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FOR SCIENCE
LIBRARY
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THE AMERICAN MUSEUM
OF
NATURAL HISTORY
et
NATURALISTE CANADIEN
BULLETIN DE RECHERCHES, OBSERVATIONS ET DÉCOL VERTES
SE RAPPORTANT À L'HISTOIRE NATURELLE DU CANADA
—_—_—. 200 —_—
TOME QUARANTE-ET-UNIÈME
(VINGT-ET-UNIÈME DE LA DEUXIÈME SÉRIE)
+0+
L'abbé V.-A. HUARD, directeur-propriétaire
QUÉBEC
IMP. LAFLAMME & PROULX
1914-15
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LE
NATURALISTE CANADIEN
Québec, Juillet 1914
VOL. XLI (VOL. XXI DE LA DEUXIÈME SÉRIE) No 1
Directeur-Propriétaire : L'abbé V.-A. Huard
Le Vaturaliste canadien entre, avec cette livraison, dans
sa 41e année.
[e)
LE PIGEON VOYAGEUR EXISTE-T-IL ENCORE ?
Je viens de recevoir une lettre de M. A. Lalonde, d’'Oka,
m'informant qu’un couple de ces oiseaux a été vu l'été
dernier nichant dans les forêts d’Oka, et qu’il a lieu de
croire que ses informatiens sont véridiques.
S'il est vrai qu’un couple de Pigeons, qu’on nomme
vulgairement “7ourtes”, a été vu à cet endroit, ce fait
serait sans doute bien étonnant; car depuis un grand
nombre d'années, malgré les recherches incessantes des
nombreux ornithologistes des Etats-Unis, et même des
primes offertes par ces derniers, à ceux qui pourraient
retracer quelques couples de Pigeons avec leurs nids, aucun
n’a encore été signalé, et l’on considère maintenant cette
espèce comme éteinte.
Il y a quelques dizaines d’années, un amateur, désirant
empêcher l'extinction de cet oiseau, a réussi, après bien
1—Juillet 1914.
2 LE NATURALISTE CANADIEN
des efforts, à se procurer vivants quelques couples de
Pigeons voyageurs dans le but de les faire reproduire en
captivité, pour, ensuite, leur rendre la liberté; maïs sa ten-
tative a été sans résultat: et aux dernières nouvelles que
j'en ai eues, il n’en restait plus que deux mâles, les autres
étant morts.
On a bien signalé, en différents endroits des Etats-Unis,
un oiseau que l’on croyait être le Pigeon voyageur; mais
après vérification, on a constaté que c'était la Tourterelle
de la Caroline, qui lui ressemble beaucoup, mais qui est
plus petite. |
Comme M. Lalonde est un grand amateur d’histoire
naturelle, il ne manquera pas sans doute, ainsi qn’il me le
dit, de travailler à vérifier, cet été, ce fait qui mérite cer-
tainement que l’on s’en occupe. Et si ce monsieur était
assez heureux pour retracer un couple de ces oiseaux, et
même plus, nichant à cet endroit de la Province, ce serait
certainement une heureuse nouvelle à apprendre aux orni-
thologistes du Canada et des Etats-Unis. Le Pigeon voya-
geur, de même qu’un bon nombre d’autres oiseaux, vient
d'ordinaire nicher chaque printemps aux mêmes endroits
que les années précédentes, à moins qu’il en soit dérangé.
Il est tout de même bien étonnant qu’un oiseau que l’on
considérait encore, vers le milieu du siècle dernier, comme
un des plus communs de tous ceux qui nous visitent en
été, soit ainsi disparu. Et que dire du nombre inconce-
vable de ces oiseaux qui se voyaient alors aux Etats-Unis.
Audubon nous en donne une petite idée quand il dit que
dans une journée d'automne, en 1813, il en a vu émigrer
des bandes tellement nombreuses et serrées qu’elles obscur-
cissaient la lumière du soleil; et, d’après le calcul qu’il en
a fait, il est arrivé au chiffre prodigieux de plus d’un
billion.
C.-E. DIONNE.
THE RED CANADIAN TROUT 3
THE RED CANADIAN TROUT :
(SALVELINUS MARSTONI)
This beautiful little salmonoiïid, otherwise called the
“Marston Trout” and the “Lac de Marbre Trout”, is known
as yet only to occur in certain lakes of the Province of
Quebec. In my « Check List of the Fishes of the Domi-
nion » its known distribution is given thus:
« Recorded from the following lakes among others in
the Province of Quebec: Lac de Marbre, near Ottawa ;
lakes of the Laurentides Club, in the Lake St. John
region ; Lac à Cassette, Rimouski County ; and Lake
Saccacomi and the Red Lakes, Maskinongy County:
the above records probably right at the southern limits
of its distribution, and that the centre of its distribution
is much further north. »
The Red Canadian Trout is closely allied to the Oquas-
sa or blue-back trout (S. Oguassa) of the Rangeley Lakes
in western Maine, and has been regarded as a variety of
that species under the synonym of Sa/velinus oquassa
marstont. In the Zzs/, however, I have assigned it specific
instead of sub-specific rank, as Garman its describer says:
«A specimen of Sa/mo [Salvelinus] marston: sent me
some days ago indicates a more distinct species than was
at first supposed...... Though quite distinct, the spe-
cies is nearer S. oguassa than any other. »
1,—C'est bien la première fois que le Vafuraliste canadien publie une
communication en langue anglaise. Confi:nt que tous nos lecteurs con-
naissent l'anglais, nous ne voyons pas d’inconvénient à verser un peu
daes le bilinguisme. — Nous saluons an nouveau et savant collaborateur
en M. Halkett, naturaliste du ministère de la Marine et des Pêcheries,
d'Ottawa, et l’auteur de l'important ouvrage que noussignalions il y a
quelques mois: Check List of the Fishes of the Dominion of Canada
and Ninoundlohd NE.
4 LE NATURALISTE CANADIEN
Itis a fish which the French Canadians may well be
proud of, for not only is it in form and coloration one of
the most beautiful of the fishes of Canada, but, unless it
should subsequently be found elsewhere, it is as mentioned
above a species peculiar to the Province of Quebec.
It is coloured brownish on the back, shading into
pinkish to below the lateral line ; and the general colour
of the body is orange red, wih iridescent bluish tints at
least on the anterior parts of the fish ; whilst there are
fainter areas, each with a deeper reddish spot, sparcely
distributed along the sides. The dorsal and adipose fins
and upper lobe of the caudal are brown in keeping with
the colour of the back ; and the pectoral, pelvic, anal, and
lower lobe of the caudal are orange red with each a
“whitish margin. The above description of the coloration
of this charr is made from two mounted specimens in the
Canadian Fisheries Museum, and is doubtless generally
characteristic; but should in measure be taken with a
proviso, as a description made from living or fresh speci-
mens might differ somewhat in minute detail.
The caudal fin of the Red Canadian Trout is more
forked than in any other of our species of Sa/vehinus.
Its specific name #wars{ont was bestowed upon it in
honour of R. B. Marston, Esq., editor of the Æs4ing
Gazette, London, England.
ANDREW HALKETT.
re OU
LA BAGUETTE DES SOURCIERS
Sous ce titre, /a Croix (Paris) du 13 mars a publié
l’article que nous reproduisons ci-après. Nons avons, ces
années dernières, inséré dans nos pages de nombreuses
LA BAGUETTE DES SOURCIERS 5
communications sur la fameuse Baguette. On se rappelle
que les autorités scientifiques des Etats-Unis ont, après
enquête, prononcé la non réalité des phénomènes dont il
s'agit. Aussi, on trouvera intéressante la note qui va
suivre et qui a même été communiquée à l’Académie des
sciences. Après cette expérience, précédée de bien d’au-
tres, il est difficile, sinon impossible, de nier la valeur in-
dicatrice de la Baguette des sourciers, lorsque du moins on
en use... suivant les principes. M. C.
Tenue dans les mains par certains personnages sensitifs,
la baguette de coudrier fourchue ou la baguette métallique
permet, paraît-il, de déceler par ses oscillations non seule-
ment l’eau, mais les métaux, les ossements, les cavités
souterraines. Inutile de dire que rien, jusqu'ici, ne nous
prépare scientifiquement à comprendre le mécanisme de
cette action. Après qu’on nous a parlé avec verbosité de
fluides, d'électricité, de radiations, etc., nons ne sommes
pas plus avancés dans la compréhension de ces phéno-
mènes, car les causes invoquées sont vagues et ne servent
qu’à habiller notre ignorance. Ce qui convient pour l’ins-
tant, c’est d'examiner si les phénomènes annoncés se pro-
duisent réellement et dans quelles conditions ils se produi-
sent. Aussi on aimera à lire la note suivante, que M.
Armand Viré a adressée à l’Académie des sciences ; la note,
pas plus que les expériences, ne sont absolument récentes,
mais elles ont l'avantage de se tenir, c’est du moins la pré-
tention de M. Viré, sur le terrain solide des faits.
M. Viré s’est volontairement cantonné dans un domaine
strictement limité: « Parmi ceux qui se prétendent sour-
ciers, en est-il vraiment qui peuvent, au moins dans la ma-
jorité des cas, reconnaître la présence des eaux, des cavités,
des métaux, de divers minéraux, en déterminer la nature,
la forme et la profondeur ? »
Il a examiné divers sujets: des professionnels comme
6 LE NATURALISTE CANADIEN
MM. Probst, Pélaprat, l’abbé Mermet, curé de Cernier
(Suisse), et des amateurs comme M. Prodel et lui-même.
Je me contenterai de rapporter l’expérience la plus
caractéristique effectuée dans la recherche des eaux et
cavités souterraines. Elle a été réalisée aux grottes de
Lacave (Lot) par MM. Probst, Pélaprat et l’abbé Mermet.
«Nous possédons de ces grottes, dit M. Viré, un plan de
précision zxédrt, dressé il y a une dizaine d'années par M.
l'ingénieur KE. Brunet et conservé jusqu'ici absolument
secret. Il n’en a été publié qu’une réduction #onquée et
condensée, suffisante pour l’usage touristique auquel elle est
destinée, mais dont l’étude préalable aurait conduit les
sourciers malins qui eussent voulu frauder à des résultats
inexacts, à plusieurs centaines de mètres près.
« Nous nous trouvions donc dans des conditions idéales
d’expérimentation.
« Les sourciers, indépendamment les uns des autres, ont
commencé par piqueter à la surface du sol, sur 350 mètres
de long, un tunnel artificiel, servant d'accès aux grottes,
large de 2.5 mètres, haut de 2 mètres, coudé et situé à une
profondeur de 75 à 100 mètres sous leurs pieds. Ils dé-
terminèrent ses très petites sinuosités, puis arrivèrent dans
les galeries naturelles, dont ils suivirent toutes les parois.
« Un plan très soigné fut dressé après leurs expériences,
à la même échelle (1 : 1000) que celle de l’ingénieur Bru-
uet. Ce plan coïncida dans toutes ses parties, à un mailli-
mètre près, avec le premier.
« Ces messieurs determinèrent en outre 2 kilomètres de
cavités inconnues et qui vont être recherchées, ainsi
qu’une rivière souterraine suivie sur 1200 mètres de long.
La partie amont n’a pu être vérifiée; mais, pour la partie
aval, cette rivière, qui, d’après M. Probst, se bifurquait
deux fois, fut conduite par lui jusqu’au sominet des falaises
qui dominent la Dordogne, }uste sur la verticale de quatre
LE RADIUM 7
résurgescences temporaires ne fonctionnant pas à ce mo-
ment, mais bien connues de nous et qui se remirent à cou-
ler après les grandes pluies des jours suivants (courant
d'octobre). |
« Malheureusement, il y a sourciers et sourciers ; et pra-
tiquement, on ne saurait être trop prudent dans le choix
de ces spécialistes.
«Si MM. Probst et l’abbé Mermet n’ont commis aucune
erreur dans leurs expériences, si M. Pélaprat n’en a com-
mis qu’une, et encore combien vénielle, il n’en a pas été
de même pour certains autres.
« C’est ainsi que deux sourciers se prétendant très en-
traînés, l’un de la région de Cahors, l’autre de l'Est, mis
sur des terrains où nous connaissions la présence de vides
et de cours d’eau, ont été absolument incapables de nous
fournir la moindre indication exacte. Nous avons su que,
quelque temps après notre examen, et malgré nos conseils,
l’un d’eux, ayant indiqué chez un particulier la présence de
l’eau à 8 mètres, ne rencontra que le rocher, bien que le
puits eût été poursuivi jusqu’à 18 mètres. »
B. LATOUR.
mr 9 ————
LE RADIUM
(COMMUNICATION DU MINISTÈRE DES MINES, OTTAWA.)
Le Xadium est un métal qui attire actuellement l’atten-
tion générale en raison du prix élevé qu’il coûte et de ses
applications scientifiques possibles.
Les travaux entrepris pour l'utiliser dans le traitement
du cancer et l’attente de résultats extraordinaires ont induit
les gouvernements à empêcher la monopolisation de ce
métal excessivement rare, à en interdire l'exportation et,
8 LE NATURALISTE CANADIEN
tout récemment, à offrir des primes aux prospecteurs qui
pourraient faire la découverte des minéraux contenant du
radium.
Le gouvernement provincial d'Ontario a fait voter un
crédit de #25,000 à cet effet, et le gouvernement fédéral
d'Ottawa songe à faire la même chose.
Le ministère des Mines à publié récemment en langue
anglaise un Bulletin sur le Ladium et ses minerais, préparé
par M. R. A. A. Johnston, minéralogiste de la Commission
géologique et conservateur du musée Victoria, afin d’in-
diquer aux prospecteurs comment ils devraient diriger
leurs recherches pour rencontrer le métal ou ses associés.
Voici la traduction de la partie pratique de ce bulletin,
qui peut servir à ceux qui ont l’intention de se livrer à la
découverte du radium.
LÉ RADIUM ET SES MINERAIS
(Æxtrait.)
Jusqu'à tout récemment certains filons métallifères
d’origine secondaire constituaient l’unique source dont on
pouvait tirer le radium commercial, comme, par exemple,
les filons argentifères et cuprifères de Scheeberg, en Saxe,
de Joachimstall, en Bohême, et de Rezbanya, en Hongrie,
qui tiennent parfois une quantité plus ou moins grande du
minéral pitchblende. On a trouvé en quelques endroits
seulement des minéraux uranifères accompagnant certains
calcaires et conglomérats, roches d’origine sédimentaire.
Ces roches se sont formées du détritus résultant de l’effon-
drement, par suite d’influences aqueuses ou autres, d'énormes
quantités de roches cristallines : les éléments constituants
LE RADIUM ET SES MINERAIS 9
de ces roches ont été soumis pendant leur charriage par
flottaison à une action sélective en vertu des lois de la
pesanteur, de telle sorte que les minéraux plus lourds se
sont trouvés réunis en ségrégation; c’est ainsi que les
éléments uranifères des roches cristallines ont été concen-
trés: ces éléments se sont depuis lors oxydés pour donner
naissance à une catégorie de minéraux différents à certains
égards de ceux dont il était question précédemment ;
nous pouvons citer comme exemple les dépôts commercia-
lement importants de carnotite trouvés au cours de ces
dernières années dans le Colorado et l’Idaho, Etats-Unis.
Nous croyons qu’il sera utile de donner ici une des-
cription des principaux minéraux uranifères.
Ou a constaté que l’uraninite, qui comprend un bon
nombre de variétés telles que clévéite, brogérite et pitch-
blende, basées sur de légères différences de composition,
est un élément primitif de certaines roches granitoïdes et
aussi un minéral secondaire accompagnant les minerais
d'argent, de cuivre, de plomb, etc. C’est un minéral lourd
d’une densité d'environ 9 à 9.7 (eau 1); l'éclat varie depuis
sous-métallique passant par onctueux jusqu’au sombre, et
la couleur du gris au noir velours passant par le vert et
le brun. Il contient de 75 à 88 pour cent d’oxydes d’ura-
nium. La gummite se présente en morceaux arrondis ou
aplatis bien souvent avec de l’uraninite dans les dikes de
pegmatite. Son éclat est gras et sa couleur varie de jaune
rougeâtre à brun rougeâtre. C’est un produit d’altération
de l’uraninite, et il renferme un bon nombre de sous-
variétés.
Il y a aussi beaucoup d’autres minéraux se rattachant
plus ou moins à ceux-ci par leur composition et mode de
gisement, mais qu’il est inutile d'aborder ici attendu qu’ils
n’ont encore atteint aucune valeur commerciale impor-
tante.
10 LE NATURALISTE CANADIEN
Nous arrivons ensuite à cette classe de minéraux appelés
uranium-radium que l’on trouve dans des depôts sédimen-
taires; et quant à ceux-là, ils promettent, du moins pour le
présent, d’atteindre les plus hauts prix du marché. Le
minéral le plus important de cette catégorie est la carno-
tite, un composé contenant vanadium, uranium et potas-
sium, accompagnés souvent de substances plus ou moins
étrangères. La carnotite est d’un jaune vif, et se trouve
également en poudre très fine et efflorescence cristalline.
En Canada, le nombre d’endroits où l’on signale des miné-
raux uranifères est assez restreint, et jusqu’à présent on
n’en a obtenu que de petites quantités. Il y a bien des
années, on a signalé le minéral uraninite à Mamainse, sur
la rive orientale du lac Supérieur, et on lui a attribué le
nom de coracite. Il se trouvait, dit-on, dans une veine de
deux pouces de largeur dans de la syénite en contact avec
une roche de trap. A plusieurs époques depuis quelques
années, on a essayé de redécouvrir cette veine; mais jusqu’à
présent les recherches ont été vaines. Le minéral uraco-
nite, un sulfate d'uranium, a été remarqué tapissant des
cavités dans le minerai de fer magnétique de Snowdon,
comté de Peterborough, et l’on a aperçu une existence
semblable à Madoc, comté de Hastings; il y a aussi dans
le township de Lyndock, comté de Renfrew, une pegmatite
qui a fourni des spécimens de minéraux possédant des
propriétés radio-actives. Ces localités sont dans la province
d'Ontario. Dans la province de Québec, on a remarqué de
l’uranite et son produit d’altération, la gummite, à la mine
de mica Villeneuve, dans le canton de Villeneuve, de
même que dans une veine de pegmatite de Wakefeld,
comté d'Ottawa; on a trouvé dans la zone Villeneuve
le minéral monazite, un phosphate de terres rares qui
possède également des qualités radioactives. Dans le
canton de Maisonneuve, comté de Berthier, le minéral
UNE NOUVELLE EXPLORATICN BOTANIQUE TT
samarkasite a été trouvé dans une pegmatite micacée ;
Hoffman a constaté dans ce minéral 10.75 pour cent
d'oxyde d'uranium. L’uraninite a également été signalée
dans une mine de mica à environ 18 milles au nord
de la Malbaie, comté de Saguenay (52). Il y a aussi à cet
endroit un singulier minéral charbonneux signalé par M.
Obalski, ressemblant à l’anthracite dans son aspect général;
il donne à l’analyse 2.56 pour cent d'uranium.
Bien que jusqu’à présent on ne connaisse pas de dépôts
commerciaux de minerais d'uranium en Canada, il n’y a
pas lieu de supposer qu’il n’en existe aucun; et les pros-
pecteurs feront bien de se tenir les yeux ouverts pour
ne rien laisser échapper de ce qui peut contenir cet élément.
Il faudra surveiller de plus près tout minéral ayant un
éclat sombre, de même que les minéraux terreux ou fine-
ment cristallins d’un jaune vif. Il serait bon de se munir
d’un ou de deux instruments servant à découvrir la radio-
activité. L’électroscope se prête bien à cet usage, mais il
est plutôt encombrant. Au point de vue pratique, c’est le
scintilloscope qui est l’instrument le plus commode. On
peut se le procurer pour environ un dollar; mais il faudrait
en faire soigneusement l’essai sur un minéral dont les pro-
priétés radio-actives sont connues avant de l’apporter sur
le terrain, et avoir la précaution de le conserver en bon
état ; il faut le manipuler avec soin, sans quoi il sera bien-
tôt inutilisable.
UNE NOUVELLE EXPLORATION BOTANIQUE
DU COMTÉ DE TÉMISCOUATA
A ses places d'eau fashionables le comté de Témiscouata
doit d’être l’un de ceux, plutôt rares, qui ont été traversés
12 LE NATURALISTE CANADIEN
par des botanistes, et dont la flore est, de ce fait, partiel-
lement connue. On peut même dresser une petite biblio-
graphie sur le sujet, —oh! bien humble, évidemment !—et
nous le ferons d'autant plus volontiers que ces écrits, déjà
anciens, sont inconnus du lecteur français de cette Province,
enfouis qu’ils sont dans la liasse du Bulletin of the Torrey
Botanical Club, une publication qui ne hante pas d’ordi-
naire les rayons de nos bibliothèques. Voici donc ces
indications bibliographiques qui ont trait surtout à la région
avoisinant le lac Témiscouata :
Plant notes from Temiscouata County, by John RK.
Northrop, Bull. Torr. Bot. Club, Vol. XIV. 1887.
Flora Temiscouatensis, by Henry M. Ami, Bull. Torr. Bot.
Club, Vol. XV, 1888.
Plant notes from Tadoussac and Temiscouata county, by
John R. Northrop and Alice B. Northrop. Bull. Torr. Bot.
Club, Vol. XVII, 1890.
Pour être complet, il faudrait ajouter les résultats
acquis par les botanistes herborisants qui n’ont pas publié
leurs observations, mais dont les travaux nous sont connus
de quelque manière. Tel est le cas de Thomas, qui a
déposé dans l’herbier du Dominion des spécimens récoltés
aux environs de la Rivière-du-Loup, et surtout de M. L.
Fernald, qui a fait du comté de Témiscouata, durant une
douzaine d'années, la base de ses explorations botaniques
dans la péninsule gaspésienne.
Le présent rapport est uue simple liste de plantes récol-
tées dans le comté de Témiscouata (sauf quelques-unes
venant de Tadoussac}, en collaboration avec le Rév. Fr.
Rolland-Germain, du 26 juin au 20 juillet 1913.
Le territoire visité comprend :
1°—La côte, depuis N-D. du Portage jusqu’à l’Ile-Verte.
2°—L.es collines de quartzite à profil tronqué, aux envi-
rons de la Rivière-du-Loup et de Cacouna.
UNE NOUVELLE EXPLORATION BOTANIQUE 13
3° —Les grandes tourbières de la Rivière-du-Loup et de
Cacouna.
4°—Les environs du lac Saint-Hubert, dans le canton
de Whitworth, et du petit lac Pratt, dans la paroisse de
Saint-Modeste.
5°—Le lac Témiscouata, à N.-D. du Lac et à la Grande-
Anse.
Cette exploration est trop restreinte quant aux lieux et
au temps pour que nous osions même hasarder des con-
clusions d'ensemble. Il importe cependant de noter les
résultats acquis, quitte à les compléter et à les coordonner
plus tard, si les circonstances le permettent.
I.es Cryptogames de cette récolte sont peu nombreuses.
mais quelques-unes présentent néanmoins un réel intérêt.
Pour la vérification des déterminations de cette catégorie
de plantes, nous devons des remerciements au Rév. M. H.
Dupret, p. s. s., le savant botaniste du séminaire de Philo-
sophie de Montréal, et à MM. Geo. B. Kaiser (Germantown,
Pa.), Dr Geo. H. Conklin (Superior, Wisc.) et Dr G. Hasse
(Santa Monica, Calif.)
D'autre part, toutes nos récoltes de Phanérogames ont
été soumises à M. L. Fernald, de l'Université Harvard, et
nous sommes heureux de saisir cette occasion pour remer-
cier ce distingué botaniste et le présenter aux lecteurs du
Naturaliste canadien. M. L. Fernald est certainement
l’homme qui connaît le mieux la flore si intéressante de
l'Est du Québec, pour l’avoir fouillée avec passion et étudiée
avec méthode. Possesseur de notes et de statistiques du plus
haut intérêt, et craignant d'autre part, vu la multiplicité des
travaux entrepris, de ne pouvoir jamais trouver le temps
nécesssaire pour les publier, M. Fernald a bien voulu nous
envoyer un mémoire manuscrit bourré de précieuses obser-
vations que nous avons incluses en leur lieu au cours du
présent rapport, ayant soin d’en donner loyalement crédit à
l’obligeant savant.
14 LE NATURALISTE CANADIEN
Nous n'avons pas cru devoir éliminer de la liste toutes
les plantes vulgaires ou ubiquistes, en raison des indi-
cations précieuses qu’elles peuvent parfois fournir direc-
tement ou indirectement.
A l’énumération des espèces sont jointes de nombreuses
notes relatives à leur distribution géographique, à leurs
relations écologiques, quelquefois aussi aux particularités
de leur anatomie.
Pour faciliter la consultation, l’ordre alphabétique plutôt
que l’ordre systématique a été adopté, et les renvois biblio-
graphiques sont réunis à la fin du rapport.
Une série complète des plantes mentionnées a été déposée
dans les musées suivants, à titre d'échange ou autrement :
Collèmede!L;onguenilfr.. 1e. 44800 Longueuil.
Université McGill (Redpath Museum)..Montréal.
New Vork Botanical Gardens. ........New York.
New Vork State Museum........ ... Albany.
CalécioiderlaySalle 6): 20058 La Havane.
Université Impériale de Sendai. ...... Japon.
Université Harvard (Gray Herbarium)..Cambridge, Mass.
Stéttin(@Mmeller) Me... Hide 44 Allemagne.
LICHENS
Caloplaca elegans (Link.) Th. Fr.
Riv.-du-Loup, Anse à Persi. Sur les massifs d’argilites.
— Petit lichen d’un rouge orange très vif, très commun à
proximité de la mer, où il recouvre presque tous les rochers
en leur donnant une coloration routllée caractéristique.
C’est l’un des rares lichens qui ne redoutent pas les
embruns salés. Sur les côtes septentionales de l’Europe,
PUBLICATIONS REÇUES 15
c'est le P/acodium murale qui rouille les rochers. Les
deux plantes ont des particularités écologiques analogues.
Cladonia alpestris (L.) Rabenh.
Cacouna, collines de quartzite. — Cette espèce, dont la
distribution géographique est plutôt boréale, est voisine de
l’ubiquiste Cladonia rangiferina TL. Elle s’en distingue
cependant sur le terrain par son mode de croissance en
boules blanchâtres.
Cladonia coccifera (L.) Hoffm.
Riv.-du-Loup. Rochers. — Cladonia cornucopioides (1)
Fr.
Cladonia fimbriata (L.) Hoffm., var. foula Nyl.
Riv.-du-Loup. Rochers.
Fr. M.-Victorin,
des E. C., Longueuil.
(A suivre.)
PUBLICATIONS REÇUES
— Annuaire du Collège de Sainte-Anne de la Pocatière. No. 27.
Année académique 1913-1914. Québec. 1914.
Belle brochure illustrée de 106 pages, composée des matières ordi-
naires de ces publications. La chronique de l’année est particulièrement
intéressante.
— Archivos do Museu Nacional do Rio de Janeiro. Vol. XIV, 1907.—
Idem, Vol. XV, 1900.
Volumesin-4° de 240 et 258 pages. Illustrés de nombreuses gravures
dans le texte et hors texte.
— (U. S. Nat. Mus., Bull, 84) A Contribution 10 the study of
Ophiurans of the U. S. Nat. Museum, by René Kæthler, prof. of Zoo-
logy, University of Lyon, France. Washington. 1914. Volume in-4°,
illustré.
— La Péche du Homard. (Témoignages.) Vol. II. Ottawa. 1912.
—- (Department of Mines. Canada.)
Report on the Building and Ornamental Stones of Canada, Vol. I, by
W. A. Parks. Ottawa. 1912. Planches hors texte et cartes.
16 LE NATURALISTE CANADIEN
Summary Report for 1911. Ottawa. 1912.
Rapport sur la géologie et la pétrographie de la montagne de Shefford,
Québec, par J.-A. Dresser. 1912.
La Géologie et la Pétrographie du mont Yamaska, province de Québec,
par G.-A. Young. 1912.
Géologie...du lac Timiscaming, Québec, par Morley E. Wilson. 1914.
Région des riv. Winisk et Attawapiskat, par W. Mclnnes. — Du lac
Saul au lac Chat en 1912, par A. W. G. Wilson.
—(University of Kansas.) Science Bulletin, NI, 2-7.—Zdem, VIII, 1-10.
‘‘Entomology Number ”’.
Le dernier volume indiqué, richement illustré de 45 planches hors
texte, contient dix études sur divers sujets relatifs à l'entomologie du
Kansas.
— (Royal Commission on Industrial Training and Technical Educa-
tion.) ÆXeport. Part. IV. Ottawa. 1913.
Ce volume contient l'exposé de l’enquête poursuivie dans les diverses
provinces du Canada.
— Bulletin of the American Museum of Natural History. Vol.
XXXII, 1913. New York.
Outre un grand nombre d'illustrations, ce volume contient 41 mémoires
scientifiques, dont au moins trois concernent des fossiles de l'Ouest
canadien : le Saurolophus, l'ypacrosorus, et le Leurospondylus, tous
de la formation crétacée Edmonton, de l'Alberta.
— (Bulletin of the Illinois State Laboratory of Natural History, March,
1912.) 7he vegetation of the beach area in northeastern Illinois and
soulheastern Wisconsin, by F. Caleb Gates.
— Bulletin of the Chicago Academy of Sciences. Vol. III, 6, 8, 10;
VOL Vi: 12.
— (Field Museum of Natural History.) Zool. Series. Vol. IX. 7e
Birds of Illinois and Wisconsin, by C. B. Cory, Chicago. 1909.
Vol. in-8° de 764 pages, avec nombreuses et belles illustrations dans le
texte.
— Annales de la Société entomologique de Belgique. Tome 53e.
Bruxelles. 1909.
Mémoires sur l’entomologie de divers pays, surtout du Congo belge.
— (Commission de la Conservation. Canada.) Æapport de la première
assemblée annuelle. Ottawa. 1910.
Rapport de la troisième assemblée annuelle. 1912.
— Missouri Botanical Garden. 20th Annual Report. St. Louis. 1909.
Ce beau volume contient plusieurs études importantes, par ex. sur le
genre Opuntia. Ilse termine par une table générale et un index des
noms latins, pour les volumes 11 à 20.
En OO ———
LE
NATURALISTE CANADIEN
Québec, Aout 1914
VOL. XLI (VOL. XXI DE LA DEUXIÈME SÉRIE) No 2
Directeur-Propriétaire : L'abbé V.-A. Huard
UNE NOUVELLE EXPLORATION BOTANIQUE
DU COMTÉ DE TÉMISCOUATA
Nous avons commencé, le mois dernier, la publication
d’un mémoire intitulé comme ci-dessus, où le Rév. Frère
M.-Victorin fait une étude de la flore du comté de Témis-
couata. Mais il arrive que, cet été même, notre collabo-
rateur a pu faire un second voyage d'étude dans la même
région; et cette nouvelle exploration botanique lui per-
mettra certainement de compléter ou du moins de modifier
le travail qu’il avait préparé, et que nous avons même en
mains, à la suite de son voyage de l’an dernier. Aussi, et
comme 1l est naturel, il préfère maintenant différer la
publication de ce mémoire, jusqu’à ce qu’il ait pu y intro-
duire les changements ou les additions que vont nécessiter
ses herborisations de cet été. Nous rendant volontiers à
son désir, nous suspendons la publication de son travail
pour un nombre plus ou moins grand de mois. Nos
lecteurs accepteront bienveillamment ce délai, dans l’assu-
rance que le mémoire de notre savant botaniste n’en aura
que plus de valeur, au point de vue scientifique et au
point de vue national.
2— Août 1914.
18 LE NATURALISTE CANADIEN
PATHOLOGIE ICHTYOLOGIQUE
Ce titre quelque peu barbare indique que nous allons ici
nous occuper un instant de questions de médecine relatives
aux habitants des eaux. Nous ne ferons d’ailleurs que
toucher au sujet, faute de pouvoir faire mieux, soit parce
que les études n’ont pas encore été poussées bien loin en ce
domaine, soit parce que notre propre science est elle-même
assez courte en la matière.
Il y a donc des maladies chez les poissons et autres ani-
maux aquatiques et marius, comme chez les espèces des
autres ordres zoologiques. Pour nous, nous avons eu con-
naissance de trois de ces maladies, depuis une année, et
nous voulons en enregistrer ici au moins le fait, en atten-
dant d’être en mesure d’en dire plus long.
L'automne dernier, le capitaine d’une goélette du bas
Saint-Laurent vint nous consulter sur une maladie du
Hareng que l’on capturait en ces parages. Il s'agissait de
taches qui s’étendaient sur la peau de ces poissons: c'était
évidemment un champignon parasite. Il prétendait voir
une relation entre cette maladie et la récente occurrence
d’un papillon qui dévastait les forêts d’Epinettes, en
certains endroits de la Province. On sait que ce lépidoptère
est une Tinéide, la Zortrix fumiferana, qui s'attaque aux
bourgeons terminaux des rameaux d’Épinette. (“Un fort
veut, ajoutait notre capitaine, a rejeté à la mer toutes ces
myriades de papillons. J'ai vu des rivages du Saint-
Laurent inférieur qui en étaient bordés. Se corrompant
dans les eaux, ces masses de papillons n’ont-ils pu rendre
malades les Harengs qui fréquentent ces eaux ?”— Nous
avons répondu que la chose est au moins vraisemblable ;
et M. Halkett, du musée des Pêcheries, Ottawa, a confirmé
cette opinion. Notre savant ami nous a envoyé à ce
propos un exemplaire d’un travail où il a signalé une
PATHOLOGIE ICHTYOLOGIQUE 19
maladie du même genre sur le Doré (Pike-Perch) des lacs
de la vallée de qu’Appelle, au Nord Ouest. ‘Vous savez
probablement, nous écrivait-il, que nombre de maladies
infectieuses chez les poissons sont causées par des protozo-
aires parasites du groupe A/yxosporidia, et aussi par des
champignons parasites — au moins chez les poissons d’eau
douce. Il est certain que beaucoup de maladies infectieuses
des poissons sont produites directement par des bactéries ;
mais il reste beaucoup à étudier en cette matière; beancoup
d’autres maladies sont causées par des parasites, crustacés
et vers, externeset internes.” Il reste à trouver les spécia-
listes qui feront les études nécessaires sur ces maladies
parasitaires! Voilà au moins une occupation où il n’y a
pas encombrement de professionnels !
Il y eut aussi, le printemps dernier, ce pêcheur de Terre-
Neuve qui nous fit un envoi de vers intestinaux trouvés
dans un Phoque capturé dans les eaux de la région.
Il y eut enfin, ces semaines dernières, cet envoi que nous
reçûmes d’un bocal renfermant tout l’intestin malade d’un
Saumon, et d’un autre bocal renfermant des vers intesti-
naux, rappelant assez le Ténia, cueillis dans cet intestin.
Cet envoi précieux nous venait de notre ancien élève, M.
Pavocat S. Lapointe, de Chicoutimi, qui, pour scruter
habituellement les replis et les arcanes de la législation,
ne garde pas moins un œil ouvert sur les choses scienti-
fiques.
Voilà la triste nomenclature des maladies dont nous
avons appris, ces derniers temps, qu’elles font des ravages
parmi le peuple des poissons. Nous comptons que, plus
tôt ou plus tard, nous serons en mesure de revenir plus au
long, et surtout plus scientifiquement, sur les trois épi-
démies que nous ne faisons que mentionner ici.
ei Qi ———
20 LE NATURALISTE CANADIEN
SALMO SALAR OUANANICHE MccC.
Depuis quelques mois, sous le pseudonyme de “Vieux
pêcheur ””, M. J.-D. Guay, de Chicoutimi, l’un de nos amis
et anciens élèves, a publié sur la Pêche des chroniques du
plus haut intérêt, scientifique et pittoresque à la fois. M.
Guay a une longue expérience de la pêche dans les eaux
du pays de Saguenay, et il donne dans ses articles des ren-
seignements, qu’on chercherait vainement ailleurs, soit sur
les mœurs des poissons de la région, soit sur l’histoire de la
pêche dans cette contrée toute parsemée de lacs et de
rivières.
Nous avons cru devoir relever, dans l’une de ces chro-
niques, un détail, relatif à la Ouananiche, qui a provoqué,
entre M. Guay et nous, une polémique des plus courtoises
qui se puissent faire, dans les colonnes du Progrès du Sa-
gnenay, journal hebdomadaire de Chicoutimi. Nous vou-
lons résumer ici cette polémique, à cause des détails scien-
tifiques dont elle a provoqué l'indication.
Le 9 juillet, nous écrivions au Progrès du Saguenay :
Pour revenit à la Ouananiche, dont votre collaborateur a
parlé la semaine dernière, ce poisson n’est pas particulier à
la région du Lac Saint-Jean. Il se trouve dans toute la
péninsule labradorienne. On le rencontre même dans
le Maine, le Nouveau-Brunswick, et jusque dans la Suède,
au dire de feu M. A.-N. Montpetit (Zes Poissons d’eau
douce au Canada, Montréal, 1897) qui a si bien manqué son
coup lorsqu’ila voulu nommer ‘ Le Huananiche ” le salmo-
nidé dont il est question. Modifier des mots qui sont entrés
dans l’usage général, c’est l’une des choses les plus diff-
ciles qui soient. M. Montpetit, s’il vivait encore, le sau-
rait maintenant d'expérience personnelle, car son“ Huana-
niche” n’est pas sorti de son beau livre.
SALMO SALAR OUANANICHE MCC. 21
Le 16 juillet, M. Guay nous répondit comme suit:
La Ouananiche, dit M. l’abbé Huard, se trouve dans la
péninsule labradorienne. On la rencontre même, ajoute:t-
il, dans le Maine, le Nouveau-Brunswick. C’est une auto-
rité incontestable qui le dit et je m’incline; cependant, je
me permets quelques réserves.
Personne plus que moi peut-être, depuis vingt-cinq ans,
n’a été en relations constantes avec les chasseurs et les
pêcheurs américains qui viennent chaque année, en si
grand nombre, prendre quelques jours de vacances, soit sur
nos rivières et lacs, soit sur nos terrains de chasse. Je les
ai reçus, je les ai accompagnés bien souvent; avec tous jai
causé longuement de leur sujet favori. Le Maine et le
Nouveau-Brunswick sont, comme le Saguenay, abondants
en gibier et en poissons de toutes sortes, et le goût de la
chasse et de la pêche est tellement développé chez leurs
habitants qu'ils ne se contentent pas de ce qu’ils ont chez
eux: et c’est du Maine surtout qui nous vient le plus grand
nombre de sportsmen.
J'ai appris de ces amateurs qu’ils ont comme nous l’ori-
gnal, le caribou, et surtout le chevreuil; leur truiteest la
même que la nôtre. Mais lorsque l’on vient à leur parler
de notre Ouananiche, surtout lorsque l’un deux va à la
Grande-Décharge, et qu’il fait une bonne pêche, ils admet-
tent, ce qu’ils avaient déjà appris d’ailleurs, que leur Zand-
lock Salmon est bien inférieur à notre Ouananiche, et en
goût, et en couleur, et surtout en vigueur. C’est toute une
révélation pour un pêcheur du Maine que de prendre, à la
mouche, une Ouauaniche bien développée. Et j'ai toujours
cru et crois encore que ce que l’on prend dans le Maine et
ce que l’on appelle le Zand-lock Salmon n'est pas compa-
rable à notre beau Saumon du lac Saint-Jean; jusqu’à preuve
du contraire (je suis bien ouvert cependant à changer
d'avis, si je me trompe), je resterai de cette opinion, me
basant uniquement sur ce que j'ai appris des pêcheurs du
Maine.
A cette réponse, nous répliquâmes, le 23 juillet:
J'avais écrit, dans le Progrès du 9 juillet, en parlant de
la Ouananiche: “Ce poisson n’est pas particulier à la région
22 LE NATURALISTE CANADIEN
du lac Saint-Jean. Il se trouve dans toute la péninsulet
labradorienne. On le rencontre même dans le Maine, le
Nouveau-Brunswick, et jusque dans la Suède, au dire de
feu M. A.-N. Montpetit (Zes Poissons d'eau douce du
Canada, Montréal.) — Dans le Progrès du 16 juillet,
“Vieux Pêcheur’” écrit: ‘““La Ouananiche dit MS bhE
Huard, se trouve dans la péninsule labradorienne. On la
rencontre même, ajoute-t-il, dans le Maine, le Nouveau-
Brunswick. C’est une autorité incontestabie qui le dit, et
je m’incline; cependant, je me permets quelques réserves. ”?
Et alors, s'appuyant sur les relations fréquentes qu'il a
eues depuis longtemps avec maints sportsmen du Maine et
du Nouveau-Brunswick, mon ami le Vieux Pêcheur expose
le plus courtoisement du monde que, à en juger par la
surprise qu'éprouvaient ces pêcheurs lorsqu'ils capturaiïent
une Ouananiche au Saguenay, ce poisson leur était inconnu
et ne se trouve donc pas dans les lacs du Maine et du
Nouveau-Bruneswick.
Eh! bien, sur cette question de l’existence de la Ouana-
niche dans le Maine et le Nouveau-Brunswick, je proclame
aujourd’hui que je suis pour Vieux-Pêcheur, et contre. ...
moi! Seulement, moi, en cette affaire, ce n’est rien du
tout. Je n’ai jamais pris de Ouananiche, moi, que dans
mon assiette, avec du persil, et de la sauce blanche, et des
pommes de terre: conditions excellentes, au point de vue
de la gastronomie, mais peu favorables aux études d’histoire
naturelle. Aussi j'ai assez indiqué, dans ma lettre du 9
juillet, que je ne faisais que rapporter une assertion de M.
Montpetit, dont j'ai depuis constaté l’inexactitude.
Je faisais là-dedans confiance, je l’avoue, aux dires de
l’auteur des Porssons a'eau douce du Canada, qui peut
d’ailleurs avoir de l’autorité dans la généralité des cas, au
cours de son grand et bel ouvrage. Mais voyant que, sur
le fait particulier dont il s’agit ici, Vieux Pêcheur et
Montpetit se contredisaient à ce point, j'ai voulu en avoir
le cœur net, et je vais donner brièvement le résultat des
recherches que j'ai faites dans les auteurs.
Voici d’abord le grand ouvrage Æskhes of North America,
par Jordan and Evermann, publié en 1896 par la Smith-
sonian Institution de Washington. Au volume I, p. 487,
SALMO SALAR OUANANICHE MCC. 23
on y donne comme habitat du Sa/mo salar ouananiche :
“Rivière Saguenay, Canada (décharge du lac Saint-Jean), et
les eaux voisines. ”?
Le Manual of the lV’ertebrate Animals of the Northern
United States, de Jordan (le coauteur du précédent
ouvrage), 8e édition, Chicago, 1899, ne mentionne aucu-
nement notre Ouananiche : ce qui démontre, négativement,
il est vrai, qu’elle n’existe ni dans le Maine ni ailleurs, aux
Etats-Unis.
Enfin, la Check List of the Fishes of the Dominion o
Canada and Newfoundland, ouvrage publié à Ottawa, en
1913, par M. A. Halkett, naturaliste du ministère de la
Marine et des Pêcheries, indique en ces termes la région
où se trouve la Ouananiche : ‘Rivière Saguenay et région
du lac Saint-Jean, lacs et rivières vers le nord jusqu’au
pays d'Ungava, et vers l’est jusqu’au Labrador; se trouve
aussi dans les lacs de Terre-Neuve”.
L'ouvrage ci-dessus indiqué, Æiskes of North America,
donne la Ouananiche comme une sous-espèce du Saumon
ordinaire (Sa/mo salar Lin.), et la désigne sous le nom
scientifique de ‘ Salmo salar Ouananiche ”.
Il résulte de ce qui précède que j'ai eu raison de dire que
la Ouananiche est un poisson de la péninsule labradorienne,
mais que feu M. Montpetit a fait erreur en l’attribuant
aussi aux eaux du Maine et du Nouveau-Brunswick, ce
que donc mon ami le Vieux Pêcheur a eu grand sujet de
révoquer en doute.
C’est M. Eugène McCarthy qui a donné à notre Ouana-
niche son nom scientifique de sous-espèce, Sa/mo salar
Ouananiche. Je crois faire plaisir à ceux qui ont fait la
pêche de la Ouananiche, en leur faisant lire dans leur
texte, pour terminer, quelques phrases de M. McCarthy sur
le fameux poisson :
‘The Ouananiche were born and grew to full size in the
rough tributaries and outlet of Lake St. John, in waters
than which none can be wilder or more rough. They are
found where the water boils and tumbles the most, rarely
in still water... They are a terribly strong fish, able to
ascend through the swiftest current or mount the wildest
24 LE NATURALISTE CANADIEN
# fall... Born of fighting stock, he fights his native element
constantly, and he fights his foe, the fisherman, as well...
There is nothing that can make me believe that any fish
can exceed, or even equal, quite, the king of fresh-water
fish, the gamiest of all, the Ouananiche of Lake St. John. ”
mnt (DOS mms
LA BAGUETTE DIVINATOIRE (1)
em
Qu'est-ce que la baguette divinatoire ?
Une simple fourche de coudrier. Le ‘sourcier” tient
dans chaque poing une branche de la fourche, pointe la
baguette vers le ciel, et s’en va à travers champs, en mar-
monnant quelque abracadabra. À un moment donné, la
baguette vibre, penche, retourne irrésistiblement les poings
de l’opérateur et s'arrête enfin, fixée vers le sol: c’est là
qu’il faut creuser la terre pour trouver une source. Il
arrive qu’on l'y trouve, en effet; mais il arrive aussi que
l'espoir des bonnes gens soit déçu, car la baguette divinatoire
est aussi capricieuse que les tables tournantes, d’autant
qu’elle se trouve maniée par de faux «sourciers». Quoi
qu’il en soit, certains de ces praticiens de village se revèlent,
paraît-il, beaucoup plus habiles chercheurs d’eaux souter-
raines que les meilleurs hydrographes ou géologues: tel
était celui qui fut suivi pendant trente ans par le célèbre
physicien Thouvenel, et qui découvrit sous ses yeux une
multitude de sources.
Le «sourcier» devient aisément un «sorcier». Alors sa
1. Nous continuerons, de temps en temps, notre enquête sur la Baguette
divinatoire. L'article que voici a été publié dernièrement par une revue
de Paris. Il s’en dégage une conclusion que nous avons déjà nous-même
indiquée —- sous bénéfice d'inventaire, AV. C.
LA BAGUETTE DIVINATOIRE 25
baguette lui sert à découvrir non seulement les sources,
mais encore les trésors, les choses perdues, les voleurs, et
même à prédire l'avenir. Ajoutons que si la baguette
divinatoire semble spécialement en faveur dans le midi de
la France, nous la retrouvons un peu partout et à toutes les
époques de l’histoire, surtout dans l’antiquité.
Un illustre chimiste, M. Chevreul, dans un ouvrage pu-
blié en 1854, a tenté de donner une explication scienti-
fique aux phénomènes de la baguette divinatoire. Ses
hypothèses sont ingénieusement agencées; mais enfin, il
faut une bonne volonté prodigieuse pour admettre, comme
le veut M. Chevreul, qu’un embryon de pensée, échappant
encore à la conscience, suffise à déterminer les soubresauts
de la baguette et que la rotation violente de celle-ci soit
due à «une liaison intime établie entre l’exécution de cer-
tains mouvements et l’acte de la pensée qui y est relative,
quoique cette pensée ne soit pas encore la volonté qui
commande aux organes musculaires». Maïissoit, admettons
tout cela: nous n’aurons encore que la première moitié
de l'explication; après avoir montré l’origine du mou-
vement, il faut rendre compte de l’objectivité fréquente
des indications de la baguette. Je doute qu’un embryon
de pensée puisse découvrir une source, dénoncer un voleur,
trouver, en un mot, ce qui échappe à la pensée totale, et
même aux plus patientes recherches, aidées par de longues
études.
Il faut espérer que ces messieurs de l’Académie des
Sciences trouveront aux phénomènes de la baguette une
explication un peu moins inconsciente.
Il y en a bien une, mais elle fut donnée par des penseurs
trop dénués des habitudes matérialistes, chères aux savants
26 LE NATURALISTE CANADIEN
modernes, bien qu’ils ne manquassent pas de quelque juge-
ment: le P. Lebrun, le P. Ménestrier, le célèbre abbé de
Rancé et le philosophe Malebranche.
A la fin du xvrie siècle, la baguette divinatoire passionna
l'opinion. Il serait trop long de rappeler ici par le menu
les événements étranges qui fournirent l’occasion de cette
polémique. Je dois me borner à en donner en quelques
lignes un résumé décoloré :
Le 16 juillet 1692, un marchand de vin et sa femme sont
égorgés dans une cave, à Lyon.’ L’instruction ne donne
aucun résultat. On fait venir du fond du Dauphiné un
«soutcier» fameux, le nommé Jacques Ayinar. Le lieu-
tenant criminel et le procureur du roi le conduisent dans la
cave du crime. Son pouls s’y élève «comme dans une grosse
fièvre », et la baguette tourne rapidement sur la place où
les cadavres ont été découverts. Alors, Aymar, toujours
guidé par la baguette, commence une longue odyssée,
d’abord à travers les rues de Lyon, puis dans les campagnes,
de village en village, de ville en ville; il suit les meurtriers
à la piste, pénètre dans les hôtelleries, montre les lits où
ils ont couché, les chaises où ils se sont assis, les verres
dans lesquels ils ont bu; il arrive enfin à Beaucaire, se
fait ouvrir la prison, et là, en présence de quinze personnes,
la baguette désigne un bossu qu’on y avait enfermé depuis
une heure pour un petit larcin. Ce n’est d’ailleurs qu’un
des meurtriers; la trépidation de la baguette indique qu’il
y en a d’autres; Aymar les suit, arrive à Toulon, s’em-
barque, continue la poursuite sur mer, montre tous les
points de la côte où ils ont débarqué, et s'arrête enfin aux
frontières du royaume. La justice du temps ne permettait
pas de pousser les recherches plus loin. Les assassins
échappaient, sauf le bossu. Celui-ci avait commencé par
nier. Mais son procès fut instruit avec tant de précision
qu’il entra bientôt dans la voie des aveux. Le misérable
LA BAGUETTE DIVINATOIRE 27
fut rompu vif sur la place des Terreaux, après avoir con-
fessé toutes les circonstances de son crime, lesquelles se
trouvèrent concorder exactement avec les moindres indi-
cations d'Aymar.
Tels sont les faits. Pour le P. Lebrun—qui avait étudié
pendant de longues années les pratiques des «sourciers», et
particulièrement celles d'Aymar, auquel il consacre près
d’un volume deson curieux 7rarté des superstitions—l'expli-
cation n’est pas douteuse. A la vérité, le «sourcier» tient la
baguette, mais c’est guelqu'un d'autre et d'invisible qui la
remue. Ce quelqu'un, s’il est parfois sincère pour les
besoins de la cause, prend plus généralement plaisir à se
jouer des hommes. A ce seul trait vous le reconnaissez,
et le pouvez à votre choix appeler «esprit de mensonge»,
comme le font les Ecritures, ou «électricité railleuse »,
comme le font les modernes occultistes. Pour le P. Ménes-
trier, qui a personnellement expérimenté la baguette divi-
natoire, c’est «un sortilège évident » Pour l'abbé de
Rancé, «il ne peut y avoir deux avis sur un sujet qui de lui-
même est si palpable ». Enfin, l’illustre Malebranche, avec
une vigueur de langage que nous aurions peine à lui passer
aujourd’hui, déclare tout net qu’il n’y a «qu’une ignorance
grossière et une excessive stupidité qui puissent persuader
le contraire ».
Mais las! on peut être assuré que ces messieurs de l’Aca-
démie des Sciences préféreront couper tous leurs cheveux
en quatre plutôt que d'envisager un seul instant cette
explication si simple. Pourtant tous ces savants ne sont
pas matérialistes ou «monistes». Il se trouve parmi eux
d'excellents chrétiens. Et je voudrais bien savoir ce que
ces derniers se diront dans leur for intérieur, quand, le
soir, au coin du feu, loin de la solennelle raideur des assi-
ses officielles, ils liront par hasard, en feuilletant leur
L‘ble: «Mon peuple a consulté le bois, et son bâton lui
28 LE NATURALISTE CANADIEN
a annoncé l’avenir, car l’esprit de fornication les a trompés».
(Os., IV. v. 12.)
VICTOR KINON.
————. 00. ——
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA
Quelques notes bibliographiques, et distribution géogra-
DPhique des différentes espèces.
(Continué de la page 180.)
PARTIE II
13e genre
LEISTUS, Froh.
On trouve ces insectes dans les endroits ombragés des
forêts, sous les pierres, les morceaux de bois et les feuilles.
Une seule espèce dans notre faune.
Leistus lerruginosus :
Mann. Bull. Mosc. No. 2, p. 187. (1843.)
Habitat: Colombie-Anglaise, Territoires du Nord-Ouest.
Leistus nigropiceus:
Csy. Memoirs on the Coleoptera. 4, Nov. 30, 1913,
P- 45.
Habitat: Colombie-Anglaise.
14e genre
NEBRIA, Latr.
Les insectes représentant les espèces de ce genre se
trouvent sous les pierres et les déchets près des eaux
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 29
courantes. Pour la littérature sur ce genre, on pourra con-
sulter les ouvrages suivants:
Horn, Descriptive Catalogue of the species of Nebria
of the United States, in Trans. Am. Ent. Soc. V. 3, pp. 97-
104, (1870).
Horn, Syroptic Table in Bull. Brook. Ent. Soc. V. 1
p. 44, (1878).
MNebria diversa :
ec. List. Col..N. Am, pe
Habitat: Colombie-Anglaise.
Nebria virescens :
Horn, Trans. Am. Ent. Soc. V. 3, p. 100.
Habitat: Colombie-Anglaise.
Nebria purpurata :
Lec. Bull. U. S. Geol. Surv. 4, No. 2, p. 477, (1878)
Habitat: Colombie-Anglaise.
Mebria gregaria :
Fisch. Ent. Russl. "1, p. 72- pl 6, fig: 2.
Habitat: Alaska.
Nebria metallica :
Fisch. Ent. Russl. 1, p. 7#, pl. 6, fig. æ
Habitat: Alaska, Colombie-Anglaise.
MNebria Gebleri:
De: Spec.. Col: 5;.p. 57%
Habitat: Colombie-Anglaise, Alaska.
Nebria viridrs :
Horn, Trans. Am. Ent. Soc. V. 3, p. 101.
Habitat: Alaska, Colombie-Anglaise.
Nebria obtusa :
Lec. Bull. U. S. Geol. Survey. 4, No. 2, p. 478, (1878).
Habitat: Alberta.
30 LE NATURALISTE CANADIEN
Nebria suturalrs :
Lec. Agass. Le Sup., p. 209.
Habitat: Ontario.
Nebria hudsonica :
Lec. New Spec., p. 3.
Habitat: Colombie-Anglaise, Territoire de la Baie
d'Hudson.
Nebria Sahlbergt:
Fisch. Ent. Russl. 3, p. 254, pl. 14, fig. 2.
Habitat: Alaska, ‘Territoire du Vukon, Colombie-
Anglaise, Manitoba, Québec, Ontario, Labrador.
Nebria bifaria:
Mann. Bull. Mosc. 3, p. 158, (1853).
Habitat: Alaska.
Nebria Mannerheiïmi:
Fisch. Ent. Russl. 3, p. 253, pl. 14, fig. 5.
Habitat: Alaska, Colombie-Anglaise.
Nebria Eschscholzii.
Men. Bull. Ac. Petrop. 2, p. 55, (1844).
Habitat: Alaska, Colombie-Anglaise.
Nebria pallipes :
Say, Trans: Am. Plil. Soc/2;'p. 78:
Habitat: Ontario, Québec.
Nebria carbonara :
Esch. Zool. Atl. 5, p. 24.
Habitat: Alaska.
Nebria parvula:
Sahlb.
Habitat: Alaska.
Nebria jrigida :
Sahl.
Habitat: Alaska.
PUBLICATIONS REÇUES 31
Nebria columbiana :
Csy. Memoirs on the Coleoptera. 4, Nov. 30, 1913, p. 48.
Habitat : Colombie-Anglaise.
Nebria testaceipes :
Csy. Memoirs on the Coleoptera. 4, Nov. 30, 1913, p. 54.
Habitat: (Colombie-Anpglaise.
J05.-I BEAULNE.
Ottawa, Ont.
(A suivre.)
PUBLICATIONS REÇUES
— Statuts du Canada. 1912. Vol. I-II.
— Rapport annuel du Service topographique. 1911-12. Ottawa. 1914.
Avec Cartes et Profils.
— (Augustana Library Publications. No. 7.) Genesis and Develop-
ment of Sand Formations on Marine Coasts, by P. Olsson-Seffer. Roch
Island, Ill. 1910.
—C. Gordon Hewitt, Dominion Entomologist, Ottawa.
The protection of birds in and around Ottawa. 1914.
— (Division of Entomology. Ottawa.)
The Chinch Bug in Ontario, by H. F. Hudson. Ottawa. 1914.
Arthur Gibson, 7%e preparatory stages of Apocheima Rachele Hulst
(Lepidoptera). Ottawa. 1913.
E. H. Strickland, Some parasiles of Simulium larve and their possible
economic value. Ottawa. 1913.
— (Commission de la Conservation. Canada.) Pécheries maritimes
de l'Est du Canada. (Sujet du procès-verbal d'une assemblée du comité
des Pêcheries, du Gibier et des Animaux à fourrures de la Commission
de la Conservation, tenue à Ottawa, les 4 et 5 juin 1912.)
Il y a dans ce volume une foule de renseignements du plus grand
intérêt pour les naturalistes du Canada.
— (Ministère des Mines. Canada.) apport sommaire pour 1910.
Ottawa. 1912.
Bassin Houiller Bighorn, Alberta, par G.S. Malloch. Otttawa. 1912.
—|(Memoirs of the Amer. Museum of Natural History.) New Series,
Mol MHMp.7,2tet3;" Jane Igr2:
H. F. Osborn, Crania of Tyrannosaurus and Allosaurus. /n/egument
of the Iguanodont dinosaur Trachodon.—Craniometry of the Equidæ,
32 LE NATURALISTE CANADIEN
— Boletin del Instituto Geologico de Mexico. Num. 30. Mexico.
1913.
Algunas Faunas del Cretacico superior de Coahuila y Regiones limi-
trofes, por el Doctor Emilio Bôse.
— La Naturaleza, periodico cientifico del Museo N. de Historia
natural y de la Sociedad Mexicana de Historia natural. 3a Serie. Tomo
I, cuaderuo num. 4. Mexico. 1912.
Belle revue d'histoire naturelle, gd. in-4°.
— Guide Book, Nos. 5, 8-10. Ottawa. 1913.
Ces brochures in-12, illustrées de vignettes et de cartes, ont été
publiées par la Commission géologique, à l'occasion du Congrès géolo-
gique international de 1913. L'ensemble de ces volumes, dont chacun
est consacré à une région particulière, forme une belle étude du Canada
au point de vue géologique.
—- Rapports 1-13 (1900-1911) de la ‘‘ Michigan Academy of Science.”
Lansing, Mich.
Il est superflu de faire remarquer la grande variété des sujets d’his-
toire naturelle sur lesquels ces treize volumes contiennent des travaux.
— Rapport sommaire de la Division de la Commission géologique du
mmainislère des Mines pour 1911. Ottawa. 1914.
Les chapitres consacrés, dans ce travail, à diverses branches des
sciences naturelles, sont d’un vif intérêt.
— Annals of the Missouri Botanical Garden. Vol. I, No. 1, March
1914.
C'est la première livraison d’une revue, publiée quatre fois par année,
et qui contiendra des travaux scientifiques provenant du Jardin bota-
nique du Missouri, du Laboratoire et du Personnel de l’Ecole Henry
Shaw de Botanique de l'Université de Washington. La présente livraison
compte 156 pages gd in-8°, ill. L'abonnement annuel est de $3.00.
(S'adresser à: The Missouri Botanical Garden, Saint Louis, Missouri.
U.-:5:)
— Royal Commission on Industrial Training and Technical Education,
Vol. II of Part III. Ottawa. 1913
Ce volume s'occupe spécialement de l’organisation scolaire technique
en Allemagne, en Suisse et aux Etats-Unis. x
— (Commission dela Conservation. Canada) Protection des Forêts au
Canada. 1912. Par Cl. Leavitt. Toronto. 1913.
Volume illustré, rempli de renseignements importants.
CE
NATURALISTE CANADIEN
Québec, Septembre 1914
VOL. XLI (VOL. XXI DE LA DEUXIÈME SÉRIE) No 3
Directeur-Propriétaire : L'abbé V.-A. Huard
MORT DE LA DERNIERE TOURTE (1)
Des millions et des millions d'individus en existence
réduits à un seul survivant, et maintenant à rien, telle est
l’histoire de la fameuse 7ourte canadienne, autrement dit :
Pigeon voyageur.
M. René Bausset, membre du Conseil de la Société
protectrice du poisson et du gibier, a reçu l'information
officielle que Martha, la dernière Tourte survivante de
son innombrable espèce d’il y a 50 ans, est morte le rer
septembre 1914, à l’âge de 26 ans.
Cette vénérable Tourte, une femelle, était née au Jardin
zoologique de Cincinnati en 1878. Elle y a passé toute
sa vie dans une confortable cage,
En 1878, huit Tourtes furent reçues à ce Jardin zoologique
de Cincinnati. Plusieurs couvées s’ensuivirent. Mais au
bout d’une douzaine d'années, toute la colonie était morte,
sauf Martha.
1. Comme suite à l'intéressant article de notre collaborateur M. C. E
Dionne, article que nous avons publié dans la livraison du mois de juil
let, et aussi à titre documentaire, nous reproduisons ici un récent article
du Montreal Star, dont un ami nous envoie la traduction.
3—Septembre 1914.
34 LE NATURALISTE CANADIEN
N .
Une offre de #1000.00 fut faite alors à quiconque four-
nirait un sujet mâle de l’espèce pour accoupler la précieuse
femelle. Mais il était trop tard. L'espèce était déjà
éteinte, ou à peu près; car cette offre resta sans résultat.
Il est vrai que plusieurs pigeons furent envoyés par des
particuliers plus désireux de la prime que scrupuleux sur
l'identité de l’espèce. Mais ces envois n'étaient que des
Tourterelles ou autres espèces étrangères, et Martha resta
forcément célibataire toute sa vie. Elle mourut d’un coup
d’apoplexie. Quelle qu’ait la cause de sa mort, elle attei-
guit certainement un âge respectable et ne manqua jamais
d’être un personnage intéressant.
Son corps a été envoyé à l’Institut Smithsonian pour y
être empaillé et restauré à son ancienne apparence de vie.
Elle sera conservée en exhibition comme la dernière
survivante connue de son espèce.
Que la paille lui soit légère!
— :00 :—
LES SAVANTS S'OCCUPENT D'UN “LOUP-
GAROU ” PËÊCHÉ SUR LES COTES
DE BRETAGNE
Des pêcheurs en croisière sur la côte sud de Bretagne
ramenaient dernièrement dans leurs filets un poisson extra-
ordinaire. Aucun d’eux n’en avait jamais vu de semblable.
Mais un vieux marin, presque centenaire, à qui ils le mon-
trèrent en débarquant, crut reconnaître en ce poisson le
frère d’un certain ‘‘loup-garou” qu’il avait lui-même pê-
ché, il y a trois quarts de siècle.
Le poisson fut vendu à un hôtel, puis mangé. Sa chair
était exquise.
TRAJET DU VOL DE LA MOUCHE 35
M. Delage, qui entretenait ses confrères de l’Académie
des sciences de cet étrange poisson, a exprimé le regret de
n'avoir pu l’examiner à loisir. Par bonheur, des photogra-
phies avaient été prises avant le festin et des indications
précises ont pu être données par un correspondant.
Ce poisson, extrêmement rare et qui, depuis cent ans,
n’a été pêché que trois ou quatre fois dans l'Atlantique ou
la Méditerranée était un Zuvarus impertialis ou Thon blanc,
Sa présence est tout à fait exceptionnelle sur les côtes sep-
tentrionales de l’océan. La pêche récente qu’on en fit méri-
tait donc d’être signalée à l’Académie des sciences. Le seul
Luvarus impertalis que l’on connût figure empaillé au Mu-
séum depuis le commencement du siècle dernier.
——— 00! ——
TRAJET DU VOL DE LA MOUCHE
Les mouches ont, auprès des hygiénistes, mauvaise ré-
putation. On s’est convaincu qu’elles transportent et pro-
pagent toutes sortes de souillures et de germes infectieux,
et on s’est mis, en conséquence, à étudier leurs mœurs avec
un intérêt qui n’est rien moins que bienveillant.
L'an dernier, pendant les mois d’été, un Anglais, M. E.
Hindle, a fait à Cambridge une série d’expériences sur
l’étendue du vol de la mouche domestique. Plus de 25,000
mouches (colorées par la méthode de Nuttall) ont été mises
en liberté dans des conditions météorologiques variables,
et 50 stations ont été établies en divers endroits pour les
capturer. Voici quelques observations de l’auteur :
La mouche domestique tend à se déplacer contre ou à
travers le vent. Cette direction peut être déterminée direc-
tement par l’action dn vent ou indirectement, les mouches
36 LE NATURALISTE CANADIEN
étant attirées par les odeurs que le vent apporte d’une
source de nourriture.
Les conditions principales qui favorisent la dispersion
des mouches sont un beau temps et une température
chaude ; la nature du lieu est aussi un facteur considé-
rable, les mouches ne se déplaçant pas aussi loin dans les
villes qu'à la campagne, probablement parce que, là, les
maisons leur offrent de la nourriture en abondance.
La hauteur à laquelle les mouches sont mises en liberté
et l'heure du jour influent sur leur dispersion; elles ne se
dispersent pas autant quand elles sont libérées dans l’après-
midi que le matin.
Le vol maximum usuel dans les villes denses semble
être d'environ 400 mètres; mais dans un cas isolé une
mouche fut capturée à 700 mètres, une partie de ce trajet
se trouvant, il est vrai, en terrain découvert.
——— 00! —
LA PROTECTION DES PLANTES
Loi concernant la protection des plantes contre les insectes
nutstbles et les maladies cr yptogamiques
À MAJESTÉ, de l’avis et du consentement du Conseil
5 législatif et de l’Assemblée législative de Québec,
décrète ce qui suit :
1. La section et les articles suivants sont insérés dans
les Statuts refondus, 1909, après la section dix-neuvième
de la deuxième partie du chapitre septième du titre
quatrième, telle qu’édictée par la loi 1 George V (2ème
session), chapitre 22:
LA PROTECTION DES PLANTES 37
SECTION XX
{DE LA PROTECTION DES PLANTES CONTRE LES INSECTES
NUISIBLES ET LES MALADIES CRYPTOGAMIQUES
“20416. Il est prohibé, sauf dans les conditions ci-après
determinées, d'importer dans la Province aucune plante ou
partie de plante attaquée par les insectes nuisibles ou Îles
maladies végétales désignés ci-dessous.
“20417. Sur production d’un document démontrant
sa qualité officielle, l’entomologiste du département de
l'Agriculture de la Province, son assistant ou son repré-
sentant, ont droit de pénétrer dans les pépinières, les ver-
gers ou autres locaux où il y a lieu de croire que se trou-
veraient des plantes quelconques.
“2041e. Il est prohibé de mettre obstacle, de quelque
façon que ce soit, à l’action de l’entomologiste, de son
assistant ou de son représentant, agissant conformément à
la présente section.
“2041 Personne ne doit garder en sa possession, ni
offrir en vente, ni donner à qui que ce soit et de façon
quelconque, des plantes ou parties de plantes où se trou-
veraient les insectes nuisibles ou les maladies végétales
désignés ci-après.
“20412. Le propriétaire ou l’occupant de tout terrain
ou de toute pépinière, où l’on constaterait ou soupçonne-
rait l'existence des insectes ou maladies végétales désignés
ci-après, doit en informer aussitôt le ministre, et donner
en même temps les renseignements utiles sur l’extension
du fléau.
‘ 20414. L'’entomologiste ou son assistant ou son repré-
sentant, au cours ou à la suite d’une inspection de pépi-
nières, de serres ou de tout terrain, doit donner les ins-
tructions requises pour le traitement ou la destruction de
38 LE NATURALISTE CANADIEN
toute plante infestée, ou regardée comme infestée, par des
insectes nuisibles ou des maladies végétales. Et toutes
telles instructions devront être exécutées par les proprié-
taires ou occupants des locaux ou terrains susdits.
“20417. Lorsque, dans une pépinière, l’entomologiste,
son assistant ou son représentant a constaté l’existence de
l’un des insectes nuisibles ou de l’une des maladies végé-
tales dont la liste est donnée ci-après, aucune plante ou
partie de plante ne peut en être enlevée ou ne peut être
transférée ailleurs, avant que l’un ou l’autre des officiers
susdits n’ait délivré au propriétaire ou à l’occupant de la
pépinière un certificat établissant que les instructions qu’il
a données, pour le traitement ou la destruction des ma-
tières végétales infestées, ont été suivies dans la mesure
qu’il juge nécessaire.
«20417. Par autorisation signée de sa main, le minis-
tre peut permettre à certaines personnes, pour fins scienti-
fiques seulement, d'importer dans la Province des spéci-
mens d’insectes nuisibles et des plantes infestées de l’une
des maladies végétales dont la liste est donnée ci-après.
«20417. Aucune compensation pour les dépenses faites
ou les dommages subis par suite du traitement ou de la
destruction des plants, d'arbres ou de toute matière végé-
tale infestés par l’un ou l’autre des insectes nuisibles ou
l’une ou l’autre des maladies vegétales dont la liste est
donnée ci-après, ou pour tous dommages pouvant provenir
de l’application de la présente section, ne peut être accor-
dée par un tribunal, lorsque ce traitement ou cette destruc-
tion, ou ces dépenses ou dommages sont la conséquence
d'instructions données par l’entomologiste, son assistant
ou son représentant, agissant en qualité officielle.
20417. Parmi les insectes nuisibles et les maladies vé-
gétales auxquels peut s'étendre l'application de la pré-
LA PROTECTION DES PLANTES 39
sente section sont compris expressément les insectes et les
maladies dont voici les noms :
Le Kermès San José.
Le Liparis cul brun.
La Spongieuse.
Le Puceron lanigère.
Le Nodule noir.
Le chancre du pommier.
Le chancre de la pomme de terre.
te OUT RS
Noms serentifiques.
Aspidiotus perniciosus Comst.
Euproctis chrysorrhæa L.
Porthetria dispar L.
Schizoneura lanigera Hausm.
Plowrightia morbosa Sacc.
Nectria ditissima Tul.
Chrysophlyctis endobiotica Schil.
FT ON CR GS A
«20417. Du 15 juin au 15 septembre de chaque an-
née, l’entomologiste en chef du département de l’Agricul-
tnre ou son assistant ou représentant, doit faire la visite de
toutes les pépinières exploitées commercialement dans la
Province, au point de vue de la présence, en ces pépi-
nières, des insectes nuisibles ou des maladies végétales
mentionnés dans l’article 2041/, et délivrer au proprié-
taire de ou à celui qui exploite une pépinière un certificat
établissant, s’il y a lieu, qu’il n’a pas constaté, lors de son
inspection de ladite pépinière, la présence d’aucun des in-
sectes nuisibles ou d'aucune des maladies végétales énu-
mérés dans l’article 2041/, ledit certificat devant être va-
lable jusqu’à la date, exclusivement, de l'inspection de
l’année suivante.
40 LE NATURALISTE CANADIEN
“20417. À compter du 15 septembre 1914, il est pro-
hibé à tout ‘propriétaire de ou à toute personne qui ex-
ploite ne pépinière dans la Province, de vendre, donner,
livrer de façon quelconque et laisser sortir de sa pépinière,
aucun plant ni aucune matière végétale quelconque, s’il n’a
pas reçu de l’entomologiste du département de l’Agricul-
ture, ou de son assistant ou représentant, le certificat men-
tionné dans l’article 2041 #.
“20410. Toute contravention à l’article 2041#, ou tout
refus on négligence de se conformer aux instructions don-
nées par l’entomologiste dn département de l'Agriculture
ou par son assistant ou représentant, relativement au trai-
tement ou à la destruction des matières végétales infestées,
des insectes nuisibles ou des maladies énumérées à l’article
2041/, rend passible celui qui s’en rend coupable d’une
amende n’excédant pas cent piastres et les frais. ?
2. La présente loi entrera en vigueur le jour de sa sanc-
tion.
nm)
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA
Quelques notes bibliographiques, et distribution géogra-
plique des différentes espèces.
(Continué de la page 31.)
PARTIE Il
15e genre
PELOPHILA, : Dei.
Ces insectes sont trouvés dans la partie nord de l’Amé-
rique, sous les pierres, au bord des ruisseaux et des rivières.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA AI
Pour des ouvrages sur la classification des espèces de ce
genre, on pourra consulter les suivants:
Horn, Trans. Am. Ent. Soc. 3, p. 104.
Bull. Brook. Ent. Soc. V. 1, p. 63. (1878.)
Pelophila Eschscholtzi :
Mann. Bull. Mosc. 2, p. 190. (1843.)
Habitat: Alaska.
Pelophila rudrs :
Lec. (Nebr.) New Spec. I, p. 3. (1863.)
Habitat: Alberta, Saskatchewan, Ontario.
Pelophila Ulker :
Horn, Trans. Am. Ent. Soc. V. 3, p. 105. (1870.)
Habitat: Territoires de la Baie d'Hudson, Labrador
Ontario.
16e genre
METRIUS, Esch.
La présence d’un pore sétigère mandibulaire rapproche
ces insectes du groupe à vie sub-aquatique, bien que les
mœurs des Métrius semblent toutes différentes. Les méta-
morphoses sont inconnues.
Metrius contractus :
Esch. Zool: Atl V. 1, p2@ pl. 4, £ 4(1829:)
Habitat: Territoires du Nord-Ouest.
17e genre
PROMEGNATHUS, Chaud.
Les Promegnathus se rencontrent sous les pierres, les
écorces, les pièces de bois couchées par terre dans les forêts
montagneuses.
42 LE NATURALISTE CANADIEN
Promegnathus lævissimus :
Dej. (Eripus.) Spec. Col. 4, p. 11. (1820.)
Habitat : Colombie-Anglaise.
18e genre
PASIMACHUS, Bonv.
Les Pasimachus se rencontrent sous les pierres, les billots
et les déchets dans les forêts ou bois clairsemés, et aussi sur
le bord des champs cultivés, préférablement dans les
endroits sablonneux, et se nourrissent d’espèces de larves
très variées, spécialement celles du ver légionnaire, Pour
cette raison, ils sont rangés parmi les plus utiles des Cara-
biques. Pour la littérature on pourra on pourra consulter
les ouvrages :
Lec. Notes on the species of Pasimachus. Bull. Buffalo
Soc. Nat. Sci. VAL, ép.:266:(1874)
Lec. “ Synoptic Table ? in Bull. Brook. Ent. Soc Wr,
PAL (1670)
Pasimachus elongatus :
Lec. Ann, Lyc. Nat Hist. V. 4, p 147 0tabRe
5. (1848.)
Habitat: Manitoba, Territoires du Nord-Ouest.
19e genre
SCARITES, Fabr.
Les Scarites se rencontrent dans les jardins et sur Île
bord des champs cultivés, sous les arbres tombés par terre,
les pierres et les déchets. Ils se nourrissent entièrement
de substances animales, vers gris, etc. Ils sont très utiles.
Scarites sublerraneus :
Fabr. Mant. 1, p. 20h:
Habitat: Ontario.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 43
20e genre
DYSCHIRIUS, Bonv.
Ces petits insectes se trouvent sur les sables, au bord des
eaux, et se montrent surtout quand le soleil brille très fort.
Ils peuvent être capturés en ce temps-là en inondant leur
terroir avec de l’eau, ce qui les force à en sortir.
Les principaux auteurs traitant de ce genre sont les
suivants :
Lec. Synopsis of the species Clivina and allied genera
inhabiting the United States, in Proc. Phil. Acad.
Nat. Sc+ 1857, .p. 75-82
Lec. ‘“ Synoptic Tables ” in Bull. Brook. Ent. Soc. 2,
P. 17, 32, 34. (1879.)
Dyschirius tridentatus :
Eec. Ann. Lyc. Nat. His 5,,p. 195
Habitat: Colombie-Anglaise.
Dyschirius æneus:
Dé. :Spec: Col. 1, p: 42%
Habitat: Alaska, Ontario.
Dyschirius nigripes:
Lec.. Trans. Am--Phil.1SaV. 10/p3967(1853;:)
Habitat: Québec, Ontario, Territoires du Nord-Ouest.
Dyschirius æneolus :
Lec. Agass. Lake Sup. p! 205.
Habitat: Ontario, Colombie-Anglaise.
Dyschirius longulus:
Lec. Agass. Lake Sup. p. 204. (1850.)
Habitat: Québec, Ontario.
Dyschirius globulosus :
Say, Trans. Am, Phil. /Sbe:2, p. 231(18277
Habitat : Québec, Ontario, Manitoba.
44 LE NATURALISTE CANADIEN
Dyschirius brevispinus :
Lec. Proc) Am PI. Socwr676, p 50%
Habitat : Ontario.
Dyschirius sphæricolles :
Say. Trans. Am..Phil. Soc V. 2, p.230
Habitat: Ontario, Québec.
Dyschirius hispidus :
Lec. New Spec. North Am. Col. V. p. 4. (1863.)
Habitat: Ontario.
Dyschirius transmarinus :
| Mann.
Habitat: Alaska.
21e genre
CLIVINA, Late
Les Clivina se rencontrent dans les endroits humides,
près des ruisseaux et des lacs, et peuvent être capturés en
jetant de l’eau sur les petits terroirs qu’ils se creusent
dans le sol, et on les attrape quand ils en sortent. Quel-
ques-unes des espèces passent l'hiver à l’état d’adulte.
Pour la classification, on pourra se servir des mêmes
ouvrages que pour le genre Dyschirius.
Clivina rubicunda :
Lec. Proc. Phil, Acad. Nat. Sc. 1857 0prene
Habitat: Ontario.
Chvina pallida :
Say. Trans... Am,4Phil.. Soc. V.:2; pe
Habitat: Ontario, Nouveau-Brunswick.
Clivina Americana :
Dej-Spec Col, 4p} 502.
Habitat: Ontario, Québec, Nouvelle-Ecosse.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 45
Clivina cordata :
Putz, Mem. Soc. Sci. Piège, 1846, p. 86.
Habitat: Ontario.
Chvina punctulata :
Léc- Ann Lyc. Nat. HIS "4; D. 106:
Habitat : Colombie-Anglaise.
22e genre
SCHIZOGENIUS, Putz.
Les Schizogenius se rencontrent sur les sables humides
au bord des rivières et des étangs.
Schizogentus lineolatus.
Say, (Clivina), Trans. Am. Phil. Soc. V. 2, p. 22.
Habitat : Ontario, Québec.
Schizogentius ferrugineus.
Putz. Mem. Soc. Sci. Liège, 1846, p. 135.
Habitat : Ontario.
23e genre
PANAGZÆUS, Latr.
Ces insectes se rencontrent sous les pierres et les pièces
de bois, préférablement dans les endroits sablonneux.
Panagaænus fasciatus.
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 2, p. 70. (1823.)
Habitat: Ontario.
24e genre
NOMIUS, Lap.
Ces insectes se rencontrent sous les pierres dans les en-
droits humides, et quand ils sont dérangés ou poursuivis,
46 LE NATURALISTE CANADIEN
ils émettent un liquide défensif qui a une odeur très dé-
sagréable.
Nomius pygæmus.
Dej. (Morio.) Spec. Col. 5, p. 512.
Habitat : Colombie-Anglaise, Ontario, Territoires du Nord-
Ouest.
25e genre
PSYDRUS, Eee
Les Psydrus Se rencontrent sous les débris d’écorces et
les feuilles mortes. Comme certains Carabiques, ils éjectent
quand on les saisit par l’anus un liquide défensif d’une
odeur très désagréable.
Psydrus piceus :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 154. (1848.)
Habitat : Ontario.
26e genre
TACHYPUS, Meg.
Les mœurs et habitudes de cet insecte sont à peu près
identiques à celles du Psydrus.
Tachypus elongatus :
Mots.
Habitat : Alaska.
27e genre
BEMBIDIUM, Latr.
Les insectes représentant les espèces de ce genre sont
tons de petite taille et très agiles ; on les trouve le plus sou-
vent sur le sable ou la vase près des eaux. Leurs habitudes
et mœurs, du reste, sont à peu près celles des antres Cara-
biques. Quelques espèces sont trouvées sous les feuilles
et la mousse, près de la base des arbres et des souches ou
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 47
l’écorce des biliots. Quelques-unes des espèces passent
l'hiver à l’état parfait. Notre faune en compte un très
grand nombre d’espèces.
Voici une liste des principaux ouvrages sur les Bembi-
diums :
Lec. Catalogue of the species of Bembidium found in the
United States Proc. Phil. Acad. Nat. Sc. 2. (1857.)
Hayward. Roland. — On the species of Bembidium of
America North of Mexico, in Trans. Am. Ent. Soc.
N,29,,p..32:143: (1897)
Hayward. Roland.—Synnonymical notes on Bembidium
and description of new species in Trans. Am. Ent.
Soc: VJ'27,.p: 1566-68 (Idr:)
Bembidium nitidum :
Kirb. Faun. Bor. Am. 4, p. 55. tab. 1, fig. 7. (1837.)
Habitat : Ontario, Québec, Manitoba, Territoires du Nord-
Ouest, Alaska.
Bembidium erasum :
LectProc: Phil. Acad. Naf Sc., p.83: (1859)
Habitat : Colombie-Anglaise.
Bembidium inæequale :
Say: Jour Acad, Nat Se Phila "3 perse (182%)
Habitat : Québec, Ontario, Manitoba, Alberta.
Bembidium littorale :
Oliv. Ent. 2, p..6, pl. rx, fig*7, a-b. (r700:)
Habitat : Québec, Ontario, Manitoba, Territoires du Nord-
Ouest, Colombie-Anglaise.
Bembidium carinula :
Chaud. Revue & Mag. Zool. sér. 2. 20, p. 239. (1868.)
Habitat : Québec, Ontario, Manitoba, Territoires du Nord-
Ouest, Colombie-Anglaise, Baie d'Hudson.
Bembidinm Lorquinti :
Chaud. Rev. & Mag. Zool. sér. 2. 20, p. 239. (1868.)
Habitat : Colombie-Anglaise, Territoires du Nord-Ouest.
48 LE NATURALISTE CANADIEN
Cembidium punctatostriatum :
Say. Trans. Ath. nil. Soc. 2,1D/83 (16259
Habitat : Québec, Alberta.
Bembidium sculpturatum :
Mots. Bll. Mosc. 32, p. 132, pl. 3, fig. 2. (1850.)
Habitat : Alaska.
Bembidium coxendrix :
Say. Journ. Acad Nat. Sc, Phil sé nee per
(1823.)
Habitat : Ontario, Manitoba, Territoires du Nord-Ouest.
Jos.-I. BEAULNE.
(A suivre.) |
:0 :
PUBLICATIONS REÇUES
— Guide Book. No.6.—/dem. No.7. Toronto. 1913
Le No. 6 a pour sujet: ‘‘ Vicinity of Toronto. Muskoka and Madoc.”’
Le No. 7: ‘Sudbury, Cobalt, Porcupine and Temagami.”
Ils ont été publiés par le Bureau des Mines d’Ontario. Nous en devons
la possession à la courtoisie du ministre des Terres, Forêts et Mines
d’Ontario, à qui nous les avions demandés.
— (Department of Mines. Canada.) Æesearches on Cobalt and Cobalt
alloys, conducted at Queens University, Kingston. Part I. By H.T.
Kalmus. Ottawa. 1913.
— Alphonse Gagnon, Questions d'hier et d'aujourdhui. 1913. Vol.
in-12 de 306 pages. Prix: 75 sous, chez les principaux libraires de
Québec et de Montréal, et chez l'auteur, 87, rue Berthelot, Québec.
La plupart des chapitrescomposant ce volume sont des articles, publiés
depuis 1899, sur des sujets d’actualité. Ce livre, dont la tenue littéraire
est irréprochable, donne le point de vue du bon sens, des principes sains
et de l’histoire authentique, sur diverses questions qui agitent les esprits
à notre époque. C’est donc un bon livre que M. Gagnon vient d'ajouter
à notre bibliographie canadienne, et nous l'en félicitons sincèrement.
—(Smithsonian Institution.) W. Hough,'Cwlture of the ancient Pueblos
of the Upper Gila river region, New Mexico and Arizona. Washington.
1914
nr OUR
EE
NATURALISTE CANADIEN
Québec, Octobre 1914
VOL. XLI (VOL. XXI DE LA DEUXIÈME SÉRIE) No 4
Directeur-Propriétaire : L'abbé V.-A. Huard
UNE PLANTE « FORTIFIÉE » DE NOTRE FLORE
Que nous soyons finalistes ou non, l'observation courante
nous force d'admettre que certains végétaux sont pourvus
de défenses natnrelles contre les insectes. Ainsi, et sans
même avoir lu Darwin, tous les botanistes habitués aux
tourbières ont souvent remarqué un diptère mort sous
l’étreinte des petits doigts gluants de la Drosera, tandis
qu’à côté, sur l’eau contenue dans les feuilles traîtresses de
la Sarracénie, flottaient les nombreux cadavres d'insectes
de toutes sortes.
Ces exemples sont classiques, et il est intéressant d’en
signaler d’autres qui s'offrent parfois inopinément à l’obser-
vation. Tel le suivant.
Vers la fin de juin dernier, nous herborisions dans cette
partie de la montagne de Saint-Hilaire où un lambeau de
formation calcaire a échappé à l'érosion intense qui a
dénudé cette colline laccolithique après qu’elle eut, en
surgissant, soulevé et métamorphosé les énormes couches
des sédiments siluriens. Nous étions attiré en ce lieu
écarté dans l'espoir d'y découvrir quelques restes d’une
flore erratique apparentée à celle qui se maintient au pied
4—Octobre 1914.
50 LE NATURALISTE CANADIEN
du Mont-Royal, au contact du calcaire de Trenton et
de l’essexite,
Ces prévisions se trouvèrent justifiées. Au bas de la
muraille calcaire, sous l'influence directe des eaux de ruissel-
lement, nous trouvâmes deux plantes bien caractéristiques
du Mont-Royal et que nous n’avions pas rencontrées ailleurs
dans le imassif du Saint-Hilaire: Orchis spectabilis L,. et
Ranunculus recurvatus Poir.
C’est en gravissant la montagne de ce côté, un peu au-
dessus du lambeau de calcaire, que nous sommes tombé sur
une Caryophyllacée dont nous avons déjà parlé ici-même (1)
pour en préciser la distribution géographique: Sz/ene
antirrhina \,.
Cette Silène, comme l’on sait, est remarquable par la
bande glutineuse annulaire qui se trouve au-dessous de
chaque nœud de la tige. Bien que, d'après M. Walter
Deane, ce caractère ne soit pas d’une fixité suffisante pour
lui donner une importance taxinomique, 1l est cependant
d’occurrence plutôt générale.
Or, sur les Silènes de cette station, nous avons noté ce
fait curieux: la plupart des individus étaient garnis de
coléoptères de taille moyenne appartenant tous à l'espèce
Adoxus obscurus XL. (—vitis Fab.). Cesinsectesétaient
englués sans espoir dans les bandes glutineuses, tout
comine nos vulgaires mouches de maison sur le papier des
ménagères.
En se plaçant au point de vue finaliste, on peut se deman-
der si le but de cette multiple ligne de fortifications (qui
rappelle si bien les ceintures concentriques de forts, chères
à l’art militaire moderne) n’est pas d’interdire l’accès de
la fleur aux insectes coléoptères auxquels leur vol lourd et
intermittent ne permet pas de jouer un rôle important
1. /Vat, Can., 40, p. 84, déc. 1913.
LA «DANSE DES MILLIONS » EN ENTOMOLOGIE SI
dans la fécondation croisée, —rôle devolu surtout aux
hyménoptères.
Quand le pépiniériste et l’arboriculteur, pour empêcher
les chenilles à tente de monter sur leurs pommiers, entou-
rent ceux-ci de bandes de papier gommé, il faut bien
admettre qu’ils ne font que répéter un procédé de la
nature—et vieux comme elle! 77 movz sub sole!
Collège de Longueuil, P. Q. FR. M.-VICTORIN,
1er octobre 1914. des Ecoles chrétiennes.
LA « DANSE DES MILLIONS » EN ENTOMOLOGIE
Ce titre un peu extraordinaire est le seul qui nous pa-
raisse approprié au sujet du présent article, et l’on va pou-
voir juger de sa justesse.
Nous venons de recevoir une plaquette très intéressante
pour ceux qui s'occupent d'histoire naturelle en notre Pro-
vince. Ellea pour titre: Szx/. Annual Report of the
Quebec Soctety for the Protection of Plants from Jnsects
and Fungous Diseases, 1913 1917. Elle comprend le
compte rendu des séances tenues par la Société dont il
s’agit, lors de son assemblée au Collège MacDonald le 27
mars 1914. Nous ne possédons encore que le texte an-
glais de cette publication, et nous devons nous en servir,
là version française n'étant pas encore livrée au public.
L'un des mémoires présentés à cette assemblée est inti-
tulé: Let us instruct the farmers, et a pour auteur notre
collaborateur d'autrefois, M. Germain Beaulieu, qui est
aujourd’hui attaché au Bnreau d'Entomologie d'Ottawa.
Certaines des assertions, faites au cours de sa communi-
cation par M. Beaulieu, nous paraissent tellement extraor-
LS]
LE NATURALISTE CANADIEN
LUI
dinaires, que nous croirions manquer à un devoir si nous
ne les relevions ici. Le Vaturaliste canadien ve doit rien
ignorer de ce qui, en la province de Québec, se dit ou se
fait dans le domaine de l'entomologie comme dans ceux
des autres branches de l’histoire naturelle.
Suivant une méthode dont nous avons déjà expérimenté
la convenance, nous allons reproduire, en partie, le texte
même du mémoire de M. Beaulieu en disant à mesure, en
des annotations successives, ce qu’il faut, à notie sens, en
penser.
Après avoir évalué à « 10 sextillions » la descendance,
en une année, d'un seul couple de pucerons du Houblon,
M. Beaulieu ajoute: « But this is only the number of the
individuals ; there is also the number of the species. The
list is an interminable one and is growing still longer
from day to day. A collection of 100,000 is not a very
large collection (1) compared to the total number of
species which inhabit all the great land divisions of the
globe. Certain entomologists are of the opinion that the
mumber is over a million (2) Once complete — so to
1. Cela dépend! S'il n’y a pas plus de 3 à 400,000 espèces d'insectes
sur le globe terrestre, ainsi que nous sommes porté à le croire, une col-
lection particulière, qui comprendrait près de la moitié de ce total, serait
une «very large collection». Nous sommes d'ailleurs loin d'être sûr
qu’il existe en aucun musée de l’univers une seule collection de cent
mille espèces.
2. M. Beaulieu ne semble aucunement trouver que ce nombre d'w»
million d'espèces el plus d'insectes soit exagéré. Bien au contraife,
comme on verra plus loin.—Consultons les auteurs sur ce sujet.
M. Houlbert, professeur à l’université de Rennes, a écrit dans son
livre les Znsectes, publié en 1910 : « Plus de 300,000 espèces sont catalo-
guées dans les collections particulières et dans nos Musées; mais ce
nombre est certainement bien au-dessous de la vérité, puisqu'il existe des
régions entières du globe qui n’ont pas encore été explorées sons ce
rapport ou qui ne l'ont été qu'imparfaitement.» (Pg. 1.) Concluons
que M. Houlbert porterait vraisemblablement à 500 mille, par exemple,
LA «DANSE AUX MILLIONS» EN ENTOMOLOGIE 53
speak, because the thing is not possible — a catalogue of
the species of the province of Quebec would reach, in all
probability, twelve millions ». (1)
le nombre total des espèces d'insectes, mais assurément non à p/us d'un
million.
MM. Chapin, professeur de Biologie et de Géologie à l’université de
l'Ohio, et Rettger, professeur de Biologie à l'Ecole normale d’Etat de
l’Indiana, ont dit dans leur Z/ementary Zoology (Chicago, 1896): « The
Insects number in species some 200,000. » (Pg. 88 ) C'est aussi à peu
près le chiffre, peut-être trop petit, que nous avons adopté nous-même
dans notre Abrégé de Zoologie.
M. C. Wright Dodge, professeur de Biologie à l'université de Roches”
ter, E.-U., écrit (p. 433) dans son livre General Zoology (New-York,
1903) : « There are usually said to be about 200,000 species of insects, »
M. Aubert, professeur au lycée Charlemagne, Paris, écrivait en 1403,
dans son /istoire des animaux (p. 259): «Les insectes comprennent
plus de 200,000 espèces. »
Dans la Zoologie de M. Guibert, professeur au séminaire d’Issy,
France, ouvrage publié en 1896, on trouve cette estimation, p. 89: «Les
insectes, dont le nombre s'élève à plus de 400,000 espèces, ... »
Tous ces auteurs, on le voit, restent bien loin du #1//1on et plus d'es-
pèces d'insectes dont parle M. Beaulieu,
1. Douze millions d'espèces différentes d'insectes dans la province de
Québec ! Voilà qui peut s'appeler jouer du million avec une véritable
virtuosité.— Et nous qui pensons, et qui l'avons écrit, qu’il n’y a qu’une
vingtaine de mille espèces d’insectes dans notre Province! On voit si
nous sommes loiu de compte —Comme, d'autre part, il est bien légitime
de penser que la province de Québec ne compte pas plus, à elle seule,
que le dixième du total des espèces d’insectes répandus sur tout le
globe terrestre, cela donnerait 120 millions d'espèces pour toute la terre !
Si tel était le cas, les entomologistes ont de l'ouvrage devant eux, puis-
que, au dire de M. Houlbert, ils n'ont pas encore catalogué 400,000 es-
pèces !—Ce qui démontre bien que les chiffres de M. Beaulieu sont de la
plus haute fantaisie, c'est que, en notre pays comme dans les autres, les
entomologistes ne rencontrent plus beaucoup souvent des espèces qui
n'aient pas encore été décrites et nommées. Cela signifie que la plupart
des espèces d’insectes qui existent actuellement sont connues et catalo-
guées, et que leur estimation commune au nombre total de /rois à
quatre ceut mille espèces peut être acceptée comme exacte. En présence
de cet état de choses, le lecteur qualifiera aisément lui-même l’assertion
de M. Beaulieu, à savoir l'existence probable de 12 millions d'espèces
dans la seule province de Québec.
54. LE NATURALISTE CANADIEN
Plus loin, M. Beaulieu parle comme suit: «... If we
were to draw up a list of the injurious species which are
to be found in our province, we should certainly arrive at
two or three thousands. ‘The Coleoptera alone would
furnish us a list of more than five hundred.» 500 coléop-
tères nuisibles, 2 ou 3,000 insectes nuisibles dans la pro-
vince de Québec !—-Eh bien, nous venons, nous, de dresser
la liste de tout ce qui a été signalé, en fait d'insectes nui-
sibles, dans notre Province, durant les cinq dernières
années. Or, nous n’avons pu inscrire sur notre liste que
moins de 350 espèces d'insectes nuisibles, et nous trou-
vions ce chiffre déjà bien alarmant pour le succès de nos
cultures.
La conclusion de nos remarques, c’est que les dénom-
brements de M. Beaulieu sont pour le moins regrettables
et actuellement sans base sérieuse, surtout en ce qui con-
cerue les espèces nuisibles dans la province de Québec.
S'il n’en a pas seulement été signalé 350 au cours des cinq
dernières années, sur quoi s’appuie-t-on pour afhrmer que
nousenavons ici deux à >; mille — qui soient zzd/gènes en
notre pays —, sans compter, ajoute M. Beaulieu, « several
hundreds of other species which have reached us from the
four quarters of the globe». Mais, alors, c'est près de
4,000 espèces d'insectes nuisibles que nous aurions en réalité
dans la Province!
Quant aux « douze millions » d'espèces d'insectes que
M. Beaulieu dit exister, en toute probabilité, dans la pro-
vince de Québec, nous voulons croire, d'abord, qu'il a été
victime d’une distraction du typographe, et qu'il a écrit
«two » millions, et non pas «twelve » millions. Mais même
pour ces deux millions probables d'espèces existant dans la
province de Québec, nous voudrions savoir sur quoi il
s’est appuyé pour établir un pareil nombre, alors que,
d'après la généralité des entomologistes, le nombre total
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 55
des espèces du globe terrestre ne s'élève au plus qu’à #7os
cent mille espèces. Si M. Beaulieu donne quelque expli-
cation sur son chiffre de 12 millions, ou seulement de 2
millions d'espèces entomologiques existant dans notre Pro-
vince, nous ne manquerons pas d’en informer nos lecteurs.
Car ses assertions en la matière ne sont pas négligeables,
étant donné qu’il fait partie du personnel de la section
d’'Entomologie du ministère fédéral de l'Agriculture.
00 ———>
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA
Quelques notes bibliographiques, et distribution géogra-
phique des différentes espèces.
PARTIE II
27e genre
BEMBIDIUM, Latr.
(Continué de la page 48
Bembidium bifossulatum :
Lec. Ann. Zyc. Nat. Hist. 5, p. 186. (1852.)
Habitat : Colombie-Anglaise, Manitoba.
Bembidium Americanum :
Dei. Spee:. Col. 5, .p. 84 (183n)
Habitat : Ontario.
Bembidium dilatatum :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 455. (1848.)
Habitat : Ontario, Québec.
56 LE NATURALISTE CANADIEN
Bembidium honestum : ;
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 2, p. 82. (1823:)
Habitat : Ontario, Québec.
Bembidium chalceum :
DE” Spec. Colin. 89. 1m8219
Habitat : Québec, Ontario, Manitoba.
Bembidium nigrum :
Say, l'rans.. Am.#Phil. Soc. 2, p.85. (18257)
Habitat : Québec, Ontario.
Bembidium longulumn :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 456. (1848.)
Habitat: Ontario, Manitoba.
Bembidium concolor :
Kirby, Faun. Bor. Am. 4, p. 54. (1837.)
Habitat : Ontario, Québec, Manitoba.
Bembidium planatum :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 456. (1848.)
Habitat : Colombie-Anglaise.
Bembidium simplex :
Lec. MSS. List Col. North Am. p. 14. (1863.)
Habitat : Québec, Ontario, Labrador, Baie d'Hudson.
Bembidium planiusculum :
Mann. Bull. Mosc. 16, p. 215. (1843.)
Habitat: Alaska, Colombie-Anglaise.
Bembidium complanulum :
Mann. Bull. Mosc. 26, p. 152. (1853.)
Habitat: Colombie-Anglaise, Alaska.
Bembidium funereum :
Lee: Proc. . Ac. Nat. Sc. Phil, p::320.A(F860
Habitat: Alaska, Colombie-Anglaise, Saskatchewan.
Bembidium mæklim :
Iec. MSS. List. Col. North Am. p. 14. (1863.)
Habitat: Alaska.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 57
Bembidium 4-foveolatum :
Mann. Bull. Mosc. 16, p. 218. (1843.)
Habitat: Alaska, Colombie-Anglaise.
Bembidium incertum :
Mots. Bull. Mosc. 18. p. 350. (1845.)
Habitat: Alaska, Colombie-Anglaise.
Bembidium breve :
Mann. Bull. Mosc. 18, p. 28. (1845.)
Habitat: Alaska, Colombie. Anglaise.
Bembidium guexi :
Chaud. Rev. & Mag. Zoo!l. ser. 2, 20, p. 242. (1868.)
Habitat: Ontario.
Bembidium fugax :
Lec: Ann: Lyc. Nat. Hist®%, p. 467% (1848:)
Habitat : Ontario.
Bembidium transversale :
Her 'Spee Col 5, p. 110 82e)
Habitat: Labrador, Québec, Ontario, Colombie-Anglaise,
Alaska.
Bembidium Canadense :
Hayward, Trans. Am. Ent. Soc. V. 24, p. 77.
Habitat : Ontario, Québec.
Bembidium striola :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 5, p. 190. (1852.)
Habitat : Colombie-Anglaise.
Bembidium bimaculatum :
Kirby, Faun. Bor. Am. 4, p. 52. (1837.)
Habitat: Baie d'Hudson, Ontario, Manitoba, Alberta,
Colombie-Anglaise, Alaska.
Bembidium postremum :
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 4, p. 437. (1834.)
Habitat : Territoires du Nord-Ouest.
58 LE NATURALISTE CANADIEN
Bembidium ustulatum :
Linn. Syst. Nat Ar Mpe 416, (x7589
Habitat : Québec, Ontario.
Bembidium lucidum :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 466. (1848.)
Habitat : Alaska, Colombie-Anglaise, Territoire de la Baie
d'Hudson, Ontario, Québec, Nouvelle-Ecosse.
Bembidium fuscicrum :
Mots. Etud. Entom. (1855), p. 70.
Habitat: Manitoba, Territoires du Nord-Ouest.
Bembidium scopulinum :
Kirby, Faun. Bor. Am. 4, p. 53. (1837.)
Habitat: Territoires du Nord-Ouest, Manitoba, Ontario,
Québec, Nouvelle-Ecosse.
Bembidium picipes :
Kirby, Faun. Bor. Am. 4, p. 54. (1837.)
Habitat: Québec, Ontario.
Bembidium grapü :
Gyillns Suec 4 pos (1527)
Habitat: Alaska, Territbires du Nord-Ouest, Baie d'Hud-
son, Ontario, Québec, Manitoba.
Bembidium Scudderi :
Lec. Bull. :U::S: Geol. & Geog. Surv.p. 451 (1872)
Habitat : Territoires du Nord-Ouest.
Bembidium insulatum :
Ler'Ann Eye. INatMHist.is ps 1861882)
Habitat: Colombie-Anglaise.
Bembidium cordatum :
Lec. Avn. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 457. (1848.)
Habitat : Ontario.
Bembidium gracihiforme :
Hayward, Trans. Am. Ent. Soc. V. 24, p. 97.
Habitat: Québec.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 59
Bembidium dentellum :
Thunb. Mus. Nat. Ac. Ups. p. 50, not. 10. (1785.)
Habitat: Nouvelle-Ecosse, Québec, Ontario, Manitoba,
Colombie-Anglaise, Alaska.
Bembidium Coloradense :
Hayward, Trans. Am. Ent. Soc. V. 24, p. 98.
Habitat : Colombie-Anglaise.
Bembidium approximatum :
LeeAun. Lyc: Nat: Hist: 5p. 187. (1852:)
Habitat : Colombie-Anglaise.
Bembidium indistinctum :
Dej: Spec.. Col::5,/p. 67. (r827.)
Habitat : Colombie-Anglaise.
Bembidium versutum :
Bec Proc. Aun.. Phil. Soc: mp. 504 (1878)
Habitat : Ontario.
Bembidium dorsale :
Day, Trans. Am. Phil. Soc. VW} 2,.p. 84 (1823)
Habitat: Ontario, Manitoba.
Bembidium variolosum :
Mots, Bull”Mosc::32; pp. 13r64(1860:)
Habitat : Territoires du Nord Ouest, Alberta.
Bembidium viridicolle :
Laf. Rev. Zool. (1841), p: 48.
Habitat: Manitoba, Territoires du Nord-Ouest.
Bembidium ænicolle :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 459. (1848.)
Habitat: Manitoba.
Bembidiumm variegatum :
Say, Trans. Am. Phil. Soc. z, p. 89. (1823.)
Habitat: Nouvelle-Ecosse, Québec, Ontario, Manitoba,
Territoires du Nord-Ouest, Colombie-Anglaise.
60 LE NATURALISTE CANADIEN
Bembidium nigripes :
Kirby, Faun. Bor. Am. 4, p. 58. (1837.)
Habitat: Québec, Ontario, Manitoba, Alberta, Territoires
du Nord-Ouest, Territoire de la Baie d'Hudson,
Colombie-Anglaise.
Bembidium intermedium :
Kirby, Faun. Bor: Am. 4/p. 58: (1837)
Habitat: Ontario, Manitoba.
Bembidium convexulum :
Hayward, Trans. Am. Ent. Soc. 24, p. 106.
Habitat : Colombie-Anglaise, Alberta.
Bembiduun tinidum :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 460. (1848.)
Habitat : Manitoba, Territoires du Nord-Ouest, Colombie-
Anglaise.
Bembidium versicolor :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 460. (1848.)
Habitat: Alaska, Colombie-Anglaise, Manitoba, Ontario,
Québec.
Bembidium constrictum :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 462. (1848.)
Habitat : Nouvelle-Ecosse, Ouébec.
Bembidium cphippiger :
Lec. Ann Lye. Nat. Hist.5;/p..188. (18529
Habitat : Québec.
Bembidium morulum :
Lec. New. Spec. Col, pt. r, p. 19. (1863)
Habitat: Baie d'Hudson, Colombie-Anglaise.
Bembidium dyschirium :
Lec. Proc. Acad. Nat. Sc. Phila. p. 340. (1861.)
Habitat : Manitoba.
à
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 61
. Bembidium dubitans :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 5, p. 189. (1852.)
Habitat: Territoire du Yukon, Colombie-Anglaise.
Bembidium mutatium :
G. & H. Cat. Col. 1, p. 416. (1868.)
Habitat: Manitoba, Territoire de la Baie d'Hudson,
Colombie-Anpglaise.
Bembidium 4-maculatum :
Pin Syst. Nal. 7, p. 416-008458.)
Habitat : Québec, Ontario, Manitoba et Saskatchewan.
Bembidium afhne :
Say, Trans. Am. Phil: Soc2;p. 86. (1823.)
Habitat : Québec.
Bembidium muscicola :
Hayward, Trans. Am. Ent. Soc. 24, p. 122.
Habitat: Ontario, Québec.
Bembidium anguliferum :
Lec. Aun. Lyc. Nat. Hist. 5, p. 185. (1852.)
Habitat : Colombie-Anglaise, Manitoba, Ontario, Québec.
Bembidium acutifrons :
Lec. Bull. U. S. Zool. & Geog. Surv. 5, p. 509. (1870.)
Habitat: Manitoba.
Bembidium cautum :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 464. (1848.)
Habitat: Alaska, Colombie-Anglaise, Manitoba, Ontario.
Bembidium connivens :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 5, p. 188. (1852.)
Habitat : Colombie-Anglaise.
_Bembidium assimile :
Gyll. Ins. Suec. 2, p. 26. (1810.)
‘Habitat : Ontario, Québec. ;
À
62 LE NATURALISTE CANADIEN
Bembidium semistriatum :
Hald. Proc. Acad. Nat. Sc. Phila. 1, p. 303. (1843)
Habitat : Territoires du Nord-Ouest.
Bembidium 1ridescens :
Lec: Ann. LycNat. Hist. 5, p.190. (16521
Habitat: Colombie-Anglaise.
Bembidium oblongulum :
Mann. Bull. Mosc. 25, p. 290. (1852.)
Habitat: Alaska, Colombie-Anglaise, Ontario.
Bembidium spectabile :
Mann. Bull. Mosc. 25, p. 298. (1852.)
Habitat : Alaska, Colombie-Anglaise.
Bembidium Kuprianovu : |
Mann. Bull. Mosc. 16, p. 217. (1843.)
Habitat: Alaska.
Bembidium bumpressum :
Mann. Bull. Mosc. 16, p. 217. (1843)
Habitat: Alaska.
Bembidium glabriusculum :
Mann. Bull. Mosc. 26, p. 147. (1853.)
Habitat: Alaska.
Bembidium fortestriatum :
Mots. (Oinala). Bull. Mosc. 18, p. 352. (1845.)
Habitat: Alaska, Québec.
Bembidium cicatricosum :
Menet.
Habitat: Alaska.
Bembidium quadraticolhs :
Mann.
Habitat: Alaska, Colombie-Anglaise, Baied'Hudson.
J0S.-I. BEAULNE.
(A suivre.)
BIBLIOGRAPHIE 63
PUBLICATIONS REÇUES
—Adjutor Rivard, Æ/udes sur les Parlers de France au Canada,
Québec, 1914. Vol in-12 de 282 pages.
Voilà la première publication sur la philologie scientifique qui paraît
chez nous, sous forme delivre. I1 appartenait bien au fondateur et à l'âme
active de la Société du Parler frariçais au Canada d’en être l’auteur, d’au-
tant mieux que personne n’était préparé comme lui pour l’entreprendre.
—Ce coquet volume est un examen de notre parler populaire, deses ori-
gines et de son état présent. Il y a là des pages d’étude technique qui
feront la joie des savants ; pour les autres, ils goûteront maints chapitres
d'un vif intérêt sur notre parler canadien. Et puis l’on sait déjà que
M. Rivard écrit, en artiste, une langue impeccable à tous égards. Nous
n'avons pas même réussi, malgré notre zèle de naturaliste, à trouver une
seule coguille dans ces trois cents pages. La valeur de ce livre est donc
très grande, et nous engageons fortement nos lecteurs à enrichir leur
bibliothèque d’une œuvre canadienne d'aussi grand mérite, et qui chez
nous est unique ea son genr-—et le restera longtemps.
— 61h Annual Report of the Quebec Society for the Protection of Plants
Jrom Insects and Fungous diseases. 1913-14. Quebec. 1914.
Les travaux présentés aux réunions de cette Société sont de la plus
grande importance pour la province de Québec, puisque l’on y étudie les
ennemis de nos plantes. Nous avons déjà, plus haut, dit à nos lecteurs
ce que nous pensons de certaines assertions faites à la réunion tenue par la
Société le 27 mars dernier.
— Rapport sur le 2e Congrès international d'éducation morale à La
Haye, août 1912, et comme corollaire sur l’Instruction morale dans les
écoles publiques canadiennes, par J. À. M. Aïkins. Ottawa. 1913.
Petite brochure de 32 pages—dont nous sommes surprisque la presse,
croyons-nous, n'ait rien dit lors de sa publication.
— Fifth Census of Canada 1911. Manufactures for 1910 as enumerated in
June rotr. Vol Ill. Ottawa. 1913.
— Proceedings of the Indiana Academy of Science. 1911. Indianapolis.
1912.
— Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia.
Vol. 64, p. II. 1972.
(Division of Entomology, Ottawa. )
C. Gordon Hewitt, The Large Larch Sawfiy ( Vematus Erichsonti).
Ottawa. 1912.
C. Gordon Hewitt, /"secl Scourges of Mankind.— Thrips affecting
oats. 1911.
À. Gibson, Zlister Beetlles.—The Entomological Record for 1971.
—"* La Bibliothèque canadienne”. Sous ce titre, l’Imprimerie Bilau-
deau (71-73, rue des Commissaires, Montréal) se proposait de publier
64 LE NATURALISTE CANADIEN
chaque mois de petits volumes in-18, contenant des écrits de nos auteurs
canadiens. Le premier contient un récit de A.-N. Montpetit, Quand les
£renouilles auront des dents.
—(Smithsonian [nstitution. Bulletin of the U. S. Nat. Museum. No. 50.)
The Birds of North and Middle America, Vol. VI, by R. Ridygway.
Washington. 1914.
Ce volume traite de 6 familles ornithologiques. I1y a treize ans que
le vol. 1 a été publié. On comprend qu’il faut du temps pour préparer
une œuvre aussi monumentale. Le présent volume est un grand in-5°
de 882 pages, illustré de 36 planches hors texte.
—Check List of the Fishes of the Dominion of Canada and Newfound-
land, by Andrew Halkett, naturalist, Department (of) Marine and
Fisheries. Ottawa. 1913. Vol. in-4° de138 pages, illustré de 14 planches
hors texte.
Nous avons une joie spéciale à enregistrer ici une aussi belle contri-
bution à l’histoire naturelle du Canada.—Les 37 premières pages con-
tiennent la classification technique des 566 espèces de poissons attribuées
à la faune canadienne. Ensuite vient la ‘‘ Check List”? où sont indiqués
les noms latins et anglais et l'habitat de chaque espèce. —Nous souhai-
tons que ce travail serve maintenant de base à un ouvrage descriptif
étendu de notre faune ichtyologique.—M. Halkett paraît avoir ignoré
les publications de l’abbé Provancher et de Sir J. Lemoine sur les poissons
de la province de Québec, lesquelles, il est vrai, sont assez anciennes.
—y5th Annual Report of the Trustees of the American Museum of
Natural History for 1913, New Vork.
Nombreuses planches hors texte reproduisant des groupes intéressants
du Musée.
— Actes de la Société linnéenne de Bordeaux.
Tome LKV. Bordeaux, 1911. Vol. in-8°, avec illustrations dans le
texte et hors texte.
Nombreux travaux intéressant les branches principales de l'histoire
naturelle. — En cours de séance (3 mai 1911), on signale le fait d’une
‘’ splendide fougère en pleine vitalité’, constaté dans trois églises ou
chapelles du Poitou et des Landes...—Etude très curieuse, avec illus-
trations, sur la marche des insectes, par le Dr A. Baudrimont.
— (Proc. of the Boston Soc. of Nat. Hist.) W. G. Van Name, Srmple
Ascidians of the coasts of New England and neighboring British Pro-
vinces. Boston. 1912.
— Bulletin of the University of Kansas. Vol. XIII.
Nov. 1, 1911, Zoology Number.
Dec. 1, 1911, Mathematics Number,
(mme
LE
NATURALISTE CANADIEN
Québec, Novembre 1914
VOL. XLI (VOL. XXI DE LA DEUXIÈME SÉRIE) No 5
Directeur-Propriétaire : L'abbé V.-A. Huard
“THE BOOK OF MONSTERS ”
La Société de Géographie de Washington a publié der-
nièrement un livre qui sort de l’ordinaire, comme on peut
déjà le conjecturer dès la vue de son titre: 7%e Book of
Monsters, par D. et M. Fairchild. Les “ Monstres ” dont
il s’agit sont tout simplement les insectes les plus com-
muns sous nos climats. Il y a, pour chaque espèce, un
aperçu plus ou moins développé de sa forme anatomique
et de son genre de vie, mais surtout une photogravure qui
la représente avec un énorme grossissement. Il y a là,
par exemple, une Mouche de maison reproduite à la taille
d’un jeune poulet... Et ainsi pour la Sauterelle, pour
l’Araignée, etc. |
L'abbé Provancher disait que les profanes n’en revien-
draient pas de surprise s’il leur arrivait de contempler sous
la loupe, comme les entomologistes, nos insectes les plus
ordinaires, dont la forme s'éloigne absolument de tout ce
que nous connaissons dans le reste du règne animal. Et,
réalisant au moins pour une espèce, le souhait qu’il for-
mait de voir certains de nos insectes reproduits par la
sculpture avec un très fort grossissement, il fit sculpter, à
5—Novembre 1914.
66 LE NATURALISTE CANADIEN
ses frais, par M. L. Jobin, l'artiste bien connu, un Carabe
pourpre, l'un de nos plus beaux coléoptères. L’insecte
sculpté a bien trois pieds de longueur. Il est reproduit
aussi exactement que possible, et il est peint de façon par-
faite, avec ses couleurs et ses nuances. L'abbé Provan-
cher envoya ce coléoptère extraordinaire à une Exposition
de Londres et le vendit ensuite au gouvernement de Qué-
bec. Nous l’avons “trouvé” nous-mêime, un jour, dans
un état lamentable d'abandon, sous les toits du palais lé-
gislatif de Québec. Après l'avoir fait restaurer par les
ingénieurs, les artistes en menuiserie eten peinture, après
avoir fait redresser ses poils plus ou moins “crochis” et con-
solider ses antennes et ses pattes plus où moins affaiblies,
nous l'avons placé dans le Musée de l’Instruction publique,
où il donne aux visiteurs, d'un bout de l’année à l’autre,
un spectacle à coup sûr sensationnel. (Car, après avoir
visité les plus grands musées de l'univers, nous croyons
pouvoir dire qu’il n'existe nulle part, en ce genre, rien de
comparable en aucune collection.
Si l’on pouvait représenter ainsi, en des proportions
colossales, un ceitain nombre d'insectes, la salle qui con-
tiendrait ces spécimens entomologiques géants offrirait
l'un des spectacles les plus extraord:uaires, tant les formes
étranges abondent chez les insectes. Les gens diraient
sûrement que c’est le musée des horieurs, et ils auraient
raison à leur point de vue.
En attendant, les amateurs Ge choses curieuses peuvent
satisfaire leur goût en possédant l’album dont nous par-
lons, et dont le prix est de #2.25 ou $3.25, suivant la reliure.
Adresse : Dept. H, National Geographic Society,
; 16th. and M streets, Washington, D. C., U.S.
Si l’on trouve que nous mettons une pointe d’enthou-
siasme à parler de ce livre, qu'on lise donc quelques
phrases de la réclame que l’on en fait à Washington, et
THE BOOK OF MONSTERS ”? 67
qui est bien dans la note de la maîtrise que possèdent nos
voisins des Etats-Unis dans ce genre de littérature :
“ Seldom can there be found such a unique combina-
tion of scientific fact and human interest as the authors
have put into the Æook of Monsters. As though by a
magic hand, spiders have taken on the size of tigers, tiny
worms have grown as large as huge snakes?, etc...
“There are mote than 110 full-page illustrations in the
book, which constitute the most surprising collection of
photographs of the kind in existence. Each one brings
some tiny creature, be it insect or worm, beetle or spider,
moth or caterpillar, up to the relative size of the animals
of the farm and the forest, and with it a full mete of
wonder to the beholder, who through all his years has had
eyes that have seen not, in so far as the insect world is
concerned. ”’—‘ [a “ biographie ” de chacun de ces Mons-
tres (coutinue la réclame) est plus attachante qu’un
roman, aussi mesurée qu'un problème de mathématiques,
et écrite d'un ton qui captive le petit garçon ou la petite
fille et charme également leurs aînés ”...
Qui pourrait résister à une pareille description? Ilfaut
avouer que le volume en vaut la peine. Voir, par exem-
ple, une Mouche de la grosseur d’un Chardonneret, une
Chenille de la taille d’un Chat..., cela n’est pas ordinaire,
et c’est une vraie révélation pour les pyofanes, qui, ne
regardant les insectes que grosso modo et jamais à travers
une loupe, n’ont aucune idée des formes étranges et relati-
vement monstrueuses que l’on aperçoit à tout instant chez
les insectes.
Tout cela soit dit, qu’on veuille bien le croire, sans aucun
esprit de réclame de notre part.
—— :00 :—
68 LE NATURALISTE CANADIEN
UN "PROBEE NU "BIOLOGIQUE
A ceux qui disposent d’un laboratoire leur permettant des
études méthodiques et des recherches précises, nous sou-
mettons le problème suivant qui, d’après M. W. Lochhead,
le distingué professeur de Biologie au collège MacDonald,
est encore sans solution.
Au cours des recherches taxinomiques que nous pour-
suivons sur les Aubépines de la vallée du Saint-Laurent,
nous avons été frappé d’une déformation pathologique
assez répandue au moment de la floraison de ces arbris-
seaux.
Le rameau atteint voit ses feuilles s’enrouler pendant
que les nervures s’injectent de rouge. Et, fait extrême-
ment curieux, les pétales des fleurs voisines passent éga-
lement à un rouge d’une certaine vigueur.
Les deux espèces sur lesquelles ont porté cette observa-
tion sont les suivantes :
Cratægus Holmesiana Ashe.—Loc. Longueuil.
Cratægus ferentaria Sargent.—Loc. Outremont.
L'examen attentif des feuilles malades révèle leur occu-
pation à la surface inférieure par le Puceron lanigère
(Schizoneura lanigera Hausm.), probablement, dit M.
Lochhead, la même espèce qui attaque le pommier.
M. l'abbé Huærd a parlé assez longuement de cet Aphi-
dien dans son apport de l'Entomologiste du ministère de
l'Agriculture pour l'année 1912 1913, reproduit dans les
pages du WVaturaliste canadien(1). Je renvoie à ce document
le lecteur curieux des mœurs de cet insecte. J’ajouterai
cependant une observation personnelle. Il est probable
que ce Puceron s’accommode d'hôtes beaucoup plus nom-
breux et divers qu’on ne le croit généralement. Ainsi il
(1) MVat. Can., 40, pp. 159-182, avril et juin 1914.
PROVANCHER ET LES CAPITONIUS 69
nous souvient que, durant l'été de 1913, le Schrzoneura
était tellement abondant sur les Aulnes (A/nus incana (1)
Moench.), à la Rivière-du-Loup, comté de Témiscouata,
que la traversée des bas-fonds, qui n’est jamais un délice,
devenait doublement désagréable.
Pourquoi l’action du Puceron lanigère ne cause-t-elle
pas le rougissemert des parties florales du Pommier ?
Quel est le processus de ce rougissement dans le cas de
l'Aubépine? L’anthocyanine joue-t-elle ici un rôle ?
Existe-t-1l une relation entre ce phénomène pathologique
et le rougissement des feuilles à l’automne ?
Autant de problèmes.
Collège de Longueuil, P. Q. FR. M.-VICTORIN,
22 octobre 1914. des Ecoles chrétiennes.
PROVANCEER ET LESI " CAPITONTUS,,
M. Rohwer — dont, l’an dernier, nous avons eu le plai-
sir de faire la conuaissance personnelle au Bureau de l'En-
tomolozrie de Washington, —et qui est attaché à la Division
des Insectes des forêts, aux Etats-Unis, a publié un tableau
des espèces de l'Amérique du Nord du genre Caprlonius
farm. des Braconides, des hyménoptères).
Nous y voyons, et nous devons enregistrer le fait, que
M Rohwer remplace le nom Cafitonius rubriceps Prov.
par le nom nouveau “ Capitomius provancherr Rohwer ”.
C'est uu nouvel honneur posthume attribué au nom de
notre grand naturaliste.
:00 :
70 LE NATURALISTE CANADIEN
SUITE À LA « DANSE DES MILLIONS »
DE LA PRÉCÉDENTE LIVRAISON
Le numéro de septembre du Canadian Entomologist, de
London, Ont., contient un article de M. Harry B. Weiss,
de New Brunswick, N. J., intitulé ‘The Destructive
Insects of New Jersey ” et qui va nous fournir une sorte de
confirmation de ce que nous avons écrit, le mois dernier,
relativement à un mémoire de M. G. Beaulieu, publié par
la Société de Protection des plantes.
D'abord, M. Weiss constate que le nombre des espèces
d'insectes cataloguées, dans le New Jersey, est de 10,385.
Nous avons ‘estimé ”, nous, que la faune entomologique
de la province de Québec compte environ 20,000 espèces.
La province de Québec étant bien des fois plus étendue
que ie petit Etat du New Jersey, et embrassant des climats
plus divers, notre chiffre de 20,000 espèces ne paraît pas
du tout invraisemblable.— En tout cas, M. Weiss est aussi
éloigné que nous de ‘ verser ”’ dans les millions — comme
M. Beaulieu qui, on se le rappelle, regarde comme tout
probable qu’il y ait 12,000,000 d’espèces différentes d’in-
sectes dans la province de Québec !
Eu outre, à l’encontre de M. Beaulieu qui estime à
deux ou trois mille le nombre des espèces nuisibles de
notre Province, M. Weiss n’en trouve que 186 pour le
New Jersey : c’est plus que la moitié des espèces nuisibles
que uous avons cataloguées pour la province de Québec, et
ce chiffre, pour le motif que nous avons donné plus haut,
ne fait encore que rendre plus vraisemblable l’estimation
que nous avons faite nous-même pour notre pays.
— Avant de prendre congé de M. Beaulieu, citons encore
une phrase de son mémoire sur l’entomologie. ‘ In spite of
the innuimerable enemies encountered in all the orders of
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 71
animals (matiials, birds, reptiles, insects, microbes) the
villainous tent-caterpillar has multiplied in certain years
to such an extent as to strip all the trees in à locality.?”
Sur quoi l’on peut faire les considérations suivantes :
1° La parenthèse qui est là paraît bien le développe-
ment de ce qui précède, où il est dit: a! {he orders of
animals. Mais d’abord l’énumération est loin d'indiquer
“ toutes ”’ les classes des animaux. Ensuite, il est exagéré
de dire que toutes les classes desanimaux fournissent des en-
nemis pour lutter contre les Chenillesàtente. Par exemple,
quels sont donc les “ mammifères” et les “reptiles ?”?,
mentionnés de façon générale dans la parenthèse de M.
Beaulieu, qui font la guerre aux Chenilles à tente ?
2° Les ‘ microbes ” aussi sont mentionnés dans la pa-
renthèse de M. Beaulieu, comme formant l’une des classes
du règne animal; maïs ce ne peut être que par suite de
quelque vigoureuse distraction. Car il sait à merveille que
les microbes ne font pas du tout partie du règne animal.
P. S.—Au moment de mettre sous presse, nous sommes informé que
M. Beaulieu a été victime, pour ce qui concerne ses chiffres, de l’inat-
tention de la personne qui a fait la traduction anglaise de son mémoire,
écrit en français. Nous reviendrons sur l'incident, le mois prochain.
——-! DO —--
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA
Quelques notes bibliographiques, et distribution géogra-
phique des différentes espèces.
PARTIE II
28e genre
TACHYS, Schaum.
(Continué de la page 62 )
Les Tachys sont des insectes qui ressemblent beaucoup
aux Bembidiums. Ce sont aussi des insectes de très petite
72 . LE.NATURALISTE.ÇANADIEN
taille. On les rencontre dans les endroits humides, sous les
écorces des arbres en voie de décomposition, et aussi sous les
mousses, et les nids de fourmis. Quand. leurs retraites
sont mises à jour, ils se dispersent rapidement.
On trouvera pour la classification des espèces de ce genre
les ouvrages suivants très utiles. |
Hayward, : ‘A, Study.of. the species : of Tachys of
Boreal America”, in Trans. Am. Ent. Soc. 26, pp.
191-238. ( 1890.)
Blatchley, “Coleoptera of Indiana”, (tdi! p. 80.
Tachys nanus, Schaum. Ins. Suec. 2, p. 30. (1810.)
Habitat: Alaska, Territoires du Nord-Ouest, Territoire du
Vukon, Ontario, Québec.
Tachys fall :
Hayward, Trans. Am. Ent. Soc. 26, p. 190. (1899)
Habitat : Colombie-Anglaise.
Tachys flavicauda :
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 2, p. 87. (1823.)
Habitat : Ontario, Québec.
Tachys incurvus :
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 4, p. 448. (1834)
Habitat : Colombie-Anglaise, Ontario, Québec.
Tachys nebulosus :
Chaud. Rev. & Mag. Zool. ser. 2, v. 20, p. 214. (1868.}
Habitat : Québec.
Tachys xanthopus :
DeSpec Col p.60;
Habitat: Québec, Ontario.
Tachys tripunctatus :
Say, Trans. Am4Phil: Soc: 4,\p:4391(1634
Habitat : Québec.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 73
Tachys levus :
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 2, p. 88. (1823:.)
Habitat: Québec, Ontario.
Tachys vittiger :
Lec. Ann. Lyc. Nat .Hist.5, p. 193. (1851-52.)
Habitat: Colombie-Auglaise.
Tachys scitulus :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 471. (1848.)
Habitat : Ontario.
Tachys granarius :
De. Spec. Col. 5,:n216F
Habitat: Manitoba.
Tachys corruscus :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 472. (1848.)
Habitat : Colombie-Anglaise.
Tachys proximus :
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 2, p. 88.
Habitat : Québec.
Tachys luridus :
Esch.
Habitat: Ontario.
29e genre
PATROBUS, Dei.
Les Patrobus se rencontrent sous les pierres, les écorces
et autres débris le long des lacs et des petits ruisseaux.
Pour la littérature de ce genre, et aussi sur le genre
qui suit, on pourra consulter avec beaucoup d'avantage les
ouvrages suivants :
Horn, Syxoptlic Tables, in Trans. Am. Ent. Soc.
1874, p. 130. Bull. Brook. Ent. Soc., 5, pp. 47-48,
(1882.)
Blatchley, Coleoptera of Indiana (1910), p. 87.
7àÀ LÉ NATURALISTE CANADIEN
Patrobus longicornis :
Say, Trans. Am. Phil. Soc. v. 2, p. 40.
Habitat : Ontario, Québec, Colombie-Anglaise, Manitoba,
Terre-Neuve.
Patrobus septentrionis :
Dej::SpecCol 3 0:
Habitat : Ontario, Baie d'Hudson, Labrador, Terre-Neuve,
Alaska.
Patrobus aterrimus :
Dej:Spec.:Col.13;p 2
Habitat: Colombie-Anglaise, Alaska.
Patrobus rugicolhs :
Rand. BostJourn Nat. Hist. 2, pr
Habitat : Québec.
Patrobus fulvus :
Manu. Bull. Mosc. X. 3, p. 145. (1853:)
Habitat : Territoire de la Baie d'Hudson, Terre-Neuve.
30e genre
PRÉPHUS;: Clairv.
Les espèces de ce geure se rencontrent sous les feuilles,
dans les endroits plus où moins humides des forêts, près
des lacs et des étangs.
Trechus rubens :
Fab: Syst: Eleu.l p.187, K:l; p::1092.
Habitat : Nouvelle-Ecosse, Terre-Neuve.
Trechus chalybeus :
péS vec. Cols 0 7. (1829!)
Habitat : Labrador, Québec, Ontario, Manitoba, Colombie-
Anglaise, Alaska.
Trechus ovipennis :
Mots. Bull. Mosc. pars. 2, p. 348. (1845.)
Habitat : Colombie-Anglaise, Alaska.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 75
3le genre
MYAS, Dei.
Ces Coléoptères sont très rares. On les trouve sous les
billots et les souches dans les forêts plus ou moins éclair-
cies, et dans les sols plus ou moins meubles.
On pourra consulter l’auteur suivant sur la classification
des espèces de ce genre :
Blatchley, Coleoptera of Indiana (1910), p. 89.
Myas coracinus :
Say, (Abax) Trans. Am. Phil. Soc. 2, p. 59. (1823)
Habitat : Ontario.
Myas cyanescens :
Déj- SpécuÉol.'3,.p. 524 (162)9.)
Habitat : Québec, Ontario.
32e genre
PLEROSTICHES, Bon.
Les espèces de ce genre sont parmi les plus communes
de nos Carabiques. On les trouve dans les bois, sous
les billots et les pierres, et près des champs en culture sous
les débris végétaux et les feuilles mortes. Un certain
nombre d’espèces hivernent à l’état parfait. Leur nourri-
ture consiste en débris d’autres insectes, tels que les vers
gris, chenilles, et débris végétaux tels que les petites
plantes parasites, lichens.
Les principaux auteurs traitant de ce genre sont les
suivants :
Leconte.—Synopsis of the species of Pterostichus and
Alhed Genera Jnhabiting Temperate North
America, in Journ. Phil. Acad. Nat. Sc. 2
p. 225. (1852.)
)
76 LE NATURALISTE. CANADIEN
Leconte. —7%e Plerostichi on the United States, in Proc.
Phil. Acad. Nat. Sc., 1873, p. 302.
L Syzoptical Table, in Bull. Brook. Entom. Soc. 5,
LOS2, pe TSAEt SEQ. |
Wickhain.—In Journ. N. Y. Ent. Soc., V. 3, p. 18r.(1805.)
Blatchiey.— Coleoptera of Indiana, p. 90. (x910.)
Flerostichus ater :
DéSpec. Cola lb. 330
Habitat: Québec.
Pterostichus tarsals :
Lec1Proc) Acad Nat. ScPhil, C7) re
Habitat: Québec.
Plerostichus crenicoltrs :
LecProc. Acad./Nat. Se. Phil (1872) bre
Habitat: Colombie-Anglaise, Alaska.
Plerostichus herculaneus :
Mann. Bull. Mosc. 2, p. 401. (1843)
Habitat : Québec, Colombie-Anglaise, Alaska.
Pterostichus validus :
DénSpecAColr3Mp) 325
Habitat: Colombie-Ang'aise, Alaska.
Pterosthichus proctractus :
PecProc" Acad. Nat. Sc. Phil. p.310 4400)
Habitat: Québec.
Pterostichus longulus :
Lec. Proc. Acad: Nat. Sc. PI. p. 372-0072)
Habitat : Québec.
Pterostichus amethytimus :
Met Bu PACMERlr. 2° p. 56.1(186440)
Habitat: Co'ombie-Anglaise, Alaska.
Pterostichus brunneus :
Dej'Spece Col. 34h 327
Habitat: Colombie-Anglaise, Alaska.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA
Pterostichus californicus :
MeSpeé; Col.'3 p:'222%
Habitat : Québec.
Pterostichus Isabelle :
Pec Ann. Lyc: Nat. ist ep. 182.
Habitat : Québec.
Pterostichus congestus :
Men:/Buill:-Ac.-Petr.: 2; p50 1844.
Habitat: Québec, Alaska.
Pterostichus adoxus :
Say Prans' Am: Phil:Soc®%, p. 46.
Habitat: Québec, Ontario.
Pterostichus rostratus :
New. Ent. Mag. 5, p. 387.
Habitat : Québec, Ontario.
Pterostichus substriatus :
Pec Ann LycuNat.-Hist#4ip. 344:
Habitat : Québec.
Pterostichus honestus :
Day, lransvAin.tPhil:: Soc. #,1p- 57.1 (1822;)
Habitat : Nouvelle-Ecosse, Québec, Ontario.
Pterostichus lachrymosus :
New. Ent. Mag. 5, p. 387.
Habitat : Québec, Ontario.
Pterostichus coracinus :
New. Eut. Mag. 5, p. 386.
Habitat : Québec, Ontario, Manitoba, Terre-Neuve.
Pterostichus stygicus :
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 2, p. 41. (1823)
Habitat : Québec, Ontario.
Pterostichus relictus :
New. Ent. Mag. 5, p. 387. (1838.)
Habitat : Ontario. |
A7
78 LE NATURALISTE CANADIEN
Pterostichus moestus :
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 2, p. 42. (1823.)
Habitat : Québec, Ontario.
Pterostichus punctatissimus :
Rand. Bost. Journ. Nat. Hist. 2, p. 3.
Habitat : Québec, Ontario, Territoire de la Baie d'Hudson,
Manitoba, Territoires du Nord-Ouest, Terre-Neuve,
Alberta.
J0S.-I. BEAULNE.
(À suivre.)
—— 00 :-—
PUBLICATIONS REÇUES
—(Smithsonian Institution.) Leport on the progress and condition of
the U. S. Nat. Museum for the year ending June 30, r910. Washington.
1911.
Idem for the year ending June 30, 1913. Washington. 1914.
—Commission de la Conservation. Canada. Second rapport annuel.
1911.
Ce volume contient le compte rendu de l'assemblée tenue à Québec en
janvier 1911, et de la Conférence des officiers du service de la Santé
publique, tenue à Ottawa en octobre 1910
— (Canada Department of Mines.) Annual Report...onthe Mineral
Production of Canada, 1909. Ottawa. 19r1.
—(Anales de Museo Nacional de Montevideo.) Æ7ora Uruguaya.
Tomo IV, entr. 3. Montevideo, 1911.
—(Boletiu del Inst. Geologico de México. Num 27) Za granodio-
rila de Conception del Oro en el Estado de Zacatecas, por el Dr Bergeat.
México, 1910
— Figures de Pères et Mères Chrétiens, par M. l'abbé H. Bels, aumô-
nier. Beau vol. in 12 de 248 pages. 1914, Prix: 2 fr. Paris, Téqui. A
Quebec, librairie Garneau.
Ce livre contient une série de lectures, tirées d'auteurs divers et
donnant en exemples les plus belles figures de pères, de mères,
d’épouses qui ont illustré le genre humain depuis le rer siècle de notre
ère jusqu'à nos jours. C’est une série de médaillons bien frappés, qui
défilent sous nos yeux, charment notre esprit par leur diversité et
touchent notre cœur par leur beauté morale et leurs actes souvent
héroïques.
BIBLIOGRAPHIE 79
— (Commission of Conservation. Canada.) Xeport on (he Epidemic
of Typhoid Fever occurring in the city of Ottawa, 1971.
—(Dept. of the Interior. Canada.) Forestry Branch. Pwlletins Nos.
6, 7, 9, 11, 12, 13, 17,18. Ottawa, 1909-1911.
— (Ferme expérimentale centrale, Ottawa.) Sols des prairies de
l'Ouest. Leur nature et leur composition. Par F. T. Shutt. Ottawa,
1910.
— (Ministère des Mines. Ottawa.) Æapport sommaire de la Division
de la Commission géologique du ministère des Mines, pour 190$. Ottawa,
1909.
Dowling, Les Terrains houillers de Manitoba, Saskatchewan, Alberta,
et de l'Est de la Colombie-Brilannique. Ottawa. 1910.
Wilson, Æeconnaissance géologique d'une portion des districts
a’ Algoma et de la baie du Tonnerre. xg910.—Collins, Æapport sur la
région située au nord du lac Supérieur, entre les riv. Pic et Nipigon.
Ontario, 1910.
— (Memoirs of the Amer. Museum of Natural History. New Series,
Vol. I, p. V.) Monographs of the Pacific Cet:cea.
I. THE CALIFORNIA GRAY WHALE (#/achianectes glaucus Cope), by
Roy €. Andrews.
— Annales de la Société d'Histoire naturelle de Toulon. Année 19172.
No. 3.
Cette publication, que nous voyons pour la première fois, contient des
études intéressantes sur plusieurs sujets scientifiques.
—(Ministère des Mines. Canada.) Pyrites au Canada, par A. W. G.
Wilson, Ottawa, 1914.
Les gisements de fer d' Austin Brook au Nouveau-Brunswick, par E.
Lindeman. Ottawa, 1914.
La région de Moose Mountain dans l' Alberta-Sud, par D. D. Cairnes.
Ottawa, 1914.
La Telkwa etses Environs en Colombie-Brilannique, par W. W. Leach.
Ottawa, 1914.
— Rapport du Surintentant de l'Instruction publique de la province
de Québec pour l'année 1910-71.
— (Ministère des Mines. Canada.)
Huit cartes relatives au ‘Moose Mountain Ironbearing District,
Ontario.”
— Annuaire stalistigne. 1ère année. Québec, 1914.
Beau grand volume, commençant une série de publications annuelles
d'un haut intérêt pour la province de Québec. On y trouve réunie une
masse de renseignements historiques, statistiques, etc, que l’on sera
heureux à l’occasion de trouver là. L'histoire naturelle y tient même
sa place, puisque l’on y trouve un chapitre sur la faune et un chapitre sur
la flore de la Province, que l'on nous a prié de rédiger, et que nous repro-
duirons peut-être dans notre revue. L'on ne saurait assez louer le gon-
80 LE NATURALISTE CANADIEN
vernement de l’intelligente initiative qu’il a prise, en inaugurant une
publication qui rendra d'aussi grands services.
— (New Vork Aquarium Nature Studies.) Osburn, 7%e care of home
aquaria. 1914. In 8° de 64 pages.
Cette belle brochure, illustrée, rappellera aux touristes--qui l'ont visité--
le célèbre aquarium de New-Vork ; et surtoutelle fournira aux amateurs
les renseignements utiles pour l'entretien d’un aquarium ‘‘domestique”.
Publiée par la Société zoologique de New-Vork.
—Association canadienne pour l’enrayement de la Tuberculose.
Treizième Rapport Annuel. Montréal. 1913.
— Report of the Commmissioner of Education for the year ended June 30.
1913. Vol. I. Washington. 1914.
A signaler dans ce volume un chapitre intitulé : ‘‘ Educational work of
American Museums ”’ où nous apprenons, par exemple, qu’il y aenviron
300 musées d'histoire naturelle aux Etats-Unis.—Le chapitre sur les
‘ Educational activities in Canada’ mérite aussi d'attirer l'attention.
—University of California Publications in Zoology. Vol. 12, No. 1-7,
1913-14.
Parmi les sujets traités dans ces fascicules, nous remarquonsles suivants:
A Stndy of a collection of Geese of the Pranta Canadensis group from
the San Joaquin Valley, California, by H. S. Swarth;
An account of the Mammals and Birds of the lower Colorado valley,
by J. Grinnell;
Aplodontia chryseola, a new mountain Beaver from N. California, by
iouise Kellogg.
— Parergones del Instituto Géologico de Mexico. Tomo III, Num. 7-8.
— y1st Annual Report of the Entomological Society of Ontario. 1910.
—(Commission de la Conservation. Canada.) James, Z’Œuvre de
l'Agriculture dans l'Ontario; Hodgetts, Æabitations insalubres. 1911.
— Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia.
VolNGz PATONTe
— (Chicago. Field Museum of Natural History.) Annual Report of
the Director for the year 1910.
—(Ministère de l'Agriculture du Canada.) Production du bœuf au
Canada, compilé par J.-B. Spencer. Ottawa. 1910.
—Pollettino del R. Orto Botanico di Palermo. Nuova Serie. Vol. I.
Fasc. 1. Palermo. 1914.
Ce Fascicule contient, entre autres choses, une liste de 3769 plantes de
tous les pays offertes en échange.
— North Pacific Ophiurians in the collection of the U. $S. National
Museum, by H. Lyman Clark, Washington. 1911.
——0
LE
NATURALISTE CANADIEN
Québec, Décembre 1914
VOL. XLI (VOL. XXI DE LA DEUXIÈME SÉRIE) No 6
Directeur-Propriétaire : L'abbé V.-A. Huard
EXPÉRIENCES D'ANIMAUX ENDORMIS PAR LE
FROID, PUIS REVIVIFIÉS
Cela s'appelle : expériences d’anabiose (du grec anmabt6-
s1s, c’est-à-dire retour à la vie, résurrection). On sait,
depuis fort longtemps, que des animaux inférieurs, privés
d'humidité, tout comme des graines de plantes, persistent
en vie latente, en réduisant leur activité vitale jusqu’à
un degré où elle devient à peu près insensible. Comme
la privation d'humidité, la privation d’air ou de chaleur
suspend, chez certains organismes, l’activité vitale, sans
supprimer la vie, puisque celle-ci se manifeste de nouveau
quand les conditions nécessaires se sont rétablies.
Un savant russe, le professeur Bachmetief, a l’intention
d'essayer si les animaux supérieurs sont susceptibles d’ana-
biose par le refroidissement suivi de rechauffement.
S’adressant aux insectes, il a reconnu que le refroidissement
de leur organisme jusqu’à— 5°, même accompagné de
congélation des humeurs, n’interrompt point la vie pour
toujours. Ce n’est qu'à—10° que la revivification des
insectes est impossible.
6—Décembre 1914.
82 LE NATURALISTE CANADIEN
Poussant plus haut ses ambitions, M. Bachmetief a
étendu ses expériences à des mammifères de petite taille,
chauves-souris et souris blanches; ces animaux, grâce à
une respiration artificielle, peuvent être réduits à un état
de léthargie à des températures voisines de zéro. Et cela
n’est pas tellement inattendu, car on sait que bon nombre
de mammifères s'engourdissent l'hiver et prennent plus ou
moins la température du milieu extérieur, faisant l’éco-
nomie des calories qui seraient nécessaires pour maintenir
leur haute température dans le milieu extérieur froid. La
chauve-souris, notamment, du moins dans les climats froids,
s’engourdit pendant l'hiver.
Plus inattendue est l'annonce que le savant russe aurait
l'intention d'expérimenter sur les lapins, les singes et enfin
sur l’homme (!) Le but principal que poursuit M.
Bachmetief consiste dans la recherche d’un remède contre
la tuberculose; il aurait, en outre, l'intention de faire
servir sa découverte à des applications essentiellement pra-
tiques et qui révolutionneraient nos habitudes actuelles.
Pour ce qui est de la tuberculose, on sait que les microbes
de cette maladie meurent ou perdent leur faculté de repro-
duction lorsqu'ils subissent pendant deux ou trois semaines
une température de—6°. Si donc on pouvait maintenir
un malade à une température (interne) d’environ—8°, on
serait certain d’avoir tué ou rendu inoffensifs tous les
bacilles de Koch. D'autre part, M. Bachmetief est d’avis
qu’on aurait intérêt à réduire en anabiose, sans leur donner
à manger, les animaux qui, en hiver, ne produisent pas
(brebis, abeilles, etc.), ou qu’on désirerait transporter à de
grandes distances (bétail, volaille, poissons, gibier, étre, },
quitte à les ranimer au moment voulu ».
Tout beau! Les poissons congelés dans une minime
quantité d’eau pour être expédiés vivants: ce n’est déjà
plus une invention de l'avenir, elle est réalisée déjà. Mais
LA « DANSE DES MILLIONS » EN ENTOMOLOGIE 83
tout autre est le cas des animaux à sang chaud et de
l’homme. M. Bachmetief voudrait que tous nos paysans
puissent mettre leurs chèvres, leurs moutons et leurs poules
en cave tous les hivers, pour les dégeler au retour des
beaux jours. Quant aux phtisiques, on les enverra, non
plus dans un sanatorium, mais à la glacière, jusqu’à ce que
leurs microbes soient atténués ou tués. Malheureusement,
le savant russe, au cours de ses expériences, commencera
sans doute par retrouver ce que d’autres expérimentateurs
ont constaté, à savoir que les animaux à sarg chaud
(homéothermes), une fois que leur température interne est
descendue d’une quinzaine de degrés, sont voués à la mort.
Il est à craindre que les malheureux phtisiques, traités par
le séjour de trois semaines en glacière, ne meurent avant
que leurs microbes soient suffisamment atténués.
Re
VO
LA « DANSE DES MILLIONS » EN ENTOMOLOGIE
EPILOGUE— LE NOMBRE DES ESPÈCES ENTOMOLOGIQUES
Ainsi que le laissait entendre une petite note que nous
avons pu « glisser » dans notre dernière livraison au moment
de la laisser imprimer, M. Beaulieu — dans son assertion
de douze millions d'espèces d'insectes existant en notre
Province—a été victime d’une erreur de traduction, four-
uissant ainsi à ses dépens une nouvelle preuve du proverbe
italien « Traduttore traditore. » Les informations que nous
avons reçues à ce sujet nous ont été données confidentiel-
lement, et nous ne pouvons entrer là-dessus dans beaucoup
de détails. Qu'il suffise à nos lecteurs de savoir que M.
Beaulieu avait écrit: douze mille espèces d'insectes dans
84 LE NATURALISTE CANADIEN
la province de Québec. Le traducteur de son manuscrit a
lu en toute bonne fois: douze millions et a bravement tra-
duit : /welve millions, et M. Beaulieu en a subi les consé-
quences. Nous le regrettons vivement pour lui, et nous
le prions d'accepter nos excuses pour l’erreur que nous
avons publiée à son sujet très involontairement: car nous
n'avons pas soupçonné que l’on avait pu commettre une
inattention aussi grave dans une publication pour ainsi
dire officielle.
Élaryissant ja question, nous voulons maintenant faire
connaître à nos lecteurs, sur la question du nombre total
des espèces d'insectes qui existent dans l’univers, les obser-
vations que nous ont faites, au sujet de ce que nous en
avous écrit nous-même dans les précédentes livraisons,
deux correspondants d’une haute compétence en la matière.
Dans l’une de ces communications, on lit ce qui suit:
« Pour ce qui est de votre critique du nombre d’ux m1/l10on,
auquel on évaluerait les espèces d'insectes de tout l’univers,
il est malheureux que vous ayez publié, au bas de vos
pages, des estimations dues à des auteurs qui, en certains
cas, n’ont pas de réputation ou n’ont pas de grande
valeur comme entomologistes, et en d’autres cas ne sont
pas même des entomologistes ; aussi leurs évaluations n’ont
que peu de poids. Si vous voulez bien consulter un
ouvrage que j'espère que vous possédez, puisqu'il est tenu
comme la principale autorité sur le sujet, savoir le volume
Insects (série de l'Histoire naturelle de Cambridge ), par le
Dr David Sharp, de Cambridge, Angleterre, qui est généra-
lement reconnu partout comme l’un des plus illustres
entomologistes de l’époque, vous constaterez qu’il a dit,
page 171 du premier volume: « On estime qu’il a déjà été
« décrit et nommé environ 250,000 espèces d'insectes, et
« l’on regarde ce chiffre comme représentant à peu près le
« dixième des espèces qui existent. » Cette évaluation date
LA « DANSE DES MILLIONS » EN ENTOMOLOGIE 85
d'environ vingt ans; elle est donc d’une date où le nombre
des espèces décrites était bien moins considérable qu’au-
jourd'hui. Etant donné cette évaluation faite par un auteur
que l’on considère partout comme l’un de nos entomo-
logistes les plus éminents, M. Beaulieu n’a pas lieu de
redouter de voir attaqué le chiffre qu’il a lui-même publié:
car c’est un nombre qui cadre bien avec l’estimation com-
mune des entomologistes. »
Voici maintenant l’avis de notre autre correspondant :
« Laissez-moi dire quelques mots de la question du nom-
bre probable des espèces d'insectes. Je me souviens d’avoir,
il y a plus de vingt ans, bien entendu le Dr Riley,de Washing-
ton, nous dire que le nombre des espèces connues était de plus
de trois quarts de million, et qu’ilexistait probablement dix
millions d'espèces d'insectes. Comme vous le savez, le Dr
Riley était un homme de réputation internationale en
entomologie. Depuis son temps, le nombre des espèces
s’est augmenté par sauts et par bonds.
« Vous citez le témoignage de deux ou trois auteurs, que
je connais; mais ces auteurs ne sont pas des entomologistes,
et leur opinion ne saurait être prise en considération ni
simplement acceptée pour régler une question comme celle
dont il s’agit. Vous savez bien que le nombre des espèces
atteindra un chiffre terriblement élevé quand l'on aura fait
des explorations entomologiques complètes dans les Antilles,
dans l'Amérique méridionale, dans l’Afrique centrale et
en d’autres grandes étendues du globe. Personnellement,
je n’ai ancune hésitation à dire que le million de M.
Beaulieu ne sort aucunement des limites raisonnables. »
Nous ferons simplement remarquer à nos correspondants
qu'il n’est pas indispensable d'être un illustre entomo-
logiste, ni même un entomologiste quelconque, pour con-
naître le no:nbre des espèces d'insectes qui ont été décrites
et nommées. Quand on voit des entomologistes célèbres
86 LE NATURALISTE CANADIEN
comme Riley et Sharp, cités par nos correspondants, et
dont le premier estimait à plus de 750,000 et le second à
250,000, le nombre des espèces connues, et cela dans le
même temps, voilà une vingtaine d’années, l’un aux Etats-
Unis, l’autre en Angleterre: il faut conclure que l’on ne
s'accorde guère même sur le nombre des espèces connues, et
qu’il n’est donc pasessentiel d’être de grands entomologistes
pour avoir là-dessus une opinion autorisée. Si, il y a plus
de vingt ans, Riley affirmait que l’on connaissait alors
« plus de 34 de million » d'espèces, son assertion était d’une
forte exagération, puisque même aujourd’hui le catalogue
des insectes nommés est tellement au-dessous de ce chiffre.
À l’époque où nous sommes, quel est l’entomologiste
qui se permettra de dire que les catalogues actuels con-
tiennent seulement 400,000 noms d'espèces ?
Il y a encore des régions considérables du globe qui n’ont
pas été complètement «travaillées » par les chevaliers du
filet entomologique ; toutefois, il n’en existe pas où le travail
n’ait été au moius com nencé par les entomologistes. Maïs
puisque le nombre des espèces qui s’y trouvent ne peut être
encore que matière d’opiuion, nous soutenons, nous, qu’il
ne peut vraisemblablement s’y trouver plus que lecinquiè-
me du nombre total des espèces que l'on a trouvées dans
le reste du globe. C'est dire, et voilà la conclusion à
laquelle nous arrivons, que la faune des insectes compren-
drait environ 500,000 espèces. C'est là une richesse fau-
nique qui satisfait pleinement toutes nos spéculations
entomologiques.
Ajoutons que, à part Riley qui portait à environ 750,000
le nombre des espèces connues, tous les autres auteurs
mentionnés au cours de nos articles, et qui ont écrit à peu
près à la même époque, il y a quinze à vingt ans, se sont
accordés joliment pour dire que les catalogues d'insectes
comprenaient de leur temps environ 300,000 espèces.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 87
Que depuis vingt ans on ait ajouté 100,000 descriptions
d'espèces nouvelles, cela nous semble le plus qu'il soit
possible d'admettre. Ajoutons à tout cela une centaine de
mille espèces qui seraient encore inconnues: cela nous
paraît de bon compte et vraisemblable. Cela sufhit pour jus-
tifier la conclusion même que nous venons d’énoncer.
Il faudra peut-être encore un quart de siècle d’explora-
tions et d’études pour savoir si la conciusion à laquelle
nous sommes arrivé est absolument exacte. En attendant,
nous admettons volontiers que certains auteurs et nos
amis entomologistes aient des façons différentes d’estimer
et de calculer le nombre d’espèces d'insectes qui restent à
découvrir; cela est matière d'opinion, et chacun est libre
d'y penser à sa guise.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA
Quelques notes bibliographiques, et distribution géogra-
phique des différentes esbèces.
PARTIE II
32e genre
PTEROSTICHUS, Bon.
(Continué de la page 78
Pterostichus agonus :
Horn, Trans. Am. Ent. Soc. v. 8, p. 140.
Habitat : Territoire du Yukon, Alaska.
Pterostichus fallax :
Def. Spec. Col. 3, p!327
Habitat : Québec.
88 LE NATURALISTE CANADIEN
Pterostichus permundus :
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 4, p. 426. (1825.)
Habitat : Québec.
Pterostichus scitulus :
Lec. Journ. Acad. Nat. Sc. Phil. 2, p. 254. (1853)
Habitat : Alberta, T'erritoires du Nord-Ouest, Manitoba.
Pterostichus letulus :
leo. (NewrSpecalol "1 p#10;
Habitat : Québec.
Pterostichus corvus :
Lec: Proc. Acad Nat. Sc. Phil. P 2074008722
Habitat : Québec, Territoires du Nord-Ouest, Manitoba,
Alberta.
Pterostichus Sayi :
Brullé Silb/ Rev d'Éntom.3, p. 277
Habitat : Québec, Ontario.
Pterostichus lucublandus :
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 2, p.55 (822)
Habitat: Québec, Ontario, Nouvelle-Ecosse, Nouveau-
Brunswick, Manitoba.
Pterostichus convexicollis :
Say, Trans. Am.Phil..Soc: 2, p.504 (18252
Habitat : Québec, Ontario, Nouvelle-Ecosse, Territoires
du Nord-Ouest, Manitoba, Alberta.
Pterostichus caudicalis :
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 2, p. 56. (1823)
Habitat : Québec, Outario, Manitoba.
Pterostichus luctuosus :
Dej. Specr Col. $;:p.284:
Habitat : Québec, Ontario, Nouvelle-Ecosse, Terre-Neuve.
Pterostichus corvinus :
Dej'/Spec Col 3%p. 287!
Habitat : Québec, Ontario.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 89
Pterostichus scrutator :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 342.
Habitat : Québec, Ontario. |
Pterostichus mutus :
Say, Trans. Am. Phil. Soc 2, p..44.:(1823.)
Habitat : Québec, Ontario, Nouvelle-Ecosse.
Fterostichus lustrans :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hists, p. 181.
Habitat : Colombie-Anglaise, Québec.
Pterostichus pennsylvanicus :
LecProc*Acad. Nat. Sc/Phil. 1873; p. 314.
Habitat : Ontario.
Pterostichus vitreus :
Per Spec. Col. 3,:p.,320:
Habitat : Alaska, Colombie-Anglaise, Québec.
Pterostichus orinomum :
Kby. Faun. Bor. Am. 4, p. 32.
Habitat : Alaska, Territoire de la Baie d'Hudson, Ontario,
Québec, Nouvelle-Ecosse, Colombie-Anglaise, Mani-
toba.
Fterostichus luczotn :
Bei: Spec Col: 3;p: 2832
Habitat : Colombie-Anglaise, Alberta, Territoires du
Nord-Ouest, Territoire de la Baie d'Hudson, Ontario,
Québec (Labrador), Manitoba, Terre-Neuve, Alberta.
Pterostichus erythropus :
Der. Spec: COL" Do
Habitat : Ontario, Québec.
Pterostichus patruelis :
Dej. Spec. Col, 5, p. 759;
Habitat : Alaska, Territoire de la Baie d'Hudson, T'erri-
toire du Vukon, Ontario, Québec, Manitoba, Terre-
Neuve.
90 LE NATURALISTE CANADIEN
Pterostichus femoralis :
Kky. Faun. Bor. Am. 4, p. 31.
Habitat : Québec, Ontario, Territoires du Nord-Ouest,
Manitoba.
Pterostichus discidiosus :
Lec. New. Spec. N./Am. Col, p: 11.
Habitat : Québec.
Pterostichus vindicatus :
Mann. Bull. Soc. Nat. Mosc. 3, p. 129. (1853.)
Habitat : Alaska.
Pterostichus ventricosus :
Mann. Bull. Soc. Hist. Nat. Mosc. 6, p. 106.
Habitat: Alaska.
Pterostichus subexaratus :
Mann. Bull. Soc. Hist. Nat. Mosc. 3, p. 128. (1853.)
Habitat : Alaska.
Pterostichus pinguedineus :
De Spec-1Cal.,2,p43 30.
Habitat : Alaska.
Pterostichus hyperboreus :
Mann. Bull. Soc. Hist. Nat. Mosc. 3, p. 127. (1853.
Habitat : Alaska.
Pterostichus hudsonicus :
Lec. New. Spec. North Am. Col. I, p. II.
Habitat: Ontario, Québec (Labrador), Territoire de la
Baie d'Hudson, Territoire du Vukon.
Pterostichus similis :
Mann. Bull. Soc. Hist. Nat. Mosc. 2, p. 296. (1852.)
Habitat : Alaska.
Pterostichus fatuus :
Mann. Bull. Soc. Hist. Nat. Mosc. 3, p. 130. (1852.)
Habitat : Alaska.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA OI
Pterostichus riparius :
DelSpecrCol.-3, p. 334
Habitat : Alaska, Colombie-Anglaise.
Pterostichus confusus :
Motsch. Schrenk. Reise, 1860, p. 93, t. 6, f. 16.
Habitat : Alaska.
Pterostichus subcaudatus :
Mann. Bull. Soc. Hist. Nat. Mosc. 3, p. 132. (1853.)
Habitat : Alaska.
Pterostichus empetricola :
De]: Spec: El: 3, D: 397
Habitat : Alaska, Territoire de la Baie d'Hudson, Mani-
toba.
Pterostichus mandibularis :
Kby. Faun. Bor. Am. 4, p. 31.
Habitat : Alaska, Territoire de la Baie d'Hudson, Québec,
Ontario, Manitoba.
Pterostichus arcticola :
Chaud.
Habitat : Alaska.
Pterostichus planus :
Sahib.
Habitat : Alaska.
Pterostichus epipleuralis :
Sahl1b.
Habitat : Alaska.
Pterostichus splendidus :
Sah1b.
Habitat : Alaska.
Pterostichus commixtus :
Chaud. Bull. Soc. Hist. Nat. Mosc. 3, p. 135, C. p.
376. (1850.) |
Habitat : Alaska.
92 LE NATURALISTE CANADIEN
Pterostichus ruficarpus :
Mann.
Habitat : Alaska.
Pterostichus rugulosus :
Mots.
Habitat : Alaska.
Pterostichus castaneus :
Dej:SpecCol.s,1# 326
Habitat : Colombie- Anglaise.
Pterostichus V’ancouveri : (Holciophorus).
Csy. Mem. on the Col. 4,:p: 97. (192%)
Habitat : Colombie-Anglaise.
Pterostichus novellus :
Csy. Mem. on the Col. 4 p:1021 4018
Habitat : Colombie-Anglaise.
Pterostichus metlakatle : |
Csy. Mem.. on the Col. 4, p. 102.108
Habitat : Colombie-Anglaise.
Pterostichus scenicus :
Csy..Mem. on the Col. 4, p.103 (ro
Habitat : Colombie-Anglaise.
Pterostichus ruficolls :
Mann.
Habitat : Alaska.
Pterostichus rotundicollis :
Mann. 3
Habitat : Alaska.
33e genre
EVARTHRUS, Lec.
Les insectes de ce genre ressemblent beaucoup aux Pté-
rostiques; on les trouve dans à peu près les mêmes-endroits.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 93
Leur nourriture est à peu près la même que celle des
Ptérostiques. On les classe comme insectes très utiles.
Pour la littérature traitant de ce genre, on pourra con-
sulter avec beaucoup d'avantage les ouvrages suivants:
Lec, Synopsis. Journ. Acad. Nat. Sc. Phila. 1852, ser.
2, V. 2, PP. 224-234.
Synoptic Tables, in Proc. Acad. Nat. Sc. Phil.
1873, pp. 318-320.
Synoptic Table, in Bull. Brook. Ent. Soc. 3,
BP..21,. 40, 72.. (16804)
Wickham, CoZ. of Northeastern Am., in Journ. N. Y.
Entom. Soc. 3, pp. 189 190. (1895.)
Blatchley, Col. of Indiana. (1910.) p. 100.
Evarthrus gravidus :
Hald. Proc. Acad. Nat, Sc Phil. p. 361. (1853)
Habitat: Alaska.
34e genre
AMARA, Bonv.
Ce genre comprend un très grand nombre d'espèces.
Elles sont très difficiles à séparer avec une table ou une
clef de classification, à moins que les deux sexes soient
présents. Même alors, un certain nombre d’espèces se
ressemblent entre elles tellement, qu’elles ne peuvent être
placées qu'avec doute. Elles se nourrissent de matières
végétales, excepté une, l’espèce Obesa, qui se nourrit
d'œufs de sauterelles. Elles se rencontrent dans les en-
droits plus ou moins humides, sous les billots, les roches,
etc. Plusieurs espèces sont reconnues comme passant l’hi-
ver à l’état d’adulte.
Les principaux ouvrages sur la classification des espèces
de ce genre sont les suivants :
Leconte, Votes on the Amara of the United States, in
Proc. Acad. Nat. Sc. Phil. 7, p. 346. (1855.)
94 LE NATURALISTE CANADIEN
Horn, Syroptic Tables, in Trans. Am. Ent. Soc. 5,
p: 127. (1874)
Wickham, In Journal. N. V. Ent. Soc. 4, p. 33. (1896.)
Horn, À Study of Amara, in Trans. Am. Ent. Soc. 20,
p. 19. (1892.)
Hayward, S/udies in Amara, in Trans. Am. Ent. Soc
34, pp. 13-66. (1908.)
Blatchley, Coleoptera of Indiana (1910), p. 102.
Amara thoracica :
Hay. Trans. Am. Ent. Sac: 34, p.27 (10)
Habitat : Territoires du Nord-Ouest, Alberta, Manitoba.
Amara jacobine :
Lec. Proc. Acad. Nat. Sc. Phila. 7, D 34640855)
Habitat : Territoires du Nord-Ouest, Alberta, Manitoba.
Amara laticolls :
Lec. Ann. I.yc. Nat. Hist. 4, p. 368. (1848.)
Habitat: Manitoba, Saskatchewan.
Jos.-T. BEAULNE.
(A suivre.)
OO
PUBLICATIONS REÇUES
(—N. Y. State Museum.)26/4 Report of the State Entomologiston Inju-
rious and other [nsects of the State of New York. 1911.
Nous trouvons dans ce volume un article d’une extrême intérêt sur un
étrange système de génération, celui de la larve du NWïas/or americana
Felt, système dénommé ‘‘ pédogénèse. ” “à
— Boletin de la Sociedad Geograñfica de Lima ( Pérou).
Memoria anual y Annexos. 1907.— Boletin, Tomo XXV, trimestro
secundo, trimestro tercero.
— Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia.
Vol. 62, p. III. 1910. | dir
Remarqué dans ce Rapport: une liste des mollusques des Bermudes,
par M. ÆE G. Varnatta.
BIBLIOGRAPHIE 95
—(Proc. of the Calif. Acad. of Sciences. 4th Series. Vol. I. 1911.)
Botunical Survey of the Galapagos Islands, by Alban Stewart. San
Francisco.
Riche illustration, surtout des genres Cereus et Opuntia.
—FERMES EXPÉRIMENTALES. Æapports. Ottawa. 1914.
Comme d'habitude, les Rapports du botaniste, M. Gussow, et de l’en-
tomologiste, M. Hewitt, sont remplis de renseignements intéressants
et utiles.
— Proceedings of the U. S. Museum. Vol. 46. Washington. 1914.
A noter dans ce volume: une étude de M. Ol. Hay, sur Les PBisons
éleints de l'Amérique du Nord,
_ —La GASPÉSIE. Esquisse historique. Ses ressources, ses progrès et
son avenir. Par Alfred Pelland. Québec, 1914.
Biochure de 276 pages, impression de luxe, abondante et belle
illustration. C’est une étude complète et qui paraît exacte de la pénin-
sule gaspésienne. Une liste bibliographique, relative à la Gaspésie,
termine cette publication, qui fait honneur au ministère de la Colonisa-
tiou, des Mines et des Pêcheries,
— Bulletin de la Société royale de Botanique de Belgique. Tome LIT.
Bruxelles. 1913-14.
Beau volume de 320 pages, d'une lecture attachante même pour un
botaniste d'Amérique.
— Boletin de la Sociedad Geographica de Lima. Tomo 27, trim. 4.
1912.
— Annales de la Société entomologique de Belgique. Tome 57. Bruxelles,
1913.
Volume de 475 pages, contenant des études sur les insectes de Belgique
et de beaucoup d’autres pays.— Nous remarquons une étude de M. R.
Bervoets intitulée : ‘’Notes sar la circulation du sang dans les ailes des
insectes’.
—Examen du Bassin du Trent, Howe et White. (Commission de la
Conservation, Canada.) 1913.
— Rapport sur les travaux de la Division des Archives pour l’année
1912. Art. G. Doughty, archiviste du Dominion. Ottawa, 1914.
—(U.S, National Museum.) 4 Monograph of the Jumping-FPlant
Lice or PSYLLIDÆ of the New World, by D. L. Crawford. Washington,
1914.
— Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia.
Vol. 66, p. I. 1914.
A signaler dans ce volume : « Vanatta, E. G., Land and fresh water
shells from Eastérn Canada, » où il s’agit de mollusques recueillis aux
îles de la Madeleine et à l’île du Prince-Edouard.
—Association canadienne pour l’'Enrayement de la Turberculose. 10e
Rapport aunuel. Montréal. 1910.
96 LE NATURALISTE CANADIEN
— (Field Museum of Natural History. Chicago.) Zool. Series, publ.
174-176.— Publ. 173: Annual Report.
L'un de ces fascicules comprend la description, par M. W. H. Asgood,
de quatre mammifères nouveaux du Vénézuéla.
L/ Annual Report contient des planches reproduisant des groupes remar-
quables du riche musée de Chicago.
—( Ministère des Mines. Ottawa.)
W. J. Wilson, Xeconnaissance Géologique le long de la ligne du chemin
de fer Transcontinental National dans l'Ouest de Québec. 1914.
M. FE. Wilson, Géologie et ressources économiques du district du Zac
Larder, Ont., et des parties adjacentes du comté de Pontiac, Qué.
R. W. Ells, Xapport sur l'île Graham, €. B.
— Transactions of the Wisconsin Academy of Sciences, Arts and Letters.
Vol. IIX (1875-76.)—jusqu'à Vol. XV (Part I, 1904.)
Précieuse collection, dont nous regrettons de n’avoir pas les deux
premiers volumes. Il s’y trouve des travaux scientifiques de tout genre
et de haute valeur.
— Annals of the Missouri Botanical Garden. Vol. I, No. 2. Mai 1914.
Nous ne savons plus si nous avons déjà signalé la publication de cette
revue, consacrée à la haute science botanique. Elle est publiée à quatre
livraisons par an, gd in 8° illustrée, le prix d'abonnement étant de $3 par
année. Dans le numéro dont 1l s’agit ici, M. Edw. A. Burt commence une
monographie des Théléphoracées de l'Amérique du Nord.
— Bibliography of Canadian Entomology for lhe year 1909, by Rev.
Prof. C. J. S. Bethune. Ottawa. 1911.
Liste fort intéressante de tout ce qui s’est publié en 1909, au Canada,
sur l’entomologie.
—46e Rapport annuel du ministère de la Marine et des Pêcheries.
1912-13. écheries. Ottawa, 1914.
Nous signalerons, dans ce Rapport, l’article relatif aux trois Stations
biologiques du Canada ; un Rapport sur l’histoire naturelle, où M. A.
Halkett, du musée des Pêcheries, donne la liste de toutes les espèces de
poissons qui sont représentées au Musée des pêcheries d'Ottawa.
—9e Rapport annuel de la Commission de Géographie du Canada.
1910. Ottawa, 1913.
— (Department of Mines. Canada.) Xeport onthe Building and
Ornemental Stones of Canada. Vol. II. Maritime Provinces. By W. A.
Parks. Ottawa. 1914.
Volume illustré, de 264-X pages.
LE
NATURALISTE CANADIEN
Québec, Janvier 1915
VOL. XLI (VOL. XXI DE LA DEUXIÈME SÉRIE) No 7
Direeteur-Propriétaire : L'abbé V.-A. Huard
NYMPHÆA (NUPHAR) AMERICANA
(Provancher) Miller & Standley
Dans sa ÆVore canadienne (1862), l'abbé Provancher crut
devoir substituer le nom spécifique d’Americana à celui
d’advena, pour désigner notre Nénuphar jaune (ou Lis
jaune des étangs), Vwphar americana Prov. En effet,
expliqua-t-il (p. 29, À C), ce nom d’advena (étranger),
appliqué, par un auteur européen et dans un ouvrage euro-
péen, à une plante d’un autre continent, « étant un contre-
sens pour nous», il a «cru devoir lui substituer celui
d'Americana. »
Eh bien, nous avons constaté avec quelque surprise que
le nom spécifique appliqué par notre savant canadien a
été maintenu jusqu’aujourd’hui. En effet, nous trouvons
cette désignation dans le monumental ouvrage que publie
la Smithsonian Institution, de Washington, Contributions
from the U. S. National Herbarium, Vol 16, Part 3, « The
North American species of Nymphæa, by G. S. Miller, jr,
and P. C. Standley ».
Seulement, il est arrivé que le nom générique Vwphar
n’a pas été maintenu, et que MM. Miller et Standley, les
auteurs de la monographie dont nous parlons, ont rangé
définitivement la plante dont il s’agit dans le genre
7.—Janvier 1915.
98 LE NATURALISTE CANADIEN
Nymphæa. . Toutefois, par le fait de l’abbé Provancher,
cette Nymphée continuera, par le droit de priorité de notre
auteur, de s'appeler ÆAwmericana, entre les désignations
diverses que lui ont depuis attribuées divers botanistes.
L'abbé Provancher, à la suite de la description qu’il a faite
de cette plante dans sa Flore, ajouta ceci: « Lac St-Jean-
Géorgie, dans les vases des lacs et des maraïs. » Cela signi-
fiait que la plante existe dans la région qui s'étend depuis
le lac Saint-Jean jusqu’à la Géorgie, dans le sud des Etats-
Unis. Eh bien, nos auteurs, qui sont bien excusables de
ne pas être très familiers avec la géographie de notre im-
mense province de Québec, et d'ignorer qu’il n’y a pas ici
de « Géorgie », ont écrit avec une grande bonne foi, après
avoir détaillé la synonymie de l'espèce, ce petit para-
graphe :
« Zype locality : Take St. Jean-Georgie, Quebec ».
Quelle énigme ce sera pour les savants de l’avenir, que de
savoir pourquoi les auteurs de Washington ont mis là ce
« Georgie, Quebec». Et comme on cherchera, dans les
vieilles cartes géographiques de la province de Québec, pu-
bliées vers 1912, où se trouvait cet endroit dit « Géorgie »
dans notre pays. Qui peut prévoir les discussions ani-
mées que ce petit détail pourra susciter dans les sociétés
savantes et dans les revues scientifiques ! Sur quels crânes
dénudés ne se tirera-t-on peut-être pas aux cheveux là-
dessus ! Maïs enfin, espérons-nous, il se trouvera quelque
vieux bibliophile qui, furetant dans la collection du
Naturaliste canadien, tombera en ce volume-ci, en cette
livraison-ci, et en cette page-ci, sur la rectification que nous
faisons en ce moment de l’erreur commise en ce point par
MM. Miller et Standley. Et la tempête s’apaisera dans
les académies et les magazines.
Non, la «type-locality » indiquée par l’abbé ue
lui-même, c’est : « Lac St. Joachim. »
LA FLORE DU TÉMISCOUATA 99
_ Et de fait, c’est dans ce lac lui-même, situé sur le ver-
sant nord ou nord-ouest du cap Tourmente, que nous avons
nous-même — voilà près de cinquante ans — aperçu pour
la première fois la Mymphæea Americana, que nous appe-
lions alors: Nénuphar jaune. Certaines parties du lac
étaient absolument couvertes des feuilles et des fleurs de
la plante aquatique — à travers lesquelles nous tentions, à
tout le moins, de capturer les truites naïves qui voulaient
bien s’y prêter. Il y a même, dans la livraison des Co-
tributions dont nous nous nous occupons et en face de la
page où il est question de la M. americana, une belle pho-
togravure hors texte d’une partie d’un lac du Montana
couverte des feuilles de la même plante, et où nous recon-
naîtrions volontiers un paysage du lac Saint-Joachim.
Ce qu’il faut maintenant retenir de cet article, c’est que
la VMuphar americana Prov. se nomme désormais Vy»-
phæa americana (Provancher) Miller and Standley.
Il faut avouer, en outre, que l’abbé Provancher n’a pas
eu raison d'indiquer que la plante dont il parlait existe
jusqu’en Géorgie, c’est-à-dire jusqu’au sud des Etats-Unis.
C’est plutôt une plante qui habite l’est et le sud du Canada
et les régions septentrionales des Etats-Unis.
100 :
LA FLORE DU TEMISCOUATA
RAPPORT SUR UNE NOUVELLE EXPLORATION BOTANIQUE
DE CE COMTÉ DE LA PROVINCE DE QUÉBEC
CHAPITRE PREMIER
INTRODUCTION
Si tout}le monde s'accorde à reconnaître l’urgence dela
publication?d’une « Flore de la Province de Québec » pour
100 LE NATURALISTE CANADIEN
répondre à des fins pratiques et donner une impulsion déf-
uitive aux études botaniques chez nous, bien peu réalisent
la grande pénurie de matériaux à laquelle devra se heurter
l’ouvrier courageux de cette œuvre gigantesque. De
vastes districts de notre immense territoire sont complè-
tement inexplorés à ce point de vue, les herbiers de quel-
que valeur peuvent se compter sur les dix doigts, et la lit-
térature botanique est presque nulle.
Accumuler, par un patient labeur, notes, statistiques et
observations cousciencieuses, les publier sous une forme
utilisable, voilà, pour les botanistes d’un pays, le prélimi-
naire obligatoire d’une entreprise de ce genre. (C’est un
échantillon, bien imparfait sans doute, de cet ingrat mais
nécessaire travail de fourmi que nous présentons avec ce
mémoire sur « La Flore de Téimiscouata ». C'est, sous une
forme ordonnée, le résultat de nombreuses herborisations
faites par l’auteur en collaboration avec le Frère Rolland,
Germain, du 26 juin au 20 juillet 1913 et du 12 au 25 août
1914.
Nous avons simplement consigné nos observations per-
sonuelles et rassemblé autour de celles-ci la plus grande
somme possible de notes utiles, notes perdues dans la liasse
de notre correspondance ou dispersées dans les revues bo-
taniques des Etats-Unis. N'ayant voulu que poser des
jalons, il est à peine besoin d’indiquer que nous ne préten-
dons pas avoir traité d’une manière complète la Flore du
Témiscouata.
Dès le début, il nous est très agréable de remercier bien
sincèrement les supérieurs de l’Institut des Frères des
Ecoles Chrétiennes, qui nous ont fourni de si grand cœur
les moyens matériels d'exécuter ce travail scientifique.
C'est aussi avec un grand plaisir que nous faisons état de
l'assistance inappréciable de distingués savants pour la
préparation de ce mémoire: le Rév. H. Dupret, p. s. s., le
LA FLORE DU TÉMISCOUATA IOI
savant bryologue du séminaire de Philosophie de Mont-
réal, et M. Geo. B. Kaïser, de Germantown (Pa), qui ont
revu les Mousses ; M. le Dr Geo. H. Conklin, de Superior
(Wisc.), spécialiste dans les Hépatiques; M. le Dr G.
Hasse, de Santa Monica (Cal.), notre autorité en Lichéno-
logie ; M. le Dr A. LeRoy-Andrews, d’Ithaca (N. V.), qui
a déterminé les Sfkagnum; M. le Dr N. L. Britton,
directeur du Jardin botanique de New-Vork, pour la solu-
tion de difficultés diverses; MM. F. E. Lloyd et E. F.
Clavenger, professeurs à l'Université McGill de Montréal ;
M. C. H. Gould, bibliothécaire de l'Université McGill, qui,
avec un empressement et une courtoisie que nous ne sau-
rions trop reconnaître, a mis à notre disposition la biblio-
thèque botanique dont dispose cette institution.
Les dessins qui illustrent ce mémoire sont tous origi-
naux, ayant été dessinés d’après nature par notre collabo-
rateur et ami, M. Louis Préfontaine, de l'Ecole polytech-
nique de Montréal. Qu'il veuille bien tronver ici l’expres-
sion de notre vive reconnaissance pour son inépuisable
complaisance.
Nous devons une mention spéciale à MM. L. Fernald,
de l’Université Harvard, l’un des auteurs du Gray’s
Manual, 7th Edition, sous les yeux de qui toutes nos
récoltes de phanérogames ont passé. Nous sommes heu-
reux de saisir cette occasion pour remercier ce distingué
botaniste et excellent ami, et le présenter au public scien-
tifique canadien-français.
M. L. Fernald est certainement l’homme qui connaît le
mieux la flore si intéressante de l'Est de Québec, pour
l’avoir fouillée avec passion et étudiée avec méthode.
Possesseur de notes et de statistiques du plus haut intérêt,
et craignant d’autre part, vu la multiplicité des travaux
entrepris, de ne pouvoir jamais trouver le temps nécessaire
pour les publier, M. Fernald a bien voulu nous envoyer
un mémoire manuscrit bourré de précieuses observations,
102 LEE NATURALISTE CANADIEN
que nous,avons incluses en leur lieu au cours du présent
rapport, ayant soin d’en donner loyalement crédit à l’obli-
geant savant.
BIBLIOGRAPHIE
A ses places d’eau fashionables et à ses territoires de
chasse le comté de Témiscouata doit d’être l’un de ceux,
plutôt rares, qui ont été traversés par des botanistes, et
dont la flore est, de ce fait, partiellement connue. Nous
avons essayé de dresser ci-dessous une petite bibliographie,
aussi complète que possible, des écrits concernant la flore
témiscouatienne, écrits inconnus du lecteur français de
cette Province, enfouis qu’ils sont dans les collections de
révues techniques absentes d’ordinaire des rayons de nos
bibliothèques :
EREL INA EAUeNr:
= Alpine Flora of the Province of Quebec. Can. Nat.
NONSEL PEN A7:
Anti, Henry M.
Flora Temiscouatensis. Bull. Torr. Bot. Club XV :
1890.
John R. Northrop. |
Plant notes from Temiscouata County. Bull. Torr.
Bot/Club XIV =8T887.
Plant notes from Tadoussac and Temiscouata County.
Bull. Torr. Bot. Club XVII : 1890.
Robert Bell.
Catalogue with notes of animals and plants collected
on the South-East side of the St. Lawrence from
Quebec to Gaspé. Geological Survey of Canada,
1858.
is a Did A
. Flora of Cacouna. Can. Record of Sci. IV: dE
LA FLORE DU TÉMISCOUATA 103
D. À. Watt.
Botanical Notes. Can. Nat. N. Ser. II : 240.
CG Prihole.
North-Eastern notes. Bull. Torr. Bot. Club VI: 366
(1879).
North-Eastern notes. Bull. Torr. Bot. Club VI: 272
(178.)
Dr Thomas.
Notes in Can. Nat. Ser. II, Vol. 2 : 80.
CHAPITRE DEUXIÈME
FACTEURS ÉCOLOGIQUES
La flore d’une région est la résultante de plusieurs fac-
teurs: température, abondance des précipitations atmos-
phériques, régime des vents, topographie et passé géolo-
gique.
Pour faciliter l'intelligence des données de ce mémoire,
nous allons rassembler ci-dessous quelques notes sur ces
différents facteurs écologiques.
DONNÉES MÉTÉOROLOGIQUES
Il n’y a pas d’observatoire météorologique dans Témis-
couata. Le plus rapproché est celui de Sainte-Anne de la
Pocatière, dans le comté de Kamouraska, par 47° 23 de
latitude N. et 70° 0’ de longitude O. Cette station fut
mise en opération dans le mois d'octobre 1899. Fermée
en juin 1911, elle fut réouverte en janvier 1913. Le
directeur du Service météorologique canadien, M. R. F.
Stupart, a bien voulu nous fournir les détails suivants :
LE NATURALISTE CANADIEN
104
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LA FLORE DU TÉMISCOUATA
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LE NATURALISTE CANADIEN
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LA FLORE DU TEÉMISCOUATA
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108 LE NATURALISTE CANADIEN
Ces données, pour fragmentaires qu’elles soient, sou-
lignent néanmoins d’une façon quantitative la courte
4 q
durée de la saison végétative le long du bas Saint-Laurent.
g g
La comparaison des époques de floraison de certaines
plantes ubiquistes, nous donne d’autre part l'impression
que, dans Témiscouata, la végétation retarde environ d’un
mois sur la région de Montréal, située à 300 milles de dis-
tance.
Fr. M.-VICTORIN,
des Ecoles Chrétiennes.
(A suivre.)
re VO ee
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA
Quelques notes bibliographiques, et distribution géogra-
Phique des différentes esbèces.
PARTIE II
34e genre
AMARA, Bonv.
(Continué de la page 94 )
Amara carinata :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 368. (1848.)
Habitat : Colombie-Anglaise, Alberta, Manitoba.
Amara rufimanus :
Kby. Faun. Bor. Am. 4, p. 35. (1837.)
Habitat: Manitoba, Québec, Territoire de la Baie d'Hud-
son, Terre-Neuve, Alberta, Ontario, Saskatchewan,
Territoires du Nord-Ouest, Territoire du Yukon
Alberta.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 109
Amara cylindrica :
Lec. Bull. U. S. Geol. Geog. Surv. 4, p. 450. (1878.)
Habitat: Manitoba, Québec, Labrador, Terre-Neuve, Tet-
ritoire de la Baie d'Hudson, Territoire du Yukon.
Amara Hudsonica :
Hay. Trans. Am. Ent. Soc. 34, p. 29. (1908.)
Habitat : Territoire de la Baie d'Hudson.
Amara EÉschscholtst :
Chaud. Bull. Mosc. 7, p. 36. (1837.)
Habitat : Alaska.
Amara melanogastrica :
Dej. Spec. Col. 3, p. 519..(t828.)
Habitat : Alaska.
Amara brunnipennis :
Dei. Spec. Col. 5, p. 800. (183r.)
Habitat: Labrador et Territoire de la Baie d'Hudson.
Amara infausta :
Lec. Proc. Acad. Nat. ScÆhita.?) ph. 347 (1855)
Habitat: Alaska.
Amara elongata :
Lec. Agass. L. Sup. p. 207, pl. 8, fig. 5. (1850.)
Habitat: Alaska, Territoire du Yukon, Territoire de la
Baie d'Hudson, Labrador, Ontario, Territoires du
Nord-Ouest, Alberta, Manitoba.
Amara Pennsylvamca :
Hay. Trans. Am. Ent. Soc. 34, p. 34. (1908.)
Habitat : Ontario.
Amara hæematopa :
Dej. Spec. Col. 3, p. 769. (1828.)
Habitat : Alaska, Colombie-Anglaise, Labrador, et Ter
ritoire de la Baie d'Hudson.
110 LE NATURALISTE CANADIEN
Amara arenarta :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 403. (1848.)
Habitat: Ontario.
Amara avida :
Say, Journ. Acad. Nat. Sc. Phila. 3, p. 148. (1823.)
Habitat : Nouvelle-Ecosse, Nouveau-Brunswick, Québec,
Ontario, Manitoba.
Amara exarata :
Dej. Spec. Col. 3, p. 509. (1828.)
Habitat: Nouvelle-Ecosse, Nouveau-Brunswick, Québec,
Ontario.
Amara glacialis :
Mann. Bull. Mosc. 26, p. 135. (1853.)
Habitat: Alaska, Labrador, Territoire de la Baie d'Hud-
son.
Amara Putzeysi :
Horn. Trans. Am. Ent. Soc. 5, p. 129. (1875.)
Habitat : Terre-Neuve.
Amara apricarius :
Payk. Mon. Carib. p. 125.,(1790.)
Habitat : Ontario, Québec Mouvelle-Ecosse, Terre-Neuve.
Amara Schwarzi :
Hay. Trans.fAm. Ent. Soc. 34, p. 42. HAS
Habitat : Ontario.
Amara latior :
Kby. Faun.fBor.ÿAm."4, p. 36. (1837.)
Habitat : Québec, Ontario, Territoires du Nord-Ouest, Co-
lombie-Anglaise, Alberta, Manitoba.
Amara angustata :
* Say, Trans. Am: Phil. Soc. 2, p.36. .(1823:)
Habitat: Alaska, Manitoba, Ontario, Québec.
BIBLIOGRAPHIE ETI
Amara pallipes :
Kby. Faun. Bor. Am. 4, p. 39. (1837.)
Habitat: Alberta, Manitoba, Ontario, Québec, Nouvelle-
Ecosse.
Amara longula :
Lec. Proc. Acad. Nat. Sc. Phila. 7, p. 350. (1855.)
Habitat : Colombie-Anglaise. Territoires du Nord-Ouest,
Alberta, Manitoba.
Amara scitula :
Zimm. Giste. Faun. 1, p. 32. (1832.)
Habitat: Colombie-Anglaise.
Jos.-I. BEAULNE.
(A suivre.)
=
PUBLICATIONS REÇUES
— Report of the Commissioner of Education for the year ended june
30, 1911. Vol. I. & II. Washington. 1912.
Idem for the year ended june 30, 1913. Washington. 1914.
Ces magnifiques Rapports sont comme une encyclopédie annuelle de
tous les sujets relatifs à l'éducation, où il est question non seulement
des Etats-Unis, mais de tous les pays. — Dans le Vol. II de 1911, nous
avons des nouvelles des résultats de l’importation du Renne en Alaska.
On y comptait, en 1911, un total de 33,629 Rennes, dont 20,071 étaient
possédés par les indigènes. On se rappelle que, en 1908, le Dr W. Grenfell
importa 300 de ces animaux de Laponie au Labrador, et qu’en 1911 on
en comptait environ 1200 dans le pays.
—(Ministère de l'Agriculture. Canada.) apport du directeur général
du Service vétérinaire et du commissaire des Bestiaux, J. G. Rutherford,
pour 1910-11. Ottawa. 1913.
fe — Rapport du ministre de l'Agriculture du Canada, pour 1911-72
Ottawa. 1912.
— Annuaire du Séminaire de Chicoutimi. Année académique 1913-14.
Chicoutimi. 1914.
Belle brochure, impression de luxe, qui s’ouvre par une gravure repré-
sentant le nouveau séminaire, magnifique édifice occupé depuis l'été
dernier.
112 LE NATURALISTE CANADIEN
—C. Gordon Hewitt, entomologiste du Dominion.
Bibliography of Canadian Entomology for 1912. 1913.
Sterility in Oats caused by Thrips. rord.
Ce dernier mémoire est important, au point de vue de l’entomologie
économique.
—(Contributions from the Entomological Branch, Department of Agri-
culture, Ottawa.) 7e Entomological Record for 1913, by Art. Gibson.
Cette brochure contient une liste des publications ou articles de l’année
1913, sur l’entomologie du Canada, et une liste des espèces nouvelles ou
les plus inséressantes capturées durant l'année, sur toute l’étendue du
Canada. On voit par là de quel intérêt est cette plaquette.
—Barrages-Réservoirs où Emmagasinement des eaux de la rivière
Ottawa, et Nivellement géodésique de Halifax, N.-E., à Rouses-Point,
N. Y. Tome II. Ottawa. 1912.
—L'Anse à Persi (Observations botaniques et géologiques sur une
portion de la côte Sud du Saint-Laurent dans le comté de Témiscouata),
par Fr. M.-Victorin, des Ecoles chrétiennes, Québec. 1914.
Ce mémoire, illustré de quatre planches hors texte, a été publié d’abord
dans le Pulletin de la Société de Géographie de Québec. Nos lecteurs, qui
depuis longtemps ont pu apprécier ici le talent et la science du Frère
Victorir, nous croiront facilement si nous leur disons que la plaquette
dont il s’agit est une précieuse contribution à l’histoire naturelle de
notre Province.
— À Synopsis of Economic Entomology, by W. Lochhead, MacDonald
College.
Brochure in-8° de 114 pages.
Nous sommes heureux de pouvoir enregistrer ici, après la publication
du travail du Frère Victorin, une autre contribution importante à notre
histoire naturelle. L'ouvrage du Prof. i,ochhead est le premier traité
d’Entomologie économique qui peraisse au Canada. C'est aussi la pre-
mière publication technique sur l'entomologie qui ait paru depuis long-
temps dans notre Province. — Nous croyons que ce traité est destiné par
l’auteur aux élèves de son cours d’entomologie, et il est bien approprié
à cette destination. Les espèces nuisibles y sont décrites sommairement,
souvent avec indication des moyens de lutter contre leurs ravages. Une
abondante illustration et un index détaillé augmenteraient encore, pour
le grand public, l’utilité de cet important ouvrage, dont nous félicitons
grandement le distingué auteur.
— Annuaire de l'Ecole normale Laval pour l'année académique 1914-
19175. Québec. 1914.
Outre les matières ordinaires de ces sortes de publications, nous re-
marquons dans celle-ci le texte de la loi et des règlements des. écoles
normales, et de délicats hommages à S. E. le cardinal Bégin et à l’hono-
rable M. de la Bruère, surintendant de l'Instruction publique.
LE
NATURALISTE CANADIEN
Québec, Février 1915
VOL. XLI (VOL. XXI DE LA DEUXIÈME SÉRIE) No 8
Directeur-Propriétaire : L'abbé V.-A. Huard
INSECTES BIENFAITEURS
QUELQUES-UNS DES PLUS CONNUS :
Le cultivateur a des auxiliaires non seulement parmi
les mammifères, les reptiles, les oiseaux, etc., mais il en
trouve aussi un grand nombre parmi les insectes, dont
quelques-uns, ceux que nous allons étudier quelque peu,
font plus, pour diminuer le nombre des insectes nuisibles,
que l’arséniate de plomb ou autres insecticides devenus
aujourd’hui d’un usage courant sur la ferme, dans les
vergers, dans les serres et les jardins. Les Coccinelles,
ennemis des pucerons, dans cette catégorie d’insectes bien-
faiteurs, se placent au premier rang. La plus commune,
Coccinella novemnotata, mesure environ un quart de pouce
de longueur. Elle est noire, moins les élytres qui sont
d’un jaune orange et marqués de neuf points noirs, dont
quatre de chaque côté et un autre sur la suture centrale,
entre le thorax et l'abdomen.
Une autre, plus petite et complètement noire, A/:cro-
reisea misella, est considérée comme le pire ennemi du
Kermès San-José.
8.—Février 1915.
114 LE NATURALISTE CANADIEN
Une troisième, Adala bipunctata, très commune aussi,
travaille, de concert avec ses compagnes, à détruire les
pucerons. Et combien d’autres encore !
Les Coccinelles déposent lenrs œufs de bonne heure en
été. Plusieurs générations se succèdent, et la dernière
passe l'hiver à l’état adulte.
Le Calosoma calidum, \e Calosoma scrutator,e Calosoma
sycophanta, de la famille des Carabiaæ, détruisent, chaque
année, des quantités considérables d'insectes nuisibles, tels
que chenilles, Vers gris, etc.
Le ZLebia grandis, petit coléoptère d’un demi-pouce de
longueur, à élytres bleuâtres, à tête, thorax et pattes
jaunâtres, fait la guerre aux Doryphores de la pomme de
terre. |
L'Harpalus pennsylvanicum s'attaque à la larve du cha-
rançon de la prune.
L'Zchneumon letus, le Pimpla pedalis, le Pimpla con.
gutsitor, l'Ophion macrum, etc. de l’ordre des Hyménop-
tères et de la famille des Ichneumonides, insèrent leurs œufs
dans le corps des chenilles à tente ou autres. Les petits
vers qui en éclosent, mangent, dévorent avec avidité le
contenu de la chenille et ne laissent que la peau—à travers
laquelle ils s’'échappent pour se métamorphoser et donner
ensuite la vie à une nouvelle génération d’insectes.
Les Ichneumons sont des insectes ressemblant un peu
aux guêpes. Ils sont noirs, ou jaune doré, et leur abdo-
men, plus élancé que celui des guêpes, est comprimé de
chaque côté.
Le ZLysiphlebus tritici, V'Aphidius grana tapis, etc., de
la famille des Braconides, déposent leurs œufs dans le
corps des pucerons. Les larves qui en éclosent font périr
ces derniers.
Le Pteromalus puparum, petit hyménoptère de la fa
mille des Chalcidides, s'attaque à la larve du papillon
blanc du chou.
INSECTES BIENFAITEURS 115
Ce ne sont pas là les seuls insectes bienfaiteurs. Il en
existe bien d’autres que je passe sous silence et qui pour-
tant mériteraient d’être signalés. Oui, si Dieu, pour tenir
en éveil le roi de la création, créa des insectes nuisibles,
il en fit aussi de très utiles qui, de par la lutte qu’ils sou-
tiennent avec leurs ennemis, contribuent, pour une bonne
part, à fournir aux cultivateurs des récoltes plus abon-
dantes, plus attrayantes et plus saines.
Protégeons nos insectes auxiliaires ; favorisons, si pos-
sible, leur développement, et nous aurons fait plus, pour
exterminer les ennemis de nos plantes, que le chimiste
avec ses poisons.
Firmin LETOURNEAU, B. S. A.
Guelph, Ont.
15 février 1915.
:00 :
ee
‘00 :
LA FLORE DU TÉMISCOUATA
RAPPORT SUR UNE NOUVELLE EXPLORATION BOTANIQUE
DE CE COMTÉ DE LA PROVINCE DE QUÉBEC
(Continuëé de la page III)
GÉOLOGIE
Le comté de Témiscouata (Fig. 1) découpe un rec-
tangle grossier sur un territoire dont les éléments géolo-
giques sont fort compliqués. Il n'entre pas dans le cadre
de ce travail de rouvrir la discussion célèbre à laquelle
cette région a donné lieu, ni même de récapituler les diffé-
rents systèmes et hypothèses proposés par les géologues
depuis les jours de Sir William Logan. Il suffira d’es-
116 LE NATURALISTE CANADIEN
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Fig. 1.—Carte du comté de Témiscouata, P. Q.
(Le pointillé indique les parties explorées au point de vue botanique.)
LA FLORE DU TÉMISCOUATA 117
quisser à grands traits les formations géologiques témis-
couatiennes, appuyant davantage sur les éléments qui
peuvent influencer la distribution des espèces végétales.
Les deux tiers environ de la superficie du comté, au
nord-ouest, sont occupés par des couches généralement
considérées comme d'âge cambrien et composées d’élé-
ments divers: argilites (formation de Sillery), quartzites
et conglomérats (formation de Kamouraska). Sur le der-
nier tiers, vers le sud-ouest, c’est-à-dire depuis le milieu
du lac Témiscouata jusqu’à la frontière, ces couches cam-
briennes sont recouvertes en stratification discordante par
le Silurien inférieur.
Nos couches cambriennes font toutes partie de la zone
de dislocation appelée « faille de Logan », que ce géologue
a reconnue depuis le lac Champlain jusqu’à Québec et de
là en suivant le fleuve jusqu’au Labrador. C’est le
«groupe de Québec», le casse-tête de la géologie cana-
dienne.
Si on ne considère que l’apparence extérieure, l’on con-
state qu'argilites et quartzites paraissent, dans la région
voisine du littoral, disposés en lits parallèles entre eux et
à la direction générale de la côte, lits qui plongent vers le
sud-ouest suivant des angles variant entre 45° et 80°.
Ce pseudo-parallélisme, que le schéma (Fig. 3) exagère,
indique probablement des replis profonds dont les dômes
ont été rasés par l'érosion. La disposition alternante des
argilites friables et des quartzites durs explique la curieuse
succession de petites baies de la côte témiscouatienne
(Fig. 2). Les anses correspondent aux lits d’argilites
profondément érodés par les agents atmosphériques et
l’action marine, et les pointes, aux quartzites et conglo-
mérats plus réfractaires à ces causes de destruction.
Sortant obliquement du sol, ces lits de quartzites
forment des collines d’un aspect absolument caractéris-
118 LE NATURALISTE CANADIEN
Abruptes du côté nord-est, elles descendent en
tique.
Quoique cette formation soit
pente douce du côté opposé.
surtout développée dans le comté de Kamouraska, les
FLEUVE Sr: LAURENT
© NoTREPAME DU PORTAGE.
Fig. 2.—Suite d’anses résultant de la structure géologique de la
région du Témiscouata.
Es MVEAU DU FLEUVE RQ CES
re NN US NN
NN NN A
LOUIS PREFONTAINE NK N
Fig. 3.—Coupe théorique pour expliquer la formation des anses
de la côte témiscouatienne.
Ne
N\
NN NQ 2 ù A Q NS
parties limitrophes de Témiscouata, Rivière-du-Loup,
Cacouna, Saint-Arsène en contiennent encore de beaux
exemples. L'une des plus remarquables, que l’on nomme le
LA FLORE DU TÉMISCOUATA 119
Mont Pilote, s'aperçoit très bien de la Rivière-du-Loup, en
regardant du côté de Cacouna.
Comme ces singulières élévations ont une flore remar-
quablement distincte, nous ne croyons pas inutile d’en
indiquer les principaux caractères physiographiques et
lithographiques, d’après nos propres observations et une
étude récente de John A. Dresser (1).
Le Kamouraska consiste donc en une série de collines
détachées d’une altitude rarement supérieure à 300 pieds,
et d’une longueur d’une couple de imilles, généralement
beaucoup moins considérables. Sur le plan de la base elles
donnent des ellipses allongées dont le grand axe a une
direction nord-est. La principale poussée glaciaire semble
s'être exercée selon la perpendiculaire à la direction géné-
rale de ces collines, et les parties centrales de quelques-
unes d’entre elles ont été entaillées par la glace: île du
Gros-Pèlerin, mont Pilote, etc.
Le Kamouraska est entouré de toutes parts par les argi-
lites de Sillery.
:e quartzite du Kamouraska est fin, d'un grain uni-
forme, d’une couleur claire tournant au blanc pur sous
l’action atmosphérique. Le quartz qui constitue cette
roche contient, de-ci de-là, des nodules de grès dolomitique
pouvant atteindre un diamètre maximum de deux pieds.
Leur forme ellipsoïdale ou cylindrique suggère une origine
concrétionnaire. Ces nodules se décomposant plus faci-
lement que le quartzite qui les contient, les surfaces expo-
sées prennent souvent un aspect «grêlé » caractéristique.
Fr. M.-VICTORIN,
des Ecoles Chrétiennes
(A suivre.)
1. John A. Dresser, Æeconnaïissance along the National Transconti-
nental Railway in Southern Quebec. Geological Survey of Canada,
Memoir No. 35. 1912.
120 LE NATURALISTE CANADIEN
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA
Quelques notes bibliographiques, et distribution géogra-
Dphique des différentes esbèces.
PARTIE Il
34e genre
AMARA, Bonv.
(Continué de la page III.)
Amara afoveolata :
Hay. Trans. Am. Ent. Soc. 34, p. 47. (1908.)
Habitat: Colombie-Anglaise.
Amara insigms :
Del Spec:.Cob 5b706.1(1823 7)
Habitat: Alaska.
Amara impuncticollis :
Say, l'rans. Am, Phil Soc. 2,1p. 360. (186227
Habitat: Alaska, Colombie-Anglaise, Territoire du Nord-
Ouest, Nouvelle-Ecosse, Québec, Ontario, Ile du
Prince-Edouard, Manitoba, Alberta.
Amara littoralis :
Mann. Bull. Mosc. 15, p. 207. (1843.)
Habitat: Alaska, Territoires du Nord-Ouest, Québec, Sas-
katchewan, Alberta, Manitoba.
Amara fallax :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 362. (1848.)
Habitat : Québec, Ontario, Territoires du Nord-Ouest,
Colombie-Anglaise, Manitaba, Alberta. |
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 121
Amara crassispina :
Eee Proc Acad:-Nat/Somhila. 7, p. 352. (1855)
Habitat: Ontario.
Amara parviceps .
Hay. Trans. Am. Ent. Soc. 34, p. 54. (1908.)
Habitat: Ontario.
Amara cupreolata :
Putz. Mem. Liège. ser. 2, 1, p. 180. (1866.)
Habitat : Québec, Ontario.
Amara conflata :
Lee: Proc. Aead: Nat: SeMPhila. 7,.p. 352: (1855:)
Habitat: Colombie-Anglaise.
Amara protensa :
Putz Mem. Liège. ser. 2,6 p. 183- (1866:)
Habitat: Québec, Ontario. Manitoba, Alberta, Territoire
de la Baie d'Hudson.
Amara confusa :
Lee. Ann. Lyc. Nat. His p.361 (1843)
Habitat: Manitoba, Alberta, Colombie- Anglaise.
Amara cœlebs :
Hay. Trans. Am. Ent. Soc.'34, p. 58. (1908.)
Habitat : Colombie-Anglaise.
Amara polita :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4; p. 364. (1848.)
Habitat: Ontario.
Amara erratica :
Sturm. Deutsche. Ius. 4, p. 55.
Habitat: Alaska, Territoire de la Baie d'Hudson, Colom-
bie-Anglaise, Québec, Territoires du Nord-Ouest, On-
tario, Mauitoba, Terre-Neuve, Alberta.
Amara interstitialis :
Dej. Spec. Col. 3, p. 472. (1828.)
122 LE NATURALISTE CANADIEN
Habitat: Territoire du Yukon, Territoire de la Baie d'Hud-
son, Colombie-Anglaise, Québec, Ontario, Nouvelle-
Ecosse, Manitoba, Territoires du Nord-Ouest, Alberta.
Amara obesa :
Say. Trans VAmAPEHN. Soc 2,5 27 (1624)
Habitat : Québec, Ontario, Manitoba, Territoires du Nord-
Ouest, Alberta.
Amara terrestris :
Lec.
Habitat: Québec, Territoires du Nord-Ouest, Manitoba,
Alberta.
Amara” remotestriata :
Dei. Spec..Col-2,p1473. (826)
Habitat: Alaska, Territoire de la Baie d'Hudson, Colom-
bie-Anglaise, Ontario, Territoires du Nord-Ouest,
Terre-Neuve, Manitoba, Alberta.
Amara brunnea :
Gyll.Uus}SueeZ; D:1142:
Habitat: Alaska, Colombie-Anglaise.
Amara gibba :
Lec. Ann. Lyc. Nat: Hist. 4,.p. 360.
Habitat: Colombie-Anglaise.
Amara subrica :
Hald.Proc. Acad: Naf, Sc: Phuila: tp: 30;
Habitat : Ontario, Québec.
Amara subænea :
Lec. Agass. L. Sup. p. 208. (1850.)
Habitat : Ontario, Colombie-Anglaise, Terre-Neuve.
Amara musculus :
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 2, p. 35. (1823)
Habitat : Québec, Ontario, Colombie-Anglaise, Manitoba,
Territoires du Nord-Ouest, Alberta.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 123
35e genre
DIPLOCHILA, Brulle.
On rencontre les espèces de ce genre sous les pierres et
les débris de toutes sortes, principalement dans les en-
droits humides.
Pour auteurs sur la classification des espèces de ce genre,
on pourra consulter les suivants :
Horu.—" Bull. Brook. Ent. Soc. ”, 3, p. 52. (1880.)
Blatchley.—‘ Coleoptera of Indiana ”, p. 113. (1910.)
Diplochila laticolhs :
Eee. Ann: Lyc. Nat. Hist4, p. 310.
Habitat : Québec, Ontario, Manitoba, Territoires du Nord-
Ouest, Colombie-Anglaise, Alberta.
Diplochila major :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist.4, p. 318.
Habitat : Ontario, Québec.
Diplochila impressicollis :
pe Spec Col.6.p. 682:
Habitat: Québec, Ontario, Manitoba, Territoires du Nord-
Ouest, Alberta.
Diplochila alternans :
Csy. Anns. N. Y. Acad. of Science, vol. 9, p.. 347.
Habitat: Ontario.
36e genre
DICAELUS, Bon.
Grands et très beaux insectes, d’un noir violacéou plusou
moins mat. On les trouve sous les pierres et les morceaux
de bois ou autres débris. Ils sont plus nombreux dans la
partie sud du Canada.
Le Dr Forbes, l’éminent entomologiste de l'Etat de l’Illi-
nois, a démontré que les Dicælus se nourrissent d'insectes
nuisibles, ce qui prouve leur utilité.
124 LE NATURALISTE CANADIEN
Pour ouvrages systématiques sur la classification des es-
pèces de ce genre, on pourra consulter avec avantage les
auteurs suivants:
Horn.—" Synoptic Table ” in Bull. Brook. Ent. Soc. 3,
D'51: (1880!)
Wickhain.—"‘ Coleoptora of Northeastern America ” in
Journ. N. Y. Ent. Soc. 4, p. 44. (1896.)
Blatchley.—‘ Coleoptera of Indiana” (1910), p. 114-117.
Dicaelus dilatatus :
Say, Trans. Am. Phil. Soc.:2,1p#68!
Habitat: Québec.
Dicaelus purpuratus :
Bon. Mem. Ac. Torin. p. 447. (1813.)
Habitat : Ontario.
Dicaelus sculptilis :
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 2, p. 68.
Habitat: Québec, Manitoba.
Dicaelus elongatus :
Bon. Mem. Ac. Torin. p. 447. (1813.)
Habitat: Ontario, Québec.
Dicaelus teter :
Bon. Mem. Ac. Torin. 1813, p. 440.
Habitat : Ontario.
Dicaelus politus :
Der. Spec Coke mBuot.
Habitat : Québec, Ontario.
37e genre
BADISTER, Clairv.
Les espèces de ce genre sont de petite taille. Ce sont des
insectes qui sont fréquemment tachetés de noir sur les
élytres. Ils vivent sous les roches dans les bois. Souvent
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 125
on en trouve qui viennent aux lumières électriques. Ils
sont assez rares, et se rencontrent des deux côtés du conti-
nent, pas plus de un ou deux spécimens à la fois.
Pour ouvrages systématiques, il y a les suivants:
Leconte.—‘ Short Studies of North American Coleop-
tera ”, in Trans. Amer. Ent. Soc. 8, p. 165.
(1880.)
Leconte.—" Synoptical Table ”, in Bull. Brook. Ent.
SOC 5, p: 7. (188%)
Blatchley.—‘Coleoptera of Indiana” (1910), p. 117.
Les espèces suivantes se rencontrent dans notre faune :
Badister notatus :
Éald/ Proc. Acad. Nat. Se Phil. 1, p. 200.
Habitat: Ontario, Québec.
Badister pulchellus :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 418.
Habitat: Québec, Ontario, Manitoba.
Badister pustulatus :
Fab. Syst. Eleu. 1, p. 203.
Habitat: Colombie-Anglaise.
Badister obtusus :
Lec. Proc. Am: Phil. Soe#r}, p. 594.
Habitat : Ontario, Manitoba.
Badister ferrugineus :
Dej. Spec. Col. 5, p. 690.
Habitat : Alaska.
Badister micans :
Lec. Proc. Acad. Nat. Sc. Phil. 2, p. 52.
Habitat: Québec, Ontario.
Badister reflexus :
Lec. Trans. Am. Ent. Soc. 8, p. 166.
Habitat: Ontario.
126 LE NATURALISTE CANADIEN
38e genre
CALATHUS, Bon.
Les espèces de ce genre sont asssz nombreuses, et se
rencontrent souvent en sociétés sous les pierres, principa-
lement dans les endroits plus ou moins humides. Le doc-
teur Forbes disséqua six individus d’une espèce commune
de ce genre, et trouva que les deux tiers de leur nourriture
consiste en chenilles et autres larves d’insectes, et le res-
tant en ‘pollen de différentes plantes. Les Calathus sont
très difficiles à déterminer.
Sur ce genre il y a les ouvrages de classification- qui
suivent :
Leconte.—In Proc. Acad. Nat. Sc. Phila., 7, 1854, p. 36.
Blatchley.—Coleoptera of Indiana. 1910, p. 120.
Calathus labradorinus :
Csy. Memoirs on the Coleoptera. 4, p. 158. (1913.)
Habitat: Québec (Labrador).
Calathus gregarius :
DejSpec. Col. 30-76:
Habitat : Québec, Ontario, Manitoba, Alberta, | Territoires
du Nord-Ouest.
Calathus ingratus :
Det SpeeACol 2,77.
Habitat : Alaska, Territoire du Yukon et celui de la Baïe
d'Hudson, Labrador, Colombie-Anglaise, Territoires
du Nord-Ouest, Québec, Ontario, Manitoba, Terre-
Neuve, Alberta.
Calathus opaculus :
Lec. Proc. Acad. Nat. Sc.fPhila. 7, 1854, p. 37-
Habitat : Ontario.
Calathus quadricollis :
Lec. Proc. Acad. Nat. Sc. Phila. 7, 1854, p. 37.
Habitat: Québec.
BIBLIOGRAPHIE 127
Calathus obscurus :
Lec. Proc. Acad. Nat. Sc. Phila. 7, 1854, p. 37.
Habitat : Québec.
Calathus ruficollis :
Dej. Spec. Col. 3, p. 78.
Habitat : Québec.
Calathus advena :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 217.
Habitat: Alaska, Ontario, Nouveau-Brunswick.
Calathus impunctata :
Say, Trans. Am. Phil. Soc: 2, p. 45.
Habitat: Québec, Ontario, Colombie-Anglaise, Terre-
Neuve.
Calathus dubius :
Lec. Proc. Acad. Nat. Sc. Phila. 7, 1854, p. 38.
Habitat : Québec.
| J05.-I. BEAULNE.
(À suivre.)
——— 00: —
PUBLICATIONS REÇUES
—5e Rapport annuel de la Société de Québec pour la protection des
plantes contre les insectes et les maladies fougueuses. 1912-1913. Québec
1913.
Il est beaucoup question, dans cette brochure, des insectes nuisibles
et des maladies des plantes dans la province de Québec. Il est donc à
désirer que cette publication soit largement répandue surtout dans les
campagnes.
— Rapport genéral de la Division des Mines, au ministère des Mines,
Dour l’année I9II. 1913.
—(Canada, Dept. of Mines.) Museuin Bulletin No. 2.
C'est la 2e livraison du magazine dont nous avons déjà parlé, et dont
la 1ère livraison était intitulée ‘* Victoria Memoriai Museum Bulletin, ”?
— Boletin de la Sociedad Geografñca de Lima. Tomo 29, trimestres
tercero y cuarto. Lima,
128 LE NATURALISTE CANADIEN
—(Ministère des Mines. Canada.) Æ1ca, gisements, exploitation et
emplois, par H. S. de Schmid. 2e éd. Ottawa. 1914.
Ce beau volume in-8° de 412 pages, illustré, est une riche contribution
à la minéralogie canadienne.
— Rapport du directeur général vétérinaire et commissaire du bétail
(pour 1911-12). Ottawa. 1914.
Ce volume contient d’intéressantes planches hors texte, sur les mala-
dies du bétail.
—Why the Empire is at War, by Sir Edw. Cook. Toronto.
—8e Rapport annuel de la Commission de Géographie du Canada.
Ottawa. 1909,
Idem, 1914.
— Bulletins du Service forestier. (Ministère des Terres et Forêts, Qué-
bec.)
La publication de Bulletins du Service forestier de Québec est une ini-
tiative des plus heureuses et qui ne peut manquer d’avoir d'excellents
résultats, au point de vue de la conservation et de l’exploitation de nos
forêts. Le Pulletin No. 2, que nous avons sous les yeux, comprend une
étude sur les Forêts de la province de Québec, par MM. Piché et Bédard,
ingénieurs-forestiers du ministère des Terres et Forêts. — Nous regrettons
seulement que, en outre de la pagination spéciale de chaque Bulletin, il
n’y ait pas aussi une pagination générale des plaquettes, pour faciliter
les recherches une fois les Bulletins réunis par groupes en volumes
reliés.
— Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia.
Vol. 66, p. Il, 1914.
Rien dans ce volume qui concerne particulièrement l’entomologie ca-
nadienne. Mais il faut signaler deux chapitres de physiologie insec-
tile : ‘The olfactory sense of Hymenoptera ”, par M. N.-E. Mclndoo,
et ‘‘ The scent-producing organ of the honey-bee, ” par le même.
— Proceedings of the Indiana Academy of Science. 1973.
Mémoires sur un grand nombre de sujets de diverses branches scienti-
fiques. Liste détaillée des publications scientifiques qui se trouvent dans
les bibliothèques de l’Indiana.
— Conservation de la Houille au Canada, par W. J. Dick. Toronto.
1914.
Beau volume illustré, donnant des renseignements étendus sur les
mines de houïlle du Canada.
— Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia.
Vol. 66, p. I. 1914.
A noter dans ce volume un article intitulé ‘‘ Land and fresh-water
shells from Eastern Canada ”’, par M. E.-G. Vanatta. Il y est question
de mollusques du golfe Saint-Laurent.
200 :—
LE
NATURALISTE CANADIEN
Québec, Mars 1915
VOL AXELI (VOL. XXI DE LA DEUXIÈME SÉRIE) No 9
Directeur-Propriétaire : L'abbé V.-A. Huard
L’'APHROPHORE ÉCUMEUSE.— CRACHAT
DE COUCOU.
Très souvent, vers la fin de juin, si, devenant curieux de
voir comment pousse votre foin dans vos prairies, vous
allez y faire une marche, vous vous apercevrez, en revenant
de cette visite, que vous avez sur vos pantalons une subs-
tance ayant beaucoup l’apparence de crachats, et vous aurez
aussi probablement remarqué de ces crachats sur quelques-
unes des plantes de foin, spécialement sur le mil, dans la
prairie. Ces crachats indiquent simplement la présence
d’un insecte connu sous le nom scientifique d’'Aphrophore
écumeuse (Aphrophora spumaria.) Comme cet insecte
cause quelquefois du dommage à certaines plantes, je m’en
vais écrire à son sujet quelques notes brèves pour familia-
riser les cultivateurs avec lui et ses habitudes.
Je vais d’abord faire sa description scientifique, tout en
donnant les appellations sous lesquelles 1l est commu-
nément connu: CLASSE, insecte ; ORDRE, Hémiptère ;
Sous-ORDRE, Homoptère ; FAMILLE, Cicadellides ; GENRE,
Aphrophore; ESPÈCE, Aphrophore écumeuse (du grec
9.—Mars 1915,
130 LE NATURALISTE CANADIEN
Aphrophoros, producteur d’écume). —On connaît encore
cet insecte sous les appellations communes de crachat de
coucou, crachat de grenouille, et on l'appelle aussi “ Cica-
delle ”, nom qui vient de celui de la famille d’insectes à
laquelle il appartient.
Si l’on cueille une plante portant l’un de ces crachats
et qu’on souffle légèrement dessus pour mettre à nu la tige,
on voit apparaître un insecte de couleur verdâtre, immobile
sous l’écume qui le recouvre, qui est la larve de l’Aphro-
phore. Elle a de o.19 à o.31 de pouce; par son aspect
général, elle ressemble à la petite cigale, d’où le nom de
Cicadelle donné à la famille dont elle fait partie. Elle ne
diffère de l’adulte que par l’absence des ailes et des organes
génitaux. La tête, le thorax et les pattes#sontmeirs;
l'abdomen, verdâtre et mou, a le dernier anneau noir.
Cette larve est solidement installée sur la tige de la
plante. Son petit rostre, plongé dans les tissus tendres,
aspire la sève dont elle se nourrit; elle rejette comme
excrément une matière semi-fluide dans laquelle elle injecte
à mesure des bulles gazeuses. (Cette matière inousseuse,
qui prend l’apparence trompeuse de la salive, s’accumule
autour de la petite larve et finit par la cacher complè-
tement.
Dans cette petite cachette originale, la larve grandit;
elle subit plusieurs mues (on peut voir la dépouille larvaire
mélangée à l’écume); à la fin de son développement, de
petits moignons d’ailes apparaissent: c’est alors une nymphe.
La production d’écume cesse dès ce moment; le crachat se
dessèche à son intérieur, ne laissant subsister qu’une mince
pellicule.
Les ailes sont formées après une dernière mue. C’est
désormais un insecte parfait, une Cicadelle. Sa taille est
de 0.35 à 0.39 de pouce environ. Elle a une coloration gris
cendré, avec des parties plus claires, sous forme de bandes
L'APHROPHORE ÉCUMEUSE—CRACHAT DE COUCOU 131
obliques sur les ailes supérieures du mâle. Comme la
plupart de ses congénères, elle saute avec agilité.
Les femelles pondent leurs œufs à l’automne. Ces œufs
passent l’hiver au repos et éclosent au printemps suivant.
L’éclosion a lieu, en bas de Québec, à la fin de juin.
Par leurs piqûres, les larves affaiblissent les organes sur
lesquels elles vivent; les jeunes pousses jaunissent. Le
mal n’est jamais bien grand parce qu’elles sont peu nom-
breuses.
Il est facile de détruire ces larves. On peut les écraser
avec les doigts ou bien les recueillir et les jeter au feu. On
pourrait encore saupoudrer les crachats avec de la chaux
vive en poudre. (olinas.)
Cet insecte est aussi connu sous les noms de Cercoprs
spumaria, Cercope écumeuse, Cigale écumeuse. Comme
on vient de le lire, il cause peu de dommage, bien qn’on le
rencontre sur plusieurs variétés de plantes. On le voit quel-
quefois en grand nombre sur les jeunes branches de saules, au
point que sous ces arbres les crachats tombent sous forme de
gouttelettes, qu’on appelle ‘larmes de saules”. Là où il
exerce le plus de ravages, c’est lorsqu'il s’introduit dans
les coffres, et quelquefois dans les serres, dont l’on se sert
pour le forçage des rosiers, des œillets, des fraisiers.
Comme je suis sûr que bien des observateurs se sont souvent
demandé ce qu’indiquent ces crachats dont la présence
vient d’être expliquée, je crois qu’on sera content d’ap-
prendre quelle est leur origine.
J.-C. CHAPAIS.
132 LE NATURALISTE CANADIEN
LA FLORE DU TÉMISCOUATA
RAPPORT SUR UNE NOUVELLE EXPLORATION BOTANIQUE
| DE CE COMTÉ DE LA PROVINCE DE QUÉBEC
(Continuë de la page 119.)
Au point de vue qui nous occupe, la présence de ces
nodules est à retenir, car elle introduit dans ces formations
essentiellement siliceuses un élément calcaire pouvant en
affecter quelque peu la flore.
Les lits de conglomérats interstratifiés avec les quartzi-
tes ont des épaisseurs variant de quelques pouces jusqu’à
vingt-cinq pieds. La matrice est un grès dolomitique et
les inclusions, généralement petites, sont de nature di-
verse: calcaire, grès schisteux, quartz, granit laurentien.
Sous l'objectif du microscope, la matrice du couglomérat
ne semble pas différer essentiellement des nodules dolomi-
tiques du quartzite.
C’est au Kamouraska qu’appartiennent les îles Pèlerins,
qui sont en partie dans les limites du comté de Témis-
couata. L’angle de plongement des strates est identique,
et, du côté du large, nous avons observé très bien le con-
tact avec le Sillery.
Le Kamouraska, important an point de vue phytogéo-
graphique, n’occupe cependant dans le comté qu’une éten-
due restreinte. C’est le Sillery qui, dans la partie nord,
affleure partout.
Cette formation sédimentaire, la plus ancienne de la
région, est encore fort mal connue. Elle consiste en argi-
lites rouges et vertes, contenant des masses lenticulaires de
grès également rouges et verts, et parfois aussi de minces
lits de conglomérats calcaires (Fig. 4).
LA FLORE DU TÉMISCOUATA r29
Phot. F.M.-V.
Fig. 4. —Couches schisteuses ployées (Anse à P rsi). Au fond,
zone d’Æ/ymus arenarius.
Le Silurien inférieur, nous l’avons déjà dit, vient recou-
vrir le Sillery à la hauteur du lac Témiscouata, la ligne
de contact obliquant vers le nord est pour sortir du comté
dans le canton Robitaïile et approcher du Saint-Laurent à
moins de sept milles, vis-à-vis de Rimouski.
Ces roches siluriennes sont d’abord de remarquables
couches calcaires sur la ligne de contact avec le Cambrien,
couches qui forment la colline connue sous le nom de
mont Wissick on Grosse-Moutagne. Puis, vers le sud, le
long du lac Témiscouata et de la Madawaska, appa-
raissent des strates d'argilites grises ou bleuâtres, for-
tement imprégnées de calcaire (1). Enfin, aux environs
1. L W. Bailey & W. Meclnnes, Xeport on portions of te Province of
Quebec and adjoïning areas in New Brunswick and Maine, relating
more especially to the counties of Temiscouala and Rimouski, P. O.
Geological Survey, 1889-90-91, Vol. V, Part M.
134 LE NATURALISTE CANADIEN
du lac Témiscouata, sur la rivière Touladi, on trouve des
roches éruptives, probablement d’âge dévonien.
Les roches sédimentaires, là où elles affleurent, et en
tant qu’elles contribuent à saturer les eaux de ruisselle-
lement, influencent évidemment la répartition des espèces
végétales. Maïs, dans nos contrées, il faut encore, et peut-
être surtout, tenir compte des modifications apportées par
l'extension et le retrait des glaciers pléistocènes.
Admettrons-ious, avec le plus grand nombre des géo-
logues, que la région sous étude a été ensevelie sous la
masse énorme du glacier continental descendant du Pla-
teau laurentien et coulant lentement vers le sud-ouest; ou
bien nous rangerons-nous aux conclusions de Chalmers (1),
à savoir que les phénomènes glaciaires de la rive sud du
bas Saint-Laurent, et de la partie nord du Nouveau-
Brunswick, sont attribuables à des glaciers locaux situés
sur les hauteurs des monts Notre-Dame, et glissant d’un
côté vers le Saint-Laurent et de l’autre vers la vallée de la
rivière Saint-Jean ?
Enfin, ne faut-il pas tenir compte des vues de Sir Wil-
liam Dawson (2), attribuant aux glaces flottantes du
Saint-Laurent d’alors un rôle de dénudation prépondérant ?
Quoi qu’il en soit, nous constatons que le retrait des
glaciers a accumulé partout sur le comté de Témiscouata
d’épais dépôts de drift. Fernald a montré (3) que les ma-
tériaux glaciaires constituent un sol dont les éléments,
extrêmement divisés, sont dérivés des différentes roches
broyées par le frottement de la glace. Ce sol, par sa com-
I. R. Chalmers, On the glaciation and Pleistocene subsidence of
Northern New Brunswick ond South-Æastern Quebec. Trans. Royal
Soc. of Canada, Sect. IV, 1886, p. 129 et seq..
2. Sir W. Dawson, Canadian Naturalist, 1872; Acadian Geology, 3rd
Ed. 1878.
3. M. L. Fernald, Soë/ preferencesof Alpine plants. Rhodora, IX, 191.
LA FLORE DU TÉMISCOUATA 135
plexité même, par sa teneur en potassium, en chaux et en
magnésie, rend possible l'existence côte à côte, dans les
plaines alluviales et les tourbières, d'espèces qui, dans leur
habitat propre, sont éminemment exclusives.
Outre cette constatation générale, la région avoisinant
le lac Témiscouata présente au point de vue de la géolo-
gie pléistocène un tel intérêt, et les modifications topogra-
phiques apportées par l’action glaciaire influencent à un
tel degré la physionomie de la flore, que nous croyons bon
de nous y arrêter.
Si l’on examine, même superficiellement, une carte de
Témiscouata, on est tout de suite frappé du grand nombre
de lacs semés partout, de leur forme elliptique et du paral-
lélisme approximatif de leur grand axe. Evidemment, le
sens des plissements apalachiens, lequel est généralement
parallèle à la direction générale du Saint-Laurent, détermine
le régime des eaux. Mais si les vallées qui séparent les
diverses lignes de hauteurs ne sont pas, en majeure partie,
drainées par des rivières, c’est que les glaciers qui ont
coulé dans ces dépressions les ont, en se retirant, fermées
par des moraines frontales, véritables barrages glaciaires
attestés d’une manière frappante par la forme carrée
qu’affecte généralement leur embouchure. Le plus impor-
tant de ces lacs glaciaires et le plus intéressant est sans
contredit le lac Témiscouata.
Drainant les eaux du versant méridional des monts
Notre-Dame et les déversant par la rivière Madawaska
dans la grande artère du Nouveau-Brunswick, il fait partie
du système hydrographique de la rivière Saint-Jean. Le lac
a une longueur totale d'environ 24 milles, sur une largeur
variant d’un à deux milles. La forme générale est celle
d’un Z, le bras le plus long étant irrégulièrement sigmoiïde
et orienté du nord-ouest au sud-est. Une partie du bras
en question a la même direction que la Madawaska et
1 36 LE NATURALISTE CANADIEN
qu’une partie considérable de la rivière Saint-Jean, tandis
qu’une ligne menée suivant l’autre et prolongée sur une
distance de 46 milles coïnciderait avec la gorge profonde
où coule le Saguenay. La profondeur du lac est éton-
nante, environ 220 pieds dans toute l’étendue du grand
bras, justifiant ainsi l’étymologie du nom sauvage Témis-
couata: C’est profond partout. (1)
Ce lac n’a pour ainsi dire pas de vallée. Des collines
s'élèvent brusquement des rives et descendent de la même
façon à de grandes profondeurs. sous les eaux. Au mont
Wissick, situé en face de Cabano, les collines montent
presque à pic jusqu’à la hauteur de 500 pieds, et, à environ
100 pieds de la rive, la profondeur dépasse 200 pieds.
D'autre part, la Madawaska, qui reçoit les eaux du lac, n’a
guère plus de 200 pieds de largeur, tandis que sa vallée,
généralement unie et plate, a rarement moins d'un mille
de large. ;
Ces faits et quelques autres, comme la direction des
stries glaciaires sur les rochers d’alentour et la nature des
matériaux déposés dans certaines parties de la vallée de
Témiscouata-Madawaska, donnent à penser que cette vallée
tout entière est un grand sillon creusé par les glaces et
qui, À une certaine époque, avait une profondeur au moins
égale à celle du lac. Ce qui est aujourd'hui la fertile
vallée de la Madawaska aurait été formé par l’accumulation
des débris abandonnés par les glaces lors de leur retraite.
Le fond plat et presque égal du lac, la pente presque 1in-
sensible qui remonte vers son extrémité méridionale, et les
importants dépôts d'argile qui remplissent à divers inter-
vailes la vallée de la Madawa-ka corroborent cette opinion.
C'est bien là l’indication du barrage glaciaire dont nous
parlions plus haut et auquel ce lac, coinime beaucoup d’autres,
1. JL. W. Bailey & W. Mclnnes, ÆXeport on portions of New
Brunswick, Quebec and Maine. Geological Survey, III, Part M.
LA :FLORE DU TÉMISCOUATA 137
doit son existence. Les glaces ont d’ailleurs écrit sur les
rivages le récit de leur passage. Les surfaces des roches
schisteuses qui plongent sous les eaux sont partout polies,
arrondies, sillonnées ou striées. (Celles de ces stries qui
ont été observées à des niveaux que les glaces contem-
poraines n’atteignent jamais, ne peuvent avoir été pro-
duites que par un glacier remplissant la vallée et s'élevant
beaucoup plus haut que le niveau actuel deseaux, tandis qu’il
creusait profondément la dépression où gît aujourd'hui le
lac. La direction des stries observées varie de S. 45° EK.
à S. 60° EH. La première de ces directions correspond à
l’axe même du lac dans la partie qui est au sud de son
coude principal.
Le bras court du lac, beaucoup moins profond, a la
même direction que les collines et les couches rocheuses
qui forment les rives. Mais ici se présente un autre phé-
nomène très curieux. En effet, à en juger par la position
des blocs erratiques, le glacier se dirigeait ici vers le nord-
est, au lieu de couler vers le sud. La présence d’un autre
barrage glaciaire à l'entrée du lac corrobore fortement cette
opinion.
A noter.enfin la présence de levées naturelles ou £awes
dans la région. L'une des plus remarquables se trouve
dans le voisinage de Cabano où, sur une certaine distance,
elle sert de plate-forme à la route conduisant à l’ancien fort
Ingalls. Sa longueur est d'environ un demi-mille, et sa
largeur d'à peu près 40 pieds. Elle est composée en
majeure partie de gros sable et de gravier. D’après M. de
Lapparent (1), les #ames seraient d'anciennes alluvions
déposées dans le lit des cours d’eau qui sillonnaient la
calotte glaciaire. La disparition de cette dernière aurait
fait descendre ces alluvions sur place, les laissant comme
un bourrelet qui marque la place de l’ancien lit.
1: À. de Lapparent, 7railé de Géologie, p. 1667.
138 LE NATURALISTE CANADIEN
Ainsi donc, la direction du lac Témiscouata, sa forme,
sa profondeur ont été déterminées par la dernièreextension
glaciaire, après laquelle le régime hydrographique de cette
partie de l'Amérique s’est trouvé complètement modifié.
A la disparition définitive des glaciers se rattache enfin
la formation des grandes tourbières de la Rivière-du-Loup
et de Cacouna. Ces tourbières en sont aujourd’hui, autant
que nous avons pu en juger, au stade des Ericacées, et
seule la fréquence des feux de tourbe empêche les- grandes
xérophytes ligneuses de s’y établir.
Enfin, durant la période contemporaine ont été formés
d’épais dépôts d’argile à blocaux, d'argile à Zeda et de sable,
accumulés surtout dans les vallécules voisines de la mer.
Sir William Dawson, qui a étudié ces dépôts à Cacouna
et sur les bords de la petite Rivière-du-Loup, près du mont
Pilote, leur attribue une origine marine et assigne leur
déposition à une date plus récente que les argiles de la
région montréalaise. Les dépôts témiscouatiens sont analo-
gues à ceux qui se déposent actuellement au fond du golfe
Saint-Laurent, sauf que les premiers contiennent en abon-
dance les coquilles de Zeda truncata, mollusque confiné
aujourd’hui aux régions arctiques (1).
Fr. M.-VICTORIN,
des Ecoles Chrétiennes.
(A suivre.)
1. Sir W. Dawson, Votes on Post-Pliocene deposits at Rivière-du-
Loup and Tadoussac. Can. Nat. Ser. II, Vol. 3: S1-88
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 139
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA
Quelques notes bibliographiques, et distribution géogra-
phique des différentes esbèces.
PARTIE II
39e genre
PRISTONVEHUS Der:
(Continué de la page 127 }
Les Pristonychus ont à peu près les mêmes mœurs que
les Platynus. Nous en avons deux espèces dans notre
faune. (ls habitent dans les endroits obscurs, les caves,
les celliers, sous les pierres, les écorces.
Pristonychus complanatus :
sis Sneë Col: 3:,p.,58:
Habitat : Colombie-Anglaise,
Pristonychus terricola :
Hesbst. Arch.12783, p. 140
Habitat : Nouveau-Brunswick.
40e genre
PLATVNUS, Bon.
Genre composé de nombreuses espèces à couleurs noires,
vertes ou bronzées, à élytres très déprimées. On les ren-
contre sous n'importe quel abri dans tous les endroits. Cer-
taines espèces ne se trouvent que sur le bord des ruisseaux,
étangs et lacs ; d’autres, dans les terrainsélevés, et d’autres
encore dans les endroits sablonneux.
140 LE NATURALISTE CANADIEN
Les aut-urs suivants sont cités pour les entomologistes
intéressés dans la faune cana:lienne :
Leconte. — Synopsis of the Species of Platvnns and
Allied Genera inhabiting the United States”,
ln Proc: Phil. Acad. Nat: SCT eee
Leconte. —® Synopsis of the North Amerrcan Species of
Platynus”,in Bull. Brook. Entoim. Soc. 2, p.
43 58, 1879.
Blatchley.-—Coleoptera of Indiana, p. 121, 1910.
Platynus dissectus :
Lec:New:Spée. Num. Col: r,p 48:
Habitat: Territoires du Nord Ouest, Alberta, Manitoba.
Platynus hypolithus :
Say, -Trans:-Am:. Phil. Soc.:2,,p;159;
Habitat: Ontario, Québec.
Platynus angustatus :
Dëj. Spec. Col. 3, p1156.
Habitat : Québec.
Platynus maurus :
Mots. Bull. Mosc. 4, p. 339. (1845)
Habitat: Alaska, Territoire de la Baie d'Hudson, Ontario,
Québec, Terre-Neuve.
Platynus decens :
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 2, p. 53.
Habitat : Colombie-Anglaise, Ontario.
Platynus sinuatus :
Dej. Spec. Col. 3, p. 108.
Habitat: Territoire de la Baie d'Hudson, Terre-Neuve,
Territoire du Nord-Ouest, Labrador, Ontario, Québec,
Colombie-Anglaise, Manitoba, Alberta.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA
Platynus opaculus :
Lec. New Spec. N. Am. Col. 1, p. 8.
Habitat: Ontario.
Platynus tenuicollis :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist.4; p. 222.
Habitat : Ontario.
Platynus cincticollis :
Say, Dranss Ain: Phil S06%æ; p.52M{1823))
Habitat : Ontario, Québec.
Platynus reflexus :
Lec. Agass. L. Sup. p. 205. (1850.)
Habitat : Ontario.
Platynus brunneomarginatus :
Mann. Bull. Mosc. 2, p. 196. (1843.)
Habitat : Ontario, Québec.
Platynus extensicolhs :
Fee. Frans: Am. Phil. Soi, p.54.
Habitat : Québec, Ontario, Nouvelle-Ecosse, Manitoba.
Platynus viridis :
Lec. Ann.'Lyc. Nat. Hist.4, p. 222.
Habitat: Québec, Manitoba.
Platynus decorus .
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 2, p. 53. (1823.)
Habitat : Québec, Ontario.
Platynus Californicus :
Der 'Spec: Col..3; p.127
Habitat: Québec.
Platynus bicolor :
Dej. Spec. Col. 3, p.126:
Habitat: Alaska, Territoire du Yukon.
Platynus piceolus :
Lec. Bull. Brook. Entom. Soc. 2, p. 47.
141
142 LE NATURALISTE CANADIEN
Habitat: Colombie-Anglaise, Territoire de la Baie d'Hud-
son.
Platynus anchomenordes :
Rand. Bost. Journ. Nat. Hist. 2, p. 2.
Habitat: Colombie-Anglaise, Manitoba, Ontario, Québec,
Nouveau-Brunswick.
Platynus erasus:
Lec. Bull. Brook. Entom. Soc. 2, p. 47:
Habitat: Alaska, Colombie-Anglaise.
Platynus funebris:
Lec. Syn. Notes, p.45.
Habitat: Québec, Territoires du Nord-Ouest, Manitoba,
Alberta.
Platynus clemens:
Lec. New. Spec.MNorth' Ant Eole pe)
Habitat : Nouvelle-Ecosse, Nouveau-Brunswick.
Platynus obscurus:
Bec Ann. Lyc.oNaë Hist- 4 ip 4222
Habitat : Québec, Ontario, Manitoba.
Platynus errans:
Say, Journ 'AcadyNat. Se Phil4 3% pe
Habitat: Québec, Ontario, Manitoba, Territoires du Nord-
Ouest, Alberta.
Platynus mærens:
Dé-Spec. Col. 348 152.
Habitat: Ontario.
Platynus tenus:
Lec. Syn. Notes, p. 48.
Habitat: Ontario. Québec, Terre-Neuve.
Platynus atratus:
LecAgass. LL. Supé p. 205.
Habitat: Québec, Ontario.
BIBLIOGRAPHIE 143
Platynus melanarius:
pe"Spee/Col. "3; "pl'152
Habitat : Ontario, Québec, Nouvelle Ecosse, Manitoba,
Colombie-Anglaise.
Platynus propinquus:
Gemm & Harold, Col. Catalogus.
Habitat: Ontario, Québec, Nouvelle- Ecosse.
Platynus fraterculus:
Bec” Ann-Lyc. Nat. Histph373. (869:)
Habitat : Ontario, Québec, Colombie-Anglaise.
JOs.-I. BEAULNE.
(A suivre.)
OO ee
PUBLICATIONS REÇUES
— Annals of the Entomological Society of America. Vol. III, 4, Dec.
I910.
Dans cette livraison, se trouve ‘‘ A key to the genera of the subfamily
Aphidinæ and notes on synonomy ”, par M. H -F. Wilson.
—(Ministère des Mines, Ottawa.)
Géologie du Bassin de Nepigon, par A.-W.-G. Wilson. Ottawa. 1914.
Sables ferrugineux magnétiques de Natashkwan, comté de Saguenay,
P. Q , par G.-C. Mackenzie. Ottawa. 1913.
— Transactions of the Kansas Academy of Science. Vol. XX VI. 1913.
Vol. de 114 pages, contenant une dizaine de mémoires sur divers su-
jets scientifiques.
—Ohio Biological Survey. Bulletin 3. À Pofanical Survey of the
Sugar Grove Region, by R. F. Griggs. 1914.
Nombreuses et belles photegravures représentant des groupes de
plantes dans leur situation naturelle.
—(Ministère de l'Agriculture, Ottawa.) Plantes fourragères. Prairies
el Pâturages, par G. H. Clark et O. Malte.
Ouvrage cartonné toile, grand in-8° de 160 pages. Abondamment
illustré de gravures noireslet de planches coloriées. Chacune des plantes
fourragères du Canada y est traitée à part, au point de vue scientifique
144 LE NATURALISTE CANADIEN
et surtout économique, avec principes de culture C’est l’un des plus beaux
ouvrages de vulgarisation scientifique qui ait été publié au pays. Il peut
être d’une grande utilité pour les cultivateurs.
—(Canada. Department of Mines.) ÆAnnotaled List of Flowering
Plants and Ferns of Point Pelee, Ont., and Neivghbouring Districts, by
C. K. Dodge, Ottawa, 1814.
Belle contribulion technique de 135 pages in 8°. C’est un catalogue
systématique des 623 espèces de plantes trouvées dans les localités indi-
quées du lac Erié. Pour chaque espèce, on donne les noms latin et
anglais et ‘es habitats.
— Rapports condensés des Congrès forestiers tenus à Ottawa, Victoria
et Winnipez. Québec. 1914.
— Proceedings of the Entomologic ul Society of British Columbia. Jan.
1014. .N° 4, NS:
Brochure gd in-8° de 84 pages, qui, grâce à son grand format et à ses
caractères fins, contient un nombre considérable de mémoires sur les
insectes nuisibles.
—Congrès d'Education des Canadiens-Français d’'Ontario. Ottawa.
1910.
— (Commission de la Conservation. Canada.)
Rapport de la 5e Assemblée annuelle tenue à Ottawa, en janvier 1914.
Ce beau volume, illustré de 35 planches hors texte, contient des tra-
vaux de genres très divers. Nous citons les titres de ceux où l'histoire
naturelle est plus où moins intéressée: Rapport du comité des Minéraux,
Protection des Oiseaux migrateurs, W. S. Haskell ; Progrès dans l’éle-
vage des animaux à fourrures au Canada, J. Walter Jones; Rapport sur
les Pêcheries, Gibier et Animaux à fourrures.
— (Department of Mines. Canada.) J. Mceleish, 7e production of
Coal and Coke 1n Canada, during the calendar year 1913.
L. H. Cole, Gypsum in Canada. Its occurrence, exploitation and
technology. Ottawa, 1913. Volume illustré in-5°, de 256 pages.
—Smithsonian Institution.
Contributions from the U. $S. Nat. Herbarium. Vol. 16, P. 2 et 3.
—(Ministère des Mines. Canada.)
La Géologie et les Dépôts de minerai de Phœnix, €. B., par O.E.
Leroy. Ottawa, 1914.
Progrès récents dans la construction des fours électriques pour la pro-
duction dela fonte, de l'acier el du zinc, par Eug. Haanel, Ottawa. 1914.
— (Commission géologique du Canada.)
Rapport annuel sur les industries minérales du Canada pour l'année
1905. Ottawa. 1907.
ee, OO
LE
NATURALISTE CANADIEN
Québec, Avril 1915
VOL. XLI (VOL. XXI DE LA DEUXIÈME SÉRIE) No 10:
Directeur-Propriétaire : L'abbé V.-A. Huard
UN ENNEMI DE L’ARBORICULTEUR
—
LA PYRALE DE LA POMME
(Carpocapsa pomonella YAnn.)
La Pyrale de la pomme appartient à la la famille des
Pyralidæ et à l’ordre des Lépiaoptères. Les Anglais
l’appellent ‘ Codling Moth ?.
ORIGINE ET DISTRIBUTION
Cet insecte est d’origine européenne. Sa première
apparition aux Etats-Unis date de 1750. En 1868, on le
mentionnait comme étant très nuisible aux cultivateurs de
fruits d'Ontario. On le rencontre aujourd’hui partout où
la pomme est cuitivée. C’est donc un insecte cosmopolite.
PERTES OCCASIONNÉES
En 1909, d’après Quaintance, les pertes occasionnées aux
Etats-Unis par cet insecte s’élevaient à #16,000,000.
Dans Ontario, elles s'élèvent à #2,000,000 annuellement.
10,—Avril 1915.
146 LE NATURALISTE CANADIEN
pi
Dans les vergers mal entretenus, non traités à l’arséniate
de plomb, on perd parfois 25% et même 507 de la récolte.
Ces chiffres sont éloquents.
DESCRIPTION DE L’'INSECTE
L’insecte adulte du ver de la pomme est un petit papil-
lon mesurant environ 3{ de pouce d’envergure, brunâtre
ou grisâtre. L’extrémité des ailes antérieures révèle une
teinte dorée.
L’'œuf, déposé sur les feuilles et parfois même sur les
fruits, un peu plus petit qu’une tête d’épingle et quasi
circulaire, ressemble à une petite goutte de lait.
La larve nouvellement éclose mesure un dixième de
pouce de longueur; elle est blanche avec une tête noire,
brillante, un point noir sur le cou, un autre sur le dernier
segment de l’abdomen, et de nombreux petits poils dissé-
minés sur le corps. Au terme de sa croissance, elle mesure
trois quarts de pouce de longueur; elle est de couleur
rosée, la tête est brune et brillante.
CYCLE ÉVOLUTIF DE L'INSFCTE
Quelques jours après la chute des fleurs du pommier,
les papillons commencent à apparaître et continuent à
émerger ainsi jusqu’au 20 juillet environ. Ils déposent
leurs œufs sur les feuilles avoisinant les fruits, et les larves
éclosent au bout de dix jours. Immédiatement après son
éclosion, la jeune larve se dirige vers le fruit, se promène :
un peu sur l’épiderme de ce dernier, et s'arrête au calice à
l’intérieur duquel elle passe les trois premiers jours de sa vie.
Elle creuse alors plus avant, ronge, gruge, s'enfonce jusqu’au
cœur de la pomme, s'attaque aux pépins, et sort complète-
ment développée au bout de 26 jours. Poussée alors par
son instinct, elle se cache sous les vieilles écorces, dans
UN ENNEMI DE L'ARBORICULTEUR 147
les crevasses du bois, etc., se tisse un petit cocon de soie et
passe l'hiver à l’état de larve. Cette dernière se chrysalide
dans le cours du mois de mai et le papillon, comme il est
dit plus haut, fait son apparition quelques jours après la
chute des fleurs.
MOYENS DE CONTRÔLE
Quelques insectes parasites et certaines maladies détrui-
sent un bon nombre de larves.
Parmi les oiseaux, le Pivert, appelé vulgairement ‘ pic-
bois ””, rend de très grands services.
Une bonne pratique consiste à entourer le tronc de
l'arbre, au commencement de juillet, avec une toile de 6 à 8
pouces de largeur, maintenue en place au moyen d’une
ficelle. Les larves, trouvant la retraite favorable, vont s’y
réfugier. L’arboriculteur doit visiter cette toile tous les
dix ou douze jours et tuer les insectes présents.
L’arséniate de plomb est sans contredit le meilleur remède.
On emploie 3 1bs d’arséniate de plomb par 40 gallons de
bouillie bordelaise ou soufrée. Le poison tue l’insecte, et la
bouillie éloigne les maladies fongueuses.
Quand doit-on faire cet arrosage ?
Les pulvérisations contre la Pyrale doivent être appli-
quées dans les dix jours qui suivent la chute des pétales des
fleurs.
En d’autres termes, ces pulvérisations doivent être faites
avant que le calice de la pomme soit fermé, c'est-à-dire
avant que le /rwzt soit noué.
Une bonne pompe est nécessaire.
FIRMIN LETOURNEAU, B. S. A.
Guelph, Ont.
17 Maïs IOIS.
148 LE NATURALISTE CANADIEN
LA FLORE DU TÉMISCOUATA
RAPPORT SUR UNE NOUVELLE EXPLORATION BOTANIQUE
DE CE COMTÉ DE LA PROVINCE DE QUÉBEC
(Continuë de la page 138.)
CHAPITRE TROISIEME
ETUDE SOMMAIRE DU TERRITOIRE VISITÉ
AU POINT DE VUE DES FORMATIONS
VÉGÉTALES
Le terriroire qu’embrasse le comté de Témiscouata est
très vaste, et en grande partie encore à l’état de nature.
Explorer le terrain méthodiquement de manière à ne
négliger aucune portion de quelque étendue, ne cadrait ni
avec le temps dont nous disposions ni avec nos modestes
moyens.
Mais nous croyons avoir visité les stations les plus carac-
téristiques et avoir saisi au moins la physionomie géné-
rale de la flore témiscouatienne. Chacune de ces stations
fera, ci-dessous, l’objet d’une note plus ou moins détaillée
suivant son importance et l’étude qu’il nous a été possible
d’en faire.
LA COTE
Celle-ci s'étend depuis Notre-Dame du Portage jusqu’à
Trois-Pistoles inclusivement. — Cette zone comprend
d’abord une ligne de falaises de médiocre hauteur suppor-
tant une flore dont le caractère subarctique a frappé tous
les botanistes qui l’ont visitée. Au pied de ces falaises
s'étendent des grèves sablonneuses, ou des prairies saumâ-
tres à végétation halophytique.
LA FLORE DU TÉMISCOUATA 149
Nous avons étudié ailleurs (x) la flore de l’Anse à Persi,
à la Rivière-du-Loup, portion caractéristique de cette zone ;
nous reproduirons ici les parties essentielles de cette étude
que nous compléterons par l’addition de notes relatives aux
autres points du littoral. (Fig. 5)
Le voisinage de la mer, qui influe si profondément sur
les races humaines, réagit encore davantage sur le monde
des végétaux. La plupart des espèces que l’on rencontre
ici peuvent être rangées, au point de vue de leurs relations
avec leur habitat, dans l’une des trois catégories suivantes :
les zalophytes ou plantes du sel, les xérophytes ou plantes
de la sécheresse, et les zydrophytes ou plantes de l'humidité.
En première ligne des halophytes se trouvent les Algues.
Sans parler des Diatomées dont les frustules microscopiques
sont partout par millions, les espèces les plus importantes
sont les Fycus (F. vesicolosus, F. nodosus), que l’on désigne
sous le nom collectif de varechs, la P/r/ota coccinea au joli
thalle écarlate découpé comme une broderie, et diverses
espèces de Laminaires.
Absence presque totale de Mousses, sauf Ca/lergon
stramineum (Dickson) Kindb., que nous trouvons exposée
à la marée dans les crevasses du rivage à Trois-Pistoles.
Peu nombreux sont les lichens qui ne redoutent pas
les embruns salés. Tout de même, on ne peut trouver un
rocher, un feuillet schisteux qui ne soit estampillé d’un ou
plusieurs thalles du Caloplaca elegans (Link.) Th. Fr. Ce
lichen est d’un beau jaune orangé et il prête de loin, aux
rochers qu’il revêt, une apparence rourllée caractéristique.
Pour ce qui est des halophytes supérieures, leur distri-
bution est répartie par zones: le fond de l’anse découvert à
marée basse, la grève sablonneuse que vient battre la
vague, et la prairie saumâtre hors d'atteinte de celle-ci.
I. Fr. Marie-Victorin, Z'Anse à Persi. Pulletin de la Société de
Géographie de Québec, VIII, 146 et seq., mai-juin 1914.
LE NATURALISTE CANADIEN
150
‘aqneg sg1eut ‘(dno/f-np-9191AIY) 15124 8 9Suy —"S ‘SN
LA FLORE DU TÉMISCOUATA 151
La végétation de l’espace découvert à marée basse est
remarquablement pauvre, plus pauvre qu’à l’ordinaire en
pareille situation. En outre des varechs elle ne se com-
pose que d’une graminée, Spartina glabra Muhl. Nous
ue voyons pas pour quelle raison la “Mousse de mer”?
(Zostera marina 1.) et la Zannichelle (Zannichella palus-
tris L.), si abondantes sur les rivages de Cacouna, de St-J].-
B. de l’Isle-Verte, etc., manquent totalement ici.
Si nous abordons maintenant la deuxième zone, la bande
sablonneuse que la marée ne recouvre qu’accidentellement,
nous nous trouvons encore en face d’une flore pauvre en
espèces et en individus. Ceux-ci sont isolés, de-ci, de-là,
quelquefois séparés d’espaces considérables.
C’est que, règle générale, le sable constitue un habitat
très pauvre en principes nutritifs et de composition chimi-
que très uniforme, facteurs qui déterminent la similarité
des flores que l’on y observe.
Si l’on ajoute, à cette insuffisance nutritive, l’action éven-
tuelle des eaux et des vents tendant à remanier le terrain,
et l'influence nocive du sel amené par la vague ou les
embruns, la pauvreté de la flore de cette zone paraîtra
toute naturelle. Les plantes qui s’y établissent, ayant à
vaincre toutes sortes de conditions adverses, peuvent être
regardées comme les représentants les moins exigeants de la
flore supérieure. Ces espèces sont, dans l’Anse à Persi:
Cakile edentula (Bigel.) Hook.
Elymus arenarius L.
Plantago decipiens Barneoud
Lathyrus maritimus (L.) Bigel.
Arenaria peploides 1,
Glaux maritima 1.
Mertensia maritima (L.) S. F. Gray.
Pucciniella angustata (KR. Br.) Nasb.
Potentilla anserina L.
152 LE NATURALISTE CANADIEN
Le végétal le plus abondant sur la zone sablonneuse est
certainement l’Elyme des sables (Æ/ymus arenarius L.),
la véritable “herbe des rivages marins”. La Puccinielle
étroite (Puccintella angustata [R. Br.] Nash.) semble pré-
férer les schistes argileux parfois engagés dans le sable.
Elle allonge alors ses abondantes racines fibreuses entre
les feuillets de ces argilites et les désagrège rapidement.
La Mertensie maritime (//ertensia maritima [L.] S. F.
Gray) est très remarquable par son feuillage bleuâtre et
glauque; ce caractère, joint à son port rampant, en fait une
dissidente dans la famille des Borraginacées. Le Plantain
maritime (//antago decipiens Barneoud) paraît extrême-
ment polymorphe: sur le rivage humide et vaseux il atteint
une forte taille; plus loin, il grimpe sur les schistes et, par
suite du manque d’eau probablement, ses dimensions sont
plus réduites. Il s'éloigne rarement de la mer, et, quand
il s'élève sur les rochers abrupts de la côte, comme à
Tadoussac, il passe à une forme naïne, à feuilles aciculaires,
tellement éloignée du type moyen que l’on a proposé d’en
faire une espèce distincte sous le nom de Plantain boréal
(Plantago borealis Lange). Le Troscart maritime (77z-
glochin maritima 1.) montre une aussi grande variabilité
et mime quelquefoisle Plantain. Il s’avance sur la zone
sablonneuse, mais, au moins dans l’Anse à Persi, il pros-
père surtout sur la vase saumâtre. Fernald (1) a trouvé
cette plante sur la Rivière Saint-Jean à plus de cent milles
de son embouchure.
Le Glaux maritime, qui borde tous les océans de l’hémis-
phère boréal, n’est pas ici fort abondant. Sans la fleur on
le confondrait facilement avec Arenaria peploides L., une
autre halophyte qui végète sur la zone arénacée. Chez
ces deux plantes les caractères halophytiques sont très
‘évidents : carnosité, réduction des feuilles, glaucescence, etc.
1. Fernald M.-L., Æhodora, XII. 113.
LA FLORE DU TÉMISCOUATA 152
Fig. 6.—Florule holophytique de la côte témiscouatienne.
À, E, Fet H.—Zigustlicum scothicum L.
B. et D.—Salicornia Europæa \,., var. prostrata (Pall.) Fernald.
C.—Carex maritima ©. F. Müell.
154 LE NATURALISTE CANADIEN
Partout prospère le Caquilier (Cake edentula |Bigel]
Hook.), le ‘ Sea Rocket” des Anglais, crucifère halophile
très remarquable par l’articulation de ses fruits.
La Potentille ansérine (Zofentilla anserina 1.) ne
demande qu’à pousser en tous sens les stolons au moyen
desquels elle se propage. Aussi cette cosmopolite se main-
tient-elle dans cet habitat comme dans tout autre.
Au delà de la zone arénacée dont nous venons de passer
en revue les principaux occupants, s'étend, à l'extrémité
de l’Anse, une prairie saumâtre qui se subdivise elle-même
en deux régions distinctes: l’une, près de la mer, vaseuse,
couverte de détritus; l’autre, plus élevée, ayant un carac-
tère plus ou moins tourbeux. Sur les côtés nord et sud de
l’Anse, les zones se télescopent, la bande sablonneuse
voisinant avec les rochers ou l’alluvion ancienne.
La région vaseuse nourrit quelques espèces de la for-
mation précédente ( Plantago, Triglochin), mais qui attei-
gnent ici de plus fortes proportions et auxquelles s’ajoutent
d’autres éléments non moins caractéristiques: Sacornia
Europæa 1,, var. prostata (Pall.) Fernald (Fig. 6, B.),
Limonium Carolinianum (Walt.) Britton,Zigusticum Scotht-
cum L,. (Fig. 6 A), belle ombellifère dont les feuilles
goûtent le persil et que l’on nomme le ‘ Persil de Mer”,
un Chiendent (Agropyron caninum 1.) la Spergulaire du
Canada (Spergularia Canadensis | Pers.] Don.), l’'Herbe à
liens (Spartina Michauxiana Hitch.). Ajoutons trois
plantes des lieux azotés, familières autour des habitations
et fixées en ce lieu écarté par la richesse en azote des
produits de décomposition des varechs. Ces plantes sont:
le Mouron des oiseaux (S/eZlaria media |L.] Cyrill.), une
variété halophytique de la Renouée des oiseaux (?o/ygonum
aviculare 1. var. vegetum Ledeb.), et une variété également
halophytique de l’Arroche (Atriplex patula 1, var. Lastata
[L.] Gray). D'après Fernald, les riverains du Nouveau-
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 155
Brunswick font de cette dernière plante une excellente
salade en la mêlant aux feuilles du Plantain maritime.
(A suivre.)
Fr. M.-VICTORIN,
des Ecoles Chrétiennes.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA
Quelques notes bibliographiques, et distribution géogra-
Phique des différentes esbèces.
PARTIE II
40e genre
PLATYNUS, Bon.
(Continué de la page 143 )
Platynus affinis :
Kirby, Faun. Bor. Am. 4, p. 27.
Habitat: Québec, Ontario, Manitoba, Alberta, Territoires
du Nord-Ouest.
Platynus carbo:
Lec. Agass. L. Sup., p. 205.
Habitat : Québec, Ontario, Territoire de la Baie d'Hudson.
Platynus corvus:
Lec. Proc. Acad. Nat. Sc. Phil., p. 319. (1860.
Habitat : Ontario, Territoire de la Baie d'Hudson et ceux
du Nord-Ouest, Manitoba, Alberta.
156 LE NATURALISTE CANADIEN
Platynus metallescens:
Lec. Syn. Notes, p. 48.
Habitat : Ontario, Québec, Territoire de la Baie d'Hudson,
Manitoba, Territoires du Nord-Ouest, Alberta.
Platynus deceptivus :
Lec. Bull. Brook. Entom. Soc. 2, p. 48.
Habitat: Ontario, Nouvelle-Ecosse, Territoires du Nord-
Ouest, Manitoba, Alberta.
Platynus cupripennis:
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 2, p. 50.
Habitat: Nouvelle-Ecosse, Québec, Ontario, Manitoba,
Alberta, Territoires du Nord-Ouest.
Platynus Hardy:
Lec. Bull. Brook. Entom. Soc. 2, p. 48.
Habitat : Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Ecosse,
Terre-Neuve.
Platynus excavatus:
De Spec. Col.3,p #60.
Habitat: Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, Mani-
toba.
Platynus ferreus:
Hald. Proc. Acad. Nat. Sc. Phila. x, p. 290.
Habitat : Ontario.
Platynus basalis:
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 227.
Habitat: Manitoba.
Platynus nutans :
Say, Trans. Am, PH Soc.°2, p.52!
Habitat : Québec, Ontario.
Platynus picticorms:
Newm. Zool. Mag. 2, p. 414. (1844.)
Habitat: Ontario.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 157
Platynus maculicollis :
Der:/SpecCol. 2, p.126
Habitat : Ontario, Québec.
Platynus variolatus :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 5, p. 178.
Habitat : Québec.
Platynus perforatus:
Lec. New. Spec./N::AmaCol.'r, p0:
Habitat: Territoires du Yukon et de la Baie d'Hudson,
Manitoba.
Platynus octopunctatus:
Fabr. Ent. Syst. Suppl. p. 55.
Habitat: Québec, Ontario, Manitoba.
Platynus placidus:
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 2, p. 43.
Habitat: Nouvelle-Ecosse, Québec, Ontario, Territoires du
Nord-Ouest, Manitoba, Alberta.
Platynus cupreus:
Bet Spee Col.5, p.735
Habitat : Québec, Ontario, Territoires du Nord-Ouest
et de la Baie d'Hudson, Manitoba, Saskatchewan,
Alberta.
Platynus crassicollis:
Lec. Proc. Acad. Nat. Sc. Phila. p. 319. (1860.)
Habitat: Territoires de la Baie d'Hudson.
Platynus vicinus:
G. & H. Gemm. & Harold. Col. Catalogus, 1, p. 377.
Habitat : Ontario.
Platynus Bogemanni:
Dej. Spec. Col. 3, p.1228/{1827.)
Habitat : Alaska, Colombie-Anglaise, Territoire de la Baie
d'Hudson, Territoires du Nord-Ouest, Ontario, Québec,
158 LE NATURALISTE CANADIEN
Nouvelle-Ecosse, Manitoba, Saskatchewan, Terre-
Neuve, Alberta.
Platynus 4-punctatus :
De Geer. Mem. Ins. 4, p. 102.
Habitat: Alaska, Territoire de la Baie d'Hudson, Mani-
toba, Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, Colombie-
Anglaise.
Platynus bembidioides:
Kby. Faun-(Bor. im. 4,/Drs tte?
Habitat: Saskatchewan, Territoire de la Baie d'Hudson,
Québec, Ontario, Colombie-Anglaise.
Platynus aeruginosus:
Dei. Spec. Col. 3, p. 168. (1827.)
ÉAbitat Ouébec.
Platynus hmbatus:
Say, Trans. At PH. Soc/2MD. re;
Habitat : Ontario, Québec.
Platynus crenistriatus :
LecNEwiISpec NA. Col, p.09;
Habitat: Ontario, Québec.
Platynus rubripes:
Zimm. Trans. Am. Ent. Soc. 2, p 44. (1860.)
Habitat: Québec.
Platynus punctiformis:
Say, Trans. Am. Phil. Soc.,2; p.158.
Habitat : Québec, Ontario.
Platynus sordens:
Kby. Faun. Bor. Am. 4, p. 25.
Habitat : Québec, Ontario, Manitoba, Colombie-Anglaise,
Territoires du Nord-Ouest, Alberta.
Platynus prcticornts :
Lec. Proc. Acad. Nat. Sc. Phila. p. 319. (1860.)
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 159
Habitat: Québec, Ontario, Territoires du Nord-Ouest,
Manitoba, Alberta.
Platynus ruficorms:
Lec. Agass. L. Supr. p. 205.
Habitat: Alaska, Territoires du Nord-Ouest, Québec,
Ontario, Manitoba, Territoires de la Baie d'Hudson,
Alberta.
Platynus retractus:
Bec. Anu. Lyc. Nat. Hist 4p. 228.
Habitat: Québec, Ontario, Manitoba, Territoires du Nord-
Ouest, Colombie-Anglaise, Terre-Neuve, Alberta.
Platynus gemellus :
Lec. Bull. Brook. Entom. Soc. 2, p. 54. (1870)
Habitat: Colombie-Anglaise.
Platynus picipennis:
Kby. Faun. Bor. Am. 4, p. 25.
Habitat : Ontario, Québec.
Platynus lutulentus :
FectProc. Acad. Nat.'Sc Mila "7 pp 5416540)
Habitat: Ontario, Québec, Manitoba, Territoires de la
Baie d'Hudson et du Nord-Ouest, Alberta.
Platynus nigriceps:
LectAnnLYcNat.«His® 4} p. 250
Habitat: Ontario, Manitoba, Territoires du Nord-Ouest,
Colombie-Anglaise, Saskatchewan, Alberta.
Platynus exaratus:
Mann.
Habitat : Alaska.
Platynus fragilis:
Mann. Bull. Mosc. 3, p. 142. (1853.)
Habitat: Alaska, Alberta.
160 LE NATURALISTE CANADIEN
Platynus impressus :
Panz. Fu Germs7, 14, k 12556.
Habitat : Alaska.
Platynus plampennis:
Mots.
Habitat: Alaska.
Jos.-I. BEAULNE.
(À suivre.)
—— 00: —
PUBLICATIONS REÇUES
— Rapport sommaire de la division des Mines, pour l’année 1912.
Ottawa, 1914.
— Quelques notes historiques sur les missionnaires, curés, desservants
et vicaires de la paroisse de Saint-François de Sales de Neuville, dite la
Pointe-aux-Trembles, par l'abbé Benj. Demers. Québec. 1915. Bro-
chure in-8° de 24 pages.
Courte mais bien intéressante monographie de l’une de nos belies
paroisses rurales du district de Quebec.
—(Fasc.2. )Ælementos de Tecnica microscopica y de Histologia vegetal,
por el Prof. Isaac Ochoterena, director general de Educacion primaria
en el Estado de San Luis Potosi, Mex. 1915.
Dans ce fascicule, abondamment illustré, il est surtout traité de la
cellule végétale.
—L'Association canadienne pour l’Enrayement de la Tuberculose.
14e Rapport annuel. 1914.
— Relevé des fermes à vendre ou à louer dans la province de Québec,
préparé par les agences d’Immigration et de Colonisation. 1915. (82,
rue Saint-Antoine, Montréal.)—Publié par le ministère provincial de la
Colonisation, des Mines et des Pêcheries.
—(Commission de Géographie du Canada.)
D. B. Dowling, 7rails généraux de la Géographie du Canada. 1915.
— (Ministère des Mines, Canada.)
Rapport sommaire de la Division des Mines, 1912. Ottawa, 1914.
Rapport sur les terrains aurifères du Klondyke, par R. G. McConnell.
Ottawa, 1914.
John McLeish, Za production du charbon, du coke, du ciment, etc.,
au Canada, 1912. Ottawa, 1914.
LE
NATURALISTE CANADIEN
Québec, Mai 1915
VOL UXLI (VOL, XXI DE LA DEUXIÈME SÉRIE) No 11
Directeur-Propriétaire : L'abbé V.-A. Huard
A —
A PROPOS DE LA PIGMENTATION PATHOLO-
GIQUE DES FEUILLES ET DES FLEURS
DE CERTAINES ESPÈCES
D'AUBÉPINE
Dans une présente note (1) nous signalions un cas de
développement anormal de pigment rouge dans les feuilles
et les fleurs de deux espèces d'Aubépine des environs de
Longueuil et de Montréal: Cratægus Æolmesiana Ashe et
Cratægus ferentaria Sargent.
Après avoir décrit aussi exactement que possible les
modifications produites par l’action du Puceron lanigère
(Schizoneura lanigera Hausm.), nous posions, sans les
résoudre, plusieurs problèmes biologiques.
Depuis ce temps, nous est tombé sous la main un inté.
ressant mémoire (2) traitant de phénomènes analogues, et,
1. Vaturalistle canadien, XLI, 68.
2. Raoul Combes, Formation de pigments anthocyaniques délerminée
dans les feuilles par la décortication annulaire des tiges. Ann. Sci. Nat,
Bot., Ser. 9, Vol. XVI, pp. 1-53.
11.— Mai 1915.
162 LE NATURALISTE CANADIEN
de la masse des faits accumulés par M. Combes, ainsi que
des considérations théoriques de divers biologistes, j’ex-
trairai ce qui me paraît de nature à jeter de la lumière sur
cette question.
Tout d’abord, l’auteur cite Mirande (1) qui mentionne
que, lorsque l’Ewrrhipara urtcata 1. attaque la feuille du
Galeopsis tetralut, il ronge les tissus vers le milieu du
pétiole foliaire et à la face inférieure de ce pétiole;
il détermine ainsi une petite entaille qui sectionne
l'écorce et une partie des faisceaux libéro-ligneux ; sous
l'influence de cette blessure insuffisante à amener la mort
de la feuille, cette dernière ne tarde pas à se colorer en
rouge violacé. Mirande ajoute que l’on peut provoquer
le même phénomène au moyen d’une blessure artificielle
au cauif ou simplement à l’ongle.
Cette observation de Mirande concorde, on le voit, avec
la nôtre.
‘Cette coloration des tissus blessés par la décortication
annulaire ou par toute autre cause, ajoute Paul Combes,
est extrêmement fréquente chez les végétaux. Beaucoup
de botanistes l’ont notée ; et, en dehors des cas de décorti-
cation annulaire accidentelle dont j'ai parlé dans une
précédente note, j'ai moi-même très souvent rencontré, au
cours d’herborisations faites dans les environs de Paris ou
dans les prairies des Alpes, des plantes appartenant à
diverses espèces végétales, chez lesquelles une ou plusieurs
feuilles avaient rougi, soit parce que la tige, le pétiole ou
une partie quelconque avait été brisée en partie, de telle
sorte que la région isolée n’était plus reliée au reste de la
plante que par une petite portion de tissu, soit parce que
la tige, le pétiole ou la feuille avait été blessée par un
1. M. Mirande, Sur un cas de formation d'anthocyanine sous l'influence
d'une morsure d'insecte. Comptes rendus Acad. Sci., T. CXLIIT, p. 413.
1906.
PIGMENTATION PATHOLOGIQUE DES FEUILLES ETC. 163
parasite ou par tout autre agent. Il n’est pas rare de
trouver également des feuilles ayant été pliées de telle sorte
que les échanges de substances sont devenues difficiles
entre les deux parties séparées par le pli; dans ces con-
ditions on observe très souvent la formation de pigment
authocyanique dans la région isolée en partie du reste de
la plante.
‘Tous ces cas de rougissement dus à des traumatismes
peuvent être rapprochés de la pigmentation déterminée
par la décortication annulaire des tiges. Dans tous ces cas,
la sève brute parvient difficilement aux tissus qui se pig-
mentent, et les substances qui se constituent dans ces tissus
ne peuvent que difficilement se répandre dans le reste de
la plante.”
D'après cela, il paraît hors de'doute que c’est l’anthocya-
nine qui colore les rameaux d’Aubépine habités par le
Schisoneura lanigera Hausm.
Quant aux processus chimiques qui aboutissent à la
formation de l’anthocyanine, les théories sont diverses et
toutes conjecturales. L'une d’elles, récemment émise par
Miss Wheldale (1), est particulièrement séduisante.
D’après cette théorie :
1° Les pigments anthocyaniques sont les produits
d’oxydation de chromogènes (substances qui, sous l’in-
fluence de ferments oxydants, s’oxydent et se colorent d’une
manière quelconque) incolores de nature aromatique, qui
existent à l’état de glucosides dans les tissus susceptibles
de se pigmenter.
2° La formation du pigment anthocyanique comporte
au moins deux réactions successives: à, Dédoublement
d’un glucoside par une diastase hydrolysante; le glucoside
r. M. Wheldale, On he formation of anthocyanin, Journal of Genetics,
Vol. 1, No. 2, pp. 133-158, 1911.
164 LE NATURALISTE CANADIEN
fixe une molécule d’eau et se décompose en une molécule
de chromogène aromatique et une molécule de sucre.
Cette première réaction est réversible; et peut-être le ferment
qui opère l’hydrolyse du glucoside peut-il aussi en effectuer
la synthèse quand le chromogène et le sucre libre se
trouvent accumulés en trop grande quantité dans les
cellules :
Glucoside + eau :+ chromogène + sucre.
ë, Oxydation, par un ferment oxydant, du chromogène
mis en liberté dans la réaction précédente. Le chromogène
oxydé constitue le pigment anthocyanique:
Chromogène + O = Anthocyanine.
À l'appui de cette théorie, on peut apporter les résultats
de Kraus (1) qui montrent que dans les feuilles automnales
rouges, ainsi que dans les feuilles ayant :rougi grâce à un
éclairement intense, la teneur en substances aromatiques
est plus élevée que dans les feuilles vertes normales.
Miss Wheldale cite aussi les recherches de Paul Combes
qui montrent que, dans les feuilles rougissant sous l’in-
fluence d’une lumière intense, des froids d'automne, ou de
la décortication annulaire des rameaux, la formation de
pigment rouge est accompagnée d’une accumulation
importante de glucosides et de sucres.
Terminons ces quelques notes en faisant remarquer
que cette théorie rend compte de cette particularité si
frappante du paysage automnai canadien: le rougissement
de l’Erable, et particulièrement de l’Érable rouge, qui,
écrivait récemment René Bazin (2), ‘“‘a deux saisons
rouges”. Les tissus de cet arbre étant gorgés de composés
sucrés, il n’est pas surprenant de voir ses feuilles se colorer
si intensément, lorsque le développement de la couche
1. C. Kraus, Grundlinien zu einer Physiologie des Gerbstoffs.
Leipzig. 1880.
2. René Bazin, Vord-Sud, p. 31.
LA FLORE DU TÉMISCOUATA 165
subéreuse commence à obstruer les vaisseaux du pétiole,
rendant ainsi les échanges difficiles. Pendant le dévelop-
pement du liège, certains vaisseaux sont déjà obturés tandis
que d’autres fonctionnent encore, et c’est sans doute à cela
qu’il faut attribuer les panachures si fréquentes et si
extraordinairement variées que présentent les feuilles
d'Érable à l’automne.
Notons enfin que toutes les observations mentionnées dans
le Mémoire de M. Raoul Combes se rapportent aux feuilles,
et qu’il n’est fait aucune mention d'exemples de rougis-
sement pathologique des fleurs.
4 avril 1915. Fr. M.-VICTORIN,
Collège de Longueuil, P. Q. des Ecoles chrétiennes.
—— 00! —
LA FLORE DU TÉMISCOUATA
RAPPORT SUR UNE NOUVELLE EXPLORATION BOTANIQUE
DE CE COMTÉ DE LA PROVINCE DE QUÉBEC
(Continué de la page 155.)
En nous éloignant toujours de la mer, nous arrivons à
la zone saumâtre externe, rarement atteinte par la marée
et d'aspect tourbeux. Ici, Graminées et Cypéracées domi-
nent. Ce sont tout d’abord, formant des tapis exclusifs de
grande étendue: Carex maritima ©. F. Muell. (Fig. 6 ©),
Carex atrata 1, var. ovata [Rudge] Bott., Carex Norve-
gica Willd., Carex glareosa Wahlemb., Carex hormathodes
Fernald, Carex Goodenowit J. Gay., Juncus Balticus Willd.
var. Ættoralis Engelm. Isolément, jamais en touffes, la
Fétuque rouge (Festuca rubra 1.) dresse son chaume grêle
166 LE NATURALISTE CANADIEN
et ses épillets rares. Plus loin s’'épanouissent, magnifiques,
les inflorescences blanches d’un Pâturin géant (?oa
eminens J. S.Presl.), entourées des chaumes plus humbles
du Foir d’odeur (Æzerochloe odorata [L.] Wahlemb.)
On est surpris de trouver en ce lieu la Renouée sagittée
(Polygonum sagittatum 1.), qui fait partie des sonvenirs
piquants de tout botaniste herborisant!. Mais il faut
reconnaître que l'habitat halophytique rougit ses feuilles
et réduit la longueur de ses tiges. Nous remarquons
qu’une étroite bande de terrain entamée par la charrue est
complètement envahie par les légions serrées du /wncus
brevicaudatus | Engelm.] Fernald, une espèce longtemps
mal comprise et qui, d’après nos observations répétées,
semble affectionner les terres fraîchement remuées. Citons
encore: Æleocharis palustris [L.] R. &S. var. glaucescens
[Wilid.] Gray, l'Epilobe des marais (Æpzilobium palustse L..)
et la Pédiculaire des marais (Pedicularis palustris L.)
En août, on voit surgir dans cette prairie saumâtre trois
Composées remarquables, dont il sera fait une étude dé-
taillée plus loin: Prenanthes racemosa Michx, Prenanthes
trifoliata |Cass] Fernald, et Prenanthes Matnensis Gray,
très probablement produit hybride des deux espèces pré-
cédentes.
Nous montons d’un degré et nous sommes sur un plateau
bas, sans doute formé d’alluvion déposée par la mer avant
son retrait. Les dernières espèces de la formation précé-
dente nous offraient une transition entre la flore halophy-
tique et le groupe bien connu des plantes hydrophiles ou
plantes des marais. Ici, l’attention est de suite attirée par
deux espèces d’Iris: Zr2ès versicolor L., familière et com-
mune par toute la Province, 7745 setosa Pall. var. Cana-
densis Foster, particulière au bas Saint-Laurent. À l’extré-
mité de l’Anse, les deux espèces sont entremêlées et cou-
vrent le plateau bas dont nous avons parlé. Seule 7745
LA FLORE DU TÉMISCOUATA 167
setosa se retrouve au même niveau du côté sud, associée
à la Smilacine étoilée (Swzlacina stella [L.] Desf.) Un
ruisseau traverse cette alluvion ancienne pour se jeter dans
Anse; au-dessus de la prairie saumâtre, les bords con-
servent un caractère légèrement tourbeux. Une mousse,
Camptothecium nitens Schimp., forme un feutre épais au
travers duquel croissent le Trèfle d’eau (A/Zenyantbes trifo-
liata L,.), le Comaret ( Potentilla palustris I, Scop.) et la
Linaigrette à feuilles étroites (Ærzophorum angustiyolium
Roth.).
Du côté sud, l’ancienne plage est occupée par un pro-
longement de la forêt climatique (sapin-épinette-bouleau)
qui descend la falaise et vient buter, à la limite de la zone
sablonneuse, sur une ligne continue d’A/zus mollis Fernald.
Cette Aulne, que nous ne retrouvons pas dans l’intérieur du
pays, semble fixée au rivage marin par quelque condition
écologique.
La flore du sous-bois ne semble pas influencée par le
voisinage de la mer, et ses particularités s'expliquent
suffisamment par la nature alluvionnaire du sol. Pour le
botaniste de l’ouest du Québec, l’objet le plus frappant au
mois de juillet est certainement la Pyrole à feuilles
d’Asaret (Pyrola asarifolia Michx), aux étranges fleurs
rouge pâle. Mentionnons encore {a Pyrole à une fleur
(Moneses uniflora [L.] Gray), une naine à fleur très
grande toujours retournée vers la terre. On dirait un
Lilliputien à grosse tête cherchant quelque chose. La
Mitrelle nue ({Z1trella nuda L..) remplace ici complètement
la Mitrelle à deux feuilles (A7:/rella diphylla L.) à distri-
bution plus méridionale. Enfin, nous trouvons relati-
vement abondantes: Corallorhiza trifida Châtelain,
Séreptlopus amplexifolius [L.] D. C., Clntonie borealis
[Aït.] Raîf., Cornus Canadensis L,
Il nous reste à parler de la flore des rochers qui, en
168 LE NATURALISTE CANADIEN
l'espèce, nous sera fournie par les deux côtés de la Pointe
à Persi et les massifs schisteux qui percent çà et là la
bande sablonneuse du côté sud. Cette flore, on le conçoit,
se compose surtout de xérophytes ou plantes aimant ia
sécheresse. Du côté de la Pointe à Persi qui regarde la
terre ferme, les rochers nous fournissent, outre les lichens
que nous avons classés parmi les halophytes, deux phané-
rogames notables: Œnothera muricata 1. et Æuphrasia
Canadensis Townsend. Le versant de la Pointe exposé au
grand vent du large offre une flore beaucoup plus riche,
remarquable par son caractère alpin et subarctique.
Les plantes à feuilles en rosettes sont ici d’occurrence
fréquente, cette forme étant d’ailleurs commune dans les
lieux de pleine lumière. Comme exemples, mentionnons:
la Primevère farineuse (?r2mula farinosa 1. var. macro-
poda Fernald), la Sagine noueuse (Sagina nodosa [L.]
Fendl.), et la multiforme Campanule à feuilles rondes
(Campanula rotundifolia .). La Camarine noire (ÆZmpe-
trum nigrum L.), caractéristique des sols potassiques froids
du plateau Laurentien, réussit à maintenir sur la rive sud
de petites colonies. C’est une xérophyte notoire, à feuilles
du type éricoïde, dont les stomates sont cachés dans des
replis intérieurs, sans doute encore pour réduire l’évapo
ration. À mentionner aussi : l’Halénie pendante (/Æ/a/entia
deflexa |Sm.] Griseb.), l'Orchis hyperboréal (Æ/abenaria
hyperborea {L.] R. Br.), Myrica Gale L., Scirpus rujus
[Huds.] Schrad, Potentilla pectinata Raf., et enfin l’inévi-
table Potentilla tridentata Aït., que l’on trouve partout
dans l’Anse à Persi en dehors de la région des halophytes.
Plus loin, vers Cacouna et Trois - Pistoles, d’autres
espèces calcicoles ou subarctiques viennent s'ajouter :
Zygadenus chloranthus Richards, Gentiana acuta Michx,
Contioselinum Chinense [L.] BSP., Æedysarum boreaie
Nutt., Draba arabisans Michx var. orthocarpa Fernald
& Knowlton.
LA FLORE DU TÉMISCOUATA 169
Senecio pseudo-arnica Less., Sctrpus campestris Britton
var. paludosus [Nelson] Fernald, Scirpus nanus Spreng.,
Stellaria humifusa Rottb., Spergularia salina TJ. C. Presl.,
sont des halophytes absentes de l’Anse à Persi, mais qui se
retrouvent de loin en loin sur la côte témiscouatienne.
Et je termine cette rapide énumération par un proche
parent de notre Cornouiller du Canada. Le Cornouiller
de Suède (Cornus Suecica L.), logé ici sur les corniches
schisteuses, habite normalement le granit labradorien, et
sa présence dans l’Anse à Persi (et à Cacouna, d'après
Fernald) est un fait de géographie botaniaue important.
La plante paraît avoir ici sa limite extrême au sud, et
encore ne se maintient-elle que sur une largeur de quelques
pieds : car il lui faut le plein vent du large.
COLLINES DE QUARTZITE
Celles de ces élévations que nous avons visitées sont, à
la Rivière-du-Loup: le mont Pilote, le rocher de l'Hôpital,
et d’autres de moindre importance, situées à l’est de la
ville; à Cacouna et à Saint-Arsène, plusieurs éminences
qui nue portent pas de nom sur les cartes.
La flore en est essentiellement xérophytique et silici-
cole; nos observations ne nous permettent pas de dire si les
nodules dolomitiques enclavés dans le quartzite influen-
cent la distribution des espèces.
L’abondance et la diversité des grands lichens foliacés
sont frappantes. En fait, presque tous les Gyrophora de
la flore américaine s’y trouvent associées avec l/mbrhcara
pustuiata [L.] Hoffm., Gyrophora erosa [ Web.]Ach., Gyro-
Phora hyperborea Ach., Gyrophora Muhlembergii Ach.,
Gyrophora vellea |{L.] Ach.
Les Cladonia sont aussi bien représentées par C/adonia
foiacea | Huds.] Schrad., Cladonia gracihs [L.] Willd.
170 LE NATURALISTE CANADIEN
Cladonia rangiferinaL,, Cladonia uncialis [L.] Web. &
Hoffm., et Cladonia alpestris [Link.] Th. Fr.
Parmi les mousses, les Aromodon sont légion à la base
voûtée des lits siliceux, et dans les anfractuosités se loge
une variété distinctement alpine du Polytrie commun:
Polytrichum commune V,. var. uliginosum Huëben. Men-
tionnons encore Zartranna pomiformis [L.] Hedw., Æea-
wigia albians [Web.] Link. La siccité presque absolue de
l'habitat, éliminant la plupart des espèces, laisse le champ
libre à cette dernière qui est la note dominante de la flore
bryologique.
L'arbre caractéristique de cette formation est sans doute
le Pin gris (P#nus banksiana Lamb.), qui y voisine avec
d’autres conifères rabougris: Abies balsamea [L.] Mill. et
Picea Mariana |[Mill.] BSP., et la forme alpine du bouleau
blanc (Betula alba L. var. cordifolia Regel Fernald.)
Les types éricoïdes sont ici multiples et significatifs :
Vaccinium Vitis-Idæa \, var. minus Lodd., accuse des
conditions subarctiques, et Xalmia angustifolia L., Ledum
Groenlandicum Œder sont plus luxuriants que dans les
tourbières. On trouve encore sur les pentes arides:
Empetrum nigrum L., Melampyrum lineare Lam.
Danthonia spicata [L.| Beauv., l’burnum cassinoïdes L,,
et, dans les coins où l’eau de pluie s’accumulant entretient
une certaine fraîcheur : Veropanthes mucronata [L. Trel.,
Comandra livida Richards, Salix humilis Marsh., Cypri-
pedium acaule Aït.
Fr. M.-VICTORIN,
des Ecoles chrétiennes.
(A suivre.)
——— 00. ——
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 171
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA
Quelquzs notes bibliographiques, et distribution géographique
des différentes espèces.
PARTIE Il
(Continué de la page 160.)
4le genre
OLISTHOPUS, Dei.
Petits coléoptères bruns, de la même tribu que les Platy-
nus. Ils possèdent à peu près les mêmes caractères que
ceux-ci, à l'exception que le menton est dépourvu de dents
médianes et que les articles des tarses sont entiers. Ils
sont très rares.
Les ouvrages suivants traitent de ce genre :
Leconte.—Proc. Acad. Nat. Sc. Phil., p. 58. (1854.)
Horn.—Bull. Brook. Ent. Soc. 5, p. 63. (1882.)
Deux espèces dans notre faune, dans l’Est seulement.
Olisthopus parmatus.
Say, Trans. Am. Phil. Soc. 2, p. 49. (1823.)
Habitat: Ontario, Québec.
Olisthopus micans.
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist. 4, p. 230.
Habitat : Ontario, Québec.
42e genre
LACHNOPHORUS, Dei.
Les espèces de ce genre sont de petite taille vivant en
communauté, mais non d’une façon sociale, dans les vases
172 LE NATURALISTE CANADIEN
près des cours d’eau. Une seuie espèce dans notre faune.
Lachnophorus elegantulus :
Mann. Bull. Mosc. 2, p. 215.(1843.)
Habitat: Québec.
43e genre
ATRANUS, Lec.
Ce genre est representé dans la faune de l’Amérique
du Nord par une seule espèce. Elle se rencontre dans les
forêts situées sur les terrains sablonneux.
Les auteurs suivants traitent de ce genre:
Horn.—Bull. Brook. Ent. Soc. 5, p. 64.
Blatchley.—Coleoptera of Indiana, p. 137. (1910.)
Atranus pubescens :
Dej9pec Col.'2; m7 r22.
Habitat: Ontario.
44e genre
LEPTOTRACHELUS, Latr.
Les espèces de ce genre se rencontrent dans les forêts un
peu clairsemées, sur les herbages; on les trouve quelquefois
sous les pierres ou bien près des Dre électriques.
Elles sont de petite taille.
L'auteur suivant traite de ce genre :
Blatchley.—Coleoptera of Indiana, p: 139. (1910.)
Leptotrachelus dorsalis :
Fabr. Syst. Eleu: 1, p. 220.
Habitat: Québec.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 173
45e genre
CASNONIA, Latr.
Ce sont des coléoptères de petite taille que l’on rencon-
tre sous les billots, les roches et les feuilles, etc., le long
des haies et des clôtures, sur le bord des forêts. Un genre
unique et facilement reconnaissable.
Les auteurs suivants traitent de ce genre:
Leconte.—Synoptic Table. Bull. Brook. Ent. Soc. 2, p.
85. (1882.)
Blatchley.— Coleoptera of Indiana, p. 139. (1910.)
Nous avons deux espèces dans notre faune.
Casnontia Pennsylvanica :
Linn. Syst. Nat. 2, p. 620.
Habitat: Québec, Ontario.
Casnonia ludoviciana :
Salle. Ann. Soc. Ent. p. 297. tab. 8, fig. 1, (1849.)
Habitat: Québec.
46e genre
GALERITA, Fabr.
€
Ces coléoptères se rencontrent sous abri le long des
clôtures, et dans les bois ouverts, dans les souches pourries
et sont pris en très grand nombre près des lumières. Le
docteur Forbes en a disséqué plusieurs spécimens, et a
trouvé que plus de 807 de leur nourriture est composé de
petites chenilles, comme la Pyrale de la pomme et autres
espèces d’insectes nuisibles. La Pyrale de la pomme y
entrait pour au delà de 507
Les auteurs suivants traitent de ce genre :
Leconte.—Bull. Brook. Ent. Soc. 2, p. 61, (1879.)
Blatchley.— Coleoptera of Indiana, p. 140, (1910.)
174 LE NATURALISTE CANADIEN
Nous avons trois espèces dans notre faune.
Galerita atripes.
Lec. Proc. Acad. Nat. Sc. Phil. p. 59, (1858.)
Habitat: Québec.
Galerita janus :
Fab. Syst. Eleu. 1, p. 36, 1806.
Habitat: Ontario, Québec.
Galerita Lecontei :
Dej. Spec. Col. 5, p. 594.
Habitat: Québec, Manitoba.
47e genre
DIAPHORUS
Les espèces de ce genre se rencontrent sous les écorces
et les pierres. L'auteur suivant traite de ce genre:
Lec. Bull. Brook. Ent Soc. 1879, v. 2, p. 62.
Diaphorus Lecontei :
Dej. Spec. Col. 5, p. 301.
Habitat: Québec.
48e genre
EGA, Lap.
Ces petits coléoptères se rencontrent en société, vivant
dans les vases près du bord des cours d’eau. L'auteur
suivant traite de ce genre:
Lec. Bull. Brook. Ent. Soc. 1880, 2, p. 85.
Ega Sallei :
Chev. Revue Zool. 1839, p. 308.
Habitat: Québec.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 175
Ega letula :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist”5, p. 173.
Habitat: Québec.
Pour les douze genres de la tribu des Lebiini, qui sont
les suivañts :
Tetragonoderus, Dei. Callida, Deï.
Lebia, Latr. Plochionus, Dei.
Dromius, Bon. Pinacodera, Schaum.
Apristus, Chaud. Cymindis, Latr.
Blechrus, Motsch. Anpenes, Lec.
Metabletus, Schm Goeb Pentagonica, Schm-Goeb.
Axinopalpus, Lec.
on pourra se servir des'auteurs suivants:
Horn.— Revision of the Species of Lebia of the U. S.
in Trans. Am. Ent. Soc. 4, 1872, 130-142.
Horn.—Synoptic Tables of Most of the Genera, in Bull.
Brook. Ent. Soc. 2, 1880, 86, 4, 1881, 39-44, 53-55.
Horn.—Synopsis of the Species of the Tribe Lebiini, in
Trans. Am. Ent. Soc. 10,:1882, 126-163.
Blatchley.— Coleoptera of Indiana, 1910, p. 141-154.
49e genre
TETRAGONODERUS, Dei.
Petits coléoptères jaune-brun. Ils se rencontrent sous
les billots et autres morceaux de bois, dans les localités
sablonneuses. Leur couleur se confond avec celle du
milieu où ils vivent, de manière à ne les rendre bien
visibles que quand ils se déplacent, ce qu’ils ne font que
quelque temps après qu’on les a mis à découvert. Une
seule espèce dans notre faune.
Tetragonoderus fasciatus :
Hald. Proc. Acad. Nat. Sci. Phil. 1, p. 298. (1842.)
Habitat: Québec.
Jos.-I. BEAULNE.
(A suivre.)
176 LE NATURALISTE CANADIEN
PUBLICATIONS REÇUES
—Ohio Biological Survey, Bulletin 2. Catalog of Ohio Vascular
Plants. 1914.
Liste systématique, avec indication des localités.
—13e Rapport de la Commission de Géographie du Canada. Ottawa,
1915.
—(Smithsonian Institution.) Æevzsion of Paleozoic Slelleroidea,
with special reference to North American Asteroidea, by Ch. Schuchert.
Washington, 1915.
— Actes de la Société linnéenne de Bordeaux. Tome LXVII. Bordeaux,
1913.
Nombreux mémoires d'un grand intérêt scientifique.
— Œuvre de secours pour les victimes de la guerre en Belgique. Rap-
port du 5 fév. 1915.
— Le 5e anniversaire du ‘‘ Devoir”. Compte rendu de la grande
manifestation du 14 janvier 1915. Prix: 25 cts l'ex.
— Bibliography of Canadian Entomology for the year 1913, by Rev.
Prof. C. J.S. Bethune.
—(Zoologica, Soc. The Zool. Park, New Vork, 1915.)
Vol. 1, N° 19: Natural History of the Whale Shark, Ahineodon typus
Smith.
—(New Vork State Museum.) 29/4 Report of the State Entomologist
on Injurious and other insects of the State of New York, 1913. Albany,
1915.
Entre autres beaux travaux, ce volume contient la continuation de
l’étude des ‘‘ gall midges”’.
—(Smithsonian Institution.) American Hydroids. P. Ill: 7he
Campanularide and the Bonneviellide, by €. C. Nutting. Washington,
1915.
Gd in-4°, illustré de 27 planches hors texte. La Partie II a été
publiée en 1904.
— Annals of the Entomologial Society of America. Vol. VIII, 1.
A noter un mémoire de M. G. C. Crampton, ‘‘Suggestions for the
Standardization of Technical Terms in Entomology.”?
—(Department of Mines. Canada.)
S. C. Ells, Preliminary Report on the Biluminous Sands of Northern
Alberta. Ottawa, 1914.
Summary Report on the Mines Branch of the Departmeut of Mines,
1913. Ottawa, 1914.
(Researches on Cobalt etc.) Partir. 7e Physical Properties of the
Metal Cobalt, by Kalmus and Harper. Ottawa, 1914.
Economic Minerals and Mining Industries of Canadu (Panama Pacific
Edition.) Ottawa, 1914.
ÊE
NATURALISTE CANADIEN
Québec, Juin /915
VOL. XLI (VOL. XXI DE LA DEUXIÈME SÉRIE) No 12
Directeur-Propriétaire : L'abbé V.-A. Huard
TABLEAUX D'HISTOIRE NATURELLE
L'abbé Provancher, qui n’avait pas peur des initiatives,
lança en l’année 1881 (W. C., vol. XII, No 139, janvier-
février 1881) le projet de la publication de huit Tableaux
d'histoire naturelle. Ces tableaux devaient contenir, outre
un texte approprié, ‘169 dessins et plus de 409 figures,”
tous relatifs à l’histoire naturelle du Canada. Ces vignet-
tes devaient être en noir. La série de huit Tableaux coû-
terait aux souscripteurs la somme de $8.00. Dans la
livraison du V. C. de janvier-février 1881, se trouvaient
encartées des formules de soüscription.
Dans la livraison de mars-avril 1881, l’abbé Provancher
déclarait que, s’il se présentait seulement 100 souscripteurs,
il ferait le risque de l’entreprise et verrait à faire exécuter —
à Paris—les Tableaux. Seulement, il n’avait reçu encore
que 34 bulletins de souscription, dont il publiait la liste.
— Livraison de maïi-juin, il ne donne pas encore grand
espoir de voir aboutir l’entreprise, les bulletins de sous-
cription restant trop peu nombreux.
En la première livraison du vol. XIII, janvier 1882,
12.—Juin 1915.
178 LE NATURALISTE CANADIEN
l'abbé Provancher annonce qu’il n’a encore reçu que 40
bulletins de souscription, et ajoute: “Le gouvernement
ne devrait-il pas, par une aide suffisante, faire en sorte que
cette publication voie le jour?” En tout cas, pour ce qui
le concerne, il déclare :... ‘quand, après des appels réité-
rés, il faut fermer la liste à la quarantaine, il n’y a plus à
hésiter, le projet tombe de lui-même.” Dans la livraison de
janvier 1883 (vol. XIV, 1), on lit: ‘Notre chaleureux
appel de l’an dernier au sujet de nos 7ableaux d'Histoire
naturelle n'ayant réveillé aucun écho, leur exécution
demeure encore indéfiniment ajournée.”
Les deux années suivantes, 1883-85, le VNaturalste cana-
dien vit sa publication suspendue, faute de la subvention
ordinaire qu’en ce temps-là il recevait du gouvernement
provincial. En définitive, nous croyons que, depuis le mois
de janvier 1883, il n'a plus été question de ce projet de
l'abbé Provancher de publier des Tableaux d’histoire natu-
relle. Tout ce qu’il en reste, ce sont le texte et les dessins
de ces Tableaux, que M. Provancher avait fait préparer, —
et que nous possédon:, pour en avoir hérité avec les notes
et manuscrits que nous a légués notre illustre maître et
ami.
Mais qui aurait pensé que, un un tiers de siècle écoulé,
le projet allait se réveiller ! C’est pourtant bien l’heureuse
nouvelle que nous avons la joie de pouvoir annoncer au-
jourd’hui; et, qui plus est, il nous a été donné de pouvoir
prendre une part, si modeste qu’elle ait été, à cette revivis-
cence d’une initiative de notre prédécesseur à la rédaction
de cette Revue.
Il est arrivé, en effet, que, À titre de représentant de S.
G. Mgr l’évêque de Mont-Laurier, nous avons eu l’honneur
de prendre part à la session du 11 mai 1915 du Comité
catholique du Conseil de l’Instruction publique de la pro-
vince de Québec. Ii est plus que possible que ce soit là
AU MUSÉE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE 179
l’unique session de cette assemblée à laquelle nous parti-
cipions en toute notre vie. Eh bien, ç’a été à cette session
que l’on a fait ressusciter le projet des Tableaux d’histoire
naturelle de l’abbé Provancher. L'initiative de notre pré-
décesseur est sans doute ignorée de tous aujourd’hui, après
32 années, et son nom u’a pas été mentionné à ce sujet:
mais, toutefois, c’est bien son idée qui a surnagé enfin, et
que nous avons eu la joie de pouvoir approuver avec les
autres membres du Conseil de l’Instruction publique.
Nous allons citer, ad futuram rei memoriam, le passage
du procès-verbal de la séance qui se rapporte à la question:
‘Après avoir pris communication d'une lettre de M.
l’abbé Camille Roy, président du Comité permanent de
l'Enseignement secondaire concernant la préparation de
cartes murales qui faciliteraient l’enseignement des sciences
naturelles, de l’histoire et de la géographie du Canada, non
seulement dans les collèges classiques, mais aussi dans les
écoles primaires, académiques, commerciales et techniques,
le Comité recommande ce projet à la bienveillante consi-
dération du gouvernement, et le prie de prendre les mesures
nécessaires pour en assurer l’exécution.?
Le Vaturalste canadien prie qu’on lui permette de join-
dre, à cette haute recommandation du Comité permanent
de l'Enseignement secondaire de la province de Québec,
l'expression de ses humbles vœux pour la prochaine réali-
sation d’un projet dont son Fondateur fut le premier à
avoir l’idée et que l’apathie de l’époque l’a empêché d’ex-
écuter — il y a untiers de siècle.
AU MUSÉE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
Au commencement de ce mois de juin, nous avons eu le
plaisir de la visite de deux officiers du Bureau d’'Entomo-
180 LE NATURALISTE CANADIEN
gie de Washington, avec qui nous étions déjà en relation
depuis longtemps: MM. A. B. Gahan et $S. A. Rohwer.
Ces messieurs, qui sont des spécialistes bien connus, ont
passé la première quinzaine du mois à étudier, au
Musée de l’Instruction publique, les types des espèces nou:
velles d'Hyménoptères nommées et décrites par l'abbé
Provancher. On sait que ce Musée du Palais législatif
contient deux collections d'insectes établies par notre
célèbre naturaliste, et acquises l’une de son vivant,
l’autre—ia dernière qu’il ait faite—de sa succession, par le
gouvernement provincial.
——; 00: —
LE FAISAN DANS LA PROVINCE DE QUÉCEC
Nous devons enregistrer ici la tentative que l’on fait
cette année d’ajouter le Faisan à notre faune ornitholo-
gique. Les journaux ont en effet annoncé, les premiers
jours de ce mois, que des Faïisans ont été mis en liberté à la
Malbaie (Charlevoix) et à Montmorency, près Québec.
D'autre part, le gouvernement de la Province a pris un
arrêté qui met ces oiseaux sous l’entière protection des lois
jusqu’en 1920.
Nous suivrons avec intérêt l'expérience que voilà. Nous
faisons des vœux pour qu’elle réussisse pleinement. Elle
ne saurait, en tout cas, avoir les fâcheux résultats de l'in-
troduction dans notre faune du Moineau dont nous eûmes:
connaissance à l’époque de notre jeunesse, et dont l’on
attendait monts et merveilies pour les intérêts agricoles. —
Ce n’est toutefois pas de sitôt que l'on verra les Faisans
pulluler dans nos bois et nos parcs, et qu’il sera permis et
possible à nos chasseurs d'organiser des partis de chasse au
Faisan!
= ——! 00! ——
LA FLORE DU TÉMISCOUATA I8I
LA FLORE DU TÉMISCOUATA
RAPPORT SUR UNE NOUVELLE EXPLORATION BOTANIQUE
DE CE COMTÉ DE LA PROVINCE DE QUÉBEC
(Continué de la page 170.)
LES ILES PÈLERINS
Le “Gros-Pèlerin” et le ‘“ Pèlerin du Milieu” sont les
seules où nous ayons pu aborder. (Fig.) Comime nous
l’avons dit plus haut, ce sont les prolongements insulaires
de la formation de Kamouraska ; et la flore, comme on
pouvait s’y attendre, y est analogue à celle des collines de
quartzite, mais avec un caractère arctique-alpin beaucoup
mieux défini. (Figs 7 et 8.)
Les Cryptogames sont abondants et merveilleusement
développés. (Ci dessous quelques éléments de la flore de
cette formation:
Nephroma arcttca (1, ) Fr.
Cladonia decorticata (FIk.) Spreng.
‘ uncialis (L.) Web. & Hoffm.
Peltig era aphtosa (L.) Hoffm.
‘* canina (L.) Hoffm.
Usnea dasypoga (Ach.) Nyl.
Frullania Asagrayana Mont.
ÆHypnum imponens Hedw.
‘* jertile Sendt.
‘! pallescens (Hedw.) B. &S.
Leskea polycarpa Ehrh.
Leucodon sciuroides (L.) Schwaegr.
Myurella Careyana Sulliv.
Pohlia cruda (X,.) Lindi.
Amblystegiella adnata (Hedw.) Nichols.
182 LE NATURALISTE CANADIEN
Grimmia apocarpa (L.) Hedw.
Viburnum pauciflorum Pylaie.
Cornus suecica 1..
Solidago sempervirens L.
Senecio pseudo-Arnica X,ess.
Juniperus horizontalis Mœnch.
Prenanthes trifoliata (Cass.) Fernald.
Ribes hirtellum Michx, var. saxosum (Hook.) Fernald.
Draba arabisans Michx, var. or{hocarpa Fernald & Knowlton.
La flore des îles Pèlerins paraît subir quelque peu
l'influence calcaire des nodules dolomitiques, ainsi que
semble l'indiquer la présence des mousses calcicoles
Myurella Careyana Sulliv. et PoAlia cruda (1) LAndb.
TOURBIÈRES
Nous avons visité celles de la Rivière-du-Loup et de
Cacouna qui, comme nous l’avons dit plus haut, en sont
toutes deux au stade des Kricacées et des Vacciniacées.
Avec Xalmia angustifoia L., Ledum Groenlandica Oeder,
Lonicera cœrulea 1,. var. villosa (Michx) T. & G., crois-
sent les diverses formes de l’accinum Pennsylvanicum Lam.,
parmi lesquelles nous distinguons var. #2gr7um Wood. et
var. angustifolium (Aït.) Gray. A noter la présence de
Rubus chamaæmorus 1, type boréal, et de So/zdago uligi-
nosa Nutt., forme spéciale aux tourbières.
RIVIÈRE-DU-LOUP
Les environs immédiats de cette ville, les bords de la
rivière, les bois environnants, les prairies humides ont été
visités à différentes périodes. Cette zone est peuplée
d’une flore relativement riche dont les éléments seront
notés en détail dans la liste générale.
LA FLORE DU TÉMISCOUATA 183
LAC PRET
C'est un lac minuscule, situé dans la paroisse de Saint-
Modeste, aux eaux claires et relativement profondes, que
nous soupçonnons être en contact avec des couches cal-
caires,—c'est, du moins, ce que la présence d’une espèce de
Chara semble indiquer. La caractéristique du lieu, à notre
point de vue, est l’extrême abondance de /soetes ambigua
A. Br., la seule espèce du genre que nous ayons rencontrée
dans Témiscouata. Parmi les autres Hydrophiles, citons:
Spargantum angustifolium Michx, Spargantum diversifolr-
um Graehn. var acaule (Beeby) Fernald & Eames, Sagiéta-
ria latifolia Willd. var. diversifolia (Engelm.) Rob., Potamo-
geton epihydrus Raf., Callitriche palustris L., et une
mousse remarquable: Fontinalis gigantea Sulliv.
LAC SAINT-HUBERT
Cette nappe d’eau de moyenne étendue, située au cœur
de la chaîne apalachienne, dans le canton de Whitworth,
n’a pas une flore très remarquable. Les espèces propres
de la rivière Saint-Jean ne semblent pas atteindre jusqu'ici.
Les environs sont occupés par la forêt climatique dont la
végétation herbacée nous donne à profusion les Orchidacées
boréales: /7abenaria Hookert Torr., Aabenaria orbiculata
(Pursh.) Torr, Æprpactis decipiens (Hook.) Ames. Dans
un coin frais nous découvrons trois espèces fort intéressan-
tes: Galium Kamtschaticum Steller., Stellaria borealis
Bigel., et Bryum Duvallir Voit. Au fond d’une anse nous
remarquons Calla palustris L., et Rosa nitida Willd.
LAC TÉMISCOUATA
De cette région nous avons visité la Grande-Anse, qui
n’a de remarquable que Xanunculus aquatilis L,. var.
capillaceus D. C., et une formation de Carex et de mousses
184 LE NATURALISTE CANADIEN
hydrophiles ubiquistes: Carex vesicaria 1... Carex lanugt-
nosa Michx, Amblystegium riparium B. & S. var. longt-
folium (Schultz.) B. &S.
La flore de l’île, située en face de l’Anse, ne diffère en
rien de celle que nous allons décrire.
La rive droite du lac, parcourue à pied depuis Notre-
Dame-du-Lac jusqu’à Sainte-Rose-du-Dégelé, nous révèle
l'existence sur les pointes de rochers siluriens d’une flore
riche et spéciale, prolongement septentrional, semble-t-il, de
celle de la rivière Saint-Jean.
Allium Schænoprasum 1...
var. stbiricum (1,.) Hartmann.
Anemone riparia Fernald.
Arabis glabra (L.) Bernh.
Carex flava I..
M Cdert Retz.
‘ retrorsa Schwein.
‘© retorsa Schwein.
var. Xobinsonii Fernald
Castilleja pallida (L.) Spreng.
var. seplentrionalis (Lindl.) Gray.
Equisetum littorale Kuehl.
K1 palustre 1.
de: scirpoides Mchx.
Erigeron acris J,.
var. asteroides (Andrz.) DC.
Fraxinus nigra Marsh.
Parnassia caroliniana Michx.
Lobelia Kalmi: 1.
Populus balsamifera ,.
Potamogeton heterophyllus Schreb.
Potentilla fruticosa L.
Rosa blanda Aït.
Sanicula marilandica \,.
Scérpus Clintoni À. Gray.
LA FLORE DU TÉMISCOUATA 185
Selaginella selagincides (L.) Link.
Senecio Balsamite Mubl.
Solidago hispida Muhl.
Tofieldia glutinosa (Michx) Pers.
Zizia aurea !1,.) Koch.
La plupart de ces plantes semblent avoir ici leur limite
septentrionale, et n’atteignent pas en tout cas le Saint-
Laurent dans le comté de Témiscouata.
Le barrage glaciaire dont il a été question plus haut
porte une florule hydrophile dont voici quelques éléments :
Hippuris vulgaris L.
Sagittaria arifolia Nutt.
ÆEquisetum fluviatile X..
Ranunculus flammula \,. var. reptans (L ) Meyer.
La voie du chemin de fer de Témiscouta a permis à
quelques émigrantes du Sud de remonter jusqu'ici:
Salsola pestifer A. Nelson.
Arenaria serpyllifolia 1.
Linaria minor (1.) Desf.
La végétation des bois environnants a déjà une physio-
nomie moins boréale que celle des régions côtières. Je
mentionne au hasard quelques Cryptogames:
Drepanocladus vernicosus (Lindb.) Warnst.
ÆHylocomium proliferum (L.) Lindb.
Hypnum Crista-Castrensis 1.
‘* pallescens (Hedw.) B. &S.
Philonotis fontana (1,.) Brid.
Thuidium scitum (Beauv.) Aust.
Frullania Asagrayana Mont.
Plagiochila asplenioides (1.) Dum.
Peltigera polydactyla (Neck.) Hoffm.
Le rufescens (L.) Hoffm.
Usnea dasypoga (Ach.) Ny1.
186 LE NATURALISTE CANADIEN
Nous n'avons pas visité le massif calcaire du mont
Wissick, qui, sans nul doute, doit recéler nombre d'espèces
intéressantes.
x
CHAPITRE QUATRIÈME
LISTE ANNOTÉE DES ESPÈCES REÉCUEILLIES
Il nous a semblé utile de réunir, sous forme de liste
alphabétique, la série des espèces qui, pour une raison ou
pour une autre, ont retenu notre attention au cours de
cette exploration botanique.
La nomenclature adoptée pour les Phanérogaines est
celle de “Gray’s Manual” (7th Edition), sauf dans certains
cas spéciaux où nous avons accepté l'interprétation de
l’ZZlustrated Flora (znd Edition). Pour les Cryptogames,
la uomenclature la plus récente, telle qu’employée par les
spécialistes dans chaque groupe, a été suivie.
A l’énumération des espèces sont jointes de nombreuses
notes, les unes inédites, les autres tirées de la vaste litté-
rature botanique récente. Ces notes ont trait à la distri-
bution géographique des espèces, à leur nomenclature, à
leurs relations écologiques, et parfois aux particularités de
leur anatomie. Elles feront de ce travail, croyons-nous,
en même temps qu’une contribution à l’étude de la flore
du Québec, une compilation utile aux amateurs.
MOUSSES
AMBLYSTEGIUM ADNATA (Hedw.) Nichols.
Ile du Gros-Pèlerin. Commune. (Cette mousse, variable
LA FLORE DU TÉMISCOUATA 187
suivant l'habitat, se distingue néanmoins généralement des
espèces voisines par la forme rhomboïdale de ses cellules.
AMBLYSTEGIUM IRRIGUUM (Wils.) B. &S.
Trois-Pistoles. Rivage de la mer.
AMBLYSTEGIUM RIPARIUM B. &S. var. longrfolium
(Schultz) B. & S.
Lac Témiscouata. Grande-Anse. Avec D. Wilson.
Mousse hydrophile qui prospère en marge de la lisière de
Carex.
ANOMODON ATTENUATUS (Schreb.) Huëben.
Ile du Gros-Pèlerin; Mont Pilote. Collines de quartzite.
Commune.
ANOMODON ROSTRATUS (L.) Hedw.
Mont Pilote. Collines de quartzite. Cet Axzomodon
paraît remplir sur le quartzite de la formation de Kamou-
raska un rôle écologique bien distinct. Ces collines sont,
comme nous l'avons dit précédemment, formées de lits
siliceux plongeant sous un angle d’environ 45° ; il s’en-
suit que, du côté nord, les strates surplombent et forment
beaucoup de grottes et d’encoignures favorables au déve-
loppement d’une certaine catégorie de Cryptogames. Les
Anomodon, et particulièrement Azomodon rostratus,recou-
vrent de leurs tapis serrés et veloutés les surfaces inférieu-
res des couches surplombantes. Il est aussi fort intéres-
sant d'observer, à la périphérie des tapis, leur mode de
croissance. La tige primaire, simple, court à la surface
de la roche en ligne droite, n’émettant que de petites bran-
ches flagelliformes. Les rhizoïdes fixent d’abord étroite-
ment la plante au substratum; mais lorsque le tapis est
formé, celui-ci s’enlève facilement, en raison de la décom-
position partielle des parties profondes privées de lumière.
AULACOMNIUM PALUSTRE (L.) Schwaesgr.
Rivière-du-Loup. Commune.
188 LE NATURALISTE CANADIEN
BRYUM CAPILLARE L.
Trois-Pistoles. Rivage de la mer. Commune.
BARTRAMIA POMIFORMIS (L.) Hedw.
Mont Pilote. Colline de quartzite.
BRVUM DUVALLII Voit.
Lac Saint-Hubert. Bois. Ce Zryum, facile à identifier à
cause de la décurrence marquée de ses feuilles, est fort
rare. Mont Albert, Gaspé (J. A. Allen).
CALLIERGON SCHREBERI (Willd) Kindb.
Rivière-du-Loup. Collines de quartzite.
CALLIERGON STRAMINEUM (Dickson) Kindb.
Cacouna. En colonies très pures dans les crevasses des
rochers au bord de la mer. Cette espèce subalpine est
assez rare et se trouve généralement dans les tourbières
associée aux Sphaignes. Aussi l'habitat des magnifiques
spécimens récoltés à Cacouna mérite-t-il mention.
D’après le Frère Héribaud (11), les feuilles de cette es-
pèce porteraient quelquefois, au moins en Europe, une
petite touffe de radicelles de couleur rousse.
CAMPTOTHÉECIUM NITENS Schimp.
Rivière-du-Loup, Anse à Persi. Couvrant d’un feutre
épais le fond d’une petite dépression tourbeuse en dehors
de l’atteinte des eaux salées. Mousse importante au point
de vue de la formation des tourbières.
Fr. M.-VICTORIN,
des Ecoles Chrétiennes
(A suivre.)
——: 00! —
11. Fr. Héribauä-Joseph, Les Muscinées de l'Auvergne, p. 191. Paris,
1899.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 189
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA
Quelques notes bibliographiques, et distribution géogra-
phique des différentes esbèces.
PARTIE II
(Continué de la page 175 )
50e genre
LEBIA, Latr.
Les Lébies sont des coléoptères de taille moyenne ou
petite. On les rencontre sous les pierres et les feuilles,
sous !es écorces. sur le tronc des arbres, sur le feuillage et
les fleurs des plantes, où ils se nourrissent de pucerons et
autres insectes nuisibles. La structure, qui est en
forme de peigne, de crochets des tarses, leur permet de se
maintenir avec sûreté sur le dessus et le dessous des feuil-
les. La plupart sont ornés de couleurs très vives.
Lebia devisa :
Lec. Agass. L. Sup., p. 203.
Habitat: Ontario, Saskatchewan.
Lebia grandis :
Hentz. Trans. Am. Phil. Soc. 3, p..58.
Habitat: Ontario, Québec.
Lebia atriventris :
Say, Trans. Am. Phil. Sois, p. 12.
Habitat: Québec, Ontario.
Lebia tricolor :
Say, Trans. Am. Phil.: See p. 1x.
Habitat: Québec, Ontario, Manitoba.
190 LE NATURALISTE CANADIEN
Lebia pulchella :
Dej..Spec/Cole%p. 457:
Habitat: Ontario.
Lebia cyanipennis :
De]. Spec. Col'ÉMp. 285:
Habitat: Québec, Colombie-Anglaise.
Lebia viridrs :
Say, Trans Am wBhil. Soc. 2, p.044.
Habitat: Québec, Ontario, Nouvelle-Ecosse, Colombie-
Anglaise.
Lebia masta :
Lec. Agass. L. Sup., p. 203.
Habitat: Ontario, Territoires du Nord-Ouest, Alberta,
Manitoba.
Lebia pumila :
DeelSpectColme Ab. 358 re
Habitat : Québec, Ontario, Manitoba, Alberta.
Lebia pleuritica :
Lec Ann OMNAT.. His tp ro
Habitat: Ontario, Manitoba.
Lebia viridipennis :
Der SpecrCol 2h. 452
Habitat: Ontario.
Lebia ornata :
Say, Draus AmmPhil. Soc dap T4
Habitat: Nouveau-Brunswick, Québec, Ontario, Manitoba,
Colombhie-Anglaise.
Lebia axillaris :
De Spec. ColNENp. 372:
Habitat: Québec, Ontario.
Lebia analis :
Dej:Spec/Col1%6: 265. (r825;)
Habitat : Québec.
LES COLÉOPTÈRES DU CANADA 191
Lebia fuscata :
Dej. Spec. Col.r, p. 270. (x825.)
Habitat: Ontario, Québec.
Lebia scapularis :
DerSpec:Col. 5, p: 2778830.)
Habitat: Québec, Ontario, Manitoba.
Lebia furcata :
Lec. Ann. Lyc..Nat..Hist®i :p. 193
Habitat: Ontario, Québec.
Lebia depicta :
Horn.
Habitat: Saskatchewan, Manitoba, Alberta.
Lebia vittata :
Fab.
Habitat: Manitoba.
5le genre
DROMIUS, Bon.
Petits coléoptères vivant sous les écorces ou les pierres;
ils sont très agiles. Une seule espèce dans notre faune.
Dromius piceus :
De; Spec:Col”5).p. 2631820.)
Habitat : Québec, Ontario.
52e genre
APRISTUS, Chand.
Petits coléoptères de couleur noire, brillants, que l’on
trouve sous les pierres, dans les localités sablonneuses, un
peu humides.
Apristus cordicollrs :
Lec. Ann. Lyc. Nat. Hist: 4, p. 190.
Habitat: Ontario.
192 LE NATURALISTE CANADIEN
Apristus subsulcatus :
DéjSpec. 101.284 45.
Habitat: Ontario, Québec.
Apristus laticollis :
PecrA nn. Lyc. Nat Hist5.p/0176;
Habitat : Québec.
53e genre
BLECHRUS, Motsch.
Petits insectes de couleur noire, très brillants, que l’on
trouve sous les écorces d’arbres, surtout celles du chêne.
Les Blechrus sont rangés parmi les plus petits de nos Cara-
biques. Ils sont rares.
Blechrus glabratus :
DurteEn. Anse p. 210;
Habitat: Territoires du Nord-Ouest, Manitoba, Ontario,
Québec, Alberta.
Jos.-T. BEAULNEF.
(A suivie )
PUBLICATIONS REÇUES
— Proceedings ofthe U.S. National WMuseurn, Vol. 41. 1912.
Ce volume, rempli sans doute de travaux intéressants, ne paraît riem
contenir qui concerne particulièrement l'histoire naturelle du Canada.
Notre ami M. Rohwer remplit beaucoup de pages de descriptions de
nouveaux genres et espèces d'hyménoptères.
— La Naturaleza, periodicocientifico des Museo N. de Historia Natural
y de la Sociedad Mexicana de Historia Natural. 3a serie, tomo 1, cua-
derno num. 3. México, 1912.
A signaler dans cette belle revue gd in-4° : ‘‘Catalogus Molluscarum:
Mexicanæ Reipublicæ hucusque descripta’’, par le Dr J. Diaz de Leon.
— Annuaire du Canada. 1910. 2e série. Ottawa, 1911.
Volume de 464 pages in-8°, heureusement pourvu de deux index
détaillés, et rempli de chiffres et de renseignements divers.
—— }——
TABLE DES MATIÈRES
DU VOLUME XLI
Pages
Le Pigeon voyageur existe-t-il encore? (C.-E.Dionne).......... I
Reed Eanadan Tiout (A. Halkett} ei: se. Dose. 3
PARApHELEe des sourciers (B. Latour). 2%... ... 42... 4
Peradinmiet sesminerais >... "M0Pe 0e OR 7
Une nouvelle exploration botanique du comté de Témiscouata (Fr.
MN AICIDEIN a n eS es Les Lc RUe CRe NTAETe LI, E7
Publications reçues.... 15, 31, 48, 63, 78, 94, 111, 127, 143, 160, 176, 192
Pathologie ichtyologique 2"... .12290 412.2: FFT és 18
oi solarouananihe Mc..." DRE... aa dia: 20
lo\bagaette divinatoire (V..Binon) . 848%: 12050n So 24
Les Coléoptères du Canada (Jos.-I. Beaulne)
SRE C0 NE CE D MR DE 28, 40, 55, 71, 87, 108, 120, 139, 155, 171, 189
Mectde Mocrmet lonrte 25. .. us. ue 33
Loup-Garou pêché sur les côtes de Bretagne...................... 34
MISES RO dela Monphe. :::.... 7... far aude 35
Loi concernant la protection des plantes.................. ...... 36
Une plante ‘‘fortifiée” de notre flore (Fr. M.-Victorin).... ...... 49
La ‘‘danse des millions’ en entomologie............:.... ........ SI
ADO OR ONSIETS.. .:. Rs. 6000 ta CURE
Un problème biologique, (Fr. M. Viol, Ne EC 168
Provancher'et l6s CADHOAIUS. 2... sale le den aa de 6)
Suite à la ‘Danse des millions””’..... SPRL ÉLIRE re 70
Expériences d'animaux endormis par le froid, puis revivifiés..... 81
194 LE NATURALISTE CANADIEN
La'Danse des millions Æ#Epilogue. CCR 83
Nymphea (Nuphar) Americana (Provancher) Miller & Standley. 97
La Flore du Témiscouata, (Fr. M.-Victorin) ..................... 99
Chapitre lntrodnetion "MN TRE CRE Si FAT f;
Chapitre II—-Facteurs écologiques........ see 103, 115, 132
Chapitre III—Etude sommaire du territoire...... ... 148, 165, 181
Chapitre IV—Liste annotée des espèces recueillies... ..... 186
Insectes bienfaiteurs (F/Letourneali): "7. PRPFET CREER 113
L'Aphrophore écumeuse.—Crachat du Coucou. (J.-C. Chapais).... 129
Un ennemi del'arboricultenr: la Pyrale dela pomme.(F. Letourn'au) 145
À propos de la pigmentation pathologique des feuilles et des fleurs
de certaines espèces d’Aubépine (Fr. M.-Victorin)............ 161
Tableaux d'Histoire naturelle..." Nr CRUE CRTC CEE 177
AuMnséerdel Instruction publique "Pre SECTE ERP EEE 179
Le Faisan dans la province de Québec.... . ... ..... 109 BR 180
TABLE ALPHABÉTIQUE
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES PRINCIPAUX NOMS DK GENRES er D'ESPÈCES
MENTIONNES DANS CE VOLUME
Adalia 2-punctata.. ASE AN RTE
Adoxuso9obsceurus L, (v iiüis F ab. ) 50
Agropyron caninuimm L;...... 154
ATIOSANRS NS. - LE 31
Alnus incana (L.) Moench... 69
AAA NS ee ee miss mice 93, 108, 120
Amblystegium adnata(Hedw.)
BRCDOIS RE RER SE sn 186
Amblystegium irriguum
(Wils) BTE S*".. : 187
Amblystegium Ro népen B &
S. var. longifolium.. :
ADOINOUONS NN --.-e AE PE LAPS
Aphidius granariapis... .... 114
Aphrophora spumaria...... 129
Apocheima Rachelæ Hulst.. 31
ÉD OEM FEMRE 191
Areuaria peploides L..... 151,152
A'ÉFADHS TE ec sde 172
Atriplex patula L. zar.hasta-
AN) I GTAVE EE -e cee 154
ace Lou Le
Schwægr.. ere TOI
Badister . ..... Us 1124
Bartramia pomiformis (L)
HedW 2 de a cer a 188
Bembidinm-latr"-.1-:-.:... 40
BeCHES Se ec 192
Bonneviellidæ ...... ....... 176
Branta Canadensis..... .... 8o
Bryum'capiilare 1. -....... 188
Se DEvAliI VOIE... ‘
Cakile edentula (Bigel. ) Hook.
RAR RE nn. LOTS 154
CARE en use ee à
Calliergon Schreberi ( Wild.)
AT NN NPRRPPIENE 188
Calliergon stramineum
(Dickson) Kindb.. .149, 188
PES elegans (Link. : Th.
NA leu re duae da à 14, 149
RTE 200 ET RENRRPE 114
195
Campiothecium nitens
SCHIMP RE TC Rem 188
Capitonius rubriceps Prov.—
C. Provancheri Rohwer.... 69
Carex maritima ©. F. Müell.
“794 165
Carpocapsa pomonella Lin... 145
CASNONIAS NSP NAN ERIRE 172
Cercopis spumaria.. 131
CladOTIA PRE ARCS 15
CHvVInA LA EN ARE PARU ES 4
Coccinella 9-notata...... ... 13
Cratægus ferentaria Sargent68, 1 163
SE Holmesiana Ashe.. ‘:
“6
DA DÉCEUSNE EN IR NRA 174
Dicæltus is 2 NU ARE TRUE 123
DAPIOCHTA SET AR CRE CE
DAOMIUS ARC NES I9I
Déosetn. 2 49
Dyschirius Bonv = 7.07: 43
BA 55 ER Ir Ar 71
Elymus arenarius L.......151, 152
Equidærs nets rer ter 31
Eurrhipara urticata L...... 162
yarthrus tent EE 92
Fûcus nodpsss77 2.2 149
à VÉSICHIOSTS../. ‘x
Galeopsis”tetrakfit®.7....:.: 162
Galerie. #10. 173
Glaux marfthna EL... MIS
Harpalus Pennsylvanicum... 114
EHypacrosorus 20" PCR EE 16
Ichneumon lætus. .... ..... 114
Lachnophorasee Ce 171
Lathyrus D EAN )Bigel. 151
Mebia.:: 2" UT A, 189
Beistus ::2 0 28
Leptotrachelus.......... :.. 172
Leurospondylus::.. . :.... 16
Ligusticum scothicum L,....153,154
Limonium Carolinianum
(Walt) Brion, ::.:77.. 154
Luvarus imperialis .... .... 35
196
Lysiphlebus tritici...... 114
Mertensia maritima (JL. \s F.
CGTAV TENTE Tr CHESIRUTS2
MetRSL LE MER SE LEUR 41
Microreisea misella......... 113
MAS EC EP CP EL tee 75
MyYxoSporidian FR TU 19
INebDTIA NE Pr eee ae 28
Nematus Erichsonii... ..... 63
NOMAUS SAM EEE RTE PURE 45
Nymphæœa (Nuphar) advena. 97
Ameri-
cana (Prov.) M. & S....... 97
Olisthophus Meet : 171
Ophion macriine -eeN 114
Orchis spectabilis 4" "CO
PaAnATÆUS EP EPP EC ERRErRE 45
PasiMmachus 2-03 CEE 42
BATTODUS NE ES EURE RE ANNEUAE 73
PElODUTA EE Ne one 40
Pimipla 72e ne Dita [14
Plantago borealis Lange... 152
“ decipiens Barneoud
SR NRA one st ee 151, 152
Platynus..... PE ENT MARNE à 139, 155
Polygonum aviculare L,. var.
vecetutmi Pedeb Er rer 154
Potentilla anserina L ....151, 154
PristonycHus See AIRE 139
Promegnathus Chaud....... 41
PSYAEUS ere us au 0 A6
PSV LT ENS PRE TE 95
Pteromalus puparum........ I14
BÉCTOSTICHUS EE ERREUR 75, 87
Ptilota coccinea....
TABLE ALPHABÉTIQUE
Pucciniella angustata (R. Br.)
NARHEPPETCRE RSS 151, 152
Ranunculus re curvatus Poir..
Rhachianectes glaucus Cope. 79
Rhineodon typus Smith..... 176
Salicornia Europæa L. var.
prostata (Pall.) Fernald. 153,154
Salmo salar Jin UE 2
‘ ‘ Ouananiche Mec.
Salvelinus Marstoni..... ...
‘4 OQUASSAEE ER q
" ‘‘ Marstoni 00
SalITOlOphUS PER CESECE TEE 16
Scarites !: 721 ONSMPAERRETEE 42
SCHIZOSENIUS PER ERPE RE 45
Schizoneura lanigera Hausm.
este some POELE 68, 161, 163
Simulitim.. MSA PEPRE 31
Spartina glabra Muhl....... 151
‘ Michauxiana Hitch. 154
Spergularia Canadensis
(Pets.) Don. RSS PP PRCEREE fe
Stellaria media (L.) Cyrill... ‘*
Stelleroidea. "SEE RrreE 176
TacHypus -., MSN 46
Tachys.:\. 2 NN 71
Tetragonoderuis "Rene ER
Tortrix fumiferanal PSE
Lrachodon:€ 10e AE er ALT
Trechus'.. "LMOINPOPPRAEREE 74
Triglochin maritima L. ..... 152
LyrannosauTUS ET PEER EE 31
Zannichella palustris L...... 151
Zosteramarina l) 7 PRREte
Québec, Juillet 1914
GANADIEN
BULLETIN DE RECHERCHES, OBSERVATIONS ET DECOUVERTES
SE RAPPORTANT A L’'HISTOIRE NATURELLE
DU CANADA
fondé en 1868 par l’abbé Provancher
ES SE d
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DITS
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LEY
PTT 7 77777 LL é
JE
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OR TEL TO PET EEE Ru
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L
x
OULX, 34, rue Garneau, Québec.
LA."
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Pi PASSES d >, 2
SOMMAIRE DE CETTE LIVRAISON
Le pigeon voyageur existe-t-il encore? (C. KE. NA I
The Red Canadian Trout (Andrew Halkett) 3
La baguette des sourciers (B. Latour) 4
Le Radium 5 AE ; 7
Le Radium et ses minerais . 8
Une nouvelle exploration botanique du comté de Témiscouata (Er.
M;-Vactorin), 2: 500 es NU NOR RER
Publications ‘reçues! 220 200 PR MEN ER
Le N'ATURALISTE CANADIEN paraît à la fin de chaque mois, par |
livraison de 16 ou 20 pages in-8°.
Le prix de l’abonnement pour le Canada et les Etats-Unis, est
d'UNE PIASTRE par année.—Pour la France et les autres pays
de l’Union postale, SIX FRANS. à
Les reçus d'abonnement seront renfermés dans la livraison sui-
vant la date où l’on aura payé.
On ne peut s’abonner pour moins d’un an. Les personnes qui
souscrivent au journal durant l’année reçoivent les nnméros parus
depuis le commencement du volume.
La direction entend laisser aux correspondants du journal l’en-
tière responsabilité de leurs écrits.
Toutes les communications, relatives à la rédaction ou à l’admi-
nistration du NATURALISTE, doivent être adressées au directeur-
propriétaire, M. l’abbé V.-A. Huard, à l’ Archevêché, Québec.—
Téléphone 1519.
AGENCE DU ‘“NATURALISTE”?
Paris.—MM. R. Roger & F. Chernoviz, Editeurs.
99, Boulevard Raspail, Paris.
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— Labrador et Anticosti, par l'abbé Huard, 520 p. in 80, f1.25; franco
$1.45 pour tous pays.
—L" Apôtre du Saguenay, par l'abbé Huard, 3e édition, 55 cts franco.
—Le Naturaliste canadien, Volumes ou numéros détachés.
—Les Coléoptères, Les Mollusques, de Provancher.
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Vol. VLI (xx1 de la 2e série) No: 101l Québec, Août 1914
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BULLETIN DE RECHERCHES, OBSERVATIONS ET DECOUVERTES
SE RAPPORTANT A L’'HISTOIRE NATURELLE
LIVE | DU CANADA
Se. à fondé °n 1868 par l'abbé Provancher
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SOMMAIRE DE CETTE LIVRAISON
Une nouvelle exnloration botanique du comté de Témis-
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Le N'ATURALISIE CANADIEN paraît à la fin de chaque mois, par
livraison de 16 ou 20 pages in-8°.
Le prix de l'abonnement pour le Canada et les Etats-Unis, est
d'UNE PIASTRE par année.—Pour la France et les autres pays
de l'Union prstale, SIX FRANCS.
Les reçus d'abonnement seront renfermés dans Ja livraison sui-
vant la date où l'on aura payé.
On ne peut s'abonner pour moins d’un an. Les personnes qui
souscrivent au journal durant l’année reçoivent les nnméros parus
depuis le commencement du volume.
La direction entend laisser aux correspondants du journal l’en-
tière responsabilité de leurs écrits.
Toutes les communications, relatives à la rédaction ou à l’admi-
nistration du NATURALISTE, doivent être adressées au directeur-
propriétaire, M. l'abbé V.-A. Huard, à l’Archevêché, Québec.—
Téléphone 1519. |
AGENCE DU “NATURALISTE’”
Paris. —MM. R. Roger & F. Chernoviz, Editeurs.
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— Labrador et Anticosti, par l'abbé Hard, 520 p, in 80, f1.25; franco
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—L'Apôtre du Saguenay, par l'abbé Huard, 3e édition, 55 cts franco.
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fondé en 1868 par l’abbé Provancher
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Le N'ATURALISTE CANADIEN paraît à la fin de chaque mois, par
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nistration du N ATURALISTE, doivent être adressées au directeur-
propriétaire, M. l'abbé V.-A. Huard, à l’Archevêché, Québec.—
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Paris.—MM. R. Roger & F. Chernoviz, Editeurs.
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LL abrador et Anticosti, par l'abbé Huard, 520 p. in 80, $1.25; franco
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ABRÉGÉ DE ZOOLOGIE. — Par l'abbé HUARD.
Vol in-12 de 130 pages, illustré de 122 vignettes : — Prix 25 sous,
franco 28 sous, chez l’auteur, à l’Archevêché de Québec.
MANUEL DES SCIENCES USUELLES.
Par les abbés V.-A. HUARD et H. SIMARD.
2ÈME ÉDITION
Vol. in-12 de 380 pages, illustré de 234 vignettes :—Prix, $o.75 cts
l’exemplaire, joli cartonnage papier, En vente seulement chez M. l'abbé
Huard, à l’Archevêché «le Québec.—Prix spécial à la douzaine.
LES ÉTAPES D’'UNE CLASSE AU PETIT SÉMINAIRE DE
QUÉBEC, 1859-1868, par l'abbé D. Gosselin, curé 1e Charlesbourg,
P. Q.—In-12 de 292 pages, illustré.—Prix: 75 sous, chez l’auteur et chez
les libraires.
AVIS AUX ZOOLOGISTES
Monsieur PETIT ‘Ainé, naturaliste, 21, rue du Caire, Paris (France),
membre Fondateur de la Société Zoologique de France, ancien voyageur
au Congo français, serait désireux d'entrer en relation avec des per-
sonnes pouvant lui procurer en grand nombre des Grands Ducs, Fxbo
maximus, en peaux bourrées, des Chouettes (S/rix) de toutes espèces,
des ailes de grands Goélands des coléoptères brillants ; puis un type ou
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et Macreuse à lunettes (Oidemia perspicillata), le tout paya le en
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2ème EDITION du
TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DE ZOOLOGIE ET D'HYGIÈNE
par l’ahhé V.-A. Huard.
Volume in-12 de VIII-265 pages, illustré de 202 vignettes
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— Prix : 60 cts l’ex., en vente chez l’auteur, à Québec
et chez les libraires de Québec et de Montréal.
GUERISSEZ VOTRE RHUMATISME
Le Rhumatisme, le Lumbago, la Sciatique, les douleurs de reins ont
été guéris de la façon la plus complète au monde par l’emploi de la
Stillingia, de l’Iodure de Potassium, de Racine de Vigne, de Résine de
Gaiac, et de Salsepareillc . {1 a été prouvé que leur combinaison consti-,
tue le meilleur remède en existence pour le rhumatisme ; il a guéri des
cas opiniâtres durant depuis 30 et 40 années et au-dessus,\même chez des
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leté non seulement comme proportions, mais encore comme choix de ma-
tières ont été compressés en forme de tablettes et sont appelés
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et 50,000 boîtes sont offertes gratuitement pour le faire connaître.
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par l’abbé V.-A. Huard.
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Par les abbés V.-A. HuARD et H. SIMARD.
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Huard, à l’Archevêché de Québec.—Prix spécial à la douzaine,
LES ÉTAPES D’'UNE CLASSE AU PET SÉMINAIRE DE
QUÉBEC, 1859-1868, par l'abbé D. Gosselin, curé de Charlesbourg,
P. Q.—In-12 de 292 pages, illustré.—Prix: 75 sous, chez l’auteur et chez
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AVIS AUX ZOOLOGISTES
Monsieur PETIT Ainé, naturaliste; 21, rue du Caire, Paris (France),
membre Fondateur de la Société Zoologique de France, ancien voyageur
au Congo français, serait désireux d'entrer en relation avec des per-
sonnes pouvant lui procurer en grand nombre des Grands Dues, 2b0
maxtimus, en peaux bourrées, des Chouettes (S/r1x) de toutes espèces,
des ailes de grands Goélands des coléoptères brillants ; puis un type ou
deux de Canards Eider (Somaleria spertabilis), plumage parfait “’hiver,
et Macreuse à lunettes (Oidemia perspicillata), le tout paya le en
espèces, en échange ou en marchandise,
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2ème EDITION du.
TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DE ZOOLOGIE ET D'HYGIÈNE
par l’ahbé V.-A. Huard.
Volume in-12 de VIII-265 pages, 1llustré de 202 vignettes
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— Prix : 60 cts l’ex., en vente chez l’auteur, à Québec
et chez les libraires de Québec et de Montréal.
GUERISSEZ VOTRE RHUMATISME
Le Rhumatisme, le Lumbago, la Sciatique, les douleurs de reins ont
été guéris de la façon la plus complète au monde par l'emploi de la
Stillingia, de l’Iodure de Potassium, de Racine de Vigne, de Résine de
Gaiac, et de Salsepareïlle {1 a été prouvé que leur combinaison consti-
tue le meilleur remède en existence pour le rhumatisme ; il a guéri des
cas opiniâtres durant depuis 30 et 40 années et au-dessus, même chez des
vieillards. -
Les cinq ingrédients mentionnés ci-dessus préparés avec soin et habi-
leté non seulement comme proportions, mais encore comme choix de ma-
tières ont été compressés en forme de tablettes et sont appelés
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et 50,000 boîtes sont offertes gratuitement pour le faire connaître.
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Volumein-8°, de Vir1-366 pages.—Prix : $1.00.
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SE RAPPORTANT A L'HISTOIRE NATURELLE :
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BULLETIN DE RECHERCHES, OBSERVATIONS ET DÉCOUVERTES
SE RAPPORTANT A L'HISTOIRE NATURELLE
DU CANADA
fandé en 1868 par l’abbé Provancher
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SOMMAIRE DE CETTÉ LIVRAISON
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Le N'ATURALISTE CANADIEN paraît à la fin de chaque mois, par
livraison de 16 ou 20 pages in-8°.
Le prix de l’abonnement pour le Canada et les Etats-Unis, est
d'UNE PIASTRE par année.—Pour la France et les autres pays
de l’Union postale, SIX FRANCS.
Les reçus d'abonnement seront renfermés dans Ja livraison sui-
vant la date où l’on aura payé.
On ne peut s'abonner pour moins d’un an. Les personnes qui
souscrivent au journal durant l’année reçoivent les nnméros parus
depuis le commencement du volume.
La direction entend laisser aux correspondants du jogrnel l’en-
tière responsabilité de leurs écrits.
Toutes les communications, relatives à la rédaction ou à l’admi-
nistration du NATURALISTE, doivent être adressées au directeur-
propriétaire, M. l'abbé V.-A. Huard, à l’Archevêché, Québec.—
Téléphone 1519.
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Paris.——MM. R. Roger & F. Chernoviz, Editeurs.
99, Boulevard Raspail, Paris.
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ABRÉGÉ DE ZOOLOGIE. — Par l'abbé HUARD.
Vol in-12 de 130 pages, illustré de 122 vignettes : — Prix 25 sous,
franco 28 sous, chez l’auteur, à l’Archevêché de Québec.
MANUEL DES SCIENCES USUELLES.
Par les abbés V.-A. HUARD et H. SIMARD.
2ÈËÈME ÉDITION
Vol. in-12 de 380 pages, illustré de 234 vignettes :—Prix, $o.75 cts
l’exemplaire, joli cartonnage papier. En vente seulement chez M. l’abbé
Huard, à l’Archevêché de Québec.—Prix spécial à la douzaine.
LES ÉTAPES D'UNE CLASSE AU PET SÉMINAIRE DE
QUÉBEC, 1859-1868, par l'abbé D. Gosselin, curé de Charlesbourg,
P. Q.—In-12 de 292 pages, illustré.—Prix: 75 sous, chez l’auteur et chez
les libraires.
AVIS AUX ZOOLOGISTES
Monsieur PETIT Ainé, naturaliste, 21, rue du Caire, Paris (France),
membre Fondateur de la Société Zoologique de France, ancien voyageur
au Congo français serait désireux d’entrer en relation avec des per-
sonnes pouvant lui L:_urer en grand nombre des Grands Ducs, Zub0
maximus, en peaux bourrées, des Chouettes (S/r:x) de toutes espèces,
des ailes de grands Goélands des coléoptères brillants ; puis un type ou
deux de Canards Eider (Somaferia spertabilis), plumage parfait “’hiver,
et Macreuse à lunettes (O:demia perspicillata), le tout paya le en
espèces, en échange ou en marchandise,
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2ème EDITION du
TRAITË ÉLÉMENTAIRE DE ZOOLOGIE ET D'HYGIÈNE
par l’abbé V.-A. Huard.
Volume in-12 de VIII-265 pages, illustré de 202 vignettes
dans le texte.
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— Prix : 60 cts l’ex., en vente chez l’auteur, à Québec
et chez les libraires de Québec et de Montréal.
GUERISSEZ VOTRE RHUMATISME
Le Rhumatisme, le Lumbago, la Méta les doigt de reins ont
été guéris de la façon la plus compiète au monde par l’emploi de la
Stillingia, de l’Iodure de Potassium, de Racine de Vigne, de Résine de
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tue le meilleur remède en existence pour le rhumatisme ; il a guéri des
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tières ont été compressés en forme de tablettes et sont appelés
TONIQUE GLORIA
et 50,000 boîtes sont offertes gratuitement pour le faire connaître.
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le retour de la malle vous recevrez une boîte d’essai absolument gratis.
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IMPRESSIONS D'UN PASSANT (Asmérique—Europe— Afrique) 1\
par l’abbé V.-A. Huard.
Volume in-8°, de VI11-366 pages.—Prix : f#1.00.
EN vENTE: Chez l’auteur. à Québec, et aux Librairies J.-P. Gar-
neau et A.-O. Pruneau, Québec.
A MONTREAL : Librairies Beauchemin, Granger, Cadieux & Derome.
CIE J.-A. LANGLAIS & FiLS
LIBRAIRES. Rue Saint-Joseph, PAPETIERS.
; SAINT-ROCH, - QUEBEC.
VENTE A GRANDE RÉDUCTION de livres d'église, de piété.
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Huard, à l’Archevyêché de Québec.—Prix spécial à la douzaine.
| LES ÉTAPES D’UNE CLASSE AU PET SEMINAIRE DE
QUÉBEC, 1859-1868, par l’abbé D. Gosselin, curé 4e Charlesbourg,
P. Q.—In-12 de 292 pages, illustré.—Prix: 75 sous, chez l’auteur et chez
les libraires.
AVIS AUX ZOOLOGISTES
Monsieur PETIT Ainé, naturaliste, 21, rue du Caïre, Paris (France),
membre Fondateur de la Société Zoologique de France, ancien voyageur
au Congo français serait désireux d'entrer en relation avec des per:
sonnes pouvant lui L._..rer en grand, nombre des Grands Ducs, ?ub0
mazximus, en peaux bourrées, des Chouettes (S/rix) de toutes espèces,
des ailes de grands Goélands des coléoptères brillants ; puis un type ou
deux de Canards Eïider (Somaferia spertabilis), plumage parfait *’hiver,
et Macreuse à lunettes (Oidemia perspicillata), le tout paya :e en
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2ème EDITION. du
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par l'abbé V.-A. Huard.
Volume in-12 de VIII-265 pages, illustré de 202 visrabiee
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et chez les libraires de Québec et de Montréal.
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Le Rhumatisme, le Lumbago, la Sciatique, les douleurs de reins ont
été guéris de la façon la plus complète au monde par l'emploi de la
Stillingia, de l’Iodure de Potassium, de Racine de Vigne, de Résine de
Gaiac, et de Salsepareillc [1 a été prouvé que leur combinaison consti-
tue le meilleur remède en existence pour le rhumatisme ; il a guéri des
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vieillards.
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Volume in-8°, de virr-366 pages.—Prix : f1.00.
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neau et A.-O. Pruneau, Québec.
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