Besnard, J. Nanot et Chemin.
Congrès. notions de 1894. — Le
dixième Congrès organisé par la Société
d'horticulture de France se réunira à Pa- |
ris au siège de la Société pendant l'exposi-
tion du mois de mai, à une date qui sera
ültérieurement fixée.
Des médailles d'or, de vermeil, d'argent.
-et de bronze pourront être attribuées aux
auteurs des mémoires, traitant les ques-
tions mises à l'étude, qui auront été adressés
à la Société avant le 1°" avril 4894.
l'oute personne étrangère à la Société
peut se faire inscrire du Congrès, sans au- |
cune volisalion à payer.
Les questions à traiter PRE Le sui - :
varites :
4° Dela chlorophylle, considérée dans
ses rapports avec la vigueur et la rusticité
des plantes cultivées.
2° De la capillarité dans ses LARROE avec
la préparation du sol. FE
3° Des moyens de hâter la népaton
des substances renfermant de l'azote el
par suite de le rendre plus promptement
assimilable.
4 Etude sur les meilleurs procédés de
forcage des plantes fleuries (muguet, lilas, :
roses, etc.).
‘5° Economie du forçage des fruits
(fraises, raisins, pèches, etc.).
6° Culture potagère des primeurs rue
cols, asperges, etc.)..
1° De l'utilité d'une unité de comparai-
tions à là satisfaction de
tes 2 France s 'est
“on à cette ranche me.
en Route et Pan
it igeà énbétadee
Pour. tous renseignements
84, rue > de Foro
| de te ar
verselle de 1900.
nommée par la Sociét
général, ni ‘dans les | pro 3
mission supérieure ‘de sé
ture des aulr es groupes. M
nationale. "SV ET MER
Acceptons- on J augure,
fruits frais { me etc.
chain numéro, à ne
culture des raisins en Fra
_ Gonstatons mainteniar
ne au e décembre, soit 8
en 1898 | | en 189
Wagons 146. 346.
Colis. FA90 1817 40. 464
Kilos 202. BUS 534. 923
Viendra-t-on, HR ces Fe L
des droits d entrée? .Lucex
JARDIN FRUITIER
uera la taille des arbres frui-
Der _. Te des _
à l'automne, pour les es-
l'on unis. arte Hi bou-
ons munis de plusieurs yeux (3,5 au
puis après les avoir réunis en petites
son 1e enfoncera ut au moment
; ie ie poireaux, . one. etc:
4% On labourera à la bêche mais seulement
s et des arbres d ornement.
s. On enlèvera avec soin les
SJ divisera espèce par espèce, en
| enfouira, à la bêche, de la chaux et autres
_composts minéraux ou végétaux qu'on
(ture.
rosiers en buisson ;
_| quand il gèle.
aura préparés l'année précédente, On
amoncellera le fumier destiné à faire des
couches, des réchauds, etc. À
On ouvrira des fosses, pas trop profondes,
Et plantation en mars-avril des griffes
d'asperges. Vers la fin du mois, on sèmera
à l'air libre ou au pied d’un mur, au midi,
des fèves et des oignons ; on sèmera aussi
sur couche liède la carotte courte hâtive,
on visitera, tous les jours de soleil, lés
pieds d’artichauts par crainte de la pourri- :
JARDIN D'AGRÉMENT |
On préparera l'emplacement pour les
ta de terre de bruyère. On taillera les
rosiers grefés sur églantier et les grands
n'y jamais toucher
On couvrira de paille sèche les ognons à
fleurs qu'on à plantés en automne ; on plan-
tera aussi, si on n'a pu le faire plus tôt, ja-
cinthes, tulipes,anémones,renoncules,etc.
On mettra des paillassons ou des châssis
sur les violettes pour en faciliter la florai-
: SON.
SERRES à
ORANGERIE, CONSERVATOIRE
On donnera beaucoup d'air, on arrosera
avec parcimonie, juste pour les empêcher
de mourir, toutes les plantes d’orangerie et
de serre froide.
On soignera la floraison des Cimellias
des Azalées, des Kalmias, des Rhododen
drons, Strelitzias, Azalées,etc., dansla serre
tempérée.
On forcera les Lilas, les Jacinthes. les
Tulipes Duc de Thol;'elcs
JEAN ERNEST CHAURÉ.
se
LES ORCHIDÉES
Les ORGHIDÉES MExXICAINES. — Ces Orchidées
sont généralement comprises dans les espèces
de serre froide et vendues par la majeure
partie des établissements horticoles comme
réussissant parfaitement dans cette catégorie
de serre. L'expérience nous montre depuis
| quelques années que c’est à tort qu’on les cul-
tive en serre froide, en hiver principatement ,
et surtout si c’est dans une serre réservée spé- |
cialement à la culture des Odontoglossum de à Le
section des 0. crispun.
Nous nous souvenons qu’ily a environ noi où
six ans, nous fimes émerveillé de la me
dide végétation d’un groupe d'Odontoglossum, |
Rossi majus que M. Peeters, de Bruxelles, nous | <
faisait admirer en visitant son magnifique éta- |
- blissement d’horticulture du faubourg de Saint. | «
- Gilles. Ces plantes, aux bulbes énormes, d'une |
santé et d’une vigueur surprenantes, qui étaient | «
couvertes de fleurs, avaient atteint un pareil
___ développement à
_ serre à Cattleya que tous les Orchidophiles, lui
envient. Depuis cette époque, nous avons expé-
rimenté la culture des : différentes Orchidées’.
mexicaines dans plusieurs serres tempérées
que nous dirigeons et nous avons été de plus | «
en plus satisfait des résullats que nous y ob-.
tenons. On peut, à la rigueur, les passer en
serre froide pendant l'été, mais pour l'hiver,
- si l’on ne veut pas risquer de voir avorter leurs
fleurs, il est préférable de les rentrer dans une .
serre plus chaude de fin septembre au mois de
mai; c’est du reste pendant cette période que
la majeure partie de ces Orchidées fleurissent.
ds En outre la végétation des différents Lælia
mexicains est bien plus belle, lorsqu'ils sont
cultivés en étè dans les serres en fer peu om-
brées, qui sont généralement brûlantes pen-
dant les chaleurs de l'été et qui doivent sans
doute rappeler à ces plantes le climat chaud et
sec auquel elles sont exposées le jour sur les
plateaux arides du Mexique, mais sur lesquels
tombe une abondante rosée pendant la nuit,
Nous faisons rentrer dans cette catégorie les
espèces suivantes :
CATTLEYA Citrèna;
Lzæcia albida, — anceps, — autumnalis, —
furfuracea, — majalis, — rubescens ou pedun-
cularis ;
EpipenDruM vilellinum, — nemorale et Lis
. um;
ONcrDrUu Barkeri, — ornithorhynchum et tigri-
num ; 3
PIE bractescens et luevis;
OvoxrocLossum bictoniense,
maculatum, — nebulosum, — Insleayi, — Cer-
vantesi et Rossi,
D'autres Odontoglossum En Costa-Rica du
Guatémala, cultivés généralement en serre
froide, réussissent mieux aussi avec plus de
chaleur en hiver; de ce nombre sont Les Odon-
toglossum Schleiperianum,
Skinneri et pulchellum.
l'entrée de cette superbe
| « eos se. soucient
4 leur offre ainsi Ha
_« ennemis,
_& limaces, ete. qu on peut
_nale d'horticulture, qui Ar
belles et riches
— cordaltum, —.
-cription de chacune d'elles, c cite
cipales Poee el dire le parti
— grande, — Uro-
_tels Ne les
< avec ce piège. »
Du reste. un ne nombre
on nes l'O €
France. Elle cultivait elle- -même s
les orchidophiles qui ont eu, com
ÉS
LES PLANTES DE.
: (Suite).
Après avoir “traité. successi emen
l'installation des serres etdeleu
modes de chauffage, des soins de mu’
calion à denner aux plant
nous allons! passer mainten:
1. Voir n° du 10 août 1893.
ornementales et d’ une culture
les. rendent de grands services
lécoration, pour la fleur coupée,
tent facilement au forçagè. Aussi,
ix de variétés, peut-on avoir
€ sion de fleurs RUE Noël jus-
Frs Spétialistés, de la aie
pie sans leurs collections
- tées devront choisies pour Île Rés
! Se saison. D
iner au mois d’ avril dernier à l'exposition
à De ue de Gand, où elles faisaient
_m rbrées et tachetées violet mauve avec
nacules rouge vif.
Nous ne pouvons diresi elles seront
une bonne culture, mais nous pouvons af-
mer qu' elles sont d’un coloris admirable.
AZALEA : Alice. — Fleur rose, double,
rge macule vermillon.
* Apollon. rPeür blanc pur, éclairé de
rose.
“#5 A. Borsig. — Fleur blanche, double, une
les meilleures.
Douai UR D ’HORTICULTURE
lé l'Inde sont de plantes vérita-
5
Baron Edouard Osy. — Fleur semi
double, orange avec macule amarante.
Belle Gantoise, — Fleur rose saumon ét
blanc.
| # Bernard-Andrea.— Fleur violet pourpre
foncé, semi-double.
** Bernard- Andrea alba. — Fleurs blan-
ches doubles.
Bijou de Paris. — Fleur blanc pur,
rosée et bordée de jaune; très florifère.
Cerès. — Fleur blanche, macule rose.
Charles Leirens — Fleur semi- one,
saumon foncé.
Charmer. — Fleur rose amarante.
Comtesse Eugénie de Kerchove — Fleur
- semi-double, striée de rouge carmin. il
Crilerion. — Fleur saumon clair, bordée
de blanc, plante naine et compacte.
Daphné. — Fleur semi-double, striée
carmin, forte macule,
Dominique Vervaene. — Fleur double,
rouge éclairé orangé.
Dr Livingstone. — Large fleur, rose foncé.
- D* Moore. — Fleur double, rose à reflets
“blanes et violets.
Duc de Nassau. — Plante extra, rose pour-
pre.
Duchesse Alaids de Nassau. — Fleur
large, éclairée rouge, ombrée de violet et
de rose. |
Duc de Connaught.— Fleur semi-double,
éclairée rouge cramoisi, ombrée rose et
violet. |
Eclatante — Fleur cramoisi,
rose.
Empereur du Brésil. — Fleur rose, bor-
dée de blanc, extra-double.
Etoile de Gand. — Fleur large, rose sau-
mon, bordée blanc.
F'üscination.— Fleur demi-double, cou-
leur chair.
ombrée
Ferdinand Kegeljan, — Fleur saumon
orangé clair. :
Flag of truce. — Fleur double, blanc
pur, variété extra.
Flambeau. — Cramoïisi, la plus foncée des :
variétés.
François Devos. — Fleur semi-double-
d'un magnifique rouge.
Gloire de Belgique. — Fleur blanc pur,
striée pourpre.
bordée Diane 1e 3 a.
Imbricata. — Fleur double Manche, p poin-
tée rose. MS à
. Jean de e - Fleur x rose saumon, 2:
bordée de blanc. cs
John Sould Veitch. — Loue lilas rose, de
bordée de blanc, macule safran, |
Lady Musgrave. — Fleur carmin clair. js
La Superbe. — Fieur rouge orangé.
RC Dr 1 — Grande fleur d'un rose |.
ee -cdélieat. de
Po . * M Camille Van Langenhove. — - Belle |.
Re fleur, blanc pur quel juefois striée,
"M Charles Van Eckhaute. — Grande | |
fleur, blanc pur ayant les bords frangés. 4:
© M" ris Lefèbvre. — Fleur orangé |
foncé, ombrée de violet clair, macule très |
__ foncée, variété très double. 1
Au * Mne Van der Cruyssein. — Variélé L
florifère, d’un beau feuillage, fleurs rose
__ amarante à macules bien accentuées.
Es Madeleine. — Fleur blanc pur, double.
Me Léonie Van Houtte. — Fleur large,
blanc pur, panachée de rose et Er
jaune soufre.
M Louise de Kerchove. — Fleur semi |
double, couleur chair, marginée de blanc
striée orange, macule marron, ombrée
de carmin. k
M'e Marie Van Houtte, — Variété semi
double, blanc pur, macule rose saumon
clair.
Marquis de Lorne. — Ecarlate brillant.
Miss Buist, excellente variété pour la
fleur coupée, produisant de petites om-
belles blanc pur.
brée de. rose.
Prineenrest
nd Le de :
orangé. FAR
Reine. de Roses.
ac de. pe
blanc pur. se
Roi de Hollande. — —
foncé.
“n
moisie.
_ Sinensis. — rte 0
jaune orangé.
Souvenir du Pri ince € Albert, |
bordée e de blanc: pur.
Stella. — Re
M Carmichael, — Coloris riche, ma- | che striée et maculée rouge.
genta ombré de cramoisi. William Carmichael. RE à ur
Me Turner. — Rose clair marginé brée de magenta
blanc pur, pointillé cramoisi. (Asa suivre, LE
MES Wright. — Fleur semi double, blanc 2 è
pur. RE er + ve
Président Ghellinck de Wall, — Large host en ee
fleur, double rose, macule carmin. PARMI LES NOUVEAUTÉS EN
Président Van der Hecke.— Fleur blanche | £* LÉGUMES ae .
striée et piquetée de cramoisi clair : centre
jaune.
Princesse Alice. — Fleur blanc pur.
Princesse Béatrice. — Grande fleur ronde,
bien faite, mauve éclairé,
Aux déjà - _ nombreuses vari
Reines- Marguerites ee
LE MONITEUR D HORTISQULTURE PARIS
AZALEA : 1 MAD. FRANÇOIS VERVAENE._ 2 MAD. RASPE
clair ont à la base des st des taches
orange foncé.
Nous passons ensuite à une nouvelle
plante demi-rustique ayant quelque analo-
| gie avec les Pentstemons, le Gerardia Le-
nuifola introduit du Mexique.
La plante forme des louffes érigées de
49 à 50 centimètres à feuillage vert clair,
= 5
+ et veinées de blanc d' ivoire. |
2
Date
“= CHAMÆPENCE AFRA =
Les s tiges florales, qui atteignent 80 centi-
Hute hr longueur et donnent des capi-
DAME de fle eurs pourpre clair. Cette FARE
GERARDIA TENUIFOLIA,
=
2 de large sont violet clair à gorge lilas
blanchâtre, et en fleurs, la plante présente.
l'aspect d’une Campanule.
Fe plaisir. SR Armenianum , Semée en février-mars, repiquée sur
troduit de l'Asie Mineure, est plus com- | couche, cette plante fleurira de juillet à
- pact de taille que le Pied d’Alouette dou- | l'automne.
bi : Nous terminerons la liste de ces nou-
veautés, mises au commerce par la maison
_ Une _ nouvelle espèce d'Eschscholltzia
LES ESCHSCHOLTZIA MARITIMA | VERBASCUM WIEDEMANIANUM.
es qui différencie de l'£Z. Californica par son | Haage et Schmidt, d'Erfurt, par le Verbas-
feuillage blanc grisâtre et ses fleurs plus | cum. Wiedemanianum à port plus ramifié
. claires, c'est l'Æ. maritima, sesfleurs jaune | que celui de la Molène de Phénicie.
a -
les fleurs de 3 centimètres de long sur ES
*
if FF
coloris indigo et violet lilacé. : -:
(À suivre). JEAN KATY.
ee
LES ROSIERS SARMENTEUX 4)
Na 2
2° SÉRIE
Rosiers grimpants û planter à l'emposition |
du Midi.
et
THÉS | ee
Asa Roux. — Fleur grande, globu-
_ leuse, bien faite, rose tendre.
Baronne de Hoffmann. — Fleur grande |
bien faile, bouton très allongé d’un beau
coloris rouge cuivré à fond j jaune.
Clara Pries.— Fleur pleine, coloris blanc
_crème à centre jaunâtre, une des. plus
_ odorantes. Se
Ketten frères. — Fleur grande, pleine,
bien faite, coloris jaune.
Me Bérard. — Fleur grande, pleine,
jaune chamoïs, nuancé de jaune.
M®° Emile Dupuy.— Fleur grande,pleine,
jaune légèrement saumon sur le bord
des pétales. Es
Mr Rose Romarin. — Bouton allongé de
forme parfaite, fleur semi- -double, coloris
rouge vif nuancé.
Riffaut. — Fleur grande, pieine, imbri-
quée, coloris rose vif.
Souvenir de M*° Métral. — Fleur grande,
très double, imbriquée, coloris rouge ce- |
rise nuancCé.
ROSIERS NOISETTE
Chromatella. — Fleur grande, larges pé-
tales, jaune clair.
Comtesse de Bouchard. — UE grande,
pleine, jaune safran.
Lamarque. — Fleur grande, ee
che, centre jaune clair.
L'Idéal. — Fleur demi- RARES coloris
jaune lavé de teintes saumon et dorées.
Ophirie. — Fleur moyenne, colorisÿjaune
abricot ;
mo I ER CPS EU
1. Voir le numéro du 25 décembre 1893.
LE MONITEUR D is
Les tiges fleurs qui alteignent une hau- 5
_ teur de 80 centimètres, sont ornées de |
fleurs de 4 centimètres de diamètre, au 1
coloris jaune cuivré..
| blanc jaunâtre.
| blanc Re
de ice coloris j jaune c canari foncé
_loris blanc pur.
loris jaune foncé. “
| pleine, coloris jaune clair nuaucé. 2 :
Rosiers grimpants. à pla
2 levant... PE. me See
FA Sr “rés.
© Baronne. de ee g
Beauté de l'Europe. Hs |
MR -
loris j a foncés ere
Mne Thérèse Deschamps.
doubles, coloris rouge à
Papillon. — Fleurs demi-
rose, AUD es £
HR NOISETTE
_ Comtesse Geor ras de Tr ]
Mes Jules Franke. — nu moyen
coloris blanc. ; Ë
Zélia Pradel. — Fleurs moyennes,
Climbing se Christy ybride). —
4° SÉRIE NS
Rosiers grimpants à planter à l'exposi
du couchant. à
THÉS.
es
Belle de Bordeaux. — - Fleur gra de, %
due re —_ Fleur. jaune
centre chrome.
coloris jaune LSer nan cé.
Kaiserin Augusta. Fleur. grande
pre Deschamps. — Fleur grande, pleine,
ri rouge ceriseparfoisnwancé de blanc:
bre Chrome Mas 1 tes coloré.
Maria Husser. Fleur grande
coloris beau rouge carminé.
Paul Marmy. — Fleur moyenne,
jaune trés clair, nuancé de rose
} Noélie Merle. _ Fleur Émde, coloris
16 passant au saumon. Fe
le ae. — Fleur grande, très
coloris rose saumoné. FA
… Réve d'or. — Fleur semi-double, pétales
Jarges, coloris jaune cuivré.
À jaune soufre.
* (4 suivre }+ F. Brassac,
PÉÉRMERERE à Toulouse.
NC |
LES FOUGÈRES
DANS LES APPARTEMENTS
K Les Fougères cultivées en pots en vue
» de la décoration des appartements sont
__ nombreuses. Nous citerons principale-
À ment les Adiantum,
PA. gracillimus, les Asplenium, les Os-.
+ -sées, les Pleris, les Lomaria, les Gleiche-
Fe dus c que ets ads, Ces pots sont remplis
jusqu'au tiers de tessons et de charbon de
bois sur lesquels on place une couche de
< mousse que l’on recouvre de terre de
| bruyère ou de terreau de feuilles ou mieux
encore d’une terre composée de 2/3 de
= munda, les Scolopendrium aux feuilles fri-
È
|
… Solfatare. — - Fieur grande, pleine, coloris
dont les plus gra-
< Le MONITEUR D'HORTIQULTURE 9
terre de bruyère fibreuse additionnée d'un
1/3 de sable grossier et de charbon de bois
pulvérisé; le tout bien mélangé.
En été, les Fougères recevront des az-
ae SZ
EE
OSMUNDA REGALIS (VILMORIN)
rosages à l'eau pure presque chaque jour,
des aspersicons fréquentes et une fois par
semaine un arrosement à l'engrais (sang
_desséché, nitrate de. soude, etc.). Elles se-
ront tenues dans une situation aussi éclai-
rée que possible, mais jamais placées au
soleil.
L'hiver, les arrosages seront donnés très
modérément sans cependant laisser trop
se dessécher la motte de terre.
Sion a l'emplacement voulu, on peut
construire, soit sur une plaque de marbre
ou dans un grand bac en zinc circulaire
supporté par une table, dans un coin de
l'appartement ou sous une véranda, un
rocher artificiel avec du coke. On recouvre
ce rocher d'une épaisseur de 20 à 25 cen-
timètres de terreau de feuilles et de détri-
tus de dépotage.
Dans le bas de la construction, on place
SCOLOPENDRUM UNDULATUM
les Osmondes, les Asplenium, les Lomaria,
très avides d'eau; au-dessus, les Polypo-
dium, les Adiantum, les Cystopteris, etc.,
Orchidées, et que l'an garnit de sphaigne
LE MONITEUR.
enfin, dans les parties les moins éclairées,
les Scolopendres, les Pteris, les À. capit |
Veneris, les Aspidium, etc. LE e
Si maintenant l'on peut recouvrir ce. généralement à Ja f
rocher d’une cloche de verre, en y intro- | : commencement Dos déce
duisant, lorsque la végétation est solide- |
ment fixée, quelques petils animaux tels
qu'orvets, rainettes, lézards, salamandres ;
des insectes aux brillantes couleurs,
scarabées, libellules, etc., elc., tout ce
petit monde dans son incessante activité,
communiquera son animation aux plantes
et le rocher artificiel sera d'un bel ere
décoratif.
_ B2s Fougères peuvent encore être ne
tivées avantageusement dans des paniers
avalogues à ceux que l'onemploie pour les
d un “us me com ne l
et ne pates Couvre
ou mousse de marais, fort commune. Ce |.
sont surtout les Adiantum qui réussissent
le mieux dans ce genre de culture. Lo m. 12 de hauteur, soit er
les butte en fisantF ablat
- Em. POoIREr.
de la troisime où ste à
hâter Ja His Pa LS
CULTURE HIVERNALE
La grande production des cultures mé-
ridionales a de beaucoup fait diminuer la
culture du pois sous châssis. Aussi aujour-
d'hui, est-elle totalement délaissée par -les
maraichers, et elle ne se pratique plus
guère que dans les jardins privés.
Les variétés à préférer pour cetle cul-
ture sont celles qui sont les plus faciles à
écosser et à grains ronds ou ridés. Les
catalogues des diverses maisons de graines |
de Paris, de Lyon elc., en énumèrent
plusieurs variétés, c'est au praticien lui-
même à faire son choix.
Pour cette culture forcée quise fait sans |
couches, il faut prendre une costière bien
exposée et abritée des vents du Nord et de
l'Ouest ; on posera dessus, des coffres vitrés
ayant 0 m. 55 par derrière, et 0 m.45 par
par devant. Avoir soin de donner une assez
bonne inclinaison à ces derniers, afin qu'ils
raître lors du ne
Pour avoir une culture sot
jusqu'au moment où ne ut
ae. à la pleine terre sans
es. Am bIaDIEs à celles du noisetier
-# 24 as rouge plus clair que la
altivées et propagées en grand nombre
: par (ÈS horticulteurs. JULES JARLOT.
_ ARBORICULTURE
« LA POIRE PASSE-COLMAR »
N:; Hardenpont qu'ils doivent cet exquis
tés bise prises dans leur en-
le, la< Passe- Colmar» est la meilleure
D, be variété prospère ut sauf dans
les sols acides et les vallées froides et hu-
_mides où elle donne, avec peu d’abondance
ë _des fruits tavelés.
La Passe- Colmar» $ ‘accommode de tous
_les sujets, aussi bien du cognassier que
_ cultiver sous toutes les formes, grandes et
le A. arborea à fleur rougeâtre, el le’
forme ‘une touffe très gjourée; ses
Enr brindille.
. re > est Poire uni- :
du franc, c’est donc un arbre qui peut se |!
M.
Dans toutes les terres favorables au co-
‘ gnassier, on ne plantera, pour les formes à
basse-tige, que des arbres greffés sur ce
-dernier sujet ; le franc sera préféré pour
les grandes formes, soit espaliers à haute
tige destinés à couvrir une grande surface
d'un mur, soit arbres de plein-vent pour
les vergers.
La « Passe-Colmar » sur cognassier
donne des fruits plus vite ; ils sont aussi
plus gros et plus dorés.
Sur tous les sujets l'arbre est vigoureux
et fertile. Il a un port érigé et développe
_ beaucoup de bois. Ses rameaux sont très
longs proportionnellement à leur grosseur.
_ | La jeune écorce est d'une couleur jaune
fauve plus ou moins foncée. Les yeux sont
petits, obtus, presque sans console et
comme appliqués contre l'écorce ; ils sont
“assez rapprochés les uns des autres et,
quelquefois, de en place, il s’en trouve
d'opposés. | :
Les feuilles sont NROL petites, plates,
étroites, fortement dentées et moyenne-
ment pétiolées. À l'automne, avant la
chute elles prennent souvent une nuance
pourpre assez brillante.
Les boutons à fruits sont moyens,poin-
tus et réunis par groupe de quatre ou cinq,
surmontant ordinairement une courte
Les fleurs peu remarquables ont une
corolle composée de pétales étroits, d'un
blanc terne ; elles forment des bouquets
ref ‘que oi au grard semeur, à l'abbé ! moyens.
Le fruit assez gros, quelquefois gros, est
d’une forme se rapprochant de celle de l’an-
cien « Colmar » ; la peau est d'un jaune
d'or superbe, et sur les fruits bien enso-
leillés elle est richement pourprée du côté
de l’insolation ; la chair fondante possède
une eau abondante très rafraîchissante,.
bien sucrée, et un arome particulier ayant
de l’analogie avec le parfum de la fleur
d'oranger. Maturité : Décembre et jan-
vier.
U. auteur a pris la peine de rechercher
les synonymes de la « Passe-Colmar »,et en
a trouvé quarante-six! peut-être en exisle-
‘t-il d'autres encore.
Ce nom de « Passe-Colmar » est aussi
MPMRA SAN LE, & ec
7. LE MONITEUR D'HO on nee _
porté par diverses poires qui n ‘ont absolu- :
ment rien de commun avec la variété qui:
nous occupe et de ce fait REUTERS naître
la confusion et l’erreur.
Pour supprimer cel Re à il ae
firait de faire suivre les mots Passe-Col-
mar du nom de l’obtenteur et écrire :
« Passe-Colmar d'Hardenpont ».
La chose étant facilement nb bte.
c'est une raison pour ne pas admettre, et
_ puis, d’aucuns objecteront, qu'en fin de
__ compte, c'est donner à la poire un qua-
_ rante-septième nom, alors que déjà elle est
: suffisamment bien nommée.
ALPHONSE DAcuy.
CULTURE. DE LA VIGNE -
EN SERRES ET SOUS VERRE (1)
(Suite).
D
GROS GUILLAUME
Pennington Hall Hamburgkh ,
Black, etc. Raisin vineux noir, rond, tar-
dif, se conservant de Noël, jusqu'en mars.
Beau raisin, en raison de la dimension de
ses grappes, mais de deuxième qualité
seulement, excepté lorsqu'il est bien mûr.
Vigne très vigoureuse et qui atteint très
vite un grand développement. Production
- très incertaine. Grappe énorme, atteignant
_ jusqu'à 60 centimètres de longueur et
autant en largeur, du poids de 3 à 5 el par-
fois de 10 kilos, épaules larges, grains
serrés, compacts, nouant bien,
mension moyenne, ronds ou légèrement
ovales parfois ; peau membraneuse, noir
foncé, avec une légère pruine. Chair ten-
dre juteuse, ayant peu de saveur, sauf
lorsque le raisin est complètement mûr.
Quant à la fertilité de cette variété elle est
des plus incertaines, parfois une très forte
vigne produit une seule grappe et alors
celte-ci est énorme,
Dans d’autres cas, les pieds de cette
1. Exirait de la Cullure de la vigne en serres el
sous verre, par Archibald F, Barron, traduit en fran-
çais par Ed. Pynaert, 4 vol. (25/15) 292 pages, 83 gra-
vures. 7 fr. 50 franco au Bureau du journal.
| Fores, avan son poids était à Be
Seachiffe
de di-.
4
Frankenthal. La pie du . e ce
l
12 AIRE Se Le 4
ao ea Ars “blan
saison et de premier mérite
rale.
Grappe petite, compacte #
couleur es Lt: Es
Pan ds nes
M. Edouard 2 se publie à sn ù
( Portugal. ) ce
ARLES MAROUNES
LE is riches en arbres SERRES
fruitiers et d'ornement, en su-
jets de toutes forces,
D 19: du choix Doris
_seaux à feuillage persistant de
TT toutes forces, Rosiers, Rhodo-
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n
reçus.
’alouette de la Chine nain. Raisin :
DE on
Concours général agricole à ouvert ses
es, pour l'exposition des machines, hier
janvier. Samedi 27, tout le Concours du
ais de l'Industrie sera accessible au pu-
C jusqu’au mercredi 34 janvier.
Les Concours régionaux agricoles : Les
es pour les Concours régionaux agrico-
ont été ainsi fixées :
rléans: du 5 au 14 mai:
aen : du 26 mai au 3 juin;
Lille : du 2 au 6 juin ;
ahors: du 9 au 17 juin ;
ancy : du 20 juin au 1° juillet.
istinctions honorifiques. — Félici-
tons d’abord sincèrement M. Viger, Ministre
de l'agriculture, qui vient de recevoir de
l'Empereur de lurquiele collier de Comman-
r de l'Ordre du Medjidié, ainsi que l'ai-
able et sympathique chef adjoint à son
cabinet, M. L. Dabat, el M. G. Couasnon ins-
ecteur des ser vices phylloxériques,qui ont
$u les palmes d'Officier d'Académie,
M.Daubrée, Directeur des foréts,a été nom.
- mé Officier de l'Instruction publique, .
en
… 25 JANVIER 1894,
de Franee. Les fruits et les légumes aux Halles centrales de Paris. Encore et tou
chalinense. À la Société des Agriculteurs de France,
avaux du mois de Février. Jean-Ernest Chauré.
tleya labiata elegans. Off Ballif. — Les Rosiers sarmenteux (suite et
les nouveautés en fleurs, fruits et légumes mises au
AVURES NOIRES : Lunaire à feuilles panachées, Myosotis nain à feuill
TICULTURE
ÉRRRCRRRES SOMMAIRE.
QUE : Au Ministère de l'Agriculture, Le Concours
tinctions honorifiques. A la Société pour l’avancement de
général agricole. Dates des concours régionaux.
es sciences. À la Société nationale d'Horticulture *
jours le Polygonum Sac-
Expositions de 1894, Nécrologie. Lucien Chauré, —
— Les Orchidées : La :longévité des Phalænopsis.
fin). F, Brassac. — Choix parmi
commerce en 1894. Jean Katy. — Culture de la Vigne
A. Barron et Ed. Pynaert. — Les plantes de serre: Les Azalées PE
. Jag: — Culture maraichère : Les Fèves. Culture de primeur, C. Potrat. — À
sulfureuse contre les maladies Parasitaires. Helcey. — Bibliographie, — Petite
rboriculture : La Mixture
Poste. — Les Catalogues
es dorées. Silène nain Bonnetii, Pied
Muscat d'Alexandrie. Fève naine hâtive,
Es
A la Société pour l'avancement des
Sciences. — Le samedi, 27 janvier, à
8 h. 1/2 du soir, M. Charles Baltet, de
Troyes, fera à la Société pour l'avancement
des sciences, à l'hôtel desSociétés savantes,
28, rue Serpente, à Paris, une conférence
qui promet d'être trèsintéressante sur: Les
progrès de l'horticulture moderne (avec pro-
jections).
A la Société nationale d’Horticul-
ture de France.—La date, pour l'exposi-
tion horticole que tiendra la Société
nationale d'Horticulture de France, à Paris,
est fixée du 23 au 28 mai 1894.
Quant à l'emplacement, il est encore à
déterminer, la Ville de Paris ne disposant
plus du Pavillon des Champs-Elysées:eon-
sacréà une exposition permanente de vieux
plâtres; force est donc à la Société de cher-
cher un refuge ailleurs.
Le projet proposé consisterait à s’instal-
ler, après autorisation ministérielle, sur la
terrasse des Tuileries, partant de la Place
de la Concorde et longeant la Rue de
Rivoli.
Malgré toutes les dépenses que cela
occasionnerait, cet emplacement qui, nous
l'espérons, sera accordé, serait encore le
plus favorable, mais ne vaudra jamais l’an-
cien.
Voici une belle occasion pour la Société
14 | LE MONITEUR D’ HORTIGULTURE
20
qui se trouve sur le pavé, de mettre à
l'étude un vieux projet qui a été déjà
soumis et qui consisterait à se rendre
propriétaire ou locataire à loug bail d'un
terrain, pour y installer son siège, un
jardin expérimental, et ses expositions,
sans être obligée d'être ballottée comme
elle l'est.
Quand on songe que des Sociétés de pro-
vince, moins riches et moins puissantes
que la nôtre, possèdent un jardin d’expé-
riences où les plantes sont étudiées, un
jardinier chef capable, pour cultiver ef
renseigner les sociétaires, des professeurs
häbiles pour les instruire, etc., et que
Paris ne possède absolument rien de tout
cela, si ce n'est un magnifique hôtel,
construit dans des conditions qui nécessi-
tent un entretien très coûteux et dont le
principal but est de réunir diverses so-
ciétés protectrices ou autres, de servir de
dortoir à une quantité de pseudo-ama-
teurs de musique de chambre et de
ceindre de lauriers en papier les fronts
de la jeunesse du quartier.
Qu'y a-t-il d'horticole en cela ?
C'est un projet sur lequel nous revien-
drons, car il intéresse au plus haut point
l’Horticulture et il a un très grand nombre |
de partisans, parmi les sociétaires, qui le
défendent en conversations particulières
alors que c'est ouvertement et hautement
qu'il faut le discuter.
Les fruits et leslégumes aux Halles
centrales de Paris. — D'après le rapport
de M. Lamouroux, conseiller municipal;,il
est arrivé aux Halles centrales de Paris,
en 1892, douze millions de kilogr. de fruits
et de légumes.
Encore et toujours le Polygonum
Sacchalinense, -— A la Société nationale
d'Agriculture on semble incrédule sur les
fameux avantages du Polyqonum Saccha-
linense qui a fait l'objet d’une discussion
entre MM, André —- qui conteste à cette
plante les mérites qu'on lui attribue
comme fécondité et comme valeur alimen-
| taire: — et MM. Vilmorin, Max.
Cers ét0 207 es,
L'avis général st ‘an jh faut
l'an prochain pour voir si cette Pe
fera ses preuves et se montrera à.
teur des u de: jam-isrn qu'en
cette plante cultivée 1a- -bas me nous
« Comme en PeRARE, cette ur
luxuriante et rapide, pousse ‘comm:
chiendent, sans fumier ni arrosage. Ve Fi
Elle entre en végétation dès les premiers
jours du printemps ; tiges atteignant
à 3 mètres en trois semaines ; feu
énormes, 20 à 40 cent. de long sur 1
18 de large; 2à 300 tonnes de ré ne
vrier, à a 5 dou
Un Age nombre de sociétaire
en nn les liens nn cette ra
famille agronomique. -
Expositions pour 1804. — Lille,
au 10 juin: Exposition internationale d’
ticulture organisée par la Société
z— RE E ET
| MONITEUR D'HORTICULTURE en 15
ne de juin. “Exposition horticole.
dresser pour les AERANES à dE Léon
RE
th tune vice-président, à Prayins.
“a 0 M. Adolphe Re —
nes dance pour ee et les
. coloniales, l'envoya, au mois
à Dabou (Côte
k aujourd'hui par
% de her camarade, le capitaine Binger
qui succède à deux de nos bons amis,
MM. Charles Bourre, actuellement percep-
eur à Mauléon, et Treich- -Laplène, dé-
édé à Grand Bassam d’Assinie (1).
… Au cours d'une excursion, Lebâcle, ac-
- compagné de quelques hommes armés, fut
attaqué par une bande de pirates, mas-
sacré et horriblement mutilé ainsi qu'une
partie de ses compagnons.
Nous nous découvrons respectueusé-
ment devant le corps de cette victime
de l’horticulture scientifique tombée au
champ d'honneur, sur le sol colonial, en
& À a jeunesse, en plein avenir. Nous
avons une entière confiance en notre ami,
| le capitaine Binger pour être certain que,
FA il n'a pu lui rendre l'existence, il a su
dignement la venger.
On nous annonce la mort de M. Fran-
d'horticulture s. Nord de la France, ! cembre 1893, à l’âge de soixante- deux ans,
ainsi que celle de M. A. Goin, l'éditeur
bien connu de publications horticoles, dé-
cédé à Paris. LUCIEN CHAURÉ.
TRAVAUX DU MOIS DE FÉVRIER
= JARDIN FRUITIER
On continuera la plangation des arbres
fruitiers s'il ne gèle pas ; on devra enter-
rer plus profondément les Cerisiers et les.
Abricotiers à haute tige que les autres
espèces. 4,
On continuera aussi la taille des arbres,
à fruits à noyau. Si on a des arbres lan-
guissants, on pourra bêcher au pied et
leur donner de l'engrais, mais bien con-
sommé, le fumier frais risque d'engendrer
le blanc.
On taillera la vigne avant que la sève
soit montée,
On provignera et on plantera les bou-
tures et les chevelées.
JARDIN POTAGER
Si on a des terres humides, on devra
drainer:; on labourera et on fumera les
Carrés.
On sèmera en pleine terre : Laitue, Poi-
reaux, Ciboule, Epinards, Cresson alénois,
Chicorée sauvage, Cerfeuil, Persil, etc.
On piétinera les graines fines sans les
enterrer, puis on répandra dessus un peu
de bon terreau.
Les semis précoces se feront plus épais,
on sèmera deux fois en ce mois, de quin-
zaine en quinzaine, sur couche, les Haricots
pour récoiter en vert.
On sèmera aussi des Pois hâtifs, des
Fèves de marais et des Oignons blancs,
mais ceux-ci dans la dernière quinzaine.
On sèmera, sur couche, des Radis tous
les huit jours et on repiquera aussi tous
les huit jours les Laïtues crêpe et gotte.
On découvrira les Artichauts le jour,
pour les recouvrir la nuit.
_ On récoltera les Choux de Bruxelles.
JARDIN D'AGRÉMENT
On plantera en seconde bordure des Iris
nains et des Pensées, et dans les plates-
16
bandes, dans la dernière quinzaine, des
Campanules, des Myosotis, des OFillets de
poète, Héliantes vivaces, les Phlox, les
Aconits; on Couvrira les OEillets, crainte
du dégel. |
Si le temps est très beau dans la der-
nière quinzaine, on pourra déjà refaire les
bordures de Buis, Pyrêthre gazonnant,
Pâquerettes, Violettes, etc.
* On commencera aussi à chauffer les pieds-
mères pour faire les boutures des Anthé-
mis, Fuchsias, Géraniums, Pélargoniums
_. Lantanas, Verveines, Véroniques, etc.
On commencerala plantation des bulbes,
rhizomes, tubercules : Hémérocalles, Gly-
cine tubéreuse, Lis (les variétés rusti-
ques), les Renoncules, les Scilles, les Tu-
béreuses (sur couche), les Tritoma uvaria,
le Dielytra, les Amorphophallus sas châs-
sis), les Anémones, etc.
- SERRES
ORANGERIE, CONSERVATOIRE
On n'arrosera les plantes d’orangerie et
deserre froide que juste ce qui leur faudra
pour les empêcher de mourir, et au con-
traire on arrosera amplement les plantes
fleuries et celles qui seront prêtes à fleurir.
On enlèvera les feuilles mortes, on recher-
chera les cloportes et autres insectes.
_ On portera les Camellias fleuris dans les
appartements, on seringuera avec de l’eau
dégourdie les Orchidées en fleurs, les Bro-
méliacées et autres plantes de serre, On
forcera les fraisiers.
| JEAN-ERNEST CHAURÉ.
S
AREA ;
ci
La LONGÉVITÉ vxs PHaLæNopsis, — L'Orchid
Review, de Londres, a publié dernièrement un
article détaillé dans lequel ce journal vient
d'émettre les opinions de divers orchidophiles
anglais au sujet de la longévité des Phalænopsis
et de la difficulté qu’ils rencontrent à former
de forts exemplaires.
Berkeley affirme au contraire. qu 1] a vu
z
milliers de plantes à l'état naturel dans
trouvé des spécimens de Ph, Letraspis q |
vaient avoir plus d’un siècle d exisiéne
son de campagne, toute une Cotes Fe
Orchidées en forts exemplaires et en parfait
état de santé; il a collecté lui- même ces Die 8
ment à 1880,
M. Holmes, de Pickering Led 5 ist
priétaire de cette célèbre collection
plantes de Photos rates = ama i
— Schilleriana, — Stuartiana et HAasee ;
chaque année et qu elles continuent de
croître en dimensions. a
ainsi que ceux du jardin boat de Ro
qui végètent d'une manière surprenante. Nou
D: Jagu, à ie qui a atteint aujourd'hui,
dans sa serre, des dimensions peu communes
et qui, en outre a présenté l’avantage d'être
prolifère. On peut également voir chez M. Per- 3
noud, un orchidophile parisien, une série de =
beaux es variés, avait ee |
antérieurement à 1882.
En résumé, nous admettons volontiers que
les PRÉ TEnObET sont des Orchidées capricieuses,
qui dégénèrent rapidement dans les serres qui
ne leur conviennent pas. Mais lorsqu’ on a la
bonne fortune de pouvoir leur trouver une
serre chaude et humide dans laquelle ils se
plaisent, puis qu’on leur prodigue tous les soins.
nécessaires, on peut être certain qu’ils fleuris- |
sent régulièrement chaque année ,qu'ils acquiè-
rent, de plus en plus, de grandes dimensions
et qu'ils peuvent y vivre, sinon indéfiniment,
mais au moins un très grand nombre d'années.
La
‘4 été donné 8 une des rares variétés à
5 à Chislehurst, en Angleterre, a les
les et les sépales du blanc le plus pur;,tandis
'extrémité du labelle est admirablement
siers Banks. — À petites fleurs blan-
siers Banks. — À petites fleurs jaunes.
_ osiers Banks épineux, — A presses
fleurs blanches.
tosiers de Fortune. — Fleurs semi dou-
les, jaune cuivré.
Rosier Anemonaæflora. — De la Chine à
etites fleurs blanches.
— Rosiers des Ayrshire. — Fleurs semi
doubles, blanc nuancé.
Rosier Claire Jacquier. — Coloris jaune
ankin.
Rosier Daniel Lacombe. —Fleurs moyen-
S, coloris chamois.
Rosier Wadan. — Fleurs grandes, plei-
S, coloris cramoisi.
Rosiers multiflores. — De divers coloris.
De tous les rosiers sarmenteux, servant
, ornementation, ce sont les Rosiers Banks
qui donnent la plus grande végétation ; ces
Rosiers, après quelques années de planta-
tion, couvrent, par leurs longues tiges
de grandes surfaces ; de plus, ils donnent
“aux variétés de roses, que l'on y greffe,
une vigueur extraordinaire.
È Par nos divers essais de culture; nous
nous sommes attaché à connaîtreles meil-
leures variétés de Roses Z'hé et Noiselle
“qu'il convient le mieux à fixer sur les Ro-
si iers Banks.
. Jusqu'ici, on greflait, sans se rendre
| 17
compte de l'effet que pouvait produire telle
ou telle variété. Dans quelques départe-
ments du midi, on voyait sur les Rosiers
Banks quelques Roses Hybrides, mais de
maigres résultats à la floraison ; ces va-.
riétés de Roses hybrides remont antes
étaient, la plupart du temps, étouffées par
le grand nombre de pelites ramilles du
Rosier Bank.
Sur une quinzaine de variétés de roses
diverses, qui ont servi à faire nos essais,
quatre seulement nous ont donné de très
bons résultats comme végétation et sur-
tout comme floraison. Ce sont : Maréchal
Niel, Gloire de Dijon, Reine Marie-Henriette,
Réve d'Or.
Quand les Rosiers Banks, qu'on aura
plantés, auront couvert une certaine éten-
due et qu'on tiendra à y greffer d'autres
variétés soit des Thé ou des Moisette, il
sera important de suivre nos indications
de culture afin d'obtenir de bons résultats.
Si on veut greffer sur les tiges de côté
du Rosier Bank de un à deux mètres de
longueur, selon la place que couvriront les
jets de ces sujets on placera les greffes
à cinquante centimètres au moins d'un
greffon à l'autre. Si, au contraire, les
tiges du Rosier Bank sont allongées sur
une grande distance, il faudra placer les
greffons à un mètre l’un de l’autre, de
préférence à œil dormant plutôt qu'à œil
poussant. Ces dernières greffes sont la
plupart du temps détachées du porte-
greffe, par les grands vents; avant la gelée,
il sera même important de couvrir légère-
ment ces greffons à œil dormant pour
qu'ils ne soient pas détruits par lesgelées,
soit avec du papier ou seulement même
avec du raphia,ne pas oublier de retirer
cette couverture avant l'ascension de la
sève,cequinuirait à leur développement ;
il faudra faire très souvent des pincements
af de donner plus de force à la greffe qui
sera bien soudée au porte-greffe.
Pour bien faire développer ces greffes,
il faudra tailler court toutes les ramifica-
tions des Rosiers Bank qui se trouveraient
sur les tiges entre des greffes; sion greffe
sur des tiges latérales, on commencera
par la rose Maréchal Niel, puis par la
longitudinales, il faudra placer les pre-
haut possible pour que ses longs rameaux
Gloir e de Dijon, viendront ensuite Ja Reine
Marie-Henriette et Rêve d'or. )
Si, au contraire, on tient à greffer ces
quatre variétés de Roses, sur des tiges 4
le pincement se reporte à di ie
mières greffes au moins à deux mètres du | tions. RE
sol en commençant par la 2. Maréchal Miel, Après la troisième année de
on placera les greffes de la Gloirede Dijon, | des Rosiers sarmenteux, la taille
à cinquante centimètres dehauteur de celles nulle, on ne ‘retranche que
ci, de manière que les rameaux se mélent secs, les ramilles latérales «
ensemble. Si les tiges du Pank sont à une
plus grande hauteur, greffer toujours à la
même distance, la Rose Marie-Henriette,
de manière que les rameaux pendent. sur
‘les deux premières ; enfin, s’il est possible,
‘la quatrième variété, /éve d'or, le plus
couvrent en se mêlant avec les rameaux |
des trois autres variétés greffées plus bas.
Pour se rendre compte de l'effet splen-
dide que produisent les guirlandes de ces
quatre variétés de roses, il faut l'avoir vu,
et c'est à la deuxième année que ces
grands Rosiers Bank produisent pendant
tout l'été un très grand nombre de roses
jaunes, saumon, rouges et cuivrées qui,
par leur mélange, forment un effet quil
est impossible d'obtenir avec n importe
quelle autre plante grimpante.
L'époque la plus favorable pour la plan-
tation des rosiers ornementaux est ser
et février.
Si on les plante après cette époque, la
végétation étant commencée, l'émission
des nouvelles racines rend la reprise plus
difficile.
Il faut avoir grand soin, en les plantant,
de les enfoncer assez profondément, afin
que la greffe (car la plupart du temps les
rosiers Thé et Noisette grimpants sont li-
vrés par le pépiniériste, greffés rez-terre)
soit recouverte de deux centimètres de
terre au plus, ce qui permettra à la greffe
de s'affranchir. Après la plantation, il fau-
dra les tailler à 10 ou 15 centimètres au
plus sur terre.
Pour donner aux jets de l’année de plan-
tation une prompte et belle végétation et
les faire se ramifier, on ne taillera que quel-
ques rameaux de distance en distance.
On aura grand soin de laisser le jet
erons " liste des nou
commerce, cette année, par
_morin et GC, 4, quai del ;
De cette précieuse :
rose me rouge. _ vif, roug
| rouge brun, jaune se ete.
TRS ou anis. ainsi nommés
ME que les fruits ressemblent àla Lune,
sont cultivés en petits massifs ou en
Dix du terrain.
mue la Semelle du Pape, est bisan-
; On la sème en pépinière pendant
on pq et on met en place au
MYOSOTIS NAIN À FEUILLE DORÉE
“feuille dorée diffère de l’autre Myosotis AL
è pestris par le coloris jaune de ses feuilles.
Pensée à grande fleur jaune d’or à ma-
cules, d'un coloris jaune d'or, largement
Maculée rouge brun velouté, vigoureuse,
_trapue et fleurissant abondamment.
A celui qui combat victorieusement sur
- le Continent noir, contre les amazones de
… Béhanzin, au brave Général Dodds, ce n'est
pas une Pensée, mais un Pétunia hybride
s isolées, et sont peu difficiles sur le
| Médaille de Judas, l'Herbe aux Ecus
19
qui lui est dédié, puisse ce filleul obtenir
le mêine succès que son parrain,
Le coloris rouge velouté, presque noir,
est donné comme remarquable, unique
et tout à fait inconnu dans les Pétunias, et,
ce qui ne gâte rien, il est très florifère.
Le Silène pendula nain compact Bon-
nelii rose, forme des touffes compactes
SILÈNE NAIN BONNETII
hautes de 8 à 10 cent, et larges de 12 à 15,
il donne des fleurs roses émergeant d'un
feuiliage vert foncé luisant.
Le Pied d’alouette de la Chine à grande
PIED D ALOUETTE _DE LA CHINE NAIN LR
fleur, nain, compact, bleu a été obtenu à
Verrières.
20 LE MONITEUR D’HORTICULTURE
La plante forme uné touffe basse arron- deux nouveaux coloris sont ‘annoncés. |
die qui se couvre de grandes fleurs bleu | C. élégant double rose vif et le C. pulch
azuré. Semer en juillet, repiquer à l’au- double viclet. | +
tomne et mettre en place en mars. Les Clarkias se sèment à l'automne
Dans lesClarkias, plantes si utiles pour la pépinière pour repiquer, Où sur place en
formation des corbeilles et des bordures, mars-avril. (Aïsuivre). JEAN KATY.
LS
—— F
y
MUSCAT D'ALEXANDRIE : ne 422
CULTURE DE LA VIGNE sa maturité. C'est le meilleur et le plus
EN SERRES ET SOUS VERRE beau des raisins. Parmi les noms Synony= u
(Suite et Fin) miques signalons ceux de : Archerfield
MUSCAT D’ALEXANDRIE Early Muscat, Chalesworthi, Tokay, Cabas à
la Reine, Muscat Escholata,'Bowood Muscat, ©
Raisin muscat blanc, à grain ovale tar-
difet se conservant très longtemps après | Muscat Lunel, Muscat romain, Passe Muscat,
LE MONITEUR D'HORTICULTURE Has on
Er Muscat, Tiningham Mus- | LES PLANTES DE SERRES
AZALÉES
(Suite) ;
Les centres les plus importants pour la
fertile, Grappe ee de 0" 30 | culture des Azalées, sont Gand, Dresde et
È compacte et souvent fortement | Versailles. Mais nos horticulteurs ont à
À du UE de un à Le ou parfois | lutter avec des concurrents qui trouvent
sur place, et à bon marché, les matériaux
indispensables à la construction des serres ; .
qui ont leurs frais généraux, réduits par
bre pâle à la maturité parfaite et alors | suite du bas prix de la main-d'œuvre et du
quéfois avec une teinte rougeâtre du | combustible,
: éclairé, Chair ferme, croquante, très Pendant l'été, la culture des Azalées se
ée aromatisée et musquée. . fait en pleine terre de bruyère; dans des
Zette variété est très populaire en An- | carrés bien aérés, divisés en planches de
“on la rencontre dans tous les | 4 m. 50 à 2 mètres, creusées de 15 à
y nt une s serre. Il Y. a “quelques 20 centimètres, selon le volume des mottes
& d'Azalées, les planches ou fosses sont rem-
_plies de terre de bruyère qui peut servir
plusieurs années, en ayant soin l'hiver, de
la mettre en ados, el d'y ajouter chaque
année un peu de terre neuve. A l'approche
des gelées, les plantes sont rentrées dans
des bâches ou des serres basses et enter-
rées, qui conviennent le mieux pour ce
génre de culture.
MULTIPLICATION. — Le semis n’est guère
employé, que par les spécialistes, pour
obtenir des variétés. Il se fait en terrines
bien tassées, afin qu'en arrosant les graines
tric ne se trouvent pas dérangées. On sème
ü ne culture spéciale. Au contraire, elle ne | clair, sans recouvrir, mais on presse avec
réussit pas lorsqu'elle se trouve dans une | le fond d’un pot. Puis on recouvre la ter-
L bllection en mélange. Elle demande une | rine d’une feuille de verre, qu'il faut
empérature plus élevée et une atmos- | essuyer de temps en temps. L’arrosage, par
ère plus sèche que les autres variétés | absorption ou capillarité, en plaçant les
Dour que sa fécondation s’accomplisse dans | terrines dans un vase d'eau, jusqu'à ce que
é bonnes conditions. 11 faut donc la sur- | le sol paraisse humide, est le moyen qu'on
iller pendant la floraison. Il faut aussi | peut employer pour tous les semis en gé-
lui donner plus de chaleur pour obtenir | néral. Lorsque les plantes ont 4 à 5 centi-
une maturilé parfaite. Contrairement aux | mètres de hauteur, on les repique en godets
raisins noirs, le Muscat d'Alexandrie aug- | sous cloches; le pincement doit être
n Lente de qualité lorsque ses grappes sont | employé pour diriger les plantes en bonne
exposées directement au soleil (4). voie, suivant qu'elles sont destinées à for-
: A. BARRON, mer des sujets pour être greffés, ou à for-
(Traduit par Ed. Pynaert). mer des individus à fleurs. On propage les
Azalées par le bouturage et le greffage.
Bus us “verre, par Archibald F. Barron, traduit en fran- Le ROTEURARSE AUS es Ie
Spar Ed. Pynaert, 1 vol. (25/15) 292 pages, 83 gra- | Courant d'août, sous cloche, en serre froide,
ures. 7 fr. 50 franco au Bureau du journal, dans du sable mélangé de terre de bruyère.
22
La reprise demande deux ou trois mois, Ô
pendant lesquels il faut ombrer du soleil |
les jeunes boutures. On donne de l'air pro- :
gressivement pour déclocher vers les DÉRRE
miers jours d'avril.
2 A chaud, en janvier-février, dans ie
serre à multiplication, chauffée à 13°, On
LE MONITEUR 1
choisit les boutures parmi les rameaux
grêles sans être cependant trop ligneux.
.Le bouturage se fait en godets ou en
caisses. La reprise est complète au bout
de deux mois, alors on aère progressive- |
ment, puis on supprime RRRARRS les
cloches ou les châssis.
_ En avril, c’est le moment de sevrer toutes
ces boutures; alors, dans un endroit abrité,
_on établitune couche munie de coffres dans
lesquels on met d'abord une couche de |
sable, puis une couche de terre de bruyère 12
de 0.06 à 0.08 d’ épaisseur, et dans ce sol
on procède au repiquage en distançant
les boutures de 8 à 10 cent. en tous sens,
puis on donne un bassinage et on ferme les
châssis. On ombre pendant le soleil, puis
on habitue progressivement les plantes
à l'air et à La lumière; en juin, lorsque les
gelées ne sont plus à craindre, on retire
complètement les châssis. À cette époque,
les boutures ont besoin de subir un pre-
mier pincement à 15 ou 20 cent. du sol; ce
pincement se fait au fur et à mesure que
le développement des plantes le permet.
Pendant l'été les boutures sont mises en
place en pleine terre de bruyère où elles
sont soumises à des pincements suivis.
Les variétés propres à servir de porte-
greffes sont peu nombreuses. Les Belges
greffent surlesazalées Verschaffelli, macran-
tha, concinna, phœnicea. Les boutures sont
choisies parmi les pousses les plus tendres,
qu'émettent constamment sur les tiges,
les plantes d'un où deux ans de greffe.
Les sujets qui ont été repiqués sur cou-
che en avril, au fur et à mesure qu'ils sont
assez forts, sont rempotés dans des godets
de 6 à 8 centimètres de diamètre pour être
grefféssdu 15 août au 15 septembre. Les
plus faibles ne sont rempotés qu'en sep-
tembre-octobre, pour être greffés au prin-
temps.
(A suivre.) B. JaG,
sous les ue des le
sans couches, Prendre une bonne ti
le ee de ae
près identique à ie du pois, se fai a
ayant ü une bonne inclinaison au mi
repor! er au Moniteur. d'Horticulture
12 centimèires. HA RS
généralement fin. décembre, com
cement de janvier, à pleins rayons
l'on recouvre de Dee cernes
terre friable.
d'un accot, et on SEE) les “HR
lassons pendant les nuits. Lorsque les fè
; 4 Hâter la croissance des gousses
ervées, et 2 empêcher les pucerons
re la plane, Ces derniers ne
“} aix faut pas seulement se contenter de
cimage, il faut aussi faire l’ablation de
ÿ ne . litière tuer les nuits fraiches
3 levée : Le semis est fait comme
lerre, a ou 6 en plein sue et à rayons. Ce
ode de semis est plus facile pour les but-
tages et les binages.
Quelques amateurs prétendent que
or 4. a récolté les nn si l'on rabat
on encore une assez bonne récolte.
Nous vous dirons, chers lecteurs, que
’ ‘
ARBORICULTURE
LA MIXTURE: SULFUREUSE CONTRE LES MALA=
__ DIES PARASITAIRES
Les parasites végétaux et animaux qui
attaquent les plantes, particulièrement les
arbres fruitiers, leur font un tort considé-
rable et peuvent souvent en déterminer la
mort.
_ C'est par centaines qu'on Die ces
ennemis, surtout dans la classe des infini-
ment petits.
Il en est que tout le monde connaît, comme
le Puceron lanigère, le Kermès coquille, qui
attaquent surtout les Pommiers ; ils ont
détruit des jardins et des vergers entiers.
Le Aermès pyri, s'attache aux Poiriers, les
rend stériles et les fait périr. Le Muldew,
l'Oïdium se portent sur la vigne et anéan-
tissent les récoltes.
IL est de toute nécessité de combattre ces
fléaux contagieux qu’on voit ou qu'on ne
voit pas,de les poursuivre surtout dans leurs
origines, dans leurs œufs ou dans les spores
qu'ils déposent enautomne sur les arbres et
arbustes et qui éclosent par légions au prin-
temps, Il faut recourir aux insecticides.
C'est ainsi que la Fleur de soufre, la Bouillie
bordelaise sont employées pour la vigne, les
dissolutions de suhlimé, de chlorure de
chaux, de chlorure de zinc, le sulfate de
fer, les eaux phéniquées, le jus de tabac,
le savon noir, le pétrole, etc,, rendent
des services contre les parasites des arbres
fruitiers. Le lait de chaux est souvent
employé avec succès pour badigeonner en
hiver les pommiers, Les poiriers, etc.
Ces diverses substances ont des avantages
et des inconvénients : si on les emploie trop
fortes, elles font mourir les arbres avec les
insectes, si on s’en sert à dose trop faible,
elles n’atteignent pas le but désiré et c’est
toujours à recommencer. Elles ne sont pas :
sans danger, elles peuvent parfois empoi-
sonner les fruits et les gens, elles sont d’un
maniement difficile et exigent une grande
pratique pour bien réussir.
Un ancien médecin spécialiste, M, le
Docteur Coutant, dans une de ses intéres=
santes conférences, faite à la Mairie de
Saint-Maur, aux membres de la Société dés
lébullition en ajoutant un peu d’eau, remuez
souvent avec un bâton. En quelques minu- .
même une nuitentière. Le liquide clair sur-
94
partementale d horticulture de la Rae
disait» qu'ayant eu si souvent à cet
gale et autres maladies infectieuses de la :
peau, au moyen des sulfures solubles bien | :
combinés, il avait pensé que, par analogie,
les sulfures de calcium, pourraient rendre
les mêmes services en horticulture et en
“arboriculture. Les résultats qu'il a obtenus
depuis trente ans sur plus de deux mille.
arbres fruitiers, vignes et arbustes, avaient |
dépasséson attente; de nombreux voisins et
amis, qui avaient employé ses procédés ont
toujours obtenu les mêmes effets.
Dansleurreconnaissance, ils disaient : Nos
arbres, one beaucoup des vôtres, étaient
morts ou à peu près, nous les avons ressus-
cités, ils ont maintenant une vigueur extra-
ordinaire et sont tous en plein rapport. »
_ Les expériences faites depuis un an par
certains membres de la Société ont donné.
déjà les meilleurs résultats. |
La MixTURE SULFUREUSE. (C’est le nom
donné par l'inventeur) est un polysulfure
de calcium, elle revient à peine à cinq cen-
times le litre; son emploi est très opie et
sa préparation très facile.
Prenez un chaudron ou une marmite en
fonte d'environ vingt-cing litres, mettez de- |
dans dix litres d’eau environ,un kilo de fleur
de soufre, faites bouillir, ajoutez ensuite
peu à peu, un kilo de chaux vive, calmez
tes il ne restera plus ni soufre ni morceaux
de chaux, achevez de remplirla marmite et
laissez bouillir le tout environ un bon quart
d'heure, la mixture prend alors une belle
couleur jaune orangé.Si on laissaitbouillir
trop longtemps, la ue passerait au vert
et le produit ne serait plus aussi bon. En-
levez done le feu en temps convenable et
laissez refroidir pendant quelques heures et
nage et l'excès de chaux sulfurée se dépose.
Avis IMPORTANT : L'opération doit être faite
en plein air, parce que les vapeurs sulfhy-
driques qui se dégagent, pourraient empoi-
sonner, ou si elles se répandaient dans un
appartement, elles noirciraient toutes les
dorures, les objets d'argent ou de cuivre. Si
la marmite est à trois pieds, on pose chaque
du journal. e É
his 4 on conserve pour
(À suivre) Es
| Membre He la Sociét dé
d'horticulture de re
# w>
te de ee pa
directeur du Laboratoire d'en
Rouen (4 brochure, 31 p:
figures, 0 fr. 75 chez l'auteur
du one LL
ru le Het hor
pertha horticola), la Saperde
(Saperda scalaris) ; Les |
L'Etoilée (Grgya antiqua);
minée (Zeras contaminana)
(C'emiostoma scitella); les
Puceron du Poirier (Aphys ; p ri);
du Poirier as pyrè): leTi
tp pi :
je
io qui PR
verle de ces parasites, et en font
chure indispensable aux arbor cul urs.
£ LS
® ÈS
PETITE POSTE
N° 6.184 M. du T.à S. Etats-Uni
de Mosaïcuture par S. Mottet étant
TE Dos brochure ETS pages : orÈe
0 fr. 50. Pour nos abonnés, 0 fr. ee 0
- D'HORTICULTURE
LS SOMMAIRE
NIQUE : Au Ministère de l'Agriculture. Distinctions honorifiques. Les vers de terre et leur rôle dans la
culture. Un énorme radis. Derniers échos de l'exposition de Chicago. Proteclion aux oiseaux utiles à l'agri-
… culture. Expositions de 1894. Nécrologie. Lucien Chauré. — Les Orchidées : Les Odontoglossum : L'Or-
—.chid Album. Oéfo Ballif. Les plantes de serre : Les Azalées (suile et fin). B. Jag. — Choix parmi les nou
…veautés en fleurs, fruits et légumes mises au commerce en 1894. Jean Katy. — Les Raisins de serre et
je Commerce des fruits entre la Belgique et la France.Luc Aurech. — Arboriculture : La Mixture sulfu-
…—. réuse contre les maladies parasifaires (suite et fin). Helcey. — Le Bombyce moine. Æ Savard. — Lettres
orticoles : L'Horticulture au Concours général agricole. Lucio. — Connaissances utiles. Emploi de la
À
_ Ministère de l'Agriculture. —
lions honorifiques. Parmi les nom-
es nominations dans l'ordre du Mérite
icole parues le 21 janvier,nous relevons
es noms suivants : Au grade d'officier:
Cuny, sous-chef de bureau au Ministère
l'Agriculture. — M. Foëx, directeur de
le Nationale d'agriculture de Montpel-
— M. Dupanloup, horticulteur à Paris.
M. Louet, industriel à Issoudun. —
3 %
.
… exploitation horticole à Grenoble. —
M. Aymard, horticulteur à Montpellier. —
M: Barbereau, jardinier, chef du palais de
Fontainebleau. — M. Bercy, chef de cul-
ture à Pessicart, Nice. — M. Bézy, horticul-
teur à Melun. — M. Boismain, horticulteur
… potagère à Ferrières-en-Brie. — M. Brassac,
horticulteur à Toulouse. — M. Brender,
culteur à Poitiers, — M, Carpentier, cons-
tructeur de matériel horticole à Doullens.
M. Couston, horticulteur à Marseille. —
| Crémont, horticulteur à Sarcelles. —
- 10 FÉVRIER 1894.
e contre le Puceron. 4. Lesouds, — Bibliographie. — Les catalogues reçus.
S NOIRES : Primula coniea Aca. Reine-Marguerite : Triomphe des Marchés. Solanum Texanum ovige-
jégonia à fleur de Chrysanthème. Begonia Bertini.
M. Daguin, publiciste horticole à Aix. —
M. Dallemagne, orchidophile à Rambouillet,
— M. Decaux, entomologiste à Neuilly-
sur-Seine. — M. Denaiffe, grainier, horti-
culteur à Carignan. — M. Duneau, jardi-
nier, chef du Jardin des Plantes d'Orléans.
— M. Gallien, arboriculteur et horticul-
teur à Vigny. — M. Gobin, dessinateur aux
journaux agricoles à Paris. — M. Gourdin,
viticulteur à Saint-Hippolyte-lu-Fort. —
M. Gravier, pépiniériste à Vitry-sur-Seine
— M. Gueidan, grainier à Marseille. —
M. Guichard, horticulteur à Nantes. —
M. Houlet, bibliothécaire de la Société
d’horticulture de Versailles. — M. Huiard,
arboriculteur à Pont-sur-Yonne.—M.Lam-
bert, architecte-paysagiste à Saint-Cloud.
2
— M. Landry, horticulteur à Paris. —
M. Leconte, horticulteur à Compiègne. —
M. Lemaille, secrétaire de la Société d’hor-
ticulture de Valenciennes. — M. Martine,
horticulteur à Fontainebleau. — M. Meyer,
jardinier, maraicher à Laxon. — M. Natu-
relle, horticulteur à Cannes. — M. Pageot,
jardinier à Cannes. — M. Perrault, horti-
culteur à Angers. — M. Richer, architecte
paysagiste à Sedan. — M. Rigault, viticul-
teur à Thomery. — M. Riffaud, horticul-
teur à Châlons-sur-Marne. — M. Rolland,
viticulteur pépiniériste à Villefranche. —
M. Rouland, jardinier chef à l’école d'hor-
ticulture de Versailles. — M. Sabard, pépi-
niériste à Romorantin. — M. Sinet, chef de
culture à l'hospice départemental de
Montreuil-sur-Laon. — M. Toussaint,
1
26 LE MONITEUR D'HORTICULTURE
memes mie
jardinier à Bar-sur-Aube. — M. Tréfaux,
horticulteur à Auxerre. — M. Trottereau,
horticulteur au Perreux. — M. Verchère,
pépiniériste à Villié-Morgon. — M. Voize,
jardinier chef à l'asile départemental
d'aliénés à Saint-Dizier. — M. Chamblay,
capitaine d'artillerie à Sousse (création de
jardins potagers en Tunisie). — M. Haffner,
directeur du jardin botanique de Saïgon. —
M. Roger Marès, inspecteur de l’agriculture
en Tunisie.
Nos félicitations sincères aux nouveaux
_ promus et en particulier à notre collabo-
rateur M. F, Brassac, de Toulouse, dont la
réputation comme horticulteur et chrysan-
thémiste est établie depuis longtemps.
M. Dallemagne est un amateur fortuné, qui
a consacré son temps et son argent à la
Création, à Rambouillet, d'un établisse-
ment modèle pour la culiure des Orchi-
dées. Pour MM. Dupanloup, Denaiffe, Cré-
. mont, Gourdin, Landry, Riffaud, ils étaient
tous désignés pour cette hauterécompense.
Quant à M. Bruant, on ne peut qu'être sur-
pris qu’elle ait paru si tard.
Les vers de terre et leur rôle dans
la culture. — On se souvient du bruit
qua soulevé, il y a quelques années,
le livre de Darwin relatif au rôle joué par
les vers dans la formation de {a terre vé-
gétale. De nouvelles et patientes recher-
ches ont prouvé que les idées expri-
mées par l'illustre naturaliste, au lieu
d'être exagérées, resteraient plutôt au-
dessous de la vérité. Le ver de terre est un
merveilleux agent de fertilisation en ra-
menant à la surface du sol, par ses déjec-
tions, le sous-sol; c’est un laboureur per-
pétuel et inconscient. Tous les 37 ans
environ, on peut estimer que chaque par-
celle du sol jusqu'à 60 centimètres de pro-
fondeur est de nouveau soumise aux in-
fluences atmosphériques. D’une manière
générale, on peut évaluer le nombre des
vers de terre à 133.000 par hectare et le
volume de leurs déjections fertilisantes
à 62.000 tonnes par 1.500 mètres carrés.
La destruction d’un vef est presque un
crime |!
Lfbaee que 2nt le monde apprécier, |
Et dire qu'il est des IE GS qu L
le ver tous les matins!
Un énorme Radis. A une des
M. Max. Cornu a présenté des Radis prove > "3
venant de graines reçues du. Turkesta ES ;
une Bétsave et Svait: bec Le
du Badis- 2 Re. A
été ce ui ‘en Rae CG on peut .
ler un joli four pour les OR
eu fort à hibiee pour défendre les i int
de nos nationaux.
Le Fe de cette ou a de
poudu à ce qu'on en attendait. <
Depuis, MM. H. Mesnier, commissair 7
adjoint,et Roger Martin commissaire arel
tecte, sont rentrés aussi, après ue
désiré que ces témoignages de reconnais
ment fixée:
des services ot qui nous
rendus là-bas par trois hommes ex-
ment désintéressés, qu'on ne saurait
mercier,et à envoyer le plus rapide-
agiste, trésorier du Comité, 30, rue
Ï no rs Psy.
NT
LR Un 7e + '
è Les LS
> +1 |
otection aux oiseaux utiles à
V iission internationale en vue d’arrè-
Deere CRARENnEr Poe la protec-
:XPO Mons. 4e 1894. _— one
d), du 17 au 22 mai, grande exposition
r ationale de tous les produits de
ue un de nos collaborateurs, M. Het
l'habile architecte paysagiste,
D de-son père M. Pascal Lus-
ancien RE d'horticulture et de
É de la fabrication des serres et
appareils de chauffage.
_ Nous adressons nos sincères condoléan-
à la famille de cet homme de bien dont
caractère doux et affable avait su lui
ncilier toutes les sympathies.
LUCIEN CHAURÉ.
e nt possible Jeursouscriptionà M.E.Deny, |
LES
“us eumbilN
LES ODONTOGLOSSUM
Les Odontoglossum de la section des crispum
occupent le premier rang parmi les Orchidées
qui intéressent Le plus les amateurs et les hor-
ticulteurs fleuristes qui les cultivent pour la
production des fleurs coupées, Ce sont d’abord
des Orchidées ‘d’une culture facile, ne néces-
sitant pas beaucoup de frais de chauffage en
hiver et pouvant être acquises à l’état d’impor-
tation pour des prix relativement modiques,
! Le point capital à observer, lorsqu'on veut
faire cette culture en grand, est de leur réser- F
À ver une serre spéciale, bien aérée, et dans la-
quelle les plantes puissent être placées près du
vitrage, Le plus grand obstacle à vaincre dans
les soins qu'on doit leur prodiguer, est de
chercher à maintenir leur serre le plus frai-
chement possible pendant les chaleurs de nos
étés, résultat que l’on peut obtenir par de fré-
quents bassinages et en ombrant fortement la
serre qui les renferme.
Cette catégorie d’Orchidées froides réussit
mieux en Bretagne, dans les Flandres et en
Angleterre où le climat est plus froid et plus
brumeux que dans les autres parties de l’'Eu-
rope continentale.
Les Orchidophiles qui s’adonnent à ce genre
- de culture ont tout avantage à se procurer des
plantes d'importation récente qu’ils trouveront
facilement dans le commerce pour des prix
variant entre trois et six cents francs le cent.
Nous faisons rentrer dans cette série les Odon-
toglossum Alezandræ — Pescatorei — triumphans
— gloriosum — luteo-purpureum et Halli,- qui
sont tous originaires des parties élevées et
froides des Andes de l’Amérique du Sud.
En faisant l’acquisition d’un certain nombre
de ces Orchidées, lors de leur introduction en
Europe, on est à peu près certain de trouver
: à leur floraison, des variétés hors ligne ou
des hybrides naturels, qui à eux seuls repré-
sentent souvent une valeur bien supérieure à
celle qui a été dépensée pour l'achat d'un seul
lot. La chromolithographie que nous publions
dans ce numéro représente précisément deux
de si agréables surprises.
Les Odontoglossum de la section des crispum
” aü développement de leurs jeunes pousses et
28 LE MONITEUR D'HORTICULTURE
©
variétés admirables qui ont fait leur apparition
parmi un lot d'Odontoglossum luteo-purpureum
de la magnifique collection de M. Gh. Vivé, aux
Mureaux (Seine-et-Oise).
4. L'On. WILKEANUM ALBENS, avec se5 macules |
d'une finesse indescriptible est un hybride
naturel issu probablement des 0. Alexandræ et
O. luteo- -DUrpUrEUM ; comme plante établie et
dénommée, puis à cause de sa beauté et de
sa rareté, sa valeur représente celle de quel-
ques centaines d’Odontoglossum à l’état d'intro-
po -
2, L'On. PRACINUM, sorti aussi Fe cette im-
orties d'Od. luteo purpureum est une va-
riété foncée et admirablement colorée de
cette espèce, qui a aussi une grande valeur.
— Ces quelques résultats devraient engager
les amateurs à se livrer plus généralement à ce
genre de spéculation, qui peut leur réserver
doivent être cultivés exclusivement en terrines
ou en pots plutôt petits que grands, bien
drainés et dans un mélange égal de fibres de |
polypode et de sphagnum vivant. La serre qui
les renferme doit être toujours aérée lorsque
la température extérieure le permet et bien
abritée contre les rayons ardents du soleil,
puis maintenue le plus possible entre + 5° et
— 15° C. de chaleur. C’est dans cette tempéra-
ture qu'ils végètent le mieux et que lon obtient
les meilleurs résultats.
Dans les serres mal aérées et surchauffées
en hiver, ils ne tardent pas à se couvrir dë
thrips et de pucerons, qui nuisent beaucoup
de leurs inflorescences. Pour les préserver de
ces insectes, il faut les laver de temps en temps
avec une éponge, ainsi que leur faire quelques
fumigations de jus de tabac.
\
L’OrcmiD ALBUM. — La onzième livraison du
Xe volume de cette iconographie a publié les
planches des Orchidées suivantes :
Lælia anceps Schræderiana, une magnifique
variété à fleurs blanches ; Odontoglossum prio-
nopetalum, une singulière Orchidée, dont les
fleurs irrégulièrement dentées sont jaunes et .
admirablement maculées de brun chocolat ;
Vanda teres Andersoni, une variété bien colorée
et plus florifère que le type; elle est aussi
connue dans nos collections françaises sous le
nom de var. Luddemanniana; puis le Pleuro-
{hallis Roezli, une curiosité botanique de la
Nouvelle-Grenade,
Orto BALLIr.
mation des boutons. En octobre, on rem
LES PLANTES DE SERRI
AZALÉES
(Suite et Fin) Là
On se sert de la greffe en fente au |
temps, en pu en toute saison, €
sujet et le greffon, et ne ne
6 tours de gros fil. La. greffe en demi-
Les plantes opérées sont placées en ser
sous cloches ou sous châssis bien. c
pendant le soleil, on omb e, tou
Un mois ou un mois et &i mi su
Sue la soudure 2 compl
doriner un peu d'air ; ‘alors: 1
eton réunit celles dont la a
Rnb, on enlève les
éviter l'étranglement, puis on
“on enlève les bourgeons qui :
loppés sur le Vs Pour fav
plantés dohots en nn + terr
l'écartement varie suivant la. eur
têtes. Après en on donne I
pe
de même que la sécheresse. Les arro ge
se font le soir de préférence; ils devront
Re
être fréquents pendant 1 fran ch
leur \ésétafion. SES FE :
On les pincera successivement jusqu’ à
fin de juin, époque où commence la f
pote les plantes, ou on les abrite au moy
de toiles ou bien on les rentre de suite «
en serre froide, avant l'approche des gelées. |
En hiver, on taille à la serpette celles >
les sont suffisamment développées.
:: 25e cr être donnés avec
je il faut 71e a d'air; aérer LP
u Re: le temps le permet. On ne _main-
ss
‘85e la force, on blanchit les vitres
éviter la brûlure des feuilles, et on
se de plus en plus abondamment, à
sure que la végétation s'accentue.
ne suivant la er
| re motte de la terre, et la rempoter
dans un nouveau pot bien drainé.
‘d'un certain âge ee sur l’Aza-
inna qui ne vit qu'un nombre d'an-
très D
gir préventivementet plusieurs fois par
438 à la sortie et à la rentrée des _plan-
CHOIX
PARMI LES NOUVEAUTÉS EN FLEURS, FRUITS
LÉGUMES MISES AU COMMERCE EN 1894 (1 ).
(Suite)
- Par MM. Vilmorin et Cie grainiers à Pa-
Ébipeut dans les serres trop chaudes,
’air est sec et peu renouvelé. Il est bon
MONITEUR D'HORTICULTURE 29
CE |
Le Lobelia Cardinalis : Queen Victoria est
aujourd’hui répandu dans presque toutes
les cultures où son beau coloris rouge vif
le fait rechercher; marié à la nouvelle va-
riété du Z. hybride à grande fleur marron,
qui en est issue, l'effet sera encore plus
curieux ; ou alors, si l’un.tuait l’autre, on
n’aurait qu'à les séparer. |
Cette nouveauté atteint 50 à 60 cent. et
donne, dès juin, de grandes fleurs rouge
marron foncé; Son feuillage est brun mar-
ron luisant.
Pour obtenir une belle floraison des
Lobelias, on doit les planter dans une terre
très substantielle, fraîche, et, si possible, à
une exposition mi ombragée, el ne pas,
oublier de les arroser; on sème en mai-
juin en terre de bruyère, on repique, on
abrite pour l'hiver et on met en’ place au
printemps.
À plusieurs reprises déjà nous avons
parlé du Primula obconica qui a tenu les
PRIMULA OBCONICA AMÉLIORÉ A GRANDE FLEUR
promesses qu'on attendait de lui,le champ
était largement ouvert à la sélection, et
c'est de là que t sorties les Primevèresson
AT
e. Mis ee
+ : | me É Dr PE
+ 30 LE MONITEUR D'HORTICULTURE Ç
és obconica améliorées à grandes”fleurs qui sont ovigerum môûrisse ses fruits à l'aut
Xe beaucoup plus grandes que dans le type | ceux-ci,-qui ont la forme d'un œ
æÆ Dans les Primevères de la Chine dont | t ÉTAT TERS
# l'éloge n'est plus à faire, voici toute une
| série de nouveautés dont le nom donne la
description: Primevères de Chine, rouge.
foncé à feuille jaune mordoré — frangée,
géante rose cuivré — filicifolia mutabilis —
| double bleue — carmin changeant — ma-
genta — rose à tige brune — filicifolia blanc
4 carné. 5
à Trois nouvelles Reines-Marguerites vien-
£ nent s'ajouter à la collection déjà si nom-
Le breuse : La À. M. Reine des Halles magenta,
4 hâtive comme les autres couleurs du même
Le nom ; la À. M. demi-naine multiflore bleu
# d'azur et la À. M. Triomphe des marchés.
rouge vif, eussent admirablement
_joie des amateurs d'œufs de Pâqu
sont larges et sinueuses, :
blanc verdâtre succèdentses fr
couleur rouge foncé, mais comme il:
conservent très longtemps on pe
il, cultivant cette Plante aux @
et en la rentrant en serre avant
garder jusqu'à février-mars, et
atteindre... Pâques... Merci mon D
Il manque au Chrysanth
pourtant en possède beaucoup, la
du Bégonia, aujourd'hui c’est le
qui commence en empruntant au
REINE-MARGUERITE ; TRIOMPHE DES MARCHÉS thème... sa forme res Da
Le Bégonia tuberculeux double à fleur
race nouvelle, demi-naine, vigoureuse et | Chrysanthème produit de grandes fleurs à
räâmifiée ; fleurs grandes et nombreuses | pétales longs et étroits légèrement écheve-_
sur grandes tiges, les pétales sont longs et | lés rappelant la fleur du Chrysanthème ; le.
frisottés, le coloris est rouge à reflet cui- | coloris est rose saumoné.. en attendant.
vré. d’autres ET
Quel dommage que le Solanum Texanum \ N'oublions pas pour terminer dans ces
2 _ODONTOGLOSSUM PRACINUM
?_ODONTOGLOSSUM WILKEANUM ALBENS
:
(ORCHIDEES ).
BÉGONIA BERTINI
LE “MONITEUR p° * HORTIGULTURE , | |
FR
31
fleurs, une autre variété qui a bien son
_mérile, car elle rappelle le type ancien et
si beau du 2. Worthiana: c’est le Bégonia
tuberculeux simple Bertini; la différence ré-
side dans la grandeur des fleurs et dans
l'intensité du coloris.
NE
JEAN Karvy.
LES RAISINS DE SERRE
ET LE COMMERCE DES FRUITS
ENTRE LA BELGIQUE ET LA FRANCE
Les chiffres suivants relatifs à l’imporla-
tion et à l’exportalion des fruits frais et des
raisins de serre de Belgique en France et
_par le Ministère de l'Agriculture.
_ « Pendant les vingt dernières années en-
| réciproquement nous sont communiqués :
| viron, les fruits belges ont pu entrer li-
l'brement en France, tandis que les fruits
français étaient taxés de droits élevés.
_Sous ce régime éminemment protecteur
de la production belge; la culture fruitière
a pris, en Belgique, un essor considérable.
L'exportation fruitière de la Belgique a
doublé depuis vingt ans, et l'entrée des
fruits belges en France a suivi une marche
le tableau suivant :
En 1877 pour. . ...
En1$78 pour. . . , .
Pod pores,
En 1880 pour. . , ..
Enr1881-pour.
En 1882 pour. . . ..
En 1883 pour. . . +,
En 1884 pour... : ..
FhMASS pourrie
En 1886 pour... . ...
En 1887 pour. . ...
En 1888 pour. . ...
En 1889 pour: . . .. 1
En 1890 pour.. ..,.
En 1891 pour. . . ..
en France en 1891.
La Belgique a exporté en France :
292.000 francs. !
292.000 : —
“568.000. —
- 506.000 —
481.000. —
294.000 —
680.000 —
311.000 —
397.000 —
182.000 —
.045.000 —
728.000 —
143.000 —
ascendante très marquée, comme le prouve
Il est à remarquer que presque tous ces
| fruits sont des fruils verts, comme on peut
| le voir dans le détail des fruits importés
AIRE LE
LE MONITEUR
Pommes fraîches pour, . . 157.973 francs.
Raiïsins frais (1) +... ... 123.684 —
Fruits autres, frais, : . «+ . , 431.592 —
Autres; SECSEN e manre ee 26.885 —
Totaz. . 740.134 francs.
Au contraire, la France qui avait exporté
en Belgique, en 1882, pour 2.045.000 fr.
en fruits secs et verts, es son exportation
réduite en 1891 à 1.268.000 francs, soit une
différence de 777.000 francs ou une dimi-
nution de 30 p. 409.
Il est intéressant de décomposer le détail
de l'exportation fruitière française en Bel-
gique, en mettant en regard les chiffres
des années 1882 et 1891, avec les droits que
doivent payer ces fruits pour entrer en
Belgique.
DÉS
Se s® 2%
AT FE Le
1882 189 3 5"
357.060 amändes. . .. 321.000 35 41.70 20
162.000 citrons -oranges 80.000 90.40 22
288,000 figues. . .. . 44.000 9 0.46 20
_ pommes (2) .. 417.000 » 025 : »
415.000 pruneaux. . . . 227.000 25 0.90 28
x raisins frais (2). 15.000- 10 0.90 40
: 62.000 raisins secs. . . 45.000 25 0,72 36
192.000 fruits secs div. 213.000 10 » 40
669 000 verts autres. . 206.000 10 0.40. 10
2.045.000 1.268.000
Ainsi les fruits français payent actuelle-
ment pour entrer en Belgique des droits
qui varient de 10 p. 100 à 36 p. 100 de leur
valeur, ce sont tous fruits de consomma-
tion. |
Avec le nouveau tarif français de 1892
le minimum appliqué à la Belgique, les
fruits belges payent seulement 3 francs les
100 kilogrammes. En leur donnant une va-
leur moyenne de 40 centimes le kilo-
gramme, cela ne fait que 7 1/2 p. 100 à la
valeur.
Ilest vrai que les fruits forcés payent
4 fr. 50 par kilogramme. C'est peu élevé,si
on considère que les fruits forcés de Bel-
1. Ce chiffre est bien au-dessous de la réalité.
2. En 1882, les raisins frais et les pommes étaient
compris dans les Vers autres.
D’HORTICULTURE
peuvent lutter comme prix. +. PET
Dans les autres mois, c ’est- à -dire de
cembre à juin, le cours de ces fruits vai
de 3 à 10 francs le kilogramme. |
Il était intéressant de publier ces rensei-.
gnements pour le cas où les Belges récla-
meraient contre les droits dont sont frapp és
actuellement les fruits belges à l'entrée en.
France. » : AE
On pourra aussi par ces données. se ren
dre compte de la marche ascensionnell
suivie par cette branche d'industrie (
1877 à 1891, mais tout porte à croire
la décroissance est sensible pour e
années 1892 et 1893. PRE
Quand on songe à l'importance. qu’ av
acquise cette culture ‘à + étranger, soit € e
Cette infériorité frappa vivement un
hommes les plus dévoués de notre époc
à notre production du soi, source iné
sable de richesses. Re
M. Eug. Tisserand, directeur dé ed
ture, étudia à fond la’ question et se ren
compte de l'impossibilité où se trouv
nos nationaux de produire des fruits
luxe, il comprit que, seuls des droits d
trée, modérés mais suffisants, pouvaie
remédier à cet état de choses, et enga
nosnationaux à entreprendre cette culture,
cette industrie, dirons-nous avec plus juste
raison. | -4
(A suivre) Luc AURECH.
à DIES PARASITAIRES
- (Suite et fin)
e on “badigeonne les arbres fruitiers,
ps de vigne, les-tiges ge rosiers, etc.
ec un petit racloir triangulaire, comme
on! it les peintres en bâtiments, on gratte
nHcasses écorces, on enlève Is mousses,
on o he le bas
o les nodosités, à l’aide d’une
serpaite et même d'un cr ces aspé-
| Ï, à guérison sera radicale. Pour les
I on taille, on gratte les ceps, on
I aux, elle a l’ avantage d’être soluble et de
«
Kermès conchiformis est la plus terrible
ladie du pommier, il est utile de brosser
S qui recouvre les écorces.
On a remarqué, souvent, que même après
né opération parfaitement faite, la maladie
svient au bout de quelques années, c’est
A]
; usqu ‘aux extrémités des brani: hes;
nétrer partout. Le Æermês coquille ou.
33
dans le courant du printemps et de l'été en
aspersions, au moyen d'un injecteur, pour
la vigne, les pêchers et tous les arbres
fruitiers et arbustes attaqués par les insee-.
tes. Il ne faut pas l’employer pure, un litre
suffit dans trois à six litres d’eau, selon la
susceptibilité des feuilles. Une dose trop
forte brûlerait et une trop faible ne tucrait
pas les parasites. Une personne intelli-
gente, avec un peu de tâtonnement, réussit
toujours très bien. Pour la vigne et quel-
ques autres arbres, il faut parfois deux ou
trois aspersions dans le courant de l’année.
On les fait à quinze joue ou un mois d'in-
tervalle. -
La mixture sulfureuse est un poison vio-
lent, c’est pour cela qu'elle détruit tous Les
parasites végétaux et animaux, mais trois
heures après son emploi, elle devient inof-
fensive, parce que le polysulfure de calcium
absorbe rapidement l’oxygène de l'air et
se transforme en sulfate de chaux ou plâtre.
Donc, une grappe de raisin imprégnée de
mixture pourrait être mangée sans danger
le lendemain, même sans être lavée.
Règle générale, les arbres bien soignés,
donnent en abondance de bons produits, si
on les néglige, ils ne donnent aucune satis-
faction. Il faut donc toujours travailler
avec soin, sans cela les meilleurs procédés
ne réussissent pas et on les condamne in
justement.
. C’est donc rendre un véritable PR Aras
aux amateurs et aux jardiniers que de leur
signaler ce procédé qui a fait ses preuves.
HELCEY,
Membre de la Société départementale
d'horticulture de la Seine.
= RAS
TZ? Es >
= = ===
PA si = TS
LE BOMBYCE MOINE
(BOMBYX MONACHA)
Le BomByCE Moine est dangereux pour
les pineraies, mais ne se contente pas de la
feuille du Pin sylvestre exclusivement, car
PE Leu Te
34 LE MONITEUR Dee
il mange toute espèce de feuillage, celui
de l'Epicéa, du Chêne, du Bouleau, celui
même du Pommier, des Myrtilles, etc. —
Comme le feu, il détruit tout, partout où
il passe.
Ce Bombyce est d'un blanc sale avec
l'abdomen roux; la chenille est verdâtre,
puis noire avec des points rouges, elle est
poilue. Elle éclôt au mois de mai et se
tient réunie aux autres pendant cinq à six
jours à la place où étaient les œufs, avant
de monter plus haut sur les arbres pour
dévorer Les aiguilles, car les œufs ont été
déposés en un seul tas oblong de cent cin-
quante œufs environ, ou en petites pelotes
de vingt à cinquante œufs, mais toujours
près de terre, dans les gerçures de l'écorce,
ou parmi les mousses et les lichens. Ce
Lépidoptère, qui arrive à l'état parfait vers
la fin de juillet, vole quelquefois en plein
jour quand le soleil est vif, mais plus sou-
vent il reste collé le jour sur la surface |
des tiges et ne reprend son vol que vers le
soir, pour la nuit.
Ces chenilles présentent un phénomène
particulier assez curieux, pendant la pre-
mière moitié de leur accroissement, elles
peuvent produire des fils de soie au moyen
desquels elles se suspendent, et, aidées du
vent, passent ainsi de branche en branche
et d’arbre en arbre. Elles ne mangent que
la nuit et coupent les feuilles en deux
parts, ne dévorant que la base et laissant
tomber le reste sur le sol, ce qui manifeste
immédiatement leur présence sur les
arbres. |
En somme, cet animal passe huit mois
à l'état d'œuf et deux mois et demi envi-
ron à l'état de chenille.
Pour détruire cet insecte, on peut es-
sayer de faire tuer en masse les chenilles
vers le mois d'avril, parce quà peine
écloses, elles demeurent assez longtemps
réunies et immobiles sur la tige. Mais ce
moyen est dispendieux dès qu'on veut lui
donner le degré d'importance et de simul-
tanéité qui peut seul en assurer le succès.
Quoique les Moines se métamorphosent
sur les arbres, l’arrachage du sous-bois et
de toute la garniture du sol que l'on brû-
lera gênera singulièrement la multiplica-
- dire : Je l’ignore et le regrette!
k 7.57
visiteurs est tellémient compacte quil &
cile à à un et ur d'étudier si
insignifiante te année. Le
Potrquoi 1Vas- -tu me demander? ] |
serait facile à faire, mais elle ch
bien des susceptibilités et le mieux st de
RTK
Rien de bien saillant dans la flo
des Jacinthes,quelques Cyclamens,de:
des Narcisses, un très beau lot de. Cinéra
grandes fleurs, deux variétés de Chrysanthè
William Lincoln, jaune; Louis Lacroix, viol
clair qui semblaient toutes dépaysées, des E
mellias et des Lilas forcés, peu empoignants
des Azalea amæna, des Andromeda Japoniea,
bagage floricultural à Dugourd.….
d'autant plus admiré qu’il était... mince.
Les arbustes d'ornement à Croux et
sne font meilleure figure. Les Conifères, les
oënes, les Houx de diverses variétés, etc, ont
appréciés des amateurs,
fruit occupait une place très importante.
di pas besoin de te citer Salomon de Tho-
, le Roi du Raisin blanc,et A.Cordonnier,
Bailleul, le Roi du Raisin noir, deux forts
urs ! A quelque point de vue qu’on se place -
s expositions sont splendides, le premier
le nombre des variétés et la beauté des
8, le ‘second,avec deux variétés seulement,
Alicante et le Gros Colman : mais quelle
lendeur de grappe, grain énorme, coloris
, et une pruine...qu’on croirait factice.
prix d'honneur a été fort discuté, aux pa-
erts,on donnait comme favori : Cordon-
et c'est... Rothberg, pour ses fruits à
re, qui a détenu le record ?
_ ne fais aucune réflexion. je constate
tout RES È
e t’ajouterai que Salomon était hors con-
comme membre du jury.
poires et les pommes de table étaient,
ur la saison, fort bien représentées, quant
légumes, les Concours... se suivent et se
c-tu la liste des récompenses ? Non, cela
orte peu ! Passons à un autre sujet qui a
s; les vins, les cidres exposés par les pro-
eurs. Les exposants étaient nombreux, et
une véritable énergie pour s’arracher
s mains ! Re
mbien ai-je dû en goûter, depuis le Syndi-
du Rhône, jusqu’à celui de Sannois et d'Ar-
teuil.Je t’avouerai que si j'en ai dégusté du
ide j'en ai savouré aussi de l’exquis; je n’ose
citer, je passerais pour faire de la réclame
risquerais fort de provoquer des récia-
ns,car, à la fin, je n’y sentais plus rien du
….etdire que des membres du jury avaient
lébrouiller dans 7 à 800 crus différents !
jombien jen ai entendu de plaintes et de
criminations. Tu te figures, l’année ayant été
favorable comme rendement,que les vigne-
ns sont contents. Erreur! Grande erreur ! !
se plaint : de la mévente, de la maladie, de
oncurrence des vins de raisins secs et des
AS étrangers, de la rapacilé des intermé-
es, des fraudes, des frais de régie, octroi
urtout des frais de transport, etc. etc.
effet, voici un petit décompte qui m’est re-
per un exposant des Pyrénées-Orientales,
éloigné de Paris c’est vrai, mais qui te
FES
à combien te reviendra en cave une
je
© LE MONITEUR D'RORTICULTURE
'é la place la plus importante de ce Con-.
35
|
pièce de vin achetée 20 fr. l’hectolitre chez
les vignerons de cette contrée :
235 litres à 0 fr. 20
rc dr Se 47 fr.
CUT RE PARENT CORRE DR 0 50
Transport à la gare... .. LA
CE QT AR SANT HAE S NO PTE 13 »
Chemin de fer du Midi, . , . .. 4 0b
Enregistrement .,,,,,... 0 10
Compagnie correspondante , 9 70
LAC PP EE PRESS ; 0 70
Lettre d'avis, .,,,.... 0 45
Camionnage par la Compagnie, 2 25
Octroi- 2", Tara PNR A4 05
Descente en cave ..,,,,.. 1 50
Pourboire ., PAT een Ne UE OU
Total, . ,,, 421fr.
Et c'est souvent vendu de 130
les intermédiaires, Tu vois
même quelque chose à faire
mède à apporter,
Mais malgré tout, le principe de mettre le
producteur en rapport avec le consomm
teur a du bon et je crois que le
transactions a dû être énorme.
Gette année, le Ministre de l'Agriculture,
M. Viger, a payé de sa Personne, car pendant
plusieurs jours, je l'ai aperçu, accompagné de
son chef de cabinet, M. Max, Boucard, qui étu-
diait toutes les sections avec beaucoup d’in-
térêt.
On dit même que pour Prouver cet intérêt à
l'agriculture, M. Viger a fait échelonner la
date des concours régionaux agricoles de ma-
nière à lui permettre de présider À toutes les
distributions de récompenses; voici au moins
un ministre à qui on ne Pourra appliquer
l'épithète de Ministre fainéant.
Certainement, on ne saurait trop l’approuver
et le féliciter, la présence d’un représentant
du Gouvernement est toujours une cause de
satisfaction pour les Populations rurales si
dignes d'intérêt, et c’est une belle
en arrivant les mains pleines, d'encourager
cette branche de notre production nationale.
Au milieu d’un brillant élat-major agricole,
composé de M.E,.Tisserand, directeur de l’agricul-
ture, M. Randoing, commissaire général du Con-
cours (qui s’est surpassé et a eu bien des diffi-
cultés à vaincre), MM. Vassilière, de Lapparent,
Menault, inspecteurs généraux, M. Boucard,
chef du cabinet, M. L. Tessier, secrétaire particu-
lier, MM. Mesnier, Fiévet, Zedde, Gaillard, etc,
commissaires ; d'un grand nombre de mem-
bres du jury, M. le Président de la République,
à 160 fr, par
qu'il y à tout de
à cela et un re-
a-
chiffre des
occasion,
36 LE MONITEUR D’ HORTICULTURE
oo
accompagné de M. Viger, a accompli son pèle-
rinage traditionnel, au milieu d’un enthou-
siasme peu commun, on se serait Cru encore
au bon Re he l'amiral Avellan
EUR aux vins, aux fruits, et même aux fro-
mages, au point qu'il à fallu intervenir pour
empêcher un brave exposant qui, dans son
enthousiasme, voulait fourrer à toute force un
fromage sous le bras présidentiel. ;
L'alambic Estève, était en plein fonction-
nement au passage du Président, M. Besnard,
son intelligent fabricant s’est rappelé que
M. Carnot était polytechnicien, et versé dans
la mécanique, aussi en a-t-il profité pour lui
-expliquer en détail le mécanisme de cet ingé-
nieux appareil (le succès du jour comme on
dirait sur le boulevard), et pendant un quart
d'heure, le Président de la République fran-
caise a pu, oubliant ses hautes fonctions, se
reporter au temps où il portait l’épée et le
bicorne, puis, comme de causer cela assoiffe
M. Besnard lui a offert un petit verre d’eau-de-
vie de cidre (vulgo Calvados) aussi pure que pos-
sible puisqu'elle sortait del'Alambicdes familles,
J'ai voulu aussigoûter lamême et,commele vieux
matelot qui s'était juré de ne plus se laver la
main qui avait serré celle de l'Empereur, je
me suis promis de ne plus boire d’eau-de-vie
que celle que je ferais avec cet alambic.
Que veux-tu que je t’ajoute ? Te parler du
matériel horticole ? c’est toujours le même! et
pour terminer comme tu me réclames une
étagère en fer pour ton antichambre, j’en aper-
çois une très gentille en imitation de bambou,
au milieu de l’importante exposition de Guil-
lot-Pelletier, d'Orléans, je vais le charger de te
l’adresser, tu en seras très contente.
Toi qui aimais tant, le dernier jour, à sui-
vre la vente des produitset à chercher des
émotions en assistant au départ de tous les
animaux récalcitrants ou placides, tu m’auras
manqué cette année, mais tout s’est bien passé.
Les bouchers et les charcutiers ont trouvé
l'occasion d'utiliser les drapeaux franco-
russes en en pavoisant les chars triomphants
menantàla Roche Tarpéienne de La Villetteles
héros, primés de la veille et enrubannés du
jour.
En sortant, j'entends prononcer le chiffre de
90.000 francs, je me retourne et vois le secré-
taire du commissariat M.A.Boitel, toujours très
aimable, je lui demande l'explication de ce
chiffre et il me répond que c’est celui des re-
cettes aux entrées. C’est un beau denier,
comme tu vois, Ge
“ennuyeux, principalement se
et les Calcec Rires DA veux RASE
Puis, comme épièrte: les soir, M.
sait les honneurs des salons du :
l'Agriculture et là, jurés, exposants et Î
paires ont/ sablé à qui mieux mieux x les c -
nos vieux coteaux champenois, que : ni les :
mur, ni les autres vins champagn:
ront jamais, Le
où? Dieu seul le sait! QE
Bien à à
Ton.
petits récipients sur les pe IX
jeles PRE de moitié nicoti
ment de cet ce > >, À. Les
HELOSSSS
pratique L'horoU el ie jardi
G. Nicholson et Mottet viennent de
tre. (La livraison 1 fr. 50, 0. Doi E
et au Aisne du Journal 22
On Æ è # 4
LE MONITEU
ALT
D'HORTICULTURE
ESS © | SOMMAIRE
CHROMOLITHOGRAPHIE : REINES-MARGUERITES VARIÉES.
NIQUE : Au Ministère de VAgriculture. Les croix à l'occasion de l'exposition de Chicago. Rembourse-
ntdes frais de trausport aux exposants. A la Soci‘té de Topographie. Elections du bureau. Moyen de con-
quees nouveautés : :
ouis Mauler. — Bibliographie.
a aurata.
150, le Gouvernement français a;.de-
iandé aux Chambres : 25 croix d'officier de
la Légion d'honneur, et 136 croix de che-
; pour sa part, le Ministère de l'Agri-
réclame 1 croix d'officier et 42 croix
vec enthousiasme par tous les exposants;
” quand aux croix de chevalier, plusieurs
“ noms s'imposent, mais nous attendrons
pour les donner que le décret soit signé.
>» çons aux exposants du groupe de l'agricul.
ture que le Ministre de l’agriculture vient
tous les exposants, les frais de transport
des produits, tant à l'aller qu'au retour.
_ On n'est pas plus
- France.— Le Conseil d'administration de
la Société de Topographie de France vient
de renouveler son bureau pour les années
.de décider de rembourser intégralement à
ver à l'état frais, pendant un cerlain temps, les raisins et les fruits. Emploi des feuiiles d'arbres dans
ientation du bétail. Levée de la prohibition d'entrée en Algérie des fruits et des légumes frais. Expo-
de 1894 Lucien Chauré. — Travanx du mois de Mars. Jean-Eugène Chauré. — A propos de
-Marguerites. Jean Katy. — Les Orchidées : +
Otto Ballif. — Le Saintpaulia ionantha. Helcey. — Les Ancolies. H. Correvon. — Causerie sur
Les Calla. Otto-Ballif. — Correspondance : A propos du Polygonum Sachalinense.
Les CyYpripédiées. La culture belge et la culture
_Norres : Reine-Marguerite Arlequin R. M. couronnée. R.M. Lilliput.R. M. Comète. R. M.imbriquée. .
M: Comète géante blanche. R. M. à fleur de Pivoine. R. M. imbriquée pompon. Saintpaulia ionantha.
Ont été nommés : Président, M. le Géné-
ral Tricoche, ancien député des Vosges.
Vice-Présidents: MM. L., Triboulet ar-
chitecte, Lucien Chauré, capitaine d’infan-
terié territoriale (service d'état-major) et
M. Sanguet géomètre.
Secrétaire général: M. Ludovic Drapey-
_ron, directeur de la Revue de Géographie.
capitaine au.
-HI° régiment d'infanterie territoriale.
. Secrétaire : M. Guyot,
Secrétaire-adjoint : W. Perrin architecte.
| capitaine d'infanterie territoriale.
Trésorier M. Hurlimann. constructeur
d'appareils pour les sciences, officier de ré-
serve,
cier d'état-major de réserve.
Ont été renommés, à la Section de géo-
logie et botanique : Président M. Lucien
Chauré, directeur du Moniteur d'Horticul-
ture ; vice-président M. Dupont, professeur
libre ; secrétaire M. d’Avellar, étudiant en
médecine.
Moyen de conserver à l’état frais,
pendant uu certain temps, les raisins
et les fruits. — M. Rossignol père, prési-
dent de la Société horticole et botanique
de Melun, vient d'informer M. Viger, mi-
nistre de l’agriculture, qu'il a terminé une
expérience pratique démontrant qu'il est
facile de conserver à l'état frais, pendant
un certain temps, les raisins et les fruits.
Au moment de la dernière vendange
iblicthôcaire M: L. Thichemont om
38
2000
(septembre 1893), des raisins de chasselas
récoltés sur des Sete et non cultivés en
espalier out été déposés dans une caisse
sur une couche de tourbe pulvérulente,
puis recouverts d'une autre couche de
tourbe; cinq couches de raisins et de pous-
sier de tourbe ont été ainsi successivement
disposées.
Cette tourbe provenait de balles de
tourbe litière, émiettée et passée à travers
un tamis.
La caisse est restée dans une pièce
Pnhabitée, exposée aux froids qui ont sévi
ces jours derniers, Lognmer du 1‘ au
6 janvier.
A.l'ouverture de la caisse, le raisin était
‘en parfait état de conservation, les grains
ayant le volume double de ceux conservés
sur des rayons, la pellicule nette et sans
aucune ride. Les membres de la Société
horticole et botanique de Melun ont pu
constater par eux-mêmes que le raisin
avait conservé un goût excellent.
. En outre de cetteexpérience personnelle:
à M. Rossignol, la Société, dont il est le
président, la renouvellera au mois de sep-
tembre de cette année, en la faisant porter
non seulement sur le raisin, mais sur d que ;
a tres fruits. à
Emploi des feuilles d'arbres dans
l'alimentation du bétail. — M. Boiret,
professeur départemental d'agriculture de
la Lozère, vient d'adresser au Ministre une
note concernant l'emploi des feuilles d'ar-
bres pour l'alimentation du bétail.
M. Boiret a recueilli sur un grand nom-
bre de points de la région des indications
sur les résultats produits par cette mé-
thode alimentaire. Il a procédé lui-même,
sur des animaux domestiques appartenant
à plusieurs espèces, à des expériences
d'alimentation avec les feuilles de diverses
provenances, notamment avec les feuilles
d'Acacia et de Cytise.
Voici les conclusions de ce travail :
1° Les feuilles d'Acacia consommées de-
puis le mois d'août jusqu'aux premiers
jours de novembre ne sont pas nuisibles
à la santé des animaux, ainsi que le mon-
LE MONITEUR D’ "HORTIGOLTURE + ae
RRSQEL EIRE PARA POLE M CO VA NA EEE OERER
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vont la pq, des. environs de |
“et les essais précis auxquels nous
somines livré; +:
2° Les feuilles de Cytise, très
neuses dans à jeune âge, Re
vénient Abies à ce quele bétail en conson
accidentellement de petites quantités re
“80 10 les animaux ne
Algérie, |
frais. nn vient de promuigu |
le décret DETTE ie x
de toute te A Var
décret du 17 juin 1884, est rap
. ART. 2, — Sont maintenues Lo
autres dispositions dudit décret du
1884, notamment la prohibition
en here
Des ceps de vigne, sarments, 4
emballage, des raisins de table D ven- Fe
dange, des marcs de raisin et de tous les
débris de la vigne ; ‘TE
- Des plants d'arbres, arbustes et - ee
taux de toute nature ; 1 RE
Des échalas et des tuteurs ad em
ployés ; DELA
Des engrais végétaux, (ertess terreaux et r
fumiers. ;
Expositions de 1894. — Ca ee 8.
au 42 mars. — Mantes, Uu 12 au 14 mai
Versailles, du 12 au 15 mai. — Dijon, du à
au 12 juin. j
LUCIEN CauRé. cad
JARDIN FRUr CIER
st terminera aussi la PRE des
es fruitiers.
) ontinuera à à planter la vigne: on la
CA
ins LU RS
in séparera les touffes des Gutbbolsiers.
In préparera les abris en toile ou en
ssés afin d'être prêt pour préserver
s boutons etles fleurs des gelées tardives
dé giboulées.
mis des arbres résineux.
On Sèmera aussi : Acacia, Alaterne, Ara-
Arbousier, Aunes, Azalées. pontiques,
uenaudier, Bégonias, Catalpa, Thuya,
&ægus (Buisson ardent), Cèdres, Cléma-
les, Erables, Daphné, Fusains, Genêt
commun, Indigoféra, Kalmias, Laurier
lande, Mahonias, Néfliers, Rhododen-
ons, Rosiers, Spirées, etc.
JARDIN POTAGER
sèmera, en place, àlair libre : les chi-
3 pois mange- tout, belteraves, radis ;
ail, échaiotes” pommes de
ère année, 1 m. 45, et 2
anches pour les pèchers et les abricotiers
t en ce mois qu'on commence les
m. 6, Ra
re LE MONITEUR D’ HORTICULTURE | 39
a)
| fait à l'automne, on en fera des semis à une
exposition ombrée ou sous cloche blanchie.
On mettra en place les plants repiqués
le mois précédent.
On sèmera toutes les graines indiquées
au mois de janvier.
On découvrira les artichauts, mais on
aura soin de tenir la litière entre les lignes,
pour les recouvrir en cas de froids tardifs.
On arrosera largement pendant la période
de sécheresse de ce mois (hâle de mars).
On repiquera sur couche tiède, le plant de
tomates semé sur couche en février.
Butter, biner, fumer les planches d’as-
perges. On sèmera en pleine terre à l'air
libre, les pois à rames, fèves de marais,
carottes. On pincera les fèves semées en
février; on mettra en place les porte-
graines de toutes les plantes potagères
pones TE
JARDIN D'AGRÉMENT
On refera les bordures usées: Buis, Ger-
mandrée,Thym, Statice, et toutes les plan-
tes qui Maurkéent à b automne.
On mettra en place les fleurettes du
printemps, si ce n’est déjà fait.
Le Myosotis alpestris ou de pleine terre,
qui fait de charmantes contre-bordures,
occupera une grande place; il y en a trois
variétés : bleu, blanc, rose.
On divisera les plantes vivaces à florai-
son automnale : les Phlox, les Delphiniums,
les Asters, les Pyrêthrums, etc.
On fera, sous châssis, les semis de plantes
annuelles : Zinnias, OEillets de la Chive,
Balsamines, Reines-Marguerites, Belles de
nuit, Belles de jour, Agératums, Ama-
rantes, Anthémis, Aubergine (plante aux
œufs), CGannas, Basilic, Bégonias, Chry-
santhèmes à carène, Capucines, Giroflées
(toutes les variétés), Datura d'Egypte,
Dahlias, Coréopsis, Coléus, Cobées, Vo-
lubilis, Lantanas, Pervenches de Mada-
gascar, Pentstemons, Mufliers (gueules de
lion), Mimulus, Mauraudia de Barclay,
Loasa, Lophospermum grimpant, Matri-
caires. Pétunias, Phiox, Réséda, Ricins,
sauge, Stévia, Verveines, etc.
On pourra déjà étendre un fin paillis sur
les plates-bandes et les massifs aussitôt
ratissoire.
- On visitera les Dahlias ; si le collet à de
la tendance à pourrir, on supprimera tout
dore leur plantation dans lés terres ré
gères, sèches, sableuses; mais dans les
terres franches ou fortes, pailier trop tôt |
c'est empêcher la terre de s’échauffer par
les premiers rayons du soleil et lui conser-
ver une trop grande humidité, ce qui pro-
voque souvent la pourriture des racines à :
cette époque de l’ Année.
IL va sans dire que la plus grande pro-
preté doit régner dans le jardin d'agré- .
ment, le coup de rateau doit être renou-.
velé souvent dans les allées; en faisant
cette opération un jour par semaine, on
n'aura jamais besoin de se servir de Îa
le bois et on mettra les plantes dans un
endroit très sec.
Vers la fin. de ce mois, on devra songer
au rempotage etau rencaissage des plantes,
arbres, arbustes et arbrisseaux ; on com-
mencera, bien entendu, par ceux dont la
sève se lance de bonne heure, tels que les
Lauriers roses pour finir par les Grena-
diers, etc. e
SERRES
ORANGERIE CONSERVATOIRE
On donnera de l'air chaque fois que :
température s’améliorera, c'est là un point
essentiel; on lavera les feuilles des ar-
bustes à feuilles persistantes et on supp
mera celles qui sont gâtées.
On transportera, dans la serre impasse. .
les plantes faibles ou malades de la serre
froide et de l'orangerie.
On fera bien de ne pas se laisser sur-
prendre par les brusques changements de
température qui ont heu souvent en cette
saison.
On multipliera,de boutures, une provi-
sion de Lantanas, Géraniums, Fuchsias,
Calcéolaires, Verveinues, Anthémis, etc.,
pour, en mai, être plantés er pleine terre.
Dans la serre chaude les mêmes soins
que le mois précédent.
JEAN ERNEST CHAURÉ.-
se lasse pas de les rappeler
rager la culture. Fer
avec un soin tout particulier à Verriè
: lilas, ee
‘A PROPOS | É
DE nn
tant par des différentes
la description des nouiveaut
ce beau genre de péties qu
ler la! eine de nos REhA
en noir et A
sées pari es meirens
C’ Son g abord, Ja BR. cu - Ar sn
nom à la partolure de s
rencontre six à ue co leurs
C'est le rs. qui s se > pro “
R.-M, L üliput figurée (3);1
rose et le tour blanc; la fl
petite el les pétales ‘sont: aig
Ê e d’autres variétés dans le même type,
tredit la plus belle de toutes les Reïines
Marguerites.
| /
REINE-MARGUERITE COMÈTE (4)
Une variété qui s’est vite répandue et à
juste titre, car elle le mérite, c’est la À. M.
imbriquée dont nous publions une fleur
blanche et une fieur mauve (5) on ren-
contre chez elle près d’une vingtaine de
coloris différents. fe
Comme forme et comme effet décoratif
REINÉ-MARGUERITE LILLIPUT (3)
:(rès recommandable pour bouquets
ture en pot. |
des dernières nouveautés, et assuré-
e des plus belles, c’est la 2.-M. Co-
je {4), chez laquelle chaque année, on
couvre de nouveaux coloris, qui s'élèvent
lement à plus d'une douzaine. La
chiffonnée, ressemble à celle d'un REINE-MARGUERITE IMBRIQUÉE (9)
anthème japonais.
variété violet pâle liséré blanc, que | c'est sans-contredit une des meilleures; il
n s figurons, est très jolie, mais la variété | y en a de hautes, des demi-naines et des
jante à fleur. blanche (yibs) est, sans con- | naines,
11°
LE MONITEUR D’HORTICULTURE
42
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ÉANTE BLANCHE (4 bis)
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UERITE COMÈTE
REINE-MARG
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LE
MONITEUR D HORTICULTURE, PARIS
REINES-MARGUERITES
1. ARLEQUIN 2. COURONNEÉE 3,0 ETELTPUTS 4, COMÈTE.
5. IMBRIQUÉE 6. À FLEUR DE PIVOINE.
PERFECTION. 8 A FLEUR DE CHRYSANTHÊME 9. IMBRIQUÉE POMPON
mit
rt | Ve.
est très répandu, répond actuellement au
_ fois on l'appelait ia R.-W. race Truffaut.
_ Là aussi, on trouve une grande per-
fection dans la forme et une grande quan-
_ lité de coloris.
Æ
À FLEUR DE PIVOINE (6) R.-M. IMBRIQUÉE poMPON (9).
= Nous en dirons autant de la Æ. M. Per-
fection (1), dont les belles fleurs bien ré-
_ en massifs, soit comme plantes isolées.
C’est encore un geure qui a donné de nom-
breux coloris et qu'on fera bien de ne pas
négliger. =. |
La AM. à fleur de Chrysanthème
3 “rose, (8) la plus en vue dans notre groupe,
ts Cor anti asia) Éd cit
Ar dm At
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Né pot
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52
ve y
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REINE*MARGUERITE A FLEUR DE CHRYSANTHÈME (8).
_ mérite aussi de l'être dans nos jardins; elle
- appartient à unerace qu'on s’est appliqué
à nanifier et on y est parvenu. La fleur est
. bien régulière, les pétales sont longs et
| larges, et par ses nombreux coloris, elle est
LE MONITEUR D’HORTICULTURE
ee Un autre genre, aussi bon qu'ancien, qui
mom de X.-M. à fleur de Pivoine (6) autre-
_ gulières produisert le plus bel effet, soit.
43
em
, appelée à rendre les plus grands services
pour la formation de corbeilles ou de mas-
sifs.
Nous terminerons par la Æ.-A1. imbriquée
Pompon(9). Dans ce genre, les coloris ne se
coraptent plus, on les y rencontre presque
tous; la fleur petite, arrondie, bien régu-
lière, abon dante, offre une grande ressource
pour laconfection des petits bouquets et la
culture en pot... donc... A elle le Pompon !
Parlerons-nous de la culture ? Elle est
bien connue! La Reine-Marguerite étant
une plante annuelle, comme dirait M. de
La Palisse, on la sème tous les ans.
Voici mars avril qui approchent, une
couche, des châssis froids ou des cloches
voilà pour le semis ! Quand le plant a dé-
veloppé trois ou quatre feuilles, on le
repique en pépinière, quelque temps après
on le repique encore, cela fait développer
le chevelu, puis vienne l'époque de la mise
en place, on plantera avec une bonne motte,
par un temps couvert, le soir ou Ie matin,
en espaçant plus pour les variétés hautes,
-Moias pour les naines, on arrosera ample-.
men, On paillera et on attendra Îa florai-
son.
Les Reines Marguerites, peu difficilessur
le choix du terrain, préfèrent une terre
franche. légère et substantielle, à une
terre trop engraissée; avec une bonne hu-
midité de pied, une bonne exposition en-
soleillée de tête, vous obtiendrez de belles
fleurs.
JEAN KarTy.
N us oCUDEE
LES CYPRIPÉDIÉES.— À la suite de rechercheset
d’une nouvelle étude que nous avons entre-
prise sur les Cÿpripédiées, pour la publier
prochainement dans le Journal des Orchidées,
nous sommes arrivé à trouver des renseigne-
ments sur onze cents espèces, variétés et hy-
LD E Ti” ERA Et 1 mi de Lead FETE
. brides de Cypripèdes. Les métis deviennent de
nombre considérable de métis cultivés dans
. d'élever et de faire fleurir dans/un espace de
philes.
_prodiguer les soins dont elles ont besoin pour
Ar ni FRS GS
5 d > ‘ De = æ
Re LE MONITEUR D’ PAONTIQULTUN
ae 7
en. Angleterre et en Dares OUS p
d'établir des po de re
plus en plus nombreux et nous avons surtout
rédigé ce travail minutieux pour faire con-
naître aux Orchidophiles quels sont les hybrides
déjà issus de tel ou tel parent ; nous espérons
éviter ainsi une confusion qui s'accentue tous _
les jours avec les nouvelles obtentions portait |
des noms différents de ceux des gains déjà
connus. Ê PRE
Pour donner une idée à nos lecteurs du |
: 5. Les
s Ÿ y a à
nos collections, nous mentionnerons, par.
exemple, que le seul Cypripedium Spicerianum.
a servi jusqu’à présent de parent à 63 hybrides :
Si les hybridations continuent dans de telles
proportions, le genre Cypripedium, sera com-
plètement modifié d'ici quelques années, grâce
à, la facilité qu’il existe de féconder, de semer,
rablement cultivées et d'une r |
ne peut que difficilement se
mais, d’un autre côté, où fa
trouver le Par de ces étal
temps relativement restreint, les représentants |
de ce beau genre, si apprécié des Orchido-
LA CULTURE BELGE ET LA CULTURE ANCLAISE, —
Depuis que la culture des Orchidées a pris une
telle extension en Belgique et en Angleterre,
les journaux horticoles de ces deux pays dis-
cutent dans leurs colonnes pour savoir chez
laquelle des deux nations elle est lé mieux
comprise et celle qui possède les Orchilomanes
les plus distingués.
Naturellement le climat, la position géogra-
phique et l'altitude d’un pays aident plus ou
moins à la parfaite réussite de la culture des
Orchidées, mais avant tout, il faut savoir leur
néfices. ss
les conserver en bonne santé, les faire pros-
pérer et fleurir régulièrement. À ce point de
vue, il serait aussi intéressant de savoir ce
que nous pensons en France de ces différentes
méthodes et quelle est celle que nous préfé-
rons, : £ Ti
Depuis une dizaine d'années, c’est-à-dire Tr
le début où elle à commencé à faire de nom-
breux adeptes, nous nous occupons en France
de cette spécialité horticole; nous avons donc
été à même’ de suivre de près le développement
qu’elle y a pris. Après un stage de plusieurs
années passé dans les grands établissements
de Londres, nous étions rentré en France en-
tiché de la culture anglaise ; il nous semblait
à ce moment qu'elle était la seule pouvant
donner de bons résultats. Au bout de quelques
années de pratique, nous nous apercumes que
nous faisions fausse route sur certains points Kilimadjaro, par le gouverneur Le
et que les résultats n'avaient pas toujours ré- l d’ Usambara (certains écrivent (
2
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28e
ps
Cr!
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- 7 nd:
aintpaulia, Celui-ci l'envoya àM.Wend-
de Herrenhausen, qui là céda à un
teur allemand qui, à son tour, la
s le commerce, sous le nom de
’Usambara. Free
ectivement, cette ravissante petite
l'aspect et le coloris de la Violette.
lieu de ses feuilles vert éme-
e charnues et poilues, s'étalant en ro-
mersent de petites tiges de 8 à
timètres de long portant de petites
{tes d'environ 3 centimètres de large,
Hunt
+ SAINTPAULIA IONANTHA
d’une belle couleur bleu violet (d'où son
Por tranchant très agréablement.
= Un de ses grands mérites réside dans sa
floraison qui est continue et, comme on ne
ut avoir toutes les qualités sans quelque
pour les faire apprécier, relevons
uquel-il est facile de remédier
Jour celui qui dispose d’une serre chaude;
- ce nest malheureusement pas une plante
de terre, car elle demande l'abri dela
aude ou tout aumoinsd'une bonné
- serre ténipérée, mais il est{ant d'amateurs
i en possèdent, qu'il y adéjàlà, pour elle,
ju grand succés à espérer. . er
Re à HELCEY,
= Membre de la Société départementale
-_ d'horticulture de Ra Seine.
). M: Saint-Paul Illaire, d’où son nom
fi |
2 DT EE eat ré re a
LE MONITEUR. D'HORT
‘breuses variations de leurs teintes,
ICULTURE
LES ANCOLIES
Plantes gracieuses de la famille des.
Renonculacées, élégantes par leur port et
leur feuillage, leur riche floraison, Les nom-
les
formes bizarres de leurs étranges corolles
“et très précieuses pour l'ornementation des
plates-bandes,massifs d'arbres rocailles,etc.
Elles ne sont pas difficiles sur le choix des
terrains, croissent rapidement et facilement
de semis, fleurissent abondamment dès la
seconde année et n'exigent aucun soin.
Elles viennent aussi bien à l'ombre qu'au
soleil, et sont une précieuse ressource pour
la garniture des sous-bois, des lieux
ombreux et frais, des pentes de gazon tour-
nées au nord, etc. Leur seul défaut — qui
n’en est pas un pour qui ne les considère
que comme plantes décoratives, — c’est.
le fait qu'elles sont très polymorphes,
variant avec la plus grande facilité et très
sujettes à doubler leur corolle par la cul-
ture. Ilest excessivement difficile de main-
tenir purs, par le semis, les types euro-
péensetasiatiques ; quant aux espèces amé-
ricaives, elles sont tellement éloignées du
type vulgaris, qu'il est rare qu'elles varient.
Pour récolter les graines d’Ancolies et en
conserver le type, nous sommes obligés,
au jardin alpin, d'isoler les pieds afin
d'en empêcher la fécondation croisée.
Autrefois les Ancolies jouaient un grand
rôle dans l’'ornementation des jardins el des
plates-bandes, puis elles ont été abandon-
nées, comme tant de bonnes plantes vivaces
pour faire place aux brillantes nouveautés
du jour. Maintenant elles rentrent en grâce
avec la modification de nos goûts et de nos
idées et c'est à qui leur accordera la meil-
leure place de son jardin.
L'Ancolie, vulgairement appelée Clo-
chette,ou Aiglantine,ouGolombine,ou Gant
de bergère, ou bien encore Manteau royal, se
nomme en anglais Columbine et en allemand :
Akelei. Le nom Aquilegia vient d'Aguila
(aigle) qui, lui-même, descend du mot
celte ac, pointu, allusion aux éperons de
l'Ancolie qui imitent les serres d'un aigle.
Les Ancolies sont des plantes: vivaces,
otfrant généralement des tiges rameuses,
ch : ET Per ace Es D PS TE
SRE
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CA
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quelle il cherche
PL
Ga LOT
Dr
16 LE MONITEUR oui
des fleurs pendantes, plus ou moins
grandes, à calice formé de cinq sépales
colorés, à corolle comptant cinq pétales |
allongés en cornet ou en éperon plus ou
moins long, rejetés en arrière. Ces éperons
sont, chez les Ancolies, les réservoirs à
nectar dont le but est d'attirer les insectes.
Ces nectaires forment, sur leur partie ter-
minale, un renflement plus ou moins pro-
noncé, et l'insecte, pour en avoir le miel,
doit plonger sa trompe jusqu'au fond de
l'éperon. Ce faisant, on comprend que,
avec ses pattes ou ses ailes, qu'il se pose
ou qu'il voltige parmi la gerbe d'étamines
qui occupe le centre de la fleur et à la-
s'accrocher, l'insecte
provoque la dissémination du pollen et
x
que par son petit corps tout saupoudré
de poussière fécondante, il aide à la
. fécondation de la plante voisine sur les
fleurs de laquelle
certaines Ancolies américaines, les éperons
sont si prolongés qu'il n’est pas, dans nos
contrées, d'insecte possédant une trompe
assez longue pour aller jusqu'au fond.
Heureusement que certains hyménoptères ,
attirés par les parfums du nectsr, essayent
quand même de l’absorber et provoquent
ainsi la fécondation croisée. J’aimême vu,
dans notre jardin, plus d’une fois, le bout
des éperons de ces espèces à longs appen-
dices, perforé comme on le voit souvent
chez les Aconits.
Aquilegia alpina L,
Au fond des frais ravins où fleurit l’Ancolie
J'ai, dans les plis serrés de sa robe d'azur;
Retrouvé bien souvent, dans ma mélancolie.
Un rayon du soleil descendant d’un ciel pur.
: H::C:
Plante spéciale à notre chaine alpine et
l’une des plus belles espèces de notre flore
suisse. Imaginez une large étoile d'azur,
avec un centre d'or qu'entoure une robe
bleu pâle, le tout gracieusement posé au.
sein d’une tuuife de verdure gaie et. vous.
aurez à peu près notre Ancolie alpine.
« L'Ancolie de la plaine, a dit Rambert
est gracieuse, peut-être un peu triste; la
couleur de petit deuil qu'elle affecte par-
fois, surtout dans la variété qui häbite les:
bois moniagneux, semble lui convenir
| ou re
il va s’abattre. Chez.
vent qu’il peut faire et exposer
en sont aussi moins. So 1
porte qu’une ou deux fleurs,
mais Éran dos
*
$ allonge en éperon, tandis val
trémité ils s’élargissent e
es par les bords 0
»
FS
Les L a
Une catégorie d’AToï déesse qui
mentée de quelques nouveaul,
velles RP RES n’ont pas en, or
concours et expositions de la Société : !
d’horticulture de France” I est à
“expositions; amateurs se
core dans l’ obligation d alle:
à l'avenir, il ne ne plus” |
ticulture qu'à prendre PV
aussi des plantes nouvelles, et
récompenses qui lui ont. été
pour ses présentations.
On a beaucoup Rue sa
doré dont nous publions une De
ion. Nous avons remarqué, exhibé
F sition quinquenuale de Gand, en 1893,
malgré tout” notre bon véuloir. nous
perçu le jaune d’or que sous la
un blanc d'ivoire. Espérons, pour
LE MONITEUR. D’ HORTICULTURE
47
son nom spécifique d'aurata, celui d’eburnea.
Le ltichardia Rehmanni (1) ou Calla rose a été
. découvert dans la colonie anglaise de Natalet in-
troduit primitivement en Angleterre par le jar-
din botanique de Cambridge, où il fut décritsous
le nom de R. Æ thiopica a var. roseu. MM. Krelage,
de Haarlem, qui en ont importé récenfment en
Europe une certaine quantité de tubercules,
noyé cette nouvelle espèce aux Jardins
niques royaux de Kew, à Londres, où ce
_été reconnu identique au À. Rehmunni,
ans les flores de l'Afrique australe.
: de longueur et à peu près la forme de
du À. Æthiopice; sa couleur est d’un
et serait même d'un rose pourpre
[ uelques variétés, avec quelques nervures
l'extérieur ; É spadice est jaune et n’a
) D deloueteur. Quantaux feuilles, elles
à é la incéolées, contrairement à celles des au-
èces de Calla qui sont hastées, c'est-à-
|
RICHARDIA AURATA (CANNELL ET FILS HORT
alhe des fleurs de ce Calla a environ
SAWANLEY, ANGLETERRE)
dire qu’elles ont la forme d’un fer de lance,
Ces différentes nouveautés offrent, dans
tous les cas, un vaste champ d'expériences à
tenter pour les hybridations, et nul doute que
nos habiles semeurs sauront tirer un bon parti
de ces nouvelles Aroïdées dont la culture est
des plus simple et des plus facile.
Orro BALL.
1. La Garlen Flora, de Régel a publié dans son
numéro de janvier une belle illustration de cette
nouveauté dessinée par M. Kreclage.
NC
CORRESPONDANCE
A PROPOS DU POLYGONUM SACHALINENSE
Môtiers Travers (Suisse), 1° février 1894,
-
Monsieur Otto Ballif, :
A propos de cette Grande Renouée de
Sakhalin, qui a déjà fait verser tant d'encre
et noircir tant de papier, nous sera-t-il
permis d'ajouter à ce qui a été publié,
quelques observations personnelles.
Voilà tantôt quatorze ou quinze années
que cette plante, alors nouvelle, nous fut
envoyée par MM. Ballet frères, de Troyes.
— Nous la plaçämes dans un massif de
fond, faisant rideau, au milieu d'autres
arbustes, conifères, lilas, noisetiers, où
elle produit un contraste aussi heureux
qu'original. | ri
Ses hautes tiges de
élégant avec des feuilles énormes, res-
semblant à celles de l’Aristoloche, en font
une plante ornementale de grand mérite.
Nous voudrions en pouvoir dire autant
au point de vue utilitaire, qu'on a cherché
à prôner si hautement depuis l'été si sec
de l’année passée. <
Ceite plante, comme toutes les autres,
demande, pour atteindre un pareil déve- |
loppement ,.… de l'eau :— lesec ne lui va
pas et si elle le supporte, c'est après qu'elle
a aîteint sa croissance et non pendant le
temps de la pousse. — Or, quand nous
possédons chaleur et humidité, tout pros-
le fourrage ne manque pas el noire
père,
fort d'être reléguée à
protégée risquerait
l'arrière-plan.
Puis, la tige, pour pouvoir atteindre une
hauteur de 3 mètres, devient nécessaire-
ment ligneuse ; pour la donner en fourrage
il faudrait la couper jeune, au tiers de sa
hauteur, autrement le bétail ny touche-
rait plus.
Enfin, votre correspondant du Tonkin
attribue à cette plante une résistance à un
froid de 23° au-dessous de 0. E
Ceci est vrai pour la racine, qui résiste
à n'importe quelle température basse. —
Il n'est pas de même de la tige et des
feuilles, qui gèlent au contraire très facile-
_ LE MONITEUR !
3 mètres, son port
-et six semain
niveau. x +
Nous concluons de ce
quel quesoit le mérite nu
découvrir dans celle intro
Vs
- qu'on en retire jamais u
“point de vue où lou se pla
mander comme plante four
Qu'on la préconise comm
tique ornementale, c’
aller plus loin c'est saw
Veuillez agréer...
Pie TT 0) DESEN ES 2 Le
Voici d'autre part les résuliats
lyse qui a été faite de feuilles el et
Polygonum Sachalinense si
Ti
Matières grasses . . .
Lieneur 7e
Matières extractives
Matières minérales diverses.
Acide phosphorique. . . . . :
Les foins et les luzernes ne 01
‘que 16 0/0 de matières azotée:
matières grasses.
Une de nos abonnées nou
Quelle est l'influence de ce-for
laitage, et si des ob:
faites à ce sujet.
Si cette question à été
communiquer ces rensei
LÉ) à NS L
BIBLIOGRAP
OUVRAGES REÇUS = Reconstitution
vignobles, par les plants améri Ve
tion), par Etienne Courty, propric
culteur à Saint-Georges (Hérau
chure 200, pages 1 fr. 50.)
4. C'est incontestablement de la
correspondant a voulu parler.
D
À
*
be
expos n universelle de 1900. Acte de
ærulea. Achiménès,
e: M“ Vve Loiseleur, à Bour-
Pol-Fondeur, constructeur, à
ureuil Fontaine-Souverain, cons-
d'instruments horticoles à Dijon :
iné, constructeur de serres à Groslay
Oise); Merlin et Dubarry, publi-
TV
Pos ©
de cultures coloniales au
de Paris. — M. Maxime Cornu,
rofesseur du Muséum, a com-
- mencé son cours de cultures coloniales, le
vendredi 2 mars 1894, à 9 heures du matin,
dans l'amphithéâtre de la galerie de miné-
ralogie, et le continuera, à la même heure,
les lundis, mercredis et vendredis sui-
RTE
tures des Européens en Océanie: princi-
- palement de celles qui sont usitées dans
… les régions voisines de nos possessions
ui peuvent être entreprises par nos
lons (café, caoutchouc, gutta-percha,
NITEUR
D'HORTICULTURE.
SOMMAIRE
- CHROMOLITHOGRAPHIE : AQUILEGIA (ANCOLIES DIVERSES).
: Au Ministère de l'Agriculture. Distinctions honorifiques. Cours de culture coloniale au Muséum.
de terre nouvelle: La Marseïilaise. Congrès horticole. Expositions de 1894. Exposition universelle
en 1894. Exposition internationale de eulture fruitière, à Saint-Pétersbourg, L'horticulture à
générosilé. Lucien Chauré. — Les
k H. Correvon. — Les plantes de serres (suite).
nmerce des fruits entre la Belgique et la France (suite et lin). Luc Aurech. — Les Orchidées
ium Lindleyanum. Le parfum des fleurs d'Orchidées, fOrchid album. Otto Ballif, — Arboriculture :
: fondante Thivriot. A/p. Dachy. — Les Roses de collection : Classification d’amateur (suite). Marcel
. — Causerie sur quelques nouveautés. Otto-Ballif. — Connaissances utiles : Engrais pour
ex. — Bibliographie. — Petite poste. — Les catalogues reçus.
Es: Aquilegia flabellata. Aquilegia Canadensis. Aquilegia chrysantha, Aquilegia Californica.
-Vue d’une serre à Raisin à Bailleul.
Ancolies (suite et
Les Achiménés B. Jag. — Les Raisins de serre et le
: Seleni-
épices, etc.) et des végétaux utilisables
dans nos colonies.
Les leçons du mercredi seront des leçons
pratiques (études des végétaux et des pro-
duits en relations avec le cours) ; ellesauront
lieu au laboratoire de culture, n° 61, rue
de Buffon, à 9 heures, pendant la durée
au cours.
Pomme de terre nouvelle : « La Mar-
seillaise ». — Cette nouvelle variété obte-
nue par un cultivateur des Bouches-
-du-Rhône, M. Frédéric Maunier, a été
expérimentée l’an dernier dans les envi-
rons de Marseille et aurait donné un rên-
: dement très rémunérateur; elle a produit
une moyenne, dans certains pays, de 8 à
12 kil. au mètre carré, de 2.800 à 3.200 kil.
par 100 kil. de semence dans d’autres, et
à Ollioules plus de 60.000 kil. à l'hectare.
C'est une variété essentiellement culi-
naire et donnée comme ayant une Chair
d'une très grande finesse! Cela peut être
yrai, malgré son origine !
Tentera-t-on la culture dans nos con-
trées ? L'avenir nous fixera à ce sujet!
Congrès horticole. — Nous avons tou-
jours réclamé contre l'obligation, pour les
membres du Congrès horticole de Paris,
d'appartenir à la Société nationale d'Horti-
culture de France, pour profiter de la
réduction de 50 0/0, accordée par les Com-
pagnies de chemins de fer.
Nous sommes heureux de constater qe”
si les améliorations que demande jour-
_ neliement le Moniteur d'Horticulture, trou-
vent toujours de l'opposition au début,
(Pensez donc, que deviendrait la sainte
routine), il vient un moment où fatale-
ment et tout doucettement on y arrive.
. Cette année, les Sociétés correspon-
dantes de la Société nationale d'Horticul-
ture de France (c'est-à-dire, pour üre
entre les lignes, toutes les Sociétés), pour-
ront déléguer un de leurs membres au
_ Congrès.
Celui-ci jouira de la réduction de 50 0/0
sur le transport et aura, de plus, droit à
une entrée gratuile et personnelle à HA
position. =
Si invraisemblable que cela paraisse,
c'est authentique. |
gxpositions de 1894. — La Société
d'horticullure d'Orléans et du Loiret orga-
“nise, pour la preinière quinzaine de mai
prochain, et à l’occasion du Concours
- régional, une grande Exposition nationale
et internationale de tous les produits de
l'horticulture, sous le patronage du Gou-
vernement, du Département ie de la ville
d'Orléans. |
L'importance de cette Exposition, aux
portes de la capitale et au milieu d'un
centre horticole comme Orléans, lui assure
un grand succès.
, Un jury spécial sera pris pari les nota-
bilités horticoles.
La Société d'horticulture d'Orléans, pour
donner un attrait de plus à son Exposi-
tion, a ouvert des Concours spéciaux qui
auront chacun un Jury spécial : 1° un
Concours d'appareils de chauffage ; 2° un
Concours de-Pompes; 3° un Concours de |
greffage de la vigne ; 4° un Concours sco-
laire. |
De hautes récompenses seront mises à
la disposition du Jury par le Gouverne-
ment, par le Département et par la Ville
d'Orléans ; elles consisteront en Prix d'hon-
neur, en Objets d'art, en Diplômes avec
croix, en Diplômes d'honneur, Primes en
argent, Médailles d'or, de vermeil, d'ar-
gent, etc. :
t d’ Anvers.
Les Horticulteurs, Amateurs et
triels devront adresser leurs demant e
plus tard, le 20 avril, au Sz :crétariat
ral, 11, rue d'Angleterre, à Orléans. se
Un Congrès d’ Hortisulture, de viticul
ture et de Roanne aura lieu en mi
qui désireront en faire partie. 4
Ce Congrès, qui réunira à
grand nombre d'horticulteur: t
teurs, facilitera des transaction $
ciales utiles à tous. ne
Les Sociétés qui (désireraient
des délégués à ce Congrès dev
ser le Secrétaire général, M. | ugèn
laire, avant le 10 avril, afin d'av
Pan nécessaire pour transiett
viculture el viniculture. Fe
Nancy, du 28 juin au_ 14
Exposition générale d'horticul
casion du Concours régional
Liège (Belgique), du15 a
39° exposition des produits.
ture tenue, au Casino Grétr
“aux membres seuls de la
d' AC de Liège. é
brganisée par Ja Société des
allemands. Se |
Exposition universelle à &
1894. — Nous recevons le F prog
général des expositions et concours
classe 66 (horticulture), qui se tiendro
chine Belgique, en 1894, et dont
d'horticullure d'Anvers, secondée
les Roses, par le Cercle re 10:
| pu le transport est doit de 50 0/0
les Lt de fer ns
sition internationale de cul-
ruitière à Reese
an manège Michel _ 10/22
T bre au 31 octobre/13 Haas
npésante exhibition, faite avec
e, nous. se Lous des s rodue-
resserrer les liens d'amitié qui unis-
les deux gone pays, la Russie et la
: orticulture à Exposition univer-
Il de 1900.
Une demande d’un
5.000 mètres d’un seul
rue de Reuilly et qui a fait de
uses victimes, MM. Due An-
Lucrex CauRE.
au doit. avoir ÉRétra sunt- Péters-
-
É
LES ANCOLIES (1)
(Suite et fin)
Une fleur pareille a beau être grande, elle
ne peut être lourde ; toujours elle flotte
légère, et de fortes dimensions en font
mieux ressortir les formes rares, aussi
harmonieuses qu'originales, où brille Fa
sa hardiesse le génie des belles fantaises. »
Cette fleur si belle, si fraiche, si us
qu'on trouve sur les pentes ombreuses et
fraiches de nos Alpes, entre 4,500 et 2.000
mètres d'altitude, peut être cultivée dans
les jardins. Il lui faut la rocaille, la terre
de bruyère tourbeusé avec sable et de mi-
omhre. Mais elle n’est jamais aussi belle
que dans la nature.
Est-ce là le type qui, descendu des hau-
teurs, dans des époques lointaines, s'est
modifié dans les Aguilegia vulgaris, Pyre-
naïca, et autres, ou bien est-ce au con-
traire un Aquilegia vulgaris transformé,
purifié, anobli? C'est ce que je ne veux
pas discuter ici, |
Qu'il vous suffise de savoir que nous
avons en Europe et qu'il existe en Asie
une assez grande quantité d'Ancolies, dif-
férant entre elles par leur port, la forme et
la jiongüeur des éperons, la forme des
feuilles, la présence ou l'absence de poils
glandulifères, la forme des carpelles, etc.
L'Aq. vulgaris, est le plus répandu : c’est
l'Ancolie de nos prairies fraîches et
ombreuses ; sa variété à fleur blanche se
rencontre ici et là et sa forme, à corolle
noirâtre, l'A.alrata, est commune dans les
Alpes. C'est l'A. vulgaris qui a donné nais-
sance à la plupart des variétés horticoles,
à fleur doubles ou simples, qu'on cultivait
dans les jardins de nos pères.
Citons encore, parmi les espèces euro-
péennes,les À. Bertholoni. Schott, du Tyrol
à fleurs bleu foncé, £'inseleana F. Schulez,
des Alpes orientales, à fleurs bleues avec
une grosse gerbe d’étamines d'or au cen-
tre; nivea. D. J., des Alpes orientales, à
fleurs blanches ; grala Meyer,d'Autriche et
de Macédoine, à fleurs bleu foncé ; Æaen-
keana, (Held),de l'Europe orientale, à fleurs
1. Gravures noires de la maison Vilmorin.
(RS x 2 L
52 LE MONITEUR D'HORTICULTURE
bleues: Æitaibelii, Schult., des Carpathes,
à fleurs bleu foncé; nigricans, Brug,à fleurs
violet noirâtre, des Alpes du Tyrol;
Oltonis, Boissier, de Grèce, à fleurs bleues ;
Pyrenaïca,D C., des Pyrénées, à fleurs bleu
foncé ; thalictr Fes Schoti, des montignes
d'Autriche, à fleurs bleues. :
L’Asie — et suriout la Sibérie — nous
fournit une jolie collection d'Ancolies parmi |
lesquelles citons : À. formosa, Fich, du
Kamhchatka, l’une des plus belles es-
pèces, fleurs d'un rouge vermillon, avec
des taches vertes äu sommet des divisions
florales, l'excellent À. flabellata, à fleurs
AQUILEGIA FLABELLATA
blanc pur, à port-nain, à floraison très pré-
coce, qui a été introduit, dit-on, du Japon
par la maison Vilmorin ; lactiflora. Kar, à
fleurs blanc pur; longicalcarata.Régel., très
voisine de l’A/pina ; l’A. oxypetala: Trank.
jolieespèce naine à floraison très précoce, à
grandes fleurs blanc veiné de jaune; afro:
purpurea. Willr., à fleurs grenat foncé ;
glandulosa. Fich., \a plus belle de toutes, à
grandes fleurs bleues et blanches ; jucunda
Fich., à fleurs roses, viridiflora. Pall., à
fleurs odorantes, d'un brun verdâtre avec
une gerbe d'étamines d'un jaune vif, con-
trastant avec la corolle foncée.
Mais c'est l'Amérique et particulièrement
celle du Nord, qui nous donne les plus
brillantes espèces dans les beaux types
Californica.Hort,. , (truncata),Canadensis L.,
cœrulea, James et chrysantha. À. Gray.
Les deux premières offrent des fleurs d'un
rouge cinabre plus ou moins vif, avec des :
\
_nada, {rès probableient, “a al
glandulosa, assez semblable
pétales blancs sur les bords
AQUILEGIA CAN ADENSIS Her A.
les Aquilegia Skinneri. Hook.
Andes de l'Amérique du Sud,
AQUILEGIA CALIFORNICA |
au Chili, j'ignore par quelles cau
qui se rapproche eee de LA
densis. |
L’A. cœr ulea de Mont
mérite une mention spéciale ; ;
superbe ‘espèce, voisine un pe
notre À. nus à tige de 10à°
bleu d' azur, de forme. très
nos SADAÈES" -PRTODSSRRES par
ment de cet Et et. qui
particularité des ee
PE et
4 ‘éperons nent plus de 15 cen-
# timètres dé long: L'A. chrysantha, est une
spèce californienne bien curieuse et ab-
Lu 4e Elle atteint un
s'horti culture s'est LEA sl Ancolies
hoses etena fabriqué une foule
e variétés se a ‘ont, pas reçu de
Le
que ces formes qui me fut adressé
lerre, un jour, et: ut me coop
: forme. He peuvent at- | absolument. De grandes fleurs à fond (ca-
Ps soit l’une plus fi ixes du genre. À
oublie Tn me souvient d'un certain bou-
lice) rose avaient des pétales jaunes; chez
d'autres c'était le contraire; ici c'étaient
des fleurs où le bleu d'azur contrastait
avec le jaune canari, là le bleu avec le.
rose, ailleurs le jaune avec ‘€ bleu marin,
ou avéc le blanc, chose bien rare dans la
gamme des couleurs. Nous:mêmes, au Jar-
din alpin d’acclimatation, nous avons dû
laisser libre cours aux tendances variables
de nos Ancolies et avons obtenu, sans le
savoir et sans le vouloir, une foule de jolies
choses. Par contre, dans notre succursale
de Lancy, où nous les élevons pour la
vente et l'expédition, nous cherchons à
tenir les espèces très éloignées les unes des :
autres de manière à éviter les croisements
et nous les surveillons de très près. Dans
notre Jardin botanique de la Zinnaæ, qui + e
est à 4.600 mètres d'altitude dans les Alpes
et où les insectes sont moins nombreux
qu'ici, nous avons beaucoup moins de
même nous avons fait cette expérience que
des pieds de différente nature placés à
proximité l’un de l’autre, ont donné des
graines relativement pures.
-Lesfleurs représentées par notre planche
sont des croisements obtenus dans les
jardins si soignés, si bien surveillés, de
M. Mauler, à Môtiers (le père de notre Cham-
pagne suisse, car nous produisons aussi du
Champagne en Suisse) et dé la Société d'hor-
ticulture du Val de Travers. Qu'on me per-
mette de féliciter ici cette vaillante petite
Société qui a su faire ce que beaucoup, ce
que la plupart de sès sœurs ainées n’ont
pas encore réussi, à inventer un jardin
d'expériences. Grâce à l'initiative de deux
hommes que je voudrais que nous possé-
dassions à Genève, M. le Pasteur Perrin et
M. Louis Mauler, celte pelite Société d'une
des vallées des montagnes d'un-de nos plus
petits Cantons suisses, — il faut ajouter
pourtant de l'un des plus intelligents — a
_ réussi à éveiller dans toute une population,
le goût et l'amour des fleurs, ce qui n'est
pas peu de chose par le temps de réalisme
qui court et en notre anémique.fin de siè-
cle. H. CORREVON,
Jardin alpin d'acclimatation, Genève.
peine à les garantir contre l'hybridation et
d4
LES PLANTES DE SERRES
SERRE CHAUDE
(Suite)
ACHIMÈNES
Ce genre appartient à La famille des Ges-
nériacées et se distingue par ses rhizômes
écailleux, à tiges annuelles, à feuilles oppo-
sées, à fleurs axillaires et solitaires, dont
la corolle présente généralement un long
tube étroit à la base.
La culture des Achimènes (pron. Aki-
ménés) est très simple. Le compost qui
ACHIMÈNES (VILMORIN)
leur convient doit être léger et formé en
parties égales de terre de bruyère, de
terreau de feuilles et de sable, auxquels
on ajoute un peu de fumier … moulon
bien décomposé.
Dans le but d'avoir une succession de
fleurs, de janvier à mai, on mettra succes-
sivement en végétation une petite quantité
de rhizômes. Bien drainer les pots, et les
plantes n’ont besoin d'aucun rempotage :
lorsque les tiges se sont développées de
quelques centimètres, finir de remplir les
pots avec le compost que nous venons
d'indiquer. 3
Pendant leur végétation, les Achimènes
aiment la chaleur, l'humidité et l'ombrage.
Les tiges auront besoin d’être tu teurées,
et pendant leur croissance, quelques arro-
sages à l’engrais liquide aideront à leur
Suspensions.
: rhizômes attendront leur nouvelle
végétation.
évitant les courants d'air - pour «
pi ne se fanent-pas Le vite.
bles fe GE.
Si on plante les rhone
pauiers ou des vases, en laissant retc
leurs tiges, on obtient de magñi
Après la floraison, lorsque les
commencent à tomber, supprime
duellement les arrosages, et placer
aujourd'hui le plus ES
Depuis, d nue PHONE
s’arrèlera dr en si bon ht 5
Les Cape de Puis
ques mois, ont été fade
14.000 mètres de ne fur
en 1892. 4
Les serres, d'un ie Ï
d'un modèle uniforme et
toutes entre elles ; a
long sur 82,50 de large eL ee
eur au 1 age ax
MONITEUR D'HORTICULTURE PARIS.
AQUILEGIA.-( ANCOLIES VARIÉES ).
rés on" ( me Ê
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ANG 9! ago le i | tAauily gti PAR 6 Le 94
LE MONITEUR D’HORTICULTURE DD
D,
serres, elles sont surveillées par un chauf-
feur qui soigne sans sortir, tous les
fourneaux dont la combustion est activée
-par quatre énormes cheminées d'usine.
On cultive dans ces serres diverses va-
riétés de vigne, et on y pratique divers
modes de culture, ce qui permet de récol-
ter toute l’année du raisin frais.
- Pour la culture forcée proprement dite,
nous avons noté le Ær'ankental, le Madres.
ASPECT D'UNE SERRE A RAISIN A BAILLEUL.
successivement de novembre à février, et
donnent leurs fruits,à maturité, d'avril à
juin.
Les mêmes variétés sont cultivées en
_ culture hdlée, c'est-à-dire avec très peu
de chaleur artificielle pour échelonner la
maturité de juillet à octobre.
La Culture retardée est faite pour les
raisinsquimürissent de novembre à mars,
soit les lack Alicante, Lady Downe’s, Aln-
wich, Gros Colman, Gros Guillaume et quel-
ques autres variétés.
On fait partir la végétation le plus tard
possible, on aère fortement pendant l'été,
… afin que le raisin commence seulement à
+ se colorer en septembre, octobre, novem-
— VISITE DE M,
field Court, le Gros Maroc,le Black Lerot et
quelques autres variétés à grains noirs qui
sont la propriété de cel établissement, où
on fait du semis et de l'hybridation.
Comme raisins blancs,on fabrique surtout
le Chasselasroyal,le Chasselas doré,le Foster's
Seedling, le Muscat d'Alexandrie, le Gros
Coulard, le Bowood Muscat, le Canon Hall,
le Buckland Sweetwater, etc.
Il y à plusieurs Saisons, qui commencent
Sr A7
ae
VIGER, MINISTRE DE L'AGRICULTURE
bre; la culture étant bien menée,on arrive
vers Noël avec des grappes complètement
vertes qui se colorent en janvier-février.
Ce sont ces fruits, les plus Lardifs, qui ac-
quièrent le plus de valeur.
Les premières serres établies à Bailleul
sont en pleine production et ce sont celles-
là que M. Viger, Ministre de l'agricul-
ture, qui sait payer de sa personne pour
encourager toutes les innovations sérieu-
ses, a visitées, le 10 novembre dernier, en
compagnie de M. E. Tisserand et de M.Max.
Boucart, son chef de cabinet.
La gravure que nous publions est la re-
production d'une photographie qui à été
prise ce jour dans une serre, de celte
}
‘usine à fruits, où pendaient une Re de
mille grappes de raisins de toute beauté
dont on a pu admirer de splendides spéci-
, mens au dernier Conco ours général agricole
de Paris.
D'ici quelques années, nd toutes les.
serres de cette importante manufacture
seront en pleine production, on espère
pouvoir fabriquer de 1400 à 120.000 grap-
pes deraisin atteignant le chiffre respec-
table de 40 à 45.000 kil.
Le marché parisien se ressent déjà de la
production française des fruits de serre,
Nous somumes loin des hauts prix obtenus
en 1888, 1889; ces années-là, le raisin de
serre s'est vendu en hiver, de 8 à 45 fr. le
‘kilo à la criée ; il y à eu même au mois de
mars 1888,des paniers de qualité extra qui
- ont atteint le prix fabuleux de 42 fr. le KG
gramme. Ke
Aujourd’ hui, on vend couramment une
bonne qualité de raisin de serre 2 fr. 50
le kilog., et quand les arrivages sont trop
importants, il y à des paniers qui se ven-
dent au-dessous de 2 fr., —- c'est à peine
le tiers des prix payés en décembre des
années précédentes.
Il est vrai d'ajouter que le consomma-
teur parisien accorde toujours la préfé-
rence au Chasselas, mais peu à peu, le rai-
sin de serre blanc et noir se répandént
partout,
considérablement. Malgré que la produc-
tion ne livre pas encore le 1/4 de ce qui
est planté, les arrivages seront assez nom-
breux pour empêcher les prix de se relever
et ce, à l’avantage du consommateur.
A ce prix, le Pro DES S'y retrouvera-
t-il ?
Nous ne pouvons trancher cette ques-
tion, c'est le secret des Dieux, mais pour
le consommateur, la protection aeu du bon,
puisque l’on trouve déjà partout, à des
prix excessivement bas,
bientôt encore davantage des produits qui
ne pouvaient être achetés et appréciés que
par les favorisés de la fortune.
Luc. AURECH.
assez rare que nous avons eu lo
la consommation augmentera
et l'on trouvera
ad (273
D'ÉLE Le
Re ea
M. Lemonier à Lille (Nord) est
Lindleyanum, originaire de la Gi
Ge: huis aure beau
5 ou 6 centimètres de Pa à
d'un vert foncé luisant et margin
brun. La tige florale, qui s'élève à pl
mètre, se ramifie quelquetois ( -p
plusieurs fleurs, dont une seule €
à la fois sur Chair ramificatio
relativement petites, velues,
tre avec un reflet rougeâtre. |
plus rerotitn in dabte par son feu
que par ses fleurs, qui ne Ps
es de Me crekaphlee
LE PARFUM DES. FLEURS D'ORCHIDÉES. —
parfum tout différent
répandent pendant la nuit. É
Voici l'explication Le ce Le ène b
ae
les insectes diurnes, 1
c'était pour allécher LL
a F3 A Ë ee Lite
SOCHÉTÉ NATIONALE D° HORTICULTURE E Fra NCE
À la séance du 2? février sé ‘était ré
Ca FA) ré
AS que Re tar tn dans les dufures
M. le Baron Ed. de Rothschild; il est issu
mpe florale pluriflore et retombante à
à fait le port de celle du C. Lowianum,
s les fleurons ressemblent à ceux d’une
onne ‘variété de C. eburneum avec un labelle
en: raunn et admirablement maculé de
x . id de cette Fergie a publié
lanches des Orchidées suivantes :
e dont es inflorescences volubiles
des quantités - de jolis fleurons
t bruns ; — Phajus Cooksoni, un rare et
hybride : issu des P. Wallichi et P. fu-
Re — Trichopilia hymenantha; une cu-
ourdes fleurs vertes sont maculées de pourpre.
_ Ce fascicule termine le dixième volume de ce
perbe ouvrage, dédié à la gracieuse Princesse
alles. A cette occasion les éditeurs, MM. B.
illiams et, fils à Londres ont publié un
En paru dans ces dix volumes.
ARS TER) a Orro BaLuir,
ARBORICULTURE
De LA POIRE : FONDANTE THIRRIOT
) J'ai connu un vieux laboureur qui pré-
tendait avoir fait ui placement de « bon
père de famille » chaque fois qu'il avait
planté un arbre fruitier dans de bonnes
» conditions. Cet homme était un sage!
En effet, une bonne plantation est sou-
vent la source d'un revenu assuré, quel-
_quefois assez important; nous entendons
Tous les arbres fruitiers ne sont pas
à En à ce SHnpre de House et pêle nom-
“es re rangée au nombre des types 1e
um. sarcodes,. une ravissante Orchidée,
une plantation PURES en un mot,
‘40 ob pour la ces en haut vent,
LE MONITEUR p' HORTICULTURE : 57
+
Il ne faut pas soumettre ce poirier à nos
formes symétriques, ni lui appliquer la
taille fruilière employée pour ses congé-
nères ; non, il y est rebelle et pour lui, la
serpette et le sécateur sont des instruments
de torture.
Ce qu'il lui faut, c’est la quasi-liberté du
plein vent, il s'élance alors, formie un très
bel arbre et donne ses beaux et bons fruits
avec abondance.
La « Kondante Thirriot » est peut-être
un rejeton de la « Duchesse d'Angoulême »
et de la « Louise bonne d'Avranches »; son
état civil n'existe pas, mais tout, dans sa
nature, révèle son origine.
L'arbre est d'une grande vigueur, son
port est pyramidal, très élancé. Son bois
rappelle celui de ses parents présumés. Ses
yeux sont petits, presque sans consoles et
assez éloignés les uns des autres. Les bou-
tons à fruits, portés le plus souvent par
des brindilles, sont allongés, très pointus,
et ressemblent à ceux de la « Duchesse ».
Le feuillage est moyen, relativement peu
adondant. Les fleurs, réunies en bouquets
peu compacts, ont une Corolle sans am-
pleur d'un blanc indécis. Les fruits, à leur
complet développement, ont la grosseur et
la forme de la « Duchesse » seulement un
tantinet aminci à la naissance de la queue ;
cette dernière est assez longue et toujours
mamelonnée. La peau reste verte, quel-
quefois, aux fruits les plus ensoleillés, elle
est à peine pourprée. La chair demi-fon-
dante contient une eau suffisante, agréa-
blement aromatisée el bien sucrée. La
maturité arrive en novembre.
La « Fondante Thirriot » est un fruit
ferme, qui convient pour l'exportation. De
plus, elle est d'une qualité extra pour fabri-
quer des poires tapées et des confitures,
en sorte qu'on peut jouir de la récolte pen-
dant toute l'année. Par ces avantages, la
« Fondante Thirriot » n’est pas seulement
l'arbre par excellence des grands vergers,
mais il est aussi très convenable pour les
petits jardins où l’on désire cultiver des
arbres à haute tige, et parmi ces jardins,
nous désignons plus spécialement ceux des
presbytères et des maisons d'école; enfin,
à toute personne qui n’a de la place que
CL
PE).
ee C2
pour planter un seul poirier € en plein vent,
nous dirons: plantez la « #ondante Thir-
riot »; jusqu'ici nous n'avons parlé que de |
ses bonnes qualilés; cependant, comme
nous voulons faire un portrait fidèle, nous.
avons à signaler une imperfection (qui
n’en a pas?), si toutefois nous pouvons ap- |
peler de ce nom le temps un peu long que
met l'arbre pour entrer en pleine fructifi-
cation. | #
Mais alors, quelle fertilité ! Fertilité si
grande qu'elle nous dédommage ample-
ment et fait oublier la période d'attente.
ALPHONSE DACHY,
Jardinier chef.
LES ROSES DE COLLECTION
CLASSIFICATION D AMATEUR
(Suite) -
DEUXIÈME DIVISION
Rosiers des Indes.
Nous entrons dans la classe des Roses
vraiment perpétuelles, dont la floraison
n’est interrompue chez nous que par les
gelées et qui bravent l'hiver du climat
méditerranéen ;
Roses aux parfums distincts, empruntés
aux aromes exotiques, notamment à celui.
du Thé, aux coloris ravissamment nuan-
cés par le mélange du jaune, d'où ces
tons.: cuivré, orangé, crème, nankin, rose
de Chine. qui peuvent être aussi consi-
dérés comme une marque d'origine.
Comparés aux R. Galliques, les R. des
Indes présentent d'autre part des carac-
tères physiques absolument tranchés :
Rameaux :
peu près égaux,
sans soies ni glandes
x
Feuilles : à folioles glabres et très
lisses, d'aspect vernissé, luisant, de même
que l'écorce des jeunes rameaux.
Nous avons reconnu l’añtonomie spéci-
fique des divers Rosiers de ce groupe; nous |
© ——————_—_—_—_———" D |
1. Voir numéro du 10 novembre 1893 is
dès 1829
né Bourbon, suivant D … ts Je
groupes.
à aiguillons forts, épars, à
; | [ naturalisation.
ou seulement parsemés, chez les Noiïisette
et Bourbon, de quelques soies ou poils ,
- glanduleux ;
Voici, en effet, ce mn
à. - ae
rences sie 1
a. cette ar
NES
plus proches.
Nous nous proposons
règle dans la composition
(R. Indica. — D .
rs
HApore en Angleterre a “ +
TEL le. n semper/ orens,
vigoureux, à fleurs roses.
+.
2 M où moyennes, plutôt
; que pleines, hâtives, pres ue sans
LÉ Diane" du blanc carné au rouge
=
r yennes, minces, nventloitaes
pre noir ;
L 2 : plus ou moins forls, en buis-
lo Ducs les Rosiers du Fe
ent plus quun groupe très
Toujours élevés francs de pied, is”
atout estimés comme planes de
eilles ou de bordures; leur végétation
ur floraison les disposent, supérieure”
à et emploi.
: Archiduc C hifiée À bte Mio-
Beau carin,— Blanc unique, Cra-
ee rise re 1e Vésuve,
RE
\
plus réc centes ou nouvelles :
nor Pauvert 10)
AIRE ny (1887),
(4890), — . Bijou de REUGA -les-
nceana, — semperflorens minima.)
; r du Bengale a aussi sa minia-
ei A de Lawrence, du nom de Miss
À ce, auteur d'une ins belle publi-
e re qui est À reproduction en
rè petit | du type Bengale, fut rapporté de
[Le- ani en Angleterre par Swell, en
10e
arietés : ne AR — Double ou
. pon ancien, — Pompon bijou, — Pompon
blanc.
-|_ de
à peu d'exceptions près, elle n’a, pas donné
MARCEL FAUNEAU,
Vice-président de la Soei'té
d'horticulture de la Sarthe.
CAUSERIE
SUR QUELQUES NOUVEAUTÉS
Parmi les nouveautés qui ont obtenu le plus
. de succès en Angleterré pendant l’automne de
r
1893,nous mentionnerons les DanLias CaGrus à
fleurs simples de MM. Lowe, de Chepstow, et
Dobbie, de Rothesay, qui ont été exposés aux
meetings de la Société royale d'horticulture de
Londres. Les fleurs de ces nouvelles variétés
présentaient une forme incurvée et leurs pé-
tales allongés se retournaient en vrille à leur
extrémité. Les gains les plus admirés ont été
Guy Mannering (blanc crème), lvanhoe (rose),
et Meg Merriliès (d'un beau jaune d’or); ces
plantes présentaient en outre l'avantage de ne
pas dépasser une hauteur de 0 m.70 à O m. 90.
Les CarvsantTaèmes de la section des duveteux
ou à fleurs de plume d'autruche (à burbe comme
les nomme Sautel) gagnent de plus en plus
la faveur des amateurs de cette Reine des
fleurs d'automne. La fameuse variété Mrs.
Alpheus Hardy à assez fait parler d'elle lors
son apparition, mais malheureusement,
les résultats qu'on en attendait, tandis que
l'Enfant des deux mondes (blanc) qui en est
issu et qui a été obtenu chez M.Crozy, à Lyon,
sonnes qui l’ont cultivé; mentionnons à cette
occasion qu'un jardinier de Darmstadt (Alle-
magne)a également obtenu, l’automne dernier,
cette variété qui s’est développée accidentelle-
ment sur un pied de Louis Béhmer, cette forme :
rosée quiest très florifère. W. 4. Manda (jaune
foncé) a été très admiré à l'exposition tenue
au Pavillon de la Ville de Paris, ainsi que
Hairy Wonder ou Merveille velue (bronzé) à
celle du Royal aquarium de Londres. Sautel
1893 (aux fleurs poilues rouge carmin), Chrysan-
thémiste Delauæ, roux eramoisi, Mireille (lilas)
Belle Arlésienne (blanc saumoné), Souvenir de
l'ami Coye (blane), Willium Falconer (rose pâle),
que les Américains nous renvoient sous le
nom de Patrick Barry avec une vingtaine
d'autres variétés, forment à peu près le contin-
gent, déjà trop nombrèux et qui va donner
| lieu à des confusions, des nouveautés de Chry-
santhèmes duveteux que les horticulteurs nous
annoncent pour le printemps prochain.
Orto BaL£ir.
a donné partout de la satisfaction aux per.
CONNAISSANCES UTILES
Pour
ENGRAIS POUR BÉGONIA REX.
donner de la vigueur et du coloris
mande l'emploi de l'engrais
ainsi cOMposé :
Mélanger 17 0/0 de nitrate de potasse,
25 0/0 de nitrate de soude, 25 0/0 de sul-
fate de chaux et 33 0/0 de super phosphate
de chaux, et l’employer à raison d’un
gramme à un gramme et demi Dar pot
d'un litre.
BIBLIOGRAPHIE
Les Cultures sur le littoral de la :
Méditerranée (Provence, Ligurie, Algé-
rie), par le D' E. Sauvarco, directeur du
Muséum d'histoire naturelle et secrétaire :
de la Société d'agriculture de Nice. Intro-
duction par M. Naupin, de l’Institut. 4 vo-
lume in-16 de 316 pages avec 115 figures,
cartonné 4 francs. (J.-B. Baillière et fils,
éditeurs, et au bureau du journal). (BE
bliothèque des connaissances utiles).
L'horticulture méditerranéenne a trouvé 2
dans M. E. Sauvaigo un interprète capable
d'en donner un fidèle tableau et de diriger
ceux qui, de plus en plus nombreux,
. viennent de toutes les parties de la France
et même de l'étranger, simples amateurs
ou horticulteurs de profession, exercer l'art
horticole sous le beau climat méditerra-
néen.
. Ainsi que le dit M. Naudin (de l'Institul),
dans son introduction, ce livre sera le guide
indispensable du botaniste, de l'amateur
de jardins et de l’horticulteur, dans cette
région privilégiée du Midi.
Dans un premier chapitre, l’auteur décrit
les plantes décoratives et commerciales des
jardins du littoral méditerranéen, indique
les types Les plus répandus, leur emploi et
leur mode de culture ordinaire et intensive.
Le deuxième chapitre est consacré à
l'étude des plantes à fruits exotiques, étude
toute nouvelle qui mérite d'appeler l’at-
tention des acclimateurs el des commer-
çanis.
Le troisième chapitre iraite de la eul-
nr ;
au
Bégonia Rex et à ses hybrides, on recom-
chimique
férence faite per M. E. L la :
squamosa ou l'A. Cher imolia.
prendre une exte
Algérie. PERTE #
Les plantes potagères e
tiers indigènes font l'objet
et cinquième chapitres 0
revue la constitution du les 0
culturales, les meilleures va
plantes, les insectes nuisible s, À
les plus TEGOUtn AE )
4 en A fr. 50. 0
bureau du journal,
Culture pratique “ae Eric
de Paris, par Albert Griess
16 pag. imp. Massart à
Alnanach du is et d
pi Pans).
Cet almanäch, :
deuxième année, .
connue de : son
de sa valeur. ‘ KT se z
Quelques mots Sur L Chrysa
ble pre déterminer Fe variété, c'e
ières. — L'emploi de la poussière de
haux contre les gelées printanières a,
insi que nous l'avons déjà dit, douné
‘excellents résultats.
S'étant procuré de la chaux grasse en
…. pierres, On la fait fuser à l'air en pous-
… sière fine; cette poussière est ensuite con-
F ervée à sec dans l’appartement. Le soir,
uand il y a lieu de craindre la gelée
lanche, on répand, avec la soufreuse ou
ivec un appareil quelconque, cette chaux
réduite en poussière, sur les bourres et
les jeunes bourgeons, ainsi que sur les
arbres fruitiers, de manière à en blanchir
t couvrir toute la surface.
La chaux a la propriété d'absorber
‘humidité produite la nuit sur les
jeunes bourgeons herbacés hâtifs et
sur les boutons à fleurs des arbres frui-
tiers. Ces boutons étant bien recouverts
decelte chaux, ne sont ni atteints de Ja
gelée ni brûlés par le soleil qui les frappe
nsuite. La chaux, par sa blancheur et sa
iccité, les protège contre l’action du froid
Pour les arbres, on pratique le chau-
25 Mars 1894.
URES NOIRES : Amaryllis vittata. Raisin Frankenthal.
lage avant l'épanouissement des fleurs et
après que la fécondation a eu lieu.
Destruction des petits oiseaux. —
Il est expressément défendu de prendre ou
de détruire les nids d'oiseaux de pays,
leurs œufs et leurs couvées, dans les bois
domaniaux, communaux ou de particuliers,
dans les haies, buissons, sur les arbres des
promenades publiques et chemins, et sur
toutes les autres propriétés publiques et
privées, closes ou non closes, autres tou-
tefois que celles attenant à une habitation
et entourées de clôtures continues faisant
obstacle à toute communication avec les
héritages voisins. (Les délinquants sont pu-
nis d’une amende de 16 à 100 francs.)
Ne sont pas compris dans la prohibition
les oiseaux nuisibles désignés ci-après :
le vautour, le faucon, l'épervier, le balbu-
sard, la pie, le corbeau, le pigeon ramuer.
(Arrêté réglementaire du 31 juillet 1877.)
Sont interdits en tout temps, même
lorsque la chasse est ouverte, la. destruc-
tion, la capture, le colportäge et la vente
des petits oiseaux dont la taille est infé-
rieure à celle de la caille, de la grive ou
äu merle. (Arrêté du 6 août 1893.)
L'Arboriculturé fruitière dans le
Grand-Duché de Luxembourg. — Il
résulte des renseignements publiés dans
un ouvrage : « L’Arboriculture fruitière
dans le Grand-Duché de Luxembourg »,
=
par M. Wagner, professeur à l'Institut
LAN
F4
RSR TE
FC LE MONITEUR D'HORTIGULTURE
EEE
agricole d'Etelbruck, que la culture frui-
tière a pris au Luxembourg une grande
extension. Encouragée par l'Etat, qui a
accordé environ 92.000 francs de subven-
tions, la plantation des arbres fruitiers dans
le Grand-Duché,qui ne possède que 250.000
hectares de territoire, s’est élevée pendant
les huit dernières années à 237.000 sujets
environ,sans compter la plantation privée,
dont le nombre est supérieur.
Voici des faits qui devraient donner à
réfléchir à tous nos propriétaires français.
Thérapeutique végétarienne. —
Nous avons déjà entretenu nos lecteurs
des expériences faites par un médecin
vétérinaire de Poitiers, M. Viaud, sur les
végétaux médicamentés (l'absorption des
médicaments par les plantes). Nous avons
parlé des résultats obtenus par cette mé-
thode nouvelle qui consiste à faire absor-
ber à des légumes des principes utiles à
l'organisme dans le but de faciliter leur
assimilation par nos organes digestifs.
C'est ainsi que M. Viaud a pu faire pé-
nétrer du fer, de la chaux, de l’acide phos-
phorique, etc., dans les lissus de nos végé-
taux alimentaires, pensant avec juste raison
que sous cette forme les principes médi-
camenteux seraient sans doute plus assi-
milables.
Cette méthode originale, absolument
nouvelle,a eu beaucoup de retentissement
au moment de son apparition; elle a été
le point de départ de nombreux articles
sur le végétarisme par les maîtres de la
presse : Francisque Sarceÿ,Thomas Grimm,
Jean Frollo, etc. Depuis, M. Viaud a cher-
ché à consolider son œuvre, et il ressort
de ses récemtes recherches un certain
nombre de faits bien intéressants : 1° les
préparations ferrugineuses introduites
dans l'estomac ne sont pas absorbées ; 2 s’il
y a absorption, c'est que ces préparations
ont commencé à irriter et à désorganiser
la muqueuse stomacale ; 3° Le fer dans l'œuf
et le lait se trouve à l’état de combinaison
organique analogue au fer des végétaux.
Cette dernière constatation est très im-
portante et Bunge, qui, le premier, a eu
l’idée de chercher les combinaisons du fer
dans le lait et le jaune d'œuf, a eu u à trail
de génie, car l'étude des combinaisons 6 du
fer avec les éléments qui doivent cor s-
tituer l’hémoglobine chez les enfants
vriers à la Hair et au mépris des pat S,
il est toujours agréable de. signaler lors
que ces doctrines subversives so 3
d'être mises en PE
fique croix E or ciselé. Inutile d'ajot
que de nombreux toasts furent portés
prospérité de la maison et à la santé
son infatigable trinité, le tout terminé
un concert improvisé, et : conséqu
obligée : invitation, par le chef de la ù
son, de tout son personnel à un 1 formidé 4
ble banquet. Se
Ceci prouve que les bons Rreur et es
bons employés peuvent toujours arri
s'entendre et à s'estimer.
et d'industrie s 1 rattachant, tenue au.
DIN DES TUILERIES. <
LUCIEN CHAUR
ro
U MOIS D'AVRIL
VAUX D
ee JARDIN FRUITIER
e la gretfe en fente et en cou-
on commencera par les arbres dont
sera la plus avancée, Lels que les
risiers. On greffera aussi la vigne.
terminera la plantation des arbres
en les arrosant aussitôt après, on
ndra une végétation plus grande. Si
en plein champ et quon ne puisse
oser, il faudra recouvrir les arbres d'un
1 paillis ; on ne soignera jamais trop une
ation, car On en sera toujours ample-
| dédommagé par une production
ve. À “
es Figuiers exigent une certaine atten-
on devra supprimer les boutons à
de l'extrémité de chaque rameau en
laissant que deux à la base qui seront
ranches de remplacement (branches à
fruit) pour l’année suivanle.
On courbera les branches dès le premier
-mouvement de la sève; on les rattachera à
ligne de treillage soutenue par des
iquets. ne es
lers la fin du mois,on pourra déjà sup-
rimer sur tous les arbres les bourgeons
iles; cette opération ne peut jamais
re trop tôt faite.
On terminera les semis de pépins, d'a-
landes, et de noyaux en pépinière. On
nnera un échenillage minutieux avant
développement des arbres à fruits, on
onsolidera par de bons tuteurs les arbres
uvellement plantés, on continuera à
ter, en cas de gelées tardives et de gi-
ulées, les arbres fruitiers en espalier
D 0
On arrosera le matin et dans la journée,
‘à moins que la température ne tourne au
d: on continuera les semis du mois
cédent en pleine terre. On sèmera, en
ce,des Cornichons et des Cardons,on pro-
era ces semis par des abris de pail-
Jassons en prévision des gelées blanches.
Cet hiver a été désastreux pour les frai-
rs ; si on ne les a pas rechaussés d'une :
# o 4
>HORTICULTURE
63
oo
bonne couche de terreau ou de terre fine,
on devra s’empresser de le faire après les
avoir débarrassés des feuilles mortes, puis
on les arrosera amplement avant d'étendre
le terreau. :
Si on veut récolter des haricots de bonne
heure à l’air libre, on fera bien d'en faire
une petite plantation à la fin de ce mois;
ils courront le risque d’ètre gelés, mais la
perte sera faible; on peut aussi les planter
en godets qu'on tient sous châssis pour ne
les mettre en place qu'au 15 mai.
On repiquera les poireaux; on replan-
tera les bulbilles d'oignons (dits de Mul-
house) pour en obtenir des gros aux mois
d'août et d'octobre.
On plantera les pommes de terre en
ayant soin de ne pas trop les enterrer, Car
dans ce cas les tubercules qu'on récolte-
rait seraient petits et la verdure très forte;
si, au contraire,on enterre peu, les tuber-
cules seront plus gros et la verdure plus
faible. On ne doit recouvrir le plant que
d'environ deux centimètres à peine ; dans
les terres sableuses, on pourra le recou-
yrir de trois.
Vers la fin du mois. on profitera d’une
série de beau temps pour planter les œil-
letons d’artichauts en ayant soin de ne
pas trop les enterrer. Nous rappellerons à
nos lecteurs qu'en plantant les œilletons
dans des pots de 8 à 10 centimètres qu'on
tiendra sous châssis ou sous cloche jusqu'à
ce que les racines tapissent les parois du
pot pour les livrer à la pleine terre, on
obliendra une récolte plus abondante qu'en
plantant immédiatement en pleine terre.
€ À
JARDIN D'AGRÉMENT
On renouvellera le sable des allées. On
continuera le semis des plantes annuelles
citées le mois dernier. On soignera la pre-
mière floraison des Rosiers précoces. On
arrosera amplement en cas de sécheresse
si la température est douce. On fauchera
les gazons el les pelouses. On attirera par
des vers de farine, déposés à l'écart, les
oiseaut insectivores afin qu'ils détruisent
les chenilles. k
On mettra en jauge les Dahlias et les
Cannas sous châssis, on les aérera souvent
blics celte vieille couleur "selon ) CO 1
Le vert bronze se fait avec de J'oer
en ayant soin de ne les enterrer qu’en ,
partie Car si on enterrait le tout on risque- :
rait la pourriture au collet. | et un atome de noir de fumée délayés
C'est pendant le courant de ce mois | de l’huile de lin; c'est RE
. Qu'on plante les arbres résineux ; vers le ! peu coûteux.
commencement dans les contrées chaudes,
et vers la fin dans le Nord; le mou.cnt
opportun est quand les boutons commen- |
cent à se gonfler. Un bon arrosage assure
non seulement la reprise, mais encore une
bonne végétation dès la première année,
d'arbres même déjà forts.
On recouvrira d’un à deux centimètres
de terreau ou de terre passée à la claie les
vieux gazons et on sèmera les nouveaux ;
pour les gazons en petites parties on fera
bien quand la terre sera prête à être se-
mée de l’arroser amplement, de semer en-
suite et de recouvrir la graine de terreau
ou Ge terre fine qu'on n'aura pas besoin répondrons à nos lecteurs : que c’est une.
d’arroser, bien entendu, mais qu'on devra reuse espèce, originaire de Bornéo, qu
choisir autant que possible exempts de atteindre en quelques années de gran
graines étrangères. En opérant ainsi mensions, lorsqu elle est cultivée dans
comme nous le faisons habiluellement le . Chaude et humide qui lui convient,
terreau qui recouvre la graine n'étant pas Le principal mérite de cette curie
dée est de développer à la fois de no
battu par un arrosage ne se fendille pas hampes florales, de trois à quatre mè
par l'effet des hâles et du soleil et telle s
longueur, qui montrent invariablement
sécheresse qu'il fasse sans autre arrosage sortes de fleurs, notablement différent
les gazons lèvent en huit jours.
taille, de forme et de couleur. Les d
re trois fleurs de la base sont les plus gran
leur couleur est jaune orangé et elles so:
| gèrcment pointillées de rouge brun ; à
On cessera complètement le feu : douze centimètres pius loin, comm
RENANTHERA OÙ VanDa Low. - — Po
faire à quelques demandes de rensei,
ORANGERIE CONSERVATOIRE
les orangeries et la serre froide, on don- | autre série de fleurs d’un jaune verd
nera fréquemment de l'air quand il fera | tement maculées de pourpre, Un fait
beau afin de préparer les plantes et les bizarre à constater, c’est que ces fleurs
rentes les unes des autres, ne se mélen mais
nue sie Sale un Re Je PA Les Orchidologues regardent cet étrang, as de
suivant. On modérera le feu même la nuit dimorphisme connie 65 hybridisme in RE
dans la serre tempérée, on rapprochera des plet où la dissociation des formes aur it un
vitrages les plantes qui se disposent à constance inexplicable, # 2
fleurir. On fera la guerre aux pucerons Les Orchidophiles qui ses un. .
par des fumigations de tabac. On soignera | plaire de Vunda Lowi, le placent de p:
la fin de la floraison des Camellias.
dans l’endroit le plus chaud dé leur s
Les rempotages et les rencaissages de- | dienne ; on le cultive en pot ouen panie
vront être terminés pour la sortie des , fond rempli de tessons, mais ayant un
plantes qui aura lieu vers le 10 mai sous Sn vivant, ee = quest
le climat de Paris et vers le 15 dans l'Est ; Les thboriatun de Va Sréve nt de
les caisses auront reçu une nouvelle cou- grandes difficultés, ce qui fait qu’ on parvient *
che de peinture vert bronze, et non de ce
vert criard qui ne s’harmonise nullement
rarement à les introduire vivants en Eurc
avec les plantes. Laissons aux jardins PU+ rareset d'un prix élevé.
: c'est pour cette raison qu'ils sont tou,
YPRIPEDIUM GALGEOLUS X MAGRANTHOS, —- M, le
D cateur de l’herbier Boissier à Genève à
3 l'obligeance de nous adresser un opuscule,
: ccompagné d'une magnifique chromolithogra-
hie du Cyp.calceolus X macranthos, Barbey.
ui est à notre connaissance le premier hybride
3 de la section des Cypripèdes rustiques à feuil-
ge caduc et annuel. Il yaune dizaine d'années
un horticulteur de Sibérie expédia,. à feu
Edmond Boissier,le célèbre botaniste suisse,
de Cypripedium macranthum, qui fut ré-
dans plusieurs cases des rocailles de son
botanique alpin de Valleyres.Une fois que
xenmiplaires furentbienrétablis on constata
de leur floraison que certaines touffes
ent bien des Cyp. macranthum, tandis que
d’autres plantes avaient des fleurs plus petites
| moins sphériques, plus pâles et enfin que cer-
“ains pieds de la même importation étaient
- identiques au C.calceolus.
]
Es
Fe
Après un examen attentif, M. Barbey est ar-
et distinct était bien intermédiaire entre les
-C. macranthum et C. calceolus ; d’après les in-
| rmations prises dans la localité de la Sibérie
cidentale d’où proyenait cet envoi, il en est
sulté que ces deux espèces croissent pêle-
e dans les forêts de bouleaux et que par
séquent elles DRASS se féconder facile-
ent entre elles:
La superbe ouh de 0" 48 de
ngueur sur 0" 32 delargeur, qui accompagne
dre opuscule représente parfaitement les deux
pèces avec leur hybride naturel, ainsi que
s dessins, d'une rigoureuse exactitude, de tous
urs caractères botaniques.
Si quelques orchidophiles français, belges, an-
IS, américains ou autres, possèdent dans
urs serres, les plus riches et les plus belles
ollections d'Orchidées exotiques, deux mo-
- destes amateurs suisses peuvent être fiers de
cultiver dans les rocailles de leur jardin alpin
… la plus bellesérie de Cypripèdes rustiques à
feuillage caduc et annuel.
. Ces deux collections, composées en majeure
… partie de fortes touffes,se trouvent d'abord
dans le jardin botanique de M. Barbey-Boissier
A / à Valleyres (Canton de Vaud)et l’autre chez
- Me veuve Clément à Fleurier, Val de Travers,
; re Neuchâtelois).
- M. Charles Clément, l’éminent critique du
Journal des Débats, qui fut un de nos collabo-
-rateurs et que nous avons eu le reuret de per-
-dre il y à quelques années, était un botaniste
rivé à à la conviction que ce Cypripède étrange
22 mn
t CE Le SR : * > Un
Le 5 A iiauLLe D'HORTICULTURE Le 65
a
ques en particulier. Quoique habitant Paris,
il passait une partie de l'été dans son Age
natal.
C'est là-bas, dans ces montagnes, qu'il tenait
à démontrer, que si la culture de certaines
espèces d’Orchidées exige des serres spéciales
et des soins minutieux, qu’il y avait toute une
série de ces belles plantes qu’on pouvait cul-
tiver à l'air libre, jusque dans les hautes et
froides vallées des Alpes et du Jura. Il avait
commencé, quelques années avant sa mort, à
féconder entre elles quelques espèces de ces
Cypripèdes qui ont donné naissance à des
semis qui n’ont pas encore fleuri. Espérons
que nous verrons sortir de cette collection
quelques métis intéressants qui seront le point
de départ d'une nouvelle série de ces charmants
Sabots de Vénus.
L'Orcum ALBUM. — La première livraison du
XIe Vol. de cette iconographie a publié les
planches des Orchidées suivantes :
Selenipedium Sedeni candidulum, un ravissant
hybride de Cypripède, aux fleurs blanches et
roses, qui est issu des S. Schlimi albiflorum et
S. longifolium ; le ue lævis, une Orchidée
mexicaine aux fleurs lourdes et d’un brun jau-
nâtre ; le Cypripedium selligerum majus, un hy-
bride pluriflore et très florifère, issu des
C. barbatum et C. lævigatum, puis le charmant
Tricocentrum tigrinum dont les jolies fleurs
blanches sur fond verdâtre sont lavées et poin-
tillées de rose. Orro BaLLIF.
UNE CHENILLE CARNIVORE:
Dans uneséance de l'Académie des Scien-
ces de Paris, M. Edmond Perrier a analysé
un opuscule de M.Réuzaud, maitre de con-
férences à Montpellier,sur un lépideptère :
l'£rastria scituta qui présente une sin-
gularité remarquable. Sa chenille qui
apparaît en grand nombre sur les Oliviers
du Midi, loin de se nourrir des feuilles et
de dépouiller l'arbre, le débarrasse de ses
parasites, elle dévore les insectes qui s'y
trouvent et même certains cryptogames
tels que le fumago.
Comme elle est de couleur feuille morte,
elle se confond, par sa teinte, avec les ex-
créments des moineaux. Ainsi dissimulée
elle échappe plus facilement à ses enne-
mis et fait une guerre efficace aux rava-
geurs de l'Olivier. À. WALES.
É 3 - 224 Er ca HE ES Es te =. À
66 LE MONITEUR ei re -
————
LES PLANTES DE SERRES
SERRE CHAUDE
(Suite)
AMARYLLIS
Les Amaryilis de serre sont le plus
souvent désignées sous le nom de Æip-
peastrum ; certains botanistes les considè-
rent comme un genre distinct.Elles appar-
tiennent à la famille des Amaryllidées,
intermédiaire entre les Liliacées et les
Iridées. Ce sont des plantes bulbeuses,
originaires du sud de l'Amérique tropicale,
qui, chez nous, ne sont pas assez culti-
vées.
, CULTURE, — Comme presque toutes les
plantes bulbeuses, les Amaryllis de serre
ont besoin d’une période de repos. Les
bulbes n'ayant, pendant cette dernière
période, reçu aucune mouillure, seront
dépotées, nettoyées et rempotées dans des.
pots d'une largeur double de la bulbe
Pour obtenir un résultat convenable, il faut :
leur donner un compost bien préparé avec
de la bonne terre franche ou préférable-
ment de la terre de gazon fbreuse, du bon
terreau de feuilles, de la térre de bruyère,
concassée grossièrement, et du sable
blanc ou de rivière, additionnés de bouse
de vache bien desséchée. Les plantes se-
ront ensuite placées sur couche ou en
serre ; ce n’est qu'après l’apparition de la
tige florale qu'il faudra arroser. Plusieurs
fois par semaine les plantes seront ensuite
arrosées à l’engrais liquide, le purin de
ferme est le meilleur. Certains cultiva-
teurs anglais se servent aussi des princi-
pes fertilisants de la suie, et arrosent,
pendant la végétation, quatre à cinq fois
leurs plantes avec une solution ainsi pré-
parée : Verser plein un godet de 0 m. 40
de suie dans 3 litres d’eau, remuer et bien
mélanger, puis filtrer, ensuite se servir de
cet engrais en ajoutant 95 litres d’eau.
Selon que la température a été plus ou
moins élevée, il faut de 60 à 75 jours
entre la mise en végétation et le moment
où elles fleurissent. Après que la floraison
est terminée on diminue graduellement
les arrosements afin de ne pas laisser les
bulbes se dessécher complètement
seul Coup.
Sous le climat de Paris on pour
contenter de cultiver les APTE
HSE
RES
châssis et des fouilles sèches qu’ on enlè
à la fin de l’hiver.On peut aussi conserv
l'hiver les ognons en stratification de FEU
les planter au printemps. Mais si on crain
de perdre des variétés, il est Pr A
l'hiver en serre tempérée, où elles fe
ront à la fin de l'hiver. XII
de 2/3 de terreau de feuilles, 13 pr t
de bruyère, avec addition de sable né
saire à la porosité du sol. :
Les terrines recouvertes d'une ue
dans des pots de 0,10 c., dans un compost
poreux et plus substantiel, additionné :
bouse de vache desséchée. Pendant l'été
on pourra arroser une ou deux fois pa
semaine à l'engrais liquide. A l'automne
les arrosages seront diminués graduelle=
ment, pour être cessés SR en
hiver. A
Les Amaryllis de semis, jusqu’ au m .
ment où les plantes ont atteint leur troi-
67
LE MONITEUR D’HORTICULTURE
, 3 ho D hérede dore nié L »
one GE) A RARE ES ETS pad ee ne iv
AMARYLLIS VITTATA (B. S. WILLIAMS A LONDRES)
*
3 re PER FÉTIE 7e : ae 4:
| LPS PE NN EEE OR Fe
68 LE MONITEUR es RARE
a
sième année, c’est-à-dire qu’elles sont
aptes à fleurir, croissent pendant huit
mois et se reposent pendant quatre (octo-
bre, novembre, décembre et janvier).
Les variétés nommées d'Amaryllis. sont
nombreuses ; aussi ne saurions-nous trop
encourager les amateurs à se livrer à la
culture de ces belles plantes.
B, Jac.
DES VIOLETTES DE MARS
La Violette est dite Viola et en grec lv,
d'éixy qui veut dire via qui signifie un che
min : cette fleur naissant ordinairement
dans les chemins.
CULTURE
Gette plante, qui naît en touffes,se mul-
tiplie ordinairement par le moyen de ses.
racines qu'on éclate; elle se plaît dans les
lieux ombrageux, et c'est pourquoi on en
met dans les endroits d'un jardin où le
soleil donne le moins, et celle qu'on cul-
tive est pour l'ordinaire la double, car à
l'égard de la simple on ne s'en met guère
en peine.
La Violette croit en toute sorle de terre,
on en borde des plates-bandes dans les
petits jardins : dans le temps de sa fleur,
elle forme un aspect et exale une odeur
qui, l’un et l'autre, sont fort agréables.
Pour la faire croître, il faut la soigner
et la replanter tous les trois ans, et la net-
toyer des méchantes herbes, voilà toute la
Culture que la Violétte demande,
DESCRIPTION
La Violette est une plante qui, de sa
racine, jette des touffes de feuilles pres-
que rondes, dentelées en leurs bords et
d'un beau vert. Du milieu de ces feuilles
paraissent des fleurs à plusieurs lèvres
irrégulières à papillon, dont les deux supé-
rieures ressemblent à un étendard, et les
deux qui sont à côté, à des ailes, et la plus
basse se termine en une queue, qui repré-
sente une manière de petite barque. Du
calice de cette fleur s'élève un pistil, qui
dans la suite devient un fruit triangulaire,
tout d’un coup du Ru. et son
sieurs semences rondes.
HISTOIRE
Autrefois vivait une Nymphe nomi
Janthis, qui passait pour la plus belle
celles qui étaient à la suite de Diane, 0
dit que c'était elle qu avait conne d
bus en devint amoureux après ravo ss
vue.
qui vous poursuit se plaît pa dans ce
lieux. À ces mots, la voilà qui gagne le
vallons, qui cherche les fontaines, et. qui.
se cache dans les buissons ! Ah ! que cette.
pudeur qui lui couvrait le visage donnait
un srand relief àses charmes ! Qu'il y avai
de plaisir de la voir ainsi cachée: Phœbu
méditait déjà comment il pourrait la st
prendre, lorsque Diane dit : .Quepériss
plutôt la beauté s’il n’est pas permis d'é être
belle, et sage en même temps! A peine
eut-celle achevé $on Re as
que Phœbus était prêt der aeinare: |
dit- elle d’une voix forte,
Corps devenant une pPRAS
dc quels par urent des fleurs fort ag
à la vue, d’une bonne odeur ‘et sa
nomma la Violette. - ù
| APPLICATION
de perdre un trésor si précieux.
Lours LIGER, :
(d'Auxerre (4705). S'ER
_Bourg-la-Reine,et assurément notre ancien
confrère serait émerveillé s’il pouvait voir
> Amiral Avellan, à grosses fleurs rouge
m._ violacé; Prince de Galles, grosse fleur
4 - bleu violet et Æxplorateur Dybowski,
41% larges fleur bleu violet rougeâtre.
A L. C.
LES ROSES DE COLLECTION
! CLASSIFICATION D'AMATEUR
(Suite)
Ars :
Rosiers-Thé (à odeur de Thé).
(2. Indica fragrans).
| I Rosrer-Tné
“Le R. Thé, introduit de Chine en ee
un peu plus tard nous eûmes la Rose thé
_ jaune. |
+ Par le jeu de ces deux iris. les va-
_ riétés de cette série ont acquis une ri-
rouge et le jaune se trouvent le plus sou-
_ vent engagés dans les plus harmonieuses
combinaisons.
. - Cette diversité de coloris est un des traits
différentiels des Thé et des Bengale; les
Thé se distinguent plus généralement :
À leurs rameaux: plus forts, moins nom-
reux, de végétation moins égale;
. Parleurs feuilles: plus développées, plus
fermes et particulièrement lisses et lui-
santes; $ {
À leurs fleurs : moins hâtives et moins
. abondantes, mais grandes et très grandes,
_ à larges pétales plus ou moins pressés,
_ caractérisés chez la plupart des variétés
_ par l’arome spécial dont elle porte le nom;
le tube du calice gros, turbiné ou ovoïde,
ordinairement court et brusquement dé-
_ taché du pédoncule long, subarticulé,
_épaissi, parfois contourné.
_ Les R. Thé forment la première grande
série de nos rosiers de collection.
: Dans celle-ci,comme dans les suivantes,
nous ne pourrons plus donner qu’une no-
Les fleurs étaient de couleur ru
chesse de nuances infinie, où le blanc, le,
Souvenir du rosiériste Rambaux,
menclature abrégée des variétés si nom-
breuses comprises dans les catalogues; les
rattachements se feront facilement par
comparaison.
Variétés : Adam,— Adèle de Bellabre, —
Adrienne Christophe, — Alphonse Karr, —
André Nabonnand, —- Amabilis,— Amazone,
— Anna Olivier, — Archiduchesse Maria-I1m-
maculata,— Auguste Oger,— Bardou Job, —
Belle Lyonnaise, — Bougère, — Catherine
Mermet, — Cécile Berthold, — Comte de
Paris, — Comte d'Osmont, — Comtesse de
Caserta, — Comtesse de Labarthe, — Com-
tesse de Nadaillac, — Comtesse Riza du
Pare, — Curiace, — Docteur Grill, —
Duc de Magenta, — Duchesse de Vallom-
brosa, — Ernest Metz, — Etoile de Lyon,
— Eugénie Desgaches, — Général Schabli-
kine, — Goubault, — Grâce Darling, —
Helvetia, — Homère, — Jean Ducher, —
Louis Richard, — Madame Angèle Jacquier,
— Madame Azélie Imbert, — Madame Bravy,
- — Madame Célina Noirey, — Madame Char-
les, — Madame Chédane-Guinoiseau, —
Madame Damaizin, — Madame David, —
Madame Denis, — Madame Ducher, — Ma-
dame Eugène Verdier, — Madame Falcot,
— Madame Hippolyte Jamain, — Madame
John Taylor, — Madame Margottin, — Ma-
dame Paul Marmy, — Madame Pierre
Guillot,— Madame Rose Romarin,— Madame
de Vatry, — Madame de Watteville, —
Marie Ducher, — Marie Gagnière, — Marie
Guillot, — Marie Van-Houtte, — Marguerite
de Fênelon, — Niphetos, — Pauline La-
bonté. — Paul Nabonnand, —- Perle des
Jardins. — Perle de Lyon, — Princesse
Véra, = Rubens, —Safrano, — Socrate, —
Souvenir de Germain de Saint-Pierre, —
— Souve-
nir d’un ami, — Sombreuil, — Vicomtesse de
Bernis.
IT. R. THÉ-SARMENTEUX
Nous établissons cette section sur un
caractère qui n’a fait, jusqu'à présent
l'objet que d’une simple mention de cata-
logue.
Elle se justifie par son utilité pratique, et
plus spécialement, par l'intérêt qu'il y a
à réunir un certain nombre de variétés di-
70
versement classées, quoiqu'elles ne pré-
sentent, en dehors du caractère sarmen-
teux, aucune autre particularité typique
qui permette de les distinguer.
En constatant chez les Thé l'existence de
variétés sarmenteuses, M. Crépin (1) s’est
demandé si l’un des ascendants du 2. Zn-
dica fragrans. — qu'il suppose hybride,
— ne pourrait pas être le À. gigantea ré-
cemment découvert dans le royaume de
Burma et la province de Munipur.
L'hypothèse est à retenir; mais on peut
. invoquer, avec plus'de certitude, l'influence
des croisements entre les Thé, Noiïsette et
Bourbon.
La végétation à long bois n'est indiquée
dans aucune des premières descriptions du
R. Indica fragrans; Lindley, Prévost, Boi-
tard (2), ledisent arbuste à rameaux courts.
Le caractère sarmenteux est au contraire
un des traits généraux des Noisette et nous
verrons qu à l’origine il était aussi commun
aux R. de Bourbon (3). Le rapprochement
de ces rosiers dans les cultures explique
très bien la formation de notre groupe,
dans lequel nous comprendrons :
1° Les variétés sarmenteuses de la série |
des Thé, 2
% Et plusieurs prétendues Noizette
dont nous réservons la discussion pour le
titre suivant.
Variétés: America *Y (4).— Antoine Castel,
— Beauté del' Europe, — Belle de Bordeaux,
— Bouquet d'or * — Chromatella *— Clim-
bing Devoniensis, — Elie Beauvilain,
Emilie Dupuy,— Gloire de Dijon, — Joseph
Bernachi *, — Madame Bérard, — Madame
Trifle, — Mer échal Niel,— Marie Berton,—
Mathilde Lenaerts, — Montplaisir, — Prin-
cesse Stéphanie, — Rêve d'or *, — W. Allen
Richardson *,
(A suivre)
MARCEL FAUNEAU,
Vice-Président de la Société
d'Horticulture de la Sarthe.
4. Journal des Roses, avril 1889.
2. Loc. cit.
3. Infra : description de L. Chaiïx.
4. Les nonis marqués d’un astérique indiquent
une variété déclassée.
1 NI PPS,
‘ 4 »
LE MONITEUR D'HORTICULTURE
CULTURE DE LA VIGNE
EN SERRES ET SOUS VERRE (1)
——
BLACK-HAMBURGH
(Frankenthal.
Black Tripoli, Braddick's seedling, He 4
burgh, Chasselas de Jérusalem, Frankenthal,
Garston black, Hamburgh, Gros bleu,
Hampton Court, Black Hamburg, Kishmish 3
Ali, Knevett's black Hamburgh, Muscatellier
noix, Pope Hamburgh, Red Hamburgh, Tri
poli, Victoria Hamburgh, Warner's Ham-
burgh et Trollinger, ce dernier le plusré-
pandu des synonymes allemands. Ds
FRANKENTHAL ES
Raisin ovale, noir, sucré, de la section É
des « Chasselas » (Sweetwater), excellent =
comme raisin forcé hâtif, le meilleur de :S
tous pour la culture générale, mais qui
demande des soins attentifs pour se con-
1. Extrait de la culture de la Vigne en serres et
sous verre par À. F. Barron, traduit en français ë
par Ed. Pynaert, 1 vol. (25/15) 292 pages, 83 gra =
vures, 7 fr. 50 franco au bureau du Journal.
ts de de et le raisin le meilleur et le
. Les feuilles Sont de dimensions
1oyennes à peu près glabres, de couleur
Les grappes sont de grosseur moyenne,
Nr ovale à as épaules, générale
4 nouaison se fait éotent en tnt
temps. Les grains sont gros de 25 à 38 mil-
Jimètres de diamètre, arrondis, ovales,
mais différant beaucoup sous ce rapport,
ntôt parfaitement ronds, tantôt allongés
t lisses, lorsque les grains sont petits, ou
< résentant une surface martelée, quand
ls sont gros.
: ne peau est noir bleuâtre, foncée et re-
une saveur sucrée, relevée, très agréable.
_ Comme on le voit plus haut, cette va-
riété si estimée en Angleterre porte un
rand nombre de synonymes. Elle paraît
ayoir été importée Ge la ville de Ham-
bourg en Allemagne, il y a une centaine
d'années, par un M. Warner d’où son nom
de Warners black Hamburgh. M. Barron
pense qu’elle est essentiellement d'ori-
gine allemande, ce qui justifie son nom de
… Ærankenthaler. Les noms français de Gros
- Bleu. Chasselas de Jérusalem et Muscatellier
…. noir sont considérés comme de simples
. dénominations jardiniques.
…_ Le nom de Frankenthal ou Frankenthaler
s'est assez bien répandu en Angleterre
dans ces dernières années, les uns l’accep-
tant comme un synonyme de Black Hamn-
burgh, d’autres en faisant une variété dis-
tincte à grappes plus grosses, moins déli-
Gates. La confusion qui s’est propagée à
plus utile parmi tous ceux actuellement
An MONITEUR D'HORTIGULTURE 2
-
À
a
…
de nielles qu'il est intéressant de rappeler.
Lorsque l'on fit la première plantation de.
vignes dans la grande serre de la Société
Royale d'horticulture de Londres, on y
employa des plantes provenant de divers
côtés el elles furent mises alternativement
au dedans et au dehors de la serre dans la
plate-bande. Lors de la fractification, les
pieds de Plack Hamburgh, plantésen dehors
produisirent tous de grosses grappes à grains
ronds à peau martelée, etc.,tandis que les
autres donnèrent des grappes à grains al-
longés à surface régulière et généralement
de saveur plus sucrée. On donua alors le
nom de frankenthaler aux premiers, réser-
vant celui de Plack Hamburgh aux autres.
| Mais les boutures des deux soi-disant va-
|
riélés ayant été cultivées dans des condi-
tions inverses, le résultat fut également
modifié, de sorte que l'on peut affirnier
qu'il n'existe pas de différence permanente
entre les variétés de Zlack Hamburgh, sauf
le Mill Hill et le Dutch Hamburgh, lesquels
sont si parfaitement distincts qu'aucune
erreur n'est possible. Parmi les nombreux
pieds de Ærankenthal remarquables qui
existent en Angleterre où peut citer :
1° La vigne de Cumberland Lodge, au
parc de Windsor. Elle remplit entièrement
une serre de plus de 40 mètres de longueur
sur 6 m. 1/2 de largeur ; son tronc à une
circonférence de 4 m. 140. Celte superbe
vigne est environ deux fois plus férte que
le célèbre Black Hamburg de Hampton
Courtet se maintient en excellent état de
santé et de vigueur, sa ricolte étant tou-
jours bonne. En 1879 «elle a donné deux
mille grappes du poids moyen de 3/8 de
kilog., soit 750 kilog.
2° La vigne de Hampton Court est sans
doute la mieux connue des grosses vignes.
Or à pu constater que son àge est de cent
vingt ans. Elle couvre le treillis d’une serre
de 21 mètres de long sur 10 mètres envi-
ron de large, et son tronc est presque aussi
gros que celui de la vigne de Cumberland
Lodge. Elle est également en fort bonne
santé et sa production est abondante, mais
| les grappes en sont petites. On en à compté
une année 4.700.
= NU:
7m :
3° La vigne plantée en 4856 par feu.
M. P. Kay, à Finchley. Six ans après, cette
vigne remplissait entièrement une serre de
près de 30 mètres de long sur 6 mètres de
large et, depuis lors, produit annuellement
des récoltes prodigieuses de magnifique
grappes.
4° La vigne de Mauresa Lodge-Roe-
Hampton, plantée en 1862 occupe en-
tièrement une serre de plus de 40 mètres
de long. Sa production est de huit cents
grappes admirablement venues.
5° La vigne de Sillwood Park Sunning
Hill est une multiplication de celle de
Cumberland Lodge, elle remplit une
serre de 43 mètres de long sur 4 mètres
de large et est plantée au milieu de la
serre. Le tronc, qui a un mètre de circun-
férence, se ramifie en neuf ou dix cordons
horizontaux supportant les coursonnes. La
récolte annuelle est en moyenne de dix
huit cents grappes de belle dimension.
6° La vigne de Kinnell House à Breadal-
bane (Ecosse). Elle a été plantée en 1832 et
couvre entièrement une serre de près de
60 mètres de long sur 8 mètres de large.
Le Frankenthal est considéré en Angle-
terre comme le raisin national par excel-
lence. Il est le plus généralement cultivé,
et, pour l’ensemble de ses mérites, sur-
passe de loin toutes les autres variétés. De
plus, c’est la variété la plus facile à culti-
ver. C’est, parmi les sortes de vignes, l'ami
des jardiniers.
On peut citer également plusieurs ré-
sultats remarquables comme culture. C’est
un M. Hunter, de Lambton Castle qui a eu
l'honneur d’avoir’ produit la plus grosse
grappe de Frankenthal. Il l’a montrée à
l'Exposition de Belfast en 1874 et elle pesait
plus de 10 kilogr. 4/2.L’année suivante, le
même cultivateur en fit, voir à l'Exposition
de Manchester, une autre de plus de
6 kilogr. 1/2.M. Meredith,de Garston, près
Liverpool, avaitobtenu, en 1865, unegrappe
de près de 5 k:logr., et M. Rayne de Chel-
nisford, en 1860, une autre de plus de
4 kiogr.
Enfin M. Davis, de Oakhill, a produit en
1858 une grappe de 4 kilogr. 250 mais
dont les grains mesuraient plus de 0 m. 11
LE MONITEUR D'HORTICULTURE Si :
de circonférence, dépassant ainsi |
riétés reconnues pour fournir les |
grains, telles que le Gros Colman, le
Hall et le Muscat Champion, qui atteig
dans de bonnes conditions de culture
(Traduit par Ed
CORRESPONDANCE
Je lis dans la chronique horl iec
Moniteur d'Horticulture, n° 3 du
vrier 1894, page 26,une note sur :
maraîcher.
demain meTe ses Oignons et Laitue
qués avoir les racines en l'air.
Pour obvier à cet inconvénient,
laissons à nos garçons le soin De labot
gnons de nos repiquages au. moyen *
soufre précipité Schlæsing à la nicotine.
des Lombrics, qui nous a fort bien ré!
être utile à quelques-uns de vos lecteur.
Veuillez agréer.
&
PETITE POSTE
procurer des sujets de la Poire à Champagne (Cham 3
pagner Bratbirne) chez M. A. Biehler horticulteur :
Obersultz (Alsace).
No 1,550. M. D., à 0. — No. Begonia florib
2. B. Ascotiensis. 3. (Inconnu) .4. B. Lucida. 5
light. 6. B. castanæfolia. ST
plantes de serres (suite) :
Au Ministère de l'Agriculture. —
(produits maraichers), il pourra être
é 1 médaille d'or, 1 d'argent G. M.,
ent, L de tronee el les RE de
4
e, qui comprend les produits de l'hor-
Eu et de l arboriculture, les re
s Fais. sunt classés à la 4° section, gme
orie.
V assillière commissaire général.
ee 10 AVRIL 1894.
LE MONITEUR
me 'HORTICULTURE
- SOMMAIRE
£ CHROMOLITHOGRAPHIE, — CHRYSANTHÈME JAPONAIS: LA FAVORITE pu MiKaDo.
Au Ministère de l'Agriculture. Concours régionaux agricoles. Entrée des végétaux en Algérie.
nctions honorifiques à l’occasion de Chicago. Conférence à la Sociité de Topogi raphie de France.
a: Reine Charlotte. Chrysanthème : Gerbe d’ Or. Expositions de 1894. Cours d'apiculture.Lucien Chauré.
Orchidées : Odontoglossum pulchellum var.
id Album. L'Orchidéenne. Otte Ballif.— Chrysanthème japonais : La Favorite du Mikado. Helcey.
Æschynanthus. Agalmyla. Amherstia. Ancylogine. B. Jaqg. — Choix
i les nouveautés en fleurs, fruits et légumes mises au commerce en 1894 (suite). Jean Katy. — Plan-
ns urbaines. Jules Jarlot. — Culture maraichère, Le Fenouil.
Classification d’amateur (suite). M. Fauneau. — Culture et multiplication du Deutzia EiQgue Em.
— Bibliographie. L. C. Petite Poste. Les Catalogues reçus.
S NOIRES : Chrysan(hème : Gerbc d'or. Aubergine de Barbantane. Cardon bloc d'ivoire.Chou Brocôli .
tardit Haou quintal d'Auvergne. Chou PANIER d'hiver. Potiron bronzé de Montlhéry. Fenouil de
nu 26 mai au 3 juin. À la 8me ca
du 9 au 10 juin. Pour la 5e caté-
Luddemanni. Lycaste Skinneri. Phalæaopsis fugax.
Polrat — Les Roses de collec-
Cahors, du 9 au 17 juin. La 4° catégorie
comprendra les produits de pépinières
(arboriculture et viticulture), la 5"° catégo-
rie les fleurs et les plantes d'ornement, et
elles auront droit chacune à 1 médaille d’or,
1 d'argent et 1 de bronze. La 4° sec-
tion de la 8"° catégorie comprendra les
fruits et légumes frais.
M. de Lapparent commissaire général.
Nancy, du 23 juin au 1° juillet: 7° ca-
tégorie (produits de l'horticulture et de
l'arboriculture) 1 médaille d’or, 4 d'argent
grand module, 2 en argent, 4 de bronze.
9e catégorie. Expositions collectives faites
par les sociétés, comices, syndicats horti=
coles et agricoles. 2 médailles d’or, 3 d'ar-
gent, 6 de bronze.
M. Vassillière commissaire général.
#
Entrée des végélaux en Algérie. — Par
décret du 10 mars, l'entrée,en Algérie, des
plants d'arbres, arbustes et végétaux de
toute nalure autres que la vigne cest auto-
risée sous les conditions suivantes :
Les plants d'arbres, arbustes et végétaux
sont admis à pénétrer en Algérie s'ils sont
accompagués d'une déclaration de l'expédi-
teur et d'une attestation de l'autorité com-
pétente du pays d'origiue, porlant :
A.— Qu'ils provieunent d’un terrain
(plantation ou enclos) séparé de tout pied
de vigne par un espace de 20 mètres au
moins ou par un obstacle aux racines, jugé
suffisant par. l'autorité compétente,
re un fossé ou un mur;
Un “ia do EL
SPA : Lu Dé > . ,
SE LEP TS sa 2 TR : À rent
STD ENS #0 ” RE è
. "2 F
tel.
— Que cé terrain ne contient pas de
vignes;
C. — Qu'il n'y est Fa aucun dépôt de
vignes et que, s’il y a eu des ceps phyllo-
xérés, l'extraction radicale, dés opérations
toxiques et pendant trois années des inves-
tigations ont été faites qui assurent la des-
truction complète de linsecte et des
racines. | PEU
Sont maintenues les prohibitions rela-
tives aux plants et ceps de vigne, sarments,
crossettes, boutures avec ou sans racines,
marcottes, elc., des feuilles de vigne même |
employées comme enveloppe, couverture
et emballage, des raisins de table ou de
vendange, des marcs de raisins el de tous
les débris de vigne; des échalas et- des
tuteurs déjà employés; des engrais, végé-
taux, terres, Semences et fumicrs.
Les distinctions honorifiques à l’oc-
casion ñe l'Exposition de Chicago. —
Par décret du 3 avril, la croix d'Officier de
la Légion d'honneur a été accordée . à
M. L. Vassillière, commissaire spécial de
l'agriculture à Chicago, ainsi qu'à M. Fictor
Lemoine, horticulteur à Nancy, exposant.
Ont été nommés Chevaliers du même
ordre : MM. Æenri Mesnier, commissaire
adjoint à l'Exposition; Zelahaye, marchand
grainier à Paris; Maurive de Vilmorin, se-
crélaire du Comité ; Deroy, fabricant d’'ap-
pareils à distiller, à Paris; Vermorel, cons-
tructeur d'appareils viticoles à Ville-
franche.
Nous ne pouvons qu'applaudir au choix
qui a été fait et féliciter sincèrement les
quelques heureux élus parmitant.… d’ap-
pelés,
ie
A la Société de Topographie de
France. — Le 12 avril, à 8 h. 1/2,à la
mairie du VI° arrondissement de. Paris
(Saint-Sulpice), M. Jean Hess, le savant
explorateur africain, de retoûr d'une mis-
sion du Ministère de l'Instruclion publique,
fera une conférence à la section de géo-
logie et de botanique de la Société de
Topographie de “France & sur : Les
les cullures au Congo el. au Dahom , à
projections à la lumière oxhydri ;
On trouvera des cartes ue
reau (lu journal.
Canna : Reine Charlotte. —
abonnés nous adresse quelques
_Celte nouveauté, be se
les nas ie SE: d'un je
feuilles Le aa quelque”
avec celle du Musa. |
Mise au
une variété : Gerbe d'Or qui jous à parti
LA
juÿ
SN RE d TE
ait ÈS pe
SO Q e
x
NE
#
; ni
0R 1
L ODONTOGLOSSUM PULCHELLUM, VAR. LUDDEMANNI.
— Feu Luddemann possédait de M. Pescatore,
toute une série d'Orchidées composée de va-
riétés de grand choix; elles sont dispersées
aujourd’hui un peu partout et les Orchido-
philes qui ont cu jadis la bonne fortune de
s’en procurer quelques-unes, les regardent
HAE comme les perles de leurs collec- :
tions. | -
Nous avons retrouvé PARTS une.
Orchidée qui était sortie de chez ce célèbre
tentes mais qui était restée ignorée :
c'est un Odontoylossum pu'chellum, var. Ludde -
manni, qui diffère complèt ment des autres
formes connues de cette charmante espèce,
ur renseigiiements, s'adresser à M.Lu- | Cette Orchidée, dont le type est connu sous le
n Bolut,sécrélaire générel à Chaumont. | 56m de Muguet mexicain, a des pseudo-bulbes
ille, du 5 au 40 juin. | d'une grosseur phénoménale ; ils ont huitcen-
ontainebleau, du 26 au 27 août. timètres de hauteur sur quatre à cinq de lar- :
4 miens, du 29 septembre au 2 octobre. | geur et sont surmontés de feuilles longues de 5
Troyes du 7 au 15 juillet. Exposition | cinquante-cinq centimètres ; les tiges florales “AP
rale de tous les produits de l'horti- ont également AA Rend centimètres de 4
re, de a viticulture SL de la sylvi- hauteur et les fleurons d’un blanc pur avec un.
labelle jaune foncé, sont aussi gran:s que #
ceux d’un Odontoglossum Krumeri, PEL -
Cette variété remarquable fait maintenant
partie de la belle collection de M. Ch. Vivé, :
aux Muraux. (Seine-et-Oise.) 478
essemblat à une forte Azalée LE
HE A étalinre el. de tous les pro-
_ es |
LYCASTE SKINNERI. — M. Maron, l'habile"Orchi- RE
donane de Saint Germain les Corbeil (Seine-et- op
Oise‘, a présenté, le 8 mars, à la séance de la So-
ciété nationale d’horticulture de l'rance, un
spécimen de Lycaste Skinneri avec trente-neuf
fleurs épanouies à la fois. On 5e peut que diffi-
cilement se faire une idée de la beauté de cet
exemplaire, entouré d’une pareille quantité
Ta: 2
[ei re - A'Apiealiure. —- L'ouverture | d'énormes fleurs roses et blanches, qui ont er
A2 public et gratuit d' us provoqué la plus grande admiration de toutes *
tiré des abeilles), professé par MM. £ les personnes présentes à cette séance. Se
le et Saint-Pée, a eu lieu le samedi PHALÆNOPSIS FUGAX. —- Les exemplaires de | FT
vril, à 9 heures du matin, au M din du cette nouvelle espèce qui ont fleuri récemment PRÈS
dans la célèbre collection de Sir Trevor Lawrence
à Dorking (Angleterre), ont développé des fleurs
blanchâtres qui étaient très éphémères, con-
trairement à celles des autres espèces de ce
3 ébiout conlinuées 1e mar-
et ects suivanie.
mms if #4 ÿ.
LE \
LUCIEN CHAURÉ.
2% i genre, qui se conservent pendant des semaines,
. souvent même pendant des mois. Elles se sont
* nerdéjà vers deux ou trois heures de l’aprèsmidi,
corime l'indique son nom;
_épanouies le matin vers neuf heures,pour 8e fa.
Cette singulière particularité n'avait pas
encore été observée dans le genre Phalænopsis
dont quelques espèces sont le plus bel ornc-.
ment des serres indiennes.
:
L'Orcuin ALBUM. — La deuxième livraison du
onzième volume de cette iconographie a publié
les planches des Orchidées suivantes :
Oncidium macranthum, une remarquable
espèce des régions froides de l’'Equateur qui
développe de longues inflorescences volubiles,
garnies de grandes fleurs jaunes ; le Cypripe-
diuin superbiens de Java, admirable et superbe,
le Lælia grandis
tenebrosa, une nouveauté brésilienne dont nous
_ avons publié plusieurs fois des notes dans nos
colonnes, puis le Dendrobium Devonianum, une,
| gracieuse Orchidée du Nord de l'Inde, très
floribonde, qui se couvre au printemps d'une
multitude de fleurons rosés sur fond blanc avec
un labelle maculé de jaune orange et très fine-
_ ment cilié.
L'OrcHinÉeNNE. — Cette Société internationale
.des Orchidophiles, dont Le siège est à Bruxelles,
avait orgauisé une fêle destinée à célébrer sa
ciuquantième exposition mensuelle. Ce meeting
a eu lieu le 11 mars et l’exposition ouverte à
. -cette occasion a remporté un granel succès. Un
banquet a également été offert à MM. Linden
en remerciement des services éminents que
ces m>ssieurs ont rendus pour répandrele goût
de la culture des Orchidées. Orro Bauzir.
4
9 C
CHRYSANTHÈMES JAPONAIS
LA FAVORITE DU MIKADO
Parini les variétés de Chrysanthèmes
seusationnelles que les amateurs ont eu
l'occasion d'admirer, l'année qui vient de
s'écouler, il en est une, qui bien que n'é-
tant pas un gain nouveau, a, sans contre-
dit, excité l'admiration et réuni tous les
sufirages (ant en France qu'à l'étranger,
c'est la Favorite du Mikado.
Nous avons, pour notre part,outre la
bonne fortune d’avoir pu la contempler
dans tous ses détails à l'Exposition de Paris
l'automne dernier,celle de pouvoir en don-
ner la chromolithographie dans ce numéro.
“ “ une Btaloitions qui a a été |
tement du Japon par M. Char
rdoulioue BEI
du au pays du sl
dirons- He
impériaux,
et Si on. était entore-au ms e
ANR re venir.
pour satisfaire leur passion.
DUR dans ses allures, la
Le de son genre, cette feu
contourner ses ne avec un x
la da de sa TR du sur. rHet è
ne dépasse la conservation fraiche &
culée de ses capitules nacrés,SOit
soit BOROSTE ns APRES
Elle est la préférée de l Impéra
Japon et des dames de la Cour, qu
GpEetE leur salon ou u comp le
”
LE MONITEUR D HORTICULTURE, PARIS
Rp:
- CHRYSANTHÈME JAPONAIS
BA EAVORETE" DU MIkKADO
———
gréables surprises par ses semis na-
turels ou croisés avec d’autres types; une
importation reste rarement isolée.
‘introducteur M. Charles Ballet, sûr
le-même, n'a pas hésité à soumettre la
velle venue aux Jurys de Paris, de Chau-
mont, de Montreuil, de Vienne, elc.,et par-
ut la Favorite du Mikado a mérité les
| hautes en attribuées aux
éco importation.
Aussi devons- “nous Da Re la bien-
HEL cEy.
| LES PLANTES DE SERRES
_ SERRE CHAUDE
(Suite)
ÆSCHYNANTHUS
t Ge pre de ja famille des Cyrtandracées qui
diffère de la feuille des Gesnériacées
e par l'ovaire supérieur à 2 ou 4 loges,
touré à sa base d'un disque annulaire.
Les Æschynanthus sont originaires des
SI ides orientales, où ils vivent dans les
+ bois, sur les vieux arbres en décomposi-
pti on, leur culture par conséquent est ana-
…logue à celle des Orchidées. On les culti-
vera donc er serre chaude, dans des
“suspensions, où leurs rameaux pendants
- jformeront un bel ornement. On peut aussi
cl les cultiver sur des murailles préparées à
… cetelfet, ce qui est préférable aux vieux
*. troncs d'arbres qui servent de refuge
x insectes.
Les Æschyÿnanthus seront donc rempotés
dans des paniers à Orchidées dans un mé-
— lange composé de terre de bruyère fibreuse,
de sphagnum, de charbon de bois en petits
morceaux. Les inflorescences sont termi-
nales, en conséquence, il ne faut pas sup-
primer les extrémités des bourgeons.
La multiplication se fait ,en serre chaude,
ous cloche, en prenant les jeunes pousses
qui tendent à se développer sur la souche.
- Æ,Javanicus (Java), aux feuilles vert foncé
et aux fleurs rouges marquées à la gorges
_MONITEUR D'HORTICULTURE 7
EEE
Æ. miniatus (Java). Les feuilles sont
larges, vert foncé; les fleurs d'un riche
vermillon, en ombelle terminale, appa-
raissent en juin-juillet.
Æ. pulcher (Java). La plante à longs r'a-
meaux garnis de. feuilles épaisses, ovales,
lancéolées, vert foncé donne des fleurs
écarlates en ombelles terminales.
Æ. speciosa (Java), fleurs à limbe rouge
orangé, disposéesen fascicules terminaux
qui s'ouvrent en mai, juin et juillet, selon
le traitement.
Æ. splendens, variété hybride facile à
cultiver et dont la floraison est de longue
durée. Les fleurs, rouge orangé, pointillé
de noir sur les bords, sont en ombelle
compacte et large.
Æ. lricolor, belle variété originaire de
Bornéo, au feuillage vert foncé en dessus
et plus clair en dessous, dont les bords
sont légèrement duveteux comme la tige;
les fleurs réunies par paire sont de couleur
rouge sang; la gorge et la base des lobes
sont orangé; fleurit en: été.
Æ. cordifolius (Bornéo) à fleur rouge,
striée de noir, l’intérieur du tube de la
fleur est orangé.
Æ. grandiflorus, trouvé dans les Indes
otientales, fleurs larges, cramoisiet orangé.
Æ. Lobbianus (Java), fleur ésarlate for-
mant un magnifique contraste avec les
feuilles vert foncé de la plante.
L’'Æ. longiflorus produit en grande abon-
dance des fleurs rouges pendant trois mois
de l'été.
AGALMYLA
Ce genre de la famille des Cyrtandracées
ne diffère des Æschynanthus que par le
stigmate. C'est une plante qui croît aussi
sur les arbres dans les forêts de Java. On
la cultivera donc dans des paniers sus-
pendus dans la serre chaude. De la terre de
bruyère fibreuse, du sphagnum et de co-
pieux arrosements pendant la végétation.
Au moment de la période de repos, on di-
minuera graduellement les arrosages, et au
besoin on mettra les plantes en serre tem-
pérée. Lamultiplication se fait de boutures.
A. starminea, Plante à rameaux lraçants,
à feuilles oblongues, lancéolées. En juin
TU 27 AE
À FEU,
“et juillet, fleurs en bouquets axillaires,
rouge écarlate.
AMHERSTIA
Cet arbre, dédié à la comtesse Amherst,
a fleuri pour la première fois en Angle-
terre en 4849, chez M. Lawrence, dans le
Middlesex. On en voit aussi un magnifique
spécimen à Chatsworth chez le duc de
Devonshire.
L'Amherstia nobilis est le seul spécimen
de ce genre de la flore des Indes orientales.
C’est un arbre merveilleux de beauté, pou-
vant atteindre de 10 à 15 mètres de hau-
teur, dont les feuilles, melles, sont com-
posées de foiioles oblongues. Ses fleurs,
rouge vermillon, pointillées de jaune, dis-
posées en longues grappes pendantes de
près d'un mètre, font le plus bel ornement
de la serre chaude.
Cette plante se plait en terre perméable,
substantielle, composée de moltes de
gazon décomposé, additionnée de sable.
Après le rempotage, les plantes doivent
être placées dans la bâche de la serre où ii
y a une chaleur de fond. Une forte chaleur
humide, de l'ombrage cuntre les rayous
ardents du soleil qui brûleraient facilement
les folioles, de copieux arrosages pendant
‘Ja végétation sont les conditions indispen-
sables à une bonne culture.
La multiplication se fait de marcotte et
de bouture sous cloche, en serre chaude.
= ANCYLOGYNE
Ce genre florifère, représente la grande
famille des Acanthacées, qui renferme un
grand nombre de plantes intéressantes.
Mais peu sont utilisées pour la fleur cou-
pée, car leurs fleurs tombent aussitôt
qu’elles sont détachées de la plante, en
revanche elles fleurissent en hiver, à un
moment où les serres chaudes sont le
plus souvent privées de fleurs.
L’A, longiflora est un arbrisseau origi-
paire de Guayaquil, aux feuilles oblon-
gues, vert clair;les fleurs, disposées en pa-
nicules terminales sont de couleur pourpre.
On cultive celte plante en serre chaude,
en terre de bruyère mélangée de terre
substantielle et additionnée de sable
blanc. B. JG.
LE MONITEUR D’
offertes aux amateurs par la ma
morin et Ci° de Paris.
Devons-nous pue cela nég
gumes ? LE
Si les uns ont du er {6e
du bon, et si les premiers parler
yeux, les derniers satisfont aux €
de l'estomac, ce tyran de tous les
de Parbantane,
variétés.
Les Cardons à la moelle jouet a
grande réputation dans le monde gas
nomique. Si la sauce y entre pour be
1. Descriplions des obtenteurs.
LE MONITEUR D’HORTICULTURE 19
D: dres. La nouvelle variété : Cardon blanc |. que nous emprunterons les produits des-
E.. d'ivoire est aux Cardons ce qu'est le Céleri | tinés à la confection de ce régal, ce sera
3 à la solide Auvergne, patrie de la-Choupe
aux sous —en la personne du Chou quintal
CHOU BROCOLI BLANC EXTRA TARDIF
d'Auvergne, donné jusqu'à présent comme
le plus volumineux ; en effet, les pommes
de cette crucifère duresetserrées qui posent
4 doréaux autresCéleris, pourtant il n’en faut | presque à terre, alteignent, comme déve-
—._ pas conclure par sa couleur qu'il ne doit | loppement, jusquà 1 m. 50 de circonfé-
“. pas être soumis à l'étiolement, mais il | rence avec un poids de 145 à 20 kilos.
r Es CARDON BLANC D'IVOIRE
à Gi
Re ; CHOU QUINTAL D'AUVERGNE
… subit cette opération facilement et plus C’est une variété lardive et rustique.
rapidement, et il devient plus tendre que | Le nom bre des Brocolis est déjà grand,
nn. les autres variétés ; les côtes sont pe- mais le Chou Brocoli. blanc extra tardif à
_._ tites et dépourvues d'épines. grain fin et blanc, est recommandé à cause
Bientôt, ce ne sera plus à notre chère | de sa grande tardiveté; il peut se récolter
Alsace, terre classique de la choucroute, | dès avril jusqu'à mai.
Lt: à Met
_Puisquenous sommes aux Choux, signa-
_Jons aussi le Chou qaufré d'hiver, à pied
court, à feuilles oudulées sur les bords,
CHOU GAUFRÉ D'HIVER
à pomme compacte, résistant aux pis
grands froids.
. Le Potiron bronzé de Montlhéry est d'une
forme spéciale, le fruit arrondi est très
côtelé, sa couleur est brun foncé verdâtre
comme le vieux bronze, il est tardif et
POTIRON BRONZÉ DE MONTLHÉRY
de bonne garde.
Au Pois g'ant de Saumur, faut de lon-
gues rames, pour soutenir ses longues
tiges donnant de longues cosses contenant
plus de 8 à 10 grains des plus gros con-
nus ; variété de demi-saison recommandée
pour la grande culture: JEAN Kay:
à créer dans les grandes villes.
les conseils, aussi nous a- til semblé
—
M. W. Holmes, de Hackney, — d
il y a quelques années déjà — fut Le
teur des grands travaux de plantation
cutés dans les différents quartiers de
dres. C’est lui aussi qui laissa d’ exc
enseignements concernant les pa
C'était un spécialiste dont on rca
de résumer dans. ces quelques lign
moyens et l'emploi des sujets préc
par M. Holmes dans les Does
baines. Ë ; Me à
On pourra alors comparer ce qui
ici avec la méthode Holmes et mettre
jour les avantages qui pourraient résull
de la mise en pratique des observations au D
célèbre planteurlondonien. LT PRISES L
Dans les rues, il plaçait de préfére :
des Platanes et des Peupliers. Il cons
rait que le Populus Canadensis croissait dan É
les rues plus facilement qu'aucun autre a
arbre et il a constaté souvent que ce. Peu-
plier prospérait durant delonguesannées où “A
le Platane n'aurait pu résister une Seule
saison. Il cite, à l'appui, de cette ne
les Platanes plantés sur la place opposée
au London hospital, qu'il fallait remplacer:
chajue année. C'est après plusieurs re-
nouvéllementsinfractüucux que la pe
silion de planter des Peupliers du Canada.
en cet endroit fut acceptée. Cette planta-
tion qui date de douze à treize ans. 21
réussi et prouve ce quon peut attendre
de l'emploi du Populus CAnAQEs dans |
les cultures urbaines. LFP #
Quelques professionnels ont démontré.
que ces arbres étaient peut- être. ceux qui
poussaient le plus vite dans ce pays. ILen…
a été trouvé quelques exemplaires de. :
12 à 13 mètres de hauteur après une Sn Æ
sance de sept années. |
A Silvertown, pays défavorable & la vé= ;
gétation des arbres, une grande partie. de
territoire a été comblée sur une profo >
deur de 4 à 5 rmnèlres avec de la glaise de #
Londres et de la boue; joignez à cela une
atmosphère viciée parles A à ma.
jé LM
Abe ns : 2
2. poste Oil it sé DÉS. LS à
ue.
ton : ; re ob Bouleaux, Châtai-
niers, Ormes, Tilleuls, Platanes, Peu-
liers, Chênes, Sycomores, etc. |
. Pour les plantations d'arbustes dans les
ands centres, M. Holmes affirmait que le
UCCès dépendait beaucoup plus du sol et
je l'exposition, que du sujet.
ué aux abords ou fanbourgs d'une ville,
te Pinus Haies iaca, ee excelsa,
Quand il fallait des arbres à l'emplace-
au nord, il prélérail : les Frènes,
ner S, Dec: elc.
Au midi, il plantait : Erables, Bouleaux,
lleuls,Gatalpas,Pruniers,Pyrus,Platanes,
lipiers, Salisburias, etc.
LS ee dans se il
Murs, même te 5 MR Pprues
3 d'où de mauvaises Re se cpl el
>
Nm A
EN
de Jia
L f
A, Ÿ Ent a!
4 à 24
ÿ pres
<
nécessaire ou non, le drainage aol
vient en premier Do
Quant au temps propice à la plantation,
M. Holmes préférait octobre à novembre à
toute autre saison; si, toutefois, quelque
circonstance l'empêchait en automne, il
remeltait ses travaux en iüars et avril,
choisissant toujours un temps sombre et
nuageux. |
Il regardait aussi le Houx comme une
plante exceptionnelle pour l'époque de
sa plantation. Le meilleur moment (le
l’année était, disait-il, août. Les probabi-
lités de perte dans les plantations faites ce
mois-là étaient bien rares d'après lui.
Voici, en résumé, les conseils préconisés
par M. Holmes et suivis par un grand nom-
bre de ses collègues et compatriotes; puis-
sent-ils être mis à profit chez nous!
JULES JARLOT.
LE FENOUIL
Rien qu'au titre, quelques lecteurs du
Moniteur d'Horticullure vont s’écrier: « Lé-
gume d’amateur. >» Oui, en effet,le Fenouil
est bien un légume d'amateur et ne se
trouve pas ou presque pas dans les jardins
maraichers ; si ce n’est toutefois que comme
plante condimentaire.
La partie alimentaire réside dans les pé-
tioles blanchis que l’on mange, soit cuits
assaisonnés avec du jus de viande ou à la
sauce bianche; soit crus à la poivrade ou.
en salade.
La variété employée pour * cette culture
est le Fenouil de Florence ou Fæniculum
dulce.
Cette ombellifère indigène et vivace est
considérée, au point. de vue alimentaire,
comme plante annuelle.
Le premier semis a lieu sous châssis
dans les saisons courantes des salades ou
des melons, etc.,fin février, cominence-
ment de mars. Le semis de cette première
saison est repiqué sur couche tiède en
t terrain très substantiel et léger à raison
\24:
L'EST
PAPE EU 1
tue
2 Ps
tdi, Fe
"e
Jigé
F/
g
X
fi
2
Fe
dau
_ rang,
sentir;
être fait en rayons creux de 8 à 10 cent.
pour facililer le premier buttage. Il faut.
_ombrer les premiers jours. pour en j aEsu- |
rer la reprise. Les arrosages devront avoir :
Jieu chaque fois que le beso'n sen
‘FENOUIL DE FLORENCE
donner de l'air autant don le
peut.
Quand les pieds ont de 18 à 20 cent. de
hauteur, on procède au premier bultage
qui a lieu en commençant à remplir les
rayons fails pour le repiquage el celte opé-
ration se répète trois fois. Le troisième bul-
tage fini,le pied de Fenouil doit être enfuui
sur uue hauteur de 15 à 18 cent.
La deuxième saison peut être plantée à
plein carré, mais cependant, qu'il nous soil
permis de dire que si on veut en bâter le
développement il est bon d'y déposer
quelques coffres vitrés, 6 est ce qu'on peul
appeler culture hâlée. Pour cela, on sème
généralement du 15 au 20 mars.
Les saisons suivantes, qui sont failes à
l'air libre de même que la deuxiè.ne saison
ci-dessus décrite, réclament des soins de
culture identique à ceux de la première
saison pour le blanchiment.
Puisse cette culture plaire à quelques
amateurs. 7
C. POTRAT.
fera !
de A rangs par chässis et à Om. 25 sur le |
Le ce qui en donne 20 pieds par pan-
_ neau de 1m.30 carré. Ce repiquage doit
PL AE
| facteurs ;
{
ses
pes Rose, N nue 2
de Pre à son ne
bre. horticulteur. puits
le A. nn ES
.Cetle origine à été confirin
: on pes citer es
la /. N. Robert née directement
musqué (L): et, comme cont
ne avons ce fail a
le R. musqué. &
Ils tiennent de ce der eu me
allongés et plus spé ialement,
rescence en pauicules corymbil orme
fouraies, et leurs feuilles gê le
7 folioles ovales-lancéolées.
Les caractères qui les disting
part se réfèrent : Aux fleurs :
moyennes, légèrement odorantes, |
ches, carnées ou roses, — à
effilés et ovaires é:roitemen
oblongs; ceux-ci ordinaire (ÉF
glandüuleux; 2 RES à
Et aux aiguillons : SE nomb
chez le : Indica, entremélés çà
LL Lobeut, Seeds loc. ait. p… |
2. Prévost, loc. cit. p. 209; Boitard, loc: cit: p. 29
Er résultat d'effacer ou tou au
ns d affaiblir RUES différences les su
car parsemis, l'abon-
lieu à derinre d'une He série
l'hybrides ? Non! Ii s'agissait d'intermé-
iaires entre types dés. très proches; ils
nt classés nt leurs affinités les
non de deux groupes ie
seè ce fut lle pr océdé de rare
+ “pe. lx e est venue la confusion qui menace
envahir le groupe et que uous nous
D De rene mn dd ne à
* arbrisseau passe très bien l'hiver à l’air
. une terre ordinaire et se multiplie facile-
‘ ramifiés ellouffus: il esl très propre aussi
sommes proposé de faire disparaîlre en
comme base de détermination. L'impor-
tance qu'on lui a attachée a été, suivant
nous, la cause de bien des erreurs; nous
originaire du Japon.
classant dans une section précédente des
variétés comme l'ancienne Chromatella
(de la N. Maréchal où Lamarque, 184).
America (de la N. solfatare X 1. safruno,
1859). Réve d'Or (de la M Schultz, 1869). -
Bouquet d'Or (4871), — Joseph Bernachi et
W. A. Richardson (1878).
Établissons d'abord la valeur de l’origine
nous expliquerons à ce sujet une fois pour.
toutes.
Les rosiers Chromatella, America, Rives
d'Or, ont élé compris parmi les Noiselte
parce qu'ils étaient issus de variétés légi-
times de ce type.
(A suivre) MARGEL FAUNEAU,
Vice-Président de la Société
d'Horticulture de la Sarthe,
CULTURE : ET MULTIPLICATION
DU DEUTZIA GRACILIS
——
Dédiée à Deutz, bourgmestre d’Amster-
dam, ani des botanistes, cette charmante :
plante appartient à la famille des Phila-
delphées. Ses rameaux sont grêles, ses
fleurs disosées en petites grappes axil- : u
laires, pendantes, sont blanc de neige. . Le
Elle af lee caduques et elle est
Le Deulzin gracilis fleurit abondamment
en plein air vers les mois de mai et de juin.
Il se force très bien en serre où il fleurit
l'hiver sans beaucoup de soin. Ce bel
libre; il se développe parfaitement dans
ment de boutures et d'éclaits. Il forme
paturellement de jolis petits buissons
à garnir le second rang des massifs. :
Pour obtenir de beaux Deutzias que l’on:
veut forcer, on les fait de boutures au
printemps. On détache ces boutures
d'anciens pieds bien constitués, et n'ayant Æ
pas fleuri pendant l'hiver. Ces tiges très
tendres et herbacées sont repiquées dans
une terrine remplie de terre de bruyère
mê:ée d’un bon tiers de terreau réduit en
humus. Une fois le repiquage terminé, on
arrose légèrement, puis on dépose la ter-.
rine sur une couche sourde dont la termpé-
_rature ne doit pas dépasser 12 à 15 degrés
centigrades. Il suffit ensuite d'ombrer les
jeunes boutures, en répandant, sur les
vitres du châssis qui les recouvre, un peu
de grand fumier non consommé, afin de
briser les rayons brüûlants.
boutures reprises on multiplie les arrose-
ments et on leur donne le plus d’air possi-
ble.A ce moment, on pince l'extrémité des
jeunes plantes afin de les faire ramifier.
Quelques jours après, on les empote dans
des godels et onles place en lignes dans
le carré du jardin préparé pour les recevoir.
Quelques semaines plus tard, on empote les
Deutzia dans des pots plus grands, on les
arrose et on les pince. Au mois de septem-
bre, les plantes sont formées et propres à
être forcées depuis le mois d'octobre jus-
qu'en février. |
Pour avoir des fleurs pendant tout
l'hiver, il est bien entendu que les Deulzia
n'entrent dans la serre chaude qu'après
avoir passé quelque temps dans la serre
tempérée ou sous châssis à froid. Celte
plante produit un effei admirable dans .
appartements.
Em. POoIRET,
BIBLIOGRAPHIE
Continuant la série de ses publications
populaires, le Frère Henri, de Rennes nous
a adressé : son Guide pratique pour la cul-
ture des fleurs (1 broch. 12 cent. 1/2 sur 19,
120 pages, 1 fr. 50), pour faire suite à
DES VERGERS et de la culture des pommiers
(£ broch.12 cent. 1/2 sur 19,50 pages ornée
de gravures,
nal.
Nos lecteurs connaissent assez le Frère
Henri, à qui on doit deux ouvrages hors
ligne: Le Cours pratique d’arboriculture frui-
lière(Â) et le Traité de culture maraichère (2),
1, 4 vol. 5 fr. a
2. 1 vol, 4 fr. au bureau du journal.
| jardin Saint-Vincent, qui a été
Une fois les
es
. comme cet et q d
1 franc), au bureau du jour-
Tous les éloges onl élé lails
rites de cet éminent chef de €
de la majeure partie. pe
ane te pour ous,
débutants. < :
Jun de ces derniers
sant par la Sn le 8 eï rs a il
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temps de planter les Hellébores hybr
liste en ce genre est Re
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tion dans les n° des 25 janvier et 40 févrie v us
pouvez vous servir du Pulvérisaleur Besna e
nous sRpayene ot qui est reconnu comme
zinc au lieu de cuivre. 7
«No 877. Mwe de J. à M. la G. — Nous po
jours vous faire adresser du Sulfale de (ee
les 109 kilos. |
LE MONITEUR
D'HORTICULTURE
SOMMAIRE
RONIQUE : Au Ministère de l’Agricullure. Le Mérite agricole à Chicago. Primes pour la destruction du
hanneton. Deutzia Lemoinei. L'Exhocorda Albertii. Pauvre Edelweiss. Destruction du ver blanc par le
sulfate de fer. A Victor Lemoine : Témoignage de sympathie. L’horticulture de la région parisienne à l’ex-
position de Lyon. Expositions de 1894. Nécrologie : M. Louis Lhérault. Lucien Chauré. — Travaux du mois
Fe Mai. Jean-Ernest Chauré. — Les Orchidées : Les serres modèles de Rambouillet. Offo Ballif. — Le
germoir horticole. Em. Poiret. — Culture potagère : L'oignon blanc. C. Potrat. — Les plantes de serres :
…..Anthurium. Aphelandra. Jag. — Les Roses de collection : Classiification d’amateur (suite). M. Fauneuu.
— Ribes auresum serotinum. Jules Jarlot. — Connaissances utiles : Une suspension originale. Em. Poiret.
— L'exposition d'horticulture de Saint Maur.— Bibliographie.— Petite Poste.— Les Catalogues reçus.
7 _ SRE
S
MT RS RER
Au Ministère de l'Agriculture : Le
Mérite agricole à Chicago. — Parmi les déco-
ations du Mérite agricole, décernées à
Rothier (Léon), fabricant de matériel
e jardinage à Troyes, et les croix de che-
alier à MM. Marcel (Cyprien), architecte
aysagiste à Paris, inventeur de différents
instruments horticoles, lauréat à diverses
expositions, etc. ; — Lusseau (Henri), archi-
cte paysagiste à Paris, nombreuses
compenses en France et à l'étranger, lau-
at pour le concours du Parc de la Liberté
Lisbonne ; — Martinet (Henri), architecte
Jaysagiste, publiciste horticole, lauréat et
- membre du jury à différentes expositions;
… — Defresne (Camille), chef actuel de la
maison Honoré Defresne fils, pépiniériste
à Vitry-sur-Seine, nombreuses récom-
penses; — Martin (Roger), commissaire
pécial adjoint de la section agricole; —
Monthiers, commissaire général adjoint à
l'exposition, — Aubry (Emile), fabricant
d'instruments de jardinage, à Paris; —
Baron-Veillard, horticulteur à Orléans; —
artichon (Léopold), horticulteur à Cannes ;
Passy (P.-F), horticulteur au Désert de
_ 25 avriL 1894,
AVURES Noires : Germoir horticole. Oignon blanc hâtif. Oignon blanc gros.
Retz; et Durand (Albert), fabricant de
fruits confits à Carcassonne.
Félicitons sincèrement tous les nouveaux
promus ! Et que toutsoit fini avec Chicago !.…
Primes pour la destruction du han-
neton. —- Nous rappelons que, comme les
années précédentes, la Préfecture de
Police (1) accorde une prime de O fr. 10 par
kilo de hannetons qui seront présentés à
la mairie des communes du département
de la Seine.
Il appartient aux municipalités, bien que
ce ne soit pas l’année aux hannetons, de
prendre les mesures nécessaires pour rece-
voir, payer et détruire les insectes qui
leur seront apportés, comme aussi, pour en
encourager la destruction, d'augmenter sur
les fonds communaux les primes accordées
par la Préfecture de Police.
Deutzia Lemoinei. — Continuant
l’obtention de ses plantes méritantes,
M. Victor Lemoine, de Nancy nous a pré-
senté un nouveau Deutzia qui est appelé à
détrôner complètement le D. gracilis.
C’est un hybride du 2. gracilis X D.
parviflora; il possède la vigueur du 2. par-
viflora; ses tiges robustes sont couvertes
de feuilles vert foncé et d’une grande
quantité de belles et grosses fleurs blan-
ches, formant le plus gracieux effet : d’une
1. Nous nous demandons pourquoi cette mesure
n’'émane pas de la Préfecture de la Seine ?
»
86 | LE MONITEUR D'HORTICULTURE
culture bien plus facile que le 2. gracilis,
qu'il est appelé à remplacer pour la culture
en pol.
L'Exhocorda Albertii. — Un genre
de Spirée peu répandu et pourtant d'un
grand effet ornemental, c'est l'Exhocorda.
Cet arbuste, originaire de la Chine, atteint
près de 2 mètres et donne,dès maintenant,
des rameaux de belles fleurs blanches
ayant quelque analogie avec celle du
Seringa, mais il est beaucoup plus flori-
fère.
La variété £. grandiflora, la plus connue
est de beaucoup dépassée par l’Z. Albertu
dont les fleurs sont plus compactes et for-
‘ment un ensemble admirable.
ie
Pauvre Edelweiss. — Après les fleurs
en navet, les truffes en rondelles de drap
noir, la ravissante Edelweiss, la fleur favo-
rite du tourisme suisse, ne pouvait échap-
per à la rapacité de la contrefaçon.
Un de nos confrères anglais, le Garde-
ner's Chronicle, nous apprend (Voile-toi la
face, oh mon cher Correvon !) que les ado-
rables Edelweiss que vous attachez à vos
chapeaux ou que nous envoyons à nos
femmes aimées, ne seraient plus arra-
chées au flanc des montagnes alpiues
mais sortiraient tout simplement des offi-
cines de quelques fripiers viennois et se-
raient découpées dansles vieilles défroques
de l’armée autrichienne.
Ce drap feutre, blanc sale, artistement
tailladé, imiterait, à s'y méprendre, la fleur
nationale suisse.
Encore une de nos illusions qui s'enfuit.
RE :
Destruction du ver blanc par le sul-
fate de fer. — Le sulfate de fer n'est pas
seulement un régénérateur et un fertili-
sant des végétaux, c’est un destructeur des
cryptogames, les nombreuses applications
faites sur les mousses ont donné les meil-
leurs résultats.
Aujourd'hui, leSyndicat du Calvados pu-
blie Les succèsobtenus par M. Vergeon, de
Saint-Martin, de Fontenay, qui, en répan-
dant environ 600 kil. de sulfate de fer sur
nos bureaux, et recevrons, pour les trans:
bien nous adresser.Les noms des sou
ses champs de maïs, serait parvenu à ;
truire, ou du moins à faire disparaître tous £;
les vers, blancs dont ses cultures étaient
infestées: il a ensuite fait des applications,
sur des champs de pommesde terre, qui ont
également réussi.
S'appuyant sur ces bons résultats, le
secrétaire du Comité, M. Thomine-Dema
zure, a continué les expériences, mais les a
appliquées à la petite culture et au jardi
nage ; dans des carrés plantés en pomme
de terre, en salades et diverses autres cu
tures, le résultat a été aussi favorable
tous les vers blancs ont disparu et les vé-
gétaux ont acquis une vigueur nouve
Le procédé est trop simple et rop pe
coûteux à appliquer pour qu on n'en fas:
pas usage.
FE
sympathie. — A l'occasion desa nomina-
tion au grade d’ Officier de la Légion d’° hon-
L
à Nancy.
Nous nous associons de tout € cœur 4 c
grand témoignage de sympathie dont -
M. Victor Lemoine est digne à tous égards,
et nous demandons qu'à la grande ma-
nifestation en faveur de cette haute dis:
a été l’objet, mais l'horticulture française
toute entière, ce ne soit pas seulement le
membres de la Société de Nancy et des So
ciétés correspondantes qui s'y associent
mais tous ceux qui de loin ou de près Se
chent à notre horticulture LA
nimes quelles soient.
A tous les amateurs, a né, les richesse
et soyez ie nous. ;
Nous ouvrons une souscription dan
meltre,toutes les sommes qu'on voudra.
eront publiés dans le Moniteur d' NET
pe. et dans le Bulletin de la Société de
fr. ni être inférieures à Lfr.
nous est rarement donné pareile
nage d'intérêt qu'il porte à la cause
us servons et aimons tous, comme
ational.
| Le nom de Victor Lemoine, le fécond et
ureux obtenteur de merveilles horti-
hicago, ont été trop te pour de
S nous n’ayons pas à cœur de contri-
r, pour une part, à l'acquisition de ce
ait encore apprécier les mérites et se rap-
eler les services rendus à la cause horti-
e Moniteur d'Horticulture ouvre la liste
s'inscrit pour 5 francs.
‘horticulture parisienne à l’Expo-
ition de Lyon. — Le Comité parisien
nitiative de l'Exposition de Lyon avait,
ce qui concerne l'horticulture, adressé
e convocation à toutes les sociétés hor-
oles de la région parisienne, ainsi qu'aux
personnes susceptibles de prendre part à
te Exposition. À cette réunion qui s’est
tenue le 20 avril, à la Bourse du Commerce,
: uit personnes seulement se sont rencon-
trées et n’ont pu prendre de décision.
Toutefois, elles ont exprimé les vœux
aivants :
Suppression du droit d'entrée de 25 fr. ;
atuité des emplacements ; réduction de
50 0/0 sur le transport des produits à l'aller
autant au retour; réduction de 50 0/0sur
| voyage, pour les délégués officiels des
Ociétés chargés de l'installation des expo-
tions collectives, etfixation à quinze jours,
au lieu de six semaines, du délai pour de.
ander à participer aux expositions tem-
oraires.
Pour mémoire, nous rappelons que les
récompenses consistent simplement en
diplômes de médailles.
Une nouvelle réunion se tiendra le jeudi
10 mai dans une des salles de la Société
d'horticulture, à l'issue de la réunion de la
Société.
Espérons qu'il y aura un peu plus d’en-
thousiasme.
Expositions de 1894. — Neuilly-sur-
Seine, du 16 au 20 juin. Exposition de tous
les produits de Es culture.
S'adresser à M. C. Robert, 11, boulevard
d Inkermanp, à Sore
Epernay, du 14 au 18 juin. En outre des
prix d'honneur, dix diplômes d'honneur
avec primes variant de 500 à 300 francs,
seront m's à la disposition des jurys.
Nécrologie : M. Louis Lhérault. — Le
19 avril, au milieu d'une assistance nom-
breuse, ont eu lieu Les obsèques de M. Louis
Lhérault, chevalier du Mérite agricole,
asparagiculteur et viticulteur à Argenteuil.
Le nom de Louis Lhérault, associé aux
asperges d'Argenteuil, est connu du monde
entier, et on peut sans crainte, dire de lui,
comme des Alexis Lepère, des Rose Char-
meux, elc., qu'il a développé une indus-
trie locale, créé une source de richesses
dont Argenteuil doit lui être reconnaissant.
Ses produits merveilleux ont paru à
toutes les expositions et partout ils ont
remporté les preiniers prix.
Viticulteur important, il récoltait de
grandes quantités du jadis célèbre vin
d'Argenteuil, dont la réputation a pu
diminue, mais dont la vente s’est toujours
maintenue pour les coupages.
Il a en outre créé, aux portes de Paris,
une des plus importantes écoles de vignes
que nous possédions en France; nous
avons eu le plaisir de l'admirer et d'y
remarquer presque toutes, sinon toutes
les variétés connues.
Homme affable, actif et intelligent, il est
mort en pleine force d'âge, et sa perte
sera vivement ressentie par l'horticulture
française. LUCIEN CHAURÉ.
88 * LE: MONITEUR
TRAVAUX DU MOIS DE MAI
———
FRUITIER
7
JARDIN
Nous voici arrivés à l’époque de j'ébour-
geonnement de la vigne et des arbres frui-
tiers formés; on devra, sans plus tarder,
s'occuper de ce travail, car il est très im-
portant. On supprimera, à mesure qu'elles
se montreront sur les arbres fruitiers
greffés à haute tige, les pousses inférieures
à la greffe.
Pour la vigne, soit en espalier, soit en
champ, on devra, aussitôt queles raisins se
montreront, supprimer tous les bourgeons
qui ne porteront pas de raisins,excepté,bien
entendu, les bourgeons qui devront servir
de remplacement pour produire l'année pro-
chaine, quand même ils n'auraient pas de
fruits.
Quant aux Pêchers, on a, quand les
pêches seront bien formées, supprimer
celles qui seraient en trop grand nombre;
on aura, par ce moyen, des fruits plus gros
et meilleurs, l'arbre ne sera pas faligué et
pourra ainsi produire tous les ans.
On pincera l'extrémité des rameaux qui,
trop vigoureux, menaçeraient d'accaparer
ja sève au détriment des faibles, qu'on
ne pincera jamais. On les ébourgeonnera
aussi, c’est-à-dire qu'on supprimera les
rameaux trop nombreux et mal placés.
On ôtera les feuilles attaquées de la clo-
que jusqu au pétiole ou queue.
On pincera successivement, jamais tout
le mème jour, sur les Poiriers, Pommiers
et autres arbres formés, les rameaux laté-
raux trop vigoureux ; on retardera ce pin-
cement sur les branches charpentières.
Si on veut hâter la fructification de cer-
tains fruits en espalier, Abricots, Pêches,
on suspendra des châssis vitrés devant.
JARDIN POTAGER
D'HORTICULTURE |
oo
On pincera les tiges des Pois quand ils !
seront fleuris, pour arrêter la sève et faire
former plus vite les Pois dans les cosses
du bas. (On appelle pincer, supprimer avec
les ongles l'extrémité des tiges.)
Vers la deuxième quinzaine du mois,on
plantera, en pleine terre, à l'air libre, les
Cornichons, les Potirons et les Tomates ;
mme) 06 2 mass
on pourra aussi plantér les Melons po
deuxième récolte, on fera pour ceux-là
trou de 50 à 60 centimètres carrés qu
remplira de fumier et quon recou
d'une bonne couche de LéRr ete puis
arrosera amplement. | SHC
On binera et sarclera dans tout le po
ger. On arrosera de plus en plus abonde
ment (à moins que le temps se refroidisse),
mais jamais le soir avant le mois de j
époque où il ne faut pas arroser, 4
que possible dans la journée, car si ©
arrose par le grand soleil on donne l'oïdiu
à certaines plantes (Dep
siers; etc), |
On continuera les semis des du mm
précédents en pleine terre à l’air libre, 0
sèmera du Pourpier, des Brocolis à repi-
quer, des Cardons, des Salsifisetdes Choux
fleurs. On mettra en place les Choux !
toutes espèces, les Laitues et les Chicorées,
les Choux-fleurs, etc. Vers la fin du mois ;
on liera les Romaines et les Chicorées re-. +
plantées dans les premiers jours de mai. :
On ramera les Pois semés en avril. On.
sèmera deux fois, de quinze en quinzejou
des Pois et des Haricots à l'air libre. 0"
Onsacrifiera à la fin de mai les tiges 1 1650
rales des Fraisiers remontants si on dés
avoir une récolte abondante à l’'automr
On plantera la Ciboule et le Poireau, ,
dédoublera les pieds de Civette et d'Estr
gon. On mettra en place les pieds de
mates élevés sur couche. à
on.
C3n
re
JARDIN D'AGRÉMENT
On continuera en pleine terre les sem:
des mois précédents. On sèmera la graine s
des Renoncules de l’année précédente.
On mettra en pleine terre, vers la fin du à
mois, dans la région de Paris, et du 10. au 2
15 mai dans l'Est, toutes les plantes qui …
doivent orner le jardin pendant la bell
saison, les Glaïeuls dont on ne plantera -
que la moitié d'abord, l'autre moitié un”
peu plus tard, afin d'en prolonger la 0-"
raison, les Géraniums, les Cannas, les %
PT CRES . ae les Mimulus à
leux, etc.
Es la fin d'avril, les Dahlias seront
ns à livrer à la pleine terre ; on piquera
abord un petit tuteur à la place qu'ils
doivent occuper, on fera le trou devant ce
eur, on y mettra plein une pelle de
‘reau ou de fumier consommé qu'on mé-
ngera bien à la terre du fond, puis on
plantera les Dahlias la tête inclinée sur le
tuteur en ayant soin de laisser au pied des
nies un bassin qu'onremplira de paillis
" faciliter les arrosages ; quand le petit
teur sera devenu insuffisant, il sera
temps d'en ajouter un plus grand; si on
"mettait un grand tuteur lors de la planta-
“tion, cela ferait un vilain coup d'œil jus-
“qu'à ce qu'il soit caché par les plantes.
SERRES
ORANGERIE CONSERVATOIRE
Les serres ne demandent plus mainte-
S nant que des arrosages, de l'air et de l'om-
| brage en attendant la mise en pleine terre
de toutes les magnifiques choses qu'elles
_ contiennent. On y admirera les Pélargo-
niums à grandes fleurs, les Achimènes,
s Gloxinias, les Tydéas, les Gesnérias, etc.
_ On sortira les plantes qui doivent passer
à belle saison à l'air libre tels que Lau-
ers, Orangers, Grenadiers, Myrtes, etc.
JEAN-ERNEST CHAURÉ.
LES cuil)
Les SERRES MonèLes DE RAMBOUILLET. — En
réponse à notre article du 25 février, dans
lequel nous faisions ressortir les excellents
résultats obtenus par la culture belge, M. Dal-
# - lemagne, horticulteur-amateur, à Rambouillet
(Seine-et-Oise), nous a fait l'aimable invitation
* de venir constater de visu, que d’après la
4 méthode suivie en. Belgique, on pouvait aussi
| arriver en France à cultiver les Orchidées dans
es mêmes conditions.
M. Dallemagne est un orchidophile qui a fait
#3 %] NA
(LE MONITEUR D’HORTICULTURE
ar ni PTES ; ; È
89
installer, dans sa belle propriété de Rambouillet,
une douzaine de grandes serres destinées spé-
cialement à la culture des Orchidées pouvant
donner un grand rapport pour la fleur coupée.
En achetant des quantités de plantes à l’état
d'importation, il espère ainsi joindre l’agréa-
ble à l’utile et arriver à se former, au bout
de quelques années, une collection d'élite avec
les belles variétés qui y font leur apparition.
Ces constructions, établies sur le modèle des
serres de l’Horticulture internationale, rappellent
en plus petit, il est vrai, le superbe et célèbre
établissement bruxellois. Fondée sur de si bons
principes, cette entreprise doit sans nul doute
prospérer dans d'excellentes conditions.
D'un petit jardin, qui se prolonge en un
immense couloir réservé aux forts spécimens
de Cattleya, on a accès aux serres de culture
qui ont été aménagées de chaque côté. Cinq de
ces serres sont réservées exclusivement aux
diverses espèces d’Odontoglossum dont la végé-
tation, ainsi que les superbes variétés, nous ont
émerveillé; la série des hybrides naturels, ies
formes de grand choix qui sont sorties de ces
importations, surpassent tout ce que nous
avions observé jusqu’à ce jour dans nos nom-
breuses pérégrinations. M. Dallemagne a eu
même l’amabilité de nous donner quelques
fleurons des meilleures variétés de sa collec-
tion. Nous nous sommes empressés de les faire
peindre et nous en publierons prochainement
les chromolithographies.
N'oublions pas de mentionner les fortes
plantes de Cochlioda Nætzliana avec leurs 1on-
gues inflorescences ramifiées de toute beauté ;
le coloris rouge des fleurons de cette nou-
veauté produisait un contraste très frappant
au milieu des autres Odontoglossum aux fleurs
blanches, rosées ou jaunes.
La nombreuse série des Cattleya du groupe
des labiata assure une abondante moisson de
fleurs pendant une grande partie de l’année;
les variétés de grand choix qui en sont sorties
sont difficiles à énumérer, elles sont trop nom-
breuses ! des albinos même y ont fait leur appa-
rition. Un Cattleya Mendeli alba était de toute
beauté. Un énorme et vigoureux exemplaire
de Cattleya amethystoglossa était ravissant, et
un Cattleya Victoriu Reginæ (d'importation
belge), aux pétales rosés, pointillés de pourpre
avec un labelle amarante, ne ressemblait en
rien aux variétés de l'importation anglo-ger-
maine que nous avons Vues fleurir jusqu’à pré-
sent et qui nous paraissaient simplement être
des formes ordinaires du C. guttata. Les Cym-
bidium eburneum, dont les grandes fleurs blan-
90
ches peuvent rivaliser avec celles des ee
sont cultivés à Rambouillet par grandes quan-
tités. La fleur de cette admirable espèce se
conserve si longtemps fraîche etvoyage si bien,
que nous sommes vraiment étonné de ne pas
voir cultiver ailleurs cette Orchidée en plus
grand nombre. Les Cypripedium insigne monta-
num et C. eœul forment aussi un nombreux
contingent qui promet pour l'hiver une riche
floraison.
Comme tous les amateurs passionnés,
M. Dallemagne s’est occupé de l’hybridation de
certaines espèces avec lesquelles il à réussi à
obtenir de jeunes semis, pleins d'avenir, et,
pour ce qui concerne la section des Od. cris-
pum, il nous réserve bien des surprises.
Maintenant que l'installation de la première
série des serres est complètement terminée,
cette collection modèle est ouverte gracieuse-
ment aux Orchidophiles, et comme Rambouil-
let n’est éloigné de Paris que d’une cinquan-
taine de kilomètres, nous engageons beaucoup
les personnes qui s'intéressent aux Orchidées
à aller la visiter. Elles reviendront, comme
nous l'avons été, en compagnie de notre direc- |
teur, émerveillés de la bonne tenue de ces
cultures et des magnifiques résultats que l’on
peut obtenir en établissant avec de bons prin-
cipes une pareille installation qui sera une
des gloires de l'horticulture française,
Orro Bazrr,
LE GERMOIR HORTICOLE
Nous croyons rendre service aux ama-
teurs qui s'occupent d'horticulture, en
venant leur signaler un appareil dont nous
nous ser vons depuis quelques années pour
toutes les opérations horticoles concernant
la reproduction ou la multiplication des
plantes, quelles qu'elles soient, et dont
nous apprécions chaque jour l'utilité incon-
testable. C’est ainsi que nous y avons fait
germer rapidement des graines de Palmiers,
d'Araucarias, de Rhododendrons, de Cli-
veias,etc.,et chaque fois nous avons obtenu
des plants d'une belle venue; nous y
avons soumis des greffes de Camellias,
d'Azalées, d'Orangers dont la reprise s’est
fort bien effectuée en moins d’un mois. La
mise en végétation des bulbes s’y fait rapi-
dement et d'une manière régulière; les
boutures de toutes les plantes s’y enraci-
.
est confié donne des productions plus
j'oserai dire — et ce, de l'avis même «
ticulteurs, — que celles obtenues par
moyens ordinaires, couches, châssis, etc:
Cette année, nos semis de Bégonias tube )er-
culeux y ontréussi admirablement : surun
espace de 4 à 5 décim. carrés, il y en al
d'un mille! et tous d’une belle végétatio
Il s’agit d'un « germoir artificiel », do
le principe est dù à M. Pagnoul, di
de la station agronomique du P
Calais, et que nous avons adapté aux b
soins horticoles. DÉS -
Voici la description de l'appareil :
Une caisse en bois À, de forme
dimensions variables, (celle dont
La caisse À, au lieu d’être en bois, à fo
de zinc, pourrait être, elle aussi, tout
zinc elle n’en serait que plus solide; m
quelle que soit sa nature,son fond de zin
est percé de 6 ouvertures de 2 centim
diamètre sur lesquelles sont soudés
tubes de fer blanc de 10 c/m de longu
On introduit dans ces tubes de fortes mi
ches de coton un peu serrées et préalab:
ment mouillées qui plongent dans
contenue dans la caisse inférieure B.
étale ces mèches sur le fond de A et.
étend au-dessus, une couche de terre
bruyère,de sable ou de terreau selon l
ration à faire, semis, bouts Fe
quage, etc.
L'eau monte par capillarité à travers |
mèches, et la terre quel'onaeusoindh
mecter aussi au préalable se maïntie
indéfiniment dans un état d'humidité conv
nable et toujours le méme, chose fort impor- »
tante. On introduit un thermomètre dans &
le tube du milieu et l'on recouvre la caiss. à
A d'une plaque de verre. 780
Ce « germoir » que l'on peut faire con
met de maintenir les graines ou les
ntes à une température sensiblement
sante (20 à 25°). Si en effet, la tempé-
1re de la salle où est placé l'appareil, est
érieure à 40 ou 45° ou si on redoute le
froid d de la nuit, il suffit de placer au-des-
_ sous s de la caisse B, supportée par deux
appuis quelconques un petit bec de gaz ou
-à défaut, une petite lampe à pétrole (les
GER MOIR
Nous le répétons, on ne saurait croire
uels services de tout genre rend ce ger-
Moir ainsi disposé, il est vrai qu on peut
\ donner la forme d’une petite serre, le
aïe plus grand ou plus petit, etc. Maïs le
principe reste toujours le même. D'autre
jart, son prix minime, la facilité avec
quelle on peut le déplacer, tout cela fait
que nous le considérons comme indispen-
sable à tous ceux qui s'adonnent à l'horti-
cullured’'appariement; et c'est dans le seul
but de leur être utile, que nous avons cru
devoir le leur signaler comme aussi de
nous metire à leur entière disposition pour
tous les renseignements qu'ils pourraient
désirer à ce sujet.
; Em. POoIRET,
à Arras.
LE MONITEUR D’HORTICULTURE 9!
ELEC E
lampes dites « Pigeon » conviennent fort
bien à cet usage), une veilleuse ou même
une simple bougie dont le mince filet de
lumière suffira amplement à maintenir une
température moyenne de 25° et même plus
dans l'appareil.
Si l'on veut encore, pour éviter une fai-
ble dépense, on peut introduire dans la
caisse B de l’eau chaude que l’on main-
tiendra ensuite facilement au degré voulu
par l'appareil de chauffage employé, et
recouvrir la plaque de verre d'une couver-
ture de laine, si l'on craignait une qe
dition de calorique.
HORTICOLE.
L'OIGNON BLANC
SA CULTURE
Très cultivé, très estimé et d’une grande
valeur pour les marchés printaniers, l'oi-
gnon blanc donne ses produits au moment
où ceux conservés perdent beaucoup de
leurs qualités, par suite de l'absorption
âes sucs alimentaires emmagasinés dans
leurs enveloppes par les jeunes pousses
qu'ils émettent.
Laculture commerciale divise les oignons
blancs en deux saisons.
1° saison : O. blanc hâtif.
2 saison : O. blanc gros.
Nombre de livres recommandent de
semer en août pour repiquer en octobre et
passer l'hiver en prenant le soin de cacher
avec de la grande litière. Mais malgré tous
lessoinsetles précautions voulus: l'oignon
fond, c’est-à-dire qu'il en manque la moitié
FR SPE TA
Æ
et quelque fois plus à la fin de l'hiver. Ce
manque peut se décomposer comme il
suit, une partie, mais faible, par les gel et
dégel et la plus grande par les vers, si le
terrain est un tant soit peu humide pen-
dant l'hiver.
Pour obvier à ces inconvénients, avoir
moins d'occupation et le terrain libre !
A) |
qi
l|
l LL TT
VA Di il
| _. ii
= ———
OIGNON BLANC HATIF DE PARIS
pendant l'hiver, nous avons substitué, à
cette culture, la suivante que nous allons
décrire telle que nous l’entendons, libre
aux intéressés de l'appliquer.
Le semis et la transplantation des pro-
duits des deux saisons énoncées ci-dessus
c'est-à-dire des Oionons blancs haätifs el
O. blancs gros (voir les catalogues des mar-
chands grainiers pour les variétés) se font
OIGNON BLANC GROS (VILMORIN)
à la même époque. Le retard qui existe
dans la vente de la seconde saison pro-
vient uniquement de la lenteur de forma-
tion de la bulbe.
Les deux variétés les plus en renom sont:
L’O. blanc hätif de Paris,et L'O. blancgros.
Semis. — On sèmera, très dru, du 15 à
fin avril dans un terrain de vieille fumure
à raison de 8 à 10 grammes parmètre carré,
on plombe et on arrose peu pendant la vé-
gétation. Il importe d’avoir à l'automne des
bulbes pas plus grosses qu'une noisette. Les
soins de culture se bornent aux héserbages
pour tenir le terrain propre. Puis arrivé
commencement d'août, s'ils tardaien
müûrir, il faudrait les y amener en cou- :
chant les tiges avec le dos du râteau où.
encore avec un petit rouleau.
La récolte D ces petites DRE se |
au grenier. ;
- Les soins à apporter à leur mers
sont identiques à ceux donnés à tous
oignons. J'AES
Transplantation. — Arrivé vers le milie
de février, ces petites bulbes ou bulbille
nous servent de graine. Sitôt que faire se. 2}
peut ou plutôt dès que le temps le per- =
met, on nivelle Les planches dans lesquelles !
on trace les rangs distants de 10 c/m
l'un de l'autre, creusés de 2 à 3 c/m de pros
fondeur au moyen de la pointe du rayon= …
neur. Puis on dépose dans le fond de ceux- #
ci les bulbilles tous les 8 ou 10 c/m, sui-
vant que l’on cultive l’Oignon blanc lât
ou l’Oignon blanc gros. On recouvre ave
le râteau et on plombe. À
Les soins culturaux se bornent à quel.
ques héserbages et arrosages chaque fois
que le terrain et la plante les réclament.
Quelques-uns erfoncent de force leu
oignons le long d’un cordeau et leur fort
dépasser de leur épaisseur le niveau eu
sol. Cette manière d'opérer est très meu-
vaise et à proscrire ; car la terre se trouve.
foulée sous l'oignon, là où il émet les ra=
cines, celles-ci, rencontrant ce foulage qui
durcit et forme obstacle à leur entrée en
terre, soulèvent la bulbe et il n'est pas =
rare de trouver,une dizaine de jours après …
la plantation, un certain nombre debulbes
sur terre. C'est pourquoi nous recom
mandons d'ouvrir le rayon de 2 à 83 c/m de
profondeur. Pre
La récolte se fait fin avril, corn
cement de mai, pour les variétés hâtives, et
dans le courant de juin, pour les autres. nn
Nous n'avons pas la prétention, chers.
lecteurs d'empêcher les semis d'août pour «
ceux qui ont des marais sains, Inais Cette 3
culture-ci la surpasse dans n'importe quel 3
terrain et est à préconiser pour les sols
humides. C. POTRAT.
» LES PLANTES DE SERRES
SERRE CHAUDE
(Suite)
Anthurium,.
_ Par leur feuillage et leur inflorescence,
- les Anruurium sont des plantes d’un grand
intérêt ornemental. Ce genre est un des
_ plus intéressants de la famille des ARoïDÉES
- où les fleurs dépourvues d’enveloppes,
“4 sont composées de pistils et d’étamines
à rassemblés autour et à la base d'un axe
- commun nommé SPADICE, le tout est enve-
» loppé par une grande bractée nommée
. SPATRE.
Les Anthurium se cultivent comme les
* Orchidées épiphytes, en terre de bruyère
: _ fibreuse grossièrement concassée et dansdu
5% _ Sphagnum tenushumides, en serre chaude.
La multiplication se fait par boutures de
UNS sous cloches en serre chaude,
| ou par le semis.
nr Une des plus belles variétés est l'A. An-
6 dreanum, découvert par M. Edouard André
“3 dans la Colombie. Ses longs pétioles cylin-
… driques sont surmontés de feuilles oblon-
| 218 coriaces, d’un vert foncé. Sa longue
tige florale est terminée par une belle
spathe écarlate à surface irrégulière, en
forme de cœur. Le spadice, cylindrique,
blanc au début de la floraison, prend
…. ensuite une teinte jaune verdâtre.
“4 A. floribundum, originaire de la Nou-
Ke: _velle Grenade, et introduit en Angleterre
…. par M. Patin ; variété compacte à grandes
À feuilles lancéolées, vert foncé ; spathe
blanc pur, spadice vert olive.
k, E. L’A. Dechardi, originaire de la Nouvelle-
Grenade, est une variété robuste, sa spathe
- blanc pur est légèrement teintée de vert
_ en dessous.
_ À, ornatum, originaire du Venezuela ;
belle variété ornementale par son beau
feuillage, la spathe est blanche, légèrement
odorante, et le spadice presque noir.
…. À.Lindenianum, belle variété aux feuilles
1 coriaces, profondément nervées, longues
_ d'environ 45 c/m. et larges de 95. La tige
_ florale, longue de 20 à 25 c/m.,est terminée
- par une large spathe d'environ 7 à 8 c/m.
he long, blanchâtre au début, et passant
LE MONITEUR D'HORTICULTURE
oo
spathe
93
RE
au rose; spadice rose, passant au brun.
A. Patinii, introduit de la Nouvelle-G:e-
nade par M. Patin, voyageur de la maison
Williams, de Londres. Plante naine et flo-
rifère à feuilles lancéolées, spathe blan-
che lancéolée, spadice vert et blane.
A. Scherzerianum, introduit de Costa-
Rica. C'est certainement une plante que
l'on devrait rencontrer dans toutes les
serres chaudes. Elle est compacte, aux
feuilles coriaces, lancéolées, d'un beau vert
foncé, la tige rouge clair est terminée par
une spathe oblongue, écarlate brillant ; le
spadice est de couieur orangé. C’est une
plante de culture facile qui l'été peut même
se contenter de Ia serre froide. Comme
presque toutes les Aroïdées, celte variété
nécessite un bon drainage ; on la cultive
dans de la terre de bruyère fibreuse et du
sphagnum. Pendant la végétation, elle
exige une température chaude et humide,
etdemande des arrosements bien distri-
bués. Au moment de la floraison, les ar-
rosages sont moins fréquents et surtout si
les plantes sont placées en serre tempérée
ou froide.
A. Scherzerianum giganteum. Cette va-
riété n'est pas décorative par son feuiliage,
mais ses grandes et gigantesques fleurs,
de longue durée, la rendent précieuse.
A.S Dixoni, Variété obtenue de semis
par la maison Williams, elle a une ten-
dance à donner des fleurs doubles. La
large spathe est complétée par une plus
petite opposée.
A. S. Rothschildianum, hybride entre
l'A. Scherzerianum et l'A. Williamsii, obtenu
par M. Bergman, de Ferrières, il a conservé
les caractères de ses deux parents; la
est blanc crème pointillé de
rouge, avec Spadice jaune.
A. S. Williamsii, belle variété à spathe
blanc d'ivoire, spadice jaune pâle, rustique
et demandant le même traitement que l'A.
Scherzerianum.
A. S. Wardii, belle variété dont la spathe
mesure 15 c/m. de long.
Aphelandra.
nous trouvons
Aphelandra, égale-
Parmi les acanthacées,
encore le genre
94
ee
ment utile pour la floraison hivernale. }
On cultivera ces plantes en serre chaude,
dans un mélange composé de deux parties
de terre de gazon légère, une partie de
terre de bruyère et une partie de sable
blanc, avec un bon drainage et de copieux
arrosages jusqu'au moment de la floraison.
Après quoi, on les passe en serre tem-
pérée, en tenant les plantes un peu
sèches, sans cependant que le bois puisse
se rider. Au moment de les remettre en
végétation, on taille les rameaux à 2 ou
3 yeux, sur le vieux bois. On veillera à la
cochenille qui souvent empêche le déve-
loppement des bourgeons et des fleurs.
La multiplication se fait de boutures,sous
cloches, en serre chaude.
A. aurantiaca (Mexique). Arbrisseau à
feuilles opposées, ovales, vert foncé ; les
fleurs en épi terminal sont de couleur ver-
millon écarlate.
À. cristata (Indes). Cette variété est très
utile pour la floraison automnale, les fleurs
sont écarlates.
A. nitens. Variété récemment introduite
de Guayaquil, où elle fleurit dans cette
contrée en mai; les fleurs sont grandes, de
couleur écarlate.
A. Roezli (Mexique). C'est la plus belle
variété de ce genre. Les feuilles, opposés,
oblongues sont vert foncé et ombrées de
blanc. Les fleurs sont en épis terminaux
de couleur orangé écarlaté.
A. Liboniana (Brésil}.Sous-arbrisseau, à
feuilles amples, lancéolées, vert foncé pa-
naché de blanc au centre. Les longs, épis
orangé clair, ont leur fleurs, d'un beau
rouge écarlate,disposées sur quatre rangs
Fleurit au printemps.
A.variegata (Brésil). Arbrisseau à feuilles
ovales, lancéolées, vert foncé, veinées de
blanc, long épi orangé avec fleurons jau-
nes.
B. JAG.
tiellement variables ; qu'ils présentent
_pondérante,
EN fe
LES ROSES DE COLLECTION
CLASSIFICATION D'AMATEUR ss.
Ge F5
ROSIERS DE NOISETTE. À
(Suite) JE
Quelques catalogues ajoutent
Maréchal Niel, probablement “où de Chr
matella (1). D
Il semblerait qu'on eût pu D
plus ou moins d’hésitation, suivant que
rose-mère avait été hybridée, ou non, ar
ficiellement avec un Zhé. Mais l'exem
d'America nous montre que la considé
tion du fait de la naissance l'a em
sur toute autre; et, aussi bien, nous |
reconnaître de suite que les deux by
thèses méritent à peine d'être distinguée
. C'est une notion élémentaire, et : san
cesse vérifiée par l'expérience, quel les pr pro-
duits des générations croisées sont essen- |
fréquemment en mélange les traits
ticuliers de leurs auteurs; mais :
souvent aussi, par suite d'influence p
ils se rapportent pres(
exclusivement à l’un d'eux.
On sait également que les deco 1
des hybrides fertiles sont sous la dép
dance des forces ataviques, c'est-à-
peuvent être affectés, de même que les
hybrides de première génération, par le
fait du croisement ancien qui continue :
agir. | |
Un R. Moisette croisé avec un Thé
donc, suivant les cas, donner naissan:
des individus des deux types, — ou
moins si rapprochés, soit de l'un, soit
l'autre, qu'il n’y a pas de raison suffisa
de les en distinguer; et il en peut êtr
croisement, artificiel ou naturel, parce
comme nous l'avons äit, les R. oi
mêmes ou par leurs ten |
Le caractère franchement sarmen
- séparation des Zhé et des Moisette n'est
is principalement basée sur ce mode de
étation.
Par conséquent,les deux considérations,
r lesquelles on s'appuie, ne sont pas à
elles seules décisives. Elles peuvent fonder
le présomption; mais celle-ci doit néces-
airement être confirmée par la reconnais-
ce des caractères qui constituent le
faciès typique des MVoisette.
… Or, quel est celui de ces caractères que
n ous retrouvons dans Chromatella, America,
_ Réve d'Or et les autres ?
L'inflorescence ? Ce n’est que trop excep-
_tionnellement el par accident que ces ro-
rs présentent la forme en panicule.
lusieurs, comme Æéve d'Or et surtout. W.
* A. Richardson fleurissent en abondance par
» bouquets ordinairement de 3-5 fleurs, mais,
sous ce rapport, ils ne se distinguent pas
d'un grand nombre de 7'hé dont la posses-
sion d'état est indiscutable.
… Le feuillage? Ils ne rappellent les Moi-
ette ni par le nombre ni par la forme de
leurs folioles, généralement par 5 et large-
ment obovales ou vvales.
Et en ce qui concerne les organes flo-
aux qui s'imposent particulièrement à
attention : les pédoncules et ovaires, —
ls nous paraissent beaucoup plus con-
ormes à ceux des Thé qu'à ceux des
isette.
Cette analyse démontre suffisamment, ce
ous semble, de quel côté est la ressem-
blance la plus proche, et dès lors on com-
_ prendra pourquoi nous avons rattaché ces
- rosiers à la série des 7'hé.
._ Nous ajouterons cette observation :
_ Plusieurs variétés comme fouquet d'or
ont été attribuées aux Voisette par la seule
considération de leur caractère sarmen-
: peur.
. La critique des assignations de cette
: + pourrait être faite rien qu'en indi-
quant les déclassements qu'elles appellent
_ nécessairement.
…_ En effet, si nous devons classer le rosier
… Bouquet d'or parmi les NVoisette, pourquoi
ne Le lui adjoindre son similaire Gloire de
jon, — dont il serait d’ailleurs issu, —
tifier leur classement? Non, — car la .
LE MONITEUR D'HORTICULTURE nr
et à la suile: Beauté de l'Europe, Belle de
Bordeaux, Emilie Dupuy, Madame Bérard,
Madame Trifle, Marie Berton, Mathilde
Lenaert et autres!
On est déjà entré dans cette voie: Gloire
de Dijon figure maintenant aux Moisette,
Sur certains catalogues.
Lorsque touté sa série y aura passé, il est
bien clair que les vrais Moisette ne for-
meront plus dans leur groupe qu'une
petite minorité.
Nous voulons croire qu'on n'attendra
pas jusque là pour revenir à une appré-
ciation plus exacte des caracières qui doi-
vent être reconnus aux variétés de notre
type, d'après lesquels nous inscrirons :
Aimée Vibert, Bougainville, Caroline Kus-
ter, Caroline Marniesse, Caroline Schmidt,
Céline Forestier, Claire Carnot, Desprez,
Euphrosine, Fellemberg, Jeanne d'Arc (1),
Labiche, M®° Deslonchamps, Me Eugène
Mallet, 1 me Schultz, Maréchal ou Lamarque,
Ophirie, Phaloé, Solfatare, Vicomtesse d'A-
vesnes, Zélia Pradel.
(4 suivre.) MARCEL FAUNEAU,
Vice-Président de la Société
d'Horticulture de la Sarthe.
SEX
RIBES AUREUM SEROTINUM
En plus des arbustes à floraison tardive
faisant partie du genre Aibes aureum (Gro-
seillièr doré), on peut placer le Æibes aureum
serotinum.
Cette variété conserve ses feuilles plus
longtemps qu'aucune autre. Cependant la
différence entre les nombreuses sortes da
Ribes aureum n'est pas aussi bien marquée
que dans les À. sanquineum dont les fleurs
varient entre le rouge et le cramoisi foncé,
tandis que, dans les autres, elles sont de
différentes teintes jaunes; mais la vraie
variété surpasse de beaucoup toutes les
autres.
Les groseilliers dorés sont rares et très
recherchés; quant à la variété ordinaire
4. Varifté ancienne à fleurs blanches, excessive-
ment florifère; il existe une rose du même nom (Du-
cher, 1870) parmi les Thé,
nr ER RL € ue > 1 + . \e
ArrE Diet USA AE =D LE SERRE ee ne De
EU Dour: * OR POLE N IS Tr CRE ao 2, k CPE
14 Te ré Abe me ue Le 6] FLEX Lez
mr < L er à
EE
R.sang, ellese trouve un peu partout; elles
sont toutes deux également belles.
En ce qui touche au feuillage, le 2. aureum
est supérieur, les feuilles forment distinc-
tement cinq lobes et sont d'un beau vert
brillant; les insectes s'y attaquent rare-
ment.
Il existe une variété hybride entre le gro-
seillier commun et le doré : le 2ibes Gordo
nmianum, qui forme aussi une belle touffe
d'ornement avec des fleurs, d’un rouge
orangé, particulièrement remarquables.
JULES JARLOT.
LCR
CONNAISSANCES UTILES
UNE SUSPENSION
Prenez une betterave rouge bien faité
ORIGINALE
et de bonne grosseur; coupez-la aux deux
tiers de sa hauteur; puis sur la section
horizontale, creusez un peu la partie res-
tante de façon à ce que le creux puisse re-
cevoir une petite quantité de mousse et
un ognon de Jacinthe.Suspendez cette bet-
terave la tête en bas et maintenezla mousse
humide. Sousl'influence de cette humidité,
la Jacinthe se développera, et aussi les
feuilles de la betterave qui, cherchant à re-
prendre leur direction de croissance natu-
relle, entoureront la betterave de feuilles
jaunes ou blanches garnies de filets rouges.
Au moment de la floraison de la Jacinthe,
les feuilles auront complètement caché la
suspension, et du milieu de ce bouquet
de feuilles bariolées ou panachées sortira
la hampe de la Jacinthe, le tout formant
une suspension du plus pittoresque effet.
Pour bien réussir, il ne faut pas placer la
suspension dans un appartement trop
chauffé.
Em. POoIRET.
L'Exposition de Saint-Maur. — La
Société départementale d’horticulture de la
Seine organise, du 2 au .7 septembre pro-
chain, une très importante Exposition de
tous les produits Ge l’horticulture, de l'ar-
boriculture, de la culture maraîchère, de la
sylviculture, de la viticulture, de l'avicul-
ture et de l’insectologie horticole.
96 LE MONITEUR D' HORTIGULTURE FAR ATES
Cette Exposition qui se tiendra
place de la Mairie, à Saint-Maur-des
(Seine) aura d'autant plus d’ impor
qu'il n'y aura pas, cette année, d'autr
AE dans la région. s è
tion riche augmenie tous les ans, c’est
un centre d affaires horticoles de 3
Sn fête florale à laquelle n a
tient à donner une énorme extersio
Toute les demandes de renseigne:
devront être adressées au Pré
M. Lucien Chauré, à Saint-Maur,
(Seine). A
Cr 74
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages reçus : Zraité Drobet) L
culture du Rosier, par Philbert. Boutig
avec tete des 760 mei] PRES varik
bliéepar le Jardin ou d'acclinatitiot n
Genève, renferme toute une série d'art ic
PETIT GUIDE PRATIQUE DE JARDINAGE, + 8: M
(4 vol. cartoné toile 350 pages, 310 figures. Pri “+
0. Doin, éditeur et au bureau du journal). à
PETITE POSTE
N°3768 M.T. à V.— Nous ne pouvons vous in
le moyen de détruire des insectes que vous ne
désignez pas; envoyez-nous-en et nous verrons
déterminer.
doivent être considérés comme mn
on ne saurait trop en encourager la chasse; du
os
… Em. Poiret. — Les Roses de collection :
’oste. — Les Catalogues reçus.
r : floribunda, Musa ensete,
e = = | PES
TNT,
Les fruits du Cap de Bonne-Espé-
- rance. — Nous avons déjà parlé des
importantes cultures fruitières qui se sont
IStallées au Cap en vue d'alimenter l'Eu-
pe de fruits frais müûrissant hors notre
Des renseignements, qui nous parvien-
ent de Londres, il appert que les arrivages
our 1894 ont commencé dans de bonnes
nditions.
Les navires postaux, munis de chambres
igorifiques, peuvent transporter de 45 à
0.000 kilog. de fruits en caisses, Pêches,
Abricots, Raisins.
Pour effectuer un courant d'air froid dans
là chambre frigorifique et mettre les caisses,
onditions aussi favorables que celles des
- côtés, l'expérience a démontré la nécessité
_clouer de minces traverses de bois sur
ca
année, des résultats très supérieurs à ceux
. de l’année précédente.
DA
Tes
25
Pour éloigner les guëpes des fruits.
Un horticulteur de Dijon, M. Magde-
10 mar 1894,
LE MONITEUR
D'HORTICULTURE
SOMMAIRE
CHROMOLITHOGRAPHIE. — STROBYLANTHES DYERIANUS.
BuroniIQuE : Les fruits du Cap de Bonne-Espérance. Pour éloigner les Guêpes des fruits. Les Chrysan
… ihèmes nouveaux. La cloque du Pêcher. Rose : Maman Cochet. Fumigations dans les serres. Souscription
our offrir une Croix d'oflicier de la Légion d'honneur à M. Victor Lemoine. Lucien Chauré. — Les Anec-
chiles. Oudeis. — Strobylanthes Dyerianus, Offo Ballif.— A la Société Nationale d'hortliculture de
rance. O0. B. — Les plantes de serre : Serre froide. Abutilon. Acacia, B. Jag. — Le Musa ensete,
._ Em Classification d'amateur (suite). M. Fauneau. — De la gelée et
— des effets qu'elle produit sur les végétaux. Jules Jarlot. — Jurisprudence horticole : Des clôtures et des
“ plantations longeant les voisins. 4. C. — La chaleur et certains végétaux. — Bibliographie. — Petite
URES NOIRES : Anectochilus Dawsonianus. Strobilanthes Dycrianus. Acacia dealbata. Acacia retinoïdes
laine, préconise le procédé qui consiste à
planter au pied des arbres fruitiers ou des
treilles, du Lagenaria vulgaris plus connu
sous le nom de Gourdes.
Ces plantes, répandant une odeur mus-
quée plutôt désagréable, auraient la pro-
priété d'éloigner les guêpes des arbres à
fruits. Des expériences tentées par cet hor-
ticulteur lui ont donné les meilleurs résul-
tats.
Les Chrysanthèmes nouveaux. —
Parmi les nouveautés en Chrysanthèmes
mises au commerce cette année par M. de
Reydellet, l'habile obtenteur de Valence,
nous signalerons : M®° Lucien Chauré (qui
a obtenu un certificat de mérite à Cham-
béry), fleur pleine, grande, pourtour vieux
rose, cenlre sang dragon; Cousine Janie,
fleur bombée, violet rose passant au rose
argenté; Souvenir de Jean Chauré, fleur
très double, rouge sang brûlé, revers plus
clair, un des coloris les plus foncés ; Cousine
Rosina, japonais, incurvé, longs pétales
blanc chair, centre plus foncé: D. Pierre
Cottant, fleur double, larges pétales blanc
sablé et ligné carmin, pointes jaunes;
M'° Jeanne de Bussière, grande fleur dou-
ble, larges pétales lilas mauve, centre
soufré ; M. Charles Vivé, grande fleur dou-
ble, pourpre foncé, revers rouge argenté.
Une variété aussi très mérilante, et une
des plus précoces, c’est Mc À. Gravereau,
à large fleur violet rosé, pétales en spa-
tules, mise au commerce par M. À. Grave-
reau, de Neauphle-le-Château.
SEA
La cloque du Pêcher. — Un de nos
abonnés nous écrit : Tout le monde sait que
la cloque du Pêcher est déterminée par un
champignon qui se développe sous l'in-
_fluence des transitions brusques du chaud,
du froid et de l'humidité.
Sur ces feuilles cloquées, on voit appa-
raître ensuite des insectes ; or, depuis quel-
ques années, je suis parvenu à combattre
avec succès la cloque, par la fleur se
soufre.
Aussitôt les jeunes pousses bien parties,
dès maintenant, et avant aucune trace de
maladie, je saupoudre mes pêchers avec
du soufre, et en les surveillant bien, si je
vois apparaître la plus petite trace de clo-
que, je recommence l'opération, ce qui est
rare. Par ce procédé simple et neu coûteux,
mes arbres ont toujours évité ceite ma-
ladie.
Cette année, je recommence l'opération,
mais j'ai envie d’essayer sur plusieurs le
soufre à la nicotine de Schlæsing, je pense
éviter ainsi et les maladies cryptogamiques
et les insectes, me le conseillez- vous ?
Oui, assurément ! sur une partie, et vous
verrez la différence qui se produira.
|
Rose : Maman Cochet. — Parmi les
Roses obtenues en 1892 et mises au com-
merce en 4893, un de nos lecteurs nous en
signale une de M. Scipion Cochet, appelée
à une grande vogue, lorsqu'elle sera mieux
connue, c’est une R. thé : Maman Cockhet,dont
les fleurs ont la forine de Catherine Mermet ;
elles sont rose pâle ombré de rose sau-
mon jaunâtre, la plante est très vigoureuse,
le feuillage est vert foncé et la floraison est
très abondante.
Fumigation des serres.— Un procédé
de fumigation économique que nous em-
ployons depuis longtemps, el qui nous
réussit à merveille, pour détruire les
insectes, consiste à tremper des feuilles de
papier et de vieux chiffons dans du jus de
autre, le soir d’un jour où on n’a pas
siné, d'allumer dans la serre un petit
chaud de charbon de Hs on pie
ment sur ce réchaud : le de
trouve une quantité d'insectes ue
asphyxiés.
pour cette œuvre. Cine
Les noms des souscripteurs ser
souscriptions ne peuvent être supétie
à 5 fr. ou inférieures à 1 fr. 122
On doit à Victor Lemoine la création
nombreux genres de fleurs, et d’une pli
grande quantité de variétés, les Montbre
tias, les Lilas, les Portulacas, les :
gonias à fleurs doubles, — les Glaïeu
Nanceianus, des Pélargoniums, etc.
Avec M. Lévêque d'Ivry, c'est
deuxième horticulteur praticien, à
le gouvernement a accordé cette h
distinction honorifique, aussi devons
nous en réjouir.
110 LISTE À
Le Moniteur d'Horticulture, à Paris. . : .
MM. Georges Bruant, horticulteur, à Poi-
Lie PSE ST ESS EE . 3 TL ESIENSRSS
Soupert et Notting, rosiéristes, à
Luxembourg 1.7.0 ee
J.-H. Krelage, chef de la maison
E.-H. Krelage ct fils, à Haarlem. : 3"
Ernst H. Krelage, membre du jury à
l'Exposition de Chicago, Haarlem. 3
A.Lefebvre, jardinier chef à la Ville
de Paris... "6H SERRES
Grout, jardinier au château de Tous.
sacq (Seine-et-Marne) , , ... . .
+ on mtDËS
LES ANECTOCHILES
e genre Anæclochilus comprend une caté-
d’Orchidées à feuillage ornemental et
dmirablement coloré. Ces plantes sont for-
nées de rhizomes charnus, rampants à la sur-
e du sol et qui dévelopnent de larges feuilles
éralement ovales, d'un beau vert ou brun
onzé et velouté, avec des variations diffé-
es et très remarquables, puis richement
es de nervures dorées ou argentées,
Ces Orchidées qui réclament des soins assez
tutieux doivent être cultivées en serre
coffres verts de châssis. On les rempote
lans des terrines peu profondes et bien drai-
ées, dans un mélange d’un tiers de fibres de
olypode et de deux tiers de sphagnum propre
t bien vivant, puis il faut avoir soin de les
Ÿ peur dans la plus grande propreté. Ces mer-
veilleuses Orchidées demandent beaucoup
d'humidité et de chaleur pour bien prospérer;
jrsque l’on veut obtenir le développement
e belles feuilles, il est préférable de couper
leurs inflorescences dès qu’elles apparais-
sent, afin que toute la végétation se porte sur
“leurs admirables feuilles; leurs fleurs ne pré-
sentent du reste rien de particulier.
Les Anectochiles croissent à l’état naturel
dans toutes les Indes orientales, mais princi-
palement dans les îles de Ceylan, de Bornéo,
: Java et de Sumatra.
M. Blume a donné des détails très intéres-
ants sur l'état naturel de ces miniatures
‘Orchidées dans leur pays natal et raconte en
es termes les naives légendes indiennes sur
ces charmantes petites plantes.
- Le nom malais de Daun pelola, qu'on leur
7 onne dans ces pays, signifie plante herbacée,
_ dont le feuillage, richement orné et Die
ressemble à une étoffe de soie très précieuse
appelée petola. On raconte que, dans lPantiquité,
1 apparut sur ces côtes, pour instruire le
jeuple perverti, une des divinités de l'Olympe
dien, revêtue d’une écharpe de cette étoffe,
mais que bientôt, non seulement méconnue, mais
même persécutée par les habitants de ces con-
LE MO ITEUR D'RORTICULTURE
trées, la divine messagère quitta ces parages
pour se rendre dans les forêts presque inac-
cessibles des montagnes; et que, soit pour se
soustraire aux persécutions de ses antagonis-
tes, soit selon tout autre dessein dont le sens
échappa aux simples mortels, elle se dépouilla
de son écharpe céleste, qu’elle cacha entre les
rochers les plus couverts de mousse. Dès lors,
plus heureuse à convertir les montagnards
comme frappés de terreur sur l’éclat du signe
splendide de sa haute mission, la divinité vou-
lut perpétuer le souvenir de son séjour dans
ces contrées. Les yeux et les esprits de la po-
pulation étant disposés maintenant à la con-
templer dans toute la majesté de sa gloire, la
ANÆTOCHILUS DAWSONIANUS
(HAAGE ET SCHMIDT A ERFURT).
déesse lui accorda la faveur de se montrer à
tous sous la petola, R tissu merveilleux em-
prunté à l'Olympe. Cependant, le gage précieux
devait retourner à son origine. Heureusement,
il avait assez longtemps séjourné entre les ro-
chers pour que, par la grâce de la divinité
bienveillante, il en sortit quelques germes
doués de la puissance d’en reproduire au
moins l’image, témoin encore aujourd’hui le
Daun petola.
Mais à peine la nouvelle de l’apparition de
cette Orchidée miraculeuse s’était-elle ré-
pandue, que les habitants des plaines les plus
éloignées se portèrent en masse vers les mon-
tagnes pour satisfaire leur curiosité. A l’aspect
de ce chef-d'œuvre, non seulement c'était à qui
pourrait l’acquérir, mais ils enviaient même
aux habitants des montagnes jusqu’au souvenir
que la divinité leur avait accordé en témoi-
gnage d'affection. La convoitise de ces gens en
vint au point qu'ils voulaient s'approprier et
ne voir briller en aucun pays que le leur cette
admirable production, dontils se crurent exclu-
sivement en possession dès qu'ils eurent dé-
truit jusqu'aux dernières traces de ce qu’ils
n'avaient pu emporter des montagnes, Cette
joie impie pourtant, ajoute le narrateur, devait
née CA SRE PE EE SE Ter
"'e me F4 y à PRRESEUE H,%59 Reg PR +
; s 5 EMA 7 Tuer ME. a ÿ. Bi ES dis
100 LE MONITEUR D'HORTIGULTURE
ee
être de courte durée. Malgré toutes les peines
qu’ils se donnèrent pour conserver leur précieux
butin, la plante divine dépérit de jour en jour,
au point qu'il n’en resta bientôt plus la
moindre trace ,etqu’en mêmetempsle souffle de
la divinité rendit une nouvelle vigueurauxger-
mes qu’elle avait déposés chez les montagnards
reconnus dignes de la protection de l’Olyÿmpe.
Le sens de cette légende est qu’en vérité le dé-
placement, l'introduction et la propagation des
Anectochiles offre, même dans leur pays natal,
certaines difficultés et de minutieuses précau-
tions à prendre pour vaincre les obstacles qui
s'opposent à l'importation de ces ravissantes
Orchidées dans nos serres.
Les Le HE
STROBILANTHES DYERIANUS
Le Strobilanthes Dyerianus, dont nous
publions une belle chromolithographie est
une nouvelle plante à feuillage ornemental,
STROBILANTHES DYERIANUS
quennale de Gand, ainsi qu'à celle: de la
Société nationale d'horticulture de France
du printemps dernier, et d'Orléans le 5 mai
où il en a été présenté de superbes exem-
plaires.
Cette nouveauté est remarquable par
ses charmantes feuilles colorées d'un rose
ornemental tels que les Dossinia, Goody
Les espèces d’Anectochiles les plus &
geuses à cultiver et en même temps les plus”
remarquables sont les suivantes + FL TR
Anæctochilus Duwsonianus, représenté par
notre vignette ; A. Lobbi; A. Lowi; A. regales.
A, Selaceus, connu à Ceylan sous le nom «
Wana Rajah, ou Roi des foréts; A, Turneri:-
A. Veitchi ou Macodes petola; A. zebrinum, et
Le autres genres d’Orchidées à feuill
Hæmaria, Macodes, Microstylis, Monochilus
Physurus, réclament également les mêmes so
de culture que ceux que nous avons indiq
pour les Anectochiles,
appartenant à la famille des Acanthac
et originaire des Indes orientales. Elle à
20
TR F7
0
w
violacé ayant un admirable reflet argen
avec des nervures plus foncées qui ra
pellent un peu le feuillage de certai
Bertolonia.
tempérée et dans de la terre de bruyère
sablonneuse; elleestirès vigoureuse, forme
SNNVIHIAQ SIHINVIASONLS
Dumont de belles potées et se multiplie
facilement au moyen de boutures ou de
marcottes.
. Une fois qu’elle sera plus répandue dans
| nos collections et mieux connue des ama-
| teurs, elle ne tardera pas à devenir une
| plante favorite qui rendra de précieux ser-
… vices pour l'ornementation des serres
… tempérées ainsi que pour les décorations
… florales, où l’on utilisera avantageusement
son gracieux et riche feuillage.
O. BALLIF.
ne Cu
A la Société Daioualé d'horticulture
‘4 de France.
… Grâce à de nombreux et intéressants apports,
n0 séance du 26 avril 1894, réservée au Con-
cours spécial des Orchidées, était transformée
- en une charmante exposition de printemps
Les primeurs de la saison, des collections très:
complètes de Lilas à fleurs doubles de
M. V. Lemoine de Nancy, parmi lesquels un
3 blanc pur: M"° Casimir Périer, et un violet lie
de vin très foncé non nommé, puis des pivoines
L et des calcéolaires, ainsi que différentes plan-
- tes de serre, étaient représentées par des lots
E\ remarquables.
Le La plante la plus admirée a été de nouveau
. Culla Elliottiana, exposée par M. Bergmann,
_ ’habile directeur des cultures de M. le baron
—… À. de Rothschild à Ferrières-en-Brie; cette su-
Danone nouveauté, dont il a été plusieurs fois
_ question dans nos colonnes, n’avait pas encore
« été présentée à une séance de la société, où,
… heureusement cette fois, une prime Dion
D ritée de première classe lui a été décernée
À l'unanimité. La spathe de cette fleur, analo-
) . gue à celle du Richurdia ou Calla Æthiopica,
MONITEUR D'HORTICULTURE
|
% une plante connue de tout le monde, est d’un Î
—. beau jaune foncé; les feuilles sagittées sont
— maculées de blanc, caractères distincts qui en
4 font une acquisition des plus méritantes.
_ Quant aux Orchidées, c'était une profusion
“4 de Cattleya, d'Odontoglossum, de Cypripèdes, etc.
—…. Nous avons vu avec plaisir un nouvel amateur,
À M. 0. Doin,prendre part à ce concours en appor-
tant de ses serres de Dourdan, des espèces que
… Jonne rencontre que rarement aux expositions.
Fi je Citons un fort Lælia superbiens, avec une inflo-
rescence de plus de 2 m. de longueur, ter-
| minée par un superbe bouquet de fleurons
roses, un Oncidium fuscatum de toute beauté,
les rares Odontoglossum nævium et Cattleya
ce
Es
124
101
RE
Schilleriana, le Phalænopsis Luddemanniana
rubra, le ravissant Odontoglossum Cervantesi
morada aux fleurons roses, un Cochlioda
Noetzliana avec d'énormes fleurs d’un rouge
cerise, puis un spécimen de Masdevallia Hout-
teana garni de 120 fleurs retombantes qui pro-
duisaient un effet très bizarre.
Une intéressante communication de M. l’ex-
plorateur Dyboowski sur la flore du Congo et
spécialement sur Le modus vivendi des Orchidées
qu’il y a rencontrées a terminé cette séance-
exposition, à laquelle heureusement un grand
nombre de personnes étaient présentes,
OR.
ser
LES PLANTES DE SERRES
(Suite)
SERRE FROIDE
Abutilon.
Cette belle Malvacée est une plante des
plus utiles pour la décoration des serres
froides. En pleine terre en été, dans lé jar-
din fleuriste, elle est rustique et forme de
belles touffes qui se couvrent de nom-
breuses fleurs.
La multiplication se fait :
1° De semis, en février-mars, en terrines
remplies de terre légère. Repiquage en
terrines, et lorsqueles plants commencent
à se développer, on les rempote dans des
pots de 8 cent.
20 De boutures en juin-juillet,er prenant
de jeuxes tiges dont la base est déjà aoûtée;
cette multiplication se fait sur couche
chaude ou sous cloche.
A l'automne, on peut relever les plantes
de la pleine terre pour les mettre en pots,
en leur conservant le plus de racines pos-
sible. Un peu de chaleur est nécessaire
pour assurer la reprise.
L'Abutilon : Boule de neige est très utile
pour la fleur coupée. L’A. Zhompsoni est
curieux par son feuillage panaché de
jaune, el l’A. vexillarium est une plante
très florifère avec de nombreuses branches
grêles portant des feuilles lancéolées :
fleurs axillaires au calice rouge clair el à
corolle jaune clair. Sa sous-variété À.
vexillarium marmoratum est curieuse par
son feuillage marbré de jaune et vert,
Citons aussi les À.violel He TR
teintée de violet clair;
jaune orangé ; Duc de Malakoff à grandes
fleurs globuleuses orangé clair et striées;
insigne à fleurs blanches veinées de cra-
moisi; Lemoinei, jaune clair; Prince
d'Orange; Prince de Galles, rose clair;
Purity, blanc pur; Purple Emperor, rose
pourpre; Aeine des jaunes. \
Parmi les variétés naines et compactes
nous signalerons les À. charmer, à fleur
rose carmin; Crimson Banner, cramoisi;
Fire Kiag,écarlate oranger; miniatum cou-
leur chamois; rosæflorum; striatum, vieille
variété à fleur orangé clair, panaché de
cramoisi.
Acacia.
Les espèces du genre Acacia ne diffèrent
du Mimosa que par les étamines en nom-
22
(7 02
a LL,
ACACIA DEALBATA (VILMORIN)
bre indéfini, et par la gousse qui est à une
seule loge s'ouvrant en deux valves.
Les espèces d'Australie produisent de
nombreuses fleurs de janvier à mai, et
rendent les orangeries el serres froides
gaies et intéressantes pendant plusieurs
mois. Ce sont des plantes rustiques qui
poussent en pleine terre partout où la
Darwin à fleur
température hivernale ne descend ]
dessous o zéro. Ces plantes sont facile
tat. Ces plantes Re ee l'ail
le manque d'air occasionne l'an
des insectes ; il faut éviter aussi
resse. LITE
Ces arbustes se multiplient de
leur germination est très facile.
Voici les principales espèces : | ee
1° à feuilles simples ou phyllod
Acacia oxycedrus, À. armata, À
cillata, À. Riceana, A: vestita, À.
A. sr ‘À: patte
VARIÉTÉS HORTICOLES :
_ À PROPOS DU MUSA ENSETE. — La culture
n Musa ensete n’est pas à la portée de tout
le monde, et lé procédé genéralement
- employé pour lui faire passer l'hiver, diffère
- complètement du suivant qui est attribué
à un amateur anouyme du département
de l'Yonne.
ù Au commencement d' De toutes les
- racines de la plante sont rasées, et la plu-
part des feuilles supprimées. On rempote
pen vase aussi petit que possible, et on
_ place la plante en serre tempérée, et, en
mars, elleest transférée en serre froide, où
Il paraît qu'on obtient d'excellents ré-
_ sultats au moyen de ce procédé que nous
donnons sous toutes réserves.
__ LA CHALEUR ET CERTAINS VÉGÉTAUX
On sait que la chaleur nécessaire à la
végétation est très différente suivant les
_ divers genres de plantes. Mais ce qu'on sait
moins, c'est que certäins végétaux peuvent
résister à des températures qui suffiraient
à la cuisson des légumes. Dans des sources
chaudes d'Islande, à 80° et 85° vit une
scillaria etaussi une Chara qui y fructifie.
Un œuf cuirait là en quelques minutes.
LE MONITEUR D’HORTICULTURE
103
|
Dans une source à 75° de l’île de Luçon
fleurissent des Vitex.Dans les eaux de Car-
libad, à 55°, et dans celles des Neubad, à 60°,
végète l’Oscillaria amphibia, ce qui d'après
M. Schnetzler, proviendrait d'une subs-
tance gélatineuse qui entourerail ses
filaments.
Il est vrai que ce sont là des végétaux
d'ordre inférieur, et on peut constater
que les autres ne peuvent supporter une
température de 54 degrés.
E. D,
LES ROSES DE COLLECTION
CLASSIFICATION D'AMATEUR
(Suite)
IT. R. MuULTIFLORE-NOISETTE
Le À. moschata appartient à une section
botanique, — les Synstylées, — qui a
fourni à nos jardins plusieurs lypes, no-
tamment les /?. semperviréns et Arvensis.
En raison des affinités très étroites qui
existent entre ces rosiers, les anciens
auteurs ont admis dans notre groupe plu-
sieurs formes hybrides des deux derniers
et des /?. Indica ou Moisettiana.
Nous conservons encore un de ces
hybrides la 2. N. Aimée Vibert, née, au
rapport de Loiseleur-Deslongchamps, d'un
semis du sempervirens.
Ces précédents nous indiquent le clas-
sement à adopter à l'égard d’une nouvelle
série de rosiers très intéressants : Ma Pa-
querelte, Marie de Montravel, Mignonnette,
Perle d’or.
Et leurs analogues, issus du À. multiflora
ou polyantha, — autre type spécifique de
la section des Synstylées, — par croisement
naturel ou artificiel avec l’{ndica.
M. Eugène Verdier, dans ses catalogues
annuels des Rosiers nouveaux, les a déjà
appelés « Noisetle à rameaux courts », en
signalant leur désignation impropre de
«R. Polyantha-Remontants ».
Nous leur donnons le nom de multiflores-
Noiselte conformément à l’ancienne appel-
‘ lation du R. de Noïsette : Bengale-Noisette.
L
”
Fe. PPT TE tt RS re à) de {
S LOS EE. Dr.
LTÉE ANS. ON PPS ON RE se
104 LE MONITEUR D'HORTICULTURE
2222 0 oo
8 IV
Rosiers de l'Ile Bourbon.
(R. Borbonica.)
Très voisins des Bengale et des Thé, les
R. de Bourbon se distinguent par :
Leurs rameaux : à bois d'aspect plus dur
et plus terne, à aiguillons plus nombreux
ou moins régulièrement égaux, entremêlés
de quelques acicules et pcils glanduleux,
plus ou moins promptement caducs, sur-
tout vers les pédoncules; |
Leurs feuilles : lisses, mais peu ou point
luisantes, à texture plus marquée;
Leurs fleurs : à pétales plus pressés, fai-
blement odorantes, à teintes franches; les
sépales souvent moins réfléchis lors de la
floraison, plus couverts de glandes et d'as-
pérités.
On a beaucoup écrit sur l'origine et l'in-
troduction des /?. de Bourbon.
Il nous paraît intéressant de reproduire
ici Les principaux documents de Ci ne ques-
tion.
M. Louis Chaix, horticulteur provençal,
dans une monographie publiée en 1851-
4852 par la « Flore des Jardins de l'Eu-
rope (1) », nous donne les renseignements
suivants :
« D'après Loiseleur-Deslongchamps (2),
M. Jacques, jardinier du domaine de
Neuilly, reçut, en 1819, de l'Ile-Bourbon,
par M. Bréon, qui était à cette époque
Directeur des jardins royaux de cette.île,
des graines d’un rosier qu'il sema et qui
lui produisirent une nouvelle variété re-
marquable. En raison des différences assez
prononcées qu’elle présentait avec le Ben-
gale ordinaire, cette variété fut considérée
par les horticulteurs comme une espèce
particulière et reçut le nom de À. de l'Ile
Bourbon.
« M. Bréon, ajoute Loiseleur-Deslong-
champs, a trouvé pour la première fois en
1817, à Bourbon, ce rosier, venu naturel-
lement au pied d’une haie, dans la pro-
priété de M. Edouard Perrichon, et, comme
il lui parut offrir quelques caractères par-
oo
4, Direction Louis Van-Houtte, Gand.
2. Loc: cit, p-. 199:
cultiver fins le jardin dont il était dire
ticuliers, il l’arracha et l'emporta pou
teur. On est dans l'usage, à l’Ile Bourbor MES
de former des palissades et des haies ave ( *
le À. du Bengale et le X. bifère, qu'on S-
nomme aussi « À, de tous les mois» et qu'on
y taille l’un et l’autre aux ciseaux deux à
trois fois par an. La première espèce fleu- 54
rit toute l’année, hors Le temps des ADS :
sécheresses ; Fe seconde donne presq
toujours des fleurs trois semaines à
rosier, celui-ci Dune des fleurs: a = x
comme il l'avait trouvé au pied d'une hais #
Hd des deux espèces susdites, il juges RE
que c'était un hybride de Bengale féconc
par la rose Bifère. us
« D’après M. Pirolle :
Loiseleur-Deslongchamps, on envoya s
lement des graines, et, suivant ROIS, :
rosier arriva tout formé.
« On adoptera l’une ou l'autre de ce
versions, Quant à moi, je me range volon
tiers à l'opinion de Pirolle. Je dois ajouter,
pour être historien exact, que ce dernier -
considérait le Æ. de Bourbon comme un
simple variété du Bengale. Il pensait d
même à l'égard des À. Thé et Noïisette.
« Quoi qu'il en soit,ce nouveau rosier
attira l'attention par sa vigueur et la nou- >
veauté de ses caractères; ses fleurs, » &
nous est offerte se trouve déterminée.
En 1853, M. Neumann, jardinier
Muséum, écrivait dans les « Annales de la
Société d'Horticulture de Paris » :
- « Combien d'amateurs et de cultiva-
teurs de rosiers ne savent pas encore que
- nest nullement l'Ile Bourbon?
… «L'Ile n'a aucune espèce de rosiers indi-
ènes ; on en a introduit du Bengale et
autres pays, et, parmi ces importations,
sous le
a
| figure celle, connue en France,
; » Bourbon même, ainsi qu'à Maurice, que
sous le nom de X, Ædouard.
_ « L'origine du premier nom n’a jamais
É été basée que sur une supposition, et celle
- de son véritable nom, la voici :
… « Un négociant fort riche de l'Ile Mau-
ce étant mort, son épouse, grand ama-
ur de plantes, voulant perpétuer sa mé-
loire, chercha une fleur à laquelle elle
ût attacher le nom de son mari. Elle
… « Telle est l’histoire de cette rose, que
. j'ai entendue raconter dans les colonies de
Bourbon et de Maurice.
« Lorsqu'elle fut introduite à Bourbon,
… elle y donna des graines que M. Bréon en-
… voya en France à M. Jacques; ces graines
_ réussirent et donnèrent des fleurs un peu
… dégénérées, ce que l'on constata plus tard.
Cette espèce ayant été semée comme ve-
ant de l'Ile Bourbon, M. Jacques pensa
bien ne pas lui donner d'autre nom, n’en
sachant pas plus long.
_ « Plus tard, lorsqu'en 1824 je revins en
France, j'en apportai plusieurs individus
- francs de pied, dont les fleurs étaient plus
doubles et plus nombreuses que celles
obtenues par M. Jacques. En passant à
. Rouen, je remis une bouture à M. Du-
- breuil, en lui donnant le nom d’£'douard;
au bout de deux ans, on ne connaissait
plus à Rouen cette rose que sous le nom
de Dubreuil.
MARCEL FAUNEAU,
(A suivre.)
nom d'Ale Bourbon et qui n'est connue à
SRE
.
105
DE LA GELÉE
DES EFFETS QU'ELLE PRODUIT SUR LES
VÉGÉTAUX
Les froids, il y a quelques mois, mena-
çaient de persister, de devenir des plus ri-
goureux et de nous rappeler les gelées les
plus désastreuses dont nous ayons eu à
subir les effets. Heureusement, après une
quinzaine de jours d’un froid de10à15°cen-
tigrades le thermomètre devenu clément
s’est élevé à un niveau supportable : c'est
pourquoi nous ne lui tiendrons pas ran-
cune de ses manifestations froidureuses,
puisqu’ila bien voulu ne pas lesrenouveler.
Rappelons succinctement les gelées mé-
morables qui se sont produites aux XVI°,
xvu*, xvirr siècles, dont les effets ont été
si désastreux, etremarquons que les mêmes
effets se sont produits dans les hivers ri-
goureux du Siècle présent : les mêmes
essences d'arbres et d’arbustes ont été
atteintes par ces froids sévères (1879).
Les fortes gelées qui depuis 1683 — pour
} ne pas remonter plus loin — se sont telle-
ment montrées préjudiciables à la sylvi-
cultureet à l'horticulture en Europe, qu'on
est toujours dans la crainte de les voir se
renouveler.
« Les Transactions philosophiques > nous
rapportent que, dans le grand froid de 1683,
des chênes, des ormes, des noyers, se fen-
dirent à ce point qu'on voyait le jour à
travers et que ces fentes en se formant
faisaient autant de bruit que l'explosion
d’une arme à feu; cet accident arrivait non
seulement aux troncs mais encore aux
branches principales et aux racines.
La gelée de 1709 à été remarquable dans
toute l'Europe; c’est la plus forte et on
peut dire que c’est la plus universelle dont
il soit fait mention, — disent les auteurs de
l'époque ; — elle s’étendait en France, en
Angleterre, en Danemark, en Allemagne,
en Italie, enfin presque partout en E £urope,
à l'exception de l'Ecosse et de l'Irlande où
on s’en est très peu ressenti. En Italie et
en Provence, tous les orangerset les oliviers,
en France, les noyers et un infinité d'autres
_arbres ont été détruits par ce froid.
« Ces arbres, dit Gouteron, détruits par la
SAR Se men da PE ie anne ER ue
[4
Æ:
Ÿ las
en ISO Os CAT ps SET ONE EE
à et V4 À Er 27
Lt te
#
1
#
‘#4
fé
des plus gros arbres à
106
ET
gelée étaient gangrénés ; ce qui est l'effet
d'un sel corrosif qui a altéré leur texture ;
il ajoute : qu’il y a tant de ressemblance
entre la gangrène que le froid occasionne
aux végétaux et celle qui infeste les ani-
maux que toutes deux doivent avoir des
causes analogues. Des humeurs corrosives
doivent brûler les parties des animaux, et
le nitre aérien condensé produit les mêmes
effets sur les plantes. » (Mémoires de l'Aca-
démie des Sciences, année 1709.)
Le D' Derham a signalé en outre, que si
les espèces du règne animal (oiseaux et
insectes) avaient bien souffert cette année,
les végétaux avaient souffert davantage ;
peu d'espèces avaient échappé à la
rigueur du froid, le Laurier, le Laurier
Rose,les Romarin, Cyprès, Alaterne, Philly-
rea, Arbulus, Laurier tin, et la plus grande
partie des sous arbrisseaux ont été univer-
sellement détruits. Il ajoute que la sève
noyau a été si con-
gelée qu'elle s'est arrêtée dans les branches
et les tiges, et qu'elle y a engendré des
ulcères semblables aux engelures. Ces
ulcères paraissaient dans plusieurs parties
des arbres ; les boutons même des feuilles
et des fleurs ont péri entièrement et se sont
changés en une matière farineuse. Il est à
remarquer que les végétaux pendant l'hiver
soutfrent beaucoup plus du soleil que du
froid, parce que les rayons du soleil fon-
dant la neige et ouvrant la terre, laissent
les plantes plus exposées au froid de lanuit.
Le froid de 1728 à 1729 fut remarquable,
il dura quelques mois et fit périr un grand
nombre d'arbreset de plantes dans plusieurs
parties de l'Europe. Le thermomètre a
descendu à 20° au-dessous du point de
congélation, alors un grand nombre de
Lauriers tin, Phillyrea, Alaternes, Romarins,
Arbousiers, et d'autresarbres et arbrisseaux
persistants souffrirent beaucoup; les Poi-
riers, les Plaianes, les Noyers, ainsi que
plusieurs autres espèces perdirent leur
écorce ; c'était principalement sur la partie
exposée à l'Ouest que l'écorce tombait
d'abord.
La rigueur du froid diminua vers le
milieu de décembre jusqu’au 23 du même
mois, alors un vent froid, pénétrant, souf-
LE MONITEUR D'HORTIC
qu'ils n'eussent point été ouverts.
cependant alteindre le degré d'int en
d'auparavant; le temps resta à la & LÉ
jusqu'au milieu du mois de mars,
quelques intervalles d'un temps plus d
ce qui avança les fleurs précoces,
froid revenant ensuite, les fit périr r to
fait tels que les Crocus, les Hépatiques,
Îris de Perse, l'£llébore noir, les Dapl
et d'autres Fou PHnaRIsERRs ee
en pleine 4 terre pendant ces interva
doux, furent perdus en grande partie:
fèves et les pois précoces périrent presqu
tous, ainsi que des arbres truitiers noi
En Angieterre la gelée était plus te
que dans les pays méridionaux .
France où les Oliviers, les re les Al
En Hollande. les pins et les sapins ru
que d'autres espèces originaires des
gâts dans les jardins, les Re e .
bois, les effets s’en sont rois er
sionnés dans les jardins et les campa
il faudrait y consacrer un volume,
notre but en insérant ici ces mere
1879), nous ne pouvons qu ‘engager à
ployer des précautions qui, dans cer
JURISPRUDENCE RURALE
CLOTURES ET PLANTATIONS LONGEANT
k LES VOISINS
our les agriculteurs, nous dit Zyon
ticole, la distance à observer pour clô-
er une propriété est importante à con-
ue, afin d'éviter des froissements
mour-propre toujours regrettables et le
s souvent des procès.
ce qui concerne les clôtures sèches,
les peuvent être placées sur la limite
me de la propriété, de manière à n'em-
piéter en rien sur les terres voisines.
‘ie les plantations, l'article 671 du
e ainsi:
Il n’est permis d’avoir des arbres, ar-
- brisseaux et arbustes près de la propriété
“voisine, qu'à la distance prescrite par les
… règlements particuliers actuellement exis-
JE ants. ou par des usages constants ou re-
connus, et, à défaut de règlements et
usages, qu'à la distance de deux mètres
“de la ligne séparative des deux héritages,
pour les plantations dont la hauteur dé-
passe deux mètres el à la distance d’un
_demi-mètre pour les autres plantations. »
La loi ne fait donc plus que deux dis-
Étions, quelle que soit l'essence des
“arbres employés aux plantations: ou ls
L. auront moins de 2 mètres ou bien ils dépas-
seront cette hauteur.
1 s'ensuit que les haies vives, qui
atteignent généralement pas 2 mètres de
- hauteur, seront plantées à 0" 50 du voi-
sin, quant aux arbres fruitiers ou autres
résentant un certain développement et
épassant deux mètres en hauteur, leur
pied sera planté à deux mètres de l’héri-
age du voisin,
_ Avant 1881, il n’en élait pas ainsi; pour
pe la distance à observer, on tenait compte
de la nature de l'arbre sans se préoccuper
que l'arbrisseau planté restait inoffensif
pendant un certain nombre d'années.
Le texte nouveau, de l’article 671 est
beaucoup plus clair et coupe court à tout
commentaire.
LE MONITEUR D'HORTICULTURE
EEE
ode civil(modifié par la loi de 1881) s'ex- |
Cette règle ne doit pas s'appliquer aux
espaliers. En effet, le deuxième alinéa de
l'article 671 s'exprime ainsi :
« Les arbres, arbustes, et arbrisseaux de
toutes espèces peuvent être plantés en es-
paliers, de chaque côté du mur séparatif,
sans que l'on soit tenu d'observer aucune
distance, mais ils ne pourront dépasser la
crête du mur.
« Si le mur n'est pas mitoyen, le pro-
priétaire seul a le droit d'y appuyer ses
espaliers. »
On pourrait se demander comment se
mesure la distance pour effectuer les plan-
tations.
La limite divisoire étant déterminée
exactement, des distances de 0" 50 et
2 mètres seront prises à partir de cette
limite jusqu'au centre du pied de l’arbuste
ou de l'arbre.
Dans le cas où les arbustes et arbris-
seaux ne sont pas plantés à la distance lé-
gale, l’article 672 (modifié par la loi du
20 août 1881) pose Les règles à suivre.
« Art. 672, — Le voisin peut exiger que
les arbres, arbustes et arbrisseaux, plantés
à une distance moindre que la distance
légale soient arrachés ou réduits à la hau-
teur déterminée dans l’article précédent, à
moins qu'il n'y ait titre, destination de
père de famille, ou prescription trente-
paire.
« Si les arbres meurent, ou s'ils sont
coupés ou arrachés, le voisin ne peut les
remplacer qu'en observant les distances
légales. »
Ainsi, la loi actuelle n’exige pas l'arra-
chage des arbres plantés à une distance
moindre de 2 mètres, mais seulement leur
réduction à une hauteur de 2 mètres : le
propriétaire peut bien les arracher, mais il
est des cas où la réduction à la hauteur
légale suffit pour les conserver.
La loi fixant une hauteur invariable de
2 mètres, doit-on, tous les ans, exécuter
laréduction de la végétation annuelle à
cette hauteur légale : il semble qu’en droit
cela doit être exigé, bien que cela sem-
ble un peu draconien; toutefois, comme
la loi est muette, il y a lieu d'interpréta-
tion dans chaque cas particulier, soit qu’il
108
s'agisse d'arbres fruitiers, forestiers ou
d'agrément.
Le seul cas où l'arbre doit être arraché
c'est lorsqu'il à été planté à une distance
moindre de 50 centimètres.
Enfin, nous complétons cette note par
l'article 673 (modifié par la loi de 1881).
« Art. 673. — Celui sur la propriété
duquel avancent les branches du voisin,
peut contraindre celui-ci à les couper. Les
fruits tombés naturellement de ces bran-
ches lui appartiennent.
« Si ce sont les racines qui avancent sur
son héritage, il a le droit de les y couper
lui-même.
« Le droil de couper les racines ou de
faire couper les branches est imprescrip-
tible. »
Tout propriétaire ne peut supporter la
servitude de branches occupant son terrain
même lorsque les arbres qui les portent
sont placés à la distance légale ; il y a donc
lieu de les couper à l’aplomb de la limite
divisoire, et ce soin incombe au proprié-
taire de l'arbre. Pour les fruits tombés
naturellement de ces arbres, il n’y a pas
de doute, s’il y a servitude, il doit y avoir
profit.
Pour les racines, c’est le propriétaire
lésé qui doit en faire la coupe, parce que
le voisin ne peut venir faire des entreprises
chez celui-là et qu'il ne peut savoir bien
exactement quel est le dommage qu'il porte
au voisin. Cette disposition nous paraît
très sage pour éviter des tiraillements et
des procès, d’ailleurs ce droit est réci-
proque et peut être exercé par les deux
voisins.
A. C.
%
BIBLIOGRAPHIE
Encore un nouveau Guide pratique de
jardinage, va-t-on s’écrier ? Eh, mon Dieu,
oui! Si le besoin ne s’en faisait pas absolu-
ment sentir, nous l'enregistrons quand
même avec plaisir, parce que, à notre avis,
plus on publiera d'ouvrages horticoles,
plus on a chance de les voir lire, et plus
on créera d'amateurs.
_horticulteur à Poitiers (Vienne), cette même mai
Et puis, un nouveau venu qui a
pour lui l'aväntage de pouvoir re
gnements personnels de l'an al
riences nouvelles, aux compilatio
toujours tenter un amateur. sv
Le Guide pratique du jardinage
Mottet(1), orné de 310 figures, résume
352 pages, toutes les notions superficiel
dont peut avoir besoin un petit amate
tantpour le jardin fleuriste que pour le
din fruitier ou le jardin potager; il est
en style simple et compréhensible f
homme du métier, et il serait heur
voir des publications spéciales, €
celles-ci, remplacer les horribles
de jardinage, qui, sous les noms m
de Très bons jardiniers, de Parfa
diniers, de Jardiniers amateurs, etc.,
lent sur les quais, ou dont les colporté
inondent les campagnes et qui ne son t,
plus souvent, que des recueils de vieiller
d'absurdités et d’ erreurs. Se
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D te: ARTS
| PL rl
3 ; SE =
7 Es TS mr >
: Au Ministére de l'Agriculture. —
… Récompenses accordées à l'horticulture dans
D Les Concours régionaux agricoles de’ 1894:
- Orléans du 5 au 13 mai :
_ HonriouLTurE : Prime d'honneur : Objet
d'art et 300 francs à M. A. Gouchault, à
._ Orléans.Médailles de bronze — et 500francs
__ à M. Foucard à Orléans, et 300 francs à
M. Dutrop à Saint-Jean le Blanc, et 200 fr.
à MM. Montigny père et fils à Orléans, et
. 200 francs à M. Coutant à Orléans, et 100 fr.
à M. Brochon à Orléans, et 100 francs à
_ M. Beaulieu à Mardié.
_ ARBORICULTURE : Prime d'honneur : Objet
_ d’artet 300 francs à M. Vigneron, rosiériste
- à Olivet.Médailles de bronze — et 250 francs
à M. Soisson, horticulteur à Darvoy, et
‘ 200 francs à M. Sagot, horticulteur à Pithi-
—. viers, et 450 francs à M. Dumas, fleuriste à
Orléans, et 400 francs à M. Tabart, jardinier
ne à Orléans.
…. Les Primes d'honneur aux Concours géné-
# _ rauæ.— Les Concours pour la prime d'hon.
- neur à l'horticulture et à l’arboriculture,
. dansles Concours régionaux pour les années
_. 1895 à 1900 ont été arrêtés comme suit :
1895, pour les départements de Maine-et
25 Mal IS94.
- GRAVURES NorREs : Houblon du Japon à feuilles panachées. Tabac géant à feuilles panachées.
LE MONITEUR
D'HORTICULTURE
SOMMAIRE
. CHRONIQUE : Au Ministère de l'Agriculture. Récompenses accordées dans les. Concours régionaux agricoles de
…_ 4894. Les primes d'honneur aux Concours régionaux. Mérite agricole. Un Laboratoire d’entomologie à.
Paris. Les élèves de l'école d'Horticulture de Villepreux, Hymenocallis Deleuili, Il y a des Scolopen=
- drium. A propos de décorations. Expositions pour 1894. Souscription Victor Lemoine. Lucien Chauré.—
- Mravaux du mois de Juin. Jean-Ernest-Chauré. — Les plantes de serre (suite). Serre froide :
* Anopterus Acrophyllum. Aphelexis. Agapanthus, Jag. — Plantes nouvelles. Jean Katy Un Aroïdée gi-
- gantesque : Amorphophallus titanum. 0. B. — Entomologie horticole : Le Criocère du Lis. E. Savard. —-
- Lettres horticoles: A l'exposition de Lyon, Jean de la Guille. — À l'exposition d'Orléans. Lucio. —
Adenandra.
Myosotis des
Loire, Marne, Puy-de-Dôme, Haute-Ga-
ronne, Isère. |
1896, Eure-et-Loir, Aisne, Allier, Lot-et-
Garonne, Hérault.
1897, Ille-et-Vilaine, Haute-Saône, Cher,
Gironde, Drôme.
1898, Orne, Ardennes,
Hautes-Pyrénées, Rhône.
1899, Vienne, Somme, Côte-d'Or, Aude,
Bouches-du-Rhône.
1900, Loire-Inférieure, Vosges, Indre,
Tarn-et-Garonne, Alpes-Maritimes.
Haute-Vienne,
Ces récompenses seront décernées à la
distribution solennelle des prix du Con-
cours régional qui aura lieu, l'année sui-
vante, dans les mêmes départements.
Les demandes à concourir devront être
adressées à la Préfecture, avant le 1° mars,
terme de rigueur, de l’année où a lieu le
Concours; passé ce délai, toute demande
sera refusée. ;
Rappelons, à ce sujet, qu’au dernier Con-
grès horticole d'Orléans, il a été émis le
vœu: qu'aulieu des deux primes accordées
4° à l’horticulture, et 2° à l’arboriculture et
à la culture maraichère réunies, il en fût
créé trois : une pour l’horticulture, une
pour l’arboriculture et une pour la culture
maraîchère, el, pour ne pas augnienter les
crédits, que la somme affectée à ces primes
fût partagée en trois, ainsi que la valeur des
objets d'art, et que, de plus, pour ne pas
diminuer la valeur de cette haule récom-
pense, chacune de ces primes fût accordée
intégralement sans pouvoir être divisée.
nard,
un laboratoire d'entomologie
pour mission d'étudier les insectes qui lui
Le Congrès a émis aussi le vœu: a |
jury, chargé d'attribuer ces récompenses,
fût composé de personnes eompétentes, el
choisies, de préférence, parmi les lauréats
des années précédentes.
Ces vœux sont si naturels, que nous
sommes persuadé quil suffira de les
transmettre à M. le Ministre de l'Agricul-
ture pour que M. Viger, qui sait étudier à
fond les questions de son administration,
AS y donne rapide satisfaction.
a
Mérite agricole :
à Orléans, a remis la
MM.Menault inspecteur général de l’agri-
culture, Foucard, horticulteur à Orléans,
Villain-Tournois, maire de Beaugency et
David, constracteur-mécanicien à Orléans,
et celle de chevalier à :
MM. Delaygue, Fe er Te des
forêts, Breton, pépiniériste à Orléans, Che-
vallier, horticulteur à Beaugency, Devade,
maire de Nevoy, Gésu, instituteur à Che-
_ villy, Martignon, cultivateur à Sully, Mas-
cré, ferronnerie d’art à Orléans, G. Mantin,
amateur à Olivet, Montigny père, horticul-
teur à Orléans, Niez, agriculteur à Vernis-
son et Rivierre, constructeur à Orléans.
Ex
Unlaboratoire d'en tomb ten Pare.
l'Agriculture vient :
— Le Ministère de
d'organiser, à Paris, 16, rue Claude-Ber-
à l'Institut national agronomique,
qui aura
seront adressés, et de procurer gratuite-
ment tous les renseignements concernant
leur destruction.
Cette stalion sera dirigée par M. le D"
Brocchi, professeur à l'Intitut, assisté de
M. le D' Marchal, chef des travaux.
Cette école supérieure renferme déjà des
laboratoires d'essais de semences, de fer-
mentations et de pathologie végétale qui
aident puissamment au progrès. de l'agri-
culture et de l’horticulture.
SR
Les élèves de l'École d’horticulture
de Villepreux viennent de partir pour
à travers les établissements, ho ico
teur, M. Guillaume, dix de ces apprer
RER É ETES
| M. Viger, Ministre de :
_ l'Agriculture, qui présidait la distribution ,
des récompenses
croix d'’officier du Mérite agricole à :
fleurs furent préser vés. SE
dodanle le voyage » annuel réser
meilleurs sujets. Voyage d'instruc
l'étranger.
Sous la conduite de ie dévoué
jardiniers sont partis pour visiter la Suis
Lyon.
Aou Amaryllidée (troie
kin par M. Mac-Owan et.
août. Cette plante, dite cure
poussée à l'engrais, atteint un développ
ment admirable.
Il y à des Scolopendrium. ot \c
confrère, l'/ustration horticole, rap
qu'un. cultivateur de l'ile de Je ‘sey
le jardin était ravagé par les m
ilyen a partout, parait-ill après
épuisé tous les moyens d'avertissi
possibles — : 2! y a des pièges à l
armes à feu, -probabl ement même
des marmites à renversement, — sans
résultat, eut une idée géniale, il fit
un tableau sur lequel se lisait :
vous des Es L'effet fl
-que, parait-il ! Epbuiasies par le no
D
n'osa plus s'aventurer, et les fruits et
Pre
tra-t-on ?
Il est vrai que le répertaire: de
culture, y compris celui des orchidées
renferme encore d' autres noms aussi |
que l'embarras du cho
Se non è vero, ë bene trovato "2
6 ferme,ces jours passés, à l'occasion
Run accordées Aeñus quelque
bord chez M. Dupanloup, grainier,
arrosait sa croix d'officier du Mérite
ole avec ses amis, ses fournisseurs et
employés.
268 toasts à la prospérité de la maison
n'ont t pas manqué, et à la suite d’un gentil
speach, de M. Rabier, député du Loiret, qui
dait cette réunion, et qui a bu à la
de M. Viger, ministre de l’agriculture,
I & relaté les mérites réels, un assis-
coup. Piennes et Larigaldie.Il a
andé de plus à tirer une lettre de
tles employés de la maison Den. l'ar-
te paysagiste de Passy, dont il dirige
vec tant de soin les travaux,qui ont profité
ë ce que la croix de chevalier du Mérite
ole lui avait été accordée à l'occasion
C hicago pour lui offrir un brenze d'art,
témoignage de sympathie el, ce qui ne
âte rien, un dîner, comme il n’y à encore
chez Marguery qu'on sait les servir.
“encore toasts nombreux : au nouveau
alier ; à la prospérité de la maison et
loire de l'architecture paysagiste fran-
té en passant, M. et M”° Ch. Baltet,
et M Marsais, MM. M”° M! Deny,
_ Croux, Lefebvre, Gatellier, Thuil-
4 etc., etc., On a dansé ferme,et en
vertueux on a vu lever l’aurore.
EE
Expositions pour 1894. — L'exposition
rticulture de Paris a ouvert ses portes
ine affluence nombreuse de visiteurs,
rcredi dernier; elle prendra fin le 28 mai
eures du soir.
ppelons à nos lecteurs qu elle se tient,
)NITEUR D'HORTICULTURE au
cetle année, au Jardin des Tuileries, sur la
terrasse qui longe la rue de Rivoli, entrée
rue de Castiglione.
Tous les jours, de 3 à 5 heures, concert |
gratis.
Cette expérience nous montrera si ce
nouvel emplacement est préférable au
Pavillon de la Ville ; le dévoué secrétaire
général, M. Abel Chatenay,et la commission
d'organisation,y ontgrande confiance.Qu'il
en soit ainsi!
Le plan du jardin, sous la grande tente,
dessiné par M. P. Cottani, est très réussi, les
exposants ont été si nombreux,qu'il n’a pu
être satisfait à la quantité de places de-
mandées; les produits sont admirables, et
tout fait prévoir un grand succès et un
bon résultat final.
Des conférences promenades auront lieu
à 10 heures du matin : Le jeudi 24 mai :
Sur la culture potagère par M. H. de Vil-
morin ; Vendredi 25 : Plantes annuelles et
vivaces par M. Max. Cornu ; Samedi 26 :
Arboriculture d'ornement par M. Ch. Bal-
tet ; Dimanche 27, Les orchidées par M. L.
Duval; Lundi 28 : Arbustes de terre de
bruyère par M. Chargueraud.
Gournay, Au 14 au 16 juillet, exposition
organisée par la Société d'horticulture du
Raincy. M. Le Chéruyer, secrétaire géné-
ral, allée du Château-d'Eau, au Raincy
(Seine-et-Oise).
Cherbourg, du 7 au 10 juillet.
Rennes, du 7 au 10 juin.
Gand (Belgique), du 11 au 13 novembre
(Chrysanthèmes et Orchidées).
Milan (Italie), du 2 au 11 juin.
E
SOUSCRIPTION POUR OFFRIR UNE CROIX! D'OFFICIER DE
LA LÉGION D'HONNEUR À M. VICTOR LEMOINE, HOR-
TICULTEUR A NANCY.
fre Halo RS ri en NE LU
MM. François Lemoine, horticulteur à Chà-
J0ns-sur- Marne. Are 1bera0
René Lemoine, horticulteur à Châlons-
sur Mae Mt nan D over 2 50
Coffignez, jardinier chez M. Gibez, à
SENS ER ER SE trs Les an Lee 4 »
Chardon, jardinier, chez M. Ephrussi,
4 Paris ete MM tPai den ne lost 2Ute 2 »
LUCIEN CHAURÉ,
EPAEU T7. Ce c.
LE tt D PE A €
RATE feel “Lt A x CNT
ETAT RES RER
ME
TRAVAUX DU M MOIS DE. JUIN.
On devra supprimer les ins
superflus sur les abricotiers, cerisiers et
sur les arbres à fruits à noyau en espalier.
On arrosera,en cas de sécheresse, le pied
des arbres transplantés cette année.
On pincera l'extrémité des rameaux de
la Vigne à deux feuilles au-dessus du rai-
sin, mais on ne pincera pas les rameaux
qui doivent servir à la production de l'an-
née prochaine.
On visitera le jardin fruilier; si quelques
rameaux s’emportent et menacent de dé-
former soit les arbres formés, soit ceux
à haute tige, on les pincera; si quelques
rameaux gourmands apparaissent (ceux-là
percent sur le vieux bois) on les suppri-
mera complètement à moins qu'on n'ait
besoin de remplir un vide; dans ce cas,
quand le rameau aura atteint la longueur
nécessaire, on le rognera d'environ un tiers
pour recommencer pareille suppression,
aussitôt qu'il sera repoussé; en le pinçant
ainsi plusieurs fois pendant le cours de la
saison végétative, on vieillira le bois et it
pourra se mettre à fruil. Sans cette pré-
caution on serait obligé d'attendre bien des
années avant d'obtenir des résultats, ce qui
est le fait des branches gourmandes.
JARDIN POTAGER
On plantera des Haricots flageolets nains,
des H. Suisses à rames,et des H. mange-
tout pour les récoltes tardives.
On ramera les Pois dix jours après qu'ils
seront levés.
On renouvellera tous les semis du mois
précédent.
On terminera la récolte des Asperges fin
juin.
On sèmera Epinards, Belle-Dame,
Navets (autant que possible quandletemps
se mettra à la pluie, car alors, ils pousse-
ront vite el ne seront pas attaqués par les
altises), Céleri à couper, Carottes hâtives
courtes, G. demi longues pour l'hiver, Pa-
nais, Choux de Milan, Choux de Bruxelles,
Choux pormmés de Vaugirard, Choux-fleurs
brocolis, Cresson alénois, Radis noirs et
les autres espèces, Raiponce, Chicorée,
rjaitue et L.Romaine, etc.
LE | MONITEUR D'HORTI
. On sèmera les fleurs no Ile
vivaces : _Benoîte, Pise Camp
el
A Alfese. Digitalé, unions,
mocarpus, Gaillarde peinte, Gen
toutes les Giroflées, Lobelia
Lophospermum grimpant, Lupi chn
Mauraudia, Matricaires, Mufliers, Myos
OEillets de is ne
(Sauge), etc.
tions aux serres, maintenant fe :
grande. partie de leurs hôles sont
à la pleine terre.
à SAN Re nt
ne
(Suite. 7
SERRE FROIDE RE
Adenandra.
Ce sont des arbustes à feuilles p!
lorsqu'ils sont fleuris et rendent: de.
tables services pour la décoration
serre froide.
L'A. speciosa est aussi un atbrisste
Die _vert foncé, obovales HPADRES
foncé, en ombelle terminälé.
L’A. uniflora a les fleurs fsoli Le
breuse.
s vert à feuilles ovales, irrégulière-
lentées, coriaces, vu vert foncé
nés de sable blanc Del jai con-
a multiplication se fait plutôt de
t des feuilles d'un vert foncé, compo-
sées de folioles dentelées, d'un effet très
qui driques 5 le calice a 5 sépales, 10 éta-
La multiplication se fait difficilement de
juturage : ; le couchage ou marcottage
ISSiÉ mieux. Le semis se fait en terrines
* couche ; repiquer quand les plants sont
peu forts, en ménageant les racines; la
à meilleure époque est la fin de février
pour le rempotage des plantes, en terre de
“bruyère fibreuse additionnée de sable fin.
1 bon drainage est indispensable pour la
nté des plantes, car jamais il ne faut
sser sécher la terre.
La position la plus aérée de la serre est
meilleure. Lorsque les sujets sont forts,
s on peut les mettre en pleine terre, en sol
1 peu plus substantiel, dans le jardin
iver, en lieu frais, sain et éclairé.
Aphelexis.
. Los Aphelexis où Helipterum, ne sont
ju'ün démembrement du genre Helichri isum
le la famille des Composées. Ge sont des
lantes originaires du Cap de Bonne- Espé-
nce à feuilles cylindriques, allongées et
4 oplerus bass est un arbrisseau
nemental. Les fleurs sont en grappes
Ces plantés passent pour être très diffi-
ciles à cultiver; cependant on réussit bien
avec le compost suivant : terre de bruyère
fibreuse, terreau de feuilles, sable blanc
auxquels on ajoute quelques morceaux de
charbon de bois.
L’A.humilis grandiflora,aux capitulessoli-
taires à involucre formé d’écailles d’un
rose pourpre, produit uné abondante flo-
raison.
L’A. Barnesii a les fleurs rose clair.
L’A.macrantha purpurea esila plus belle
variété, feuillage lisse, luisant et donnant
une profusion de fleurs d’un pourpre
foncé.
La variété macrantha rosea est distincte
par son port compact et ses fleurs d'un
rose délicat, |
La multiplication se fait par le bouturage
en serre froide. Lorsque la reprise est com-
plète, donner beaucoup d'air et rempoter
dans des pots propres et bien drainés. Les
arrosages seront faits à l’eau de pluie au-
tant que possible. |
Agapanthus.
Ces plantes, de la famille des Liliacées,
oni, l'été, leur place toute trouvée près d'un
rocher, à côté des plantes aquatiques.
L'hiver on les remise dans la serre froide,
lorangerie, et au besoin dans un cellier, le
plus près possible de la lumière. On les
cultive en pots, et lorsque les spécimens
deviennent forts, on les met en caisse ou
en bacs. Une terre substantielle, mé-
langée de sable de rivière et additionnée
d'engrais bien décomposés, avec un bon
drainage, de l’eau en abondance pendant
ja ‘végétation, contribueront à une belle .
floraison. En revanche, en hiver, les
arrosages seront restreints et les plantes
placées dans un endroit sec et sain.La mul-
tiplication, opérée de préférence après
la floraison, se fait d'éclats.
L’'Agapanthus umbellatus est une vieille
plante bien connue sous le nom de Z'ubé-
reuse bleue; ses fleurs nombreuses, ino-
dores, bleues, disposées en grappesumbel-
liformes s'épanouissent de juillet à sep-
tembre.
221 à. | «
114
L’'A. umbellatus albiflorus est une plante
plus délicate qui demande moins d’eau et
qui, lorsque les feuilles commencent à jau-
nir après la floraison, exige une période de
repos jusqu'au printemps. Cette plante,
originaire du Cap de Bonne-Espérance,est
plus vivace que la précédente et donne des
fleurs en larges ombelles blanc pur.
A. umbellatus maximus, variété robuste,
à fleur bleu d'azur, rayée ou ombrée plus
foncé. |
L’A .umbellatus flore pleno, est une excel-
lente acquisition, qui a sa place toute mar-
quée à côté de l’ancienne variété ; magni-
fiques ombelles aux fleurs doubles d'un
beau bleu azuré. :
JAG.
PLANTES NOUVELLES
La vogue qui s'attache aux plantes pa-
nachées, soit pour la fleur, soit pour le
feuillage, est loin de se ralentir, aussi ob-
tiennent-elles toujours un certain succès.
Signalons parmi les nouveautés annon-
cées par la maison E. Forgeot et Ci° de
- Paris, le HourLoN pu JAPON À FEUILLES
PANACHÉES (Æumulus Japonicus variegatus).
Issue de la variété à feuilles vertes qui,
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HOUBLON DU JAPON A FEUILLES PANACHÉES
comme nous l'avons déjà dit, est appelée à
remplacer le Houblon vulgaire, pour sa
vigueur et sa propriété de ne pas se dégar-
nir du bas ; cettenouvelle variété, dont les
LE MONITEUR D'HORTICU
feuilles sont panachées de blanc,
l'autre, garnira ep les ornant,les tre
les vieux murs ou les troncs d'arb
_cette ravissante petite plante, con
tous, qui est panachée de bleu su
blanc; il en existe néanmoins une at
variété dont les feuilles sont panaché
l'IMPATIENS AURICOMA ou PBalsamine
utiles pour l’ornementation des !
pendant l’hiver pour la ple ineter
bon sol et en bonne exposition, l'été.
Le
MY0SOTIS DES ALPES, PANACHÉ, STR
ce n'est plus le feuillage, mais la f ur
ML 2
Di En
Signalons aussi comme bonne nouveau
IMPATIENS AURICOMA
sa teint de 60 à 80 centimètres et donne des |
4 fleurs jaune vif, absolument semblables :
;
| comme forme à l’Zmpaliens Sultani; du
reste la culture est la même. Semer sur
uche dès mars, repiquer deux ou trois
sition mi- RES en sol très ler dès
Fe qu' il fait chaud.
TABAC GÉANT À FEUILLES PANACHÉES
feuilles panachées de jaune, l’autre à
feuilles panachées de blanc, possèdent
les mêmes qualités en ajoutant celle de la
panachure. La même panachure s’est
aussi rencontrée sur le Tabac ordinaire.
JEAN KarTy.
ITEUR D'HORTICULTURE
Crime
UNE AROIDÉE GIGANTESQUE
AMORPHOPHALLUS TITANUM
M. F. W. Burbidge,qui a exploré pendant 2
de longues années les îles de l'archipel
malais pour le compte de {a maison Veitch
de Londres, a publié dans The Garden sur
l'Amorphophallus titanum un article très
intéressant que nous traduisons en partie
pour nos lecteurs.
Lorsque cette plante fleurit pour la pre-
mière fois l’an dernier aux Jardins bota-
niques royaux de Kew à Londres, ce fut
tout un événement à cause de sa fleur co-
lossale qui dégageait des parfums (!l) si
fétides qu'il ne fut presque pas possible de
pénétrer dans la serre chaude où on la
cultivait, tant cette odeur était nauséa-
bonde et suffocante.
L’Amorphophallus titanum est une remar-
quable plante vivace, bulbeuse, croissant
à l'état naturel dans les endroits chauds et
marécageux des forêts vierges des îles de
Bornéo et de Sumatra; elle est connue des
Malais sous les noms de sikaribut ou de
grubué, suivant les pays.
Les énormes bulbes de cette Aroïdée
atteignent un diamètre variant entre 0,25
et 0,40 cent. Cette fleur infecte,qui fait son
apparition avant la feuille, se développe
sur un pédoncule qui ne dépasse guère
0,25 à 0,30 cent. de hauteur, supportant
une spathe très épaisse, presque dure
comme du cuir et de la couleur d’un chou
rouge; cette spathe entoure un spadice de
0,50 à 0,60 cent. de longueur sur 0,10 cent.
de diamètre qui ressemble assez à un
régime de maïs et qui, à sa maturité, se
couvre de 409 à 450 baïes d’un beau rouge
brillant. Cette bulbe colossale donne nais-
sance à une feuille solitaire, croissant très
rapidement,d’au moins 0,20 cent. par jour,
et qui ne se ramifie que lorsqu'elle atteint
une hauteur d'environ 2 mètres, pour se
couvrir alors d’une quantité de fo!ioles. Le
pétiole de cette feuille gigantesque, qui
ressemble à un tronc d'arbre, est d’un beau
vert clair et luisant, puis admirablement
maculé de jaane et de blanc.
— M. Burbidge termine son récit en
affirmant qu'il a découvert à Ajer Mant-
eu | je 2
joer, des exemplaires atteignant de si
grandes dimensions, qu'il lui à fallu jus-
qu'à cinq porteurs indigènes pour en faire
transporter un spécimen depuis le fond
d'une forêt, jusqu'à la hutte où il avait
établi son campement. 5
L'Amorphophallus titanum, que nous ad-
mirons chaque été dans les Jardins bota-
nique royaux de Kew, est cultivé dans le
grand aquarium, comme plante isolée sur
Je bassin qui renferme la Reine des eaux
(Victoria Regia), où il étonne tous les visi-
teurs par ses dimensions colossales et par
son port majestueux. Maïs comme c’est le
cas d'une grande partie des plantes bul-
beuses, il entre au repos en automne, sa
grande feuille jaunit, puis se dessèche et
son tubercule ne se remet en végétation
qu'au printemps suivant, pour atteindre
le maximum de son développement pen-
dant le courant de l'été.
LE CRIOCÈRE DU LIS
(Crioceris merdigera).
Le Lis (Zilium candidum), que lon voit
dans les jardins et dans les parterres, en
fait l'ornement par l'éclat, la grandeur et
l'odeur suave de ses fleurs. Charlemagne
voulait qu'il partageât, avec la Rose, la
gloire de parfumer ses jardins, et s’il faut
en croire les antiques récits de nos aïeux,
le vaillant Clovis reçut un Lys céleste le
jour où la victoire et la foi lui furent don-
nées.
Cette belle plante est exposée aux ra-
vages d'un petit insecte qui, lorsqu'il se
multiplie, en dévore les feuilles, les salit
et en fait un objet de dégoût ; lorsqu'on le
prend, il fait entendre ure légère stridula-
tion ; ilattaque aussi les fleurs : vers la fin
d'avril, et les premiers jours de mai, dans
certaines années, un peu plus tard, ordi-
nairement on remarque sur les feuilles
LE MONITEUR D
du Lis des petits paquets dordure no
humide qui grossissent peu à peu et q
place, mais qui se meuvent lente
sont pas entièrement fixés à la mu
laissant sous eux la plante rongée
cée. Si on enlève ce petit tas d'ordu
trouve dessous une larve d'un rougl
nâtre qui broute la feuille et se ee
de ses excréments. Son anus est si
sement placé que les matières | qu
la larve se trouve, en: Lrès peu AE
re d une épaisse couche de ses €
qui dure au moins une heure, elle
ses œufs, au nombre de sept ou huit,
le. voisinage l’un de. d'autre «sur la mê
feuille, puis elle va sur d'autres rs
oblongs, rougeâtres, enduits éün Fe
visqueux qui les colle à la feuille à la so
tie du corps. Au bout de quinze jours e
viron, selon la chaleur, les petites larve
en sortent, se mettent à brouter les fe
les et à se recouvrir de leurs excrét
Elles arrivent au terme de leur erois
à la fin de mai, et au commencemen
dâtre livide. Elles ont huit millimètres
longueur. Elles sont un peu atténuées
avant, c'est- -à-dire qu elles QE un :
] leur tête est Hide: a petite
et ronde; on y distingue deux petites
€ et sue petites antennes ee
aie peu saillant, intérrom pa à
aque segment, sur lequel sont les stig-
mates, marqués par un très petit point
noir. Ts sont au nombre de peus paires
Cette larve est lourde et ne marchequ’en
_ reculant pour chercher une nouvelle nour-
riture, lorsqu'elle a brouté celle qui est
. sous sa bouche. Parvenue au dernier terme
de sa croissance, elle se débarrasse de sa
couverture protectrice et séchée, elle des-
cend de la plante sur laquelle eile a vécu
et s'enfonce dans la terre, où elle s’en-
_ ferme dans une coque formée de parcelles
de terre liées ensemble par un liquide vis-
queux qu'elle rend par la bouche ; la co-
_ queest grossière à l'extérieur, mais lisse
à l'intérieur. La larve s’y change en chry-
Salide, et l’insecte parfait sort de terre en-
viron trois semaines après, c'est-à-dire
vers le commencement de juillet, pour
l'hiver en terre et se montre à la fin d'avril
ou au commencement de mai,
Ce petit Coléoptère fait partie de la fa-
et du genre crioceris. Son nom entomolo-
_ gique est CRIOCERIS MERDIGERA, el SON nom
vulgaire CRIOCÈRE DU LIS.
…_ CRIOCERIS MERDIGERA. — Longueur :7 mil-
—_ Jlimètres; largeur, 3 1/2 millimètres. Les
_ antenuessont noires, filiformes, composées
_ de onze articles, longues de la moitié du
—. corps; la tête est noire, transverse, rétré-
—_ cieen arrière en forme decou; les yeux
- sont très saillants, échancrés ; le corselet
est rouge, sub-cylindrique ; l’écusson est
petit et noir ; les élytres sont deux fois
aussi larges que le corselet à la base, qua-
tre fois aussi longues que ce dernier, à
- côtes parallèles, arrondies en arrière, d’un
__ beau rouge, marquées de points enfon-
- cés rangés en stries; les pattes et le des-
sous sont noirs.
On ne connaît pas d'autre moyen de se
darnise,
. produire une seconde génération qui passe .
NT MEET
aq,
mille des Cycliques, de la tribu des Z'upodes
117
débarrasser de cet insecte que de le saisir
sur les fleurs et de l'écraser, on peut aussi
essayer de passer sur eux un pinceau
trempé avec de la térébenthine, des lotions
avec de l’eau de lessive ou de potasse sur
les feuilles.
E. SAvaRT, Éÿ.
SEX.
LETTRES HORTICOLES
A L'EXPOSITION DE LYON
L'Exposition universelle de Lyon vient de |
s'ouvrir, inaugurée par le Président du Conseil
des ministres. Sans la pluie qui a fort contrarié
la fête, cette inauguration eût été splendide,
car peu d'expositions universelles ont été aussi
prêtes que celle-là pour le premier jour, et
nulle exposition n’a eu un cadre aussi enchan-
teur.
Les étrangers qui ont visité la bonne ville de
Lyon sont tous allés au Parc de la Tête-d'Or,
le chef-d'œuvre de Buhler; ce pare immense,
un des plus grands du monde, offre les plus
belles perspectives, les sous-bois les plus om-
breux ; et un lac de dix hectares, alimenté par
le Rhône en égaie agréablement l’entrée.
C'est dans ce cadre mervoilleux qu'a été éle- . BEM
vée l'Exposition de Lyon. Tous les palais colo-
niaux, les villages dahoméens, annamites, etc.,
tous les kiosques sont disséminés dans les pe-
louses et souvent cachés par des arbres touf-
fus. La visite de l’Exposition est donc une sur-
prise continuelle, car, à chaque pas, on découvre
une curiosité qu’on ne soupconnait pas.
Je ne parlerai pas de la grande Coupole, le
| clou de l'Exposition, la plus grande salle du
monde, tout en étant la plus légère. Ce n’est
pas dans un journal horticole que vous vien-
drez chercher ses dimensions, ni l'énuméra-
tion des richesses qu’elle renferme.
Je parlerai donc de suite de l'Exposition
d’horticulture, soit de la partie permanente,
installée dans le jardin francais devant la Cou-
pole, soit de la partie temporaire organisée
dans un jardin paysager tracé spécialement
dans le but de servir aux six périodes d’expo-
sitions décidées.
Si je commence par le jardin de la Coupole,
je ne puis m'empêcher de parler, tout d’abord,
du plus grand et du plus beau lot qui y figure.
Il appartient à la maison Rivoire père et fils,
marchands grainiers à Lyon. Près de 4.200
plantes le composent, les coloris les plus divers
sont disposés avec goût, et l'effet général, arra-
F1
AE CN de Er SR NOR ee ren à SES,
TES Sen KA GC £ «T x Ra QE æ du: x
Lx 7,
Ê
che des cris d’admiration aux visiteurs,
l'Exposition.
à Parmi les plantes exposées, signalons des
A Pensées Cassier, bien connues des habitués des
expositions de Paris.
Au milieu trônele Canna nouveau: Reine Char-
lotte qui mérite le bruit qu’on a fait à son su
jet. Un coin du massif est formé par un Mimu.
_ lus tigré nouveau, obtenu de semis par les
_ exposants : ilest de taille trapue et très com-
_ pacte, les fleurs grandes et de coloris très riche
. se détachent bien sur un feuillage d’un vert
beaucoup plus intense que dans l'espèce
connue. |
es annuelles, vivaces ou bulbeuses, garnissant ce
__ lot.qui, àluiseul, justifierait l'honneur demem-
bre du jury qui a été décerné à la maison Ri-
_ voire père et fils.
_ En continuant notre promenade dans ce jar-
din, nous trouvons un grand nombre de mas-
es sifs de rosiers : il y a en effet dix mille rosiers
dans l'Exposition.
Vous jugez de l'effet qui sera produit à la
floraison : les rosiéristes lyonnais ne feront
pas mentir la réputation de la ville où a été
découverte la greffe sur racine, et où ont été
obtenues les plus belles variétés de roses.
Nous aurons à en reparler, le moment venu.
. Dans le même jardin, nous trouvons les OEil-
lets remontants de MM. Carle, Beurrier, Cha-
vaganon, etc. : encore un genre essentiellement
lyonnais et amené à un point de perfectionne-
ment remarquable.
Les Azalea mollis de M. Schmitt, les Coqueli-
cots de M. Lille, les Giroflées de M. Molin, les
Hoteïia de M. Morel; la belle collection de Géra-
. niums de M. Rozain charment les regards des
visiteurs et donnent à l’entrée l’impression la
plus agréable,
M. Jacquier et MM. Thibaut, père et fils, occu-
pent un immense espace, et l’on a rarement eu
l’occasion de voir réunis un plus grand nom-
bre de Conifères et arbres verts de toutes es-
pèces.La lutte, sur ce point comme sur les au-
tres, sera intéressante.
Les Rhododendrons, en exemplaires d’une
force extraordinaire, de M. Moser, de Versail-
les, occupent différents points du jardin : leur
floraison ne tardera pas.
Si nous passons maintenant à l'exposition
temporaire qui dure du 1° au 7 mai, nous trou-
vons dans la grande tente les superbes Calcéo-
laires herbacées et vivaces de la maison Vilmo-
rin ; cemassifest bordé d’une jolie plante, le Nyc-
aux |
yeux desquels ce massif s’offre à l'entrée de
Ex, Nous ne citerons pas les eu oes plantes
Primevères de las dite Cork
amæna, da obconica, etc. F4 some
visiteurs : ‘un “ous Lawr
-compte 14 fleurs épanouies : nr en
Te
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ns
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NE
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occupera toute l'année, la ie mai isoI
joint ses Moguets Fortin. 5
M. joanon présente aussi des Pivo
On ne peut guère se faire une idée de
éclatant que produit, à l'entrée de la tente
couleurs vives de toutes ces h
Calcéolaires et ces Azalées : JE
instant ébloui.
ne voyons pour le moment que Sr é +
Asperges de MM. Marchand, Morin et as re,
la collection de Pommes de terre de M. F re
et celle de Pois de M. Marchand... Rte
lanatum RER en pyramide. et d’un
curieux,
long. Comme on peut le voir, l'horticul ture
le cèdera en rien aux autres industrie
comme ailleurs, des br à admirer,
JEAN DE LA Got. EE
FR DHL 8 mai 1894.
74 chère Janie,
Dons compter Len nombreuses dis-
. ns
eur gés pas à chômer; ee traversant
ntle Concours où je rencontre tous
ants HE tant ARCennR grai-
ès ayoir traversé le jardin contenant plu-
_ massifs renfermant une immense quan-
plants forestiers et de semis de vignes, je
cette noue exhibition fiorale.
ntrant, -0n “pie FOUS:: un énorme ro=
rléans est, tu le sais, un pays horticole et
iériste par excellence: une des principales
Pbnt tééénent le Grand Prix d’ For du
sident îe la Repene, qui leur a du reste
-
léans,
été RATES attribué par le jury en atten-
dant que M, Viger leur attache sur la poitrine
le Mérite agricole.
Dans les Pélargoniums, une de mies plantes
favorites, je te noterai d’ abord, toute d’actua-
lité, Jeanne d'Arc, fleurs blanches piquetées
rouge,et Héroïne d'Orléans, larges fleurs blanches,
puis Président de Coniac, rose chair maculé
rouge vif; Président Calvat, rouge vif, bicolore ;
Volonté nationale, blanc bordé rose: Mie Elisa-
beth de la Rocheterie, rouge groseille vif; Général
Négrier, noir bordé violet; Sirde F. Lemarchand,
saumon clair maculé pourpre; Merveille d'Or-
blanc ; Gloire d'Orléans, rouge cerise ;
Cybèle, rose saumoné centre blanc: Christophe
Colomb, lilas ; Kortunia, blanc rosé maculé
rouge et noir; Juvénal, rouge saumon; M. Bis-
choffsheim, rose chair panaché rouge, et... je
m'arrête, car il faudrait te citer tout.
Guérin-Gauguin, lauréat du Grand Prix d'hon-
neur du Ministre de l'Instruction publique,
exposail une aussi remarquable que nom-
breuse collection de conifères, arbustes d'’or-
nement, plants d'arbres, etc. Je ne te les décris
pas, mais il y à pour les amateurs un beau
choix à faire, on ne se doute guère de ce qu’il
peut y avoir d’arbustes en dehors des genres
connus, qui feraient bonne et même meil-
leure féure que les autres pour orner les
parcs et les jardins.
Les Sirobylanthes Dyerianus, dont je Lai
adressé quelques pieds, sont assez communs,
on en voit dans plusieurs lots, ce qui est d’un
bon augure pour son avenir. ë
Voici un petit massif de diverses variétés du
Primula obconica et de P. obconica grandiflora,
- dont le nom te dit assez la différence.
Les plantes à feuillages, Palmiers, Dracænas,
Aralias, Araucarias,etc.sont superbementrepré-
sentées par les énormes spécimens de M. Trif
foriot, jardinier au château du duc de Broglie,
à Chaumont, et largement par les nombreuses
plantes de M. Poignard, de Malakoff, qui y
joignait aussi un beau massif d’Azalées.
Si les Pélargoniums sont enfants d'Orléans,
les Roses y ont aussi droit de cité, à en juger
par les produits de Vigneron, l’habile rosié-
riste, qui nous expose toute une lignée d’Elisa
beth Vigneron, dont quelques nouveautés non
nommées, voici, plusieurs noms puisés
dans son lot, qui renferme, du reste, toutes les
bonnes variétés courantes, mais quel mal j'ai
eu à les distinguer, placées comme elles
étaient dans un endroit sombre, peut-être
recherché des amoureux, mais assurément
convenant peu à la Reine des fleurs; Safrano,
120
jaune saumoné; Ali-Pacha Shérif, rouge noir; :
L'idéal, jaune et saumon foncé; OEillet panaché,
rosé panaché rouge ; OEillet parfait, rose panaché
violacé, etc., etc.
Les Géraniums les plus remarqués, par la
raison que ce sont les plus beaux, apparte-
_naient à Poirier, de Versailles. Il avait eu soin
de réunir en un groupe ceux qui sont du plus
bel effet ornemental et de la meilleure culture
pour massifs. Ecoute et retiens: M®° de la
Rocque, saumon, M. A. Poirier, rouge vif; Sou-
venir d'Alfred Mame, simple, rouge violet vif;
Météore, saumon ; Mn° Poirier, violacé; Constance,
rose vif, Admiration, saumoné; Etincelle, rouge
vif, etc. Du reste, si tu peux venir visiter
l'Exposition de Paris,le 23 mai, il est probable
que tu pourras les admirer à ton aise.
_ Que veux-tu que je te note de plus, toutes
les plantes de saison, complément ordinaire
d'une exposition, s’y trouvent ainsi que
les variétés qu'on rencontre à peu près dans
tous les lots, voici pourtant une collection
type d’Ericas (Bruyères) de toutes couleurs,
jaune, blanc, rose, rouge, lilas, — des Pétunias
doubles, semis du Superbissima X Gloire de Segré,
en belles fleurs que je découvre par hasard et
que leur propriétaire, M. de Rancourt, qui
m’accompagne, omet de me faire remarquer,
cachottier, val puis ici, ce sont les forts
Streptocarpus à Nonin,un massif d'Anthurium
Scherzerianum à Lange, des Boronia heterophilla
aux petites fleurs,en boule,violettes ; les Lilas à
fleurs doubles, de Lemoine, font toujours florès
et les Calcéolaires sont toujours admirées,
Voici un petit Géranium nain que je te
signale spécialement pour bordure, la fleur
est rouge vif, simple, mais son feuillage est
pourpre noir, probablement le plus foncé du
genre,il a nom Tombouctou! voici
Jean Puteaux, double,rouge violacé, et Surpasse
Jean Paquet, double, saumon, il y a aussi une
collection de Clématites, de belles Cinéraires
bleu lumière de Forgeot, je crois, qui expose
aussi toute une collection de fleurs coupées,
Anémones, Renoncules, Ixias, etc.
Je vois plusieurs personnes s’extasier devant
quelques Chrysanthèmes fleuris, tels que Gus-
tave Grunerwald, longs ligules rose violacé;
Marchése EF. Malaspina Torello, rouge foncé revers
bronze — et se réjouir de cette précocité!
Y a-t-il de quoi?
Quels mérites peut-on trouver à ne pas
laisser fleurir une plante à son époque nor-
male, et qui sait si cette Reine de l’automne,
qui doit une partie de son engouement à ce que
ce sont les dernières que nous admirons,
Re à MONITEUR D'HORTICULTURE so
-bère qui pérmet de ne et de s.
encore
obtiendra é ni rl deces lorsqu
raîtra alors que nous serons satisfai
toutes celles qui fleurissent en été,
Le succès pour les fruits appa
PLIDEGE à ton ami Salomon, de TI
de Pêches, et de Cerises, à tenter
filles d'Éve, aussi a-t-on dû y attal
cher, sans cela? PER
tériel de nu y compris Son ap
chauffage l' « Orléanais », à pensé,
partout, elle devait tite les «
des durs dans sa localité, et elle
Ja féliciter. |
Je retraverseleConcours, etj he il
sition de la Société horticole du
(A suivre.) ne
PETITE POSTE
à la M. = Pour ü
Ne 3552. M. J. H. à
sium, On Rte à la dose de. 1 gr. pou
d'eau soit 60 gr. pour 20 litres. On ar
cep au pied,après que l’on y a ménagé une
vette de forme carrée ou rectangulaire. JE fai
soin que le sol soit bien ressuyé pour que
donne tout son effet. Ë
Les proportions que nous vous indiquons $
sont pour une vigne plantée de mètre en mètre e,
à-dire de 10.000 ceps à l'hectare ; pour une
de 5.000 ceps il faudrait doubler.
No 4815. M. L. G.d.B.à F. M. — Les exp
pour la destruction du ver blanc par le sulfate
ont porté sur le chiff-e de 600 k. à l'hecta
répand sur terre, on herse, on bine ou ©
s’infiltrer sous l'influence des eaux pluviak
LE MONITEUR
D'HORTICULTURE
SOMMAIRE
(2). AMIRAL AVELLAN
orticulture dans les Concours régio-
aux et bons fruits, La fertilisation des
Jules
6 s mises au commerce en 1894.Jean Kaly. —
Oudeis. — Culture pota-
> : Taille de la Tomate. CA. Potrat. -- Les Orchidées : Les ventes publiques. O0. B. — La Môle : Mala-
FE
EN, NS.
_ Au Ministère de l'Agriculture. —
Nous apprenons avec plaisir que la crise
ministérielle n'a eu aucune influence au
Ministère de l'Agriculture, M. Viger conserve
Pan =" - mn
_ ceux qui ont pu apprécier avec quelle
. compétence le député du Loiret remplit le
poste qui lui a été confié.
Récompenses décernées à lhorticulture
_ dans les Concours régionaux agricoles de
. 1894. — Caen, le 3 juin:
. Horhculture : Prime d'honneur : objet
- d'art de 300 francs et 2.000 francs à M. Piel
(François), horticulieur à Deauville, Arbori-
00 francs et 300 francs à MM. Letellier et fils,
orticulteurs à Caen. Médaille de bronze et
- 400 francs à MM. Levavasseur et fils, pépi-
-niéristes à Ussy. Médaille de bronze et
300fr. à M. Bricon, pépiniériste à Caen.
_ Mérileagricole. Ontété nommés: au grade
d'officier du Mérite agricole : 4. Chatenay
(Abel), pépinicriste à Vitry-sur-Seine, se-
crétaire général de la Société nationale
d'horticulture de France, lauréat de nom-
breuxconcours et expositions horticoles —
au grade de chevalier : MM. Gabriel Debrie,
2 10 JuIN 1894. :
Fe
Son portefeuille à la grande satisfaction de -
culture : Prime d'honneur : objet d'art de
— Les Orchiiées à l'exposition de Paris. O. Ballif. — Lettres
Lucio, — Les
moteurs à pétrole, J, K, — Bibliographie,
fleuriste à Paris ;Jutaut, horticulteur à ChA-
tellerault; Pasquier, horticulteur à Poitiers F
Tavernier, ancien horticulteur à Paris.
Pour obtenir de beaux et bons
fruits. — M. Vitry, de Montreuil, recom-
mande pour obtenir de beaux et bons
fruits, surtout des Pommes de Calville, de
les mettre dans des sacs en papier dès
qu'ils ont atteint la grosseur d'une noix.
Une quinzaine de jours avant la maturité
onretire ces sacs pour leur laisser prendre
de la couleur et de cette façon ils sont pré-
ser vés de la tavelure et des insectes.
La fertilisation des pots à fleurs. —
Dans une note publiée par le savant
M. Duchartre, dans le Journal de la Société
nationale d'Horticulture, celui-ci signale
des expériences très intéressantes faites
par un professeur allemand M. Sachs, sur
un procédé de fertilisation de la paroi
des pots à fleurs dans le but de nourrirles
plantes qui y sont placées et de les sous-
traire à l’action stérilisante des eaux ser-
vant à les arroser.
Ge procédé consiste à enduire intérieu-
renent les pots, sur une épaisseur de
> millimètres environ, d'un composé de
plâtre mouillé additionné de nitrate de
potasse, de phosphate de chaux, de sulfate
de mägnésie et de sulfate de fer.
Les pots fertilisés par ce procédé ont
| VAE A TRE US
RS res re war
LE MONITEUR D'HORTICULTURE
donné de très bons résultats pour la cul-
ture des Palmiers et des Dracænas. :
C’est une expérience à tenter pour d'au-
tres plantes.
Doit-on couper les Roses ou les
. laisser faner sur les Rosiers ? nous de-
mande un de nos abonnés.
Pourplusieurs raisons nous onto
Il est préférable de couper les fleurs,
d'abord,parce que c’est au moment de leur
épanouissement qu'elles absorbent le plus
de sève au détriment du rosier qu elles
épuisent et nuisent ainsi à la production de
nouveaux boutons à fleurs — ensuite, parce
que les fleurs en se flétrissant laissent
tomber à terre leurs pétales et mettent le
fruit à jour, cela n’est ni beau ni propre —
de plus, il a été observé que les Roses cou-
pées aussitôt épanouies, durent plus long-
temps dans l'eau que sur l'arbuste ; mais
cela n'empêche pas ceux qui veulent pro-
fiter de la floraison sur pied de les laisser,
et de les couper au fur et à mesure qu'elles
se fanent.
Le nitrate de soude inflammable.
_ Le nitrate de soude employé comme en-
grais est une substance très inflammable,
aussi ne saurait-on recommander les plus
grandes précautions dans ses manipula-
tions :
On rapporte que, ces jours derniers,
aux environs de Douai, un cultivateur qui
en transportait commit limprudence de
fumer, une étincelle tombée de sa pipe
mit le feu au nitrate qui se mit à brûler
comme du pétrole, le feu se communiqua
à ses vêtements et, en un clin d'œil, le
malheureux, ainsi que la cargaison et la
voiture furent carbonisés.
Hi
Liste de tous les Cypripèdes connus.
— En 1887, le secrétaire de notre rédaction
M. Otto Ballif, publiait, dans le Moniteur
d'Horticulture, Va liste de 350 variétés de
Cypripèdes connus.
Continuant son travail de patience et
avec les grandes connaissances que t
qui comprend maintenant plus de
thèque de tous les orchidophiles, es
A6 ans;
les amateurs ont su lui reconnaitre, M.
Ballif vient de publier une nouvelle 1
cents variétés décrites avec leur origi
Cet ouvrage, indispensable à la bi
disposition des amateurs d'orchicull
dans nos bureaux (1). qe
Nous aurions mauvaise grâce à fai
l'éloge de ce travail consciencieux, , œ V
d'un des nôtres, nos lecteurs on
apprécier la haute compétence de.
rédacteur sur la question des Orchi
et, d'après ses écrits, ils peuvent juger de ne
l'importance, de l'exactitude et du mériti f
de ce nouvel opuscule. es
Nécrologie. — Nous apprenons les d
cès, à l'âge de 50 ans, de M. Jean Gagnai
horticulteur à Bergerac, de M. Etit
Devillat, chef des cultures des serres ct >
des au Parc de la Tête d'Or, à Lyon, âgé de >. 108
de M. Iguace Oehlkern, chef de
cultures à Verrières, décédé à 90 ans, après
66 ans de services dévoués dans la ma is
Vilmorin. >
Expositions de 1894. — Neuilly=s
Seine du 15 au 20 juin. La Société d'hor.
ticulture de Neuilly- -sur-Seine A
exposition horticole.
Tous les horticulteurs et aheletiee
invités à d: prendre BAIE Le ne
DIGULTEUR À Pas
Monte des deux premières listes se
M. Bouillot, jardinier au château de …
l'heil-sur-Vance (Yonne), EVE ré
4. Prix : 4 fr. 90 franco.
<. anne
DE LA NOUVELLE ZÉLANDE
1! -en posséder dans leurs serres tempé-
; a dans leur sis d'hiver. Le Clématis
Bien que cultivée habituellement dans
serres, cette renonculacée vit parfaite-
nt dans les jardins sous notre climat
“tempéré. Elle y fleurit aisément et pro-
t l'aspect le plus séduisant. Dans le
serres et elle donnera une belle végétation
dans un mélange de terre tourbeuse et
bon sable.
ette Clématite est une plante de valeur
r la précocité de sa floraison qui a lieu
s les premiers jours du printemps. On
issémine au milieu de grimpants tels
e l'Aibbertia d'une teinte jaunâtre et le
ennedya Marryattiæ et elle fait un mer-
illeux effet.
Le développement rapide de la Cléma-
tite de la Nouvelle Zélande empêche de
employer dans les petites serres où l’es-
e est trop restreint mais il y a beau-
p de grands murs et de bâtiments pri-
de tout grimpant où on pourrait uti-
r ces belles plantes.
Certains insectes lui sont très nuisibles
| hiver, mais une bonne ventilation et des
ulvérisations de soufre en auront facile-
nent raison.
_Ilyaune variété bien connue appelée
.indivisa lobata plus vigoureuse encore
que celle du type dont il est question ci-
… dessus, mais autrement elles sont très res-
. semblantes en tout.
Pour preuve de. la floraison extraordi-
x naire du C. indivisa, on a compté en 1890
1.500 boutons à fleur sur une branche me-
urant 5 mètres de longueur.
JULES JARLOT,
Nord sa place est naturellement dans les
CHOIX
PARMI LES NOUVEAUTÉS EN FLEURS, FRUITS
ET LÉGUMES MISES AU COMMERCE EN 1894(1).
Par MM. V. Lemoine et fils, horticul-
teurs à Nancy.
. BOEA CLARKIANTA — Plante de serrechaude
ayant de l'analogie avec les Streptocarpus.
Les fleurs campanulées à tube évasé sont
bleu azuré avec macule blanche et s'épa-
nouissent au nombre de trois ou quatre
au bout de petits pédoncules : les feuilles
arrondies, crénelées, sont vert bronze en
dessus et marron rougeâtre en dessous.
© CANNA : GLOIRE DU MoNTET. — Plante s'é-
levant à 40 cent. de hauteur, longs épis,
fleurs grandes, rouge sang, bordées d’une
large raie jaune vif.
ANÉMONE JAPONICA ALBA SEMI-DUPLEX. —
Plante de 30 à 40 cent. de hauteur, fleurs
blanches semi-doubles, formées de 18 à
20 pétales.
Beruca Maximowiczrr. — Bouleau intro-
duit des forêts de l'ile de Yeso au Japon,
où il atteint la hauteur de 25 mètres.
L’écorce est orange bronzé,et lesfeuilles,
plus larges que dans n'importe quelle
variété, atteignent jusqu'à 45 cent. de lon-
gueur, elles sont vert foncé en dessus et
vert jaunâtre en dessous. C’est un arbre
remarquable pour l'ornementation des
parcs ou des grands jardins.
JEAN KarTry.
LE CLEONUS ALBIDUS
FAMILLE DES CURCULIONIDES
Les insectes de cette famille, vulgaire-
ment appelés Charançons, vivent aux dé-
pens des végétaux, à l’état de larve, dévo-
rant l'intérieur de leurs graines ou de
leurs fruits, attaquant l'intérieur de leurs
4. Description des obtenteurs.
124
tiges, rongeant le parenchyme de leur
feuillage ou, fléaux redoutables, sillonnent
de leurs funestes galeries les couches cor-
ticales ou ligneuses superficielles des
arbres de nos forêts.
Les Cleonus se trouvent pour la plupart
le long des chemins, dans la terre, sous
les pierres ou au pied des plantes ; ils ai-
ment les lieux secs et arides. £
On prend le Cleonus albidus dans les
sables au pied des plantes, les Coniciros-
trisetles Brevirostrissous les Consoudes,les
Sulcirostris sur la Bardane et les Cardua-
cées, le Cleonus obliquus, dans le midi de
la France, sous les touffes de Thym ou SE
pierres voisines.
CARACTÈRES. — COrps eee dur
et convexe.— Tête plus ou moins distinc-
tement prolongée en forme de bec anté-
rieurement : bouche située au sommet de
ce dernier; palpes et autres parties de la
bouche le plus souvent très petites et ca-
chées.— Antennes tantôt droites, plus sou-
vent coudées, ordinairement en massue,
parfois cependant filiformes, épaissies en
dehors, dentées en scie ou même pec-
tinées, variant beaucoup quand au nombre
de leurs articles.— Abdomen de cinq seg-
ments. Tarses de quatre articles (fort rare-
ment de cinq), pénultième article le plus
souvent bilobé.
E. SAVARD,
Officier d'Académie.
2 TS A
LE DAHLIA DES JARDINS
Introduite du Mexique, en France, au
commencement du siècle et dédiée au bota-
niste suédois André Dahl, cette Composée
fut présentée d’abord comme plante comes-
tible, mais la saveur aromatisée de ses
tubercules l’ont fait repousser des hommes
et des animaux. Les fleurs de l’espèce pri-
mitive (Dahlia variabilis) élaient toutes
simples, à disque jaune avec des pétales
d’un rouge velouté; rnais entre les mains
de nos habiles semeurs, ceux-ci n'ont pas
tardé à obtenir des variétés de grandeurs
et de couleurs différentes, les formes se
sont successivement perfectionnées, puis
montré tantôt des fleurs bombées dont,
les pétales étaient ligulés, tantôt des fl
aux pétales roulés en cornet, avec.
régularité admirable formant une ros
parfaite, symétriquement imbriquée :q
ques-unes de ces variétés ont aussi mo
des fleurs bizarres, admirablement pa
chées, comme par exemple une de cel
que représente notre chromolithograp
Cependant, depuis quelques années
mode est revenue aux Dablias à fl
simples, dont on à obtenu une infin
superbes variétés, ainsi qu'à une no AVE
race, tout à fait distincte comme
et comme forme de fleur, qui est con
aujourd’huisous le nom de Dahlias Ca lus
Les Dahlias sont maintenant des plan
trop connues pour qu'il soit nécessaire.
s’appesantir sur leurs mérites ; ils cont
buent, jusqu’à l’arrière-saison, à Pl or!
mentation de nos jardins et de ne parcs,
où on les utilise avantageusement pour
garniture desplates-bandes, pour la forn
tion des corbeilles et des grands mass
ou comme plantes isolées sur les pelo:
Leurs fleurs se prêtent. admirableme
à la confection des bouquets et des gerb
de fleurs, ainsi que pour garnir ie AC
d'appartement. 2
Les fleurs &e Dahlias présertent aujc
d'hui toutes les nuances du blan
du jaune, du rose, du rouge, du brut
du violet avec des nuances veloutées s
vent sombres et presque noires; ainsi q
pour la Rose et leChrysanthème, la coule
bleue est la seule qui ne soit pas réa
sentée.
Si l’on veut obtenir des fleurs de Dahli
dès le commencement de l'été, les tube
cules devront être mis en végétation
bonne heure au printemps. Il suffira pour
cela de les mettre en jauge sur une cou
che tiède, ou bien de les rempoter dans
de grands pots que l’on place penda nt
quelques semaines dans une serre. tempé-.
rée, puis, avant de les livrer à la. pleine
terre, il faut avoir soin de les habituer un.
MONITEUR D'HORTICULTURE PARIS.
DAHLIAS DECORATIFS.-_ VAR: I.LE SIAM.- 2. AMIRAL AVELLAN
uà l'air. On peut aussi mettre leurs
ercules directement en place dès la fin
wril ou en mai, mais leur floraison ne
imence guère, dans ce Cas, qu à l'ap-
] roche de l’automne.
“ La floraison des Dahlias n'est arrêtée
pres premières gelées d'automne et
Pise blanches ont détruit leurs tiges,
ce qu ils achèvent encore de mûrir et
: D émbre nine coupe les tiges
iron 0 m.20 du sol, puis on procède
leg Llüisse ensuite un peu ressuyer s l'air,
ant de les rentrer dans une cave ou un
us-s0l obscur, à l'abri des gelées, des
cès d'humidité ou de sécheresse, où ils
wront passer l'hiver. Nous ferons encore
server qu'il est très important de laisser
morceau de tige adhérent aux tubercules
de Dahlias, parce que c’est de son collet et
“non d’ailleurs que naîtront les bourgeons
l'année suivante. Tout tuberculé privé
un morceau de collet ne repousse pluset
- n’est bon qu à jeter.
» C'est àune nouvelle race issue du Dahlia,
| Cactus, le Dahlia décoratif, que nous avons
% Le mpruntéles sujets qui fontl'objet de no-
‘echromolithographie. LeSiam, estune va-
été panachée tout à fait inédite, remar-
… Dahlia: Grand-duc Alexis de Russie. Son co-
ris fond rosé est fortement chamarré de
stries rouges et carminées comme celles
“ de la curieuse variété Æarlequin von Mexico
Ces deux dernièresnouveautés, obtenues
ar: un habile semeur du Nord de la
France, M. Coutant, de Douai, ont été pré-
ntées à Paris, en automne 1893, à une
LE MONITEUR D’HORTICULTURE
des séances de la Société nationale d’hor-
ticulture où elles ont été fort admirées.
C'est ce qui nous a engagé à les faire pein-
dre pour nos abonnés.
OupEts.
DE LA TOMATE
LA TAILLE
Vous m'avez probablement devancé, lec-
teurs, c’est-à-dire que vous avez presque
tous planté vos tomates. Les froids de fin
de mai en ont certainement arrêté quel-
ques-uns; ces derniers, au lieu de planter
cette solanée pendant la deuxième quin-
_zaine de mai, auront attendu le soleil de
juin pour la mettre en place.
Pour ceux chez qui cette opéralion reste
à faire, voici quelques conseils sommaires
sur sa culture et sa taille.
Le semis a eu lieu sous châssis, aux pre-
miers jours d'avril et le repiquage à la fin
du même mois. On aura dû utiliser à cet
effet de vieilles couches ayant déjà servi
aux premières saisons de Laitues, Hari-
cots, etc., le semis, lui, peut être fait avec
d’autres produits comme culture interca-
laire dans les Melons.
Pourquoi, pour ces opérations, ne pas
prendre le plein air ?
LaTomate ayant une origine méridionale
(le Pérou) et étant très sensible aux froids,
ne pourrait sous le climat parisien acqué-
rir son complet développement si l’on
n’abritait pas son jeune âge par le châssis,
C’est encore là le motif qui a fait retar-
der la mise en place dans tout le nord de
la France.
Notre plantétant apte à subir la planta-
tion, il nous faut faire choix de l’empla-
cement du terrain.
Elle supporte volontiers le plein champ.
Pour s’en rendre compte il n’y a qu’à par-
courir les environs de Montlhéry où sa cul-
ture a lieu sur une très grande échelle
pour les marchés de Paris.
Mais nous, toujours pour le même motif,
« en activer le développement et en hâter la
maturité », nous lui choisirons une costière
bien exposée, ou un mur sur lequel nous:
la palisserons tout comme un espalier.
Ce dernier mode devra être préféré pour
les dernières saisons, permellant d'y cou-
cher en oblique des châssis et de prolon-
ger la récolte assez avant dans l'automne
sans crainte des gelées. La tomate se
trouve, par cetleopération, comme dans une
TOMATE MIKADO
serre adossée portative si on a le soin de
calfeutrer les extrémités et de couvrir, la
nuit, avec des paillassons.
On peut aussi prolonger la récolte de
celles qui se trouvent sur une costière ou
en plein carré en les coiffant de coffres assez
hauts garnis de leurs châssis, mais la
main-d'œuvre en est plus grande.
Les variétés sont nombreuses, mais après
bien des essais, nous en avons rejeté quan-
tité, pour ne garder que la Tomate Mikado
écarlate pour toutes saisons, soit de pri-
meur, ou de plein air, celle-ci étant pour
nous la plus rustique et la moins maladive.
La plantation (si elle a lieu sur plusieurs
rangs) se fait en lignes distantes de 0 m. 80
et à Om. 50 sur rang. Si la mise en place
a lieu contre un mur, on donnera la même
distance que sur le rang.
Cependant, pour les variétés fortes en
boiset vigoureuses, il est bon d'augmenter
la distance sur lerang et la porter à Om. 60
ou O0 m. 70.
Notons simplement en passant que la
Tomate demande un sol riche et profo
Mé énagerun hote ou vous bassin à cha
plantation jusques et % compris 1
mières feuilles afin de lui faire ém
plus de racines adventives possible.
Le as se fait soit sur échalai
piquets préparés à cet effet. ;
Taille. — 11 a été en 2e
quantité de arnifcs rie qui do
beaucoup d'inflorescences coulant :
dans leur jeune âge; ce n’est que
les mieux aérées, parviennent à êtr
dées. Le fruil n’a plus assez de sole
müûrir avant les gelées.
_ Ilen découle ceci : la Tomate al
d'être soumise non seulement à un
mais encore aux pincements.
La principale taille et la plus suiv -
celle que notre ee maitre, M. Ha
grappe de fleurs, élever 2
que l'on palisseraet que l’on n tailleta cs il
troisième grappe, total 7 grappes de
par pied. Puis maintenant supprime
relâche, au fur et à mesure qu'ils se
que nous recommandons à l'amate
pour lui donner des produits à intervalle
Ecimer sur la première grappe de:
tirer deux bourgeons que l’on palis
deux tuteurs, fil de fer ou ficelle pr j'
ann au-dessous de ces de gra ë
2bourgeons, un sur chaque bras, les arrêté
encore une fois sur la première grappe Ô
fleurs comme on l’a déjà fait pour les deu
premiers; puis reprendre encore une
sième fois deux bourgeons sur chacu
ceux précités et les arrêter définitivemen
sur la première grappe qui apparaîtra.
Il faut, après cette dernière taille,
he tout bourgeon qui voudrait naître
ar n'importe quelle partie du pied tout
mme on l'a fait pour l’autre taille, car
x-ci accaparent la sève au détriment
fruits.
. Ed. Viaud, dans un article, conseille
upprimer toutes les feuilles à l’excep-
de la dernière de la tige qui sert
pel-sève.
l'empêche par ce procédé, dit-il, l’appa-
3 n de toute maladie. Ne layant pas
à nus employé entièrement, nous ne pou-
… xons le confirmer ; toutefois ce pricédé
nous- semble bon et utile à signaler ; la
maladie se déclarant sur les feuilles en°
- premier lieu, celles-ci étant supprimées,
elle a donc plus difficilement prise.
Ceci dit, lecteurs, à vous de choisir votre
de de taille et de culture soit avec
euilles ou sans feuilles.
&: C. Porrar,
Jardinier chef.
KE
LES ORCHIDÉES
Les VENTES ; PUBLIQUES. Deux importantes col-
ctions d’Orchidées, l’une en Angleterre et
autre en France, viennent d'être vendues aux
_meuse collection de M. Hardy, de Timperley
— près de Manchester; la vente de cette collection,
réputée pour une des plus belles et des plus
riches en Cuttleya, avait attiré non seulement
es principaux orchidophiles anglais, mais
‘aussi ceux du Continent, Certaines plantes ont
atteint des prix très élevés; ainsi un Cattleya
_Mossiæ Reinekiana, une variété à fleurs blan-
ches a été adjugée 4.240 fr., un C. Mendeli var.
Firthi 1.855 fr.; un Lælia purpurata var. Har-
Lælia ont été adjugés pour des sommes variant
entre 500 et,2.000 fr. et aucune enchère n’est
descendue au-dessous de 125 fr. Ces chiffres
nous prouvent qu’en Angleterre, une collection
formée de variétés reconnues de grand choix
. représente un grand capital lorsqu'elle est bien
cultivée.
Les héritiers de feu M. Perrenoud, un Orchi-
dophile parisien, ont également fait vendre aux
‘enchères publiques la collection de cet amateur
qui était composée en grande partie de bonnes
variétés, sorties jadis de chez Luddemann,
dyana 3.445 fr.; etc. Beaucoup de Cattleya et de.
Rougier, Thibaut et Keteleer. L'origine de la
provenance était une garantie pour les Orchi-
dées offertes, mais, à notre avis, on a abusé de
ces dénominations, au grand détriment des
Orchidées qui réellement étaient des variétés
rares ou uniques, devant revendiquer ces an-
ciennes origines. Le bruit qui a couru pendant
la vente que les meilleures plantes avaient déjà
été retirées pour aller s'échouer sur les bords
de la Tamise, a considérablement entravé la
confiance des acheteurs. C’est malheureusement
presque toujours le cas, en France, de voir pas-
ser la frontière à ces belles variétés, qui sur-
tout de l’autre côté de la Manche trouvent des
acquéreurs pour des prix souvent élevés.
Les Orchidées qui ont été adjugées aux prix
les plus élevés sont les suivantes :
Cutleya guttata immaculata, 98 fr.;
Cattleya Schilleriana, 96 fr. et 150 fr.;
Lælia elegans, de Luddemann, petites plantes
de 35 à 76 fr., sauf la superbe variété Turneri,
adjugée 185 fr.;
Laælia praestans purpurea, 120 et 145 fr.;
Les gros Phalænopsis de 30 à 65 fr. ;
Les Renanthera matutina, pour lesquels cette
collection était réputée, seulement de 27 à 36 fr.
Un Renanthera Storei, magnifique spécimen,
bien garni de feuilles 38 fr.!11
Un fort et superbe Vanda cœrulea, 155 fr. ;
De forts Vanda suavis,25 et 29/fr.!!! etc., etc.
En résumé, on a vendu fort cher et au-dessus
de leur valeur des plantes ordinaires, tandis
que des Orchidées d'élite ont été adjugées à
des prix très modiques, au grand bonheur de
quelques Orchidophiles qui ont eu là une excel-
lente occasion de se procurer, dans de bonnes
conditions, des variétés depuis longtemps in-
trouvables dans le commerce.
0. B
SSVRZ
Pa
LA MOLE
MALADIE DU CHAMPIGNON DE COUCHE
Il n’est guère d’être vivant, animal ou
végétal qui n'ait ses parasiles, animaux ou
végétaux. Le parasite dont nous allons
parler est une moisissure, ou champignon
inférieur, qui se développe sur le Champi-
gnon de couche, et cause des pertes sé-
rieuses aux environs de Paris.
En effet, dans 26 communes, sur les 75
que comprend le département de la Seine,
on soccupe plus ou moins de la culture
du champignon dé couche; il existe
296 champignonnières et la production
journalière est d'environ 25.000 kilo-
gramuies.
Une partie de la récolte ut envoyée et
vendue aux Halles à Paris, mais une por-
tion importante est soumise à la dessicca-
tion par les producteurs eux-mêmes et
expédiée dans toute l'Europe et même en
Amérique. C’est, paraît-il, un régal à New-
York, que de manger de nos champignons
conservés.
Or, le parasite que nous allons étudier
déforme et empêche de vendre les indi-
vidus qu'il attaque. Ce parasite existe dans
toutes les carrières des environs de Paris
et, fort souvent, la proportion des cham-
pignons malades représente le dixième de
la récolte. Mais la perte peut êlre plus
grande et s'élever au quart de la quantité
recueillie, parfois davantage.
Dans quelques cas même, l'épidémie
_ atteint des proportions beaucoup plus con-
sidérables et la récolte est presque complè-
tement détruite.
Un champignonniste a ramassé en un
seul jour 48 paniers de champignons ma-
lades ; comme un panier contient de 12 à
15 kilogrammes de champignons, le poids
total était d'environ 600 kilogrammes. En
prenant 1 fr. 50 pour le prix moyen du
kilogramme, voilà une perte de 900 francs
pour cet industriel. Si nous voulons nous
faire une idée de la perte annuelle totale,
admettons une perte moyenne de 1/10, ce
qui fait par jour 2.500 kilogrammes soit
3.150 francs. En une année, la perte totale
dépasse un million. Pour une industrie
modeste, très localisée, ce n'est pas une
perte négligeable, et cette maladie mérite
d’être étudiée et combattue.
Les champignonnistes donnent le nom .
de Môle, tantôt à la maladie elle-même
tantôt à l’échantillon malade. Celui-ci est
facile à reconnaître. On sait que dans un
champignon sain, les lames sont planes.
Dans les môles, au contraire, les lames
sont très irrégulièrement cndulées, et en
outre on voit à leur surface un lacis de
filaments blancs. Le plus souvent aussi, le
pied est gros et court, et présente, au som-
LE MONITEUR (D'HORT FN
boat cr ln ets se dés
d'un seul côté.
blanchâtres qui sont à la rte des
lets. +.
(A suivre)
LES ORCHIDÉES
A L’EXPOSITION DE PARIS
lieu du 23 au 28 mai dans le Jardin des Tuil
ries, à Paris, renfermait une grandiose : sé
#'Oroti des en forts spécimens comme on £
n'avait pas encore eu l’occasion d’en admir
Paris dans de pareilles circonstances.
étaient groupées au fond de la grande tent
une foule compacte de visiteurs paraissait
contempler avec le plus grand intérêt; il fa
lait même à certaines heures faire la quel
pour parvenir à en approcher. L'empressemen
que le public montrait pour ces Fleurs du P a
dis, nous prouvait que les Orchidées avaient
fait maintenant leur chemin en France et
les Orchidophiles francais devenaient tous.
jours plus nombreux. Ce succès a été si gra
cette année, que le grand prix d'honneur,
objet d’art de la manufacture de Sèvres, É.
à un Orchidophile pour l'ensemble de ses :
gnifiques présentations. 4, KT PE des =
Donner un compte rendu de tous les expo- :
sants et citer ina les merveilles ee
a ce et bien mérité le of prix d’h
neur. Nous n’avons pas été surpris de
sortir de ses cultures modèles de Ramboui
des exemplaires dont la vigueur, la force et :
choix des variétés ne pouvaient pas être sur- É
passés. Sa nombreuse collection renfermait des.
Odontoglossum très variés de la section. |
crispum de toute beauté, qui ont causé bien de +
regrets (disons-le en passant) à certains am
teurs qui auraient désiré pouvoir en faire l'a
quisition; c'était une preuve éclatante de la"
supériorité de la méthode belge qui est appliqu L
La collection de M. Dallemagne installée comme
no ss l'avons déjà demandé, sur un grand ro-
er (construit à ses frais), frappait tout le
onde par ses exemplaires bien fleuris et
ne force sortant tout à fait de l'ordi-
e. Son Cattleya Mendeli, var. Lindeni du
é le plus pur avec un labelle d’un pour-
e intense, ses Lælia purpurala en variétés
s distinctes, ses Catlleya Mossiæ avec leurs
res formes blanches et C. Schræderæ aux
ntes d’un mauve si délicat, ses grands Vanda
is, tricolor, teres, puis ses Oncidium serru-
, Macranthum et undulatum avec leurs lon-
s inflorescences volubiles étaient les Orchi-
s qui attiraient le plus les regards des
eurs, Il nous faut aussi mentionner les es-
es que l’on ne rencontre guère aux exposi-
t ons et qui sont toujours recherchées des col-
lectionneurs ; de ce nombre étaient le charmant
Stenia fimbriata, le grotesque Maxillaria Sande-
“ana, les rares Trichopilia suavis var. alba et
O4 ontoglossum cordatum var, aureum, le curieux
Catasetum Bungerothi, les Cœlogyne Lowi et
ndurata, ainsi que les nouveaux Cochlioda
etzliana, dont les inflorescences d'un rouge
rise différant les unes des autres faisaient ad-
rablement bien ressortir les coloris clairs des
ient également représentés par la majeure
rtie des espèces et hybrides recherchés des
Ilectionneurs.
. Moser de Versailles et M. Piret d’Argen-
t uil avaient présenté chacun de fort beaux
lots de Cattleya Mossiæ, dont les variétés, à
es des amateurs, NA ME D tout
particulier, Ce dernier surtout exhibait un
pécimen de C. Mossiæ vertalis, d'un beau blanc
ec un labelle pourpre et marginé de veines
_d rées sue lequel il y avait une quinzaine de
roue aux inflorescences roses et ses Sac-
olabium miniatum avec leurs fleurs d'un rouge
mnée ne sortent pas de leurs Cattleya et Odon-
oglossum.
M. Opoix, le nouveau jardinier en chef du
Xembourg, a pris part cette année à ces
JRcours en présentant une multitude de Cy-
pus, parmi lesquels de fort beaux hybri-
es fieurs. Les Cypripèdes et les Sélénipèdes
fleurs blanches surtout, fort rares et très pri-.
des obtenus de semis dans cette collection.
Quant aux Orchidées nouvelles, elles bril-
laient par leur absence, si nous en exceptons
cependant le ravissant Cypripedium Dallema-
gneanum, présenté par M. Dallemagne. Cette
variété tout à fait nouvelle est une forme qui
a fait son apparition dans une importation de
Cyp. insigne montanum ; elle est d’un jauneclair
uni, sauf le sépale dorsal supérieur qui est
légèrement marginé de blanc; elle se rappro-
che cependant un peu de la fameuse variété
Sanderæ, qui fait partie de la superbe collec-
tion du baron Schræder à The Dell, près de
Windsor, en Angleterre. Cet amateur en avait
fait l'acquisition à une vente de Londres pour
160 guinées ou 4.240 francs ; elle était aussi
sortie, il y a quelques années, d’une importa-
tion de cette même variété de Cyp. insigne.
L'abstention de notre grand hybrideur fran-
cais, M. Bleu, a été remarquée et regrettée des
orchidophiles, auxquels il réservait chaque
année quelques agréables surprises. Cette
lacune a été quelque peu compensée par
M. Legentil, d'Arras qui, sous une élégante
vitrine, présentait toute une série d’Orchidées
à feuillage ornemental, telles que les Anæcto-
chilus, Dossinia, Goodyera et Microstylis, sur
lesquelles nous avons publié un article détaillé
dans le Moniteur d'Horticulture du 10 mai 1894.
Parmi les industries serapportantaux Orchi-
dées, nous ne saurions passer sous silence, les
serres en pitch-pin de M.Cochu,de Saint-Denis,
auxquelles il apporte chaque année des per-
fectionnements et qui sont construites d’après
ses derniers modèles. Son système de serre à
double vitrage avec chaperon mobile est de-
venu aujourd'hui indispensable à toute per-
sonne qui s’adonne à la culture des Orchidées,
si bien que dans nos fréquents voyages nous
retrouvons ses serres construites dans toutes
les parties de la France et même à l'étranger.
M. Anfroy, d’Andilly, lui aussi, exhibaït des
paniers en pitch-pin, d'un travail très soigné
qui sont utilisés avantageusement comme $us-
pensions dans toutes les serres où l’on cultive
ces remarquables épiphytes dont nous venons
de donner un compte rendu sommaire.
O. BALLIF.
ra
130. ÿ
LETTRES HORTICOLES
EXPOSITION DE PARIS EN 1894
Ma chère Rosina,
Bien que toutes les expositions se suivent
et. se ressemblent, Janie, en compagnie de
qui je visite celle de cette année, tient à toute
force à ce que je t’en dise deux mots seule-
ment, et comme ses désirs sont, pour moi, des
ordres, je m'exécute volontiers.
Apprends donc d’abo:d, que le Conseil mu-
nicipal de la bonne Ville de Paris,ne sachant
quoi faire pour ennuyer ses administrés, a dé-
cidé, de ne plus accorder le Pavillon de la Ville,
aux Champs Elysées, d’où, obligation de cher-
cher un nouvel emplacement et ce n'était pas
chose facile ! Heureusement l'Administration
des domaines nationaux a consenti à laisser
installer cette fête florale au Jardin des Tuile-
ries, du côté de la rue de Rivoli.
L'emplacement est-il préférable ou défavo-
rable, telle était la question que le public était
appelé à résoudre, il l’a résolue dans le sens de
la faveur puisque, en comparant le chiffre des
entrées de l’an dernier, douze mille visiteurs de
plus ont pris le chemin des Tuileries. S'il y a
eu augmentation dans les dépenses, il y a eu
aussi augmentation dans les recettes qui se
sont élevées au total, cette année, à 44.389 fr.
contre 33.223 fr. l’an dernier.
Pour l’année prochaine, comme l'Exposition
. doit être internationale, on espère avoir jus-
qu'à la grande allée du milieu du jardin et ce
ne sera pas de trop.
Dans l'angle dela terrasse du jeu de paume,
on avait dressé une immense tente mesurant
110 mètres de long, sur 28"50 de largeur et
14250 de de hauteur, très légère et d’un bon
éclairage, bien ventilée pour le public, mais
un peu trop pour les plantes.
Là, nous retrouvons tous les exposants habi-
tuels sauf toutefois quelques-uns et des meil-
leurs. Fourbiraient-ils leurs armes pour l’an
prochain? C’est bien probable !
Je te présente d’abord le héros de la fête, le
lauréat du grand prix d'honneur, qui a dé-
croché le traditionnel vase de Sèvres du Pré-
sident de la République, M. Dallemagne, de
Rambouillet, un nouveau venu qui a débuté
par un coup de maître.
Sa merveilleuse collection d'Orchidées appe-
lait forcément cette haute récompense qui,
fait assez rare, n’a été contestée par personne.
Pour la description deses plantes je te renvoie
de mariage de Camille Defresne, de J
à l'ami Ballif qui, avec sa grande comp
orchidophile, te renseignera au mieux. Si
Le prix d'honneur du Ministre de 'Instr c
tion publique est venu s ‘ajouter à la corb
Seine, - |
Bien que se ation le lendonae de
sition, Defresne avait quand même troi
moyen de nous exhiber une collectio
ligne de Conifères, d’arbustes d'ornem nt
de plantes diverses qui lui auraient
ment conquis le Grand prix d’hon
ces. diables d'orchidées, C'est aussi un
Nas mais fils de son père,
Defresne, qui du reste ne t'est pas é
A la RE exposition, je te
naître la jeune Mre C. Defresne q , Si
juge par ce qu'est, jeune fille, A La
grande transit je reviens à nos fleurs. A .
Cueillons d’abord parmi les Roses, qui sont
belles et nombreuses chez Léa un pu RE
six nouveautés en Thé répondant à des n
démocratiques par excellence. D'abord, Pr
Marie Dagmar, grande fleur soufre, int
rose ; Comtesse d’Eu, jaune soufre, cent
moné; Mme Martin Cahuzac, jaune vif,
rose violacé; Mme Augustine Bardiauæ, ja
soufre; Louis Lévéque, jaune rose, et M
véque, RES beau jeune canari.
le Non Re d'un grand ee
Des Roses passons aux Rhododendrons
Azalées pontiques de Croux et de Moser
bien fatigués.
Chez Moser, il y a beaucoup der nouv
jaune, 800 rose, 820 jaune, puis des a
one 2.595, rose vif maculé jaune; LÉ A,.Chau-
eut te faire une idée à
nom a servi de parrain. Voilà ce qu'on
appeler être pratique.
+ Te % $ &e
PE | « sers ” à Le
LR ET re. Se sé
merveilleux massifs de Clématites, mal
1 est vrai car ils masquent la vue d'en-
ble de l'exposition, mais on peut leur par-
a largeur de leurs fleurs. Christen et
Alfred Grondard, mauve FAR dE Bicolor
dii, curieuse fleur blanche à étamines vio-
tes; Duchesse d Edimbourg, fleur pleine, blanc
r; Di ichesse de Cambacérès bleu pâle; Excelsior
ur pleine, bleue; Daniel Deronda, double
; Mue Van Houtte, fleur bianche, très
de; Me buiselos blanche, puis La France,
“és et l'admirable Ville de Paris, fleur
violacé, rayure violette, puis chez Chris-
une (sans nom), large EE (21 cent.)
€ archi pur.
quoi te parlerais-je maintenant? Des nou-
s? Elles sont peu nombreuses et insigni-
s; si l’ensemble de l'exposition est beau,
anque absolument de plantes sortant de
ns, voici
e vif maculé cramoisi; Souvenir de feu
€ ormand, fond blanc maculé marron; Ten-
sse, lilas pâle; Mme Gustave Henry, grande
r blanc pur; Amiral Gervais, grosse fleur
s rose; Queen Victoria, grande fleur écarlate
culé marron ; Mwe Cosson, rose clair; Buffalo
lictoria, fleur double F0ée: Mie faq a:
ur blanc pur — oh! — Comtesse de Cussy,
blanc bordé carmin ; Haydée, rose clair
aculé rouge foncé ; M'!° Ber the Delaire, grande
ngrappillant fortement à hotte età gauche,
trouve chez Régnier un OEillet à grosse fleur
juge panaché pourpre Amiral Avellan, ainsi
Voici maintenant un
en faveur de la richesse de leur coloris.
24 MONITEUR D’ HORTICULTURE
131
EE ———
M. Coluche, ensuite M. Opoir, simple, rouge vif;
M. Boizard, nain, double, rouge, feuillage vert
foncé ; Amélie Croizard, nain, blanc ; Remy
Chollet, double, rouge vif; Pauline Gaspard,
simple, très grosse ombelle rouge vif; Prise de
Tombouctou, nain, rouge à feuilles noires.
Dans les Géraniums à feuilles de lierre, je
note: {loire du Trocadéro, double, violet foncé ;
M. Vaury, violet rose; Mme Martin, vio-
lacé.
Le Moniteur d'Horticulture, qui voulait exposer
quelques plantes nouvelles de serre chaude, en
présence de la recrudescence du froid s’est
abstenu et n’a présenté qu’une forte potée du
Strobylanthes Dryerianus, et des spécimens en
petites plantes, du nouveau Ricin de Zanzibar
(Ricinus Zanzibariensis) des variétés: type, niger,
maculatus et cinarescens.
Cette nouveauté présentée pour la première
fois en France promet d’être une plante très
ornementale, mais dont on ne pourra bien ap-
précier les mérites qu’en automne,
Le nouveau Canna Crozy, Reine Charlotte, à
fleur rouge cramoisi bordée jaune a fait sen-
sation dans le lot à Sallier qui exposait aussi
des Sireplocarpus, des Justicia, un Senecio
leucostachys, un Begonia Rex à collerelte, ainsi
que le Nicoliana colossea à feuilles panachées
Forgeot, de son côté, exposait aussi un Nico-
liana macrophylla panaché et un magnifique
massif de Pois de senteur ou les coloris les
plus variés se trouvaient réunis —on ne cultive
pas assez cette jolie plante grimpante si orne-
mentale,
Parmi les Phyllocactus de Simon (collection.
Courant), il y a quelques nouveautés qui sont :
Alba perfecta, blanc sépale jaune ; Aurore, très
grande fleur saumon ; M. Simon, blanc jaunâtre ;
Rose perfection, rose carminé; Sarah Courant,
sépale rose centre plus pâle; Rubra perfecta,
rouge foncé centre violacé ; M. Moras, rouge,
centre pourpre, Miss Hanna, rose; Miss Evans,
rouge orangé bordé; Livingstone, rouge clair ;
Etoile de Poissy,orange bordé violet ;M®°Edmond
Courant, rose ; M" Simon, rose vif et Milius de
Petetas, rouge vif centre violacé, «
Les splendides spécimens de plantes à feuil-
lage font toujours honneur à la vieille maison
Chantin, qui est cOTHRUCe par la veuve et ses
enfants.
Je te parlerai bien des Caladium du Brésil,
à Perrette, qui a réalisé, tant pour le coloris
et la transparence, que pour la vigueur et la
grandeur du feuillage, ce qu’on ne peut espé-
rer dépasser, mais c’est une plante de culture
spéciale et de serre chaude, qui à bien souf:
132
fert de cette exposition. es quelle splendide |
culture !
Torcy-Vanier, lui aussi, nous en présente un
beau lot, mais de bonne culture courante.
Tout à toi,
(A suivre.) Lucio,
@
LES MOTEURS A PÉTROLE
À l'exposition d'horticulture de Paris,
tous les visiteurs ont pu remarquer l’ap-
plication du pétrole aux Moteurs pour
pompes.
Ces moteurs nous paraissent devoir rem-
placer, dans un avenir prochain, lesmoteurs
à vapeur, dans toutes leurs applications
horticoles.
Avec eux, plus de dangers d'incendie.
D'un autre côté, la surveillance des mo-
teurs à pétrole est pius facile et nécessite
moins de personnel que celle des machines
à vapeur.
Ajoutons que les dangers d’explosion,
. qui sont toujours à craindre avec les ma-
chines à vapeur, conduites le plus souvent,
dans nos cultures, par des gens que l’on
embauche pour un court temps et qui
n'ont aucunes connaissances spéciales,
sont complètement évi!és.
Enfin, la mise en marche est presque
instantanée, ce qui est extrêmement appré-
ciable. D'un autre côté, ce système pro-
care une économie sensible.
Nous croyons donc à l'avenir des ma-
chines à pétrole et nous leur trouvons de
sérieux avantages pour désirer voir l’em-
ploi s'en généraliser dans nos campagnes.
Un des meilleurs moteurs est du sys-
tême Grob, mis en vente par le Comptoir
agricole de Paris, et qui vient après expé-
riences comparatives faites sous le con-
trôle de M. Ringelmann, directeur de la
station d'essai des machines agricoles, de
remporter à Meaux,la médaille d'or du
Ministre de l'Agriculture.
>
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES REÇUS : les Plantes d’apparte-
ment, de fenêtres et de balcons, par A. Lar-
EPS
Dans ce petit ouvrage “re
cherché à renseigner les petits
: des villes, et ils sont nombr
soins à donner aux plantes d'a
oude fenêtres, soins général c
nus, ou mal appliqués.
Qui ne l'achètera? Son prixe
et les conseils quil donne,
suivis, auront bientôt, par la
des plantes, fait rentrer les
leurs débours. S
PETITE POSTE |
No 5. pe Mne D,aà D. _ Notre Direc
Epernay, vous pourrez le rencontrer à
pendant cette période, il vous donner:
gnements de viv evoix.
N° 6.157. M. D. à N. — La NES
avez envoyée est un Hemerocallis flava, (1
à fleurs jaunes), vivace et très rustique, (
vir à garnir des massifs d’arbustes. Il de
bonne terre légère et de préférence u
mi-ombragée. Il faut diviser ces ner to
ou"quatre ans, à l'automne. £
No 1.108. M. G. à B. — Nous vous. cr
d'avoir bien voulu nous signaler le récent art
l'emploi du Céleri pour guérir les Rhum
qui est donné par son auteur M. de M. comme
nouvelle découverte. ; -
Mie note a déjà paru ie le Monite À
à nos confrères, que le Hontete 4 Hortie
torise volontiers la reprit Ren de ses a
ajourner : Le compte rendu 4 1e l'Expos À
d'Orléans, ainsi que les Plantes e
les Roses de collection.
1. Nombre de nos lecteurs ne connaissant p
termes qui sontemployés en D
4
ë
— Les Orchidées : Lælia elegans var :
d'Epernay. O. Ballif. — Culture potagère
… Poste. — Les Catalogues reçus.
— M. Dallemagne à l'exposition de Paris,
"
’OnCours régionaux de 189%. — Lille, le
0 juin. — Horrrouzrure : Prime d'honneur:
- Objet d'art de 300 et 900 francs à M. Anatole
Cordonnier, viticulteur à Bailleul. — Mé-
dailles de bronze et 800 francs à M. Bou-
- dart,Désiré à Auby— et 300 francs à M. Del-
roix, Henri, à Douai. — ARBORICULTURE. —
… Prime d'honneur : Objet d'art de 300 fr. et
… 200 fr. à M.Delattre, Narcisse,à Longpret.—
… Médailles de bronze et 230 fr. à M. Jules Gro-
- Lez, à Ronchin,et 200fr. à M.Dubois, Zéphi-
…rin,à Vendegies-aux-Bois,et 200 fr. à M.Le-
. maire-Theuillaux, à Beaurain,et 150 fr. à
. M. Secret, Florimond, à Lhomme-Canteleu.
. Cahors, le 17 juin 1894. — Horrrcur-
» IURE : Prime d'honneur : Objet d'art -de
300 francs et 600 francs, M. Bessières, Au-
ustin, à Souillac, — Médailles de bronze et
00francs, à M.Clary,Gaspard,à Cahors, — et
- 300 francs, à M. Pouzergues, Pierre, à Cahors,
. et 200 francs, à M.Iches, Charles, à Cahors, —
. et 150 francs, à M. Bruno, Jean, à Gourdon.
— ARBORICULTURE : Prime d'honneur
Objet d'art de 300 francs et une somme de
- 300 francs, M. Vincens, pépiniériste à
25 Juin 1894.
aux agricoles de 1894. Distinctions honorifiques.
omologique à Saint Pétersbourg. Récompenses aux expositions.
: Taille raisonnée de l'Aubergine.
coles : Exposition de Paris en 1894 (suite). Lucio. — La Môle : Maladie du Champignon de couche (suite
et fin). £. Dufour. — Exposition universelle de Lyon. Jean
“GRAvUuRES NoIRES : Aubergine violette, naine très hâtive.
7 LE MONITEUR
D'HORTICULTURE
SOMMAIRE
ONIQUE : Au Ministère de l'Agriculture. Récompenses décernées à l'horticulture dans les Concours régio-
Distribution des récompenses à la Société Nationale
Horticulture de France. Congrès international de chimie appliquée à Bruxelles. Congrès international
Le Muguet est un poison. Conférences
corges Ville. Expositions pour 1894. Lucien Chauré. — Travaux du mois de Juillet. Jean-Ernest Chauré.
] leucotata. Schomburgkia tibicinis.
Les Orchidées à l'Exposition
C. Potrat. -- Lettres horti-
de la Guaille, — Bibliographie. — Petite
Aubergine violette longue. Les Orchidées de
Cahors.— Médailles de bronze et 200 francs,
à M. Cubaynes, horticulteur à Cahors, — et
180 francs,à M. Tardieu, horticulteur à
Cahors, —et 150 francs, à M.Destruel,horti-
culteur à Figeac, — et 90 francs, à M.llbert,
horticulteur à Cahors, — et 80 francs, à
M. Frécheville, horticulteur à Cahors.
eroix du Mérite agricole qui ontété accor-
dées par M. le Ministre de l'Agriculture, lors :
de ses récents voyages, nous relevons les
norns de M. Violette, président de la So-
ciété régionale d'horticulture de Lille et de
M.Saint-Léger, directeur des jardins de la
Villeet bibliothécaire du Cercle horticole
du Nord. Quant au Président de cette
dernière Société, M. Victor Druez, il s’est
vu allacher à la boutonnière la croix de la
Légion d'honneur, aussi l’enfélititons-nous
É
À la Société nationale d'Horticul-
ture de France. — La distribulion des
récompenses, aux lauréats de l'Expo-
sition de mai, du Congrès horticole, des
concours trimestriels, des différents rap-
poris et aux vieux serviteurs horticoles,
aura lieu au siège de la Société, 84, rue
de Grenelle, le jeudi 28 juin, à 2 heures
précises.
Congrès international de chimie
appliquée, à Bruxelles. — Par arrêté
royal, un congrès international de chimie
F in pd 2 Lu HS LR ES Tr PTT ra tu TR
: - ns u tS PCT A
V 224 ee
: ; 4273 ‘
1
134
appliquée se tiendra à Bruxelles (à l’occa-
sion de l'Exposition d'Anvers)le 4août 1894.
La Section B trailera : de la Chimie agri-
cole.
Huit questions se rapportant aux engrais
chimiques sont mises à l’ordre du jour.
S adresser pour tous renseignements à
M. Sachs, 68, rue d'Allemagne à Bruxelles
Belgique.
Re
Congrès pomologique international
à Saint-Pétersbourg. — A l'occasion de
l'Exposition de culture fruilière qui se
tiendra à Saint-Pétersbourg, un Congrès
pomologique international, en langue fran-
çaise, se réunira, du 27 octobre au 4 no-
vembre, pour discuter des mesures à pren-
dre pour favoriser le développement de la
culture fruitière.
Des réductions sur les voyages en che-
min de fer, prix des logements, nourri-
ture, elc., seront accordées aux membres
adhérents. S'adresser à M. Eugène Vimont,
commissaire général de l'Exposition, 18,
rue Sauval (Bourse du commerce) à Paris.
Les sections auront à
questions suivantes :
1. — Culture fruitière : Culture d'arbres
fruitiers, Pomologie, Culture de baies,
Vins de baies, Culture forcée, Commerce
des fruits.
Il. — Viticulture : Culture de la vigne,
Vinification.
IL. — Culture potagère : Culture, Conser-
vation, Commerce.
IV.— Plantes médicinales : Culture, Vente.
V.— Développement de la culture frui-
tière : Propagation des connaissances po-
mologiques, Moyens d'amélioration des
plantes de pépinières, Mesures gouverne-
mentales et publiques.
discuter sur les
Récompenses aux expositions. —
Nous enregistrons avec plaisir un grand
succès de plus obtenu par M. Dallemagne
pour sa belle collection d'Odotonglossum
crispum, qu'il a présentée à l'Exposition gé-
nérale d’'horticulture d'Epernay où il lui a
été décerné une médaille d'or. Cette ré-
compense, bien méritée, prouve les beaux
LE MONITEUR D'HORTICÜLTURE
a ——
résultats qu’on obtient à Rambouillet avec
cette série d'Orchidées monssR es
ticullure à été l'objet d'une rés sompens
des plus flatteuses : il lui a été décern
un Diplôme d'honneur pour les ser vice
quil a rendus à l’horticullure.
au fond des bois, fe planes de a
soleil et au grand air, celles qui adore
. frais ombrages, inventent la Fe
même DÉboet les fleurs de print one
celles d'automne comme cela arrive mêm
Muguetde mai (Convallaria majalis), “
par un de nos confrères de Saint-Mau:
heureux.) l’auteur nous dit: «
_les frais bosquets tout perlés de rosée, tot ES
remplis de chansons, cueillir le Mugu
est un jeu. S’abandonnant sans défen
se donnant sans regrets, tout entier, à.
veut le saisir, il n’a point les épines meu
trières de la Rose; i/ n'offre point le dan
de ces fleurs brillantes et traîtresses don
SUC EST UN POISON ET TUE. Aussi les amou-
reux s'en vont par file, dans l'ombre mys-
térieuse et prospère des bois, cuei : 5
l’humble Muguet et les baisers ardents, et |
confectionner, sur la mousse hospitalièr
de mystérieux bouquets tout parfumés
d'amour, tout remplis de tendresses..…. ».
Eh bien, mon cher confrère, vous ie
dans la plus grande erreur, le Muguet est
un toxique violent et retenez bien ceci, $
ainsi que vos lectrices qui auraient la ten 7.
tation d'aller dans les bois cueillir cette »
Liliacée et de la porter à la bouche.
s, mais les fleurs surtout sont plus
reuses que les feuilles. En en faisant
macération hydro-alcoolique, on en
t un poison très violent. Les prin-
vénéneux sont la majaline ou l'acide
que ou majalique, et l'Extrail de mu-
est tellement violent que d° après
vin, il suffit de quatre gouttes en
on intra-veineuse pour tuer un
ne amoureux, qui allez sous bois,
3 à vos lèvres la main de vos ai-
mais gardez-vous bien d’en faire
nférences. — M. Georges Ville, pro-
ur administrateur au Muséum d'His-
‘e naturelle, a cominencé, cette année,
onférences agricoles au champ d’expé-
ces de Vincennes, le 24 juin, à 3 heures
ses.
les seront consacrées à l'exposition de
ctrine des Engrais chimiques étendue
cultures arbustives (vignes et arbres
iers) à la sidération et au rationnement
étail réglé par la nature des engrais
| sont donnés à la prairie.
D rime vient d'être publié et est à la
d position des intéressés qui peuvent
resser au bureau du journal.
Lagny (Seine-et-Marne), du 15 au 17 sep-
Re Exposition horticole organisée par
Société d'Horticulture de Meaux.
«Le Perreux (Seine), du 24 juin au 2 juillet,
Concours horticole au préau des écoles,
a nue d’Antin.
«Lyon. — Exposition universelle jusqu'au
octobre. Expositions temporaires du 12
18 juillet, du 4 au 10 août, du 11 au 17
tembre, du 20 au 26 octobre.
oulommiers (Seine-et-Marne), du 22 au
septembre, Exposition générale de tous
produits de l’horticulture. S’adresser
Camille Bernardin, secrétaire géné-
Brie-comte-Robert (Seine-et-Marne).
LUCIEN CHAURÉ,
D
PET —
135
MOIS DE JUILLET
TRAVAUX DU
On commencera le cassement des ra-
meaux troÿ vigoureux sur les poiriers ou
sur les pommiers dressés. On pincera
encore quelques rameaux de la vigne; mais
rappelons bien que ces travaux ne s’exé-
cutert jamais que partiellement,afin de ne
pas arrêter court la sève dans tout le vé-
gétal, ce qui risquerait d'attirer l'oidium et
favoriserait la coulure du raisin.
Si quelques rameaux de pêchers sont
trop vigoureux, on les palissera serré; ou
même on les pincera; on laissera toujours
en liberté les plus faibles, en leur donnant
le plus de jour possible.
Vers la fin du mois on pourra commencer
à greffer en écusson les arbres fruitiers.
On surveillera l’apparition des premiers
symptômes de maladie sur la vigne afin
d'y appliquer promplement la fleur de
soufre ou la mixture sulfureuse (1) pour
le mildew.
Si on veut du beau raisin pour la table,
on éclaircira avec des ciseaux à lames
pointues les grains trop serréssur les plus
belles grappes.
On enlèvera avec prudence les feuilles
qui masquent les pêches et les empêchent
de prendre couleur. On soignera la récolte
des poires en ménageant les boutons à
fruit pour l’année suivante.
Les travaux pendant ce mois sont peu
importants, les arrosages qui habituelle-
ment occupent considérablement à cette
époque seront peu fatigants si Saint Mé-
dard continue sa tradition ; si les pluies per-
sistaient, elles favoriseraiènt 14 naissance
des pucerons qu'il sera bon de détruire au
moyen de fumigations de tabac, de serin-
guages à l'eau de tabac ou tout autre insec-
ticide, ainsi que les maladies cryptoga-
miques qu'on combattra par le sulfate de
cuivre. |
JARDIN POTAGER
On continuera à planter encore des ha-
ricots en vert ainsi que des petits pois.
4. Voir Le Monileur d'Horticulture des 25 janvier
et 10 février 1894,
136
On sémera les radis noirs, les navets,
les choux-fleurs d'automne, les salades,
les poireaux pour consommer l'hiver.
On s’occupera de la récolte des graines
qu'on mettra sécher à l'ombre dans un
endroit abrité.
On repiquera le plant de choux pour
mettre en place Je mois suivant. On ra-
jeunira les vieux plants de fraisiers avec
des coulants en les changeant de place. On
tordra les tiges des oignons à conserver
pendant l'hiver. On arrachera l'ail et les
échalotes, on buttera les céleris. On arro-
sera largement le céleri-rave, on liera les
chicorées et les scaroles pour les faire
blanchir. On arrosera deux fois par jour
les citrouilles pour les faire grossir, on
récoltera les premiers cornichons.
Les Dahlias vont avoir besoin d'un
deuxième tuteur, on aura soin de ne pas
serrer
d'éviter qu'elles étranglent la tige.
Vers la fin du mois on sémera les Pen-
sées.
On enlèvera aux rosiers, les Roses fanées,
en ayant soin de ne couper que la rose
sans aucune partie du rameau qui la porte
pour ne pas nuîre à la deuxième floraison;
on bouturera les Chrysanthèmes de l'Inde.
Les soins de propreté sont les plus
importants; on enlèverales feuilles jaunies
et les fleurs flétries.
SERRES,
ORANGERIE, CONSERVATOIRE
On arrosera et on séringuera fréquem-
ment les plantes de serre froide et de serre
tempérée placées à l'air libre, on soignera
les Cactus et on fera les boutures, on pré-
servera attentivement des coups de soleil
les Orchidées, les Broméliacées, les Glo-
xinias, etc.
On fera les réparations aux serres et on
en construira de nouvelles.
JEAN-ERNEST CHAURÉ.
LE MONITEUR D'HORTICULTURE
—
-eleyans est une Orchidéé assez rare qu
trop fortement les altaches afin
recherchée par tous les Orchidophiles
le crétois pourpré jusqu’au rose et aub ar
existe une variété blanche, nommée alba, m
si les pétales et les sépales sont blancs, I
du labelle est, par contre, fortement €
mité d’ Mon pourpré. : -
Une nouvelle variété, nommée leucote
aussi toutes les parties du labelle, Elle è
reste figurée dans le IX° vol., 8° livr
planche 413 de la Lindenia.
ScHomsureriA Tisionis, — Cette rare Orch
est actuellement en pleine floraison da
PHÉRONER d'EPERNAY. — Jalouses du
province sollicitent Et nos prinel
amateurset spécialistes pour venir prendre
à leur concours et SE à leur tour,
elle aété si bien bai par la Société d
ticulture et de viticulture d'Epernay, que S
généreux président a fait construire une tente
MM. Chantrier frères de Mortefontaine
leurs Cattleya, Odontoglossum et Grchidée
LE MONITEUR
ui ont assez d’analogie avec ceux du fameux Re-
| asse aujourd’hui fee des Nalrss amateurs
qui en cultivent dans, 1e mêmes PRRtEnS
EE inquses variétés blanches, offertes à
prix si élevés que les visiteurs en restaient
péfaits, ainsi que Régnier avec ses Ærides
és du Siam et de Cochinchine contribuaient
la rgement avec d’autres horticulteurs à l’orne-
L mentation de cette tente-salon. Les’serres de
SM le président Gaston Chandon de Briailles ont
* été aussi mises à contribution pourdes apports
e Cypripèdes, d'Angræcum, d'Epidendrum,
| etc.
… En résumé, les expositions de province n'of-
rent malheureusement pas assez de débou-
… chés aux horticulteurs spécialistes, et il est
_fortà craindre, dans ces conditions, qu’à l’ave-
, mir les exposants ne se dérangent qu'exception-
nellement pour présenter des Orchidées à ces
3 fêtes horticoles. On est du reste assez mal or-
- ganisé dans la plupart des maisons bourgeoises
de la Champagne, pour faire la culture des
… Orchidées; l'absence des serres en pitch- -pin
du système Cochu se fait sentir, aussi pour
aire connaître ses serres dans cette contrée, ce
- constructeur avait eu l'excellente idée d’ins-
- taller dans l'enceinte de l'exposition une de
ses serres spéciales, indispensables aujourd’hui
à tout cultivateur d'Orchidées:
ser
CULTURE POTAGÈRE
DE L'AUBERGINE
Sa taille raisonnée.
1.
O, BALLE.
” Nous ne voulons pas insister ni sur les
- procédés de cultures, ni sur les modes de
plantation de cette Solanée ; maisseulement
sur la manière d'obtenir avecla plus grande
… promptitude possible de belles et grosses
ubergines aptes à subir la vente.
La taille de cette plante n'est pas une
nouveauté, d'abord nous ne la donnons pas
thera ou Vanda Lowi. M. ee l'or-.
D HORTICULTURE 437
|
comme telle. De tout temps, en tous lieux,
encore bien plus sous le climat de Paris
que sous celui du Midi, il a été démontré
que, pour mener à bien cette culture, il
ne fallait pas seulement se contenter d’une
taille mais encore de pincements répétés.
Taille. — Dybowski, dans son traité de
culture potagère, dit ceci :« 11 convient de
« taïller l'aubergine; cette taille a sur-
tout pour but d'enlever les rameaux qui
se développent à la base de la tige, parce
qu'ils resteraient le plus souvent impro-
ductifs et épuiseraient inutilement le
plant. Puis, quand les aubergines on
fleuri, on pince l'extrémité des rameaux
pour favoriser le développement des
fruits qu'on laisse au nombre de 6 à 10,
« suivant la vigueur de la plante. »
Decaisne et Naudin, dans leur Manuel de
l'Amatleur des Jardins recommandent :
« d'enlever toutes les ramifications qui
« parlent du collet des plantes pour ne
« laisser qu'uneseule tige,qu'on pincelors-
« qu'elle a cinq ou six feuilles,et cela pour
< provoquer le développement de deux
branches latérales qu'on pincera elle-
mêmes un peu plus tard. Lorsque la
fructification.a commencé et qu'on juge
la plante assez garnie de jeunes fruits,
on supprime tous les nouveaux bour-
geons pour faire refluer la sève vers les
fruits noués. »
Le Nouveau Jardinier illustré préconise
de supprimer les bourgeons qui partent
du collet de la plante aïin de ne laisser
subsister qu'une seule tige que l’on pince
lorsqu'elle à acquis une certaine force,
de manière à obtenir deux branches
principales qu'on pince à leur Lour aussi
« plus tard pour favoriser le développe-
« ment d'un certain nombre de bourgeons,
< sur les branches mères;lors de la fructi-
« fication on supprime tous les nouveaux
bourgeons, afin de protéger le déve-
loppement des fruits. » |
Voilà, lecteurs, des auteurs qui sont
bien en contradiction l’un avec l’autre.
Le premier obtient ses fruits probable-
ment sur la tige principale et sur les bran-
ches de premier ordre (oublide citation) ; il
en énumère le nombre. L'ouvrier peut en- .
La
«
À
4138 LE MONITEUR
core se guider et ne pas aboutir à des dé-
boires.
Chez le second,le procédé de taille est un
peu diffus, cependant encore compréhen-
sible. Il aurait dû, en terminant, citer
approximativement le nombre de fruits à
récolter.
Et enfin le troisième, lui, obtient son
fruit sur des branches de deuxième ordre,
nous doutons qu'il puisse avoir des pri- |
meurs sous le climat parisien. De plus, il
n’en cite pas le nombre, ni la longueur à
laquelle il faut pincer les deux branches
mères ; le praticien n'est guère éclairé et
ve peut tailler qu'en tremblant, ne sa-
chant pas s’il pince trop tôt ou trop tard.
Ceci dit, nous allons examiner la taille
raisonnée que nous pratiquons dans nos
cultures, la démontrer aussi claire et
précise que possible afin que celui qui la
pratique puisse couper avec confiance et
certitude.
D'abord, il faut vous dire que nous ie
tivons l’Aubergine de deux façons :
AUBERGINE VIOLETTE NAINE TRÈS HATIVE
4° Sur couche à raison de 9 pieds par
châssis de 4 m. 30 c. carrés.
2° Contre les murs en espalier.
Les variétés employées par nous sont :
4° L’Aubergine violette naine très hâ-
tive (de préférence en tout temps);
90 L'Aubergine violette longue hâtive,
(plus tôt pour l’arrière-saison que pour la
primeur).
De là, deux modes de taille applicables
chacune à leur culture.
4° Taille sous châssis.
2° Taille contre les murs.
1° Taille’'sous châssis. — Pendant les re-
D’HORTICULTURE
|
piquages et à la plantation,on aura dû
lever avec un instrument tranchant q
conque tous les bourgeons qui tendent.
se développer au collet et ne laisser qui
AUBERGINE VIOLETTE LONGUE (iron) | #.
>"
tige principaié. Écimer cette tige sur
deuxième fleur ; ne pas confondre deu
FRcUE avec DrEREAE double fleur #°
deuxième double fénr, Puis proie
médiatement au-dessous de la taille
tre branches, celles supplémentaires
supprimées.On voit que c’est l'inverse
la tomate où on les prend à la pre
quoi nous les prenons au sommet. 1e
quatre branches gardées sont taillées su.
qui apparaît, eue re nous donne
fruits par pied, soit quatre- Mu pa
châssis. L
Les pieds jugés trop faibles par l'œil dd
praticien ne devront porter que trois b
ches ce qui en diminue la récolte
deux fruits. |
Des pincements sont donnés sans relà:
che sur tout bourgeon qui voudrait naitr
après celte dernière taille. .
bon de faire un petit elfeuillage, ou, si on L
ne veut supprimer les feuilles à moitié ou
entièrement, les contourner sous les fruits.
. Si le pied n'a pas assez de fermeté pour
soutenir sa récolte, il est indispensable de
lui adjoindre un tuteur.
2° Taille contre les murs. — Écimer sur
la troisième fleur ou troisième double
… fleur (on aura dû pratiquer l'ébourgeon-
4 nage du collet comme on l'a fait pour la
culture sous châssis). Prendre, au-dessous
- de cette taille, deux branches non les deux
… premières mais la troisième et la quatrième
en descendant. Supprimer les deux pre-
……mnières et toutes les autres supplémen-
aires à l'exception des deux précitées.
…Palisser ces deux branches ainsi que la
. tige principale, puis arrêter les deux bras
sur la troisième fleur. Comme pour l’autre
taille, on supprime les fleurs faibles des
doubles fleurs, on pratique les pincements
— (les bourgeons qui voudraient se dévelop-
— per après la dernière taille et l'effeuillage.
% LE MONITEUR D’RORTICULTURE
EEE
139
Nous avons neuf fruits par pied, et quel-
quefois aux pieds qui sont jugés faibles on
en supprime trois, un sur chaque bran-
che et un sur la tige principale, ce qui ne
fait plus que six. En voici la raison : cette
culture contre les murs est faite comme
dernière saison, c’est pourquoi nous char-
geons moins le pied.L'Aubergine est préser-
vée des gelées d'automne au moyen de
châssis tout comme on le fait pour la To-
mate d'arrière saison. (Voir le Moniteur
d'Horticulture Au 10 juin 1894.)
C. PorTrar,
Jardinier chef,
LETTRES HORTICOLES
EXPOSITION DE PARIS EN 1894
(Suite)
Une plante qui a aussi bien souffert, c’est un
Musa à feuilles pourpres qui avait l'air de
» bien regretter les bords de l'Ogooué où Dy-
… bowski est allé l’arracher.
>. Billard et Barré se sont adonnés à la culture
… du Canna Crozy, et leur lot attirait tous les
LES ORCHIDÉES DE M. DALLEMAGNE A L'EXPOSITION DE PARIS
regards ; plusieurs nouveautés non nommées,
Comte H. de Choiseul, d'un beau rouge vif ;
Ami Gillard rouge bordé jaune; D° Doleras,
grande fleur rouge brique, en faisaient le plus
f Lx " 2%, 1% Ne : 1 F4 Dex 14
140 LE MONITEUR D'HORTICULTURE 4
ER
_
|
bel ornement, mais aucun coloris n'égale
encore Reine Charlotte, issue de M"° Crozy
et mise au commerce par une maison alle-
mande. Un chauvin m'aflirme tout bas que
cette magnifique nouveauté aurait été obtenue
en France et vendue en Allemagne. Faut-il le
croire ? -
Les Géraniums à Nonin sont toujours beaux.
Mc Jules Chrétien surtout, avec sa large fleur
à centre blanc bordé rouge vif.
Bizarre coïncidence, au moment ou j'admi-
rais le lot à Croux, j'apercus s’étalant au pre-
mier rang une magnifique Clématite à large
fleur simple mauve, ancienne variété, mais
toujours jolie. Dois-je te dire son nom?
Par le temps qui court c’est être hardi, mais
bast! Elle se nomme: Impératrice Eugénie.Tour-
nant à ce moment mon regard, je fus frappé
de voir devant cette fleur, la contemplant, les
larmes aux yeux, une femme en noir, le visage
attristé,belle toujours, malgré son âge ; je pas-
sai en me découvrant devant cette grande in-
fortune.
Combien de visiteurs ont coudoyé, sans le
savoir, cetteex-souveraine du mondeentier qui,
il y a vingt cinq âns, eût pu, d’un geste, faire
remuer ciel et terre, et que de souvenirs cette
fête des fleurs aux Tuileries a du raviver chez
Celle ‘qui, pendant une quinzaine d'années, a
servi de marraine aux plus iques fleurs res
SOUS son règne.
Les plantes annuelles et de pleine terre
qui forment toujours de ravissants massifs
ont pour exposants Forgeot et Vilmorin; ces
derniers y joignent plusieurs massifs de Cal-
céolaires vivaces de trente six couleurs et de
Calcéolaires herbacées aux coloris d'une
grande vivacité.
Il doit y avoir longtemps que je ne t'ai parlé
de Verveines ? Tu les aimes beaucoup et moi
aussi, et on en rencontre si peu souvent à nos
expositions, ce que c’est que la mode! Bou-
treux en expose une belle collection, s’il t’en
manque, choisis. Voici : Kaléidoscope, rouge pa-
naché blanc; OEillet flamand, blanc panaché
rose ; Miss Robinson, violet; Rosina, vieux rose;
Ameya, rose ; Selika, panachée rose et blanc;
Macbeth, pourpre; Memnon, rose; Roncevaux,
violet foncé: Albaune, blanc et Zsola, violet avec
grand œil blanc-
Une odeur pénétrante m’annonce un lot d’Hé-
liotropes : M®° Barnsby, violet foncé; Beauté
poilevine, violet; M®e Dubouché, mauve, Bou-
quet blanc et Mireille, blancs. |
Dugourd, le spécialiste en Hellébores et en
plantes à rocailles, présente une collection aussi
complète qu’ intéressante d'Orchie et d'Op
puis un très curieux petit Sedum nain, à ler
aureum Perfection; c'est comme le Centai (
cyanus Victoria, nain compact et bo
Les Iris font aussi très bonne
recommande, Princesse Nathulie, jaune et vio pi
pourpre; Virginie, violet et blanc: Nation al,
violet foncé; Honorabis, jaune et marron A4
Une très belle Fougère nouvelle à larges
les,issue du Tamnopteris X le Scolopendriun
ficinalis,est exposée par Tabar,qui faitun potin tin
formidable parce que le jury a oublié di
juger, il a grandement raison, mais ce n'est
pas au jury qu’il devrait s’en prendre, c'es |
celui qui le conduisait, Assurément la Socié
le récompensera, mais l'effet moral est ra
Les légumes sont toujours les mêmes; |
fraises à Millet et à Lapierre sont A
mignonne hâtive à Parent, excitent au
haut point la convoitise PAT à et... m
tenant que veux-tu que je te dise de plus se
J'oubliais de te parler d'une plante, cult
spécialement pour le bouton, et qui : u
maintenant chez presque tous les principau %
exposants. Elle fut de prime abord verte
deux rayures blanches imperceptibles,
son surnom de Poireau, puis les raies blanch
devinrent amarante et Ho hui, la sélec
aidant, l’amarante s’est changé en rouge
plus bee vif pendant que le vert disparai
sait graduellement. ss
Le succès du jour est de Le porter à la bot
tonnière, tout rouge avec un impercept
filet vert qui devra disparaître aussi. As
ment, quand son obteuteur, l’aimable M. Mé $
line, examine le chemin parcouru par le Mé-
Vanilas vanitutum !
Les visites officielles ont absolument tai
défaut cette année, la faute en est à la € ie
ministérielle qui a éclaté la veille de l’ouver
ture ;, M"eCarnot,toujours gracieuse,a parcouru
seule et incognito l'exposition; ainsi que M. Vi-
ger, ministre de l’agriculture, qui était accom
pagné de M.E.Tisserand,néanmoins le Ministre
a remis, à M, Abel Chatenay, secrétaire géné-
ral de là Société, la croix d’officier du mérite
agricole, haute distinction qui a été acclamée re
par tous ceux qui sont à même de juger du
dévoüment que M. Chatenay déploie au ser: pe
vice de la Société; il en a été de même de a.
LE MONITEUR D’HORTICULTURE ;
l'E"
14
À croix de chevalier remise à M. Debrie-La-
à _ chaume, le fleuriste de la rue Royale, dont
…. le goùt et l'élégance ont élevé l’art du fleu-
_ riste français au point suprême du beau.
Le comité des expositions a été aussi favo-
_ risé d’une croix de chevalier qui a été re-
. mise à M. Tavernier.
On me dit, mais j'ai peine à le croire, que
… cette récompense aurait été tirée au sort, car
| de patience.
m'ajoute-t-on, si c'était aux longs et dévoués
_ services rendus qu’elle était accordée, c’est
Delamarre qui devrait la porter,
Espérons pour lui que c’est affaire d’un peu
Toujours à toi,
NOR
LA MÔLE
MALADIE DU CHAMPIGNON DE COUCHE
Lucio,
(Suile et fin)
Nous constatons qu'ils sont formés d’une
tige principale qui porte des rameaux dis-
posés en verticilles. A l'extrémité de ces
rameaux naissent des spores qui ont une
membrane mince, incolore, et mesurent
_de 8 à 20 millièmes de millimètre en lon-
gueur sur 3 à 3,5 en largeur. Cette forme
de la fructification doit être rangée dans
le genre Verticillium.
En faisant une mince couche transver-
sale d’un champignon attaqué, on voit les
filaments du parasite ramper dans la par-
tie centrale du feuillet, puis se recourber
perpendiculairement pour former au de-
hors l’appareil fructifère.
Quand la maladie est plus avancée, il
apparaît une autre forme de fructification.
Certains filamenis-portent des spores bru-
nâtres, constituées par deux celluies à
membrane hérissée de petites verrues.
Cette forme fructifère appartient au genre
de moisissure appelé Mycogone.
_ Mais il ne faut pas croire que ces deux
noms, Verticillium et Mycogone, corres-
pondent à deux espèces différentes de
moisissures.
Beaucoup d'espèces de champignons
présentent ainsi plusieurs sortes de spores,
et l'on ne sait pas toujours que deux
formes que l’on rencontre isolément appar-
n tiennent àun même être vivant.Ilest donc
naturel de leur donner des noms différents
pour qu'on puisse les reconnaître et en
parler. Ë
Ici,il n'est pas douteux que ces deux
fructifications appartiennent à un même
champignon, car on les rencontre sur des
filaments qui sont en continuité l’un avec
l'autre.
Voilà la première forme sous laquelle
se rencontre la maladie. Il en existe une
seconde.
Souvent les champignons sont bien plus
déformés que nous ne l'avons vu précé-
demment. On n'y voit presque plus de
lames; le pied court et très épais est sur-
monté d'une masse beaucoup plus petite
qui représente le chapeau. Parfois enfin il
n'existe plus qu’une massé unique, irré-
gulièrement bosselée, dans laquelle il est
impossible de reconnaître des traces de
pied, de chapeau, de feuillets. Ces échan-
tillons, d'un blancsale au début, prennent
bientôt çà et là, une teinte gris rosé. Dans
toutes les régions de cette couleur, il existe
un feutrage de filaments du parasite.
En étudiant les filaments au microscope,
on voit une forme fructifère ressemblant
beautoup à la première décrite plus haut,
c'est-à-dire qu'ici encore nous avons à
faire à un verticillium. |
Mais il y a des différences sensibles
entre celui-ci et l’autre. Ce dernier a une
tige principale, très grêle et les spores
sont beaucoup plus petites; elles n’ont que
4 à 8 millièmes de millimètre sur 2 à 2, 5.
C'est sous cette seconde forme que la
maladie est plus redoutable, car les spores
sont beaucoup plus nombreuses et propa-
gent rapidement l'épidémie.
Ce second Verticillium se rencontre le
plus souvent isolé, mais le fait d'avoir pu
constater quelquefois la coexistence du
Mycogone et des deux Verticillium avec
toutes les transitions, comme taille, de l’un
à l’autre, sur des filaments en continuité,
met hors de doute qu'il ne s’agit là que
d'une maladie unique produite par une
seule espèce de moisissure qui peut pré-
senter plusieurs sortes de fructifications.
Mais c'est faire peu que de se borner à
examiner une maladie et de nommer le
champignon qui la cause. Le but à attein-
dre est de combattre le mal victorieuse
ment. Pour pouvoir dire que l'on a trou vé
le remède, il ne suffit pas de conseiller
l'essai de certaines substances souvent
employées, comme le sulfate de cuivre el
le carbonate de soude. Il est indispensable,
si l'on veut obtenir un résultat sérieux,
d’essayer, par exemple, un grand nombre
d’antiseptiques, de varier les doses aux-
quelles on les emploie, la manière dont
on les applique, etc.
_ Les diverses formes fructifères du cham-
pignon qui produit la môle sont faciles à
obtenir en culture artificielle, à l’état pur,
sur des fragments, stérilisés préalablement,
de champignon de couche, de carotte, de
pomme de terre, etc.
Quand on a de ces cultures, pour essayer
un antiseptique on peut plonger une belle
culture dans une dissolution, au titre
essayé, de cet antiseptique, puis prendre
des spores sur cette culture quand elle
aura séjourné 4, 8, 15 heures, etc., dans la
solution essayée. Quand les spores ne ger-
- erontpas,-c’est que la durée d'immersion
aura été suffisante pour les tuer.
On peut encore projeter en très fines
gouttelettes,au moyen d'un pulvérisateur,
l'antiseptique sur une culture, et voir si
les spores prises sur cette culture ont perdu
leur propriété germinative. Si une seule
pulvérisation est insuffisante, on fait le
même essai après deux pulvérisations.
* Les divers antiseptiques essayés ont été
le sulfate de cuivre, l'acide borique, l'eau
de chaux, le bisulfate de chaux, l'hypo-
chlorite de soude, le thymol, le naphtol, le
re
C'est le thymol et le lysol qui ont fourni
les meilleurs résultats. L’in convénient du
thymol, c'est qu'il est peu soluble dans
l'eau qui n’en dissout que trois grammes
par litre, et encore faut-il chauffer pour
obtenir une dissolution complète.
Le lysol est une substance dont le crésol
est l'agent actif, crésol rendu soluble par
divers procédés tenus secrets par la Société
qui fabrique ce produit. Dès lors on ne
peut être sûr d’avoir affaire à unesubstance
de composition absolument constante.
LE MONITEUR D'HORTICULTURE ! Le re TI
Néanmoins, en pratique, c'est au Lysol
qu'on donnera la préférence. Une immer-
sion de 3 heures dans le lysol à 2 pour 0/0
tue les spores de Mycogone et de voue
cillium. \
-Une pulvérisation au lysol à 2 ou 2, B: vo
terre pion geant en partie darts l'an il faut
deux pulvérisations.
Mais, en pratique, car c'est toujours à |
cela qu’il faut en arriver, comment combat- ë
on la maladie du champiguon de couche?
On ne peut songer à immerger une meule.
mencer une culture purifier compile
la carrière. Sur les parois, sur le sol, par-
tout où peuvent s'être logées des spores du
parasite né sur une culture antérieure, 0
pulvérisera du lysol à 2,5 pour 0/0. Si la
carrière est fort humide, ou si la maladie
était auparavant très répandue, on fera
bien d'exécuter deux pulvérisations suc-
cessives. Ce ne sont pas là des conseils
dictés par les seules expériences de labo-.
ratoire. Les essais en grand ont été faits,
et ont donné de bons résultats; la propor-
tion de champignons malades rencontrés
après ce traitemeni a été infime, et le lysol
a nui non seulement au parasite lui-même, :
mais à une foule d'insectes(le moucheron, |
Sciara ‘ingenna ou d'Acariens (Gamasus
fungorum) qui font également du bort Fa
dans les champignonnières. RS
On peut donc dire qu'en purifiant de |
carrières, les champignonnistes arrêteront
le mal et verront leurs dépenses plus que
couvertes par l'accroissement de leurs F
récoltes (1). |
(La Nature.) E. Durour.
4. L'étude détaillée de la maladie et des remèdes
a été faite par MM. Costantin et Dufour au Labora-
toire de l'Ecole normale supérieure et au Laboratoire
de hiologie végétale de Fontainebleau. :
DE LYON
(2%e concours temporaire).
deuxième session horticole vient de s’ou-
lle est très brillante et ne constitue pas
des moindres attractions de cette Exposi-
nm universelle, qui en renferme cependant
si grand nombre.
a première place dans ce compte rendu
tre donnée aux rosiéristes, car on sait
le est la réputation que s'est acquise la
‘de Lyon sur ce point : la plupart des
é célèbre depuis longtemps et qu’elle a ob-
le en 4867, Luciole, M°° Hoste, etc., puis,
ane nouveauté inédite, M®° Charlotte Gillemot
‘qui ne fera pas moins de bruit.
£ . Pernet-llucher nous montre Mme Caroline
Testout, d’un rose idéal, puis comme nouveautés
Souvenir de Mc Verdier, La Perle, Mn° Abel Cha-
may, etc. qui feront parler d'elles : le jury,
t les visiteurs, ont été ravis de voir de si
Iles productions réunies par un même expo-
- M. Dubreuil, le créateur de Vicomtesse de
jgan, Perle d'Or, nous montre Francis Dubreuil
velle variété de thé d’une couleur rouge
moisi velouté.
Nous gravissons un petit chemin ombreux
u milieu de conifères et de plantes alpines ou
rocailles artistement disposées à travers les
chers, pour arriver au sommet de la grotte
li domine toute l'Exposition.
—. En Suivant ce frais et charmant sentier,
ous notons au passage parmi les plantes de
M: Morel, les Ramundia Pyrenaica, Silene quu-
da, Glossocomia clematidea, Ranunculus ru-
tœfolius, toutes sortes peu ordinaires comme
vous le voyez.
Nous cntrons dans la tente que décorent à
l'entrée les conifères, en exemplaires superbes,
e M. Croux, du Val- -d'Aunay, et nous y trou-
ons d’abord les orgueilleuses pivoines herba-
Cées de M. Paillet, de Chatenay; nous remar-
—quons parmi les nouveautés, Aza Gray, rose
“sirié d’une délicatesse exirême, Ed. André,
uge écarlate glacé, Charlemagne, rose Mal-
aison: les tons les plus éclatants et les plus
j regard à
. ! . “ . $
icats sont réunis dans ce lot qui attire le ?
CDTI TT D HAS
Le MONITEUR D'HORTICULTURE 18
L SR M
l'entrée et à la contemplation duque
on ne peut s’arracher.
MM. Vilmorin ont envoyé un AT lot de
plantes annuelles bien cultivées et bien pré-
sentées : signalons l’Inula glandulosa, nouveau
Soleil jaune simple, qui a une allure de Chry-
santhème japonais, la Capucine M"° Gunter, le
Pavot Tulipe ; les Pétunias forment de vraies
boules compactes et couvertes de fleurs et les
Lobelias qui bordent ce lot sont d’une vigueur
remarquable. Le petit Pétunia nain compact
multiflore étoilé est bien remarqué. Les mêmes
exposants ont une collection de légumes aussi
complète qu’on pourrait l'exposer en septembre,
et tous les sujets présentés sont d’une culture
parfaite que ne saurait dépasser le meilleur
maraîcher.
Dans le jardin, on admire un Pelargonium
pellatum: Louise Delaux,de 2 mètres de diamètre,
couronné par une tête rouge, appartenant à la
variété Em. Lemoine : des Kicoïdes tricolores
cultivées en tête. sont très curieuses.
M. Fray présente un Canna nouveau, M. Cha-
landon,supérieur, à notre avis, à Reine Charlotte,
qui fait tant de bruit : les couleurs sont les
mêmes, mais le jaune domine.
MM. Rivoire père et fils ont un massif de
Campanules calycanthèmes, bordées de Giro-
flée remontante de Dresde, nouveauté remar-
-quable, et de leurs Péfunia superbissima dont le
nom n’est pas exagéré, comme on peut le cons-
tater. Puisque nous en sommes à ces exposants,
disons que leur immense lot permanent du jar-
din d'honneur a été complètement renouvelé :
nous y noterons des Bégonias multiflores doubles,
Iris d'Espagne el d'Angleterre fort variés, Verbas-
cum pannosum nouveau, Lis de toutes sortes, Pa-
vots Dannebrog,Mikado, Cardinal, umbrosum, ete.
OŒillet Mignardise double français. L'effet est
aussi heureux que la première fois : toutes ces
couleurs s’harmonisent parfaitement.
C'est un vrai feu d'artifice, entendons-nous
dire près de nous par un visiteur,
Parmi les nombreux et importants lots de la
maison Thibaut à Tassin, nous signalerons
comme peu communs des Abies: nobilis, glauca,
Sibirica, subalpinu, nigra cœrulea, Engelmanni
glauca, Gold Mexico, obovata. Cette maison ex-
pose aussi des semis très remarquables : Picea
pyramidalis conicu, Chamæcyparis Boursieri nana
gracilis, ce dernier surtout est très distinct du
type : son feuillage est fin et le sujet se forme
en boule élégante.
* La surface occupée par la maison Thibaud
en conifères, plantes vivaces et arbustes de
toutes sortesest considérable pourlesamateurs,
144
ce n'est pas une des moindres attractions dé
l'Exposition. |
Les Clématites de M. Jacquier, qui a aussi
d'importantes collections d’arbres verts, sont
très admirées : bien des visiteurs ne se dou-
taient pas de la transformation qu'a subie ce
beau genre depuis quelques années surtout.
Citons Lady Caroline Newill, Gloire de Saint-Ju-
lien, (fleur de 25 centim.),Lucie Lemoine et bien
d’autres. Puisque nous en sommes aux cléma-
tites, nous nous garderons d'oublier les semis
exposés par M. Treyve, de Trévoux, qui nous
ont absolument stupéfait. Les fleurs dépassent
en grandeur tout ce que nous avons vu.
Bien que nous ayons l'intention de revenir
plus tard aux serres, nous parlerons aujour-
d’hui de celle de M. Devert qui est la plus
vaste et renferme des sujets d’une force ex-
traordinaire, notamment en Kentia Balmoreanu,
Cocos Yataï, Latania Borbonica variegata, An-
thurium Ferriense, etc. Cette serre, très élé-
gante, est munie à sa partie supérieure d'un
promenoir métallique qui permet d'admirer à
l’aise les beaux exemplaires qui s’y trouvent.
N'oublions pas de signaler aussi deux Lauriers
de 5 mètres de haut qui décorent l’entrée.
Dans la serre voisine, appartenant à MM. Com-
bet et Biessy, membres du jury,nous notons des
Odontoglossum vexillarium, Cypripedium Veitchi,
Latania rubra, d'une force étonnante, Cocos
Maximiliana, Licuala grandis, Astrocarium Me:ci-
canum. Il faudrait tout citer, car les plantes qui
ne se distinguent pas par leur rareté se font
remarquer par leur force et leur belle culture.
Les OEillets remontants, une des spécialités
de Lyon, ne sont pas encore fleuris : nous les
verrons à la prochaine session, ainsi que bien
des massifs de Rosiers.
Pour terminer par l’utile, nous parlerons des
Asperges qui ont longtemps embarrassé le jury,
car elles rivalisaient de beauté. M. Mirabel de
Solaize (Isère) a enfin décroché la palme.
Les Fraisiers de MM. Valette et Marchand
font venir l’eau à la bouche de tous les visi-
teurs. C’est sous cette douce impression que
nous tenons à laisser le lecteur.
JEAN DE LA GUILLE
NO
BIBLIOGRAPHIE
Les Papillons de France, Catalogue
méthodique, synonymique et alphabéti-
que des espèces et des genres, contenant
plusieurs chapitres sur la classification et
la conservation des LP la
d'élever les chenilles, les emplois des pap
dans l'industrie et les travaux d'agr&
la description des principaux genres,
suivi d'un catalogue de 2.599 es:
avec leur nom vulgaire. LES
L'ouvrage forme un Manuel cor
du Lépidoptériste de 320 pages,
5 planches hors texte. — Chez C
Mendel, 118, rue d'Assas, Paris.
3 fr. 50.
k 20
NÉCROLOGIE
Assassinat de M. Sadi Carno
PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAIS
presse, la France est douloureuseme
frappée de stupeur par l'assassinat du
Président de la République, M. S. Car- à
not. | s EE
Bravant toutes les fatigues, ne à
nageant ni son temps ni son arger
M. S. Carnot avait su, par ses largess
et ses fréquents voyages, s'attirer }
sympathies des populations rurales
comme le soldat qui trouve la m
idéale sur le champ de bataille, il
tombé en plein triomphe, sous le co
du poignard d'un misérable assass
italien, en plein Lyon, au milieu d
acclamations sympathiques de tou
une vaillante population, qui reme
aussi odieux attentat qui a choisi. po |
victime un homme de bien. ES,
et sincères condoléances. ESS
LUCIEN Cuauné. S
s de celui qui nous quitte à jamais
dont le souvenir restera gravé dans
cœur de ceux qui ont été à même de le
cr
SADI CARNOT
naître, de l’apprécier, nous ne voulons
r que les sympathies universelles qui
t accompagné au Temple où reposent
Grands hommes.
Il aimait les fleurs ! et si celles dont on
recouvert peuvent servir à porter un
ement, nous pouvons dire qu'à aucune
que, dans nimporte quelle nation,
érémonie n'a été aussi grandiose, aussi
solennelle, aussi fleurie!
:eS couronnes déposées sur les marches
1 Panthéon, comme témoins éphémères
hélas! du deuil national, sont là pour
donner la mesure des sentiments inspirés
par l'honnête homme qui n’est plus et
uver, plus que jamais,quesilesfleurs,en
Sertaines circonstances, sont les confidentes
nos joies, elles sont aussi l'expression
os douleurs !
4 ET
M. CASIMIR-PERIER
PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
—
M:Jean Casimir-Perier, député de l'Aube, SAR
qui succède à M. Sadi Carnot comme Prési
dent de la République, est amateur de
fleurs, fervent patriote et d’un caractère
énergique, ce qui est d’un bon augure pour
le Pays.
Français de cœur, Champenois, Soldat
JEAN CASIMIR PERIER
dans l'âme, d’une honnêteté parfaite, telest
l'homme que les Pouvoirs publics ont
appelé à présider aux destinées de la
France ?
Nous sommes heureux de pouvoir lui
adresser l'expression de nos respectueux
sentiments de sympathie.
De son côté, Mr: Casimir-Perier, dont
les serres de Pont-sur-Seine renferment
une magnifique collection de plantes, adore
les fleurs, elle préside elle-même, avec un
goût tout particulier, à la décoration flo-
rale de ses appartements, qui, en temps
ordinaire, sont toujours garnis de fleurs et
qui en regorgent aux jours de réception.
C'est aussi d’un bon espoir pour l’horti-
culture qui doit se réjouir quand l’exem-
ple part d’en haut.
L. C
25 é LE MONITEUR
D D'HORTICULTURE.
SOMMAIRE.
CHROMOLITHOGRAPHIE : SARRACENIA THomsoni. 2 S. Cneusont (Hye }.
M. Sadi Carnot. M. Casimir Perier. L. C.
CuroniQue : Au Ministère de l'Agriculture: Récompenses décernées à |: Horticulture dans les Güces rs
naux agricoles de 4894. Distinctions honorifiques. Les récompenses au Congrès d'Horticulture de 4894.
fleurs à l'enterrement de M. Carnot. Les exportations horticoles de la Belgique. Les Prix d'ho Ÿ
expositions de 1894. Expositions pour 1894. Lucien Chauré. — Les Sarracenias. 0. Ballif. — Les G
Leur culture. Em. Poirel. — Les Orchidées : Trichopilia crispa marginata. Les Sanbeens
Album. 0. Ballif. — Arboriculture : La Poire : Colorée de Juillet. Alphonse Dachy. — Entom
184 ticole : Le Tephritis heraclei des feuilles du Céleri. Omnis. — Les Roses de collection :
CR d'amateur (suite). Marcel Fauneau. — Lettres horticoles : Al'Exposition d'Epernay : Janie. —
S | * utiles : Conserve de pois verts. Omnis. — Bibliographie. — Petite Poste. — Les Catalogues
Gravures NoIREs : M. Sadi Carnot. M. Jean Casimir-Perier. Sarracenia purpurca.
ticulture de 1894. — Nous : som
d'accorder des récompenses 4
des meilleurs mémoires soumis
grès horticole conte 8 PO ses
Au Ministère de l'Agriculture : /té-
compenses décernées à l'horticulture dans les
Concours régionaux agricoles de 1894. —
Nancy le 1% juillet. — Arboriculture : Rap-
pel de prime d'honneur à M. Muller An-
toni, à Nancy. Prime d'honneur : Objet
d'art, à MM. Lemoine et fils, à Nancy. Mé-
dailles de bronze et 600 francs à M. Lau-
rent Aimé, à Rosières aux Salines ; et 400 fr.
à M. Gérardin Charles, à Thiaucourt.
Horticulture : Prime d'honneur : Un
objet d’art et 800 francs à M.Utinel Eugène,
à Lunéville. Médaille d'argent et 400 francs
à M. Petiljean Nicolas, à Lunéville. Mé-
dailles de bronze et 300 francs à M. Utinel
Julien, à Lunéville ; et 200 francs à M.Gor-
dier Nicolas, à Lunéville; et 200 francs à
M. Lejaille Auguste, à Maidières ;et 400 fr.
à M. Paillard Pierre, à Lunéville.
Dislinclions honorifiques. — Ont été
nommés Chevaliers du Mérite agricole :
MM. Ch. Molin, horticulteur grainier à
Lyon; Emile Pamart, professeur d'horti-
culture à l'Ecole normale de Douai; Hien,
instituteur et professeur d’horticulture à
Bruay, M. Chanu, horticulteur à Oullins.
une médaille de bronze ei. Henri T
lier fils. s
Troisième question (Des moyens d
la nitrification des substances az
d'agriculture à Mende, : ED
Quatrième question (Des meilleurs:
cédés de forçage des plantes fleuries).
daille de vermeil à M. Léon Mau
Ferrières-en-Brie. _—
Cinquième question (Du forçag
fruits). Médaille de vermeil à M. Zachark
wicz, professeur d'agriculture à Avign
Sixième question (Du forçage des
gumes). Médaille d'argent à M. €. Po
jardinier chef de S. A. le prince Mura S.
domaine de Chambly. Médaille de bron:
à M. Pierre Large, à Lavillette, Lyon.
Parmi les lauréats de ce Congrès 1
sommes heureux de signaler à nos
teurs deux de nos collaborateurs M.
Poiret, pour son intéressant Mémoire
« Les moyens de hâter la nitrificatio:
or
gs
10 gsuILLET 1894, |
l'enterrement de
s “ à
demandaient à ce que ces som-
mes, soi-disant perdues, fussent versées
es établissements de charité. L'idée
peut avoir son bon côté, mais n'y a-t-il
D s est plaint que les couronnes étaient
ères, mais les fleurs aussi avaient aug-
menié dans une très grande proportion et,
n scmme, tout cet argent dépensé est
rti volontairement des poches de ceux
i pouvaient le donner.
Un fait que nous avons constalé, c'est
ue la majeure partie des couronnes
ipportées par les étrangers étaient garnies
orchidées, alors que celles offertes par
es Français, y compris celle de M. Casimir-
Perier, l'étaient de Roses, la fleur nationale
rançaise par excellence. Celle qui nous a
e plus frappé, comme idée nouvelle, était
4. Une brochure 20 pages 0 fr. 50 franco au bureau
envoyée par la ville de Monaco, elle était
entièrement composée de larges spathes
d'Anthurium Andreanum de coloris divers,
garnies de feuilles de Crotons de variétés
différentes, elle était d'une grande valeur, ;
mais FERRER était plutôt c:rieux que
joli.
AT
Les exportations horticoles de la
Belgique. — Dans son ouvrage : le Déve-
loppement commercial de la Belgique, l'au- “
teur, M. H. Martel, donne des chiffres offi-
ciels sur les relations commerciales de la
Belgique et déclare qu'elle exporte en “A
moyenne pour 3.200.000 fr. de plantes et
de fleurs naturelles par an.
La France y entre pour 1.067.725 fr.,
alors que l'Angleterren’enimporte que pour
796.993 fr.,
Hollan ie pour 321.500 fr., les États-Unis
pour 94.760 fr. elc. Les augmentations,
ces dernières années, ont porté sur la
France, les Pays-Bas et le Portugal.
Eh bien alors, puisque cette augmenta-
tion est officielle, ce n’élait pas la peine de
tant crier après les droits de douanes ?
Rs
Les prix d'honneur aux expositions
horticoles de 1894. -— Provins, 14 juin :
MM. Cochet et fils, horticulteurs à Grisy-
Suisnes : prix d'honneur pour Roses et
Orchidées.
Caen: Prix d'honneur :M. Rosette, horti-
culteur à Caen, pour l’ensemble de son
exposi:ion. :
Le Perreux : Prix d'honneur: M. Palin,
horticulteur au Perreux (Seine), pour l’en-
semble de son exposition.
NE
PUS
Expositions pour 1894. — Paris. —
Exposition de fruits, Glaïeuls, OEillets,
Canvas florifères, Cyclamens, Bégonias
tuberculeux, du 4 au 7 octobre.
Exposition de Chrysanthèmes du 14 au
18 novembre.
Ces deux expositions se tiendront au
siège de la Société, 84, rue de Grenelle.
Saint-Maur-des-Fossés (Seine), lu 2 au 9
septembre.
LUCIEN CHAURÉ.
l'Allemagne pour 658.377 fr., la -
LES DEEE
a ———
‘
Le genre Sarracenia appartient à cette
catégorie de végétaux remarquables à
laquelle le savant et illustre naturaliste
anglais Darwin a donné le nom de Plantes
car nivores el inseclivores.
_ Grâce à leur étrange beauté, ces plantes
sont devenues très à la mode, et il s’en
fait même de grandes cultures chez quel-
ques amateurs. Elles croissent, pour la plu-
part, dans les endroits marécageux de l’est
de l'Amérique du Nord du Canada à la
Géorgie, où les Yankees les connaissent
sous le nom étrange de Side saddle flowers
ou Fleurs à selle de côté ou de dame. Leur
| ‘ principale curiosité consiste dans leurs
urnes creusées en tube ou en entonnoir
SARRACENIA PURPUREA (HAAGE ET SCHMIDT. ERFURT)
dans le pétiole de leurs feuilles, avec un
petit limbe, simulant un couvercle, fxé à
un côté de l’orifice de l’urne. Les fleurs,
en forme de parasol, sont aussi des plus
curieuses, surtout par leur bizarre struc-
ture, plutôt que par leur coloris.
La culture de ces plantes singulières est
très facile, et leur période de repos coïn-
cide juste avec nos hivers; on les rempote
simplement dans des pots bien drainés et:
dans une terre tourbeuse et sablonneuse,
mélangée de sphagnum. Lorsque les Sar-
racenia entrent en végétation, il est préfé-
rable de les mettre quelques semaines dans
une serre tempérée, après quoi on les
place définitivement dans une serre froide,
humide et ombragée. On peut aussi les
maintenir en végétation pendant tout l’hi-
ver, si on les rentre dans une serre tem-
améliorer les variétés ; le nombre à 4
forêt de Montmorency, où M. V. Faroul
pérée, mais il est préférable. de l
au repos dans une serre froide
employée pour obtenir des ie
in Autre Visité elle est Aéee
acclimatée aux environs de Paris, dans 130 #
d'Argenteuil a eu: l'ingénieuse idée d'en
planter quelques pieds dans certain
endroits marécageux où végète le sphe
gnum. t £
Les autres espèces dont nous recom mi
Sn Hd RE ee kb à qu
trouvent les plus belles formes avec
coloris admirables. De ce nombre sor
S. Chelsoni, métis issu des S. et
née Fi — S. Déiee soni, — 5. re
— S$. Thomsoni, — S. ali ae a S a
niana, etc. SR
potre aquarelle étaient nées à re ee
silion générale de la Société nationa
d'horticulture de France au mois
mai 1894, par M. Dallemagne, a
Re de plantes carnivores. ee
Orro BaLur.
LES ci
A Cu VAN Et LAIN AR LEA ANR)
HORTICULTURE PA US.
1. SARRACGENIA THOMSONI_2 5. CHELSONIT (//,b)
LES CEANOTHUS
LEUR CULTURE
a De tous les arbustes rustiques à fleurs,
es Ceanothus sont, à notre avis, les plus
s par leur floraison abondante, pour
nsi dire continuelle comme aussi par
. l'élégance et la beauté de leur coloris. On
- en rencontre à fleurs blanches, bleues et
oses, mais ce sont encore ceux à fleurs
eues qui sont les plus admirables. II est.
seulement à regretter qu'ils ne soient pas
… répandus dans les jardins autant qu'ils le
méritent, car ils sont très propres à garnir
- le milieu des massifs ou à composer de
harmants petits groupes.
C'est à Hartweg, le célèbre botaniste
oyageur de la Société d'Horticulture de
ondres, que nous devons les Céanothes;
. dans le commerce sont les gains de
MM.Bertin et Simon-Louis frères.
Leur culture peut être envisagée dans
ses rapports avec la serre froide ou les
appartements comme aussi avec l’art d’ob-
tenir des fleurs forcées, et pour ce but,
eu d'espèces conviennent autant, et enfin
avec la pleine terre. Dans ces trois cas, la
ature du sol reste la même; la terre doit
tré riche pour obtenir de belles feuillai-
son et floraison. Une terre franche, sablo-
rgileuse pour deux parts, une part de ter-
eau de feuilles consommé, une part de
terre de bruyère un peu tourbeuse, le tout
mélangé avec une partie de sable blanc,
voilà le sol le plus convenable qu'on
puisse leur donner.
_ Sile pied est assez fort, on peut lui don-
g ner£ pour la culture d'orangerie ou d’appar-
tement, ou en vue du forçage, un pot de
six à huit pouces de diamètre; et si on
… jeur en fournit un plus grand, il faut sur-
véiller l’arrosement, car les Céanothes
EP ennient rigueur à l’eau stagnante.
… Après l'empotage, on place le pied à
… l'ombre dans l’orangerie, dans un endroit
Sans Courant d'oir; on maintient autour
une atmosphère tranquille et on asperge
la couronne une fois par jour à la seringue
et avec de l’eau très propre. Ce traitement
LE MONITEUR D HORTIGULTURE
- etles jolies nouveautés mises aujourd'hui.
+
commence en mars, et les pieds grandis-
sent vigoureusement jusqu'en juillet,
A cette époque, il leur faut un plein
soleil ; le bois müûrit et les boutons floraux
naissent de suite. Durant toute la crois-
sance, il ne faut permettre à aucune bran-
che de s'emporter, il faut les pincer sans
crainte pour teuir les rameaux en respect.
et serrer la cime; car une tête compacte
se couvre de fleurs en plus grand nombre
qu'une tête claire, et le pincement engen-
dre des boutons.
Un Céanothe en pyramide, haut de. 0
O0 m. 70 à 1 mètre doit avoir environ
70 centimètres en diamètre de cime, et
quand celle-ci fleurit, cela est simplement
ravissant. Une fois qu'on force et qu'on
parvient, par ces moyens, à une floraison,
celle-ci dure un temps considérable, et
pour les bouquets d'hiver, les Céanothes
sont des merveilles. Quand les plantes.
forcées ont donné leur profusion de fleurs,
on les taille court et on les laisse en repos
pendant quelques semaines.
Pour la pleine terre, la protection d'un
mur ou d'un bosquel n'est pas à dé-
daigner dans un endroit exposé au soleil.
Il faut choisir un sol poreux, meuble, et
pourvu qu il ne soit ni trop froid, ni trop
humide, les Céanothes y viennent parfai-
tement. On fera bien, pour eux, d être très
circonspect dans la distributiones engrais
animaux qui emportent les branches et
font tourner la végétation en feuilles plu-
tôt qu'en fleurs (1).
Ex. Poirer,
LES CPE
Tricot crisPa margivata. — Une des plus
jolies Orchidées, introduite autrefois de Costa-
4. La variété la plus rustique et la plus vigou-
reuse est le Ceanothus : Gloire de Versailles, d'un
maguifique bleu azuré.
cu N; D L.R,
Rica et dont l’abondante et éclatante floraison
orne nos serres de mai à juillet est le Tricho-
pilia crispa marginata. C'est malheureusement
une espèce assez rare et que l’on ne rencontre
que dans nos vieilles collections françaises.
Sortie jadis de chez Luddemann, comme tant
d’autres Orchidées de choix, cette forme est
aussi connue sous le nom de variété de Cham-
_ plâtreux. Ses fleurs, retombantes, d’un rouge
cramoisi clair, largement bordé de blanc sur
les divisions et étroitement sur le labelle qui
est d’un cramoisi foncé, ondulé et déchiqueté,
rappellent un peu, par leur forme, celles des
Gloxinias.
Ce Trichopilia réussit le mieux, cultivé en
panier, bien drainé, dans un mélange égal de
fibres de polypode et de sphagnum; on le sus-
pend dans une serre tempérée, à un endroit
bien abrité des rayons solaires; il ne faut
l’arroser que modérément, car cette Orchidée
souffre beaucoup d’un excès d'humidité.
Nous avons eu récemment l’occasion d'en
admirer de beaux exemplaires dans la collec.
tion d'Orchidées que M°* la Duchesse d'Uzès
possède à son magnifique château de Bour-
sault en Champagne.
x
Les Sranopea. — (C’est surtout à cette
époque de l’année que ces Orchidées, aussi
curieuses que bizarres, montrent leurs inflo-
rescences souterraines; il faut avoir soin de
modérer les arrosements jusqu’à la formation
complète des boutons, car à ce moment les
tiges à fleurs souffrent beaucoup d'un excès
d'humidité et ne tarderaient pas à fondre.
L'Orcæin ALBum. — La troisième livraison du
onzième volume de cette iconographie a publié
les planches des Orchidées suivantes : Odonto-
glossum cordatum aureum, une rare variété de
cette Orchidée mexicaine, dontles pétales et les
sépales, jaunes, sont dépourvus de macules bru-
nes; Palumbia candida, une miniature originaire
du Guatémala, développant de charmantes
fleurs blanches; Miltoniu spectabilis, une espèce
brésilienne très répandue, florifère et d'une
culture des plus faciles, dont les larges fleurs
blanches et violettes durent très longtemps,
puis le Maxilluria venusta, introduit de la Co-
lombie depuis fort longtemps et que l’on
trouve aujourd’hui dans presque toutesles col-
lections, où il se fait remarquer par ses nom-
breuses fleurs blanches qu'il produit à diffé-
rentes époques de l'année,
SSL
O. BALLIF,
la première paraît sur nos tables,
; chair dont le goût agréable a quelqu
ARBORICULTURE
LA POIRE : « COLORÉE DE JUI
La Poire Colorée de juillet
mais elle est jolie, et bonne ; c'e
qui nous donne, en quelque sorte,
mices de l'été. Aussi est-elle tou
bienvenue, et, bien que ses
soient pas “RIrADIeS à. cell
quand même jugée déliéteuse
respirer son léger parfum et à dé,
de “juillet est une de ces variétés
vent figurer dans tous les jerdins,
ceux des jardiniers-marchands. F2
_ Évidemment les pieds y seront pe
breux, car ce bon petit fruit a une
trop limitée pour qu'on puisse tirer. e
CireE un Fi et unique suit et ce
en suffisant.
greffé sur se cependant re |
jamais un grand développement,
tôt un arbre de dimension moyent
rebelle à la taille proprement dite
aussi à toute formation régulièr
en la forme naturelle du plei
est la meilleure pour lui, ele À
pour nous en ce sens que, non _s6
nous récoltons en plus grande :
mais nous jouissons plus longtemps
cette ne Sie queles fruits b
de l'intérieur moins favorisés par la
mière et la chaleur succèdent au:
miers. Avec les formes symétric .
branches étant disposées rénières
fluence bienfaisante du soleil et par S
la maturité se produit pee en m
nf ra, Si on en plante plusieurs sujets,
ch es distancer entre eux de huit mètres
Past: bien facile, à préritière vue, de re-
aitre, parmi d'entses poirier-, la va-
ches, dans sa jeunesse, s'élancent vertica-
nt, puis, avec l’âge, peu à peu, sous le
ids des fruils, elles s'abaissent en s’ar-
5% quant vers le sol ce qui fait que les jeunes
branches sont élancées, tandis que le vieux
F ranchage est arqué. Le branchage est peu
- fourni, et les élagages seraient inutiles s'il
avait nécessité d’en opérer dans le
ne âge pour donner à l'arbre une bonne
direction. Les rameaux sont longs, forts, el
ortent des yeux moyens, allongés et
pointus, assez distancés les uns des autres,
Les feuilles, plutôt petites, étroites et très
ointues, sont peu abondantes. Les bou-
tons à fruits sont gros, allongés et pointus.
es fleurs ont une corolle sans ampleur,
d'un blanc incertain et sont réunies en
bouquets lâches. Le fruit est petit, en forme
de Doyenné, à peau mince, colorée en
jaune et fortement empourprée du côté de
l'insolation, la chair demi-fine, assez fon-
dante et juteuse, possède un arome déli-
al qu ‘on goûte vraiment avec plaisir. La
jaturité arrive fin juillel et commence-
ent d'août, suivant les contrées.
A cause de la forme de son fruit, la P.
Colorée de juillet est aussi très souvent dé-
gnée sous le nom de Doyenné de juillet;
c'est une variété déjà ancienne et on ne
Du reste, cela importe peu; en pomologie
la recherche de la paternité est absolu-
ment inutile, vu qu'un fruit n'a de valeur
qu'en raison directe de ses propres mé-
“rites.
De ALPHONSE DACuY,
jardinier.
loppement étant sen DRE PRES il
Ee particulier et distinct. Ses bran- -
possède aucune certitude sur son origine.
LE TEPHRITIS HERACLEI
DES FEUILLES DU CÉLERI
M. Laboulbène, dans une communication
faile à la Société nationale d'Agriculture
de France dit: Que le Céleri cultivé dans
les jardins aux environs d'Oraison, dans
les Basses-Alpes, et aussi près d'Antibes,
a été trouvé atteint, au mois d'octobre, par
une larve d'insecte qui ruine les feuilles
ou, en d’autres termes, qui vit entre les
” deux lames supérieure et inférieure qu’elle
sépare. Notre confrère, M. Prilleux, a bien
voulu me remettre des échantillons des
insectes auteurs du dégât ainsi que des
feuilles attaquées. Je les place sous les
yeux de la Société.
On voit de suite que les feuilles de la
plante offrent de larges plaques brunes ou
jaunâtres produites par linsecte et celui-ci,
au début, peut y être aperçu en regar-
dant ces feuilles à contre-jour. Dans cet
état, le Céleri devient impropre à l’alimenta-
tion, de plus, sa végétation doit souffrir.
Les larves, pour se transformer, sortent de
la feuille, mais ne la quittent pas; elles ne
se laissent pas tomber à terre, comme
d'autres larves de la même famille. On
trouve, collées aux feuilles, {es pupes qui
ressemblent à de petits barillets, de qua-
tre millimètres environ de longueur, de
couleur jaunâtre avec les segments du
corps très nettement séparés les uns des
autres par de forts sillons transversaux. En
avant on remarque les deux stigmates an-
térieurs de la larve sous forme de deux pe-
tites saillies latérales; en arrière, le dernier
segmentest saillant, ayant l'aspect d'un petit
mamelon et porte tout à fait à l'extrémité les
deux stigmates postérieurs. Sur plusieurs
pupes, en avant et en haut, un panneau,
répondantaux trois premiers segments de
la larve et de la pupe, s'est soulevé et
détaché pour le passage de l'insecte parfait.
182
Ces derniers, dont on peut voir de beaux
spécimens, sont des jolies mouches, leurs
yeux d'un vert chatoyant, pendant la vie,
deviennent bruns âaprès la mort; le corps
est noir,luisant sur les côtés du corselet,
la tête et les pattes jaunes, Les ailes sont
transparentes, mais avec de nombreuses
bandes et des taches transversales brunes |
“et noires: ces taches varient d'étendue sui-
vant les individus. L'espèce de ces mus-
_cides est décrite depuis longtemps, c'est la
- Musca heraclei Linné, appelée aussi Musca
onopordinis par Fabricius. La larve a été
trouvée sur les Aeracleum sphonduylium, H, |
longifolium, H. asperum, sur l’angélique
par divers observateurs, sur le Céleri par
Wesiwood, et encore sur d'autres plan-
tes.
La Tephritis (Trypela ou Acidia) ML
- a des larves phytophages mineuses; elles
attaquent les feuilles en produisant une
large galerie ou mine, qu'elles agrandis-
sent, ou on les voit rongeant le pourtour
et qu'elles souillent de leurs déjections
noirâtres.
Aux environs d'Antibes et d'Oraison, le
Céleri cultivé, qui n’est qu'une variété de
l’Apium graveolens, aeu beaucoup à souffrir
des attaques des larves de la Zephritis he-
raclei. Dès le commencement d'octobre,
sous ce climat, les mouches ont pondu sur
les feuilles et les larves rapidement éclo-
ses de ces œufs ont pénétré dans le paren-
chyme. Leur séjour y est de deux à trois
semaines, puis elles sortent, collent leur
corps à la surface d'une feuille; leur peau
se contracte, durcit et se dessèche. Elles
ont pris la forme de pupes en barillet. Au
bout de quinze jours, l'insecte parfait
prend son essor, il passe l'hiver sous cette.
forme et pond au printemps sur les plantes.
Les Tephrilis heraclei ont ainsi deux géné-
rations ou deux époques d'apparition,
celle du printemps et celle d'automne, au
moins dans le Midi de la France.
La Tephrilis heraclei doit se multiplier
surtout dans les plantes types d'Apium gra-
veolens, voisines des endroits où l'on cultive
le Céleri, qui n’est qu'une variété cultivée.
Le mieux est d'arracher ces plantes sauva-
ges et de les détruire; on doit aussi arra-
d'erreurs sur l'onaos des lande 3
< Anuales du Comice Horticole de Main
faudra couper avec soin, recueillir
rer ou REUÈE les feuilles du Géler
CLA SSIFICATION D "AMATEUR
(Suite.)
« À Paris, les plants obtenus de $
par M. Jacques durent M
raison que ceux de M. Jéceiabé conse
partout le nom de l’Lle Re
pas cru devoir passer celle-ci sous i-
lence. » ;
Nous trouvons, d'autre part, tn >
et-Loire », cette lettre de M: Moi
datée du 17 février 1841 : É
« Dans le dernier numéro que jai. |
du résumé des travaux du Comice Hi
ee de Maine: et- Loire, j'ai vu avec ph
encore beaucoup de belles et bonnes ros e
et, puisque j'en trouve l occasion, 1e crois Fe.
+
nt, servit la même année de modèle à la
anche de M.Redouté et fut multiplié dès
rs SOUS le nom de =. de Bourbon; l’autre
aussi multiplié, mais ne fut point des-
né. J'en donnai avec plaisir des greffes
des. boutures, ét bientôt ils furent assez
pandus chez les amateurs, surtout la
iété à fleurs d'un beau rose. Peu après,
urnirent les graines qui, semées sur
eurs points, donnèrent quelques va-
celles-ci, de proche à proche, en
sirent d' autres : elles ont toutes con-
mn
nn tue je ae en 1819 ne
la belle catégorie composant actuelle-
en! le joli et nombreux groupe appelé
‘de Plle-Bourbon. »
+ autorise à conclure :
:) : - . MARCEL FAUNEAU;
Vice-président de la Société
d'Horticulture de la Sarthe,
Lai
rapprochement de ces trois documents
D'HURTICULTURE 7 an LE
LETTRES HORTICOLES
A L'EXPOSITION D'ÉPERNAY
Épernay, le 19 juin 1894.
Cette fois, mon cher Lucio, c’est moi qui vais
te renseigner sur les splendeurs florales qui
viennent de s’étaler au cœur de notre vieille
Champagne, dans notre belle cité sparnacienne.
Comme tu le sais, quand nous voulons faire
bien dans notre société d’Épernay, nous le pou-
vons et ce, grâce à la bourse inépuisable de
notre dévoué président, M. Gaston, comne les
sociétaires l’appellent familièrement.
Les promenades du Jard offrent le cadre le
plus merveilleux qu’on puisse rêver pour une
exposition de ce genre, mais malheureusement
ce cadre était un peu dédoré, il ne restait que
le bois, il à fallu faire appel à l’art du paysa-
giste : c'estJosem, de Châlons, qui s’est chargé,
en étalant dessus nombre de louis d'or, de
nous tracer un splendide jardin anglais avec
rochers, cascade, kiosques à musique, mas-
sifs, etc., ‘etc. |
Au milieu de tout cela, une tente de cent.
mètres au moins de longueur, et un pavillon
artistement décoré réservé aux orchidées, Ballif
a dû t’en parler avec extase, je l’ai apercu res-
plendissant au milieu d’une collection magni-
fique d'Odontoglossum crispum.
Traite-moi de profane, si tu veux, mais ce
sont les Orchidées que j'aime le mieux, elles
sont bizarres de formes autant que gracieuses
de coloris. Le milieu de ce pavillon, un peu
trop box de kermesse à mon avis, est occupé
par une table admirablement bien prête à être
servie et décorée dans le goût du jour, des
guirlandes de fruits et de fleurs, des surtouts
de roses, des menus garnis d'orchidées, etc.,ete.,
du luxe à profusion! Tout cela installé avec
beaucoup de goût et d'idée par M* Ch. Bolut,
de Reims. Une femme qui fait des compli-
ments à une autre femme, faut-il qu’ils soient
mérités?Résultat : diplôme d'honneur et prime.
de 300 francs, Ici, mon cher, les primes de
500 francs et de 300 francs foisonnent,
Mais je babille avec un décousu inconce-
vable, Reprenons sérieusement.mon récit avec
ordre : grand prix d'honneur du Président de
la République (récompense honorifique) à
M. Dauvissal jardinier chef du Président de la
Société, M. Gaston Chandon de Briailles, pour.
collection de plantes ornementales : Latanias,
Kentias, Thrinax, Pritchardias, Arecas, etc.,
en exemplaires énormes et superbes, puis une
des plus belles collections qui existent en Cala-
diums du Brésil aux feuilles transparentes et.
veinées de coloris divers et de jolies Roses. Du
reste on y trouve de tout chez un tel Prési-
dent : belles plantes! bon vin!et...bon argent!
Diplôme d'honneur avec insigne et500 francs
(récompense pratique) à René Lemoine, horti-
culteur à Châlons-sur-Marne.
bien que les concurrents fusse
Crois-tu qu'il l’ait volé, j'entends dire qu'il
s’est fait accompagner de dix wagons de
plantes pour prendre part à vingt-sept con-
cours; il faut être enragé! Comme bon sang ne
peut mentir, et que Francois Lemoine enlevait
toujours cette récompense, le fils a
l’en blämer.
Je te signalerai dans son exposition une
nombreuse collection de Bromeliacées, belles
plantes dont la mo le passe, mais auxquelles on
reviendra un jour, puis une collection de Géra-
niums et de Fuchsias dont la magnifique cul-
ture a fait la réputation de l'établissement
Châlonnais ; là, c’est une collection de Lauriers-
Roses, de toutes couleurs, des Bégonias, des
Œillets, des Rhododendrons, des Fougères, des
Pétunias, des Héliotropes, etc., etc., enfin toutes
les herbes à lapin comme on traite aujourd'hui
nos bonnes plantes de pleine terre; un de ses
beaux lots réunissait nombre de nouveautés,
Strobylanthes Dyvrianus, Ricins de Zanzibar,
Canna : Impératrice Charlotte, etc., il devait
m'en remettre liste, je l'attends encore.
Ici ce n’est pas l’auteur qui fut embarrassé,
mais bien le jury; une seule prime de 500 fr.
indivisible dans la section des fleurs, les autres
appartiennent aux autres sections, et pourtant
les frères Chantrier, de Mortefoniaine, avec
leur toujours magnifiques apports de plantes
de serre chaude, en méritaient bien une,
Que faire? Pendant que le jury se prend
aux cheveux, un de ses membres, malin, un
journaliste paraît-il?se défile et tire en douceur
une carotte de 500 francs au président qui se
la laisse arracher de bonne grâce, l’exposant
est content et le jury aussi. Pense donc, on
n’a pas, à Epernay, l'occasion d'admirer tous
les jours, des Anthuriums : Baron Chandon de
Briailles, rose chair; Chantini,rose; M. C. Joly,
rouge ; Comtesse Rottermund, blanc, des Aloca-
sias : Veitchi et Reginæ énormes; des Crotons :
Eugène Cnantrier, Mme Bause, Mwe L. Linden,etc.;
des Dracænas Bruanli, à feuilles rouges ; des Bé-
gonias ümperialis maculita à feuilles vertes
veloutées; des Bertolonia : Comte de Kerchove,
rouge; Van Houtleï, rouge: argyroneura, vert;
Rosea punctatissima, vert taché rose, etc., etc.,
sans compter nombre d'Orchidées.
voulu mar-
cher sur les traces de son père; on ne peut
de l’arboriculture, Le jury a ex
des Phillyrea
_Houx verts et panachés, Cryplom
| Voici encore un autre Diplôme
mais avec 300 francs seulement p.
corder, il s’imposait pour Crouxe
mais aucun ne réunissait une te
conifères, d'arbustes d’ornemen
fruitiers, d'une aussi remarqu:
les aurait crus nés au jard. ER
Ici ce sont des Burus semper rens ar
cens (Buis en arbre), des Abies p pis
Ligustrum, Evonyi
Lierres divers, Podocarpus Japon F,
Lawsonia argentea nova, etc, 22
Les légumes ne sont Ress
aurait le droit de la sors aprés g
Décoré sans l'être, tout en l’étant! on pré
autour de moi que ce n’est ‘pas trop t
Lévêque finies comme un béna diable |
tre l'étiquetage défectueux de plus ( de lat ne
des sujets exposés, surtout par M. <
Du reste, il n’est pas le seul expo
ce cas, il est regrettable de le const
chez les exposantslocaux, l'étiqueta, esttra
d'une façon déplorable tant au point de v
générique que spéeiique et Se
autant À lus I Miprahle que cela induit ie pu-
] ic n erreur et que ces erreurs Se perpétuent.
ici un beau rosier grimpant, Roi des Aul-
S qui est rose violacé, puis Souvenir de
ood, violet foncé, Malton, rouge vif. Chez
let, ce sont, produits de la saison, des Pi-
s en fleurs coupées.
est à Henri Moreaux, le grand fleuriste de
tronnesses,
n outre de ses corbeilles de table, il réu-
sait des bouquets de mariage et des cou-
es: Harnaires, confondant et les fleurs de
ee à redouter ?
exposant ! un beau massif de leur Réséda pyra-
midal qui leur a conquis une réputation uni-
selle, puis des Nicotiana colossea et une
qi antité d'autres plantes diverses telles que
séraniums, Pélargoniums, Liliums Harrisii qui
ur ont valu une multitude de médailles.
e crois avoir oublié Moser avec force Rho-
dodendrons et une collection de Lierres de
ormes et de couleurs différentes,on ne se dou-
terait pas en voyant le vulgaire Lierre de nos
murailles ce qu'il y en a de variétés.
_ Puis voici Forgeot ayec ses plantes an-
uelles qui font toujours bon effet aux expo-
sitions et pour la vente des graines, mais
aime moins son idée d'exposer des Chrysan-
thèmes G. Grunerwald. Des Chrysanthèmes à
cette époque, cela jette une note froide au mi-
e lieu de notre resplendissante floraisonfestivale.
François Hieulle, d’Ay a fait une heureuse
sélection et a réuni une petite, mais bonne col-
lection de Géraniums; ces plantes bien cultivées
et bien présentées ont fait le meilleur effet
- près du public, aussi en voici les noms : De
_ Lacépède, fleur double saumoné et blanc;
_ Jime Dodds f.s. large ombellesaumoné ; (ressem-
…._ blant à Jeanne Hardy); Le Dante, f|. pl. rouge
…—._ foncé; Léon Boyer, fl. pleine violacé; Charles
Hovey, fl. pl. rose chair; Souvenir de M®° Chan-
_ don; large fleur saumoné; Général Dodds, larg,
omb, saumon foncé; Chancelier Faidherbe, rouge
- vif; Amüral Avellan,saumon et blanc; Père Hyu-
cinthe large plante, large feuille, large ombelle,
3 larges fleurons, rouge brique vif... et puis main-
tenant, quand j'aurai butiné à droite et à gau-
che, de gros Hortensias chez Laurent, des
OŒillets de la Malmaison énormes chez Cadot et
chez Bertin, des OEillets divers chez Régnier qui
PT ,
LE MONITEUR D'HORTICOULTURE
Je ne voudrais pas oublier Machet et Josem
n'assortit pas à vendre ses graines, des Fraises
nouvelles : Président Chandon, Ville d'Epernay,
Charles Durand, D' de Grissac, beaux fruits,
donnés toujours comme supérieurs aux an-
ciennes variétés, il est de fait que j’ai gouté à
quelques-uns, ils m'ont paru très sucrés, c’est
Faroult, d'Argenteuil qui les expose avec des
Géraniums ; un autre exposant exhibe la Pomme
de terre Arlequin à feuilles panachées, je te La
recommande pour quand la mode sera venue
de faire des garnitures florales avec des légu-
mes, Voici un amateur, M. Jules Bernard, car
beaucoup d'amateurs exposent à Epernay, qui
est enchanté de ce que le Jury lui ait décerné
deux médailles, une pour un fort Palmier, l’au-
tre pour ses Roses coupées, puis tout unlot de
Coleus de semis à Coconnier, jardinier du comte
de Montebello, etc., etc.
Les herbiers sont nombreux ; parmi eux, il
en est deux de la flore champenoise qui atti-
rent au plus baut point l’attention du public
amateur et instruit. Ils ont été collectés et
classés avec un soin et une compétence hors
ligne par l'abbé Briquet, de Baye, et l'abbé
Sarrazin, de Moutmort, Aussi le jury a-til
ajouté ses plus vives félicitations aux mé-
dailles d’or qu’il leur a décernées. Aux indus-
tries horticoles, c’est Beaume qui, avec ses
pompes et ses appareils d'arrosage enlève le
diplôme d'honneur; Grenthe avec ses serres en
fer, Cochu avec ses serres en bois décrochent
des médailles d’or, jusqu'à Lecardeur qui
expose des bancs rustiques: avec inscription
qui me laisse rèveuse : Prière ne pas s'asseoir
(sic). A quoi peut donc servir un banc si ce n’est
pour s'asseoir! Dans certaines villes du midi
on écrit au contraire: Banc pour s'asseoir —
on donne comme raison que cela est pour
empécher les lazzarone de s’y coucher. C’est
une raison, Quant à l’autre, je la cherche.
Puis, pour finir, sais-tu combien l'exposition
occupait de surface ? 24.171 mètres carrés.
Et sais-tu quelle recette on peut faire avec
les entrées payantes ? 13.609 visiteurs ont versé
la somme de 41,356 fr. Pour une ville de pro-
vince c'est assez gentil, hein, mais les habi-
tants et les habitantes y sont si charmants,
l'hospitalité si cordiale et le vin si délicieux,
demandes-en des nouvelles à tes amis X. Y.Z,
Aussi ne dois-tu pas être surpris si on te ré-
pète que, del’avis général, cette exposition était
supérieure à celle de Paris.
Toujours actif et dévoué, Charles Bolut
m'offre son bras et je vais écouter de l’excel-
lente musique ; on n'a que l’embarras du choix,
mais je donne la préférence à l'orchestre di-
rigé par M. Raoul Chandon de Briailles. un
artiste émérite et je finis en t ‘embrassant.
Ton affectionnée,
Æ
CONNAISSANCES UTILES
JANIE
Conserves de pois verts. — Les con-
serves de petits pois se font de préférence
dans des bouteilles à large goulot, si on
_ peut être assuré de la bonne qualité des
bouchons; mais on se contente souvent de
bouteilles à vin. Choisissez des pois bien
tendres et surtout très frais, vous en em-
plirez vos bouteilles que vous bouchez bien
‘hermétiquement, avec un bouchon de
liège de très bonne qualité, et vous les
ficellerez bien solidement. Cela fait, il ne
reste plus qu à faire cuire au bain-marie.
Pour éviter la casse dans cette opération,
chaque bouteille est placée dans un sac de
grosse toile à emballage, puis elles sont
toutes mises au bain-marie froid; on les
range les unes à côté des autres dans un
chaudron en les serrant assez pour qu'elles
ne puissent remuer, on remplit les inter-
valles avec du foin ou de la paille, on verse
de l'eau en quantité suffisante pour que
toutes les bouteilles y baïgnent jusque
au haut du goulot, on couvre d'une toile
humide pour éviter une trop grande éva-
poration, ont met sur le feu et on fait
bouillir pendant quatre heures . Retirer
ensuite du feu et n’enlever les bouteilles
que lorsque l’eau est tiède. Aussitôt que
le bouchon est bien sec, cacheter à la cire.
On peut encore préparer des conserves
de pois verts en plaçant dans le four, après
en avoir sorti le pain, les bouteilles prépa-
rées comme nous le disons plus haut.
L’atre étant nettoyé, garni d’un peu de
paille, en enferme les bouteilles, on les
range de façon à ce qu’elles ne se touchent
pas, on ferme le four, et on défourne au
bout de douze heures.
OuvrAGes REÇUS: Vient de paraître la
26° livraison du Dictionnaire pratique d'hor-
licullure et de jardinage, par Nicholson
(1 livraison, 4 fr. 50, O. Doin, éditeur, et
au bureau du journal). Omnis.
LÉ MONITEUR D ‘A Qi os
Æ
|
;
L° Avocat des notes s el des Vi
par E. CoquEuextor, avocat. — Co
procès seraient évités, combien «
et d'argent seraient économi,
que le dit un vieil adage : T°uE nc |
naissait la loi. we
du métier, d' avoir ne
peut intéresser chaque corpere (0
économiquement à même decor
droits, et au besoin de les faire
preuves à l'appui.
que en . volume dé 436 te
in-8, ee c.sur 13 1/2, ) sous le 1e
règlements intéressant la nt
avec modèles d'actes, procès- verb
les commentaires sont écrits simpl
sans phrases,et à
intelligences.
PETITE rs
No 6112, Mme de J. à D — Si vos vigne son
atteintes du mildew (mildiou). le moment est v
les passer à la bouillie bordelaise. Nous avons
donné la formule, la voici à nouveau : Faites étei
1kil. ou 1 kil. 50 de chaux grasse dans 5 litres d°
et d’un autre côlé faites dissoudre 3 kil. de sulfa
cuivre dans 100 litres d’eau, versez le lait de
dans le sulfate de cuivre et non inversement et re
muez bien le tout; laissez reposer quelque temps @ ei
lorsque vous voudrez en remplir votre pul sateur 4
Besnard, remuez bien le liquide. Servez-
jours pour la préparation, d' instruments en bois.
LE
Canu. — Arboriculture :
Ecole d’arboriculture de la Ville de
Paris. — Les élèves, dont les noms sui-
vent, ont obtenu, à la suite des examens
de fin d'année, un certificat d'aptitude de
l'Ecole d'arboriculture de la Ville de Paris:
4° Guilloux (Alphonse), 2° Bonsens (Nar-
cisse), 3° Ramillon (Louis), 4° Collange (Sa-
turnin), 5° Juhel (Antoine), 6° Marie (Au-
_guste), 1° Michelet (Auguste), 8° Bouché
(Charles), 9° Nomblot (Joseph), 40° Bonnet
_ (Etienne), 41° Douet (Gilbert), 12 Guélin
- (Augustin), 43° Roynaud (Gabriel), 14° Ro-
bin (Auguste), 15° Renard, 16° Nève,
A7 Moreau (Léon), 18° Oger, 19° Guignard,
20° Chevalier, 21° Houreux, 22° Fossé,
23° Leriche, 24 Leproux, 25° Tétard,
26° Nicoulaud, 27° Aupetit, 28° Laspéros.
_ Calochortus nouveaux. — Nous avons
publié une note sur les Calochortus, en
voici quelques variétés nouvelles qui sont
_ données comme méritantes : l°le C. Ben-
thami, à fleurs jaune serin avec macule
_ rouge brunâtre à la base; 2° le C. lilacinus
à fleurs mauve pâle, maculées à la base;
3 le C. amænus de la section des Cyclo-
bothra, fleurs teintées mauve avec cercle
cramoisi à la base.
25 Juiccer 1894.
MONITEUR
D'HORTICULTURE
SOMMAIRE
LONIQUE : A l'Ecole d’arboriculture de la Ville de Paris. Certificats d'aptitude. Calochortus nouveaux. Expo-
tion fruitière à à Saint-Pétersbourg. Empoisonnement . par les graines de Ricin. Conservation des pommes
e terre. Culture fantaisiste. Musa aurantiaca. Entrée des plantes en Hollande. Expositions pour 1894.
ucien Chauré. — Travaux du mois d'août. Jean Ernest Chauré. — Les boutures. 4. Magnien. — Les Orchi-
dées : Les Orchidées exotiques et leur culture en Europe. 0. Ballif. — La Chicorée : culture de primeur.
C. Potrat. — Les Roses de collection. Classification d’amateur (suite), M. Fauneau. — Les Fuchsias.
( La Pêche : Précoce de Häâle. Alphonse Dachy. — Connaissances utiles :
r nes les courtilières. rss — Petite Poste. — Les GRAINS reçus.
_.
Exposition fruitière de Saint-Pé-
tersbourg. — L’exposilion fruitière qui
doit se tenir à Saint-Pétersbourg le 22 sep-
tembre prochain, est entrée dans une nou-
velle phase qui va lui assurer un pleir
succès.
Cédant à certaines sollicitations, M. E.
Vimont, délégué par la Russie comme
Commissaire officiel de cette exposition
pour la France, a parfaitement compris que
pour donner à cette fête horticole, un
éclat tout particulier, le gouvernement
français devait en prendre la direction, ce
qu'il ne pouvait faire en présence d'un
commissaire n'appartenant pas à l’'adminis-
tration de l’agriculture, et non nommé
par elle : aussi a-t-il résigné ses fonctions,
ce dont on ne saurait trop le féliciter.
Il n'y a pas, dans cette exposition, de
De commerciale à envisager, il faut
‘élever plus haut et embrasser la question
aride
Il nous faut, pour l’horticulture, saisir
cette occasion de manifester hautement
tous nos sentiments de sympathie à
l'égard de nos amis les horticulteurs et
les amateurs de Russie et tout ce qui tou-
che à l’arboriculture doit faire grand, afin
de conquérir la première place à cette
exhisition internationale,
Le temps presse, il faut faire vite, un cré-
dit va être demandé aux Chambres(1), une
commission officielle va être nommée par
4. Un crédit de 160.000 fr. a été voté,
le Ministère de l’agriculture.M. pee
a pris cette affaire en main et à cœur, il
nous montre le chemin : à ROME
française de le suivre.
f
Empoisonnement par les graines de
Ricin. — M. Ed. Beauvisage, professeur
de botanique à à la Faculté de Lyon, vient,
dans une note publiée récemment sur les
graines de Ricin, de constater qu'elles sont
=
dangereuses à absorber et qu’elles peu-
vent provoquer des empoisonnements ou
même océasionner là mort.
Conservation des Pommes de terre.
_— Dans une note présentée à la Société
ue nationale à ‘agriculture, M. Schribaux dé-
clare qu’en détruisant les yeux des pommes
de terre, on peut conserver les tubercules
très sains pendant une année.
Deux moyens peuvent être employés :
_ dabord enlever chaque œil à l’aide d’un
à ; couteau à lame pointue ou d’une petite
Fè gouge qu'on peut remplacer par un porte-
plume dans lequel on à introduit une
plume à l'envers. Une main non exercée
peut traiter en 10 heures environ 150 kil.
ou 2 hectolitres de pommes de terre : sitôt
que les yeux se développent, on pratique
cette opération qui est peu de chose, et
peut rendre de grands services aux petits
ménages, Car il ne faut pas l'ignorer, la
pomme de terre, au furet à mesure que
les germes se développent, perd de ses
qualités nutritives, et les germes qui con-
tisnnent de la soléine sont eux-mêmes un
poison très violent, aussi faut-il éviter d’en
donner aux animaux. L’autre procédé,
applicable pour grandes quantités, con-
siste à laisser tremper les tubercules pen-
dant une dizaine d'heures dans de l’eau à
laquelle on aura ajouté 1 litre d'acide
sulfurique à 66°, pour les pommes de terre
de culiure potagère et 2 litres pour celles
de grande culture ; on les laisse ensuite
bien sécher et on les conserve dans un
endroit sain : l'épaisseur de la peau ayant
une influence. on peut, si on veut faire
des applications exactes, faire des expé-
riences sur quelques tubercules pour con-
que lui signale un amateur et dont
nattre ls quantité d'acide à empl
Les pommes de terre ainsi traitées
vent être consommées sans danger
personnes et les animaux. :
Culture fantaisiste. — Un denc nl
frères s'extasie sur un procédé de cul
ne Ssaisissons pas bien les. avantage
procédé consisterait à creuser une pom
de terre sans abîmer les yeux, à intn
dedans quelques. pois ou haricots el et
ter le tout.
La végétation est, paraît- 8
reuse, les pois et les Lara
plantes ; Fe en et tous pre prod
horticoles autres que la vigne mention
dans l'article 3 de la convention intert
tionale de Berne contre le phylloxera.
\
RepoBitione pour 1894. _ nn.
(Somme) du 19 au 21 octobre. Expositic
dérivés, pommes et poires à couteau cree
nisée par le syngion poses
France. 122772 VERS
Un Congrès pomologique se réunira en
même temps. é TER
S'adresser au Secrétaire du. Syndicat à
Champloret en Sa Servan Lin.
läine}:: +5 4
Arras, du 41 au 13 novembre. Exposili Ê
de Chrysanthèmnes, fruits et légumes, OrTga- “4
nisée . par la Société artésienne d'hor :
culture du Pas-de-Calais. * * -
Douai, du 18 au 20 novembre. ‘val
tion hbenatten ale de Chrysanthèimes, OEi
lets et Cyclamens, sous les auspices de
municipalité: RES
LUCIEN Caattée à
JARDIN FRUITIER
| rameaux trop vigoureux id de leur
ire commencer la formation des boutons
1e
+ ue d'épamprer ie rameaux
vigoureux de la vigne, mais jamais
t à la fois sur un même cep comme
1S ne cessons de le recommander afin
viter l’oïdium.
On ne devra sous aucun prétexte efféuil-
ler la vigne, l'effeuillage n'est pas seule-
ment une perte, c’est un crime de lèse na-
re:
= On sèmera à mesure que les fruits seront
- consommés, les noyaux de Cerises, de Pê-
- ches, de Prunes et d'Abricots.
_ Pendant le courant de ce mois on conti-
uera à greffer les arbres fruitiers en
usson à œil dormant. Les Amandiers
ant généralement très vigoureux pour-
-ront n'être grelfés que le mois prochain.
| Onferaau pied des Pêchers, sans endom-
mager leurs racines, un bassin, pouvant
“ontenir un arrosoir d'eau, puis selon la
osseur de l'arbre, on y versera successi-
vement deux à trois arrosoirs d’eau et
même davantage pour les vieux arbres, car
faut bien se persuader que les spongioles
i pompent l'humidité de la terre pour
- la communiquer sous le nom de sève, aux
racines et de là aux branches de l'arbre
ont fortéloignées du pied, et d'autant plus
oignées que l'arbre à un plus grand déve-
oppement, bien entendu.
On attachera à la place qu'ils devront
)ccuper les rameaux destinés à compléter
a charpente de l’arbre, mais ce travail ne
oit s'exécuter qu aux branches qui ont ac-
uis toute la force qu'on exige d'elles;
uant aux trop faibles encore on peut at-
endre jusqu'à ce que la sève se soit ra-
lentie, mais non qu'elle soit arrêtée com-
plètement.
‘On soignera attentivement la récolte des
ruits de la saison, Pêches, Brugnons, Abri_
ots, Prunes. On étendra de la paille ou on
endra des toiles au pied des Pêchers en
oo oo,
pu)
|espalier afin de ne pas perdre les Pêches
qui tombent. ;
On veillera à la destruction des insectes
qui attaquent les fruils mürs.
JARDIN POTAGER
On arrosera largement les Cornichons.
On taillera les tiges des Citrouilles, Cour-
ges et Giraumons au-dessus des fruits; on
leur prodiguera l’eau matin et soir.
On devra visiter tous les jours les plants
de Cornichons afin de ne pas laisser trop.
grossir les fruits, ce qui épuiserait vite les
pieds.
On repiquera les plants de Fraisiers, vers
la fin du mois. On arrosera amplement
les Fraisiers des Quatre Saisons, si on veut
continuer à beaucoup récolter, on suppri-
mera les coulants, sinon le plant serait à peu
près improductif dès la troisième année.
On peut encore semer la graine des Frai-
siers.
On ne pincera pas toutes les tiges des
Tomates ainsi que toutes leurs ramifica-
lions, comme on le fait trop communé-
ment, ce qui provoque l’aïdium, on devra .
au contraire exécuter ce travaii partielle-
meut comme on le fait pour la Vigne.
À partir du 15 août jusqu'au 15 septem-
bre, on sèmera les graines de Choux, et
pour une bonne réussite, on choisira de
préférence un temps pluvieux. (Revoir la
description que nous en avons faite à
notre article « Les bons légumes »,numéro
du 10 novembre 1885.)
On sèmera les Laïitues pommées d'hiver
et de printemps, L. à couper, L. vivace
d'Egreville, Chicorée frisée de Rouen, C.
frisée de Meaux, C. fine de Louviers,
Mâches, Radis noirs, Navets, etc.
JARDIN D'AGRÉMENT
Vers la fin du mois, on pourra commen-
cer à diviser les touffes de Pivoines herba-
cées, si leurs feuilles sont flétries ; dans le
cas où elles seraient encore bien vertes,
on attendrait au mois de septembre. On
divisera aussi les Julienaes à fleurs dou-
bles, les Primevères des jardins, les Auri-
cules (oreille d'ours) les OEillets, les
Mignardises et Les Violettes.
160
On bouturera en pleine terre les Géra-
niums pour les mettre par trois, en poils.
de sept à huit centimètres, aussitôt après
la reprise. On continuera 18 marcottage des
OŒillets.
. On plantera la Jacinthe romaine blanche
pour forcer. Les autres plantes bulbeuses
pour forcer ou pour la pleine terre, pour-
ront être plantées vers la fin du mois ou
aussi bien en septembre.
On sèmera les Phlox vivaces el les Del-.
phiniums (Pied d’Alouette vivace), aussitôt
que les graines seront mûres, pour les voir
fleurir à l'automne prochain, ainsi que les
autres plantes vivaces pour fleurir à la
“même époque.
On. greffera les Rosiers en écusson à œil
dormant.
On récoltera les graines des plantes d'or-
nement annuelles et bisannuelles:
‘On arrosera fréquemment les Lantanas,
Fuchsias, Pélargoniums, Verveines, dont
on a enterré les pots dans les per
bandes.
On repiquera du Réséda pyramidal par-
fout où il en manque, car le jardin doit
* en être garni avec profusion.
SERRES, ORANGERIE, CONSERVATOIRE
On continuera les rempotages, on soi-
-gnera la taille des racines au moment du
changement de pots.
_ On arrosera abondamment les Te
les Grenadiers, les Nériums (Lauriers), ces
derniers surtout.
On bouturera les plantes de serre tem-
pérée ; on seringuera fréquemment celles
qui passent l'été à l'air libre, on rentrera
dès la fin du mois les plus délicates. On
tiendra tout le jour les toiles tendues sur
la serre chaude. On fera des fumigations
de tabac, afin de chasser les insectes des
serres et d'empêcher leur multiplication.
On construira des serres nouvelles et on
réparera les anciennes.
JEAN-ERNEST CHAURÉ.
LE MONITEUR D'HORT
_rêtà eur un | enracinement na
LES BOUTURES
La mulliplication des plantes or
tales, telles que Géraniums, Fuc
tres qui entrent dans la. _composi
massifs, se fait le plus souve
turage à l'air Libre ou sous [
l'époque de l’année où la. cir
sève se ralentit et que, daus
A ce point de vue, le tot e
re que la Fee prete
nes pour donner Hi à une nou lle
plante semblable à la première. Le pl
souvent, dans les circonstances ordinaires
munies d'yeux. .
Le HABRÈRE détaché devra sis
a Poe is les racines adventives
d'intersection des branches de l'anni
celles de deux ans, près des yeux,
voisinage du Dont d' attache des
“ont plus de chances de réussir de
faites dans d'autres conditions. 25%
tre part, il faudra s'opposer dans
ertaine mesure, à un dessèchement
p rapide des sucs vivants que contient
ture: nous disons « dans une cer-
pèche par un excès contraire, par le
en d’une atmosphère saturée d'hu-
dité aux abords des rameaux destinés à
ratinement. D'un côté comme de l'autre,
se, et il est nécessaire, pour réussir, de
ir compte du tempérament et des exi-
es. |
Ainsi, les plantes à tiges et à feuilles
nues résistent très bien à l’évaporation
pour cette raison, leurs boutures de-
ont être placées en plein air pour ne
s'exposer à les voir détruites: par la
urriture. Les cactées, les bégoniacées,
euphorbiacées, les liliacées, les géra
ées, etc., sont du nombre de ces der-
es.
en dehors de celles précédemment
mmées, celles à bois sec et ligneux, à
Iles minces ou coriaces, devront, à l'état
“de boutures, être abritées de cloches, qui
ront destinées à empêcher une trop
grande évaporation.
La chaleur et la lumière, ces deux au-
la plus favorable à la reprise des boutures
st celle qui est de quelques degrés supé-
ure à la température moyenne du lieu
ns lequel peut se faire la vie normale de
plante à multiplier. Ainsi, l’'Aubépine
bouturée en pleine terre sous le climat de
Paris ne s’enracine point; elle le fait, au
ontraire, avec facilité, si la bouture est
lacée dans une serre à multiplication.
La lumière influe également, beaucoup,
la reprise des boutures, et, dans la plu-
par! des circonstances, il est nécessaire de
l'affaiblir et de préserver les rameaux des-
nés à l’enracinement des rayons directs
u soleil.
L'influence de la nature du sol semble
LE MONITEUR D
a — ————
-
a plus grande partie des plantes culti-
HORTICULTURE
avoir moins d'importance quant à la reprise
des boutures, que les causes précédentes;
néanmoins, il est bon de savoir que les |
terres riches, poreuses, légères, siliceuses, 1
sont les plus favorables. De là l'emploi
presque exclusif, dans la pratique horti-
cole, de la terre de bruyère ou de sable si-
liceux pour le bouturage des plantes des
jardins.
A. MAGNIEN,
Chef des cultures horticoles
à l'école de Grignon.
ARE
LES ORCHIDÉES
Bieciocrapnie. — Les Orchidées exotiques et leur
culture en Europe; la culture belge dévoilée (4).
Voilà le titre d’un Traité complet, impatiemment
attendu par tous les orchidophiles, qui est con-
sacré à la culture des principales merveilles de
la Flore tropicale, Cet ouvrage, composé de
1.020 pages de texte, format in-8° et accompa-
gné de 141 gravures, dont l’auteur. M. Lucien
Linden à Bruxelles est déjà avantageusement
connu, aura certainement le grand succès
qu'il mérite auprès des personnes qui s'occu-
pent d'Orchidées, C'est un livre d'expérience et
de pratique qui est divisé en quatre parties ia
comprenant :
4° Les Orchidées au point de vue scientifique
20 Les Orchidées à l’état naturel;
30 Les Orchidées en Europe, leur culture;
4 La description des principales Orchidées
cultivées dans les collections européennes.
A part nos publications périodiques qui trai-
tent ce sujet suivant les actualités, nous n’avions
pas, comme nos voisins d’outre-Manche, un de
ces guides pratiques et complets en langue
francaise; les rares amateurs, au courant de la
langue anglaise, pouvaient seuls s'offrir cette
satisfaction, Mais aujourd’hui, grâce au traité
si complet de M. Linden, cette lacune est heu-
reusement comblée. Nous devons donc lui sa-
voir gré d’avoir entrepris ce grand travail,
fruit d’une longue expérience et résultat de
nombreuses recherches; il a par là donné une
grande satisfaction aux nombreux orchido-
philes ne parlant que la langue francaise.
Pour entreprendre un pareil ouvrage, il fallait.
disposer de matériaux et de rensergnements
4: À Bruxelles chez l'auteur, 100, ruë Belliard, où
au bureau du Journal. Prix : broché 25 fr., riche
ment relié 30 fr. le port par colis postal en plus,
162 LE MONITEUR D’HORTICULTURE RE"
“
établissements comme celui de l’Horticulture | de son père, M. Jean Linden, ce célèbre explo:=
Internationale que dirige avec tant d’habileté | rateur botaniste à qui la science des Orchidées
L'HORTICULTURE INTERNATIONALE » A BRUXELLES
*
NUE D UNE SERRE À ORCHIDÉES A
doit, depuis un demi-siècle, ses plus nom-
breuses et ses plus fécondes découvertes.
Ce volume est non seulement très instructif
à consulter, mais il est également très intéres-
sant à lire. Que de renseignements et que de
faits ignorés jusqu’à ce jour sont dévoilés par
sa publication; aussi nous sommes certains
qu'après sa lecture, les profanes mêmes de-
viendront des amateurs enthousiastes de ces
belles épiphytes qui ornent si bien nos serres
et dont les étranges et éclatantes fleurs, ac-
dans toutes les cérémonies.
tuellement si à la mode, nous accompagnent
Ce Traité ne devra manquer dans aucune bi-
qui ne se trouvent guère que dans les grands | M. Lucien Linden d’après les savants conseils
2
;
.
“
<#
tr à
ul ea MAS
FX RPC UE
Ro. er LE MONITEUR D’HORTICULTURE 163
. bliothèque horticole, ni chez aucune des per- { prête parfaitement à la culture forcée ou
1 sonnes qui s'occupent d'Orchidées. Tous les | de primeur. FL
_ renseignements, dont on peut avoir besoin, sont C'est justement sur cetie culture que
nés d’une manière si complète, si claire et
cise, que nous ferions preuve d’ingrati-
le, sinous n’exprimions pas, au nom des
… orchidophiles français par la voie du Moniteur
d'Horticulture, nos plus sincères remerciements 14 s } nr:
à M. Lucien Linden pour le grand travail qu’il |: ER CNTA 5
vient de terminer pour l'honneur et la gloire | PNA) ILE
de la science horticole,
#1 IE Otto BALLIF,
__ LA CHICORÉE
A
vous allons chercher à atlirer l'attention
des lecteurs du Moniteur d'Horticulture.
Sous le climat de Paris et pour faire
CULTURE DE PRIMEUR
_LaChicorée Scarole et la Chicorée Endive,
CHICORÉE FINE DE ROUEN.
suite aux semis du mois d'août conservés
sous châssis froid ou sous une litière quel-
conque on doit procéder à la culture à chaud.
Les meilleures variétés ou plutôt’celles
:
: Le Le: es £ = TAPIS
_ CHICCRÉE FINE D'ITALIE RACE PARISIENNE. .
quoique jumelles, diffèrent toutes deux
CHICORÉE FINE DE LOUVIERS (VILMORIN).
quise prè ent le micux pour cet usage
Ch. frisée fine d'Italie (Race parisienne).
— Ch. frisée fine d'Italie (Race d'Anjou).
— Ch. de Rouen. —Ch. de Louviers.
Le premier semis a lieu à la mi-novem-
bre sur couche chaude de 25 à 30 degrés
centigrades. Emplir le coffre de terreau
jusqu'à 5 centimètres du. verre, plomber,
semer la graine à la volée, replomber à
4164
nouveau pour faire adhérer la graine se
sol en la faisant entrer de son épaisseur,
bassiner et couvrir de châssis et paillassons.
Point important : La levée doit avoir lieu
dans les 48 heures, sinon, elle ne pomme
pas et monte à graine peu de temps après
le repiquage ; on s'assure que la levée
s'est bien effectuée en retirant, après ce
laps de temps, les paillassons qui re-
couvraient le vitrage ; si elle n'a pas eu
lieu, il n'y a nullement à hésiter, re-
commencer le semis et ne pas attendre
celui-ci, qui, repiqué, exposerait le produc-
teur à des avaries dans ses cultures. Il en
est de même du plant négligé, délaissé ou
laissé en souffrance pendant un certain
temps, ces pieds de Chicorée sont appelés
plan durci comme on le dit dans le langage
courant du métier. Les pieds les plus forts
sont repiqués au bout d’une quinzaine de
jours sur une couche à 25° préparée ad-
hoc, où le sol composé d'un mélange de
2/3 terreau 1/3 terre ordinaire de jardin se
trouve à 6 ou 7 centimètres du verre. Cette
mise en place s'effectue à 6 sur 6, soit 36
pieds par châssis. — Faciliter la reprise en
ombrageant les vitraux les premiers jours.
Comme soins culturaux! Donner de l'air
toutes les fois que le temps le permet,
bassiner et arroser quand les plantes
le réclament. Inutile de dire de couvrir
toutes les nuits avec des paillassonset, par
les nuits très froides,doubler la couverture.
La récolle a lieu à peu près trois mois
après le semis. Si l'on veut avoir de la chi-
corée blanche, il faut procéder au liage ou
laisser, pendant un certain temps, Re pail-
lassons sur les châssis.
Les pieds faibles de notre semis auront dù
être mis en pépinière sous châssis préparé
comme pour la mise en place, et serviront
la seconde saison qui se fera suivant la
consommation,15 joursou3semaines après.
Pour avoir une récolte soutenue jus-
qu'au moment ou la pleine terre donne
seule, sans aucun artifice, on devra procé-
der à des semis successifs et espacés de
o à 6 semaines l'un de l’autre. Repiquer
sur Couche de moins en moins chaude au
fur et à mesure qu’on approche de la bonne
saison, C. Porrar,
plus ne que chez Jos Rothen
que des fleurs Lan ONE peu varié
de coloris, et les autres des fleurs tro
pence qui ayoriaient oujotres comme
rence en bouton.
L'attention des amateurs commen
s'en détourner, lorsqu'en 1831, Despi
obtint feu variétés qui eurent un uc
ia de l'Ile Bourhon, 1834, de € Mgr
d'Orléans, REA
Emile Courtier, 1837, de Portemer, Fe
_Hermosa, 1840, de Macheteau,
FT 1841, — la première va
à coloris foncé, — Ê à
prez. e
En 1843, Beluze tivrait à au
parmi lesquelles on remar guait
Souchet et Charles Souchet, À
Le plus brillant avenir En
réservé aux R. de Bourbon. Is uniss
aux qualités florifères des Bengale 6
Thé de riches coloris, dans les teinte
et foncées: les fleurs étaient gr
pleines el bien présentées. a
Malgré ces mérites, atténués, il est v
par un Arte assez souven
végétation plus rustique et plus ta ;
tants. UE
Jusqu'à la formation complète de
Ee
rsuivirent encore activement dans niotre
C'est de cette époque que datent,
beaucoup d’autres, les variétés :
1 ime, Blanche Laffitte, Louise Odier,
om ce de T'arn-et-Gar onne, Réveil, Paxton,
is Hérincq, Laguintynie.. qui nous
restées ; mais par la suile, en regard
listes sans fin des Hybrides, on n ‘aura
s à inscrire qu'un très petit nombre de
<a: oses de Bourbon. ;
Depuis une dizaine d'années, nous avons
vu | se constituer un nouveau groupe, les
“Hybrides de Thé. La grande faveur qui s'est
attachée à ces rosiers accuse, Pour nous,
rétour vers les R. de Bourbon ; car, à
* notre avis, ils devraient leur être réunis,
a ès certaines restitutions aux Thé et aux
Hybrides Remontants.
Nous avons dit que le R. de Bourbon
ait une forme du X. /ndica, — Bengale
Thé, peu importe, — croisé très proba-
ement avec le À. bifera.
Qu'entend-on par Hybride de Thé? Le
roduit du croisement d'un Thé avec un
lybride Remontant, — c'est-à-dire un des-
endant hybride du . bifera par sa va-
é, le R. de Portland.
Nous devons done reconnaitre qu'au
int de vue de l’origine, les Hybrides de
» Thé sont intimement liés au R. de Bour-
bon, — si nous acceptons pour lui la Dé
ornption d'hybridité.
Cette présomption, principalement basée
ur les particularités de l’armure, a été gé-
… néralement admise par les auteurs horti-
coles, mais elle a rencontré plus de résis-
ance de la part des Botauistes, qui se sont
jccupés, par exception, des roses culti-
vées. 4
Nous savons l'opinion de Pirolle, briève-
nent rapportée par M. Chaix.
Voici
n (1) :
_ « Pour savoir ce qu'a pu être primitive-
ment ce rosier, on ne peut s'appuyer sur
l'étude de ses descendants, produits de
nombreux croisements naturels et arti-
comment se prononce M. Cré-
TARN ESS MONITEUR D'HORTICULTURE
_
° 465
EEE EEE
qu'une seule chose à faire, c'est d'étudier
la première figure et la première descrip-
tion qui ontété faites sur la plante née
dans les jardins de Neuilly, des graines
importées de l’Ile-Bourbon.
« Redouté a peint cette plante et Thory
l’a décrite.
« Si je vois bien, la planche de Redouté
représente exactement une simple variété
du À. Indica Auct. (À. du Bengale)et ilest
vraiment extraordinaire que Thory, quilui
a appliqué le nom de 2. canina Borbonica,
n’y ait pas vu une simple forme de la rose
du Bengale.
« Jusqu'à preuve du contraire, je consi-
dère donc la primitive Rose de l'Ile-Bourbon
comme n'étant pas spécifiquement dis-
tincte de la Rose du Bengale.
« Que le groupe actuel des Bourbon soit
devenu distinct du groupe des Bengale,
c'est possible ; mais s’il y a distinction,
celle-ci me parait devoir être Le résultat de
croisements naturels ou artificiels. »
MARCEL FAUNEAU,
Vice-Président de la Société d'horticulture de la Sarthe.
Æ
‘LES FUCHSIAS
Le Fuchsia est très populaire. Sa vogue
est grande. La floraison abondante et pro-.
longée de l'espèce en est la cause.
Il se prête à un grand nombre de cul-
tures diverses. Je ne puis les décrire toutes.
Il me faudrait confectionner un gros vo-
lume. Supposons simplement un jardinier
amateur. Il possède un châssis et quelque
local convenable servant d’orangerie. Je
n'insiste d’ailleurs que sur les points tech-
niques peu connus.
Le nombre d'espèces et de variétés de
fuchsias est considérable.
Citons : Le Fuchsia fulgens, aux longs
tubes amincis, qui est plus vigoureux et
plus florifère en pleine terre.
Le Fuchsia Ricartoni, aux boules rouges,
qui fleurit aussi plus tôt et plus abon-
damment en pleine terre.
Les fleurs du Æuschsia Thompsoni sont
minuscules, mais très abondantes. L’es-
pèce résiste aux faibles hivers quand elle
est bien paillée,
166.
Les fleurs du Fuchsia erecta sont due
le pistil en l'air. Il convient admirablement
pour la culture en pots. Les variétés naines
sont employées à faire des bordures en
pleine terre.
Le Fuchsia à feuille de pêcher émet de
longs rameaux terminés par une gerbe
_ florale qui s'étale en artifice.
Les /'uchsias à feuilles panachées ne sont
pas vigoureux. La panachure est une ané-
mie chlorophyllienne. Ce sont des plantes
de serre.
Le Fuchsia Pete est extraordinaire-
ment varié. Il y a des variétés doubles et
des variétés simples. Les coloris à grand
‘effet présentent des pétales ou des sépales
blancs. Cilons :
Parmi les doubles : Æüill (le plus Ron
About, Dominé, Molesworth, Michel, Monta-
land, Hildegrin, etc.
Parmi les simples : Renan, Antigone, et
une foule de variétés commerciales sans
désignation.
Dans les autres variétés à sépales rou-
ges, il en est de très jolis, mais d'un effet
moins éclatant. Ils conviennent mieux
*pour là culture en pots. Citons :
Parmi les doubles : Phénoménal, Jupiter,
(énormes), Prillieux, Chrétien, la France, -
Me Bruant, Cléopatre, Tolsloï, etc.
Parmi les simples : Général Roberts (le
plus long), Thibault {le plus vigoureux),
Clair-de-lune, Arc-en-ciel, elc.
_. l'est des variétés très hàâtives comime
Mérope et M®° Aubin. Elles fleurissent au
premier printemps.
La multiplication du fuchsia se fait sur-
tout par boutures. C’est très simple. Toute
tige mise en terre s'enracine facilement.
La reprise esl assurée si la plante est om-
brée pendaut les quatre ou cinq premiers
jours. Sous châssis, les boutures prennent
et grandissent plus vite. Elles fleurissent
aussi plus tôt. Les boutures tardives de
tête graudissent moins vite. Elles sont
toujours arrêtées par les bouquets termi-
naux. Les boutures estivales sont donc
toujours de préférence des fragments de
tige. Les boutures printanières sont prises
sur les pieds les plus vigoureux.
Pour la culture en pleiné terre, il faut
+
ensoleillées.
nent parfaitement. La terre de ja
È
Le
éviter les exposilions brûlan
La mi ombre,
à cette dernière exposition.
seront toujours copieux. Le
serre re La cave est : souven
faute de mieux, mais la floraisc n e
mément retardée. re
Pour la culture en pots, ei itio
plus convepable est la mi-omb
la bouture est faite en godet, un empc
tage est donné en pot de moyenne gr Ti
deur. Tasser la terre littéraleme
éviter la formation des cavités.
rempotage esl donné au prin
vant. Tenir la surface de la terre
pre par des binages. RS.
Les spécialistes emploient née t
verses pour la culture forcée. Le
terreau et la terre des maraîchers
aussi très bonne si elle ne durcit pP
sous l'influence de la chaleur. E
tout le secret de la culture du fuc
side dans ce principe : protég
les radicelles qui sont © un
extrême. 2
Le Fuchsia est sensible aux ( (
sent avec or et saontent
Nitrate de soude. . . . . . 8
Sulfate d'ammoniaque. . . . 5
Superphosphate de chaux. . rue
Chlorure de potassium . . :
Sulfate de chaux. . . . .
Sulfate de fer
l'eau multiplie la nor ë
est répandu au moment où ñl es |
nauséabond. A l’automne, il faut
tout le crottin qui recouvre les pots.
une cause de moisissure pendant 11
a
Dans la culture forcée, l'engrais
1s compliqué. Il est suivant la sai-
ÉNSARENTE
CO1. 401
rin. | UE ES 28 1. 55 1. -50 k 4
rette :. 21 5L 401
éngrais Organo-chimiques sont les
ui avancent la floraison. Ils sou-
nent également bien la végétation. Ils
ès recommandables. C’est plus*pro-
e le jus de crottin (1).
e connais pas d'engrais pour faire
s fleurs. Le suivant m'avait. été
RAR ME 6 6: à eh 1.000 gT.
Bone. ; . . . .. 250 gr.
de cuisine . . . . . 100 gr.
élangé est dilué dans 80 litrés
u. Le pied des plantes est arrosé tous
deux jours pendant deux semaines.
s“périence ne m'a donné aucun ré-
t. L'ai-je mal conduite? C’est possi-
Vérifiez-la. Le sujet en vaut bien la
ut jardinier amateur doit avoir une
& colleétion de Fuchsias pour occuper
parties ombrées. Ge sont les fleurs pré-
s dés dames. Elles aiment la douce
armonie des couleurs, le gracieux et
réable.
r E @ F. Canu,
__‘ ARBORICULTURE
éd | ———— À
À PÈCHE : « PRÉCOCE DE HALE »
z pêche « Précoce de Hale > appartient
cette série de variétés dites américaines.
appréciée il y a quelques années, elle
puis de moins en moins cultivée, et
, parcequ'on lui préfère les variétés
“hâtives telles que « Amsden »,
zæander », etc.
oubli est inexplicable, car il en
te que, dans beaucoup de jardins, il
té une lacune dans la maturité des
es. Entre la récolte terminée des
a-hâtives dont nous venons de parler
e commencement de celle des variétés
À. Of pêut émployer aussi l'engrais flamand qui
ès bon. (N. D. L. R,)
167
de trois semaines à un mois, pendant
laquelle on est privé de cet excellent fruit.
C'est donc une grave erreur qui a été
commise par ceux qui ont pensé qu'il y
avait avantage à remplacer complètement
les vâriétés hâtives par les très hâtives,
alors qué ces dérnières venaient tout natu-
rellement compléter la série, prendre une
place inoccupée et prolonger la produc=
tion, mais non pour faire des remplace-
ments.
La pêche « Précoce de Hale 5 est une
bonne variété, intéressante sous bien des
rapports.
L'arbre est vigouréux, peu sujet à con-
tracter les diverses maladies habituelles à
son espèce, notamment la chlorose : sa fer-
tilité est satisfaisante et bien constante,
Il est peu exigeant sur la nature du sol
ef il prospérera là où d'autres variétés ne
feraient que végéter; mais s'il est planté
dans un sol propice, comme sa végétation
est exubérante, il est beau à voir, au
moment de la maturité, alors que ses fruits
pourprés émergent d'un feuillage abon-
dant, d’un vert sombre! 5.4
Toutes les formes lui sont favorables,
eb dans les contrées où le climat permet la
culture en plein vent, il n’est pas un autre
pêcher qui puisse le surpasser.
Le bois est robuste et les jeunes rameaux
sont presque tous mixtes, c'est-à-dire que
la plupart de leurs yeux sont placés entre
deux boutons à fleurs.
Les feuilles nombreuses, grandes, régu-
lières, relativement larges, portent quel-
ques glandes à l’extrémité du pétiole, qui
est assez court. Les fleurs grandes, bien
faites, d'un rose frais admirable, donnent
à l'arbre une beauté sans pareille, mais
qui ne dure que quelques jours.
À ces belles fleurs succèdent des fruits
non moins beaux, d’un volume moyen; à
peau fine bien colorée de pourpre-rosé à
l'insolation ; à chair blanche, fine, fondante,
et contenant un jus abondant, sucré et
rafraichissant.
La maturité arrive fin juillet et commen-
cement d'août. C'est, au reste, une pêché
que tout jardin doit posséder et si quel-
ques amateurs aïplifient ses mérites, si
168
d'autres, au contraire, les atténuent, la
vérité est qu'elle est bonne, tout simple-
ment bonne; c’est notre opinion, mais il
va sans dire que nous laissons à chacun le
droit d'apprécier diversement, suivant le —
trahit sua quemque voluptas — de son palais.
ALPHONSE DACHY,
jardinier.
CONNAISSANCES UTILES
—
Pour ÉLOIGNER LES COURTILIÈRES : Un de
_ nos abonnés nous informe qu'il a réussi à
éloigner les courtilières, en répandant, aux
endroits qui en étaient infestés, de la ra-
clure de corne de cheval. OmNIs.
LUS
BIBLIOGRAPHIE
Da inee REÇUS : 1 travaux du Jardin,
par Raymond Brunet, ingénieur agronome
(4 vol. 18 cent. 1/2 sur 12, 116 pages, bro-
ché 1 fr. 50, Paul Dupont éditeur).
Bien que nombreux, les ouvrages d'Hor-
ticulture ne répondent pas exactement aux
programmes de l'enseignement agricole
primaire.
Ils renferment des notions trop tech-
niques et ne donnent pas les renseigne-
ments nécessaires pour l’enseignement ma-
nuel. Telle est la raison qui doit avoir
déterminé l’auteur à écrire ce livre.
M. Raymond Brunet a divisé sa brochure
en quatre parties qui correspondent exac-
tement à la division des programmes offi-
ciels : Notions sommaires d'agriculture, le
jardin fruitier, le jardin potager et notions
sur la culture des fleurs.
Cet ouvrage donnera aux instituteurs les
éléments qui leur seront nécessaires pour
leurs leçons et leur permettra en outre,
grâce à son caractère éminemment pra--
tique, de cultiver à peu de frais un jardin
modèle qui leur procurera de DsES res-
sources.
Des moyens de hâter la nitrification des
substances renfermant de l'azote et par suite
de le rendre-plus promptement assimilable,
par Em. Poiret : Note récompensée au
Congrès horticole de Paris 1894 ie bro-
‘ du banquet amical oflert à
(de la maison Deny) par ses a
sion de sa nomination au til
du Mérite agricole à la su
ion de Ps Fe broch, 1
en
DE
ment, mandats, lettres e
leurs déclarées, recouvrem
France, les Golonies et TE ger.
es pri
server son droit et pour exercer
cours contre les Compagnies. Da
les cas Qi 18 ce sont
marchandises ee à. ou n° re
pas divers réseaux, toutes les so
pratiques y sont ra SET
que les décisions juiciires
jurisprudence. Re.
(4 broch. 135 pepe prix sh. a b
d’arroser vos plantes avec vos eaux
| langées d'urine. Cela esttrès mauvais,
sur les fumiers. .
_ Au Ministére de l'Agriculture, —
_ Distinctions honorifiques. À l'occasion du
_ Ajuillet et par décret du 30 juillet, ont été
- nommés Chevaliers dela Légion d'honneur:
D M. Ausseur-Sertier, pépiniériste à Lieusaint
+ (Seine-et-Marne), lauréat aux expositions
_ de France et de l'étranger et de la prime
d'honneur du Concours régional de Melun
. en 4887, nombreux prix et diplômes d’hon-
_ neur, exposant à Chicago, trente-quatre ans
de pratique horticole; — M. L.-A. Magnien,
- professeur d'agriculture de la Côte-d'Or.
_ On ne peut qu'applaudir à ces justes
récompenses.
. Ont été nommés dans l'ordre du Mérite
» agricole : Orricrers : MM. Marchand, chef
… de bureau au Ministère: A. Clerc, jardinier
principal à la Ville de Paris ; Parent, horti-
_ Culteur à Rueil; Pilon, ancien jardinier
- chef de l’école d'horticulture de Versailles.
. Caevazrers : M. Oscar Arlet, secrétaire gé-
… néraldelaSociétéd'horticulture d'Épernay;
Bauer, jardinier principal à la Ville de
P Paris; Bergerot, constructeur de serres;
Blanc, jardinier à Évian-les-Bains : Blan-
. chet, horticulteur à Verdun: Jules Claine,
. explorateur; Demarque, jardinier à Viro-
» flay; Fillon (Michel), horticulteur à Pon-
‘ 10 AOUT 1894,
dore
nes
: LE MONITEUR
D'HORTICULTURE
SOMMAIRE
CHROMoLTTHOGRAPRIE : 10 OpoNToccossum HyBRIDuM
PUNCTATISSIMUM, 30 Op. cRISPUM : TRIOMPHE De RAMBouILLET. 40 On. HARRYANUM SUPERBUM.
DALLEMAGNEANUM. 20 Op. crispum VIOLACEUM
lés anciennes? Ju
1 culture : La Framboise Falstoff.
toise ; Girardot, fabricant de serres à Paris;
Govin, jardinier chef de la ville d'Abbe-
ville; Henry, horticulteur à Dijon ; Héron,
vice-président, de la Société d’horticulture
de Rouen; Huré, arboriculteur à Melun ;
Josse, horticulteur à Hyères ; Lamy, jardi-
nier chef à la colonie de Vaucluse; La-
vaud, serrurier horticole à Paris: Le
Saoult, horticuiteur à Saint-Pol de Léon 3
Leveau, horticulteur à Fontainebleau ;
Maïlhol, horticulteur à Albi; Marius Mar-
tin, horticulteur à Mandelieu ; Pajard, hor-
ticulteur à Versailles: Petitfrère, président
de la Société d’horticulture de Neuilly;
Quénat, architecte paysagiste à Paris :
Félix Sahut, horticulteur à Montpel-
lier; Sallier père, jardinier chef au ch4-
teau du Val; Stanislas Meunier, professeur
au Muséum ; Taillade fils, horticulteur à
Perpignan ; Tareste, jardinier à Pierry ;
Dominique Thiébaut, grainier à Paris;
Treyre, horticulteur à Yzeure-les-Moulins :
Valentin, horticulteur à Montélimar.
Résultats d'expériences sur l'emploi
du jus de tabac Concentré. — Sur l'in-
vitation du Ministère de l'Agriculture, le
Directeur de l’école nationale d'agriculture
de Grignon et M. Magnien, jardinier-chef
à l'école, ont fait exécuter des expériences
sur l'emploi du jus de tabac concentré pour
la destruction des insectes, avec deux
extraits : l’un pâteux, provenant de la Ma-
nufacture de Châteauroux, l’autre liquide,
provenant de la Manufacture nationale.
1%
L'action de ces deux liquides a été éga-
lement efficace contre les diverses espèces
de pucerons vivant sur les plantes culti-
vées; il a été constaté toutefois que l'effet
n'est pas immédiat, mais complet après
vingt-quatre heures environ.
La liqueur préparée avec l'extrait pâteux
possède une action toxique un peu plus
énergique que la seconde. Dans tous les
cas, le feuillage des plantes traitées n'a
aucunement eu à souffrir.
Ces substances présentent l'avantage
très grand de pouvoir être conservées et
expédiées dans les meilleures conditions,
ces Messieurs assurent aussi que le jus de
tabac est complètement efficace pour la
destruction des insectes.
Il ne reste donc, pour le choix définitif à
faire, qu'à comparer les conditions de très
longue conservation et de prix de revient.
Une statue à M. Alphand. — Un
comité s’est formé pour élever une statue
à M. Alphand, à Paris.
On ne peut qu'applaudir à cette idée,
qui rappellera aux populations futures, le
savant directeur des travaux de la Ville de
Paris et nul doute que nous tous, qui pro-
fitons des merveilles qu'il a créées dans la
Capitale, nous n’ayons à cœur de contri-
buer à l'érection, dans un square de Paris,
d'un monument digne des services que
M. Alphand a rendus à l'hygiène publique.
Les souscriptions sont reçues au siège
de la Société nationale d’horticulture de
France.
Les prix d'honneur aux expositions
horticoles de 1894 : Nancy. — Grand
prix d'honneur : M. Crousse, horticulteur
à Nancy. — Prix d'honneur : M. Muller,
pépiniériste à Nancy.
Troyes. — Grand prix d'honneur :
MM. Bulol, Jacob et Cornuel, horticul-
teurs à Troyes.
Neuilly-sur-Seine. — Grand prix d’hon-
neur : M. Henri Theulier fils, horticulteur
à Paris-Passy.
lon; M. Siguard, ronge cratnoisi;
Géraniums nouveaux. — Parmi L
nouveautés en (Géraniums exposées
part, rouge cerise ; M. pe Hoi
Charles Raffard, carmin ; £ugène Theuli 6
rouge vermillon; Archimède, rouge er mil
doscope, rose clair, pauaché blanc. |
Fleurs doubles, fortes ombelles : 1
cretan, rouge vif ; Mlle Alice Delille, b
Théodore Theulier, rouge vermillon.
G. à feuilles de Lierre: M. Dépi
rouge vif; M. Vaury, rose maculé pour-
pre ; Henri Theulier, rouge vif : Marie Theu-
lier, rose pêche ; Julictte Pichard,
argenté ; M. Maunier, rouge veiné b
M. Barbier, rouge groseille. —
Expositions de 1894 : Paris. —
au 12 novembre, Exposition internati
d’aviculture organisée par la Société na
nale d’aviculture de France, au Palais de
Beaux-Arts, au Champ de Mars. ;
Argenteuil. — Du 15 au 18 septem
Exposition de tous les produits de l'ho
culture, de l’arboricullure, de la viticu
ture et des industries horticoles , organisé
par la Société du canton d'Argenteuil.
Chalon-sur-Saône. — Du 8 au 41
vembre, Exposition de Chrysanthèr
Cyclamens et OEillets.
Corbeil. — Du 15 au 47 septemb
15° exposition de tous les produits
l'horticulture. e
Villemomble (Seine). — Du 96 aoû
2 septembre.
Melun. — Du 15 au 17 + tn
Nancy. — Du 138 au 15 octobre.
LUCIEN CHAURÉ.
LE MONITEUR D’ HORTIC
CULTURE 171
LES
nine doi euux
SONT-ILS D'UN MÉRITE SUPÉRIEUR AUX VARIÉTÉS
ANCIENNES?
_ Avec les nombreuses variétés de Rosiers
que nous possédons aujourd'hui, il n’est
pas surprenant que parmi elles quelques
variétés d'élite sortent des cultures des
spécialistes en renom et il n'est pas éton-
nant davantage que les espèces même les
_ plus méritantes et les plus en vogue,
* spécialement parmi les grimpantes, soient
en danger de disparaitre pour faire place
= aux nouvelles venues.
Celles-là sont pour beaucoup d’entre elles
des gains magnifiques bien dignes de fixer
_ l'attention sur cette merveilleuse Reine
_ des fleurs. Mais en admettant, par exem-
” ple, toutes les qualités que possèdent le
* Thé Gloire de Dijon (Jacotot 1833): vigueur
serait encore bien dommage qu'il prit la
_belle et vieille sorte que la rose Lamarque
(Maréchal, 1830) qui est malheureusement
bien peuconnueaujourd'hui. Peut-être elle
_ est plus délicate, se plaisant de préférence
dans un sol léger et chaud.C’est bien la rose
qui convient à bonne exposition contre la
maison, contre un mur et dans beaucoup
_ d’endroits favoris de nos jardins soit au
sud soit à l'ouest. Sa croissance vigou-
reuse, ses bouquets innombrables de fleurs
sont en été et en automne du plus sédui-
sant effet. Le plus beau spécimen de rosier
> Lamarque que j'aie vu.c'était, je crois, dans
. lesenvirons de Brighton en 1870, dans cette
_ partie méridionale de l'Angleterre où les
êtres grimpants font merveille. La tige de
…_ celteplante ne mesurait pas moins de 20cen-
tim. de circonférence. Ses fleurs coupées
sont très belles et de longue durée et lors-
qu'elles sont cultivées sous verre elles sont
- d'un blanc pur. Sa culture en plein air
_ plaît mieux à sa vigoureuse végétation.
C’est, à la vérité, une plante aussi belle
. qu'on la peut désirer en son genre, mais il
faut bien reconnaître que c’est un grand
défaut d'avoir vu le jour en 1830.
Elle n’est malheureusement pas la seule
_ fermeté, souplesse, fleurs à profusion; il
place et supprimât des cultures une aussi
aban louné: aujourd'hui. Æortune's Yellow
(Fortune, 1845) est dans le même cas. La
teinte jaune et la beauté de ses fleurs en
font une espèce unique que seules les
gelées tardives peuvent atteindre en rai-
son de sa grande précocité.
Ses fleurs floconneuses, demi-doubles,
lavées de rose carminé, changeantes, sont
du plus bel effet et apparaissent plus
altrayantes encore lorsqu'elles sont cul-
tivées dans un terrain chaud et bien enso-
leillé. Ses bouions sont superbes et très
appréciés comme fleurs coupées.
Ce rosier garnit admirablement les ton-
nelles, les portails, les colonnes, etc., où
on remarque Sa fraiche verdure fléchissant
en juin sous le poids de ses fleurs. C’est
une plante de premier mérite qui n’a pas
trouvé grâce devant la mode impitoyable
comme en fait foi actuellement sa rareté
dans les jardins.
Boule de neige (Lacharme, 1868) est sorti
des cultures de Lacharme, l'habile et heu-
reux semeur lyonnais que tout le monde
horticole a connu et qui a peuplé nos jar-
dins de tant de gains merveilleux. Celui-
ci est des plus méritants; sa croissance
atteint quelquefois 1 m. 50.Ses fleurs sont
d’un blanc pur, mais les pétales extérieurs
sont parfois teintés de rose et forment de
nombreuses grappes de fleurs.
Boule de neige n’est pas une rose d’expo-
sition, mais dans les jardins elle mérite
d'occuper le premier rang. Elle est aussi
belle qu'elle est utile à la confection des
bouquets; l'abondance de son feuillage
d'un beau vert luisant est encore une qua-
lité qui fait ressortir le blanc neigeux de
ses fleurs.
C'est encore un grimpant célèbre qu'on
abandonne.
Ophirie (Goubault, 18#1) est une vieille
espèce de rosier qui disparait également.
C'est un grimpant superbe, rare aujour-
d'hui dans les jardins; c'est une des pre-
mières roses comme elle est l’une des der-
nières fleuries, les fleurs s'épanouissent de
mai en octobre, elles sont larges et belles,
d'une couleur jaune cuivré teinté de rose
carminé donnant à la fleur un très joli
aspect. Celte couleur est même plus bril-
172
lante quand elle est en bouton : ceux-ci
sont très voyants et disposés en grap-
pes. Ce rosier est vigoureux; il se plait
dans les endroits bien exposés au soleil.
Sa grande valeur consiste en ce qu'il est
un des mieux fleuris à l'automne parmi
Jes grimpants chez lesquels celte qua-
lité est peu commune.
Aimée Vibert (Vibert, 1828) est babe
ment l'un des plus vieux rosiers grimpants
que Vibert cultivait en 1828; il est très
vigoureux, presque foujours vert,
branches couvertes du plus riche et bril-
lant feuillage et lorsqu'il est en fleurs il
_ produit de véritables guirlandes d'un
blanc neigeux d'un effet très gracieux.
Sa floraison n’a lieu que tardivernent en
juillet alors que celle des grimpants hâtifs
est passée ou se trouve tout au moins à
son déclin. C'est un rosier de premier.
ordre pour garuir les piliers, les treillages,
les arbres et c'est là le meilleur usage
auquel on le peut employer.
Céline Forestier (Trouillard,1858) est une
“espèce d'un joli jaune pâle, d'une odeur
suave, d'une borne végétation et d’une
abondante floraison.
Solfatare (Lamarque,1843)est une vieille
espèce vigoureuse. Ses fleurs très ouvertes
d'une couleur jaune soufre se plaisent
contre un mur au Midi.
Je pourrais multiplier ces citations res-
‘treintes des espèces anciennes sacrifices
au profit des nouveautés dont je suis loin
de méconnaître le mérite, mais je ne les
changerais pas pour de nouvelles dont la
valeur supérieure ne me serait pas dé-
montrée.
Ceci est mon humble avis et je le donne
pour ce qu'il vaut.
JULES JARLOT.
LES ORCHIDÉES
LES ODONTOGLOSSUM MONTAGNARDS.
Nous avons déjà, à maintes reprises,
entretenu nos lecteurs sur les charmes et
les agréments que procure la grande
cullure des Odontoglossum de la section
des crispum. Un des orchidophiles fran-
ses
(LE MONITEUR D'HORTICULTURE
d'Odontoglossum variés.
excessive floribondité ; ak Od.« cri
oo
çais qui la comprend le mieux el
obtenu des résultats merveille)
qu'offrent ses serres Fe. le
nouissent des milliers di
Sr -unes de ces variél
violaceum punctalissimum est
aux fleurs admirablement poi
trer des CON HE sur sante
admirer des coloris si vifs et si
posés. Cette plante a, du reste, été
tée à la séance du 28 juin 1894 de la
natynale d'horticulture de France
des Co admirable, qui. ue
reproduits sur notre chromolith
Voilà certes une preuve bien
des msi Jues rue que a ne
CULTURE PARIS
Le >
1. ODONTOGLOSSUM HYBRIDUM DALLEMAGNEANUM
2,0D:CRISPUM,VAR VIOLACEUM PUNCTATISSIMUM.
3.0D: CRISPUM, VAR. TRIOMPHE DE RAMBOUILLET.
4,0D: HARRYANUM , VAR. SUPERBUM.
. température extérieure le permet et bien
-abritée contre les rayons ardents du soleil,
puis maintenue le plus possible entre + 5°
à. et + 15° C. de, chaleur. C’est dans cette
- température qu'ils végèlent le mieux et que
… l'on obtient les meilleurs résultats. Afin de
® maintenir les serres fraiches pendant les
grandes chaleurs de nos étés, il faut fré-
… quemment mouiller les bâches et les che-
. mins des serres, puis bassiner légèrement
…. Je feuillage des plantes le soir et le matin.
“ Dans les serres mal aérées et surchauf-
_ fées en hiver, ces Orchidées ne tardent pas
àse couvrir de thrips et de pucerons qui
- nuisent beaucoup au développement des
_ jeunes pousses et des inflorescences. Pour
» les préserver de ces insectes, il faut les
_ javer soigneusement de temps en temps
br avec une éponge ou bien plonger leurs
. feuilles dans du jus de tabac étendu d’eau
” où aussi leur faire quelques fumigations
_ de nicotine.
Orro BALLIF.
LE
180 ARBORICULTURE
LA FRAMBOISE : « FALSTOFF »
_ jiya près de soixante-dix-ans que le
colonel anglais Lucas découvrait dans son
jardin situé près de Yarmouth, un Fram-
boisier inconnu, provenant d'un semis na-
turel, dont la vigueur, l'abondante produc-
tion, la grosseur et la qualité des fruits
__ J'étonnèrent. En effet, ce Framboisier est
à. un géant dans son espèce, il s’élève à une
hauteur variant entre deux et trois mètres;
_ ges tiges ont une grosseur proportionnée
…_ à sataille et cependant elles ploient quand
” même sous le poids des fruits qui sont
toujours gros et abondants.
__ Les Framboïsiers, en général, aiment à
+ croître dans une situation un peu ombra-
gée et dans une terre profonde et assez
consistante ; la variété « Falstoff » ne fait
_ pasexception, et, pour obtenir le maximum
__ desondéveloppement, elle doitétrecultivée
> dans les conditions que nous venons d'in-
L diquer; néanmoins dans des terrains et des
situations moins convenables il donne
encore d'excellents résultals, et nous
croyons pouvoir dire que de toutes les va-
LE MONITEUR D’AORTICULTURE 173
1
riétés à fruits rouges c’est la plus rustique
et la plus volontaire. Il est indispensable
de changer le plant de place, tous les quatre
ans au Moins.
Sauf le grand développement de toutes
ses parties, le Framboisier « Falstoff »
n'offre pas de caractères différents de ceux
de ses congénères; peut-être ses feuilles
sont-elles un peu plus cloquées et plus
glauques en dessous. DE
Les fruits, de première qualité, à grains
gros, presque aussi gros que des raisins
de Corinthe, mûrissent en juillet et août.
Ils sont des fruits de desserlet servent
aussi à parfumer toutes sortes de confi-
tures, de gelées et de sirops.
La framboise « Falstoff » est sans rivale
pour fabriquer un excellent Ratafia (1) au
goût délicat, au parfum agréable et doux,
en un mot, une liqueur si bonne, si bonne
qu'elle serait capable de faire commettre
des excès, même à un membre d'une S0-
ciété de tempérance |
Du reste, l'Ambroisie ce régal suprème
des Dieux de l’'Olympe, était produite par
le jus de la Framboise.
ALPHONSE DACHY,
Jardinier.
LE PUCERON LANIGÈRE
(Aphis laniger)
Le Puceron lanigère (2) s'est rapide-
ment propagé dans toute la Normandie et
a ————
4. Manière de préparer le Rataña de framboises :
Prendre deux livres de framboises bien fraîches, les
faire macérer en y mélangeant une livre de sucre
blanc en poudre, puis laisser reposer pendant cinq
ou six heures. Après cé temps on verse dessus deux
litres d’eau-de-vie de Montpellier, on agite bien le tout,
puis on laisse reposer quelques heures. Enfin, on
filtre et on met en bouteille que l'on bouche bien et
qu'on dépose aussitôt à la cave.
Quelques personnes y ajoutent de la cannelle ou
des clous de girofle, c’est un tort, car ces substances
dénaturent l’excellent goût naturel des framboises.
2. À été introduit en France à la fin du siècle der-
nier.
la Picardie, cet insecte a souvent compro-
mis la récolte des pommes à cidre. Le Pu-
ceron lanigère (Aphis lanigère) est long de.
2 1/2 millimètres, d'un brun rougeûtre,
tachant en rouge les doigts qui le pressent,
recouverten dessus d’une sécrétion blanche
cotonneuse, qui le fait ressembler à un
petit flocon de neige, ere il se laisse em-
porter par le vent.
ses antennes sont courtes, d’un jaune
pâle, et sa trompe s'étend jusqu'aux pattes
postérieures ; celles-ci sont jaunâtres.
L'abdomen ne porte pas de cornes tubu-
leuses. Il a des ailes dans l’arrière-saison
etémigre souvent au loin. La femelle, d’un
millimètre de long, est entièrement rem-
plie par un œuf unique qu'elle pond en
automne.
Cet insecte s’établit, par familles plus ou
moins nombreuses, sur les branches, sur
le tronc et les racines des pommiers.
Il y produit, par ses piqûres et par
l’afflux de la sève qu'il attire, des loupes,
des nodosités galeuses, des déformaticrs
plus ou moins considérables, quientrainent
la langueur et quelquefois la mort de
l'arbre, et qui empêchent la production
des fruits.
Pour détruire cet insecte, il faut em-
ployer de la lessive, de l’eau de chaux ou
encore une infusion de tabac, qu'on passe
avec un pinceau sur les parties atteintes,
on peut aussi pratiquer des lavages à
l'alcool, ou aux huiles lourdes de gou-
dron (1).
Là où il se trouve des feuilles cloquées,
il faut les enlever ainsi que les bourgeons
malades.
Mais ne pouvant faire la même opéra-
tion sur les racines, d’autres pucerons
viennent remplacer ceux qui ont été dé-
truits; alors sans se décourager, on doit
recommencer le travail,
On peut encore déchausser l'arbre à l’au-
tomne et remplir le trou avec de la chaux
quelconque.
E. Savarn, &-
1. Ou la Mixture sulfureuse.
_odorant, qui donne de nombreux épis
LES PLECTRANTHUS |
Les Plectranthus sont de nouve
plantes, introduites en Europe, par la
son Dammann et C'° de San Giovani
duccio (l'alie). =
La variété P. herbaceus est un ti
arbuste à tiges droites, à En
fleurs lilas. 2
Le P. hardiensis est une espèce n in
PLECTRANTHUS SCHWENFURTHII
longues tiges raides, couvertes de feuill
poilues vert clair, donnant à D ne les
Éd re de fleurs bleues. |
notre gravure, est tout
introduit de l'Arabie.
La plante est naine et ‘ramifite. elle
trouvera son emploi pour former des ma
sifs tapis, ou pour faire des potées pour.
appartement, ses fleurs, très nombreuses :
sont lilas.
Poussant à une très haute altitude, elle
se conserve parfaitement en serre froide, :
ou en appartement.
Ces plantes peuvent se tailler sans
aucun inconvénient, elles repoussenp Fe
faitement bien.
% RXPOSITION FRUITIÈRE
5 ET CONGRÈS DE POMOLOGIE
A SAINT-PÉTERSBOURG
* L'Ambassadeur de Russie à Paris, M. de
ntré en rapports avec les administrations
les personnes que l’entreprise qu'il re-
le contrat par lequel la Société avait
titué un représentant et fondé de pou-
voir général pour la France.
— Le baron de Mohrenheim, en portant ces
faits à la connaissance du Ministre des
aires étrangères, a exprimé l'espoir que
Æ e gouvernement de la République fran-
aise voudrait bien faciliter la mission du
jouveau délégué de la Société de culture
ruitière et en même temps assurer la re-
présentation de la France au Congrès de
_pomologie qui se tiendra à lamême époque
à Saint-Pétersbourg.
= En conséquence, un projet de loi ayant
pour objet l'ouverture, sur l'exercice 1894,
d'un crédit extraordinaire de 160.000 fr.,
pour les dépenses de l'exposition ee
- tionale de culture fruitière de Saint-Péters-
Le | bourg a été présenté au nom de M. Casi-
_ mir-Perier, Président de la République
Heu
Ê culture, et par M. Poincaré, ministre des
_ Finances,
- Voici l'exposé des motifs et le texte du
projet de loi, devenu définitif à la suite des
. votes émis par la Chambre des députés et
_ le Sénat :
& QE 1° EXPOSÉ DES MOTIFS
Une exposition internationale de culture
_ fruitière et de ses dérivés, organisée par la
æ e nnciste de culture fruilière de Russie, sous
Eu présidence honoraire du Grand-Duc
Nicolas Michaïlovitch et avec l’autorisation
D:
UE MONITEUR D’HORTICULTURE
D dise, par M. Viger, ministre de l'Agri- :
175
de Sa Majesté l'Empereur, doit avoir lieu à
Saint-Pétersbourg, au cours de l'automne
prochain.
A cetteexposition sera annexé un Congrès
international de pomologie ayant pour
objet l'examen des mesures à prendre pour
favoriser le développement de la culture
fruitière et de ses dérivés, de la culture
potagère, de la viticulture, etc.
L'Allemagne et l’Autriche-Hongrie ont
répondu à l'invitation qui leur avait été
adressée par le bureau d'organisation et
les Gouvernements de ces deux États ont
déjà désigné leurs représentants.
La France ne saurait non plus se désin-
téresser d’une entreprise à laquelle elle
semble avoir été plus particulièrement
conviée par le choix de la langue française
comme langue officielle dans les débats du
Congrès. Il y a là pour elle un intérêt de
premier ordre, à la fois politique et écono-
mique. Notre pays ne saurait se refuser à
saisir l'ocsasion qui lui est offerte, une fois
de plus, de resserrer les liens qui l’unissent
à une nation amie et d'offrir en même
temps à nos agriculteurs et à nos commer-
çants la perspective de nouveaux débou-
chés sur cet immense marché.
L'adhésion du gouvernement français à
l’Exposilion de Saint-Pétersbourg s'impose
surtout en ce qui concerne les vins. La
Russie n’a pas cessé d’être une de nos plus
fidèles clientes. Mais, depuis quelque
temps, des concurrents redoutables ont
surgi, nous disputant le marché russe en
présentant des produits plus ou moins
authentiques. Dans de telles conditions,
notre abstention risquerait non seulèément
d'entamer notre suprématie en la matière,
mais encore de léser gravement, irré-
médiablement peut-être, les intérêts de
nos nalionaux.
L'observation qui précède peut s’appli-
querégalement à nos fruits et à nos pri-
meurs très recherchés partout en Russie.
Aussi nos horticulteurs ont-ils parfaite-
ment compris les avantages qui peuvent
résulter, pour cette branche de la produc-
tion agricole, de la participation officielle
de la France à l'exposition de Saint-Péters-
bourg, et afin de demander le concours du
176
nationale d’horticulture de France s’est fait,
dans une demande officielle récente, l'in-
terprète des vœux unanimnes émis en ce
sens par ses collègues.
Il est bien évident qu'abandonnés à eux-
mêmes, sans subsides de l’Etat, nos horti-
culteurs reculeraient devant les frais con-
sidérables de toutes sortes qu’entraînera
l’organisation de la section française.
Comme il y a un intérêt de premier ordre
à seconder l'initiative individuelle, nous
avons pensé que le Parlement ne refuse-
rait pas le faible crédit que nous avons
Jhonneur de solliciter et qui peut être
estimé à 160.000 francs, se décomposant
de la manière suivante :
1° Arbres et arbustes (emplacement à
couvrir en dehors de l’Exposition)1.000 mè-
tres à 60 fr. le mètre carré. 60.000 fr.
2° Participation de l’Etat à
raison de 20 francs par mètre
carré pour la décoration de
1.000 mètres dans le palais de
l'Exposition, à savoir :
Fruits, légumes,
Mers, 74 rx :
Vins et cidres. , . 200 m.
TO. AND ET:
Soit 1.000 mètres à 30 fr. .
3° Transports et frais géné-
ROUX 7 M ARS Re
et pri-
800 m.
30.000 »
70.000
160.000 »
Ce crédit de 160.000 francs n’entraînera
en réalité pour l'Etat qu'un sacrifice de
60.000 francs, puisque l'Exposition de Chi-
caso a laissé un reliquat de plus de
100.000 francs sur les crédits accordés à la
section de l'Agriculture.
2° PROJET DE LOI
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE,
Décrète :
ARTICLE UNIQUE. — [l est ouvert au Mi-
nistère de l'Agriculture, au litre du budget
ordinaire de l'exercice 1894, en addition
aux crédits alloués par la loi des finances
du 26 juillet 1893, un crédit extraofdinaire
sion qui s'est réunie la première À
LE MONITEUR D'HORTIQULTÜRE 14
Gouvernement, le président de la Société
de cent soixanté mille francs (160 0 000 f
qui fera l'objet d'un chapitre disti
libellé : « Exposition de. culture fruit
de Saint- -Pétersbourg. »
rales du budget ordinaire de l'ex r
1894,
Fait à Paris, le 21 juillet 1894,
Aussitôt le vote du rite M.E.
serand, Directeur de l'agriculture,
pressa de faire constituer une Comi 1
pour organiser la participation
culteurs et des HANRIMEES fra
exposition. 1
Cette nil présidée ne
Miuistre de l'Agriculture, a pour vi
sidents, MM. Léon Say, et HUE an
ministres. RS
Les membres sont : en couteau
ea d’ hortetiie de ia Si
Max Cornu, PEQNeESe EE au Muséum ;
er ro: Home Defresne, pépini
Lechartier, Président de l'Asso
pomologique de l'Ouest ; A. Leroy.
niériste; Lévèque, rosiériste; Loiszau,
sident de la Société d’horticultur
Montreuil ; ; Fontaine, président du
Martinet, paysagiste: Nanëb M
l'école nationale d'hortess de
président du Svdid des cultivateurs
Montreuil. 2
M. Gentils, du Ministère de l'Agricul
a été nommé secrétaire de cette
. membres de cette Commission offi-
> ont été Se ainsi qu'il suit dans
neuf sections :
re section. — Fruits frais et 2° section.
Légumes frais : MM. Lechartier, Fon-
ne, Vitry, Loiseau, Duval.
3° section. — Fruits desséchés et con-
vés : MM. Nanot, Fontaine et Grenthe.
is section. — Vins, cidres, poirés, eaux-
ie: MM. Bignon, Lechartier, Nanot,
riell et Bouchard.
> section. — Houblon et plantes médi-
inales et 6° section. — Graines, semences
pépins: MM. H. de Vilmorin, Duval, Mar-
Tr: aies — Matériel, _outils et ma-
ch: te.
r 8° section. — Littérature, plans, des-
‘Sins, etc. : — MM. H. de Vilmorin, Lucien
\Chauré, Max. Cornu, Martinet.
5 section. — Arboriculture fruitière :
M. Moser, H. Defresne, Barbier, Vitry,
roy, Léon Simon, Boucart.
M. Vassilière a été nommé commissaire
6 énéräl et M. Martinet commissaire adjoint.
4 L'exposition ‘est maintenant d’une façon
officielle entre les mains du Gouvernement
français. La compétence et l'honorabilité
“des membres qui composent la Commis-
n sont un sûr garant de sa réussite.
… Le temps presse, rien n'arrêtant plus
l'élan, il faut faire bien et vite.
+ Nous engageons lous n6s nationaux pro-
cieurs et industriels à adresser dès
nn aintehant leur demande directement au
Ministre de l'Agriculture.
Le programme (1) est très large et
“embrasse toute la culture fruitière et ses
dérivés, arbres, fruits frais et conservés,
fruits de table, à vin (2), à cidre et à
poiré, vins, Cidres, poirés, eaux-de- vie,
aines et semences de toutes sories,plantes
1 médicinales, légumes frais, secs et con-
» servés, tout le matériel servant à la culture
% et à la transformation des fruits et des lé-
. gumes ainsique toutes les publications tou-
Le programme détaillé a été publié dans le Moni-
d'Horticullure du 10 juin dernier.
2 es raisins seront admis, mais la vigne est aisé
= LE MONITEUR D)HORTIGULTURE in
chant à l'arboriculture, à l'horticulture, à
Ja viticulture, etc.
De 4.000 à 1.500 mètres seront réservés
“pour les fruits dans le manège Michel, et le
gouvernement français va faire construire
un pavillon annexe d'environ 2.000 mètres; .
l'emplacement est donc assuré.
Plusieurs agences de transports propo-
sent des tarifs réduits; la durée de ces
transports, selon qu'on emprunte la voie
de terre ou de mer, varie de 3 à 20 jours.
Quelques nations étrangères s'agitent
pour occuper une large place à cette exhi-
bition!
- Au nom du vieux renom de l'Horticul-
ture française nous faisons un pressant
appel à nos nationaux. Il faut que la pre-
mière place nous appartienne ;le mérite en
seräa d'autant plus grand qu'il aura été
plus rapidement obtenu.
LuctEN CHAURÉ.
LS
LES ROSES DE COLLECTION
CLASSIFICATION D'AMATEUR
(Suite)
Ainsi, d’après l'observation scientifique,
le premier R. de Bourbon ne paraît pas
devoir être distingué du 2. Indica, mais
ses descendants, actuellement répandus
dans les cultures, et les seuls qui nous
intéressent, sont à considérer comme
hybrides.
Avec quels rosiers les croisements se
sont-ils opérés? On ne l’a pas constaté ;
mais il n'y en a pas de plus sûrement indi-
qués que les Hybrides-Remontants. C’est
de leur apparition que datent les premières
belles variétés de notre groupe ; et, depuis
fort longtemps, il ne peui même pas être
question d'autres facteurs, puisque nos
rosiers de collection ne se partagent plus
réellement qu'en deux grandes classes :
les Rosiers des Indes et les Hybrides-Re-
montants.
Dans l'opinion la plus rigoureuse on est
donc amené à reconnaître aux Hybrides de
Thé et aux variétés horticoles du R. de
Bourbon une identité d’origine absolue.
Mais cette constatation n’est pas à elle
178
©" ©
seule décisive ; ce sont les caractères que
nous devons consulter en dernière analyse.
La réunion des Hybrides de Thé aux R. de-
Bourbon ne peut se faire que sur la recon-
naissance de leurs rapports communs;
voyons dorc ce qu'ils sont!
1l est à remarquer qu'on ne les a encore
définis que par l'origine : « Rosiers issus
des Thé croisés avec les Hybrides-Remon-
tants », — et, suivant ce criterium, dont
nous avons apprécié la valeur au titre de
Noisette, on ainscrit dans les Hybrides de
Thé de véritables Thé comme Grâce Dar-
ling et d'aussi véritables Hybrides-Remon-
tants comme : Aer Majesty et Comte Henri
Rignon. Nous avons bien lu dans le Journal
des Roses (1), à propos de ces mêmes va-
riétés, l'observation suivante d'un corres-
. pondant, rosiériste praticien émérite : «Il
n'est pas admissible de classer une rose,
issue du croisement d'un Thé et dun
Hybride, dans les Hybrides-Remontants,
sous prétexte que cette variété se rappro-
che davantage du type Hybride, — pas
plus qu’on ne pourrait la classer dans les
Thé, si elle possédait les principaux carac-
tères de ces derniers », — mais il nous
paraît inutile de réfuter cette asser tion qui
renverse toutes les idées reçues en matière
de classement.
Revenant à notre question : Que sont
donc les Hybrides de Thé ?
Quoiqu'on n’en ait guère tenu compte
jusqu'ici, il faut pourtant admettre que
ces rosiers ont eu une forme type qui à
ouvert la série et fixé ses caractères.
Cette forme-type nous l'avons déjà
nommée : elle s’appelle la France.
Eh bien ! si nous recherchons les parti-
cularités qui distinguent la France du
R. Indica, nous trouverons qu’elles sont
exactement celles indiquées pour les 2. de
Bourbon : des feuilles peu ou point lui-
santes, -des aiguillons plus nombreux,
entremélés, surtout vers les pédoncules,
d'acicules, de soies et de poils glanduleux ;
de même encore que chez les À. de Bour-
bon, nous observerons que ces acicules,
soies et glandes, sont plus ou moins persis -
oo
4, Avril 1892.
François Dugommier, François Hé
tantes et qu'elles se montrent pr
ment sur les jeunes rameaux avant
nouissement de la fleur. ;
Concluons donc : LCR
Les vrais Hybrides de Thé, — c'est
AS TARE du BR. Indica:
Les uns et les autres ont mêm
mêmes DAPAUIeseE }
être différemment re
Variétés :
Weidmann, La F rance, Lars
Margoltin, Louise Odier, Madame A
Madame Chevalier, Madame Isaac
Madame Pierre Oger, Mistress Bosan(
Duchess of Albany, Duchess of Conna
Gloire d'Olivet, Hermosa, Paxton
d'Angers, Princesse Impériale !
Robusta, Réveil, Reine de l'Ile-B
Souvenir de la Malmaison,
Folkestone, W. Fr. Bennett.
Sarmentieux : Cheshunt-Hybride,
Marie-Henriette (4).
(4 suivre.)
A LA SOCIÉTÉ NATIONALE
D'HORTICULTURE DE FRANCE …
Un des apports les plus intéressants
séance du 16 juillet 1894 était celui
tes nouvelles introduites en Europe pa la
Hugh Low et Cie de Clapton Londres et pr
1. Ce rosier qu'on a appelé aussi Gloire de
fleurs rouges ne ressemble à la vraie Gloire
jon : ni par son bois, très chargé d’aiguillon:
tout dans la partie inférieure des rameaux, av
acicules et soies entremélées, par places, —
ses feuilles longuement ovales-aiguës, moin |
santes, — ni par sa floraison très peu remontante | NL
est classé dans les catalogues : tantôt aux Thé
gré son origine (Madame Bérard X Général J
minot), et tantôt aux Hybrides de Thé. Le
tions que nous signalons marquent sa pl
notre liste,
ar le Moniteur d'Horticulture, comme ;
épale ral supérieur admirablement
blanc et de pourpre, nous à donné
Gcasion de faire connaître aux orchidophiles
mérites de cette grande nouveauté pour
elle il nous a été accordé à l'unanimité
prime de PREMIÈRE casse. Cette Orchidée
nous avions déjà figurée dans le Moniteur
ticulture du 25 novembre 1893 (page 258),
nt il a été question à différentes reprises
sie colonnes, vient d'être importée du
en Europe, dans de wlles quantités,
' elle “est maintenant, par son prix modique,
Ja portée de toutes les bourses. C'est même
espèce à recommander pour la grande cul-
eau. point de vue de la fleur coupée, étant
it à fait ronneie des autres Cypripèdes
iétés dont nous venons de faire peindre une
arelle. |
es autres apports étaient le Lilium Low
dernière nouveauté, introduite du Népaul,
dont la tige érigée, haute de 0 m. 60, sup-
portait une charmante fleur blanche hou lre
de pourpre à l'intérieur et retombante; le
Lilium Nepalense, une autre espèce très flori-
fière, dont les fleurs d’un vert jaunâtre sont
admirablement tigrées au centre, puis le
3 Lilium Wallichianum superbum ou Syn. L.
ulphureum, aux énormes fleurs d’un jaune
£ Ces plantes bulbeuses ne semblent pas être
| appréciées en France, comme elles le sont en
. Angleterre et bien des amateurs français ont
été fort étonnés de se trouver en présence
» d’un Lilium Lowi, dont la valeur marchande
_ était de 5 guinées ou 132 fr. 50.
. Tandis que ces nouveautés de Lis ont rem-
porté à la Société royale d’horticulture de
ndres des Certificats de mérite de première
asse, il ne leur a été accordé à la Société
ationale d’horticulture de France qu’un vote
… de REMERCIEMENTS, On ne peut pas moins !
Dans un de nos prochains numéros, nous
aurons l’occasion de revenir sur ce sujet en
publiant les chromolithographies de ces nou-
veaux Lis, qui sont d'excellentes acquisitions.
our l'ornementation des serres froides et des
ardins d'hiver pendant une partie de l'été et
e l'automne. OupEts,
= LES ÉPINARDS ET L’ALTISE
J'avais remarqué, il y a déjà deux ans,
que l’Altise ne se portait pas sur les épi-
nards, aussi ai-je essayé d'en semer en
rayons entre les rangs destinés aux choux.
Il était un peu tard en saison pour juger
de l’effet produit, car quelques jours après
l’altise disparaissait naturellement.
L'année dernière, c’est-à-dire en 1893,
j'ai recommencé mon expérience et jai
parfaitement réussi.
Voici comment je pratique. Dans une
| planche de 4 m. 30 de large, je trace trois
rayons peu profonds qui servent aux choux-
fleurs; les deux rayons de côté à0 m. 25 du
bord. Entre chacun de ces rangs, je retrace
un autre rayon de même entre la bordure
et le premier rang. Dans ces nouveaux
rayons, je sème un peu de graine d’épi-
nards et je jette en même temps une pin-
cée de grainé de radis. Quinze à vingt
jours après, je mets les choux en place.
Depuis que j'emploie ce procédé, l’Altise a
disparu complètement, tandis que dans une
planche à côté, où je n ’avais pas semé de
graines d'épinards, les nRte étaient dé-
vorés jusqu'au coton et je n ’ai pas eu de
Radis.
Cette année, je suis allé plus loin; lors-
que je désirais faire mes semis de choux,
je divisais mon terrain en petits carrés et
les rayons étaient semés en épinards.
Avant d'employer ce procédé, je me
débarrassais de l’altise par des bassinages
d'eau additionnée de nicotine. Je préfère
le procédé que j'emploie, étant moins coû-
teux et plus lucratif,
J'engage mes confrères à en faire l'essai.
A. LESOUDS.
4
CONNAISSANCES UTILES
CULTURE RAPIDE DES RADIS. — Comme
tout le monde le sait, les graines de Radis
germent très vile et par conséquent la ré-
colte des radis se fait en peu de temps.
Voici un procédé qui nous est communi-
qué pour en rendre la végétation encore
plus rapide, et que nous livrons sans
aucune garantie.
Dern
180
On met de la graine de radis dans un
petit sac de toile, on le trempe dans de
l'eau légèrement tiède et on le laisse sé-
vingt-quatre heures dans
cette eau qui aura refroidi ; on retire en-
suite le sac qu’on expose au soleil ou dans
un endroit très sec; le lendemain de cette
opération la graine sera germée, il n'y
aura plus qu'à la semer dans du bon ter-
reau et en peu de Lemps on récoiltera de
journer vingt à
beaux et bons Radis.
CONTRE LES PUCERONS : Faire dissoudre
300 grammes de savon noir dans un litre
d’eau chaude, y ajouter 200 grammes de
poudre de Pyrèthre, et asperger les puce-
rons avec ce composé.
POUR ÉPOUVANTER LES MOINEAUX : On fixe
en terre, une perche de 3 à 4 mètres de
longueur, au bout de laquelle on attache
en travers une barre formant double po-
tence, on suspend par des ficelles à ces.
bras de potence, des plaques de fer-blanc
brillant, descendant vers la terre, selon la
hauteur des objets que l'on désire proté-
ger; par leur miiroitement, ces épouvan-
tails font fuir les moineaux.
POUR EMPÊCHER L'HERBE DE POUSSER DANS
LES COURS : On fait dissoudre 10 kil. de
chaux vive dans 100 litres d'eau, on y
ajoute 1 kil. de fleur de soufre et on ré-
pand ce liquide, en y mêlant moitié eau.
Omnis.
a a
BIBLIOGRAPHIE
ÉLECTRICITÉ AGRICOLE, par Camille Fabst,
(1 vol., 376 p., 5 fr., Berger-Levrault, édi-
teur, Paris).
Comme le fait remarquer M. Fabst : En
ce siècle de l'électricité, comment se fait-il
que la question de l'électricité, au point de
vue agricole, ne soit pas plus avancée? C'est
une lacune qu'il convient de combler et
c'est là le but de l’auteur!
Il commence par nous expliquer les di-
vers phénomènes électriques de l’atmos-
phère : l’orage, la foudre, la grêle, la séche-
resse, etc., les moyens de les prévenir
et les divers appareils appelés à nous pré-
LE MONITEUR D'HORTIGULTURE ms
€ *?: G ÿ u é ‘ _
CES PE Ut fs à 2iR
server de leurs terribles eff
passe aux applications de l'
l'économie rurale : Pompes cent
scie électrique, marteau-pilon, a
électrique, appareils électriques (
rage, conservation du bois, etc;
maux pour : le ferrage des che:
dressage, la chasse électriques 1
électrique, etc. 12€
Le chapitre VII est consacré à
chimie : Désinfection des alcool
électrique, purification de l'hu
lage des outils, analyse du lait
métallurgie, galvanoplastie.
Les appareils de sûreté et les
-seurs font l'objet du chapitre IX.
L’électro-culture qui nous intére
ment y est tout au long expliq
expériences de MM. Berthelot, €
Deletrez d'Oulnez, l'abbé Bertholo
tier, 2 ie le frère rues
y sont rie
Enfin la dernière pires est | con
applications, son action sur ra végéts
démontrée par MM. Hervé-Mangon, P
lieux, Dehérain et Bonnie. _
En un mot, ce livre est le résumé
complet de l'état de la question de .
tricité agricole, il est utile, instru
intéressant. JG:
La vingt-septième livraison du Di
naire pratique d’Horticulture et de .
nage, par Nicholson, vient de paraître,
La livraison, 4 fr. 50. — O0. Doin, édi-
teur, et au bureau du journal.
PETITE POSTE Le
No 3678. M. T à V.— Le A Sabine Fa
Sabine provoquele Ræstellia cancellata,;ou. Rouille
les feuilles des Poiriers. Il faut donc éviter d'e
tiver dans les jardins ; mais de là, à l'interdire à :
voisins ou à le faire détruire c'est une autre > affa e,
Chacun est maître chez soi.
Pour le combattre, on peut employer le sulfat
cuivre ou mieux encore enlever les RASE et
brûler. >
N° 2734. Mne D. à St-V. — L'incision annulaire
est très efficace pour avancer la maturité des frui -
peut aussi serrer la queue du fruit avec un fil de
+
onnaissances utiles : Pour purifier l'eau. Omnis.
= a LUS AN
_ Au Ministère de l'Agriculture. —
Exposition fruitière de Saint-Pétersbourg.
Sous la présidence de M. E. Tisserant,
la Commission de l'exposition fruitière de
_Saint-Pétersbourg s'est réunie le 20 août,
_ au Ministère de l'Agriculture, pour classer,
- admettre ou rejeter les demandes des
_ exposants. ns
- Elle a décidé, comme les expéditions
- pouvaient se faire jusque dans les premiers
jours de septembre, de proroger le délai
. pour les demandes jusqu’au 30 août. Cela
était utile, car cette organisation, menée
__ rapidement, avait laissé quelques retar-
” dataires.. 5
Nous pouvons dès à présent, par les noms
des importantes maisons qui ont demandé
- à exposer,dire que, bien qu'ayant eu nom-
bre de choses contre elle, cette exposition
Sera un succès de plus pour notre produc-
tion nationale, mais nous aurons fort à
lutter contre de solides ad versaires ; la Bel-
- pique, l'Allemagne, la Hongrie, l'Autriche
» et le Tyrol se retuent; tant mieux, nous
…. naurons que plus de plaisir à le constater!
1e Nous ne saurions trop engager nos pro:
ducieurs champenois, avec leurs vins, ainsi
que nos horticulteurs méridionaux à faire
pi. 25 AouT 1894.
LE MONITEUR
_ D'HORTICULTURE
SOMMAIRE
JHRONIQUE : Au Ministère de l'Agriculture : Exposition fruitière de Saint-Pétersbourg. OEillets nouveaux.
- Les falsifications des produits américains. A l'Exposition de Saint-Maur. Expositions de 1894. Exposition
universelle de Lyon. Nécrologie. Lucien Chauré.— Travaux du mois de seplembre. Jean-Ernest Chauré.—
Horticulture : Les Hortensias. E. Poirel. — Les Orc e
— Les plantes de serre (serre froide), (suite). B. Jag. — Entomologie horticole : Le Puceron des racines.
_ E. Savard. — Du Puceron lanigère. C. Potrat. — Le greffage du Chrysanthème et la taille de la branche
_ fruitière du Poirier d’après le système Pécheux à la réunion des anciens élèves de Versailles. C. Potral. —
+ Horticulture à l'Exposition universelle de Lyon. Jean de la Guille. — Bibliographie, Of{o Ballif. —
hidées : Une vente publique. Nécrologie. Otto Ballif.
GRAVURES NOIRES : Aralia Sieboldi. Aralia papyrifera. Araucaria excelsa. Arum Italicum.
œuvre de patriotisme, tout en saisissant
cette occasion de se créer des débouchés
commerciaux en Russie. Qu'ils s'entendent
avec le commissaire général M. Vassillière,
qu'ils exposent tous, que le Midi, en renou-
velant par des envois postaux repétés ses
ravissantes fleurs hivernales, aille, ainsi
que nos vignerons champenois, porter au
Cœur de nos amis les Russes, de nos amies
les femmes de Russie, quelques parcelles
de notre beau soleil de France.
LE
Œillets nouveaux. — M. Hochard, le
spécialiste en OEillets, nous a adressé, de
Pierrefitte, toute une série de ses nou-
veaux gains, parmi lesquels, nous signa-
lons les variétés suivantes : Zenry Hochard,
rose vineux, nuancé jaune; M®° Ballon,
blanc strié rose ; Eugène Fasquille, ardoisé ;
Duchesse de Vino, blanc strié vermillon ;
Chirac, ardoisé lamé et ligné feu ; Guy d'Ar-
nolles, jaune ardoisé, et un, d’un coloris
| absolument nouveau, jaune orange manda-
rine, unicolore, nommé Lucienne Chauré ;
parmiles OË. Mignardises : Me Viger, blanc,
centre pourpre; Princesse Mathilde, rose
violacé; Maurice Lavollay, blanc centre
marron; M°° Hochard, blanc virginal (sic);
M'e Wilhelmine, blanc, centre et couronne
rouge marron; M®° Jouvenault, violet
rose et Abel Carrière, vioiet clair.
La falsification des produits améri-
cains. — On a beaucoup vanté les con-
tiennent par la dessiccation et qu'ils expé-
dient en Europe par grandes quantités.
Nous recommandons ces produits à l’at-
tention du Laboratoire municipal de Paris.
En les examinant bien, M. Girard décou-
vrira que leur belle couleur blanche leur
est donnée à l’aide de sels de zinc, produit
excessivement dangereux pour la santé
publique.
Nous engageons aussi nos lecteurs à se
méfier demême du saindoux américain COm-
posé d'huile de coton et de saindoux.
_ Des poursuites rigoureuses équivalant à
une prohibition viennent d'être ordonnées,
par le gouvernement... allemand, contre
tous les détenteurs de ces produits falsifiés.
SEA
A l'Exposition deSaint-Maur.— Soli-
darité entre les Suciétés d'Horticullure. — À
l'occasion de l'Exposition qu'elle doit tenir
à Saint-Maur, le 2 septembre, et qui s'an-
nonce sous les plus brillantes couleurs, la
Sociélé Départementale d'Horticulture de la
Seine a eu une idée heureuse, croyons-
nous.
Elle s’est adressée à toutes les Sociétés
d'Horticulture de France et leur a demandé
de vouloir bien lui offrir une médaille pour
être remise, en leur nom, à l’un de ses lau-
réats. : ;
En agissant ainsi, elle a eu pour but
d'affirmer la solidarité qui doit exister
entre toutes les associations scientifiques,
vouées à la même œuvre et surtout à la
défense de la grande cause horticole. De
son côté, ne demandant rien pour rien,
elle sera heureuse, à l'occasion, de rendre
la gracieuseté qui lui aura été faite.
Nous devons constater que, si certaines
Sociétés ont refusé net, il en est d’autres,
dont nous publierons les noms, qui ont
répondu avec le plus grand empressement,
nous ne pouvons que les en féliciter.
Expositions de 1894. — Cannes, les 15
et 16 septembre, Exposition de Raïisins et
fruits de table, entre sociétaires, s'adres-
ser à M. Demoles, président de la Société
d'horticulture de Cannes.
serves de pommes que les Américains ob-
Mirecourt ae du 8 au te
bre, Exposition horticole régionale, s’ac
ser à M. sn Evrard, à Mireco
; ?
Haute-Marne, s'adresser à M. ui D° ke
vance, à Wassy, 4 CNRS
poraire ï horticulture et du PR
logique qui se tiendra à la même ép
le Syndicat des horticulteurs de la ré
lyonnaise organise une grande réu
qui aura lieu le 411 ChÈes è 8h
du soir.
gers sont in vités à assister à cell
qui débutera par une conférenc
M. Charles Baltet, de Troyes. Des car
d'entrée seront mises à leur _disposi iti
importa nombre d’ Orchidées et d'Am
lidées.
Victime d
+
un accident, ï du L subir
,
l’autre.
ous adressons à
ECS
sa famille, l'ex res<
JARDIN. FRUITIER
oignera la récolte des Pêches tar-
Fe derniers Abricots. On détour-
: de: ra a songer, en ce mois, à Drotiger
se des Pres contre la rapacité des
Ï naire, on évitera le papier goudron qui
donnerait un mauvais goût.
FH POTAGER
n récoltera les graines aussitôt qu’elles
ont mûres; ne plus tarder à cause des
ts humides, les haricots surtout pour
as les laisser se tacher.
n fera blanchir les Céleris ; en effeuil-
le tour du Céleri Rave, cela le nettoie
aide à grossir.
n sèmera clair, pour rester en place, les
1à la fin de juin; ceux-là ne monteront
omme ceux semés précédemment et
aura repiqués.
n pincera l'extrémité des Choux de
xelles pour arrêter la sève dans les
tits choux qui sont en formation à l'ais-
e des feuilles.
n peut utiliser les vieilles couches à
ons pour une plantation de Laitue
le qu'on recouvrira du châssis aussitôt
x
e les gelées apparaicront.
Poireaux qu'on consommera l'hiver et jus-
JARDIN D'AGRÉMENT
On plantera sous châssis : les Cypripe-
diums, les Cyclamens de Perse, les Ixias, les
Tritleïas, les Sparaxis, etc.
Pendant le courant et out la fin de
ce mois, on mettra en pleine terre les
plantes bulbeuses, Crocus, Jacinthes,
Tulipes, Anémones, Renoncules, Colchi-
ques, Couronne impériale (Fritillaire), Nar-
cisses, Jonquilles, Scilles, Lis, Mus-
cari, etc...
On sèmera toutes les plantes vivaces de
pleine terre; on pourra aussi semer bon
nombre de plantes annuelles si on veut
obtenir de forts sujets.
On rentrera, avant la fin du mois, les
plantes de serre froide et tempérée dont
les pots ont étéenterrés dans le jardin : on
remplacera ces pots par des touffes de
Chrysanthèmes de l'Inde, de la Sauge écar-
late (Salvia), etc.
On enlèvera avec soin les plantes dont la
floraison est épuisée.
SERRES,
ORANGERIE CONSERVATOIRE
On devra au plus tôt terminer tous les
travaux de réparation des serres,.car il
faudra bientôt songer à la rentrée des
plantes qui va avoir lieu incessamment.
JEAN-ERNEST CHAURÉ.
Ce A
HORTICULTURE
LES HORTENSIAS
Durant la plus grande partie de l'été,
l’Hortensia concourt à l'embellissement de
nos parterres. On le place autour des jets
d'eau, le long des plates-bandes, sur les
terrasses, etc., et partout il produit un
agréable effet. Malheureusement, ses fleurs
n’ont aucun parfum ; mais ici-bas, pour
les plantes comme pour les hommes, la
perfection est impossible. La Rose réunit
tous les avantages, mais elle passe vite;
l'Horteusia reste cinq mois en fleurs.
Avant leur apparition dans les cultures
européennes, dit M. Alf. Mohr, ces plantes
«128
étaient regardées comme un mythe nt à
au cerveau fécond des peintres chinois. En
voyant, sur les papiers importés à grands
frais et à grand péril de l'Extrèême Orient,
ces larges ombelles d'un rose vif et tendre,
on était tenté d'assimiler ces fleurs aux
dragons surnaturels, enfantés par la fan-
tastique imagination des habitants du
Céleste-Empire. Aussi la plante introduiteen
France, vers la fin du siècle précédent, eut-
elle une vogue considérable. Le nom de Æor°-
tensia qui lui a été donné par Commerson,
en l'honneur de‘sa fiancée Hortense Barté,
et non comme on le pense généralement
en l'honneur de la belle-fille de Napo-
léon I‘, Hortense, reine de Hollande, ou
de l'épouse du célèbre horloger Lepaute,
s’est rapidement substitué au nom botani-
que Aydrangea.
Quoi qu'il en soit, les Hortensias sont de
facile culture: ils résistent parfaitement à
nos hivers, et peuvent même braver les
plus rigoureux si l'on a soin de garnir leur
pied de feuilles avant les premières gelées.
Pour les préserver des grands froids
comme aussi et surtout pour éviter Ja
pourriture, au lieu de garnir le pied direc-
tement de feuilles ou de fumier pailleux,
on peut placer, sur chaque touffe, un vieux
panier, un vieux mannequin ou même
simplement un pot à fleurs retourné que
l'on recouvre alors de la litière protectrice.
Les Hortensias demandent une terre
riche, un peu fraiche, une exposition
ombragée, et s'ils sont en pots, des arrose-
ments abondants. Quand on veut obtenir
de belles plantes, on coupe les tiges rez
de terre à l'automne, et à la pousse du
printemps, on leur laisse de 2 à 12 rejets
selon la force des touifes.
Quant à la reproduction des Hortensias,
elle se fait de différentes façons, suivant
les espèces. Ceux de l'Orient, les H. Japo-
nica, otaxa, involucrata, paniculata, Thun-
bérgi, se multiplient de préférence par
éclats, tandis que ceux de l’Amérique, les
H, vulgaris, cordata, nivea, quercifolia, se
multiplient également de boutures et de
marcottes. La division des touffes se fait
avantageusement au printemps.
Les Hortensias présentent une particula-
te Dion Cbrieuse; celle de don
fleurs revêtant une teinte de |
tion fe cette rule
M. Le comte de Medigi sr La
dont on Mr fi pois.
mois de mars, avant que les
mettent en végétation. On règle
suivant le PE de as
ja ere à son maximum i
On arrive encore au métes
or péro verte) au 00: ee 1
sage serait insuffisant, mais Cin *
suffisent; soit encore en mélange
certaine quantité déroore puise 6e
terre des pois. +
On peut aussi rendre les
blancs à volonté, mais alors, c'e
craie que l’on devra mettre dans l’ei
vant à les arroser. | |
Cultivés en pots, les Hortensias Ê
sent fort bien dans un sol. compos (
deux tiers de terre de bruyère et d'u
de terre franche, et ce sol artifc el
être renouvelé tous les ans.
Par la culture, en terre Siobe
facilement que les fleurs de l'intéric
corymbes deviennent. stériles et semi
bles en tout, à celles de la périph né
dans ce cas, on dit. que l'Horien
double.
Ex. Poii
FES all)
UNE venrePuBLIQUE n'orcHIDÉES. — A laseconde
vente aux enchères publiques de la célèbre
ollection d'Orchidées de feu M. Hardy, à Pic-
ering Lodge, près de Manchester, quelques Or-
dées de choix ont encore été adjugées à des
rix élevés, RUE
Un Cattleya Mendeli, var. Blunti, à été payé
2.650 fr ; un Sobralia æantholeuca 1.166 fr ; un
Sobralia Lucasiana, 1.219fr; un Cuttleya Gas-
© Kelliana alba, 1.070 fr; un Dendrobium Statteriu-
num, 521 fr; un spécimen de Cypripedium
Veitchi, 400 fr. ; etc., etc.
LT P
9e FLoRraisons REMARQUABLES. — Les visiteurs pri-
vilégiés de lasuperbe collection d'Orchidées de
M. le duc de Massa, au château de Francon-
ville (Seine-et-Oise), ont pu admirer la flo-
- raison de cinq spécimens de Lissochilus gigan-
eus, offrant un coup d’œil unique en son
genre dans son grandiose aquarium, où l’on
se. croirait transporté sur une des rives de
5 l'Amazone, bordant une forêt vierge et dans
_ un Paradis terrestre enjolivé par la main de
_ l'homme. ca |
_ Cette espèce majestueuse, qui est originaire
_ des marécages de l'embouchure du fleuve
_ Quillo au Congo, a un peu le port d’un Glaïeul
_ colossal. Ses feuilles ont une longueur de
- 1 m.20 à 2 m, sur 10 à 12 centimètres de
largeur ; les inflorescences érigées atteignent
jusqu’à 2 m. 50 de hauteur et supportent une
_ trentaine de magnifiques fleurons dont la
- forme rappelle assez celle d'un grand papillon
_ aux ailes étalées ; leurs sépales et pétales sont
dun rose violacé et leur labelle est rouge strié
de pourpre et de blanc. Cette Orchidée est une
des merveilles du règne végétal, mais sa cul-
_ ture, malheureusement assez coûteuse, ne
peut être entreprise avec succès que par les
grands amateurs qui disposent d'un aquarium
Fe, Chaud, comme ceux où l’on cultive la Victoria
Forepto, cette Reine des eaux,
Ps: Dans un des grands jardins d’hiver de la
. même collection, un Renanthera coccinea de
_ 4 mètres de hauteur est cultivé en plein soleil
et fixé sur un tronc de bouleau; il a développé
une inflorescence d’un mètre de longueur avec
D'HORTICULTURE
h
ré
T
= nn
une dizaine de ramifications, couvertes de fleur”
extrêmement gracieuses d’un beau rouge ver-
millon. Cette Orchidée qui est une proche alliée
des Vanda est assez difficile à faire fleurir :
elle est cultivée à Franconville, avec un succès
remarquable et tout à fait surprenant.
Les exemplaires quisont cultivés de la même
manière dans l'immense Palais de cristal qui
abrite la forêt vierge de palmiers du Duc de
Devonshire, à Chatsworth dans le Derbyshire
(Angleterre), sont connus des principaux Or-
chidophiles et cités dans tous les ouvrages hor-
ticoles, mais leur végétation est loin d’être
aussi luxuriante que celle de l’exemplaire de-
vant lequel nous venons de nous extasier dans
la grandiose collection de M. le Duc de
Massa. Cela tient probablement à la différence
de climat, cette espèce préférant être exposée
à une vive lumière, au lieu d’être soumise à
l'influence d’un ciel brumeux, comme c’est gé-
néralement le cas dans le Nord de l'Angleterre,
Chez M. Dallemagne, l’'Orchidophile bien
connu de Rambouillet, une vingtaine de fleurs
du Roi des Cattleya,de ce fameux Cattleya Rex
ont égayé pendant quelques semaines une de |
sesserres, quisont devenues aujourd’hui une des
promenades de prédilection des Orchidophiles
des environs de Paris. Il a assez été écrit sur
cette nouvelle espèce, pour qu'il soit néces-
x
, Saire d'y revenir, mais nous ne pouvons nous
empêcher de mentionner que l’ensemble d’une
pareille floraison présentait un coup d'œil
grandiose et ravissant, tant les différents co-
loris des fleurs de ce Cattleya diffèrent de ceux”
des autres espèces connues et introduites jus-
qu’à ce jour dans nos collections.
NÉCROLOGIE
L’horticulture anglaise vient de perdre un
de ses doyens dans la personne de M. W. Hugh
Gower, décédé le 30 juillet à Tooting, près de
Londres, à l’âge de 60 ans.
Ce grand écrivain horticole était un homme
modeste et simple, qui, grâce à ses connais-
Sances approfondies de l’horticulture avait ac-
quis une renommée universelle, Fils d’un chef
de culture de la maison Jackson, il se youadès
son enfance à la culture des plantes de serre
et particulièrement à celle des Orchidées et
des Fougères qu'il connaissait à fond. Son ac- ‘
tivité et son intelligence hors ligne l'avaient
fait appeler, jeune encore, aux fonctions de jar-
dinier en chef desserres des jardins botaniques
royaux de Kew, à Londres, un poste important
qu'il quitta pour diriger le jadis célèbre et flo-
rissant établissement d’horticulture de MM. Rol-
186 LE MONITEUR
lisson et fils de Tooting. Après la dissolution
de cette grande firme qu’il avait administrée
pendant de longues années, M. Gower se retira
des affaires commerciales pour se vouer en-
tièrement à la presse horticole.
Rédacteur de l’Orchid Albumet du Garden. il
venait justement de publier avec M. Henry
Williams, The Orchid Grower’s manual dont nous
publions le compte-rendu dans ce numéro du
Moniteur d'Horticulture. Ses nombreux amis de
tous pays avaient décidé récemment de lui
offrir prochainement un témoignage de leur
estime pour les grands services qu'il avait
rendus à l’Horticulture ; malheureusement il
n’a pas eu la satisfaction bien méritée de re-
cevoir encore de son vivant cette Sincère
marque de reconnaissance qui s’organisait en
son honneur. Etant personnellement lié avec
lui depuis notre séjour en Angleterre, il fut
notre maître et c’est lui le premier qui nous fit
aimer et connaître cette belle famille des Or-
chidées, sur laquelle il a publié tant d'articles
utiles et intéressants. ;
Observateur sagace et profond, cœurexcellent
et homme très affable, M. Hugh Gower em-
porte l’estime et les regrets de toutes les per-
sonnes qui ont été en relations avec lui, tant
en Angleterre quesur le Continent où 1l comp-
tait partout des amis qui lui conserveront le
meilleur gouvenir. O, Barr.
LES PLANTES DE SERRES
(Suite.)
ASPIDISTRA
L'Aspidistra rend bien des services pour
l'ornementation,à cause de sa robusticité
extraordinaire; on le rencontre dans pres-
que tous les appartements.
Ces plantes se cultivent en serre froide,
en sol substantiel; on peut même les
livrer à la pleine terre dans la belle saison.
L'Aspidistra elatior est la variété la plus
rustique ; les variétés : Jolüs argenteis, an-
gustifolia, albo maculatis, sont presque aussi
robustes.
La multiplication se fait par division des
pieds.
ARALIA
Les Aralias sont des plantes à feuillage
ornemental de culture facile.
L'Aralia crassifolia est un arbre à tige
droite, à feuilles persistantes, de couleur
bronzée, en forme de lame.
D’HORTICULTURE
L'Aralia Sieboldi est une variété rusti-…
que à végétation constante pour l'orne="
ARALIA SIEBOLDI (YILMORIN)
mentation des jardins, serre froide et
appartements. |
L'Aralia papyrifera est un arbuste qui.
atteint de grandes dimensions; les tiges
ARALIA PAPYRIFERA
laquelle les Chinois font du papier. Cette ”
espèce précieuse sert à l’ornementation
des jardins en été et,en hiver,se cultive en
bonne serre tempérée.
Les Aralin Guilfoylei, elegantissima
Veitchii, capitata, sont aussi des plantes »
de serre tempérée.
Les Aralias doivent être, autant que
possible privés des rayons du soleil, et
arrosés souvent. La multiplication. se fait
par le bouturage des tiges, à l'étoufée. On
En ‘
LA
it Eos sectionner la racine en frag-
ARAUCARIA
s Araucaria sont des pre qui attei-
gnent dans leur pays des proportions
gigantesques et qu'on cultive chez nous
jus forme de miniatures.
n élé, ils servent à orner les pelouses;
es cultive en orangerie, serre froide,
re tempérée, jardin d'hiver, apparte-
leur faut une terre substantielle addi-
inée de terreau; ils demandent de
ieux arrosements en été, tandis qu’en
AGE ñ
LIT ES
IT
ARAUCARIA EXCELSA (VILMORIN)
ver, sans les laisser avoir soif, on doit
“éviter de trop les arroser. En appartement,
on les met dans un milieu où la lempé-
ture est peu élevée, car ils craignent la
chaleur, comme la gelée et la sécheresse
de l'air. Pour les débarrasser de la pous-
Sière qui se dépose sur leurs branches et
le eurs feuilles, il suffit de projeter douce-
n ment}sur;eux de l’eau ou de les exposer à
e pluie douce.
| LE MONITEUR D'RORTICULTURE
487
La multiplication se fait de graines et de
boutures: il faut cependant laisser aux
spécialistes le soin de multiplier ces plantes
qui sont assez difficiles.
Les espèces de serre sont: les À. Brasi-
liensis, excelsa, Cunninghami, Cooki, Bidwili.
ARUM
Parmi les plantes de serre froide fort
employées pour garnitures d'appartement,
citons les Arum ou Æichardia,
Ce sont des plantes aquatiques, et,si on
possède un aquarium, on les placera de
manière que le pot soit couvert de quel-
ARUM ITALICUM
ques centimètres d’eau, sinon on obtien-
dra le même résultat en entretenant rem-
plie d'eau une assielle ou terrine placée
sous le pot.
L’A. ltalicum à les feuilles cordiformes,
longuement petiolés ; en avril-mai apparait
une spathe blanc verdâtre avec spadice
doré.
L’Arum nouveau, nain, Little Gem, est
une charmante petite plante réduite dans
toutes ses parties et très utile pour la
décoration des serres, appartemenis, gar-
nitures de jardinières.
L’A. pictum, à spathe violet foncé, aime
une terre légère sablonneuse et bien drai-
née ; peut se cultiver sous châssis ou en
serre froide.
La multiplication des Arum ou ARichardia
se fait par la division des souches, en août.
(A suivre) B. Jac.
Sex
ave
, À, EFLA
ne ETF
LE PUCERON DE RACINES
(Aphis radicum.)
(Insecte nuisible à la Chicorée.)
Nous avons traité précédemment la
question des pucerons qui vivent sur les
feuilles des arbres fruitiers et dont plu-
sieurs espèces sont fort nuisibles. On
s’aperçoit immédiatement du mal qu ‘ils
produisent, et on n'hésite pas à leur en
attribuer la cause en les voyant eux-mêmes
au milieu du désordre qui s’augmente à
mesure qu'ils se multiplient.
Il existe une espèce du même genre qui
est fort dangereuse pour la Chicorée (1) et
pour certaines autres plantes, mais dont on
ne s’aperçoit pas immédiatement de la pré-
sence, parce qu'elle se tient sur les racines
de ces végétaux. Ces insectes vivent dans
la terre en familles nombreuses, compo-
sées de sujets de toutes les tailles. Ils se
fixent un peu au-dessous du collet de la
plante et sur les plus grosses racines, dans
leurs enfourchures et dans les cavités qui
s’y rencontrent. Ils enfoncent leur bec
dans ces racines, les blessent, en sucent la
sève pour se nourrir et l’empêchent de
monter dans les feuilies qui jaunissent,
languissent et meurent.
Lorsque l’on s'aperçoit, pendant l'été et
l’automne, que les pieds de Chicorée pré-
sentent ces symptômes maladifs, on est
presque sûr de trouver les racines en-
vahies par ces pucerons. On y rencontre
aussi (les fourmis qui se promènent sur
les racines au milieu d'eux; leur agitation
contraste avec l’immobilité des premiers, et
si l'on détache quelques-uns de ces puce-
rons pour les laisser tomber à terre, les
fourmis les emportent en les prenant déli-
catement entre leurs dents. C’est ordinaire-
SR M EN EE
1. Cuiconées. — Chicorée sauvage ou Chicorée
amère (Cichorium ilybus). Familles des Composées
Liguliflores ou Chicoracées.
=
ment la Fourmi j oc (Formica f h
vit au milieu d'eux. Elle n'attaque
plante, ne la biesseen aucune manjè
est là pour sucer la liqueur sucrée
crètent les pucerons, pour s’en
s’en nourrir el nourrir es larves
élèvent.
de ses Do Il est Edo
ces fourmis nuisent indirectem
plantes en creusant des sentie
des racines qui leur r permettent 6
l'air D. He ces sentiers a c
à la dessivation de la plante. ee
couvrir; © est par oe organes qu
liqueur . sucrée que nee
fourmis.
Les pucerons étant Sxcensie nr
breux en espèces, on y a établi.
sions génériques afin d'en facilit
Celui dont il est ici question se
le genre Forpa. Je le désigne sous
de Forda radicum et en fe pal
de PUCERON DES RACINES.
taille. Il est ovoïde, deb en 1
d'œuf dont le petit bout est: occupé p:
tête; sa couleur générale est d'un
verdâtre; les yeux et les tarses des qu
premières pattes sont noirâtres. À
Pour détruire ces Mn ne
bien des arrosages avec de lea dans :
quelle on aura fait infuser de substanc: €
1. Cornicules. Petites cornes cylindriques,
braneuses, creuses qui se voient, au nombre de deux ux |
à l'extrémité de l'abdomen des pucerons. 6) = si
2. Verruqgueux. Qui a des élévations on a
à des verrues.
. td: Horticulture de Versailles (formule que
. nous avons continué à employer toujours
_ avec la plus grande efficacité.)
= vaux du mois de septembre (jardin fruitier),
_que nous publions dans les Annales de la
_ Société horticole vigneronne et forestière
_de 1% Aube > !
la chasse au Puceron lanigère du Pommier,
c’est l'époque la plus favorable avant qu'il
soit descendu dans les racines ou dans les
a ps profondes cavités de l'écorce.
_* Pour préparer cet insecticide,
- goutte à goutte le pétrole dans le savon en
remuant continuellement, de façon à avoir
un mélange aussi homogène que possible.
_ Puis ajouter l’eau en pratiquant de même
seulement pour les premiers litres. Ce
nous ne voulons pas mettre en doute l’effi-
‘empêcher nos lecteurs de les mettre à
nous avons voulu tout simplement ajouter
SEEN
propres à les tuer sans altérer les végétaux
que l’on veut préserver.
Il faut en même temps détruire les nids
&: de la Fourmi jaune qui existent dans le
jardin, en employant les mêmes moyens.
E. SAVARD, ÉŸ.
DU PUCERON LANIGÈRE
2 Pour continuer la série d'insecticides
énoncés par notre dévoué collaborateur,
“ M.®f. Savard, contre le Puceron lanigère
du Pommier (son plus terrible ennemi),
nous jugeons propice de faire connaître
_ ét de mettre sous les yeux des lecteurs du
* Moniteur d'Horticulture la formule em-
tas par
notre vénéré maitre, feu
M. Hardy, directeur de l'École Nationale
Voici ce que nous relevons dans les Tra-
Tara En parlant d' Heociee il est bon de faire
4 kilogramme.
1 litre.
10 litres.
Savon noir. rate
Pétrole. . . L] L2 .
DRAM LL So
verser
liquide s’emploie au pinceau. »
En donnant cette formule après l’article
publié dans le numéro du 10 août 1894,
cacité des insecticides préconisés par M. E.
Savard (ne les ayant jamais employés), ni
l'essai, ce que nous les engageons à faire,
‘une maille à la chaine de ces insecticides.
oo,
Si nos lecteurs emploient d'autres for-
mules efficaces, nous les prions instam-
ment de ne pas craindre de les mettre à
jour et d'allonger la chaine commencée.
En agissant ainsi ils seront les émula-
teurs du proverbe suivant : Une bonne -
science n’est jamais trop répandue.
C. PorrarT.
Æ
RÉUNION
EN ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
DES ANCIENS ÉLÈVES DE L'ÉCOLE NATIONALE
D'HORTICULTURE DE VERSAILLES
Le 15 juillet dernier, a eu lieu cetteréu-
nionamicale qui à pour but de joindre, au …
noyau déjà formé, la promotion sortante #
des élèves de l'École nationale d'Horticul-
ture de Versailles et de discuter en séance
même les procédés nouveaux et perfec-
tionnés de toutes cultures ou plutôt en.
un mot toute innovation quelconque ayant
trait à l’horticulture générale.
Deux questions ont été discutées dans
cette réunion, nous croyons utile de les
ler aux lecteurs du Moniteur d'Horticulture.
Ce sont : {
lo Le greffage du Chrysanthème, par
M. Grosdemange.
2° La taille de la branche fruitière du Poi-
rier, d’après le système Pécheux, par M. L.
Bonnet.
À1° GREFFAGE DU CHRYSANTHÈME
Ce mode de greffage, qui a été ébruité
par différents journaux est, croyons-nous,
aujourd’hui une question purement fan-
tastique et non pratique. S'il eût été très
pratique, à la grande exposition de Chry-
santhèmes de Paris, en 1893, on aurait dû
en remarquer tout au moins quelques
exemplaires ; mais pas un seul n'a paru. Eh
bien ! remarquez, lecteurs, que tout ce,
qui est pratique, expéditif et rémunérateur,
l'horticulteur érudit ne le laisse jamais
tomber dans le sac aux oublis.
Le porte-greffe ou sujet préférable à
employer jusqu'à ce jourest la variété Com-
tesse de Chambord, de l’Anthemis frutescens.
La greffe, nous dit M. Grosdemange, se
fait soit en couronne perfectionnée où en.
_ demi-fente.
Inutile de décrire ces deux greffes qui
sont connues de tous; mais qu'il soit sim-
plement dit en passant qu'il faut prendre
la précaution de ligaturer, d'engluer et de
priver d'air pendant quelques jours pour
_en assurer la reprise.
La réussite a lieu et même dans de fortes
proportions; mais la soudure ne nous pa-
_ rait pas très franche en ce que le greffon
cherche à puiser sa nourriture dans l'air
ambiant.
Voici ce que nous avons remarqué : à la
base de ces greffons, la soudure existe
puisque le Chrysanthème croit, mais il
- émet aussi une grande quantité de racines
_ adventives sur tout le pourtour du bourre-
let et même dans le mastic sur toute la
à longueur du greffon qui est enchâssé dans
le sujet. |
Ce sujet, pour nous, ne lui donne pas
suffisamment de nourriture, d'où cette
émission de racines. #0
Il est fort probable que ces expériences
de greffage en resteront là; si elles sont
reprises ce sera plus tard, quand on aura
découvert un autre sujet très vigoureux
donnant une soudure parfaite sans racines
adventives, ou une autre greffe présentant
les mêmes avantages et permettant cette
fois le moyen très pratique de grouper sur
le même pied des quantités énormes de
fleurs.
Que donnerait J'écusson sur le même
sujet? Aux amateurs de l'essayer.
90 TAILLE DE LA BRANCHE FRUITIÈRE
DU POIRIER D'APRÈS LE SYSTÈME PÉCHEUX
La taille que nous a démontrée M. L. Bon-
net est celle usitée par M. Pécheux, arbori-
culteur à Reims, et voici en quoi elle con-
sistes"
La branche fruitière ou courson, au lieu
d’être taillée à trois yeux comme on le fait
habituellement, l’est à cinq.
Sur ces cinq yeux on garde les deux de
la base pour produire le fruit et celui de
l'extrémité pour appeler la sève; les deux.
autres supplémentaires sont supprimés to-
talement avec le greffoir ou la serpette.
sont pour ch des es à e
moins sujets à s ‘emporter à bois LE"
Le pincement a lieu comme al'o
La deuxième re il taille J
brindilles qui portent le fruit à Na. ex!
milé en bonnes couronnes fruitières.
prime les autres à oc de celui
l'extrémité qu'il laisse développer à bo
Le traitement pendant l'été, la deu: ème
lui précité pour la branche ariiairee S
aa G. PorraT.
RCE
15 HORTICULTURE
A L’EXPOSITION PNVERSERSS DE LYON
Le concours temporaire tn de
d’avoir lieu, et je suis obligé de constater
qu'il ne brille pas par l'abondance des 1018
celui de septembre, époque pus Hub ÿ
tuelle d'exposition à Lyon.
important. Le syndicat des horhichlieues.
ie pour cela une large publicité, et QFes
rendront encore plus attrayante la
tte nouvelle, — c’est presque encore
:) l'indiscrétion — donnée, revenons au
sent concours.
es roses ne sont représentées, cettefois,
e par MM. Bernaix et Veysset. Ce dernier
montre des roses à feuilles pana-
es. Cette panachure de certaines variétés
les qu'Ophirie, Perle d'or, etc, est
tenue, dit-il, par une culture spéciale,
ais naturelle. C’est curieux, mais quel
sera le sort de cette création? Je l'ignore.
Les Glaïeuls Gandavensis de la maison
morin occupent nombre de tablettes. Je
nale ceux qui m'ont le plus frappé par
ouveauté ou la richesse de leur coloris.
sont: Bicolore, Carmen, Pollux, Juliette,
ricolore, Prof. Max, Cornu, Mahomet, Her-
ule, et bien d’autres.
M. Dupanloup, de Paris, présente des
semis inédits de Glaïeuls hybrides de Gan-
avensis et hybrides de rustiques à grandes
acules. Je vous dirai bien que j'ai remar-
- qué les n° 420, 438, 620, etc., mais cela
vous apprendra peu de chose. Pourquoi ne
as présenter des fleurs après leur bap-
ême?
_ MM. Rivoire père et fils, de Lyon, expo-
sent un massif de Zobelia Gerardi, le nou-
4 vel et intéressant hybride, créé au parc de
a Tête-d’ Or, l'an dernier, et qu'ils ont mis,
- celte année, au commerce. Cette plante
produit un remarquable effet par l'abon-
_ dance de sa floraison et la riche couleur
s _ violet évêque de ses fleurs. Le /
ET ai noté, pour mon propre comple, une
quinzaine de variétés de Cannas dans les
ots de M. Crozy, le maitre du genre : ce
ont, à mon avis, les belles d’entre les
| belles. Cette liste peut être utile à beau-
: coup d'amateurs ; je la donne ci-dessous.
J'ai laissé de côté les nouveautés ne por-
tant encore que des numéros, et dont
- cependant beaucoup sont remarquables :
% Comte de Bouchaud. — Papa Canna. —
| Général de Miribel. — Théophile Viard. —
4 LP, J. Berckman. — Souvenir d'A. Crozy. —
4 Paolo Radaelli, — M®° Abel Chatenay. —
3
_ MONITEUR D'HURTICULTURE
arles Baltet : de nombreuses projec-
191
Ferdinand
Léon Pépin-Lehalleur. —
Cayeux. — H. Martinet. — Alph. Bouvier.
— Mn A. Blanc. — L. E. Bally. — Profes-
seur Gérard. — Sénateur Montefiore,
MM. Carle, Beurrier et Chàvagnon repré-
sentent les cultures d'œillets remontants
si en faveur à Lyon. Je note dans les mas-
sifs de M. Carle : Æspérance, Alex. Berg-
gren, A. Pitrat, la petite A, Rose Rivoire,
Clém. Maillet, D' Reymond. Toutes les
variétés présentées sont d'une tenue par=+
faite, sans tuteurs; ce sont bien de vraies
tiges de fer. Dans les lots de M. Beurrier,
je signalerai : W. Harwey, J. Richard,
Folies-Bergères, Lutrin, Touchebœuf et le
traditionnel Jean Sisley, qui est toujours
une des bonnes variétés de la collection, si
nombreuse qu’elle soit devenue.
M. Molin a fait deux massifs de Reines-
Marguerites et de Lilium lancifolium, aura-
tum, etc... M. Lille montre une nouveauté,
l'Aster ptarmicoïdes, ainsi nommé sans
doute à cause de sa ressemblance avec
l’Achillea ptarmica,
Le grand massif permanent de MM. Ri-
voire père et fils est toujours renouvelé.
Parmi les nombreuses nouveautés qui
concourent au bel effet d'ensemble obtenu,
signalons la Æeine-Marquerite à fleur jaune,
le Houblon du Japon panaché, la Gaillarde
de Lorenz Perfection, V'Impatiens auricoma
(à chevelure d’or), le Lobelia Gerardi, et
enfin un Cosmos blanc qui est d’une pré-
cocité extraordinaire, puisque la variété
connue ne fleurit, dans notre région, qu’en
octobre; c’est là une précieuse obtention,
car cette plante est belle, et l'unique défaut
qu'elle avait va disparaitre.
Je ne voudrais pas terminer sans parler
une fois des nombreux plans de jardins
exposés : tous sont remarquables, et les
noms comme Barriot, Luizet, Thibaut,
Morel, du Sert sont bien connus, Mais il
m'est impossible de ne pas accorder une
mention spéciale à M. Thibaut, de Tassin,
età M. Barriot. La perfection de l’exécu-
tion se dispute chez eux à la justesse du
tracé.
JEAN DE LA GUILLE,
EL
192
BIBLIOGRAPHIE à
POUR PURIFIER L’ EAU: Le sava
du Laboratoire municipal de Pa is,
noire des ones Me i
Ts Orcxin GrowEr’s MAnuAL(1)eu le Traité des
cultivateurs d’orchidées est déjà avantageuse-
ment connu de tous les Orchidophiles au cou-
rant de la langue anglaise; six éditions avaient
déjà paru, dont la dernière datait de 1885. A
la suite des progrès réalisés dans cette partie
et de toutes les nombreuses introductions
nouvelles qui ont enrichi nos serres depuis
cette époque, M. Henry Williams fils, horticul-
teur à Londres, avec la précieuse collaboration
de M, Rolfe, l’orchidographe des jardins bota-
niques royaux de Kew, et de M. W. H, Gower,
un publiciste anglais des plus compétents, a
entrepris de reviser complètement cet ouvrage,
édité jadis par feu B.S. Williams.
Ce beau volume de 800 pages grand format,
richement relié et orné de nombreuses illus-
trations, comprend l'existence des Orchidées à
l’état naturel, l’étude de leur structurt, leur
classification botanique, la description des
espèces qui figurent dans nos collections,
accompagnée de DoRERS renseignements sur
leur culture.
La compétence spéciale de M. Williams,
comme cultivateur d’Orchidées, est reconnue
en Angleterre de tout le monde horticole ;
c'est, du reste, lui-même qui édite et rédige
l’Orchid Album, cette superbe iconographie
dont nous entretenons souvent nos lecteurs, et
il dirige également un des plus beaux et des
plus importants établissements horticoles de
Londres. Depuis de longues années, il consacre
toute son activité à répandre le goût des Orchi-
dées, aussi bien en Angleterre que sur le Con-
tinent, à les faire connaître et à rendre leur
culture à la portée de tous les amateurs.
Aucun auteur anglais n’était mieux qualifié
que lui pour entreprendre cet important tra-
vail qu'il vient de terminer pour l’honneur et
la gloire de la science horticole. C’est un traité
qui a sa place marquée dans toutes les biblio-
thèques horticoles, ainsi que chez toutes les
personnes qui s'occupent d’Orchidées et au
courant de la langue anglaise, car il donne
d'excellents renseignements et des conseils
pratiques sous une forme très facile à con-
sulter,
les microbes ne Sa pas vivre
milieux acides.
spécialement sur les bacilles du cholére
de la fièvre typhoïde me permette
confirmer ces données géné
gramme d'acide chlorhydriq
ou citrique, mélangé à un litre
taminée, suffit à tuer tous les mier
s'y trouveraient contenus.
C’est désormais un fait acquis dont
peut affirmer la réalité absolue.
L'acide ae semble ee p
Si, par hasard, le eee est gèx
petit goût one à pere pere
Orro BALLE.
7%
1. The Orchid Growerr's Manuai,septième édition,
chez les éditeurs, B. $S. Williams et Son, Victoria
and Paradise nurseries, Upper Holloway, Londres,
N, Prix 25 schellings ou 31 fr. 50.
fruitiers des routes de la S
æ . douzième congrès pomologique de l'Association
_ Chauré.— Les Orchidées : Exposition de la
GRAVURE NOIRE : Anthurium Andreanum.
ee Exposition fruitière de Saint-Pétersbourg.
… — La prolongation pour le délai à exposer à
l'exposition fruitière de Saint-Pétersbourg,
_ 8 porté ses fruits (sans jeu de mots), le
nombre des retardataires a augmenté; une
soixantaine de nouveaux exposants se sont
_ fait inscrire, venant apporter un nouvel
- élément de succès à cette œuvre intéreé-
_ sante.
_ Le commissaire général, M. Vassillière,
_ à quitté Paris pour aller diriger sur place,
_ cette organisation qui fera honneur une
_ foisde plus à l'Horticulture française.
_ L'encouragement financier apporté par
notre Gouvernement a provoqué dans la
_ Presse belge une campagne énergique, et
_ elle demande que le Gouvernement suive
_ cet exemple pour permettre à l’horticulture
belge de lutter contre la nôtre.
_ Nous ne pouvons qu'approuver cette
demande : plus la luite sera chaude, plus
le succès sera grand pour le vainqueur.
EE
S Produit des arbres fruitiers des
_ routes de la Saxe, — Le tableau sui-
vant, publié par l’{ustrite Landwirth Zei-
10 SEPTEMBRE 1894,
LÉ MONITEUR
_ D'HORTICULTURE
Au Ministère de l'Agriculture. —
SOMMAIRE
5 CHROMoLIrHOGRAPHIE : Pensée : Coguerre pr Poissy
JHRONIQUE : Au Ministère de l'Agriculture : Exposition fruitière
de Saint-Pélersbourg. Produits des arbres
axe. Roses nouvelles mises au commerce le {°° novembre 1894. La culture
__ française sous verre à l’exposition internationale d'Anvers, Pêche : Henry Adenot. Les vins du Midi. Au
. Comité de floriculture de la Société nationale d'Horticulture de Fr
ance. Le onzième concours général et.
pomologique de l'Ouest. Expositions de 1894. Lucien
Société départementale d’Horticulture de la Seine. L'Orchid
Album. Un conseil utile. Ofto Ballif. — Pensée : Coquette de Poissy. J
- fleurs. Helcey. — Anthurium Andreanum. 0. LB. — Variétés : Les Femm
_ celay. — Entomologie horticole : Mélitée Cinxia. E. Savard.
= teur (suite). M. Fauneau. — Lettres horticoles : A l'exposition de Saint
graphie. — Petite Poste. — Les Catalogues reçus.
ag. — La coloration artificielle des
es et les Fleurs. Baude de Maur-
— Les Roses de collection. Classification d'ama-
-Maur. Lucien Chauré. — Biblio-
lung de Berlin, fait connaître le produit
des arbres fruitiers plantés le long des
rues, routes et voies de communication de
la Saxe royale, savoir :
Marcs (1).
Années 1880. .., 33.491
= 1881, 94.135
RARE Lelor ST ÉMS TE 90,095
Fee + 889... 112.439
T8". 7-40. 021
ms 1008: 114.914
—"#, 1886. 87.784
et NET ere 88.805
a TMS 85.140
Nu 108 CE At 9e
"4890... 150.698
D AO eue © 102-408
pes AE 10 PEUR 164.603
— 1893, 165.456
On voit que l'idée de planter des arbres
fruitiers le long des routes, est bonne.
Outre l'ombre qu'ils distribuent aux pas-
sants, ils donnent un profit qui n’est pas à
dédaigner.
Roses nouvelles mises au com-
merce le 1‘ novembre 1894 (2). Par
M. Vigneron fils, rosiériste à Olivet, près
Orléans (Loiret) : — Ame Ja Duchesse de
Lorge (hybr. rem.); fleur grande, pleine en
Coupe, rose carmin; issue de Élisabeth Vi-
gneron. — M. Clerc (île Bourbon); fleur
nn
1. Le marc vaut 1 fr, 25,
2. Descriplion des obtenteurs,
194
grande, pleine, en coupe, rouge velouté,
éblouissant; donnée comme très florifère,
le bouton très allongé, sera recherché
par les fleuristes ; issue de Mistress Basan-
quet X Général Jacqueminot.
La culture française sous verre à
l'exposition internationale d'Anvers.
— On sait que la culture sous verre a pris
une importance extraordinaire en Belgique,
aussi un concours spécial a-t-il été orga-
nisé à l'exposition internationale d'Anvers.
Un seul premier prix consistant en une
_ grande médaille de vermeil encadrée, était
inscrit au programme; il a été décerné à
notre compatriote M. Anatole Cordonnier,
de Bailleul, dont la supériorité des produils
frauçais à battu les produits belges sur
leur propre terrain.
C’est un succès de plus à l'actif des cul-
_ tures françaises.
É.
Pêche : Henry Adenot. — Une nou-
velle pêche mise au commerce sous le nom
Henry Adenot, par M. Ch. Adenot, de
Montceau-les-Mines, est donnée comme
issue du Brugnôn Stanville X la pêche
Amsdem (sic).
Cela peut sembler drôle au preinier
abord, mais en horticulture il ne faut
s'étonner de rien! |
Le fruit, très hâtif, rentre dans la série
des variétés américaines, il est d’une belle
grosseur, juteux, très coloré, mais... la
chair adhère au noyau !
À l'œuvre, messieurs les semeurs, obte-
nez-nous donc une amsden précoce se
détachant bien du noyau.
BEA
Les vins dans le Midi. — Au grand
marché des vins qui s’est tenu le 3 sep-
tembre à Nimes, il s'est traité de grosses
affaires atteignant plus de 100.000 hecto-
litres,
Certaines caves de 30.000 et 20.000 hec-
tolitres d'Aramon ont été vendues à 9 fr. 30
l'hectolitre.
Une cave de 20,000 hectolitres d'Alicante
LÉ MONITEUR D’'HORTICULTURE
.Bayoune :
et de Bouschet a été vendue à ë
l'hectolitre.
Les Un ces battent leur pin
‘an Comité de florieulture de
Société nationale d'Hortic u
France. M. À. Gravereau Me.
variétés de Glaïeuls, parmi les squ
Multipliant, blancstriérose ayant À
à la duplicature; Colibri, rose chair
rouge, macule blanche; M. Chantrie:
: un Coleus à feuilles énorm
nommé l'Or des Pyrénées, se
sous. le nom de Marie Bocher.
Au sujet de cette présentation,
avons entendu une bonne. à naivoté
seur (sic). : »
De votre aveu, Monsieur le Président,
ne le serait- ni Re pour le reste? a
ad un jour :« Moncieure Dallé. .p!
sente trois plantes, dont deux Orchidées ab =
un Cypripedium. (Textuel.} » 008
FE
Le onzième Concours général et
douzième Congres pomologique, or ga- LE
nisés par l'Association pomologique de La
l'Ouest se tiendront à Laigle (Orne), du
9 au 14 octobre 1894. S'adresser pour le =
programine à M. HecharMeEs préaiens à :
Rennes.
Lucon (Vendée), les 16 et 17 septembre
Exposition générale de tous les produits |
de l’horticulture. S’adresser à M. Bordelais,
secrétaire de la Société à Luçon. |
HUCIEN CHauné.
TV
A
exposition d'automne, qui vient d’avoir lieu à
Saint-Maur, était les deux rochers érigés sous
la tente, par MM. Butel et Lacombe, rocailleurs
à Saint-Maur.
Grâce aux apports de M. Dallemagne, de
Rambouillet, ils étaient de plus très gracieu-
sement ornés par ses superbes Odontoglossum
Alexandræ, qu'il cultive avec un succès tout à
fait surprenant. |
_ Tous les visiteurs ont été aussi émerveillés
‘exemplaires par la maison Hugh Low et Cie de
Londres ; nous avons compté jusqu’à dix fleurs
qui sera un des plus beaux ornements de nos
serres tempérées et qui va rendre de grands
_ services aux personnes qui cultivent les Orchi-
_ dées au point de vue de la fleur coupée.
- Le Jury a décerné des Diplômes de mérite à ce
_ Cypripède, ainsi qu’au fameux Roi des Cattleya,
_ le Cattleya Rex, exposé par M. Dallemagne, qui
_ était le clou des apports dans la section de
floriculture.
Nous sommes heureux de constater à cette
sie }
EU
0
ee floriculture de la Société nationale d’horticul-
Le -G
42
ccasion que s’il ne se trouve pas au Comité de
_ ture de France, des personnes aptes à juger
les nouvelles Orchidées suivant leurs mérites,
il y a au moins dansla région parisienne des
connaisseurs qui ont su apprécier la valeur de
_ces grandes nouveautés. |
L'emplacement réservé aux Orchidées sur
_ ces rocailles à été très bien compris, grâce à la
_ direction donnée par M. Lucien Chauré, le
_ dévoué président de cette Société, qui a su par
_ son empressement et son zèle, organiser une
_ exposition qui aura sa place marquée dans les
_ annales de l’Horticulture française.
L'Orcain ALBUM, — La quatrième livraison du
_ onzième volume de cette iconographie a publié
les planches des Orchidées suivantes :
= LE MONITEUR D'HORTICULTURE D
| LES Cm |
195
L'Odontoglossum crispum, var. Wrigleyanum est
une forme rosée, admirablement maculée qui
ne peut être comparée qu’au fameux Triomphe
de Rambouillet, dont nous avons publié récem-
ment la chromolithographie: elle fait partie
de la collection choisie de M, Hardy, un orchi- :
ciosa, une charmante espèce à floraison pour
ainsi dire perpétuelle, dont les grandes fleurs
brunes, avec leur labelle noirâtre et bordé de
blanc, sont très ornementales: Ærides quin-
quevulnerum, une de ces Filles de l'air, très ré-
pandu dans les îles Philippines; sès grandes
grappes de fleurs blanches, pointillées de vio-
let et maculées de pourpre, sont un des beaux
ornements de nos serres chaudes pendant les
mois d'automne ; puis ce fameux Cypripedium
Slonei, var. platytænium, de la collection du Ba
ron Schroeder, plante connue dans tout Je
monde horticole pour l’Orchidée qui a atteint
le prix le plus élevé en vente publique,
car une petite plante avait été payée, en
mai 1887, un peu plus de 8.200 francs par ce
richissime amateur des environs de Londres.
Qu'est-ce que cette variété avait de si merveil-
leux?se demanderont beaucoup de nos lecteurs
pour avoir atteint un prix si exorbitant: nous
voulons donc leur en dire quelques mots :
Le Cypripedium Slonei, type, originaire de la
montagne de Sarawak dans l’île de Bornéo, a
été introduit en Europe par la maison Hugh
dophile anglais de Tyntesfeld; Cœlogyne spe-
Low et Cie de Londres, (est une charmante
espèce de la section des pluriflores, dont un
joli pied vaut environ de dix à vingt francs
Parmi les plantes d'importation que M. Low
vendit jadis à feu M. Day, de Tottenham, il
sortit une variété ayant des fleurs énormes,
Leur sépale dorsal était blanc et strié de pour-
pre ;les pétales mesuraient douze centimètres
de longueur sur près de deux centimètres de
largeur, Dans l'espèce type, les pétales ne dé-
passent guère huit à dix centimètres de lon-
gueur sur cinq à six millimètres de largeur ;
leur couleur était d’un blanc jaunâtre et pour-
pre à leur base; ce fut la prodigieuse dimen-
sion de ces pétales qui le rendit si remar-
quable. Cette forme si extraordinaire fut alors
soumise à l'examen du savant Orchidographe,
feu le professeur Reichenbach, qui la décrivit
sous le nom de Cypripedium Stonei platytænium.
Quoique ayant un port vigoureux, ce Cypripède
pousse lentement et on n'arrivera que difficile-
ment à le multiplier au moyen d’éclats. C’est
ce qui explique la difficulté de le propager et
son prix si élevé.
a
| LE MÔô
la floraison est moins belle, les fleurs sont
surtout moins grandes, arrivant au MO-
“ ment des grandes chaleurs, et les coloris
ne sont pas très bien caractérisés. Souvent,
en voyant les deux floraisons provenant des
mêmes graines, on se demande si elles
sont bien issues des mêmes porte-graines.
…_ On doit semer à bonne exposition dans
- une terre bien saine, légère et substan-
» tielle, de préférence sur une vieille cou-
che. On recouvre les graines d'une légère
3 _ couche de terreau que l'on appuie ensuite.
…_ Pour avoir une bonne levée il faut tenir
constamment le sol humide, répéter les
…. bassinages aussi souvent que cela es né-
cessaire. Si on veut, pour éviter du trayail
quand le soleil est ardent, on recouvre le
sol de paillassons ou toiles qu'on retire le
> soir ou pendant les journées sombres. La
…. Jévée s'effectue en dix à douze jours, quel-
_ quefois plus. Lorsque les graines sont
He levées, toujours des bassinages que l'on
De continue jusqu'à la mise en pépinière ou
_ en place. Quelques désherbages on sar-
. clages sont aussi indispensables.
Dès que le plant a quelques feuilles on
_ Je repique en pépinière en distançant les
. plants de 0 m. 15.
_ A l'automne, de préférence, lorsque les
corbeïlles sont dégarnies de leurs plants,
- onle met en place. Onsoulève bienlamotle
pour laisser le plus de racines possible,
eten plantant,on a soin de bien colleter le
_ pied pouréviter le déchaussage pendant
» l'hiver, Si on laisse passer les plants en
- pépinière, il faut alors les mettre en place
…. de très bonne heure, en février-mars, plus
tard ce serait au détriment de la floraison.
De JAG.
É-.- \
V3 L «
VA (© 2
42 e e
À LA COLORATION ARTIFICIELLE
D DFS FLEURS
FRS
_ Jusqu'ici la Rose avait échappé à la fan-
à taisie de mauvais goût, qui eut un certain
= succès, éphémère heureusement, et qui
…._ consistait à colorer artificiellement di-
verses fleurs, telles qu OEïllets, Narcisses,
5 Jacinthes, Lilas, elc., etc,’
Cela ne pouvait durer, car il était ré-
NITEUR D’HORTICULTURE
ser vé à la Reine des fleurs de subir aussi
cette profanation.
Un de nos correspondants nous écrit,
d'un ton triomphateur, qu'il esi parvenu
à obtenir des Roses mauves, des bleues
et des vertes! !
Plaignons les Roses, et félicitons molle-
ment ce profanateur.
Nous ignorons sile procédé est nouveau
ou est semblable à l’ancien, mais voici ce
que M.de Parville en disait dans le Journal
des Débats :
« Les fleurs ne peuvent se teindre par
contact; on a beau les plonger dans une
solution colorante, on perd son temps, il
faut une blessure à la plante, une porte
d'entrée pour que la solution colorante
puisse pénétrer. On ne les teint Lien que
par imbibition de la tige. La matière colo-
rante monte lentement par capillarité et
s'en va peu à peu colorer les pétales. Au
bout de quelques heures, ie bord extrême
des pétales commence à changer de teinte ;
puis la coloration s'étend de la périphérie
au centre et couvre entièrement les par-
ties exposées à l'air. Chez d'autres espèces,
la coloration marche du centre à la circon-
férence.
C’est avec la fuchsine qu'on obtient le
lilas rose. Ra |
La coloration verte est obtenue avec le
vert brillant qui porte un nem chimique qui
mérite la peine d'être écrit.Ce vert s’ap”
pelle tétraéthyldiamidotriphénylcarbinol,mot
composé de 34 lettres. On fabrique ce vert
‘enfaisantréagir l'essence d'amandes amères
eur la diéthylaniline.
Pour le violet, on a recours au violet
de méthyle ou chlorhydrate de pentamé-
thylparasosaniline; pour lerose, à la fuch-
sine ou chlorhydrate de rosaniline ; pour
les rouges, à l'éosine et la sulfo-fuchsine ;
pour les jaunes, à l'acide picrique, etc.
Ces matières colorantes sont dissoutes
dans de l’eau légèrement additionnée d'al-
cool.
La rapidité avec laquelle les différen-
tes matières tinctoriales pénètrent jus-
qu'à la fleur est très variable ; tout dépend
aussi de la nature de la fleur. Tandis que
l’éosine et la sulfo-fuchsine montent vite,
198
les bleus montent très lentement. Les cou-
leurs basiques ne teignent pas les fleurs
par mouvement ascensionnel ; au con-
traire, les couleurs acides donnent des
fleurs fortement colorées. En général, on
hâte la coloration en trempant préalable-
ment les tiges dans de l'eau à 50 degrés. »
Un autre procédé, préconisé par un
journal allemand consisterait à mélanger
10 grammes d’éther sulfurique à 2 gram-
mes d'alcool ammoniacal; on passe ce
liquide sur les fleurs à l’aide d’un pinceau
ou on les trempe dans de l’eau contenant.
un peu de cette composition, ou même on
en met aussi un peu dans l’eau contenant
ces fleurs, et celles-ci prennent alors diffé-
rentes teintes.
Maïs rien ne vaudra encore les couleurs
naturelles.
HELCEY.
SR
ANTHURIUM ANDREANUM
L’Anthurium Andreanum, originaire de la
Nouvelle-Grenade, est répandu actuellement
dans toutes les serres des amateurs qui culti-
vent des plantes de collection. C’est en effet
une excellente espèce, possédant toutes les
qualités possibles, culture facile, beau feuil-
lage, belle et abondante floraison. Ses tiges
florales se terminent par une Superbe spathe
écarlate, d’une consistance coriace, à surface
irrégulière et en forme de cœur: le Spadice
blanc rehausse encore la beauté de cette fleur,
qui présente le grand avantage de se maintenir
fraiche des semaines et même souvent des
mois.
Sa culture est des plus facile et donne de
bons résultats à toutes les personnes qui dis-
posent d’une serre chaude ou tempérée main-
tenue suffisamment humide, C’est une Aroïdée
assez vorace que l’on rempote dans des pots
bien drainés, dans un compost formé de terre
de bruyère, grossièrement concassée ou de
fibres de polypodes non épluchés, d’un quart
de sphagnum et d’un peu de gros sable blanc.
Pendant la belle saison, ainsi que chaque fois
que le chauffage dessèche trop la serre, il faut
souvent bassiner ses feuilles, afin de les pré-
server des attaques des insectes.
L’Anthurium Andreanum étant presque con-
tinuellement en fleur est pour ainsi dire à flo-
LE MONITEUR D'HORTICULTURE SR
mens =
raison perpétuelle; sa multiplication se fai
facilement de semis ou par boutures de bou
geons sous cloche, / à
Il en existe deux variétés qui diffèrent entre
elles par leur port; l’une reste trapue, tandis
que l’autre a le défaut de s’allonger et de n
ANTHURIUM ANDREANUM
pas se prêter à la formation de beaux spéci”
mens, C’est surtout cette première variété qu
est la plus prisée et la plus recherchée. :
Les amateurs peuvent se le procurer chez
M. Bruant à Poitiers. = =
VARIÉT É
——
+
tent dés rèveries RU
Bouquets homogènes, ou gerbes multi-
blores, elles éclatent de fraîcheur, opu-
x les et He accrochant, muettes cour-
usé du passant, lui offrant
corolles se ouvertes comme des lè-
, nt un baiser.
aôme fétries, elles ont un HaTED ee
Te du souvenir. à
ou! ba D 1 0 des fleurs pour
les millionnaîres, telles les Orchi lées ; il
els roses ou rouges vers nos femmes, et
elles pleurent avec nous sur nos morts
. chéris, tressées en couronnes — Immor-
_ telles ou Scabieuses!
_ En politique aussi, les fleurs nous sui-
vent. Le Lis exalte la royauté légitime; la
Violette évoque l'empire; l'OEillet chantait
- Je boulangisme. Et toute la grande famille
. fleurie se souvient, daus la petite et sym-
_bolique personne du Myosotis, qui mur-
_ mure aux cœurs fidèles comme aux cœurs
distraits, sa touchante prière : « Ne m'ou-
_bliez pas! »
Les femmes les adorent pour leur par-
- fum, pour leur fraicheur, et surtout pour
leur fragilité. Leur cœur compatissant
s’aittendrit sur la destinée des Roses,sur la
mièvrerie et la grâce de leur charme indo-
À LE MONITEUR D HORTICULTURE
199
lent et pur. Elles lisent sur leurs pétales,
teints de pourpre. ou nuancés d'aurore,
une phrase de jeunesse et d'amour, et elles
les caressent de soins délicats et précieux,
comme si elles leur avaient donné le jour.
J'imagine — mais on peut me contre-
dire — que les femmes ont, selon leur
caractère ou plutôt selon leur état d'âme,
une fleur de prédilection, une fleur amie
dont elles raffolent et avec laquelle elles
s’entretiennent tout bas, adaptant leur
pensée avec la symphonie de ses couleurs.
J'imagine donc qu'une jeune femme,
heureuse et vaillante, le cœur robuste et
d'esprit sain, lectrice des classiques auteurs
choisira, pour orner la vie de ses yeux, les
roses roses et les roses rouges, charnues
et galbées — images odorantes de l'amour
- tranquille et glorieux.
Une lectrice de Pierre Loti, plus subtile
en ses goûts, moins en chair que l’autre,
pas encore dépravée, maïs déjà vaguement
maladive, accordera la préférence aux mer-
veilleuses Orchidées, à ces fleurs du rêve,
venues de la zone tropicale, frêles, inquié-
tantes, et paradisiaques aussi, avec leurs
dessins variés, leurs dentelures et leurs
broderies, et cette songerie morose qui les
berce, portant peut-être avec elles le sou-
venir lointain de 1 Éden perdu.
Les Iris mauves et particulièrement les
ris noirs, séduiront, faute de fleurs de
lotus, les névropathes, les admiratrices de
la prose du Sâr Péladan.
Les fidèles de Maurice Barrès aimeront
les fleurs rares, pourvu qu'elles soient
embellies par un feuillage habilement tour-
menté.
Le paradoxe bleu du fol Hortensia fera
toujours pâmer d’aise les belles compagnes
de M. de Montesquiou-Fézensac.
Les « trottins »se pareront de Violettes,
de Roses-pompon, de Réséda, de je ne sais
quelle herbe fleurie, pourvu que leur hum-
ble corsage y gagne un jour de fête, un
air de jardin qui leur rappelle les parties
de campagne racontées dans les feuilletons
à Un SOU.
Les religieuses, en leur oratoire, s'age-
nouilleront devant la blancheur immaculée
des grands Lis, rêve de pureté,
200 m
EU
Les folles se jetteront sur les Coquelicots
comme sur des papillons rouges pour en
orner leur chevelure.
Les femmes-peintres brosseront plus vo-
lontiers les Pivoines, les Pavots et les Roses,
parce que l'abondance de leur couleur
attire et flatte le pinceau.
J'allais oublier les Chrysanthèmes! ces
fleurs qui consolent du départ des Roses et
de l'absence des autres fleurs, puisqu'elles
leur survivent jusqu'aux automnes ex-
trêmes.…
Fleurs de piété, qui restez plus longlemps
. sur la terre pour être offertes aux tom-
beaux, quand tinte, en novembre glacé, la
cloche de la fête des Morts, vous êtes ai-
mées de toutes les femmes dont le cœur
sait se souvenir et prier. Vous valez ainsi
les plus belles fleurs de la vie. Vous êtes
les élues des plus purs sentiments.
C'est la saison des belles fleurs.
BAUDE DE MAURCELEY,
MÉLITÉE CINXIA
(Melitæa cinvia.)
La chenille de cette Mélitée dans son
jeune âge paraît couleur marron; mais
elle devienten grandissant d’un beau noir,
avec trois ou quatre rangées transversales
de points sur chaque anneau, entre les in-
cisions ; la tête et les dix pattes membra-
neuses sont fauves;
sont noires ainsi que les épines, c'est-à-
dire les mamelons pyramidaux charnus et
couverts de poils qui les remplacent.
La chrysalide est courte et obtuse, d’un
brun viclâtre, mouchetée de noir, avec six
rangées de tubercules fauves sur l’abdo-
men, et deux tubercules isolés de la même
couleur sur le corselet. La plupart de ces
tubercules sont entourés de noir à leur
base.
Cette chenille vit sur le Plantain lancéolé
les pattes écailleuses
société sous une toile qu ls ont
de tentes au-dessous desquelles nos che-
chenilles.
commun, et qui leur sert d'abri contre
intempéries de l'air. Quoique leurs e
de chenilles, les endroits où elles se
établies sont aisés à reconnaître ; on
dans des prairies certaines touffes d' her
qui sont recouvertes de toiles se
FRpe d’autres usages. Ce sont des pu
nilles mangent, se reposent et Chang:
de peau toutes les fois qu'elles ont à
changer. La CRE a ces tentes.
divers sens et Diacées les unes sur le
tres; la figure de la louffe Le la di à
dou les feuilles qui s'élèvent us
jusqu’à celles qui sont les plus proch
la surface de la terre. Le Fra se
eue qui Re en s' ap)
chant de la base. Ce qui À: été rente
sieurs jets eh DIE les ra:
des autres, est destiné à la pee 3e n
Quand elles ont rongé toutes ces feu
ou ce qu'elles avaient chacune de mei
et de plus tendre, elles abandonnent c
premier camp pour aller en établir un
tre sur une touffe d'herbe plus fraîc
elles n'y transportent pas leurs t
mais elles en font de nouvelles. L
différents campements sont aisés à retr
ver ; souvent On voit quatre à cinq touff
d'herbe éloignées les unes des autres d'
pied ou deux; encore couvertes de toiles.
nelle sa préparent à RARES de
et surtout lorsqu'elles sentent les
ches de
ent plus solidé dans l'intérieur de la
pale tente. Les toiles de la tente
minces et souvent assez trans-
ntes pour laisser voir les feu.iles
-dessus desquelles elles sont tendues;
ais le logement intérieur que les che-
les se font, soit pour y changer de peau
pour y passer l'hiver, est composé
le toile plus forte, pius épaisse, et
Z opaque pour ne laisser aucunement
ce qu'elle couvre. Cette dernière toile
e une espèce de bourse, c’est-à-dire
1e sa figure est arrondie, et que l’inté-
ur de sa cavité n'est partagé par aucune
as raies. ns +-stfté
4
=
-.
F1
1
ie
na
» ®
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ee.
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—
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a —
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CS
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na
2
=
à
©
, volontiers. Pendant le temps où elles
nt occupées à manger, si on veut en
endre une, et qu'on touche, avant de
prendre, les feuilies non elle est pro-
nortes. -
| Lorsque ces chenilles ont subileur der-
ière mue, c'est-à-dire vers le milieu
wril, elles abandonnent leur tente et se
‘dispersent de droite et de gauche. Il n'est
‘pas rare alors d'en rencontrer de petits
même d'isolés. sur les touffes de piloselle
et de plantain qui bordent les allées des
is. Elles sont d'autant plus aisées à
ju ver à cette époque, que les plantes
dont elles se nourrissent sont encore peu
é vées de terre. Mais bientôt, chacune
cherchant un abri où elle puisse se trans-
mer avec sécurilé, elles disparaissent
utes. Nous avons décrit plus haut la
chrysalide; l’insecte parfait en sort au bout
LE de trois semaines ou d'un mois, suivant la
: saison et commence à voler dans Le pre-
4. “miers jours de mai.
- Des œufs pondus par lui, naît une se-
“4 cande No de chenilles qui donnent
US | MONITEUR D'HORTICULTURE
l'hiver, elles se font un
oupes de trois ou quatre individus, et
201
a
leurs papillons en août; mais cette seconde
génération est ordinairement beaucoup
moins nombreuse que la première, Ainsi
cette espèce est du nombre de celles qui
paraissent deux fois par an. C’est au reste
une des plus communes du genre,du moins
autour de Paris, et particulièrement au
bois de Boulogne.
E. SavarD, &ÿ.
(ER)
LES ROSES DE COLLECTION
| CLASSIFICATION D'AMATEUR
(Suite)
TROISIÈME DIVISION
Rosiers Hybrides-Remontants.
M. Viviand-Morel écrivait un jour plai-
samment dans le Zyon Horticole :
« Si j'étais Américain, j'offrirais cent
dollars à celui qui m’apporterait une des-
cription claire, en trois lignes, des Rosiers
qu'on désigne, dans les cultures et dans
_les catalogues, sous l'appellation bi-nomi-
nale d'Hybrides-Remontants. »
La vérité est que ces deux qualificatifs
ne font pas connaître les Rosiers auxquels
ils se réfèrent.
Dans leur acception propre, ils désigne-
raient : tous les rosiers hybrides fleuris-
sant plusieurs fois.
En fait, on les entend seulement d’un
groupe particulier de rosiers issus, dans
les conditions que nous savons, des croise-
ments entre R. Galliques et Indiens.
Il y a là un abus de langage qui s’expli-
que historiquement.
_ Ayant leur croisement avec les R. des
Indes, nos anciennes races, les Provins,
Damas et Cent feuilles, avaient déjà produit
de nombreux métis auxquels on avait
donné le nom d’ « Hybrides de Provins,
de Damas et de Centfeuilles », suivant
leurs rapports les plus proches.
Les hybrides indo-galliques furent dési-
gnés de même : « Hybrides de Bengale,
de Thé, de Noisette et de Bourbon » mais
on les qualifia en même temps de « non-
remontants », pour bien indiquer la diffé-
rence qui les pen de leurs types res-
pectifs.
Cette qualification leur étant exclusive-
ment appliquée, on arriva à les compren-
dre tous, dans le langage horticole, sous
le titre général d’Aybrides non remontants.
Plus tard, lorsque ces hybrides, d’abord
stériles, donnèrent enfin des graines et
que de ces graines sortirent les premiers
sujets à floraison renouvelée, ceux-ci se
trouvèrent, pour ainsi dire, tout nommés;
on les appela /Æybrides-Remontants, par
opposition aux précédents, — et aussi
incerlains, pour réserver provisoirement
leur titre spécifique.
Ces rosiers s'étant multipliés on put
entreprendre leur classement.
En 1847, MM. Jacques et Hérincq, dans
leur Manuel général des Plantes les divi-
sent en deux sections :
1° Variétés se rapportant aux Hybrides
de Bengale (non remontants) par leur bois
et leur feuillage et aux Portland par leur
ovaire ;
2 Variétés se rapportant aux R. de
Bourborf.
Quelques années après, M. Eugène Ver-
dier, fils aîné, dans une « Revue des roses
mises au commerce de 1848 à 1858 » (1),
partageait plus nettement ces hybrides en :
1° Hybrides de Portland,
2° Et Hybrides de Bourbon.
Les hybrides de Noïisette n'avaient pas
de liste spéciale, mais ils éteient aussi
indiqués sous ces trois noms : Société
d’'Horticulture de Melun (Guillot, 1853), —
Madame Lacroix (Guillot, 1853), — Madame
Récamier (Lacharme, 1853). |
On remarque quil n’est mention ni
d'Hybrides-Remontants de Bengale,
d'Hybrides-Remontants de Thé, — ce qui |
se comprend parfaitement, ces rosiers de-
vant se confondre avec les Bourbon, comme
nous l'avons établi ci-dessus.
Les Hybrides de Portland compre-
prenaient : les formes se rapportant plus
particulièrement au type gallique;
Les Hybrides de Bourbon : les intermé-
diaires entre les précédents et les R. de
Bourbon, — se rapprochant davantage du
iype indien;
Les Hybrides de Noisetle, dont on ins-
crivait alors les premiers noms, étaient
ni
-
_
caractérisés surtout par ur r infor es
Cette classification, basée sur la p:
minance des caractères galliqu
diens présentait un intérêt d'or
Elle fut sms en principe
n’en tinrent aucun compte dans
ment de leurs GHOERE
ne seront pas ets non} ne
hybrides du type Noisette.
Les rosiers de cette dernière sé
séparer, à la longue, ae los a
cialement ou les rattacher aux
eux-mêmes. 2 st
La création des Hybrides de”
aussi de déclasser quelques
comme C heshunt et la Fraises qui
Éénoiente
Quant aux Hybrides de Bourbon,
1856), ne de Joinville {W. P
et Victoire Fontaine (Fontaine, 1883 »,
car tous les autres sont depuis longtem
disparus des cultures et ie
fondus.
5 we Eu ÉNEAU,
Président de la Société d’horticulture
de la Sarthe.
,
DE L EXPOSITION D'HORTICULTURE
DE SAINT-MAUR
s qui, avec une bienveillance ct une grâce
; avez bien voulu /accepier de me au
a Seine offrait aux membres du jury de la
exposition qu’elle tenait à Saint-Maur le
ep embre, je viens, au nom de la Société, expri-
os plus sincères remerciments.
Au cours de notre conversation, vous m'avez
é votre grand amour pour les fleurs, preuve de
ût, puis vos faibles connaissances techniques,
out votre grand désir de connaître à fond
re exposition dans tous ses détails :
LAN EE qui ont bien voulu nine à FO appel et
dre sur la tête des exposants la manne céleste,
orme de médailles.
que récente de fondation et par cela même
fortunée, notre jeune Société a voulu, comme
LE MONITEUR D’HORTICULTURE
notre gralilude et vous adresser l’expres-
203
EEE
Répond-on ! Néanmoïns, nous pouvons inscrire, et
nous ne saurions leur en savoir trop de gré : M.le Mi-
nistre de l'Agriculture qui, au nom du Gouvernement
de la République, nous a offert six médailles ; M. le
président du Conseil général de la Seine ; le Con;cil
municipal de Saint-Maur ; M. le D' Lafont, président
d'honneur ; M. le Dr. Pietire, conseiller général ;
MM. Briaumont, adjoint au maire; Hoddé, vice-pré-
sident de la Société ; Pouvereau, trésorier; Leroy-Du-
pré, Frœlich, Ernest Chauré, Ledon, MM. C. et PR.
qui ont désiré garder l'anonyme, ainsi qu'un anonyme
qui à offert une médaille en souvenir de Jean Chauré,
puis Mme Chénard, Mie Lucienne Chauré, y compris
M. Maxant, maire de Saint-Maur, votre mari.
Dans un but de solidarité horticole, et pour resserrer
les liens d'amitié qui doivent unir toutes les associa-
tions poursuivant le même but, notre Sociité a eu
l'idée de s'adresser à toutes les Sociétés d’horticul-
ture de France et leur à dit en substance : Uneexpc-
sition coûte cher, vous le savez, aidez-nous cette annte
où nous avons de lourdes charges, offrez-nous une
médaille, et l'an prochain... dans deux ans, lorsqu'à
votre tour vous ferez une exhibition, nous serons
heureux de vous rendre la pareille ; la dépense sera
moins lourde, puisqu'elle sera échelonnée, et nous
aurons tous deux fait acte de bonne camaraderie. »
Cet appel a-t-il été mal entendu ? Mal compris ?
Je ne sais! Mais je crois que cela ae peut qu'ajouter
à la valeur des offres gracieuses qui ont été faites
par les Sociétés : d'Épernay, d'Orléans et du Loiret,
de Vincennes, de Montreuil-aux-Pêches, de Douai, du
Perreux, de Dammartin, de Cannes.
Je vous citerai également la Société des Ares
teurs de France, la Société d'encouragement à
l'Agriculture, coutumières, du fait, ainsi que la
Société nationale d'aviculture de France, car toutes
ont droit à nos sincères remerciments. Mais j'aban-
donne un peu mon sujet et reviens à notre jury pour
vous présenter d'abord son président : M7 Camille
Bernardin, secrétaire général de la Sociité de Cou-
lommiers, qui pourrait porter comme devise : une
Rose : car c’est au milieu d'elles, à Brie, la terre
classique de la fleur française qu’il réside et qu'il col
labore au Journal des Roses; puis comme secré
taire ; M. Grenthe, de Pontoise,;un de nos principaux
constructeurs de matériel horticole; voici MM. Vitry,
président du Syndicat des Horticulteurs de Montreuil
dont le nom est synonyme de : Pêches merveilleuses,
ainsi que vous pourrez en jüger par la splendide cor-
beille qu'il a bien voulu nous présenter ; M.L, Henry,
le savant chef de cultures du Muséum, un des meil
leurs élèves de l’école de Versailles; M. Hébrard
Laurent, si dévoué aux Expositions de Paris : Poiret-
Delan, jardinier-chef à Puteaux, d’une modestie éga-
lant les connaissances ; M. E, Deny, un de nos prin-
cipaux architectes, paysagistes de Passy, dont la ré-
putation n'est plus à faire, et dont vous pourrez ju-
ger du talent per les œuvres qu'il nous éxpose;
comme représentant la Société nationale d’avi cul
ture de France, voici son secrétaire général, M. H,
Mesnier, qui a défendu avec le plus grand dévoue-
ment, comme Commissaire du gouvernement, les
204
meer nee
intérêts horticoles français aux Expositions univer-
selles d’Anvers, de Moscou, de Vienne, et même de
Chicago; puis un de nos compatriotes, M. Bertaux,
ancien industriel.
J'aurais encore voulu vous présenter MM. Max.
Cornu; professeur au Muséum, Honoré Defresne,
président de la Société de Vitry-sur-Seine ; Nanot,
directeur de l'Ecole d'horticulture de Versailles ;
Abel Chatenay, secrétaire général de la Société na-
tionale d’horticulture de France ; Besnard, construc-
teur d’appareïls horticoles, mais j'accuserais les dou-
ceurs de la villégiature qui lesont retenus loin denous,
ce que pour ma part je regrette énormément.
Et maintenant, Madame, si vous le voulez bien,
nous allons passer à la présentation des exposants
et des produits exposés.
A tout seigneur tout honueur.
C'estun pépiniériste, chose assez rare, M. Gravier,
de Vitry-sur-Seine qui remporte le grand prix d'hon-
neur. Objet d’art offert par. la Société... j'allais
presque, par habitude dire, Vase de Sèvres offert par
M. Carnot, Président de la République!
Notre demande n'ayant pas trouvé accueil favo-
rable par la Présidence actuelle, par suite d’un grand
nombre de demandes, nous a-t-on répondu, force à
donc été à notre société d'en acquérir un que je vous
présente aussi. C'est un bronze RE un fau-
cheur, vidant sa gourde.
Voici toute une collection d'arbres fruitiers irrépro-
chables de forme et de végétation, toutes les meil-
leures variétés s’y rencontrent comme aussi toutes
les formes, hautes tiges, fuseaux, palmettes, elc.,
puis un massif d’arbustes d'ornement,
Ces arbustes sont d’un précieux secors pour l'or-
nementation des petits jardins, car presque tous Con-
servent leurs feuilles l'hiver. Ils leur donnent toujours
un air de gaieté et sont un repos pour la vue, les
principaux que nous avons à noter sont des Troènes
de plusieurs variétés, aux feuilles plus ou moins lar-
ges, coriaces, vertes, dorées ou argentées, un Osman-
thus illicifolius et un Osmanthe à feuilles de Houx
doré, — Qui s'y frotte s’y pique, — des Aucubas, vert,
panaché, doré, des Buis de toutes sortes ; On ne peut
se faire une idée du nombre de variétés qui existent
en dehors du Buis commun, voici encore le Burus
longifolia argentea à feuilles allongées, pointées
blanc sur vert très curieux. ;
Les Skimmis, qui sont de fort bonnes plantes orne-
mentales, donnent des fruits rouges ou rosés, voici
le S. ovata, le S. Japonica et le S. Japonica varie-
gata, c'est-à-dire à feuilles panachées, les Andro-
meda Japonica sont d’adorables plantes de terre de
bruyère et d’exposition nord qui,au printemps, donnent
de ravissantes grappes de fleurs blanches, mais le meil-
leur de tous ces arbustes est le Ceanothe chez lequel
vous rencontrez différents coloris, roses, blancs,
bleus ; la variété Gloire de Versailles estlaplusflorifère.
De ti, de là notons encore dans ce massif le
Rhyncospermum jasminoides aux fleurs de Jas-
min, blanches et odorantes, trop peu connu ; des
Myrtes, vieille plante ridiculisée par les vaudevil-
listes, des Romarins dont le nom rappelle la chan-
Fontenelle, Phinecsse Camille de Roha
son de Malborough | puis de Choi ia.
losporum argenté, Escalonia floribu un
lifolia, des Fusains pulchellus, à pe
verts, des dorés, des argentés ;différents
ycompris celui d'Alexandrie, tou une sé
tϾqus dont les baies ornementales font le
Coneris le Beali à larges feuilles, to
de Mahonias, plante si précieuse pou: |
les feuilles presque éternelles sci
elles rendent de grands services
Des ns primitifs dessinés | ass
paysagiste à Paris, M. Guitel, avec :
cations, a su tirer un “os
tracé les deux En le style anglais :
style français préférable pour exposition
tion devant être un enseignement. po
le meilleur moyen de bien faire appré
genres est de les lui soumettre comparat
même horticulteur, ce sont des bautes !
variétés, que tout amateur ne er se
posséder. #
Parmi les coloris rouge vif, remarquon le
baud, Abel Carrière, Deuil de Dunois; Ulrich
foncé et rose: Duchesse de Caron
l'énorme Paul Non dédiée à M. P.1
Len à ere eur Néron, comme on le «
C est mon caprice — et la ac
core l’universelle Gloire de Dijon et parn
ches: Niphelos, Jeanne d'Arc # 2 de.
carné. >
(A suivre).
PETITE re
No1117, M. de J. — La chaux en pierr
l'humidité, il faut en ner dans votre.
est humide, ;
Les Orchidées :
Poste. — Les Catalogues reçus.
RAVURES -NOIRES !
: l'Exposition de Saint-Maur,
, Au Ministère de l'Agriculture. £x-
silion fruitière de Saint-Pétersbourg. —
en 22: hennre l'Exposition ue
saire is ilappert que le succès pour
la France sera très grand.
he A la Société nationale d'Horticul-
ture de France. — La séance du 13 sep-
_tembre était consacrée à un concours de
Dahlias et de Glaïeuls.
Peu de monde. Du reste, ces Concours
sont le plus souvent ignorés.
Parmi les Dahlias exposés par la maison
Vilmorin, nous avons remarqué : fleurs
simples, ae blanc et pourpre; Æglée,
- blanc barré rose; Ariane, blanc rayé rose;
_ Phénix, violet foncé pointillé et marbré
_ blanc; Lucien Chauré (à couronne), centre
> pourpre, tour saumon, bordé saumon vio-
- lacé; Van Dyck, jaune barré rouge (impos-
_ sible à décrire) : Clématite, violet mauve;
- Enchanteresse, large fleur blanc et rouge
_ violacé entremêlés, très curieuse; puis le
Daklia Chrysanthemiflora rosé, très bizarre.
25 SEPTEMBRE 1894,
LE MO NITEUR
D HORTICULTURE
Vanda Batemani. Renoncule à fleur pleine. Renoncule à DRE ee
SOMMAIRE
RQUE : Au Ministère de l'Agriculturo : Exposition fruitière de Saint-Pétersbourg. À la Société Natio-
pale d'Horticuliure de France. Exposition interoationale d'Horticulture à Paris en 1895. Exposilions der
41894. Nécrologie : M. Charles Bolut. Lucien Chauré.— Travaux du mois d'Octobre. Jean-Ernest Chauré. —
Vanda Batemani. Oflo Ballif. — Le la nécessité des conférences horticoles pour les
femmes des cultivateurs et autres. J. - A. Turner. — Les Renoncules. Em. Poiret. — Exposition universelle
de Lyon. Jean de la Guille. — Connaissances utiles : Pour éloigner les courtilières. — Lettres horticoles :
A propos de l'Exposition d'Horticullure de Saint-Maur (suife). Lucien Chauré. — Bibliographie. — Petite
Vue de
Dans les Pompons : Ædouard Morick,
saumon panaché rouge; Jungker, café’ au
lait; ƣrnest Schleicher, violet; M. Kaiser,
blanc et rouge ; Pompon changeant, rose
chair; M. Tripet, jaune canari; Louise Bar-
bier, blanc, — à fleurs pleines; Prince de
Danemark, voir sur pourpre; Picta formo-
_sissima, jaune bordé rouge.
De cide là, chez Forgeot, chez Monin,chez
Paillet : Gulielma, simple, blanc rayé vieil
or; Angèle (à couronne), rose vineux, centre
jaunâtre ; Le Fantasque, blanc barré rouge ;
Chilwell Beauty, jaune orange barré
rouge, elc.. |
Dahlias dort | ou Cactus : Maurice
Paillet, jaune lavé carmin : Apollo, carmin ;
Se Catherine jaune orange; Delicala,
rose mêlé jaune; Lady Shkelmersdale, rose
lilacé ; Grand-duc Alexis, blanc légèrement
pointé lilas pâle; Étoile de Lyon, large
fleur rouge violacé, centre et bord blancs ;
Perle de la Tête d'Or, blanc pur ; Le Co-
losse, énorme fleur rouge cuivré ; Baron
Schræder, rouge violet foncé, bord plus
clair ; Pie IX, violet; Malvina, rose vio-
lacé, etc. 1
A la réunion du Comité, M. Barbier, d'Or-
léans, a présenté une Anémone du Japon:
Honorine Joubert, à fleurs blanches dou-
bles, très méritante.
À la précédente séance, M. Opcix, du
Luxembourg, avait fait présenter deux
Coleus obtenus par M. Chantrier, de
Bayonne : l’Or des Pyrénées, amélioration,
de Marie Bocher.
e
culture à Paris, en 1895. — Le pro- | avec M'° Moreau Lambin, établi :
eee
Le Comité qui, de l’ avis de son président, - pe MAS 2. DRE
M. Savoye, est connaisseur pour les Coleus, 55
a voté simplement des remerciments,
jugeant qu'il n'y avait pas de différence.
Avec une persistance qu'on ne peut trop bn prend un bob onet qu'on
nter ces!
louer, M. Opoix a tenu à représenter ce fleurs en bas, c on AALESR bien pa ies
deux plantes absolument distinctes, et a Fe
développé les mérites réels de: l’Or des.
Pyrénées, dont une grande quantité de |
sujets sont plantés au jardin du Luxem-
bourg.
La variété nouvelle est beaucoup plus
vigoureuse, très jaune et très rustique, parait l, as longiemps.
du reste, à en juger BE les sujets présentés,
cela saute aux yeux. RS ONE 8 0
Aussi le ie a-t-il obtenu gain Nécrologie. = M Chartes
de cause, et c’est la mort dans l'âme que culteur-fleuriste. à Reims,
le président Savoye est venu annoncer à là | Mérite agricole, vice-président de \
séance que le Comité, qui n'avait pas alta- ciété d'horticuliure d' Epernay, ancie:
ché d'importance à la première présenta- crétaire général de 12 Société d'horti
lion (absolument textuel), venait d'accor- de la Haute-Marne, est décédé
der une: prime de deuxième classe à ce _tembre dans sa trente- neuvième
Coleus. ; . Charles Bolut qui part, enlevé e en
Pas heureux, ce pauvre président, dans force d'âge, était une figure très
ses réflexions ; du reste, lors de la présen- | ans le monde horticole ; on. ler co
tation d'un Catileya Rex ne disait-il pas : toujours aux divers congrès et expos
« Cest beau, j'en conviens, mais ça ne fera D'un dévouement absolu à
jamais une plante de marché » (sic). cole, il avait, élant horticultèun
ee ; | donné une large impulsion à la So
rs la Haute- Marne dont il était secr
Exposition internationale d'horti- | néral: s ‘élant, par suite de son
communique le procédé : suivant,
_donnon; sans l'avoir expérimenté
l'eau de: savon : tous les jours, on re
| bouquet, on le passe à d'eau Fe
tous les trois ou quatre jours.
- Ainsi traitées, les fleurs restent
gramme de l'Exposition internationale | il avait consacré le même dév l
d'horticulture, que la Société nationale | société d'Epernay, oRE il ‘sta %
d'horticulture de France doit tenir à Paris, sident, d ;
aux Tuileries, du 22 au 28 mai 1895, vient Bon organisateur, a a contr
de paraître ; il est à la disposition des large part,au HÈTEE de la dern
intéressés, au siège de la Société. sition. ë e
Une grande extension doit être donnée à |. Bienveillant et alfable, il sera 'egre té
cette fête internationale, dont le pro- de tous ceux qui l'ont connu et a:
gramme ue comporte pas moins de trois | même d'apprécier les. services qu
cent redte- -Quatre concours, sans comp- rendus. = à
ter les imprévus. | Nous adressons à sa famille Teprel
Un congrès d'horticulture aura lieu le de nossincères sentiments sde cond
24 mai. | Nous apprenons aussi le décès
Pr renne, Officier du Mérite agricole, dir
des jardins de la ville de Rouen
Expositions de 1894. — Paris : du Inférieure); de M®° Guillot-Pelletie
4 au T octobre, exposilion fruitière. léans et de M. Charles Vigneau, de? .
Du 14% au 18 novembre, exposition spé- | morency. -
ciale de Chrysanthèmes. | DY Lutiex Caithe
is D'OCTOBRE
JARDIN FRUITIER
ne. qu'on désire ses Un modèle
eet pratique de sac en crin, ést le
ent le sac ouvert et empêche le
ee DR avec la EC le raisin,
er le plus ne soin.
. RAS les “récolter ae un _temps
dans le Éditions sur le plan-
afin de faire Cr
S zail de jours,
er ue sur des claies,
s nr à être es
_ On commencera, dès la fin d'octobre, la
plantation …. arbres à fruits qui perdent
au même emplacement, ou alors on met-
“trait à cette place de la nouvelle terre ou
une bonne fumure, un arbre remplaçant
$ un autre dans une terre épuisée ne pour-
_ rail jamais y végéler convenablement.
- On con mencera aussi les défoncements
_ pour les plantations des autres arbres, on
. fera les trous d'avance, afin que les terres
soient amendées par les pluies et les gaz à
- l’époque propice.
JARDIN POTAGER
On coupera les tiges des Asperges à
= centimètres de ne auseue e les
re. Un fil de fer passant par le mi-
puis on ne s’en occupera plus qu au prin=
temps.
légumes à conserver pour l'hiver.
On plantera des Pommes de terre à.
35 centimètres au moins de profondeur.
On plantera les griffes d’Asperges dans
les terrains légers et secs et on leur don-
nera une bonne couverture de fumier long.
On posera des châssis ou des cloches
sur les Fraisiers des Quatre saisons, afin
d’en prolonger la récolte jusqu'à la fin de
l'année,
On sèmera à bonne exposition, sur ados
ou abritées, les salades dont les noms sui-
vent :- Laitue gofle, Laïtue palaline, Laitue
petite noire et la L. romaine blonde. Un mois
environ après
30 sous cloche; quand le plant sera repris,
on soulèvera les clochès de quelques cen-
timètres pour ne les baisser que quand il
gèlera à 2 ou 3 degrés; cela servira pour
les plantations à faire sous cloche ou sous
châssis pendant tout le courant de l'hiver. …
.. On buttera les derniers Céleris. On
sèmera en pleine terre, les Mâches comme
salade d'hiver.
On buttera les Artichauts. on tiendra de
_la litière prête entre les lignes pour les
couvrir en cas de gelée.
On continuera les labours et les fumures
des carrés vacants, etc...
JARDIN D'AGRÉMENT
On plantera en pleine terre, dans le cou- :
rant de ce mois : les Ixias, les Tulipes, les
Jacinthes, les Crocus, . Glaïeuls com-
muns, les Alstræmères, les Anémones, les
Renoncules, et sur carafes ou en vases rem-
plis de sable blanc ou de mousse toujours
mouillés, les Jacinthes et les Tulipes
hâtives, les Narcisses, les Crocus, etc.
On empotera les Chrysanthèmes de
l'Inde.
On sèmera les Pavots doubles, les Del-
phiniums {pied d'alouette), la Centaurée
(barbeau), les Pois de senteur, les Soucis,
les Mimulus, les Cupréus, etc.
On devra marquer les Dahlias que l'on:
On plantera en pleine terre des Pois de
Clamart.
On soïgnera l'approvisionnement ER
, On les repiquera par 93 ou.
5
208
voudra conserver et les arracher tous dès
qu'ils auront subi la première petite gelée ;
on les mettra dans un endroit bien aéré
afin de les faire sécher le plus complète-
ment possible, car ils périssént par la pour-
riture el jamais par la sécheresse.
On mettra les Pensées en pépinière pour
les relever plus tard et les mettre en place.
Vers la fin du mois, on rentrera toutes les
plantes susceptibles de geler : les Glaïeuls
qu'on mettra sécher sur des tablettes ainsi
que toutes les plantes à bulbes et à rhi-
z0meês qu'on mettra également sécher pour
les conserver.
SERRES
ORANGERIE CONSERVATOIRE
On laissera autant d'air que possible à
l'orangerie ou à tout autre endroit où on
conservera des plantes, afin d’empèêcher
qu'elles se ramollissent ; on arrosera peu,
car les plantes qui ne végètent pas pendant
l'hiver pourriraient où donneraient lieu à
une humidité qui engendrerait la moisis-
sure, si nuisible aux plantes.
On devra visiter avec beaucoup d'atten-
tion les arbres à feuilles persistantes :
Orangers, Lauriers, elc.,avant leur rentrée
dans les serres, car leur feuillage pourrait
abriter des kermès et aulres insectes qu'il
est indispensable de détruire afin d'éviter
qu'ils pullulent au printemps prochain.
JEAN-ERNEST CHAURÉ.
VaxDa Baremanr, — Cette magnifique Orchidée,
qui est un des plus heaux Vanda, peut atteindre
une grande élévation, puisque nous avons eu
récemment l'occasion d’en admirer dans la
grandiose collection de M, le Duc de Massa,
au Château de Franconwille (Seine-et-Oise), un
spécimen fleuri qui dépassait trois mètres
de hauteur,
Bien que connu depuis fort longtemps, ce
LE MONITEUR D "HORTICULTURE CRE
—————————_—
introduit par quantités en aa par 48 ps
Aug. Linden, ce collecteur dont nous avons eu
dernièrement le regret d'apprendre la mort Le
Voici du reste un extrait de ses souvenirs de "
Yoyage au sujet de cette Orchidée, qui a été
publié dans l'excellent ouvrage que vient de
faire paraitre son frère M. Lucien Linden sur
les Orchidées exotiques : LE Ls
« Les nombreux groupes d’iles qui compo o
sent la Malaisie présentent un vaste ane
aux explorateurs botaniques. Malheureusement
VANDA BATEMANI Ce INDIENNE DE M. LE D" pr
un grand nombre de ces îles sont entourées de Fe
bancs de corail blanc qui en rendent ‘Re va
très difficile.
« Lorsque je fis l'exploration de cet rise à
je m'efforçai en général de passer le plus près
possible des bancs de corail et je cherchai à
découvrir ce que contenait chaque île à l'aide
de mes jumelles de voyage, surtout lorsqu'elle
était trop petite pour y entreprendre une 4
descente, ce qui, comme je le disais plus haut,"
est loujours fort difficile.
—« Ce fut de cette manière que je fis la
rencontre du Vanda Batemuni, Il croissait,
presqu’à fleur d’eau à la marée haute, sur Îles
rochers qui affleurent fréquemment à une cer-
taine distance dans la mer. Dans la petite île |
où je le vis pour la première fois, il se trou-
fait en grandes quantités et en beaux spéct:
Æ
s. ochers isolés ; j’én vis plusieurs qui
en “s de deux eus et Re ot
4
fes sous le nouveau nom de Stau-
grandes dimensions. Son inflores-
qui dépasse souvent un mètre de
porte une vingtaine de fleurons
i ent de l'ancienne et teu ee collection
1 Fomiesse de Nadaillac à es aris,
re: ux (Sèine- -et- _Oise), puis un duplieata de
à du un h; :
du D]
née de superbes inflorescences, dont les
J arqus rer partout les mêmes formes et
O. BALLIF,
ere contes a arbrisseaux ét”
> {1 es ES est maintenant connue
our ent chez M. le
se LA NÉCESSITÉ DES CONFÉRENCES HORTICOLES
(POUR LES FEMMES DES CULTIVATEURS 5 EPANE
AUTRES.
Dans sa sollicitude toujours croissante
en vue d'améliorer le sort des cultivateurs
ledépartement del’agricul ture belge a établi
des cours spéciaux de laiterie et d'agricul-
-ture pour les femmes et les filles de cul-
tivateurs. Les bons résullals que ces cours
“obtiennent partout où ils sont institués,
suffisent pos, faire apprécier 128 impor -
tance.
Ce que l'on a fait pour l agriculture pro “
prement dite, nous nous permetlions de
- venir le réclameren faveur de l'horticulture
en général et de la culture maraichère en
particulier. ve
Sans doute, les nombreuses conférences
sur l'horticulture, établies un peu dans
tout le pays, sous les auspices du Gouverr
nement, ont largement contribué au ‘déve-
loppement de cel! Le branche à la fois utile
et agréable.
. Cependant, il faut bien le Se cunbatu
: ces conférences sont loin de produire tou-
jours « tous les bons’ellels que l'on serait en
droit d'attendre d'elles. | |
Nous ne voulons pe ici incriminér les
hrofesseurs charazés «0 donner cés cour,
en général, ils funl-leur poste pouf
exposer leurs théories clairement el prati-
quement, mais, Cest aux auditeurs eCux-
mêmes que nous voulons adresser quelques
reproches.
Généralement, l'auditoire des confé-
rences horticoles est uniquement composé
d'hommes, mariés pour la plupart : cul.
tivateurs, artisans, rentiers, etc.
De ces auditeurs, combien en est- il qui
pourront mettre cux- -mêmes en pratique
les enseignements qu ‘ils reçoivent? Bien
peu sans doute
__ Les cultivateurs, les journaliers, re-
prennent le lendemain leurs occupations
principales, sans mène penser à COMMU-
niquer à la ménagère les renseignements
si utiles que l'on avait reçus la veille con-
cernänt les soins à donner au jardin légu-
mier, Dans ces Conditions; il est évident
que le conférencier a perdu son temps ef
ses peines pour le plus grand nombre. de
ces auditeurs.
Ne pourrait-on pas combler cette note
en instituant aussi des cours publics d'hor-
ticulture (culture maraîichère, notions de
floriculture, des soins à donner au verger;
cueillette et conservation des fruits, etc:
spécialement pour les femmes de cultiva- |
teurs et autres, dont les jardins, ceux de la
ferme surtout, ne produisent jamais la quan-
tité nécessaire de beaux et de bonslégumes-
En effet, dans bien peu die |
rurales on rencontre un jardin potager
suffisant pour la consommation du ménage;
presque partout un petit carré de terrain est
à peine consacré à la culture des légumes
les plus ordinaires et encore, cette culture
est-elle si mal soignée qu'on ne retire de
ce misérable jardin qu'une faible partie des
produits qu'on pourrait en attendre; des
arbres à fruits en petit nombre, lorsqu'il
y en a, et presque toujours représentant des
variétés les moins recommandables.
Rien, cependant. ne contribue davantage
au bien-être des familles et à l'entretien de
la santé dans tout le personnel de la ferme
que cette abondance de légumes frais qu'il
est facile de se procurer Ltrone presque
toute l'année.
La grande difficulté qui se er sou-
vent pour la culture du jardin potager
dans une ferme, c'est de trouver la per-
sonne qui en dirigera ou en exécutera les
travaux. Les jardiniers de profession sont
rares à la campagne ; et, du reste, leur sa-
laire serait trop coûteux pour la ferme. Le
chef de l'exploitation est souvent trop oc-
cupé pour pouvoir s'intéresser lui-même à
la besogne du jardin. C’est donc à la fer-
mière ou à ses filles qu'incombe la direc-
tion de la culture du potager.
Il est du reste bien naturel que cette
branche de l'économie rurale, entre dans
les attributions des personnes à qui les oc- -
cupations sédentaires permettent d'avoir
toujours l'œil sur le jardin potager.
On n’obtiendra ce résultat que lorsque les
ménagères pourront recevoir directement
les notions élémentaires de jardinage.
Et pourquoine le ferait-on pas en France ?
JA, TURNER,
devant Vienne avec une fo
qui mil les Renoncules à de
die, de Chypre, de Rhodes, d'
Damas, firent mieux leur cour
autres; les graines qu'ils -envoyèri
vizir et celles que les particuliers éle
produisirent beaucoup de varié
de là que sont venues ces espèces
bles de Renoncules que l'on F
dans les plus beaux jardins de Con
nople et de Paris. A
on qui les entourent. Ce sont
SE î
el
d'un beau vert ne:
s Renoncules aiment une terre ne
che dont on prend 3 à 6 pouces
isseur avec le gazon; on ia met en
is be Cette terre est Rs dans les
* planches à une épaisseur de 35 à 50 centi-
mètres pour y recevoir les griffes.
On plante les griffes soit en novembre,
Le soit de mars en avril, par un
temps sec; on les espace de 7 à 8 centi-
D oies et on les enterre à 4 ou 5 centi-
mètres de profondeur. L'exposition qui
_leur convient le mieux est le levant; on
- s'appliquera pendant toute leur végétation
à maintenir, par un paillis, une certaine
_ fraicheur dans le sol.
Si elles ont été plantées en novembre,
les Renoncules seront en hiver préservées
_des fortes gelées par une légère couche de
_ feuilles placée sur les touffes.
_ Au printemps, on donne un léger labour
1 entre les plantes, sans les blesser ; on les
garantit à l'aide de nattes des froids de la
nuit et des ardeurs du soleil dans la jour=
née. £lles riscent fin avril ou ep mai.
Quand les fleurs sont fanées, on enlève 5.2
les racines, on les hettoie avec soin, on les: Q
étend à l'ombre sur une natle pour les’ ss
faire sécher; on les tient au sec jusqu enrE
octobre, époque de leur piantation.
On multiplie les Renoncules par division
de leurs racines ou de semences récoltées 3
à tiges
fortes et hautes, à belles fleurs, et que l'on
fait sécher à l'ombre. Dans la dernière
quinzaine d'octobre ou la première de
janvier, on sème les graines une à une à
quelques millimètres de distance dans
des caisses peu profondes et remplies de
bonne terre grasse, on les recouvre et on
leur dénne un peu d'eau; ces caisses sont
placées dans un endroit bien éclairé et où F5
sur des plantes semi-doubles,
il ne gèle pas. Au bout de six à septsemai-
nes, les jeunes plantes apparaissent. En
mars, on les place au dehors avec la caisse
que l'on enterre dans le jardin et on les
arrose chaque jour. En juillet, on relèveles
plantes une à une, on les met dans des
sacs jusqu'en février suivant, époque où
elles seront mises en terre comme à l'or
dinaire. Au mois de juillet suivant, elles
| donneront de belles fleurs bien doubles.
Voici quelques types de Renoncules à
fleurs bien doubles : Montblanc, Mufti,
Séraphique d'Alger, Grandiflora Merveil-
leuse, Prince de Galitsin, Viridiflora,
Romano, etc. Les plus estimées sont les
noires, les brunes, et celles de nuances
rouge-feu, pourpre, violette et gris de lin.
EM. POïRErT.
GO
EXPOSITION UNIVERSELLE DE LYON
L’Exposition bat son plein : nous sommes
dans la période la plus active des concours
temporaires : les fêtes se succèdent, et les
horticulteurs étrangers arrivent en foule.
Plus de deux cents assistaient, avec autant
de Lyonnais, à la brillante soirée qu'offrait
Syndicat des horticulteurs, mardi 11
septembre dans les riches salons du restau-
rant Monnier.
M. Charles Baltet a fait une conférence
sur les Conquêtes de Phorticullüre à trabers
le monde. Le conférencier a traité d'une
façon hors ligne ce vaste sujet. Cinquante :
projections électriques illustraient les dé-
veloppements de l’orateur. Les assistants
ne lui ont pas marchandé les applaudisse-
ments non plus qu'à M. Rivoire, le dévoué
président du Syndicat, qui a remercié en |
excellents termes les étrangers venus à
_cette fête,et qui a fait constater à tous les
pas de géant faits depuis vingt ans par
_ l’horticulture lyonnaise.
1 Le lendemain, déjeuner offert par le.
_ Congrès pomologique ei, le soir, banquet,
a après réception des autorités el. visite en
- ‘commun de l'Exposition. /
- Onne s ennuie pas en ce moment à Lyon,
. et ceux qui ne sont pas venus lEBTSELErUL
leur abstention (4).
Le concours temporaire de septembre
était digne de l'affluence des visiteurs qui
la envahi. Les lots étaient si nombreux
que nous ne citerons guère, dans cet arti-
cle, que les nouveautés ou curiosités trou-
vées au passage, sans parler des collections
… générales et des massifs, fort beaux ce-
EN pendant, mais ne présentant que des
sortes connues. ;
» . Commençons par la Reine des fleurs (à
. tout seigneur, tout honneur), et parlons
de deux semis absolument ‘hors de pair.
Le premier, hybride de thé, présenté par
M. Pernet-Ducher et dédié à M. Antoine
Bivoire, le sympathique président du Syn-
dicat, est rose cuivré au centre; les bords
x
HE
des pétales sont crème; l’ensemble est
d'une fraicheur extrême. L'autre, baptisé
Ms Charrin et obtenu par M. Perrier,
rappelle le coloris de Catherine Mermet,
mais plus clair. C'est dire le charme de
celte nouvelle rose (hé.
M. Treyve a obtenu une poire quil
appelle Mère Perrier. Ses précédentes
:
1. Mon cher collaborateur, Merci de votreallusion;
je prends ma grande part de ces regrets et aurais
voulu être des vôlres, comme je vous l'avais promis;
des circonstances inlépendanies de ma vo'onté m'ont.
relenu le jour où je devais partir, J'exprime mes
plus sincères remerciments à toutes les personnes
qui ont bien voulu m'adresser différentes invitations
à cette occasion,
à Pablente lions s son un garantie
1È néanmoins la De EneeE de (
carmin,
PAR :
Aie potes
nain RAT
Hate.” =
de celle-ci. ar SJ
-M. Crory et M. Comte. présen
portant encore que des nu
sa L
Comte de Bouche ‘jaune
Papa Canna, rouge cocciné. 4
Général de Miribel, abricot.
Ingegnoli Fe ratelli, j Fe sa
Paolo Rädaëllts rouge vif
P.-T. Berckman, capucine ti
Léon Pépin-Lehalleur, rouge
Souvenir d' Antonin Cro rouge inte
liséré d'or... "TASER
.-Alph. Bouvier, rouge pone #
Mme A: Blanc, jaune d' or
LES Bailly, ca ni pi
P; ofesseur Gérard, rouge $ sa
Sénateur Montefiore, orange : :
Souvenir de Jean ur FE
Paysagiste Pezeux, rouge sanmoné, l
pourpre. |
Am Pichon, cramoisi.
Me a —. d’ or *
faite. Le
Dans le grand massif de st. à
aiguiiles, l'/mpatiens auricoma, eZ 0
(Jueen Victoria rose et cent autres pl
d'une culture remarquable...
M. Plumeré, de Belfort, re de
clamens en si beaux exemplaires
doute,à les voir, de leur jeune age
an d’après l'étiquette.
) isement du Z. PE pas ia et.
philitica. Cette plante aura tous
(2 tes du Lobelia Gerardi violet qu'a
D. sominerce la maison Rivoire ne
e cn ps de Cani has et de Dahlias de MM. Mo-
pie. Gi ions, bien que a ue e soit
Les 5 -
one ae Rex de M. Beurrier jeune.
si a LS de M. ee ne
Le
ju Hart, Ars ien Sehhite: dans les se-
nds, l'Automne, Me Van Geert : il fau-
[rait she citer.
Fa involucrata, à fleurs rose _violacé ;
Cotillon- -Boucharlat, des Véroniques,
ime des Blanches.
_ Nous avons parlé déjà des maguifiques
lantes grasses de Rebut, au milieu des-
ielles trône un gigantesque Ephorbia
grandicornis.
Les légumes sont représentés par
UE Rousset, Molin et Vimorin- Andrleux:
Eos nouveautés relevées : Courge
aleine, Laitue de Trianon,
erosa, ‘Céleri-rave à feuille panachée,
es trois dernières sortes sont d'ailleurs
plus curieuses qu'utiles et ne remplacé-
Tomate Pan- |
ront pas les anciennes variétés qu’ expose,
en si beaux exemplaires, la même maison.
Nous abrégeons, pour pouvoir dire Rp
ques mots de l’exposition de fruits qui
doit son importance extraordinaire à la .
coïncidence du Congrès pomologique.
M. Morel expose une collection des meil-
leurs fruits choisie avec une rare sagacité.
M. Luizet, par contre, montre la collec-
tion complète : c'est certainement la plus
belle exposition de fruits que nous ayons
vue: Nous avons compté 300 variétés envi-
ron de poires, 200 de pommes, 70 de fruits
à cidre, 40 de pèches, 150 de raisins el jus-
qu'à 20 variétés de kakis (Dyospyros). Joi-
gnez-y encore les Noïsettes, les Sorbiers,
les Nèfles, etc., et vous aurez une idée de
ce beau lot cértceterient étiqueté.
M. Lagrange a un nombre considérable
de raisins de table et de cuve. Une variété
japonaise, très bonne d'ailleurs, s'appelle
Kudarkafeketlo : nous conseillons de chan-
ger son nom si on lient à ce quelle se
répande. Un nouveau Gamay nommé PBou-
charlat es certainement le clou de ce lot.
L'École d'Ecully expose une grande col-
lection avec un étiquetage parfait, indi-
quant tous les synonymes connus. Mais la
palme de l'étiquetage est remportée, pour
les raisins, par M. Pardoux,de Bergerac,qui,
outre le nom et les synonymes, indique la
qualité, l'époque de maturité, les mala-.
dies,et jusqu à la taille la meilleure. Pour.
l'instruction de tous,
c'est une excellente
méthode qui devrait toujours être suivie.
= MM. Bréchon, Aumyot, Ruilton et Ri-
vière, Palandre etbien d’autres, concourent
à l'éclat de cette exhibilion unique qu'il
faudrait pouvoir étudier avec toute l’atten-
tion qu'elle mérite.
JEAN DE LA GUILLE,
CONNAISSANCES UTILES
POUR ÉLOIGNER LES COURTILIÈRES : Un de
nos abonnés nous informe qu'il a réussi à
éloigner les Courtilières, en répandant
aux endroits qui en étaient infestés de la
raclure de corne de cheval.
OMùIs.
Là 3 18 italie s et.
De OP) sr CRE: ET SUR
LETTRES HORTICOLES
A PROPOS DE L'EXPOSITION D HORTICULTURE
DE SAINT-MAUR
(Suite.)
Voulez-vous maintenant, madame, que nous
examinions ce massif de Conifères, plus connus
sous le nom d’Arbres verts.
Gravier nous a fait une petite carte d’échan-
tillons très réussie, Dans les Abies (Sapin)
voici les variétés: polita (du Japon à port
compact), Nordmanniana, pinsapo, Douylasü, ex-
VUE DE L'EXPOSITION DE SAINT-MAUR
celsa, nobilis, Orientalis, glauca, pendula, des
Biota: filiformis, elecgantissima, aurea varicgata,
des Thuya : Lobbii,variegata, gracilis; des Taæus :
(If) erecta, elegantissima, pendula, foliis varie-
gatis et squarrosa, des Retinospora : plumosa, ar-
gentea ; Cryptomeria elegans, compacta ; Prumno-
pytis elegans ; Torreya nucifera, grandis, myris-
tica; Cephalotazus - Fortunei;, Pinus : laricio,
sylvestris, Beuvrcnensis, des Cèdres : Deodora, At-
lantica glauca, le magnifique Wellingtonia gi-
gantea compacta, jusqu’au Juniperus Sabina, la
bête noire des amateurs de Poires : Ce pelé, ce
galeux, comme dit la fable! qui a le triste pri-
vilège de provoquer sur tous les poiriers du
voisinage, l'Æcidium cancellatum, maladie très
dangereuse qui se manifeste par des taches
rougeûtres sur les feuilles. Si vous aimez les
poires, il faut le proscrire d'une facon absolue,
de vos cultures.
Un diplôme d'honneur avec croix de Mérite,
bien mérité, a été attribué à la maison E. For-
geot, de Paris.
Cet important établissement horticole, qui
Dlantés nanelles nouvelles.
Ce sont toutes ces plantes qui
plus à l’ornementation dé nos jardins; aussi
comme vous pouvez en juger, elles sont for st
regardées et appréciées par le public; po
vous les citer particulièrement toutes, ilfau
drait prendre un catalogue, et le temps nous
manque. Néanmoins, voici {a Fleur du Souve 112
et de l'Espérance, le Myosotis des Alpes à
fleur panachée de blane et de bleu. Parmi.
les Tagetces, plantes dédiées à un petits fils
de Jupiter, je remarque
la variété signata primula, :
plante naine très ramifié
à fleur jaune clair, taché
jaune orange, puis la Tagete
rose d'Inde naine à fleu
double jaunecitron, ete. et
Toute une série de Coréop=#
sis dont le fruit ressem
àune punaise, d’oùson nom,
bonne plante, d’ane cultur.
très facile, venant parto
et se ressemant d’elle-mêé
me ; on rencontre différentes.
dispositions dans le dessin, ,
de la fleur, les unes sont “4
à. couronne, d'autres mar 3
brées avec un mélange. de.
coloris allant du jaune au |
pourpre marron; Sur feu |
tiges grèles, émergeant au-dessus des bou
quets, ces fleurs les ornent très délicatement."
Des Clarkia elegans à fleurs doubles; ceux à
fleurs simples ont été délaissés dans les cultu=
res; nous rencontrons là, dans les coloris, de
roses, des violets et des blancs, 4
La Clarkie élégante, dédiée à un botaniste;
le capitaine Clark,est très précieuse pourla for"
mation des Dates -bandes et des bordures. On.
la sème à l'automne et on l’abrite l'hiver; on
peut aussi semer au printemps et repiquer en
place en mai. |
Voici des Phlox Drummondii, variant ape
les types anciens jusqu'aux nouveaux, le P. us"
pidata dont les fleurs ressemblent à ur
étoile à cinq rayons d’où son nom Etoile
Quedlimbourg.
C’est le Moniteur d'Horticulture qui, le pre
mier en France, a annoncé son apparition et
1887 ; la plante a fait son chemin‘depuis et
tenu ce qu’elle promettait, x
Parmi tous ces Phlox, il en existe de tiès à
curieux: celui-ci est à fleurs frangées, ceux-là.
x
es; ; quant ue coloris, on ne les compte
puis le blanc pur jusqu'au pourpre
passant par les roses, les chamois,
ets, on les rencontre tous.
ici maintenant des Immortelles à bractées,
; ne ppellent en rien l'Immortelle à bou-
ts où Helichrysum Orientale, dont il se fait
imp ortantes cultures sur nos côtes méditer-
:, ae qui sert à la confection des cou-
nn en Due aux premiers beaux
Rent: aussi semer en février-mars
Le ot ou ‘mer Brôme
nche, Fétuque, etc., conservées par le même
procéd sa ni nn de très jolis bouquets
us mènerait trop Join de do de
: .
Æ ‘absolument droites, pour ma
let es eur serre, ie à avoir leurs
autre massif qui attirera bien des regards
) posé de Coleus à feuilles de Laitue ; la
cuivré, sau-
FO
LE MONITEUR D HOUTICULTURE DE I ME
A
Une colleetion voisine, qui appartient à
Schilling, provoquera moins d'exclamations,
mais si les plantes sont moins fortes, les
feuilles moins larges, les coloris moins
bariolés, elles peuvent supporter plus facile-
ment la pleine terre l'été, mais l'été seulement.
Cest tout ce qu'il faut demander aux Coleus
qui, rentrés en serre chaude ou tempérée, sont
vivaces.
Cette plante dont la fleur est insignifiante
est cultivée pour son feuillage qui ressemble à
celui de l’ortié.
Nous voici maintenant en face de deux mas-
sifs de Reines-Marguerites, lé type Comte
domine avec avantage, car c’est un des meil-
leurs obtenus depuis peu. Les pétales rubanés,
depuis la couleur blanc pur au rose mauve
unicolore ou liseré,en rehaussent tout à faitla
fleur. Æ
Remarquons encore la Reine-Marguerite pyra-
midale : Lx Superbe rose, ainsi qu'unenouveauté,
violacée, dont le bout des pétales fendu en
forme d’éperon lui donne une grande ressem-
blance avec une fleur de Chrysanthème dont
voici aussi quelques spécimens en Ho
précoces.”
Je ne m'explique pas bien pourquoi on
recherche la précocité chez le Chrysanthème :
c'est une plante d'automne par excellence, qui
doit à cela une grande
engoûment,
Qu'on vise à obtenir des variétés de sus en
plus tardives et rustiques cela se comprend,
puisqu'elles donneront des fleurs alors que les
froids auront détruit toutes celles à floraison
estivale, mais, assurément, elles perdront de
leurs charmes si elles arrivent alors que tous
partie de son
nos jardins en regorgent.
Si vous êtes amateur d’OEillets, Dianthus !
comme disent les botanistes, Mie M. Régnier,
de Fontenay, peut satisfaire votre goût; comme
nouveautés, elle vous présente : Impéralrice de
Russie, rose bordé blanc: Christophe Colomb,
jaune ; Désiré, ardoise ; puis, comme belles et
bonnes plantes, mais anciennes: Baron de
Rothschild, grosse fleur panachée rouge et
jaune; Amiral Avellun, rouge ; Bouton d’or,
jaune soufre ; Comte Henri de Greffulhe, grosse
fleur blanche striée ; Jean Sisley, rose panaché
rouge ; Roi des Violets, violet vif; Francis Buch-
ner, rose chair; Thérèse Levet, rose panaché
carmin ; Martin Cahuzac, pourpre foncé ; Geor-
ges Builey, pourpre, très florifère; Mile Marie
Régnier, blanc pur, et un Malmaison rose à
larges feuilles. C'est à ces plantes popu-
laires par excellence que le jury a décerné la
grande médaille offerte en souvenir de Jean
Chauré, un des fondateurs de la Société.
Voulez-vous, en passant, effeuiller la blanche
Marguerite ? Cela vous sera facile et vivement
fait ! Car nous allons cueillir une énorme fleur
de l'illusion chez Schenchbecker, qui expose
tout un lot du Chrysanthemum maæimum, ou Leu-
canthemum macranthum Chrysanthème où Mar-
guerite des prés à très grandes fleurs blanches
dont certaines ligules atteignent près de 3 cen-
timètres de longueur et dont le cœur d'or fait si
admirablement ressortir le mérite vrnemental.
Quant au résultat que vous en obtiendrez?
Je tourne la tête, par discrétion, et vous attends
en face les Cannas Crozy exposés par Levieil et
Desmée ; belle et bonne culture chez les deux,
mais variétés plus nombreuses chez Desmée.
Nous retrouvons Jà la mère des meilleures
variétés, Mme Crozy, vermillon bordé jaune,
puis Amiral Courbet, jaune piqueté rouge;
Francisque. Morel, rouge ; Perfection, jaune,
pointillé rouge; Camille Bernardin, saumon
rougeâtre ; Michel Coulondra, rouge orangé ;
Kettlerei, rouge ; Duc de Mortemart, jaune pi-
queté rouge ; J.-D, Cabos, jaune orangé ; Isaac
Casati, feuille rougeâtre, fleur rouge... et...
en me découvrant respectueusement, Madame,
je vous signale cette variété au feuillage rouge.
noir, à la fleur rouge sang.
Fatale coïncidence !
C’est à Lyon qu'est tombé mortellement
frappé et couvert de sang, le regretté chef de
l'Etat français, c’est à Lyon qu'est né le Canna
Président Çarnot.
Abandonnons au plus vite ce douloureux
souvenir et passons aux Cyclamen Persicum,
plante d'hiver par excellence et bien en avance
pour des semis de l’année. C'est encore Levieil
et Raclet qui nous les présentent.
Depuis quelques années, la culture de cette
plante du plus haut mérite a pris un grand
développement,les fleuristes s’en sont emparés
et nos horticulteurs sont arrivés, par le semis,
à obtenir des fleurs, dont la forme si bizarre,
comme vous pouvez en juger, commence au
blanc le plus pur pour aller au pourpre presque
noir, avec des coloris unicolores,rosés, violacés,
rouges, comme aussi des marbrés et des striés.
On commence à obtenir déjà quelques sujets
à fleurs doubles; ces fleurs seront-elles plus
jolies que les simples, That is the question?
Le feuillage est aussi très ornemental, il se
distingue par des marbrures vert clair ou blan-
châtres sur fond vert foncé. |
C’est une très bonne plante d'appartement
les moyens possibles ; il a été re
les sont Rire etu' attaque
Il A a loin ds ce ne à Fa
rope, connu vulgaireient sous Le
_pagnes. Son nom de Re.
cercle, par allusion à la panachur
N'importe qui a raison, cé
paraît-il, les cyclistes, bi
Cyclamen comme leur fleur
(A suivre). ï
Ce petit livre. est un guider
pour tous ceux qui chasse
tous les renseignemenis né es
trouver, lever et prendre le |
seille le choix de l'arme
ployer de PE la
de et décrit avec une gr nde net
et un sens pratique qui dénote de
de l'auteur une profonde cor
sujet qu'il a ee
que ce so los oies qui
sont les guêpes qu'il faut cherch
No 5590: M. V: J. à Di = Lavoh
d'Épernay ei les Lanions le 3
“
?id
Pine
%e
Ministère de l'Agriculture. —
cations apportées dans les conditions
ion du grade d'Officier du Mérite
le.
e Ministre vient d'adresser au Prési-
de la République, qui l'a approuvé, le
MonstEur LE PRÉSIDENT,
suite de la faveur qui s'attache à la
atures s’est multiplié, dans ces der-
‘années, d’une manière considérable,
le Gouvernement a dû, à plusieurs re-
ses, augmenter le contingent des croix
chevalier et d’officier. C’est ainsi que,
r les premières, le chiffre primitif
.000 à été porté successivement à
000 et à 6.000, quant aux croix d'officier,
réées seulement en 1887, leur nombre a
£
être également porté de 360 (chiffre
tif) à 460.
tuellement, le contingent des croix
_ y aura des décès dans les titulaires
_ 40 ocToBrE 1894,
SOMMAIRE
ROMOLITHOGRAPHIE : CYPRIPEDIUM CHARLES WORTHI. — CYPRIPEDIUM CHARLESwWORTHL VAR. LOwI
C NIQUE : Au Ministère de l'Agriculture : Modifications apportées à l'obtention du grade d’Officier du
Mérite agricole. Exposition fruitière de Saint-Pétersbourg. — Circulation de la vigne dans l'Yonne. — Les
Roses nouvelles mises au commerce en 1894. — Les fruits aux Etats-Unis. — Les prix d'honneur aux
tions de province. — Le transport des fleurs du midi. —Les Pommes et la diphtérie. Lucien Chauré.
es Orchidées : Cypripedium Charlesworthi. Oflo Ballif. — Conservation des raisins pour l'hiver.
nis.— Les plantes de serres (suile). B. Jag. — Types de perfection dans les Poires. Alp. Dachy. —
.Crotons : Leur culture. Jules Rudolph. — Les Roses de collection. Classification d'amateur (suile).
launeau. — Les fruits et les fleurs à la £cciété nationale d'Horticulture de France. Jean Katy.
URES NORES : Ataccia cristata. Aristolochia grandiflora. Aloe aristata. Aloe arborescens. Aloe variegata.
Jet ee
de ce grade. Mais l'expérience démontre
qu'en l'état actuel de la législation les croix
qui deviendraient disponibles par suite de
décès seraient absolument insuffisantes
pour faire face aux besoins, et l'on se
trouve amené, ou à augmenier le contin-
gent fixé, ou à modifier la législation exis-
tante de manière à restreindre les candi-
datures. Le premier de ces moyens, s’il
offre de grandes commodités, aurait,
selon moi, le grave inconvénient de dépré-
cier une distinction qui jusqu'ici, a joui
dans le monde agricole, d'une haute es-
time. Je n’hésile donc pas, pour ma part, à
recourir au second moyen, c’est-à-dire à
vous proposer, Monsieur le Président,
d'apporter un changement aux conditions
requises pour être promu officier.
Le décret du 18 juin 1887, qui a institué
la croix d'’officier, stipule que pour être
élevé à cette dignité il faut compter deux
ans au moins de grade de chevalier.
Ce délai pouvait paraître suffisant à cette
époque, car le nombre des candidats était
alors restreint et, dans tous les cas, il était
difficile d'exiger un temps beaucoup plus
long, le décret qui instituait des croix
d’officier ayant été rendu seulement trois
ans environ après la création de l’ordre.
Mais la situation n’est plus aujourd’hui
la même. Le nombre des chevaliers dé-
passe 5.000, qui sont presque tous candi-
dats à la dignité d’officier; et si leurs mé-
rites respectifs n'ont pas la même valeur,
il en est cependant un très grand nombre
218
dont les titres sont des plus ÉeUEr
La difficulté de procéder, dans ces con-
ditions, à des éliminations nécessaires,
rend indispensable l'adoption d'une me-
sure ayant pour effet de restreindre les
candidatures.
-& ai, en conséquence, l'honneur de vous
proposer, À Monsieur le Président, de dé-
cider qu’à l'exemple de ce qui se fait pour
l'attribution des palmes de l'instruction.
publique, le choix pour le grade d'officier
du Mérite agricole ne pourra porter, en
principe, que sur des candidats Litulaires
de la croix de chevalier depuis au moins
cing ans. Il ne pourrait être passé outre à
cette règle que pour les cas tout à fait ex-
ceptionnels de services extraordinaires
rendus à l’agriculture, ou pour les lauréats
de la prime d'honneur dans les concours
régionaux.
Si vous approuvez la proposition que
j ’ai l'honneur de vous soumettre, je Vous
serai reconnaissant de vouloir bien revêtir
de votre signature le projet de décret ci-
joint, préparé en conformité des vues que
je viens de vous exposer.
Veuillez agréer, Monsieur le Président,
l'assurance de mon respectueux dévoue-
ment.
Le Ministre de l'Agriculture.
VIGER.
—
Exposition fruitière de Saint- Péters-
bourg. — Le Commissaire général de la
section française de l'Exposition frui-
tière de Saint-Pétersbourg a l’honneur
d'informer MM. les exposants que le jury
des fruits d'automne et des légumes
frais fonctionne en ce moment, et que le
jury des autres produits commencera ses
opérations à partir du 22 octobre.
Circulation des sarments (t plants de
vigne autorisés dans l'Yonne. — Par ar-
rêté préfectoral en date du. 17 septem-
la circulation des sarments
et plants de vigne de toute provenance est
autorisée dans toute l'étendue du départe-
bre 1894,
ment de l'Yonne.
grande, ere, “bouton al
jaune cuivre rose nuancé rougé
Re cuivre jaune ‘métal 1
orange et pêche au centre, reflet s
etombré rose; Louis Lévéq Île
pleine, bouton allongé, jau
geâtre clair nuancé chamoi 4
doré ; M ne Héloïse Mantin,
incarnat ; M Georges Bo
grande, pleine, coloris jaune s
jaune orangé; Me Françoi.
fleur très srañde. pleine, colori
ombrérose, odorante; Ali: Der i
saux, fleur pleine, blanche 0
paille; Marquise de Pontoi-P |
rose clair, nuancé rose vif et
coté: Général Annekoff (hybr. rem)
pleine,rouge vermillon foncé nuaï
et ponceau. LR
Par M. Bruant, horticulteur à.
(Vienne) — Belle Poitevine, fleurs di
bouquets, coloris rose, très odora
du Rosa rugosa Regeliana — Rosa « ca l a1
hybr. du Rosa rugosa X Bengale rose
grande, simple, coloris rose, pl
des baies rouges très ornementalk
F5
Les fruits aux États- Unis.
partement de l'Agriculture vient de
la so de la proies de
dérée comme ayant été ati d06 0
moyenne en ce genre de récolte. Les!
font ressortir une PRES a D
avec l'Illinois, le à Ken le li
l'Indiuna, New-York et la Virginie.
buent pour plus d'un tiers dan:
totale. ut
4. Descriptions des obtenteurs. * °°:
oisseaux de pêches, les États du Texas et
e la Géorgie figurant en tête avec un
; _ chifre moyen de 5 millions de boisseaux
_ chaque.
… Les poires ont produit un peu plus de
millions de boisseaux, New-York et la
alifornie ayant donné le meilleur rende-
ment. Les prunes diverses ont rapporté plus
de 500.000 boisseaux dont plus de moitié
proviennent de la Californie. Dans cet État,
on a récolté environ un million de bois-
seaux d’abricots.
Les cerises ont été obtenues principale-
ment dans l'Indiana, la Californie, le Mi-
chigan, pans le Kansas et la Virginie.
Les prix d' lt aux expositions
de province. — Coulommiers, le 22 sep-
tembre : Exposition très réussie, mais
_ contrariée par un temps affreux.
_ Les fruits en splendides exemplaires
… dominent et,si nous enregistrons comme
grand prix d'honneur M. Cochet, horti-
:4 4 culteur à Suisnes, nous devons une men-
_ tion spéciale à l'Ecole Fénelon, de Vaujours,
4 a qui avait probablement la plus importante
4 collection de légumes qui ait été exposée,
. 900 variétés différentes,ainsi que 400 varié-
_ tés de Pommes de terre et 400 variétés
de fruits d'un choix parfait.
à _ Cochet exhibait, outre une collection
d'Orchidées Odontoglossum Alexandræ,
| Harryaum hastilabium, Vanda cœrulea et
. Kimballiana (blanc labelle violet), Cattleya
“ Alexandræ Miltonia Moreliana, Stanhopea
. ‘ oculata, etc., de beaux fruits, et, cela va
à sans dire, 318 variétés de roses. Un lot de
la variété Maman Cochet a été surtout re-
_ marqué; c'est une rose d'avenir.
* Sile beau temps s'était mis de la partie,
Eug. Delamarre qui, en l'absence, pour
- cause de maladie, du dévoué Camille Ber-
s à | nardin, s'est donné un mal de diable pour-
_ organiser cette exhibition, eût été aux
+ anges. Ce que nous n'avons pu admirer,
_ par exemple, c'est la collection de trente sé-
ries de Jacinthes (sic) signalée par un de
nos confrères.
Des Jacinthes en septembre ! Sont-elles
hàtives ou tardives?
72 2 F4
DR PEUT
EUR D'RORTICULTURE
219
Le transport des fleurs du Midi. —
Le Conseil général du Var a émis un vœu
très important et qui intéresse au plus
haut point le commerce des fleurs.
Dans la séance qui a clos sa session, il a
formulé le vœu quele Ministre des Tra-
vaux publics obtienne de la Compagnie de
Paris-Lyon-Méditerranée qu'elle accorde
au transport des fleurs un régime qui as-
sure l'existence de l’industrie florale du Var.
Es
Les pommes et la diphtérie. — Les
journaux médicaux des États-Unis publient
une nouvelle qui, si l'expérience la con-
firme, sera extrêmement grave.
Un célèbre médecin de Philadelphie
prétend être arrivé, à la suite de longues et
minutieuses recherches, à découvrir que
la diphtérie est occasionnée par une sorte
de champignon. Or, il croit avoir retrouvé
ce même champignon à la surface de la
peau de différents fruits, et surtout des
pommes, sous formes de petites taches
diversement colorées.
Il cite, entre autres cas, celui d'une
famille dans laquelle un certain nombre
de personnes furent atteintes d'angines
diphtéritiques, après avoir mangé des
pommes tombées dans un verger, et cela
sans les peler ni les essuyer.
Il est vrai, dit-il, qu'il y a beaucoup
d'individus qui mangent des pommes dans
les mêmes conditions, sans être malades,
mais cela vient de ce qu'ils sont plus ou
moins réfractaires à la diphtérie.
Il recommande donc de ne manger les
fruits, et principalement les pommes, que
pelés ou tout au moins parfaitement
essuyés. Ce sont là, du reste, de simples
règles de propreté que l'on doit toujours
suivre, quelle que soit l'opinion que l’on
ait de la théorie du docteur.
Musa aurantiàca. — Fananier orangé.
— On vient d'introduire en Angleterre un
nouveau Musa, qui croît à l'état spontané
dans les forêts du Haut Assam, les bractées
sont jaune orangé, et les feuilles d’un beau
vert sont minces et allongées.
LUCIEN CHAURÉ.
<
‘signalé la découverte d’une nouvelle espèce
remarquable de ce genre si recherché des
séance de la Société royale d’horticulture de
. Londres, un vrai bijou qui causa une grande
sensation parmi les membres présents à ce
e meeting. Cette nouveauté, qui était une vérita-
CRAN NE PS PRET Neue PONTS
.son Hugh Low et Cie de Londres,connue dans
‘avec l'ordre d'en rechercher le plus possible.
‘Une caravane d’indigènes fut organisée et la SR ‘dans un mélange de deux tier
mais la doubs supportéesur un pédona
viron 10 centimètres, diffère complète
nos serres. Le sépale dorsal supérieur est orb b
culaire eta de 5 à 8 centimètres de lar,
“plus o ou moins foncé suivant les En
un fond ne les pétales, qui ressem
ETS CYPRIPEDIUM CHARLES WORTHI |
De tout temps, les Cypripèdes ont été nos
‘Orchidées favorites. Depuis un grand nombre
d'années nous avons suivi attentivement la
«marche ascendante des introductions nouvelles
et surtout celle des obtentions hybrides, de
plus en plus nombreuses, qui ont pris naissance
dans nos serres.
Après l'introduction, en 1892, du magnifique
Cypripedium Chamberlainianum, il < s'était écoulé
‘un certain laps de temps sans que l'on eût
notre lt UE et dontle pavillon
admirablement veiné de rose pourpré; pu
variété maximum, remarquable par l'amp
du Ho dorsal supérieur.
Orchidophiles, lorsqu’en septembre 1893, l'an-
cienne-: firme Charlesworth, Shuttleworth et Cie vhiles,
de Bradford, Angleterre, présentait, à une | qu'aux amateurs de plantes ; elle HÉES
représentée par plusieurs exemplaires k
toutes les collections. Mentionnons égaler
que les journaux horticoles detous pays en
publié des descriptions pleines d’éloges et c
partout où ce nouveau Cypripède a été
‘senté, il a remporté les plus hautes dis
tions. La Société royale d’horticulture d
dres lui a décernéun certificat de mérite
41e classe; la Société nationale d’horticulture
France, une prime de 1"° classe; la Société
partementale d'horticulture de la Seine
diplôme d'honneur pour toutun lot, etc., et
Cypr ipedium Charlesworthi nous al
ble surprise, était le ravissant Cypripedium
Charlesworthi dont nous publions aujourd’hui
la chromolithographie.
Introduit primitivement en Europe d’abord
par un petit nombre d'exemplaires, la mai-
le monde entier par les quantités d'Orchidées
qu’elle importe continuellement, donna à
M. Boxall, un collecteur très expérimenté des
Indes orientales, tous les renseignements né-
cessaires pour découvrir la localité reculée du
royaume de Siam où croissait ce Cypripède, !
maison Low ne tarda pas à en recevoir une si | terre fibreuse ou polypode et d’un tiers de sphs
grande quantité en parfait état, que ce Cypri- | 8num vivant, le tout reposant sur un bon d
pède est maintenant, par son prix modique, àla | nage. Il prospère également bien en serr
portée de toutes les bourses, et qu’il pourra pérée ou en serre chaude humide, mais
rendre de grands services aux personnes qui | endroit abrité des rayons solaires. L'épog
‘cultivent les Orchidées pour la fleur coupée. de sa floraison est de juillet à novembre et
Le mérite essentiel de cette grande et su- { fleurs ont le grand avantage de se con
perbe nouveauté consiste dans la forme et la | fraiches pendant plusieurs semaines, +
couleur du sépale dorsal supérieur, tout à fait :
différentes de celles des autres Cypripèdes
connus et qui, pour cette raison, le rendra fade AQU 2
particulièrement propre aux hybridations:
LE MONITEUR D'HORTICULTURE PARIS
1 & 2,CYPRIPEDIUM CHARLESWORTHI {SiAm).
: 3,CYP. CHARLESWORTHI, VAR.LOWI.
Ly a a une dnquantstne d'années, lorsque
o os vignes étaient splendides, on avait la
récaution de cueillir avec soin les raisics
que l'on voulait garder, puis on les expo-
sait pendant quelque temps, au soleil sur
des claies pour les faire bien sécher; cela
fait, on préparait une armoire ou des éta-
_gères, sut lesquelles on plaçait une couche
e paille bien sèche; chaque grappe de
raisin était visitée, on enlevait tous les
. grains maculés et on déposait les grappes
sur la paille en ayant le soin de les espacer
de telle facon, que les grappes fussent
isolées.
Inutile de dire qu'il fallait choisir un en-
droit parfaitement sec et à l'abri dela lu-
…. ière. Rangés de cette manière, on puisait
_ à pleines mains dans ce Rive jusqu'en
_ mars.
e- Un autre moyen consistait après avoir
_ cueilli les grappes, à les placer sur des
; ficelles, en les disposant de telle façon,
HS fût bien séparée de la sui-
vante : on suspendait ces lianes, comme on
les appelait, au plafond de l'appartement,
4 le plus haut possible.
2% D'autres procédés étaient employés. De-
1 puis quelques années, on conserve le raisin
» frais en coupant les sarments porteurs, en
» bouchant avec de la cire à greffer ou au-
. tre engluement, la partie supérieure et en
_ faisant plonger sa partie inférieure dans
. une bouteille contenant de l’eau dans la-
quelle on a placé du charbon, le tout à
- l'abri de l'humidité, de l'air el du jour.
s Quelques personnes conservent les rai-
* Sins dans le blé, d’autres dans le son: ces
: procédés, surtout le dernier, ont du bon;
L mais nous préférerions celui qui est usité
en Russie depuis longues années et dont
. M. Emile Kimpslin, de Moscou, nous donne
à la recette.
® On prend des grappes bien saines en
À | ayant soin d'enlever avec les ciseaux tous
- les mauvais grains; on les dispose sur un
RTE CP
H AR aULT Ur ;
lit de liège en poudre, dans des tonnelets
légers, un peu plus gros que ceux à bière.
Après chaque couche de raisin, oh doit
saupoudrer, avec la poudre de liège, de
manière à remplir parfaitement tous les
intersticés, ce qui empêche tout contact où
frottement avec les grappes.
Le raisin, ainsi conservé, dure un an; on
l'expédie dans toute la Russie, jusqu'au
fond de la Sibérié, par milliers de tonneaux.
Veut-on prendre les raisins ainsi con-
servés, on ouvre les tonnelets par la partie
supérieure, on écarte la poussière de liège,
puis on retire les grappes; il suffit de les
secouer, ou de les plonger dans l’eau pouf
les débarrasser de la poussière de liègé
qui adhère aux grains.
Ce procédé nous semble excellent, c'est
pourquoi nous engageons à l'essayer : ce
qui réussit dans d’autres contrées devrait
être utile chez nous.
Quelques esprits grincheux pourraient
objecter que la température de la Russie
n’est pas égale à celle du midi de la France;
mais les vignobles sud de la Russie sont
placés dans les mêmes conditions que les
nôtres et nous devons ôbserver, que là
poudre de liège a le grand avantage d'ab-
sorber le peu d'humidité qui pourrait ré-
sulter de quelques grains avariés, s’il s'en
trouvait. Omnis.
LES PLANTES DE SERRE
(Suite)
ALOCASIA
Le genre Alocasia est à peine distinct
des genres Colocasia et Caladium, avec les-
quels il est souvent confondu. Ce sont des
plantes ornementales par leur feuillage.
L’Alocasia illustris est remarquable par
ses grandes feuilles, puis ce sont tés 1°
A. Jenningsü, aux feuilles vert a mar
quées de brun noir. 1
A. Lowii, au feuillage vert foncé à ner-
vures blanc d'ivoire et d'un beau violet en
dessous.
A. macrorrhisa variegata, feuilles larges,
vert pâle, tachées de blanc; 4)
PR TR PRES dote.
os a SE Éd e
he mdr CT
EPPERR— RS AT TR
mn:
MAP Li à er à
CA, |
re
ee
A. zebrina, à feuilles sagittées d’un beau 4 vert foncé en dessus et luisantes :
vert, et zébrées plus foncé. en dessous. Les fleurs, couleur
A. Veitchii, rappelle un peu le Lowïü par | - PTTTEN
ses nervures saillantes blanc d'ivoire. z à
Les Alocasia demandent une serre
chaude, humide, et de l'ombrage, au
moment du soleil. On les cultive en terre
de bruyère tourbeuse. La multiplication se
fait par division de la couronne, drageons,
boutures de tiges avec racines adventives.
ALPINIA
Arbrisseau à racines tubéreuses, émet-
tant des tiges auxquelles sont fixées de
grandes feuilles vert foncé. Les fleurs, dis-
posées en grappe au sommet, sont irrégu-
lières avec un pétale très grand.
Ces plantes, de la famille des Zingibé-
racées, se cultivent en bonne serre tem-
pérée ou chaude. Dans les grandes serres,
on peut les mettre en pleine terre, en sol
substantiel et riche en terreau.
La multiplication se fait par division des
souches.
Il y a plusieurs variétés : À lpinia nutans, A
tricolor, musaïca, macafeana. ARISTOLOCHIA
Les Aristoloches de serre so
ARTOCARPUS plantes grimpantes à tiges sarme
volubiles, produisant des rame
bacés qu'on rabat après la floraiso
fleurs, énormes, rappellent un peu cc
forme, celle des Nepenthès.
Les Aristolochia grandiflora, aux fl
solitaires,sont larges de 25 à 30centimèt
ATACCIA CRISTATA [1] ©
très curieuses, apparaissent en
juillet. nr 400
On cultive cette plante comme ll
dées de serre chaude, et on la n
de rejetons. ve
L’Artocarpus ou Arbre à pain, est un
arbre des plus beaux qu'on puisse culti-
ver; mais il est si délicat qu’on ne le ren-
contre guère que dans les jardins botani-
ques et chez les collectionneurs de plantes
exotiques. C’est un arbre de serre chaude,
aimant une chaleur humide pendant sa
végétation de copieux arrosemenis, et un
sol perméable.
La multiplication se fait de boutures de
branches aoûtées.
L’Arlocarpus integrifolia est originaire
des Antilles, son fruit colossal contient
aussi des graines alimentaires.
L’A. Cannonü, au fruit également comes-
tible, est très ornemental par sa vigoureuse
végétation et son beau feuillage pourpre.
x
76
RE
2 et
+ ét
ARISTOLOCHIA GRANDIFLORA + C+-
< dé * , CE TRE —.
RAUTEN et longues de 30 à 35; L A. gigas,à gr
fleur blanc crème, fleurit en juin;
3 : ce : . ——
L’Ataccia cristata est une herbe à feuilles | 5 Guvures de la maison Haage et !
ovales, oblongues, entières, {très veinées, | à Erfurt. se
Ze
tre de
E MONITEUR D'HORTICULTURE
“x ui hocephala à fleur brun pourpre, ornent , convient pour garuir les colonnes des jar-
de leur beau feuillage, les treillis des | dins d'hiver.
res chaudes. Les Aloe : Africana, ferox, Cæsia, supra-
Pendant la végétation, elle aiment un lœvis, arborescens, atteignent de grandes
frais, mais, durant la période de repos, : dimensions. |
s craignent l'excès d'humidité. On les Comme variétés de moyenne végétation
ultive de préférence en pleine terre. La
iltiplication se fait sous cloche en serre
ALOE
Les Aloe sont originaires de l'Afrique; ri
ON Le
ALUË VARIEGATA (1)
signalons : les A. saponaria, mülræfornis,
spinulosa, albo cineta, lineata, vulgaris, Soc-
cotrina,
Parmi les plantes naines, citons : À. serra,
prolifera, variegata, humilis, echinata ser-
ALUEZARISTATA (1)
è plantes qui peuvent vivre à l’air libre. Sous rulata.
notre climat ils se contentent de la serre (4 suivre) à B. Jac.
SE froide.
Es Es ornementales TYPES DE PERFECTION
LES POIRIERS
Nous n’entendons pas parler ici de la per-
fection du fruit seulement, nous voulons
examiner dans leur ensemble toutes les
qualités des arbres.
Une poire peut être parfaite sous le dou-
ble rapport de la beauté et de la bonté, et
cependant l'arbre qui le porte ne doit pas
se ranger parmi les types de perfection.
Ainsi la poire Doyenné d'hiver bien déve-
loppée, arrivée à maturité parfaite est pro-
bablement une des meilleures, sinon la
meilleure de toutes les poires, eh bien!le
Le | Doyenné d'hiver n'est pas un type parfait
3 peuvent être avantageusement placées dans parce que l'arbre est frileux, parce qu'it ne
le conservatoire. L'Aloe ciliaris, aux jolies | Lrospère pas dans tous les sols et sur tous
De roue brillant, qui croitrapidement, | es sujets ni sous toutes les formes. En tel.
endroit, dans des conditions propices, il
produit avec'abondance ses incomparables
ALŒ ARBORESCENS (i)
5 1. Gravures de la maison Haage et Schmidt d'Er-
° furt,
Ce
Maine :
EU
ne donne que des poires petites, tavelées
fendues, impropres à la conscmmation. Et
le Passe-Colmar, cette autre poire hors-ligne
lorsque l'arbre est cultivé en terrain argilo-
calcaire,ne devient-elle pas presque insipide
si la terre est un tant soit peu froide et
acide ?
Nous pourrions multiplier ces citations,
nous pourrions citer le Peurré Rance (Har-
denpont) qui est certainement une poire
égale aux deux premièressi elle est récoi-
tée sur un vieil arbre désévé, tandis qu’elle
vaut peu de chose si elle a été produite
par un jeune arbre vigoureux; le Peurré
d'Hardenpont, cette poire exquise qui a été
surnommée le Glout-morceau mérite ce ti-
tre si Le fruit provient d’un arbre franc,sur
un cognassier il n’en est plus ainsi.
Contentons-nous de ces exemples et con-
venons que parmi les centaines et les cen-
taines de: variétés de poires, il y en a bon
nombre d’exquises, mais que,malgré cela,
les types de perfection ne sont pas com-
muns.
-1l en existe, en effet, mais ils sont rares
vraiment, car de toutes les observations
que nous avons faites depuis plus de vingt-
cinq ans, tant dans nos propres cultures
que dans celles d’autres personnes, nous
n'avons pu accorder le titre de {ype de toute
perfection qu'aux variétés que nous allons
nommer ! Dans toutes les situations, dans
tous les sols, sous tous les climats (où peut
se cultiver le poirier, naturellement), sur
franc ou sur cognassier, sous toutes les
formes à haute ou basse tige, en plein air
ou contre le mur, toujours et partout, ces
poiriers donnent des fruits de première
qualité, d'une bonté capable de satisfaire
le palais du plus délicat gourmet.
Nous en donnons la liste par ordre de
maturité :
1° Beurré Giffart, maturité juillet-août.
2 Bon-Chrétien William's, maturité août-
septembre.
3° Beurré Hardy, maturité SepEnUrEE
octobre.
4 Louise Bonne d'Avranches, maturité
septembre-octobre,
, Dates ailleurs, il en est tout Otis b 114
Re NE RE A T2
8° Beurré Dune, maturité
novembre.
6° Do fr. du ce maturité ee
novembre. 5,4
mars.
10° Den d'Alençon, mars- avril.
_I'importe donc de faire figurer c
variétés dans tous les jardins; et t heur
a fruits, et en grande Ron
qui ne nuit pas, au contraire. |
ALPTHONSE DacnY,
Jardinier.
Nu
LES CROTONS
LEUR CULTURE
Il serait bien difficile de s pli D
pourquoi aujourd'hui l'on voit si. per
dans nos serres, ces euphorbiacées su er-
bes, dignes rivales des Caladiums et de
Bégonias, et comme eux l’une des pl
belles œuvres de l'horticulture contempo=
raine. Qu'on se représente des arbust è
vigoureux et élégants, aux feuitles rev
tant toutes les nuances possibles du ve
du blanc, du jaune et du rouge, ces nua
ces elles-mêmes se disposant dé tou
les manières possibles sur le limbe, po
former un contraste d'autant plus frappe
que lesfeuilles présentent aussi une inf
nité de formes ; tantôt larges, amples
tôt, au contraire, longues comme des
bans, toujours remarquables à quelqu
titre que ce soit : originalité ou beauté. …
Une des raisons qui fit peut-être |
ber dans l'oubli injuste où sont de nos jo
ces admirables végétaux,résidédans la d
culté de mener à bien leur culturé et d
tenir un résultat répondant aux espérant
MULTIPLICATION
On multiplie les Crotons. pa
bouturage et le semis. Le premier. m
de reproduction est seul mis en
eur pour perpétuer et propager les
èces ou variétés ; la multiplication par
a
a
”
se mis n'a lieu que très rarement. Ces
mé me individu, l'époque de la floraison
de chacun des sexes n'étant pas très régu-
lière, il résulte qu'il est difficile d'obtenir
ee Disons en passant que cette qualité de
* plante monoïque est cause du nombre
< ‘incroyable d'espèces ou variétés connues
x de. nos jours, parce que la fécondation
# croisée est rendué par ce fait extrêmement
_ facile.
…_ Nous nous abstiendrons donc de parler
lu semis, qui ne peut avoir aucun intérêt
aux yeux des amateurs, pour commencer
la description de lamultiplication par bou-
ures.Le bouturage des Crotons sepratique
néralement, et avec le plus desuccès,du
ois de novembre en mars. Nous préférons
encore ne bouturer que vers la fin de jan-
wier, les journées étant plus claires ; or, la
mière est indispensable à la vie et à la
nté de toutes les boutures.
Les boutures doivent être prises sur des
rameaux de l’année, vigoureux et bien
ains, non étiolés, maisau contraire garnis
feuilles. On les coupe à 4-5 centimètres,
au point où le bois commence à s’aoûter
gèrement, sous un nœud. Elles doivent
être d'une propreté exemplaire, pour ne
- donner aucune prise aux insectes nuisibles
i abondants sur ces plantes. La section
doit être bien nette. Ilest inutile de retran-
cher des feuilles aux boutures; celles-ci
contiennent assez de sève pour pourvoir à
eur nourriture jusqu'au moment où elles
»mmencent à former des racines.
_ Ilest indifférent de bouturer en godets
ou en pleine terre en serre, dans de la
“de bois, ou même du sphagnum vivant;
ces différents moyens, si l’on a une col-
lection entière àreproduire ou une grande
quantité à multiplier, nous recommandons
celui qui consiste à opérer dans le gravier
de bruyère rendue très sableuse, ow du
es étant des végétaux monoïques,
t-à-dire à fleurs unisexuées sur le
- terre de bruyère, du gravier, de la sciure
sphagnum, est obligatoire pour les espèces
à grand feuillage, qui ne peuvent tenir
sous un châssis dont la hauteur est res-
treinte. De toute manière, ces boutures
doivent être tenues à l'étouffée. On doit
lier Les feuilles ensemble. Sitôt les boutu-
res faites et placées, toujours en pleine lu-
mière — à cette époque de l’année les
rayons solaires étant extrêmement rares
leur influence n’est pas à craindre — on
les bassine fortement, de manière à bien
mouiller le sol dans lequel elles sont pla-
cées. ;
Les soins à venir consistent en une
grande quantité de bassinages, légers il
est vrai, mais souténus régulièrement
tous les jours, aussi nécessaires pour pré-
server les boutures des insectes que pour
conserver un air ambiant humide. Les
boutures en pots ne doivent pas être si
souvent arrosées que celles faites dans le
DU l'eau des bassinages descendant
jusqu’au sol qu'elle abreuve COnHAUSISS
ment.
C'est ici que semontre l'utilité d’un bon
drainage qui laisse écouler le trop plein
d'humidité préjudiciable: aux boutures:
Le gravier doit être arrosé tous les jours
de manière à entretenir une humidité suf-
fisante au développement des racines.
Celles-ci apparaissent ordinairement
au bout de quinze jours ou trois semaines,
quelquefois davantage, selon je plus ou
moins de chaleur de fond donnée aux bou-
tures, et qui, chez nous, atteint 28 ou 30°
à l'intérieur des châssis ou des cloches.
1l résulte de ces faits, que pour bien
réussir il. faut octroyer aux boutures ces
trois agents: chaleur, humidité, lumière ;
l'un est aussi indispensable que l’autre.
Sitôt les boutures reprises ôn doit délier
leurs feuilles et empoter en godets de
5 centimètres celles faites dans le gravier,
cendre, sciure, sphagnum. On laisse ces
dernières quelques jours à l’étouffée, de
manière à ce qu'elles forment de nouvelles
racines pour s'établir dans le godet.
Juzes Rupozpr,
Au jardin botanique de Lilles
(A suivre).
ue
LUTTER OPEN Mont
trie +
226 LE MONITEUR ee _ “
LES ROSES DE COLLECTION
CLASSIFICATION D’'AMATEUR
(Suite.)
Mais il en est tout autrement.
En effet, si nous comparons entre eux
les rosiers que nous avons nommés tout à
l'heure, en les opposant, nous voyons que
s'ils se rapprochent plus ou moins par le
port, le feuillage ou les organes de Ia fleur,
ils se distinguent absolumeni par l’armure :
Les uns hétéracanthes,
Les autres à aiguillons plus ou moins
nombreux mais sensiblement égaux.
Or, nous l'avons vu, les R. Galliques et
R. Indiens sont séparés, au premier chef,
par les mêmes différences, à tel point que
la seule vue de l'armure permet de les re-
connaître, sans aucune chance d'erreur,
en tout état de végétation :
Chez les R. Galliques : des rameaux
généralement très chargés d'aiguillons
dissemblables, de soies et de glandes;
Chez les R. des Indes : des rameaux à
aiguillons forts, distants, égaux, sans
soies ni glandes.
La division de nos Hybrides n'est-elle
pas dès lors parfaitement justifiée?
Nous la reprendrons donc, en substi-
tuant seulement à la désignation « Hybri-
des de Portland » celle de « Hybrides
Galliques », en raison de la pluralité des
rosiers de ce type qui ont pu concourir à
leur production.
SI
Hybrides Galliques.
Caractères généraux :
_ Rameaux : érigés, en buisson touffu,
régulier, — plus ou moins chargés d'ai-
guillons de force variable, entremêlés de
soies et de glandes pédicellées ;
Feuilles : par 5-7 folioles, d'un beau
vert, fermes, souvent un peu gaufrées,
glabres en dessus, mais d'aspect ridé,
chagriné;
Fleurs : grandes, pleines, très bien faites,
variant du blanc nuancé au rouge sombre
pales foliacés, glanduleux.
Malgré leur séparation des
Bourbon et de Noisette, les rosiers de
rences plus marquées que dans les
groupes. ;
C'est ainsi qu’au point Ge vue …
de l'armure, on observe : |
soyeuses, — ou également gland
Rhin et mn AS L
Rs parfois rares; les an
verses dimensions et formes : gr
comprimés ‘et dilatés à la base,
arqués ou crochus.
_Ges particularités pourraient servi
dont la dernière formerait le passage
Hybrides Galliques aux Hybrides de!
bon. Mais ces subdivisions compli
raient très inutilement notre classe
Il sera beaucoup plus pratique d'ir
un certain nombre de formes qui pi
être prises comme types. Nous les
rons, suivant la force de l'armure.
les variétés les plus anciennes et e
temps les mieux connues:
Duchesse d'Orléans, Madame
Jacques Laffitte, La Reine, Président
Cardinal Patrizzi, Soiteniet de la Be
d'Angleterre, Baronne de Rothschild
néral Jacqueminot, Maréchal Vailla
Eugène se Baronne Pie , Ju
André Leroy. 3
L'observation de ces variétés just
le rattachement de toutes les suivantes
Abbé Bramerel, Abel Carrière, 4
von Humboldt, Alphonse Soupert
sace-Lorraine, Ali Pacha Chérif, 2
exiel, , Anna Be Diesbach, Antoine Du-
Die de Lyon, Auguste Mie, Belle Fille
du Printemps, Belle Normande, pe
1er Gloire de Ducher, RS de Bourg-
la-Reine, Glory of Cheshunt, Glory of Wal-
tham, Heinrich Schultheis, Aer Majesty,
-Hortense Mignard, Jacob Péreire, James
. Dikson, Jean-Baptiste Casäti, Jean Goujon,
k - Jean Liabaud,-John Bright, John Laing,
Julia Dymonier, Juliette Halphen, La-
motte Sanguin, l’Aurore, l'Éclair, Léon
… Say. Léon Renault, l'Espérance, Louis XIV,
. Louis Spath, Mabel Morisson, Madame
- Bernutz, Madame Boutin, Madame Cé-
… sar Brunier, Madame Charles Crapelet,
. Madame Charles Meurice, Madame Char-
les Verdier, Madame Chirard, Madame
. Coulombier, Madame Desbordeaux, Ma-
dame Domage, Madame Eug. Frémy,
Madame Furtado-Heine, Madame Gabriel
- Luizet, Madame Georges Vibert, Madame
Hélène de Luesemans, Madame Laurent,
_ Madame Louis Lévêque, Madame Mantin,
Madame Marie Cirodde, Madame Marie
_ Closon, Madame Marie Manissier, Madame
Marie Rœderer, Madame Marius Cote,
TES Madame Montet, Madame Prosper Lau-
… gier, Madame Renard, Madame Rival-
…_ Vèrne, Madame Rivers, Magna Charta,
._ Marguerite Jamain, Marquise de Boccella,
Mère-üe saint Louis, Merveille de Lyon,
Mistress Jowitt, Mohrenkünig, M. Bon-
cenne, M. Loriol de Barny, Palais de
_ Cristal, Panachée d'Angers, Paul Ney-
ron (1), Perle de Spont, Pierre Notting, :
Prince Camille de Rohan, Princesse de
Galles, Princesse Marguerite d'Orléans, 2
Professeur Chevreul, Prudence Besson,
Queen Victoria, Reine Mathilde, Rep es “
des Violettes, Rembrandt, René Daniel
Richard Smith, Rosa Bonheur, Sœur des 4
anges, Souvenir d'Auguste Rivière, Sou= *
venir de Charles Montault, Souvenir de
David d'Angers, Souvenir de Julie Gonod,
Souvenir de Laffay, Souvenir de Victor:
Emmanuel, Théodore Liberton, Thérèse
Levet, Triomphe d'Alençon, Triomphe de
l'Exposition, Ville de Saint-Denis, Violette
Bouyer, W. Griffith, White Baroness,
Xavier Olibo. 1144
(A suivre). MARCEL FAUNEAU, à
Vice-président de la Société d'horticulture
de la Sarthe. . 36
(820) +
LES FRUITS ET LES FLEURS
A L'EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE
D'HORTICULTEURE DE FRANCE
Le 4 octobre, par un temps déplorable,
s'est ouverte l'Exposition que la Société
nationale d’horticulture de France a tenu
en son hôtel, rue de Grenelle, pour donner
satisfaction aux arboriculteurs.
L'ensemble, au point de vue des fruits,
était admirable, rarement, croyons-nous, il
a été donné de voir des fruits aussi gros et
aussi beaux. d
Malheureusement, et nous ne cesserons
de le répéter, l'emplacement est toujours .
de plus en plus défavorable ; les produits :
sont serrés, disséminés dans trente-six
salles, couloirs obscurs, etc., et faute, de
place, on est obligé de restreindre les de-
mandes des exposants; il faut absolument
que la Commission avise à trouver un
autre emplacement pour les Expositions
partielles etsurtout pour celle des Chrysan-
F
1. Cette variété paraît assez incertaine au premier
abord ; en l'examinant attentivement, on verra qu'elle
se FU par son bois soyeux-glanduleux, parsemé
de quelques gros aïiguillons à Duchesse d'Orléans,
aussi directement que Ant. Mouton et autres simi
laires,
298
thèmes qu'il sera fée de tenir + |
Le public aussi se lasse des Expositions au
Siège de la Société.
Il y a des membres actifs et intelligents
dans la Commission (ce n’est pas pour M.S...
que nous disons cela) qui sont désireux
de voir cet état de choses changer, il n’y a
qu’à chercher et à trouver.
Le prix d'honneur, objet d'art du Mi-
nistre de l'Agriculture, a été accordé cette
année à un amateur, M. Panhard, proprié-
taire au château de Grignon près Choisy-
le-Roi.
On ne peut rien rêver de plus beau et de
mieux soigné que ses Reinettes du Canada,
Callevilles, Duchesses, Beurrés, etc.
Nous avons eu occasion de visiter, à son
début, le magnifique jardin fruitier que
M. Fauquet de Corbeil, créait pour
M. Panhard et la suite a répondu à ce
que nous en attendions.
C’est une grande satisfaction pour un
amateur qu'un semblable résultat et cela
devrait engager d’autres propriétaires à
imiter cet exemple.
Puis viennent MM. Baltet de Troyes avec
de remarquables collections de Poires,
Pommes et Fruits à cidre.
Assurément le jury devait être composé
de maliculteurs et non de piryculteurs, car
la collection de pommes a été plus récom-
pensée que la collection de poires et pour-
tant!!! il est vrai qu'il y avait de gros
fruits parmi les Pommes (pour la salle à
manger), Grand Alexandre, Calleville Saint-
Sauveur, Belle de Pontoise, Reinette du Ca-
nada, Sans pareille de Peasgood et pour-
la cuisine Pomme d'Eve et Belle Dubois.
Voici encore Affriston et une nouveauté
Baron de Trauttenberg puis,recommandées
par l’exposant P. de Sermoise, gros fruit
rouge strié, P. de Geai, grosse rouge,
Pomme ananas, petit fruit rougeâtre et en
Pommes russes Candile sinuple, petite al-
longée, rouge vif sur jaune,et Antonowska,
petit fruit jaune, etc.
Une chose nous chiffonne : Pourquoi le
programme de l'Exposition ouvre-t-il un
concours pour les fruits inédits provenant
du semis de l’exposant, et à juste raisonil
ajoute que ces fruits seront examinés,
LE Mont! Eur D
[| pliqué. Un exposant, M. Ernest :
"
Cà, c’est bien
Mais RUE cela n’a-t-il pas été
obtentions nouvelles, on lui déc oche. Fe
grande médaille A CA UeSS base
pas qui peuvent mériter une médu e
d’or.
Daliéts pour les semis de feu Tobraeie l
posant en est tellement surpris lui-mê
que pour un rien, ilprierait notre directe
de protester en son nom; excès de tit
dité quoi!! >
Comme poires nouvelles, dont le mêr
exposant nous dit le plus grand bien,
gualons : pour maturité actuelle : Di
teur Hardy, fruit assez gros, rond, jau
Docteur Déporte,rond,jaune ; comme frui
tardifs : Dr Joubert, Le Lectier, Marie B
noist, Me Dupuis, Doyenné Boisselot. Puis
de cide là, Doyenné du Comice panaché, Du=
chesse d'Angoulême panachée, Enfant nan
tais, ainsi qu’une toute nouveauté, semis de
Tourasse, nommée Zva Baltet, gros fru
presque rond, à peau jaune carminé:
sans oublier une Marguerite Marillat,
provenant de la greffre d’un bouton
fruit et pesant 1.080 grammes. Las
Après les fruits, ce sont les Bégonias
qui font un effet merveilleux comme
coloris et largeur de fleurs, — beaucou
de fleurs simples, striées et panachées,
puis une nouveauté, à fleurs pue
commençant à panacher.
Une autre curiosité s'est produite sur les 5
fleurs d'un Bégonia rouge simple, qui +,
porte sur le milieu des pétales des excrois-
sances découpées, formant comme u
petite houppe.
(A suivre) JEAN KATY.
(Le
L * n
DR
“SET
Los
Au Ministère de l'Agriculture. — Le
oncours général agricole pour 1895 se tien-
au Palais de l'Industrie, à Paris, du
lundi 11 au mercredi 20 février.
lture fruitière et d'ornement, aux fruits
et aux légumes frais.
Pxposition fruitière de Saint-Pétersbourg.
Les membres français qui composent le
… mencé ses trayaux le 22 octobre, ont été
- désignés comme sui :
… Fruirs Frais : MM.Honoré Defresne, pé-
iériste, à Vitry (Seine): Martinet, com-
missaire adjoint. — Lécumes Frais: M. Pail-
ture de Montreuil; Fontaine, négo-
Giant à Paris. — Vins, CIDRES ET PoIRÉs :
MM. Jouinon, négociant à Paris: Surcouf,
neuf. — HOUBLONS ET PLANTES MÉDICINALES :
M. Albert Duval, à Boisminard. — GRAINS,
RAINES, etc. : M. H, de Vilmorin, à Paris.
— ARBRES DRESSÉS DE TOUTES FORMES
D 25 OCTOBRE 1894.
LE MONITEUR
__ D'HORTICULTURE
È résident du comice agricole de Château-
SOMMAIRE
NIQUE : Au Ministère de l'Agriculture : Le Concours général agricole pour 1895. Jury de l'Exposition
uitière de Saint-Pétersbourg. Ecole nationale d'Horticulture de Versailles. Admission des élèves.Céanothe
fleurs blanches doubles. Congrès international d’Horticulture en 1895. Exposition universelle de 1900.
oses nouvelles mises au commerce en 1894. Expositions pour 1894 et 1895. Lucien Chauré. — Travaux
du mois de Novembre. Jean-Ernest Chauré. — Les Roses de collection : Classification d'amateur (suite
it fin). Marcel Fauneau. — Les plantes de serres (suite). B. Jag.— Horticulture : De l'hivernage des Camel-
s. Em. Poiret. — Les Crotons (suile et fin). Jules Rudolph.— Les Orchidées: Les Cypripèdes. 0. Ballif.
Les fruits et les fleurs à l'exposilion de 11 Ecciété nationale d'Horticulture de France (suie et fin).
an Katy. — Arboriculture : La plantation des a-bres fruitiers en butte. À. Desprez, — I 'istribution des
récompenses à la Société départementale d'horticulture de la Seine. Oflo Ballif. — Bibliographie. —
onnaissances utiles. —Petite Poste. — Les Catalogues reçus.
GRAVURES Noires : Agave Verschaffelli. Agave Victoria Reginæ. Agave Sihotti.
MM. Vitry, vice-président de la Société
nationale d'Horticulture de France, à Mon-
treuil ; Abel Chatenay, secrétaire général de
la Société nationale d'Horticulture de
France, à Vitry; Barbier, à Orléans.—Ourirs
ET MACHINES : M. Forgeot, négociant à Paris.
—. LITTÉRATURE ET LIVRES TECHNIQUES
M. Maxime Cornu, professeur au Muséum
d'histoire naturelle.
Ce
Ecole nationale d’horticulture de Versailles :
Les examens d'admission à l'École natio=:
uale d'horticulture, ainsi que le concours
pour l'obtention des bourses, ont eu lieu à
Versailles les 1% et 2 octobre devant un
jury nommé par le Ministre de l'Agricul-
ture et composé de M. Nanot, directeur à
l'Ecole, président; M. Truffaut, vice-prési-
dent de la Société nationale d'horticulture ;
M. À. Chatenay, secrétaire général de la
même Société et MM. Lafosse et Petit,
professeurs à l’école. 91 candidats s'étaient
fait inscrire dont 59 demandaient des
bourses. 56 de ces jeunes gens, originaires
de 40 départements, ont été admis en
1° année. Le nombre des élèves de 2 an-
née étant de 41 et celui des élèves de
3° année de 27, l'effectif comprend actuel-
lement 124 élèves qui suivent les cours.
Ce brillant résultat s'explique par les
situalions très honorables et lucratives
qui ont été obtenues par les anciens élèves.
Parmi ceux-ci, en effet, 11 sont actuelle-
ment chefs et sous-chefs de culture au .
Muséum de Paris; 3, directeurs d'école
230
——_—_—_—_—_—_—_—_—_—_——————
d'horticulture en Italie et en Autriche;
12, directeurs de jardins botaniques ; 5, di-
recteurs de jardins d'essais dans les colo-
nies françaises ; 5, architectes paysagistes;
4, directeur de journal horticole; 8, chefs-
jardiniers pour les promenades et planta-
tions de nos principales villes de France;
11, professeurs d'horticulture; 15, chefs
de pratique dans nos écoles nationales ou
pratiques d'agriculture; les autres sont
_ horticulteurs, pépiniéristes, marchands
grainiers, etc.
Malheureusement la marche progressive
de l'Ecole va, malgré tous les efforts de la
direction, se trouver forcément arrêtée
par l’exiguité des locaux. Dans les jardins,
dans les serres, la place ne manque pas
pour donner l'instruction pratique horti-
cole. Mais il faudra songer à agrandir les
salles d'étude, les salles de cours, et con-
struire un amphithéâtre dans lequel la to-
talité des élèves puisse être réunie pour
entendre les cours et les conférences.
Une grande question que nous voudrions
aussi voir discuter, au Ministère de l'Agri-
culture, c’est la création d'un internat
pour les élèves n'habitant pas la localité
ou n'y ayant pas de relations. Pour les
boursiers peu aisés cela aurait un grand
intérêt et aussi pour les familles qui, de
loin, envoient teurs enfants.
On pourrait, en tous Cas, essayer par
l'internat facultatif, et on jugerait si on
doit lerendre obiigatoire.
Candidats qui ont subi l'examen :
4, Mathiaud (Allier); — 2. Nomblot
(Saône-et-Loire); — 3. Molland (Seine-et-
Oise); — 4. Behagnon (Ardennes); — 5.
Meigne (Yonne); — 6. Ranvier (Cher);
1. Lesourd (Yonne); 8. Ravet
(Seine); — 9. Cajon (Seine-et-Marne); —
10. Rouillaux (Seine-et-Oise); — 11. Sani-
tas (Puy-de-Dôme); — 12. Duval (Seine);
— 13. Puyjarinet (Gironde) ; — 14. Laya-
doux (Puy-de-Dôme); —15. Celié (Dordo-
gne); — 46. Lemoine (Seine-Inférieure);
— 17. Dupau (Ardèche); — 18. Chasset
(Cher); — 19. Cavalier (Sarihe) ; — 20.
Petit (Somine); — 21. Lamotte (Orne);
— 22, Pinet (Seine-et-Oise); — 23. Dieu-
LE MONITEUR D'HORTIGULTURE
donné (Ardennes); — 94. Paquet : 4
Marne); — 925. Lemaire RL =
Biétry (Meurthe-et-Moselle); — - 27,
tiste (Meurthe-et-Muselle) ; — 28.
(Sarthe); — 29. Cartier (Côte- -d' r); ==
30. Laumonnier (Seine-et-Oise);
Pomès (Hautes-Pyrénées) ; 2
boulet (Doubs); — 33. Marchal) (\ losge
— 34. Leloutre (Manche); di
neau ue — 36. Mauriceau (
non
— JA. Gaschcreau (Indre-e a LOUE
Roger (Aube); — 43. Bourget
— 44, Jacques Kohn (Turquie); = — !
Eckert (Seine); — 46. Nicolas (Oise
47. Monnier (Seine-Inférieure); —
Faure (Haute-Vienne); — 49. Jacqu
(Vaucluse); — 50. Genest (Rhône); 4
Gaislin (Ille-et-Vilaine); — 52. Chou
(Seine-et Oise); — 53. Lassias (Sein
54. Carlot (Cher); — 55. Ducharlat (Al
56. Bernard (Meuse); — 57. Giraud
lier); — 58. Subira (Haute-Garonn
59. Galopin (Cher); — 60. Cinquin (!
et-Loire); —- 61. Santelli (Seine); —62
ziot (Cher); — 63. Peltier (Loire
rieure); — 64. Durieux (Haute-Vi
— 65. Cierq (Yonne). re
RTS
AR
Candidats admis en vertu de leurs
66. Alazraki (Turquie); — 67 :
(Aube); — 68. Bruis-Lavergne (Rh
69. Despinoy (Nord); — 70. Gourre
dre-et-Loire); — 71. Guichard (Meur
Moselle); — 72. Lalaurie (Lot-et-Gar
—_ 73, Lefort (Sarthe); — 74. Luc (|
et-Moselle); — 75. Moser Marcel (S
Oise) ; — 76. Moser René (Seine:
— 77. — Potage (Seine-et- Oise)
Roux (Seine); — 19 Verneuil H
Vienne).
présentés.
_ Céanothe à fleurs blanches
bles. — Les journaux américains
signalent la floraison, à l'Arnold Arbo
tum, de Boston, d'un Géanothe à de
| es d'un res bel effete et très
<S
-D à rôle de la ne - dans les
t des remèdes à apporter à la
Du greffage de la pomme de terre.
es appareils à employer pour le
age à eau onde: 5
À quoi attribuer la diversité du
Des récompenses, consistant en mé-
rs mémoires.
| personne peut se faire inscrire
e du Congrès, en s'adressant au
ent. Il n’est perçu aucune cotisation.
osition universelle de 1900. —
gramme de l'Exposition universelle
doit se tenir à Paris en 1900, a classé
culture et l’arboriculture au huitième
HUITIÈME GROUPE
Horticulture et Arboriculture.
CLASSE 43
Matériel et procédés de l'horticulture et
de l'arboricullure.
Outils de culture du jardinier ei du pépi-
niériste : bêches, pioches, houes, tondeuses
de gazons, rouleaux. Outils pour la taille,
la greffe, la cueillette, l'emballage et le
transport des produits ; serpettes, greffoirs,
échelles, etc. Tuteurs. Appareils d’arro-
sage.
Appareils et objets pour l’ornementation
des jardins; vases, pots, chaises, bancs,
jets d'eau, étiquettes, etc.
Serres avec les accessoires; appareils de
chauffage ; paillassons, etc.
Serres d'appartement.
Aquariums pour plantes aquatiques.
Architecture des jardins : plans, dessins,
modèles, livres, tableaux, etc.
CLASSE 44
: Plantes potagères.
Plantes potagères de grande culture,
légumes des jardins maraîchers : pommes
de terre, choux, carottes, raves, radis,
piments, artichauts, champignons de cou-
che, cresson, etc. Spécimens à l’état frais.
CLASSE 45
Arbres fruitiers et fruits.
Espèces et variétés. Arbres de plein
vent; arbres en espalier.
Spécimens des produits de la grande
culture (vergers, orangeries) : pommes et
paires à cidre; cerises; prunes; oranges;
citrons ; amandes; noix; etc.
Spécimens des produits de la culture des
jardins : fruits de plein vent ; fruits d'espa-
lier. Espèces et variétés nouvelles.
CLASSE 46
Arbres, arbustes, plantes et fleurs
d'ornement.
Arbres d'ornement en
francs de pied. Arbres
tiges, greffés.
Arbustes et arbrisseaux d'ornement à
feuilles caduques ou à feuilles persistantes.
Plantes de parc; plantes de jardin.
tiges, élevés
d'ornement en
a ————————_———————pZEaEEE
LE MON
Végétaux herbacés de pleine terre;
dahlias, chrysanthèmes, etc.
Massifs et corbeilles de fleurs. Bouquets
de fleurs naturelles.
CLASSE 47
Plantes de serre.
Spécimens de culture usités dans les
divers pays en vue de l'utilité ou de
l'agrément.
Cultures forcées de légumes et de fruits :
spécimens de produits obtenus.
Espèces et variétés cultivées pour l’orne-
ment : plantes de serre tempérée,; plantes
de serre chaude.
CLASSE 48
Graines, semences et plants de l'horticullure
el des pépinières.
Coliections de graines et semences de
légumes.
Plants d'arbres francs ou ot.
REA
Roses nouvelles mises au commerce
en 1894 (1). Par Me Vve Jh, Schwartz,
rosiériste, 7, Route de Vienne, à Lyon :
Me J.-F. Triévoz (thé), fleur pleine, jaune
saumoné nuancé aurore etnankin;=—=/Æaron
de Saint-Albe (hybr. rem.), fleur imbriquée
autour, chiffonnée au centre, rouge cra-
moisi velouté nuancé pourpre et groseille,
très odorante ; — M. de Syras, fleur grande,
solitaire, rose vif carminé éclairé rose
nacré. .
Exposition pour 1894 et 1895. —
Orléans, novembre. Exposition spéciale de
Chrysanthèmes. — Pordeaux, de mai à
novembre, treizième exposition univer-
selle, organisée par la Société philomati-
que de Bordeaux. Section IV : Agricul-
ture. 2° division : Horticulture. Groupe 16,
classe 51 : serres et matériel horticole. CI.
2 : flore ornementale; Cl. 53 : graines et
plantes potagères; CI. 54: fruits et ver-
gers; pépinières. — S'adresser au secré-
tariat général, 2, cours du XXX Juillet, à
Bordeaux.
LUCIEN CHAURÉ,
1. Descriptions des obtenteurs,
et lestrous pour les nel
aussi attendre pour planter, ls F
beaux jours de février, dans 118
sableuses et jusqu’en mu I
terres fortes et froides; si on plan
tôt le chevelu pourrirait, ce qui :
rait toujours un retard dans
On peut déjà commencer à
arbres très faibles, mais il n’est]
de se presser, on commencera ( é
plus âgés et par ceux qui. a
leurs feuilles. | NS
Dès que les premières gel |
apparaîtront, on devraenterrer
on liera toutes les branches, avec «
on les couchera et on les fixe
ou dans de petites tranchées av
chets, puis on les recouvrira de
ne les relever qu'au printemps.
JARDIN POTAGER
On terminera la plantation et
des asperges, on buttera les :
céleris. On sémera en pleine ter”
mâches comme salade d'hiver.
On coupera les Choux- fleurs
du mois, on choisira un temp
on les conservera dans une,serre
une cave aérée et sèche. Les
mortes sont ce qu'il y a de mi
conserver les pieds des AFUCRUS
plantes gelables. #
Aux premières gelées, on pose
ches sur quelques toufles d
d'Oseille et sur la Chicorée fine.
On commencera les plantes
lise avec les Less en les ui
est d’une culture très facile; on
dans une terre ordinaire si
bêchée comme on le fait pour
gros légumes. #
On labourera à la bêche les ter
nées à la plantation des choux, ce
se ue à la fin de ce Mois ES les
étiolée (Barbe de capucin), on ‘es LV
| a
ee
TA
s bordures d'Oseille, on montera des
coucl 1es. à primeurs pour forcer des Radis
roses el L'des blancs et des Laitues hs et
8 te. ÿ
; JARDIN D'AGRÉMENT
fr 4 F4 “Tee et on arrachera les
tu Dproules avant les grands froids pour les
ë pe in Déners la fin de la floraison des
2 _ Chrysanthèmes en pleine terre.
“ÿ On dédoublera les touffes anciennes des
# n Scrachiora les tubercules 1e Bégo-
n as, on les laissera bien sécher dans un
Dent la pourriture plus que (one les
autres tubercules.
_ Les Glaïeuls, bien que craignant peu la
jourriture, devront aussi être conservés
ans un endroit très sec et très sain.
_ On arrachera, à racine nue, les Fuchsias
ui sont en pleine terre, en supprimant
ne es empotera dans des pots relativement
tits, où ils attendront dans un endroit
terre aux racines et on les laissera bien
goutter avant de les rentrer, puis on ne
es arrosera pendant F a que uns
. On empotera un pied de chaque variété
des Chrysanthèmes qu'on voudra multi-
| prier au PRE: on marquera sur l’éti-
quette, la couleur et la taille : on le fera
aussi pour les Dahlias,
On débarrassera les Lauriers et les Oran-
gers des Kermès qui sont attachés sous et
même parfois sur les feuilles ; on emploiera
pour cela un pinceau en poils de sanglier
coupés très courts.
SERRES
ORANGERIE CONSERVATOIRE
On arrosera très peu et on donnera de
l'air tant que la température ne descendra
pas au dessous de zéro.
JEAN-ERNEST CHAURÉ.
se
LES ROSES DE COLLECTION
CLASSIFICATION D'AMATEUR
(Suite et fin.)
SI
Hybrides de Bourbon.
Intermédiaires entre les Hybrides Galli-
ques et les R. de Bourbon, ces rosiers se
distinguent des précédents par :
Leurs rameaux, — armés d'aiguillons
plus ou moins forts et nombreux, mais
sensiblement égaux;
Leurs feuilles largement développées,
plus lisses ;
Leurs fleurs, ordinairement plus remon-
tantes, à pédoncules allongés et ovaires
plus détachés.
Variétés :
Albert La Blotais (1), Alexandre Dupont,
André Leroy, Anicet Bourgeois, Anny
Wood, Appoline Foulon, Baron Gonella,
Benoît Comte, Bernard Verlot, Calliope,
Captain Christy, Colonel Félix Breton,
Colonel Foissy, Comte Bobrinsky, Céline
Touvais, Charles Lefebvre, Docteur Andry,
Docteur Jamain, Docteur Pasteur, Duc
d'Aumale, Duc de Beaujolais, Duc d'Édim-
bourg, Duchesse d'Ossuna, Dupuy-Jamain,
Émile Jourdan, François Arago, Hip. Ja-
main, Général Washington, Georges
Simon, Gloire des Rosomanes, Gloire
Lyonnaise, Henriette Mathieu, Jean Leliè-
2
4, Variété de Pernet 1887,
vre, Jules Barigny, John Hopper, Lord
Raglan, Lyonnais, M°° James Hennesy,
M”° Victor Verdier, M": Marcel Fauneau,
M: Normand Neruda, Maurice L. de Vil-
morin, M. Fillion, Orgueil de Lyon, Prince
de Waldemar, Æévérend D'Ombrain, Sou-
venir d'Adolphe Thiers, Souvenir du doc-
teur Jamain, Victor Hugo, Victor Verdier.
$ IIL
Hybrides de Noisette.
Ces hybrides ont pour forme ancestrale
la jolie rose Prudence Rœser, obtenue par
M. Rœser en 1840.
Ils <e rapprochent des R. Noïsette par
leurs fleurs, à tube calicinal étroitement
ovoïde, duveteux, sur pédoncules
effilés, — réunies en bouquets souvent
très fouruis :
Feuilles, par
dies, lisses;
ane plus ou moins aiguillonnés,
soyeux et glanduleux.
La pubescence des ovaires est un trait
particulier qui permet de distinguer plu-
sieurs variétés de cette série de certaines
roses de Bourbon qui fleurissent aussi en
corymbes comme : « Acidale,
Desprez, Reine de l'Ile Bourbon. »
d-7 folioles, ovales arron-
Madame
Variétés :
s Baronne de Maynard, Boule de Neige
Coquette des Blanches, Elisa Boëlle, Louise
Darzens, M°° Alfred Carrière, Me Auguste
Perrin, M"* François Pittet, Me Récamier
Marie Boissée.
Nous terminerons par cette observation :
Nous avons vérifié, autant que nous
l'avons pu, l'identité de toutes les variétés
citées dans cette étude; néanmoins il se-
rail possible que quelques-unes fussent
sujettes à rectification ; nous pensons avoir
appuyé suffisamment nos diagnoses et dis-
cussions pour que les erreurs que nous
prévoyons puissent être considérées comine
négligeables.
M. FAUNEAU,
Vice-Président de la Société d'Horticulture
de la Sarthe.
CE)
à
LES Ne DE SERR
(Suite)
AGAVE
Les Agave, de la famille des "
dées, sont originaires du Mexique,
atteignent des dimensions coloss:
sont des plantes rustiques qui p
conserver dans les crane
châssisrecouverts de feuilles où. “
au moment des trop grands froi
Ces plantes craignent moins
que les paetées etn ‘ont pes besoin |
mois de mai; elles saccommodent de t
les sols légers.
une forte épine. La hampe, floralep
atteindre 8 à 10 mètres de hauteur,
fleurs vert jaunâtre.
ee
1. Gravures de la maison , Haage]et] ie -
Erfurt,
2" aers:
e väriétés de moyenne dimension :
AGAVE SIHOTTI,
Verschaffelti, Regeli,
ti, schidigera, Sihotti.
alons parmi les variétés naines et,
pactes : À. AÆichardsi, horrida, Victo-
ia Reginæ, Bessereriana, Beaucarnei.
Agave geminiflora, plus souvent connu
ous le nom de Zonapartea juncea, est une
plante très ornementale pour la décoration
erres froides et tempérées.
filifera, Ghies-
se?
s (A suivre) B. Jac.
= HORTICULTURE
DE L'HIVERNAGE DES CAMELLIAS
L'époque de la rentrée des Camellias
ns la serre est aussi variable que celle
leur sortie. Dans le nord de la France
n Belgique, la seconde moitié de sep-
us faibles, laissant les plus vigoureux
ielques jours de plus à l'air libre. Ce
MONITEUR D'HORTICULTURE
les gelées blanches que les longues pluies
froides d'automne, car l'excès d'humidité
nuit énormément aux racines du Camellia
et, par suite, fait tomber les boutons. Sile
temps était sec, il y aurait avantage à gar-
der les Camellias dehors le plus longtemps
possible, même au risque de les voir
atteints par quelques légères gelées blan-
ches, dont on ferait disparaître l'inconvé-
nient en les aspergeant d’eau froide avant
que les rayons du soleil ne les aient louchés.
« Pluson laisse longtemps le Camellia à l'air
libre pendant l’arrière-saison, dit M. de
Jonghe, mieux il conserve ses boutons à
fleurs; sa santé devient plus robuste, sa
floraison est plus uniforme, ses fleurs plus
grandes et plus vivement colorées. »
Quoi quil en soit, avant de rentrer les
Camellias, il est nécessaire de procéder à
leur toilette et de laver soigneusement la
tige, les branches etles feuilles ; les pots,eux
aussi, doivent être très proprement lavés.
Sitôt rentrés, les Cameilias doivent être
rangés par ordre de taille et espacés le plus
possible ; il faut aérer fréquemment,donner
libre accès à l'air tant que la gelée ne se fait
pas sentir, et même, dans les plus 8 grands
froids, l'atmosphère doit être renouvelée,
mais avec précaution. Si le soleil était trop
ardent, il faudrait bassiner les plantes et
mouiller les chemins de la serre, et c'est
de préférence le matin qu'auront lieu ces
opérations. Une humidité constante dans le
lieu d'hivernage, sans êlre excessive, est
très utile aux Camellias pendant les froids
de décembre et janvier, et, dans ce but, il
est excellent, et même à recommander,
de jeter de l'eau sur les tuyaux du thermo-
siphon ou près du foyer.
C’est surtout dans le courant de l'été que
les Camellias forment leurs boutons; or,
si l'on veut les faire boutonner plus sûre-
ment, il faut les conserver en serre, au
moins un mois après l'achèvement de leurs
pousses.
En hiver, on doit donner aux Camellias
le moins de chaleur possible ; 4 à 5 degrés
dans les grands froids, quand la serre est
bien fermée, peuvent faire tomber les bou-
tons. Il faut donc éviter de chauffer le
Camellia; mais maintenir le thermomètre
4 Se
14 Fe
236 LE MO
à 4 ou 2 degrés au-dessus de zéro quand
il gèle. Quand la température est douce à
l'extérieur, le thermomètre peut, sans
chauffage artificiel, s'élever sans aucun in-
convénient à 40, 45 et même 20 degrés;
dans ce cas, il faut ventiler. Le Camellia
endure facilement 4 à 8 degrés de froid
- dans une serre, sans en souffrir. Cependant,
par ce régime, il faut le dire, sa floraison
est retardée.
La floraison normale du GCamellia a lieu
ordinairement en février-mars, mais si
on veut les forcer, il faut agir avec beau-
coup de prudence ; avec le thermosiphon
qui convient le mieux, élever progressive-
ment la température jusqu à 18 degrés,
bassiner au moins deux fois par jour, tenir
la serre très fraîche et donner le plus de
lumière possible.
Cette question du forçage est une des
plus délicates et une des plus importantes
en horticulture, et tous les jardiniers qui
forcent des arbustes à fleurs ou à fruits,
savent de combien de ménagements il faut
user pour ne pas tuer ces arbres du pre-
mier coup, et avec quelle promptitude ils
sont épuisés, même en les ménageant.
Cela résulte d’un principe qu'on ne doit
jamais oublier en horticulture, c'est que
les plantes vivaces ont besoin de sommeil,
et que l'hiver est l'époque qui leur est
assignée par la nature pour se reposer. Or,
si l'on chauffe l’air qui les environne, c’est
exciter leur végétation avant le temps,
porter le trouble dans leurs fonctions et,
par cela même, quelquefois amener des
altérations profondes dans leur vitalité.
Quant aux amateurs qui veulent élever
des Camellias dans leurs appartements, ils
réussiront : 1° si la pièce est peu chauffée ;
2 si elle est bien éclairée et bien aérée;
3° enfin et surtout si l'éclairage au gaz n'y
est point pratiqué; le gaz est le grand
ennemi du Camellia ainsi que de tous les
ligneux.
Quant à la terre dans laquelle ils doi-
vent végéter, nous croyons rendre service
en en donnant quelques types ou compo-
silions.
Terreau de feuilles. . , .... 2 parties.
Terre nushe: ou bonne terre
a be
Charbon de bois DÉITCREeSe
purin, d'engrais humain, puis Fe
remanié deux ou trois fois, et te
ombragé. + NS
En Belgique, on emploie la
feuilles appelée vulgairement te
bruyère; à Paris et dans le centre
sert de la véritable terre de bruy
Fontainebleau, ou d’autres forêts;
ajoute un tiers de terreau de fu
de feuilles; en Angleterre, on don
Camellias de la terre compacte dt
mélangée de tourbe et bien drainée;.
Italie, on les plante dans un sol argil
et marneux, en y mélangeant du
de bois pourri; dans tous les cas,
mellià demande une terre ere etun b
drainage.
De temps à autre, il PS Dons à
aux Camellias des distributions «
ou bouillons; voici la formule d'un qu
recommandé par un célèbre cultiv:
de Camellias :
\
Feuilles mortes . . .. 3 kilo
Fumier de mouton . . 20 litre
Poudrette: :. . ... 20
Colombine .: ::, 7400 6
Vin ou lie de vin, . .
Eau.
Ce mélange, bien brassé, est aban
à lui-même pendant quarante à cinq:
jours, et distribué une fois par ser
aux arbustes bien portants,seulemen:
dant le temps qu'ils passent en plein
Em. PoiRET. |
LC
LES CROTONS
(Suite et fin) ë
pourvues de nouvelles racines, ce tu lo
voit lorsque ces dernières embras en
leur motte, il faut procéder à leurr remp
=
tage. Celui-ci ne doit pas être fait dans de
trop grands pots, quelle que soit la vigueur
_ des jeunes plantes. On les rempote en
_ godets de 10 à 15 centimètres de diamètre.
Le compost doit être formé de 2/5 de terre
. de bruyère, 2/5 de terreau de couche, 1/5
dé terre à blé ; le tout bien mélangé.
_ Jci encore un bon drainage est indispen-
. sable, car ces plantes recevront plus tard
une grande quantité d’arrosements et de
__ bassinages qui mouilleront abondamment
… Jesol.
On laisse en serre les boutures rempo-
| tées, jusqu'au moment où les racines ta-
à _pissent les parois du pot; à cet instant on
_ peut les placer sur couche chaude, On en-
_ terre les pots jusqu’au-dessus du bord,
. On doit laisser aux Crotons cultivés sur
_ couche la plus grande somme de lumière
… possible; l'aération doit être très mo-
dérée, et seulement pratiquée les jours
._ où la température extérieure est clé-
mrrmente,
_ Lorsque le soleil, commençant à deve-
nir fort, fait augmenter la chaleur ir.té-
_rieure des châssis, on doit lui laisser ac-
cès Jibre, même en plein été. A cette
| époque nous conseillons toutefois d'om-
brer de 411 heures à 2 heures. L’aération
peut marcher de pair avec l'ombrage.
Si certaines plantes demandent un se-
cond rempotage, il ne faut pas hésiter à le
leur donner, mais il faut toujours opérer
D. petitement.
Dès que les Crorons sont placés sur cou-
che, etsitôt l'apparition des rayons solai-
_ res, on doit bassiner le feuillage des plan-
…._ Les, au printemps; vers le milieu du jour,
À en été, à six heures du matin et à 2 heures.
FE Ces seringuages doivent êlre abondanis,
—_ de manière à provoquer et à conserver
une humidité continue à l'intérieur de la
couche, humidité encore augmentée par
l'évaporation produite par les rayons so-
. laires. Il va de soi que les arrosements ne
…_ doivent pas être parcimonieux. On doit
‘4 aussi le soir couvrir, et ce, pendant toutes
les saisons, les couches de paillassons ou
de nattes, de manière à empêcher une trop
grande déperdition de chaleur.
Tous les soins consistent donc à donner
NL
= bi
aux plantes traitées sur couche : de l'hu-
midité, de la chaleur et de la lumière. La
culture des Crotons esi analogue en cela
à celle des Caladiums ; ce sont les mêmes
soins à leur prodiguer. |
-On sait que les engrais puissantsinfluent
beaucoup sur la vigueur et la beauté des
plantes dites à feuillage ;
tion, tout en devant être raisonnée, peut
être constante.
Chez les Crotons, l'application des en-
grais est très favorable à la beauté future
des plantes ; nous conseillons donc de les
employer. |
On les administre, tout en augmentant
la dose, deux, puis trois fois par semaine.
Nous avons à recommander l'emploi du
purin et de la bouse de vache.
leur administra-
Si on ne dispose pas de couches pour y
mettre ces plantes, ou que l’on désire les
cultiver en serre, il faut tâcher de satis-
faire à leurs besoins en suivant les mêmes
indications que pour la culture sur couche.
C'est donc à l'endroit le plus éclairé de
la serre chaude — 22-25° C. — que l’on
doit leur donner place, le plus près possi-
ble du verre et à l'exposition la DR en-
soleillée.
On ne ide donner, aux Crotons traités de
cette manière, toute la somme de lumière
et de soleil qu'ils demandent, car il est
impossible de sacrifier à leurs besoins [a
vie de plantes voisin®s réclamant l'ombre;
c'est là le mauvais côté de la culture en
serre, à moins que celle-ci ne soit entière-
ment disposée pour eux. Néanmoins on
peut encore obtenir un bon résultat. L'hu-
midité doit être provoguée constamment
par de l’eau jetée dans les sentiers de ja
serre, sur les tuyaux de chauffage, et par
des bassinages répétés trois fois par jour,
selon le degré de sécheresse de l’air de la
serre.
On peut appliquer à ces plantes, en les
parodiant, ces paroles jadis célèbres: De
l’eau! Encore de l'eau! Et toujours de
l'eau !
C’est cette abondante distribution (’ nl
midité qui préserve ordinairement les
Crotons des atteintes de la grise; un en-
nemi qui les tue en tachant la face infé-
:
7%
238 LE MONITEUR D'HORTICULTURE RAS
rieure de leurs feuilles, qui bientôt per-
dent leurs belles couleurs.
Il est donc indispensable et urgent, sitôt
la venue de cet insecte, de pratiquer un
nettoyage général sur toutes les feuilles.
On opère avec une solution d’eau savon-
neuse mélangée de soufre et de nicotine.
On frotte les parties atteintes avec ce li-
quide. Maïs le meilleur préservatif est en-
core les bassinages souvent répétés sur le
revers et la face supérieure des feuilles.
Les fumigations de fleur de soufre ou
de nicotine sont très recommandables pour
la destruction des insectes: cochenilles,
pucerons, elc.
Les Crotons cultivés sur couche doivent
être rendus propres avant leur mise en
place sous châssis. On doit les rentrer en
serre vers le commencement d'octobre,
alors que les nuits deviennent fraîches.
En serre ils doivent être placés à la grande
lumière et on continuera à leur prodiguer
les soins donnés lorsqu'ils étaient sur cou-
che, maïs avec une sensible diminution
pendant la saison hivernale — novembre-
mars,
Pendant ce laps de tenips il faut, tout }
en entretenant une propreté rigoureuse, |
diminuer les bassinages sur les feuilles, {
ainsi que les arrosements. C’est aussi le
moment — février-mars — de leur appli-
quer une taille qui aura pour bui de les
faire ramifier,
Des bassinages sur le bois aident gran-
dement au eFopPel ment des nouveaux
bourgeons.
JULES RUDOLPH,
du Jardin Botanique de Lille.
Les CypriPèbes. Un cypripède des plus re-
marquables a été présenté à une des dernières
séances de la Société royale d’horticulture de
Londres. Cette grande nouveauté était le Cypri-
: désiré se procurer cette nouvelle espèce sont
| on réussit à en découvrir encore des Sa z
pedium James H. Veitch, un magnifique hybride …
issu des C.Curtisi et C. Stonei platytænium, " e
cette fameuse variété dont nous avons longue-
ment entretenu nos lecteurs dans le Moniteur |
d’Horticulture du 10 septembre 1894. .
Le sépale dorsal supérieur est vert pâle rayé
de brun chocolat; les pétales sont très larges …
et retombants ; ils ont 10 centimètres de lon-
gueur et sont complètement recouverts de pe-
tites macules pourpres, puis le Jlabelle ou sc}
bot d’un brun rougeâtre est énorme.
Ce Cypripède, auquel il a été décerné un
certificat de mérite de première classe surpasse
même en beauté le si recherché C. Morganiæ à
avec lequel il a un peu d’analogie.
— La serre aux Orchidées des jardins du
Luxembourg à Paris, présente en ce moment :
un coup d'œil unique en son genre comme flo- …
raison de Cypripèdes. Ce n’est pas par cen-
taines, mais par milliers que l’on pourrait
compter toutes les fleurs qui y sont épanouies;
le rarissime et mignon Cypripedium Fañrieanum «
a développé cette année trois fleurs etles nom=…
breux métis, obtenus d'abord par feuF.Jolibois,
puis continués par M. Opoix, le jardinier-chef
actuel, nous montrent toute une série de nou-
velles formes aux coloris très variés. Quel-
ques-uns de ces hybrides sont vraiment d’une
grande beauté et d’une vigueur surprenante.
Le Cypripedium Charlesworthi dont nous ve-
, nons de publier la chromolithographie, fait son ie”
x
chemin à grands pas. Les personnes qui ont
très nombreuses, et les transactions commer-.
ciales occasionnées par cette JE sont
énormes. |
Un des principaux fleuristes des grands
boulevards de Paris nous disait dernièrement
que les quelques fleurs que nous avions pu lui.
procurer n’avaient pas séjourné longtemps
dans sa vitrine. Ce ravissant Cypripède plaisait
à tout le monde; ces quelques fleurs ont été
très demandées et vendues à un bon prix.
Voilà une des meilleures preuves de tous les.
mérites que nous avons énumérés sur les.
grands services que cette Orchidée est appelée à
à nous rendre; nous sommes persuadé que, si
dans son pays natal, on n'en n'importera ja-…
mais de trop en Europe, du moment que son
premier prix d'achat sera modique.
O. BALL,
Le
RARE j
FRUITS ET LES FLEURS
OSITION DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE
_ D'HORTICULTURE DE FRANCE
| (Suile et fin)
Begonia Boliviensis sulphurea à très
fleurs jaune souf'e, ainsi que, du
e exposant, M. Forgeot, un Pegouia
,: Me Charrat, d'un beau rouge
s encore : Abondance de Boissy,
ppetite fleur ape. rouge foncé, très
>; un blanc à fleurs doubles,
ates, Docteur Feltz, rouge vif; Mis-
re, jaune soufré ; Comtesse O’Gor-
lune foncé; La France, rose chair;
» Hoper, rose, bordé rougeûtre; Bou-
, petite fleur jaune d'or; 7riomphe
ou, petile fleur rouge vif; Oclavie
, petite fleur jaune verdâtre; Paptiste
lat, rose saumon, et /eanne T'isserand,
| e petite fleur blanche.
es Cyclamens, bien qu'en avance, abon-
il s’en trouve : du blanc absolument
jusqu au foi des Noirs, pourpre foncé.
nouveau genre que nous avons noté
Nonin et chez Jobert, c’est le Gyclamen
age ornemental; d'ici peu, nous
ns cette plante cultivée pour l'origi-
é du coloris de ses feuilles avec ara-
es, stries, rayures et zones argentées
nd vert.
e bonne mention en passant à Nonin,
la eulture et la floraison de $es OEil-
puis viennent Régnier, Lévêque, etc.
omon a fait défeclion pour ses rai-
< c'est Lhérault qui tient la corde,
s Moser qui se met à faire la culture en
avec des Frankenthal, Black Alicante,
Colman, etc.
uant aux pêches, impossible de rêver
s beäu que ies Salway de Parent.
ans les Cannas, pas de nouveautés sauf
Impératrice Charlotte, baptisée Reine Char-
: lotte ou Princesse Charlotte, et, chez Billard
“et Barré, M. £. Doyen, large fleur rouge
que légèrement bordée jaune.
Je beaux Glaïeuls à Torcy-Vanier :
lugereau, lilas, macule violette, Mme Æ1.
lomon, saumon rose, macule violette ;
LE MONITEUR D’HORTICULTURE | 939
RPC NON UUT RES R—
Lamartine, ete., etc. :des À ægelias hybrides
améliorés roses, blancs, rouges, jaunes, etc.
Puis,lorsque nous aurons Cité,en parlant,
la magnifique collection de fruits de toutes
sortes à D, Bruneau, nous donuerons
rendez-vous aux amateurs de Chrysan-
thèmes pour le 44 novembre prochain.
JEAN KATY.
ARBORICULTURE
La plantation des arbres fruitiers
en butte. — M. À. Desprez, de Douai pré-
conise en ces termes la plantalion en butte
des arbres fruitiers. « Les arbres les plus
vigoureux, donnant les meilleurs fruits,
résistant le mieux aux gelées,sont généra-
lement ceux qui sont plantés en butte.
C'est la meilleure manière de planter; la
plantation peut être faite par des gens peu
exercés, et la main-d'œuvre coûte très peu.
« Voici comment on opère, c’est très
simple : on dépose les racines des sujets
sur le gazon, et on les couvre de terre, en
faisant glisser de la terre fine entre les
racines et les radicelles. Par un lien, le
plus souple possible, on attache l'arbre à
un tuteur planté dans le sol, du côté sud
de l'arbre, de manière que ce tuteur pro-
tège l'arbre contre le vent et ombrage la
tige pendant sa jeunesse. On couvre la
butte de fumier, qui entretiendra l'humi-
dilé nécessaire.
« Mais on ne peut pas toujours planter
ainsi : il faut planter en fosses ou en tran-
chées : 1° lorsque le terrain est en pente,
2° lorsqu'il est très léger; 3° dans les jar-
dins et les terres qui doivent subir pério-
diquement des labours.
< Un de mes amis planta,il y a une
dizaine d'années, trente pominiers dans son
verger, la moitié en fosses, l’autre muilié
en buttes. Le terrain est sablo-argileux. On
peut voir la différence aujourd'hui; les
quinze plantés en fosses sont généralement
beaucoup moins vigoureux, moins pro-
ductifs, plus chancreux que les quinze
plantés en butte, toutes choses ayant été
égales d'ailleurs, sol, fumier, soins, in-
‘ fluences atmosphériques, etc,
DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES DE L'EXPOSITION |
pe Saixr-Maur.— Le Dimanche 7 octobre, sous la
Présidence de M. Baulard, député de la Seine,
a eu lieu, au Parc Saint-Maur, la distribution
des récompenses accordées à l’occasion de
l'Exposition de la Société départementale d’hor-
ticulture de la Seine.
Après les discours du Président de la
réunion et du Président de la Société, M. Lucien
Chauré, dans lesquels ont été rappelées les
étapessuivies par laSociété depuis 1890 pour en
arriverau degré de prospérité où elle se trouve,
aujourd'hui: comme membres, comme relations
etcommesituation financière, Le succès incontes-
table, incontesté et inconnu dans la région,
obtenu par son exposition, M. le Député a
remis au lauréat du Grand Prix d'honneur,
M. Gravier, de Vitry, le Vase de Sèvres offert
par M. le Ministre de l’Instruction Publique et
des Beaux-Arts, et M. Marchand, chef de bureau
au Ministère de l'Agriculture a remis les Mé-
dailles offertes par M. le Ministre de l’Agricul-
ture au nom du Gouvernement de la Répu-
blique, puis M. Lucien Chauré a annoncé que
le Conseil de la Société en témoignage de
reconnaissance envers son savant conférencier,
M. le Dr Coutant, lui offrait un objet d'art à
titre de souvenir.
M. Hoddé, Vice-Président, a pris alors la
parole et après avoir énuméré les services
ren lus à la Société, depuis sa fondation, par
son dévoué président M. Lucien Chauré, le
dévouement qu'il a apporté pour la faire
prospérer, le succès et la réussite de lexposi-
tion dus à ses soins et à son activité, lui a
remis au nom de la Société un magnifique
bronze d'art aux applaudissements unanimes
de toute l’Assemblée, et, pour notre part, nous
qui avons vu à l’œuvre notre cher Président,
nous y joignons nos plus sincères félicitations,
car ce Souvenir est bien mérité.
Les récompenses distribuées, M. Jean
Dybowski, professeur de cultures coloniales
à l’Institut agronomique, a pris la parole et,
dans une conférence-causerie sur Les cultures
au Congo, a charmé ses auditeurs pendant plus
d'une heure.
Après avoir passé en revue les principaux
incidents de ses explorations, il a donné
d'utiles enseignements sur les cultures qui se
font et pourraient se faire dans nos colonies
africaines, et a engagé ceux qui trouvent
difficilement à se faire une situation ici
à tenter de la colonisation qui est l’avenir
de la France,
Orro BALLIF,
journal).
Le D enE À ANcbore à
mairie de eut cr à
rit, Pate les piqûres Se
sectes : : mouches ee
avec un SR coupé, ( ce fe fait
disparai re l’enflure ainsi que ad
POUR AUGMENTER LA DURÉE DU R:
tremper pendant vingt-qua
une dissolution au centième
cuivre.
Che 0. Doin, éditeur, et au
OUVRAGES RECUS. — Le 1
Éue ou Monticula, ou. Ph
ne 4 Æ Berlartiens, par. EC
chez r au ee
A
tu UE
comine pour 1 Maires on don!
en latin, la règle est de commence
fique par une majuscule lorsqu'il s’
d'homme, de pays, de ville ; et par
lorsque c'est ua nom de chose ou une
forme ou de couleur. Exemple : Odont
catorei Saccolabium Cambodgeanum,
étant —l'une dédiée à M. Pescator
nant du Cambodge,= Oncidium crisp
rulea : crispé et bleu étant deux
forme et de couleur.
&
”
fascelina. E. Savard. — Lettres horticoles : À propos de l'Expositio
] é. — Bibliographie : Jardins et parcs publics. Je
(1890-1894). Oo Ballif. — Petite Poste. — Les Catalogues reçus.
AVURES NOIRES : M. P. Duchartre. — Maxillaria Lindeniæ.
Orangerie ou jardin de la Reine à Fontainebleau.
2
2 D ss Re, z D | SE
lu Ministère de l'Agriculture, Dis-
in clions honorifiques. — Ont été nommés :
officier du Mérite agricote : M. André
hrysanthème : Directeur Tisse-
. — M. Henry Fatzer, le chrysanthé-
bien connu, actuellement directeur
forceries de l'Aisne, à Tergnier, a pré-
té à la séance du 25 octobre de la
ciété Nationale d’Horticulture de France,
nouveau Chrysanthème à grandes
urs, d’un coloris vert clair. Cette curieuse
me, qui est maintenant bien fixée,
t développée accidentellement sur un
d du Chrysanthème Viviand-Morel et
ère de la variété japonaise Hekiundai,
nt nous avions déjà publié la chromoli-
raphie dans le Moniteur d’'Horticulture
u 10 septembre 1890; elle est dédiée à
Eugène Tisserand, le sympathique
cteur de l'Agriculture. |
!— Voilà qui va réjouir les... fabri-
10 NOVEMBRE 1894.
du nom, mais pas trop n'en faut. À la Société de Topographie de Fr
Faut du nom, mais pas trop n’en
LE MONITEUR
D'HORTICULTURE
SOMMAIRE
: CHROMOLITHOGRAPHIR : ZINNIAS A GRANDES FLEURS.
QUE: Au Ministère de l'Agriculture : Distinctions honorifi
gie horticole. Le Bombyx à brosse : Dasichyra
n d’horticulture de Saint-Maur
an Kaly. — Les Chrysanthèmes
— Exposition de Saint-Maur. — Vue de
cants d'étiquettes. Du Luxembourg, on
NOUS à annoncé la mise au commerce de
la Rose : Grande Duchesse héritière Anna-
Marie de Luxembourg, et de Boskoop, en
Hollande, c’est un pépiniériste qui a trouvé
le Prunus Pissardi diversifolius tricoloribus
marginatus ! ouf! De grâce, Messieurs les
obtenteurs, il en est des noms comme des
discours, les plus courts sont les meil-
leurs.
compenses, le dimanche 18 novembre, à la
Sorbonne, à Paris, sous la présidence de
M. Levasseur, membre de l'Institut.
Une conférence, toute d'actualité, sur le
Japon, la Corée, la Chine, sera faite par
M. N. Marumo, qui a occupé une situa-
tion diplomatique au Japon.
Des cartes d'entrée sont à la dis position
de nos lecteurs au bureau du journal.
É
Le jus de tabac. — En présence des
résullats obtenus par l'emploi du jus de
tabac en horticulture, pour la des truction
des insectes, et des nombreuses demandes,
l'administration des tabacs fait installer,
dans plusieurs manufactures, des distille-
ries qui devront produire des jus clairs,
dénaturés ensuite par des produits chi-
miques.
APE
Ces jus seront livrés au public dans des
récipients cachetés au timbre de l'adminis-
tration, pour éviter les fraudes.
Des dépôts seront établis chez les entre-
poseurs des tabacs et les prix, qui pourront
varier, seront fixés officiellement par l’ad-
ministration.
LS
® Cours horticoles. == M. Chargueraud
a commencé son cours public théorique
d'arboriculture d’alignement et d'orne-
ment, le vendredi, 9 novembre, à 8 heures
du soir, 84, rue de Grenelle (salle de la
Société d'horticulture) pour ie continuer
tous les vendredis suivants, mêmes lieu et
heure.
Les cours pratiques auront lieu les
dimanches à partir du 11 novembre, de
8 heures à 11 h. du matin, au lieu indiqué
à la réunion du vendredi.
M. Gérôme, jardinier chef au Muséum,
professe Lous les lundis de 8 à 9 heures
du soir, au nom de l'Union Française de
la Jeunesse, un cours public de botanique
à l'École communale, 66, boulevard Saint-
Marcel, à Paris.
Expositions de 1894. — Paris, du 14
au 20 novembre : Exposition de Chrysan-
thèmes, 84, rue de Grenelle.
Orléans, äu 16 au 20 novembre : Expo-
sition spéciale de Chrysanthèmes, orga-_
nisée par la Société d'horticulture d'Or-
léans et du Loiret.
S'adresser à M. Eugène Delaire, secré-
taire général.
Nécrologie. — M. Pierre Duchartre: La
science botauique en général et la Société
nationale d'Horticulture de France en
particulier viennent de faire une perte
irréparable en la personne de M.Duchartre
(Pierre-Etienne-Simon), décédé subite-
ment, dans son fauteuil, le à novem-
bre 1894, à 10 heures 1/2 du soir.
Né à Forneranges (Hérault), le 27 octo-
bre 1811, M. P. Duchartre s'était adonné à
l'étude de la botanique et on peut dire
qu'il la connaissait à fond. Docteur ès
sciences, agrégé de la Faculté de Paris, il
professa avec la plus grande cla
une érudition hors ligne, d’abor
Faculté des sciences, puis à l’Ac
des sciences; et il sut toujours ch
autant qu'intéresser son nombreux :
toire. / : LYS
Officier de la Légion d'honneur, me
de l'Académie des sciences, ancien pré
dent de la Société de botanique de Fran
il élail, en outre, secrétaire rédacte
journal de la Société nationale d
culture de France, depuis 4856, où à
dait les plus grands services.
D'un caractère doux el affable,
obligeance extrême, il meltait avec la
leure grâce à la disposition de tou
connaissances absolues en botaniq
horticulture ; aussi tous ceux qui le
naissaient, et ils sont nombreux, l'aima
et l'estimaient et tous sans exceptioni
vu partir, hier, pour reposer au cim
de Meudon, avec douleur et sine
ok
regrets. re
Ÿ 2 À
| LES nemDil
PHIELLA ELISABETHÆ, — Il a été déjà plu-
s fois question, dans nos colonnes, de cette
splendide Orchidée, dédiée à S. M. la Reine de
oumanie et que nous avons figurée dans le
Me.
elle sera sans doute un des plus beaux orne-
ments de la serre indienne. L'inflorescence
_ sort de la base des pseudo-bulbes de l’année
_ précédente et supporte jusqu’à une vingtaine
“de fleurons de la plus grande beauté. Ils sont
à substance charnue, rappellent un peu
ar leur forme arrondie ceux de l’Odontoglos-
sum Pescatorei, sont d’un blanc légèrement
1 osé et exhalent un parfum délicieux.
He
UR D'H
MAXILLARIA LINDENIÆ,
Moniteur d'Horticulture du 10 décembre 1892,
page 261. La localité de Madagascar où elle
croît à l’état naturel a heureusement été dé-
voilée et on est maintenant parvenu à en intro-
duire en Europe un certain nombre de plantes
en| parfait état.
Contrairement à ce que les orchidomanes
pensaient à première vue, que cette nouvelle
espèce serait d’une culture difficile, l’Eulophiella
Elisabethæ pousse très vigoureusement dans les
serres chaudes et humides, La floraison d’une
partie de ces plantes introduites en 1893 se
produira probablement au printemps pro chain
MaxiLLaRIA LINDENTAE.— Ce beau Maxillaria
originaire de l’Amérique méridionale et que
représente notre illustration, est une des der-
nières introductions de l’Horticullture interna-
tionale, dont nous avons admiré la première
floraison dans les magnifiques serres de cette
grande Société bruxelloise.
Ses fleurs sont très grandes, à sépales un peu
charnus, d’un blanc laiteux; les pétales, de
re
ca SE FRA 4
es
pores: à
7 An:
%
RES FE:
er
même couleur, sont légèrement lignés de rose
pâle, puis le labelle d’un jaune clair est bordé
de quelques bandes rougeûtres. |
Cette splendide espèce, qui est de serre tem-
pérée, mérite d’être répandue dans toutes les
collections; elle est vigoureuse et d’une cul-
ture facile ; elle réussit parfaitement en pots
bien drainés, dans un mélange égal de fibres
de polypode et de sphagnum vivant; les arro-
sages doivent être abondants pendant la sai-
son de végétation active, mais diminués gra-
duellement après la formation des jeunes
pseudo-bulbes. Sa floraison a lieu en hiver et
au printemps et les fleurs se maintiennent
fraiches pendant plusieurs semaines.
CATTLEYA ManTiINI. — Ce Catileya est un nou
vel hybride de grand mérite que M. Georges
Mantin, d'Orléans, a présenté à Paris, à la
séance du 25 octobre de la Société nationale
d’horticulture de France, pour lequel il lui a
été décerné, à l'unanimité, un certificat de
mérite avec une prime de première classe.
Le Catileya Mantini, obtenu à Olivet, près
d'Orléans, est issu d’un croisement entre les
C. aureu et C. Bowringiana; il a plus ou moins
conservé le port de ce dernier.
L’inflorescence érigée supporte plusieurs
fleurons d’un magnifique rouge violacé, analo-
gue au coloris foncé d’un Cattleya Lawrenceana
splendens, tandis que le large labelle d’un vio-
let velouté est strié de jaune d’or comme celui
du C, aurea.
Les pseudo-bulbes allongés se terminent par
deux feuilles, comme c’est le cas de ceux du
C. Bowringiana.
Nons avons constaté avec plaisir que ce
superbe hybride avait spécialement impres-
sionné les Orchidophiles et qu'il avait égale-
ment excité l’admiration générale des mem-
bres présents à cette séance. Un pareil cas est
trop rare au Comité de floriculture de la Société
nationale d’horticulture de France pour
omettre de le signaler.
.
L'OrcHin ALBUM, — La cinquième livraison du
onzième volume de cette iconographie a publié
les planches des Orchidées suivantes :
Cattleya labiata autumnalis, var. Foleyana est
le nom donné à la variété à fleur blanche de
ce fameux Caltleya Warocqueana, dont il a été
si souvent question lors de sa récente décou-
verte au Brésil et de sa réintroduction en Eu-
rope.Les albinos sont excessivement rares dans
cette espèce, car malgré les immenses impor-
tations de ces dernières années, le nombre des :
rm rt
Ménariuahle issu des C. Spicerianum
LE MONITEUR D'HoRT DL
pourpre a la gorge d’un jaune oran
noncé. 3
Le Cypripedium Lawrebel, issu L
renceanum. et C. bellatulum est un
beaux ne connus ; il a été Qu
il paraïtrait même qu “la hs
France, mais dans une ÉNE E
pas être nommée. Pour un si beau gain
fort regrettable que le nom de ce mo
meur français soit ignoré; du reste, le
semis a dès lors été obtenu dans la f:
collection de Sir Trevor LR D:
en Angleterre.
Broughtonia sanguinea, Orchidée es
de la Jamaïque, ayant de charmante
roses, puis le Cypripedium Adonis, un
cum et C. Harrisianum superbum. —
as
Le Zinnia élégant double Ne. 1
apparition vers 1860, a donné naïssat
de nombreuses variétés, mais la: ra
lement, est la plus employée pou
ration des jardins. Les ne
rappellent réellement celles des L
aux coloris très variés et dont a
paux bien fixés, sere Be |
Wiolét.
Une variété récente, à 0e S
panachées, est bien curieuse. Comi
toutes les plantes à fleurs striées, |
pas rare de rencontrer sur le-même
des fleurs complètement unicol
d'autres parfaitement striées ; aussi
faut-il pas trop se hâter de. me
pieds de nuance coccinée qui n'ont pe
si
ZINNIAS A
un
L 4
2
LE
—
Te
(A)
ul
[a
Z.
«
[a
G
_ plates-bandes; on y rencontre les mêmes
_ coloris que dans la race élevée.
# Le Moniteur d'Horticulture, dans le nu-
- méro du 10 décembre 1892, a montré à ses
lecteurs la récente race: pompon lilliput
qui rend de grands services pour la fleur
coupée. Les variétés qui font l'ohjet de
…. cettechromolithographie ont été également
_ peintes dans la belle collection de notre
- collaborateur M. Gravereau, horticulteur à
la grandeur des fleurs et la sévère sélec-
- tion dans les variétés par couleurs.
Les Zinnias se sèment de mars en avril
#
&
- sur couche chaude; les bonnes variétés de
À Zinnias lèvent difficilement, et souvent en
… plusieurs fois, aujourd'hui, on reçoit, à
- bon marché, du Midi, des graines de Zin-
nias dont la levée est certaine, mais de mé-
sis î . . La
_ diocre qualité.
D On peut aussi semer en avril-mai, sous
chassis ou sous cloche à froid, et mème
- en pleine terre, à une exposition chaude
| et abritée.
; On repique en pépinière, et on met en
- place en mai, lorsque les gelées ne sont
4
plus à craindre.
La floraison des Zinnias, commence en
juin et n’est arrêtée que par les fraicheurs
automnales et les premières gelées.
Les Zinnias aiment une bonne terre
substantielle, saine, meuble. Pendant l'été
unpaillis et des arrosages sont quelque-
__ fois nécessaires.
À AQU
$ LE CHRYSANTHÈME
GULTIVÉ A GROSSE FLEUR ET A BASSE TIGE
ER”
ne
| Ad A.
L. GENTY.
ë En général, le Chrysanthème cultivé
pour la grosse fleur est à tige unique et
Le _très allongée.
É. Lorsqu'on cueille la fleur cela n'a qu'une
« importance relative, mais si on veut
… la conserver sur pied, cela est d’un effet
- disgracieux et il faut le plus souvent
- tuteurer le pied.
Un jardinier du Parc de la Tête d'Or, à
Lyon, M. A. Chaoulet, plus connu sous le
nom d'Auguste et dont on nous dit le plus
4 MONITEUR D |
HORTICULTURE
grand bien, s'est adonné à la culture spé-
ciale de cette plante et a cherché à obtenir,
sans marcottage, de grosses fleurs sur des
pieds à plusieurs tiges naines.
A notre voyage à Lyon, le 30 octobre
dernier, nous avons lenu à visiter sa
collection qui commençait à s'épanouir, et
nous avons pu apprécier tous les mérites
de son genre dé culture, sur lequel il a
bien voulu nous communiquer une note
que nous reproduisons ci-dessous.
| FE à
En 1893, au mois de novembre, j'ai
publié une note (1) sur la culture intensive
des Chrysanthèmes d'automne que j'avais
réussie d’une façon parfaite quant à la
grosseur des fleurs, mais dont les’ sujets
laissaient à désirer, pour la tenue, comme
du reste la grande majorité des Chrysan-
thèmes cultivés pour la grosse fleur dont
la tige bien souvent solitaire, atteint par-
fois plus de 2 m. 50, contre toutes les
règles du beau. Je terminais en disant que
quelques observations faites pendant le
cours de cette culture me permettaient
d'espérer l'obtention de plantes plus
naines, ne dépassant pas un mètre, aussi
ai-je repris la question de cette année en
dirigeant spécialement mes efforts sur le
raccourcissement des tiges florales, et
c'est le résultat de ces recherches, cou-
ronnées de succès, que je viens faire con-
naître aujourd'hui.
Grâce aux conseils et au bon vouloir de
M. J. Chrétien, mon chef de culture, j'ai
pu, sous ses auspices, faire des essais en
grand et opérer sur quatre cents plantes
environ, représentant au moins frois cents
variétés différentes.
Une grande partie d'entre elles ont été
cultivées en pots; j'ai cependant placé
cinquante variétés en pleine terre pour
faire une étude comparative.
Aujourd'hui, une bonne partie de ces
plantes ont épanoui leurs fleurs, les autres
sont én boutons; aucun des sujets, soit en
pot, soit en pleine terre ne dépasse 1 m. 20;
quelques-uns portent quatre fleurs et
celles-ci sont aussi grosses que celles que
j'avais obtenues l'année précédente.
4. Bulletin de la Société d'Horticultüre du Rhône
SR A oo ed nu u À
Ces Chrysanthèmes ont été cultivés ne;
la façon suivante :
Les boutures ont été faites de bonne
heure, en avril, et ont ensuite subi les deux
_pincements nécessaires pour obtenir les
tiges qui doivent constituer la charpente
et supporter chacune une fleur. Le nombre
de ces tiges peut varier de deux à quatre
suivant la vigueur des variétés.
Du deuxième au troisième rempotage
(qu'on opère dans les premiers jours
d'août), les plantes n’ont subi aucun trai-
tement spécial si ce n’est celui de l’'ébour-
Seonnement, qui ne doit jamais être
négligé, car c’est de lui que dépend la réus-
site au point de vue de la grosseur des
- fleurs. Cet ébourgeonnement doit être fait
très délicatement, surtout près du som-
. met; les boutons latéraux supérieurs ne
doivent pas être pincés trop près de la
tige principale, car la moindre blessure
faite à cette dernière entrainerait fatale-
ment la perte de la fleur terminale qui doit
être obligatoirement conservée.
_ Cen’est qu'à l'époque du dernier rem-
potage que les cinquante variétés choisies
ont été livrées à la pleine terre, car il est
indispensable d'élever les sujets en. pots
Jusqu'äcette époque pour obtenir les plan-
tes de petite taille: placés en pleine terre
-au début de la végétation ils alieindraient
infailliblement de grandes proportions.
Jusqu'au troisième rempotage, aucun
engrais spécial n'a été donné aux plantes,
si ce n’est qu'elles ont été arrosées une
fois ou deux avec une solution de sulfate
de fer à la dose d’un gramme par litre,
dans le but d'obtenir un beau feuillage
d’un vert très foncé. Maïs, à ce moment,
les plantes, soit en pots, soit en pleine
terre, ont été arrosées à l’engrais humain
et aux mêmes doses que l’année dernière.
J'ai cependant essayé, Sur quelques pieds,
l'engrais préconisé par M. Gérard pour les
plantes herbacées, engrais que j'ai employé,
mélangé au compost, au dernier rempo-
tage. Get essai m'a donné des résultats
aussi beaux que ceux obtenus avec la ma-
tière fécale, et son emploi est d'un usage
beaucoup plus NPA on le compren-
dra aisément.
d
Sous le Coup de tt 7 es Chiysanthènies ont és entités de LS
copieuse, la végétation assez lente ;
là prend de l'essor ; le de <e
aussi grosse vers son point d'a
la fleur qu’à la base.
Sur quatre cents pieds trait
cent, parmi lesquels trente de
Mistress C. Harman Payne, ne dép:
65 centimètres, et portent cha«
ou quatre fleurs énormes; de
atteignent 0, 80 centimètres et le
: dépasse pas 1 m. 20. | *
A cette hauteur, la Fleur du Japo 1 Cul-
tivée pour la grosse fleur devient ui
plante nu plus vif intérêt et dont Lot ué L
de nombreuses - collections : er nt
ainsi et je suis certain qu'elles obtien nn {
le plus légitime succès. £'
AU Cours de ces CXDÉREOES j Le r
variété livrées à la pleine Er se
a
En résumé, pour obtenir des C]
thèmes d'automne à grande fleur
dépassant pas un mètre, on doit
ment : Ÿ
1° Ne pousser les sujets a l'a
qu'après le dernier rempotage,
les premiers jours d'août;
sence, arrête totalement le M
de Li tige qui, tout au contraire, con
rien à celles obtenues par les modes de
culture donnés jusqu'ici.
A. CHOULET,
Jardinier au Parc de la Tête-d'Or.
:# AUS, ©
A £
Ne.
1e
: 5 | Fe
Ÿ +
ARBORICULTURE
_ LE € BRUGNON DE FELLIGNIES »
Le Les arbres ont une longue vie et c’est
ort heureux, pour nous, car, s’il en était
_ autrement, quantité de bonnes variétés
| fuïtires disparaitraient sans avoir jamais
connues.
é Il est rare qu'une variété ait été appréciée
u après sa naissance, plus souvent, ce
À uen bout d’un ee d’un Mar
* _ xvIn* siècle, il commence à peine à se
. répandre, alors que déjà nous sommes
PAS de la fin du xx°! Il fut obtenu par
_ M. Pressin de Fellignies dans un jardin
. que cet amateur possédait à Tournai (Bel-
| gique), et ce n’est que tout récemment
que ses fruits ont été soumis à l’apprécia-
tion du Comité de pomologie de la Société
É nationale d'horticulture de France. Les
|| membres du dit comité qui ont eu la
& oran de déguster ces bons fruits ont
Sté unanimes à déclarer qu'ils étaient
_ vraiment remarquables.
._ Remarquables? Soit, mais pourquoi ne
> us dire : délicieux, ce qualificatif, nous
_des fruits.
Eh oui! ils sont vraiment délicieux ces
| fruits, et, ajoutons qu'ils sont aussi les
_ plus gros des Brugnons connus; il n'y a
€ a
_ guère que le « Brugnon Galopin », dont le
=
volume soit approchant.
_ Le « Brugnon de Fellignies », né dans la
2 région du Nord, donnant des fruits exquis
… dans ces contrées relativement froides,
_ fera certainement merveille, lorsqu'il sera
- cultivé dans des pays plus méridionaux,
à car le généreux soleil de ces climats per-
S.
ER MONITEUR D'HORTICULTURE
semble-t-il, convient infiniment mieux à |
.les jardins ainsi que le papillon qu'elle pro-
eq e
247
fectionnera encore ses produits cependant
déjà si parfaits.
L'arbre est vigoureux, robuste et fer-
tile; son jeune bois est fortement coloré
du côté de l’insolation; ses feuilles sont
amples et bien vertes; ses fleurs relative-
ment petites sont peu brillantes.
Le fruit très gros, richement coloré de
pourpre-vineux, lorsqu'il est bien enso-
leillé, est à chair fondante, juteuse, d’un
goût très agréable, mais elle adhère un
tant soit peu au noyau.
La maturité se produit dans le courant
du mois d'août.
Comme tous les Brugnons, celui-ci
n’est vraiment exquis qu'à la condition
d'être absolument mûr, plus que mûr
même.
Quand il est arrivé à point pour pouvoir
figurer sur la table, sa peau est complète-
ment ridée et ses couleurs assombries
mais sous cetle enveloppe aux apparences
ternies, les sucs se sont développés, la
chair est plus beurrée, le jus plus sucré
et l’arome plus délicat. En cet état, ce
fruit n’est plus un Brugnon, c’est une
Nectarine, c'est-à-dire un morceau de
nectar!
ALPHONSE DACHY,
jardinier.
LE BOMBYX A BROSSE
(DASYCHIRA FASCELINA)
La chenille de ce Lépidoptère vit sur le
Groseillier, le Framboisier et sur le Trèfle
et le Pissenlit, etc. On la rencontre dans
duit. Élle vit isolée et ne cause de dégâts
sensibles que lorsqu'elle se trouve en
nombre sur le même arbre ou la même
plante. Elle a le fond du corps noirâtre,
avec des tubercules également noirâtires,
d'où partent des poils gris ou jaunâtres,
placésien étoiles par verticilles. Les brosses
de son dos, constamment au nombre de
cinq, sont blanches avec le milieu noir,
mais les trois dernières n'ont du noir que
dans l'âge où elles sont près de leur méta-
morphose; les deux vésicules de l'arrière
du dos sont jaunâtres et suivies d'une
aigrette noirâtre qui penche du côté de
l'anus; il y a sur le cou deux aigrettes
colorées de même, disposées en forme de
cornes. Cette chenille est remarquable par
les cinq brosses qu’elle porte sur le dos,
par ses deux cornes ou oreilles et par sa
queue.
Elle passe l'hiver engourdie dans une
cachette qu'elle a choisie, se ranime au
printemps et se métamorphose en chrysa-
lide à la fin de mai ou dans la première
quinzaine de juin, elle se renferme, pour
cette opération, dans un cocon de soie
simple, dont la couleur est ordinairement
gris cendré et qu'elle place dans le pli
d'une feuille.
La chrysalide est cylindrico-conique,
d'un noir brun, avec les incisions ferrugi-
neuses, les derniers anneaux de l'abdomen
velus et l'anus terminé par une large
pointe garnie de deux bouquets divergents
de poils roux. Le papillon en sort trois
semaines après, et se classe dans le genre
Dasychira. Son nom entomologique est
Dasychira fascelina et son nom vulgaire
Bombyx à brosses, Patte-étendue Agathe.
Dasychira fascelina, ailes 30 à 38 milli-
mètres. Les antennes ont la tige grise et.
les barbes brunes; celles-ci plus longues
chez le mâle que chez la femelle;
palpes sont courts, très velus; le dessus
des ailes supérieures est d'un gris blan-
châtre le long de la côte, d’un gris cendré
sur le reste de la surface, avec trois lignes
transverses et flexueuses d’atomes noirs,
entremêlées d'atomes orange; la frange
du bord postérieur est, en outre, précédée
d’une série de petits traits noirs éclairés
de blanc à leur côté interne ;.le dessus des
inférieures est d’un gris cendré pâle, avec
un point central et une bande postérieure
légèrement obscure ; le dessous des quatre
ailes est à peu près de la couleur du dessus
des inférieures, avec des tâches noires sur
le disque: le corps est d'un gris cendré
antennes sont beaucoup moins pec |
les
et son anus est garni d’un -bourrel
neux un peu plus que le Corps.
Lorsque ce papillon est pose
sent notablement la tête, d'où lui est 1
le nom vulgaire de Patte-étendue Age
On ne connaît pas d'autre moyen
détruire cet insecte que de che
chenille sur les arbres, où elle es
apparente, et de la tuer et de reche
également le papillon qui reste immot ol
pendant le jour. Ses parasites Re
encore été signalés.
ee
LETTRES pr x
DE SAINT-MAUR
(Suite)
Si vous le voulez bien, madame, nous
donner un rapide coup d'œil aux Bégoiiia
berculeux, ainsi qu'aux Pélargoniums z zona!
plus connus sous le nom de Géraniums,
que nous leur maintenons.
Quand je dis : rapide coup d’ œil, tele n'ir
que pas que la besogne est courte à faire
contraire; on croirait à en juger par les
breux lots de Bouvet, de Chardin, de R
de Traffouret, de Marion, de Touret, de Me
reau, de Fumard, etc., que Saint-Maur est leu
pays de prédiléction, la végétation y est
bonne et les variétés sont assez bien choisi
Voici même une variété, donnée comme
veauté, obtenue par l’exposant, M. Raclet, 1
nommée Gloire de Sèvres, elle fait très bo:
en massif comme vous pouvez en juger.
En ce moment ce que vous remarq
un exposant qui,possédant dans son L
Poitevine, une autre variété mise au coin
par Bruant, l'horticulteur de Poitiers, es
train de les comparer, et en nous approc
nous pourrons nous-mêmes juger qu’elle
identiques. A qui doit en revenir la pri
Chi lo sa! ;
Si cela ne vous dérange pas trop, nou 3
nous retirer quelques instants sous la tente,
car voici ce qu'on pourrait appeler un géneur
avec son objectif, mais c'est un gêneur agréable,
“pour nous, puisqu'il va nous laisser un souvenir
É que nous pourrons contempler toujours lors-
que notre exposition aura disparu, En ce mo-
men t M. P. Sauvanaud, un de nos plus habiles
tographes de Paris, prend en enfilade la
rie des magnifiques Palmiers de M. Galoffre.
Bien qu’absente du Parc, la charmante Mm° Ga-
ffre, aussi obligeante qu'aimable, a bien voulu
us autoriser à puiser dans sa forêt de Cha-
po
LS
«
‘
Fe |
_jour et sur lesquelles notre ami O. Ballif, nous
rs une conférence à une des prochaines réu-
1 nions de notre Société ;
_ L'autre rocher a été construit par Lacombe,
“un très bon rocailleur aussi, ce sont les Cypri-
#0 Charlesworthi encore des Orchidées qui,
4 associées à des Fougères, à des Adiantum cu-
_ pillus Veneris (chevelure de Vénus) et à des
… Asparagus plumosus, en font la décoration.
_ Deux magnifiques lots de plantes à feuillage
ei se disputent la palme. C'est Traffouret qui
3 l'emporte avec ses Palmiers divers: Araucarias,
_ Aralias, Dracænas, Ficus, Fougères, etc., et
_ même des Strobylanthes De ianus, jolie petite
_ plante à feuillage vert et violet.
Si elle vous séduit, il en a été de même pour
d’autres amateurs, car je m'aperçois que des
_ personnes peu schupulenses s'en sont appro-
prié quelques tiges. Il y a des honnêtes gens
_partout !
Guénez vient ensuite avec des plantes de
serre et à feuillage; voici des Bégonias Rex,
+
rt.
Fr Les |
nous en avons abusé ce n’est pas la partie
la moins ornementale de notre exhibition. Les
vases et les supports sont aussi très jolis, ils
sont en terre d’Anduze, curieusement marbrée
de couleurs qui charment la vue et bien que
je ne veuille pas vous faire l’article, je vous les
recommande, car outre leur élégance, ils re-
viennent à bon marché.
Nous voici maintenant en plein dans les cas-
cades,.… deux magnifiques rochers de genre
absolument différent ornent la grande tente, un
à Butel est garni par les Odontoglossum à M. Dal-
lemagae qui appartiennent à la série des Or-
chidées, les Fleurs du Paradis, les Reines du
VUE DE L'EXPOSITION DE SAINT-MAUR .
des Phyllodendrons, Palmiers, Aroïdées, etc.
Guitel fils réveille la vue avec ses Pétunias à
fleurs doubles, de divers coloris, et Bachimont
avec ses Bégonias Rex nous exhibe un très joli
massif,
Voici encore toute une série de plantes nou-
velles à René Lemoine, de Châlons-sur-Marne:
Strobylanthes, Capudinés diverses, Calcéolaires
rustiques à fleurs jaunes: M. Simon-Ricinus
Zanzibariensis, nouveau Ricin de Zanzibar dont
on ne peut apprécier le mérite ornemental par
la culture en pot ou en bac, mais que je vous
recommande d’une facon toute spéciale comme
plante à grand effet pour la pleine terre, c’est
sans conteste de toutes les plantes celle qui
donne le plus grand développement. J'en pos-
sède actuellement, des quatre variétés, et j'ai
des sujets qui ont jusqu'à dix mètres de tour
avec des feuilles mesurant { m.07 de diamètre,
soit plus de 3 mètres de circonférence. C’est
une plante mise au commerce seulement ce
printemps; lorsqu'elle sera connue, on la cul-
<
280 LE MONITEUR D'HOR TICULTURE
oo
tivera partout ; elle ne demande aucun soin:
bonne terre bien fumée, de l’eau et de la cha-
leur pour fructifier.
Maintenant que notre photographe nous rend
la liberté. Qui ne voudrait être prisonnier plus
longtemps dans une aussi agréable prison,
nous allons, passant aux galeries adjacentes,
admirer les bouquets et les couronnes à Miny_
et à Lecocq, les Roses, les Glaïeuls, les Mont-
bretias, Les fleurs coupées à Fumard, à Gravier,
à Pacotto, à Forgeot, les Dahlias Cactus à de
Reydellet et les Roses nouvelles à Rougemont.
Un amateur expose toute une série de Dablias,
à fleurs simples sélectionnés parmi ses semis,
Voici: Souvenir de Jean Chauré, bord des pé-
tales laque, large disque blanc, étamines jau-
nes ; Souvenir de maman Thiéblemont, grenat
très foncé strié noir ; Souvenir d’Ernest Chauré,
grenat très large disque citron, pétales bordés
laque; Souvenir de l’Oncle Charles, grenat très
foncé, disque oreille d’ours ; M'Ie Louise Treille,
fond blanc strié carmin ; Mlle Germaine Pouve-
reau, terre de sienne, large disque jaune, éta-
mines orange; Me Cécile Pouvereau, jaune
bordé vieux rose, très joli; Henry Pouvereau,
grenat foncé, étamines orange, nervures plus
clair, fleur très large : Mlle Laure Degay, orange
strié et pointillé grenat, étamines jaune;
Mie Marthe Degay, rose cuivré; Mme Sauva-
naud, grenat clair, strié plus foncé ; M!le Marie
Sauvanaud, abricoté, auréole grenat clair, éta-
mines jaune ; Me Lucie Marin, blanc, strié rose;
Robert Beauvillain, rose, large disque citron
strié grenat, etc., etc.
Maintenant passons aux fruits.
((A suivre.) LUCIEN CHAURÉ.
#
BIBLIOGRAPHIE
JARDINS ET PARCS PUBLICS
Histoire générale des jardins par
Euc. Dev. — Tel est le titre d'un ouvrage
paru récemment, dans lequel son auteur
M. E. Deny, un de nos principaux archi-
tectes paysagistes de Paris, expose claire-
ment l'histoire des Jardins anciens et mo-
dernes. Par les documents intéressants
quil contient, c’est un livre précieux et
utile.
Après avoir passé en revue les jardins
depuis l’époque la plus reculée, en suivant
leur marche progressive ou rétrograde
jusqu’à nos jours, l’auteur arrive aux créa-
tions “e l'Ecole Voderné, pour 8 en
donner une description détaillée des
publics de la Ville de Paris qui sont
œuvres des grands maîtres de cette écol
L'exposé en est clair et précis et d'u
grande recherche, il prouve Juti
jardins à toutes les époques. ne
Au point de vue de l'hygiène et d
sainissement des Villes, les parcs
deviennent une nécessité, un besoin
en sont en un mot, les poumons ; €
qu'on vient respirer la santé. |
Nous reproduisons un aperçu som
du livre de M. Deny, qui n’est, nou
rons, que la première partie de l'ouv
il devra être continué par la théori
l'Art des Jardins, où l’auteur pourra
gner loutes ses connaissances prati
et son talent d'architecte paysagiste.
Résumé. — De même que toutes 1
productions de la haute antiquité, l'Ar
jardins, dans sa marche à travers les
se Éd régulièrement à one
tour à tour Re. ou mu
depuis les temps les plus reculés : : il fau
Jésus-Christ, pour constater la de
étape de l'Art des Jardins, et c'est
vement chez les Hébreux, les Balyiéni Û
les Perses, les Grecs et les Romains.
Après la chute de l'Empire Romain,
son luxe dans tout son épanouissement, et
lui-même, en donne une description dé
taillée, permettant une
l’ensemble. L'Occident suivit les tradi
romaines, les chefs mérovingiens, p
geaient leur vie entre des maisons de pla
sance telles que Compièens et les Therme
de Julien. 5
A cette époque, l'utilité ble domin
dans la culture des vergers, sans aucu
préoccupation de style.
Au moyen âge, l'Art des Jardins re
F4
15 Fe assez ne étendue, n'étaient
A plantés que d'arbres fruitiers, légumes et
… quelques plantes médicinales ou aro-
atiques.
Au xur° siècle, Paris possédait quelques
éourtils ou jardins champètres, c'était la
promenade classique des bourgeois, des
templiers et des religieux.
_ Par. ni les Aus des domaines TOyaux,
LE MONITEUR D’HORTICULTURE
251
créés par Enguerrand de Marigny qui fut
pendu au gibet de Montfaucon, ceux de
l'hôtel des Tournelles à Isabeau de Ba-
vière, nous voyons ensuite Charles V, le
sage, qui, en collaboration avec un reli-
gieux arboriculteur, se passionne pour ses
jardins.
Vers la fin du moyen âge, apparut enfin
un novateur, le Roi René, duc d'Anjou,
qui dessina un parc aux environs d'An-
gers, Il fit aussi reconstruire un château à
. Beaujeu, et quatre jardins avoisinants,
_ furent annexés et transformés.
Aux Ponts de Gé, il créa encore en 1454,
un grand et un petit jardin, où on voyait
des tourelles, des pavillons, des préaux, des
_ plantes variées et notamment des rosiers.
- Le roi René, en véritable artiste, sans bien
saisir les merveilleuses beautés du pay-
_ sage, visait aux effets pittoresques dans
_ ses créations variées.
34 Il fallait la Renaissance pour que l'Art
des Jardins prit une plus vive impulsion.
- Son influence se fit d'abord sentir en Italie,
qui devint le foyer des arts au xv° siècle,
_ puis gagna ensuite la France, où l’architec-
ture des jardins trouva un milieu prospère
_ et y resta florissant pendant plus de deux
siècles et demi.
_ Cette époque, nous montre aussi l'ori-
gine des serres et des jardins botaniques,
c'est une date à enregistrer dans l’his-
toire. François 1°", un artiste raffiné, se pas-
sionna pour ses jardins, il fit créer ceux
de Chambord, Fontainebleau, Saint-Ger-
main-en-Laye.
Fontainebleau, qui représente la natu-
ralisation de l'Art italien, semble avoir été
le lieu de prédilection de François I‘. Des
allées symétriques, des ornements de
toutes sortes, sont l'attraction du parc
planté de cyprès, d’ifs, de buis taillés, de
pins, de berceaux et de parterres.
Au jardin des Pins, on cite une fontaine
remarquable, une pièce d'eau de 4 hec-
tares peuplée des fameuses carpes, qui,
paraît-il, vivent encore aujourd'hui.
Sous les règnes suivants, ce parc subit
des embellissements successifs ; l'ingé-
252
nieur Francini, sous Henri IV, peser
le jardin de buis, enfin Le Nôtre, sous
Louis XIV, embellit le parterre et le jar-
din des Pins. Le jardin de l'Orangerie fut
agrandi sous Louis-Philippe.
Il faut encore mentionner sous Fran-
cois Ie, l'embellissement des châteaux de
Villers-Cotterets, Blois, Madrid et quelques
manoirs : Montargis, Chenonceaux, Azay-
le-Rideau. Comme châteaux dignes de
remarque, nous voyons le château d'Anet,
les Tuileries, le Cours-la-Reine, le Luxem-
bourg. |
Le château d'Anet, dans le département
de l'Eure, fut donné à Diane de Poitiers
par Henri II et embelli d'après le style de
la Renaissance.
(À suivre) JEAN KATY.
@
LES CHRYSANTHÈMES (1890-1894)
Le Conseil d'administration de la Société
royale d'agriculture et de botanique de Gand à
chargé un de ses membres effectifs, M. O. de-
Meulenaere, à Gendbrugge (Belgique), un écri-
vain horticole avantageusement connu, de com-
poser un code déterminant d’une façon exacte
et précise la place que doivent occuper les va-
riétés dans la classification générale des Chry-
santhèmes, Cette excellente brochure a exigé
un travail de revision excessivement long et
nous devons savoir gré à son auteur d’avoir su,
par son classement judicieux, mettre un terme
à l’inextricable confusion qui existait; la clas-
sification rationnelle en facilite les recherches
et permet de retrouver toujours à coup sûr un
nom dont on ne connaît que la partie essen-
tielle. C’est un guide sûr et très précieux pour
les jurés, lors des expositions; il va leur el
mettre de contrôler consciencieusement la
nomenclature et de se retrouver dans le dédale
des noms et des variétés.
Parmi les milliers de noms que renferme
cette liste descriptive, nous donnerons un
exemple de cette nouvelle classification :
SPAULDING (Ada). Jap. fl. gr. pét. du tour
rose, passant au blanc de perle, Indispensable.
Une des plus belles variétés incurvées exis-
tantes; peu estimée en Angleterre. (H. Payne.)
SPAULDING (H, F). Spaulding, 1892. die jaune
abricot, centre jaune clair,
ie (Master Bates). E. G. Hill, 1892. Jap.
_cette liste très complète, fort bien
jaune citron foncé. Pét, incurv. et en
B. de cour. Gr. fl. pl. & REC
SPAULDING (Mrs F.) Syn. de DiBsEn:
SPAULDING (Mrs H. F.). Spaulding,
nc, Rose tendre passant au b
i
crème, fl. moy. Haut. 4 à 5 pieds.
SPAULDING (Mrs T. H. ’ Thorpe. Jap. ‘st L
description et comme références,
tainement appelée à rendre Je
Ouvrages reçus : 6
Les Chrysanthèmes, description, :
culture, emploi, par G. Bellair, jardi
en chef du parc et de l'Orangerie de.
sailles, et V. Bérat, ancien jardin
chef de la ville de Roubaix.
HRRene édition, revue, ei
PETITE POSTE &
N° 167. M. V. D., à O. — Nous pouvons vous
adresser de la Des e de liège spécialement prép: à
pour la conservation des fruits à raison de 75
les 100 kilogr. par balle de 40 ee eh Fou
balle prise à DRE
dans le dessin de la airomoithogralie
que vous nous signalez.
exprimé par plusieurs de nos abonnés nous comm
TEE à partir de Dee c puPReAsS d'une
due En de es tracer de
et faire exécuter leurs travaux de jardinage. Un
de plans et de gravures, viendront appuyer
criptions qui sont l’œuvre de deux de nos ]
dans l’art paysagiste.
95. Le transport des engrais.
alozues reçus.
a Du ee — Pêche :
;— Brugnon: Précace de Croncels;
né üe pressoir : re de Cirol;
re de + Fe
ons. ar. Médaille re
aurent ; ne Biessling.
es rayés sout : Abricots: Corot,
es Pêche : Done Joséphine;
: Bergamote de Jodoigne; —
es : D Arcy, ne Lawer, Pearmain
à 1 uitière,
F la séance on commencée par De
prières solennelles en l'honneur de l'Em-
pirenr Alexandre III, a été très suivie ; la
è 25 NOVEMBRE 1K94
SOMMAIRE
IQUE :, Eve pomologique de 1894. Réunion du Congrès pomologique à Saint-Pélersbourg.
de chute de feuilles. Les Pélargoniums odorants.
Le Phylloxera ailé.
— Travaux du mois de Décembre. Jean-Ernest Chauré. — Les Orchidées :
Bilrenaria (Lycaste) Dallemagneï. Oflo Balli
ne à Rnositon de Paris. Helcey. — "Bibliographie : Jardins et parcs publics (suite). Jean Kaly. —
Les Roies nouvelles mises au commerce en
Les vins italiens. Exposition de 1895.
Une vente publique
f. — Le Crambé. Ch. Potral. — Les Chrysan-
ES NOtREs : Vue de la Section française à l'Exposition fruitière de Saint- -Pétersbourg. — Bifrenaria
Liens) Damme — Plan du Palais et du Jardin des Tuileries. — Le parterre d’eau ct le canal ne
1l | |
=
salle était pleine. M. le professeur Orsio-
nikow, de l’Académie des sciences, était
président, et les débats ont été dirigés par
M. Maxime Cornu, délégué du gouverne-
ment français.
Toutes les propositions ont été votées à
l'unanimité.
Le Congrès avait connaissance de toutes
les propositions en langue russe, par la.
voix de M. Bazarow, secrétaire général; en
français, par celle de M. Maxime Cornu.
La mort impitoyable qui est venue en
pleine force d'âge, en pleine gloire, enlever
à l’affection de deux peuplesfrères, l'homme
de bien qui présidait aux destinées de la
Russie, cet ami sincère de la France, arbi-
tre de la paix européenne, l'Empereur
Alexandre III, a été la cause que cette
exposition a clos ses portes plus lôt qu'elle
n'aurait dû le faire. Déjà contrariée à son
début par la maladie du souverain, elle
n’en aura pas moins élé un succès incon-
teslable qui aura fait faire un grand pas à
l'arboriculture en Russie. |
Cette nalion, comme importance, occu-
paille premier rang à l’exposition, la France
le deuxième; venaient ensuite l’Autriche-
Hongrie, l'Allemagne, la Belgique.
Trois pavillons avaient été annexés au
manège Michel qui, à lui seul, occupe
déjà 6.000 mètres carrés; les arbres, les
légumes et l'industrie de France occu-
paient un bâtiment spécial contigu.
Les fruits français étaient exposés au
manège Michel et, grâce à l’obligeance de
Lucien
dé h.: nas L'URSS D, | Let" À 2
254 LE MONITEUR D'HORTICULTURE
notre confrère, M. Martinet, commissaire-
adjoint à l’exposition, qui a pris des pho-
tographies et qui a bien voulu nous prêter
ses clichés, nous pouvons donner une vue
de l'effet produit par l'exposition française.
Nous espérons que l'avenir répondra aux
sacrifices que nos nationaux ont faits,
mais n’en serait-il pas ainsi, qu'ils auront
toujours la satisfaction d'avoir pu faire
dire d'eux, qu'ils ort tenu la plus bélle
place à cette exhibition, car, de l'avis de
tous, l'exposition française a été la plus
réussie, la plus admirée.
Au moment de mettre sous presse, nous
n'avons pas encore reçu la liste officielle
des récompenses, mais nous pouvons
(commettant une indiscrétion) dire que la
grande Médaille d'or (Grand Prix d'hon-
VUE DE LA SECTION FRANÇAISE A L'EXPOSITION FRUITIÈRE DE SAINT-PÉTERSBOURG
neur) offerte par le regretté Tsar a été
attribuée à l'exposition française.
Plus de chute des feuilles. —
M. Henry Demarest, dans l'{vénement,
traite une question assez curieuse : sur la
chute des feuilles.
« Le célèbre astronome Camille Flam-
marion, dit-il, recherche en ce moment la
possibilité de conserver aux arbres de nos
climats un feuillage perpétuel.
« M.Flammarionse base sur ce fait qu’au
temps, très lointain, de l'époque tertiaire,
les arbres ne perdaient pas leurs feuilles,
et que, s’ils les perdent aujourd'hui, cela
provient du climat variable de notre épo=
que, car autrefois, aux temps préhistori=
ques, une saison uniforme régnait sur
chaque zone de la terre.
« Donc, — en se basant sur ce fait ecli
matologique, — au lieu de provenir d'un
phénomène physiologique propre à la vie
végétale, la chute des feuilles serait sim=
plement due aux changements de tempé-
ralure que subissent les arbres de nos ré=
gions.
« Partant de là, M.Flammarion a penséà
FAR un petit chène bete de
pc N'ayant pas en ce moment, à
une serre suffisante et installée, il
nié le Muséum de garder son élève.
Naturellement, on a acceptéie chêne —
ot com me une simple pee — mais
re et d’une lumière égale, il ne perd
. s une seule feuille.
cette méthode aux arbres de nos pro-
nenades, nous aurions ainsi l'illusion du
temps perpétuel.
Et si cela arrivait un jour, que pense-
3 De Ja dépouille de nos bois
L'automne avait jonché la terre.
; « Alors, certainement, ce paysage-là
serait considéré comme l'invention-charge
un cerveau de poète. »
Les Pélargoniums odorants. — À
moi faut-il attribuer la défaveur du public
qui semble s'altacher depuis quelque Lemps |
aux Pélargoniums qui sont des fleurs
absolument remarquables et qui ont joui
pendant longtemps d'un véritable succès?
Tout,dans eux,devraït les faire se popu-
lariser, la richesse de leurs coloris, l'abon-
dance de leur floraison, la simplicité de leur
culture et surtout leurs mérites comme
plantes d'appartement, qu'ils égaient l'été,
par une longue floraison en dépit des mau-
vais soins qu'on leur donne.
Il est vrai qu'on peut leur reprocher
leur manque d’odeur, car il est un mou-
vement instinctif chez l’homme ou chez
la femme qui admirent une fleur, ce
premier mouvement est de la sentir; si
ile est inodore,sans tenir de prime abord
compie de ses qualités, on jette avec un
air de dédain cette apostrophe : — Oh!
elle ne sent rien! Voilà la moitié de ses
charmes retirés.
Eh bien, s’il en est ainsi du Pélargo-
nium, voici une nouvelle qui pourra lu-
rendre une partie de la faveur du public,
c'est qu'il en existe des variétés à fleurs
parfumées, telles sont les ?P. fragrans qui
sentent la muscade, le ?P. capitatum em-
pruntant le parfum de la Rose, le P, cris-
pum à odeur de citron, le P. filicifolium
odoratum, etc.
Puissent ces variétés présentées en admi-
rable culture à un meeting de la Société
royale d’horticulture de Londres par M. J.
Hudson, jardinier chef,chezM.deRotschild,
à Acton où elles ont reçu une médaille
d'or, être le point de départ d’une série à
odeur pouvant satisfaireet l'œilet l’odorat
du public.
Les fleurs aux halles centrales de
Earis. — La deuxième Commission du
Conseil municipal vient de s'occuper de la
question de la translation du marché aux
fleurs coupées. M. A. Lamouroux a fait
l'historique de l'affaire et rappelé les diffé-
rents projets présentés et qui tendent soit
à l'améuagement du square des Innocents,
soit au transfert au marché de la Cité, au
marché du Temple et au marché Saint-
Germain ; le conseiller municipal a montré
256
l'urgence qu'il y avait, aussi bien"pour les
commerçants en fleurs coupées que pour
les horticulteurs de la Seine, à ce que les
demandes des intéressés reçoivent une
prompte solution. |
Conformément à sa proposition, la Com-
mission a autorisé son rapporteur à ren-
voyer à l'Administration les différents pro-
jets, pour obtenir d'urgence un mémoire
indiquant les observations sur les empla-
cements proposés et les devis concernant
particulièrement la couverture de la rue
Baltard et la transformation du square des
Innocents.
Les Roses nouvelles mises au com-
merce en 1894-95 (1), par MM. Soupert
et Notting à Luxembourg (Grand-Duché).
Thés — Grande-Duchesse héritière Anne-
Marie de Luxembourg (sic), fleur grande,
pleine, coloris jaune de Naples nuancé
rose, odorante, issue de Maréchal Robert
>< Rubens; — Princesse Oroussoff, fleur
grande, pleine, rose de Chine nuancé chair
melon jaune, issue de Paul Nabonnand
S Mr: Falcot ; — Souvenir de Ferike d'An-
tunovics, fleur moyenne, très pleine, blanc
lacté, issue de M Maurin >» Marie
Lambert; — Eduard von Lade, fleur très
grande, rose aurore, Centre ocre, revers
rose carmin, issue de Comte de Sambui
> Socrate; — Princesse Marie de Rouma-
nie, fleur grande, pleine, blanc crème
nuancé rose laque, centre vermillon clair,
issue de M*° Nabonnand X Souvenir d’un
ami ; — Harry Laing, fleur grande. pleine,
rose orangé clair, centre aurore, revers car-
né, issue de EarlofEldon X La Florifère ; —
Comte Chandon, fleur grande pleine, pour-
tour jaunelaqueclair, centre jaune chrome
citron luisant, issue de Lutea flora >< Co-
quelte de Lyon ; — Marie Harimann (hybr.
rem.) fleur grande,pleine,imbriquée, rougé
sang velouté nuancé vermillon.
La culture des Rosiers a pris une énorme
extension dans les environs de la ville de
Luxembourg, le sol et le climatdu Grand-
Duché étant très favorables au développe-
1. Descriptions des obtenteurs.
LE MONITEUR D’
HORTIGULTURE
ment et à la croissance des plus :
variétés de celte fleur. Trois grand
blissements et une douzaine de _
s’y consacrent, employant 100 persa
pendant toute l'année, et 400 penc
ou quatre mois de l’étéet de l'aute
La superficie totale plantée en ,
est d'environ 80 hectares; le sol arg
est préféré. L'engrais employé est
mier de cheval. Les plants sont
en plein champ ou dans des serr ; il
sont, peadant l'hiver, mis à l'abri dans s.
caves ou courbés sur le sol et entière-
ment couverts de terre. On obtient de
nouvelles variétés artificiellement. On
tive les Roses hybrides et les roses
mais on donne la préférence aux premi
dans le Nord, aux autres dans le Sud
Par M. Cochet, rosiériste, à Goube
(Seine-et-Marne) : Souvenir de Christoph
Cochet, variété issue du Æosa Kamitschatkan
alba simplex X Comte d'E spréménil; arbu:
très vigoureux et très rustique, atteignan
en trois d 7 mètres de circonférence
sur À m. 75 de haut. Floraison très abon-
dante, les Fa en corymbes de 6à 15 sc
lui dE un nouveau charme
mental. |
Le transport des engrais. =
excellente mesure vient d'être prise
répandre la consommation des ‘on
commerciaux pour la culture. ET
gueur pour ce transport, un tarif sp
commun de « petite vitesse » appli able
_dès à présent. LE.
Les matières fertilisantes et les p 0!
chimiques utilisés par les cultivateurs (e)
au nombre de 38, répartis en trois caté,
ries, dont chacune a fait l’objet d'un
rême calculé pour des parcours de 30
1.500 kilomètres, et déposé dans les 8
et les bureaux de chemins de fer, où le
intéressés feront bien de les consulter
d’en demander l'application.
LE MONITEUR D’HORTICULTURE ce e87
M hoxcra ailé,— Au Congrès viti-
autrichien qui s’est tenu à Vienne au
imencement de septembre, le profes-
Rathay a exposé la biologie du phyl-
ten particulier du phylloxera ailé,
vant lui, et contrairement à ce
cru jusqu à présent, contribue fort
à la propagation du mal, parce qu'il
t que quatre jours et seulement pen-
| pes très grandes chaleurs, de il
“1
vins italiens. — M. Léonard
on Ajextrait de tamarin, d'acide sulfu-
ele. ce qui contribue à les discré-
à les faire remplacer par des vins
24 4 au 28 janvier.
ne Exposition horticole
inisée par la Société d’horticulture de
nes, ouverte à tous les horticulteurs et
14
LUCIEN CHAURÉ.
. JARDIN FRUITIER
es travaux dans les jardins pour le
s de décembre sont à peu de chose
ès les mêmes que ceux du mois précé-
nt, seulement s'il survenait de la gelée,
qui est probable, on ferait bien de
s'abstenir.
is le temps le permet, ‘
de xposition de 1895. — Cannes, du
Sion n'a pas planté les noyaux aussitôt
la récolte, on les mettra stratifier (1).
On recherchera avec soin les nids de
chenilles et les chapelets d'œufs.
Il est encore temps d'ouvrir au pied des
figuiers, des tranchées dans lesquelles on
couchera leurs branches qu’on recouvrira
de terre, si on ne l'a pas fait le mois
dernier.
Dans le commencement de ce mois, on
enveloppera tous les Rosiers qui sont sus-
ceptibles de geler, tels que les Rosiers
thé, etc...
JARDIN POTAGER
. On fera un second repiquage de Choux-
fleurs sur couche sourde.
On recouvrira de feuilles ou de paille
les légumes qui restent en pleine terre,
Carottes, Épinards, Cerfeuil, etc.
On découvrira pendant le jour, les Arti-
chauts, quand le temps sera beau; on les
recouvrira avant le coucher du soleil.
On plantera, en ados très incliné en
regard du midi, les Choux précoces.
On sèmera, sous châssis, les Carottes
hâtives, mélangées de Radis roses.
On repiquera les Laitues et les Romaines
par quatre, sous chaque cloche.
Si on n’a pas encore coupé les tiges des
Asperges, on devra le faire au plus tôt, car
les vents qui les ballottent lorsqu'elles sont
chargées de gelée, peuvent abimer les
griffes.
On renouvellera les semis de Pois et de
Haricots forcés.
On recueillera avec soin les feuilles
mortes et on les utilisera pour construire
les couches sourdes et pour couvrir les
plantes qui craignent le froid.
1. La stratification consiste à mettre provisoirement,
des graines entre des couches de terre ou de sable
assez maigre, quelque peu humide, et à une basse
température, jusqu'à ce que l'époque des semis soit
arrivée, On pratique cette opération pour conserver
les graines en bon état et les préparer à germer en
temps normal; sans cela elles se détérioreraient ou
ne germeraient que longtemps après avoir été semées,
cela se fait à l'automne et en hiver principalement pour
les noyaux, noix et autres graines à enveloppe dure;
on peut faire stratifier les graines aussi bien en pleine
terre, qu'en lieu abrité, cave, caisse, pot, etc.
JARDIN D'AGRÉMENT
On plantera en abondance des Galanthus
nivalis (Perce-neige), des Crocus, des
S'illes de Sibérie, des Hépatiques, etc.
On surveillera les planches de Jacinthes
et de Tulipes à cause des limaces el des
insectes.
On enlèvera favec soin les Zinnias, les
pieds de Réséda, les Ricins, Les Tabacs, elc.
On coupera au niveau du sol, les tiges de
Chrysanthèmes qui auront achevé de
fleurir.
Si on n’a pas encore arraché les Dahlias,
il faudra se hâter ainsi que pour les
Glaïeuls.
On entretiendra les jardins avec une
grande propreté; on balaiera les dernières
feuilles tombées, car elles sont désagréa-
bles à l'œil et étouffent les petites plantes
qu'elles recouvrent (Violettes, Primevères,
Myosotis), elc..
On devra Préparer des tuteurs pour le
printemps prochain et les faire tremper
dans une dissolution d’eau et de sulfate de
cuivre (vitriol bleu), afin d'en prolonger la
durée.
On commencera à forcer les Jacinthes,
les Tulipes, les Crocus qu'on aura mis en
pot au mois de septembre.
SERRES,
ORANGERIE CONSERVATOIRE
On soignera la floraison des plantes de
serre froide. -
On rapprochera des vitrages les OEillets
remontants, les Primevères de Chine, etc.
On arrosera très modérément et on
aérera quand le temps le permettra.
Si les pucerons envahissent les plantes
délicates, ce qui est provoqué par le man-
que d’air, on les arrosera à la seringue
avec des insecticides, puis on fumera
complètement les serres avec de la fumée
de tabac :
JEeAN-ERNEST CuAURÉ.
9258 LE OURS D'HORTICULTURE FRE
ET PE AE NON A Nu RE NS EE LE
chidées dépendant de la succession
M. Delahogue-Moreau, à Passy-Paris, a
les 6 et 7 novembre 1894. DÉS tan
les ventes de ce genre, nous n’avion
jamais vu, à Paris, des Orchidées ad,
des prix si exorbitants, atteignant so
double ou le triple de la valeur pour Ja aqu
on aurait pu se les procurer cliez les p
paux horticulteurs. Prenons par exem
Catasetum Bungerothi, de force ordinai
jugé 42 francs, alors que l'on en trot
jourd'hui de très beaux dans le com
pour des prix variant de 15 à 25 fra
bien un petit Vanda cœrulea tout orc
valant tout au plus 40 à 12 francs qui
adjugé 60 francs! Cela provenait sans
de ce qu'un certain nombre d’acq
Wavaient aucune idée de la valeur, act
réelle de ces Orchidées. ES à
Il ne nous serait pas facile de donner“
compte rendu détaillé sur cette vente,
bonne raison qu'une grande partie de
chidées ont été adjugées par groupes
de réunir un certain nombre de pla
qui, si l’on avait détaillé, auraient pou 1:
des GUN REE à des prix plus élevés. ce
de fortes plantes, bien établies, mais
cela, à peu d’exceptions près, un certai
bre de ces Orchidées ont été adjugées bi
dessus de leur valeur réelle.
Parmi les plantes vendues “pr e
Core ARR 490 fr. ; *,
Cattleya Skinneri, 490 et 200 fr. -
Cypripedium Veitchi, 70 fr. ; Ç
Cypripedium Rothschildianum, 135 frs
Cypripedium Morganiz, cet RS
cherché- 350 fr. ;
MONITEUR D'HORTICULTURE
11%
ÉCS COREL
et]
A ne de UT = À
4 Cypripedium Lucie, hybride dé la collection Lælia elegans, 135 fr. ; ie
oreau, issu, des C. ciliolare X C. Lawren- Lælia Stelzneriana, 100 fr. ; ne
| | céanum, 350 fr. : à Lycaste Skinneri alba, seulement 80 fr. : | e
a: » Selenipedium cardinale, hybride 80 fr.; Miltonia Schræderiana, 200 fr, : LTÉE
RE” BIFRENARIA DALLEMAGNEÏ
_ Vanda insignis vera, 135 fr, ; Des godets renfermant de petits semis
… Vanda Sanderiana, 215 fr. ; d'Odontoglossum crispum hybridum, pour 140 et ER.
- Warscewiczellu Gibeziana, 175 fr. ; 205 fr., etc , etc. ;
e La somme totale réalisée par cette vente
En. ‘Un petit semis avec quatre feuilles de comprenant à peu près neuf cents plantes a
… Cattleya Mendeli fécondé par le Læliu purpu- | atteint approximativement environ 16.006 fr.,
- rata, 130 fr. un résultat tout à fait inattendu.
2020 en
BIFRENARIA (LYCASTE) DALLEMAGNEÏ. — Cette
Orchidée brésilienne, représentée par notre :
illustration, est une des dernières iniroductions
de l’Horticulture internationale de Bruxelles,
qui est dédiée à M. A. Dallemagne, l’Orchi-
dophile si avantageusement connu de Ram-
bouillet.
Cette nouvelle espèce est une Orchidée de
serre tempérée, à rhizomes traçants, qu’il est
préférable de cultiver en terrines peu profon-
des et bien drainées, dans un mélange égal de
fibres de polypode et de sphagnum vivant, A la
base des pseudo-bulbes se développent, de
juin en août, des tiges florales érigées de
0 m.25 à O0 m.30 de longueur, supportant
deux à trois fleurs d’un beau rose pourpré
avec un labelle richement cramoisi velouté et
recouvert de poils blancs.
Grâce à son prix modique, cette nouveauté
qui est très ornementale, devrait figurer chez
tous les amateurs auxquels elle rappellerait
nom d’un Orchidophile qui possède mainte- |
nant une des plus importantes collections et
surtout une des mieux cultivées de toute la
France. OTtro Bazrie.
LE CRAMBÉ
Jusqu'à quand serons-nous tributaires
des Anglais pour la production de ce pré-
cieux et bon légume ?
Jusqu'au jour où nos maraîchers fran-
çais en produiront en quantité suffisante
pour enrayer ou bien anéantir, si faire se
peut, l'importation qui a lieu chaque année!
On va peut-être nous dire : Que le jeu
n'en vaut pas la chandelle ?
Si! La chose en est certaine et prouvée
depuis longtemps par le prix qu'atteint le
kilogramme de pétioles blanchis pendant
une grande partie de l'hiver, prix raison-
nable et rémunérateur variant entre 3,4et
même 5 francs pour le surchoix. Fin mars
et avril, moment où il abonde en culture
ordinaire et où son prix devient le plus
modique, il est encore vendu 1 franc et
4 fr. 50 Le kilog.
C'ést pour encourager le primeuriste à
EE RE
ee
= .
LE MONITEUR D'HORTICULTURE |
Dldtber is renier ml mur
Rae ee ee ee ee Se ©
donner A description dans le “on
d Horticulture.
La partie comestible réside
l'instar des asperges ou Fe cardons,
constitue un mets très fin et très reche
des amateurs. LE 4
Sa multiplication a lieu par semi
par boutures de racines, et non par
émettent facilement des bourgeois 60
tif tandis que les A CRONELS
qu'à préconiser.
SEMIS. — La courte durée germinat
des graines a rendu le semis assez
cile. - Cependant on peut tourner cet
friande; on s’en débarrasse soit en
ie lors du semis, quete graines €
rosée,
Bouturage des racines. — Ta mul
tion par le D des racines !
4 que le produit fourni par ces pieds
1 passeront un an en de à
le : 10 en tous sens avant d'occuper leur
cement définitif.
ê le Doi du Crambé.
at à e premier procédé est la culture forcée
À he chaude par ES rantation en cave à
la méthode des pissenlits.
Et enfin le troisième, la culture ordinaire
sur place sans recours d’aucun artifice.
DUDe là découlent deux modes de planta-
1°la plantation pour la culture forcée
place et 2 la plantation ordinaire ser-
pour les deux dernières cultures.
ns l’un comme dans l’autre, la terre
qui doit les recevoir devra préalablement
bien fumée et bien préparée par un
fond labour,
our la culture forcée sur place, le ter-
ain sera divisé en planches de 1 m. 30 de
rgeur et autant que possible dirigées de
’est à l’ouest, de cette façon exposées au
midi. Les sentiers auront 0 m. 50 à O m. 60
e largeur, suivant que l’on sera plus
| moins restreint par l'emplacement ; on
acera cinq rangs par planche, les deux
) la multiplication par semis, étant
pl
CS
premiers à 0 m. 18 du bord, les autres à
0 m.25 entre eux, profonds de 0 m. 10
environ. Les tronçons de racines, pieds
provenant de semis ou de pépinière seront
repiqués dans le fond de ces rayons à 0 m. 25
environ; cette plantation donne 95 pieds de
Crambé par châssis de 1 m.30 carré, Arro-
ser copieusement pour faciliter la reprise
et l'émission des bourgeons.
Il va sans dire, que si les châssis ont
moins de 1 m. 30 de longueur, on dimi-
nuera les planches d'autant de centimètres
que ceux-ci seront plus courts. En un mot,
la planche doit être tracée d’après la lon-
gueur du châssis puisque l’un doit recou-
vrir. l’autre. Les rangs des bords devront
toujours être à 18 centimètres pour ne pas _
se trouver brûlés par les réchauds du for-
çage et les autres seront distancés approxi-
mativement. Si la longueur du châssis
devenait trop courte et qu'elle mette les
rangs à moins de 20 centimètres d'inter-
valle entre eux, il faudrait en supprimer
un et n’en faire que quatre.
Les arrosages entraînent petit à petit la
terre dans le fond des rayons, c’est là, le
seul moyen employé pour les combler,
Par la suite, le pied de Crambé se trouve
enterré de quelques centimètres.
Dans la culture ordinaire, la mise en
place est faite moins serrée, les planches
n’ont plus que quatre rangs au lieu de
cinq. La distance entre les pieds est aug-
mentée de 5 centimètres, ce qui la porte à
30 centimètres en tous sens; les deux pre-
miers rangs à 20 centimètres du sentier.
Le sentier ne comporte plus 60 centim. de
largeur, il devient le petit sentier ordi-
naire du marais, soit de 25 à 30 centim. La
plantation, et les soins qui la suivent sont
les mêmes que ceux déjà précités.
_ Arrivé en juin ou commencement de
juillet, on peut diminuer les arrosages,car
tout doit être repris et les planches devront
être couvertes d'un épais feuillage vert,
Laisser les choses ainsi jusqu'au moment
de pratiquer l'étiolement.
Chaque châssis peut produire en
moyenne près de trois kilogrammes de
rosettes.
Pendant le forçage, si le terrain devenait
thèmes va toujours croissant, à prendre
par trop sec, il serait urgent de donner
une petite mouillure ou simplement quel-
ques bons bassinages.
Les soins après la récolte consistent à
laisser tomber les réchauds; retirer le
fumier, les coffres et les châssis et remplir
lies sentiers de leur terre, puis laisser les
pieds de Crambé croître à leur volonté
pendant tout le cours de l'été.
(A suivre)
C. POoTRAT.
LES CHRYSANTHÈMES
A L’EXPOSITION DE PARIS
Le succès des Expositions de Chrysan-
pour preuve l’affluence du publie qui a
visité celle que vient de tenir la Société
nationale d'Horticulture de France, du 16 au
20 novembre.
Nous ne reviendrons pas sur le local trop
exigu de l'hôtel de la Société, nous espé-
rons que l'expérience qui en a été faite est
définitive et qu'on trouvera pour l'avenir
un autre emplacement qui satisfera et le
public et les exposants, qui ont été abso-
lument mécontents cette année.
L'an prochain, l'exposition du mois de
mai étant internationale, nous comptons
aussi que la Société prendra ses disposi-
tions pour nous donner, au mois de novem-
bre, une exposition aussi internationale de
Chrysanthèmes, avec un programme des
plus larges; ce sera la première fois, et au
moins nous pourrons juger et comparer les
cultures étrangères _qui à LDe. . sonti] pas de
moindre importance q que les nôtres:
Une simple question aussi, à ls Commis-
sion des expositions ?
Pourquoi la Société, qui possède une re-
marquable collection de fruits moulés,
couverte de toiles, ne profite-t-elie pas de
ce que l’hôtel est ouveri au public pour
lui donner l'accès de la salle où elle se
trouve, et la lui faire admirer : elle est
assez méritante pour ne pas être cachée
aux amateurs ?
Revenons à nos Chrysanthèmes et cons-
tatons avec plaisir que l’ensemble est
remarquable, bi
trop massées et les cliente trop
Les RAS ne sont pes Me:
nombre des variétés existantes,
ver d'absolument nouvelles ? L
Nonin est le lauréat du: Gran
nent les exposants habituels :
Forgeot, Lévêque, Yvon, Rosette,.
Citons aussi les spécialistes
tions, Calvat de Mare
trier (de diras êtc;?
ruugedtre jaune, revers or; Lucien C
fleur énorme, pétales recurvés en
coloris jaune foncé, ligné et sablé
revers des pétales jaune dor
J. Allemand, rose, ligules tr
R. Ballantine, rose à pétales r
Blanche, blanc pur; Mistress
boule, vidd; revers argentés;
jaune vieil or; puis trois autres
jaune d’or, violet foncé revers:
marron revers Or, Sans DOM;
d'en enlever les étiquettes.
Forgeot expose £. Forgeot, pk
trapue, pétales en spirale, vi
revers blanc _de ÈS d'un ef
ils pas se “montrer surpris, lorsqu'ils
un choix dans une collection de gr
1e qUe ces plantes sont livrées
à la culture ordinaire.
Ka
AU Dents japonaise, curieuse mais.
pe rer M. Fou Kou Ba, dei
HELCEY
BIBLIOGRAPHIE
È Les JARDINS ET PARCS PUBLICS
| (Suite)
Qine du jardin des Tuileries furent
s par Philibert Delorme, qui mou-
" ï '
LE & Î Ki = e
ET” Qu AN: EL \
(fe } ER RÉ + | RER RRRREREEEEESS
MMA
! red) RES D SE ED + CES 12
F
tinua les travaux pour Catherine de Mé-
dicis; le jardin conçu dans le goûtitalien,
fut orné de plates-bandes historiées et de
végétaux en usage, il ne faut pas oublier
le fameux labyrinthe planté de Cyprès,
duquel Sauval disait : « Si ces Cyprès pou-
vaient parler, ils nous apprendraient de
jolies aventures que l’on ne sait pas. » L'in-
tendance de ce jardin fut confiée à André
Mallet.
Le Cours-la-Reine, planté par Marie de
Médicis en 1616, ne devint public que
quelques années plus tard.
Plon du Polos ofdn Fardin des Tailbnbs par Sereul Flvesre, 1671
CRT M _.
reine avait conçu le projet d'agrandir
uiléries par une vaste avenue plantée
Ë d' rbres et ornée de fleurs; mais son exil
n empêcha ; l'emplacement qu’elle rêvait
t les Chimp:-Élysées ; elle fit cons-
aussi les jardins du Luxembourg en
Dans ces jardins, beaucoup plus spa-
que ceux actuels, elle fit créer deux
sses plantées d’ifs et de buis taillés.
e moment, Richelieu fit construire un
âteau avec jardins, au village qui porte
n nom ; malheureusement, il disparut
LES TUILERIES|
pendant la Renaissance; c'est ainsi que
nous voyons Claude Mollet, Boyceau de la
_ Baraudière, Bernard de Palissy, puis nous
arrivons à l’époque de Le Nôtre.
Ce seul nom représente, à lui seul, toute
une époque remarquable dans l’histoire
des jardins; ce fut un grand dessinateur
de parcs et de jardins, s'il ne fut pas un
novateur dans toute l’acception du mot.
Il naquit à Paris en 1613 et mourut en
1700. Il fut couronné de succès tant en
France qu'à l'étranger, et il put jouir,
pendant sa vie, dune réputation bien
méritée. En dehors de ses qualités gé-
264
niales, ce fut un homme d'une extrême
bonté de caractère, aimé et estimé de
tous.
Il débuta par apprendre ia peinture, et
passa par l'atelier du peintre Simon Vouet,
mais il y renonça pour se lancer dans
l'horticulture. L’emploi de son père,
surintendant des jardins du roi Louis XIV,
le prédestinait à sa nouvelle profession, il
LE MONITEUR D'HORTICULTURE
sut aussi gagner les bonnes grâc
ce roi. Il fit plusieurs voyages à l'
ger, notamment en Italie, où il futr
par le pape, et où il créa les ue
phili et Ludovisi.
(À suivre)
Lyon. (Brochure 125 pages, 0 fr. 75., chez
les auteurs, 16, rue d'Algérie, à Lyon.)
Notes succinctes pour servir à l'élude des
origines des médicaments végétaux, depuis les
Lemps bibliques jusqu'au xvY° siècle, par Em.
Gilbert, lauréat de l'Institut. (Brochure
143 pages, chez l'auteur, rue Paul-Bert, à
Moulins, Allier.) À
Les travaux du Jardin, notions sommai-
res d'agriculture, de culture potagère et
fruitière, conformes au programme de l’en-
seignement primaire et à l'usage desécoles,
parRaymond Brunet.(1 vol. broché 115 p.,
À fr. 50, Paul Dupont, éditeur,à Paris.)
Culture et emploi des levures pures pour
l'amélioration des Vins, par Schloesing
Le ne de Aline 2 hot
frères. (1 broch. 16 p., chez les autou
Marseille.) à
Maladies des arbres fruitiers, par E*
dot, préparateur adjoint au Mapa
toire naturelle. L
Un volume in-12 de 165 pages, «
Les Engrais en horticulture. — gre
Théorie générale des engrais,par M.
pharmacien en chef de la Mere
cipale de santé.
2° partie : Emploi pratique des
en horticulture, par M. Maxime Desb
attaché au fleuriste. de Ferrières.
Un volume in-12 de 200 pages, €
. Chaque volume 2? fr. chez O: Doin, L
dre À et au Bureau du Journal. =:
SOMMAIRE
CHROMOLITHOGRAPHIE : 1.Dapané MezerEeum 2, D, GENKWA.
ee Ministère de l'Agriculture. Inauguration du buste de P.Joigneaux. L'horticulture en Tunisie.
i les rosés mises au commerce en 1894. De l'influence du parfum des fleurs sur le caractère.
Min arbre mort. Nécrologie. Lucien Chauré. — Les Daphnés. H. Correvon. — Choix
M téautés en fleurs, fruits ét légumes mises au commerce en 1894.Jean Katy. — Les Orchidées :
tas que Les ventes publiques. 4 la Société nationale d'horticulture de France. Floraisons
Oflo Ballif. — Culture potagère : Le Crambé (suite et fin). Ch. Potrat. — Lettres
% Na opos de l'exposition dé Saint-Maur (suite et fin). Lucien Chauré. — Bibliographie :
et parcs publics (suite). Jean Katy. — Petite Poste. — Les Catalogues reçus. \
: NOIRES : Violette Wellsiaua. Support à soucoupe. L'industrie horticole à l'Exposition de Saint-
in de Mary |
d'un projet relatif à cette création et, un 3
an après, il eut le bonheur de voir fonder, (à
dans le célèbre Potager de Louis XIV,
notre grande Ecole Nationale d'Horticul
ture. ÿ à
D
L’horticulture en Tunisie. — Du Jour.
nal officiel, qui publie le rapport du Minis.
tre des Affaires étrangères sur la situation :
{ de l’agriculture en Tunisie, pour 1892, nous
extrayons le passage suivant: \
« Le jardin d'essais créé en vertu du dé-
Dein 1 du de Saint-Pétersbourg, | Cret du 29 janvier 1892, dans les conditions
Ÿ: ssilière, inspecteur général rie et par les moyens exposés au précédent
are, v nt d'être chargé,à titre de com- rapport, a commencé à fonctionner.
saire général d'organiser le Concours Une collection de touies les bonnes es-
gricole de Paris, qui doit se tenir | pèces d'arbres à fruits a été formée. Des
20 expériences ont été entreprises afin de
Êae déterminer les variétés qui conviennent le
mieux au climat tunisien pour chacune
des plantes que l'on cultive ou que l'on
peut cultiver dans la Régence. \
Ces expériences ont fait ressortir, dès la
première année, la supériorité d'un fourrage
connu depuis un temps immémorial dans
l'île de Malte sousle nom de sullaou sainfoin
d'Espagne, dont la culture paraît pouvoir
être utilement entreprise dans les parties
de la Régence qui ne sont soumises qu'à
de faibles gelées.
Le jardin d'essais a livré au public, pen-
dant l’année, 15.804 arbres à planter. Les
arbres sont vendus à très bas prix afin
ame s plantations.
ameau, il saisit l'Assemblée Nationale | d'encourager les pla
; _ 10 DÉCEMBRE 1894, -
Re
_®œ.
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Lt}
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LE
Œ:
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[ab]
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©
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Lx
D
(
: nauguration du buste de P. Joi-
— M. Viger, Ministre de l’Agri-
Léa le dimanche 16 dé-
a rie
Sons
D un Dour sénateur de la
-d'Or et ‘agronoine éminent, est le
teur de la 4e de 16 décembre 1874,
266
TT |
Par un décret de S. A. le Bey, en date
du 7 septembre 1893, un laboratoire de.
vinification a été créé pour rechercher les
meilleurs procédés de faire le vin et pour
mettre à la portée des viticulteurs les
découvertes scientifiques les plus récentes.
Un projet est à l'étude pour transformer
cet établissement, à la tête duquel a été
placé un bactériologiste, en laboratoire de
vinification et de bactériologie, qui étudie-
rait, en même temps que les questions
relatives au vin, les maladies contagieuses
des animaux, et tiendrait des vaccins à la
disposition des éleveurs. »
Onladiteton ne saurait trop le répéter;
l'avenir est aux Colonies! Aussi doit-on
engager tous les cultivateurs qui éprou-
vent des difficultés à se créer une situation
en France, à émigrer sur la terre africaire
si riche en productions de toute nature.
Choix parmi les roses mises au com-
merce en 1894 {1).Par M.Scipion Cochet,
rosiériste à Grisy-Suisnes : |
Raud (thé) fleur grande, pleine, blanc
crème centre plus foncé issue de Cha-
mois >< Lamarque.
Par M. F. Dubreuil, rosiériste à Lyon-
Montplaisir : Francis Dubreuil (thé), fleur
très pleine,en coupe, rouge cramoisi pour-
pré velouté avec reflets cerise vif.
Magdeleine de Chatellier (polyantha nain),
fleur jaune soufre centre plus foncé.
De l'influence du parfum floral sur
ie caractère. — Quand on s’éprend d’ino-
ulation, on ne saurait trop s’en éprendre.
Un chimiste vient, paraît-il, de trouver
le moyen de procurer de rares et variées
émotions à ceux qui consentiront à subir
l'inoculation de parfums pour la plupart
tirés des fleurs.
Voici quels en seraient les effets :
Le géranium donne le caractère aventu-
reux; le muse vous fait aimable; la rose
engendre l’avarice et la violetle la dévo-
tion. La menthe est réservée aux commer-
1. Description des obtenteurs.
ee qu’à mettre l'arbre en | vent >
M'e Germaine :
préparent aux idées artistique 0 fi
confère le génie! SET
Sinon e vero... d
de relever les formalités que l i
tion (que l'Europe nous ns
dant nous la prendre) fit sut
arbre renversé, par un orage, sur
nationale. |
« Le matin, en venant à r
nee
Il n’en est rien, et voici Ti
filière par laquelle dut passer
avant d'arriver à
simple :
Aussitôt prévenu, le conducteur
et le US hÉconb du
C'était le 3° arbre à :
après le 7° He
L’ingénieur transmit le api
mis d'ordre, qui le rendit au chi
après vérification des assertion u
ducteur relatives à l'état RUE a GE
mort. Vas *
L'ingénieur signa un af
expédition, dont une pour l'ingé
chef et l’autre pour le er du
envoyé à l'ingénieur en chef, et.
au directeur des domaines.
n n pe ut croire que, cette fois, l'identité de
> mort. ayant été administrativement
lie, il ne restait plus qu'à procéder
vente ordonnée par arrêté préfectoral.
\ ! bien oui! nous sommes encore loin
» De. Aux termes de l'instruction
érale de l'enregistrement, il ne restait
A MS que les formalités sui-
6 daction d'un inventaire en double
dition.…
Li sur cat.
ude d'autorisation de vendre
ce adressée par le directeur au
et. DAur que celui-ci fixe le jour de I&
\u receveur.
rocès-verbal de vente est enregistré, con-
sur un sommier spécial, la recette est
ais sont passés définitivement en écri-
‘ance d'une quittance à souche, enfin
ss
fantaisie de chroniqueur, — c'est que,
Jorsqu'on voulut procéder à la vente, après
avoir soigneusement fait toutes les écri-
tures, jusqu'à la lettre d'invitation pour le
maire, ou SARA que l'arbre avait dis-
paru.
Il n'y avait plus qu'à saisir le parquet et
recommencer les paperasseries, mettre en
mouvement le garde champêtre, les gen-
darmes, le commissaire, le substitut.
Par crainte du ridicule, on aima mieux
étouffer l'affaire que &e risquer de révéler
au public, dans un procès correctionnel, ce
qu'il en coûte pour vendre administrative-
ment, en France, un arbre d’une valeur
de trois francs cinquante.
Pour un bel exemple de chinoiserie
administrative, en voilà un bel exemple ! :
ER
Nécrologie. — Au moment de mettre
sous presse, nous apprenons une doulou-
reuse nouvelle qui va mettre les Roses en
deuil.
Leur historien, notre vieil ami Camille
Bernardin, n'est plus. Il succombe à
soixante-trois ans emporté par la maladie
qui le minait depuis longtemps et qu'il a
trop négligé de soigner.
Conseiller générai de Brie- Comte- Robert,
ancien maire, fondateur du Journal des
Roses, secrétaire général de la Société
d’horticulture de Coulommiers, dont il
était l'âme, M. Camille, comme on l’appelait
familièrement, était une des figures les
plus populaires de l'horticulture. Très intel-
ligemment doué, il avait étudié à fond la
Reine des fleurs ; d'un langage absolument
libre etindépendant, d'une loyale franchise
poussée à l'extrême, il a pu par sa parole et
par sa plume déplaire à bien des gens, mais
_ila su se créer des amitiés dévouées parmi
les plus intelligents et les plus honnêtes.
Aimé et estimé de tous ses administrés.
ils ont tenu, en grand nombre, à assister à
ses obsèques quiont eu lieu le8 décembre.
Et maintenant! Que les fleurs qu'il ai-
mait tant, et sous lesquelles il repose. lui
soient légères ! :
LUCIEN CHAURÉ.
F "1 , de
=, LÉ à A \ f
n LA 4 Lin CP ra y ’ . = L ji î Fr .
ME. Ds PATTES
ui à “+ RE na
+
| :
nl TZ
L [a À
,
De “
.
24 L
Fr
L 4
,
+
An ss
à j
+
ns. " '
. toutes re fois que nous pouvons en
enir des graines, mais c'est chose rare.
2} cet arbuste charmant est presque sté-
ë ri le! On ie multiplie. aussi par marcottes,
nas ce système n’est pas employé chez
i, le bouturage réussissant mieux.
J'en ai, un jour, découvert une touffe à
rs blanc pur, sur les pâturages ie
mais la chose est fort rare.
s autres Daphnés qu'on cultive sont les
Ipina L., arbuste élevé et rameux, à
s caduques, à petites fleurs blän-
res; Altaïca Pall., assez voisin de l'és-
précédente mais moins rameux;
u tralis Cyr., arbuste de 1 mètre de
1, à fleurs très odorantes, lilas foncé;
Igayana Freyer, gracieux arbuste court,
ixrameaux couchés sur le sol, aux grandes
uilles persistantes, ovales-lancéolées, aux
ands capitules de fleurs d'un blanc jaunâ-
e, très odorantes ; Buxifolia Vahl., qui se
T pproche un peu de l’Alpina; Caurasiès
| ‘#2 arbuste qu'on place souvent pit
FE
, qui ésl un hybride à Hebrs exLré:
ou Free Gnidium PL, Las Garou
| Olsoides Fa à belles feuilles lui-
santes, à fleurs odoténtes: Phillipii G. et
. God., assez voisin du Laur Eole Pontica L.,
» bel arbuste toujours vert, à fleurs Vordée
tres, odorantes, à beau feuillage luisant;
D une Val. Pi Tatre rose clair, loue
. Tratt de Verloti Gren., assez voisins du
Cneorum.
Il en est plusieurs espèces ou variétés
horticoles tels que 9. Mazeli, D. hy-
brida, etc., qui offrent également une
grande valeur au point de vue ornemen-
tal et pour la fleur coupée. Tous les
Daphnés, sans exception, sont des plantes
de valeur qu'on devrait introduire dans
chäque jardin. Notre Jardin alpin d’accli-
matation à Genève fait son possible pour
lés répandre partout et notre catalogue
— que nous adressons à tous les amateurs
qui le désirent, — n’en contient pas moins
de douze espèces auxquelles if faut ajouter .
d'autres reçuës depuis sa publication.
Néanmoins les plantes de ce genre, si gra-
cieuses ét si délicieusement odorantes, sont
d’une grande rareté dans les jardins de
France et de Navarre. Pourquoi?
H. CORREVON,
Jardin alpin d’acclimatation de Genève. .
R
CHOIX
PARMI LES NOUVEAUTÉS EN FLEURS, FRUITS
ET LÉGUMES MISES AU COMMERCE EN 1894 (1)
Par M. Bruänt, horticulteur à Poitiers :
PotRiEn : Doyenné Martin Clavier, fruit très
gros, rond, peau jaune doré, maturité de
fin novembre à février, chair blanche, fine,
fondante, . jutéüse, sucrée, aromatisée,
atbré vigoureux et fertile. — P. Doyenné
Mn Cornuau, fruit très gros, peau verdâ-
tre, passant au jaune, chair fine, blanche,
juteuse, sucrée, maturité novembre à
février, arbre vigoureux et fertile.
Pommier pleureur ƣlise Rathke, fruit
jaune, moyenne grosseur, se conservant
jusqu'en mars-avril. L'intérêt de cette
variété réside dans ses longs rameaux,
retombant chargés de fleurs et de fruits,
qui en font un arbre d'ornement en même
temps qu'un arbre de produit.
—
4. Descriptions des obtenteurs.
270
VioLeTTE : Wellsiina. Nouveauté an-
glaise donnée comme produisant les feurs
les plus grandes et les plus odorantes
connues à ce jour; d'un coloris bleu indigo
foncé, elles sont supportées par de longs
pédoncules et jouissent d’une abondante
floraison.
KA
LE MONITEUR D'HORTICULTURE
TU QU COCO, OO
|
L
PRUNIER : Burbank, originaire de la Cali
fornie, issu de P. Japonais et Américaine
fruit rouge à la maturité, bonne qualité,"
arbre très rustique et, très ornemental:
FRAISIERS : Guton Park, fruit monstrueux
semblant être formé de plusieurs réunis,
chair rose, très parfumée, tardive. =%0hm
VIOLETTE WELLSIANA
Ruskin, variété anglaise, très hâtive et très
fertile, fruit régulier, rouge vif, chair blan-
che. — Childs, introduite de l’Amérique,
très productive et très vigoureuse, fruit
régulier, rouge écarlate, chair blanc sau-
moné. parfumée, très hâtive, très recom-
mandée pour le forçage. M1. Marie de
Volder : Fraise des quatre saisons,d’origine
belge, piante vigoureuse, très productive,
fruits gros et allongés, forme régulière,
chair parfumée, donnant jusqu'aux gelées.
Licas JaponIcA. — Très belle espèce de
Lilas qui fut découverte au Japon dans
l'île de Yéso, par le botaniste russes
Maximowicz.
Par sa végétation et son feuillage, il
diffère absolument des Lilas ‘cultivés
jusqu'ici; c'est un grand arbre rustique,
de végétation rapide, atteignant dans On
pays jusqu'à 10 mètres de hauteur:
Les fleurs blanches sont réunies “en
énormes pauicules de 40 à 70 centimètres
de longueur sur près de 50 centimètres de
largeur, elles s'épanouissent en juilletet 4
MN AE TARA ENIT EE
&lon que les autres Lilas sont passés,
un fade avantage ; enfin il
TAN PARA
Co 7
c Lis par les limaces. Que da mateurs
sc sde è | HE de voir des tiges flo-
| gées dès leur apparition à la base des pseudo:
bulbes, Ces petites limaces étant généralement
introduites dans les serres avec le sphagnum,
il est assez difficile d'en être tout àfaitin.
demne, mais on peut préserver en partieles
plantes boutonnées en les plaçant sur des} sh
supports à soucoupe dont le récipient rempli
d'eau empêche les limaces, les cloportes où …
autres insectes nuisibles dechercher un refuge
dans leurs pots. |
Notre illustration représente le ‘modèle des
supports à soucoupe qui sont employés dans
les serres de l’Horticullure Internationale de
|: SUPPORT
“
Bruxelles, où ils sont utilisés non seulement
Ex
pour une grande quantité d'Orchidées
Von veut mettre à l'abri des ravages que
raient leur occasionner toules ces espèces
ÿ — MM. Protheroe et
. commissaires-priseurs de Londres, ont
À u récemment à Timperley, près de Manches-
“ter, | la dernière partie de la fameuse collection
oi rchidées dé feu M. Hardy, de Pickering
RE
A SOUUCOUPE
S plantes boutonnées ou fleuries, mais
hybride naturel de C. gigas.et C. aurea, dédié.
à M. le duc de Massa, qui possède, au château
de Franconville, La collection française la plus 1
importante. D
Cat!leya Reineckiana, 1.938 francs, une va-
® riété de C. Mossiæ blanc à labelle richement
coloré,
Læliocattleya belia (hybr.), 3.867 francs.
Cattleya Schroderæ alba, 4.100 francs.
Cattleya Bowringiana, 1.300 francs, une su- .
perbe variété foncée.
Læliu elegans Turneri, 813 francs.
Cypripediun insigne Sanderæ, 260 guinées ER
où 6.890 francs!!! C’est une magnifique et rare :
Yariété tout à fait jaune appartenant au type pe
des C. montanum, etc. etc.
Ce n’est pas en France que nous verrons,
pour le moment, des Orchidées adjugées à des
prix aussi élevés,
. Spécialement aux Orchidées.
À propos de ventes publiques d’Orchidées,
nous regreltons infiniment d'être obligé de
f
faire une rectification au sujet des résultats
obtenus par celle de la succession de feu
M. Delahogue-Moreau, à Passy:Paris, dont nous
avons donné un compte rendu détaillé dans le
dernier numéro du Moniteur d'Horticulture.
Ce n'était pas sans raison que nous manifes-
tions notre surprise de voir des Orchidées
ordinaires adjugées à des prix beaucoup trop
élevés. Un certain nombre de lois ont été pous-
sés et adjugés à des acheteurs fictifs ; dans
ces conditions déplorables, cette vente a été
loin de rapporter la somme indiquée d'après les
chiffres que nous avions relevés. Des plantes
déclarées adjugées aux prix mentionnés dans
notre dernier numéro, telles que les Cypripedium
Luciæ et C. Morganiæ, Vanda Sanderiana et
V. insignis, etc., n’ont, en réalité, pas été ache-
_ tées, et un bontiers de cette collection est resté
à céder à l'amiable à des prix qui ne sont plus
des occasions !!
_ Cette facon d'agir à toujours fait beaucoup
de tort aux ventes qui se sont faites en France
et c’est un.abus qui contribue, pour une large
part, au peu de confiance que témoigtient nos
Orchidophiles français dans ces occasions,
Dans de pareilles conditions, nous n’aftiverons
jamais à des résultats sérieux, met ceux Le
rieuses qui ont lieu en Angleterre.
SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANGE, —
La séance du 22 novembre était remarquable
par ses apports d’Orchidées, les seules présen-
tations de ce jour au Comité de floriculture.
C'était du reste le concours trimestriel réservé
Les. Cattleya
Warocqueana avec les différents Lælia et Onci-
dium brésiliens dominaient dans tous les Lots,
à côté d’une grande partie des Orchidées à
floraison automnale qui étaient bien repré-
sentées,
Parmi les plantes Le plus admirées, men-
tionnons un spécimen de Vunda cœrulea
de 1 m. 50 de hauteur, avec deux tiges flo-
rales de 75 centimètres de longueur, bien gar-
nies de grands fleurons d’un bleu de ciel, puis
le ravissant Saccolabium bellinum avec ses char-
mantes fleurettes aux divisions d’un vert jau-
nâtre, maculées de brun, dont le labelle blanc
rosé est en forme de sabot, M. Rémy Chollet,
jardinier chef chez M. Doin, à Dourdan, a pré-
senté, dans son lot très varié d'Orchidées de
choix, son superbe spécimen du si rare et re-
ANS Cymbidium Hoôkeränum qu
Sum Crispum sont toujours a de
l'admiration de toutes les personne
à ce meeting, Nous avons du rest
une de ces inflorescences, ce qui no
l’occasion de revenir en détai
chidée d’élite, lorsque nous en P
chainement la chrotnolithograp
Le nt
bes inflo rescences dont Ja Peer
de jour parmi ces relie P
plus vif EN et la révélation
dañs ce Curieux genté est un
plus heureux pour Thorticulture.
ER
tout comme on le fait des cites qu 4
nent l'asperge verte. Glisser, La
oi Mes aprés leur con: seuls,
se UE RH saisons sont gardés
k arr au nus. hou
Jul soins de one À a l'été
CULTURES FORCÉES
ous place. — Les produits sont bien
plus beaux que ceux ontenus par trans- |
\ dépose les coffres sur les planches de
rambé, auquel on aura préalablement
Le de 45 degrés centigrades. Les châs-
s resteront couverts par les paillassons
€
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à :
D D EE Pr,
LE MONITEUR | D’ HORTIGULTURE
_.
La
sa
. petit nombre de pieds font une seconde
récolte en laissant les pots en place et en
_ adventifs qui vont se développer sur collet
- ont sous la main peuvent les employer, la
Étiolement. — Fin février où commen-
cement de mars (suivant ja saison), On
donne un binage à la planche en ayant
soin de butter légèrement les rangs. Un: #4
petit tuteur est mis à chaque pied Dour US
en marquer l'emplacement. c
On recouvre alors les pieds avec des
grands pots de 25 à 30 centimètres de dia
mètre, ayant le oules trous du fondbouchés
par un moyen quelconque. Quelques culti-
vateurs emploient des clochesen terre cuite
spéciales pour cette culture, ceux qui en:
main-d'œuvre est moins grande;ilne reste
plus qu'à altendre la récolte. On visitera
souvent les pots et quand les pétioles des …
rosettes auront atteint 12 à 15 centimètres
de longueur, on les détachera en les cou
pant à l'aide d’un couteau à environ un
centimètre au-dessous du collet. M7,
Quelques propriétaires qui ont un très
attendant le blanchiment des bourgeons
laissé après la première récolte. AR
La première année et à la première coupe, | LVL
on peut récolter de une à quatre roseltes mn".
par pied. |
La production maxima ne commence
guère que la troisième année; et une plan-
tation bien entretenue peut durer une di-
zaine d'années. Elle pourrait certainement
aller plus loin maïs il vaut mieux la dé- …
truire et replanter à nouveau d'après les
moyens ci-dessus indiqués. it
- En cave ou en cellier. — Préparer pour
cette culture dans la cave ou le cellier les
mêmes couches que celles qu'on a l’habi-
tude de faire pour le Pissenlit, la Wit- à
loof, etc., on les chargera de 2 à 3 centimè-
tres de terreau. L’habillage est le même
que celui pratiqué à la plantation sur cou-
che. Les pieds sont plantés à 12 ou 15 centi-
mètres de distance. Une petite mouillure
suffit pour aller jusqu'à la récolte après |
avoir fini de mettre le terreau sur et entre 7
les pieds. Si le local est très sec, quelques
bassinages deviennent alors nécessaires
pour activer là végétation.
La récolte à lieu au bout de 20 à 25 jours
suivant la température ambiante du dit
loca!.
De même que sur couche, il n’y à que
ceux des dernières saisons qui soient
gardés pour le bouturage.
C. POTRAT.
LETTRES HORTICOLES
A PROPOS DE L'ÉXPOSITION DE SAINT-MAUR
(Suile et fin)
Pour les fruits d'hiver, la saison n’est pas
très avancée; néanmoins voici deux impor-
tantes collections à Gravier et à Enfer, pro-
fesseurs d’arboriculture, qui peuvent compter
parmi les bonnes. Nous y pouvons faire tout
un choix. Voici d'énormes pommes à tenter
toutes les filles d'Ëve, comme aussi toutes les
meilleures variétés de poires à cultiver dans
nos contrées,
Continuons notre promenade et donnons, si
toutefois cela peut vous intéresser, un coup
d'œil aux plaus de jardins et de parcs qui sont
signés Deny et Marcel, très bonne marque ;
voici aussi ceux de Touret, qui sont de même
fort remarquables, puis des aquarelles d’Or-
chidées très bien touchées par Duquenne,etc.
Nous allons, si vous le voulez bien, terminer
notre promenade, peut-être un peu longue...
pour vous, mais trop courte pour moi, par une
visite à l'industrie horticole.
Nous avons tenu à donner à cette branche
du commerce horticole une place aussi large
que possible.
En général, aux expositions, l'industrie est
le plus souvent sacrifiée ; c’est un grand tort,
car elle est indispensable à nos belles ir
qui ne pourraient rien sans elle et on ne sau-
rait trop encourager les efforts de nos indus-
triels qui cherchent chaque jour à apporter
des perfectionnements aux procédés de fabri-
cation et aux moyens d'améliorer les cultures.
Voici un industriel local, Dutourleau, chez
qui vous pouvez vous procurer tout ce qui a
rapport à l'usage et à l'ornementation d'un
jardin,depuis les outils de jardinage jusqu'aux
kiosques; puis ce sont les serres et les châssis
à Bergerot, à Girardot, à Cocnu, à PBer-
nard, etc.
Les appareils d'arrosage de tous genres,
depuis le tramway hydraulique jusqu'au
moulin à vent «l'Eclipse », en passant par les
de Beaume, de Buzelin, de Débra pe etc.”
Les ouvrages en rustique sont très re
quables, surtout les kiosques à Lozet e
Dubois, qui seront fort admirés, Ma
L'INDUSTRIE HORTICOLE
A L'EXPOSITION DE SAINT-MAUR
expose ses OR de chauffage de serre 4
pétrole ; Vernet, des poteries ; Lhomme-Lefc G (a
son mastic; Ravois, outre son mastic,, son Ê ER
insecticide foudroyant : Plancon, Siry, Four
nier, des claies, des paillassons ; Nivière, d
rents objets d'ornement ; Favérial, un appa r
à projeter les poudresinsecticides! eticz7er Hu
un amateur, va nous donner la description dt
banc très ingénieux qui sert à LE
bois.
IL y a encore bien des choses à “del I
le temps nous presse, et... il ne me reste P
Madame, qu'à vous remercier de la bienve:
lance que vous avez mise à m'écouter.
Æ
BIBLIOGRAPHIE
Lucien CHAURÉ.
LES JARDINS ET LES PARCS PUBLICS
d (Suite) |
Pendant son voyage à Rome, où il s'é
lié avec le Bernin, il ne put s'empêcl
en audience du pape Innocent XI, de
parler longuement du Parc de Versaill
dont il lui montra les plans en détail
Saint-Père l'écouta avec intérêf. Le N
fut si touché, qu il s’écria enthousiasm
— Ah! Saint-Père, je n'ai plus rien à dési
rer, j'ai vu les deux plus grands hommes,
du monde, Votre Sainteté et le Roi mp
maître. |
Le pape pour ne point être en reste avec
lui, répondit :
— Il y a une grande différence entre le
… …. — Ah bah! répondit Le Nôtre, vous vous
“portez bien, et vous enterrerez le Sacré
Collège, et il ne put s'empêcher d'embras-
ser le pape; il s’empressa de l'écrire à
… Versailles.
y
£ ue pes
PÉPPETE
Par de vastes terrasses avec escaliers et
balustrades, bassins, etc., ilsut mettre les
- jardins en harmonie complète avec les
…_ édifices gigantesques et les fêtes qui se
donnaient alors.
Le brusque changement qui s’opéra vers
le xvm siècle, prit simplement l'empreinte
de nos idées modernes et de nos mœurs
démocratiques; le jardin paysager répon-
dait beaucoup mieux aux besoins de notre
société; cependant, les créations de Le
Nôtre, nombreuses en France, eurent un
grand retentissement à l’étranger. Il re-
mania les Tuileries, Saint-Germain et Fon-
tainebleau, il créa Vaux pour l'intendant
Fouquet, Sceaux pour Colbert, Meudon,
MONITEUR D'HORTICULTURE
2175
Le duc de Créqui entendant ce récit, ne
put y croire. — Ne gagez pas, lui dit le Roi,
quand je reviens de campagne, Le Nôtre
m’embrasse, il a bien pu embrasser le pape.
Sous l'impulsion de Le Nôtre et avec
une justesse de coup d'œil extraordinaire,
le jardin classique se transforma par des
conceptions beaucoup plus larges, l’art
devint plus raffiné dans ses manifes-
tations.
co
JARDIN DE MARLY
Chantilly pour le grand Condé ainsi que
Clagny et l’ermitage de Marly d'un genre
tout différent.
En 14675, Louis. XIV l'anoblit. Le Nôtre
choisit pour armoiries trois colimaçons
couronnés d’une pomme de chou et une
bêche au milieu (historique).
Il eut pour successeurs : Druzi, Desgo-
dets, Leblond qui fit le jardin de Péterhof
en Russie.
Mais bientôt le genre de Le Nôtre devint
ridicule parsuite de l'abus qui en fut fait;
c'est alors que naquit rapidement le style
paysager.
L'honneur de cette nouvelle composi-
tion, revient à Dufresny. Charles Rivière-
Dufresny, né à Paris en 1648, entra tout |
jeune comrae valet de chambre, au service
de Louis XIV, il fut un fervent adorateur
des beautés de la nature. En 1690, il fil le
jardin de Mignaux près Poissy; d'autres à
Vincennes et à Paris.
Il dessina des plans pour Versailles, ce
qui lui valut le brevet de Contrôleur ro
jardins royaux.
Si Dufresny fut le créateur du genre, les
Anglais en furent les vulgarisateurs et ce,
grâce à Addison, Pope, William Kent, Brid-
gemann ainsi que Brown.
- Bridgemann fut le premier, en Angle
5 terre, qui réagit contre les puérilités orne-
.… mentales de Londres.
| Kent, en artiste consommé,
règla savamment la distribution des eaux;
il laissa daus la Grande-Bretagne, un nom
presqu'aussi illustre que Le Nôtre chez ;
_ pous. Bleinheim, dans le goût français,
fut remanié par Brown, successeur de W.
Kent. Il en fut de même de Long-Peate et
du fieeu parc de Kew, qui suivirent. l’évolu-
Pour revenir aux ban de Dufresny,
aucune trace digne de remarque n'apparait !
avant 1760. Certains ouvrages furent pu-
: Latapie traduit
ouvrage anglais publié en 17741 par Wa-
en français
En 1777, R. L. de Gérardin, vicomte :
d'Ermenonville, publia un opuscule dans
Jequel il concilia ses études avec le senti-
ment du beau. Ce livre fait encore autorité
parmi les architectes paysagistes.
C'est à partir de cette époque que pri-
rent naissance un grand nombre de jardins
paysagers dont quelques-uns sont encore
très remarquables. Parmi eux, nous voyons
Maupertuis,
Limours, Bagatelle, le petit Trianon, la
la Malmaison.
En peu de lemps, toutes les nations se
dotèrent de jardins paysagers. Nous entrons
alors dans l'École Moderne.
le Rainecy,
JARDINS PUBLICS ET SCIENTIFIQUES
Pendant toute la période de la Révolu-
tion, la marche prospère jusqu'alors des
naire. Il fallait aussi établir
quelles il n'aurait certes pas
ner à l'excès et de là, au ridi.
reste ce qui avait déjà lie:
présidait pas aux jardins.
Après la révolution a
Thouin, André et Gabriel, (
cent à donner une note pers
à Thouin que l'on doit l’allé.
dans les parcs. Enfin, il faut a
pour trouver de grands
‘intéressants. N'oublions
continuateurs de Thouin,
à DATE la die Tes
| jardinage par L Nicholson vi
, (La livraison 4 fr. 50; O. poisse é
au bureau du jouant ÿ =
Bibliografia de la Rosa, Ir
Vergara, (A vol. 320 pages, .
| 5, plaza de Santa-Barbara, M
Culture des Racines fourragère
Choux fourragers, par Clém . He
Denaiffe, grainiers à Carig:
(A broch. 80 pages ornées «
4 fr. 50 chez les auteurs.)
Fete EPS
choisies en bois plulôt purs un pe L fa
bacé, On les pique dans du sable et on les rec
d’une cloche, avec chaleur de fond. …
N° 4936. M. A.L., àM.— Votre Géranium
au commerce en 1881 par Lacroix et une autr
au commeree par Sautel en 1893 os Ft
teux et duveteux.
a
ITEUR
+3 Le EE ab
.#
_ D'HORTICULTURE
re
- SOMMAIRE
Au Ministère de l'Agriculture. Le transport des fruits. Le buste de P. Joigneaux. Primevère,
œil noir. Les récompenses à l'Exposition internationale de Lyon. Un monument à M. Varenne.
6 l'Exposition de Chicago. Expositions de 1894 et 1895. Une tromperie horticole. Le Lathyrus
Lucien Chauré. — Les Orchidées : Une heureuse réintroduction. Oo Ballif. — Le Lierre
lix. Oudeis. — Les Chrysanthèmes à l’Exposition de Paris (suite et fin) Helcey. — Biblio-
: Les jardins et parcs publics (suite et fin). Jean Katy. — Petite Poste. — Les Catalogues reçus.
s matières de l’année 1894. :
est celui de P. Joigneaux qui, pour la troi-
sième fois, devait être inauguré le 16 dé-
cembre à l'écoie d’horticulture de Ver-
’sailles et qui, pour nouvelle cause de décès,
est encore ajourné à une époque indéter-
minée.
inistère de l'Agriculture. — Le Primevères de Chine à œil noir. —
D les cantons de Melun — | Un nouveau type de Primevère de Chine
D ié-Comte- Robert (Seine-et- | obtenu par M. Bredemeier à Pallanza
él les communes de Montigny et de | (Italie) nous est signalé comme très inté-.
-au-Chemin (Aube), le canton de | ressant et devant servir de point de départ
ee à toute une nouveile série. La fleur est
rouge pourpre foncé et les pétales portent
à a. à la base une large macule noire.
inistre de l'Agriculture a demandé | ue)
mbre des députés une croix d'offi-
ux croix de chevalier de la Légion
ur pour être décernées à l'occasion
Les grandes récompenses à l'Expo-
sition internationale de Lyon. —Con-
COURS PERMANENT : Aloricullure : Grands
prix : MM. Perraud, Devert, Ch. Mon, Beur-
rier, Pernet-Ducher, de Lyon, Lagrange à
Oullins.
Médailles d’or. — MM. Morel, Carle,
conclu à la prise en considération | Crozy ainé, Preslier, Chavagnon fils, Grif-
proposition de M. Gendre, qui fixe à | fon, Gamon, Beurrier jeune à Lyon ; Ginet,
rs le maximum de délai en grande | à Grenoble: Rebut à Chazay-d'Azergues,
our un parcours de 1,100 kilomè- CONCOURS PERMANENT. — Arboriculture. —
: trois jours pour un parcours SU- | Grands prix : MM. Jacquier fils à-Lyon.
— Thibaut père et fils à Tassin; Croux et
fils au Val-d'Aulnay ; Moser à Versailles.
CONCOURS TEMPORAIRES. — Cullure marai-
TE chère. — Grand prix : MM. Vilmorin et Cie
e buste de P. Joigneaux. — Il est | à Paris. Floriculture. — Grand prix :
stes qui n’ont pas de chance, tel | M. Crozy aîné à Lyon pour Cannas.
25 DÉCEMBRE 1894.
Un monument à M. Varenne. — :
Société centrale d'Horticulture de la Sa nbe
Inférieure ouvre une souscription pour |
élever un monument à la mémoire de
M. Varenne, directeur des jardins publics |
de Rouen. À
Les souscriptions sont reçues chez
M. Teinturier, trésorier, 2, rue de la Grosse-.
Horloge, à Rouen.
teurs qui ont été à eee d
#16: Canna rs Charlotte, É
Epilogue de l'Exposition de Chicago.
__ En souvenir des sacrifices faits par les
Français à l'Exposition de Chicago, le Gom-
missariat général français vient d'adresser à
{ous les exposants une médaille en bronze
argenté ainsi qu'un diplôme commémora-
{ifs de leur participation à cette exhibition.
La forme de la médaille est particulière :
carrée, avec le côté du haut cintré. Le
sujet représente la Patrie française accueit-
lant le génie à son retour ; elle porte,
comme devise : Genio reduci patria grala.
Le diplôme, d'un grand effet, est signé
L. Blanc et M. Yvon et la médaille, Roty
Gr
Expositions de 1894 et 1895. —
Paris, du 25 décembre 1894 au 25 jan-
vier 1895, Exposition internationale d'éco-
nomie domestique au Palais des Arts libé-
raux (Champ-de- HER Concours vinicole et
agricole.
Angers. — À l'occasion du concours ré-
gional agricole qui se tiendra à Angers,
en 1895, une Exposition nationale d'horti-
- culture aura lieu dans cette ville.
Elle sera divisée en deux parties :
Exposition temporaire du 41 au 19 mai,
place de Lorraine (emplacement gratuil).
Exposition permanente du 11 mai au
4er octobre dans le palais de l'Exposition
industrielle, place du Champ-de-Mars,
(droit de 20 francs par exposant.)
Les récompenses consisteront en objets
d'art et médailles d'or, décernés comme
Grands prix d'honneur et en Diplômes de
médailles d'or, vermeil, argent, bronze.
S'adresser à M.de la Devansaye, président.
Gand (Belgique), du 21 au 231 avril,
161° exposition organisée par la Société
royale d'agriculture et de botanique :
protestations), celui -ci, à gran
réclame,annonceque cette vari
des Grands prix aux Exposition: d°
ture de Londres (Hort. Societ
Leipzig, Liège, Anvers. — Par
nationale es | Lyon —
(Sic), ete. |
émettre un doute!
Quant aux expositions de
Lyon, notre devoir est d'affirmer
Le Lathyrus clym enum.
mer la DERUE de foutre
susceptibles de. remplacer les fe
chacun se mit alors en devoir le
mander chaudement son ours, e
jusqu'à de la graine de Lathyrus
L'idée était moins qu'heureuse. [
mier emballement passé ,on s'ap
cette Gesse qui pouvait avoir qu
rite comme eugrais vert n’était qui
gaire poison très préjudiciable au:
qui en mangèrent au commen
Aussi ne saurait-t-on se mon
prudent pour tous les produits
mandés comme … comestibles. '
LUCIEN Cu
; ù ’ n
1. Qu’entend-on par: les étrangers au!
les étrangers à Gand ou à la Belgique?
JSE RÉINTRODUGTION. — Une des plus
ses Orchidées qui avait eu jadis une
ébrité, le Cattleya maxima gigantea,
des plus splendides espèces du genre,
fin d’être réintroduite en Europe par
ecteur de l’Horticulture internationale de
Iles. Cette espèce, restée depuis si
nps introuvable, était presque oubliée
chidophiles, et comme c'est le cas d’un
nombre de nos Orchidées rarissimes,
vait perdu les traces et Le lieu d’origine.
vert primitivement en 1844 par Hartweg
s Andes de l’Équateur, il ne fut importé
fois vivant en Europe et cela en 1864,
soins de Gustave Wallis, qui voyageait
cette époque pour l’ancien établissement de
Linden, à Bruxelles.
Cattleya en question, diffère tout à fait
spèce connue dans nos collections sous
m de C. maxima Peruviensis, qui mérite-
plutôt le qualificatif de minima que celui
“4
(es
s avons eu sous les yeux des plantes de
ette nouvelle importation dont les pseudo-
es mesuraient de 40 à 50 centimètres de
ur avec des tiges florales desséchées sur
Îles on apercevait les traces de dix à
s. D’après la description du collec-
ir, les fleurs du Catéleya maxima gigantea sont
| coloris tantôt rouge vif, tantôt rose tendre
né de pourpre foncé, suivant Les variétés
- nous à paru très intéressant de comparer
cette nouvelle introduction avec une plante que
nous avions remarquée dernièrement parmi les
meu es reliques de l’ancienne collection Rou-
où elle figurait sous le nom de C. marima
a. Elle nous a paru avoir beaucoup
logie comme port avec ce nouveau, C.
pourrait y avoir entre les plantes introduites
I 1864 par Wallis et celles qui figurent depuis
juelques semaines dans les collections de
) que toutes les personnes qui cultivent des
Orro BALLIF.
a ——_— —_—_—— ——
LE LIERRE.
Hedera var. helix.
Une collection de variétés de choix de …
Lierre estun des plusbeaux ornementsd'un
jardin d'agrément. Les formes sontnom-
breuses,
peu connues et rarement cultivées dans
les établissements horticoles. Nous les
avons souvent admirées en Angleterre où
te
Le
;
LIERRE PANACHÉ
elles sont généralement utilisées pour
garnir les balcons et les murs des cot-
tages où elles produisent pendant toute
l'année un effet ravissant.
Les plus belles variétés à feuillage pa-
naché de jaune d'or sont les Æ. chryso-
phylla — palmata aurea — aurea margi-
nata— et aurea speclabilis ; parmi celles qui
sont panachées de blanc argenté, les plus
remarquables sont les /. Crippsi — Made-
riensis variegala — et marginata elegantis-
sima. Mais une des formes les plus dis-
tinctes et en même temps des plus déco-
mais malheureusement encore
ratives est le À. helix relate dont nous
publions une illustration et que les horti-
culteurs devraient chercher à propager.
variétés de lierre au moyen de houtures
faites avec des rameaux bien aoûtés que
l'on place sous cloche à froid, ou simple-
ment en les repiquant dans une terre lé-
gère et sablonneuse, dans un endroil frais
et humide qui soit bien abrité des rayons
solaires
Oupeis.
gs
_ LES CHRYSANTHÈMES
A L'EXPOSITION DE PARIS
C4 (Suite et fin).
_ A droite et à gauche citons les plus jolies
fleurs parmi les moins connues et les nou-
velles :
Lemaille (nouveauté), cramoisi velouté, re-
vers vieil or; Fleur Lyonnaise, rouge pourpre,
revers bronze, duveté; D" Allard (n.), cramoisi,
revers or ; Gloriosum, orangé ; Bellem, blanc
chair; de Mortillet, vieil or et cramoisi; Flori-
dor (n.), rouge brun, strié vieil or; La Castel-
lane (n.), crème chair ; Jean Pissot (n.), carmin,
revers chamois; Etoile de Lyon (j.), rose ar-
genté; Florence Davis (j.), blanc, centre verdä -
tre; Joanny Molin (n.) (j.), écarlate foncé ;
ME. Labat(j), blanc pur ; Source Japonaise (]. )
violet carminé bordé cendré; M°° Kendull (j. )
rouge, revers cuivrés; Préfet Robert, crème’
strié mauve; Rafaello Mercatelli, pourpre noir,
centre argenté; Val d'Andorre, rouge orangé;
Mie Jeanne de Bussière (n.) (j.), lilas, centre sou
fre; Souvenir de Jean Chauré (j.), rouge sang
noir, revers rouge bronzé; Comte Pierre Chan!
don (j.), jaune d’or, strié orangé; Me P. Cla-
ret (j.), rose pointé blanc; M. W. E. Boyce(in-
curvé), jaune mordoré ; Raoul Rosière(].), violacé
pointé or; Cousine Rosina (n.) (j.) (inc.), blanc
chair centre plus foncé; Miss L. C. Madeira,
orangé; Samuel Gross (n.) (d.), jaune d’or;
Hilda (j.), lilas; Le Grand Serre (et non « La
grande serre » comme le portaient certaines
étiquettes) (refl.), rouge capucine, revers jaune ;
Charles Albert (j.), rouge orangé; Mn° Félix Per-
rin (n.)(refl.), rose; Toffa (inc.), rouge brûlé;
Feu de l'Aurore (n.)(j.), saumon feu; Général
Dodds (j.), grenat revers or; M®° de Mohrenheim
(n.) (j.), lilas ombré pourpre ; M° Sadi Carnot
n.) (j.), rose refletslilas. M. Catros-Gérand (inc.),
On multiplie très facilement toutes ces | d'or;
nankin et
rouge “orangé, Ge . À
(ji), jaune vif; Charles es
argenté RNA Me A. Roux (j.) (Re hi
vers jaune pâle; R. C. Kingston (j mr
foncé ; Père Deleaux(j.) (rfl.),rougeâtre ;
(j.), jaune orangé; L'Ebouriffée (j.), j
brun ; Albéric Lunden (j.), cramoisi ; Ma
FRE (j.), lilacé; Beauty of the Castle
(inc.), jaune d’or, revers rose saumoné . Ro
(inc.), rose argenté; Mme Auban- -Moët (poi
lilas pointé or; Gabrielle Pouyaud (n.) (j.
rosé, revers violacé; Fleur de Marie (j.),
pur; Viviand-Morel(j.), mauve: Comte F.
rani (j.), rose pâle; William Tricker (j.) re
Col. W. B. Smith, bronze et rouge br
M'° Harman Payne (j.) (inc.), mauve, reve
argenté; La Bidassoa; (j.), jaune vif: Henst
(n.) (j.) (inc.), grenat foncé, revers €
Baronne de Buffière (n.) (j.), mauve,
blanc; Le colosse Grenoblois (n.) (j.), bla
lilas ; Louis Voraz (n.), carminé, revers a
Mme Étienne Salomon (n.)(j,), las clair, « 4
foncé ; Baronne Berge (j.), mauve et
Mme Carnot (n.) (j.), blanc pur, fleur
Me Abel Chatenay (n.) (j.), rose mauve,reve
argenté; Marie Boutreux (n.), carmin la
fre; Phæbus (n.) (j.), jaune clair; Rose W
(ac, cost Walter Surman(j.), orangé: .
(j.) (inc), blanc lilacé; Robert Whytache
blanc ponctué violacé; Primerose Leagu
primevère; Charles Bonstedt (j.) (ine.
lavé lilas; Jules Chrétien (j.), pourpre, rexe
argenté; Globe d'Or (j.) (inc.), jaune d’or
bronze; Mme Lucien Chauré (n.) (j.), rouge
dragon, pourtour vieux rose, pointé or
Pour cette dernière variété, nouy sauté
les tiges sont très riidés: la fleur absolum
régulière et le coloris entièrement nouv
Nous avons donné là une liste un peu L
de belles variétés, mais aujourd’hui le nc
diootée. | :
ande Re de nouveautés mises-au
s mé ne et il appartient aux Sociétés
luire, dans les ‘programmes des exposi-
pires, des concours pour le choix des
ge Hard
| ALIOGRAPATE
tion parisienne comprit ie
émbellissements DEDIPES ayant pour
16 vers la création de jardins publics.
est de là que commence la période de
2
an formalion de la ne C'est l'entrée
Ts,
champs.
près le bois de Boulogne, se succé-
it un grand nombre de jardins pu-
les Arts et Métiers, le Temple, les
S mont et Fee Une ‘fois
donné, les villes de province suivirent
1 uvement en créant des parcs et des
connaître leur utilité incontestable.Ces
ins publics sont en ellet presque indis
sables pour les grande villes; Qu'on se
figure en effet ces ag £
sons Où l' one viciée n'est renou des) "
APR de mai=
qu'imparfaitement etne l’est que par un air e és à
empesté par les fumées d'usines et autres
gaz délétères.
l’état souffreteux qui caractérise si bien la
plupart des familles des grandes villes, on
comprendra bien ensuite de quelle impor-
tance ressort la nécessité d'ouvrirdes voies
spacieuses plantées d'arbres, de créer des
jardins remplis d'arbres et de fleurs où les
promeneurs, toutenrespirant à pleins pou-
mons un air salubre, peuvent jouir libre-
ment de l'ombre bienfaisante des REATRE
arbres,
Par ces créations, on ne fait que suivre
les règles de l'hygiène ; en même temps
qu'elles symbolisent le goût de l'époque,
elles montrent à tous, grands et petits, de-
puis le millionnaire jusqu'au plus pauvre
hère, les beautés de la nature, réunies,
groupées sur une surface restreinte pour
leur procurer l’utile et l’agréable.
A cetle époque de la seconde renais-
sance, ces Créations se multiplièrent à l’in-
fini sous l'impulsion donnée par les grands
Maîtres de l'École moderne, qui faisaient
entrer avec un talent consommé l'Art des
jardins, dans ses plus pures manifesta-
tions. Il suffira d'en décrire seulement
quelques-unes que tout le monde connaît,
au moins de nom.
Ces définitions que l'on trouvera admira-
blement faites, avec amples détails dans le
livre de M. Deny, montrent clairement les
règles suivies de cet art si intimement lié
aux lois de la nature, dont il n’est que la re-
production justifiée dans son idéale beauté.
Bois de Boulogne. — Certes, nous n'avons
pas à entrer dans de bien grands détails
pour que Vous puissiez, chers lecteurs,
faire connaissance avec ce Magnifique chef-
d'œuvre que,probablement vous connaissez
tous. Cet immense bois ne nous permet
pas, même par le souvenir, un retour mo-
mentané vers cette vieille forêt de Rou-
vray où le roi Dägobert chassait les fauves.
Nous ne parlerons même pas de toutes les
phases par le-«uelles il dut passer pour
arriver à 1852, époque où l'État le céda à
Qu'on s'étonne ensuite du
_grandnombre demaladies contagieuses, de
RL Le En Ne
| 282
(2 … LP à
la Ville de Paris et où commencèrent ses
grandes transformations. Aussitôt en pos-
session de ce magnifique domaine, la Ville
le métamorphosa avec une étonnante acti-
vité, merveilleusement secondée par de
vaillants novateurs qui, en domptant une
nature rebelle, arrivèrent à créer le plus
beau parc de l'Europe. Deux millions furent
dépensés pour les travaux.
LE MONITEUR D'HORTICULTURE
rection de M. Alphand, ingénieur
#
LAS
; 770
Le paysagiste Varé dont les idée
adoptées, dessina les plans. Il fil €
les lacs qui constituent la scène.
riante et la plus grandiose du bois
Son successeur à la Ville de Pa
rillet-Deschamps, homme d’un tal
fait supérieur, doublé d'un cherch
finé, continua l'œuvre de Varé sou:
et directeur des travaux. C'est à ce der-
nier, que nous devons l'Ecole moderne des
architectes paysagistes d'aujourd'hui.
M. Haussmann qui voyait grand,imprima
aussi une impulsion considérable aux em-
bellissements de ce Bois. La tâche était
difficile, à cause de sa dispositionet de sa
composition, cependant ils surent tirer un
emploi judicieux de toutes les parties et
créer des sites d’une beauté remarquable.
Bois de Vincennes. — Si le bois de Vin-
cennes et le bois de Boulogne, se trouvent
aux deux extrémités de Paris, les prome-
neurs qui les fréquentent sont aussi très
différents.
Situé à l’est de la ville, près d'un grand
PONT RÜSTIQUE ENTRE LES DEUX ILES (BOIS DE BOULOGNE)
_Faisanderie.En 1838, le polygonefut che
centre ouvrier,en touréde plateaux dénu
ou couverts d'usines, le bois de Vincenni
est peut-être la plus belle promenade
dilection des rois; on connaît le lége
chêne de Saint Louis:
souffrit d'un grand froid, et fut repla
sous Louis XI, par Olivier le Daim.
La Restauration créa quelques forts
’accomplissent
e su prenante rie C'est là que
> cette renaissance, nous pourrions
ci ter le Pare Monceau qui fut es
+ son Siscomeat car les
Hpsements ne 7 RARE pas
marq ble beauté.
En l'ouvrage de M. Deny nous mon-
encore une foule d'autres merveilles
nehes et détails à l'appui. Nous
exemple le Parc Montsouris qui,
Bois de des Vincennes et
M. Laforcade, et ful exécuté sous sa
ion. Dans cette œuvre magistrale,
sommé, merveilleusement doué du
itable sentiment du beau.
Le Parc du Champ de Mars ancien
champ de manœuvres militaires, fut aussi
transformé pour l'Exposition de 1889, ilest
depuis une promenade attrayante. Citons
encore le Parc des Buttes Montmartre,
d’un caractère essentiellement pittoresque
qui sera pour les habitants du quartier
un lieu de prédilection.
L’utilité indiscutable des parcs publics
au point de vue de l'hygiène et de l’assai-
nissement des villes est d’un intérêt ca-
pilal et forme une œuvre d'art intime-
ment liée à nos mœurs actuelles. ;
De tout cet exposé, on peut conclure que
dans tous les temps et chez tous les peu-
. ples, on s’est attaché à s’entourer de jar-
dins en harmonie avec le bien-être et
l'état de la société dans lequel on se
trouve.
JEAN KATY.
Annuaire général horticole (1° année,
AOL PEL A IT)
L'Avenir horticole, 18, rue Paul-Bert, à
Lyon, vient de publier sous forme d’an-
nuäire, la liste de 9.327 adresses de grai-
niers, horticulteurs, pépiniéristes de la
France, classés par ordre alphabétique de
départements, de localités et de noms.
C'est un ouvrage indispensable, surtout
aux personnes en relations avec l'horticul-
Rôle et an des ne Hs en
horticulture, par E. Forgeot et Ci° à Paris
(1 broch. 40 p., O0 fr.50, chez les auteurs.)
Trailé expérimental de magnétisme par
H:Durville (1 vol. relié toile 14 1/2X9 cent.
324 pages, 3 fr. à la librairie magnétique,
23, rue Saint-Merri, Paris.)
PETITE POSTE
No 6114, M. D. à V.— Le moment est venu de
trailer vos pommiers atteints du Puccron lanigère par
la Mixlure sulfureuse,dont vous trouverez la formule
dans le Moniteur d'Horlicullure des 25 janvier et
10 février 1894, Les résultats obtenus par cet insec-
ticide sont surprenants.
No 3140. M. M., à O. — Aucun avis officiel des
récompenses obtenues à l'Exposition fruitière de
Saint-Pétersbourg n'étant encore parvenu au Minis-
tère de l’Agriculture, mettez vous en garde contre
tous les racontars et... patientez.
08
ARS ADS
DTA
Ca en
RU
F2 A
(CE Acte de générosité (Un). . .. . . .. VON Pa
à k Amorphophallus titanum . . . . . . . . . . . .
4 Ehenlies (l2eS)te Nan Te ant DE TEE 45,
M nettochiles (Lies). f.4. 44.0 Ma Lie
% Anémone Japonica alba semi-duplex. . . . . .
_ Anthurium Andreanum . .: 2 45: +. «
ex Arborivulture fruitière dans le Grand-Duché de
Buxemboure (Tr) LA CRAMENNS. SERRE.
a
#1]
Arbres fruitiers (Plantation en buties des). .
Arbres fruiliers des routes de la Saxe (Produit
TS Re PE AS AMEN MERS
ÿ Aubergine (De l’).
Ve — très hâtre de Barbantane. . . . . .
Modes (Les). . PACE aies SCT a
Bégonia tuberculeux à fleur de Chrysanthème .
Pégona:Derinieitee. lea tre
Beluta Maximowiezii . . .. . . . . .. se
Bibliographie : De l’Absorption des médica=
ments par les plantes. — Jornal de Agricul-
tura et Orticultura, 42. — Les ennemis du
‘Poirier. 24. — l'ictionnaire d'Horticulture et
de Jardinage, 36. — Reconstitution des vi-
gnobles par les plants américains, 48. — Les
cultures sur le littoral de la Médilerranée. —
Culture pratique des Ericas. — Almanach du
Cidre et du Poiré. — Quelques mots sur le
Chrysanthème, 60. — Guide pratique pour la
culture des fleurs. — Des vergers et de la
culture des Pommiers, 84. — Traité prati-
que de la culture du Rosier, 95. — Bulletin
de l'Associalion pour la protection des plantes
(Année 1894). — Petit guide de Jardinage,
96. — Guide pratique du jardinage, 108.
— Les plantes d'appartements, de fenêtres et
de balcons, 132. — Les papillons de France
4144. — L'avocat des agriculteurs et des viti-
culteurs, 156. — Les Orchidées exotiques et
leur culture en Europe, 161. — Les travaux
du Jardin. — Des moyéns de hâler la nitri-
515 MM. Lucien CHauré Y} &, Directeur; Otto Barr, Secrétaire de la Rédaction: Luc.
RON, Baupe pe MaurceLey, F. BRAssac, E. CANU, Jean-Ernest CHAURÉ, A. CaouLer. H. Cornevon,
Dany, E. Durour, Marcel FauNEAU, L. GENTY, Jean DE LA GuILLE, HeLGEY, B. JAG, Jane,
_ Jean Kary “à, A. Lesoups, Louis Liëer, Lucio, Louis M AULER, À. MAGNIEN , OMNIS, E
…._ C:. Porrar, Jules Ruvorpn, E. Savanr &}, A. VALLÈS CA : |
1
fication des substances renfermant de!
L'architecture des Jardins. — Le G
cata pour les transports, EL
wer's Manual, 492. — Traité praliqu
chasse à ue "216. — Les. La
rie 252. — Srciers æ Lace :
Traité de culture potagère. — Le
tiers. — Les engrais en Horticulture, :
Bibliografa de la Rosa. — a
“Hbortiliee des engrais RS en
culture. Traité exnérimental de mai
Bifrenaria Dallemagneï . . .
Bœa Ciarkiana. ... 412
Bombyce Moine (Le) . .
Bombyx à Brosse (Le). . . . .
Boutures: (Les) 24 ERREUR des
Brugnon de Fellignies (Le) FRERES
ES RER EME 2 €
Calochortus nouveaux . . . . ..
Camellias (Hivernage des)
Canna : Gloire du Montet . . : ... ..
Canna : Reine Charlotte . , .. .. +4
Capucine : Mne Gunier . ..... Et
Cardon blanc d'ivoire . . . .. .. TERR
Carnot (ME SIA RENE ESS
Cattleya (Conseils à propos des) . . .
Catt'eya maxima gigantea
Cattleya Maniini.
Ceanothe à fleurs blanches doubles.
Ceanothus (Les): 2 4%
Chamæpenca'afta ere se
Chaux contre les gelées Re (Li).
Chenille carnivore (Une) .
RSR din
AO ER NT SR ONE A EE
Japonais : La Favorite du Mi-
EC CC
SARL pla Le te 679 na ea
Ë Directeur Tisserand .
‘et. RTS
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la double violet. . .',.....
Nouvelle Zélande." : . 5.
dessert
NS Cala erutarete nl
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Très ne de 1894 .
. 134,175,
(ra éloigner les). .
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224,
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__ connus (Liste de tous les). . .. ..
de Charlesworthi.
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98
4
107
197
194
13
229
73
_— … Mérite agricole . , . ..
Droits d'entrée sur les raisins (Les résultats
JS AA Ts D EU As La RTS RO
“
École d’arboriculture dé la Ville de Paris (AT);
École fruitière (Création d’une), . . . ..
École nationale d'Horticulture de Versailles
(ADR ete ADR ES LOT no TE ;
Édelweiss (RAUNER TES RARE ME AE
Élèves de l’École d'Horticulture de Vérsailles
(Réunion des anciens)... +... ......
Élèves de l’École d’'Horticulture de Villepreux.
Engrais (Transport des). ..... SAME
Engrais pour Bégonias Rex. ,.....,....
Entomologie à Paris (Un laboratoire d’) . ..
Entrée des plantes en Hollande. . . .. AE 20
Entrée des vérétaux en Algérie. . . ... . .. .
Hpidande" et, l'AS (Des) es TRE Re
Eschscholtzia maritima..; 4.0 0, 204
Exhocorda Alberlii. . . .. SCT MN Ce
Exportations horticoles de la Belgique (Les).
Expositions pour 1894, 14, 27, 38,50, 62, 75, 87
1117422 135, 147, 158, 10, 182,
206, 232,
pour 1895, , . « 257,
L'AVICUMUTE RS ES RPM AN
de Chicago (Derniers échos de l’ )26.
— (Epilogue de l').
internationale de culture fruitiers
{ à D mr MAS
184. 194, 206, 218,
— banale d hortieultureà Paris
CRAPINES APE NE PS TRES
— uuiverselle d'Anvers en 1894. .
— universelle de 1900 (l'Horticulture
EI
3
/ AR LITAS LAN TE Foi Pan 51,
— de Lyon (L’Horticulture parisienne
DA) a eat FR Er
— universelle de Lyon (A |) .,...
= d'Horticulture à Saint-Maur. . 96,
Eulophiella Elisabethæ.. . . .. NE Mare Dre
Falsification des produits américains . . . , .,
Faut du nom, mais pas trop n’en faut . .
Femmes et les fleurs (Les). ‘
Pedouil (Le) Arte LUE. CNET
Fertilisation des Pots à fleurs (La).°. . . . ..
Feuilles d'arbres dans l’alimentation du bétail
(Émplo des ERA ANR AE Put
Fèves en çulture de primeur (Les) . . . ....
Fleurs à l’enterrement de M. S. Carnot (Les),
Fleurs aux Halles centrales de Paris (Les). . .
Fougères dans les appartements (Les) . . . ..
Fraisiers : Guton Park, John Ruskin, Childs,
Mie Marie de Volder SARA IAE LEZ
EHramboisettilstoft (A) Me ETS ER en
Fruits (Pour obtenir de bons et beaux) . :
Rentsaurkebtats=Unis (Les) tu pee
Fruits du Cap de Bonne-Espérance (Les) . . .
Fruits et les légumes aux Halles centrales de
ARTS OR SR ARE RE AIRE Pa EN SE
RHChBies (OS) AS RR ES CL R EE
Fumigation des serres, . 4 : , . . , .. ACER
_ position de Chicago : Légion d'honneur ...
Fe ; rs e Rare £ VE
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LA * A F > mn Re FRERE D pee) 127
286 D”
EE 2 "à
G à
Gelée (Des effets qu'elle produit sur les végé-
ÉD) MUR ES ne une es Le es L'or DT PR
Géraniums noOuvVeAUX. . , . «+ « . . . . + So 170
Gerardia tenuifolia..2.".:... 4 +:,.20% : 7
Germoir horticole (Le). . . . 45% . . : : +. ." 90
Guêpes des fruits (Pour éloigner RE 97
H
Hamamelis Virginic4: 222 + + V2. srl ë 10
Hanneton (Prime pour la destruction du). . . . 85
Herbe dans les cours (Pour empêcher de pous-
ETS A PS M A res el, eat)
Hortensids {L0S); nes 2 MORT = 183
Horticulture en Tunisie (L’) : . . ... . . . .. 265
Humulus Japonicus variegatus. . . . . . . . . . 114
Hymenocallis Deleuili. . . . . . . .... eue
: |
Impatiens auricoma. .............. 114
* Influence du parfum floral sur le caractère |
(De RSS PERS . TPE RO
J
Joigneaux (Inauguration du buste de P.). 265, 277
Jus de tabac. (De). is een ae 241
—— (Résultats d'expériences sur l'em-
plordu)e sen re « 169
L
Lathyrus clymenum (le). . «.. . .. . . . .. 218
L'elhd'elépanse AN ER TPE AN en re 136
Lettres horticoles : L'Horticulture au concours
général agricole, 34 — L'Horticulture à l'Ex-
position de Lyon, 417, 145, 190, 211.
L'Horticulture à xposthos d'Orléans, 119.
— L'Horticulture à l'Exposition de Paris en
mai, 430, 139. — L'Horticulture à l’Exposi-
tion d'Epernay, 1453. — L’Horticulture à
l'Exposition de Saint-Maur-des-Fossés, 203,
214, 248,214. — L'Hortieulture à ten
tion de Paris en octobre . . . . . . . . 21; 209
Lierre à feuilles panachées (Le) . ....... 219
Kilas-Japonica RSR ne 210
Lobelia hybride à grandes fleurs marron ... 29
Lunaria à feuillage panaché. . . .. .. . . .. 19
Lunaria à feuilles pourpre violacé. . . . . . . . 19
Lycaste Skinneri: 27: Sent 75
M
Manifestation sympathique (Une)... . . . . .. 62
Maxillaria Lindeniæ.=. . 243
Méhitée:CINAA SL een se ner li en ce Re 209
Mérite agricole (Modifications apportées pour
l'obtention du grade d'oflicier) . . . . . . . . 217
Ministère de l'Agriculture (Au). . 1,121, 265, 277
Mixture sulfureuse contre les maladies parasi-
taires (La) a RE Eee RDS 33
Moineaux (Pour épouvanter les) . . . . . . . 180
Môle du Champignon (La). . . . . . . .. 127, 141
Moniteur d'Horticulture à ses lecteurs et à ses
AMIS (LE). CURE PR Aro PoEcitee 1
Monument à M. Varenne (un). . .”. . . . . .. 2178
Moteurs à pétrole (Les): : ..7 -. . 1... 132
Muguet est un poison (Le). . . .. STE te AD
A “ Li. ao Me
HORTICULT
Musa aurentiaca.
tés
Musa ensete se propos du) ed
dorées. .
Myosotis des Alpes panaché, strié.
N
Nécrologie : Mme E. Gibez, 4. M, Adolpi 1
bâcle. M. François Cardinaux, 15.M, Pa:
Gagnaire. M. Étienne Devillat. M. se Oehlk
422, M. Sadi Carnot, 144. M. Auguste 1
les Bolut, 207. M. Pierre Duchartre, :
M. Camille Bernardin. . . . ,. . .
Nicotiana colossea variegata. . . . . ,
Nicotine contre les pucerons (Un ce
Nitrate de soude inflammable-(Le) .
Nouveautés SÉRRÈSER sur quelques) .
o
Odontoglossum (Les). . ........
montagnards(Les) . . . ..
pulchellum var. Luddeman
Odyssée d'un arbre mort (L'). . ..
OEïllets nouveaux
Oignon blanc (Sa ra
Orchid-Album Fe
Orchidéenne (L’).
Orchidées (Flor sison remarquable d°.
+ e's.c'et miel
.
(Ventes publiques d'}"427, 185; 258,
_— mexicaines-.
— à la Société nationale d'Hortie
de France (Les). . . . : =.
à l'Exposition de Paris
à l'Exposition d'Epérnay. . . .
à l'Exposition dela Société déve
mentale d'Horticulture pe la D
P
Parfum des fleurs d'Orchidées (Le) . . .
Pêche: Henri Adenot:-.. eee
— > Précoce de Hal
Pélargoniums odorants ( (Les) .
Pensée à grandes fleurs see d'or à. macules
Pensée : Coquette de Poissy. . +
M. Perier (Jean-Casimir) . . . . .. : .
Petite Poste : 24, 60, 72, 84, 96, 108, 120, 1
156, 168, 180, 204, 216, 240, 252, 27
Pétunia hybride : Géaéral Dodés messe
Phalænopsis (La longévité des). . . . . : «
RE
Pbalænopsis fugax. . . . . Sr
Phyllorera alé. :
Pied d'’alouette de la Chine à grandes n
nain compact bleu. . . . . . RE
Piqüres d'insectes (Contre les) .
Piantations urbaines... 4°
Plantes de serre (Les) : Azalées, 5, 3. 28.
Achimenes, 54. — Amaryllis, 66, — Æsch
gine, 78. — Antharium, PR 93
— Abutilon, 101.— Acacia, 102. — Adenan
dra, 112. — Anopterus, Acrophyllum, Aphe
lexis, 113. — Agapanthus, Aspidistra, A
lia, 186. — Araucaria, Arum, 187. — A
casia, 221. — Alpinia, Arlocarpus, Ataccia
Aristolochia, 222. — Alæ, 223.— Agave …
PUBS TU. Lg
: Colorée de juillet . ...,....
HPhondante Thiniot:. 0.1. 1, , 42
RS AT. eee apte 4 Us
Doyenné Martin Clavier. . . .., . . +
s (Types de perfection dans les). . . . .
‘en culture hivernale (Les). . ... . . . ..
CANCER
éant de Saumur . .. . . .-
erts (Conserves de)... ...
gonum Sacchalinense (A propos du). . . .
“LE (Encore et toujours
qi ES ÉCAERNS SEE
e terre nouvelle : La Marseillaise . .
nes de terre (Conservation des). . . . . .
mmes et la diphtérie (Les) . . . . .
imier pleureur: Elise Rathke. . . . . . ..
bronzé de Montihéry . . . . ..
nes d'honneur aux Concours généraux.
Je NE EE
vère de Chine à œil noir. .....
nula obconica à grandes fleurs. . . . . 5e
d'honneur aux Expositions horticoles de
2 ENRRRES 147, 170,
hibition d'entrée en Algérie des fruits et
es légumes frais (Levée de la) . . .
e Mer 64 pi 4
.
À
CAT CE
- Puce ons (Contre : LIRE res sie
D uceron desracities (Le). . . . . : . .. . . .
Houcerondlanipère (Le). . . . .*. ... . . 113,
flenleau (Pour) . . . 4... :.......
LCR R
dis (Culture rapide des) .........:.
ïtre la Belgique et la France (Les) . . 31,
scompenses accordées à l Horticulture dans
cs. Concours régionaux agricoles. 109,
RIET 121, 153,
npenses à l'Exposition internationale de
HmiPer Brandes): . . 4%. ..L 4,
écompenses aux expositions, . . . . . . ... +
a. au Congrès d’Horticulture de 4894.
e-Marguerite de Reid à tuyau jaune soufre
— : Reine des Halles magenta,
— : demi-naine multiflore bleu
1 (REP TP ER EME +
— : Triomphe des marchés . .
ne-Marguerite (A propos des) . . . . . ste
Renanthera ou Vanda Lowi. . . . .. . . . ..
en es). or Hi
-aureum serotinum,. . . . . . 1 om loe
(Empoisonnement par les graines de). .
66: Maman Cochet. . . . . . . ... £
Roses de collection (Classification d'amateur)
58, 00, 82, 94, 103, 152, 164, 177, 201, 226,
ses nouvelles mises au commerce en 1894
LSTRINNNNNEE .. 194, 248, 232, 256,
ses ou les laisser faner sur les rosiers
(Doit-on couper les). . ..... RME
osiers grimpanis nouveaux sont-ils supérieurs
Dutanciens.[Les; : : ... ., Rene
miersesarmenteux (Les). . :-.,,.. te
de æ S ;
no ionantha. er on 4 es
mpraetnias-(Les). : .:. . :... CRIS ENS Se
Scolopendrium ([l y a des). . . .
ns de serres et le commerce des fruits
Schomburgkia tibicinis. . . .,. . . . . . ; ? Use
Selenipedium Lindleyanum Me te ae A PRE
Serres modèles de Rambouillet (Les}i sit
Silène penduia nain compact Bonnetii rose . .
Société des Agriculteurs de France (A 1a)sas {ER
Société Nationale d'Horticulture de France
GRAVURES NOIRES DANS LE TEXTE
phisto Le rs pese ere 1e
Verbascum Wiedemanianum, . .
Osmunda regalis AE
Scolopendrium undulatum. . . . . . .. RES
Lunaire à feuilles panachées . . .. .. . ...
Myosotis nain à feuille dorée. . . . . .
Silène nain Bonnetii
Féve naine Rave Er 2 ere. Ponte
Primula obconica amélioré à grande fleur. . .
aeine-Marguerite : Triomphe des marchés ..
Solanum texanum ovigerum, . . ... .,. .
Bégonia à fleur de Chrysanthème, . , , , .”
(A la) NET +... . 2, 13, 104, 433. 178, ‘ 206.
Société pour l'avancement des sciences (A la). 14-4
Société de Topographie de France (A la) |
Solanum texanum DVISÉEUM 0 22: 2! ne Li 7
Souscriplion pour offrir une croix à M. Victor
Lemoine SARNIA VS Later A SEAT 98, 111, 1422
Stanhopea (Les). . . . .. Pie OUR CR
Statue à M. Alphand (Une). .....,.... 170
Slrobilanthes Dyerianus, , ........... 100
Support à soucoupe , , .. . dns net 214
Suspension Opiginale #95" CRU UNE 96
T
Témoignage de sympathie à Victor Lemoine . 86
Thephritis heraclei du Céleri (Dee ER 151
Thérapeutique végétarienne. , . , ....... 62
AA DU 0 PS VASE NE UT RM: 125
Transport dés fruiisfit. 47.2 00" AU SeMAL7 7
Travaux du mois : janvier ; 3 février ; 15,
mars ; 39, avril; 63, mai; 88, juin; 112, juil-
let; 135, août; 159, septembre; 183, oc-
tobre ; 207, novembre ;/232, décembre j ! 05
Tricopilia erispa marginata. . .. .. SE NI
Tromperie horticole (une) . ,.,.... 121086
V
Vanda Batemani, . . .. MT et LH, AS 208
Verbascum Wiedemanianum. , , . . . ... k %
"si pr (Destruction par le sulfate de cuivre
OAI PEN DRE DA ae A VAN EC TIRE ES
Ver de terre (A propos UMA Et ES à.
! Vers de terre et leur rôle dans la culture (Les). 26
Vigne en serre et sous verre (Culture de Ja)12,20, T0
Vigne (circulation autorisée dans l'Yonne de la) 218
Miolettes ide Mars (Destin SE ER N 68
Naoléires nonyellos 2 eu vs: 07 het LT 69
RER AV CANAL EN AS PRE ANNIER 270
Vins. danse Midi (Les) 4 NN 154
Vins taliens:(Les) rs en Sara RON
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Zinnias à grandes fleurs (Les) . . , . . é 244
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GRAS NE QT ER
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28-14. eh”
Bégonia Bertini . . . .
Reine-Marguerite Arlequin
Reine-Marguerite couronnée. . , . . . . . . .
Reine-Marguerite Lilliput. . . ..
Reine-Marguerite Comète ÿ
Reine Marguerite imbriquée. . . . . . . . AE
Reine-Marguerite Comète géante blanche. . .
Reine-Marguerite à fleur de Pivoie 450
Reine Marguerite imbriquée pompon. . . . ..
Reine-Marguerite à fleur de Chrysanthème . .
Saintpaulia ionantha. . , . . ..
Richardia aurata. . . .
Aquilegia flabellata. . . . . . . . :
Aquilegia Camadensis . , . ... ....... ;
Aquilegia Chrysanta. . . ... ..
Aquilegia Californica
Aquilegia cœrulea. . . . . . . . . . . . . . ..
Achimenes. .
Aspect d’une serre à raisins à Bailleul.— Visite
de M. Viger, Ministre de SAS Se
Amaryllis vittata . .
Rein prankenthal.. Hem rene.
Chrysanthème : Gerbe d'Or. . ..
Aübergine très hâtivé de Barbantane
CC D CE LC
NE es COR LEUR COR ET à
RTE TR" Tor se mets Éollro die NS (ele Tee
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Ate:5 9 Gas se;
L'Cardon blanc d'ivoire . . - . . - . . …... ne
Chou brocoli blanc extra tardif. . . . . . . . .
Chou Quintal d'Auvergne
Chou gaufré d'hiver . . .. &
Potiron bronzé de Montlhéry. ee a le ie D ee
Fenouil de Florence. . . . :., ..... nee
Germoir horticole . . .
Oignon blanc hâtif de Paris. . .
Oignon blanc gros .
Anæctochilus Dawsonianus : : . .
Strobilanthes Dyerianus. . . . + . .
Acacia dealbata. ,
Acacia retinoïdes var, floribunda. . . . . . . .
Musa ensete . . . . . .
Houblon du Japon à feuilles panachées . . ..
Myosotis des Alpes panaché
Impatiens auricoma. . .
Tabac géant à feuilles panachées. . . . . SEE
Tomate Mikado . . . .. 5
Aubergine violette naine très hâtive . . , . ..
Aubergine violette . .
Les Orchidées de M. Dallemagne à l'exposition
deParis 2 e
M. Sadi Carnot
Mean Casumir-Perier Ne chier. ces
Sarracenia purpured, +... + à + 2e o + 2e
Vue d’une serre à Orchidées à l'Horliculture
internationale à Bruxelles®.. .1 =...
Chicorée fine d'Italie race parisienne. . . . . .
pis "oÉ ET ST
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| Renoncule à fleurs pleines . . Po
TABAVÉMSINOMI MATE SE ae
Renoncule à fleurs demi-plein
Vue de l'Exposition de Saint-Maur, . re
Atacciacristatas nee |
Aristolochia grandiflora . . .
Aloe aristata.. .
Aloe arborescens. . . . . ..
AIDE VatesAtA rente Cale
Agave Victoria reginæ. . . .
M. Pierre Duchartre. . . . ..
SAT Lindeniæ . 5: UE
Vue de l'Orangerie ou Jardin de. 1
Fontainebleau. . .. . ..
Vue dela Section française à l'air
Saint-Pétersbourg. .
Bifrenaria Dallemagneï. . . .
Plan LE PUReneE
5 Te” -oulis Lis VERT
ee à-SOUCOUDE. ete
l’industrie horticole à l' So
Maur ,
Le jardin de Marly . Ru
Lierre à feuilles panachées STE
Pont rustique entre les deux îles du
Boulogne Ex Gien
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tante de Dresde. Begonia
Bijou. Melon prolifique
Azalées : 1. M2° François
Mne Raspé.
Février. — Orchidées : 41. Odontoglossum
num albens. 2.0. pracinum
guerite var. : 4. Arlequin
3. Lilliput, 4. Comète, 5. im
fleur de pivoine. 1. Perfect
de Chrysanthème. 9. imb
Mars. — Ancolies variées (Aquilegia).
Avril, — Chrysanthème japounis”e : La
Mikado. £
Mai. — Strobylanthes Dyerianus.
Juin. — Dahlias décoratifs var. 1. Le Siam.
ral Avellan, :
Août, OHonidEloene hybridum Dalk û
Chicorée frisée d'Italie. . . . . . RÉ
Chicorée fine de Rouen : 4.00 2. Od. crispum var. violaceum,
Chicorée fine de Louviers +. . . . 17... . simum. 3. Od. crispum var.
Plectranthus Schwenfurthii . . . . . .. . . . Rambouillet. 4. Od. Harryanhm-
Aralia Sieboldi: . . , 7. .. RO PROPRETÉ AE É perbum. MERE
Aralia papytiféra.: À rte AR 186 | Septembre. — Pensée : Coquette de
ATauCaria exc6IS2 ve na me de 487 | Octobre. — Cypripedium Charlesworthi x
Arum Italicum, ,,,.4.:.....4...... 187 | Novembre. — Zinnias à grandes fleurs,
Vanda Batemani, ,............... 208 | Décembre. — Daphnés. 1. Mezereum:
Rss AE; 24
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il York Botanical Garden Libra