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Full text of "Le Naturaliste : journal des échanges et des nouvelles"

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COLLECTION 

OF 

WILLIAM  SCHAUS 

® 

PRESENTED 
TOTHE 

National  MUSEUM 

MCMV 


LE  NATURALISTE 


REVUE    ILLUSTREE 


DES    SCIENCES    NATURELLES 


AVEC   LA   COLLABORATION   DE 


AXCEY,  membre  de  la  Société  malacologique  de  Franc?. 
ANDRÉ,  Ed.,  membre  de  la  Société  entomologique  de  France. 
BOCOURT,  conservateur  des  galeries  de  zoologie  au  Muséum  de  Pans 
D-  BONNET,  attaché  au  laboratoire  de  botanique  au  Muséum  de  Paris. 
BONNIER,  professeur  à  la  Faculté  des  sciences  de  Paris. 
BRONGNIART.  attache  au  lalioralnirc  d'enlc.niolngie  du  Muséum  de  Pai 
BOULE,  agrégé  des  sciences  naturelles,  attaché  au  laboratoire  de  paléc 

Muséum  de  Paris. 
BOUUSAULT,  géologue. 

BOUVIER,  agrégr  ,1e  l'Université,  docteur  (•s  sciences. 
CHRÉTIEN,  membre  de  la  société  entomologique  de  Frunce. 
COSTANTIN,  professeur  i  l'École  normale  supérieure. 
DOULIOT  (H.;,  préparateur  au  Muséum  de  Pans. 
FABRE-DOMERGUE,  docteur  es  sciences  naturelles. 
F.XIUMAIRE,  ei-présidenl  delà  Société  entomologique  de  France. 
GADEAU  DE  KERVILLE   (Henri),   membre  de  la  Société  zoologique 
GIARD,  professeur  à  l'Ecole  normale  supérieure. 
D-  GIRARD,  du  "Washington. 
Marquis  DE  FOLIN,  membre  de  la  mission  scient,  du  Travailleur  et  di 


IIAKIOT    P 

AI.lUiRT  GKANGI 

IIUGKEL  (ED.),  |ir 

HOULBERT  (C.\  1 

D'  JOUSSEAU.ME 

LATASTE,  ei-presiilent  de 

MABILLE,    membre  de  la  S 

MAGAUD  D'AUBUSSON, 

MAbARD,  attache  au  Muséu 

.MAI.LOIZKL,  sous-bibliolh 

.MAruI-,   v.-a  1,.    ,,u  ;4l.urat. 

.MÉXKi.   M   \      ,    r,     ,     !,.  ru  niveisilé.     ' 

srAM~.l   \^\||  I   Ml  u    aide-naturaliste  au  Muséum 

.MOt;i.M  Mil       I  .  .   Il  le-iiaturaliste  au  Muséum  de  Paris 

OUS'I'.VLKI,  aide. naturaliste  au  .Muséum  de  Paris. 

PLATEAU,  proiesseur  u  l'Université  de  Gand. 

ROL"\',  ancien,  vice-président  de  la  Société  botanique  de  V 

D'  TROUESSART,  ex-directeur  du  Musée  d'histoire  n. 

gers. 


:nt  de  la  Société  zoologique  de  France. 

ociété  zoologique  de  France. 

été  entomologique  de  France. 

mbre  de  la  Société  zoologique  de  France 

de  Paris. 

ire  au  A£uséum  de  Paris. 


12'  Anne 


2'  Série. 


.\|{(>N-m:.mi:.m'  .vnmel 


PARIS 
BUREAUX     DU    JOURNAL 


4ti. 


4(i 


1-2    ANNÉE 


2»  SÉRiK  —  .X"  es 


1"  JANVIER   1890 


LE    NATURALISTE 

HKVUK   ILU  STIÎÉK 

DES   SCIENCES    NATURELLES 


L'Eshiv: 
f/roiqn'  ili- 
pres.inf  r 


LESTURGKON 


■~l  1  iiiii([ue    represi^nl^iiil   l'inii] 
iii>  aulrefois  prHj)oiiil<'i.iiil  i-l  ;ii 


au  museau,  le  squelelte  cartilagineux  et  la  corde  dorsale 
|iersistante,  des  rangées  de  valvules  dans  le  bulbe  aor- 
tique,  une  valvule  spirale  dans  l'intestin,  deux  pores 
abdominaux  qui  ocrtipent  les  côtés  de  l'anus  et  font 
communiquer  la  cavité  du  corps  avec  l'extéiieur,  enfin  un 
cliiasma  des  nerl's  o|iliques  et  deux  évenis  en  arrière  des 


^  / 


animaux  de  ce  groupe,  il  présente  des  (  aiaci 
qui  rappelent  les  Sélaciens  d'un  cùlc  il  d 
[wiissons  osseux.  Il  a  comme  les  Sélaciins  la 
chf-ment  hék'rocerquc.   (1)^  la  bouclie  vi-nlrali- 


ill  On  dit 


que 


la  colonne  vertébrale  so  prolonge  clans  la  nioilié  supéricLiic  ' 
la  nageoire  caudale;  cette  moitié  prend  alors  un  plus  grai 
développement  que  l'autre  et  la  nageoire  devient  asymétriciii 

LE  NATURALISTE,    Paris,  46,  rue  du  Bac. 


yeux.  11  se  rapproche  des  poissons  osseux  parla  présence 
d'une  vessie  nalatoirc  et  par  la  structuie  de  l'apiiareil 
branchial,  encore  qu'il  n'ait  pas  de  rayons  braiicbios- 
léges  pour  fermer  les  ouïes  et  qu'on  puisse  observer  luu' 
branchie  accessoire  à  la  racine  do  l'opercule. 

n'ailb'iirs  l'Esturgeon  a  ses  caractères  propres  qui  per- 
Miotli'ul  do  lo  niconnaître  avec  la  plus  grande  facilité. 
ijii(ii(|iio  (laniiide,  son  corps  n'est  pas  revêtu  des  écailles 


LE    NATURALISTE 


|lsl,U.,.M,    |M,ss,  ,1,     Ul„     |,lnM,„ „    |,ln,„,       I,    ,n,|,s    , 

s,  lis, 1,1,  ni.  m  h  l„nii,  ,1  un,  Imi^u.  |,M.uui,k  d  oiii,i 
|,>iiis  (l,,iil  I  11  uiii,  diif,'!,  (  si  piolif,,  ],di  une  rangée  il, 
;.i,,s  ,  I  uss,iiis  (issi  ii\  1,  ,  I  ini^  t  si  c.iilil.igineux,  mais 
I  I  II  I,  isipinli.i,  |i  II  ,1,  puiss  iiifes  pldiiups  o'.seiises, 
1,11  hniii,    ,l(  ~  fiihn-.     It   sui    le     lioid  anteiipui    de   la 

isislp  liml  pnliui  sdus 
dtveloppei  do  caililagfs  dans 
son  Lii\,  Inpp,  itsduss,   SI  ;,n)pn 


.1'    n-lM    liM,„^|,l ,1 lins    1,    ,,„.,„  h    pins 

l.-Hl,    .1 /n,M  ,    .   ,s|    p,„„,,,i.„  ,1s     ,l,„n,l,nl    pi.ll- 

,  iili,  I,  m,  ni  ,  Il  I  UHipt   ddiis  Id  mei   Caspn  un,     ,1  iiis  li 
nie  I  ,1  \/,,\\  ,1  ,1  iiis   la  mei  \oiie   On  eu  tnniM     iiissi 

m  Ils  ,  Il  iii.,iiis  _i  111,1  n,iml,i,     sni  l,s  ,  ,,1,  s  ,  m  ,p s 

d,    1  1  \l,,lil,  11  III,  ,     ,1,    I  Mlinlhin,  ,  ,1.    Il  M,  i  ,liA,,i,l  ,  I 

,1.   Il  l!illi,|u,  ,  .11   \ „iu,    ils  s,l,n.l,iil    il, si  ,l,pnis 

I.    Mississipi    pis, ,11  m   lin,  m  ,ln   I  i,   W  iiiiiip,  !■     i  1  ,,u,  si 


sa  fluste  (son  boutoii) 
Aussi  ne  lui  touve-t-ou  iamais 
imacli,  ains  telle  chose  qui  ics 
,onr  IV,  u,'illir  l,-'s  viMs,  1,-s  in,,llusqii.'S 
.■;.'tMan.\  iiiit- 
vase,  mais  ii  rei-iaïue  une  non 
ilielle;  la  musculature  puissante  de  sa  bouche 
tile  lui  permet  de  retenir  et  de  happer  au  passage 
loissons  de  moyenne  taille,  les  inaqin'ieaux,  les 
s,  les  gades  et,  quand  il  vit  dans  l'i'au  (l,iu,,\  l,'s 
saumons  et  les  cyiirins. 


r(»(  ,-aii  Atla 

Canada.  Il  remonte  le  lili, 

Douhs,  il  est  plus  commun  dans  la  Garonnr, 

contre  aussi  dans  la  Loire  et  on  l'a  trouvé  dan 

jns,|u'Ji  Paris  et  dans   la    Moselle   jusqu'à    Si, 

lions  il   p, liait  avoir  ,'l,'    pins   aliondant  aniret 

lUn'ine  et  dans  la  (jaronne  eton  le  vendait  un  : 
en  Provence  vers  le  milieu  du  xvi=  siècle.  L 
i-onimun  remonte  les-  ileuvcs  du  mois  de  mars 


ioulalivn; 
Esturgeon 
au  mois  de 
"l'iilrtie  de 


Cm 


qii. 


,[■:     N.VÏURAI.ISTI' 


(ini'fnis  iiis.|i\.'s;i  avilir  trois  aulnes  de  long,  comme  iadis 
(•Il  lui  |iiV'M'iiir>  un  au  l'eu  roy  François,  restauraleur  des 
lellie^,  ijui  avail  ilixliuicl  pieds  de  long,  estant  icelui  à 
Montargis.  »  Les  Esturgeons  de  cette  taille  smit  ass<'z 
communs,  mais  on  en  trouve  en  iVorwège,  jiaïaîlil,  nui 
attei^îiienl  le  poids  énorme  de  1000  livres. 

Le  i/niinl  Esliii'ni'nn  {Accipenser  huso),  désigné  aussi 
sous  Ir  I  iricliIhyocoUe,  de  Ilausen,  de  Brluga  res- 
semble assez  à  l'Eslurgeon  commun  mais  ses  scutelles  sont 
disposées  sans  ordre  et  ses  écussons  présentent  des 
dimensions  moindres  outombentmème  dans  la  vieillesse. 
VA:hiiio  de  Hi.M-re  Brl,,n  (ll^'.  :^  '  nVsl  lié- |.n.lialdrnienl 
qu'un  Huso  à-r.  !..■   fiiand    IMiii  i;c(.ii    liahi ii    ;;raii.i 

pèche  surtout  dans  le  Volga,  dans  le  Don  et  ilans  le 
Danube,  il  s'avance  parfois  dans  l'Adriatique  et  on  a  pu 
en  capturer  quelques-uns  jusque  dans  le  Pu.  11  remonte 
les  fleuves  avant  la  fin  de  l'hiver  quand  ils  sont  recouveri  s 
de  glace,  et  il  parait  redescendre  dans  la  mer  aussiléi 
qu'il  a  frayé.  Pendant  la  saison  des  grands  froids,  les 
individus  se  réunissent  par  troupes  et  se  cachent  à  demi 
dans  la  vase  du  fond.  C'est  un  poisson  plus  grand  encore 
que  l'Esturgeon  commun,  ou  en  a  péché  qui  mesuraient 
9  mèlres  et  pesaient  2.800  livres. 

Comme  les  Saunions,  les  .Vn>;uilles  et  les  Aloses,  l'Es- 
turgeon quitte  la  mer  à  l'époque  du  frai  etremont.'  dans 
les  fleuves.  C'est  au  printemps  et  parfois  mi'-uif  un  jien 
avant  cette  époque  qu'il  commence  ses  migiali(Uis  ;  il 
se  trouve  alors  en  légions  nombreuses  dans  les  cours  d'eau 
de  la  Russie  et  notamment  dans  ceux  qui  versent  leurs 
eaux  dans  la  Spienne  i>t  dans  la  mer  Noire.  Ces  migra- 
tions ne  siinl  ]ia-  niTf--aiivs  .'i  l'r\islrihc  des  indivi- 
dus, mais  rll.'-  paiai^-riil  l'Iic  nhl  i-|i''n-alilrs  a  la  repro- 
duction (le  l'c-pécc.  ..  Vcisla  liiidcxdi  iéi;nc,(lil,  M.  Sau- 
vage, Frédéric-le-Crand  lit  transporter  de  ces  animaux 
dans  un  lac  d'eau  douce  de  Poméranie,  le  (;orIand-See;en 
1880  les  Esturgeons  vivaient  encore,  mais  ne  s'étaient  pas 
reproduits,  la  vie  alternative  dans  l'eau  salée  cl  dans  l'can 
douce  étant  indispensable  à  ces  animaux.  »  .Mais  il  u'.-n 
est  pas  loiijiiurs  ainsi  :  «  En  Amérique,  fait  oliserver  Du- 
méiil,  le-.  :;riii(N  lacs  du  Canada  sont  également  habités 
parées  |i.ii>~,.iis  qui  n'y  sont  pas  aussi  nombreux  que 
dans  la  Russie  méridionale  et  offrent  cette  particularité 
que,  laissant  les  lacs  pour  les  rivières  à  la  saison  du  frai, 
ils  ne  fréquentent  jamais  les  eaux  salées.  »  D'où  l'on  peut 
conclure  que  les  migrations  dans  un  cours  d'eau  S(uit 
nécessaires  à  la  reproduction  des  individus,  (jii'elles  s'ef- 
fectuent à  partir  de  la  mer  ou  d'un  lac  d'eau  douce. 

Les  œufs  de  l'Esturgeon  sont  très  petits  et  forment  des 
mas.ses  énormes  à  l'intérieur  de  la  femelle;  un  seul  indi- 
vidu, d'après  Clinther,  peut  en  donner  jusqu'<à  troi«  mil- 
lions par  an.  De  là  une  multiplication  très  rapide  et  une 
grande  abondance  de  ces  poissons  dans  les  eaux  de  la 
Russie  méridionale,  qu'ils  paraissent  habiter  de  prête 
rence  à  toute  autre.  Les  jeunes  descendent  iinincdiali- 
nient  dans  la  mer  et  ne  remontent  dans  les  eaux  douco 
que  pour  frayer;  leur  croissance  est  peut-être  moins  ra- 
pide qu'on  ne  le  suppose  ordinairement,  car  il  faut  tenir 
compte  de  la  très  grande  longévité  de  l'animal.  Quoiqu'il 
en  soit,  l'Esturgeon  finit  par  atteindre  des  proportions 
considérables  et  par  devenir  le  plus  grand  poisson  des 
fleuves  d'Europe;  Pallas  rapporte  que  certains  Estur- 
geons huso  peuvent  atteindre  40  pieds  de  longueur  et  un 
poids  de  2,800  livres. 

Le  Slei-trl  (Aœipenser  riUhenus)  a  le  boutoir  très  allongé 


'■'".-;    ,1    se    rc|.an,l    an    ,1    dans    l'iiccan    |,„la,r,.,    et 

pc„l-é|,v(laiisla  mer  Hall,,, ne,  mais,.,,  I-  |„VI,(.  surh.nl 
dans  le  V(,|-a  II  (Lpass,.  laivmcnl  (i  p,,,!-  d  ne  |.ése 
guère   plus   (le    m    kilo^iainiucs.  (■.•,.-!    1,.    |,!ns    lin  d  le 

plusdélical    ,1e    I(,I1S    les    p.as.nlls   de   la    IScsMc. 

\:E^lNr<ir',N  rinllr     ,  \  r,  ,,„.,,s,r   ^l,-ll„in.-  , ,  ^s., -ni  Idc    |,can- 
,(,i,p  an  s|ci|,.t   ,l,.,,l    il  a  I,,-  s,aiM|,lc„iciil   la  la, il,';  s, .s 


it    s. 


|S     |,.s 


lcsa„l,vsllc„V(.s,|,„s,.  |,iu., 
la  mer  Caspienne  On  ,■,,  pi 
avons  énuméri's  |)(,iii  le  i^iand  eslineri.n  el  pdiir  le 
sterlet...  1,34j,()00  individus .  ce  ,|i,i  ddune,  .m  pii\  le 
plus  bas  possible,  nu  jiruduit  de 'J2I  ,.'ili)  KniMes  aiinind- 
lonient.  »  La  pèche  du  Sterlet  donnait  à  la  nn^ni,-  ,'p,i,|iie 
un  rendement  de  4-97, ."iiS  roubles  et  cdle  du  grand  esUii- 
geon,  .341,533. 

L'Esturgeon  est  un  poisson  de  grand  iap|iorl  ;  i  liez 
nous,  on  l'envoie  dans  les  villes  où  on  le  deliite  ,i  Pelai 
frais,  mais  en  Russie  où  il  abonde,  on  en  tire  un  ]ilus 
grand  parti;  la  chair  se  mange  fraîche  ou  salée,  la  colonne 
vertébiale  se  fait  cuire  dans  l'eau,  les  (eufs  salés  cl 
préparés  d'une  manière  spéciale  ((.inslilnenl  le  niiinr, 
enfin  le  feuillet  interne  delà  vessi.'  nalileiic  loiiinil  la 
colle  de  poisson. 

E.  B. 


Suites  à  la  Flore  de  France 

DE  GUKMEI5  ET  (lOliHON 

Bollis  Boruai-dî  Boissierel  Reuler/'«y27/«.s 
jjhnifarum  iiovavum  Africio  horealis  Hispaniteque 
australis,  p.  56,  —  Exsicc.  :  Kralik  PI.  Corses, 
11°  639  (sub  nom.  Bellil  nivalis).  —  Plante  naine 
(1-0  centimètres)  vieace.  Rhi^hôme  court,  olilique, 
éniettaiU  des  libres  grêles.  Feuilles  toutes  railirales, 
atléiuiécs  en  pétiole  plus  long  ([ue  le  limbe  oLovale 
spatu'6,  très  obtuses,  uninervées.  (/labres  sur  les 
pages  et  munies  de  quelques  cils  au.\  bords,  entières 
ou  lâchement  dentées  à  dents  arrondies.  Scapes 
unillores,  pubescent»  ou  presque  velus,  ordinaire- 
ment 1-3  fois  pins  longs  que  les  feuilles  mais  par- 
fois à  peine  plus  longs  qu'elles.  Involiicre  des  Cfl/a- 
thides  petites  ù  Jolioles  noirâtres,  glabres  ou 
quelques-unes  un  peu  hérissées,  omles,  obtuses. 
Fleurs  ligulées  relativement  peu  nombreuses,  b  an- 
ches ou  rosées,  1-5  plus  longues  que  !e  péricline. 
Achaines  eon\\n\\wi, glabres,  dépourvus  d'aigrette. 
—  Fort  du  Bellis  unnua.  —  Jiiillct-aoï'it. 

Hab.  —  Hautes  montagnes  de  la  Corse  :  mont 


LE  NATURALISTE 


Rotoxdo  (BiTiiard)  :    prairii>s  hitmide.s  au    lac   de 
Melo,  vers  1.800  m.  (I»'rh.  P.  Bumouf),  prés  uiair- 
çageiix    au  lar  irAri^miii  [Iirrh.  II.,  Levier);  moi^t 
Brno.-<o  :  piilni-n;;,'s  ilrs  l'o/.zi  {hrrh.  R..  Kralik,. 
DiClere  du    ]i.  mmna  L.  par  sa  racine  vivare.  sa 


1011  feiiilh' 


ses  dimensions  Meii  |iliis  rédiiiles,  son  rhi/ôme,  les 
l'cuilles  non  |uihesrciiles  on  veines,  les  lolioles  dn 
péricline  ovales  (d  non  liin'aires-l  ineen'ée-).  les 
achaines  ^;lalires.  —  Le  /,'.  Ilrrimnli  a  près. pie 
aijsolnnii'Ul  l'aspeel  dn  lirlliniii  jiinile  liri|  .  (pii 
croit  avee  lui  sur  le  inoiiL  Rototulo  el  ponr  leipiel 
r.uil  plis  Mrri.ard  et  M.  Kralik.  mai- le  JlrlIiNm 
ii/tyile  SI'  reeoimait  laeilement  par  'es  aeliaiiies  à 
4  poils  et  untaiu  d'écaillés. 

Ki*ÎK«'i'oii  frîfiîclmu  Roissi-r  nji.  de  ("an- 
dolle  Prorlnu/f/s  .^//.sfi'iil'if's  ,n/'r,>:„/ '/'s  rr  im  rr,/,-- 
/■^///.y.  VII,  p.  ?:'i;'  IImIss.  Vo,,.  h.,t .  F.si,..  p  :;(l;>, 
lah.S!),  Willk.  el  L-r  /',,./,-.  //.  ///.</-.,  11,  p.  :13; 
non  Wedd.  :  .\s>rr„l,,}i,n.^  Va  r ///.</-/.  A,  La-cl  Rnd. 
Aiiid.  r,n,r.,  V.p.  -JST  -^  /Vr///'e  iniiiir  ,H-10  cen- 
tiiii. ),/;*/■///.//,/  ,r,i„ns  ,ri:o„.-<.  Sonehe  \  ivaee  émrt- 
tant  plusieurs    li-.  s.    rr>nllrs   picsipie  lonl<'S    radi- 

//v.v  olif,i.-<rs,  |■ili('■e^.  a  piiliesrci  ce  ii'.i  nell  à  t  re  S(ei\rnl 
densr  on  -alil  —  r.'lllrs  :  h  ,nl  irsra  „li  im  >rrs  >r^^\\v.^ 
r.'hirs.   ,ainv,,lrr>;  1,.>   Miprnenir^     iiie.oi.^.   („la 

li.ue.  ['rrirliur  Non  ' qla ,J „l rn r .  /ns  l,,n,r„,-.  à 
lolio'es  peu  iné-a'es,  lancéolées,  aiLiiie^.  nniiâlres 
au  sommet.  Ilcccplacle  nn.  rimi'^  ,1,'  In  ri,ronj\'- 
ri'iire  II  hiiiiiih'tU'  hiriji-,  d'un  vioUH  vit,  mu-  fiii^  plus 
loi, que  ijiio  A  .s-  //ours  i/ii  ooiitro,  jaunes;  fl-urs  fcnu'l- 
los  foiifos  Ini.il  os.  Aolninios  cnipiimcs,  couverts 
.le  polis  apprîmes,  sonnooLs  ,l' ano  oi,,r,tfe  <f,iii 
1,01111  1,1,1,10  o,jol,n,t  tr  ,/o,it,lo  ,/o  loi,,-  lo„,;,io,ir .  — 
.luillel-aoïït. 

Hal).  —  PYiiiiNiiics-OniENTALES  :  l'houlis  alpins 
(lu  snniniot  de  la  rolloe  do  Ciurnra  près  des  lues 
(lierl,.  K.,  (ias'ou(^anlier\ 

Aire  geog-rapliique.  —  E^paplle  :   P,/ro)ioes- 

orionloles:    Sio,-,;,    ^^oi-iido. 

\.K.l)i,iid,iin  se  sépare  :  de  17^.  Unijloriim  L  par 
les  laii.^netles  des  nonrs  de  la  eircoiitéreuce  lar-es, 
ra\oniiaiiies.  une  fois  plus  louyucs  (|ac  celles  du 
disque,  l'aiiii-elte  blanche  égalant  le  double  de  la 
Innj^nenr  ;le  l'achaiiie;  de  17^.  alpliuiin   L.   par  ses 

non  mucronulées,  les  llenrs  femelles  ligulées;  de 
tous  deux  parles  épais  gazons  qu'il  forme  et  l'abon- 
dance des  poils  laineux  couvrant  le  péricline. 

(A  .suivre.) 

G.  liouY, 


(lu    lianslorniisme 


LA  SÉLECTION  ARTIFICIELLE 


ralilr  a   l'iri 

IIMI-Irs,   11-.. 


niihv   Ir  .onibattaiU 
iliri'  (jiic  l'excès  des 


qu'il 


LE    NATURALISTE 


Holyiiiue,  uii  un  se  pique  .le  iv-.|ir,  In  lr> 
les  combats  de  coqs  soiil  luni  à  f.iii  |iin 
Belges  et  leurs  combjill.nil'.  l'oriin'iil   l;i 

cliaqur  diiM,-in('lir.,l,u.s  Imis  jr^  vill;i;;rs  , 

(lu   .Nnia,    <ill   1rs    nmill.ip.llilrsolll    |,,is    I,' 

les  yi-iix.  La  Scn|,-Ii'  ni  oh', -I  ri.-, ■  ilo  anima 


L'ai 


dans   ,rl    ,-1 


DIAGNOSES  DE  LÉPIDOPTÈRES  NOUVEAUX 


AiitotnorÎH  tli^:n*os  ii.  sn.  —  ,\i 


ilfs  bi-uu-nisù    unifn 
uispiircnce.  Aux  suji 


Acidali:i 

dos    (lUUtlv    , 

ricui'cs  SMiii 


,\\n\\. 


Généralciuont  ces  raies  siml  d'un  brun  vineux  loncé  mais  par- 
foisJeur  teinte  est  rouge  brique  et  même  rouge  vcrdiitre.  Ailes 
supérieures  marquées  d'un  point  cellulaire  vin«ux,  parfois  peu 
dislinct. 

Le  dessous  des  quatre  ailes  est  luisant  et  uni,  gris  clair 
entouré  dans  les  supérieures  d'une  bande  rose  pile  s'élargis- 
sant  vers  l'apex,  aux  int'crieurcs  d'un  liseré  rosé  le  long  du 
bord  externe.  Dans   plusieurs  exemplaires  la   teinte   rosée   est 


INFLUENCE  DES  MICEOBES 
SUR  L'ORGANISME  HUMAIN 


l'i'h  rncl   (lulili   la  |iciiissière  des 


■si,     en    ,.|l,'l,     ,lailS    les    eelhllesque    |, 


li  failli  elle   \ 
IXCe,  d'iiisrl 


]ierilll 

ln.u|M 


■11,1,1    a    rn„l,^|. 
,|iii,    ,lai,s'  s,m 


SI. 111  1, ■1,111111. ■s  an  i.iH  ,!.•  H'urs  ain^.'ir.'s  aj.r.'s  |iiusi,Mirs 
ami. ■.■s  .riiii.'  ...uis.^  iiilVii.^lii.^us,-, 

.\-,slc.^  pas  la  I,-  lail  ,riiii  ^i.iiul  iH.nib,  ,■  ,r,.l.s,Tvaleiii  s 
de  notre  ("'poque  ijui,  après  ,iv,iir  ■■\|ili.|ii.'' pai  la  |.i  .■s.ii,  ,■ 
du  microbe  raction  des  viiiis,  l.li.si.'in.s,  iniasin.s,  .1.  ., 
en  sont  arrivés  à  remplacr  .■,^s  ninls  vi.les  dr  m^us  pai- 
il,'s  Ml, ils  i|ui  n'en  oui  ]ias  davantage,  tels  que  diastases, 
pliiniaines,  el,-.  Les  iii,)ts  sont  changés,  j'en  conviens, 
mais  ridi''e  r,'sl,^  l,jiii,.iirs  la  ni(!'me,  entourée  de  la  même 
obscurité. 

A  côté  (!,•  ,',^s  inii,.vat,^ms  ,riiii  iioiiv.'.iii  ^.'.^Mie  se 
trouve,  heureusement  puut  la  science,  dos  hommes 
qui,  par  l'observation  et  des  expériences  mille  fois 
rappelées,  ont  démontré  d'une  façon  irréfulable  que 
bien  des  maladies    telles  que  le  charbon,  le  choléra  des 


LE    NATURALISTE 


poules,  la  phtisie,  la  rage,  etc.,  étaient  eiigeiulrées  par 
un  microbe  spécial  pour  chacune  d'elles. 

Lorsque  sur  un  sujet  atteint  d'une  de  ces  maladies,  on 
prend  des  microbes  et  qu'après  les  avoir  isolés,  on  les 
cultive  sur  une  plaque  de  gélatine  ou  toute  autre  subs- 
tance, si  on  arrive  en  inoculant  le  produit  d'une  de  ces 
cultures  à  reproduire  sur  les  sujets  inoculés  la  même 
maladie  que  celle  des  sujets  qui  en  ont  fourni  les  germes, 
ne  faut-il  pas  être  envahi  par  l'esprit  de  contradiction 
pour  ne  pas  se  rendre  à  l'évidence,  et  nier  que  le  microbe 
ne  soit  pas  la  cause  directe  des  affections  qu'il  engendre. 

Ce  fait  acquis,  à  nous  d'aborder  l'action  du  microbe 
sur  l'organisme.  Je  crois  utile,  sans  entrer  dans  des 
détails, que  l'on  pourra  trouver  dans  les  nombreu.x  travaux 
publiés  sur  les  microbes,  de  donner  une  idée  générale 
de  ces  êtres  cellulaires  dont  la  taille  est  si  petite  que  l'œil 
ne  pouvant  en  saisir  l'existence,  il  est  nécessaire  d'avoir 
recours  à  des  microscopes  perfectionnés  dont  le  grossis- 
sement doit  au  moins  arriver  à  grossir  le  diamètre  de 
l'objet  un  millier  de  fois.  Si,  avec  un  instrument  de  ce 
genre,  on  pouvait  voir  un  homme  debout,  la  hauteur  de 
sa  taille  dépasserait  de  cinq  fois  la  hauteur  de  la  tour 
Eiffel,  qui  pourrait  bien  lui  servir  de  siège  si  on  établis- 
sait une  plate-forme  à  son  sommet. 

Ces  cellules  vitales  que  l'on  désigne  sous  le  nom  de 
microbe  affectent  des  formes  variées.  Les  unes  sont  sphé- 
riques,  ovoïdes,  biconiques  ou  en  forme  de  croissant;  les 
autres  cylindriques.  Parmi  ces  dernières,  il  en  est  qui 
ont  la  forme  de  petits  bâtonnets,  tantôt  droits,  tantôt 
courbes,  alors  que  d'autres,  beaucoup  plus  longues,  dé- 
crivent des  courbes  irréL'ulières  ou  s'enronlenl  en  spirale. 
De  là,  les  noms  de  iitirnir,„;iis,  h,i,  hrimn,  h,i,illi<iii,  spi 
rillum,  etc.,  qui  leur  oui  éi/'  iIi,iiihs.(>>  (lilî.'initescrllules 
sont,  suivant  les  espèces,  isolées  uu  réunies  en  masses  ou 
alignées  bout  à  bout  comme  les  grains  d'un  chapelet. 

Au  point  de  vue  du  sujet  qui  nous  occupe,  un  des  faits 
les  plus  importants  sont  leurs  différents  modes  de  repro- 
duction et  la  rapidité  vertigineuse  de  leur  développe- 
ment. 

Lamarck,  l'immortel  Lamarck,  qui  a  si  magistralement 
jalonné  le  domaine  des  sciences  naturelles,  en  appuyant 
sur  l'observation  ses  déductions  philosophiques,  a  dit  à 
propos  de  ces  cellules  vivantes  :  <(  La  vie  dans  chaque 
point  du  corps  d'un  vibrion  est  indépendante  des  autres 
points,  de  sorte  qu'une  partie  du  corps  détachée  continue 
de  vivre  et  reproduit  un  corps  entier  semblable  à  celui 
dont  elle  provient.  »  Je  ne  crois  pas  que  l'on  puisse 
donner  d'une  manière  générale  une  idée  aussi  juste  et 
aussi  concise  de  la  cellule  vitale,  de  laquelle  découlent 
les  différents  modes  de  reproduction  que  l'on  a  observés. 
Le  mode  de  reproduction  par  bourgeonnement,  dans 
lequel  on  voit  sortir  de  la  cellule  sur  un  ou  plusieurs 
points  de  petites  masses  à  peine  visibles  au  début,  mais 
qui  vont  eu  grossissant  jusqu'à  ce  qu'elles  aii'ul  alli-int 
le  volume  de  la  cellule  qui  leur  a  donné  naissau.r,  ,(  d,- 
laquelle  elles  se  détachent  alors  pour  former  uu  iudiviihi 
isolé  ou  qui  lui  reste  adhérente,  ce  qui  constitue  une 
colonie  composée  d'individus  de  nombre  variable,  placée 
sans  régularité  ou  disposée  avec  .symétrie. 

La  reproduction  par  scissiparité  ou  division  d'une 
cellule  en  deu.v  parties  par  une  cloison  médiane  au 
niveau  di'  laquelle  se  produit  un  étranglement  circu- 
laire qui  finit  par  la  diviser.  De  cette  division  s'isolent 
deux  cellules  qui  ne  lardent  pas  à  ressembler  à  la 
cellule  (|ui  les  a  formée^;. 


Kniin  la  reproduction  qui  se  fait  par  les  corpuscules 
qui  apparaissent  dans  l'intérieur  de  la  cellule  dans  des 
points  variables.  Les  corpuscules,  auxquels  on  a  impro- 
prement donné  le  nom  de  spores,  qui  sont  les  organes 
reproducteurs  d'êtres  plus  compliqués,  ne  se  développent 
que  si  la  cellule  est  complètement  privée  de  nourriture. 
Or  dans  ce  cas  ce  n'est  pas  une  spore  que  secrète  la 
cellule,  mais  un  ou  plusieurs  points  de  cette  cellule  qui 
résiste  à  la  mort  alors  que  la  vie  cesse  dans  les  points 
environnants,  ou  pour  mieux  expliquer  ma  pensée,  la 
vie  répandue  dans  toutes  les  parties  constituantes  d'une 
cellule  se  concentre  dans  un  ou  plusieurs  points.  Ces 
points  qui  sont  plutôt  des  stigmobies  (stigmobiœ)  que 
des  spores  trouvent  dans  les  parties  mortes  de  la 
cellule  qui  les  contient  des  éléments  qui  leur  permettent 
de  se  développer  et  prolonger  une  existence  qui  allait 
s'éteindre.  Jamais  fait  n'a  mis  au  plus  graml  jour  la 
lutte  pour  la  vie. 

Il  résulte  de  ce  fait  que  ce>  stigmobies,  malgré  leur 
développement  piogressif,  ne  peuvent  vivre  que  jusqu'à 
épuisement  des  aliments  fournis  par  les  cellules  dans 
lesquelles  elles  ont  pris  naissance  et  qu'elles  leur  seront 
toujours  de  beaucoup  inférieures  en  taille.  Ne  dirait-on 
pas  que  ces  cellules  de  nouvelle  formation  pressentent 
que  bientôt  se  fera  sentir  le  manque  de  nourriture, 
en  les  voyant  pour  ainsi  dire  s'enkyster  en  s'entourant 
d'une  enveloppe  plus  solide  qui  leur  permettra  de 
résister  aux  agents  destructeurs  qui  les  entourent  et 
d'attendre  qu'une  occasion  les  transporte  dans  un  milieu 
favorable  où  elles  pourront  vivre  et  se  développer. 

Je  passerai  rapidement  sur  la  place  que  doivent 
occuper  en  histoire  naturelle  ces  organismes.  Partageant 
l'opinion  émise  par  que  ques  naturalistes,  je  les  consi- 
dère comme  appartenant  à  un  règne  distinct  du  règne 
animal  et  du  règne  végétal.  Le  savant  Hœckel,  un  des 
hommes  les  plus  compétents  sur  l'organisation  de  ces 
êtres  microscopiques,  a  créé  pour  eux  le  règne  des  pro- 
tistes.  Je  crois  ce  nom  bien  moins  heureux  que  celui 
de  cellularia  sous  lequel  ils  étaient  désignés  par  les 
auteurs  anciens.  Aussi,  dans  un  travail  d'ensemble  que 
je  me  propose  de  publier  ai-je  divisé  en  trois  règnes, 
animalia,  planta  et  cellularia  tous  les  organismes  depuis 
l'homme  jusqu'à  la  plus  simple  des  cellules  que  la  vie 
qui  les  anime  sépare  nettement  des  autres  corps  de  la 
nature. 

(-1  suivre.)  B'  J,ils>e\lme. 


DESCRIPTIONS 
DE  MOLLUSQUES  .XOUYE.VUX 


Uinplialutropis  aiii;iil«sa. 


(iili.  ^iiimi  iiii|iii~^,i  -.;  iijii:  _'-:!  pniiii  lœvigati,  inferiorcs 
|iii>  -iiii,ililjiL>  niiiiii  !  i'M,  I  piilrniKais  sub  vali(i.i  lente  minu- 
li.-.Miia'  i-saiMii,  i.  ;iul,ii  ihi'  .icciusccntes  ;  ultinuis  supra  aii- 
gulum  v;Uiduni  postmedianum  lantisper  convcxus,  inl'ra 
depi-essus,  fore  plaiiiusculus,  antire  non  vol  vix  lontenque 
sul)ilesceiul('ns.  .\periui-a  suljubliiju.i,  suljovalis,  supcrnc 
olituse,  exlus  indisiiiK  n-,  nitrriir  iii>iiiMi,'  :i(l  cai-inam  basaleni) 
aiigidiisa  ;  niar.L'iliiliii-  ii-in.  xim  n  i,.  ,m1|.i  minuto  junctis. 
Peiist.mia  siiM|ilr\,  iiiiiinii.  .,<l  n  .luijull.im  slrictuisculum. 
ÛiRTCuluiii  IcMUc,  iuinnisuiii,  cmuiiu]!,  uiullispiralc. 


LE    NATURALISTE 


II-'    -l-    V:„.    ^S.a.lw.dO, 


elk-  d-Anna 
.  Ancey. 


ÔHSKIiVATlONS 

SCR  UNE  ROCBE  PERFOIIÉE  PAR  DES  ESCARGOTii 


Vois  la  lin  <h'  V.nmrr  .Imiirio,  M.  .1.  nrelonnirie,  par 

illk'l  lllrilKillr  (Ir   Al.   M.nrv,   ,1    M::u,llr  .'i    P  A,a,lr  iiiir  ,h- 


lés,  soit  réunis  en  iielil,  imnibro  ou  f^roupés  l'u  col 
nombreuses. 

L'éclianlillon  que  M,  lirrlnunié] c  a  durnii'  an  Mu 
et  que  reproduit  noire  ;;i;i\  un-,  l,iii  l.ii'u  \(,ii  ,  .'il, 
posilioii  :  deux  Hélix  y  >..iil  msiMis.  rii;.:a^'c-,  dan 
cavités  à  contours  cirrulanrs,  ri  un  ,(.iip  d'(nl 
pour  amener  la  conviclinij  ipi,.  1rs  iiiullus(|urs  soid 
doute,  les  auteurs  des  Imus  (|irils  haliilrul.  CVsl 
l'opinion  que  M.  Bretonniére  émet  lui-même  :  .<  Si 
remarque,  dit-il,  que  la  pierre  est  formée  de  cari.. 
de  chaux  comme  la  coquille  de  limaçon,  on  in.  I 
penser  que  l'animal  a  pu  avoir  un  autre  inh'ii'l  a  rr. 
les  alvéoles  que  celui  de  se  créer  un  alir  i  prndan 
sommeil  hibernal.  Pourquoi  la  Nature  m'  lui  aurai 

(1)  Compte -rendu  de   f  Académie    dfs   Science.i ,    t.  CVII,  p. 
i»'  octobre  1888. 


Iar,„,mllr,    ,ln,l     la 


baldr,,, 


lin 


Zu 

ipinpilrr 

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est   ealcai 

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Ir    suppos 

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:    ,1    r,|     p, 

'-  'll 


.Mrpa,.,|urrrnv-r,.nnnru„lpa.,lr,|urllr„l,|,trpru| 
rrrlénonar    M,pplrn,r„t.     Kniin,     unr  rxpr,  ,rnrr   dr. 

is  siniplrs    nh.nh ir  la  ba\r  du  lima. m,  n.^  .1.-m-,,ml- 

■"■  1'''"  ''■  '''l''iii,-,  .-1  in.an..   .pi'.'!!.'  n.'  ,l.-..-.ujip..s.'  pas 
isiM,. uu.nl   !.•  uaïu.a   .1.-  I.uu  n..>ul  sui    l.'.iu.d  on  la,s>e 


.pi..,  .'ar  il  laisail  parlu-  .!.■  1'. 
.•11  Ali:,Ti.'au  1-  .r.Ml.du. 


ilal..j;n..  au  Mn^' 

[S. lu  I..I.'  ma 

laisailMiii  .T.Hii 


AvanI   l.uil,  il   I;, 


•-    i'rlnrul.,^     I..S 


Ijlhn.lnm,,^^    h-    i:„slrnrh:n„l.    V.Wr    llll    ru 
\)r  l.a  Taill.-  .■!   ,uv..|,h.,.    par    uI.im.mu-, 


lll.'S   ,n,r     pnHlu,.,a,l     l.-s    nu.l- 


11'   li~.  I 
l'ail  .1.'  . 


avoir  11 
li.iud  a 
sur  les 


i.-u  .!.•  l'a.li.m  ilr  la  cuquiUi'  u  été  F.  Cailliaud 
nies).  II  a  commencé  par  prouver  qu'avec  la 
■  seule  dn  Pholas,  on  peut  creuser  un  trou  dans 
;iiir  et  le  f;neiss,  à  la  condition  d'opérer  sous 
linsi.  il  a  siilli  .l'un.'  luiire  et  demie  pour  prati- 
n.'  .x.  a\ali..n  .1.'  Is  millimètres  de  profondeur 
le  Pliolide  leuue  à  la  main.  D'autre  part,  après 
xé  des  valves  de  laret  aubout  d'unebaguette,  Cail- 
pu  percer  le  bois  sans  difficulté.  Ses  expériences 
animaux  sont  très  intéressantes  :  après  avoir pra- 


^1)  Manuel  de  Conchyliologie, -ç.  917. 


LIi    NATURALISTE 


tiqué  quelques  trous  dans  le  gneiss,  il  y  a  introduit  des 
Pholades  qui  les  ont  approfondis.  Les  mollusques,  durant 
leur  travail,  contractent  leur  siphon  et  écartent  leurs 
valves  ;  le  pied  se  fixe  comme  une  ventouse  au  fond  du 
trou  et  attire  les  valves  de  son  côté,  suivant  qu'il  est 
placé  à  droite  ou  à  ttauche;  ou  bien  le  muscle  adduc- 
teur dés  valves,  en  se  contractant,  détermine  un  frotte- 
ment des  épines  des  valves  sur  les  parois. 

Gailliaud,  après  avoir  fourni  les  arguments  en  faveur 
de  la  perforation  mécanique  par  les  valves,  n'admet  ce 
procédé  que  pour  lestarets  et  les  pholades  dont  la  partie 
antérieure  du  test 
peut  être  comparée 
à  une  lime;  il  recon- 
naît qu"il  est  impos- 
sible d'expliquer  ain- 
si la  perforatinu  jiar 
les  PHrimla,  Li/hudo- 
mus,  GaslrorhxiKi.eU:., 
dont  la  coquille  est, 
lisse  ou  sira|ilenienf, 
rugueuse,  parfois  re- 
vêtue d'un  épidémie 
épais;  dans  ce  cas,  il 
invoque  une  action 
chimique.    . 

Roherlson  a  obser- 
vé (lirectenirnt  des 
pholades  dans  des 
blocs  de  craie  :  il  les 
a  vues  tourner  d'un 
côté  et  de  l'autre, 
mais  ne  faisant  ja- 
mais plus  d'un  demi- 
tour  et  cessant  de 
travailler  dès  que  la 
cavité  est  assez  pro- 
fonde pour  les  abri 
ter-.  La  craie  en  pou- 
un  ile^  si|iin)ns,  l'es- 
païc  coni]iiis  entre 
la  coquille  et  les  pa- 
rois des  trous  étant 
rempli  de  cette  boue. 

Pour  ce  qui  con- 
cerne les  Hélix  de 
Cunstanline,  il  est 
bien  clair  que  la  co- 
quille ne  creuse  pas 
directement  le  ro- 
cher :  Cailliauil,  on 
nécessité  du  travail  .s'ohs  l'ean  [Minv  qui'  cette  peiluialion 
mécanique  soit  possible,  et  le  liuiil  de  la  iiMiuille  des 
escargots  n'a  lieii  de  iu;;nciix  ijui  piiis>c  .'ire  çnniiiaré 
à  une  lime. 

11  reste  donc,  pour  ces  animaux  terrestres,  à  voir  si  la 
.théorie  ingénieuse  proposée  par  Hancock  en  184S  est 
applicable,  et  c'est  ce  qui  me  reste  à  faire.  On  sait  que 
ce  naturaliste  a  découvert  à  la  surface  du  pied  des  tarets 
et  des  pholades  une  quantité  de  petits  points  brillants, 
réfractant  la  lumière,  cristallins,  réunis  par  groupes, 
résistant  à  l'action  de  l'acide  acétique  et  de  l'acide  azo- 
tique qui  ne  les  attaquent  que  partiellement  et  coiisi 
dérées  comme  siliceuses.  Les  mêmes  particules  solides 


se  retrouvent  à  la  partie  antérieure  du  manteau  chez  les 
gastrochènes  et  à  la  surface  du  pied  et  des  bords  du 
manteau,  des  patelles  qui  f>ratiquent  sur  les  rochers  des 
excavations  particulières.  Hancock  conclut  de  ses  obser- 
vations que  le  pied  et  la  partie  antérieure  du  manteau 
des  pélécypodes  perforants  sont  armés  d'un  instru- 
ment d'une  puissance  remarquable.  On  peut,  en  effet, 
comparer  ces  parties  à  du  papier  verre.  Les  résidus  de 
la  perforation  du  bois  que  l'on  trouve  dans  le  tube  diges- 
tif des  tarets  montrent  une  certaine  quantité  des  corps 
cristallins  des  téguments,  qui  ont  été  détachés  durant  le 


Hoche 


lient   de 


des  environs  de  Consl 


intiiic  (Algérie,  perforée 
Éch:iiitiIlon  du  Muséun 


p,-rfn 


xaininaut  au  p..iul  de  vue  de  sa  lli.M.ri,.  les 
de  quel.iue>  mollusques  ;'i  cuipiille  liss,-. 
comme  les  saxicaves  et  les  gastrochènes,  Hancock  a 
trouvé  au  fond  de  leurs  trous  un  fia  sédiment  calcaire 
ijui  se  dépose  aussi  sur  leurs  valves  comme  sur  celles 
des  lithodomes.  Ce  sédiment  fait  efl'ervesceuce  avec  les 
acides;  ils  n'auraient  donc  pas  dû  échappera  l'action 
chimique  qui  est  invociuée  comme  agent  de  la  perfo- 
ration de  la  roche;  par  conséquent,  ce  sédiment  provient 
de  la  friction  mécanique  par  le  pied  ou  le  manteau. 

Ceci  posé,  voici  l'expérience  à  laquellej'ai  soumis  l'un 
lies.siaigots  envoyés  à  Paris  parM.  Brotonnièrc  avec  le 
ral.aiiv  e.xcavé  des  environs  de  Constantine  :  après  avoir 
tui'  l'aninial  par  l'ébullition  dans  l'eau,  je  l'ai  extrait  de 


LE    NATURALISTE 


sa  coquille  et  immergé  dans  de  l'acide  sulfiiriiiue  ordi- 
naire. Toute  la  substance  animale  a  été  ia]iidei]irnl  car- 
bonisée et  dissoute.  Des  lavages  à  l'eau,  répélés  à  plu- 
sieurs re|nisi's,  ont  ]ii'rniis   d'isoler  un   rendu  insoluble 


.iida 


inime  au  microscope. 


11  s'est  montré  constitué  par  des  grains  irréguliers, 
très  durs,  évidemment  corrodés  en  partie,  dont  beau- 
coup sont  très  actifs  sur  la  lumière  polarisée  et  oii 
l'analyse  n'a  décelé  que  de  la  silice,  lîien  que  je  ne 
puisse  dire  actuellemeul  dans  (|ue||e  i-e^inn  du  corps  de 
l'animal    ces    grains    ]iieirvii\    el    livalin-  avaient    leur 

sié^e,  ilesl    penuisdes,,,,,,,,.,.,,  ,|-,,|„.,.,    | ,  .   „  |  ,.e ,  va  I ,  nUS 

'!'■  I' --Lm'mI^   rou.hluaienl   ,l,,„s    le  ,1  nu  :m„a- 


COKGRES  lïïERïATIOML  DE  ZOOLOGIE 


Après  le^communicalinus  diverses,  qui  suivirent  l'es 
isédu  rniiporl  de  M.  l'en  ier,  M.  11    Fill,„l  a  i,i >r  :,u 


l;i    /n ^ie    ;■,    I;,    l',,| 

ed-alM,r,l^à"rands  I 


l.e  sa 
rillslel' 


'Utliiedau>le|,,isve.  A. 


Étant   données    les  cell,l,,i-a^ee^    le.heinies  de  son 
époque  sur  ces  faunes  aneiemie.,  Cniei   ne  voulait  pas 


De  no 
furent 


es  laiiiii'S  (lUt  été  exIuHuées  depuis.  Elles 
•s  (1  alinr-d  au  ]ioint  de  vue  de  leur  compo- 
sition prnpie.  puis  lorsque  le  nombre  en  fut  assez  consi- 
dérable, on  cbercha  à  les  comparer  avec  les  faunes  qui 
avaient  précédé,  avec  celles  qui  snivirent,  etavecla  faune 
actuelle. 

M.  Filhol  examine  ensuite  les  résultats  obtenus  par 
cette  méthode.  Autorisent-ils  à  considérer  la  Paléonto- 
logie comme  nous  ayant  révélé  une  succession  d'orga- 
nismes dé  plus  en  plus  perfectionnés,  succession  qui  ne 
serait  que  le  développement  embryogénique,  ou  l'évo- 
lution du  règne  animal?  Adopter  une  telle  manière  de 
voir,  ainsi  que  le  dit  M.  Filhol,  «  serait  peut-être  ac- 
croître outre  mesure  l'importance  des  découvertes  ac- 
complies, comme  cela  serait  également  mal  servir  la 
science,  que  d'escompter  les  découvertes  futures,  d'après 
celles  qui  sont  acquises  ».  M.  Filhol  amène  ainsi  très 
habilement  les  membres  du  Congrès  à  laisser  de  côté 
les  questions  théoriques,  dont  la  discussion  ne  saurait 
donner  lieu  qu'à  des  échanges  de  vues  personnelles,  qui 


ne  pourraient  être  consa'Tées  jiar  aucune  -^anclinn,  pour 
n'envisager  que  les  pnddénies  siisee|ililile>  d'i'ii c  i,'--(i- 
lus  détiuitivement  par  la  certitude  des  décuiiveites  ac- 
complies. 

D'autre  part,  considérer  la  Paléontologie  comme  com- 
plètement indé|ien(lanle  de  la  zoologie,  serait  tomber 
dans  un  excès  r,,nlraire,  car,  en  réalité,  la  zoologie  ne 
commence  ]ias  avec  h's  animaux  aeliiels,  niais  a  pris 
son  origine  avec  le  |ireniier  animal  qui  |i.iriil  suc  la 
terre. 

La    continuité  d'existence   d'un  organisnii'    .'i  travers 

la  série  des  ,l;;es  génbigiqnes  n'eNl-elle  p,i>  Mil  r.iil  des 
plus  intéreNsjiiiis  ri  .rmie  iiii|w.iiaMce  capilale  |,(mr  le 
zoologiste.'  i:.\anii i-,  ,ive,-  M.  l'illud,  les  (Ijvi'is  exem- 
ples de  celle  p.lili.'lllaiile  (|lli  se  piV'-,  n  I  eut  daUS  les 
dlIVerenles  el;|.se-,de   j;,   si'lie  animale. 

(lie/,  le-,l!,,,rliiop,,desiinus  Irouvnns  les  l.ingiiles.  Ces 
aiiiiiMiix  -oui  de  ceux  dont  on  relieiiM'  |,'  |dii-.  ancien- 
ne  ni    les   ii.ires  et  ils    existent    em  nrv  île   nos  jmirs 

sur  les  |,|;,^,.s  liopicales  de  l'Asie  et   de  rAiiiéMique. 

.Mais,    t.iil    dil'lle    de     rem,,,, pies,      le    llll.e    di^eslif    des 


hall 


dans 
Mi. lin 


de  nus  jouis,  les  l!i 
n.  M.  lilhol  lait  rem 
iloiiodes  priin 


Mit  la    plus 
en  passant 

d'élucider  la   i|iies|ion    du   siphon  chez  les  .Nautiles. 

Passons  aux  Ecliinodi'inies.  Nous  y  trouvons  un  pro- 
blème encore  irrésolu:  (Juelle  est  l'originedes  Crinoïdes? 
I.a  Zoologie  reste  muette,  tandis  que  la  Paléontologie 
nous  fournit  les  Cystiili'x  et  les  lilaslnhlr^,  comme  premiers 
jalons  d'une  voie  sine  pour  arriver  à  la  solulion.  Dans 
un  autre  groiipi'.  les  L,'j,i,l,-<llir^  ri  Ij'pi^U-'hiitiis.  lypes 
d'Echinides  primaires  à  test  llexilde,  dont  on  avait  perdu 
les  traces  depuis  le  crétacé,  ne  revivent-ils  pus  de  nos 
jours,  avec  les  Cnlrrria  ramenés  de  W6  brasses  de 
profondeur  par  Wywille  Thompson,  lors  des  dragages 
du  Prof^erpine? 

L'examen  des  Crustacés  fossiles  n'est  pas  moins  inté- 
ressant. Nous  y  trouvons  VAranfliotrhiin,  qui,  d'après 
Dana  nous  iiiiliqiie  rexjslenre  d'un  groupe  intermédiaire 
entre  les  Isop.Hleseï  les  A iiiplii |" mI,>s.  Autre  fait  curicux. 
Les  récents  dragages  sous  mai  ins  ont  ramené  des  gran- 
des profondeurs  des  Cruslaci's  nveuyles  presque  iden- 
tiques;! certains  C.riist aci's.i massiques powr!(sd',(/C!(a;.  Ces 
animaux  vivaient  donc  autrefois  dans  des  eaux  peu  pro- 
fondes et  bien  éclairées.  J'ar  suite  de  circonstances  in- 
connues de  nous,  ils  quittèrent  les  rivages  pour  s'enfon- 
cer dans  les  abysses,  où  l'obscurité  leur  lit  perdre  les 
organes  visuels  devenus  inutiles. 

Si  on  aborde  les  Vertébrés,  on  se  trouve  arrêté  dès 
les  premiers  pas,  dans  la  classe  des  Poissons  par  une 
énigme  encore  mal  déchifl'rée,  qui  intéiesse  également 
le  zoologiste  et  le  paléontologiste,  et  dont  la  solulion 
prolilerait  à  l'un  comme  à  l'autre.  Est-on  d'accord  sur  la 
véritable  nature  des  Placodermes?  Sont-ce  des  Poissons, 
sont-ce  des  ('rustacés? 


LE    NATURALISTE 


I/étude  des- Reptiles  ne  saurait,  à  moins  d'cUrf  indi- 
gnement tronquée,  èln-  restreinte  aux  représentants  ac- 
tuels de  cette  classe.  Leur  antiquité,  qui  remonte  aux 
temps  primaires,  leur  formidable  développement  durant 
certaines  périodes  gécdogiques,  sont  des  faits  dont  les 
zoologistes  ne  sauraient  méconnaître  Timportance. 
Qu'ils  n'oublient  pas  la  découverte  de  l'Arrhxopti'ryj:  de 
Solcnhofeii,  et  les  superbes  travaux  de  M.  Marsh  sur  les 
couches  crétacées  de  l'Amérique  du  Nui  il,  ipii  mirent  en 
lumière  les  liens  qui  rattachaient  autrefois  les  Reptiles 
aux  Oiseaux. 

En  terminant  par  la  classe  des  Mammifères,  M.  Filhol, 
avec  une  compétence  que  nul  ne  saurait  méconnaiire, 
a  soumis  à  l'examen  des  membres  du  Congrès  une  foule 
de  questions  soulevées  par  les  découvertes  géologiques 
récente-.  Quels  sont,  par  exemple,  les  rapports  existant 
entre  les  diverses  faunes  de  Mammifères  qui  se  sont  suc- 
cédé tant  sur  le  nouveau  que  sur  l'ancien  conlinent? 
Cette  question  en  appelle  une  autre,  celle  des  migralions 
animales,  dont  la  connaissance  précise  pourrait  nous 
éclairer  sur  le  point  d'origine  de  certaines  formes  ac- 
tuelles. On  arriverait  ainsi  à  connaiire  si  le  cheval  esl 
d'origine  américaine  ou  européeriue.  cl  >!  les  chiens  soni 
issus  d'une  source  uni(|ue. 


Zoologie  ; 

un  mulue 
toire  de  1; 


ACADEMIE  DES  SCIENCES 


Séance  du  25  noveiiibr 

ne  Unie  sur  li-méc;inisNi 
-'l'sl  d'aboi-d 


M.R.  Dubois  .nh-fsso  ;irAca. 
NIC  du  réveil  cbc/Acf  aiiiiiiaiiï  liilicri 
que  les  conditions  phvsiquos  de  l';i 


k.n  conséquence  et  après  avoir  constaté  fahsence  de  réveil 
sur  des  niannolles  à  fistules  vésicales  permanentes,  M.R.  l)u- 
liois  pense  pouvoir  attribuer  la  faculté  du  réveil  chez  les  ani- 
maux hibernants  à  l'action  d'un  réflexe   respiratoire  vésieo-rec- 

M.  E.  Couvreur  adresse  également  du  laboratoire  deph.vsiul,,- 
t'ie  comparée  de  la  faculté  des  sciences  de  Lyon  une  note  sur 
l'influence  de  l'excitalion  du  pneumogastrique  sur  la  circulaiiou 
l>ulmonairede  la  Grenouille.  Ayant  sectionné  la  branche  car- 
diaque du  pneumogastrique,  l'auteur  a  constaté  que  l'excita- 
tion du  )ineumogastrlc[ue  n'en  produit  pas  moins  sans  arrêt  .lu 
cœur,  d'abord  ralentissement  puis  arrél  complctdc  la  circula- 
tion pulmonaire. 

M.  S.  Montez  adresse  à  l'Académie  une  noie  sur  un  c-\siieer- 
que  parasite  du  Dauphin  présentant  le  caraclére  ]iariieulier  de 
posséder  dans  l'intérieur  de  la  vésictUe  (pi'il  forme  une  sorte 
de  long  tube,  phisou  moins  contourné,  mesurant  quelques  cen- 
timètres de  long  sur  un  millimètre  de  large  et  qui  correspond 
au  rudiment  du  corps  du  futur  Tîenia,  eonsidérablemcnl 
allongé!  Cet  animal  provenant  de  l'expédition  de  V Uirondelte . 
M.  Meniez  dédie  le  Titinia  de  ce  cysticerque  à  S.  A.  S.  Albert 
Grimaldi,  prince  de  Monaco,  (Tienia  Grimaldi). 


M)r.E.  A.MartdetG.  GnupiUat    font   part  à  l'Académie    du 

■  ulial    de   leiii's    études  sur  la  formation    des    sources   dans 
itéri.Mir  des  plateaux  ealraires  des  Causses. 

A.  E.  Mai.ard. 


BIBLIOGRAPHIE 


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gai  and  neigliouri 
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marulatu.1.—  Ghjplophidium  N.  G.  argenleum.  —  Macrurut 

inrestiffalori.  —  .1/.  brevU-uslrts.  —  M  mm-rolophu».  M. 

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iters,  olilaineil  duriiig  ilic  Seasons 

latum.  —  Raja  mamillideti.i.  —  Ba- 
repkosloma  X.  G.  Carpenteri.  —  Si- 
squamipenne. 


hidae> 


eyden  Mus,Mmi 
rice/is.   —    IaIiii 


kumpatei.sis.  —  A'it/ila  oop- 

tera.  --  .1.  virek-uicla.  —  Xetroda  trelhi.  —  Aulacilliis  X. 

C.   Liberianus.   —Stomoiiaxm  lotiguhn    —  S.  complanatus. 

—  Chlœcniiis    Velhi.  —  Aiiiso'Iaclj/lus  abaculus.  Mer/alo- 

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Amei-icau  Taiiir.  (Ta|,na,.  l.arrMiis     i\.'. 
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proctiis.   —    T.    comorensis    —  T.  locotranus.  —   T.  tùrre.- 
sianus    —  T.  Reginœ.  —  T.  B/an/vrdii.  —  T.  ajinù. 
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Buss.r.      M      l:    .'.achtungen    idier    das   Yerhalten   des 


Rhodo- 


lungen,hg. 


Biittikofer,  J. 
Al.-ira. 


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LE    NATURALISTE 


16.   Dobson.G-  E. 

A„„.   Miui.  Snt. 

\-i    Crosse.  H.  N"ir 

18.  Driesch.    Hans 

■  ,/,„„;,-■.  /.:t,ri. 
i».  Fauv.a.  A,  \>  .. 


334 -33.5. 
«•  Spcdcs  .,r  \Vi 


80.    FiecUer.   Karl. 

i,i.  XXV. 

/,„,/.  ./„/,,/.«, 7, c. 

21.  Feilden,  H   W,  i 

Th.'  Il,',,-,    iss'i.  |,| 
•i'i    Fewkes  Walter. 

l:,i.,    MrJu-;r. 

A  un    Mii.i.   .^ 

aa.  Fischer.  P. 

«I.  Frieclku'u  ,i 
und  X ■ ■ 


Ilifi.    ISS'.),  pp.  342-3;iO. 


u,\   .\unrlMlr,,.  1,1, VIII 


«.■;.  Gadow.  Haus,   n,,  il.r   'r..\nMnini- \  .hic  ,if  tlic  Ir 

lin;il  Cniivoluiini.s  M,  |;,,.l-.  |.l.    .\X\II. 

««.  Gahan,  C  J.  N"  \'           .  ...  A.r  Mm\,VM, 

lll,-  M;,lrs  ;,ll(l    hr-.     ,     ,         .  1 .   ..[    Ilic  Pi'l 


«!».  Godwm-Aust.jn.  H    H   On  ;i  i  \illr,  r,,,,,  ,,f|.„,„l-Sliulls 

l..;..lr    1,1   llwr l,^     Mr     .\  ,    Isv-r.Ml,    «.Ih     I)rsrn|.linns    of 

snpiMis,.,!    ucw    Siir,  ir.     |M,   \\X\.\XXIX    (,N oi  1  il u-ciises 
•A».  Ogilvie-Grant   W.  R.  On  ihr  (imus  ïui-nix  lig. 

1.1,  XIV.  T,.n.iv  ...■.ll.l,.. 
:H.    Hamann.   Otto,    lu   i;:.li.m:.liis    pillcx    Irlirmlc  Cvsliiri- 

./.•,M,S.     Z,',lseh       ISS',1.     I.l.,'l-Ill 

;t2.  Héron-Royer  et  Ch.  Van  Bambeke.  L.-  v.>iilml.-  .1.- 

rr.s.    I'I.    XII-XXIV. 

aa.  Hofer,    Bruno'.     Km...'. m. 'Il-     riiiri-Mi.-lmii-ni    nlin- 


.l.'ii  Kiiilli.>^  .1.-  K.Tii.  ,.i,l  .1..-  l'n.i 
Jeimis.  /..■ii:h.  1.sn;i,  ,.|,.    ki:,  i:i,. 
34.    HorSt,    R.     (■..iilnlHiIi..ii^    i..«;.)'.1,-. 

AiinclLilii  I'mI',.  h:,.  I,,  ri.  \"ll  \  111. 
NertU  „l\,;n„  -  \.  ,„„l„„,n„i.  .- 
Xnl,.frn,m  Ihc  Le;/le„    .Vns.nu,.    l.S.S. 

as.  Jacobj'.  Martin.   I.l^l   ••{  \\u-  i... 


..|.i..Mii;,.  ri.  v-vi 

Ih.'    kii..«lc.li;i'  "I'I 


11. 'Il    .M,.'.-ivs,  1.1.  XX 


/llrl,-,    Ik    m.    S1M1..11,  Wllll  \)rsr 

I'I.  XXX. 

/',-.,.■,    /oi.l.   S„r     Lon.h,,,.    ISS' 

a(S.  Keller,  G.  [11.'  Si,.,i,^i,-iii',iiiii: 
XX\-,  2li^'. 

Zeihdi.   \V„^,;is.  Z-jol    1889,  ]ip.  311- 40,-). 
•AI    Kirby,  W.  F.    D.'scùiilifms  uf  nçw  (inicni  .iii.l  Spi'cirs 
..f    OilouMta    in  thc    CoUnclion   of   Ihe   Bi'ilisU    Muséum, 
chifrt.v  fi-(,m  AlViciL  fig. 

Oi'tretrum  caina-rense.  —    OCthriamauia   rezia.   —  Pseudo- 
gomphus  N.  G.  hisignis.  —  Anax  N.   G.  ttriatus    —    Saplw 


r,;-,,:.   Z,.,.l.  ,s.,r,    l...,i 

•i-%    Koch,  G.  V.  \hr   ,\i 

Anlip.ilhs  qrn.'di:    - 
Mitlh,.;!     /.,..,!     ^hil. 

3».  Koehler.   R.    I;.  .  !..■ 

p.M.'^     l,.i.;..ii.|.'-    .•!   I 
Ai::h     .I:   lin. I. ..::..     H 

40    Lacaze-Dntlii'is  . 

niiqui'-  n  /,!.     , 

Aich.  Z,.,.i    I 

41.  Lampert   Kr.it     " 


11. ...■!...,..,  ;,,  '   :,,:,.    -  r„h.,hn.,„ 

27»/., i/i'  ,■-,,<'„,„„,       -    /■,     sin.lerl.    . 
Zooi.    7«7(/V,.,r/„T.     ISS'I.    |,].     Nll(,-> 

48   Lendenfeld,  R.    K  v|...imi.mii.>11 

du-l'l,XM,.l,,....l..rN,.,,„.i..n.  |,1, 
Z,.;,..-h     W,    ..:,.,.    Z...,l     IN,S9.   J,,.. 

43.  Maupas,   E     !,.•   i-;.i.-iiiiiv^.iii.Mi 

..•ill.s     M, il.    .   |.l     IX-\XI1I. 

An-h.    /.,./.    E:i..:  .    INS'I,    |.|..    :;,'l 

4  1.  Ming-azziiii.  P    l;...  ni..'  -ni   . 

liii'lli...n.i    ,.ui     li.^.-l!i    ,..  II.  I 

M,ll}„:;l  Z,;J.    M',1     :n    X.   ./..l      |  .S 

45.  Meade-Waldo.  E.  G,  Funlii  X 

(■;lll:„•^    M,,n.U.   ,.i     X\-\\l. 

y,,,.--.    ',  .'.■  -■  .  il.  \\ ,     .  /■< 


J/„'^„.«;cV).  —  PnilOilicl. 


...-     [.1,   XX\".XX\1 
ï•)'..\:^.■.^     Yves,      Kl 


;.  1.1.  XVI. 


I«.    Me,;4i,:ii    P 

./ ■■.    .■ 

4-î.  Montict'lli. 


48.    M. 
M 


50.   Ritsema,  Cz.    '\'hr  >[:,., 


51  .    Ritsema,  Cz 

ton. us  --■nus  II 


;,.■.;/,•„  Miiseinn.    ISSO. 


-I!10. 


sa.  Rojeoki   F   n 


i,l,,li..ii..rl.'Ti.-ll.-,h.v,  Ir  M;u-,irus 

Sii,,.',    ,,i,;l,r,.| ...rplLK  ,.|    ,lr    l'I ini.v    ].l,   X\'1-XVII. 

■'"'"   '     ■■'    ■"   '^'"'      '^^*'-  !'!'■    ..I--'.I.I. 

53.   Romaues,  J.    G.    Hu    ih.'   M.mh.I  F,.,-iiliirs  ..f  iIr.  Bald 

<_'llilll|.,-.ri/,..'      A,,//,,, .,„,,. ifl,er,l,  ,.nl,u-, 

l'n.r.  z,.,.i.  s„c.  /..„,/,.».  iss'i.  pp,  :;ii;-::ji. 

34.  Schletterer.  Aui;'ust.    N...  liir;.Ji.  hrs  iil..n- .U.-  Ilyme- 

Zv„l.  J„!irh.„.l,:f.  ISS'i,   |.|.,  ST.I-',III4, 

35.  Sclater.    P.    L.    li.-.'n|iii..ii     ..f    lluiu.iV    Am..'l..p,-, 
pl.  XI,il,.|  :;  n. 

,/)„,„.//,.  ///,.,/.•,,. 

Pr,.:    /.....I    s..r.   I  ..n,h,i,      ISSU,  pp.  37i-37". 
5«.   Sclater,  P.  L,   l.i-i    ..f  lUrds    coUeclcd  by  Mr.  Hauuij.'.,- 
in  D.niiinir,.,  \\.-l    li..li.-s, 

/',«■.  Z,..,/.  .s...     /, /..».    ISSïl,  pp.  3i6-3i7. 

5-î.   Sharpe,  R   B,  Hi.  ih.'  oniiiliology  of  Xorlhorn  Hui-uco. 

I'I.  XII.   (h..„ihM,,hla    Wlilteheadi   —  Pl.    XIU.    Alloco- 

The  Ibis.   ISN9,  pp.  40:-W3. 


Le  Gérant:  Emile  DEYKOLLE. 


F.  LcviS  rue  fasselto,  11 


12'  ANNÉE 


15  JAXVIKII  1890 


LA  LARVE  ET  LA  NYMPHE 

>      l"IIOl01>S         Stl'lil-tl 


A  l'état  parfait,  l'Hclups  stiiatus  se  rencontre  à  peu  près 
toute  l'année,  mais  principalement  pendant  l'automne, 
soit  sur  les  arbres,  soit  sous  leurs  écorces.  Je  l'ai  recueilli 
fréquemment  sous  l'écorce  des  jeunes  chênes  où  j'en  ai 
même  pris  des  individus  accouplés;  cependant  la  femelle 
paraît  pondre  de  préférence  dans  les  souches  de  pins: 
c'est  du  moins  là  que  j'en  liuuvai  i|uelnues  laive^  el 
quelques  nymphes. 

La  larvk.  —  La  larve  (jui  est  longue  <le  0,10  à  0,\^ 
ressemble  beaucoup  à  celle  si  connue  du  Tenebrio  duni 
elle  a  la  couleur  jaune  clair  et  la  consistance  chilineuse. 

Ain§i  qu'il  est  aisé  de  s'en  rendre  compte  par  le  dessin 
ci-joint,  elle  en  diffère  surtout  par  les  trois  derniers 
arceaux,  remplis  de  points  enfoncés  qui  leur  donnent 
une  apparence  rugueuse  el  diml  le  dernier  [loile  une 
armature  spéciale  com]iiiséi'  de  ([iialr,'  l'jiinis  lah'iales 
(soit  deux  de  chaque 
côté),  et  de  deux 
grands  crochets  re- 
courbés la  pointe  en 
haut,  de  consistance 
très  dure  et  de  colo- 
ration carminée. 

L'avant-dernier  ar- 
ceau, d'un  jaune 
brunâtre  plus  foncé 
que  les  autres,  esl 
également  plus  large 
et  plus  incliné,  de 
telle  sorte  que  la 
pointe  des  crochets 
dont  il  vient  d'être 
parlé  se  trouve  jusie 
au  même  niveau  que 
les  autres  arceaux. 

Le  corps  de  la  larve 
se  compose  de  douze 
anneaux  dont  chacun 

est  muni  latéralement  de  (luebiues  puiK  laidi  s  <  L  lu  s 
fins.  Les  pattes  sont  bien  développées  et  donnent  a  1  a- 
nimal  une  marche  très  rapide  et  très  smgulièie  qui 
ressemble  plutôt  à  \in  glissement  qu'à  une  marche.  Ce 
même  fait  se  remarque  d'ailleurs  sur  des  larves  d'aspect 
analogue,  larve  de  Tenebrio  ou  de  Blaps  par  exemple. 
Disons  enfin  que  l'on  aperçoit  les  excréments  par  trans- 
parence sur  une  certaine  longueur  de  la  larve  et  cela 
surtout  pendant  le  jeune  âge. 

La  nvmphk.  —  Je  n'ai  pas  assisté  moi-même  à  la  trans- 
formation de  la  larve,  mais,  ainsi  que  je  l'ai  dit  plus 
haut,  je  trouvai  plusieurs  nymphes  toutes  transformées 
à  l'entour  d'une  souche  de  pin,  où  elles  étaient  placées, 
l'une  d'entre  elles  sous  l'écorce  même,  les  deux  autres 
dans  de  petites  excavations  du  sol,  dans  le  voisinage  île 
la  souche. 

La  nymphe  de  l'Helops  stiiatus,  ainsi  que  le  montre  la 
figure  est  tout  particulièrement  remarquable  jiar  les 
appendices  latéraux  des  arceaux  de  l'abdomen,  appen- 
dices qui  sont  probablement  destinés  à  lui  servir  do 
point  d'appui  lorsqu'elle  quitte  sa  dépouille,  peut-être 
même  à  l'isoler  plus  facilement  du  milieu  résineux  dans 
lequel  elle  peut  être  appelée  à  vivre.  Ces  appendices, 
LE  NATURALISTE,    Paris,  46,  rue  du  Bac. 


excrni^saiicês  liilr 

de  consistance  pli 

Nous   remarque 

présente  pas   ces 


iceau,  consistent   en   deux 
ique  extrémité  parait  être 
le  restant  du  corps, 
e   dernier  arceau    seul  ne 
.    latéraux,   mais    qu'il    se 


sépare  à  son  extrémité  en  deux  pointes  droites 
et  de  consistance  également  plus  dure. 

Signalons  enfin  l'armature  si)éciale  du  corselet  qui,  à 
son  bord  antérieur,  présente  une  série  de  tubercules 
simples,  assez  analogues  à  ceux  des  arceaux  de  l'abdomen 
et  terminés  par  un  poil  très  fin.  Sur  les  spécimens  que 
j'ai  été  à  même  d'observer,  il  y  avait  onze  de  ces  saillies 
de  chaque  côté  du  corselet,  soit  vingt-deux  en  tout. 

La  11  yiiiidie,d'un  blanc  purlégè rement  diaphane,  se  pré- 
-eiii,.  .leiidue  sur  le  dos  et  recourbée  en  demi-cercle.  Les 
]iali.eMiKixillaires  sont  bien  visibles  et  les  antennes  pas- 
sent derrière  les  deux  premières  paires  de  pattes  pour  repa- 
raître un  peu  sur  les  ailes. — Sous  cet  état,  l'insecte  craint 
énomiêineiit  la  lumière,  bien  plus  encore  que  la  nymphe 
de  la  r,7, „■,),.  ,l„i;-i\  :  \  oii'  le  Sutiimliste  n-  00  du  I^'  sep- 
hiiilii,.  isN'.i  1  — Iji  e|lri.,|iiand  on  place  au  jourla  nymphe 
de  l'Helops  sliiatm, 
les  mouvements  de 
son  abdomen  s-ont 
tellement  violents 
qu'elle  parvient  à  se 
placer  sur  le  côté  et 
iiièmeàse  retourner 
e'iiiiplètement,  ce  qui 
lui  donne  une  pose 
très  bizarre,  sa  tête 
et  les  deux  pointes 
dudernierarceau  tou- 
chant à  terre,  de  telle 
sorte  qu'elle  forme 
un  pelit  arc  de  cercle, 
.^u  bout  de  quel- 
ques jours,  la  nym- 
idie  devient  un  peu 
plus  jaunàlre  ,  les 
yeux  se  culoreiil  en 
brun,  puis  les  extré- 
mités des  tarses  de- 
viennent d'un  iu.se  clair  ainsi  (|ue  les  pointes  du  der- 
nier arceau  abdominal. 

Suivent  les  palpes  maxillaires,  les  antennes  et  le  res- 
tant des  pattes,  sauf  les  cuisses,  et  enfin  la  tète  qui,  elle, 
devient  d'un  rouge  brun  très  clair.  Du  rose  carminé 
toutes  ces  parties  passent  rapidement  au  même  rouge 
brun  que  la  tète  et  c'est  quand  elles  ont  atteint  cette 
coloration,  ainsi  que  le  corselet,  lequel,  d'ailleurs,  reste 
un  peu  plus  clair,  que  l'animal  se  débarrasse  do  sa  dé- 
pouille en  commençant  jiar  les  pattes  sur  lesquelles, 
ainsi  ([ue  la  Cétoine  dorée,  il  se  dresse  plusieurs  fois 
avant  d'arriver  à  dégager  complètement  ses  antennes  et 
ses  ailes,  —  Ces  deux  dernières  opérations  doivent  être 
bien  pénibles  car,  des  deux  exemplaires  auxquels  j'ai 
laiss.'  achever  h-iir  iii'taiiiorphose,  l'un  est  mort  avant 
d'avoir  fait  prendre  à  ses  ailes  leur  position  normale  el 
l'autre,  même  après  complète  coloration,  a  gardé  une 
antenne  d'un  roux  clair  et  tellement  faible  qu'il  la  laissait 
traîner  le  long  de  son  corps  entre  ses  pattes. 

Une  fois  dégagé  de  sa  dépouille  de  nymphe,  l'insecte 
est  loin  d'avoir  acquis  sa  coloration. 

La  lèle,   les    antennes,    les   pièces  de  la    bouche  et  les 


LE    NATURALISTE 


Le  corselet  et  les  arceaux  de  l'abdomen,  du  moins  la 
face  inférieure,  sont  d'une  belle  couleur  oranf,'ée  assez 
claire. 

Quant  aux  élytres,  elles  sont  d'un  beau  blanc  d'ivoire 
et  les  stries  sont  déjià  bien  visibles. 

Ce  n'est  que  petit  à  petit  (environ  six  jours  après  la 
transformation),  et  dans  l'ordre  que  nous  venons  d'in- 
diquer que  ces  parties  atteignent  leur  couleur  natunUe. 
c'est-à-dire  deviennent  d'un  brun  bronzé  foncé. 

En  tout,  la  durée  de  la  vie  de  nympiie  jusqu'à  la  com- 
plète coloration  et  dessiccation  est  de  quinze  à  vingt-cinq 
jours,  selon  les  conditions  dans  lesquelles  la  nymiihe 
s'est  trouvée  placée. 


INFLUENCE  DES  COULEURS  ET  DES  SONS 
SUR  LE  SYSTÈME  NERVEUX 


En  1838  je  fus  témoin  à  Calais  d'un  phénomène  d'audition 
colorée  éprouvé  par  Francia  qui  était  peintre  et  musicien  ;  en 
entenrlanl  îles  açronls  mélodieux,  il  vo.vait  passer  devant  les 
.yeux  ilrs  r.inlriirs  liiH-innnicusos . 

Ce  |.li.n.iiiiri,r  ,| ^1  In-s  niiv,  ]i,miI  s'expliquer  par  les  raji- 

iiorts  nui  .■\i>lriii  riiiic  les  nerfs  îles  oreilles  et  ceux  des  yeux 
ii:ir  le  ciMiiicriirs  iiiii  les  relient  entre   eux  dans  la  masse   grise 


VArtiste  a  inséré  deux  articles  dans  les- 
rapjiorts  harmoniques  qui  existent  entre 
:  nuisicale  et  les   couleurs  du    prisnir  su- 


T  l 


i.M-    Niis-lLiiniicr   de 

l,lrs,ird,Mlrlll-LaU- 

couleurs  dilïérenles 
l'on  ne  pouvait  se 
essions. 

iiislruments  montés 
ii\,  ou  est  obligé  de 


in  de  pouvoir 


lien   est   de  même   ih.ui     Ir^   >rn-,iii..iis    i|u-.iuvées,   chaque 

systt^me  nerveux  étani  ni'    -nr  un  (li,(|.:isini   particulier  pour 

chaque  individu  ;  il  en  nsulin  ([u'nu  s.ui  jinui  se  rapporter  à 
uuc  couleur  pour  l'un  et  à  un  autre  couleur  pour  une  autre. 
rrii.iiurs  lihrllles  de  l'orcille  pouvant  correspondre  à  certaines 
liluilln^  cin  l'o'il   et  de  manières  ditîércnlcs   pour  chaque  indi- 

Lc  système  iieryeux  peut-être  comparé  à  un  piano  dont  les 
cordes  sont  plus  ou  moins  étendues  ou  ont  plus  ou  moins  d'ac- 
cord entre  elles,  et  monté  sur  \m  diapason  ou  sur  un  autre,  etc. 


lance  ;  il  en  résulte  que  chacun  reproduit  dans  ses 
■  nuance  générale  qui  constitue    son  individualité  et 


i   :inli'n<  |"'iniiT-<,  rinnnin    d'eux  croit   donc  re- 

!■•■     \rllr    .|n'r|lr    r\i,|.-  rn, 'Il  ruieut. 

le  ihiU.niisnin  rsi  |.liis  nu  uioins  accentué,  mais 
lal  ;  il  y  a  nu-me  des  individus-  qui  he  peuvent 
ouleurs  entre  elles  et  d'autres  qui  ne  voient  que 

int  de  cette    espèce  de  daltonisme   le  système 


mille  sur  un  certain  diapason  ;  en 
I  soit  majeur,  soit  mineur,  qui  do- 
lonique  est  le  point  de   départ  de 

qui  se   ressemblent,  il  n'y   a  pas 

de  la  même  façon,   les    goûts,  les 


niiilre  compte  des   effets 

r  (In  guide  pour  aborder 
I  n  n'est  qu'un  jalon  pour 
qui    en    sont   la    consé- 


Suites  à  la  Flore  de  France 

DE  GRE.MEK  ET  GODHON 


Evnx  Cavaiiîllosii  [iou'j  Diafpioses  (/'fspr- 
ces  nouvelles  pour  la  ^fiore  (fe  la  Péninsule  ibérique. 
in  le  Naturaliste,  6'  année,  n°  70,  p.  557;  E.  exi- 
gua  D  G.  Profh-.  V.  p.  -i58  (p.p.).  Gutanda  FI.  Ma- 
drit.,  p.  402;  Willk.  et  Lange P/W/../.  Ilisp.,  II, 
p.  64  ;  Filago  pygmœa.  Cav.  !  Icon..  I,  p.  23,  tab. 
36,  non  L.  —  Plante  annuelle,  simple  ou  rameuse 
dès  la  base,  à  tige  centrale  dressée,  de  1-4  ceniim., 
à  rameaux  étalés-ascendants,  ou  couchés  et  alors 
ascendants  au  sommet.  Feuilles  alternes,  rappro- 
chées, tomenteiises-blanchàtrcs  ou  grisâtres,  spa- 
tulées  ou  lancéolées,  parfois  pliées,  aigul's  ou  murro- 
nées;  les_/lorales presque  scmblalilesaux  cauliiuiires, 
mais  plus  allongées,  aigui's,  imbritiuées,  inégales, 
à  peine  de  moitié  plus  longues  que  le  glomé-rule 
Ûorifcre.  Galalhides  plongées  jusqu'au  delà  de  leur 
milieu  dans  un  tomentum  très  l'ourni,  rapprochées 
en  glomérules  terminaux.  Péricline  à  écailles 
ovales,  concaves,  largement  scarieuses  sur  les  bords, 
à  nervure  dorsale  d'un  vert  foncé  ou  brune,  toutes 
contractées  en  un  acumen  à  peine  plus  court  qu'' elles, 
généralement  arqué  en  de/tors  ou  réfléchi .^  rare- 
ment presque  droit.  Fleurs  centrales  hermaphro- 
dites, à  corolle  quadripartite,  à  anthères  apiculées. 
sagittées  à  la  base  ;  ileurs  extérieures  femelles  à 
corolle  lubuleuse- filiforme  ;  style  ordinairement 
exsert,  bifide.  Achaines  ovales,  allongés  et  compri- 
més, densément  puhescents  ou  hispides.  —  Mai- 
juin. 


NATUliALlST 


Var  Gallica.  —  Feuilles  florales  lancéolées, 
aiffuè's,  un  peu  fermes;  calathides  à  écailles  glabres 
extérieurement,  si  ce  n'est  au  sommet  légèrement 
pubesccnt,  à  aciimen  argenté  ou  blanclifitre  ;  plante 
grêle,  naine.  —  K.  Garpetana  Lloyd  et  Fouc.  FI.  df 
V Ouest,  éd.  4,  non  Lge.  (1). 

Hab.  —  CiiARENTE-lNFÉniEURE  :  fhiDimi'.t  de 
Scche-Bec  entre  JJords  et  Saint-Sannien  {/,crb.  R., 
Foncaud). 

VE.  Car/inilli'sii  doit  prendre  place  entre  les 
E.  pijjfma-ii.  Pers.  et  E.  anteriscifiom  Pers.  —  11 
se  distingue  du  premier  par  ses  feuilles  (;blongues 
ou  lancéolées,  moins  tomenteuses,  aiguës  même  les 
florales,  celles-ci  moins  longues  relativement  aux 
g-lomérules  florifères,  les  acbaines  hispides.  —  Il 
diffère  du  second  par  ses  feuilles  florales  bien  moins 
allongées,  non  beaucoup  plus  longues  que  les  glo- 
mérules  florifères,  ceux-ci  presque  une  fois  plus 
petits,  el  les  acbaines  poilus  sur  toute  leur  surface. 

Oi!s.  —  A. -P.  de  Condolle  a  réuni,  dans  le  Pro- 
dromusiy,  p.  458)  sous  la  dénomination  nouvelle 
de  Evax  exigua,  deux  plantes  tout  à  fait  distinctes  et 
de  régions  différentes,  en  en  donnant  une  très  brève 
diagnose.  L'une  e<l  le  Fihiijo pijtjmœa  Cav.  non  L., 
c'est-à-dire  VE.  Cavanillfsii  dont  nous  venons  de 
donner  les  caractères;  l'autre  est  le  Filago  exigiin 
Sibtb.  {Micropm  exiguus  D'Urv.)  espèce  orientale 
à  laquelle  on  doit  rapporter  en  synonyme  le  nom  de 
Filago  congesta  Guss.  (in  DG.  P/w//-omm,s),  de  Sicile, 
que  Gussone  a  lui-même  rallacbé  plus  tard,  dans  le 
Synopsis  t(.  Sicul., à  \'E.  exigua.  Or,  cet  Evax  exigua 
d'Orient  et  de  Sicile  appartient  nettement,  ainsi 
que  l'a  classé  Boissier  dans  le  Flora  Orientalis,  aux 
espèces  à  feuilles  florales  égalant  les  glomérules  ou 
plus  courtes,  tandis  que  \'E.  Caranilh'sii  fait  partie 
du  groupe  des  espèces  à  feuilles  sensiblement  plus 
longues  que  les  glomérules,  et  à  écailles  longuement 
acuminées.  Ajoutons  que  le  Filago  exigua  Sibtli., 
rattaché  par  de  GandoUe  comme  synonyme  à  son 
Evax  exigua,  doit  rester  dans  le  genre  Filago  et  y 
être  classé  dans  la  section  ou  sous-genre  Etacopsis 
Pomel  (Fii.mi)  à  aigrette  nulle  et  à  fleurs  du  centre 
du  dis(|iic  >iiTiic>). 

L' Fra.r  (  'af'i///7lesii'  e&là.  chercheren  Algérie,  au 
Maroc  et  en  Tunisie.  Nous  ne  le  connaissons  pour- 
tant pas  jus({u'à  présent  dans  ces  régions  où  ont  été 
rencontrés,  outre  ['E.  asteriscijlora,  diverses  formes 
de  \'E.  pygmœa  que  M.  Pomel  a  distinguées  (in 
Bullct.  Soc.  bot.  (le  France.XXXY  (1888),  p.  333) 
sous  les  noms  de  FJ.  ii/ieari/'olia,  p.vhmtha .  muero- 
nafa . 

(.1  suii-re.) 

G.   ROLY. 


1.1)  Voici  les  caiMi  lùres  ties  deux  autres  vuriL-lés  de  celle 
espèce  : 

Var.  Caatellmm.  —  Feuilles  floi-ales  ol)longucs,oblusiusculcs- 
mucronèes  ou  aiguës,  molles;  calathides  à  écailles  velues  estc- 
rieurenient,  à  acuinen  blanc  jaunâtre.  —  Kspagiio  :  Castille, 
Andalousie. 

Var.  Carpetana.  —    E.   Carjietana   Lange    rugW.ug.W,   \,.    ll'J; 


DIAGNOSES  DK  LKPIDOPTÈKKS  NOUVEAUX 


Fi<l»iiia 

ni-r'.'iiiv; 

1 1 

a 

inosa 

luruii 

lèu/n-:. 

Ir  milieu, Ir    l':,!]. 

;::;:;,';;:„ 

-"l'<- 
plus 
1,-,  la 

c.n.l.-,  VI 

..■■r  .le  .1 
lllé  .I'.iIm 

rs 

le    sec 
|Miin 

-';;■;■;;; 

.■Meneur,  plus 
e-^      Dessus  des 

milieu  pa 

.'E 

long  du  bord  externe  pa 


ipie    [lar    une   plus    grande    accu- 
Une  large  bande    marginale  éga- 
le bord  externe  des  ([uatrc  ailes, 
!  à   l'apex  des  supérieures.  Un  çf 

■■-]irce  est  très  voisine  de  Fidonia 
|iiiiie,  sans  raies  blanches  sur  les 
I  .-cirale  et  une  bande  marginale 


Aeidaiia  eaiicoloraria 


-    |,i 


21    liiillii 


Dess 


ivec  un  lin  liséré  rose  pâle;  franges  couleur  du  fond.  Septindi- 
ndus  dont  six  de  Zamora,  mai  1886  et  un  de  Loja. 

Aciclalia    ni-froniarginata  n.  sp.  25  millimèires.  Dessus 
les  ailes  gns  ros.''   claii-,  semé  d'atomes  noirâtres  et   bordé  de 


is     jM 


ile  en 


laisanl  lace  à  la  secuid.-  lii'iii',  l'aulre  à  l'angle  interne.  .\ux  in- 
férieures une  ligne  submarginale  de  petits  points  noirs;  aux 
([uatrc  ailes  un  petit  point  cellulaire  noir.  Dessous  blanc  lai- 
teux, uni,  luisant  et  avec  reflets  rosés.  Quelques  dessins  du 
.lessus  reparaissant,  très  alVaiblis,  et  les  ailes  ont  un  fin  liséré 
II. .il-  iriii|.l,i,  aiii  la  li..i-.liir.'  .lu  .l.-ssiiv.  Ki-angcs  brunes  au 
p.iiiii  .l'aiia.  11...  .jns  r..s.' auv  .xi  i.iiiii.s.  Cette  espèce  semble 
IH-u  vaii.T.  X.iif  .xeiiiiilain-s  .le  la  vall.-e  de  la  Zamora,  mars 
.■t  mai  l.SSIl. 

P.    DooMN. 


INFLUENCE  DES  MICROBES 

SUR  L'ORGANISME  HUMAIN 


I..I   |ilup.irl    il. -s  n.ilur.iii^li.s,  après  navoir    su    .pi  en 

r.iiir.  r.ill.iehriil    les  ini.i ..lies  au  règne  végéinl    1 1.inl 

leur  diiiiiiuii  sur  l'analogie  d'action  entro  la  cellule 
lies  microbes  et  celle  que  l'on  retrouve  dans  le  tissu 
dis  végétaux.  M.  Pasleiir,  [lar  des  expériences  directes, 
a  démontré  en  cft'il  qu'il  n'y  ,i  aucune  différence  d'action 
entre  la  cellule  vilal.' de  la  levure  et  celle  de  la  betterave; 
mais  il  est  à  pn\iiir  i|iie  i.i  même  expérience  faite  sur 
lies  cellules  aimlogues  appartenant  au  règne  animal 
couiluir.iil  au   même  résultat.  L'action  des  cellules  peut 


Descript.  kon.  illmtr.,  p.  13,  lab.  22.  fig.  1:  £.  laiitcarpa  Lgc 
Exsicc).  —  Feuilles  florales  lancéolées,  aiguës,  molles:  cala- 
thides à  écailles  glabres  extérieurement,  si  ce  n'est  au  sommet 
légèrement  pubesccnt,  à  acumen  jaune.  Plante  plus  robuste,  à 
port  tirant  souvent  sur  celui  de  \'E.  asteriscillora  Pers.  —  Espa- 
gne :  NouvelU-Caslille,   Vieille-CastiUe;  Portugal  :  .ilimUjo. 


LE  NATURALISTE 


varier  suivaiil  leur  composilion  ou  leurs  difl'tirents  modes 
d'existence,  c'est-à-dire  suivant  les  espèces,  mais  elle  est 
invariable  pour  des  cellules  identiques,  sans  cela  l'har- 
monie des  lois  qui  régit  l'acte  vital  cesserait  d'exister 
et  la  perturbation  détruirait  l'enchaînement  ifiii  unit 
entre  eux  tous  les  êtres  vivants. 

Au  point  de  vue  de  leur  action  sur  les  animaux  supé- 
rieurs, il  est  nécessaire  de  se  bien  graver  dans  la 
mémoire  que  les  microbes  renferment  un  très  grand 
nombre  d'espèces  distinctes,  que  dans  la  même  espèce 
on  retrouve  le  mémo  genre  de  vie,  mais  que  d'uix- 
espèce  à  l'autre  on  a  observé  des  différences  dans  leur 
action  vitale  beaucoup  plus  grandes  que  celles  (|ui 
existent  entre  des  animaux  d'espèces  voisines. 

Toutes  les  personnes  qui  se  sont  occupées  do  celte 
question  savent  d'après  les  expériences  de  M.  Pasteur 
que  si  tous  les  microbes  absorbent  de  l'oxygène  il  en  est 
qui  ne  peuvent  se  développer  que  dans  un  milieu  où  se 
trouve  de  l'oxygène  à  l'état  libre.  Que  certaines  espèces 
dans'  un'  ïiliMéu-^eiiiblable  f^ont  troublées  dans'  leur 
développement,  enfin  qu'il  en  existe  un  très  grand 
nombre  d'autres  dont  le  développement  est  complètement 
arrêté  par  la  présence  de  l'oxygène  libre;  de  là  au  point 
de  vue  des  phénomènes  respiratoires  les  noms  iVdrmliio 
donnés  à  ceux  à  qui  l'oxygène  libre  est  nécessaire,  et 
iVanatlrobie  pour  ceux  dont  il  arrête  le  développeriienl. 

Pour  le  mode  d'alimentation  de  ces  petits  êtres  l'expé- 
rience ne  nous  a  pas  fourni  de  documents  aussi  étendus 
que  pour  la  respiration.  Comme  il  me  semble  lire  dans  la 
vie  de  ces  organismes  comme  dans  un  livre  ouvert,  qu'il 
me  soit  permis  d'émettre  une  opinion  à  ce  sujet.  Je  ne 
parlerai  pas  de  l'estomac,  des  intestins,  de  la  bouche  et 
même  des  yeux  et  des  oreilles  que  l'on  a  vu  dans  des 
espèces  appartenant  à  un  groupe  voisin  des  microbes. 
Que  ne  voit-on  pas  avec  de  la  bonne  volonté?  N'a-t-on 
pas  rencontré  des  gens  qui  avaient  vu  les  habitants  de  la 
lune  et  d'autres  y  croire? 

Ce  que  l'on  peut  dire  dans  l'état  actuel  de  la  science 
c'est  que  l'on  ne  connaît  que  fort  peu  de  choses  sur  les 
éléments  constitutifs  des  cellules  vivantes,  ce  sont  de 
petits  corps  de  forme  variable,  dans  l'intérieur  desquels 
on  aperçoit,  au  milieu  une  masse  qui  semble  de  consis- 
tance gélatineuse,  de  petites  granulations  et  de  petits 
globules  le  plus  souvent  sphériques  ou  ovoïdes.  Pour  le 
jilus  grand  nombre  d'espèces  on  a  constaté  la  présence 
d'une  membrane  qui  les  entoure  de  toutes  parts,  mais 
dans  quelques-unes  il  a  été  impossible  malgré  les  instru- 
ments les  plus  perfectionnés  de  leur  découvrir  aucunei 
enveloppe.  Que  ces  petits  êtres  soient  avec  ou  sans 
enveloppe,  leur  partie  constituante  n'en  forme  pas 
moins  une  masse  souple  et  compacte  qui  peut,  suivant 
les  espèces  s'agiter,  s'allonger,  se  raccourcir,  se  déprimer 
sur  un  ou  plusieurs  points,  ou  rester  invariable  dans  leur 
forme  primitive.  Ces  petites  masses  que  l'on  peut  consi- 
dérer dans  ce  monde  comme  de  petits  points  souvent 
invisibles  sont  douées  d'une  force  ou  d'une  activité  vitale, 
dont  la  vie  des  plantes  et  des  animaux,  que  nous  voyons 
tous  les  jours  se  dérouler  sous  nos  yeux,  ne  peut  nous  en 
donner  aucune  idée. 

La  vie  dans  chaque  point  d'une  cellule,  a  dit  Lamarck, 
est  indépendante  des  autres  points,  ce  qui  ne  veut  pas 
dire  que  tous  ces  points  réunis  ne  vivent  pas  d'une  vie 
commune  et  que  les  points  du  centre  ne  reçoivent  pas 
des  points  périphériques  les  éléments  nécessaires  à  leur 
subsistance,   en  donnant  à  chaque  point  une  vie  indé- 


pendante. 11  est  bien  évident  que  Lamarck  n'a  jamais 
pensé  que  dans  leur  ensemble,  ils  n'étaient  pas  soumis 
aux  lois  vitales  qu'entraîne  leur  association.  Aussi  faut-il 
considérer  les  êtres  cellulaires  comme  de  petites  masses 
(liez  lesquelles  la  vii>  est  uniformément  distribuée.  Unis 
l'usemble,  chaque  point  participe  et  concours  à  la  vie 
commune  ;  séparés,  ils  reproduisent,  lorsqu'ils  trouvent 
des  conditions  favorables,  une  cellule  semblable  à  celle 
dont  ils  proviennent  sans  pour  cela  en  compromettre 

Si  les  plantes  puisent  directement  dans  le  sol  les  sucs 
cliargés  des  éléments  qui  sont  nécessaires  pour  leur 
développement,  ce  n'est  que  par  un  mécanisme  compliqué 
et  en  traversant  un  réseau  de  petits  canaux  que  les  sucs 
abandonnent  à  chaque  organe  ses  éléments  constitutifs. 

Les  êtres  cellulaires  avec  leur  simplicité  d'organisation 
doivent  puiser  directement  dans  les  milieux  qui  les 
entourent,  les  éléments  divers  qui  leur  sont  nécessaires, 
et  comme  il  n'existe  chez  euxaucun  organe  d'élaboration,, 
ils  ne  peuvent  s'approprier  que  les  parties  qui  entrent 
dans  leur  composition.  Si  la  chaux  leur  est  nécessaire, 
se  trouvant  en  contact  avec  du  carbonate  de  chaux,  ils 
prendront  directement  la  chaux,  et  l'acide  carbonique 
rendu  libre  se  répandra  dans  l'atmosphère  nu  ifulrera 
dans  la  composition  d'un  produit  de  nouv.  Ile  luiiiMlinn, 
si  elle  se  trouve  en  présence  de  corps  avrc  li'S(|ucN  elle 
puisse  se  combiner.  Le  phosphore  esfil  uu  des  éléments 
de  leur  organisation  ?  S'ils  ne  trouvent  autour  d'eux  que 
du  phosphate  de  chaux,  ils  puiseront  le  phosphore  direc- 
tement, laissant  à  la  chaux  et  l'oxygène  la  faculté  de 
produire  des  combinaisons  nouvelles.  Si  dans  un  liquide, 
ils  trouvent  dissous  des  sels  ou  autres  corps  composés 
qui  leur  soient  nécessaires,  ils  iidurruut  les  prendre  sans 
leur  faire  subir  aucune  di'i  iini|iusiliiin  mais,  d'après  les 
observations  que  j'ai  pu  faire,  les  cas  d'absorption  directe 
des  corps  composés  me  paraît  rare,  et  l'on  peut  dire 
d'une  façon  générale  que  les  substances  qui  sont  néces- 
saires à  leur  développement  et  dont  ils  ne  puisent  que 
quelques-unes  des  parties  constituantes  sont  transformées 
ou  décomposées.  La  composition  des  éléments  consti- 
tutifs variant  d'une  espèce  à  l'autre,  chacune  d'elles 
puisera  pour  se  développer  des  éléments  différents;  ce 
qui  explique  les  divers  modes  d'actions  que  ces  petits 
êtres  produisent  sur  les  corps  organiques  ou  imirga- 
niques  qu'ils  attaquent  pour  se  nourrir. 

Si  le  môme  organe,  poumon,  foie,  rate,  intestin,  etc. 
possède  dans  sa  constitution  les  éléments  nécessaires 
au  développement  de  deux  espèces  différentes,  chacune 
de  ces  espèces  prendra  aux  tissus  une  ou  plusieurs 
parties  des  éléments  dont  ils  sont  formés.  Les  parties 
absorbées  pour  chaque  espèce  étant  différentes,  on  doit 
s'attendre  à  une  manifestation  différente  dans  les 
désordres  produits.  Aussi  deux  espèces  différentes  se 
développant  dans  le  même  organe  produiront  presque 
toujours  deux  maladies  distinctes,  je  dis  presque 
toujours,  parce  qu'il  n'est  pas  impossible  que  deux 
espèces  voisines  ne  puisent  pour  leur  nourriture  les  mêmes 

divers  qu'il  faut  atlriliuer  les  uuuiifeslatinus  si  dilVé- 
rentes  qui  sont  déterminées  par  chacune  des  espèces 
qui  ont  attaqué  un  des  points  du  corps. 

Pour  expliciuer  dans  certains  cas  l'action  de  microbes 
sur  l'organisruc,  ou  Irura  alliilim'  uu  pouvoir  srci-i'lant. 
Eh  bien,    lual^jré    l'aulniil,.     ,lcs    Inuuuirs    les  plus  .lis- 


LE    NATURALISTE 


tingués  et  les  plus  coin[)éteiits  devant  lesquels  je  me 
suis  toujours  incliné,  malgré  ce  que  l'on  voit  dans  cer- 
taines familles  de  ces  micro  organismes  et  qui  nous 
semble  inexplicable,  si  on  ne  leur  accorde  pas  la  faculté 
de  sécréter,  je  dirai  brutalement  qu'il  m'est  impossiblf 
d'admettre  que  les  êtres  cellulaires  dmil  l'uigaiiisa- 
tiou  est  si  simple  puissent  sécréter  :  allirulii  qur  cln'z 
tous  les  êtres  vivants  qu'il  nous  a  élé  |.ii>Mlih'  d'ob- 
server, cbez  tous,  sans  exception,  les  sécrélions,  de 
quelque  nature  qu'elles  soient,  sont  élaborées  par  des 
organes  spéciaux  qui  sont,  en  général,  les  plus  com- 
pliqués de  l'organisme.  Il  est  bien  entendu  que  je  ne 
parle  ici  que  des  sécrétions  naturelles,  faisant  abs- 
traction des  excrétions  morbides  que  l'on  a  souvent 
désignées  >.(ius  riiii|ii(i|iii'  nom  de  sécrétions. 

Aussi   li->  ilia^la-r-j  Ic^  pldUiaïnes,  etc.,  cor|is  doiil  on 

n'a  pas  i-iicoiv  |,u  <■ ailu'  exactement  la  coiiipnsilion. 

ne  sont  pour  moi  qnr  ilrs  n'^idu-;  ilf<  ]iailii's  non  absur- 
bées  par  l'animal  on  i|u'iiiii'  |iailif  innstilMaiilr  de 
l'animal  même. 

Nous  avons  dans  1rs  r>|irics  ili'  la  famille  des  Noato- 
oac-x'cs-  ou  Nostochinéc.t  i[m.  dans  ii'  règne  des  Ccllularia, 
renferme  des  espèces  dont  la  laiUe  atteint  relativement 
au  microbe  des  dimensions  colossales,  un  exemple  frap- 
pant de  ce  que  l'on  a  observé  cbez  certains  miciolies 
englobés  dans  une  masse  gélatineuse. 

Tout  le  monde  a  pu  voir,  en  automne,  soitir  des  pe- 
louses arides,  après  une  forte  pluie,  des  mucosités  ver- 
dâtres,  de  forme  irrégulière  et  indéterminée,  qui 
atteignent  quelquefois  la  grosseur  d'un  œuf.  Ces  amas 
de  consistance  gélatineuse  ont  un  aspect  tellement  inat- 
tendu, qu'ils  deviennent  une  énigme  pour  celui  qui  les 
voit.  Demandez  à  un  paysan  ce  que  c'est.  Il  vous 
répondra  :  «  Je  n'en  sais  rien.  »  Dites-lui  que  c'est  un 
champignon  ou  une  plante  quelconque,  il  vous  rira  au 
nez  ou  partira  convaincu  que  vous  avez  voulu  abuser  de 
son  ignorance.  Cette  intuition  personnelle  qui  guide  le 
discernement  de  l'homme  illettré  se  trouve  bien  souvent 
plus  en  harmonie  avec  les  lois  de  la  nature  que  les 
documents  qui  nous  sont  fournis  par  les  écrits  scien- 
tifiques. J'avoue  que  si,  pour  les  êtres  cellulaires,  on 
n'avait  pas  créé  un  règne  nouveau,  je  serais  encore 
paysan  malgré  les  études  de  hotanitiue  auxquelles  je  me 
suis  livré  avec  passion  ]dusieurs  années  consécutives. 

(A  SUivri-.j  I)'   JofSSEAUME. 


LE  PALMIER  DU  CHILI 

(JUBAA  SPECTABILIS  H.B.K. 


On  a  cerlainenienl  nniaïqué  dan>  le  pavillon  ilu 
Chili  à  rExiio>ition  nnivei>e|le,  un  très  int|■■Ie^^ant  pan- 
neau où  se  trouvaient  réunies  toutes  les  parties  thiJubxa 
spectabilis  avec  les  produits  que  chacune  d'elles  fournit 
à  l'industrie  ainsi  qu'un  beau  tableau  de  M.  Onofre  Jar- 
pa  représentant  un  spécimen  du  palmier,  d'après  nature. 

Le  Jiibxa  npcrtabilis  H.  B.  K.,  seule  espè(;e  du  genre 
et  seul  Palmier  (]ui   croisse  au  Chili,  a  déjà  été    décrit 


,1;  liiBLionu,  :  Moliiia,  JIi.it.  iiat.  de  Ckile,  ij"  cdit.,  p.  ttji;  — 
Marlius,  Hist.  nat.  Palm.,  p.  i'Ji,  etlttl;  Palmet.  Orbign.,  p.  107; 
—  Jonston,    Dendni.,  èdit.  HliS,  1,  p.   l:;6  cl  II,  p.  :i  ;  —  Huiu- 


qu'il  ait  été  introduit  dan-  nos  serres  et  qu'il  soit  cul- 
tivé en  plein  air  .i  Li-honne  et  dans  la  région  méditer- 
ranéenne, les  matérian\  nécissaires  pour  son  étude  com- 
lili'te  ont  été  rares  jusqu'il  ce  jour  puisque  Benthara  et 
IlookiT  avouent  n'avoir  pas  vu  son  inflorescence.  Quant 
à  l'utilisation  de  ses  dilTérenles  [larties,  elle  parait  fort 
peu  connue  en  Kurope. 

Dans  le  pavillon  du  Chili  rien  n'a  niancpié  pour  faire 
une  étude  et  une  description  complète  de  la  [jlante  et 
la  série  de  tous  les  échantillons  exposés  ayant  été  don- 
née au  Muséum  d'Histoire  naturelle  (1),  il  est  actuelle- 
ment facile  de  fournir  des  renseignements  précis  sur  ce 
Palmier  si  intéressant. 

Le  Jubœa  spatabili^,  que  les  Chiliens  appellent  Lilht, 
ou  Caucan,  ou  Palma  de  Chile,  est  absolument  limité. 
entre  le  32«  et  le  3;;'  degré  de  latitute  Sud,  -ur  |e\eiv.iiil 
occidental  de  la  Cordillère  des  .\ndes,  dans  de-  tVlm.ui- 
d'environ  1200  mètres  d'altitude  et  soumises  parfois  à 
des  températures  assez  basses  (plusieurs  degrés  au-des- 
sous de  zélo  pwmettant  à  la  neige' de  persister  pendant 
quelques  mois  de  l'année)  au.xquelles  il  résiste  parfai- 
tement. C'est  uniquement  dans  les  terrains  granitiques 
de  la  Cordillère  maritime  qu'on  le  rencontre  et  notam- 
ment aux  haciendas  de  Ocoa,  dans  la  province  deQuilInta, 
deCocalan,  dans  celle  de  Santiago,  près  de  Rancagua,de 
Colchagua,  enfin  de  Tapihue  aux  environs  du  Rio  Maule. 
.Mais  tandis  ((u'autrefois,  comme  nous  l'apprend  Molina, 
il  formait  en  ces  endroits  de  vastes  forêts,  actuellement 
on  ne  trouve  plus  que  des  individus  isol<s  on  niiui-  en 
très  petit  nombre.  C'est  là  le  résultat  d'une  e\|iloitaliiui 
mal  comprise  qui  faitchaque  année  disparaître  en  ;;rande 
quantité  des  arbres  d'un  âge  avancé,  d'une  croissance 
fort  lente,  d'une  multiplication  difficile. 

Cet  intéressant  Palmier,  de  la  tribu  des  Coccoinées, 
élève  son  slype  à  plus  de  vingt  mètres  de  hauteur  et  a 
souvent  plus  d'un  mètre  de  diamètre.  Son  tronc,  d'abord 
recouvert  par  les  bases  des  gaines  foliaires  se  dénuile 
peu  à  peu  et  devient  presque  lisse.  Le  sommet  de  ce 
tronc  énorme  est  couronné  par  un  certain  nombre  di> 
feuilles  raides,  pinnatiseqiiées  comme  celles  des  Dat- 
tiers, relativement  courtes.  Kntre  ces  feuilles  se  déve- 
loppe la  spathe  longue  de  1  mètre  à  1""  oO,  fusiforme, 
recouverte  d'un 'duvet  roux,  chatoyant;  elle  s'ouvre  à 
la  face  antérieure  pour  laisser  passer  les  régimes  |)uis  se 
fend  en  deux  valves.  Le  régime  ou  spadice  est  très  ra- 
mifié et  chacune  de  ces  ramifications  est  inonoïi|ue 
portant  les  Heurs  mâles  à  sa  partie  supérieure,  1rs  lleuis 
femelles  à  sa  base.  Toutes  les  fleurs  sont  à  peine  pedi 
cellées,  les  unes,  les  mâles  renfermant  près  de  M  éta- 
mines  sans  trace  d'ovaire,  les  autres,  les  femelles,  à 
corolle  et  calice  plus  larges  contenant  un  ovaire  trilocu- 
culaire  surmonté  de  li-oi-  stiemates  pres(iue  sc^ssile-. 


ti.iMl,  H.aii.t.iii.t  cl  Kimlli,  Xov.  Gen.  et  Spec,  1,  p.  308,  t.  itli; 
—  Cl.  i;.iv,  flûr.  C/iil.,  ^■|,  p.  l.'iT;  —  Pœppig,  7îe«se  m  Chile, 
l,p.:iuU;'  —  Guiuticli.iLi.t,  B,)«i-te,  .-Vllas,  pi.  51  ;  le  port  (!<■ 
l'arbre  cntici'  parait  peu  exact;  —  Bci-terù,  ex  Mercurio  Cliileno. 
in  Silliman.  Americ.  ./<mrn.,  XX  ISlili,  p.  £i\  ;  —  A.  Pissis, 
Geogr.Jisica  de  la  Itéjmblka  de  Chile,  1873,  p.  271;  — Beiiltiam 
et  Hookcr,  Gen.  III,  p.  !)4S;  —  J.  Davcau,  dans  Le  Jardin,  18S!t, 
p.  101  ;  très  l)onne  li^'uie  de  l'ai-bi-c  d'après  un  lieau  .siiécinien 
planté  dans  le  Parc  Necessidades  à  Lisbonne;  —  Naudin, 
dans  Bull.  Soc.  Acdimat.,  lëvr.   188(1. 

(1)     Par  le    Coniinissanal   du   Chili   au  nom    de    l'expo-saul, 
M.  .'Vsciano  Bascuman. 


LE    NATURALISTE 


I      HUi  I   \   SI  1  {   I  \HI1  1 


LE    NATURALISTE 


(le  Reine-Claude,  de  coiilcur  jaune  roussàtre  ;  leur  péri- 
carpe est  dense  très  fibreux,  il  entoure  un  noyau  globu- 
leux, osseux,  légèrement  tricarèné  et  muni  sur  ses  trois 
faces  d'un  pore  fermé  par  une  légère  membrane.  A  l'in- 
térieur de  cet  endocarpe  excessivement  résistant,  se 
trouve  la  graine  globuleuse,  à  albumen  dense,  à  embryon 
placé  en  regard  de  l'un  des  pores  L'albumen  isse?  suc- 
culent lorsqu  il  est  frais  a  une  sa\eur  qui  iipi>i  Ik  celle 
de  11     noi\  de  coco     ,  il  est  tits  oléagineux,  mais  pour 

I  obtenu,  il  faut,  a  cause  du  peiicaipe  fibicux  et  de 
r(ndtLnpo  trts  dur,  faire  subii  au  iruit  une   detortica 

II  III  I  ni  is  pLnible  I  es  cultnateuis  cliiliens  ont  tourne 
Il  lilli  ili  11  donnant  1(  s  fiiiits  i  mangera  leurs  bœufs 
I  II  [11  s  I  ins  un  (.on a/ (  es  miinaux  sont  friands  de  cette 
iiounilurL  et  iK  suent  lies  bien  depouiUei  de  son  peri 
ciipe  le  no>  lu  qu  ils  rejeltent  paît  iitement  nettove  On 
jicut  alors   ramasseï    ces   no>  iu\  et  les  biisii  pour  en 


exliaiiela  giaine  C  est  enooie  i  i  u 
qut  1 1  geimiiiation  est  ties  difficil 
et  que  les  Jubxa  se  lepioduisenl  i 
peine  lorsque  cependant  elle  p(  ni 
s'(  fleetuer,  la  ndieule  de  lenibi\oii 
i  lit  s  iilhe  ili  i\  is  l(  poi  on  t  11  (  (lu 
m  I  (Il    s    ti    lu  ni 

I     s  Imils    lu   /(//  (   /  IIUIl^   s    Us   I 

nom  ilL  toqitito\  (le  (  liiU  ont  toujouis 
i^ti  exportes  en  giande  quantité  lu 
Pli  ou  et  en  Bolivie  ou  on  les  man^ 
eonlits  et  on  en  e\li  ul  I  Iniil  ]  m 
les  usiges  culinaires 

('est  la  lune  des  uhll■^lll  iis  lu 
Juh%  I  sptitafth^  mais  toutes  les  ji  ii 
lies  (I  eette  plante  sont  employées 
poui  im    eliose  ou  poui  une  autie 

I  \|  !  ililion  commeiiee  chaqu 
ami  \  1  s  le  mois  d  août  et  des  een- 
1  un  >d  l' ilraieis  sont  ib  ittus  Aus- 
sitôt on  sectionne  le  bourgeon  teiiiii 
nal  qui  est  eomestibb  eimmeedui 
de  b(  m  .ni  l'iiili  slMIiiii  r  t  |  ii 
la    ri  H  I      1  11       1    1   I   m      s  \ 

ti"^^    -^  I   '        pu    I    1       I "I 

bain  III  I  11 I  /    / 

Pib,  I I      ( 1  I 

imf      I  ml    (      I    I  I       I    I      I  II      I    I     II 


dm 


fruits.  On  emploie  les  feuilles  entières  pour  couvrir  les 
hangards  ou  ranchos  et  les  casas,  maisons  des  gens  pau- 
vres. Ces  couvertures  résistent  aux  pluies  et  aux  vents 
pendant  plusieurs  années.  On  peut  encore  extraire  les 
libres  que  contiennent  le  lacbis  et  les  folioles  de  la 
feuille  pour  faire  des  cordes  plus  fines  que  celles  qui 
proviennent  du  trône  Enfin  on  enlève  parfois  toutes  les 
folioles  du  laelus  qui  devient  ainsi  un  bâton,  ôasJone, 
servant  de  canne  ou  empIov('  pour  une  grande  variété 
d  Ustensiles  dans  certains  points  où  le  bois  est  rare.  On 
tibiique  encore  avec  les  feuilles  des  paniers,  des 
nattes,  on  divise  les  tolioles  en  fines  l.init'ivs  fifinr  la 
confection  de  ebapeaux  de  paille,  etc.  I.'s  lua.iii's  ou 
(  e  ulles  qui  reeouvient  b  bourgeon  cl  riiill'ircsii'iico 
iiiisi  que  les  s|  iili  I  mm  s  nt  d'excellentes  libres  et 
servent  a  des  us  i_  i        li\   is  que  nombreux,  l.e  ré- 

gime enfin  esl  lui  m   m     iililis     pour  ses  fibres. 

Nous   nous  mi  i  liisi  m     lissus   i  ii  fibre  de  Jakca,  des 


èW'^'^'i  W' 


lesque  cil  iqil 
la  plaie  et  on 


U    I    lli 


1   s  suites  d  étoffes  iilii 

I  1  l(  ttes,  des  sacs  ou 

i    liapeaux  et  enfin 

1  II    de  lleurs  ou  de  < 

I  I  1      lUUKCs  e(pics(|llc 

iil  I     I     II     iil     (In 


lui  I    I 


1       II     I  I  n        I     I   II        |ii   lilrs  1,.   .;„/„•,•„  spcrta- 

I  I     m   I   s  (  1  ih   II  |ii     I    llallir,   |,ar  exemple 
\    il          un    liait     m  lis]  (  usiihle  ;  aussi  pcul-on 

I     I  iiiipievovaneo  avec  la(|uelle  chaque  année 

II  I      un     SI    grande  quantité  de  ce-i  arbres  que 
I      il     n     si        ilain      diiis    mi    lemps   plus  ou 

1       I  lil  I      I     II       I     liiii   1      iccllrincnt  dans  une 

iili        |ii    eell(  ouileioit  u  tuelleineiit.  Son  port 

t  11  ll(s   lobusles,   son    tronc    gorgé   de  sucs 

I  lin     I  I  iiite  (jui  aim(  les  k  gioiis  sèches,  balayées 
\    ni  II   x    I  III  i_     I     II  mer  et    les    terrains 

II  I  il        ]liils   ni     II      rc  des  conditions  très 

s  p.    .M.Vl.'RY. 


LE    NATURALISTE 


LES  POISSONS   VIVIPARES 

DE  LA  COTE  AMÉRICAINE  DE  L'OCÉAN  PACIFIQUE 


Les  poissons,  généralement,  so 
ponilonl    li'urs    (ciifs.  Lorsque   ce 


du  monde. 
Parmi  le 


exception.   Nous  avons    examiné    la  gaine   en    queslion, 
qu'elle   ne   dépassait   pas  en  dimension   le   tuyau   d'une 


stent  en  deux  sper 


part,  ;. 

restes  1 

111:1 

lll|i.    niri' IS 

A   pi 

■UUL 

n'ont  ri 

en  i 

Ul   allir.-    |i,,iln 

est  cch 

i  du 

coiuiiiiin    .II'-    1 

regarda 

ntd 

rr  ri    <l>.|i.i,.Mirr 

été  créé  par  allii 
leuse  des  autres 

Les  lUTU.irlr. 
mode  de  irpioil 
bre  18:i:t  n  i>[;i 
avons  di-iiil  |ili 
qu'en  lH:i:)  ipir  | 
Comme  w>\\s  \r 


aie.  Le  genre  Holconottis 
I  qui  sépare  la  gaine  écai 


baie  de  San  Diégu,  Californie.  Yuici  comment  le  fait  est  rel 
•dans  le  journal  du  D'  Webb  : 

<<  Le  3  mai,  par  un  temps  orageux  et  froid,  le  capila 
■Ottingcr  fit  jeter  s.i  seine  à  travers  lo  port.  Entre  autres  \n 
sons,  on  en  eapluiM  un  .cTCiiii  ii.nidjrc  de  petite  taillc,r 
tic  huit  4  dix  ceiiliniriivs  m  |iinf.'ueur,  chacun  d'eux  contena 
dix  ou  âoitze  petit'i  virante.  >' 


paumes  , les  ,u;un^ 
jetés  à  un,.. Us, :,„ 

''"    .!'■""';"     -Il~-'il''"l.    ""    l'l"l"'    '■I.HriiI     |,1-..^ 

récipient  '1  l'^m.  iK 

et  de   g:.n,  llr   r„    |i 

.,,„.    |n,l.-.|l|0.    ,|r    |,.,.,-.ImI.    ,H|U,ill.in.-..    „ 

«  Jelis^..>.  .Ir 

•■n.'  IM'".,'. . . MM-  wM, .„■,■.„,  ,  ,l,.|.,  C-,n„. 

mission,   ainsi    .pi 

„    |,|i.,i,.„i-.    o,ii.|„iiii.in-.   .,.a    s,.^,n,i,yi,„.nt 

alors  à  San  Dn'i.' 

dans  ma  chamhr.- 
«  Dans  la  nn-iv, 

,|.    „-,.|.,nni  |,,,.'.  rniunie  qui  dirait  péle-inéle 

les    uns     ;,vr,-    Ir. 

.HUIT.,    mu.     iiM'ilMMlninement    répHHis  en 

juXlailosIlLHI,   .ir 

""",''     ''"h"ir'"!'i     ,r  'mir^'!!'|'|u''r,hs'!Ms's 

..      1    ,,.-..  ■ 

la  tète  dr    l'ini  ,  .. 

iiir'la  queue  de  son  voisin   ^i-l  ainsi  de  suile 

en  sueersMnii   nli 

n-niilive)  pour  la  plus  grande  coinnindiie  dr 

toute  la  r.i.iillr.  . 

Les    ,.li^rr>;.lln 

décrili-  liin    A_:.- 

is    .ini     in-érédent    se    rapportent    à   l"espi''ce 
,/  s. .us  ].•  11. un  de  Bdconotus  rhodoterus,  coni- 

mune  sni'  iMnir  1 

,  .,,!.■,  .Lpiii-.  .San  Diego  jusqu'au  détroit  il.- 

Puget.iN...,sn,  , 
L'appareil  géni 

■|i:ill.-i..ns  |.lus  loin. 

al  de  la  femelle  se  compose  d'une  gaine  mus- 

ill  Journal  de  SiUiman,  vol.  XVI,  380  et  vol.  XVII,  36;i. 

(2)  Proc.    Acad.    Nat.    Se.   Phila.l,    vol.    VII,    lOr.,    123 
et  i:il. 

(3)  U.  S.  Pacific  R.  R.  Kxpl.  an.l  Snrwe.vs,  v..l.  X. 


uinent  et  légèrement  en  sailli, 
ifermés  dans  une  gaine   eoini 


coudalion  a  néces 


l'és  jeunes  (flg.  2),   péle- 


If  W.lili.  M.i. 


est  niauu 
feuillet  v; 
chez  les  : 


rompre    le  pli  .lu  f.Miill.-l  .[iii  l.'s  i-.-ii.'ni     Mai-  .'i.  .l.ia.liaui    l.'s 
feuillets  di>    la    L'aine  ..11  ..-u    lelila-    a    la    Lus    l,,ll>  l.'s   iiiil ,l■v.■|^- ; 

d.'s  IVuill.-ls  sur  l.s.piels  .m  n'observe  ni  poches,  ni  solution  de 

N'..ns  av.ins  ■■.i.iijiin.-  l.'s  .ivaires  de  deux  espèces  de  la  baie  de 
San   Fraii.  is.ii,  \'Eiiiiu}ith;/i  llcrmaiini  .•!  l' Embiotoca  argi/Tosonui, 

à  lin  m m    ..il  la  i.'ain.'  .pu  \'--  .  ..iii.naii   ne  dépassait  pas  la 

i;i-..ssi-nr  .l'un   Imau  .!.■  |.liiiii.'  ..laliiia uv.  Les  feuillets  Ovariens 

nu  y   ilislin^'iiail    il.'jà    une   ipiaiilil.'    de    ])etits   points    opaques 


L'a, 
lo  1" 
quatr. 


'-.JT 


Fig.  1.  —  Knnielithys  lleenuauni. 
Fig.  2  et  3.  —  Eubiotoca  perspicalis. 

.  Sous  le  microscope  on  reconnaissait  disliuclrnienl 
ans  lesquels  aiq.araissait  la  vésicule  gcrmiualive, 
,,pi.'ll.'  la  siili-i  III,-,-  \iii-ll;dre  commençait  à  se  cou- 
li-iii,-  1  I.--  i.-|.i,--.'iii.-  enchâssés  dans  un  fragment 
,,Miii.-ii.  lu.-  iiuiu.-i--i.ni  prolongée  dans  l'alcool 
ili,-!-,-  ra-|..-.i  -.-n.-i-al  d'organes  aussi  délicats. 
,-  .riiii,-  l.-iii.-ll.-  lie  Emliiotoca  perspicabilis,  capturée 
-I-  l(<;r,  ilaii-  I.-  déir.ùt  de  Pugel,  nous  a  procuré 
,s  alevins  d'une  longueur  de  13  inilUmètres  (tig.  2), 
iiiie  les  feuillets  0  "ariens.  Le  corps  tout  entier  ne 
lu'nn  amas  cellulaire.  La  région  céphaliquo  arrondie, 


LU     NATURALISTE 


ne  montrait  aucun  inilico  de  la  fci 
par  une  tache  do  piment  noir.  Dr 
la  ijrcmière  manifestation   des  iia 


st  indiqué 
indiquent 
anale.  La 
membra- 


DepiM-  I- liii'ii   .1.-  i.iiiii-.  . -^  l'iiil.rMiiis  etaient-ils  sor 

l'o'uf,  cVsi  I  .■  (|ii'il  iir  nous  r<l  ]i:i<  ]M.^sihlc  de  dire.  La 
culc  omhilicale,  [UMiiurtionnellement  grande,  indique  une 
.sion  récente.  La  figure  :!  les  représente  double  grandeur. 


de 


RECHERCEE  ET  PREPARATION 
DES  VERS 


inaiins,  les  auli 
douces,  piidn  m 
l'oissons  ou  il  II 


(■dU\ 

^  sur 


sel\ 


dp 


|s     .1. 


l'iiiiM  i_i    il     liiolim  los  renseiguenif'iil 
]iiiui  11  11 1  In  11  he  de  ces  animaux 
Itecliei-ohe  des    Vers.  —  Les 

SI  .iboiiildiils  en  produLlioiis  de  toute  SOI  I.  il  mo 
stiiloul  iiiinulii  tisement  e\ploies  Queliiio  s  m-^ln 
soiil  m  1  1  ss  1111  s  :  une  forte  pioche,  coiiiiiii  i  i  Ih  i 
|Mi  II  s  Uni  iiiisles,  un  le\ier  en  ter,  un  iiiiili  m 
su  m  s  hiiililiiiux  a  niailleb  Je  diaimlns  \  n 
1  I  ildis  siii  ili  s  montures  pou\ant  se  \is^  i  I  h  iIi  i 
1111  liiii_  III  iiii  lu  des.  flacons  de  difTen  iili  s  iliim  i 
un  lii.iii  1  lu  ilioiiser  ou  tout  aiitie  \,isi  I  i  ih  i 
p'iilii  ou  .1.  \iont  ètie  disposés  les  aiiini  iu\  su 
.iiiipli  III   ni   1  Ions  les  besoins 

I  1  s  un  lu  I  s  présentent  des  interstui-s  dis  inm 
(ciMlt-sou  so  cachent  un  giand  nomlm  il  i  sp, 
scid  utile  dans  la  plupart  des  cas  de  Inisi  i  d  s 
ni(  nls  ili   I  I  s  I  uLheri,  soit  a  l'aide  du  mai  fi  an,  so 

I  I  pu  1  In     l'i.iii    recueillir  l'animal  cache    dans  I 

II  n  liiosili  -    il  importe  d'agir  lentemeni,  a  pi  tits 

ahn  de  ne  pas  l'éi  lasi  i  p  u  m 
lure  trop  brusque    lis   ^^  ili  I 


Les 


;oups, 

1     lUp 


lu  Mol 


lins  riihuoleb,  coiisliuiseiit  leuis 
iliil  ili  iiis  sur  ces  coquilles  d  i  es 
ili  ls  il  faudra  les  ie(ui  illii  i^'ili 
Il  ni  iM>i  leur  suppoil  qm  I  mi 
iniiuuiia  a  légers  i  niips  di  m  ii 
■au  dans  le  cas  on  I.  m  Milnun 
'lait  trop    gênant  mi  Imp  i  niisnli  - 


aussitôt  et  dans  laquelle  apparaît  l'animal  ;  mais  il  faut 
avoir  soin  de  ne  jamais  implanter  la  pioche  entre  les 
deux  trous;  le  coup  doil  être  donné  en  avant  du  trou 
d'entrée  ou  de  sortie,  autrement  on  couriait  risque  de 
briser  ou  d'écraser  l'animal. 

Dans  les  points  du  rivage  où  la  niei  ne  déiouvie  [las, 
les  troubleaux  seront  proiinin's  de  laion  à  rarlei  |o  soi 
ou  les  algues,  afin  d'y  l'aile  lipinlier  loul  le  p.iii  nionde 
(|ui  habite  à  ce  niveau. 

Lorsque  l'exploraleur  visilera  des  ruisseaux,  des 
rouis  d'eau,  des  maiéiages,  il  emploiera  le  troubleau 
de  la  même  façon  ;  à  certaines  places  il  le  remplira  de 
\ase  en  l'agitant  dans  1  eau,  afin  de  laiie  disparaître  à 
travers  les  mailles  du  lilet  tous  les  coips  étiangers  et 
de  mettre  d  nu  les  oiganismes;  li  s  luain  lu  s  moiles  les 
liges  de  plantes,  les  pierres  Im  louriiiionl  li  i  oinnn 
sur  les  plages,  de  piecieuv  docunn  iiN 

En  fouillant  le  sol  a  peu  de  profondeur  il  lem  outrera 
les  Lombnuen^.  il  devra  étudier  leurs  galeries,  noter  les. 
plantes  a  l'aide  desipielles  iK  eu 
bouchent  l'entrée,  recueillii  aussi 
des  échantillons  de  leuis  Cns^)l(/^ 
piesentant  un  certain  intéièt,  sui 
lout  depuis  les  deinièies  publica- 
tions de  Darwin  sui  les  Lombnrs. 

(Juand  le  natuialisie  voudi.i  se 
li\iei  a  des  recheii  In  s  |ilns  i  li  n- 
diies  et  que  les  i  m  oiislain  i  s  lui 
s,  loul  faMiidbles  il  de\i.i  s  adon- 
111  I  aux  diagages  en  mer.  Tout  d',i- 
hoid  les  tilets  des  pêcheurs  seront 
1  xaminés,  c  ar  ils  contiennent  sou 
M  nt  un  grand  nombie  d'esjii'tes 
dis   inofoiideuis  mo\ennes  ondes 

I.iil    11  s    m,  ls    \liis    le  dia:.'ige 

1    I   lul.      il  iiislin I.     appiopiiis 

.si    unlispi  lis  ,1,1,    p,,„i   lis  giandis 
piolondeuis.    (De  Hocliebiune.) 

On  emploie,  dans  ce  cas,  la  dia 
gue  ;  nous  en  avons  expliqui  le 
lonctionnemeiit  a  l'ai  ticle  coiisacié 
aux  Mollusques 

Vers  chétopodes  —  Les 
Aphiodtte^,  connues  sous  les  noms 
vulgaires  de  Sohks  et  de  Chewlle'^di' 
me),  sont  communes  sui  nos  côtis 
ou  elles, vivent  paimi  les  Fucus.  L<i 
Marphyte  sanguine  se  creuse  de  Ion 
gués  galeries  dans  les  leuli  s  d, 
loeheis  ou  se  cache  dans  la  li  m 
vaseuse  sous  les  praiiies  di  /o~ 
tères.  On  doit  la  prendie  im  i  pu  - 
caution,  cai  sa  moi  sut  i  laii  ipimi- 
vei  a  l'homme  même  uin  ii  il  nin 
douliui.  lis  \,,,„/  s     il ili  ni   SUI 


ig  2.  —  Aphrodite 
(  Aphrodita  acu  - 
leat  0 


i,l.s,     \,.S,jlU.     S, 

I  leiii  e  paiiiii  li  s 
m  de  r.oiallines. 

Les    Leucodorc-' 

II  s  tubes  sojeux 
Il  gère  couche  de  1 
1 1  généralement  p 


onllis  di    tiuus 


inlie  les  aulres. 


LE    NATURALISTE 


Los  .4?'»«o/t's,  que 
appAt'.  \i\ent  dans 


Les  Scipulcy  lialiitcnl 
construisent  sur  les  ^'alels  l(  s  pu  i 
principalement  sui  celles  fies  Huiti 
Les  Sa6e;/es  se  distiiifîuent  pai  leuis  ti 


Fig.  6.  Arénicole  (Arenicola  piscalorum).  —  FU.  ~1.  Tere- 
belle  (Tei-cbclla  conchilega).  —  Fig.  8.  Hermelb  (Hennella 
alvcolata).  ^  Fig.  9.  Clymène  (Clymcnc  lumbricalis) . 

ayant  l'apparence  de  fourreaux  cornés.  Les  T&étjcllcis  ont 


Nais  (Nais   proljoscidea).  —   Fig.  1 
Fig.  12.   Boncllie  (Boncllia  viridis) 


dislnliis   Idiiiiis  d(    :,'iams  de  ^able  ou  \[c  petits  fra^'- 
un  iils  de  ((M|uillis   i^f.lutinés 

I  es  //m /«,//,  s  tMouMUit  lis  bancs  d'Huilics  ,1e  leurs 
lui"-    -i.i.i|Hs    III,  _ul n,  iil     Ces    Chjmrnien^   vivent 

,1111-,!,     Sll.l,         I    I,    M. 

lis  Ldiiihi  II  II  IIS  i)\\  nisili  /, /(csont  communs  ilaiis  les 
jaulins,  les  leiies  cultivées,  les  fumiers  etc. 

Les  Tiibifex  et  les  Nais  habitent  la  vase  des  cours  d'eau 
tnn,iuille 

Hirudinés.  —  Cette  classe  comprend  les  Sangsues, 
lis  Clip':iius^  les  lethyohdcUe» ,  etc.  Ces  animaux 
\iven(  ,1  lus  les  eaux  douces  où  ils  sont  faciles  à  capturer 
lu  m,)\en  d  un  troubleau  ;  quel,[ues-uiis  s'atlaeli,'iil  sur 
b  ,  ,11  ps  des  Poissons. 

'i  /  /  /M  fis  —  Ces  vers  vivent  enfouis  dans  le  sable  et 
I  u  se  creusent  une  retraite  au  milieu   des  Poly- 

I     I       1  s  S(po«e/cs,  les  Bonc//?cs  ne  sont  pas  rares  sur  nos 


Albert  Cn.s 


iER. 


DESCRIPTIONS 
DE  MOLLUSQUES  NOUVEAUX 


Oiii|ihnl(iti'4»pis  soloeiiieUi.  —  1', 


ii)i-ii  lin    ^iil'iiu  r.iss;iluiii    et   expaiisiiisciitum.    Lmig.    4    1/4; 
liini   :;  I    ;  ,  .ili    :ip,<H.  1   1/2  mill.  Ile  de  Vate,  l'une  des  Nou- 

4>iii|ili:<l<>ii-.>|>is   Gnrretti.  —  Dillei-t  ,-,l>    Ompli-d.    fi-M'.'iti, 


l'ancscciitilnis  ;   aiigalo   pres- 
sa,  aspice  aciitinscula;  anfr. 


..ing.  G,  lat.  4,  ah.  ajio 
a  et  les  Samoa.  Les  disse 
■  fraf/ilh  ress,ii-l.ent  assez 


ilr.  ,1e  l-A,,  l,ii„.l  Marshall, 
C.  F.   Ancev. 


CHRONIQUE 


Le  Furet  aux  pieds  noirs,  —  M.  W.  Hornaday  a  présente 
nu  Furet  aux  pieds  noirs,  vivant  (Putorius  niffripes),  à  la  Société 
biologique  de  AVashington,  lors  de  sa  dernière  assemblée. 
Cette  espèce  étant  excessivement  rare,  aucun  échantillon  vivant 
n','n  avait  encore  pu  être  examiné  par  des  naturalistes.  Au- 


LE    NATURALISTE 


ilulxin  la  décrivit  le  i)reiiiicr  en  1852,  mais  d'ainrs  un  indivirlu 
mon  qu'il  lui  fut  impossible  de  conserver,  et  on  était  assez 
enclin  à  admettre  qu'il  avait    été  induit  en  eriTur.  En  18"4,  le 

Muséum   national    des    Ktit^-Tui^  -i-  ]n ihm   ilnix  .!.■].. milles 

de  ce  petit  carnassier,  ai-|i.iiiillr~  4. .m   n '-t.m   iiir,,iii|.|ri,',  et 

depuis  il  a  pu  acquérir  dix  .niiiv^  c.  lijiiiiIlHii^ ,  l.'  ])r  M,.i.narn 
en  possède  .'■p-nleiiirnl  dis.  La  plujiart  de  ces  ]ieaux  ont  été 
achetées  .Iiik  Ir  K  in-.is,  où  les  F.urets  aux  pieds  noirs  se 
nourriss.Mii  il.-  c  lihn^  .Ic-s  prairies,  qu'ils  poursuivent  dans 
leiU'S  j.M|iiie^.    S„r;/i,   iracclimatation.) 

Missiun  Fourneau.  —  M.  Alfred  Fourneau  est  chargé  d'une 
exploration  de  la  contrée  comprise  entre  l'Ogôoué  et  la  côte, 
dans  le  nord-ouest  du  Gabon.  M.  Paul  Dolisie  lui  est  adjoinl 
emnme  -iecond.  La  mission  se  propose  de  remonter  l'O'jMOué 
iii-i|iir  ehr/  1rs  Okaudas,  de  détermiii.i-  1,,  li^-nr  ,1,-  f,,ii,-  qm 
limih-  l.-s  l,;,--.iiis  du  Gabon  et  de  I.,  nvi.n'  M-. un,  .Ir  rrlrver 
avrr  ...m  I,  ,,mt,.  suivie,  de  recurillir  des  ,rns,.ir,„:.menls 
ex.ici>  -r  :  ir..  iih  mmus  du  pavs,  les  mœurs,  les  coutumes 
el   les  I,  ,  ,  h-énes. 

Missi<iii-  >,ir,iiil!.|i!.s.  —  M.  Chudean  est  chargé  d'une 
missimi    r„    i-^|ri.,r     ,    l'rilrt  ,!-ri,„|irr.  rui  |,ni,it    .le   vne  i:r,,- 

logiqne,  les    terlMlll^   ^ilm   .    .    .   .    '.     r!    r      li,.-.   ..  .tnirn    ,-\ 

miocène  des  pr.'VMi..'^  .Ir  ^  r    rl:r  ^,ir  .i  l.r.'ji  ...i" 

—  M.  Dereins   ...I    .■!,;.,_  ,    r:,    l.:,|r,r„r    ;,    i-ril.., 

lell.ni.  vàleneia,  Cuen.-:..  ..,,,,  i    s,,ria. 

—  M.  J.I)yl..,wski,  mriiv  ,  I  ,.  es  ;,  l'Ecole  nationale 
d'agriculture  de  Origiimi,  r~;  .h.u^r  d'une  mission  à  Kl- 
Goleah  et  dans  le  Saharah  algérien,  à  l'eflot  de  rechercher  la 
limite  nord  des  acacias  gommifères  et  d'en  étudier  les  condi- 
tions  de  culture. 

Snatenances  de  thèses  | •  ],■  dueii.i'ar  es  sciemis  natu- 
relles.    —    M.    I,:ii  ■     .                  I  ■      .  |il.'- 

mentaire  à  la    F...  r  I  .  r.lni 

l.iotanique  de  Lyri     .    .n  ,  .[.  \  .mi    i.    j'.r.uhr     .,  .  .,  jru.-r- 

de  Paris,  deux  thèses  a>ain  pour  titre:  U'  thèse.  —  Contri- 
butions à  l'histoire  naturelle  de  la  racine  des  fougères; 

2«  THÈSE.  —  Propositions  données  par  la  Faculté  :  Zooi.oi^n:, 
des  tuniciers.  —  Gkolooie,  de  Vinfra-lias  en  france.  M.  Laeh- 
mann  a  été  déclaré,  à  l'unanimité,  digne  d'obtenir  le  grade  il.' 
docteur  es  sciences. 

I/hnjle  de  ninïs.  —  Les  olives  n'ont  qu'à  bien  se  tenir! 
l'huile  de  maïs  est  imi   pass.-  .!,■  la   siipplanler.  Vn  hectoliln-  ,1.. 

douze  litres  d'une  liml.'  limpid.',  a-irabl.'  .au  g.. in  ,>|  d,'  c.d..- 
ration  ambrée. 

Les  Etats-Unis  exportent  chaque  année  le  maïs  en  immense 
qtiantité;  la  ])roduction  de  l'huile  a  donc  toutes  les  chances 
d'être  amplement  rémunératrice.  [Jardin.) 

Un  noavean  café.  —  Les  journaux  poliiiqu.'s  inèm-ni  ..'lan.l 
bruit  depuis  quelques  semaines  au  sujet  d'un  u.. nv.au  |.r...luM 
appelé,  dit-on,  à  remplacer  le  café  dans  nii  Laiips  .l..uu.-,..  a 
l'ile  de  la  Réunion,  du  moins.  L'oran^jer  sain  ai;.'  .-...'  |...-.s,.l.. 
un  arôme  qui  ne  le  céderait,  parail-il,  .n  li.n  a  .  .Im  ,lu  ,  at.'; 
de  plus,  le  Muscaensla  (sic!)   —  c'esi    aui^i  i|.r..ii    1..   n nr  — 


di; 


Ré 


le 


ehillVi'  .!.■  :'.  niilli..M^  .!.■  kil.iLT,.ninir~  |iai-  an.  Il  nous  semble 
i|u'il  y  a  .l.'ja  i|ii.'lnu.'^  auii.-i'-.,  lui  | .lia rmaciéri  (te  la  marine 
avait  piaipiis.'  c.Ue  suiistUul i.iii,  el  l'.u.iuger  sauvage  ne  serait- 
il  pas  tout  simplement  une  Rubiacée,  un  J/iwsrenda  ?  (P.-ffijrio<, 
Jardin.) 

Les  CHsttirs   de  l'Elbe.  —  Les  Castors  - 
nombr.'iix  suv   l.'s   riv.'-  .1.-    rKll..\    ..ù  ils 


encore  assc 


alus 


di'b.mrliani  s. .us  l'oau.  Une  galerie  latérale  à  courl.'  e..urlmr.. 
s.-  .Ii'iai  11.-  oivlinaircment  de  la  galerie  princiijale,  .-i  i..uies 
.leu\  al...uli-siMit    au    dmijon,  chambre  voûtée,  garnie  d'Ieu-bi-s 

rai. 'la. '^     IJuall.l     s. ,11   ,1. ,1111.   il.,  .■sl    ^iil.iii.-i-r,.    |,:i|.  |,.<   rrUCS  hivCP- 

iial.s,  |,-  C,  si., r  ~"a[ii.-M  !■_'.■  un  r.'iii.j.'  .1  .M^  iiir'  Il  .1.-  .m  un  taillis 
v..iMll,  ru  di^pusalil  a  iili  ni.'lrr  .'iivii-.ju  all-.lrs.Mis  de  la  nappe 
d'eau  une  sorte  de  plate-forme  faite  île  branches  coupées.  11 
s'y  installe  alors  avec  ses  jeunes,  au  nombre  de  deux  généra- 
lement,  et    attend    tranquillement     que   l'inondation    se    soit 


Distii 

leur,  s. 


—  M.  G.  Rony,  noire  collaboi 
;  de  la  Presse,  vient  de-  recevoir 
lion  d'honneur. 


Suciété    botanique   de   France.    —   Ou 

ISilO  :  Président,  M.  Gaston  Bonnier:  pr 
M.  Roze  :  vice-présidents,  MM.  Michel 
secrétaire  général,  M.  Maliuvaiid,  nomm. 
péri.ide  de  5  années. 


limes  pour 
■président, 
.).    Vall.it; 


ACADEMIE  DES  SCIENCES 


l'as  pins  qu'l 
fait  à  la  paiiv 


nibre  1S89.  —  .1/.  /'.  FI,c/„-  adresse  ;i  f.Xea- 
II-       l.-   M.    .Vlbert  Gaudry,   une   note   sur 

I  r  1,  ,  échantillons  étudiés  par  M.  Fliche 
'  .  iiiirn-  Arawarioxylon  cpgyptiacHm,  qui 
m  L-i  aii.l  ia-,1,.  ,lans  la  végétation  foreslière  à 

Il  de  prime  abord  reia.iiiiailce  qu'un  la.nilère 
e,  alors  que  M.  Siliruk  .l.aiivii  .■asuite  ,les 
■mbrcux,  M.  Fiiehe   n'a   .•iii-.,i,.  ti-,,uv.-  avec 

M.  Fli.li..  11.-  pense  pouvoir  conclure  de  ce 
.lus  L-r au.l.'  .!.•  la  flore  algérienne  mais  bien 
I   (  ..niiiiiiii.'   .lu  .l.|..'.i   .1,.   bois  silieifiés  sur  toute  la 

liiiiilrij  lui  .,l.-..i\.  r  .|iie  l'existence  de  ces  forêts, 
.!.  ■■.■uv.-ii.-  .riu-.iiuui.iiis  dus  à  l'industrie  humaine 
■avriiiu-  .i-Il.l-lla.M.  pr.iuvent  que  dans  les  temps 
.■  riiuiii nul..  !,■  S.ihara  algérien  n'était  pas  desséché 

ill.  lus  Mrii.ii,.  ,.n  Afrique  l'existence  d'autres  forêts 
;  iLivingstiiue  au  Zambèse,  Wahvitsch  jirès  d'An- 
en  existe  également  en  Amérique  comme  le  montrent 
silicifics  de  l'Arizona  exposés  dernièrement  au  Champ- 


M.  Rtanklns  Meunier  adresse  une  note  sur  la  m 
•liu-Hong  appartenant  au  type  Limerickite. 

Séance  du  9  décembre  1889.  —  M.  Arnaud  adic- 
lémie  une  note  sur  la  Caroline  et  son  rôle  phvsinln 
dans  la  feuille . 

M.  A.  Giard  et  J.  Bonnier  ont  dernièrement  rencoi 


bal 


thèi 


r.a.rile  de 

e  à  l'.Vca- 
ique  pro- 

tré  sur  un 
lu  sait  des 


11.1. 1111  lias  nettement, 
.laus  !.■  sexe  femelle,  par  la  furnie  de  la  première  lance  incuba- 
III, .  .  î  .le  l'ovaire;  dans  le  sexe  mâle,  par  la  dis]iosition  des 
ri  nih.'ts  médians  ventraux.  Le  Pinnotherion  vermifurme  semble 

auteurs  n'ont  observé  qu'un  couiile  unique  de  Pinui.llieii..ii. 

M.  Ed.  Uobert  ayant  eu  l'occasion  d'étudier  ra|)]iareil  ie|.i,.. 
ducteur  des  Aplysies  donne  la  description  anatomique  et  l'ex- 
plication physiologique  des  fonctions  des  diverses  parties  de  cet 
aiilJareil . 

L'aïqiareil  cnm])rend  les  organes  suivants:  1°  la  glande  géni- 
-H'érent  ;  3"  un  organe  complexe 
lasse  génitale  annexe  : 
Iroite  el  en  avant  de  la 


le  no; 


Suivant    M.   R..b,Tl    .lali-    la    uia-s,.    .-,.., ,i,,l,     ,„,rr,r   -•,,,,,,,1- 

et  d'es  ovules:  i"  Ir.  ..„,  I,.  i  ,..„  .Ir.  ,,>„],,  ,  ,  .  ;,  r ',  r'.',,,,' 
(Hufs  de  l'albumine;  i"  i.,i  iijaii..ii  .|...  ,  ...qu.rv  ..M-.ir-,  .  ..uiru.uu 
chacune  quelques  dizaines  d'u-ufs  reliées  les  unes  aux  autres, 
el  constituant  un  cha]ielet  continu  enroulé  suivant  une  hélice 

à    tours  très  rappr.. elles  ;   .')"   formation,  autour  de  celle  hélice 

d'un.'  raiu..   r.'I  .liir  .i-r  ,  ^  Il  U .  1  li .  p  1.  ■ .  ,!/■.  /,.   Vanricr  présente  une 

!.■     1/       /■'.'-.■  r     I,    ...liMlluh..n  .1.-.    -,r,rr,    .l,.sM.VXOS- 

[...rulir,,  ,  r ,  -[,,r    -  '      :    M.i.aii  un..  [..-liii-  uiav.r  ,i,.  piMtopl.asma 


NATURALISTE 


substance  parlicuUèrc  qui  n'sislc  an\  iiiMinivv 
plus  dans  le  plasma  se  trouvent,  .les  ii..>:ni\ 
division  d-un    noyau   in''--'     '    ■' '■" 

rUllV.e.-llles    fon.M's    .le    ' 


|.„,i,>-,    ,i;.    Jl,;:,„'„l    .,    |ir..|...s  .le 


de  l-oasis  de  F.Tkan  Al'"i>-  l-'  deb..u.:li.-  .1.-  I  t'n.-o  l'je.-.,  ..ans 

le  Sahara,  jusqu'en  Tunisie!.  ^    „.  .  . 

Séance  du  16  décembre  1889.-  M.  G.  Pouchet  et  E.  B,elr,x 

adressent  à  l'-Vcadc^Mnie  une  note  sur  IVuf  et  les  premiers  deve- 
iuppèment's   .1  VaL.s...   S„„s  l'a.-,!..,.   '^'^^^I-^,'' ^"'^Zu^Zl 

i^vinrie ',V,h' l,,,',!!',in  ','h,'/'  l..^  l.d.-ostécus.  Le  développement 
est  rapide,  !.■  M;,-0"l.  i  ;...•  iv,  ...ivre  le  vitellus  en  vingt-six  ou 
T^i,rf_s,.i,i    1.,  .iivs     l'ii   .  oa.svixxiiiient   du  bord   de  la   calotte 


ri-s  redu 
uents  so 


A.  E.  >L\i..uiD. 


BIBLIOGRAPHIE 


5S     Shelley,   Capt.   G.  E.  On  ilie   Bir.ls   coUecled   by  Mr 
Huni.'i-,   H-  I'.  \     m   Iv.si.'in  Alia.a,  pi.  XL-XLl. 


5».  Stielley.G.  E.  Un  .s..n..-u.'«  ( 

Faniilv  Capitonid». 

Midanvhucco  y.   G.  œquatoriaUs.   —  Eri/thnJmcco  iV.  G.  — 
IhU'ibueco  N.  G.  —  Mezohucco  N.   0.  —  Barhalida  chrtjso- 

The  Uns.  1889,  pp.  4":o-471. 
60.   Shipley,  A.  E.  On  Lethrus  coplialotcs,  Rhyncliites  betu- 
leti  and  Cluetocnema  basalis,  tlirée  species  of  destructive 
Beetlcs,  pi.  III. 

Prvc.  Cambridge  Phil.  Soc.  1889,  pp.  .335-340. 
61     Snellen,  P.  C.  T.  Papilio  (Ornithoplera)  Ritsem.e. 

y^tesfrom  thiLeyden  Muséum.   ISS9,  pp.    15:M:n. 
68    Styan,  F.    W.    Some   Notes   .m,   aii.l   .Ul.liti..ns  to,  thc 
Chinese  .Vvifanna. 

Thc  Ibis.  1889,  pp.  443-440. 

63.  Thomas,  O.  Descriptionof  a  ncw  (l.'iuis  ..f  Muii.Ue  al- 
lied  to  Htjdromys  pi.  XXIX. 

Heromys  myoides. 

Pr,.c,  Zool.  Soc.Londo,,.   18S9,  pp.   2t7-2an. 

64.  Trautzsch.  Hermann.  Beitiat:  zur  Kruiilnis  .1er  Poly- 


HOï.VMQUE 
60.   Beyerinck,  M.  W.  Les  Ijactéries  lumineuse: 

Arch.  X.ril.  S,-;'.   'i:x„ct.  1889,  pp.  416-427. 
70.  Beyerinck,  W.  M   l..'  photobacterium  lumii 
tih-ie  lumineuse  de  la  mer  ,lu  Nord. 

Arch.  Néeii.  Sel.  Exact.   |SS!i.  \,y.  '.tll-U.i. 
■71.  Bo-wer.   F.  O.    The  compar.niv.'  .■x:.u,inali.,r 
ristems  of  Ferns  as  a  l'In  |..l-.  ii.-ii,-  Siudv.  pi 
.IfiH.  ùfBoimiij.  isx!t,  |.|i.  :;(i:,:iy2. 
t'Z.  Farmer,  J.  B.  i-.i.iini.uii...i-  lo  ihe   M..r 

Pliysi.do-yon'iil|..\    Finil-    |.l,  XXV-XXVl. 
.\nn.   (,f  Botany.   isfiH,  pp.  y'Jo-414. 

73.  Franchet,  A.  Un  nouveau   type  de    Musa:    Mma  Jasio- 
carpa,  lig. 

Journ.  de  Buta».  1889,  pp.  329-333. 

74.  Scott.  D.  H.  Brebner,  G.  On  thc   .Vnatomv  and  His- 
t..-,.uy  ..tSln.Lii.is,  |.l.  XVIII-XIX. 

Ann.  ,./' Itviiin,/.    IXN!I,   |,|..  :^7.i.304. 

75.  Spruce,  Richard.  l..\i.'un.'a  R.issettiana  Massai. 

Thciourn.  „/■.  Ju.i.  ISSU,  pp.  3:n-:i:)s. 

76.  Wakker,  J.  H.  t'.ininl.iii..iiis  ,-,   U    i,aili,.lo-ie  vé-étale. 


->gy  and 


Harmothor  rillara. 

Jeuais.  Zeitsch.  ISS!),  ].p.  Cl-104. 

65.  Tristram,  H.B.On  a  sn.all  CoUecti.jn  ofBirds  from  the 
Louisiade  and  .rFntrecasl.'aux  Islands. 

Manucodia  Thomsonl.  —  Cracticus  Louis iadensis.  —  Dicmm 
nitidum.  —  Cinnyris  christianœ.  —  Chibla  propinqua.  — 
Tanysiptera  Rossdiana.  —  Ninox  Rosselmna.  —  Macro- 
pyqia  cinereiceps. 

The  Ibis.  issn.  |.|,.  :.:,:;  :.:.s. 

66.  Waterhouse.  O    C.  I>.  s.nptionjs  of  two  ncw  Rhynclio- 
phorous  ('..I.M|ii.  la  11 -.111  ilic  Louisiade  Archipelago. 

Rhinoscaphn   Thumsfitl.  —  Apirocalus  Thomsoni. 
Aiou  -May.  .Vat.  Iliit.  1889,  pp.  363-365. 

67.  Wielowiejski,  v.   Beitrage   zur    Kennlniss    iler    Leu- 
cht..rgane  .1er  Insecten. 

Zool.  Anzciyer.  n.  321,  1889,  pp.  594-601. 

68.  Youug,  C.  G.  On  cggs  of  Somc  British    Guyana  Birds. 

Notes  from  the  Leyden  Muséum.  1889,  pp.  145-152. 


rch. 


ilie  Foriiis  of  the 


77.  Williams,  F.  N.   K.-visiuu  ..f 
tienus  Gypsophyla. 

The  Journ.  of  Bot.  1889,  pp.  321-329. 

(IKOLOGIE 

78.  Butler,  Arthur,  G,  Description  of  a  new  Genus  of  fos- 
sil  M..1I1S  l..|..iiLjiiiu  i.i  the  Geometrid  Fainilv  Euschemidie, 
id.XXXI, 

Ly,,l.r..,.-I,e.,.l„i,.„. 

Pror.  /„„/   .s-,,,-.  I..„„l,.„.    ISS9.  pp.  202-97. 

7».  Cope.  E.  D.  Ou  ih.- l'r..:...s,  i.i,.a  ,s  li-.  pi.  xur. 

(U'ol.    .U,i,/„:.   ISS'I,   ],|,.    'i:tS-l',S. 

80.  Chapman,  E.   Sherborn,   D.   F..iaminifer.i  l'rom   tlie 


m  t'I 


Geoi  M(i,/a.:.  1889,  pp.  498-499. 

81.  Foord,  A.'  H.  Crick.  G.  C.  On  tho  Shcll-muscles  of 
Ca-lonanlibmcnriiiifVnia,  I'il-. 

82.  Hinde,  G.  J.  ""  .  un.'  I..u.onid  Calcispongc,  from  the 
Middle  Lias  ..f  N..I  ili:iiM|.ioiisliire,  and  on  detached  Cal- 
cispongc Spicul.'s  in  llii'  Uppcr  Chalk  of  Surrev, 
pi.  XVIL 

Leucandra  Walfo^di. 

Ann.  May    Nat.  Bist.  ISS'.t.  py,.  :!:;2-:i.-iS. 

83.  Hope,  Robert.  On  Iw.i  n.»  lliiti-h  -^]. .-.•,. s  ..rSponges, 
with  short  notices  of  au  (Upj'M.ai^  Sp.  ,  jimii  ..i  Ilymenia- 
cidou  Du  jardina,    B..wk.    ,.ii.l  ..1  :.  l'.is-U    'l^iv:!.-,  pi.  XVI. 

Microciana  slrrp.-^iKm    —  Traeliyled.inia  .'  erhinata. 


84.  Mayer-Eymar.  1».>.  ■ 

Juurn.  de  Covchyliui.    I 

85.  Nicholson,  H.  A.  i: 

Oenl.  Maynz.  1SS9,  pp 

86.  Woodward,  Smith. 


f..ssiles   des 


Notes  on  New  l!i- 


Kurycornus  grandis.  —  Strubilodus  suchoides.  —  Ilypsocor- 
mns   Leedl.  —  //.  tenuirostris.  —  Leedsichtys  N.  G.  probie- 
maticus.  —  Browneichthj/s  ornatus. 
Ceol.  Magas.   1889,  pp.  '418-156. 

87.  Woodward,  Smith.  On  thc  so-callcd  Crctaceous  Lizar.l, 

Hhaphi..saurus. 

,1)1».  Maa.  Nul.  Ilist.  1889,  pp.  350-351. 

88.  Woodward,  A.  S.  The  Dcvonian  Ganoid  Onycho.lus   in 

Geol.  Magaz.  1889,  pp.  499-500. 


Le  Gérant:  Emile  DEYROLLE. 


12»  ANNÉE 


2=  Série 


1"  FEVRIER  1890 


LE  D"  ERNEST  COSSON 


La   bofaiin[un    haiiraisp    vipiiI    d  l'prcuivrr   nw    pfrlc 
cruelle:  le  D'  Eiii.sl  l'.n.suii.   ih-iiiIm.-   <]r  rir.-litul.    un 

des  fondaleui's    il'  la   Snrii'-li-  Iml. \\\r    clr    Kiam;'-,  esl 

mort  le  31  déceml.ir  \i^H'.K  a  l'ai.'.-  dr  70  ans. 

Né  à  Paris,    le    22  juillet    1819,    Eniost-Saint-Charles 
Cosson  se   voua  de   bonne  heure  à  l'étude  de  la  bota- 
nique et  produisit  des  travaux  estimés  sur  cette  science 
à  un  âge  ou  d'autres 
sont  encore  sur  les 
bancs     de    l'école. 
Son  père  qui  jouis- 
sait d'une  certaine 
fortune     ne    voyait 
pas  d'un  bon  u' 
i.'oùtde  jour  en 
plus  développé  ( 
nest     Cosson    | 
riiistûire  nalur 
Il  aurait  désiré"  I 
son  fils  une 
administrative 
industrielle.  Ces 
Acuités  n'arrêté  I 
pas  le  zèle  d'En 
Cosson   et  nous 
avons    entendu 


IPpUls    I. 

la  Fhjn 


la  sv 


les  mains    de  tous  les    botanistes  pari-i 

D'  E.  Cosson  a  donné  une  seconde  é'Iil 

ilca  environs  de ParU,  Uvs  augmenté.- i  If- 
bien  le  succès  mérité  de  ce  livre.  Ee^  ib-^i 

l't    exactes  qu'il  renferme,  les  indiialiiii 

liicalilé^.  l'impression  en  lettres  italique 

r.ii.ici.Tes  de  chaque  espèce,  enfin  la  rij; 

iiymie  en  sont  les  plus  importantes  qualitc---. 
Vivement  encouragé  dans  ses  travaux  par  ses  illustres 

maîtres   Adr.   de  Jussieu,   Ach.    Richard  et   AJ.    Bron- 

gniart,  secondé  dans  ses  pnijels  par  des  amis  dévoués, 
le  docteur  Cosson 
organisa  et  dirigea 
presque  l'Associa- 
tion française  d'cîx- 
ploration  botanitjue 
quivenaitdese  fon- 
du (1847)  Sous 
l'impulsion  de  cette 
\>sociation  ,  dont 
les  membies  pai- 
inuiuient    i)ie>.r|ui" 

Inlll.         Il       Imih, 
MM    l!]lmsi     lloiir 


fut  r. 
luéd.. 


Au- 


En  effet,  d 
delTans,  il  cultivait 
cette  science  et  dé^ 
1840,  à  21  ans,  il 
publiait  son  pre- 
mier mémoire  eu 
collaboration  avec 
Germain  de  Saint- 
Pierre  :  Obserrationx 
fiur  (jiu'lques  fjlnntex 
critiques  des  envii'on'i 
de  Paris.  La  flon-  pai  isiein 
sujets  des  études  du  Ir  t.'. 
tard,  il  fit  paraître  en  uh-i 
boralion  de  Germain  de  S 
attirèrent  sur  les  jeunes  ; 
savant,  ce  sont  :  1°  la  Flor 
2°  r.-l(/«s'/ç  la  Flore   des  c 


.lia 


iiui-rierre,  iruis  ouvrages  qui 

iteurs    l'altentiou  du    monde 

des  environs  de  Paris  (184j), 

wirons  de  Paris   (184j),    3°  le 


Synopsis  analytique  dr  la  Flore  des  environs  de  Paris  (184;i). 
Ces  ouvrages,  modèles  du  genre,  furent  bien  vite  entre 
LE  NATURALISTE,    Paris,  i!),  rue  du  Bue. 


Halll^-I'lah 
En  18.j2,  le 
fesseursdu 
et,  de  18:12 


lin,,  ,,  lil  I,    Ml  I,  ,1 

1  -iiagne,  lePoitu 
il    les  Baléares,  la 

I  -I  Ml  (       de    'liinis 

\1-   10     b-^  Cana- 
Hs     \lel.  I.     et, 

I      le-nrl„..enlio-- 


mua.  I.e\,i„„.ndes 
'laiile.  rée„l|,-.,.. 
'ar  M.\l.  de  .s,„ib-y 
•t  Miel,,,,,  en  ."^vrie. 


dure  du  bassin  mé- 
diterranéen et  le 
préparaient  aux  re- 
cherches qu'il  allait 
entreprendre  sur  la 
Flore  algérienne. 
le  niiiii-leie  de  |;i  ;;iiei.re  avuit  Confié  au 
y  de  Niiiii-\neei,i  1,1  présidence  de  la  com- 
eiililiqiie  .-xpluLiiiiee  dc  l'Algérie  et  Durieu 
.■ii\e,  .Imi-.-  de  la  partie  botanique,  explora 
sil  pie-qiie  i.mt  le  Tell  jusqu'à  la  limite  des 
•  iu\.  non  .iiei.ie  soumis  à  l'autorité  française, 
docleui-  E.  Cosson  fut,  à  la  demande  des  pro- 
Miiséum,  adjoint  à  la  commission  scientifique 
à  1880,  il  exécuta  <'n  .Mgérie  huit  vovayes  nui 


1S89. 


LE    NATURALISTE 


lui  permirent  Je  rêilnir  sur  la  flore  de  cette  région  des 
documents  nombreux  et  importants.  Le  docteur  E.  Cos- 
son  ne  s'en  tint  pas,  dans  ses  explorations,  aux  contrées 
pacifiées  ou  soumises  de  notre  colonie,  il  poussa  de  har- 
dies reconnaissances  sur  les  Hauts-Plateaux  et  dans  le 
Sahara,  au  milieu  des  tribus  insoumises  ou  révoltées,  le 
plus  souvent  faiblement  escorté,  parfois  obligé  de  garder 
auprès  de  lui,  comme  otage,  un  proche  parent  d'un  chef 
suspect.  Les  lettres  si  intéressantes  qu'il  adressait  pen- 
dant ses  voyages  à  la  Société  botanique  de  France  nous 
le  montrent  herborisant  avec  une  ardeur  toujours  excitée 
par  les  richesses  botaniques  qu'il  rencontrait  à  chaque 
pas,  au  milieu  de  difficultés  et  de  dangers  que  savaient 
écarter  sa  patience,  sa  fermeté  et  aussi  sa  grande  bonté 
qui  se  manifestait  sous  forme  d'utiles  conseils  aux 
malades  qu'on  lui  amenait  en  foule  et  de  dons  aux  i)lus 
pauvres. 

Grâce  aux  collections  ainsi  acquises  et  aussi  à  celles 
qu'il  dut  à  de  dévoués  compagnons  de  voyage  :  MM.  Ba- 
lansa,  Bourgeau,  L.  Kralik,  A.  Letourneux,  P.  Mares, 
V.  Reboud,  H.  de  la  Perraudière,  le  docteur  E.  Cosson  put 
bientôt  entreprendre  la  rédaction  d'une  flore  d'Algérie. 
Il  y  préluda  par  la  publication  eu  collabnralion  avec 
Durieu  de  Maisonneuve,  d'un  imporlaiil  ni.'nn.iiv  inséré 
dans  l'Exploraiion  •tcicntifirjue  de  rM^rrir  '•!  iiililulé 
Flore  d'Algà'ie,  Phaïu'rogamie,  groupe  «/-s  r,liiiinir,rs  ^ru 
Descriptio  Glumacearum  in  Algeria  nusmiinnii  I  vul. 
gr.  in-4°,  18o4-)867)  et  aussi  par  une  -.'ri.'  imn  iulcr- 
rompue  de  récil>  ilr  v(i\Mgcs,  dr  li^lrs  .Ir^iirces  récol- 
tées, dedescripliMii^  .1  ,!,•  n s,  <|ohI   1rs  principales  se 

trouvent  dans  1rs  Amnilr-.  r/,s  .sv,V//r,  s  iiiihuellfi  et  dans  le 
BuUrtind.hSn.nl.    I..,hn,,.i„r.lr  Fnnirr  {[). 

Dès  SIS  |ii  .iiiiirs  \ci\,i-i-s.  \r  (liicli'ur  E.  Cosson  songea 
à  réunir  111  un  (■;il;ilii;jur  nji'l lindique  tous  les  rensei- 
gnements concernant  la  llore  de  l'Algérie,  de  la  Tunisie, 
du  Maroc  dont  la  préparation  et  la  publication  a  été  la 
préoccupation  constanlede  sa  vie  scientifique.  En  1881, 
parut  le  premier  volume  de  cet  ouvrage  qui  restera 
comme  un  monument  impérissable  de  méthode,  de 
savoir,  de  perspicacité  élevé  à  la  botanique  du  Nord  de 
l'Afrique;  c'est  le  Compendium  Florx  atlanticx  seu  Expo- 
sitio  methodica  plantarum  omnium  in  Algeria,  nec  non  in 
regno  Tunetano  et  imperio  Maroccano  hucusque  notarum,  ou 
Flore  des  Etats  barbaresques,  Algérie,  Tunisie  et  Maroc 
(gr.  in-8">.  Imprimerie  nationale,  I,  1881  ;  II,  1887).  Le 
premier  volume  est  tout  entier  consacré  à  l'histoire  des 
explorations  qui  ont  le  plus  contribué  à  faire  connaître 
la  llore  du  Nord  de  l'Afrique,  à  la  géographie  de  l'Al- 
gérie, à  la  division  en  régions  botaniques  de  cette  con- 
trée, à  rénumération  des  localités,  termes  arabes, 
ouvrages,  publications,  citées  dans  le  Compendium.  Le 
second  volume,  paru  en  1887,  renferme  un  exposé  histo- 
rique des  recherches  effectuées  depuis  la  publication  du 
premier  volume  et  le  commencement  de.  la  flore  propre- 
ment dite  depuis  les  Renonculacées  jusques  et  y  compris 
les  Crucifères.  La  mort  est  venue  surprendre  le  docteur 
E.  Cosson  dans  la  préparalion  du  troisième  volume. 

Comme  complément  indispensable  à  celle  iniporlanle 


(1)  Pour  la  liste  di^s  travaux  du  doctoui-  K.  Cosson,  trop 
loiifîiie  pour  que  nous  puissions  l'insérer  ici,  on  pourra  con- 
sullor  la  Notice  qu'il  fil  paraître  en  1873,  à  l'appui  de  sa  caudi- 
(la'.\U'e  à  rinslilut,  l'introduction  des  deux  volumes  parus  de 
son  Compendium  Florai  atlanticw  (1881  et  1887)  cl  aussi  laNoliir 
nue  iiréparo  M.  le  professeur  Bureau  à  la  demande  de  la 
Société  botanique  de  France  et  qui  sera  insérée  dans  son  Bulletin. 


publication,  le  D'  E.  Cosson  préparait  un  atlas  des 
plantes  les  plus  intéressantes  de  la  Flore,  objet  de  ses 
travaux,  et  trois  fascicules  de  cet  atlas  ont  déjà  paru 
sous  le  titre  de  Illustrationes  Florx  Atlanticse,  etc.,  le 
premier  en  1882,  le  second  en  1884,  le  troisième  en 
1889,  comprenant  chacun  2;i  planches  avec  un  texte 
explicatif. 

En  1882,  le  ministre  de  l'instruction  publique  chargea 
le  D'  E.  Cosson  de  réunir  et  d'organiser  une  Commission 
scientifique  de  la  Tunisie.  Du  3  mai  au  13  juillet  1883, 
avec  les  collaborateurs  qu'il  s'était  adjoint,  il  fit  dans 
cette  région,  jusqu'à  cette  époque  peu  ouverte  aux 
recherches  scientifiques,  un  premier  voyage  d'explora- 
tion dont  les  résultats  ont  été  consignés  dans  un  rap- 
[loil    adiessr  .111    nii  riisii  r  il,'  l'insl  I  ml  lou  publiquc,  en 

IXSi.    I    ne    src \r  .  ■  \  |  d  n  r.l  I  I . .  1 1  ,    .1    l,h|llr||e  il  Ue  pUt  à  SOU 

j;r;ind  ivi:irl  pirinlir  p.iil,  lui  elle  I  ii.-c  en  1884  et  per- 
niil  de  coniidi'lei-  1rs  uonibieux  documents  réunis  par 
la  diniinissiim  d.ins  toutes  les  branches  de  l'histoire 
na  lu  relie. 

Enfui  en  avril  1888,  le  D'  E.  Cosson  fil,  malgré  son  âge 
avancé,  un  dernier  voyage  d'Alger  à  Tunis  et  sur  le  littoral 
nord  de  la  régence. 

En  1854,  entre  deux  voyages  en  Algérie,  le  D'E.  Cosson 
fut,  avec  A.  Passy,  Brongniart,  Germain  de  Saint-Pierre, 
Ducharlre,  etc.,  un  des  fondateurs  de  la  Société  bota- 
nique de  France  à  laquelle  il  n'a  cessé  d'appartenir  et 
dont  il  a  été,  à  deux  reprises  différentes,  le  président.  La 
Société  zooingique  d'acclimatation.  In  Sn.irté  philoma- 
tique,  la  Société  de  géofii-apliii',  la  Snri(-|e  royale  de 
botanique  de  Belgique,  etc.,  le  coniplaieiil  au  nombre  de 

leurs  nicnilMos.  |.,.  .11  mais  ls7:t.  il  lui  ejn  mine  libre 

de  l'Acadéiiiir  .les  siicnrrs  en  ivnqdaeriuml  du  marécJial 

Vaillant.  Clievalui    de   la    !..  ;:H.n    d'I neur   en   ISO.'i,  il 

avait  été,  depuis,  clev,''  au  ;:raile  dnliirier. 

Le  D'  E.  Cosson  n'est  pas  seiileiuent  connu  des  bota- 
nistes par  ses  excellenis  lra\an\,  mais  encore  par  l'herbier 
considérable  que  sa  fortune  lui  avait  permis  de  former, 
herbier  qui  renferme,  avec  les  matériaux  de  la  flore 
d'Algérie,  de  riches  documents  sur  diverses  autres  parties 
du  globe  et  qu'il  se  faisait  un  plaisir  de  mettre  à  la 
disposition  de  tous  les  savants.  Cet  herbier,  auquel  est 
joint  une  bibliothèque  également  fort  riche,  comprend 
surtout  des  piailles  ,lu  Niiid  de  l'.ifrique  séparées  d'un 
herbier  géni'i.il  i  enlermaiit,  entre  autres  collections,  des 
doubles  de  rherbiei  ,ln   .Muséum  de  Paris,    ,],■   rherbier 

royal  de  Kew  et  des   heihieis  ,1e  .M.\|.  I,.  r de  Fraii- 

queville,  de  Teliiliahlirr,  ,.|,-.,  1rs  linLieis  mrmes  de 
AL  de  Uniiiiie.  ,\l,»|Uin-Tandun,  llunanl,  .Maire,  etc.  r\ 
de  nomliieiix  exsieeala  de  |danti's  de  r.Uneiiciue  du 
Nord,  d'Abyssinie,  du  Cap,  .le. 

Lamortquiasi   liriisi|iie ni    fiappéle  D"' E.  Cosson 

au  milieu  de  tant  de  lia\an\  n'en  inleimmpra  cependant 
pas  le  cours.  L'immiiie  iidléilii,  prévoyant  qu'il  était, 
avait,  en  vieillissant,  songé  à  assurer  après  lui  la  conti- 
nuation de  son  œuvre  et  la  conservation  de  ses  belles 
collections.  Dans  les  dernières  années  de  sa  vie,  il  s'en- 
tretenait volontiers  de  ce  sujet  avec  quelques  botanistes 
de  ses  amis  et  dès  1887,  dans  une  séance  de  l'Académie 
des  sciences,  il  fil  connaître  les  grandes  lignes  des  dis- 
positions qu'il  avait  cru  ilevoir  pi  emliv. 

«  Les  travaux  variés,  disait  il,  an.\.|iiels  M.  Cosson  a  dû 
se  dévduer  de]niis  ib'  longues  années  pour  la  bonne 
c^xéeutiun  île  l'nuivie  qu'il  a  entreprise  en  ont  nécessai- 
renienl  relarib'  la    publication;    mais    malgré  son    âge 


LK    NATURALISTE 


déjà  avancé,  il  n'a  pas  à  regretter  ce  relard    avant  cons- 
cience  que  ses  efTorts   persévérant       I    les  le  lei  1 
dont  il  a  été  le  promoteur  ont  cont  il  i     i      i  une  1  if,e 
part,  à  la  connaissance  de  la  floie  de    contr    s  obj  l  le 
ses  études   spéciales  et  que,  s  il  ne   1  u  c  t  ]  i    d  i  i 
d'achever  lui-nii''iii('  ses   ouvra_es  en    our    1  e\e  u( 


aip 


il  aura  rendu  |ilus  larili;  la  tâche  des  botan    te 
à  les  continticr. 

«  En  leur  assurant  la  conseï  al  on  de  on  be  b  ei  t 
de  sa  bibliotlièque,  la  commun  cat  on  ie  s  nanus  i  I 
et  de  ses  notes,  la  propriété  de  rlancles  dej  j  bl  ees 
ou  inédites,  ainsi  que  les  resso  i  ce»  ne  essaies  [o  i 
faire  face  aux  frais  d'impression  il  cro  t  a\o  i  1 1 
toutes  les  dispositions  qui  permettiont  lemplo  I  jli 
utile  des  matériaux  réunis  et  classes  pendant  plu  le 
cinquante  ans  dans  un  but  scient  tique  (I) 

Le  monde  savant  peut  donc  etie  sans  in  ju  étude  u 
le  sort  des  travaux  entrepris  et  des  collections  réunies 
par  le  D'  Cosson.  Les  lignes  précédentes  tout  en  mani- 
festant ses  désirs  à  leur  sujet,  témoignent  encore  de 
l'élévation  de  son  esprit,  de  son  désintéressement  et  de 
son  dévouement  pour  la  science  ;  elles  renferment  son 
plus  bel  éloge.  P.  Maurv. 


LES  LARVES  DE  3IALACHIUS 

Colcopicre  de  lu  fawlUr  d,'s  Mulam.lcrwr^ 


,[,■  M.ilii.hiiis 
ii^tiiil  iilil.'  d.' 


:■ 

^ 

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ll/y 

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Au 

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■    1 

^      I 

1          .-.„ 

Larvo  de  Malachi 


i 


(1)  Comptes  rendus  de.  l'Académie  des  Scieu 


1.S.S7,  p. 


Il    [         I 

i        H 
e    ]  1  11  ment 
pe  e    Perr     i  1 
i    1  le     gnale  i    i     1 
elles  du  M    £  i 

18o'   et    du    V    V    / 
ell      ei  186      T    U 
se    ressemblent   beau- 
coup et  pourraient  faci- 
lement    être      confon- 
dues. 

Ces  larves   sont  car- 


iiiui;e  vuii'ux  plus  Mil 
moins  foncé  ;  elirs  mil 

|)Ourcaractèrecon m 

de  porter  sur  li;s  s,>:; 
iiients  thoraciqucs  dr. 
taches  obscures  lU-  Im-- 
ines  caractérislii|iirs. 
OjUeque  je  figure  a  il.' 
trouvée,  en  plein  lii\i'r . 
tapie  et  sans  doute  en- 
gourdie dans  l'intérieur 
d'une  tige  creuse  d'JE- 
cliiwn  vulgarc. 

La  tête  est  plate,  d'un 
brun  très  foncé, penchée 
en  avant,  munie  de  deu 
le  dernier  étant  double  ; 
front  en  trois  parties  ; 
quatre  ocelles  plaii's  un 
II'  thorax  compri'inl  imis  sri^iii.-nN  liicn  disliiirls;  [,■ 
premier,  qui  est  h;  plus  grand,  porti:  sur  le  dus  deu.\ 
taches  noires,  rapprochées  de  façon  à  simuler  une  bou- 
tonnière et  deux  autres  taches  latérales  en  forme  de 
virgule.  Les  deux  autres  serments  luirhMit  rlia,-nii  deux 
taches  semblables  affeclaiil  ,iu--i  la  Ininie  .rime  vimiil.-. 
Les  hanches  s'enchâssent  dan>  de-,  ea\ih'-  Kiliiali-^  :  les 
tibias, allongéset  très  velus, sont  terminés  parmi  seulongle 
îccourbé  assez  grand.  L'abdomen  un  peu  oblong,  vu  en 
dessus,  est  aplati  et  porte  latéralement  des  bourrelets 
aii-.le>>us  desquels  sont  situés  les  stigmates.  Le  dernier 
-e-meiii  est  muni  d'une  pièce  dure,  brune,  olîrant 
deux  ennies  recourbées  à  leur  extrémité  et  un  peu  rele- 
vées. La  longueur  totale  atteint  6  ""'  1/2,  mais  je  ne 
pourrais  assurer  que  c'est  la  dimension  de  la  larve 
adulte.  Tout  le  corps  est  garni  de  poils  dont  quelques- 
uns  |,|us  longs  se  trouvent  sur  les  cùtés  de  chaque  sei;- 
iiieiii  alidoniinal. 


es  de  quatre  article 
U  sillons  partagent 
~'Mit    remplacés   [k 


LE  NATURALISTE 


INFLUENCE  DES  MICEOBES 

SUR  L'ORGAiSISME  HUMAIN 

(î^uile.) 

Qu'a-l-oii  découvert  dans  la  composilion  de  ces  éton- 
nnnles  produclions  de  la  nature  auxquelles  on  a  assigné 
le  iir.ni  <\i-  ^'u^^oc?De  petites  cellules  arrondies,  réunies 
'Il  '  Ii.i|mI,  I,  ,|iii  se  trouvent  noyées  dans  une  masse  de 
ri.ii-isi;iiM  ,■  _i'l,ilineuse  ne  présentant  aucune  trace  d'or- 
ijaiiii^alioii  tl,  dont  la  composition  nous  est  inconnue. 
Dans  quelques  espèces,  on  a  cependant  Irouvé  de 
minces  cloisons  divisant  la  masse  totale  en  plusieurs 
parties.  En  faisant  abstraction  de  crlir  m.issr  p'I.ili- 
neuse  qu'un  rayon  de  soleil  (Irhil  tl  l.iil  |.ii"m|iic  .uih- 
plètement  disparaître,  mais  que  l'Iiiiiiiidih'  des  imils 
rcvivilie  cl  larnène  en  sa  forme  primitive,  le  A"o.<<oc 
n'c-l    |ias  aiiiic   chose  qu'un  véritable  streptococcus. 

t'r^l  en  eiivi-.ageant  la  question  sous  ce  point  de  vue 
que  nous  pourrons  trouver  l'explicilinii  d'une  dr^  plus 
terribles  affections  de  l'enfance,  i,i  di|dihTh'.  nucdi'  Injs, 
avant  les  travaux  de  Lcelllei'  et  Kl.lis.  L'ai-jc  |ia^  <lil  m 
discutant  sur  la  cause  de  cclh^  allV,  imn  i|u,'.>i  nu  n'avait 
|ias  encore  découvert  le  cliaiii|ii^iii)ii  ,,ar  mais  raii^inns 
alors  tous  les  micro-orgaiiisiiii's  |iaiiiii  !.■>  rliaiii|iij:iiiHis 
et  les  conferves)  qui  la  (b'Iei minail.  c'e-l  (pie  sa  laille 
(■•norme  déroutait  les  obseï  \aieiii  s  d,iiis  hm  ^  i  eelier.  Iie>  1 


liiiiive  un  streptococcus  entouré  d'une  masse  d'un  l)lanc 
laileux,  de  consistance  flbrineuse.  Il  n'y  a  donc  entre 
ces  deux  productions  d'autre  différence  que  la  consis- 
tance et  la  couleur  de  la  matière  enveloppant  des  mi- 
crobes qu'elle  renferme,  et  je  ne  serai  nullement  étonné 
que  de  nouvelles  recherches  ne  couduiseni  à  ]ilacer  dans 

valut  (|ue  dev  des.il.lies  ,[uer,,i,|,enl  c,  i  11  si  d  eiei'  couinie 
de  peu  .l'inipuilanc..,  mais  en  se  piopaiicanl  dans  le 
larynx  el  la  liachée,  il  ne  tarde  pas  à  anieniT  l'asphyxie 
en  iiMuianI  plus  ou  moins  complètemeid  le-,  voies  respl- 
raldires.  «Jnelipiefois  cependant,  mais  bien  lai-emiiil, 
le  Diphterium  agitcomme  septiquo,  les  ganglions  du  cou 
se  tuméfient  et  le  malade  présente  tous  les  symptômes 
d'un  véritable  empoisonnement  putride,  dont  les  con- 
séi[uences  sont  généralement  funestes. 

Dans  ce  cas,  on  peut  dire  que  le  microbe  de  la  diph- 
téi'ie  agit  d'une  façon  mécanique,  sauf  les  cas  tiès  raies 
d'empoisonin^nient.  Un  arriverait  au  même  résultat  en 
iniroduisant  dans  la  liacliee  du  le  larynx  un  bouchon 
dont  le  volume  augnientanl  d'IuMii-e  en  heure  linirait  ]iar 
en  obturer  complètement  bs  e luils. 

A  ce  .cas  particulier,  on  |ieul,  dans  i'i'dat  acdnd  de  la 
science,  diviser  en  deux  modes  distincts  l'action  des 
microbes  sur  l'organisme;  les  uns  agissent  en  désorga- 
nisant les  organes  dans  lesquels  ils  trouvent  les  élé- 


nieiils  nécessaires  à  leur  existence,  les  autres,  au  con- 
tiaii-e,  ]iroduisent,  lorsqu'ils  sont  introduits  dans  l'orga- 
nisme, les  l'ffets  d'un  véritalile  agent  toxique.  Dans  le 
Iiremier  cas,  leur  action  sera  progressive  cl  lente;  dans 
le  second,  rapide  et  foudroyante. 

Il  est  probable  que  pour  chaque  affection  due  à  la 
présence  ou  au  développement  d'un  microbe,  on  arri- 
vera par  l'observation  à  constater  des  différences,  mais 
malgré  l'emportement  de  ceux  qui  veulent  voir  des  mi- 
crobes dans  toutes  les  maladies,  on  ne  peut  sérieu- 
sement accepter  une  telle  cause  que  pour  celles  dont  les 
recherches  et  les  expériences  ont  permis  d'en  constater 
la  présence  et  étudier  les  effets. 

MICROBES    CONSIDÉRÉS    COMME    AGENTS    DESTRUCTEUHS 

Les  microbes  agissent  dans  ce  cas  par  propagation  ou 
multiplication,  c'cst-à-ilire  qu'ayant  nniconlré  un  organe 
propre  à  leur  dévelnppenienl.  ils  s'y  ninlliplienl  si  rapi- 
dement et  en  nomlue  si  e.nishli'ialile  ,pi,'  inal,i:iV-  leur 
extrême  petitesse,  ils  linissenl  iiac  l'rqiuiser  et  le 
détruire.  Si  c'est  un  organe  comme  le  poumon,  ]iar 
exemple,  il  se  produit  un  phénomène  d'un  autre  ordre, 
c'est-à-dire  l'inflammation  des  parties  environnantes  qui. 
dans  certains  cas,  peut  devenir  une  cause  de  sahil  pour 
les  personnes  atteintes.  Supposons  ce  qui,  du  resie, 
arrive  quelquefois,  que  les  bacilles  n'envahissent  qu'un 
[loint  limité  du  piiiiiiinn,  un  lobule,  par  exemple; 
lorsque,  par  multi|ilicalioii,  ils  ont  détruit  ou  plutôt 
absorbé  une  partie  de  ce  lobule  et  anéanti  sa  vitalité, 
cette  partie  ainsi  désorganisée,  mortifiée  et  farcie  de 
bacilles,  agit  dans  le  poumon  comme  un  corps  élranyei- 
qui  détermine^ l'inflammation  des  |iai  lies  em  inmuantes, 
avec  production  d'une  sécrétion  alininlanle  (|iii  entoure 
d'une  barrière  infranchissable  ce  iciIcmlaMe  ennemi; 
ainsi    eni|iiisnniii'e  la    partie  alleiiile,  une   l'i.is   décom- 

qu'uiie  cavcine  qui  linit  par  se  cicatriser  uu  se  combler 
par  l'apport  d'un  corps  gras  ;  mais  ces  cas  sont  rares  et, 
en  général,  les  bacilles  se  propagent  de  proche  en  proche 
en  délerndnant   des  inflammations  souvent  mortelles. 

Ceux  qui  résistent  à  ces  poussées  inflammatoires 
n'ont  pas  un  meilleur  sort,  car  les  bacilles,  dans  leur 
marche  progressive,  finissent  par  abolir  et  détruire 
complètement  l'action  physiologique  de  cet  organe  si 
important  de  la  vie. 

Dans  ce  cas  et  dans  les  maladies  analojjues,  les  ba- 
cilles n'agissent  que  .  (iniiiie  a-enl  i|es|  i  n,  leur,  el  p.air 
bien  faire  saisir  ma  iiensee,  l'apnileiai  par  coniparaisnn 
qu'ils  se  comportent  dans  nos  organes  comme  un  trou- 
[lean    de   mouton  dans  uu    chaiiip  de  luzerne. 

(A  suirre.)  D'  Jousseaume. 


RECHERCHE  ET  PREPARATIOI 
DES  VERS 

(Saite  et  fin) 


Itotifèi-es.  —  Presque  tous  les  Rotifcrcs  habitent 
les  eaux  douces;  les  eaux  stagnantes,  les  flaques  d'eau 
qui  se  dessèchent.  On  peut  recueillir  la  vase  desséchée 
et,  en  la  délayant  dans  l'eau,  ou  verra  n-vinv  ces  p, 
animaux. 


l'tlts 


LE     NATURALISTE 


ilcius  les  fossés  et  les  ornières; 
■s  aux  herbes  aquatiques. 


'i.  13.   -   Klus.-ulaiiv  Fig.  14.   -  Rotifore 

(Flosciilaria  ..fiiala).  (Rotifer  vulyaris). 

■Vers  rond"*.  —  Los  yriimfoile^  comproiinont  dos 
animaux  h-ès  pi^liK  et  lucsiiur  uiii.  rosi-oiii(|ucs,  cuniino 
les  Anijuilltllrs  ri  |,s  h'jihulnr^  .|Uo  l'un  pout  ircurillir 
dans  le  viiiaij;ir  «Ir  vm  ..u  ,l,iu^  la  colle  de  furino  aigrie. 
D'aulros  os|ièiTs  \i\riil  llall^  Ir^  [iMumons  des  Batraciens 


ganes  de  l'Homme  et  des  Animaux.  Les  Céphalotes  vivent 
1         1        I  t    t  I       1        K  1  I  1         l    1       I 

r    I       1 

// 


rm  i><  Il  >■  Il  «4         I       /     I  lia  i  b    01  i 

1    ai  l  \       \        l  I 

1        1     foi  1  \  v    I 

1     zo  l  I  e     I  r    \    0  <        /     1 
1   te       le     1  I 


\.i^    pl  .t« 


Fis:,  la.  -  As,:ai-l.l. 
(Ascaris  niargi 
A  m:Jl<-,  lî  1(M 

c'Ilr. 

Iiiru             Fi,-.  lî.  —  Sta'..n-lo. 

ou  sur  certaini-^  planl 

>nime  le  blé,  auxquelles  el'es 

occasionnent  lii'x  mal, 

dh- 

l(dle  que  la  Nielle. 

Les  Ascarides  se   Ir, 

lUo. 

1   généralement  [dans  les  or 

LE    NATURALISTE 


Cœnures  du  Mouton  sont  de  dangereux  parasites  qui  ne 
sont  que  trop  faciles  à  recueillir,  mais  dont  l'étude  pré- 
sente un  grand  intérêt.  M.  Boitard  a  indiqué,  dans  son 
Manue',  le  procédé  suiv.int  pour  leur  recherche. 

Les  Helminthes  ou  i-,/s  iiit.'sliiinii.r  se  rencontrent  dans 
tous  les  viscères,  daii^  U'>  iiilrsiins,  le  foie,  le  cer- 
veau, etc.,  des  homnii'^.  ili  ^  luiimniifères,  des  oiseaux, 
des  poissons  et  autres.  Ci'  n'.  ^I  dniic  qu'en  ouvrant  ces 
animaux,  à  la  manière  i!<'s  aïKildiiiiNlcs,  qu'on  parviendra 
à  les  trouver.  Quelques-uns  de  ces  vers  sont  assez  gros 
pour  être  aisément  vus  et  saisis;  d'autres  pourraient 
échapper  aux  recherches  si  on  n'employait  pas  le  moyen 
que  voici  :  on  prend  dans  l'animal  que  .'on  a  ouvert  les 
organes  ou  les  parties  d'organe  que  l'on  veut  explorer, 
et  on  les  place  sur  une  planche  un  peu  creusée  au  milieu 
et  parfaitement  vernie  en  noir.  On  jette  dessus  de  l'eau 
qui  entraîne  les  vers  et  l'on  aperçoit  aisément  ceux-ci. 
parce  que  leur  couleur  blanche  Iraiichc  sur  le  noir  du 
vernis.  Quand  l'animal  est  jii'lit,  on  .ji'llr  ses  intestins 
'dans  un  verre  que  l'on  a  préalalilrnirnl  print  eu  noir  en 
dehors,  et  l'on  agit  de  la  même  manière. 

Plusieurs  espèces  affectent  une  autre  couleur  que  le 
blanc  par  exemple  les  douves  du  foie,  et  habitent  des 
tuyaux  ou  des  cavités  qu'elles  se  sont  creusées  dans  divers 
organes.  Il  faut  ouvrir  ces  cavités  avec  la  pointe  fihe  d'un 
scalpel,  ou  tout  simplement  avec  une  épingle,  et  les  en 
tirer  avec  beaucoup  de  précaution. 

Les  espèces  les  plus  difficiles  à  trouver  sont  celles  qui 
habitent  les  membranes,  les  tissus  graisseux,  sous  la 
peau,  les  aponévroses,  etc. 

Avant  de  placer  les  Helminthes  dans  la  liqueur  spiri- 
tueuse  où  l'on  doit  les  conserver,  il  est  essentiel  de  les 
laver  dans  de  l'eau  pour  les  débarrasser  des  flegmes  et 
autres  matières  qui  les  entourent.  Du  reste  ils  n'exigent 
aucune  autre  préparation.  Plusieurs  espèces  se  :assenl 
aisément,  par  exemp'e  les  Tœnia  ou  vers  sollldirea.  Il 
faudra  prendre  garde  à  n'en  avoir  que  des  écliunlilKnis 
très  complets. 

Parmi  les  vers,  beaucoup  peuvent  rire  faeilenn-nl 
observés  dans  un  aquarium  marin  un  d'eau  douce  ;  (■e> 
animaux  demandent  peu  de  soins;  nous  donnerons  des 
indications  à  ce  sujet  dans  un  article  spécial  consacré 
à  VAijuarium. 

Préparation  et  conservation  ties  vers.  — 
Les  procédés  pour  la  conservation  des  vers  varient  selon 
les  groupes.  En  général  on  emploie  l'alcool  ou  la  glycé- 
rine. La  liqueur  de  Kleinenherg  est  préconisée  pour  les 
Annélides  marins  ;  elle  se  compose  de  : 


100  parties  d'une  solution  satin 

2  parties  d'acide  sulfuriquo, 
200  partie  d'eau. 


;  d'acide  picriquc  à  fn 


On  plonge  les  vers  <lans  cette  solution  dont  on  aug- 
mente progressivement  le  degré  de  salnralioii  ;  nu  |muI 
y  laisser  les  vers  de  grande  taille  ]Hii(laiil  ^i  Ih-uios 
environ  ;  puis  on  les  lave  à  l'eau  et  à  l'il'inl  inMi'  a\aiil 
de  les  conserver  définitivement  dans  I  alcnnl.  [Sariilc 
chromique,  en  solution  faible,  est  employée  pour  les 
Lombrics. 

Afin  d'éviter  le  racornissement  et  les  contractions  de 
certaines  espèces,  plusieurs  méthodes  ont  été  préco- 
nisées :  les  espèces  marines  sont  plongées  dans  l'eau 
douce;  M.  de  Quatrefages  additionnait  cette  eau  de 
quelques  gouttes  d'acide    sulfurique.  Pour  les  espèces 


terrestres,  les  Lombrics  notamment,  M.  Perrierconseille 
de  les  tuer  avec  le  chloroforme.  On  sait  que  les  Lom- 
brics plongés  dans  l'eau  peuvent  vivre  un  temps  considé- 
rable dans  ce  liquide,  à  la  condition  qu'il  soit  parfaite- 
ment aéré  et  renouvelé  souvent;  lorsqu'on  veut  tuer 
l'animal  sans  provoquer  de  contractions,  on  dépose  dans 
un  verre  de  montre  une  petite  quantité  de  chloroforme; 
le  verre  de  montre  flotte  sur  l'eau  du  vase  contenant  les 
Lombrics,  vase  hermétiquement  recouvert  par  un  disque; 
par  ce  moyen  les  Lombrics  sont  graduellement  anesthé- 
siés  et  meurent  en  conservant  leur  forme  ;  ils  sont 
ensuite  placés  dans  l'alcool. 

Pour  la  conservation  des  Annélides,  voici  un  procédé 
indiqué  par  M.  Mac-Intosh  (1). 

Lorsqu'on  retire  les  Annélides  de  la  drague,  il  faut 
les  plonger  pendant  quelques  instants  dans  de  larges 
cuvettes  contenant  de  fort  alcool  méthylique;  on  peut 
aussi,  plus  économiquement,  les  jeter  tous  ensemble 
dans  de  grands  bocaux  cimtenant  le  même  alcool.  Deux 
ou  trois  heures  après,  on  les  place  en  petit  nombre  dans 
des  flocons  séparés.  Si  l'on  s'est  servi  d'un  grand  bocal, 
on  remplacera  le  liquide  par  de  l'alcool  nouveau.  Vingt- 
quatre  lieures  après  la  pêche,  il  faut  observer  la  plus 
scrupuleuse  attention,  car  si  par  négligence  on  laisse 
les  animaux  se  ramollir,  leur  conservation  définitive 
restera  toujours  imparfaite.  Il  est  nécessaire  de  continuer 
à  surveiller  attentivement  les  flacons  pendant  un  ou  deux 
jours  encore,  car  si  l'alcool  se  colore  ou  perd  sa  trans- 
parence, il  faut  le  remplacer  par  du  nouveau  liquide  ou 
y  mettre  de  l'alcool  absolu.  » 

Pour  conserver  étak'es  les  Serpules,  les  Sabelles  et 
autres  vers  tubicoles,  on  peut  employer  le  procédé  par 
le  chlorhydrate  de  cocaïne  que  nous  avons  indiqué  pour 
les  Radiolaires. 

Tous  ces  animaux  ne  pouvant  être  conservés  que  dans 
l'alcool  ou  autre  liquide  analogue,  on  devra  préparer  les 
flacons  comme  nous  l'avons  dit  pour  la  conservation  des 
Tuniciers. 

Les  TcTnias  se  racornissent  facilement  dans  l'alcool, 
il  faut  affaiblir  cette  liqueur  avec  de  l'eau  distillée  jus- 
qu'à ce  qu'elle  marque  20°  à  l'aréomètre  de  Baume.  Ces 
vers  sont  remarquables  par  la  longueur  extraordinaire 
qu'ils  acquièrent  et  dont  on  ne  peut  avoir  une  idée  bien 
exacte  dans  les  collections.  Comme  on  a  l'habitude  de 
les  réunir  dans  une  seule  masse  et  de  les  plonger  ainsi 
dans  un  bocal,  il  est  difficile  de  se  figurer  leur  longueur 
véritable.  On  obtiendra  un  résultat  plus  satisfaisant  en 
commençant  par  enrouler  l'animal  autour  d'un  vase 
cylindrique  d'un  diamètre  assez  grand  pour  épargner  le 
plus  grand  nombre  de  tours  possible.  Cela  fait,  on  choi- 
sira un  second  vase  d'une  capacité  plus  grande  que  le 
volume  du  rouleau  et  dans  lequel  on  introduit  celui-ci. 
Une  très  petite  quantité  d'alcool  suffira  pour  conserver 
le  T.Tuia.  On  devra  éloigner  du  corps  la  tête  et  le  col  afin 
de  permettre  de  les  mieux  distinguer. 

Collection  ele  vers.  — •  Les  divers  flacons  ren- 
fermant ces  animaux  doivent  être  placés  dans  des  vitrines; 
on  ajoute  près  de  certaines  espèces  les  tubes  qui  leur 
servent  de  refuge  et  les  divers  objets  sur  lesquels  ces 
tubes  sont  fixés. 

.\lberl  (!n,\NGER, 


nUuiL  du  ZutAoïj'n 


LE    NATURALISTE 


SUE, 
QÏÏEIQÏÏES  SYNTHÈSES  MINÉRAIO&IQUES 


Les  lecteurs  du  yaturalisle  verront  peut-être  avec  quel- 
que intérêt  le  résultat  d'expériences  synthétiques  que  j'ai 
récemment  exécutées  au  laboratoire  de  géologie  du  Mu- 
séum d'histoire  naturelle.  Elles  concernent  avant  tout 
les  propriétés  minéralisatrices  de  la  cryolithe  (lluorure 
double  d'aluminium  et  de  sodium)  et  de  la  fluorine  (fluo- 
rure de  calcium). 

I.  Spinelle.  —  On  n'est  arrivé  jusqu'ici  à  reproduire 
artificiellement  l'aluminute  de  magnésie  ou  spinelle  que 
par  trois  méthodes:  Ebelmen  fondait  les  éléments  à  com- 
biner dans  un  bain  d'acide  borique  fondu  qui  s'évaporait 
lentement.  M.  Daubrée  fait  passer  du  chlorure  d'alumi- 
nium en  vapeur  sur  de  la  magnésie  chauffée  au  rouge  ; 
moi-même  j'ai  fait  cristalliser  le  minéral  en  question  en 
déterminant  la  réaction  simultanée  du  chlorure  d'idunii- 
uium  et  de  lavapeurd'eau  sur  du  magnésium  métallique 
porté  à  l'incandescence. 

En  vue  de  mettre  à  profit  les  propriétés  minéralisa- 
trices de  fluorures,  j'ai  récemment  repris  le  problème  et 
j'ai  obtenu  ainsi  le  spinelle  en  cristaux,  encore  bien  pe- 
tits, mais  en  quantité  considérable  qui  contraste  avec  la 
rareté   des  produits  fournis  parles  procédés  précédents. 

Dans  une  première  série  d'expériences,  j'ai  tenté  de 
fabriquer  le  rubis  spinelle  en  chauffant,  avec  de  la  cryo- 
lithe finement  pulvérisée,  un  mélange  en  proportion  con- 
venable d'alumine  et  de  magnésie  aussi  pures  que  pos- 
sible. Bien  que  les  dispositions  aient  été  variées,  jamais 
le  spinelle  ne  s'est  ainsi  produit.  Même  en  présence  d'un 
grand  excès  de  magnésie, l'alumine  a  cristallisé  seule  et 
a  donné  des  lamelles  de  corindon  parfois  assez  grandes 
mais  toujours  minces.  Dans  la  gangue  assez  complexe 
et  où  paraît  prédominer  delà  cryolithe  non  altérée,  cer- 
tains cristaux  consistent  en  périclase,  mais  en  général 
ils  sont  fort  peu  abondants. 

Si  l'on  substitue,  au  moins  en  partie,  le  chlorure  d'alu- 
minium à  l'alumine,  le  résultat  est  tout  différent.  Dans 
ce  nouveau  cas,  même  en  opérant  en  petit,  on  produit 
des  octaèdres  de  spinelle  avec  la  plus  grande  facilité. 
Voici  comment  j'ai  opéré:  le  fond  d'un  petit  creuset  de 
graphite  étant  doublé  d'une  couche  de  magnésie  pure 
finement  pulvérisée  et  bien  tassée,  on  y  introduit  un 
mélange  de  chlorure  d'aluminium  et  de  cryolithe,  l'un  et 
l'autre  aussi  purs  quepossible  et  réduits  en  poudre  impal- 
pable: puis  on  achève  de  remplir  avec  un  mélange  d'alu- 
mine et  de  magnésie,  celle-ci  en  excès.  De  très  petites 
quantités  de  bichromate  de  potasse  sont  ajoutées  si  l'on 
veut  colorer  le  produit  en  rose.  Après  cinq  ou  six  heures 
de  séjour  dans  un  bon  feu  de  coke,  le  creuset  est  aban- 
donné à    un  refroidissement  extrèmemement  lent. 

La  masse  obtenue,  plus  ou  moins  compacte  suivantles 
cas,  présente  des  vacuoles  tapissées  de  cristaux  de  spi- 
nelles;  ceux-ci  d'habitude  fort  petits,  visibles  seulement 
à  la  loupe,  peuvent  atteindre  des  dimensions  plus  consi- 
dérables et  j'en  ai  que  l'on  voit  très  bien  à  l'œil  nu. 

En  substituant,  au  moins  en  partie,  le  carbonate  de  ma- 
gnésie à  la  magnésie  libre,  on  perfectionne  encore  le 
produit  et  j'ai  pu  opérer  sur  plusieurs  kilogrammes  de 
matière  grâce  à  l'obligeance  d'un  directeur  d'usine  qui  a 
reçu  mas  creusets  dans  ses  fours. 

Dans  la  plupart  des  cas,  les  cristaux  de  spinelle  pro- 


duits étaient  simples  ;  parfois  aussi  ils  se  sont  groupés 
de  diverses  façons  rappelant  toutes  les  manières  d'être  des 
rubis  naturels. 

Parmi  les  particularités  à  mentionner,  je  citerai  la 
production, dans  une  expérience, d'octaèdres  isolés  de  spi- 
nelle remarquables  par  leur  netteté  et  leur  éclat  sur  des 
matières  scoriacées  et  caverneuses  contenues  dans  le 
creuset  :  leur  situation  doit  faire  penser  qu'ils  ont  été 
produits  par  voie  gazeuse. 

Corindon.  —  C'est  à  cette  conclusimi  (iu'(.ii  est  con- 
duit pour  le  corindon  lui-même,  par  i'ofistrv.ition  sui- 
vante : 

Un  creuset  de  graphite  doublé  de  fluorine  a  reçu  un 
mélange  d'alumine  et  de  magnésie  :  il  a  été  fermé  par- 
un  couvercle  siliceux  et  porté  au  rouge  très  vif  pen- 
dant plusieurs  heures.  On  trouve  alors  sous  le  couvercle 
des  cristaux  triangulaires,  incolores  extraordinairement 
durs  et  consistant  en  corindon.  Il  semble  que  leur  pro- 
duction suppose  une  cristallisation  de  l'alumine,  d'abord 
passé  à  l'état  de  fluorure  d'aluminium  grâce  à  l'interven- 
tion delà  fluorine.  Lastructure  microscopique  deces  cris- 
faux  confirme  l'hypothèse,  car  on  y  voit  des  aiguilles  très 
actives  disposées  d'une  façon  dendritique  rappelant  le 
givre  qui,  en  hiver,  se  forme  à  l'intérieur  des  vitres 
dans  les  appartements. 

La  fusion  de  la  giobertite  naturelle  pulvérisée  en  mé- 
lange avec  la  cryolithe  a  donné  une  masse  caverneuse 
essentiellement  cristalline.  En  lame  mince,  on  y  retrouve 
une  très  grande  quantité  de  fluorure  de  magnésium 
en  masse  toute  treillisée  de  clivages  rectangulaires  et 
tout  à  fait  inactive.  Dans  les  clivages  sont  des  lamelles 
extrêmement  minces  qui  s'allument  entre  les  niçois  et 
qui  consistent  en  corindon.  On  revoit  par  place  le  même 
composé  en  lamelles  hexagonales.  Outre  ces  deux  pro- 
duits, lamatière  contient  un  magma  opaque  et  amorphe. 

Dans  une  dernière  série  d'expériences,  j'ai  fondu  sur 
la  cryolithe  un  mélange  d'alumine  libre  et  de  carbonate 
de  magnésie.  L'alumine  étant  en  grand  excès  et  un  peu 
de  bichromate  de  potasse  ayant  été  ajouté,  on  a  vu  se 
faire  des  lamelles  minces  et  roses  extrêmement  dures  de 
corindon  qui  sont  plus  visibles  encore  dans  une  lame 
mince  au  microscope  et  montrent  même  alors  parfois 
leur  contour  hexagonal.  Ce  corindon  est  en  diverses  ré- 
gions disposé  en  forme  de  deiuirites  plumeuses  iiui 
rappellent  le  givre. 

En  outre  on  aperçoit,  dans  les  géodes  du  culot,  des 
aiguillesblanchesquediversesexpériencesme  conduisent 
à  regarder  comme  consistant  en  un  aluminate  de  ma- 
gnésie plus  magnésien  ([uele  spinelle.  Ces  aiguilles  extrê- 
mement remarquables  se  produisent  en  abondance, 
lorsque  dans  le  mélange  précédent  on  met  le  carbonate 
de  magnésie  en  grand  excès  par  rapport  à  l'alumine. 
Elles  constituent  alors  à  la  surface  du  culot  des  fais- 
ceaux entrecroisés  rappelant  l'allure  de  l'enstatite  obte- 
nue en  fusion. 

Les  cristaux  dont  il  s'aijil,  liés  .iclils  updinifineril.  s'é- 
teignent dans  la  lumière  polarisée  purallèliinent  à  leur 
grande  longueur.  Coupées  perpendiculairement  à  leur 
axe  elles  donnent  une  extinction  pour  leur  bissectrice 
située  à  ili"  du  plan  des  niçois. 

15ien  souvent  les  cristaux  qui  m'occupent  sont  à  l'état 
desimpies  carcasses  ou  de  squelettes.  D'autresfois,  on 
voit  dans  leur  axe  des  inclusions  qui  rappellent  celles 
des  prismes  de  chiastolithe. 

J'ajouterai  que  le  corindon  s'est  produit  par  la  calci- 


LE    NATURALISTE 


nation  d'un  mélange  de  magnésie,   libre  ou  carbonalée 
et  de  chlorure  d'aluminium  sans  addition  de  cryolithe. 

Gahnite.  —  Parmi  les  modifications  que  j'ai  successi- 
vement apportées  aux  expériences  précédentes,  je  men- 
tionnerai la  substitution  de  l'oxyde  de  zinc  à  la  magnésie. 

Cet  oxyde  soumis  à  la  chaleur  en  présence  de  cryolithe 
et  de  chlorure  d'aluminium  a  donné  un  culot  renfermant 
quelques  bulles,  remarquable  par  sa  dureté  et  par  sa 
couleur  violacée  qui  contraste  avec  la  blancheur  des  élé- 
ments d'où  l'on  est  parti. 

Comme  on  devait  s'y  attendre,  laluminate  de  zinc  s'est 
produit.  Il  a  présenté  en  plusieurs  cas  des  caractères 
très  intéressants  et  je  signalerai  avant  tout  sa  teinte 
améthyste  très  brillante  tout  à  fait  imprévue. 

En  lame  mince  au  microscope,  la  gahnite  dont  il  s'agit 
affecte  inir  Ini i  i-i.iHiiie  des  plus  nettes.  Les  cris- 
taux soni  |i;ii  l.iiiriiiriii  hausparents  mais  leur  nuance 
viuli-lli-,  (loiil  il  iTn  a  pa^  liace  dans  la  gangue  qui  les 
criluiiic,  (•>!  iiii';;alriiiiail  ii'iiartie  dans  leui  ma-ie.J'j  d) 
Nusiuloiil  (lr>  iMlardrr>;  ([Uflqui^s-uns  païaissent  sui 
les  sections  être  des  cubo-octaèdres. 

(A  suivre.)  Stanislas  Melmer. 


LE  CHRYSANTHÈME 


Il  y  a  quelques  temps,  c'était  à  Lillr 
Paris,  qu'on  fêtait  une  mo- 
deste fleur  que  la  vogue 
est  allée  rechercher  dans 
l'obscurité  où  elle  reposait 
depuis  longtemps.  Lechry- 
suiilhèiue,.-  puisqu'il  faut 
l'appeler  |.ai   s"U  imuii. — 

•,nir    !.•    IHll.Jir    ai.pi'llr    i;é- 


Si  le  chrysanthème  primitif  ne  brillait  pas  par  les 
dimensions  de  ses  fleurs,  il  n'en  fut  bient('it  plus  ainsi. 
Au  chétif  chrysanthème  pompon  ou  de  l'Inde,  succédè- 
rent les  foMih's  à  lai^rs  llniis  (le  la  Chine  et  du  Japon  : 
ce  sont  ci^  ,l..|  iii,i-,  ivp.s  .pu  iniiii,.|it  actuellement  le 
fond  des  colle!  iMn>.  I..'  M'uiis  accriilua  de  plus  en  plus 
les  caractères  différentiels,  et  à  ces  divisions  primitives, 
consacrées  par  les  botanistes,  il  fut  bientôt  de  toute 
nécessité,  pour  se  reconnaître  dans  le  dédale  des  formes, 
de  créer  de  nouvelles  sections.  Aujourd'hui,  on  trouve 
dans  les  catalogues  des  spécialistes, les  chrysanthèmes  à 
fleurs  de  pivoine,  à  fleurs  de  renoncule,  les  alvéoli- 
formes,  les  laciniés  et  d'autres  encore  qu^l  n'est  pas  tou- 
jours facile  de  distinguer  sans  une  forte  dose  de  bonne 
volonté. 

Revenons  pour  un  moment  à  la  partie  botanique  du 
sujet  :  le  Chrysanthème  n'est  pas  un  Chrysanthemum  comme 
on  serait  logiquement  tenté  de  le  croire,  mais  il  appar- 
tient au  genre  Pyrethimn.  C'est  un  de  ses  proches  parents, 
le  Pyrèthre  du  Caucase,  qui  a  préféré  l'utile  à  l'agréable  et 
s'est  contenté,  non  pas  de  charmer  la  vue  par  le  brillant 
des  nuances,  mais  de  rendre  service  aux  humains  en 
exterminant  les  ..  punaises.  Tous  les  chrysanthèmes  de 
nos  cultures  appai  tiennent  à  trois  espèces,  les  Pyrethrum 
iwlii  uni  ^(tien^c  et  japaniuim,  qui  pouraient  probablement 
ètn    ii'Uiiies  (  11  une  seule. 


l'extraordinaire  faveur  que 
notre  époque  lui    a  réser 


Leclinialdu.Mi.liaidanl, 
la  fleuulli  cliiiiin  .Us 
graines  cjui  a  b'Ui  tmii 
produisiieiil  assez  lapide 
ment  (Il  s  \diiations  suf 
lisantes      ]Hiui      11  s       I  III  e 

remaupii  i  rm  ili  ii,(  ni 
c'est  ToiiliJiisi  qui  de\iiil 
le  quaitiei  gène  i  al  de  1  e 
tat  major  des  semeuis  de 
chrysanthème, (_'est  encoie 
là  qu'on  11  slioiue  iiiainli 
nanl. 


fa^.'jMtjyjfnjfçl 


LE    NATURALISTE 


coiinaissuiciit  le  chrysanthème  cl  en  avaient  oblenu  dans 
leurs  jardins  de  nonibrenses  variétés,  qu'on  retrouve 
figurées  sur  leurs  objets  d'art,  dans  leurs  recueils  bota- 
niques, parfois  intéressants  à  feuilleter,  toujours  prodi- 
gieusement naïfs.  Le  Japonais,  tout  Français  qu'il  est... 
de  l'Extrême  Orient,  est  en  effet  un  grand  enfant! 

Les  nuances  que  peut  revêtir  la  fleur  du  chrysanthème 
sont  extrêmement  varii-os  :  c'est  quelquefois  un  véritable 


conlenter  de  ce  ([u'on  a  sons  la  main;  on  recherclic  tou- 
jours la  diffleulté;  on  veut  toujours  arriver  ou  plutôt 
chercher  à  atteindre  ]n  pcTiecilicjn. 

Les  .-Vnglais,  qui  piHre<~.Mil  nu  amour  jiassionné  pour 
cette  plante,  ont  inHii:iii.'  un  ]irocédé  cultural  tout  spé- 
cial, qui  l(>ur  perinci  d'idilciiiL  ilrs  Heurs  de  dimensions 

rxliai.i.liiiaiio  ri   \.  rilal.lciiiriil  |,Im' lo-nales.  C'est  là 

qu'il   taiil   laiiv  iiil.Tvriiii   hail,.  Iliahih'l.-  .In  spécialiste. 

Il    s'aL'il.lr    .MIIM-IVCI-   llllr    <,-u\.-    llrlU     MU    cliailUf    li^'C,    CH 

niaiulenanl  1.'  liouh.ii  iHiniinal.  à  l-eN.;lii>ion  d.'  tous  les 


A^/,:^-^ 


Fi-.   ■>.  —  Le  Cliry 
inl     trouvé    le    chi 


ithème  bleu  :  l'un  d  eux 
.M.  Kasaliwara,  qui  dirigeait  le  jardinet  du  Trocadéro, 
l'affirme  tout  au  moins.  Quant  à  nous  Européens,  nous 
ne  l'avons  pas  encore  vu,  il  est  encore  pour  nous  à  l'état 
de  lettre  morte. 

L'exposition  spéciale  qui  avait  attiré  au  siège  de  laSoeiété 
d'horticulture  le  tout  Paris  élégant  ou  curieux  faisait 
voir,  outre  les  nombreuses  variétés  qui  prennent  nais- 
sance chaque  jour,  les  différents  modes  de  culture.  La 
culture  ordinaire  est  à  la  portée  de  tous  les  amateurs  : 
le  chrysanthème  n'est  d'ailleurs  pas  difficile,  il  n'est  pas 
exigeant  ;  on  lui  donne  le  sol  qu'on  veut  ;  il  se  laisse 
multiplier  avec  une  incroyable  docilité.  Sous  le  ciel  du 
Midi  particulièrement,  on  peut  obtenir  de  lui  à  profu- 
sion de  belles  et  larges  fleurs.  Mais  on  ne  sait  pas  se 


l-i;.'.  :;.  —  l^c  Chi'vsantliéme  dr  (  lim.-. 
aulies  ijui  devront  être  supprimés.  Mais  souvent  ce  bou- 
lon terminal  avorte  ou  se  développe  mal  :  c'est  à  l'un  des 
boutons  latéraux  les  plus  voisins  de  celui  qui  termine  la 
tige  qu'il  a  fallu  s'adresser.  Les  difficultés  à  surmonter 
sont  considérables,  mais  on  est  amplement  récompensé 
de  ses  peines,  quand  on  voit  paraître  une  de  ces  admi- 
rables fleurs  qui  mesurent  jusqu'à  vingt  centimètres  de 
diamètre.  Une  seule  fleur  suffit  pour  garnir  un  cornet. 

Ce  mode  de  culture  intéressant  n'est  pas  à  la  portée 
do  tous  ;  il  faut  savoir  se  contenter  du  modeste  Iniisson, 
de  la  toufi"e  de  chrysanthèmes  tels  qu'on  les  rencontre 
dans  tous  les  jardins.  Autrefois,  c'était  la  fleur  destinée 
ail  cimetière;  on  la  réservait  pour  orner  les  tombes, 
pour  fleurir  encore  une  fois  et  de  teinfis  à  autre  ceux 
([ui  nous  sont  chers  ;  aujourd'hui  c'est  une  plante  aris- 


LE    NATURALISTE 


tocrati(ine.  Ses  bouquets  sont  acceples  dans  (ous  les 
salons,  les  jardins  d'hiver  en  regorgent.  Le  mort  encore 
une  fois  est  dépouillé  par  le  vivant. 

Le  chrysanthème  a  été  introduit  en  Europe  à  fleurs 
plus  ou  moins  pleines.  Il  eût  été  bien  étonnant,  que 
l'esprit  humain  cjui  se  lasse  si  vite  de  tout  et  de 
tous,  ne  se  fût  pas  rapidement  rebuté  de  cet  excès  de 
perfection.  Aussi,  — c'est  l'Amérique  qui  a  commencé, 
—  s'est-on  mis  à  prôner  le  chrysanthème  à  fleurs  sim- 
ples. Il  n'a  encore  fait  chez  nous  que  de  timides  appari- 
tions ;  —  puisse-t-il  rester  où  il  a  pris  naissance  ! 

Si  nous  considérons,  sans  parti  pris  d'engouement,  la 
plante  dont  nous  nous  occupons,  nous  devons  recon- 
naître que  son  mérite  n'a  pas  été  trop  surfait  :  elle  donne 
des  fleurs  variées  et  abondantes,  et  de  plus  elle  les  pro- 
duit à  une  époque  ovi  la  nature  avare  et  épuisée  ne  vent 
plus  rien  nous  donner.  Réservons-lui  donc  une  place 
d'honneur  dans  un  petit  coin  du  jardin  ! 

1>.  Hahiot. 


DIAGNOSES 

DE  LÉPIDOTPÈRES  NOUVEAUX 

Aoidnli.t    Adela   n.    si,.  2il    niillinirliv..   Dr.Mi-  .!.■■:   qii 


Cabri>< 

jaune  dni'i 


deux     OUI      11»     lirlil      p.iihl      .■rlIlil.iilT     li-r. 
le   troisirli.r    ll-rl,    ;,    ^, ,„•„„.    Urssnns    r,,„ 

T\.-'.uJ^[-'Z.fd^ 

teinte  ukhhs    vive  el   1rs  lij:iies  [Kirluis  | 

,vs,|,„.   ,.|r.„;rrs.    Supé- 

neures  à  apex  carré,  inférieures  arniiii 

ies.    Trois  cf  dont  un 

a'Anialuza,  août  1886,  et  deux  des  cnvir 

>n.s  de  Loja. 

P.    DOC.NIN. 

Suites  à  la  Flore  de  France 

DE  GRENIER  ET  GODRON 

(Si/i7e.) 


i%.<lciiostyles  I»yi'enaiea  Lange  Pugil- 
lusplantanim,  imprimis Ilispankarum,  quas  initi- 
nere  1851-52  leyit  ,  II,  p.  114  {in  Act.  Soc.  Jiist. 
natur.  Haun.,  1861,  p.  64);  ap.  "Willk.  et  Lge, 
Prodr.^fl.  Hisp,  II,  p.  28,  Descript.  icon.  illiistr. 
pi.  n(w.,\\.  l."j.  lab.  24  ;  A.albifroii,s  var. riridifrons 


Costa.  —  Plante  vivace,  à  souche  brune  munie  de 
longues  fibres.  Tige  de  4-7  décim.,  dressée,  ra- 
meuse supérieurement.  Feuilles  très  grandes,  les 
inférieures  longuement  pétiolées,  réniformes,  à 
pétiole  ailé  au  sommet,  les  supérieures  courte- 
ment  pétiolées,  à  pétiole  auriculé.  Limbe  à  lobes 
basilaires  arrondis,  parallèles  ou  peu  divergents 
formant  un  sinus  relativement  étroit,  serrulé, 
à  dents  peu  inégales,  vert  et  glabre  en  dessus, 
plus  pâle  et  parsemé  de  poils  courts  sur  la  face 
inférieure.  Corymbe  composé,  ample  mais  assez 
serré,  à  ramuscules  dressés  ;  pédicelles  bractéolés 
sur  toute  leur  longueur.  Calathides  iOAb^ores: 
péricline  campanule,  à  8-9  folioles  linéaires-lan- 
céolées, égales,  actif iusscules,  glabres,  plus  ou  moins 
purpurines.  Ac/ia/nes  brunâtres,  glabres,  Sîibli- 
néaires,  allongés,  égalant  Xaigrette  blanche  dépas- 
sant le  tube  des  corolles  et  atteignant  presque  le 
sovimet  desjeurs.  —  Juillet. 

Hab.  —  Basses -Pyrénées  :  bords  des  ruis- 
■"ieaux  dans  la  forêt  d' Irati  {herb.  R.,  Richter).  — 
Haute-Garonne  :  vallée  de  Burlie  près  Bagnè- 
resdc  Laciton  (J.  Lange,  18.51).  — Plante  à  recher- 
cher dans  toute  la  chaîne  des  Pyrénées  depuis  Saint- 
Jean-Pied-de-Port  jusqu'au  Ganigou. 

Aire  géographique.  —  Espagne  :  Pyrénées 
rrnfniles,  vallée  d'Aran  (Gosta;  herb.  R.,  Timbal)  ; 
}':iré m'es  orientales,  monts  de  Nuria  {Jierb.  R.,  Tré- 
inols). 

VA.  Pyrenaica  diffère  de  VA.  albifrons  Reichb. 
par  ses  feuilles  à  sinus  moins  ouvert,  à  limbe  pres- 
que également  et  simplement  denté,  non  coton- 
neux en  dessous,  le  corymbe  lâche,  à  ramuscu'es 
longs  et  plus  grêles,  les  folioles  du  péricline  acu- 
tiusscules,  p'us  nombreuses  ainsi  que  les  fleurs,  les 
achaînes  à  aigrette  longue  ;  de  \A.  australis  Nym. 
(.1.  hybrida  Gu.ss.  non  DC.)  par  sa  panicule  plus 
dressée  et  pluscompacteàrameaux  moinsdivariqués, 
à  pédicelles  plus  courts  portant  plusieurs  bractéolés 
(et  non  simplement  1-2  vers  le  sommet),  les  folioles 
du  péricline  plus  nombreuses,  6-8  presque  égales 
entre  elles  (et  non  ;^-6  dont  2  ovales  une  fois  plus 
larges  que  les  autres  lancéolées),  les  fleurs  plus 
nombreuses  dans  les  calathides  (10-14  et  non  8-10), 
les  achaînes  allongés,  étroits,  sublinéaires,  égalant 
l'aigrette  (et  non  obovales,  à  aigrette  de  moitié  plus 
longs  qu'eux)  ;  de  VA.alpina  Bluff  et  [Fing,  outre 
par  la  plupart  des  caractères  indiqués  ci-dessus,  par 
ses  feuilles  plus  grandes,  pubescentes  en  dessous, 
non  luisantes  ni  réticulées,  le  corymbe  bien  plus 
lâche;  enfin  il  s'éloigne  encore  plus  de  VA.  leuco- 
phylla  l^eichb. 

G.  Rouv. 
(.4  suirre.) 


LE    NATURALISTE 


LES  POISSONS  VIVIPARES 

DE   LA  COTE  AMÉRICAINE  DE  L'OCÉAN   PACIFIQUE 


Nous  avons  iclu  1  lEmbwtoca  Jacksoni,  >\'-  li  liiir 
Francisco,  ou  1  ts]i  ce  ])\iait  commune,  \iii'  -.nxiiiinii 
bryons,  répirti!,  p  lo  mèlc  entre  les  divers  i.tiill.;-  ,, 
Ils  mesuraient  1t  i  lo  miUimeties  de  lon^'uiur  tuiale  , 
La  vésicule  ombilicale  forme  une  hernie  très  ajjparc 
tête  est  arrrndic  et  1  emplacement  de  la  bouche  indiqui 
trait  opaque    Inc    titlic   de  panent  noir  occupe   la  \\\ 


7^-,'0 


de  même  que  i.i 
sont  jias  encore  \ 
beaucoup  plus  lo 
une  forme  lancée, 
les  rayons  posté; 


'm  ili-.  'Iiiui  Ifs  rayons  cpineus  ne 
I  IN  MUS  IIP  (li.ins  de  la  caudale  sont 
1  i:  r.fus.  4"iiaant  à  cette  nageoire 
jiii  ulc  caudal  est  très  développé: 
dorsale,  comme  ceux  de  l'anale. 


n'atteijjuent  pas  la  base  de  la  caudale,  bien  que  proportionnelle 
ment  jdus  développés  que  chez  ' 

La  liiTure  3  nous  les  monlir  I 

Une  vingtaine  d'embrvi.u-,  ^1 
environ  (Fig.  CI  ont  été  rxuaii- 
de  San  Francisco.  Le  cor). s  es 
et  la  bcjuche  légèrement  Iracée 


■i|ilr  -randcur. 

Mil.'  Inii-urur  de  20  millimétré; 

,V  VF.mhh.toca  lineata,  de  la  bai( 
.-.uljùisiùirme,  la  tète  arrondie 
La  vésicule  omliilicale   est   di 


Fig.  6  ot7.  —  Embiotoca  lineata. 

moyenne  grandeur.  Une  couche  de  piment  indique  la  place 
qu'occupe  les  yeux.  Les  nageoires  pectorale  et  ventrale  en  sont 
encore  à  naître.  La  dorsale  épineuse  ne  montre  encore  que 
sept  épines  très  ■ i    --  1.-    :  i%Miis  iimu-   il.'   celle  nageoire. 


comme  ceux  d^■ 
quoique  leurs  r^ 

de  l'insrni.n  .\- 
déjà  à  r,  "  -  ,; 

paSOIP-:.      • 
dians  Ct.n;'     Im    i: 


aie,  de  ccll 


il'  ut  très  longs, 
di Ht  pas  au  delà 
iir^  ressemblent 
•  ■  l'anale  ne  sont 
.  l's  rayons  mé- 
.u^:  elle  diffère 
l'adulte,  riui  est 


ainsi  grancb-meiit,  iian 
fourchue. 

La  figure  1  les  représente  triple  gi-andeur. 

h'Hokonotus  rlimln'cr'i-.  .In-it   il   a  été  fait   lacnliou  plus 
comme  étant  resi"  jv    I       ;   iv  le  D'^  AVchb,  dans  la  liai 

San  Diego,  nous  ■  i. m  .  -mou  d'en  éuidicr  les  embr 
dans  le  corps  Iii'ii;  ■  ^':,  .>  i  ■  Ir  de  la  bail-  de  Saa  Fi-aiic 
Bien  que  moins  avaacr- 'i  ,'   M-  \  .ImIim  an.' n  >|i;  ■  .  -  un 

le  D' Webb  avujaillirdu  .      !      ;     ; 

dans  la  gaine  la  posili.in  ■!       ,  ^    1'    ^    '       ■    ■     -    '  .  i 

Leur  longueur  était  de  lu  ai.L.an  ;il  .  il  i^.  .^  .  Le  i..ip; 
allongé,  plus  fusiforme  que  chci  l'adulte.  La  teie,  arro 
antérieurement,  ne  montre  qu'une  faible  trace  île  ce  qui  dc\ 
dra  la  bouche.  La  vésicule  ombilicale  est  arrondie,  La  poi 


épineuse  de  la  nageoire  dorsale  est  très  basse,  et  ses  rayons, 
au  nombre  de  huit,  augmentent  légèrement  en  hauteur  d'avant 
en  arrière;  le  neuvième  rayon  (l'antérieur)  n'est  pas  encore 
visible.  La  portion  molle  de  cette  même  nageoire  esl  proportion- 


Ho 


ihodotcrus. 


nellement  plus  élevée  que  chez  l'adulte  et  augmente  de  hauteur 
d'avant  en  arrière  ;  l'extrémité  de  ses  rayons  i)ostéricurs  s'étend 
quelque  peu  au  delà  de_J,a  base  de  la  caudale.  Celle-ci  est 
arrondie  sur  son  bord  postérieur,  au  lieu  d'être  fourchue 
comme  chez  l'adulte.  L'anale,  pareillement  plus  haute  en  pro- 
portion que  chez  l'adulle,  est  convexe  sur  son  bord  extérieur,  et 
l'extrémité  de  ses  rav—,.  p,,st/.,.i,.nrs  s'étendent  au  delà  de  la 
base  de  la  caudajiv    ^   ^  'pineux  ne  sont  pas  encore 

visibles.  Les  pcclni    1  l.  uales  sont  dans  le  même  cas. 

La  (ii;ure  9  les  ir,,:        i;ia     -randeur. 

D''  Girard 
(de  Washington). 


BIBLIOGRAPHIE 


t»9    AUard    Ernest    C  n  r        on        U   F  une    n  lo  cl 

o    e  c       Cale     c  le^  et  Alt     des      13   Esp 


in     ^  c   L  ta    oloq    de  France    1880    )        ÎOÎ  31 
90    Bâtes    H    "W  la  F  u  1 


91     Bel 


M     I 


I     L 


92  Blachier  Ch  l 

1 

1  0 

93  Bonnier    J    1 

t 
3 

94  Bourgeois  Jules  D 


An      Se    E  tomolog    de  F  ance     ISS"    j]  î 

95  Bourgeois  Jules   \  1    M   (  h    \.ll       il 

r     o        I   V       lie     I        1       (U      1  no       11 

in      S       E    onol       de  F  anc     1   S     i  p      J7    -iC 

96  Braun     I       V.  ^        r  1  xcr  t    n  p  d      c      i 

I        T       atol  n 
/o         i     ege      ISSJ    n     OO  6  ^ 

9Ï    Ficalbi     Eugenio     N  t        i   e    n  ull 

1    n 
Alh.  Accad.  di  buaa.  1889.  pp.  .)67-.jSl. 

98.  Giard,  A.  et  Bonnier,  J.  Sur  l'.Vs|)idiecia  Xormaai 
la  famille  des  Choniostomatid;e. 

Ihdl.  Scient,  de  la  France  et  de  la  Belgique.  1889.  pp.  3 
373. 

99.  Giard,  A.  Lo  Laboratoire  du  Portel,  les  grandes  et 
pctiles  stations  maritimes. 

Bull.  Scient,  delà  France  et  de  la  Belgique.  1889.  pp.  :!'.! 


LE    NATURALISTE 


m 

H'i. 


115 

lift 


lao 


Giard,  A.  Sur  le  Pcroderma  cylinJi-icura  HcUer,  copc- 
])i)flo  parasite  de  la  Sardine. 

Bull      Scient,    de    la   France    et    de  la    Belgique.    1889. 

pp.  .312-31i. 
Giard,  A    et  Bonner,  J.  Sur  les  Eplcarides  de  la 
faïuillr  de  Dajid;e.  li-.  pi.  VI. 

Bull.  Scient,  de  la  Franceet  de  la  Belgique.  1889.  pp.  2B2- 

Jentlnk,  F.  A.  Some  observations  relating  two  Sem- 
iiupitliecus-spccies  from  the  Malayan  Archipelago. 
PI.  IX.  li-   !i-7. 

\ot..rr.  Leydenilm.  1889.  pp.   215-218. 

Jentink.    F.  A.    On   a   new   Shrew  from    Ihc    InJian 

Pacln/ura  semmelinVi. 

Xot  fr.  Leydcn  Mus   1889.  pp.  21.3-214. 
Jentink,  F.  A    On  a   new  genus  and  a  new  spccies 
iii  ilii-  Maeroglossine-group  of  Bats.   PI.  IX,  fig.   1-4. 

Cnllinticti'ris  N.  G  ,  Rosenhergii. 

Kvl./rum.  Leyden  Jfuseum,   1889.  pp.  209-212. 
Jackson.  Studies  in  the  Morpholbgy  of  tbc  Lepidup- 

/•«J.  Anzeiger.  1889.  pp.  622-620. 
Kunstler.  J.  Recherches  sur  la  morplmlogic  des  Fla- 
^.elhs.  PI.  XIV-XXIl. 

Bidl.  Scient,  de  la  France  et  de  la  Bd,/ique.  1889.  pp.  399- 

51.;. 

Kunstler ,  J.    et  A.  de  Lustrac.   Sur  Dumontia 

lilH'r:i.  nov.  sp.  PI.  IX. 

Hnll     Scient,    de    la     France     H  de    la   Belgique.     1889, 

Lefèvre,  Edouard,  (.'onlribution.s  à  la  Faune  iudo- 
eliinoise,  <i'  mémoire  :  Cryptocéphalides,  Clytrides  et 
Eumolpides. 

.Ann.  Soc.  Entomolog    de  France.  1889,  pp.  281-299. 
l-efèvre,  Edouard.  Voyage  de  M.  Ch.  AUuaud  dans 

.iuu  Sûc.  Entomolog  de  Frana 
Léveillé,  Albert  V.iv.i-e  de 
Brésil  :  T.mim:...  i i.-^ 

/«<.  —   /     .    .     ,   ,r/,,.         T.  longicornis. —  T.rufpes. 

I  M,    s.r-     /  „    ....,n/,.7.  de  France.  1889,  ijp.  2ol-2r.i. 

Miliclli.    A"if  «irio.    Contribuzionc    alla    islologi.a   del 

[.    ;  ..   >;  Siena.  1889,  pp.  479-oOi. 
Nansen,  F.    Un  hermaphrodite  protandrique  (Myxine 
glutinosa  L.)  parmi  les  Vertébrés^  pi.  X-XI. 
,  Bull.    Scient,    de    la    France  et   de    la     Belgique.    1889. 

•    pp.  :iir.-34n. 

Neervoortvan  de  Poil.  Description  of  .-i  new  species 
ni  llir  Lnii-icin  -eou^    Pachvteria   Serv.  Pi.  X.  lîg.  1. 
Facluiterin   apirali... 
■  A:.t./-r    !:y,l.„   Mn,.    ISSU.   pp.  il!l-22:. 

Neervoort  van   de    Poil.    A.hliii..ii,il    rcmarks    on 

l)olichopru.,,p,-  ,„;,,  ul.ill.s   l;,l^. 

-  Not.fr.   Leiidem  Mus.   ISS'J,  p    222. 
Neervoort  van  de  Poil.  Rcmarks  on  Gvumelis  Ker- 
rrman.si.-pi.  X.  fig.  ,').' 

N,.f  fr.   Lej/den  Mus.  1889,  pp.  223-224. 
Ncei  vourt     van   de  Poil.  On  : 
1    ,.  ,^  i)d..ntolabis  Hopc 

':.,;,      ,   ,   .r,„f<tius. 

Xuc.n    L,-,,.i,„  M,^.  1889,  p|,,  22: 
Neervoort,  van  de  Poil,  iin  ih^ 

bulion  ofsomelittle-kuowii  Alriea! 
i\ot   fr.  Leyden  Mus.  1889,  ]>.  22S 

Neervorrt,  van  de  Poil.  Descr 

species  of  llic  genus  Physodera  (Carabid:e). 

Physodera  parncollis.    —   P.  cyanijiennis . —  P.  Ampli- 

collis . 

.\ot.  fr.  Leyden  Mus.  1889,  pp.  2,';i-2!i6. 

.  Neervoort  van  de  Poil.  New  species  of  Hcxagonla 

(Carabidie)  from  the  Malay-Islands. 
Thxagonia  nigrita.  —  H.  Lucassenii. 
A'ot  fr.  Leyden  Mus.  1889,  pp.  2't''-2."iO. 
,  Du  Plessls.  Sur  le  Monotus  setosus  sp.  nov. 

;Cnnl.  Anzeiger,  1889,  p|i.  626-630. 
.  Rég'imt)art  D'  Maurice.  Voyage  de  M.  Ch.  Alluaud 
d.iiis  \r  irrriioire  d'Assinie  :  Dytiscidte  et  Gyrinidîe. 
lli/j/tii/Jruf!  Allandi,  —  II.  assinicus.  — Derovalellus  assi- 


species  of  the 


geographical  distri- 
species  of  Nigidius. 


of  threc  ncv 


nicus.    —  Ilydaticus  platamboidei.  —   Orectogyrus   dimi- 

Ann.  Soc.  Entomolog.  de  France.  1889,  pp.  247-250. 
ISS.  Ritsema,  Cz.  On  .Egus  capitatus  AVcstcw. 

Not.fr.  Leyden  Muséum.  1889,  pp.  229-231. 
183.  Ritsema,  Cz.  The    species   ot   Lucanoid    Coleoptera 
hitherlho  known  as   inhabiting  the  island  of  Sumatra. 

Nvt.  fr.  Le;,den  Mu.  1889.  pp.  233-236. 
181.  Ritsema,  Cz.  .\  new  Javanese  species  of  the  Buprcstid 
genus  Aphaiii^llrus  Latr. 

Aphanhticus-Krilgeri. 

Not.fr.  Leyden  Mu.   1889,  pp.  237-238. 

185.  Ritsema,  Cz.    On    some   Sumatran   Coleoptera,   with 

description    of  a  new  genus   and  species  of  Longicorn. 
Psendanhamm-is  N.  G.  Keili. 
Not  fr.  Leyden  Mus.  1889,241-246. 

186.  Schepman,   M.  M.   Description  of  a  new  species  of 

Drillia.  Tig. 

Drillia  aîbotuberaclata. 
Not.fr.  Leyden  Mu.  1889.  pp.  239-240. 
ISÏ.  Simon,  Eugène.   Voyage   de  M.  E.  Simon  au  Véné- 

zuél.i,  4' mémoire  :  Arachnides,  famille  des  Avicularidte 

(suite  el  fin)  et  addenda. 

Psalistops  N.  G.  Zonatus-,  -^  P.  tigrinus.  '—  Stothio 
N.  G.  cenobita.  —  S  astuta.  —  Enthycœlus  N.  G.  colo- 
nica.  —  E.  Steini.  —  Epipedesis  N.  G.  solitarius.  — 
E.  Opifex.  —  E.  Montigena.  —  AdranocheUa  N.  G.  ru- 
fohirta.  —  Stichoplastus  JV.  G.  ravidus.  —  Hopalopus 
cervinus.  —  H.  inflatus.  —  U.  elegans.  —  Crypsidromm 
familiaris.  —  Ozopactus  N.  G.  Trusti.  —  Aricula-ia  velu- 
tina.  —  Paratropis  N.  G.  scruposa.  —  Pseudidiops  opifex.  ■ 

—  Diplura  bicolor.  —  Idiopkthalma  amazonica.  —  Cos- 
mopelma  N.  G.  decoratum.  —  Eapalopus  modestus.  — 
IL  flavo.  —  Hirtus.  PI.  1-3. 

Ann.  Soc.  Entomolog.  de  France.  1889,  pp.  193-220. 
188.  Trouessart,   E.    Revue    synopticpie  de    la  famille   des 
Il;d;,c;,rid;<'. 

Ccluhiiceras  N.  G.  longiusculus.  —  Ilalacarus  parvirostris. 

-  y/.  Ilarioti.  —  n.  Lohmanni.  —  H.  gracilipes.  — 
II.  glbljus.  —  Agane  cryptoryncha.  —  Scaptognatkïis  tri- 
dens. 

Bull.  Scient,  de  la  France  et  de  la  Belgique.  1889,  pji.  22.J- 


BOTAXIQUE 
Arcang'eli,     G.   Sopr.i    .rlcune  Epatiche 


13». 
131. 

13S 
133 
134 

135 
136 


.Y,/,,,-.  Ciorn.  Bot.   llr.lian.   1889.  pp.  ;33;i-."i37. 
Armitag'e,   E.   .\ppiuiii  sulla  flora  dcll'isola  di  Malta. 

Nuoc.  i.loru.  Bot.  Italian.  1SS9,  pp,  493-300. 
Berlese,  A.    N.   Xote  inlorno  al   Polyporus   hispidus 
del   Pries  ed  all'Agaricum   gelsis  seu  moris,  etc.  Mich, 

Nuor.  Giorn.  Bot.  Italian.  1889,  pp.  326-332. 
Cooko    C    X"v  Uriiish  fungi. 


Cookr      C      N 

Cuboni,  G. 


tn  fungi. 
ratologic 


fioi 


Diplo 


Nuor.  Gioru.  Bol.  Italian.  1889.  pp.  r;07-51i. 
Hillh-ouse,  The  Disappearanco  of  British  Plants. 

Journ.  ofBotany.  1889.  pp.  339-365. 
Giard,  A.   Sur  quelques  types  remarquables  de  cham- 
liignons  entomophytes.  fig.  PI.  Ill-V. 

Entomophthora  forjlculœ.  —   Chromostylium  N.  G.  chry- 

sorrheœ.  —  Epichloea  N.  G.  divisa.  —  Ealisaria  N.  G. 

ijracilis.  —  Polyrhizium  leptophyei. 

'BuU.  Scient,  de  la  France  et  de  la  Belgique.  1889,  pp.  197- 


I3Î.  Martelll,  U.  Sulla  Taphrina  deformans. 

Nuov.  Giorn.  Bot.  Italian.  1889,  pp.  532-535. 
138.   MassalongO,  C.  lUustrazione  di  una  nuova  varieta  dt 
Frullania  dUitala  [L.)  Dnn1. 

Nuor    Gioru.  Bot.  Italian.  1889.  pp.  518-522. 

13».   Micheletti,  L.  Sulla  presenza  dcllo   Smyrnium  perfo- 

liatum  L.  c  dell'Osyris  alba  L.  ncl  monte  MurcUo. 

Nuor.  Giorn.  Bot.  Italian.  1889.  pp.  524-526. 


Le  Gérant:  Emile  DEYROLLE. 


Impr.  F.  Levé,  rue  Cassette, 


12'  ANNfiE 


FKVIIIKR  ISIMI 


FOSSILES  NOUVEAUX 
DES  (lOCCBES  BOLOXIEMES  1)1  PORTEL 

(Pas-de-Calais) 


I.c-s  h'oirurs  ,lii  yiiliiroUM,'  .ouriaiss.'iil  riiiln  ,■^^,•llll(• 
question  des  eni|in'iiites  problémuliijin's  ilésigiiécs  sous 
le  nom  général  de  bilobites.  Ces  fossiles  ont  été  et  sont 
encore  l'objet  de  grandes  discussions.  Les  uns  n'y 
voient  que  de  simples  pistes  d'animaux  inférieurs  ou 
même  de  vulgaires  traînées  produite>  sm  !,■  s.ihlr  par 
des  algues  agitées  par  les  vagues;  rr\u-  o|iiiilon  r-,:, 
soutenue  par  M.  Nalhorsl  ([ui  a  même  lait  de  uomlireusrs 


|ilaee  :  dans  les  falaises  Kiruméi  idiiiniii.--,  ,-l  Poillan- 
diennes  du  Pas-de-Calais  .-t  dari>  l.s  i..,,-^  vihirirn-  de 
Hagnoles  de  l'Orne. 

.le  crois  bonde  rappeler,  avant  de  pailerdes  nouvelles 
esjièces  qui  font  l'objet  de  celte  note,  que  dans  la  dis- 
cussion sur  l'origine  de  ces  empreintes,  il  est  très 
important  de  voir  si  elles  sont  en  relief  ou  en  creux  sur 
la  face  supérieure  des  bancs  de  rocliesqui  les  supportent. 
\'.n  effet,  une  algue  ou  un  corps  quelconque  fossilisé 
entre  deux  lits  a  pu  laisser  une  empreinte  en  relief  dans 
toutes  les  positions,  suivant  que  la  fossilisation  lui  a 
donné  une  adhérence  plus  parfaite  sur  une  face  ou  sur 
l'autre;  mais  cependant,  le  contact  par  la  base  sur  une 
surface  supérieure  étant  le  cas  le  plus  ordinaire,  c'est 
sur  celle-ci  que  l'on  retrouve  les  fossiles  !.■  |diis  souvent 


,  ->»  '  i.  SitJ-a» 


expériences  pour  reproduire  artific-iellemenl  il(>slra 
analogues.  D'autres  partagent  l'opinion  de  .\I,  il>'  Sapi 
et  considèrentles  bilobites  comme  des  fossiles  végéta 
Les  bilobites  existent  d'ailleurs  dans  des  terrains  t 
variés,  depuis  les  grès  armoricains  jusqu'au  miocè 
mais    ])endant   longtemps   on  ne  connaissait  que  ce 

,1e   silnii.'U. 

I)ep\ns    ipiebiués    années,     leur    pié>i'ii,i-    ilans 
couches  supérieures  du  jurassique  du  Houlonnais  a 
signalée  par    M.    Stanislas    Meunier    (1).    C'est  sous 
savante  direction  que  j'ai  eu   la  bonne  fortune  de  vi 
dans  plusieurs  excursions  géologiques,  des  bilobid's 


Il  Comptes  rendus  de  l'Académie  des  sei 
li'JU,  1886.  Bull,  de  la  Soc.  i/mlogique  de  Fm 
Xaturaliste  N»  5,  p.  58 
—  29,  p.  1 13 


nidessous    des 


ent   des 
'artisans 


LE  N AT Un.i LISTE, 


III  ■•,  les  reliefs  sont 
li'iii''  des  bancs.  Cela 
il"'id  par  .M.  Stanislas 


5,  ii; 


LE    NATURALISTE 


Meunier  qui  non  seulement  l'a  constaté  à  Equihen,  mais 
qui  encore  a  décrit  des  échantillons  présentant  des 
particularités  ne  laissant  aucun  doute  à  cet  égard,  et 
ensuite  par  M.  Derennes  qui  a  relevé  une  coupe  très 
complète  delà  partie  supérieure  delafalaise  deChàtillon, 
au  sud  de  Boulogne  où  les  Crossochorda  existent  en  grand 
nombre  sur  le  sol  même  de  la  grande  carrière  ouverte 
pour  les  travaux  du  port. 

Je  viens  de  revoir  cette  c6teavecattention  :  les  bilobites 
qui  ne  se  montrent  à  Equihen  que  sur  une  longueur  de 
■200  à  300  mètres  et  qui,  d'autre  part,  ne  dépassent  pas 
ChiVtillon  du  côté  de  Boulogne,  reparaissent  au  Portel  au- 
dessous  des  maisons  du  village  et  principalement  dans 
les  environs  immédiats  de  la  digue  sud  de  ce  petit  port. 
Pour  maintenir  l'escalier,  on  s'est  même  contenté  de 
cimenter  des  blocs  éboulés  ipii  lims  sont  hés  riches  en 
bilobites. 

M.  Stanislas  M, .,11, in-  :  V;,,/7/,/,:s  nnrmir.is:  Cn^^urhur.!,, 
Burcau^inu  ;  Crus^orhonln  l!o„rs.inlli:  l^opln/lni,  n„„;i„!/:,, 1,1,1,: 
et  .j'ai  en  outre  reiuaiqué  deux  tn-^Mlo  iinuvcaux. 

L'un  deux,  qui  ne  laisse  voir  <|ui' son  cinpiciiilr  uc^alive, 
parfaitement  nette  d'ailleurs,  à  la  sur  lare  snp(  riiiue  des 
bancs,  est  extrêmement  abondant  à  un  niveau  bien  déter- 
miné, ainsi  qu'on  le  verra  plus  loin. 

Il  appartient  au  genre  Taonurus,  Je  l'ai  désigné  sous  le 
nom  de  T.  Boloniensh  ;  l'empreinte  a  la  forme  d'un  fer  à 
cheval  plus  ou  moins  allongé  à  ouverture  légèrement 
évasée  ;  l'axe  est  quehiuefois  rectiligne  mais  le  plus 
souvent  recourbé  ;  le  bord  est  formé  par  un  sillon  profond 
à  section  circidaire:  cette  partie  est  importante  à  consi- 
dérer, c'est  la  trace  du  bourrelet  marginal  qui  caractérise 
le  i;cii[  !■.  \.r~-  deux  bords  do  ce  sillon  sont  réunis  par  des 
ii|ih-.  cdUiJH's  présentant  leur  concavité  du  côté  de 
l'uuveituir.  La  première  description  que  j'en  ai  donnée 
se  rappiirlail  à  un  petit  nombre  d'échantillons  dont  la 
longueur  nioyeuiie  était  de  0"H  ;  ceux  que  j'ai  vus  depuis 
ont  des  dimensions  très  variées;  il  y  en  a  qui  atteignent 
0'"20  de  longueur,  mais  la  largeur  est  beaucoup  plus 
constante,  elle  dépasse  rarement  la  moyemic  de  O^Oô 
même  chez  les  individus  les  plus  longs.  Si  ces  empreintes 
étaient  mieux  conservées,  on  trouverait  certainement  là 
plusieurs  espèces. 

La  figure  2  représente  en  demi-grandeur  la  seconde 
empreinte  qui  est  beaucoup  plus  rare,  mais  très  ancienne  ; 
elle  se  présente  sous  un  aspect  et  avec  des  formes  qui  ne 
peuvent  pas  s'accorder  avec  la  théorie  des  pistes. 

J'ai  donné  à  ce  fossile  le  nom  de  Portelia  Mevnùn; 
c'est  une  tige 


^^ — „^^„-^ — -„_ . — -j- 


:îa 


n  ino>tn  ili 
•  OU)  encas 
11    dans    un 

mal  creuse 
\    la  surface 

upéneui  e 

1.   s    blocs     (, 


le  bord  visible  en  plan,  une  suite  presque  continue  de 
crans  en  dents  de  scie.  Quand  on  regarde  une  section 
perpendiculaire  à  l'axe  des  tiges,  on  voit  que  le  canal 
est  criblé  tout  autour  du  noyau  de  petites  cavités  gros- 
sièrement hémisphériques  de  2  à  :!  niillinn'li  rs  de  dia- 
mètre. Dans  certaines  parties,  les  ]i(iii(s  cupules  sont 
si  rapprochées  les  unes  des  autres,  que  la  tige  est  à 
peine  maintenue,  il  est  facile  alors  de  la  faire  sauter  d'un 
léger  coup  de  marteau. 

Ouant  à  la  disposition  de  ces  empreintes  sur  les  blocs, 
elle  est  très  variée  ;  elles  se  croisent  dans  tous  les  sens 
sans  se  déformer  et  présentent  de  nombreuses  rami- 
fications. 

J'ai  pensé  qu'il  était  intéressant  de  déterminer  exacte- 
ment la  position  de  ces  diverses  empreintes.  Je  suis 
rel(uiriii'  au  l'ortol  pour  relever  la  coupe  de  la  falaise 
repi'éscuirT  liiiure  I. 

l.a  hauli'ui  t.ilali'  est  ici  d'environ  20  mètres  et  com- 
pii'iiil    1rs    iMuiclirs   supérieures   du  Jurassicjue  ou  plus 

A  kl  base,  à  deux  ou  trois  mètres  seulement  du  niveau 
moyen  delà  mer,  on  marche  sur  une  large  terrasse  formée 
par  la  ■surface  supérieure  d'un  banc  de  calcaire  gréseux 
très  compact  débité  en  blocs  de  10  à  20  mètres  cubes. 

Lors  de  mon  premier  voyage  au  Portel,  la  mer  était 
haute  et  recouvrait  ce  niveau;  je  n'avais  pas  pu  voir 
l'innombrable  quantité  d'empreintes  de  Taonurus  qu'il 
contient.  Dans  certaines  parties,  on  peut  en  compter 
jusqu'à  loO  par  mètre  carré.  L'enchevêtrement  est  parfois 
tellement  conipli([ue  qu'il  est  impossible  de  distinguer 
les  détails. 

Cette  ciuit  lie  mériterait  certainement  une  étude 
spéciale. 

Les  cinq  premiers  mètres  de  la  falaise  sont  formés  de 
couches  de  calcaire  à  grain  grossier  avec  trigonies; 
l'examen  en  est  rendu  assez  difficile  par  les  éboulements 
qui  ont  apporté  dans  le  bas  des  fragments  des  couches 
supérieures. 

Au-dessus  viennent  3"'50  d'une  argile  bleue  compacte, 
puis,  presque  au  niveau  du  parapet  de  l'escalier  de  la 
digue,  on  voit  des  blocs  qui  forment  corniche,  ils  appar- 
tiennent à  une  couche  de  l"oO  formée  de  lits  alternatifs 
d'un  calcaire  tantôt  compact  et  tantôt  gréseux  à  gros 
grains  séparés  par  des  feuillets  de  lumachelle  à  ostrea 
virgula.  C'est  à  ce  niveau  que  l'on  trouve  les  empreintes 
de  Portelia  Meunieri:  la  surface  présente  de  larges  ondu- 
lations de  plages  fossiles  et  les  blocs  sont  traversés  par 
des  TigUliles  'très  abondants;  les  CroKSOchoi-da  sont 
beaucoup  moins  nombreux  ({u'à  Equihen. 

Tiois  mèties  de  sables  quartzeux  jaunes  soulicuru'iil 
un  lit  de  0"°30  foime  de  fragments  arrondis  d'un  calraiir 
bl<  uàtre  tris  compact,  piesque  lithographique. 

Eniin,  le  haut  de  l<i  falaise  est  formé  de  lits  sableux 
bl.mcs  et  de  4  ou  '>  mèties  de  couches  calternativeiiient 
giéseuses  et  sibleuses,  les  derniers  bancs  sont  remaniés 
et  coiitu  nui  ul  <1(  uonilueux  cailloux  ferrugineux 
sui  o\-s  dt  s 

l'iusinilli  ili  lis  lu  mations  est  assez  perméable; 
1  (  m  \  |i  mil  II  il  un  nt  et  va  former  des  sources 
iIh  ml  mil  s  lu  iiiM  111  (Il    l'aigile  qui  recouvre  la  couche 

I  1  ,  uiiniis    (     s   smnli  im  nls   soûl    une    ilrs    |,nniipales 
111s   s  il       II   ilisl, 1     la  lalaiso,   ils  ruli,iim-ul   les 

h   s  s, 1,1,  us   s   ,|,<i    s,uh,.uu,M.I    1,'s   1,1s  ,aU-aiivs;le 

II  iMil  'I     'I   ^li"   l> I   sM^urs  i.s|  alors   loul  préparé. 


Lh    NATURALISTE 


fi'Uf  partie  de  la  cote  commis  iim 
il  explorer  de  près,  des  blocs  cori'^ 
placés  comme  des  pierres 
branlantes  que  le  moiiidic 
<-oup  de  marteau  pourrait 
déplacer. 

La  lîfîure  3  est  la  ropm- 
duLlKin  au  \inptièmc  d  un 
ma^rniliqup  blo,  .  l»,nl, 
de  deuv  nu  In  ^  (  ni»  s 
PUMion,  pTiiM  11  ml  lit  1  i 
cnudw     1     l'nit.ln      (   ,sl 


dans   un    musée 


'niilT  pl.lll   pr'>virlll    lie   la 


llgUl: 

nidlbeuieusement 
monsions  et  son  poids 
*^a    natuie 
.ai ai  (en-. 


s    (Il 


opposenl 
netlomeu 

il  est  fonné  detiuis  i  i 
i-iies  distinctes;  les  di 
i>\lièmes  constituées 
le  ralcaiie  gréseux  d 
cité  sont  séparées  pai 
lit  giobsier  très  iicbe 
O'itrea    urgula.  Ce  lossile, 

que  l'on  peut  \oii  aussi,  ti^'  j  — iil.Ms,i,  ,  ,Il  m  t..  1  n 
bien  qu'en    moins  giande  '  ' 

(juanlité,  sur  la  face   su- 
périeure, fixe  d'une  façon  ceilaine   l'âge  de   celle  nu-lie 
c'boiili'e.   ("e   sont  ces    pr-tites    cociuilles  qui  lUit  produit 
sur  la  photographie  des  points  Iduius  i|ue  le  d.ssiu   iv- 
présente  vers  le   haut  à  gauche. 

Les  em.preintes  de  Portelia  Mcmiirri  y  muiI  al laiifes, 

principalement  dans  la  partie  à  droite  du  marteau,  près 
duiiuel  renchevètrement  est  remarquable.  On  retrouve 
encore  quelques  liges  isolées  à  gauche  du  bloc.  Les 
ï'/(////)7cs  |ilairs  perpriidiiiiUiirement  aux  surfaces  de  la 
ro.lir  |iM'Miilciii  Iruis  extrémités  des  deux  côtés.  Eiitiii, 
iiiiiriiKirque  à  eût.'  de  ces  fossiles, de  grosses  empreintes 
tuberculeuses  irrégulières  de  deux  ou  trois  centiiuélns 
Je  largeur;  elles  sont  ramifiées  et  distribuées  en  amas 
à  côté  des  autres.  Deux  de  ces  groupes  se  trouvent  :  l'un 
au  centre,  près  du  marteau,  et  l'autre  vers  la  gauche.  Des 
reliefs  identiques  existent  également  sur  fautre  face  du 
bloc.  Ces  corps  sont  trop  informes  pour  mériter  une 
description,  mais  il  m'a  semblé  bon  de  les  signaler  à 
cause  de  leur  présence  au  milieu  des  bilobites. 

Parmi  les  particularités  intéressantes  de  cet  échantil- 
lon, il  faut  remarquer  sa  surface  qui  présente  les  uiidu- 
lations  d'une  plage  fossile.  Les  fractures  de  la  roclif 
laissent  voir  sur  les  divers  lits  qui  la  constituent  des 
plissements  analogues.  Cette  observation  écarte  toute 
espèce  de  doute  au  sujet  de  la  position  qu'occupait  le 
bloc  avant  l'éboulement.  Les  sillons  fonnés  ^iii  l.'  saldr 
par  le  ruisellement  de  l'eau  smii  en  rUri,  i  nnuiii' rcii\ 
ci,  toujours  concaves  et  sépari's  l.>  uns  dr-  aiili.spa] 
des  arêtes  vives  ;  il  est  impossil,lr  d.'  rniilmnli  .■  la  pl,i;.'e 
elle-même  avec  sa  contre-enipnintr. 

Ce  fait  seul  suflirait  à  prouver  que  les  iiilulillrs  du 
Hdiiloniiais  siiiil  lurii  sur  la  face  supérieure  des  bancs. 

Itaiis  ir  lias  lie  la  figure  3,  on  peut  voir  à  gauche  un 
petit  ecliaiitillon  séparé,  provenant  du  même  niveau  i|ue 
le  principal, il  contient  en  alHUulaiice  des  eiiipi  ejute-^  de 
O'ussoc/i()r(f((. 


h.  M,  mil, 
nsis,  H   B 


DE  L'ATTRACTION  PASSIONNELLE 


cortam  (li.ip.i'-nii. 
ou  moins  il'.nci.i'i. 

Je  poun-;,is  ey;dr,„enl   e. 
cliine  plus  ou  moins  cluLr;.'e 

L'altraction  et  la  répulsii 


II-  les  rappni'ts  hariietniques  qui 
t  les  sons,  que  la  plupart  des  savai 
iipussiblos,  quand  de  nomljreux  phéi 
ont  venus  les  conlivmci-. 
■;ysli'iiie  nerveux  à  un  piano  inonti 
i.iiii   plus  ou  moins  d'étendue,  e(  éi 


humain 


LE    NATURALISTE 


cncs  doive 


donc 


'  des 


vilalili'  ifr.TMir:  i^.us  .  .•-; 
rapi.i.rls   l,,,nn..,u.|,h.s  ,.„i,r   rnx. 

Nous  iir  |iuii\  oiis  (|ii'(''i;ililii-  (1rs  rapports  et  des  comparaisons 
approxiiiialils,  cl  drv.uu  Ir  .l.illonismc  ;rcnrrnl  plus  ou  moins 
accentué,  qui  peut  se  flatter  de  v..iijnslr.  Cnniiii.  ou  Va  vu 
précédemment,  l'infiniment  jietit  comnie  riiilinuiirui   -r.iiid  est 

et  l'ivs,:!.  r  TU  lie  l;i  maiiére,  ni  de  la  force,  nous  ne  voyons 
'1'"'  ''''^  c  Miiiliiii.,j'.iuis  .|ui  font  et  donnent  le  caractère  des  pro- 
p-H'li's  (Ir  .iMipir  ^M^|,^  en  particulier. 

Lr  coriis  huuiaui  rciuésentant  la  synthèse  ile  loule  la  vila- 
lité,  j'ai  pris  pour  point  de  départ  à  mes  Ml.^rr\  iih.n-  rii.i- 
monie  musicale,  parce  qu'elle  peut  le  mieu\  liur  jujci  l'.n- 
semble  des  phénomènes  qui  se  passent  dans  l,i  luiuiv  linmaiiir. 

•le  friMi  d'iliord  remarquer  que  la  gamme  en  harmonique  esl 
""''■'  ■liilri.]iinu>nt  par  les  physiciens  et  les  musiciens;  les 
l'i'ii"'!  ~  pi  " 'iil  le  bémol  plus  haut  que  le  diéze  et  notent  ut, 

\lt    Air/.r,  l-r    l.ruiol,   ré,    CtC. 

C'est  le  coutcaire  pour  les  musiciens  qui  placent  le  bémol 
plus  bas  que  le  dièze  et  notent  ut,  ré  liémol,  ut  diéze,  ré,  etc., 
et  ainsi  de  suite  des  autres  intervalles. 

Le  viol..,,  |„.„,   ,v„,I,v  ,.es  ii,i..,-vall,-s  ,,,.,.  1, sliion  du  doigt 


son  p.. 


li  ].uis>.'  aiLuuidre  le  dernier 
,1-ession  qui  convient  à  chaque 
■lU  il  faut  pour  cela  un  organe 
ii.unent  juste. 

l'i.i,,,  ii,i.,,i.'i-  -11,'  nu  diapason 
iiii-  >.'  ,iii'ii  ,v  il';Hi..ril  avec  un 


d,,-,|.:,..„,    :„h,,„. 
elle  mlil  les  sou 

s  d'ul. 

sent  l'accord  d'u 

Mais  la  corde 

produisant  .l.-s 

entivs 
.1.'  1;., 

ajoure 


1..^  iii,  1.  ii.i,,^  l'I  les  répulsions  s'établiront  en  raison  de  ces 
priiii  i|..s,  ill.s  s. u-ont  d'autant  plus  vives  qu'elles  se  rappro- 
cheront ou  s'éloigneront  le  plus  des  rapports  harmoniques. 

Les  contrastes  viennent  encore  renforcer  cette  attraction. 
Ainsi  : 

1°  Un  homme  grand,  d'un  tempérament  sanguin,  d'un  carac- 
tère aventureux,  cheveux  bruns,  yeux  noirs,  harmonie  ut  ma- 
jeur, couleur  rouge. 

Aura  eu  attraction. 

l'iie  t>i,u,ie  petit.',  .Tnii  l-ini .  ' '■  i  iit.^nt  Ivmphalique,  d'un  ca- 
■■-l'i.'    i->.-iif  .1    .  ■    :     '  1..    bl,,nds,    veux   bleu   clair. 


.  I.  ti^  I  .■|iiési'ntairut  le  .lieu  Mars  avec  des  yeux  et 
ii\    ih.iis  i-i  Vénus   avec  des   cheveux  blonds  et  des 

L.iiuiiu;  de  moyenne  taille,  tempérament  bilieux,  carac 
ncolique,  cheveux  noirs,  yotix  bl.'u  l'.uicé,  harmonie 
,  couleur  violet. 


Ces  .l,.-ux  sujets  IV|,,' 
de  la  mineur  et  mi  111:1 
haute  puissance.  L.s 
former  sur  Ions  1.'-  ,,. 


i.le,  tempérament  sanguin  lympha- 
veux  châtains,  yeux  bruns,  harmo- 


anormalcs,  comme 


e  faire  qu'à  l'aeconl  de  n,.,,M..ii,.-,  .Vins,  : 
Ut,  mi,  sol,  si,  ré,  fa,  la,  ul,  .■!  ams,  .1,-  s 
Le  mode  majeur  esl  m..iiis  1  i.h.    ,|n..  !.■ 

Le  11, ...I..  11,1,' ■  '.uiuiirend'.'^ '. 

Acc.i.U  ,,„,i,„„i,.  ,,ux  deux  modes.... 

Accord   d-uiussuu 

Total 

On  emploie  aussi  des  accords  disrm-dant' 


II 


etïels 

est  .!.■ 


'S  et  les   trans 
un  ton  majeui 


Les  ae,.,r.ls    s,.iii    .1.-   .rin.',-,.„f' 

plus   0\1    !11.,|||S    l,I'|||:illl.'^  :    .  r     sont 

ton  miueui-  .|m  s. .m   1,'s  ph,.  ..hhI  .. _ 

Chaque  mo.le,  chaqu.-  h.iialii.-  a  s. .11  .Api-ession  el  ■ 
fication. 

Le  ton  d'ut  majeur  convi.nt  aux  .  Ii.iiits  jii.ii  i.T^  :  1 
mi  majeur  exprime  la  j.ii.-.  <  .-lui  .l.^  s..l  maj.'ur  ]<•  i-; 
mineur  la  rêverie,  la  mineur  la  mélancidie,  la  mineur 
lation,  etc. 

Tous  les  corps  qui  s'échauffent  et  bri'dent  comme 
vibrent  dans  le  mode  majeur,  el  cpwk  qui  s'i'tei._'neut  c 
dissent  comme  la  terre  viln-i'iit  .lans  1.-  in.i.l.'  min. ■m-. 

Le  soleil  étant  plus  chai-.-  .r.  l..iiii.ii.-  .|ii.-  I.i  i.u-i 
sente  le  pôle  positif,  et  la  t.i  r.-  I.-  |. .',!.■  n..j,.lit. 


shalo  une  odeur  qui  lui  est 
lie  suivre  la  piste  de  son 
du  tempérament,  les  liabi- 


ni  laide,  chaque 
lus  humaines  qui 


nps  lie  Périclès  nous  rep 
aut.'Uf,  tandis  qu'il  n'en  jii 


LE    NATURALISTK 


Quel  que  soit  le  degré  de  iici'fcctihilité  que  le  genre  huimiii 
puisse  atteindre,  il  y  aura  toujours  des  beautés  physiques  e 
dos  intelligences  qui  primeront  les  autres  :  c'est  la  conséqucne 
de  la  hiérarchie  établie  dans  la  nature  et  qui  peut  s'étendre 
tout  l'univers  jusqu'à  la  haute  puissance  qui  dirige  les  mondes 
Clc  Gustave  df.  i.\  Moussaye. 


LE  DIDINIUM  (1) 

{Infmoirc) 


I.'Iiil'usniro  quo  je  veu\  présenter  injimid  liui  in\  lei 
leurs  du  XatirmHate  ofl're  un  inten  t  tout  sjicual  a  pU 
sieurs  points  de  vue.  Il  a  i'honneui  d'etie  un  de  i-t 
types  sur  lesquels  s'exerce   la  sagacité  des  obser\ateui 


fl 


sent  ces  divers  ' 
Le  Didinium  a 
terminé  [)ostérienr 
antérieurement  [lar  nu  |il,' 
petit  cône  pené  il  un.' 
bouche,  complètement  Ar 
tile,  est  suivie  d'une  soi 
accolées  contre  elles-mè 
de  repos  que  par  la  pr 
[letits  hàtonnets  ténus  el 
verre.  Le  proloplasma  di 
[larenl  ;  \\  contient  un  j^ro: 


trausp; 


■entre  duquel,  s'élève  un 
lure,  la  bouche.  Cette 
e  de  tout  appareil  vibra- 
[diarynx  dont  les  parois, 
!■  SI  ml  décelées  à  l'état 
il.iris  li'ur  épaisseur  de 


n   fé'^HV  . 


^ 


""-<. 


)Y'A 


û^ 


A 


D 


F 


tig     V,  Didiniuni  c  ipuu  uit  uM     l'nnni    i     /)     ii  \    ii 

tudmale  de  son  phsnn  —  tig  h,  mdiTi\idu  <  iint<  n 
Petit  de  vie  active  Les  fltches  indiquent  U  duccUon 
tile    —  Fig     H,  Didinuiin  enk>sli,  e  memliruii   il'en\ 


H 


M. 

HMl.ia.i 

lIl-l'éCMli 

.-   Kig.  Uet  C,  numli-ant 
(VMiii  une  rétraction  loni;i- 
.11.   -   l-'ig.  a.  Didinium  à 

les  plus  compétents 

ont  donné  lieu  à  mai 

Découvert  en  1780 


Ch!Hri,ln,w  Slrinli.  |„ 
Waijnrrrlhi  n/lhnirnr, 
riqne  dr  IH'Hiiimn,   r 


1,1    hrlli 

a  été  II 


travail  de  M.  Balbiani. 


.iliinii 
F.  .Mil 


Vnrlirrlh,    „„<„l. 


su,  un  il. 'S  I  .Mrs  |„, 
.■zl,.  /»;./„M-,(m,.dles  si. 
IK'    i{ui.   Il aiit    Ir   I.il 


Le  système   locomo 
■onuiose  de  deux  cour 


11!    ;iil-si    , mieux.    11   se 
|s.  1,1  iiiriiiièie,  insérée 


LK    NATURALISTE 


sur  le  jiourtoiir  antérieur,  l;i  secoude,  vers  le  liers  pus- 
térieur  ilu  corps.  Cette  disposition  îles  cils  peinul  h  Vm- 
fiiiiiisme  d'effectuer  les  séries  des  mouvements  les  plus 
variées;  en  effet,  si  les  cils  des  deux  couronnes  se 
meuvent  d'avant  en  arrière,  le  corps  avance  rapidemenl  ; 
si,  au  contraire,  celles-ri  se  meuvent  huiles  les  deux 
d'arrière  en  avant,  on  voit  le  [lelil  (iij;.iiii>-nie  reculer 
avec  la  même  rapidilé.  .Mui>  le  ((u'il  y  a  peut-être  de 
plus  intéressant,  c'est  la  combinaison  simullanée  des 
deux  mouvements;  la  couronne  antérieure  se  meul 
d'avant  en  arrière,  la  postérieure  se  meut  d'arrière  en 
avant,  et  les  deux  fdK  e-,  se  neutralisant  ainsi,  on  voit  le 
LHdinium  tourner  \er  haineusement  sur  son  axe,  tout  en 
restant  à  la  nièiri.'  pi, ne.  Il  y  ,i  dans  celle  simple  obser- 
vation, due  à  M.  it.illiiain,  Inul  un  clianip  d'hypothèses 
et  toute  une  séiie  de  |iri. Mêmes  sur  la  l'irnscience  et  la 
volonté  des  êlres  uiiirellnlair  es. 

Le  Dhibinui,  r,,ml  d ■  ainsi  e irnanl  sur  s,,n  axe, 

s'élançaiil  eninnie  une  llrel u  aNaul.  Ii.unliss.nil   brus- 

quemenl  en  anièie  et  ehanf,'eaul  uiille  leis  i|e  dir-ecliuii. 
C'est  sa  manière  de  chasser  les  pinies  ibuil  il  se  nourril, 

proies  dont  les  Paramœcies  for ni  la  plus  ;;russe  pari, 

bien  qu'à  l'occasion  il  ne  dédai;;ue  pas  d'autres  espèces 
de  Ciliés.  A  peine  le  Iiidiiiiiini.  i\:\\\^  sa  enurse  désnt- 
donnée,  a-t-il  renconlré  une  l'aïauiu'iie.  (pi'il  dt'coche 
contre  elle  les  flèches  dont  est  ji;arni  son  pharynx,  et  ins- 
tantanément, la  victime  semble  frappée  de  paralysie. 
C'est  une  véritable  décharge  de  trichocystes  de  part  et 
d'autre,  car,  à  peine  touchée,  la  Paramœcie  lance  aussi 
ceux  dont  son  corps  est  uniformément  recouvert.  A  ce 
moment  sortirait  de  la  bouche  du  Didinium  une  sorte 
de  tifje  Irauspaienle,  adhésive,  qui  retiendrait  la  proie 
et  l'allii  eiait  viis  l'euverture  buccale,  mais  Maupas,  qui 
a  de  niuneau  r.uislali'  ce  curieux  détail,  considère  cette 
baguette  coninu;  un  lambeau  de  sarcode  qui  s'étire  sous 
la  traction  de  l'organisme.  Quoi  qu'il  en  soit,  la  bouche 
s'ouvre  béante  et  la  Paramœcie  est  engloutie  par  le  chas- 
seur qui  repart  à  la  recherche  d'une  nouvelle  proie. 

Le  point  le  plus  intéressant  de  l'organisation  de  ce 
petit  être  est  certainement  celui  de  la  digestion  des  ali- 
ments. iNous  avons  vu  plus  haut  que  le  mouvement  de 
cyclose  du  plasma  convergeait  vers  un  axe  idéal  corres- 
pondant à  l'axe  du  coips;  or,  l'on  observe  également 
qu'au  moment  de  la  déglutition,  la  masse  avalée  ne 
s'écarte  pas  de  cet  axe  et  qu'elle  avance  lentement  de  la 
bouche  vers  Tanus.  Bien  mieux,  M.  Balbiani  a  souvent 
observé  soit  sur  le  vivant,  soit  après  l'action  des  réactifs, 
un  canal  axial  traversant  tout  le  corps  et  représentant 
eu  quelque  sorte  la  ligne  le  long  de  laquelle  s'effectue  la 
cyclose.  On  peut  donc  admettre  que  chez  cet  être  il  y 
a  un  conimenceiuent  de  différenciation  du  tube  digestif 
sans  structure,  mais  ui'Kenieul  iudiqui'  ]iar  ces  divers 
caractères. 

Nous  avons  Irop  souvent  décrit  la  division  des  Infu- 
soires  pour  nous  étendre  ici  sur  celle  du  Didinium;  elle 
s'effecluc  transversalement;  le  noyau  s'allonge,  il  se 
divise  eu  diurx  parlies  qui  vont  se  loger  dans  le  corps 
des  deu\  iioincaux  iudi\i.lus.  lui  iiu'iu.'  Ii'iups  appa- 
raisseni   deux  UiUivelles  eom  .unies  eili, lires    ,||.  smle  iiiie 


1  iienieul  l'occasion  de  l'observer,  et  ('eux  ipii  mil 
unie  l.iilune  de  le  rencontrer  l'ont  toujonis  vu  p 
dans  les  Tuacérations  d'algues  et  de  feuilles  nuul 


Il  nidieu  des(iuelles  vivent  des  myriades  d'Infusoircs 
nul  il  se  nourrit.  I.'eiikystement  et  la  conjugaison  ont 
lé  observés  chez  cet  être,  mais  le  dernier  phénomène 
été  jusqu'ici  imparfaitement  étudié,  précisément  à 
nise  de  la  rareté  de  cette  espèce. 

Faihuo-Domeiigie. 


INFLUENCE  DES  MICKOBES 
SUR  L'ORGANISME  HUMAIN 


(SiiiU:) 


-\mi;hiuîes  r.oNsiiiEHKs   comme    AUE.NTS  ÏOXIoUES. 

Celle  ailion  serait  due,  d'apiès  les  théories  admises, 
non  pas  au  microbe  même,  mais  à  une  substance  parti- 
culière sécrétéo'par'hii,' à  laquelle  on  adonné  le  nom 
de  diastase  et  ptomaïne.  Je  regrette  de  me  trouver  en- 
core sur  ce  point  en  désaccord  avec  les  princes  de  la 
science;  invoquer,  pour  expliciuer  l'intoxication  des 
microbes,  l'exsudation  ou  la  sécrétinn  d'une  substance 
toxique,  me  semble  compliiiiui  une  .(uestion  déjà  bien 
délicate  et  difficile  à  résiimlie.  el  qu'on  devrait  s'en 
tenir,  dans  cette  circonstance,  à  l'ordre  naturel  des  faits, 
c'est-à-dire  envisager  le  microbe  comme  toxique,  ou  à 
le  considérer,  comme  je  l'ai  indiqué  il  y  a  quelques 
années  dans  mon  opuscule  sur  le  choléra,  comme  un 
agent  qui,  en  modifiant  une  des  parties  composantes  du 
corps  humain,  détruirait  l'harmonie  du  jeu  des  organes 
et  amènerait  dans  l'économie  de  ces  peilurbalions  ef- 
frayantes qui  précèdent  la  morl. 

Pour  la  première  de  ces  questions,  il  est  évident  que 
si  la  sécrétion  dont  on  parle  est  inhérente  à  la  vie  même 
du  microbe,  il  doit  la  produire  en  tous  lieux  et  en  tout 
temps.  Dans  ce  cas  comme  tous  les  champignons  et  en 
général  toutes  les  substances  vénéneuses,  il  est  toxique 
par  lui-même.  Si  au  contraire  cette  sécrétion  ne  se  pro- 
duit que  dans  des  cas  particuliers,  il  est  très  certaine- 
ment permis  de  considérer  ces  sécrétions  comme  un 
véritable  virus,  et  alors,  nous  nous  trouvons  en  contra- 
dictions formelles  avec  tout  ce  que  nous  avons  appris 
depuis  quelques  années,  car  si  je  ne  nie  trompe,  les 
liquides  virulents  ne  doivent  cette  propriété  qu'à  l'exis- 
tance  d'un  microbe.  Il  faudrait  donc, pour  expliquer  celte 
théorie,  admettre  dans  cette  sécrétion  microbique  l'exis- 
tence d'un  autre  microbe.  Je  ne  m'étendrai  pus  davan- 
tage sur  une  semblable  hypothèse  qui  ferait  rétrograder 
la  science  d'un  quart   de  siècle  si  elle  était  généralisée. 

La  seconde  question  ouvre  un  champ  plus  vaste  aux  ob- 
servations, recherches  et  investigations,  car  il  s'agil 
d'expliquer  comment  un  microbe  introduit  dans  l'éco- 
nomie peut  arriver  à  intoxiquer  l'individu  alors  que  les 
parties  constituantes  de  ce  même  microbe  sont  inoffen- 
sives. Ce  fait  pour"  lequel  on  a  invoqué  la  sécrétion  mor- 
bide dont  je  viens  de  parler,  apparaîtra  au  grand  jour  en 
serapportant  au  genre  dévie  de  ces  myriades  d'animaux 
cellulaires,  et  à  la  façon  dont  ils  puisent  autour  d'eux 
lis  alimenls  nécessaires  à  leur  existence.  Les  données 
aehielles  île  la  sçieiii  e  appuyées,  malgré  l'oppositiou  de 
linéiques  destiiicliuiis  aux  abois,  par  do  savantes  re- 
cliei'clies  et  des  expérienees  inciuileslaliles  nous  per- 
luettenl  de  donner  une  expliialiiui  plausilile  des  eiiipoi- 
sonnenients  déterminés  iiar  les  uiii-miIhs. 


LE    NATURALISTE 


M.  l>:is|cii[-,  qui  (l.iii-^  les  temps  futurs  si'ia  rnusiaéré 
roinnie  le  Clirislophe  Colomb  d'un  des  coiiliiients  du 
inonde  scientilique,  nous  a  appris  que  certaines  espèces 
(lo  microbes  modiliuient  complètement  la  composition 
iliimi(iue  des  milieux  qui  devaient  leur  fournir  les 
moyens  d'exister  et  de  se  multiplier.  De  là  l'explication 
tangible  de  ces  transformations,  inexjilicaliles  Jusqu  a- 
lors,  d'un  grand  nombre  de  substances.  Ainsi  imiir  re 
savant  observateur  la  fermentation  alcooliqui'  u'r^f  i/id-  /' 
rrsitltat  d'une  rupture  d'é'jmlibre  dam  les  mulrrule^  du  surre 
rau^re  par  la  reqnrution  de  la  leure  qui  a  pu  lui  Kuuslraire 
de  roxyyéne. 

On  se  demande  comment  après  de  semblables  révéla- 
lions  et  la  connaissance  des  pbénomènes  vitaux  observés 
jusqu'à  ce  jour  sur  les  microbes  on  a  pu,  pour  expliquer 
les  pbénomènes  d'iiiloxicalioii  qu'ils  produisent  in- 
voquer la  présenc'  il'uiir  xi  [.■lion  particulière.  N'est-il 
pas  plus  rationnel  il'ailiiirtlif  .|ue  ces  animaux,  se  coa-i 
(luisent  dans  l'économie  animale  comme  dans  un  milieu 
de  substance  inorganique  que  de  faire  apjiel  à  un  in- 
iiuHiu  ((ui  jette  le  désordre  dans  les  découvertes  scien- 
liliqiiis  et  fait  douter  des  faits  acquis  :  ce  que  l'on  peut 
iiiliiniir  d'une  telle  découverte,  c'est  que,  si  cette  pré- 
Ituiliie  sécrétion  est  sans  effet  sur  l'économie,  c'est  pour 
le  pri)f.'iès  de  la  science  un  des  plus  terribles  poisons. 

Dans  (nus  !(■>  êtres  organisés  depuis  la  plus  simple  des 
cellules  jus(|u'à  l'homme,  on  trouve  les  deux  actes  qui 
[irésident  à  la  vie,  l'absorption  et  la  respiration.  L'absorp- 
tion ne  se  produit  en  général  qu'après  une  décomposi- 
tion des  liquides  ou  des  solides  dont  une  paitie  est 
alisorbiM'.  el  l'antre  abandonnée  ou  rejeter  ;  abanilunnée 
lius(|ue  l'être  vivant  puisera  directement  'e^  surs  i|ui  lui 
sont  nécessaires;  rrjelec  au  niuliairr,  si  l'imliviilii  iulid- 
duit  dans  des  ur;:aiii'-  ^jm.  i,iii\  ilr- snli-iaihi^  .lunt  une 
partie  seulement  sria  alisui  ln-e.  Pour  la  nsiiiralinn  r'esl. 
le  même  phénomène  qui  se  produit,  seuleuieni  au  lieu 
d'une  décomposition  des  solides  et  des  liquiile-.,  ce  sont 
des  gn/.  ([ui  se  trouvent  décomposés. 

L'expérience  n'a-t-elle  pas  appris  que  nlte  (li'cc.nipo- 
silion  des  gaz  peut  devenir  mortelle  |iimii  un  animal 
renfermé  la  nuit  avec  des  plantes  dans  u  i  eudinil  i  lus? 
L'homme  lui-même  n'est-il  pas  un  enu'iin  n  il.mlalile 
pour  son  semblable  s'ils  se  trouvent  ensenihle  .1  au-  une 
pièce  trop  petite  et  hermétiquement  iins,-v  |..>  expé- 
riences de  M.  Pasteur  ne  prouvent-elles  pas  ipie  Ir  ba- 
cille du  charbon  asphyxie  les  globules  (lu  san;;  eu  leur 
enlevant  l'oxygène,  et  que  c'est  à  cette  asplivAir  (pic  Idu 
doit  rapporter  les  lésions  que  l'on  observe  dan-  les  (lillc 
rents  organes  des  animaux  atteints  de  iciic  maladie. 
Ces  exemples  en  nous  montrant  que  la  d(  (  .iiii|(.(sili(ui 
des  gaz  par  un  être  vivant  les  rend  toxi(pi('-  .ai,  si   l'on 

préfère,  impropres  à  la  vie,  nous  donnent  ui xplica- 

tion  plausible  et  rationnelle  des   accidents   que   dans 
certains  cas  les  microbes  produisent  dans  l'organisme. 
(A  suivre.)  [)'  Joisse.vimk. 


flispositions  physiologiques  spécialement  destinés  à 
détendre  l'animal  contre  ses  ennemis  du  dehors.  Les 
dispositions  propres  à  l'attaciue  sont  peu  variées,  car 
elles  sont  iorcément  proportionnées  à  la  taille  de  l'ani- 
mal et  par  suite  à  la  proie  dont  il  se  nourrit,  tandis  que 
les  moyens  de  défense  doivent  servir  contre  tous  les 
ennemis  qu'il  peut  avoir  à  redouter;  ils  sont  tellement 
variés,  que  pour  les  bien  définir,  il  faut  avoir  recours  à 
lies  (diservations  prolongées  ou  à  des  expériences  sou- 
\ent  (lilticiles.  Je  vais  passer  en  revue  quelques-uns  des 
pro((-(lês  défensifs  mis  en  usage  chez  les  .\rthropodes, 
groupe  particulièrement  intéressant  à  ce  point  de  vue. 
En  première  ligne,  l'épaisse  carapace  chitiueuse  ou 
calcaire  qui  revêt  les  Crustacés  et  beaucoup  d'Insectes 
constitue  une  cuirasse  des  plus  résistantes  :  on  sait  le 
poids  formidable  que  peuvent  supporter  sans  être 
écrasés,  nombre  de  Coléoptères,  jusqu'à  200  fois  leur 
propre  pesanteur.  Lorsque  l'animal  n'a  plus  à  craindre 
les  attaques  du  dehors,  son  corps  redevient  mou;  un 
bon  exemple  est  fourni  par  les  larvés  de  Coléoptères 
vivant  dans  des  endroits  où  ils  ne  redoutent  ni  Oiseaux 
ni  Mammifères,  comme  la  larve  du  Hanneton  gitée  dans 
la  terre,  celle  de  VOryctcf!  nasicornis  dans  la  tannée  des 
serres;  il  en  est  de  même  pour  une  Chenille,  celle  du 
Cossus  gàte-bois,  cachée  dans  le  bois  des  Ormes;  on  en 
pourrait  multiplier  facilement  les  exemples.  Pourtant  il 
est  quelques  Arthropodes,  qui  ne  mènent  pas  une  vie 
souterraine  et  auxquels  le  revêtement  chitineux  fait 
cependant  défaut;  ils  auront  recours  alors  à  des  abris 
artificiels  :  l'exemple  le  plus  connu  est  celui  du  Pagure, 
le  Bernard  l'Hermite  de  nos  côtes;  on  sait  que  son 
abdomen  est  entièrement  mou,  le  thorax  même  est  sim- 
plement revêtu  d'une  mince  tunique,  la  partie  céphalique 
seule  et  les  pattes  sont  suffisamment  calcifiées;  je  n'ai 
pas  l'intention  de  revenir  sur  des  faits  très  connus  :  on 
sait  que  VEupagurus  Bernardus  se  sert  comme  abri  d'une 
coquille  vide,  dont  il  change  chaque  fois  qu'il  en  trouve 
une  plus  favorable,  moins  lourde  ou  convenant  mieux  à 
sa  taille  ;  mais  cette  espèce  et  quelques  autres  sont  en 
réalité  peu  favorisées  par  la  nature  ;  elles  sont  toujours 
forcées  de  quitter  leur  gite  lorsque  leur  taille  augmente, 
ce  qui  amène  de  nombreux  combats.  Le  Pnywus  striatus 
de  la  Méditerranée,  plus  heureux,  conserve  toujours  le 
même  abri;  voici  comment  il  arrive  à  ses  fins  :  tout 
jeune,  il  choisit  une  petite  coquille,  sur  laquelle  se 
développe  une  Éponge  assez  coniparte.  la  Suherites 
diimuniiila;  cette    éponge    croit  en   même  temps  que   le 


SUR  LES  MOYENS 
DE  DÉFENSE  DES  ARTHROPODES 


Dans  les  études  d'anatomie  comparée,  ou  conimeiice  à 
faire  entrer  en  ligne  de  compte,  au  même  titre  que  les 
appareils   digestif,   vasculaire,    etc.,   les  organes  ou  l(>s 


i3'^T''-Ji 


l''i-. 


iiKPiitrant  un  Hern.irJ    rHerniitc  (t:ins  l'iiit(M'ienr. 

l'agure,  se  moule  sur  lui  (fig.  I),  de  sorte  que  son  logis 

■st  tmijours  appr(>pri('  à  sa   taille;   lieii  n'est  plus  sur- 


LE    NATURALISTE 


prenant,  pour  le  naturaliste  nouvellement  arrivé  à  la  mer, 
que  de  voir  ces  grosses  masses  arrondies,  de  couleur 
blanche  ou  orangée,  qui  se  déplacent  assez  rapidement; 
si  on  en  prend  une,  on  aperçoit  en  dessous  un  orifice  au 
fond  duquel  se  voient  les  extrémités  des  pattes  du 
Pagure  rétracté.  Pour  l'avoir,  il  faut  déchiqueter  l'Eponge, 
qui  est  assez  résistante,  et  on  finit  par  arriver  au  frag- 
ment de  coquille  central  sur  lequel  s'accroche  énergi- 
quement  le  Pagure  avec  ses  pattes  préhensiles  de 
l'abdomen.  C'est  un  cas  de  symbiose  des  plus  intéres- 
sants :  l'Eponge  est  assurée  d'un  renouvellement  d'eau 
actif  et  d'une  nutrition  abondante,  par  suite  du  mou- 
vement qui  lui  est  imprimé  ;  le  Pagure  est  admirablement 
protégé  par  cette  énorme  masse,  d'un  poids  assez  minime, 
il  est  de  beaucoup  le  plus  favorisé  de  tous  les  Pagures. 
Un  autre  cas  de  symbiose  ayant  aussi  pour  but  la 
protection  du  Pagure,  nous  est  fourni  par  VEiipayiiriis 
Prideauxn  et  une  Actinie,  l'Adamda  palliata-  ce  Pagure 
a  de  longues  pattes  marcheuses  et  ne  saurait  s'accom- 
moder d'une  éponge  ou  d'une  coquille    ordinaire.    Son 


lesquels  s'attachent  les  deux  dernières  pattes  thora- 
i-iques  et  leurs  muscles;  tous  les  autres  segments  sont 
entièrement  mous,  et  l'abdomen  est  replié  sur  lui-même 
à  la  façon  d'une  queue  d'Ecrevisse.  Cette  larve  vit  dans 
les  bois,  à  l'air  libre,  il  lui  faut  donc  de  toute  nécessité 
un  abri  comme  celui  des  Pagures;  mais  plus  honnête  ou 
plus  industrieuse  que  ces  derniers,  elle  le  construit  elle- 
même,  au  moyen  de  ses  excréments,  parait-il,  ce  qui 
prouve  qu'on  peut  tirer  parti  de  tout:  elle  se  fabrique 
une  petite  coque,  arrondie  à  l'extrémité,  à  orifice  circu- 
laire, et  qui  va  un  peu  en  s'élargissant  pour  loger 
l'abdomen  replié.  Lorsque  la  larve  veut  se  déplacer,  elle 
sort  la  tète,  le  premier  segment  et  les  pattes  et  se  met 
en  mouvement  traînant  sa  coque  après  elle  ;  à  la 
moindre  alerte,  elle  rentre  dans  son  logis,  qu'elle  bouche 
presque  hermétiquement  avec  sa  tète  élargie;  il  est 
impossible  de  l'en  extraire,  par  suite  du  reploiement  de 
l'abdomen  et  de  l'étroitesse  de  l'orifice;  elle  est  donc 
fort  bien  garantie. 

Une  forme  alliée    aux  Cryptorcphalua,  les  Chjthra,   ne 


Fig.  :> 


lirv-; 


3.  -  ChcnUlr 


abdomen  est  enferme^  d.iiis  lun'  pelite  cniinille,  (|ui  le 
■couvre  très  incompléleiiieni,  et  sur  laquelle  se  fixe  une 
Actinie,  en  arrière  des  pattes  mâchoires  et  des  pinces  ; 
elle  s'aplatit,  son  pied  s'étend  à  droite  et  à  gauche,  et  ces 
deux  lobes  finissent  par  se  rejoindre  au-dessus  du 
Pagure,  en  se  moulant  sur  le  contour  de  ce  dernier,  très 
efficacement  protégé  ;  d'autre  part,  X'Adamsia  a  la  nour- 
riture assurée,  sa  bouche  étant  placée  en  arrière  et  en 
dessous  de  celle  du  Pagure  et  recueillant  toutes  les  bribes 
alimentaires  qui  s'en  échappent;  si  on  la  détache  de  la 
coquille  et  qu'elle  se  fixe  ,'i  iKniveau  sur  les  pieiies,  elle 
reprend  une  forme  un  |"'ii  plus  lé'^uliéic,  mais  seinlile 
languir;  la  symbiose  Idi  esi  eviiliMiiMieiil    nécessaire. 

Une  larve  de  (',(ili-f.|,i,'Te,  IrCiinitoccphaluf,  (Tétramères- 
Chrysomélines  (.lilMiiui  de  i.alieille)  est  vérilablenienl 
le  Bernard  ni.iinile  des  Inse.les;  elle  mesure  i  i\ 
;!    .■enliiiiélies    de    lnn;j.    Va    l.'le    el    le    nnillnnax    sont 


Enfin  les  lai'ves  de  Phryganes,  si  communes  dans  nos 
ruisseaux,  ne  construisent  un  tube  que  pour  abriter  leur 
abdomen  dépourvu  de  toute  cuirasse  chitineuse  ;  elles 
empruntent  au  dehors  les  éléments  de  leur  abri,  petits 
cailloux,  coquilles,  lentilles  d'eau,  fétus  de  bois,  mais 
elles  les  relient  au  moyen  d'un  mucus  qu'elles  sécrèteul. 
Il  y  a  déjà  longtemps  qu'elles  construisent  des  inbes, 
puisqu'on  en  trouve  dans  le  miocène  moyen,  dans  niu_> 
couche  correspondant  au  calcaire  de  lieauce  (calcaire  à 
Phryganes  de  Limagne). 

Je  ne  puis  qu'énumérer  fous  les  moyens  de  ilélense 
ulilisés  par  les  Insectes;  il  faudrait  un  volume  pour  les 
elndieren  détail  :  les  aiguillons  des  Abeilles,  des  (inèpes; 
les  |i(dls  venimeux  de  certaines  Chenilles  (("lienilles  pi-o 

beaucoup    d'entre    idies    (Cln^nille     Chilniiid    piiilifn^:    les 


LE    NATURALISTE 


lilandes  oJoraii 
(■fficacité,  doive 

illl   Brarhillll-:    rr 
Vlhn-p!,,ju,    rnu,l 


|iir  sécirlr  par  1rs  j;l,ni(lrs  aiiali'S 
,   parles   Fourmis;  la  Chenille  de 
;ai rement   Queue-fourchue,    assez 
alioiiilaiih'  .laii^  Idsiri    h  a.\\c  {Salix   «imj'na/îs)  présente 

imr  ^'lande  (|ui   il.  Ii lie  à  la  partie  dorsale   du  pro- 

llioiax  il  inii  ~~,-r\r\r  (!,■  l'acide  formique  presque  pur 
il'uulLori)  ;  l'cideiir  ili-sa-réable  des  Carabes,  des  Punaises 
des  bois  est  également  un  très  bon  moyen  de  défense  ;  si 
nu  chat  s'approche  d'un  B/rtps  moHimga,  il  se  recule 
bien  vile  m  .■•tiM-nuant,  en  renâclant,  et  jamais  il  ne  se 
d.'eidna  à  Imulier  ce  Coléoptère,  dont  l'ideur  est  pour- 
laiil  à  peiiir  sensible  pour  l'homme;  si  l'on  irrite  une 
clieiiilii'  de  l'iipiliu,  à  la  partie  supérieure  du  cou  sort 
une  riirne  ukiIIo  et  fourchue  qui  répand  une  odeur  péni'-- 
Iranli'  et  désaijréable;  on  pourrait  en  citer  bien  d'autres 


■nijdes 


L.  Cvv. 


LES    LANGUES  ETRANGERES 


Dans  sa   s,' 

111.  e     ,lll     II     .lérelelile    de 

entomolo^'i(|i 

■    de  Kianee  a   pn.  une  d. 

saurait  trop  : 
Sollicitée  ,1 

■      VMlll,.ll      lu. 'Il    |HTlll..|tlV 

mémoire  en 
refus,.. 

■AWjnr   .■liaii;;eiv  dans    s.^ 

cédenK  rai'.. 

.M'i.{iii's,  .'lai.'iil  (l.'s  III. ili 

sanis  luiii  ['  1 1 

si  j  lin-  .■.■  M'Iiis, 

Mai.,    en  ,, 

niél,„Mle     ,,d 

:je    .laiis  une  l.in-u.'  eh; 

auiail     ele    dl 
éeril   ilaii..   un 

li.ile  de  no  pas  l'accord. 
■  autre  langue  étrangère 

s,, Il    exleli.ini 

.•1  au  prix   que  l'on  attae 

anieiix  .■..IIS. ■il  supérieur  de  guerre  où  il  y  avait  de  tout, 
nèm.'  des  uiililaires,  que  les  Annales  de  la  Société  ento- 
nologique  de  France  contenaient  des  mémoires  en  toute 
angue,  même  en  français. 
Cette   question  de  langues  étrangères  m'a  remis  en 


mépris 


F.ssa 


de  mots, 
veulent, 
mémoire 

our  titr.;: 
■herche  et 


■s    la 


les  Aiin.ales  delà  Sociét.'  .1.-  1^ 
Milhduseri  a  été  surnoiiiiii.'.' 
gend  (sic).  Fn  se  reportanl  an  m 
voir  au  bas  de  la  [lage  20  .|ii.- 
pyia  «  apparaît  si  menai;,inl.'  .p 
terrifica  par  Wiennerge^.'ii.l,  .■ 
Fngraniell.'...  >. 

Fvideniin.-iil,  par  ■■  W  i.iin.'i  i. 
le  i-alalogne  attribué  à  S.-liill'.T 
lulé  Sij^ti-matwches  Vcrzi-lchni- 
■\V/.')(iT  Geijend  herautgciji'lnii    r 


lu,  |i.  \1,  que  la  Harpy 
iTi-ifini  par  Wiennerge 
■riiiiii  .•  lui-même  on  peu 
la    .li.'nill.'  d.'  .-etle  Har 


Urai/on 


UN    OISEAU    DISPAR 
Le  Fregilupus  varius  Boddi 


U 

:\ert 


nuels  i  ii,ingements.  I,  indivnlu  gian.l 
ceilaiu  temps  de  la  plénitude  de  s. 


LE  natuhalisth: 


loiitp  une  série  d'aniiiuiux  ont  disparu,  el  il  semble 
que  les  jours  de  beaucoup  d"aulres  soient  comptés. 
Dans  notre  siècle  même,  le  grand  Pingouin  (Alca  im- 
pennis)  habitait  les  rcMes  el  les  îles  de  l'Atlantique  nord, 
mais  de  ce  qu'il  ne  |ioii\,iii  vhIit  et  échapper  ainsi  à  la 
poursuite  de  l'honii]]!',  il  lui  rayé  du  nombre  des 
vivants.  I,a  vache  de  mer,  habilant  phytophage  de  la  mer, 
(]ui  l'ut  Iniuvé  sur  la  côte  du  Kamchatka  et  des  îles  du 
déiroil  de  Behring,  a  complètement  disparu  pendant  ces 
vingt-cinq  dernières  années.  Différentes  espèces  d'oi- 
seaux Brachyptères  existaient  autrefois  sur  les  deux  îles 
de  la  Nouvelle-Zélande;  ils  régnaient  en  maîtres  sur 
ces  terres  qui  ne  nourrissaient  aucun  animal  de  proie, 
et  dès  lors,  n'avaient-ils  pas  besoin  d'ailes.  L'homme 
apparut  sur  la  scène,  et  d'un  seul  coup  changea  toutes 
les  choses.  Contre  lui,  la  gent  emplumée  ne  put  lutter  et 
la  race  fut  éteinte.  Il  en  fut  de  môme  avec  les  grands 
oiseaux,  dans  d'autres  îles  ;  une  espèce  de  l'île  de  Rodri- 
guez  s'éteignit  après  l'importation  des  porcs  qui  man- 
gèrent leurs  œufs  qu'ils  avaient  simplement  déposés  sur 
le  sol.  Sur  ces  lies,  non  seulement,-  les  oiseaux  qui  ne 
pouvaient  voler  furent  exterminés,  mais  encore  beaucoup 
■de  ceux  qui  étaient  bien  disposés  pour  le  vol.  Cinq  ou 
six  espèces  de  perroquets  y  vivaient  lors  de  la  venue  des 
Européens,  mais  ont  disparu  depuis.  Il  en  fut  de  même 
de  l'oiseau  représenté  par  notre  gravure,  le  Fregilupiis 
varius,  qui  fut  déjà  décrit  par  Flacourt  en  1658  sous  le 
nom  de  Tinowh,  mais  depuis  1838,  aucun  spécimen 
vivant  ne  fut  observé.  Nous  ne  connaissons  pas  l'histo- 
rique de  sa  disparition,  mais  il  est  certain  que  l'homme 
en  est  la  cause.  L'oiseau  a  environ  30  centimètres  de 
long,  sa  couleur  est  blanc  et  bistre  avec  du  rouge  rouille 
sur  le  dos  et  la  queue;  le  bec  est  long  et  courbe,  les  ailes 
et  la  queue  de  longueur  moyenne  et  la  tète  est  ornée  d'un 
capuchon  avec  aigrette  de  plumes  blanches.  C'est  princi- 
palement à  cause  de  ce  capuchon  que  l'oiseau  a  été 
classé  parmi  les  Huppés,  mais  selon  Mûrie,  il  eût  dii 
l'être  parmi  les  Etourneaux.  Notre  image  est  la  repré- 
sentation exacte  du  spécimen  empaillé  que  possède  le 
Musée  de  Kensington.  (Texte  et  figure  d'après  Scientific 
Amcrioan.) 


DESCRIPTION 

D'UN    LÉPIDOPTÈRE   NOUVEAU 


Oxytenis'J    Eeuadorpiisis 

suiiériciires   légèrement    fnlriuéej 
Dessus,   l.nm  rniipr  fii    hv.is   ]i;i 

lignos    lr;n]-vrr^;,lrs    ;',    ivIlrK  l.lrl 

silairr)  r~ Ii,|,-,.  n    ;,rr In- 


peu  ). 
L'es,.: 
flets  1 
Entrr 
subiii; 
et  le  I 


pointe, 

1-és   aiguë. 

s  |iar  deux 

|■.•^tI•ab.a- 

n.'liL    Li 

-.•.o„dc    il 

..li.i   llcl-> 

rxli-ricur. 

ué  de  deux  points   noirs  bien  distincts, 
et  le   bord   extérieur   se  voit  une   série 


ordées  par  un  fi 
cf  des  environs 


CHRONIQUE 


Le  Syrrhapte  iiaradoxal.  —  Les  Si/rrJmptes  qii'o 

™eorc  quelques  représentants  dans  l'ouest  île  \'\\ 

le  ces  oiseaux  ont  été  vus  récemment  dans  les  (C 

Les  citrons.   —  La  Floride  expédie   en   i(n;iniii 


plusieurs    in'^.iifiii    [ilii^ 
reste  ne  s-ini  Imus  ,^\,\,   \ 

récoltés  dans  les  plus  m:i 
Une  pupnlatiun  anéaut 


les  nouveaux  ms  sont  ;ilh 
ils  deviennent  incapaljles 
ques  heures  par  des   conv 


Idei 


action  spéciale  qui,  inotl'ensive  pour  les  adultes,  est  toujours 
fatale  aux  enfants  nés  de  parents  qid  se  sont  trop  longtemps 
imbibés  do  cette  chair  huileuse. 

Un  nouveau  café.  —  «  Pans  un  .les  ileruiris  niiiiK-i'o  .lu  Xaïu- 
raliste  vous  posez  la  quesiimi  ,li-  x,i\  ..ir  cr  ,|ii'rsi  Ir  i,iiiirN>  suc- 
cédané duen/e  dont  les  jin)in.iii\  |" 
bruit,  comme  valant  le  priHlnii  .h 
prés  le  journal   que   vous  .iiiv.,   I 

vantée  et  si  peu  connue  eue, m- 

M.  Lapcyrère,  pharmacien  de  l;i  m 
graine  se  récolte.  Cette  d.Mi(.i]ii 
M.  Lapeyrère  est  inexacte,  l.i  l'iui 

Mussœnda  Borhonica ,  mais  l>irii  [ 
vaginata,  très  commune  à  i'ile  Uni 

Le   papier  de 
proprement  parler. 


ml 


u\  r:ilV'  il.'  la  Réunion 
H'  I.-  nnii  l'auteur  du 
Sii'.Mhuée  (Uertnem 
>  X>'  E.  Heckel. 
iiousse  n'avait  pas,  à 
els.  Voici 


en    faljriquer   des    meuljl'-s,    Mis    ].,,Mrs,    des 

même  des  roues  de  locmi \  ■,  A   llii-hiu.  i 

des  fourneaux,  des  baiguuiirs  ri  dis  usim 
Étant  donné  le  bon  marché  cnusidi-ralde  de  ci 
on  verra  bientôt  doubler  le  nombre  do  ceux 
noircir.  (.Iaruin.) 

Animaux  diiniestiqnes  redevenus  sauvages.  —  Do  nombre; 
d.srrliil:illls  dr  l;i  ]iiiide  dollirslique  vivent  à  l'état  sauvag 
il.iijs  lis  iiinis  di-  l'il.'  S:iiiii-'l'liiiMi:is.  il.ius  le  golfe  de  Guiné( 


iveau  papier, 
aspirent  à.  le 


i^t  thorax  brun, 
base  des  quatre 
ies   quatre    ailes 


lij-'iii'  qui  n'est  en  fait 
•uies  d.uis  leur  milieu  et 
iiures.  Cette  ligne  no  s'a- 
■oté  et  non  de  face.  Télc 
Is  ainsi  d'ailleurs  que  la 
es  et  plumaciies.  Dessous 


aussi  des  chiens  bas,  l'un 
ainsi  que  des  chats.  De 
les  plantations  en  mange 
souris  domestique  vil  an 
Tnbereulese,  iiuérisdn 

le   MvtiM,   r,.;„/,.l,„    , 

apparûc-Ml  j  la  li-d>u  drs 


Ll<:    NAÏURALISTK 


Si.iitei 

_  Mil.' 
sccfétaii 


j.iurie  rougeùtre,  hin'iiiaphi-ixlites,  ii  corolli-  bilubioc, 
s  en  capitules,  entourros  de  bi-actces  très  développées, 
■es  et  coriaces.  Les  graines  contiennent  2  0/0  d'un 
aciif  au()uel  il  faut  probablement  attribuer  les  jiniprié- 

lance  de  thèses  ponr  le  doctorat  es  sciences  naturelles. 


lii^-n 


,phi 


vant  la  Faculté  des  science-  l  l'u 
titre  :  1"  thèse.  —  Contrihui,.,.,  ./  / . 
les  oiseaux;  2^  thèse  —  Prijp..MliMii 
B.a.iniipie,  les  Characèes.  —  Géolojjii 
radi'i-fs  r/énéravx;  sa  composition  el 
Mllr  lli-iion  a  été  déclarée  digne  d'u 


ulugie. 


h  Terrain  j)é7téen  ;  ses 
son  extension  en  Eure 
tenir  le  grade  de  doct( 


Avis.  —M.  M.  Spiess,  de  Porentruy  (.Suisse)  prie,  ses  nom- 
breux amis  et  correspondants  en  entomologie,  de  vouloir  bien 
adresser  les  lettres  el  envois  d'insectes  à  M.  F.  Kcnnel-Beurret, 


ACADÉMIE  DES  SCIENCES 


Séance  du  23  décembre  1889.  —  M.  A.   Milne-Edwmds  pi 

sente  une  note  de  ^1/.  Ch.  Contejean  sur  la  circulation  sangui 
des  maïuiiiitércs  au  moment  de  la  n.ii-s.iirf.  Siiiv.mt  cerlai 
auteurs,  Preyer,    KoUiker,  Schult/.c,  n,    ,  1  ,   n  ,,„-!. .nnatinu 

tiére  el  iiistautanémenl    au    nioinrnl    .1--   !,i   ii,u.s,u,re,  et  sec; 


e,iii,-.l  .irlrn.'l  toiic- 

ain  de  'cause  à  la 
ences,  M.  Ch.  Côn- 
es en  série,  mon- 
n),i-ession  des  deux 


.1/.  Albcri  i:^'nlr,i  ],iV  veille  une  notc  de  M.  Ch.  Depéret  sur  un 
nouveau  siii;.'e  Im^-iIc  du  plidcéne  du  Roussillon.  Ce  type  fos- 
sile SI'  i-:ipiir^"  heiMii  .lu  Mi>so|)ilhi-eiis  Pentelici  du  gisement 
,1e  l'ikeniii,  iMiiieii.iv,  .les  . I ilIV-r.-ii.'i's  -i.'nslbles  autorisent 
[iiiur  .■.■  siii;-'.',  1:.  .■!■.■;. II. .11  .l'un  ii..uv.mii  L'i'.iupo  générique  Do- 
lirhvi,>n,.r^,.^  .'i.iii    .l.Miii.-.'    l;i    |.,i-iiie  .,l|..ii..'.'e  de  la  face,  Rnsci- 

S,  ;iii  .  .In  :;ii  .lecembre  1889.  —  Après  une  alloruii..ii  Ar 
M.  U.riti:!.  .!<  [.|..cant  les  deuils  qui  ont  frappé  l'Acaili-iiii.' 
durant  l'année  ISS'J,  le  secrétaire  per]i.Mii.d  jnvielani.'  l.-s  lau- 
réats des  prix  décernés  par  l'Académie. 

Pour  ce  qui  concerne  les  Sciences  Naliiivll.-s,  ii..iis  citer.. us 
l,i-iéveui.-iill.-s  .liir.'n-uls  l,,mv;.ls. 

Giiûi.u.iii:.     I..-  i.ii\  /'.'.•-.-■.■  .--1    .!.■•. ■.•rué   à  M.  Michel  Lévy,  di- 
l'.-el.iir  .1.1  s.iv  1.  .'    .!.-    !..    ,.iii,-  géologique  de    la    France, 


roches  ophitiques,  el  sur  la  cu^ 

Botanique.     1°  Le  prix  Desmaziéres  . 

pour  son  travail  sur  les  tubercul. 

U)ppent  sur   les  racines    des    \i--^ 


M.  de  Ferry  de  la  Bi-Uou.'; 

Le  premier  avait  exposé   ses    r 
et  variétés  de  chênes  aptes  à  la  pi 


M.  Ml 


MM.  Uieli..ii  r\.  Km. 
IN  .hampigiiuus,  el  sur 
■s  A/,olla,  exposés  sue- 


Le  second  donnait  d'int. 

de  la  truffe  et  de  son  niyi- 

AiiRicuLTUiiR.  Le  prix  Vaillant 


•.sus.  La 
/auteur 
■s  diffé- 


redoutables,  caus.'.'s  par  T; 
soit  végétaux. 

.'ATOMIE  ET    ZOOLOOIE.     Le    'gl 

est  partagé  entre  M.  L. 
Roule.  La  question  propos 
complète  de  rembryologii- 
ch.iix  du  candi. lat. 

M-  Henueguv  avait  choi. 

M.  Roule  s'était  attaché 


Iles  ont   ete   accordées  à  M.  Maupas,  à 
luteur  anonyme. 

ux.le  prix  à'Ormny  (sciences  naturelles) 
Fabre,   le   célèbre   entomologiste   du 
irquables  travaux  sur  les  insectes. 
.\.-K.  .Mai.ap.o. 


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Zeitsch.  Deul.-ch.  Geol.  Gesells.  ISSi), 
IK.    HatCh,  H.    L.iwer  Sihu-i.,..   FeKil.- 


7-i:i 


and. 


7«.7. 


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Krause,    Aarel.    Ueber     Beyridiien    uud    vcrwandte 
Ostracoden  in  untersilurischeu  (îeschieben.  (IG  esiiéces 

Zeitsch   Deutsch.  Geol.  Gesrlls.  ISSU,   l-L'Ii. 
Piatti,  A.  I..-.  s..r..'eul.'  l,-rm.,-soU-,.r..sa  di  senai.uie  sul 
l.ag.i  di   Ganla. 

A'.  Comi!.  Geol.  d'tlalia.  ISSn.   pp.  2SS-2;i|. 
Reade   Mellard.    Phvsiographv    ,.r    ih,.    L..h,t   Trias 

;i  li-.  PI.  xvu-xix. 

Geol.  M„!/u.i„e.  ISS!I.  pp.  ;;  lil-.'i.-.S. 
SaCCO,  F.  I.  I..1  .-..iHM  l.'r/.iaria  ili  Varzi.  S.  .S..|iasiian..; 

R.  ('omit    Geol.  d'/talia.  I8SII,  pp.  j:;"-27S. 
Roemer,    Ferd.     Leber     Blallabilnicke    in     senonen 
Th..iischiclilen  l.ei  Bunzlau  iu  Xiederschlesien.  PI.  XU. 
Zeitsch.  Denlsch.  Geol.  GeselU.  1889,  pp.  139-147. 


LE    NATURALISTE 


De  Stefani,  C.  Il  h,;;.,  pliorm,.-,, 

Ir  li-hiii  di  Bai-cia 

174 

iiplla  valle  dol  Serrhio  i.-:,ih-   -...1, 

..,,"'■). 

B    Comlt.  Geol    d'Italia.  ISN'i,  pp 

Trautschold ,    H.    l'.!,,  ■    (,,,, 

M-,.s    mogaloptoryx 

Trd.   Coccosteus    obtiisus  uiid    Ch. 

tir. 

A^.  PI   III-VI. 

^ieitsch.  Deuisck.  <;eol.  Ces-Us.  ISS 

.,  ,,|,.  30-48. 

lia 

ZOOLOGIE. 
Alcock,  Alfred.  Natural  History  Notes  fromH.  M.  In- 
dian  Marine  Survey  Steamer  •<  Invcstigator  »  Com- 
mander .■Vlfred  Carpenter,  R.  N  ,  D.S  0.,  commanding. 
—  No.  13.  Onthe  Bathybial  Fishes  of  the  Bay  of  Ben- 
gal  and  neighbourlng  waters ,  obtained  during  thc 
seasons  1885-1889. 

Bathypterois  Guentkeri.   —  Stomîas   nebulosus.  —  Halû- 
saw'iis    anguillîformis.    —    Ilalausaurichthysa    carini^ 
canda.  —   Coitffi'omurœna    lotifficanda.   —    Coîoconger. 
N.  G.   raniceps.  —  Satiromurœnesox  N.   G.  rorax,  — 
rii/somma   N.     G.   bucephalus.  —    Gavialiceps  vœniola 
—   a.  microps. 
Ann.  Mag.  Xat.  HisU  1889,  pp    4:-i0-46l. 
Butler,  Arthur.   Notes  made  during  ilie  Summcr  of 
1887   onthe   Effcct  of  offering  varions  Insects,  Larvie, 
and  Pupœ  to  Birds. 

Ann.  Mag.  Xat.  Ilist.  188t,  pp.  46'î-473. 
Camerano.  Os*.'n,i/i,,iii  miMino   alla  structura  dcll'in- 


Alt.  R    Aec^  .S-     /.-, \\\.   1889-90,  pp.  7.57- 

Camerano    Lorenzo.  -M^un.gialia  degli  Ofidi 


(Vi 


1«8 
163. 


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.b.nVcy-Bell.      Erhinodermata.'    {Astrugoniiim       Greeni  , 
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Ililk|i,ili-i.lv.   r,l,,-..n.    Rndiiilaria,  pp.  44i;-44"). 
\Vi-,,^l)i     r..,<n„,n<r.,„.  (pp.  447-450'. 
.!«,/.    1/.,.,     .\„f     //,,./.    Décembre    1889,   j.p.    409-447. 
l'L  \\  I1I-X1\, 
Gutzeit,    E.      Die    Hornzahne  der    Batrachierlarven, 


ZtiUch.  Wissensch.  Zool.  XLIX, 

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\n.j.-.     I)ïh,-Pl;.re„l:,li.in..rilp 


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Ihe   P 


XXX. 


«70 
171 


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Mo,j,h.,l    Jahrb.   XV,   ISS'l,    |,|,     ,,,„    ■:■,:!. 
Korschelt,  E.     licilriLn-  /m    Mm  |,l„,l,,gie  und  Pliysio- 
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n  liber  Mermis.  Nacli 
geschichte  und  die  .\r 


V.  Linstow.  Rri.i 
„  Ueber. I,.'  1/m-. 
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M.'.Thus.'ii^,   n.'l..!    l;.Mlr,,L'.(,    /„r     K.nnin,.  .!,.,■  ,,,k,1.,- 


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.Mem.  B.  Accad.  Sci    Torino,  XXXIX,  1889,  pp.  427-461. 
185.  Salvadori    e  Giglioli.   Uccclli   racc<dli    durante    il 
\  iaggin    délia   corvetta    Victor    Pisani     negli     anni 
IS7!I-1S81. 
.1/cm.  R.  Accad.  S,-:.  T., m,,,.  XXXIX,  1889,  pp  99-140. 
18«.    Seeliger,  O.   Di.'   ini-.-. -.Iih.  inli.-he  Vermohrunfr  der 
.•iid..pr.,kleu  Bi-v../.ir,,,   |,l,   IX    X. 
Zeitich.   Wissens.  /..V.  XI.IX.  ISS'i,  pp.    |f,S-208. 
Shuberg,  A.  D.'i  «i.hmh.l'  Ci-m  Iwi.iliirus  Mein,  pi.  VI. 
Arbeit    Zool.  Zoo'.   lu^t     W'n ,  .hm o.  'K    is.s'.l,    pji,  C.j-SS. 
Solger,  B.  Ueber  p,Mn-,.|l,.l,uv  iin.l  ii.i.'i-.rlluUirc  Al>la- 
g.'rung.Mi  ini  Hyalinknorpel.  PI.  XXV. 

Archir.fiir  \iikrosh    Anat.  1889.  pp.  408-428. 
Thomas  Oldfield.   Note   on  the  Nomenclature   of  the 
shnri-cared  Xew-Zealand  Bot. 

.4(17!.  Mag.  Xat.  Ilist.  1889,  p.  462. 
C.   Vogt.  Sur   un  nouveau   genre  de  mcdusoirc  scssile 
L.'pkeaR;ispoUana.  PI.  X-Xl. 

/Upm.  In>t.  Xat.   Ce.ierois,  XVII,  1889,  p.    33. 
Waldeyer,  W.   K.nM.kinesis  and  ils   Relations  to  thc 
Pn.eess..!-  Feitiliz.iii.iii.  PI.  XIV. 

liiinrt.  J,.,nu.  Ht,rn.-c.  Sci.  XXX,  1889,  pp.  213-282. 
Weismann  A.  et  Ischlkava.  Ueber  die  Paracopula- 
li.>n  nu  .iil.i|iliniii.l.n.  .s.iwie  iiber  Rcifung  undBefruch- 


187, 
188. 


/„. 


J„l, 


Williams.  J.  W.  N. 

UJ.is  ili   ll.-ll\    M;,.ul;, 
The  Midland    Xatural 

Zschokke,  F.  K.'rliei 


Ihe  Go 


Bachmann,  E.  V 

t. .Ile,  ein  Heitrag  ; 
t.Ml.    PI.   I. 

.lahrhuclierf.  ]Vis 


1.S89,  l.p.    l-(il. 

G.     M.\1.I.01ZF.L. 


Lfi  (j'éranf: 

Emile  DEYROLLE. 

P.,r,s.  -  In.pr.   F.  L, 

V.S  rue  Cassette,  17. 

12»  ANNÉE 


l"  MARS  1890 


LA    RAMIE 


»Wlt^ 


/. 


r 


La  Ramie,  dont  on  parle  tant  depuis  quelque  temps, 
appartient  à  la  grande  famille  des  Urticées  qui  possède 
des  représentants  si  nombreux  sur  tout  le  globe.  Le 
véritable  domaine  de  cette  famille  est  la  zone  intertro- 
picale ;  l'Europe  est  la  plus  pauvre  en  Urticées,  mais  ce 
qu'elle  perd  sous  le  rapport  de  la  variété  et  du  nombre 
des  espèces,  elle  le  compense  en  partie  par  l,i  multitude 
des  individus,  de  sorte  que  les  'o  ou  6  V^hta  ou  Pai  if- 
taria  qui  pullu- 
lent autour  de  ^^ï^„^ 
nos  habitations  j  "■"^- 
couvrent  pres- 
que autant  de 
terrain  que  les 
nombreuses  es- 
pèces répandu!  s 
dans  les  climats 
équatoriaiix  L(  - 
plantes  du  geiiM 
Urtica  sont  les 
Ortiesindigcnes, 
elles  sont  confi 
nées  dans  les  lé- 
gions tempciLc  s 
ou  froides.  Di  - 
les  temps  les  plus 
reculées  les  na 
turalistes  sVn 
sont  occupés  tant 
à  cause  dclapio 
fusion  a\  ec  la 
quelle  ceitaines 
espèces  sont  il 
pandues  autour 
des  lieux  habites 
de  notre  conti- 
nent, qu'a  cause 
de  la  singulière 
propriété  des 
poils  dont  elles 
sont  hérissées. 

Mais  pourtant 
la     plupart    des 

voyageurs  ont  négligé  les  plantes  de  cette  famille,  et 
après  la  publication  du  Species  plantarum  de  Linné,  le 
nombre  des  espèces  n'était  que  de  40;  actuellement  on  y 
distingue  108  genres  comprenant  l,oOO  espèces;  le  seul 
genre  Fii:us  en  ayant  à  lui  seul  plus  de  600. 

La  Raraie,  rangée  jadis  par  Linné  dans  le  genre  Urlica, 
est  appelée  maintenant  Boehmcria  Jacq.,  du  nom  du  bota- 
niste allemand  Boehmer.  Dans  ce  genre,  on  compte  envi- 
ron 4o  espèces  répandues  dans  les  régions  chaudes  des 
deux  mondes;  en  Amérique,  du  Chili  à  IWmérique  du 
Nord,  en  Asie  jusqu'au  Japon.  Un  grand  nombre  d'es- 
pèces peuvent  fournir  des  libres  textiles,  mais  celles 
utilisées  et  cultivées  se  réduisent  à  deux  :  B.  nivea  Hook 
et  Arn.  et  B.  tenacissima  Gaud.  Cette  dernière  espèce  est 
maintenant  regardée  comme  une  variété  de  la  première. 
B.  nivea  var.  p.  candimm  Wedd.  Les  différences  porlinl 
surtout  sur  la  forme  de  la  base  des  feuilles;  elles  sonl 
certainement   très   seroiidaires    dans  des   plantes    aussi 

LE  NATURALISTE,    Paris,  46,  rue  du  Bac. 


M 


Fig.  1. 


pnlyraorplies  que  les  Urticées,  où  la  diagnose  est  sou- 
vent si  difficile.  L'espèce  B.  nivea  ou  Ortie  de  Chine  est 
la  Rnmie  blanche  car  ses  feuilles  sont  en  dessous  d'un 
blanc  tomenteux;  tandis  que  la  B.  candkam  ou  Ramie  de 
Java  est  appelée  aussi  Bnmie  verte  à  cause  de  la  couleur 
de  ses  feuilles.  Le  nom  de  ramie,  par  lequel  nous  dési- 
gnons ces  plantes  en  France,  vient  du  nom  sous  lequel 
elles  sont  connues  à  Java  et  dans  les  îles  de  la  Sonde. 

Les  Boehmeria  sont  des  ahrisseaux  ou  sous-arbrisseaux, 
a  teuilles  opposées  finement  dentées  (fig.  1).  C'est  une 
plante  sans  dards,  c'est-à-dire  sans  poils  urticants,  dont 
les  tiges  minces 
et  droites  s'élè- 
vent à  2  mètres 
environ  quand  le 
sol  et  les  con- 
ditions climaté- 
riques  leur  sont 
favorables.  Elle 
est  vivace  com- 
me la  luzerne  et 
produit  de  nou- 
veaux jets  quand 
on  la  coupe,  car 
un  pied  peut  du- 
rer 20  ans  au 
moins,  en  don- 
nant par  an  5  à 
6  coupes  dans  les 
pays  chauds,  4 
en  Algérie,  2  en 
France.  Elles 
doivent  être  fai- 
tes quand  les 
tiges  vont  entrer 
dans  la  période 
de  floraison, 
c'est-à-dire  en 
juillet  et  à  la  fin 
de  septembre  en 
France. EUeréus- 
sit  très  bien  dans 
un  sol  léger , 
profond,  sablon- 
neux et  frais. 
Elle  se  multiplie 
par  bouture  aussi  facilement  que  le  Saule. 

Ces  plantes  sont  monoïques,  mais  les  fleurs  sont 
unisexuées,  en  glomérules  quelquefois  solitaires  ou 
réunis  en  sphère  (fig.  2).  Les  fleurs  miles  sont  analo- 
gues à  celles  des  Orties  avec  leur  périanthe  valvaire  à 
quatre  divisions  plus  ou  moins  profondes.  Les  quatre 
étamines  sont  superposées  aux  pétales  et  insérées  sur 
un  rudiment  de  gynécée  en  sphère  (fig.  3).  Dans  le  bou- 
ton, le  filet  est  involute  et  enroulé  autour  de  l'aiitlièro 
dont  la  face  est  appliquée  dans  la  coinavilé  dn  >.  |i,ili- 
correspondant.  Lors  dt^  répanouissenniil.  il  (lc\i''nl 
lirus,|uement  rectiligne,  en  môme  temps  que  les  ln;;r> 
(1.-  j'aiillière  s'ouvrent  pour  lancer  le  pollen. 

!..-,  Heurs  femelles  (fig.  4)  ont  un  périanthe  en  sae  eu 
■  n  Inlie  rétréci  vers  son  orifice  supérieur  et  (léet)n|M-  en 
ilen\  eu  trois  dents. 

I,"e\,iire  est  inclus  dans  ce  sac,  il  ne  iviifemie  iiu'nii 
evule  (Irnil,  disposition    peu   fréquente  (li^'.  ;>;.   Le  sli;.- 


'Y 


LE  NATURALISTE 


mate  filifornip  uVst  velu  (|ue  d'un  cùlé  et  persiste  à  la 
maturité  du  fruit,  ainsi  que  le  calice.  Le  fruit  qui  est  un 
achaine  est  ainsi  enfermé  dans  une  enveloppe  protec- 
trice. 

La  structure  de  la  tige  diffère  peu  de  celle  des  autres 
Dicotylédones.  Les  fibres  ligneuses  sont  remarquables 
par  la  finesse  de  leurs  parois,  par  la  régularité  de  leur 
forme  prismatico-quadrangulaire,  et  par  Fégalité  de  leur 
grosseur  qui  ne  s'éloigne  pas  de  — t^  de  millimètre.  Mais 
c'est  dans  l'organisation  de  leurs  fibres  corticales  que  les 
Boehmeria  se  distinguent  de  la  majorité  des  autres 
Dicotylédones  par  des  caractères  frappants,  ce  qui  en 
fait  des  plantes  textiles. 

L'écorce  est  limitée  extérieurement  par  un  épidémie 


18  %  d'eau.  Celte  membrane  contient  des  substances 
minérales  qui  forment  les  cendres  après  rincinératiou 
et  qui  sont  dans  la  proportion  de  1.7  %  de  la  matière  sèche. 
Mais  si  l'on  fait  abstraction  de  ces  parties  résiduelles, 
la  substance  solide  est  constituée  par  un  hydrate  de 
carbone  offrant  la  même  composition  que  l'amidon, 
mais  fortement  condensé,  c'est-à-dire  dont  l'équivalent 
de  carbone,  d'hydrogène  et  d'oxygène  est  plus  élevé. 
C'est  la  cellulose  dont  on  connaît  d'ailleurs  plusieurs 
variétés  sans  qu'on  ait  pu  préciser  leur  degré  de  con- 
densation par  des  réactions  bien  tranchées.  Ces  fibres 
se  dissolvent  dans  la  solution  ammoniacale  d'oxyde  de 
cuivre,  et  se  colorent  en  bleu  ou  en  rouge  cuivré  par 
l'action  de  l'iode  et  de  l'acide  sulfurique. 


,jr: 


W^ 


^\J' 


3.  Fleur  mile  de  Ramie. 


Fig.  4.  —  Ovaire  e 
stigmate  de  Ramic. 


très  résistant,  adhérent  solidement  aux  tissus  soiis-ja- 
cents.  C'est  ce  que  les  ingénieurs  appellent  le  bruyi  et  ce 
qui  ne  peut  être  enlevé  que  difficilement  par  grattage, 
même  après  une  macération  prolongée.  Plus  à  l'inté- 
rieur on  trouve  une  couche  de  coUenchyme,  puis  des 
cellules  parenchymateuses  vertes  et  chargées  de  sphé- 
rules  échinées  d''oxalate  de  chaux.  Enfin,  touchant  cette 
dernière,  se  trouve  la  couche  fibreuse  formée  d'éléments 
1res  allongés  terminés  en  pointe  aux  deux  bouts,  super- 
posés en  files  et  intimement  unis  latéralement.  Elle 
n'est  plus  séparée  du  bois  que  par  le  liber  peu  épais  et 
par  l'assise  génératrice  peu  résistante. 

Ces  fibres  sont  textiles  ;  elles  font  partie  du  stérêome 
de  la  plante,  car  bien  que  n'étant  pas  lignifiées,  elles 
sont  fortement  épaissies  jusqu'à  oblitérer  la  cavité  de  la 
fibre  également  dans  toute  la  longueur,  tandis  que  dans 
le  jute  elles  sont  lignifiées  et  la  cavité  est  oblitérée  plus 
ou  moins  suivant  la  hauteur. 

Elles  ont  une  grande  souplesse  jointe  à  une  remar- 
quable solidité  età  une  blancheur  éclatante,  qualih's  qui 
en  font  un  précieux  textile. 

La  membrane  de  ces  fibres  est  formée  de  substance 
solide  et  d'une  certaine  quantité  d'eau  d'imbibition,  en- 
viron 6.!i0  %,  tandis  que  si  on  les  conserve  dans  l'air  hu- 
mide pendant  vingt-quatre    heures,    elle   peut   prendre 


Cette  cellulose  est  blanche  et  translucide,  très  réfrin- 
gente au  microscope,  car  elle  n'est  pas  imprégnée  de 
lignine.  Aussi  ces  fibres  ne  se  cohui'ul  illi'-.  |ias  en  rouge 
après  une  immersion  dans  la  fiulisinr  auiinouiacale. 
En  général,  la  qualité  d'une  fibre  est  d'aiilant  plus 
grande  que  la  fibre  est  moins  lignifiée;  celles  de  Ramie 
doivent  donc  être  de  qualité  supérieure. 

On  sait  que  dans  le  chanvre  les  fibres  textiles  sont 
isolées  des  autres  parties  de  la  tige  par  le  rouissage, 
c'est-à-dire  par  la  macération  dans  l'eau  stagnante.  Pen- 
dant ce  temps,  les  membranes  cellulains  du  parenchyme 
sont  détruites  par  le  Bacillus  aiu\  Inliarln.  ainsi  que  la 
cellulose  qui  unifies  fibres  entre  cllis.  Mai'-  la  libre  elle- 
même,  tout  en  n'étant  pas  attaquée,  soufl're  un  peu  pen- 
dant cette  opération,  en  sorte  que  M.  Frémy  a  préconisé 
un  rouissage  chimique  par  les  carbonates  alcalins  sous 
pression,  qui  produit  le  même  résultat  sans  avoir  les 
mêmes  inconvénients. 

Le  premier  mode  de  rouissage  est  tout  à  fait  inappli- 
cable aux  tiges  de  Ramie,  car  elles  pourrissent  rapide- 
ment, puisque  la  maturité  n'est  pas  la  même  dans 
tous  les  points  de  la  tige. 

Aucune  fibre,  si  on  ^n  exemiiii;  celle  de  V Asdepim 
tenacissima  n'atteint  la  ténacité  de  la  liluo  de  la  Ramie. 
Ces  fibres  isolées  par  la  macération  soûl  simples  et  ont 


LE     NATURALISTE 


uiip  longueur  considérable  ;  ainsi  dans  le  B.  nivca,  elles 
atteignent  22  centimètres,  tan<lis  qu'elles  n'ont  que 
10  millimètres  dans  le  chanvre,  40  millimètres  dans  le 
lin  et  77  millimètres  dans  l'ortie.  Malgré  leur  longueur, 
elles  naissent  d'une  cellule.  Leur  diamètre  maximum 
«lans  la  Ramic  est  de  O^^Oi  à  0""08;  le  rapport  de  la 
largeur  à  la  longueur  est  donc  de  1  à  4.o00  en  moyenne. 
Dans  toutes  les  Urticées,  les  fibres  textiles  sont  sclé- 
reuses  et  dérivent  du  péricycle.  Leur  liber  presque  nul 
n'intervient  pas.  Dans  la  Ramie,  elles  sont  d'une  qualité 
supérieure  à  celle  des  autres  textiles.  Voici  d'après  l'ingé- 
nieur F.  Michotle  le  tableau  comparatif  de  la  résistance 
des  différents  textiles. 


'"""" 

.  IIANVRF. 

us 

SO.K 

COTON 

Traclion 

lOU 

26 

25 

13 

12 

Élasticité 

100 

-;; 

66 

iOO 

100 

Tursion 

UIO 

50 

80 

600 

400 

Les  fibres  de  Ramie  étaient  déjà  en  usage  dans  les 
Pays-Bas  au  xvC  siècle;  mais  l'introduction  de  la  plante 
dans  les  jardins  botaniques  semble  remonter  à  1733. 
Depuis  le  commencement  de  ce  siècle,  de  nombreux 
essais  ont  été  faits  pour  généraliser  la  culture  de  cette 
plante  dont  on  sait  apprécier  les  mérites.  Mais  on  se 
heurte  à  une  difficulté  qui  n'a  pu  encore  être  surmontée. 
C'est  celle  résultant  de  la  décortication  et  du  dégom- 
niage  de  ses  fibres. 

La  culture  de  cette  plante  est  très  simple.  Dans  les 
pays  chauds,  c'est  une  ortie  vivace  qui  pousse  sans 
aucun  soin  et  dont  il  est  même  difficile  de  se  débarrasser. 
Il  est  évident  que,  dès  que  sa  décortication  se  fera  indus- 
triellement, la  Uamis  pourra  surtout  dans  le  Midi  et  eu 
Algérie,  se  cultiver  en  grand  et  produire  un  rendement 
abondant  et  tout  à  fait  rémunérateur,  puisque  sa  cul- 
ture n'exige  que  peu  de  frais  et  des  engrais  peu  coûteux. 

En  quoi  consistent  la  décortication  et  le  dégommage  ? 
Le  décorticage  consiste  à  séparer  le  bois  des  fibres  et  le 
dégommage  à  enlever  la  «  gomme  «  soudant  si  forte- 
ment et  latéralement  les  fibres  les  unes  aux  autres.  Ces 
deux  procédés  sont  essentiellement  différents. 

Dans  les  pays  d'origine  où  la  main  d'œuvre  est  à  très 
bom  marché,  le  décorticage  se  fait  à  la  main.  Les  Orien- 
taux raclent  avec  un  couteau  de  bambou  la  tige  fraîche- 
ment coupée;  ils  enlèvent  ainsi  le  brun  et  le  paren- 
chyme et  retirent  la  filasse  par  petites  lanières.  Ces 
lanières,  qui  constituent  le  China-grass  (herbe  de  la 
Chine)  forment  une  filasse  grossière,  employée  en  Chine 
«t  dans  l'Inde  de  préférence  pour  fabriquer  des  ficelles 
et  des  cordes  très  résistantes.  Mais  les  Chinois,  par  un 
procédé  encore  peu  connu,  préparent  une  filasse  beau- 
coup plus  pure,  le  CMnayraxs  cotonhi!  qui  sert  à  confec- 
tionner des  tissus  d'une  blancheur  et  d'un  brillant 
extraordinaires  et  remarquables  autant  par  leur  finesse 
■que  par  leur  ténacité. 

Ce  procédé  n'est  évidemment  pas  applicable  en  Eu- 
rope, aussi  la  décortication  doit-elle  être  mécanique.  En 
i872  et  en  1880,  deux  concours  de  décortiqueuses  ont 
■eu  lieu  dans  l'Inde,  mais  les  prix  de  12."i,000  et  de 
;iO,000  francs  ne  furent  pas  décernés.  L'an  dernier  (1888) 
un  concours  ouvert  à  Paris  n'a  produit  aucun  résultat. 


A  l'occasion  de  l'Exposition,  en  septembre  dernier,  un 
nouveau  concours,  tout  en  ayant  fait  faire  un  grand  pas 
à  la  question  n'a  pas  donné  non  plus  des  résultats  défi- 
nitifs. Pourtant  la  machine  à  mouvement  direct  de  l'in- 
génieur F.  Michotte  semble  être,  de  toutes  les  machines 
ayant  concouru,  celle  qui  est  appelée  au  plus  grand  avenir 
pour  la  décortication.  Elle  opère  avec  des  tiges  vertes 
munies  de  leurs  feuilles.  Celles-ci  entrent  dans  la  ma- 
chine une  fois  et  sortent  complètement  décortiquées  en 
une  seule  opération.  Elle  peut  de  même  fonctioimer 
avec  des  tiges  sèches.  Le  décorticage  en  vert  est  le  seul 
pratique,  car  les  tiges  ne  peuvent  être  séchées  sans  s'al- 
térer considérablement  et  rapidement,  même  dans  les 
pays  chauds, et  ajoutons  que  les  lanières  obtenues  vertes 
sont  préférées  parce  qu'elles  sont  plus  faciles  à  dé- 
gommer. 

Dans  un  procédé  intéressant,  mais  trop  coûteux,  les 
tiges  sont  mises  en  autoclave  dans  un  bain  de  vapeur 
d'eau  et  épluchées  ensuite  à  la  main  par  des  enfants. 

Supposons  que  la  décortication  soit  bien  faite,  il  reste 
le  dégommage  et  le  filage.  Les  Chinois  font  bouillir  les 
lanières  plusieurs  fois  avec  des  cendres.  J'ai  déjà  montré 
que  le  rouissage  ordinaire  par  le  Bacillus  amylobacter 
ne  peut  être  employé  ici,  la  putréfaction  étant  trop  ra- 
pide. Les  alcalis  en  proportions  déterminée  s  donnent 
seuls  uu  dégomraage  parfait  et  économique. 

Il  existe  déjà  plusieurs  usines  pour  le  dégommage; 
du  jour  où  elles  seront  assurées  d'avoir  des  lanières,  il 
s'en  construira  d'autres  qui  pourront  donner  une  filasse 
transformable  en  un  fil  beau,  fin  et  bien  régulier  dont 
le  tissage  pourra  s'emparer.  L'industrie  française  rece\Ta 
ainsi  un  nouvel  élan,  et  l'importation  considérable  de 
textiles  (1  milliard)  qui  se  fait  actuellement  ne  sera  plus 
nécessaire. 

Les  tissus  de  Ramie  ont  une  résistance  extraordinaire  ; 
.M.  de  Quatrefages  a  montré  que  les  tissus  enveloppant  les 
momies  égyptiennes  sont  en  Ramie.  Les  fils  de  Ramie 
résistentà  l'humidité  beaucoup  plus  que  le  chanvre.  Ainsi 
des  fils  de  lin  et  de  chanvre  supportant  des  moellons  et 
placés  dans  une  cave  humide  se  sont  rompus  en  8  jours, 
tandisque  les  fils  de  laRamie  ontrésisté  pendant  \9  mois 
aune  pareille  tension  dans  l'humidité. 

Je  ne  parlerai  pas  de  l'avenir  de  la  Ramie,  ni  de  ses 
avantages  tant  au  point  de  vue  agricole  qu'au  point  de 
de  vue  industriel.  Je  ne  dirai  pas  que  la  Ramie  peut  se 
planter  et  réussit  là  où  la  vigne  et  la  garance  périsse, 
que  son  rendement  par  hectare  serait  certainement  supé- 
rieur à  celui  de  toute  autre  culture  en  France.  Des  ou- 
vrages spéciaux  renseigneront  là-dessus  les  curieux  qui 
désireraient  de  nouveaux  détails. 

Ce  n'est  pas  le  seul  textile  que  puisse  fournir  la  fa- 
mille de  Urticacées,  représentée  autour  de  nos  habita- 
tions par  des  plantes  si  désagréables  à  toucher.  Je  ne 
fais  que  mentionner  le  chanvre.  Tout  le  monde  a  entendu 
parler  de  l'utilisation  des  fibres  deA'UrUcailioica,  de  VU. 
cannabinum  du  xN.-E.  de  l'Asie  et  de  la  Perse,  du  Luportca 
Canadensis,  du  Cellis  orientalis  etduC.  Roxburghii,  AuPip- 
lurus  argenteus. 

Je  ne  veux  pas  terminer  cet  article  sans  rappeler  com- 
bien cette  famille  rsl  iniporlauli-  et  intéressante  par  le 
grand  iiniiilur  >['■  pii'iluiK  iiu'clh'  liMv  à  l'homme.  Sans 
parlrr  (1rs  lioi>  ih'  cni^li ucliun  (!>■  l'Oiuie  et  du  Mico- 
coulier, elle  fouinit  la  Lupuline  (du  Houblon)  qui  contient 
une  huile  essentielle  servant  à  aromatiser  la  bière;  le 
haschich  des  populations   arabes  (extrait  des  feuilles  de 


LE    NATURALISTE 


chanvre);  une  écorce  dont  on  fait  du  papier  Uexible  au 
Japon  et  en  Chine  (Mûrier  à  papier)  ;  certains  fruits 
(Maclura  aurantiaca)  dont  les  Indiens  de  rAmérique  se 
servent  pour  se  teindre  la  figure  ;  des  feuilles  pour  la 
nourriture  des  vers  à  soie  (Mûrier  blanc)  ;  des  fruits  ali- 
mentaires (différents  figuiers,  baies  de  mûiier,  fruits  de 
l'arbre  àpain  ou  Jaquier)  ;  des  graines  comestibles  (arbre 
à  vache,  chanvre)  ;  une  huile  grasse  comestible  (chanvre 
cultivé)  ;  un  latex,  qui,  tantôt  est  un  liquide  blanchâtre 
que  les  habitants  de  la  Colombie  consomment  à  l'instar 
du  lait  de  vache  (arbre  à  vache  ou  Galactodendron  utile), 
tantôt  est  un  lait  (Antiaris  toxicaria)  servant  aux  Java- 
nais à  empoisonner  leurs  llèches,  ou  tantôt  fournit  le 
caoutchouc  (Castilloaelastica  en  Amérique;  divers  Ficus  en 
Australie,  en  Asie,  en  Afrique,  entre  autres  les  F.  elasliva 
ou  ijnmiiiiiT  des  appartemenls). 

A.  Menkgaux. 


L'HISTOIRE  NATURELLE  M  ESPAGNE 


Les  sciences  naturelles  ne  sont  pas  aussi  cultivées  en 
Espagne  que  dans  les  autres  régions  de  l'Europe,  mais  elles 
commencent  à  acquérir  dans  ce  pays  un  développement  qui  fait 
prévoir  des  progrès  très  prochains.  Nous  ferons  ci-après  une 
courte  histoire  du  mouvement  en  Espagne  de  tout  ce  qui  con- 
cerne l'histoire  naturelle. 

L'Espagne  a  été,  dans  le  siècle  passé,  un  des  pays  qui  ont  le 
plus  cultivé  les  sciences  naturelles  et  tout  particulièrement  la 
botanique,  à  l'âge  des  fameux  Lavanilles,  Mutis,  Lagasca,  Gomez 
Ortega  et  plusieurs  autres.  A  cette  époque  on  proposa  à  Linné 
d'aller  enseigner  la  botanique  à  Madrid,  mais  ne  pouvant 
accepter  alors  cette  proposition,  il  désigna  son  cher  élève  et 
compatriote  LinlIliiiL',  .pil  .  ..nliibii:.  :'i  la  fondation  du  premier 
jardin  botaninur  .1.  MimIh,!,  Ce  mouvement  scientifique 
continua  encir  .m  .,,„,,,,  i,,.iMri,i  .hi  siècle  soutenu  par 
Gomez  Ortega,  I':ii,iii,  I'jv.mi  lli'iiicnle.  Malheureusement  il 
resta  stationnairc  de  sorte  qu'il  n'y  a  on  Espagne  que  trois 
jardins  botaniques.  Ces  jardins  sont  ceux  de  Madrid,  de 
Valence  et  un  jardin  de  fondation  particulière  à  l'Orotava 
(Ténéritî'e)  qui  reçoit  une  très  faible  subvention.  La  vie  de  ces 
étaldisscinents   se  réduit  à    donner   un    catalogue   annuel    de 


L'enseignement  des  sciences  naturelles  se  donne  spécialement 
à  Madrid  :  sans  compter  les  cours  de  minéralogie  et  de  géologie, 
professés  à  l'école  des  Mines  et  ceux  de  botanique  à  l'école  des 
ingénieurs  forestiers  de  l'Escurial,  il  y  aune  faculté  des 
avec  une  section  des  Sciences  Naturelles.  Dans  cette 
on  donne  les  cours  suivants  :  Minéralogie,  Géologie,  Paléon- 
tologie, Organographie  et  Physique  végétales,  Phytographie, 
Cœlentérés,  Mollusques,  Arthropodes,  Vertébrés,  Anatomic 
comparée,  etc.  Chacune  de  ces  chaires  possède  un  professeur 
spécial.  En  province,  il  y  a  un  professeur  d'Histoire  Naturelle 
dans  les  Universtés  de  Barcelone,  Valence,  Séville,  Grenade, 
Saragossô,  Valladolid  et  Santiago.  Ces  cuirs  snnt,  suivis  |,:ii- 
les  élèves  des  facultés  des  sciences  de  nn'.l.  ,  inr,  ,1  .1.-  |,li,ii  . 
macie,  mais  ces  derniers  suivent  encon-  il.  ^  mhk  ^  mui^  ,1, 
botanique  et  minéralogie  médicales  dans  lis  irulcs  lU-  M.hIimI, 
Barcelone,  Grenade  et  Santiago. 

Toutes  ces  universités,  écoles  spéciales  et  lycées  (instituto) 


possèdent    des 

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paileion 

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ce  ainsi  que 
it  a  regiettei 
1  corps  celui 


1 1 1  1  (s  I  1  M  1  e  1  histoiie 
naturelle  commence  avec  tint  d  ai  leur  pai  Chailos  III,  qui  d^  ait 
l'intention  de  créer  l'établissement  le  plus  important  du  monde 


,lrs 


Clans  son  genre.  Il  |Hi>Miic  ,],•  , 

logiques  espagnole^  .1    niiiuir.iiiii's  il.-  1,1  [ilus  ._'i:ni.!c  iiii]i.iii:ince 

enfermées,  les  aulrrs  nuil  iiisi;il|,'M;s  ri  cLissiliècs  au  cmiiuien- 
cement  du  siècle  on  ne  peut  pas  étudier.  Le  respect  de  la 
tradition  empêche  de  toucher  aux  anciennes  collections,  et  mémo 
de  corriger  les  erreurs,  comme  celles  qu'on  a  commises  dans 
le  montage  de  son  fam(Mi\  .l/.;/.,'',/ .'',«,  c,  |m  h!  m;  Ir-.  .  'Irlu-rs 
professeurs  Bolivar,  Marin  *       i       1    1,  ,   .ih.ns 

espagnoles  d'après  les  «In  ,1  ,  ,1,1  à 

lutter  avec  bon  nombre  ilc  n  il.  ;i,i  Mali.  nr.n-.  m.  m  il  ,\  1.  un 
défaut  d'adminisiraii |iii  .1111" .h.'  .  ..iiiiil.'irmi-iii   la    li'tni-uie 

du  Musée:  SOnbudi;.'!    r^l  clrjl.ili,'.   avr..  relui  (lu  janiiu  hulalliquC 

et  ce  dernier  le  d/'iiru^r  luisipir  i.uii  rnil'U-  dans  la  culliirc  des 
fleurs  et  dans  la  l'aluir  iHmu  .|..s  li,.u(iuets  pour  les  dames  de  la 
cour,  iilui.'ii  ijnr  dm^  r.uirrinii  des  écoles  pratiques  et  des 
herbiers   l.uii   à  lail  n.'LdiL"'^. 

L'état  vi.  lit  d"ar  lirin-  I,-  Mnsi-c  anthropologique,  fondé  et 
bâti  par  le  D'  Velasco  à  côté  du  jardin  botanique,  dans  le  but 
de  développer  l'étude  de  l'homme  jusqu'ici  trop  négligé  en 
Espagne;  mais  probablement  il  ne  fera  pas  de  grands  progrès, 
puisqu'il  tombera  aussi  sous  la  direction  du  Musée  d'histoire 
naturelle. 

On  vient  d'établir  une  station  zoologique  à  Santandor  sous 
la  direction  d'un  savant  professeur,  le  D''  Linarcs,  qui  a  déjà 
obtenu  du  gouvernement  quelques  bourses  de  naturalistes  et 
officiers  de  l'armée  pour  étudier  à  Naples  les  progrès  de  la 
nouvelle  branche  de  la  zoologie  marine. 

faibles  ressources,  les  collmi.uis  i.-.ji.uial.'s  d.'  rriiiv.Tsilr  do 
Séville  sous  la  direction  du  |u  ..l.-^-.ur  Cal.i.  i.ui  -.un  1rs  seules 
de    l'Espagne   qui    possrdiuii    iiu    \.uiialilr    hiIiu.i   l.nal   .-i    ijui 


is  di: 


IKU 


d'après  les  spécialisti 
importance  à  ces  colle 
Nous  mentionncron 
actuel  dr  riiisi..iic  u, 
plus  iiniHuiani.-  .|ui 
ligne  doivriil    liL'iirn' 


i  d'Europe,    ce  qui   donne   une    grande 

enfin  pour  finir  cette  esquisse  de  l'état 
urelle  en  Espagne,  les  jiuliliiali.uis  les 
|i|iaraissent  dans  ce  |ia\s  Kn  |.i.  uiièrc 
■s  travaux  de  la  cuuuuis-i.ui  .l.-  la  rtm-e 

forestière,  sous  la  ilireclion  du  modeste  et  savant  M.  Laguna; 

ces  travaux  sont  publiés  par  le  Ministère  avec  un  luxe  et  une 

richesse  de  détails  qui  dépassent  tout  ce  qu'on  a  fait  jusqu'ici 

en  Europe  sur  ce  sujet. 

Nous  avons  pafl.'   des  Ifavaiix  de  la  CMunuissiciu  de  la  carte 

quelques     travaux     d.-     Llups    a     autre     el     elle     a      Lui. le     1111    prix 

annuel  sur  une  questi.ui  .riii^i.ui-e  naïucdl...  mais  la  imMiealion 
la  plus  importante-  d'Espa^jaie  .si    eell..  des  annale-,  |uilili.a.  avec 

grand  luxe   par   la  Socii'-t..   es|iau'u.ile  iriii-i..ii  .■    u.iinvlle,  le 

volume  XVIII  est  sous  pivsse,  plus  de  211II  travaux  ..lieinaux 
sur  les  produits  naturels  de  l'Espagne  el  de  ses  possessions 
ont  été  publiés  par  des  naturalistes  renommés,  tels  que 
Macphesson,  Vitanova,  Quivoga,  Caldcron,  Ferez  Lara.,  Lazaro, 
Cuni,  Bolivar,   Ferez   Arcas,  Gundlach,   Kobelt,   Simon,  Fair- 


maire 


de 


•s,    li 


n  d'autres, 
vaux  et  le  grand  noui 
irites  dans  les  Annales 
lilicntion.  Cette  sociét 
I  lueinbres  et  a  deux 
vill.-,  donne  le  meilleur  témoignage  que  l'.tu.le  d.s  s.  unces 
un  lies  commence  à  prendre  un  nouvel  1  lau  eu  Espagne, 
utant  plus  important  qu'il  est  dii  à  l'enthousiasme  des 
ateurs  et  non  à  la  protection  des  éléments  officiels. 

Un  abonné  de  Séville  (Espagne). 


INFLUENCE  DES  MICROBES 
SUR  L'ORGANISME  HUMAIN 


Sur  la  décompositio 
duite  par  l'absorliou. 
ment  pas  appuyer  \i: 
phénomènes  qui  piuv 


LE    NATURALISTE 


pril  iiiiiinil,  (|uel  désordre  peut  produire  une  ei'llnli' 
vilali',  nui  afiirait  comme  ferment  dans  les  li<|ui(les  de 
réeoiiomie,  qu'elle  rendrait  impropres  à  la  vie,  ou,  si 
attaquant  l'un  des  différents  organes  elle  lui  soustrait 
pour  se  nourrir  un  ou  plusieurs  de  ses  éléments  cons- 
titutifs, les  déchets  ou  parties  non  absorbées,  au  lieu  de 
rester  un  produit  inerte  que  la  nature  tend  à  éliminer, 
ne  devienrieul  nu  violent  toxique  qui  entraîna  la  mort 
avant  (jur  >nii  ilimiuation  ne  se   produi--''. 

C'est  à  1111  plii'iiniuèue  de  cette  natuiv,  que  \i-  rap- 
porte dans  11-  clioléra  l'action  des  microln-s  ipii,  mal;;n- 
les  découvertes  peu  concluantes  du  D'  Koch,  me  sem- 
ble encore  avoir  échappé  aux  recherches. 

Il  est  de  par  le  monde  deux  catégories  de  gens  qui 
passent  leur  temps,  les  uns  à  rechercher  un  inconnu 
dont  la  découverte  leur  ouvrira  les  portes  de  la  posté- 
rité, les  autres  à  la  recherche  de  quelque  chose  qui  leur 
permettra  de  tuer  le  temps. 

Parmi  ces  derniers,  je  me  rappelle  avoir  vu  dans 
une  des  rues  de  Paris,  un  quidam  s'arrêter,  lever  le 
nez  en  l'air  et  regarder  attentivement  sur  le  faite  de 
la  maison  voisine;  immédiatement  un,  deux,  trois, 
puis  quatre  et  ainsi  de  suite  lèvent  la  tête,  un  groupe 
se  forme,  et  une  heure  après,  pendant  que  notre  facé- 
tieux désœuvré  fumait  tranquillement  son  cigare  dans 
un  café  des  environs,  on  pouvait  encore  voir  dans  la  rue 
un  attroupement  la  face  en  l'air,  dont  chaque  individu, 
après  avoir  vainement  cherché,  se  retirait  pour  faire 
place  à  d'autres. 

Le  .  monde  savant  nous  présente  assez  souvent  des 
exemples  de  ce  iii'inr.  Oufl(|u'uii  s'écrie-t-il  :  Eurêka! 
voilà  de  tous  i-Tiii'^  iiii(in-rii|M's ,  ii-lescopcs,  cornues, 
creusets  et  tout  r.iiM'inl  ^.i.niiiiquf  en  mouvement; 
on  va,  on  vieni,  peudaiil  dr-.  m.iis,  des  années  et 
presque  toujours,  conuiir  !'■  rli,i-seur  qui  a  suivi  une 
mauvaise  piste,  on  renln-  liMilnuille  au  foyer.  Si  la 
nature  ingrate  m'avait  accordé  le  sérieux  d'un  savant, 
j'aurais  tracé  ma  roule  et  poursuivi  mes  recherches 
sans  me  préoccuper  de  celles  de  mon  voisin,  bien  per- 
suadé que  celui  qui  veut  atteindre  un  but  a  tout  intérêt 
à  faire  prendre  une  fausse  pisle  à  celui  qui  s'engage 
dans  la  même  arène. 

L'étude  des  microbes  a  conduit  à  tant  de  déceptions  et 
d'exagérations,  que  le  lecteur  voudra  bien  me  pardon- 
ner cette  petite  digression. 

Le  microbe  est-il  la  cause  déterminante  di'  la  maladii' 
ou  son  développement  dans  l'économie  n'est-il  qu'une 
conséquence  de  lamaladie?  Je  ne  m'étendrai  pas  sur  les 
nombreuses  discussions  qui  se  sont  élevées  à  ce  sujet  et 
qui  ont  laissé  en  présence  les  deux  camps  sans  avoir  pu 
arriver  à  s'entendre. 

Sur  ces  questions  je  suis  tout  sui[uis  dr  lur  Iniuvi'i- 
contre  mon  habitude  dans  les  deux  camps  adverses,  i-ar 
dans  un  très  grand  nombre  d'affections,  tel  (jue  la  rage, 
le  chaibon,la  phtisie,  hi  diphtérie,  la  blennorrhagie,  etc. 
no  pas  attribuer  leur  cause  à  la  présence  d'un  microbe 
spécial  pour  chacune  d'elles  me  semble  nier  l'évidence, 
et  ce  n'est  que  de  parti  pris  et  sans  contrôle,  que  l'on 
peut  contester  les  observations  et  les  expériences  aussi 
nombreuses  que  concluantes  qui  ont  été  faites  à  ce  sujet. 
Pour  la  seconde  question,  une  maladie  peut-elle  favo- 
riser le  développement  des  microbes,  qui  au  lieu  d'en 
être  la  cause  n'en  serait  que  la  conséquence.  Je  ne  pour- 
rais être  aussi  affirmatif,  ne  pouvant  appuyer  mon  opi- 
nion que  sur  mes  observations  cliniques. 


Dans  le  courant  de  cetic  élude, j'ai  ditquo  dans  des  cas 
di'  croup  il  se  produisait  une  véritable  septicémie.  Voici, 
indépendamment  de  l'étal  général  et  de  l'engorgement 
des  pauglions  du  cou,  ce  que  j'ai  pu  constater  sur  les 
malades  que  j'ai  observés.  Les  fausses  membranes,  à 
contour  moins  bien  limité,  étaient  moins  consistantes,  de 
couleur  blafarde  et  comme  boueuses  à  la  surface  ;  il  y 
avait  certainement  là  uun  ibr. imposition  des  membranes 
produite  par  une  auliv  ,-.p,.,r  de  microbe  qui  avait 
trouvé  en  elles  un  milini  la\.irable  à  son  développe- 
ment. C'est  à  cette  nouvelh'  espèce  qu'il  faut  attribuer, 
,je  crois,  les  cas  d'intoxication  dans  la  diphtérie. 

Il  est  évident  que  dans  ces  cas,  sans  l'affection  diphté- 
rique qui  les  précède,  le  microbe  septique  n'aurait  pu 
s'introduire  dans  l'économie,  n'ayant  pas  trouvé  sans  les 
fausses  membranes  un  terrain  favorable  à  son  dévelop- 
jiement. 

Dans  d'autres  affections,  t(dles  que  la  fièvre  puerpérale  et 
II'  diabète,  est-ce  que  l'él-îit  puerpéral  ne  précède  pas  le 
développement  des  microbes  qui  détermine  les  diffé- 
rentes septicémies  que  l'on  observe  à  la  suite  des  accou- 
chements. Les  phlegmons  et  les  érysipèles  phlegmbneux 
si  fréquents  et  si  dangereux  qui  se  développent  chez  les 
diabétiques  à  la  suite  de  la  plus  légère  des  lésions,  ne 
doivent-ils  pas  leur  fréquence  et  leur  gravité  à  l'état 
général  de  la  personne  atteinte  :  et  ne  doit-on  pas 
admettre  que  les  microbes  de  ces  inflammations  trouvent 
chez  le  diabéliiiuo  un  élément  des  plus  favorables  pour  le 
développement,  et  que  la  mort  arrive  avec  une  telle  ra- 
pidité, qu'elle  surprend  aussi  souvent  le  médecin  que  le 
malade;  mais  si  l'un  peut  revenir  de  sa  surprise,  il  n'en 
est  malheureusement  pas  ainsi  de  l'autre. 

On  pourra  développer  toutes  les  Ihéoines  possibles 
pour  démontrer  que  l'état  diabétique  a  été  sans  influence 
dans  le  développement  des  microbes  de  l'érysipèle  et 
autres  phlegmons,  etc.;  comme  saint  Thomas,  je  resterai 
incrédule. 

En  résumé  je  dirai  que  les  microbes  agissent  géné- 
ralement sur  l'organisme  de  deux  façons  distinctes, 
les  uns  par  destruction,  les  autres  par  intoxication, 
que  dans  certains  cas  ils  sont  la  cause  directe  de  la 
maladie,  et  que  dans  d'autres  ils  ne  sont  que  la  con- 
séquence d'une  maladie  sans  laquelle  il  ne  pourraient 
se  développer;  enfin,  qu'il  m'est  impossible  de  suivre 
ilans  leur  vélocité  ceux  qui  attribuent  aux  microbes  la 
cause  de  toutes  les  maladies,  étant  persuadé  que  les 
iniluences  atmosphériques  et  la  privation  de  nourriture 
ou  de  certains  des  éléments  qui  rentrent  dans  la  conipo- 
sitiou  du  corps  humain,  peuvent  déterminer  dans  l'or- 
;;anisme  des  perturbations  aussi  grandes  que  celles  pro- 
duites parle  développement  d'un  microbe. 

Aussi  par  trop  de  faits  accumulés,  comme  l'avaianche 
détachée  de  la  monlagne  s'anéantit  au  fond  du  préci- 
pice après  avoir  fait  lant  de  bruit  sur  son  passage,  est- 
il  à  craindre  que  la  microbiologie  sur  laquelle  tombent 
chaque  jour  des    matériaux  sans   consistance,    ne     soit 

D'  JoUSSEALME. 


i^e;    GiA^j^ii: 


Un  jour  du  mois  de  décembre,  vers  deux  heures  de 
l'après-midi,  je  chassais  dans  un  bois,  lorsque  mes 
regards  furent  attirés  vers  la  terre,  à  quelques  pas,  dans 


LE    NATURALISTE 


le  taillis,  par  un  objet  d'une  éblouissante  blancheur.  11 
faisait  un  beau  soleil  ;  le  thermomètre  marquait  un  peu 
plus  d'un  degré  au-dessus  de  zéro,  mais  un  brouillard 
assez  épais  avait  couvert  le  ciel  pendant  toute  la  matinée, 
le  thermomètre  étant  alors  à  environ  deux  degrés  au- 
dessous  de  zéro. 

L'objet  qui  m'avait  frappé  était  à  peine  de  la  dimen- 
sion de  la  main  :  il  avait  l'aspect  soyeux,  on  aurait  dit 
une  peau  d'hermine  ou  un  morceau  de  peau  de  cygne. 
Je  le  ramassai  avec  précaution  et  je  m'aperçus  alors  que 
c'était  une  petite  brandie  morte  et   en  partie  pourrie, 


Branche    de    Boul 

givre  (décembre  1889). 

très  imprégnée  d'humidité,  autour  de  laquelle  s'était 
formé  un  givre  d'apparence  fibreuse,  dont  les  aiguilles, 
réunies  comme  de  longs  poils,  avaient  de  25  à  30  milli- 
mètres de  long.  Cela  ressemblait  beaucoup  à  une  de  ces 
houppettes  au  moyen  desquelles  les  coiffeurs  répandent 
la  pondre  de  riz.  Mais  le  tout  était  si  délicat  et  si  tendre 
que  mon  haleine  suffisait  à  faire  fondre  les  parties  qui 
en  étaient  effleurées.  Je  me  hâtai  d'en  faire  un  petit  cro- 
quis, et  je  cheminais  ensuite,  tenant  à  la  main  ma  petite 
branche  garnie  de  son  givre,  quand  je  rencontrai  des 
bûcherons  qui  me  dirent  que  le  matin,  ils  avaient  vu 
dans  une  autre  partie  du  bois  le  même  phénomène, 
mais  sur  une  plus  vaste  échelle,  sur  deux  ou  trois 
branches  également  à  terre,  et  qu'ils  avaient  été  très 
surpris  de  voir  cette  sorle  de  poil  fondre  au  contact  de 
leur  haleine  et  de  leurs  mains. 

E.  PissuT. 


DIAGNOSES  DE  LEPIDOPTERES  NOUVEAUX 


Uleliuodes  Bobaria  n. 

fauve  orangé,  envahi  en  gr; 
violet  i);ile,  savoir:  aux  ;■ 
l'iipcx,  enfin  le  l.nii,'  du  Im.iv 
aux  inféri.'uivs  .,i,.  imiir  I 
anal.  LVxl  ,-:.1k,mI,,ii-  Jrs  s 
ligne  fcrriiL'inrnM'.  viii\  ii-  d 
tenues  cl  l"ii  |"'ii  iiiiinjui' 
borde  inh'iniiirMii.-ii   l.i  m. 


es.  Dessus  des  ailes 
les  taches  d'un  gris 
long   de    la    côte,    à 


lui;; 


en  outre  il  im  ilouMi- 

Dessous  i.invr  |,,,l,.  uni  ;ivrr  iii.r  .1, Mil, le  ligne  arrondie  et 
sinueuse  n   nu  |h.iiiI  i-rlIuLiur  >ui-  cii,ii|iir  ailç. 

Una'dcsriiv,ro,.s.lcl,Mj;i. 

A  coté  de  Helinodes  Delri^ui:!  llm-,  Srli,  ipic  j'u  .nissi  i-ccu 
de  Loja.  Le  dessus  des  deux ''-|H','r^  -!■  iv^scnililc  iiour  l.i  cul.i- 
ration  mais  les  dessins  en  smil  ùn-i  .lilfrirui^,  (|u:iui  ;iu-(lrssous 
des  ailes  ils  n'ont  aucune  analogie  mur  >  n\. 

Hyperetis  Pullsiria  n.- sp.  2;i  niiilnuru  f>  Supérieures, 
grises,  traversées  dans  leur  premién/  mon  le-  ]i,ii-  une  large 
bande  noire  fortement  anguleuse  exiciicuceuicut.  Daus  le  creux 
formé  par  l'angle  et  à  sa  partie  supérieure  se  voit  le  point  cel- 
lulaire noir.  Milieu  du  bord  terminal  marqué  d'une  ombre 
noire. 

Ailes  inférieures  grises  mais  de  teinte  plus  pâle,  traversées 
dans  leur  milieu  par  une  fine  ligne  sinuée,  suivie  d'une  ombre 
submarginalc  noirâtre. 

Dessous  des  ailes  gris,  strié  de  brun  plus  pai'ticulièrement 
aux  inférieures,  et  possédant  un  petit  point  cellulaire  à  chaque 
aile.  Aux  supérieures  une  partie  de  la  bande  noire  du  dessus  se 
voit  par  transparence. 

Une    Ç   de  San  Francisco  près  Loja. 

P.    DOGNIN. 


SUR  LES  MOYENS 
DE  DÉFENSE  DES  ARTHROPODES 

{Suite  et  fin.) 


Quelques  Insectes  échappent  à  leurs  ennemis  en  s'iden- 
tifiant  tellement  par  leur  teinte  aux  plantes  sur  lesquelles 
ils  vivent,  qu'il  faut  une  grande  attention  pour  les  en 
distinguer.  La  chenille  du  Pieris  rapse,  qui  vit  sur  les 
Crucifères  des  potagers,  le  Chou-fleur,  le  Chou,  est  d'un 
vert  clair  tout  à  fait  identique  à  celui  des  feuilles  dont 
elle  se  nourrit  et  il  faut  souvent  y  regarder  de  très  près 
pour  l'apercevoir.  J'ai  fait  à  cet  égard  une  remarque 
assez  curieuse  :  une  chenille  très  voisine,  celle  du 
Pierh  bi-asdcse,  qui  vit  sur  le  Chou,  peut  être  vue  d'assez 
loin,  grâce  aux  taches  noires  qui  tranchent  vivement  sur 
le  fond  jaune  et  vert  de  l'animal;  dans  un  jardin  des 
environs  de  Paris,  j'ai  trouvé  une  très  grande  quantité 
de  ces  dernières  attaquées  par  les  Ichneumons,  tandis 
que  les  premières  étaient  en  grande  partie  indemnes.  Ces 
deux  chenilles  sont  trop  semblables  pour  que  l'ichneu- 
mon  préfère  l'une  ou  l'autre  espèce;  ne  faudra;it-il  pas 
attribuer  cette  immunité  relative  au  fait  que  celui-ci  ne 
peut  trouver  que  très  difficilement  les  chenilles  dw  Picri.s 
rapx,  leur  teinte  se  confondant  parfaitement  avec  la 
plante  nourricière? 

Ce  phénomène  i'isochromie,  qu'il  ne  faut  pas  confondre 
avec  le  mimMsme,  se  présente  chez  beaucoup  d'insocte«  :  la 
SautoroHe  verte  (Lociisia  viridUsima)  a  exactemeat  la 
même  teinte  vert  tendre  que  les  prés  où  elle  habiter- les- 
Criquets   et  les  OEdipodes  des  prairies  sèches  ou  âe* 


LE    NATURALISTE 


S  de  façon 


routes  sont  le  plus  suu 
passer     inaper- 
çus. 

Enfin  nonilui 
d'Insectes  adup 
tent  pour  se  i\r 
fendre  le  nujyei 
le  plus  cûuipli 
que  qu'on pui>-. 
imaginer,  en  un 
mant  par  Im 
forme,  leur  1011 
leur,  les  ol.jr|. 
au  milieu  de- 
quels  ils  vivfiil 
ou  les  aninuiin 
plus  redoutaliie; 
qu'eux  mêmes 
L'exemple  de  la 

Phyllie    feuille-  l'i^'.  1.  —  ba.  lu 

sèche,  véritable- 
ment identique  aux  feuilles  sèches  par  sa  teinte,  les  ner- 
vures de  ses  ailes  et  de  ses  pattes  antérieures,  est  l'un 
des  plus  parfaits  (la  femelle  seulement,  car  le  mâle  est 
moins  feuille  sèche,  si  je  puis  dire).  Les  Bacilles  (fig.4) 
et  les  Phasmes  (Orthoptères)   sont  allongés,   l'igides  et 


\'.',sp<I 


un  gros   Fn^l 


■/ 


il>; 


tre 


,[W 


c  est  dans  un  but 
La,ui„sJCu..u,.  défensif. 

Les  Crustacés, 
confiants  dans  leur  carapace,  n'ont  pas  recours  si  sou- 
vent à  tous  ces  subterfuges;  pourtant  ils  présentent  en 
grand  nombre  le  phénomène  de  l'isochromie  en  s'harmo- 
nisant  plus  ou  moins  avec  le  fond  sur  lequel  ils  vivenl 


(Porcetlanus,  Palœi 


ratuti). 


Laiiidrus 


Fig.  0.  —  ChoniUp  d'arpenteuse,  l'Ennomos  illustre 
(Eiinomos  Ulustraria),  a,  6,  chenille;  e,  chrysalide. 

noirâtres  comme  de  petites  branches  de  bois;  les 
Chenilles  arpenteuses  des  Phalénides  (fig.  S,  6),  au  repos 
sont  tixées  aux  rameaux  de  divers  végétaux  par  leurs 
pattes  postérieures  et  restent  rigides  et  allongées;  si  l'on 
joint  à  cela  leur  couleur  et  leur  forme,  on  ne  s'étonnera 
pas  que  le  jardinier  les  coupe  consciencieusement, 
croyant  avoir  affaire  à  des  brindilles  de  bois  mort;  liim 
d'autres  ennemis  que  les  jardfniers  y  sont  pris,  Irè- 
probablement. 

Les  Volucelles,  Diptères  'dr|iiiui  vus  (!<■  Ions  moyrus 
défensifs,  miment  les  Bourdons,  1rs  Cuè|ies,  doul  fai- 
guillon  est  si  redoutable  ;  pour  ma  part,  j'ai  souvent 
hésité  à  capturer  des  Volucelles,  tant  la  ressemblance  est 
parfaite;  l'jlsiiws  crabroniformis,  un  Diptère  aussi,  imite  à 


Fig.  fi.  —  t'henilli'  d'arpenteuse,  l'Urapteryx  de  bui-eau  [Urapteryx 
aamhucata]  I,  chenille,  2,  chrysalide. 

contrarius,  qui  vit  dans  le  sable  (Méditerranée)  est  en- 
tièrement recouvert  de  petits  tubercules,  blancs  ou  jau- 
nes, qui  le  rendent  parfaitement  semblable  aux  grains 
quartzeux;  il  est  difficile  à  voir  sur  un  pareil  fond  pour 
l'observateur  non  prévenu. 

Mais  si  la  cuirasse  est  pleine  d'avantages),  elle  n'est  pas 
>aiis  inconvénients;  quand  un  ennemi  a  saisi  une  patte 
d'Ailhropode,  celui-ci  est  bien  pris;  l'appendice,  à  cause 
de  sa  rigidité  même,  ne  peut  glisser  comme  un  tentacule 
de  Poulpe;  aussi  l'Arthropode  a-t-il  un  nioile  de  défense 
supplémentaire,  qui  est  l'autotomie  (Krcdericq).  Saisisse/, 
brusquement  un  Crabe  bien  vivant  par  une  patte;  elle  se 
brisera  à  la  base  et  vous  restera  dans  les  mains;  saisissez- 
en   une  seconde,  elle  se  brisera  de  même,  et  ainsi  de 


LE    NATURALISTE 


suite  :  la  rupture  de  la  patte  se  fait  au  deuxième  article 
à  la  soudure  du  basipodite  et  de  l'iscliiopodite,  et  est 
d'origine  réflexe,  c'est-à-dire  que  la  patte  se  casse  d'elle- 
mriiie  dès  que  le  nerf  est  suffisamment  irrité  par  la  com- 
pression, et  encore  bien  plus,  lorsqu'il  est  mis  à  nu.  A 
la  ]irocliaine  mue,  si  le  Crabe  n'est  pas  trop  endommagé, 
il  reparaîtra  avec  ses  pattes  au  complet.  Bien  des  Arthro- 
podes brisent  d'eux-mêmes  leurs  membres  pour  échapper 
àleurs  ennemis  (Tipules,  Criquets,  Araignées).  Lorsqu'on 
prend  un  Criquet  par  sa  grande  patte  sauteuse,  celle-ci 
se  brise  immanquablement  à  la  base,  et  l'animal  s'é- 
loigne en  vous  laissant  ce  trophée  dans  les  mains. 

Enfin  un  dernier  procédé  défensif  pour  finir  :  il  est 
évident  que  les  Arthropodes,  s'ils  sont  bien  organisés 
pour  la  lutte,  ont  beaucoup  à  craindre  les  blessures  :  en 
effet,  si  on  attaque  un  Mollusque,  un  Ver,  il  se  con- 
tracte, la  plaie  que  l'on  a  faite  se  referme'par  rapproclie- 
mciil  ilrs  lèvifs,  et  il  n'y  a  pas  la  moindre  hémorrliagic; 
clh'z  ini  Arlliinpode,  au  contraire,  les  tissus  soni  cil- 
caiiis  iiii  cliilinoux,  et  les  plaies  doivent  latalcmrut 
roiri-  liéantes;  la  moindre  blessure  amènerait  donc  une 
Ininorrliagie  mortelle.  Aussi  le  sang  renferme-t-il  un 
héiiKislatique  naturel,  la.  fibrme,  préalablement  dissoute, 
qui  se  coagule  dès  iiu'elle  arrive  au  contact  du  monde 
extérieur,  et  ferme  loutes  les  blessures  quelque  éten- 
dues (|u'elles  soieni,  comme  le  ferait  un  bouchon  de 
collodion.  lirisez  lapatte  d'une  Écreviïse,  il  coulera  quel- 
ques gouttes  de  sang, puis  l'hémorrhagie  s'arrêterapresque 
immédiatement  par  suite  de  la  coagulation  de  la  fibrine. 
Paiiui  les  Invertébrés,  on  ne  trouve  |a  fibrine  que  chez 
les  Arthropodes,  et  surtout  chez  ceux  dont  les  téguments 
sont  les  plus  durs.  Crustacés,  Limule,  Scorpions, 
Araignées,  Myriapodes  et  quelques  Insectes. 

Tous  ceux  qui  n'ont  aucun  des  moyens  défensifs  que 
je  viens  d'énumérer  échappent  à  la  destruction  par  leur 
féciinditc  considiTalde,  ou  par  leur  petite  taille  et  leur 
habitat.  11  y  a  certainement  des  espèces  en  voie  de  dis- 
parition, celles  qui  ne  peuvent  arriver  à  soutenir  le 
strwjgle  for  life. 

L.  CuÉiNOT. 


SUR 

QUELQUES  SYIfTHÈSES  MIIÉRALOGIQUES 

{Suite  rt  fin.) 


Hercytiite.  — Je  me  suisproposé  de  produire  le  spinelle 
de  fer  et  j'ai  tout  d'abord  opéré  sur  un  mélange  de  col- 
cotliar  et  de  chlorure  d'aluminium.  La  facile  production 
du  corindon  me  faisait  espérer  aussi  la  cristallisation  de 
Toligiste.  Mais  mon  attente  fut  complètement  trompée. 
Sous  l'influence  réductrice  du  graphite  dans  lequel 
avait  lieu  l'expérience,  le  fer  se  réduisit  à  l'état  d'une 
couche  métallique  malléable. Le  culot  était  sensiblement 
réduit  à  de  la  cryolithe  dépourvue  de  fer. 

Des  sels  de  fer  furent  alors  substitués  au  colcothar  et 
après  plusieurs  tentatives,  le  phosphate  ferreux  donna, 
mais  avec  de  faibles  dimensions, des  octaèdres  verdàtres 
avec,  inclusions  centrales  rougeàtres  qu'il  parait  tout  à 
l'ail  léi;iliiue  de  considérer  comme  étant  le  composé 
cherche. 

Aluminate  de  mnmjaniHi'.  —  J'ai  soumis  à  une  tempéra- 
rature  très  élevé(^  un  mélange  de  hioxyde  de  magnanèse 


et  de  cryolithe.  Le  culot  très  compact  était  éminemment 
cristallin.  La  cryolithe  ayant  été  en  excès,  elle  abonde 
dans  la  masse  sans  altération.  Mais  avec  elle  se  mon- 
trent plusieurs  substances  intéressantes  qui  ont  pu  cris- 
talliser, soit  dans  la  pâte,  soit  en  géodes  dans  des  cavités 
tuUeuses  provoquées  sans  doute  par  un  dégagement 
d'oxygène.  C'est  donc  à  l'intlnei  ne  tXi'rv  gaz  qu'il  faut  attri- 
buer la  production  de  grandi-^  I, Ile>  de  corindon  sur- 

toutreconnaissablesenlumièic|i(i|,irisi'e  par  l'examen  des 
coupes  minces.  Vers  le  milieu  du  culni,  uni'  ^.'lode  con- 
tient des  cristaux  relativement  grande  d'un  lilnnd  assez 
foncé,  et  l'analyse  y  montre  rexistence  simultanée  du 
manganèse  et  de  l'alumine.  Us  ne  sont  cependant  pas 
constitués  par  l'aluminate  décrit  par  Ebelmen  et  qui  est 
cubique,  car  il  agit  très  énergiquement  sur  la  lumière 
polarisée.  Enfin,  dans  l'intérieur  du  magma  se  mon- 
trent des  cristaux  tout  à  fait  opaques,  presque  noirs 
et  de  forme  octaédrique.  Leur  |Hin>>ièic  n"e>l  ji.is 
tiiut  à  fait  noire  mais  brunâtre,  el  le-,  e-,s,ii^  :iii\i|uels 
l'ai  pu  les.  soumettre  me  portent  à  les  emiMiliTei  (  iHiime 

constitués  par  de  la  baunine  (Mn-  (i')  dniil  |,i   ie| lue- 

tion  artificielle  n'a  pas,  je  ei..is,  ele  nlilemie  ius(|iriei. 
L'oxyde  vert  de  chrome  cn^lalllse  en  .niaèdres  s'olilienl 
très  aisément  et  en  abondance  en  calcinant  un  mélange 
de  carbonate  de  manganèse  et  de  magnésie  dans  une 
brasque  de  cryolithe,  mais  il  ne  se  fait  pas  ainsi  d'alumi- 
natede  manganèse. 

Chromocrc  et  chruinilc  [fri-  chroiiu').  —  La  reproduction 
artificielle  du  fer  chromé  est  un  problème  qui  a  déjà 
occupé  plusieurs  expérimentateurs,  et  l'on  peut  voir  le 
résumé  de  leurs  travaux  soit  dans  le  volume  de 
MM.  Fouqué  et  Lévy  sur  la  synthèse  des  mindraux  et  des 
roches  {p.  249)  soit  dans  le  mémoire  si  complet  que 
M.  Moissan  a  récemment  consacré  au  chrome  et  à  ses 
composés  dans  l'Encyclopédie  chimique  de  nnin  illustre 
maître,  M.  Frémy  (p.  2u4).  Après  Vauquelin  i|in  avait 
obtenu  le  fer  chromé  à  l'état  amorphe  en  ..ilenianl  un 
mélange  récemment  précipili''  île  sesquiexyde  de  elirome 
el  de  proloxyde  de  fer,Ebeliiien  ;i  vu  .  ri>lallisei  le  nnné- 
lal  qui  nous  occupe  par  l'évaiimalidn  il'une  solution  dans 
l'acide  borique  fondu  de  ses  éléments  constituants.  Plus 
récemment  Gerber  a  refait  la  même  synthèse  en  chauf- 
fant au  rouge  un  mélange  de  bichromate  de  potasse  et 
de  protochlorure  de  fer.  De  mon  côté  j'ai  été  amené  à 
traiter  la  même  question  comme  suite  aux  recherches 
ijui  viennent  d'être  résumées  sur  la  reproduction  artifi- 
cielle du  rubis  spinelle  et  de  plusieurs  autres  aluminates 
do  la  nature.  Un  creuset  brasqué  de  cryolithe  étant 
lerapli  d'un  mélange  de  sesquioxyde  de  chrome  et  de 
protochlorure  de  fer,  on  le  maintient  plusieurs  heures  à 
la  température  d'un  bon  feu  de  coke.  Le  produit  extrê- 
mement dur  est  presque  entièrement  cristallin  ;  il  est 
noirâtre  ou  verdàtre  suivant  les  points.  Dans  sa  masse 
principale,  il  est  formé  de  paillettes  extrêmement  bril- 
lantes, verdàtres  et  à  surface  fréquemment  irisée.  Les 
lamelles  acquièrent  une  plus  grande  dimension  dans 
certaines  géodes  où  on  les  trouve  parfaitement  transpa- 
rentes ;  elles  consistent  en  sesquioxyde  de  chrome  cris- 
tallisé et  sontbien  connues  depuis  longtemps. 

Avec  ces  paillettes  sont  de  petits  grains  noirs  brillants 
très  durs  et  qui,  d'après  plusieurs  [essais,  euMM^ieiii  en 
fer  chromé.  Il  est  très  remarquable  du  reste  (|ue  i  e  idiu 

posé  ne  [ii-enne  naissance  (s'il  s'agit  réell ni   de   hm 

iiu'i'u  pioportion  relativement  si  faible.  Eiilin  mi  licuve 
dans  maints  endroits  des  aiguilles  à  l'écLil    niiMallique 


LE    NATURALISTE 


dfs    [lias    singulières   et    qui    consistent    exclusivement 
en  un  oxyde  de  chrome. 

J'ai  reproduit  ce  dernier  composé  en  quantité  indéfinie 
en  supprimant  le  chlorure  de  fer  dans  l'expérience  pré- 
cédente, c'est-à-dire  en  chauffant  tout  simplement  le 
sesquioxyde  de  chrome  amorphe  dans  une  brasque  de 
cryolithe.  Après  le  refroidissement  on  trouve  le  creuset 
rempli  des  aiguilles  en  question,  et  on  peut  les  examiner 
au  microscope  et  chimiquement  :  elles  sont  parfaitement 
insolubles  dans  l'acide  azotique  et  même  dans  l'eau  régale 
à  l'ébuUition. 

On  voit  en  somme  que  ce  procédé  ne  peut  donner 
qu'une  très  petite  quantité  de  fer  chromé  en  mélange 
avec  un  énorme  excès  de  chromocre  cristallisé.  Mais  le 
résultat  a  été  tout  autre  par  une  modification  conve- 
nable de  mode  opératoire,  et  actuellement,  le  succès  de 
la  tentative  est  complet. 

Le  procédé  que  j'ai  à  faire  connaître  consiste  à  com- 
biner le  sesquioxyde  de  chrome,  obtenu  par  la  réduc- 
tion du  bichromate  de  potasse,  avec  le  protoxydc  de  fer 
tiré  du  carbonate  de  fer:  il  faut, par  conséquent,  pour  que 
le  mélange  de  ces  deux  sels  réagisse  dans  le  sens  voulu, 
ajouter  un  élément  réducteur  dont  le  meilleur  est  évi- 
demment la  limaille  de  fer.  Ceci  posé,  et  tout  le  prin- 
cipe de  la  méthode  étant  dans  ce  qui  précède,  on 
chauffe,  dans  un  creuset  de  terre  et  très  fortement  dans 
un  bon  feu  de  coke  entretenu  plusieurs  heures,  un  mé- 
lange intime  composé  de  : 

Bichromate  de  potasse 147.71) 

Carbonate  de  fer .';8 .  >. 

Limaille  de  fer j6.  » 

La  réaction  suivante  s'établit  : 
K0,2  CrO»  +  FeO,CO-'-i-  2  Fe  =FeO,Cr203+  KO  C0-'+  Fe'O' 
et  l'on  retire  du  creuset  une  masse  noire  qui  donne 
par  l'eau  chaude  une  lessive  très  alcaline  et  où  les 
acides  très  concentrés  dissolvent  du  protoxyde  de  fer  en 
laissant  un  résidu  noir  et  non  magnétique. 

Toutefois  celte  masse  est  sensiblement  amorphe, 
mais  pour  obtenir  à  l'état  cristallisé  les  produits  de  l'ex- 
périence, il  suffit,  conformément  au  fait  sur  lequel 
M.  Frémy  a  récemment  insisté,  de  brasquer  le  creuset 
avec  une  très  petite  quantité  de  cryolithe  finement 
pulvérisée  et  de  recouvrir  le  mélange  d'une  mince 
couche  de  la  même  substance.  Alors  le  sel  entièrement 
cristallin  montre  des  zones  bien  distinctes  dont  la  plus 
visible  est  remplie  de  grandes  lamelles  brillantes  d'oli- 
giste  spéculaire  ;  ailleurs,  la  masse  finement  grenue 
et  d'un  gris  d'acier  se  montre  sous  la  loupe  entière- 
ment composée  de  petits  octaèdres  réguliers  passant 
parfois  au  cubo-octaèdreetmême  au  cube  et  où  l'analyse 
retrouve  tous  les  éléments  du  fer  chromé.  J'ai  dès  main- 
tenant préparé  de  grandes  quantités  de  ce  composé  : 
quand  on  chauffe  très  fort,  une  partie  devient  compacte 
et  les  autres  forment  des  géodes  dans  les  cavités  et  des 
druses  à  l'extérieur.  Les  prévisions  de  la  théorie  sont 
donc  pleinement  confirmées  :  il  y  a  cependant  à  men- 
tionner comme  non  prévue  la  production  d'une  quantité 
d'ailleurs  extrêmement  faible  d'un  chromate  <le  fer  et 
peut-être  d'un  double  chromate  de  fer  et  de  potasse  dont 
la  solution  aqueuse  étendue  est  d'un  vert  émeraude,  bru- 
nissant à  l'air  par  peroxydation,  au  bout  de  peu  de 
temps.  Des  lamelles  vertes  de  peroxyde  de  chrome  se 
montrent  aussi  à  la  surface  du  culot,  mais  en  proportion 
tout  à  fait  négligeable. 

Dans  ([Uf'lques  essais,  j'ai   remplacé  le  carbonate   de 


fer  artificiel  par  de   la   .-idérose  linemeut   pulvérisée,  et 
le  résultat  n'a  pas  été  sensiblement  modifié. 

Sans  insister  aujourd'hui  sur  les  considérations  géolo- 
giques auxquelles  me  parait  pouvoir  se  prêter  l'expérience 
qui  vient  d'être  relatée,  il  a  paru  utile  de  signaler  cette 
nouvelle  synthèse  minéralogique  à  cause  de  la  netteté 
de  la  réaction  chimii|Ui'  (|iii  la  proviiipie. 

Stanislas  Meimer. 


LES  POISSONS  VIVIPARES 

DE   LA  COTE  AMÉRICAINE  DE  L'OCÉAN   PACIFIQUE 


Une  fcmcUe  de  VJinnichthys  megalops,  provenant  de  la  baie  de 
San  Francisco,  nous  a  fourni,  à  l'aulopsic,  six  embryons  d'une 
longueur  moyenne  de  33  millim.,  dont  l'un  est  représenté  (fig.  10) 
double  grandeur.  Le  corps  est  déjà  très  comprimé,  sa  forme 
générale  allongée,  à  profil  subfusiforme.  La  této,  antérieure- 
ment arrondie,    est  déclive  vers   le  museau.  L'ieil    assume   les 


i|iir  rlicz   l'aduUe,  ses  rayoi 

s     poSl.'-n-Uls     .|i|i,.<^r 

l,i  liisr  ,1.'  la  caudale.  Les  tr 

is  rayon-  .lunnix  ,!,■  1 

Il  mmMt^:  la  portion  molle 

de  cette    n:,,'.-.„n.  r- 

i-ii  :   ■  iirrn.ent  que  postérieurement,  l'mversc  do 

■  In  .   Iiilulie:  SCS  rayons  postérieurs  dépassent  au 

■     1,    .   MHiale.    Les  pccio- 

-^a4!«lS4^i. 

4^^^ 

flerocarpustrasl-it,  dnûeuve 

lenti),  est  jusqu'ici  la  seule 

^^      — «S^Ss- 

de  la  famdle  connue  pour 

l.'S    eaux   deniers.    On  Ta 

'ig.    11.   —  Histeroca 

Traskii. 

iufVM-i.Mirc,   ailisi  que  druis 

ce  fleuve. 

fcrnrlle  pL-ior,  ,|.,i,i    1,-,  l.,n'j:i 

'ur  totale  mesurait  u 

Leur  ressemblance  ; 
nntes.  Le  corps  touti 


I  ditïérent  quelque 
ut  que  li-gèrenient 


est  des  plus  frap- 
■  entrant  à 
L'tpil  est 


elles  de  l'adulte  :  la  caudale  i 
sur  son  bord  postérieur,  et  1 


face  du  corjis  pri'si'iiir  l^--  m. ■mes  ijrlu--  iLur/Hn'-.  ..vi  r  u-n- 
dance  à  former  dr-  IiiimIi'-  mi-himI.'^  mu-  un  l'iM.1  nlnjnv,  si 
rnrnciéristique?  chr/.  I.i  icnicUc  adulte.  Ainsi  .ï  une  époque  très 
M.i-ini'  de  leur  lilMi-:ii  lun,  les  sexes  no  dilléreut  pas  dans  leur 
i-.iloiatinn ,  de  ni.nie  i|u'un  n'observe  aucune  trace,  à  celte 
(■■poipie,  de  l'éiiaississenient  des  rayons  antérieurs  de  l'anale, 
particulier  au  sexi-  inAle  dans  cette  famille  de  poissons. 

Une  femelle  de  l'Emhiotuca  vrnala,  de  la  baie  de  San  Diego, 
d'une  loni^ueur  de  trente-deux  centimètres,  contenait  encore 
cinq  jeunes,  retenus  dans  les  feuillets  ovariens;  la  majeure 
liartic  do  la  couvée  sVUait  échappée  au  moment  de  sa  capture. 
Ceux  qui  restaient  mesuraient  70   millim.,  en  longueur- totale 


LE    NATURALISTE 


(fig.  12)  ;  leur  plus  grande  hauteur  égalant  le  tiers  de  cette  lon- 
gueur. Les  (^cailles  sont  parfaitement  développées.  Les  rayons 
épineux  de  la  dorsale  et  de  l'anale  ont  atteint  la  hauteur  pro- 


tiL^^^^/l^^^:,^ 


ca  omata 

ad  ilte  mai  le  lajous  m 
nés  nageoires  sont  beaucouj  plus  lon^s  et 
le  K  Ijase  de  la  ciulile  Celle  ci  est  sub 
I    médians  étant  en  retrait  aussi  bien  que  les 


;d    reproduiie  sui  la  fgure 


^.y. 


^--^- 


Fig.  13.  —  Embiotoca  Cassidu. 

Six  individus  de  VEmMotoca  cassidiîj  d'une  longueur  de 
(i2  millim.  (fig.  13),  furent  péchés  dans  la  baie  de  San  Diego, 
sans  que  nous  puissions  dire  depuis  combien  de  temps  ils 
vivaient  séparés  de  leurs  parents.  Us  ont  une  très  grande  res- 
semblance avec  ceux  de  VEmbiotoca  oruata  ci-dessus.  On  observe 
la  même  forme  de  la  caudale,  le  même  prolongement  des  rayons 
li.isiérieurs  lir  la  dorsale  et  de  l'anale  au  delà  de  la  base  de  la 
caudale.  [,;i  .lillV'n'iiir  )niiici]iali'  loiisiste  dans  la  longueur  et 
la  hauleui-  jiinji.jilioniicll.'  drs  iia^'coii-es  dorsale  et  anale.  11  est 
cligne  de  remarque,  que  tandis  que  ces  jeunes  vivaient  libre- 
ment en  pleine  eau  ils  sont  néanmoins  plus  petits  que  ceux  de 
VEmbiotoca  ornata,  extraits  du  corps  de  la  mère.  Cette  différence 
de  taille  correspondrait  elle  à  une  différence  analogue  dans  la 
taille  des  parents  ou  bien  indiquai  ait  elle  une  incubation  moins 
prolongée'  Dans  la  figuic  au  trait  que  nous  en  donnons  les 
écailles  ont  ete 


Fig.  14.  —  Amphistichus  similis. 

Un  autre  jeune  poisson  de  cette  famille,  58  millim.  de  lon- 
gueur totale  (fig.  14),  péché  dans  la  baie  de  San  Francisco, 
appartient  au  genre  Amphistichm,  dont  il  porte  les  caractères. 
Toutefois  il  srijii  pii'iii.ituré  de  dire  dès  aujourd'hui  à  laquelle 
des  deux  r^;,,  ,  ,<  ,1,.  ,r  L-enrc  il  convient  de  la  rapporter.  Sa 
taille  est  ]i,ii nll, mcrii  jii-dcssous  de  celle  de  l'Embioioca  ornata, 
pris  dans  Ir  corps  ilc  la  femelle.  La  figure  au  trait  ne  reproduit 
pas  les  écailles  dont  le  corps  est  revêtu. 
RÉSUMÉ 

Au  moment  de  l'éclosion,  les  alevins  possèdent  une  vésicule 
ombilicale  très  apparente.  Leur  tète  est  arrondie;  la  bouche  et 
les  fentes  branchiales  no   sont  indiquées  que  par   de    simples 


traits  superficiels.  Des  taches  de  piment  noirâtre  occupent  l'em- 
placement des  yeux.  Des  plis  membraneux  sont  Ips  prcmi^^vi 
indices  des  nageoires  dorsale  et  anale;  les  poniiiii>  ihmUc.,  d, 
ces  nageoires  se  développent  d'abord  dans  i\r<  |uo|i"Tihiiix 
extraordinaires,  pour  diminuer  ensuite  graduellrnirui,  iii.'iai' 
après  que  le  jeune  poisson  aura  quitté  l'abri  maternel.  La  por- 
tion épineuse  de  ces  mêmes  nageoires,  en  revanche,  se  déve- 
loppe et  n'atteint  sa  hauteur  définitive  que  tardivement.  La 
caudale  commence  par  une  expansion  eollnlo-nn-mbrinic^nsi^  du 
pédoncule;  d'abord  de  forme  l:iMri..lf'c' ,  rllr  ^',ni  mulii  |hii  fi 
peu,  perd  sa  convexité  poui-  d^Miui'  .(iii.:i\.',  |iui^  iMiiirlnic. 
L'apparition  des  pectorales  el  ilos  Moili;ilrs  a  heu  taîdivrimnl 
aussi.  Le  corps  se  recouvre  d'écaillés  et  les  mâchoires  acquièrent 
leurs  dents  durant  le  séjour  dans  le  corps  maternel,  de  façon 
qu'en  le  quittant,  les  jeunes  poissons  so  trouvent  en  possession 
de  tous  les  organes  nécessaires  à  la  vie  libre  et  indépendante. 
D'  Ch.  GiR.VRD  (de  Washington). 


DESCRIPTION 
D'UN  NOUVEAU  MARTIN  PÊCHEUR 

DES  ILES  PHILIPPINES 


Dms  les  LcU  L lions  envoyées  des  Philippines  par 
M  Alfred  Marche  en  1885,  j'ai  trouvé  trois  Martins- 
Pecheurs  tuLS  sui  1  ilc  Bongao,  dans  l'archipel  de  Tawi- 
1  iw  1  [HP  ]  i\  us  proMsoirement  attribués  à  l'espèce 
lut  I  lif,iii  ]  Ti  mon  ami  R.  B.  Sharpe  sous  le  nom 
\Hil  j  n  Vi  in  h  lli  {Tuins.  Linn.  Soc.  Lond.,  1876,  2"  sé- 
né Zool  t  I  p  318  n°  2d  et  pi.  XLVii),  mais  que  je  me 
1  tide  ipres  un  extmen  plus  attentif,  ;i  rapporter  à 
une  espace  nouvelle  .  Halcyon  Alfredi.  En  effet,  si  les 
Marlins-Pècheurs  de  l'île  Bongao,  tous  mâles  et  parfai- 
tement adultes,  ont  les  parties  supérieures  du  corps 
colorées  exactement  de  la  même  façon  que  chez  la 
femelle  de  l'île  Basilan,  qui  a  servi  de  type  à  la  des- 
cription de  M.  Sharpe,  ils  n'offrent  pas  sur  les  parties 
inférieures  du  corps  la  couleur  fauve-chamois  qui  est 
indiquée  dans  la  description  de  VHalcyon  Winchelli  et 
qui,  sur  la  planche,  représentant  cet  oiseau,  vient  se 
fondre  latéralement  avec  le  demicollier  roux-marron 
de  la  région  postérieure  du  cou.  Chez  YHakyon  Alfredi, 
le  menton,  la  gorge,  la  poitrine  et  l'abdomen  sont  d'un 
blanc  pur;  les  couvertures  inférieures  des  ailes,  au  lieu 
d'être  fauves,  sont  d'un  blanc  à  peine  lavé  de  jaunâtre 
et  légèrement  maculé  de  bleu  foncé  et  le  bord  interne 
des  rémiges  est  à  peine  nuancé  de  fauve.  En  outre,  chez 
VHalcyon  Alfredi,  les  dimensions  ne  sont  pas  tout  à.  fait 
les  mêmes  que  chez  VHalcyon  Winchelli,  et  le  bec, 
notamment,  est  sensiblement  plus  court.  Somme  toute, 
je  crois  que  nous  nous  trouvons  ici  en  présence  de  deux 
formes  dérivées  d'un  même  type  primitif  et  dont  les  dif- 
férences sont  dues  à  leur  localisalion  d.iiis  dos  iles  dif- 
férentes d'une  même  région.  Ces  Iniiucs,  i:iccs  ou  es- 
pèces, ofl'rent  l'une  par  rapport  à  l'autre  des  différences 
de  même  valeur  que  celles  que  l'on  constate  entre  VHal- 
cyon dryas  et  VHalcyon  maUmbica  ou  cinerelfrons,  entre 
VH.  senegalensis  et  VH.  cyanoleuca,  entre  VH.  setnicwriilea 
et  VH.  erylhrogaslra.  Comme  l'archipel  de  Tawi-Tawi  est 
séparé  de  l'île  Basilon  par  le  groupe  des  îles  Soulou,  il 
serait  très  intéressant  de  savoir  s'il  existe  dans  ce 
groupe  intermédiaire  une  forme  établissant  la  connexion 
entre  VHalcyon  Winchelli  et  VHalcyon  Alfredi.  Malheureu- 
sement, nous  ne  possédons  encore  que  très  peu  de  docu- 
ments sur  la  faune  des  îles  Soulou  :  dans  le  catalogue  des 
oiseaux  récoltés  dans  ce  polit  archipel  par  M.  Burbridge 
(11.  B.  Sharpe,  A  ronlrilndion  to  Ihr  Avifaunaof  llic  Soolou 


LK    NATURALISTE 


hla    I    P  0      i  Z    l    S 
auc    n  M    t  n  Pe  h  u 
M.  1    D   Montano  et 
qup  1  Hal  /on   Ho       D 
fie   B        0        nt 
mé  no    e     n 
giq      d    Lo 
de  Ma  t  n  P 


18  J 


1  n 


IJ  i 

1      oll     t  on  fo   née  p 

\I     e        je      d   re     ont 

te     ôte   I  d  n    1      o    e  ux 

p       M    SI  aq       Id        1  fT  r     t 

1      P  0      i  «9   d    1   S        t       cl 

m        1      V      au  u  I 

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onde  IH  l  jo     -ilf     l      \     e  t   pa     1      nt         la 

nie  1    M  n  I  1     t  lie    o  t    que     e  t>  p    1  Hal 

para  t    p        11       la        d  1      qu      e  p  olon^     enl 
Min  lan  o    t  1        t       o  dest  le  Bor  eo  et  qu   e  t    o 
titu      I       1  1    Ba    lan  le    'loulou  1       o  pe  d    T  j  o  1    1 
l'ar  1   p  1    1      Taw    Taw       L  t  d     \Hnl  /  n 

Alf  ed   pe         t  et        e  u    e     le  1  I 

Hal  yon  Alf    d  p    Hal  jo       ^      I  II  II 

sed    o  p  1 t  1   lo   1    t      t 

Louo    tôt     0"      0    Ion        1  10  I      0 

rost     (     1     )0"0*3    tar     0>»01( 

PI  up  d        G  p       1  1  I        t  f 

le  son  n    t  d    1    t  t    et    u   1     1  \       j  1  no  n 

somb  e         1     i  p        nt       bl  u  1  o  t  en    r        le 

sou     1    et  a     bl        1       ol  ait     f  1  s   a   i  1 

cette  te  nte  ble  e     ta  t     e  o  p  la    uq  e  p 

den       oll        1  on        o      lo   L  la    o   1  et 

répet        u     1         ta  1  tu        le    b    (  te  du  f  o   I 

près  de      d  p     t  fe  e    1      orp     du  n      to 

aux    0        a    lai         1        bl         p  o     e  tu  e      nf 

rieures  bl       1      a  e    quelq  e   f     h      1       bleu    o    b 
face       te         de       1      d    n  no  rat  e  a  e    de    bo 

dur  s  d  un  fd     e  pal     sur  1     1  o  d      1  des    e 

Bec  no  la  b         1     1     n      d  I    1        f  | 

nàtr     P  ttes    o    e 

Le    t  0       pe        p      qu        I  I     '   1  It     1 

crijt  t    te  tu      a     n        1    d  1       188 

E     0     T     E 
D  n  d        tu     1    t    au  Mu     u      I    P 


ACADEMIE  DES  SCIENCES 

e  d     b  j  nv        IbJO    —MIL  II 


l  "T  nd  u 

t)      c   da  13  janv  ep 

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LE    NATURALISTE 


sur  le  sélontU-oplsmc.  La  lumière  lunaire  influe  sur  les  mou- 
vements d'un  grand  nombre  de  plantes,  et  fait  varier  l'orien- 
tation do  leurs  axes  floraux. 

Séance  dn  3  février  1890.  —  M.  do  Lacaze-Duthiers  pré- 
sente une  note  de  M.  Fa<n<,i  muI.-  d/v.loppement  àc.VHalcampa 
chrysanthdium,  d'après  l.  Ji^ii-miIm,,.  ,1ps  cloisons.  Celles-ci 
soiit  au  nombre  de  vin:ji  ^n.iin-,  .l-mi  douze  petites,  stériles 
et  de  dimensions  toujours  s.nil.l.l.l.s,  et  douze  grandes,  dis- 
posées par  paires,  inégales,  et  Icrlilcs  à  la  partie  supérieure. 
L'auteur  expose  ensuite  le  détail  du  mode  d'apparition  et  de 
développement  des  douze  grandes  cloisons.  M.  de  Lacaze- 
Duthiers  présente  une  note  de  M.  Paul  Marchai  sur  la,  struc- 
ture de  l'appareil  excréteur  de  l'Ecrcvisse  La  glande  verte 
comprend  :  1''  h  saccule,  ou  sac  cloisonné,  tendant,  par  la  dis- 
position des  cloisons,  à  réaliser  une  glande  en  grappe  ;  2°  7a 
subsUnce  verte  ou  corticale,  réseau  glandulaire  formé  de  canaux 
anastomosés,  occupant  la  face  inférieure  de  la  glande  ;  3»  la 
substance  bhnche,  formée  par  un  cordon  unique  creusé  d'une 
cavité  vri's  v;i  j.-inrtinn  nrrr  l:i  sub-^lnnce  v^rle,  et  spongieux 
dans  ]„■,-, |iir   Mui   Ir    I-I-.    Trs    | ,;ul , r .  T o„ „ „u .1  iquent  cutrc 

elles  sun,i-.i  |-"i.liv  .IV. „.  r,.n..ii,  .1    .iv..,.   I'.a irrieur  par  un 

,,,,,.,,,,  .!.■ .lir  .1  !..    I...sr  ,!,■  i-anicnne.-M.Pu- 

niir    ti;h    !i..ii    .!.■    M.   P.  A.    Dangeard  sur  le  mode 

1  n, I  ,|,.  Il    1  Mine,  chez  les  Gymnospermes.  Le 

1,1,,.  .  .iiiv  liLii.  iiv  est  dans  un  certain  rapport  avec 
iInU'iJous.  S'il  >  a  deux  cm  trois  cotylédons  à  la 
existe  un  nombre  égal  de  faisceaux  à  la  racine, 
nombre  des  cotylédons  est  plus  élevé,  le  nombre 
IX  de  11  raiiue  devient  moitié  moindre;  toutefois, 
.1..  ,,.i,,il.i  :  Il  .  -  I  \i  l'iitions.  L'axe  hypocotylé  étant 
i„     Mitercalaire   considérable,  il  ne 


cana 


CopeiM.ili-  U..1M    l:i    r 

vant  les  milieux.  Elles  peuvent  ein 
incolores  ou  bleu  verdàtre.  Les  .'!.- 
ont  porte  sur  le  D  bacillifer.  Les  p 
celles  lie  !:i  e-n-.iiin.'.  ei  cette  subs 
nuuie  ;iii  ,111  ,1  ..  '  .lus  végétaus 
une  n..i       i      "     '  Manyin  sur  1 

Chez  1.  -  I'  I  ■■  ■■! '  ■-  et  un   grar 


1  .s 'J  0 .  —  M.  Gautier  présente  une  note 
une  matière  colorante  des  Diaptomm, 
les  végétaux.  Les  Diaptomus  sont  des 
■ur,  pour  une  même  espèce,  varie  sui- 

iL'es,  r:ii-uun,  blanches, 
1   lis  ,1..  M.  Blanchard 

1.  hs  ilu   jiigment  sont 


—  M. 

substii 


serait  con 


tielleeii  i.e.i  .le.  - 
brane   ei    I  i    l'.irni  . 

les   OMIe Ill~    .|lll    1 

_  M.  Ilmlr-Mr..     y 

locahsalioii  des  m.i 

naux   On  ne  peut  ] 

ces   pigments  dans 

colorantes  ne   se  f 

pcuveut 

épaissie 

La  po.-i 

l'ainaud 

suit  les 


inclut  que  la  substance  interceUulaire 
ites  insolubles.  Sa  transformation  par- 
■s  explique  le  dédoublement  de  la  niem- 


,er  de  règles  pour  la  localisation  de 
léme  groupe  végétal;  les  matières 
;  que  dans  des  cellules  vivantes  et  ne 


.1,  !..- 


BIBLIOGRAPHIE 

BOTANIQUE 

19«.  Baumler,  J  A.  Mycolbgische  Notizcn. 

DkhimMa  llchmtana.  —  Sporonema  Ptutani. 
Oslerr.  Botan.  Zeitsch.  1890,  pp.   17-19. 
499.  Berlese,  A.  N.  Ancora   sul    Polyporus   hispidus   del 
Frics  c  suU'Agaricum  Gclsis  seu  Moris,  etc.,  PI.  XU. 
Malpiffhia,  1889,  pp.  367-371. 
198    Brésadola,  G.   et  Rourneguère,  C.  Nouvelles  con- 
tributions à  la  Flore  mycologique  des  lies  San  Thomc' 
ot  des  Princes.  PI.  XI.X. 
Philona  ac-eleala.  —  Naucoria  fusco-olivacea    —  lhr,ln- 
lea   Neu'toiii.   —  Cortieum  quinladanum.  —   Lœchnocla- 


205. 
306. 

207. 

208 

909 

«lO 

SU 

a  12 

S13 


SI  5. 
216. 


d'mm  Mollerinmm.  —  Pterula  suh  aqimtica.  —  Clararia 
Henriquesii.   —   Clathrus  parvuliis.   —   Tylostoma  Malh- 

Bevue  Mycolcg.  1890,  pp.  25-38. 
Celakowskl,  L.  Ueber  die  Cupula  von  Fagus  und  Cas- 
lanea.  PI.  V. 

Jahrb.f.  Wissensch.  Botan.  XXI.  1889,  pp.  128-162. 
V.  Degen,  A.  Zwei  noue   Arten  der   Gattung  Aspe- 
rula  L. 

Asp.  Herzagovina.  —  Asp.  pilosa. 
Onterr.  Botan.  Zeitsch.  1890,  pp.  13-17. 
Delpino,  F.  Osservazioni  e  note  botaniche. 

I.  Anemqfilia  a  scatto  délie  antere  pressa  il  Ricinus  com- 

II.  Ascidii  temporaiii  di  Sterculia  platanifolia  e  dialtre 

m.    Nettarii  e.'itramiziali  nelle  Bliantee. 
IV.  Nuova  pianta  a  nettarii  esiramtziali. 

nelle   squame     involucrali   di     Centaurea 


VI.  Anemqfilia  deifori  di  Phyllis  Nobla. 

VII.  Galle  quercine  mirme  cojile. 

VIII.  Acacie  afrirane  a  spine  mirmecodiate. 

IX.  SuU'affini'ta  délie  Cordaitee. 

X.  Singolare  fenomeno  d'irritabilita  nelle   specie  di  Lac- 

Mal,>lglna,  ISSU,  pp.  337-358.  PI.  XII. 
Freyn,  J.  Phmlie  Karoame. 

0.<ti-rr.  Botan.  Zeitsch.   ISilU,  pp.  7- 13. 
Gibelli  G.  et  Belli   S.  Revista   crisica  e  descrittiva 
délie,    sperie    <li    Tritoliiim    italiene  e   afflni   comprese 
nella  sezniue  Lagopus  K.ieh.  PI.  9. 

M,m.  R.  Acaul.  Sci.  T.jrino,  XXXIX,  1889,  pp.  244-426. 
HariOt,  Paul.  Notes  sur  le  genre  Trentepohlia  Mar- 
tius  (suite),  fig. 

T     fVainwi. 

Journ.  de  Botan.  1889,  pp.  378-388. 
Kerner,  A.  Die  Bedeutung  der  Dichogamic. 

Oslerr.  Botan.  Zeitsch.  18H0,  pp.  1-7. 
Kruch,  O.  SuU'origine  dei  cosi  detti  fasci  di  sostegno 
lierieiclici  dello  stelo  délie  Cicoriacoe. 

ilalpighia,  1889,  pp.  3S8-366. 
Ltidtke  F.  Beitrage  zur  Kenntniss  der  Aleuron-Kôrncr, 
)il.  Il-lV. 

Jahrb.f.  Wissensch.  Botanik.  XXI,  1889,  pp.  62-127. 
Morot,   Louis.   Note  sur  les  affinités  anatomiques  du 
genre  Podoon. 

Jonrn.  de  Botan.  1889,  pp.  388-390. 
Rolland,  L  Une  nouvelle  espèce  de  Bolet. 

Bolelu»  plornns,  var.  Eleutheros. 

Journ.  de  B„iau.  1889,   pp.  377-378. 
Penzig.  O.   "^el  Hieriii,.  fli  carte  di  Geografla   Bota- 
iHca    (Coiijiie.M,   Inieini/.   diBotanicaa   Parigi  1889). 

Maipigbia.  is.s'.i,  ]ip.  :ni-:nii. 

Rourneguère,  C.  P.ie.isitisme  vrai  du  Temella  Dulae- 
(  iana  sp.  n.  sur  le  chapeau  du  Clitocybc  nebuUiris. 
R.ruc  M;/rnlo,,.    1890,  pp.  l-:l. 

Rourneguère,  C.   Fungi   selccti  exsiccati. 


Sorokine,  N.    M.ii.  ri:iM\  p<iur  la  Flore  cryptogamiqu 

de   l'Asie    CrnllMlr    .-lalr    ,  |ll.    G. 
J-:nJothlasin.  ,\     c     .]/,■/„■,„■.  —  T.  Sorghi. 

Ward,  m!  H    Uu  lUe  Tuhercles  on  the  Roots  of  Legii 
minous   Plants,  with  spécial  référence  to  the  Pea  au 
the  Beau. 
Proceed.  Royal  Soc.  1889,  pp.  431-443. 
ZOOLOGIE 
Auld,  R.  C.  The  effcct  of  Kain  on  Earthworms. 

Amerie.  Naluralist.  1889,  pp.   677-687. 
Auld,   R.    C.    Tlic   Ségrégations    of  PoUed    Races    i 


Naturalist. 


3,  pp.  063-677. 


Le  Gérant:  Emile  DEYHOLLE. 


2°  Skkie  —  X'  r» 


15  MARS  189(1 


L'HELLEBORE 


C'est  à  Anticyre  (dans  l'Asie  inuieurc)  qw  les  Aiiciei 
recueillaient  la  plante  qui  guérissail  la  folie,  l'Ilellt'boi 
dont  parle  le  fabuliste  : 

Ma  commt're  il  vous  faut  purgoi- 

Avec  quatre  in'ains  (rHolIébuiv. 


^aiipTr-        I       I 
I  II     II 


I      I      1. 


moraliste  .  l  o     ii]    i 
nonculacée  i\i\       M 
ture  d'ornemtnl 

La  Rose  de  ^    /—Il 
fréquemment  c  ill  — 

nos  jardins  qu    11        i    r 
largement  ou\     I  I    i 

tout  entière  s  ml  I 
de  nos  jours  seulem  ni 
les  délices  des  j-iidins    I 
de  la  botanique  au  \\  i 
les  éloges.  Quel    1     I  I 
raison  de  ne  ,,    —     i       I 
tranchant  sui   1         1   i 
LE  NATLRiLIi>TE 


[lie 
I  des  I 
1  leuil 
Bac. 


V 


\/"i 


~-^ 


m-  cui'ilr  |),is  l'Iiei'  ;i  acquérir  et  celle  médiocrité  lui  en- 
lévr  uni'  L'iaiidr  parfio  de  sa  valeur.  Si  par  une  trnnsniu- 

l.ili [iii'li  iiMqiu'  on  [MUivait  en   faire  une  Orchidée,  de 

I  .Miihi.  n  --,1  Mil.'iii  piTuiiiaire'  ne  s'accroîtrail-elle  pas? 

Il  \  .1  .iiiflqih'^  .niii.'cs  déjà,  un  jardinier  de  Fonlai- 
nebleaii,  (ibéissani  à  je  ne  sais  quelle  poussée  de  bon 
sens,  s'est  fait  le  champion  des  Hellébores.  X  la  vieille 
lii}i<c  de  Noël,  il  a  joint  bon  nombre  d'autres  espèces  du 
nième  genre  dont  le  mérite  s'est  rapidement  fait  sentir. 
On  trouve  dans  ses  collections  de  très  charmanls  sujets, 
les  Ilelleburusoriciiliilif,  yut(atu:',ahxhimi:us,  ponlicu)!,  etc. 


LE    NATURALISTE 


Toutes  ces  formes  à  llein  >  liliiiiclirs,  (luelquefois  agréa- 
blement tigrées, commeii''iil  A  s'iiilrodiiire  dans  les  cul- 
tures, mais  malgré  cela  Inif^cmi-iiiciil,  n'y  est  pas  encore, 
et  ce  n'est  que  dans  le  jardin  des  vrais  amateurs  qu'on  a 
quelque  chance  de  les  rencontrer. 

La  Hongrie  nous  a  donné  les  espèces  à  fleurs  pourpres, 
les  Hellcborus  atrorubens  et  purpurascens  qui  ont  varié  à 
l'infini  et  ont  fourni  bon  nombre  de  formes  horticoles. 

Les  espèces  dont  nous  venons  de  parler  appartiennent 
au  point  de  vue  de  la  classification  à  deux  groupes  net- 
tement distincts  :  le  premier  constitué  par  VHelleborux 
iiiger  est  parfaitement  caractérisé  par  ses  fleurs  solitaires 
naissant  à  l'extrémité  d'un  pédoncule  radical;  dans  le 
second,  les  fleurs  forment  des  influescences  plus  ou 
moins  fournies  naissant  sur  des  rameaux  feuilles. 

A  ce  dernier  groupe,  appartiennent  quelques  autres 
espèces,  peu  intéiessantes  au  poigt  de  vue  horticole, 
mais  qu'on  ne  s.iiii:iit  passer  SOUS  silence,  en  raison  de 
Iriir  oiiiiiuc.  (,.'  s, Mil  (les  plantes  originaires  de  l'rance, 
1rs  llftlrliiirii-,  i  iriilis  et  fœtidus.  La  dernière  se  rencontre 
dans  tous  les  lieux  secs  et  rocailleux  des  terrains  cal- 
caires, que  ses  fleurs  vertes  émaillent  dès  les  premiers 
jours  de  l'hiver.  C'est  le  pied  de  oriffun  des  habitants  de 
la  campagne. 

VHelleborus  viridis  est  [dus  dirticile  sur  son  lieu  (l'é- 
lection :  il  recherche  les  bois  ombreux,  le  fond  des  val- 
lées fraîches,  au  bord  des  ruisseaux. 

La  Corse  a  l'apanage  d'une  charmante  espèce,  VHelle- 
borus lividus,  qui  ne  se  retrouve  pas  ailleurs  sur  la  Fiance 
continentale.  Ses  feuilles  coriaces,  à  dents  épineuses, 
le  fond  sombre  du  coloris  en  font  une  plante  ornemen- 
tale au  premier  chef,  peut-élie  un  peu  diflicile  à  cultiver 
et  à  conserver  sous  noire  cliin.U  du  .Nord  el  de  l'Est  dr 
la  France. 

N'a-t-on  pas  aussi  longtemps  rajiporlé, 111  t^.mr  //,//, /.n,r 
unpetit  végétal  qui,dès  le  début  de  riiiN'  I,'  Minir  l,i  i.,,,. 
de  ses  fleurs  jaunes  dorées  :  VEranthis  In/riiKili-.  [i'ii:.  i 
On  ne  le  rencontre  plus  guère  qu'au  voisinage  .les  vieux 
châteaux  où  nos  pères  le  cultivaient,  le  tenant  en  haute 
estime.  D'ailleurs  laissez-lui  prendre  un  pied,<4l  en  aura 
bientôt  pris  quatre.  Il  se  propage  avec  une  incroyable 
rapidité,  grâce  à  ses  tubercules  souterrains,  gros  comme 
des  noisettes  et  qui  ne  sauraient  manquer  de  le  repro- 
duire envers  et  contre  tous. 

Donc,  si  vous  aimez  les  fleurs  d'hiver,  dans  le  vrai  sens 
du  mot,  plantez  des  Hellébores  et  que  cela  ne  vous  em- 
pêche pas  de  cultiver  les  autres  Reines  du  jour,  par 
exemple,  les  Orchidées.  Ayez  pitié  seulement  des  pauvres 
abandonnées  et  jetez  sur  elles  un  tout  petit  legard  coii- 
^oUlleur. 


LES  PREMIERS  ÉTATS  DE  LA 
PENTHINA     ARCUELLA,    Cl. 

!\Urn,l,'pidnpteir). 


(Juelle  pelite  merveille  que  celte  Penthiii": 
Imaginez-vous  un  élégant  petit  morceau  de  velours 
mi-partie  noir,  mi-partie  jaune  empourpré,  avec  bandes 
et  taches  brillantes  à  reflet  métallique,  animez  ce  rien 
et  voyez  avec  quel  prestesse  il  vollige,  semblant  céder 
au  moindre  caprice. 


Cette  penthine  fréquente  VAdela  Degeerella  non  moins 
richement  vêtue  qu'elle. 

Que  de  fois  je  les  ai  vues  jouer  ensemble,  se  poursuivre 
et,  pareilles  à  deux  escarboucles  bariolées,  se  repo- 
ser sur  les  feuilles  nouvellement  poussées,  d'un  vert 
tendre,  dont  le  fond  s'harmonisait  admirablement  avec 
leur  habit  chamarré  d'or,  étincelant  aux  ravons  du  so- 
leil. 

Pure  coquetterie  de  leur  part,  sans  doute.  Mais  d'oii 
vient  cette  jolie  tordeuse? 

Il  m'est  arrivé  plusieurs  fois  de  trouver  sa  chenille  en 
secouant  au  printemps  les  feuilles  sèches  des  bois;  mais 
comme  ces  chenilles  étaient  parvenues  à  toute  leur 
grosseur,  elles  se  chrysalidaient  presque  aussitôt  et  ne 
m'apprenaient  rien  sur  leurs  premiers  états.  Ds  touli^ 
nécessité,  il  fallait  donc  m'adresser  au  papillon  lui- 
même.  Quelques  femelles  capturées,  emprisonnées  dans 
des  tubes,  me  donnèrent  un  nombre  d'œufs  suffisant 
pour  l'expérience. 

Les  œufs  sont  pondus  en  juin  par  plaques  ou  petils 
amas  d'une  dizaine  environ  et  imbriqués  les  uns  sur  les 
autres. 

Vu  de  face,  l'œuf  affecte  la  l'orme  d'un  ovale  assez  n'- 
gulier,  mais  presque  sans  épaisseur  et  à  peine  renllé 
au  centre,  la  surface  est  chilTonnée,  la  couleur  blan 
châtre.  Il  éclôt  sept  à  huit  jours  après.  La  petite  che- 
nille est  d'un  gris  vitreux,  sa  tête  est  cordifornie,  bru- 
nâtre foncé,  luisante  sur  le  sommet,  à  épistome  plus 
clair;  écusson  brun,  mais  moins  foncé  que  la  tète,clapel 
de  même.  Le  corps  est  allongé,  mince,  un  peu  plus  épais 
antérieurement,  les  trapézoïdaux  indistincts.  Cette  petite 
chenille  est  douée  d'une  extrême  vivacité  et  d'une  sen- 
sibilité extraordinaire.  Quelques-unes  placées  dans- h- 
creux  de  la  main  pour  être  examinées,  sont  mortes  en 
peu  d'instants. 

Convaincu  que  ces  chenifles  ne  vivaient  pas  sur  les 
arbres,  je  les  plaçai  sur  les  feuilles  de  plusieurs  plantes 
basses,  telles  que  lumium,  ortie,  oseille,  etc.;  mais,  au 
lieu  de  les  voir  attaquer  ces  feuilles  et  en  plier  un  coin 
pour  s'y  cacher, comme  je  m'y  attendais  de  la  part  d'une 
tordeuse,  je  les  vis  courir  assez  vite  sur  la  surface  des 
feuilles,  en  atteindre  les  bords  et,  de  là,  presque  sans 
hésitation,  se  lancer  dans  le  vide,  retenues  cependant 
par  un  fil  de  soie  au  bout  de  la  feuille,  et  se  laisser  glis- 
ser jusqu'à  terre,  preuve  incontestable  que  cette  espèce 
ne  peut  vivre  sur  les  aibres  (I). 

Une  fois  à  terr3,  parmi  les  feuilles  mortes  et  les  délri 
lus  de  végétaux,  elles  ont  lilé  de  nombreuses  toiles  pour 
s'abriter  el  se  sont  mises  à  dévorer  ces  feuilles,  liii- 
uK'i-léfs  de  lc'ni|is  à  .nitie,  ne  leur  laissant  que  les  nei- 
vures. 

Non  seulement  des  feuilles  mortes  de  plantes  basses, 
mais  encore  des  feuilles  mortes  d'arbres  :  chêne,  til- 
leul, orme,  leur  furent  données  à  manger;  ces  feuilles 
subirent  pareil  Irailemcnt,  déchiquetées  el  mises  -ijour 
de  la  même  façon. 

Les  chenilles  d'arruella  grossissent  lentement;  cci)en- 
dant  au  mois  J'oclobre,  quelques-unes  subissent  leur 
dernière  mue,  et  toutes,  dès  que  la  température  éprouve 
un  notable  abaissement,  cherchent  alors  à  établir  leurs 
nuarliers   d'hiver  :   un    ro|di   .le  feuille  bien   tapissé  ,1,. 


(OJ'aiconsU.ic   J 
'.,  Favillacmna  Hli, 


,ic  l'ail  cil  .'l, 
Penthina  oVu 


LK    NATURALISTE 


07 


•s  cUenilles 
1^  l'engour- 
■  retour   du 


soie  liluihiii-  .1    1  iiili'i  inii    imi^lil  iH' 

(lisseiiicnl   d   riiiiiiiiiliilili'-,  .■Iles  allri 
printomps. 

Le  lony  jeune  qu'elles  ont  été  (ililif;ér>  ilc  sii|i|ioiter  a 
modifié  la  couleur  de  leur  corps,  i|ni  r>l  al.us  inuf.'càlre, 
mais  ne  tarde  pas  à  redevenir  ci'  (iiTrlI.'  rLilt.  d.'s  i|ui', 
dans  le  courant  de  mars,  les  chenillfs  se  si.ni  i VM'ill/'cs 
et  ont  mangé  de  nouveau. 

Elles  acquièrent  bientôt  tout  leur  dévelo|)pemeiit.  En 
voici  la  description:  longueur  18  à  20  millimètres  ;  corps 
fusiforiiie.  c'esl-à-dire  atténué  aux  di'ux  l'xfréniités  et  un 
pru  r.Mill,-.  .111  niili.'ii:  Irl,..  jauii.'  ,!.■  niirl  ,iv.t  ,|nrl,iues 
urhrluivs  1,111110  -ml,>,ùlé-  ri    Ir  ilrvaiil,  1111   Ipail 

les  noirs;  écusson  brun  noir  très  finement  divisi',  suivi 
latéralement  de  deux  gros  points  verruqueiix  saillants, 
de  même  cduleur;  trapézoïdaux  et  pninls  vriiiii|uoiix 
ordinaires  pdils,  ur  se  distinguant  .Ir  la  .lailrin  du 
fond  que  [lai-  leur  aspect  brillant,  (>l  imitaiil  iiii  |iuil 
court  et  roux;  clapet  et  pattes  écailleuses   luuii  unir 

La  caractéristique  de  cette  chenille  réside  d  uis  les 
trois  premiers  segments  dont  la  partie  anttrieuii  i  >-t 
claire,  blanchâtre,  tranchant  aiii^-i  mm  nu  ni  im  i  I  i  i  du 
leur  brun  rougeùtre  du  fond. 

La  forme  de  cette  chenille  rappi  lli  i  ■  Il  ili  h  l'm- 
thina  lantnana,  Dup.,  la  plus  ccnimiun   du  _i  un 

Fin  avril  et  commencement  de  mai  li  li  mlli  d  \/- 
cuella  se  fait  une  légère  coque  jiiiini  lis  l.iull.s 
mortes  ri  I  s  .li'liilus  ou  à  la  surface  de  la  tein  lI  se 
tiansloiiiir  dans  Ir  .ourant  de  mai  en  une  chr>sdlidi 
d'un  brun  i ouycàtir  dont  les  pterotheques  dessinent  en 
relief  les. nervures  principales  des  ailes,  les  segments 
abdominaux  portent  sur  le  dos  une  double  rangée  tiaiis 
versale  de  pointes  et  le  mucron  mil  est  aplati  et  ,.'11111 
de  soies  raides. 

Enfin,  au  comnieiicemeiil  de  jiiiii  1  .si  a  dm  on/e 
mois  après  l'éclosion  des  petites  Lhenilles  les  papillons 
qui  en  proviennent  brisent  les  entraxes  qui  les  lete 
naient  immobiles,  s'élèvent  de  terre  et  se  luient  1  de 
joyeux  ébats,  contents  de  vivre  d  repoqui  h  |ilns  |i,  II, 
de  l'année,  alors  que  les  insectes  bouni  uik  ni  I  l.nis 
côtés,  que  les  oiseaux  font  éclater  km-  ihinU  |n\.u\ 
dans  les  bois  et  que  le  soleil  fiuci  lis  lUms  a  s  (  |ia- 
nouir. 

Heureuses  bestioles  1 


REMAEQUES  SUR  L'ACME  CRIPTOMLNA  n 


Acme  crjptoilieilil,  -li  n:>\  /esla  vumli,  il<  ilutliiitt 
elonf/ataj  apice  ûlitusa,  iuhumhihuUa  yiisco  1  ubta,  /(pms  iiUidiwima 
anfiaUibus  Vl,  lente  creacentibtis  sutma  haua  pi 0/ un  la  seil  pe>  ■.- 
piciia,  separatis,  apeituta  lata  subpyrifoi  me ,mai gme  ertti  uo  i  iIli  iii^ 
rejkxo,  siipeine Jiaaui a  lemicti culaiis  detecio;  maigtiie  coUunellarL 
prominentL  ad  uînbtlicum  super  /assulam  extenso  Penstomate  conti- 
nua, ad  angulum  superwtem  mtii>  tncranato  ,  fonnsecus  cucullo  la 
tii^imo,  ciassisBimo,  III  umlihio  liimmato,  matginalo.  Long    J 

Il  '  Il     (libido,  elongato,gtacUt,  capite 

/'  iiqato,  Supeint  a  sulco  loiii/itu 

'  '  ,  apici  subidati^^  f/1  i^eo  cieiuleUf 

Il  I  /•  i  i  I    i  /  I  ^  ,    ,  ,       ^iii.umcinctis,  punctulis  occulaiibus 

lalidii,,  iiigns,  mtus  /aiciem  nlii, ,  diseo  albescenle,  a  siilto  longitudi- 
nale^ subtile  pei  medtum  divïso. 

Operculo  subpyriforme,  tenuissimo,  hyalino,  nucleo  fer!'  margînato; 
itrigas  radiantes,  subspirales  monslrante. 

Coquille  subcylindriquo,  obtuse  à  sonsoinuic-l.  lirs  lissr,  irrs 
bfillante,  vivement  colorée  en  brun  carminé,  l'illr  sr  lonni.isr 


.  tours  de  spiie  pnn 
apparente  sans  êtic  profj 


apparente  sans  eue  proijii  1      1 
forme,    son   bord   extLim  | 

seulement  vers  le  bas  hn  s  li  I 
forme  arrondie,  il  prend  l'ippiunci. 
1res  nettement  de  la  paroi  ap  ituralc 
Plrnrotomes   une   fissmc  s  mi     luu 


1  milieu 
continu 


ubpMi- 

1 

1   courb 

1 

sous  une 

dctiL  ujais 

Il  se  détache 

pour  foi  m 

i  la  façon  des 

me  tandis  qu 
?,  111  nt  p  issi 
II  premiei    inf 


soude  en  faisant  un  angle  très  aif;u  ^(if;.  l),  à  la  suite  duquel  la 
saillie  de  la  callosité  qui  recouvre  la  paroi  aperturale  subsiste 
si  nie    L'isjneo  (ompus  riitre  ces  drux  eonloiis  est  rempli  par 


(  omiiu  une  den'  (o  lig  1).  Au  deliors  le  périslomc  est  bordé 
d'abord  par  un  polit  iiUoii  demi-rond  (6  fit;.  3)  à  la  suite  duquel 
un  épaississemcnt  très  large,  très  proéminent  simulant  assez- 
bien  un  capuchon  [c,  d,  fig.  3  et  4),  s'élend  sur  les  deux  tiers 
l'uviron  du  côte  gauche  du  dernier  tour  vu  de  profil.  Il  s'en 
détache   nettement    par   une   sorte   de  suture   et  sa  plus  forte 


LE    NATURALISTE 


saillie  se  trouve  à  peu  près  vers  son  milieu.  Sur  le  coté  droit  il 
se  ressert  assez  rapidement  (fig  4)  pour  venir  se  terminer  suivant 
un  angle  aigu  sur  le  cordon  traversant  l'ombilic. 

Animal  d'un  gris  roussâtre  si  pâle  qu'on  pourrait  le  dire 
presque  blanc,  assez  grêle,  allongé.  Mufflc  proboscidiforme, 
s'allongeant  parfois  considérablement,  divise  en  dessus  par  un 
sillon  se  prolongeant  assez  loin  sur  le  col.  Tentacules  d'une 
teinte  gris  bleuâtre  tranchant  sur  celle  du  corps,  effilés  subulés 
à,  leur  extrémité,  cerclés  à  leur  base  par  ime  bande  noire  en 
arrière  de  laquelle  se  trouvent  les  points  oculaires,  noirs  et 
relativement  gros.  Pas  de  tentacules  inférieurs.  Dessous  du  pied 
plus  pâle  que  le  corps,  divisé  en  son  mUieu  par  un  sillon  très 
fin  qui  se  prolonge  jusqu'à  l'extrémité  de  la  queue. 

Opercule  très  mince,  diaphane,  subpyriforme,  ànucleus  sul)- 
marginal,  à  stries  rayonnantes  subspirales;  porté  en  travers  de 
la  queue  qu'il  dépasse  légèrement  de  chaque  côté. 

h'Jcme  cryptomena,  se  rencontre  dans  les  lieux  ombragés  et 
humides,  surtout  s'il  y  a  de  l'eau  aux  environs.  Elle  semble 
vivre  sous  les  pierres,  dans  les  mousses,  on  la  rencontre  souvent 
pendant  la  saison  convenable  sur  les  œufs  du  Zonites  divetorum, 
se  repaissant  de  la  mucosité  qui  les  enveloppe.  Ce  fut  à 
Bramepan  que  nous  la  découTrîmes  pour  la  première  fois,  elle 
y  est  abnndnntr.  S,,  r,„|iiill,'  rsi  un  vimI  iiciii  bijou  iir  ],•  ,èd;inl 
eh  rien  ii.iiir  1".m  ,  ,  /  ..  ,  ,  ,1,.  .i.n.i  i|,|-,,i]  |H,iniMil  l':iire 
encliàsseï- r..ii]i,i,'  ;,;,,.,  i;,,,,  ,|^  ^,,,1,  i,,  iILuik. 

On  P'HilTail  l;i  r i,,,ivr    ,  IM  . ■„,,.•  ^,„/;/„,  mii>  hiiiiirll,' on  trouve 

un  bourrelet  fort  prononcé  el  assez  large  bordant  l'ouverture, 
surtout  sur  le  bord  externe,  il  se  termine  si  bas  sur  le  Ijord 


columella 


,qu'i 


presque  pas  apparent  lorsqu'f 


le  seul  côté  droit  de  la  coquille.  Ce  bourrelet  dont  l'épaisseur 
s'atténue  insensiblement  ne  peut  être  confondu  avec  le  large 
capuchon  de  l'.-Icme  cryptomena,  occupant  un  espace  au  moins 
trois  lois  plus  large,  se  détachant  de  la  spire  par  une  suture 
sur  toute  son  étendue  et  venant  se  terminer  d'une  façon  toute 
particulière  sur  la  bifurcation  du  bord  columellaii-e.  ColW 
bifurcation  qui  semble  destinée  à  border  en  le  rruforçanl  le 
recouvrement  de  l'ombilic  parait  être  également  un  caractère 
particulier  à  resjiéce. 

M.-,nniis  i.E  FouN. 


Suites  à  la  Flore  de  France 

DE  GIÎEMEH  ET  GODHON 


Cii-siuiii  inoiitantiiii  Sprengel  S>jstema  rc- 

getabUiam,  t.  III,  p.  376  ;  DC.  Prodr.,  VI,  p.  6S0  ; 
Treuinfels  Cirs.  TiroL,  p.  54;  Ces.,  Pass.  e  Gib. 
Comp.  il.  Ital.,  p.  484  ;  Burnal  in  Ballet.  Soc. 
Daupk.,  ann.  1881,  p.  320-321  ;  C.  Pyrenaicim. 
AU.  FI.  Pcclem,  I.  p,  1.51,  tab.  XII,  non  DC.  FI. 
Fr.;  C.  rivtdare.  h\\.  Auct.  f.  Palem.,  p.  10, 
{excl.  st/n.  Jacq.)  •  Ambrosi  FI.  TiroL,  II,  p.  500, 
non  Link;  C.  Allionii  Thuret  ap.  Ardoino  FI. 
Alp.  Marit.,  p.  198;  ('.  orophilum  Arv.-Touv. 
Essai  pi.  Bauph.,  p.  37;  C.  acanthifolium  Arv.- 
Touv.  Suite  Monogr.  Hieracium,  p.  52  ;  Cnica.< 
montanus  AVaidst.  et  Kit.  ap.  Willd.  Spec.  \\\. 
p.  1676  ;  Baibis  Miscell.  botan.,  p.  29  ;  Bertol.  FI. 
Ital.,  IX,  p.  18  ;  C.  alsophilus  Pollini  FI.  Veron. 
II,  p.  620  ;  lab.  V,  fig.  9  ;  C.  rimlarisVoW.  Viayg. 
Gard.,  p.  166,  non  Willd.;  Carduus  montanm  Pèrs. 
Synopsis  plant.,  Il,  p.  388;  Serratula  montinw , 
Poir.  Encyd.,  Bol.,  VI,  p.  564,  sec.  DC.  —  Exsicc.  : 
Soc.  Daupk.  n"  838  et  838  bis;  Beverciion  Plantes 
de  France,  ann.  1886,  w"  87.  —  Plante  de  l  à  2  mè- 
tres ;  tige  dressée,  sillonnée,  anguleuse,  pubes- 
cenleou  subpranéeuse,ra?;,!«//67', />/«.'?  ou  moins  fcuil- 


lée  jusque  sous  les  calatkides.  Feuilles  d'un  vert 
foncé  en  dessus,  plus  pâles,  glabres  ou  glabrescentes, 
lâchement  et  brièvement  ciliées,  pinnatifides  «  s^^- 
ments  elliptiques-lancéolés  relativement  larges, 
trinervès,  irrégulièrement  dentés  et  denticulés  ; 
feuilles  basilaires  atténuées  en  pétiole  ailé;  cilié, 
spinuleux  ;  les  supérieures  sessiles  el  élargies  à  la 
base  en  deux  oreillettes  embrassantes,  palmatifides 
et  spinuleuses  ;  bractée  foliacée.  Calatbides  ordinai- 
rement agrégées,  au  nombre  de  1-5;  les  latérales  un 
peu  plus  petites.  Péricline  globuleux,  déprimé  à  la 
base,  à  folioles  glabres  sur  le  dos,  finement  ciliées, 
peuou point ylutineu&es. peu  inégales,  les  extérieures 
étalées  dès  le  milieu,  lelalivement  longues,  linéaires- 
lancéolées,  lonyuement  atténuées  en  une  subule  pi- 
quante, les  intérieures  linéaires,  carénées,  acumi- 
nées,  brunes  au  sommet.  Corolle  purpurine,  à 
limbe  plus  long  que  le  tube.  Achaines  oblongs,  bru- 
nâtres, glabres.  —  Juillet. 

Hab.  —  Basses-Alpes:  vallée  de Parassac  et  du 
Lauzannier  près  Larcke  (Arvet-Touvel).  —  Alpes- 
Maritimes  •  vallée  de  la  Gordolasca  (Canut)  ;  Saint- 
Martin  de  Lantosque  à  la  Trinité,  dans  le  vallon 
du  Bore  on  (Bornet)  ;  entre  Palanfré  et  Vernante 
(herb.  R.,  Burnal);  mon^ayne  des  Muntis  sur  Fon- 
tan  {herb.  R.,  ViGX&vchon);  fréquent  dans  les  vallées 
des  deux  versants  de  la  chaîne  depuis  VEnchas- 
traye  (sec.  Burnal). 

Aire  Géographique.  —  Italie  :  Piémont,  Vé- 
nétie;  .\utriclie  :  Tyrol,  Croatie,  Dalmatie,  Tran- 
sylvanie :  Bosnie. 

Le  C.  montanum  diffère  du  C.  rivulare  par  sa 
lige  plus  élevée,  plus  rameuse,  plus  feuillée  supé- 
rieurement, les  feuilles  non  pubescentes,  plus 
larges,  à  cils  bien  moins  nombreux  et  plus 
courts,  les  basilaires  à  segments  Irinervés,  la  supé- 
rieure (bracléale)  réellement  foliacée  et  non  ré- 
duite à  une  bractée  sublinéaire,  les  calathides  à  fo- 
lioles du  péricline  bien  moins  inégales  et  plus  lon- 
guement subulées,  les  externes  plus  étalées. 

Obs.  — Le  C.  monta  num  ^'Ivjhriûe  avec  le  C.  eri- 
sithules  Scop.,  (x  G.  digeneum  Burn.,  X  G.  Slonum 
Porta,  X  C.  Fabium  Porta),  el  avec  le  C.  spino- 
sissimum  Scop.,  (x  G.  variegatum  Arv.-Touv., 
y  G.  capitatumJ/7-.-J'(9«r.,  x  G.  Thureti  Burnnt, 
X  G.  aleutrcnse  Porta). 

G.  RouY. 


SINGULIERS  mODES  D'ACCOUPLEmENTS 
CHEZ     LES    ARACHNIDES 


Les  procédés  employés  par  la  nature  pour  assuror 
ruiiion  des  sexes  et  la  fécondation  qui  doit  en  être  la 
conséquence  sont  aussi  cuiietix  que  variés,  et  le  dimor- 
plmme  sexuel,  qui  est  si  ri'|ianiln  dans  certains  groupi's 
(les  Arthropodes,  i-st   cviiiciiniiciil   lii'  aux   exigences  do 

(llir/.    liiMMc.ou|i   do    Cl  nslacôs   i^Copi'poili'S,  Cirrhiprch'-t, 


LE    NATURALISTE 


/so^ode.s  mariitë)  dont  les  iomelles  sont  parasili's  d'autres 
animaux  et  atteignent  une  assez  grande  taille,  le  mAIn 
reste  nain  et  vit  lui-même  en  parasite  sur  le  corps  de  sa 
femelle  (Chondracantnus  gibbosus,  Leitisea  branchialis.  An- 
chorella  uncinata,  Alcippe  lampas,  Gyge  branchialis,  etc.). 
On  trouve  souvent  deux  ou  plusieurs  mâles  fixés  sur  le 
coips  d'une  seule  femelle,  et  l'animal  se  trouve  ainsi 
réiluit  an  rôle  de  simple  phallus  ou  de  sperniatophore, 
vivant,  il  est  vrai,  d'une  vie  propre,  mais  dont  l'exis- 
tence est  étroitement  dépendante  de  celle  de  la  femelle. 

(Jliez  les  Arachnides,  le  mode  et  la  durée  de  l'accou- 
piemont  varient  considérablement  suivant  le  ^.Toupe 
au<inel  elles  appartiennent. 

Il  est  peu  d'unions  plus  étranges  que  celles  des  véri- 
tables Araignées  (Aranéides).  La  femelle,  toujours  plus 
grosse  et  plus  forte  que  le  mâle,  ne  peut  vaincre  ses 
instincts  sanguinaires,  même  pendant  le  temps  des 
amours.  Elle  tend  ses  toiles  anx  mâles  de  son  espèce 
comme  aux  autres  insectes,  et  ne  se  fait  pas  faute  de 
dévorer  son  époux  avant,  pendant  ou  après  leur  union, 
qui  ne  dure  d'ailleurs  qu'un  instant,  .\ussi  le  mâle  n'aji- 
proche-t-il  qu'en  tremblant  de  sa  redoutable  partenaire, 
et  a-t-il  bien  soin  de  ne  jamais  lui  tourner  le  dos.  Dans 
ces  conditions,  la  fécondation  serait  impossible  si  la 
nature  prévoyante  n'avait  pris  soin  de  munir  le  mâle 
d'un  organe  spécial  qui  lui  permet  d'affronter,  sans  trop 
de  danger,  l'espèce  de  Tour  de  Nesles  que  représente 
pour  lui  la  toile  de  sa  femelle.  L'un  de  ses  palpes 
maxillaires  est  transformé  en  une  véritable  seringue 
fi^condatrice.  avec  laquelle  il  recueille  lui  même  son 
liquide  séminal  et  l'introduit  dans  le  vagin  do  la  femelle, 
muni  de  réceptacles  séminaux  destinés  à  la  conser- 
vation du  précieux  liquide.  L'accouplement  se  fait  donc 
face  à  face  et  ne  dure  que  quelques  instants,  double 
résultat  que  la  voracité  de  la  femelle  rendait  nécessaire. 
Comme  on  voit,  la  fécondation  artificielle,  récemment 
préconisée,  dans  l'espèce  humaine,  suivant  un  procédé 
analogue,  n'est  pas  nouvelle;  elle  a  été  inventée  par 
les  Araignées,  et  l'on  peut  dire  qu'elle  est  vieille  comme 
le  monde,  puisque  les  premières  Aranéides  renionlenl. 
pour  le  moins,  à  l'époque  carbonifère! 

Le  mode  d'accouplement  que  nous  venons  de  décrire 
est  spécial  aux  .Aranéides.  Les  Faucheurs,  les  Pédipalpcs 
et  les  Scor[iions,  qui  ne  construisent  pas  de  toiles,  ont 
les  organes  génitaux  normaux  et  s'accouplent,  à  la  ma- 
nière des  autres  insectes,  suivant  le  mode  le  j)lus 
répandu.  11  en  est  de  même  des  .Acariens. 

CAiez  les  Sarcoptides,  et  plus  particulièrement  chez 
les  Sarcoptides  plumicoles,  cet  accouplement  dure  fort 
longtemps,  un  jour  ;iu  moins  et  peut-être  plusieurs 
jours.  Ceci  tient  à  ce  que  les  œufs  ne  se  développent 
qu'un  à  un,  et  seulement  après  que  raccouplemeiit  a 
pris  (in.  11  est  donc  nécessaire  que  la  femelle  fasse 
ample  provision  de  liquide  séminal,  et  bien  qu'on  ne 
connaisse  encore  ni  les  éléments  figurés  de  ce  liquide, 
ni  les  réceptacles  séminaux  de  la  femelle,  il  est  probable 
qu'elle  en  possède  comme  les  véritables  .Araignées.  En 
effet,  l'accouplement  a  lieu  entre  le  mâle  adulte  et  la 
jeune  femelle  encore  sous  forme  de  nymphe,  avant  qu'elle 
ait  accompli  sa  dernière  transformation,  que  la  fécon- 
dation seule  provoque  et  détermine.  Cette  fécondation 
a  lieu  par  l'anus,  car  ce  n'est  qu'après  avoir  subi  cette 
dernière  métamorphose,  que  la  fenielb-  se  montrera 
pourvue  d'une  vulve  de  punie  exclusivement  destinée  à 
l'expulsion  des  œufs. 


Pour  assurer  la  longue  durée  de  l'accouplement  et 
maintenir  la  femelle  dans  une  position  favorable,  le 
mâle  se  trouve  muni  de  moyens  de  contention  multiples, 
qui  constituent  autant  d'organes  sexuels  accessoires  et  sont 
laprincipale  cause  de  sondimorphisme  toujours  très  mar- 
qué. Pénis  plus  ou  moins  développé,  mais  toujours  très 
visible  extérieurement,  ventouses  copulatrices,  pattes 
modifiées  en  forme  de  pinces  propres  à  fixer  la  femelle, 
abdomen  largement  échancré,  etc.,  tout  cela  a  pour  but 
évident  d'assurer  la  longue  durée  de  l'acte  sexuel  el 
d'empêcher  qu'il  ne  soit  troublé  par  des  causes  acci- 
dentelles. 

Chez  la  plupart  des  mâles  des  G.  Pterolichus,  Ptero- 
iDjssus  et  Megninia,  le  pénis  est  court,  mais  cette  briè- 
vi-té  est  compensée  par  l'échancrure  plus  ou  moins  pro- 
noncée de  l'abdomen  qui  permet  à  l'ouverture  anale  de 
la  femelle,  située  à  l'extrémité  postérieure  de  celle-ci, 
de  se  placer  aussi  près  que  possible  de  l'organe  génital 
du  mâle.  En  même  temps,  les  pattes  de  la  troisième  ou 
de  la  quatrième  paire  du  mâle,  souvent  beaucoup  plus 
développées  que  les  autres,  étreignent  la  femelle  jus- 
qu'aux épaules,  et  sont  tellement  détournées  de  leur  rôle 
ordinaire  d'organes  locomoteurs,  que  dans  certains 
types  (G.  Analges),  le  mâle  les  porte  relevées  et  immo- 
biles pendant  la  marche,  comme  les  pinces  d'une  écre- 
visse  ou  d'un  crabe. 

Dans  les  genres  où  l'abdomen  du  mâle  est  peu  ou 
point  échancré  (G.  Proctophyllodes  et  ses  subdivisions), 
le  pénis  est  par  contre  très  développé,  en  forme  d'épée 
ou  de  fouet  (flagelliforme),  souvent  plus  long  que  le 
corps,  au  point  que  l'animal  est  forcé  de  le  tenir  enroulé 
sur  lui-même  à  la  base,  comme  la  trompe  de  certains 
insectes,  pour  éviter  qu'il  ne  se  brise  pendant  la  marche. 

Les  ventouses  copulatrices,  de  leur  côté,  établissent 
une  adhérence  tellement  intime  entre  les  deux  conjoints, 
que  si  l'on  arrive  à  les  séparer  par  la  force,  on  constate 
que  l'extrémité  du  dos  de  la  femelle  porte  deux  petits 
mamelons  correspondant  exactement  â  la  cavité  des 
ventouses  du  mâle.  11  est  probable  que  celui-ci,  guidé 
par  son  instinct,  saisit  les  nymphes  femelles  au  moment 
même  où  leur  aeimt-dernière  mue  vient  de  s'accomplir, 
et,  appliquant  ses  venlouses  sur  la  chitine  encore  molle, 
proiluil  ainsi  les  deux  ])rolubéraiices  en  question.  Cette 
adhéifiice  est  telle  que  nous  avons  trouvé  des  mâles 
qui  promenaient,  encore  attachée  à  leur  abdomen,  la 
peau  vvic,  mais  bien  entière  de  la  jeune  nymphe,  pen- 
dant que  celle-ci,  débarrassée  de  cette  robe  nuptiale 
devenue  trop  étroite  et  transformée  en  femelle  ovigére, 
vaquait  déjà,  (juelques  pas  plus  loin,  aux  soins  de  la 
maternité  en  déposani  ses  œufs  entre  les  barbes  des 
plumes  de  l'oiseau  qui  les  portait  tous  deux. 

.Nous  avons  représenté  ici,  d'après  nos  préparations 
micro.scopiques,  deux  types  très  intéressants  d'accou- 
plement chez  les  Sarcoptides  plumicoles.  Chez  les  Oi- 
seaux dont  les  peaux  sont  préparées  au  Savon  de  Bécmtr 
pour  les  conserver,  les  .Acariens  accouplés  meurent  sans 
se  séparer,  et  on  les  trouve  fréquemment  dans  cette 
position,  qui  les  a  fait  jasser  littéiulement  «  de  l'amour 
à  la  mort  ». 

Notre  première  ti^iiire  représente  le  l'Ieronyssus  fiiscus, 
le  plus  grand  des  Surciqttides  plumicoles  d'Europe.  Cette 
espèce  vit  sui-  le  Halbuzard  (Pandion  hali:vtus'.  Si  l'on 
examine  la  figurt;  I,  i(ui  représente  le  mâle  accouplé,  il 
semble,  au  premier  abord,  qu'il  n'y  ail  là  qu'un  seul 
individu,  el   nousniême  y  avons  souvent  été  pris,  sur- 


LE    NATURALISTE 


loiit  à  la  simple  loupe,  ou  à  un  l'aible  grossissement  du 
microscope.  Un  examen  plus  attentif  permet  de  distin- 
guer le  rostre  et  les  pattes  antérieures  de  la  petite 
dénassent  l'abdomon  du  iiiàlo,  et  leur  union 


r'm<'llP 


A.ë^-^ 


Fig.  1.  —  Ptcronyssus  fuscus 


uplos. 


csl  si  intime  que  lorsqu'on  les  voit  de  dos  (comme  ici), 
on  croirait  avoir  affaire  à  un  seul  animal  muni  de  deux 
■têtes  et  de  douze  pattes.  Le  reste  du  corps  de  la  femelle 
se  trouve  en  effet  caché  par  l'espèce  de  coquille  à  demi 
transparente  qui  termine  l'abdomen  du  mâle  et  enve- 
loppe la  femelle  comme  un  manteau.  Les  grandes 
pattes  de  la  troisième  paire  du  mâle  se  recourbent  en 
outre  contre  son  corps  pour  la  maintenir  dans  cette 
position.  Nous  ne  les  avons  pas  représentées  ainsi  afin  de 
ne  pas  rendre  le  dessin  trop  confus.  La  figure  2  A  repré- 
sente l'abdomen  du  mâle,  vu  par-dessous  avec  sou  or- 
gane génital,  les  ventouses  copulatrices  et  l'espèce  dr 
coquille  abdominale  où  se  loge  la  femelle  pendant  l'iic- 


couplement.  Enfin  la  figure  2  8  représente  cette  femelle 
ayant  subi  sa  dernière  mue,  devenue  femelle  ovigère, 
plus  grande,  plus  allongée,  plus  c(dori'e  que  pendant 
l'accouplempiit  et  renfermant  (Irjà  un  uni'  liii'u  drw 
loppé  qui  sortii'a  ]iarla  vulve  (|ui'  suhikhiIc  un  iiiiinci  ilr 


Tl'i 


en  (d'écla 
s,  quelquf 


en  arc.  Cet  œuf  est  muni  d 
tement),  qui  le  fera  s'oiiv 
temps  après  la  ponte. 

Notre  second  exemple  i^lig.  :i)  est  plus  curieux  encore. 
Nous  avons  représenté  l'accouplement  du  Xolalges  aniil- 
ijimis,  petite  espèce  qui  vit  sur  les  Toucans  (Aulacopa 
ceruleocinctiis,  etc.)  de  l'Amérique  chaude.  On  voit  que 
les  deux  conjoints  se  tiennent  littéralement  par  la  main, 
en  supposant  qu'ils  aient  des  mains,  comme  les  singes, 
aux  ii.Mh's  postérieures.  Le  tarse  du  mâle (lii;. ,3  .\)  porte  à 


i» 


sini  |M'iinllii"ine  article  un  véri- 
l;ild(siniii':in,  et  se  termine  jiar 
une  forte  griffe.  Le  tarse  de  la 
femelle  (fig.  3  B),  au  contraire, 
est  atrophié  et  se  termine  en 
forme  de  pilon.  Or,  pendant  l'ac- 
couplement, ce  pilon  s'introduit 
dans  l'anneau  du  tarse  du  mAle, 
où  il  jouerait  librement  si  le 
mâle  ne  fléchissait  immédiate 
ment  son  dernier  article  qui  ré- 
trécit ainsi  l'anneau  et  serre  for- 
tement le  col  du  pilon  île  l,i 
femelle.  Le  tout  constitue  un 
ajipareil  de  contention  des  plus 
solides,  au  point  que  les  mani- 
pulaliims  el  Lu-ompression d'une 
|n  ''l'.n  .iliiih  microscopique  n'ar- 
ii\enl  p;is_:i  séparer  les  deux  in- 
dividus. 

Il  va  sans  dire  que  la  femelle  adulte,  après  avoir  sulii 
sa  dernière  métamorphose  pour  devenir  femelle  ovigère, 
se  montre  avec  ses  quatre  pattes  postérieures  normales, 
sans  trace  de  moignon  en  forme  de  pilon.  Cette  confor- 
mation est,  à  notre  connaissance,  Tinique  chez  les  Ar- 
thropodes. 

Certains  Crustacés  (Phronima)  ont  bien  des  pattes  pos- 
térieures en  forme  de  griffe  préhensile  qui  rappellent  un 
peu  celles  du  mâle  de  notre  Xolalges,  mais  nous  ne 
savons  si  elles  jouent  un  rôle  analogue  pendant  l'accou- 


Fi-.  3.  A,  Xolalges  m- 
nalginus  accouplés .  B, 
tarse  du  mile.  C, 
Tarse  de  la  femelle. 


?mr 


SUT  ( 


C.  Neo 


HliCOl.TK    I:T     PltKP.MiATION 


Cet  embranchement  comprend  di's  animaux  vivant 
dans  lies  conditions  très  diverses  :  les  uns  sont  marins, 
les  .lutres  fluviatiles,  i|ueli|ues-nns  terrestres,  d'autres 
enfin  sont  parasites. 

Malgré  tout  l'intérêt  qui  s'attache  à  celle  étude,  les 
Ci-ustacés  ont  été  assez  négligés,  et  peu  d'amateurs  les 
cidleelionnent  àcause  des  difficultés  que  présentent  leur 
reclierehe  et  leur  conservation. 

Keclierche  des  Ci-iistacés.  —  Cette  chasse 
varie  selon  Tordre  des  Crustacés  que  l'on  veut  se  pi-<i- 
curor;  nous  donnons  ici  les  principaux  renseignements 
pour  recueillir  les  différentes  familles  de  ces  animaux. 

Kntomostracés.  —  Parmi  les  Phyllopodi'.s,  les  uns 
lialiiteul  la  mer,  d'autres,  les  eaux  douces  stagnantes; 
les  hniHchipodes  (^Bmiichipux  lig.  1  et  Apns  tig.  2)  vivent 
dans  l(^s  flaques  d'eau  dôme,  et  ([uand  i-ejles-ci  vienihiil 
,1  ('lie  desséchées,  ils  disp;n:iisseiil    iiinir   se  luonlrer  en 


LK    NATURALISTE 


lr;iiis|iainiils  (Salpex)  ou  dans  la  cavilé  i-fs- 

\sci(lif>.s,  Los  fyi  lops  (tif?    7)  ot  les  Calanhlex 

h-s  Ln-nrhh-if  (lig  8)  otlos  B; ««■/«!« es 'fig. 9) 

Poissons 

tn\i    ("te    lon«temps   (  onsidérés 


Fig.  3.  —  Diplinii  puloi.  Fig.  4.  —  Daplmia  brachiata. 

nombre  dans  l'eau  douco,  pnniipalement  dans  les  marcs 
etles^étangs,  ((uolquf",  unos  dans  les  lacs,  l'eau  sauinàtn' 
et  l'eau  de  mei,  elles  nagent  avec  agilité  et  progressent 
par  bonds.  On  lecueiUe  ces  Crustacés  au  moyen  d'un 
troubleau  <i  fines  mailles  et  on  les  idouge  dans  un  llacou 
rempli  d'aicocd  a  14°. 

I,es  O.sdw.'oi/es,  qui    cuiiipieiiiu'iit  les  Cyprinide^  (lig-'') 


Fi.'. 


jjiidjii  i 


racditcii 

cllos  Cythei  idc''  aniin  m\  m  iims,  et  les  Cf/pîtiies  (li^'  '■>). 
qui  vivent  dms  I  s  (  iu\  ilouees,  se  nounissenl  tic 
matières  animales  i  t  pu  tu  uln  lemi  nt  de  tadavn  sd  mi- 
mau.x  aquatuiues  On  pi  ut  les  utiiei  a\ec  un  ipp  il  l'i 
les  caplurer  Lomme  les  piec  i  di  nls 

Parmi    l(  s  Coppuli^    i|U(  bim  s  uns  \i\    ni      n   lih  ilr. 
d'Mulivs    s      h    1111   ni    d  ins    I   -  ,   imUs    lu       ir  -    I    -   iiii- 


-  LP[ias  .uiaufiTa.  Fi-.  II.-  Sualiii'lliuu  viik-ai-e. 
:  Les  Polliripes:  et  Lrpas  (lig.  10 et  [l]{AwU>fc^) 
-par  leurs  pédonculesaux  rochers, aux  pilotis, 
aux  fragments  de  bois  apportés  par  les  marées;  on  en 
trouve  fréquemment  eu  parcourant  les  ci'ites,  surtout  à 
marée  basse. Les  Balanes  (fig.  12)  sont  encore  plus  faciles 
à  recueillir,  car  elles  couMenl 
les  rochers  et  les  pieries  en 
grand  nombre  sur  certaines  p  u 
lies  de  nos  côtes;  il  suffit  d  un 
bon  couteau  pour  les  detachii, 
mais  on  fera  bien  de  les  i  uIpm  i  — -   - 

avec  leur  support,  lorsqu  il  n  (  si    j  ^^    ^,   —  13 ,1  nuis  mi- 
[las  trop  Mduinineux,  atiii  lii    h-  iiim  ilmlimi 

conserver  en  cet   étal    d  uis    laiolleLtion 

Msaacosti-acés.  — Les  imphpode\  vivent  dans  les 
eaux  douces  et  salées.  Les  CieietUm',  habitent  les  boids 
de  la  mer,  dans  le  sable,  où  elles  se  meuveni  par  bonds; 
les    Covophirs  ({]■:.    li).    très   nombreuses    ;i    l'autoninc, 


--^C^; 


(imdquesrsp, 


suJiator  (L.),  (lig.  l:!) 
curantes.  Les  Hi/pr 


LE    NATUKALISTE 


rjnes  (fi g.  15)  vivent  dans  les  animaux  marins  ù  lissus 
transparents,  surtout  les  Méduses.  Enfin,  les  Isopodes 
(fîg.  10)  so  composent  de  Crustacés  d'eau  douce  ou  ter- 
icstros  ;  parmi  ces  derniers,  les  Oniscides  ou  Cloportes  so 
rencontrent  partout  en  France;  presque  tous  ces  petits 
animaux  peuvent  (-Ire  capturés  comme  les  Insectes. 
(A  suivre). 

A.  (Iranger. 


LA  MOUTURE  DU  BLE 


iNe  perdons  jamais  de  vue  que  le  but  du  meunier  doit 
être  de  tirer  du  grain  de  blé  la  plus  grande  quantité  pos- 
sible de  farine  blanche  ;  mais  ce  n'est  pas  tout,  car 
la  qualité  de  la  farine  ne  dépend  pas  uniquement  de  sa 
blancheur,  elle  dépend  aussi  de  sa  valeur  alimentaire, 
c'est-à-dire  de  sa  teneur  en  matière  azotée  et  aussi  de  la 
facilité  avec  laquelle  le  boulanger  la  transformera  en 
pain  léger  et  digestif.  Une  bonne  farine  de  première 
qualité  doit  être  blanche,  riche  en  i.'luten,  facile  à  pa- 
nifier, facile  à  digérer. 

Le  grain  de  blé  est  fendu,  privé  de  son  embryon, 
brossé  sur  toutes  ses  faces,  il  faut  séparer  le  son  de  la 
farine  et  faire  qu'aucune  parcelle  de  son  ne  soit  mélangée 
à  la  farine.  Il  faut  faire  mieux  encore  ;  toutes  les  parties 
de  l'albumen  farineux  ne  sont  pas  identiques,  ce  n'est 
pas  une  masse  homogène  qu'on  doit  réduire  en  poudre; 
l'albumen  farineux  est  une  portion  d'être  vivant,  il  est 
divisé  en  cellules  par  des  cloisons  de  cellulose  et  toutes 
les  cellules  ne  sont  pas  identiques,  toutes  ne  sont  ]ias 
aptes  à  fournir  de  belles  et  bonnes  farines.  Les  cellules 
du  centre  sont  pauvres  en  matières  azotées,  riches  en 
amidon  et  ne  donnent  qu'une  farine  sèche  où  le  gluten 
est  rare  ;  les  cellules  superficielles  en  contact  avec  le 
tégument  sont  très  riches  en  matières  azotées,  très 
pauvres  en  amidon,  mais  elles  renferment  des  albumi- 
noïdes  solubles  parmi  lesquels  une  diastase  lacéréaline, 
qui  altère  l'amidon  et  donne  au  pain  une  couleur  bise, 
comme  l'ont  démontré  les  expériences  de  Mège  Mouriès. 
Entre  ces  deux  extrêmes,  se  trouve  la  masse  Ici  plus 
apte  <à  fournir  la  bonne  farine,  la  plus  riche  en  gluten 
insoluble  dans  l'eau. 

Si  on  attaque  violemment  un  grain  de  hlé,  on  ]H'ut 
réduire  le  tout  en  poudre  et  mélanger  le  bon  et  le 
mauvais.  Au  contraire  si  on  tâche  de  dérouler  le  tégu- 
ment et  de  mettre  en  liberté  la  masse  farineuse  sans  la 
broyer,  on  voit  la  séparation  se  faire  d'elle-même.  La 
partie  centrale  se  réduit  très  facilement  en  poudre  et 
constitue  la  farine  de  premier  jet,  pauwe  en  gluten  ;  fa- 
rine de  seconde  qualité;  la  masse  superficielle  reste 
adhérente  au  son,  la  partie  moyenne  se  brise  en  frag- 
ments plus  ou  moins  volumineux,  semoules  et  gruaux. 

Quand  au  lieu  de  broyer  violemment  le  grain  on  le 
transforme  d'abord  en  gruaux  et  semoules  puis  ceux-ci 
en  farine  de  première  qualité,  on  fait  de  la  mouture  gra- 
duelle, dont  la  supériorité  est  aujourd'hui  universelle- 
ment reconnue.  Elle  se  compose  de  deux  opérations  ; 
1°  la  réduction  graduelle,  et  2'' le  convertissage  :  réduire 
graduellement  l'amande  farineuse  en  semoules  et  en 
gruaux,  la  tamiseï-  et  la  sasser,  puis  la  convertir  en 
farine. 
.La  meule  en  pierre  dont  la  surface  est  rugueuse  et 
irrégulièrement  poreuse,  dont  la  masse  est  corisidéi;il)le 


et  agit  par  son  poids  combiné  avec  le  mouvement  de 
rotation  est  incapable  d'accomplir  les  opérations  succes- 
sives de  la  mouture  graduelle,  on  ne  la  considère  plus 
aujourd'hui,  malgré  le  degré  de  perfection  qu'elle  a  pu 
atteindre  à  la  Ferté-sous-Jouarre,  que  comme  un  instru 
ment  barbare  et  primitif  et  l'on  voit  s'accroître  de  jour 
en  jour  le  nombre  des  meuniers  qui  l'abandonnent  pour 
y  substituer  les  appareils  nouveaux. 

La  France  qui  par  la  supériorité  incontestée  de  ses 
[lierres  meulières  a  tenu  pendant  de  longues  années  le 
liremicr  rang  en  meunerie  parmi  toute  l'Europe,  s'est 
vue  supplantée  peu  à  peu  parles  mécaniciens  de  Hongrie 
ei  d'Allemagne  ;  depuis  l'Exposition  universelle  de  1878, 
les  moulins  à  cylindres  ont  pris  une  grande  extension 
et  nous  sommes  victimes  d'une  véritable  invasion  indus- 
trielle. Un  seul  système,  né  en  France  il  y  a  trois  ans, 
lutte  aujourd'hui  avec  avantage  contre  ces  appareils  en 
réalisant  avec  plus  de  perfection  les  opérations  suc- 
cessives de  la  mouture,  je  veux  parler  des  moulins  la- 
tionnels  français,  système  Schweitzer,  dont  tous  les 
appareils  se  composent  essentiellement  de  meules  mé- 
talliques convenablement  taillées  et  dont  nous  avons 
déjà  décrit  le  fendeui-. 

Je  n'entreprendrai  pas  ici  une  campagne  contre  les 
moulins  à  cylindres,  voulant  m'en  tenir  aux  principes 
généraux  de  la  mouture  ;  toutefois  on  peut  dire  que  les 
cylindres  cannelés  entre  lesquels  on  fait  passer  le  blé, 
déchiquettent  le  son  et  quand  ils  opèrent  sur  les  blés  de 
nos  pays  qui  sont  généralement  tendres  et  humides,  ils 
aplatissent  l'amande  farineuse  contre  l'enveloppe  et  la 
désagrègent  difficilement.  Qu'en  est-il  résulté  '?  c'est 
qu'à  lu  suite  de  l'invasion  des  moulins  hongrois,  la 
France  a  été  victime  d'une  deuxième  invasion  désas- 
treuse pour  notre  agriculture,  l'invasion  des  blés  étran- 
gers qui  sont  plus  durs  que  les  nôtres  et  se  prêtent 
mieux  à  la  mouture  hongroise;  malgré  le  droit  d'entrée 
(jui  pèse  sur  eux  et  leur  plus-value  considérable,  ces 
blés  font  aujourd'hui  prime  sur  le  marché  de  Paris. 

De  plus,  les  moulins  à  cylindres  sont  en  contradiction 
avec  le  principe  même  de  la  mouture  ;  il  ne  se  peut  pas 
i[ue  l'humanité  se  soit  trompée  pendant  des  centaines 
de  siècles  en  employant  des  meules  plates  pour  moudre, 
des  pilons  pour  concasser,  des  cylindres  pour  laminer, 
1  ^  progrès  ne  consiste  pas  à  transporter  les  procédés 
il'un  art  à  un  autre  art;  les  meules  en  silex  de  la  Ferté- 
sous-Jouarre  ont  été  modifiées  et  perfectionnées  par  un 
grand  nombre  de  générations  de  rhabilleurs  qui  ont  ap- 
pris quelle  inclinaison  il  fallait  donner  aux  rayons  de  la 
nieule,  quelle  pente  aux  cannelures  et  dans  quel  sens  la 
rotation  devait  se  faire. 

Dans  les  meules  en  silex,  la  meule  Mipérieiire  seuli^ 
tourne  et  agit  par  son  poids,  mais  si  l'on  emploie  des 
meules  métalliques,  rien  n'empêche  de  leur  donner  la 
légèreté,  la  vitesse,  le  i-approcheraent  que  l'on  veut. 
L'acier  dur  et  homogène  peut  prendre  toutes  les  canne- 
lures appropriées  au  travail  de  la  mouture  graduelle  et 
l'on  peut  réaliser  de  véritables  progrès  sans  commettre 
d'erreur  de  principe. 

Le  système  de  réduction  graduelb^  |i;n  intules  métal- 
liques comporte  trois  moulins  réducteuiN  su|ierposés, 
dont  le  rôle  est  de  dérouler  le  hlé  l'endu  en  produisant 
(les  sons  larges  et  plats  avec  la  plus  grande  quantité 
possible  de  gruaux  et  de  semoules  et  la  moindre  quan- 
lité  de  farine  de  premier  jel. 

\  chaque    passage   du    blé  entre    les    meuhîs,  les   se- 


i.h:  naturaliste 


moules  e(  l^s  sruaiix  produits  sonl  criblés  et  niisùiiarl. 
Ce  sont  ces  semoules  qui.  plus  tard,  converties  eu  farine 
dans  le  convertisseur,  donneront  les  farines  de  première 
qualité  que  la  France  a  pendant  quelque  temps  envié 
aux  étrangers. 

La  transformation  des  semoules  en  farine  r^sl  l"iui  des 
problèmes  les  plus  difficiles  de  la  meunerie.  Faute 
d'avoir  connu  ou  approfondi  la  structure  intime  de  Fal- 
buraen  farineux  du  blé,  on  a  commis  les  plus  grandes 
erreurs  à  ce  sujet.  Examinons  donc  cette  structure  au 
microscope,  puisque  nous  voulons  convertir  les  gruaux 
en  parcelles  microscopiques.  L'amande  farineuse  est 
divisée  intérieurement  par  un  grand  nombre  de  cloi- 
sons en  cellules  closes  de  toutes  parts,  et  c'est  dans 
l'intérieur  même  des  cellules  que  sont  logés  les  grains 
d'amidon  et  les  substances  albuminoïdes  qui  forment  le 
gluten.  Il  faut,  pour  que  l'amidon  et  le  gluten  soient 
mis  en  liberté,  que  les  cellules  soient  ouvertes.  Quand 
une  cellule  est  ouverte,  le  gluten  et  l'amidon  se  gonflent 
dans  l'eau  avec  en  grande  facilité,  et  le  gluten  de 
chaque  cellule  pouvant  se  mélanger  avec  celui  des  cel- 
lules voisines,  donne  une  pAte  liante  dont  toutes  les 
qualités  se  montrent  à  la  panification. 

La  membrane  des  cellules  qui  contiennent  l'amidon 
et  le  gluten  est  une  cellulose  insoluble  dans  les  sucs 
digestifs  ;  si  un  bon  système  de  mouture  n'a  pas  mis  le 
gluten  et  l'amidon  en  liberté  en  ouvrant  ces  membranes, 
on  n'aura  que  de  mauvaise  farine  à  panifier,  difficile  à 
digérer.  On  peut  dire  que  la  qualité  de  farine  dépend 
du  nombre  des  cellules  ouvertes  (1). 

Si  on  essaie  d'isoler  l'amidon  des  farines  de  cy- 
lindres, on  éprouve  des  difficultés  considérables  et  l'on 
n'en  relire  qu'une  très  petite  quantité,  relativement  à  cr 
qu'elles  en  possèdent  réellement;  c'est  que  les  grains 
d'amidon  inclus  dans  les  cellules  ne  peuvent  être  en- 
traînés par  les  eaux  de  lavage. 

Dans  les  farines  des  cylindres,  quelques  cellules  écla- 
tées sous  une  forte  pression  ont  mis  en  liberté  leur 
contenu,  qui  joue  un  râle  dans  la  panification,  mais 
celles-ci  sont  en  très  petit  nombre,  la  majorité  des  cel- 
lules est  aplatie  sans  être  brisée.  Le  gluten,  mis  en 
liberté,  donne  seul  du  liant  à  la  pâte  ;  les  farines  de 
cylindre  ont  donc  moins  de  liant  que  les  autres  et 
donnent  un  pain  pulvérulent  rassis  en  moins  de  douze 
heures.  Les  grains  d'amidon  et  le  gluten  enfermés 
encore  dans  les  cellules  n'absorbent  pas  plus  d'eau  que 
la  cellule  gonflée  ne  peut  en  contenir,  il  en  résulte  que 
ces  farines  absorbent  peu  d'eau  à  la  panification  et  que 
les  pains  sont  rapidement  secs. 

Si,  au  contraire,  on  se  rend  compte  de  la  structure  di- 
l'amande  farineuse,  on  voit  qu'au  lieu  de  comprimer  les 
gruaux  et  les  semoules,  on  doit  continuellement  désa- 
gréger les  cellules  et  mettre  en  liberté  leur  contenu,  il 
faut,  pour  que  cette  désagrégation  soit  complète,  que  le 
gruau  ne  soit  jamais  aplati  :  on  l'a  l.diemeiit   bien  corn- 


(1)  Les  cylindres  que  Vi-n  rniploio  inmi-  l.(  imiiiei-  la  uiou- 
ime,  pour  convoriir  les  gruaux  en  farine,  sonl  des  cylindres 
lisses  :  des  cylindres  cannelés  laisscr.-iicnl  passer  les  gruaux 
sans  les  attaquer.  Ces  cylindres  exercent  sur  le  gruau  une 
action  de  laminage  qui  le  transforme  en  une  petite  galette  d<- 
plus  en  plus  mince,  celle-ci  se  brise  et  se  pulvérise  dans  les 
l)lutcries  cl  ses  particules  les  plus  fines  sonl  tamisées,  le  reste 
repasse  de  nouveau  entre  les  cylindres  et  subit  une  nouvelle 
compression;  il  faut  répéter  cette  opération  4  ou  5  fois,  souvcni 
davantage,  pour  convertir  les  gruaux  en  farine. 


pris,  qu'après  l'action  du  cylindre,  on  interpose  souvent 
l'action  d'un  disque  détacheur  qui  roule  le  gruau  aplati 
pour  désagréger  la  périphérie  de  la  petite  galette  qu'on 
a  faite  avec  lui  :  le  mieux  est  de  ne  jamais  aplatir  les 
gruaux  et  de  les  convertir  en  farine  en  les  roulant  conti- 
nuellement sur  des  surfaces  tranchantes  destinées  <à 
ouvrir  successivement  toutes  les  cellules  :  telle  est  l'ac- 
tion des  meules  métalliques  rationnelles.  Dans  la  meule, 
le  gruau  est  constamment  roulé,  puis  déchiré;  jamais  il 
ne  subit  de  compression,  la  désa>;régation  se  fait  avec  le 
moindre  effort. 

Les  principes  généraux  de  la  moulure  ilu  blé  -e 
résument  ainsi  : 

La  première  partie  des  opérations  doit  être  un  net- 
toyage du  blé  extérieurement  (action  des  trieurs,  des 
épierreurs,  des  brosses);  la  seconde,  l'extraction  de  la 
poussière  de  la  fente  et  du  germe  (action  du  moulin  fen- 
deur  et  de  la  brosse);  la  troisième,  la  réduction  gra- 
duelle du  grain  en  semoules,  gruaux,  farine  de  preiuier 
jet  et  sons  (moulins  réducteurs  avec  leurs  tamis);  la 
quatrième,  la  transformation  des  semoules  et  gruaux  en 
farine  première  (moulin  convertisseur). 

D'autres  appareils  peuvent  s'ajouter  à  ceux-ci,  nous 
pourrions  traiter  la  question  du  tamisage,  du  sassage, 
le  mode  de  fonctionnement  des  brosses,  cela  nous 
entraînerait  trop  loin,  nous  avons  voulu  montrer  seu- 
lement que  l'anatomie  végétale  pouvait  trouver  une 
application  en  meunerie  et  aurait  dû  diriger  les  méca- 
niciens hongrois  dans  la  création  de  leurs  nouveaux 
appareils. 

H.    DoLLlOT. 


DIAGNOSES 

DE  LÉPIDOPTÈRES  XOEVEAUX 


Eapithecia  IdaUan.  sp.  21  millimèues.  Dessus  des  supé- 
rieures roux  tachet<5  de  noir  avec  un  grand  nombre  de  lignes 
blanches,  transvcrscs  et  ondulées.  Plusieurs  de  ces  lignes  sonl 
réunies  côte  à  côte,  la  ligne  centrale,'  plus  large,  contient  le 
point  cellulaire  noir.  Dessus  des  inférieures  gris,  plus  pâle  vers 
la  base  avec  le  point  cellulaire  faiblement  marqué.  Franges 
alternées  de  blanc  et  de  noir. 

Dessous  des  iuférieures  gris  foncé,  coupé  de  petits  poinis 
blancs  le  long  de  la  côte  cl  marqué  de  lignes  plus  sombres  mal 
délimitées  et  qui  se  perdent  dans  la  couleur  du  fond.  Un  point 
cellulaire  noir. 

Dessous  des  ihfcricures  également  gris  foncé  avec  le  point 
cellulaire  noir  et  les  nervures  marquées  de  traits  blanchâtres 
formant  dessortesde  lignes  transverses. 

Uu  spécimen  piis  à  Loja  en  août  1886. 

Acidalia  Gerana  n.  sp.  21  millimétrés.  Dessus  des  quatre 
ailes  couleur  cendre  faiblement  teintée  de  rose.  Trois  lignes 
ténues  plus  foncées  et  une  ombre  marginale  le  long  du  boni 
externe  forment  le  dessin  des  quatre  ailes  qui  sont  eu  outre 
marquées  d'un  point  cellulaire.  Do  ces  trois  lignes  les  deux 
premières  (roxtral)asilaire  cl  la  ligne  du  milieu)  sont  arrondie^, 
la  troisième  (subtcrminale)  est  assez  fortement  sinuée.  Toutes 
ces  lignes  ainsi  que  les  points  cellulaires  sont  faiblement  dessi- 
nés et  se  confondent  ])resque  avec  le  fond.  Franges  concolores. 

Dessous  gris  Ijlanchàtre  uniforme. 

Deux  a*  de  la  vallée  de  la  Zamora,  mai  188G. 

Carama  Jaromiilo  n.  sp.  cf  28  millimètres.  Dessus  des 
supérieures  blanc  laiteux  semé  d'atomes  brunâtres  avec  les 
nervulations  ressortant  en  teinte  claire  et  une  ligne  centrale 
droite,  plus  foncée  partant  de  la  base  et  se  perdant  un  peu  au 
delà  du  milieu  de  l'aile. 

Dessus  des  inférieures  d'un  Ijlanc  laiteux,  uniforme.  Franges 
concolores. 


LE  NATURALISTE 


Dessous  rlos  (jualre  aili's  hlano  sale,  cote  el  i.arlie  supérieure 
des  preiiii.'Tf^  -liles  l.rnnâliT.;. 

Antfi.ir  -  .1  ,-,,r|,.  ,Mi,lrnr,,,|V.  au  lait  clair. 

Dcssii-  li'  l.i  i.h  ,  |i;il|,,  ~,  ilrvant  de  la  poitrine  et  intérieur  de 
la  premin,-  |i,i,ic  ,lr  |,,,ih.,  I)runâtre,  le  reste  des  pattes  café 
au  lait  clair  coiumc  l'abiloinen. 

$  28  millimètres.  La  description  du  (y'  s'ajjplique  à  la  Ç 
mais  dans  l'exemplaire  que  je  possède  la  teinte  générale  du  fond 
des  ailes  (dessus  et  dessous;  et  de  la  frange  est  plus  claire,  plus 
blanche  elle  dessus  de  la  tète  esta  peineleintée. 

Uiio'etune   Ç  de  Loja,  1886. 

P.    DOGNIN. 


LA 
LARVE  DU  MELANOTUS  RUFIPES 

iCoIropl,;;'  ,lr  la  f.imiJIe  îles  Elatn-i,lcf.) 


S'il  est  un  fait  qui  étonne  ceux  qui  étudient  l'entomo- 
logie et  encore  bien  davantage  ceux  qui  ne  connaissent 
les  insectes  que  pour  en  avoir  vu  dans  les  vitrines  des 
marchands  ou  des  amateurs,  c'est  à  coup  si^r  ce  fait  que 
ces  êtres,  dont  la  vie  à  l'état  de  larve  ou  de  nymphe  a 
été,  le  plus  souvent,  longue  et  pénible,  ne  vivent  que 
si  peu  de  temps  à  l'état  parfail. 

Voyez,  en  effet,  pour  nous  en  tenir  aux  insectes  fran- 
çais, voyez,  dis-je,  nos  Vanesses  aux  couleurs  de  feu, 
nos  Cétoines  aux  reflets  d'or,  nos  Capricornes  à  l'odeur 
de  musc  et  de  rose!  Que  vivent-ils?  A  peine  un  été.  Ces 
insectes  superbes,  pour  lesquels  la  nature  a  dépensé 
tant  de  richesses,  volent  quelques  jours,  s'accouplent  et 
meurent  épuisés.  Encore  si  on  les  laissait  vivre!  Mais 
plus  ils  sont  beaux,  plus  ils  brillent  et  plus  l'oiseau  qui 
passe,  plus  l'enfant  qui  joue  et  l'entomologiste,  aux 
yeux  de  lynx,  sont  ardents  à  le  poursuivre,  sans  compter 
le  peintre  que  ces  merveilles  de  la  nature  ne  peuvent 
laisser  indifférent.  On  fait  de  si  beaux  éventails  avec  les 
papillons  ! 

Cependant  pour  beaucoup  d'insectes,  l;i  vie.  à  l'état 
parfait  n'est  pas  si  courte  qu'elle  le  paraît.  Sans  compter 
ceux  qui,  comme  beaucoup  de  Carabes  et  quelques 
papillons,  passent  l'hiver,  il  en  est  un  grand  nombre, 
des  Coléoptères  notamment,  qui  restent  souvent  fort 
longtemps,  soit  sous  terre,  soit  dans  rarinc  in\  ils  ont 
vécu  à  l'état  de  larve,  n'attendiuit  ([u'nn  nuuneiit  ]iio- 
pice  pour  sortir  au  grand  air. 

C'est  ainsi  qu'au  mois  de  fcvii.i'.  m  lir'cli.uit  lu  leiif, 
on  trouve  des  hannetons  à  réi.il  .idullr  d  je  ne  serais 
même  pas  surpris  que  beaucoup  d'individus  fussent 
éclos  bien  avant  cette  époque,  car,  il  y  a  trois  ans,  un 
de  mes  amis  m'apporta  deux  melolontha  hippocastani 
(hanneton  du  châtaignier)  qu'il  avait  trouvés  en  plein 
mois  d'octobre,  dans  la  forél  de  Sainldcruiain,  enfouis 
au  pied  d'un  arbre. 

Ces 'deux  hannetons,  l'un  mâle  el  l'autre  femelle, 
étaient  dans  un  parfait  état  de  fraîcheur  (jui  indiquait 
qu'ils  étaieri|t  fraîchement  éclos. 

J'ai  déjà  signalé  (dans  Le  Naturaliste  n°  60  du  1"  sep- 
tembre 1889)  le  fait  de  Cétoines  dorées  trouvées  dans 
leur  coque,  sous  la  neige,  en  plein  mois  de  mars. 

jVI.  Bellier  de  la  Chavignerie  raconte  avoir  trouvé,  en 
plein  cœur  d'hiver,  au  pied  d'un  frêne,  plusieurs  coques 
en  terre  contenant  chacune  un  Lucanus  capreolus  à  l'état 
parfait.  J'ai  eu  moi-même  l'occasion  de  contrôler  ce  fait 
il  y  a  deux  ans.  Désirant  étudier  la  larve  du  Lucanus 
cervus,  je  déracinai,  au  mois  de  novembre,  une  souche 
de  l'héne   el,  en  même   Iriiips   ijue   plusieurs  larves,  je 


trouvai  trois  individus  mâles  de  Lucanus  capra  et  deux 
t'cnielles.  Deux  de  ces  insectes  élaienl  encore  d;ins  leur 
roque  que  je  ne  pus,  d'ailleurs,  retirer  intacte  ;  qu.ir.t  aux 
autres,  leur  état  de  fraîcheur  indiquait  surabondammeni 
que  c'étaient  des  insectes  nouvellement  éclos. 

De  ces  faits  beaucoup  plus  nombreux  qu'on  ne  le  sup- 
pose généralement,  faut-il  conclure  que  les  insectes  se 
Iransforment  toujours  longtemps  avant  l'époque  de  leur 
sortie?  Je  crois  que  l'on  ne  saurait,  dans  l'état  actuel  de 
la  science,  se  prononcer  en  pareille  matière  et  que  des 
recherches,  des  observations  très  suivies  pourraient 
seules  résoudre  cette  question.  S'il  estvrai,  en  effet,  que 
je  trouvai  des  Lucanes  tout  transformés  au  mois  de  no- 
vembre, il  est  vrai  également  que  j'en  trouvai  en  mars 
et  avril  qui  avaient  à  peine  acquis  leur  coloration  el 
qu'en  plein  mois  de  juin  j'en  vis  éclore  dont  les  tégu- 
ments étaient  encore  incomplètement  durcis. 

J'ai  suivi,  d'assez  près,  les  transformations  de  l'Aromiii 
moschata  (Capricorne  musi|ué)  .•(  je  dois  dire  que  jamais, 
dans  les  saules  où  je  i'éludi.ii,  je  ne  trouvai  de  nymphes 
ou  de  capricornes  à  rél;il  |i,ni,iil  avant  le  mois  de  juin. 
De  même  pour  rilrlni^  s//  i,;//,s,  dont  j'ai  décrit  les  trans- 
formations dans  \r  \,ihii',il,sir  II»  69  du  \-6  janvier  1890; 
c'est  en  août  que  je  lininni  larve  et  nymphes  et  c'est  fin 
août  et  en  septembre  que  cet  insecte  apparaît  en  grand 
nombre,  du  moins  aux  environs  de  Paris. 

Cependant  certains  insectes  paraissent  se  transformer 
réellement  très  longtemps  k  l'avance  et  je  serais  très 
tenté  de  croire  que  cela,  du  moins,  est  vrai  pour  le  Me- 
lanotus  nifipcs.  ' 

En  effet,  au  mois  de  novembre  dernier,  je  trouvai  dans 
un  morceau  de  souche  de  chêne,  trois  Melanotus  nou- 
vellement éclos,  dont  un  même  avait  encore  l'abdomen 
incomplètement  durci,  et  une  larve  prête  à  se  tranformer. 

Or,  étant  donnée  la  petitesse  de  cette  souche,  il  me 
semble  assez  admissible  que  la  présence  de  trois  in- 
sectes semblables  à  peine  débarrassés  de  leur  dépouille, 
el  d'une  larve  en  passe  de  transformation  puissent  per- 
mettre de  croire  que  c'est  bien  là  l'époque  des  métamor- 
phoses du  Melanotus.  S'il  en  est  ainsi,  cet  insecte  vivrait 
.'i  mois  sous  terre,  de  décembre  à  mai,  car  c'est  au  plu> 
lôt  en  mai  que  ji'  Melanolus  niTipes  commence  à  appa- 
raître aux  environs  île  Paii-^. 


^a  larve  (double  de  grandeur  naturell 
I,  je  vais  dire  quelques  mots  de  ii 
u  l'occasion  de  la  trouver  el  de  pi 


LE    NATURALISTE 


voir  la  déterminer  d'une  façon  précise.  Elle  se  rapporte 
à  celui  des  deux  types  .le  larves  d'Elatérides,  déterminés 
par  le  docteur  Candèze  et  par  Chapuis,  qui  piésente  un 
corps  cylindrique  en  dessus,  aplati  en  dessous,  et  dont 
le  dernier  anneau,  très  déprimé,  offre  des  bords  déniés 
et  épineux.  (Voir  la  fig.  ci-jointe.) 

('ette  larve  ({ui, arrivée  à  toute  sa  taille,  mesure  environ 
20  millinièlres,  est  de  consistance  très  dure,  recouverte 
qu'elle  est  par  des  anneaux  de  chitine  d'une  grande 
dureté,  ceux  du  dessus  beaucoup  plus  larges  que  ceux 
ilu  dessous.  Le  premier  segment  est  plus  long  que  les 
autres.  Les  deux  autres  segments  du  corselet  et  le  pre- 
mier de  l'abdomen  sont  légèrement  plus  courts  que  le-- 
huit  autres.  Disons  enfin  que  chacun  des  douze  arceaux 
(|ui  composent  le  corps  de  la  larve  porte  latéralemeni 
quelques  poils  très  fins.  Le  dernier,  un  peu  plus  long  el 
'pineux,  ainsi  qu'il  a  été  dit  ci-dessus,  porte  un  prolon- 
gement anal . 

Les  pattes  de  celte  larve  sont  courtes,  robustes,  com- 
posées de  trois  pièces,  dont  la  dernière  porte  un  crochi-l 
simple,  et  donnent  à  l'animal  une  démarche  spéciale, 
analogue  à  une  sorte  de  glissement,  démarche  que  l'on 
retrouve  chez  beaucoup  de  larves  qui,  pour  appartenir  h 
des  insectes  assez  dissemblables,  n'en  paraissent  pas 
moins  avoir  été  conformées  d'après  un  même  plan.  (Voir 
larve  de  l'Helops  striatus.) 

La  tète  est  cornée,  munie  de  mandibules  courtes  mais 
d'apparence  robuste  ;  les  mâchoires  et  le  menton,  soudés 
ensemble,  sont  allongés  et  les  antennes  sont  fort  petites. 

Terminons  en  disant  que  cette  larve  est  d'un  beau 
rouge  orangé,  sauf  à  la  jointure  des  arceaux,  cette  partie 
étant  beaucoup  plus  claire. 

La  tète  est  d'un  brun  foncé;  1rs  '^  .nveaux  (|ui  lui  loiil 
suite,  ainsi  que  les  deux  derniers  sont  également  plus 
sombres  que  le  restant  du  corps;  enfin  le  tout  est  ver- 
nissé et  je  ne  saurais  mieux  exprimer  ma  pensée  qu'en 
disant  que  cette  larve  a,  comnu'  c  ouleur,  l'aspect  d'un 
morceau  lie  Imis  verni  el  ]iassé  au  l'en,  d'apparence  laquée 
en  un  mol. 

Signalons,  enfin,  une  gouttière  Uès  fine  un  plutôt  une 
espèce  de  strie  qui  commence  au  premier  arceau  de  la 
larve  pour  s'arrêter  au  dernier,  et  neuf  paires  de  stig- 
mates répartis  depuis  le  .3"  arceau  du  corselet  jusqu'au 
dernier  segment  abdominal  lequel  n'eii  porte  pas. 

Le  passage  de  l'état  de  larve  à  l'état  de  nymphe  <loil 
être  tout  particulièrement  intéressant  à  observer,  en 
raison  de  la  dureté  de  cette  larve  et  de  son  peu  de  vo- 
lume en  proportion  de  celui  de  rinsecte  auquel  elle  doii 
donner  naissance.  Je  n'ai  malheureusement  pas  eu  l'oc- 
casion d'étudier  cette  transformation.  Tout  ce  que  je 
puis  dire,  c'est,  qu'arrivée  à  son  complet  développemenl, 
la  larve  du  Melanotus  se  creuse,  dans  le  bois  même  de 
la  soui-lie  où  elle  a  vécu,  une  loge  en  forme  de  dé  ren- 
versé, à  ciintours   bien  lisses,   dans   laquelle   elle    Nubit 

(■.■e>l  ,lan^  ee,  snrie.  ,1e  l,,i,e.  ,|ue  je  |,„„va,  la  larve 
dont  .).■  vieu^  de  dnnue,  la  de>eriplioi,  aiuM  ,|ue  Imis 
Melanofu-  a  l'elal  a.lulle.  Au  r„„d  ,1e  ,  l,a,  uu.'  ,1e  ,-es 
petites    ea-,-,   ,|,'   lr,iu\ai   la    ,l,'|MHiill,>   ,ruri,'    laiv,'    ana- 

|„'runl  de  ,,uiseiv,'i  aucun  , bulle  >ur  l'aiiiiual  l'U  ,iues- 
linn. 

Quant  à  l'insecte  à  l'éLal  ii.ul'ail,  il  l'sl  1res  connu  iH  si^ 
trouve  communément  eu  uiai  ,1  juin  sous  lt>s  écorces 
4'arbres.  Nous  dirons,  , l'api e~  M.  l'arraaire  {Faune  t'dé- 


mcnlairc.  îles  Cûlcoptéir:^  de  France)  que  c'est  un  Coléoptère 
•<  de  iO  à  13  millimètres,  d'un  brun  noir  assez  brillant,  à 
«  pubescence  grise,  à  paltcsd'un  roux  testacé,  à  corselet 
«  à  peine  rétréci  en  avaTit,  les  angles  postérieurs  dirigés 
'i  en  arrière,  non  divergents,  surface  très  ponctuée, 
a  élylres  assez  convexes.  » 

Ajoutons,  comme  caractères  de  genre,  que  : 
«  La  tète  est  oblique  avec  le  bord  antérieur  t'oruiaiil 
«  un  rebord  tranchant  au-dessous  du  labre,  que  les  i'  el 
"  '-i'  arlicles  des  antennes  sont  petits  et  que  les  taises 
"  sont  .issez  robiisli's,  ayant  leur  ])remier  article  presque 
«  aussi  biii;;  (lu,'  les  deux  suivants  réunis.  » 

Louis  Planet. 


LIVRES   NOUVEAUX 


INÏHODUCTIOX 
A  la   première  série  du  „  BOTANISTE       i 

Recwil  de  travaux  de  Butaid'jiie 

Il  csi  d'usage,  aux  débuts  d'une  pubUcation  périodiqu,',  d'un 
journal,  d'indiquer  avant  toute  autre  chose  In  programme  qui 
sera  suivi,  les  idées  ipii  sercnt  smileiiue-i,  le  l)ui  rnie  l',,ii  s,; 
propoêe  ;  nous  avoii-  .i  ■!.._•,"■  ,  ,  n,'  li,i;,ii  i,|,-.  .\i,  1.^;,  .'ii- 
nonccr  ce  que  nou>     -  :      -   '.  n.  i  ,        m-,       ,    l,   ,        |_ 

de  prendre  des  eiii;. -/';;■' -  [.u:  -  .,  i,,.:  ,  ;,  ,,.,_  ,,,, 
avons  pubUé  tout  ,l'.ili'i|-!  l--~  -iv  Li-ciluIl^  ilc  la  p;;  n...  i.' 
série  ;  de  la  sorte,  nous  aurons  sculemcnl  à  parler  de  l'ails  ^ic- 
complis. 

Le  but  que  nous  nous  sommes  propose,  en  commcueani  ,■,■ 
Recueil,  est  ~iiiiiilr  :  iieiis  avons  voulu  tenter  de  faire  une  col- 
lection de  lrav:.ii\  ]M  1 -^niiiirlsjplus  facilcsà  consulter  sous  oeii,- 
forme  que -i'iU  ii.u  m  ,l]-<,'ijiinés  dans  diverses  publicuions  • 
nous  av., lis  xmuIu  -iiiii,I,-ci- à  un  enseignement  qui  nous  a 
uiani|iii'  jiisiiu'ici  ;  nous  avons  voulu  avoir  sous  la  main  un 
,,r|=.'ani'  ,|iii  nous  permette  de  soutenir  nos  idées,  de  les  défen- 
ili-e  ;  leiiis  avons  voulu  enfin  avoir  une  action  directe  contre 
toute  ili,'(,ii,' ,|ui  ihiii-iiaiaitia  f.i  u--;,',  après  un  Contrôle  sérieux 
c'esi-iilii','  ,iiie  l'.iii  ii-iiivriM  i.iiijoiii-s  dans  le  BotanUte  une 
très  LjLMii.lr  lili.Tie  > I ' , | > ] ■  H ■.  M 1 1 - 1 1  :  l'e  dont  iK'rsonne,  J'en  suis 

Nous  avons  choisi  le  mode  de  publication  par  série  ;  chaou,- 
fascictdc  in-8°  contient  un  mémoire  de  iO  à  ûO  pages  ave,- 
deux  ou  trois  planches  :  rcnscmblc  des  six  fascicuJes  coinii,,. 
sant  une  série  forme  un  volume  de  250  à  300  pages  et  ,l,.ii/.' 
planches  environ.  Les  fascicules  panùsscnt  saccessivean-ni 
à  dates  indéterminées;  la  première  série  a  été  publiée  ilan-; 
l'espace  de  quatorze  mois  ;  mais  fùl-il  nécessaire  d'ciiijil,i\,'i' 
deux  ans  à  chacune  des  séries  que  nous  n'y  verrions  aucun  in- 
convénient. 

Nous  n'aVons  pas  l'intention  de  résumer  ici  le  contenu  de  la 
!''•  série,  IVnuméraii.i-i  ,1,-.  mu-, -■  .1rs  mémoires  publiés  a  sulli 
à  montrer  la  vari,''!,-    '       -    i  .niés. 

\<"  Fascicules.  U'        :    ■  -  Cryjitomonadinœ  el  les  4.V 

ffUnœ,  avec   1    PI.  2'  I     -   M   ni,iire  sur  les  Chytridin,'-es 

avec  2  PI.  3*  F.ascicule.  Le  moil,-  d'union  de  la  Tige  el  de  la  Ka- 
cine  chez  les  Dicotylédones,  avec  2  PI.  i»  Fascicule.  JXémoir,, 
sur  les  Algues,  avi-c  2  PI.  5"  Fascicide.  Ilecherchcs  de  Mor- 
jihologie  et  d'Anaioniie  vé-élales  avec  2  PI.  ;  o'  Elude  du 
iioyan  dans  ipu-lipir-;  -imu|"--  iilVi-ieurs.  6''  Fascicule.  Kssai 
surranalomie  des  Ci->  |i|..LMiiir-  \  ,i-iulaii-es  avec  3  PI. 

Alin  d'éviti'C  l,,ut,'  ,,|ia\  ..i|,i,\  il  nous  reste  à  donnei-  un,- 
simple  explication  :  il  imus  anivera  fréquemment  dans  ce  Re- 
cueil de  paiii-i-  d'affinités  élr,>it,'s  entre  les  êtres  ;  nous  essaie- 
rons de  les  compren,Ace  par  l'hypothise  d'une  filiation  ;  celte 
niélliode  appliquée  en  /.o,.logie  el  en  botanique  est  féconde  en 
résultats  ;  quant  à  dire  si  celte  filiation  csl  réelle  ou  seulemcni 
apparente,  cela  n'est  pas  de  notre  compétence.  Un  fait  indé- 
niable domine  poiu- nous  tout  l'ensemble  ;  une  création  ,lunt 
l'action  première  est  lointaine  el  dont  les  effets  actuels  s„iu 
aussi   merveifieux  que  leur  manifestation  initiale. 

P.-A.  Da.sge.vrd. 


il)  Pour  recevoir 
voycr  un  m;>ndat-p 
des  travaux  de  Bot; 


remiere  série  du  Botaniste,  il  suffit  d'en- 
de  16  francs  à  M.  P.-A  Dangcurd,  chef 


LE    NATURALISTE 


Les  insectes  vesicants 

/„„■  //.  /;,.„,„■,.,„„■,/ 

Les  Insectes  Vcsicaiil s   mmI   iiii   I.h-h's    iiv^ 
.flVcnt,  au  poiiilile  vue  ,im,.Imi,iii|iii'.  ,lrs  |i:irli 


lcsqufllL.,.J.-ll.l 
tique  les  classr 
depuis  lestemii- 
enfin  a  forcé  l':i 
Un  iivre  sur  un 
divers  lir  lirul 
qui  l'a  ,■.-,.,.    V    M 


.'i;iphique 
1rs  pays. 

Miiregard 
[■■■ludcs  ; 
M  ion.  On 
cup  d'œil 
iisidérant 
■  pi'enncs, 


"fique.    A  IV ^nr  , 

nue    1,(101)  ;ins  plus 


liilh- 


A  r. 


des  tortures  qu'on  a  infligées  au  malheureux  genre  rosier  ;  cii 
sachant  choisir  les  échantillons,  on  peut  —  avec  un  peu  de 
bonne  volonté  —  distinguer  une  douzaine  d'espèces  sur  une 
même  touffe.  [Le  Jardin.) 

Disparition  des  ours.  —  Les  ours  d'Europe  disparaissent, 
cela  est  un  fait  reconnu  des  chasseurs.  Mais  voici  que  les  Amé- 
ricains joignent  aussi  leurs  vois  aux  lamentations  de  tous  ceux 
qui  ne  iieuvent  se  CMii^nlri'  dr  l.i  lin  de  ees  ]»laniiLM';ides.  Les 
grizzly  se  font  y;iyr^    .Im-li  l.ir.n    jim-riciinir.    1rs    i;inn:iiii,)ns 


trailr  dn  M-,r  ,!,•   1,   r,,, 
dans  t. .n-  1rs   ,<.,,rr.    1„, 

r..,snanr   p, 

logie   el   a  rnndr    ,lr- 
nouveaux  rclalilsau  ,1-  \ 

1- "■'•ni 

permis    à   l'aulen,     .1  m 
plet.  La  quatri.-nic  |iann 
un  Catalogue  des  /..-/„.■,,, 

v  figurent  avccir-  iu.Ik  i 

les     plus      COUipIrlr,.       \  ., 

rrli^acer    le 

■r    ralaln-n 

d.ltedu    d.Tnir,.  ,,,l,,l,,r. 

Harold,     r'rM-.V.lMV     ,1,| 

■     |i,irii      ra 

prises 


)r    noud.rcux   faits 

ici]iaux  genres  ont 

le  tableau  à  peu  prés  coni- 

e  un  Gênera  raisonné  et 


CHRONIQUE 


—  tacite  publication,  spécia- 
iidogie,  aux  protophytcs  et  aux 
1  monde  savant  un  grand  succès; 

llr  répondait  à  un  besoin.  Cette 
liscicule  S  du  tome  second,  dont 
ic  de  ce  numéro  :  Contributions  à 

M.    P.  Thelohau;  Sur  la  produc- 


NOUS    .M|V'    l.r,         ,|.,,       .  1    ^    :...    ,    , 

20  do  tiia.iur     liua;    p. Il    la.i.cul, 
bout  dcraiiuéc  un  beau  volume 

MDsénm  d'histoire  natarello  de  Paris.  —  M.  Morui, 
docteur  es  scirnrcs  naturrlles,  préparateur  de  botanique  à  l'E- 
cole praiiqnr   il>-   Il  -    landes,  est  nommé    aide-naturaliste 

préslarliHi     ii  I    (  r a uographie  et  physiologie  végé- 

tale^ au  Mil- Il  ,,  .:  iiiuadle. 

Congrès  des  s,Hlrii>  savantes.  —  M.  Alphonse  Milne- 
Edwards,  membre  de  l'Institut,  vice-président  de  la  section  des 
sciences  du  comité  des  travaux  historiques  et  scientifiques, 
professeur  administrateur  au  Muséum  d'histoire  naturelle  et  à 
l'Ecole  supérieurs  de  pharmacie,  elc.  prrsidiia  la  séance  d'ou- 
verture du  Congrès  des  sociétés  savaiilcs,  Ir  mardi  il  mai 
jirochain. 

Le  nombre  des  roses  connnrs.    —   Il  esi   peu  de  plantes  qui 


(1)  Un  volume  de  SÎIO  pages 
(pies,  hors  texte  el  444  figure» 
(Félix  Alcan,  éditeur,  lOS,  boul 

(2)  0.  Carré,  éditeur, !i8,  rue  I 


de  quelques  journaux,  Toi 


BIBLIOGRAPHIE 


217.  Beddard,  F.  E. 


Th!    Iln>:.     IS 

Berlepsch 


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Aun.  ,S.»-.  Eiilc 

•Z'iO.  Daniel.  F.  It'M 

giqnr     l,TlV-|ir, 
Jonru.  .1.     I'      ■ 

2«I.  Dubois,  liwj;. 


222.  Eckstein.  Karl.  (  >  i ,  n-  .  ;,,i,.,n-  1,.  vnn  Trichopli, 

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Mollusques  aquatiqiU'S  de  l.i   vall,-.'  de  Cauleirts    liai 
P'\rénées  . 

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223.  Furbringer,    Max.     Kiniur     Reinn-kniirru     nber 

Slrllnnr      x.iu    ,S7,-;.v,v,.,    ""'I    'I'"    "^'■" H'"     H'''''! 

Knl-lrlMin..ldrH'a|Ki;.T,in.s..«n.  idirrdni  .xsIrniallM 
l'ial/.  von  Jyiu. 

Jourii.fiir  Omithol.  188'J,  l'p.  -l'M'-iV.^ . 
22«.  HenSOlds,  H.  A  Naturalisrs  Kamldes    in  Ce.Nlon. 

Amène.   Naturalul.  1889,  pp.  i;;iO-7U7. 
227.  Heude,  M.    IViarm.srs    Mollus,  ,u-um    novorum  in  > 
coll''Cl..rn,n  v'N  piuvimaa    Kouanii-Si, . 

Ildi.r    S,-r,ijihinica.   —  11.    Remdtiana.  —  H.  Sanata 
II.  Secura.    —    Jl.     Vorlifelliita.    —    JI.    nebalina 
II.    ostreala.  —   Cyclophorm  Iranducens.    —    Clan 
Baziniana.  —  C.  circinnata.  —  C.  communita. 
Journ.  de  Conclu/Uol.  1889,  pp.  223-229. 

G.    M.M.I.OIZEI.. 

Le  Gérant:  Emile  DEYROLLE. 


12'  ANNÉE 


SÉRIE    —   X"    T4! 


I"  AVRIL  1890 


LE  PECTEN  MAXIMÏÏS  ET  SES  PARASITES  1  "''i'" 


ou   dt!    la    7.iui\iiLi\r    s.iris  <iuillri  ^cs  /laiildiiflc:^,   non 

■'  cfiiir^i;  mais  esl-re  à  <liic  |iiim-  cria  .pir  nous  d'ayous  pas 

!  .1  l'iiiloiir-  de  nous  des  suiris  dV'Indc    aussi    variés   que 

oui   (iu"il    l'aul   alli'i     liirii    loin  fariicsà    Irouver.   Que   de  merveilles  dans  un     riron  ou 

turelh'    des   éludos  prolilalilrs  ;  dans  une  luouche,  comme  le  dit.  Pascal.  Mais  j'ui'eorde  à 

semblables  en  cela  k  ces  collectionneurs  qui  irclieirlienl  nos  jruiws  zoologisles  une  connaissance  approfondie  des 

les    raretés  exotiques,   qu'il  est  toujours  dilïicili'  de  se   |  mille  animaux  intéressants  qui  nous    entourent  et  je  les 

procurer,  et  négligent  souvent  autour  d'eux  mille  choses   j  supjx.se   transportés   du   désir    d'étudier    ces    animaux 

liien  plusdignesd'aftirerrattentiond'unvéritable  curieux   ,  marins  (|ui  ont  en  ellet  tant   d'attrait  pour  l'anatomiste. 


de   gens   se    11; 
pour  faire  en  histoi 


^    ^^<S.. 


^ 


\^r    ^. 


':f  i  j  ,|  ^i^^^j^f 


A,   Se 


;X  MAXIMIS 


;.ljirl 


de  la  nature.  Je  ne  parle  |)as  seulement  ici  dr  ci'ux  pour 
(|ui  rien  n'est  vrainieni  dii.'ne  d'iud'irl ,  ipic  •■o  qui  nous 
arrive  avec,  mille  diriicnllrs  l'I  souveul  en  Ini'ii  mauvais 
état,  de  la  Chine  ou  du  .la|H,n,  du  cenirr  .Ir  IWIi  i.pic  ,,u 
des  hauts  plateau.v  île  l'Asie  centrale;  non,  je  veu\  par- 
ler de  vrais  naturalistes  ou  plutôt  de  ceux  qui  piiiscnl 
l'être;  mais  qui  croient  que,  pour  pouvoir  en  acquêt  ir 
les  connaissances,  il  faut,  sans  aller  si  loin,  du  moins 
voyager  beaucoup.  Je  ne  suis  pas  de  ceux  qui  pensent 
que  Ton  doit  faire  de  la  géologie  en  chambre,  de  la  bota- 
LE  NATURALISTE,    Paris,  40,  rue  du  liac. 


IriMil  sui-  nos  cêtes,  comeslil.lcs  ou  non, 
moins  une  fois  jiar  hasard  s'écliouer  sui- 
dâmes de  la  halle.  Les  homards,  les  h 
tourteaux,  les  étrilles,  les  écrevisses,  les 
présentent  les   crustacés.  De  même  (sauf 


virllIUMlt 

au 

félal   de 

nos 

mgoustes, 

les 

crevettes 

re- 

peut-être 

les 

LE    NATURALISTE 


céphalopodes  qui  y  sont  assez  rares)  les  mollusques  y 
sont  largement  représentés  par  des  buccins,  des  patelles, 
des  pourpres,  des  littorines,  des  haliotis  pour  les  gasté- 
i-opodes;  des  huîtres,  des  moules,  des  venus,  des  car- 
diums,  des  pectens  pour  les  lamellibranches. 

C'est  sur  ce  dernier  genre  que  le  naturaliste  peut 
trouver  le  plus  riche  butin  en  fait  de  représentants  des 
groupes  d'animaux  inférieurs. 

L'espèce  la  plus  commune,  le  Pecten  maximus  (silleu 
des  Normands)  est  voisine  du  Peigne  Saint-Jacques  (Pecten 
Jacobeus)  avec  laquelle  on  la  confond  souvent  à  tort. 
Elle  en  diffère  par  plusieurs  caractères  et  en  particulier 
par  celui  d'avoir  les  côtes  moins  rondes.  Plus  grand  et 
plus  épais  que  le  Peigne  Saint-Jacques  il  peut  comme  ce 
dernier  servir  de  coupe  à  boire  et  a  peut-être  aussi  par- 
tagé avec  lui  l'honneur  d'accompagner  la  gourde  et  le 
bâton  des  pèlerins  se  rendant  à  Saint-Jacques-de-Com- 
postelle. 

Tous  les  animaux,  les  animaux  inférieurs  surtout, 
hébergent  un  nombre  plus  ou  moins  grand  de  para- 
sites, mais  il  n'y  en  a  pas,  je  crois,  qui  soient  mieux 
partagés  sons  ce  rapport  que  notre  Peigne.  C'est  un  véri- 
table nid  de  vers,  une  vraie  hôtellerie,  un  pandochéion 
qui  loge  toute  une  population  vivante  et  se  couvre  de 
toute  une  végétation  marine  animée. 

Presque  tous  les  groupes  d'invertébrés  sont  représen- 
tés dans  ce  petit  monde  depuis  les  infusoires  nombreux 
qui  vivent  dans  l'intérieur  de  la  coquille  du  Peigne,  jus- 
qu'aux diverses  ascidies  dont  le  corps  couvre  la  surface 
externe,  les  unes  en  forme  de  cruches  transparentes  et 
laissant  voir  presque  toute  leur  organisation,  les  autres 
revêtues  d'une  tunique  épaisse  et  opaline.  Comme  les 
ascidies,  les  spongiaires  ont  leurs  représentants:  ce  sont 
des  Cliona  celata  qui  creusent  de  fins  canalicules  rameux 
dans  l'épaisseur  de  l'écaillé  qu'elles  finissent  par  recou- 
vrir d'une  croûte  orangée.  Avec  elles  vivent  d'autres 
éponges  encroûtantes  rouges,  blanches,  lilas  ou  vertes 
(VAscetta  coriacea  Hœckel,  les  Dactylocylindrus ,  les 
Amorphina,  les  Reniera),  enfin  souvent  la  Chalina  oculata 
avec  ses  bouquets  de  digitations  jaunâtres. 

Sur  certains  peignes  les  Alcyons  forment  des  masses 
lobées  mamelonneuses  rosées  (A.  palmatum)  ou  plus  ou 
moins  ramifiées  et  d'une  couleur  orangée  (A.  digitatum). 
Dans  leur  voisinage  vivent  des  Actinies,  des  colonies  de 
Tubulaires  ou  de  Plumulaires  (Aglaophenia  pluma,  Ser- 
tularia  abietina)  qui  forment  de  gracieuses  colonies  rami- 
fiées en  feuilles  de  fougères. 

Au  milieu  de  ces  touffes  ou  sous  leurs  pieds  vivent  de 
nombreuses  Annélides,  des  Polynoés  le  dos  recouvert 
d'écaillés,  des  Scyllidiens  et  desNéréidiens  qui  se  cachent 
sous  les  Éponges  etdans  les  galeries  et  les  aiiri:iiluosités 
creusées  dans  l'écaillé. 

D'autres  annélides  au  contraire  revrlcnl,  la  i'<ii|uille  de 
tubes  calcaires  anguleux  comme  les  Serpuliens  ou  de 
fourreaux  protecteurs  garnis  de  sable  comme  les  Her- 
melles.  Il  n'est  pas  jusqu'à  de  petits  Ophiocoma,  des 
Arches  et  des  Anomies  qui  ne  vivent  généralement  cachés 
dans  le  tissu  des  Éponges.  Si  l'on  veut  observer  une  par- 
lie  de  ce  petit  monde  et  le  voir  sortir  de  sa  retraite, 
après  avoir  ramené  chez  soi  le  Peigne  il  suffit  de  l'expo- 
ser à  l'ombre  dans  une  eau  de  mer  artificielle  ;  certes 
tous  les  animaux  ne  reviendront  pas  à  la  vie;  mais  on 
sera  amplement  dédommagé  de  sa  peine  si  l'on  voit  les 
Serpules  soulever  leur  opercule  et  sortir  leur  cirrhes  du 
bleu  et  du  rouge   le  plus  vif,  les  Arches  et  les  Anomifs 


ouvrir  leur  coquille  en  même  temps  que  le  Pecten  maxi- 
mus lui-même,  les  Actinies  déployer  leurs  tentatules  et 
les  Ascidies  épanouir  leurs  siphons  comme  de  véritables 
fleurs  vivantes. 

A.-E.   Malabo. 


OITRES  ET  DEMAIEES  D'ÉCHANGES 

Depuis  longtemps  déjà  nous  sommes  sollicités  par 
un  très  grand  nombre  d'abonnés  du  Naturaliste,  en 
vue  de  réserver  dans  chaque  numéro  un  certain  em- 
placement pour  l'insertion  de  leurs  offres  ou  de  leurs 
demandes  d'échanges. 

Dans  le  succès  obtenu  par  ce  journal,  nous  pou- 
vons dire  que  la  plus  large  part  de  ce  succès  revient 
à  nos  collaborateurs,  à  nos  abonnés,  qui  ont  tou- 
jours bien  voulu  nous  aider  de  leurs  conseils  et  de 
leurs  avis.  Nous  considérons  donc  que  cette  pres- 
sante demande  d'insérei-  gratuitement  les  offres  ou 
les  demandes  d'échanges  émanant  des  abonnés  du 
Naturaliste  répond  à  une  attente  et  à  un  besoin, 
et  nous  aurions  mauvaise  grâce  à  le  refuser. 

C'est  donc  avec  satisfaction  que  nous  informons 
les  abonnés  du  Naturaliste  qu'à  partir  du  1"^  mai 
prochain  une  listed'échanges  sera  publiée  dans  cha- 
que numéro  à  la  troisième  page  de  couverture, 
c'est-à-dire  à  la  suite  du  texte. 

Nos  abonnés  peuvent  dès  maintenant  nous  adres- 
ser leurs  annonces. 

La  Rédaction. 


SIR  lis  fiAlEÎS  PRODUITS  MUnARIAliE 

ET  SUR  LES  ROCHES  PERFORÉES  PAR  LES 
ESCARGOTS 


Dnns  les  n«'  fit  ol  68  du  Xatnraliste,  j'ai  lu  deux  ai-licles 
1res  intéressants  de  mon  illustre  confrère,  M.  Stanislas  Meunier, 
sur  les  galets  produit.s  sans  chariage,  et  sur  une  roche  perforée 
par  des  escargots.  Je  me  permets  de  faire  qnelques  observations 
sur  ce  sujet. 

Il  est  généralement  reconnu  parles  géologues  que  c'est  seu- 
lement le  frottement  qui  produit  les  galets,  l'observation  faite 
jKir  M     Stanislas   Meunier  a  une  gi-ande  importance,   car  elle 


par  conséquenl,  le  résidu  de  la  dissolution  causée  par  1'; 


àelles.  Je  ne  mets 


•  pourrait  produire  : 


cela  on  doute,  mais  je 


fimi,  etc.  Ce  sn 
arrondis,  de  for 
sable  marneux  li 


arrive  alors  (juc,  en  un 
résistante  que  celle  de  la 
Dans  ce  dernier  cas  ave 


plus  ou  moins  tendr 


ris  et    très 
iiposéo  d'un 


LE    NATURALISTE 


premier  cas,  se  produiront  des  galets. -i  in  silu  ».  Non 
ont,  il  m'est  arrivi-  d'observer  de  ces  f;al(Hsd,ins    l.i  terre 


des  eaux  minérales.  Dans  les  provinces  dr  Sicile  ci-dessus 
nommées,  aussi  bien  que  dans  celle  de  Nicosia  les  fossiles 
rares.  Le  seul  moyen  de  parvenir  ;i  en  avoir 


Desh.,  on  voit  qu'ils  sont  très  résistants  et  truiie  léii.H-il 
|)lus  grande  que  la  roche  qui  est  restée  décomposée 
■r  l'humus  ».  Ils  présentent  ainsi  un  phénomène  analog 
celui  des  galets  dont  j'ai  parlé  en  Inn'  \  Mil'f.  j'ai  ol 
une  localité  où  ils  acquièrent   une  i'  i  .ni.Jiiia 

comparaison   de  celle   de   la  roclir ,    i!        i!      i      i     mir  ci 
lout  à  fait  différente;  en  ellel,  ils   -mui    in 
la  i-oche  est  jaunâtre.  Us  rontienneul  du  si 
fer. 


ISSH,  M.   Brelonniére  a  fa 

--    -ri.Mir,-,    ,1e    F,:, lier    ,Mi 


^  oxydes  de 
munication 


roche.  Son  article  '--i  i 
dois  observer  que  1,-  pi 
Irons  dans  la  rr.rlie    ii'r- 


■:   concluant.    Mais  je 
.earn;ols  qui   font  des 


M.  Meunier  rep 
ne  peut  avoir  au 
se  créer  un  abri 
pourrai!  avoir  a 
curent  une  retraii 
les  recherchent  pc 


(Clous  (le  jïiroHe) 

l.r    (.nollie,    il-iimiMc  (le-    M  y  il  ,\.ees.    _   Kll<irill,l     nir, 

■,,h;/lh,l.i.  Thuiiili.  —Cinjuphiilhi^.  <in,m,itir„s.  !..     -  ,\l,,r 
rari/n,,li,/lhi^,    Speeii::.    ~    l-injrui.i     nnniviliru^.     M.      I; 

e-i    un    .-libre    lnl|p,„,■~^,■|l    ,,,l,    .lllellll     II  I   ,;,     I  ■,•     „  I  é  |  re , 

''^""'•"n    Hlniiinil   le.el„„.d,.  .iinll.,  ,,ni    ^ ■.ni, 

llepilis     loli;;l,-|,ips    ,1e,  Ciilllniv     M.    M.IV.'I-,    :ill,lell    „■,■ 


(;liiiiois  conimc  en  ii~,i:;,'  peu 
200  h  220  nvaiil  .b-sii^-Chi  i- 
ciors  (le  la  cour  av.ileni  Plia 
(le  fjiroflc  avaiil  de  --.i.he.,,- 
leur  haleino  eùl  une  i,ili'iir  ,i 
étaient  nommés  Hhhrh  Kiai,. 


rpi.;;     I„n,jn 


(J'ohmu.  Son  nom  moderiir  Titv/  Kiang,  c'està-dirc  clou 
parfum  ou  fJpice  édiit  déjà  eu  ttsage  au  V  ou  vi'^  siècle  de 
notre  ère.  C'est  vers  le  iv'  siècle  que  les  clous  de  girofle 
doivent  avoir  été  bien  connus  en  Europe,  si  on  ajoute 
loi  il  un  récit  conservé  par  Vignoli,  d'après  lequel  Tem- 
pereur  Constantin  offrit  à  saint  Sylvestre,  évèque  de 
llome  en  .'H4-3.')3,  de  nombreux  vases  d'or  et  d'argent,  de 
l'encens  et  les  épices.  parmi  lesquels  se  trouvaient 
l.'IO  livresde  clous  de  girofle,  ipiantilé  eousidérable  jiour 
eetle  époque. 

Cosmas  ludicopleustes,  dans  sa  Tuiiuij raphia  ChriMana, 
écrite  vers  .ï47  après  Jésus-Christ,  rapporte  au  sujet  de 
r.iprobane   (Oyian),  (|ue    la  soie,  le  bois   d'aloès,   les 


le  bois  de  sautai  et  d'aulres  produits 
e  la  Chine  et  d'autres  empires  et  traiis- 

•outrées  éloiguées.  Un  siècle  plus  tard, 
déerivil  iiellement  les  clous  de  girolle 
e  ('anji'iilnilliiti.  .Au  commencement  du 
iiéiiie  épii-e  es!  mentionnée  par  Bene- 
,inliipi,'li  ,■   ilr'    Mil.iii,    (|ui    la    nomme 


;iulre^ 


d.iii-  le    ,lipl,- binié  parC.hilpéricll 

•  \-  Cnrli,,  ,  en  .N,,ii,i,,iidie.  Les  clous  de 
eu  lin  II'--  mai,  iMudi-, •- siii' lesquelles  un 
.■  à    \,uii     la    I lern,-    Aère),  en    Pales- 

111,1  ,iiipiie  Mil  la  Medil,,ir,nié,.;  ils  sont 
.  ,1,111-.  ].•  I,iiif  de  Marseilb'  eu  1228,  dans 
■Ion,'  III  12.')2  ol  dans  celui  de  Paris  de 
iilil  ISiiiil,  lie  la  comtesse  de  Leieester,  en 

|,le   I,-,     livre    de     ,-elte    épice    contait    10  à 

.,■  pienioT  ien-,i;:ii,-iiii'iil  formel  donné 
|iro,|ii,li I,'..   ■■1,.,,-   il,'  girolle  fut  indi- 

,ii  eu  sr,o-88:;: 


Uni  Kli 


LE    NATURALISTE 


il  cite  celte  épice  avec  les  noix  de  coco,  le  sucre  et 
le  bois  de  santal,  comme  produits  de  Java  ;  il  fut  sans 
doute  mal  informé,  car  cette  plante,  à  cette  époque,  ne 
s'étendait  pas  aussi  loin  vers  l'Occident;  Marco  Polo 
commit  la  même  erreur  quatre  siècles  plus  tard,  car, 
ayant  rencontré  cette  épice  à  Java,  il  supposa  qu'elle 
était  produite  par  cette  île.  Nicolo  Conti,  marchand 
vénitien  qui  résidait  de  1424  à  1448  dans  l'archipel 
indien,  apprit  que  les  clous  de  girofle  étaient  apportés 
à  Java  de  l'île  de  Banda,  située  à  cinquante  jours  de 
voyage  plus  à  l'Est.  Après  l'arrivée  des  Portugais,  au 
commencement  du  .\vi=  siècle,  des  renseignements  plus 
précis  sur  les  épices  des  îles  parvinrent-  en  Europe,  et 
Pigafetta,  compagnon  de  Magellan,  donna  une  très 
honne  description  de  cet  arhre  qu'il  observa  en  1521. 

VEttgenia  caryophyllata  passe  pour  être  indigène  seu- 
lement des  petits  groupes  d'îles  qui  forment  les  Mo- 
luques  proprement  dites,  c'est-à-dire  Tarnati,  Tidori, 
Hastir,  Makigan  et  Bachian.  D'après  Rumphius,  il  fut 
introduit  à  Amboine  avant  l'arrivée  des  Portugais  et  y 
"  est  encore  cultivé  ainsi  que  dans  les  îles  de  Haruhu, 
Saparea  etMisalant  ainsi  qu'à  Sumatra  et  à  Penang.  On 
le  trouve  aussi  maintenant  à  Malacca,  dans  les  îles  Mas- 
careignes,  les  îles  de  Zanzibar  et  de  Pemba,  sur  la  côte 
orientale  d'Afrique  et  dans  les  Indes  occidentales. 
L'arbre  qui  fournit  l'épice  paraît  être  une  variété  cul- 
tivée, de  moins  grande  taille,  mais  plus  aromatique  que 
la  forme  sauvage.  On  crut  que  les  clous  de  girofle  étaient 
exportés  de  Java  jusqu'au  moment  où  les  Portugais 
découvrirent  les  Moluques  au  commencement  du 
XVI'  siècle;  ils  gardèrent  ce  commerce  entre  leurs  mains 
pendant  près  d'un  siècle,  et  lorsqu'ils  furent  chassés 
par  les  Hollandais  en  1605,  qui  prirent  possession  exclu- 
sive des  Moluques,  ces  derniers  prirent  les  mesures  les 
plus  arbitraires  pour  conserver  le  monopole  de  cette 
épice.  Malgré  cela,  de  grandes  quantités  de  clous  de 
girofle  parvinrent  directement  en  Angleterre  ;  en  1609, 
un  bâtiment  de  la  Compagnie  des  Indes  Orientales, 
nommé  le  Consent,  arriva  avec  112,000  livres  de  clous  de 
girofle  dont  le  droit  d'entrée  s'éleva  à  1400  livres  ster- 
ling, et  l'impôt  plus  haut  encore.  Cette  épice  se  vendit 
sans  choix,  en  entrepôt,  au  prix  de  5  sh.  6  d.  et 
o  sh.  9  d.  la  livre.  Pour  atteindre  leur  but,  les  Portu- 
gais essayèrent  d'extirper  l'arbre  aux  clous  do  girofle  de 
ses  îles  natales,  et  instituèrent  des  expéditions  pério- 
diques dont  le  but  était  de  détruire  tous  les  jeunes 
arbres  qui  auraient  pu  pousser.  Leur  but  était  de  con- 
finer la  pi'oduction  de  l'épice  dans  un  groupe  de  petites 
îles  dont  Amboine  est  la  plus  grande;  il  n'a  été  aban- 
donné que  tout  récemment.  Quoique  la  culture  de 
l'arbre  soit  libre  dans  toutes  les  autres  localités,  les 
plantations  de  Girofliers  des  îles  d'Amboine  sont  restées 
la  propriété  du  gouvernement  hollandais,  les  Moluques 
primitives  ou  îles  aux  Girofliers  ne  produisent  plus  du 
tout  de  clous  de  girofle. 

Malgré  la  surveillance  la  plus  active  de  la  part  des 
Hollandais,  ce  fut  par  Poivre,  intendant  de  Maurice  et  de 
Bourbon,  que  des  Girofliers  et  des  Muscadiers  furent 
introduits  dans  ces  îles  pendant  l'année  1770,  où  ils 
réussirent,  grâce  aux  soins  intelligents  de  Péré.  De  là, 
le  Giroflier  fut  transporté  à  Cayenne  en  1773,  et  à  Zan- 
zibar vers  la  fin  du  même  siècle.  Les  bourgeons  à  fleurs 
du  Giroflier  forment  les  clous  de  girofle;  ces  derniers 
atteignent  environ  12  millimèties  de  longueur,  ils  sont 
formés  d'un  long  calice  divisé  en  haut  en  quatre  sépales 


pointus,  étalés,  qui  entourent  quatre  pétales  étroite- 
ment imbriqués  en  un  bouton  globuleux  qui  a  4  milli- 
mètres de  diamètre.  Les  clous  de  girofle  ont  une  odeur 
d'épice  agréable  d'une  saveur  fort  piquante,  aromatique. 
On  les  récolte  lorsqu'ils  sont  d'un  rouge  brillant.  A  Zan- 
zibar, la  récolte  se  fait  à  la  main;  on  cueille  les  bour- 
geons à  la  main  l'un  après  l'autre;  on  fait  ensuite 
sécher  les  bourgeons  au  soleil  ;  ils  y  acquièrent  la  colo- 
ration brune  qu'ils  présentent  dans  le  commerce  ;  la 
récolte  a  lieu  deux  fois  par  an.  Dans  les  Moluques,  on  la 
fait  en  juin  et  en  décembre;  la  production  d'un  bon 
arbre  est  d'environ  4  livres  1/2,  mais  peut  s'élever  au 
double.  On  a  calculé  qu'il  faut  10,000  clous  de  girolle 
pour  peser  1  kilogramme.  A  l'époque  où  les  Moluques 
appartenaient  aux  Hollandais,  ils  fournissaient  à  l'Eu- 
rope 2  à  3,000,000  de  livres  de  clous  de  girofle.  Le  bois 
de  cet  arbre,  bien  que  n'atteignant  pas  de  grandes 
dimensions,  est  excellent  pour  faire  des  meubles  et 
des  coffrets.  Aujourd'hui,  cet  arbre  est  répandu  dans 
toutes  les  parties  chaudes  du  globe. 

Henri  Joret. 


LES  MOUETTES  EN  SUISSE 


Depuis  quelques  années,  au  commencement  de  l'hiver, 
les  lacs  suisses  se  peuplent  de  centaines  de  Mouettes, 
dont  la  plupart,  émigrant  des  régions  du  Nord,  viennent 
passer  la  mauvaise  saison  sous  un  climat  plus  tempéré. 

C'est  dans  les  premiers  jours  du  mois  de  novembre, 
que  ces  oiseaux  arrivent  tous  ensemble,  pour  repartir  de 
même,  réunis,  à  l'approche  du  printemps,  ordinaire- 
ment entre  le  13  et  25  mars.  Durant  tout  l'hiver,  depuis 
l'aube  jusqu'au  soir  on  peut  voirces  gracieux  Palmipèdes 
voleter  autour  des  ponts  du  Rhône  à  Genève,  monter, 
descendre  et  happer  le  pain  que  l'on  veut  bien  leur 
lancer;  quelques-uns  le  prennent  à  la  main,  mais  cette 
familiarité  est  rare.  D'autres  aussi  souples  que  hardis  ne 
se  gênent  point  pour  soustraire  aux  Cygnes  domestiques 
le  pain  qu'on  leur  jette  et  viennent  le  saisir  jusque  sur 
leur  dos  avant  qu'ils  aient  eu  le  temps  de  s'en  emparer. 

Par  moments,  toute  la  bande  de  Mouettes  s'envole, 
comme  effrayée,  et  va  s'abattre  dans  la  rade  ;  là  divisée  en 
petites  compagnies,  elle  se  repose,  pour  retourner  bien- 
tôt implorer  la  générosité  des  passants.  A  la  nuit,  les 
compagnies  se  serrent,  s'enlèvent,  décrivent  de  grands 
cercles  au-dessus  du  port,  au-dessus  de  la  ville,  puis 
d'un  commun  accord  se  dirigent  vers  le  haut  lac. 

Les  ilôts  et  marécages  que  forme  la  Dranse  à  son  em- 
bouchure près  de  Thonon,  et  le  delta  du  Rhône  au  Bou- 
veret,  sont  leurs  remises  favorite^  pour  la  nuit.  C'est  là 
aussi  que  plus  tard  quelques  couples  s'établiront  pour  se 
reproduire,  alors  que  le  gros  de  la  tribu  gagnera  des 
pays  plus  froids. 

Ainsi,  dans  les  mois  de  juillet  et  d'août,  j'ai  rencontré 
fréquemment  des  jeunes  de  la  Mouette  rieuse  (Xemaridi- 
bimdum  L.)  le  long  des  rives  du  Léman.  Cette  espèce  est 
la  plus  commime  en  hiver.  Déjà  on  février  le  mâle 
adulte  se  revêt  de  son  joli  capuchon  brun.  J'ai  vu  de 
temps  à  autre  la  Mouette  à  pieds  bleus  {Lariis  Cqnus,  L.). 
La  Mouette  Iridactyle  (Rissa  tridactyla,  L.)  ainsi  qu'une 
espèce  de  taille  inférieure  à  la  rieuse,  la  Mouette  pyg- 
mée  {Xema  minutum,  Pall.)  se  s'ont  aussi  montrées  quel- 
quefois. 


LE     NATURALISTE 


Nous  retrouvons  les  Mouettes  rieuses  abondantos  en 
hiver,  sur  les  lacs  de  Neuchâtel,  Bienne,  Zurich,  Cons- 
tance (j'en  ai  vu  même  sur  le  petit  lac  de  Wallenstadt). 
Un  jour  de  novembre  une  vingtaine  de  ces  oiseaux  ac- 
compagnèrent notre  bateau  à  vapeur  durant  la  traversée 
de  Romanshorn  à  LinJau,  c'est-à-dire  pendant  environ 
23  1x11.  Quelques  paires  nichent  parait-Il  .'i  l.i  sdilir  du 
Rhin. 

On  se  demande  quelles  sont  les  causes  qui  ont  décidé 
les  Mouettes  àchoisir  depuis  peu  d'années  seulement,  les 
lacs  do  la  Suisse  comme  stations  d'hivernage,  alors 
qu'elles  s'y  montraient  plutôt  rares,  auparavant.  Il  sem- 
blerait même,  d'après  les  observations  que  j'ai  pu 
recueillir,  que  les  Mouettes  qui  sont  sédentaires  en 
Suisse,  et  y  élèvent  leur  petite  famille,  sont  plus  nom- 
breuses d'année  en  année. 

Les  Mouettes  sont  très  voraces.  Poissons  morts,  fre- 
tins rejetés  souvent  des  barques  des  pêcheurs,  débris  de 
toutes  sortes,  immondices  qu'elles  guettent  même  à  la 
sortir  des  égoCits  des  villes,  tout  leur  convient.  Dans  les 
marais,  on  les  rencontre  surtout  en  automne  après  les 
grandespluies.Làjeles  ai  vues  saisircertains  Mollusques, 
comme  des  Hélices  et  des  Planorb  es.  Elles  happent  aussi 
beaucoup  d'Insectes  dans  l'air  et  àla  surface  de  l'eau. 

F.    DE    ScilAECK. 


Sur  quelques  types  remarquables 
de  Champignons  entomopliytes 


M.  Alfred  Giard,  le  savant  professeur  de  l'Ecole  nor- 
male, vient  de  publier  dans  le  Bulletin  scientifique  de  la 
France  et  de  /a  Be/f/jgwe  une  note  intéressante  sur  quel- 
ques types  remarquables  de  champignons  parasites  des 
insectes.  Sans  passer  en  revue  toutes  les  espèces  étudiées, 
nous  citerons  seulement  deux  Entomophthora  qui  pré- 
sentent un  intérêt  particulier.  Les  deux  figures  ci-contre 
sont  extraites  des  planches  coloriées  qui  accompagnent 
ce  inéiuoiM'. 

Les  rlirnill.'s  ,r Enrhrlia  .lili'oln;!.  soiil   souvrni  r intrs 


mortes  sous  forme  de  floroui  fusliolm(-^.  L.i  figure  2  re- 
présente une  mouche  {Catliphora)  tui'i  dan-,  la  position 
habituelle  et  dont  les  deiiiieis  aune.iuv  di-  l'abdomen 
sont  en  partie  recouverte,  par  le--  -.pon--  de  V Entomo- 
phthora CaUiphorx.   Voici    de  ([uelle   f.iM)[i    l'auteur    du 


'^KJ 


par  VEnlomuphthoni  ^nnh.iriim.  En  I8SS.  [...iidniit  l'été, 
dit  M.  A.  (iiard,  à  Wimereux,  VEiahrlin  .hiruhrir  rUùl 
particulièrement  abondante.  Presque  Imis  Ir-  s.'iirrio 
Jacobxus  V.  candivans  de  la  dune  et  dis  lahuscs  rlainif 
couverts  de  chenilles  ;  ce  n'est  que  daus  un  espace  de 
20  mètres  carrés  environ  ([ue  V Entomophthora  saccluirina 
fut  rencontré.  Là,  tous  les  séneçons  étaient  réduits,  à 
des  tiges  et  branches  sèches  entièrement  défcuillées.  Les 
chenilles  mortes  étaient  fixées  uniquement  par  leurs 
pattes  contractées  et  généralement  Inuinéi'S  vers  le  bas, 
quelquefois  cependant  dans  Irur  |insiil(iii  iKirinale.  Les 
spores  conidiennes  qui  avalnil  dû  pidduin'  rdlr  ef- 
froyable  épidémie  adhéraient    aux    iimU    des   chenilles 


Fig.  2.  —   Calliphora   vomitoria   infestée  par  l'EntomoplUhora 
caUiphorœ  et  fixée  sur  un  cliaumo  do  Psamma  arenaria. 

mémoire  explique  la  présence  de  ce  champignon  para- 
site chez  les  Diptères.  Les  spores  durables  de  VEntomo- 
phthora  calliphorm  sont  avalées  avec  le  Diptère  par  les 
Batraciens  et  spécialement  par  VHyla  arborea.  Les  Dip- 
tères affaiblis  par  le  parasite  sont  une  proie  plus  facile 
pour  le  Batracien.  Ces  spores  germent  dans  le  tube  di- 
gestif et  prennent  leur  complet  développement  sur  les 
excréments  de  la  rainette.  Les  Calliphora,  à  leur  tour, 
s'infestent  en  cherchant  leur  nourriture  sur  les  excré- 
ments des  batraciens.  Leur  seule  présence,  les  mouve- 
ments de  la  trompe  et  des  pattes  suffisent  pour 
favoriser  la  projection  des  conidies.  A  l'inté- 
rieur de  la  mouche,  h;  champignon  produit 
exclusivement  dos  spori^s  durables  incapables 
de  reproduire  directi-ment  le  parasite  chez  un 
autre  diptère  sans  une  nouvelle  migration. 

Signalons  en  passant  le  succès  toujours  crois- 
sant du  Bulletin  scientifique  de  la  France  et  de  la 
Belgique,  publié  par  M.  A.  Giard;  c'est  toujours 
publication   d'une  haute  valeur  scientifique,  et  qui, 
(;st,  une  publication  de  luxe. 


DÉVELOPPEMENT    DES    PLANTES 


M.  A.  Jolly  ontrepnnid  une  série  de  travaux  sur  le 
développement  dos  iilantes,  sous  forme  de  préparations 
uiicroscopiques.  L'ensemble  de  ces  travaux  peut  se 
définir  ainsi  :  Cet  habile  et  savant  préparateur  prend 
une  plante,  ordinairement  une  espèce  type  <run  genre, 
et  il  en  fait  le  développement  en  comprenant  tous  les 
organes  (raciue  hypocotylée,  jeune  lige,  vieux  bois  et 
feuille).  Dans  la  tige,  les  coupes  portent  successivement 


LE    NATURALISTE 


sur  toutes  les  régions  d'un  entre-nœud.  Pour  préciser, 
elles  comprennent  toujours  la  base,  le  milieu  et  le 
nœud.  Quand  la  plante  a  des  faisceaux  libéro-ligneux 
et  des  canaux  dans  l'écorce,  les  recherches  portent  sur 
tout  le  méri thalle,  de  façon  à  bien  établir  à  quelle  hau- 
teur ces  organes  quittent  le  cylindre  central  pour  opérer 
leur  trajet  dans  l'écorce.  Le  nombre  de  millimètres  de 
ce  trajet  est  toujours  indiqué  sur  les  étiquettes;  quant  à 
la  feuille,  on  la  divise  en  cinq  régions  :  l'initiale,  au 
moment  où  le  pétiole  est  libre  du  bois  et  a  reçu  ses  élé- 
ments libéro-ligneux,  le  milieu  du  pétiole,  la  caracté- 
ristique, c'est-à-dire  un  peu  au-dessous  de  la  naissance 
du  limbe,  la  base  de  la  côte  et  son  milieu.  Des  coupes 
longitudinales,  toujours  très  fines,  accompagnent  les 
coupes  transversales,  soit  dans  le  bois,  soit  dans  la 
feuille.  Quelques-unes  de  ces  coupes  sont  macérées, 
d'autres  sont  laissées  intactes  afin  de  pouvoir  étudier  le 
contour  des  cellules,  et  particuliricinciit  la  forme  pri- 
mitive des  cristaux. 

M.  \.  .lolly  s'attache  aussi  à  clmisir  plusieurs  genres 
dans  cliaipie  famille,  particulièrcuieiU  dans  colles  où  les 
.■.iiaclèivs  génériques  sont  peu  tranchés  organogru- 
phiciueiiienl.  Dans  la  détermination  des  espèces  et  des 
genres,  les  bolanistes,  dont  raulorilé  est  la  plus  re- 
connue dans  chaque  famille,  ont  été  consultés.  Ces 
travaux  ne  comportent  pas  seulement  des  végétaux 
propres  à  la  llore  européenne,  mais  aussi  des  familles 
exclusivement  tropicales  comme  les  ANO.NACÉES,  les 
.MEiMSPERMACÉES,  les  SAPINDACÉES,  les  DIPTERO- 
CARPÉES,    les    GUTTIFÈRES,    les    SAPOTACÉES,    etc. 

Dans  certaines  de  ces  familles,  particulièrement  dans 
les  trois  dernières,  l'anatomie  des  genres  et  des  sections 
comprendra  à  peu  près  toute  la  famille,  afin  d'arrivei' 
à  une  compréhension  aussi  élevée  ([ue  possible  des  dif- 
férences et  des  rapports  génériques. 

Ce  travail,  d'après  cette  ini'lluHle  |ii-e.  i--e  el  celle  am- 
pleur, a  pour  but  d'être  utile  i  seiilenn'nl  anxsavaijts. 

mais  à  tous  ceux  qui,  eu  liotallique.  ^"oci-|1|h-ii  I   d'etllile- 

supérieures. 

•■Vfin  de  bien  faire  saisir  toule  la  valeur  et  l'iuiiiorlaiire 
de  ces  travaux,  nous  indiquerons  ci-après  l'histoire  du 
développement  de  deux  plantes,  le  Podocarpiis  hUif'olius 
et  le  Palachium  hypoleucum,  qui  ciinipnsent  les  deux 
premières  séries  que  M.  JoDy  vieil!  de  leiiniiieL-.  l/iiis- 
toire  du  développement  du  PiidnniriiKs  hiiifuliwi  cuin- 
piM'ild  20  préparations  micrnsiii|iii[iies  el  celle  d\\ 
Palachium  hypoleucum,  -Z'.'y  prépaialiniis. 


Préparations  microscopiques  ( 
loppement  des  Conifères  dans 
1°  Kpidorme,  stomates. 


lalituli"^ 


10»  N"   I.  —  .l,n, 
1 1«  No   :>.  — 
12°  N"  3.  — 
13°  N°  4.  ~ 


19°  N-3. 
■2U"  N-  i. 


hois  écorco,  nœud 
—        bourgeon. 


Préparations  microscopiques  doiiiiaiit  l'Iiistoire  d 
développement  des  Sapotacies  dans  le  Palachium  hypi 
Icucum.  L.  P. 

r  Epidémies  stomates. 

•l"  Limbe  longitudinal. 

3"  Limbe  et  cùto  au  milieu  li-ansversal. 

i°  <.'ara(  t,risiM|i]r  et  liasc  du  liuilio   transversal. 

5°   Péhnlr     !■'■   |,,,,.,,r    l.al-iUifl. 

6"  Pelmlr  ;,n  rrniiT        — 

7°  P(HiuIc  ;,u  uulicu  transversal. 

8°  Pétiole  à  l'initial  — 

9»  Jeune  bois  1"  partie  longitudinal. 
10°  Jeune  bnis  au  centre         — 

H°  Xo  1.  _  .i,,„no  hois  méi'itlialle  de  :i  "/"'  à  sa  base. 
il"  X»  -2.  —  —  —  —      i  4  "/"  1/2  sou 


.'j  "V"  a  i  /n  sous  ] 
;j  a,/n.  à  3  "./m  sous 
'"/■"  sous  le  ucpud. 


13»  X»  3.  —  Jeune  bois  mérithalle  ,1 
nœud,  les  faisceaux  en  mouveiiicnl. 

14°  N°  4.  —  Jeune  bois  mérithallc 
nœud,  le  l"'  faisceau  dans  l'écorce. 

15°  N°  0.  —  Jeune  bois  mérithallc  i 
2'"=  faisceau  entre  dans  l'écorce. 

16°  N°  6.  —  Jeune  bois  mérithalle,  no-ud  en  montant. 

n"  N°  1.  —  —  —  Ijourgeon  montant  à  l'c: 

tréme  base  du  mérithallc. 

18"  Vieux  bois  écorce  f*  partie  longitudinale. 

19"  —  —     passant  par  le  centre  longitudinal. 

20°  N"  1.  —Vieux  bois  ccorce  mérithallc  de  10  °'/°'  .ï  2  ■"/ 
sous  le  nœud,  faisceaux  en  mouvement. 

21»  N"  2.  —  Vieux   bois  morithallc  de  10  "■/"'  à  1  "T  1/2, 
1'"'  faisceau  entre  dans  l'écorce. 

22°  N»  3.  —  Vieux  bois  mérithallc  de  10  ""/'"  à  1  "'/'°  sous  : 
ncpud,  le  2'>'«  faisceau  entre  dans  l'écorce. 

23"  X"  4.  —  Vieux   bois   méi-itlialle  do  10  «/"'  à  1/2  »/■"  soi 
le  nœud,  les  deux  faisceaux  d;iii>  Tii  .)i.i'. 

24°  N"  5.  — Vieux  bois  m/i  nli.ill-'  .Ir  m  "V™,  no^ud  en  mui 
tant,  les  faisceaux  se  dirii^nii  mi-  Ir  |n  n.ilr. 

2o°  N"  6.  —  Vieux  bois    nerilh.illr   -1.     10  '"/m,  bourgeon  e 
montant. 


eiMiiner,  que  ces  prepar; 
rhez  f.mile  Deyrolle,  na 
|iulilieia   environ  tous  h 

iiiee>.  L'auteur  pense  fait 


UÉCOLTE      ET     PHÉP A  H ATION 

(SHitc\ 


'a'l«oi-i»oosti-ï»cés.  —  Cette    ili\i>inii   riiiil[ijeii(l   i 
\:iur  dans  les  liiiids  iMiiirbeux  el   salduuueux;  parmi 

l'inl>l,hhtllllilil-c^.    les    ll,',;lj,nJr>.   s. ml     les  plus  COnUUS; 


rivières;  les  Cntilyons  (lig.  18)  ou  l'<il:ni,u„s  \r^.  l'J 
l'en  eiiilliilld  sOUS  Ic  UOIll  général  di'  i'riicllcs  se 
llelll    au    lll(i\ell    d'un    trnuhleail.    l'dlll     le-,    i;li.ssrse 

lllauianh    ,lii;.   20)  el    iMinjna.'.Irsy  ou  eui|.|nie    un 
,■11     l.uiue    .le    rnne     llnl„|l|e.   ,l,.nl     le     -nul I    nlll 

oinerluie  disposée,!,.   I e| |,.  .orl ,■  ,| „,■   raïuiiia],  un 


LE    NATURALISTE 


Bernard-  Lhermilc  vivant  dans  les  coquilles  vides  de 
MoUusiiiics;  on  les  trouve  à  marée  basse,  dans  les  fla- 
ijues  d'eau,  sous    les    pierres,   et  dès  souvent  <lans  les 


^Wr^) 


coqu 
faut 


illes  rejetées  sur  les  plages  après  une  tempête  ;  il 
les  recueillir  avec  la  coquille  qui  leur  sert  d'abri. 
Les  Crabes  {Cancer 
(lig.  22,  24),  Main 
(fig.  23  ),  Corystes, 
etc.)  sont  très  faci- 
les à  capturer  :  il 
suffit  de  retourner 
toutes  les  pierres 
au  bord  de  la  mer, 
dans  les  trous  rem- 
plis d'eau,  dans  les 
parcs  aux  huîtres. 
Les  Pinnothêres 
,  ^  2;;)  vivent  dans 
l'intérieur  des  Bi- 
ves  ;  on  les  trouve 
quemment  dans 


Moules. 


important;    on 
mues  :  leur    en 


iiue    les    Crustacés    subissent    d 
calcaire  tombe  et  ils   ne  sont  pli 


revêtus  que  d'une  enveloppe  mince,  pâle  et   sans  rf 
tance:  on  ne  doit   pas  les   recueillir  en  cet  état,  i;ai 


seraient  d'une  conseivation  difficile.  Il  arrive  aussi  fré- 
quemment que  les  Crustacés  perdent  une  pince  ou  une 
patte  accidentellement  ;  ces  parties  repoussent,  mais 
lentement,  et  n'atteignent  pas  toujours  les  dimensions 
des  autres  parties  semblables.  On  ne  doit  donc,  autant 
que  possible,  collectionner  que  des  sujets  complets;  on 
doit  rechercher  aussi  les  Crustacés  les  plus  vieux, 
paire  que  leur  coloration  est  toujours  plus  brillanlo. 

I*i-épai-ation  <les  Ci-uetact's.  —  Toutes  les 
petites  espèces  ne  peuvent  être  conservées  que  dans 
l'alcool  ou  la  glycérine.  Pour  les  grandes  espèces,  ou 
peut  employer  divers  procédés  :  autrefois,  on  les  faisait 
dessécher  en  les  plaiant  au  soleil  ou  dans  un  four,  puis 
on  passai!  un  Muii-  ^iii  luui,..-,  les  parties  du  corps; 
c'est  une  niéllMiilu   ilipliiialilr  qui  noircit  la  carapace  et 

l'oiisorvc  Iniii.ims  .lU  ^n|rl  n Inir  ilésagréable.  Lors- 

iju'il  ^'.cjil  ili'  |irr|i,ir.M  ili-  |Hlils  Ci  nxiacés,  tels  que  les 
Piiiiiiilliriv-.,  il  sul'lil  ilr  II-  l.n.r,!  l'.Mu  douce  et  de  les 
plarn  i|iicl(|iic  iriiips  -II  luw  [)lanrlictte  dans  un  cou- 
ranl  ifaii.  ^■^  la  ilr--i,  ralion  s'opère  facilement.  Les  es- 
péie-  |ilii-  i;i,.-,s,-;,  rciiiiiic  les  Crabes  et  Ecrevisses, 
pciiMiii  -.' I  ,.ii-.TMi  |iai  !■■  pidcédé  suivant  :  on  place 
raiiiiiial  ilaii-  iiiir  lidil.'  .ai  Imis  remplie  de  gros  sel 
mai  in.  ilr  iii.iiih'ic  à  rr  i|iril  suit  complètement  recouvert 
parce  Md;  la  boite  est  percée  de  trous  et  placée  sur 
un  plan  incliné  pour  faciliter  l'écoulement  de  l'eau  pro- 
venant de  la  dissolution  du  sel;  on  laisse  ainsi  le  Ciiis 
tacé  pendant  un  certain  temps,  et  la  dessiccation  s'opère 
parfaitement  dans  ce  milieu.  Lorsqu'on  a  acquis  la  cer- 
titude qu'il  esl  entièrement  sec,  ce  qu'on  peut  recon- 
naître à  la  rigidité  de  toutes  ses  parties,  on  l'extrait  de 
la  boite,  on  le  lave  à  l'eau  douce  et  on  le  fait  sécher  à 
roiuliie;  on  (dilient  ainsi  des  sujets  qui  se  conservent 
liés  liieti  dans  la  i  olleetion.  On  emploie  aussi  l'eau  de 
(  liaux  dans  la<|uelle  lui  fait  inacérei-  les  animaux  pcn- 


LE    NATURALISTE 


dant  Jeux  heures,  puis  on  les  fait  ensuite  sécher.  On 
peut  préparer  aussi  les  Anatifes  par  ce  procédé. 

Les  grosses  espèces  présentent  plus  de  difficultés. 
Quand  il  s'agit  d'un  Crabe,  comme  ceux  appelés  Tour- 
teaux, on  commence  par  enlever  la  carapace,  en  cou- 
pant avec  la  pointe  d'un  scalpel  toutes  les  membranes 
qui  la  réunissent  par  ses  bords  aux  autres  partjes  de 
l'animal;  on  nettoie  cette  carapace  et  on  l'enduit  de  pré- 
servatif; par  l'ouverture  qu'a  laissée  la  carapace  on 
extrait  les  chairs,  les  œufs  et  en  général  toutes  les  parties 
molles  qui  se  trouvent  à  découvert  et  on  enduit  tout 
l'intérieur  d'une  couche  de  préservatif;  on  enlève  ensuite 
la  plus  petite  pièce  de  chaque  pince  et  à  l'aide  d'un 
crochet  ou  d'une  pince  à  pointes  fines  on  retire  le  plus 
possible  les  chairs  de  l'intérieur;  on  y  fait  pénétrer  un 
peu  de  présn-valif,  puis  on  enduit  de  gomme  la  partie  de 
pince  enlevée  et  on  la  repose  à  sa  place  ;  la  carapace  est 
replacée  ensuite  et  fixée  avec  de  la  gomme. 

S'il  s'agit  d'une  Langouste  ou  d'un  Homard,  on  dé- 
tache la  queue  à  l'endroit  de  son  insertion  avec  le  corps, 
on  la  vide  au  moyen  d'un  crochet  en  fil  de  fer,  on  la 
passe  intérieurement  au  préservatif  et,  après  l'avoir 
remplie  de  coton,  on  la  remet  en  place  en  la  collant  avec 
la  gomme. 

Il  ne  reste  plus  qu'à  laisser  sécher  les  animaux  ainsi 
préparés,  mais  auparavant  il  faut  avoir  soin  de  donner 
aux  pattes  une  attitude  naturelle;  on  les  fixe  eu- 
suite  dans  une  boite  ou  sur  un  carton  au  moyen  de 
fils  croisés  autour  du  corps  et  on  les  laisse  sécher  com- 
plètement avant  de  les  placer  dans  la  collection,  quel([ues 
amateurs  recouvrent  les  sujets  d'une  couche  de  vernis 
pour  donner  plus  de  brillant  à  leurs  couleurs;  le  vernis 
peut  être  remplacé  avantageusement  par  l'essence  de- 
térébenthine. 

Il  existe  un  procédé  beaucoup  plus  long  pour  préparer 
les  Crustacés,  c'est  la  désarticulation  complète  des 
pinces;  voici  comment  on  opère  : 

Lorsqu'on  a  laissé  sécher  chaque  partie  séparément, 
après  l'avoir  nettoyée,  on  passe  un  fil  de  fer  recuit  et 
vernissé  dans  la  pince,  on  l'y  assujettit  par  le  moyen 
d'un  crochet  et  en  remplissant  avec  du  coton  ou  de  la 
filasse,  on  enfile  les  pièces  les  unes  après  les  autres,  on 
les  colle  à  leur  articulation  avec  de  la  colle  forte,  puis 
on  passe  le  fil  de  fer  dans  l'autre  patte,  on  le  place  de 
même  et  on  en  ajoute  un  second  destiné  à  soutenir  le 
corps  et  la  queue,  puis  on  rassemble  et  recolle  toutes  les 
pièces.  Ce  procédé  n'est  plus  guère  en  usage  aujour 
d'hui. 


Suites  à  la  Flore  de  France 

DE  GRENIER  ET  GODRON 


Scoi-seonera  coi-onopifolia  Desfontaines 
Flora  Jflantica,  II,  p.  2-20,  lab.  212;  DC.  Frodr., 
Vil,  p.  123;  Tiinbal-Lagr.  Essai  monogr.  Scorzo- 
nera  /l.  franc.,  p.  14;  Batlandier  FI.  de  F  Algérie, 
p.  548.  —  Souche  grosse,  verticale,  cylindrique, 
épaisse,  noirâtre  extérieurement,  écaiiieuseou  som- 
met. Tige  dressée,  plus  ou  nioinsélevée  [^-7,  décim.). 


simple,  bilurquée  ou  rameuse,  à  pédoncules 
allongés,  presque  aphylles,  striés  supérieure- 
ment. Feuilles  inférieures  fermes,  longues,  lancéo- 
lées ou  largement  linéaires,  longuement  atténuées 
en  pétiole,  pubescentes  ou  inégalement  subara- 
néeuses,  rarement  entières.,  plus  souvent  sinuées, 
laciniées  ou  subpinnatifides  à  lobes  linéaires  ;  feuilles 
caulinaires  plus  petites,  largement  sessiles  ou  semi- 
amplexicaules,  linéaires,  longuement  atténuées  au 
sommet,  plus  ou  moins  ondulées.  Pédoncules  peu 
épaissis;  péricline  légèrement  cotonneux  à  la  base,  à 
écailles  ondulées  et  tomenteuses  aux  bords,  les  exté- 
rieures ovales-miicronées  ou  ovales-lancéolées,  les 
intérieures  plus  étroites,  lancéolées,  aiguës,  deux 
fois  plus  longues;  fleursjaunes.  Acharnes  allongés, 
striés,  à  stries,  les  unes  lisses,  les  autres  muriquées 
ou  toutes  muriquées,  peu  ou  point  atténués  en  bec. 
Plante  un  peu  furfuracée.  —  Mai-juin. 

Hab.  —  Pyrénées-Orientales  :  pelouses  her- 
beuses de  Sournia,  vallée  de  la  Dési.r  (Timbal).  — 
Aude  :  îles  des  étangs  de  Leucate  et  de  Bages  (Tim- 
bal et  G.  Gautier)  ;  île  de  l'Aute  prés  Narbonne 
[herb.  Pi.,  Flahault,  Rony). 

Aire  géographique.  —  Algérie.  —  A  chercher 
dans  la  Péninsule  ibérique. 

Sous-espèce  du  S.  Hi.^tpKnica  L.  au  même  titre 
que  le  S.  crisputula  Boiss.  dont  il  dilTère,  dans  ses 
formes  les  mieux  caractérisées,  par  les  feuilles  plus 
allongées  et  plus  atténuées,  souvent  munies  sur  les 
bords  de  lobes  linéaires  plus  ou  moins  allongés,-  les 
tiges  ordinairement  plus  rameuses  et  feuillées  plus 
haut,  les  calathides  presque  de  moitié  moins  grosses, 
le  péricline  plus  étroit  à  folioles  plus  longues,  les 
achaînes  glabres  moins  scabres  bien  (jue  muriqués 
aussi. 

Obs.  —  Plante  polymorphe  présentant  les  variétés 
suivantes  qui  la  l'attachent  aux  S.  Hispaniea  genuina, 
et  à  ses  sous-espèces  ou  variétés  aS.  glastifolia  Willd, 
S.  montana  Mut.  (1),  ^S'.  crispatula  Boiss. 

y&x.pimiatifida.  —  Feuilles  pinnatifides,  à  lobes 
linéaires,  élroits,  environ  aussi  longs  ou  plus  longs 
que  la  largeur  du  rachis;  lige  courte,  monocéphalc. 
—  S.  coronopifolia  Desf.  FI.  Allant.,  tab.  212! 

Var.  denticulata.  —  Feuilles  plus  larges  que  dans 
la  var.  précédente,  ondulées,  denliculées  ça  et  là,  à 
dents  inégales  toujours  plus  courtes  que  la  largeur 
du  rachis;  tiges  courtes,  monocéphales. 

Var.  undulata.  —  Feuilles  assez  étroites,  abon- 
damment ondulées-sinuées;  tige  plus  élevée,  bifur- 
quée  ou  rameuse. 

Var.  longifolia.  —  Feuilles  lancéolées-linéaires, 
très  longues  et  longuement  cuspidées,  arquées, 
entières  ou  légèrement  ondulées;  tige  élevée  ('i-5  dé- 
cim.), monocéphale  ou  2-3-céphale.  —  Port  du  S. 
glastifolia, 

Var.  asphodJoides.  —  Feuilles  plus  courtes  que 

(t)  H  convient  de.  ne  pas  rapporter  le  S.  montam  Mul.  coniMie 
synonyme  au  S.  fflattifolia  WiUd.,  mais  de  le  considérer  connue 
une  autre  variété  du  S.  Jlhpamca. 


LK    NATURALISTE 


dans  la  var.  précédente,  longuement  cuspidées. 
arquées,  linéaires,  entières,  non  ondulées;  tige  rela- 
tivement élevée  (S-.")  décim.),  monocépliale.  — 
Forme  voisine  de  la  var.  a^phochloides  Wallr.  du 
S.  Hispanica. 

Nous  avons  recueilli  à  l'ile  de  l'Aute  les  cinq  va- 
riétés croissant  ensemble. 

R.  r.ouY. 
(.1   ftuivrc.) 

LA  MOUCHE  DU  HOUX 


l,;i  mouche  mineuse  des  feuilles  du  houx  a  été  déjà 
sij,'nalée  par  divers  auteurs,  notamment  par  les  D"  I.a- 
l)oulbène  et  Kaltenbach  et,  avant  eux,  parle  colonel  (iou- 
reau.  La  mine  que  sa  larve  produit  et  que  je  figure  ici 
se  trouve  souvent  sur  toutes  les  feuilles  de  l'arbrisseau: 
quelquefois  il  y  en  a  deux  et  même  trois  sur  une  feuille, 
de  sorte  que  la  plante,  qui  est  ornementale  par  la  cou- 
leur et  la  forme  de  ses  feuilles,  perd  tout  son  caractère 
par  suite  di!  l'action  de  la  petite  mouche  sans  compter 
que  sa  santé  peut  en  être  compromise.  C'est  en  avril  que 
se  montrent  ces  mines  et,  si  l'on  ne  veut  dépouiller  com- 
plètement l'arbuste  de  ses  feuilles,  on  n'a  guère  qu'à 
rester  spectateur  navré  de  ce  dégât.  L'endroit  de  la 
feuille  où  cette  mine  se  produit  est  gonflé,  en  partie 
hlanchùtre,  en  partie  rougeàtre  ou  brun  et  la  tache  est 
très  visible  même  de  loin  sur  la  surface  verte  des  feuil- 
les. La  forme  de  cette  mine  est  très  irrégulière;  la  larve 
qu'elle  abrite  pousse  des  pointes  de  divers  côtés  de  façon 
irodinre  des  dessins  blancs  dépourvus  de  toute  symé- 
trie. La  nervure  médiane 
même  ne  l'arrête  pas  et  elle 
la  traverse  souvent  à  plu 
sieurs  reprises.  Par  trans- 
parence, on  voit  des  lignes 
noires  d'excréments.  Enfin, 
elle  se  trouve  presque  lou- 
jiinrsàlapartie  supérieure, 
très  rarement  en  dessous 
lie  la  surface  des  feuilles. 
V.w  tous  cas,  la  mine  visible 
en  dessus  ne  se  voit  pas  en 
dessous.  Elle  n'est  habitée 
i|ue  par  une  seule  larve. 

La  mouche  pond  en  mai 
lies  œufs  isolés  sur  la  sur- 
face des  feuilles  à  des  en- 
droits quelconques.  La 
jeune  larve,  dès  qu'elle  est 
éclose,  pénètre  sous  l'épi- 
derme  à  l'endroit  de  la 
ponte  et  celui-ci  se  trouve 
ordinairement  indiqué  jiar  une  teinte  plus  foncée.  Elle 
ronge  le  dessus  du  parenchyme  ne  laissant  entre  elle  et 
l'air  libre  qu'une  mince  pellicule.  Celle-ci,  au  dire  des 
auteurs,  est  même  encore  amincie  davantage  sur  un  des 
points,  lorsque  la  larve  est  adulte  et  c'est  sur  cet 
endroit  fragile,  peut-être  même  entamé  d'avance  par  la 
larve,  qu'est  fixée  l'extrémité  de  la  pupe.  Peut-être  y  a- 
l-il  deux  éclosions  annuelles,  mais  c'est  un  point  qui 
demande  ù   être  encore  élucidé.  En  tous   cas,  l'insecte 


fin 


hiverne   sous  forme  de  pupe  et  réclii-iini  a    lien,  inninn' 
je  l'ai  dit,  au  mois  de  mai. 

La  larve  très  petite  ne  déliai-..-  oi.rniain'meut  pas  un 
millimètre  et  demi  à  deux  luilliiinMi .-.  Klle  est  apode, 
blanche,  brillante  avec  le>  |iir.  in  lui. cales  noirâtres, 
souvent  l'anus  présente  aussi  uin'  liinlr  fnnree  lors- 
qu'un excrément  est  près  de  s'écha|ipii . 

La  pupe  d'un  brun  rougeAtre  est  li^i^êirimnl  a]datie. 
I-:nfin  l'insecte  parfait  est  un  niinusculr  nHunhcron  de 
deux  millimètres  environ  de  loiigueur.eiitiêremenl  noir, 
avec  les  ailes  assez  longues. 

Ici,  se  soulève  une  question  difficile  et  qui  parait  sup- 
poser que  plusieurs  espèces  ont  un  genre  de  vie  semblable. 
En  efl'et  le  colonel  Goureau  et  le  D''  Laboulbène  ont  vu 
un  insecte  de  deux  millimètres  et  demi  de  longueur  avec 
des  ailes  un  peu  enfoncées  et  le  nomment  Phytomiyi 
aquifolii  Goureau.  D'autre  part,  Kaltenbach  qui  donne 
une  longue  description  de  la  mouche  lui  assigne  seule- 
ment de  trois  quarts  de  millimètre  à  un  millimètre  de 
longueur  et  des  ailes  hyalines.  Il  lui  donne  le  nom  de 
Phytomiza  ilicis.  Celles  que  j'ai  élevées  moi-même  ont 
bien  deux  millimètres  au  moins  de  longueur  et  les  ailes 
sont  légèrement  noircies.  C'est  évidemment  le  même 
insecte  que  celui  dont  ont  parlé  Goureau  et  le  D'  Laboul- 
bène. Tous  les  autres  caractères  coïncident  parfaitement 
aussi  bien  avec  la  description  donnée  par  les  auteurs 
français  qu'avec  celle  de  Kaltenbach.  Mais  cet  insecte, 
soumis  à  un  diptérologiste  spécial  m'est  revenu  avec  le 
nom  de.  Phytomiza  obscurella  Fall.  Si  je  ne  craignais  d'obs- 
curcir encore  une  question  que  je  suis  incapable  moi- 
même  d'élucider,  je  pourrais  ajouter  qu'un  autre  dipté- 
rologiste éminent  y  a  reconnu  une  Phytomiza  atra  Mg... 
En  résumé,  en  raison  du  genre  de  vie  identique,  je  crois 
qu'il  s'agit  d'un  seul  et  même  insecte  mal  décrit  par 
quelques-uns.  L'habitat  seul  suffirait  pour  le  désigner  et 
en  attendant  des  informations  plus  complètes,  je  l'ap- 
pellerai, Phytomiza  obscurella  Fall.  =  P.  aquifolii  Gour. 
et  Lab.  =  P.  ilicis  Kalt. 

VA.  Andbé. 


CHRONIQUE 


Le  Plomb.  —  Nous  .•.npnmtMns  j 
renseignemcnls  suiv.ini-    -n'    !  ,    i-    ■ 

duction.Lcs  Egvptirii-   i       ^ 

déjà  le  plomb;  mais  Ir- l   -   1 

un  plus  gi'and  usagr.  A  !'    .n!,]  i,    .l. 
iloilèrcnt  plus  tard  des  mines  de  pi 


,al  de  chinnc  les 
.lon.b  el  sa  pro- 
iiHix  travaillaient 
ru  firent  encore 
is,  les  Gei-mains 
dilî'érenls  points. 
De  nos  jours,  le  district  de  Linares,  en  Espagne,  exploité 
déj,\  par  les  Ph(*niriens,  les  Carthaginois  et  les  Romains,  est 
un  .1.  I  r  .jin  :•'.  i.r.iiliiiseiil,  le  plus.  I.'lsspagnc  fournit  le 
qu;M-  ,  :,Mi,Mi,..;i  1.. !,,!-■  .ir  1,1  i.n-e.  En  1885,  elle 

a  rxii  -il   .1.  .  ■■•  -  ^\r  iiiiii  ■!  H  4111  i.ni  .l-inié  106,000  tonnes 

de  IIP  I  il.  1  •■  I  '  1  I  iijil  .nissi  e<i  vielle  eu  uiiiies  de  plonit>,  mais 
elles  suiil  ù  peine  exploiuk'S.  Les  Etats-Unis  tiennent  la  tète 
avec  une  production  annuelle  d'environ  18o,000  tonnes.  Le 
centre  principal  est  Leadville,  dans  le  Colorado.  Le  Mexique 
et  le  Brésil  sont  pauvres  en  mines  ainsi  que  l'.Vustralie.  1/ Alle- 
magne possède  de  nombreuses  mines  assez  riches  qui  four- 
nirent, en  1887,  99,491  tonnes.  L'Autriche  ne  produit  en 
moyenne  que  10  à  1.2U0  lonnes;  l'Italie  est  plus  riche;  la 
Suède  aussi,  mais  ici  on  retire  très  peu  de  plomb,  la  France 
ne  possède  que  fort  peu  do  mines;  clic  fond  des  minerais 
importes  de  Sardaigne,  d'Espagne  el  d'Algérie.  La  Grande 
Bretagne  no  produit  guère  que  le  quart  de  l'énorme  quantité 
qu'elle  consomme.  Depuis  1862,  la  production  totale  de  la 
terre  a  plus  que  doublé  et  elle  a  atteint,  (^n  1882,  le  chiftVe 
rond  de  430,000  lonnes. 


LE    NATURALISTE 


Le  liuablun  du  Japon.—  Le  houljloii  du  Japon  (Humulus  Ja- 
ponicus)  s'accommode  parfaitement  de  notre  climat,  et  il  est 
appelé  à  prendre  sa  place  parmi  nos  plantes  d'ornement.  Il  se 
recommande  d'autant  plus  que  sa  culture  n'exige  que  peu  de 
soins.  On  le  sème  au  printemps,  et  ses  rameaux  grimpants 
atteignent  en  très  peu  de  temps  jusque  7  et  8  mètres  de  haut. 
Son  feuillage  élégant  est  très  fourni  jusqu'au  sommet  et  reste 
constamment  vni'l  s.ms  n.Inuii'i- Ir^  iiiifiii|M'i  ii  s  ni  les  insectes 
destructeurs.  Viniiir  l'nr  ri  I'mu  v,mI  ,i|i|i.h  mIi  iv  .le  nombreuses 

grappes,   sembl.il.lr-,  ,,  .  rllrs  .le   ih.hv  1 M. in  :  elles  tombent 

de  tous  côtés  comni.'  tir  jiniii-s  (  [...liniis  ri  i  fjiiindent  au  loin 
un  parfum  très  agréable.  Au  Jajion  on  l'ulilise  comme  plante 
médicinale. 

Une  noavelle  espèce  de  Spirille.  —  Le  professeur  Sorokin 
.■I  découvert  une  nouvelle  espèce  de  Spirille  dans  le  tronc  creusé 
d'un  vieux  peuplier  où  croupissait  de  l'eau  de  pluie.  A  l'état 
parfait,  ces  spirilles  sont  formés  de  trois  spires.  Vus  au  mi- 
croscope ils  se  meuvent  avec  une  étonnante  agilité.  11  en  existe 
cependant  qui  sont  privés  de  tout  mouvement.  On  trouve  chez 
ces  derniers  des  spores  qui  germent  et  se  transforment  dans 
la  cellule  mère  en  jeunes  spirilles  qui  se  détachent  de  leur  mère 
iiprès  un  quart  d'heure.  Parfois  ils  y  restent  .nttachés  plus 
lunL;li-iiips  ;  et  alors  il  se  produil  Jis  foinirs  r.uiiifiées  tandis 
i|ui'  1rs  spoi-rs  se  changent  dans  1:.  rrllulr  m/nir  en  un  amas 
ilr  .iéiritus.  Ce  mode  de.génér;ilirn  .i  l'^iii  iloniier  à  ces  êtres 
]r  nnm  do  Spirillum  endoparagogicum  (de  ivSov,  à  l'in- 
lérieur,  et  Tiapay^,  engendrer). 

Dent  fussile  d'éléphant.  —  Des  paysans  italiens  ont  retiré 
(les  sables  jaunes  du  pliocène  Une  dent  monstre  d'éléphant, 
qu'ils  brisèrent  pour  en  distribuer  les  débris  comme  un  remède 
infaillible  contre  les  maux  de  dents  Un  morceau,  que  l'on  put 
sauver,  mesurait  environ  deux  pieds  de  circonférence  ;  la  dent 
entière  pouvait  être  longue  dr  ilix  i.n.ls.  Kllr  |rii,.ii  unir  .-ip- 
partenu  à  Elephas  meri.liwiulis  Mil  l';ir|,lii^  ,iiii,|iiu,  (,■  n'est 
])as  la  première  fois  que  l'on  iinnvr  (ir^  n  nr.  i,,-,ilis  d'élé- 
jihants  dans  les  sables  du  pli.Hiur  i-u  iLihr,  nuis  Ir  fuii  est 
assez  rare. 

Les  rats  en  Angleterre.  —  l.e  eomié  de  Lincolnshire  est 
actuellement  dévuslé  ]iar  une  ti-llr  i 


di 

1 

rat 

|LIS 
Il      é 

,  malgré 
j.ossible 

r    luulti- 

s  el   des 
le  expé- 

u 

a  il 

emu 

re  l'his- 

où 

les 

rats 

s'étaient 

de 

sch 

ts  en  Angle- 

(liés  en  Nouvelle-Zélande.  Ceci  vc 

loire  des  habitants  de  l'Ile  de  l'A 

multipliés  an  point  que  l'on  dut  se  p; 

terre   pom'  1rs  d.'lniiiv.  }.[.,[.  rr,,N-, 

quipeuplmrni    l'ilr  n    Irm-  lirnM    i,„r 

blaieni    im    r,,„lr,nrr    MV, „    |,,,i,nlr    nilrllirrnrr    ,,vrr    les   ratS 

dont  ils  iir  i„-rii,u,>i,i  mirun  s..„r,  l,',lr  nu  il'iin  roir  ;,  déplorer 
la  perte  de  ses  admirables  chanteurs  et  d'autre  part  les  habi- 
tants ont  dû  entreprendre  contre  les  chats  une  véritable  guerre 
d'extermination. 

Le  Squelette  da  plus  grand  éléphant.  —  I.r  mus.'.'  de  Ma- 
dras croyait  posséder  le  squelette  du  ]iliis  l'i-jimI  .1,  jili.irit  tué 
d.'ins  l'Inde  et  qui  mesure  10  pirds  (.  jb.nrrs  ,lr  huii.  Mais 
voici  que  le  conservateur  lui-même  du  iniis/c  .lliiinc  ipie  Jan- 
ilerson  en  a  vu  un  plus  grand  mesurant  10 
]>oures  et  qu'enfin  le  musée  indien  de  Calent 
exemplaire  plus  grand  encore. 

Dèconvertes  en  Bosnie.  —  Des  fouilles  ,  o 
nmsée  régional  de  Scrajcwo,  à  la  suite  dr  lu  ,\i'- 
de  l'âge  de  bronze,  ont  amené  ,\r^  rr^uU.n-. 
Une  nécropole  renfermant  plus  .Ir  Jii.imil  lom 
à  jour,  puis  on  a  trouvr  .livn .  ^rvnrrs  de 
notamment  des  bijoux,  .liilri 
des  armes  enfer.  A  colr  dr 
on  a  remarqué  des  restes  d'nu 


ils  sem- 


s  T  et   demi 
possède  un 


brn 


ACADEMIE  DES  SCIENCES 


Séance  du  17  février.  —  M.  Bureau  fait  à  l'A.  .nliuiiie  nue 
oMununication  sur  une  fougère  de  l'Arkansas  le  Pvifi/ioilhcm  in 
Timm  (Pluck),  douée  de  la  propriété  de  revivisi cru  ,■.  Cnir 
siièee  de  fougère  se  propage  dans  les  bas  fonds  et  puisse  plus 
artieulièrement  sur  les  écorees  du  Ixmleau  jaune  en  déeom- 
ositiou.  Après  huit  heures  d'immersion  dans  l'eau,  cette  fou- 
ère,  remarquable  et  bizarre, reprend  s,-i  verdeur.  Si  on  la  retire 


matique  eu    j 
reprend  égale 


iiis  uu  lieu  sec;  il  est  facile  d<' 
1'  iHT  avec  le  même  succès,  des- 
■riis  la  cloche  de  la  machine  pneu- 
.sulfurique  concentré,  la  fougère 
r  après  quelques  lieiu-es  d'iumier- 


On  peut  donc  joindre  le  Pohjpodium  incanum  aux  autres  cryp- 
togames vaseulaires  reviviscent.es  connues  qui  comme  on  li- 
sait sont  encore  peu  nombreuses,  Selaginella  lepidophylla 
Sping.)  Ceterach  offic'marum  (Willd.),  Asplenium  Ruta-murarin 
(L.j,  Polypodium.  vulgare  (L.),  Cheilantes  odora  (Sw.l,  Asplenium 
lancecîatum  (Sw.),  Adianthiim  capillus-Veneris  (L.),  qui  sup- 
portent jusqu'à  66°. 

On  ne  connaît  pas  jusqu'ici  de  phanérogames  douées  de  la 
in-nprl.'-lc'-    dr   rrviviscence. 

--  M  A.  I  liiiuveau  présente  une  note  de  M.  DwJois  sur  la 
prirrpihiii  ,lrv  radiatlous  lumineuses  par  la  peau  chez  les 
pr..ti'i's  iivrnrirs  des  grottes  de  laCarniole. 

En  plaçant  un  protée  dans  un  cristallisoir  entouré  de  papier 
noir  et  posé  sur  une  table  à  l'abri  des  ébranlements  du  sol,  on 
établit   au-dessus  du    cristallisoir,  où  l'eau 


lale 


rs.     K 


toptiqii 


deux  fuis 


au  fond  du  cristallisoir.  On 
verture  de  la  lanterne,  des  . 
lies  solutions  athermnies  ..i 
rudimentaires  du  ]ir.in'r  m 
tine  et  de  noir  de  liiin.  r  ..,, 

1°  Que  le  proli  r  .Ii^ihilh 
yeux  et  par  la  pean.  I,;i  ^iii 
moindre  que  la  sriisilnlii.'   nriiliniT. 

2"  On  peut  clussn  l,i  prriricnce  de  l'éclairage  pour  les 
protées  de  la  manière  suivante  en  série  décroissante:  noir, 
rouge,  jaune,  vert,  violet,  bleu,  Idanc. 

—  il.Ranvier  présente  ime  notede  M.G.Carlet  .sur  les  organes 
sécréteurs  et  la  sr-erétion  de  la  cire  chez  l'abeille. 

1°  La  cirr  suiviini  r.iiiiiiiî-  rsi  ]iroduite  parles  quatre  derniers 

2°  Elle  'vi  M,  r.i.r  non  p.n-  lu  couche  cuticulaire  de  ces 
arceaux  ni  |i.ir  des  glamlrs  inliM-abdoTuinalcs  ainsi  qu'on  l'a 
supposé,  mais  bien  par  les  rrllnlrs  d'iinr  membrane  épithéliali- 
que  nous  appelons  membranr  mirrr. 

3°  Celte  membrane  est  siin.-r  nitie  dnix  leuiUets  dont  l'un 
extérieur  est  la  couche  cullinluirr,  tiimlis  ipir  r.mlre,  intérieur, 
forme  le  revêtement  inteinr  ilr  lu  ji.nlir  nnn'rM-liilêruIr  dr 
l'arceau  ventral. 

4°  La  substance  cireuse  Iriivn-sr  lu  r.iiielir  ruticulaire  pour 
venir  s'accumuler  au  delmrs  onitrr  lu  fiiee  externe  de  cette 
i-ouche  où  elle  constitue  inn'  liuiiellr  i\r  cire  recouverte  par 
l'arceau  ventral  précédent 

5°  Ce  piiss.irr  ilr  1;,  rin-  ;',  llvnr,'.  I;,  ruiiriilr  il.lniis  i.iir  les 
auteurs  qui  n^X  ,,riil  ;,  |-rM,|riirr  Jr  r!;,irlr.  rinrrr,  inlril- 
abdominillr-,    r-l      .luj.mi-.ri Irin-Ull  rr     r\prr IlI.iIrMiirnl. 

—  M.    DurJi.irllr    pn-,rnlr    unr   ,1 Ir    M.     ,,_    J!o:,„!.r    sur    les 

cultures  expérimentales  dans  les  hautes  jiltitudes. 

Il  l'ésulte  de  ces  observations  que,  la  formation  de  réserves 
relativement    abondantes    dans   les    parties    souterraines    des 

pliinlrs    iilpllir-    p.iil    --rNpll.pnr,     srnir ni    par    la  diffé- 


-1.1.    I.rs  fleurs   sont   plus   colorrrs,    Ir,  innll.'s  plu; 

I   il  un  vert  plus  foncé.  Les  tissu-   pr rirurs_,dei 

].liis  il.'veloppés.  Grâce,  à  l'épaissmr  plu-  LUMiule  di 

par   les    feuilles    est    beaucoup    plus    considérable    ; 


éanee  du  24  février.  —  M.  Jùiiih  Blanchard ï-m 


—  M.  Ml,.' 
Ihecus  dont 
Saint-Gaud. 


•Académie 


LE    NATURALISTK 


Ce  qu'on  remarque  tout  il'aboi'd  dans  la  nouvelle  mâchoiri' 
inférieure,  du  Dryopithccus  c'est  son  allongement  qui,  néces- 
sairement, coïncidait  avec  rallonf;emcnt  de  la  mâchoire  sujié- 
i-ieur.-  el  par  r<ins(M|u,'nt  de  la  face.  Le  dryopithccus  devait 
étrr  riuTi  seulemnii  «■■l..if.'iié  de  l'iiomme,  mais  encore  être  infé- 
liriii  j  plu^i'iirs  siiij.r,s  actuels.  Comme  c'est  le  plus  élevé  des 
;.r,i  .1-  -iiiL'.-  i"-^iics  on  doit  reconnaître  que  jusqu'à  présent 
l.i  I  '    _       ii'.i  pas  fourivi  d'intermédiaire    entre  l'homme 

—  M     I.    1/ /-.'./wards  pense  que  le  Dryopithccus  devait  se 

vajiprwi  lii-r  Licaucoup  plus  du  Gorille  que  de  l'orang-outang  ou 
(le  i.Mit  autre  anthropomorphe,  le  développement  de  la  sym- 
jilusc  ilij  menton   indique  un  prognathisme  considérable  de  la 

était  piiilùl  qiiailrupéiïe  que  lii)iédr'. 

—  M..1J.  Chatiu  entretient  l'Acacl.'mic  Mir  la   ,..ri>liimi,.n  clii- 


(|iirii[(iii  ;  ainsi  le  penjs,  le 
.  .1  l'ni  ilice  rénal  quittent  le 
.  tainlU  iine  la  liranchie,  la 
■rpur,  qui  sont  normalement 
;ont  ici  rejetés  à  droite.  On  le 
donc  une  disposition  absolu- 
■s  et  des  Meladomvis  oti  tous  les 
I  même  position  que  dans  les 
">logique. 


irmes  dcxtrcs  du 
—  W.  S.  Chatin 


faible 


noyeudc  la  solution  de  Dahliaet  de  lacide  acéliqii 
H.  Oriffits  adresse  à  l'Académie  Une  note  sur  une  nouvelle 
iiaïne  di-  piiln'laçli.in,  obtenue  par  la  culture  du  Bacteriuni 

■     M    !..  --  iiM  -  Il    I  h.sse  une  autre  sur  les  fonctions  chro- 


I  |i         II  ■  une  note  de  M.  yl./jse?  sur  des  Radio- 

I'  ~   ' iiii-    1  insdes  cristaux  d'albite  d'un  calcaire 

10  de    llovcgno.   On  peut  conclure  de  la  présence  de 
ires  dans  cette  roche.  1°  Qu'une  roche  sédimentairc 


a  pu 


éminemment  cristalline  ei 
ns  que  la  stratification  ait 
cr  changement  a  pu  se  pro- 
Lc  phénomène  semble  être 


—  M.  :<t.  Meunier  adressr  un.-  imw  sur  un  nouvel  alliaL'c 
el  de  chrome. 

La  section  de  chimie  appel/-c  à  |in'srnlii-ilciix  candiilai 
pourvoir  au  remplacement  ili'  M.^Chevreiil  dans  la  rii, 
chimie  organique  du  Muséum  pré.sente  ex  œqiio  ilil.  .'vi-n 
Maquenne. 

Séance  dn  :i  mars.  —   M.  Pagnoul  adresse  à   l'Acaib-ni! 


.\1.  Ai 


iS  la  proportion  de-  i  jh. 
-M.  L.  Guignard  commi 
herches   sur   la  localisa 

fnnniissrnl     r.i.lilr    r. 


liii[ui'  n'.il-elle  donc  pas  lieu  iiorm;i- 
ivaiitc  qui  contient  les  trois  principes 
ion.  M.  Guignard  est  arrivé  à  l'expli- 
my?daline  ne  réside  que  dans  le  pa- 
'j;  ■  !'i--nnlsine  au  contraire  ne  réside 
I  I  mnifère  [Laurier-cerise)  <iii 
'  Embryonnaire  d'une  Amande). 
>  l'i'ijii'    l'une  observation  qu'il  a  faite 


sur  la  staminationdcs  pétales  et  le  renforcement  de  la  se.\ualité 
chez  un  hybride  d'ophrys  (Ophrys  Tenthoredinifera  et  0.  sco- 
lopax). 

—  M.  F./,emo!se  adresse  à  l'Académieune  note  sur  les  rapports 
qui  paraissent  exister  entre  les  mammifères  crétacés  d'Amé- 
rique et  les  mammifères  de  la  faune  cernaysienne  des  environs 
de  Reims. 

—  Tyl.A.Gaudry  fait  à  proposdc  cette  note  une  ob.servation  sur 
la  divergence  qui  existe  entre  les  géologues  américains  et 
français  pour  l'interprétation  de  ces  terrains  crétacés  ou  ter- 
tiaires. 

A.    K.   M.M.AKU. 


BIBLIOGRAPHIE 


■47. 


Tenlf 


5Î3-Î 
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Bornéo. 

The  Ibis.  1890,  pp.  1-24. 
«16.  Sluiter,  C.   Ph.   Uber  Zwei  merkwurdige  Gephyrecn 
ans  (1er  Bai  von  Batavia.  Korretpondierendem  Mitgliede  der 
Kôniglichen    Akademie    der    Wissenschaften  in   Amsterdam. 
pi.  III. 

Diphtera  N.  A .  oUoplax.  —  Thalassema  diaphanes. 
yatuurh.  Tijds.  Nederl.  Indië.  1889,  pp.  23.3-24S. 
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The  Ibis.  1890,  pp.  24-26. 

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The  Ibis.  1890,  pp.  G7-76. 

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Vo«e 


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Bota 


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from  Ihe  Lower  Galcareous  Grit  of  Yorshire. 

Raxella  peiforata.  N  G.  a.  Sp. 

Quart.  Journ.oftlie  Geol.  Soc.  1889,  pp.  54-Pl  . 
380.  Rupert,    T.  Jones.    On  some    Paheozoie.    Osiracodi 
from  North  America,  Walcs ,  and  Ireland. 

Nomb.  Bsp.  nouvelles,  pl.  I-IV. 

Quart.  Journ.  of  the  Geol.  Soc.  1889,  pp.  1-31. 
«&.4.Koken,  E.  T'rii.r  dir  Entwickelung  der   Gaslropoden 

28«.  Lydekker,  R.  On  \\u-  Occurrence  ofthe  Striped  Hv:en:i, 
in  the  lerliary  of  llie  Val  d'Arno.  fig. 

Quart   Journ.  ofthe  Geol   Soc.  1889,  pp.  62-65. 
«83.  Lydekker,    R.  On  Dinosaurs  from  the  Wealden  and 
S,imM|,i,ivLi.ni-;  fiom   the    Purbeck    and    Oxford  Clav. 
(l'r,o..M,n,.  IVrov   ,,1.  V.)fig.      : 

n„:ni.  ./,./,;„.  ,;/•//,<•  Geol.  Soc."1889,  pp.  36-53. 
«84.  A.Osaan.  Liriuagc  zur  Kcnntniss    der  Eruptivgesteinr 
desCabo  de  Gâta  (Prov.  Almcria). 

Zeitsch.  Deutsch.  geol.  Gesells.  1889,  pp.  297-?ll. 
885.  Penfleld,  S.  L.  Lansfordite,  Nesquehonitc,  a  new  Mi- 
nerai, and  Pseudomorphs  of  Nesquehonitc   ofter  Xaiis- 
fordite. 

Americ.  Journ.  of  Sci.  1890.  pp..  121-137. 
8S6.  Selwyn,  A.  R.   Tracks  of   organic  origin  in   rocks   of 
the  .\nimikie  group. 

Americ.  Journ. of  Sci.  1S90.  pp.M45-147. 

887.  E.  Sickenberger.  NatUrlicho  Camentbildung  l)ei  Cair... 

Egypten. 

Zeitsch.  Deutsch.  geol.   Gesells.  1889.  pp.  312-318. 

888.  Stiffe,  A.  W.  On  the  Glaciation  of  Parts  of  the  Val- 
leys  of  the  Jhelam  and  Sind  Rivcrs  in  the  Hiuiah.ya 
Mountains  of  Kashmir. 

Quart   Journ.  of  the  Geol.  Soc.  1880,  p|>.  (iO-liS. 

889.  Tesseyre, Laurentius.  Ueber  die  systinnuiiscli.-  lir- 
deutungder  Sog.  Parabcln  der  Perispliinclen. 

N.  Jahrb.  fiir  Min.  1889,  pp.  570-643. 

890.  Waloott,  C.  D.   Review  of  D.  R.   W.    Ello's  Secon.l 

Report  on  the  Gcology  of  a  Portion  of  the   Province  of 
Québec.      • 
Americ.  Journ.  of  Sci.  1890,  pp.  101-1  i:i. 
«91.  J.  Vfalther.  Ueber  Graphitgange  In  Zer/.eiztem  Gneiss 
(Laterit)  von  Ceylon.  fig. 

Zeitsch.  Deutsch.  geol.  Gessells.  1889,  pp.  :i59-:i(;i. 
G.  Mai.i.oizei.. 


Le  Gérant:  Emile  DEYROLLE. 


Impr.  F.  Levé,  rue  Cassette, 


12»  ANNÉE 


l.-i  xWRlL  1890 


Sur  le  (i.ERïNERA  YAGINAÏA  Poir 


SKS  GRAINES  CUXSIIIKKEES  HOMME  T.X  VIIAI  CAFE 


i|iii'|i|u.'^  JDiiriKUix 
l'ait,  quoique  ûlran- 


>lirci;iux,  auloui' d'uni;  giuinc  qi 
iiirc.iu  «fiirc  Coffea,  toutes  les  apparences,  la  composi- 
liiiii  cliiniiqui!  el  les  propriétés,  du  vrai  café.  On  adonné 
i-ouHiit'  (irif.'iiir  Ijotanique  à  cette  graine,  vantée  outre 
nii'smc  i-l  (|ui  a  même  figuré  à  l'Exposition  universelle 
(section  des  colonies)  en  1889,  le  acnre  MiKsœnda  et  l'au- 
teur de  tout  ce  . 
bruit  a  même, 
dans    un    long 


nombreuses  et 

grossières    er- 


O'Ili'  iTicnr  riail  par  -;i  iialure  assez  grossière,  si  on 
lirnl  cniiiplr  de  ccl'.iil  qiir  lc>  l.oganiacécs  et  ics  Ru- 
liiai-ées  se  disliniiUPiit  nrl  I  .nii.iil,  par  leur  ovaire  supère 
dans  la  piviniérr  faniilli',  iidrre  dans  la  seconde,  et  de 
cet  autre  que  les  graines  de  Mussœnda  sont  toutes  très 
|ietltes,  jaunâtres  et  rappelant  du  café  moulu  mal  grillé, 
tandis  que  celles  des  Gserdicni  sonl  dr  diMii'n^ii>n>  nor- 
males et  moyennes. 

Cette  première  inexactiludi'   nrau('ui>ail  en    oiiti-e   à 
concevoirsur  la  valeur  du  n-lr  .li'  ce  liiivail  des  doutes 
d'autant  plus  justifiés  que  b-  prnfisMin-  Dunslan  après 
une  analyse   sommaire  (P/tarm.  Juuiii.   nov.   1889)  avait 
déjà  nié  l'exis- 
^^  ^-  tence  de  la  m- 

féinect  de  tout 
autre  alcaloïde 
dans  les  grai- 
nes :  aussi,  je 
résolus  de  re- 
prendre ànoù- 


.•cspèc,.      J/l,S- 

■a  Lapeyrè  - 
■e(l).Lemème 
luteur    avant, 


(0'°,:tO  à 
oliO/O),! 


science  sur  ce 
point  impor- 
tant, à  savoir, 
s'il  existe  réel- 
lement de  la 
caféine  dans 
une  Stryclinée 
comme  "l'a  af- 
tiriu.'     M.    I.a- 


l.e  GyERTNERA  VAGIXATA,  doiif  les  graines  ont  été  con.sidi:réps  comme  un  vrai  Cafë 
(dessin  fait  d'après  un  échantillon  desséclic).  1,  Rameau  fructifère  et  florifère  (1/2  f;r. 
nat.)  ;  2,  graine  dépouillée  de  son  enveloppe  ;  a,  face  supérieure  bombée  ;  6,  face  iiifé^ 
ricure  plane;  3,  fruit  mùr. 


La,  Uéuii 


Il  ijr  iiii'  procurer  par  mes  iibilimi^ 
■  ■ili.nililbiiis  botaniques  de  bi  plaulf 
|inidiiclricr  iiin^i  (|iii-  -r-.  liiiils.je  n'ai  pas  tardé'  à  ivcm- 
iiail  ir  •■!■  (pir  lis  ;issi.|li,iiis  r.iiilenues  dans  ce  Ir.ivail  mil 
d'iuexaii  à  cli\ri>  poiiils  (b- vue,  et  à  consl.iliT  tout 
d'aliord  que  ces  semences,  rappelant  parleur  l'orme  un 
L'iain  de  café  en  miniature,  ne  sont  pas  fournies  par  une 
liubiacéemais  bien  par  une  Strychnée  commune  dans  les 
îles  Mascareignes,  à  Madagascar,  à  la  Réunion  et  coiiiiue 


^1)  Le  Mussœnda  Borbonica  Xobis, 
la  Réunion  par  M.  Lapeyrèi-c,  pha 
agricole  destinée  spccialeinenl  à 
f/ascar,  avriH888). 

LE  NATURALISTE,  Paris 


succédané  d 
i-macien  do  1 


Toute  la  par- 

e     chimique 

de  ces  rechei- 

cliosaét.Mailc 
\r  pr,drss,.||r  Srbla:;.b'iibaiilb'ii 
éhMMT  sp,Tiab'  nr  saurait  être 
ICI-   b'    1.  si, liai    d,s   nvberches 

il,    il    paraii    iihlispmsable 

les   ,• plnueiils  cl   l.s    rectifi- 

•.  la  .lesciiplioll  b.ilailiqile  de 
en     >    jeiulialll.     ee    qui     ll'a     pas 

li:;iiie  sur  un  l'cbanlillon  des- 
I  es|  d'aulaiil  plus  nécessaire 
l'iiis  ont  soineiil,  sous  ce  nom, 
■es  dilléreiiles.  Il  existe  en  effet 
Poir  et  {Siippl.  .">,  p.  68.'i)  et  un 
aiiritianiis  p.  216).  La  confusion 


séché).    Cette    deseiiplin 

t|ue,   pour    nous,  les  aiil 

eonfondu  deux  plantes  li 

un  (ixrlnera  vtujinala  de 

autre  de  Bojer  {Ilortus  m 

entre   ces  deux   espèces   fort  différentes   peut    s'établir 

d'autant  plus  facilement  qu'elle    croissent  loutes  deux 

dans  la  même  région  (îles  de  la  côte  orientales  du  Sud 


LE    NATURALISTE 


Afrique),  et  que  l'une  et  l'autre  se  trouvent  certainement 
à  l'île  Maurice  et  très  probablement  aussi  <à  La  Réunion. 

La  première  seule  a  conservé  son  nom,  l'autre  est  de- 
venue G.  quadriseta  A.  D.  C.  (Priitlrniinis  si/^lniiulls  natu- 
ra/î'sT.IXp.34).Elles  se  distin^-'umi  ,isx,  /  iMiiniHui  l'une 
de  l'autre.  G.  vaginata  Poir.  esl  ciiiicli  ri^ic  ilillVMi'utiel- 
lementparsesfeuillosacuminées  etlongucmcnt  atténuées 
à  la  base  ;  par  sa  gaine  stipulaire  couronw'e  de  12  soies  et 
enfin  par  son  fruit  ovoïde  allongé.  La  seconde  se  sépare 
de  la  précédente  par  ses  feuilles  subcunéiformes  courte- 
ment  acuminées  et  par  sa  gaine  stipulaire  foriw'e  de 
4  soies. 

Oxrtnera  vaginata  Poir.  Arbrisseau  de  l^.SO  à  .'(".OO  de 
haut,  de  port  élégant,  non  cultivé,  à  rameaux  multiples, 
bois  dur.  Tiges  et  rameaux  cylindriques  ;  écorce  grisâtre 
sur  la  tige,  verte  à  l'extrémité  des  rameaux;  épiderme 
nudlg.  1).  Feuilles  opposées,  glabres,  coriaces,  entières, 
penninerviées  acuminées  et  longuement  atténuées  à  la 
hase,  pétiole  très  court,  limbe  vert  et  lustré  sur  les  deux 
faces  (1)  Stipules  intrafoliaires,  engainantes,  coiu'onnées 
de  12  dents  et  formantune  collerette.  — Fleurs  inodores 
réunies  en  capitules  lâches  (2)  à  l'extrémité  des  rameaux 
accompagnées  de  bractées  lancéolées  à  la  base,  calice 
campanule  à  3,5  dents  étalées,  inégales, persistant. Corolle 
hypocratérilorme  à  cinq  lobes  aigus  lancéolés  et  à  long 
tube  égalant  deux  ou  trois  fois  les  dimensions  du  calice; 
de  couleur  blanche,  estivation  valvaire.  Étamines  b,  à 
filets  courts  adnés  au  milieu  du  tube  de  la  corolle  ; 
anthères  oblongues  linéaires,  ovaire  supère,  ovale,  ter- 
miné par  un  style  simple,  bifide  au  sommet;  stigmates 
acuminés  :  deux  ou  trois  loges  dans  l'ovaire.  Le  fruit  est 
ovoïde,  bleuâtre  à  maturité,  il  forme  une  baie  ovale- 
arrondie  (fig.  3)  légèrement  comprimée  au  sommet,  à 
style  persistant  sous  forme  d'une  pointe  mousse,  de  la 
grosseur  d'une  petite  cerise  ayant  une  pulpe  douceâtre, 
peu  épaisse  appliquée  sur  un  endocarpe  osseux  et  dur 
extérieurement,  parcheminé  sur  la  cloison  de  séparation 
des  deux  loges.  Chaque  loge  renferme  une  graine  dressée, 
entourée  d'un  tegmen  membraneux  (enveloppe  unique) 
qui  est  pourvue  d'une  riche  nervation  traçant  des  sillons 
dans  l'endosperme  sous  jacent  et  y  sculptant,  tant  à  la 
face  supérieure  qu'inférieure  de  cet  organe  (fig.  2  a  et  h), 
un  réseau  très  apparent.  Cette  enveloppe  séminale  rou- 
geàlre  est  parsemée  de  cellules  allongées, grandes  et  ver- 
dâlres,  remplies  de  raphides  (biforines).  L'albumen  ou 
endosperme  est  corné  verdàtre,  rappelant  celui  du  café 


(1)  11  existe  do  la  cliloropliylle  dans  les  cellules  épidernùqufs 
des  deux  faces  inférieure  et  supérieure  delà  leuille.  Cette  ma- 
nière d'être  remarquable  par  sa  constance  est  assez  caractéris- 
tique :  elle  permet  d'ajouter  une  espèce  de  plus  à  celles  qui 
sont  indiquées  par  Adolf  Stolir  comme  présentant  cette  anoma- 
lie (Vher  Vorkommen  van  Chlorophyll  in  der  Epidermis  der  Phane- 
rogamen-LaubUatter.  Arbciten  des  Pflanzenphysiologischen  Ins- 
titus  der  K.  K.  "Wiener  TJnivcrsitat). 

Il  se  peut  qur-1,1  piV'^cnrr  .le  l:i  rhlorophylle  dans  les  feuilles 
decevégétal  s..i,  1.  ,.„,  .r-""  'I'   -'  station  connue  dans  les 

hauteurs  desil.N  ir..,„.  .1   ^  ,|u-il  li, -,  auscm  d'une  humidité 

.soutenue  et  d-iuv  tm,,,,  ,  ,,n,,r  ,„..,l.-ivc  de  14i24°.  Userait  dès 
lors  très  intéressant  de  voir  si  les  plantes  qni  partagent  avec 
lui  les  avantages  ou  les  inconvénients  de  cette  station  spéciale, 
sont  comme  lui,  pourvues  de  chlorophylle  épidermique  dans 
les  feuilles. 

(2)  Un  grand  nombre  de  ces  fleurs,  comme  jo  l'ai  constate 
souvent  dans  les  ensembles  floraux  très  ramassés,  sont  uni- 
sexuées  par  avortement  :  les  mâles  s'y  trouvent  en  plus  grand 
nombre  que  les  femelles.  Il  en  résulte  que  les  fruits  sont  tou- 
jours assez  peu  nombreux  aux  extrémités  des  rameaux  alors 
que  les  fleurs  y  étaient  abondantes. 


Coffea  arabica, m.a.\.&  deproportionsplus  réduites,  sillonné 
aux  deux  faces,  et  formé  de  cellules  allongées  et  étroites 
perpendiculaires  à  la  surface  externe  de  la  graine  et  con- 
tenant des  globules  huileux,  comme  le  café.  L'embryon 
infère  et  dressé  est  en  forme  de  poignard. 

Cette  plante  habite  les  hauteurs  des  îles  de  Maurice, 
La  Réunion,  Madagascar.  On  la  trouve  particulièrement, 
en  abondance  d'après  M.  Lapeyrère  (1),  assez  discrète- 
ment d'après  le  Consul  d'Angleterre  (2),  Saint-John,  à 
La  Réunion,  et  dans  cette  île,  aux  lieux  dits  Grand  etpetit 
Brûk',  le  Bois  Blanc.  Les  créoles  le  nomment  suivant  les 
localités,  Oranger  sauvage,  Mangé-Merle,  Mangé-Cochon, 
Gros-lingue,  Bois-d'.Aosie  d'après  Lapeyrère. 

Ce  même  auteur  déclare  que,  en  vue  de  conserver  les 
plantations  de  café  menacées  par  des  maladies  parasi- 
taires, il  a  greffé  avec  succès  le  Coffea  arabica  L.sur  Gsert- 
nera  vaginata  :  ce  que  nous  savons  de  la  structure  spé- 
ciale de  la  tige  des  Strychnées  comparés  à  celle  des  Ru- 
biacées  rend  cette  assertion  plus  que  suspecte  pour  tous 
ceux  qui  savent  que  le  greffage  entre  espèces  même 
voisines  appartenant  à  deux  familles  affines  ne  donne 
que  des  déceptions. 

La  graine  du  Gwrtnera  vaginata  a  été  analysée  avec  le 
désir  évident  d'y  trouver  les  éléments  composants  du 
café,  par  M.  Lapeyrère  qui  y  a  signalé  0/0  :  Cellulose  ; 
Eau  hygrométrique  9  ;  substances  grasses  o.70  ;  Glucose 
dextrine,  acide  végétal  indéterminé  9. 2S;Légumine,  caséine, 
(glutine  ?)  Vo  ;  Acide  chlorogénique  2,  acide  chlororubrique, 
4,30;  Raphides  traces;  substances  albuminoïdes  azotées; 
CaféineO,30  à  0,oo  ;  Huile  essentielle  concrète  0,OOOo  ;  Es- 
sence aromatique  fluide,  appréciable  ;  substances  minérales 
(potasse,  cliaux,  iiiii^in'sii',  aride  |ili(.-~[ioiiqu<\  sulfiiiique 
et  trace  .|r  chlnic.  ;  nriJr  hiiniuiiir,  liarr-.  a|ipii'.-i;i  lilrs. — 
Ce  sont  ('■vhliMiiiiiriil  l,i  1rs  iinii.i|,,'s  .[iii  riilreiil  dans  la 
composition  du  café  et  ils  n'ont  pas  été  retrouvés  par  les 
chimistesquiontreprislaquestion.  Leprofesseur  Dunstan 
a  nié  la  présence  de  quelque  alcaloïde  que  ce  soit  dans 
cette  semence  :  il  admet  l'existence  de  la  choline,  de 
beaucoup  de  matières  albuminoïdes,  d'un  peu  de  sucre, 
d'une  matière  grasse  analogue  à  celle  de  Nux  vomica. 

Plus  heureux  que  M.  Dunstan,  le  professeur  Schlag- 
denhaufîen  a  pu  opérer  sur  une  quantité  suffisante  de 
graines  et  est  arrivé  aux  résultats  suivants  qui  sont  plus 
complets,  définitifs  et  jugent  la  question  en  dernier  res- 


1)  Partie  soluble  dans  i'éther  de  pétrole.  (Huile.  1.20. 

Corps  gras l.o6 

Glucose 0.39 

Matières  colorantes  de  dédou- 

1)  Partie  soluble   ?      blement... l.":i 

dans  l'idcool     ,  Sucres  de  dédoublement....  2.25 

0.39 

l'hydratation 1.31 

indéterminées.   ...  1.03 


/  Sels  fix 
f  Eau  d'I 
[  Matière 


(1)  Cette  plante,  dit  cetauteur  (loc.cit.  p.  87),  habite  les  hau- 
teurs de  La  Réunion  depuis  500  jusqu'à  1.000  mètres  d'altitude 

Kllr  pinsurrr  sur  Irs    iTT-rnins  Tnlcnniques    au  sein  d'une  humi- 

j^i,,    ,,,iiir ■!  criiiH' i.in]Hr,iiinT    iii.i.ic'Tée,   c'est-à-dire  va- 

1,  ,1,1  riiwr  \\  .1  J'i"  1'.  l'-ll''  l'si  n'|ianduc  sur  plus  des 
1  21111  hrri.iiTS  i\r  iniMiii^  >|iMr.,ii-iiiuriii  l.'s  hauteurs  boisées  do 
ccItc  colonie...  Eu  adHininii  :..(Hiii  |.ir  ,N  à  l'hectare  et  1  kilo 
de  fruits  par  pied,  nous  ,s m.-  ...  M.  ~.ous  de  la  vérité. 

(2)  Dunstan  (loc.  cit.)  dii  ;  .l'..!-.  .■.  I.  .  ..i.,sul  d'Angleterre  i  l.a 
Réunion,  Saint-John,  «  faibustc  u'.-.si,  |ias  très  répandu  dans 
cette  ilc,  et  donne  moins  de  fruits  que  le  caféier,  parce  qu'il 
n'en  porte  qu'à  l'extrémité  des  branches.  » 


LE    NATURALISTE 


iMatiores  albuminoïdcs 1.23.'i 
Matières  gommcusesetrauci- 

lagineuses 0.-404 

Sels  fixes.... 1.666      9.;j;;0 

l  Matières  albuminoïdcs ;t4.043 

4)  Partie  insolu-  )  Matières    gommcuses    et   li- 

ble  dans  IVau  )       gneuses IS.oSci 

f  Sels  fixes 2.;i87     SO.Siri 

Total illO.OOO 

M.  SclihigJeiih.uiflV'ii  n  pu  (wlruire  de  ces  graines  une 
très  belle  matière  colorante  gris  tourterelle  "qu'il  a  fixée 
sur  la  soie  et  sur  la  laine  ;  mais,  comme  M.  Dunstan,  il 
n'a  pu  en  isoler  aucun  alcaloïde.  Nous  pouvons  donc, 
après  cet  examen  affirmer  : 

1"  Que  les  semences  de  Gsertnera  vaginata  n'ont  avec 
celles  du  café  que  de  grossières  apparences  extérieures; 
et  là  se  borne,  comme  on  pouvait  le  prévoir,  le  rappro- 
chement qu'il  est  permis  de  faire  entre  leproduitde  celte 
Strychnée  et  celui  des  Coffea. 

2°  Que  la  valeur, exagérée  à  plaisir, de  ce  prétendu  café 
se  trouve  réduite  à  ses  proportions  approchées  en  disant 
qu'elle  se  confond  avec  celle  de  notre  chicorée  indigène 
dont  la  racine  renferme  cependant  un  peu  moins  de  ma- 
tières albuminoïdes,  maisquicoùte  30  fr.  les  100  kilos 
uu  lieu  de  16U  fr.  prix  actuel  des  graines  de  Ganlnera 
chez  M.  Béer,  à  Paris,  34-,  rue  Saint-Sulpice. 

3°  Que  la  seule  originalité  présentée  par  ces  graines  est 
celle  de  fournir  une  matière  colorante  gris  tourterrlle  qui 
pourrait  peut-être  avoir  quelque  emploi  dans  l'industrie 
de  la  teinture  des  soies,  si  le  prix  de  la  matière  pre- 
mière n'était  pas  aussi  élevé  et  s'il  était  prouvé  que 
cotte  tonalité  de  coloris  s'obtient  difficilement  ]iar  les 
procédés  artificiels. 

4°  Que  ces  graines  ne  sauraient  désormais  être  vendues, 
sous  le  couvert  d'une  analyse  inexacte,  comme  un  suc- 
cédané du  vrai  café,  sans  tromperie  sur  la  nature  de  la 
marchandises,  car  qui  dit  succédané,  dit  aussi  équivalent 
qu'on  peut  substituer  à  un  autre  en  dehors  de  foute  idée 
de  fraude,  ce  qui  ne  serait  plus  ici  le  cas. 

W  Edouard  Heckel. 


DIAGNOSES  DE  LÉPIDOPTÈRES  NOUVEAUX 


Chloropsinus  Elongatus  n.  s)i.  — :!4  milliiiièlfes.  Dessus  îles 
supérieures  gris  teri-eux,  éclairé  à  l'angle  interne  par  une 
bande  transverse  jaunâtre  à  son  début  mais  qui  se  fond  aus- 
sitôt dans  la  teinte  du  fond. 

.\ilrs  iiif.'-rii'iiros  noir  Virun  avec  le  contre  transparent. 

Dessous  loMiiiir  !-■  .li-ssus  sauf  que  la  bande  des  supérieures 
se  réiluii  t  iiin'  -niiiilr  lâche  jaunâtre  à  l'angle  interne  et  ijui' 
les  ci'jii's  .i.s  i|ii,,iiv  ,iil,-s  sont  teintées  de  rouge  à  la  base. 

Téti'  iiuiri'  à  retiels  bleus  et  garnie  de  quelques  poils  blancs  , 
ptérygodes  avec  de  longs  poils  bruns  ;  thorax  et  abdomen  rouge 
brique,  ce  dernier  martiué  par-dessus  d'une  série  centrale  de 
points  blancs. 

Dessous  du  corps  et  cuisses  rouge  lirique,  reste  des  jiattes 
brun  clair. 

Une    ?    drPalnndafprèsLoja). 

Pseudcii  li:iris  Tr.uisliicida  n.  sp.  —  20  millimètres.  Les  qua- 
tre aili  II. Mites  avec  les  nervures  noires.  Une 
bande  II,  icailles  noires,  agglomérées  principa- 
lement .1   1'    .11    I    ,-    d  ■  la  cellule,  traverse  les  supérieures  et  la 

verte. 

Franges  noires. 

Tète,  corselet  et  abdomen  noirs  au-dessus,  ce  dernier  avec 
qurhpies  rellets  Ideuàtrcs.  Dessous  du  corps  noir  mais  semi''  de 
jiuils  blancs  sous  l'abdomen.  Pattes  noires. 

Un  o'  'b-  l.nja. 

1'.     DOCNIN. 


ORGAXES  SÉCRÉTECRS  DANS  LA  SÉRIE  Affl.AlE 


Si'nrtiun  cl  excrétion 


Dans  la  nomenclature  scientifique,  nous  avons  les 
termes  de  sécrc-tion  et  d'excrrHion,  qui  impliquent  l'exis- 
tence d'organes  st'cn'lcurs  et  exa-dteurs. 

Ces  organes,  d'ailleurs  assez  multiples,  se  trouvent 
dispersés  différemment  dans  le  corps  des  animaux,  et 
parmi  eux,  il  y  en  a  un  certain  nombre,  sur  la  nature 
desquels  les  naturalistes  ne  sont  point  d'accord. 

Dans  ce  cas,  se  trouvent  par  exemple  les  Organes 
segmentaires . 

Pour  mieux  préciser  les  contradictions  auxquels  je 
fais  allusion,  voyons  ce  que  disent  les  naluralistes,  par 
exemple  sur  les  organes  excréteurs  des  Trématodes  : 

M.  E.  Blanchard  {Ann.  des  sdences  nat.,  t.  VU,  3»  série, 
p.  HO,  1847),  décrit  chez  les  Tn'matodes  et  Cestoides, 
comme  un  appareil  circulatoire,  ce  que  M.  Van  Beneden 
{Ann.  des  sciences  nat.,  t.  XVII.  3»  série,  p.  23,  1832), 
décrit  comme  un  appareil  excréteur. 

M.  Huxley  (Eléments  d'anatomie  comparée  des  invertébrés, 
p.  113,  1877)  considère  ces  mômes  organes,  comme 
faisant  partie  d'un  appareil  aqiio-vascuhire. 

MM.  C.  Vogt  et  Yung  (Traité  d'anatomie  comparée, 
p.  234,  1877),  décrivent  ces  mêmes  organes,  comme 
faisant  partie  d'un  système  excréteur  et  homologues  aux 
canaux  aquiféres  des  Cestoides,  sans  avoir  décrit  (p.  2H), 
chez  ces  derniers  vers,  autre  chose  qu'un  système 
excréteur. 

Laurer  (Disquisitiones  analomicx  de  Amphistomo  conico, 
p.  10,  1830),  décrit  ce  même  système  de  canaux  chez  les 
Trématodes  comme  un  système  rhylifcre  et  .V.  de  La- 
nessan  {Manuel  d'histoire  naturelle  médicale,  p.  219,  1881), 
tout  en  le  décrivant  chez  les  Trématodes,  comme  aqui- 
fère,  il  lui  trouve  une  grande  analogie  avec  l'appareil 
lymphatique  des  vertébrés.  Il  ne  faut  donc  pas  s'arrêter 
;i  ces  considérations,  tant  à  la  difficulté  des  observa- 
tions, qu'au  sens  qu'ils  donnent  aux  termes  de  sécrétion 
et  excrétion.  S'il  n'y  a  pas  d'entente  sur  les  fonctions  des 
organes,  comment  y  en  aurait-il  sur  les  homologies  et 
leurs  analogies?  Rien  de  plus  facile,  pour  nous  en  con- 
vaincre, que  d'analyser  les  définitions  données  aux 
organes  sécréteurs  et  excréteurs,  on  conséquence,  à 
leur  fonction. 

Littré  et  liobin  (Dictionnaire),  nous  disent  pour  la 
srrrrtion  quc  «  malgré  l'étymologie,  cette  action  no  con- 
.1  sislo  pas  en  une  simple  séparation,  puisque  les 
..  Iiuniriirs  produites  n'existent  pas  foutes  formées  dans 
■<  le  sang,  puisqu'elles  sont  produites,  avec  choix  et  avec 
«  production  de  principes  immédiats,  par  les  parois  et 
«  cellules,  tubes  et  vésicules  qui  sécrètent.  C'est  ce  choix 
n  qui  caractérise  la  sécrétion  et  la  rend  très  distincte  de 
«  l'excrétion,  et  il  n'y  a  de  sécrétés  que  des  liciuides.  » 

K  Pourtant  en  parlant  d'excrétion,  ils  disent  que  c'est 
<.  un  acte  consécutif  à  la  sécrétion,  consistant  dans  le 
..  Iransport  avec  ou  sans  effusion  au  dehors  dos  liiiuidos 
i.  sécrétés.  »  En  lisant  l'article  sécrétion  en  totalité,  on 
arrive  à  la  conclusion,  que  l'urine  est  sécrétée  tout  comme 
la  salive,  le  suc  gastrique,  le  lait,  et  son  Iransport  serait 
une  excrétion.  Bien  plus,  Littré  et  Robin  ont  été  forcés 
d'admettre  deux  sortes  de  liquides  sécrétés,  par  consé- 
quent deux  sortes  de  sécrétions  : 

</)  Excrémentilicllcs  cuninie  r«/-i(ic,  dans  lesquelles  rien 


LE    NATURALISTE 


ne  naît,  rien  ne  se  forme  et,  qui,  impropres  ;ï  la  nulri- 
tion,  sont  destinées  à  être  évacuées. 

N'y  a-t-il  pas  contradiction,  entre  la  définition  des 
sécrétions  excrémentitielleset  des  sécrétions  en  général? 

b)  Les  autres,  rrcrémeniUielles  comme  la  uiHve,  etc., 
dans  lesquelles  il  y  a  eu  production  de  certains  prin- 
cipes immédiats,  n'existant  pas  dans  le  sang,  passent 
plus  ou  moins  en  totalilé  dans  le  courant  circulatoire, 
par  la  voie  de  l'absorption. 

Le  venin  des  scorpions  par  exemple  est-il  ex  ou  jvvj't- 
mentiliel?  car  il  renferme  des  principes  qui  n'existent 
pas  dans  le  sang,  et  pourtant  l'humeur  sécrétée,  doit 
être  évacuée.  Dans  le  même  cas  se  trouve  la  soie  des 
chenilles  et  des  arachnides. 

Si  nous  analysons  ce  que  nous  disent  les  physiolo- 
gistes, tel  que  J.  Bdclard.  Longet,  H.  Milne-Edwards, 
Kuss  et  M.  Luval,  Cl.  Bernard,  Vulpian,  des  naturalistes, 
tel  que  Th.  Huxley,  Claus,  etc.,  nous  trouverons  toujours 
qu'il  n'y  a  que  des  organes  sécréteurs,  et  que  par  excrétion 
il  faut  comprendre  le  rejet  mécanique  du  produit  accu- 
mulé dans  les  conduits  et  les  réservoirs  des  glandes.  Ce 
n'est  que  dans  l'ouvrage  de  P.  Hert  {Analomie  et  physio- 
logie animale,  188o),  que  nous  trouvons  une  différence 
entre  une  excrétion  et  une  sécrétion  (p.  12o),  et  pour- 
tant (p.  133),  en  décrivant  la  structure  de  la  glande 
rénale,  excrétante  par  excellence,  P.  Sert  considère  les 
corpuscules  de  Malpighi  comme  des  corpuscules  sécré- 
teurs et  Viirine,  comme  un  liquide  sécrété. 

Si  le  rein  est  un  excrétant,  c'est-à-dire,  s'il  a  la  fonction 
de  séparer  du  sang  certains  détritus  organiques  et  les 
conduire  au  dehors,  Vuriyie  son  produit  ne  peut  être 
qu'un  liquide  excrété.  Ce  n'est  que  dans  la  Biologie  du 
D'-Ch.  Letourneau  (3«  édition,  C.  Reinwald,  p.  272,  1882) 
que  nous  trouvons  des  définitions  précises  aux  points  de 
vue  qui  nous  préoccupent.  La  sécrétion  tout  conmie 
Vexcrétion  sont  des  actes  bien  définis,  d'organes  qu'on 
nomme  des  glandes,  vu  leur  anatomie  et  histologie.  Donc 
nous  avons  dans  l'organisme  animal,  des  glandes  sécré- 
loires  et  glandes  excrétoires  et  non  des  glandes  d'une 
seule  nature,  comme  les  décrivent  la  majorité  des  natu- 
ralistes. Je  dirai  plus  que  M.  Letourneau,  relativement 
aux  glandes  excrétoires.  Pour  lui,  les  excrétrices  livrent 
seulement  passage  aux  matériaux  de  la  désintégration, 
tandis  qu'en  réalité,  ces  glandes  filtrent  le  sang  des 
matériaux  nuisibles  ou  inutiles  à  l'organisme.  Et  pour 
éviter  toute  confusion,  ou  ne  doit  plus  employer  le 
terme  d'excréteur  que  dans  le  sens  précisé,  et  tout  con- 
duit recevant  ou  déversant  au  loin  les  liquides  sécrétés 
ou  excrétés  doit  être  nommé  :  conduit  d'écoulement,  qui 
en  vérité  livre  seulement  passage  à  des  produits  de 
ilifférentes  natures. 

Comme  dernière  preuve,  qu'il  n'y  a  que  méprises,  et  à 
profusion,  dans  les  traités  de  zoologie  et  d'anatomie, 
relativement  aux  glandes  excrétoires,  nous  n'avons  qu'cà 
ouvrir  par  exemple  celui  de  MM.  C.  Vogl  et  Yung,  où 
nous  trouverons  le  même  système,  décrit  chez  les  Ces- 
toïdes  (p.  211)  comme  excréteur,  chez  les  Turbella- 
riés  (p.  276),  d'aquifère,  chez  les  Némertiens  (p.  305), 
d'organes  latéraux  et  chez  les  Hirudinés  (p.  332),  d'organes 
segmentaires  on  nephridium.  Pourquoi,  les  mêmes  organes 
porteront  des  noms  si  différents,  s'ils  accomplissint  la 
même  fonction,  ou  alors,  chez  les  uns  seront  excréteurs, 
chez  d'autres  aquifères,  et  chez  les  Hirudinés  segmen- 
taires (?)  ou  nephridies  (?).  En  réalité,  c'est  qu'on  connaît 
très  peu    la  plupart  des  fonctions  accomplies  par  cer- 


tains organes  du  corps  des  invertébrés,  et,  preuves  en 
mains,  nous  pouvons  démontrer  cette  assertion.  Ainsi, 
pour  MM.  Vogt  et  Yung,  les  organes  qui  chez  les  vers 
Polychètes,  ont  un  pavillon  ouvert  dans  la  chambre 
viscérale,  en  communication  avec  des  poches  glandu- 
laires, lesquelles  s'ouvrent  au  dehors,  sont  des  organes 
excréteurs.  Aux  mêmes  organes,  ils  donnent  la  dénomi- 
nation de  segmentaires,  et  concluent  qu'ils  servent  tout 
simplement  à  l'évacuation  des  œufs  et  des  sperma- 
tozoïdes arrivés  à  la  maturité,  tout  en  réfutant  (p.  .'iOl) 
mon  opinion,  relativement  à  la  fonction  de  la  partie 
glandulaire,  que  je  suppose  rénale,  donc  excrétrice,  et 
cela  pour  la  raison  toute  simple  qu'elle  ne  leur  paraît 
appuyée  sur  aucun  fait  sérieux.  Pour  eux,  les  organes 
segmentaires  seraient  des  excréteurs,  par  la  raison  qu'ils 
livrent  seulement  passage  aux  œufs  et  spermatozoïdes, 
et  non  parce  que  dans  l'organisme,  il  y  a  des  organes 
excréteurs  }oi\a.nt  un  grand  rôle  dans  la  nutrition,  et  que 
nous  avons  cherché  à  bien  définir,  en  rectifiant  l'énoncé 
de  M.  Letourneau. 

0''  Léon  C.  CosMovici. 
{.i  snhre.) 


LA  FAUNE  D'UN  NAVIRE 


Les  animaux  sont  disséminés  à  la  surface  de  notre 
globe  par  des  procédés  divers  :  les  uns  que  l'on  peut 
qualifier  de  naturels,  et  qui  ont  dû  agir  de  tout  temps,  tels 
que  les  transports  par  les  vents,  par  les  courants  marins, 
par  des  animaux  appartenant  à  d'autres  espèces,  etc., 
les  autres  artificiels,  n'excerçant  leur  action  que  depitis 
l'existence  de  l'homme  et  parmi  lesquels  ils  faut  citer 
surtout  le  commerce  par  mer. 

La  dissémination  des  animaux  par  les  navires,  peu  im- 
portante tant  que  les  grandes  traversées  furent  rares, 
n'est  plus  négligeable  depuis  l'invention  des  bateaux  à 
vapeur  qui  permet  aux  populations  les  plus  éloignées 
<i"échanger  leurs  produits  d'une  façon  rapide  et  sûre. 
I.'inspeclion  d'une  carte  où  se  trouvent  indiquées  les 
innonibral>les  lignes  régulières  de  navigation  entre  l'Eu- 
rope, les  deux  Amériques,  l'Inde  et  l'Australie,  ou  la 
lecture  du  tableau  des  départs  dans  un  grand  port, 
montrent  immédiatement  que  des  masses  énormes  de 
matières  organiques  animales  et  végétales  sont  transpor- 
tées sans  trêve  tout  autour  de  la  planète. 

Ces  matières  récoltées  à  la  hâte,  emmagasinées  dans 
des  entrepôts  que  la  rapidité  des  transactions  ne  permet 
pas  d'entretenir  dans  un  état  propreté  suffisant,  entassées 
ensuite  dans  la  cale  d'un  steamer,  contiennent  inévita- 
blement quelques  animaux  vivants,  tantôt  parasites  nor- 
maux, tantôt  hôtes  accidentels.  Celles  d'entre  ces  formes 
qui  ne  peuvent  vivre  que  dans  des  conditions  spéciales 
propres  à  des  stations  déterminées  meurent  rapidement 
dans  le  pays  nouveau  où  le  hasard  les  conduit;  mais 
celles  qui  sont  véritablement  plastiques,  qui  s'accommo- 
dents  de  climats  et  de  nourritures  très  divers,  s'implan- 
tent et  prospèrent  à  peu  près  partout  et,  grâce  au  com- 
merce, voient  leur  ère  géographique  s'étemlrr'  Ions  les 
jours. 

Quelles  sont  ces  espèces  que  l'homme  sème  ainsi  sur 
son  chemin?  On  en  connaît  quelques-unes  ;  cependant 
beaucoup  d'autres  faciles  à  découvrir  restent  à  signaler. 
C'est  pour  appeler  l'attention  sur  ce  sujet  que  j'ai  cher- 


LE    NATURALISTE 


ché  à  dresser  une  liste  évidemment  fort  incomplète  des 
animaux  que  l'on  a  chance  de  capturer  sur  un  navire. 

Laissons  naturellement  de  côté  les  animaux  domesti- 
([ues,  tels  que  porcs,  lapins,  poules,  etc.,  destinés  à 
l'exportation  ou  à  la  nourriture  du  personnel  du  bord, 
et  occupons-nous  seulement  des  êtres  qui  font  la  traver- 
sée soit  malgré  l'équipage,  soit  à  son  insu. 

La  classe  des  Mammifères  est  à  peu  près  exclusive- 
ment représentée  par  le  Kat-surniulot,  Mus  dwiiinanit» 
l'ail.,  qui  pullulait  surtout  autrefois  dans  les  vaisseaux 
en  bois.  Originaire  de  l'Inde  ou  de  la  Perse,  il  a  été  dissé- 
miné un  peu  partout  dans  le  courant  du  xvni=  siècle.  Ce 
désagréable  commensal  de  l'homme  a  certainement  été 
importé  par  la  navigation  en  Angleterre,  en  Australie 
et  en  .-Vmérique. 

Des  oiseaux,  ordinairement  de  petite  laille,  entraînés 
au  large  par  des  coups  de  vent  et  épuisés  de  fatigue  se 
posent  parfois  sur  les  agrès;  mais  bien  que  le  fait  ne 
soit  pas  rare  et  qu'il  permette  d'expliquer,  par  exemple, 
l'apparition  en  Angleterre  et  à  l'île  d'HelgoIand  d'un  pe- 
tit nombre  d'oiseaux  terrestres  américains  (1)  ,  nous 
manquons  de  données  positives  et  il  est  probable  qu'elles 
feront  longtemps  défaut,  car  un  ornithologiste  con- 
sommé peut  seul  reconnaître  à  distance,  avec  certitude, 
l'espèce  exacte  d'un  petit  oiseau  perché  sur  une  vergue. 

Le  vaisseau  loge  de  temps  en  temps  des  Reptiles  de 
faibles  dimensions.  J'ai  eu  ainsi  entre  les  mains  de  petits 
Ophidiens  et  un  Saurien  de  la  famille  des  Platydactylides 
transportés  avec  des  plantes  vivantes  provenant  de  Java. 

Les  cargaisons  de  nature  végétale  doivent  aussi  conte- 
nir des  Mollusques  Gastéropodes.  M.  le  D' Joussaume  a 
signalé  la  présence  de  VHelix  aspersa  en  assez  grande 
abondance  à  Chapultepec  (Mexique),  en  émettant  l'opi- 
nion que  cette  forme  avait  peut-être  été  introduite  par 
des  fourrages  lors  de  l'expédition  militaire  française  (2). 

Le  groupe  zoologique  toujours  le  plus  largement  repré- 
senté à  bord  est  celui  des  Arthropodes.  Le  chargement  ou  les 
matières  alimentaires  destinées  aux  marins  peuvent  ren- 
fermer, comme  Coléoptères,  la  Bruche  des  pois,  Bruchus 
pisi  L,  puis  la  Galéruque  commune,  Galtruca  cratœgi. 
Forster,  et  le  Criocère  de  l'asperge  Crioceris  Asparayi  L, 
que  le  commerce  a  importés  d'Europe  aux  États-Unis,  le 
Calosoma  homriense  Dejean  à  odeur  fétide  et  la  Silpha 
erythrura  Blanchard,  tous  deux  existant  à  l'état  larvaire 
dans  la  viande  séchée,  carne  seca,  provenant  de  la  Répu- 
blique argentine,  enfin,  des  Longicornes  et  des  Bupres- 
tiens  dont  les  larves  vivent  dans  les  bois  exotiques  et  qui 
éclosent  souvent  dans  les  docks  et  les  entrepôts  des  ports. 

L'ordre  des  Orthoptères  est  malheureusement  toujours 
présent;  le  navire  étant  infesté  soit  de  Blattes  ordinaires 
Periplaneta  orientalis  L.,  soit  de  Blattes  américaines, 
Periplaneta  amencana  L.,  beaucoup  plus  grandes. 

La  P.  orientalis  nous  viendrait  de  l'Asie  mineure  el  a 
été  introduite  par  les  colons  dans  l'.^mérique  du  .Nord, 
au  Chili,  à  Buenos-Ayres  et  en  Australie.  La  P.  americana 
que  les  matelots  appellent  Kakerlac,  Cancrelat,  etc.,  pro- 
vient de  l'Amérique  méridionale;  le  commerce  des  pro- 
duits des  tropiques  l'a  disséminée  dans  toutes  les  villes 
maritimes  du  monde.  Une  troisième  espèce,  la  P.  Austrn- 


(1)  Neuf  espèces  terrestres  américaines  dont  les  captures  se 
réduisent  à  des  exemplaires  uniques  ont  été  prises  i  Hclgotand 
(E.  de  Selys-Longchamps.  Excursion  à  Vite  d' Helffoland,  Bulletin 
ilelasociàé  zoologique de  France,  t.  Vil.  1882. 

(2)  Bulletin  de  la  Société  Zoologique  de  France,  n»  9,  p.  204, 1888. 


lastx  Fabr.,  moins  commune  ([iie  b>  précédentes,  tend 
graduellement  à  devenir  .  osnKqiolile  jiour  les  mêmes 
causes. 

Les  Hémiptères  sont  souvent  représenté  sur  les  vais- 
seaux par  la  dégoiMante  punaise  des  lits,  Cimex  lectuea- 
riiis  L. 

Un  l'ail  de  Diptères,  je  signalerai  quel(|ues  .Muscides  et 
Ii-s  ,MiMisti(iui's  qui,  à  en  croire  le  récit  suivant,  pourraient 
de  temps  en  temps  être  transportés  par  les  embarcations. 
D'après  Van  der  Osten  Sacken  «  il  n'y  avait  pas  eu  encore 
en  1823  un  seul  .Moustique  aux  îles  Sandwich;  en  1828  ou 
1830,  un  vieux  bateau  venu  du  Mexique  fut  abandonné  sur 
la  côte  d'unede  ces  îles;  les  habitants  signalèrent  hienlcM 
aux  alentours  de  cette  place  l'apparition  d'un  insecte  par- 
ticulier inconnu  d'eux  et  avide  de  sang Depuis  lors  les 

Moustiques  sesont  répandus  sur  les  îles  où  ils  sont  deve- 
nus des  sujets  de  plaintes  »  (1). 

Les  Lépidoptères  se  montrent  à  bord  en  très  grande 
quantité,  lorsque  le  chargement  se  compose  de  végétaux 
et  de  fruits.  M.  Froment,  mon  savant  confrère  de  la 
société  entomologique  de  Belgique,  cite  à  ce  sujet,  le 
fait  ci-dessous  dont  il  a  été  témoin  oculaire  :  Sous  le 
29«  degré  de  latitude  sud,  en  face  de  Santa-Maria-Grande 
(Brésil),  le  steamer  se  trouvant  à  près  de  80  lieues 
de  la  côte  et  le  vent  soufflant  d'une  direction  tout  oppo- 
sée, de  forts  nombreux  Lépidoptères  (Phalènes ,  Noc- 
tuelles, Bombycides,  Sphinx)  apparurent  sur  le  vaisseau 
et  purent  être  aisément  capturés.  Descendant  à  fond  de 
cale,  M.  Fromont  y  constata  que  beaucoup  de  débris  de 
chrysalides  et  des  chrysalides  prêtes  à  éclore  se  trou- 
vaient au  milieu  des  régimes  de  bananes  et  d'autres 
fruits  dont  le  navire  portait  un  approvisionnement  con- 
sidérable. Coninio  tous  les  vaisseaux  quittant  les  ports 
de  l'Amérique  du  Sud  en  emportent  des  provisions  de 
ce  genre.  M,  Fromont  pense  que,  dans  la  plupart  des 
cas,  les  Lépidoptères  qui  se  prennent  en  mer  sont  le 
résultat  de  semblables  éclosions  et  n'ont  pas  été  aiqiortés 
par  le  vent  (2). 

Des  Myriopodes  sont  transportés  avec  la  terre  entou- 
rant les  racines  des  plantes  des  régions  tropicales  expé- 
diées par  chargements  complets  aux  grands  horticul- 
teurs d'Europe.  C'est  ainsi  que  j'ai  pu  faire,  il  y  a  quel- 
ques annéfes,  des  observations  intéressantes  sur  une 
magnifique  Scolopendra  subspiuipes  Kohlrausch,  de  14  cen- 
timètres de  longueur.  L'animal  avait  voyagé  au  milieu 
d'Orchidées  venant  de  Bornéo. 

Presque  tous  les  vaisseaux  qui  arrivent  des  régions 
chaudes  renferment  des  exemplaires  plus  ou  moins  nom- 
breux d'une  grande  araignée  chasseuse  le  Sarotes  vcna- 
turius  L,  cosmopolite  comme  la  plupart  des  animaux 
dont  nous  parlons  dans  cet  article  (3)  et  habitant,  suivant 
.Max  Cook,  toutes  les  contrées  comprises  entre  les  deux 
tropiques.  A  bord,  les  Sai-otes  se  nourrissent  de  Blattes. 
Les  femelles  traînent  sons  leur  abdomen  un  grand  cocon 


(1)  liroliui.  Les  lnsevt<'s.  Traituclinn  ilc  Kunctii'l  .l'ilci-cu- 
lais,  t.  n,  p.  556. 

(::)  Comptes  rendus  des  séances  de  lil  Société  entomologique  de  Bel- 
ffù/ue.  Année  1884.  Séance  du  2  février,  page  LXXXV. 

'■;0  11  (".l  iiiil-  ifi'viterles  équivoques  :  Bien  des  animaux  pos- 

..,■,1  ni  I li-i  I  ii union  fort  étendue  n'ont  aucunement  été  trans- 

|H,i  r  |>ii  ,1.  ,i--i'auxet  tous  les  élrcs  habitant  un  navire  no 
^,,uI  i.i-  ,1.  -i;:ii^  .V  devenir  cosnio])oliles,  mais  il  est  hors  do 
a.iule  qii.'  le  (■..iiunerco  marîtimc  iloil  oonlribuer  pour  une 
■rrande  part  à  étendre  l'ère  gcograiihiquc  d'un  certain  nombre 
d'espèces. 


NATURALISTE 


plat    ayant  parfois   près  de   deux    centimètres  de   dia- 
mètre. 

D'autres  fois,  mais  beaucoup  plus  rarement,  les  navires 
logent  des  Mygales.  On  a  capturé  des  Mygales  vivantes 
à  Anvers  dans  les  cargaisons  de  Lois  de  teinture  prove- 
nant de  FAmérique  méridionale  et  j'ai  essayé,  mais  sans 
succès,  d'élever  un  individu  arrivé  de  cette  façon. 

En  cherchant  dans  la  paille  d'emballage,  d        le  fo  r 
rage  embarqué  pour  la  nourriture  de  cheva  \   etc     on 
trouverait   fort   probablement  des   Crustacés    I  opode 
Porcellions,  Philoscies,  Cloportes,  que  les  gr      Is  trans 
ports  tendent  à  disperser  sur  le  globe  entier    On       t 
en  effet  d'une  façon  à  peu  près  certaine  que  le  Po     II 
lœvis   Latr.   a  suivi  l'homme,  partout,  excepte  dan    1  s 
régions  très  froides  des  deux  hémisphères  (1)    L  exten 
sion    géographique    d'autres    formes     appartenant 
groupe  des  Isopodes  a  vraisemblablement,  po  r  plu    eur 
d'entre  elles,  une  origine  semblable. 

Enfin  si  le  vaisseau  a  tenu  la  mer  pendant  queli 
mois,  la  surface  extérieure  de  la  coque  est  re     f   e  d 
couche  plus  ou  moins  épaisse  d'organismes    e     t  u      t 
animaux  parmi  lesquels  des  Cirrhipèdes.  Ch.  D    w         t 
comme  observés  dans  ces  conditions:  Balani      t    t 
bulum,  B.  amphiiiiii\  II.  iuipivvisus,  B.  trigom      I  t      II 
radiala  (2),    /..'/-/s   ,n„ihirr,:.    L.  Hillii,  L.  an      f    a  {i) 
toutes  espèces  iv|i,iiiiliir>  sur  le  globe  entie     et 


|usqu  ; 


contrant  depuis  les  mers  d'Euro] 
Diemen. 

Ce  qui    précède   prouve   que    l'étudi'   dr   K    I  1 

navires   mérite   un   examen    sérieux  et   per    ettra  t    1 
réunir  des  documents  pour  écrire  un  chapitrée  tee        t 
neuf  de  géographie  zoologique.  Les  jeunes  medec  ns  q 
font  partie  de  l'équipage  des  transatlantiques  ou  d  aut  e 
vaisseaux  desservant  de  grandes  lignes  pourra  ent  rendre 
des  services  à  cet  égard.  Tous  en  raison  de  leu  s  et  de 
sont  un  peu  naturalistes.  Ils  diminueraient  les  enn 
des  longues  traversées  en  se  livrant  à  bord  a  des 
tigations  suivies  et  en  conservant  dans  l'alcool  o    autre 
ment  les  produits  de  leurs  chasses.  Ils  voud  ont  b  en    e 
rappeler  que  rien  n'est  à  négliger  et  que  les    n  m     x  le 
plus  communs  étant  les  mieux  armés  dans  la  lutte  f 
l'existence  sont  précisément  ceux  sur  lesquel     1      t  1 
plus  intéressant  d'avoir  des  renseignements  pr     s 
F.  Platf 


Notice  surCOLIAS  ERSCHOFII 
et  sur  sa  nouvelle   variété  Tauuei 

(AiistautV 


Le  Colias  Ersclinlli    li-mr    ,  m,  ,,,i,  lunr  ,,,  I 

espèces  les  plii-~  r-m  ,i  ,|':  M.       ;.■     ...      .■  m  - 

.sur  le  premier  r:ii  IL'  |ii;  1  I  .     I!       >i,     :.;, 

sont  caractévisi'.'s  |,,ii-  N   jn    -'in  r  .L-  i  i,  !,,■-   m.i.     I  j 

dans  les  iKunlr-s  iiiivjiiules  chez  Je  sexe  mile. 

C'est  rii    \s'ri  i|iir    ,  e   rare  et  intéressant  lépidoi  t        a  été 
(lécoiivni  (iif.M.  Sri  U'.' Alpheraky,  dans  les  Alpes  du  di         td 
Koulilja,  (pu  suiil,  siUiées  entre  le  Turkcstan  et  1     Ch  n 
tout  ce  que  nous  connaissons  de  son  histoire  se  t  ou 
.srné  dans  l'ouvrage  que  ce  naturaliste   a  publia  I 

(1)  A.     Dollfus,    Isopodes      terrestres    du    Challeng        ( 
d'études  scientifiques  de  Paris,  xir'  année  1890. 

(2)  Ch.  Darwin,  A  Manograpk  on  the  subclass  Cm  p  daWl 
d..n  18-;/.. 

,'3)  Id.,  il.id.  1.  tsrii. 


l'exploration  qu'd  avait  entreprise  dans  cette  partie  de  l'Asie 
centrale.  (Serge  Alpheraky.  Lépidoptères  du  district  île 
Kouldja,  pages  29  à  32,  pi.  1-4,  fig.  1  et  2.i 

C'est  ainsi  que  nous  savons  que  les  quelques  exemplaires  qui 
furent  recueillis  dans  le  cours  de  ce  lointain  voyage,  ont  été 
capturés  isolément,  en  mai  et  juin,  dans  la  vallée  du  Kuon- 
guesse,  ainsi  que  sur  les  bonis  de  la  rivière  Archane,  à  une 
altitude  qui  varie  entre  1800  et  2uOO  mètres. 

Depuis  cette  première  découverte,  le  superbe  Colias  dont  il 
tnfttu  nindelunm        1 

q  n    lu       n         1     1  A.        1       q       M    R  Id  If  T  n  d  An 

kl  I  I  1        1       1       1         1 


ni 


dons     n       t  e  qu    p  i            i              i    i 

cdtqln  I           III               11 

1  e  b     n          qu    1        n  q      1       ^      "^ 

ns  fort  b    n    X    ut      du  e         le  1  o       a      pr     l 

Pa  m  1      t  0     e    mpl  es  q  e  nous  a  o      sou   1      y  'ux 

n  a  1        qu       nt  t>]    ju  t     d          ssez    o     ns  de 

I      M  Ali  h      k           1  t            I     1 1  n  he  14    fig     e  1 

1               [ni         1  lllln^ee  figure 

I      ,1       ,           r  11    n             in 


1  J  il  L     1     I       1 

t       1  e  n      nd  que      ell     s     d  t    h 
n     d     f  nd  00  un  e  1   rep        nt    du 

1    n     t    11     d  nll       t 

I  n  n  al         n  bl        r  j  i   ocl 

1,1  ,u     M    Aljl 


1      J  u  ul  11      1      I  1        1 

1  n     d  ond  1        1     1     U 

1  onfluent  1        lu  1  1  bl  1  i 

1  nt  d    1    fi  u         d    la  1 1       1     1    l         té    qu  i  ] 

f        11      \  1  jo  n  oui       1       1  1 

I  t  I  lut  t  d    n  J  un         f    i        1 

h      n  qu        uj    nt  de  c 

s     ont  n       X  n      qu  es      ut 
1  1  d    n      n 

Oi  ulud  dsenlln       qEhfi       tr 

]  1  dndsz        ndjp         nEli 

ni         J        q  t  n  n     1     1    bl        n        1    M    T 


d       nf  u  ell 

ssem  nt  du  s  1 1      L 


LE    NATURALISTE 


DIAGNOSES 
DE  MOLLI  SOIES  NOl VEAl  X 


•  sa.  ~  Trsl:i  .lr|iiT<iso-turhinala,  con- 
[■  ri  iiai-um  iJi-oliiiiilo  sulculii^a,  snrdidc 
Uiicta  et  obscure  ncbulosa.  Spira  co- 
us apice  acutiusculum  ;  anfivictus  vis 
vo\iii-sCuli,  2    iiltimi   plnni;  rapide,  sed 


ii'lla  brcvis,  basi  anguloha.  Apcrlura  ubliqu.i, 
ntus  livida  ei  ad  dextram  sanguineo  tincta,  subsi- 
>ma  incrassatum,  cxpansum,  allmm,  marginc  ba- 
I. 'Il, Lin  paulatiia  strictiusciil<i,  r'slus  ,id  jiinrti.inom 
iiiiim  (ibtusum  cfformanic  Oi>orciduiii  li'^lacoum, 


Iles  Pelew  (Ml...  .1  „  i.     i   ih  - 

milcc  à  tort  à  IV/  ;  .     I 

vient  de  l'ile  ^V 1  ..     . 

nom  dan'i  les  cnllc  1  unu^  Lilr  a  .t  p 
mais  elle  est  d'une  taille  bien  infcrie 
rente,  possède  plus  d'un  tour  de  moiii 
coup  plus  Une. 

Helieina  rugosiuseiila.  —  Test; 
solida,  haud  nitens,  undique  eonren 
obliquis  inerementi  nolata,  rut'osiu 
grisco-albida,  plus  minu-ve  xn-rseens 
apice  subacuto,  minutn,  Iim  Vuli 
sccntes,  sutura  lineari  •-(imi  .11,  |  in 
ram  acute  carinati,  2  ultimi  <li-ii)i.  1 
carina  acuta  interdum  ^iiim  1  n  n 
cincti,  ultimus  ad  rarin  un 

vis  vel  subincrassatum,  suImu.li.h  • 
carinam  persiejie  paulatim  .ij  iiueu 
valde  i)i)Uqua,  triangularis.  Peristnuia 
suprà  subconcavo-declivi,acut(),  ha'iali 


■  Il 4uilli-  a  cte  assi- 

M>.iiii..ii/irr,  qui  pro- 
11  1-1  n  |i  indue  sous  ce 
.1  pl<■^  le  même  galbe, 
re,  d'une  couleur  difl'é- 
et  une  sculpture  beau- 


•hiCor 


mellari  simplici,  brcv 
unicolor  griscum. 
Diam.  maj.  !),  min.  8 
Ile  d'Eua.— Celle  b. 
une  espèce  des  ile^  s  , 
de  la  même  série,  m  1 
sculiihire  est  plu--  I.h  i 


haud   dent 


Op, 


1/4.  ait.  6  mill. 

Ili-  Hr-lieine  n'a  (le  ressemblance  qu'avec 
.111' m  Vlhlicina  Sophiœ,  Brasier;  elle  est 
-  Il  (-1  lii'aucoup  moins  déprimèe,_sa 
-(  ^piie  plus  élevée  et  plus  conique; 
n-lessus  de  la  carène  est  plus  arcen- 
iiiient  la  suture  des  derniers  tours.  I..1 
I    rugosiuscula  est  fort  éloignée  de  relie 

r.   F.   Anci-,v. 


LES  PRODUITS  AIIME.\T.URES  DES  COLO.\IES 


Depuis    ,,ue    le    bes, 

l,l,|ee,d,„ 

nos  mœurs,  now-  iivi 

lis  enlillilell 

téresser  autanl  île-. 

les  régions  exolii|ue- 

Le  .soleil  clos  Inipi. 

lies    semble 

dosqualih's  e;ip,ililes 

,1e   les    r.iu-e 

la  m(5lri|inle,  re  .po 

llnMs    pnllV. 

à  la  rapidile  des  li,i 

acclimal.ilh.Ms.  M:,|^ 

V-    hiiil.    il 

vue  celle  \,Til('  biiil. 

le,    les    |,r.M 

colonies    ne   e,,n-lili 

'l'uni    pi'nli; 

;.'rai-e 
le  des 


de  réussir,  comme  le  slaihi/\,  le  joli  tubercule  japonais 
que  M.  Pailleux  a  rendu  populaiie  et  (jue  la  facilite  do  sa 
culture  a  mis  à  la  porli  I   ili   toutes  Ifs  lioui ses. 

.\os   fruits  d'Europe  suni   itlIiniMil  liiis    ipie  nous  ne 

luanfjue,    la  lian:ine     ,  1 

lieureu.xdesavouiei  suiis  ^  -j         /=^^fc    ^ 

■•louffanidesp.ixs     m&^  ■  /r^Hi, 


■hi 


.\Iaiiine,leCliouear,iilM, 
le  Chou  palmiste,  l,i 
Chayotte,  le  Pipengaille, 
TEmbre-  vade,  etc.  Dans 
une  petite  brochure  pa- 
rue récemment,  il  nous 
indique  la  manière  de 
préparer  ces  différents 
légumes.  Passons -en 
quelques-uns  en  revue. 

Et  tout  d'abord  le 
Ciomhu  (Hibiscus  escu- 
lenlusi  qui  répond  sui- 
\,inl  s,i  provenance  aux 
h  iininiiieuses  dénomi- 
iidtinus  siiivnnles  :  r,nm 
bo  fevy,  ll.il.i,  (jiieiie  li 
Bamia,  MoulmiU,,  1., 
Quiabo, Ocra... j'en  p.iss, 
et  des  meilleuies.  \ 
(]uelle  sauce  ne  la  m. m 
ge-t-on  pas  cette  Lf'<ju 
mineuse  de  la  famille  dc^ 
malvacdes!  L'auteur  a 
probablement   voulu  ili- 


011,  comme  dans  la 
Unit  et  d'autre  chos 
le  Gombo  qui  y  fait 
CiUinbo  des  Anfilb- 
mouton,  les  oignon 
lies  plus  honorables 
Parlez-moi  plutôt 
précier  depuis  l'an 
|ieu  facile  ne  pernii 
niérile.   D'ailleurs   n 


vieille  Thtiiaque,  on  1 
encore!  a  tel  point  qu' 
à  [leu  près   1 


outre  de 
i'n  a  que 
t    El  le  Calalim  ou 
I       Tunnii      où    le 


tant  aux  lialulaiil; 
nAlre"?  (Juelle  ligur 
avec  des  amendes 
morceaux  de  lard? 
Qui    n'a   eiilendi 


de  la  Patate,  (|ue  l'Europe  sait  ap- 
de  grâce  1597,  mais  que  sa  culture 
M  pas  de  vulgariser  comme  elle  le 
.is  |,,il,us  ,1e  gens  du  Nord  s'accoii- 
,■  sn.iu  ,l,uice  et  sucrée,  qui  plaît 
de  régions  plus  favorisées  que  la 
ferions-nous  devant  une  patate  farcie 
iliM's,  des  tranches  de  cédrats  et  des 


.\lg, 


(1)  In  Journ.  de  Conch.,  XI,  ISU:),  p.  76  ;  171,   pi.   V,  lig.  .'i. 
Non  :  Helieina  Fischeriana,  des  Catalogues  Paëtel   et  Godcft'ro 


Huiler  l'Algérie — mais  combii'u  peu 
I  ,1e  quoi  se  compose  ce  singulier 
nulle  de  blé,  ou  sont  associés  des 
u  de  poulid.  lies  piiuenls  en  guise  de 
iiii-'iious,  des  pnireaux,  des  tomates, 


LE    NATURALISTE 


de  l'ail,  et  de  réchalof.e?  Les  Arabes  seuls  savent,  dit- 
on,  préparer  le  Couscoussoii.  Il  en  est  probablement  de 


A 


Fig.  2.  -  Le  Goriibo  (Hi 


ce  mélange  comme  de  la  bouillabaisse  qu'on  ne  peut 
goûter  que  sur  la  Canebière!  et  de  combien  d'autres 
choses,  ne  pourrait-on  pas  en  dire  autant? 

Les  fruits  ne  semblent  pas  non  plus,  à  l'exception  de 
l'Ananas,  devoir  acquérir  de  sitôt  droit  d'entrée  dans 
notre  alimentation.  Nous  nous  souvenons  avoir  mangé 
au  Brésil  des  fruits  d'Avocatier,  que  nous  avons  trouvés 
excellents  :  la  chaleur  de  fournaise  qui  nous  opprimait, 
la  nouveauté  aussi  qui  nous  séduisait,  tout  contribuait  à 
nous  rendre  agréable  ce  fruit  remarquable  pourtant  par 
sa  fadeur.  Sous  le  climat  de  Paris,  il  est  probable  que 
nous  en  ferions  fi,  comme  d'ailleurs,  de  la  Mangue  au 
goût  de  térébenthine. 

Vous  rappelez-vous  ce  joli  fruil  du  Japon,  qui  cache 
sous  une  belle  apparence  une  enveloppe  astringente 
abominable,  et  une  chair  que  nous  ne  saurions  même 
mieux  comparer  qu'à  la  nèfle,  le  vulgaire  Cul-de-chien  qui 
ferait  faire  des  bassesses  aux  enfants  de  la  campagne  ? 
On  s'est  extasié  sur  la  valeur,  sur  la  suavité,  du  Kaki;  on 
en  a  introduit  la  culture  dans  le  Midi  de  la  France.  La 
culture  ornementale  n'aura  pas  eu  à  se  repentir  de  cette 
acclimatation!  mais  au  point  de  vue  du  mérite  alimen- 
taire, fi  donc  !  mieux  vaut  cent  fois  une  mauvaise  poire, 
qui  pendant  vingt-quatre  heures  a  parcouru  les  rues  de 
la  capitale  sur  une  voiture  de  quatre-saisons,  que  le 
meilleur  des  Kakis! 

Loin  de  moi  l'envie  de  vouloir  décourager  ceux  qui 
ont  entrepris  de  nous  faire  connaître  les  productions  de 
nos  colonies  :  leurs  efforts  auront  tout  au  moins  servi  à 
nous  prouver  irréfutabloriii  ni,  (|u'il  n'est  rien  de  meil- 
leur que  nos  fruits  et  nnlic  lé^iliim.  curiosité  se  mon- 
Irera  satisfaite. 

P.   IlAlllOT. 


INSTALLATKLN   D'UNE  COLLECTION 
DE  CRUSTACÉS 


Cette  collection  exige  des  vitrines  pour  placer  les 
Crustacés  à  l'abri  de  la  poussière,  mais  on  doit 
choisir  un  local  exempt  d'humidité,  car  la  moisissure 
détruirait  les  sujets  préparés;  les  petites  espèces  en 
alcool  sont  rangées  sur  des  tablettes;  les  autres  sont 
placées  sur  des  socles  en  bois;  on  peut  aussi  les 
renfermer  dans  des  cadres  vitrés  des  deux  côtés,  de 
façon  à  pouvoir  examiner  le  Crustacé  sur  ses  deux  faces. 
Les  sexes  étant  souvent  très  différents,  l'étiquette  doit 
en  faire  mention  au  moyen  des  signes  admis  par  tous  les 
naturalistes  (cr'  mAle,  $  femelle)  ;  ces  signes  sont  ceux 
([ui  servent  en  cosmographie  pour  indiquer  Mars  et 
Vénus. 

On  doit  fréquemment  visiter  ses  collections,  et  dès 
qu'un  sujet  est  attaqué  par  la  moisissure,  le  frotter  au 
moyen  d'un  pinceau  imbibé  d'essence  de  térébenthine  ; 
on  ne  devra  le  remettre  dans  les  vitrines  que  lorsqu'il 
sera  complètement  sec  et  qu'il  ne  restera  plus  aucune 
trace  de  moisissure.  Il  est  aussi  nécessaire  de  garnir  les 
vitrines  de  rideaux  verts  pour  empêcher  la  décoloration 
des  Crustacés  par  le  soleil  ou  la  lumière.  Pour  la  déter- 
mination et  la  classification  des  espèces,  on  peut  con- 
sulter l'ouvrage  de  M.  Milne-Edwards  :  HiUoire  naturelle 
(/.'S  Crustacés,  et  celui  de  M.  Paul  Groult,  Acariens,  Crus- 
lacrs,  Myriapodes,  de  l'Histoire  naturelle  de  la  France. 

Lorsque,  pendant  un  séjour  sur  les  côtes,  on  aura 
recueilli  des  Crustacés  que  le  temps  ne  permettra  pas 
de  préparer  immédiatement,  on  les  placera  dans  une 
caisse  remplie  de  sel  marin;  ils  se  conserveront  ainsi 
fort  bien  ;  c'est  aussi  le  meilleur  procédé  pour  les  ex- 
pédier; nous  en  citerons  une  preuve  :  le  Muséum  de 
Bordeaux  possède  une  remarquable  collection  de  Crus- 
tacés de  la  Nouvelle-Calédonie  ;  ces  animaux  ont  été 
envoyés  par  deux  missionnaires  dans  une  caisse  rem- 
plie de  sel  où  ils  étaient  superposés  par  couches  ;  à 
leur  arrivée,  après  un  aussi  long  trajet,  il  a  suffi  de 
placer  la  caisse  ouverte  sous  un  robinet  d'eau,  le  sel 
s'étant  dissous,  les  Crustacés  ont  été  trouvés  tous  en 
parfait  étal  de  conservation. 

A.  (;r.\xger. 


FAUNE  DE  LA  FRANCE 
INSECTES  ORTHOPTÈRES 

M.  A.Finotvientde  publier  un  fort  beau  volume  (1)  sur 
les  Insectes  Orthoptères  de  France.  Cet  ouvrage  contient 
la  description  de  tous  les  Orthoptères  proprement  dits  et 
Thysanoures,  observés  jusqu'à  ce  jour  sur  les  territoires 
de  la  France  continentale  et  de  la  Corse,  avec  des  ta- 
bleaux dichotomiques  permettant  d'arriver  facilement  à 
la  détermination  des  familles,  genres  et  espèces. 

Après  une  courte  bibliographie  des  travaux  relatifs  à 
l'orthoptéi'ologie  française,  se  trouvent  quelques  détails 
sur  la  classification  des  insectes  en  général  et  sur  celle 
des  Orthoptères  en  particulier. 

1,'auleur   passe  ensuite  à  l'ordre    des  Thysanoures,  di- 


I)  Un  vol.  in-S",  322 
c  bureaux  du  jouriu 


. ,  13  pla 


LFJ     NATURALISTE 


visé- en  deux  sous-ordres:  les  Collemboles  et  los  Thysa- 
noures  proprement  dits.  Il  commence  par  nous  donner, 
pour  chaque  sous-ordre,  sous  la  rubrique  fjénéralités, 
des  renseignements  complets  sur  les  mœurs  et  les  or- 
^Mues  extérieurs  des  insectes  qui  les  composent  ;  ces 
généralités  sont  terminées  par  un  tableau  dichotomique 
des  familles.  Les  descriptions  des  familles. et  des  genres 
sont  suivies  des  tableaux  nécessaires  ;  pour  chaque 
espèce  nous  trouvons  une  synonymie  résumée,  une  des- 
cription complète,  avec  les  dimensions  importantes  et 
des  renseignements  détaillés  sur  l'habitat.  Le  genre 
.lapyx  qui  offre  un  passage  si  intéressant  des  Thysa- 
tiourcs  aux  Orthoptères  est  plus  longuement  étudié. 

L'ordre  des  Orthoptères  proprement  dits,  Forficules, 
Hlattes,  Mantes,  Phasmes,  Acridiens,  Locustaires  et  (iril- 
lons,  qui  depuis  de  nombreuses  années  est  l'objet  des 
éludes  et  des  observations  de  l'auteur,  aété  traité  d'après 
le  même  plan  que  l'ordre  des  Thysanoures,  mais  avec 
plus  de  détail.  Los  généralités  y  sont  plus  développées  ; 
los  tableaux  dichotomiques  sont  très  clairs.  Dans  chaque 
famille,  un  avant-propos  donne  des  renseignements 
complets  sur  les  mu'urs  :  les  états  larvaire  et  nymphal, 
la  nomenclature  et  la  description  des  organes  les  plus 
paiticulioromont  importants  pour  la  classification,  et 
uu   tableau  dichotomique  des  genres. 

Pour  chaque  genre,  nous  trouvons  d'abord  des  carac- 
tères distinctifs,  puis  le  tableau  dichotomique  des  es- 
pèces. Pour  chaque  espèce:  une  synonymie  comprenant 
des  noms  latins  et  fiançais,  même  ceux  usités  dans  les 
(■ampai,'nos;  les  dimensions  maximum  et  minimum  du 
corps  et  des  orf;anes  importants  de  l'insecte;  la  descrip- 
tion; l'habilat  général;  et  enfin  la  liste  des  localités 
où  l'espèce  a  été  observée;  avec  les  noms  dos  observa- 
teurs et  les  dates  des  observations. 

L'auteur  s'est  étendu  particulièrement  sur  les  genres  à 
espèces  nombreuses  et  voisines,  tels  que  Slenobothnts, 
PlatyrleU,  Thmnnoh'i:.orc  Ephippiger,  et  il  a  rendu  ainsi 
beaucoup  plus  Inril.'  lu  iir^leniiinution  des  espèces  de  ces 
genres. 

La  détermination  e.st  d'ailleurs  facilitée  d'une  manière 
générale  par  13  planches  habilement  gravées  d'après  des 
dessins  faits  par  l'auteur  lui-même.  Les  insectes  y  sont 
le  plus  souvent  représentés  à  leur  grandeur  naturelle  ; 
mais  tous  les  détails  caractéristiques  y  apparaissent  ce- 
pendant avec  beaucoup  de  netteté.  Les  têtes,  pronotum 
et  élytres  des  Stenobothrus  y  sont  représentés  notam- 
ment avec  une  finesse  et  une  précision  qui  sont  loin 
d'avoir  été  atteintes  jusqu'à  ce  jour. 

Nous  trouvons  ensuite  des  notes  sur  la  chasse  et  la 
préparation  des  Orthoptères,  sur  les  procédés  à  em- 
ployer pour  les  expédier  sans  danger  et  pour  en  con- 
server les  collections.  Le  chapitre  suivant  traite  de  la 
destruction  des  Orthoptères,  nuisibles,  avec  tous  les 
détails  nécessairesà  l'imporlauce  du  sujet;  des  gravures 
sur  bois  placées  d.in^  le  lexhî  lii:ureiil  les  principaux 
engins  à  employé] . 

L'ouvrage  se  tenuiiie  |iar  :  un  calalogui'  ré.suuié  des 
Thysanoures  de  France  :  19  genres  et  06  espèces;  le  ca- 
talogue résumé  des  Orthoptères  de  France  :  74  genres 
et  177  espèces;  un  glossaire,  l'explication  ile^  planches 
et  une  importante  table  alphabétique. 

Nous  ne  sommes  malheureusement  plus  ^;iière  liabi- 
tués  à  voir  des  ouvrages  faits  avec  autant  de  soin  et  de 
[irécision  que  la  Faune  des  Orthoptères  de  France  que 
nous  donne  M.  Finot.    L'auteur  possède   une  collection 


remarquable  d'Orthoptères  ;  il  en  a  en  quelque  sorte 
rassemblé  lui-même  tous  les  éléments  dans  ses  chasses, 
aussi  a-t-il  pu  élucider  un  grand  nombre  de  questions 
litigieuses;  il  a  été  en  outre  puissamment  aidé  par  de 
nombreux  et  savants  correspondants,  habitant  diverses 
régions  de  la  France. 

Nous  pensons  qne  l'élude  des  insectes  Orthoptères, 
quelque  peu  négligée  de  notre  temps  en  France,  en 
raisim  du  manque  absolu  d'ouvrages  spéciaux  récents, 
va   prendre  maintenant  un   nonvid  essor. 


L'AROMIA  MOSCHATA 


Je  n'oublierai  jamais  le  plaisir  que  j'éprouvai  la  pre- 
mière fois  que  j'aperçus  sur  un  saule  pleureur  deux  dé- 
cès beaux  Longicornes  auxquels  leur  odeur  de  musc  a 
fait  donner  le  nom  de  Capricorne  musqué  [Aromia  mos- 
chata).  Si  ce  n'est,  en  effet,  laRosalia  Alpina,  il  n'existe 
pas  en  France  de  Coléoptère  plus  gracieux  ou  plus  bril- 
lant que  ceCérambycien. 

Son  corps  élancé,  ses  pattes  fines  et  bien  développées, 
ses  longues  antennes  qu'il  balance  on  les  redressant 
légèreuiout,  tout  concourt  à  le  rendre  agréable  à  la 
vue. 

A  l'élégance  de  la  forme  il  joint  la  richesse  des  cou- 
leurs, tantAt  vert  doré,  tanti'it  violet  ou  carminé,  parfois 
bleu,  il  brille  comme  du  métal  poli. 

Ami  de  la  chaleur  et  de  la  lumière,  c'est  en  plein 
soleil,  pendant  les  plus  chaudes  journées  de  juillet  qu'il 
faut  le  chercher,  soit  qu'il  vole  à  la  recherche  de  sa 
femelle,  soit  qu'il  se  promène  sur  les  branches  des  jeunes 
saules  où  sa  larve  a  vécu. 

Malgré  sa  brillante  parure,  il  serait  cependant  difficile 
à  trouver  (car  sa  couleur  se  confond  admirablement  avec 
celle  des  feuilles  des  osiers)  si  son  odeur  de  musc  ne 
révélait  sa  présence  :  «  Il  embaume,  dit  un  naturaliste 
«  connu,  tous  les  alentours  du  saule  qu'il  habile  et  ses 
«  émanations  le  trahissent  fatalement  au  collectionneur 
«  qui  le  poursuit.  » 

Je  n'ai  insisté  sur  les  beautés  de  cet  insecte  d'ailleurs 
fort  connu  et  peu  rare  aux  environs  même  de  Paris, 
(lu'afin  d'appeler  l'attention  sur  la  différence  considé- 
rable qui  existe  entre  l'insecte  parfait  et  la  larve  qui  lui 
a  donné  naissance.  C'est  vraiment  merveille  que  de  voir 
un  animal,  en  apparence,  aussi  informe,  aussi  disgia- 
cieux,  produire  un  être  aussi  beau,  aussi  élégant.  Nous 
avons  vu  l'insecte,  voyons  la  larve. 

La  larve.  —  De  couleur  blanche  et  do  consistance 
molle,  cette  larve  est  plutôt  tinadrilatérakv  que  cylin- 
drique, légèrement  conique  et  en  rapport,  comme  lon- 
j;uour,  avec  l'insecte  qu'elle  doit  produiri'  ;  c'est  dire 
((u'oUe  varie  entra  lii  et  25  millimètres. 

La  tête  très  petite,  d'un  longc  brun  foncé  et  de  consis- 
tance cornée  est  eu  |iaili.-  rétraelile  dans  le  segment 
protothoracique. 

Les  antennes  fort  petites  portent  une  petite  soie  ter- 
minale et  peuvent  éyalemcnt  se  rétracter.  Les  mandi- 
bules inermes  sont  fortes  cttranchantes,  ainsi,  d'ailleurs, 
qu'il  est  facile  de  le  constater  par  los  galeries  que  la 
larve  se  creuse  dans  les  tiges  les  plus  saines  des  osiers 
et  des  saules. 


LE    NATURALISTE 


Le  corps  est  composé  de  douze  sepmonts,  trois  pour 
le  corselet,  dont  le  premier  très  grand  et  les  deux  autres 
beaucoup  plus  petits,  les  neuf  autres  pour  le  restant  du 
corps. 

L'anus,  saillant  et  en  forme  d'^,  pourrait,  à  la  rigueur, 
être  considéré  comme  formant  un  treizième  segment. 

Tous  les  arceaux,  sauf  le  premier  et  les  deux  derniers, 
présentent  à  leur  face  supérieure  et  à  leur  face  inférieure 
une  élévation  tuberculeuse  rétractile  qui  sert  à  l'animal 
à  cheminer  dans  ses  galeries. 

Le  corps  de  la  larve  présente  neuf  paires  de  stigmates. 
Huit    sont   situées   latéralement   sur  les   huit  premiers 


Le  Capricorne  musquo  (Aroniia  Moschata).  A,  larve:  B, nymphe; 
C,  insecte   parfail . 

segments  abdominaux;  la  dernière  paire  plus  grande  est 
placée  sur  le  second  arceau  du  corselet. 

Quant  aux  pattes,  qui  sont  portées  par  les  trois 
segments  thoraciques,  elles  sont  extrêmement  courtes, 
presque  invisibles,  rougeàtres  et  terminées  par  un  ongle 
simple. 

Disons  enfin  que  le  premier  segment  du  corselet  |iré- 
sente  un  dsssin  spécial  sur  lequel  nous  appelons  l'at- 
tention, car  ce  dessin  varie  avec  les  espèces  et  permet,  à 
première  vue,  de  distinguer  les  larves  des  différents 
genres  de  Longicornes  qui  ont  entre  elles  tant  de  res- 
semblance. 

Voyons  maintenant  comment  cette  larve,  de  structure 
si  élémentaire,  va  donner  naissance  à  notre  beau  Longi- 
corne.  Fort  petite  au  sortir  de  l'œuf,  elle  change  plu- 
sieurs fois  de  peau  avant  d'arriver  à  toute  sa  taille. 
J'avoue  que  par  mes  observations  personnelles  je  n'ai 
jamais  pu  arriver  cà  vérifier  le  temps  qu'elle  met  pour 
parvenir  à  terme.  Quoi  qu'il  en  soit,  ufte  fois  parvenue  à 
cette  période  de  son  existence,  elle  cesse  de  manger  et 
ferme  sa  galerie  à  l'extrémité  inférieure  avec  la  sciure 
qu'elle  a  accumulée  en  rongeant,  de  sorte  qu'elle  se 
trouve  dans  un  véritable  fourreau.  A  ce  moment,  on  ne 
voit  plus  par  transparence  au  travers  du  corps  de  la 
larve  les  matières  fécales  qui  s'y  apercevaient  pendant 
le  jeune  âge.  L'animal  est  absolument  blanc,  la  peau  est 
très  tendue  et  prouve  que  l'insecte  a  acquis  tout  l'em- 
bonpoint désirable  pour  mener  à  bien  la  transformation 
en  nymphe.  C'est  alors  qu'après  une  période  de  transi- 
tion, analogue  à  celle  que  nous  avons  constatée  chez  la 
larve  de  la  Cétoine  dorée,  période  pendant  laquelle  il 
est  plus  aisé  de  pressentir  que  de  comprendre   le  travail 


interne  qui  s'opère,  c'est  alors,  dis-je,  tiue  la  peau  se 
fend  et  qu'il  en  sort  ce  véritable  chef  d'oeuvre  qui  s'ap- 
pelle une  nymphe. 

Je  ne  connais  rien  qui  m'ait  fait  tant  de  plaisir  à  étu- 
dier dans  l'entomologie  que  cette  belle  nymphe  de  l'A- 
romia  moschata.  Par  quelle  merveille  cet  être  nouveau, 
dont  toutes  les  parties,  si  compliquées,  sont  si  admira- 
blement formées,  dont  les  longues  pattes  et  les  longues 
antennes  sont  repliées  de  façon  à  tenir  le  moins  de 
place  possible,  sort-il  formé  de  toutes  pièces  de  ce  sac 
informe  que  nous  avons  vu  tout  à  l'heure  ?  Mystère  ;  nous 
n'en  savons  rien,  mais  ce  que  nous  savons  c'est  que  cela 
est.  Si  je  ne  croyais  en  Dieu,  les  métamorphoses  des  in- 
sectes me  pousseraient  à  croire  eu  Lui.  Le  poète  l'a  bien 
dit: 

L'insecte  vaut  un  monde  ;  ils  ont  autant  coûté. 

Je  ne  m'étendrai  pas  davantage  sur  la  constitution  de 
la  nymphe.  La  figure  ci-jointe  en  donne  une  idée  beau- 
coup plus  nette  que  ne  le  pourrait  faire  la  meilleure  des- 
cription du  monde.  Je  dirai  seulement  que  cette  nymphe 
n'est  pas  immobile,  qu'elle  s'agite  violemment  quand  on 
la  touche  et  qu'en  remuant  les  arceaux  de  son  abdomen, 
elle  se  retourne  complètement  de  façon  àTuir  la  lumière. 

L'Aromia  moschata  reste  environ  quinze  jours  sous  ce 
dernier  état. 

Le  deuxième  jour,  les  yeux  commencent  à  se  colorer, 
puis  les  antennes,  les  pièces  de  la  bouche,  le  corselet  et 
les  ailes  ;  toutes  ces  parties,  d'abord  d'un  gris  clair,  ne 
parviennent  que  fort  lentement  à  leur  couleur  naturelle. 
Quant  aux  élytres  etaux  ailes,  elles  prennent  leur  posi- 
tion normale  bien  avant  de  se  colorer.  Ce  sont  les  an- 
neaux de  l'abdomen  qui  se  durcissent  en  dernier. 

Ce  n'est  que  lorsqu'il  est  entièrement  coloré  et  durci 
que  l'insecte  achève  de  percer  la  branche  où  il  a  effectué 
ses  métamorphoses  et  qu'il  sort.  On  le  trouve  depuis  le 
commencement  de  juillet  jusqu'à  la  fin  de  septembre. 
J'ai  remarqué  que  ceux  dont  l'éclosion  avait  lieu  en 
cette  saison  étaient  beaucoup  plus  sombres  que  ceux 
qui  sortaient  en  juillet;  quoi  qu'il  en  soit,  l'odeur  qu'ils 
sécrètent  est  beaucoup  plus  pénétrante  à  l'époque  de 
l'accouplement,  c'est-à-dire  principalement  vers  le  milieu 
de  ce  dernier  mois. 

Cette  odeur,  ainsi  que  j'ai  pu  le  constater,  n'existe 
jamais  chez  la  larve  ni  chez  la  nymphe.  Elle  est  un  des 
attributs  de  l'insecte  parfait. 

Louis  Planet. 


CHRONIQUE 


Société  entoinologiqiie  de  France.  —  M.  J.  Gazagnairc  est 
nommé  secrélaire  de  la  Société  entomologique  de  France. 

Mission  scientifiqne.  —  M.  J.  Kunckel  d'Herculais  va  partir 
lioiir  r.\lgérie.  U  entreprend  sa  troisième  campagne  contre  les 
.Vciiilirns  migrateurs  et  principalement   contre    le  Stauronotus 

Jlusénni  d'histoire  naturelle.  —  M.  Arnaud  (Léon-Albert), 
aide-naturaliste  au  Muséum  d'histoire  naturelle,  est  nommé 
]ii-ofcsseur  titulaire  de  la  chaire  de  chimie  appliquée  aux  corps 
organiques  audit  établissement,  en  remplacement  de  M.  Che- 

Soutenance  de  thèses  pour  le  doctorat  es  sciences  naturelles. 

—  M.  A.  Bigot,  préparateur  de  géologie  à  la  Sorbonne,  .attaché 
au  service  de  la  carte  géologique  de  France,  a  soutenu,  devant 
la  Faculté  dos  sciences  de  Paris,  deux  thèses  sur  les  sujets 
suivants  :  V  -rniisE  :  VArchéen  et  le  Cambrien  dans  le  .\ord  du 


LE    NATURALISTE 


Massif  breton  et  leurs  équivah'nts  dans  le  pays  de  Galles.  2"  THÈSE  : 
Propositions  données  par  lu  Faculté  :  Zoologie  :  Développement 
des  mammifères.  Botanique  :  Les  Fougères.  M.  Bigot  a  été  dé- 
claré digne  d'obtenir  le  grade  de  docteur  es  sciences  naturelles. 

Jardin  zoologiqne  de  Londres.  —  Le  Jardin  zoologique  de 
Londres  a  comi>té,  en  IS88,  608402  visiteurs  contre  562898 
seulement  en  1887.  A  la  lin  de  188S,  il  ne  renfermait  pas  moins 
de  2290  animaux,  parmi  lesquels  666  mammifères,  1280  oi- 
seaux et  314  reptiles.  Les  espèces  qui  se  sont  reproduites  dans 
le  courant  de  l'été  1888  sont  réparties  comme  suit  :  2  reptiles, 
n  oiseaux  et  SI  mammifère. 

Mnsée  de  botanique  de  Berlin.  —  Le  Musée  royal  de  bota- 
nique de  Berlin  vient  de  s'enrichir  d'une  précieuse   collection 


d'Arabii 
serves  il 
chilia  ei 
byssini. 


ent   de  Ile 


?t  do  fruits   con- 
is  Tr 


cet    iis:iL'i'   '  ~i    \1    ;i;    .|.^   ^.  liiniperi.  Une 
■e  :,  rh'    \i..ns.'  ■  ■'.  .i-    l-,  r.iiilHMUX  de  Dra- 

'■•<■:     1 iniJU    avant  Jésus-Christ.    Elle 

;iinO  ans. 
liai  h.  lin  a  constaté  la  présence  du 
Il  ;  •-  ili'  l'ile  d'Elbe.  En  Toscane,  où 
ion,  ou  a  cherché  à  enrayer  le  fléau,  en 
irge  zone,  les  vignobles  avoisinant  les  en- 
La  Calabre  a  vu  également  une  certaine 
quantité  de  pieds  malades.  La  commune  de  Cervi  est  le  foyer 
contagieux  en  Ligurie.  Aux  environs  de  San  Remo,  la  dévas- 
tation va  en  augmentant  ;  enfin,  quelques  traces  de  phylloxéra 
ont  été  vues  en  Lombardie. 

De  l'influence  de  l'infasion  de  café  sar  les  bactéries.  —  L'iti- 
t'usion  de  café  est  d'un  eûet  très  actif  sur  les  bactéries  patho- 
géniques  ou  autres.  Ainsi,  en  additionnant  d'une  légère  quan- 
tité de  cette  infusion  la  gélatine  dans  laquelle  on  entretenait 
des  bactéries,  ils  furent  aussitôt  arrêtés  dans  leur  développe- 
ment; dans  l'infusion  pure  ils  n'arrivaient  même  pas  à  se  dé- 


en  tressaient  des  ci 
plante  qui  servait 
guirlande  dr  cr  i:ei 

Abul-XiL-    ..     :■   I- 

date  pal 
Le  pIniliiM  la   .a 

phyllox.iM    -11   ,!i:l, 

sacrifiant,  sur  une 
droits  déjà  atteints 


velopper 
empyreuDi  r  .~y, 
que  le  'Il 
bactéri'  -    i    ' 

La  plii~  m- ail 
de  Loml.        I 
dérée  i  "  : 
longueur  11   |i   ■ 

Moséuiii  d'his 
—  M.  des  Cloi. 
sciences,  comm 
quatre  heures  I 
de  minéralogie, 


une  série  de  substances 
Miji   I      -      iiVan,  qui  se  produisent  pendant 
I  !     I  ,  au  contraire,  n'exerce  sur  les 

''.   i,>  I     .   j  I  iiH-  sensible. 
rfrii^e  il'elfiiliant.  —  La  Société  zoologique 
I       ilc'fense  d'éléphant  qui  peut  être  consi- 
aiide   connue;  elle  mesure  2  m.  83  de 


iT  iiaiiin'llc  (Ir  l'.iii-,  — Cours  de  minéralogie. 

Il-    de  l'Académio   des 

ndi    16  avril    1890   à 

1^  .iaa:L-,  .la;,.,  .'a.iii.iiiihéàtrc  de  la   galerie 

le    continuera  les  mercredi  et   vendredi  de 


chaque  semaine,  à  la  même  heure.  Après  avoir  exposé  les  pro- 
priétés générales  des  minéraux  et  les  principes  qui  servent  de 
base  à  leur  classification,  le  professeur  fera  l'histoire  des  es- 
pèces comprises  dans  la  classe  des  pierres.  Des  conférences 
auront  lieu  le  jeudi  dans  la  galerie,  ou  61,  rue  de  BuÛbn. 

Cours  de  physique  appliquée  aux  sciences  naturelles.  —  M.  Ed. 
Becquerel,  professeur,  membre  de  l'Académie  des  sciences, 
ouvrira  ce  cours  le  lundi  21  avril  1890,  à  une  heure,  dans  le 
grand  aniphithi'àlre,  et  le  continuera  les  mercredi,  vendredi  et 
luiili  ilr  iiiii|ui  -I  11!  liiie,  à  la  même  heure.  Le  professeur 
iriiii  I  I         '  iaiis  ses  rapports  avec   les  phénomènes 

|ili}Mi|ii'  I     ;  I   naturels  et  s'occupera  notamment  de 

i'i  loiiiii  I  a  mil     iiii   !  nui-  des  actions  physiologiques  de  l'êiec- 


tricite. 

Cours  de  zoologie  {n 
lards,  professeur, 


mmi/eres  et  oiseaux).  —  M.  A.  Milne-Ed- 
iibre  de  l'Académie  des  sciences,  com- 
mencera ce  cours  le  mercredi  16  aviil  ISnO,  à  iliux  heures.  Le 
professeur  traitera  de  l'histoire  dr,  m  niiinii  a  .',  au  point  de 
vue  de  leur  organisation,  de  leur  rli,,iiir aiian  .i  ,\c  leur  dis- 
tribution géographique.  Les  leçons  aniMiu  h. a,  Irs  lundis  et 
vendredis,  à  2  heures,  dans  la  salle  des  cours  de  zoologie,  et 
elles  seront  complétées  par  des  conférences  faites  dans  le  la- 
boi'atoire,  dans  les  galeries  ou  dans  la  ménagerie,  à  des  jours 
et  heures  qui  seront  indii|ni's  par  fl,-s  alll.  lirs  s,  ,aa  ri,,. 

Cours  d'anthropologie.  —  M.    l'  i.iii  i  irn  i  _•!  .,  im  iiiln.i  ili'  l'Ins- 
titut, professeur,  commenri  la   ,   ,r~   |.    mu  li    l'i  avril  18110, 

dans  l'amphithéâtre  d'anaïuiiii.-  .mimiiii.  ■.  ,,  ;j  h,  lu-r-.  ,-i  Ir 
continuera  les  mardis  et  s.amedis  suivants  à  la  même  heure.  11 
exposera  d'abord  très  sommairement  ce  que  sont  l'espèce,  la 
race  et  la  variété  chez  tous  les  êtres  vivants.  Puis  il  passera 


en  revue   les   principales  théories   transformistes,  en  insistant 
spécialement  sur  celles  de  Charles  Darwin  et  de  ses  principaux 


vrinlirili  la  !,■  iMiiiiiai  a.  .iiiiinr  semaine,  à  la  même  heure. 
Il  fera  riii^iuire  des  .■li-es  qui  .jiu  vécu  dans  les  temps  géolo- 
giques. 11  traitera  des  fossiles  des  terrains  secondaires.  Les 
leçons  auront  lieu  dans  l'amphithéâtre  d'anatomie  comparée 
les  lundis,  à  2  heures,  le  professeur  fera  une  conférence  pra- 
tique soit  dans  le  labiiralnire  il,'  Paléontologie,  soit  dans  les 
galeries  publiques. 


ACADEMIE  DES  SCIENCES 


Séance  do  10  mars.  —  M.  L.  Ranvier  communique  à  l'Aca- 
démio le  résultat  de  ses  recherches  sur  les  éléments  muscu- 
laires et  les  éléments  élastiques  de  la  membrane  rétrolinguale 
de  la  grenouille.  M.  Ranvier  a  étudié  le  mode  de  fixation  des 
arborisations  terminales  des  fibres  musculaires  ramifiées  sur  la 
membrane  ri'Mr.iiinairila.  Après  action  de  l'alcool  au  1  (48  heures! 
et  traiteniriii  i  |  ,  ,,  m  iiair  débarrasser  la  membrane  de  son 
épithéliunii  1  i     'niium,  oncolore  dans  unesolution  éten- 

due de  viol,  i  I  1;  J'i  II' aires),  onlaveet  on  monteàlaglycérine. 
On  observe  alors  grâce  à  des  accidents  de  préparations,  par  suite 
desquels  la  substance  musculaire  s'est  détachée  du  sarcoléme  et 
grâce  à  la  transparence  de  ce  dernier,  que  le  sarcoléme  se  termine 
In-usquenient  et  se  soude  avec  la  substance  des  fibres  conjonc- 
tives: ees  fibres  forment  un  réseau  élégant  coloré  en  bleu  à 
mailles  relativement  étroites.  Par  une  autre  méthode  [fixation  au 
bichromate  de  potasse  à  ^  ;  coloration  double  à  l'hématoxy- 
line  nouvelle  et  à  l'éosine  à  l'alcool),  M.  Ranvier  a  pu  recon- 
naître que  la  terminaison  des  fibrilles  musculaires  n'a  lieu,  ni 
par  les  disques  minces,  ni  par  les  espaces  clairs,  mais  seule- 
ment par  des  disques  épais  qui  prennent  dans  ce  cas  une 
forme  hémisphérique.  —  M.  A.  Lahoulbènt  adresse  à  l'Académie 
une  note  sur  un  insecte  coléoptère  attaquant  les  vignes  de  Tuni- 
sie (Ligniperda  francisca.  Fabr.).  Ce  Xylophage,  vivant  sur 
plusieurs  arbustes,  parait  n'être  devenu  parasite  de  la  vigne,  que 
par  suite  d'une  adoption  momentanément  préférée.  M.  La- 
boulbène  recommande  de  brûler  les  sarments  atteints  par  la 
larve  de  l'insecte  comme  le  meilleur  moyen  d'empêcher  la  pro- 
pagation du  fléau. 

Séance  dn  17  mars.  —  M.  L.  Guignard  adresse  à  l'Acadé- 
mie une  note  sur  la  formation  et  la  dilîérenciation  des  élé- 
ments sexuels  qui  interviennent  dans  la  fécondation,  l"  La 
division  du  noyau  primitif  grain  de  pollen,  donne  naissance 
comme  on  le  sait  à  une  division  du  cytoplasme  qui  produit 
deux  cellules  l'une  génératrice  l'autre  végétative.  Grâce  à  des 
réactions  microchimiques  particulières,  M.  Guignard  a  pu  .suivre 
le  développement  ultérieur  de  la  cellule  génératrice,  il  l'a  vu 
se  diviser  en  deux  autres  cellules  dont  la  plus  antérieure  seule 
dans  la  plupart  des  cas  pénétrera  dans  l'oosphère  pour  opérer 
la  fécondation.  Le  noyau  mâle  seul,  c'est-à-dire  celui  de  cette 
cellule  antérieure  parait  intervenir  dans  la  fécondation.  De 
l'i-tii.||  ili  ,  iiIvMi.ns  nucléaires  qui  se  succèdent  par  Karioki- 
II'  ~  a  II  il  ,  -ultc  cette  conclusion  générale,  que  dans  une 
r^l  '  L      :     .  "IIS  les  noyaux  ont  le  même  nombre  de  seg- 

nirjii,  rliii'iiiai  ajiirs.  2°  On  Sait  que  dans  le  suc  embr_ 
la  division    du  cytoplasme  n'a  lieu  qu'après  les  dernière 
sions  nucléaires,    cette   division   ayant  lieu    dans  une 
eellule,  ce  qtii  fait  entre  le  grain  de  pollen  et   le  suc  emli 


final  tr 


et  pi''iiiri.'li's  n.'i'i'iinairi',,  an  a. .nuire  iii-irrnunr  ne  segments 
chromatiques  jiropre  à  une  espèce  donnée.  Il  semble  résulter 
des  observations  de  M.  Strassburger  et  de  celles  de  M.  Gui- 
gnard que  le  nombre  des  segments  chromatiques  serait  égal 
dans  le  noyau  màlc  et  femelle;  ce  nombre  ne  serait  li\e  que 
dans  les  noyaux  sexuels,  il  en  résulterait  que  .lan,  I  i  i '  .  ahl  ,- 
tion,  l'union  de  ces  noyaux  aurait  lieu  à  noniKi'a  >'-  il  i.  v^m 
ments  chromatiques.  Ce  fait  tout  au  moins  très  l-ih  rai  a  .i'- 
remarqué  aussi  chez  les  animaux.  — M.Prunet  adresse  une  noie 
sur  la  structure  comiiarée  des  nœuds  et  des  cnti-e-nœuds  dans 
la  tige  des  Dicotylédones,  d'une  manière  générale  on  peut  dire 


LE  NATURALISTE 


quP 


toutes  les  modifications  des  nœuds  de  lu  ligo  aérienne 
sont  liées  à  la  transpiration  qui  s'exerce  par  les  feuilles,  aussi 
ne  les  trouve-t-on  pas  dans  les  liges  souterraines  dont  les 
feuilles  se  réduisent  à  des  écailles,  on  ne  li-s  tmiiv.'  ]ias  ikui 
plus  à  l'insertion  des  cotylédons  hypogés  Ir -«jh.  N  .  ..ii-tmirnl 
des  feuilles  bien  développées,   mais  qui   n  pis. 

—  Jlf.  ,1.  jj/t/îie  £d!<io)-d«  présente  une  note   il     '  /       .  m    la 

formation  des  Roches  nummulitiques.  Sunaiu  M.  ik  l'olm  la 
texture  du  test  des  nummulites  de  Biarritz  montre  que  ces 
animaux  construisent  leurs  enveloppes  à  la  façon  des  Rhizo- 
podes  actuellement  vivant  dans  la  fosse  du  cap  Breton  et  avec 
les  mêmes  matériaux.  —  M.  Stanislas-Meunier  adresse  à  l'Académie 
une  note  sur  la  composition  chimique  du  test  des  foramini- 
fères,  des  mollusques  et  des  crustacés  fossiles.  —  ^f.  J.  Caialp 
adresse  une  note  sur  la  constitution  ndnéralogique  d'un  Ker- 
.santon  pyrénéen  sur  son  âge  (Lias)  et  ses  affinités  avec  l'ophite. 
A.  E.  Malard. 


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Bull.  Soc.  Philom.  1888-89.  pp.  133-13 
;{3-l .  Mocquard,  M.  F.    Sur  une   coUectio 


(liidionolus  Brusi 
Bull.  Soc.  Philo 


1889.  pp.   143-150. 

G.    MaI.L017.EL. 


Le  Gérant:  Emile  DEYROLLE. 


12-  ANNËI 


1-  MAI   1890 


LA  GRANDE  SERRE  NEUVE  DU  fflUSEUBI  D'HISTOIRE 
NATURELLE  DE  PARIS 


Milp'ic  -I  ■>  iiii|'il  ili  11-  Il  -1  mil  -  II'  Il  11*  'I' 
Mus(  uni  umililf  util  1  k  unt  luipoil.iutt  (Im-unlic  1 1 1- 
lili-st  int  nt  uatidMcil  ou,  .uaiit  sa  i  oii^tiuttiou  jI  u  i  \i- 
liil  |ia^  lit  -iiii  MdiniPiit  accossihh  au  publn  ,  i(llt> 
ijui  LXistait  ni  m  [iitsintant  que  des  alh  es  tn  s  t  tioili  ■ 
tlaiis  11  siiuelles  la  iiiLulatioii  i  l.iil  foil  dillu  ili 

Les  aïK  11  unt  s  m  m  •-,  i  onstiuiles  di  puis  plu-,  ilc  ipi  i 
lanlt  mu  -  In  iit  d  ulleui-  diMuii  ^  I  ul  i  In 
insuflis  ml   -    I  II  1  u     1  ---ili   cm  1  on  s  i  --1  \u  d  \     ni  i^-i  i 


iiii^^i  (riiislruirc  11'  [mlilic,  en  s(:  siTvant,  pour  cela,  des 
iidiiilu  i-ux  élémeuls  dunl  il  dispose  et  qui,  nulle  autre 
pari,  ne  se  trouvent  réunis  en  aussi  grand  nombre. 

I  oisqu'on  acon>.tiuil  I  i  ^'i.mde  sene  ({ui  fait  le  sujet 
d<  i(  Ite  note,  le  but  (  lait  (  Mileinment  <le  H  iliseï  tette 
-.t  (  ondi  partie  du  piOrnaïuiue  tn  doun  ml  un  i  si)ace  iuf 
li>>aiil  poui  reunii  d(  s  ]d  mh  s  i  ii.k  ti  ii^lnpies  liu  n  dt  \e 
lopjii  I  s  ^'[ou[)ees  de  niannii  a  donner  une  idi  e  de  la 
\  .t  I  ilinn  liopii  lie,  assutict  sau\  espèces  utiles  iloiit  les 
in  iilniU  soni  1'  plus  on  u^af-'e  et  <i  celles  (jui  sont  le 
plus  11  I  lu  rttiees  poui  l'oim  nu  ni  des  jaidius  d'iiner  et 
ili  s  apparteiiK  nN 

Malin  urtustnit  ni  I  1  sp  II  e   i   sii    i  m  oie  Im  u  n  sln  mt 


./.      "^^^'^ 


|i->  planlrs,  i\c  ni.inirri'  ,i  in.iiutenir  les  collections  aussi 
coin|ilèli-s  qur  piissiMc,  l'u  y  ajoutant  les  espèn-s  inli'- 
ressantes,  utiles  ou  curieuses  qui  ont  été  introduites 
pendant  cette  longue  période,  cette  nécessité,  disons- 
nous,  a  forcément  déterminé  un  encombrement  nuisible 
au  bon  développement  des  plantes  et  peu  agréable  aux 
yeux  des  promeneurs.  Des  collections  telles  que  celles-là 
sont  d'ailleurs  peu  attrayantes  pour  le  public,  car  l'on 
est  obligé  d'y  faire  figurer  un  grand  nombre  d'espèces 
qui  n'ont  qu'un  intérêt  purement  scientifique  :  aussi  la 
comparaison  avec  les  collections  d'amateurs  rxclusivi'- 
ment  formées  de  plantes  ornementales  leur  est-illi'  peu 
avantageuse. 

Mais,  si  le  Muséum  est  avant  tout  un  établissement 
scientifique  et  si  sa  principale  mission  est  de  tenir  des 
i-ollections  à  la  disposition  des  savants,  son  r61e  doit  être 
LE  NATURALISTE,  Paris,  40,  rue  du  Hac. 


ri  la  ilis|Hisili,ni  de  la  srrn\  (irs  l'Iinilr  par  rapporta 
sa  Icuigiirur  iJH  niélivs  i\i-  ImiLMi^ur  sur  14  de  largeur) 
est  loin  d'être  salisfaisaiilr  iiuur  l'arrangement  des 
plantes  en  groupes  dont  l'idlet  divrait  se  rapprocher  des 
tableaux  que  présente  la  nature. 

Néanmoins,  telle  qu'elle  est,  avec  ses  allées  qui  per- 
mettent la  circulation  de  nombreux  visiteurs  (1),  cette 
serre  est  appelée  à  rendre  de  grands  services,  d'autant 
jilus  qu'elle  permet  la  culture  d'un  bon  nombre  de 
plantes  intéressantes  des  régions  intcrtropicalcs;  la 
Icnipéralure  pouvant  y  ètn^  maiiilenue  à  +  12"  par  les 
plus  grands  froids. 

Kn  entrant  dans   la  serre,  la  vue  iilunge  à   travers  le 


(1)  La  serre  est  actuclloinont  ouverte  ;._  ,, 

Je  1  heure  à  5  heures,  les  lundi  et  samedi  exceptés. 


;  au  public  tous  les  j( 


LE    NATURALISTE 


feuillage,  jusqu'à  l'exlrémité  opposée,  sur  un  énorme 
rocher  du  sommet  duquel  une  nappe  d'eau  tombe  eu 
cascade  dans  une  rivière  qui  aboutit  à  un  petit  bassin. 

Ce  rocher  comprend  une  grotte  dans  sa  partie  infé- 
rieure puis  deux  étages  qui  sont  accessibles  au  public  cl 
d'où  l'on  a  une  vue  d'ensemble  sur  les  plantes. 

Le  dessin  de  la  serre  est  extrêmement  simple  :  il  est 
l'orme  par  une  grande  allée  qui  limite  un  large  massif 
central  rectangulaire  correspondant  à  la  partie  la  plus 
élevée  du  vitrage,  divisé  en  5  parties  par  d'autres  allées 
transversales  sinueuses.  Une  plate-bande  étroite  règne 
dans  les  bas  cotés,  tout  le  long  des  murs. 

C'est  principalement  dans  la  partie  centrale  qu'ont  élé 
mises  en  pleine  terre  les  plantes  destinées  à  constituer 
le  fond  de  l'ornementation,  car  c'est  là  qu'elles  trouve- 
ront le  plus  d'espace  pour  se  développer  librement 
jusqu'à  ce  qu'elles  atteignent  le  toit  de  la  serre  malheu- 
reusement beaucoup  trop  bas. 

Dans  les  massifs  compris  enire  la  porte  d'entrée 
et  l'allée  qui  se  trouve  en  avant  du  bassin  (fig.  1). 
M.  Maxime  Cornu,  professeur  de  culture,  qui  a  dirigé 
lui-même  les  travaux  de  plantation,  a  fait  disposer  une 
série  de  plantes  intéressantes. 

Parmi  les  plus  remarquables  nous  citerons  : 

Un  exemplaire  énorme  d'Encephalartos  Ahtenstcini, 
belle  Cycadée  dont  le  tronc  mesure  plus  de  1°'.  50  de 
hauteur,  1".  60  de  circonférence  et  est  couronné  de 
8o  feuilles. 

Un  beau  Dasylirion  longifolium,  liliacée  arborescente 
dont  le  tronc  subéreux,  d'abord  simple,  porte  à 2  mètres 
du  sol  4  ramifications  du  sommet  desquelles  retombent 
élégamment  de  longues  feuilles.  Cette  belle  plante  a  été 
offerte  au  Muséum  par  M.  Naudin,  membre  de  rinstitut, 
dii'ecteur  de  la  Villa  Thuret,  à  Antibes. 

La  famille  des  Palmiers  est  largement  représentée  par 
VAcanthorrhiza  acukata  (Chamœrops  stauracantha),  du 
Mexique,  dont  le  tronc  est  couvert  depuis  la  base  jus- 
qu'au sommet  des  racines  adventives  spinescentes  lon- 
gues et  ramifiées  ;  les  Arem  Baueri  et  sàpida  originaires  : 
le  premier  de  l'ile  Norfolk,  le  second  de  la  Nouvelle- 
Zélande,  superbes  plantes  fréquemment  cultivées  pour 
l'ornement  dos  serres;  le  Brahea  Rfvzli,  du  Mexique, 
espèce  encore  rare,  remarquable  par  son  beau  feuillage 
très  glauque  ;  divers  Chamsidorea  au  tronc  grêle  arundi- 
nacé  ;  le  Cocos  jlexuosa  dont  le  feuillage  plumeux  est 
d'une  élégance  incomparable;  les  Cocus  insignis  et  Wed- 
delliana,  du  Brésil,  charmants  petits  palmiers  brésiliens 
dont  le  tronc  ne  dépasse  pas  deux  mètres  de  hauteur 
dans  leur  pays  d'origine  et  dont  les  feuilles  légères  ont 
une  grâce  indescriptible.  En  Angleterre  bien  plus  qu'en 
France,  le  C.  Weddelliana,  principalement  lorsqu'il  est 
jeune,  est  employé  pour  orner  les  potiches,  les  surtouts 
de  table  et  les  jardinières  :  ce  palmier  en  miniature  est 
une  plante  d'appartement  par  excellence  ;  citons  encore 
le  Uiplothemium  caiflescens  jle  l'Amérique  tropicale,  au 
longues  feuilles  pennées ,  blanches  à  la  face  infé- 
rieure; l'Euleipe  edulis,  au  tronc  droit  et  lisse  couronné 
par  des  feuilles  très  élégantes;  cette  plante  produit  un 
Chou  palmiste  très  apprécié  au  Brésil  ;  ses  fruits  servent 
à  préparer  r.4ss((«,  breuvage  crémeux  qui,  dit-on,  a  un 
goût  de  noix;  le  Jubxa  spectabilis,  cocotier  du  Chili,  le 
palmier  américaiûi  qui  atteint  la  latitude  la  plus  aus- 
trale (:13  degrés  55)  et  dont  M.  Maury  a  indiqué  les 
nombreuses  et  précieuses  qualités  dans  le  numéro  du 
1.")  janvier  de  ce  recueil,  page  21  et  suivantes  ;  le  Licisluiia 


c/i/iiriisis  connu  aussi  sous  le  nom  de  Latania  borbonica, 
espèce  do  la  Chine  méridionale,  l'un  des  palmiers  les 
]iliis  répandus  pour  l'ornement  des  serres  et  des  appar- 

''■I ils;   les  Pritchardla  fiJifem   et  robustn,  de  la  Gali- 

l'uiriii',  dont  les  feuilles  très  amples,  en  forme  d'éventail, 
iles(|iielles  pendent  de  nombreux  filaments  blaachàlrcs, 
sont  [lortées  sur  des  pétioles  robustes  armés  de  grosses 
épines  crochues  :  ces  deux  palmiers  sont  peu  distincts, 
néanmoins  le  dernier  se  différencie  de  son  congénère 
par  la  rapidité  de  sa  croissance  et  la  vigueur  extraordi- 
naire de  sa  végétation;  les  Plychosperma  elegans  et  Veitchi, 
espèces  extrêmement  élégantes,  originaires  de  r.\ustra- 
lie;  le  Rhapis  flabelliformis,  du  Japon,  palmier  do  pelite 
taille,  croissant  en  touffe,  très  résistant  pour  la  culture 
en  appartement;  le  Subal  Palmetto  de  la  Floride,  où  sou 
bois  est  très  recherché  parce  que  c'est  celui  do  la  r(''giou 
qui  est  le  moins  attaqué  par  les  tarets;  le  Thrinn.c 
argeiUea  des  Antilles;  etc. 

Dans  cette  même  partie  de  la  serre  se  trouvent  diverses 
espèces  de  Dazylirion,  une  belle  touffe  de  Bambou  {Phyl- 
lostwhys  Mazeli)  dont  les  chaumes  atteignent  presque  Iv 
sommot  de  la  serre,  de  grands  Bananiers,  un  Pandanus 
uHlis,  des  Cycas  etc.  D.  Bois. 

{A  suivre.) 


PREMIERS  ÉTATS  DU  THECLA  ROBORIS  i:., 


(jiini,|iie  Mai  uniii  sciiilile  iiMli(|ner  le  roiih-aire,  ce 
Tkrrhi  n',L|.|i,nlH'nl  |ia>  à  la  Udnibreuse  armée  des  rava- 
geais (lu  cliène,  ou,  pour  mieux  dire,  —  cet-insecte  no 
pouvant  pas  passer  pour  un  grand  destructeur,  — -ne 
compte  pas  parmi  la  multitude  des  hôtes  qu'héberge, 
entretient  et  nourrit  de  sa  substance  le  roi  de  nos  forêts. 

Auraient-elles  à  discrétion  les  feuilles  de  chêne  les 
plus  fraîches,  les  plus  appétissantes,  telles  en  un  mot  que 
le  soleil  des  derniers  jours  d'avril  les  fait  sortir  de  leurs 
bourgeons,  les  jeunes  chenilles  de  Thecla  Boboris  n'y 
toucheraient  pas  et  se  laisseraienl  mourir  d'inanilion  au 
sein  de  cette  abondance.  Mais, déniiez  leur  les  feuilles  de 
frêne,  offrez-leur  du  troëne,  ou  iieùne  des  lenilles  de 
lilas,  et  vous  les  verrez  s'en  noimii  ^ivec  la  salisfaetiuu 
d'appétits  qui  ont  enfin  liduvé  des  aliments  à  leur  con- 
venance . 

Voici,  du  reste,  des  détails  précis  sur  le  ^  premiers  états 
de  cette  espèce  de  Thecla  que  j'ai  élevée  a6  ovo. 

Œuf.  —  Les  œufs  de  Lycénides  sont  certainement  les 
plus  intéressants  et  les  plus  curieux  à  étudier  des  œufs 
de  Diurnes.  Leur  forme  et  les  excroissances  de  leur 
coquille  sont  tellement  particulières  que  les  œufs  de 
cotte  famille  semblent  former  un  groupe  isolé  n'ayant 
aucun  lien  qui  les  rattache  aux  antres  familles  voisines 
dans  la  classification  généralement  adoptée. 

Peut-être  si  l'on  passait  par-dessus  les  Piérides,  leur 
trouverait-on  quelque  analogie  avec  les  œufs  des  Parnas- 
siens, les  Apollo,  les  Uelius,  par  exemple. 

D'après  les  œufs  de  Lycénides  que  j'ai  examim's,  il 
semblerait  possible  d'assigner  une  forme  spéciale  aux 
genres  qui  composent  cette  famille.  C'est  ainsi  (|ne  b's 
œufs  du  genre  Lyninn  aile. -lent  l.i  felliie  d'un  ilisi|He  ,i 
bords  arrondis  diuil  le  eeiiiri'  se  iieiis,.  (|iiel(|iler(iis  en 
cuvelto. 


LE    NATURALISTE 


Enfin,  le  sommet  des  œufs  du  genre  Thecla  acquieii 
plus  de  relief  et  se  hausse  en  forme  de  mamelon.  Tel 
est  l'œuf  du  Thecla  roboris,  sur  lequel  celte  sorte  de  ma- 
melon est  plus  saillante  encore  que  sur  les  œufs  de  ses 
congénères.  La  surface  supérieure  de  ce  mamelon  est 
sillonnée  de  rides  et  au  centre  se  trouve  une  assez  large 
cavité  ronde,  le  micropyle.  La  surface  du  reste  de  l'œuf 
est  couverte  de  rugosités  qui  s'élèvent  en  pointes  muti- 
ques,  dont  les  plus  grandes  se  trouvent  à  la  périphérie, 
et  font  ressembler  cet  œuf  à  un  petit  oursin. 

La  couleur  est  d'un  brun  rougeâtre,  mais  d'une  teinte 
beaucoup  plus  claire  au  sommet  du  mami'hm. 

Diamètre  :  3/4  de  millimètre. 

Pondu  ordinairement   dans   le  courant  de  iiiillel    cet 


(Euf  grossi  !.\)  ot   Clienilles  iB)   du  Tliecla  i-oljoris. 

œuf  n'éclùt  qu'au  iiini-;  il'nviil  suivant,  iiuaml  le  Irène 
commence  à  ouvrir  ses  linin'^ecius.  La  cheuille,  cepen- 
dant, est  toute  formée  dès  le  mois  de  septembre,  mais 
elle  reste  engourdie  tout  l'hiver  et  attend  le  retour  du 
printemps  avant  de  i|uitter  l'abri  naturel  qu'elle  trouve 
dans  la  coquille  de  -..n  leiil'. 

C/ie«i//c.  —  La  |..'llle  ,  llenille,  au    uinmeul  d'è.-inre,  d.'- 

coupe  le  sommet  du  iiMiiieli.n  de  l'imt'  .[u'elle  soulève 
comme  un  couvercle ,  |iiii-  sml  leiileuient.il  e>l  rare 
qu'elle  mange  la  coquille  enliere. 

Au  sortir  de  l'œuf,  la  petite  ciieuiUe  est  assez  allongée 
pour  ce  genre  de  chenilles  cloportes,  le  corps  est  gris  sur 
le  dos  et  le  dessous  avec  une  bande  brune  latérale;  la 
tète  est  d'un  noir  luisant,  l'écusson  écailleux  du  pre- 
mier segment  est  relativement  gros  et  noir,  les  huit 
segments  suivants  portent  sur  le  dos  deux  tubercules 
blanchâtres  assez  gros  avec  poil  long  chalain  :  le  10''  les 
a  noirs  et  lui-même  est  brun;  enfin  le  clai»!  est  luuu- 
noircàtre  et  les  pattes  sont  blondes. 

Un  mois  à  peine  après  sa  naissance,  cette  chenille  est 
à  taille.  Elle  atteint  alors  20  millimètres  de  longueur  sur 
fi,  7  de  largeur.  Elle  est  d'un  gris  maculé  de  brun  roux, 
ferrugineux,  sur  toute  la  partie  dorsale  où  l'on  aperçoit 
une  multitude  de  petites  aspérités  noires  portant  un  poil; 
ces  poils  sont  de  grandeurs  diverses,  les  plus  longs  sont 
noirs;  les  plus  courts,  placés  surtout  sm-  le  Imrd  des 
incisions  segmentaircs,  ceux  du  veulie  ei  c  .hx  ipii 
entourent  les  pattes  membraneuses  sont  ld..ihN. 

Les  mouchetures  d'un  brun  ferrnf.'iiieu\,  doni  fai 
parlé,   ne  sont  pas  disposées  au  hasard  :  ell,>  Minulenl 


d'abord,  sur  le  dos,  une  sorte  de  ligne  dorsale  géminée, 
puis,  latéralement,  les  branches  obliques  de  chevrons 
incomplets,  enfin  les  sous-dorsales  et  stigmatales.  Les 
stigmates  très  haut  placés,  comme  surtoutesles  chenilles 
de  lycénides,  sont  noirs.  La  tête  est  d'un  noir  brillant; 
l'écusson  est  gris  foncé  couvert  de  petits  poils  noirs  et 
séparé  en  denx  par  une  ligne  claire.  Le  clapet  est  aussi 
gris  foncé,  mais  les  poils  sont  tout  à  fait  ras. 

Pattes  écailleuses,  annelées  de  gris  verdàtre  et  de  noir 
intérieurement;  cerclées  do  noir  à  la  base,  1''  et  2'  arti- 
lies  noirs,  3*  roux;  pattes  membraneuses,  de  la  couleur 
du   vulre. 

;.'auei|ue  l'on  lemanjue  sur  li'  sonnuet  du  10" segment  et 
(|ue  (Juenée  avait  signalé  au  sujet  de  la  chenille  clu 
Liji irna  b(Hica  lorsqu'il  disait:  «  .\u  sommetdu  10"  anneau 
se  liou\e  encore  une  autre  ouverture,  placée  horizontale- 
uieul  et  entourée  d'un  bourrelet  saillant...  »  organe  sé- 
I  H  tant  une  sorte  de  sérosité  qui,  au  dire  de  Zeller,  servi- 
uiit  a  guider  les  fourmis  dans  leur  chasse  aux  chenilles, 
tandis  que  selon  H.-W.  Edwards,  lelle  li(|ueur  serait 
utilisée  par  le  Lyc.  pseudoargiolun,  imnisf  im^server  des 
attaques  d'une  espèce  d'Anomalon. 

Le  10" segment  de  lacli.  de  Thedaivboris  est  très  sensi- 
blement mamelonné,  et  présente,  non  une  ouverture, 
I  cimme  le  dit  Guenée,  mais  plutôt,  comme  s'exprime  le 
1)''  Hagen  au  sujet  des  chenilles  des  Lycœna  argus  et 
Coiyihn,  l'aspect  d'une  bouche  fermée. 

Ce  dernier  auteur  n'a  pas  constaté  l'émission  d'une 
sérosité  quelconque  par  cette  fente,  ni  moi  non  plus. 
J'ajouterai  que  la  chenille  souftlée  de  ce  Thfda  fait  voir 
ouvertes  «  les  lèvres  de  cette  bouelie  l.inire  ..,  montre 
clairement  qu'il  n'y  a  aucune  soin  lion  d.  i  (inimuilé  de  la 
]ieau,  et  révèle  la  présence  de  deux  \. Mcule,  uiierosco- 
pii(iies  semblables  à  celle  (|iii  se  Ikuivi'  déjà  sur  le  liiu-d 
supi'iieur  de  la  lèvre  antériiMui'. 

('hri/H'ilide.  —  Enfin,  dans  la  dernière  quinzaine  de 
mai,  la  chenille  de  Thfria  roboris  tapisse  de  soie  le  des- 
sous d'une  feuille  ou  autre  chose  à  sa  convenance,  se 
passe  un  cordon  auloiir  ilu  corps  et  attend  la  métamor- 
phose. La  chrysalidea  la  l'oiiiie  habituelle  des  chrysalides 
de  Lycénides  :  elle  l'^l  iriiii  îoiiu  café  et  toute  maculée 
de  brun  sépia. 

sent  et  s'en  voiil  liuliiiersiu  les  II.miis. 

P.  f'.llHKTIE.N. 


OBSERVATIONS 

SÏÏR  YALVATA   CRISTATA 

ET  V.   l'ISC.INALIS 


Valvata  criMata,  vai:  oniata.  —  Parmi  do  fort  beaux 
échantillons  de  Valvata  cristata,  que  nous  obtînmes  en 
Iraguant  dans  la  pièce  d'eau  de  Rramepan,  nous  en 
ivons  séparé  un  certain  nombre  «[ui  présentent  de  no- 
ables  différences  avec  le  type.  Ils  sont  plus  déprimés, 
"ombilic  est  plus  ouvert,  un  peu  moins  profond;  le  der- 
ijer  ii.ur  de  spire  est  orné  de  cordons  spiraux  assez 
-aillaiiis  et  assez  rapprochés   les   uns  des  autres.  Ces 

u.loiis,  dont  la  saillie  apparaît  de  couleur  blanchâtre, 
-..ni     .■i,.isès    par    l.^s    >liies     lra[iv..i~es    qui,  seules,  se 


LE    NATUflALlSTE 


vions  comparé  que  ceux-ci  à  des  échanlillons  sur  les- 
quels le  caractère  din'érentiel  eût  été  le  plus  prononcé, 
nous  aurions  pu  trouver  la  séparation  si  positive  que 
nous  aurions  sans  doute  songé  à  les  établir  en  une 
nouvelle  espèce.  Mais,  comme  il  est  facile  de  suivre  les 
nuances  par  lesquelles  les  sujets  extrêmes  peuvent  se 
rattacher  au  type,  et  que  l'habitat  commun  est  fort  res- 
treint, nous  n'avons  vu  eu  eux  qu'une  éléganle  et  jolie 
variété. 

Valvata  piscinalis,  var.  major.  —  Nous  avons  également 
à  signaler  une  autre  variété  assez  curieuse  de  Valvata 
piscinalis,  que  nous  avons  draguée  dans  le  Grancste,  petit 
ruisseau  qui  se  jette  dans  la  iMvc,  un  peu  eu  amont  de 
Rayonne,  sur  la  rive  droite. 

Elle  est  de  très  grande  taille,  et  Ircillisséc  couime 
la  variété  elaihrata,  Baudon.  .Mais,  sur  la  nôtre,  l'orne- 
mentation est  moins  prononcée,  c'est-à-dire  que  les  cor- 
dons spiraux  sont  plus  minces  bien  qu'aussi  saillants  ; 
en  outre,  elle  n'existe,  rornemontatiou,  que  sur  la  partie 
supérieure  de  la  coquille. 

Maniuis  i.h  Fuun. 


LE    3?»OI^^rMEFt    TSOIR 

OU  LE  PCIIVHE  COMESTIlil.E 


Le  Poivrier  noir  (Piper  nigrum  L.)  est  une  liane  qui 
atteint  une  dizaine  de  mètres  de  haut;  à  ses  vieilles  tiges 
ligneuses  et  sur  sesjeunes  branches  herbacées  se  déve- 
loppent desracines  adventivesqui  se  fixent  au  sol  ou  aux 
arbres  voisins.  Le  fruit  est  employé  comme  poivre  noir, 
c'est  une  baie  sphérique  d'un  brun  nuir  à  l'extérieur.  Eu 
enlevant  par  des  procédés  parliiiilici  s  l.-i  cnurlii'  imiic 
extérieure  du  péricarpe,  onobtient  le  [inivir  lil.nu-  (|ui  ,i 
une  saveur  moins  brûlante.  Le  plus  beau  poivre  blanc 
vient  de  Tellicherry,  sur  la  côte  de  Malabar,  mais  en 
petite  quantité.  Les  points  les  plus  importants  pour  sa 
préparation  sont  les  établissements  des  Détroits  qui  en 
exportent  chaque  année  de  2.000.000  de  livres  à  2.000.000 
et  demi  de  livres.  La  plus  grande  partie  de  cette  épice 
est  dirigée  vers  la  Chine,  où  elle  est  très  estimée;  en 
Europe,  on  préfère  avec  raison  le  poivre  à  l'état  naturel. 

Le  poivrier  noir  est  indigène  des  forêts  de  Travancore 
et  du  .Malabar,  d'où  il  a  été  introduit  à  Sumatra,  <à  Java, 
à  lîoruéo,  aux  Philippines,  dans  la  péninsule  Malaise,  à 
Siam,  dans  les  Indes  occidentales,  eu  ("ochiucliine,    fie. 

Le  j)oivre  noir  est  une  des  épices  lc>  plus  .inçiciinc- 
ment  employées  par  l'homme  ;  aujouid'lini.  Il  ii.'  ccms 
titue  qu'un  article  de  trafic  de  faible  importance,  en 
comparaison  du  sucre,  du  café  et  du  coton,  mais  il  a  élé 
pendant  longtemps  le  principal  objet  du  commerce  de 
l'Europe  avec  l'imli'. 

Au  IV  siècle  .n.inl  t(''sns-(;iirisl,  'riK'oph  imsIc  ri()l;i 
l'existence  de  deux  sm  les  de  puivre  qui  répiiml.iii'ut  |ii-o- 
bablemeut  au  poivre  noir  et  au  poivre  long  des  temps 
modernes.  Dioscoride  dit  que  le  poivre  est  un  produit  de 
l'Inde  ;  il  connaissait  aussi  le  poivre  blanc.  Pline  a  donni' 
suile  mèmesujetdes  détails  très  curieux;  il  dit  qu'à  sou 
époque  une  livre  de  poivre  long  coûtait  to  deniers,  une 
livre  de  poivre  blanc?  deniers  et  une  livre  de  poivre  noir 


siilérée  comme  iéi>oinlant  à  la  partie  de  la  côte  de  Malabai' 
située  entre  Mangalore  et  Calicul.  Le  poivre  noir  figure 
parmi  les  épices  indiennes  sur  lesquelles  les  Romains 
levaient  unimpôtà.\Iexandrievers  617  après  Jésus-Christ. 
Cosmasindicospleustes,  commerçantqui  se  fitmoine  vers 
la  fin  de  savieet  qui  écrivaitvers  540,  parait  avoirvisité  la 
côte  de  Malabar,  ou  du  moins  il  connaissait  la  plante  au 
l)oivre  pour  l'avoir  vue  lui-même.  C'est  lui  qui  donna  sui 
elle  les  premiers   détails;  il    dit    que  c'est    une   plante 


cl,   il   es 

NelkuU. 

l'^iion.  ('. 


aiabes  du  moyen  âge,  notamme 
SCp'.i  SSi.;),  Edrisi  au  milieu  du  su' 
\iv"  siècle,  en  parlèrent  à  peu 
Par-mi  les  auteurs  européens  ipi 
poivre  avec  quelque  exai  lilnde 
(leTudela  qui  visita  la  lôle  \l,il,,l 


n 

Ib 

1  Khi 

rdadbali  pei 

" 

ièc 

e  et 

Ibn  Ra 

ula  a 

1" 

es  ( 

même 

fac.u 

LE    NATURALISTE 


iiis  civilisatiic 
lile  qu'on  pour 


■t  pai 
re  les 


suite  comme  éléiiirni  .1. 
nations  fut  lelleiiH'iii  im 
l'exagérer.  Onlmnil  i\r-.  irii|niN  do  jinivri'.  nn  ru  faisai 
(les  donations,  el  il  -civail  mhim-uI  [imw  Ic^  iTliaii;;i' 
dans  les  époqul■^  mi  la  iii.iiniaii'  rlail  lai.-.  l'ciidanl,  I 
siège  de  RomepaïAlarii-,  roi  des  Gollis,  en  4(W,  la  ranco: 
réclamée  à  la  ville  conij)renait  parmi  d'autres  objets 
o.OOO  livres  d'or,  30,000  livres  d'argent  el  3,000  livres  d 
poivr,.,  ,-...  la,ls,ndi.|H,.,.lMdlisan,menl  riropoHanee  d 
poivn.  |.,„da„l   I..  Minv.n  à... 

saih-.'  ri  dr  pr.Mheli..,,,   d   laiil  ,i  r.-li,-    pi; imn    .,-nh 

Ml.'lll  nn    -d    IhdLr     ,1    l'allll    d'.lilr.-.      ,   Irv.-s      ,|ni    lun^-rll 


eux,  el  a>^ 
[dus  chaud- 
'U  Cocliim: 


ad\ 


l*'^tV irie>  du  Cambodge,  à  Halieii    .1    dans    l'il.-  de 

l'liU(|uni-,  i-n  (;ocliin(;liine,Ie  poivrier  se  nomnie  Tieobo, 
Holieo.  Celui  qui  provient  d'IIatien  est  grisàln;,  mais 
loi-teslimé,  celui  desaulres  provinces  du  Cambodge  est 
plus  n(jir.  De  rind(\  ou  cxiinrli'  annuellement  80  à 
10(1  loiiiiraiix  (!.■  .rllf  .■|,i  •■•  L,-  poivrier  est  cultivé  de- 
puis pirs  d'un  -ircl,.  dall^  !,.,„. nos  chaudes  mais  il  n"a 
pasonoorollouii  ,„.,p,V.  ropoii.  l,.->  diver^.s  vanol,.>  dp 

l""^"-MH.'l onooMllodan.    lo     ,o,m,„o,,;o     po,lo„llos 

Siaiir,  CocliiiLcIiiiio,  Sumatra. 


ORGAES  SÉCIiÉTEllIS  UU  Lk  SÉRIE  AMM.VIE 

S:'-<i-iii(iii  l'I.  l'.rrn'-lion 


sol  a  atteint  une  certaine  longueur,  on  le  lelève  et  on 
l'attache  sur  l'arbre  le  plus  rapproché.  Les  tiges  eiifon- 
lent  leurs  racines  dans  l'écorce  de  ce  dernier  jusqu'au 
niveau  du  point  on  ellr-  -oui  allaclo'-o^  ol  |o<  |ioiisses 
situées  plus   haul  ]ioiidoiil    \oi^  [>■    sol.  Collo    ]d,Milalioti 


Dan--    mon     lia\ail    -m     lo~    oi:;aiirs    >ogmenlaires    et 
ijland.N  ivpio.lii.  lii,;o.  ,|o,   \iiih  li.Irs  p.dychètes, j'ai  dit, 

(pii'  toul,  organe  segnienlaiio p|c|  m-  compose   d'une 

partie,  comme  annexe  aux  i;l audo^  npioduclrices,  ana- 
logue aux  ouiducles  et  sprnni'hi'i,-^  d.-.  autres  animaux. 
ri  iVnuo  mili-c  pfirlii\t\iù  rs|  .■,/r,v/,;),^',  c'est-à-dire  mw/e. 

i:oiii piriiM-:  non    srul.'riiriil    Inir   siructnre   histolo- 

i;ii|ur.   l'ii    II. ni    ho I(.;;iii-  a  rrllr  drs  organes  rénaux 

ili's  Mo|lu-~ipir--    r.ops  di'   l'ioj, >  ,  ri  i|iir  j'ai  ilcssinée 

rhrz  l'Airiii.-alr  ri  la  :ji,iii,Ii>  ■IVrrhrIlr:  iioii  -m  enient 
lr>  ry/s/i/».)-  qu'on  icc iiri |  |r.  r n  pmr.'daiil  -iluaid  la  mé- 
thode indiquée  par  mon  niallir  llmii  ilr  l.acaze-Dulhiers, 
mais  aussi  la  préx-iirr  ^rnlr  ,|r  |,i  parlie  glandulaire, 
dans  les  régions  du  r.np>  dr  (  r~  \ri>  (n'i  le  sang  afllue 
en  grande  quantité,  r(  on  1rs  ;;landrv  ir|n  oducliices  ne 
se  développent  jamais. 


N  da 


d(da  d  une  certaine 
cette  plante  sur  des 
eux.  Dans  un  sol  bii 
produire  dès  la  [ur 
deux  ou  trois  air^.  I 
duellement  juscpi'a 
peut  produire  JM-qn 
moyeinir  coutinnr 

des  épis  se  fait  (|nai 
se  colorent  en  ion; 
avec  la  main  jniis  o 
sur  drs  nalles  on 
panirrs.h-  hamhon 
le  iioiviierlleuiil  ri 
t'ait  le  mois  suivanl 
cerises  arrondies  ri 
culecommunpenila 
nent  rouges  el  euli 
plètemenl,  maison 
et  par  la  dessiccalii 
gris  noirâtre.  Lorsi| 
à  peu  de  leur  savm 


hauleiu-,  on  l'ait  courir  les  liiies  de 
perches  f|ui  relient  les  arbres  entre 
PU  fumé  le  poivrier  peut  commencera 
iiiiérc  anniT,  parfois  il  faut  attendre 
.a  rpianiiir  des  fruits  augmente  gra- 
la  cinquième  année.  Chaque  pied 
a  i  à  :.  kilorijimnies  et  cette  récolte 
liisqn'.i  r.'irc  de  quinze  à  vingt  ans, 
riisiiili'  aloisà  diminuer.  La  récolle 
id  1rs  ilriix  ou  (rois  baies  inférieures 
jr.  (In  lail  lomber  les  baies  ensuite 
n  h's  laîl  srcher  pendant  trois  jours 
sur  nn  sol  dniri  on  Inrn  dans  ,\r^ 
drvani   nn  Ini  ,loii\.   Ilaiis  Ir  Malal.ai 

.  I.rs  tiiiiis  ressemblent  à  de  petites 
sdiii  ii\.  s  de  20  à  30  sur  un  pédon- 
nl.  Ils  s,, ni  d'aboid  verts,  puis  devicn- 
II  laiiiirs  si  ou  1rs  laisse  mûrir  coni- 
Irsrinillr  a\aiil  la  uuiturité  complète 
m  ils  ilrM.nnrnt  bruns  ou  sont  d'un 
(ii'oii  1rs  l.iissr  nnirir  ils  perdiuil  peu 
r  bnilanlr  ri   liniilieul  les  uns  aiirésles 


■ni  jan. 


it   senar. 


resie  de  la  chambre  viscérale,  par  un  diaphragme? 

Kt  lujtons  qu'ils  sont  dépourvus  de  pavillon. 

(In  dira,  comme  on  l'a  dit  d'ailh'urs.  ([u'il  y  a  eu 
afnqihie  des  glandes  reproductrirrs  ri  impliiilement, 
l'enlonnoir  de  ces  organes  seginrnl.iiirs  dr\ail  aussi 
s'aliophiri.  (iraiidrnirnl  raison,  ri  ,  rsi  justement  là 
unr  jti-iiiir  ipir  la  //.(;7/r  ijlnif!  iiliil  If  a  nu  tout  autre  rôle, 
la  sriilr   m-   s'alrophianl   pas.  ri  ipir^  par  conséquent,  je 

Si    vrai    oiir    nié MM.    V'nil    '"'    l'""./  anivrni    aux 


mr 


ni  des  organes  segnien- 
ils  disent  que  \6\ir  portion 
niux  vaisseaux  sanguins, 
1rs  jiroduits  de  la  désassi- 
nx  de  la  région  moyenne 
suiloul  à  l'expulsion  des 


(lUindnlaiif,  mlouirr  d 
dilharraxsi:  If  inpiiilf  tim 
milation,  mai.  dans  \, 

du   corps,    ils    srivrlll     . 

produits  génitaux. 

Que  veut-iui  dr  pins  ,  lair  et  de  plus  .illirmalif?  .\"ai-je 
pas  à  mon  tour  le  dioil  de  leur  drmanilrr  sur  qu(d  fait 
séiieux  ils  s'appuiriil  pour  ariirmri-  ,r  qu'ils  ont  réfuté 
(pielques  pages  avant'.' 


LE    NATURALISTli 


Chez  lo.s  RoU/eres,  on  décrit  les  organes  en  question, 
sons  le  titre  de  système  excréteur  ou  aquifére. 

Il  est  à  se  demander  si  le  système  puise  de  l'mu  dans 
le  liquide  périviscéval,  pour  jnstiflor  enroro  le  qualifi- 
catif d'a^iui/'éJT,  sans  ]iailfr  de  la  sii,'ni(iialion  tVr.irrrtcur 
donné. 

Chez  les  Gèphyriens  (p.  410),  MM.  C.  Vogt  et  Yung  dé- 
crivent, sous  le  nom  fout  simple  d'onjancs  segmeyitaires, 
les  deux  poches  de  même  structures  que  celles  des 
Annélides  polychètes,  situées  à  l'intérieur  du  corps  et 
de  chaque  côté  de  la  région  cépbalique,  poches  qui  ont 
en  plus  la  même  conformation  que  celles  des  si'denlaires. 
Car  sur  leur  extrémité  antérieure  arrondie,  se  trouve, 
non  une  seule  fente,  mais  un  entonnoir  que  j'ai  men- 
tionné bien  avant,  dans  une  communication  à  l'Aca- 
démie des  Sciences  de  Paris  (26  mai  1879). 

Cette  erreur  réparée,  arrivons  (p.  413)  aux  fonctions 
qu'on  leur  attribue  :  «  On  trouve  quelquefois,  disent-ils, 

•■  segnii^nlaires  seuiblable  a  rdle.  des  reins.  En  tous  cas 
"  ils  sont  chargés  de  cette  autre  fonction  importante  des 
"  organes  segmentaires,  qui  consiste  dans  la  conduite 
«  des  produits  génésiques  an  dehors.  » 

Donc  ces  mêmes  naturalistes  atti-ibiu'iil  aux  nr-;.:aiM's 
segmentaires,  une  double  fonction,  doni  une  ri'jinir.  Fal- 
lail  il  ruriMi'  nui'  luis  réfuter  mon  opinion,  dans  leur 
ui.i-u]ii.|iir  iriiii.'  d'analomie  comparée?  Et  la  dénonii- 
ualiKU  (Ir  )ii'j,hi-iiliitm,  des  organes  segmentaires  des  Hi- 
ludinés,  n'iiuli((uel-i'lle  pas  encore  une  fonction  rémili'.' 


Conriii 


Il  esl 


lions  acconiphcs  par  les  djIlVuents  vr^:inr-^  ,,u  systèmes 
d'organes  de  l'économie  animale  et  de  leur  ibiuniT  un 
seul  et  toujours  le  même  qualificatif. 

Chez,  les  invertébrés,  tout  comme  chez  les  vertébrés,  il 
y  a  des  organes  d'une  conformation  et  structure  parti- 
culière, que  nous  nommons  glaniœs.  Au  point  de  vue 
dclcuif.incli,ui  : 

l"l.,i  |.lu|iarl  cuiiuniilcul  au  liquide  u.Mirriçier  Tcoh  et 
(■(■rtainsy)/'i>)(//jr,s  (|ui  s'y  ti.uivfnl  eu  dissolulion  et  lesdé- 
versent  au  dehors,  en  y  njoutnn'  '1rs  nnihriini.r  qui  n'exis- 
taient pas  auparavant  et  qui  soui  rdiriqués,  par  leurs 
éléments  cellulaires,  sous  l'in/liienrr  du  sninj  et  du  système 
nerveux.  Ces  glandes  ont  droit  à  la  dénomination  de 
glandes  sécrétoires  et  sécrètent  de  la  manière  indiquée, 
des  produits  plus  on  moins  liquides,  destinés  à  l'accom- 
plissement des  actes  physiologiques  de  plus  ou  moins 
grande  importance. 

Ainsi  celles  qui  se  trouvent  tout  autour  de  l'appareil 
digestif  sécrètent  des  liquides  qui  servent  à  la  prépara- 
tion des  aliments  et  à  les  rendre  dans  un  état  tel,  qu'ils 
puissent  être  absorbés. 

D'autres  servent  aux  animaux,  \y.\v  b>s  produits  ib-  leur 
sécrétion,  à  faciliter  le  saisisscnnuit  de  la  pioii'  (|u'ils 
envient  (venin  des  scorpions)  ou  à  |uovn(|ucr  une 
aflluence  du  liquide,  dont  l'animal  se  uounil  ^piqùies 
des  punaises  et  autres  hémiptères). 

D'autres  glandes  sécrétoires  servent  au  bnu  l'uliriicu 
des  organes  (glandes  lacrymales). 

D'autres  servent  aux  animaux  à  la  pn.icciiou  de  leur 
progéniture  (cire  des  abeilles,  soie  des  arachnides). 

Et  si  nous  arrivons  aux  glandes  i\\\\<\\  uoniuie  oraires 


ou  leslieides,  nous  pouvons,  suivant  notre  définition,  les 
considérer  comme  des  glandes  sécrétoires. 

Toujours  par  les  conduits  d'écoulement  [Oviductes  et 
spermidiicles),  coule  une  matière  plus  ou  moins  liquide, 
qui  maintient,  non  plus  en  dissolution,  comme  la  géné- 
ralité des  liquides  sécrétés,  mais  en  suspension,  les 
principes  nouvellement  formés  el  (pii  la  caiaeh'Li^eul. 

Et  si  nous  cherchons  l'essence  luèiue  de  i.niie  -n-n-- 
tion,  quelle  qu'elle  soit,  nous  hniiveinus  leiiinuis  le 
même  procédé.  L'épithélium  du  lube  on  de  raeiiii  de  la 
glande  gonfle  ses  cellules  superlieieHes,  pai-  uu  surcroît 
de  leur  contenu  et  l'apparition  de  liues  ;;rauulalicuis. 
Cénéralement  ces  cellules  fondeul  eu  lol.ilih-,  (ui  laisseul 
sortir  leur  contenu,  et  le  liquiile  (|ui  icsulle  eulin  esl 
conduit  dans  l'organe  ou  à  la  suilace  de  riiij;ane  qui 
porte  les  glandes. 

Dans  les  glandes  n'pioduclrices,  le  ccuilenn  des 
cellules  épilbéliab's,  apiv>  uu  suirroil,  se  sej;uu-nle  el 
d.uiiie    uaissanee   à    uu    reilaii ulue    ,1e    eoipuseules 


fonte,  soil  pai-  le  |ii  ii-e ni  lie  celle-ci,  et  les  corpus- 
cules llolli'Ul  au  inilieu  du  peu  de  liquide  du  contenu 
cellulaire  qui  n'a  pas  été  pris  dans  leur  lugauisalion  et 
i|ui  leur  sert  de  véhicule  de  trau^|iorl.  s'eni;a;;eul  dans 
les  conduits  d'écoulements  ctarrivi^ul  au  ilelmis,  suivant 
leur  destinée. 

Il  y  a  identité  et  dans  un  cas  et  dans  l'aulreet  les  sirrr  lions 
soûl    di's  actes  biologiques  de  la  ]ilus  haule  iiuportance. 

i"   l.es  iililildrs   EXCBÉTOIHES,   Uioius   ncuubleusi  -  l'I    (riiue 

liés  ;;rarule  ul  ili  té  pour  la  vie  aniiuale,  Mi\eul  a  puiilier 
le  liquiile  uoiiiricier,  en  le  filliaul  des  priueipes  non 
iililiNaliles  il  uiiMue  nuisibles  à  l'iirganisnie.  Et,  pour 
qu'elles  piiisseul  aiiiveià  l'e  ri'sullal,  elles  empruntent 
au  sang  une  jiartie  de  son  eau, qui  servira  encore  comme 
véhicule  de  transport  aux  matériaux  filtrés. 

Dans  les  liquides  excrétés,  on  ne  trouve  jamais  quelque 
chose  qui  n'ait  été  auparavant  dans  le  sang.  Donc  une 
différence  essentielle  entre  ces  derniers  et  les  liquides 
sécrétés. 

Comme  exeuqde  d'un  liquide  exeiélé,  nous  avons 
Vurine. 

canaux  en  communication  a\ee  les  lubes  ou  lesaeiui  des 
glandes  secrétaires  et  ej-cnlni.rs,  des  eoMnns  h'ie.oi  i.e- 
MENTS,  et  point  des  condnils  r.j-rrrl,-iirs.  rar  i:\i  iii:rioN  est 
une  fonction  d'une  glande,  comme  il  a  éle  iiiilii|ué  plus 
haut,  et  point  une  fonction  de  ces  conduils  qui  leioivent 
et  livrent  seulement  passage  aux  liquides  sieiélés  ou 
excrétés. 

Donc,  les  spermiductes  ou  oviducles  ne  sont  point 
des  organes  excréteurs  et  pareilles  dénominalions  doi- 
vent être  rayées  de  l'auatomie  des  invertébrés. 

4°  Toute  glande  sécrétoire  peut,  à  un  moment  donné, 
emprunter  au  sang  un  principe  médicinal  ou  d'une  autre 
iialuie  et  cela,  avec  choix,  donc  jouer  juscju'à  un  certain 
[loinl  d'ailleurs  assez  limité,  un  rôle  excréteur.  Il  n'arrive 
jamais  à  une  glande  excrétoire  de  jouer  un  rôle  sécré- 
Inire  aussi  restreint  qu'il  soit. 

:;■>  Je  soutiens  que  les  organes  segmentaires  des  vers,  ont 
une  double  fonction  :  une  rénale  excrétante  et  une  autre 
f  iiiruiiiiir  des  pioduils  génésiques.  Et  On  a  tort  d'appeler 
ces  organes,  lantôl  (/(/((//Vrcs,  tantôt  e.rcn'/(!M)'s,  etc. 
D^  Léon  C.  C.osMovicT, 
lie  .iMSsy   (K,.,l,„:u,io). 


LE    NATURALISTE 


LE  CANARD  CASARCA 

{Anns  rnlila,  l'alla-) 


Le  Canard  Casarca,  un  de  nos  jolis  canar<ls,  habile 
les  contrées  orientales  de  l'Europe;  on  le  trouve  en 
Perse,  quelquefois  de  passage  en  Autriche,  en  Hongrie, 
en  Allemagne,  rarement  sur  les  côtes  de  l'Océan.  Nous 
en  donnons  un  dessin  représenlaul  le  niàln'l  la  Irnudh'. 
A  l'état  sauvace,  il  se  nourrit  di'  |d.inl.--  ;i.iii;lIhiiu's,  ,!,■ 


facile  d« 


lequel 
(■  colo- 


A  la  ménagerie  du  .\lii--i'um  d'hishiirf  nalundle  île 
Paris,  chaque  année,  on  obtient  la  reproduction  de  ces 
oiseaux  toujours  avec  un  plein  succès.  Pour  cela,  au 
bord  d'une  rivière,  on  a  construit,  en  bois  de  chaufl'age, 
une  petite  cabane  de  80  centimètres  carrés,  surmontée 
iTun  toit  en  petit  bois.  Sur  le  coté  donnant  sur  la  rivière, 
MU  a  laissé   une  ouverture,  |iar  laquelle  la  femelle  peul 


des  grands   ll.uves.  !,■>  a.l.i. 

.  rivux    -nnt  ,111. si   |„„i 

une    reli.iile    |M>iir    nidili.r  ; 

il    aeeuiimle     la    ,les    1, 

d'herbes,    la    Iruiellr    M'    .l.'|H,ll 

Ile    du    dinel    qui    sr   |  r, 

cala  bas.'  de>    phirnr-,    el     ,l,|„ 

se  dans  ,e  lil    1 •Il, 'in 

huit  à  dix  ,eu|.  (flll,   Malir    |.. 

Ce  charmant  cauanl,  qui    i 

■|.nuliiil     liés   laeii    ,.11 

tivité,  est   de  la   grosseui-   il 

nu    ,'aiiai,l    ,u,liiiair,'.    i 

plus  court  et  le  cou    lUduis 

lllnll-r;    l,,l,l,-      la     l,'!,.     , 

UKlilié'     du     1(111,    elle/,     le     mal 

■,    .'sl    ,riiii    L'iis    i,ai\: 

111, T  naissain-, •  à  sa  petite  famille.  Vcts  |,-  cnnun'ii- 
il  , l'avril  nu  à  la  lin  de  la  saison,  en  a  suiii  île 
■  ,laiis  la  laliane  un  petit  tas  de  roseau.v  ,le>sécliés, 
1,'l'aiil  ,li'  .-e  ve^'ilal,  nii  p'iurra  mettre  du  foin,  de 
i|in'   la   lenii'll,'  lr,ni\,'  là  tout  préparé,  ce  qu'elle 


Wls    II! 

■    lr,.lle 


la  Mal.iiniui.'l.'.  all,-i  et  veiiii-daus 
1,'  l,'iii|is  sa  rnl,,',  ,111  peut  le  dire, 
s'aria,'lie  I,'  ,lii\el ,  pour  préparer 
lenls;   |niis,  un  .|.iur,  on  no  la  voit 

1,'  ,|iiilli'  plus  la  labane,  tournant 
iiiiine  ;,'anl,-  el  ihassaiit  impito.va- 
i,'s  velaliles  qui  M-uiieiil  auprès, 
,.  pas  un-un'  l.-s  nn-rles  ,'t  les  moi- 


LE  NATURALISTE 


iieaux.   L'iiicul 


U  j._ 


Suites  à  la  Flore  de  France 

DE  GlilvMEH  ET  GODHON 


Xai'«xaciiiii  leptoeeplialuiii  Reichen- 
bach  Flora  Germanicaexcvrsoria.  p.  570;  LamoUe 
in  Ballet.  Sor.  hot.  de  Frinire.  XXII,  p.  251,  var. 
occidf-ntaJe  Rony;  7'.  .'^"!.^//,/;//,'>/m  Lamotte  iu  Bul- 
let.  Soc.  hot.  de  Fnnur.  XXI,  p.  l'?3.  —  Souche 
épaisse,  plus  ou  moins iciillrc.  I)iliit(|nr('  A  l^ranches 
munies  de  quelques  lilji-illch.  Sr.iprs  de  longueui- 
variable  mais  égalant  au  moins  la  moilié  des  feuilles 
et  alteignani  souvent  le  double  de  leur  longueur 
après  l'anthèse,  d'abord  lanugineux  puis  glabres. 
Feidlles  naissant  avant  les  llcui-s,  rtalres-dressées, 
d'un  vci-i  gai  jiius  ou  moins  lavé  d"  rouge,  à  limbe 
oIIdjkj  on  oliocale,  oljlusiuscule  ou  largement  obtus, 
loniiurmcnl  atténué  à  la  base  en  pétiole  ailé,  les  exté- 
/■icKi-e»  di  iifces  ou  sinuées,  celles  du.  centre  de  la 
rosette  plus  ou  moins  lobées,  à  lobes  courts,  trian- 
gulaires, larges,  très  étalés,  entiers  ou  déniés.  Cala- 
thides  petites  (12-15  miUim.  de  long),7)a«(7'//o'(vs-. 
élroiles  (ô-6  millim.  de  large),  cylindrique-^  obco  ■ 
niques,  subbmbiliquées  à  la  base.  Pericline  à/olioh'ti 
rougeâtres  et  même  purpurines  au  sommet,  les 
externes  peu  nombreuses,  scarieuses  aux  bords  et 
souvent  un  peu  lomenteuses,  lancéolres,  obttisius- 
cules,  dressées,  appliquées  avant  cl  pendant  Van- 
thèse,  ensuite  légèrement  étalées,  une  fois  plus 
courtes  que  les  internes  linéaires  étroitement  sca- 
rieuses aux  bords,  dépourvues  de  nernn-e  médiane, 
peu  ou  point  Ciiileuses.  Fleurs  extériimc^  ù  liijule 
jaune  en  dessus,  violacée  en  dessous  dépassant  peu 
les  écailles  internes  du  pericline.  Achaines  gri- 
sâtres, linéaires-obîongs, /fwcwew)!  striés,  peu  et  briè- 
vement muriqués  seulement  au  sommet,  longuement 
atténués  en  un  bec  égalant  au  plus  leur  longueur  ; 
aigrette roussài ri' (uf\[v\wn[.  noii  blanche-soyeuse), 
à  peu  près  de  la  loiitincnr  de  l'achaïue  (non  compris 
le  bec).  Flo/viso//  tardire:  de  (in  juillet  à  mi- 
octobre. 

Hab.  —  PijV-DE-l)(i>rK  :  marais  salés  de  Cteur 
près  Gerzat.  entre  la  hntt,  <i  lu  Maison-jaune  (La- 
motte ;  herb.  R.,  }{év\\\n\\\\)\  prairies  arrosées pa?- 
les  eaux  minérales  à  Sanit-Scctaire  '^Lamotte). 

Aire  géographique.—  Le  type  {T.  leptoce- 
phalum  Reichb.)  en  Autriche  :  Bohême,  Moravie, 
Basse- Autriche,  Hongrie. 

La  plante  de  France  diflére  du  T.  leptoi-cj/halum 
d'Autriche  [herb.  R.,  Wiesbaur,  von  Uecbliilz, 
Sennholz)  dont  elle  n'est  (|u'unc  variété  par  les 
feuilles  non  profondément  ron(  inées-pinnaliparliles 


à  lobes  étroits  et  les  çalathides  encore  plus  petites, 
toujours  plus  étroites  propi-rtionnellement. 

Obs.  —  Par  ses  çalathides  cylindriques  et  ses 
achaînes  à  bec  court  et  à  aigrette  roussàtre,  le 
T.  leptocephalum  est  bien  distinct  des  autres  espèces 
européennes.  Le  T.  Pacheri  G.  H.  Scbullz,  indiqué 
en  Savoie  par  Billot  {Fl.  Gall.  et  Germ.  exsicr., 
n.  3(i37)  et  qui  n'est  d'ailleurs  qu'une  variété  du 
T.  nigricans  Reichb.  {Leontodon  alpinus  Hoppe 
non  Stev.  nec.  Se  hur),  s'en  sépare  notamment  par 
les  écailles  du  pericline  d'un  vert  noirâtre,  toutes 
sensiblement  plus  larges,  les  extérieures  ovales-lan- 
céolees,  étalées,  les  çalathides  ovales  à  fleurs  plus 
nombreuses,  les  extérieures  à  ligule  plus  longue. 
G.  RouY. 
(^1  suiore.) 


EXPERIENCES  SÏÏE,  LES  PUITS  NATURELS 


Il  y  a  lou^'lfiiiii; 


|iii^  lc->  |iiiils  naturels  sont.  I  nliji'l  > 
■-.  \\>  mil  l'tr  parfois  contbniiii^  av 
MillViriils  1,-ls    ,|u,-    !,.<    iiianiiilrs  , 


J'ai  eu  l'occasion  de  1rs  .AiniiiM,. 
diverses  assises  des  tei  lam-  iiili.m. 
meut  (lansle  calcaire  f-'ios^Mi,  les  v,il,| 


lUIvKiIrs  , 


puil 

rencontre 

ctTriel,  el,'.  i:,.  >,,i,l  lnii|oui>  <tr>  cavi 

cylindriques,  très  protondes  et  dont  l'ii 

de  gravier  mélangé  de  sable  et  d'arg 

marque  conslamnienl  que  la  paroi  cal( 


des  puits  profonds  celte  argile  existe  seul''.  SoumiiI  les 
puits  se  continuent  dans  la  profondeur  sous  lurnir  de 
conduits  diversement  contournés,  et  parlui>  foit  clmils. 
Dans  ce  cas,  il  n'rsl  |ias  larr  d'y  Irouver  l'argile  si  abso- 
luiueul    pure,  ipi'illi'  iap|irltf  la  litliomarge  proprement 

Il  est  licauriMip  niiiiiis  fréquent  de  voir- dis  |iuiK  nalu- 
rels  au  liavii  s  d.s  cnurties  sableuses  que  ilaiis  |r-.>lrali's 
calcaires,  et  cela  |u'uL  provenir  de  leur  structure  nièuie 
qui  ne  conserve  pas  la  trace  du  forage  et  qui  d'aulne  part, 
peut  ne  pas  fournir  un  giiide  à  la  direction  suivie  par  les 
agents  de  corrosion.  Tdulcfois  j''ai  été  .assez  lieureux 
pour  en  observer  iiii  r\iiii|ili'  dis  plus  remarquables  dans 
les  sables  moyens  Ai-  l-tmi  Inès,  déparlement  de  l'Oise. 
On  le  reuconirail  an  licii  dit  :  les  Frièges,  et  il  consis- 
tait en  uiir  riiliiniii'  i  \  lindrii)iie  de  six  mètres  environ  de 
dianièlre,  (|ul,  d'iiric  luaiiièir  très  imposante,  s'élevait 
depuis  le  fond  delà  carrière  jusqu'à  la  surface  du  sol  an 
travers  dr  tonte  l'assise  du  sable  exploité.  On  aurait  dil 
la    tour-  iiiinée  d'un  ancien  cliAteau-forl.   Son  caiaclère 


iqiarail 
masse 


LE     NATURALISTE 


de  sable  ou  elle  est  noyée.  Cette  enveloppe  d'une  grande 
élégance  consistait  en  grès  botryoïde,  variant  suivant  les 
points  du  blancpur  au  gris  foncé,  et  dont  les  sphéroïdes, 
dans  les  échantillons  que  j'ai  conservés,  varient  de  la 
grosseur  d'un  grain  de  chènevis  à  celle  d'un  oeuf  de 
pigeon  qu'ils  dépassent  même  quelquefois.  L'ensemble 
donnait  l'idée  d'un  vaste  ruissellement  le  lunp  de  ce 
curieux  monument  naturel. 

Dans  beaucoup  de  localités  le  travertin  de  S.iiutOiirn 
est  traversé  par  des  puits  7iaturels  dont  l'allure  et  les 
caractères  sont  analogues  à  ceux  présentés  dans  le  cal- 
caire grossier.  Je  signalerai  seulement  ici  les  puits  inté- 
ressants des  environs  de  Varreddes  près  de  Meaux 
(Seine-et-Marne,)  qui  sont  diversement  ramifiés,  et  avec 
un  diamètre  moyen  de  lo  centimètres,  sont  remplis 
d'une  argile  rouge  remarquablement  pure  et  compacte. 

Après  ce  qui  vient  d'être  dit,  la  <lescription  des  puits 
naturels  qui  traversent  les  assises  gypseuses  ne  saurait 
ri^n  offrir  de  nouveau.  Il  suffit  de  constater  leur  exis- 
tence, par  exemple  à  Romainville,  et  de  dire  qu'ils  sont 
ordinairement  reinplis  de  iii.iliM'iaHx  argileux  blaiichàln' 
ou  peu  colorés. 

Le  mode  de  fiir,if.'c  des  ywW-i  naliurK  a  él(-  l'uliiet 
d'hypothèses  contradictoires.  Certains  géologues  tels  que 
MM.  Melleville  et  Leblanc,  ont  voulu  y  voir  des  canaux 
d'éjection  ayant  émis  successivement  les  éléments  des 
terrains  superposés,  et  qui  plus  tard  sont  devenus  absor- 
bants comme  ils  le  s(]iil  anii>uiil'liui.  Cependant  telle 
n'est  pas  la  nianièri'  lie  vdli  i\r  tuu-.  les  observateurs  qui 
ont  étudié  I 'S  acci.h'iiN  qui  muis  occupent.  D'Archiac,  de 
SénaruKuil.  ri  lu  anc,.u|i  il.'  ^avants  anglais,  admettent 
an  contruiir.  i|ac  les  [uiits  ont  été  creusés  par  les  eaux 
ruisselant  à  la  surface  du  sol. 

J'ai  pensé  que  l'observation  pure  et  siiuple  n'est  pas 
suffisante  pour  résoudre  \ni  pndilènie  de  eelli'  nalure  et 
que  la  forme  même  des  cavités,  Imil  iin'^uliére  qu'elle 
soit,  doit  dépendre  en  partie  du  sens  suivanl  le((uel  a  eu 

u  l'adaqué  de  la  roclie  calcaire. 


—  Dispositif  adu| 


ig.  1  ui,  ::.  —  jjisposuii  aaupiepour  réaliser  1  imitnliDii  svi 
tliétique  des  puits  naturels,  tantôt  par  des  eaux  desceinlant 
(fit;.   1)  tantiit  par  des  eaux  ascendantes  ftifc.  ■>'. 


et  arrivant  sous  des  pressions  inégales,  tantôt  par-dessus 
et  tantôt  par-dessous  :  les  figures  1  et  2  montrent  le  dis- 
positif adopté  dans  ces  essais. 

Des  puits  furent  toujours  creusés  ainsi,  mais  de  forme 
essentiellement  différente  selon  les  cas,  et  se  rappor- 
tant à  deux  types  principaux  tellement  nets,  qu'on 
recoiiiiait  à  première  vue  s'ils  ont  été  forés  par  un  jet 
ascendant  ou  par  un  jet  descendant. 


Fig.  :!.  —  l'\iniie  des    perfoi-uUmis  ui.leuue.,  au    lia 
blocs  de  calcaire   grossier  par  un  jet   ascendant 
dulée. 

•.■,>,  d'un 
•eau   aci- 

on  obtient  une  cavité  conoiile  dnut  la  piuMle  es 

dirigée 

en  haut  et  qui  conserve  celle  l'uciui' Im  s  uu-iue  q 
foration  des  blocs  est  complète. 

1  e  laper- 

Avec  un  jet  descendant  (flg.  4)  ain  (Uitiaiie.  le 
beaucoup  plus  étroit  en  bas  qu'en  liant  et  |uesi 

puits  e>t 
iite  dans 

ses  iriegulaiiles  les  analogies   les  plus  iiiliiues 

axec  les 

CaMtés    u.ltlllelles. 

W 

En  présence  do 


ne  paraît  p; 
Iieiiser   enc( 


possible 
'  iiiie  les 


LE    NATURALISTE 


Il  faut  rappeler  d'ailleurs  qu'on  a  la  prouve  que  le 
forase  a  été  progressif  et  lent.  La  disposition  des  lits  de 
cailloux  du  diluvium  superposé  au  calcaire,  horizontaux 
avant  le  forage  et  maintenant  plus  ou  moins  inclinés  sui- 
vant l'axe  du  puits,  ne  peut  s'expliquer  autrement. 

Cette  conséquence  s'applique  au  travertin  de  Saint-Ouen 
et  au  gypse  exactement  comme  au  calcaire  grossier.  Poui- 
ce  qui  concerne  le  puits  naturel  signalé  à  Fleurines  dans 
les  sables  moyens,  il  faut  remarquer  que  son  mode  de 
formation,  quoique  rentrant  dans  le  mécanisme  général, 
a  cependant  exigé  certaines  conditions  particulières. 

Tout  d'abord  on  peut  reconnaître  que  la  colonne  est 
plus  ancienne  que  le  relief  actuel  de  la  contrée  et  qu'elle 
date  d'une  époque  où  le  sable  moyen,  aujourd'hui  à 
fleur  du  sol,  était  recouvert,  comme  il  l'est  encore  dans 
la  butte  voisine  de  Saint-Christophe  par  les  couches  du 
calcaire  de  Saint-Ouen.  C'est  en  effet  à  cette  formation 
qu'appartiennent  les  blocs  calcaires  renfermés  dans  la 
tour  naturelle  de  Fri(''i.'c-,  ci]'  un  pciil  y  observer  dos 
Lymnxa  longistnta,  Phnuuhis  i-.^liiinhitm,  etc. 

Cela  posé,  nous  devins  .nliNi'llrc  que  les  eaux  super- 
ficielles ont  exercé  sur  le  travertin  inférieur  une  action  coi- 
rosive  analogue  à  celle  qui  nous  occupait  tout  à  l'houn'. 
Le  carbonate  de  chaux  dissous  était  entraîné  au  travers 
des  sables  sous-.jacents,  et  c'est  à  sa  précipitation  qu'il 
faut  attribuer  la  production  des  grès  en  grappes  d'un  si 
remarquable  effet.  Il  se  forma  donc  un  cylindre  creux  de 
grès  dont  le  iliamètre  alla  toujours  engrandissant  au  fur 
et  à  mesure  de  la  corrosion  supérieure.  En  mémo  temps, 
les  blocs  calcaires  et  gréseux  venant  d'en  haut  péné- 
traient plus  profondément  dans  le  puits  et  contribuaient 
à  sa  solidité  toujours  menacée  par  la  poussée  dos 
sables,  l/absonce  de  grès  concrétionné  à  l'intérieur  du 
cylindre  s'explique  aussi  très  aisément  en  remarquaul 
que  c'est  exclusivement  parlaparoi  en  contact  avec  le  sabir 
poreux  et  aéré  que  l'acide  carbonique  contenu  dans  l'eau 
pouvait  se  dégager;  dans  l'intérieur  circulaient  toujoui-s 
des  eaux  capables  de  dissoudre  le  calcaire  elles  grèsfor- 
mos  d'abord  étaient  désagrégés  puis  entraînés  sous  forme 
do  sablo. 


Stanislas  Meu,mek. 


{A  kuiv 


CHRONIQUE 


Missions  scientifiques.  —  M.  Erringtonde  la  Croix  estcliargé 
d'une  mission  en  Malaisie  en  vue  d'y  recueillir  des  collections 
scientifiques  destinées  à  l'Etat. 

—  M.  Geoffroy,  pharmacien  de  la  marine,  est  cliargé  d'une 
mission  à  la  Guyane,  à  l'cfl'et  d'y  recueillir  des  collections  scien- 
tifiques destinées  à  l'Etat. 

Une  nonvelle  jilante  à  papier.  —  M.  Balansa  a  rapporté  du 
Tonkin  une  nouvelle  espace  de  Thyméleacée  à  laquelle  M.  Drakc 
du  Castillo  a  donnr  ly  non]  do  WicUrœmia  Balansœ.  L'i^corcc  do 
cette  plante  est  il'''i:ii  iir  .  il,  i  ,  i|._.,.  s^mis  iMi-mr  di-  l.ini.''iT<,  n'-iliiiic 
en  pâte  ;  on  reiii-  !■  i  -.mm  d'uii  iihLuil:.'  rdir.' .lu  Ik.i- 

deVActinodaphiie  .      ■■  n,,i]^  Ir  n ,|r  r„,  ,/;„.  ,-|lr  r-i 

cultivée  dans  les  n-i.. 11-  ;i,      ii-iini^r^.  ,,h  mi  h   r.|,rM,liiii  ],;ir 

semis.  Les  fruits  mùrisMin   rn  ,i\iil  ri   .m   h  -   -,  ,,  r.il.ii  ,u, 

soleil.  La  germination  :i  lim  \  ,'r^  l,,  (|ii;iiih'ni,'  |,,ur  rn\  ir.  m  n  un 
repique  à  1  mètre  de  ilisl.iiirr  ,,  1,,  lin  ,lii  .|ii  m  n, m.,  nims.  I.:i 
récolte  se  fait  au  Imut  dr  I,  l  r.ji^KMiir  iiunci'  |..iilr  l.i  in-nnlrn' 
fois  puis  SUCCCSsivriiirlil    l.,i|.    Ii's  ,li'U\   .ili<.  ("r^l    .'l'Ii  Imicut   nnr 

Thymeléc,  VEdgm.r/l,:,,  j,,,/,,,,  ,/■,,.,  ,|ni  fnnrinl  Ir  innllrni' inpir], 
de  Chine  et  du  J.iiion;  un  IVirlsi,;,  min  oiilro  ■' r:ilriiirnl  danf-  hi 
confection  des  vêtements  chez  certaines  peupUnlis  do  l'Inde  ol 
de  l'Océanie.  (Jardin.) 


L'Echojine.  —  Boelmi  a  examiné  deux  poisons  de  floches, 
■apportées  par  le  D'  Schinz  d'un  voyage  dans  le  Sud-Ouest  de 
'Afrique.  L'un  deux  est  le  suc  d'une  apoignéc,  Adenium  Bœhmia- 
lum,  arljrisseau  nommé  par  les  indigènes  Echvja.  Son  principe 


"""■'■'■'"  '''■  ''  dirii.il ,  On  n  a  pas  su  conuaitre  l'origine  bota- 

"''!'"'  ''"  ^'''' I  |i,ii^,iii.  mais  il  parait  provenir  soit  de  la  même 

Congrès  iuteruational  de  zuologie.  —  Le  compte-rendu  des 
séances  du  Congrès  international  de  zoologie,  qui  a  eu  lieu  à 
Paris  en  1889,  vient  de  paraître;  c'est  un  superbe  volume  qui 
n'a  été  tiré  qu'à  un  nombre  restreint  d'exemplaires. 

,\v:inl  do  sr  si'-|iaror,  le  Congres  a  un.iniinmirnt  r.'s.du  ilo  so 

r.Miniidr  iiran   en  1892.  Le  choix  dr  I,,   mII i  d,,ii  m-  iniii- 

oi'ilc  si,r,.ndr  ^i'ssion  est  laissé  au  C.iini''  d',.ri;,ini~,i;iou  du 
('..iiL'irv  ,|r  |,s,S!i  ,|ui,  à  cet  effet,  cou;L'r\r  kos  l'uncUuus  ol  est 
oliaiL'i'  dr  |ii,i\.M|ner  et  de  centraliser  les  propositions,  comme 
an^^i  dr  inrndn-  lolles  mesures  qui  seraient  nécessaires  pour 
a>vuirr  Trirr  nii^aii.in  ot  le  succès  de  ce  nouveau  Congrès.  Le 
'''iniii,'  ^i>  rriiiur  I  ]ii ,,,  l;i;;i,  hr  m  |  M  .ur  examiner  les  propositions 

liiiiiid  sur  l'ildiirii-ia  1,  jinlins  du  château  de  Pillniiz 
pi.--rdriii  un  jiird  d  1 1 , , rh' 1 , - 1 ,,  ,|ui  mesuro  2  m.  50  de  haut,  y 
oiuji|uis  la  caisse  qui  le  renferme,  et  9  m.  50  de  circonférence. 
\  uiri  00  qu'on  raconte  sur  cette  plante  extraordinaire.  ïcrs- 
olir.  k,  Tancien  jardinier  de  la  cour,  était  emplové,   nus  la  lin 

du  siècle  dernier,  o.-,iii ,,,],,    m  P.mt  MMii,-rau\.  à  l'aiis.  Un 

horloger,  nommé   d      :  ■  ,     I    ,iiiairur  dr   jd, ^,   lui    lit 

don  un  jour  de  qnrl,|,r       ,  ,runr|d,ii lu  .l,i  |.ou  ipril 

cultiva  avec  grands  -i,Mi-.  l'.u  nuiiouii  l'aii^^,  il  1rs  lauilia  à  mui 
père  qui  demeurait  aux  onviroiis  do  Leipzig.  C'était  un  Hor- 
lonsia  dont  les  fleurs,  à  peine  connues,  excitèrent  radmiratimi 
générale. 

En  1830  la  plante  fut  transportée  à  Berlin  où  elle  resta 
peu  de  temps.  ïerscheck,  qui  en  était  resté  le  propriétaire, 
la    donna    en  1868   à    son  neveu;  et,    ce    dernier    étant  mon 


qnaiililédi-  lloui-s;  n  Tn-rlurk  nain  num  a  r.uir  ,'|hh|u.>  un 
put  ou  placer  un  Ijouquol  dans  ^a  Iji^ro.  iJopuis  coUe  plante 
vient  à  merveille  et  se  couvre  chaque  année  d'une  riche  collec- 
tion de  jolies  fleui'S. 

On  croit  généralement  que  l'Hortensia  est  ainsi  nommé 
d'après  la  belle-lille  de  Napoléon  I",  Hortense,  reine  de  Hol- 
lande. Torscheok  lui,  disait  volontiers  que  l'horloger  dont  il 
tenait  les  boutures  avait  donné  à  cette  fleur  le  nom  de  sa 
fonnne.  11  n'en  est  rien  pourtant.  L'Hortensia  fut  découvert  en 
Chine  en  1787  par  Philibert  Commerson  qui  l'appela  ainsi  du 
nom  de  sa  fiancée,  Hortense  Barté.  Joseph  Banks  l'introduisit 
en  Europe  trois  ans  plus  tard. 

Le  Hamster  en  Saxe.  —  Dans  Ir  r.uuMui  d'nur  sndr  anio-rnn 
a  didruit  dans  les  environs  d'A^rlirr^Irlau,  u";,r|'.i  llaui-irrs. 
Cos  oliili'rcs,  de  date  réconlr,  r.uidiiurni  \,-  \.,i\  i.[|i|i,uir  |iar 
Brclun  qui  évalue  à  un  quart  do  nuUi-ui   l,i  i|uaiiiiir  dr  rri,  o..n- 

torrain  de  12,000  acres  appartenant  .i  I  i  \illr  dr  (d.ilior. 

La  glace  et  les  bactérie».  —  La  Ljlair  uaiurrllr  o.mtiont  une 
fovde  de  germes  capables  de  se  dévelo)ipor,  et  l'on  rencontre 
même  dans  la  glace  artificielle  uu  quantité  de  bactéries  prove- 
nant de  l'eau  qui  a  servi  à  la  produire  et  qui  n'était  pas 
sutlisammoni     ]Mn-o. 

Des  maladirv  .  ,iiii,ioi(uiscs,  le  typhus  entre  autres,  peu- 
vent parlai!,  iiiriii   -,    |ii..|iager  par  l'emploi  de  la  glace  et  l'on 

no  saurai!  iiup  r,  r nidor  de  veiller  à  ce  que  celle    qui  sert 

ru   iruips  drpulriiur    ail    iHo   produitc  avoc  dc   l'cau  blcu  puri- 

i;iii|i(iisiiniieinrnt  général    par  les  bnitres.  —  Une  épidémie 

Miii  -•ahallro  il  ,v  a  ipu Iquo  temps  au  Japon  sur  la  popnlaliou 
dr  Miuragun,  qui  se  nourrit  presque  exclusivnurni  d,-  |a,issi>u, 
l.a  uhuialité  eut  bientôt  atteint  un  chiffre  lidli  nu  m  .d,\r  .|ui- 
Ir  rriuri-noment  ordonna  une  enquête  minniim-r   a  l,i  -niir.li' 


dr 
Mirar 


LK    NATURALISTE 


Eu  1885,  un  fait  analogue  s'élanl  pi'oduil  à  Wilhohiish.-ivon,  on 
acquis  la  conviction  que  des  mollusques  qui  dans  les  circons- 


enipuisonnés  et  que    ci's  niènies  animaux  i-edi 
tihles  en  séjournant  dans  des  endroits  non 

Soutenance  de  thèses  poar  le  ductorat  es  sciences  natu- 
relles. -  M.  Perrier  (Re,,,;.  .,  ~-ii  •;n,,  .1,-,  .  ,1  :-  I--,n  ul,.-'  .h^- 
seicnccs  de  Paris,  deux  tli' -  i  :  -  :""  I 
—  Recherches  sur  l'aiiatomie  ■  :  '  '  ■  ,  ■ 
prosobranches.  2<^  thkse.  —  l'r  ii.'-ii  ;  .■!-  i.  ■..  -  i  ■  :  ^  1'  !■  i!  - 
Bot  X'SIQVK.  La  germination  delà  t/mine.  — UiioLuoiK.  Structure 
ffi'olvffique  de  ta  vallée  de  la  Meuse  de  '  harleville  à  la  frontière  belge. 
M.  Pcri'ier  a  été  déclaré  digne  d'obtenir  le  grade  de  docteur  es 
sciences  naturelles. 

Cungrès  des  Sociétés  savantes.  —  Le  mardi  27  mai,  à  une 
licure.  aura  lien  à  Paris,  à  la  Sorbonne  l'ouverture  du  Congrès 
des  sociétés  savantes  dont  les  travaux  se  poursuivront  les  28,29 
ri  30  mai.  Le  samedi  31  m;ii  s'i  i  ir.nxni,.  ;,  la  séance  générale 
présidi-e  par  le  ministre  de  1  in^i  i n.  i  h  l'i  ]iiililiquc  et  des  beaux- 
aris.  dans  le  grand  amphiilp  ,iii  r  ,[,■  l,,  S.irli.jnne. 

La  carie  du  poirier.  —  Um-  le.uv.Ur  maladie  très  répandue 
aux  États-Unis,  mais  qui  fort  heureusement  n'est  pas  encore 
connue  eu  France.  Elle  y  cause  de  très  grands  dégâts  sur  le 
lioirier  et  le  |iommier;  on  ne  s'en  est  cerupé  cpi..  r'Teiimn-nt, 
,|ii,,i,jii',  li.- i!j  r.innuc  depuis  l'aTiri.-.'  is,:,,  ,|,,,.|i,,-  ,,  l:n|iirl|.' 
r,,.  ,;.;■,-  -  .,'  '  'HKtaté  que  des  arlnr,  ;.,i.  ,  !.  .  ,;,  ni  -n-.  -liH 
1,,.  .  .,.  .  •:.:  i:i,i!iri-  des  arbres  sain-,  ];  .:'....  :  .;■;•"::•■  I,i  iij.d.-i- 
ilic  .ii-  !..  .iiM  .1  la  présence  du  Mia o.  •jixa,  am,f,,ii„ us.  jiuti-olje 
qui  présente  çi-ili-  partirularité  de  pouvoir  vivre,  dans  les  tissus 
vivMiiis.  au  coniai-l  de  sucs  acides  qui  n'exercent  sur  lui  aucune 

Muséum  d'histoire  naturelle  de  Paris.  —  Cours  de  zoo- 
logie. Annélidts,  mollusques  el  znop'njte^.  —  M.  Edmond  Perrier, 
professeur,  commencera  recours  le  jeudi   l'''  mai  1890,  à  deux 

),,.,, ....s-  .l-.n*  Il  .^ille  de.:  r..urs  des  nouvelles  galeries  de  zoolo- 
^•1,     -1-    I    _        '  '  'iii-ra  à  la  même  heure  chaque  jeudi.  Le 

pi.e    -  -         i      iiripalement   les  résultats   des   travaux 

e\e,  Ml.  -    I   -:!i  I  (iiM!  ii,,iie,  en  vuc  il'unc  classi (ica  1  io u  des  iiml. 

tées  par  lies  visites  aux  nouvel!  ■-   _ile.;    ,,,.; 
mollusques  ga.stéropodes  a  ■■'     ,  i  ,,.,,.,i- ,],,,.   ,  ,  -  .    ,    ,;  ,-,    j   ., 
conférences  pratiques  qui   ont  lieu  au    laljur.d.<:i  e  cpuuie  i>,i- 
par  semaine  depuis  le  commeucement  de  l'année,  continueront 
sans  changement. 

(Mus  lie  Chimie  a/tpliqiice  aux  corps  organiques.  —  M.  Arnaud, 
]if..lV..-eiii-.  eiiviira  .e  e.,ui~  le  luioli  .'i  jiini  daus  le  grand  amphi- 
th.Mire  ,lii  Mii-uin  rriu-i-iiv  iiaiiiielle.  ,,  't  lieures,  et  le  conti- 
nuels le-  jeieli-  et  luiiili-  -iiiv.iin-,  ,1  1,1  iMeine  heure.  Des  con- 
fereiM  r-  |ie:iiM|tir.-  uuroiit  lieu  les  samedis  à  5  heures,  dans  le 
ji  e;  I  iiiii,!!  i;  ,iiii>;  ellcs  seroutaunoncées  par  dcs  affiches  par- 
ti 1  '  -  1  tisseur  traitera  des  méthodes  d'analyse  orga- 
iiii|ie  ,  i  !i  11-!-'  Mil  surtoutsur  les  procédés  d'.inalyse  immédiate. 


se  propose  d'établir  passe  par  l'axe  des  libres  musculaires  sur 
lesquels  on  veut  observer  la  contraction. 

Cette  contraction  est  produite  par  un  petit  appareil  d'induc- 
tion à  chariot  muni  d'un  interrupteur  cl  d'un  Irembleur.  Le 
contact  des  électrodes  avec  les  feuilles  d'étain  est  établi  au 
moyen  de  niasses  de  idomb  percées  d'un  fil  de  platine. 

L'observation  de  la  contraction  musculaire  conduit  à  recon- 
naître que  le  stade  homogène  et  l'inversion  imaginés  par  Merkel 
n'existent  pas. 

D.iiis  un  muscle  tétanisé  tendu,  les  disques  épais  ont  une 
le  11-  eriiide  longueur  tandis  que  les  espaces  clairs  et  les  dis- 
1  liée,  sont  agrandis.  Les  disques  épais  parais.sent  donc 

■  nies  parties  cenlractiles  des  fibres  striées.  Leur  dimi. 
i-iii  ei  ,1,,  l„iigueurest  encore  beaucoup  jilus considérable,  cela 
...  e..,.,j,i.^,nj  (ia„5  „„  muscle  tétanisé  qu'on  laisse  revenir  sur 


lui-même 
On 


1  ingénieuse    exjH 
Phys.  187:>.) 
Les   libres   lisses    liomogénei 


luscles  prennent  donc  une  forme  nouvelle,  cor- 
Mirface  plus  petite,  ils  tendent  en  un  mot  à 

1-^  d'un  muscle  qui  se  contracte  se  compor- 
les  petites  masses  de  mercure  électrisées  dans 
rience    de     M.    Lippmann.     (.inn.    Ckim.    et 


lient   se  contracter  égale- 
ésenlent  donc  un  seul  dis- 


llelee|i|iii-    I    ,i-Ii||,,l   fsp.   UOV.    . 

biplopi.dia  Malbosi    Agass  . 

Salenia  prcstensis  (Gras  . 

Lanieria  lanieri(d'Orbigny;.  Cette  dernière  espèce  seule  sem- 
ble être  supercrétacée,  les  autres  sont  albiennes  ou  aptiennes, 
les  3  premières  sont  particulières  au  Mexique. 

—  M.  ilaugin  adresse  i  l'Académie  une  note  sur  une  nouvelle 
substance  fondamentale  existant  dans  la  membrane  des  cellules 
végétales. 

—  M.  Michel  Ury  et  Manier  Chalmas  présentent  à  l'Académie  par 
l'entremise  de  M.  Fouqué  une  note  sur  une  nouvelle  forme  de 
silice    eiistallisée   provenant  du  calcaire  grossier  supérieur  de 

—  1/  /'.  './ve  présente  une  note  sur  le  développement  des  épon- 
_'  -  -;..e    i-e.;  et  l'homologation  des  feuillets  chez  les  spongiaires. 

—  M. de  Ucaze-Duthiers  donne  comme  nouvelles  les  e.,nc1usion<^ 
que  Jl.  Delagetiredese.  „l,.e,.v;„i.,„.  .,„.|,..,:,„„„„_i|i,,„3,,_ 

■'"■'■ "nl:,ll-eex,enie.,„.,ialochez 


De  l'existence  d'une 
Esperella  Reniera,  ele,,  e 

2"  De  l'existence  de  V. 
ciliées,  cellules  qui  rentre 

—  M.J  Kunctel  d'Hrrcu 
pliysiologi(pie  de  l'ieli.si 
chez  les  insectes  orihi.i.i.;- 
depuis  Réaumur,  n:iK.  ip 


for 


luqu 


fércnts  organes  des  végétaux.  La  seconde  partie  du  cours  por- 
tera sur  les  principes  immédiats  spécifiques  :  .-Vlcaloides  et  glu- 

cosides. 


ACADEMIE  DES  SCIEiNCES 


Séance  du  24  mars  1H90.  —  .M.  L.  Kauvier  commu- 
nique à  l'Académie  le  résultat  de  ses  i-echerches  sur  la  contrac- 
tion des  fibres  musculaires  lisses  et  striées  qu'il  est  parvenu  à 
observer  pendant  la  contraction  dans  la  membrane  n'iro-lin- 
guale  de  la  grenoiùUe  et  dans  le  mésentère  du  Triton  crété  :  la 
membrane  est  préalablement  tendue  sur  le  disque  de  la  chambre 
humide  au  moyen  de  l'annc^au  de  platine,  elle  y  est  baignée 
dans  un  liquide  physiologique,  tel  que  le  sérum  du  sang  ou  la 
solution  de  chlorure  de  sodium  à  7,  r;  pour  1000  ;  avant  de  fermer 
la  préparation  à  la  paraffine  il  faut  disposer  des  électrodes  de 
papier  d'étain  de  telle  sorte  que  le  courant  électrique  que  l'on 


■r reelnden,,,.. 

leprésenlé  par  les  cellides 
•iir  et  tapissent  les  canaux. 

une  note  sur  le  mécanisme 
■s  l'i  de  la  métamorphose 
"illedes  Aeridides.  On  sait 
ili's  ont  la  faculté  de  Iran.s- 
npoule  qu'elles  font  saillir 
111  moyen  de  celle  ampoule 
iil.iis  l'a  lui-même  observé 

te  bri.se  sa  pupe  et  se  fait 


fn  est  de 


p.elle  il 
lu  gypse 


Dans  le    .Stauionotus    maroccanus     Humberg 
=me,  seulement  ici  l'ampoule  est  devenue  cervi 

—  M.  Roland  a<lresse  à  l'Académie  une  noie  sur  les  grandes  du- 
s  de  sable  du  Sahara. 

—  Af.  Munier  Chalmas  adresse  à  l'.\cadéinie  une  note  dans  la- 
ipie  les  idées  de  M.  Dieulafail  sur  la  formation 

|u<'  considéré  comme  un  déiiôl  de  marais  salants 
anciens  sont  de  tous  points  applicables  aux  formations  gypseuses 
tertiaires. 

1»  Dans  l'Eocène  moyen  les  sondages  de  M.  L.  Dru,  à  Choisy- 
le-Roi,ceux  de  la  gare  de  l'EsLelc,  montrent  des  empreintes  très 
caractéristiques   de  trémies  cubiques   el  de  gypse   marin    '7  à 

2°  Dans  les  sables  de  Beauchamp,  on  rencontre  deux  dépôts  : 
A.  Un  premier  dépôt  de  2  mètres  d'épaisseur  de  gypse  et  de 
marnes  giipsifére.  (Base  de  la  zone  moyenne!.  B.  Uni'  dépôt  de 
2  mètres  A  3  mètres  intercalé  dans  les  ctilctiires  de  Ducy. 

3"  Un  dépôt  de  {""ÔO  à4'"2r>  intercalé  dans  le  calcairc'deSaint- 
Ouen. 

4"  Les  couches  du  gypse  propement  dites  ^30  métrcstdébutant 
jiar  des  marnes  à  trémies  cubiques  de  sel  marin.  Décrites  par 


LE    NATURALISTK 


Dcsmarrls  comme   ducs  au  retrait  de  la  marne  à  Pholadoiuja 
ludensis. 

5"  Dans  le  Miocène  inférieur  à  Massy,  les  marnes  à  cyrènes 
renferment  plusieurs  minces  lits  de  gypse,  il  en  est  de  même 
dans  les  marnes  vertes,  à  Sannois  il  existe  un  banc  de  gypse  de 
1  mètre  dans  les  couches  équivalentes  marines  du  calcaire  de 
Brie. 

6°  Enfin  le  Tongrien  débute  aux  environs  de  Paris  par  des 
marnes  gypsifères  et  à  empreintes  de  trémies  cubiques  de  sel 
marin. 

Il  résulte  de  ces  observations. 

1°  Qu'il  existe  depuis  le  calcaire  grossier  supérieur  jusqu'à  la 
base  des  sables  de  Fontainebleau,  des  masses  plus  ou  moins 
jiuissantes  de  gypse. 

2"  Que  les  nombreux  bassins  d'cvaporation  qui  se  sont  succes- 
simcnt  formés  pendant  la  période  tertiaire  correspondaient  tou- 
jours à  des  périodes  où  le  régime  lagunaire  s'était  substitué  au 
régime  marin. 

3°  Que  l'évaporation  a  l'ii-  |hhis 
plusieurs  époques,  la  criscilh-.iiiM 

4"  Que  les  dépots  lacusiii-  hj^i 
formations   luiiriiifs  r.n    -.niiii mr 


loin  pour  amener, 
marin. 
:'nt  synchroniqucs  de 


M.  Min.n,    rl,.,hna-^  ::    .1I1--I    rliHlir    h-    r,,|,|i.>r1    >l.-  .  11. -s   ,1,_. 

gypse     :ivr,       le-      ,l--l^''-      "Il     vr     liMinrnl     ;i--.H   !.■.     1,1     ,  ,,  In  I .',    Il' 
quart/,,    l.i    (lll,irl/ll|r.    rM|i:.lr,    l,l   .jlr.Mlninr.  la    hllr.llc   <■!    la  lilln- 

rine. 

Séance   du    31   mars.—    M.  L.  Ranvier  .fait  une   communi- 
cation sur  nno  méthode  nouvelle  pour  étudier  au  microscope 

les  éléiiii  !il  -    I  '.  -  ii-siis  des  animaux  à  sang  chaud  à  leur  lem- 


disseï 
a  peri 


—M. 

phatiqii 


phane 


ciireffard  font  une  communication  sur  1 
'■ihouéil'ile  de  Ré.Cette  dissection  Icii 
|iirs  i|uestions  encore  douteuses  de  sn 
,lrs  ns  rn  V  est  de  14  —  abcucheiiin 
s  cl, I lis  le  canal  cholédoque,  eli-.j 
•  uLie  note  sur  le  sang  et  la  glande  lym 

uiant  la  série   de  ses  beaux  travaux  su 


■s  qui 


qu-U  a    niMirr.    ,1   , j.m„-, 

sexuels,  la  lusion  dis  u.nilrs 

variable  parait  nécessaire  poui>  mettre  en  jeu  le  développement 
ultérieur  de  l'œuf.  Auctme  soudure  ne  se  produit  entre  les 
segments  chromatiques  uiàles  e(  femelles;  la  copulation  se 
réduit  àun  mélaiiL;.-  d.'  siil.slaii.  ,s  solnblrs  .l.-riv.'es  de  l'activité 
nucléaire  et  quel  qiir  -•■ii  !.■  iihniKiii  mu  .llr  ,i  lieu,  le  noyau  de 
l'œuf  n'entre  en  .Iimmmu  .iir^iirs  „,,,  inn.un.n-phose  spéciale 
du  corps  n-in'..,liirlriir  maie. 


M .  ./.■ 


die^e  une  note  sur  un  nouveau  parasite 
,  l'Uredo  Yialae  (de  l'île  de  la  Jamaïque). 
sse  une  note  1"  sur  les  séries  d'éruptions 
al    V.lay  .  et  2°  sur  l'existence  de  l'œgy- 


du  niezeuc  et   dii  un  \  j 

rine  dans  les  pli"ii"liiliis  ihi  \  clay. 

—  M.Boursaiilt  ailir^-r  inininic  surlacomposilion  de  quelques 
Roches  du  Nord  de  la  France  (craie  ordinaire  et  dolomitique). 

—  M.  J.  Julien  adresse  une  note  sur  les  résultats  généraux 
d'une  étude  d'ensemble  du  carbonifère  marin  du  plateau  central. 

A.  E.  Malard. 


BIBLIOGRAPHIE 


ZOOLOGl 


3'3'i.  Mondino,  C   et  Sala,  L.    Etudes  sur  le  sang.  1  j 
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Swainson. 

Sclerurus  lawrencei. 

P,o::  U   S.    Nat.  .Vus.  XII,  1HS9,  pii.  21-31. 
Ridgway,  Robert.  -^  ReMc\\  ot  the   genus   Xiphoco 

Xiphocolnjites   Sclateri.   —    ,V,   Vhf^atus.  —   A'.    Ignotus.   - 


/>;,«■    r.  if    .V«(     1/  '  ■  H\    ,,il.  XII. 

Ridgway,  Robert     i  i    1  ..n   ihe  Island  oi 

S.iiil.i  Lu.  I,.,  W.  si  in  h         \l     .Ml..,  Islands.  Brazil,  ami 
,1  ih..SliMiis  .,1  M..Ln.lI,,i.  m  1SS7-.SS. 

/',«,■.   r   ,s    y,it    Mus.  -889.  pp.  129-139.  vol.  XII. 
Ridgway,  Robert.  Birds  coUected  on    Ihe  Galapagos 
Islands  in   18SS. 

Nesomicus   personatm.  —  Camarhynchus  pauper.  —  Fmci- 

îonctta  Galapagensis. 

Proc.   U.  S.  yat.  Mus.  1889.  pp.  101-128.  vol.  XII. 
Roche,  Georges.  Xute  sur    un  ligament   rclevcur   du 

B«ll.  Soc.  Philnm.  1888-89.  ].p.    119-120. 
Roy,  C.  S.  and  Slierrington,  C.  S.  On  ihe  Régula- 
tion of  Ihe  m sii|i|.lv  ..llhe. 

Journ.  o{l'h,if,..L   IS'Mi.  |,|,.  S.5-10S. 
Sansoni,    L.  Km.l.'s  sm-  l.'s    réactions  enqil.iyées    ]iiiur 
établir  la    ]irésence    d'acide    chlorhydrique    libre  dans  le 
su.;  ;;aslriqiie. 

Arch.    Ital.deBiol.  1889.  pji.  326-332. 
Schletterer,     AugUSt.     Beitrag    zur    Kenntniss    der 
Hymcnopleren-Gattung  Cerceris  Latr. 
Cerceris  onoplwra. 

Zooloq.  Jahrhuch.   1889.  pp.  H24-H3I. 
Smith,    Fred.   The    Chemistry   .if    R..s|.iration    in     th.. 


^\". 


Jvinn.  uf  Physiol.  18911.  pp.  (,:i- 
Schwalbe.  G.  Ueber  den  Geh, 
pi.  I. 

Archiv.  fur  .Inat.   und  Physiol. 
42-63. 


Abth.).  18Î 


vo  Xe 


Speei. 


Spencer,  T   '>:.    .  \.  « 

Pol'iartl,j,-  .     :        1 

Jvnru.    (,'-         1/       -,    ' 

L.  Stejneger    i».-.  i  ii'i 
kes  from  Caliloriiia.  fig. 

Lachimera  Orcutti.  —  L.  simplex. 

Proc.  U.  S.  Nat.  Mus.  1889.  pp.  95-99. 
Stejneger,  L.    and  Lucas,  A.  Contribution  to    the 
Hisl..rv.,fPallas'  C..nn..i-ant.  plIl-V. 

Proc.  r.  S.  Aal.  Mus.  IS89.  pp.  84-94.  vol.  XII. 
Walcott,  C    D.  Descriptive    notes  of  new  Gênera  and 
Specics  from  the  Lower  Cambrian  or   Olenellus   zone  of 
North  America. 

Canieralla  minor.  —  Coleoides  N.  G.  typicalis.  — Byolithes 
terranovicus.  —  ffyolithes  similis.  —  Belenia  bella.  —  Agnos- 
lus  desideratus.  —  Microdiscus  kelena.  —  Avalonia  manuelen- 
sis.  —  Solcnopleura  Haroeyi. 

Proc.  U.  S.  Nat.  Mus.  1889.  pp.   33-46.  vol.  XII. 
Walter,  A.  Transkaspiche  Galeodiden.  pi.  XXIX. 

Galeodesfumigatus.  —  Rhax  plumbescens.   —  R.  Eylandti. 

—  n.  Mclanopyga.  —  Karschia.   N.  G.  Cornifera. 

Zool.  Jahrhuch.   1889.  pp.  109."-U09. 

G.   Mai.loizei.. 

Le  Gérant:  Emile  DEYKOLLE. 

Paris.  —  Impr.  F.  Levé,  rue  Cassette,  17. 


12»  ANNÉE 


2°  Série  —  .X»  rr 


»o  MAI  1890 


LE  FILET  PÉLAG-IQÏÏE  A  RIDEAU 


Parmi    les   insfriuinnts   ii  ml  i   u\ 
uns  le  fj'racicux  jiavilldii    I     li  piu 


AU 

ferai  que  signaler 

surface. 

Je  veux  en  effc 

s  exposés 

explorer    1rs    prol 

e  Monaco 

.'•lablir  la  dislnlm 

alut  à  étriers  et  le  chalut  de 
ici   un  inslrumeiit  desliné  à 


■SCJF.SS-ilA/y 


Le  Fi 


(.■rlrui 


à  rEsposition  universelle  de  1889,  cerl.i 
dignes  d'attirer  l'attention  des  nonilu-i 
'Saiuralhle. 

Passant  rapidement  sur  les  dragues  el  l.s  cliahil^  dont 

les    types    sont  tous   pins  ou   moins    aiialiig\ies  à   ci'ux 

employés  dans  les  explorations  sous-marines  du   UUh' 

et  du  Challenger,  du  Travailleur  et  du  Talisman,  je   ne 

LE  NATURALISTE,  Paris,  4C,  rue  du  Bac. 


I..-  lil.'t  l'ahuulM..  !■■  lilrt  à  Urhrr  d.-  M.  l'riersen 
iiu|iioyc  par  le  pint'osrur  (".linii,  l'appan'il  invciilé  par 
M.  J.  de  Guerne  et  celui  construit  par  M.  Dumaiyi'  étaient 
lous  destinés  à  obtenir  ce  résultat. 

I.o  filet  à  rideau  est  destiné  à  remplacer  tous  ces 
autres  instruments.  iMieux  encore  qCie  ces  appareils,  le 
filet  à  rideau  pcrmet^de  recueillir  les  organismes  jusqu'à 


LE    NATURALISTE 


2,400  mètres  sans  craindre  les  mélanges  des  divers  zones 
bathyniétriques. 

Un  poids  ou  heurtoir  (variable  suivant  la  profondeur  à 
laquelle  on  doit  travailler),  est  d'abord  descendu  fixé  au 
bout  d'un  cable  à  cette  profondeur. 

L'appareil  ou  filet  à  cadres  dont  je  donne  ci-joint  la 
figure  ouverte  et  fermée,  est  enfilé  préalablement  clos 
sur  ce  câble,  glissant  le  long  de  la  corde  il  vient  buter 
contre  le  heurtoir  et  s'ouvre  dans  le  choc  produit  par 
l'arrivée  de  la  tige  T'  sur  le  poids. 

La  fermeture  du  rideau  s'obtient  ensuite  par  la  chute 
d'un  poids  suivant  le  système  si  ingénieusement  mis  en 
pratique  par  MilneEdwards  dans  l'expédition  du  Tnlh- 
man  (1).  Ce  poids  produit  par  l'abaissement  du  cadre  T  la 
fermeture  du  rideau  ;  l'axe  en  tambour  autour  duquel  s'en- 
roule le  rideau  porte  à  chaque  extrémité  une  roue  folle 
pour  chaîne  Vaucanson,  avec  chacune  de  ces  roues  fait 
corps  un  petit  pignon  P  en  acier,  deux  autres  pignons 
P'  également  en  acier,  sont  calés  sur  l'arbre  du  tam- 
bour. Chaque  pignon  engrène  avec  une  crémaillère  en 
acier.  Les  deux  crémaillères  extrêmes  G  engrenant  avec 
les  pignons  fixes  P'  de  l'arbre  sont  reliés  par  une  barre  ho. 
rizontale  sur  laquelle  est  fixée  la  tige  T 'verticale.  Les  deux 
crémaillères  intérieures  C  sont  reliées  également  par 
une  traverse  horizontale  la  barre  T,  ces  deux  crémaillères 
sont  d'ailleurs  maintenues  levées  par  le  frottement  d'un 
ressort  sur  leur  face  postérieure  légèrement  cannelée  ; 
cela  étant  on  conçoit  facilement  que  l'un  des  maillons 
de  la  chaîne  Vaucanson  étant  fixé  à  la  traverse  inférieure 
du  rideau,  à  toute  rotation  des  pignons  P  ou  P'  corres- 
pondra un  mouvement  de  montée  ou  de  descente  du 
rideau 

Cet  instrument  essayé  à  Madère  jusqu'à  une  profon- 
deur de  500  mètres  semble  devoir  donner  d'excellents 
résultats,  c'est  ce  qui  m'a  engagé  à  en  recommander 
l'emploi  non  seulement  à  ceux  qui  se  livrent  aux  études 
de  zoologie  sous-marine,  mais  même  à  ceux  qui  étudient 
les  faunes  lacustres  et  d'eau  douce,  pourvu  qu'une  pro- 
fondeur assez  considérable  permette  de  penser  à  une 
localisation  batliyniétriciue  des  espèces  qui  la  compo- 
sent. 


EXPÉRIENCES  TÉKATOGllMOUES 
SUR  DIFFÉRENTES   ESPÈCES  D'INSECTES 


Intéressé  au  plus  haut  point  par  les  recherches  remar- 
quables de  Camille  Dareste  sur  la  production  artificielle 
de  monstruosités  chez  la  Poule,  j'ai  fait  sur  différentes 
espèces  d'Insectes,  en  1883,  1884  et  188.5,  de  nombreuses 
expériences  tératogéniques,  que  d'autres  travaux  m'ont 
empêché  de  continuer,  et  dont  je  désire  faire  connaître, 
dans  cet  article,  les  résultats  principaux,  et  seulement 
ces  résultats. 

Mes  recherches  ont  porté  tout  particulièrement  sur  les 
deux  cas  tératologiques  suivants,  que  l'on  rencontre  de 
temps  à  autre  chez  les  Insectes  à  l'état  sauvage  : 

i»  E.\istence  de  ]ialtcs  et  d'antennes  ayant  des  diinen- 


,1)  Je  .lois  à  l'ubligeance  de  S.  \.  le  pi-iiicc  de  Muu.-.co  la 
communication  des  clichés  propres  à  éclaircir  le  texte  qu'il  a 
bien  voulu  mettre  à  ma  disposition  pour  cet  article.  Qu'il  en 
reçoive  ici  tous  mes  remerciements.  A.  M. 


sions  moindres  que  celles  de  leurs  symétriques,  et  dont 
le  nombre  des  parties  constituantes  est  égal  ou  inférieur 
à  celui  de  ces  dernières  ;  et  2°,  existence  d'ailes  ayant 
des  dimensions  moindres  que  celles  de  leurs  symé- 
triques, et  une  configuration  plus  ou  moins  semblable 
à  celle  de  ces  dernières  ou  plus  ou  moins  différente. 

J'ajouterai  que  ces  deux  cas  sont,  je  crois,  ceux  que 
l'on  observe  le  plus  souvent  dans  la  classe  des  Insectes. 

I 

E.iiisli'iici'   de   piiltn    et  il'iinteiiiies    mjunt    des   ilimensionf: 

inuindres  que  celles  de  leurs  symL'triqucs,  et  dont  le  nombre 

des  parties  constituantes  est  égal  ou  inférieur  à  celui  de  ces 

dernières. 

Chacun  sait  que,  par  un  phénomène  d'amputation  spon- 
tanée, par  un  phénomène  d'autotomie,  pour  employer 
l'expression  scientifique,  des  Articulés,  qui  doivent  être 
extrêmement  nombreux  en  espèces,  ont  la  faculté  d'a- 
bandonner subitement,  dans  certaines  circonstances, 
une  ou  plusieurs  de  leurs  pattes.  C'est  à  un  phénomène 
autotomique  suivi  d'un  phénomène  de  reformation  qu'est 
due  cette  asymétrie  de  dimensions  que  l'on  voit  si  fré- 
quemment dans  la  première  paire  de  pattes  du  Homard 
vulgaire  et  du  Crabe  tourteau,  pour  ne  citer  que  deux 
exemples  de  ce  fait.si  commun  dans  l'ordre  des  Crustacés 
Décapodes. 

Si,  chez  un  grand  nombre  d'espèces  de  Crustacés,  une 
patte,  détachée  autotomiqueraeiil,  peut  se  reformer  d'une 
façon  complète,  mais  avec  des  dimensions  moindres  que 
celles  de  sa  symétrique,  il  est  permis  de  supposer  que 
chez  un  grand  nombre  d'espèces  d'Insectes,  une  patte 
peut,  dans  certaines  conditions,  se  reformer  complète- 
ment, mais  avec  des  dimensions  moindres  que  celles  de 
sa  symétrique,  lorsqu'elle  aura  été  coupée  artificielle- 
ment. Ce  fait  a  été  prouvé  pour  les  pattes  elles  antennes 
de  différentes  espèces  d'Insectes,  et,  presque  certaine 
ment,  il  est  très  général  dans  le  monde  de  ces  animaux. 
Parmi  les  documents  publiés  sur  cette  dernière  ques- 
tion, je  mentionnerai,  entre  autres,  le  mémoire  fort 
intéressant  de  George  Newport,  indiqué  ci-dessous  (t). 

(Juoi  qu'il  en  soit,  la  reproduction  des  pattes  et  des 
antennes,  chez  les  Insectes,  est  un  fait  généralement 
peu  connu,  qu'il  est  bon,  ce  me  semble,  de  rappeler,  en 
y  ajoutant  de  nouvelles  confirmations. 

Dans  le  cours  de  mes  expériences,  j'ai  obtenu  des  cas 
de  reformation  complète  et  incomplète  de  pattes  et 
d'antennes,  coupées  ou  écrasées,  chez  les  espèces  sui- 
vantes : 

LÉPIDOPTÈRES  :  Yponomeuta  malinella  Zell.,  Noctua  xan- 
Ihographa,  S.  V.,  Arclia  urticx  Esp.,  ùi-gyia  antiqua  L., 
Sriturnia  pamnia  L.,  Vancssa  la  L.  et  Papilio  po'lali- 
rlus  L. 

Coléoptères  :  Corrinetln  srjitempiinctufa  L.,  Gatcrwa. 
tanaceti  L.,  Tenebrio  molitor  L.  et  Diapcris  boleti  L. 

De  mes  recherches  expérimentales  sur  le  sujet  en 
question,  il  résulte,  en  généralisant,  que  si  l'on  coupe 
(lu  écrase  les  pattes  et  les  antennes  à  un  grand  nombre 
d  espèces  d'Insectes,  — je  n'ose  dire  à  toutes  les  espèces 
d'insectes,  —  il  se  produit  les  trois  cas  suivants  : 

i"  Les  pattes  et  les  antennes  se  reforment  complète- 
Micnl,  les    parties   constituantes  des   pattes  et  antennes 

(1)  George  Newport.  —  On  the  reproduction  of  lost  parts  in 
Mijriapoda  and  Insecta,  in  Philosopli.  Transact.  of  iho  royal  Soc. 
of  London,  1844,  p.  283,  ot  pi.  XIV 


LE     NATURALISTE 


reformées  étant  de  mèm';  configuration  que  leurs  symé- 
triques ou  d'une  configuration  différente,  mais  toujours 
plus  petites  ; 

2°  Les  pattes  et  les  antennes  se  reforment  incomplète- 
ment, les  parties  constituantes  des  pattes  et  antennes 
reformées  étant  inférieures  en  nombre  à  leurs  symé- 
triques, et  d'une  configuration  semblable  ou  différente, 
mais  toujours  plus  petites  ; 

Et  S-,  les  pattes  et  les  antennes  ne  se  reforment  pas. 

On  comprend  facilement  que  ces  trois  cas  dépendent 
de  diverses  conditions,  mais  il  faut  au  moins  une  mue 
pour  qu'il  y  ait  un  commencement  de  reformation  de 
patte  et  d'antenne,  et  encore  est-il  nécessaire  que  l'on 
opère  l'individu  quelque  temps  avant  qu'il  mue,  ce  qui, 
d'ailleurs,  est  tout  naturel.  Quant  aux  reformations  com- 
plètes de  pattes  et  d'antennes,  je  n'en  ai  obtenu  qu'après 
une  métamorphose,  mais  je  suis  très  porté  à  croire 
qu'en  opérant  dans  la  première  période  du  développe- 
ment de  larves  ayant  une  existence  assez  longue,  on 
peut  obtenir  des  reformations  complètes  de  pattes  et 
d'antennes,  —  toujours,  bien  entendu,  avec  des  dimen- 
sions moindres  que  celles  de  leurs  symétriques,  —  avant 
la  transformation  en  nymphe. 

Ce  que  je  viens  de  dire  des  pattes  et  des  antennes  des 
Insectes,  peut,  je  crois,  s'appliquer  aussi  à  leurs  palpes. 

Je  donne  ici  les  figures  de  quatre  cas  de  reformation 
(une  antenne  et  trois  pattes)  pris  parmi  les  nombreux 
exemples  similaires  que  je  possède. 


r:-\  âi\ 


Fig.  ^.  —  Antennes  d'un  Tenebrio  molilor  L.  atlulte,  éclos  le 
9  juillet  1884.  L'antenne  gauche  (droite  sur  la  figure),  com- 
plètement reformée,  avait  été  coupée  chez  la  larve,  le  28  mai  1884. 
(Triple  de  grandeur  naturelle.)  (Voir  l'observation  à  la  fin  de 
cet  article.) 

Fig.  2.  —  Pattes  postérieures  d'un  Tenebrio  molilor  L.  adulte, 
cclos  dans  la  seconde  quinzaine  de  juin  1885.  La  patte  droite 
'gauche  sur  la  figure),  incomplètement  reformée,  avait  été 
coupée  chez  la  larve,  le  2  mai  1883.  (Triple  de  grandeur  natu- 
relle.) (Voir  l'observation  à  la  fin  de  cet  article.) 

Fig.  3.  —  Pattes  postérieures  d'un  Tembrio  molitor  L.  adulte, 
éclos  dans  la  seconde  quinzaine  de  juin  188.5.  La  patte  droite 
(gauche  sur  la  figure),  complètement  reformée,  avait  été  coupée 
chez  la  larve,  le  1^''  mai  1885.  (Triple  de  grandeur  naturelle.) 

Fig.  4.  —  Pattes  médianes  d'un  PapUio  porlaliritit  L.  adulte, 
éclos  à  la  fin  de  mai  1884.  La  patte  droite,  incomplètement 
reformée,  avait  été  coupée  chez  la  chenille  au  quatrième  ou 
cinquième  âge,  le  13  août  1883.  (Triple  de  grandeur  naturelle.) 

II 

Existence  (Tailes  ayant  des  dimensions  moindres  que  celles 
de  leurs  symétriques,  et  une  configuration  plus  ou  moins 
semblable  à  celle  de  ces  dernières  ou  plus  ou  moins  diffi- 
rente. 

On  sait  qu'après  être  sorties  de  l'enveloppe  nymphaire, 


les  ailes  de  l'Insecte  se  défroncent,  grâce  à  un  afflux  de 
sang  dans  leurs  vaisseaux,  qui  maintient  les  ailes  rigides 
jusqu'à  leur  siccité,  causée  par  le  contact  de  l'air.  Si 
donc,  par  un  moyen  quelconque,  on  vient  à  empêcher, 
totalement  ou  partiellement,  le  sang  d'affluer  dans  les 
vaisseaux  alaires,  les  ailes  seront  encore  une  fois  séchées, 
soit  plus  ou  moins  froncées,  plus  ou  moins  recroque- 
villées, soit  à  peu  près  planes  ou  planes,  mais,  dans  ces 
deux  cas,  de  dimensions  plus  petites  que  celles  de  leurs 
symétriques. 

J'ai  obtenu  expérimentalement  ce  second  cas,  —  le 
premier  est  des  plus  faciles  à  déterminer,  —  représenté 
par  les  deux  figures  suivantes  : 


Fig.  5.  Ailes  d'un  Pierit  bratsicœ  L.,  éclos  le  6  avril  1884. 

La  chrysalide  avait  été  serrée  dans  la  partie  médiane  du  thorax, 
au  moyen  d'un  bout  de  ficelle,  le  4  février  1884.  (Grandeur  natu- 
reUe.) 

Fig.  6.  —  Yponomeuta  malintUa  Zell.,  éclos  le  14  juillet  1884. 
Les  ailes  droites  avaient  été  légèrement  coupées  i  leur  base 
chez  la  chrvsaUde,  le  8  juillet  1884.  (Double  de  grandeur  natu- 
relle.) 

Tels  sont  les  résultats  principaux  de  mes  nombreuses 
expériences  tératogéniques  faites  sur  différentes  espèces 
d'Insectes.  La  tératogénie  entomologique  expérimentale 
ofl're  un  très  vaste  champ  d'études,  et  je  ne  saurais  trop 
vivement  engager  des  naturalistes  à  entreprendre  des 
recherches  très  variées  et  très  nombreuses  dans  cette 
voie,  qui  les  conduirait,  j'en  suis  convaincu,  à  de  fort 
intéressants  résultats,  amplement  capables  de  les  dédom- 
mager de  tous  leurs  essais  infructueux,  absolument  iné- 
vitables dans  un  tel  genre  de  recherches. 

Observation.  —  Les  six  figures  de  cet  article  n'ont 
malheureusement  pas  été  reproduites  fidèlement  par  le 
graveur,  et  les  proportions  ne  sont  pas  toutes  exactes. 
Voici  les  corrections  principales  à  iaire  à  ces  figures  : 


Fig.  1.  —  Il  faut  onze  articles 
Fig.  2.  —  Il  faut  quatre  articl 
figure). 

Henri  Gadeau  dk  Kerville. 


chaque  antenne. 

au  Urse  droit  (gauche  sur  la 


RECHERCHE    ET    PUÉPAK.VTlO.N 
DES  MYRIAPODES 


Les  Myriapodes  ou  Mille-pieds  sont  peu  recherchés  des 
naturalistes,  à  cause  de  la  répugnance  instinctive  que 
causent  chez  l'homme  certaines  espèces.  Ces  animaux 
sont  cependant  très  intéressants  à  étudier  et  ne  méritent 
pas  l'abandon  dans  lequel  on  les  laisse  généralement. 

Recherche  ties  .Myi-IapodeB.  —  Ceux  qui  vou- 
dront se  livrer  à  la  recherche  de  ces  animaux  devront  se 
munir  :  l-  de  pinces  à  pointes  fines  pour  saisir  les 
espèces  très  fragiles  ou  dont  la  morsure  peut  être 
dangereuse. 

2°  De  boites  de  chasse  pour  renfermer  les  grandes 
espèces  qui  peuvent  être  desséchées  pour  être  conser- 
vées. 


LE    NATURALISTE 


3»  De  tubes  ou  de  fl.acons  remplis  d'alcool  pour  y 
plonger  toutes  les  petites  espèces. 

Chilopodes.  —  Ces  animaux  ne  doivent  être  recueillis 
qu'avec  précaution  :  ils  ont  un  venin  dangereux  et  leur 
morsure  provoque  chez  l'homme  une  inflammation  dou- 
loureuse; ils  se  nourrissent  d'Araignées  et  des  petits 
insectes  qu'ils  peuvent  saisir.  Les  Scutigérides  se  tiennent 
dans  les  vieilles  boiseries  ;  elles  sont  d'une  grande  fragi- 
lité et  ne  doivent  pas  être  desséchées,  leurs  pattes  se 
détachent  facilement;  on  les  place  dans  l'alcool.  —Les 
LithoUes  se  rencontrent  partout  dans  les  endroits  hu- 
mides et  sombres  des  maisons,  dans  les  troncs  d'arbres 
pourris,  parmi  les  feuilles  mortes  et  sous  les  pierres  dans 
les  jardins.  —  Les  Scolopendres  vivent  sous  les  pierres. 


/ 


—  Lithobie  (Lithobius       Fig. 
forcipatus. 


Scolopcndra   nu 
sitans. 


sous  la  mousse;  certaines  espèces  exotiques  atteignent 
de  grandes  dimensione,  mais  la  morsure  de  toutes  est 
dangereuse;  la  Scolopendre  mordante  est  commune  en 
Provence  et  sur  fout  notre  littoral  méditerranéen.  —  T,es 
Gc'ophiles  se  rencontrent  sur  les  racines  et  les  tubercules 
de  diverses  plantes,  telles  que  les  Pommes  de  terre,  les 
Panais,  les  Carottes,  dans  lesquelles  ils  perforent  des 
galeries. 

Chilognathes.  —  Ces  Myriapodes  ne  sont  pas  dangereux 
comme  les  précédents;  ils  se  nourrissent  principalement 
de  matières  végélales.  Les  Iules  sont  communs  en  France  : 


"  On  les  rencontre  sous  les  pierres,  à  la  fin  du  printemps; 
on  les  l'ait  tomber  quelquefois  en  secouant  des  branches 
de  chêne;  ils  restent  immobiles  tant  qu'ils  se  croient  en 
danger,  la  tète  repliée  au  centre  du  corps  roulé  en  spi- 
rale ainsi  qu'un  ressort  de  montre.  Lor.-qu'on  les  laisse 
en  paix,  ils  se  remettent  peu  à  peu  de  leur  frayeur  et  se 
détendent  à  moitié  en  s'arcboutant  sur  leur  centaine  de 
pattes  (1).  » 

Les  Blaniulef.  vivent  dans  nos  jardins  et  nos  champs  où 


(1)  Brehm,  Merveilles    de    la   nature  :  les    Insectes,   M;/ria 
Arachnides,  édition  française  par   Kunckel   d'Hcrcula'is,  ; 


Fig.  4.  —   Gloméride  (Glo- 
meris  marginatus). 


ils  dévorent  les  semences,  les  racines  charnues  de  divers 
légumes  et  rongent  les  fruits  tombés  à  terre  ;  on   les 
trouve  souvent  sous  les  frai- 
ses   qu'ils  dévorent.    —    Les 
Polydemes    s'attaquent    aussi 
aux  racines  des  légumes,  prin- 
cipalement aux   carottes.   — 
Les  Glomérides  sont  faciles  à 
capturer  :  ils  vivent  sous  les 
pierres,   sous    les  feuilles  sè- 
ches dans  les  endroits  incul- 
tes; lorsqu'on  soulève  une  pierre  qui  leur  sert  d'abri,  on 
les  voit  s'enrouler  comme  des  Hérissons. 

Pi-épai-atiun  des  Myriapodes.  —  Les  grandes 
espèces,  telles  que  les  Scolopendres,  se  piquent  sur 
le  second  et  le  troisième  anneau  près  de  la  tête  et 
se  dessèchent  comme  les  Insectes.  Les  espèces  plus 
petites  ou  fragiles  se  placent  dans  des  flacons  d'alcool, 
mais  pour  q\i'elles  ne  se  désorganisent  pas  et  ne  tombent 
pas  en  pourriture,  il  faut  éviter  d'employer  de  l'alcool 
trop  faible  ou  affaibli  par  l'eau  que  rendent  ces  animaux. 
On  doit  aussi  avoir  soin  de  les  disposer  dans  le  flacon, 
de  façon  que  les  pattes  soient  bien  étalées;  on  doit  leur 
donner  en  même  temps  une  attitude  naturelle. 

Colleetion  de  Myriapodes.  —  Cette  collection 
peut  se  placer  dans  un  meuble  à  tiroir;  les  animaux  des- 
séchés devront  être  visités  fréquemment  afin  qu'ils  ne 
soient  pas  attaqués  par  les  insectes  destructeurs  ;  ou 
pourra  les  préserver  par  tous  les  procédés  indiqués  à 
l'article  des  Coléoptères.  Les  sujets  placés  dans  l'alcool 
ne  demandent  d'autre  soin  que  le  renouvellement  du 
liquide,  s'il  venait  à  s'évaporer  ou  à  s'altérer. 

Le  nombre  d'espèces  connues  est  peu  considérable; 
on  pourra,  pour  leur  détermination  et  leur  classement, 
consulter  l'ouvrage  de  H.  Lucas  :  Histoire  naturelle  des 
Crtistac'Js,  Arachnides  et  Myriapodes  (1),  et  de  Paul  Groult, 
Acariens,  Crustacés,  Myriapodes  de  l'Histoire  naturelle  de 
la  France  (2). 

.\lbert  (iR.iNUER. 

LA  GRANDE  SERRE  NEUVE  DU  mUSEUm  D'HISTOIRE 
NATURELLE  DE  PARIS 

[Suite  etfn.) 


Iiiird'iit  les  allées  et  dans 
lion  de  plantes  utiles  telles 
nuhicr,  Caf'dier,  Ai-hreàsuif, 
s     espèces    de    Quinquina. 

le  Bibacier  ou  W('flier  du 
■drela 


Enfin,  dans  les  parties  (|ii 
les  bas  côtés,  figure  unecolli 
que  :  Aeoeatier,  Camphrier.  Ci 
Euealypliis  ,jl"l'iiliis,  plusici 
VAralia  painjnfeni ,  l Aru'iii 
.Japon,  la  Coca,  le  Caualekuue  (Ficus  elasticn), 
odorata  (acajou  femelle),  le  Leitcki,  le  Kalii.  Ir  l'hunnium 
ou  Lin  de  In  Nouvelle-Zt'lande,  le  Goyavier,  Ir  Jahunindi, 
le  Manioc,  le  Papayer,  le  QuiHaja  Saponana,  qui  produit 
l'écorcede  panama,  le  Rocouier,  le  Savonnier;  puis,  grim- 
pant autour  des  colonnes,  diverses  sortes  A'Jgnames,  les 
Passi/lora  edulis  et  quadrangularis,  etc. 

On  leur  a  associé  une  série  de  plantes  le  plus  rrc(|ui'ui- 
ment  em])loyées  pour  l'ornement  des  jardins  d'hiver  et 
des  appartements,  recherchées  les  unes  pour  leur  feuil- 
lage, les  autres  pour  leurs  fleurs  :  ces  dernières  ne  figu- 


ntomologique  de  France,  Duincnil 


(1)  Annales  de  la  . 
leur. 

(2)  Emile  DovimiUc,  46,  rue  du  Bac,  rdiu-ur 


LE    NATURALISTE 


ri'iil.  (hius  la  serre  qu'au  moment  de  li'ui'  llni.nM.n  ri  scuit 
remplacées  de  ^manière  à  ce  qu'un  ail  n-nnie^,  à  eliaque 
époque  de  l'année,  les  espèces  les  plus  intéressantes, 
correctement  étiquetées,  afin  que  les  amateurs  puissent 
prendre  les  notes  nécessaires  pour  se  les  yuncurcr  chez 
les  horticulteurs  ou 
ilem  ni 


■>l 


ilion  en  forme  de 
t  près  de  1  mètre 


cirli',  liauie   deuviKui  ii'"  iH  ri  ri 
de  largeur. 

Des  exemplaires  de  cette  taille  sont  très  rares  dans  le 
collections,   aussi  ces  deux  cactées  mexicaines  consti 


trouver    fii 

les  noms  d         11 

(ju  ils  I  us      1  m 

Cestli(-^il  m  ut 
que  sont  plantes  un 
certuu  nombie  1 
lepit sentants  dt  1 1 
llore  austrilienn 
lemaïquables  i  ii 
leur  poit  smf,uli  i 
ou  p-li  leuislleui-- 
tels  bontdiveis  l 
I  a  las  dont  1  s  tl  ui 
sont    il    iiliiiim  lit 

sous  1     ri   m    1     1/ 
mo!,  Js     A      I    II  ili 
longifilu      ill    t 
mis    eti       1  s  Cl 
zrma,  des    Eucal /) 
tHSjdesGîcu//  a   1 
HaK   I  \  ^V  hl   i 
etc      I   itiii  1      I  lu 

t    s    ifl    1     1       11     I      11 

1   I  I         I    II     I 
I     lui     I 


Il  I     \1        I  1 

le  iiu    I    II  I 

SI-,       1        ; 
ejiihii      du    lu     il 
le  Pc  lygalu  spetjosd 
du   Cap   de  Bonne 
Esperan  e   I     Hl  jn 
iho^pc  II  (        Il 
7ioidc\     lu  1  l[     I     1 
Roijiu  (     uni  II  i     1 
(jU  item  lia,    It    /! 
sc/w  juriLca   du  \1 
xique,      le     T  i 
phlva  speitahli     li 
(-  ip    de   Bonn     I 
pcrince    etc 

Litonsencoi  |  n 
mi  les  plant  i 
maïquablcs  qui  i 
nent  les    bas  i  ud  ; 

de    la   serre,    dmx  _      ^     ^ ,  i,.  di   \i 

énormes  Cack'es  ([ui 

figuraient  dans  la  cullriiiuu  de  plantes  prassrs  plarér 
autour  du  palais  de  la  liépubliqur  Mrxicaiiir,  au  ('.Imiii|i- 
de-Mars,  et  que  le  Muséum  a  arlirliM^s  ,iii  iiiiiiiirni  ,lr  la 
clôture  de  l'Exposition,  quoiqii'rllrs  riiN>riil  iL-ja  hraii- 
coup  souffert  par  suite  des  abaisserueiils  de  trinprialiiir 
et  des  pluies  survenues  à  la  fin  de  leurséjouren  [drin  air. 

L'une  d'elles,  le  Pilocercus  columna  trajani  lursiirr 
a^âo  de  hauteur  et  O^ÎO  de  circonférence. 

L'autre,  le  Pilocercus  senilis  var.  irhtatua  présrritr  un 
tronc,  cylindrii(ue  jusqu'à  eiivii'on  1"'T0  de  hauteur,  ri  à 
peu  prés  dr  nrémr  grosseur  (jur  celui  de  rrs]iécr  prérr- 


•s  l'ur 


[.rincipales  curiosités  de  la  serre. 

I.a  liumr  ir|ii.'^riilr  |r  l'orid  de  la  serre  :  le  rocher,  la 
iiuéir  lra\i-is('r  |,ai  un  |ii.iil  ni^liqiir.  rt  le  petit  bassin, 
p.iilir  daii>  laipirllr  a  •  Ir  niiiiir  iiiir  iidlection  de  Fou- 
./(/•is  arbiircsccntcs  aussi  reniai-iiuablr  par  le  nombre  des 
espèces  que  par  la  beauté  des  exemplaires  qui  la  com- 
liosont  et  qui  en  font  certainement  l'une  des  plus  impor- 
lautes  parmi  celles  ([ui  existent  en  Europe. 

La  majeure  partie  de  ces  Fougères  comprend  des  troncs 
dont  la  taille  varie  entre  2  et  4  mètres  de  hauteur,  appar- 
Iriiant  iKuir  la  idiipar-t  à  des  espèces  brésiliennes  offertes 


118 


LE    NATURALISTE 


gracieusement  au  Muséum  par  notre  excellent  compa- 
triote, M.  Glaziou,  dont  le  nom  est  bien  connu  de  tous 
ceux  qui  s'occupent  de  botanique  et  d'horticulture. 

Rien  n'est  pittoresque  comme  cette  partie  de  la  serre 
f;arnie  de  troncs  noirs  portant  des  cicatrices  qui  se  déta- 
chent en  dessins  plus  ou  moins  bizarres  ou  revêtus  d'une 
épaisse  couche  de  racines  ténues;  rien  d'élégant  aussi 
comme  ces  frondes  légères,  si  finement  et  si  diversement 
découpées  et  qui  retombent  avec  tant  de  grflce. 

Les  principales  espèces  qui  composent  celte  Fougeraie 
sont  : 

Les  Ahiijihihi  aniiata,  du  Brésil,  australis,  d'Australie, 
hirta,  /e»». ,/,/,/>.  Mlrr^ii  vi  proccra,  du  Brésil. 

Les  Ciljitlimii  pniirrps,  regale  et  Schicdei,  du  Mexique. 

Les  Cyalhea  arboira,  du  Brésil,  dealbata,  de  la  Nouvelle- 
Zélande,  espèce  à  laquelle  appartient  le  plus  grand  tronc 
qui  figure  dans  la  serre  :  il  mesure  près  de  7  mètres  de 
hauteur  et  porte  une  couronne  composée  d'une  quaran- 
taine de  frondes  superbes,  à  face  inférieure  blanche  ;  les 
C.  7nedullaris,  de  la  Nouvelle-Zélande,  à  pétioles  noirs, 
Gardneri,  Schanschin  et  serra,  du  Brésil. 

Les  Dicksonia antarctica  (Balantium),  d'Australie,  p.brosa, 
de  la  Tasmanie,  Selloiriana,  du  Brésil,  et  sqitarrosa,  de  la 
Nouvelle  Zélande. 

L'Hemitelia  setosa,  du  Brésil. 

Les  Lomaria  imperialis  du  Brésil  et  discolor,  d'.\ustralie. 

Les  Trichopteris  elegans  et  exceha,  du  Brésil. 

Enfin,  un  énorme  exemplaire  de  Todea  harhara  offert 
par  le  baron  F.  de  Millier,  de  Melbourne,  savant  émi- 
nent  auquel  le  Muséum  est  redevable  d'un  grand  nombre 
de  plantes  intéressantes  de  l'Australie.  Le  tronc  de  cette 
curieuse  Osmoudacée,  le  plus  gros  qui  existe  actuelle- 
ment dans  les  serres  d'Europe,  est  de  forme  très  irrégu- 
lière et  complètement  revêtu  de  racines;  il  mesure 
1"'30  de  hauteur,  l"oO  dans  son  plus  grand  diamètre  et 
4  mètres  de  contour;  il  porte  près  de  300  frondes 
dressées. 

Ainsi  qu'on  vient  de  le  voir,  la  grande  serre  neuve  du 
Muséum  renferme  d'intéressants  sujets  d'étude  pour  le 
public.  Espérons  que  des  constructions  nouvelles  donne- 
ront plus  d'espace  pour  les  collections  et  permettront 
surtout  de  mettre  les  plantes  dans  les  conditions  spéciales 
d'éclairage,  de  chaleur  et  d'humidité  qui  sont  nécessaires 
à  chacune  d'elles. 

D.  Bois. 


EXPÉRIEICES  SÏÏR  LES  PUITS  NATURELS 

{Suite  et  fin.) 


En  résumé,  les  puits  naturels  offrent  cette  circons- 
tance, qui  paraît  constante,  de  venir  tous  déboucher  dans 
les  couches  actuellement  les  plus  superficielles,  ce  qui 
résulte  de  leur  mode  de  forage  que  nous  avons  vu  avoir 
eu  lieu  de  haut  en  bas.  En  Angleterre,  ils  s'ouvrent  sous 
le  pliocène,  en  France  sous  le  diluviura  ;  mais  ils  sont  pos- 
térieurs à  ces  terrains  puisque  ceux-ci  ont  pénétré  len- 
tement, au  fur  et  à  mesure  du  forage,  dans  leur  cavité 
sans  cesse  plus  profonde. 

Je  ne  puisabandonnercc  sujet  sansmentionner  une  note 
de  M.  de  Grossouvre  publiée  dans  le  Bulletin  de  la  Société 
géologique  (3«  série,  t.  XVI,  p.  294),  où  ce  savant  distin- 
gué en  arrive  à  mettre  en  doute  la  signification  des  expé- 
riences résumées  tout  à  l'heure  et  que  j'ai  consacrées 


comme  on  vient  do  le  voir  à  la  reproduction  synthé- 
tique des  puits  naturels. 

«  Je  ne  puis,  dit-il,  contester  les  résultats  des  expé- 
riences du  Muséum  et  je  dois  reconnaître  qu'ils  me 
paraissent  facilement  explicables  :  on  comprend  qu'un 
courant  d'eau  acide,  traversant  une  roche  calcaire,  agira 
plus  énergiquement  dans  la  première  partie  de  son  par- 
cours, mais  que  son  action  corrosive  ira  en  diminuant, 
au  fur  et. à  mesure  que  son  degré  d'acidité  s'abaissera, 
et  enfin  qu'elle  deviendra  nulle  à  partir  du  point  où  elle 
sera  neutralisée  :  une  forme  en  entonnoir  évasé  du  côté 
de  l'arrivée  du  courant,  résultera  nécessairement  de  ce 
mode  d'action,  du  moins  tant  que  le  phénomène  n'aura 
pas  acquis  une  certaine  ampleur.  11  s'agit  seulement  de 
savoir  si  les  conditions  ne  changeront  pas  au  fur  et  à 
mesure  que  les  effets  de  la  corrosion  se  développeront  : 
c'est  en  effet  ce  qui  me  paraît  devoir  arriver.  On  com- 
prend très  bien  que,  sous  l'action  du  filet  d'eau  acidulée 
dirigée  de  bas  en  haut,  le  courant  ascendant  entraîne 
dans  son  mouvement  le  liquide  qui  remplit  la  cavité  de 
corrosion,  tant  que  celle-ci  n'auTa  pas  atteint  certaines 
dimensions;  de  cette  manière,  l'eau  acidulée  sera  renou- 
velée constamment  sur  les  parois  et  déterminera  l'agran- 
dissement progressif  de  la  cavité  par  le  bas  comme  nous 
l'indiquions  tout  à  l'heure  :  mais  il  arrivera  un  moment, 
variable  suivant  les  conditions  de  l'expérience,  oîi  l'en- 
traînement dont  nous  parlons  ne  se  produira  plus  parce 
que  les  dimensions  de  la  cavité  de  corrosion  seront  trop 
grandes.  A  partir  de  cet  instant,  le  liquide  qui  la  remplit, 
n'étant  plus  entraîné  dans  le  mouvement  ascendant,  ne 
se  renouvellera  plus  sur  la  partie  inférieure  des  parois  ; 
cet  état  tendra  d'autant  mieux  à  s'établir  que  le  liquide 
saturé  de  sel  calcaire  ayant  une  densité  plus  grande  qlie 
l'eau  acidulée,  gagnera  naturellement  le  fond  de  la  ca- 
vité, tandis  que  cette  dernière,  plus  légère,  montera 
directement  de  la  surface.  A  partir  de  ce  moment,  les 
conditions  d'action  de  l'eau  acidulée  seront  complè- 
tement modifiées  et  la  cavité  de  corrosion  commencera  à 
s'élargir  plus  vite  par  la  partie  supérieure  que  par  le 
bas,  de  sorte  que  la  forme  finale  qu'elle  prendra  sera 
évasée  par  le  haut.  » 

Je  ferai  observer  tout  d'abord  le  vague  et  la  complexité 
de  cette  explication  :  on  ne  voit  pas  quelles  sont  les 
dimensions  à  partir  desquelles  le  changement  d'allure 
sera  réalisé  ;  mais  ce  que  tout  le  monde  a  constaté,  c'est 
que  dans  les  gisements  siderolithiques,  toute-;  les  poches, 
même  les  plus  petites,  sont  pointues  par  en  bas.  On  n'en 
connaît  pas  non  plus  qui  intéresse  seulemeijit  la  por- 
tion inférieure  d'un  banc  calcaire  et  ne  parvienne  pas 
à  sa  surface,  abstraction  faite,  bien  entendu,  des  ramifi- 
cations plus  ou  moins  obliques  des  puits  naturels  venant 
d'en  haut. 

En  second  lieu,  il  est  très  difficile  de  supposer  dans 
les  parties  inférieures  du  liquide  de  corrosion,  et  néces- 
sairement jaillissant,  le  repos  nécessaire  à  la  théorie  de 
M.  de  Grossouvre,  et  l'on  ne  conçoit  pas  aisément  l'eau 
carboniquée  ascendante  traversant  une  nappe  stagnante 
d'eau  chargée  de  bicarbonate  de  chaux  :  on  devrait 
retrouver,  semble-t-il,  dans  la  forme  des  poches  quelques 
particularités  en  rapport  avec  un  mécanisme  si  spécial. 

Mais  il  est,  je  crois,  un  argument  plus  fort  que  toutes 
les  suppositions  et  qui  donnera  absolument  gain  de 
cause  à  l'opinion  que  je  soutiens;  il  est  fourni  par  l'ob- 
servation directe  des  corrosions  produites  naturellement 
en  dehors,  il  est  vrai,  de  tout  terrain  siderolithique,  par 


LE    NATUR;VLISTE 


les  eaux  métallifères  dans  les  deux  directions  verticales 
opposées  (de  haut  en  bas  et  vice  vei'sa). 

A  cet  égard,  nous  avons  des  témoignages  particuliè- 
rement précieux  dans  les  belles  études  consacrées  par 
M.  Alfred  Huet  aux  gisements  plombifères  et  piscifères 
du  Laurium  (Mémoires  de  la  Société  des  inr/énieurs  civils, 
année  188G). 

Les  minerais  remplissent  de  vraies  pociies  excavées 
dans  des  calcaires  sur  les  surfaces  de  contact  de  ceux-ci 
avec  des  schistes  imperméables. 

Or,  deux  cas  se  présentent  suivant  les  points. 

Tantôt  les  eaux  métallifères  ascendantes  ont  été  bar- 
rées par  la  rencontre  d'un  banc  de  schiste  qui  les  a 
refoulées,  et  alors  elles  ont  coulé  sous  le  schiste  à  la  sur- 
face supérieure  du  calcaire,  suivant  le  joint  de  stratili- 
cation.  Les  conditions  générales  sont,  dans  ce  cas,  com- 
parables à  celles  des  puits  naturels  ordinaires.  Aussi 
les  cavités  coniques'  produites  ont-elles  leurs  pointes 
dirigées  en   bas. 

Mais  il  est  arrivé  aussi  que  les  eaux  corrosives  ont 
coulé  sur  la  surface  supérieure  du  schiste  et  sous  les 
bancs  du  calcaire  que  la  pression  de  bas  en  haut  les 
sollicitait  de  traverser  :  dans  ces  conditions,  comme  le 
montrent  très  nettement  les  figures  publiées  par  M.  Huet 
pour  le  puits  Saint-Hilarion,  par  exemple,  les  cavités 
coniques,  malgré  leurs  gigantesques  dimensions  et  en 
dépit  des  considérations  développées  par  M.  de  Gros- 
souvre,  ont  leur  pointes  dirigées  en  haut. 

En  passant,  il  est  intéressant  de  mentionner  ici  les 
belles  érosions  à  forme  de  cône,  avecles  pointes  en  haut, 
qui  présentent,  dans  le  parc  de  l'établissement  thermal 
de  Bourbonne-les-Bains,  les  blocs  de  calcaire  soumis 
depuis  l'époque  romaine  à  l'érosion  ascendante  des  eaux 
minérales. 

Du  reste,  les  faits  signalés  au  Laurium  montrent  en 
outre  un  autre  fait  :  c'est  que  l'incompatibilité  à  laquelle 
mon  contradicteur  s'est  arrêté  peut  fort  bien  n'être 
qu'apparente  entre  la  forme  des  poches  qui  suppose 
nécessairement  une  corrosion  de  haut  en  bas  et  l'origine 
première  du  liquide  minéralisateur  qu'il  juge  devoir 
être  profonde. 

On  voit  nettement,  en  effet,  aux  environs  de  Caressa, 
des  eaux  profondes  se  déversant  sur  les  calcaires  et  mon- 
trant des  poches  coniques  à  pointes  inférieures.  Pour- 
quoi les  eaux  sidérolithiques  n'auraient-elles  point  de 
même  émergé  des  entrailles  du  sol  avant  que  leur 
ruissellement  sur  des  assises  calcaires  n'ait  creusé  les 
poches  que  le  minerai  remplit  aujourd'hui? 

Ce  sont  là,  à  mon  sens,  des  idées  qui  se  peuvent  aisé- 
ment concilier. 

Stanislas  Meumeh. 


Suites  à  la  Flore  de  France 

DE  GHEMER  ET  GODUON 

(Suite:) 

Sonchus  aquntilis  Pourret  in  Histoire  et 
mcmoires  de  l'Académie  royale  des  sciences,  inscrip- 
tions et  belles-lettres  de  Toulouse,  ["  série,  III, 
p.  330;  Ileichb.  Icônes/?.  Germ.,  XIX,  1113;  Willk, 
el  Lgc  Prodr.  fi.  [lisp..  II,  p.  240;  Timbal-Lagr. 


Excurs.  bot.  env.  Saint-Paul-de-Fenouillet,  p.  23-, 
/S',  maritimus  nab.  Icon.  tav.  51 ,  Con  L. ,  S.  mariti- 
mus  var.  aquatilis^OK?,.  Voy.  bot.,  p.  391  ;  S.  mari- 
timus var.  '?  micrayithos  Gr.  el  Godr.  FI.  de  France, 
II,  p.  326.  —  Pl-inte  de  2-5  décim.,  tn's(ihib'-eàa.n% 
toutes  ses  parties.  Racine  rimce.  rampante;  tige 
ascendante  ou  dressée,  fisluleuse,  plus  ou  moins 
llexueuse,  rameuse  dés  le  milieu  ou  vers  le  sommet, 
(luolquefois  même  terminée  par  une  simple  cyme 
ombellil'orme.  Feuilles  vertes  ou  peu  glaacescentes, 
denticulées-spinuleuses,  mollc.'i,  oblongues-lancéo- 
lées,  ordinairement  obtuses,  les  caulinairesauricu- 
lées±  ample.xioaules.  Conjmbe  poh/céphale;  pédon- 
cules grêles,  très  faiblement  épaissis  au  sommet, 
glabres  ainsi  que  les  calathides  petites  (de  moitié 
plus  petites  que  celles  du  S.  mariiimus  L.);  écailles 
externes  du  péricline  lancéolées.  Achaînes  ovales- 
oblongs,  ailés,  comprimés,  pourvus  sur  le  dos  de 
deux  côtes  longitudinales  et  (T une  seule  sur  l'autre 
face,  non  rugueux  transversalement,  à  aigrette 
blanche  trois  l'ois  plus  longue  qu'eux. 

Var.  genuinus.  —  Feuilles  la  plupart  rapprochées 
à  la  base  des  tiges,  relativement  courtes  (lU-15  cen- 
lim.  de  long),  entières  ou  dentées  mais  non  ronci- 
nées,  les  supérieures  plus  élroiies,  linéaires,  légère- 
ment auriculées-amplexicaules. 

Hab.  —  Pyrenéks-Orientales  -.pont  de  la  Fou 
à  Saint-Paul-de-FenGuillet  H^ourret;  herh.  H., 
Timbal-Lagrave).  —  Aude  :  Narbonne  (Delort), 
Sigean  (Gouget  sec.  Gr.  et  Godr.). 

Var.  longi/oli us  Rouy.  —  Feuilles  plus  également 
réparties  sur  les  tiges,  longues  (15-2.")  ceulim.  de 
longueur),  sinuées-lobées  ou  subroncinées,  les  supé- 
rieures lancéolées  largement  auriculées-amplexi- 
caules. 

Hab.  —  Adde:  Rigole  d'irrigation  entre  Mar- 
seillette  et  Aiguës-  Vives  ;  bords  des  ruisseaux  à  Car- 
cassonnc  {/lerb.  R.,  Baichère). 

Aire  géographique.  —  Espagne  (mult.  loc.)  ; 
Portugal:  Beira  {lierb.  U.,  Schmitz).  —  La  var. 
longijolius  en  Andalousie. 

Diffère  du  S.  7naritimus  L.,  et  de  sa  forme  S.  Ittto- 
ralis  Reichb.,  par  les  feuilles  molles  moins  glauces- 
centes,  les  calathides  nombreuses  de  moitié  plus 
p  !tites,  les  écailles  externes  du  péricline  lancéolées 
(l'tnonlargement  ovales),  lesachainesovales-oblongs 
(l't  non-linéaires),  ailés,  différemment  striés. 
G.  RocY. 
(.1  suivre.) 


LES  COLOnES  DE  BOTRTLLES 


Tous  ceux  qui  sont  allés  recueillir  des  animaux  à 
marée  basse  connaissent  ces  magnifiques  petites  étoiles 
aux  couleurs  parfois  très  vives,  qui  s'étendent  sur  les  al- 
gues, les  zostères  ou  les  rochers  ;  serrées  les  unes  contre 
les  autres,  elles  forment  des  croûtes  qui  atteignent  sou- 
vent vingt  ou  vingt-cinq  centimètres  de  longueur  et  recou- 


120 


LE    NATURALISTE 


vrent  quelquefois  complètement  les  deux  faces  de  l'algue. 
Chacune  des  étoiles  est  constituée  par  un  nombre  va- 
riable d'individus  :  le  Botrylle  violacé  n'en  a  que  cinq  ou 
six  formant  un  cercle  régulier,  tandis  que  le  Botrylle  vert 
en  compte  parfois  près  d'une  vingtaine,  disposés  selon  une 
ellipse  allongée.  Leur  corps  globuleux  dépasse  rarement 
(rois  millimètres  chez  les  espèces  de  plus  grande  taille  : 
néanmoins,  malgré  leurs  faibles  dimensions  les  colonies 
qu'ils  forment  frappent  toujours  les  regards  par  leurs 
colorations  souvent  très  vives  tranchant  sur  un  fond  plus 
sombre;  ces  colorations  sont  d'ailleurs  très  variées  et  les 
spécificateurs  les  font  servir  de  cai-actères  dans  leurs 
classifications. 

Un  sac  à  double  paroi  renfeiniant  une  cliamluc  lii;iii- 


du  corps,  se  bifurquent  et  vont  se  terminer,  sur  les 
bords  du  cormus,  par  de  petites  ampoules  parfaitement 
visibles  à  la  loupe  ;  ces  tubes  servent  au  transport  des 
corpuscules  sanguins  dans  les  différentes  régions  de  la 
lunique,  d'où  le  nom  de  tubes  vasculaires  qui  leur  est 
encore  donné. 

Les  Botrylles,  par  la  disposition  si"singulière  qu'affec- 
tent leurs  colonies ,  devaient  nécessairement  appeler 
l'attention  des  premiers  naturalistes  qui  se  sont  occupés 
d'animaux  marins.  Rondelet  les  figuie  en  effet  dans  ses 
Zoophytes  marins  qui  datent  de  looo.  Mais  ce  ne  fut  que 
bien  plus  tard  que  l'on  connut  leurs  véritables  affinités 
cl  qu'on  leur  assigna  leur  place  réelle  dans  les  i  l.issiti 


m 


chiale  qui  se  conlinue  par  l'u'sopliagi',  l'estomac  et  Tin- 
iestin,  telle  est  en  deux  mots  l'organisation  générale 
d'un  Botrylle.  Une  ouverture  conduisant  à  la  chambre 
branchiale  se  trouve  à  une  extrémité  du  corps;  à  l'autre 
extrémité  débouche  l'anus;  il  s'ouvre  dans  un  cloaque 
situé  au  centre  de  la  colonie  et  commun  à  tous  les  indi- 
vidus qui  la  composent. 

Les  Botrylles  n'ont  pas  le  coriis  nii;  ils  sont  enfouis 
dans  une  substance  d'ajqiarc'iice  caililafiiiieuse  et  que 
l'on  regarde  comme  de  nature  cellulosique;  toutes  les 
étoiles  qui  se  sont  juxtaposées  pour  former  un  ensemble 
unique  sont  ainsi  recouvertes  par  cette  tunique  com- 
mune, le  tout  formant  ce  (ju'on  appelle  quelquefois  un 
lormus;  seuls,  le  cloaque  et  la  bouche  s'ouvrent  à  l'exté- 
rieur. La  tunique  est  d'ailleurs  une  substance  parfaite- 
ment vivante  ;  elle  renferme  un  grand  nombre  de  cellules 
disséminées  dans  son  sein  ;  en  outre  elle  est  sillonnée 
de  nombreux  tubes  ectodermiques  qui  partent  des  parois 


avance  que  cliaqne  ('■Idile  est  un  animal  «  beaueniip  plus 
beau  qu'aiiriiii  imlypr  ■>,  il  l;iiii;ière,  dans  VEncyclopnlif 
méthodiqw  ili'  t7S'i,  iihisii,.  pas  à  dire  que  «  les  polypes 
des  Botrylli's  oui  un  lajipoil  1res  marqué  avec  ceux  de 
la  Madrépore  <<  arborescente  ■>.  «  Pourquoi,  ajoute-t-il  plus 
loin,  ne  pas  considérer  chaque  organe  des  Botrylles 
comme  autant  de  trompes  tubulées  destinées  à  saisir 
ralinient  et  le  transmettre  ei  la  cavité  centrale  où  est 
vraiseniblabli'nient  la  bouche?  » 

Ce  que  Brugnière  appelait  <<  une  trompe»  est  en  réalité 
un  Botrylle  tout  entier  avec  ses  deux  ouvertures  oppo- 
sées l'une  <à  l'autre,  et  c'est  le  cloaque  commun  qu'il 
prenait  pour  la  bouche  !  L'erreur  de  Brugnière  est  d'autant 
plus  inexplicable  que  quelques  années  auparavant,  un 
anglais,  John  Ellis,  à  la  suite  d'une  élude  très  minu- 
tieuse, avait  fdiiiiiilc  "  que  cliaqiic  rayon  de  l'iMoili'  est 
un  animal  ilistind  !•!  si'|ian'-  •>. 

Enfin  ce   fut    Laïuairk  qui   sortant   les    Botrylles   des 


LE    NATURALISTE 


«  Polypiers  »  les  mit  à  leur  place  véritable,  dans  le 
groupe  des  Tuniciers,  où  avec  les  genres  Amaroucium, 
Astelliuni,  Didemnum,  etc.,  ils  constituent  l'ordre  des 
Ascidies  composées. 

Il  y  aurait  encore  long  à  dire  sur  l'organisation  des 
lîotrylles,  mais  je  n'entrerai  pas  dans  plus  de  détails  à 
ce  sujet;  mon  intention  est  de  rappeler  aux  lecteurs  du 
Saluraliste  quelques  faits  vraiment  curieux  concernant 
la  reproduction  et  la  multiplication  de  ces  animaux,  et 
pour  l'intelligence  desquels  l'aperçu  succinct  qui  précède 
était  nécessaire. 

Comment  s,,  forme  une  étoile  de  Bnlr\lles?  liésulle- 


Boli-\ 


m  U)  fuis. 


telle  de  la  jonction  d'individus  primitivement  dislincts 
Provient-elle  du  bourgeonnement  d'un  seul  et  ou  biei 
existe-t-elle  toute  formée  dans  l'œuf? 

Cette  dernière  opinion  était  celle  de  Sars;  il  avait  ob- 
servé huit  embryons  dans  le  germe  de  la  jeune  colonie 
et  KoUiker  leur  avait  décrit  un  tube  digestif.  On  sait 
aujourd'hui  que  les  choses  ne  se  passent  pas  ainsi.  De 
l'œuf  sort  une  seule  larve,  un  oozoïte,  commp  on  l'appelle 
encore  pour  rappeler  qu'elle  est  issue  de  l'œuf;  cette 
larve  nage  quelques  heures,  se  fixe  à  une  plante  ou  à 
une  pierre  et  perd  sa  queue  qui  lui  est  désormais  inu- 
tile. C'est  rrtir.  lai'v  ainsi  fix.'e  qui  va  jeter  les  fonde- 
ments lie  1,1  inlmiir.  Il'apit'-s  Knilni,  .rllc  eolonie  se 
forme  d.-  la  l.icun  -uivaulr  :  A  pciiir  lixé.-,  la  larve  de 
Botrylle  produit  un  bourgeon  {hliis/uzoUe)  et  meurt  avant 
que  ce  dernier  ait  atteint  son  complet  développement. 
Le  second  individu  donne  à  son  tour  deux  bourgeons 
latéraux  et  symétriques,  et  à  peine  sont-ils  développés 
qu'il  s'atrophie  lui-même.  —  Quant  aux  deux  individus 
nouveaux,  ils  se  comportent  à  leur  tour  comme  leur  pa- 
rent; ils  donnent  chacun  deux  bourgeons  qui  consliluent 
la  troisième  génération  et  disparaissent.  Les  quatre  indi- 
vidus restants  se  groupent  en  croix  et  forment  b'  premier 
système  à  cloaque  commun.  La  jeune  lobniir  coulinuc 
de  s'accroître  par  le  même  processus,  la  iii>uvillr  gi  né- 
ration  formée  délerminanl  la  mort  de  cidli'  qui  la 
précède. 

De  jeunes  animaux  ne  |Hiuvant  se  dévelo|q)er  (pi'eii 
amenant  fatalenii'ut    la   mort    do    leurs    parents,    voilà 


certes  des  faits  étranges  !  Tel  est  cependant,  d'après 
Krohn,  le  processus  de  la  formai  ion  d'une  étoile  de  Bo- 
trylle dont  le  point  de  départ  est  une  larve  (jui  a  bour- 
geonné. 

Mais  les  centaines  de  colonies  qui  recouvrent  parfois  une 
algue  n'ont  pas  une  semblable  origine,  chacune  d'elle  ne 
dérive  pas  d'une  larve  qui  s'est  fixée  à  la  place  qu'occupe 
cette  colonie.  Un  Italien,  Della  Valle,  a  observé  que  très 
souvent  un  nouveau  bourgeon,  au  lieu  de  rester  à  côté  de 
son  parent  pour  contribuer  à  l'accroissement  de  la  co- 
lonie, s'en  éloigne,  émigré  parfois  à  ime  assez  grande 
distance,  tout  en  conservant  cependant  ses  connexions 
avec  l'individu  générateur  par  l'intermédiaire  d'un  tube 
vasculaire  ectodermique,  et,  ainsi  isolé,  il  devient  à  son 
tour  le  point  de  départ  d'une  colonie  nouvelle.  Plus 
lard,  celle-ci  à  son  tour  envoie  au  loin  des  blastozoïtes 
qui  se  comportent  comme  le  précédent  et  le  cormus  s'ac- 
croît ainsi  peu  à  peu. 
(A  suim-e.) 

A.    PlZON. 


Explications  relatives 
à  la  note  lue  à  l'Académie  des  sciences 


par  M.   .MiLNE-l'jnv.' 


i:   mars   IS'iO. 


Eu  poursuivant  l'étude  des  Rhizopodes  réticulaires, 
un  se  trouve  parfois  forcément  entraîné  à  considérer 
quelques-unes  de  leurs  espèces  fossiles.  C'est  ainsi  que 
nous  avons  dû  rechercher  si  les  tests  de  Nummuliles, 
prodigieusement  abondants  dans  la  plupart  des  roches 
de  Biarritz,  contenaient  encore  quelques  restes  des  ani- 
maux qui  les  avaient  construits  et  habités.  Mais  pour 
traiter  les  demeures  il  fallut  en  même  temps  que  le 
milieu  dans  lequel  elles  étaient  enveloppées  fût  soumis 
au  réactif  et  c'est  par  suite  de  ses  effets  qu'il  nous  fut 
l)ermis  de  reconnaître  que  la  partie  enveloppante  était 
bien  autrement  riche  en  matière  animale  que  les  .Num- 
mulites.  Nous  découvrions  en  effet  chacune  de  celles-ci  et 
chaque  grain  de  sable  cimentés  par  des  fiocons,  parfois 
excessivement  minimes,  d'autres  fois  de  dimension  fort 
noiable.  de  maliéro  organi(iue,  de  sarcode  rhizopodique. 

La  matière  animale  fossile... 

Ce  fait  des  plus  curieux  était  plus  particulièrement 
inléressant  pour  nous,  car  il  vient  corroborer  les  obser- 
vations déjà  publiées  sur  la  formation  de  toutes  les  en- 
veloppes appartenant  aux  Rhizopodes  réticulaires. 

Les  roches  nummulitiques  et  nous  nous  sommes  assu- 
rés de  la  chose,  les  grès  actuellement  en  formation  dans 
la  fosse  de  cap  Breton  et  en  d'autres  lieux,  sont  compo- 
sés exactement  comme  une  enveloppe  soit  vaseuse,  soit 
arenacée,  ou  comme  celle  porcelanée  des  Foraminifères. 
Le  sarcode  répandu  à  profusion  sur  tous  les  fonds  des 
mers,  puise  dans  leurs  eaux  les  éléments  de  la  sécrétion 
(pi'il  unit  à  quelques  parties  de  sa  substance  pour  former 
un  ciment  au  moyen  duquel  il  réunit  les  matériaux  qui 
doivent  concourir  à  le  protéger.  Des  colonies  innombra- 
bles d'organismes  travaillent  sans  relâche  à  l'édification 
des  masses  en  lesquelles,  Nummulites,  grains  de  sable, 
spicules,  débris  végétaux,  etc.,  entrent  au  même  titre  et 
s(ml  solidement  cimentés  enfermant  l'animal  sarcodique. 
Lis  rouches  se  superposent,  sur  celles  qui,  caduques,  ne 
oeuvi'nt  ()lus  servir   que   comme    bases,   succèdent  les 


LE  NATURALISTE 


vivantes  et  peu  à  peu  la  masse  prend  de  formidables 
proportions.  Et  cet  immense  travail  s'accomplit  exacte- 
ment comme  celui  qui  produit  ces  formes  élégantes  et 
si  parfaitement  entendues  que  nous  admirons  chez  les 
Arénacés,  les  Spiculacés,  les  Vitreux  et  autres. 

Ce  qui  frappe  surtout  en  songeant  à  cette  constatation 
et  en  contemplant  ces  hautes  falaises  nummulitiques  et 
leur  étendue,  c'est  la  pensée  que  ces  rochers  ont  vécu  ! 
Marquis  de  Folin. 


LES   I*OISSOIVS 

Recueillis    dans    les    expéditions    scientifiqvies 

du   TRAVAILLEUR  et  du  XALISAIAIV 


Les  savants  zoologistes  attachés  aux  expéditions  scien- 
tiaques  du  Travailleur  et  du  Talisman  ont  fait  connaître  la 
plupart  des  résultats  généraux  émanés  do  leurs  recherches: 
M.  A.  Milne-Edwards  dans  un  rapport  connu  de  tous, 
MM.  Filhol  et  Edmond  Perrier  dans  des  ouvrages  devenus 
classiques  ont  donné  une  idée  lumineuse,  mais  forcément  très 
restreinte,  des  merveilles  recueilhes  dans  les  deux  expéditions. 
Nous  entrons  dans  la  période  des  travaux  de  longue  haleine  et 
patiemment  élaborés  qui  décrivent  en  détail  tous  les  matériaux 
recueUIis  :  cet  article  a  pour  but  de  résumer  sommaire- 
ment l'intéressant  et  très  volumineux  travail  pubhé  par 
M.  Vaillant,  professeur  au  Muséum,  sur  les  poissons  recueillis 
dans  les  deux  expéditions  (t).  Comme  le  savant  ichthyologise, 
nous  nous  attacherons  surtout  à  mettre  en  relief  les  riches 
trouvailles  faites  dans  les  grandes  profondeurs,  les  poissons 
de  surface  et  les  poissons  côtiers  étant  bien  étudiés  et  en 
général  peu  différents  des  espèces  déjà  connues  des  zoologistes. 
«  La  faune  des  grandes  profondeurs,  pour  ce  qui  concerne 
les  Poissons,  dit  M.  Vaillant,  a  pris  aujourd'hui  une  importance 
qu'on  était  loin  de  soupçonner  il  y  a  encore  peu  de  temps,  car 
ces  animaux  vertébrés,  en  raison  de  leur  élévation  organique 
relative,  ne  paraissaient  guère,  à  priori,  susceptibles  de  s'accom- 
moder aux  conditions  biologiques  anormales  que  nous  suppo- 
sons exister  dans  ces  abîmes.  Un  fait,  il  est  vrai,  la  pêche  tradi- 
tionnelle des  squalesi  Sétubal,  aurait  pu  éclairer  sur  ce  point, 
mais  il  était  resté  ignoré  du  monde  savant  et,  pour  les  ichthyo- 
logistes,  les  seules  connaissances  positives  se  bornaient  aux  indi- 
cations vagues  données  par  Tes  pêcheurs  sur  certaines  espèces 
exceptionnellement  prises  et  recueillies  d'ordinaire  à  la  suite 
de  grandes  tourmentes,  circonstances  qui  faisaient  légitime- 
ment regarder  ces  animaux  comme  habitant  des  points  inacces- 
sibles aux  moyens  habituels  de  capture.  » 

Ouvrons  d'abord  une  parenthèse  et  disons  quelques  mots  de 
la  pèche  des  Squales  sur  les  côtes  portugaises,  la  plupart  de 
nos  lecteurs  se  trouvant  sans  doute  peu  éclairés  sur  la  nature 
de  cette  pêche. 

La  petite  ville  de  Sétubal  se  trouve  sur  les  côtes  portugaises, 
au  fond  d'une  baie  située  un  peu  au  sud  de  Lisbonne.  La 
pêche  des  Squales  s'y  fait  depuis  des  temps  fort  anciens  et  n'oc- 
ciipe  d'ailleurs  qu'un  nombre  très  restreint  de  bateaux.  Les 
pêcheurs  emploient  comme  amorce  des  sardines  fraîches,  ils  les 
fixent  à  de  gros  hameçons  empilés  sur  des  cordelettes  qui  sont 
réunies  en  grand  nombre  à  l'extrémité  d'une  maîtresse  corde 
longue  de  1200  à  130O  mètres.  On  atteint  vite  les  abîmes  au 
large  de  Sétubal  et  après  une  heure  trois  quarts  de  repos,  la 
ligne  est  remontée  à  bord  couverte  de  vase  dans  les  parties  in- 
férieures, ce  qui  prouve  qu'elle  a  touché  le  fond;  elle  est  chargée 
parfois  de  Squales  plus  ou  moins  gros  qui  sont  égorgés  dès 
qu'ils  sont  hissés  à  bord.  Les  Squales  péchés  à  Sétubal  sont 
voisins  des  Acantkias,  appartiennent  à  la  famille  des  Spinaci- 
nés  ;  ce  sont  surtout  des  Centropkorus,  des  Centroscymmus  et  on 
n'apprendra  pas  sans  intérêt  qu'ils  ont  été  recueillis  par  le 
dragage  du  Talisman  à  des  cuveaux  à  peu  près  semblables  à 
ceux  explorés  par  les  pécheurs  de  Sétubal  (2). 


(1)  Expéditions  scientifiques  du  Travailleur  clàuTalismai 
Poissons  par  L.  VaiUant.  —  Paris,  Masson. 

(2)  On   confectionne    un  galuchat  avec    la    peau  de  ces 
maux. 


Les  Poissons  des  profondeurs  appartiennent  pour  la  plupart 
à  des  espèces  inconnues  ou  au  moins  très  rares.  Ils  présentent 
d'ailleurs  un  ensemble  de  caractères  qui  leur  donne  un 
faciès  tout  particulier  :  «  Sans  parler  du  faible  développement 
habituel  des  nageoires,  surtout  de  la  caudale,  ils  présentent 
souvent  des  couleurs  ternes  ou  sombres,  allant  jusqu'au  noir  le 
plus  profond,  et  n'offrent  que  par  exception  une  coloration 
vive  un  peu  brillante.  D'autres  fois  ils  présentent  certains  appa- 
reils lumineux,  organes  oculiformes,  ou  mieux  photodotiques, 
dont  l'utilité  biologique  peut  s'expliquer  en  raison  de  l'obscu- 
rité naturelle  qui  régnerait  dans  ces  profondeurs,  et  de  l'ab- 
sence de  lumière  solaire;  la  présence  de  ces  appareils  semble- 
rait donc  devoir  complètement  caractériser  les  animaux  qui  les 
possèdent,  comme  animaux  bathyoïkèsites  (1).  Il  est  vrai  que 
des  Scopelidœ  abondamment  pourvus  de  ces  organes  sont  par- 
fois capturés  dans  les  filets  de  surface  (2),  mais  ces  poissons 
sont  également  connus  des  eaux  profondes,  et  comme  c'est 
habituellement  la  nuit  qu'on  les  pêche  en  des  points  plus  élevés, 
il  est  supposable  qu'ils  remontent  à  ce  moment  pour  redes- 
cendre dans  les  fonds  pendant  le  jour.  Un  autre  caractère,  dont 
la  valeur  n'est  pas  moindre,  se  tire  de  la  couleur  de  la  pupille, 
laquelle  dans  certaines  espèces,  Spinax,  Cenlroscymmus,  Centro- 
pkorus, Malacosteus,  Aulopus,  etc.,  au  lieu  de  présenter  sa 
teinte  noire  ordinaire,  est  d'un  magnifique  vert  émeraude,  ce 
qui  donne  à  l'œil  un  aspect  très  singulier.  Cette  particularité, 
dont  la  raison  physiologique  nous  est  encore  inconnue,  se 
relie  certainement  à  l'habitat  spécial  de  ces  êtres,  et  n'a  jamais 
été  observée  sur  des  poissons  appartenant  aux  régions  supé- 
rieures, malheureusement  on  ne  la  signale  que  sur  un  petit 
nombre  d'animaux,  de  plus  elle  ne  peut  être  reconnue  que  sur 
le  frais.  »  Ajoutons  que  les  poissons  des  grandes  profondeurs, 
quand  ils  sont  pourvus  d'une  vessie  natatoire,  —  et  c'est  le  cas 
de  presque  tous  les  Téléostéens  —  ne  subissent  pas  sans  souflrir 
la  décompression  brutale  qui  se  produit  quand  on  les  amène  à 
la  surface.  La  vessie  natatoire  se  dilate  considérablement, 
gonfle  le  poisson,  projette  l'estomac  dans  la  bouche  et  finit  le 
plus  souvent  par  éclater  avant  que  l'animal  ait  pu  atteindre  les 
eaux  supérieures  de  la  mer. 

«  Au  point  de  vue  de  la  répartition  des  animaux  marins,  ajoute 
M.  Vaillant,  on  peut,  dans  l'état  actuel  de  nos  connaissances, 
admettre  trois  grandes  régions  bathyraétriques.  La  preniière 
soumise  à  l'action  des  marées,  et  connue  depuis  longtemps 
sous  le  nom  de  région  littorale.  Une  seconde,  qui,  toujours 
submergée,  participe  cependant  des  conditions  que  présente  la 
précédente,  en  ce  qui  concerne  la  température,  la  lumière,  et 
dans  laquelle  la  pression  est  faible,  renferme  des  végétaux  en 
grande  abondance,  c'est  la  région  côtière.  La  troisième,  ou 
région  abyssale,  diffère  de  la  précédente  par  les  conditions  de 
température,  celle-ci,  tendant  à  s'égaliser  sur  de  vastes 
espaces,  s'abaisse  progressivement;  par  les  conditions  de 
lumière,  laquelle  s'affaibUt  avec  la  profondeur  et  finirait  par 
disparaître  ;  enfin  la  hauteur  de  la  masse  liquide  y  exagère  la 
pression  dans  des  proportions  énormes;  les  végétaux  y  font 
défaut. 

«  Si  théoriquement  cette  division  se  présente  avec  une  cer- 
taine netteté,  lorsqu'il  s'agit  de  la  réaliser  dans  la  pratique,  on 
éprouve  un  embarras  sérieux,  qui  résulte  du  fait  d'une  grada- 
tion suivie  dans  les  circonstances  diverses  énoncées  plus  haut, 
aussi  l'on  ne  peut  établir  ces  régions  en  grande  partie  que 
d'une  façon  arbitraire.  Lorsqu'on  connaîtra  mieux  le  point 
précis  où  s'arrêterait  la  pénétration  des  rayons  lumineux, 
estimé  vers  400  mètres  par  MM.  Fol  et  Sarrasin,  celui  où  cesse 
la  végétation,  230  à  300  mètres,  peut-être  trouvera-t-on  là  une 
base  pour  déterminer  la  limite  qui  sépare  les  régions  côtières 
et  abyssales.  >> 

M.  Vaillant  observe  à  juste  titre  que  la  région  côtière 
n'existe  réellement  pas  pour  les  Poissons,  car  les  espètes'qu'on  y 
trouve  appartiennent,  sinon  tous,  au  moins  pour  la  plus  grande 
partie,  à  la  région  côtière.  Il  signale  en  passant  les  poissons 
qui  habitent  cette  dernière  région  (Raies,  Apodes  du  genre 
Synaphobranchus,  Salmonidés,  certaines  Aulopus,  nombreux 
Anacanthiniens,  Myxine)  et  il  insiste  particulièrement  sur  la 
faune  ichthyologique  abyssale. 

Trois  sous-classes  des  Poissons  manqueraient  complètement 
dans  cette  faune;  les  Ganoïdes  très  nombreux  dans  les  mers 
anciennes  vraisemblablement  peu  profondes,  les  Dipnées  localisés 


(1)  Des  grandes  profondeurs. 

(2)  C'est  ce  que   prouvent   notamment  les  pèches  faite 
'Hirondelle  sous  la  direction  du  prince  de  Monaco. 


LE    NATURALISTE 


dans  les  eaux  douces  et  les  Leptocardins  représentés  de  nos 
jours  par  une  petite  forme  dégradée,  l'Amphioxus.  Les  trois 
autres  sous-classes  sont  plus  ou  moins  représentées  dans  les 
grandes  profondeurs,  mais  les  Téléostenes  gardent  dans  ces 
régions  leur  énorme  supériorité  numérique,  tandis  que  les 
Cyclostomes  forment  à  peu  près  1  p.  luO  du  total  et  les  Klaamo- 
branchet  6  p.  100. 

Les  Elasmobranches  sont  vraisemblablement  beaucoup  plus 
nombreux,  comme  on  peut  s'en  convaincre  du  reste  par  la 
]iérlir  nl).inil:iiiti-  des  pécheurs  de  Sctubal.  Ce  sont  de  rapides 
ii.iiriui-s,  i.ihu-.!.  <,  u^'<  iigiles  qui  doivent  échapper  aisément 
.1  la  di-.itrur;  iilu^iriii-,  .■■ipéces  capturées  adultes  par  le  hame- 
roii  .lu  !•.  rliiiii-  i.niiuL'.iis  n'oHt  été  prises  qu'en  petit  nombre 
.1  ,1  1  .M  11  j.  uiir,  par  les  dragues  du  Talisman.  Les  Elasmo- 
luMiic  li'<  'lu  LT.iupe  des  Raies  ne  descendent  pas  au-dessous 
de  S.U  uu  irr~;  les  squalcs  du  groupe  des  Roussettes  {Pristiurus, 
SciiUiumj,  aiicigiicnt  presque  la  profondeur  de  i,000  mètres  et 
les  Chimères  jusqu'à  2,330. 

^'-'-'■^  K.L.Bo,.v.,.. 


CHRONIQUE 


Muséum  d'Histoire  naturelle  —  Coms  de  grologie.  -M.  Dau- 
luci.,  ])!  ikssiui  luimijii  de  1' \cademic  des  sciences  commen- 
H.I  ICI  LOUIS,  1  simcdi  17  mal  1890,  i  quatre  heures  et  quart 
)in.iisis,  d  ms  r  imi  hiihc  itrc  de  Id  galène  de  géologie  et  le  con- 
tmuei  i  1(  s  m  n  lis  lI  s  mitdib  suivants  i  K  même  heure. 

Li  ]ii()f(ssoui  tiaitera  parmi  les  faits  tondamentaux  de  la 
.  "li^ii,  tt  c  c  lume  exemple  de  l'intervention  des  actions 
inl(in  s  lins  lit  i  mation  des  teriains  stratifiés,  des  gisements 
d      I  1      1  I    1        t   lu  phosphore 

Il  1     tibleiu  des  raaniftsl  liions  géologicpies  do 

I  I  1    sLH  remplacé  par  M.  Sta- 

I  1     ttui    ts  sciences   à  qui  est 

jlogiques  que  des  allichcs 

M  (jLuij,c»  \iUl,  piulcbstui  administrateur  au  Muséum 
d'histoire  mtuiellc,  t  ouvert  son  cours,  sur  les  conditions  fon- 
duiicntiles  li  li  producti  m  agricole,  le  mardi  6  mai,  à  trois 
h  ui  s  i  I  un  lins  1  ^land  amphithéâtre;  il  le  continuera 
1  s  s  I  1    h,    I  ui   1  lis   I      h  ique  semaine,  a  H  même  heure. 

Li  KiiiiH  —  /f  \  a  irahste  a  publie  dans  le  numéro  du 
1"  luiislMl)  un  al  1  I  M  Menegaud  sur  la  Ramie  ;  la  flecue 
<l  tuiale  de^  Stitnce),  a  pubhi.  un  articK  de  M.  H.  Lecomte  sur 
le   même  sujet,  dans  son  numéro  du  15  janvier  1890. 


ACADÉMIE  DES  SCIENCES 


Séance  du  1-4  avril  1890.  —M.  L.  Ranvier  communique  à  l'.V- 
demie  le  résultat  de  ses  n-ihi'ishi>s  sur  los  éléments  anatomi- 
I.i]uu,  du  Ratetdu  Chat.  On 


qucs  de  la  sérosité  périto 
y  rencontre  d'abord  des 
existant  normalement  da 


indqu 


s  iin'iiu  |Muit  regarder  comme 
Tiisih-  |i.i-itonéalc,  car  on  en 
il  les  précautions  prises  pour 
■1er  avec  les  autres  humeurs 
''S,  (in  rencontre  des  cellules 
•lume  est  généralement  plus 
ithiqucs  normales.  Leur  struc- 
ables,   certaines  d'entre   elles 


des  , 


"•/'"•' 


18Gj,. 


—  M.  J.  Kunckd  d'Hcrculais  adresse  à  l'.^cadémie  une  note 
;r  le  rôle  de  l'air  dans  le  mécanisme  physiologique  de  l'éclo- 
in  des  iiiii^^  'I  ■]'■]  I  iii.'iiiiiorphose  chez  les  insectes  Orthopié- 
s  lie  la  II  \     idides.  Des   observations   qu'il   a   pu 

ire  sui-  1.      \  ,'|iuis  la  naissance  jusqu'à  la  transfor- 

alioneu  m  i    i  ■  [i  u  i m  ■-    dégagent  ces  conclusions  : 


1°  Les  acridiens  rompent  la  coque  de  l'œuf  et  successivement 
à  chaque  mue,  jusqu'à  la  métamorphose,  l'enveloppe  tégumen- 
taire  dont  ils  doivent  se  débarrasser,  par  la  pression  exercée  à 
l'aide  de  la  membrane  unissant  dorsalement  la  tête  au  protho- 
rax qui  se  transforme  par  afflux  de  sang  et  une  ampoule  cervi- 
cale. 

2°  X  tous  les  stades  du  développement,  les  acridiens  dimi- 
nuent la  capacité  de  leur  cavité  générale  par  l'introduction  di- 
recte de  l'air  par  déglutition  dans  le  tube  digestif,  principale- 
ment dans  le  jabot,  afin  de  poiivnii-  refiiuli'i-  1,.  saiiL.',  soit  dans 
un  appareil  spécial  (ampoule  i-irviral.), 
régions    du  corps  notamment   dius  les 

— M.  £.i2tna«((  adresse  une  imicsin  un 
houillère (£yco/«)(ito/)si»  Derbyi)  ])ruvenai: 
Non  seulement  l'espèce  est  nouvelle, 
former  pour  elle  un  genre  nouveau. 

—  M.  Daxtbrée  présente  à  l'Académie 
tejean  sur  le  mode  de  formation  dos  cailloux  impressionnés.  Ces 
impressions  auraient  en  général  pour  origine  une  érosion  par 
l'eau  acidulée  agissant  sur  des  galets  amoncelés. 

Séance  du  21  avril.  —  M.  Stanislas  Meunier  adresse  à  l'Aca- 
mie  le  résultat  d'une  étude  géologique  et  lithologique  qu'il  a 
faite  de  la  météorite  de  Jelica  (Serbie)  dont  le  Muséum  a  reçu 
un  exemplaire  de  M.  Zujovic  de  Belglade.  Ce  qui  caractérise 
cette  météorite,  et  lui  donne  un  intérêt  particulier,  c'est  sa  struc- 
ture bréchiforme  en  fragments  de  Erxlebénite  dans  une  pâte  de 
Miintréjite  ;  cette  structure  bréchiforme  semble  prouver  une 
action  de  concassement,  de  charriage  et  de  cinientation  ;  con- 
clusion défavorable  à  l'assimilation  des  météorites  aux  étoiles 
filantes  et  auxcométes  (masses  formées  d'un  seul  jet) . 

.\.  Eug.  Malaru. 


Il  cl  iM-  l.'^  dillérentes 

(iiivrll.-  L>i:opodiacée 
e  Piracicaba  (Brésil), 
ds  M.   Renault  a  du 

!  note  de  M.  Ch.  Con- 


BIBLIOGRAPHIE 


ZOOLOGIE 


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357. 
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40  1.  Maure]'    l-'i-      1  '  il:ioontologischo  Studicn  im  Gebiet  des 


iw-n 


,11. 


Insel 


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Opliral  Facloiy  of  Cari.  Zciss. 

Journ.   a.  .Mici-osc.Soc.  1890,  pp.  ll-!4. 
413.  Distant,  "W.-L.  Viaggio  di  Leonardo  Fea  in  Birmania  e 
regioui   vicine,    VIII.    —  Enumeralion  of  the   Cicadid:e 
coilected  Ijy  M.  L.  Fca  in  Burma  and  Tenasscrim.  pi.  IV 
Plattjpleura  bàdia.  —  Gœna  tenebricosa.  —  IIuech,/s  hœnia- 
tica.  —  Pomponia  scitula.  — ■  Cicada  gerinana.  —  Karei.ia 
N.  G.  ravida.  —  Bmturia  sandaracata. 
.Ann.  del   Museo  Civico  di  Stor.  Nat.    di    Genova.   1888, 
pp.  453-159. 

G .  Malloizel. 


Le  Gérant:  Éimile  UEYROLLE 


F.  Levé,  rue  Cassette, 


12»  ANNÉE 


1"  .iriN  1890 


OlîSKHVATIONS   SI  l{    l\\    (iHIMI'KIU'Al 

ni;s  Ai.PKS 


Il  m'ist    iiHM 
(  onlrei  un  oisc  m 
iiRiit  Ips  solitu 
Jpsdlpesties,  et 
plus  (1  une  fois 
je  me  suis  aiieti 
pouroontemploi 
(  e^iatieuv  petit 
être,  a\ant  qu 
ne  dispaïut  dei 
1  leie  quelque  pi 
Kii    de    lOLhei 
c  u     on    entend 
plus  sou\entbou 
i  iiiLi  PLI,  qu  on 


I  (iiinip 

lem  .1.  s  Vl|.s 
ou  Tl^llndl  111 
KlnUtle,  m 
suie  18  Lenlime 
tus  de  taille 
Son  plumage  est 
d  un  «rib  unitoi 
me,  plus  (lui 
su:  les  pailifs 
inierieuies,  sui 
s(  s  Ji  mdes  ail(  s 


Idiii  a  du  ]iu- 
lu  ,(  n  outre  pen 
(hnt  1  ete,  l'oi- 
scau  adulte  por- 
h'  sur  la  gorf,'e 
un  rabat  d'un 
noir  loncé. 

Cetle  espèce  a 
une  aire  d'habi- 
tat très  considé- 
rable, mais, dans 
iliaque  contrée 
ne  se  rencontre 
f^uère  ou  du 
moins  ne  se  re- 
pioduitquedans 
Irsii-^ionsmon- 
lafiiii'uses.  On  la 
Irouve  dans  les 
AlpesdelaSavoie 
de  la  Suisse  et  du 


isse  semblent  moins  lui  convenir  que  d'autres.  Ainsi 
lis  la  vallée  de  liinn  (en  Valais)  à  une  altitude  de 
)0  à  2200  mètres,  où  j'ai  observé  les  oiseaux  durant 
isieurs  semaines,  je  n'ai  jamais  remarqué  de  Ticho- 
iine  Pouitantces  i  ndioits  roLailleux  et  bien  arrosés, 
.  ^i  andesp  trois  d(  i  m  In  r  \erticales,  sembleraient  de- 
1  lui  Uni  11  s  (,  udil  11  Ils  de\istencc  qu'il  recherche. 
,  le  f.nmpereau  des  Alpes 
pji  11  ut  dms  les  régions  inférieures, 
t  de  janviei  jusqu'en  mars,  il  fréquente 
s  lochers  esiaipesdu  versant  N.-O. 
e  (1  no  mètres)  dans  la  Haute- 
Ji  lai  \u  quelquefois  alors 
I  sur  d(  s  arbres  dont  il  explo- 
1  iil  I  lioiib  tl  li-s  laciues,  et  récem- 
'II  ni  un  iiiilli  1  ,isi,.  a  surpris  un  de 
s  is  iii\  qui  111  niait  sur  un  pin,  de 
I  I  m  hi  I  n  bi  uu  he  Lorsque  le  Salèvo 
s  i(  \  I  d  un  epuis  tapis  de  neige,  c'est 
la  montagne,  dans  les  car- 
ies nombreux  éboulis  qu'il 
olieiclier  notre  (irimpereau. 
s  les  mêmes  localités,  et  à  la 
lit  t  poque,  se  montre  l'Ac- 
ui  \lpin  {Accentor  Alpinus, 
I..)  qui  accom- 
lit  des  déplace- 
ti'iitsanalogues 


vil      il    hodio 

■^    '^ 

lu     s    lul  lut  tous 

It  s  coins,  toutes 

les  anfiactuosi- 

fes  des    io(  In  is 

^. 

1    II    1     11   1   h 

.V*.- 

1    s      llls       1     -     , 

p   u  I 


(S  nuls  (1  les 
hnsdlides  sut 
isi  nt  i  ses  be- 
oins    Qiioiquil 


dans  les  Pyrénées,  les  Apennins, 
les  Balkans,  les  montagnes  de  la  Grèce,  les  Carpathes, 
les  montagnes  du  Thibet,  duCachemir  et  do  l'Afghanistan. 
Elle  est  assez  abondante  dans  les  Alpes  suisses,  au 
Collern,  à  la  Gemmi,  au  massif  du  Saentis,  etc.  dans  les 
gorges  de  la  Tamina.  II.  1$.  de  Saussure  a  même  vu 
un  Tichodrome  sur  le  glacier  du  col  du  géant  (alti- 
tude :  10,078  pieds)  chassant  les  rares  insectes  de  ces 
hautes  régions.  Néanmoins  certaines  contrées  de  la 
LE  NATURALISTE,  Paris,  4G,  ni.;  du  Bac. 


s.  I  I  l  ghu 

il  e  c  0  u  \  I 
nouriitui 
arrive,    b 

la  ii.'i-e  ,■ 


se  trouver  dans  la  détresse.  Il  périt  alors  sur  la  niou- 
tagne  ;  un  de  mes  amis  ramassa  un  Tichodrome,  mort 
évidemment   d'inanition,   dans   une  grotte  du  Salève. 

I.e  manque  de  nourriture,  dans  les  hivers  très  froids, 
est  la  raison  qui  amène  fréquemment  le  Grimpereau  des 
Alpes  jusque  dans  l'intérieur  des  villes.  On  l'a  vu  au 
.lardin  des  plantes,  et  sur  la  butte  .Montmartre,  à  Paris. 
On  l'a  capturé  à  Meudon,  et  dans  les  serres  du  château 
de  Fontainebleau.  Un  de  ces  oiseaux  fut  tué  sur  les  murs 


LE    NATURALISTK 


des  anciennes  fortifications  de  (ienève;  on  en  vit  yrimper 
contre  les  tours  de  la  cathédrale,  et  l'année  dernière  en- 
core, un  Tichodrome  escaladait  le  mur  d'une  maison 
située  dans  un  des  quartiers  les  plus  populeux  de  cette 
ville.  lia  été  signalé  également  sur  les  tours  de  Chillon, 
dans  l'intérieur  des  villes  de  Lausanne,  de  Zurich  et  de 
Saint-Gall.  Comme  je  traversais  la  Haute-Autriche,  j'eus 
la  satisfaction  d'apercevoir  un  Grimpernau  des  Alpes  se 
promenant  le  long  des  assises  rocheuses  qui  dominent 
Salzbourg;  et  il  n'était  pas  seul,  car  j'en  enli'ndis  un 
autre  répondre  à  ses  cris  répétés. 

Ayant  eu  l'occasion  de  visiter,  à  Vienne,  la  helle 
volière  du  prince  de  Bulgarie,  j'y  remarquai  deux  cages, 
dans  chacune  desquelles  se  trouvait  un  Tichodrome. 
Elles  ne  possédaient  pas  de  perchoirs.  Sur  les  deux 
côtés,  à  mi-hauteur,  étaient  fixées  d'épaisses  écorces  un 
peu  inclinées  qui  simulaient  les  rochers  à  ces  habitants 
des  Alpes,  et  c'est  là  qu'ils  s'accrochaient  et  grimpaient 
de  préférence,  quoiqu'ils  se  tinssent  aussi  contre  les 
barreaux  en  fil  de  fer  de  la  cage.  L'un  d'eux  était  captif 
depuis  trois  ans,  l'autre  avait  été  pris  récemment;  tous 
deux  se  montraient  fort  sauvages  et  s'effaroucliaient  dès 
qu'on  s'approchait.  On  leur  donnait  comme  nourriture  de 
la  mie  de  pain  et  de  l'œuf  cuit  dnr  haché,  quelques  œufs 
de  fourmis  et  de  temps  à  autre  un  ver  de  farine.  Les 
Tichodromes  paraissent  d'ailleurs  s'apprivoiser  difficile- 
ment; peut-être  réussirait-on  mieux  avec  des  jeunes  pris 
au  nid,  mais  il  n'est  pas  aisé  de  s'en  procurer,  car  l'es- 
pèce s'établit  ordinairement  dans  les  crevasses  des  pré- 
cipices. 

En  captivité,  le  (Wiinprreau  regrette  évidemment  les 
Alpes  et  leurs  solitudes.  Il  lui  faut  le  grand  air  et  l'es- 
pace, et  la  société  de  l'homme  ne  saurait  remplacer  pour 
lui  la  perte  de  la  liberté. 

F.  DE  ScilAECK. 


NOTE 
SUU  I.A  CIII^IMATOBIA  BRILMATA  I.. 

ET  SUR  UNE  MONSTRUOSITÉ  FEMELLE 

Après  avoir  dormi  toute  la  saison  chaude, dans  sa  chry- 
salide, placée  dans  une  légère  coque,  enterrée  près  de 
la  surface  du  sol,  la  Cheimatohia  brumata,  dont  la  larve 
est  si  malfaisante,  se  réveille  en  automne  et  éclôtle  plus 
généralement  pendant  ces  journées  de  douce  tempéra- 
ture auxquelles  on  a  donné  le  nom  d'Eté  de  la  Saint- 
Martin. 

Durant  le  jour,  les  mâles  se  tiennent  habituellement 
cachés  dans  les  herbes  sèches  ou  sous  les  feuilles  ;  puis, 
le  soir  venu,  ils  volent  aux  troncs  des  arbres,  en  quête 
d'une  femelle  fraîchement  éclose. 

C'est,  en  effet,  le  moment  propice  :  les  Bniiimla  $  ,  dès 
leur  sortie  de  leurs  chrysalides,  gagnent  l'arbre  le  plus 
voisin.  Comme  elles  ne  possèdent  que  de  ridicules  moi- 
gnons d'ailes,  elles  ne  volent  pas,  mais,  grâce  à  leurs 
pattes  relativement  longues,  elles  marchent  encore  assez 
vite  et  grimpent  sur  le  tronc  avec  une  agilité  qu'on  était 
loin  de  soupçonner. 

Aussitôt,  elles  sont  environnées,  assaillies,  chacune, 
d'une  demi-douzaine  de  BrumaUt  ô  • 

Les  ailes  fermées  et  relevées  oonuiir  un  diurne  au 
repos,  ceux-ci  marchent  parallèlement  aux  llruinaUi    Ç, 


contournant  leur  abdomen  vers  celui  des  Ç.  Ardenls, 
ils  se  pressent,  se  bousculent,  se  frappent,  se  repoussent 
de  l'aile,  et,  pendant  la  lutle,  la  Brumata  Ç,  tranquille 
et  dédaigneuse,  monte,  monte  toujours,  jusqu'à  ce  que, 
à  un  moment  donné  et  sans  motif  apparent,  elle  se  livre 
au  premier  mâle  venu. 

Mais  le  bonheur  d'avoir  été  choisi  tourne  littéralement 
la  tête  à  ce  dernier. 

Comme  tous  ses  congénères,  qu'ils  fussent  en  marche 
ou  qu'ils  fussent  fixés,  immobiles,  aux  troncs  ou  aux 
branches  d'arbre,  il  portait  la  tête  en  haut;  maintenant. 
accouplé,  il  a  la  tête  en  bas,  et  tant  que  durera  l'accou- 
plement, il  conservera  la  môme  posture. 

La  femelle,  pqr  son  manque  d'ailes,  par  sa  petitesse, 
par  la  couleur  de  sa  robe,  se  confondant  avec  celle  de 
l'écorce,  échappe  aisément  aux  recherches,  et  il  faut  un 
œil  très  exercé  pour  la  découvrir;  le  mâle,  par  sa  posi- 
tion renversée,  par  ses  ailes  fermées  et  relevées,  se  cons- 
titue le  dénonciateur  de  la  femelle;  de  sorte  que,  à  ren- 
contre d'un  dicton  fameux,  pour  avoir  des  Brumala  $  , 
cherchez  le  ô  • 

C'est  là  une  particularité,  sur  laquelle  il  convient,  je 
crois, d'attirer  l'attention.  J'y  voisun  moyenprécieux  pour 
faciliter  la  destruction  de  cette  espèce  si  nuisible  aux 
arbres  fruitiers  et  forestiers. 

A  propos  des  hyponomeutes,  j'ai  déjà  fait  ressortir 
l'inconvénient  que  présentait  la  destruction  des  che- 
nilles, opérée,  la  plupart  du  temps,  quand  les  chenilles 
avaient  commis  tous  leurs  dégâts  et  quand  le  plus 
grand  nombre  portaient  en  elles  les  larves  d'une  mul- 
titude de  parasites.  Pour  quelques  ennemis  que  l'on 
écrasait,  on  faisait  périr  des  myriades  d'auxiliaires. 

Comme  la  chenille  de  Brumata  ne  vit  pas  en  famille, 
il  est  extrêmement  difficile,  pour  ne  pas  dire  impos- 
sible, d'arrêter  ses  ravages  :  on  a  bien  conseillé  l'écrase- 
ment entre  les  doigts  de  tous  les  paquets  de  feuilles 
liées  par  des  soies,  mais  combien  en  est-il  qu'on  ne  peut 
atteindre  et  quel  temps  cette  opération  n'exige-t-elle 
pas  ?  Eh  bien!  la  difficulté  me  semble  aplanie. 

Une  inspection  rapide  des  arbres,  le  soir,  à  l'aide 
d'une  lanterne,  permettra  de  les  débarrasser  de  cet  hôte 
incommode  et  dangereux.  Tous  les  5  qui  ont  la  tête  en 
haut  sont  seuls  et  peuvent  être  épargnés  ;  tous  ceux  qui 
ont  la  tête  en  bas  sont  accouplés  :  le  couple  doit  être 
pris  et  détruit  immédiatement. 

J'ai  fait  plusieurs  années  de  suite,  au  liois  de  Bou- 
logne, de  ces  chasses  nocturnes  pendant  l'été  de  la 
Saint-Martin,  mais  elles  avaient  pour  but  autre  chose 
que  la  destruction  de  ces  bestioles,  —  ce  qui  n'est  pas 
mon  affaire. 

La  légriule  nous  montrait  les  Bnimulu  5,  par  une 
tiède  soirée  d'automne,  à  la  pàl(^  luuiirre  de  la  lune 
ou  à  la  faible  clarté  des  étoiles,  emportant  dans  les  airs 
leurs  $  accouplées,  parcourant  l'espace  et  atteignant 
jusqu'à  la  cime  des  plus  hauts  arbres. 

Cette  légende,  qui  laissait  entrevoir,  dans  ces  prome- 
nades aéi-iennes,  des  plaisirs  inconnus,  des  jouissances 
éthérées,  ne  manquait  ni  de  saveur  ni  de  piquant,  mais 
me  trouvait  parfaitement  incrédule. 

Je  me  refusais  à  admettre  que  la  Bniimila  ô,  au  corps 
si  grêle,  d'il  la  force  d'enlever  et  d'emporter  à  tin- 
d'ailes  la  Brumala  ?  au  corps  massif,  lourd  et  i>csant 
trois  à  quatre  fois  plus  que  celui  du  mâle. 


LE    NATURALISTE 


Eh  bien,  malgré  des  observations  multiples,  nialf;ré 
lies  expériences  répétées,  malgré  tout,  je  u"ai  pu  réussir 
à  voir  un  seul  5  emporter  la  $  au  vol. 

Très  souvent,  surpris  par  un  jet  de  lumière  dirigé  vive- 
ment sur  eux,  des  couples  se  détachaient  bruyamment 
de  1  arbre.  D'autres  fois,  je  me  plaisais  à  les  pousser,  à 
les  déranger  à  laide  d'une  petite  baguette,  la  Ç  montait 
plus  haut,  ou  bien  se  lais.-ait  rouler  au  pied  de  l'arbre, 
tirant  le  ô  après  elle.  Enfin,  quand  raccouplement  me 
paraissait  sur  le  point  de  se  terminer,  que  le  mâle  repnv 
nait  ses  sens,  je  lançais  le  couple  en  l'air  pour  forcer  le 
mâle  à  déployer  ses  ailes  ;  mais,  le  poids  de  la  femelle 
entraînant  (oui,  Ô    et  î  tombaient  lourdement  à  terre. 

Ainsi  donc,  au  lieu  d'un  essor  hardi,  une  dégringolade 
piteuse;  au  li»u  d'un  vol  audacieux,  des  chutes  humi- 
liantes, voilà  Ce  i)iie  ni'onl  Inujours  moulrr  des  couples 
de  Bruimild. 

Mais  si  je  u'ai  pu  constater  le  Irausporl  aérien  îles 
linimata  accouplés,  j'ai  fait  une  trouvaille  fort  intéres- 
sante. Le  9  novembre  1888,  à  7  heures  du  soir,  j'ai  capturé 
une  monstruosité  de  limmata  Ô  étrange.  Le  dessin  ci- 
dessous,  qui  en  reproduit  la  forme,  me  dispense  de  toute 
description.  Je  dirai  seulement  que  cette  Ç,  si  ses  ailes 
étaient  également  développées  des  deux  côtés,  aurait 
l'envergure  d'un  J  de  taille  moyenne  :  car,  de  la  pointe 
de  l'aile  supérieure  gauche  à  celle  de  l'aile  inférieure 
droite,  elle  mesure  près  de  20  niilliini'-li-es. 


La  UriiiDiilii  Ç,  coninie  je  l'ai  dit  plus  haut,  est 
presque  aptère  ;  elle  ap|)artient  à  cette  catégorie  de 
lépidoptères  dont  les  ailes  sont  absentes  ou  rudimen- 
laires,  mais  dont  les  ptéropthèques  de  la  chrysalide  sont 
conformées  de  la  même  façon  que  celles  des  mâles  par- 
faitement ailés. 

Or,  voici  une  Brumata  $  — je  n'ai  pas  la  prétention  de 
croire  que  ce  soit  la  seule,  parmi  les  milliards  et  les  mil- 
liards de  Brumata  que  produisent  les  arbres  de  nos  forêts 
ou  de  nos  vergers,  —  voici,  dis-je,  une  Brumata  Ç  qui  a 
des  ailes  tendant  à  égaler  celles  du  mâle.  Est-ce  que  par 
hasard,  dans  un  avenir  phis  ou  moins  éloigné,  les  Bru- 
mata Ç  sont  appelées  à  avoir  des  ailes  comme  les 
miles?  ou  bien,  avant  de  devenir  complètement  aptères, 
ont-elles  parfois  des  rudiments,  des  tronçons  d'ailes,  en 
souvenir  des  ailes  entièresqu'elles  possédaient  autrefois  "? 

On  pourrait  longuement  disserter  sur  ces  questions, 
mais  leur  trouver  une  solution  satisfaisante  serail|moins 

Au  sui  plus,  ipirl  f.iiids  peut-on  bien  faire  suruii  in^-cclc 
qur  l'on  piriid  là,  lout  près  de  soi,  à  sa  pcpitc.  Ali  I  >  il 
venait  d'un  pays  lointain,  d'une  île  inabordable,  d'iiiie 
montagne  inaccessible,  ce  serait  autre  chose.  Mais  là, 
rraiichement,  il'un  papillon  trouvé  au  nois-de-Boulofiiic, 
•  lUe  puis-jedire  de  plus'.' 

1'.  Cinuiru-N. 


LA 


CARTE  (;EOLO(;iOlE  Dl  BEAIJOLAIS 


La  diffusion  des  carier  géologiques  est  si  utile  que, 
dans  tous  les  pays,  la  confection  de  ces  cartes  a  été  con- 
fiée à  un  service  public.  En  France  le  service  de  la  carte 
ijcologique  détaillde  est  assuré  par  le  ministère  des  tra- 
vaux publics. 

L'œuvre  dont  il  s'agil  est  indispensable  aux  savants  et 
aux  touristes  qui  trouvent  réunies,  sur  une  seule  carte, 
les  indications  topographiques  des  feuilles  au  80.01)0""" 
(Carte  du  dépôt  de  la  Guerre,  dite  d'Etat-Major)  et  les 
données  géologiques  les  plus  complètes. 

I-'usage  journalier  de  ces  cartes  s'impose,  par  ses  appli 
cations  pratiques,  aux  ingénieurs,  aux  architectes,  aux 
industriels,  aux  agriculteurs  et  aux  hygiénistes,  à  toutes 
les  personnes  qui  veulent  connaître  la  nature  du  sol  et 
du  sous  sol  en  un  point  donné,  ou  rechercher  les  pro- 
duits utiles  :  combustibles,  minerais,  eaux  minérales, 
matériaux  de  construction,  marbres,  marnes  et  phos- 
phates. 

Aussi,  ne  saurait-on  trop  recommander  la  feuille  géo- 
logique de  Bourg  (n"  i:i9  de  la  carte  au  80,000'),  quia 
paru  récemment. 

Les  explorations  sur  le  ten-ain  ont  été  faites  de  1882  à 
1885,  par  deux  ingénieurs  en  chef  des  mines,  M.  Michel- 
hévy,  aujourd'hui  directeur  du  Service  de  la  Carte  et 
.Vï.  Dclafond,  ingénieur  en  chef  à  Chalon-sur-Saône. 

La  feuille  de  Bourg  s'étend  sur  le  Beaujolais  et  sur 
les  Domlies  :  la  région  Est  forme  un  plateau  incliné  vers 
le  nord  ;  l;i  ié;..i(iii  iKiest  est  montagneuse  et  accidentée 
(1012  111.  au  Sailli  liigaud).  La  ligne  de  partage  des  bas- 
sins de  l'Océan  et  de  la  Méditerranée  traverse  la  feuille 
]irès  de  sa  limite  occidentale. 

L  Description  géologioue. 

1°  Terrains  cristallophylliexs.  —  Le  plus  ancien  est  lo 
gneiss  loriufl,  h  Snint-Cicrmain-au-Mont  d'Or,  forme  le  prolon- 
•j-cmcnt  -r|,ir:iiTi..n  il  dos  gneiss  granulitiques,  qui  s'ctendeni 
sur  1:.  I'    i:'     ■:■    I       '). 

Lr-.  .  -,  ,  /iite  .ipparaissent,  en  un  point  1res  dislo- 

qué .m  s  ti.  ,1,  1, II, III,  l,a  bande  de  micaschistes  chloriteux  de 
la  Brcvonuc  monlre  son  prolongement  vers  Pommiers,  oùl'am- 
phibolUe  domine. 

2°  Terrains  skdimentaires.  —  On  a  rapporté  au  Cambrien 
ou  au  pré-Camhrien  une  longue  série  de  roches  élastiques,  sans 
fossiles,  se  sut)divisant  en  i'  schiste/ chloriteux  développés  entre 
Saint-Vcrand  et  Chessy,  fortement  injectés  de  granités  et  pas- 
sant localement  â  do  pseudo-gneiss;  2°  schistes  i/iii  ^:llilll■•s  et  gau- 
frés avec  intercalation  do  marbres  ros.-,  IiiimuiI  ;  \"  .dter- 
,  nance  de  juartst^es  grisâtres,  de  scAisÉc»   "      ■  l'il/éres 

et  de  cornes  vertes  (Lantigné,  Vaux,  M:ni  li  i    ,i,      ^  Kigaud 

et  Morgon).  De  Rivolet  i  Salles  et  jus(iu',i  N.  l».ii  Li-liiias)  se 
présente  une  traînée  de  schistes fframtlitique^ ,  très  gncissiquc  qui 
parait  se  relier  aux  schistes  de  Ternand. 

Schistes  f/raiiwach's  et  calcaires  carbonifères  ensemble  puissant 
,111  X.  dr  IViipirivi  rt  :iii\  rnvirons  de  Tarare  composé  aux  dé- 
|Mii^  ili'^  SI  lii-iiv  rhli.riiiii\  iMiLihriens.  A  la  partie  supérieure, 
I  :,|,  ;,ii,-  ,nr,    ,1,1. il-.  ,li-  |iiil\|,irrs  se  reliant  au  calcaire  i  faune 

Schistes  et  poudinyues  du  Ctdm,  avec  tufs  OTthophijriques  (Est 
de  Letra  X.  de  Tarare).  Entre  Beaujeu  et  Chénelelte,  schistes 
intcrcali'S  à  empreintes  végétales  isqihenopteris  dîssecta). 

Terrain   houill.'r   ffi/h'ririir,  ImssIii   di-     S;iinli^-Paule   :    poudin- 

...u.-.'i  L'.-,-  iiviv  iii-iiir.  r.iii,iii-,l.Tl,:,rl iiii  ri-cdéos.  Trainéc 

N.-ll-'li-  l:iiiilir,ni\  hi'iiill,  r^,    j,Mii,-iii:i IfimMii  ,!;ins  la  microgra- 
Hiditi-     Il  ,iv.iii\  ,|p    i-,-,liri  rlii-s,  S,-K.    Saiiil-Ni/,ici-d'.\zei'gues). 
Grh  Iligarrc  et  vuischel/caii-,  grés  durs,  reiil'cniiant  au  sommet 
lies  dolomies  (30  à   40  m.,  ;  éboulis  sur   les  penlcs. 


LE    NATURALISTE 


Marnes  iinnées  (liO  ni.)  ^^rês,  calcaires  m;t<_niésicns  ot  niai'ni's 
versicolores. 

Rhétien  (10  m.)  grùs,  calcaires  dolomiUques  cl  marnes  bario- 
lées à  AviciUa  conforta  et  dents  de  poisson. 

In/ralias  et  lias  inférieur.  L'infralias  (IK  à  20  m.)  débute  par 
des  calcaires  (choix  bâtard)  à  Ammonites  planorbis  et  se  termine 
par  des  assises  calcaréo-gréseuses  à  Jmm.  angulatus. 

Le  lias  inférieur  (20  m.)  ou  calcaires  à  gryphées  est  constitué 
par  des  bancs  minces  bien  lités  {giyphea  arcuata,  Am.  Buc- 
Uanâi)  ;  nodules  phosphatés  au    sommet. 

Lias  moyen  (80-100  m.)  calcaire  ferrugineux  à  Beléinnites  et 
nodules  de  phosphates  de  chaux,  puis  marnes  grises  et,  enfin, 
calcaires  jaunâtres  à  Pecten  œqtiivalvis. 

Marnes  supraliasiques  (10  m.)  marnes  et  calcaires  ferrugineux 
{A.  hifrons). 

Calcaire  à  entroques,  calcaires  jaunes  avec  nombreuses  chail- 
les  :  fucoides   à  la  base   et    lit  ferrugineux    [A.  Blagdeni),    au 


Fvllers  ou  Ciret  (60  m.)  calcaire  marneux,  rosé,  à  A.  Parlcinsoni. 

Grande  oolite,  ou  oolite  de  Lucenay  (60  à  80  m.)  calcaire  blanc, 
à  chailles,  vers  le  haut. 

Cornbrash  paraît  exister  sous  les  2  lambeaux  calloviens  cités 
jjIus  bas. 

Callovien.  Forme  2  petils  lambeaux  à  l'Ouest  de  la  Chassagne 
ot  Pommiers  {Am.  anceps]. 

Oxfordien.  Reconnu  seulement  à  Lancié  et  à  La  Chassagne. 

Kimméridien.  Affleure  près  de  Charentay. 

Conglomérat  calcaire  ferruffineiix  (oligocène)  2  dépôts  à  Cha- 
rentay et  à  la  Chassagne. 

Marnes  bleues  de  la  Dombes  (pliocènel  alternant  avec  des  sables 
fins,  d'aspect  molassique  ,  fossiles  terrestres  et  d'eau  douce  ; 
l>lanorbes  à  la  partie  inférieure  cl paludines  vers  le  sommet. 

Sables  de  Trévoux,  graveleux,  ferrugineux.  Restes  de  mastodon 
Arvernensis  à  Trévoux  et  Montmerle. 

Cailloutis  des  plateaux  avec  sables  argiles,  et  généralement  très 
altérés,  succédant  normalement  aux  sables  de  Trévoux  dans  la 
Dombes,  ou  provenant  des  anciens  apports  des  affluents  venant 
du  massif  beaujolais.  D'autres  cailloutis  constituent  des  ter- 
rasses horizontales,  reposant  soit  sur  les  marnes  de  la  Dombes, 
soit  sur  les  formations  du  Beaujolais. 

Alluvions  préplncinirrs.  Anli'rieures  à  l'arrivée  des  glaciers  à 
Lyon,  très  dévrlMi,],.  rs  ,l,,„s  1rs  vallées  du  Rhône  (Béligncux)  et 
de  la  Saône  (X.iu  illf  ,  sr  ^.ini  déposées  à  de  grandes  hauteurs 

au-dessus  dcsvjllrrs  artnriirs. 

Mm-aines  glaciaires.  La  Dombes  a  été  ri-(  .mv.Mir  |in-si|ue  to- 
talement par  le  glacier  des  Alpes  j  des  UMiiilinn^is  imiirs  émer- 
gent au-dessous  du  limon  qui  recouvrrir  |il:iir,ii  ;  il  existe,  en 
outre  au-dessus  du  limon  des  :im:is  .|r.  Imm 
méable,  origine  des  noniliniix  ii  .      -  ,i       |i 

Alluvions postglaciains.   Sr  s ,i.i ,i,,s  que  le  glacier 

avait  ab.-.nd.inné  lu  Don.hr.  ,1    t..i,,ini  ,l,n,~  !.■    Daupliiné  une 

gi''>ii'l''  "1"'  ;i"iii.il''.  '1 un  l,-unlH\ui   .-ipparait  au  château 

de  Loi,!     \  I-  'iii  simples  lambeaux,  que  l'on  observe 


rc   iiaper 


:ux  des  plaines  submersibles  de 


AUuri,^n:  ,.ui„nc.,  luu 
la  Saône. 

Dépots  meubles  sur  les  pentes.  Limon.  Un  limon  ou  lehm.  do  lessi- 
vage ou  d'altération  de  la  boue  glaciaire  est  développé  dans  l.i 
Dombes  [Elephas  in(crmedi«s).  ASaint-Germain-Mont-d'Or,  lehiii 
de  ruissellement  [El.  primigenius) .  Le  lehm  contient  sur  les 
pentes  des  mollusques  terrestres. 

3"  Terr.mns  éruptifs.—  Diorites  et  Diahases.  Intercalées  en 
gi'andes  masses  dans  la  partie  supérieure  du  cambrien.  Va- 
riétés ophitiques  entre  Saint-Sorlin  et  Saint-Bonnet.  La  por- 
phyritc  arapibolique  de  Saint-Lager  (cote  555)  se  rattache  à 
celte  série  basique. 

Granité.  Type  à  grands  cristaux  à  Odenas  et  Fleurie.  Type 
segmentaire,  injecté  de  quartz  de  corrosion  à  Saint- Vcrand. 

Granulite,  greisen.  Nombreux  filons  dans  .e  granité  de  Fleurie 
et  le  Cambrien. 

Orthopkyres  et  tufs  orthophyriques.  Les  tufs  ditsgrès  métaiiii>i'- 
phiques  anlracifères  sont  composés  de  nombreux  débris  di's 
minéraux  ronslilnan!  l'orthopliM^-    .lit.'  l'..i  |il)-,  rr  imlr  niiliniii 

sans   aucillli'    ll-ac-    il'lisMir  (.11   Je    |.|      |.     i    I'  '  ,       . 

Micr..:„a.,.,n,,..   N,,n,l,r,-n.,..  >M,.:,      ,  ,,       ,!    |,Vs. 

Les  faisreaux    liln.ams  sw„     X  -d       T,.,,, :,,hM^    A 

Saint-Jusl   d'Avr:i\,    1rs    l'IMIuIi^s    r.,llli'>rv    s irllrlu-'lll    SlllIPr- 

posées  aux  tuls  ..iili,,i,liMH|iir,. 

Porphyres  petri,sili,;iix.  lin  <  .mli'rs  .'1  l;i  ].;ii'lii'  su]ii'rii'urr  des 
épanchements  d.-  miii'ori  .mulilr  rt  eu  liions  li-rs  raniilir-s  À 
Beaujeu. 


Kersantites ,  porphyrites  micacées  et  ausphiboliques.  Innombrables 
filons  minces  de  couleur  funere  N.-S.  rt  N.  N.-E.  dans  le  gra- 
nité de  Fleurie-Odenas,  coiiiniii  l.i    miriogranulite. 

4°  Filons  concrétion  m  -  -/■;/..„,<  ,/,.■  quaHs  de  l'âge  des 
arkosés  triasliques  et  jiir:issi,|urs,  N.-O.  jalonnant  les  lignes 
de  fractures  de  même  direction.  Filons  de  plomb  argentifèri' 
(Les  Ardillats,  La  Nuiserie),  de  manganèse  (Romanèche),  de 
pyrite  (Valloste,  Arbuissonas)  ;  barytine  et  fluorine  très  abon- 
dantes. 

Filon  d'antimoine  sulfuré  h  Xuisiere  (Grandris  .  La   pyrile   di- 
Chessy  imprègne  les  schistes  cambriens. 
{A  suivre.) 

Louis   DE   SaRRAN   d'ALLAHIl. 


DIAGNOSES  DE  LÉPIDOPTÈRES  NOUVEAUX 


Heterocampa  Gainarra  11. 

49  niillimèlres.  Sup'rieures  traversées  d' 


reste  de  l'.iilr  rsi  yris  , cn.li-è  .ivri-  qu.'lqurs  ,,iiilii-rs  vriii's,  indé- 
cises.  Une  ligne  noire  en  zigzag  court  le  long  du  Ijonl  terminal. 
Frange  grise  coupée  de  points  plus  clairs. 

Dessous  des  supérieures  gris  brun  uniforme. 

Dessus  et  dessous  des  inférieures  également  gris  brun  mai^ 
plus  pâle  au  centre  et  à  la  base. 

Front,  thorax,  pattes  et  dessus  de  l'abdomen  couverts  de 
poils  gi'is  cendrés,  dessous  du  eorjjs  gris  brun. 

Se  place  à  côté  d'Hetei'"  ,!ii|i,,   \l  uirilmsa  Druce. 
Une   Ç    ■''    1  -I  •     1 1S86. 

J'ai  reçu  de  San-Frur  I  ij.i,  également  pris  en 
août  ISSfi,  un  Helevoe;iiii|i.i  o'  i|ii"  jr  rn.is  pouvoir  rapportera 
cette  es]H'vr.,  li,,,,s  m  iiiilivrlu,  moins  r,Mis,|nrla  ?  décrite 
ci-dessus,  li   inplr  liL-iir  r-i   :i   priiir  iiiilnim' 1  plus  sinueuse, 

reflets  verdàtres  sauf  à  la  base  le  long  de  la  côte  où  la  teinte 
est  gris  cendré.  Il  semble  donc  probable  que  cette  espèce  doit 
varier  dans  une  assez  forte  proportion. 

Areva  Anioareli  n.  sp. 

.37  à  40  millimètres.  Dessus  des  supérieures  d'un  beau  jaune 
clair  doré,  dessus  des  inférieures  également  jaune  mais  de 
teinte  plus  p.'ile.  Kranires  rnnrolores. 

DeSSuHS    ,|rs    ,,,|es    e,i,„„,e    le    desSUS. 

Tête,  lli.ir,i\  rt  |.,iiies,  iriiii,-  des  ailes  supérieures;  abdomen 

J'ai  reçu  cette  cspèeo  tant  O'"'  que  ?  en  grande  quantité  des 
difl'érents  environs  de  Loja  ;  elle  se  place  tout  à  côté  d'Areva 
Leptalina  Druce  (Biologia  Centr.  Am.  Beterocera,  pi.  13,  flg.  5). 

Lirimiris  Vcltini  n.  sp. 

38  millimètres.  Cette  espèce  très  voisine  de  Lirimiris  Albo- 
lineata  Druce  {B!ol.   Centr.  Am.   Beterocera,  pi.  2.1, 'fi g.  10)   s'en 


Albolineala  mais  l'cxtiabasilaire  plus  Une,  jilus  irrégulière  el 
bien  marquée,  de  teinte  brune  comme  la  tache  en  V  qui  lui  sert 
de  point  dcîdépart.  Au  delà  de  la  tache  blanche  cellulaire  se 
trouve  une  lienebiiinr  )iliis  dislincte  que  dans  Albolineata,  enfin 

la  ligne    rxi.ie  iiir  |i:iri: le  la  seconde  tache   brune  en  \' 

n'est  blam  lie  ([ne  ,l.,n-.  I  .  |Kiiiie  inférieure  de  l'aile. 

V.    D.iOMN. 


LES  PALMIERS  MOISTRES  DE  L'INDE 


sait  que  la  lige  des  Moiioeotyléchuirs  wr  pn'sriili 
liiemenl  point  de  ramifications.  Parmi  ces  véf,'i' 
es  Palmiers  élèvent,  indivis  vers  le  ciel,  leur  sliiir 
it  et  élancé.  Cepciidant,  pour  ces  derniers,  il  exisli 
'liiile  un  assez  Imui  noiiilii-(>  d'exceptions  à  la  règli' 


LE    NATURALISTE 


f^éu,'l;ilc.  J-.-li    cil    l'...T,l>i..u   .l'rlu.lirr   |,ll|s|,.|Us   ly|„.s    ,\r 

|i;iliiii.'is    r;miili.-s.    .Ir  ii'ni    (l.-,iiiai   .lu.-  >l.n\    .pu    

paraissent  nK-rilerune  description  spéeiale  ri  ilmil  p-  ihus 
le  dessin  au  crayon  exercé  de  M.  Duchainp,  |ii..|.-sriii  au 
collèpe  colonial  île  Pondichéry.  Le  preniici'  c-l  un  Cm-d- 


xaiilivs  :  .Miliii,  ii.uiwll,.  HilidiMM.iii  ,ruii  decesdrr- 
IV.  ]),.  la  v.ulr.  laliiau.liL.  Iniillu.' ,.|Vi v  .pialiv  tètes, 
a  donc  quatre  dicliiilniiiii'S  successives.  Les  fruits  de 
cocotier  sont  f;énéraleinent  petits  et  sur  deux  un  est 
inairement  atropliié;  proliablenienl,  [larce  que  la 
c  ne  peutsuflire  à  iiouriir  à  la  fois  quatre  lèles  IViiil- 


j/n'  './^'  iifi'>,  ftkk  ^^ 


*f^"f'^  ,,,,>,#! 


Fig.  L  —  Cocotier  (Cocos  nucifera)  de  Pondichér.Y,  d'après  un  dessin  de  iL^K 


f;are.  Cet  arbre  qui  aune  trentaine  d'années  (rixislcucç 
présente  à  une  hauteur  de  a  mètresau-des^u^  du  snl  un.. 
première  hifurcation.  Une  des  deux  braucius  rcsullaiil 
de  la  bifurcation  est  aujourd'hui  morte  et  terminée  à  sa 
partie  supérieure  parunc  espèce  de  moignon  :  elle  a  une 
buij-'ueur  d'environ  o  mètres.  Jadis  elle  se  divisait  à  son 
extiéinité  en  3  branches  ou  li'dcs  [inrlaul  l'cuillcs  el  triiils. 
C'est  après  la  mortdecellc  luaiiclic  que  s'c-l  produite  la 
première  bifurcation. 

La  branche  actuellement  en  vie,  après  une  longueur 
de  4  mètres  se  bifurque  à  son  tour;  puis,  un  des  rameaux 
issus  de  cette  nouvelle  bifurcation  se  divise  encore  en 


lées  et  fructifères.  C'est  d'ailleurs  une  remarque  ;.'éné- 
rale,  que,  dans  les  palmiers  ramifiés,  plusieurs  branches 
ne  lardent  pas  à  périr  d'inanition. 

Ihi  second  type  de  ramification  se  rencontre  près  de 
Maduré.  C'est  un  Uondier  (Uorassus  llabelliformis)  qui 
nous  l'offre.  Ce  monocotylédone,  qui  est  situéà  trois  mil- 
les environ  de  l'église  catholique  de  Maduré,  sort  de 
lerrt^  très  droit.  Or,  les  arbres  de  cette  espèce  sont  un 
peu  comme  les  cocotiers  dont  le  proverbe  dit  :  on  n'a 
.jamais  vu  un  Aréquier  tordu  ni  un  cocotier  droit.  A  près 
de  l'°,70  au-dessus  du  sol,  notre  rondier  s'élargit  en 
éventail  donnant  naissance  à  une  série  de  branches  dont 


i;5() 


LE    NATURALISTE 


deux  très  vigoureuses  ont  la  hauteur  dos  palmiers  ordi- 
naires et  proviennent  d'une  bifurcation  bien  apparente 
du  stipe.  Le  moignon  enferme  d'évenlail  s'abaisse  à  son 
extrémité  inférieure  et  supporte  dix  branches  mortes  : 
son  extrémité  supérieure  présente  également  dix  bran- 
ches dont  neuf  également  mortes,  la  dixième  étant  pour- 
vue de  feuilles  au-dessous  de  l'évenlail  quatres  branches 
s'offrent  au  regard  dont  une  vivante  et  ayant  une  hauteur 


origine  et  offrent  à  leur  naissance  du  stipe  commun  des 
racines  adventives.  Faut-il  attribuer  cette  disposition 
bizarre  à  un  abaissement  du  sol  par  suite  de  dénudations 
amenées  par  les  pluies  ou  plutôt  par  la  main  des  hom- 
mes? Je  ne  le  crois  pas.  C'est  une  hypothèse  qui  a  été 
mise  en  avant,  mais  qui  rencontre  une  grave  objection. 
Car  outre  que  le  support  commun,  la  base  de  l'arbre, 
présente  tous  les   caractères  d'une  tige  et  présente  une 


f  1/ 


'^  '     J^    1 


l-'iL'.  i.  -  Roi)d 


orassus  flabclliformis)  de  Madiu'é  (Inde),  d'après  un  dessin  de  M.  K.  Ducha 


moyenne.  Le  iialmic]'  coiupte  donc  vi 
dont  quatre  aclu(dlenient  vivantes.  Il 
nombre  de  ces  dernières  s'élevait  ;i 

Sur  ces  vingt-sept  branches,  deux,  .irliicllciiient  pour 
vues  de  feuilles  et  les  plus  élevées  résultent,  nous  l'avon 
dit.,  d'une  bifurcation  évidente.  Plusieurs  autres,  aujour 
d'hui  desséchés,  peuvent  également  être  considérée 
comme  des  ramitications  du  tronc  primordial.  Mais  h 
plus  grand  nombre  des  autres  en  y  comprenant  ilcu: 
des  ramifications  encore  vivantes  paraissent  résulter  de  I; 
juxtaposition  et  delà  soudure  d'un  second  rondier  sui'  1( 
premier.  Ces  branches  en  effet    sont  recourbées  à  l.u 


direction  rigoureusement  verUcale,  celle  même  liase 
n'offre  pas  à  son  pied  ces  nombreuses  racines  adventives 
i[ue  l'on  est  habitué  à  rencontrer  au  pied  des  autres  ron- 
diers.  Dans  le  cas  qui  nous  occupe,  ces  racines  disparais- 
sent en  effet  presque  totalement  dans  le  sol. 

Je  pourrais  m'arrêtera  d'autres  palmiers  ramifiés.  Je 
citerai  seulement  pour  mémoire  un  cocotier  qui  se 
Iniuve  non  loin  de  la  léproserie  de  Pondichéry  et  un  pal 
iMJer  il  sept  tètes,  toutes  vivantes,  et  disposées  en  éven- 
i.iil  (|Me  l'on  rencontre  à  Bahour.  11  y  a  vraiment  i)eau- 
(  iin|i  il  eliiilirr  ici  pour  le  naturaliste.  Jesuis  absolument 
euiiviiiiieii  iiiie   l'Inde  est  destinée  à  ménager  bien  des 


LE    NATURALISTE 


surprises  aux    s;i 

conipenseraienl 

explorateur. 


LÀ  IAKVi:   ni    PLVTYPSVLI.rs 


M.  C.  V.  llilrv  imlilir  .l.ins  f/zisr,/ /,,/,•  ;.lr  \V,isln,,^lnu) 
uni'  noir  SUL-  la  l.nvr  du  Plulijpyii/lhis,  imlr  i|iir  imus  tra- 
duisons, ci-après  L'a'ul' et  la  clirysaliJe  du  l'kdi/iJsyUus 
sont  encore  inconnus.  L'auteur  a  pendant  quelque 
temps  essayé  de  les  nbteniret  des  spécimens,  réceniinent 
découverts  coiiu.iii'  Iris,  doniiainil  l'cspcraihi'  ilc  voir 
combler  la  lacunr  cxi-^laiil  ilaii~-  i'lii-.hiirc  iialinrllc  du 
genre.  La  seule  ludiealmn  relaliM'.i  I'umiT  e^l  .niileiuie 
dans  l'arlhle  ,lu 
giquc,  v^l.  W,  p 
été  observés  <'l  (|i 
aplatis,  comme  (1 
la  peau  parmi  \r- 

('ette  descri|ili 
de  toute  auti(  lu 
crone  qu'il  s  uil 
insecte  tout  dill 
obseives  dans  l'ovaiie  de  1 
0.4"'°'  de  long  sur  0  •2"™  delai.i  dnishui  plus  ^i  md 
diamètre  :  il  ne  sont  pas  sculples,  laigemenl  oNuides, 
foit  aplatis  des  deux  cotes  Leui  stiuclure  indique 
qu  iK  peu\enl    ilii'    sinl    inlnuluils  siius    l,i  pe<ni,    soit 


!/;»//,■ 


L(s 


dles; 


s'appliquer    à    l'œuf 

i   des  laibons  poui 

il.  ssus  de-  œufs  d'un 

11        l'lihJi,.,/lla        i.iil 


l< 


élit  un  lu  s  iiileit  ■.-dut  dc^ii  lai  \al  toul  d  lail  <_  u  id 
poit  a\ec  l'dppdience  des  lar\es  raallophages,  p'  du 
même  qu'd  pieniièie  \ue  ce  degié   lai  val  peut   l'Iie  o 

I 


quui  on  la  (hirili  u  ii_iiiii  |ii-qih  un 
giduds  speiiiniu-  d  ipus  h  s  iuiliiiiu\  ilii  dnthii 
Horn  ou  ceu\  de  M  Hiley,  a  toujouis  smiible  a  ee  dei 
nier  trop  petite  comparativement  a  l'etdt  paifait  d 
Tinsecte  et  si  la  foi  me  dédite  ci  ajin  s  esl  l,i  foi  me  lai 
vaire  finale  du  l'I  il\|>-\  Ihi-  hs  1im(s  il.  i  mI. 
jusqu'à  ce  joui  ii  i\  ii  ni  p  i^  illi  ml  li  m  li  m-l  iinatio 
detimlne 

U     i.iuu  luihl.       iiss,  ml.lin.  I      siipiih   iilli      I  M-liii 


avec  les  poux  et  c'est  seiilement  quand  la  structure, 
particulièrement  celle  de  la  .jambe  et  des  parties  de  la 
bouche  est  étudiée  qu'apparaît  la  nature  du  Phttypsyllus. 
On  est  en  droit  d'admeltre,  d'après  les  aftinilés  qu'il 
possède,  comme  d'après  la  position  de  la  tète,  qu'il 
ia[ipelle  la  pseudo-larve  loutraclée   des  Méloîdes   et   de 

renielll    rejuoduire    les    slif..|M.Lles  :    Mil    ne    p.Mll    que  Clin- 

Jecturer  si  la  chrysalide  propre  est  formée  partiellement 
ou  entièrement  dans  l'intérieur  de  la  peau  de  cette 
larve  élarftie  et  si  la  iieau  est  complètement  dépouillée 
dans  la  trausforinalinn. 

M.  Kiley  espère  que  ceux  qui  aurnlil  roera-imi  de 
i-a]iturer  des  caslois  essaiemnl  irnbleiiir  b-s  insei:le- 
tunt  désirés  et  il  serait  heureux  de  .  .,i  ics|miiii1i  e  a\ei'  les 
jiersonnes  qui  se  sont  occu]M'es  de  la  i|ue-lioiL. 


Iu- 


les 
crustacés  parasites  des  ascidies 


I  II  imer-,  a  signale, 
/  iiiii  zf  patk),  dans  le 

I  I  d  Cntomostiaces 
s  Phdllusies   Depuis 


I  mit  III  Ul  des  V-cldli  s  .1  (I,  iiKliqu 
pu  b  -  iiiluralistes  Sd\i.;ii\  un  ib  • 
I  11  IMii  re\istencp  de  Lui  1 1  s  »  / 
|iii  uni  I  \entiiculc  des  I'oIm  liim  n- 
(jiii  (H  peuplaient  l'iiititiew  chez  le 
cette  époque,  le  nombie  des  espei  es  qui  \i\ent,  soit  en 
parasitisme,  soit  en  commensalisme  chez  les  \scidies,  a 
été  sans  cesse  en  augmentant,  et  actuellement  on  en 
1  onnait  une  quaranldine,  dont  les  unes,  les  plus  nom- 
breuses elles  plusinleiessanles,  r.ppailienuentau  gioupe 
des  Copepodes  parasites,  et  doul  b  s  auties  smil  des 
Vmphipodes  ou  des  Décapodes 


M. 


V-    idn 


l'i, 


11  lace  de  nombieuses  tubeiosilt  -    i 

(  ulula  qu  on  rencontre   fréqufiii 

lei    basse,  fixée  aux  lochers   el   qu 

il  d  la  couleur  ro-e  ib  --  i  Ininqui 

un  des  Ascidies,  ou  leiiM  iili  ii{ 
Il  il  il  ms  de  Id  tunique  ou  il  m-  b  -m  brdnchial,deb  Am- 
hipi  b  sdegrande  taille  appaitt  uant  au  genre  Lewothoe, 
Il  1  II  II  des  êtres  d'aspect  tout  d  fait  etiange,  soi  tes 
lin  m  nix  dile-  ne  ussi  mbl  int  .i  aiu  une  foi  me  animale 
nini  -i.nl    I   -    \i,l  ijit  kijiIi  n  it-    lu'    1,  2  et  .1).  Ces 


.midîl  laci 
I  OUMC,  dis 
d  coup  sur. 


lliuiusiopi  ,    l.lllllll       II   I  Ib  t 

que  l'on  puisse  imaginer    Le 
li'te  portant  un  œil  unique  d' 

I  Idi  ii\  pane-  iranleime-  dm 


loi  lin    Id  plus  etonndute 
oijis,  Ltioit,  présente  une 

I  rouge  pouipie  éclatant, 

II  dei  un  le  -I  I  (  i  l'animal 

ini   ib   -on  lii.l      un  thoi  ix 

III  uni  pane  de  (  io(  bel-  Mais  ce  qui  happe  suitoul 
I  uis  ce  singulier  animal,  c'est  la  pie-ence  d'appendices 
ips  elt  gants  au  nombre  de  six,  inseies  le-  un«>  ileiiière 
es  auties  sui  la  f.u  e  dorsale  du  i  orps.  et  con-i-ldul  en 
xpdu-ions  membidueuses,  délicates  de  couleui  bldin  lie 
es  expansions -oui  ulatuemenl  giaiide-,  elle-  -ont  lei 
iiiui  I  -    pu    di     iiimi  I  -  Idini  II  -     leiii     lidu-pdieiii-e    et 


.H     NATURALISTE 


rappellent  les  ailes  des  papillons,  et  c'est  pour  indiquer 
cette  ressemblance  que  le  nom  de  iV.  papilio  a  été  donné 
à  ce  curieux  parasite.  Mais  qui    se  fût  jamais  attendu  ;'i 


Noioplerophorus   papilio,   femelle,   viip 
dorsale  et  grossie  12  fois. 

rencontrer  chez  un  petit  Crustacc  vivant  enfernu'  dans  le 
sac  branchial  d'une  Ascidie,  et  incapable  d'ali.iinldniiir 
sa  retraite,  des  organes  comparables  aux  ailes  délicalrs 
et  élégantes  des  Insectes  qui  volent  dans  l'air? 

Les  Notopterophoriif^ 
appartiennent  à  une  fa- 
mille fort  intéressante 
de  Copépodes  parasites, 
les  Notodelphides,  qui 
vivent  tous  en  parasites 
dans  la  cavité  branchiale 
des  Ascidies.  Cette  com- 
munauté d'habitat  est 
tout  à  fait  caractéristi- 
que de  la  famille  :  nous 
ne  connaissons  pas  un 
seul  de  ses  représen- 
tants qui  puisse  vivre, 
non  pas  seulement  en 
liberté,  mais  même  ail- 
leurs que  dans  l'inté- 
rieur d'une  Ascidie.  Au 
contraire,  les  autres 
■Muis  iniir,,,-  vur  ,„■  cuie  a  ^''"^'■^'^*^s.  Amphipodes 
un  ^n'iiu.li^sinî.'iii  ilr  iS  (lia-  ^^  Décapodes,  que  l'on 
iiirtros.  or,  (.\,iiic;  <•/,,  cii.iinhre  trouve  parfois  avec  eux, 
iiiriili.itiicr;  ■/  lui,,'  ili-,-siif'.  pcuveut  étrc  rencontrés 

en  dehors  de  leurs  hô- 
tes habituels,  et  vivant  en  liberté  ;  de  plus,  ilsontun  genre 
de  vie  tout  à  lait  exceptionnel  que  n'adoptent  jamais  les 
autres  genres  de  familles  auxquels  ils  appartiennent.  Ces 
derniers  n'ont  subi  aucune  modification  spéciale  en  rap- 
port avec  leur  genre  de  vie  particulier;  ils  viennent  s'éta- 
blir dans  l'intérieur  des  Asridies  parce   qu'ils  trouvent  là 


:  elon- 


traire,  sont  adaptés  à  ce  genre  de 
pouiraient  trouver  la  nouriiti 
leurs  que  chez  une  Ascidie  : 
vivre.  Lesunssontde  simples 
commensaux,  les  autres  soiil 
de  vrais  parasites. 

Etudions  d'un  peu  plus 
près  l'organisation,  la  ma- 
nière de  vivre  et  les  nueurs 
de  ces  Crustacés. 

Tandis  que,  chez  les  Copé- 
podes qui  vivent  en  liberté, 
la  forme  du  corps,  la  dispo- 
sition des  pattes  et  des  an- 
tennes, etc.,  varient  fort  peu 
d'un  type  à  l'autre,  chez  bs 
foimes  parasites,  onobsem  , 
au  contraire,  les  vaualious 
les  plus  consider.ibles  et  les 
[ilus  étonnantes  Le  i  orps  se 
déforme,  les  p.iltes  s'.ilio- 
|)hient  ou  se  transformcnl  en 
.ippareils  de  fixation,  la  bii\i 
elle  se  tiansformeen  un  long 
suçoir.  Ces  modifications  sdiil 
de  l'ordre  de  celles  qu'un 
observe  chez  tous  les  |i,u,i- 
sites,  qui  s'adapli  ni,  i;i  u  >  i 
elles  à  leur  milieu  (  I  ,1  1(  m  li 


L( 


■s    N( 


(ides  \i\anl 

dans  les  Ascidies  sont  aussi  adaptés  a  la  \ie  païasitaire, 
I  I  puisqu'ils  se  (rouvent  tous  dans  les  mêmes  conditions 
biologiques,  on  conçoit  qu'ils  doivent  constituer  un 
t:inii|M  iss.  /  liiiiii(._i  iLi  les  formes  extérieures  pourront 
\  1111  I  (I  MIS  ,1  is^  /  I  ii_,  s  limites,  ce  qui  arrive  chez  tous 
bs  ]iii  isii.s,  III  11^  I  X  ii.iils  essentiels  de  leur  organi- 
sation n  si 11.  s  ne  mis   (  i  st,  en  effet,  ce  qui  anive. 

Quelques  i  ~~\,<  ,  ,  s  , ,  | I  ml    i.umant  un  groupe  un  peu 

à  part,  les  Li, linmuliji'l, '.,i\\ni  k  iit  des  Nofodelphides  :  ils 
rappellent,  par  la  tonne  de  leur  corjis,  les  Copépodes 
libres  On  peut  conclure  de  ce  fait  que  ces  Lichomol- 
gides  ont  commencé  à  vivre  en  parasites  dans  les  Asci- 
dies à  une  époque  plus  récente  que  les  autres,  et  qu'ils 
n'ont  pas  encore  eu  le  temps  de  subir  les  modifications 
et  les  adaptations  que  les  Notodelphides  ont  définiti- 
vement acquises  à  l'époque  actuelle. 

Les  Notodelphides  ont  un  corps  allongé,  comprenant  : 
la  tète,  cinq  anneaux  thoraciques  et  six  anneaux  abdo- 
Miinanx.  La  tète  porte  une  paire  id'aiitejdnes,  une  paire 
de  mandibules,  une  paire  de  mâchoires  et  deux  paires 
de  pattes-niàchoires.  Chaque  anneau  thoracique  porte 
une  paire  de  jiattes  natatoires  birainées,  c'est-à-dire 
comprenant  une  partie  basilaire  sur  laquelle  s'insèrent 
deux  appendices  <listincls;  la  dernière  paire  de  pattes 
est  rudimentaire  ou  même  manque  complètement.  Le 
premier  anneau  thoracique  est  soudé  à  la  tête  pour 
former  un  petit  céphalothorax.  L'abdomen  est  cylin- 
drique, très  allongé,  beaucoup  plus  étroit  que  la  région 
antérieure  du  corps,  surtout  chez  la  femelle  ;  chez  le 
mâle,  le  thorax  passe  graduellement  à  l'abdomen.  (Com- 
parez les  figures  2  et  3.)  Le  segment  terminal  est  tou- 
jours très  court  l't  il  es!  armé  d'une  fmirrhr  conM.Uuro 
par  deux  pié.es  rliiiineiis,s. 

La  tète  esl  leirninee  m  aNanl    par  iiii  peiil   mslre  à  la 

h, elle   ni..|llelllailc   n<Uiir   .1  liaii  la  llliula  liv  .  de   eil.Hllle   inlé 


LE     NATURALISTE 


de  la(|iiello  se  Irouvo  un  petit  corps  rél'riiifient.  A  Ui  base 
ilii  in--(ic  s'iii-^èrent  les  deux  paires  d'aiilonnes.  Les  an- 
t.iiii.'.  .inl.iii-uies  (fig.  4)  sont  assez  lonf.'ues,  mais  leur 
i(i]ii;iicui    vari('  beaucoup  d'un  genre   à   l'aMliw  :  ainsi, 


Fig.  4  cl  ;;.  -  ■  Aiuennes  du  N'.  papilio.   4,  aiiloniu 
formée  de  8  articles.  5,  antenne  postérieure  coniii 


.\l,l,ldolphl/S,     rllr.     nru     nul      |M 

portent  de  nonilicMi^i'^  -..ii'-  'i\ 
térieures  (fif;.  .'I':  --nul  l(iu|nui-~ 
forme  est  tout  à  lait  caractérisl 
jamais  que  tiois  articles  et  sm 
crochet  à  l'aide  duifuel  le  Crus 
de  sou  hùte. 

I/appareil  liuri'al  csl  îhIiti 
qw  chez  beaucmip  il'aulii-s  ( 
pièi-es  buccales,  très  profonde 
tuent  un  véritable  suçoir  à  f. 
absorbe  directement  dans  les  ti 
lances  lluidi's  dont  il  se  nourr- 
l'armai  un'  buccale  ressenibb' 
di's  Crustacés  broyeurs,  mais  i 
sont  beaucoup  trop  faibles  pou 
mcnts  solides.  Garnies  de  lon;.'ii 
secondaires,  ces  pièces  ont  nue 
à  tamiser  en  quelque  sorte  la 
Seules,   les     mandibules    (fi;;. 

dents,  |iriivi'iil  sii  vil  M  11  ilin  ri 
choires  ri   lc~  di-ii\   |i,iiir-,  ih-  | 

font  suit.  Ml,,   s, ml    mil!.' ni  ,i 

tion.  Le-,  liriii  r^  .jii''  iniu^  iloii 
cales  (11^:.  Il,  '  il  ^  iiiiii-  ili-|ii 
•deBcri|ilinii. 

à  l'autri'  du  ciir|is  l't  s'ouvre   n 

la  fourche  terminale;  une  lè^èr 

dans  la  réfiioii  Ihoracique  coin 

I.i's  ori;anes  iiénitaiix  mâles 


Fi-,  ti,  -  l'i  S.  —  i'iiTi.^  Ixiccale  du  N.   papilio.  U,  mandibule. 

[grossir  i:!:i  lois,  i.iiuiu-aul  la  lame  masticatnce    lernilnée  par 

un  boi'd  dentelé  el  les  deux  palpes  ;)  et  p'  portant  de  longues 

soies  harbeli'es.  7,  mâchoire    grossie   150  fois,  vu  par  le  cote 

postérieur,  constituée  par  une  partie  basilaire  portant  deux 

palpes    garnis   de   soies.   8,  Patte    mAchoire  de  la  prenuere 

paire,  grossie  150  l'nis. 

subissentia  première  [diasi' de  Iriir  dévelii|ipeiiii'iil.  t.idte 

cliiimbre   ineiibatrice    est  énorme  :   non  seulement   elltî 

,M  rii|ir  ,1  II  in|.lii   les  quatrième  et  cinquième  anneaux 

lliiii.i,  hiu.  -  MiiidésTun  à  l'autre,  mais  même  ces  anneaux 

s'r!,iii;i-sriil  ri  sr  bombent  forfemrnl  par  leur  face  dor- 

s.ilr    r.ii  Mi.iiil  aiiiM  tiiir  ii'-riiui  lir^  -iiill.iutr  dans  laquelle 

IH'Ilèllr     l.l     ril.lllllilr    (lii;.     1      i..    (dlr/.    li'S    ClllirnlopIlOrUS 


•llh, 


ilors   une   enormr  ;;i 
ilil  des  plus  étraiif-'i-s. 


.rii,r   dr    iriir    cliauibrc    încubatrice    modilie 

ilij,- iil    1,1    tiirme  du   corps  des    femelles;  la 

livriMlé  dans  la  forme  extérieure  .d  ras|iecl 
es  Notodelphidos  tient  siuliiiil  an  drvr|np[iemeut 
fiano,  absolument  caraclii  i-lii|ur  <\r  la  lamille, 

fait  défaut  aux  autres  C.opii.i.drs  qui  possèdent 
SI. s  ovif.'ères  externes,  comme  ceux  qu'on 
lu/.  I.'s  Lirhomolyiden.  Les  curieux  appendices 
•  dail.'s  i|ui  donnent  aux  SolopO-mpliDiu^  leur 
■e  si  exh.i.irdinaire,  f.Mit  aussi  délaiit  aux  mâles 


LE    NATURALISTE 


(fig.  3).  Ajoutons  enfin  que  ceux-ci  sonl.  beaucoup  plus 
petits  'que  leurs  femelles  :  le  climorphisme  sexuel  est 
donc  aussi  prononcé  que  possible. 

Kœiiler. 
[A  suivre.) 


LES   F»OISSOTVS 

Recueillis    dans    les    expéditions     scientifiques 

du    TRAVAILLEUR  et  «lu  XALISMAIV 

ISukcet.Hn.) 


Pnrmi    los    m'ostéem,     les    gi-ou|)os    .-i 

■errants    des    Lopho- 

branches  et  des   Plectognathcs  fonl  r,,„ 

lilrionirnl   défaut;  les 

Anacanthine$  ont  une  importance  absolm 

i.ni    i.,.d.. minante  e 

forment  les  43  centièmes  du  total.  i:iii.li 

-  <\ur  l(■^  Acanthoptères 

qui,  dans   la  classe  entière  des   Poissoi,> 

,   oui    une   supérioritc 

iiiin,riH|,ir  iv^  u'iMiuIr,  crdent  notahlem 

nt  le  pas  aux  Anacan- 

s.ius-urdre 
Bérvcid.'S, 
d-A,nKles, 


^  ,Miirv  qiir   1rs   Apodesjles   Anacan- 

•  |i''ii  |nrs  l,>  ni.iiirs  JMiids,  mais  certaines 
I  jusqu'à  .jjUUO  liiclrcs  tandis  que  les  poissons 
■sj  ail'cclionnent  les  zones  de  500  mètres  el 
.as  au  delà  de  1,200.  Quant  aux  Acantluqi- 
surtout  les  profondeurs  moyennes,  quoique 
■ux  (Bèrycidcs  du  genre  PUclromus)  se  dra- 
s  les  abîmes  de  5,400  mètres.  Les  Cyclostomes 
(lies)  ont  été  recueillis  sur  des   fonds  variant 


ipii  peuvent  être  aujourd'hui 
Il  ristiqucs  de  la  faune  abyssale. 
itiilis  du  sous-ordre  des  Anacan- 
ScopeliJi's,  les  Alepocephalidés,  du 
,  eiitin  les  Notacanthidés  et  les 
s  Acanlhupterygiens,  quelques  espèces 
acides  parmi  les  Elasmobranches. 
■onsidérations;  ajoute  M.  Vaillant,  que  la 
qui  concerne  les  Poissons,  n'est  pas  sans 
iiiports    avec   les    faunes    iiolaires.   Cette 


•noptyclildé 


rs  l.ii.fdida;  des  Maciuridœ, 
.\f^/ri!il  l,r,  pour  ne  parler  que 
.■i:ililii  riiii-e  les  deux  faunes 
I   iHui   :iviiîr  s.i    laison  d'être 


élu, -,,,->.  I,v  y;,,//,,/»,,»,»,-,  ]/„ 

ConllTIll    ;,    1,1    Inls    ,I;,I|S    l'Ail:, 


:iii"M  ,1,'  ■■'■  fait  que  les 
pi-u\<nl  se  rencontrer 
i,,,iis  dans  ce  cas  à  des 
,Ueurs  ajouter,  comme 
-aie  renferme  un  grand 
jlaires  ce  sont  au  con- 
ceux  appartenant  à  la 

ler   d'une  liomogi'néité 


s,  Mac,-,,, us....,  ,pii  se  ren- 
et  le  grand  océan  Pacili- 
dr  une  aire  de  répartition 
mt  été  prises  sur  les  points 
le  Dicrvlene  htroniger  G.  et 
ige  de  l'Amérique  septcn- 
,n;  le    Macrut'us    holotrachyit 


]ilus  loin  :  le  Stomiaa  boa  Risso,  des  profondeurs  de  la  Médi- 
terranée, a  été  retrouvé  dans  l'Océan  Arctique,  sur  des  points 
nombreux  de  l'Atlantique,  eniin  par  Peters  dans  l'Océan  Paci- 
lique.  n 

Les  différences  dans  l'extension  verticale  sont,  comme  on  l'a 
vu  plus  haut,  très  différentes  suivant  les  familles  et  parfois 
même  suivant  les  groupes.  Elles  sont  encore  bien  plus 
différentes  suivant  les  espèces,  certaines  d'entre  elles  étant 
capables  de  remonter  très  haut  vers  la  surface  ou  de  des- 
cendre très  bas  dans  les  abimes  en  suivant  toujours,  sans 
doute,  la  dépression  et  les  saillies  des  fonds  sous-marins. 
Un  Apode,  le  Synaphob^-anchus  pimiatus,  a  été  dragué  à  des 
prof,n,l,-'iu-s  ,1,-  200  et  de  3,250  mètres  ce  qui  donne  une 
./;//;,.,,,.■  iis,;-tifi,„i'i<-lle  de  3,050  mètres;  pour  le  Macrurm  scle- 
rurhi/iirlni-  l:i  cl, il.icnce  descend  à  3,015  mètres  mais  pour  un 
auliT     M.ii  iiiiid,',    le    Cori/phœnoides   variabUis,    elle    s'élève    à 

Si  l'on  compare  les  espèces  des  grandes  profondeurs  aux 
poissons    fossiles   des   couches  géologiques,    on   se   trouve  en 


de  In 


:,  .-i.niinissance  très 
(In  |"ni  toutefois 
■|'(  liM-h  -iis,  que  la 
I  I  iiM.  I.  ristique  en 
s'accorderait  d'une 
anciennes,   d'autre 


rage  de 
u  Natu- 


LES  COLONIES  DE  BOTRYLLES 

{Smt,'Hrn,.) 

Une  particularité  qui  ne  luauque  pas  d'iulrrét  a  été 
signalée  chez  les  Botrylles  :  c'est  que  le  blastozoïte 
produit  par  la  larve  serait  asexué,  il  en  serait  de  même 
des  premières  générations  qui  suivent  et  qui  ont  une 
existence  si  éphémère,  ainsi  que  nous  l'avons  vu;  et  les 
dernières  générations  seules,  celles  qui  fondent  définiti- 
vement la  colonie,  prendraient  des  organes  sexuels. 

Des  observations  personnelles  sur  plusieurs  colonies 
adultes  me  permettent  d'affirmer  que  le  très  jeune  bour- 
geon, alors  mi'nie  qu'il  n'est  encore  qu'une  simple  vési- 
cule endodciiiiiqne  icciiuvrilo  par  l'ectoderme,  renferme 
déjà  deux  ^jI.iioI,"- si.\ii,'||cs,  in's  volumineuses  par  rap- 
port aux  dinioiisidiis  iln  lM,uif:;oou,  et  que  ce  sont  des 
cellules  mésodermiques  et  même  des  œufs  parfois  assez 
gros  qui,émigrant  de  l'individu  générateur  dans  lejeune 
blastozoïte,  vont  constituer  les  organes  génitaux  de  ce 
dernier. 

A  priori,  il  n'y  a  pas  de  raison  de  supposer  que  les 
choses  se  passent  autrement  chez  les  premières  généra- 
tions de  bourgeons  issues  de  la  larve  ;  si  elles  ont  paru 
dépourvues  d'organes  génitaux,  c'est  sans  doute  que  ces 
derniers  n'étaient  pas  suffisamment  développés  pour 
pouvoir  être  observés  par  transparence,  qu'ils  étaient 
encore  réduits  à  un  faible  amas  cellulaire,  lequel, 
transins  d,'  liourgeon  en  bourgeon,  atteint  son  complet 
dévc!i,|,poiiMiil  chez  une  certaine  génération,  celle  qui 
coiisiiiuiT.-i  di'liuitivement  la  colonie. 

D'ailleurs,  s'il  faut  en  croire  certains  auteurs,  on  ne 
peut  pas  dire  que  la  colonie  soit  jamais  définitivement 
conslituée.  Ils  affirment  <iue,  même  chez  les  colonies 
aihilles,  il   y  a  sans  cesse  dispariliou   îles   individus  plus 


LE    NATURALISTE 


ù^'és,  qui  font  place  aux  plus  Jeunes  à  qui  ils  ont  donné 
naissance;  la  substitution  du  bourgeon  au  parent  n'au- 
rait donc  pas  lieu  seulement  pendant  la  période  qui  suit 
la  tixation  de  la  larve,  la  colonie  serait  dans  un  état  per- 
pétuel de  rajeunissement,  ou  en  d'autres  termes  la  blas- 
togénèse  serait  continue.  Il  n'est  pas  rare,  en  effet,  de 
voir  des  étoiles  de  Botrylles  formées  par  un  double  cercle 
d'individus,  ceux  du  cercle  externe  placés  dans  les  inter- 
valles de  l'autre.  M.  Giard  a  prétendu  que  les  blastozoïtes 
externes  étaient  les  plus  igés  et  étaient  repoussés  peu  à 
peu  à  la  périphérie  par  les  plus  jeunes;  M.  Jourdain,  qui 
de  son  côté  a  observé  un  grand  nombre  de  Botrylles  à 
Saint-Waast,  pense  que  ce  sont  au  contraire  les  individus 
de  nouvelle  formation  qui  apparaissent  au  dehors.  Ce 
point  particulier  n'est  donc  pas  complètement  élucidé  ; 
mais  peu  importe  que  la  substitution  se  fasse  du  centre 
à  la  périphérie  ou  réciproquement  ;  ce  qu'il  y  a  d'essen- 
tiel, c'est  que  cette  blastogénèse  intercalaire  est  continue 
et  non  pas  seulement  post-larvaire,  elle  se  produit  pen- 
dant toute  la  vie  du  cormus.En  second  lieu  elle  constitue 
un  phénomène  tout  à  fait  normal  et  non  téralologiqne. 
M.  Jourdain  a  vu  constamment  à  toutes  les  épo((ues  de 
l'année,  en  dehors  et  en  dessous  de  la  rangée  d'individus 
en  activité  fonctionnelle,  «  une  autre  rangée  de  blas- 
tozoïtes,  moins  avancés  dans  leur  développement,  nés 
par  paires  des  premiers  et  se  préparant  à  entrer  en 
ligne  ».  Très  souvent  chacun  de  ces  derniers  possédait 
un  double  bourgeon  constituant  une  deuxième  généra- 
tion à  venir.  Sur  des  séries  de  coupes  de  Botrylles 
recueillis  pendant  l'hiver,  j'ai  observé  moi-même  des 
bourgeons  appartenant  à  une  troisième  génération  ;  pro- 
fondément enfouis  dan>;  la  tuiiii|ui>  de  cellulose,  ils 
étaient  réduits  à  leur  cavil.'  [iriiiiili\i-  el,  à  leurs  organes 
sexuels,  tandis  que  les  lllu^  aiiiiriis,  les  premiers  «  à 
entrer  en  ligne  »,  avaient  tous  leurs  organes  développés, 
mais  ne  s'ouvraient  pas  encore  à  l'extérieur. 

Il  faut  donc  reconnaître  que  si  une  colonie  dr  lio- 
Irylles  persiste  longtemps,  chacun  des  individu-,  qui  la 
composent  n'a  cependant  qu'une  existeurr  iir>  liiuii'.-; 
chacun  d'eux,  une  fois  son  évolution  teiniiiur,  ^'lutiuiif 
peu  à  peu  au  sein  de  la  tunique  cellulosique,  et  sa  place 
dans  la  coloni»'  est  prise  par  l'un  des  bourgeons  qu'il  a 
produits.  Les  colonies  de  Botrylles  sont  donc  constam- 
ment en  voie  de  rajeunissement. 

Ici  se  pose  une  nouvelle  que>li(iii.  (Jur  divifimeul 
les  individus  morts?  Sont-ils  éliiuinés  de  la  colonie 
ou  entrent-ils  en  putréfaction  dans  le  connus  "?  Des 
observations  ont  été  faites  à  ce  sujet.  On  a  vu  les  corps 
morts  se  désagréger,  les  cellules  perdre  leurs  contours, 
les  noyaux  se  fondre  à  leur  tour  et  finalement  l'individu 
Iciut  entier  faire  place  à  une  masse  informe  et  sans 
noyaux;  cette  masse  allait  peu  à  peu  en  diminuant  de 
volume  et  enfin  disparaissait  complètement  du  cornais. 
Quant  au  processus  intime  de  cette  disparition,  il  n'est 
pas  iiinnu.  Peut-être  se  passe-t-il  chez  les  Botrylles  ce 
(|ue  Maurice  a  observé  chez  une  autre  Ascidie  composée, 
le  Fraj-'aroïdes,  où  les  individus  tombés  en  dégénéres- 
cence sont  absorbés  parles  cellules  amœboides  de  la  tu- 
nique et  ili^érés  par  elles  pour  le  plus  grand  prolit  de  tous 
les  individus  survivants.  Ces  corps  morts,  en  se  [jutré- 
liant  dans  la  colonie,  ne  pourraient  que  lui  èiic  niii-ildes: 
elle  s'en  débarrasse  en  les  absorbant  !  ('."e>l  i.i  un  phé- 
nomène assurément  curieux,  mais  ijui,  hàluiis-iious  de 
le  dire,  n'a  pas  été  nlisen.'  ~eulenieiil  chez  cette  Ascidie 
composée.  .\ujourcl'liui   vu   -ail   'lu'il    n'y   a  pas  que  les 


Protozoaires  qui  jouissent  de  la  faculté  d'absorber  direc- 
tement des  corps  étrangers  dans  leur  intérieur  et  de  les 
y  digérer;  les  cellules  ectodermiques  des  Plumulaires 
(Hydroïdes)jouent  le  même  rôle  que  celles  de  la  tunique 
des  Fragaroïdes  dans  la  disparition  des  individus  morts; 
les  cellules  du  tube  digestif  des  Cœlentérés,  de  certaines 
Turbellariées  et  même  de  quelques  Mollusques  sont  éga- 
lement douées  d'une  digestion  intracellulaire,  méritant 
comme  les  précédentes  le  nom  de  Phagocytes  que  leur  a 
donné  Metsnikoff;  quand  le  têtard  se  transforme  en  gre- 
nouille, ce  sont  des  Phagocytes  qui  font  disparaître  la 
queue  et  les  branchies  de  la  larve;  il  en  est  de  même 
i(uand  la  Bipinnaria  se  transforme  en  Etoile  de  mer. 

Enlin,  pour  ne  citer  qu'un  deruier  exemple  intéres- 
sant entre  tous,  Metsnikoff  n'a-t-il  pas  démontré  que  les 
leucocytes  détruisent  en  les  digérant  tous  les  corps 
(pi'ils  peuvent  absorber,  notamment  les  bacilles  de  la 
plupart  des  maladies  infectieuses  ? 

L'hypothèse  que  la  dispariliiui  des  iiiriivi(lu>  inoits 
dans  les  colonies  do  Botrylles  se  lait  parmi  pruce.-^us 
identique  n'a  donc  rien  d'invraiseiiihlalile. 

A.  PiZON. 


CHRONIQUE 


La  protection  «les  plantes.  —  Le  système  preieeteiiraiipli,,,,,-. 

elle/.  1-'^  ,llllV-rrnl,'~  limitions.  Voici  venir  Ir  Inu,'  ,1e  I,,  ^,.,,i,.|i". 
(ienii  ue'    <•.   l'i',:i\,    si  fort  usitée   en    ne'.leeine   ]hiiHil.-iii-i.     ei 

Dan  '  Z  ZZTslu^]  \i  e:l"';;;!!;.!;; ''.r,!:;;!:!;::;:  ,;|;';;;x 

"'■■^'1'"  W--"";"'  '"•"":  '!•■  ■;  e,.„u.n..,n.-  .1..  ,l,,uuè,rc.  Les 
oi-irane>..,,T,v,-  .,  ,e||..  ,lii,.eaM.,i,  ...1,1  ,,_.,. s  .1,.  ir.as  ;ins.  Le 
M  nu-  n.iuim  j..iuiia  iiunc  se  I.ui-e  .-.ui>  eiieumlji-c  pendant 
den\  années.  Il  y  a  encure  de  beaux  juui-s  pour  les  amateurs 
(feaii-d.'-vie  de  Gentiane.  .^Jardin.) 

Ecole  iiratique  des  haates  études.  —  M.  de  Lacaze-Dutliicrs 
li.e.ni.i.  .1.  1-1:, -mut,  professeur  à  la  Faculté  des  sciences  dé 
''"  ■  l'i'sident  de  la  section  des  sciences  naturelles 

-1-    i  I  :       :  I  )     des  hautes    études,  en   remplacement  de 

Apocyunm  Canuabinnni,  médicament  cardiaqae.  —  La  racine 
du  chanvre  canadien,  qui  figure  dans  la  Pharmacopée  des  Etats. 
Unis,  esl  la  seule  p.uiie  eiuployée  ;    .-lie  pré.s.aUe  une   lo.imieur 


/•„,, 


/,or^„„„,  el    /  „y„„v/,„  „«•,  .JUL     pre.eiUeuL  dvs    lilopiaelùs  analo- 
gues i  celle  de  la  digitale  cl  du  slrophaiitus. 
sussions  scientifiques.  —  M.  Paul   B.  Saint-Hilaire    avocat 

à  la  Cour  d'appel  de  Paris,  e.l  chargé  d'une  mission  dans  le 
Y.'-'"-"  '''"''"  "'  ''  '"■''■"■"'■'-■'"'•'■'''■-  '•■>""^  -'■■■■-•■il'liiipies  et 

d>     1-^...    il..'  .       ,       .    '    ^,,-    -r|rni,li,|m.~      .lr.l,„rr.    ,,    l'Htat. 

Le  Ki-ae  \ri:,a,il  -  .   :  .Lui- ]' i|ij,  ,i'ui,,i,    u'unr    n.iuvclle 

revu.':  /.  A'.;,,.  ■  :,''''^  ,,.;,..  lueUMielle  1,1,1,1,/.,.  p. a-  la  Société 
botanique  du  Iaiu,.usiii.  Tous  nus  mciUcurs  souhaits  i  cette 
publication.  (M.  Ch.  Le  Gendre,  directem-,  3,  place  des  Car- 
mes, Linuiges.) 

Le  \Vapiti  en  Europe.  —  Près  de  Luckeinvald,  un  industriel 
de  Berlin  possède  une  chasse  importante  sur  laquelle  le  wapiti  a 
été  acclimaté,  et  du  20  janvier  1889  au  20  janvier  1890  il  y  a 
été  tué  sept  de  ces  animaux,  dont  l'un  avait  un  bois  de  (lu'atorz'e 
andouillers. 

L'invasion  des  lapins  en  Anstralic.  —  L'.Vustralie  renonce 
décidément  à  lutter  roiilre  les  lapins.  Les  >;.iuveriieuieu|s  d,- 
la  Nouvelle-Galles  du  Sud  et  de  l'Kiai  ,|,.  ^'i,",.,  i,,   >i,. ,,,,,.„,  ,i,. 

décider  que  les    millions    déj).!,-,  s    |i,,,|,,- ,,      --,-;,■  n.,:,, 

abouti  à  aucun  résultat,  il  ne  s.'imh  plu.  i  ,,i  .,i,,  i,,,  .  ..;.,|  :,.,,,  . 
lant  qu'on  n'aurait  pas  découv.i  i  i,,i  j,,  ..  ,  ,|  ,i',  \i,  i  inuiaU'ju 
dont  l'efficacité  serait  préalaideiueui  ei  netieiueui  établie. 


LE    NATURALISTE 


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regionivi.in.     \  1    Xn--'      i-^      ■'''  ' 
Omophrm,  '     ^  , 


■„IIUj>n  mhi 
-  Platgp, 
ilbopilvm. 


Genor 


1888, 


digitata.    —    li'tsp"-    singularis.    —    II. 
H.  delicalula.  —  H.  Feœ. 
Ann.    del   ihiseo  Civico   di    Stor.    Nat .    c 
m,.  \7\-l8J. 
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i,,„.    del   .Uusro   Civico   di   Stor. 


4«' 


1888, 


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187.  P-C.  Mitchell 


Beitrage  zui 
1890,  pp.  44 
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Pflanzenbiologie, 


\\\\  I. 


1    von  Siid-Georgicn, 
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iH.  1889,  pp.  71-84. 
[ihorfe,  n.g.  et  sp.,  an 

551-563. 


1888, 


■  Tisa 


Quart.Journ.M.er..      .S  - . 
488.  Morelet,  A.  X-i''  ..-l.liii-.iii. ■■,!.■  .sur  la  lUsIn 
.-raldilfiue  du  Steuog.ira  oelmia. 
Jour,,.  Je  Conchyl.  1889,  pp.  363-361. 
48».  Olivier,  E.  Nouvelle  espèce  de  Lainpyride  i 
M.  L.  Fea. 

Luciola  hirticeps. 

Ann.    del   Museo    Civico   di  Stor.    Nat.   di  G. 
pp.  429-430. 

430.  Parona  C.  Res  Liguslicœ.  VI.  -  CoUeuibol 
linora  riscontrate  in  Liguria.  pl.  1-2. 

Smynthurus  Doderii.  —  Seira  Ferrarii. 

A7in.   del    Museo    Civico  di   Stor.   Nat.   di  Genova.    188: 

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431.  Pfeffer,  G.  Zur  Faunavon  Sùd-Gcorgien. 

y.onurusfrenatus.  —  Gerrhosamus  zamibaricus .  —  Sy» 

dontis  eurystomus.  —  Anoplopterus  N.G.  uranoscopus.  - 

Barbus  macrvlepis.  —  B.  oxyrhynchus.  —  B.  nigroline 

B.    laticeps.    —   Telphusa   HUgendorf.    —    Gonodactyl 

spinosissimus.  —  Ligia  malleata. 

Jahrb.  der  Hamburg.  Wisseiifeh.  Anst.V. 

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Fringlllaria  polinpleura.  —  Serinus  fiavigula.  —  S.  Rei- 
ehrui.iri.  —    Kiirelda  nigrimentum.   —    Urobrachia  tra- 

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lulra  inuscular 

i-518. 


imd  das 


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Jahrh    der  //.  •• 

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\uxonne  (Côte-d'Or). 

ii;eu  ZU  cinigen  Tagcs- 


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Schizothri.cangliea. 


Le  Gérant:  Emile  DEYIIULLE. 


',  17. 


12'  ANNÉE 


15  JUIN  1890 


LES 
CRUSTACÉS  PARASITES  DES  ASCIDIES 


Nous  avons  (•tudié  précédemment  l'orçanisatioii  des 
Notodelpliides  (|iii  vivent  dans  la  chambre  branchiale 
des  Ascidies;  voyons  maintenant  quelles  sont  les  habi- 
tudes et  la  manière  de  vivre  de  ces  singuliers  parasites. 
Ces  habitudes  sont  très  faciles  à  observer.  Il  suffit  de 
couper  en  deu.x  moitiés,  par  ime  section  longitudinale, 
une  Ascidie,  une  Phallusie  par  exemple,  pour  observer 


l;i  chambre  incubafrice  ne  détermine  pas  la  formation 
d'une  forte  saillie  à  la  face  dorsale  du  corps;  les  deux 
:iiiiiiaux  qui  la  renferment  sont  très  allongés,  mais  non 
il.ugis.  Les  noms  donnés  aux  deux  espèces  du  genre, 
IL  iijlitulratus  et  B.  fmiformis,  indiquent  la  forme  du 
coriis,  et  cette  forme  est  en  rapport  avec  le  genre  de  vie 
des  Botachun  qui  ne  pourraient  s'insinuer  dans  les  vis- 
cères de  l'Ascidie  si  leur  corps  offrait  les  contours  irré- 
guliers des  autres  Notodelpbide.s. 

Les  mouvements  de  ces  Crustacés  sont  très  lents;  ils 
restent  le  plus  souvent  accrochés  à  la  branchie  sans 
bouger;  seules,  les  pièces  buccales  se  meuvent  acti- 
vement, et  chez  les  Notoptcrophorus,  les  ailes  exécutent 
f[iielques  mouvements  de  soulèvement  et  d'abaissement. 


r: 


Fig.  9,  10,  \i  cl  12.  —  9.  Bolachus  fusilbrmis.  FcmoUe  grossie  30  fois  (moines  lettres  que  dans  la  ligure  suivante).  —  10.  Do- 
ropvgus  gibbcr.  Femelle,  gi'osMssemenl.  12  dianiplres.  o»,  ovaire,  cA,  chambre  incubatrice,  d,  tube  digestif.  —  11.  Gunen- 
topiiorus  globnlaris,  vu  de  côte  et.  !,T0ssi  30  l'ois,  d'après  un  échantillon  recueilli  dans  la  Phallusia  nianiillata.  —  12.  Licho- 
molgus  elongalus,  vu  par  la  face  rtm-sale  et  irrossi  i:i;;fois,  d'après  un  échnnliilon  trouvé  dans  ime  Cynlhia.  </,  lui).-  digcslil', 
10.  sacs  ovigéres. 


en  place  ces  Crustacés.  On  peut  même,  en  choisissant 
une  jeune  .\scidie,  étudier  sans  l'ouvrir,  grâce  à  la 
transparence  de  sa  tunique,  les  habitudes  des  .Notodel- 

C.rs  animaux,  nnns  avnn^  dr|à  ru  nccwH.n  dr  le  dur. 
vivent  dans  la  cavité  branchiale  de  l'Ascidie  et  s'ac- 
crochent à  l'aide  du  crochet  qui  termine  leurs  antennes 
postérieures  au  treillis  délicat  qui  en  constitue  la  paroi. 
Une  seule  espèce  choisit  un  habitat  un  peu  différent  :  c'est 
le  Botachus  (fig.  9),  parasite  de  la  Ph.  mentula,  dont  les 
temelles  adultes  s'enfoncent  dans  le  tube  digestif  et 
vivent  dans  l'intestin  terminal,  tandis  que  les  mdles  et 
les  jeunes  femelles  restent  accrochés  à  la  branchie.  Oi-, 
le  genre  Botachus  est  le  seul  dont  le  développement  de 

LE  NATURALISTE,  Paris,  40,  rii<>  du  Oac. 


Lorsqu'on  vient  à  les  loucher  avec  un  corps  étranger,  ou 
les  voit  immédiatement  se  rabattre  sur  le  corps,  et  ce 
mouvement  a  pour  but  de  protéger  la  chambre  incu- 
bafrice, remplie  d'œufs,  contre  les  attaques  du  dehors. 

Les  changements  de  place,  toujours  fort  peu  étendus, 
sont  réalisés,  grâce  aux  mouvements  des  2»,  3"  et 
4=  paires  de  pattes  thoraciques.  Celles-ci  se  portent  en 
avant,  puis  les  antennes  postérieures  se  dégagent,  le 
corps  avance  un  peu,  et  enfin  les  antennes  postérieures 
se  fixent  de  nouveau.  Quelquefois  l'abdomen  intervient  à 
son  tour,  et  l'animal,  prenant  un  point  d'appui  sur  les 
crochets  postérieurs,  avance  un  peu  plus  rapidement. 
C'est  donc  un  véritable  mouvement  de  reptation. 

Les  antennes  postérieures  constituent  le  seul  appareil 


138 


LE    NATURALISTE 


de  fixation  des  iNotodelphides  ;  on  les  voit  très  souvent 
fixés  par  ces  antennes  et  le  corps  ballotté  en  tous  sens 
par  le  courant  d'eau  qui  traverse  la  branchie  de  l'Ascidie, 
sans  qu'ils  cherchent  à  s'accrocher  par  les  pattes  ou 
par  les  crochets  abdominaux. 

Les  mouvements  sont  un  peu  plus  actifs  chez  les 
mâles,  qui  doivent  aller  à  la  recherche  des  femelles  au 
moment  de  l'accouplement.  Les  antennes  postérieures 
jouent  encore,  dans  cette  circonstance,  un  rôle  impor- 
tant, car  c'est  par  elles  que  le  niàle  s'accroche  à  la 
face  ventrale  de  la  femelle  en  fixant  solidement  ses  cro- 
chets entre  le  troisième  et  le  quatrième  anneau  thora- 
cique;  cette  fixation  est  si  solide  qu'il  est  impossible 
de  désunir  les  deux  conjoints,  même  en  les  plongeant 
dans  les  liquides  les  plus  caustiques.  Cet  accouplement 
dure  trois  ou  quatre  jours  chez  les  Notopterophorus. 

Les  Notodelphides  renferment  six  genres  diflérents  qui 
vivent  dans  la  cavité  branchiale  des  Ascidies.  Le  premier 
genre,  le  g.  Notodelphys  se  distingue  de  tous  les  autres 
par  lalougueurdesantennes  antérieures  qui  comprennent 
jusqu'à  quinze  articles,  et  par  la  présence  de  soies  sur 
les  antennes  postérieures.  Une  espèce,  le  IV.  Allmanni, 
se  rencontre  communément  danslaP/i.  mentula. 

Le  g.  Notopterophorus  est  caractérisé  principalement 
par  la  présence  d'appendices  en  forme  d'ailes  et  ter- 
minés par  des  lanières,  développés  sur  la  face  dorsale 
du  corps  des  femelles  ;  nous  en  avons  déjà  indiqué  l'ap- 
parence. La  première  lame  (flg.  1  et  2)  est  triangulaire 
et  fixée  sur  le  céphalothorax.  Les  quatre  suivantes  sont 
disposées  par  paires,  dont  la  première  est  fixée  sur  le 
deuxième  anneau  et  la  deuxième  sur  le  troisième  anneau 
thoracique  ;  elles  sont  beaucoup  plus  grandes  que  la 
première,  la  dernière  paire  surtout,  et  sont  terminées 
chacune  par  deux  lanières.  Enfin,  la  dernière  lame, 
offrant,  comme  la  première,  trois  lanières,  s'insère  à  la 
base  do  l'abdomen. 

On  a  beaucoup  discuté  sur  la  signification  et  le  rôle 
physiologique  de  ces  singuliers  appendices;  tout  ce  que 
l'on  sait  de  positif,  c'est  qu'ils  renferment  une  grande 
quantité  de  tissu  adipeux,  mais  nous  ignorons  absolu- 
ment en  quoi  ils  peuvent  bien  servir  aux  Notoptero- 
phorus. 

Les  espèces  de  ce  genre  vivent  dans  les  Phallusia  men- 
tula {N.  papilio  et  ehmgnlii^  v.ii.  rlnlas)  et  Ph.  mandllala 
{N.  elongalus)  et  dans  VAsn,li,i  ,„iitiin  {N.  auritus). 

Les  genres  Botachus,  Ihin'piiun^.  cl  Goniodelphys,  sont 
moins  répandus  et  moins  riches  en  espèces  que  les  autres. 
Nous  avons  déjà  parlé  des  Botachus  dont  le  corps  est 
allongé  (fig.  9)  ;  les  Doropygus  (fig.  10)  ont  le  corps  com- 
primé latéralement,  tandis  qu'il  est  triangulaire  dans  le 
dernier  genre. 

Les  Gunentopherus  (flg.  11)  diffèrent  des  autres  genres 
par  l'atrophie  de  la  branche  interne  des  patte-;  thora- 
ciques  et  par  le  développement  énorme  de  la  chambre 
incubatrice  qui  donne  au  corps  une  forme  globuleuse 
que  rappelle  le  nom  de  G.  tjlobularis  donné  à  la  seule 
espèce  connue  ;  celle-ci  vit  dans  les  Cynthia. 

Le  genre  Ascidicola  dont  la  seule  espèce  connue,  l'A. 
roses,  vit  dans  les  Phallusies,  rappelle  par  sa  forme  les 
Notodelphys,  mais  il  diffère  des  vrais  Notodelphides  par 
l'absence  de  l'œil  et  de  la  chambre  incubatrice,  et  par  la 
présence  de  sacs  ovigères  externes. 

Les  Lichontolyits  (flg.  12)  s'écartent  notablement  des 
types  précédents  ;  ils  appartiennent  à  un  tout  autre 
groupe  de  Copépodes,  les  Ergasilides,  qui  renferme  des 


formes  jiarasites,  mais  capables  cependant  de  nager,  et 
dont  les  mâles  mènent  temporairement  une  vie  libre. 
Nous  retrouvons  dans  ce  genre  des  antennes  postérieures 
terminées  par  un  crochet,  et  servant  d'appareils  de  fixa- 
tion, mais  la  forme  du  corps  est  tout  à  fait  comparable 
à  celle  des  Copépodes  libres.  On  connaît  plusieurs 
espèces  de  ce  genre  vivant  dans  différentes  Ascidies. 

Les  Lichomolgus  ne  vivent  pas  d'ailleurs  dans  la  même 
région  du  corps  des  .\scidies  que  les  Notodelphides  ;  on 
les  trouve  en  effet  entre  le  sac  branchial  et  la  tunique 
l'xtenir  ;  c'est  aussi  le  lieu  d'habitat  choisi  par  les  Am- 
phipodes. 

Ces  Amphipodes,  avons-nous  dit,  ne  sont  pas  à  propre- 
ment parler  des  parasites  ;  ils  ne  diffèrent  pas  des 
formes  libres  de  leurs  genres  respectifs,  et  ils  paraissent 
même  pouvoir  mener  une  vie  indépendante.  Ce  sont 
simplement  des  commensaux  qui  trouvent  dans  l'Ascidie 
un  logement  tout  prêt  et  une  nourriture  abondante.  On 
rencontre  très  fréquemment  le  Leucolhoë  spinicarpa  dans 
les  Phallusies,  et  le  CapreUa  sequilibra  dans  les  Cio7ia. 
Des  Anonys  et  des  Stegocephalus  vivent  également  dans 
les  Ascidies  des  mers  boréales. 

Disons  encore  quelques  mots,  pour  terminer,  des 
Crustacés  Décapodes  qui  habitent  dans  les  Ascidies.  La 
Pontonia  Phallusix  et  le  Pinnotheres  veterum  se  rencontrent 
assez  fréquemment  dans  les  Phallusies  de  la  Méditerra- 
née. Ils  se  tiennent  dans  la  partie  antérieure  de  la 
chambre  branchiale,  au  voisinage  de  l'ouverture  sipho- 
nale,  tout  prêts  à  abandonner  leur  hôte  dès  qu'il  vient  à 
mourir  pour  aller  à  la  recherche  d'un  autre.  Ces  deux 
espèces  peuvent  d'ailleurs  vivre  indépendantes.  Ainsi 
les  Pontonia  ont  été  souvent  capturées  en  complète 
liberté  ;  mais  recouverts  de  téguments  peu  résistants, 
et  embarrassés  de  leurs  grandes  pinces,  ces  Crustacés 
sont  mal  armés  pour  les  hasards  d'une  vie  aventureuse, 
et  ils  demandent  volontiers  abri  à  une  Ascidie.  Les  Pin- 
notheres (1)  renferment  plusieurs  espèces  qui  toutes 
aiment  à  s'abriterdans  d'autres  animaux;  on  connaît  bien 
le  P.  pisum.  qui  vit  entre  les  valves  des  moules  et  qu'on 
a  accusé,  bien  à  tort,  des  accidents  causés  parfois  par 
l'ingestion  de  ces  mollusques.  Le  P.  veterum  peu  diffé- 
rent du  précédent  choisit  les  Ascidies  ;  une  troisième 
espèce,  le  P.  Marioni,  a  été  découverte  récemment  dans 
les  Phallusies  du  golfe  de  Marseille. 

Il  faudrait  encore  pour  être  complet,  signaler  la  pré- 
sence des  Copépodes  qui  vivent  dans  les  Ascidies  com- 
posées ;  ces  parasites  appartienni'ut  ;i  piusiiuirs  genres 
distincts  :  Botrytlophilus,  Enteniml,!.  .\.//.  n(/rs,  etc.,  et 
constituent  une  famille  de  Copépodes  as-^z  différents 
des  formes  vivant  dans  les  Ascidies  simples.  Mais  ces 
Crustacés  sont  encore  fort  peu  connus  ;  ils  paraissent 
encore  plus  dégénérés  par  le  parasitisme  que  ceux  que 
nous  venons  de  passer  en  revue,  et  eu  égard  à  leur 
genre  de  vie  particulier,  leur  étude  fournirait  certaine- 
ment à  celui  qui  voudrait  l'entreprendre  les  résultats 
les  plus  intéressants. 

Kœiilkr. 


LÀ  FLORE  DES   COQUILLES  ' 

Depuis  longtemps  déjà  on  s'était  aperçu   que  les  co- 
quilles des  mollusques  étaient  fréquemment  parcourues 

(t)  Voir  le  Naturaliste  du  1"  avril  1890,  p.  83. 
(2)    Cfr  Barnet  et  Flahanlt,  sur  quolipii-s  phmtos  vivant  dans 
le  tesl  calcaire  dos  Mollusques. 


LE    NATURALISTE 


,,n.|, 


par  (riiinoiiibrables  canaux  raiiiilirs.  Si  l'on 
\i'-  (Ir  ces  canalicules,  par  contre  un  n'avait 
.  nu'.liocre  attention  aux  êtres  qui  les  pro- 
s  iialùtent.  C'est  à  les  déterminer  avec  cxac- 
lilude  que  se  sont  appliqués  MM.  Bornet  et  Flaliault. 
Dans  un  très  intéressant  mémoire,  les  deux  alf;oloi;urs, 
après  avoir  tracé  riiistorique  de  la  question,  ont  passr 
,.n  rrvnc  (li\  r-pèces  actuellement  connues  ,|ui  r.m-h- 
liinit  1,1  lloii'  ilu  test  des  mollusques.  De  rr>  pi  .Mliirli.m- 
liiiil  sMiil  Iniiiires  par  des  Algues  :  Gomaiitin.  Si/Jinim- 
cln'lii^,  Xi/i/iiniitiis,  Ostreobium,  MaMigocoleu^,  Ptcrtimnun, 
l'hijnni'liiiiii  et  Uijella;  les  deux  autres,  qui  manquent  île 
<'liliiriipliylle,  sont  incontestablement  des  chaniiiij.'non>; 
ai)p,iileii;inl  .\\\\  deux  ;;(Mires  nouveaux  :  OMnirohlnUf  et 

Litliniil/lhilllli. 

C'est  en  t<S«;>  seulement  qu'un  botaniste  suédois,  M.  de 
l.agerlieim  (actuellement  professeur  à  l'Université  de 
Ouito),  a  appelé  l'attention,  dans  le  cours  d'un  voyage 
Mir  la  cùle  sud-ouest  de  la  Suède,  sur  des  coquilles 
niar.|uees  de  lâches  grises  ou  vertes  qui  s'étendaient 
ilans  le  lest  même  jusqu'à  une  certaine  profondeur. 
Examinées  au  microscope  ces  déformations  ont  nioulre 
la  présence  de  deux  algues,  l'une  placée  provisoireriienl 
dans  le  genre  Codiolnm,  l'autre  qui  devint  le  type  d'un 
nouveau  genre  sous  le  nom  de  Mastigorolem.  MM.  Hornet 
et  Flahault  retrouvèrent  bientôt  ces  deux  plantes  en  dif- 
férents points  des  côtes  de  France  et  les  étudièrent  plus 
atteulivenienl  ;  la  première  doit  même  constilui'r  le 
genre  Coiwmlia. 

En  188:i  nous  avions  reucoiitié  dans  la  réi;ion  ilu  Cap 
Horn,  à  la  baie  Orange,  une  aulre  akiie  qui  lialeUnl  les 
coquilles    rejetées  à  la  plaiie  de   la    Vuliiln    iiiiiiji'lhiiiirn. 

.Nous  l'avons  publiée  et  figurée  en  1887  sous   le  ii  de 

SiplunKirl'iiliis  mluticola. 

Oiilie  les  deux  espèces  déjà  signalées  en  Suède  par 
M.  de  Lagerheim,  MM.  Bornet  et  Flahault  découvrirent 
en  France  d'autres  plantes  qui  ne  pouvaient  rentrer  dans 
aucun  des  genres  connus  jusqu'alors.  La  plupart  de  ces 
productions  se  rencontrent  en  effet  en  abondance  sur 
les  coquilles  mortes,  dans  les  rigoles  et  les  petites 
llaques  des  grèves  sablonneuses.  La  matière  ne  manque 
donc  pas  à  l'étude  mais  la  difficulté  de  l'extraction  est 
souvent  considérable  et  les  espèces  sont  fré([uemnieTit 
mélangées  entre  elles. 

Les  taches  qui  bariolent  ces  coquilles  sonl  .irliiciilaires 
ou  sans  limites  définies,  les  unes  d'un  ^ins  anloise,  les 
autres  d'un  vert  d'herbe.  On  pourrait  croire,  à  lueiuière 
vue,  à  la  |ur'seuce  d'algues  vertes  en  voie  de  germination 
mais  un  simple  examen  permet  d'être  fixé  à  cet  égard. 
Les  germinations  sont  superficielles  et  se  détachent  faci- 
lement tandis  que  le  grattage  à  l'ongle  ne  fait  pas  dispa- 
raître les  lâches  colorées  produites  par  les  algues  qui 
vivent  dans  la  profondeur  même  du  test  des  mollusques. 

Coiiiiiient  iieul-on  étudier  ces  singuliers  végétaux  et 
mener  à  bonne  fin  leur  détermination?  En  détachant  un 
éclat  perpendiculaire  à  la  coquille  et  suffisaiiiuieiil 
transparent,  ou  bien  encore  en  usant  un  fragment  sur 
une  pierre  à  repasser.  Ces  deux  procédés  ne  suffisent 
[las  pour  faire  connaître  la  structure  intime  de  ces 
algues,  ils  ne  donnent  qu'un  aperçu  de  la  disposition 
générale.  11  faut  alors  avoir  recours  à  un  dissolvanl  du 
carbonate  de  chaux.  Le  meilleur  paraît  èlre  le  i.'n/ni.lr  dr 
Pcrem/i  ainsi  composé  : 


./O. 


voluniei 


don. 


•>l  II 


lue  pour 
izonlale- 


.\cide  azotiqui 
Alcool         — 
Acidechromiqueào,:;  i 

En  même  temps  qu'il  y  a 
tion  du  protoplasma  :  on 
meilleures  conditions  voulue 

l.e  mode  général  de  dévef 
toutes  ces  plantes  :  elles  s'étalent  d'abon 
ment  dans  la  couche  épidermiquo,  en  rayonnant  ou  bien 
en  formant  un  réseau  irrégulier.  Des  rameaux  prennent 
naissance  sur  ce  premier  thalle,  s'enfoncent  verticale- 
ment ou  s'étalent  parallèlement.  Par  suite  de  la  raulti- 
pliration  prodigieuse  des  ramifications,  le  calcaire  inter- 
|H.si'  Unit  par  disparaître  en  même  temps  que  le  test 
devient  rugueux  et  inégal.  Il  n'est  pas  douteux  que  ce 
parasitisme  ne  joue  un  rôle  considérable  dans  la  désor- 
ganisation lente  et  conlinuc  el  dans  la  ili'stnielion  dehni- 
tive  des  coquilles  dans  les  lieux  aluilés  du  choc  des 
vagues. 

Les  coquilles  d'eau  douce  sont  aussi,  quoique  plus 
rarement,  habitées  par  des  algues  perforantes.  On  en  a 
rencontré  dans  les  (lastéropodes  d'eau  douce,  dans  les 
valves  des  Unio.  Il  est  probable  que  ces  espèces  iden- 
tiques ou  analogues  se  retrouveront  dans  les  roches 
calcaires.  Iles  jdanches  excellentes  ajoutent  encore  à 
l'attrail  de  ..•  remarquable  travail,  en  donnant  l'analyse 
minutieuse  des  espèces  qui  y  sont  mentionnées. 

Nous  ne  saurions  mieux  faire  que  de  reproduire, 
d'après  MM.  Bornet  et  Flahault,  le  tableau  suivant  dans 
lequel  sont  renfermés  les  caractères  distinctifs  les  plus 
saillants  : 

I.  Plantffi  incolorc^i  (Champipuioiis). 

Filaments  très  fins,  droits,  non  cloisonnés.  (Mmcoblabe. 

Fil.  UTL-guliers,  renfiés-globuloux.  Lithopythium. 

H.  Plantes  colonies.  (Algues).  —  Algues  vertes. 
(r///ij/-ospojv't'.s.) 


mes.  Oalreobh 


astomosés  produisant  des   expansions  paienchyma- 
tciiscs.  Zygomitus. 
3.  FU.  Monosiphonics,  confervoïdi-s. 
réguliers;  rameaux  séparés  à  la  Ijasc  ]iar  une  cloison. 

Gomontia. 
L-gulièrement    cylindriques;   rameaux    dépourvus    Ai'. 
cloison  basilairc.  Siphonocladm. 


Alf;ues  bleues  (P 

hyeoc 

hromac.ée 

vo- 

X. 

slocaci'es 

—  Fil.  très  ramilié.s,  pi 

urvus  de 

lions  et  d'hélé- 

rocvstes  latéraux 

.  Alas 

igocokus. 

jl 

hal)ituellcmcat   simples,  sa 

is   hé 

erocystcs 

el  sans  poils  : 

fins,  rameaux  épa 

s  de 

[1.  Plect 

onema. 

simpk 

s,  épais  de  -i-G  y.  ;e 

m  do 

.ce).  Pho 

■midium. 

ri 

amœsiph 

mées.  —  Trlchomes 

iscs  de  cellules  distinctes 

do 
pi: 

tenu  se  divise  final 
..■IViiigente.  Ilyella. 

en  ccUu 

es  secondaires  ; 
llMUor. 

SUR  LES  ri&URES  DE  WIDMANNST^TTEN 


.Nos  lecteurs  savent  bien  que  les  fers  météoi  iiiucs  ou 
lombes  du  ciel  se  distinguent  en'géiiéral  des  fers  d'origine 
terrestre  par  la  complexité  et  la  régularité  de  leur  struc- 
ture. Celle-ci  devient  immédiatementvisible  par  l'attaque 


LE    NATURALISTE 


aux  acides  d'une  i>urface  préalablenienl  polie  et  se  tra- 
duit par  l'apparition  de  réseaux  géométriques  qu'on 
appelle  figures  de  Widmannstœtten,  du  nom  du  savant 
allemand  qui  le  premier  lésa  observées.  Ces  figures  sont 
dues  à  une  double  cause,  savoir  :  l'état  cristallisé  de 
toute  la  masse  et  l'existence,  dans  celle-ci,  de  lamelles 
régulièrement  orientées  d'alliages  inégalement  solubles 
dans  les  acides. 

Tous  les  fers  ne  se  comportent  pas  de  même  dans  l'ex- 
périence de  Widmannstfptten  :  quelques-uns,  quoique 
météoriques  à  n'en  pas  douter,  ne  présentent  pas  ces 
dessins  caractéristiques  :  du  nombre  est  le  fer  trouvé  à 
Scriba,  Etats-Unis,  en  1814;  d'autres  ne  les  donnent  que 
d'une  manière  décousue,  rà  et  là,  comme  si  une  figure 
primitivement  régulière  avait  été  dérangée  et  brisée  : 
c'est  le  cas  du  fer  découvert  à  Dacotah,  aux  Etats-Unis, 
en  1863.  Il  y  en  a  qui  les  offrent  au  contraire  avec  une 
netteté  i-emarquable,  comme  le  fer  de  Caille.  Chez  cer- 
tains comme  celui  trouvé  en  lt92à  Zacarecas,au  Mexique, 
elles  sont  largement  dessinées  ;  chez  d'autres,  au  con- 
traire, comme  Braunau,  elles  sont  très  fines.  Quelque- 
fois, elles  sont  formées  par  l'entrecroisement  de  lignes 
très  serrées  et  ailleurs,  comme  dans  le  fer  trouvé  en 
1801  au  cap  de  Bonne-Espérance,  ce  sont  de  larges 
bandes  qui  les  constituent.  L'étude  de  ces  différences  a 
servi  quelquefois  de  base  à  la  classification  des  fers 
météoritiques. 

Mais  je  veux  appeler  aujourd'hui  l'attention  des  lec- 
teurs du  Naturaliste  sur  les  résultats  qu'on  obtient  en 
substituant  aux  acides,  comme  corps  corrosif,  des  disso- 
lutions salines  convenablement  choisies. 

Il  faut  remarquer  tout  d'abord  qu'une  lame  polie  de 
fer  météoritique,  plongée  dans  un  acide,  peut  être  con- 
sidérée, vu  sa  nature  complexe  indiquée  tout  à  l'heure, 
comme  constituant  un  véritable  couple  voltaïque.  Le 
contact  du  liquide  avec  des  substances  métalliques  iné- 
galement attaquables  et  en  relation  entre  elles,  déve- 
loppe un  courant  dirigé  du  métal  attaquable  au  métal 
moins  attaquable.  C'est  par  une  cause  semblable  que 
les  plaques  de  blindage  qui  proviennent  du  fer  corroyé 
forment  une  multitude  de  couples  en  raison  de  l'hétéro- 
généité de  leurs  parties. 

Dans  la  disposition  ordinaire  de  l'expérience  de  Wid- 
mannsta?tten,  l'existence  de  ce  courant  a  simplement 
pour  effet  de  hâter  la  dissolution  du  métal  attaquable, 
mais  sans  que  cette  inlluence  soit  manifeste  aux  yeux. 
Or,  le  résultat  est  tout  différent  si  le  liquide  simplement 
acide  est  remplacé  par  la  dissolution  d'un  métal  pré- 
cipitable.  Le  sulfate  de  cuivre  en  solution  chaude  a  paru 
d'abord  particulièrement  convenable  à  cause  de  la  cou- 
leur du  cuivre  qui  tranche  sur  celle  du  fer  et  rend  sen- 
sibles les  moindres  dépots.  A  peine  une  plaque  polie  est- 
elle  plongée  dans  la  solution,  que  le  réseau  formé  par  les 
lamelles  de  trenite  apparaît  en  rouge  de  cuivre  sur  le 
fond  encore  blanc.  Un  instant  après,  autour  de  chaque 
lamelle  cuivrée,  il  se  trouve  un  petit  anneau  ou  plutôt 
une  aun'ole  de  cuivre  limitée  nettement  du  côté  externe. 
Enfin,  à  peine  les  auréoles  sont-elles  dessinées  qu'un 
dépôt  instantané  de  cuivre  couvre  tous  les  points  de  la 
surface  qui,  jusqu'alors,  étaient  restés  à  nu. 

L'ordre  de  succession  de  ces  divers  dépôts,  localisés 
d'une  manière  à  la  fois  si  régulière  et  si  constante  tient, 
comme  je  m'en  suis  assuré  directement,  à  l'existence  de 
différentes  substances  métalliques  en  contact.  On  peut 
en  avoir  une  idée  première  en  se  débarrassant,  par  un 


lavage  à  l'ammoniaque,  du  cuivre  déposé.  Le  fer  présente 
alors  une  surface  intéressante  à  étudier  et  essentiel- 
lement différente  des  figures  de  Widmannstaetten.  On  y 
voit  d'abord  la  tœnite  sous  forme  de  très  longues  la- 
melles parallèles  que  l'on  distingue  au  vif  éclat  qu'elles 
ont  conservé.  Il  est  même  à  remarquer,  au  moins  en  ce 
qui  concerne  le  fer  de  Charcas,  que  les  figures  ainsi 
produites  sont  incomparablement  plus  nettes  que  celles 
qu'on  rend  visibles  au  moyen  du  procédé  ordinaire  par 
la  simple  action  de  l'acide.  Dans  l'alignement  de  la  plu- 
part des  baguettes  de  ta;nite  reparaît  l'auréole  déjà 
signalée  et  qui  se  montre  alors  comme  un  métal  plus 
blanc  (plessite)  que  le  reste  de  la  niasse  et  plus  profon- 
dément attaqué.  Qnantàla  masse  générale  ou  kamacite, 
elle  a  pris  un  grain  plus  fin  qui  lui  donne  une  teinte 
grisâtre. 

Poussant  plus  loin,  je  me  suis  aperçu  que  les  auréoles 
dont  il  s'agit  constituent  réellement  le  premier  temps 
des  figures  de  Widmannsta'tten. 

On  sait,  et  c'est  un  fait  très  remarquable,  que  dans  la 
formation  de  ces  figurer  par  la  méthode  ordinaire,  dès 
qu'elles  se  dessinent,  elles  sont  complètes,  quels  que 
soient  d'ailleurs  l'état  de  faiblesse  de  l'acide  employé  et 
le  peu  de  temps  de  son  action  :  elles  ne  peuvent  rien 
gagner  par  l'emploi  d'un  acide  plus  fort  ou  par  une 
plus  loiij-'uc  i\\\yvt-  (le  l'expérience,  si  ce  n'est  de  la 
netteté. 

Or,  la  IVirniiiliou  successive  des  auréoles  et  des  lignes 
droites  me  parut  indiquer  la  possibilité,  à  l'aide  de 
solutions  métalliques,  de  suivre  le  développement  des 
figures.  Pour  cela  je  cherchai,  avant  tout,  à  remplacer 
la  solution  cuivreuse  par  un  liquide  plus  commode.  En 
effet,  outre  les  perturbations  apportées  dans  la  précipi- 
tation par  la  passivitt'  de  beaucoup  de  fers,  ce  qui  rend 
nécessaire  de  chaufl'er  le  sulfate,  le  lavage  du  cuivre  est 
extrêmement  long  et  entraîne  l'emploi  de  corps  d'un 
maniement  pénible,  tels  que  l'ammoniaque  ou  la  potasse. 

Ces  considérations  tournèrent  mon  attention  vers  les 
chlorures  et  je  ne  tardai  pas  à  m'arrêter  au  sublimé 
corrosif  qui  m'avait  déjà  rendu  plusieurs  services  dans 
le  cours  d'études  sur  les  fers  météoritiques. 

Quand  on  plonge  une  lame  polie  du  fer  de  Charcas, 
par  exemple,  dans  une  dissolution  aqueuse,  froide  et 
peu  concentrée  de  bichlorure  de  mercure,  on  observe 
presque  instantanément  la  production  des  auréoles  indi- 
quées plus  haut.  En  lav.iul  l'.'chaiilillon,  on  reconnaît 
que  les  auréoles  sont  (lé|iriiiii'fs  rn  creux  et  corres- 
pondent par  conséquent  à  un  inétal  plus  attaquable  que 
le  reste  de  la  masse  dans  les  conditions  de  l'expérience. 
Elles  sont  formées  de  plessite,  comme  je  l'ai  reconnu 
par  les  irisations  provoquées  par  la  chaleur  et  appa- 
raissent avant  l'attaque  de  la  kamacite,  cependant  un 
peu  plus  soluble,  et  sans  doute  à  cause  de  leur  situation 
entre  deux  amas  de  tœnite,  ce  qui  doit  développer  des 
courants  électriques  intenses.  Ces  figures,  consistant 
exclusivement  en  petites  auréoles  placées  sans  ordre 
apparent,  correspondent  donc  à  lii  péiiode  d'atlaiiui'  de 
la  |dessite  et  constituent  le  premier  trnips  de  la  loniKi- 
lion  des  figures  complètes. 

Si  la  dissolution  mercurique  est  concentrée,  on  voit 
aux  auréoles  s'ajouter  des  baguettes  qui  dessiiunt,  des 
alignements  dont  l'analogie  avec  les  figures  de  \\  id- 
mannstta;ten  est  déjà  très  nette  (fig.  d);  c'est  le  simmuuI 
temps  de  développement  des  figures,  il  corresiximl  à  la 
période  d'attaque  de  la  kamacite. 


LE    NATURALISTE 


Enliii,  en  employant  une  dissolution  saturée  et  chaude 
de  liic'hloiure  de  mercure,  le  fer  de  Charcas  donne  les 


Fij,'.  i  Cl  2.  —  1.  Figure  produiie  sur  le  fer  ■Ir  (  h:iir:i-;  |.;ii-  le 
bichloruro  de  mercure  en  solution  froide  2  f.  ii<  I  :  L'r^in.l.nir 
naturelle). — •  2.  Figure  produite  sur  le  IV  r  iih  b -n nju''  île 
Charcas  parla  solution  concentrée  et  bouillaulc  du  cliituure 
niercurique  (grandeur  naturelle). 

plus  belles  figures  qu'il  soit  possible  de  voir  fi^'.  2),  et 
ce  résultat  est  d'autant  plus  remarquable  que  le  fer 
dont  il  s'agit  ne  donne  par  les  acides  que  des  figures 
bien  inférieures  à  celles  de  beaucoup  dautres  masses 
de  même  origine.  C'est  le  troisième  et  dernier  temps  de 
la  production  des  figures  ;  il  répond  à  l'attaque  de  la 
tajnite  qui  prend  alors  le  même  grain  qne  la  plessite,  ce 
qui  rend  celle-ci  indiscernable. 

Les  mêmes  résultats  m'ont  été  donnés  par  les  fers  de 
Caille,  de  San  Francisco  del  Mezquital  (Mexique),  de  See- 
lasgeii  (Prusse),  de  Zacatecas  (Mexique),  de  Union  County 
(Géorgie),  de  Tuczon  (Mexique)  et  de  Sarepta  (Russie), 
traités  par  une  goutte  de  bichlorure  de  mercure.  Tou- 
jours, sur  la  surface  d'un  centimètre  carré  environ  que 
j'ai  étudiée,  j'ai  vu  la  succession  dont  il  vient  d'être 
question,  presque  toujours,  le  résultat  final  a  été  plus 
net  que  par  remidoi  des  acides. 

Slaiiislas  Mf.umer. 


LA    GRACILAIRE    DU    LILAS 


(ivwHaria  Si/rinyella  Fab  :  Orc 
(Papillons)  famille  d 


ce  des  Lépidoptères 
s  Ténéites. 


I,e  lilas  est  un  de  nos  plus  cliarmants  arbustes  d'orne- 
ment, ses  fleurs  groupées  en  thirses  gracieux  et  abon- 
dants, qui  répandent  une  si  agréable  odeur,  son  magni- 
fique feuillage,  la  facilité  de  sa  culture,  l'ont  rendu 
populaire,  et  l'ont  fait  l'arbuste  peut-être  le  plus  ré- 
pandu. Pas  un  parc  où  on  ne  le  trouve,  pas  un  jardin  si 
petit  qu'il  soit,  dont  il  ne  fasse  l'ornement,  et  lorsqu'au 
mois  de  mai,  il  ouvre  ses  corolles  embaumées,  pas  une 
iiiaisnii  d,ni~  la([uelle  on  ne  trouve  quelque  bouquet  de 
lila-..  Mais  sa  lloraison  n'est  pas  de  longue  durée,  et 
bieiilot  les  fleurs  se  fanent  et  se  dessèchent;  les  thirses 
si  riches  et  si  brillants  se  penchent  et  prennent  une 
couleur  jaunâtre  qui  fait  tache  sur  le  splendide  feuillage 
de  l'arbuste.  Celui-ci  lui-même  perd  de  sa  pureté  et  vers 
la  fin  du  mois  de  mai,  on  voit  un  grand  nombre  de 
feuilles  portant  de  petites  taches  d'abord  d'un  vert  gri- 
scàlre  ou  blanchâtre,  puis  roussâtre.  Ces  taches  vont  en 
s'éfendant  et  envahissent  une  partie  de  la  feuille.  Un 
peu  plus  tard  d'autres  feuilles  se  tordent,  se  roulent  et 
se  recroquevillent,  et  le  feuillage  si  brillant,  si  riche,  si 
uni,  prend  un  aspect  désolé,  et  misérable.  La  cause  de 
ce  changement  presque  subit,  de  ce  désastre  du  char- 


mant arbuste,  est  un  (bs  plu-  pelil-  |.a|iilli>iis  de  notre 
région  et  en  même  li'mjis  di's  plus  beaux  i-r  des  plus 
brillants. 

Si  vers  les  derniers  jours  de  mai,  nous  cueillons  une 
de  ces  feuilles  tachées,  si  nous  soulevons  l'épiderrae 
jauni  et  desséché  de  la  partie  souillée,  nous  découvrirons 
plusieurs  petits  vers,  blanchâtres,  translucides,  rangés 
l'un  auprès  de  l'autre,  et  occupées  à  dévorer  le  paren- 
chyme. La  tache  d'abord  à  peine  perceptible  s'élend 
assez  vite  et  parvient  à  occuper  un  espace  d'un  à  deux 
cenfimèlres  de  long,  sur  huit  à  dix  millimèlres  de 
large.  Elle  prend  rarement  des  dimensions  plus  grandes, 
et  lorsque  ces  taches  ont  cessé  de  grandir,  nous  voyons 
se  produire  un  autre  accident  :  un  grand  nombre  de 
feuilles  se  courbent  sur  elles-mêmes  et  se  roulent  en 
cornet,  en  commençant  par  la  pointe  :  peu  à  peu  la  plus 
grande  partie  de  la  feuille  se  trouve  roulée  en  dessous, 
et  elle  paraît  comme  coupée  vers  le  milieu  ou  les  deux 
tiers  de  sa  longueur.  Plus  tard  cette  partie  roulée  se 
dessèche,  prend  une  couleur  de  rouille  et  augmente 
l'aspect  misérable  de  l'arbuste.  Déroulons  avec  soin  une 
de  ces  feuilles  :  nous  voyons  ces  circonvolutions  rete- 
nues par  des  fils  de  soie  blanche,  et  lorsque  nous  parve- 
nons au  dernier  tour  de  la  spire,  nous  apercevons  de 
petites  chenilles  d'un  vert  blanchâtre,  plus  ou  moins 
nombreuses  depuis  deux  ou  trois  jusqu'à  vingt-cinq  ran- 
gées en  groupes  de  six,'douze  ou  quinze,  placées  généra- 
lement côte  à  cote,  comme  les  chevaux  attachés  à  un 
râtelier  commun,  attablées  et  rongeant  le  parenchyme 
de  la  feuille  :  leurs  excréments  sont  réunis  dans  la  partie 
supérieure  de  la  feuille  sous  forme  de  petits  grains  noirs 
reliés  et  attachés  entre  eux  par  de  petits  fils  de  soie.  Ces 
petites  chenilles  qui  ne  dépassent  pas  la  taille  de  huit  à 
dix  millimètres,  sont  celles-là  même  que  nous  avons 
vues  dans  les  taches,  ou  mines  que  nous  avons  obser- 
vées d'abord.  Quand  et  comment  ont-elles  quitté  ces 
mines?  Il  n'est  pas  aisé  de  lépondre  à  cette  question  : 
ce  qui  est  certain,  c'est  qu'-  bs  piiils  vers  que  nous 
avons  aperçus  dans  les  miii's  il  qui  uusiiraieut  à  peine 
un  ou  deux  millimètres,  ont  liiii  par  s'y  trouvera  l'étroit  : 
ils  se  sont  entendus  pour  aller  chercher  une  autre  de- 
meure ;  ils  sont  partis  tous  ensemble,  sont  allés  s'établir 
sur  une  autre  feuille  non  minée,  et  se  mettant  tous  à 
l'œuvre,  ils  ont  attaché  à  son  extrémité  supérieure  des 
lils  de  soie,  qu'ils  ont,  en  les  tendant,  fixés  sur  un  autre 
point  de  la  feuille  :  celle-ci  s'est  alors  courbée  en  for- 
mant une  tente  au-dessus  de  nos  travailleuses,  qui  ont 
commencé  à  ronger  le  parenchyme  de  la  partie  pliée  : 
puis  elles  ont  recommencé  leur  travail,  en  attachant 
leurs  fils  plus  loin,  et  la  feuille  s'est  roulée  en  cornet, 
donnant  ainsi  un  abri  à  la  colonie,  qui  y  trouve  la  table 
et  le  couvert.  Si  les  chenilles  abritées  dans  cette  tente 
sont  peu  nombreuses,  cinq,  six,  dix,  la  feuille  ne  sera 
roulée  ([ue  dans  une  partie  de  sa  longueur  :  si  elles  sont 
de  vingt  à  vingt-cinq,  la  feuille  sera  bientôt  réduite  à  un 
cornet  qui  ne  s'arrêtera  qu'an  pétiole.  Il  m'est  pourtant 
arrivé  de  ne  trouver  qu'une  chenille  dans  une  feuille 
ainsi  complèlenient  roulée  :  mais  peut-être  les  autres 
étaient-elles  déjà  sorties  pour  aller  se  chrysalider.  Cer- 
taines années  et  1889  s'est  trouvée  être  de  celles-là,  une 
grande  partie  des  feuilles  de  lilas  sont  envahies  par  les 
chenilles  et  les  colonies  sont  jiarliciilièrement  nom- 
breuses :  on  les  voit  souvent  de  vinj-'t  à  ving-ciiu]  indi- 
vidus. Dans  ce  cas  le  feuillage  du  lilas  est  absolument 
souillé  :  il  a  perdu  toute  fraiclieur. 


LE     NATURALISTE 


Les  Lliiiiillr>  raii>L's  Je  ce  désastre  sont  celles  de  la 
Gradluiiii  >//M//;/,7/./  F:ili.  Sorties  d'œufs  pondus  vers  le 
commeiiiiiiii'ul  ilr  mai,  sur  la  feuille  ou  sous  son  épi- 
derme,  elles  la  minent  et  creusent  entre  ses  deux  faces 
une  sorte  de  cellule,  plus  ou  moins  ovale  dans  laquelle 
elles  vivent  en  famille.  Il  est  probable  que  la  ponte  a 
lieu  sur  un  point  très  restreint  et  que  tous  les  œufs  sont 
réunis  en  un  petit  las,  car  pendant  les  premiers  jours 
qui  suivent  l'éclosion,  la  mine  est  à  peine  perceptible  et 
cependant  elle  renferme  souvent  plus  de  douze  chenilles. 
La  mine  est  toujours  formée  sur  la  face  supérieure  de  la 
feuille,  l'œuf  est  donc  pondu  ou  sur  cette  face  ou  sous 
son  épiderme.  Quelques  jours  après  l'éclosion,  la  che- 
nille atteint  de  un  à  deux  millimètres  de  long  ;  elle  se 
présente  alors  sous  la  forme  d'un  petit  ver  incolore  et  si 
on  la  regarde  sous  un  fort  grossissement,  on  la  voit  com- 
posée de  treize  articles  non  compris  la  tête  :  celle-ci 
très  petite  est  enfoncée  dans  le  premier  segment,  qu'elle 
dépasse  très  peu,  et  au  travers  duquel  on  voit  les  man- 
dibules :  ce  premier  segment  est  un  peu  trapézoïdal  ;  les 
deuxième  et  troisième  sont  transversaux,  un  peu  plus 
larges  que  le  premier,  et  arrondis  sur  les  côtés;  le  qua- 
trième est  un  peu  moins  large  que  les  précédents,  mais 
un  peu  plus  long;  les  suivants  jusqu'au  neuvième  dé- 
croissent graduellement  en  largeur:  les  neuvième, 
dixième  et  onzième  sont  un  peu  élargis,  et  les  douzième 
et  treizième  un  peu  moins  larges,  le  treizième  surtout 
qui  est  cylindroconiqne.  Tant  que  les  mines  sont  habi- 
tées, l'épiderme  entretenu  humide,  ne  se  dessèche  pas  : 
mais  lorsque  les  chenilles,  abandonnant   leur  berceau, 


t,  Gracilaria    syringcila    (dessus    et   dessous)    très  grossie.  — 

2,  Chenille   très   grossie,   quelques  jours  après  l'éclosion.  — 

3,  Feuille  de  lilas  roulée  renfermant  les  chenilles. 

vont  rouler  les  feuilles,  la  mine  se  dessèche  prompte- 
ment  et  prend  une  couleur  rousse  ou  brune.  11  est  assez 
rare  de  voir  plusieurs  mines  sur  la  même  feuille.  Elles 
apparaissent  vers  le  i;i  mai,  ou  un  peu  plus  tard  si  le 
printemps  est  tardif,  et  vers  le  io  juin  on  trouve  déjià 
des  mines  abandonnées  :  celles-ci  se  reconnaissent  aisé- 
ment à  leur  couleur  brune,  et  à  leur  aspect  recroque- 
villé tant  que  les  chenilles  les  habitent,  l'épiderme 
restant  tendu  et  un  peu  verdàtre. 

Vers  les  premiers  jours  de  juin,  on  iDiuiiniirc  à  voir 
des  feuilles  roulées  et  veis  le  2.ï  on  eu  Imiivr  qui  sont 
roulées  jusqu'au  péticde,  ri  dans  leur  jili  vin;^!  à  vingt 
cinq  chenilles.  Ces  coliinii'>  >i  iiomlircnsrs  >.iaiiMil -elles 


formées  par  les  habitantes  de  plusieurs  mines  qui  se 
seraient  réunies?  Je  serais  assez  porté  à  le  croire, 
n'ayant  jamais  trouvé  plus  de  douze  à  quinze  chenilles 
dans  les  mines.  En  tous  cas,  il  est  fort  rare  de  voir  rouler 
les  feuilles  sur  lesquelles  existait  une  mine,  à  moins  que 
celle-ci  n'ait  pris  aucun  développement  par  suite  de  la 
mort  de  ses  habitantes. 

Lorsqu'elles  sont  dans  les  feuilles  roulées,  les  chenilles 
sont  d'un  vert  blanchâtre,  assez  transparentes  pour  que 
l'on  aperçoive  le  tube  intestinal  vert  foncé  ;  la  tète  est 
un  peu  jaunâtre  ;  elles  ont  quatorze  pattes,  dont  six 
écailleuses  et  huit  mammelonnées;  elles  sont  longues 
de  3  à  8  millimètres  selon  l'époque  à  laqnrlle  (Ui  le> 
examine. 

Dans  la  feuille  roulée  les  chenilles  sont  généralement 
rangées  par  groupes,  quelquefois  on  en  trouve  d'isolées  ; 
mais  elles  sont  toujours  auprès  de  la  partie  du  paren- 
chyme qui  n'est  pas  encore  mangée,  et  leurs  excréments 
sont  rejetés  dans  la  partie  de  la  feuille  la  plus  ancien- 
nement roulée.  L'enroulement  se  fait  toujours  sur  la 
face  inférieure  de  la  feuille. 

Vers  le  10  juillet,  il  devient  fort  rare  de  rencontrer 
encore  des  chenilles  dans  les  feuilles  roulées  :  je  n'en  ai 
jamais  plus  trouvé  après  le  18.  Elles  les  ont  quittées 
pour  aller  filer  leur  cocon  et  se  métamorphoser.  Elles  ne 
paraissent  pas  se  retirer  dans  la  terre  pour  cette  opéra- 
ration;  elles  fixent  très  probablement  leur  cocon,  soit 
aux  branches  des  lilas,  soit  même  aux  feuilles,  ou  bien 
elles  se  placent  dans  les  gerçures  de  l'écorce  ou  aux  bifur- 
cations des  branches.  Lorsqu'on  les  élèves  en  captivité, 
elles  filent  leur  cocon  dans  un  coin  de  la  boîte  ou  du 
ilacon  où  elles  ont  été  placées,  ou  même  entre  les  feuilles 
qui  s'y  trouvent  avec  elles.  Si  elles  sont  plusieurs  dans 
le  même  Ilacon,  il  n'est  pas  rare  de  les  voir  filer  en  se 
groupant  l'une  auprès  de  l'autre.  Le  cocon  affecte  un  peu 
la  forme  du  coin  ou  du  pli  oii  il  est  placé;  il  est  généra- 
lement ovale,  a  de  C  à  8  millimètres  de  long,  il  est  d'un 
tissu  serré,  comme  parcheminé  et  gommé  extérieurement, 
plus  soyeux  du  côté  de  l'objet  contre  lequel  il  est  ap- 
pliqué et  collé.  Les  premiers  jours  on  aperçoit  la  chrysa- 
lide, par  la  transparence  du  tissu,  celle-ci  est  de  couleur 


(A 


E.  PissoT. 


LES  PARASITES 
DES  ANIMAÏÏX  DOMESTIQUES  AU  JAPOÎf 


La  section  vétérinaire  de  l'École  agricole  et  forestière 
de  Komaba  avait  exposé  l'an  dernier,  au  Champ-de-Mars, 
une  très  intéressante  collection  des  principaux  parasites 
des  animaux  domestiques  du  Japon.  11  ne  sera  peut-être 
pas  inutile  de  passer  en  revue  la  liste  de  ces  para- 
sites, d'autant  que  le  Japon  semble  être  un  pays  très 
riche  à  ce  point  de  vue,  capable  de  rivaliser  avec  l'Egypte 
même,  et  que  plusieurs  espèces  sont  communes  à 
l'homme  et  aux  animaux.  D'ailleurs,  il  ne  faut  pas  ou- 
blier qu'une  telle  liste  constituera  un  document  précieux 
pour  les  naturalistes  i(ui  auront  à  s'occuper  de  la  répar- 
lilidii  ;;éngrapliique  des  parasites. 

1.  Keliinocoques  du  foie  du  bcenf. 

2.  'r:n,i<,  pn-faUnln,  du  gros  infcsliii  du  .lirval. 
:i.  T:viii'i  r.rpfiD^ii,  iiileslin  du  niuulmi. 

■i.  T:ninniir,i„iriii,.i,  inleslin  -n'Ie  du  cliicn. 


LE    NATURALISTE 


Ces  (juatre  formes  se  rencontrent  égalenienl  en  Eu- 
rope ;  elles  sonl  probablement  cosmopolites.  Le  T.  cucu- 
merina  doit  porter  en  réalité  le  nom  de  T.  niitina. 

o,  6  et  7.  Trois  ténias  iiidélerniinés,  l'un  de  l'intestin 
grêle  du  chien,  b;  second  de  rintestin  du  elial,  le  dernier 
de  l'intestin  de  la  volaille  (?). 

8.  Bothriocephalus  lalux,  intestin  grêle  du  cliien. 

C'est  en  même  temps  un  parasite  de  l'homme,  vivant 
à  l'état  de  larve,  comme  on  le  sait  depuis  quelques  an- 
nées, dans  diverses  espèces  de  poissons,  tels  que  le 
Brochet,  la  Lotte,  la  Perche,  la  Truite,  l'Ombre-Cheva- 
lier,  etc.  Au  Japon,  où  le  Brochet  est  fort  rare,rhote  inter- 
médiaire du  Bothriocéphale  est  VOnclwrhynrhu.-i  Pcmji, 
Salmonidé  qu'on  mange  cru  avec  une  sauce  piquante. 

9.  Distoma  hepaticum,  des  conduits  biliaires  du  Bœuf. 
A  peu  près  cosmopolite. 

10.  Disloma  pnw-mitiriim,  du  miiduit  pancréatique  du 
mouton. 

il.  Distoma  pnncrcaticum,  var.,  du  pancréas  du  mouton. 

C'est  la  première  fois  que  je  vois  mentionnés  ces  Dis- 
tomes pancréatiques.  Autant  qu'il  m'a  été  possible  d'en 
juger,  ils  ont  l'aspect  général  de  notre  Disloma  lani'co- 
lattim,  mais  sont  cependant  un  peu  plus  longs  et  un  peu 
plus  larges. 

12.  Distoma  piilmonale,  des  bronches  du  chien. 

Nous  rangeons  ce  ver  dans  le  genre  Mesoynnimux  Mon- 
licelli,  à  cause  de  la  situation  du  pore  génital  en  arrière 
de  la  ventouse  ventrale.  Ce  genre  comprend  déjà  :  Mcso- 
(jo)iimiis  helcrophyes,  de  l'homme,  .V.  dimoi'pfnis,  de  la 
poule,  etc.  L'espèce  dont  il  est  question  ici  doit  donc 
prendre  le  nom  de  .1/.  pidmo»ali.<  ou  mieux  .1/.  Rinijt'ri, 
ou  mieux  encore.!/.  Wcslermanni.  Découvert  en  1878,  par 
Kerbert,  dans  le  poumon  d'un  tigre  royal  mort  à  Ams- 
terdam, ce  parasite  a  été  retrouvé  chez  l'homme,  à  For- 
mose,  par  le  D'  Ringer,  puis  au  Japon,  par  le  D'  Baelz. 
Il  détermine  une  maladie  diic  héinoptijsie  parasitaire. — 
•Nous  ne  le  connaissions  pas  encore  comme  parasite  du 
chien. 

13.  Distoma  cndcmicum,  du  foie  du  chat. 

C'est  le  D.sincnse  Gobbold,leD.  spathuhttum  Leuck.,elc.; 
il  est  commun  en  Chine,  et  plus  encore  au  Japon,  dans 
le  foie  de  l'homme  et  du  chat. 

14.  Amphistoma  cotiirum,  rumen  du  bicuf. 
la.  Ascaris  sp . ,  intestin  du  porc. 

10.  Asniris  mf(j(doecphala,  intestin  grêle  du  cheval. 
17.  Asi-iu-is  sp.,  intestin  du  cheval. 

15.  Ascaris  mi/sta-r,  intestin  grêle  du  chien. 

19.  Asraris  myslax,  intestin  du  chat. 

20.  Eustrongyliis  (jiijas,  rc'm  du  chien. 

21.  Strongylus  armatus,  colon  du  cheval. 
•22.  StroïKjylifi  Fiinria,  bronches  du  mouton. 
2.3.  Strongyliis  contortiis,  caillette  du  mouton. 
24.  SiroïKjylus  paradoxiis,  bronches  du  porc. 

2b.  SIrojKjylus  arinalus  (///it.t),  artère  a  iléo-ca-co-co- 
lique  »  du  cheval. 

26.  Dochmius  sp.,  intestin  du  chien. 

27.  Filaria  papillosa,  cavité  abdominale  du  cheval. 

28.  Filarin  immitis,  cœur  du  chien. 

29.  Spiroptera  sangiiinolrnta,  tunique  musculaire  de 
l'œsophage  du  chien. 

30.  Spiroplei'a  mierostoma,  estoniac  il  inleslin  grêle 
du  cheval. 

31.  Spiroptei'a  mcgastoma.  r>li)ni,ic  du  cheval. 

32.  Spiroptcra  sp.,  aorir  du  chien. 

33.  Trirhoirphahis  nriialKs,  cêlon  du  cochon. 


Toute  cette  série  (n'>'  14  à  33)  n<'  comprend  que  des 
espèces  qui  se  rencontrent  aussi  bien  en  Lurope,  à  l'ex- 
ception peut-être  de  quelques  formes  indéterminées. 
Mais  une  des  pièces  exposées  présentait  un  intérêt  con- 
sidérable :  il  s'agissait  d'un  thorax  de  chien  ouvert  et 
montrant  le  cœur,  êgalenuMit  ouvert,  dont  l'oreillette 
droite  et  partie  du  ventricule  droit  étaient  remplis  de 
Filaria  immilis.  Ce  Ver  e-t,  en  effet,  des  plus  répandus 
au  Japon,  puisque  les  4  o  au  moins  des  chiens  en  sont 
porteurs.  Ce  sont  les  gros  chiens  ou  ceux  de  taille 
moyenne,  vivant  en  dehors  de  la  maison,  qui  sont  prin- 
cipalement infestés,  et  en  première  ligne  les  chiens  de 
chasse.  Les  chiens  d'appartement  sont  rarement  envahis, 
et  il  est  probable,  en  effet,  que  l'infestation  s'accomplit 
par  l'intermédiaire  de  quelque  Crustacé  d'eau  douce. 
Nous  aurons,  du  reste,  à  revenir  sur  cette  Filaire. 

Relativement  aux  .arthropodes  parasites,  nous  n'avons 
rien  d'intéressant  à  relever. 

3i.  Acariix  foUicidorum  du  chien    le  Démodex). 

3.").  Sarcoptes  du  porc. 

36  et  37.  Ixodes  du  cheval  et  du  chien. 

38  et  39.  Pédiculiés  de  la  chèvre  et  du  porc. 

40.  GaMrtis  equi,  de  l'estomac  du  cheval. 

Ce  simple  aperçu  nous  semble  suffisant  pour  donner 
une  idée  de  l'importance  du  parasitisme  dans  le  déve- 
loppement des  maladies  qui  atteignent  les  animaux, aussi 
bien  que  l'homme,  au  Japon. 

.\.  Raillikt. 


.E   XOlVRAr  I.AnoRATOIRK  DK  Blol.Olili: 

VKliKTALK  1)1-  I.V  SORIKINM' 

.V  i^"o>»'T^virNEBiLiii:  vu 


Le  laborat-oire  de  Biologie  végétale  de  Fontainebleau, 
dirigé  par  M.  Gaston  Bonnier,  professeur  à  la  Faculté  des 
sciences  de  Paris,  vient  d'être  ouvert  aux  travailleurs. 

Tandis  que  de  nombreux  laboratoires  spéciaux  étaient 
consacrés  à  l'étude  de  la  vie  des  animaux,  il  n'en  exis- 
tait pas  pour  la  biologie  végétale.  C'est  ainsi  que  la  Sor- 
bonne  possédait  déjà  les  laboratoires  zoologiques  de 
Roscoff,  de  Banyuls  et  de  Wimereux;  elle  aura  mainte- 
nant le  laboratoire  de  Fontainebleau  destiné  aux  recher- 
ches sur  les  végétaux. 

On  sait  combien  les  poussières  de  Paris  et  l'air  de  la 
capitale  rempli  de  germes  nuisibles  empêchent  d'y  éta- 
blir des  cultures  normales;  d'ailleurs,  aucun  emplace- 
ment n'était  prévu  pour  les  terrains  destinés  à  la  bota- 
nique expérimentale  dans  la  nouvelle  Sorbonne.  C'est 
pour  cela  que  la  création  d'un  laboratoire  de  biologie 
végétale  en  dehors  de  Paris  a  été  décidée  en  principe. 
Aucune  localité  pour  l'établir  ne  pouvait  être  plus  favo- 
rable que  le  voisinage  de  la  forêt  dont  la  flore  est  si 
remarquable  aussi  bien  pour  les  plantes  supérieures  que 
pour  les  végétaux  cryptogames,  .\ussi  est-ce  Fontaine- 
bleau (|ui  a  été  choisi  par  M.  G.  Bonnier,  pour  l'emplace- 
ment de  la  noiivelle  création  du  ministère  de  l'Iustruc- 
tion  publi(pu\ 

t; race  à  l'initiative  de  M.  Liard.  Directeur  de  l'Knsei- 
gnement  supérieur,  les  fonds  nécessaires  ont  été  votés 
par  les  Chambres  pour  la  construction  du  laboratoire, 
taudis  que  de  son  côté,  l'.^dministration  des  forêts  a  mis 
le  [dus  grand  empressement  à  faciliter   raffoclation  de 


LE    NATURALISTE 


deux  hectares  et  demi  au  service  de  la  nouvelle  station 
botanique.  L'emplacement  adopté,  à  300  mètres  de  la 
gare,  près  du  commencement  de  la  route  de  la  Tour- 
Denecourt,  a  été  choisi,  d'accord  avec  M.  Bonnier,  par 
M.  de  Gayffier,  alors  conservateur  des  forêts  à  Melun. 

Dès  que  le  terrain,  aflecté  à  ce  service  par  le  décret  du 
22  février  1889,  s'est  trouvé  disponible,  on  a  commencé 
la  construction  aujourd'hui  terminée  et  qui  représente 
la  moitié  du  laboratoire  total.  Cette  partie  déjà  construite 
est  aménagée  pour  permettre  d'utiliser  les  ressources 
que  l'anatomie,  la  chimie  et  la  physiologie  peuvent  offrir 
aux  études  de  Biologie  végétale.  Elle  renferme  en  outre 
le  logement  du  chef  de  culture,  du  sous-directeur  et  un 
certain  nombre  de  chambres  pour  les  travailleurs  qui 
demeureront  au  laboratoire. 

Les  terrains  annexés  au  laboratoire  etla  serre,  dont  la 
construction  est  commencée,  permettront  d'établir  les 
expériences  de  culture  nécessaires. 

On  sait  que  toutes  les  questions  scientifiques,  même 
celles  qui  sont  les  plus  abstraites,  sont  susceptibles  de 
fournir  d'importantes  applications  pratiques. 

C'est  là  un  point  de  vue  qui  ne  doit  pas  être  négligé 
au  laboratoire  de  Fontainebleau  et  l'on  y  étudiera  spé- 
cialement les  questions  scientifiques  qui  se  rapportent 
à  la  culture  agricole  et  forestière  ainsi  qu'à  l'horticul- 
ture (1). 


DIA&NOSES  D'ESPÈCES  NOUVELLES 

DE  REPTILES   ET   DE   BATRACIENS 

DI^S  ILES  BOKXÉO  ET  P ALA\VA.\ 


La  faune  herpétologique  de  Bornéo  compte  actuelle- 
ment plus  de  deux  cents  espèces,  et  bien  que  ce  nombre 
soit  déjà  fort  élevé,  cependant,  si  l'on  considère  le  peu 
d'étendue  des  régions  explorées  jusqu'ici,  on  reste  con- 
vaincu qu'il  n'en  représente  encore  qu'une  faible  partie. 
Cette  faune  est  vraiment  d'une  richesse  exceptionnelle, 
et  tous  les  naturalistes  voyageurs  qui  ont  visité  Bornéo 
en  ont  rapporté  d'abondantes  récoltes.  C'est  ainsi  qu'en 
1883,  un  voyageur  anglais,  M.  Whitehead,  a  recueilli  dans 
le  .Nord  de  l'île,  principalement  au  mont  Kina  Balu,  ainsi 
qu'à  File  Palawan,une  importante  collection  de  Reptiles 
et  de  Batraciens  comprenant  soixante-dix  espèces,  qui  a 
été  acquise  par  le  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris. 
La  description  de  cette  collection  paraîtra  prochainement 
dans  lesNouvelles  Archives  du  Musmm;  mais  nous  croyons 
être  agréable  aux  lecteurs  du  Katuralhte,  en  même  temps 
que  ce  sera  pour  nous  une  prise  de  date,  en  insérant 
dans  les  colonnes  de  cette  intéressante  publication  les 
diagnoses  des  espèces  nouvelles  qu'elle  renferme. 

LACERTIENS 
1.  Gymiwâactt/lm  Baluemh. 

'S,  Dum.  Bibr.,  qu'en  ce  que  les 
li''iciilcs  dont  elles  sont  entremê- 
la!  l'ace   ventrale  de   la  queue  est 


Ne  diffère  de  G.  « 
granulations  dorsalrs 
lées  sont  plus  jniih  -; 
garnie  d'une  sérir  1 
transversalement. 

Six  spécimens  pro\ 


médiane    d'écaillés    dilatées 
Kina  Iî:i 


2.  Hemidaclylm  craspedotm. 

Corps  1res  déprimé,  recouvert  en  dessus  de  g-rauidaiinns  très 
petites,  parsemées  de  tubercules  inégaux,  \<r\\\<  ,(  .nn.ndis, 
irré)_mliérement  distribués.  Ecailles  abdomin.ili  -  |iriiir~  ri  i  y- 
eloïdcs.  Bords  latéro-inférieurs  des  flancs,  l-il-  un.  iiruf  et 
piistérieur  des  membres  garnis  de  replis  tn-s  v;iill;iiits.  hnigis 
complètement  palmés;  seize  ou  dix-sept  pures  fémoraux  de 
chaque  côté,  formant  deux  séries  séparées  sur  la  ligne  médiane. 
Teinte  gris  de  sable,  avec  quelques  taches  sur  le  dos  et  huit 
bandes  transversales  sur  la  queue  d'un  brun  marron  très  pâle. 

Tous  ces  caractères  distinguent  facilement  celte  espèce  de 
l'ff.  plali/riiiis,  Schneider. 

Un  seul  spécimen  du  nord  de  Bornéo. 

Pelturagonia  n.  g.  (Agam'ulavum). 

Corps  sveltc,  comprimé;  tête  très  grosse  chez  le  mâle;  mem- 
bres bien  développés  :  1yni|i:in  enelié.T'nc  rréte  nuchalc.  Ecailles 
dorsales  |ietiles,  li^^.'-^,  |.;n'^rin''c.s  ■l'i'ciilles  ]dus  grandes  caré- 
nées. (Jueue  IciiiL'iir  ri   ,..iii|,i !■,  .l.iiL'ii-  cu  dcssus  à  sa  base 

el,  chez  Ir  niâlo,  ;::iiiiir  rn  ,  ,  |n,iiii,  \r  li.nj;  des  arêtes  latéro- 
su]ii'rieurcs  et  lalci  .1  iiil(  1 1. m  r^.  .l'iiiir  r.uiirée  longitudinale  de 
boucliers  forleniint  riiVnr^,   Il  ii',\ivi,.  ,,:   j-epH  gulaire,  ni  sac 

3.  PaUni-ayunia  ccphatum. 
Tête  proportionnellement  très  grosse  chez  les  mâles,  où  elle 
est  pourvue  de  deux  gros  renflements  situés  sur  les  côtes  de  son 
extrémité  postérieure,  en  arrière  de  la  commissure  des  lèvres. 
ilu'il',,!!  ]ihi>  iiiuit  (|iie  Ir  fU:iiiièiri'  de  l'orbite;  narine  ouverte 
l.ilii  ilriiinii  cl.iTis  iiiir  snilr  ]il,iiiiie;  tympan  caché.  Ecailles  de 
l.i  i.MC  -n]i.i  HUIT  .1.-  I;i  tcic  iiii-rales  et  carénées,  excepté  sur  le 
iiiiiMMu,  les  Mis-ci(iil:iii(s  )j1us  grandes;  un  tubercule  arrondi 
au-ilc^ssiis  dr  l'aii-l''  ]ii.sliTieur de  l'œil.  Rostrale  semblable  aux 
sii|ic)o-]:iliialis,  i|ni  sniii  au  nombre  de  onze  ou  douze.  Crête 
nu.  Iialr   r..iii|Misr:-  .1.'    six   à   huit   écailles  coniques,    fortement 


(.1)  Les  botanistes  qui  auraient  à  faire  faire  des  cultures  expé- 
rimentales ou  qui  voudraient  travailler  au  laboratoire  n'ont 
qu'à  adresser  une  demande  à  M.  le  professeur  Bonnier,  à  la 
Sorbonne. 


gés;  le  postérieur  dirigé  en  ;iv:nii  iii.'iiii  l'n-il:  (|u,iliième  dciigt 
un  peu  plus  long  que  le  Ir.n-i. m.-,  tjn.  u.'  Lurjur.  comprimée, 
élargie  en  dessus  à  sa  base  ,1,  di-  /  h-  lualc^,  u'aniie  en  ce 
point,  le  longdes  aréles  laici  m-vu|m  1  inn  .-  ,  1  I.M.'iM-inférienres, 
d'une  rangée  longitu.liri:ilr  .le  li..ii.li..|--  |..ri..in.'iii  c.nvii.'^. 

Régions  supériciLi-..-  l.n,-,-^  .!.■  I.l.u.  ;i\.t  .1.-  I.in.i.^  11. .ires 
transversales  irrèguh.'.ivs  :  e,,,.^,,.  I,l:inc  hliuiàiic,  v.-iiii-.-  hianc 
jaunâtre,  l'un  et  l'autre  tachetés  ou  marlirés  de  noir. 

Deux  mâles  et  cinq  femelles  originaires  de  Kina  Balu. 

Espèce  voisine  de  L.  tenue,  Imj\,  <I..iii  clic  diilèro  |iar  son 
tympan  situé  moins  profniul.  m.  m  .1  |.r.  v.|uc  sii|,i[|iciol,  parle 
nombre  plus  faible  des  s.  11.^  .I'..,.ill.^  ..u  milieu  du  tronc 
(vingt-six  au  lieu  de  trente,,  par  les  duiicusions  notablement 
plus  petites  des  écailles  de  la  queue  et  ])ar  sa  coloration,  le  dos 
étant  presque  complètement  dépourvu  de  taches  noires,  tandis 
que  celles  qui  occupent  les  flancs,  où  elles  sont  disposées  en 
une  bande  lMU;;iludiu:il.-  allaul  .1.-  l'u'il  à  la  l'acinc  des  nicnilu-cs 
postérieurs,  -..ui  m.  .111^  .-.  iiilln.iii.'^  .1  .un  .111. 'I.'..^  .!.•  11. nu- 
breusesiiciii.'s  (...Ic^  liLmc  eM^,iii.M|u.'  r.ni  ..liv.ux,.  ,\-,i|,.i,ieui, 
associées  ;i  de  p.jlitcs  lâches  unircs.  sur  les  c.'.lcs  des  deux  licrs 
antérieurs  de  la  queue.  Face  ventrale  grisâtre,  sans  tache. 

Un  seul  spécimen  de  Kina  Balu. 

5.  Lygoxoma  Whiteheadi. 

Corps  peu  allongé,  membres  faibles  et  cotu-ts,  museau  arrondi, 
paupière  inférieure  pourvue  d'un  disque  transparent.  Narine 
percée  dans  une  nasale   l'tniite  surmontée  d'une  iiiternasale  en 


étale  un  pou  ]jIus  courte,  en  arrière  de  laquelle  les 
s,  bordées  en  dehors  et  en  arrière  par  une  paire  de 
es  et  une  paire  de  nuehales,  forment  une  suture.  Frê- 


LE    NATURALISTE 


:ili'S    léf.'t'ronKMil    dila 


I-  .|i. 


i.liri,il>--  |ilu.  i.M,r,',-s,  roiitimics  cl,  iinr.ilir-li-s,  |i:irlic  siipi-rioui' 
c<  rt.nirv   ;nr(    une  bande  sombre  lon^'iliitlinMle,  p:irlii'  infi' 

eiiliale  d'un  t,'iis  clair  uniforme. 
Kspèce  voisine  de  L.  /luuctalum. 
Un  seul  spécimen  ilu  n..iil  de  B..111,.,. 

(A  '-„!,, 


DIIIOHMITI  (111/  l\  (lUM    III    I  \IM\ 


mi  nt   Laliç,ui(   iLpit  sente  li  ci  ml       1     11    I   |   n 
lue  d'une  bdlle  au  front  (lins  un    li  iiii|     I     \|  I 
(    tte  croiss  mce  extraoïdinairr  fsi    1      /    iiii|  I 
Il  >uve  souvent  chez  les  animiux  1    n^t  urs  tt  s 
Itsquatii  niandes  indbnes   deux  en  bas,  deux 
sontformeesd  Ob  durs  (dentine)miis  la  surface  e 
lilueepai  des  couches  d  email  excessivement  di 
I   s  conditions  oïdinaires,  ces  dents  sont  euopp 
s  usent  l'un  conti  ■"  !  infie  en  ini-einl    1 
p  lire  supeiieuit 
b ise, lais- 
li  hnie 
1    m  III      1    , 
! 


haut 

(  oris 


LA 


CARTE  (;f:OLO(;i(}lE  Dl  BEUJIILAIS 


H.    HeMAHOUES   STRATIiUiAl'IlllJlKS,  OHOlJllAPlIK.il  l> 
ET   GKOGRAl'HIQLES   —  HÉdlME  DES  EAI  \ 

nslcurensemblc,  les  terrains  anciens  de  la  feuille  df  lin 
lituent  un  grand  pli  synclinal,  parallèle  aux  plis  si 
<  du  Morvan  II  correspond,  comme  eux,  à  h  phase  d'éi 
oontemporaine  du  Culm  et  1  i^t  de  ce  momemenl  p-) 
I  en    1  u\    h    1   n^ue   p  11    1     iruitn        1  •-      ithnph) 


isuitt 


Il  I         I)        1    l  \   dont 

I  lus  I  II  des  souic      ^LNscrien- 

1  I  i\  fluorts  niin^an(sifties  ,  2"  Les 

i"  I  T  Croiv  Ro/ici   (cpiaPlzo- 

1     ces  fdill(s  permo  tm- 

I  I       lulcvcmcnl  carbonitcre 

,  11  1       \   1    lois  du  de  pot  du  ^rcs 

I      Les  lailks  \    tj  -U"  L     c|  Il    iUcctent  le  juiassique  et 

m  nent  une  denn  ell  lU  311  de    G")0  m     entre  les  1  inibeaux 

ituix  1    ^i  s  bigarii  d  Vven  is  et  k  jur  issique  disloqui 

1  ni  postérieures   et  probablement   di   l'igede 

I 

I  ui   i  ces  iccidents  et  iu\  Cl  3si  )ns  (    nsccu 
,1                   1  11  son  model     ictuel 

-.  bjiil  inc^ilement  1   parties  d-ins  les  terrains  cris 
histeuK  ,   dins  le  lurissuiuc    elles  sjnt  puncipal 

II  s  sur   desfulles      un    ni\eau  dV-iu   existe  dans  li 
Us   lu  cont  ict  des  caïUoutis   tt  des  m  unes 

tcLTUPEs   Dans  la  rc^nnmonligneusi ,  les  coines  et  les 

sont  infiitilcs   ju  b  isés    Le   giinite     li     micio  ^'ranulite 

f  rment    les   teires    iribles    miuies     de- 

nnndint  i  etie  ibondimmcnt  cluulees    Les 

beiiix   vwniblesdu   Be-uijilus  s  )nt   plan 


es  dtns  dis  u   nés   ^lanitiqucs, 


nu  léi 


débris  de  ^lanulite  et  de  por]lnnte 

I  es  ji   s  bimanes  elles  nie  ares  i 

(lues  sont  en  lorels   elle  pinssiquc 


imp  iltnte  dans  1  iclc   de  lon^   1  I  1  u   m   itiii      is>  /  i 
sistmlf  duioPp'eur  Si  poui  qu  l|  il    il  I  1  m  1  li   u 

inférieure  est  déplacée,  les  dénis  imi^iM^  u,-  >r  renrnu 
trentpluset  ne  s'usant  plus  l'une  ciiulif  r.nilie  . mili 
nueront  à  croître  comme  le  montre  le  dc^sni.  1..--  ilinl 
inférieures  qui  forment  l'arc  d'un  grand  ci'irlr  s,,,  liiun 
de  la  bouche  en  avant  jusqu'à  ce  que  quelque  :ic(iiliiil  le 
brise,  les  supérieures  dont  la  courbe  est  plus  iirniiiiiiri- 
croîtront  dans  la  bnucheel  en  plusieurs  cas  (connue  daii 
le  nôtre)  traverseront  l'os  du  palais  et  pénétreront  dan 
la  cavité  nasale.  Le  déplacement  des  dents  conduisant 
une  croissance  monstrueuse  est  dii  ordinairement  à  un 
fracture  de  la  mâchoire  inférieure.  La  manière  dont  I 
hète  déformée  s'adapte  à  sa  nouvelle  ciuulition  est  mci 
veilleuse,  elle  s'arrange  généralemenl  [innr  nteltre  I 
nourriture  dans  la  bouche  el  l'avaler.  \.f  l.ipin  ni  .iiie^ 
tion  était  gras  autour  des  reins  ri  par  eoiisi-,|iirnl  mai 
geait  bien. 


Les  D(mil)es  fnuii  it  1  1  des  e 
1  s  ]iiluiag(  s 

Lesbuttis  inoiaiiiiii             1  ilin   (sii 

vignes  Les  (  tings  sont  lis  m  s)ussi 
fl  icniie  impermi  ible 

n  Oi\P\eFS  \  rONsoLTHi  Tri\iuxd< 
MM  Dl    1   t  r   lunet  Drian,  Joiudm,  Gii 

(  1,  „u       I       il    lent  mues  Dcptret  f 


d    13 


,nt    1S42 


qua 


Les 


iilérieiiies  indiquaient  les  terrains  de  Iran- 
silioii  ilu  licuijolaiseii  l.Migues  bandes  N.-S.  alors  qu'en 
r.-alilé,  leur  diiceliou    diuiiinante  el    leurs    plissomenls 

Dans  un  lia\ail  paru  en  \SS1  {linumn-nlimi  ,1,'^  plnntes 
,,ni  rnùssml  </.i;i.s  /e  Bmujulaia),  M.  le  I)''  Aiit.  Magnin, 
ancien  professeur  à  la  faculté  des  sciences  de  Lyon,  a 
admis  4  régions  oro-hydrographiques  correspondant  à 
un  nombre  égal   de  nlfjinnx  boUmiqwf.  C,f  son!    les  sui- 


LE    NATURALISTE 


1.  Chaînes  transoersalea  O.-E.  au  nord  de  l'Ardicre. 

2.  Chaînes  N.-S.  à  l'ouest  de  l'Azerr/ttes. 

3.  Chaînes  N.-S.  à  l'est  del'.izergues. 

4.  Coteaux  de  la  Saône. 

La  première  région  est  composée  Je  sol  siliceux  (grt^s 
porphyriques,  porphyres  quartzifères  et  syénites,  de 
Fournet). 

Nous  donnons  ci-après  la  liste  des  stations  botani- 
ques en  plaçant  entre  parenthèse  la  nature  géologique 
du  terrain. 

Roche  d'Ajoux  973  m.  bois  de  Courox  [tufs  orthophtjriques), 
Chénclette  [Dépôts  meubles  sur  les  pentes  des  tufs  orthophp-iques), 
Propières  (««/s  orlhophyriques) ,  Azolctte  {microgranulite  et  tufs 
orthophyriques) . 

Saint-Rigaud,  1012  m.  [cainbrien  modifii-  par  les  diahases),  Mon- 
sols   (granité). 

Foret  de  la  Carcllc  [microgranulite),  0\\vo\\\  itnf s  orlhophyri- 
ques) . 

Montagne  d'Avenas,  894  m.  [gris  higarrfi,  Vau\renai'd(/7TO»iite 
avec  amphibole  ;    diabasesy. 

La  deuxième  région  est  également  siliceuse.  Les  au- 
teurs y  indiquaient  :  terrains  de  transition,  schistes 
carbonifériens,  porphyres,  etc. 

Chaîne  des  MoUicres  [microgranulite),  Saint- Apollinaire  (oj77(o- 
phyres  et  tufs  orthophyriques),  Pramenoux  912  m.  [Porphyres  pe- 
tro-silicieux). 

La  troisième   se  subdivise    en  2   sous-régions  : 

A.  Région  siliceuse  (porphyres  quartzifères,  schistes 
carbonifères,  porphyres  granitoïdes,  de  Fournet). 

Tourvéon,  933  m.  [microgranulite),  Sohérant,  898  m.  Uv/s  or- 
thophyriques et  microgranulites) ,  Arguel,  890  m.  [tufs  orthophyri- 
ques), Chatoux,  872  m.  [microgranulites  sur  camhrivn  modifia, 
Saint-Cyr-le-Chatoux    [Cambrien    modifié,   di-i'-i'    ■•     ,.  m,.///7p), 

Cret-David,  732  m.  (CJœAnses  cêDiorito),  Rur,      1 ;  s  ,  m. 

(fUon  dequartzséparanttufs  orthophyriques  du  r.i  'i^i   et 

surtout  dacambrien  modifié  par  les  diabases),ti.ilu,ii,,.  i-ùb  .;,  o.jli  m. 
[granité],  Moui  Hnniilly,    i85  m.  [Porphyrlteamphibolique  basique], 

Saint-Bonii.|-Mii-MMi,i |;,s,  680  m.  irambrien  granulitisé,diabase 

à  structure  ophiti,/tK  et  micro-granulite). 

Chiroulile  [granité  coupé  par  la  granulite) ,  Quincié  [Diabase  et 
granité),  Odenas  [granité),  Vaux  [granité  avec  fions  de  micro- 
granulite). 

B.  La  deuxième  sous-région  renferme  des  sols  cal- 
caires, mixtes  et  silicéo-calcaires,  produits,  généralement 
par  les  couches  triasiques  et  jurassiques. 

Saint-Germain  [Dépôt  meuble  sur  les  pentes  jurassiques),  Oingt, 
651  m.  (  grande  oolite),  Theizé  [lias  moyen)  Cogny  [infralias  et  lias 
inférieur  et  moyen),  Blacc  [infralias  et  liis inférieur),  La  Chassagne 
[grande  oolite),  Alix  (aHut'ions  anciennes,  pliocène  sup.),  Pomniici-s 
[schistes précambriens,  amphiboliques  et  grés  bigarré),  Limas  [allu- 
vions  anciennes),  montBuisanthe  357  m.  [grande  oolite  butant  par 
faille  contre  le  lias  inférieur). 

La  quatrième  région,  enfin,  est  caractérisée  par  des 
sols  calcaires  et  mixtes  rarement  siliceux. 

Corcellcs,  Pez,i\.  "<  ilm  T^ ncl[aUuvions  pliocènes),  La  Tcr- 

rière,  la  Pierre  v  '   '  .'i-  dessous  les  alluvions),  Ccrciv, 

Briuntc  [alluvioiis  ,  -^      iideorges  de  Rcneiiis  (aWuciojis 

anciennes),  Arna-;,  i.:  !  .  li,  i^nrs  [alluvions  pliocènes),  Dracé, 
Saint-Jean  d'Ardicrcs  ialluvions  anciennes),  Bclleville  [alluvions 
pliocènes  et  anciennes),  Villefranche  [alluvions  pliocènes),  Bour- 
delans  [alluvions  anciennes  et  récentes). 

Ces  détails  nous  ont  paru  nécessaires  pour  permettre 
aux  naturalistes  beaujolais,  trop  peu  nombreux,  hélas! 
de  s'adonner  à  la  géologie  et  à  la  botanique  de  leur  beau 
pays  et  d'y  faire  des  excursions  qui  certainement  ne  se- 
ront pas  sans  fruits  pour  la  science. 

Louis  DR  S.\Bn.\N-  d'ALi..\Rn. 


UN  NOUVEAU  POLYPORE  CONIDIFERE 


Dans  les  polyporées  on  a  observé  jusqu'ici  les  trois 
modes  de  reproduction  suivants  :  {"  par  basidiosporcs: 
2°  par  chlamydospores  et  3»  par  conidies. 

Dans  la  fructification  normale  ou  basidiosporée,  les 
spores  naissent  sur  des  cellules  spéciales  ou  haùdea 
dont  l'ensemble  constitue  l'hyménium  et  qui  sont  pla- 
cées d'ordinaire  à  la  surface  des  tubes  qui  tapissent  la 
face  inférieure  du  chapeau.  On  peut  rencontrer  des 
basides  en  d'autres  points  de  l'hyménophore,  mais  ce 
sont  des  basides  adventives,  comparables  aux  fleurs 
accidentelles  qui  se  montrent  parfois  sur  le  tronc  de 
certains  arbres. 

La  présence  de  chlamydospores  dans  quelques  poly- 
pores,  n'est  pas  encore  absolument  certaine,  aussi  ne 
l'indiquons-nous  que  pour  mémoire. 

Les  conidies  au  contraire  ont  été  observées  dans  un 
assez  grand  nombre    d'espèces,  soit  sur  le  mycélium. 


deur  naliu-cU 
difèrc. 

soit  sur  l'hyménophore,  soit  enfin  sur  des  réceptacles 
distincts  ressemblant  de  plus  ou  moins  loin  au  type  de 
l'espèce  dont  ils  dérivent  et  qui  ont  été  classés  dans  les 
genres  provisoires  Fibrillaria,  Ceriomyces  et  Pt.ychog aster. 
Les  cas  où  on  a  pu  observer  le  passage  de  l'un  de  ces 
trois  genres  à  la  forme  parfaite,  sont  encore  assez  rares 
jiour  qu'il  soit  intéressaiil  di'  i;i|i|inrlfi-  rolisrrvalidii  sui- 
vante faite  sur  un  polv])urc  i('su[iiiir  :  !.•  l'urid  ninlliisifi 
(Pers.). 

Dans  une  herborisation  récent('  aux  environs  do  Gour- 
iiay-en-Brie,  nous  avons  recueilli  en  abondance  sur  les 
troncs  de  vieux  saules  pourris  le  l'oria  mnlhifca  dans  son 


LE     NATURALISTE 


état  parfait  :  il  se  présentait  sous  l'aspect  de  larges 
plaques  minces,  blanches,  entourées  d'un  mycélium 
plus  ou  moins  floconneux,  rayonnant,  lâchement  contexte 
en  membrane  et  empâtant  les  tiges  des  mousses  et  les 
débris  d'écorce  sur  une  épaisseur  de  deux  à  cinq  centi- 
mèlr(?s.  En  les  examinant  à  la  loupe,  on  voit  que  ces 
plaques  sont  formées  d'une  couche  peu  épaisse  de  tissu 
propre,  entièrement  recouverte  de  tubes  accolés,  déli- 
cats, mous,  blancs,  longs  de  cinq  à  six  millimètres,  sépa- 
rés par  des  cloisons  très  minces  et  s'ouvrant  à  l'extérieur 
par  des  pores  anguleux  et  lacérés.  La  face  interne  de  ces 
tubes  est  tapissée  de  basides  claviformes,  portant  chacune 
quatre  spores  incolores ,  ovoïdes,  apiculées  à  la  b:ise, 
mesurant7  —  8  X4  [a  et  conlenantune  grosse goultolrtti- 
réfringente. 

En  d'autres  points  des  mêmes  Inmcs  de  saule,  on  pou- 
vait observer  que  la  membrane  mycélionne  indiquée 
plus  haut  n'était  pas  en  relation  avec  un  système  pori- 
fére  :  elle  limitait  une  surface  ayant  l'aspect  pulvérulent 
d'une  moisissure  et  laissant  aux  doigts  une  empreinte 
poudreuse,  blanche.  A  la  loupe  on  voyait  de  place  en 
place  des  groupes  de  G  à  10  tubes  bien  développés;  le 
champignon  avait  l'apparence  d'un  Piychogastcr  et  voiii 
quelle  était  sa  constitution. 

Une  couche  très  mince  de  tissu  placée  directement  sur 
l'écorce  ou  sur  le  bois  du  saule,  est  couverte  de  filaments 
iiRidnres,  rameux,  septés,  cylindriques  dans  leur  partie 
intérieure,  articulés  et  moniliformes  vers  leur  sommet 
et  portant  à  leur  extrémité  une  touffe  de  conidies  pla- 
cées bout  à  bout;  ces  conidies  sont  ovoïdes,  plus  ou 
moins  allongées,  incolores,  lisses,  ordinairement  granu- 
leuses à  l'intérieur;  elles  mesurent  10  —  12  X  8  jj,; 
chaque  file  de  conidies  en  comprend  de  deux  à  huit,  les 
terminales  sont  pourvues  d'une  grosse  gouttelette  hui- 
leuse. Ces  arbuscules  conidifères  sont  accolés  ensemble 
et  constituent  une  couche  caverneuse,  fragile,  s'écrasant 
aisément,  épaisse  de  1  à  2  millimètres. 

On  observe  facilement  les  passages  de  la  forme  coni- 
difère  à  la  forme  normale  ;  on  voit  d'abord  quelques 
tubes  naître  de  la  couche  à  conidies  ;  ces  tubes  ont  des 
parois  très  délicates,  formées  de  filaments  terminés  par 
des  masses  anguleuses  d'oxalate  calcaire,  mélangés  à 
d'autres  filaments  conidifères.  Dans  des  tubes  plus 
développés,  les  conidies  font  défaut  et  on  trouve  seule- 
ment un  tissu  stérile;  enfin,  ces  tubes  stériles  eux- 
Mièmes  prennent  une  plus  grande  épaisseui-  et  contien- 
nent les  basides  sporifères  que  nous  avons  indiquées 
précédemmenl. 


CHRONIQUE 


Une  nouvelle  maladie  de  la  vigne.  —  Il  .v  a  tjion  longtemps 
lui  los  viticulteurs  étaient  tranquilles  :  ce  repos,  pourtaul 
ien  ^a"nii,  ne  pouvait  durer.  M.  de  Lagerlieini,  un  savant 
iitaniste  suédois,  pa.'ssant  à  la  Jamaïque,  a  remarqué  que  cer- 
lines  vijrnes  portaient  des  feuilles  flétries  marquées  de  taches 
i-coli)i-ées.  La  face  inférieure  ries  feuilles  est  couverte  de  pus- 


ennemi  a  reçu  (le  M.  de  La;^'orlie 
Le   Diatoniiste.    —  Signalons 


publication  Le  Diatomiste,  organe  spécial  qui  s'occupe  exclu- 
sivement des  Diatomées.  Le  journal  parait  tous  les  trois  mois 
avec  douze  à  seize  pages  de  texte  et  deux  à  trois  planches, 
format  in-i".  Une  put>lication  spéciale  de  ce  genre  devenait 
nécessaire  eu  égard  au  nombre  croissant  des  amateurs  de  Dia- 
tomées. (Bureaux  du  journal,  Paris,  168,  rue  Saint-Antoine.) 
Exposition  agricole  et  forestière  de  Vienne.  —  Cette  cxposi 
tion  a  été  ouverte,  le  14  mai,  par  l'empereur  d'Autriche. 
Quoique  encore  incomiiléte,  elle  parait  fort  bien  organisée  et 
très  réussie.  ?:ile  couvre  8  hectares  et  réunit  1800  exposants.  La 
section  française  occupe  un  pavillon  de  liOO  mètres  carrés. 
C'est  une  des  plus  remarquées,  bien  qu'en  dehors  des  exposi- 
tions offieielles  de  la  ville  de  Paris  et  des  écoles  d'agrictdturc, 

Ecnli-  prrp;ir:ii"ir>>  ilr  iiirileiii t  (le  pharmacie  de  Toqps. 

—  lu  li.re   189U,  â  l'Ecole  pré- 

pai'.ii'iii '■    1  ■  :iril.  .  r:     il  .]'■  i.i:,;:i, le  Tours,  pour  l'emploi 

de  chet  des  traviius  anateuiiques  et  physiologicpies  à  ladite 
Ecole. 

Le  registre  d'inscription  sera  clos  un  mois  avant  l'.iuveiiure 
dudit  concours. 

Mission  scientifique.  —  M.  le  D'  J.  Jullien,  oflicier  de  l'Ins- 
truction publique,  est  chargé  d'une  mission  en  Australie,  dans 
la  Tasmnnie  et  la  Xeuvellc-Zélandc  à  l'effet  d'y  poursuivre  des 
reclii  r<  ■,       -i     ,    ■  ;    _■     iImim-s  à  la  classification  et  i   l'ana- 

toiiur  ■  '     '  :-s. 

Exii"-ii  l'iii  ■riirriihi-  ii;i  annonce,  pour  le  premier  lundi 
d'eii..!.'.  Il';-  '\|.  ..'!..  I  .ilifi-biers  organisée  par  la  Société 
d'iinitii  uliuir  de  .Sens.  Chaque  herbier  devra  être  muni  d'un 
catalogue  dont  le  double  restera  aux  archives  de  la  Société. 

Les  qualités  du  moineau.  —  On  ne  tarit  pas  en  plaintes  et  en 
ré<-lai„ali..ns  rM„t,v  1rs  vi,r-  ri  l'.ilV.  .ni  .ai,.  ,|u  nM.iii.au.  On  le 


détruisaiii.   Maiv,    l,,!,, 
Américains  viennent  é 
dérable  faite  en  mars  1888  a  été  s 
maie  de  chenilles  et   de  larves   qui 
torts  aux  arl.iv-  ,],.  i,„,t,.,  ...vt,-.,  I 
crit  en  Améri.| 
Excursion  j;e.,|..^h|ii.'    ■      "I     ^ 


est 


nue  excursion  genl.  _ 
gnon,  Thiverval  et  Beyncs. 

Il  suflil  pour  prendre  part 
rendez-vous  : 

Gare  Montparnasse,  eour 
7  heures  moins  111  minutes 
Grignon. 


apercevoir.  La  destruction  consi- 
d'une  pullulation  anor- 
eausé   les  plus  grands 

(Jardin.) 

'  i     ^  ^1     inier,  docteur  es 

:    \1  .-   !)■  ;     l'.i-i    ;!.■  naturelle,  fera 
ublique  le  ,lin,ane],..  V.i  juin,  à  Gri- 


ACADÉMIE  DES  SCIENCES 


Séance  da  28  avril  ISllI).  —  M.  A.  F.  Marion  communique  i 
l'Académie  une  note  sur  le  Gomphostrobus  heterophylla,  conifére 
prolotypique  du  permicn  de  Lodéve.  Cette  nouvelle  espèce  de 
conifére  avait  déjà  revêtu  le  système  végétatif  normal  de  la 
tamille,  celui  des  W.al.hi.i  ).i  iniiiii-  que  nous  retrouvons  dans 
des  genres  aciii.N  ii.s  .Iim-i,  Ai  unaria,  Cryptomeria,  Clyp- 
t.istrobus  ete.  nin-  pu  muIi.  -Vwx  phi'noméno  de  retour  ata- 
vique, les  appenJice>  Je  s._,n  .-iiubiL-  reproduisaient  la  struc- 
ture des  feuilles  randliécs  de  certaines  Salisburiées  anciennes, 
par  exemple  des  Dicranophyllum  et  aussi  du  Trichopitys  hetero- 
morpha . 

"Si  .1' ■-  .!/■■/  .'v  .liesse  une  note  sur  la  castration  parasitaire 
(le   IM  .',         I'  'J'jïdes   par   l'œcidium   leucospermum ,   tandis 

qn.'  I  !.•  provoquer  du  côté  de  l'appareil  végéta- 

tif ^11-,  l'iiilii-  ■ ''  ^  non  pas  l'atrophie,  mais  une  excitation 
physiologique  très  nette,  du  C()té  de  l'appareil  reproducteur 
au  contraire  il  exerce  son  action  atrophiante  sur  les  sépales  el 
le  pédicellc,  puis  sur  les  carpelles  et  enfin  sur  les  étamines. 
C'est  un  nouvel  exemple  de  castration  gonotome,  surtout  The- 
lytomc,  se  manifestant  avec  cette  variabilité  caractéristique 
signalée  dans  d'autres  cas,  chez  les  animaux  comme  dans  les 

M.  Ch.  Depéret  professeur  à  la  faculté  des  sciences  de  Lyon 
fait  une  intéressante  communication  sur  la  découverte  d'une 
tortue  géante  au  mont  Lébcron.  Le  plastron  de  cette  tortue  est 


LE    NATURALISTE 


les 


.liii-.  i\c  ,,iiivl  (|ur  les  bords  de  la  carapace  et  uue 
.If^  MX  ,lii  x(|inlrito  interne,  tels  que  les  humérus 

Il   11-,    tr   I  iliiii,    |r    |.Cl'OnC. 

La  luuyuLui-  luialr  ilc  la  boite  osscusc  en  ligne  droite  ost'de 
jm  50;  sa  largeur  maximum  de  1"  13.  Elle  dépasse  donc  par 
ses  dimensions  toutes  les  tortues  de  terre  vivantes  et  fossiles 
connues,  à  l'exception  de  la  Colosaochelys  de  l'Hymalaya.  La  tor- 
tue éléphanline  n'a  guère  plus  de  l"  10  et  la  carapace  de  la 
Testuda  perpiniana,  du  Muséum  de  Paris  ne  mesure  que  1™  20. 
Par  ses  caractères  zoologiques  la  tortue  du  Lëberon  est  extrê- 
mement voisine  de  cette  dernière  espèce. 

M.  Depéret  a  même  rencontré  à  l'intérieur  do  la  tortue  du 
Lébcron  un  grand  nombre  de  plaques  osseuses  dermiques  ana- 
logues à  celle  de  la  Testudo  perpiniana  et  qui  chez  cette  espèce 
ont  une  forme  si  spéciale. 

Il  semble  donc  certain  que  la  tortue  géante  qui  vivait  au 
mont  Léberon  à  la  fin  du  miocène  supérieur  est  bien  l'ancêtre 
direct  de  la  tortue  pliocène  du  Roussillon,  et  même  il  semble 
que  dans  l'intervalle  de  temps  assez  long  qui  a  séparé  l'exis- 
tence de  ces  deux  types  il  ne  s'est  produit  dans  l'organisation 
do  ces  tortues  de  terre  géantes  aucune  modification  impor- 
tante. M.  Dr]Mirl  f:iil  ilniii- de  la  Testudo  Leberouensii  Vino  simple 
variéli'iiu  mui  ml.ii  .i-irmlantr  de  la  T .  perpiniana.  —  M.  Apos- 
toli  cl  I.:m|u.  I  ririv  ili.  >>riii  une  uoto  sur  l'action  polaire  posi- 
tive du  I  iiiir.Mii  ;j.ilv,nii(|U('  r. instant  sur  les  microbes  et  en 
particulier  sur  la  bactéridie  charbonneuse. 

Séance  du  5  mai.  —  M.  Arloing  fait  à  l'Académie  une  comnui- 
nication  sur  la  perte  de  la  virulence  dans  les  cuhures  de  Bacil- 
lus  anthracis  et  sur  l'insuffisance  de  l'inoculation  comme  moyeu 
de  l'apprécier. 

M.  Daubrik  présente  à  l'Académie  une  note  de  M.  Er.  Mal- 
lard, sur  l:i  tvirlviniii'  o\  1.1  clirlstobnlite.  La  christobalite  est 
certaiuPiiirMi  nn"  'r.'t-  -M-  <-.y:-.-r  ri'i^iallisée  de  silice. 

M.  A    l„,rioi        II       ■    I,  M    II  -ir  -nr  les  Zéolithes  des  Gneiss 

de  Caiulii'.  I  r-   /..iii -    .iii|i miriinrui  aux  espèces  suivantes 

chabasic-slilbile,  ln'ul.milito,  uiialcimc;  on  les  rencontre  asso- 
ciés à  la  calcite  et  à  la  pyrite. 

Séance  dn  12  mai.  —  M.  Paubrée  fait  part  à  l'Académie  du 
résultat  de  srs  rxp.'rii'uces  sur  les  déformations  que  subit  l'en- 
velopiK'  -liliilr  il'iin  >|iliéroïde  fluide,  soumis  à  deseflets  de  con- 
traclinu  '1  ilr  Miii  .iinilication  possible  à  l'étude  des  dislnc.i- 
tions  du  ylnlii'  i.i-rrsUT. 

M.  Michel  Levy  con>l:ih'  l'^xi-iiiiri'  ilu  Péridot  microlithique 
dans  les  andésites  et  lr>   IiIumiIm,  n,-,  ,lr  la  chaîne  des  Puys. 

M.  A.  ia.-coix  adresse  i  r  \r,,,l,  i.nr  une  note  sur  les  phéno- 
mènes de  contact  ilc  la  Smimn-  elculiLliiquo  de  Pouzac  (Haute- 
Pyrénées)  et  sui-  la  1 1  an^lMi  uiation  en  dipyre  de  la  Roche 
ophitique  du  un'iiu-  ^im  nimi, 

M.  Ch.  L.  Fruffiiiil  ailir^-c  une  note  sur  les  roches  méta- 
morphiques de  Pouzac  ^Hautes-Pyrénées)  ;  ces  roches  ont  été 
principalement  modifiées  par  les  éruptions  de  syénite. 

A.  E.  Mai..\ud. 


LIVRE    NOUVEAU 


M.  J.  Pizzetta  vient  de  publier,  chez  M.  Hennuyer,  éditeur, 
un  dictionnaire  populaire  illustré  d'histoire  naturelle  (1).  C'est 
avec  plaisii-  que  nous  enregistrons  l'apparition  de  ce  nouveau 
dictionnaire,  car  un  semblable  ouvrage  n'existait  pas  encore  ; 
il  y  a  bien,  certes,  des  dictionnaires  d'histoire  naturelle,  dont 
le  modèle  sera  toujours  celui  de  d'Orbigny,  mais  nous  n'avions 
pas  encore  de  dictionnaire  populaire.  On  peut  donc  prédire 
un  grand  succès  à  cette  publication  qui  s'adresse  non  seule- 
ment au  naturaliste  spécialiste,  mais  à  tout  le  monde.  Les  des- 
criptions sont  eliiirrs,  préoises,  et  rédigées  de  telle  sorte 
qu'elles  pourriimi  .in  ,  ,iii,|irises  par  tous  ceux  même  pour 
qui  les  sciences  uaimilir^  suut  encore  un  mystère  !  c'est  de 
la  bonne  vulgari-aii.ai,    pour    le  grand  bien  de  tous   et   de  la 


(1)  Un  volume  in-4''  a  deux  colouae 
1.750  gravures  dans  le  texte,  prix 
30  francs,  chez  A.  Hennuyer,  iniprim 
fite  et  aux  Bureaux  du  journal. 


BIBLIOGRAPHIE 


455. 
456. 
457. 
458. 

45» 
4«0. 

4ei. 

463. 


464. 
465. 

466. 
46-1. 

468. 


BOTANIQUE 
Brick,   C.   Bcitrag  zur  Kcnntniss  und  Unterscheidung 
oiuiger    Kothûlzer,    insbcsondorc   derjenigcn   von    Bahia 
nitiila    Afz.,  Pterocarpus  santahnoides   L'Her.    und    Pt. 
sanlalinus  L.  f. 

Jnhrb.  der  Hambiag.  Wissensch.  Antt.  1889,  pp.  103-111. 
Cooke,  M.-C.  Australian  fungi. 

GrevUlea.  1890,  p.  49. 
Cooke,  M.-C.  New  Brilish  fungi. 

Grevillea.  1890,  pp.  !;i-54. 
Cooke,  M.-C.  Fungi  ol  Java. 

Grerillea.  1890.   pp.   •;4-a6. 

H.  et  J.  Groves,  J.  N'ot 

lor   1S87-S9. 


lie   Brilish  Characeœ 


yUflla  Xordstedtiana.  pi.  296. 
Journ.  „f  Bot.  1890,  pp.   65-69. 
Karsten,  P. -A.  Fragmenta  mycologica  XXVIIl. 


llr 


Mosses. 
l'p.  a- 6. 
uomvcctes. 


Lett,  W.-H.    Tl.e    l'elN    . 
l'ust..   Mie,  use.    ,\e,.     IS'.H 

Massée,  G.  Bnusii  isr 

Grevillea.  1890,  pp.   'il-       . 
Massée,  G.  A  Monograph  of  the  Genus  Podaxis  Dcsv. 
(Podaxon  Fr.) 

Podaxis  Farlowii.  pi.  294-295. 

Journ.  i.f  Bot.  1890,  pp.  G9-77. 
Mikosch,  Cari.  Ueber  ein  neues  Vorkouunen    geforui- 
ten  Eiweisses.  pi.  3. 

Ber.  Lkutsc.  Bot.  Gesells.   1890,  pp.  33-38. 
Nawasollill,  S.  Atrichum  fertile  n.  sp. 

Jfediriffia.  1889,  pp.  3.59-361. 
Oudemans.  C.  A.  Trich.iphila  n.  gen. 

T.   Myrmecuphaijœ. 

iif.hrUiia .  1SS9,  p.  :u;i. 

Schutt, Franz.  Ueber  Beridinecnfarbstolie.  j.l.  1,  i. 

Ber.  Deutsc.  Bot.  Gesells.  1890,  ]i]).  9-32. 
Warnstorf,    C.  Ulota  nuirchica.  ein  noues   Laubmoos 

lledwiiila.  1889,  pp.  372-374. 
Warnstorf,  C.   Wclchc   Stellung  in  der   Cymbifolium- 
gruppe  nimmt   das  Sphagnum   affine    Ren.   et   Card.   in 
Hev.  bivol.  Jahrg.  '.885,  p.  44  ein? 

Ikdu-i,r.a.  1889,  ])p.  367-372. 

ZOOLOGIE 


46».  Altken,    Diedrich.     Hymenopterologischc     Beobach- 
tuu-en.      Zwci     ncue     Farbenvariciaten     von     Bombus 
sorueuMs  Fabr. 
Abhaiidl.  natur.  Ver.  Bermen.  1889,   pp.  333-556. 

470.  Balbiani,  E.  G.  Sur  la  ; 
L..x..ph\llummeleagris.  fig. 

Zo„l.  Anzeiger.  1890,  pp.  110- 

471.  Barrois,  Théod.  Le  stylet  cris 


in  des  Lamellibranches 


Rer.  Biul.  du  Nord.  1890,  pp.  299-311. 

472.  Bizzozero.  Nuove  ricerche  suUa  strullura  del  r 
délie  oss.i  iiegli  uccelli. 

At.  .Uvad.  Sci.  Torino.  1889-90,  pp.  156-192. 

473.  Borcherding,  Fr.  Dritter  Nachtrag  zm'  Moll 
Faura  der  nordwestdculschen  Tiefebene. 

Ahhandl.  natur.   le.-.  Bremen.  1889.  pp.  335-367. 

474.  Bourne.  On  Chœtobranchus,  a  New  Genus  of 
chœtous  Chœtopoda.  pi.  Xll. 

Quart.  Journ.  Microsc.  Sci.  1890,  li]i.  83-89. 

475.  Boveri.  Théodore.  Zi'lleu-Siudien.  UbcrdasVer 
,1er  eluvimauscheu  Krinsulislau/,  l.ei  Bildung  der 
tuilgsk..iper  und  b.u  .lee  lieli  uehl  uug.  pi.  Xl-XlII. 

Jenai.  Zeitsch.    1890,  pp.  314-101. 

476.  Brown.  Arthur.  Uescripliun  of  ,a  news  spoc 
Eutaenia. 

Nat.  Sci.  ofPhiladel.  1889,  pp.  421-422. 

G.    M.H.I.01ZEL. 


Le  Gérant:  Emile  DEYROLLE. 


Oligo- 


12»  ANNÉE 


2°   SÉRIE 


1"  JUIILLET  1890 


LA  CIRE  ET  SES  ORGANES  SÉCRÉTEURS 


L'Abeille  a  toujours  été,  cii  raison  luèiiie  de  sou  uti- 
lité, l'objet  (le  nombreux  travaux.  L'étude  de  ses  mœurs 
et  les  soins  à  lui  prodiguer,  en  vue  de  la  récolte  du  miel 
et  de  la  cire,  ont  cependant  plus  attiré  l'altenlion  que 
son  organisation  même.  Ainsi,  il  peut  paraître  surpre- 
nant que  l'on  soit  arrivé  jusqu'à  nos  jours,  sans  avoir 
aucune  idée  précise  sur  la  nature  des  organes  sécréteurs 
de  la  cire.  .\^  part  le  fait,  signalé  par  un  paysan  de  la 
Lusace,  de  la  présence  de  la  cire  à  la  face  ventrale  de 
quelques  anneaux  de  l'abdomen,  on  ne  trouve,  dans  les 
auteurs,  que  des  renseignements  vagues  ou  erronés  et 
manquant  par  conséquent  de  concordance  sur  les  or- 
ganes producteurs  de  cette  précieuse  substance.  Les  uns 
ont  cru  que  la  cuticule  ou  partie  superficielle  du  tégu- 
ment des  arceaux  ventraux  était  capable  de  produire  la 
cire;  les  autres  ont  imaginé  des  glandes  renfermées  à 
rintérieur  de  l'abdomen  et  iliarf.'ées  de  sécréter   cette 


ment  hexagonales,  séparées  l'une  de  l'autre  par  une 
bande  sternale  et  entourées  d'un  cadre  chitineux  :  nous 
les  appellerons  plaques  diièi-ea.  C'est  dans  celles-ci  que 
se  fait  la  production  de  la  cire  qui  s'accumule  sur  leur 
face  externe  où  elle  prend  la  forme  d'une  lamelle  blan-" 
châtre  que  recouvre  l'étage  inférieur  de  l'arceau  précé- 
dent :  aussi  allons-nous  faire  des  plaques  cirières  l'objet 
d'un  examen  spécial. 

Plaque  cirière.  —  Elle  se  compose  de  trois  couches 
superposées  dont  l'une  seulement,  celle  du  milieu,  que 
nous  nommerons  membrane  cirière,  sécrète  la  cire,  ainsi 
que  nous  le  démontrerons  dans  un  instîint.  Nous  donne- 
rons à  la  couche  superficielle  le  nom  à' écaille  supérieure. 
Quant  à  la  couche  profonde,  que  nous  appellerons 
membrane  interne,  elle  n'est  qu'une  partie  du  revêtement 
interne  du  squelette  cutané  et  n'offre  d'autre  intérêt,  au 
point  de  vue  qui  nous  occupe,  que  comme  organe  pro- 
tecteur de  la  membrane  cirière.  Cette  dernière  se  trouve 
ainsi  entourée  d'un  cadre,  celui  de  la  plaque  cirière, 
sur  lequel  elle  est  tendue  entre  deux  lames  résistantes, 


c-yti 


avec  une  partie  ( 


1 .  '\   ■   .  •  ■      ,  _  .  ,    :  .  i  ,     i     .  ;  ,  ,  ,::       ^  ,    ,        ;r,-,  contre  laquelle 

:    !■  ;..  I    p  !!■    l'-':.  I  '■  .     I.i;  '      _•;■..--;--.  IIP'!  Il         I    ,    ii:r     >.-,,  u  ,.■>;•■;.■,■■.  •     |  ,:■■-.■.  1  i  ■  i  i    ..- 1    ;:-■.  .i  1 1    .,,  ■^CS  IlacléolcS  n'n 

■  fiir /;  (/ 'laiis    Ir  pi'otoplasiiKi.   H,  un    li('\a;_'()iLi-    |ioiiiul|r,    loi-irii-    par  un  clcpnl  ili^  ^'fariulations  de  ciro, 
le  claire,  simulant  un  noyau.  Les  divers  hoxa^'ones  sont  séparés  les  uns  des  autres  par  le  réseau  hexagonal  r. 


matière  grasse.  Tout  cela  est  inexact;  le  seul  point 
.sur  lequel  on  semblait  d'accord,  à  savoir  que  tous 
les  arceaux  ventraux  de  l'abdomen,  à  l'exception  du 
premier  ';  du  dernier,  donnaient  de  la  cire,  est  lui- 
même  contraire  à  la  vérité.  C'est,  enefTet,  dans  tous  les 
arceaux  ventraux  de  l'abdomen,  à  l'exception  des  deux 
premiers,  que  se  fait  la  sécrétion  cireuse  et  le  der- 
nier, qu'on  supposait  dépourvu  de  cette  sécrétion,  est 
celui  qui  fournit  au  contraire  le  plus  de  cire.  Comme 
l'abdomen  de  l'Abeille  est  formé  de  six  anneaux,  b>s 
quatre  derniers  arceaux  ventraux  méritent  donc  le  nom 
à'areeaux  cirierx,  que  nous  leur  donnerons. 

Un  arceau  cirier  est  divisé  en  deux  parties  par  un 
sillon  courbe  que  nous  appellerons  aillon  vcnlral.  En 
supposant  r.\beille  orientée  la  tète  en  haut  et  la  fac:i' 
ventrale  en  avant,  le  sillon  ventral  est  concave  inféricu- 
remcnt  et  renferme  dans  sa  concavité  une  surface  velue 
extérieurement  que  nous  appellerons  Vètaye  inférieur  de 
l'arceau.  Au-dessus  du  sillon  ventral,  l'arceau  est  glabre 
sur  ses  deux  faces  :  ce  sera,  pour  nous,  Vétage  supérieur 
de  l'arceau,  le  seul  qui  doive  nous  occuper  ici,  puisque 
c'est  à  sa  surface  externe  que  s'accumule  la  cire. 

L'étage  supérieur  présente  deux  plaques  irrégulière- 
LE  NATURALISTE,  Paris,  46,  rue  du  Bac. 


me  interne,  à  la  façon 
iiiuirui^i-    i-nire  deux 


rotège 


l'écailte  supérieure  et  la  me 
d'un  gravure  encadrée,  qui 
lames,  l'une  de  veric.  l'aiilrr 
sur  ses  deux  faces. 

A.  Ecaille  supérieure.  —  Elle  est  très  mince  et  forme  la 
face  externe  ou'  superficielle  de  la  plaque  cirière.  Con- 
cave en  avant,  sur  des  coupes  verticales,  convexe  au 
contraire,  sur  des  coupes  horizontales,  elle  est  excavée  à 
la  façon  de  la  gorge  d'une  poulie  dont  le  plan  serait 
horizontal.  C'est  dans  cette  excavation  très  peu  accentuée 
([ue  s'accumule  la  cire,  après  qu'elle  a,  comme  nous  le 
démontrerons  plus  loin,  traversé  l'épaisseur  de  l'écaillé 
su(iéricui-c. 

Examiné.-  au  iiiirr  i.s,-,i|ir,  j'écaille  supérieure  paiail 
ilériu]i]ioM'i'  un  un  n'si-au  peu  a[q)arent  de  cellules,  pour 
la  plupart  hexagonales,  dont  nous  désignerons  l'ensemble 
sous  le  nom  de  réseau  hexagonal.  Pour  étudier  convena- 
blement ce  réseau,  nous  avons  soumis  l'écaillé  à  l'action 
des  réactifs  colorants.  Celui  qui  nous  a  le  mieux  réussi 
est  l'encre  ordinaire  dont  on  n'a  pas  jusqu'ici,  que  nous 
sachions,  essayé  l'emploi  en  histologie.  Cette  encre  pos- 
sède un  mordant  spécial  Tixanl  parfaitement  la  couleur 
sur  la  cire,  matière  grasse  qui  ne  se  laisse  pas  facile- 


LE     NATURALISTE 


ment  imprégner  par  tous  les  réactifs.  Avec  l'encre  qu'on 
trouve  dans  le  commerce  sous  le  nom  (Vencre  Gardot, 
nous  avons  obtenu  des  préparations  d'un  violet  très 
doux  et  en  même  temps  très  tenace. 
-.  Après  avoir  fait  macérer,  pendani,  quelques  heures, 
l'écaillé  supérieure  dans  l'encre,  nous  la  sortons  de  ce 
liquide  et  l'agitons  quelques  instants  dans  l'eau,  pour 
enlever  la  couche  superficielle  d'encre  qui  pourrait 
faire  tache  et  enlever  de  la  transparence  au  tissu.  L'é- 
caille  ainsi  traitée  est  ensuite  montée  dans  la  glycérine; 
elle  présente  alors  très  nettement  le  réseau  hexagonal 
qui  n'était  que  peu  apparent  avant  la  coloration.  Chacun 
des  hexagones  se  montre  constitué  par  un  amas  de 
petites  granulations  violacées  formant  un  pointillé  très 
délicat.  Celles-ci  n'existent  qu'à  la  face  postérieure  de 
récaille  et  sont  plus  abondantes  vers  la  périphérie  des 
hexagones  qu'à  leur  centre  qui,  restant  relativement 
clair  et  dépourvu  de  ponctuations,  prend  l'apparence 
d'un  noyau.  Enfin  les  divers  polygones  sont  séparés  les 
uns  des  autres  par  un  lacis  que  l'encre  ne  colore  pas  et 
qui  conserve  la  leinle  légèrement  jaunâtre  de  l'écaillé 
supérieure. 

On  pourrait,  d'après  cela,  supposer  l'écaillé  composée 
de  deux  couches  dont  l'antérieure  serait  cuticulaire  et 
anhiste,  tandis  que  la  postérieure  présenterait  la  struc- 
ture d'une  membrane  épithèliale  à  cellules  hexagonales. 
.Mais  si  l'on  fait  glisser  la  pointe  d'une  aiguille  sur  la 
face  postérieure  d'une  écaille  ainsi  colorée,  on  tracera  à 
sa  surface  une  ligne  qui  laissera  voir  le  tissu  de  l'écaillé 
intact  et  non  réticulé.  Le  réseau  coloré  n'est,  par  suite, 
qu'un  dessin  qui  disparaît  sur  le  parcours  d'une  pointe, 
comme  le  fusain  déposé  sur  une  feuille  de  papier  est 
enlevé  sur  le  passage  de  la  mie  de  pain.  Ce  sont,  en  efTet, 
comme  nous  le  montrerons  dans  un  instant,  des  granu- 
lations de  cire  qui  constituent  les  ponctuations  du 
réseau  hexagonal;  elles  se  colorent  par  l'encre  et  sont 
enlevées  par  la  pointe  de  l'aiguille.  Les  hexagones  poin- 
tillés ne  sont  donc  pas  des  cellules;  d'ailleurs,  la  partie 
centrale  de  ces  hexagones  n'offre  avec  un  noyau  qu'une 
ressemblance  grossière  qui  ne  résiste  pas  à  l'examen 
d'un  œil  exercé.  Il  résulte  de  là  que  l'écaillé  supérieure 
est  tout  entière  cuticulaire  et  anhiste;  elle  ne  présente 
nullement  la  structure  cellulaire  qu'on  serait  tenté  de 
lui  attribuer  et  qu'on  lui  a  attribuée  en  effet,  à  Fexamen 
superficiel  du  réseau  hexagonal  (jumelle  offre  au  micros- 
cope. Quelques  naturalistes  ont  même  regardé  ces  pré- 
tendues cellules,  munies  de  soi-disant  noyaux,  comme 
les  organes  sécréteurs  de  la  cire.  Du  reste,  si  l'on  fait 
macérer,  pendant  quelque  temps,  l'écaillé  supérieure 
dans  l'essence  de  térébenthine,  puis  dans  la  benzine, 
elle  devient  d'une  transparence  parfaite  après  sa  sortie 
de  ces  deux  dissolvants  de  la  cire  et  l'encre  n'y  révèle 
plus  aucune  trace  du  réseau  hexagonal.  Les  hexagones 
ponctués  sont  donc  bien  formés,  ainsi  que  nous  l'avons 
annoncé,  par  de  la  cire  qui  est  déposée  sous  forme  île 
granulations.  Ainsi  l'écaillé  supérieure  est  anhiste  et 
hyaline;  elle  ne  joue  donc,  contrairement  à  ce  qu'on  a 
supposé,  aucun  rôle  dans  la  sécrétion  de  la  cire,  mais, 
comme  nous  le  démontrerons,  elle  se  laisse  traverser 
par  cette  substance  grasse. 

Pour  comprendre  la  formation  du  réseau  hexagonal, 
il  est  indispensable  d'étudier  la  membrane  cirière. 

B.  Membrane  ciiiére.  —  Ai.plifiuée  directement  contre 
la  face  postérieure  di-  f,'.  Mille  .sii|j,'neure,  elle  a  poiii- 
limites  le  cadre  même  di'  la  |dai|ii('  cirière  sur  les  cotes 


duquel  elle   vient  se  fixer,  ('"est  une  iiieiiilirano  épithè- 
liale formée  par  une  siiM|il lelie  d,    .  .IImIi-.  molles  et 

plates,  pour  la  plupart  lex.i^j'Hi.ile,.  ,i\,iiii  l.s  mêmes 
dimensions  que  les  mailles  du  resoaa  de  ICcaille  supé- 
rieure. En  effet,  on  peut  facilement  s'assurer  que  chacun 
des  polygones  de  l'écaillé  corespond  à  une  cellule  de  la 
membrane  cirière.  Pour  cela,  on  n'a  qu'à  enlever  un 
lambeau  de  celte  membrane  et  l'on  apercevra,  sur  les 
bords  de  la  déchirure,  un  certain  nombre  de  cellules 
isolées  qui  sont  restées  adhérentes  à  l'écaillé.  Or,  cha- 
cune de  ces  cellules  occupe  exactement  l'un  des  hexa- 
gones du  réseau,  d'où  résulte,  comme  nous  l'avons 
annoncé,  la  superposition  parfaite  des  cellules  de  la 
membrane  cirière  et  des  polygones  du  réseau  hexagonal. 
Les  cellules  de  la  membrane  cirière  présentent  un 
noyau  central  muni  de  nucléoles  et  entouré  d'un  proto- 
plasma chargé  de  granulations.  Le  noyau,  les  nucléoles 
et  les  granulations  se  colorent  vivement  par  l'encre: 
mais  si  on  laisse  séjourner,  un.  certain  temps,  l'arceau 
cirier  dans  l'essence  de  térébenthine,  puis  dans  la 
benzine,  avant  de  le  plonger  dans  l'encre,  celle-ci  ne 
colorera  plus  que  le  noyau  et  les  nucléoles.  Les  granu- 
lations du  protoplasma  ont  donc  disparu,  et  cela  suffit 
pour  affirmer  qu'elles  sont  constituées  par  de  la  cire. 
On  peut  donc  appeler  cellules  ciiières  les  cellules  de  la 
membrane  cirière  :  ce  sont  elles  qui  sécrètent  la  cire  et 
non  de  prétendues  glandes  intra-abdominales  admises 
par  quelques  auteurs  qui  ne  les  ont  d'ailleurs  ni  décrites 
ni  figurées.  Dans  la  région  du  noyau,  c'est-à-dire  là  où  la 
couche  de  protoplasma  est  la  moins  épaisse,  il  y  a  un 
dépôt  moins  considérable  de  granulations  et  l'on  com- 
prend alors  qu'après  la  coloration  par  l'encre,  le  centre 
de  chaque  polygone  du  réseau  hexagonal  de  l'éiaille 
supérieure  reste  à  peu  près  incolore  ;  enfin,  on  s'explique 
aussi  qu'après  cette  coloration  les  hexagones  pointillés 
soient  séparés  les  uns  des  autres  par  un  réseau  incolore, 
car  celui-ci  correspond  à  l'intervalle  des  cellules  cirières, 
c'est-à-dire  au  ciment  intercellulaire,  qui  ne  sécrète  pas 
de  cire. 

Pour  démontrer  le  dernier  point  qui  reste  à  élucidei- 
dans  cette  question  des  organes  sécréteurs  et  de  la 
sécrétion  de  la  cire,  à  savoir  que  l'écaillé  supérieure  se 
laisse  traverser  par  cette  substance,  montons  rapide- 
ment la  plaque  cirière  dans  la  glycérine,  à  la  sortie  des 
bains  dissolvants,  nous  verrons,  au  bout  de  quelques 
heures,  un  grand  nombre  de  globules  graisseux  appa- 
raître entre  la  lamelle  de  verre  et  la  face  externe  de 
l'écaillé.  C'est  la  cire,  encore  renfermée  dans  l'épais- 
seur de  l'écaillé,  qui  vient  sourdre  au  dehors,  sous  la 
forme  de  fines  gouttelettes  présentant  tous  les  carac- 
tèi-es  optiques  des  globules  de  graisse.  Au  bout  de 
quelques  jours,  ces  gouttelettes  se  rapprochent  les  unes 
des  autres  et  viennent  former,  sur  un  point  de  la  |iri'|ia- 
ration,  un  agrégat  graisseux  plus  ou  moins  coiisidi'ialile. 
Eu  résumé,  nous  avons  démontré  les  points  ^iiivaiiK  : 
t"  La  cire  s'accumule  sur  les  parties  latérahs  de  la 
moilié  supérieure  des  quatre  derniers  arcoau.\  veiiliaii\ 
de  l'abdomen  {aixemuv  ciriers). 

2°  Elle  n'est  produite  ni  parla  couche  superlieielle  ou 
cuticulaire  de  ces  arceaux  (l'caille  fiipcrinur),  ni  par  de-, 
glandes  intra-abdominales,  comme  on  l'a  supposé  à 
tort;  elle  est  sécrétée  par  des  cellules  glandulaires 
(f-i'lliilcx  cirii'res)  étalées  en  surface  et  formant  une  nirni- 


LE    NATURALISTE 


]\m,  extérieur  (ccaille  supéiietire)  et  l'autre  intérieur 
{membrane  interne)  la  protègent  à  la  façon  des  lames, 
l'une  de  verre,  l'autre  de  carton,  qui  recouvrent  les  deux 
faces  d'une  gra\Tire  encadrée. 

i"  La  substance  cireuse  traverse  la  couche  cuticulMÎre 
{('■niitlc  fiipcriciire)  des  quatre  derniers  arceaux  ventraux, 
pour  venir  s'accumuler  au-dehors,  contre  la  face  externe 
de  cette  couche,  où  elle  constitue  une  lamelle  recou- 
verte par  la  moitié  inféi-ioure  de  l'arceau  ventral  pré- 
cédent. 

o"  Le  passage  dr  hi  ciie  :'i  travers  la  cuticule,  ivliiti^ 
par  les  auteurs  (|ui  eroyaioiit  à  l'existence  de  glamles 
cirières  infra-abdominales,  est  aujourd'hui  dvmotilic 
expérimentalement  par  nos  recherches. 

D'  G.  Carlkt, 


srn  (ji f':Lori':s  (iOM.Mi:s  dacacia 


M.  Ch.  Nauilin  (de  l'Institul)  l'éniinent  directeur  du  labora- 
loire  de  la  villa  Thuret  à  Antibes,  a  bien  voulu  nous  adresser 
pour  en  connaître  la  valeur  et  la  nature  quelques  produits 
d'exsudation  de  divers  végétaux  exotiques  qui  croissent  et 
prospèrent  dans  le  superbe  jardin  de  cette  villa  ;  ce  sont  : 
1°  un  échantillon  de  gomme  A' Acacia  dealbala  Link  ;  2°  un  exu- 
dal  A'Eucalyptus  Uucoxylon,  F.  MuU  ;  3°  un  exsudât  d'Eucalyptus 
inminalis,  Labill. 

Le  premier  produit  se  présente  sous  les  apparences  d'une 
gomme  duSn  dufl  da  dp 

très    sembla         pnnu  uuug  a 

rence   de   bran  h  u  Ln  nmdd 

trois  produi  f        d         n  n  n 

à  l'étuve  à       0         nd  n    4  h 

différence  d         d      2    ne  n 
naître  le  po  d  L 

pesées  font  d  n 
nique,  celui   d 
nous  prélevon 
tons  dans   un     p 
90°.  La  poud  e  d        n 
culte.  Au  bou    d    3  h  u    s  n  u 
évaporons  le  1    u  d  nn  f 

(I  gr.  230  0/0  Lap  n  u  n       u 

par  de  la  gom  n  n  a  su  e    p 

divers  réactifs      nn  c  ) 

On  a  opé       d  une    m  s  d     x 

produits,  qui    1  an      s  n  pas  d  s       n 

Kinos,  puisqu     d  n        n  s     s  ance  e      pu 

ainsi  dire  un  qu    n  n        n  d        nn  n 

Nous  feron  d  n 

l'appareil  à  n     C 

ainsi  que  p  E    a 

fi/ptus  leucoxtf  h   u 

8  heures  de  0        0  0 

au  bout  d'un  m  3    p  u  u 

lemcnt.  Cet  du   ann  n  | 

n'est  pas  tre  p  d 

matière   ana  u       u  d  eu 

s'empâte  et  n  s       p      fa     em  n    pén  p        e 

cule. 

Il  reste  à   a    n  u  n        d  dm 

insoluble  que  n  u 

pour   sépare         5     0/0  d       1i 

passe  est  m  s  a         n 
porc  à  sicci      La  on 

par  l'alcool    on  n       ns  d  p      H 

qui  n'est  qu  r  d 

Le  produit  f  paJEumnauen  u 

par  du  tann  n         an^  céd  n     d  olo 

Les  exsudais  des  deux  espèces  d'Eucalyptus  soumis  à  la  distil- 
lation sèche  fournissent  de  la  pyrocatéchine.  Il  est  facile  de  s'en 
convaincre  en  opérant  de  la  manière   suivante.  Les   extraits 


aUdiiliqucs  de  tannin  rejiris  jiar  l'eau  sont  abandonnés  pendant 
2  à  3  jours  jusqu'à  formation  d'un  précipité  blanc.  On  décante 
et  l'on  reconnaît  que  le  dépôt  est  formé  par  un  amas  de 
petites  aiguilles  fines  qui  ont  les  caractères  chimiques  de  la 
eatrcliine.  Voiri  la  composition  de  ces  gommes  et  Kinos  : 

liOMME     d'acacia     DEALRATA 

Eau  hygrométrique 13.711) 

Sels   fixes i.nc 

Tannin 0.230 

Gomme 83.S81 

100.000 

K I X  O  S 

li'Ki  rALveirs  eEiiowios  n'K.   viMlNAi.ts 

Kau  hygroscopique 18.94       Eau  hyg ". . .         7.083 

Sels  fixes 1.32      Cendres 0.250 

Tannin  et  catéchine 74.95      Tan.  et  cat 92.667 

Gomme 2.74  100.000 

Débris  cellulaires I  .-ïl 

Perte 0.5i 

1U0.O0O 
U  résulte  de  ces  recherches  que  la  gomme  d'Acacia  dealbata, 
cemme  il  fallait  le  prévoir,  a  bien  les  caractères  dos  vraies 
gommes,  mais  que  les  produits  d'exsudation  provenant  des 
deux  Eucalyptus  viminalis  et  Uucoxylon,  quoiqu''  '-i'  .îi-^^thiL-iiini 
l'un    de   l'autre,  par  la   présence  dans  le  d.riii.       I'  i  li' 

quantité  de   gomme,   ne    sont  pas  autre   cho^.    ■  A  ^' 

astringents  analogues  aux  ATirîe»  d'Afrique,  di' I'ImIi  f  ■!■  I  V^s- 
tralie,  ces  derniers  étant  fournis  par  les  EHi-ali/ptus  rusinUa, 
cftrymbosa,  citriodora.  (Voir  Fluckiger  et  Hambury,  ff^ïoire  natu- 
relle des  drogues  simples  d'oriyine  i-éyélale,  t.  I,  p.  360  et  Cauvet. 
Elément  de  matière  vuâirnh-.  t.  II.  ji.  oS".) 

Cet  examen  et  ces  i  -i.^  h. m. m-  .  unlirment  l'homogénéité  chi- 
mique des  produits  l'.iuiiu-  |i.ii  'l'uv  genres  botaniques  {Acacia 
et  Eucalyptus)  eux-m.Mu.'s  iMuiiiliMlugiquemeiit  très  homogènes. 
La  quantité  de  tannin  renfermée  dan.s  le  Kino  d'E.  viminalis 
est  cxtraordinaircnient  considérable  et  semble  en  promettre 
un  emploi  industriel  assuré. 

D'  K.    Hei  KEl,  ET    Fr.    ScnLAGDENnACFFEN. 


i.i'S  .MA>niii'i:iu:s  fossilks 
m:  LA  Ki: n  I5LI0I  i;  aisck.xtï.m: 


D'. 


3s  M.  Fluuenti: 


M.  FI.  Ameghino  vient  de  publier  une  magnifique  .Mo- 
nographie des  Mammifères  tertiaires  de  l'Amérique  mé- 
ridionale (1).  On  se  fera  une  id'ée  de  l'importance  de  ce 
travail  lorsque  nous  aurons  dit  que  le  volume  de  texte, 
grand  in-4°  à  deux  colonnes,  a  plus  de  1000  pages,  et 
l'atlas  du  même  format  qui  l'accompagne  98  planches 
représentant  un  très  grand  nombre  de  pièces  osseuses 
(plus  de  mille).  Ces  planches  ont  été  reproduites  par  la 
phototypie  sur  pla(|ues  gélatinées,  ce  qui  garantit  leur 
parfaite  concordance  av.,-  les  dessins  exécutés,  sous  les 
yeux  de  l'auteur,  d'.ii.i.'s  !.-  tossiles  ayant  servi  de  types 
h  ses  descriptions. 

l'ai  viiilr  de  eireimslanees  indépendantes  de  la  volonté 
df  l'aittem.  nn  liés  p'iil  nombre  d'exemplaires  de  ce 
volumiiieu.K  oiivraj.;e  mil  pu  parvenir  en  Europe.  On  nous 
saura  donc  gré  d'en  donner  ici  une  analyse  assez  détail- 
lée et  de  reproduire  les  figures  les  plus  caractéristiques 
des  types  nouveaux  potir  la  science,  i[ue  M.  Ameghino 
l'ail  connaître. 

Les  points  les  plus  imporlauts  mis  en  lumière  dans  (■>■ 
travail  peuvent,  il'apiès  l'auteur,  être  résumés  de  la  ma- 
nière suivante: 


1)  Contriliucion  al  Conocii 
oxiblica  Ar>/entina.  Buenos 


fosiles  de  .a  Se- 


132 


LE    NATURALISTE 


l-II  existait  dans  l'Amérique  austral,',  au  déluit  de  la 
période  éocène,  des  re|„VM.,ilauls  de  la  famille  des  Pla- 
Qiauladdœ  présentant  dr,  rai arlrrrs  plus  primitifs  que 
ceux  d'Europe  et  de  l'Aiurriqu.'  du  Noi-d.  Ces  Didelphes 
sud-américains  relient  1.^  /•/,/,,„,»/„,„/,,■  ,1,.  rii,'inisplière 
septentrional  aux  Kanuonr.uis  .irhuls  d■All^l^,ilie,  de 
lelle  sorte  que  la  prorh,'  parrnh'  de  l.ms  ce',  iMres  se 
trouve  mise  hors  de  doute. 

2°  Dans  les  mômes  couches  (Éocène  inférieur)  on 
trouve  des  Carnassiers  du  groupe  des  Créodontcsi  inter- 
médiaires entre  ceux  d'Europe  et  de  l'Amérique  du  Nord 
et  les  Dasyures  actuels  d'Australie. 

3°  Parmi  les  Ongulés,  la  nouvelle  famille  des  Prohro- 
thendœ  représente  un  type  de  Périssodactyles  propre  à 
l'Amérique  méridionale  et  qui,  tout  en  appartenant  au 
groupe  des  imparidigités,  avait  un  tarse  assez  semblable 
à  celui  des  paridigités. 

4°  Les  Toxodontfs  ont  eu  un  grand  développement  dans 
les  couches  les  plus  anciennes.  Cet  ordre  était  repré- 
senté par  de  nombreuses  espèces,  notamment  de  petite 
taille,  qui  présentent  de  remarquables  affinités  avec  des 
groupes  aujourd'hui  très  distincts. 

■>"  Enfln,  les  Edentés,  cuirassés  ou  non,  se  montrent 
liés  l'Éocène  inférieur,  tandis  que  l'on  considérait  jus- 
qu'ici ces  animaux  comme  caractéristiques  d'une  époque 
plus  récente. 

La  grande  abondance  des  Rongeurs,  dont  quelques-uns 
d'une  taille  colossale  (un  Megamys  de  la  taille  del'Hippo- 
potame),  est  un  autre  caractère  propre  à  cette  faune 
tertiaire  de  l'Amérique  du  Sud. 

Nous  passerons  successivement  en  revue  ces  difTérents 
groupes  de  la  classe  des  Mammifères. 

l.  Les  Didelphes. 

Les  Mammifères,  les  plus  inférieurs  que  l'on  connaisse 
dans  le  tertiaire  de  l'Amérique  du  Sud,  constituent  pour 
l'auteur  une  famille  à  part,  propre  à  cette  région,  et 
qu'il  désigne  sous  le  nom  de  MicroUothcridx .  Par  leurs 
dents,  seule  partie  connue,  ces  animaux  avaient  îles  affi- 
nités, d'une  part  avec  les  Chiroptères  et  les  Insectivores 
monodelphes,  de  l'autre  avec  les  Plar/imdacidœ  et  leurs 
ilescendants,  ainsi  qu'avec  les  genres  Dklelphys  et  l'era- 
therium.  Ils  paraissent  représenter  le  tronc  ancestral  des 
Alloïeda  (Ameghino),  groupe  qui  réunit  tous  les  Mam- 
mifères insectivores  (Didelphes  et  Monodelphes).  Ils 
étaient  de  petite  taille,  comparables  sous  ce  rapport  à 
nos  Musaraignes  et  à  nos  Souris. 

Le  Genre  Migrobiotherium  (Ameghino,  1887),  avait  la 
dentition  suivante  :  de  chaque  côté  une  grande  incisive, 
ou  canine  incisiforme,  puis  sept  molaires  en  série  conti- 
nue, augmentant  de  taille  de  la  première  à  la  cinquième 
et  diminuant  de  la  sixième  à  la  septième,  toutes  pour- 
vues de  pointes  surtout  sur  leur  bord  externe. 

On  en  connaît  deux  espèces  :  Microh.  putwjonimm  el 
.1/.  lehuekhum  (Ameghino),  (fig.  1),  toutes  deux  de  l'Eo- 
cène inférieur  du  Rio  Santa-Cruz  il.ms  l.i  l'atagonie  aus- 
trale [Elwje  Saniacruzénien),  et  jiiii\rnanl  iIit-  b(irrancas{[) 
même  du  fleuve. 

Le  Genre  Stilotherium  (Ameghino,  1888),  ayant  pour 
type  Stil.  dmiinUe,  ne  diffère  du  précédent  que  par  les 
proportions  relatives  des  dents.  Il  est  du  même  gisement. 

).  On  sait  que  ce  terme,  très  usité  par  les  géologues  surl- 
américains  (littéralemcnt/ondricre  en  langue  espagnole),  désigne 
a  la  fois  les  bords  d'une  vallée  d'érosion,  les  falaises  d'un  iivaj;e 
iuai'iUme,  les  parois  d'une  carrière,  etc.,  clc 


(j'est  non  loin  des  Kangourous  (Mdnvpodu),  actuelle- 
ment confinés  à  la  Région  australienne,  et  plus  ])rts 
^ncore  des  genres  fossiles  nord-américain,  Catopsali»  et 


iMg.  1.  —  Mierobiollieriuni  leliuelclium,  fragment  de  branche 
droite  de  la  mandibule  inférieure,  vu  par  son  côté  externe 
et  ])ortant  deux  molaires  :  a,  de  grandeur  naturelle  ;  i  !>' 
grossi,  vu  des  deux  côtés  ;  c,  grossi,  vu  par  le  bord  alvéolaire. 

Polymastodon,  qu'il  faut  placer  le  genre  suivant,  qui 
n'est  malheureusement  connu  que  par  un  spécimen 
très  frustre  et  très  difficile  à  étudier  par  suite  de  la  du- 
reté de  la  roche  qui  lui  sert  de  gangue  et  dont  il  a  été 
impossible  de  l'isoler. 

Ce  genre  (Macropristis  Ameghino,  1889),  avait  été  dési- 
gné en  1882,  par  M.  Moreno,  sous  le  nom  de  Mexothcrhim 
qui  ne  peut  lui  être  conservé,  étant  préoccupé  par  Ser- 
res. La  pièce  qui  sert  de  type  à  ce  genre  montre  le 
palais  qui  ressemble  vaguement  à  celui  d'un  Éléphanl, 
ce  qui  l'avait  fait  considérer  par  Moreno  comme  appar- 
tenant «  à  un  Éléphant  nain  ou  à  un  Cabiai  »;  mais  les 
molaires  ressemblent  beaucoup  plus  à  celles  des  Kan- 
gourous. Ces  molaires  supérieures  ont  leur  couronne 
plane  garnie  de  fortes  crêtes  transversales  (12  à  14)  occu- 
pant une  longueur  de  7  centimètres,  mais  sans  qu'on 
puisse  dire,  en  raison  du  mauvais  état  de  conservation 
de  ce  fossile,  si  elles  appartiennent  à  une  seule  dent  ou 
à  plusieurs.  Le  crâne  devait  avoir  23  centimètres  de  lon^s 
.sur  9  de  large,  ce  qui  indique  un  animal  d'assez  grande 
taille.  Le  Macroprhiis  Mar^hii  est  du  même  gisement  du 
Rio  Santa-Cruz. 

(.A  suivre.)  D'  E.  Trouessart. 


\0l  VELLE  ESPÈCE  Di:  (ÎEMIE  ROSALTA 


En  1887,  M.  Auguste  Lameere  (1)  fit  paraître  une  mono- 
graphie du  genre  Rosalia,  faisant  rentrer  dans  ce  genre 
les  espèce  du  genre  Euryhatus  Thomson  qu'il  ne  con- 
sidère plus,  avec  raison,  que  comme  un  sous-genre.  Il 
montre  que  tous  les  caractères  distinctifs  des  Eurybatiis 
l't  des  Rosalia,  sur  lesquels  Lacordaire  insiste  dans  son 
tiemra  ne  subsistent  pas. 

Les  espèces  du  sous-genre  Rosalia  sont  peu  répandues, 
on  rencontre  en  Europe  une  espèce,  R.  alpina  L.  qui  si' 
trouve  aussi  au  nord  de  l'Afrique.  Le  Muséum  possède  un 
échantillon  recueilli  en  Tunisie.  Une  autre  espèce 
R.  Batesi  Harold,  a  le  Japon  pour  patrie;  Jî.  funebris 
Motschulsky,  est  américaine.  Enfln  toutes  les  espèces  du 
sous-genre  Enryhalus  sont  asiatiques. 


(Il  A.  I.aiiicciv.  Le  -cniv  Rosalia  (séance  du  2  jiiillel  1887 
Annales  de  la  Svcii'tc  entomoloiji(jUf  de  liel'/itj/ie,  tome  XXXI 
IG  pages,  1  pi. 


LE    NATURALISTE 


Nous  signalons  aujounl'liui  une  Ix'lli^  e^prce  ra|iporl(k' 
<lii  Laos  par  M.  Pavie  en  ISSS. 

Rosalia  Lameerei  nov.  sp. 

Viridi-cœruloa,  niamlibulis  cf  externe  ilciitalis,  jnonoto 
magna  triangulare  antica  et  in  tubeiculorum  situ  duabus 
Tuaculis  nigris,  elytris  basi  iiaud  granulalis  seJ  nigrisut 
in  specie  Rosalia  funebris  et  tribus  iiigris  fasciis  haud 
limbatis.  Sterne  viridi  cœruleo,  sed  mesotborace  nigro 
supra  et  infra,  metasterno  basi  et  apice  nigro.  Capite  $ 
et  o'  nigro  cum  duabus  cœruleismaculis.  ocnlis  o"^  su[ira 
cœruleis. 

Longueur  28  à  3o  milliraètres. 

Fond  de  la  livrée  bleu  vert. 

Antennes,  d'un  beau  bleu,  plus  longues  que  le  corps 
«liez  la  9,  le  dépassant  de  six  artirl^s  cbez  le  (f  ;  premier 


milieu  étant  la  plus  large,  puis  oflrant  à  l'épaule  sur 
cliaijuo  élylre  une  larlu-  noire,  qui,  clioz  le  cf  atteint  l'é- 
riisson,  tandis  que  cliez  la  J  en  est  distante  de  1  milli- 
inèdc. 

Abdomen  bleu  vert  vil',  légérennmt  noir  à  la  base  de 
cliaque  anneau. 

Mososternum  et  mi'l,i>trriium  bleu  veil  vif;  le  metas- 
ternum  est  noir  en  avani  il  en  arrière;  le  mesosternum 
est  noir.  Cuisses  et  jambes  noires,  légèrement  bleues  au 
Coté  interne.  Extrémité  desjambes  postérieures  chez  la  2 
L'amie  d'une  touffe  de  poils  noirs. 

l'atrie.  Laos.  M.  Pavie  1888. 

cr'  et  $  Collection  <lu  .Muséum. 

Cette  espèce  est  intéressante.  Kllr  a  à  peu  près  la  li- 
vrée des  R.  alpina  et  /{.  ISutesi,  mais  se  rapproche  de 
H,  funebrix  par  la  présence  de  taches  noires  aux  épaules. 


cf 


,E.,ii^-^ 


Une  niiiivclle  rs|ièci^  do  Ro 


icleur  naturell 


-•irlicle  tinemenl  ponctué;  articles  3-G  égaux  et  munis  à 
leur  extrémité  d'une  touffe  de  poils  noirs. 

Mandibules  offrant  chez  le  cf  une  dent  externe  1res 
robuste,  et  qui  se  recourbe  du  côté  interne. 

Tète  noire  en  dessus  et  en  dessous,  ornée  «le  deux 
lâches  vert-bleu  entre  la  base  des  mandibules  et  les 
lubercules  antennifères;  au-dessus  des  yeux,  à  la  base 
dos  antennes,  tache  bleu  vert. 

Prothorax  bleu  verdàtre  en  dessus  et  en  dessous  orné 
supérieurement  à  son  bord  antérieur  d'une  large  tache 
noire  triangulaire  à  base  antérieure,  à  bords  légèrement 
-inueux,  et  qui  atteintpresquele  bord  postérieur  dupro- 
I  borax.  Dans  les  espèces  du  sous-genre  liosalia  on  trouve 

•  le  chaque  coté  un  tubercule  noir.  Chez  notre    nouvelle 

•  spèce,  il  n'y  a  pas  de  tubercules,  le  prothorax  est  ar- 
rondi sur  les  côtés,  mais  en  place  des  tubercules  on  voit 
une  tache  noire  de  chaque  côté. 

Le  mésothorax  est  complètement  noir  en  dessus  et  eu 
tiessous. 

Saillie  prosternale  étroile  ;  celle  du  mésosternum  [len 
large  et  sillonnée.  Écusson  bleu-vert. 

Élytres  non  granuleuses  à  leur  base,  présentaul  trciis 
liandes  noires  transversales,  également  espacées,  celle  du 


Elle  a  chez  li;  mâle  comme  II.  alpina  et  ft.  Tialesi  une 
dent  externe  aux  mandibules  et  des  touffes  de  poils  noirs 
aux  articles  des  antennes.  Elle  se  rapproche  de  li.  fune- 
bris  par  la  présence  d'une  large  tache  noire  au  prolho- 
rax  et  de  vraies  bandes  noires  aux  élytres. 

Mais  elle  diffère  de  ces  trois  espèces  par  la  présence. 
nuire  de-  Irciis  bandes  noires  sur  les  élytres,  de  deux 
taciies  noires  aux  épaules,  et  l'absence  de  tubercules  au 
prolhorax. 

.Nous  sommes  heureux  de  dédier  cette  jolie  espèce  a 
.M.  A.  Lameere,  secrétairegénéral  delà  Société Entomolo- 
gique  Belge  qui  a  publié  la  monographie  du  genre  Ho- 
salia. 

Sur  les  ligures  ci-joinles,  h'  mâle  offre  des  antennes  in- 
complètes. Les  pattes  font  iléfaut,  sauf  une,  on  ne  les  a 
donc  pas  rejirésenlées. 

ClI.Utl.ES  Hbono.mart, 
du  Musi-um. 


LE    NATURALISTE 


THÈSES  A  LA  FACULTÉ  DES  SCIENCES 


M.  Rémy  Perrier.  —  Recherches  sur  la  ir.orphoh)gic  et  l'histo- 
logie de  l'appareil  urinaire  des  Gastéropodes  Prosobranches. 
I.  Au  point  de  vue  irorphologique,  M.  Perrier  constate  dans 
toute  la  série  des  Prosobranches,  une  complète   unité  de  plan 
lie  composition,  relativement  à  la  structure  du  rein. 

Dans  sa  forme  originelle  et  théorique,  l'appareil  urinaire  est 
constitué,  chez  les  Pr.wnlM-.inrlirs  r,.ini,,f    chez  les  Acéphales, 
par  deux  reins  syiiic'i  ii(|iif^   i\  hlriiihiiirv. 
La    Fissurelle  r^i    ]•■   srnl  tv|,r   ,,11    r.ii,.  symétrie  soit  encore 

assez  nette.   Les   .ir,,x    vm,^  ^   s „   rilr'i   semblables  l'uni 

l'autre,  et  leurs  unli.  ,  ,   ^.mi  ,1,,,,,,^,-  -MnciiKin. •mont  à  droite 

et  à  gauche  de  r.iiMi-    Mus ,,1,   l'i-Minnir  qui  est  l'un 

des  caractères  typi.|iir..  ,1,  ,  l'i  ,.,,,1,1,111.  Ii.^,  ,,,  iii,,iiiiL-sle  déjàpar 

l.-tprodominanr..  ,-,,,,,,  1 |,n,    pinij    W    ,-ciji    droU  sur  le  rein 

.-,n,rhr  l-r.hnl    ,,   ,lr  niMiinirs   |, ■■,,,, „rlious. 

D.iiis  1.1    rntel/r,  I,.,  ,|,  ii\   |,|.|iis  sont  encore histologiqucmcnt 
iiirnliqui's,  ri  |,.|iis  ..l'ilircs  smiii  f,iic(iri'  ])lacés  symétriquement 


plus  accr 


par  la  pùsiUuu  Ju   icm  g.uRin-  qui 
carde,  et  se  trouve  ainsi  placé  entre 
Dans  tous  les  autres  types,  le  re 
lable    organe  uriuaire  ;  le  reiu  g.iuche,    nu    contraire,    se    m 


VAlr  s,,  iii.uiif.'slc  en  elTel 

I   1 1111  ilrnii,  mais  encore 

.a.s.sr    à    droite    du  péri- 

lui-ci  et  le  rein  droit. 

droit   reste  seul  le  véri- 


sont  placés  de  part  et  d'autre  du  péricarde  et  ont  encore  com- 
plètement leur  individualité. 

Il  n'en  est  plus  de  même  chez  les  Monotocardes.  Le  rein  gauche 
est  situé  comme  ibms  1.,  ]'ai,,l|,.  ,.,,lir  I,.  i-i-in  droit  et  le  péri- 
carde. iMais  la  cl,.is.,n  inii..\,.|iii,,  <|iii  „-|iare  les  deux  cavités 
rénales  s'est  rcs.irlir,,,  ,1  1,  s  ,|,,ii\  iji.i^vif,  glandulaires  rénaux 
déversent  leurs  piu,luiis  dans  une  c.iMté  commune,  qui  s'ouvre 
au  dehors  par  un  seul  orifice.  A  cet  état,  le  rein  gauche  n'est 
plus  représenté  que  par  une  bande  glandulaire  que  M.  Perrier 
appelle  la  glande  néphridienne,  ou  sac  papillaire. 

Le  rein  gauche  conserve  son  épithélium  glandulaire,  mais 
la  puissance  sécrétrice  de  celui-ci  est  notablement  diminuée. 
Mais  on  même  temps  dans  ses  parois  se  développe  une 
lacune,  partiellement  comblée  par  des  cellules  conjonctives 
spéciales.  Cette  lacune  est  en  relation  avec  roroillotte,  dont 
elle  n'est  en  réalité  qu'un  diverticule.  M.  Perrier,  sans  vouloir 
donner  une  conclusion  que  peuvent  seulement  autoriser  des 
expériences  délicates,  voit  dans  ce  tissu  en  particulier  une 
glande  vasculaire  sanguine,  un  organe  de  réserve .  Cette 
glande  est  particuUèremcnt  développée  chez  les  Monotocardes, 
où  elle  constitue  la  r/lande  héiiatigue.  Peut-être  faut-il  même  y 
voir,  suivant  r;inleuT-,  une  glande  lymphatique.  Le  rein  gauche 
est  donc  en  iV.:ilii,.  i.ii-nié  de  deux  organes  :  une  glande  épi- 
tliéliale  ;  Ui  çjlanjr  niiilniilieime,  et  une  glande  vasculaire  san- 
guine, la  glande  hèmatique. 

Nous  ne  pouvons  suivre  l'auteur  dans  tous  les  développe- 
ments anatomiques  qu'il  présente,  pour  établir  la  complication 
graduelle  du  reindroit  dans  la  série  des  Prosobranches,  et  qui 
lui  permet  de  confirmer  les  coupures  de  classification  qn';i- 
vait  lait  récemment  admettre'  l'étude  du  système  nei'vmx, 
ou  de  modifier  la  délimitation  de  certains  groupes.  l'ne  telle 
analyse  nous  entraînerait  trop  loin. 

II.  Au  point  de  vue  histologique,  nous  ne  voulons  également 
retenir  que  les  divers  modes  sous  lesquels  se  présente  la  cel- 
lule glandulaire  rénale. 

Il  y  en  a  deux  très  nettement  déterminés.  Chez  les  Proso- 
branches Inférieurs  (Diotocardes,  Patelle,  Valvée),  il  n'existe 
dans  le  rein  qu'une  seule  espèce  de  cellules  :  celles-ci  sont 
cubiques,  à  protopl,'isni:i  h,,mn._'ène  et  li.ur  surfir.^  libir  i.sl 
couverte  de  cils  viLi  :iiili>,  m.ijs  n'rsi  ji;is  (llUV'i  vm-i,.,.  m 
]dateau.  Ces  cellnli-s  ,,,,  |,,.„i,,||i  ,,,ri.,'.|,,|.  ,|,,,,  |,,,,.  ,,sin..sr. 
Toutefois  une  pai-lir  ilr,  |i|,,„linis  .r..xci.|'.il..n  i.cul  irsln.  i.mi- 
niagasinée  d.ms  l,i  .,  Uni,,  sous  forme  de  gi-anulations  èpar.ses  au 
sein  du  ]ir..i,, pli, 1,1,1  .1  s,, ment  fort  abondantes. 

Une  dillV-niinaii,,,,  plus  grande  se  manifeste  chez  les  Mono- 
locardes.  11  y  existe  deux  sortes  de  cellules  :  1"  des  cellules 
ciliées,  non  sécrétantes,  à  plateau  très  net  et  .'i  novuu  superli- 
liel.  Ces  premiers  éléments   n'existent    (lu'ii    la   inirtie   snpei-li- 


cielle  de  la  masse  glandulaire, c'est-à-dire  aux  points  mêmes  où 
elles  sont  le  plus  utiles  pour  balayer  vers  l'extérieur  le  mu- 
cus urinaire. 

2»  Des  cellules  glandulaires.  Celles-ci  sont  bien  plus  diffé- 
renciées que  celles  du  premier  type.  Ce  sont  des  éléments 
allongés  à  noyau  basilaire.  Le  liquide  d'excrétion  se  rassemble 
en  une  gouttelette  hyaline,  à  limite   très  nette,  située  à  la  par- 

ijMii,  s,,||,|,,,.  l.',,\,  r,', 1  ,1,,  r.,ii.,  v,'.,i,nlr  .'Si  fort  remarquable. 

l'^ll''  S''  1,111  JMT  iiip'  iiiiipiii,iri,Mi  spi.iiiiiii.'e  de  la  cellule,  au 
lunyrn  .l'un  èti-anglciiirniiiui  sepi'oduii  :iii-ilrss,-,ns.1ela vésicule. 
Il  va  eu  s'accentuant  dejilus  enj^lus.  n  |,  inin.r  p.dirule  qui  se 
forme  ainsi  finit  par  se  rompre  poui-  ln^sn  I,,  |„,iii,in  supé- 
rieure de  la  cellule  tomber  dans  la  rhiiniu,,  r,  n.il,..  Elle  est 
alors  splii'.riqur  ^[  renferme  à  son  inlèri.iir  la  priiir  vésicule 
d'e\.  1,  ii,.ii.  (,  s,,nt  ces  cprps  sphériqnrs  .pii  ,.ni  .-lé  pris  en 
gi'iii  Til  iM.ui  I,  s  erllules  rénales.  Il  u'i-ii  rsl  i-icn.  La  cellule 
restr  m  |.I.h  ,■  ri    recommence   a  foncliuuner  de  la    uiénie  ma- 

A.   E.  Malari.. 


IIAGNOSES  D'ESPÈCES  NOUVELLES 

DE  REPTILES   ET    DE    BATRACIENS 

DES  ILES  BORAÉÔ  Eï  l'ALAWAN 

(SuUe.) 


rante-six  gastrostcges  ; 


OPHIDIENS 
6.  Calamaria  latera 
Une  préoculaire;  postoculaire  nulle: 
troisième  et  la  quatrième  en  contact  .ivi 
labiales,  celles  de  la  première  paire  en  1 
tonnière.  Pas  d'écaillé  impaire  entre  Us 
séries  longitudinales  d'éeailles  ;  cent  qui 
vingt  et  une  urostègcs  doubles;  anale  simple. 

D'un  brun  noirâtre  uniforme,  un  peu  moins  foncé  sous  le 
ventre,  avec  deux  bandes  blanches  latérales,  une  de  chaque  côté, 
allant  de  l'œil  à  l'extrémité  de  la  queue. 
Un  seul  spécimen  provenant  de  Kina  Balu. 

7.  Ahlabet  periops,  Gunther,  var.  prefrontalis. 
Se  distingue  à' A.  periops  parles  préfrontales  fusionnées;  jiar 
une  nasale  simple  ou  indistinctement  divisée  ;  par  le  nombre 
moindre  des  séries  longitudinales  d'éeailles  (l.'i  au  lieu  de  17)  et 
le  nombre  également  plus  faible  des  gastrostègcs  (180  au  lieu 
de  209)  ;  enfin  par  sa  coloration  qui,  en  dessus,  est  d'un  brun 
olive,  avec  deux  paires  de  raies  longitudinales  noirâtres,  dont 
l'externe  est  formée  de  petits  traits  séparés. 
Deux  spécimens  de  Kina  Balu. 

Belicopsoides,  n.  g.  [Homalopsinarum) . 
Genre  voisin  des  Helicops,  caractérisé  par  une  tète  déprimée, 
un  museau  large  et  arrondi,  deux  internasales,  une  frênaie 
simple  ou  divisée,  un  cercle  complet  d'écaillés  autour  de  l'œil, 
dont  la  pupille  est  arrondie  :  par  des  supéro-labialcs  nom- 
breuses, élevées,  les  piisir'rii.m-rs  sulidivisées  ;  parles  écailles 
du  tronc  carénées  et  siii/r,,  unr  anale  simple,  les  urostègcs 
'liHibles,  et  par  une  diMiiiii,.ii  isn.l,, mienne. 
8.  Ilelicojisoîdes  typicus^ 
Tronc  court  et  cylindrique,  un  peu  atténué  à  ses  deux  extré- 
mités ;  queue  courte.  Rostrale  pcntagonale,  près  de  deux  fois 
plus  largo  que  haute  ;  nasales  incomplètement  divisées,  en  con- 
tact derrière  la  rostrale,  qu'elles  séparent  de  deux  petites  intcr- 
nasales  triangulaires,  et  percées  d'une  narine  en  fente  dirigée 
on  haut;  deux  prèfrontalos  plus  larges  que  longues;  frontale 
)iriiiaL'.iii,ilr  1res  j:i'aii-lo:  sns-c.ridairos  irès  petites;  frênaie 
all,.ii,_,|,c.  ,,|i  |i.iinr  ..iM  ,iiiipl,,|,.iMriii  ,li\i-.,M.  pal' uuc  suturc  vcr- 
11,  il,.  :  ,11 1  pnu,  I  pu  I  il  II,,  Il  r,  111,  11,.,  oui 1'  par  un  cercle  com- 
pila ,r.,,  aill,,,  ,|,.iii  ,lrii\  priaii  ulaii-os  ol  cloux  postoculaii'es. 
Oii/o  ,ii|i,  |,,.  lal.ialis,  l.'s  ,i\  proniioros  deux  fois  plus  hautes  que 
l,.ii;_'ii,'-.  |r- ipiaiio  ,1,. 1111;, IV,  ,iili.n\lsées,  la  septième  et  la  hui- 

tli oi.iioslii.nilaiil    a    l'nil;    Iriiipoialcs  1  -|-  1 -f  2.  KcaiUeS  du 

tronc  losangiques,  non  imbriquées,  carénées  et  Striées,  rangées 
suivant  19  séries  longitudinales.  Gastrostègcs  176;  doubles  uro- 
sièges  82;  anale  divisée. 


LE    NATURALISTE 


Faccrlorsale  d'un  brun  olivâlre  uniforme  ;  face  vi'iiti'alc  jauni' 
sale. 

Un  seul  spécimen  de  Klna  Balu. 

BATRACIENS 

!).    llana   decorata. 

Tète  modérément  lai-.'.-  el  déi>i-imée;  museau  obtus;  canlhus 

rostralis  peu  disliufi;   c-i.a.  r   inlci-ni-liilaijr  j.Ins   larjre   ([ue  la 

paupière    supéi-imrr  ;    i\iii|.,,!i    in-s    :i|i|i,ri-iMii.    il'iiii    diaiat-tre 

presque  é[<al  à  r.-lui  Jr    Tuai:   ilruis  viain-ri.  luirs    cnlia-  les  ua- 


deux  faces  dorsal,-  .M  vrnualr.  -an.  iv|ili  lai.a-:,l.  l)o>  1,,-uu  oll^■■ 

bord  libre  de   la  paupirrr   .np    nrnn-;    tlanr.   ri   rolés   de  la  tri,- 

blanche  part  d,- I  ,-|..,iil,-  .-i  .,-  iriinn-  •-uin-  r,Kil  et  la  lèvre 
supérieure.  Les  mh-iuKi---  |,.i-[i  i  h-m-^  ,-iani  i-,-]diés  sur  eux- 
mêmes,  toutes  li>^  la,  ,->  ,-n  ,<.iiina  -,.ni  jiar,-,uu-ues  par  des 
bandes  transversales  noires  assez  régulières,  séparées  par  des 
intervalles  blanc  jaunâtre  plus  étroits. 

Trois  spécimens,  dont  deux  jeunes,  proviennent  de  Kina  Balu. 
10.    H.iua   „h>nlet,i. 

Tête  assez  étroite,  déiu-iiiH-r  :  nin-,-,u  allongé  et  arrondi  à  son 
extrémité;  cantlius  rosii-ali-  ,li^iiii, a  :  ré^don  frênaie  presque 
verticale,  concave;  narin,-  li,-au, aaip  plus  rappi-ochée  de  l'extré- 
mité du  museau  que  de  l'u-il  ;  espace  interorbitaire  plus  large 
que  la  paupière  supérieure;  tympan  apparent,  égal  aux  deux 
tiers  du  diamètre  de  l'oul;  dents  vomériennes  entre  les  narines 
internes.  Premier  doigt  ,l,-|ii^vant  à  ii,-iii,-  1,-  4,,-..n,l;  iii-t.-ils  un 
peu  moins  qu'aux  deux  li-i-  iialm--,  1- l-,-i  >  nn-m  ,lil  ^l.■^  ,,  leur 
extrémité,  comme  les  ,l.,i'ji^;  ,l'-ii\  iiilM-i-,-nl,-..  iii.-Lii,ii--.ieiis. 
l'interne  allongé,  l'exterii,-  laaii-l,  ai-nnidi  i-t  in-.,  sullani.  I.'.-ir- 
ticulation  tibio-tarsienune  atteint  l'exlrémilé  du  nuiseau.  p'ai-c 
dorsale  granuleuse;  un  repli  latéral  glandideux  bien  distinct. 

Dos  brun  marron,  avec  quelques  petites  taches  plus  claires  ; 

l'u  s,-id  -.p.'-i-imen  de  Kina  Balu. 

C-tt,-  i'-.],,-,-,-  est  très  voisine  de  Rana  signala,  Glinlher,  dont 

ell,-  ue  iJiHère   guère  que  par  son  repli  latéral   glanduleux,  la 

plus  grande  largeur  de  l'espace  interorl)itaire,  une  brièveté  plus 

grande  du  premier  doigt  et  quelques  détaUs  de  coloration. 

11.  Mana  paradera. 

Tête  dcpriiu,'-,-,  a--,-/  .■ii-,]ii,'  .-li,-/  la  !r-iii,'ll,-.  tr,--  l,,i-L-i-.  trian- 
gulaire, avec  Ariw  i-,-i}tl,  iin-nis  sm-  |,  -  ,  ,a.--  ,i,-  r,„  ,  ipni  ,|ii-z  le 
mâle,  museau  plii^  imiiiI  ,pi,-  li-  ,Imiii.-ii  ■  ,l,-  l-iilm--,  r-ciurbé 
en  bas  à  son  cxtréiailé,  surtout,  vhri  le,  inâl,--,  a  l,,  m mi,-!-,-  il'un 
bec  de  tortue.  Canthus  rostrali>  uni:  i,  _-imi,  tV^u  il,-  I,  _->-T,-ment 
concave  ;  tympan  caché;  narine  plu-  i  ippimli,,  ,1,-  I  ,-\i  i-i-inité 
du  museau  que  de  l'ieil  :  dents  v,iini  i  i,  inn  -  ,1,  p  ,-- mi  -  n  .u-rière 
le  bord  ].,isi,-i-i,-iir  ,1,--  nai-iii,--  nii-  ■  n-  -     l 'i .  i,,  ;.  i    li- -,        un  peu 

Pl"^'--»»'-!    ip.-l,-- l-l:ii,-l-:l--  --:     .        -        ■     -minés 

tubercule   iiiéiata]--i- n    ini-i-n--    1:  ::-::_    .      .ai-     uilicreule 

externe;  cinquiri m-  ini-Lii.,i -h-n  ,-i  ,  in,pii,-iii,-   ,,ri,-il  bordés  par 

un  re])li  cutan,-.  I   ,ii  n,  ui  i-i ilai-in  -;,  nu,-   iin-iut  I'cbU  ou  un 

peu  au  delà.  Fa,-,--  ,!,,r-,il,-  ii  v,-iiii-,i],-  h--,--,  -.ms  repli  distinct 

sur  les  tibias.  Kari-  il,.,--,!--  linn   In-un  -,,inl,i-i-:  ipn-iipi,--  i.,,li,-^ 

plus  foncées  sur    |,--    |,-\  i-,--    ,-l    p-n-l.n-    ■   i- m-    1,1.1111  11,-    ini-illin,- 

dorsale;    face  vrllll-.ilr  -'l-ls    jannfuri-,    .i\,-,-   1111   r,--,,;ui   i|,-   l:ii;h,_-s 


Kiua  Balu 


UNE  YARIKTi:  iriIIUONDELIi: 


Les  albinos  se  relhoilltelll  ri-e,|l||,„llllrlll  iliez  les 
Hirondelles,  mais  les  v.irii-tes  |iliis  on  nioiiis  nuirrs  ou 
niélaniennes  sont  au  contraire  très  rares.  Je  signalerai 
donc  ici  un  cas  de  mélanisme  qui  m'a  paru  inléressant. 

M.    Brocher  de    Genève    possède   dans   sa   collection 


l'exemplaire  que  je  décris.  Cette  liirondelle  appartient 
,i  l'espèce  des  fenêtres  {Hinindo  urbicâ,  L.),-  c'est  une 
jeune  trouvée  au  mois  d'octobre,  morte  d'inanition,  sur 
une  route  aux  environs  de  la  ville.  Des  froids  précoces 
avaient  fait  de  nombreuses  victimes  chez  ces  migrateurs, 
avant  qu'ils  eussent  eu  le  temps  de  gagner  li-uis  sUilions 
d'hivernage. 

Parties  supérieures  :  Front,  vertex,  occipiil.  niique,  lo- 
rums,  sourcils  et  régions  parotiques  d'un  linin  noirtMie 
foncé.  Dos,  épaules,  d"un  brun  noir  lustré  à  rellets. 
Croupion  blanc  grisâtre  mélangé  de  brun. 

Parties  inférieures  :  Gorge  grise  noirâtre.  Devant  du 
cou  gris.  Poitrine  grise  brunâtre.  Abdomen  et  flancs  d'un 
blanc  sale  tirant  sur  le  gris.  Ailes  avec  pennes  secon- 
daires terminées  de  blanc  sale  (caractère  des  jeunes). 
Queue  normale;  sous-caudales  d'un  gris  noirâtre  avec 
une  ou  deux  taches  brunes  à  la  base  des  plumes.  Tarses 
bruns  gris,  couverts  ainsi  que  les  doigts  de  petites  plumes 
grisâtres. 

Ce  qui  distingue  donc  le  plumage  de  cette  variété  du 
plumage  normal,  ce  sont  :  {°  le  croupion  blanc  sale  bru- 
nâtre, au  lieu  de  blanc  pur;  2°  toutesles  parties  inférieures, 
noirâtres  au  cou,  brunâtres  à  lapoilrine,  et  grisâtres  à  l'ab- 
domen et  aux  sous-caudales,  au  lieu  de  blanches  ;  3°  les 
tarses  d'un  brun  clair  au  lieu  de  couleur  chair,  et  couverts 
(le  petites  plumes  grisâtres  au  lieu  de  plumes  blanches. 

¥.  DE  ScilAECK. 


DIAGNOSES  DE  LÉPIDOPTÈRES  NOUVEAUX 


Thjalira  Staphyla  n.  sp. 

38  millimètres.  A  première  vue  cette  espèce  pourrait  être 
confondue  avec  notre  Bâtis  européenne  mais  elle  s'en  distinguo 
certainement.  J'ai  sous  les  yeux  sept  individus  qui  ne  varient 
aucunement  de  l'un  à  l'autre  et  qui  dilfèrent  de  Bâtis  par  les 
points  suivants. 

1"  La  taille  est  toujours  plus  grande. 

2°  Les  deux  taches  de  l'apex,  jaunes  (lavées  ou  non  de  brun) 
sont  plus  oblongues  et  non  arrondies,  plus  éloignées  l'une  de 
l'autre  mais  réunies  à  leur  sommet  par    un   ou  plusieurs  traits 


3°  La  tache  de  l'angle  interne  arrondie  intérieurement  a  une 
rentrée  extérieure,  bien  marquée,  faisant  vis-à-vis  à  deux 
taches  terminales  plus  petites. 

4"  Enfin  dans  cette  espèce  la  petite  tache  située  dans  Bâtis  au 
bord  interne,  entre  les  taches  de  la  base  et  de  l'angle  interne, 
se  transforme  en  une  ligne  qui  occupe  taute  la  partie  dudit 
bord  interne  entre  les  deux  taches  citées  ci-dessus. 

L'aspect  de  l'esp,'-,-,' l'-ipiatoricuno  diffère  d'une  manière  gêné- 
11],-  ,1,-,-,-lni  ,1,'  n,'ii--  ll.iiis  en  ce  que  les  taches  ne  .sont  point 
1,  iiii,  ,  -  ,1,-  !■..-,■  mil-  -,  ni, -ment  de  brun  plus  ou  moins  foncé;  en 
,,i.ii,-  ,1,-  liais  iiL-a,'- iniii-i's  en  zigzag  se  voient  dans  le  fond  brun 
liistn'-  des  siipr-iieures. 

,\ili-s  inférieures  brun  cendre,  frange  plus  claire. 

Loia    (Kcpi.ileur)    six    exemplaires,    Merida    (Venezuela)    un 

rallopi^tria  C'arrioni  n.  sp. 

:il  lailliiaètres.  Forme  d'ailes  et  port  de  Floridensis  Gn.  dont 
,-,ti,-  r-spère  est  fort  voisine.  Elle  s'en  distingue  aisément  ainsi  que 
,li(l.iMga  Gn.  par  l'absence  de  lignes  et  la  simpUcité  de  ses  dcs- 

Siipérieures  noir  violacé  à  la  base.  Côte  marquée  avant 
l'apex  de  deux  petits  points  jaunes,  et  d'une  ombre  jaunâtre; 
l'ne  courte  ligne  également  jaunâtre  part  de  l'apex  formant  avec 
la  précédente  une  sorte  de  V  évasé;  tout  le  reste  des  supérieures 
gris  lilas  tmis  ;  au  centre  de  l'aile  une  teinte  plus  foncée  forme 
une  sorte  de  double  ligne  indistincte  et  comme  fondue  dans  le 
fond. 

Dessus  des  inférieures  brun  uni,  frange  jaunâtre. 


LE    NATURALISTE 


Dessous  des  supérieures  brun  à  reflets  brillants  et  avec  la  cote 
jaunâtre  ;  dessous  des  inférieures  gris  brun  semé  d'atomes  plus 
foncés,  franges  jaunâtres.  Pattes  grises,  les  intetmédiaires  gar- 
nies à  la  jonction  du  tarse  de  lonjçs  poils  jaunâtres. 

Un  (f  pris  ;V  Palanda  le  :i  juillet  1886. 

P.   DOGNIN. 


La  Larve  et  la  Nymphe  du  Dorcus 
I)arallel  ii)iped  us 

Ayant  eu  l'année  dernière  l'occasion  d'observer  les 
Iransformations  du  Dorcus  liaraUelipipedui,  je  n'ai  pas 
voulu  noter  mes  observations  sans  les  compléter  par 
celles  que  M.  Léon  Dufour  a  faites  en  1841  sur  ce  même 
insecte.  Tout  en  racontant  les  différents  faits  que  j'ai  pu 
constater  par  moi-même,  j'aurai  donc  soin  de  relater 
dans  cet  article  une  partie  des  recherches  faites  par  cet 
entomologiste  et  qu'il  a  consignées  dans  une  brochure 
intitulée  «  Histoire  comparative  des  métamorphoses  et 
de  l'anatomie  des  Cetonia  aurata  et  Dorcus  paralMipi- 
jicdus  ». 

Il  est  peu  de  personnes,  parmi  celles  qui  habitent  la 
campagne,  qui  ne  connaissent  de  vue  ce  petit  Lucanide 
noir  auquel  sa  ressemblance  avec  la  femelle  du  Cerf- 
volant  a  fait  donner  par  les  paysans  le  nom  de  Petite- 
Biche.  Aussi  est-il  superflu  d'en  donner  la  description, 
la  figure  ci-jointe  donnant  une  idée  fort  nette  du  Horcus 
mâle.  Disons  seulement  que  la  femelle  diffère  en  ce  que 
sa  tête  présente  deux  p(!tits  tubercules  lisses,  et  que  les 
élytres  sont  rugueusement  ponctuées  et  offrent  même 
parfois,  surtout  chez  les  individus  de  grande  taille, 
quelques  côtes  plus  ou  moins  visibles.  De  plus,  la  femelle 
est  généralement  d'un  noir  moins  soyeux  et  plus  bril- 
lant. 

Le  Dorcus  parallelipipedus,  qui  habite  l'Europe,  l'Al- 
gérie et  une  partie  de  l'Asie,  n'est  pas  rare  en  France, 
ainsi  que  nous  l'avons  dit  au  début  de  cet  article,  et  se 
trouve  assez  communément  aux  environs  de  Paris,  oi'i  il 
apparaît  en  mai  et  en  juin. 

Comme  choix  d'essences  il  n'est  pas  difficile.  C'est 
ainsi  que  M.  Léon  Dufour  dit  avoir  trouvé  sa  larve  dans 
le  chêne  et  dans  le  peuplier,  que  le  Muséum  de  Paris 
possède  un  tronc  de  noyer  perforé  par  le  Dorcus  et  que, 
pour  ma  part,  je  l'ai  trouvé  à  Fontainebleau  dans  le 
chêne  et  dans  le  hêtre,  mais  surtout  dans  ce  dernier 
arbre.  Certains  naturalistes  le  citent  comme  vivant  éga- 
lement dans  les  vieux  saules.  —  Quoiqu'il  en  soit,  il  est 
à  noter  qu'il  ne  s'attaque  presque  jamais  qu'aux  arbres 
déjà  fortement  mangés  ou  pourris.  C'est  une  remarque 
que  j'ai  d'ailleurs  faite  bien  des  fois  pour  notre  beau 
Lucamis  cervus  dont  je  n'ai  jamais  trouvé  ou  vu  la  larve 
que  dans  des  souches  ou  des  troncs  terriblement  ma- 
lades. C'est  pourquoi,  je  l'avoue,  mon  cœur  d'entomo- 
logiste a  douloureusement  tressailli  maintes  fois  en 
voyant  des  personnes,  fort  bien  intentionnées  d'ailleurs, 
mais  n'ayant  jamais  fait  d'entomologie  que  dans  des 
livres,  prendre  plaisir  à  écraser  de  malheureux  Lucanes 
sous  prétexte  que  ces  coléoptères  font  d'horribles  dégâts 
aux  arbres  de  nos  forêts.  Je  crois  qu'il  y  a  bien  assez  de 
destructeurs  sérieux  de  nos  arbres  forestiers  sans  char- 
ger de  méfaits  graves  ceux  qui  n'en  commettent  pas. 
C'est  ainsi  que  quelle  que  soit  mon  admiration  pour 
VAromia  moschata,  dont  j'ai  dècril  la  larve  et  la  nymphe 
dans  le  Naturaliste  n°  ':>  du  i;;  .imII  1800,  je  dois  avouer 


que  ce  beau  longicorne  abîme  énormément  les  saules, 
dont  il  ne  dédaigne  nullement  les  parties  les  plus  saines,. 
Mais  quant  au  Lucane  et  au  Dorcus,  pauvres  bêtes,  je 
crois  qu'en  fait  de  fautes  à  l'égard  des  forêts,  elles  n'ont 
jamais  commis  que  des  péchés  véniels! 

Maintenant  que  nous  avons  vu  de  quelle  façon  vit  la 
Larve  du  Dorcus  qui  n'est,  en  somme,  que  le  moule  ré- 
duit de  celle  du  Lucane,  dont  elle  semble,  d'ailleurs, 
avoir  entièrement  les  mœurs,  voyons  comment  elle  est 
constituée. 

La  lai-ve.  —  Celte  larve  dont  MM.  Léon  Dufour  et  Mul- 
sant  ont  donné  la  description  est  longue  d'environ  22  à 
24  millimètres  ;  elle  est  arquée,  non  pas  en  arc  de  cercle 
à  peu  près  régulier,  comme  la  Larve  de  la  Cétoine  dorée, 
mais  seulement  vers  l'extrémité  du  corps,  ainsi  qu'il  est 
aisé  de  s'en  rendre  compte  par  la  lii-'iiiv  ci  joiiilc. 

La  tète  est  convexe,  jaunâtre,  li^M■  'l  lui^.mlc.  L'épis- 
tome  est  transversal,  trapézoïdal;  h'  labie,  unilobé,  en 
forme  de  demi-cercle,  mais  légèrement  rétréci  d'avant 
en  arrière  est  cilié  à  sa  partie  antérieure.  Ces  deux  par- 
lies  sont  un  peu  plus  rougeàlres  que  le   restant  de  la 


Larve  du  Dorcus  parallelipipedus  a,  larve  grand,  nat.;  b,  détail 
d'une  patte;  c,  serre  et  palpes  labraux  ;  d,  mâclioire  et  palpes 
maxillaires. 

tête.  Les  antennes,  d'un  fauve  clair  et  portant  quelques 
poils  rares,  ont  quatre  articles  bien  nettement  détermi- 
nés :  le  premier  fort  court  et  plus  gros  que  les  autres,  le 
deuxième  allongé,  environ  quatre  fois  plus  long,  le  troi- 
sième un  peu  plus  court  que  le  précédent,  le  quatrième 
ou  terminal  fort  petit  et  inséré  hors  de  l'axe  des  autres. 

Les  mandibules,  robustes,  sont  rouges  à  la  base  et 
jusqu'à  leur  milieu,  noires  sur  les  bords  latéraux  et  à 
l'extrémité;  elles  ne  sont  pas  exactement  semblables. 
L'une,  celle  de  droite,  possède  à  la  base  une  forte  mo- 
laire, au-dessus  une  toute  petite  saillie,  puis,  à  l'extré- 
mité, deux  dents,  non  pas  |ilai  re--  bil'Talement  mais  su- 
perposées, disposition  qui  ]iriiihiii  un  léger  sillon  sur  le 
rebord  latéral  externe.  La  inénii-  disposition  se  repré- 
sente dans  la  mandibule  de  gauche,  seulement  la  mo- 
laire est  plus  nettement  composée  de  deux  parties  et 
Fextrémité  de  la  mandibule  possède  trois  dents  au  lieu 
de  deux. 

MM.  Dufour  et  Mulsant  disent  que  le  menton  porte 
deux  palpes  labiaux;  il  n'y  en  a  bien,  en  effet,  que  deux 
qui  soient  apparents,  mais  il  me  paraît  que  l'on  doit  en 
admettre  un  troisième.  Si,  en  effet,  on  examine  cette 
])artie  de  la  bouche  avec  une  forte  loupe,  on  aperçoit, 
soudé  avec  la  lèvre,  un  véritable  troisième  palpe,  et  cela 
me  paraît  tellement  vrai  que  la  texture  de  la  pièce  que 
j'indique  est  différente  de  celle  du  menton.  Elle  est,  en 
effet,  beaucoup  plus  rougeâtre  que  la  lèvre  proprement 
dite,  c'est  dire  qu'elle  a  exactement  l'apparence  des 
deux  palpes  non  soudés  qui  la  surmontent.  Le  dernier 
de  ces  palpes  est  conique. 

Les  mâchoires  sont  divisées  en  deux  branches  termi- 
nées chacune  |iai'  un  ciochet  corné,  et  présentent  latéra- 
lement un  •rir.[tu\  Miinibro  de  poils  assez  épais  ;  également 


LE    NATURALISTE 


157 


quelques  poils  rudes  à  l'entour  du  crochet  supérieur.  — 
Les  palpes  maxillaires,  soudés  aux  mâchoires,  sont  com- 
jiosés  de  quatre  articles  subégaux  de  forme  conir(ue  et 
munis  de  quelques  poils  rares. 

Le  corps  de  la  larve  est  à  peu  près  de  la  même  largeur 
que  la  tête;  il  est  subcylindrique  et  composé  de  13  seg- 
ments, dont  3  pour  le  corselet  et  10  pour  l'abdomen. 

Les  trois  arceaux  thoraciques  portent  les  pattes.  Ils 
sont  plus  courts  ([ue  les  autres,  d'un  beau  blanc  d'ivoire 
et  paraissent  riches  en  matières  graisseuses.  Ou  y  re- 
marque quelques  poils  courts.  —  Les  pattes  sont  d'un 
jaune  clair,  composées  de  trois  articles  :  le  premier  légè- 
rement conique,  le  deuxième  un  peu  plus  long,  fortement 
échancré  au  delà  du  milieu,  le  troisième  plus  court,  plus 
arrondi  et  portant  un  ongle  terminal  assez  fort.  Les  deux 
derniers  articles  sont  munis  de  poils  rougeàtres  assez 
rudes,  notamment  sur  les  bords  de  l'échancrure,  chez  le 
second,  et  près  de  l'ongle  terminal  chez  le  troisième. 

Les  segments  abdominaux,  au  contraire  de  ce  qui  se 
passe  chez  les  larves  de  Lamellicornes,  ne  présentent 
pas  de  plis  transversaux. 

«  Les  six  premiers,  dit  M.  Dufour,  ont  au  bord  posté- 
"  rieur  une  série  de  poils  fort  courts  et  sont,  outre  cela, 
'I  couverts  d'un  sablé  pilifère  qui  y  forme  un  velouté  ou 
"  une  pubescence  roussàtre.  Les  quatre  qui  viennent 
i(  après  manquent  de  ce  sablé  :  il  n'y  a  que  quelques 
«  poils  fort  petits  disséminés  à  leur  surface.  » 

Les  stigmates,  qui  ont  la  forme  d'un  C  renversé,  sont 
distribués  comme  suit  :  le  premier  sur  le  premier  seg- 
ment du  corselet;  les  autres,  au  nombre  de  huit,  sur  les 
huit  premiers  arceaux  de  l'abdomen. 

Le  treizième  arceau  mérite  une  mention  particulière. 
Plus  petit  que  ceux  qui  le  précèdent,  il  est  obtus  et 
bifide;  il  présente,  en  dessus,  deux  éminences  ovales, 
blanches  «  modérément  convexes  et  d'aspect  vésicu- 
laire  ».  —  En  dessous,  un  peu  en  arrière  de  l'anus,  une 
plaque  de  poils  rougeàtres,  très  courts,  très  serrés,  qui 
paraissent  être  des  organes  de  tact  utiles  à  la  larve  lors- 
qu'elle se  construit  une  coque  où  s'apprête  à  quitter  sa 
dépouille.  L'anus  est  longitudinal,  ce  qui  est  un  second 
caractère  distinctif  des  larves  de  Pectinicornes,  celles 
des  Lamellicornes  ayant  l'anus  transversal. 

(A  s,i!vr<'.)  "  Louis  Pi.a.nkt. 


ACADÉMIE  DES  SCIENCES 


Séance  da  27  mai  1890.  —  M.  .1.  F.  Murion  luli-essc  i 
l'Académie  une  note  sur  l:i  flore  turoniennc  de  l;i  Mèdc  (Bijuchcs- 
du-Rlionoi,  découverte  par  M.  Vasseur,  il  énumére  les  diverses 
espèces  vé^'éCilcs  rencontrées  jusqu'à  présent  dans  ce  dsement 
situé  prés  , les    Minii-n.-.    r,,,iiui.-    diiiis    Ir    .■éiiMiuanini    ,lr    1,, 

Bohélnr   rt    rn, Mil,.;   ,1,1,1-     1-s     ,-,,,,rhr.    ,!,■    1  l,,  .j  ,  |,  .N  .    I .  ■-     ,,1 V- 


les 

t  nondn-eux,  provonai 
sédiments  charbonnc 

l  do  piailles 
ax  d'une  a  11- 

déi 

nontpe   ri 

une  manière 

irrécusal.li 

';f 

Wi: 

de  crétacée, 
qu'un  vast., 
elui  .ie  Mar- 

.les 


la  Mède  montre  toute  l'importance  de  la  découverte 
!'ur  qui  permet  de  se  faire  une  idée  île  la  véj.'étalion 
!■  encore  peu  connue  (di-'-s  <rrrli:ni\,  /i>iie  :i  Trir/onia 

is  récente  que  les  H"r  ■  n-v,,  .  ,;  ■,•,'-.  rni,.  iu)u- 
"ssile  semble  d'un  ilr_'      >li-    ■  .  :  ■  ipi.-  i  .Ile  de 

Hs  le  C.ard.  —M.  lui.  rari.r  i  ,,.  y  ,v<    .  PA.M.lémie 


du  résultat  qu'il  a  olitenu  dans  l'emploi  de  l'eau  de  nier  arti- 
ficielle pour  la  conservation  des  animaux  marins,  et  en  parti- 
iidier  des  huîtres,  dans  do  grands  aquariums.  Déjà  expérimenté 

]i;ir  lui  .'i  ]'.■■. .ili'  .If  S:iiiii  l'I.u.l.  .-ctte   eau  de  mer  avait  donné 

li's  illiius  1  .-uliiis.  .1  ,i.  -  lui  r.iii'cs,  des  littoriues  et  diverses 

.'-.|.,  .  I  V  .l'iiiiiios  \  :.\  li-iii  \.iii  pondant  plusieurs  mois.  La 
S..I11U..11  .■iiiiil._.\or  ;iv:ni  et.'  siiiij.liliée  autant  que  possible,  la 
coniposiiion  du  mélange  sec  était  la  suivante  : 


Chlorure  de  sodium. . 
Sulfate  de  magnésie .  . 
Chlorure  de  magnésiui 
Chlorure  de  potassium 

..mr  3  à  4  Htres  d'eau; 
Employé    en    grand 


l'Expo 
toutes  provenances. 


Misuito  les  liuitres  s'aroomm.idèrent  ]iartailoinont 
irlilicicUe,  la  mortalité  des  premiers  jours  cessa 
venue  de  leur  vie  fut  d'environ  cinq  scniainos.  — 


,1,,'/.    I.    I,\iiii-i'll:i  et  les   autres   ]"  .  '    :  n  .piiii.dii.-s 

,'i  ijl.iii.l.--  -.■|i.ir.-..'s,  connus  jusqu'i.i  -  '••i  >  '/....,/.■. .luiiiu- 
iiiiiuo  ,.  l'Ao.i.luiuie  le  résuUat  de  r,i:...l;..-..;  ,  ;.;uii.iiu:  lailo  par 
lui  d'eaux  minérales  provenant  de  Malaisie  et  rapiiortées  par 
M.  Errington  de  La  Croix.  11  y  a  constaté  la  présence  de  ndnerai 


net.'  des  couches  à  végétaux  de  La  Mèdc,  qu'il  vient  de 
couvrir  près  des  Martigues  et  dont  M.  Marion  a  entrepris 
tudi'  au   point  cl.'  vue    iialéonlologique.   Ces   couches  corres- 


.!.■  r. 


u.'s  ,|,„.  M    K.|;l:,,i,-i,ai 

d  a  tirées 

1;,  I1..I-..   i...iir  .l.-ni..iitro 

■    que   les 

avaient  cte  séparées  do 

la  pénin- 

e  moderne  de  la  terre  e 

t  apporte 

Otto  tliéorio. 

.  r.Miiii.'  .!,•-.  i„.i,ii.M-'i.!. 

~,    .  ,I|.1U- 

Séance  du  2  jii 
popolani.'s  l..ssil, 
pivsonté  on  Al^o 


...  J    ll/,jmpotamits'Hp.n.ï-, 

1  I  '  .:ii.'l).  .Sur  ces  quatre 

„n.  M.., .:!.-.  une  troisième  proba- 
1  oii.-..ro  pr.-sque  inconnue. —  M.  do 
idcniie  une  note  de  M.  Dareste  sur 
mslres  omphalocéphales  et  sur  la 
ans  les   embrvons  de  l'embrancho- 


rs  V. 


M.  l-'.ilini.iiil  rfi-rier  adresse  à  l'Académie  une  note  sur  l'orga- 
nis,ih..ii  .l.'s  .-..llociions  do  Malacologie  au  Muséum  d'histoire 
nalurollo,  fil.'.IJa  coquilles  de  prosobranches  ont  été  classées 
d'après  une  classificatiou  plus  naturelle  que  celles  proposées 
jusiiu'à  ce  jour  cl  due  aux  recherches  anatomiqnes  entrc- 
Iji-ises,  dans  le  laboratoire  de  Malacologie  du  Musémn  sur 
le  groiqie  des  mollusques  gastéropodes  par  MM.  Bouvier, 
Heiny  Pcrricr,  F.  Bernard.  Los  lamellibranclies  seront  de  même 
classées  suivant  le  résultat  des  recherches  entreprises  par  M.  Me- 


LE    NATURALISTE 


ni'pux.  La  cdlIccUc.n  ilos  pi'osobr.uiclicsdu  Muséum,  ainsi  rema- 
uiiT  rnli.MTiririii,  ixiiuséf   pour  la  première  fois,  permet   de 

""    "««'•■•^'■"'■«'>-'ii  riiévidcnce  les  rapports  naturels  des  di- 

vci-  -inM|h  s  ,1,.    Mnllnsipics    tols   quB   conduit;'!    les  concevoir 

I'cnhrnil,l,',lr  CCS  li-a  vaux.  —  M.  .t.  ,W,7w.  CT«■a,v^■  prrspnic  ;'i  l'.\. 
cadémic  une  note  de  M.  Lum-  l;,,ii|c  siii  |r  (h'i  r[,i|,|,,'iii,.|ii  ,|cs 
feuillets  blastodermiqucs  cil.  /  les  L'.|.hvchn-  mluclrs  //,„,!, ^ 
nis  abatieri  nov.  sp.),  il  i:,|i|  ,,l  Ir  c-lm  nii'nn  rsi  iiil.iiii.'   à    icu 

:iili-cssc  une  nni,'  -tii'  1.,  c^iraiion  parasitaire  andiv.j^cnc  .lu 
'""'■"■'  '■"i""Miiii  iiiiiU  |.,i|.  \  l'stHago  FoiHanïn  ;Tiii)  cl  sur 
Huclijuc.s  |. lien. .m.  11.  s  r.iiuiinualilcs  accompagnant  la  castra- 
tion parasitaire  des  Euphorbes.  —  M.  A.  Lacroix  adresse  une 
note  sur  la  syénite  éléolithiquc  de  Montréal  Canada  et  sur  les 
modifications  de  contact  endomorplies  et  exomorphes  de  cette 
roche. 

.\.  K.  M  A  LA  RI,. 


CHRONIOUE 


Chasse  ans  grives  à  bord  dan  navire.  —  On  signale  une 
chasse  curieuse  et  facile,  faite  la  nuit  à  bord  du  Calédonien, 
alor.«  que  le  paquebot  se  trouvait  sur  le  travers  de  la  Sar- 
daigne.  Un  vol  de  grives    l'in.ini   nu   l-imIh  s'iluiiii   mm.  i,,  ,,,;•,,. 

ture,  la  cheminée  et  les  i-.mihV,  .nur..  ..m^  .i,,,,],.  ,,  ,,  r,.,|,,|  ,|es 

feux  de  position.  Ccspauvc.-.  M.l.ni.^  ^'..-^ iii.riiii  .  n  "caud 

nombre  caron  en  releva  jilus  .l.'  i:,ii  sur  !.■  ihuu  ,  i  jusiiuc  dans 
la  mature.  Inutile  d'ajouter  qu'on  les  a  utilisés  à  bord. 

Sontenance-<  de  thèses  pour  le  doctorat  es  sciences  natu 
relies.  —  Ont  soutenu  devant  la  Faculté  des  sciences  de 
Paris  les  Ihé.es  ci  apccs  :  V  H.'i-. .ua r.l  'K .1  .,a i-.Il.  !'■■=  thèse. 
J"'''"'" '""^   sur      I."-      M..I..1I1.1M.  ^     .1,.^     ..a.-     ,1e     France. 

■"       ll"'^''^    ri..|i-.^ll V     ij.iiinr..^      |.ar     la    r.i.i.h..      :      Zoologic, 

llU    l\|..-('cusla,  .'■.    —  [H.lanniH.    la-    K. 1111. alac. a  s.  —  Géologie, 

Mouvements  oscill.itnircs  du  s,d  à  la  (in  de  la  période  crétacée 
et  au  commencement  de  la  période  tertiaire. 
M.    Plot   (Léon).    1"    thèse.    Recherches   sur    la    structure 


■d.  1"  thèse.  Recherches  sur  les  organes  pal- 
[lodes  proBobranches.  S'  thèse.  Propositi.ms 
leulté:  Boi.iniqnc,    Ovnin..^ ,,.,  m.  .    r,..il...; 


(11  iTii|il.ii  du  tabac.  —  On  a  employé  le  tabac  comme  : 
iici.l.  .-.la-  .liil.  lantcs  formes  :  en  dernier  lien,  c'est  ;\  la  ' 
nsalii.u  que  l'on  a  eu  recours.  Dans  1rs  se.  ces  .IcM^L 
dcrson  de  Nevv-Vork,  le  tabac  est  .  iii|.l..\r.  .run,'  iniiii.'i. 
sitée  chez  nous  :  on  réunit  toutes  l.s  .  ..le^  .a  |,.x  ,1,  .  h.  i 

'''■|"''~  ■-'""■"■"'-'■-'  I    ' --.a-la:,      -     .  I    I  luiuidcs  :  OU   a 

lai.'  .|iir   r...|rair  .|M  .   .1.     ,.'    ,:     ;,i!      Il  largement  pour 


Types  lussiles  de  I  cucciie  du  bassiu  de  Paris, récemment  dé- 
conve.'ts  en  Aniéritine.  —  M.  W.  H.  Dali  annonce  que  les 
couches  de  l'éocène   le  plus   inférieur  des  Etats  de  l'Alabama 

et    du    Mississipi,  rejiosant    en    stratificali.m  e.uirordante  avec 


de  M.  W.  H.  Dali,  vient  également  de  trouver  un  TereMlum, 
genre  non  représenté  dans  le  tertiaire  d'Amérique.  [Sociéii 
zooloffigue.) 

Pu  serpent  bliè|ihale.  D.uis  le  parc  de  Windsor,  un  cold- 
Miiaiii^,.|.lai  .1..  Il  .11.1,  I  I  a.  .1»  a  trouvé  un  serpent  à  deux 
li'i.>.  I  '. -1  lin.  \i|.ri,  ,].  r,  !,.,,■  commune,  ses  deux  têtes 
siuii  Incn  l.nun as,  . ail,'  .1.  ;;auclie  est  moins  large  et  moins 
vigoureuse  que  l'autre  qui  parait  être  la  tête  normale;  le  nez 
de  la  gauche  était  comme  aplati  et  peu  visible,  celui  de  la 
droite  partagé  par  un  pli  creux. 

Le  médecin  du    réginu-nl,  qui    a   pavé   la  béte  10  .shellings  au 


biccjihale  ne  sont  pas  rares,  mais  ne  vivent  pas  longtemps; 
celui-ci  était  mort  Iraichement  quand  on  l'a  trouvé  et  parait 
avoir  vécu  trois  sem.aines. 

Cniigrès  international   de    zoologie.  —  Le    Rurcau  du  Con- 

'-''''"-   iiil.aai.ili.inal  .l.^  /,.>  ,],,-j\,-   s'r-^l  la'aiiii    .Ici  n  i.' laanent  SOUS  la 

l'.'i  '  '■  •\"i  .a.ii,  .  I  II,.  Ir  |,i  ,,,li  11,1  (  ^.ii.jci's,  I,  ,  la, a  a  l'ié  donnée 

''■"'"    '■■""'  '!'■  \l    I-   |a,.|,.-.,  I,,-   \     l:,,,_al,,,„,v  , n,-ant  qu'un 

'' '■'■-'■■-'  c,.,,.,,,,,,.  ;,  M,..,,.,,,  I,.  aa^,,,,,|    ,,,.nv  .ul,.),envue 

iy'>rv.n,,<^r,-  .Ir.     (',,,i,,è.    iiil.analci.mN    ,1,.     Z,...|,.alr     et    d'An- 

""'"r"l"-"'  |ii  .'Iii^Ili  i.|ii.'.  .|ni  M'  ir ■aj,aji  iiaiis(a'tte  viUeen 

auul  IS'Ji.  la.:;ii  ,,iiil,  la  s.aa.a.'.  ,l,.s  Anus  de  la  Nature  s'est 
prononcée  a  rniianinni,  ,11  lav-iii  .1,'  la  i.  union  des  Congrès 
susdits;  ell,'  a  .i|i|,r,,in,.  I,..  si, unis  ,ln  Cnuilé  d'organisation 
et  a  délé-u,.  \I  l;,,-,l;ii„.v  p.. ne  s-.„aaii„.c  ,les  démarches  olli- 
cicll.s.  L'.i|,|aii  .In  gouverneur  général  prince  Dnl.j. il  ..uki  il.iil 
''II'''  ""lia  II,.  111,  a-samment  et  M.  Bogdanov  d.ni  .,11.  r   |.i  ...li.ai- 

'"'"""'    '  ^' l',l,'rsbourg,  pour  conférer  av.a    I,-  ininisii-,-  ,1e 

''"'^l' la  I  h,n  |,iil.li,|n,\  II  V  a  lieu  dcpenserque  l'initiative  prise 
par  1rs  siviiiis  iin.s,  ,,v  ii,.s  .sera  approuvée  et  encouragée  en 
li'iui  lira  ,1  ,(11,'  I,'  s.,, .11,1  Congres  international  de  Zoologic  se 
réunira  a  M,,s,a,n,  ,ai   a, ait  1S92. 

Anémonine.  —  L'anémonine  est  le  piaiiii|i.-  a.  iil.l.'  V,ni.'w,.ue 
l'Ulsalilla.  Elle  se  présente  sous  foriii,'  .1 '.ijnill.  ■  m,  ,.|,.i .  -.  ,  ns- 
tallines,  fondant  à  152»  C,  ce  dissnlvam  1,,, al, m, m  ,lai>s  I  ,,1,  ,„,1 
.surtout  à  chaud,  insoluliles  ,lans  Tran  ,|  ,l,iiis  l',alna'.  li'a]irés 
M.  P.  A.   BrondgeesM'ila  na.iiin,-.     Imn     ,|i.-,l|,.     n-a|.|.arl„  nn,. 

pas  aux  poisons  d'un,'  ,111,,,, air  r..ii,ir.n  ini,,  .l,.ii  .ic  ,.,iisi- 
dérée  comme  poison  ,ln  sis|,ni,-  ma^Maix.  ,l,.nl   l'aclian  l.i\ique 

lue  reeilte  |:o»r  (ilitciiir  des  fraits  non  vérenx.  —  Il  parait 
iiui-  p.iur  .lia.  iiir  ,1.  s  liinis  non  véreux,  il  existe  un  procédé  qui 
se  trouve.;  la  pnii,,,!,-  i,,iis  II  snlTil,  assure-t-on,  d'asperger 
les  arbres  av, a  ,1,'  r,an  Mn,ii_-r,,.  III  -_  r  pai'  litre  d'eau).  On 
opèreà  deux  I,  piis.s  sii.,,ssn,s  .,,1  „ „t  de  l'épanouisse- 
ment des  fliairs  .r.,l...i.l.  pin-:  ipi.an.l  li's  p,  taies  commencent  il 
tomber.  L'o.l,  11  r  ,ln  v  nrujiv  jouirait  du  privilège  d'éloigner  les 
mouches  ci  l,s  p.ipilj,.,,,  ,|iu  viennent  déposer  leurs  œufs  dans 
les  jeunes  l'i mis.  s,  ,  .,  n.    lait  pas  de  bien,  ça  no  fera  certaine- 


LIVRES    NOUVEAUX 


Les  Insectes  au  point  de  rut 

Ij'Entonwphagie   semble  un 

.lu  Nord.  11  est  pourtant  ai 

i-elles  (quand   elles    sont  bic 

1,-s  r.iaai.iiiill,-    L'.inl.an-  ,1,' 


bleues,   dans  les   rues  peu 
promenade  de  Blossac.  Sa 


par  goût  a,  comme  on  voit, 
L'opuscule  que  publie  an 


des  araignées 


m  M.  1  la guin  est  le  résumé 
IV-r,  n.  ,'  qwi  ,l,\;iil  ,li,  l.nli'  par  l'auteur  à  l'Exposition 
i,s.   ,,1   isss,  ,1    ipi,.   I,s   (iiTonstances  l'ont  forcé  de 

,,    lin,.    ..nir. as Le   plaisir   que    nous    avons 

la  hr,'  iiiMis  laii  |.|'ar,'il,-r  do  n'avoir  pu  entendre 
ui-méiue,  qui  ilaus  un  style  plein  d'humour  prêche 
•elle  nouvelle  croisade  culinaire  conti'o  nos  ennemis 
huit  pattes.  .4près   avoir  rappelé  que  les  anciens,  de 


mangeaicn 
revue   les 


les  sauterelles  qui  sont  si   nuisibles  par  leur  grand 
que  les  Arabes  tl'Algérie  ont  mangé  de  tout  temps. 


(ISDO).   Pi 


LE    NATURALISTE 


139 


r,i!  meilleur  iiiovi'ii  de  ili'Iri 
.•IVcl  de  le  maiitcei-,  el  n..„.  , 
les  conserves  de  sautcrdle.i  ei 
tdul,  aussi  bien  que  les  couse: 

M.    Daguiu  piissi^de    l'oi-t. 
beaucoup  'de  chan,u>.  Sa   eoi 


<  de  cra 


•si  I. 


L'Esprit  de  nos.  BHes  (I),  par  K.  Alix,  v/h>i-iii:iii 
Paris,  1890,  I  beau  vol.  |,'r.  iu-8  de  (;;;r,  pa-rs  av  t 

Les  Huîtres  et  les  Mollusques  eomestihles.  Moules,  l'i 
uisses,  Escargots  (2),  etc.,  histoire  naturelle,  culture  i 
hygiène  alimentaire,  par  .\rnould  Locard,  vicc-pr'v- 
société  malacologique  do  France.  Paris,  1890,  1  vol. 
bibliothèque  scienlilique  contemporaine,  de  380  y. 
97  figures. 

L'Amaleur  d'Insectes  (3).  Organisation.  Chasse.  Ré 
cription     des  espèces.     Rangement  et   (-(ni-^ri  \  m  i..i 

Icctions,  par  LouLs   Montiilol,  membre  de    I-  -^ i 

logique  de  France,  préface  par  le  penlV  , m  I, 
Paris,  1890,  1  vol.  in-18  delà  bibliothè(|ur  li  -  .  .,, 
utiles,  do  c"12  pages  avec  197  ligures.    - 

Etude  des  fpècncuanhas  (i),  de  leurs  falsilic  liions  ri 


îétal' 


peut  . 


•Jacquemet.   Paris,    189(1, 
19  planches  hors  lexie. 
La  Géographie  ztioU'f/i'pti' 


lait  CeiJeiiil.dil  ,  jn-(|ii  ,1    r.'  j..iir,    -un    li\  iT  ir.iiM.iis  ou    Iw-^.' 

exposés    Ir,    |irilli   1|"         '■!     Ir,    rliliicill-    i\r    rrll,     -.,   im,   r,  ni  IrMI.I 

ont  coasatiV's  drpiiis  [ucs  d'uu  deim-.siécii:.  il.  le  D'    l'iMiir^s; 
vient  de  combler  cette  lacune. 

Los  divisions  zoogéographiques  établies  par  Sclaler  el   \V; 
lace    sont   devenues  elassi(iues    parce  qu'elles  sont    ii.iliirrlli 


le  la  science.  L'admission  des  deu.x 
ique,  la  délimitation  différente  dei 


LceU:iiiilr.- 
les  moyens  de 


Laile 


laus,    base  de    loi. 
Caractères  fauniijn 


d'iiiii'iii  |i:ir  \'~  naturalistes.  Apn  -    ■   i 

i-Uidr  ,i|i]iriil' lie  du  sujet,    que    l^     d-, 

pruvr.il  v-apidiquer  qu'aux  type.  -n,. 
moins  bii'U  déjà  aux  Oiseaux  et  aux  Ri 
cadrent  plus  du  tout  avec  In.  distribution 


[u'elles   n 
inférieurs 


(1)  Un  volume  broché,  prix 
bureaux  du  Journal. 

(2)  1  vol.  broché,  i)rix  :i  fr. 
du  Journal. 

Journal. 

(4)  1vol.  broché,  i.rix  12  Irai 
du  Journal. 

(a)  I  vol.  broché  de  .•«S  p.,  a 
leur  cl  aux  bureaux  du  Journa 


l'auteur  on  indique  la  cai 
d'établir  pour  chaque  gr 
polir  chaque  ordre,  une  i 
rlien  lier  les  éléments  da 
jii.iipi-s  zoologiques,  eu 
lorniiiiilinn  et  de  leurs  en 


est  mdispen.sable 
rhaque  classe  ou 
Hère  doni    il    faut 


,l!r    dr 


M\   iil.  -  .111  ,iéi-iens,  les  animau 

r-,  l:h  iisiir.  el  soulerraines,  eu 

1(1 rdre  l'imporlancc  qu'ils  i 

[H-rialisles  bien  connus  douiii 
'■    qui  s'occupe   du  groupe   des 

■-I  consacré  aux  relations  de  la 
|i;ili''ontologie,  à  l'origine  cl  ai 
viies   zoologiquos,  et   n'est  pa; 


des 


Les  figures  no  sont  pas  banales  et  leurs  légendes  les  rattachent 
ien  au  texte  qu'elles  sont  destinées  k  illustrer,  ce  que  l'on  ne 

•Mi-ontre  pas  toujours   dans   les    ouvrages   analogues.  Tel 

ii'd  i-;i,  1-0  polit  volume  renferme,  condensé  en  300  Jiages,  la 
I  Ile  II-  di-  deux  volumes  in-8°,  et  son  prix  modique  le  met  à 
iMiii-  de  tous  les  naturalistes.  Ecrit  d'un  slylo  simple  et  sans 
i-i'ieiiiinii  qui  le  iviid  .irrrvsdilr  ,1  loules  los  intelligences,  sans 
(iirn-  d'i-iiidis  s|,.  n  d.       ,i   |d  II '■  i-il  indiquée  d'avance    dans 

lid.li.illir-i|ii,-   d.-   Iiii-iiiiii.iir    iiriinairc    et    les    bibliolhèques 


X... 


lUBLIOGRAPIIIE 


177.  Buck,  Emil. 


/.oui.  (Jarteii.   1890, 
Carlet,  G.  Sur  les 


./„iirn.  deMicrogr.    1890,  pp.  152-i;ii. 

17!».  Czerny,  Adalbert.  Ueber  Rilckbildungsvorgange   an 

.l,r/,/c.  .\t,ln„sl.-.  .\i„lt.  1890,  pp.    87-103. 
IH«.  Delplanque,  P.  Tue  famille  d'Ilvpo.spades. 

AV,v  /)■,„/.  ,//,  .V.„,/.   1890,  pp.  327-328. 
IHI.  Dreyer,    Friedrich.    Die    Tripoli     vou    Cali.iiii.i-ii,, 

Jeimi.  /.eilsch.    IS'.MI,   |,|i.    171    .mS. 
iSa.   FaSOla,  G.    I>''  ilii.di|iir.  : ,„,i!ieM  de    I;,    li^r,,,.    priiniliM. 

dans    le    pniilel.    ( 'i  .m  ni  ml  mm    p.,i,,-    >„„     iiilri'pndaii.Mi 

Arch.  Ital.  de  /llvl.  IS'.IO,  )ip.  8J.,SS. 
IH3.  Focke,  W.  O.  Ox.dis  Ihelv.x.x.  ,1.  sp,  pi.   Mil. 

.\Iihaiidl.  natur.  Ver.  JJremen.  1889,  p.  .-iie. 
IH  1.  Fockeu,  H.  Observations   sur   la  galle    du   Siuapi^    .■,,•. 
v.iisis,   déienninée    par    le    Ceulhorhvnchus   coutraeiu- 

M:irs,h. 

/,•(•/•.  Blol.  du  Nord.  1890,  pp.  2G1-2C9. 
4.HT,.  Giacomini,  C.  Sur  le  cerveau  d'un  Chimiianzi^. 

.1/-./,.  liai.  de.Biol.  1890,  PII.  2:i-2B. 
ISO.  Hœcker,    V.     Ueber     .lie    Farben     der     Vo-elfedern 
pi.  IV. 

Archiv.  Mihrosk.  Anat.  1890,  pp.  68-87. 
1H7.  Hallez,  P.  Catalogue  des  Turliellariés     l;iiabdoe..dide< 
et  Deudmc.elides)  du    Nord    de    la    Fr.anee   el  de  la  eoie 
bniiloiiuais,.,  i-éç., liés  jusqu'à  ce  jour  (suite;. 
lier.  liiul.  du  \ord.  1890,  pp.  312-320. 
•IHH.  Herdman,  W.  A.  Ou   ihe   structure  and  Funclious  .d 
il,e  Ce.ai.i    i.i'    |).M-,il    Papill.'e   lu   some   Nudibraiichiiie 
Mnllusra.  pi.   lV-\. 

Uiunl.  .Iulirn.    Microsr.  Sci.   1890,  p]).  .41-03. 

IH».  Hertwig,  Oscar.  Kx])erimentcile  Siudicn  aui  lirjjs- 
eheu  Ki  vor,  wahreud  und  naeh  iler  Heli-m  hum- 
pi.    Vlll-.\. 

./ruai,  y.eitsch.   1890,  \>\i.  268-313, 
l!M>.  Janosik.  J.  Berichtiguug   zu    Nagel's   Arbeit    :    Ueber 
du-  Kuiwielilimg  des    Urogenitalsystciiis    des  Menschcn 
Archir.  Mihrosk.  .Ivul.   1890,  pp.  104-106. 


LE    NATURALISTE 


491.  Leege,  Otto.  Die  Mucrolcpidoptcren  dor  Inscl  Juist. 

Ahhandl.  uatur.  Ver.  Bremen.  {8S9,  pp.  556-565. 
•192.  V.  Lendenfeld,  R.  Einc  Bemerkung  tiber  Synonymie 
un.l  Nnmcnclatur. 

Zuol.  Aiizelger.  1890,  pp.  H5-U6. 

493.  Lilljeborg,    "Wilh.    Di.ignosen    zweiei-     Pli.vllopodcn- 
Arten  ans  Sud-Brasilien. 

Ahhandl.  natur.  Ver.  Bremen.  1889,  p.  424. 

494.  MalacLUin,  A.  Les  Annélides  polychètes  des   côtes  du 
Boulonnais  (première  liste),  (suite). 

Rev.  Biol.  du  Nord.  1890,  pp.  275-285. 

495.  Mayer,   Sigmund.   Bcitrag   zur    Lchre   vom   Bau   dcr 
Sinushaai-o.  pi.  III. 

Archiv.  Mikrosl:  Anat.  1890,  pp.  52-67. 

496.  Meniez,  R.  Acariens   et   Insectes  marins  des  côtes  du 
Boulonnais  (suite). 

Rer.  Biol.  du  Nord.  1890,  pp.  270-274. 

497.  Meniez,  R.  Acariens  et  Insectes  marins  des  côtes  du 
Boulonnais  (suite), 

Reo.  Biol.  du  Nord.  1890,  pp.  321-326. 

498.  Mosso,  A.  Los  lois  de  la  fatigue  étudiées  dans  les  mus- 


Arch.  Itid.  ,1c  Biol.   IS'.II 

499.  Nag-el.  W.  li.-mcikun-r 

Ardilr.  .Mikrosk.  .ImU. 

500.  Nussbaum,  M.  l>i'-   l'i 


ehcndoi- Bcrichtigung 

un- 110. 

'  der    Polypcn.  Erkla 


M:/.-i:,d\  At, 


■s    V.TSUChi 

s'.m.  Pi,.  11 


IV-mbr 


501.  Paladino,  G.  l'es  premiers   rapports   ont 
et  l'utérus  chez  quelques  mammifères.  1  pi. 

Arch.  Uni.  de  Biol.  1890,  pp.  59-70. 

502.  Poppe,  S.  A.  Berichtigung  zu  der  Abhandlung  :  «  dio 
lVcil(>lirndcn  Cdjiop.Mlen  des  Jadcbuseus  ». 

Ahhandl.  Notiir.  Ver.  Bremen.  1889,  p.  552. 

503.  Porter.    Thr    l'rrsmcc   of    Ranvier's    Constrictions    in 
tlu-  Spinal  Cord  ot  Verlcbrates.  pi.  XII  bis. 

Quar,.  Jour,,.  Microsc.  Sci.  1890,  pp.  91-98. 

504.  Rankin,  Walter.  Uber  das  Bojanus'sche  Organ   dci 
Tciiluuuschel  (.-Vnodonta  Cygnea  Lam.).  pi.  VI-VII. 

Jeuais.  Zeitsch.  1890,  pp.  227-267. 

505.  Saint-Remy.  Recherches  sur  la  structure  des  organe- 
g('nitaux  du  Carvophyllaens  mutabilis  Rud. 

"'  Re,K  Biol.  du  Nord.  1890,  pp.  249-260. 

506.  Sh.a£F,   Ernst.  Beschreibung    einer    neuen     Antilope 
Damalis  hunteri  Sclat. 

Zool.  Girten.   1890,  pp.  53-34. 
50Î.  Schurmayer,  C.B.  Uber  den  Einflufs  aufserer  Agcu 
tien  aul'  einzcllige  Wesen.  pi.  XIV. 
Jemii.  Zeitsch.  1890,  pp.  402-470. 

508.  SeitZ,  A.  Zoogeographische  Beobachtumgcn. 

Zool.  CV„/<«.  1890,  pp.  39-45. 

509.  Shipley,  Arthur.  On  Phymosoma  varians.  pi.  I-IV. 

a«<"'.  J«,irn.  Microsc.  Sci.  1890,  pp.  1-27. 
5«0.  Topsent,  E.  Etude  de  Spongiaires. 

lier.  Biol.  du  Nord.  1890,  pp.  289-298. 
511.  Waldeyer,  W.  Bemorkungen  uber  den  Bau  dcr  Mens 
ehen-nnd  Alïen-Placenta.  pi.  T-II. 

Aicliir.  Mikrosk:  Anat.  1890,  pp.  1-31. 
Warburton,  Ceeil.  The   Spinning  Apparatus 
^piders.  pi.  V. 
Quart.  Journ.  Microsc.  Sci.  1890,  pp.  29-39. 
513.  Wanderlich,  L.  Die  Seelowen  im  zoologischen  Gi 
zu  K(dn. 

Zool.  Garten.  1890,  pp.  33-39. 


BOTANIQUE 

514.  Baker,   J.  Gr.   Vascular   Cryptoganda   of  New    Guinea 
coUccted  by  Sir  "W.  Macgregor. 

J,.u,-n.  of  Bot.  1890,  pp.  103-110. 

515.  Bokorny,  Th.  Die  Wcgc  des  Transpirationsstronics  in 


SIS. 


3fG( 


dcr  Pflanze. 

Jahrh.fiir  msseusch. 

;16.  Bonnier,  Gaston. 


,  l'Ail 


i(.  1890,  pp.  469-503. 
ide  sur  la  végétation  do  ! 

s). 


<e  Bot.  IS90,  i)p.  145-153. 
517.  Brun  et  Tempère.  Note  relative  au 
slles  du  Japon. 
Journ.  deMicrogr.  1890,  pp.  148-151. 


Diatomées   fos- 


nl.  VI 


518.  Buchenau.   Franz.    Reliq 

519. 
580. 


Rutenbergianie.   YIII. 


5S1 


Ahhandl.  iialiir.  Ver.  Bremen.   1889,  pp.  369-396. 
Daguillon,  Aug.  Recherches   morphologiques   sur  les 
feuilles  des  conifères. 

Rev.  Gén.  de  Bot.  1890,  pp.  154-161. 
Daniel.. Recherches   anatomiques  et  physiologiques  sur 
les  bractées  de  l'involucre  des  composées. 

Ann.  Sci.  Nat    Bot.  1890,  pp.   17-64. 
De-Toni,  G.   B.  Osservazioni   suUa   tassonomia    dollo 
Baeillarice  (Diatomce)  scguite  da  un  prospetto  dci  gcncri 
deilo  medcsime. 

Notarisia.  1890,  pp.   885-922. 
Fautrey,  F.  Cicinnobolus  Humuli  sp.  n. 

Rer.  M,,.-olog.  1890,  p.  73. 
Focke,  W.   O.  Anmerkugcn    zur    Gattung    Potentilla. 


Ahhandl.  nalm 

Giard,  Alf.  K 


Rer.    Mn.jnlo,,. 

Hariot,  M.  P. 


r.  Bremen. 


pp.  413-420. 


des  champignons  parasites 


ip.  71-7.3. 

sur  le  genre  Trontopuhli. 


Joui-u.  ie  Bot.  1890,  pp.  85-92. 
526.  Hue.    Licgens    de    Canisy    (Manche)    et    de 


587.  Karsten,  A.,  Roumeguère  et  Hariot,  P.  Fungilli 

Rev.  Mycolog.  1890,  pp.  79-80. 

588.  Karsten,  A.,  et  Ronmeguèrc,  C.  Champignons  nou- 
veaux du  Toukin. 

Rer.  M,j,'olog.  1890,  pp.  75-79. 

589.  Kirchner,  M.  Untcrsuchungen  Uber  Influenza. 

Centralbl.fiir   BaUeriol.  1890,  pp.  361-364. 

530.  Koeh,    Ludwig.    Die    Paraffinein    bettung    und    ihre 
Verwendung  in  dor  Pflanzenanalomio. 

Jahrh.  fiir  wissensch.  But.  1890,  pp.  367-468. 

531.  Leclerc  du   Sablon.  Recherches    auolonnqucs   sur  la 
formation  de  la  tige  des  Fougères,  pi.  I-II. 

Ann.  Sci.  Nat.  Éot.  1890,  pii.  1-16. 
538.  Lesage,  Pierre.    Recherches    expérimentales   sur    les 
modilications  des  feuilles  chez  les  plantes  maritimes. 

Rev.  Gén.  de  Bot.  1890,  pp.  163-175. 
533.  Marchand,  L.  Histoire  de  la  Cryptogamie. 

Journ.  de  Microgr.  1890,  pp.  136-141. 
Morot.   Cosson,  Ernest.   Notice    sur   la  vie   scienti- 
fique. 

./ourn.  de  Bot.  1890,  pp.  98-108. 
Petioolas,  N.  J.  Notes   on   the   Fossil  Marine  Dialon 
Deposit  from  .^Lrtesian  Wells  at  Atlantic  City. 

Americ.  Microsc.  Journ.  1890,  pp.  32-33. 
Petit,    P.    Note   relative    aux    Diatomées   fossiles     di 


534. 

535. 

536. 

53Ï 
538 


Journ.  de  Microgr.  1890,  pp.  148-151. 
Roumeguère,  C.  Ravages  du  Spicaria  verticillata. 

Rer.  .Mycolog.  1890,  pp.  70-71. 
De  Saporta.  Revue  des  travaux  de  paléontologie  végé- 
tale,  puldiés  on  1888  ou  dans  le  cours   des   années  pré- 


Rer.  Gén.  de  Bot.   1890,  pp.  176-192. 

539.  Sorokine,  N.  Matériaux  pour   la  Flore  cryptogamique 
lie  l'Asie  centrale. 

Rer.  Mycolog.  1890,  pp.   49-61. 

540.  Terry.  A  Search  for  Diatoms  in  Boston  Harbor,  in  Scp- 
tomber,  1889. 

Ante,ic.  Microsc.  Journ.  18911,  pp.  35-37. 

541.  Went,   F.  A.  Die    Entstehung   der  Vacuolon  in   den 
Fortflanzungs-ZoUen  dcr  Algen.  pi.  IX-Xll. 

Jahrb.  fiir  wissensch.   Bot.  1890,  pp.  29',l-36(i. 
548.  Wingate,   H.   Orcadel    a   operculata   (nouveau    Myxo« 
mycète). 

Rev.  Mycolog.  1890,  pp.  74-75. 


\.  M,, 


Le  Gérant:  Emile  DEYROLLE. 


Inipr.  F.  Levé, 


12»  ANISÉE 


2°  Série  —  IV" 


lo  JUILLET  1890 


LE  PETIT  PINGOUIN 

(Alca  torda.   Linné) 


Ll'  Pi'tit  Pingouin,  Pingouin  commun,  Pingouin  ma- 
tToplère,  Alque  torde,  est  un  oiseau  pélagien  qui  habite 
les  mers  glaciales  des  deux  mondes  et  quelques  contrées 
tempérées  de  TEurope.  Il  appartient  à  un  genre  de  la 
famille  des  Alcidés,  susceptible  d'être  divisé  en  deux 
groupes  d'après  la  conformation  de  l'aile,  selon  que  celle- 
ci  est  propre  ou  impropre  au  vol.  Le  Petit  Pingouin 
devient  alors  le  type  de  la  première  section  et  le  (irand 
Pingouin  ou  Pingouin  brachyptère  celui  de  la  seconde. 
Cette  dernière  espèce,  on  le  sait,  a  disparu  des  lieux 
qu'elle  luibitait  autrefois,  par  suite  de  la  chasse  acharnée 
qu'on  lui  a  faite,  ou  du  moins,  depuis  1840,  on  a  perdu 


sans  pouce,  les  ongles  un  peu  recourbés.  Même  système 
de  coloration  du  plumage. 

Mais  tandis  que  les  ailes  rudimentaires  du  Grand  Pin- 
iiouin  sont  incapables  de  le  soutenir  dans  l'air,  le  Petit 
Ping(]uin  vole.  Ses  ailes,  il  est  vrai,  ne  sont  pas  très 
étendues,  car  elle  ne  dépassent  guère  la  base  de  la  queue. 
Elles  rachètent  leur  défaut  d'amplitude  par  leur  confor- 
mation bien  appropriée  au  vol  ramé.  A  l'aide  de  ces 
lames  courtes,  étroites,  suraiguës,  un  peu  en  forme  de 
sabre  que  l'oiseau  agite  très  rapidement,  il  traverse  les 
airs  avec  une  grande  vitesse  quoique  en  générale  il  n'aille 
pas  loin  d'une  seule  traite.  J'en  ai  vu  plusieurs  cepen- 
dant exécuter  de  longs  vols,  en  les  suivant  avec  une 
lunette  j'ai  constaté  qu'ils  parcouraient  une  distance 
considérable.  D'ailleurs  lorsque  ces  oiseaux  voyagent  ils 
l'ont  souvent  au  vol  une  route  assez  longue.  Ils  forment 


LK  PKTIT  PINGOUIN  (Aie 


rda  L. 


complètement  sa  trace,  et  si  elle  existe  encore,  l'inintel- 
ligente poursuite  de  l'homme  l'a  reléguée  dans  quelque 
endroit  inconnu  des  mers  polaires. 

Reste  le  Petit  Pingouin  pour  rappeler  cette  forme  sans 
doute  défini.tivcment  effacée  de  la  série  animale. 

Comme  l'espèce  éteinte,  celle  qui  nous  occupe  a  le  bec 
droit,  très  comprimé,  plus  élevé  au  niveau  de  l'angle 
maxillaire  qu'à  la  base,  les  deux  mandibules  à  moitié 
recouvertes  par  de  petites  plumes,  sillonnées  de  haut  en 
bas,  la  supérieure  légèrement  échancrée  et  fortement 
recourbée  à  l'extrémité,  l'inférieure  infléchie  à  la  pointe 
dans  lo  sens  de  la  mandibule  supérieure  et  formant  un 
angle  saillant,  les  narines  latérales,  marginales,  très 
étroites,  oblongues,  presque  entièrement  fermées  par 
une  membrane  emplumée,  situées  à  peu  près  à  égale 
distance  de  la  base  et  de  l'extrémité  du  bec,  les  tarses 
courts,  placés  très  à  l'arrière  du  corps,  médiocrement 
comprimés,  scutellés  en  avant,  réticulés  en  arrière  et  sur 
les  côtés,  munis  de  trois  doigts  entièrement  palmés, 
LE  NATURALISTE,  Paris,  46,  rue  du  Bac. 


quelquefois  alors  des  bandes  très  nombreuses  et  volent  à 
une  hauteur  qui  ne  leur  est  pas  habituelle,  car  ordinai- 
rement, pour  des  trajets  courts,  ils  rasent  la  surface  de 
l'eau  ou  s'élèvent  à  peine  de  quelques  mètres. 

Ils  nagent  avec  adresse,  mais  plongent  surtout  mer- 
veilleusement, et  rament  sous  l'eau  des  pieds  et  des  ailes 
avec  beaucoup  de  rapidité.  On  est  étonné  du  chemin 
ciu'ils  peuvent  ainsi  parcourir. 

J'ai  chassé  souvent  le  Petit  Pingouin  sur  les  côtes  de 
Picardie  où  on  le  rencontre  communément  en  compagnie 
du  Guillemot  à  capuchon,  de   l'automne  au  printemps. 

On  part  autant  que  possible  par  une  bonne  brise  de 
terre.  Lorsqu'on  est  arrivé  dans  les  parages  (jue  fré- 
quentent les  Pingouins  qui  se  tiennent  ordinairement 
au  large,  plus  ou  moins  éloignés  de  la  côte  selon  la 
direction  du  vent,  on  explore  attentivement  la  surface 
des  flots,  car  la  lame  dérobe  facilement  au  chasseur, 
surtout  si  la  mer  est  un  peu  agitée,  la  vue  d'un  oiseau 
qui  n'offre  pas  en  somme  un  bien  gros  volume.   Dès 


16-2 


LE    NATURALISTE 


qu'on  a  découvert  un  ou  plusieurs  Pingouins  en  train  de 
pêcher  ou  de  se  laisser  balancer  mollement  par  la  vague, 
la  manœuvre  commence.  Il  s'agit  de  diriger  le  bateau  de 
façon  à  placer  l'oiseau  sous  le  vent,  autrement  la  pour- 
suite devient  difficile,  il  faut  louvoyer  pour  l'approcher, 
et  soit  qu'il  pénètre  les  desseins  hostiles  du  chasseur, 
soit  qu'il  prenne  tout  simplement  les  dispositions  de 
prudence  que  lui  dicte  son  instinct,  le  Pingouin  profite 
pour  s'éloigner,  en  gagnant  dans  le  vent,  du  temps  perdu 
en  manœuvres.  Il  est  curieux  devoir  combien  ces  oiseaux 
de  mer,  Pingouins,  Guillemets,  Plongeons,  Grèbes  même, 
savent  rivaliser  de  ruses  avec  leur  ennemi,  et  trouver  dans 
l'élément  qui,  à  cause  de  leur  organisation,  leur  ofTre  le 
plus  de  sécurité,  les  ressources  nécessaires  à  leur  défense. 
Si  on  parvient  à  poursuivre  le  Pingouin  vent  arrière,  il 
se  hâte  d'abord  en  nageant, puis,se  voyant  serrer  de  près, 
plonge.  C'est  là  son  grand  moyen  de  défense  et  comme  il 
va  plus  vite  sous  l'eau  que  dessus,  il  met  souvent  entre 
le  bateau  et  lui  un  espace  considérable.  Pour  plonger,  il 
donne  un  vigoureux  coup  des  deux  pieds  et  fait  la  culbute, 
on  aperçoit  un  instant  son  croupion  blanc,  puis  tout 
s'évanouit.  Les  chasseurs  ne  manquent  jamais  d'observer 
la  direction  du  bec  de  l'oiseau  au  moment  où  il  plonge, 
ils  font  voile  de  ce  côté  et  quelquefois  les  mesures  sont 
si  bien  prises  que  le  Pingouin  reparaît  tout  près  du 
bateau.  Mais  il  ne  faut  pas  toujours  s'y  fier,  il  arrive  que 
l'oiseau  fait  des  crochets  sous  l'eau  et  ressort  à  l'endroit 
où  on  s'attendait  le  moins  à  le  voir  émerger. 

On  tient  souvent  le  Pingouin  nageant  au  bout  du  fusil, 
mais  l'effet  du  roulis  le  fait  perdre,  on  le  reprend,  au 
moment  de  presser  la  détente  l'oiseau  plonge,  on  aperçoit 
do  nouveau  sa  silhouette  blanche  et  noire,  on  lâche  le 
coup,  le  plomb  arrive  trop  tard  et  ne  rencontre  que  la 
lame.  Plus  la  poursuite  est  active  et  prolongée,  plus  le 
Pingouin  multiplie  les  plongeons,  il  ne  fait  que  paraître 
et  disparaître  aussitôt  en  donnant  des  signes  manifestes 
de  frayeur.  Il  est  impossible  alors  de  remarquer  la 
direction. 

La  chasse  n'offre  pas  toujours  tant  de  péripéties,  le 
Pingouin,  surtout  s'il  n'a  pas  été  déjà  tiré,  se  laisse 
parfois  approcher  facilement,  pour  peu  que  la  mer  ne 
soit  pas  trop  grosse,on  a  le  temps  de  bien  viser  et  l'habile 
plongeur  étale  sur  les  flots  son  ventre  d'une  blancheur 
immaculée,  mais  s'il  se  débat  on  ne  doit  pas  hésiter  à  lui 
lâcher  un  second  coup  de  fusil,  car  tant  qu'il  lui  reste 
un  souffle  de  vie,  il  plonge  et  on  peut  le  perdre.  D'autres 
fois,  il  renonce  à  la  lutte  dès  le  début  et  s'envole,  mais 
cela  dépend  beaucoup,  je  crois,  de  la  façon  dont  on 
l'aborde;  il  y  a  cependant  des  jours  où  il  a  de  véritables 
impatiences  dans  les  ailes  et  prend  le  vol  à  tout  propos. 
En  général  il  se  sent  plus  en  sûreté  dans  l'eau  que  dans 
l'air  et  il  suffit  souvent  de  tirer  un  coup  de  fusil  sur  un 
Pingouin  qui  passe  au  vol,  hors  de  portée,  pour  l'effrayer 
et  le  faire  mettre  à  l'eau. 

Cet  oiseau  s'aventure  quelquefois  dans  l'intérieur  des 
baies  malgré  l'activité  de  la  navigation.  J'en  ai  vu  arriver 
dans  la  baie  de  Somme,  se  laissant  porter  par  le  courant, 
jusqu'à  l'entrée  des  ports  du  Crotoy  et  de  Saint- Valéry. 
Il  est  poussé  aussi  à  la  côte  par  le  mauvais  temps,  j'en 
ai  ramassé  plusieurs  qui  avaient  été  bousculés  par  l'ou- 
ragan et  étaient  venus  échouer  sur  la  plage  du  Crotoy 
après  une  forte  tempête  de  vent  d'ouest.  A  terre,  il  se 
meut  difficilement  en  s'aidant  de  ses  ailes. 

Le  Petit  Pingouin  a  deux  livrées,  une  d'iiiver  et  une 
d'été. 


En  été  le  mâle  et  la  femelle  ont  les  parties  supérieures, 
ainsi  que  la  tête  et  le  cou,  d'un  noir  profond,  avec  une 
ligne  d'un  blanc  pur  qui  va  du  haut  du  bec  aux  yeux,  le 
bec  noir,  sillonné  de  trois  rainures  courbes  sur  la  man- 
dibule supérieure,  celle  du  milieu,  la  plus  étendue, 
blanche,  deux  ou  trois  rainures  également  sur  l'inférieure, 
correspondant  aux  précédentes,  la  plus  longue  blanche, 
l'intérieur  du  bec  d'un  jaune-orange  vif,  les  parties  infé- 
rieures  du  corps  d'un  blanc  pur,  une  bordure  blanche  à 
l'extrémité  des  rémiges  secondaires,  les  pieds  noirs, 
l'iris   brun. 

En  hiver  le  noir  disparaît  sur  le  devant  et  les  côtés  du 
cou,  les  côtés  de  l'occiput  et  de  la  nuque  sont  maculés 
de  cendré  et  de  noirâtre  sur  fond  blanc,  la  ligne  blanche 
qui  se  rend  du  bec  au  yeux  est  peu  apparente  et  entre- 
coupée de  brun,  l'intérieur  du  bec  est  d'un  jaune  livide. 

Les  jeunes  ont  les  teintes  moins  foncées,  le  bec  plus 
petit  et  sans  rainures.  A  leur  naissance  ils  sont  couverts 
de  duvet  cendré  à  la  tête  et  au  cou,  noirâtre  sur  le  corps 
et  blanc  en  dessous. 

La  taille  des  adultes  est  de  0,38  à  0,40  mais  on  trouve 
des  sujets  qui  atteignent  une  plus  forte  dimension. 

Le  Petit  Pingouin  ne  vient  à  terre  que  pour  nicher.  Il 
se  reproduit  en  France  aux  Aiguilles  d'Etretat,  sur  les 
côtes  de  la  Bretagne,  de  Cherbourg  et  à  Aurigny.  Il 
choisit  les  fentes  et  les  crevasses  de  rochers,  au  bord  de 
la  mer  ou  sur  les  îlots.  La  ponte  est  d'un  seul  œuf  qui 
varie  beaucoup.  Généralement  il  est  blanc  largement 
moucheté  de  brun  rougeàtre  foncé,  ou  de  noir,  les  mou- 
chetures dessinant  ordinairement  un  cercle  au  gros 
bout.  Les  taches  sont,  les  unes  superficielles,  d'un  brun 
noir,  les  autres  profondes,  d'un  gris  cendré  ou  vineux. 
L'œuf  est  assez  grand,  oblong,  son  grand  diamètre  est  de 
0",074  à  G-", 079  et  le  petit  de  0°',047  à  0'",049. 

Sur  nos  côtes  le  Petit  Pingouin  se  nourrit  de  crevettes, 
de  frai  et  de  fretin  de  poissons. 

Cet  oiseau  devient  très  gras,  et  sa  chair  n'est  pas  aussi 
détestable  qu'on  pourrait  le  croire.  Les  pécheurs  des  côtes 
de  Picardie  le  mangent  avec  délices.  Ils  le  tuent  au  fusil 
ou  le  prennent  surtout  à  l'aide  de  ces  grands  filets  dont 
j'ai  parlé  ailleurs,  qu'on  appelle  flairons. 

Le  Petit  Pingouin  se  montre  parfois,  en  hiver,  en  très 
grand  nombre  sur  les  côtes  de  la  Méditerranée.  ' 

Magaud   d'Aubusson. 


STRUCTURE  ET  DÉVELOPPEMENT 
DES  R.VCINES    DES   ANGIOSPERMES 


Les  tiges,  les  feuilles  et  les  fleurs  des  végétaux  phané- 
rogames, qui  s'étalent,  grandissent  et  brillent  dans  l'air 
et  à  la  lumière,  ont  naturellement  fixé  tout  d'abord  les 
regards  des  observateurs;  la  variété  des  dimensions  des 
formes  et  des  couleurs  que  ces  organes  présentent  offrait 
et  offre  encore  un  champ  d'études  inépuisable;  cette  va- 
riété a  donné  lieu  aux  descriptions  les  plus  minutieuses 
et  a  créé  une  myriade  de  vocations  pour  l'étude  de  la 
botanique;  le  mouvement  qui  a  entraîné  les  botanistes  à 
la  suite  de  Tournefort  et  de  Linné  n'a  de  comparable  que 
l'activité  d'une  autre  légion  d'observateurs,  je  veux  dire 
les  entomologistes  qui  ont  si  vaillamment  suivi  les  traces 
des  Rêaumur  et  des  Latreille. 

11  semble  qu'aujourd'hui  il  n'y  ait  plus  rien  à  glaner 


,E    NATURALISTE 


après  les  riches  moissons  de  découvertes  qu'on  a  entas- 
sées dans  les  musées  et  les  bibliothèques,  ces  greniers 
de  la  science,  et  cependant  le  nombre  des  adeptes  des 
sciences  naturelles  ne  fait  que  croître  de  jour  en  jour, 
de  nouveaux  chefs  sortent  des  rangs  pour  montrer  de 
nouvelles  voies,  à  leur  suite  une  partie  de  l'armée  aban- 
donne les  sentiers  battus  et  revient  avec  un  butin  qui 
semble,  par  sa  nouveauté ,  plus  riche  encore  que  les 
richesses  entassées  déjà. 

L'étude  de  l'anatomie  des  animaux  a  renouvelé  la  zoo- 
logie, l'élude  de  l'anatomie  des  plantes  a  renouvelé  la 
botanique;  on  croyait  que  tout  avait  été  dit  et  tout  est  à 
faire. 

En  botanique,  les  recherches  anatomiques  ont  porté 
tout  d'abord  sur  la  feuille  et  sur  la  tige,  ces  deux  organes 
les  plus  apparents  de  la  plante  ;  je  ne  veux  pas  ici  rap- 
peler l'histoire  des  nombreux  et  remarquables  travaux 
auxquels  elles  ont  donné  lieu,  la  place  me  manque  pour 
un  aussi  vaste  sujet.  La  racine,  au  contraire,  qui  plus 
humble  que  les  autres  organes  se  cache  généralement 
dans  le  sol,  n'a  attiré  l'attention  des  savants  que  depuis 
peu  d'années,  et  les  travaux  d'anatomie  sont  rares  encore 
à  son  endroit.  Le  plus  remarquable  de  tous,  celui  qui  a 
fait  époque,  date  de  1871.  (Ph.  van  Tieghem;  Recherches 
sur  la  symétrie  de  structure  des  plantes  vasculaires, 
1"'  Mémoire  :  La  Racine.  (Ann.  rfts  Se.  Xal,  5°  série, 
tome  XIII.)  A  la  suite  de  ce  mémoire  ont  paru  ceux  de 
Russow,  de  Dorpat,  de  Klinge,  d'Olivier,  en  même  temps 
que  d'autres  savants  étudiaient  le  mode  d'accroissement 
et  la  formation  des  racines  ou  des  radicelles  :  Hanstein, 
Reinke,  Strasburger  de  Janczewski,Treube,  Schwendener, 
Flahaut,  Lemaire  sont  les  plus  célèbres  parmi  ceux  qui 
ont  étudié  le  développement  de  la  racine.  Enfin  les  An- 
nak:<  lies  nciemes  naturelles  viennent  de  publier  un 
mémoire,  auquel  j'ai  contribué  pour  ma  faible  part,  où 
bien  des  questions  jusqu'ici  douteuses  semblent  complè- 
tement élucidées.  (Ph.  van  Tieghem  et  H.  Douliot;  Re- 
cherches comparatives  sur  l'origine  des  membres  endo- 
gènes, 660  pages,  40  planches,  Paris,  1889). 

Le  moment  semble  donc  venu  de  donner  un  résumé 
.simple  et  concis  de  l'état  actuel  de  la  science  sur  la 
structure  et  la  formation  des  racines,  puisque  l'anatomie 
végétale  a  pris  place  dans  l'enseignement  secondaire  et 
qu'on  exige  même  aux  examens  du  baccalauréat  des  no- 
tions sur  cette  partie  de  la  botanique. 

Nous  prendrons  d'abord  un  exemple  parmi  les  Dico- 
tylédones, puis  un  second  parmi  les  monocotylédones. 
Notre  étude  comprendra  la  structure  de  la  racine  adulte 
dans  une  région  où  tout  ses  tissus  ont  leur  complet  dé- 
veloppement, puis  la  structure  au  sommet  en  voie  de 
croissance,  la  formation  des  radicelles  sur  cette  même 
racine,  et  enfin  la  tnrmatioii  de  la  mémo  racine  sur  la 
tige  qui  la  porte. 

I.  •—  Une  plante  aquatique  de  la  famille  des  Oluiothe- 
racées,  la  màcre  nageante,  qu'on  nomme  vulgairement 
châtaigne  d'eau  à  cause  de  ses  fruits  épineux  [Trupa 
nalana),  est  un  excellent  exemple  à  étudier  autant  pour  la 
structure  de  la  racine  que  pour  l'origine  des  radicelles 
qui  y  sont  fort  nombreuses.  On  la  trouve  aux  environs 
de  Paris.  Tous  les  herborisateurs  ont  eu  occasion  de  la 
récolter;  que  ceux  qui  veulent  me  suivre  dans  cette  étude 
fassent  provision  demàcre;  qu'ils  choisissent  de  jeunes 
tiges  d'où  ils  verront  sortir  au  niveau  des  feuilles  deux 
sortes  de  racines,  les  unes  très  longues  et  blanches  ou 
violacées,  les  autres  courtes  mais  très  ramifiées  et  quel- 


quefois colorées  en  vert  comme  les  feuilles.  Les  plantes 
récoltées  sont  mises  dans  l'alcool  qui  les  tue  et  les 
durcit;  on  les  en  retire  ensuite  au  moment  d'en  faire 
une  étude  approfondie.  Il  faut  prendre  de  préférence 
de  jeunes  plantes  pour  étudier  plus  tard  l'origine  des 
racines  sur  la  tige. 

.\ous  profiterons  même  de  cette  étude  pour  apprendre 
à  différencier  les  uns  des  autres,  par  des  réactifs  appro- 
priés, les  différents  éléments  anatomiques  de  la  plante 
et  initier  nos  lecteurs  à  quelques  procédés  peu  connus 
de  la  technique  histologique  du  laboratoire. 

H.  Douliot. 
(.A  suiar.) 


DIAGNOSES  D'ESPÈCES  NOÏÏYELLES 

DE  REPTILES   ET    DE    BATRACIENS 

l)i:S  ILKS  BORNÉO  ET  P.\LA\VA\ 

{Suite; 

BATRACIENS 

12.  Rhacophorus  acutirostris. 

Tète   large  et  déprimée;  museau  uu  pou  plus  grand  que  le 

diamètre   de   l'œil;    canllius   rostralis   bien   marqué,   prolongé 

jusqu'à  l'extrcniité  du  museau,  où  il  s'infléchit  en  bas  et  se  reu- 

conti-e  sous  un  angle  aigu  avec  rrlnidu  cAté  opposé,  dispAsition 


entre  les  n;iniii'<  iiitri-iirs,  n, .:_'!-.  ,iii  i -.  r  ~  i  m^  i  ii  ~-^..  '•■••■. 
tiers  palmés;  orteils  prescpie  conipléteni'-nt  palmés,  avec  des 
disques  terminaux  plus  petits  que  ceux  des  doigts  et  aussi 
grands  que  le  tympan;  un  tubercule  métatarsien  interne  petit, 
sans  tubercule  "externe.  L'articulation  tibio-tarsienne  atteint 
l'œil  ou  un  peu  au  delà.  Face  dorsale  lisse,  vcutre  granuleux. 
Brun  ardoisé  uniforme  en  dessus;  ordinairement  une  barre  plus 
somlire  eiiiff  les  veux;  l'ace  ventrale  brun  jaunâtre  mouchetée 
de  lu  lin:  i\r  -r, aides  taches  noirâtres  sur  la  partie  postéro- 
iiif.ii,  un     Ir^  limes,  ainsi  que  sur  les  faces  antérieure  et  pos- 

Trois  spreimens  de  Kina  Balu. 

13.  Ixahis  nuhUus. 


bien  distinct,  un  peu  plus  grand  que  le  tiers  du  diamrtre  de  l'œil  ; 
une  papille  linguale  arrondie  et  assez  saillante.  Doigts  libres, 
les  deux    internes  égaux;  orteils    com|ilétement   palmés,   avec 


uli'  du 


l'épaule  ni  de  repli  latéral.  Face  dorsale  d'un  brun  somltrc  uni- 
forme ou  :ivee  .|uc-Itiue5  veines  jilus  claires,  parfois  des  bandes 


nous  paraissent 
disque  adhésif  ■ 
sujet   d'une    cnmmuniea 
et  que  nous  avions  d'alj 
larves  de  Rhacophorus. 


/;/.,  .1    |ii-,ilialdement  à  Jxalus  nuhilus,  que 
ii-.-ii-.-  raiiportés  les  Têtards  pourvus  dun 
al   et  d'une  ventouse  orale  qui  ont  fait  le 
Congrès  international  de  zoologie 
devoir  considérer  comme  des 


11.  H'ifo  fuUgir: 


LE    NATURALISTE 


ricurc  ;  tympan  distinct,  égal  au  demi-diamétrc  de  l'œil.  Premier 
doigt  sensiblement  plus  court  que  le  second,  renflé,  i  face  supé- 
rieure épineuse;  orteils  courts,  plus  qu'à  demi-palmés;  tuber- 
cules sous-articulaires  et  métatarsien  interne  indistincts;  un 
tubercule  métatarsien  externe  peu  développé.  L'articulation 
tibio-tarsienne  atteint  le  bord  postérieur  de  l'œil.  Parotides 
nulles;  la  face  dorsale  couverte  de  tubercules  verruqueux  iné- 
gaux, la  ventrale  granuleuse,  la  première  d'un  noir  de  suie  uni- 
forme qui  passe  au  brun  clair  sous  le  ventre. 
Un  spécimen  mâle  du  nord  de  Bornéo. 

F.    MOCQU.VIID. 

(.1  suivre.) 


La  Larve  et  la  Nymplie  du  Doreus 
parallelipii)edus 

{Suilc.  et  pn.) 


N'ayant  obtenu  qu'une  seule  nymphe  et  ma  larve  s'é- 
tant  transformée  simplement  sur  le  terreau  de  hêtre 
sur  lequel  je  l'avais  placée  entre  trois  ou  quatre  petits 
morceaux  de  bois,  je  ne  puis  dire,  d'après  mes  observa- 
tions personnelles,  quel  est  le  mode  dinstalhition  que 
la  Larve  du  Doreus  adopte  le  plus  généralement  pour  se 
transformer. 

M.  Dufour  raconte  que,  parmi  les  larves  qu'il  a 
étudiées,  les  unes  ont  formé  des  coques  entières  de  terre 
pétrie,  les  autres  se  sont  contentées  de  se  creuser  dans 
le  bocal  où  elles  étaient,  «  une  retraite  ovalaire  sans 
garnir  l'espace  vitré  ».  —  De  ce  qui  précède  il  me  paraît 
résulter  que,  contrairement  à  ce  qui  se  passe  pour  la 
Larve  de  la  Cétoine  dorée,  celle  du  Doreus,  même  à  l'état 
de  liberté,  ne  se  transforme  pas  toujours  dans  une  coque 
mais  qu'elle  peut  parfaitement  se  contenter  de  la  loge 
qu'elle  se  construit  dans  le  bois  où  elle  vit. 

Quoi  qu'il  en  soit,  quel  que  soit  le  mode  d'abri  que 
cette  larve  adopte  pour  se  transformer,  elle  reste  environ 
to  jours  avant  de  quitter  sa  dépouille  et  passe  par  cette 
espèce  d'état  intermédiaire  que  j'ai  déjà  signalé  chez  la 
Larve  de  la  Cétoine  dorée  et  chez  celle  de  VAromia 
moschata. 

Pendant  ce  temps,  les  derniers  arceaux  de  l'abdomen 
qui,  jusqu'alors,  étaient  revêtus  d'une  peau  fine  et  lisse, 
au  travers  de  laquelle  on  apercevait,  par  transparence, 
les  matières  fécales,  prennent  une  apparence  plissée  et 
rugueuse  et,  de  jour  en  jour,  deviennent  plus  blancs. 

Ce  sont  évidemment  des  molécules  graisseuses  accu- 
mulées pendant  la  période  de  croissance  de  la  larve  qui 
viennent  à  leur  tour  jouer  leur  rôle  dans  le  travail 
interne  qui  s'opère  pour  la  transformation  en  nymphe. 
C'est  la  pensée  que  M.  Dufour  a  exprimée  lorsque,  par- 
lant des  granules  graisseux  qu'il  a  observées  en  faisant 
l'anatomie  de  la  larve  du  Dorais,  il  dit  : 

«  Ces  granules  sont  autant  de  sachets  emplis  d'une 
<'  graisse  fine,  homogène,  en  quelque  sorte  tamisée  pour 
«  être  mise  plus  tard  en  œuvre.  Ce  sont  là  des  moellons 
«  plastiques  préparés  et  tenus  en  réserve  pour  des  cons- 
«  tructions  prochaines,  des  tissus  nouveaux  destinés  au 
«  complément  de  l'organisme  de  l'insecte.  » 

Au  fur  et  à  mesure  que  la  larve  devient  plus  blanche, 
on  la  voit  se  raccourcir,  se  dilater  et  se  redresser  petit 
à  petit,  tantôt  se  couchant  sur  le  côté,  tantôt  se  tenant 
sur  le  dos;  toutefois,  vers  la  fin,  elle  reste  dans  cette 
dernière  position,  immobile,  très  gonflée  et  les  pattes 
fortement  écartées;  la  peau  se  fend  alors  et  donne  nais- 
sance à  la  nymphe;  pour  celle  que  j'ai  étudiée,  la  déli- 
vrance a  eu  lieu  en  une  demi-nuit. 


La  ISymphe.  —  Ainsi  qu'il  est  facile  de  s'en  rendre  compte 
par  la  figure  ci-jointe,  cette  nymphe  n'est  pas  droite 
comme  celle  de  l'Aromia  moschata,  mais  légèrement 
courbée  en  arc  de  cercle.  —  Au  moment  de  l'éclosion 
elle  est  entièrement  blanche  et  diaphane.  M.  Dufour  qui 
dit  que  l'abdomen  est  d'un  roux  sale,  paraît  n'avoir 
étudié  ces  nymphes  que  lorsqu'elles  étaient  déjà  écloses 


Doreus  parallelipipedus  (e,  nymphe  d'après  Dufour,  double  de 
gr.  nat.  ;  f,  nymphe  d'après  l'exemplaire  obtenu  par  l'auteur, 
gr.  nat.  ;  ff,  insecte  parfait  ^  ;  h,  antenne  du  Doreus   i  ). 

depuis  plusieurs  jours.  —  Je  n'entrerai  pas  dans  le  détail 
de  cette  nymphe,  la  figure  ci-jointe  en  donnant  une  idée 
très  nette.  Toutefois  j'appelle  l'attention  sur  les  six  pre- 
miers segments  abdominaux  qui  sont  dilatés  de  chaque 
côté  en  un  lobe  triangulaire  terminé  par  une  très  petilo 
spinule,  et  sur  les  élytres  dont  l'extrémité  forme  une 
pointe  aiguë,  recourbée  en  arrière.  —  Quant  au  dernier 
segment  abdominal,  il  mérite  de  même  que  celui  de  la 
larve,  une  mention  particulière.  M.  Dufour  le  décrit 
ainsi  :  «  Il  est  obtus  et  arrondi  et  flanqué,  à  droite  et  à 
«  gauche,  par  un  appendice  conoïde,  de  trois  articles, 
«  terminé  par  des  spinules ;  cet  article  est  bifide.  » 

Cette  description  n'est  pas  complète,  si  j'en  juge  par 
l'exemplaire  que  j'ai  obtenu.  En  efl'et,  chez  la  nymphe 
que  j'ai  entre  les  mains,  le  dernier  arceau  abdominal 
possède  en  dessus,  à  droite  et  à  gauche,  deux  appendices 
conoïdes  analogues,  quoique  plus  petits,  à  ceux  dont  il 
est  muni  à  son  extrémité  inférieure. 

De  plus,  les  segments  du  dessus  de  l'abdomen  et  ceux 
du  dessous  forment  une  sorte  de  repli  dont  j'ai  essayé 
de  donner  une  idée  sur  la  figure  que  j'ai  dessinée  et  qui 
n'existe  pas  dans  le  dessin  que  M.  Dufour  a  fait  exécuter 
et  qui  se  trouve  reproduit  en  regard  afin  de  permettre 
de  comparer  les  deux  figures.  —  Quant  aux  antennes, 
un  dessin,  quelque  bien  fait  qu'il  soit,  ne  peut  en  donner 
une  idée  nette,  attendu  qu'à  moins  de  les  déplacer,  on 
ne  peut  en  apercevoir  que  la  massue,  le  premier  article, 
qui  est  fort  long,  étant*  entièrement  caché  par  la  tête 
sous  laquelle  il  est  replié  longitudinalement. 

La  nymphe  que  j'ai  figurée  ainsi  que  celle  que  M.  Du- 
four a  fait  dessiner  sont  évidemment  des  nymphes  de 
Doreus  mâle,  étant  données  l'ampleur  de  la  tête  et  la 
force  des  mandibules.  11  serait  intéressant  de  voir  chez 
les  nymphes  femelles  si  l'on  aperçoit  déjà  les  deux  tu- 
bercules qui  surmontent  la  tète  du  Doreus  $  à  l'état 
parfait. 

J'ai  tué  la  nymphe  que  j'avais  obtenue  afin  de  la  con- 
server en  collection;  je  n'ai  donc  pu  étudier  sa  colora- 
tion ni  me  rendre  compte  du  temps  au  bout  duquel  elle 
quitte  sa  dépouille;  mais,  d'après  M.  Dufour,  la  transfor- 
mation en  insecte  parfait  n'aurait  lieu  qu'un  mois  après 


LE    NATURALISTE 


la  formation  de  la  nymphe  et  le  Dorcus  mettrait  trois 
jours  à  parvenir  à  sa  coloration  complète. 

Louis  Pla.net. 


LES  ElfCÏÏAIÎfEMENTS  DU  MONDE  ANIMAL 


FOSSl[,ESSECONDA[RES(l),parM.ALBERTG.\UDRY,membre 
de  l'Institut,  professeur  au  Muséum  d'Histoire  naturelle. 

M.  Albert  Gaudry  vient  de  terminer  son  ouvrage  sur 
les  EnOiaîncmLnls  du  Voîîii-  (nuiiial  pu  1 1  [tublii  ation 
des  Foss)/»«  \pi nrtd'ni i"^ 

!..   p    . 


Le  second  volume  traite  des  Fossiles  primaires;  paru 
en  188:!,  il  a  eu  le  même  succès.  Peut-être,  et  en  raison 
simplement  de  la  pénurie  relative  de  documents  sur  la 
première  partie  de  l'Histoire  de  la  terre,  ne  constitue-t-il 
pas  un  plaidoyer  aussi  solide  que  son  aîné  en  faveur  de 
l'évolution.  Il  renferme  pourtant  des  chapitres  bien 
remarquables  sous  ce  rapport,  celui  sur  les  Reptiles 
permiens,  par  exemple,  olj  l'auteur  a  résumé  de  beaux 
travaux  personnels. 

Les  Fossiles  secondaires  ne  peuvent  qu'ajouter  à  la 
célébrité  du  professeur  de  Paléontologie  du  Muséum.  Ce 
neuve  lU  volume  est  conçu  exactement  dans  l'esprit  des 
premiers  «  Ce  n'est  pas  un  traité  de  Paléontologie,  dit  la 
Pi    lue    c'est  simplement  l'œuvre  d'un  chercheur  qui  a 


Magellama  Zeilleiuzj  quadn)ida,  gr  nat.  (d'a- 
pr(  s  une  préparation  de  M  Munior  Chahnas) 
Lus  nio\tn  des  Granges  fd,  fossettes  den- 
taires pc,  pointes  crurales  d,  lames  descen- 
dmtes  o  limes  ascendantes,  (r,  bande- 
littu   tims^cise    s   septum 


Ârck(L  pte. 


parut,  il  y  a  douze  ans.  X  cette  époque,  l'hypothèse  de 
l'évolution  commençait  à  pénétrer  dans  l'enseignement 
des  Facultés.  Le  livre  de  M.  Gaudry,  rempli  de  faits 
choisis  avec  une  science  parfaite,  exposés  avec  clarté  et 
élégance,  rendus  en  quelque  sorte  tangibles  au  moyen 
d'excellentes  gravures,  produisit  une  vive  impression  sur 
les  naturalistes.  Cette  œuvre  de  science  pure,  oîi  les 
points  d'interrogation  n'étaient  pas  dissimulés,  reposa 
agréablement  l'esprit  des  lecteurs  d'ou^vrages  philoso- 
phiques allemands  auxquels  on  reprochait,  non  sans 
raison,  une  trop  grande  hardiesse  et  des  conclusions  au 
moins  prématurées.  Elle  entraîna  l'adhésion  à  la  doc- 
trine nouvelle  de  beaucoup  de  savants  ([ui  furent  frappés 
de  la  ]iaute  valeur  des  faits  paléontologiques.  Une  foule 
de  livres  et  de  publications  diverses  reproduisirent  les 
arguments  fournis  par  ces  faits.  Peu  d'ouvrages  ont  été 
aussi  souvent  cités  que  ce  premier  volume  des  Enchaî- 
nements du  monde  animal. 


(1)  1  volume   in-8     de  ;s2j   pages  :ivec  4U:!  gravures   dans 
3xte,  d'après  les  dessins  de  Formant,  prix  :  i;;  francs. 


Schloenbachia  iMtiaia,  lU  1,*  do  giandeur.  — 
Dans  la  Gai7e  dcCiuis,  près  Saint  Lticnnc, 
Basses-Alpes. 

tâché  de  saisir  çà  et  là  les  liens  des  créatures  des  âges 
passés.  »  Quatre  cents  figures  représentent  les  fossiles 
les  plus  intéressants.  Les  dessins,  dus  au  talent  très  ap- 
précié de  M.  Formant,  ne  laissent  rien  à  désirer  comme 
vérité'et  comme  exécution.  On  pourra  en  juger  par  les 
gravures  jointes  à  cet  article.  Enfin,  an  point  de  vue 
typographique,  ce  livre,  comme  les  précédents,  est  un 
véritable  ouvrage  de  luxe. 

Les  premiers  chapitres  sont  consacrés  aux  Invertébrés. 
A  propos  des  Forarainifères,  M.  Gaudry,  après  avoir 
exposé  les  dernières  recherches  de  MM.  Schlumberger 
et  Munier-Chalmas,  insiste  sur  les  passages  entre  les 
espèces,  entre  les  genres  et  même  entre  les  familles. 

Il  y  a  de  nombreuses  transitions  entre  différents 
groupes  de  Polypiers.  Les  Crinoides  des  temps  secon- 
daires ne  présentent  plus  que  quelques  formes  pri- 
maires; la  plupart  se  rapprochent  davantage  des  formes 
actuelles.  Les  Oursins  ont  donné  lieu  à  de  curieuses 
remarques.  Des  séries  de  dessins  nous  montrent  les 
«  voyages  de  l'anus  »,  les  changements   graduels   qui 


LE    NATURALISTE 


s'opèrent  dans  les  pièces  de  la  rosette  apicale,  dans  les 
ambulacres,  dans  la  disposition  rayonnée,  dans  les  ra- 
dioles.  En  parlant  des  Mkrastcr  de  la  craie  supérieure, 
M.  Gaudry  fait  remarquer  que  ces  cspOces  gcologiques  sont 
des  «  points  de  repère  précieux,  adoptés  par  les  strati- 
graphes  pour  noter  les  minutes  ou  les  secondes  au  calen- 
drier des  âges  de  la  terre,  mais  ce  ne  sont  pas  des 
espèces  zoologiques  dans  le  sens  où  on  employait  autre- 


grands   travaux    de    Waagen,    Neumayr,    Mojsisovics, 
Hyatt,  etc. 

On  trouvera  dans  l'article  Brachiopodes  les  figures  des 
belles  préparations  d'appareils  brachiaux  de  Spiriferina, 
Rhynchonella,  Tercbratiihi,  etc.,  faites  par  M.  Munier- 
Chalmas.  Cet  article  se  termine  par  quelques  lignes 
empruntées  à  un  des  spécialistes  français  les  plus  com- 
pétents, M.  CEhlert.  Toutes  les  fois  que,  dans  un  terrain 


Pscu  I, 
deciiin 
mcridp 


P  ittc  tic  dcrni.ro  gaucho  du  Dimodo^aui  v 
Im  cl  5m,  les  Cinq  mctalaïaicni,  \p, 
2p,  2p,  2p  ,  «ocnnd  dmgt ,  5p,ip, 
duigt,  'tp  i  ip  ,  tiuitiieini  dcji^l  - 
Pr.li/.n 


fois  le   nom  d'espèces.  ^(  us   s, 
même  type  qui  a  subi 
avec  le    temps   de   lé- 
gères    et     insensibles 
variations.  » 

Parmi  les  Mollus- 
ques, les  Huîtres  se- 
condaires fournissent 
des  exemples  anal"- 
gues.  Les  beaux  dc^ 
sins  de  Rudistes,  ipn 
résument  les  élud.^ 
récentes  de  M.  Don 
ville,  permetlruiil  aux 
lecteurs  de  suivre  la 
série  des  formes  allant 

de  Diceras  aux  formes  restées  longtemps  énigmatiques. 
M.  Fischer  a  dressé  pour  M.  (Jaudry  un  tableau  de 
schémas  montrant  les  variations  des  bourrelets  internes 
des  coquilles  de  Nérinées  pendant  le  liathonien  et  le  Co- 
rallien. 

L'histoire  des  Ammonitidés  est  exposée  avei-  sobiiété. 
Les  espèces  sont  si  nombreuses  (plus  de  ;!,.'iO())  cpie  l'iui- 
teur  a  <lù  ne  fiailer  que  des   f,'riiéralilrs   et   ronvoyrr  b^s 


P  luh  hiplioi  us   Becîiei^    à   t/2   de   grandeur  :  p,   pectorale,   v,     -icnliale,  d, 

,,  caudale.  On  voit  sur  la  ligne  médiane  un  Itgoi  boml  ornent 

indiciuc  la  place  do  la  colonne  vertébrale.  —   LiTc  de  I\nie  Regiv 


■e  p 


dimenlation  paraît  s'(  Ire 
opéiee  d'une  manie le 
inmteii  ompue,  on 
liou\e  dans  une  mime 
(  OUI  lie  des  foimes  c\ 
tiLiiiPs  que  relie  une 
stuc  de  foimes  intoi- 
mcdiajrcs,  tandis  qnp 
s  il  s'est  produit  un 
biusque  changement 
dans  la  sédimentation, 
il  y  a  discontinuité 
dans  les  types. 

Les  Vertébrés  occu- 
pent la  seconde  moitié 
du  volume.  Il  semble 
'   maître  avec  prcdilec- 


que  ce  son  la  pan 
tion. 

(I  Le  passage  de  l'état  ancien  dos  pcossuns  osseux  à 
leur  état  actuel  est  un  des  faits  les  plus  IVappaiils  en 
faveurde  l'idée  d'évolution.  Ces  animaux  ont  été  d'abord 
protégés  par  une  cuirasse  d'écaillés  osseuses;  au  milieu 
du  secondaire,  les  écailles  di^  beaucoup  d'entre  eux  ont 
cessé  d'être  osseuses;  à  la  lin  du  secondaire,  presque 
tous  les  poissons  avaient  (|osrr;iillcs  molles  comme  ceux 


LE     NATURALISTE 


i\o  nos  mers.  Les  poissons  ont  eu  priniiliveniont  leur 
colonne  vertébrale  terminée  en  pointe,  ainsi  que  les 
autres  vertébrés;  dans  le  milieu  du  secondaire,  leur 
colonne  vertébrale  s'est  raccourcie  et  condensée,  ses 
arcs  hémaux  se  sont  rapprochés  pour  prendre  la  dispo- 
sition appelée  Stégoure;  puis  les  arcs,  se  rapprochant  de 
plus  en  plus,  ont  formé  la  palette  caudale  des  poissons 
actuels.  Enfin,  les  poissons  avaient  à  l'orijiine  une  co- 
lonne vertébrale  à  l'état  de  notocorde  ;  nous  en  avons  vu 
dans  le  secondaire  dont  les  vertèbres  étaient  à  divers 
états  de  développement...  » 

.M.  Gaudry  a  divisé  l'étude  des  Reptiles  secondaires  en 
trois  parties  :  les  Reptiles  qui  établissent  des  enchaî- 
nements avec  les  formes  primaires  (Labyrinthodontes), 
ceux  qui  paraissent  avoir  été  spéciaux  aux  temps  secon- 
daires (Thériodontes,  Ichthyosauriens,  Plésiosauriens, 
Simosauriens,  Dinosauriens,  Ptérosauriens);  enfin,  ceux 
qui  ont  eu  des  liens  évidents  avec  les  êtres  actuels. 
L'auteur  ne  pouvait  parler  de  toutes  les  formes  enre- 
gistrées dans  les  livres  ou  les  mémoires  de  Paléon- 
tologie; il  s'est  attaché  à  faire  connaître  les  traits 
essentiels  des  types  les  plus  caractéristiques.  Ces  des- 
criptions sont  accompagnées  de  comparaisons  instruc- 
tives, de  dissertations  élevées  sur  certains  points  d'ana- 
'tomie  comparée,  sur  la  différence  à  établir  entre  les 
ressemblances  dues  à  une  communauté  d'adaptation  et 
les  lessemblances  dues  à  une  communauté  d'origine,  etc. 

An  début  de  l'article  sur  les  Oiseaux,  M.  Gaudry 
signale  les  enipreinles  de  pas  recueillies  dans  le  Crétacé 
des  environs  de  Laghouat  par  IVI.  Le  Mesle  et  qui  pa- 
raissent provenir  plutôt  de  Dinosnurien'^  cpie  d'Oiseaux. 
Puis  vient  la  description  de  VArrhrnplni/.r  .ic.diiqiagnée 
(le  la  ligure  du  second  exomiiluie  |,,ivi'-  -'.i.ODO  francs 
par  le  Musée  de  Berlin.  M.  Cinidrv  él.il>lil  une  e.impa- 
raison  curieuse  et  assez  inaflen. lue  eniie  les  ,|ii,ues  lep 
tocerques  et  stéréocerques  die/,  f^  (ii>e,iu\  el  hv-,  l'ui-,- 
sons. 

Le  fait  le  plus  important  à  signaler  à  propos  des  .Mam- 
mifères secondaires  est  la  ressemblance  t'rappaule  qui 
existe  entre  la  faune  du  Groupe  de  Laramie,  dans  l'Amé- 
rique du  Nord,  et  la  faune  cernaysienne  de  .M.  Lemoine. 

Un    llcsumr   lermine   les    Fo.s-s/fe  srruwlaircs.    Dans   ce 


STELLARIA     MEDIA 


le  sav 
■-Il  ucl 

ldll>  . 


ou  de  la  survivance,  ils  auraient  dû   pei 
les  autres.  » 

Ce  qui  est  certain,  c'est  qu'il  y  a  eu  développement 
progressif;  «  à  une  nature  merveilleuse  a  succédé  une 
nature  plus  merveilleuse  encore.  »  Evidemment,  le  pro- 
grès ne  saurait  s'arrêter.  C'est  sur  cette  parole  fortilianto 
que  se  termine  ce  beau  et  bon  livre. 

M,    ItoULK. 


V  a  I"  I  é  1 6    g  1 


A  la  date  du  .30  mai  M.  .\znavour  de  Constantinople 
nous  envoyait  deux  échantillons  de  mouron  accompagnés 
de  la  notice  suivante  : 

«  Je  vous  adresse  par  cemème  courrier  un  paquet  con- 
tenant deux  échantillons  d'une  variété  de  Stcllaria  média 
Vill.  accompagnés  d'une  diagnose. 

«  J'ai  recueilli  le  premier  spécimen  de  cette  variété  en 
juin  1888,  dans  le  quartier  de  Pera.  Depuis  j'en  ai  re- 
cueilli dans  diverses  localités,  aux  environs  de  la  ville 
notamment  sur  le  littoral  de  la  mer  de  Marmara. 

c(  Cette  variété  offre  le  même  aspectqUe  le  type  de  l'es- 
pèce, dont  elle  diffère  par  le  manque  absolu  de  poils 
dans  toutes  ses  parties.  J'ai  observé  une  variation  du  type 
à  calice  glabre,  mais  je  n'ai  pu  encore  trouver  d'autres 
formes  intermédiaires  reliant  la  variété  au  tv|ie..le  pense 
qu'il  y  a  lieu  de  considérer  cette  forme  eomiiie  une  va- 
l'iété  bien  définie  et  nouvelle  de  l'espèce,  d'aiitaiil  [dus 
qu'elle  n'est  pas  décrite  dans  les  ouvrages  concernant  la 
ilore  de  cette  région.  (lioissier,  Flo7-a  orientalis:  ;  Grise- 
bach,  Spicilr(jitan  Jlorw  Hiiiurlix  el  IiUhijinc;r,  etc.).  » 

Pour  donner  satisfaction  à  notre  correspondant  nous 
avons  soumis  les  échantillons  botaniques  en  question  et 
la  notice  à  un  savant,  plus  que  tout  autre  apte  à  élucider 
cette  question  scientifique.  M.  Rouy  a  bien  voulu  étudier 
les  spécimens  et  après  les  avoir  soigneusement  examinés 
à  la  loupe  a  ainsi  formulé  son  opinion  : 

(M  peut  considérer  cette  varicii'  comme  réelle  cl  valahle, 
bien  que  ces  échaniUlons  comportent  des  poils,  mais  ils  ne 
sont  iiiis  sdiiis.  .Nous  publions  donc  la  diagnose,  laissant  à 
l'aiiieiii  el  au  luaitre  qui  adonné  son  avis  toute  la  res- 
|ionsabilili-  dans  cette  (luestion  botanique. 

!^tell»i-ia  inecii»  Vill.   var.  ghibenimn 

.Nouv.  var.  —  Herbe  annuelle,  verte,  tendre,  très  glabre 
de  l.'>-60cm.;  Racine  fibreuse;  Tiges  diffuses  ou  ascen- 
dantes, rondes,  non  parcourues  par  une  ligne  de  poils, 
dicholoma-rameuses  ;  feuilles  opposées  :  les  inférieures 
pétiolées,  ovales  ou  ov-subcordées  aiguës,  à  pétiole  non 
cilié;  les  supérieures  sessiles  ovales  ou  ov-oblongues, 
tr  svl.  pi.  grandes  que  les  autres;  les  florales  diminuées, 
atténuées  au  sommet;  Cyme  lâche,  feuillée;  PédicoUes 
axillaires  et  terminaux,  allongés,  2-o  fois  plus  longs  que 
la  eajiMile,  glabres,  finalement  réfléchis;  Sépales  .ï, 
iiIiImiil:n,(.1iIiis,  jiresque  sans  nervure,  étroit,  bordés  d'une 
inaïque  xaiieuse,  glabres;  Pétales  il,  blancs,  profondé- 
ment bipartils,  pin-  eouils  iiué  le  calice;  Etamines  svt.o; 
Styles  3:  Ovaire  uinliu  ul m  e,  à  placenta  mulliovulé;  cap- 
sule oblongue,  plu-.  Iiuit^ue  i|iie  le  calice,  s'ouvrant  par 
0  valves  jusqu'aii-ile--iiii- (lu  milieu,  polysperme,  àcolu- 
nielle  très  cunii;  i;raine-  i l'iiiloi  lues-orbiculaires,  com- 
primées, granuleii-e-  Mil  les  (leu\  faces,  nuiriculeuses 
sur  le  bord;  lleuiil  en.LMil.  mai. 

Hab.  :  Bords  de-  rliemins  et  lieux  humides,  entre 
Saint-Stefano  et  MakriUeny,  (irès  Constantinople,  égale- 
ment entre  Cadikusy  et  Kizil-Toprak. 

Ressemble  au  type  de  l'espèce  ;  mais  s'en  distingue 
par  l'absence  totale  de  poils  dans  toutes  ses  parties. 


168 


LE     NATURALISTE 


LES  CORNES 

Constituent-elles  un  avantage 

ou  un  désavantage  dans  la  lutte  pour 

l'existence  ? 


Tout  récemment,  dans  une  réunion  scientifique,  un 
entomologiste  expert  nous  présentait  quelques  cas  cu- 
rieux de  Mimétisme  ;  à  ce  propos,  il  disait  que  «  la  Provi- 
dence a  donné  à  chaque  type  d'insectes  des  moyens 
propres  de  défense  :  aux  uns,  le  mimétisme,  aux  autres, 
des  cornes,  etc..  >>  L'idée  ne  nous  est  pas  venue  d'exa- 
miner quel  rôle  peuvent  bien  jouer  au  point  de  vue  phy- 
siologique les  éminences  chitineuses  souvent  très  déve- 
loppées qui  ornent  les  téguments  des  Insectes. 

Les  données  d'une  pareille  question,  éparses  dans  des 
travaux  nombreux,  incomplètes  très  souvent,  exigeraient 
pour  être  recueillies  et  assemblées  avec  fruit  une  compé- 
tence particulière. 

C'est  une  association  d'idées  des  plus  simples  qui  nous 
conduit  à  examiner  le  cas  des  cornes  proprement  dites, 
telles  qu'on  les  observe  chez  certains  vertébrés  supérieurs. 
Ruminants  et  quelques  Pachydermes. 

Nous  commencerons  par  une  description  rapide  des 
cornes  de  quelques  espèces  qui  à  ce  point  de  vue  parti- 
culier peuvent  être  regardées  comme  des  types. 

11  n'y  a  pas  lieu  évidemment  de  donner  ici  des  détails 
précis  sur  la  formation  delà  substance  cornée,  sur  la  par- 
ticipation de  l'éléidine  à  cette  formation,  etc..  ;  il  suffit 
de  savoir  que  la  corne  proprement  dite  est  d'origine  épi- 
thélialc,  qu'elle  se  développe  aux  dépens  des  couches 
superficielles  de  la  peau  qui  s'amoncellent  en  s'aplatis- 
saiit  ou  en  s'étirant  suivant  l'axe  et  en  prenant  à  la  suite 
de  modifications  histo-chimiques  complexes  la  consis- 
tance que  l'on  sait. 

Dans  quelques  cas  aussi  rares  que  curieux  comme  les 
Rhinocéros,  les  cornes  sont  constituées  uniquement  par 
la  substance  cornée.  Mais  chez  les  Ruminants,  qui  com- 
prennent la  grande  majorité  des  cas,  l'axe  est  formé  par 
un  prolongement  osseux  supporté  par  les  frontaux  ou 
fixé  sur  la  ligne  fronto-pariétale.  Cet  axe,  dans  lequel  les 
sinus  frontaux  peuvent  se  développer  en  alvéoles  plus  ou 
moins  étendues,  est  revêtu  de  l'étui  corné  ;  ce  dernier 
présente  un  développement  variable  et  peut  être  réduit  à 
la  couche  normale  de  la  peau  qui  s'exfolie  en  se  dessé- 
chant dans  des  conditions  spéciales  et  après  une  exis- 
tence transitoire.  On  peut  dire  dans  ces  cas  que  la  corne 
est  exclusivement  osseuse.  Les  animaux  à  étui  corné, 
les  plus  nombreux  et  les  plus  connus  puisqu'ils  com- 
prennent la  plupart  des  Ruminants  domestiques  (Bovi- 
dés, Ovidés,  Capridés,  Antilopidés),  constituent  le  groupe 
des  Cavicornes  de  Huxley  :  premier  type  suffisamment 
défini  par  ce  qui  a  été  dit  précédemment. 

Les  Ruminants  à  cornes  osseuses  ou  à  bois  présentent 
deux  types  :  un  type  à  cornes  caduques  et  un  type  à 
cornes  persistantes.  Le  premier  nous  est  fourni  par  le 
chevreuil,  le  deuxième  par  la  girafe. 

Chez  la  girafe,  les  bois  ne  sont  pas  ramifiés;  ce  sont  de 
simples  prolongements  osseux  revêtus  toute  la  vie  de 
peau  et  de  poils.  Il  existe  même  sur  la  ligne  médiane, 
entre  les  deux  appendices  précédents,  une  éminence 
osseuse  également  revêtue  par  la  peau  et  qui,  au  même 
titre,  pourrait  être  regardée  comme  une  corne.  Les  bois 
de  la  girafe,  qui  sont  persistants,  constituent  une  excep- 


tion unique.  Le  chevreuil  va  nous  donner  avec  tous  les 
traits  essentiels  le  type  des  Ruminants  à  bois. 

Chez  le  chevreuil,  les  bois  tombent  après  le  rut  et  re- 
poussent rapidement  après  cicatrisation  du  point  de 
rupture.  Le  volume  des  bois  de  chaque  formation  va 
croissant,  quoique  le  nombre  des  prolongements  [de  la 
ramure  ou  andouillers,  qui  croît  pendant  les  premières 
années,  atteigne  une  limite  à  laquelle  il  n'est  plus  pos- 


,  l/G  de 


sible  de  se  servir  de  ce  caractère  pour  la  détermination 
approximative  de  l'âge.  Le  chevrillard  d'un  an  pousse 
sur  la  tige  de  son  bois  une  première  branche  dirigée  en 
avant  au-dessus  de  chaque  œil  :  c'est  l'andouiller  d'oeil. 
Puis,  d'une  façon  assez  régulière,  le  bois  de  chaque  année 
présentera  un  andouillerde  plusjusqu'àS,  qui  est  le  chiffre 
maximum  pour  le  chevreuil. 

La  présence  de  chacun  de  ces  prolongements,  dirigés 
alternativement  en  avant  et  en  arrière  dans  la  règle, 
n'est  pourtant  pas  absolument  constante.  Blasius  a  cons- 
taté plusieurs  fois  l'absence  de  l'andouiller  d'œil  chez 
des  broquarts  de  4  cors  et  de  6  cors  ;  et  a  basé  sur  ces 
observations  la  loi  dite  de  Blasius  d'après  laquelle  c'est 
moins  le  nombre  des  andouillers  que  la  forme  générale 
des  bois  qui  peut  donner  l'âge.  C'est  pourquoi  nous 
avons  tout  à  l'Iieure  qualifié  d'approximative  cette  déter- 
mination de  l'âge  par  les  andouillers. 

Les  traits  généraux  de  cette  description  s'appliquent  à 
tous  les  cas.  11  en  est  de  même  du  mécanisme  de  la 
chute  que  l'on  peut  suivre  trèsbien  chez  de  jeunesdaims. 
La  tige  ronde  ne  présente  la  première  année  qu'un  an- 
douiller  apointi,  le  tout  recouvert  par  la  peau. 

A  l'approche  de  l'automne,  apparaît  à  la  base  un  bour- 
relet qui  porte  le  nom  de  lobe  et  qui  divise  le  bois  en  une 
partie  basilaire  ou  pédicelle,  et  une  partie  terminale  ou 
bourgeon.  Ce  lobe  devient  très  vasculaire  en  même  temps 
que  la  circulation  se  ralentit  dans  le  bourgeon,  dont  la 
peau  se  détache  et  s'exfolie  ;  finalement  l'inllammation 
de  la  base  aboutit  à  la  séparation  du  lobe  et  du  bour- 
geon. Une  couche  cicatricielle  apparaît,  et  le  nouveau 
bois  pousse  rapidement  toujours  revêtu  de  la  peau.  On  a 
vu  de  vieux  daims  reproduire  de  la  sorte  en  dix  semaines 
une  ramure  de  3o  kilogr.  Finissons  celte  courte  descrip- 
tion générale  en  indiquant  que  chez  tous  les  ruminants  à 
bois,  les  cornes  sont  l'apanage  exclusif  des  mâles. 

Il  n'y  a  d'exception  que  les  Rennes,  chez  lesquels  mâles 
et  femelles  sont  pourvus  de  bois  assez  développés.  Les 
andouillers  aplatis  et  échancrés  à  l'extrémité  donnent  à 
ces  ornements  un  aspect  particulier:  VandouiUer  d'œil  est 
rabattu  en  avant  et  étalé  sur  l'œil  ;  la  portion  moyenne 
de  la  tige  porte  en  avant  randoitillei-  de  fer  ;  l'andouiller 
moyen  et  l'extrémité  de  l'axe  sont  également  étalés  et 
découpés. 

D'après  ces  données,  il  est  possible  d'établir  cliez  les 


LE    NATURALISTE 


ruminants  munis  de  cornes  une  distini'tion  tn'-s  nette 
entre  le  type  à  étui  corné  bien  développé  et  le  type  à 
Lois  caducs. 

Premier  groupe.  Cavicornes  de  Huxley,  comprend  Bovi- 
dés, Ovidés,  Capridés,  etc..  Cornes  persistantes,  non  ra- 
mifiées, existant  très  souvent  dans  les  deux  sexes. 

Deuxième  groupe.  Ruminants  à  bois,  cbez  le  mâle  seu- 
lement, ramifiés  plus  ou  moins,  caducs,  le  renouvelle- 
ment étant  en  rapport  avec  la  reproduction. 

Ces  groupes  comprennent  des  passages  de  l'un  à  l'au- 
tre. 

Dans  le  premier,  ce  sont  lesesiièces  où  les  niùb-s  sfuU 
sont  munis  de  cornes. 

Dans  le  deuxième,  ce  sont  : 

1°  Les  Rennes,  cbez  lesquels  la  femelle  aussi  bien  iiue 
le  mâle  porte  des  bois. 

2°  Les  Girafes,  cbez  lesquelles  les  cornes  non  ramifiées 
sont  persistantes. 

Cberclions  dans  les  divers  groupes  des  Ruminants  à 
cornes  quelle  peut  bien  être  la  signification  physiolo- 
gique de  ces  appendices. 


Nous  éliminerons  d'abord  le  cas  des  Pachydermes  que 
Ton  peut  regarder  comme  très  simples,  puisqu'ici,  les 
cornes  n'ont  pas  d'axe  osseux,  quoiqu'elles  puissent  at- 
teindre une  longueur  de  60  centimètres  et  une  circonfé- 
rence de  35  centimètres  à  la  base.  Ce  sont,  en  somme,  de 
simples  éminences  cutanées  creuses,  à  la  base  desquelles 
on  n'observe  qu'une  rugosité  des  os  frontaux  et  nasaux. 
Il  existe,  en  Abyssinie,  des  Rhinocéros  à  deux  cornes, 
l'antérieure  plus  longue  que  la  postérieure.  Chez  un  type 
bicorne  fossile  bien  connu,  le  Rhinoeeros  Tichorrihinua 
elles  avaient  jusqu'à  1  mètre  de  long.  Le  Rhinocéros  de 
l'Inde  n^en  a  qu'une  sur  les  os  nasaux.  Enfin  on  connaît 
en  France  et  en  Allemagne  un  type  fossile  sans  cornes. 

Ici,  le  rôle  physiologique  est  facile  à  déterminer.  L'A- 
rabe respecte  l'éléphant;  c'est  un  «  animal  juste  qui  tient 
en  honneur  les  paroles  du  prophète  Mahomet  »  ;  il  a  au 
contraire  horreur  du  Rhinocéros  (c  qui  ne  s'inquiète  aucu- 
nement des  amulettes  des   prêtres  et  montre    (ju'il   mé- 


prise la  voix  du  Tdut-l'nissanl  ;   le  vrai   musulman  doit 
s'iMi     éloigner    tranquillement    pour    ne     pas    souiller 

11  suffit  en  effet  d'éviter  l'arme  du  monstre  ;  mais  mal- 
heur à  celui  qui  se  trouverait  faire  obstacle  à  son  pas- 
sage. Le  Rhinocéros  ne  se  détourne  jamais  ;  il  laboure 
son  ennemi  avec  sa  corne,  et,  plutôt  que  de  faire  un  dé- 
lunr,  déracine  sur  son  passage  des  troncs  d'arbres  même 
volumineux. 

Quoique  ce  cas  soit  en  quelque  sorte  aberrant,  tant 
par  la  position  des  appendices  que  par  leur  structure 
anatomique,  on  trouve  là,  nettement  accusée  déjà,  une 
si^inification  physiologique  que  nous  allons  retrouver 
plus  nette  chez  les  Ruminants.  Le  Rhinocéros,  animal  re- 
poussant, dangereux  du  reste  si  on  le  provoque  ou  si  on 
lui  fait  obstacle,  n'attaque  pas  l'homme,  et  ses  cornes  ne 
lui  servent  à  rien  contre  les  Insectes  ses  ennemis  natu- 
rels; mais  elles  rendent  terribles  les  combats  que  se  li- 
vrent les  mâles  à  l'époque  du  rut. 

Les  rapports  des  appendices  dont  nous  nous  occupons 
avec  les  fonctions  reproductrices  sont  des  plus  marquées 
(■liez  les  Ruminants  à  bois.  En  effet,  ces  derniers,  dans 
la  règle,  ne  présentent  de  cornes  que  dans  le  sexe  mâle. 
Ce  sont  des  animaux  très  doux  ;  or,  on  sait  qu'à  l'époque 
du  rut,  ils  luttent  avec  acharnement.  Les  cerfs  qui  se 
trouvent  en  présence  à  ce  moment  s'élancent  violemment 
l'un  contre  l'autre  en  baissant  la  tète,  ramure  contre  ra- 
mure ;  il  arrive  souvent  que  les  bois  engagés  l'un  dans 
l'autre  deviennent  inséparables  et  que  les  deux  animaux 
tombent  et  meurent  de  faim  surplace.  11  faut  ajouter 
que  son  adversaire,  une  fois  vaincu,  le  cerf  fait  même 
souffrir  de  son  humeur  belliqueuse  les  femelles  qu'il 


M^ 


/lO  de  -i- 


contientdans  un  espace  bien  limité,  p/ace  rf(i  )■!/;.  Il  com- 
mence par  chasser  les  jeunes  et  ne  tolère  pas  qu'une  seule 
de  ses  femelles  s'écarte  des  limites  ivacées.  VEIan  de  la 
Baltique,  animal  pacifique,  considéré  comme  une  divinité 
|iar  les  anciens  Prussiens,  lutte  également  à  l'époque 
du  rut.  On  peuten  dire  autantiles  Daims  dontl'andouiller 
basilaire  apointi  constitue  en  pareil  cas  une  arme  dan- 
gereuse. Lorsqu'on  les  élève  en  captivité,  on  est  obligé  de 
les  séparer  au  bout  de  trois  ou  quatre  ans  parce  ([u'ils 
deviennent  trop  batailleurs, 

E.  Hataillon. 
(.4  suivre). 


170 


LE    NATURALISTE 


THESES  DE  BOTANIQUE 
LA  FACULTÉ  DES   SCIENCES    DE  PARIS 


Influence  du  bord  de  la  mer  sur  la  structure  des  feuilles 
P    R   M     P  ERRE   Le         e 

r  f         n      r         n  com  n  ne  i  1 

cula  n  0  d  de  la  mer  d  ft 

n       d  n  or  1       re  en    est    r 


1  un  T  rt  1 1      1  lie  1  e 
en  un  no  p  se 

I  nt   qu       p       en   A  1    fl 

II  1  il         0 
in      ne  e  1 


us  0 

mo  ns  sa  1 

chc 

ou   spec  al 

souvent 

e    a 

p  r   d 

1    .         A 

bcn  les 

dtcs    a 

lôcos  (1) 

1  u         Clic  t        d    e   luels 

f    te     s  très     o  nb  c  x    je  cache  ce     ermc 
1         i    1         r  X  1    pi        n 


Uc 


lie  ni  non      e      r 

to      fo  s    la  s  1  a  1  ce   C's  e    eur  e    1  ns  1  r  ctu  o  les  fc    1 

le          1    c     ons  qu  1  e  ve  t  et  e  g  OUI  ''   'o  s  4  chef  p 
p.u\. 

1"  Lrs  pliiiirs  i|iii    \I^,Mll   -,iir  1.'  bord  de  la  mer  y  prennent 


i-rnmpnjni'O  d'un  prmnd 


'!'■  ■!  I  -  '■-  '!■  "^  r[[,i.^',l.,nir„i  ijnssilayo  far/ara,  Aster  tri- 
l"  !"     il"i-    iiiiv'i     .t  rfcc  <ri/)oK«m)  que  la  structure 

'!•'  i'  i>i..i.  ,  iii.i>  i.ilr  .1  l'iiiirnria-  destcrrcs  par  suite  de  la 
l.jc.iliN.ili.iii  a,-,s  palissades  au-dessous  de  la  l'ace  supérieure, 
devic-uue  ceiitrique  au  voisinage  de  la  mer  par  le  fait  de  leur 
extension. 

3°  Les  laeiincs  et  les  méats  inlcrcellulaircs  tendent  à  se 
réduire  d;in^  1rs  1,'uill.s  du  littoral. 

4"  La  I  11!  .1  M|iln  ||r  i,.:i,l  à  être  moins  abondante  sur  le  liord 
de  la  MUT.  i|,i.  rr  -,,[1  ]i,,i-  réduction  de  volume  ou  par  réduc- 
ticmdu  n..\,:.v  .1-  , ■,,,■!, s  rl,lf,rophvlli,.ns. 

Ce   deriiiir    l'^.sulid    csi     p.niirnlirrinn'iil    iiil /'ressant,    ainsi 

qUCl'at.lil     lrln:,l.|nrr,    a    I;,   s,  m  I  r  i ,  ,  nrr   Mrl:,    ll,rs,.,M.   le  profcS- 

seur  Boniii'M'.  V.n  |. !■.■-. 'n.r  ilii  ;_'r:iihl  (l-\ cliipiiriiirnl  pris,  au 
voismafre  di-  l:i  ]iiri\  pnlr  hs^u  m  |,.(lis^,„|r  ],■  lissu  «  assimi- 
lateur  »),  un  obsn-v.ilmr  imlni  ,lrs  u\r,-^  m  ^l^^m■  auprès  de 
certaine  école  allriii;n..lr  mi  |irui  .i  rr  \/.,l,.  .,  h,  tentation  de 
conclure  n  jjriori  à  une  jilus  giaiulc  aclivii,  drs  louctions  chloro- 
phylliennes. M.Lesageasuse  garder  de  cet  ecueil,  et  ses  obser- 
vations montrent  au  contraire  qu'à  l'accroissement  du  tissu 
palissadiformc  doit   corresijondrc  ici  une  diminution  dans  l'in- 

l-iisllé  des  pilé iiéiirs  ,,sMniil:,li-iirs, 

';■'   '^'■' !'■  |i  M-iir  ,|ii  II  :, ,  ,il  .Ir  M    I.r^iij,.  n'est  pas  la  moins 

;iii\iiiitjliis  iMi  ]irul  iiltnliurr  Irs  iiiodiliralions  de  la  structure 
des  feuilles  au  voisinage  de  la  mer  (composition  chimique  du 
sol,  de  l'eau  qui  baigne  les  plantes  ou  leur  est  "apportée  par  les 
embruns  et  les  brumes,  etc.)  on  rencontre  partout  le  sel  marin 
un  facteur  prépondérant.  Il  s'est  donc  proposé  de  repro- 
ipérimentalcment  les  altérations  qu'il   avait  observées 


•  Gostantin,  1 
18R7,  Paris. 


Flore  du 


,  Journal  de   Botan; 


dans  la  nature  en  fournissant  à  des  plantes  de  semis  des  quan- 
tite.s  de  chlorure  de  sodium  variables,  soit  par  la  composilinn 
iniliiilo  du  sol,  soit  par  des  arrosages  convenablement  n'-iilcs. 
D'une  part  il  a  cultivé  sur  un  sol  constant  (terreau)  une  série 
d'individus  de  même  espèce  soumis  à  des  arrosages  de 
richesse  graduée,  soit  en  chlorure  de  sodium,  soit  en  eau  de 

er  D'  re  1  ar  la  cul  ve  dans  des  cond  t  ons  égales  d'ar- 
r  e(leaue  ilojée  at  ell  de  la  "V 1  ne)  me  série  d'in- 
d  d  de  men  e  espèce  se  développant  sur  n  sol  variable 
(  errea  mélangé  de  chlorure  de  sod  u  n  ou  de  tangue  recueillie 
a  Mo  Irev  près  du  Mont  S  nt  M  ch  1)  Les  espèces  soumises 
aux  exi  r  ences  ont  ete  Pisum  ativum  L  um  grandi/lorum , 
Lep  d  m  saitvum  La  lern  ère  u  to  a  fourn  des  résultats 
très  fr  i  p  nts  et  d  une  concord  nco  i  a  f  te  avec  les  données 
de  1  observât  on 

1    L    feu  lie  cl  un  sol  salé,  sur- 

0  t  q  and  a  sal     e  osage. 

Les  pal  ss  d  s  terrains  salés, 

tou   che    les  ech  s  préparées. 

3°  Le    méats    nter      1  ni  s   qu'augmen- 

t    t  la  salure  du  sol 

•t°  La    1  lorophyl  e     est  red      e    1  ns  1  s     ch  ntiUons  arrosés 


lues 


lucide  un  point 
pporté  par  le 
nstitution  ana- 


LA    GRACILAIRE    DU    LILAS 

Gel     a  i>j  i  gella  Tab    Ode  des  I    f  idoptères 
(Pap  lions)  f  m  lie  deb  Tene  tes 

(^  te  t  r  ) 


I     p  1   11  1  t       )      t  1     1    izo      1        p  jours,  quel- 

quefui.s  uu  peu  plus  tard.  J'en  ai  vu  rester  pourtant  en 
chrysalide  cinq  à'six  semaines,  depuis  le  niilieude  juillet 
jusqu'à  la  fin  d'août.  Vers  le  20  juillet  on  commence 
ordinairement  à  voir  des  Papillons  dans  les  bosquets  et 
dans  les  jardins  où  l'on  cultive  dos  Lilas;  mais  c'est,  au 
mois  d'août  surtout  qu'ils  sont  communs  et,  qu'on  les 
voit  voler  d'un  vol  sinueux  et  enroulé.  L'accouplement 
se  fait  très  peu  de  temps  après  l'éclosion,  et  la  ponte 
recommence  immédiatement.  De  nouvelles  mines  se 
forment  sur  les  feuilles  demeurées  intactes  lors  de  la 
première  ponte;  ces  mines  sont  abandonnées  vers  le 
mois  de  septembre  et  ahns  ,i|ip;it:iissent  de  nouvelles 
feuilles  roulées,  dans  leM|M'llrs  vn.ni  les  chenilles  de 
cette  nouvelle  génération.  Cilbs n  p.iraissent  se  déve- 
lopper moins  vite  que  celles  t\f  l,i  luruiiére.  On  en 
trouve  encore  dans  les  feuilles  rouléis,  ,\  |.i  lin  d'octobre, 
et  j'en  ai  même  observé  en  1889,  le  (i  unveiiilii.\  dans  des 
feuilles  non  encore  tombées.  (îénéralemeiil.  j'.ii  (idiivé 
les  colonies  moins  nombreuses  en  septenilnr  cl  (nidlne 
qu'en  mai  et  juin. 

Les  chenilles  de  cette  seconde  génération  passent 
l'hiver  dans  leur  cocon  à  l'état  de  chrysalides  et  n'éclo- 
sent  que  vers  la  fin  d'avril  ou  le  commencement  de  mai, 
selon  le  plus  ou  moins  de  précocité  du  printemps. 

La  construction  des  cocons  pendant  l'arrière-saisor 
semble  se  faire  d'une  manière  assez  peu  régulière  :  j'en 
ai  obtenu  dès  le  10  octobre,  et  ainsi  que  je  le  dis 
ci-dessus,  on  trouve  en  novembre  des  chenilles  qui 
n'ont  pas  encore  lllé.  L'éclosion  du  Papillon  au  prin- 
temps paraît  aussi  se  prolonger  assez,  longtemps.  On  en 
trouve  dès  la  fin  d'avril,  pendant  tout  le  mois  do  mai, 
et   pendant   uni*  iiartie    de  juin.   J'en  ai    pris   accouplés 


LE    NATURALISTb: 


le  8  Juin;  d  (l'un  autre  côté  j'ai  eu  des  éclosions  de 
l'ôducation  du  printemps,  dès  le  21  juin.  On  peut  donc 
considérer  qn'on  trouve  le  papillon  presque  pendant 
toute  la  belle  saison,  depuis  la  fin  d'avril  jusque  pendant 
le  mois  de  septembre;  mais  il  y  a  toutefois  une  époque, 
depuis  le  milieu  de  juin,  jusqu'au  20  juillet,  pendant 
laquelle  il  serait  rare. 

Le  Papillon  est  très  vif  et  vole  assez  rapidenieiit  pen- 
dant le  jour  dans  les  bosquets,  les  jardins  et  les  bois, 
notamment  autour  des  Lilas.  Il  se  pose  volontiers  sur  les 
feuilles,  ou  dessous  celles-ci  s'il  se  voit  observé,  et  il  s'y 
tient  en  repos,  les  ailes  moulées  autour  du  corps,  les 
antennes  couchées  le  long  du  corps  :  les  quatre  pattes 
antérieures  et  intermédiaires  réunies  deux  à  deux,  de 
façon  qu'on  croirait  qu'il  n'y  en  a  qu'une,  sont  étendues 
sur  le  côté,  de  manière  à  constituer  un  point  d'appui 
solide;  elles  sont  accolées  dans  presque  toute  leur 
longueur,  le  bas  des  tibias  seul  un  peu  écarté  :  ces  tibias 
ainsi  que  les  cuisses  étant  garnis  d'écaillés  paraissent 
alors  très  épais.  Dans  cette  position  les  ailes  étant 
réunies  et  comme  roulées  autour  du  corps  et  relevées  à 
leur  extrémité,  les  bandes  qui  les  traversent  se  réunis- 
sent et  paraissent  plus  complètes  que  lorsque  les  ailes 
sont  étalées.  La  base  des  ailes,  d'un  jaune  brunâtre  doré, 
est  marbrée  de  blanc,  et  à  partir  du  milieu  on  voit  trois 
bandes  transverses  blanches,  la  première  formant  un 
croissant,  la  seconde  droite  se  recourbant  un  peu  en 
avant,  la  troisième  plus  large  etmoins  longue.  Lorsque  le 
Papillon  est  ainsi  au  repos  sur  les  feuilles,  il  est  très 
facile  de  l'observer  avec  un  peu  de  précaution,  et  il  se 
tient  longtemps  immobile.  D'autres  fois,  les  antennes  au 
lieu  d'être  allongées  le  long  du  corps,  sont  dirigées  en 
avant  et  animées  d'un  mouvement  vibratile  fréquent, 
dans  ce  cas  le  Papillon  prend  facilement  son  vol,  ou  se 
retire  sous  la  feuille,  s'il  se  voit  observé. 

La  chenille  de  la  Gracilaria  Syringella  vit  généralement 
sur  le  Lilas,  cependant  elle  se  trouve  aussi  sur  le  Troëne, 
Liyustrum  mclgare,  dont  elle  mine  la  feuille.  Elle  aurait 
aussi  été  trouvée  sur  le  frêne,  Fraximis  excehior.  Il  n'est 
donc  pas  étonnant  qu'on  trouve  le  Papillon  dans  les  bois 
où  il  n'y  a  pas  de  Lilas;  mais  on  ne  l'y  rencontre  pas 
abondamment.  Au  contraire  dans  les  jardins  où  se  trou- 
vent des  massifs  de  Lilas,  on  le  voit  très  communément 
voler  pendant  les  mois  de  mai,  juin  et  août  ;  il  décrit  dans 
les  bosquets  des  évolutions  rapides,  dans  son  vol  con- 
tourné et  en  spirales.  Il  n'est  pas  rare  alors  de  le  ti'ouver 
accouplé  se  reposant  sur  les  feuilles  de  Lilas  ou  d'autres 
arbustes;  mais  dès  qu'il  s'aperçoit  qu'il  est  vu,  le  couple 
se  laisse  glisser  entre  les  feuilles  et  disparaît.  On  le  voit 
aussi  voler  le  soir,  et  comme  presque  tous  les  Papillons 
de  nuit,  il  pénètre  dans  les  appartements  qui  donnent 
sur  les  jardins, attiré  par  les  lumières,  autour  desquelles 
il  vient  décrire  ses  capricieuses  évolutions. 

Le  Papillon  de  la  Gracilaria  Syringella  a  de  10  à  12  mil- 
limètres d'envergure,  ses  antennes  sont  presque  aussi 
longues  que  les  ailes,  annelées  de  blanc  et  de  noirâtre, 
la  tète  est  blanchâtre,  lisse  sur  le  devant  et  garnie 
d'écaillés  en  dessus,  les  palpes  inférieurs  sont  longs,  peu 
garnis  d'écaillés,  grêles,  courbés  au-dessus  de  la  tête,  à 
a[ihl'^  .li-.lincts,   blancs,  avec  deux  anneaux  noirs;  le 

|]Mi-ii' iiiiile  assez  long  et  pointu,  les  palpes  supé- 

rii  iir>  >oni  ;jièles,  bien  visibles  et  courts.  La  trompe  est 
assez  longue.  Les  ailes  supérieures  sont  étroites,  ar- 
rondies à  l'extrémité,  où  une  large  frange  les  fait  paraître 
très  élargies,  elles  sont  d'un  jaune  d'or  foncé  brillant, 


nuancées  de  blanc  à  la  base.  A  la  côte  cinq  taches  blanches 
forment  ordinairement  autant  de  petites  bandes  qui 
traversent  l'aile,  la  première  assez  krge  souvent  tachetée 
de  brun;  la  seconde  triangulaire,  n'atteignant  pas  tou- 
jours le  bord  interne;  la  troisième  souvent  à  peine  visible 
à  la  côte,  mais  très  élargie  au  bord  interne;  la  quatrième 
souvent  oblitérée  avant  d'atteindre  celui-ci,  et  la  cin- 
quième très  courte  à  l'extrémité  de  l'aile,  formant  avec 
une  petite  bande  circulaire  noirâtre  qui  est  à  l'extrémité 
de  l'aile  une  sorte  d'oeil  à  prunelle  fauve  doré  :  Toutes  ces 
taches  ou  bandes  sont  bordées  de  lignes  noires  plus  ou 
moins  larges  qui  les  oblitèrent  souvent  en  partie  et  qui 
donnent  à  l'aile  un  aspect  plus  ou  moins  foncé  ou 
noirâtre  ;  le  bord  interne  porte  une  largo  frange  gris 
noirâtre  plus  courte  au  sommet,  nuancée  de  blanc.  Les 
ailes  inférieures  sont  très  étroites,  cultriformes,  d'un 
gris  noirâtre  ainsi  que  leurs  franges  qui  sont  très  larges. 
Corselet  blanc  nuancé  de  doré  ;  l'abdomen  noirâtre  à 
extrémité  fauve,  portant  dans  le  mâle  un  pinceau  de 
poils  fauves  au  bout,  et  pointu  dans  la  femelle.  Ventre 
blanc  annelé  de  noir.  Les  pattes  sont  noirâtres  variées  de 
blanc.  Le  dessous  des  ailes  supérieures  est  noir  avec  la 
côte  et  l'extrémité  taché  de  jaunâtre. 

Je  crois  devoir  signaler  un  fait  singulier  qui  m'est 
arrivé  au  sujet  de  ce  petit  papillon.  En  ayant  pris  un 
dans  le  jardin,  je  le  piquai  au  moyen  d'une  épingle  sur 
une  feuille  de  sureau  et  m'éloignai  quelques  instants. 
Lors(iue  je  revins,  j'aperçus  une  petite  araignée  auprès 
de  mon  papillon;  elle  s'éloigna  rapidement  et  je  re- 
marquai alors  qu'il  était  comme  momifié  :  il  était  enve- 
loppé de  toutes  part  d'une  sorte  de  lange,  composé  de 
fils  serrés  tout  autour  de  lui  comme  les  bandelettes  d'une 
momie.  Je  parvins  à  le  débarasser  de  cette  sorte  de 
fourreau,  et  mon  papillon  reparut  très  frais,  bien  vivant 
et  n'ayant  pas  souffert  de  cette  aventure. 

La  chenille  de  la  Gracilaria  Sijringella  a  [lour  ennemi 
un  petit  hymônoptère  parasite,  qui  la  dévore  dans  les 
feuilles  roulées  où  elle  habite.  Cette  larve  est  apode,  d'un 
blanc  verdàtre,  à  peu  près  fusiforme,  plus  large  en  arrière 
qu'en  avant,  la  bouche  indiquée  par  des  lignes  ou  taches 
noires.  Arrivée  à  son  entier  développement,  elle  a  en- 
viron deux  millimètres  de  long,  sur  près  d'un  millimètre 
de  large;  elle  construit  alors  un  petit  cocon  de  soie 
blanche  dans  lequel  elle  se  transforme.  C'est  pendant  la 
fin  de  juin  et  pendant  le  mois  de  juillet,  qu'on  trouve  ces 
parasites  dans  les  feuilles  roulées,  où  ils  dévorent  les 
chenilles,  ils  y  sont  quelquefois  très  nombreux,  j'en 
ai  vu  jusqu'à,  douze  ou  quinze,  se  repaissant  de  la  même 
victime.  Us  filent  leur  cocon  dans  l'endroit  où  ils  ont 
vécu  et  souvent  lorsque  l'on  déroule  une  feuille  on 
trouve  au  lieu  do  chenilles  les  cocons  de  ces  larves. 

L'insecte  parfait  éclot  vers  la  fin  ilr  juillcl;  c'est  un 
hyniénoptère  de  très  petite  taille,  d'environ  (mis  milli- 
mètres de  long,  entièrement  noir;  les  aniennos  biunes, 
non  coudées, filiformes, sont  environ  de  la'longueurde  la 
moitié  du  corps,  à  premier  article  gros,  les  autres  nom- 
breux, serrés,  grenus  et  peu  distincts;  les  cuisses  sont 
noires  à  extrémités  quelquefois  un  peu  jaunâtres;  les 
tibias  jaunâtres  à  extrémité  noire;  les  tarses  noirs  diez 
les  nulles,  jaunâtres  chez  les  femelles  dont  l'abdomen 
est  terminé  par  un  oviductc  saillant.  Les  ailes  sont  un 
peu  noirâtres  et  irisées,  les  inférieures  sans  nervures; 
les  supérieures  trè»  peu  nerviées  et  à  nervures  peu 
visibles,  ont  à  la  côte  un  gros  point  noirâtre,  épais, 
triangulaire,  do  l'angle  interne  duquel  descend  une  ner- 


17-2 


LE    NATURALISTE 


vure  vers  le  disque  de  l'aile  où  elle  se  rencontre   avec 
une  autre  descendant  de  la  côte. 

Ce  parasite  est  quelquefois  assez  abondant  pour  que 
au  moins  moitié  des  chenilles  que  l'on  recueille  ne  donne 
pas  de  Papillon  ;  en  revanche  on  fait  une  bonne  récolle 
d'hyménoptères.  Il  me  semble  que  la  seconde  génération 
G.  Syringella  est  moins  infestée  de  parasites,  qu'on  ren- 
contre moins  fréquemment  dans  les  feuilles  roulées  en 
septembre  et  en  octobre,  qu'en  juin  et  juillet. 

^-  Le   genre    Gnudlaria 

renferme  plusieurs  es- 
pèces qui  vivent  dans 
nos  contrées  de  l'Est 
de  la  France;  la  plus 
remarquable  et  la'plus 
brillante  est  la  G.  Swe- 
derella  Fab.  {Hilaripen- 
nrlh  nnpnnchcl).    Elle 


—   Gracilaria    SwcderoUa 
dessus  très  grossie. 


blancs,  ceux-ci  avec 
un  anneau  noir  à  l'extrémité;  les  antennes  blanchâtres, 
la  trompe  longue.  Les  ailes  antérieures  sont  d'un 
beau  rouge  cuivreux  vif;  à  la  base,  le  bord  interne  es 
jaune  d'or;  sur  le  disque  une  grande  tache  triangu- 
laire jaune  d'or  un  peu  vert  et  très  brillant  occupe  la 
plus  grande  partie  de  la  côte,  la  frange  est  couleur  d'or 
un  peu  brunâtre.  Le  dessous  de  ces  ailes  et  les  ailes  in- 
férieures sont  noir  un  peu  jaunâtre.  Les  pattes  sont  d'un 
noir  métallique  peu  foncé  et  comme  argentées  ;  les  tarses 
blancs.  Le  thorax  est  jaune  d'or  comme  les  taches  des  ailes 
supérieures,  l'abdomen  noirâtre  en  dessus,  jaune  bril- 
lant en  dessous.  Ce  charmant  microlépidoptère  volo 
pendant  le  mois  de  mai  dans  le  voisinage  des  bois  et 
dans  les  bois  peu  couverts,  surtout  vers  le  milieu  du  mois, 
il  n'est  pas  très  commun.  La  chenille  blanchâtre,  presque 
transparente,  vit  en  juillet  et  septembre  dans  un  pli  de 

feuille  de  chêne  contournée. 

E.  Pissor. 


LIVRE    NOUVEAU 

•H/,'---.  Tjiroisier,  ouvrage  (1)  suivi  de  notices  cl 
-  ,  iiirdils  de  laboratoire  de  Lavoisier,  pnr 
-.  LUI-,  Secrétaire  perpétuel  de  l'Acadénde 
.  ,;  -,ri[L'au  Collège  de  France. 
Il,  !■  M.  Bertlielot  est  toujours  un  événement. 
ir,iiiirri' fallrention  des  gens  du  monde  comme 
,  ,1  ar>  savants.  La  date  de  1789  qui  estle  point 
de^déparl  de  la  société  politique  nouvelle  coïncide  à  peu  près 
avec  les  grandes  découvertes  de  Lavoisier  qid  sont  la  base  de  la 
science  contemporaine,  delà  physiologie  comme  de  la  chimie.  A 
côté  de  la  Révolution  politique  de  1789,  il  y  a  donc  eu  une  révo- 
lution chimique  personnifiée  par  Lavoisier,  et  qui  sépare  deux 
mondes  scientifiques  entièrement  diflérents  par  leurs  méthodes, 
leur  esprit  et  leurs  principes.  C'est  cette  révolution  que 
M.  Bcrthclol  raconte  dans  i 


La  Rcroh 
extra  il 
M.  lii  I 
des  s,. 
Unn-u 

Cclui-.i 

des  pi 


BIBLIOGRAPHIE 


ZOOLOGIE 
543.  J.  A.  Allen.  On  Cyclorhis  viridis  (vieill.)  and  its  ncar 
iVUies,  with  Rcmarks  on  other  specics  of  the  Genus  Cy- 
clorhis. lig. 
Bull.  Amer.  Mus.  Nat.  Hisl.  New-York.  II.  1889,  pp.  123- 

13:;. 


(1)  1  vol.  in-8",  de  328  pages,  cart.    anc 
Alcan,  cdiloiir,  cl  aux  bureaux  du  Journal 


s,  0 


,  chez  FéU5 


54».  J.  A.  Allen.  Descriptions  of  New  Specics  of  South 
america  Birds. 

Thryothcirus  macrtirui.  —  T.  longipes.  —  Phtyrhynclms 
bifasciatus,  —  PI.  iusularis.  —  Euscanhinus  ochrojHerus.  — • 
Sublegatus  virescens. 

Bull.  Amer.  Mus.  Bisi.  Nat.  New-York.  II,  1889,  pp.  137- 
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Bull.  Amer.  Mus.  Nat.  Hist.  New-Yorl;  II,  1889,  pp.  133- 
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Sciurus  Atstoni.  —  Tamias  asiaticus  Bulleri.  —  T.  asiaticvs 
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Bull.  Amer.  Mm.  Nat.  Hist.  Neio- York.  U,  1889,  pp.  16o- 
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Bull.  Amer.  Mus.  Nat  Hist.  New-York.  II,   1889,  pp.  163- 
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chus  Swainson,  wilh  Descriptions  of  two  a  New  Spc- 
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-Y.  doi'soimmaculatus.  —  X.  rufodorsalis. 
Bull.  Amer.  Mus.  Nat.  Hist.  New-York.  II,  1889,  pp.  153- 
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555.  F.  M.  Chapman.  On  the  habits  ofthe  Round-tailcd 
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Bull.  Amer.  Mus.  Nat.  Hist.  New-York.  II,  1889,  p.  120. 

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the  Genus  Sigmodon  from  Southern  Florida. 

Sigmodon  hispidus  littoralis. 

Bull.  Amer.  Mus.  Nat.  Hist.  New- York.   II.    1880,  ]>.   118. 

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parently  New  Specics  of  the  Genus  Hesporomys  from 
Florida. 

Eesperomys  Horidanus.  —  H',  nireiventris. 

Bull.  Amer.  Mus.  Nat.  Hist.  New-York.  II.  1889,  p.  117. 

558.  R.  V.  Erlanger.  Zur  Kenntnis  ciniger  Infusoricn. 

Zeitsch.   of.     Wissensch.     Zool.    49,    Tsgo,    pp.    849-862. 
pi.  XXIX. 

559.  A.  H.  Everett.  A  List  of  the  Birds  of  the  Borncan 
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Journ.  n.  Br.  R.  Asiat.  Soc.  1889,  pp.  91-212. 

560.  F.  Houssay.  Etudes  d'embryogénie  sur  les  vertèbres. 
(Axol.itl.). 

Archir.  Zool.  Exper.  1890,  pp.   143-144. 

561.  O.  E.  Imhol.  Nolizen  Ubor  die  pelagischc  ThicrwcU 
der  Scen  in  Karnlhcn  und  in  der  Krain. 

Zool.  Anzeiger.  335,  1890,  pp.  261-263. 

G.  Malloizei.. 


Le  Gérant:  Emile  DEYROLLE. 


Paris.  —  Impr.  F.  Levé,  rue  0; 


120  ANN'ÉK 


1"  AOUT  1890 


EXCURSION  &ÉOLOGIQÏÏE  AUX  ENVIRONS 
DE  BAVAI 


Le  départemftilt  du  Nord  comprend,  d'une  manière 
générale,  deux  régions  bien  distinctes;  tandis  que  toute 
la  partie  Nord-Ouest,  depuis  la  mer  jusqu'à  l'Escaut,  est 
basse  et  peu  accidentée;  l'extrémité  Sud-Ouest  est  au 
contraire  beaucoup  plus  élevée.  La  première,  qui  coni- 
id  les  quatre  cinquièmes  du  département,  a  une  alti- 
tude moveiiue  iiiférieure  à  i',>  mètres;  ce  sont  les  vastes 


conséquence  de  la  structure  géologique  du  sol.  Cette 
]iartie  du  Nord,  coupée  en  deux  par  la  Sambre,  constitue 
l'extrémité  occidentale  de  r.\rdenne. 

L'antique  petite  ville  de  Havai  est  située  sur  le  plateau 
entre  la  Sambre  et  l'Escaut,  sur  le  bord  d'une  petite 
rivière,  le  ruisseau  de  Havai,  qui  va  se  jeter  à  six  kilo- 
mètres de  là  dans  l'Hongneau. 

J'ai  eu  récemment  l'occasion  de  parcourir  les  vallées 
de  ces  deux  cours  d'eau  ainsi  que  les  régions  voisines. 
J'ai  été  guidé  dans  cette  excursion  par  les  nombreux  et 
intéressants   travaux    de   M.   Ladrière ,   auquel    on    doit 

•tude  très  complète  de  ce  [iays{l). 


plaines  des  Flandres,  au  milieu  desquelles  s'élèvent  seu- 
lement quelques  collines,  véritables  outliers,  tels  que 
Cassel,  le  mont  Noir,  Mons-en-Pévèle,  etc. 

La  partie  orientale  a  une  altitude  moyenne  d'environ 
liiO  mètres;  c'est  un  vaste  plateau  légèrement  incliné 
vers  le  iNord-Ouest,  relié  à  la  plaine  par  une  pente  assez 
brusque.  La  ligne  du  cbemin  de  fer  de  Valenciennes  à 
Maubeuge  joint  précisément  ces  deux  régions  et  s'élève 
rapidement  de  la  cote  23,  dans  la  vallée  de  l'Escaut,  à  la 
cote  loO  qu'elle  atteint  au  delà  de  Bavai.  Le  point  de  la 
ligne  d'où  l'on  peut  le  mieux  se  rendre  compte  de  la 
physionomie  générale  du  pays  est  Curgies.  Le  contraste 
est  frappant  :  d'un  cùlé,  les  Flandres  avec  ses  puissantes 
agglomérations  industrielles  et  ses  grandes  cultures  ;  de 
l'autre  un  pays  relativement  pittoresque  avec  de  nom- 
breux pâturages  qui  lui  donnent  un  peu  l'aspect  nor- 
mand. Curgies  est  d'aUleurs  sur  la  crête  militaire  do  la 
•région;  c'est  un  point  statégique  important. 

Ces  diiîérences  topographiques  sont  naturellement  la 
LE  SATDRALISTE,  Paris,  41),  rue  du  Bac. 


Les  terrains  primaires  de  l'Ardenne  ont  été  fortement 
redressés  et  plissés  antérieurement  à  la  période  secon- 
daire ;  ils  sont  restés  émergés  jusqu'à  l'époque  des  pre- 
miers dépôts  crétacés  (2).  Les  couches  jurassiques,  si 
développées  au  sud  de  l'.Vrdenne  dans  le  département 
(le  ce  nom ,  manquent  complètement  dans  celui  du 
-Nord. 

Les  terrains  primaires  ne  sont  ici  représentés  que  par 
le  dévonien  dont  on  peut  voir  les  assises  suivantes,  de 
bas  en  haut  : 

1°  Le  poiidinr/uc  du  liurnot^  et  te  gmuwacke  de  Hierges. 

2°  Les  sr/i)\7,s   ,1  r.ll,-,  ,./,'S. 

'i"  Le  cnlr.iirr.h  i;nri  ou  dévonicii  moyen,  dans  lequel 
M.  Ladrièi-.-  ii  i-ludp-  .'t  décrit  huit  séries  subdivisées 
elles-mêmes  en  un  grand  nombre  de  couches  distinctes. 
C'est  dans  cet  étage  que  sont  ouvertes  les  importantes 


(1)  Annales  delà  Sociiti}  géologique  du  Xord.  lS7i  à  ISS2 
{i)  M.  Gossflet.  L'Ardenne. 


LE    NATURALISTE 


carrières  de  marbre  noir  qui  fait  la  richesse  du  pays  (1). 

4°  Les  schistes  de  Famcnne. 

5°  Les  psammites  dit  Condroz. 

Immédiatement  sur  ces  diverses  assises,  on  trouve  les 
dépôts  crétacés  qui  sont  venus  combler,  soit  les  parties 
concaves  résultant  du  plissement  des  couches,  comme  à 
Angres  au  sommet  de  la  grande  carrière  (fig.  1);  soit  des 
cavités  à  fond  dentelé  résultant  de  la  rupture  des  diffé- 
rents lits  de  la  roche  à  proximité  des  plis  anticlinaux;  ils 
se  sont  ensuite  effondrés  dans  les  poches  de  dissolution 
qui  existent  à  la  surface  de  tous  les  terrains  calcaires. 

Les  couches  dévoniennes  ont  subi  les  phénomènes 
ordinaires  d'altération  et  de  dénudatiou  pendant  la 
période  d'émersiou;  les  produits  de  leur  désagrégation, 
généralement  argileux  par  suite  de  la  décomposition 
plus  rapide  des  lits  schisteux  interposés  dans  les  cal- 
caires se  sont  accumulés  dans  les  fonds  et  les  fragments 
de  roches  dures,  plus  ou  moins  roulés  ou  brisés,  ont 
formé  des  poudingues  ou  des  brèches.  Les  premiers 
dépôts  crétacés  sont  donc  ici  formés  d'éléments  emprun- 
tés aux  terrains  anciens;  ils  sont  en  général  argileux  ou 
argilo-sableux  et  leur  âge  est  souvent  bien  indétermi- 
nable. Quelques  fossiles  viennent  heureusement  guider 
le  géologue. 

On  admet  généralement  que  les  argiles  foncées  qui  ta- 
pissent le  fond  des  poches  appartiennent  à  l'étage  aachi!- 
nien  de  Dumont,  c'est-à-dire  au  système  infracrétacé  de 
même  âge  que  les  argiles  wealdiennes,  dans  lesquelles 
on  a  trouvé,  à  Beruissart,  ces  gigantesques  ossements 
d'Iguanodon  qui  font  l'admiration  des  visiteurs  au  musée 
d'histoire  naturelle  de  Bruxelles. 

Les  dépôts  suivants  appartiennent  aux  époques  céno- 
iii.iiiii'iiiii"^  cl  lunuiiennes.  Ce  sont,  de  bas  en  haut  :  Le 
sur,  ami  ilr  Itrll i,iiiir<  ;  les  sables  à  Pecten  aspir;  les  marnes 
à  Hrli'iiiiiiii's  pli'iiiis  et  les  marnes  à  Terehratulina  gracAlis. 
Mais  les  diverses  couches  rapportées  à  ces  étages  sont 
généralement  peu  épaisses  et  la  division  est  parfois  dif- 
ficile à  établir. 

On  passe  immédiatement  ensuite  aux  premières  cou- 
ches tertiaires  ;  argiles  et  conglomérat  à  silex  contempo- 
rains des  sables  de  Bracheux  du  bassin  de  Paris;  puis  aux 
sables  duQuesnoy.  Ces  formations  sont  enfin  recouvertes 
par  le  limon  quaternaire  dont  l'épaisseur  très  variable 
est  en  certains  points  considérable. 

La  gare  de  Bavai  est  située  à  la  base  des  sables  du 
Que snoij  qui  ont  été  entaillés  sur  une  hauteur  de  ii  mètres 
dans  la  cour  môme  de  la  station.  La  route  de  la  ville 
passe  entre  deux  exploitations  ouvertes  dans  le  niême 
étage.  Dans  la  carrière  de  gauche,  on  voit  7  à  8  mètres 
de  sables  quartzeux  à  grains  fins  blancs,  avec  quelques 
veines  jaunes,  recouverts  par  2  mètres  de  limon  argilo- 
sableux  jaunâtre  ou  rouge,  dans  lequel  on  trouve  un  lit 
discontinu  de  volumineux  blocs  de  grès.  Le  tout  est  sur- 
monté par  une  faible  couche  de  limon  quaternaire. 

Le  sable  de  Bavai  est  très  employé  dans  le  Nord  pour 
le  sciage  du  marbre. 

De  la  ville,  on  se  dirige  sur  la  vallée  de  l'Hongneau  que 
l'on  atteint  à  Taisnière-sur-Hon.  Dans  tonte  la  plaine 
traversée,  le  limon  superficiel  recouvre  les  sables  du 
Quesnoy,  comme  à  la  gare. 

Le  village  de  Taisnière  est  entièrement  construit  sur 
les  assises  peu  inclinées  de  la  gramvach:  de  Hierges  que 
Ton  peut  examiner  dans  un  pré   situé  sur  la  rive  droite 


(1)  Auna/>j8  ih  ta  Société  f/éoloffique  du  Xord, 


II. 


de  la  rivière  ;  il  y  avait  là  une  carrière  aujourd'hui  aban- 
donnée. Certaines  maisons  sont  construites  avec  cette 
roche,  mais  elle  est  beaucoup  trop  dure  pour  la  cons- 
truction et  se  prête  très  mal  à  la  taille  ;  elle  ne  peut  être 
utilisée  que  pour  l'empierrement  des  routes. 

Le  chemin  qui  descend  do  l'église  de  Taisnière  à  la 
chaussée  romaine  de  Bavai  à  Mons  est  entaillé  dans  les 
schistes  à  calcéoles  surmontés  par  un  banc  de  calcaire 
argileux.  Les  schistes  sont  fossilifères,  mais  la  surface 
(le  l'affleurement  est  trèsaélitée;  il  faudrait  creuser  pour 
trouver  la  roche  et  les  fossiles  en  bon  état.  On  peut 
cependant  distinguer  les  genres  :  Spinfer,  Orthis,  Lep- 
twna,  etc.  Quant  à  la  Calceola  sandalina  qui  a  donné  son 
nom  à  cette  zone,  j'ai  été  assez  heureux  pour  en  trouver 
plusieurs  empreintes  dans  le  chemin  creux  qui  conduit 
de  Bon  à  Butiaux.  Les  schistes  contiennent  là  VOrthis 
striatula  et  de  nombreux  polypiers. 

Bedescendant  vers  l'Hongneau,  on  arrive  au  calcaire 
de  (iivet  dont  la  partie  moyenne  est  exploitée  à  Hergies 
dans  la  carrière  Blondeau,  ouverte,  dit-on,  depuis  plus 
d'un  siècle  ;  elle  a  actuellement  un  développement  de 
150  mètres  et  une  profondeur  de  3o  à  40  mètres. 
Parmi  les  couches  exploitées,  on  cite  :  à  la  base,  le  banc 
Saint-Vincent,  beau  marbre  noir  à  polypiers,  et  au 
centre,  une  coucha  à  lucines  que  les  ouvriers  nomment  lit 
à  amandes,  à  cause  de  la  forme  que  présentent  les  sec- 
tions de  ces  coquilles  après  le  polissage.  Ces  couches 
ont  une  épaisseur  totale  de  20  à  23  mètres  ;  au-dessus, 
vient  une  succession  de  lits  de  calcaire  bréchiforme  à 
surface  corrodée  d'une  dizaine  de  mètres  de  puissance. 
Le  plongement  des  lits  est  ici  d'environ  20°  vers  le  S,-0. 
Le  calcaire  dévonien  est  recouvert  par  3  ou  4  mètres  de 
conglomérats  à  silex  brisés  à  patine  verte  empâté  dans 
une  argile  noire  ou  verdâtre  contenant  à  la  base  des 
rognons  de  limonite  ;  à  la  partie  supérieure,  l'argile 
devient  franchement  rouge  et  passe  insensiblement  au 
limon  sableux  superficiel. 

En  suivant  la  vallée  depuis  Hergies  jusqu'à  la  frontière, 
à  Autreppe,  on  voit  un  grand  nombre  de  carrières  ou- 
vertes dans  les  différentes  zones  du  givetien,  mais  ce  qui 
est  intéressant  dans  celte  partie,  ce  sont  les  couches 
secondaires  qui  les  surmontent  et  particulièrement  une 
formation  spéciale  de  la  base  du  cénomanien,  connue 
sous  le  nom  local  de  Sarrazin  de  Bellignies.  C'est  un 
agrégat  de  grains  de  quartz  et  de  limonite  avec  de  nom- 
breux débris  de  coquilles.  La  roche  est  tantôt  friable, 
tantôt  fortement  durcie  par  un  ciment  calcaire  plus  ou 
moins  ferrugineux;  cette  modification  est  visible  à  Belli- 
gnies où  le  sarrazin  a  été  exploité  comme  pierre  de 
construction. 

Devant  la  scierie  de  marbre  de  Houdain,  j'ai  relevé  la 
coupe  suivante  : 

Limon  sableux  rouge Il™  41) 

Sarrazin  très  friable  passant  à  l'argile  sableuse  rou<;o.     0     'M 

Sarrazin  tendre  panaché  rouge  et  vert Il     Ull 

—  -        glauconieux 0     80 

Argile  feuillcléo 0     10 

Sarrazin  tendre "     1  " 

Argile  feuilletée 0     1» 

Sarrazin  tendre U     2j 

Blocs  de  sarrazin  très  dur  dans  une  couche  de  même  na- 
ture plus  sableuse  et  très  glauconieuse  avec  veinules 

d'argile  verte U     30 

Calcaire  dévonien. 

Devant  le  village  de  Bellignies,  une  carrière  partiel- 
lement abandonnée  montre  au-dessus  des  couches  redres- 
sées du  givetien  moyen,  1°',50  de  sarrazin  meuble  recou- 


LE     NATURALISTI 


vprt  directement  par  les  marnes  blanches  à  Terebratulina 
fjracilis.  Plus  loin,  les  marnes  blanches  pénètrent  en 
poche  dans  le  sarrazin  sous-jacent  et  reposent  parfois 
ilirectement  sur  le  givetien. 

L'Hongneau,  après  avoir  reçu  le  ruisseau  de  Bavai, 
passe  devant  Gussignies  et  traverse  la  frontière  belge 
entre  ce  village  et  la  gare  d'Autreppe.  On  voit  là  de  nom- 
breuses carrières  ouvertes  dans  les  couches  moyennes 
et  inférieures  du  calcaire  de  fiivet.  Les  dépôts  crétacés 
sont  assez  développés  et  présentent  des  dispositions 
intéressantes. 

La  figure  2  montre  au-dessus  des  lits  brisés  du  cal- 
caire compact  (A)  et  des  scliistes  (R),  une  couche  iné- 
gulière(()   (l"iiMi'    .Huiie   panachée   bleue  et  jaune;  au- 


,  —  Limon  i\iidl 
ches  inclinées 


nairo  et  argiles   ci'étacées  sur  les  i 
calcaire  de  Givct  à  Autreppe . 


dessus,  on  voit,  en  D,  2  mètres  d'argile  glauconieuse,  un 
peu  sableuse   avec  lits  interposés  de  sile\  brisés  Le  tout 
est  enfin  sui monte  jiar  2",  jO  de  limon  sableux  rou\ 
Dins  11  c^niiie  -^oisuie    ]  ai   leleve  H  coujn    (li^,     I) 


=r^ 


Fi-.  :!.  —  Porlie  dans    le  calcaire  de  Givi'l,  à  Aulirppc. 

d'une  maf,'niti([ue  juirhe  de  dissolulimi  :  A  est  un  riiarlire 
compact  et  C  un  lit  de  calcaire  bréchil'orme  eflondié  sur 
les  bords  de  la  poche  ;  deux  mètres  d'argile  panachée  (C) 
ferrugineuse  avec  tubercules  de  limonite  à  la  base,  gar- 
nissent le  fond;  au-dessus,  viennent  trois  mètres  d'ar- 
gile blanchâtre  (D)  et  une  couche  assez  régulière  (E)  de 
fragments  de  schistes  dévoniens  empâtés  dans  l'argile 
précédente;  puis  0"',80  d'argile  glauconieuse  et  enfin  le 
limon  superficiel. 
Plus  loin,  en   descendani,  le    calcaire  est  recouvert 


jiai-  un  lit  régulier  de  1  mètre  d'épaisseur  de  sable  glau- 
conicux  à  l'ciim  a^pcr,  avec  nodules  de  phosphate  de 
chaux,  au-dessus  duquel  on  trouve  li  mètres  de  marne 
à  lielcmnilen  plenm  et  I  mètre  d'argile  brune  à  silex. 

Les  couches  inférieures  du  givetien  sont  exploitées  à 
Angre;  la  figure  1  représente  une  belle  carrière  de  cette 
localité. 

Au  delà,  on  recoupe  de  nouveau  les  schistes  à  cal- 
céoles,  puis  les  divers  étages  de  l'assise  de  Burnot,  dont 
la  plus  récente,  un  poudingue  très  dur  à  gros  éléments, 
forme,  sur  la  rive  droite  de  la  rivière,  un  rocher  en  cor- 
niche, connu  dans  le  pays  sous  le  nom  de  Caillou-qui- 
bique.  Il  a,  au  point  de  vue  pittoresque,  une  grande  répu- 
tation dans  le  Nord,  justenient  à  cause  du  contraste  qui 
existe  entre  celle  ré;ji,.ii  piimaire  et  les  plaines  fla- 
mandes. Pour  les  l.illiM^^,  nue  excursion  au  Caillou-qui- 
bii(ue  est  l'équivalent  d'une  course  en  montagne. 

Il  faut  revenir  sur  nos  pas  jusqu'à  la  frontière,  puis 
leiiiuiiter  le  ruisseau  de  Bavai.  On  s'élève  alors  dans  la 
série  dévonienne  dont  les  couches  plongent  vers  le 
Sud  :  après  avoir  revu  toutes  les  assises  du  givelien,  on 
trouve  à  Saint-Waast  le  calcaire  de  Frame  et  les  srhistrs 
de  Famome.  A  Bavai,  on  exploite,  pour  rempieneiiieiil 
des  routes,  les  psammites  du  Condroz. 

Le  long  de  la  ligne  du  chemin  de  fer,  on  peut  voir, 
dans  une  tranchée  près  de  Bettrechies,  une  petite  grotte 
naturelle  dans  le  calcaire.  C'est  une  cavité  triangulaire 
comprise  entre  deux  lits  superposés  inégalement  cour- 
bés; l'inférieur  étant  seulement  légèrement  bombé  et  le 
supérieur  formant  au  contraire  un  pli  anticlinal  pro- 
noncé M  Ladrière  explique  (1)  la  formation  de  cette 
(  iMt(  pu  l't  fil  iidiement  des  couches  inférieures  sous 
1  II  lion  ilesliiRlni  relativement  récente  des  eaux  mé- 
ttoïKiues  J(  (lois  cette  grotte  beaucoup  plus  ancienne, 
(lie  résulte  du  plissement  iiitgal  et  du  glissement  des 
dneis  lits  calcaires  II  suffit  de  presser  un  peu  nbli- 
quenunt  les  ti anches  d  un  livie  pour  voiries  feuillels  se 
séparer  et  former  entie  les  deux  points  d'aïqmi  une 
ou\eituiL  tinii„ul  me  absolument  semblable. 

Unis  1  ^  iiiMi  Ils  de  Bavai,  il  n'existe  pas  de  iiapp(! 
m  ut  11  lin  iiii]iiiitante  L  ensemble  des  formations 
nous  \  11  ll-^  il  ximiiur  est  peu  perméable,  les 
(  iu\  tiaverstnt  bitn  le  limon  argilo-sableux  super- 
ticiel  poui  formel  sur  les  argiles  à  Tcrebvatutim  unieilis 
une  nappe  à  peine  suffisante  pour  alimenter  quelques 
puits  de  ménages;  mais  la  plus  grande  partie  de  l'eau 
glisse  à  la  surface  du  sol,  pénètre  un  peu  dans  les  fis- 
sures du  terrain  primaire  et  se  rend  finalement  dans  les 
rivières  qui  coulent  sur  un  lit  imperméable  d'argiles 
délacées  entraînées  et   de  schistes    dévoniens   décom- 

force  motrice  aux  nombreuses  scieries  de  marine  éclie- 
lonnées  sur  ces  deux  cours  d'eau. 

Malheureusement,  l'eau  potable  est  inconnue  dan- 
cette  région;  les  puits  sont  alimentés  par  une  nappe  peu 
abondante  et  surtout  peu  profonde.  Quant  aux  eaux  de 
rivières,  elles  entraînent  une  grande  quantité  de,  ma- 
tières organiiiiies  pinveiiaiil  de  villages  d'une  inoprete 
très  douteuse,  i|ui  m'hI  bâtis  sur  h-  rives. 

11.    BOIRSALLT. 
(1)  Annales  de  la  Société  (/éotoijirjve  du  \or,l,  t.  VllI,  p.   Ilil. 


LE     NATURALISTE 


DIAGNOSES  DE  LEPIDOPTERES  NOUVEAUX 


Prometopuo  Egnigiireni  n.  sji.  33  millini'ii'.-;.   H.inl  liT- 
iiml  des  superienips   anondi   au-dessus    -1      I   nud'    inirii.c 

uis  rejoignant  l'apex  en  ligne  droite,  très  l<      i'  i,(!i|in'. 

Dessus  des  superieui  es  blanc  jaunâtre  avec  ;  .  [.n  i  .^  r\i,  nriin^ 

uni-isetiii    u^c    Les  taches  orbiculaircs    ei  niiii.Jiiiies  ,   peu 

I  r  I  -.i  parées  par  une  ombre  plus   foncée.  Les   ailes 

^  I  II  rextral>asilairc,   la  médiane   et    la  coudée, 

Il      I       1        m  mdiquees,  puis  par  une  double  ligne  de  points 

I  Iles  sont  bordées  par  une  série  de  petits  poinis 

liiiement  cercles  de  jaunâtre. 

I  11    J.iunâtro  à  la  base  et  au  centre,    bordexti- 

Dlssou    d^s  supérieures  noir*  tre  lu  centre  jaun'tre  'ilic't 
t  a    I  ord  terminal  avec  un  reflet  sul  ter     nal   os 
D  ssou     les     fer  eurcb  1  lanc    aie    vec  la  cote  ctl        ri 
r  jaunat  c  et  le  reflet  rose  d  ns  la  part  c  suj  1 

su  1  s  iu  tre  a  les  est  trave  se  au  secon  1  t 
„  e  le  1  0  nts  no  r  qui  s  arr  te  a  x  nf  r  cures  avan 
anj.le  anal     elles  sont  également  bordées  d  une  s  1    j 

o  nt    no  rs  tcrm  naux 
D  ux  exemph  rcsde  Za    ora  pr  s  Loja  n  ars  18S6 


Opii-i 


Tn    utie   1  al  Ion  en  est  1  or  1     de  cl  aque   c  t 
e  sept  t  p1  es   ]     nés  1   en      j  s  le  le 

P       o  n 


Dcss     s    le 
pr  s  L  ja 


LES  CORNES 

Constituent-elles  un  avantage 

ou  nn  désavantage  dans  la  lutte  i)Our 

l'existence  ? 

(Suite  et  fin.) 

Nous  ne  dirons  que  quelques  mots  du  cas  très  parti- 
culier des  AnUlocapres  de  l'Amérique  du  Nord.  C'est  un 
type  à  étui  et  à  cornes  caduques.  L'étui  corné  présente 
deux  branches.  Mais  la  branche  qui  se  détache  de  Taxe 
en  avantne  sauraitêtre  considérée  comme  un  andouiller 
véritable  :  car  l'axe  osseux  n'y  envoie  i)a>  île  prolonge- 
ment. 


Fig.  4.  —  L'Antilope  à  fourches  (.Antilocapra  americana 


11  est  difficile  néanmoins  de  ne  pas  voir  là  un  inter- 
médiaire intéressant  entre  les  Ruminants  à  bois  caducs 
et  les  Ruminants  cavicornes  que  nous  allons  aborder. 

Les  Antilopidi's  sont  des  Ruminants  Cavicornes.  Il 
arrive  fort  souvent  que  le  mille  seul  porte  des  ornements 
ciirnés.  Les   mœurs   de  ces   animaux  sont   douces.  Les 

sruls  il.llli^rli'lix  xilll     le--  SV/cyis/rrccs  OU  CoudoUS  du  Sud 

.Xfiiriiii  ri   |.,  i:^;h  ri  r^  ili'  l;i   iiirmc  régloH.    Eucore  ne 
les,ini-iK,|ir,ir,iii~r  ,lr  1,1  |(iii::iiriirdeleurs  cornes  quiat- 


li  —  I    \n   1  1  il    I  (M     1  K    lu 

teignent  Im  50  de  lon^,  (munies  d  une  crête  spiralée 
chez  les  premier^,  d  anneaux  chez  les  seconds)  Mais  tous, 
à  la  reproduction,  se  livrent  des  combats  terribles. 

Les  ChamoU  se  percent  ou  se  précipitent  en  bas  des 
rochers.  Les  Gazelles  qui  ont  les  cornes  plus  fragiles  se 
les  cassent.  Parmi  les  cas  intéressants  à  signaler  dans  le 
groupe,  citons   les  Tétracères  chez  lesquels  le  mâle  seul 


La  Gazelle  {GazoUa  dorcas). 


LE    NATURALISTE 


porte  <les  cornes  et  en  porte  quatre.  Il  existe,  gravé  sur 
la  grande  pyramide  d'Egypte,  un  Orj/a;  à  une  seule  corne. 
La  fantaisie  de  l'artiste  n'a  rien  à  voir  avec  la  réalité. 
Tous  les  Oryx  ont  deux  cornes,  malgré  la  faculté  bizarre 
que  leur  attribuent  les  prêtres  égyptiens  de  les  renou- 
veler et  d'en  prendre  soit  une  soit  quatre  :  si  bien  que 
l'on  a  cru,  à  un  certain  moment,  pouvoirrapporterà  l'Oryx 
la  fable  de  la  licorne,  que  l'on  met  plutôt  aujourd'bui 
àl' 


LWd'lax  ou  Antilope  de  Mendés  présente  de  l'intérêt  en 
ce  sens  que  ses  cornes,  disposées  en  lyre  grecque,  sont 
précisément  celles  dont  les  Egyptiens  ornaient  la  tète  de 
leurs  dieux,  de  leurs  rois  et  de  leurs  prêtres. 

En  somme,  le  trait  essentiel  à  notre  point  de  vue,  c'est 
que  chez  les  Antilopidés,  les  cornes  ne  sont  pas  des  ar- 
mes de  défense,  mais  des  ornements  de  parade  dont  la 
femelle  ne  se  sert  pas  quand  elle  les  a,  et  dont  le  m;\le 
n'usequedans  les combatsqui précèdent  l'accouplement. 

Chez  les  Capridés,  les  Ovidés,  que  tout  le  monde  connaît, 
la  femelle  manque  encore  souvent  de  cornes.  Du  reste, 
ces  animaux  présentent  moins  d'intérêt  pour  nous,  parce 
que  la  domestication  les  met  dans  des  conditions  spé- 
ciales. D'autre  part,  la  sélection  artificielle  a  tellement 
multiplié  lesformes,  qu'un  examen  des  espèces  seraitim- 
possible.  Il  n'est  pas  de  notre  ressort  d'étudier  les  quel- 
que dix  espèces  que  Fitzinger  admet  pour  le  genre  Ovis, 
non  plus  que  les  dilTérentes  espèces  de  Capridés.  il  suffit 
de  dire  qu'ici,  les  rapports  avec  la  reproduction  perdent 
de  leur  netteté  avec  l'apparition  fréquente  de  ces  appen- 
dices chez  les  femelles. 

Chez  les  Bœufs  apparaît  très  nette  l'adaptation  à  une 
autre  fonction  :  celle  d'arme  défensive.  Les  cornes  exis- 
tent en  effet  dans  les  deux  sexes.  Dans  l'un  comme  dans 
l'autre  elles  sont  puissantes,  épaisses  i  la  base,  et  relati- 
vement moins  longues,  surtout  chez  les  espèces  sauvages. 

Suivant  nous,  ce  rôle  nouveau,  qui  apparaît  particuliè- 
rement chez  les  Bœufs  sauvages,  Gayal,  Gaur,  Camargue, 
Ovibos  et  Bison,  constitue  une  adaptation  secondaire. 
Les  cornes,  au  début,  simples  prolongements  osseux  re- 
couverts par  la  peau  comme  chez  la  Girafe,  auraient  ap- 


paru en  se  ramifiant  graduellement  et  en  présentant  des 
développements alteinalifs  en  rapport  avec  le  rut,  comme 
une  parure  de  noces;  finalement,  le  caractère  se  serait 
fixé  dans  diverses  espèces,  au  point  d'apparaître  chez  la 
femelle  et  de  constituer  des  appendices  persistant  toute 
la  vie.  En  conséquence  de  cette  persistance,  ou  plutôt  en 
rapport  avec  elle,  est  survenue  l'adaptation  secondaire, 
consistant  anatomiquenient  dans  l'épaississement  corné, 
qui  a  fait  de  ces  appendices  une  arme  défensive. 

S'il  fallait  tirer  de  cette  étude  rapide  des  cornes  des 
lUiminants  les  caractères  essentiels  permettant  de  rap- 
porter le  développement  primitif  de  ces  appendices  à  la 
fonction  reprodu<:trice,  nous  dirions  en  somme  : 

1°  Que,  dans  les  cas  ra[)pelant  de  plus  près  le  type 
considéré  par  nous  comme  primitif,  les  mâles  seuls  sont 
pourvus  de  cornes. 

2°  Que  lorsque  les  cornes  a[i[iaraissent  chez  les  femelles, 
elles  sont  plus  faibb's. 

3°  Que  les  màli's,  clic/,  les  Ituiniiiants  à  bois  et  les  An- 
lilnpidés,  ne  s'en  servent  r|ue  pour  la  lutte  précédant  la 

produclion,  et  que  les  femelles  ne  luttent  pas.  Les 
rliénoniènes  consécutifs  à  la  castration  très  bien  obser- 
M-s  chez  le  Cerf  sont  des  plus  significatifs  à  ce  point  de 
vue.  Si  l'on  castre  un  cerf  des  deux  côtés  au  moment  où 
les  bois  sont  très  développés,  les  bois  ne  tombent  plus  ; 
si  on  le  castre  au  moment  où  les  bois  viennent  de  tomber, 
ils  ne  se  développent  plus.  Avec  des  castrations  unilaté- 
rales, on  a  obtenu  de  la  môme  façon  un  arrêt  en  plein 
ilèvelojipciiiciil  ou  ,i[uês  clniti',  pour  h'  bois  du  même 
côté. 

Enfin  et  surtout,  jiour  qu'une  conception  de  cet  ordre 
sur  l'évolution  des  cornes  des  Uuminants  se  présente 
comme  acceptable,  il  faut  qu'elle  trouve  confirmation 
dans  les  données  paléontologiques.  Or,  on  sait  que  les 
premiers  Uuminants  à  cornes  parus  dans  le  .Miocène 
étaient  des  animaux  à  bois;  bois  très  simples  d'abord 
comme  ceux  du  Dkrocéras  qui  ne  présentait  qu'un  an- 
douiller,  puis  plus  compliqués  chez  les  Palxomcnja;. 
Gandry  a  trouvé  également  dans  le  Miocène  les  genres 
Pal^orijx  et  l'idxoreas  voisins  des  Onjx  et  des  Orscas  ac- 
tuels. Enfin  sont  arrivés  les  Uuminants  à  étuis  cornés. 

L'interprétation  physiologique  emprunte  une  certaine 
valeur  à  ces  stades  philogéniques  qui  permettent  de  con- 
sidérer comme  possible  le  développement  îles  appen- 
dices en  question  tel  que  nous  l'avons  esquissé  plus 
haut.  Il  n'y  aurait  donc  eu  probablement  là,  au  début, 
que  des  armes  de  parade  pour  la  sélection  sexuelle. 

Par  conséquent,  les  appendices  dont  nous  nous  occu- 
pons, qu'ils  aient  gardé  leur  signification  physiologique 
originelle  ou  qu'ils  soient  devenus  des  armes  véritables, 
rentrent  au  même  titre  dans  la  catégorie  si  intéressante 
des  phénomènes  adaplifs.  Dans  le  premier  cas,  les  cornes 
sont  une  arme  dans  la  lutte  pour  la  sélection  sexuelle; 
dans  l'autre,  elles  sont  une  arme  dans  la  lutte  pour 
l'existence. 

Nous  ne  parlerons  pas  de  l'apparition  de  cûnn-s  dans 
certains  cas  lératologiques.  Le  cheval,  d'après  des  ren- 
seignements que  nous  tenons  de  M.  Blanc,  de  l'École  vé- 
térinaire de  Lyon,  en  aurait  présenté  dans  quelques  cas 
très  rares.  Évidemment,  il  nepeutètre  ici  question  d'un 
letour  à  l'état  ancestral.  De  tout  ce  que  l'on  sait  sur  la 
philogénie  du  genre  Equus  depuis  les  remarquables  tra- 
vaux de  Kowalewsky  et  Uutimeyer  pour  la  série  euro- 
péenne, de.Marsli|iourIa  série  américaine,  rien  n'autorise 
à  admettre  pour  le  cheval  un  ancêtre  pourvu  de  cornes. 


•178 


LE    NATURALISTE 


Un  ami  mal  inlenlionné  nous  demandait,  il  y  a  quelque 
temps,  si,  le  cheval  étant  un  ami  de  l'homme,  l'appari- 
tion accidentelle  de  ces  appendices  ne  pourrait  pas  être 
attribuée  à  un  phénomène  de  mimétisme.  L'explication 
est  trop  humoristique  pour  mériter  l'examen  scienti- 
fique. Et  pourtant,  la  présence  de  cornes  comme  sym- 
bole dans  l'espèce  humaine  se  présente  d'une  façon  assez 
générale  dans  l'histoire  des  peuples  sauvages  comme 
dans  celle  des  peuples  civilisés,  en  archéologie  et  dans 
l'histoire  des  religions,  pour  mériter  d'être  examinée. 
L'application  dont  il  vient  d'être  question  doit  être  dé- 
tournée. Est-ce  une  ironie?  Est-ce  une  simple  allusion  à 
ce  fait  que  la  «  Providence  »  a  placé  ces  appendices  en  un 
point  tel  qu'ils  soient  visibles  pour  tous  sauf  pour  celui 
qui  les  porte?  Nous  laisserons  la  question  à  de  plus 
compétents.  Nous  ne  parlerons  pas  davantage  des  cornes 
de  Moïse,  quoique  le  «  Moyses  autem  Cornutus  »  répandu  à 
profusion  on  corlains  points  de  la  Bible  ne  puisse,  à  coup 
sur,  être  iiiliT]iirir'  d'une  façon  défavorable. 

Pas  da\^inUi;.;i\  ili'>  cornes  dont  les  anciens  ornaient  la 
tête  de  leurs  dieux.  Nous  avons  rencontré,  il  y  a  quelques 
années,  dans  le  Laocoon  de  Lessing  de  longues  disserta- 
tions sur  la  question  de  savoir  si  tous  les  Bacchus  ont 
des  cornes,  et  si,  dans  les  cas  où  elles  sont  invisibles, 
elles  ne  seraient  point  eacliées  par  le  lierre  dont  on  or- 
nait la  tête  du  dieu.  Nous  avons  eu  l'occasion  de  voir 
plus  haut  que  la  tête  des  rois,  des  dieux  et  des  prêtres 
égyptiens  était  ornée  de  cornes  d'Addax.  Certaines  divi- 
nités de  l'Inde  en  portent  également. 

Ici,  comme  toujours  lorsqu'il  s'agitd'unfaitbiologique, 
c'est  à  l'espèce  sauvage  qu'il  faut  s'adresser  pour  trouver 
l'explication  la  plus  directe  et  la  plus  simple;  et  alors, 
on  n'a  que  l'embarras  du  choix  pour  trouver  des  cas  où 
cet  emblème  a  gardé  exactement  la  signilication  physio- 
logique de  l'organe  qu'il  représente. 

Personne  n'ignore  que  la  coiffure  guerrière  de  nos  an- 
cêtres était  ornée  de  cornes;  et,  sans  remonter  si  loin, 
on  peut  citer,  comme  une  actualité,  l'exemple  d'un  peuple 
qui  nous  a  fait  faire  depuis  peu  une  pénible  expérience 
de  sa  férocité,  les  Dahoméens,  dont  les  généraux  portent 
à  la  tête  deux  petites  cornes  d'argent  comme  signe  de 
leur  autorité, 

E.  Hat.ullo.^. 


Suites  à  la  Flore  de  France 

DE  GRENIER  ET  GODRON 


Hicracium     calyeînuin       Arvet-Touvet 

SupiAêrnent  à  la  Monographie  des  Pilosella  et  des 
Ilieracium  du  DaupJnnê,  p.  6;  les  Hierachim  des 
Alpes  françaises,  p.  20;  Burnat  et  Giemli  Cata- 
logue raisotmé  des  Hieracium  des  Alpes-Mari- 
times, p.  8.  —  Sect.  Aurella  Koch,  s.-secl.  Glauca 
Fries  Epicrisis.  p.  GG.  —  Plante  phyllopode  de 
2-4  àècim.,  glauque ,  glabre  ou  à  feuilles  inférieures 
munies  à  la  base  seulement  de  quelques  cils  laides; 
tige  d-îi-flores  à  pédoncules  allongés,  dressés, 
plus  rarement  étalés-ascendants,  parlois  un  peu 
arqués  au  sommet  et  à  lleur  penchée.  Feuilles  lan- 


céolées, lancéolées-linéaires  ou  même  linéaires, 
entières  ou  lâcliemenl  et  faiblement  dcnticulées.  les 
caulinaires  peu  nombreuses  (2-4),  régulièrement 
décroissantes,  sessiles  et  atténuées  à  la,  base.  Péri- 
cline  ovoïde,  de  grandeur  moyenne  (relativement 
aux  autres  espèces  de  la  section  «  Glauca  «),  à 
écailles  extérieures±étalées ,  courtes,  égalant  en- 
viron la  moitié  de  la  longueur  du  jiéricline,  les 
intérieures  une  fois  plus  longues,  toutes,  et  surtout 
les  intérieures,  atténuées-aiguës  et  munies  de  longs 
poils  simples  peu  abondants,  mêlés  ou  non  de  quel- 
ques poils  glanduleux.  i)eM<5  des  ligules  glabres. 
Styles  jaunes.  Ac/iaines  d'un  brun  jauiiûtre  pâle  à 
la  maturité.  — Juillet-août. 

Hab.  —  Hautes-Alpbs  :  Massif  du  Pelvoux  :  le 
Valbonnais  au  Désert,  parmi  des  blocs  de  rochers 
éboulés,  sur  la  rive  gauche  de  la  Bonne,  en  allant 
vers  le  mont  Olan  (Arvet-Touvel). 

Aire  géographique.  —  Italie  :  Liguric  (Yal 
Sabbione,  près  Entraque;  herb.  U.,  lîurual)  ;  Au- 
iricbo  :  Croatie  {sec.  Arvet-Touvel). 

Sous-espèce  de  VH.  glaucum  AU.  (//.  porrifo- 
lium  Vili.  p.  p.  non  L.)  dont  elle  se  distingue  par 
les  pédoncules  plus  dressés,  non  divariqués,  les 
écailles  du  péricline  aiguës  et  plus  atténuées,  les 
extérieures  étalées,  toutes  munies  de  quelques  poils 
allongés,  et  par  les  acbaînes  toujours  d'un  brun  jau- 
nâtre à  la  maturité  (d'un  brun  rougeâtre  foncé  dans 
ÏH.  glaucum).  —  \j  H.  calycinum  diffère  aussi  des 
autres  sous-espèces  de  l'//.  glaucum  :  i°  de  \'II.  bu- 
pleuroides  Gmel.  par  ses  feuilles  généralement  plus 
étroites,  le  péricline  à  écailles  plus  inégales,  plus 
aiguës,  les  acbaînes  jaunâtres;  2"  de  VU. /a  Icaium 
Arv.-Touv.  (//.  penninum  Nœgeli  et  Peter),  plante 
bypopbyllopode,  par  sa  glaucescence  plus  prononcée, 
les  feuilles  plus  étroites,  les  caulinaires  plus  nom- 
breuses et  les  supérieures  arrondies  à  la  base  ;  3°  de 
VH.  ^Irre^/ Verlot  (II.  politum  Gren.  et  Godr.  non 
Fries;  H.  glaucum  Vill.  non  AU.),  par  ses  feuilles 
non  tachées  de  violet,  le  péricline  à  écailles  aiguës 
(et  non  la  plupart  obtuses),  les  acbaînes  jaunâtres  ; 
4°  ontiu  de  VH.  Neyrœanum  Arv.-Touv  ,  plante 
phyllopode  ou  bypopbyllopode,  par  ses  feuilles  plus 
étroites,  plus  épaisses,  non  ciliées  sur  les  nervures 
en  dessous,  les  caulinaires  n'embrassant  pas  h  lige, 
les  pédoncules  plus  allongés,  les  écailles  du  péricline 
plus  aiguës,  les  ligules  à  dents  ciliolées  et  les 
acbaînes  jaunâtres. 


H.  cliloi-îEfolîiiiii  Arvet-Touvet  Essai  sur 
les  pilantes  du  Dauphiné,  p.  44;  Supplém.  à  Mo- 
nogr.,  p.  7  {in  obs.),  Hieracium  Alpes  françaises, 
p.  29;  Burnat  et  Gremli  Catal.  Hiei-aciicm  Alpes- 
Marit.,  p.  11,  59  et  G3.  —  Secl.  Aurella  Koch, 
s. -sect.  Villosa  Fries  Epicrisis,  p.  61  {p.  p.).  — 
Exsicc.  Soc.  Dauph.,  n°  1720.  —  Plante  phyllo- 
pode  ou  hypophyllopode  de  2-5  décim.,  glauces- 
cente,  glabre  ou  plus  rarement  parsemée  de  quel- 
ques longs  poils  raides  à  la  page  inférieure  des 


LE    NATURALISTE 


ieiiilles.  Tige  ascendante  ou  dressée  flexueuse, 
ordinairement  rameuse  et  2-4-flores,  quelquefois 
simple  et  unillore.  Feuilles  fermes,  denticuli-es, 
rarement  entich-es,  les  radicales  ohlongues-lanci''o- 
lées,  les  caulinaires  relativernent  nombreuses  i^^-^) 
et  régulièrement  décroissantes,  plus  larges,  parlois 
môme  ovales  lancéolées,  a/rowf&.s  à  la  base,acu- 
minées  au  sommet.  Pédoncules  allongés,  bractéolés, 
Uûillores,  dressés,  llexueux,  munis  de  poils  fari- 
neux étoiles  abondants  et,  vers  le  sommet,  de  longs 
poils  denticulés  qui  existent  aussi  sur  le  péricliiie, 
sans  poils  glanduleux.  Péricline  incliné  avant  l'an- 
tlièse,  assez  grand,  ovoïde,  à  écailles  conformes, 
hérissées  ou  velues,  obtusiuscules  ou  les  intérieures 
aiguës,  les  plus  extérieures  un  peu  étalées.  Dents 
des  ligules  glabres  ou  peu  ciliées.  Styles  jaunes. 
Ackaînes  d'un  brun  rougeâtre  clair  à  la  uiaturité. 
non  noirâtres.  —  Juillet-août. 

Var.  genuinum  Arv.  Tuuv.  —  Plante  p-labre  à 
péricline  hérissé. 

Var.  intermedinm  NoI).  —  riante  glahre  à  péri- 
cline ±  velu. 

Nav.  pilosnm  Arv.-Touv.  —  Plante  parsemée  de 
longs  poils  siuiplcs  sur  la  tige  et  sur  les  feuilles,  à 
péricline  veiu. 

Hab.  —  Ain  :  Sommet  du  Colombier  de  Gex.  aux 
liocailles.  —  Isère  :  Saint-Nizier,  la  Moucherolle. 
le  Grand  Veymont,  etc.  —  Hautes-Alpes  :  Alpes 
du  Viso  :  vallée  du  Guil,  chCdet  de  Ruines  et  pied 
des  jj  rai  ri  es  sous  la  Traversette  {herb.  R.,  Arvet- 
Touvel);  Volante  {herb.  R.,  Arvet-Touvel).  —Sa- 
voie :  lu  M(idelcine-en-Maurienne. 

Aire  g'éographique.  —  Italie  :  Ligarie  (Vallée 
de  l'Ellero,  au-dessous  du  mont  Grosso,  vers 
1,500  m.;  herb.^.,  Burnat). 

Sous-espèce  de  1'//.  scorzoniirafoliam  Yill.  (1) 
(//.  glabratum  G.  et  G.),  dont  elle  se  distingue  par 
les  (euilles  plus  larges,  les  caulinaires  moyennes, 
notauiment,  ovales  ou  largement  lancéolées,  les 
calalhides  plus  petites,  à  écailles  du  péricline  obtu- 
siuscules, les  achaines  non  noirâtres. 
1^1  suivre.) 

G.  RoLV. 


Li:S  INSECTES  DE  LA  VIGNE 


.l';ii  sous  les  yeux  uu 

connus  sur  les  insecte; 
destruction  que  nous  |ii 
quatre-vingt  quinze  es 


très  intéressant  où  M.  V.  Mayel 
ci-dessus,  tous  L^s  iloeuuients 
i|ili,iL.T<  i-t  sur  les  iirocédés  do 
ii|il"}rr  .outre  eux.  11  en  compte 
Ml  .l'HiMi'»  et,  en  y  ajoutant  celles 
Il  -iir  II  pn-ririise  ])lante,  ceux 
:■  il. s  .i-L'H^  piopi-ement  dits, 
counne  ■  rii\,  p:ii- r\.'iiiplr.  i|in  li,iliil-'iii  |i'^  v,inii"iils  sccs,  enfin 
les  uiiiiilirrux  |i;n'a-iiic>  :iii:ii!ii-<  .'i  t.iiiii's  rr-i  l■^|l|■■cos,  on  arrive 

aussi,  eu  tenant  compte  encore  des  tcrrililes  cryptogames,  qu'il 
faut  combattre,  n'est-on  plus  étonné  que  le  vigneron  soit  sou- 
vent sur  les  dents. 

(1)    L'H.  scorzoncrœfolium    doit   comiircridre    aussi   connue 
variété,  selon  nous,  \'II.  callianthum  Arv.-Touv. 


Malgré  cotte  abondance  d'ennemis  déjà  signalés,  je  puis,  iiar 
suite  d'observations  toutes  récentes,  en  accroître  encore  le 
nombre,  et  je  n'ose  espérer  que  la  liste  sera  définitivement 
close. 

.l'ai  reçu,  il  y  a  quelques  mois,  d'un  de  nos  grands  viticulteurs 
bourguignons,  une  boulcilli-  nlriue  ,1e  larves  semblables  à  celles 


is.  L'i 


'-   !'■ 


tubi 


niais  je  m- dois  jias  l;iiri-  erreur  eu  la  rapportant  a  la  Cefoma 
hirtella  qui  se  voit  IVrqueinmont  dans  nos  vignes  à  roxchision 
d'autres;  il  n'y  avait  donc  rien  d'extraordinaire  à  cette  trou- 
vaille. M.  V.  Mayet  consacre  un  long  article  à  ccUe  Cétoine 
qn'il  accuse  avec  raison  de  s'attaquer  aux  fleurs  de  la  vigne. 
.Mais  voici  ([u'un  nouveau  fait  vient  ici  s'.ajoutor  à  son  histoire. 

l.épinièrc  de  jeunes  plants  grefl'és.  On  sait  que  cette  grefl'c  est 
liée    par  des  baudcletlos  de   rapliia  et  de  plus  que,  jusqu'à   sa 


pli-  -iHii.Miii.  -'i  Mi\  Lail  rt  [>,  .urn^.,  uL.  L';-  ^['>  Pentodon 
i-ni:ii  dr,  1111  l'ail,  aiialo,4Ues  dans  les  régions  méridionales. 
'jniiii  iMiri'  iii-r-,  i.  lies  climats  plus  tempérés  trouve  dans 
.livrant  |iruir-il-,  ,1c  reconstitution  des  conditions  spé- 
lic  vie  et  devient  par  suite  un  ennemi   d'autant   plus  re- 


e,    un    autre   viticulteur  m'a   soumis  des 
lour^reous    voisins  de   la   partie    taillée  se 


dhyiuiaiopicrc  vivaiii 
Mucrophja  strl.ios,,  i-la 
.lepuslieureusemcm 
me  furent  confié..^  ,- 
PV«.,  c,-n,-.„,.  (••,..,  ,1, 


li-    une   csp.a-i;   a   aj.illt.T  a  ,  :•  ,  li,,:ail.' 

vit  sur  les  rosiers  doui  les  feuilles  sont 
ces  larves  ;  dans  le  cas  présent,  elle  ne 
a  règle,  mais   attaque  les  églantiers   qui 


mi'ttent  en  qu,'Ii-  ,1  un  l'm  ji-an  y  subir  en  paix  leurs  mé- 
tamorphoses dccm.ri  s  .  (  "rvi  ordinairement  l'extrémité 
il'unc  tige  séelie  qu",!!  ,  ,  luiilociit  pour  cela.  Dans  nos  pays 
viii.-.i!,'<,  !.■<  =u'!ii -iii,  i  uU.-s  semblent  tout  préparés  pour  elles 
I  !  ■  Il   -     a    I      !ii   ni    ]Hiiii-   les  percer  à  l'endroit  do  la  moelle 

i-l    -  '  ,,-     :■     I,.-    h  iliil.ilion. 

■^  '  ':  lac  II' iiia,|iriii  que  la  partie  déjà  séchée,  le  dom- 
111  iL'i'  sriait  nul  ;  malheureusement  cette  portion  morte  du 
sariiieiit  l'st  trop  courte  au  gré  de  la  larve  et  celle-ci  continue 
sa    t;al-Tie    même  dans  les  tissus  vivants  situi''s   plus  bas;  elle 


de  pr 


ides 


M.  E.  Olivier  me  communique  un  insecte  qui  vit  dans  les 
mêmes  conditions;  c'est  VEnijilii/lus  «ener  Fall.  —  Rien  ne  s'op- 
pose d'ailleurs  à  c,'  ,|ii,'  iraiiin  s  espèces  encore  .appartenant 
au  même  genre  m-  -...hmu  iriic. mirées  dans  nos  ceps,  car 
l'églantier  en  nouriii  pln-c m^  i  i  sa  disparition  de  nos  , 
ciupera  court  à  ii's  iuv.c,mii>  1  icheuscs. 

Kl.    Andu 


LE    r»IIOnAXIlLJM    TETN.V^: 


Tout  le  monde  a  oiilciKin  parler  Ju  l'Itonniiim  Umax  et 
^pendant  la  filasse  proJtiite  par  cette  plante  ne  se  ren- 
jiitre  quVxceptionnelIeinent  sur  les  marcliés  d'Europe. 


LE    NATURALISTE 


A  nne  certaine  époque  l'Angleterre  en  a  utilisé  une 
quantité  notable;  mais  les  importations  ont  rapidement 
diminué  car  l'industrie  a  besoin  de  recevoir  régulière- 
ment les  produits  qu'elle  manufacture  et  la  culture  du 
Phormium  n'est  ni  assez  étendue  ni  assez  bien  entendue 
pour  se  soumettre  à  ces  exigences.  On  a  fait  des  essais 
d'acclimatation  en  Irlande;  malheureusement 
les  hivers  rigoureux  sont  trop  souvent  funestes  à 
cette  plante  et  il  en  a  fallu  abandonner  la  cul- 
ture tout  d'abord  accueillie  avec  enthousiasme. 
Les  essais  tentés  en  France  et  en  Dalmatie  (1) 
pour  la  culture  du  Phormium  n'ont  pas  mieux 
réussi  qu'en  Irlande;  mais  ils  ont  donné  de  fort 
bons  résultats  dans  la  Nouvelle-Galles  du  Sud  (2), 
dans  les  Indes  Anglaises  et  à  Natal.  Aujourd'liui 
on  ne  rencontre  plus  guère  cette  plante  en  Eu- 
rope que  dans  les  jardins,  où  ses  grandes  feuille'. 
l'ont  fait  adopter  comme  plante  d'ornement. 

Le    Phormium   a    été  découvert  a  la  Nouvelle 
Zélande  par   Banks  qui  accompagnait  le    capi- 
taine Cook   dans  son  premier  voNage  au 
monde.  «Elle 
donne,      dit 
Cook,  des  pro- 
duits sembla- 
bles  à    ceux 
du  lin  et  du 

chanvre, 
mais  d'une 
qualité  supé- 
rieure ;  les 
indigènes  en 
font  des  tis- 
sus pour  se 
vêtir,  des  li- 
gnes à  pê- 
cher, des  fi- 
le I.S,  etc.  (3).» 
Les  habitants 
du  pays  la 
nomment  Ko- 
rodi  ou  Koi-e- 
re  ;  en  raison 
de  sa  prove- 
nance elle  est 
souvent  dési- 
gnée  chez 
nous  sous  le 
nom  de  Lin 
de  la  Nou- 
velle-Zélande 

[New  Zealimd  /lax  des  Anglais).  La  plus  grande  partie 
de  la  filasse  considérée  chez  nous  comme  provenant 
du  Phormium  <('n«œ  n'est  autre  chose  que  du  jule  (filasse 
de  CorchorKS  capstilmifi  et  C.  oiiinrius  de  la  famille  dos 
Tiliacées). 

Ciiniiicrts  holiiiiiqucs.  —  Culture. 

I.c  l'hnniiinmVoiM  (Clihniii/dia,  Banks)  apparti. -ni  à  l,i 

famille  des  Liliacérs,  tiilui  <les  Liliées(Van  Tieghcni).  Le 

l'h.  lc)i(i,r,i\e.  beaucoup  le  plus  important  et  le  plus  connu, 


{Il  Moyen,  PJanzcngeographie,  Berlin  183(1. 

{2j  Bonnet,  Wanàering in  Ncjn  South  llafc,  Londres,  18:i4. 

(3)  Voyage  de  Cook,  Edit.  franc,  t.  III,  p.  2K8,  m'i. 


est  une  belle  plante  dont  la  hampe  atteignant  2  mètres 
de  hauteur  émerge  d'un  bouquet  de  grandes  feuilles 
(fig.  1).  Celles-ci  sont  radicales,  distiques  et  forment  des 
faisceaux  étalés  en  éventail  comme  dans  les /m;  elles 
ont  de  1  mètre  à  1  "60  de  long.  Leur  tissu  coriace  se 
coupe  difficilement  en  travers  mais  il  se  laisse  déchirer 
avec  la  plus  grande  facilité,  dans  le  sens 
de  la  longueur,  en  lanières  fines  et  liantes. 
La  lame  de  la  feuille  sort  d'une  gaine  com- 
primée ;  elle  est  lancéolée,  aiguë  et  creu- 
sée en  gouttière,  surtout  dans  le  voisinage 
^  de  la  gaine  ;  elle  est  dépourvue  de  poils 

|jr  et  finement  striée  dans  le  sens  de  la  lon- 

gueur. La  hampe  qui  surgit  de  ce  bouquet 
de  feuilles  et  qui  est  reliée  à  un  rhizome 
court  et  charnu  a  environ  3  centimètres  de 
diamètre  à  la  base  ;  elle  va  en  s'amincis- 
sant  graduellement  vers    le    sommet  ;  sa 
base  est  pourvue  d'écaillés  alternes  et  en- 
gainantes ;  à  la  partie  supérieure   elle  est 
et    ces    ramifications  distiques, 
naissant  à  l'aisselle  de   longues    spathes 
caduques  por- 
tent, chacune 
12  à  io  pédi- 
celles  dirigés 
vers   le   haut 
et     terminés 
par  les  fieurs. 
Le    périan- 
the      jaune 
comprend     6 
divisions  sou- 
dées en   tube 
à  la  base    et 
libres    seule- 
ment au  som- 
met   (fig.   2)  ; 
3    sont    exté- 
rieures,  droi- 
tes,  ovales  et 
céolées, 
un    peu   con- 
caves en  de- 
dans ,    les    3 
internes  sont 
terminées  en 
pointe  et  sur- 
passent     les 
111  trn.ix.  divisions    ex- 

térieures. 
11  existe  6  étamines  plus  longues  que  le  périanthe 
sur  la  base  duquel  sont  insérés  leurs  filets  ;  3  de  ces 
étamines  sont  alternativement  plus  longues  que  les 
aulres.  Le  pistil  atteint  la  longueur  des  plus  grandes 
élamines  ;  il  comprend  un  ovaire  à  section  triangulaire 
surmonté  par  un  style  assez  long  que  termine  un  styg- 
mate  un  peu  évasé  en  trompe. 

Le  fruit  est  une  capsule  à  déliisceiice  loculicide 
(le  O^OS  de  long  environ,  engagée  sous  la  base  du 
périanthe;  les  graines  sontnoires,  brillantes,  oblongues, 
comprimées,  un  peu  membraneuses  sur  les  bords. 

Le  genre  Phormium  comprend  deux  espèces  communes 
à  la  Nouvelle-Zélande  et  aux  Iles  Norfolk  : 

1°  Ph.   teneur  FoTst.   —   Hampe   de    I™o0à2   mètres; 


LE    NATURALISTE 


feuilles  de  1  mètre  ù  1"G0;  fleurs  grandes  el  il'un  jauni' 
rougeàlre  ;  capsules  de  O^OO  à  O^ôO  de  long. 

2°  Ph.  Cookianum,  Lcjolis,  plus  petite  que  la  précé- 
dente dans  toutes  ses  parties,  avec  des  fouilles  à  pointe 
aiguë  et  des  fleurs  d'un  jaune  verdàtre. 

Les  espèces  désignées  parfois  sous  les  noms  do  Vh.  Co- 
lirmoi  Hook,  et  Ph.  Forsterlanum  Hook,  rentrent  dans  les 
deux  précédentes. 

Les  Phormiwn  se  rencontrent  dans  tous  les  terrains 
aussi  bien  sur  les  coteaux  secs  et  arides  que  dans  les 
vallées  ;  mais  les  plantes  des  vallées  atteignent  toujours 
de  plus  giandos  dimensions  que  celles  des  coteaux. 

fil  i>\rd  ,igé  de  3  ans  donne  en  moyenne  36  feuilles 
diiiil  iharnne  peut  produire  5  grammes  de  filasse  sèche, 
toillée  et  peignée. 

Henri  Lecomte. 
(A  suivre). 


l\  15ATAILI.E  DES  XOTIOPniLCS 


Monsieur  le  Direoleur, 

La  diagnose  de  la  variété  nouvelle  de  Mouron  pour 
les  petits  oiseaux,  que  vous  avez  publiée  dans  le  dernier 
numéro  du  journal,  me  remet  en  mémoire  un  fait  ana- 
logue qui  a  eu  pour  sujet  de  petits  Carabiques  trouvés 
dans  le  Nord  de  l'Europe.  On  oublie  trop  vite  à  mon  avis 
les  études  savantes  de  certaines  personnes,  dont  le  nom 
mériterait  de  passera  la  postérité;  j'avais  toujours  espén' 
voir  le  nom  de  ces  champions,  que  j'ai  admirés  disculaui 
pendant  des  heures,  donné  à  une  rue  au  moins  et  pluh',1 
même  à  un  carrefour  pour  le  rappeler  aux  générations 
suivantes;  mais,  ô  destinée  humaine,  moi-même,  qui  fus 
spectateur,  c'est  à  peine  si  je  puis  me  rappeler  les  dé- 
tails de  cette  lutte  scientitîque  qui  montre  bien  ce  que  la 
science,  envisagée  dans  toute  sa  pureté,  peut  renfermer 
de  passion  et  engendrer  de  colère. 

Cette  histoire  avait  pour  théâtre  la  séance  d'aiir  so- 
ciété entomologique  que  je  ne  nommerai  pas,  pour  ne 
pas  être  accusé  de  lui  faire  de  la  réclame. 

A  cotte  séance,  un  membre  demande,  comme  c'esl 
l'usage,  à  faire  passer  sous  les  yeux  do  ses  collègues 
deux  Notiophiles  qu'il  considérait  comme  devant  consti- 
tuer une  espèce  nouvelle  parce  que  les  élytres  présen- 
taient quatre  points  enfoncés  au  lieu  de  six.  11  n'en  dit 
pas  plus  long,  et  comme  pour  bien  s'assurer  de  la  véra- 
cité de  l'assertion,  après  avoir  ouvert  sa  boîte  il  regardait 
attentivement  les  insectes  avant  de  les  laisser  passer 
entre  les  mains  de  ses  voisins;  tous  reluquèrent  avec 
soin  ces  deux  microscopiques  coléoptères.  Pendant  que 
notre  présentateur  insistait  sur  l'importance  de  sa  décou- 
verle,  qui  allait  doter  la  faune  de  son  pays  d'une  espèce 
sauvage  do  plus  et  augmenter  sa  richesse  dans  une  pro- 
portion iiiilablo,  un  c-(jll('-;.'ae  '^riiirhoux,  et  jaloux  |ii'nl- 
être,  loii|iail  avoi-  un  slanliopi'  [..^  |mMc>  .'ii  ipu-slion  ri 
s'écria  : 

«  Mais  ils  ont  six  points  vos  .\otiopliilr>  !  !  !  .. 

Et  il  lui  remettait  la  boîte  d'assez  mauvaise  liunieur 
lui  disant  :  regardez-y  vous-même. 

Soil  i|ui'  le  mouvement  ait  été  brusque,  ou  mal  com- 
|ui>,  >oil  (|iio  l'interpellé  n'ait  pas  suconfenii-  la  mau- 
vaise humour  qu'il  éprouvait,  en  voyant  sa  t'aMioiiso 
découverte  contestée  et  tous  ses  rêve^  i\r  i.'|oiir  s'éva- 
nouir sur  cette  parole,  bref  après  ([ui|,|ur-<    mois   de 


oolèio  échangés,  il  adressa  à  son  interlocuteur  une  de 
ces  maîlresses  giffles  qui  résonna  et  à  laquelle  il  lui  fut 
répondu  par  deux  vigoureux  coups  de  poings.  Il  s'en- 
suivit un  brouhaha  général,  chacun  des  membres  pré- 
sents s'empressa  pour  séparer  les  combattants  et  ce  ne 
fut  pas  sans  peine  que  les  rires  furent  conjurés  et  que 
l'ordre  put  enfin  être  rétabli  par  le  Président,  homme 
sage  et  grave,  qui  avait  fait  beaucoup  de  politique  et 
était  habitué  aux  luttes  parlementaires. 

Enfin  la  séance  put  reprendre  son  cours,  il  fut  alors 
décidé  qu'il  serait  nommé  un  tribunal  d'honneur,  com- 
posé de  trois  membres,  qui  aurait  à  donner  son  avis  sur 
le  litige,  après  un  mùr  e-xamen  des  insectes  en  question, 
qui,  par  bonheur,  pendant  la  bataille,  étaient  restés  sur 
la  table,  ne  se  doutant  guère  de  la  discorde  dont  ils 
étaient  les  auteurs  inconscients;  le  rapport  devait  être 
déposé  à  la  séance  suivante. 

Ce  triumvirat  se  réunit  en  effet  quelques  jours  après 
et  lors  de  la  réunion  il  put  donner  un  avis  motivé. 

Je  ne  me  rappelle  plus  les  termes  exacts,  mais  je 
puis  vous  certifier  l'esprit  du  verdict. 

Le  plus  âgé,  après  s'être  bien  posé  sur  sa  i-liaise  el  nii- 
à  l'aise  pour  s'exprimer  librement,  tenant  dans  la  main 
gauche  la  boîte,  véritable  boite  de  Pandore,  ouverte  et 
contenant  encore  les  corps  du  débat,  de  la  droite  une 
loupe,  s'exprima  solennellement: 

..  .\le>-ieiii  <  el  chers  Collègues, 

«  Après  avoir  examuié,  avec  le  soin  que  comporlail  la 
giavilé  du  débat  soulevé,  ces  deux  Notiophiles,  nous 
|iou\(iiis  affirmer  on  notre  àme  et  conscience  qu'ils  pré- 
-eiileut  à  la  vérité  six  points  sur  les  élytres.  Mais... 

—  lîravo,  bravo,  s'écrièrent  les  parlisans  dos^  six 
Iioinls, 

—  AI  tondez,  atlende/,, 

—  Mais...,  conliiiue  \o 
ne  peut  voir!!  !  » 

Ça  rappelle  joliiueiil  h 


.e  Préside 


Is  du  Mouron. 


MiaiOSES  D'ESPÈCES  lOïïVELLES 

DE  REPTILES    ET    DE    lUTRACIENS 

l)i:S  ILI'SBOUXKO  ETPALAWAN 

{Suite  rt  fm.) 


i:;.  Bii/o  spimdi/er. 
Formes  élancées,  tête  petite;  membres  grêles  et  allongé.-;; 
museau  subangulcux,  égal  eu  longueur  au  grand  diamètre  de 
l'œil  ;  eauthus  rosti-alis  relevé  d'une  aréto  qui  fait  saillie  sur  la 
rés;ion  frênaie;,  sans  autre  crèle  crânienne;  espace  intcrorbitairo 
Iiresiiucdeiix  fois  aussi  large  qun  la  paupière  supérieure;  tympan 
(lislincl,  égal   au   dcnii-diamètre  (le   l'œil.   L'articulation   tibio- 

i-irlev,  Ir  |  .ivinlrr  L-L'ri  r  Mh  M 1 1  ],ln<  r..uri  <\w  le  Second  ;  orteils 
|,;,lin.>^  ,1  1,1  1.1-,.  ,.i  1111  li.'ii  ihLil.s  rMiiinie  les  doigts,  à  Icur 
.•\ii',-iiiii.-:  liil).-i-,-nlr-  -,Mis-,ir:i.  ni  iiri-  iinU:  uu  tubercule  nié- 

el  un  peu  plus  saillant  (pie  r  •  •  ni'  -  I  '  -ml--  niilln-:  ile-i-us 
du  corps  couvert  de  tuborenin  ,  i,,  m  ,,  ,  |,iin  ii\  nu  \  ni  i  uiiunux, 
i-i'U\-ri  ;.  orHicesexrréleni-  lu  -  w-iMn,  m  ,lnul  unn  inrio  forme 
sur  nlnn-un  .In-  l.mvU  l.i.-n.ux  il.-  I.i  f.ir.'  .lorsalttun  épais  bour- 
r,-|.n  l..nLniu.liu.il  :  fnn-  vniiinal.-  i/i-.. n.ilniis.'.  Presque  noir  en 
.l.'>-ii- :  l.iMiii  -..11-  I.-  v.-mi-,',  iivi'.-  qii.l.iu.'S  marbrures  blanc 
jaunàlre;  (piehiuos  taches  ou  des  liarres  étroites  irrégulitrcs 
d'un  rouge  cerise  très  pâle  sur  les  membres. 
Trois  spécimens  de  Kina  Balu. 


J82 


LE    NATURALISTE 


16.  Nactophryne  misera. 

Taille  très  réduite,  formes  assez  lourdes;  tète  petite;  museau 
court,  de  la  longueur  de  l'œil  et  subangulcux  ;  canthus  rostralis 
distinct;  région  frênaie  presque  verticale;  narine  près  de  l'ex- 
trémité du  museau;  espace  interorbitaire  un  peu  [plus  large 
que  la  paupière  supérieure  ;  tympan  distinct,  environ  les  deux 
tiers  de  l'œil  en  diamètre.  Doigts  très  courts,  fortement 
déprimés,  complètement  palmés,  excepté  le  troisième;  arti- 
culation tibio-tarsiennc  atteignant  le  tympan;  orteils  très 
courts,  les  trois  internes  complètement  palmés;  doigts  et 
orteils  terminég  parun  petit  disque  sans  dilatation  sensible;  pas 
de  tubercules  sous-arliculaires;  un  tubercule  métatarsien  cxtriii^' 
assez  saiDant.  Pas  de  repli  le  long  du  tarse.  Corps  recouvert  dr 
tubercules  verruqueux  inégaux,  rangés,  sur  les  bords  lat.  r:ni\ 
de  la  face  dorsale,  en  deux  lignes  (|iii  (  n  sui\riii  los  .  oniom-: 
les  trois  quarts  antérieurs  de  la  l'.n  ,■  vcniiilr  |,<^,-s  .in  l,'^-,.|c- 
ment  granuleux.  Brun  olive  unifu mr  |iln-  ..n  iii,,iiis  |.,iir,.  m 
dessus;  ventre  brun  clair,  plus  souvint  ik.ii-,  piqticlc  uu  vciiic 
de  blanc  grisâtre. 

Trois  spécimens  du  nord  de  Bornéo. 

17.  Nectophryne  macidata. 

Corps  svelte,  membres  très  allongés;  tète  courte,  à  musri 
tronqué  et  coupé  obliquement  en  bas  et  en  arrière,  égal  à  I 
longueur  de  l'œil;  canthus  rostralis  anguleux;  région  frén:il 
verticale;  narine  ouverte  tout  près  de  l'extrémité  du  musi'au 
espace  interorbitaire  de  la  largeur  de  la  paupière  supérietiir 
tympan  caché.  Orteils  aux  doux  tiers  palmés,  les  doigts  à  la  Ij.i^ 
seulement;  ceux-ci  dépruii.'s  n  lomini-s  par  un  élargisscmrn 
tronqué,  qui  est  beaucoup  y\\\<.  i:,ililc  .mx  orteils;  tubercule 
sous-articulairespeu  distincts  .l.iix  lul.i.rules  métatarsiens  dm, 
l'externe  est  le  plus  saillant.  L'.aticulaiion  tibio-tarsicnne  d/ 
passe  notablement  l'extréndlé  du  museau.  Faces  dorsale  et  vfn 
traie  recouvertes  de  grosses  granulations,  la  première  d'un  pu 
brunâtre,  parsemée  de  petites  taches  noires  irrégulières,  isolée, 
ou  conflueutes,  réunies  en  bandes  transversales  plus  ou  moin: 
distinctes  sur  les  membres;  ventre  gris,  lave  do  brun. 

Trois  spécimens  de  Kina  Balu. 

F.    MOCQUARD. 


SUR    UN 

CAS  D'AMITIÉ  RÉCIPROQUE  CHEZ  DEUX  OISEAUX 
(PERIIUCIIE  ET  STUHMDÉ) 


de  dire  que  ce  sentiment  existe  à  un  degré  beaucoup 
plus  haut  chez  la  Perruche,  qui  recherche  avec  insis- 
tance son  compagnon,  le  suit  où  il  va  se  percher,  se 
presse  contre  lui,  l'épluche,  en  un  mot  lui  témoigne  une 
amitié  constante.  Quant  au  Gracupic,  s'il  ne  recherche 
pas  la  Perruche,  du  moins  il  a  pour  elle  un  peu  d'amitié. 


Chacun  sait  combien  est  répandu,  dans  le  monde  orni- 
thologique,  Tinstinct  de  la  sociabilité,  qui  pousse  les  in- 
dividus d'une  même  espèce,  chez  un  certain  nombre 
d'Oiseaux,  non  seulement  à  émigrer  en  bandes,  mais  à 
vivre  en  compagnie  pendant  toute  l'année  et  à  nicher 
ainsi. 

Par  contre,  il  doit  arriver  rarement,  surtout  à  l'éttit 
libre,  que  deux  Oiseaux  (mâle  et  femelle)  appartenant  à 
des  ordres  différents,  se  recherchent  et  se  prodiguent 
des  caresses  sans  chercher  à  s'accoupler,  physiologique- 
ment  parlant,  en  un  mot  s'aiment  d'amitié. 

J'ai  eu  l'occasion  d'observer  un  grand  nombre  de  fois 
un  tel  fait,  chez  deux  Oiseaux  que  ma  mère  conserve  de- 
puis plusieurs  années  dans  l'une  de  ses  volières,  à  Rouen. 
L'un  est  une  femelle  du  Conurejendaya (Conun/.sycm/aya 
Gm.)  et  l'autre  un  mâle  du  (iracupic  à  cou  noir  {Gracupka 
nigricollis  Payk.).  Le  Conure  jendaya  est  une  Perruche 
qui  habite  le  Brésil,  et  le  Gracupic  à  cou  noir,  de  la  fa- 
mille des  Sturnidés,  a  pour  patrie  la  Chine  et  l'Inde. 

11  est  curieux  de  voir,  vivant  au  milieu  d'un  certain 
nombre  d'Oiseaux  d'espèces  bien  différentes,  et  dans  une 
volière  spacieuse,  ces  deux  êlres  que  la  classification 
ornithologique  tient  notablement  éloignés  l'un  de  l'autre 
mais  que  l'amitié  a  réunis  depuis  des  années.  Il  convient 


or,- 


tuteur). 


contre  lui,  mais  il  l'épluche  aussi.  On  ne  l'a  jamais  vu 
chercher  à  faire  avec  elle  l'acte  intime  de  la  reproduc- 
tion. 

J'ajouterai  que  le  Gracupic,  par  son  chant  varié,  cu- 
rieux, et  par  les  altitudes  bizarres  qu'il  prend  en  exécu- 
tant certains  passages  de  son  répertoire  musical,  iwrite 
à  juste  titre  le  rire  chez  les  personnes  qui  le  regardent. 

Cette  paire  d'amis  vaut  la  peine  qu'on  parle  d'elle  dans 
une  publication,  et  je  pense  que  ces  lignes  ne  seront  pas 
sans  intéresser  ceux  qui  s'occupent,  soit  au  point  de  vue 
scientifique,  soit  uniquement  au  point  de  vue  distraclif, 
de  psychologie  ornithologique. 

Le  dessin  ci-joint  représente,  au  quart  environ  de  leur 
grandeur  naturelle,  et  dans  une  position  qui  leur  est 
familière,  les  deux  Oiseaux  en  question,  que  j'avais  fait 
mettre  dans  une  cage  afin  de  pouvoir  les  photographier 
aisément. 

Henri  Gadeau  de  Kekmlle. 


LE    NATURALISTE 


STKI CTl  KK  l<T  DKVKLOIM'KMKVr 

DKS  KAci.xKS  i»i<:s  a\(;i(isiM':kmi-:s 

{Suite) 

n.  —  Prenons  une  racine  adulte  de  mdcre  et  étudions 
d'abord  une  section  transversale  de  cette  racine.  Pour 
pratiquer  cette  section  transversale  on  perce  un  petit 
trou  (avec  une  pointe  ayant  à  peu  près  la  grosseur  de 
la  racine)  dans  un  morceau  de  moelle  de  sureau,  on  y 
introduit  un  fragment  de  la  racine  ayant  environ  un 
centimètre  de  long,  et  on  trempe  le  tout  dans  l'alcool 
pour  que  la  moelle  en  se  gonflant  serre  étroitement  la 
racine  enclavée.  Puis  tenant  la  moelle  de  sureau  de  la 
main  gauche  et  un  rasoir  parfaitement  aiguisé  de  la 
main  droite,  on  pratique  des  coupes  minces  dans  la 
moelle  et  la  racine  en  même  temps,  on  fait  une  série  de 
coupes  qu'on  plonge  dans  l'eau  et  l'on  choisit  les  plus 
minces  d'entre  elles  pour  les  observer;  il  importe  que 
l'épaisseur  de  la  coupe  ne  soit  pas  supérieure  à  un 
vingtième  de  millimètre  pour  ijue  l'nlisiM-valion  soit 
facile. 

Les  cellules  contiennent  des  substances  protoplasmi- 
ques,  un  noyau  et  des  dérivés  du  protoplasma  dont  nous 
ne  voulons  pas  faire  l'étude  actuellement,  aussi  pour  ne 
pas  compliquer  notre  recherche  nous  pouvons  nous  en 
débarrasser  en  laissant  pendant  quelques  minutes  les 
coupes  dans  l'eau  de  Javel  qui  les  blanchit  complète- 
ment. On  prend  délicatement  les  coupes  avec  une  ai- 
guille plate  et  on  les  immerge  dans  un  peu  d'eau  pure 
placée  dans  un  verre  de  montre  ;  quand  elles  sont 
blanchies,  on  les  transporte  dans  un  deuxième  verre 
contenant  une  solution  de  potasse  et  les  coupes  devien- 
nent bientôt  absolument  transparentes  ;  on  les  lave  alors 
à  grande  eau,  en  les  plongeant  siiiicssiMMiirnl  dans  nu 
premier  puis  un  second  godet  cunli'iianl  de  l'iau  pure. 

On  sait  que  les  membranes  des  cellules  végétales  sont 
constituées,  quand  les  cellules  sont  très  jeunes,  par  de 
la  cellulose  pure;  mais  cette  cellulose  subit  deux 
modifications  importantes;  certaine-  (■clliilfs  deviennent 
du  liège,  la  membrane  se  subirilir,  la  (cllulose  en  est 
transformée  en  subérine;  d'autn^s  s'imprègnent  de 
lignine  et  deviennent  du  bois  ;  un  grand  nombre  ne 
subissent  aucune  modification.  Pour  mettre  en  évidence 
ces  trois  états  des  membranes  des  cellules  végétales,  on 
emploie  trois  réactifs  colorants  ;  la  fuchsine  ammonia- 
cales, le  vert  d'iode,  le  carmin  borate.  La  fuchsine 
ammoniacale  colore  en  rouge  tout  ce  qui  est  lignifié  ou 
subérifié  ;  le  vert  d'iode  colore  très  fortement  en  vert  les 
membranes  lignifiées,  les  vaisseaux  du  bois;  le  carmin 
borate  colore  très  fortement  la  cellulose  pure.  Le  liège 
n'est  coloré  ni  par  le  vert  d'iode  ni  par  le  carmin.  En 
employant  comme  réactifs  le  vert  d'iode  et  le  carmin,  on 
peut  avoir  des  préparations  d'un  très  bel  aspect,  où  la 
cellulose  est  colorée  en  rose,  le  bois  en  vert,  le  liège  en 
jaune,  et  dans  lesquelles  la  structure  de  la  plante  appa- 
raît avec  une  netteté  admirable. 

On  prend  une  coupe,  bien  lavée  on  la  tninpc  dans  nue 
goutte  de  vert  d'iode  où  elle  séjourne  une  ilciiii-iuiiiulc, 
tout  se  colore  en  vert,  on  l'immerge  dans  un  jicu  d'al- 
cool qui  enlève  l'excès  de  couleur  et  on  la  transporte 
dans  un  godet  contenant  une  solution  de  carmin  borate  ; 
toutes  ces  opérations  se  font  à  l'aide  d'une  aiguille  plate. 
Lecteur  complaisant  el    de    bonne   voloiiti'   (|ui    m'avez 


suivi  jusqu'ici,  ne  soyez  pas  découragé  par  ces  soins 
méticuleux,  vous  serez  récompensé  de  votre  patience.  Je 
suppose  que  vous  tenez  à  conserver  une  préparation 
microscopique  qui  vous  a  donné  tant  de  mal,  nous  allons 
la  terminer  de  façon  qu'elle  puisse  durer  éternellement. 
La  coupe  a  été  lavée,  puis  colorée  en  vert  et  en  rouge,  il 
faut  la  monter  dans  le  baume  de  Canada.  La  coupe  est 
plongée  d'abord  dans  un  godet  contenant  de  l'alcool 
absolu  qui  la  déshydrate  complètement,  puis  dans  un 
deuxième  godet  contenant  de  l'essence  de  girofle.  Mettons 
sur  une  lame  de  verre  une  goutte  de  baume  de  Canada 
dissous  dans  cette  même  essence  et  délicatement  plaçons 
la  coupe  au  milieu  de  cette  goutte  de  baume,  recouvrons 
le  tout  d'une  petite  lamelle  mince,  et  la  préparation  est 
terminée;  la  coupe  de  la  racine  que  nous  étudions  a  été 
lavée,  décolorée,  puis  colorée  de  nouveau,  et  enfin  em- 
baumée. Elle  peut  être  conservée  indéfiniment,  le  baume 
durcira  et  les  couleurs  ne  se  dissomlront  pas.  Nous  allons 
observer  cette  coupe  et  en  décrire  foutes  les  parties. 

H.  DouLtOT. 

(.A  M,!nr.) 


ACADÉMIE  DES  SCIENCES 


Séance  lin  9  juin  1.S90    —  .s.  A.  h  prime  de  Monaco  conimu- 

iipif    I  Y  \\  l'ii  inn'  1'    l'i  ^iill  II  .le  ICI  Iiricîirs  qu'il  .t  onlropri'îcs 


-1" 


i-'jpnt, 


Méditerranée,    de 
perturbation   physiologique 


vers  les  couches  c 


pressK 


décroit  de  160  atmosphères  jusqu'à  5  atmosphères  ».  .S.  A.  le 
prince  Je  Monaco  signale  aussi  la  capture  d'un  Gennadas  inter- 
mediiis.  Trois  autres  exemplaires  seulement  du  Gennadas 
existent,  l'un  dragué  par  le  Challenger,  à  3,300  mètres  de  ])ro- 
fimdeur  au  large  de  la  côte  d'Afrique  dans  l'hémisphère  sud,  et 
<lcux  autres  trouvés  morts  à  la  surface  de  l'Atlantique  par  ce 
même  navire. 

M.  A.  Milne-Edwards  présente  une  note  de  M.  H.  Fol.  sur 
l'anatomie  des  éponges  cornées  du  genre  Hircinia  et  sur  un 
i^'cm-e  nouveau  t.^nant  In  miliou  fntre  Ips  genres  Spongelia  et 
.1/./  w'-ri  11  i:  -•■■:  -'|i  ■  I  ■!  I  ■    ^I    II    1^"1.  il"ïiiii' à  ce  genre  le  nom 


\l        -!    i  '  J  iii'iit   à.  l'Académie  le 

I' -  I  ''il' -    r'     ^1     /,'-.,.,,,-   .1  .■iitrcprises  dans  son 

re  sur  k'  cercle  circulatuire  do  la  carapace  chez  les 
I  décapodes  ;  do  nombreuses  expériences  des  injections 

sur  des   écrcvisscs    des   Pagures,  des  nromios,   des 


.h- 


suiuc  liiez  les  Schizopodcs  et  chez  les  larves  abr.anchcs  de 
nsia.!-;   décapodes,    la  respiration  est   purement  cutanée   et 

',',.'l'.    M.    |.!,,„^n. ,,,!,.■;    !..  ,lo„ ,"  "1..    :„lnl,.-,    ,,-l    '',|',pa\-è'il 

.,,„-at,.,n.   pri-MMe  ri   prr.,. unr    (K,„-.    al,.„ln,.,   au  moins 

ins  son  gr.)S  laaal  elltrreul  ;  mais  un  cercle  circulatoire  .annexe 
t  vomi  s'ajouter  à  celui  de  la  larve,  et  c'est  ce  cercle,  sur 
rpiel  s'iiiteic-alent  les  branchies,  qui  se  trouve  actuellement 
ni  (lécfii  dans  les  ouvrages  classiques.  Ce  cercle  branchial  est 
(■.iu|i  sûr  le  plus  important  au  point  de  vue  physiologique 
luf  poni-étre  chez  les  espèces  terrestres),  mais  c'est' un  appa- 


LE    NATURALISTE 


eil  ajouté  qui  n'enlève  rien  à  l'importance  jjhylogénélique  du 
cercle  cutané. 

M  P  Thélohaii  signale  l't  présence  de  deux  coccidies  para- 
sitas de  p  issons  I  une  Cbt  paidsilc  du  f  ic  de  1  Epinoche 
Coccih         n   ei     p  \  )  1  dutrc  du  testicule  de  K  sardine 

M   E  Ils  mo  Ufîcations  nuclcaires  intéres- 

sant 1  lut  I     1  |i  f^  lumiire  sur 

sa  si^n  fica  i  n    S  M  I  nt  chioraa- 

tique   1  orm  il  pourrait  du   plasma 

nucleohiro  absoibant  1  ju  il  admet 

pour  beaucoup  de  n  ^   i        1  1  ourralt  se 

produire  également  par  ui  t,  ooi  Ici  s  Ion  le  It  tiame  hvalo- 
plastique  dont  le  nuckole  serait  en  quelque  sorte  le  centre. 
Dans  lun  comme  dans  1  autre  cas  le  nutlcole  se  présenterait 
comme  un  oioanicule  delà  plus  hautt  iinpoitincc  en  biologie 
cellulaire. 

M  .  E.  Olivier  signale  les  ravages  qu'un  insecte  hjménoptère 
cause  à  la   vii/ne  et  on  décrit  les  mœurs  {EmpJii/tus  tener  Fallen). 

M.  de  (,iii  iiM  I  ijr-  |ifi'sente  une  note  de  M.  Heudes  sur  le 
point  lie  ilipiii  il'  rmiilé  et  do  la  diversité  dans  quelques 
systéiiir,  .\.  1,1  .in  -  •h  -  M.nnmiféres.  M.  Heudes  ,i  iciii.ivqué  que 


In 


il  persiste  <'t  peut  souvent  constituer  la  partie  lignilii'i-  de  l'en- 
veloppe séminale,  parfois  le  nuccllo  lui-même  contribue  à  la 
ff.rmalion  des  enveloppes   de  la  graine   mvire,  c'est    seulemiml 


de: 


■lie,  quelquefois,  l.i partie  lignil 
son  origine  de  l'épidcrme  du  : 


M.  Bld.'n'r  -ic-rili'  la  nature  animale  des  phosphates  du 
massif  ilii  \'  '  '  I  I' irait  en  être  encore  de  même  pour  les 
dépôts  |il       |i    I-    II-  'il'  la  Tunisie. 

(il.  A  liiiili.  |.!i-  iiieuûe  note  do  M.  G.  Vasseur  sur  les 
dépôts  marins  plincènes   de  Fontaine  en  Vendée. 

Séance  da  16  jnin  1890.  —  M.  Cuénot  déduit  do  l'étude  histo- 
logique  de  la  glande  de  l'oreillette  de  la  PaUidina  Vivipara  son 
rôle  de  glande  lymplialiqne  analo^nn  ;,  colle  qu'il  a  décrit  pré- 
cédemment dans  ri|i;ii--^.  iir  >\r  li  Kniinliir  D'après  l'examen 
histologique,  la  ;.'!:iiiili'  iii|iliriiliinii.  .In  Mnr.rlnandaris-AU  con- 
traire ne  lui  seuil. lo  pa-  I  Irr  un  i.ri;;iui-  Ivuiphaliiiue  mais  seu- 
lement un  organe  de  réserve,  âiUàenciation  particulière  du  tissu 
conjonctif  accumulant  dans  ses  cellules  des  matières  protéiques.  On 
le  voit,  M.  Cuénot  est  donc  d'un  avis  différent  de  celui  de 
M.  R.  Perrier  qui  a  décrit  ces  organes  et  les  homologues  sous 
le  nom  do  Glande  hématique. 

Suivant  M.  William  Russel  les  bourgeons  multiples,  naissant 
les  uns  des  autres  et  étant  reliés  vasculalrement  les  uns  avec 
les  autres,  doivent  être  considérés  comme  des  ramifications 
normales. 

Séance  dn  23  juin  1890.  —  M.  de  Lacaze  Duthiers  entre- 
tient l'Académie  des  travaux  et  des  progrés  du  laboratoire 
Arago  en  1890. 

MM.  -4.  F.Marion  et  F.  Guitel  ont  constaté  que,  dans  les  der- 
niers jours  de  mai  1890,  de  petits  saumons  quinat  (saumon  de 
Californie)  se  sont  dispersés  du  Nord  au  .Sud  jusqu'à  45  milles 
environ  de  l'embouchure  de  l'Aude.  Ces  poissons  provenaient 
probablement  des  élevages  entrepris  en  1888-1889  dans  l'Aude 
aux  laboratoires  do  Quillan  et  de  Gesse. 

M.  Prouho  par  d'ingénieuses  expériences  est  arrivé  à 
prouver  l'inutilité  de  l'organe  de  la  vision  des  astéries  dans 
la  recherche  de  leur  proie.  Leur  odorat  seul  semble  les  guider 
dans  la  recherche  de  leur  nouriiin.r,  rr  m  us  sn.il.Io  être 
localisé  chez  les  astéries  dans  los  mlir-  ini'.ul  n  r  m  -  ■■  iii;i|iics 
à  la  locomotion  situés  en  arriére  ilr  li    |il,ii|ii-    >„ill,,iiv. 

M.  C.  rimiriase/comxnunique  à  l'A.  .i.I.'mih'  Ir  iisullM  .IVxi.é- 
riences  qu'il  a  entreprises  dans  le  but  de  faire  enregistrer 
photographiquement  la  fonction  chlorojihyllienne  par  la  plante 


vivante  elle-même.  Les  résultats  ainsi  obtenus  concordent 
en  tous  points  avec  ceux  plus  précis  que  procure  l'analyse 
gazométrique. 

M.  A.Lacroix  attire  l'attention  de  l'Académie  sur  les  andésites 
et  labradorilrs  à    hyporslênc  de  la  Guadeloupe  et  leur  analogie 

M.  A.  Miliio  l'.ilw  iriTs  jii-ésente  une  note  de  M.  J.  Thoulet 
sur  la  circul.ili.iii  voiiiial..  profonde  océanique;  suivant  l'au- 
teur, la  non-cxislence  d'une  circulation  verticale  profonde 
n'aurait  pas  pour  conséquence  l'absence  de  vie  dans  les  pro- 
fondeurs et  celles-ci  même  supposées  immobiles  ne  sauraient 
en  aucune  façon  être  comparées  à  un  espace  hermétiquement 
clos. 

Suivant  les  expériences  de  M.  Thoulet,  l'air  pénétrerait 
avec  une  grande  facilité  rien  que  par  dissolution  et  par  la 
précipitation  des  cendres  volcaniques  ou  des  carapaces  de 
globigérines  qui  entraînent  avec  elles  une  gaine  d'air  ou  d'eau 
aérée. 

Séance  du  30  juin.  —  M.  de  Laca:e  nuthiem  atlir,-  l'nifonlion 
de  l'Académie  sur  un  essai  d'ostréii-nltin  r  imii'  duis  Ir  \ivior 
du  laboratoire  de  Roscoff.  M.  A,  Milnr  Kilu  ;ii  .l's  p. .  s,ute 
une  note  de  M.  Louis  Hcmle  sur  le  ili.vrli.pprioriii  .lu  lllisl.i- 
tlonui'  cli'V,  l-'s  ,  ru. II.  IV  isopodcs  (porcoUio  scalieri. 

M-  -\.  Il  mil  :■■!  I  ||i  Mue  note  de  M.  G.  Sn,,n  sur  la  f.-iune 
'Il       l'.rrêmicnnos  du  Djebel  Oiiach,    pro- 


di: 


E.  M.i 


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bcndcn  Raupcn,  Puppen  und    Selemettcrlingen   un  an 
ihren  Secreton. 

Zovl.  Auseiger.  335.  1890,  pp.  234-260. 

G.  M.vi.i.oizEi,. 

Le  Gérant:  Emile  DEYHOLLE. 

Paris.  —  Impr.  F.  Levé,  rue  Cassette,  17. 


\r  ANNKE 


!.i  Aonr  189(1 


LE    MlSrADIER 


l.r    MUM 

ii,ii;rriiui 


l.rr  Inlliril 


nies  ri   !,■    M,h  is   Imvi 

1   iiiiiinrlés  de  l'hiile,  à 

■illr.-  |.:ir    1.-  Ai.il.r., 

|iii  1' -  Iraiisinireiit  aux 

rUcridriil.      i:,-lni.,  ,| 

li   l'M.ia   à   la  cour  fie 

)ple  vers  :i4i),  |iar;iil  ;i 

•ùlr  connu  la  Muscade, 

Ile  que  s'aiiplique  le 

mot  Xiix  hidirs'^  qu'il 

■s   clous  lie  j.'irofli',  le 

nard,  le  cosins,  le  ca- 

liiniiis       aronia- 

liru.  .■!    1,.    bois 

onvrl|.'.(.ii 
Mans  1,1ns, 


•adrdncnni 
■e.   l.r    Mns- 


el      conlinue     a 

truclilicr  jusiiu'à 

soixante  ou  iiua- 

tre-vingts  ans.  11 

donne       chaque 

année       jusqu'à 

2000    fruits.     Le  ^''"é-  I    -  Le  Mi 

fruit  est  une  baie 

charnue,     pendante,  globuleuse  ou  pyrifornie    d.'    cinq 

cenliiiièires  de   diamètre    s'ouvrant   en  deux  vahes  à  la 

maturité  et  suivant  sa  longueur.    La  graine  uniqnc  i[ur 

renferme  ce  fruit  est  ascendante  et  entourée  d'un  arille 

charnu,  lacinié  connue  sous  le  nom  de  Macis. 

On  pense  généralement  que  ni  la  Muscade  ni  le  Macis 
n'étaient  connus  des  anciens.  G.  F.  Ph.  von  Martius 
prétend  qvi'il  est  fait  allusion  au  Macis  dans  les  comédies 
de  Plaute,  écrites  deux  siècles  environ  avant  l'ère  chiv- 
tienne.  Les  mots  Macer,  Macas,  Machir  ou  Macir,  (jui  se 
trouvent  dans  les  écrits  de  Scribonius  Largus,  de  pios- 
coride,  de  Galien  et  de  Pline  sont  considérés,  par  Mar- 
tius, comme  se  rapportant  toujours  au  Macis.  Cependant 
Acosta,  il  y  a  près  Je  trois  siècles,  et  plusieurs  autres 
écrivains  ullérieurs,  paraissent  avoir  bien  dénionlré  que 
LE  NATURALISTE,  Paris,  'lO,  ruo  du  liiu-. 


m.  Ma 
.■IIimI 


de  ;ilO  à  IMH 
signala  la  Mus- 
cade  avec  les 
clous  de  f.'irode, 
la  noix  douce  et 

«•omme  produit 
des  îles  orienta- 
les de  l'archipel 

^r:,|,l,.-  anibe 


lionne  1rs    Mu, 
cades  et  le  Maci 


Muscailfs  ..  11:^1 
reni  painii  le 
épirrs     sur    le> 


vers  1180.  In  siè- 
cle plus  tard  en- 
viron, Kawzini, 
aufrnrarabe,eile 
l's  Moluques 
comme     le  pays 


adicr    Iv.iiiieau) .  d'origine   des  é- 

pices  citées  ci- 
drssus.  l.r  ]dns  ancien  renseignement  que  l'on  possède 
siii  Pusai-r  d.s  Muscades,  en  Europe,  se  trouve  dans 
un  poèi rril  vers  119:»  par  Petrus  d'Ébulo.  En  dé- 
crivant l'enlrée  à  Home  de  l'empereur  Henri  VI  avant 
son  couronnement,  en  avril  H91,  il  dit  que  les  rues 
étaient  parfumées  avec  des  aromates  qu'il  énumère  dans 
le  vers  suivant 

Balsaiiia,  llius,    al../-,  iii.vi'istica  cynaiiia,  naniiis. 

A  la  lin  du  xn'  siècle,  les  Muscades  et  le  Macis  se  trou- 
vaiiMit  dans  le  .Nord  de  l'Europe,  même  en  Danemark, 
ainsi  qu'on  peut  le  conclure  des  allusions  qui  y  sont 
faites  dans  les  écrits  de  Harpenstreg.  En  .\nglelerre,  le 
Macis  était  bien  connu,  mais  coûtait  fort  cher;  de  1284  à 
1377,  son   prix  fut  en  moyenne  de  i  sh.  7  <lcii.   la  livre. 


LE    NATURALISTE 


Eh  1372,  il  était  très  cher  en  France,  six  onces  de  cette 
matière  furent  estimées  à  3  sols  8  deniers  l'once. 

L'usage  de  la  Muscade  était  répandu  en  Europe  long- 
temps avant  que  les  Portugais  découvrissent,  en  loii,  la 
plante  mère  dans  les  îles  de  Banda.  Les  Portugais  pos- 
sédèrent le  commerce  des  îles  à  épices  pendant  un 
siècle  environ;  il  leur  fut  ensuite  enlevé  par  les  Hollan- 
dais, qui  employèrent  pour  la  Muscade  les  mêmes  me- 
sures que  pour  les  clous  de  girofle  et  la  cannelle.  Afin 
d'assurer  leur  monopole,  ils  s'efforcèrent  de  restreindre 
la  culture  des  arbres  à  Banda  et  à  Amboine  et  les  détrui- 
sirent partout  ailleurs,  notamment  à  Céram  et  dans  les 
petites  îles  voisines  de  Kelang  et  Nila.  Le  commerce  de 
cette  épice  était  tellement  entre  leurs  mains,  que  les 
récoltes  de  seize  années  restaient  entassées  dans  leurs 
magasins  et  qu'on  n'apportait  jamais  sur  le  marché  le 
produit  des  années  nouvelles.  Cest  ainsi  que  la  récolte 
de  1744,  par  exemple,  ne  fut  vendue  qu'en  1760.  Cette 
année-là  on  brûla,  à  Amsterdam,  une  immense  quantité 
de  clous  de  girofle  et  de  muscades,  pour  empêcher  que 
les  prix  ne  s'abaissassent  par  trop. 

(■  J'en  ai  vu,  dit  Valmont  de  Bomare,  le  10  juin  1760, 
à  Amsterdam  près  de  l'Amirauté,  un  feu  dont  l'alimen- 
tation était  estimée  huit  millions,  argent  de  France;  on 
devait  en  briiler  autant  le  lendemain.  Les  pieds  des  spec- 
tateurs baignaient  dans  l'huile  essentielle  de  ces  subs- 
tances. )' 

Les  .Muscadiers  furent  comme  les  Girofliers  introduits 
aux  îles  Mascareignes  par  Poivre  et  de  là  répandus  dans 
tous  les  pays  tropicaux. 

Toutes  les  parties  du  Muscadier  sont  aromatiques, 
mais  on  n'emploie  que  les  graines  ou  leurarille  (Macis). 
Les  terrains  qui  se  prêtent  le  mieux  à  hi  culture  du  Musca- 


3.  Noi 


dicr  sont  ceux  qui  proviennent  de  la  désagrégation  des 
terres  volcaniques.  Il  faut  une  température  élevée,  beau- 
coup d'humidité  et  de  l'ombre.  Ainsi  d'après  Walloo, 
aux  îles  Banda,  le  Muscadier  croît  à  l'ombre  des  grands 
Canarium  communs.  Les  soins  à  donner  à  l'arbre  sont 
presque  nuls,  et  celui-ci  produit  pendant  presque  toute 
l'année.  Quand  le  fruit  est  mùr  et  s'ouvre  en  deux  valves, 
on  le  cueille.  On  enlève  le  péricarpe  et  l'arille,  puis  on 
fait  sécher  les  graines  à  une  ilouce  chaleur,  dans  un  cou- 
rant d'air,  pendant  deux  mois,  en  ayant  soin  de  les  re- 
tourner tous  les  deux  ou  trois  jours.  Au  bout  de  ce 
lemps,  les  amandes  sont  devenues  mobiles  dans  les  enve- 
loppes el  y  produisent  un  bruit  de  grelot,  quand  ou  les 


secoue,  ce  qui  indique  que  la  dessiccation  est  complète; 
on  brise  alors  les  téguments,  on  enlève  les  amandes,  on 
les  assortit,  et  enfin  on  les  roule  dans  de  la  chaux  tami- 
sée. Dans  l'île  de  Banda,  on  retire  celles  qui  sont  noires, 
petites  et  moins  belles  et  on  les  réserve  pour  la  prépa- 
ration d'une  huile  par  pression.  L'ancienne  police  com- 
merciale des  Hollandais  donna  naissance  à  la  singulière 
habitude  de  briser  les  enveloppes  de  la  graine  et  d'im- 
merger les  amandes  des  graines,  séchées  artificielle- 
msnt,  dans  un  lait  de  chaux,  parfois  pendant  une  période 
de  trois  mois,  le  but  de  ce  procédé  était  de  rendre  im- 
possible la  germination  des  amandes  transportées  sur  les 
marchés.  Ce  procédé  fut  prouvé  inutile  par  Teineman, 
qui  montra  qu'une  simple  exposition  des  graines  au 
soleil  pendant  une  semaine  est  suffisante  pour  détruire 
la  vitalité  de  l'embryon.  Cette  opération  amène  la  perle 
d'un  certain  nombre  de  graines  et  nécessite  une  seconde 
opération.  Les  noix  muscades  ont  environ  trois  centi- 
mètres de  largeur  sur  deux  de  longueur;  elles  sont  ar- 
rondies ou  elliptiques  et  ressemblent  un  peu  à  l'olive  ; 
quand  elles  n'ont  pas  été  chaulées,  leur  couleur  est  d'un 
brun  cendré;  dans  le  cas  contraire,  elles  sont  brunes 
dans  les  parties  saillantes,  blanches  dans  les  dépres- 
sions. Elles  sont  marquées  à  l'extérieur  de  lignes  réti- 
culées et  en  dedans  l'enveloppe  brunâtre  s'enfonce  dans 
l'intérieur  de  l'albumen  blanc  et  y  forme  des  bandes 
sinueuses,  brunes,  qui  communiquent  à  cette  partie  de 
la  graine  un  aspect  tout  particulier. 

Les  noix  muscades  proviennent  en  grande  partie  des 
îles  Banda;  on  en  distingue  trois  sortes  :  1°  Celles  de 
Poulo-Penang  qui  ne  sont  pas  chaulées  dans  l'île,  mais 
le  sont  parfois  en  Europe;  elles  étaient  autrefois  cotées 
à  un  prix  très  élevé,  mais  leur  qualité  tend  à  décliner; 
•2°  celles  de  Baboua  qui  sont  chaulées;  3°  celles  de  Sin- 
gapore,  elles  sont  moins  estimées. 

La  Guyane,  la  Réunion  et  la  Cochinchine  sont  les 
seules  colonies  dans  lesquelles  le  Muscadier  soit  cultivé, 
mais  les  rendements  varient  de  l'un  à  l'autre  de  ces 
pays.  Le  Muscadier  appartient  à  la  famille  des  .Myrisli- 
cacées. 

Henri  JonKi. 


DI-SCRIPTIOX  D'ni]  XOl  VKIJ.K  l-SI'KCi: 

DU  GENEE  TEOCHALOPTERON  PROVENANT 
DU  TGHÉKIAM  (CHINE) 

L'un  de  nous  (A.  David),  a  obtenu  aux  environs  de 
.Ningpo,  dans  le  Tchékiang,  un  oiseau  du  genre  Trochu- 
toptcr07i,  qui  difl'ère  de  tous  les  représentants  du  même 
genre  observés  jusqu'ici  en  Chine  ou  dans  l'Inde,  et  qui 
nous  paraît  devoir  constituer  le  type  d'une  espèce  nou- 
velle, Trochaloptcrnn  ningpocnae.  Cet  oiseau  a  le  sommet 
de  la  tète  d'un  gris  Ii':j."m rninil  brunâtre  avec  dès  lisérés 
à  peine  visibles,  il'iiii  :;ii^  l'Iu^  Inncé,  au  bord  des  plumes, 
le  dos  d'une  teiulr  ■jIim',  h  ::'ii'nient  nuancée  et  passant 
au  roussàtre  sur  les  reins,  les  pennes  caudales  médianes 
à  peu  près  de  la  même  teinte  que  le  dos  sur  les  deux 
tiers  de  leur  longueur  et  ornées  dans  leur  tiers  terminal 
d'une  bande  noire  précédée  d'une  bande  grise  peu  dis- 
tincte et  suivie  d'une  bordure  blanche  très  étroite,  les 
pennes  caudales  latérales  colorées  à  peu  près  de  la  même 
façon,  la  bordure  terminale  blanche  étant  toutefois  beau- 
coup plus  large,  la  bande  noire  antéapicale  remontaul 


LE    NATURALISTE 


davantage  sur  li^s  barbes  externes  que  sur  les  barbes  in- 
ternes qui  sont  envahies  presque  entièrement  par  la 
teinte  grise.  Les  yeux  sont  surmontés  d'une  raie  sourci- 
lit'-re  fauve  se  fondant  en  arrière  dans  une  teinte  brune, 
claire  et  brillante,  qui  s'étend  sur  les  oreilles;  l'orbite 
est  entourée  d'un  cercle  grisâtre,  en  avant  duquel,  contre 
le  bec,  on  distingue  une  petite  tache  noirâtre  ;  d'autres 
taches  foncées  marquent  la  région  inférieuio  des  joues 
et  dessinent  des  sortes  de  moustaches  interrompues, 
partant  du  bec  et  «'élargissant  en  arrière,  de  chaque 
coté  du  menton  et  de  la  gorge  qui  sont  d»  couleur 
blanche  avec  des  stries  noires  très  fines  au  centre  des 
plumes;  la  poitrine  est  d'un  gris  cendré,  à  rellets  légè- 
rement rosés,  le  milieu  du  ventre  blanchâtre  ;  les  flancs, 
les  jambes  et  la  région  sous-caudale  sont  d'un  roux  assez 
vif  et  les  ailes  présentent  un  système  de  coloration  que 
l'un  observe  chez  plusieurs  Trochaloptermi  cl  nolammcnt 
chez  le  T.  vaiiegatum  Vig.  Les  pennes  primaires  sont, 
en  effet,  d'un  noir  terne  sur  les  barbes  internes  et  d'un 
gris  argenté  sur  le  bord  externe;  les  pennes  secondaires 
noirâtres  en  di'dans  et  d'un  brun  foncé  en  dehors,  cha- 
I  lUK^  d'elles  étant  ornée,  en  outre,  d'une  bordure  blanche 
liés   nettement   ilrssinée  que  précède   une  large   tache 


noire,  et  les  tectrices  alaires,àrexc<'plion  Ai'<  couvertures 
primaires,  qui  sont  noires,  se  confond,  iit  pai-  Irui-  li'inle 
olivâtre  avec  la  région  dorsale. 

L'iris  était,  dans  l'oiseau  vivant,  d'un  gris  blanchâtre  ; 
le  bec  brun  sur  la  mandibule  supérieure,  jaunâtre  sur  la 
mandibule  inférieure;  Finlérieur  de  la  bouche  jaunâtre 
et  les  pattes  étaient  d'un  •.'ii<  lirnnâtrf.  \.i>  ailfs,  n-lali- 
vement  courtes,  diqiassaii-nl  au  repo- rixln'iaité  de  la 
queue. 

Les  caractères  essentiels  du  TrorhaloptcritiK  ninijpncns,' 
peuvent  être  résumés  de  la  façon  suivante  : 

Tinrhdlopti'vrim  ningpoeme,  n.  sp.  m-ti'-r  fincrfo,  f)ip<r- 


nijh,  i-iiiririliiis  pi'nnhqitc  fpcnnihirii^  HiiiIki 
mnridn  anlcnpirati  /ilyi-'i  si'jiiitlii^  n-uiliiiUiK  f 
ornalls^  mcnlu  (jnlinju,-  nlliis.  mi/shn'ihii-,  iiiijn 
prrIoiT  rinorcù.  In/jinrli.ill-lrii^  rns-.,<,,lr  ,,ili^. 

Loin/,  tôt.  0",2:t();  long,  -(/.r,  0"',OSt:  r,ii 
tai-.ti,  O^.OSi;  !-os/i(  (culm.)  0">,020. 

Le  type  de  cette  espèce  est  un  mâle.  Il  a  i 
M.  A.  David  au  .Muséum  d'iiistnirc  naturcllf 


oUran 
(ili  alhi 


IVVLEO.MOLOCn:  OlATEH.NVlin 


Dans  une  récente  excursion 
ai  iHi  l'occasion  de  rencontn 
■poque    quaternaire.    Il 
luniaine  et  d'um^  réunion  d'os  d'animaux, 
-a  si-pulture  iMait  très«ijoisine  de  Saint- 
carriers    l'avaient    renconl 
paver  :  c'est  sous  une 


lin  et 

sexes 

Bi. 

1 


I  I    I  I   I  il  1     I       I  I   I   II      I  iiiniiii    I  II    ni  II 
Il  IN    I  i     iil      mil   I   m   ut     iil    I  I     lui-  lu 

ippailen^ient  a  une  diziini    diuli\ilus   h  ■- 
et  de  tous  iges 
u  que  1  s  ou\rieis  aient  detiuit  11  plusf,rand    | 

nous  avons  pu  leoueillir  une  abond  un 
lusieurs  ont  d(    1  intérêt    1  ai  dt  posL 
tte  Lianienue  bien  consen   e    un  tibi 

II  )  I   l\    n   un      (st    tips   t   it   m   nt     i     u  de 
I   nt  1 


LE    NATURALISTE 


usées  sans  qn'auruno  soit  gâtée,  des  rolules,  des  ver- 
tèbres, un  sacrum  et  des  pièces  appartenant  à  la  plu- 
part des  régions  du  squelette.  Comme  objet  travaillé,  on 
n'a  guère  à.  noter  que  des  éclats  d'une  poitrine,  mais 
extrêmement  grossiers  et  peu  résislanis. 

Le  gisement  d'animaux  a  été  lenconlu  i  ])fu  de  dis- 
I  uKe  du  point  piérédeni,  au  lieu  dit  des  liciutaids,  par 
d(  s  ouMiers  qui  cieusaient  des  fondations  iioui  Hiblir 


"Il  pont.  Les  os  étaient  enfouis  dans  une  tourbe  très 
compacte  et  en  ont  conservé  une  teinte  noinltre  très  ca- 
ractéristique. On  distingue  parmi  les  principaux  : 

Un  grand  maxillaire  inférieur  de  bœuf  (fig.  1)  d'une 
constitution  et  d'une  dimension  remarquable.  Il  mesure 
40  centimètres  de  long  et  7o  millimètres  de  hauteur  au 
condyle. 

Un  maxillaire  inférieur  de  cochon  (fig.  2). 

Un  maxillaire  inférieur  de  Castoi-  fihfiv  (fig.  :t},  doiil  les 
caractères  sont  intéressants. 

Slaiiisias  Mkl'.meii. 


ERREURS  COMMISES  PAR  DES  GUÊPES 
ET  RÉSULTAIT  DE  LEUR  YISION  COIEUSE 


Dans  mes  Rccherchcx  c.vpérimcnlales  sur  lu  rision  chez  les 
nrthropodcs  (i),  j'ai  démontré  par  les  résultats  de  nom- 
hreuses  expériences  de  laboratoire  et  par  des  observa- 
tions non  moins  nombreuses  sur  des  insectes  en  liberté 
i|iie  ces  animaux,  tout  en  percevant  fort  bien  les  mouve- 
iiieiits,  distinguent  mal  ou  ne  distinguent  pas  les  formes 
di's  objets. 

Il  résulte  de  cette  vision  confuse  que,  chaque  fois  que 
des  insectes  ne  pourront  être  renseignés  sur  la  naturedes 
corps,  ni  par  l'odorat,  ni  par  le  toucher,  on  leur  verra 
commettre  les  erreurs  les  plus  étranges. 

J'ai  décrit  dans  les  recherches  citées  plus  haut  quel- 
(lues-unes  des  bévues  dont  j'avais  été  témoin,  mais  mes 
lonclusions  rencontrant  encore  de  l'incrédulité  chez  cer- 
tains naturalistes,  j'appelle  l'attention  du  lecteur  sur  des 
faits  constatés  chez  des  Guêpes  par  des  observateurs 
d'une  valeur  incontestable. 

L'éminent  myrmécologue  suisse  A.  Forel,  auxquel  on 
doit  des  travaux  importants  sur  la  vision  des  articulés, 
relate  l'observation  suivante  :  une  Vespi  germanica  chas- 
sait sur  le  paroi  d'un  péristyle  et  se  jetait  au  vol  sur 
les    mouches    posées  qui,    du  reste,    lui   échappaient  la 


(1)   Bulletin   di! 
Ui'inoiiTs  in-8",  1 


1881- 


I  plupart  du  temps.  En  un   point  do  la  paroi   était  planté 

I  un  clou  noir  ayant  par  hasard  la  grosseur  d'une  mouche  ; 

j  or  Forel  vit  fort  souvent  (ce  sont  ses  termes)  "  la  Guêpe, 

I  trompée  par  ce  clou,  se  jeter  dessus,  puis  l'abandonner 

aussitôt  après   avoir  reconnu  son  erreur  par  l'attouche- 

ment.  Cependant  elle  était  de  nouveau  induite  en  erreur 

par  le  même  clou  peu  de  temps  après  (1)  ». 

L'immobilité  des  mouches  posées  et  du  clou,  constitue 
probablement  ici  la  cause  première  des  bévues  répétées 
de  la  Guêpe.  Distinguant  mal  les  formes  des  corps,  elle 
confondait  entre  eux  deux  objets  noirs  de  même  dimen- 
sion. On  peut  supposer  qn'elle  n'eût  pas  hésité  entre  le 
clou  fixe  et  une  mouche  se  promenant  à  côté. 

L'observation  de  Forel  date  de  quelques  années  ;  en 
voici  d'autres  plus  récentes  dues  au  savant  entomolo- 
giste américain  Samuel  H.  Scudder.  Leur  auteur  a  eu 
l'obligeance  de  m'adresser  une  lettre  à  ce  sujet  et  a  pu- 
blié peu  de  temps  après,  dans  Psyché,  un  article  assez 
détaillé  intitulé  :  Power  of  vision  in  Vespidac  12) . 

Scudder  arrivé  en  juillet  1889  au  sommet  des  Hoan 
Mountains  (Colorado),  au  cours  d'une  expédition  à  la  re- 
cherche d'insectes  fossiles,  se  sentit  indisposé  et  fut 
forcé  de  se  retirer  sous  sa  tente. 

Cette  tente,  en  toile,  éclairée  extérieurement  par  le  so- 
leil, mesurait  environ  trois  mètres  de  large  et  trois 
mètres  soixante-cinqde  long.  L'observateur  étant  couché, 
le  sommet  de  la  tente  n'était  pas  à  plus  d'un  mètre  et 
demi  au-dessus  de  sa  tête,  de  sorte  qu'il  lui  était  facile 
de  suivre  tous  les  mouvements  des  insectes  circulant 
dans  la  partie  supérieure. 

Ces  insectes  se  composaient  d'une  douzaine  de  mouches 
et  de  deux  Guêpes  chassant  aux  Diptères.  Quand  les 
mouches  ne  volaient  pas,  elles  se  posaient  presque  tou- 
jours sur  une  corde  soutenant  le  sommet  de  la  tente. 

Bien  que  la  chasse  des  Guêpes  dur;\t  toute  une  matinée, 
elles  ne  parvinrent  à  capturer  que  trois  ou  quatre  vic- 
times; les  mouches,  comme  celles  dont  parle  Forel, 
réussissant  presque  toujours  à  échapper  aux  Hyménop- 
tères en  se  jetant  de  côté  au  moment  de  l'attaque.  Les 
(iuêpes  passaient  même  souvent  à  moins  de  cinq  ou  sept 
centimètres  des  Diptères  sans  essayer  de  les  prendre.  Mais 
ce  qui  excitasurtout  l'intérêt  de  l'entomologiste  ce  furent 
les  innombrables  erreurs  commises. 

Tousles  défauts  delatoile  de  la  tente,  toutes  lespetites 
ombres  portées  sur  celle-ci  étaient  attaquées  par  les  Guê- 
pes comme  des  proies  véritables.  Elles  paraissaient  inca- 
pables de  faire  la  différence  entre  une  petite  tache  co- 
lorée sans  épaisseur  et  un  objet  réel  appliqué  contre  le 
tissu.  Il  arriva  même  que  l'ombre  d'une  mouche  mar- 
chant sur  la.  surface  extérieure  de  la  tente  fut  poursuivie 
par  une  guêpe  à  la  face  inlcrieure. 

Des  ombres  analogues  et  des  taches  furent  attaquées 
un  grand  nombre  de  fois  par  le  même  Hyménoptère  à 
une  demi-minute  d'intervalle.  La  proportion  des  ei-reurs 
aux  jugements  corrects  Hait  au  moins  de  vingt  ou  trente 
pour  un  ! 

Scudder  continua  ses  observations  pendant  plusieurs 
heures  et  les  répéta  les  jours  suivants,  toujours  avec 
les  mêmes  résultats.  Il  termine  son  article  dans  Psi/che 
en   faisant   remarquer   combien   ces    faits    intéressants 


(1)  Forel.  Expériences  et  remarques  critiques  sur  les  sensatio 
des  insectes.  (Recueil  -^oologiquc  suisse,  t.  IV.  n'  1,  l'"'  noveinbi 
1886. 

{■D  Psyché  ajournai  of  Entouwlogy  vol.  V.  n°  tCn-lfii  pa-f  2;! 
.\umist-Deccnil)er.  Camlii-id-e,  18S9. 


LK    NATURALISTE 


confirment  la  façon  dont  j'interprète  les  sensations  vi- 
suelles chez  les  Arthropodes  munis  d'yeux  à  farettes. 

Voici  ce  que  je  disais  dans  un  travail  antérieur  :  «  La 
perception  des  mouvements  joue  un  grand  rôle  comme 
cause  déterminante  des  manifestations  extérieures  des 
insectes.  Elle  explique,  en  effet,  sans  vision  nette  des  formes, 
pourquoi  les  espèces  à  allures  un  peu  rapides  échappent 
à  leurs  ennemis,  pourquoi  les  individus  de  sexes  diffé- 
rents parviennent  à  se  poursuivre  dans  les  airs,  com- 
ment les  Odonates  chassent  leur  proie  au  vol,  enfin 
comment  ces  divers  animaux  circulent  au  milieu  du 
feuillage  agité  par  le  vent. 

«  D'un  autre  côté,  les  erreurs  nombreuses  commises 
par  les  insectes  qui  se  laissent  toucher  ou  capturer 
quand  les  déplacement  du  chasseur  sont  suffisamment 
lents,  qui  après  avoir  fui,  reviennent  se  poser  à  proxi- 
mité d'un  ennemi  devenu  immobile,  où  nu'me  qui  pow- 
.<uivent  des  proies  illusoires,  nous  prouvent  encore  une  fois 
que  la  perception  complète  des  contours  fait  défaut. 
L'insecte  muni  d'yeux  à  facettes  voit  immédiatement 
qu'un  objet  bouge,  mais  lorsque,  soit  l'odorat,  soit  un 
autre  sens,  soit  la  connaissance  acquise,  par  hérédité,  dr 
l'aspect  caractéristique  de  certains  mouvements  n'iulei  - 
viennent  pas,  la  nature  même  de  l'objet  lui  reste  incon- 
nue. Cet  objet  cessant  de  se  déplacer,  se  confond  aus- 
sitôt, pour  l'arthropode,  avec  l'ensemble  abstdnnicnl 
vague  de  tout  ce  qui  se  trouve  dans  son  champ  visuid. 

«  Chez  l'insecte  qui  visite  les  fleurs  comme  clic/,  l'iii 
secte  carnassier,  l'odorat  seul  ou  l'odorat  cl  la  visibi- 
lité des  mouvements  assurent  le  rapprochement  sexuel. 
Enfin  c'est  encore  la  perception  des  mouvements  ciui 
avertit  l'un  et  l'autre  de  l'approche  d'un  ennemi  et  qui 
permet  la  fuite  à  temps. 

«  Ce  résumé  suffit  pour  faire  comprendre  comment, 
tout  en  n'ayant  que  des  perceptions  visuelles  confuses 
pour  les  objets  immobiles,  les  insectes  munis  d'yeux  à 
facettes  se  comportent  fréquemment  de  façon  à  suggérer 
à  celui  qui  n  analyse  pas  les  phénomènes  de  près,  l'idée 
que  ces  êtres  ont  une  vue  aussi  nette  que  celle  des 
vertébrés.  >> 

F.    Pl..\TEAU. 


ÏÏNEPOÏÏLE  ETMIî&E 


Une  poule  à  face  humaine!  Tel  est  le  |)hénomèn<' 
étrange,  invraisemblable,  qui  nous  est  révélé  par  un 
de  nos  plus  autorisés  confrères  de  la  presse  spéciale,  qui 
en  donne  la  description  suivante  d'après  le  savant  pro- 
fesseur Fischer  : 

Cette  poule  est  de  taille  moyenne,  ses  plumes  sont 
gris  perle  lâchées  de  brun  vers  les  extrémités  ;  le  corps 
est  celui  des  autres  gallinacés,  la  tète  exceptée  :  celle-ci 
présente  l'aspect  du  faciès  d'une  vieille  femme.  Le  bec 
manque  absolument  et  les  os  de  la  mâchoire  sont  rac- 
courcis et  élargis  de  manière  qu'ils  se  terminent  là  où 
sont  les  narines  chez  les  autres  poules;  ils  sont  cou- 
verts de  chairs  formant  les  deux  lèvres.  Elle  n'a  pas  de 
crête  et  à  la  place  se  trouve  un  nez  osseux  avec  deux 
trous  au  bas  comme  des  narines  humaines.  A  la  mâ- 
choire inférieure  est  attachée  une  excroissance  charnue 
en  forme  de  menton,  nue,  à  part  quelques  poils  follets, 
la  chair  nue  se  prolonge  jusqu'aux  oreilles.  Les  yeux 
sont  ronds  et  noirs  entourés  d'un  iris    couleur   rouge- 


cinabre,  les  parties  de  la  tête  sous  les  yeux  sont  couleur 
cliair  avec  des  tons  bleuâtres  par  endroits  et  quelques 
poils  follets  plus  nombreux  vers  le  haut  des  joues  où  ils 


fornienl    une   paire  de   favoris 
oreilles.    La  ressemblance  de 


Tète  vue  de  proBl,  le  bec  fermé. 
une  vieille  femme  est  surtout  frappante  de  profil;  il  ré- 
sulte   de  sa   conformation   qu'elle  ne  peut   prendre    sa 


LE    NATURALISTE 


nourriture  comme  ses  congénères  et  le  grand  avance- 
ment des  narines  l'enipêche  également,  de  boire;  en 
conséquence  on  la  nourrit  de  pain  mouillé  avec  du  lait, 
de  l'eau  ou  de  la  crème;  quand  on  lui  présente  de  la 
viande  hachée  ou  du  chènevis,  elle  l'avale  avec  une 
grande  avidité,  le  fromage  aussi  lui  pl.iiL. 

Elle  préfère  manger  dans  la  main,  d'autant  ijIus  que 
lorsqu'elle  prend  sa  nourriture  sur  un  corps  dur,  le 
menton  est  vite  écorché,  elle  connaît  fort  bien  son  maître, 
habite  ordinairement  sa  chainlire  et  demande  sa  pitance 
par  un  cri  faible  et  parti.ulii'i .  (Jiiaiid  <>ii  l;i  met  "u  pré 
sence  d'une  autre  poulr,  elle  si'  héiissc  et  combat  a  la 
manière]  du  coq;  quant  à  ce  dernier,  elle  en  a  une 
grande  frayeur  et  se  cache  dès  qu'elle  le  voit.  En  plein 
soleil  elle  est  timide  et  court  se  cacher  dans  l'herbe 
ou  à  la  cuisine;  cette  hèle  aime  beaucoup  la  société  des 
personnes  humaines.  Ses  pieds  sont  très  gros,  très  forts 
et  recouveris  d'écailles  dures  et  serrées,  il  lui  manque 
les  ergots,  mais  son  maître  ignore  si  c'est  par  accidenl 
ou  de  naissance,  car  il  l'a  reçue  à  quatre  mois.  A  celte 
époque,  elle  commençait  à  muer,  ce  qui  n'est  pas  encon- 
Uni;  sa  santé  d'ailleurs  est  bonne,  mais  sa  nourriture 
forcément  insuffisante  donne  moins  de  vigueur  aux 
plumes  pour  repousser.  Derniers  détails,  sa  langue  esl 
épaisse  à  la  base  et  se  termine  en  pointe,  il  lui  manque 
un  ongle  au  pied  gauche  et  deux  au  pied  droit. 

Nous  dirons  qu'en  résumé  cette  singulière  physiono- 
mie lui  vient  de  l'atrophie  du  bec.  Ajoutez  au  dessin  que 
nous  en  donnons  d'après  le  Fancier's  gazette,  un  bec  ordi- 
naire, et  vous  aurez  une  lèle  de  poule  normale. 

Mai:  Ceorge. 


celte  nouvo.'iu 
nommer,   on 


prcnniTo  Ui 
sans  dilliiii 
clic  est  d'abord  bcancou]!  jilu^ 
sexes,  varie  entre  !I2  et  103  millii 
lilaircs  moyens  du  Smcrinlluis 
li'inii'  dciiiiiiaiil.'  au-dessus  des 


s|icccs  que  je  viens  dn 
iirérpnces  suivantes  : 
^a  taille,  suivant  les 
.miup  relie  des  pxem- 


quc  celle  .l-Ocell.-.la.  I/evIe:,!.;, 
projelte,  comme  chez  l'espèce 
is  qui   est  Iteaucoup  plus  allô 


d'un  bord 
frise   pas 


■autre.   Il  es 
tache  ceUul: 


ut  dos  caractère 
che  on  œil,  situé 
LL'uleuse,  est  loi 


NOTICE  SUE,  DEUX  SMERINTHUS  NOUVEAUX  DE  LA 
COTE  SEPTENTRIONALE  DE  L'AFRIQUE 

{Smeriuthis  Atlanticus  Ausiaut  et  Variitc  .Esthnlh  Ausiaut. 


1       SmERINTHUS    atlanticus    An>l:nil       ImKMK    rVPIyUEj. 

Vers  la  fin  du  mois  de  juillet  de  l'iiinr-r  insu,  mu  Arabe  habi- 
tant l'extrême  frontière  du  Man.c  mui  ,i|i|i..rie:-  à  l'un  de  mes 
frères,  M.  Arthur  Austaut,  qui  résid.iil  à  celte  i-iiuquc  dans  la 
ville  de  Scbdon,  en  qualité  d'ollicier  comptable  dos  hôpitaux 
militaires,  une  grosse  chenille  de  Sphnigido  verte,  à  tétc  d'un 
beau   bleu   éclatant  et   dont   les   lignes  subdorsales   ordinaires 

été    CaplUlVr     ,,rr|,lrn|r|leii,r|||     Mil     \r    ,m[    , ,  Ù    -:,I|S    ,|nll|e    lUl    CUip 

de   veill    |-.r.;,ll     iii..|rlèe,    U ■■!,.. -/■.■     -iir    ,1e    I;,     lei-re    huuilde 


dans  la 
métam. 
vers  le: 
parfait, 
Ocellal; 
paru  di 
cette    :i 


ju^ 


exemplaires  .h,  , 
pleine  cniinu-s,! 
et  de  ]i,ilien|r,  , 
rinthus  d-.iii  il 
mois  de  iji.ii  ilri 
(Maroc,  :i  IJIMI 
différents  p..i'  li 
question,    ;,|i|,;ii 

seule    el    lljriiir   r 

semble  pins  pee 

Ils  soni  M.isihs  lie  notre  Ocellata  Linné,  mais  ils  resseml 
peut-être  davantage  à  l'Argus  Ménélriès,  de  la  Sibérie  or 
talc,  ainsi  que  je  le  ferai  remarquer  plus  loin.  En  conqia 


I-  l'>  I ii.i^nes  de  la  province  d'Oudja 

l'iliiinile  iininiu.  Ces  sujets,  bien  que 

•  L'iiiiTiie   lie  eelui  dont  il  vient  d'être 

cependant    incontestablement   à    une 

r  la  validité  de  laquelle  le  doute  ne  me 


lour  ajouter 
snr  ce  point 
lire  d'autres 


laisse  tout  le  bord  antérieur  d'un  blanc 
■    le  représente   Ménétriès  pour  son  Ai 


I/exauien  de  la  face  iulVi  leuie 
met  do  reconnaître  que  le  lim-  v 
partie  du  disque  des  ailes  :iiiii  i  ni 
de  la  forme  voisine;  il  se  peid 
transverses  qui  olfrent  de  ce  côté 
ne  parvient  pas  non  plus  jusqu': 
teinté  de  gris  cendré.  Quant  aux 


blable      cIkV.      le     Smeillillius     Ki,i,l,.n„,,lim      I.e.lelee      1 1  e  J  .'i      lilé 

lie  iKipiUon  dont  il  s'agit  est  étroite,  d'un  brun  marron  pe 
111111  !■,  ipic  les  dentelures  des  antennes  sont  d'un  jaune  paille  e 
i|iie  les  palpes  sont  lavés  de   fauve  à  la  base  ainsi  que  sur  le 


Si  Atlanticus  s'éloigne  nettement,  comme  on  vient  de  le  voi 
parles  caractères  ditrérentiels  qui  in-écédent,  do  l'Ocellata  d'Eu 


U  a  l'entourage  immédiat  do  l'Ocel 
ris  rose  comme  chez  l'espèce  décr 
es.  Mais  à  cause  de  ces  disseiiilil.ine. 

es,    on  ne  saurait  .Mm' Ir -  ,].■ 

lent  des  formes  sp.  .  .i:.|  ,.  i  'n  , 
ir  de  parenté.  On  -m  lui  i  , 
'■s   ''i-aude  entre  ceii, 1111-  i.ii.i' l-.i  -     ,: 


•Asii 


lin 


LE    NATURALISTE 


iiin  du  Sm  rinthns  \ubUuti  Si^,!  fiuil  n'en  dithie  i  m 
insi    lue  ([ne  pai    un  sml  cinclcic    miis  bien  cssenliel      i 

\   IrpptuuntdcUt  icholiuniic  b  isdiiicdcs  iil(  s  p  >sU  iic>uil>. 

'  si  qut  k  Noiddt  1  Uii<iuc  {\\g  la.Miioc  (I  Tup  diUint 

u  =1  Utitudo  et  SI  disp  mUou  „Pt^ia|  hiciue    l)iinc   une  soi tt 

Iriiiin  de  tnnsiUoii  bUi   lequel  Mtnncnt  si   lenrintitr  k> 

u\  blindes  fiuues  tuiopecnac  et  isnti  i  i 


SMLRIsrHls 


\TL\NTICLs 

irnviis   \us 


f    tte   MU  tt  n    st   icpn-scnltc  jusiji        |  |       |    i    i   i 

scnl  e\rmpliiic  qui  est  celui  d  )nt  il  a    t     |  i     i    M     i    1 

cet   uticlc    LUe  est  un  piu  plus  pclitc  q  1    II  pi         i 

sideit  comme  t\pique  piobiblenicnt  pui.  ([u  I  I  i  11  I 
cet  unique   sptcimon   s  était  mise  en  chi^sdidt  1    \ 

acquis  son  cMliti  dt\tlopprmcnt    LIk   st  distins?  i  i      i 

aboid  di  rvthnlicus  iioiniil  pu  H  teinte  du  fon  1  (  u  t  d  u  i 
Dn  feuille  moite  clan  et  n  in  biun  olne  c'est  i  lue  pitsqu 
jaunUie  uusi  que  pai  la  c  luleui  d  li  lu  hn  ou  1  ims  bisiUuc 
du  dessus  des  stCLudes  ulc»,  1  iqui  lie  a  pisse  au  i  )sc  1  Ikiiant 
pile  quelle  se  delaelie  i  piiiie  lu  f  n  '  j,  neial  Mus  i  farl 
ces  dcu\  modifie  lions  qui  eoinuiuiuquent  eet  e\empliire  un 
aspect  railuului  ucn  n  i  st  cliinsi-  dms  li  iisj  osilion  des 
dessins  tai  icti  risti  pies  AtlaïUicus  eoniiucnee  i  volei  dis  1 
mois  di  mu  I-stnalis  ucjnlime  n  cl  t  -iinsi  que  )e  1  u 
dit  plus  huU,  pu  d  uis  le  coui  inl  du  m  is  d  i  ut  ti  n  >u\eiu 
Splun^idi    flli       111      -Ils    pioni     1    ix      eu  i  ili   us    lisliu   tes 


ibl 


en  ce  qu  cfk 


Liiale  de  1  Vliiqui 
Iules  L     n    Vi«i\ 


{S„il,'  CI  lin.) 


:>,.v:s: 


Une  erreur  de  mise  en  pagjs  nous  a  fait  omettre  dans  le 
dernier  numéro  les  figures  ci-contre  de  périaiithe,  d'étamines, 
de  fruits,  etc..  Nous  nous  empressons  de  réparer  cet  oubli  en 
donnant  ciapivs  les  figures  en  question. 

SIructure  de  lu  fi-tiille 

Los  reuilles  du  l'h.  it'na»  sont  glauiiues  et  ruiomeiit 
striées,  surtout  à  la  face  inférieure,  chaque  buiiiin  sail- 
lante correspoiulaul  à  un  faisceau  de  fibres.  La  face  supé- 
rieure est  dépourvu.'  <{>■  sl.uuali'^  ;  l.i  l'.irv  iulViimn'  ,iu 
contraire  eu  rsl  (  rihb'r  ciiln'  b-s  iifiviiics:  ,.u  •■!]  pcul 
Compler  jusqui'  I  lOO  à  liiiio  p.u'  uiilliniélr.'  .  ,irii'. 

L'nesecljou  li,ius\.'r  s.ilr  ,|,-  !,,  Ii'iiill.-  dau-  -.;i  ri'i;iou 
moyenne  nmiihv  .|ir.lh'  .--l  i  nu^liluc'.'  par  uu  paira 
divine  liouioi^éiic    ^.ms  li^su^  eu  p.ili^^.nli'    c|,in>   lei|iii'| 

d'aux  lil"'ni-lii;nru\  rorrespond'^nl  di'U\  ::i.Mipr^  ,\r 
lilurs  rl.'udu.-s  p.Tp.-u.lirulairrui.'i.l  a  la  sui  la.  ,•  dr  la 
r.'Uill.-;  .  uliu  .'Ulr.-  .vs  laïu.-s  ^-  li..uv.'Ul  ,|.'s  ||„|sd.' 
par.-ii.liyni,Ml,.ul  |.- ,  .  Ilul.- s,,ul  .l.^  p'u-.-u  plus  ^.'raudes 
.■iiallauldu  .|..|i..rsv.i.  !.■  , I. ^la  n-J/a^s,.,.  dr  cellulesijui 

eouliue  aux  libi.-s  ,-.1    i ,■,■    ,V.-\r uls  allongés   sui- 

vaul  l'axede  la  l.uilh'.l   liés   pauvi,-.  .ai   .■.■nlenn, 

Oulre  les  f^r.nip.'s  ,1c  li|.i.-~a.T.impa:;Haiil  l.'~  lai-..MU\ 
liliéro-ii.yneux  il  .u  .'m-I.'  .fauli.'s  |„'au.-..iip  plus  p.lil-. 
sans  aucune  connexion  avec  des  faisceaux,  et  siliu's 
(Mitre  les  autres  surtout  à  la  face  inférieure  de  la  feuille. 

La  ligure  montre  très  nettement   que  les  fibres  de  l.i 


LE    NATURALISTE 


face  supérieure  ont  une  section  notablement  plus  grande 
que  celles  de  la  face  inférieure. 

Caractères  des  fibres  —  Action  des  'réactifs 

Les  fibres  de  l'h.  tenax  ont  déjà  été  étudiées  par 
Schacht  (i*),  Vétillart  (2),  Schlesinger  (3)  et  Wiesner  (4). 
Schacht  dit  qu'elles  sont  longues,  brillantes,  blanches 
avec  un  diamètre  de  10  k  17  u..  Vétillart  accorde  une 
longueur  de  8  à  10  millimètres  (longueurs  extrêmes 
;i  et  15  millimètres)  avec  un  diamètre  de  10  à  20  (»• 
Il  faut  croire  que  ces  deux  observateurs  n'ont  pas 
su  isoler  complètement  les  fibres,  car  les  nombreuses 
mesures  que  j'ai  eu  l'occasion  d'effectuer  contredisent 
leurs  résultats  et  les  nombres  que  j'ai  trouvés  se  rappor- 
tent assez  exactement  avec  les  dimensions  signalées  par 
Wiesner  et  Rob.  Schlesinger.  L.i  longueur  des  fibres  varie 
de  1  mm.  8  à  b  millimètres;  la  moyenne  est  de 
2  millimètres.  On  voit- que  ces  nombres  sont  très  éloi- 
gnés de  ceux  fournis  par  Vétillart. 

Le  diamètre  des  fibres  au  milieu  de  leur  longueur 
varie  de  10  à  17  pi  (moyenne  14  [i)  pour  les  fibres  de 
la  face  supérieure  de  la  feuille  et  de  6  à  11  ja  (moyenne 
8  (i)  pour  celles  de  la  face  inférieure  et  aussi  pour  celles 
des  petits  faisceaux  intercalés  entre  les  autres. 

Les  fibres  de  Ph.  tenax  ont  une  section  polygonale 
avec  une  cavité  centrale  très  apparente  occupant  géné- 
ralement le  1/3  du  diamètre  total  de  la  libre.  Chacune 
d'elles  affecte  la  forme  d'un  fuseau  régulièrement  atté- 
nué à  partir  du  milieu  de  la  longueur  pour  se  terminer 
en  deux  pointes  fines. 

L'oxyde  de  cuivre  ammoniacal  ne  dissout  que  la  sur- 
face des  fibres;  dans  une  coupe  il  les  iode;  le  sulfate 
d'aniline  les  colore  en  jaune  faible,  l'iode  et  l'acide  sul- 
furique  en  jaune  intense,  le  chlorure  de  zinc  iodé  en 
jaune  brun  avec  un  réseau  violacé  entre  les  fibres  ;  lechlo- 
rure  de  calcium  en  jaune,  la  fuchsine  ammoniacale  en 
rouge.  Les  fibres  du  Phormium  se  montrent,  par  tous  ces 
caractères,  constituées  par  de  la  cellulose  lignifiée.  Mais 
cette  lignification  n'est  pas  poussée  aussi  loin  qu'elle 
pourrait  l'être  car  les  colorations  indiquées sontbeaucoup 
moins  intenses  que  pour  le  bois  des  faisceaux.  En  outre  si 
avant  de  faire  agir  ces  réactifs  colorants  on  soumet  la 
coupe  à  l'action  de  l'hypochlorite  de  soude  ou  de  la 
potasse,  on  voit  que  les  colorations  changeront  de  carac- 
tère; on  découvrira  entre  les  fibres  un  fin  réseau  de  cel- 
lulose non  lignifiée,  ce  qui  explique  leur  dissociation  par 
l'oxyde  de  cuivre  ammoniacal.  Cette  lignification  incom- 
plète des  fibres  du  Ph.  tenax  nous  donne  la  raison  de  la 
supériorité  indiscutable  qu'elles  présententsur  les  autres 
fibres  lignifiées. 

Enfin  Barreswil  a  trouvé  que  les  fibres  de  Pit.  tenax 
soumises  à  l'action  de  l'acide  azotique  fumant  prennent 
une  coloration  rouge  ;  ce  caractère  a  souvent  servi  à  la 
recherche  du  Phormium  dans  les  tissus  falsifiés  ou  dans 
les  cordages . 

Préparation  des  filires;  usayes;  recherche  dans  un  tissu. 
.Nous  insisterons  peu  sur  les  préparations  que  doivent 


il)  Schacht,  Prûfung  der  im  Uandel  vorkommenden  Geioebe,  Ber- 
lin \  853. 

(2)  Vétillart,  Études  iur  les  fibres  végétale»  textites.  Paris  1876. 

(3)  Schlosinger,M4rosiopJscAe  Untenuchung  der  Gespinnstfasern. 
Zurich  1873. 

(4)  J.  Wiesner,   die  Rohstoffe  des  Ptliitnenrtirhes.  Leipzig  1873. 


subir  les  feuilles  pour  isoler  les  fibres  car  notre  industrie 
utilisant  très  peu  la  filasse  de  Phormium  a  cessé  de  s'in- 
téresser à  son  traitement.  Les  habitants  de  la  Nouvelle- 
Zélande  font  avec  une  large  coquille  une  incision  de 
chaque  côté  de  la  feuille,  ce  qui  leur  permet  d'enlever 
l'épiderme;  puis  ils  déchirent  ensuite  la  feuille  en  fines 
lanières,  qu'ils  débarrassent  en  partie  du  parenchyme  en 
les  raclant  avec  la  même  coquille  ;  ils  achèvent  de  les 
nettoyer  en  les  battant  longuement  dans  un  courant 
d'eau  et  en  les  tordant  entre  les  mains.  Elles  sont  enfin 
séchées  au  soleil  et  peignées.  Cette  série  d'opérations 
peut  s'effectuer  très  rapidement  et  on  a  dit  avec  raison 
que  i<  les  feuilles  peuvent  être  coupées  le  matin  et  les 
filaments  tissés  avant  le  coucher  du  soleil  ». 

En  Europe  on  a  surtout  employé  les  dissolutions  alca- 
lines et  les  eaux  savonneuses  pour  isoler  les  fibres. 

Les  filaments  de  Phormium  tels  qu'on  les  utilise  sont 
blancs  et  brillants;  ce  sont  toujours  des  faisceaux  com- 
prenant plusieurs  fibres  et  non  pas  des  fibres  isolées. 
Les  tissus  fabriqués  avec  ce  textile  prennent  fort  bien  la 
teinture. 

La  rési>l,in(c  (1rs  filaments  de  Phormium  l'emporte 
sur  celle  du  lin  ri.  du  chanvre;  malheureusement  les  cor- 
dages se  brisent  facilement  aux  nœuds  comme  d'ailleurs 
tous  ceux  qui  sont  fabriqués  avec  des  fibres  lignifiés. 

Les  fibres  du  Phormium  étant  moins  lignifiées  que 
celles  du  Jute  conviennent  beaucoup  mieux  que  ces  der- 
nières pour  la  préparation  des  pâtes  à  papier.  Enfin  on 
les  utiliserait  facilement  pour  la  fabrication  des  tissus 
mixtes  tels  que  les  tissus  d'ameublement. 

Il  n'est  pas  bien  difficile  de  distinguer  le  Phormium  du 
lin  et  du  chanvre  dans  un  tissu,  car  les  fibres  de  ces 
deux  dernières  plantes  ne  sont  pas  lignifiées  et  la  crllu- 
lose  qui  les  constitue  prend  des  colorations  tout  à  fait 
différentes  de  celles  d\i  Phormium  tenax  sous  l'action  des 
réactifs  signalés  plus  haut.  Mais  le  Jute  étant  parfois 
désigné  sous  le  nom  de  Ph.  tenax,  il  est  bon  de  savoir 
distinguer  ces  deux  sortes  de  fibres.  Au  point  de  vue 
purement  histologique,  les  caractères  suivants  pour- 
ront être  utilisés  : 


Phormium  tenax 

l"  En  section  transversale  les 
fibres  ont  un  contour  vague- 
ment polygonal  avec  des  an- 
gles un  peu  arrondis;  l;i 
substance  qui  les  sépare  est 
liien  visible. 

2"  Les  libres  atteignent  rare- 
ment 20  u.  de  diamètre. 


3°  Étudice.s  dans  leur  longueur 
elles  ont  la  forme  de  fuseaux 
régulièrement  atténués  du 
milieu  vers  les  deux  pointes. 

4"  La  longueur  moyenne  est  de 
3  mm. 

0"  La  cavité  centrale  est  très 
régulière,  l'épaisseur  de  la 
membrane  étant  la  même  sur 
toute  la  longueur  de  la  fibre. 


1"  Les  fibres  sont  nettement 
polygonales  et  intimement 
juxtaposées. 


"  Les  fibres  ont  presque  tou- 
jours plus  de  20  (j,  de  diamè- 
tre, surtout  celles  de  Corcho- 
rus  olitorius. 

o  Les  fibres  n'ont  pas  de 
pointes  aiguës  mais  des  extré- 
mités irrégulières. 


4"  La  longueur 


<wi/em 


5"  La  cavité  centrale  est  tr 
irrégulicrc  car  la  memlu-ai 
a  une  épaisseur  très  inèga 
dans  les  difl'ércnts  j)oints  i 
la  fibre. 


Comme  ces  caraclères  ne  seraient  pas  toujours  suffi- 
sants pour  se  prononcer  avec  quelque  certitude,  il  est 
bon  de  les  contrôler  par  les  réactions  colorantes. 

Si  on  plonge  le  tissu  à  essayer  dans  de  l'acide  azoti- 
que contenant  de  l'acide  hypoazoticiuc,  il  prend  une 
belle  coloration    rouge  où    il   y  a  du  l'hnrmiiim   Icna.r. 


LE     NATURALISTE 


Cette  coloration  résiste  aux  lavagos  tandis  ipn'  l^i  Ur- 
iaible  coloration  prise  par  le  lin  et  le  cliainiv  il.iiis  Ic- 
nirnies  conditions  se  détruit  à  l'eau. 

l/acide  chlorliydrique  à  Ja  température  de  10"  luviinii 
l'olore  lo  Phormium  en  rouge:  puis  la  cciluralinu  pa^^se 
au  brun  et  au  noir;  l'acide  iodique  Ir  cdldi  r  >u  ins,. 

Knfin  nous  signalerons  un  prcrédi-  dû  à  M.  \  inri'iil  <■[. 
ilaiis  lequel  on  fait  successivenu'ul  a;jii  Ir  clilon-  i-l  l'aiii- 
inoniac|iii'.  En  prenant  certaines  précautions  sur  lesijuel- 
Il  ^  il  l'.i  iimliU-  d'insister  ici,  les  fibres  prennent  une 
loloraliiiii  riiiliirre  qui  vire  bientôt  au  brun.  La  teinte 
violacée  est  caractéristique  pour  les  fibres  du  Phorinium. 

Le  Phormium  Umax  se  développe  bien  dans  nos  climats 
et  surtout  sur  le  littoral;  la  plupart  île  nos  colonies  pour- 
I  aient  l'aeileinent  on  produire  et  à  ce  lilre  il  inérile  j'al- 
lenliiin  (le  liius  ceux  qu'intéresseni  li's  (|neslioiis  de  cd- 
lunisation. 

Nous  ne  terminerons  pas  cet  article  sans  énumérer  les 
autres  plantes  textiles,  moins  importantes  que  le  Phor- 
mium tenax,  fournies  par  la  famille  des  Liliacées.  Les 
|u-incipales  sont  les  Xloi^,  les  Yinrn  el  li'-  Smm'vicra  ; 
nous  leur  consacrerons  un  article  spécial. 

Henri  I.kcumtk. 


DIAGNOSES  DE  LEPIDOPTERES  NOUVE.VUX 


Ortliosoiua  A'aldivicsoi  a.  sjj.  —  ."j.'i  luilliiiiélres.  'r.iiUc 
I  port  à'Orthosoma  difasum,  Feld.  à  coté  duquel  vient  se  placer 
•  Valdiviesoi. 

Dessus  des  supérieures  blanc  laiteux  traversé  dans  tout  leur 


ir.   r.r. 


coude,  extérieure,  en  zigzag,  aljouti.s.s.mi  non  luiu  <\r  r:i|ic\. 
Au  centre,  une  ligne  médiane  peu  ili-iiuric,  puis  .'i  la  cAïc, 
i|uatre  petits  traits  noirs  dans  la  partie  supéi-ieun-. 

I.'esp.ice  basilaire  est  traversé  par  une  ligne  luiire,  simple, 
ea  fnniic  lie  V  évase;  enfin,  une  rangée  subterminale  de  traits 
iiar,L.'ulieis  noirs,  termine  le  dessin  des  supérieures.  Franges 
bl.inc  l.ilteux. 

Dessus  des  inférieures  jaune  pile  à  la  partie  Iiasilaire,  noi- 
râtre sur  le  reste  des  ailes,  franges  jaunâtres. 

Tète,  thorax  garni  de  longs  pods,  base  des  antennes  el  anus 


ail- 


l'n  spécimen  de  Sau-Fraucisco,  prés  Loja,  août  1886. 
Azcliiia  Jinicner.aria  n.  sp.  —  45  millimètres.  Port  de 

Stolidata  Cm.  dont  cette  espèce  est  voisine.  Dessus  des  supé- 
rieures 1,'ris  terreux  avec  imo  large  bande  médiane  à  bords 
irrcL'iilici  X  (l'wii  lu-un  violacé,  nettement  délimitée  sur  ses  deux 
iM.nls  par  inn-  li;_'ne  noire.  Extérieurement,  cette  bande  mé- 
ili  iMc  (Si  i.iririiieiit  concave  dans  son  centre  et  s'élargit  à  la 
rôle.  Kllr  ciHhiii  nii  )i.iint  blanc  cellulaire.  Extrémité  apicale 
(lis  .•ii|r>  il,  Ir plus  r.incée.  Deux  petits  points  noirs  termi- 
naux au-ilcssiis  ,|r  l'air_'li-  interne. 

Ues^ns  lies  iiif.iiiiiiis  l.run  uni  avec  une  fine  ligne  médiane; 
à   l'iiiu'l'    iiLil,  iiiii-  lu  lu-    isns  terreux,  puii  un   point  blanc  et 

Dissi.iis  ilo  ipiaiie  ailes  Ijrun  Carné,  traversé  par  une  ligne 
Une,  claire,  irréguliére,  derrière  laquelle  se  trouve  au-dessus 
de  l'angle  interne  des  supérieures  une  tache  blanchâtre.  Bord 
inlerne  des  supérieures  également  blanchâtre.  Un  point  cellu- 
laire blanc  aux   supérieures,  noir  ponctué  de   lilaiu-  aux  infé- 


Un  o'  des  env 


as  de  U 


MŒVWS  i:t  .MKTVMoiîniosKS  m:  timaijciia 

IMI'liSTlTI  VI.IS    lairniani. 


ni  de  la  ponte,  pre 
devenir   rougcàtrcs 


r;^,;/i.- Longueur  2  laiUi.Méires  1/2,1, 
nrme  ovoide,   entièrement  lisses,  un  pi 
rsliiiuts;  d'un  jaune  pâle   ai 
isuile  une  teinte  plus    jaun 

Pnndus  en  automne,  ils  écloseiu  quinze  jours  ei 
:  les  jeunes  larves  aussitôt  sorties  de  terre  se 
iirte  lie  la  piaule  nourricière. 

L-aCri,„pl,.„,en,  ili-s  ilcuv  scx,-.  a  liel.  île  la 
reuucrsji.ur.  il'a.ili.nini-,  la   n  ,,,ul  m  ,.ei    ..rnine- 


lin    d'été   aux 


j,..,,,!  iiii  lr-i|iiiU  <ai  |.iui  VI. ir  11    niàle  porte 

ponte,  elle  recherche  d'c-  préférence  les  endroits  où  le  sol  est 
friable  ;  le  lieu  choisi,  elle  creuse  une  légère  cavité  au  moyen 
de  ses  premières  pattes,  les  autres  pattes  retenant  la  terre, 
puis  elle  se  retourne,  pond  un  preuder  cent  ipi'elle  reeoiivre 
aussitôt,  fait  choix  d'une  nouvelle  place,  \  ,li  im-i  un  deuxième 
œuf,  ce  travail  se  continuant  ainsi  jusqn  i  raili-'M-ui'-iii  çomplcl 
de  la  ponte:  les  œufs  sont  enduits  d'une  uialière  visipieuse  qui 
les  fait  adhérer  au  sol  environnant,  ce  qui  les  dissimule  si  bien 
leur  recherche   est  dilTicile,  pour    ne  pas  dire  impossible. 


que 


;  dans  ; 


cabinet  d'i 


rage 


jrvant  de  sable 


C't 

criblé  très  fin,  que  j'ai  pu  me  procurer  plusieurs  pontes,  cha- 
cune n'ayant  jamais  dépassé  le  nombre  de  six  œufs,  nombre 
restreint"  et  qui  peut  cependant  s'expliquer,  étant  donné  le  gros 
volume  de  l'œuf  de  cette  espèce. 

Larve.—  Longueur  12  à  IV  uillliinéires  lir-eur  6  millimètres. 
Corps  épais,  charnu,  foriinreni  i.iinixr,  aiiénué  en  avant, 
recourbé  à  sa  partie  ]m 


racique 


d'un  bleu  ■ 


rr  ;  hic  cl  piiiiiier  segment  tho- 
ani,  luiiu/.c  aii.x  autres  segments 
l'exception  des  deux  derniers  qui  sont  rougeâtres,  ainsi  que  le 
dessous  et  une  partie  des  pattes. 

Tête  cornée,  sulihémisphérique,  d'un   bleu  verdàtre  brillant, 
l.s^r  -1   ,,l-,^-M■,     irmndie  sur  les  côtés,  l,lrMvé,,li-e    au  front, 

l,,ii,  .i,  :;,i  u-e.  de  chaque  côii-   .riiiic   le.-iie  médiane 

l,(i,,,iM,  .;  r'  l'"i  de  la  base  de  re|iisii.,,e-  p.. ne  se  ter- 
nu,,,.!  il.  ,1 1.  ,.  ,'...  .  iput,  à  son  extrémité  cette  li-"e  se  ramifie 
,.,1  deux  iiiiii.^  ipii  v,.nt  rejoindre  la  base  anteniiaire  ;épistomc 
i,,,ir,  iciiisw,.-..  |..rlement  ridé;  labre  semi-elliptique,  noir, 
i,,,,,i',.,-i..iiii..  Mil  lis  c-ôtés  avec  échancrure  au  milieu;  man- 
dilnil.-    11. .in-     f.irl.'s     crin'c-     ipia.lri.leiil  l'c-,  les  deux  dents 

,„,-d.a,ii-.     1...     plu-    l.in s:    „,'.ill..,r,-    ,i    l..!-    1  r,  i  M  .u.laire,    à 

exlrémii..    le.iratr,.     -i.r.niuiic,.    .1.-    u.uiilinu..-.    - s:  palpes 

maxillairo  de  iiu.ilre  articles  liruns,  icstaci'-^  i  l'extrémité, 
1"  nbcimique  court  et  large,  2"  même  forme  moitié  plus  court 
et  moitié  moins  large,  3''  aussi  long  que  les  deux  précédents 
ri'unis  mais  moins  large  que  le  2'",  i'"  court  terminé  en  pointe 
obtuse  :quelipiis  cl.  T.. m  cpars  le  Im.-  dr  c -s  ,p,alre  articles; 
di.i.s  1  il.iauv  .1.-  .l.'ux  aiiicl.-,  l'''  brun. 


de  trois  articles,  le  !<■'  émer- 
geant d'un  petit  tubercule  corné  est  court,  noir,  mi-ovale, 
i''  cylindrique,  noir  aussi,  trois  fois  plus  long  que  le  premier, 
avec  lei  I-'-'-'T  ].r, .],  .'i,.,.!ii''ii;  ■|:ii.'n..iir,  Mirui.-.nlé  d'un  petit  cil  ; 

3C„-,..        ,|     ,-,,     ,,        ;„         ,         ,       .,  I      .     :  ,,1,-1...     SunU.UlIc,.    d'UU    CU  J 

n„,.n, ,  n.  iiiciti',-   ,Mi    ,1, uni-cercle 


Segn 


—   Le 


r  segment  d'un  lileu  ver- 
dàtre brillant,  lisse,  fortement  convexe,  plus  large  que  la  télé, 
avec  ligne  longitudinale  médiane  peu  marquée,  le  bord  latéral 

se  termine  ,'i  sa  \ 


terieure  en  une 


l'oii  part 


un 


ige    les 


m-ants, 
duquel 


ainsi  ipe-  1..  pcnier  segment  abdominal  dm-  I, 
elle  s'iiit'.ue  c,  deuxième  segment  de  couleur  lir.iu/,.-.  plus  con- 
vexe que  le  premier,  plus  large  aussi,  avec  de  légères  stries 
sur  son  disque,  marqué  à  partir  du  deuxième  tiers  de  sa 
longueur  d'une  forte  impression  qui  fait  paraître  le  segment 
ili.ulil.  Il  ,i  !  ui  5c._'ment,  même  forme  que  le  deuxième  dont 
il  pu   ;  Il  .1,1  couleur,  mais  est  un  peu  plus  large,  il 

csi  ,,,!  !  il-  son  milieu  par  une  forte  ride. 

^•.■,/„„ „',>  ,'./',,„;  ,,;;/.r.  Lcs  ciuq  premiers  identiques  de  forme, 
sont  d'un  bleu  vi-rdàtre  luisant,  diminuant  de  volume  vers 
l'extrémité,  formés  de  deux  bourrelets  transverses  ;  le  sixième 
beaucoup  plus  court  est  légèrement  rougcàtre,  les  parties  supé- 


LE    NATURALISTE 


rieurps  des  deux  bourrelets  sont  seules  vcrdàlres,  septième  et 
huitirnie  bien  plus  réduits  encore,  ont  perdu  leur  premier 
bourrelet  et  sont  rougciUres  à  l'exception  de  leur  extrémité  qui 
est  légèrement  verdàtre,  le   neuvième  constitué  par  une  masse 


luents  abdo- 
idcs  divisées 
IX  latérales  à 
sse  charnue. 


charnue,  rougeâtre  rctractile,  bifide,  av.' 
dont  la  larve  se  sert  comme  pseud.iiMMlr 
qui  est  lente,  comme  au  reste  ccllr  dr  l':i 

Dessous  concave,  entièrement  roiiL.'.rii,< 
minaux  sont  séparés  entre  eux  p:ir  •[•■-,  -. 
en  trois  parties,  la  médiane  à  doulil'^  nd 
rides  simples:  entre  chaque  ride  rsi  un 

Pattes  r,-;,r\r<  nMiç-'Uroc   nn   di-sM,,..  ,\..nr.  ru  di-ssus,  ,Tvec 

dcgrnsr;!       ■,..],.     ,.:,  i -,■  n,r<    snV    [ Iriir      |, , ,  i  ;_- ,  irii  |-   ;     IkiIhIicS 

grosses     /;    li       .^     ■    |i  >   Jiihln.|l|rv,      l  rurli.iiilrrs    r..ur\^.    r\u<^r< 

geâtrc,  eu  t.injie  di^  iauce,  lortruieut  cilié:  tarses  courts,  extré- 
mités noires  cornées  et  acérées  en  façon  de  crochet  dont  la 
pointe  est  recourbée  en  dedans. 

Stigmates  noirs,  cornés,  à  pourtour  rond,  au  nombre  do 
huit  paires,  la  premicro.  cachée  par  le  repli  du  deuxième 
anneau  se  trouve  dans  la  jointure  formée  par  les  deux  premiers 
segments  Ihoraciqucs,  les  sept  autres  sur  les  sept  premiers 
:iiinrMu\  ,dMl.,iiiiii:ni\,  |ii/'s    du  rcl.urd  latéral  du  segment  pré- 


siii-  l.j  |i|,iiiic  qui  devra  lui  servir  de 
tir  le  caille  Lut,  galium  verum,  Linné, 
,3  de  son  existence,  c'est  la  nuit  qu'elle 

rongeant  les  feuilles  du  caille  lait  et 
jour  elle   se  dissimule   sous    la    plante, 


y  passe  les  premiers  i 
prend  sa  subsistance 
l'extrémité  des  tiges; 


uie  par  les  froids.  C'est  rarement  qu'on 
■Il  avril,  et  en  mai  alors  qu'arrivée  aux 


l'extrémité  des  élytres  dépasse  la  3'"  paire  de  pattes  ;  les  jambes 
font  saillie,  l'extrémité  des  cuisses  dépassant  de  beaucoup  les 
bords  latéraux  des  anneaux;  les  pattes  rassemblées  sont  con- 
tractées vers  le  corps,  la  3"  paire  atteignant  presque  l'extrémité 
caudale  ;  sous  le  neuvième  anneau  est  une  légère  fente  transver- 
sale noirâtre. 

Stigmates  très  apparents,  noirs,  à  péritrème  flavc,  la  pre- 
mière paire  se  trouve  dans  la  jointure  qui  sépare  les  deux 
piTinicis  sfL'iiiriits  ili..iMcii|iii's  :  1rs  six  suivants  sont  disposés 
an  iiiiliiii  .Ir^  M\  |,i'riiiH'i>  -(■L'iiHMii-  :i  I  li  1 1  luiinaux,  ils  sont  bien 
plii^  ,ic.  itiiih'-  ijii,'  Ir  hiiiiiriiic  <■[  drniirr  lequel  sis  sur  le  sep- 
iiruir  sri:iiieiii  abilumiiial  est  de  moitié  plus  petit  que  les  pré- 

I.'rMiViuité  des  derniers  segments  est  mobile,  la  nymphe 
|"'iil  l's  l'aire  mouvoir  latéralement.  C'est  dans  cette  situation 
dVxpoclative  apparente,  enveloppée  dans  ses  Im-is.  ,|nf  se 
produit  dans  la  nymphe  ce  changement  si  iiiMiMnl  .[in  doit 
l'amener  de  l'état  de  momie  à  l'âge  .adulte  ;  le  im,,,-.    ,,,11    ser.-i 


ans  de 


a  ponctuation  est  un  peu  plus  serrée  et  le  bord   posté- 
plus    visiblement   marginé;     écusson    un    peu    convexe 

lié    à    l'extrémité,    l'dytres    densi'iiient   ponctuées    à   rides 


.■s  nulles 
itreforts 


traces  de  son  enfouissement;  ainsi  la  place. u'i 
■0  est  indiquée  par  un  léger  exhaussement  du 
1  deux  centimètres  de  profondeur,  elle  se  creuse 
lie  dont  elle  lisse  les  parois  intérieures  et 
e  un  travail  d'élaboration,  à.  la  suite  duquel 
niple.se.  La  larve  dégorge,  lorsqu'on  la  prend, 


Nymphe.  —  Longueur   10  milUmètres,  1 
Corps   bombé,  roiigcâtro    avec    teinte 
segments  abdominaux. 


et  se  termine  . 
bifide,  noire,  1 


5,  détachés  du  corps 


MHS   lrM|,h.|- L'..l-nirlil    haiivvrr.r.s,    je    deniicT 

I    en   1,, nue, le   Inaii-le  .,  M, Il  exireniih'  lat.n-ale  ;  t.nis 

et  quelques    macules  noirâtres   sur   un   fond  rou- 
geâtre. 

Segments  abilominattx  :  les  six  prcmiei's  sont  parcourus  par  une 
ligne  longitudinale  médiane  de  couleur  plus  pâle  que  le  fond, 
chacun  de  ces   six   segments  formés   p.ar  un  double   bourrelet 


r  do  lance  par  une  extrémité 
ruguleuse.   Quelques  légères 


les    Annale»   de   la 


eiiieut,  elle  rend  par  sa 
humeur  acre  et  rouge 


I  a  été  décrit  par   M.  Fairmaire  dans 
entomologiqiK  de  France,  année    18CI, 


lies  et  la  Couleur  sont  les  mêmes. 

nue  auteurs  qui  se  soient  occupés  des  premiers  états  des 


du  genre  Timarcha, 


lieu  de  mentionner,  à  notre 


Chapuis  et  Candèze,  qui  ont  donné  des  généralités  sur  les 
arvcs  du  genre  dans  les  Mémoires  de  la  société  de  Liège,  année 
1833,  p.  608. 

Kaltenbach,  qui  a  décrit  en  quelques  mots  la  larve  de  la 
r.  lievigata  ;  Linné  a  exposé  sa  iiianiére  de  vivre  dans  son 
invi-aL'e  sur  les  ennemis  îles  iilantes.  ainna-  tS7i,  p.  307. 

r.  Tcnebricosa,  Fab.dans  son  introilintion  sur  la  1  lassilication 
les  insectes  en  18.59,  p.  388,  lig.   18. 


ACADEMIE  DES  SCIENCES 


èancedii  7  .jiiillet.  —M.    de 

■  ,1e    M.     P,,u;.l   sur   le    |i|-,'.|ei 


LE    NATURALISTE 


prétendu  coeur,  il  est  très  variable  dans  sa  forme  et  dans  sa 
constitution  ;  sa  cavité  est  souvent  mal  délimitée  et  il  est  tou« 
jours  dépourvu  d'éléments  musculaires  ;  quant  au  péricarde  il 
n'a  aucune  relation  avec  la  cavité  générale,  et  ne  renferme 
jamais  un  seul  globule  sanguin.  Le  prétendu  cœur  n'est  qu'un 
raphé  dorsal,  séparant  les  glandes  générales.  Physiologi- 
quement;  il  contrilme,  avec  les  replis  du  péricarde,  à  former  une 
gouttière,  destinée  à  opérer  la  séparation  des  éléments  mâles 
et  femelles,  jusque-la  confondus.  Le  prétendu  péricarde  de 
vient  donc    une  porlie   ne 


de  l'appareil   génital  ;  quant 


M.  ,1.' 


présent •'■     iiil.-il-      ,M  .     ;:<.-/;".      -lir      h-      ro|.'    m.-,      ir.u'ii- 

iaires.     gemniifurmcs   des    Oursin^,      l.'.mi.ni     ^'in-ii-      .1    1m 

seule  hypothèse   vraisemblable,   ijm  r,,iivi,i,      isnlivrles 

Pédicellaires  comme  des  organes  di- ilil<  n^r  \.r,  |m  ih.  .  llaiirs 
gcmmiformes  présrntnnt  iIps  mJi'liiiirrv  L-uinr-  1  li.i. mir  d'um- 
poche  glandulaire,  'l<.lil  \>-  |ir<.clinl  <'■  .i.'\  r^^c  |,  ;!■  Imr  rxlivlnll.- 
au  crochet.  La  t.'ir  .|r-s  |H-, 11, ■. ■Il, liie^  .'vi  moliili- sur  IrviiTinii.- 
d'une  tige  calcaire,  ,irliriil.-c  sur  I.'  Irsi,  ni.iis  n,-  |irul  |H.iiii;ml 
pas  se  rapprocher  de  sa  base.  Ces  pédicellaires  longs  de  0  m. 01 
au  maximum,  sont  disséminés  au  milieu  de  piquants  longs 
de  3  â  4  millimètres.  Quand  un  oursin  se  trouve  attaqué  par  une 


M, us  I 


de  tabac  à  la  bouillie 
cuprique  employée  co 
vigne  du  même  coup 
différent. 

M.  Knnd  chez  les  Budjaéli.  —  M. 
dans  les  forêts  vierges,  qui,  comme  u 
220  kilomètres,  occupent  li's  possession: 
roun,  vit  une  race  d'hommes  de  taillis  '-s 
pourtant,  les  Bodjaéli.  Ils  sont  très  .idiM 
la   foret    vierge,  où  ils  viven!    m  nom  il 


isc   ou    à   toute  autre    solution 

mildiou.   On  préserve  ain.si    la 

rcdoutaljlcs  ennemis    d'ordre 


que, 
fonde  de 
lu  Kame- 


'  Repue  géograph  ïque.) 
Donation  Michel-Paclia.  —  Le  dovi 


eubi's  (le 


rlever  sur  ce  terrain. 
Mission  scientifique.  —  M.  Dutreuil  de  Rhins  esl  chargé  d'une 

iiij<si,,n  d'exploration  scienliliipi"  ■I:iiik  I  1    H  mil-  A-^ii-, 
('(Mitre   le  ver  blane.  —  M     1  h  nispecteur- 

-i| l-s  loivts,  à  Fnnl;M.hM    ,  ,     .    .     :,•     ,  .,    m.    .„    ç;,.and  et 

iMr    .,,„,-.•■..   ,l,.puis  i.lusir,,,^    ,.„.,.       !,:,.,    ,.,    -,;,,,,,ite:  Les 


M  .  /.. 


././„ 


toutefo: 
petits  é 
j:iniais 


s  d'après  Leukart,  il  existerait  une  couche  épithélialc  à 
léments,  contre  la  couche  musculaire,  M.  Jammes  n'a 
rencontré    cette    couche,  et    lu  couche    granuleuse  est 

ni  limiter  |.;ii'  1.1  lutienle  r\  le  couche  musculaire. 
r  .1  e.iii.iiir  ru  mruir  iri,i|,,  l'identité  ct  la  conti- 
■-iirriiiir  ii,|,i  .  riir  hr  r  LM  Mil  le  ii^r,  et  de  l'auneau  ucr- 
-.ii.leiL'irii     lii'  lilus  iiii  ti'Muvr  ili-^i'ininés  dans  la  couche 


lies, 


—  .M. 


M.  Jùi/i/,aël 


is  elle 


•  note  de  M.  Marcel- 
Vallée  de  l'Allier. 
'  l'ont  supposé   les 


grands  tentacules,  sont  iilu-  -ensiM. 
points  du  tégument.  2°  La  -.msiliilii.  :[•■ 
plus  restreinte  et  moins  vivr.  ::"  l,r  hm 
sensible  qu'à  un  noml.ie  i-rsurini   li'rxei 

n'est  pas    localisée     .'i     l'exleeiilih'  illl     lm:i 

est  plus  vive  en  ce  iiMiui.  1,.,  irxnn  ,•  .lu  i. 
ne  diffère  pas  sensililemeni    d'jilleui-s  île 
tics  de  la  peau.  —  M.   Fouijtié  présente 
lin  Boule  sur  les  éruptions  basaltiques  de 
Ces  éruptions    sont    plus    anciennes  qui 
géologues,  qui  les  rapportent  au  qu:iterii.-nre.    l.'aii 
montré  que  les  scories    volcaniques  ilr  l,i  Muiiiajne 
(Haute-Loire),  supportaient  un  di'iMii  .Imi  l.i  luinr 
de    celle  du   Pliocène   nioven.  11  en    rsi    ilr    m, mr 

Chillac.   Ccbasulte    ce, m, se  "sm-  .les    li|.,rs    ,lr    ._mr,.-    , 

de  granulite,  ct  siifiiiiu  il.'  Iiasilir.  mai-  il  r,|  i-,  r.i 
assise  renfermant  il-  Ms-rmrnis  :\,M,,s/,.<h,ii  Aieern, 
ceros  leptitchinus,Eijuus  S(c««Hi,-.,plu,sieurs  l.:erls,dc.s  dci 
faune  dont  les  éléments  appartiennent  au  Phocène  moyen. 

Séance   du    15  jaillet.  —    M.  A.  Milne-Edwards   présente 
une  note.de  MM.  RaphaH  Blanchard  et  J.  Richard  sur  les  Trus- 

lae,',  lies  Srl.llkas    et   des  ChottS  d'^Ugérie.   la-   ..^'■".,y^     i. aillent 

la    h-ii'    lies    l'li\  lli,|Miiles,    (les   Cladocères  ,  ;     ,        i     ,     ,,<,,irs 
errih  illi-    ,1  MIS    1rs    laes   salés.  A  part   q 


Ihèiu-; 


la  fan 


A.  K.  Ma 


CHRONIQUE 


La  Cochylis  de  la  vigne.  — Pour  combattn^  la  cochylis,  on  a 
constaté  que  le  medleur  moyen, pour  ne  pas  dire  le  seul  efficace 
ctprati(iue,consistc  tout  simplement  à  ajouter  4  à  5  litres  de  jus 


inconvénients  et  détruisait  complètement  le  ver.  Ce  ver  s'éta 
blit   par  couches    horizontales;    suivant    la   température,    ce 


couches  s'enfoncent  plus 
avant  tout,  reconnaître  à  ipn 
avec  le  pal  employi-  eieitie  1, 
im  peu  au-dessous  île  la  emi 
tout  est  mort.  Si,  dans  ipirl 
reste,  on  y  fait  de  nouvelles  n 
les  racines,  même  les  [iliis  di- 
Un  piège    électrique.    — 


faut  donc, 
lehe;  puis, 

la  benzine 
tes  heures, 
•  ■it  qu'il  en 
ittaquc  pas 
lin.) 


quelconque  est  placé  dtms  la  cage,  derrière  une  grUle  composée 
de  lils  de  métal  ct  arrtmgés  côte  à  ciite  de  manière  à  former  les 
nis  positifs  ct  négatifs  du  courtint.  Quand  le  rat  ou  autre 
victime  présumée  en  cherchant  à  attraper  l'appât  vient  en  con- 
tact avec  les  fils  de  la  grille,  le  courant  est  ])ar  là  fermé  et 
l'animal  est   tué.  Nalur  cUcment,  le  courant  doit  être  assez  for 


LE     NATURALISTE 


Priidinl 

ctuollciii 


pnvh-on  1, 


([uellc  ext 
une  fois  1 
consiilore 


diMiii,  et  le  L-mmUi  oiivu-oa 
Canada  cl  de  la  Birmanie 
l't  on  ne  jieul  prévoir  encore 


,mnr  Irpliis  L-ichcdu  monde.  Celle  hudc 

1  .1,111^  I.'  prix  du  pétrole,  aussitôt  que  des 

illis.inlv  ;Hiront   été   établis,  car  elle  est 

soulVe,  et,  l>ar  suite,   les   frais  de  rec- 


les  routes.    —   A   la  demande    d'i 


grand 


es  seuls 


a  trouvé  clic/,  lui  quatre  spécimens  de  1'//.  ho: 
qu'il  ait  vus).  C'est  la  localité  la  plus  méridionale,  jusqu'i  ce 
jour,  où  l'on  ail  trouvé  cette  espèce.  On  ne  peut  pas  être  porté 
-,  rr.iii.-  'inMle  est  native  ann'rii-.nne.  romme  le  pense 
M  C.k.M.H.  ,„;us  on  peut  la  regarder  |.l.,i.M  ..mnae  émigrante 
vrniir,  r,„„ii.  ■  \r  rests  dcî  Américain.,  1:  inir  r|HM,ue  compara- 
liveiurnt  r.-.  iMiie  et  qui  a  graduelleu.nil  ,,Ui;iiirnlé  par  repro- 
duction. Deux  des  spécimens  sont  jaunes,  l'un  avec  quatre, 
l'autre  avec  cinq  bandes  brunes;  une  coquille  est  d'un  jaune 
uniforme  (forme  lutea  moq.);  une  est  jaune  avec  cinq  bandes 
transparentes  presque  incolores.  Les  deux  plus  peiiles  sont  (rts 
larges,  presque  coalcscentes.  (The  Nautilus.] 

LIVRES   NOUVEAUX 


«?'»,.< 


■illrurs 


Guide  Je  Va, 
division  en  ordres,  l'indicalimi 
procédés  pour  leur  faire  1m  i-1i:i-<.(',  I'-<  e|i..i|iii's  rt  1rs  lonclilinns 
les  plus  favor.ables  à  celte  cIi.ism-,  Li  ui.iiiirn-  de  1rs  piéparer  .•! 
de  1rs  ,  ..iisrivrr  ,1,   ,  ..llection,  par  AUiert  (iranger,    avec  une 

i,,,i,„lnrih.ii  .\r  I,,  !■  :iir ire,  Huitième  édition,  revue,  corrigée 

,.|  ,  ,,i,s,d   i,.lilri,M  Ml    ii.L'nii'ntée.  Prix  1  franc  (Emile  Deyrolle, 


Les  Facultés  mentales  des  animaux,  p:ir  le  1>'  l'oveau  de  (  n 
nielles,  lauréat  de  1' .académie  de  méderinr,  I  v.dimic  in- 18 
352  pages  avec  31  figures,  prix  3,50.  (Librairie  J.  B.  Baillii 
19,  rue  Hautefeuille,  et  aux  bureaux  du  Journal.) 


liATCM 


Dans  notre  numéro  du  1"  juillet  dernier  nous  avons  publié 
une  note  de  M.  Charles  Brongniart  sur  une  nouvelle  espèce  do 
Rusalia  du  Laos  recueillie  par  M,  Pavie. 

Par  une  erreur  regrettable  les  figures  jointes  à  cette  note 
n'ont  pas  été  réduites  de  moitié.  De  sorte  que  la  mention 
((  Grandeur  naturelle  »  qui  suit  la  légende,  est  inexacte.  Sur  ces 
figures  les  insectes  sont  grossis  deux  fois. 


BIBLIOGRAPHIE 


ZOOLOGIE 
S-ï-l.  A.  VaySSière.  Monog.  zool.  et  nnatom.  du  g 
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d'Aigri'. 

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R.  Wiedersheim.  Britra; 


i.kl 


5-78. 

.■;t9. 

.ISS. 


58«. 

587. 
S88. 
58». 
590. 

591. 
598. 

593 

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y/,7™;<    ]V,,,lml,eri.  I\,n!h.,r<  '/".       Inimpcri.  \A.   2S7. 

S.    Belll.  l'ir^   r.,s,,    -,  ,  M   ,  •:     ^,l.,,u,luin    I.illll 

II,   S,-,l,;,w, ,   .MliMiM    -hrlii    .  ri!,.  ,     ri     XIV-XVI. 

.1 /«//.;,,/,;«  III.  1890,  pp.  -i3:!-4;iii. 

M.  Bvisgen.    Unlersucliungen   uber   iiormalr    und    ■■ 
iinrnir  M.nsilienfruehte. 

Flura.  1890,  jip.  109-183.  pi.  X. 

F.  Delpiao.  Kiori  inonoceulrici  e  policenlriei.  li^-. 
Mal,ji,ihin  m.    1890,  pi>.   479-492. 

E.  de  Toni    Xrir  snll,,  Kl.r.-a  Friulana. 

Mali„,,r,a\[\.  IS9II,  p|r  :,iiS.:il2, 
W.  O.  Focke   Slioiir  .Irsrriplive  notes  on three  Ridii 

Journ.  „r  ISnIului     l.S!lll,   ,,|,.    16.5-166. 
A.  Fryer.  Sn|ip.isr,l    IMumIIiv  in  Polamogeton. 
J.mvH.of  ll,.i„,ui    1N911,  PI.    n:MV,l, 

G.  nabertaïuU   In,.  Klrl,,. ,.„.],,  ,irs  r,r:,s-lM)d.>spri 

als  Diasiasr  .■,„ssrl,rr,lr„drs    |ln,sr„p.Hrli,'.  lig. 

Ber.  Deutsch.  Bot.  Gesells.  1890,  pp.  40-47. 
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ev.stis  Tul. 

llehfi.iia,  1890,  pp,  64-66, 
O.  Mattirolo,   Sul    valore  sistematico   délia  Saussure 
driii-rssa  Greii.,  nuova  pcr  la  Flora  Ilaliana. 

Malpiyhia.  111,  1890,  pp.  468-478. 
J.  Muiler.  Lichenologische  Beitrage  XXXllI.  N">  I.M); 
1579, 

Flora.   1890,  pp.  197-202, 
V,  A.   Richter.  Zwei  fiir  die  Flora  von  Ungarii   neii 
Soldanellen  ;  Soldanella  minima  Hoppe   und,    S.   iiusill 
BauuLg.  X.  S.  moiilana  WiUd.  hybr.  nov.  fig. 

Bvtaii.  J'ihrbiuher.   1890,  pp.   459-466, 
H.  Ross.  Coiiiiilm/ioui  alla  eoiioscenza  del  periderm: 

Malpir/liii,.  111.    1S9II,   pp.  514-539. 
s.   Rostowzew.  Brilrage   zur   Kenntniss  der  Gefass 

Flor,!^.  1890,  pp.  153-168.  pi.  IX. 
J.  Scliroeter.  PiUe  Serbiens. 
Sphœrella  Tliesii.  —  .Veta.^pliœria   n 


Leplosplw 


G.    M.\1,L01ZEI,. 


Le  Gérant:  Emile  DEYROLLE. 


Paris.  —  Impr.  F.  Levé,  rue  Cassette,  17. 


12»  ANNÉE 


2"  Série  —  IV°  84 


1"  SEPTEMHRR  1890 


LE  PERROQUET  CEM)RE 


Condillac  prétend  que  les  hommes  ne  sont  si  diflë- 
rents  les  uns  des  autres  que  parce  que  ce  sont  de  tous 
les  animaux  ceux  qui  sont  le  plus  portés  à  l'imitation. 
11  y  aurait  alors  dans  riiomme  pas  mal  du  singe  et  pas 
mal  du  perroquet.  Pour  le  singe,  la  cause  est  plaidée, 
mais  pour  le  perroquet,  la  ressemblance  étant  moins 
frappante,  Jes  avocats  sont  plus  timides.  C'est  peut-être 
pour  encourager  les  plaideurs  que  Brehm  appelle  les 
perroquets  des  singes  ailés  ;  de  là  à  faire  de  l'homme  un 
singe  ailé  que  les  progrès  d'évolution  ont  privé  de  ses 
ailes,  il  n'y  a  qu'un  pas.  La  fiction  de  l'ange  qui,  parait-il, 
avait  des  organes  disposés  pour  le  vol,  pourrait  aussi 
fournir  un  appoint  à  cette  fusion  transformiste,  mais 
pour  chercher  des  preuves  sur  ce  terrain,  il  faudrait  une 
érudition  supérieure  encore  à 
celle  de  Renan.  Quoi  que  l'on 
puisse  prouver,  il  nous  reste 
encore  celte  distance  que  si- 
gnale heureusement  Condillac, 
celle    du    talent  d'imitation. 

Le  talent  d'imitation  duper- 
roquet  n'a  pas  été  examiné 
d'aussi  près  qu'il  le  mérite, 
son  aptitude  à  bavarder  nous 
distrait  ou  nous  agace  plus 
qu'elle  ne  nous  intéresse,  abso- 
lument comme  s'il  s'agissait 
<run  bavard  ordinaire.  Xousad- 
mettons  volonliiTsi|  ne  certains 
lioiiiiurs  paili'Ul  loninii^  des 
|icM(M|urN^  ni.iis  si  nous  ciiiH- 
paruns  les  langages  des  uns  ri 
des  autres,  c'est  avec  une  ai 
rière-penséepeu  flatteuse  |hiui 
l'oiseau  et  des  plus  injustes. 
L'orateur  prolixe  parle  souvent 
sans  penser,  tandis  que  le  per- 
ro.iuet  cendré  ]ieiise  avant  dr 
parler. 

Avant  d'admirer   l'espi-it    de 
la  béte,    voyous  ce  qu'elle  est 
au     physique.     Le     perroquet 
cendré  que  tout  le  monde  ap- 
pelle Jaco,   et  que  les  savants    croient   dev.iir 
sous  le  nom  de  Psitlacun  Ërylhrwen»,  est  à  peu  | 
laille  d'un  gros  pigeon.  Sa  mise  est  sini]ile  el,  d;; 
il  ne  porte  pas  cette  livrée  d'un  vert  cria  ni   de 
.|uels  (le  concierge   ni   ces  costumes  aux  enuli 
lanles  des  aras  volumineux.  Son  plumagi;  gris 
nuance  douce  à  reflets  violacés  sur  les  ailes, 
|ilus  pâles  au  poitrail  et  aux  jambes.  Le  visage  e 
à  blanc,  le  bec  est  noir,  el  sur  la  t.'te,  de  piMile 


•?^ 


pour  se  livrer  à  ses  méditations,  si  le  grain,  les  fruits, 
les  friandises  le  mettent  en  bonne  santé,  et  partant  en 
belle  humeur,  il  ne  cherche  pas  à  fuir,  il  devient  fami- 
lier. Plus  tard,  il  essaie  d'articuler  des  paroles  d'abord 
confuses,  il  étudie,  corrige  peu  à  peu  sa  diction  et  finit 
par  imiter  jusqu'aux  inflexions  de  voix,  aux  nuances  de 
prononciation  qui  appartiennent  à  différentes  personnes 
ou  qui  font  l'expression  d'une  phrase. 

Si  on  l'écoute  pendant  quelques  minutes,  il  est  amu- 
sant par  la  variété  de  ses  cris,  de  ses  chants,  de  ses 
paroles;  quand  on  l'entend  une  journée  entière,  il  est 
plus  que  fatigant  et  plus  que  désagréable.  Il  faut  avoir  le 
courage  de  l'étudier  pendant  des  mois  pour  être  surpris 
et  charmé  des  qualités  intellectuelles  qu'il  révèle. 

Les  traits  merveillleux  de  l'intelligence  animale  ont 
été  souvent  rapportés  à  projKis  dn  ehii-n,  mais  on  a  peu 
analysé  les  qualités  psychiiiues  cpii  se  développent  par 
l'éducalion  d'un  oiseau  sau- 
vage. Le  chien,  d'ailleurs,  a 
subi  l'influence  de  la  domes- 
tication, son  caractère  naturel 
a  été  modifié  par  la  transmis- 
sion héréditaire  des  aptitudes 
lentement  développées  dans 
Pespèce;  les  dressages  ont  déjà 
déterminé  la  sphère  dans  la- 
quelle s'accomplissent  les  phé- 
nomènes intellectuels.  Il  est 
permis  de  dire  alors  qu'un  ins- 
tinct artificiel  s'est  substitué 
aux  instincts  naturels  et  de 
lionver   moins    éNmnantes  les 

ni,iM\.  S'il  ^'a-il  ,lii  |ierroquet 
'|ui    e^l    In  nsquenienl   arraché 

son     especi-,    le    ,rl\eau    ll'aura 

pas  éti-  modifié  par  les  in- 
lluences  éducatrices  antérieu- 
res; il  sera  comme  un  instru- 
ment neuf  dont  les  manifesta- 
tions seront  l'écho  de  notre 
action  immédiate  et  fourniront 

,   .  des    documents  à  une    appré- 

t  cendre.  .    ,.  ,  '  ' 

ciation  plus  exacle. 

Le    Perroquet  iinile  les  ciis, 

les   notes  de   musique  chanlées  ou  sifflées,  articule  les 

mots,  répète  des  phrases  plus  ou  moins  longues.  Cette 

faculté    d'imitation    exige   un     ell'url    de  inénioire  et  un 

eflort  d'adaptation  de  l'aiipaieil  vocal. 

Sa  mémoire  est  longue  ;  le    pei  [■.■,|nel  leilii  au  boul  de 

plusieurs  mois  des  paroles  iiu'il  n'a  eu  aucune  occasion 

d'entendre  dans  l'intervalle  et   sans  qu'il  soit  possible 

de  saisir  sous  quelle  influence  cet  accès  de  mémoire  se 

pro.lnil.  I.e  mécanisme  de  celle  nianifeslalinn  ressemble 

à  I  eliii    (lui    non-    lail   ii'iliiedes    veis    filin-    i\m-    nous 

avons  apinis   eiilaiiK,  -in-    les  ininpri'ndi  e,  et  (jui  ont 

:  cerveau,  si   nous  les 

ix.  Le  cerveau  semble 

1'  des  paroles  que  l'on 

[ue  l'on  entend  dire  à 

i  encore   jdus  pour  le 

(•  d'une  suite  de  sons 


iiule  impn 
récités  ou 


■ecevoir 

une  11 

ipn 

ssi.n 

Idnsl 

ir 

iiouonce  soi-n 

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de  cell 

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l'autres 

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s.  Le  c 

ic 

■st  l 


LE  XATVRALISTE,  V 


LE     NATURALISTE 


des  échéances  diverses  aous  l'influence  de  causes  qui 
souvent  nous  échappent.  Ici,  l'effet  de  mémoire  paraît 
simplement  dû  à  une  action  mécanique,  quelque  chose 
comme  les  chocs  de  Buffon,  mais  quand  l'accès  de  mé- 
moire se  produit  à  la  vue  d'un  objet  déterminé,  nous 
disons  que  nous  avons  l'idée  de  cet  objet.  Le  Perroquet 
a,  lui  aussi,  l'idée  de  l'objet,  et  cette  idée  provoquant 
chez  lui  des  paroles  correspondantes,  ses  paroles  sont, 
par  conséquent,  l'expression  d'une  idée,  elles  sont  un 
langage. 

L'observation  directe  permet  de  constater  l'exactitude 
de  cette  opinion  qui  semble  un  peu  osée.  UnJaco,  qui 
avait  quelquefois  assisté  aux  corrections  administrées  à 
un  jeune  chien,  ne  manquait  jamais  de  pousser  des 
aboiements  plaintifs  à  la  vue  de  ce  chien.  Jaco  traduisait 
donc  à  cette  vue  ce  qu'il  m'est  difficile  de  ne  pas  appeler 
une  idée,  puisque  le  chien  arrivait  silencieux  et  que  sa 
seule  présence  évoquait  le  souvenir  des  cris.  Dans 
d'autres  cas,  l'idée  était  moins  objective,  car  Jaco  pous- 
sait les  mêmes  aboiements  plaintifs  si,  en  présence  du 
chien,  on  prenait  le  ton  de  gronder  et  de  corriger.  A  un 
certain  degré,  la  faculté  de  généralisation  pouvait  être 
observée.  L'idée  subsistait  dans  le  cerveau  du  perroquet, 
même  en  présence  d'un  autre  chien,  et  quoique  l'oiseau 
distinguât  parfaitement  les  deux  individus,  les  aboie- 
ments étaient  imités  dans  les  deux  cas,  mais  Jaco  se 
laissait  approcher  sans  crainte  par  l'un  des  animaux  et 
redoutait  l'autre. 

Bien  des  exemples  ont  été  donnés  par  différents  obser- 
vateurs pour  prouver  la  grande  mémoire  des  oiseaux  de 
cet  ordre.  Quelques  remarques  sont  surtout  en  faveur  de 
cette  thèse,  que  certains  animaux  sont  doués  dans  des 
limites  variables,  non  seulement  de  la  faculté  d'exprimer 
des  idées,  mais  encore  qu'ils  sont  capables  de  faire  cor- 
respondre des  sons  articulés,  et  des  suites  de  sons,  à  des 
idées  déterminées.  Le  plus  intéressant  n'est  pas  de 
de  constater  le  grand  nombre  des  assemblages  de  sons 
que  l'animal  peut  articuler,  car  ceci  dépend  surtout  des 
dispositions  de  l'appareil  vocal,  mais  de  remarquer  com- 
bien de  combinaisons  invariables  correspondent  à  au- 
tant d'idées.  Le  véritable  vocabulaire  du  perroquet  est 
limité  à  ce  nombre  de  phrases  intelligentes,  il  est  quel- 
([uefois  assez  étendu,  mais  le  babillage  de  l'oiseau  n'en 
donne  pas  la  mesure.  Le  Mahout  cite  un  perroquet  qu'un 
cardinal  acheta  cent  écus  d'or  parce  qu'il  récitait  correc- 
tement le  Symbole  des  Apôtres,  et  M.  de  La  Borde  en  a 
vu  un  qui  servait  d'aumônier  sur  un  bateau.  Brehm 
rapporte  des  anecdotes  qui  paraissent  fantastiques,  mais 
à  côté  des  exagérations  de  récit,  certains  traits  bien  ob- 
servés sont  une  objection  sérieuse  aux  vues  des  théori- 
ciens qui  refusent  aux  bêtes  un  langage  expressif. 

Les  aptitudes  musicales  des  oiseaux,  très  supérieures 
à  celles  des  Peaux-Rouges,  par  exemple,  leur  prédi- 
lection pour  certaines  résonnances,  leur  faculté  de 
transposition  mériteraient  aussi  une  étude  qui  ne  man- 
(|uerait  pas  d'intérêt. 

Les  autres  phénomènes  intellectuels  que  présente  le 
perroquet  sont  moins  spéciaux;  leur  ensemble  permet 
de  juger  son  caractère,  mais  ils  ne  sont  pas  aussi  curieux 
([ue  ceux  qui  dérivent  de  la  faculté  d'imitation.  On  sait 
que  les  Jaco  sont  doux  ou  méchants,  attachés  à  certaines 
personnes  et  hostiles  à  d'autres  ;  qu'ils  ont  des  joies, 
des  tristesses,  des  colères.  C'est  avec  un  très  grand 
plaisir  qu'ils  déchirent  ot  mettent  en  pièces  les  objets 
qu'ils    peuvent  atteindre    et    c'est  avec  un    entêtement 


remarquable  qu'ils  recommencent  les  dégâts  qu'on 
cherche  à  éviter.  Ils  ont  d'ailleurs  conscience  de  leurs 
délits;  Jaco,  qui  avait  souvent  mérité  d'être  admonesté 
sévèrement,  s'empressait  de  dire  :  «  (lare  à  toi  »  chaque 
fois  qu'il  accomplissait  quelque  méfait. 

Comme  les  enfants,  les  perroquets  boudent  même 
contre  les  friandises,  si  leur  mécontentement  est  trop 
violent;  il  faut  des  caresses  et  des  flatteries  pour  les 
ramener  à  de  bons  sentiments  !  Ils  savent  ce  qu'ils  font, 
ce  qu'ils  veulent  et  ce  qu'ils  disent;  pas  toujours,  c'est 
vrai,  mais  nous? 

Reiiiv  Sai.n't-Loi'p. 


LES  ARAUCARIAS  ET  LEUR  UTILITÉ 

LEUR  CULTURE   EN"  FRANCE 


La  Nature,  de  M.  G.  Tissandier,  a  fait  connaître, il  y  a  peu  do 
temps,  un  fait  du  plus  haut  intérêt  pour  l'agriculture  française. 
Il  me  parait  indispensable,  pour  en  apprécier  toute  la  portée,  de 
reproduire  in  extenso  le  court  passage  qui  le  divulgue  : 

«  C'est  aux  confins  de  la  France,  à  l'extrémité  du  département 
«  du  Finistère,  que  la  naturalisation  de  l'Araucaria  imbricata  a 
«  lieu;  à  18  kilomètres  de  Brest,  à  Pennendrett  :  dans  la  pro- 
i(  priété  de  M.  de  Kersauzon,  se  trouvent  les  plus  forts  sujets 
«  de  ce  végétal  qui  existent  en  France.  Ces  végétaux  consti- 
«  tuent  là  une  sorte  de  fourré  réellement  impénétrable  par  suite 
«  de  la  longueur  des  branches  et  de  leur  entrelacement  ;  elles  se 
a  croisent  en  tout  sens  et  traînent  sur  le  sol  à  de  grandes  dis- 
«  tances,  ce  qui  empêche  d'arriver  aux  pieds  de  ces  géants. 
«  L'endroit  où  ont  été  plantés  ces  Araucarias,  dit  la  Revue  hor- 
«  ticole,  constitue  une  véritable  foret  vierge,  dans  laquelle  il  est 
«  tout  à  fait  impossible  de  pénétrer.  Ce  groupe,  d'un  aspect 
«  sombre  et  sauvage  dans  la  partie  la  plus  élevée,  n'a  guère 
((  moins  de  30  mètres  de  hauteur.  Quant  au  diamètre  de  quel- 
«  ques-uns  de  ces  arbres,  il  est  d'environ  un  mètre.  Depuis 
«  longtemps  déjà,  plusieurs  fructifient  et  les  jeunes  plants  -pro- 
«  venant  de  semis  naturels  couvrent  cà  et  là  le  sol.  Sous  le  rap- 
«  port  de  la  naturalisation  de  cette  espèce  remarquable  de 
«  conifère,  ce  point  du  département  du  Finistère  est  rempli 
«  d'intérêt.  » 

C'est,  en  quelques  lignes,  un  fait  d'une  importance  considé- 
rable qui  établit  nettement  que  l'Araucaria-  imbricata  Pavon 
peut  végéter  luxurieusement  sur  le  climat  humide  et  relative- 
ment chaud  de  la  Bretagne  océanique  et  y  augmenter  notre 
capital  forestier.  Il  est  évident,  en  effet,  que  les  Araucarias  de 
M.  de  Kersauzon,  par  leur  taille,  pourraient  rivaliser  avec  les 
meilleurs  bois  du  Nord  pour  les  constructions  des  mâts  des  na- 
vires, des  poutres,  etc. 

Voici  comment  s'exprime  sur  ces  splendides  végétaux  bretons 
M.  J.  H.  Blanchard,  jardinier  botaniste  en  chef  de  la  marine  à 
Brest,  savant  auteur  d'une  étude  remarquable  sur  l'Araucaria 
imbricata  en  France  (1).  «  Ces  six  Araucarias  du  manoir  de 
«  Penandroff,  à  18  kilomètres  de  Brest,  furent  semé»  sur  place, 
a  en  1823,  par  M.  de  Kersauzon  lui-même.  Ces  végétaux  furent 
«  rapportés  du  Chili  en  graines  par  son  père  qui  était  alors  en- 
te seigne  de  vaisseau  à  bord  de  la  Clorindc.  Nous  les  avons  rae- 
«  sures  approximativement  en  1878  et  le  premier  compte 
«  20  mètres  de  haut,  sa  circonférence  au-dessus  du  sol  étant 
ft  de  1  m.  70;  le  numéro  deux  mesure  19  mètres  de  haut  et 
«  i  m.  90  de  circonférence,  cet  arbre  paraît  tronque  par  le 
«  haut  ;  le  numéro  trois  a  20  mètres  de  hauteur  et  I  m.  50  de 
«  circonférence  ;  le  numéro  quatre  a  22  mètres  de  haut  et 
«  1  m.  90  de  circonférence,  il  est  le  plus  haut  du  groupe  cl 
«  n'avait  pas  encore  fructifié  en  1878  ;  les  numéros  cinq  et  six 
«  mesurent  chacun  15  mètres  de  haut  et  1  mètre  de  circonfé- 
II  ronce.  »  Comme  on  le  voit  par  cette  description,  ces  ;irbres 
c.nlinn.ni  j  s'accroître  malgré  l'ampleur  de  leur  taille,  et,  dans 
li's  .lou/r  .inni'i's  qui  séparent  l'observation  de  M.  Blanchard  de 
collr  .1.-  M.  'l'issandier,  le  plus  grand  de  ces  végétaux  a  gogné 
8  mètres  de  haut  et  une  circonférence  double  au  pied. 

Il  existe  d'autres  pieds  bien  connus  et  très  consciencieusement 

(1)  Encore  l'Araucaria  imbricata.  Journal  de  la  Société  centrale 
d'Horticulture  de  Franco,  3"  série,  t.  11,  1881. 


LE    NATURALISTE 


dénombrés  d'Araucaria  imbricata  en  Bretagne  nDii  loin  de  la 
côte  océanique;  à  Brest  (jardin  botanique  de  la  marine);  à  Ke- 
rourieu-cn-riuuiii.j^'iies  :     à   Portz-en-Trez    prés    Morlaix:    à 

QuimpiT      111/   \l.   iMiid):  au  cliàteau   de  ïreboret  près  de 

Pont-I'A'!  ,  ^,  :  1  r.iiiard  près  Guingamp;  à  la  Piquetiérc 
en   S.iiiii    M  M.   Mar/.ais  ;  au   château  de  Lampothe, 

commun,  liv  l..u.»:i.  Uu  eu  trouve  également  dans  le  départe- 
ment de  la  ilaucUe  et  aux  environs  du  Havre. 

Le  département  du  Morbihan  en  compte  quelques  pieds 
comme  la  Loire-Inférieure  et  l'Anjou  ;  en  tout  le  recense- 
ment établit  l'existence  de  trente  Araucaria  imbricata  de  belle 
venue,  donnant  des  organes  reproducteurs.  Sur  ce  nombre, 
quinze  sont  mâles,  quatorze  sont  femelles,  un  monoïque;  on 
trouve  encore  des  Araucarias  de  même  espèce  bien  venus,  mais 
mesurant  de  12  à  15  mètres  au  plus,  en  Angleterre  dans  le 
comté  de  Susses,  chez  M.  Mischeld,  horticulteur  à  Plitdown. 

En  sounne,  le  climat  doux  et  humide  de  la  zone  littorale 
océanique  voisine  du  Gulf-Stream  C5t  particulièrement  favo- 
rable en  France  au  développement  de  ce  végétal,  qui  y  re- 
trouve des  conditions  climatériques  approchées  de  celles  de  son 
pays  natal.  Nous  verrons  bientôt  qu'en  raison  de  son  utilité,  il 
devrait  recevoir  une  plus  large  propagation  sur  cette  partie 
du  sol  français  qui  lui  constitue  une  nouvelle  patrie  (1). 

Voici  ce  qu'en  dit  de  saillant  l'émincnt  botaniste  iL  Ch. 
Naudin,  dans  son  Manuel  de  l'Acclimateur  Taris,  1889)  :  «  Vé- 
"  gétal  originaire  du  Chili  et  de  la  Patagonic  :  remarquable  par 
'I  ses  belles  proportions,  son  port  pyramidal  et  la  verdure 
"  sombre  de  son  feuillage,  raide,  coriace  et  terminé  par  une 
"  pointe  aiguë.  Sa  taille,  toujours  très  élevée,  varie  avec  le 
.(  sexe,  les  mâles  ne  dépassant  guère  14  à  15  mètres,  tandis 
«  que  les  individus  femelles  en  atteignent  plus  de  4(1.  Ses  cônes 
«  sont  très  gros  et  ses  graines  comestibles  servent  à  la  nour- 
'<  riture  des  indigènes  de  l'Amérique  australe  ;  on  calcule  que 
'1  18  arbres  en  plein  rapport  suffisent  à  nourrir  un  homme 
«  pendant  toute  une  année.  Le  bois  est  blanc  jaunâtre,  par- 
"  couru  ili-  vrinrs  dr  iiiulcur  plus  foncée,  léger,  facile  à  Ira- 
«  vailliM- .1  sns( .  |iiilili  d'un  beau  poli.  Il  convient  admirable- 
"  meni  iimui  |.  >  (Mn^ii-iu-tions  navales  et  la  menuiserie,  l'arlii'' 
«  se  plait  sur  les  colhncrs  sèches  et  rocailleuses.  » 

L'Araucaria  exceha  R.  Brown  est  désigné  plus  communé- 
ment sous  le  nom  de  Pin  de  Norfolk.  C'est  assurément  l'espèce 
la  plus  répandue  soit  dans  les  parcs  du  midi  de  la  France,  soit 
chez  les  horticulteurs  à  titre  de  plante  ornementale. 

C'est  un  arbre  magnilique  qui  arrive  jusqu'à  70  mètres  de 
hauteur  et  3  mètres  de  diamètre  à  sa  base.  Ses  branches,  régu- 
lièrement verticillées  par  étages  successifs  et  ses  rameaux  cou- 
verts d'un  épais  feuillage  hnéaire,  en  font  un  des  plus  majes- 
tueux ornements  de  nos  parcs  méridionaux  où  on  le  rencontre 
fréquemment.  Aux  environs  de  Marseille  il  n'est  pas  rare  et  on 
en  rencontre  de  magnifiques  spécimens.  Il  est  rustique  dans 
toute  la  région  des  orangers  et  y  réussit  pleinement  à  la  condi- 
tion qu'on  le  tienne  à  l'abri  du  mistral.  Son  bois,  dans  les  pays 
d'origine,  est  surtout  employé  pour  la  charpente  et  les  cons- 
tructions navales. 

Inutile  d'insister  sur  le  parti  que  tirent  les  horticulteurs 
français  de  la  culture  en  serre  de  ce  végétal  pour  l'ornemen- 
tation des  salons.  C'est  do  connaissance  vulgaire. 

Les  Araucaria  Brasiliensis  en  billes  que  nous  avons  vus  à 
l'Exposition  du  Brésil,  à  Paris  (1889),  sous  le  nom  de  M.  Barao, 
de  Serro-Azul,  province  de  Parana,  nous  ont  donné  la  juste 
mesure  de  ce  que,  dans  leur  pays  d'origine,  on  pouvait  at- 
tendre de  ces  bois  représentés  là  par  trente  superbes  échantil- 
lons, mais  ces  végétaux  ne  peuvent  pas  prendre  sur  le  sol 
français  la  moindre  part  à  la  grande  culture  en  plein  air,  si  ce 
n'est  dans  une  région  très  limitée  de  la  basse  Provence. 

L'Araucaria  Brasiliensis  H.  Rich.  est  du  Brésil  méridional; 
il  abonde  sur  les  bords  du  Parana;  c'est  un  arbre  de  50 
à  60  mètres  de  haut,  rappelant  1'^.  Bidwillii  Hook,  dont  il  a  le 
port,  le  feuillage  et  la  rusticité.  Ses  graines  sont  comestibles 
et  son  bois  est  très  estimé  pour  la  grande  charpente  ;  à  lui 
seul,   il   forme   des  forêts  entières   dans   l'Ami-rinue   du   Sud. 


Il  a  été  introduit  avec  succès  il, 
l'Europe  et  on  en  trouve  mëuir 
les  parcs  et  jardins  de  la  basse  Pn 
bien  m'écrire  qu'il  en  existe  un  si 
Thuret,  à  .\nlibes  :  il   est  femelle, 


<  du  midi  de 
V  pieds  dans 
Naudin  veut 


(1)  Une  variété  du  Fraisier  du  Chili,  connue  à  Brest  sous  le 
nom  de  Fraisier  de  Piougastel,  réussit  admirablement  en  Bre- 
tagne et  y  donne  un  fruit  très  apprécié. 


nage,  ce  qui  rend  les  graines  stériles.  Ses  cônes  sont  de  la 
grosseur  dos  deux  jioings. 

Dans  le  sud  de  l'Italie  et  en  Grèce,  il  réussit  et  pourrait  être 
facilement  cultivé  avec  quelque  succès.  En  Algérie,  il  prospé- 
rerait certainement  dans  les  terres  un  peu  humides,  car  les 
forêts  de  cette  essence  recherchent  le  voisinage  des  grands 
cours  d'eau. 

L'Araucaria  Bidwillii  Hook  rappelle,  avons-nous  dit,  le 
précédent;  il  est  à  l'Australie  Cf^  que  l'A.  BrasiUensis  est  au 
Brésil.  Il  occupe  la  région  orientale  tempérée  de  la  Nouvelle- 
Hollande  où  les  indigènes  le  nomment  Bunya-Bunya;  sa  hauteur 
est  de  40  à  50  mètres;  il  est  garni,  comme  r.4.  Cookii,  son 
voisin  et  son  congénère  de  l'Océan  Pacifique,  de  branches 
étalées  depuis  le  pied  jusqu'au  sommet;  il  s'en  ilisiin^ue 
cependant,   comme     as|M-.i.    |.ai'    sa    f.niii,-    pvi  ui,i<l  il.  .     Srs 

feuilles    sont     SCrLv'-.-s,    Imr.'iil, u-n-s,     In^il     -,  "Tl 

sombre.  Les  cônes  iVin.'lii-  v.uii    ■{■■  la  jr,i---i.:     j     li  i  i*n 

d'une   amai.l i.  1!^    il-    l'Araucaria   du    Brésil,   elles 

sontcomcsii  I  -  I  .  !  -  i  -  .-i  iliii-,  à  grain  fin,  très  agrcMble- 
mentveini-,  ai-i  i  i  i  .  !mi.  In'  pour  les  ouvrages  de  menui- 
serie et  d'èb.'nisii  ii  i  i  m  australien  a  été  introduit  en 
Provence  où  il  se  nn  M|ue;  quelques-uns  atleiL:nenl 
la  hauteur  de  10  à  \~  i.  n  i  i  réduisent  des  cônes  femelles 
qui,  faute  d'être  f- cuiiLas,  i.  iinl  stériles.  Les  arljres  des 
deux  sexes  devraient  être  cultivés  à  proximité  les  uns  des 
autres  (1).  M.  Ch.  Naudin  veut  bien  me  faire  connaître  qu'il  en 
existe  un  superbe  pied  à  la  villa  Thuret  :  0  est  femelle  et 
donne  chaque  année  des  cônes  énormes,  dont  un  seul  pourrait, 
par   sa  chute,  assommer  un   homme.  Les    graines    sont   infé- 


condes pour  les  mêmes 


:iue  ci-dessus. 


L'Araucaria  Cuiminghami  Alton  se  partage  avec  le  précédent, 
mais  sur  une  aire  bien  plus  étendue,  la  zone  orientale  de 
l'Australie,  entre  le  14»  et  le  32"  degré  de  latitude  sud.  On  le 
trouve    aiis=i,     d'après    le    voyageur   naturaliste    Beccari,     en 


de  son  aire  absolument  localisée  dans  les  régions  chaudes, 
torrides  et  très  tempérées  de  l'Australie  (il  abonde  surtout  dans 
la  région  côtière  comprise  entre  Moreton  et  Brisbanc),  ne 
réussirait  point  en  Europe,  mais  aurait  quelques  ehane.-s  de 
s'acclimater  dans  le  sud  de  l'Algérie,  de  la  Tuni^ir  Calii  -'.de 
la  Tripolitaine,  etc.  Son  bois,  qui  est  susceplilili-  d'uii  1" m  imli, 
est  recherché  pour  les  ouvrages  de  menuiserii'  i-i  d'iln'm-ii-rie. 

L'Araucaria  Cookii  Rob-Brown  est  spécial  â  notre  colonie  de 
la  Nouvelle-Calédonie,  où,' à  cause  de  ses  formes  extérieures, 
il  est  connu  sous  le  nom  de  Pin  colonnaire.  On  le  trouve  sur  la 
grande  ile  (baie  du  Prony),  mais  principalement  dans  une 
dépendance,  l'île  des  pins,  qui  en  est  entourée  comme  d'ime 
ceinture  et  lui  doit  son  nom.  Ces  beaux  végétaux  y  sont 
groupés  en  forêts  très  denses  qui  environnent  les  bords  et 
peuplent  les  petits  îlots  qui  Tentourent. 

Ce  grand  arbre,  comme  ceux  qui  sont  propres  à  l'.\ustralie, 
atteint  50  à  60  mètres  de  haut,  mais,  disposé  en  fût  de  colonne, 
il  s'éloigne  par  son  aspect  de  ceux  de  la  Nouvelle-Hollande. 
C'est  un  des  moins  connus  parmi  les  Araucaria,  aussi  mérite-t-il 
en  raison  de  ce  fait  et  à  cause  de  son  faciès  monumental  qui 
frappa  d'admiralion  Cook(de  là  son  nom),  lorsque  ce  navigateur 
ali'.:     1  I  I   Nil , .  lle-Calédonie,  une  description  spéciale. 

!■         i     1  il  ni,  mesurant  50  à  60  centimètres  de  diamètre 

au  ;  I      1  I  M  lies  de  grandeur  uniforme;  les  feuilles  spicu- 

Iltï  ;u!U  ii:c.-i-L's  dai^s  le  jeune  âge,  légèrement  incurvées, 
subulcos;  au  sommet  elles  s'élargissent,  se  raccourcissent  et 
deviennent  des  écailles  imbriquées,  s'appliquent  sur  leurs 
branches  et  leurs  ramifications;  les  fleurs  sont  dioïques,  les 
fleurs  mâles  sont  disposées  en  chatons  terminaux,  petits; 
étamines  formées  par  des  écailles  imbriquées,  rétrécies  à  la 
b.ise   et   portant  sur  la   face  inférieure  des   anthères    sur  une 

(1)  Extrait  du  Manuel  de  l'Acclimateur,  p.  1  iO  et  suiv  :  de 
MM.  Ch.  Naudin  et  F.  Muller. 

(2)  Cette  connaissance  justifie  largement  les  prévisions  qui 
m'ont  conduit  par  simple  rapprochement,  à  supposer  que 
\' A.  Brasiliensis  pourrait  bien  exister  non  seulement  dans  le  bas 
mais  encore  dans  le  haut  Brésil  et  dans  les  Guyanes.  Les 
recherches  entreprises  actuellement  au  Maroni  prouveront  ce 
qu'il  faut  penser  de  ces  prévisions  qui,  en  l'état  des  faits,  n'ont 
rien  de  chimérique  et  no  peuvent  surpendre  que  des  per- 
sonnes peu  au  courant  des  questions  de  géographie  botanique. 


LE    NATURALISTE 


doubli!  rangée;  fleurs  fomelles  en  chatons  terminaux,  à 
écailles  nombreuses,  imbriquées,  situées  à  l'aisselle  des 
bractées  auxquelles  elles  adhèrent;  chaque  écaille  porte  un 
ovule  solitaire,  renversé,  uniloculaire;  cône  arrondi  à  écailles 
mucronées,  ce  qui  le  fait  ressembler  à  un  capitule  de  Oipsacus; 
il  mûrit  en  deux  ans;  à  la  maturité,  les  écailles  se  détachent, 
le  cône  ne  tombant  jamais  entier  à  terre.  Il  vit  aux  bords  de  la 

Bois  blanc,  mou,  filandreux,  à  grain  fin;  les  fibres  ne  sont 
pas  parallèles  à  l'axe,  mais  s'enroulent  en  hélice,  aussi  le 
bois  s'arrache-t-il  sous  la  scie;  les  nœuds  s'enlèvent  en  laissant 
un  cspari-  \i,lr,  IN-,;  ne  peut-on  employer  comme  mâture 
que  le  lu-  ih  ■  !!ii  ,1  m  dessous  dos  nœuds;  ce  bois  se  con- 
serve 1ji-;i  I  r  ,N  <i  ,  l'.iir,  mais  il  est  attaqué  par  les  tarets. 
—  Donsii.'  ,  11,:, .'11;  rhisticité,  3,47;  cohésion,  ;.;,89.  llexiste 
un  très  grand  Araucaria  Cookii  à  la  villa  Thuret,  à  Antibes 
(Alpes-Maritimes),  mais  il  n'y  a  jamais  produit  de  cônes. 

h'Araucaria.  Rulri  F.   Mnller  est  méln  au  précédent  dans    les 


forets  de  I;i  ? 
conique.  Il  ^si 
portions  Miinr 
ordre,  dil  U.  ( 
priétés  du  Pii: 
ne  saurait  en 
Algérie;  tout 
Sahara,  dans  1 


■ll.--r., 


ar  sa  forme 
L  et  de  pro- 
de  premier 


{A  ,mvre.) 


3  plus  que  le  précède 
en  Europe  ni  rnè 
réussir    au    voisina 

Df  KUOUAHI)  Hekkc 


DESCRIPTION  D'UN  fflOLLUSOUE 


Paliidiiivlla  Darricuxii,  nov.  sp.  Testa  minuta,  impetforata, 
subtruncatvconica,  apice  obtusiisima,  lubpellacida,  virescente,  niti- 
diilu,  longitudinal iter  minute  et  regulariter  atriata;  Anfractihj.i  IV 
rapide  augentibm,  primo  anfractû  subplanato,  iii  planum.  axi,  per- 
pendicularem  creacens,  secundo  et  tertio  valdè  convexia,  ultimo  mulln 
maximo  3/i  lestœ  œquante,  primum,  axi,  perjjendiculare,  sic  pemù- 
timum  multo  svperante  et  valdè  ampliato,  latè  sinuato,  superné  et  in- 
l'ern'e  aubcarinato,  alûjuando  carinâ  in/eriore  mayia  expreasa  seu  an- 
ffulata;  Aperturd  lata  subqnadrilata,  aupernè  angulata,  ipfernè  dila- 
tata  et  rotundata,  margine  ainittro  primum  angnlato,  dein  subrecto 
vel  leviter  sinuato;  Margine  columellare  obliqua,  peristomate  con- 
tinuo,  pazdo  prominente,  bruneo-tincto  ;  Operculo  tenuiasimo,  vitreo, 
atrigia  subspirahbus  satis  perapicuis  ornato. 

Long.  2™™.  5,  diani.  l^m.  ;; 

Habitat  ad  fontem  nomine  Bente  d'Aniegtii/  circum  Saint-Jean- 
Pied-de-Port. 

Cette  espèce  affecte  la  forme  d'un  tronc  de  cône,  son  sommet 
est  tellement  obtus  qu'elle  semble  tronquée.  Elle  est  très 
légèrement  verdâtre,  subtranslucide,  ne  laissant  apercevoir 
aucune  trace  ombilicale.  Elle  est  très  finement  striée  longitudi- 
iiilmiciii  sur  li's  i|n,iin'  tours  qui  la  composent  et  qui  croissent 
Il  -  1  i|ii'lriiiriii .  I,-  pif'iuier  dans  le  sens  do  la  largeur,  les  deux 
Minanis,  |.lu,  u. irni;,!,  nient  et  se  maintenant  très  convexes;  le 
dciiuir  s'evasB  largenjeut,  dépasse  considérablement  le  pré- 
cédent et  se  montre  tout  autrement  caractérisé  que  les  trois 
premiers.  En  ellet  après  son  expansion  en  largeur  il  se  carène 
assez  vivement  par  un  gonflement  arrondi,  puis  se  resserre 
pour  former  un  large  sinus  au  delà  duquel  une  seconde  carène 
s'épanouit,  moins  exprimée  cependant  que  la  première,  elle  est 
pourtant  assez  souvent  plus  anguleuse  et  se  dessine  alors  par 
une  ligne  spirale.  Ce  dernier  tour  est  de  beaucoup  le  plus 
grand,  il  mesure  à  lui  seul  à  peu  prés  les  trois  quarts  de  la 
coquille  entière.  L'ouverture  est  presque  quadrilatérale,  néan- 
moins elle  est  bien  arrondie  par  le  bas  et  très  élargie.  C'est 
dans  le  haut  qu'ellr  )i,,i  aii  |,ns(|ne  polygonale,  le  bord  externe 
faisant  sur  la  cairn,  miik  ,  inu  ,■  un  angle  presque  droit  pour 
aller  rejoindre  la  |-;,,mi  ,,|u,i, ,,;,!,.  sur  laquelle  un  nouvel  an^Ie 
appar.ait  à  v,-,  Jonn,,,,!  .,,.■.■  .  ,■  ,|i,,.  !•„„  pourrait  appeler  ici'le 
bord    inlrnii/-,!]  ,11V.    ("r>i    n,    riiVi     nnr    ,,arii 1    ,,,,■, il     s,. 


|i.ir  .(■-  ilrn\  ,,nL-l''s  pivsquc-  droits  qui  cependant  servrnt 
'iiiiii'-  Il  'sl,  lie  |ilus  bien  détaché  de  la  paroi  aperturalr. 
rd  (  \hiiir  (l.-rriid  à  peu  près  en  ligne  droite  mais  il 
1-  a  pariir  de  l'un  des  angles  et  va  rejoindre  assez  bas,  la 
;  qui  lo  réunit  au  bord  coluniollaire,  celui-ci  à  la  suite  de 
angle  descend  également  en  une  ligne  droite  très  oblique 


et  rencontre  un  peu  au  delà  de  la  columelle  la  même  courbe 
se  détachant  lui  aussi  d'une  façon  très  nette.  On  voit  par  là  que 
le  péristome  est  bien  continu  et  entièrement  détaché,  il  est 
toujours  légèrement  épaissi  et  vivement  teinté  en  brun. 

L'opercule  est  très  ténu,  transparent,  strié  par  des  lignes 
concentriques  qui  suivent  d'abord  le  sens  spiral  du  nucleus, 
puis  qui  s'en  écartent  à  mesure  qu'elles   s'clr,i._'nenl  du  centre. 

On  séparera  facilrmfiil  notre  r,pr,-c  ,\r  YIlt:.h,J,'ni  crnuihita 
de  Drouet,  par  l'ali-iii^  ■'  .l'iUiiliilM  mi  dr  i.  m,  ■  •  llr- 

ci  en  ayant  une  Ir/-  |,i n.  ,-,'.   iir  pi;,-  -,  -  ,        ...ms 

vigoureuses,  ses  carrn,-s  -,,iii  plus  proiiniir.'.-,  j.h;  i,,imI.-s, 
elle  n'en  possède  que  deux  tandis  que  l'autre  eu  uiuntn;  trois  ou 
quatre  sous  forme  de  cordons  spiraux  assez  peu  saillants.  Puis 


111. ■Il; 


en  ce  qu'il  n'existe  sur  1'//.  carinulata  aucun  smus  sur  le  dernier 
tour,  que  les  carènes  de  celles-ci  forment  comme  un  canal 
arrondi  sur  le  bord  externe  de  l'ouverture,  laquelle  n'est  pas 
élargie  par  le  bas,  mais  au  contraire  resserrée,  presque  angu- 
leuse, que  sou  péristome  n'est  point  aussi  saillant  sur  la  paroi 
aperturale  qu'il  n'est  pas  teinté  de  brun,  enfin  qu'elle  a  toujours 
un  tour  do  spire  de  plus  que  la  nôtre. 

Du  Pyrgula  Pyrenaica  Bourquignat,  par  sa  forme  moins 
allongée,  plus  obtuse,qu'eIle  a  un  tour  et  demi  de  moins,  qu'elle 
montre  doux  carènes  tandis  que  l'autre  n'en  a  qu'une. 

De  VBydrobia  bicarinata,  des  Moulins,  celle-ci  étant  moins 
obtuse,  ses  carènes  étant  infiniment  plus  saillantes,  moins 
larges,  moins  arrondies,  que  son  ouverture  est  beaucoup  plus 
étroite,  surtout  beaucoup  moins  élargie  par  le  bas,  que  son 
bord  externe  se  trouve  crénelé  par  les  carènes,  ce  qui  n'existe 
pas  sur  notre  espèce;  enfin  que  son  péristome  n'est  pas  teinté. 

Nous  avions  d'abord  eu  l'idée  de  ranger  cette  coquille  dans 
le  genre  Pyrgula.  Mais  ayant  considéré  qu'il  a  été  repris  pour 
être  appliqué  à  une  espèce  indûment  rangée  parmi  les  Mclania, 
M.  ffelvetica,  et  de  plus  que  rien  de  la  diagnose  du  genre 
Pyrgula  ne  pouvait  être  applique  à  nos  spécimens,  que  si 
quelques  Hydrobia  de  la  faune  française,  ayant  quelque  analogie 
avec  notre  espèce  ont  été  introduites  dans  le  genre  Pyrgtda,  il 

est  pas  démontré    que   ce  rapprochement   soit  justifié 


définitive   il    nous    a   paru  que  Cet 
qu'elle  devait  être  rangée. 

Nous  avons  dédié  cette  espèce  ai 
Saint-Jean-Pied-de-Port,  d'abord  p 
recueillit  lo  premier  échantillon  au  i 

nous  fit  faire  aux  environs  d'Arneguy,  puis  afin  de  lui  exprimer 
toute  notre  reconnaissance  pour  son  gracieux  accueil  et 
l'aimable  empressement  qu'il  mit  à  organiser  et  à  guider  nos 
courses,  favorisant  ainsi  nos  recherches  en  son  pays. 

Marquis  de  Folin. 


parmi  les  Paludinelles 

1  Dr  Darrieux,  médecin  à 
irce  que  c'est  lui  qui  en 
qu'i' 


HISTOIRE  DE  LA  LANGOUSTE 

De  tous  les  Crustacés  rrchercliés  clans  l'aliinoiitation 
un  des  plus  Justement  estimés  est  la  Langouste  {(jc.nri 
Palinurus). 


LE    NATURALISTE 


Les  naturalistes  le  placent  dans  l'ordre  des  Crustacés 
décapodes,  section  des  Macroures,  avec  les  Homards, 
les  Ecrevisses,  les  Calatliées,  etc...,  dont  il  a  les  carac- 
tères généraux. 

Le  thorax  des  l'aliuurus  porte  en  effet  cinq  paires 
démembres  ambulatoires  (fig.  l,p,  P5).  La  première 
paire  est  plus  robuste;  à  part  cette  différence,  toutes  ont 
la  môme  forme,  toutes  se  terminent  en  pointe,  tandis  que 
chez  les  Homards,  les  Ecrevisses  et  nombre  d'autres,  la 
paire  antérieure  prend  un  très  fort  développement,  sa 
taille  dépasse  de  beaucoup  celle  des  autres  et  elle  se 
termine  par  une  pince 
didactyle  d'une  grande 
puissance. 

Des  deux  paires  d'an- 
tennes, les  internes  (fig. 
I,  fl)sont  courtes  et  por- 
tent un  petit  appendice 
plumeux  à  la  base  de 
leur  dernier  article.  Les 
latérales  (fig.  1,  a')];sont 
très  longues,  elles  attei- 
gnent généralement  une 
fois  et  demie  la  longueur 
du  corps,  elles  sont  fines 
et  hérissées  de  piquants. 

Ce  n'est  d'ailleurs  pas 
la  seule  partie  du  corps 
qui  soit  pourvue  d'épi- 
nes ;  le  test  de  la  Lan- 
gouste commune,  celle 
qui  est  le  plus  pêchée 
sur  nos  côtes,  en  porte 
de  très  dures  sur  toute 
sa  surface,  et  deux  d'en- 
tre elles  en  particulier, 
placées  au-dessous  des 
yeux,  prennent  un  ac- 
croissement tout  à  fait 
considérable. 

Les  antennes  consti- 
tuent les  deuxpromières 
paires  d'appendices,  cor- 
respondant aux  deux 
premiers  anneaux  pri- 
mitifs du  corps.  Nous  ne 
comptons  pas  les  pédon-  i 

cules  oculaires  (fig.   l.o)  \ 

comme  une  paire  d'ap- 
pendices au  même  titre 

<iue  les  autres  ;  l'embryogénie  a  montré  en  effet  que 
ces  pédoncules  ne  correspondent  pas  à  un  anneau  par- 
ticulier, mais  qu'ils  sont  dus  à  un  simple  prolongement 
du  segment  primitif  le  plus  antérieur,  celui  qui  porte 
comme  appendices  normaux  la  première  paire  d'an- 
tennes. 

La  troisième  paire  d'appendices  est  formée  par  les 
mandibulescourtes,  très  fortes,  à  bords  tranchants  ;  avec 
les  deux  paires  de  mâchoires  multilobées  qui  suivent,  elles 
fonctionnent  comme  pièces  de  la  bouche  ;  il  faut  ajouter 
à  celles-ci  deux  autres  paires  d'appendices  dont  les  fonc- 
tions sont  à  la  fois  celles  des  pattes  proprement  dites 
et  celles  des  mâchoires  et  qu'on  appelle  pour  cette  raison 
paUes-mdchoires. 


Fig.  1.  —  Langouste  commune  au  1/4  de  sa 
grandeur  naturelle,  a  ,  antennes  internes  ; 
a',  antennes  externes  ;  p,  à  p,„  pattes  ambu- 
latoires; p,  ifil;  »|  à  .«^,  segments  abdominaux. 


Les  antennes  et  les  pièces  de  la  bouchi'  forment  don<-, 
un  total  de  sept  paires  d'appendices. 

L'étude  du  développement  de  la  Langouste  a  démontré 
(jue  ces  sept  paires  d'appendices,  dont  la  forme,  s'écarte 
si  considérablement  de  celle  des  véritables  pattes  thora- 
ciques,  ne  sont  cependant  que  des  membres  modifiés  en 
vue  d'un  rôle  spécial  à  remplir  ;  à  une  période  précoce 
de  leur  développement,  antennes,  pièces  de  la  bouche  et 
pattes  thoraciques  sont  des  appendices  qui  ont  tous  la 
même  forme,  et  cette  forme  commune  est  celle  de  véri- 
tables pattes  ambulatoires. 

Puis  la  Langouste  gran» 
dissant,  il  se  fait,  ainsi 
que  .M.  Milne-Edwards 
l'a  montré  le  premier, 
une  véritable  répartition 
du  travail  [)hysiologi(iut? 
entre  les  difiérenls  mem- 
bres qui  d'abord  avaient 
même  forme  et  mêmes 
fonctions  et  cette  répar- 
tition a  pour  consé- 
quence immédiate  de 
déterminer  chez  chacun 
d'eux  une  nouvelle  forme 
en  rapport  avec  la  fonc- 
tion nouvelle  qui  lui  est 
dévolue.  C'est  ainsi  que 
les  membres  qui  doivent 
rester  locomoteurs  con- 
tinuent d'allonger  leurs 
articles,  tandis  que  ceux 
(jui  sont  destinés  à  ser- 
vir la  bouche  devien- 
nent larges,  courts, quel- 
ques-uns tranchants,  et 
iiue  d'autres  enfin,  les 
antennes,  allongent  dé- 
mesurément un  de  leurs 
articles  pour  aller  perce- 
voirau  loin  les  sensations 
olfactives. 

Il  n'y  a  pas  d'ailleurs 
que  les  membres  qui 
subissent  une  transfor- 
mation au  fur  etàmesure 
du  développement.  Les 
segments  ou  anneaux 
placés  bout  à  bout  qui 
constituent  à  l'origine  le 
corps  de  la  Langouste—  comme  celui  datons  les  .\rti- 
culés  —  et  qui  portent  chacun  une  paire  des  appendices 
dont  nous  venons  de  parler,  ces  anneaux,  disons-nous, 
cessent  peu  à  peu  d'être  bien  distincts  dans  la  région 
antérieure,  toute  démarcation  finit  par  disparaître  entre 
la  tète  et  le  thorax  pendant  qu'un  test  solide  soude  tous 
les  segments  thoraciques  :  toute  trace  de  segmentation 
a  ainsi  disparu  à  la  partie  antérieure  du  corps. 

Seul  l'abdomen  conserve  ses  six  anneaux  parfaite- 
ment distincts,  à  chacun  desquels  est  fixée  une  paire 
de  petits  appendices  bifides  et  lamelleux,  les  faitsses 
pattes. 

Quant  à  la  plaque  anale  ou  tclsoii  qui  liTiuinc  l'abdo- 
men, elle  correspond,  ainsi  que    l'a   moulu-  l'embryo- 


LE    NATURALISTE 


génie,  aune  série  d'anneaux  non  développés  et  réunis 
ensemble  à  la  partie  terminale  du  corps. 

Pour  ce  qui  est  des  caractères  anatomiques  internes 
des  Langoustes,  ils  sont  ceux  de  tous  les  Décapodes 
macroures  en  général.  11  y  a  à  signaler  cependant  une 
particularité  intéressante  de  leur  système  nerveux.  On 
sait  que  les  Décapodes  macroures  possèdent  d'ordinaire 
douze  ganglions  à  leur  chaîne  nerveuse,  six  thoraciques 
et  six  abdominaux.  Or,  chez  les  Langoustes,  on  observe 
une  coalescence  très  accusée  des  ganglions  thoraciques. 
Sous  ce  rapport,  les  Palinurus  marquent  donc  le  passage 
aux  Pagures  oùtouslesganglionsabdominauxsont  fusion- 
nés on  un  seul,  et  ceux-ci  conduisent  à  leur  tour  aux  Dé- 
capodes brachiures  (Crabes,  etc..)  chez  lesquels  tous  les 
ganglions  thoraciques  et  abdominaux  sont  réunis  en  une 
masse  unique  située  dans  le  thorax. 

L'histoire  des  dernières  phases  du  développement  des 
Langoustes  présente  un  certain  nombre  de  faits  très  in- 
téressants qui  ne  sont  venus  à  la  connaissance  des  na- 
turalistes que  depuis  une  trentaine  d'années  seulement, 
bien  que  ces  Crustacés  soient  connus  depuis  fort  long- 
temps. 

En  effet,  quand  des  animaux  possèdent  une  forme  lar- 
vaire plus  ou  moins  différente  de  la  forme  adulte,  comme 
c'est  précisément  le  cas  chez  la  plupart  des  Crustacés, 
on  ne  peut  saisir  les  liens  de  parenté  des  deux  formes 
qu'en  suivant  pas  à  pas  la  série  des  métamorphoses  que 
subissent  les  jeunes  pour  acquérir  leur  forme  défini- 
tive. 

Malheureusement  il  n'est  pas  toujours  facile  de  con- 
server les  animaux  vivants  assez  longtemps  pour  pouvoir 
les  suivre  pendant  leur  évolution  complète;  et  pour  ce  qui 
concerne  les  animaux  marins,  si  les  stations  zoologiques 
et  les  aquariums  se  multiplient  aujourd'hui ,  ils  étaient 
rares  il  y  a  seulement  quarante  ans.  Ainsi  s'explique  que 
nombres  de  formes  larvaires,  faute  d'avoir  pu  être  sui- 
vies dans  toutes  les  phases  de  leur  développei/ieut,  ont 
été  considérées  longtemps  comme  constituant  des  genres 
tout  à  fait  distincts.  C'est  ce  qui  est  arrivé  en  particulier 
pour  les  larves  de  Langouste. 

Mais  procédons  par  ordre  : 

Les  œufs  au  sortir  de  la  mère  ne  sont  pas  libres,  ils  se 
collent  sur  les  petits  feuillets  ou  fausses-pattes  que 
porte  l'abdomen.  Ils  restent  ainsi  fixés  pendant  trois  se- 
maines environ,  grossissant  à  peine  pendant  ce  temps  ; 
ils  sont  d'ailleurs  d'une  taille  très  faible,  inférieure  à 
celle  des  œufs  d'écrevisses,  et  possèdent  une  belle  cou- 
leur rouge  de  corail. 

A  un  moment  donné,  la  mère  les  détache  de  ses  fausses- 
pattes  et  s'en  débarrasse  ;  toutefois  ils  ne  sont  pas  encore 
prêts  à  éclore,  pendant  une  quinzaine  de  jours  ils  res- 
tent abandonnés  à  eux-mêmes,  leur  développement  s'ac- 
centue de  plus  en  plus  et  si  au  bout  de  cette  période  il  ne 
leur  est  pas  arrivé  malheur,  s'ils  n'ont  pas  servi  de 
nourriture  à  quelque  animal  en  quête  de  sa  proie,  alors 
de  chaque  œuf  sort  une  jeune  Langouste. 

Le  jeune  individu  sorti  de  l'œuf  ne  ressemble  en  rien 
à  la  mère  ;  rien  chez  lui,  ni  la  forme  du  corps,  ni  le 
nombre  des  appendices  ne  rappelle  une  parenté  quel- 
conque avec  la  Langouste  adulte  ;  il  suffit  de  jeter  les 
yeux  sur  la  figure  2  pour  s'en  convaincre. 

Au  sortir  de  l'œuf  la  larve  la  plus  commune  de  la 
Méditerranée  a  le  corps  presque  rond,  aussi  plat  qu'une 
feuille  et  transparent  comme  du  cristal  ;  c'est  à  peine  si 
son  abdomen  est  indiqué.  Le  nombre  de  ses  appendices 


n'est  pas  le  même  que  chez  l'adulte  ;  les  deux  dernières 
pattes  ambulatoires  thoraciques  ne  sont  pas  formées 
non  plus  que  les  pattes  abdominales.  Celles  qui  existent 
sont  très  grêles,  translucides,  avec  de  petites  taches 
rouges. 

La  larve  n'a  donc  que  dix  paires  d'appendices.  Ces 
pattes  thoraciques  sont  bifides  par  suite  de  la  présence 
à  la  base  de  leur  troisième  article  d'un  appendice  plu- 
meux,  flagelliforme,  constamment  en  mouvement  à  la 
surface  de  l'eau. 

La  figure  2  représente  une  de  ces  larves  sortie  de  l'œuf 
aa- 


Fig.  2.  —  Larve  de  Langouste  (Phyllosomc).  a  a,  antennes; 
Pi  àpi,  quatre  premières  paires  de  pattes  tlioraciques  ;  pm^, 
2?m.2,  pattes  mâchoires  ;  b,  ouverture  buccale  ;  o,  œil. 

depuis  quelques  jours  et  d'un  centimètre  de  longueur 
environ  ;  elle  possède  quatre  paires  de  pattes  thoraciques, 
c'est-à-dire  une  paire  de  plus  qu'à  sa  naissance.  Les  anten- 
nes représentées  plus  grossies  dans  la  figure  3,  sont  encore 
loin  d'avoir  leurforme  définitive  ;  les  internes  surtout  avec 
leurs  articles  distincts  rappellent  très  bien  la  forme  pri- 
mitive commune  à  tous  les  appendices  et  la  deuxième 
paire  de  pattes  mâchoires  ne  se  distingue  pas  des  pattes 
thoraciques  suivantes. 

La  figure  4  représente  la  première  paire  de  pattes  mà- 


Fif;.  3.  —  a,  antennes    inlcrnes  ;  a',  antennes    externes   (de   la 

larve  représentée  iig.  2). 

Fis.  4.  —   OTi,    m.j,    mâchoires    rudimentaires  ;   2"",     première 

patte  mâchoire. 

choires  (P'",)  et  les  deux  paires  de  mâchoires  (m,  et  hi,) 
de  la  même  larve  ;  comme  on  le  voitces  appendices  sont 
déjà  considérablement  différenciés. 

La  jeune  Langouste  diffère  donc  assez  profondément 
de  l'adulte.  Il  n'y  a  dès  lors  pas  lieu  de  s'étonner  que  jus- 
qu'à une  époque  assez  récente  les  naturalistes  l'aient 
considérée  comme  un  genre  distinct  qu'ils  avaient  appelé 
l'hijllosoine,  qui  signifie  corps  en  feuille. 

Ces  Phyllosomes  étaient  connus  depuis  longtemps  ;  les 
naturalistes  de  diverses  expéditions  en  avaient  rapporté 
un  assez  grand  nombre  trouvés  en  haute  mer  dans  les 
régions  équatoriales  et  au  commencement  de  ce  siècle. 


LE    NATURALISTE 


Latreille  les  avait  rangés  dans  les  Stomalopodes  à  côté 
(les  Squilles. 

Ce  fut  eu  1862  queCoste  et  Gerbe  observèrent  la  trans- 
fonnation  du  Phyllosome  en  Paliuurus,  et  odrablèrent 
ainsi  une  lacune  importante  de  l'histoire  du  développe- 
ment de  ce  Crustacé. 

Il  suffit  maintenant  de  rapprocher  les  deuxdescriptions 
que  nous  avons  données,  de  la  forme  jeime  et  de  la 
forme  adulte,  pour  se  rendre  compte  des  métamorphoses 
essentielles  que  subit  le  Phyllosome  avec  l'Age.  Pendant 
que  les  appendices  antérieurs  ,  notamment  les  pattes 
mâchoires,  achèvent  de  se  modifier  pour  remplir  leur 
fonction  définitive,  les  deux  derniers  appendices  du 
tliorax  fontleur  apparition;  la  tête  et  le  thorax  se  soudent 
intimement  ;  enfin  l'abdomen  se  développe  avec  ses  six 
anneaux  qui  restent  distincts  et  qui  prennent  chacun 
une  paire  de  fausses-pattes. 

l,a  figure  5  représente  une  larve  un  peu  plus  âgée  ([ue 


Fijr.  6.  —  Larve  plus  âgée  que  celle  de  la  figure  2  ;  a,  a',  an- 
tennes ;  c,  cpil;p>n|,  pnij,  pattes  mâchoires:  ^j,  i  p,,,  pattes 
thoraciques  ;  ab,  abdomen. 

celle  de  la  figure  2  ;  elle  a  tous  ses  membres  thoraciques 
et  son  abdomen  est  complet. 

Si  ces  métamorphoses  de  la  larve  de  la  Langouste  sont 
importantes,  il  faut  rappeler  qu'elles  le  sont  cependant 
beaucoup  moins  que  celles  que  subissent  nombre  d'autres 
larves  de  Crustacés:  les  Penœus,  forme  de  Décapodes  ma- 
croures,éclosent  avec  trois  paires  de  membres  seulement 
(litrve  Nauplius)  ;  les  Décapodes  brachiures  (Dromie, 
Porcellane,  Maja,  etc...),  au  sortir  de  l'œuf,  ne  portent 
encore  aucun  membre  thoracique  ou  bien  ils  sont  à 
peine  indiqués  (larvf  Zoé),  etc.. 

Comparativement  à  ces  derniers,  la  Langouste  naît 
donc  à  un  état  bien  plus  avancé. 

On  trouve  les  Langoustes  dans  toutes  les  mers  des  ré- 
gions tempérées  et  intertropicales.  En  hiver,  elles  se 
retirent  à  lahaute  mer,  à  de  grandes  profondeurs  ;  mais 
quand  vient  le  printemps  elles  se  rapprochent  des  riva- 
ges et  viennent  habiter  les  fonds  rocailleux.  Ce  change- 
ment de  résidence  coïnciile  avec  l'époque  de  la  ponte,  et 
c'est  aussi  à  ce  moment  qu'on  les  pèche.  La  chair  des 
Langoustes  est  en  efl'et  un  mets  recherché,  les  femelles 
chargées  d'œufs  sont  particulièrement  délicates.  Aussi 
leur  fait-on  une  chasse  active  dans  la  saison  où  elles  se 
rapprochent  de;^  ç^les,  en  avril,  mai  et  juin  ;  l'odeur  du 
poulpe  brûlé  lea^  ^^i\re  particulièrement,  paraît-il, et  c'est 


l'amorce  de  prédilection  dont  les  pêcheurs  garnissent 
leurs  nasses. 

Malheureusement  dans  les  régions  habituelles  de  pêche, 
on  a  constaté  que  ces  Crustacés  sont  en  bien  moins 
Jurande  quantité  qu'il  y  aune  vingtaine  d'années  ;  ils  de- 
viennent de  plus  en  plus  rares  et  aujourd'hui  ce  .sont 
surtout  les  Homards  ([ui  aflluent  sur  nos  marchés,  bien 
que  leur  chair  n'ait  pas  la  finesse  de  celle  île  la  Lan- 
gouste. 

La  Langouste  commune  (Palinurus  quadricornis),  que 
l'on  pêche  sur  les  côtes  de  l'Ouest  et  surtout  dans  la 
.Méditerranée,  atteint  facilement  bO  ou  60 centimètres  de 
longueur.  Cuvier  en  cite  un  exemplaire  de  deux  mètres 
de  longueur  y  compris  les  antennes  I 


LI'S  MAMMIFÈIIKS  l-OSSII.KS 
UE  LA   KÉPLBLIULE    AUGENTI \E 

D'Apniis  M.   Flore.mi.nu  A.mi-x,iiino. 

(Suilei 


Le  groupe  des  PL\i;iALLACoiDEA  (Anieghino)  renferme 
des  mammifères  secondaires,  tertiaires  et  d'autres  en- 
core vivant  en  Australie  (fig.  2).  Les  types  fossiles 
n'étaient  encore  connus  que  dans  le  Jurassique  et 
l'Eocène  inférieur  d'Europe  et  d'Amérique  du  Nord.  Des 
types  très  voisins  se  trouvent  dans  l'Eocène  inférieur  de 
la  Patagonie  où  ils  sont  représentés  par  des  pièces  plus 
caractéristiques  que  les  précédents.  —  Le  tableau  suivant 
indique  les  caractères  des  4  familles  que  l'auteur  admet 
dans  ce  groupe  : 


'i^'.  i.  —  [Types  de  comjiaraùon).  a,  Plai/iaulax  minor  Juras- 
sifiuc)  ;  —  h.  Neophf/iaulax  eoctenus  (de  rEncènc  inf.  de  Reims); 

—  c,  Plilodus  mediœvus  (de  l'Eocène  inf.  du  Nouveau-Mexique)  ; 

—  d,  Ctenacodon  serratus  (Jurassique  de  l'.\ménque  du  Nord); 
«  ,  Hypnprymnus  cuniciiliu  (vivant  en  .-Vustralie  ;  —  /,  Cuscus 
gymnolU  (vivant  à  la  Nouvelle  Guinée)  ;  —  mâchoires  infé- 
rieures comme  termes  de  comparaison. 


204 


LE    NATURALISTE 


Tableau  des 


\giai;lacoidea 


I,  Prémolaires  à  couronne  rayée  ou  sillonnée  perpendiculai- 
rement ou  obliquement  : 

o)  2  vraies  molaires  infér.  ;  1  ou  plusieurs  prémolaires  : 
Plagîaulacidœ. 

b)  3  vraies  molaires   infér.;  1  seule  prémolaire  :  Hypsiprym- 

c)  3  vraies  molaires  infér.;  4  prémolaires  :  Abderiiesida. 

II.  Prémolaires  sans  raies  ni  sillons  latéraux  : 

a)  3  vraies  molaires  infér.  ;  4  prémolaires  :  Epamrthldœ. 
La  famille  des  Abdei-ilesidœ,  jusqu'ici   propre  à  rAnié- 
rique  australe,  ne  comprend  qu'un  seul  genre  :  Abderites 
(Amegh.,   1887)  qui  présente   la    formule  dentaire  sui- 
vante : 

Mandibule  infer.  :  I.  _,  C.  _,  Pm.  _,  M.  _. 
10  4  3 

La  forme  de  la  mandibule  (fig.  3,  a)  rappelle  celle  du 
genre  australien  Hypsipi-ymmis  ou  Bettongia  (fig.  2,  e). 
L'incisive  et  la  quatrième  prémolaire  ressemblent  à  cel- 
les du  Plagiaxilao)  (fig.  2,  a)  de  Purbeck,  du  Ptilodiis 
(flg.  2,  c)  de  l'Eocène  inf.  de  l'Amérique  du  Nord  et  du 
Neoplagiaulax  (flg.  2,  b)  de  l'Eccène  inf.  des  environs  de 
Reims. 

Les  prémolaires  1  et  2  ne  sont  indiquées  que  par  leurs 
alvéoles;  elles  étaient  à  deux  racines.  La  troisième  est 
conique,  très  petite,  accolée  à  la  quatrième  comme  chez 
Plilodm.  La  quatrième  est  grande,  comprimée,  à  arête 
dentelée,  à  côtés  rayés,  en  avant,  de  S  à  6  sillons;  la 
partie  moyenne  lisse  et  la  partie  postérieure,  en  forme 
de  talon,  à  deux  tubercules  (interne  et  externe). 

Les  molaires  sont  à  couronne  large  et  multicuspide  et 
diminuent  de  taille  de  la  première  à  la  troisième  :  elles 
sont  un  peu  obliques  par  rapporta  l'axe  de  la  mandibule. 

La  seule  espèce  connue  {Abdefiles  meridionalis,  Am., 
fig.  3),  était  à  peine  plus  grande  que  le  Plaginuinx  Beckic- 


Fig.   3.  —  Abderites  meridionalis.    —  a,  partie   antérieure 
mandibule   inférieure  restaurée   (grand,   nat.)  ;  —  b,  partie 
moyenne   (grossie)  ;    b',  partie    antérieure,    moins    l'incisive 
(grossie)  ;  c,  la  partie  moyenne  {b)  vue  par  son  bord  alvéo- 
laire ;  c  la  partie  antérieure  [b")  vue  par  son  bord  alvéolaire 
(grossies).  —  Les  pièces  6  et  i' proviennent  de  deux  individus 
difiérents. 
sii,  avec  une  mandibule  un  peu  plus  grêle.  Les  prémolai- 
res I  et  2,  biradiculées,  devaient  être  plus  grandes  que  la 
troisième  d'après  les  dimensions   de  leurs  alvéoles  et 
probablement  caduques  :   elles  manquent  sur  tous  les 
spécimens.  La  troisième  était  très  petite.  La  quatrième 
également  biradiculée,  présente  les  caractères  du  genre. 
Les  tubercules  des  nudaires  rappellent  le  genre  Micro- 
lesles. 


Ce  type  est  de  l'Eocène  infér.  {Stmtacruzmien)  des  bar- 
rancas  du  Rio  Santa-Cruz  (Patagonie  australe). 

La  famille  des  Èparmothidx  comprend  deux  genres  : 

.,j  l  rudimentaire,  styliforme Acdeatis, 

°"  )  bien  développée,  biradiculée Epanorthus. 

AcDESTis  (Am.,  1887),  a  la  même  formule  dentaire 
(\vi  Abderitea,  mais  la  symphyse  du  maxillaire  est  plus 
courte,  la  troisième  prémolaire  est  un  peu  plus  grande 
et  la  quatrième  un  peu  plus  petite,  sans  trace  de  sillons 
verticaux,  ressemblant  ainsi  au  Ctenacodon  jurassique 
(flg.  2.  (/).  —  Dans  la  faune  actuelle,  certains  Phalangers 
de  la  Nouvelle-Guinée  (genre  Citseus)  ont  une  prémolaire 
qui  présente  encore  des  traces  de  cette  structure 
(flg.  2,  /■).  Il  en  est  de  même  du  Thylacoleo  quaternaire. 

VAcdestis  Owcni  (Amegh.)  est  caractérisé  d'après  une 
mandibule  inférieure  présentant  la  partie  antérieure  de 
la  branche  droite  de  cet  os,  avec  l'incisive  brisée  à  la 
base,  les  alvéoles  des  deux  premières  prémolaires  vides. 


Fig.  4.  —  Acdestis  Ouienii,  Ameghino.  Fragment  antér.  de  mâ- 
choire infér.  du  côté  gauche  :  a,  grandeur  nat.  (avec  l'incisive 
restaurée);  b,  le  même  fragment  grossi;  c,  le  même  fragment 
vu  par-dessus,  grossi,  montrant  le  bord  alvéolaire  (dirigé 
dans  le  sens  opposé). 

la  troisième  petite  prémolaire,  la  grande  prémolaire  (4=) 
et  la  partie  antérieure  de  la  première  molaire  en  place. 


Fig.  S.  —  a,  «',  Epanorthus  Arata,  crâne  incomplet  vu  du  dessus 
et  de  prulll  (grand,  nat.);  A,  Epanorthus  intermedius,  portion 
antér.  de  la  branche  droite  de  la  mandibule  inférieure  (gros- 
sie) ;  b',  la  même,  vue  par  son  bord  alvéolaire  (gross  e) 


LE    NATURALISTE 


lulai 


Les    deux  pieniiiTes 
cadiuiiies  ((if;.  4,  n,  h,  c). 

C.i'dc  espace  est,  de  rKocène  infér.  du  Rio  Santa-Cruz. 
Ei-ANORTiius  (Ameghino)  est  synonyme  de  Palœotenihes 
(Moreno,  1882),  dénommé  sans  description.  —La  formule 
dentaire  est  celle  du  genre  précédent,  mais  la  troisième 
prémolaire  est  bien  développée,  plus  grande  que  rhez 
AnlestU  et  a  deux  rarines  bien  distinctes.  La  (luatrième 
re   rsl    la    plus    ^niuh-  ilr    l-mtes,  bien   qu'elle 

,iro|M.,l,n„,  plu.  pHih-  M'i. llr  aMcv>s«/.v.  Elle 

st  d'ailleuis  dépourvue  de  sillons. 
On  connaît  six  espèces  de  ce  génie. 


premol; 


1.  Epanorthiis  Aratœ  (fi^^ 
■>.  —  Lnnniuci. 

3.  -  i,n,:h:,,n.„ 


.ntlfi;;..-;,/ 


Ces  0  espèces  sont  du  gisement  éocène  du  Uio  Sa 
Cruz  dans  la  Palagonie  australe. 

{A  Miivir.)  \y  !•"..  TnouF.ssAnï. 


M-:  M.\HTI\  HOSI'LIX  V^  lULliAUll-: 


La  lievue  Dir  .iffu'.lrrtr  T^'.'//,  du  iC  juin,  lepinduil 
la  lettre  suivanir  sur  l'apparition  .lu  .Martin  loscliii 
(Pastor  roseau,  L.)  en  Bulgarie.  Les  observations  qu'elle 
renferme  ont  été  adressées  de  Sofia,  en  date  du  Lt  juin, 
par  M.  P.  Fleischmann  à  M.  le  D'  Meyer,  directeur  du 
Musée  royal  de  Dresile. 

«  Par  ordre  supi'rieur  ilc  S.  A.  li.  le  priiin'  l'erdiiiaïul 
«  de  Bulgarie,  .j'ai  l'honneur  de  vous  informer  que  les 
('  Martins  roselins  ont  apparu  cette  année  aux  environs 
"  de  la  ville,  le  4  juin,  c'est-à-diie  le  même  jour  qu'on 
«  les  a  signalés  l'année  dernière.  Au  retour  d'une  ex- 
«  cursion  où  j'accompagnais  le  prince,  nous  pûmes 
'■  observer  les  oiseaux  de  très  près,  ce  qui  m'intéressa 
"  vivement,  ne  les  ayant  encore  jamais  vus  en  si  grand 
H  nombre.  Ces  Etourneaux  arrivèrent  de  Test  et  furent 
'  remarqués  à  leur  passage  à  Philippopoli.  La  station  on 
i<  ils  ont  élu  domicile  est  la  même  que  l'année  préré- 
«  dente  ;  elle  est  située  à  environ  8  kilomètres  au  sud  de 
«■  Sofia,  près  de  Kujachewo,  entre  le  Witosch  et  le  Lun- 
..  Planina. 

"  Au  nombre  d'environ  3'', 000,  ces  Oiseaux,  parmi  les- 
«  quels  se' trouvaient  des  adultes  et  des  jeunes  d'un  an, 
"  se  sont  abattus  sur  un  ravin  rempli  de  pierres  arron- 
<■  dies,  de  la  grosseur  de  la  tête,  et  de  couleur  brun- 
"  rouge.  11  semble  cependant  que  les  Martins  roselins 
>•  n'ont  élu  que  depuis  peu  de  temps  domicile  dans  la 
"  contrée,  à  en  juger  par  les  couvées  qui  sont  à  peine 
<<  entreprises.  Ainsi,  aujourd'hui  on  ne  trouva  qu'un  seul 
"  œuf,  il  est  vrai,  après  peu  de  recherches.  Mais  il  y  a 
"  un  an,  ces  Oiseaux  en  pondirent  une  telle  quantité  que 
«  les  habitants  des  bourgs  voisins  les  rassemblaient  pour 
t<  en  préparer  des  omelettes.  Pour  le  moment,  ils  se 
<>  tiennent  sur  les  pierres,  ou  bien  ils  volètent  de  bloc  en 
«  bloc,  d'arbrisseau  en  arbrisseau,  sans  jamais  se  taire 
i(  ni  s'arrêter.  Parfois  de  grands  vols  s'élèvent  dans  les 
><  airs,  pour  descendre  cent  pas  plus  loin,  sur  la  pente 
«  voisine,  pour  regagner  bientôt  la  place  préférée. 

«  Ces  Martins  roselins  sont  si  peu  sauvages,  que  l'on 
"  peut  les  approcher  à  cinq  pas,  sans  qu'ils  songent  à 


..  partir.  Aujourd'liui  .pie  l'on  a  tiré  maintes  fois  sur  eux, 
..  cl  ipie  plusieurs  ont  él.-  atteints,  ils  sont  devenus  cir- 
«  conspects  et  nidins  1 1  iinpiilles  :  ils  tournoient  autour 
..  des  collines  ]...ur  s-  p.-rr  Lirutôl  sur  les  pierres.  Imi- 
•  ■  tant  les  habitudes  dr  l'illoui  ii<-au  commun,  les  Martins 
i<  roselins  se  liaiyin'iil  ii'-  Mdnutiers,  et  le  ruisseau  qui 
..  coule  à  |"'u  ib-  disl.iiee  Ar  leur  domicile  semble 
..  exister  tout  rxprè-  |.nni  b-ur  convenance.  C'est  un 
..  charmant  spectacle  ,pi.>  dr  les  suivre  lorsqu'ils 
..  prennent  un  bain,  el  Jf  \(iii  avec  quel  soin  ils  font 
o  leur  toilette;  dans  l'eau,  la  r.uileur  éclatante  de  leur 
u  plumage  ressort  admirablement.  Leur  nourriture  se 
■  compose  de  Sauterelles  ;  les  Martins  ro.selins  vont  à  l.i 
.  chasse  de  ces  insectes  dans  les  champs  dits  de  Sotia, 
..  si>  (b-plar:inl  ainsi  jusqu'à  40  kilomètres  à  l'est. 

„  A  la  viir  i\i-  leur  multitude,  de  leurs  mouvements 
■■  (jui  uiaiiib'strnl  une  grande  gaieté,  les  amis  de  la  na- 
..  ture  ne  peuvent  qu'être  ravi-  du  siir.lacb-  (ju'ils  leur 
..  donnent.  On  a  remarqué  i.anui  .un  un  individu  iuàb> 
..  se  distinguant  par  sa  tète  et  sa  huppe  d'un  rn<r  uiii- 
.<  forme,  le  ivsir  du  plumage  étant  normal.  •■ 

Pour  coiiiplélri  Irs  renseignements  qui  nous  sont 
tournis  par  celte  intéressante  lettre,  nous  rappellerons 
que  l'année  dernière  déjà,  le  prince  de  Bulgarie  avait 
signalé  la  présence  de  plusieurs  milliers  de  ces  visiteurs, 
qui  ne  s'étaient  point  montrés  dans  la  contrée  depuis 
l'année  1870.  En  Allemagne,  de  1774  à  187:i,  ces  Oiseaux 
furent  vus  trente  fois.  A  leur  arrivée  en  Bulgarie,  ils 
étaient  maigres  et  très  affaiblis.  Le  directeur  du  Musée 
national  d'Agram  annonçait  alors  qu'un  vol  composé 
d'une  centaine  d'individus  avait  été  aperçu  le  8  juin.près 
de  Carlopago;  les  dépouilles  de  cinq  de  ces  Oiseaux  en- 
richirent les  collections  de  la  ville.  L'habitat  du  Marthi 
roselin  s'étend  au  Sud-Est  de  l'Europe.  Cette  espèce  est 
sédentaire  dans  l'Asie  centrale  et  méridionale,  et  aux 
Indes.  Elle  pousse  ses  incursions  irrégulières  dans  le 
Sud  de  la  Russie  et  les  contrées  du  bas  Danube.  Elle 
visite  souvent  la  Grèce,  plus  rarement  les  provinces 
orientales  du  littoral  autrichien,  la  France,  l'Italie,  l'Es- 
pagne, le  Danemark  et  la  Hollande.  Elle  est  d'appari- 
tion accidentelle  en  Suisse. 

Si  donc  le  Martin  roselin  se  montrait  maintenant  en 
France,  il  serait  à  désirer  que  les  observateurs  ayant 
l'heureuse  chance  de  le  rencontrer  renseignassent  le 
Natumliste  à  son  sujet.  Des  données  sur  son  passage, 
son  séjour  et  ses  mœurs  seraient  les  bienvenues. 

V.    DE    SCH.^ECK. 


Suites  à  la  Flore  de  France 

DE  GRENIER  ET  GODRON 

(Suite.) 


GAMPANUL.VCEESJuss. 
0»iiipaiitil»  nmerorliîxs»  J.  Gay  ajo.  Rei- 
cln'iiliacii  Flora  Germanica  excursoria ,  p.  298; 
D(i.  Prodr.,  VII.  p.  475;  Reichb.  Icônes Jl.  (u-rm. 
et  Hclc,  XIX,  t.  1604;  Ardoino  FI.  Alpcs-Marit., 
éd.  2.  p.  553;  Willk.  et  Lgc.  Prodr.  //.  Ilisp.,  II, 
p.  292;  J.-T.  Moggridgc  Contr.  ta  the  fora  ot 
Mentone,  3"  éd.,  pi.  29;  Ces.  Pass.  e  Gib.  Camp.  H. 


LE    NATURALISTE 


ItaL.  p.  432;  Batt.  el  Trab.  Flore d'Aly crie,  p.  574  ; 
C.  Mcœe7isis^mo  ap.  Ardoino  FI.  Alpes-Marit., 
éd.  I,  p.  250;  C.  rupestris  Risso  in  herb.  DC. 
(sec.  A.  D.  C.\  non  Siblli.  et  Sm.  —  Exsicc.  :  Cli. 
Magnier  FI.  srlecta,  n.  333.  —  Plante  rnpicole,  le 
plus  ordinairement  caractérisée  par  une  racine 
épaisse,  écailleuse,  épigée,  à  peine  enfoncée  dans  les 
fissures  des  rochers,  A&i.  feuilles  glaiicescentes,  les 
radicales  arrondies-cordilormes  ou  subréniformes, 
lâchement  et  inégalement  créneh'cs.  les  caulinaires 
inférieures  largement  ovales  ou  lancéolées,  dentées 
ou  denticulées,  les  moyennes  plus  étroites,  presque 
entières,  les  supérieures  linéaires,  entières;  des 
lleurs  à  dimsio7is  du  calice  porrigées,  réfléchies,  des 
capsules  dressées.  —  Janvier-juillet. 

Hab.  —  Alpes-Maritimes  :  abondant  sur  les  ro- 
chers dans  une  grande  partie  du  département  t^i'^y^M/s 
Saint-Martin-de-LantosquejusquàMenton{herb.V>.., 
Gandoger),  Baus-Roux  [herb.  R..  Thuret),  Monaco 
et  Nice  (Ardoino)  ;  se  rencontre  aussi  à  Saint-  Vallier. 
le  Bar,  Caussols,  Gourdon,  la  Gorge-du-  Loup 
[herb.  R.,  Mouillefarine^  —  Var  -.fissures  des  rochers 
dans  les  escarpements  d'Artubg  prés  Aiguines 
{herb.  R  .  Albert).  —  Basses-Alpes:  rochers  entre 
Uigneet  Barréme  (Rony).  —  Etc.? 

Aire  géographique.  —  Italie  :  Piémont  méri- 
dional, Ligurie  {herb.  R.,  Groves).  —  lispagne: 
Andalousie,  Murcie,  Jaen,  Alicante  (Bouy')  — 
Algérie  :  Aurès  et  Djurdjura  (G.  Jurjurcnsis  Pomel). 

Obs.  —  Nous  avons  établi  la  diagnose  ci-dessus 
du  C.  ?«acro;7«'rœ  d'après  des  exemplaires  provenant 
du  littoral  des  Alpes-Marilimes,  région  où  cette 
plante  se  montre  avec  les  caractères  différeniiels 
plus  tranchés  :  racine  très  épaisse,  traçante  sur  le 
roc,  gloucescence  accentuée,  lobes  du  calice  réfléchis^ 
allongés,  capsule  dressée.  Mais  il  n'en  est  pas 
toujours  ainsi  et,  en  examinant  des  C.  macrorhiza 
de  nombreuses  provenances  et  même  des  échantillons 
recueillis  à  une  seule  localité,  il  est  aisé  de  se  rendre 
compte  qu'on  ne  se  trouve  nullement  en  présence 
d'une  espèce,  mais  seulement  d'une  forme  rupicole 
(très  variable  selon  l'altitude)  du  C.  rotundifolia  L,, 
type  spécifique  excessivement  polymorphe  comme 
chacun  le  sait.  Efteclivement,  le  C.  macrorhiza  yaiVie 
dans  sa  racine  qui  parlois  est  à  peine  incrassée,  ses 
feuilles  caulinaires  qui  sont  souvent  peu  dentées  et 
à  peine  plus  larges  que  dans  le  C.  rotundifolia,  ses 
fleurs  à  divisions  calicinales  étalées  ou  même  nette- 
ment dressées,  les  capsules  pendantes,  enfin  par  la 
panicule  ordinairement  courte,  large  et  panciflore 
qui  est  quelquefois  étroite,  allongée,  multiflore. 
Nous  estimons  doue  (]ue  le  C.  macrorhiza  ne  doit 
pas  être  conservé  comme  espèce  et  que  l'on  doit 
seulement  le  considérer  comme  variété  saxicole  des 
C.  rotundifolia  L.  (1). 


il)  Vai'.  saxicola  Rouy  in  Excursions  botaniques  en  Espagne  en 
83,  p.  13.  [Buttet.  Suc.  bot.  de  France,  XXXI,  p.  54.) 


PYROLAGÉES  Lindl. 

Pyi-ola  mcilin  Swartz  in  Acta  Jlolmicn- 
sia  (Kongl.  Vetemkaps  Academiens  Handiingar), 
ann.  1804,  p.  257,  tab.  7;  Svensk  Botanik,  t.  311  ; 
Gurl.  FI.  Lond.,  IV.  f.  "9;  Smith  et  Sow.  Engl. 
Bot.,XXYm,  L  1945;  Radius  Dissert,  de  Pyr'ola 
et  Chimophila,  p.  21,  tab.  3,  f.  1;  G.  F.  W.  Meyer 
Chloris  Hannov.  tab  14;  G.  Don  Gen.  syst,  oj. 
gard.  and  bot.,  III  (1834),  t.  864;  D(;.  Frodr., 
VU,  p.  774  ;  Koch  Synopsis  fl.  germ.  etllelv.,  éd.  2, 
p.  550;  Reichh.  Ico7ies  fl.  germ..,  XVII,  1155; 
Godet  Fl.  Jura.,  p.  80  ;  Reut.  Catal.  pi.  vase.  env. 
Genève,  éd.  2,  p.  142;  Gren.  Fl  Jurass.,  p.  94,  et 
Revue,  p.  46;  Boiss.  Fl.  Orient.,  III,  p.  973; 
Babingt.  Manual  of  Brit.  bot.,  8<^  éd.,  p.  236; 
Gremli  Fl.  analyt.  Suisse  (irad.  Vetter),  p.  371  ; 
Cariot  el  Saint-Lager  Etude  des  fleurs,  8"  éd.,  II, 
p.  559;  non  Hayne;  P.  convallariϞora  Genty  //; 
Bull.  Soc.  bot.  de  France.  XXXVII,  p.  28.  — 
Plante  vivace  :  rhizome  allongé,  grêle,  horizontal, 
rameux.  Tiges  de  1-3  décim.,  solitaires  ou  plus 
rarement  géminées,  contournées  en  spirales,  angu- 
leuses, munies  à  la  base  de  feuilles  très  rapprochées, 
coriaces,  persistantes,  d'un  beau  vert,  à  pétiole 
élargi  vers  le  sommet  et  tantôt  plus  court  tantôt  plus 
loniJ  que  le  limbe  suborbiculaire  entier  ou  à  peine 
crénelé,  puis  portant  également,  au-dessus  des 
feuilles,  quelques  écailles,  les  inférieures  presque 
imbriquées,  les  autres  (1-4)  très  écoMées  sur  le 
restant  de  la  lige  devenue  scapiforme.  Fleurs  globu- 
leuses, odorantes,  penchées,  en  grappe  lâche  ; 
bractées  scarieuses^  plurinervées,  VAyncxonéfi, égalant 
environ  les  pédicelles  réfléchis,  un  peu  épaissis  au 
sommet  et  de  même  longueur  que  les  fleurs.  CaVfe 
éi  lobes  lancéolés,  aigus,  égalant  la  inoitié  de  la, 
corolle,  étalés  après  l'anthèse  puis  devenant  pircsque 
réfléchis.  Pétales  blancs  bordés  de  rose,  obovales, 
connivents.  Etamines  toutes  conniventes  sur  l'ovaire, 
«  anthères  allongées;  style  droit,  à  la  fin  plus  long 
que  les  pétales,  inséré  obliquement  sur  l'ovaire  et 
terminé  par  un  dlique  ^xmxxhévcft  dépassant  le  stig- 
mate à  cinq  lobes  obtus,  capités  et  dressés.  Capsule 
sphérique,  à  cinq  côtes  et  plus  courte  que  le  style. 

—  Juillet-août. 

Hab.  —  Ain  :  région  des  sapins  autour  du  col  de 
la  Faucillo,  au  haut  des  escarpements  sur  Mijoux, 
{herb.  R.,  Genty).  —  Haute-Savoie:  Mont  Salcve, 
au-dessus  d'Ar.hamp  (Renier);  Flanc  de  l'Aiguille 
éi,  Bochard  dans  le  massif  du  mont  Blanc  (V.  Payol). 

—  Savoie  :  Col  de  Lelia,  commune  de  Saint-Cassin. 
et  mont  de  l'Epine,  route  d' Aiguebellette  près  de 
Chambén/  (Songeon).  — Isère:  Montagnes  de  Saint- 
Nizier{L-^.  Verlot}. 

Aire  géographique.  —  Islande:  Péninsule 
Scandinave  (y  compris  la  Norvège  arctique,  .sec. 
Norman);  Danemark  :  ilc  Bornholm,  Sjelland, 
Jutland;  Grande-Bretagne  ;  Hollande;  Allemagne: 
Silésie.     Saxe-Weimar,     Bavière,    etc.;    Suisse: 


LE    NATURALISTE 


Grisons,  Berne,  Unterwalden,  Appenzell,  Neu- 
châtel  {herb.  R..  Genty!),  Vaud;  Italie:  Piémont 
(col  de  Tende;  vallées  vaudoises  he7-b.  R.,  Rostan  !). 
Toscane?  {sec.  Caruel)  (1),  Vénétie ;  Autriche  : 
Haute- Autriche,  Tyrol,  Galicir,  Hongrie;  Russie 
centrale  et  méridionale-occidentale,  Pologne  ;  Rou- 
manie {herb.  R.,  Greccscu  !)  ;  Bulgarie.  —  Arménie, 
Abkhasie,  Ossétie,  Daghestan.  —  (Dahurie  sec. 
Patrinet  DC). 

Le  P.  média  présente  le  faciès  du  P.  rotundifolia 
L.  mais  il  s'en  sépare  à  première  vue  par  le  style 
droit  très  dilaté  au  sommet,  les  étaminesconni  ventes 
sur  l'ovaire,  les  pétales  connivents.  W  diffère  du 
P.  minor  h.  par  les  Heurs  plus  grandes,  les  lobes 
du  calice  plus  long,  les  pétales  obovales,  les  anthères 
oblongues,  le  style  relativement  plus  long  oblique- 
ment inséré  sur  l'ovaire,  enlin  les  stigmates  dressés 
dépassés  par  le  sommet  discoïde  du  style.  Il  est  encore 
plus  éloigné  du  P.  chlorantha  S\v.  par  la  tige 
munie  de  plusieurs  écailles,  les  sépales  lancéolés- 
aigus,  sensiblement  plus  longs  que  larges,  les  pétales 
d'un  blanc  de  lait  bordés  de  rose,  les  étamines  con- 
niventes,  le  style  droit,  etc. 
(,-1  suirre.) 

G.  RouY. 


ACADÉMIE  DES  SCIENCES 


Svaiice  du  21  jaillet.  —  M.  Milne- Edwards  présenle  uno 
ncUe  de  Mil.  P.  Fischer  et  E.  L.  Bouvier  sur  le  niécanisme  de  lit 
respiration  chez  les  AmpuUaridés.  Ces  auteurs  ont  pu  observer 
ce  mécanisme  dans  deux  espèces,  l'une  dextre  Ampullaria  insu- 
larum.V:mn-o  ^'-nestre  Lanistes  Bolteniana.  L'ampullaria  intidarum 
)i.,^~i'.l.  ,lrii\  >i)ihons,  celui  de  droite  rudimentaire,  celui  de 
-Mirlii'  i[i^  iliviliippp..  Quand  l'animal  veut  respirer  l'air  en 
iKiinn-.  il  ■■■m. HIV  vers  la  surface  de  l'eaujusqu'à faire  alUcurçr 
rcxlrénii\r  'l''  ■i"ii  miiIhhi.  piii-  rentrant  et  sortant  allernalive- 
nicnt  la  t'ir,  il  iciMmrll.  ,iiii~i  l'air  du  poumon.  Mais  l'animal 
peut  reslri-  l.ii^n  iii|i-  imiiii  i  _■.  .  .'est  alors  la  respiration  liran- 
chialc  qui  s'iUcclue.    L'eau   inaén-e  dans  la    cavité  branchiale 


par 


la 


droite    de    la    fente    palléale    et    après 


huit  secondes  ressort  par  l'extrémité  du  siphon  droit.  Quand 
l'animal  est  k  terre,  la  respiration  devient  exclusivemcnl 
]niliiiniiain',  l'air  pénétrant  non  par  le  siphon  gauche,  mais 
pji-  l'i.rili'  ••  l'ulincinairc  qui  s'ouvre  et  se  ferme  sans  f.'rande 
rc.'ulani'- ,  l.'-'^iièce  sénestrc  est  beaucoup  mtiins  adaptèi' 
à  l.i  \ie  aiiirnnc  et  son  siphon  gauche  moins  dévcluppè. 
—  M.  Milne-Edwards  jirésente  une  note  de  M.  Moi/nier  de 
Villepoix  sur  la  réfection  du  test  chez  Anodonta  ponderosa.  bes 
fra^rments  as^ez  cimsidèrablos  sont  enlevés  sur  les  b.irds  ri  1rs 


caii-es  sécrétés  par  les  cellules  épithélialcs  en  regard.  Dans 
l'eau  privée  de  chaux,  le  drap  marin  se  reproduit  mais  sans 
cristaux.  La  couche  de  nacre  se  reconstitue  également  formée 
par  la  superposition  de  plii^i'Mii^  i]i.-ii,I,i-,,,i.-s  ..i-j.'anU.-.s,  rpii 
prennent  naissance  à  quel(iui'~  uniruiièiiTs  ,lii  Imm-,!  .\r  |,,  |,|,.s- 
surc  sur  toute  la  périphi-rir,  ,1  rminin mi  ,|i,  ,  il(  fur  ,ir 
formes  diverses.  Ces  crisiaus  iiian.iu.i,!  ,1,,./  I.s  .iiiii,i,,u\  ,-,,u- 
servés  dans  l'eau  privée  de  chaux.  Ij.i  coiiuiUe  est  donc  un  pro- 
duit de  sécrétion  du  manteau,  et  le  calcaire  destiné  à  la  con- 
s»)lidation    est  em|)runtc    au  milieu  ambiant.  —  M.  Chauveau 

il)  La  plante  de  Toscane,  que  nous  n'avons  pas  vue,  scj'ail, 
pour  MM.  ("esati,  Passerini  et  Gihelli  Comp.  rf.  Jial.,  p.  418 
le  P.  intermedia  Schleich.  =r  /'.  rosea  Bm. 


présente  une  note  de  M.  Raphaël  Dubois  sur  la  sécrétion  de  la 
soie  chez  le  Bombyx  mori.  La  fibroine  de  la  glande  séricigène, 
diffère  de  celle  du  fil  ;  la  première  est  visqueuse,  la  seconde 
est  devenue  résistante.  Pour  expliquer  ce  phénomène  on  a  in- 
viKiué  l'oxydation,  ou  la  dessiccation,  ou  une  coagulation  ana- 
logue à  celle  du  blanc  d'muf.  Les  hypothèses  de  la  dessiccation 

et  de  l'oxydation  doiv.  m    ' '.niées.  Reste  la  coagulation, 

mais  celle-ci  n'est  ]ia- I  .lie  du  blanc  d'oeuf,  mais 

se  produit  par  le  ni' n.  [ne  lacoagulation  du  sang 

ou  du  suc  musculairr.  M  \'<i>  n  n-ire  présente  une  note  dé 
MM.  Prillieux  et  G.  Velarn^ix  sur  la  gangrène  de  la  tige  de  la 
pomme  de  terre.  Cette  gangrène  constatée  aussi  sur  des  tiges 
de  pélargonium  doit  être  attribuée  à  des  bacilles  que  les  au- 
teurs nomment  provisoirement  Bacillus  caulivotus. 

Séance  do  28  jaillet.  —  Note  de  M.  P.  Pelseneer  sur  l'iden- 
tité de  composition  du  système  nerveux  central  des  Pélécypodes 
el  des  autres  Mollusques.  On  donnait  comme  caractère  dislinc- 
lit  des  Pélécypodes,  l'absence  du  connectif  pleuro-pédieui  et 
du  ganglion  pleural,  mais  en  comparant  le  système  nerveux 
dos  Pélécypodes  avec  celui  de  formes  primitives  telles  que 
Nucula  Solenomya,  on  les  trouve  construites  sur  le  même  plan. 
La  seule  différence  est  que,  chez  les  pélécypodes,  les  ganglions 
pleural  et  cérébral  sont  fusionnés  en  une  masse  ganglionnaire 
unique,  et  les  connectifs  cérébro-pédieux  et  pleuro-pédieux 
soudéssur  toute  leur  longueur.  —  M.  Gaudry  présente  une  note 
de  MU.  P.  Fischer  et  D.  P.  Ahlert  sur  la  répartition  stratigi-a- 
phique  des  Brachiopodes  de  mer  profonde,  recueillis  durant 
l'expédition  du  Travailleur  et  du  Talisman,  Des  seize  espèces 
recueillies,  les  gisements  pliocènes  marins  de  la  Sicile  et  de  la 
Calabre  en  renferment  treize.  Trois  de  ces  espèces  sont  éteintes 
dans  la  Méditerranée,  et  trois  .autres  en  voie  de  disparition. 
L'extinction  des  fonm  -  il. n  ~~.1~  s'accentue  donc  encore  el 
parait  liée    au  réchan  1  ,     .  ssif  des  eaux  de    la  Médi- 

terranée.—M.  Ducliu  i'    noie  àe  M.  Léon  G uignard 

sur  la  localisation  .1.-  (.i iu.:i|i..ï  .jui  fournissent  les  essences 
siilliu-.'-.-^  .l.s  .•iihilVres.Ccs  essences  n'y  préexistent  pas  toutes 
foinir.-x  Kil,^  |.iriinent  naissance  par  le  dédoublement  d'un 
gliiia  M.l.  ^.  h.l.  ,  Tuyronate  de  potasse,  sous  l'action  d'un  fer- 
ni.iii  -.iliil.l..  iim.isine.  Ces  deux  corps  sont  contenus  dans  des 
f.llul.  -  .li-i;iii:i.  ^  .[ui  se  reconnaissent  facilement  par  leur  ma- 
iii.  I'-  .1.'  ...  .i.Miii..rter  devant  les  réactifs;  on  Irouvede  ces  cel- 
lules ,l.,n>  l.s  i:i unes,  les  tiges,  les  racines,  les  feuilles  et  les 
fleurs. 

A,  K.  Malaru. 


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ANNËE 


lo  SKPTKMBRR  1890 


SUR  UNE  MÉTÉORITE  REMARQUABLE  TOMBEE 
RECEMMENT  EN  SERBIE 


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et  qu'elle  témoigne  par  conséquent  d( 
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I.K  NATURALISTE,  Paris,  46,  rue  du  Bac. 


Eu  cUét  sur  ses  cassures  la  météorite  de  Jelica  montre, 
ans  une  masse  d'un  gris  clair  à  structure  un  peu  lâche 
I    lob  1  fere  d      pet  t    blo  s  anguleux  beaucoup  plus 
l    ristallisés. 

a  tillons  séparés  de  ces  deux 
1  leur  aspect  différent  et,  ce 
rive  sans  peine  à  identifier 
chacun  d'eux  à  un  type 
particulier  de  roches 
cosmiques  représenté 
par  des  météorites  dis- 
masse générale 
àlre  est  de  la 
Moiilirjitc,  type  auquej 
appailiennent  entre 
.Luirr  les  météorites  de 
MoiiUejeau  (d8o8),  de 
Hessle  (1«C9;,  deSears- 
mont  (18tl),  d'Assis! 
1880),  etc.  Les  frag- 
ments foncés  sont  du 
lype  Erxlehr:iiite  dont 
dépendent  les  pierres 
tombées  à  F^nsisheini 
(  li92  ),  à  Erxleben 
(  1812  ),  à  Kernouve 
(ISfiy),  à  Djati  Pengi- 
on  (1884). 

Tout  le 
monde  ap - 
précie  du 
l'oup  d'oeil  la 
ditîérence  de 
ces  deux  ty- 
pes: dans  la 
collection  de 
Vienne,  ils 
sont  distin- 
i;iiés  comme 
au    Muséum, 


i  esp oc ti ve- 
ulent sous  le 
nom  de  Kid- 
i/i:lrhcn(:hon  - 
(liiteldeKris- 
la  II  hrisrlic- 
f-himdrit. 

l.-identiii  - 
cilion   de   la 


fragments  de 

la    météorite 

de  Jelica  aux 

ty|ies    Moniréjite  et  Krxlebénite   résulte  pourmoi 

yses  chimiques  et  microscopiques  que  je  viens  de 

itoire  de  géologie  du  Muséum  :  il  n'y  a 

as  lieu  d'en  donner  ici  le  détail  que  reproduisent,  jusque 

ans  ses   particularités  intimes,   les  données    fournies 

ntérieurement  par  la    météorite   de  Soko-Banja.  Il  faut 

ment  noier  un  caractère  si)écialjle  la  structure  des 

les  rjui    m'occupent.   C'est  le  peu   d'adhérence  des 


LE    NATURALISTE 


fragments  anguleux  avec  les  matières  dans  lesquelles  ils 
sont  noyés.  Sous  le  choc  du  marteau,  ils  tombent  faci- 
lement et  laissent  en  creux  une  empreinte  de  leur 
forme.  C'est  ce  qu'on  observe  pour  bien  des  brèches 
terrestres  et  par  exemple  pour  les  trachytes  conglo- 
mérés auxquels  on  donne  le  nom  de  trass. 

En  résumé,  par  l'ensemble  de  ces  caractères,  la  météo- 
rite de  Jelica  nous  contraint  à  voir  dans  le  milieu  d'où 
elle  dérive  en  ensemble  géologique  où,  à  la  suite  de  la 
constitution  normale  de  roches  distinctes,  se  sont  exer- 
cées successivement  des  actions  de  concassement,puis  de 
charriage,  de  mélange,  et  de  cimentation  des  débris  pro- 
duits. Cette  conclusion  tout  à  fait  défavorable  à  l'opinion, 
d'ailleurs  gratuite,  d'une  assimilation  des  météorites  aux 
étoiles  filantes  et  aux  comètes  a,  au  point  de  vue  de  l'his- 
toire générale  des  météorites,  une  importance  trop 
grande  pour  que  je  n'y  insiste  pas  un  peu. 

Tout  le  monde  est  d'avis  qu'elle  résulte  nécessaire- 
ment de  la  constatation  de  véritables  brèches  parmi  les 
météorites,  aussi  les  opposants,  d'ailleurs  de  moins  en 
moins  nombreux,  s'attachent-ils  à  contester  qu'il  y  ait 
autre  chose  parmi  les  roches  cosmiques  que  des  masses 
constituées  d'un  seul  jet. 

Parmi  les  plus  fidèles  partisans  de  cette  manière  do 
voir,  il  est  intéressant  de  citer  ici  M.  Brezina,  conserva- 
teur de  la  collectionminéralogique  de  Vienne.  Dans  son 
catalogue  daté  de  1885  11  n'hésite  pas  à  faire  entrer  la 
météorite  de  Soko  Banja  dans  son  22"  groupe  lithologi- 
que qu'il  qualifie  de  KMjelchenchondril  et  où  l'on  trouve 
pèle  mêle  avec  des  MonlvéjUex  parfaitement  caractéri- 
sées des  roches  absolument  diflerenles  comme  celles 
d'Eichstdàt,  de  la  Bafl'e,  de  Lancé,  de  Tiescliitz,  elc. 

Un  coup  d'œil  sur  notre  figure  1  montre  qu'il  s'agit 
réellement  d'un  roche  hétérogène  et  il  a  paru  très  inté- 
ressant d'en  rapprocher  dans  la  figure  2  un  type  déroche 
clastiqueterrestre.il  est  formée  par  du  basalte  de  la  Haute- 
Loire  où  si  souvent  sont  empâtés  des  éclats  de  dunite. 

La  météorite  de  .lelica  restera  parmi  les  masses  les 
plus  éloquentes  au  point  de  vue  de  l'histoire  des  roches 
extra-terrestres. 

Stanislas  Melnier. 


DE  I.A  IMKlSI'HOHfiSCENCE  EN  CENEHAL 

ET  CELLE  DES  MEES  EN  PARTICULIER 

Il  nous  reste  beaucoup  à  apprendre  sur  la  phospho- 
rescence des  mers.  Les  manifestations  en  sont  multiples 
et  variées,  autant  que  les  êtres  qui  la  produisent;  mais 
la  fonction  photogénique  est  une,  que  partagent  les  ani- 
maux terrestres  à  l'égal  des  animaux  marins. 

Les  animaux  photogènes  terrestres  sont  peu  nombreux 
comparativement  aux  animaux  photogènes  marins.  Si  les 
phénomènes  terrestres,  auxquels  les  premiers  donnent 
lieu,  ont  une  attrayante  beauté,  dans  l'aire  restreinte  où 
ils  se  produisent,  les  phénomènes  maritimes  ont  pour 
eux  une  imposante  grandeur,  dans  l'immensité  de  leur 
élément. 

Les  animaux  photogènes  ont  la  propriété  d'émettre, 
pendant  la  vie,  un  lluide  lumineux  qu'ils  créent  et  ré- 
pandent autour  d'eux,  à  la  façon  des  phares.  Dès  que  la 
vie  chez  eux  disparaît,  la  production  lumineuse  cesse 
avec  elle.  Leurs  cadavres,  plus  ou  moins  imprégnés  du 
fluide,    phosphorescent,     conservent    pendant    quelque 


temps  une  luminosité  qui  diminue  insensiblement,  et 
puis  disparait. 

Il  est  facile  de  se  rendre  compte  de  ce  phénomène,  en 
observant  ce  qui  se  passe  chez  le  ver  luisant  de  nos 
climats.  Durant  la  vie,  l'animal  émet  un  jet  lumineux 
intermittent,  indice  d'une  relation  intime  entre  cette 
émission  et  une  fonction  organique  quelconque  (respi- 
ration, circulation  ou  innervation).  Que  la  mort  survienne 
soudainement,  par  l'action  du  chloroforme  ou  autre  anes- 
thésique  ;  ou  lentement,  empalé  d'une  épingle  ou  par 
inenition,  le  fluide  lumineux  perd  son  mode  actif,  son 
rayonnement;  mais  une  lueur  terne,  diffuse,  persiste 
plusieurs  jours  consécutifs. 

La  môme  obervation  pourra  être  faite  sur  les  Lampyrk 
des  États-Unis,  et  les  Elater  noctilcucus  de  Cuba.  Chez  les 
premiers,  le  foyer  lumineux  occupe  la  région  postérieure 
de  l'abdomen;  chez  les  seconds,  la  région  thoracique; 
chez  d'autres  encore,  tous  les  segments  du  corps. 

Il  en  est  de  même  des  animaux  marins  ;  les  cadavres 
des  Méduses,  échouées  sur  la  plage,  nous  en  fournissent 
des  exemples  patents. 

C'est  ainsi  que  les  phénomènes  de  la  phosphorescence 
se  présentent,  sur  la  terre,  comme  sur  les  mers,  sous 
deux  aspects  généraux,  l'un  actif,  l'autre  passif. 

1°  A  Vrlat  actif,  sous  la  dépendance  d'animaux  plioto- 
gènes,  qui  émettent  le  fluide  lumineux  dans  les  circons- 
tances normales  de  leur  existence.  Il  n'est  par  consé- 
quent pas  exact  de  dire  que  «  l'animal  photogène  ne 
.<  devient  phosphorescent  que  sous  l'influence  d'une 
«  cause  anormale  qui  viendrait  troubler  la  quiétude  de 
«  son  existence,  et  ne  sécréterait  la  matière  lumineuse 
<i  que  tourmenté  par  la  crainte  d'un  danger  réel  ou 
«  chimérique  »  (I).  Nous  savons,  au  contraire,  qu'eu 
pareil  cas  l'animal  photogène  cesse  de  projeter  le  lluide 
lumineux.  Quiconque  s'est  occupé  des  animaux  terrestres 
a  pu  se  convaincre  du  fait.  L'observation  suivante,  déjà 
ancienne,  laissée  à  la  suprématie  du  maître,  et  demeurée 
inédite,  fut  faite  en  1847  par  L.  Agassiz,  Ed.  Desor, 
F.  de  Pourtalès  et  moi.  Elle  a  trait  à  un  animal  marin. 

Nous  habitions,  à  East-Boston,  une  maison  située  sui- 
la  falaise  de  la  rive  droite  du  port,  dominant  la  baie 
entière,  au  milieu  de  laquelle  s'élève  l'île  du  gouverneur 
(Governors  Island).  Notre  vue  directe  embrassait  loulo  la 
partie  de  la  baie  comprise  entre  cette  île,  à  gauche,  et  la 
ville  de  Boston  à  droite. 

Vers  la  fin  de  l'été,  par  une  nuit  calme,  éclairée  par  la 
pleine  lune,  Pourtalès  attira  notre  attention  sur  une 
clarté  inusitée,  d'un  bleu  argentin,  que  présentait  la  sur- 
face de  l'eau.  On  eût  dit  une  nappe  d'argent  liquide. .\gassiz 
et  Desor  attribuaient  d'abord  cette  clarté  au  reflet  du 
satellite;  mais  nous  nous  aperçûmes  bientôt  qu'il  n'en 
était  rien,  car  elle  persistait,  avec  une  recrudescence 
d'intensité,  alors  que  la  lune  se  trouvait  momentané- 
ment occultée  par  d'épais  nuages,  que  chassaient  des 
courants  supérieurs  de  l'atmosphère. 

Afin  de  nous  en  rendre  un  compte  exact,  Pourtalès  et 
moi  allâmes,  sur  un  esquif,  puiser  un  seau  d'eau  au  centre 
même  du  phénomène.  Rien  de  particulier  no  frappa  nos 
regards,  si  ce  n'est  qu'à  mesure  que  nous  avancions,  la 
clarté  que  nous  apercevions  encore  à  distance  disparais- 
sait de  nos  alentours.  La  surface  de  l'eau  avait  son  aspect 
habituel  et  nous  nous  demandions  si  nous  n'étions  pas 


LE    NATURALISTE 


le  jouet  de  quelque  illusion  d'optique.  Nous  remplîmes 
néanmoins  notre  seau  pour  faire  l'examen  de  son  contenu 
à  domicile.  A  la  lumière  de  nos  lampes,  l'eau  paraissait 
parfaitement  limpide  et  ne  contenir  aucun  être  vivant, 
visible  à  l'œil  nu.  Mais  dans  l'obscurité  et  le  calme,  on 
apercevait  une  myriade  d'étincelles  sillonnant  le  con- 
tenu du  seau,  vrai  feu  d'artifice  sous-aquatique  en 
miniature.  A  la  moindre  agitation,  un  simple  choc  contre 
le  récipient,  toutes  ces  étincelles  s'évanouissaient  pour 
reparaître  dans  un  moment  de  calme.  Dans  un  liocal 
transparent  on  distinguait  ces  petits  être  à  l'ii'il  mi, 
comme  autant  de  points  blanchâtres  disséminés  dans  le 
liquide.  Le  microscope  nous  montra  un  petit  crustacé  du 
genre  Calatms,  très  semblable  au  Carietis  Templcton.  La 
production  lumineuse,  d'un  bleu  céleste,  avait  lieu  dans 
le  système  nerveux  de  l'animal,  dont  la  transparence 
permettait  d'en  distinguer  toute  l'organisation.  Le  point 
initial  était  le  ganglion  céphalique  sus-ésophagien,  sous 
l'empire  de  contractions  isochrones  et  d'où  l'onde  lumi- 
neuse se  propageait  instantanément  à  travers  les  cordons 
nerveux,  aux  autres  ganglions,  eux-mêmes  immobiles. 
Nos  occupations  ne  nous  permirent  pas  de  pousser  plus 
loinl'étude  comparative  de  cet  animal  avec  ses  congénères, 
de  sorte  que  je  ne  puis  affirmer  leur  parfaite  identité 
spécifique. 

Cette  observation  démontre  néanmoins  que  l'animal 
photogène  émettait  le  fluide  lumineux  dans  les  nondUion^ 
normales  de  son  existence,  et  qu'il  cessait  de  briller  à  la 
moindre  cause  capable  de  la  troubler  :  l'approche  de 
l'esquif,  en  pleine  eau,  les  chocs  sur  le  récipient,  en 
captivité,  amenaient  ce  résultat.  Elle  démontre  eu  outre, 
que  le  phénomène  de  la  phosphorescence,  loin  de  rclevi-r 
do  la  clarté  de  la  lune,  se  manifestait  avec  plus  d'iiilcu- 
silé  lorsque  cette  dernière  était  vniU'e. 

11  n'est  donc  pas  plus  exact  .1."  «liiv  que  clic/,  le-,  ani- 
maux où  la  phosphorescence  «  ^c  piodiiil  -ans  ,|iic  licu 
(■  uo  vienne  interrompre  le  couis  nuiiiial  de  la  \ic  ..  que 
ce  phénomène  «  ne  devient  apparent  que  sous  l'in- 
'•  lluence  de  rayons  lumineux  »  (t). 

L'observation  qui  précède  ne  conslihic  pa-  un  lait 
isolé.  De  nombreuses  espèces  de  MimIu-c--,  le-  uui^- 
microscopiques,  les  autres  de  grandes  tailli'-.  ihiu-  ont 
ufVcrl  les  mcnies  particularités,  avec  celle  (lillcrçiicc 
iicaiiiuiiiu-  qu'elles  paraissaient  moins  craintives  que  les 
peiiis  ciiislacés  ci-dessus  mentionnés  :  Les  Méduses 
continuent  de  briller  autour  d'un  navire  à  vapeur  en 
marche,  aussi  bien  qu'autour  d'un  voilier.  L'œil  peut 
contempler  à  distance  ces  corps  d'apparence  gélatineuse, 
de  formes  sphériques,  globuleuses  ou  discoïdes,  pénétrés 
de  part  en  part  de  fiuide  lumineux,  semblables  à  des 
boules  de  feu  de  nuances  aussi  variées  que  les  espèces. 
Lu  les  exaiuiuant  de  près  on  constate  aisément  i\ur 
riinissinu  ilu  lluide  lumineux  s'effectue  sur  le  umd.' 
inlerniilleul,  semblable  à  une  succession  d'éclairs  très 
rapprochés,  en  corrélation  avec  les  contractions  muscu- 
laires qui  président  aux  mouvements  de  Taniiual.  Tandis 
([u'il  l'état  d'inaction,  les  éclairs  cessent,  mais  le  coips 
entier  conserve  sa  luminosité.  Ces  phénomènes  se  présen- 
tent chez,  les  petites  comme  chez  les  grandes  espèces; 
toutes  sont  moiiis  liiillaMfes  on  captivité. 

La  producli(ui  du  lluide  lumineux  est  donc  sous  la 
dépendance  exclusive  de  la  vie,  ainsi  que  sous  la  volonté 
de  l'animal  photogène.  Les  i-anses  anormales   qui  juuu- 

[\)  Loc.  cit.,  ji,  269,  deuxième  colonne. 


raient  venir  troubler  la  ([uiélude  de  son  existence,  u'on! 
pas  le  don  de  le  rendre  phosphorescent  malgré  lui.  Au 
contraire,  lorsque  des  causes  semblables  sont  agissantes, 
elles  contribuent  bien  plutôt  à  diminuer  qu'à  augmenter 
leur  éclat.  Une  mer  démontée  ou  simplement  troublée 
n'est  que  peu  ou  point  phosphorescente.  La  phospho- 
rescence ne  se  montre  dans  sa  plénitude  et  son  exubé- 
rance que  lorsque  la  nier  est  relativement  calme.  L'agi- 
tation est  seule  favorable  au  développement  de  la  phos- 
phorescence, latente  ou  passive,  de  la  matière  or(/anisi!é. 
dont  nous  parlerons  dans  le  paragraphe  suivant.  Elle 
rend  compte  de  sa  plus  grande  intensité  dans  le  sillage 
d'un  navire. 

Pour  en  revenir  aux  auiniaux  phiitii;:enes,  le  foyer 
lumineux  a  pour  siège  le  système  nerveux.  La  démons- 
tration en  est  faite  pour  bon  nombre  d'espèces;  le  fait 
reste  à  vérifier  sur  les  autres.  A  tout  événement,  il  n'est 
pas  produit  par  la  masse  gélatineuse  du  corps  de  la 
Méduse.  Il  faut  dt^  toute  nécessité  faire  intervenir  MUe 
fonction  organique  de  l'animal.  Lot.'i<|uement  c'est  le 
système  nerveux  qui  se  trouve  indiqué. 

De  plus,  la  phosphorescence  n'est  jias  "  produite  par 
la  sécrétion  d'un  liquide  visqueux  »,  comme  le  voudrait 
Cazagnaire,  opinion  partagée  par  le  D'  Jousseaume  (1). 
Le  fluide  lumineux,  qui  constitue  la  phosphorescence, 
est  analogue  au  lluide  nerveux  ([ue  Jamais  physiologiste 
n'a  fait  dépendre  d'une  sécréliim. 

2°  A  l'ctat  2ya!isif,  dans  la  matière  organisée,  réceptacle 
de  luminosité  latente  etdifl'use,  à  l'instar  des  nébuleuses. 
L'eau  des  mers  renferme  une  telle  abondance  de  cette 
matière,  qu'elle  donne  à  sa  surface,  dans  certaines  régions, 
cet  aspect  blanchâtre  auquel  des  navigateurs  ont  donné 
le  nom  de  «  Mer  de  lait  ». 

Cette  matière  organisée  tire  son  origine  des  éléments 
dissociés  des  êtres  qui  périssent.  Les  Méduses,  en  parti- 
culier, ne  deviennent  jamais  la  proie  d'aucun  animal 
marin.  Leur  cycle  de  vie  une  fois  parcouru,  elles  meu- 
rent, leurs  cadavres  se  désagrègent  et  l'eau  de  la  mer 
préserve  leur  substance  de  la  putréfaction.  Le  tout  revêt 
l'aspect  de  mucus  ou  de  mucosité,  que  sa  condensation 
rend  semblable  à  de  la  gélatine,  dont  les  reflets,  sous  la 
lumière  solaire,  varient  à  l'infini.  On  est  allé  jusqu'à  se 
demander  si  cette  matière  organisée  ne  constituait  pas 
l'éb'nient  universel  de  la  vie.  C'est  en  tous  cas  une  fin  et 
un  commencement  :  la  lin,  nous  venons  d'y  faire  allusion  ; 
le  commencement  consiste  en  ce  que  celte  substance 
reprend  le  chemin  de  la  vie  par  les  infiniment  petits  qui 
y   pullulent,    s'en    nnuiii-senl    et  se   multiplient  à   ses 

déiiens.    Ces  inlirn ni    pclils    servent  de  pâture   à  de 

]dus    glands   ((u'cun    .'I    aiii-i   |uo^'ressivcment,  de   telle 

\ie  pal-  voie  de  nii- 1  al  II  i '1  plio-i'.  eii  \.ilii  du  priiici|ie  que 
lien  clans  la  iialiiie  ne  tmiibe  dans  le  néant. 

Ti.iis  les  aniiiiaux  marins  sont  enduits  d'une  mucosité 
à  laqiiille  i[>  doivent  un  certain  reflet  de  phosphores- 
cence [lassivi'  e|  (|ui>  des  conditions  particulières,  étran- 
d'un  animal  non  photogène,  peuvent 
s  ou  moins.  Parmi  les  animaux  photo- 
gènes, les  Méduses  (Ml  sont  entourées  d'une  couche 
plus  ou  moins  épaisse.  Leur  corps  est  en  outre  littéra- 
lement imbibé  d'eau  de  mer  comme  une  éponge.  Elle  en 
remplit   toutes   les  cavités   et  baiiiue  tous    ses   organes. 

1,  L,k:  cU  .  h.  :;o;),  luriiiii-re  culuin.c. 


gères  a    i 
développe 


212 


LE    NATURALISTE 


Cela  contriLue  à  les  dilater  cousidéiablenient,  eu  sorte 
qu'elles  paraissent  beaucoup  plus  grandes  dans  leur 
élément  qu'en  dehors.  Dès  qu'on  les  en  relire,  elles 
perdent  instantanément  leur  eau  de  pénétration  et  leur 
taille  diminue  dans  les  mêmes  proportions. 

Cette  eau  entraîne  avec  elle  la  couche  enveloppante  de 
mucus,  imprégnée  du  fluide  lumineux,  que  l'animal 
émettait  au  moment  de  sa  capture. 

Ce  flux  phosphorescent  a  seul  pu  suggérer  l'idée  que 
la  phosphorescence  était  le  produit  d'une  sécrétion  de 
l'animal  (l). 

Quanta  la  matière  organisée,  répandue  en  profusion 
dans  les  mers,  sa  phosphorescence  latente  ou  diffuse 
ne  se  développe  et  ne  se  manifeste  que  sous  l'influence 
de  l'agitation.  Elle  donne  toute  sa  puissance  lorsqu'elle 
est  sillonnée  par  un  navire. 

Rien  d'étonnant  non  plus  à  ce  que  cette  phosphores- 
cence passive  ne  se  révèle  semhlalilemnnf  sons  l'in- 
fluence de  rayons  luraineu.v.  (Jela  reiiiliail  ciuiiii).-  <1.-, 
recherches  et  expériences  du  D'  JuussiNiiiinr  ;'i  ,rl 
égard  (2). 

A  cette  matière  organisée,  si  abondante  dans  les  mers, 
s'ajoutent  les  infusoires  qui  s'en  repaisseni,  les  Noclilu- 
ques  entre  autres,  qui  iiulluleul  dans  1rs  cuux  tropicales. 


pour  donuer 
renc 


!•'    C.    ti[RARD 

(de    Washington). 


LES  REPTILES  DE  FRANCE 

DE    LA    FAMILLE    DES   SCINCOIDIENS 


Celte  famifle  est  caractérisée  par  les  écailles  du  tronc 
qui  sont  disposées  comme  des  tuiles  et  sont  générale- 
ment élargies  et  arrondies  à  leur  bord  externe,  par  la 
tête  qui  est  recouverte  en  dessus  par  des  plaques  cor- 
nées, minces  et  anguleuses,  par  la  langue  qui  est  libre, 
plate,  sans  fourreau  et  légèrement  échancrée  en  avant! 

Quelques  Scincoïdiens  ont  des  pattes  plus  ou  moins 
développées  comme  les  Lézards,  d'autres  sont  dépourvus 
de  membres  et  allongés  en  forme  de  serpents.  Cette 
famille  établit  une  transition  naturelle  entre  les  Sauriens 
et  les  Ophidiens. 

Genre  Seps  (Daud.j,  Seps 

«  Narines  laté^-ales   s'ouvrant  entre  deux  plaques.  — 

Langue  plate,  squammeuse,  en  At  de  flèche,  échancrée 

àsa  pointe.  —  Mus,  an  roinqn,..   -  (jualr.'  pattes  ayant 

chacuneleur  rxi,,  nul,.  ,|,u..,.  ,,,  imis  doigts  inégaux, 

onguiculés,  suh.  yliiidriqurs,  sius  dr I„re.  —  Flancs 

arrondis.  —  Queue  conique,  pointue.  —  Ecailles  lisses.  » 
(Dum.  etBibr.) 

Ce  genre  ne  comprend  qu'une  seule  espèce  : 
Seps  chalcide  {Seps  Chakis.  Dum.  et  Bibr  ). 
Le  Seps  est  facile  à  reconnaître  grâce  à  sa  forme  par- 
ticulière :  ses  quatre  pattes  sont  très  courtes  et  parais- 
sent appliquées  contre  le  corps;  sa  tète  fait  suite  au 
corps  sans  en  être  séparée  par  un  cou  distinct;  ses  yeux 
sont  petits,  elliptiques;  sa  queue  est  terminée  par  une 
pointe  aiguë  et  flexible. 

(i)  Loc.  cit.,  p.  269,  preniién:  coluniic. 
(2)  Loc.  cit.,  p.  284. 


J'ai  pu  me  convaincre,  dit  Lataste,  (|ue  cet  animal  se 
sert  de  ses  petites  pattes  pour  la  marche  paisible, 
tandis  qu'il  progresse  à  l'aide  des  ondulations  du  tronc 
et  de  la  queue  quand  une  frayeur  ou  une  émotion  lui 
fait  accélérer  sa  course.  Il  se  sert  également  de  ses 
pattes  antérieures  pour  assurer  son  équilibre  quand  il 
s'arrête,  la  tête  et  le  cou  légèrement  soulevés,  un  objet 
quelconque  ayant  attiré  son  attention. 

Sa  tête  est  d'un  brun  olivâtre,  lavé  de  bandes  longitudi- 
nales grises  effacées. Tout  le  dessus  du  dos  et  de  laqueue, 
et  une  partie  des  flancs,  sont  agréablement  rayés  de  brun 
noir  sur  un  fond  jaune  roux.  Le  dessous  de  la  gorge,  du 
ventre  et  de  la  queue  est  d'un  blanc  grisâtre  uniforme. 

C'est  un  des  reptiles  qui  ont  donné  naissance  aux 
fables  et  aux  préjugés  les  plus  invraisemblables  :  les 
paysans  l'accusent  de  faire  mourir  les  bœufs  qui  l'ava- 
lent en  paissant;  on  a  prétendu  qu'ils  s'iniroduisait  dans 


de  dire  que  ces  fables  iir  i  r|M,-,iii  mm    aiu-nu  rondi'iurul 
et  que  le  Seps  est  un  auimal  uLolVcn^ir. 

Il  a  environ  0  ui.  4(i  d,'  Inn-nrin  ,A  est  vivipare.  Le 
nombre  des   |"-lils  i\s|  de  i|iiiii/i'  l'iiviion. 

Le  Seps  Chaliidi'  mI  .i'iii-i-.ir-..  d'araignées,  de  vers, 
de  petits  iniiIhiM]iios;  il  icilicichc  les  prairies,  les 
endroits  chauds  et  herbeux.  Les  petits  Mammifères,  les 
Oiseaux  de  proie,  les  Corbeaux  et  même  les  Poules  lui 
font  une  guerre  acharnée. 

Il  habite  nos  départements  méridionaux  où  il  est 
assez  commun,  mais  il  ne  semble  pas  remonter  au  delà 
de  la  Charente-Inférieure. 

Geni-e  A.ng;uis  (f.in.),  Oi'vet 
Le  genre  Anijuu  a  pour  caractère  des  narines   laté- 
rales s'ouvrant  chacune  dans  une  seule  plaque,  un  corps 
cylindrique,  dépourvu  de  pattes  et  ayant  la  forme  des 
Serpents,  un  museau   conique,  une  queue   cylindrique, 
des  écailles    lisses.  Ce  genre  n'est  composé  que  d'une 
seule  espèce. 
Or-vet  fragile  {Anrjuh  fragilis.  Dum.  et  fîibr.). 
On  ne  peut  se  faire  une  idée  plus  exacte  de  l'Orvet 
qu'en  le  comparant  par  la  pensée  au  Seps  Chalcide  que 
nous  venons  de  décrire,  en  supprimant   les  pattes  que 
l'Orvet  ne  possède  pas. 

Ce  Saurien  ressemble  beaucoup  à  un  petit  Serpent  et 
est,  en  résumé,  un  Lézard  sans  pattes.  Sa  tète  est  conique, 
arrondie  en  avant;  sa  queue,  courte  et  obtuse,  se 
termine  en  une  pointe  conique  et  d'une  telle  fragilité 
qu'elle  a  fait  donner  à  cet  animal  les  noms  d'Orvet  fragile 
et  de  Serpent  de  verre.  Ses  yeux  sont  petits,  peu  saillants  ; 
le  cou  est  à  peu  près  de  la  grosseur  de  la  tète.  Sa  taille, 
toujours  plus  grande  chez  le  mâle  que  chez  la  femelle, 
varie  de  0  m.  2u  à  0  m.  '60.  Sa  coloration  est  assez 
variable  selon  l'âge  des  individus  :  le  dos  est  gris 
blanchâtre  ou  roussàtre;  sur  le  ventre  qui  est  d'un 
blanc  gris  on  aperçoit  des  rangées  de  points  brun-noir; 
ses  flancs  sont  mouchetés  de  points  d'un  roux  foncé. 
Lorsque  les  Orvets  sont  vieux,  ils  ont  une  coloration 
d'un  gris-cendré  à  peu  près  uniforme. 

Ce  reptile,  très  répandu  dans  toute  la  France,  y  est 
connu  sous  des  dénominations  nombreuses  :  Anviti, 
Anvronais,  Lanveaii,  Sourd,  Borgne,  Serpent  aveugle, 
Nielle,  etc...  Il  est  le  sujet  de  fables  et  de  préjugés  ridi- 
cules; on  le  rend  responsable  d'une  foule  d'accidents  : 


LK     iNATUHALlSTE 


il  cause  l'onllure  des  bestiaux,  mord  ltihI 
ses  dents  et  produit  avec  sa  queue  des  |iii| 
reuses.  Hàtons-nous  de  dire  que  c'est,  au  c 
animal  inofTensif  qu'on  peut  manier  sans 
danger. 

«   11   fuit   timidement   lorsqu'on    l'atlaiiue 


.a  Irinflli-  met  au  monde,  sous  terre,  en  août  ou  même 
rulrnient  en  septembre,  di'  8  à  14  jietils  qui  déchirent 
■ur  enveloppe  au  moment  même  où  ils  viennent  d'être 
.uidus.  .1  (Fatio.) 
L'Orvet  est  donc  ovuririjunr.  Il  est  tr«'S  sociable  e(,  à 
enlrée    de   l'hiver,   il   se   renferme    en    compagnie   de 


Fif,'.  1.  —  Li-  JScps  , 
quand  il  est  fortement  irrité,  il  se  redresse  et  se  donne 
un  air  de  serpent  dangereux,  mais  il  cherche  peu  à  se 
défendre    de    ses  dents,    elles    sont   trop    faibles    et  sa 


Fig.  2.  —  I,'Oi-vct  fi-a-ilo  (Antruis  fivi-ilisi. 

bouche   est    trop    petite    pour    qu'il     puisse    blesser.    » 
(Viand-tlrandmarais.l 

1,(1. vri  rrrlicn-li,-  l-'^  l.M-alil.'s  M^lir..  Inili.ML.rs  ,,n 
],iciiviiM',s;  ,,ii  le  irnCM.ilir  ,,u^>i  ilaris  I  'S  l.iiis  m,u>  la 
mousse  cl  dans  les  près  ou  il  cherche  sa  nournliin'  <|in 
se  compose  d'insectes,  de  vers  et  do  limaçons;  il  boit 
souvent  et  de  la  même  manière  que  les  Lézards, 

«  Quoique  dépourvu  de  pattes,  il  se  creuse  des 
galeries  souterraines  assez  profondes,  forant  tant(M, 
avec  la  tête,  làntôt  avec  la  queue,  toutes  deux  égale- 
ment coniques.  1,'accouplement  a  lieu  quelques  juni- 
après  le  réveil,  et  à  une  époque  variabh 
ditions,  do  la  fin  de  mars  au  commencci 


ilcide  \.Si'ps  ohalcis;, 

plusieurs    de    ses    congénères    dans   des  fialeries    qu'il 
ferme  avec  de  la  terre  ou  de  la  mousse. 

Dépourvu  de  pattes,  il  progresse  difficilement  sur  un 
sol  uni;  il  est  obligé  de  ramper  à  la  façon  des  Serpents, 
mais  il  est  moins  agile  qu'eux  à  cause  du  peu  de  relief 
de  ses  ecadles  et  est  forcé  de  s'accrocher  aux  moindres 
isperite»!  en  j  appuyant  l'extrémité  de  sa  queue  pour  se 
pousser  en  avant. 

(  et  animal  mue  dans  le  coiuaul  ib-  Jiiilb'l  '■\  sa  mue 
I  II  seule  cettf  parliciilaiilr  (|iir  la  (leaii  sr  (b-lacbr  jiar 
I  imbedux  comme  celle  des  Lézards,  et  mm  d'uiir  seule 
puce,  comme  cela  a  lieu  chez  les  Serpents, 

l 'oivel  fragile  habite  toute  l'Rurope  ;  il  est  tréscomiiiun 
,11  hmi.  ,1  on  l'a  lemunliv  dans  b's  .Up.'s  de  la 
s,„ss,      ,    un       illihid,.  d..    MIIM)   Miétivs  au  .lessus  de   la 

,\lb.M(  (;h.sn.;ki.. 


le  avec   l.s  ,.,„,- 
iccment  iir   mai,    | 


m: 


Li:s  .M.\ii.MiFi:iii:s  kossilks 

,V    UI'Pl  IIMOl  M    AUGIvXTl.NE 

U'.MMIKS    M.     l'i.nllKNTLMJ    .X.MKCIl  I  NO. 
Suite  H  A'».) 


ConsidlTlllioils    i/rll^rillf^      :illf     /es      PLAGI,\L'L,\CÛÏnES.     — 

.Vinsi  que  nous  raviuis  inonlré,  ces  types  sud-américains 
SI'  rapprochent  des  IvaiigourousHats  (Hjipaipvijmnids;)  et 
des  Couscous  (;Via/a;(.(/ida;)  de  la  Hégion  australienne.  On 
admet  généralement  que  les  types  à  dents  nombreuses 


LE    NATURALISTR 


sont  les  plus  anciens  et  représentent  un  dej;ié  d'évolu- 
tion moins  avancé;  de  même  les  dents  les  plus  simples 
sont  d'un  type  plus  primitif.  D'après  cela  on  doit  admet- 
tre que  le  Plagiaulax,  du  Jurassique  d'Europe,  à  molaires 
compliquées,  est  un  type  plus  avancé  que  le  Cienacodon, 
également  jurassique,  mais  à  molaires  plus  simples. 
Piilodus  et  Neoplagiaulax  qui  ont  perdu  les  prémolaires 
antérieures  et  n'ont  plus  qu'un  rudiment  de  la  troisième 
(dans  Ptilodus),  sont  des  types  avancés. 

Les  genres  de  l'Amérique  du  Sud  représentent  des 
types  moins  avancés  que  ces  derniers.  Abderites,  avec  sa 
formule  dentaire  complète  (4  pm.  et  3  mol.)  et  sa  qua- 
trième prémolaire  à  peine  striée  en  avant,  est  plus  pri- 
mitif que  Ctenacodon.  —  Acdcatift  avec  la  même  formule, 
sa  troisième  prémolaire  très  petite  et  la  quatrième  sans 
stries,  est  encore  plus  primitif.  Enfin  Epanorûius,  à  qua- 
trième prémolaire,  encore  plus  petite  et  sans  sillons, à  troi- 
sième prémolaire  de  même  forme  que  les  deux  prémo- 
laires autérieures,  est  le  vrai  type  ancestral  d'Acdectlx. 
—  D'après  ces  considérations,  on  peut  dresser  l'arbre 
généalogique  suivant  : 


Epanortluis 

Les  Plagiaulacoïdes  ne  semblent  pas  avoir  survécu  à 
l'Eocène  inférieur  dans  l'Amérique  du  Sud,  car  les  Didel- 
phes  font  complètement  défaut  dans  l'Oligocène  (forma- 
lion  Patagonienne).  Ils  reparaissent  dans  le  Miocène 
(formation  Araucanienne)  ;  mais  les  Marsupiaux  de  cette 
époque  plus  moderne  sont  d'un  type  très  différent  de 
celui  des  Plagiaulacidx.  Ils  appartiennent  à  la  famille 
des  Didetphydx  qui  vit  encore  actuellement  en  Amérique 
et  qui  n'a  pas  cessé  d'y  avoir  des  représentants  depuis  le 
Miocène. 

La  constatation  de  ce  fait  présente  un  haut  intérêt.  Si 
l'on  se  rappelle,  en  effet,  que  des  Didelphes  de  ce  type 
moderne  (Peratherium)  vivaient  en  Europe  et  dans  l'Amé- 
rique du  Nord  aux  époques  Oligocène  et  Miocène  infé- 
rieure, on  est  conduit  à  admettre  que  ce  type  est  venu 
du  Nord  et  a  envahi  l'Amérique  du  Sud  après  la  dispari- 
tion des  Plagiaulacoïdes  plus  anciens.  Cette  migration  a 
été  contemporaine  de  celle  des  Mastodontes,  des  Péris- 
todactytes  et  des  Ruminants  qui  ne  se  montrent  pas 
dans  l'Amérique  du  Sud  avant  le  Miocène. 

La  plupart  des  Marsupiaux  Miocènes  de  cette  région 
appartiennent  wx  genre  Didelphys  encore  vivant.  Un  petit 
genre  pliocène  {Dimerodon)  ne  diffère  de  Didelphys  que 
par  la  position  delà  troisième  vraie  molaire  insérée  sur 
le  côté  interne  delà  branche  ascendante  de  la  mandibule 
(et  non  en  avant  de  cette  branche).  Le  type  est  Dimero- 
ion  mutilatus  (Am.).  —  Quant  au  genre  Thylacolherium  de 
Lund,  il  ne  peut  être  admis  dans  la  famille  dos /)w?c/- 
phydx  sans  un  nouvel  examen. 

D'-  E.  Trouessaiit. 


LA  PULMONAIRE 


Aux  temps  passés  ou  la  médecine  des  simples  brillait 
d'un  incomparable  éclat,  la  Pulmonaire  parait  avoir  joué 
un  rôle  considérable  dans  la  thérapeutique.  Mais 

...  qui'  les  liiiips  sont  changes. 
Qui   connail   aujnmiriiui    la  Pulmonaire,   en   dehors   du 
botaniste  qui  la  ncui-ille  à  chaque  nouveau  printemps. 
Le  médecin  n'en  a  cure!  c'est  même  pour  lui  une  incon- 
nue. 

Au  XVI'  siècle,  Matthiole,  de  Sienne,  le  docte  commen- 
tateur de  Dioscoride,  en  parlait  dans  les  termes  suivants  : 
«  Plusieurs  sauans  modernes  dient  ceste  herbe  astre 
fort  singulière  aux  ulcères  du  poulmon.  M.  Julien  de  Ma- 
rostica,  homme  fort  doctr  ol  cxp'Tinipnté  en  médecine, 
m'a  dit  souuentes  fois  avoii  l.iii  ilr  ?jr:n ides  cures  de  ceste 
herbe,  es  ulcères  du  pouhuon,  el  es  crachemens  de 
sang.  »  Suit  la  manière  de  l'accommoder  et  d'en  faire  un 
sirop.  Les  phtisiques  d'alors  avaient  probablement  la 
foi! 

Si  nous  parlons  de  la  Pulmonaire,  ce  n'est  certes  pas 
pour  discuter  la  valeur  des  différentes  espèces  du  genre 
Pulmonariii,  mais  bien  plutôt  pour  en  conseiller  vivement  la 
culture  dans  les  jardins.  Mais  nous  écoutera-t-on?  — 
Aux  environs  de  Paris,  où  abonde  la  Pulmonaire  à  feuilles 
étroites  [Pidmonaria  atigustifolia  L.),  on  voit,  dès  les 
premiers  jours  du  printemps,  apparaître  ses  fleurs  aux 
teintes  changeantes,  le  long  des  sentiers  des  bois 
ombreux.  Ses  Iriiillcs  ne  pifimcnt  loutes  leurs  dimen- 
sions que  (fins  Ir  i.iiiiaiil  dr  l'rlr  ri  siint  alors  fréquem- 
ment marqucrs  lie  larges  lâches  Manches  arrondies,  qui 
lui  ont  valu  dans  certaines  régions  le  nom  d''hcrbe  au  lait 
de  ISotrc-Damc.  En  1698,  dans  son  Hiatoire  des  Plantai  qui 
naissent  aux  environs  de  Paris,  Tournefort  signalait  la 
Pulmonaire  comme  commune  dans  les  bois  et  en  indi- 
quait une  variété  à  fleurs' blanches  dans  les  bois  de  Saint- 
Germain,  proche  Poissy. 

Il  y  a  quelques  années  nous  avions  rencontré  cette 
plante  dans  le  département  de  l'Aube  ou  elle  paraît  fort 
rare  :  placée  au  jardin,  nous  avons  été  étonné  de  la 
rapidité  avec  laquelle  elle  se  propageait  et  du  mérite 
ornemental  qu'elle  possède  à  un  haut  degré.  Ses  touffes 
fournies  se  tiennent  bien  dressées,  sont  floribondes  et 
garnies  de  feuilles  d'un  beau  vert.  Notons  à  l'avantage 
de  la  Pulmonaire,  qu'elle  donne  ses  fleurs  à  une  époque 
de  l'année  ou  nos  Jaidiiis  ((iniuieiicent  seulement  à  se 
réveiller,  en  ce  nhimcni  mi  i.i  \iiiei;ilion  se  relève  seu- 
lement de  sa  torpeur  hivemnle.  Pendant  plus  d'un  mois 
elle  garde  ses  fleurs.  A  l'automne  il  sera  temps  de  la 
propager,  d'une  manière  fort  simple,  en  tronçonnant  les 
touffes.  Point  n'est  besoin  dans  ce  cas  de  l'art  raffiné 
du  jardinier. 

Le  Pulmonaria  angustif'olia  forme  donc  une  excellenle 
plante  vivace  qui  trouvera  sa  place  toute  marquée  au 
sein  d'une  corbeille.  Une  autre  espèce  du  même  genre, 
le  Pulmonaria  offîcinaUs,  fout  en  étant  aussi  fort  orne- 
mentale, conviendra  plutôt  pour  la  formation  des  bor- 
dures. Les  touffes  sont  plus  étendues,  les  tiges  moins 
élevées,  les  feuilles  radicales  plus  abondantes,  arrondies 
ou  en  cœur  à  la  base  et  plus  lar^^cs.  i;ile  esl  aussi  plus 
fréquemment  marquée  de  ces  lart^es  l,h  hr,  liliniclies  (lue 
nous  avons  déjà  signalées.  La  culliue  ri>  (leni.iiKle  ([uel- 
ques  soins  :  la  plante  se  pi'opaf;e  en  ellel,  avec  inu>  telle 
rapidité,   les    racines   s'enlriM-roisenl    ieilenienl,    qu'elles 


LE    NATURALISTE 


linisseiit  par  so  firuoi  iinilupUrnienl  l'I  qu'elles  sont 
snjetles  ;'i  pourrir.  Il  faul.  donc  de  temps  à  autre 
(léLMiiiii  iiiiii:u|upnieut  les  toufi'es,  ce  qu'on  ne  saurait 
re:;i,liir  ,iu  |".iiil  île  vue  de  la  multiplication. 

M;ii-  cniiiiiniil  reconnaît-onces  plantes;  donnons-eu 
lin  sif^ualenient  succinct  : 

l'uhnoiiarin  iinijuMifoliaL.  — Tige  de  23  à 30  centimètres, 
feuilles  radicales  longues,  rudes,  fréquemment  mar- 
quées de  taches  blanches,  hérissées;  les  caulinaires 
alternes  lancéolées,  oblongues,  sessiles,  aiguës,  nom- 
breuses; fleurs  en  cyme  scorpioïde,  rapprochées;  corolle 
multicolore,  rouge-violacé,  bleu-azuré,  dépassant  le  tube 
du  calice,  à  5  divisions  libres  à  la  partie  supérieure,  à 
gorge  dépourvue  d'appendice,  mais  présentant  cinq  fais- 
ceaux de  poils  blancs. 

Pulmonaria  officinalis  L.  — Comme  nous  l'avons  dit  plus 
haut,  la  Pulmonaire  officinale   se  distingue  surtout  par 
ses  feuilles  radicales  coidifornies,  ovales-ohlongues. 
P.  Hariot. 


LA  LAKVi:  i:t  l\  MM\n\E  \)l  Œ\ 


VOLANT 


C'est  un  bel  insecte  que  le  Lucanus  cervtts,  le  géant  de 
nos  forêts  de  France  ;  lorsque  pendant  les  chaudes  soi- 
rées du  mois  de  juin,  on  le  voit  monter  le  long  du  tronc 
des  vieux  chênes,  il  semble  que  ce  soit  un  survivant  des 
antiques  forêts  des  Caules,  un  des  génies  de  l'arbre  des 
Druides,  tant  sa  grande  taille,  son  apparence  étrange, 
tant  les  énormes  mandibules  dont  sa  tête  est  ornée,  tant 
aussi  l'heure  mystérieuse  à  laquelle  il  commence  à  sor- 
tir contribuent  à  faire  de  cet  insecte  un  être  à  part, 
extraordinaire  et  fantastique. 

Aussi  ne  faut-il  pas  s'étonner  si  la  légende  s'en  est 
emparé  et  lui  a  prêté  des  attributs  touchant  au  mer- 
veilleux; c'est  ainsi,  pour  n'en  citer  qu'un  exemple,  que 
l'on  croit  en  Allemagne  que  les  mâles  de  Lucanes  pren- 
nent entre  leurs  mandibules  des  charbons  ardenis  et 
vont  mettre  le  feu  dans  les  campagnes. 

Il  serait  superflu  de  dire  qu'un  pareil  fait  est  absolu- 
ment fantaisiste;  bien  plus,  il  n'est  pas  besoin  d'avoir 
longtemps  entre  les  mains  quelques  Lucanes  pour  voir 
(ju'ils  sont  tout  à  fait  inofîensifs  et  qu'ils  ne  cherchent  à 
se  servir  de  leurs  pinces  que  lorsqu'on  les  irrite. 

Non  seulement  ils  sont  d'un  naturel  assez  doux,  et 
viennent  facilement  happer,  avec  leur  languette,  le  miel 
qu'on  leur  donne,  mais  encore  ils  présentent  à  l'teil, 
lorsqu'on  les  examine  de  près,  une  apparence  fort 
agréable  car  toutes  les  parties  de  leur  corps  sont  en  par- 
faite harmonie  les  unes  avec  les  autres.  Plus  les  man- 
dibules sont  fortes  et  grandes,  plus  la  tête  est  puis- 
sante; le  corselet  d'un  beau  noir  soyeux,  ainsi  que  la 
tête,  est  beaucoup  moins  large  que  cette  dernière,  ce 
(jui  contribue  à  donner  de  l'élégance  à  l'insecte  ;  quant 
aux  pattes,  elles  sont  d'un  noir  luisant  qui  tranche  avec 
la  couliui  linin  carminé  des  mandibules  et  des  élytres. 
Au  bord  auli  rieur  et  au  bord  postérieur  du  corselet,  il 
existe  une  rangée  de  poils  soyeux,  jaunes,  i\n\  agrémen- 
tenl  l'aspect  général  de  l'insecte. 

Kn  résumé,  comme  je  l'ai  dit  jdus  haut,  le  Lucane  esl 
un  de  nos  plus  beaux  Coléoptères  français;  aussi  est-ce 
avec  un  vif  plaisir  qu'après  avoir  donné  dans  le  Nalii- 
ndhte  (n""  HO  et  81)  la  description  de  la  larve  et  de  la 


nyuiphe  de  l'un  des  Lucanidesde  France,  le  Borcîfspara/- 
li'lipipi'dux,  je  me  Irouve  à  même  aujourd'hui  de  dire 
quebiues  mots  de  celles  du  Lucane,  le  tyiie  de  la  belle 
famille  des  Pectinicornes. 

Ce  n'est  pas  chosi;  aisée  d'oblenir  en  captivité  la 
nymphe  de  ce  dernier  insecte  et  ce  n'est  qu'au  bout  de 
cinq  années  d'élevages  successifs  que  j'ai  réussi  à  obte- 
nir un  seul  exemplaire;  non  que  la  larve  du  Lucanns 
cervus  no  soit  résistante;  elle  est,  tout  au  contraire, 
d'une  vitalité  très  grande,  mais  il  est  fort  malaisé  d'en- 
tretenir avec  tout  le  soin  voulu  le  terreau  dans  lequel 
elle  est  appelée  à  vivre;  puis  il  est  assez  difficile  de 
saisir  le  moment  exact  auxquel  elle  va  former  sa  coque 
et  comme,  à  ce  moment,  il  lui  faut  de  la  terre,  soit  argi- 
leuse, soit  sablonneuse,  mais  toujours  résistante  et 
compacte,  il  arrive  souvent  qu'elle  s'épuise  inutilement 
à  vouloir  pétrir  le  terreau  dans  lequelle  elle  se  trouve  ; 
ne  se  trouvant  pas  alors  dans  les  conditions  normales 
pour  effectuer  sa  transformation,  elle  finit  pai  se  dessé- 
cher et  se  ratatiner  cnlièrenient  jusiiu'à  c-e  cprelle 
meure. 

La  Lm-i-e 

Je  lie  m'étendrai  pas  sur  cette  Larve  qui  est  facile  à 
trouver  dans  toutes  les  souches  de  chênes  d'où  l'on  voit 
sortir  des  Lucanes  à  l'état  parfait  et  qui  a  été  décrite 
par  beaucoup  d'auteurs,  au  nombre  desquels  liœsel, 
Herbst,  Erichson  et  Westwood. 

Je  me  contenterai  de  rappeler  ce  que  je  disais  dans 
l'article  dont  j'ai  parlé  ci-dessus  pour  mémoire,  savoir 
que  cette  Larve  a  tout  à  fait  l'aspect  de  celle  du  Dorcus, 
avec  cette  différence  qu'elle  est  beaucoup  plus  grande. 

Comme  elle,  et  comme  d'ailleurs  toutes  les  Larves  de 
Lucanides,  elle  a  l'anus  longitudinal  et  le  sac  beaucoup 
moins  développé  que  les  Larves  de  Lamellicornes  ;  de 
plus  les  anneaux  du  corps  ne  présentent  pas  les  replis 
transversaux  que  l'on  observe  chez  ces  dernières. 

Je  n'ai  jamais  trouvé  cette  Larve  que  dans  le  chêne, 
mais  elle  paraît  s'accommoder  d'autres  essences  car  le 
.Muséum  de  Paris  possède  un  tronc  de  pommier  absolu- 
ment  perforé  par  des   Lucaiius   cervus  (var.    ca|wa)   et, 


pour  ma  pail,  j'ai  cIi'm'  une  larv<'  de  Lucane, celle  nièiiie 
(|iii  m'a  diiinié  une  nymplir.  dan>  un  mélange  de  terreau 
de  chêne  et  de  bois  de  hêtre. 

Dans  la  souche  où  elle  vit,  elle  se  présente  le  plus 
souvent  dans  une  loge  qu'elle  se  construit  au  milieu  du 
bois  et  où  elle  est  siiflisamment  à  l'élroit  pour  qu'il  soit 
assez  dillcile  de  l'on  faire  sortir.  Parfois  même,  surtout 
pendant  le  jeune  âge,  elle  se  tient   simplement  au  pied 


LE     NATURALISTE 


(les  arbres,  dans  un  mélange  sans  nom  de  feuilles  plus 
ou  moins  pourries  et  de  sciure  de  bois. 

Ce  sont  évidemment  de  semblables  conditions  d'exis- 
lence,  tout  autant  que  le  manque  de  chaleur  et  la  mau- 
vaise exposition  des  souches  qui  font  que  le  Lucanua 
rcrvïts  se  trouve  si  souvent  représenté  par  ces  individus 
incomplètement  développés  dont  les  entomologistes  ont 
fait  des  variétés  sous  les  noms  de  Lmanua  caprn  et  Lu- 
caniis  capreolus.  . 

Combien  de  temps  ces  Larves  vivent-elles  dans  ce 
premier  état?  C'est,  je  crois,  ce  qui  n'est  pas  encore  bien 
déterminé  ;  les  uns  disent  trois  ans,  les  autres  quatre  ; 
ce  qui  est  certain,  c'est  qu'elles  ne  se  transforment  pas 
au  milieu  même  du  bois  où  elles  ont  vécu.  Elles  s'en- 
foncent dans  la  ferre  qui  avoisine  la  souche  et  c'est  là 
i|ue,  ninsi  (|ue  Je  l'ai  dit  plus  haut,  elles  se  construisent 
une  coque  i)Our  se  chaiifier  eu  nymphe. 

Cette  coque  n'est  pn-  lonjours  is, ,!,■,■  ((niiuic  i'csl  celle 
de  la  Céteine  dorée,  nuis  ,ii  h.u-,  r;,^.  ,■11,'  ,'xi  f,,ri 
épaisse.  I/intérieur  i-ii  i--!  \yrs  lisse,  ,ii'  IVunn-  omihI,^  ; 
voici,  autant  que  j'ai  pu  m'en  rendre  compte,  comment 
la  larve  du  Lucane  procède  pour  construire  sa  demeure. 
Elle  fait  mouvoir  son  corps  de  haut  en  bas,  puis  se 
couche,  tantôt  à  droite,  tantôt  à  gauche,  de  façon  à 
former  l'ébauche  de  sa  loge  ;  cette  ébauche  faite,  elle 
prend  entre  ses  mandibules  de  la  terre  qu'elle  humecte, 
je  ne  sais  par  quel  procédé,  et  en  tapisse  les  parois  de 
sa  loge;  autant  qu'il  m'a  paru,  elle  se  sert  peu  de  ses 
pattes,  mais  beaucoup   de   la  tète  et  du  dernier  arceau 

Le  sommet  de  la  coque,  qu'elle  n'achève  .[u'en  der- 
nier, est  beaucoup  moins  épais  que  le  reste  ;  c'est  par 
Ità  que  l'insecte  sortira  en  faisant  éclater  le  sol  avec  ses 
mandibules. 

Toutes  les  coques  que  j'ai  trouvées  faisaient  corps 
avec  le  sol  et  étaient,  d'ailleurs,  trop  peu  dures  pour 
pouvoir  être  conservées;  cependant,  il  n'en  est  pas  tou- 
jours de  même  ;  c'est  ainsi  que  le  Muséum  possède  une 
très  belle  coque  de  Lucane,  provenant  des  environs  de 
Paris,  qui  a  pu  être  parfaitement  isolée  et  qui  paraît 
être  de  consistance  très  dure. 

La  construction  de  cette  coque  varie  de  10  à  la  jours  ; 
lorsqu'elle  est  achevée,  la  larve  s'y  prépare  à  passer  à 
l'état  de  nymphe,  transition  qui  suppose  un  travail  orga- 
uique  considérable.  Je  ne  m'étendrai  pas  sur  ce  travail 
dont  j'ai  parlé  en  décrivant  la  nymphe  de  Dorcus  ;  je 
me  contenterai  de  dire  qu'il  est  beaucoup  plus  long  chez 
la  larve  du  Lucane;  la  période  intermédiaire  pendant 
laquelle  s'effeclue  la  modification  nymphale  dure,  en 
effet,  de  1  mois  t/2  à  2  mois  chez  ce  dernier  insecte. 

Pendant  ce  laps  de  temps,  la  larve  se  couche  souvent 
sur  le  côté  ;  ce  n'est  que  vers  les  trois  ou  quatre  derniers 
jours  qu'elle  reste  définitivement  sur  le  dos.  A  ce  mo- 
ment, elle  est  ratatinée  et  toute  boursouflée;  on  voit  que 
la  peau,  qui  est  déjà  jaune,  est  desséchée  et  qu'elle  est 
toute  prête  à  se  fendre;  enfin,  la  tête  perd  son  appa- 
rence rougeâtre  et  devient  couleur  feuille  morte;  elle 
éclate  en  trois  parties,  la  peau  se  fend  sur  le  dos  le  long 
des  trois  premiers  arceaux  et  la  nymphe  sort,  entière- 
ment blanche  et  diaphane,  sauf  les  anneaux  de  l'ab- 
domen qui  sont  d'un  beau  blanc  d'ivoiie  et  les  yeux 
<iui  sont  légèrement  la\és  de  brun. 

Comme  cette  nymphe,  ainsi  qu'on  peut  le  voir  par  le 
dessin  ci-joint,  donne  bien  l'idée  do  ce  que  sera  l'insecte, 
je  n'en  donnerai  pas  une   description  spéciale;  je  me 


bornerai  à  faire  remarquer  que  le  dernier  arceau  abdo- 
minal présente  deux  appendices  terminaux  analogues  à 
ceux  que  j'ai  signalés  chez  la  nymphe  du  Dorcus  et  que, 
déplus,  il  porte  les  organes  sexuels  qui  sont  parfaite- 
ment apparents. 

Je  n'ai  pas  attendu  l'éclosion  de  l'insecte  parfait,  dési- 
rant conserver  dans  l'alcool  la  nymphe  que  j'avais 
élevée;  j'ignore  donc  combien  de  temps  le  Lucane  vit 
sous  cet  état  intermédiaire,  mais  je  ne  serais  pas  surpris 
qu'il  y  vécût  plus  d'un  mois,  étant  donnée  la  dureté 
que  ses  téguments  et  notamment  ses  énormes  mandi- 
bules doivent  acquérir. 

Quant  à  l'insecte  même  que  cette  nymphe  aurait  pro- 
duit, je  crois,  en  raison  de  la  forme  de  la  tête  et  de  la 
grandeur  du  corps,  que  c'eiit  été  un  capra. 

Il  s'est  glissé  une  erreur  d:in.s  l'article  sur  la  larve  du  Dorcus 
l.ai-allcUiiipocliis  (n°  80  du  K-aturaliste) .  Il  faut  lire  :  Les  pattes 

^"iil  il'i"!  j'iii laii-.  ,,.ni|.,.s,',^s  de  quatre  articles  :  Le  premier 

1'  -'I  I  ■liieiii  I  Miin|iii.  ir  .  Icii  \  l.Tnc  uii  peu  plus  loiig,  formant' 
me  ,  I  li;jin  1  ni  (■  ivr,  Ir  i  i-,,i,i,ine  qui  est  subcgal,  le  quatrième 
jilii.s  oiu'i,  plus  ai-i-iiu,U  cl  portant  un  ongle  terminal  assez 
fort.  La  même  disposition  se  présente  chez  la  larve  du  Lucanus 


Louis  Pr.ANET. 


Heliciiia  faregia,  PlVillci-,  //.  egn^gia,  l'l',-iller,  in  Prvc. 
Znol.  Soc,  1853,  p.  118.  —  Smith,  in  Proc.  7,ool.  Soc,  188j, 
p.  958,  pi.  XXXVI,  fig.  10  —  10  a.  —  Wandercr  Bay  (ile  de 
Guadalcanar;  Mac-Gillivrayl  ;  île  orientale  du  groupe  de  Flo- 
ride, au  nord  de  Guadalcanar  (Guppy). 

Var.  :  unifasciatn. 

Zona  unica  médian»  hrunnea  circumcineta  (Smith,  lac.  cit., 
ma  collection). 

Var.  :  purpureo-rufa. 

Testa  uniformiter  rufo-purpurca,  apertura  el  penslomate 
obscurioribus.  (Smith,  loc.  cit.) 

Var.  :   albosonata. 

Testa  lœtc  citrina,  zona  indistincta  unira  alba  cincta  (ma 
collection). 

Var,  :  conoidalls . 

Testa  coloribus  typico  specimini  similis,  sed  zona  infera 
(peripherica)  déficiente.  Miner  ^diam.  9,  ait.  8  l/S,  ait.  anfr. 
ult.  4  1/4  mill.),  magis  elevata.  Spira  magis  conico-elevata, 
supcrne  liniMS  spiralibus  nonnullis  [li]  notata  infra  et  vertice 
obsolesceiinlius.  .VulV.  5,  planiei'i's,  iillimus  dislinctius  angu- 
latus;  a|irrliiiM   niiuer    ma    .ellrrhuh  . 

Les  leriini  re-  \.,v\r[r^  s,,iil  s i ni|.i,;m,'nl  des  variétés  de  colo- 
ration. (^)iMiii  ,1  1,1  ili'iniirc,  si  l'Ile  est  constante,  les  carac- 
tères ci-, 1,'ssus  ,nuiii,'r  s  pmirr,int  l'élever  au  rang  d'espèce, 
mais  je  ii',-n  ,a  vu  ,pL'uTi  sujel. 

Helirina  spiuirrra,  I  lilli 
Testa  subgloli,ise-iui-liinai,[.  I.,'vi 
lente  striis  otisel,'iis  siiumIiI.us 
interne  li-pvis,  palh,!,'  ,iiriiii,  inl 
série    nn.-i  maiulaiiuu  ,,liia  nii  un 

COncal,Mialis  |iarinu    u.il.ilis  i-l,;_rai 
medio,l-i,     ..lilil^ill-,  ni-..      .Vnll  a,  l 


separ 
etus, 
medii 


,     l'r,'ill'iM-,   var.    Guadalcanarensh.    — 

lia.  I.rvuj  11  a.  iiiiul.a  siiprà  sub  valida 
umIiI.us  vei'iirr  ,-\ir|,i,,  sublmprcssa, 
niii,  inii.a  smiirim  iiltimi  anfractus 
imniiun   i  ni  alla  niin  el   alharum  quasi 

.Viiiiaiiii.  1  ir'i:nluiiei'  celci-iterque 
iili.  suiuia  sini]ili,-i  parum  profunda 
us,  angulo  obtnso  initio  acutiorc  cin- 
irum,  subtus  autcm  magis  convexus, 
us;  callii  non  tumido.  Apertura  subo- 
l,s,-ni-e  (ri.inmdai-is  (au-ido  externo 
l'rnsiein:,    s,,l ,„,,  ,M  , ,a  liun,     album, 


// 


acula 


Diam.  8  1/2,  min.  6  3/4,  ail.  C  1/2;  ah.  apert.  (ext.)  :   4  mill. 
Ile  de  Guadalcanar,  dans  l'Archipel  Salomon  (Brazier).  Col- 
lections E.  Marie,  Ancey  et  Brazier. 


LE    NATURALISTE 


H(  licin  i 

pnmili  iparia 

Poisc  >     in  Mu.    Gorlclï    1884 

n     _  r    1  I     ul 

'    uiumum  suboiosd 

'":  l  ' 

,     \nt^^<  lus  l  con 
Il    iiUmiu>   supia 

,1,1,          1        mf,  1    ,lqiu    s, 

(Din    \u      1 

M     1         tlitUL      110 

,    1    „.    ,1,11  M.       <   ill.ii"    1. 

tiiic  te  fin  u 

11  (upliiiii   nitidu 

uni,  parum  m  i         >      1  ^    "" 

\l„llHl    1     II. 

u  vaklo  obluiua    i    i     "     ■""   ' 

P     11     1      Ml 

II 

orlivi    ,\toiii      1    luii-lil      lu    'Il 
,„  11   ,,    1,1,  M      piium    cuiMl 

'-"        

1     1   1 

ui^iiiii       1.1,  Ml,  r  (parle  supei  1 
,„i     (     II,    1   1      |.  Il  uni  nitcns   — 

tdiUc,  cl  qu  lu  promu,!  abord  sa 
londic  avec  telle  Cl  lie  s  en  dislui 
■îon  peiibtome  d^]l()Ul^u  de  li  t.il 
,lu  boi  d  di  oïl  chez  b  i  (  nn^,  n  i .  ,  li 
icslc,  sinipk,  tr\nchanl  et  niill   m   u 


LES  POISSONS  EMPLOYES  COMME  ENGRAIS 

AUX    ETATS-UNIS 


l  11  Je  nos  coufn  u  s  ainciicuu,  le  '><  ttiUifn  ami  m  an 
donutiit  dernièrement  la  description  d  un  nouvel  ele\ateni 
(kbUne  m  deohirgement du  charbon  Ce  mémo  ippau il 
Ment  de  trouvei  une  nouvelle  applit  itioii  lu  dicliu-i- 
ment  de  poissons  destines  a  faire  de  1  entrais 

le  poisson  utilise  estl'A/aica  Wen/«i(itH,  di  li  familJt 
iles(  lupeidx  Cette  espèce  est  extiemenn  nt  commune  au\ 
rtdts-Unis  c  est  un  pois^ontres  huileux  dont  on  se  sert 
surtout  comme  engrais  ou  comme  amorce  dans  la  pèche 
des  grands  poissons.  VAlaiim  Menhaden  a  le  dos  verdàlre; 
tout  le  reste  de  l'animal  brille  d'un  vif  éclat  d'argent. 

Nous  empruntons  à  notm  confrère  américain  les  ren- 
seignements qui  suivent,  ainsi  que  l.i  ligure  qu'accom- 
pagne cette  note. 

Bon  nombre  de  nos  lecteurs  ne  sont  pas  au  courant 
de  l'importance  qu'a  prise  l'industrie  de  l'engrais  fertili- 
sateur  de  menhadens.  La  maison  «  Chusch  et  Cie  «  de 
Tiverton  fut  la  première  à  se  servir  de  steamers  spécia- 
lement appropriés  à  cette  pêche;  cette  maison  a  étéaussi 
la  premièn-  à  introduire  l'Elévateur-Chase,  cité  plus  haut, 
dans  son  industrie  pour  le  déchargement  de  leurs  n,ivii,s 
de  pèche  vA,  à  notre  connaissance,  c'est  la  seule  (|iii  s'en 
sert  aujourd'hui  pour  cet  objet. 

Notre  dessin  montre  un  de  ces  élévateurs  montant  le 
poisson  de  la  cale  d'un  bateau  de  pèche  ;  grâce  à  l'emploi 
(le  cette  machine,  une  flotte  entière  de  steamers  peut 
èlre  dècliargée  en  même  temps  sans  être  forcée  d'at- 
teuilii'  ,|ii'un  bateau  aitfinipourencommencerun  autre; 
tandis  qu'avec  l'ancien  système  de  déchargement  par 
iiiains  d'hommes  un  navire  avait  quelquefois  à  attendre 
deux  ou  trois  jours.  Avec  le  nouveau  procédé,  les  vais- 
seaux peuvent  rester  continuellement  sur  le  li,ii  île 
pèche  pendant  la  saison  et  souvent  ils  amèiitnt  à  la 
fabrique  deux  chargements  par  jour. 


Le  plus  grand  bateau  de  la  compagnie  a  pris 
)00  tonnes  de  poissons  en  12  heuies,  y  tonip 
chargement  Ce  fait  est  mentionne  poui  moiitie 
tince  que  prend  cette  industiie  La  saison  de 
tend  de  mu  inovembie  (  Il  iqiK    innée   les  poi- 


is  I,  di  - 
1  I  impoi 
uch.  se 
sons  sont 


(f) 


JouriK    Conch.,  IV, 


i;i6,  pi.  XI 


Poissons  destines 
pris  le  long  des  côtes  du  cap  Hatteras,  à  East  port.  Le 
Comité  d'Etat  des  pêcheries  américaines  mentionne  qu'en 
1881,  dans  un  endroit  peu  propice,  70,000  tonnes  de  ce 
guano  de  poissson,  comme  284,000  tonnes  do  matières 
ammoniacales,  firent  lever  et  pousser  2, 2';2, 000  balles  de 
colon. 

Cela  donne  une  idée  de  ce  '  qui  est  fait  dans  cette 
branche  de  l'agriculture,  sans  parler  des  services  rendus 
par  cet  engrais  à  la  culture  de  l'avoine,  du  blé  et  autres 
céréales. 

Mac  (iEORGic. 


UNE  NOUVELLE  EOÏÏRMI 


je  profilai  de  l'obligeante  invitation  de  11.  II.  (iaiibert, 
mon  aimable  amphitryon,  pour  faire  avec  lui  et  mou 
beau-frère,  .M.  le  professeur  Hugnion,  dans  la  matinée  du 
2;>  mai,  une  promenade  en  voiture  à  environ  12  kilo- 
mètres de  la  ville,  vers  une  colline  couverte  de  brous- 
sailles et  de  bouquets  de  pins.  J'espérais  y  trouver  le 
VI ai  Camponolus  »!/lviili(iis  Olivier  et  je  réussis  au  dernier 
111, .ment  à  en  découvrir  un  nid  sous  des  pierres.  Diverses 
aulies  espèces  de  fourmis  :  Cainponoliis  cruent<ilu$  et 
:rlliwps,  Leptotkorax  rcoiden^,  Mf/nniirocijslus  cwsor,  etc  , 
l'urcut  collectées  aussi  à  la  h;Vte  ;  mais  je  ne  me  doutais 
p;is  d'avoir  fait  une  trouvaille  nouvelle.  Quel  ne  fut  pas 


LE    NATURALISTE 


mou  etonnement  en  rentr.nil  .'i  Ziici.li  ilr  il.'.diiM  ir  dans 
ma  récolte  deux  «  ouvrières  "  (riiup  (■■.|H'Nf  ,!,■  Ciiiipiiiinlna 
complètement  inédite  que  j'avais  ividenimt-ul,  prise  dans 
mon  étonrderie  pour  le  C.  a-lhiops  ou  la  Formica  fusca. 
Provient-elle  de  la. colline  à  broussailles,  comme  le 
C.  .■iijlvatirus,  ou  d'un  parc  ombragé  situé  plus  bas  et  où 
je  trouvai  aussi  quelques  fourmis"?  Je  ne  puis  le  dire. 

Camponotus  Universitatis  n.  sp. 
'(  Ouvrière  »  minor  (média).  L.  6,  o  mill.  environ.  Man- 
dibules armées  de  sept  petites  dents  pointues,  luisantes, 
avec  des  points  épars  et  quelques  stries  à  l'extrémité  où 
elles  -onf  snlicpciques.  t:pistome  subcaréné,  avec  un  lobe 
rect.Mi-iilaiic  liés  ciunl.  Aire  frontale  indistincte.  Sillon 
frontal  tivs  disliiicl.  Ai  Vies  frontales  longues,  très  diver- 
gentes, ïète  iilii-  Idiii^iie  que  large,  plus  large  derrière 
que  devani,  à  cili's  à  |iciue  convexes  en  avant  des  yeux, 
fort  (  ciiM'x.'s  (Il  arrière.  L'occiiml  esl  un  |mu  excavé, 
mais,  \ii  ,l(.  devant,  le  bord  posliTicin  ,1,'  I,l  lète-est 
presque-  .lidil,    ItDs  du  tboraï  faibli, 1,1,1    ,n,,\exe;  son 

prolil  rappelle  i-elui  du  C.  Gestroi  Eiii.  el  x,,  ini -st  l(jut 

à  fait  semblable  à  celle  du  C.  Caiiilmiiri  K,,,,l  ,lr  Mada- 
gascar, mais  en  plus  grêle  et  plus  allongi'.  Les  sulures 
sont  très  fortement  imprimées.  Le  mésonotum,  élargi 
devant,  rétréci  derrière,  s'élève  en  léger  feston  au-des- 
sus du  pronotum.  Il  est  suivi  d'un  petit  scutellura  trans- 
vei-sai  très  distinct  dont  les  pans  sont  plus  grands  que 
la  portion  médiane.  La  suture  sculello-métanotale  est 
très  mai-quée  et  forme  une  incisure  distincte  du  dos  du 
thorax.  La  face  banale  du  luidaiiolnni  iTrsl  puinl  aplatie 
comme  chez  le  C.  (ir^lml^  mais  cmncxe  de  di  ..,|e  à  gauche" 
et  à  peu  près  rectiligne  longitudinalenieiU.  Lile  est  envi- 
ron de  la  même  longueur  que  la  face  déclive  dont  elle 
est  séparée  par  un  angle  arrondi,  obtus  (ou  si  l'on  veut 
par  une  courbe  très  brusque  et  très  courte).  La  face 
déclive  est  très  abrupte  sans  être  verticale,  presque 
plane,  un  peu  concave  en  bas,  vers  rarticulation  du  pédi- 
cule. Ecaille  ovale,  amincie  au  bord,  épaissie  à  la  base, 
atténuée  au  sommet.  Abdomen  petit,  court.  Pattes 
moyennes;  tibias  et  tarses  à  peu  près  cylindriques. 

Très  luisante,  plus  encore  (surtout  sur  la  tète  et  le 
thorax)  que  tous  les  autres  Cumponotua  noirs  d'Luro|ic. 
Extrêmement  faiblement  et  linement  ridée  en  travers 
partout;  épistome  faiblement  réticulé.  Des  points  en- 
foncés fort  épars  et  irréguliers,  mais  distincts  et  pili- 
gères  sur  le  front  et  l'épistome  ;  quelques  points  effacés 
sur  les  joues;  ponctuation  superposée,  nulle  ailleurs. 

Des  soies  jaunâtres,  pâles,  courtes,  raides,  très  obtuses, 
presque  clavées  (avec  des  apparences  de  denticulations 
au  microscope),  toutes  semblables  à  celles  des  Leplothorax, 
sont  parsemées  çà  et  là  sur  tout  le  corps,  aussi  sur  les 
tibias  et  les  scapes.  Sur  l'épistome,  le  front,  le  vertex, 
les  hanches,  le  bord  du  métanotum  et  de  l'écaillé,  ces 
soies  sont  un  peu  plus  abondantes  et  sont  disposées  en 
partie  en  rangées.  Pubescence  adjacente  très  courte  et 
très  espacée  sur  les  scapes  et  les  tibias,  à  peu  près 
nulle  ailleurs. 

D'un   brun  noirâtre  (couleur  de  poix);   mandibules, 
fumicules  el  pattes  d'un  brun  plus  ou  moins  roussâlre. 
Environs  de  Montpellier,  i'-i  mai  1890. 
Le  C.   Universilath  ressemble  au  [inuiiier  abord  â  une 
Fortnka  gagates. 

tùette  curieuse  espèce,  si  dilférente  des  autres  formes 
européennes  par  la  structure  de  son  thorax  et  par  sa 
sculpture  se  distingue  en  outre  de  tous  les  Camponotiis 


connus  jusqu'ici  par  ses  poils  raides  et  presque   clavi- 
formes,  semblables  à  ceux  des  Leptothorax, 

Nous  la  dédions  à  l'Université  de  Montpellier  en  l'hon- 
neur de  la  renaissance  de  son  autonomie  promise  par 
M.  le  ministre  de  l'instruction  publique,  à  l'occasion  des 
fêtes  du  6«  centenaire,  pendant  lesquelles  notre  fourmi 
a  été  découverte. 

Cdinponotuf.  macuhititf  Fab.  r.  ^yli-atiriia  Olivier. 

Cette  race  est  propre  surtout  au  Midi  de  la  France  et 
à  l'Espagne.  La  "  ouvrière  »  minor  est  assez  constam- 
ment beaucoup  plus  foncée  que  la  «  ouvrière  »  major 
(comme  chez  la  race  C.  Alii  Forel  de  Tunisie,  Bullet. 
Soc.  entom.  belg.  ."i  avril  1890),  mais  les  couleurs  sont 
moins  tranchées  :  Cela  fait  que  la  »  ouvrière  »  minor 
ressemble  à  s'y  méprendre  à  celle  du  C.  xthiops.  La 
«  ouvrière  »  major  se  distingue  facilement  du  C.  œthiops 
par  les  rararlères  suivants  :  Lobe  de  l'épistome  bien 
plus  liui^,  elar^'i  devant,  concave  de  chaque  côté. 
Arêtes  licuitales  ninins  divergentes,  plus  rapprochées. 
Tête  plus  élargie  et  bien  plus  excavée  derrière  avec  les 
côtés  bien  moins  convexes.  Mandibules  plus  grandes, 
plus  courbées.  Devant  de  la  tête  presque  sans  gros 
points  enfoncés  épars.  Joues  presque  sans  poils.  Méta- 
notum plus  allongé,  plus  bas,  un  peu  concave  longitu- 
dinalement,  comme  chez  Vœlhiopit  v.  noncavits.  Ecaille 
]ilus  basse  et  plus  épaisse.  Tibias  plus  prismatiques  avec 
des  piquants  plus  marqués  au  bord  interne.  Taille  un 
peu  plus  élancée.  D'un  brun  plus  ou  moins  rougeàtre 
avec  la  tète  et  les  scapes  plus  foncés  et  l'abdomen  noir 
à  segments  bordés  de  jaune. 

Chez  là  n  ouvrière  »  minor  le  lobe  de  l'/'iusinme  est 
rectangulaire  (arrondi  cIip7,  Va'thiops),  liTaille  liien  plus 
basse  et  plus  épaisse,  les  joues  presque  •^ans  poils,  la 
carène  de  ré|usiiiiiie  plus  aiguë.  Du  reste  elle  est  comme 
celle  de  Vxihinii^ ,  à  piiue  un  peu  plus  claire. 

La  taille  e^i  l,-:jèiei,irui,  plus  longue  que  celle  de 
Va-thiopa. 

La  «  ouvrière  ■■  diffère  <le  celle  de  l^rthiopa  comme  la 
«  ouvrière  »  major  et  n'est  pas  plus  grande. 

Plusieurs  fourmilières  de  C.  rcthiops  se  trouvaient  dans 
les  mêmes  lieux,  mais  je  n'ai  pas  trouvé  de  formes  inter- 
médiaires entre  Vxtkiops  et  le  stylvatinis. 


Fou 


lie  Ghadamèn. 


Vn  arabe,  .\li  ben  Belkassem,  qui  m'avait  accompagné 
l'année  passée  dans  un  voyage  en  Tunisie,  m'envoie  de 
Ghadamès  (extrémité  Sud-Ouest  de  la  Tripolitaine)  les 
fourmis  suivantes  :  Caïupuiinlu'-  cngnato-oasium,  Myrme 
cocysliis  iMuuliy.-iniis  lln^.a,  \,aliçusF.,  albicaus  Roger, 
AcanlhidepisKjaiienleldi,  ra|Miuiuiaerratico-nigerrimum, 
Pheidole  pallidula  .\yl,  Messor  (Aphœnogaster)  arena- 
rins  F.,  barbarus  L.  R.  .-egyptiacus  Emery,  Monomorium 
Salomonis  L  et  : 

Cremastogaster  inermis  Mayr  Var.  lucidm  n.  var.  DilVère 
do  la  forme  typique  de  Sinaï  et  de  l'.^sie  mineure  |iar 
son  thorax  entièrement  lisse  et  luisant. 

Auguste  FoniîL. 


CIIHONIOUE 


Missions  scientifiques.  —  M.  l  hiqjer,  ingénioiu'  civil 
mines,  est  chargé  d'une  mission  scionlifiquc  dans  la  partie 
dentale  de  l'ilc  de  Bornéo,  à  l'cll'et  d'y  entreprendre  des 


LFi    NATURALISTE 


c  licrchcs  d'histoire  naturelle  cl  d'y  recueillir  des  collections 
destinées  à  l'Etat.  —  M.  Le  Mesic  est  charge  d'une  mission 
scientifique  en  Tunisie,  h  l'etlct  d'y  poursuivre  des  recherches 
;,'éologi(|ues  et  paléontologiques. 

Le  Phylloxéra  en  Champagne.  —  M.  Couanon,  inspecteur 
général  du  i)hylloxéra,  qui  avait  été  envoyé  par  le  ministre  de 
r;igricullure  pour  relever  les  taches  de  phylloxéra  constatées 
■  laiis  un  vignoble  de  la  Champiigue,  vient  d'adresscT  au  nii- 
uislre  son  rapport  sur  l'cnqui'le  à  lM(iuellc  il  s'est  livré. 
.\I.  Couanon  a  constaté  la  jirésence  du  phylloxéi-n.  à  400  mé- 
ires  du  département  de  la  Marne,  au  territoire  de  la  commune 
de  Trcloup  fAi.sne).  Les  ravages  sont  peu  considérables;  mais 
couimc    il    fallait  agir  aver    prouiptilurle  et    décision,  on  a  mis 


iceiird,  les  nirxiii--  ,,  pi,:i,li  '  I,.  i,i|hh,ii  .oiisiaie  c-ii  outre 
.  (|ue  la  bitualiuu,  quoique  gi-ave,  n'est  ims  aussi  dangereuse 
1  ([u'on  aurait  pu  le  croire,  pour  le  moment  du  moins  ».  Le 
■apport  conclut  en  demandant  au  ministre  d'ouvrir  au  dépar- 
eiiieul  MO  premier  crédit  de  2,.M0  fraries  jinui'  parer  i  toute 
■veliinalilé.  l.e  ,  iV-.lit  a  été  inunédiateinelil  ar,,ie,l,-,  l-arréie 
i^'le-     inilin'cll.ilein.'Ut       M.     CoUanon     se     1-es.i-ve,     silies.iin    esl  , 


ACADEMIE  DES  SCIENCES 


Séance  du  4  août.  —  M.  Chauveau  présente  une  mite  i\r.  M.  Louis 
Blanc,  sur  la  e.iliiral  inii  de  la  soie  par  les  aliments.  Les  madères 
colorantes  cio|iln\ers  (I  ciiiiTine  végétale  ou  déi'ivécs  de  l'aniline, 
elaieut  puh.'iiil'iii  .  .ii  dissoutes  dans  l'eau.  Les  vers  nourris 
d'indigo    ]Milvi  ris.     ..III    .l,.iHié    une   soie   nettement    bleuâtre. 


l.-s    Si„n,j.. ,-',,    , ,     .■!    sur    1,1    le.iil.-i-aliuli    lies 

I ni.|.i.s,  L-etuiilees  aux  pôles  du  fuseau.  —M.  Du- 

note  de  M.  A.  de  l't'cluse  sur  le  traitemi-iil 

'  '  I  raitemcnt  consiste  à  couvrir  rigoureusement 
.1.1 1... .  .s  .les  organes  verts  de  la  vigne  d'un  compose 
liluble,  ou  d'oxyde  de  cuivre,  dont  les  produits  de 
ion  font  perdre  aux  sporidies  et  aux  stylospores  la 


opérées  pa 


Séance  du  11  août.  —  IL  de  Lacaïe-Dulhiers  adresse  une 
note  de  M.Auyusthi  Leiellier  sur  la  pourpre  produite  jiar  le 
Piir/mra  la/i'd/tif.  (\itc  pourpre  possède  une  odeur  des  jiliis 
ilésagréables,  et  alliacée  due  à  la  présence  de  sulfure  d'allyle 
.accompagné  de  sulfocyanure.  L'odeur  n'est  pas  due  à  la  putré- 
faction, mais  à  des  transformations  chimiq 
lumière.    —    M.    de     Laeaze  IHilhiers    pré- 

M.    itaiums   sue   la     ni  i.lll  |  .1  i .  ,.  li.  . , .    .]     I.,     fè,' .  .ii.Ial  i .  .|  i    ,!.■   II,,.!,, 


ii"  les  onifs  fécondés  ou  aiufs  d'hiver,  chaque  JJundeuse  ne 
qu'une  seule  sorte  d'œufs.  Les  pondeuses  d'œufs  parthém.; 
tiques 


capables  d'en   prodnii 


n.  —  M.  I)ueharli-e  présente  une  note  de  .1/.  ^aueayeau, 
particularité   do   structure  des  plantes  aquatiques.  .Si 

line  au  microscope   l'extrémité  d'une  feuille  de  l'ola- 

1  densus  par  sa  face  inférieure,  on  cnsi,,!,.  .m  |„,iii( 
it  la  nervure  médiane  une  ouverture  api.;,!,' |.,,i..l.|.- 

.mate   aquifère  de  Phanérogame  terr.sn...  .i  ipii   m... 

ne  conducteur  en  relation  avec  l'cxtériem-.  l'.iie  ilisi...- 


sition  est  gén'irale  chez  les  Potamogcton,  mais  avec  de  légères 
variations.  Le  même  organe  se  retrouve  chez  certaines  plantes 
marines  {Zosiera  Balodule.  Phyllospadix).  —  M.  Duchartre  pré- 
sente une  note  de  Jl.  Raphaël  Dubois  sur  le  pnjtcndu  pouvoir 
digestif  du  liquide  de  l'urne  des  Ni^penthes.  L'auteur  reprend  les 
expériences  de  Sir  Dalton  Hooker,  en  essayant  de  faire  digérer 
au  liquide  des  Népenthes  des  cubes  d'albumine  coagulée,  et  il 
en  conclut  :  1»  Que  ce  liquide  ne  renferme  aucun  suc  digestif 
comparable  à  la  pepsine  et  (pie  les  Népenthes  ne  sont  pas  des 
plantes  carnivores.  2"  Que  les  phénomènes  do  désagrégation 
ou  de  fausse  digestion,  ob.servés  par  M.  Hooker,  étaient  dus 
à  l'activité  des  microorganismes  venus  du  dehors  et  non  à  une 
sécrétion  de  la  plante. 

A.   K.   Mal.vrd. 


BIBLIOGRAPHIE 


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Baker,  E.G.  Svn.i] 

sis  „f 

«lO 

Beeby,  W.  H.  <> 

.l..ur,.     ,.fH:l  .    !^ 

«■:i 

Berlese,  A.  N.  i 

.'l.l- 

Malpiyhia.    1S9II,  \, 

.  40-j 

6-ïîî 

E  Bescherelle.  N 

uvell 

,  1890,  pp.  334-341. 
BOTANIQUE 


la  Flore  bryo- 
tonkincnsis.  — 


LE    NATURALISTE 


de  la  corolle  dans 


673.  Th.  Bokorny.  Mcilei-e  Miltheilimgon  iilior  die  wasser- 
Icitenden  Gewcbn. 
Jah:  f.  Wissem.  Bot.,  1890,  pp.  305-519. 
6?4.  Gr.  Bonnler.  Eludo  sur  la  végétation  de  la  vallée  d'.\iu-e 
(^Hautes  Pvirnéi's),  1  carte. 
Eco.  gén    de  Bot.,  1890,  pp.  241-144. 

675.  Gr.  Bonnier.  Observations  sur  les  BerberidiTs,  Nviii- 
phcacées,  Popavéracécs  et  Fuiuariées  do  la  Flore  de 
France,  fig. 

Rev.  gén.  de  Bot.,  1890,  pp.  276-279. 

676.  Briërgs,  A.  T.  R.  Rubus  crythrinus  Genev. 

Journ.cf  Bot.,  1890,  pp.  204-206. 
6Î'Î.  F.  Buchenau.  Monographia  Juncaccarum,  pi.  1-111. 
Englcr.  Bot.  Jalirh.,   1890,  pp.  1-192. 

678.  Cavara,  F.  Pi  nna  i:,im  -i.ccic  di  Brassica  dell'Appen- 
niiio  ennlinii.i  ,1;    K.Jn  i  n  mi,  pi.  VI. 

^falpi(|hia.   1^'.H|,  |i|i 

679.  J.  C.  Costerus.  .Si.i 
tolralix,  pi.  111. 

Arch.  Xeerl.  Sci.  £xactesXXlY,  1890,  l^p.  147-1.-;C. 

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681 .  Daiguillon.  Recherches  morphologiriues  sur  les  feuilles 
des  conifères,  fig. 

Rer.  gén.  de  Bot.,  1890,  pp.  245-275. 
«82.  H.  Douliot.  Sur  le  développculenl,  do  la  tige  des  Coni- 
Irres,  fig. 
.louni.  de  Bot.,  1890,  pp.  206-212. 

683.  Druce,  G.  C.  .\  Tour  ihn.uLd.  S|,;,ii,  :  wilh  siK-cial  Re- 
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Pinipi. 
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R.  Lamiui 


Sl;i 


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H.inerais  fn.m  Ib.ndiiras. 

.■Imerk:  lunrn.  of  .<,•!.  1890,  pp.  78-82. 
Doelter,  C.   V:-'\'rr  dir  kiinstliche  Darstellung  und  do 
eheniisrhr  C,,,,.!  ,1  uii-i,,  ru,\',rv  Zeolithe. 

X.Jnhrh.   f„rM!n.,„l.    IS'Hl.    |. p.  1 18-139. 
Fletcber,  L.  Tli.-  Mru:,r,r  lr..n  ot  Tucson. 

Miueralog.  Magaz.  1890,  pp.  16-36. 
Gaudry,  A.  Remarques  sur  le  nom  générique  d'Hippa 

Bull.  Soc.  Géol.  de  France.  1890,  pp.  189-191. 
Glirieh.,    G.    Goologisch-mineralogische    Mitthcilungei 
aus  sUd-west-.\frika. 

N.  Jahrb.fiir  Minerai.  1890,  pp.  103-117. 

Hautefeuille,  P.  et  Perrey,  A.  Si 


dlisali^ 


Bull. 


Mn, 


-149. 


Hautefeuille    P    et  Perrey,  A.  Sur  diverses  condji- 
naisnii^      'i    II  ;       iixydes  de  cobalt  et  de  zinc,  de  la 


3ull. 


HiU,  R.    T.    Or.nrn-nrr    uf  Gn 
Séries  of  thc  Tcxa^  ('iria.iiuiis. 

Iddings,  J.  P.  Penfield,  S.  L.  Fayalite  in  the  Obsi- 
dianofLipari. 

Amiric.  Journ.  of  Sci.  1890,  pp.  75-78. 
Jobnstrop,  F.  bm.    de  sulkanske  Udbrud   og  Solfata- 
rernc  i  den  nordostlige  Del  af  Island  :  Med.  3  cartes. 

Fest.  W'at.  For.  Best.  Kjobenhavn  (1833-1883)  1890,  pp.  147- 


718.  Lambert,  J.  Obseri 


quelqu 


He 


719. 
720. 


Bull.  Soc.   Géol.  de  France,  1890,  pp.  101-164. 
Le  Mesle.  Noie  sur  la  Géologie  de  la  Tunisie  (coupes). 


Bull,  sv 
Lemoiii. 


eu  Eiir- 
Bull. 


nnce.  1890,  pp.  209-219. 

■latif  des  Mammifères  de  Cernay, 

ircs  du  même  groupe,  découverts 


liol.  de  France.  1890,  pp.  219-223. 
Léveillé.  Note  sur  les  mines  de  Colar  (Inde). 
Bull.  Soc.  Géol.  de  France.  1890,  pp.  228-330. 
Lydekker,   R.    On   two   new    Species  of  Labyriullio- 

Quàrt.  Journ.  Geol.  Soc.  1890,  pp.  289-294. 
Lydekker,  R.  On  Remains  of  small  Sauropodous  Di- 
nosaurs  IVom  the  Vealdcn,  pi.  IX. 

Quart.  Journ.  Geol.  Soc.  1890,  pp.  182-181. 
Michel,  L.  Sur  les  propriétés  optiques  du   fer  oligislc 
artificiel. 

Bull.  Soc.  Franc.  Minéral.  1890,  p.  139. 

G.  Malloizel. 

Le  Gérant:  Emile  DEYROLLE. 


12'  ANNÉE 


1-'  OCTOBRE  1890 


L,^4l   Tonr»iLiL.i: 


Le  nom  de  torpille  s'aiiplitiiie  à  à  la  fois  à  un  poisson 
électrique  etàunexplosif  sous-marin  des  plus  meurtriers  ; 
c'est  du  poisson  que  je  parlerai  dans  cet  article. 

Les  propriétés  électriques  de  la  torpille  sont  connues 
de  toute  antiquité  et  lui  ont  valu  le  nom  qu'elle  porte 
dans  les  difl'érents  pays.  Comme  elle  produit,  quand  on 
la  touche,  une  espèce  de  secousse  suivie  d'enf^ourdisse- 
ment,  les  anciens  l'appelaient  Torpédo  et  les  naturalistes 


I  La  Torpille  est  un  poisson  cartilagineux  du  groupe  des 
Raies.  Comme  ces  dernières  elle  est  fortement  com- 
primée dans  le  sens  dorso-ventral  et  présente  des 
nageoires  pectorales  très  développées,  ce  qui  donne  à  la 
moitié  antérieure  de  son  corps  une  étendue  considérable. 
La  queue  grêle  s'atténue  régulièrement  d'avant  en 
arrière,  et  présente  des  nageoires  peu  développées  ;  sur 
la  l'ace  ventrale  se  voient  en  avant  les  narines,  un  peu 
plus  en  arrière  l'orifice  buccal  formé  par  une  fente  trans- 


i-ersale,    plus  en  arrière  encore   cinq    paires  de  fentes 


pii 


fici   (lorsa 


du^^uib  d  le\.Mn|)Ie  de  Dumcril,  lui  ont  (Oii-eivt  re 
nom,  les  ^nglaii  1  appellent  \uinlilf^h  poui  la  niùne 
raison,  les  Allemands  ÏMcrfiach  (poisson  qui  provoijue 
des  tremblements),  les  marins  de  nos  côtes  ti-cuiblnir 
et  les  pêcheurs  de  .Nice  Tremoulini. 

Quand  vous  saisissez  une  torpille  avec  la  main,  vous 
éprouvez  une  commotion  semblable  à  celle  produite  par 
une  batterie  électrique  médiocrement  puissante  ou  par 
une  bouteille  de  Leyde.  Une  secousse  interne  se  produit, 
les  articulations  sont  ébranlées  comme  par  un  choc  et 
une  espèce  de  torpeur  ou  d'engourdissement  est  la  suite 
de  la  décharge  que  l'animal  a  envoyée  dans  le  corps. 
Cette  décharge  offre  tous  les  caractères  de  phénomènes 
électriques  ordinaires  ;  elle  présente  avec  eux  une  iden- 
tité complète.  La  torpille  est  un  poisson  qui  produit 
volontairement  de  l'électricité;  c'est  une  pile  naturelle  et 
vivante  qui  a  promené  dans  les  mers,  bien  avant  qu'on 
soupçonnât  son  existence,  l'agent  naturel  dont  nous 
nous  sommes  emparés  depuis  pour  construire  les  télé- 
graphes, les  téléphones  et  les  moteurs  électriques. 
LE  NATURALISTE,  Paris,  46,  rue  du  Bac. 


bi  iiK  In  lies  hituces  sjmctuquement  à  droite  et  à  gauche 
de  l.i  ligne  mi  diane,  enfin,  i  la  naissance  de  la  queue, 
l'oritice  destiné  à  l'évacuation  des  excréments,  et  des 
produits  génito-urinaires.  Sur  la  face  supérieure  se 
trouvent  les  deux  yeux  à  peu  près  dépourvus  de  paupière 
et,  en  arrière  de  ceux-ci,  les  deux  évenls  désignés  parfois 
sous  le  nom  de  spirnrnli-^. 

Les  <<MrUf.  des  Haie-  .-t  .1.--  T.u|.ill..s  ne  sont  imlli'mciit 
comparables  aux  orgaïu's  dr  iiiriiu'  nom  qu'on  n-ncoiitre 
chez  les  Cétacés,  comme  ou  peut  l'établir  facilement  eu 
étudiant  le  mécanisme  respiratoire.  Chez  les  Raies  et  les 
Torpilles,  comme  chez  les  Requins,  la  respiration  est 
aquatique  et  l'animal  possède  cinq  paires  de  chambres 
branchiales  situées  dans  les  parois  du  corps  à  droite  et 
ù  gauche  de  l'arrière-bouche.  Chaque  chambre  commu- 
nique avec  cette  dernière  par  une  fente  et  avec  l'exté- 
rieur par  une  autre;  ce  sont  les  fentes  externes  qui 
constituent  les  cinq  paires  signalées  plus  haut  du  c6té 
ventral.  D'après  Paul  Rert,  l'eau  nécessaire  à  la  respi- 
ration entre  par  les  évents,  pénètre  dans  les  chambres 


LE    NATURALISTE 


branchiales  par  les  fentes  internes  et  retourne  au-dehors 
par  les  fentes  externes;  les  évents  ne  peuvent  servir  à  la 
sortie  de  l'eau,  car  ils  sont  fermés  inférieuremeut  par 
une  valvule.  Tout  autre  est  le  rôle  des  évents  chez  les 
Cétacés;  ce  sont  des  conduits  destinés  à  la  respiration 
pulmonaire  et  ils  servent  aussi  bien  à  la  sortie  qu'à 
l'entrée  de  l'air  destiné  aux  poumons  ;  au  reste,  on  sait 
depuis  longtemps  que  les  évents  des  Cétacés  sont  des 
narines  modifiées  dans  leurs  fonctions  et  nous  avons  vu 
plus  haut  que  les  narines  des  poissons  du  groupe  des 
Raies  sont  indépendantes  des  évents  et  situées  du  côté 
ventral. 

L'embryon  des  Torpilles  présente  de  longs  filaments 
branchiaux  externes  attachés  au  bord  des  fentes  des 
branchies  internes;  plus  fard  ces  filaments  disparaissent 
et  on  n'en  trouve  plus  trace  chez  l'adulte.  Ces  caractères, 
comme  tous  les  précédents,  sont  communs  aux  Tor- 
pilles et  aux  Raies,  mais  il  en  est  d'aulirs  i|ui  dis- 
tinguent parfaitejnent  les  deux  grnii|H  s.  |„l  |Mau  des 
Torpilles  est  nue  et  ne  présente  jamais  ri's  t|iiiics  ou  ces 
écailles  ou  boucles  qui  se  trouvent  plus  uu  moins  nom- 


-^ 


Fig.  2.  —  Fœtus  do  la  Torpille  avec  son  cordon  ombilical  (Bi 
vu  par  la  face  ventrale.  Les  filaments  branchiaux  externes 
sont  largement  étalés. 

breuses  en  certains  points  du  corps  des  Raies  ;  en  outre 
la'partie  antérieure  élargie  du  corps  est  discoïde,  sans 
saillie  céphalique  et  non  quadrangulaire  ou  losaiigiiiuc 
comme  dans  les  Raies. 
Mais  le  caractère  essentiel  de  la  Torpille,  c'est  la  pré- 


l'encéphale;  6  un  des  nerfs  ilcctiniu 


sence  d'un  organe  important  destiné  à  produire  de  l'élec- 
tricité. Cet  organe  occupe  tout  l'espace  compris  entre 
les  branchies  et  les  nageoires  pectorales  et  s'étend  sur 
plus  de  la  moitié  de  la  longueur  du  disque  céphalique. 
11  est  caché  sous  la  peau  à  laquelle  il  se  rattache  par  du 
tissu  conjonctif,  et  se  compose  de  prismes  à  cinq  ou  six 
faces  qui  s'étendent  verticalement  de  la  face  ventrale  à 
la  face  dorsale. 

D'après  M.  Ranvier  qui  a  étudié  très  soigneusement 
les  organes  électriques  <le  la  Torpille,  les  prismes  sont 
formés  de  lames  électriques  (1)  superposées  et  séparées 
par  du  tissu  muqueux.  Ce  dernier  est  formé,  comme 
celui  qu'on  observe  dans  beaucoup  d'autres  parties  du 
corps  des  Sélaciens,  par  une  substance  amorphe  et  semi- 
liquide  dans  laquelle  se  voient  de  grandes  cellules  à 
prolongements  ramifiés  et  anastomosés  ainsi  que  de  petits 
faisceaux  rectilignes  ou  sinueux  de  tissu  conjonctif. 


V 


Fig.  4.  —  Coupe  verticale  dunpii'-mo  ilcctiiqiic  n  onlrant  In 
hauteur  des  lames  electiiques     B  lamelle  dors<lt    A  couche 
intermédiaire  avec  ses  gros  noyaux  (M),  h  lannUe  nerveuse; 
H  portion  réfléchie  do  H  lame   KL  gaine  intime  des  prismes. 
Les  prismes  sont  sépares  les  uns  des  autres  par  des 
cloisons  fibreuses,  conjonctives  et  élastiques,   qui  soni 
tapissées  d'endothélium  sur  leurs  deux  faces.  Sur  les 
prismes  même   s'applique  une  gaine  intime  formée   par 
des  fibres  conjonctives,  fines  et  entrelacées;  celte  gainr 
envoie  à  l'intérieur  des  prismes  des  cloisons  lamelleuses 
complètes  sous  lesquelles  sont  attachées  les  lames  élec- 
triques. Celles-ci  se   composent  elles-mêmes:  i"  d'uni' 
lamelle  dorsale  mince  et  sans  structure;  2°  au-dessous 
d'une  épaisse  couche  intermédiaire  granuleuse,   semi- 
liquide,  dans  laquelle  sont  contenus  un  certain  nombre 
de  gros  noyaux  arrondis,  3°  d'une  lamelle  nerveuse  qui 
forme  la  partie  inférieure  de  la  lame  électrique. 

Les  organes  électriques  sont  sous  la  dépendance  de 
deux  gros  lobes  nerveux  situés  à  la  partie  postérieure 
de  la  masse  cérébrale  et  particuliers  à  la  Torpille. 
Chacun  de  ces  lobes  émet  cinq  nerfs  qui  se  rendent  à 
l'organe  nerveux  correspondant  et  qui  appartiennent,  le 
premier  au  trijumeau,  les  quatre  tiuties  au  luieuinogas- 
Irique;  ces  derniers  traversent  la  cloison  liranrliialc 
pour  se  rendre  à  l'organe. 


(1)  Dans  la  Torpille  marbi'éo  lo  nombre  des  prismes  sera 
"0  il  le  nombre  des  lames  supérieur  il  doux  millions. 


LE    NATURALISTE 


Maintenant  envisageons,  avec   M.  Ranvier,   «  nn   tnbe   i   véritable  terminaison  des  nerfs  électriques;  ils  lloltent 
nerveux  éloctriqno  (\}  depuis  son  origine  dans  les  centres       dans  une  substance  li()uide  ou  semidiquidequi  constitue 


Fig.  5.  —  Division  d'un  tube  nerveux  au  niveau  do  la  g^iiiir 
intime  :  A  tube  nerveux  avant  sa  division;  B  tubes  nerveux 
secondaires  issus  de  la  ramiricatiun;  a  gaine  lamelleusr  'I' 
tube  primaire. 

Jusqu'à  sa  lerininaison  dans  une  lame  électri(|U('.  i  ■ 
tube,  dont  la  partie  essentielle,  le  cylindre-axe,  corir>- 
pond  au  prolongement  de  Deiters  de  Tune  des  mmi- 
breuses  cellules  ([ui  composent  le  lobe  électrique,  se 
poursuit  sans  se  diviser  jusqu'à  la  gaine  intime  de  l'un 
des  prismes  électriques;  en  ce  point,  tout  d'un  coup,  au 
niveau  d''un  étranglement  annulaire,  il  donne'naissance 
à  la  fois  à  12  ou  20  tubes  nerveux.  Cliacnn  de  ces  nou- 
veaux tubes  possède  un  cylindre-axe  qui  résulte  de  la 
division  du  cylindre-axe  du  tube  nerveux  primitif.  Sui- 
vons maintenant  un  seul  des  tubes  nerveux  secondaires, 
caries  autres  ont  un  trajet  et  une  terminaison  abso- 
lument semblables.  A  une  faible  distance  de  son  lieu 
d'origine,  il  s'insinue  entre  deux  lames  électriques,  che- 
mine dans  le  tissu  muqueux  qui  les  sépare,  se  divise  et 
se  subdivise;  puis  ses  ramifications,  perdant  leur  myé- 
line, se  divisent  encore,  abandonnent  leur  gaine  secon- 
daire et,  toujours  accompagnées  de  leur  gaine  de 
Scbwann,  viennent  se  fixer  à  la  face  ventrale  de  la  lame 
électrique  supérieure.  Dans  leur  trajet  tiltérieur,  les 
ramifications  nerveuses  ne  sont  plus  accompagnées  par 
la  gaine  de  Schwann;  celle-ci,  très  probablement,  les 
quitte  au  moment  où  elles  entrent  dans  la  lame  élec- 
trique et  s'épanouit  sur  la  face  inférieure  de  cette  der- 
nière en  se  confondant  avec  une  membrane  limitante 
qui  la  recouvre.  -Vu  delà,  les  fibres  nerveuses,  constituées 
par  des  cylindres-axes  nus,  se  divisant  et  se  subdivisant 
encore,  forment  une  élégante  arborisation  dont  les  der- 
nières branches  se  terminent  par  des  boutons.  De  la  face 
supérieure  de  ces  branches  se  dégagent  des  filaments 
nerveux  extrêmement  grêles,  légèrement  renflés  à  leurs 
extrémités.  Ces  filaments  électriques  paraissent  être  la 


(i)  Pour  l'intelligence  de  ce  qui  suit,  il  est  bon  de  rappeler  ([ue 
les  cléments  essentiels  dos  nerfs  sont  formés  par  un  prolon- 
gement principal  (pioloiif/ement  de  Deiters)  des  cellules  des  centres 
nerveux.  Ce  prolongeuient  o»  lul)0  nerveux  occupe  toute  la 
lougueur  du  nerf;  il  est  entouré  d'une  gaine  de  myéline  seg- 
mentée par  des  disques  annulaires  qu'émet  vers  l'intérieur  uue 
gaine  plus  externe  encore,  la  gaine  de  Scluvann.  ICuUn,  eu 
dehors  de  cette  dernière  se  trouve  une  gaine  externe  qui  occupe 
la  position  de  la  gaine  .secondaire  dont  il  sera  parlé  plus  loin. 


en  bois  de  cerf. 


u  de  la  couche  intcriucdiaire;  b  ramilication 


la  couche  intermédiaire  de   la  lame  électrique.  »  Ajou- 
tons  que   des  artères   et    des   veines  accomiuignent  les 


^^ 


k, 


Fig.  1.  —  Ramilication  terminale  des  tubes  lu'rveux  dans  la 
lame  :  E  branche  issue  de  la  rannfication  d'un  tube  nerveux 
secondaire:  B  une  branche  de  la  ramification  en  bois  de  cerf; 
D  réseau  terminal;  E  intervalles  entre  les  mailles. 

nerfs  et  donnent  naissance  à  des  capillaires  qui  s'insi 
nuent  entre  les  lames,  dans  le  tissu  muqueux. 

D'après  les  recherches  récentes  du  professeur  Fritsch, 
les  organes  électriques  de  la  Torpille  dériveraient  de  la 
musculature  de  5  arcs  branchiaux,  et  comme  ces  arcs  li- 
mitent4  espaces  iuterbranchiaux,  il  n'y  aurait,  de  chaque 
côté,  que  4  nerfs  électriques  au  lieu  de  ;)(on  en  a  repré- 
senté 3  sur  la  figure).  Les  prismes  électriques,  d'après  le 
même  savant,  sont  formés  par  la  fusion  des  cellules 
musculaires  embryonnaires,  et  les  |)laques  électriques 
par  la  multiplication  et  la  disliibulion  en  rangées  trans- 
versales des  noyaux  i\f  ces  ccllide^  embryonnaires. 
(A  suivre.)  '  i;.  L.  IJouvieii. 


224 


LE    NATURALISTE 


LIEU  DE  PROVENANCE  DU  FUCUS  NATANS 


Lorsque  le  Talismoji  fut  arrivé  dans  celte  partie  de 
rOcéan  que  l'on  nomme  la  mer  des  Sargasses,  entre  le 
le  2o°"  elle  3b°"  degrés  de  latitude  nord,  des  amas  con- 
sidérables de  ces  Fucus  l'entouraient  souvent  et  bien 
que  cette  algue  fût  parfaitement  connue,  on  la  soumit  à 
une  étude  scrupuleuse.  II  fallait  par  l'observation  voir  si 
l'on  ne  trouverait  pas  quelques  indices  qui  auraient  pu 
permettre  de  supposer  qu'elle  était  originaire  des  parages 
où  on^la  trouvait  en  abondance.  Cette  question  d'origine 
a  donné  lieu  à  quelques  discussions,  les  uns  veulent  que 
cette  plante  prenne  naissance  au  fond  de  cette  mer  des 
Sargasses  et  que  ce  ne  sont  que  celles  qui  en  sont 
détacbées  dont  la  surface  des  eaux  est  recouverte. 
Mais  si  cette  opinion  avait  eu  quelque  crédit  à  bord 
du  Talisman,  avant  son  arrivée  sur  les  lieux,  bientôt 
elle  le  perdit,  les  sondages  et  les  dragages,  qui  étaient 
exécutés  plusieurs  fois  chaque  jour,  annonçaient 
invariablement  des  profondeurs  de  3000,  4000,  5000,  et 
6000  mètres.  Les  fonds  recouverts  par  cette  énorme 
masse  d'eau,  de  nature  volcanique,  étaient  surtout  impro- 
pres à  la  vie  végétale,  puisqu'il  est  à  peu  prés  reconnu 
que  faute  de  lumière,  toute  végétation  est  impossible 
au-dessous  de  200  mètres.  Il  fut  donc  admis,  à  bord,  que 
les  Raisins  des  tropiques  ne  montaient  pas  de  ces  fonds 
aux  surfaces,  mais  devaient  provenir  de  parages  moins 
profonds  et  s'accumuler  tiges  à  tiges  sous  les  efforts  de 
vents  et  de  courants  dont  les  actions  combinées  devaient 
leur  faire  parcourir  un  chemin  déterminé,  pour  les 
amener  à  recouvrir  un  espace  ne  variant  pas. 

Cependant  il  fut  en  même  temps  bien  établi  que  si  les 
parties  basilaires  de  ces  Algues  sont  en  ces  lieux  presque 
toujours  nétries  et  décolorées  de  leur  teinte  naturelle, 
les  feuilles  terminales  sont  au  contraire  constamment 
fraîches  et  vertes,  ce  qui  prouve  qu'elles  végètent.  Et  en 
effet  on  voit  bien  qu'elles  croissent  et  se  succèdent.  Mais 
en  même  temps  il  est  facile  de  constater  qu'elles  ne  se 
reproduisent  plus  aussitôt  qu'elles  sont  livrées  à  la  vie 
pélagique.  Malgré  tous  les  soins  avec  lesquels  M.  G. 
Poirault  a  cherché  sur  ces  plantes,  vivant  ainsi,  les 
organes  de  la  reproduction,  il  n'a  pu  parvenir  à  en  dé- 
couviir  sur  aucune. 

C'est  donc  à  l'avis  de  ceux  qui  pensent  que  les  Sar- 
gasses proviennent  de  prairies  sous  marines,  situées 
sous  d'autres  latitudes  que  celles  où  on  les  rencontre, 
qu'il  faut  se  ranger.  Elles  doivent  y  croître  en  très  grande 
abondance,  et  en  sont  détachées  par  diverses  causes, 
d'abord  par  les  bouleversements  résultant  des  fortes  tem- 
pêtes, puis  par  la  maturité  du  pied  qui  le  rend  caduque 
et  impropre  à  maintenir  les  tiges  et  leurs  rameaux.  Le 
fond  les  expulse  en  quelque  sorte  bien  qu'elles  vivent 
encore,  mais  il  faut  bien  que  la  place  devienne  libre  et 
se  fasse  pour  la  végétation  qui  va  naître,  et  n'y  a-t-il  pas 
lieu  de  voir  en  ces  évolutions  quelque  chose  qui  res- 
semble à  un  effet  de  la  lutte  pour  l'existence.  Enfin  les 
animaux  de  bien  des  sortes  qui  pâturent  en  ces  her- 
bages ne  sont  point  économes,  de  leurs  dents  sans  pitié 
ils  tranchent,  coupent,  broient  les  rameaux  sur  lesquels 
ils  broutent  et  ce  qui  en  reste  s'en  vient  flotter  pour 
être,  ainsi  que  tous  ceux  devenus  libres,  cliariés  sur  la 
vague  au  gré  des  forces  qui  les  mènent  vers  ce  point  de 
l'Atlantique  où  elles  se  rallient  toutes.  En  ces  parages 


l'eau  est  certainement  soumise  à  un  grand  remous,  co 
qui  devient  la  cause  florale  de  leur  rassemblement. 

Mais  d'où  viennent-elles  ces  Sargasses? 

C'est  ici  que  l'obscurité  règne  encore. 

Alors  qu'on  s'occupait  des  Sargasses  à  bord  ilu  Talis- 
man, les  lieux  de  provenance  de  ces  Algues  étaient 
donc  inconnus,  ils  demeuraient  en  quelque  sorte  mys- 
térieux et  il  en  résultait  que  ces  Algues  jouissaient  de 
quelque  prestige  qui  répandait  sur  elles  une  sorte  de 
distinction,  favorisée  en  outre  par  l'élégance  qu'elles 
montrent  et  dans  l'ensemble  de  leurs  tiges  et  dans  leurs 
détails.  Enfin  par  l'analogie  si  l'on  veut,  que  présentent 
leurs  capsules  rondes,  qui  pourraient  être  prises  pour 
des  fruits,  avec  celui  de  la  vigne.  C'est  cette  prétendue 
ressemblance  qui  leur  a  fait  donner  par  les  marins  le 
nom  de  Raisins  des  tropiques.  On  a  cru  que  ces  Cap- 
sules étaient  destinées  à  servir  de  flotteurs  aux  Sar- 
gasses, nous  ne  le  pensons  pas  et  nous  dirons  tout  à 
l'heure  pourquoi. 

Donc,  lors  de  la  campagne  du  Tali:<man  en  1883,  on  ne 
connaissait  aucun  habitat  réel  du  Fucms  natans.  Depuis 
cette  époque,  nous  n'avons  pas  entendu  dire  que  l'on  ait 
découvert  le  mystère,  il  est  donc  bien  possible,  qu'il  soit 
encore  entouré  de  la  même  obscurité.  Et  s'il  en  est 
ainsi,  il  nous  paraît  utile  tout  autant  qu'intéressant  de 
signaler  ce  fait,  que  nous  avons  ramené  d'une  profon- 
deur de  cinquante  mètres  sur  la  côte  des  Basses-Pyré- 
nées, à  environ  quatre  milles  de  terre,  Gnethary  restant 
à  l'E.S.E.,  tandis  que  le  cap  Figuier  était  relevé  au 
0.  S.  0.,  arraché  sur  les  rochers  que  les  marins  nom- 
ment les  Placettes,  un  magnifique  spécimen  de  Sar- 
gasse ayant  plus  de  cinquante  centimètres  de  hauteur. 
Il  fut  facile  de  constater  que  c'était  bien  de  ce  lieu  .qu'il 
venait  d'être  tiré  et  qu'il  y  avait  vécu.  Son  pied  a  con- 
servé en  effet  quelques  fragments  de  la  roche  calcaire  à 
la  surface  de  laquelle  il  végétait  au  moment  où  il  fui 
poussé  à  l'émersion,  les  traces  de  la  rupture  étaient 
parfaitement  fraîches  et  montraient  bien  que  c'était 
presque  immédiatement  qu'elle  avait  eu  lieu.  Les  Tiges, 
les  Feuilles  et  les  Capsules,  étaient  également  d'une 
fraîcheur  telle  qu'il  ne  peut  y  avoir  aucun  doute  sui- 
l'état  prospère  dans  lequel  la  plante  se  trouvait  lorsque 
l'accident  qui  la  mit  entre  nos  mains  lui  est  arrivé.  On 
peut  donc  regarder  comme  une  chose  absolument  cer- 
taine, vu  la  provenance  et  la  vitalité  de  l'échantillon 
dont  il  est  question,  que  le  Fucus  natans  habite  celle 
partie  du  golfe  de  Gascogne.  Nous  ferons  en  sorte  di' 
découvrir  s'il  y  aurait  au  lieu  indiqué  une  prairie  sous- 
marine  de  ces  Algues. 

Le  sujet  de  Fucus  natans,  des  Placettes,  que  nous 
avons  eu  entre  les  mains  indépendamment  de  ce  que  sa 
longueur  était  beaucoup  plus  grande  que  celle  des  spé- 
cimens observés  dans  la  mer  des  Sargasses,  portait  en 
outre  des  Capsules  d'un  diamètre  beaucoup  plus  fort  qui' 
celles  de  ceux-ci,  surtout  vers  sa  base.  On  prête  à  ces 
petites  boules  le  rôle  de  flotteurs,  mais  ici,  ils  seraient 
en  flagrante  contradiction  avec  la  position  fixée  de  l.i 
plante  au  fond  de  l'eau.  Il  faudrait  donc  supposer  (ju.' 
c'est  en  prévision  d'une  situation  éventuelle  à  venir  qxu' 
le  Fucus  se  pourvoirait  de  ces  Capsules  sphériques  qui 
semblent  plus  que  toute  autre  chose  le  parer  assez  élé- 
gamment; c'est  peu  probable;  et  l'on  doit  croire  qu'elles 
ont  une  autre  destination,  qu'on  finira  bien  par  décou- 
vrir. Nous  nous  sommes  empressé  d'envoyer  ce  bel 
exemplaire  à  M.  Milne-Edwards  espérant  qu'il  l'intércs- 


LE    NATURALISTE 


serait  et  persuadé  eu  môme  temps  qu'il  serait  plus  utile 
au  Muséum  qu'entre  nos  mains. 

Kn  août  dernier,  nous  avons  obtenu  à  deux  reprises 
différentes  de  nouveaux  échantillons  de  la  même  alt,'ue, 
lirnvenaul  du  même  fond. 

Marquis  de  Folin. 


PARTICULARITÉ  REMARQUABLE  DE  LA  CENDRE  REJETEE 
PAR  LA  GRANDE  ÉRUPTION  DU  KRAKATAU 


L'examen  minéralofiique  de  la  cendre  rejetée  en  si 
grande  abondance  le  27  août  1883  par  le  Krakatau  a 
occupé  déjà  plusieurs  petrographes  parmi  lesquels  M.  A. 
Renard  (1)  mérite  une  place  à  part.  Il  en  a  donné  une 
analyse  chimique  et  il  a  tiré  de  ses  observations  micros- 
copiques d'intéressantes  conséquences,  quant  au  niode 
de  formation  de  la  déjection  pulvérulente. 

En  étudiant  récemment  des  échantillons  que  je  dois  à 
M.  Brau  de  Pol  Lias,  j'ai  été  frappé  d'un  caractère  que 
ne  mentionne  pas  M.  Renard.  C'est  la  très  grande  abon- 
dance de  globules  pierreux  donnant  à  la  cendre  un 
aspect  oolithique  des  plus  particuliers. 

11  est  bien  vrai  que  le  savant  belge  mentionne  des  f;lo- 
bules  vitreux  dans  les  spécimens  qu'il  a  examiné;  mais 
voici  comment  il  s'exprime  à  leur  égard  :  «  On  remarque 
en  très  grand  nombre  dans  les  cendres  des  formes  em- 
bryonnaires de  cristaux  arrêtés  dans  leur  développement 
normal  par  un  refroidissement  brusque  ;  souvent  on  y 
découvre  des  globules  et  des  filaments  vitreux  dont  la 
structure  et  la  forme  indiquent  de  même  qu'ils  se  sont 
liges  rapidement.  ;) 

Tous  les  litliologistes  connaissent  les  globules  vitreux 
dont  il  s'agit.  On  en  ti'Ouve  dans  beaucoup  de  déjections 
volcaniques  et  ils  sont  entre  autres  très  nets,  dans  la 
cendre  du  Vésuve  qui  en  79  est  tombée  sur  toute  la 
région  de  Pompéi,  y  compris  la  Somma  et  surtout  dans 
la  curieuse  matière  filée  qu'on  recueille  à  Ilawaii  sous 
le  nom  pittoresque  de  cheveux  de  Vêlé  et  dont  les  lec- 
liairs  du  Xatimiiiste  ont  eu  une  description  détaillée.  Ici 
les  globules  sont  géométriquement  sphériques;  leur 
diamètre  est  ordinairement  de  0"'°',013  et  la  transpa- 
rence de  leur  nuance  brunâtre  n'est  en  général  troublée 
par  aucune  impureté. 

Du  reste  au  sein  des  déjrTlidiis  mêmes  de  Krakatau, 
on  trouve  d'autres  matériaux  globulaires  ainsi  qu'en 
témoignent  des  échantillons  rapportés  tout  lécemmcnt 
par  M.  Errington  de  la  Croix.  Il  s'agit  celle  fois  de 
boules  calcaires  pouvant  dépasser  1  centimètre  cube  et 
(|ui  sont  noyées  dans  les  tufs  volcaniques.  Mais  elles 
résultent  manifestement  d'une  concrétion  postérieure 
au  dépôt  de  la  masse  qui  les  empâte  et  qui  s'est  faite 
comme  celle  dont  sont  des  effets  vulgaires  les  poupées  du 
Lehm  et  les  rognons  marnoliliquos  des  Caillasses. 

Mais  les  éléments  oolilhiques  sur  lesquels  je  désire 
appeler  l'attention,  sont  d'un  caractère  tout  à  fait  diffé- 
rent. Ils  mesurent  0'""',C  de  dimension  moyenne  et  leur 
surface,  parfois  lisse,  esl  soum'hI  plus  ou  moins  dru- 
siquc.  Malgré  quelque  dillii  iilli-  ou  parvient  à  y  prélever 
des  lames  transparentes  lI  I'ou  i  oustale  alors  qu'ils  sont 


loin    de    consister  exclus 
(Voyez  la  figure  ci  jointe). 


vement  eu  subtauce  vi 


Bulletin  de  l'Acadén 
c-Arts  de  Belgique,  3 


■niale  des  Sciences,  des  Lettres  et  des 
.0,  t.  YI,  p.  495,  188:!. 


Fil.',  t.  —  Cnupo  iiiicroseopirjuo  d'un  glolnilr  de 
rejetée  par  le  Krakalau  ol  montrant  sa  structure  analogue  à 
celle  de  beaucoup  de  chondres  météoritiques.  Grossissement 
45  fois. 

Avant  tout,  des  matériaux  allongés  à  extinction  longi- 
tudinale s'y  distinguent  aisément.  Parfois  ils  consti- 
tuent à  eux  seuls  le  globule  tout  entier;  plus  souvent  on 
voit  avec  eux  des  substances  vitreuses  qui  les  cimentent 
ensemble.  II  arrive  aussi  qu'ils  prennent  des  dimensions 
plus  considérables  et  les  couleurs  de  polarisation  ne  per- 
mettent pas  de  douter  de  leur  nature  pyroxénique.  On 
en  rapprochera  des  faisceaux  cristallins  à  éléments  très 
fins,  retenant  des  granules  opaques  très  irreguliers  dans 
leurs  formes.  Dans  divers  cas  le  pyroxène  est  associé  à 
des  fragments  cristallins  striés  en  long,  très  actifs  et  qui 
ont  tout  à  fait  une  allure  de  plagioklase. 

Certains  globules  sont  grenus,  mais  la  substance  en 
est  la  même  et  il  est  évident  que  l'apparence  différente 
tient  simplement  à  une  autre  orientation  do  la  section 
par  rapport  à.  la  longueur  des  prismes  constitutifs. 

En  présence  d'une  semblable  structure  des  globules 
de  Krakatau,  il  est  naturel  de  les  comparer  aux  chondres 
des  météorites  pierreuses  (Montréjit,  etc.).  Dans  ces  der- 
niers temps  on  a  fait  à  l'égard  des  météorites  dos  séries  de 
suppositions  qui  suivant  moi  sou)  eu  cunliailirliiiii  avec 
des  observations  précises. 

Parexemple,  dans  unenoto  présentée  à  l'Acadéniiedes 
sciences  de  Vienne,  le  22  avril  187;),  M.  Tschermak  con- 
fondant ensemble  tous  les  globules  météoritiques,  posait 
en  fait  qu'il  »  n'existe  aucune  relation  entre  leur  struc- 
ture intime  et  leur  forme  «.  Depuis  lors  et  grâce  surtout 
à  des  expériences  dont  les  résultats  ont  été  publiés  en 
partie  dans  les  Mémoires  des  savants  étrangers,  j'ai 
reconnu  qu'il  y  a  des  chondres  de  genres  très  divers 
chez  les  météorites  et  que  si  les  uns  reconnaissent  l'ori- 
gine visée  par  M.  Tschermak,  do  grains  produits  par 
trituration  et  arrondis  par  frottement,  il  en  est  aussi  qui 
résultent  de  la  condensation  brusque  et  de  la  cristalli- 
sation de  matériaux  jusque  là  maintenus  à  l'état  de 
vapeur. 

Dans  ces  conditions  il  v  a  un  nouvel  intérêt  à  reclier 


LE    NATURALISTE 


cher  à  laquelle  de  ces  catégories  de  chondres  peuvent 
appartenir  les  globules  des  cendres  de  Krakatau  et  des 
tufs  volcaniques  terrestres  d'origine  analogue  ;  d'autant 
plus  que  les  relations  de  parenté  bien  établis  maintenant 
entre  les  volcans  et  les  jets  de  vapeurs  permettent  de 
rechercher  si ,  comme  ces  derniers,  les  premiers  ne 
donnent  pas  lieu  à  des  minéraux  à,  caractères  filoniens. 
Or,  et  en  attendant  que  de  nouvelles  études  permet- 
tent de  multiplier  les  observations,  je  crois  devoir  enre- 
gistrer la  ressemblance  do  quelques-unes  des  pisolithes 
volcaniques  avec  de  vrais  chondres  comme  en  présen- 
tent par  exemple  diveis  échantillons  de  la  météorite 
dé  Pultusk.  Il  se  pourrait  que  dans  les  profondeurs 
infra  volcaniques,  des  ('lémenls  métalliques  subissent 
encore  aujourd'hui  celli-  roiiiirlhifiaii  superficielle  dont 
Elie  de  Reaunioiit  a  forniul.'  si  in,i;jistralement lasuppo- 
sitioii  et  que  Davy  av.iil  i  all.i.  lue  ,(imme  conséquence  à 
son  inimortfllc  (IcruuM')  li-  ,\r  l.i  u.iliiic  niétalliiiue  du 
radical  des  alralis  ri  dis  hTirs. 

Slauislas  MKUNiEn. 


LE  PARFUM  DES  ROSES 


s'il  est  un  parfum  connu  et  agréalde,  c'est  bien  celui 
de  la  Rose!  il  n'en  est  pas,  aussi,  qu'on  ait  autant  cher- 
ché à  imiter  et  à  remplacer! 

Les  anciens  employaient  comme  parfum  les  pétales 
eux-mêmes;  plus  tard,  on  fit  usage  de  peaux  parfumées 
à  kl  Rose  :  la  future  peau  d'Espagne  était  cà  l'état 
d'embryon  dans  le  cerveau  des  parfumeurs  de  la  vieille 
Grèce,  peut-être  même  de  Babylone.  L'eau  de  Roses 
fut  ensuite  employée,  et  les  Romains  en  consommaient 
de  prodigieuses  quantités. 

C'est  seulement  entre  lo82  et  1642  que  se  fit  la  décou- 
verte de  l'essence  de  Roses,  dans  des  conditions  qui 
tiennent  de  la  légende  ! 

Comment  définir  l'odeur  de  la  Rose?  Si  nous  (leurons 
un  certain  nombre  de  Rosiers  en  llours,  nous  nous  ajier- 
cevons  de  suite  que  l'odeur  qui  s'en  dégage  est  loin 
d'être  identique.  Avec  M.  Blondel  qui  a  consacré  une 
remarquable  étude  aux  Produits  odorants  des  Rosiers, 
nous  devrons  de  suite  écarter  le  plus  grand  nombre  des 
espèces  connues  et  ne  conserver  que  les  variétés  de  la 
Rose  cent-feuilles,  et  mieux  encore  une  plante  d'origine 
hybride,  la  Rose  de  Damas.  C'est  bien  pour  cette  dernière 
espèce  qu'il  faudra  réserver  le  nom  d'odeur  de  Rose. 
Bimurel  dans  son  fameux  livre  des  parfums  avait  con- 
sacré à  l'odeur  ros('e  une  classe  spéciale  qui  renfermart 
les  Roses,  les  Géraniums  et  le  Palissandre.  Il  y  a  exagé- 
ration évidente. 

La  Rose  de  Damas,  celle  qui,  en  Oiient  encore,  sert  à  la 
préparation  par  excellence  de  l'essence  de  Roses,  est 
depuis  longtemps  connue  des  jardiniers.  C'est  elle  que 
l'on  cultivait  jadis  aux  environs  de  Paris  sous  le  nom  de 
Bo.se  de  Putcaux ;  il  est  probable  qu'on  doit  y  rapporter 
également  la  fameuse  rose  de  Pœstum  Rosa  bif'era  Pœsti, 
dont  parle  le  chantre  des  Géorgiques.  Actuellement,  en 
France  du  moins,  c'est  une  rareté  :  ce  n'est  plus  que 
dans  les  jardins  botaniques  ou  dans  les  fouillis  des 
vieux  jardins  de  la  campagne  qu'on  a  quelque  chance 
de  la  rencontrer. 

L'hybridité  de  celte  Rose  parait  probable,  l't  il  est  à 
peu  près  certain  qu'elle  n'est  que  le  produit  du  vulgaire 


Rosa  c.anina  et  d'une  forme  du  R.  Gallicu.  Quoi  qu'il  en 
soit,  cette  hybridation  doit  être  fort  ancienne,  et  avoir 
été  obtenue  en  Syrie  d'où  le  Rosier  de  Damas  parait 
être  introduit  en  Europe. 

Quel  est  le  siège  du  parfum  chez  les  Rosiers?  Long- 
temps on  a  pensé  qu'il  se  trouvait  dans  le  tissu  interne 
de  la  fleur.  Mais  des  recherches  récentes  ont  démontré 
que  l'essence  était  répandue  dans  les  deux  épidermes, 
aussi  bien  à  la  base  qu'au  sommet.  Le  mésopliylle  en 
est  absolument  dépourvu.  On  retrouve  également  dans 
l'épidémie  des  pétales  des  Roses  une  huile  fixe  et  une 
notable  quantité  de  tannin  qui  coexistent  avec  l'huile 
essentielle.  Les  filets  des  étaraines,  qui  se  transforment 
si  facilement  en  pétales,  dans  les  phénomènes  de  chyli- 
cature,  contiennent  également  de  l'huile  essentielle  :  on 
en  a  la  preuve  directe  en  sentant  des  étamincs  extraites 
de  la  fleur  en  quantité  suffisante. 

Quoique  l'essence  paraisse  avoir  été  connue  en  Eu- 
rope dès  la  fin  du  xvr-  siècle,  il  n'en  est  fait  nulle  part 
mention  avant  1612  par  les  voyageurs  qui  ont  visité 
l'Orient.  L'eau  de  Roses  y  était  cependant  l'objet  d'une 
production  et  d'un  commerce  considérables.  Ce  fut, 
paraît-il,  dans  une  fête  donnée  en  1612  par  la  princesse 
Nour-Djchan,  que  l'essence  de  Roses  fit  son  apparition 
dans  le  monde.  Un  canal  rempli  d'eau  de  Roses  circulait 
dans  les  jardins  :  on  aperçut  à  la  surface  de  bassin  une 
espèce  de  masse  qui  surnageait.  Après  l'avoir  retirée,  on 
reconnut  que  «  c'était  une  substance  des  roses  que  le 
soleil  avait  recuite,  et  pour  ainsi  dire  rassemblée  en 
masse  ».  Vers  la  fin  de  ce  siècle,  les  distilleries  de  Schi- 
vaz  étaient  en  pleine  prospérité.  Kœmpfer,  dans  ses 
Ammiitates  exoticœ,  dit  positivement  que  les  Roses  du 
Schivaz  donnent  «  une  matière  d'un  prix  plus  élevé- que 
l'or,  car  nulle  substance  au  monde  ne  possède  une  odeur 
plus  agréable  et  plus  douce.  »  Déjà  à  cette  é[u)(]ue  on 
ajoutait  à  la  distillation  des  raclures  de  bois  de  santal, 
procédé  qui  semble  s'être  perpétué  aux  Indes. 

Aujourd'hui,  c'est  principalement  dans  la  Bulgarie 
danubienne  que  se  prépare  la  plus  grande  quantité 
d'essence  de  Roses,  dans  la  région  des  Balkans,  jadis 
désignée  sous  le  nom  de  Roumélie  Orientale.  Cent  cin- 
quante villages  s'adonnent  à  la  culture  de  la  Rose  à 
essence,  dont  Karlova  et  Kézanlik  sont  actuellement  les 
deux  centres  principaux  de  commerce  et  de  fabrication. 
Les  plantations  y  forment  de  vastes  champs  très  mor- 
celés, ce  qui  exclut  forcément  toute  grande  culture.  Les 
Rosiers  cultivés  en  buissons  sur  deux  cents  mètres 
environ  d'étendue  sont  séparés  par  des  allées  do  1  m.  iiO 
à  2  mètres  de  large. 

Les  paysans  donnent  le  nom  de  iiiuj;r  il  de  Idanche 
aux  deux  espèces  de  Roses  (ju'ils  cullivenf.  La  rose 
blanche  très  peu  odorante  est  rejetée  par  les  cultivateurs 
sérieux  qui  ne  distillent  exclusivement  que  la  rouge. 
Quoi  qu'on  en  ait  dit  il  ne  semble  pas  que  les  Rosa  nos- 
chata  et  sempervîvens  y  soient  l'objet  d'une  culture  im- 
portante. Des  échantillons  qui  nous  ont  été  communi- 
qués par  M.  Cliristofîe,  distillateur  de  Kézanlik,  doivent 
sans  le  moindre  diiute  ('■Ire  rajiporti's  aux  /).  Diiiii(iS(:rH(i 
et  alba. 

Le  maximum  de  la  production  est  à  l'âge  de  cinq  ans, 
mais  la  plante  peut  vivre  vingt  années.  Quand  un  rosier 
a  10  ans  d'existence,  on  le  coupe  au  ras  du  sol  pour  le 
rajeunir.  La  floraison  dure  un  mois,  à  peu  près  du 
20  mai  au  20  juin.  La  récolte  commence  à  l'aube  et  est 
faite  dans  les  cultures  un  peu  importantes  par  descueil- 


LE    NATURALISTE 


ir  ki 


l."uses  que  l  on  p;i\i'  ,i  r.ii^nn  cii'  (H^ux  ci'ii 

l'ri  hectare   prodiiil    duris    li->    <irriiii>laiii  r^    liivnrables 

:i,000  kilos  de  fleurs. 

Chaque  cueillense  dépose  ses  llriu>  daii^  un  |i.iinci' 
([u'elle   porte  au  bras  ^jauclie;  à  la    lin  di'  la  j'iui  jh'i'  srs 

doigts  sont  inipi-i'^^urs  d'une  sulislaiii-r   ic>iiicii> In- 

rante  que  Ton  inidc  an  lahui'  pour  lui  c niiniiiiuiiinii' 

odeur  agréable. 

La  distillation  se  fait  do  la  manière  la  plus  simple  dans 
des  alambics  abrités  sous  des  hangars  ou  installés  sous 
un  abri  provisoire  recouvert  de  chaume.  L'appareil  dis- 
lillatoire  est  i'ornié  d'un  fourneau  de  pierre  qu'on  ali- 
mente au  moyen  de  longues  branches  d'arbres  uUuméi-s 
par  un  bout  et  d'un  alambic  de  cuivre  qui  peut  contenir 
environ  IlOlitrrs.  On  .lisllllr  cliaquefois  10  kilos  de  (leurs 
en  7;;  litres  d'eau  ri  cm  arn-lr  l'opération  quand  on  a 
recueilli  10  liln^s  d'eau  de  Hoses.  On  redistille  cette  eau 
de  roses  en  retirant  .'i  litres  seulement  de  40  litres  em- 
ployés. En  refroidissant  l'essence  vient  surnager  dans  le 
col  des' ballons  de  verre  qui  servent  de  récipients,  sous 
forme  d'une  couche  huileuse  qu'on  enlève  au  moyeu  d'un 
petit  entonnoir  d'étain. 

11  faut  en  moyenne  3,000  kilos  de  (leurs,  c'est-à-dire  la 
récolte  d'un  hectare,  pour  produire  1  kilo  d'essence. 
Celte  essence  est  achetée  sur  place  par  les  commerçants 
qui  se  livrent  de  suite  à  un  essai  préalable.  L'acheteur 
fait  un  mélange  d'eau  chaude  et  d'eau  froide  à  la  tempé- 
raturede  loà  16°  et  yplonge  un  llaconde  15  grammes  de 
l'essence  préparée.  Au  bout  de  3  minutes  doivent  appa- 
raître des  aiguilles  cristallisées;  après  10  minutes  l'es- 
sence doit  être  prise  en  une  masse  concrète.  Le  prix  de 
l'essence  pure  varie  de  800  à  900  francs  le  kilo.  En  1889 
la  production  a  été  de  3,000  kilos,  elle  peut  tomber  à 
1,.')00  kilos  dans  les  mauvaises  années. 

Aux  Indes  existent  encore  quelques  distilleries  qui 
pioduisent  une  essence  consommée  sur  place.  En  Pki- 
vence,  à  Grasse  tout  particulièrement,  l'essence  obtenue 
est  de  qualilé  absolument  supérieure.  Mais  il  faut 
100,000  kilos  de  fleurs  pour  en  donner  un  gramme  ce 
qui  en  met  le  prix  à  1800  francs  le  litre  au  bas  mot. 

L'essence  de  roses  est  fréquemment  adultérée  dans  lo 
conimerce  :  le  distillateury  ajoute  lepremier  de  l'essence 
de  Pelargonium  rosat;  aux  Indes  c'est  l'essence  d'Amlro- 
ijof/on  qu'on  y  mêle.  La  fraude  avait  atteint  de  telles  pro- 
]iortions  en  Bulgarie  que  le  gouverneur  de  ce  pays  avait 
interdit  l'entrée  de  l'essence  de  géranium  sur  le  terri- 
toire bulgare.  Sortie  pure  de  Bulgarie,  l'essence  est 
envoyée  quelquefois  à  Constantinople  où  on  la  dénature. 

L'essence  à'Andropogun  se  fabrique  dans  l'Inde,  dans 
la  vallée  de  Kaschmyr  jadis  renommée  pour  ses  roses, 
riestinée  à  frauder  l'essence  de  roses,  elle  est  elle- 
Mu'me  falsifiée  habituellement  par  adjonction  d'huiles 
di'  cèdre,  de  baume  de  Gurpus  et  même  d'essence  de 
li'rébenthine.  (^'esl  ce  mélange  affreux  qui  est  en  bonne 
liarlie  rectifié  à  Paris  et  de  là  réexpédié  en  Tui(|uie. 
Elle  coûte,  après  rectification  de  30  à  40  francs  le   kilo. 

C/e.st  en  .\lgérie  (pie  se  fabrique  l'essence  de  Pelargo- 
nium, à  Blidah.  Bouffarik,  dans  la  plaine  de  la  Mitidja, 
au  couvent  des  Trappistes  de  Staouéli,  etc.  L'essence 
obtenue  vaut  en  moyenne  de  4.'i  à  60  francs  le  kilo.  Trois 
<'ents  kilos  de  feuilles  donnent  un  kilo  d'essence.  EnPro- 
venci'  et  à  l'île  Bourbon  la  production  tend  à  prendre 
un»'  vérilnlde  importance. 


Nous  renvoyt 


sujet  intéresse    à 


l'excellent  travail  publié  par  .VI.  U.  Blondel  (I),  on  nous 
avons  puisé  une  bonne  partie  des  détails  que  nous  ve- 
nons de  donner. 

P.  Hariot. 


LES  INSECTES  YÉSICANTS 
ET  LE  ROLE  BIOLOGIOOE  DE  LÀ  CANTHARIOINE 


Lrs  (;..bV.|,lèn-  ^.•si,■an^  ,■,„,. lihirnl  un  ,!.•.  ;..,oupr< 
l,.s  luicux  ,léli,ns,  lanl  par  Iru.s  p.npnél..>  physiolo- 
giques que  jiar  leur  conslilulioii  auatomique  l'I  b'urs 
mœurs.  Tout  le  monde  connaît  les  Canlharides,  ave<-. 
leurs  magiiifii|n(s  élylres  vert  doré,  à  éclat  métallique, 
les  Méloés   d'un  Idni   d'acier,   etc.;  les  autres   types,  S!- 


Fig.l.-.Sit 


laiis,  Cerocoma,  Mylnliris  c-iiiiipii'niient  un  ;.<iaiid  iioinbrc 
d'espèces  disséminées  à  prii  près  dans  tiiulcs  les  rr;;ioiis 
du  globe  (sauf  !'■  wwir  Sihiii^  parliculier  à  l'Europe). 

En  caraid'iv  i-s./,  -,imi,iI  daii^  i:e  groupe,  c'est  la  mol- 
li;sse  des  li-LiuiiieiiN  ;  ehe/.  les  Cautluirides  notamment, 
les  élytres  sont  peu  résistantes  et  ne  consli tuent  certes 
pas  une  cuirasse  compaiable  à  celle  des  Coléoptères  ty- 
piques comme  les  Carabes,  les  Céolrupes.  etc.  Chez  les 
Mrloe,  les  élytivs   iiun  seiileiuenl  sont  foil   minces,  mais 

aussi   très  ]l.-liles,   el    11,.    lcr..m!elll    i|lle   les    pieni  iels  aU - 


^-,  \ 


—  Mv!;ibnsl)imaciihuii.     Ki,-.  i.  —   Mylal.i-is  1- 


neau\  de  l'abdomen,  laissant  lesaulies  enm[dè|eiiieiil  à 
nu.  Il  s'ensuit  que  les  Vésicauls  smil  dépniuvus  du  li-i'u- 
uient  défensif  si  perfectioni'é  chez  la  idu[iart  d(;s  autres 
Coléoptères;  s'ils  n'étaient  pas  préservés  par  une  autre 
méthode,  ils  seraient  donc  exposés  à  la  destruction  plus 
que  les  groupes  voisins.  .Nous  verrons  fout  à  l'heure  que 
les  propriétés  vésicantes  utilisées  par  l'homme  sont  jus- 
tement  corrélatives  de  la  faiblesse   de   la  cuirasse  ex- 


i  I)  Les  Produits  odorants  des  Ho- 
iii-8,  clii!z  Doin,  l'.-ii-is. 


U'  Rm 


HUINDEI, 


LE     NATURALISTE 


terne,  et  qu'elles  constituent  un  moyen  de  défense  des 
plus  efficaces. 


Fig.  6. —  Hapalus  bipunctatus. 

L'anatomie  interne  ne  présente  rien  de  bien  particu- 
lier, mais  le  développement  post-embryonnaire  et  les 
mœurs  larvaires  fournissent  encore  une  bonne  caracté- 
ristique du  groupe.  En  général,  les  larves  des  Vésicants 
ou  Triongulins  comme  on  les  appelle  depuis  Dufour 
(c'est  une  petite  larve  hexapode  dont  les  pattes  sont  sou- 
vent munies  de  trois  ongles  destinés  à  la  fixer  sur  les 
Hyménoptères),  vivent  en  parasites  dans  les  nids  d'Hy- 
ménoptères, ou    les   coques  ovigères    des   Criquets.  Par 


~^y 


/ 


^l¥      \ 


■  Zoniti 


ti. 


Z.imii-  s 


drs  moyens  variés,  qui  dénotent  un  instinct  des  plus 
liiTlVcliùiniés,  les  SitariK,  Meloe  et  Zon(<!s  a  l'état  de 
Trinngulins,  se  font  transportei  dans  les  loges  ou  les  Hy- 
ménoptères pondent  leurs  œufs,  s'établissent  sur  ceux- 
ci  qu'elles  dévorent  d'abord,  pour  se  repaître  ensuite  du 
miel  sur  lequel  ils  flottent.  Au  printemps,  au  lieu  des 
Hyménoptères  attendus,  il  sort  des  loges  un  grand 
nombre  de  Meloe  ou  de  Sitaris,  dont  la  vie  libre  à  l'état 
adulte  est  relativement  courte  et  uniquement  vouée  à  la 
reproduction. 

Les  larves  des  Cerocoma  dévorent  la  provision  de  jeunes 
Mantes  que  les  Tachytes  recueillent  pour  nourrir  leurs 
petits.  Les  Epicauta  sont  parasites  des  coques  ovigères 
des  Criquets,  qu'elles  détruisent  parfois  en  grand  nombre 
Les  larves  des  Cantliarides  sont  mellivores  et  dévorent  le 


contenu  des  cellules  d'Hyménoptères  variés.  Bien  qu'il 
y  ait  encore  un  certain  nombre  d'espèces  dont  on  ne 
connaisse  pas  les  mœurs  larvaires,  il  est  permis  de  su[)- 
poser  que  le  parasitisme,  soit  Carnivore,  soit  mellivore, 
est  général  pour  les  larves  des  Vésicants  (Fabre,  Hiley, 
Lichtenstein,  Beauregard). 

Les  Vésicants  ont  des  propriétés  pliysiolDuiqnrs  qui 
permettent  de  les  caractériser,  non  smlrMirnl  paiiiii  les 
Coléoptères,  mais  même  parmi  tous  les  lii>n  lis;  ils  ren- 
ferment un  produit  particulier,  la  cdiillinniliiK',  qui  csl 
un  vésicant  ou  épispastique  très  aclil,  (■ni|il(iy('  par 
l'homme  depuis  une  haute  antiquité  [loui-  proiluiie  des 
nffets  révulsifs.  Tous  les  Vésicants  ne  le  sont  pas  au 
même  degré,  il  est  vrai,  mais  on  ne  trouve  de  la  cantba- 
I  idine  que  dans  ce  groupe  ;  il  est  reconnu  maintenant 
que  les  autres  Insectes  (Cigales  de  Chine,  Tegenaria  mei.li- 
rinalin)  que  certains  peuples  emploient  à  la  place  des 
Cantliarides  ne  doivent  pas  leurs  ]-,ropriétés  épispas- 
liques  (si  tant  est  qu'elles  soient  réelles)  ;'i  la  cantliari- 
dine. 

Il  y  a  lieu  de  rechercher  si,  chez  l'animal  vivant,  la  caii- 
tharidine  n'est  pas  localisée  dans  certains  organes  plus 
spécialerhent  quedans  d'autres;  c'estce  qu'afaitiM.  Beau- 
regard  (1)  en  enlevant  successivement  les  diverses  par- 
ties du  tégument  et  des  organes  internes  et  en  étudiant  sé- 
parément leur  pouvoir  vésicant.  Chez  tous,  le  sang  ren- 
ferme une  grande  quantité  de  cantharidine;  comme  il 
baigne  tous  les  organes,  il  leur  communique  naturelle- 
ment ses  propriétés;  il  est  donc  de  toute  nécessité,  pour 
étudier  à  ce  point  de  vue  les  autres  parties,  d'en  enlever 
soigneusement  le  sang,  soit  par  lavage,  soit  par  tout  autre 
procédé. 

Outre  le  sang,  certaines  parties  des  organes  génitaux 
mâles  et  femelles  renferment  une  grande  quantité  de 
cantharidine,  et  il  est  très  possible  que  ce  soit  là  le  point 
où  elle  est  fabriquée  par  l'animal.  Chez  la  femelle,  ce 
sont  les  ovaires  et  la  poche  copulatrice  qui  en  contien- 
nent le  plus  ;  chez  le  mâle,  seulement  la  troisième  paire 
de  vésicules  séminales.  Les  œufs  pondus  sont  aussi  for- 
tement vésicants,  comme  on  peut  le  démontrer  en  en 
écrasant  quelques-uns  sur  la  peau;  il  ne  tarde  pas  à  se 
produire  une  rulM'r.irlion  plus  ou  moins  intense,  à  laquelle 
succèdent  des  bouisdullui es  remplies  de  sérum. 

Maintenant  que  nous  connaissons  les  propriétés  physio- 
logiques de  la  cantharidine,  sa  localisation  dans  l'orga- 
nisme, il  est  naturel  de  se  demander  quel  est  son  rôle 
dans  la  biologie  des  Vésicants,  si  elle  est  utile  ou  inutile 
à  l'animal,  et  enfin  si  sa  présence  n'entraîne  pas  quelque 
modification  corrélative,  par  rapport  aux  Coléoptères 
normaux. 

Nous  ]iuuviius  lépondre  avec  (pielque  certitude,  je  l'es- 
père du  moins,  àces  divers  points  d'interrogation,  en  nous 
basant  sur  les  résultats  fournis  par  l'observation  des  faits 
et  Texpérience  :  la  cantharidine  est,  pour  nous,  unique- 
iiirut  une  sécrelidii  délVusivi',  iililisrc  pour  la  prolertioii 

,lrr;niini;il. v  1,-s  (  iolc.plrics  .■;nn;issii'i  s,  les  Oiseaux 

ri  les  lî<'|]|ili>s  inseclivorcs.  M.  I!cauiei;,ird,  (Unis  son 
excellente  monographie  des  Vésicants,  n'a  peulrlre  pas 
appuyé  suffisamment  sur  le  rôle  défensif  de  la  canthari- 
dine; on  sent  bien,  en  le  lisant,  qu'il  en  a  pail'aitemenl 
compris  la  portée,  mais  euliii  un  peu  plusib^  détails  à  ce 
sujet  n'auraient  peut-êl If  pas  éli'  supnllus. 


•is,  Alcan,  1890. 


LK     NATURALISTE 


Pour  prouver  ce  que  nous  avançons,  il  suffit  d'observer 
ce  qui  se  passe  quand  un  Vésicant  est  attaqué  ou  simple- 
ment inquiété.  La  plupart  d'entre  eux  font  le  mort 
(Mylabre,  Cerocome,  Sitaris,  Zonitis,  Meloe)  :  ils  baissent 
la  tète,  ramènent  leurs  pattes  au-dessous  du  ttiorax, 
roulent  sur  le  flanc  et  prennent  tout  à  fait  l'aspect 
iriiisectes  morts  :  ce  moyen  de  défense  leur  est  d'ailleurs 
rommun  avec  beaucoup  d'autres  Insecles,  et  parait 
témoigner  d'une  complète  tranquillité  sur  l'issue  de  la 
lutte.  Parfois,  lorsqu'on  les  taquine  trop  longtemps,  ils 
se  réveillent  subitement  de  leur  torpeur  apparente  et 
[irennent  la  fuile  le  plus  rapidement  possible,  voyant 
que  leur  ruse  ne  décide  pas  l'ennemi  à  s'éloigner. 
Jusqu'ici  rien  de  bien  particulier.  Ce  qui  est  plus  inté- 
ressant, c'est  qu'au  monvent  où  ils  font  le  mort,  on  voit 
sourdre  des  articulations  des  pattes,  le  plus  souvent 
entre  la  jambe  et  la  tarse,  parfois  entre  la  cuisse  et  la 
J.-uiibe,  de  grosses  gouttelettes  d'un  liquide  jaune  d'or, 
un  pfMi  visqueux,  qui  renferme  de  la  cantharidine, 
comme  Leidy  et  Bretonneau  l'ont  reconnu  chez  Lijtta 
rittafa  et  Meloe,  et  qui  met  en  fuite  aussitôt  Insectes, 
Oiseaux  ou  Lézards,  ayant  attaqué  les  Insectes  en  ques- 
tion. M.  Beauregard  rapporte  à  ce  sujet  une  observation 
des  plus  instructives  (p.  224).  «  ...  J'ai  eu  l'occasion  il  y 
,1  deux  ou  trois  ans  d'en  faire  l'expérience  sur  des 
Mrinr  proscamhœus  que  j'avais  dans  une  cage  depuis 
quelquis  jours  déjà,  .\yant  reçu  sur  ces  entrefaites  deux 
l.i'z.nds  verts  de  moyenne  taille,  je  les  avais  placés  dans 
la  inriiie  cage  que  les  Meloe,  afin  de  vdiicuniiiient  ils  se 
cnmiiorleraient.  .\u  bout  de  peu  d.'  i''iii|i>,  l'un  des 
Lézaiils,  avec  certaines  précautions  d'ailli'ui  s,  s'approcha 
d'un  ^iiis  Mi'ldi'  femelle  à  l'abdomen  rebondi  et  après 
l'iivnii'  Unir  quelques  instants  s'éloigna  sans  paraître 
vciulnii-  ciilanier  la  lutte.  J'attendis  encore  quelque  peu 
et  bien  m'en  prit,  car  le  Lézard,  probablement  mal 
renseigné  par  son  premier  examen,  revint  au  .Meloe  et 
cette  fois  l'attaqua  brusquement  d'un  coup  de  mâchoire 
|Kii  II-  cn[r  (lu  ihorax.  Mais  à  peine  sa  gueule  se  refer- 
mai l-dlr  sm  l'insecte,  que  celui-ci  laissa  sourdre  une 
liiite  guutle  de  liquide  jaune  par  l'articulation  fémoro- 
libiale  de  ses  pattes  et  aussitôt  je  vis  le  Lézard  lâcher 
prise  et  faire  un  bond  en  arrière  en  tournant  la  tète  de 
coté  et  d'autre,  puis  frotter  ses  mâchoires  contre  l'herbe 
pour  se  débarrasser  du  liquide  brûlant  dont  elles  étaient 
enduites.  Dès  lors  je  pus  laisser  Lézards  et  Meloe 
ensemble,  jamais  plus  le  reptile  ne  s'atta((ua  à 
l'Insecte.  »  Les  auteurs  ne  s'accordent  pas  sur  la  nature 
de  ce  liquide  ;  Leydig  (18o9)  pensait  que  c'était  du  sang, 
venu  directement  des  espaces  sanguins  de  la  patte,  que 
l'animal  pouvait  laisser  écouler  à  volonté  ;  Magretti  (1881) 
et  .VI.  Beauregard  (1890)  se  sont  récemment  élevés  contre 
cette  interprétation;  ils  attribuent  ce  liquide  à  la  sécré- 
lion  de  glandes  hypodermiques  unicellulaires,  groupées 
en  grand  nombre  au  niveau  des  articulations. 

J'ai  montré  récemment  (I)  que  l'opinion  de  Leydig 
était  la  seule  admissible,  et  que  le  liquide  jaune  était 
bien  <ln  sang  qui  s'écoule  à  la  volonté  de  l'animal,  à 
Il  avers  de  très  fines  déchirures  de  l'articulation  tibio- 
I arsieniie;  il  est  bien  rare  qu'il  s'en  échappe  par  les 
aiiiHMiix  de  l'abdomen  ou  les  élytres.  Il  est  facile  de 
.léiiioulier  que  c'est  bien  du  sang:  il  suffit  de  piquer 
lin  \isicaiit,  un  Meloe proscarabœits,  par  exemple,  en  un 


le  et  le  rùlc  de  la  ciinlluu- 
■s  Vi'sicailts,  Balietin  ,!,■  la 
lin   1890. 


point  quelconque  des  téguments,  ou  en  sectionnant  une 
patte  ou  une  antenne,  pour  voir  sourdre  le  même 
liquide  dont  j'ai  pu  recueillir  près  d'un  demi-centimètre 
cube.  Enfin  la  constitution  chimique  identique  du  sang 
puisé  dans  la  cavité  générale  de  l'animal  et  du  liquide 
exsudé  naturellement  des  pattes  lève  tous  les  doutes. 

Le  sang  peut  donc  être  rejeté  par  divers  Vésicants,  au 
moyeu  d'un  processus  non  encore  éclairci,  dans  un  but 
défensif,  en  raison  de  la  cantharidine  qu'il  contient  : 
le  sang  renferme  aussi  une  ([uantité  considérable  de 
fibrine;  dès  qu'une  goutte  paraît  au  dehors,  il  se  forme 
presque  immédiatement  un  coagulum  assez  dense,  et  la 
plaie  est  aussitôt  fermée  par  cet  hémostatique  naturel. 

Enfin  on  peut  varier  la  démonstration  en  transportant 
le  moyen  de  défense  à  d'autres  Insectes.  J'ai  choisi  pour 
cela  la  Courtilière  {GryUotulpa  vuhiaris);  normalement 
les  Courtilières  mises  dans  le  même  récipient  que  des 
Carabes  dorés  sont  attaquées  au  bout  de  quelques 
minutes  et  rapidement  dévorées.  Avec  du  sang  de  Meloe 
proscarahœus,  j'ai  enduit  l'abdomen  d'une  Courtilière  de 
petite  taille,  puis  je  l'ai  placée  dans  un  grand  cristallisoir 
avec  quatre  Carabits  awatus  très  vifs  et  affamés 
à  dessein.  Pendant  trois  jours,  la  Courtilière  est  restée 
indemne;  elle  a  été  souvent  attaquée  par  les  Carabes, 
mais  dès  que  leurs  organes  buccaux  avaient  touché  la 
peau,  ils  s'éloignaient  au  plus  vite.  Le  troisième  jour,  la 
Courtilière  a  été  dévorée,  soit  que  le  revêtement  protec- 
teur soit  tombé,  soit  que  la  faim  ait  surmonté  le  dégoût. 
On  peut  rendre  des  Hannetons  ou  des  Courtilières 
presque  invulnérables  vis-à-vis  des  Carabes  en  leur 
enduisant  l'abdomen  d'une  solution  de  cantharidate  de 
potasse;  ce  qui  démontrerait,  s'il  en  était  besoin  après 
les  belles  expériences  de  Plateau,  que  les  Insectes  ne 
voient  pas  nettement  les  formes  et  ne  reconnaissent 
nullement  leur  proie  par  la  vue. 

La  cantharidine  du  sang  des  Vésie.iiils  est  d(Uii-  un 
produit  éminemment  défensif.  Il  faiil  *ius  uueiiii  doute 
rapprocher  de  son  existence  la  disparition  de  la  cuirasse 
chitineuse  des  élytres,  molles  chez  Canthai-is,  ou  proté- 
geant très  incomplètement  l'abdomen  (.Ue/ot^.  A  l'antique 
cuirasse,  les  Vésicants  (uil  snlislitiié  un  moyen  de 
défense  chimique,  bien  aulienn'iit  efficace. 

L.    CUKNOT. 


.ES  AK.VLCAl{I.\S  ET  LEUR  UTILITE 

LEUR   CULTURE    EX    FR.\NOE 
(Suite  cl  fin.) 


U  existe  encore  en  Niiuvell(>-(':ili'donio  trois  autres  Arau- 
carias ':  A.  Mulleri,  Balansœ  et  montana,  encore  pou  connus. 
Lu  Nouvelle-Guinée  possède  aussi,  en  dehors  de  l'.l.  Cwinin- 
ghaml.    fiuelqucs    espèces     qui    lui    sont    propres    et    qui    ne 


Tellr-^  -il ml  lit  i,i(e..nrei  Ir^  ij.. lions  sommaires  que  nous 
oss,il>.ii-i  .irturll.-iii.-iii  i,,u,  liant  l:i  distribution  de  ce  genre 
niianiu.iMe  de  C.niil'éi-es  sut-  la  siii-l'aec  du  globe. 

.lustiu'ici  les  Araucarias,  dans  les  tUvcrs  p.ays  qu'ils  habitent, 
'ont  été  utilisés  que  comme  plantes  ornementales  ou  pour 
•uv  bois  IriVs  rerherrhé;  leur  résine  a  été  employée  ompirique- 
leiil  <'..iiiiiie  iMicrii^,  l'I  (.11  a  .-TU  ill^i|il'.'i  e.'  i.(iif(iiie  les  Aratt- 
'iriiis.  eMiiiii,.-  li'^  l'ili-.  jMiiiii  11!  j.ir  i'i'  -  'I  "Il  1  ii--ent  exsu- 
ei-  Jl.illirellrni.-iil    nii      ^  nr    .  \i  m    i  ■.  .11 1  ■     il      i        rn'uv.    Il     ll'cilesl 

ouler  un  suc  très  coiiiiilexe  dans  lequel  .m  ti-ouvc  une  forte 
iroportion  do  gomme  lartibique),  un  peu  d'olco-résino  et  fort 
leu  de  glucosj.  'Voici  dans  quels  tonnes,  dans  un  travail  fait 


LE    NATURALISTE 


1889 


que 


vision  que  les  Araïuaiias  lui'ui 
exception  saisissante  par  la  nati 
leurs  sécrétions  à  base  d'arabine. 
rechercher  :   1°  l'orijiinr  cllnl^iir 

mation  au  soin  il.'  I  i  i  i^r  ini  .1 
inique  de  TolrM  i  :  ;  .  ,  ,  ,  ,  ,  vr 
tien  avec  la  sen      .,i,     :  ,,   ,    ^m,. 


n  (16  août  1887),  nous 
n  dehors  de  toute  pré- 
■iiii  ]rt  Cniiiteres  unc 
■  -L'iilillllo  r,  -iiiruse  de 
I  |i  ini  iiii(  rrss.'int  de 
le  .,'e,V.r,nn  ei  sa  for- 
aux;  i"  la  nature  chi- 
exotiques,  par  opposi- 
autrcs  Conifères  ;  3°  si 
identique 


adultes    :i    dlvr|-,rs   IHWhi.l 

A.  Rich,  A.  Coo/cii  R. 
(/kami  Ait.,  A.  excelsa  R. 
les  faits  suivants  : 

"  Les  canaux  séeréleni 


MIS  les  rameaux  jeunes  et 
\es,  d'Araucaria  Brasillensis 

BidwilUi  Hook,  A.  Cunnin- 
us  ont  permis  de  constater 

uird  normaux  et  pnraisscnt 


sur  unc  longueur  donnée  de  son  ]i;Me,>urs.  A  partir  do  ce  mo- 
ment, les  cellules  bordantes  cesseul,  de  sien'ier  de  la  résine,  se 
gélifient  et  se  transforment  en  j.'niiiiiir  (u  jKinr,  liquide  qui  se 
mêle  à  la  résim-  |iT-/-;il:ilileiiienl  <rryrirr.  A  MM  iiioiuenl  doniii-, 
le  canal   est    ri-iii|ili   .l'iuir    .|u;iiiiii/>    |ilns  ou    uuun-    il I.mlr 

d'un  produit    lnil|ilili'.  ijUl    il.■^l,■|||     M. nie     l.illru\    ,1     I', lie   ri     il  111^ 

de  l'aiini'i'  ou  mIou  Tr^in  i  .■  d'Araucaria  envisagée. 

«  Sur  i|ieli|ues  .sih  ns,  nous  avons  constaté  que  la  première 
foncliondes  eilliili  -  lionl.Miiis  esl  tout  à  fait  éphémère,  et  qu'a- 
prés  .•ivoij-  srei/'ii'  iir'-^  |iiii  ili'  I  l'sinr  ou  nirnir  s.ins  en  avoir  pro- 
duit,   ellr^     sr    IlMU-loi  iiiriil    m     |i,,|,||!r.     'i     -oiniur.    D'aUtrCS   folS, 

lapreuM.iv  |ili,i-.r  .r  m  II, ,,i  ,1  1rs  ,  ri  Iule,  hordantes  du  ca- 
nal ne    ilojlliriii     ,|Ur    ilr     |;i     rr^i),r,    ,|||i    \  |r|||    sr   UirliT  il  la   gOmmC 

sécréli'r   |,liis   h  nu    ou  iiliis  II, s  iliii-  Ir  lur ,  Mii.il.  Ce  iihéno- 


mèii 


e  d'un 
e  con- 


phénomèue  de  gomniosc  qui  n'exisle  pas  aiHeur 
naissance,  et  qui  n'a  rien  de  comparable  à  ce  qui  se  passe  dan; 
les  Cycadées,  où  les  canaux  sécréteurs  donnent  une  gomme  in 
soluble. 


«  Knétudiani  ]r 


do  l'A.  Coolcii, 
t  par  dislilla- 

que  cette  es- 
re  2o0o  et  290», 
vie  la  lumière 


tlOn   de     la    nUllirrr     linUr      .m     ,r|||     ilr      I;, 
Sence,  Soumisr    .i   ;  i    nrl  ilir.iHou,    n.'   |i;is~ 

etqu-e.l  oulir    Ir  |iio,|i„i    o im'    J  m,    r, 

polarisi-r  ,1  r;,„rl,r.  K i,  o|HUM„i  II  rrriilir.iiiou  daus  le  vide, 
nous  avons  leeouuu  i|ur  l,'  )in,iluil  .l.sillle  eiilrc  80°  et  150»  et 
qu'il  est  également  lévogyre.  L'examen  de  l'essence  brute,  avant 
la  rectification,  donne  au  contraire  une  déviation  droite  ;  c'est 
donc  à  la  chaleur  qu'est  due  la  différence  d'action  sur  la  lu- 
mière iiolavisiV,  propriété  que  l'essence  d'Araucaria  partage 
avec  les    iiiirrs  Coiiirrres. 

«  La  luoiionioii  ilr  gomme  n'est  pas  la  même  dans  tous  les 
échantillous  d'une  i  l'sino  brute  de  même  espèce  (1).  C'est  ainsi 
qu'en  opérant  sur  10  grammes  de  résine  d'Araucaria  Cookii, 
nous  avons  trouvé  comme  produits  solubles  : 

Dans  l'iSthcr  de  pétrole    Dans  l'alcool     Dans  l'eau 

1 1  gr.  165  0  gr.  243        8  gr.  592 

2 2  835  1  301         5  864 


«  En  étudiant  des  ré 
nous  avons  obtenu  pou 
produits  solubles  : 


A.  Cunninghami 
A.  Excelsa 


les  d'autres   provenances  botaniques, 
10  grammes  de  matière  brute,  comme 

ther  do  pétrole  Dans  l'alcool  Dans  l'eau 

gr.  530  0  gr.  220  9  sr.  250 

105  1          575  7  ~      35" 

930  2          195  2          875 


501 


166 


(1)  Ce  résultat  est  la  cousi't 
formation  de  la  gomme,  tel  qu 
naître  dans  les  rameaux  ei  dan 


même  92  ]iiiue  IIHI. 

n  Le  peoduil  ,1e  séeriUii.n  d 
formé  de  ,;o)iMue^  Celle-ei  y  es 
d'un  peu  de  rlmo-r,  ,|nr  l'on 
alcooliqnr  dr  l,i  -oiimio-ri  sim 
dans  la  solni  um  ,onirn-r  ,|ii  m 

n    Les    pi-o.lnils    ,|r     l'r\lr:irll, 

cool  avec  les  diverses  résines 
tasse  caustique  à  chaud.  La 
précipite  abondamment  par  I 
d'un  blane  de   nrie-e.  qui    n'es 

pure,     eNrliipIr      dr     hoilr     liM,   r 

lavée    et    dr-si-rh-'r     -r     l.iis.r    |,n 

«    Les    ,|IM!,-e    r.prrr.     ,lr      ,-- 

examim-es  i' -iiissmi  doue  ,\. 

mais  dans   drs  i,i-o|io,i,o,,s   l,,. 

d'A.  Bidu-tlUi   sreoin|,osr   d'un, 

cerne  sa  partie  solulilr  ilausl' 
sidu  amorphe,  eoinuir  lisnm, 
cristallin.  Ces  ei-is,;iii\  ^r  diss, 
peu  près  les  caeaeiiirs  dr  la  p 


gyres,  leurs  essences  le  soni 
procurer,  pour  en  détermine 


redissoutes  dans 


ul   d. 


sant  la  quantité  de  matière  en  solution  et  en 
tion  dans  chaque  cas,  nous  avons  obtenu  h 
vanls  : 

Longueur  du   tube         Qua 

Araucaria    BidwiUii . . .  .  15° 

—  Cunninghami  24»  » 
^         Cookii ..           36' 

—  excelsa 2(1° 


pagneni,  par  eiinséquent,  le  produit  d'extraction  aqueus 
(gomme  et  glucose). 

«  Les  cendres,  dans  ces  divers  cas,  sont  blanches;  elle 
fournissent  une  solution  aqueuse  alcaline,  qui  contient  du  chlo 
rare  de  sodium  en  assez  grainlr  i|ii:iniiii',  ]ioiul  dr  rlinux,  lrrs]iei 
de  sulfates  alcalins.  Dans  la  irnur  insoluhlr,  on  inuive  du  siilfatu 

Ainsi  qu'on  v.rnt  dr  Ir  Noir,  Ir,  Àraui  ari.is  olhrul  dans  leur 
canaux  M'ri-rtnirs  unr  sleiielui-r  s|„-,i, dr  i|iu  roiieordr  ave 
leur  doulilr    rolr  ,lr   ,  iroil  lir  1  ru  rs  dr  ^onill.r   n    ,lr   i/-iur.  D'aulr 

part,  sauf   Ir.s  |,eo|,oii  io,,s,  1;,  r iiosniou  du  Mir  r uio-rési^ 

neux  des  Araueai  I  is  rsi  idnii  iipir  dans  loui  Ir  -nnr  ;  mlln,  i 
résulte  do  ce  fait  ipir  ,rs  m'^iLui'.  iiouiTaieui,  n'ii  m  l,i  dislanc 
qui  les  sépare  de    rivui-o|ir   ludiisliirllr.  ni' 


favor 


serdansla  ]M,-||r  de  la 
1'^.  im/<)-(r„^,,  laïunllii.li 
bes  végétaux  en  vue  de 
pas  douteux  qu'en  ii|iau 
tion  en  Bretagne  ei  n 
nous  arriverions  s.eis  |ir 
suprême  satisfac-lio 11  dr 
sol,  on  s'affranehissaiii 

Je  fais  donc  un  aiunl  ^ 


lute  sa  gomme  sur  son  propre 
ribut   qu'elle   paie    annuclle- 


éclairé  (2)  ( 


flj   Comptes-Rendus,  .\cadémie  des  sciences,  1855. 

(2)  M.  Bompard,  agent  général  des  cultures  en  Nouvelle- 
Calédonie,  pense  comme  moi  que  ces  diverses  espèces  encore 
peu  connues  occupant  surtout  le  massif  central  de  cette  île, 
(versant   de  Kanala  du  coté  de    Fonvary)  leur  acclimatement 

dans  le    Mid la    France    serait  possible.  —    (u-àce  au  con- 

eours  de  M.  Honu.anl  nous  essayerons  de  le  le.der. 


LE    .NATURALISTE 


tériH  bien  cntcmlu  des  horticulteurs  bretons,  normands  et  pro- 
vençaux. ~v 

Il  y  .-luv.ait,  en  cftel,  également  lieu  d'introduire  en  Provence, 
et  m  Aif;('ri<'  surtout  où  elles  prospéreront  sûrement,  quelques 
r^pri  rs   coium''  A.  BrasilUnsis^    A.  CooHî,  A.  Bidwillii  et  peut- 

Si  (.11  iMi'  driiiande  comment  on  pourra  ensuite  obtenir  la 
■xommi-  do  ces  .irljres,  je  répondrai  de  suite  après  une  expé- 
rience de  (luelqucs  années,  qu'on  doit  s'adresser  au  proci'dé  du 
geinmage,  mais  à  un  gemmage  pratiqué  d'après  des  régies 
s]iécialcs  que  je  ferai  connaître,  et  qui,  dans  ces  conditions, 
cnnstituent  une  opération  absolument  inoffensive  par  les  Arau- 
iitiias  à  la  condition  qu'ils  aient  acquis  au  Ironc  de  O^SO 
à    0'"30    de    diamètre.   A   cet  lU'e,   le   gemmage   permet    <l'ex- 

Iniilr.I.-     1-   l,„.,e./,;„     Ck.H,     l,al■^•xrl,l|dc•,     rulvri:,    lUkilcsil.' 


Ir< 


>N  TAl  KMU  .V  DiaX  WIUCIIKS  " 


l'u  lioui-licr  (lé  la  cité  lie  Xew-York  lit  lécemmeiil 
réinplinc  il  II  lemarquable  animal  que  représente  notre 
dessin,  et  ijni  est  tin  bteiif  adulte  avec  deux  bouciies  dis- 
La  linurlie  proprement  dite  de  l'animal  lui  snit  iiniiine- 
ment  pour  manger,  tandis  que  l'autre  organe  sert  uni- 
quement à  boire.  Le  taureau  est  âgé  d'environ  18  mois  et 
pèse  1200  livres,  il  est  gris  pommelé,  et  lecor|is  est  bien 

/     /    /    y  ■      '    ^ 


v.int.    L.i   bouche  normale  est  de  grandeui  uidiimi l 

1  iiiilieiil  deux  rangées  de  dents,  mais  aucune  goutte  de  li 
|uidé  ii\i  jamais  passé  entre  elles.  L'autre  bouche  dont  uuf 
vué  .ii.'i,iiidie  est  ilunnér  ,iu  bas  du  dessin,  .si  ,ri.n\ii.ii 
|iiiii/i'  I .  iiliîiii  II.  s  ,!,■  ili.imètre  au  bout  d'un.'  jnnliihi- 
i.ini'o  dr  buil  I  eiiliiiit  lies  d'épaisseur  ri,  .si  siliii'i-  .li- 
lectement  snus  le  rou,  environ   .'i  égale   ilisiaïur  i\r   1,- 

(Il  D'après  Scientijk  American. 


tète  et  des  épaules.  Il  n'y  a  ni  oreilles  ni  yeux  en  rap- 
port avec  cette  bouche;  mais  il  y  a  des  narines  par  les- 
quelles l'animal  respire  aussi  bien  que  par  les  autres 
narines  et  une  rangée  partielle  de  dents  quoique  cette 
bouche  ne  lui  sert  jamais  que  pour  boire.  L'animal  a 
aussi  doubles  genoux  et  doubles  jointures  du  saliot.  Son 
i-araclère,  dit-on,  est  doux  et  tranquille. 


ACADÉMIE  DES  SCIENCES 


Séance  du  18  août  1890.  —  M.  Tixcul  présente  le  résultat  de 
s.'s  observations  sur  l'ordre  d'apparition  des  premiers  vais- 
seaux dans  les  fleurs  de  quelques  Tragopogon  et  Scorzonera. 

Séance  du  25  août.  —  ^f.  Gaudry  présente  une  note  sur  une 
mâchoire  de  Phoque  du  Groenland  trouvée  dans  la  grotte  de 
Raymonden,  prés  de  Périgueux;  la  présence  des  restes  de  ce 
Phoque  et  d'ossements  appartenant  à  divers  animaux  propres 
aux  régions  arctiques  ou  aux  montagnes  couvertes  de  neige, 
tels  que  le  Renne,  le  Chamois,  le  Renard  bleii,  le  Harfang,''\e 
Tétras  hinrr,  :tttest..  qtl'M  l'i-poqiir  qu:.lfrn:iil-.-,  il   f,i-,,i|,  presque 


M.  Mil 


ration  due  à 
réaction   des 

'v!:: 

n":'r,!::: 

est  active  et 

dure 

plus    luu.'l. 

jamais  maxin 
chées.  L'aute 

aet  i 
IV  exa 

y  a  toujoii 
raine  cnsui 

//.  '  viile/ean  sur 
.11./,  le  Decticiiê 
.lires.  L'inspi- 
externe  et  à  la 
,  au  contraire, 
ition,  elle  n'est 
el  dans  les  tra- 
vstéme  nerveux 
I  .lii 


luimere  p,ir 
l'autour  ont 
la  Pholade  du 


II....'.  '  -  hiix  |.i-„cédés 
I''    '  I   '    "li        '  'l'i.iue.  — 

-:.:■     I  •     ;•!■   -l:,'   ■  ...jl    de     la 

.ui.v.  L,„  ,_.l...,„iwiiionsde 
ur  le  mucus  lumineux  de 
salée  et  placé  sous  l'in- 
'eaus,.iit,  ii,',;essaires  à  la 

mil,.  ,,  ,|rw-v,l  ;,.;ide,  la 
!•:■  .'.;  !lu.-nce  de 

11-  •  .  ■  _..lement 
-  ,  1.  iiii. ...._.;  j).a  l'hydro- 
.iix  aux  deux  pôles  avec 
.silif,  et  une  insufflation 
1.'  lumière  n'est  donc  pas 


'■'1  ■-'i.iiml.-i -  .■iiH.,ll..i,l,.I..s  >Mns  l'intlii.. .le  :,,  r-,, nation. 

—  M.  liaii.li-y  i.n-s.-iil,.  in,._-  n..!..'  ,}■■  M.  J'.  LJ„  ,conlc  sur  la 
présence  du  Carbonifère  en  Bretagne.  D'après  l'ordre  de  stra- 
tification el  les  espèces  fossiles  qu'on  rencontre  dans  le  cal- 
caire de  Quen.m  ;llIe-ct-Vilaine),  cette  as.sise  se  riipprochcrail 
du  ("d.  i'  ■'■'  \'  '  ' .  mais  serait  plus  anciennes  que  le  Calcaire 
de  s..,,.     .  M  ,   ,.„,„.0. 

Séaii.' ■  .lu   I  I  -iii.mbre. —  M.  Duchartro  présente  une  note 


17  fé- 


II  .■!  la  tiaiis].iralion  chlorophylli.iiii.s  ^ .iiL-m.-ntées, 

i[ii.'  la  respiration  et  la  iranspirali.. 11  a  l'ol.-, mil,'-  sont 
odiliées  ou  même  dimiiuiées.  —  M.  Ducharlre  présente 
te  de  M.  II.  Jumelle  sur  l'assimilation  chlorophyllienne  des 
.   Certains    arbres,   comme    le   Hêtre, 


aibr.-s  à  feuilles 
l'Orme,  le  Chaiiii 
sentent  des  varièi 
de  ce  pigment  sj. 


-s  1.1 


■ll.v 


le  Syc 


lourpre 
il  -i\  I  1^  m-. iiis  que  le  Hêtre  et  le  Sycomore  ordinaires. 
■,  .  '.si,  un  lait  bien  connu  que  les  arbres  à  feuilles 
.iiit  uu  aioruissemcnl  m..ins  i-api.lp  que  les  mêmes 
feuilles  vertes.  —  M.  Du.  lin-n  .■  in.s.'iile  une  note  de 
.  Dangeard  sur  les  0..s|.>iiv^  l.iijin  .s  par  le  concours 
Ils   sexuels   plurinucléès.    I.'aiii.ur  a   .(u.lié  principa- 


LE    NATURALISTE 


noyaux  do  l'anthcridic.  11  n'y  a  pas  non  plus  lusiaii  il  un  imy^ni 
mâle  avec  un  noyau  femelle,  comme  le  prétend  ('Iniinlrnsky. 
Ce  prétendu  noyau  n'est  qu'un  {^lobule  oléagiuniK  iiu.iuiv 
d'une  couche  de  protoiil:i<iii:i  irnfcniiant  do  nombi-eus.  noyaux. 
On  trouve  également  d.  .  <M,s|i,,ir-<  |,lniinucléées  chez  quelques 
Ancylistées,  Saprolcgni-  rs  ri   l'rr..nosp.irées. 

SéancB  dn  8  septemlire.  -M.  Milne-Edwards  présente  une 
note  de  M.  L.  Vialhtoii  sur  le  développement  posl-rmln-x. .11- 
nairc  du  rein  de  l'Ainmocéte.  Le  rein  (mésonéph la)  esi  ii.nnr 
de  deux  lohes.  L'un  antérieur,  qui  s'atrophie  olir/  li's  Aiihum- 


cellul 

en  sr 
de  la 


rein  de  rAmniocel 


749. 
ISO. 


BIBLIOGRAPHIE 

GÉOLOGIE 
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,,r  l'rl.blv    sall.K  ■■(   SiiUmIK.    !..   Ilnisr    ..(   N,,rr,,|k.    iiid   mi 


mes  Valley,  pi.  Vil. 

Quart.  Jcurn.  Géol.  Soc.  1890,  pp.  120-154. 
Prior,  G.  T.  On  zinc    Sulphide  replacing   stibnil 
Orpiment:  An;ilv^rs  nf  Sleph.inile  and  Polybasitr. 


f.t'i.  De  RouvlUe.  N' 


Pleurorlict 


l.l™ 


7»:t 
7:t4 


735 
736 


7;tH 

73» 


nouvel  horizon  de  Graptotites   dans   le    Silurien   de  Ca- 
brières. 

Bull.  Soc.  Géol.  de  France.  1890,  pp.  116-177. 
Sacco  Fr.  Sur  la  position  stratigraphique  des  charbons 
fossiles  du  Piémont. 

Bull.  Soc.  Géol.  de  France.  1890.  pp.  23.5-240. 
De  Sarrau  d'Allard.  Relations  des  calcaires  neoco- 
uiiens  et  aptiens  de  Cruas,  du  ïcil  et  de  Lafarge. 

Bull.  Soc.  Géol.  de  France.  1890,  pp.  200-207. 
Sayn,  G.  Note  sur  le  Barromion  de  Cobonne  (Drôme). 

Bull.  Soc.  Géol.  de  France.  1890,  pp.  230-234. 
Schlumberger.    Seconde    note    sur    les    Holothuridées 
fossiles  du  Calcaire  Grossier,  11-. 

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Wetliered,  E.  Ou  Ihe  Occurrence  of  Ihe  (lenus  Girva- 


7«0. 
7H. 
742 


713. 
744. 

74.-; 


nella  in    Oolitir  Rocks,  and   Remarks    on    Ooliti 
einre,  pi.  XI. 

tliairt.  Jf.urn.  G,'ol.  Soc.  1890,  pp.  270-283. 
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von  Kr\slalls.  hlillrn  in  oriontirtcr  Lage.' 

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Wyrouboff,  G.  -Snr  la   forme   cristalline   de  1 
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ZOOLOGIE 


Ambronn,  H. 

MMheil.  /..,„!. 

Ambronn,  H. 

Mullnsken. 

Millln-il.  /...vl. 

Baur.  G.  Hn  1 


7I«.  Beddard,  F -E.  < 

m;.,  istin,  |,|,.  2;.:;-::i)l. 
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ndilus  badins,  with  Reniiirk? 


748. 
74». 

7S». 
7Sf. 


753. 
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75« 
757 


('..■nus  <:laurni,ia. 

The  .liin.  Mai/az.  Nat.  Biat.  1890.  pp.  91;93. 
Bouvier,  E.-L.  Note  sur  l'Eupagurus  anachoretns. 

Bull.  Soc.  Philomat.  de  Paris.  '.890-91,  pp.  120. 
Bouvier,  E.-L.   Observations  préliminaires  sur  l'an 
tomic  des'i;al,athées. 

Bull.  Soc.  Philomat.  de  Paris.  1S90-91,  p.  56. 
Bouvier,  E.  L.  Sm-  l'or- ,nis,,iion  de  la  Gebia  deltura. 

Bull.  ,s'of.  Phihmai.  ,lr  r.n-is.  1890-91.  p.  46. 
Bouvier.  E.-L.  itli^  r\aii")(^  .  onnilémentaires  sur  l'i 


ISnIl.    S,,,-.    Phi 

Butler,  A  -G. 


Canon  Normans.  Kr 

The  .[un.   .Ma.i„-_.  .\al. 

Carpenter,  P. -H.  On 


yil-1891,  j)p,  4/1-45, 

lus  Lyschorista.  Le 

r/hosia. 

I,  i.]i,  9i;-97, 

liritisli  Mollnsca. 

I,  pp.  fill-91. 

nnts  in  tlie  Anatoi 


Cliiarugi,  G 


Claus,  C.  On  the  I 
Th,-  Ann.  .Uai/a:. 

Daniel,  K,  u.  J, 


rkominenden 


im    Alp. 
ig.     pi, 

13-141. 


Deuisch.  Entomol.  Zeitsch.  Uesells.  1890,  ; 
Devaux,  Méthode  nouvelle  pour  l'étude  des  atmosphères 
inlerins  des  végétaux. 

Bull.  Soc.  Philomat.  de  Paris.   1890-91,  pp,  110-113. 
G.   Dilling.    H.    G.    Rcichenbach.    Eine   Skizze    seines 

Jahrb.  Ilambur,/.  Wiss.  Anstalt.  Vil.  1889.  pp.  xci-cvii 
Dohrn,  A,  Studien  /m-  Urgcschichte  dos  Wirbelthier- 
korpeis,  X\'.  Neiie  tlinudlagen  zur  Bcurthcilung  dei- 
Metanierie  des  Kopfes.  pi,  14,  15. 

Miltheil.   Zool.  Stat.  Zu  Neapel.  1890,  pp.  330-434, 
Driesch,  Hans.    ïcktonische    Studien  an   llydroidpo- 
lypen,  «  iig, 

Jcnaisc.  Zeitsch.  1890,  pp.  657-688. 
,  Dresser,  H.-E.  Notes  on  somo  Birds  collceled  hy  Dr. 
(.1.  Radde  in  the  Transcaspian  Région. 

fOis.  1890,  pp.  342-344. 

G.  Malloizel. 


Le  Gérant:  Emile  DEYROLLE. 


IMlnt.   F.    LEVE, 


12=  ANNÉE 


SÉRIE    —   I%-°    8T 


15  OCTOBRE  1890 


LA     RHUBARBE 


La  Rhubarbe  (Rheum)  est  une  herbe  vivace  à  rhizome 
volumineux  ordinairement  souterrain  et  parfois  déve- 
loppé en  épaisse  tige  aérienne  conique.   Leurs  feuilles 
sont  ordinairement  sinuées  ou  dentées  ou  palmatilobées. 
Après  avoir  produit  dès  le  commencement  du  printemps 
ses  feuilles,   la  souche  fournit  à  l'été  un  certain  nombre 
de    rameaux 
dressés  hauts 
de  1  m.  oO  à 
2  mètres  sui- 
vant les  espè-  'i'], 
ces  ou  varié-  '  ,; 
tés,     portant 

un  petit  nom-  i  , 

bre  de  feuil- 
les beaucoup 
plus  petites 
que  telles  de 
la  base  dans 
laisselle  des 
quelles    se 

développent  •. 

des  lameaux 

lloiileics   id  ^ 

milles 

La     i.uim 
de  cette  plan 
te    est 
plo\ee 
me   pui , 
idn 


lie  par  Ammianus  MarccUinus.  Il  dit  qu'elle  tire  son 
iKim  de  la  rivière  Rha  (le  moderne  Volga)  sur  les  bords 
de  laquelle  elle  croit.  Pline  décrit  une  racine  nommée 
Rhacoma  qui,  étant  pulvérisée,  prend  une  couleur  sem- 
blable à  celle  du  vin,  ou  plutôt  h  celle  du  safran  ;  il  dit 
qu'elle  est  apportée  des  environs  de  Pont.  La  drogue, 
ainsi  décrite,  est  ordinairement  considérée  comme 
la  Rhubarbe  ou  au  moins  comme  la  racine  d'une  autre 


espèce  de    Rheum  ;   jus([u'à  ce  jour  il 


1res     mets 

Outre  ces  pi  u 

pi  le  tes      la 

Rhubarbe  est 

susceptible  de  rendre  des  services  a   1  Imiin  uKun     lu 

point  de    \ue  ornemental;  placée  isolnnu  nt  sm   h  ^  po 

louses  ou  sur  les  bords  des  luières  ou  des  pie(_es  d'eau, 

ces  plantes  sont  très  décoratives  et  produisent  un]  rflet 

très  pittoresque  par  leurs  larges   feuilles  qui  atteignent 

jusquaiiO  à  00  centimètres  de  diamètre. 

Les  Chinois  paraissent  avoir  eu  connaissance  dis  luo- 
priétés  de  la  Rhubarbe,  dès  une  époque  très  antérieure 
à  l'ère  chrétienne;  il  est  question  de  cette  drogue  dans  le 
traité  botanique  nommé  Pen-King,  qui  est  attribué  à 
rempeieur  Shen-Nung,  le  père  de  l'agriculture  et  de  la 
médecine  chinoise  qui  régnait  2700  ans  environ  avant 
Jésus-Christ.  En  ce  qui  concerne  l'Asie  occidentale  et 
l'Europe,  on  trouve  une  racine  nommée  fi  ou  prjov 
mentionnée  par  Dioscoride  comme  apportée  des  rives 
du  Bosphore.  La  même  drogue  est  mentionnée  au  iv»  siè- 
LE  NATURALISTE,  P;ins,  4G,  vue  du  Bac. 


LV   RHUBARBE 


■té  impossible 
de  savoir  si 
elle  venait 
réellement 
du  Pont  ou 
si  elle  était 
apportée  de 
contrées  plus 
éloignées.  Il 
est  certain 
que  le  nom 
deRadixpoii- 
tica  ou  Rha 
jionticum  , 
employés  par 
'^cribonius, 
L argus  et 
Celse, fut  don- 
né à  cotte 
matière  par 
allusion  à  la 
légion  d'oii 
on  la  rece- 
vait. Lassena 
montré  que 
les  caravanes 
(  oramercia  - 
Us  venaient 
.le  Shensi  , 
,liiis  IcNi.nl 
d  ■  la  Chine, 
i  liokli.ua, 
dès  l'année 
tli-  avant  Jé- 
sus -  Christ . 
Les  marchan- 
dises ,  ainsi 
transportées, 
pouvaient  ga- 
gner l'Euro- 
pe, soit  par  la 
\(ui  (Il  1  i  mei  Noue,  soit  en  desrend  mt  rindus  jusqu'à 
l'iiK  II  u  |Hiit  de  Haibauke  Vincent  su[)pose  que  le  Rha 
iinpoitc  pai  la  piemiere  loiite  a  dû  lecevoir  le  nom  de 
Rha  ponticum,  tandis  que  le  Rha  tianspoilé  par  la  se- 
conde reçut  celui  de  Rha  barbaruni.  On  n'est  pas  en 
mesure  de  corroborer  cette  hypothèse,  quoiqu'elle  pa- 
raisse très  plausible.  Elle  n'est  pas  appuyée  par  l'auteur 
du  Periplus  de  la  mer  Erythrée  (vers  64  après  Jésus- 
Christ)  dont  la  liste  des  produits  exportés  de  Barbarike 
ne  renferme  pas  la  Rhubarbe  ;  cette  matière  n'est  pas 
nommée  non  plus  parmi  les  articles  sur  lesquels  un 
impôt  était  levé  iiar  la  douane  romaine  d'.Vlexandrie 
(170-180). 

Les  termes  Rheum  barbarum  ou  barbaricum,  ou  Reu 
barbarum  se  trouvent  dans  les  écrits  d'Alexander  Tral- 
lianus  vers  le  xi"  siècle,  dans  ceux  de  Benedictus   (Iris- 


LE    NATURALISTE 


pus,  archevêque  de  Milan,  et  d'Isidore  de  Séville  qui 
vivaient  au  vu"  siècle.  Parmi  les  écrivains  arabes  qui  ont 
écrit  sur  la  médecine,  Mésué  le  Jeune,  dans  la  première 
partie  du  xi"  siècle,  mentionne  la  Rhubarbe  de  Chine 
comme  supérieure  à  celle  de  Barbarie  ou  de  Turquie. 
Vers  la  même  époque,  Constantinus  Africanus  parle  du 
Rheum  indien  et  du  Rheum  ponlique,  et  déclare  que  le 
premier  est  préférable.  Au  xii"  siècle,  la  Rhubarbe  fut 
probablement  importée  de  l'Inde  ainsi  que  le  prouve  le 
tarif  des  impôts  levés  à  Acre,  en  Syrie.  Dans  ce  docu- 
ment, elle  est  énumérée  parmi  plusieurs  drogues  de 
l'Inde.  Une  liste  semblable  datée  de  1271,  relative  à  Bar- 
celone, mentionne  leRuibarbo.  Dans  un  statut  de  la  cité 
de  Pise,  désigné  sous  le  nom  de  Brève  Fundacariorum, 
daté  de  1305,1a  Rhubarbe  est  classée  parmi  les  marchan- 
dises du  Levant  et  de  l'Inde. 

La  Rhubarbe  a  été  apportée  en  Europe  des  provinces 
occidentales  de  l'empire  chinois  par  diverses  routes,  ce 
qui  a  donné  naissance  aux  dénominations  vulgaires  de 
Rhubarbe  de  Russie,  de  Turquie  et  de  Chine. 

La  première  route  traverse  les  steppes  de  l'Asie  cen 
traie  en  passant  par  Yarkand,  Kashgar,  le  Turkestan  et 
la  mer  Caspienne  jusqu'en  Russie. 

La  seconde  passe  parl'Indus  ou  le  golfe  Persique  jus- 
qu'à la  mer  Rouge  et  Alexandrie,  ou  à  travers  la  Perse, 
jusqu'à  la  Syrie  et  l'Asie  Mineure. 

La  troisième  passe  par  Canton,  seul  port  de  l'empire 
chinois  qui,  avant  l'année  1842,  est  en  communications 
directes  avec  l'Europe. 

Les  risques  et  la  dépense  par  terre  à  travers  l'Asie 
presque  entière  furent  cause  qu'autrefois  la  Rhubarbe 
était  une  des  drogues  les  plus  coûteuses.  Ainsi  à  Alexan- 
drie, en  1497,  elle  valait  douze  fois  plus  que  le  benjoin. 
En  France,  en  1342,  elle  coûtait  dix  fois  plus  que  la 
cannelle  ou  plus  de  quatre  fois  le  prix  du  safran.  A  Ulm, 
en  1S96,  son  prix  était  plus  élevé  que  celui  de  l'opium. 

Les  parties  de  l'empire  chinois  qui  produisent  la  Rhu- 
barbe sont  très  vastes,  ce  sont:  les  quatre  provinces  de  la 
Chine  propre,  connues  sous  les  noms  de  Chihli,  Shansi, 
Shensi  et  Honan:  l'immense  province  Nord-Ouest  de  Kan- 
suh, autrefois  comprise  dans  celle  de  Shensi,  mais  étendue 
aujourd'hui  jusqu'au  désert  de  Gobi  et  aux  frontières  du 
Thibet;  la  province  de  Tsing-hai  habitée  par  les  Mongols 
et  renfermant  le  grand  lac  salé  de  Kcko-nor;  les  districts 
de  Tangut,  Sifan  et  Turfan;  enfin  les  montagnes  delà 
province  de  Szechuen.  La  plante  croît  dans  les  pâturages 
des  hauts  plateaux  et  particulièrement  dans  les  en- 
droits dont  le  sol  a  été  enrichi  par  les  campements.  La 
récolte  de  la  rhubarbe  a  lieu  au  commencement  de  l'au 
tomne  lorsque  la  végétation  de  la  plante  est  au  repos  on 
arrache  alors  la  racine  que  l'on  conserve  pendant  quel- 
ques mois  ou  même  dans  quelques  districts  pendant  tout 
l'hiver.  Onnettoie  la  racine,  on  enlève  sa  portion  corli- 
cale  et  on  la  coupe  en  morceaux  pour  la  faire  sécher.  La 
dessiccation  est  effectuée  soit  àl'aide  de  la  chaleur  artifi- 
cielle, soit  par  simple  exposition  au  soleil  et  à  l'air,  ou 
bien  on  fait  d'abord  sécher  en  partie  les  morceaux  de 
racine  sur  des  pierres  chaudes,  puis  on  les  enfile  avec 
une  corde  et  on  les  suspend  jusqu'à  ce  que  la  dessiccation 
soit  complète.  La  Rhubarbe  destiné  au  marché  européen 
est  aujourd'hui  achetée  en  grande  partie  à  Hankow  sur  le 
Yangtze  supérieur  où  elle  est  apportée  des  provinces  de 
Shensi,  Kansuch  et  Szechuen.  De  Hankow,  on  la  trans- 
porte à  Shanghaï  et  là  on  embarque  pour  l'Europe. 
Les  principales  Rhubarbes  cultivées  dans  les  jardins 


senties  Rh.  australe  Don,  Rh.  Emodi  M'all.  ;  Rh.undula- 
tum  Lin.;  Rh.  palmatum  L.,  Lin.;  Rh.  hybridum  Murr; 
Rh.  compactum  L.;  Rh.  rhaponticum  L.  ;  Rh.  spiciforme 
Royle;  Rh.  Mooreraftianum  Wall.;  Rh.  crassinervum 
Fisch.  ;  Rh.  ribes  Gran.  et  Rh.  officinale  H.  Bn.  Cette 
dernière  espèce  est,  dit-on,  originaire  du  Thibet  oriental 
et  des  portions  occidentales  et  méridionales  de  la  Chine. 
Elle  fut  trouvée  vers  1867  par  des  missionnaires  français 
et  donnée  à  Dabry,  consul  français  à  Hankôw,qui  en  trans- 
mit des  échantillons  à  Soubeiran,  de  Paris.  M.  le  D"' Bail- 
lan,  savant  professeur  de  botanique,  décrivit  cette  plante 
d'après  un  de  ces  échantillons  qui  fleurit  à  Montmo- 
rency en  1871.  Cette  Rhubarbe  a  été  introduite  en  1869 
dans  le  jardin  de  la  Faculté  de  Médecine  de  Paris  où  elle 
fleurit  tous  les  ans. 

Les  Rhubarbes  croissent  dans  tous  les  terrains,  mais 
pour  obtenir  de  ces  plantes  une  végétation  luxuriante,  il 
est  nécessaire  qu'elles  soient  plantées  dans  un  sol  subs- 
tantiel, profond  et  frais  de  manière  que  les  racines  puis- 
sent pénétrer  facilement  dans  le  sol;  elles  aiment  aussi 
une  exposition  ensoleillée  et  réclament  aussi  des  arrosa- 
ges fréquents  pendant  leur  végétation  au  moment  des 
grandes  chaleurs.  Ces  plantes  se  multiplient  de  graines, 
mais  le  plus  communément  au  moyen  d'éclats  munis 
d'un  œil  que  l'on  détache  des  touffes  à  l'automne  ou  mieux 
encore  au  printemps.  Les  Rhubarbes  connues  jusqu'à  ce 
jour  sont  originaires  de  diverses  contrées  de  l'Asie. 

La  Rhubarbe  appartient  à  la  famille  des  Polygona- 
cées. 

Henri  Joret. 


LE  MARTINET  ALPIN 


("rsi  (iiiis  Ic^  i'r-_)'.\]~  l'Irv.'rs,  ausuddcs  AIpcs,  quc  nou  ; 
rciirMiiii'iiti^  11-  |ilii-  s, ,111, 1,1  ,-,,|  ,,iseau,  durant  la  belle  saisons 
il  11,'  >,,  Il  i-;,r,li'  i|ir,'\,  ,'|>ii,,iiii,>ll,'iiient  au  nord. 

Le  Mai-tincl  aliiiii,  iiM^iirani  :il   à  22  centimètres,  est  de  taille 

supérieure   au   Mai m      Ct/p^elits  aptis,  L.)  qui  habite  en 

nombre  les  villes.  I.',  -],,■,  ,'  ,1.-  Al|irs,  nommée  aussi  "  Martinet 
à  ventre  blanc  »,  se  ,lisiiii,jii,'  |, ar  le  gris-brun  des  parties  su- 
périeures; cette  couleur  ]ilus  claire  s'étend  en  tme  large  bande 
sur  la  poitrine.  La  gorge  et  le  ventre  sont  d'un  blanc  pur;  chez 
les  jeunes  oiseaux,  les  plumes  brunes  du  dos  en  sont  bordées. 
A  ses  ides  élancées  et  ■n^  uicuscs  en  icconntit  un  oise  tu  de 
haut  \ol 

Orlin  iirement  icunis  en  j  etitcs  compigme  de  dix  a  Mn  t 
mlMli      1      M  it  net    nliin     franchi";-^  nt       ^er    une  c  1  ut 


ti.,n    dcb    senti  i     ]    il   i      1  11    il  J  11   uin  i  U 

tPte  de  crainte  de  f  xire  un  faux  pas,  il  m'est  arrive  dVtre  piesquc 
étourdi  par  les  sifflements  de  ces  oiseaux  qui  m'effleuraient  de 
leurs  ailes.  Au  vol,  ils  passent  continuellement  ,ivrr  leur  largo 
bec  ouvert,  et  gobent  à  la  course  les  inscclr-  i|Mi  1,-,  ii,,Miais- 
scnt;  souvent,  ils  se  tiennent  parleurs  grill,-  ,,  la  m,  h,,,  et 
semblent  boire  l'eau  qui  suinte.  Mais  je  n'ai  m.  .,rr  iani.ii-  ob- 
servé le  fait  curieux  rapporté  par  Spallangani,  que  les  Martinets 
alpins  s'arrêtent  parfois  dans  leurs  ébats  et  s'accrochent  aux 
blocs  de  pierre,  d'autres  s'attachant  aux  premiers,  pour  former 
ainsi  une  vcrital)le  eh.iîne  animée. 

De  même  que  le  Mniin,-!  ii,,ir,  celui  des  Alpes,  à  cause  de  la 
brièveté  de  ses  iiaii,-,  -,■  ir,,nve  dans  une  position  critique, 
lursqu-a  tombe    ao  M,  ni.ll,  in.i.t  sur  le  sol.  Il   est  alors  obligé 


le  Saléve  (1,379  m.  eu  Savoie)  :  quatre  œul's  d'un  blanc  d'ivoire, 
et  de  forme  ovalairo-eUiptique,    gisaient 'sur  un  lit  do    brins 


LE    NATURALISTE 


d"herbcs  et  do  paille  entrelacées,  de  débris  de  racines  et  de  quel- 
ques plumes  que  je  reconnus  appartenir  au  Martinet.  La  ponte 
a  lieu  en  juin,  quelquefois  seulement  dans  les  premiers  jours 
de  juillet. 

Dans  la  mémo  région,  prés  du  sommet  du  Môle  (1,869  m.), 
et  jusqu'à  la  fin  de  septembre,  j'ai  suivi  les  ébats  de  cet  oiseau 
qui  s'y  reproduit,  et  j'ai  entendu  ses  cris  s'y  prolonger,  alors 
que  le  jour  avait  disparu.  Il  a  été  signalé  dans  les  montagnes 
de  la  Maurienne  et  de  la  Tarentaise,  sur  la  face  du  mont  Gre- 
nier, de  l'Arpétaz,  d'Hautcrand  et  du  mont  Tréloz,  enfin  à  la 
Tournctte  (2,357  m.)  près  du  lac  d'Annecy.  Ce  Martinet  attein- 
drait même  des  altitudes  supérieures.  En  .Suisse,  je  l'ai  vu  en 
Valais,  et  suivant  do  Tschudi,il  fréquente  l'Oberhasli,  la  Gemmi, 
le  Pletschbcrg,  l'Entlibuch  et  la  chaîne  d'Appcnzcll.  A  part 
quelques  endroits  où  il  s'établit  en  plaine,  il  ne  fait  qu'y  passer. 
Ainsi  on  chassant  en  automne,  je  l'ai  aperçu  plus  d'une  fois 
volant  au-dessus  des  marais. 

Mais  le  Martinet  alpin  n'est  pas  fisé  exclusivement  aux  Alpes, 
bien  qu'elles  paraissent  être  son  habitat  préféré  elle  plus  con- 
forme à  sa  nature.  Il  arrive  au  commencement  de  mai,  iiour 
nicher  dans  le  haut  de  la  cathédrale  de  Berne  (500  m.),  où  je 
l'ai  TU  tournoyer  en  grand  nombre  autour  des  clochers;  il  en 
repart  à  la  fin  d'août.  A  Fribourg  (640  ra.),  il  s'établit  de  même 
dans  les  anfractuosités  de  l'église.  Il  se  reproduit  encore  à 
Louéche,  en  Valais  (795  m.).  Bien  qu'il  descende  là  au-dessous 
de  sa  région  habituelle,  il  est  à  remarquer  que  ces  villes  sont 
d'entre  les  plus  élevées  de  la  Suisse.  Nous  voyons  par  contre  le 
Martinet  noir  s'élever  et  nicher,  à  Spliigen,  dans  les  Grisons 
(1,450  m.).  Un  autre  fait  rend  encore  liétéroclyte  l'habitat  de 
l'espèce  alpine.  Celle-ci  ne  craint  pas  de  s'établir  à  proximité 
de  la  mer,  dans  les  rochers  de  Gibraltar,  de  la  Sardaigne  et  de 
la  Corse.  Le  prince  Rodolphe  d'Autriche  remarqua  le  Martinet 
alpin  en  Dalmatie,  à  Raguse,  à  Lacroma.  Ici,  ces  oiseaux,  au 
nombre  d'une  vingtaine  de  paires,  avaient  élu  domicile  dans  une 
grotte  au  bord  de  la  mer.  Récemment  encore  M.  do  Washington 
ohiorva  cos  st. liions  maritimes  dans  plusieurs  localités  de  la 
I  olr  tl'Knic.  Il  parait  que  l'entrée  de  ces  grottes  est  parfois  très 
pi"i  11'-  'I''  1' :iu;  pour  peu  que  la  mer  soit  haute,  les  vagues 
viruniMii  N'y  j.'ier.  L'oiseau  doit  donc  choisir  le  moment  favo- 
rable pour  pénétrer  et  apporter  la  nourriture  à  ses  petits.  Si 
j'insiste  sur  ces  deux  points,  c'est  pour  montrer  la  diversité  des 
cantonnements  du  Martinet  alpin.  Los  conditions  d'existence  et 
do  nourrilurc  qu'il  v  trouve  lui  convirniieiit  p.irfiileiiirnt. 

Son  ail-r  .Ir  ,lislli'lMlll,,ll  S'/Irl,,l  alIX  rlllillr-  .\r  l'|-^  |  la  L'îl.-,  do 
l'Italie    .'lar    I;,    Cvr.r.    (V.    ,„vr;,l,rM   -Urh.lll   .  Ir  | .,..,,  LT   ^lllS    lo 

Tyrol,  la  Sl>i-i,-  .■(  la  Ti'ansvivaiiir.  Ki,  ( 'aniitliir,  r'.'si  a  un  ni- 
veau de  l,06u  mètres  qu'il  élève  sa  petite  famille.  L'espèce  est 
rare  en  Bidgaric  et  ne  visite  qu'accidentellement  l'Angleterre. 
En  hiver,  elle  se  montre  sur  les  côtes  de  Malabar  pour  les 
quitter  au  printemps,  et,  dans  ses  migrations  qui  s'eB'ectucnt 
toujours  en  troupes  nombreuses,  elle  traverse  l'Afrique,  gagne 
le  Sénégal  et  le  Cap. 

F.  DE  SOUAECK. 


STULCTLRI^  D'UNE  RACINE 
NAGEANTE 


E  MACHE 


ulll 


Cftte     racine    commp    toutes    les 
rt'fiioiis  à  considi5rcr,  une  écorce  et  un  (yliiiilic  ccnIraL 
Occupons-nous  d'abord  île  l'écorce. 

Écorne.  —  Elle  possède  une  quinzaine  d'assises  de 
cellules  ;  petites  à  la  périphérie,  ces  cellules  vont  en 
grandissant  jusqu'en  son  milieu,  puis  elles  sont  de  plus 
en  plus  petites  et  l'assise  la  plus  interne  est  formée  de 
cellules  caractéristiques  plus  carrées  que  les  autres. 

La  première  assise  est  l'assise  pilif'tre,  ainsi  nommée 
parce  que  dans  la  grande  majorité  des  cas  chacune  de 
ses  cellules  se  prolonge  en  un  poil  qui  sert  à  l'absorption 
des  liquides  que  la  plante  puise  dans  le  sol  ou  dans 
l'eau  pour  sa  nourriture. Dans  la  Màcrc,  plante  aquatique, 
les  racines  ne  portent  point  de  poils  ;  les  racines  des 
Jacynthes  qu'on  cultive  dans  l'eau  en  sont  également  dé- 
pourvues, mais  cultivées  dans  l'air  humide  ou  dans  la 


terre  ces  racines  no  tarderaient  pas  à  se  couvrir  de  poils 
dont  la  présence  a  pour  résultat  d'accroître  la  surface 
d'absorption. 

La  deuxième  assise  porte  le  nom  d'assîS<!  subcrcune. 
Les  parois  de  ses  cellules  se  transforment  en  subérine 
par  les  progrès  de  l'âge;  elle  forme  une  enveloppe  pro- 
tectrice autour  de  la  racine  âgée  dans  les  régions  où 
l'absorption  n'a  plus  lieu.  Elle  possède  bientôt  l'aspect 
et  les  propriétés  chimiques  du  liège,  elle  est  imper- 
méable, imputrescible,  solide,  élastique. 

Vient  ensuite  l'écorce  proprement  dite  ;  ici  nous 
pouvons  remarquer  que  les  cellules  se  sont  écartées  les 
unes  des  autres  et  qu'elles  se  sont  arrondies,  laissant 
entre  elles  des  espaces  plus  vastes  qu'elles-mêmes  ;  ces 
espaces  vides,  dans  lesquels  l'air  circule  pendant  la  vie 
de  la  plante,  sont  des  lacunes.  La  région  interne  de 
l'écorce  a  des  lacunes  plus  petites  auxquelles  on  réserve 
le  nom  de  méats.  Dans  toutes  les  racines  il  existe  ainsi 
des  méats  quadrangulaires  entre  les  cellules  de  l'écorce 
interne,  méats  indispensables  pour  la  respiration  des 
cellules;  mais  les  lacunes  plus  vastes  n'appartiennent 
guère  qu'aux  plantes  aquatiques  et  abondent  surtout 
dans  les  parties  submergées.  Les  cellules  de  l'écorce 
interne  sont  toujours  très  régulièrement  disposées  en 
séries  rayonnantes  et  concentriques  et  de  plus  en  plus 
petites  jusqu'au  cylindre  central.  La  dernière  assise  de 
l'écorce  est  l'endoderme.  On  reconnaît  toujours  cet  endo- 
derme à  un  ornement  caractéristique  des  parois  radiales 
de  ses  cellules.  Ce  sont  des  plissements  échelonnées  qui 
s'épaississ.iil  .t  -.■  li^'uiilent  formant  un  cadre  par  lequel 
chaque  cfllul.'  i>i  Im  hiaent  unie  aux  voisines,  sans  que 
les  faces  perpendiculaires  aux  rayon  subissent  de  modi- 
fications. Le  plissement  caractéristique  de  l'endoderme 
se  colore  en  rouge  par  la  fuschine  ammoniacale  et  en  vert 
par  le  vert  d'iode. 

CijHndre  central.  —  Immédiatement  en  contact  avec 
l'endoderme  est  une  assise  dont  les  cellules  alternent  régu- 
lièrement avec  les  précédentes  ;  ce  qui  nous  fait  pres- 
sentir que  ces  deux  tissus  ont  une  origine  distincte, 
comme  nous  le  verrons  plus  tard.  Cette  assise  est  inté- 
ressante à  plus  d'un  titre,  c'est  de  là  que  partent  les 
ramifications  de  la  racine:  donnons-lui  son  nom  en 
passant:  c'est  le  pt;'i''i/ij/t'. 

Ici  les  choses  se  compliquent.  Parmi  les  cellules  du 
cylindre  central  nous  eu  apercevons  que  la  fuschine  a 
fortement  colorées  en  rouge,  et  que  le  vert  d'iode  colore 
en  vert  beaucoup  plus  nettement  encore;  ce  sont  les 
vaisseaux  du  bois;  longues  cellules  ornées  d'épaissis- 
sements  spirales  ou  annelés  imprégnés  de  lignine  et  qui 
servent  à  conduire  dans  la  plante  les  liquides  absorbés  par 
la  racine.  Il  y  en  a  quatre  dans  la  racine  que  nous  obser- 
vons ;  ils  touchent  immédiatement  au  péricyclo.  Souvent 
les  vaisseaux  du  bois  plus  nombreux  sont  disposés  par 
faisceaux.  Chaque  faisceau  en  contient  quatre  ou  cinq 
dont  les  plus  gros  sont  les  jilus  voisins  du  centre  de  la 
plante. 

Entre  les  faisceaux  du  bois,  mais  contre  le  péricycle 
également,  on  voit  les  amas  de  liber  dont  les  éléments 
caractéristiques  sont  de  longs  tubes  dont  les  parois  hori- 
zontales sont  criblées  de  petits  trous.  Ces  tubea  criblés 
conduisent  vers  l'extrémité  de  la  racine  les  substances 
nutritives  élaborées  dans  le  reste  de  la  plante  et  qui 
servent  à  son  accroissement.  Le  reste  du  cylindre  central 
est  occupé  par  des  cellules  de  tissu  conjonctif,  la  moelle, 
au  centre  de  laquelle  on  voit  quelquefois  un  gros  vais- 


LE    NATURALISTE 


seau.  Une  coupe  longiUuiinale  nous  fait  voir  les  diffé- 
rences d'allongement  des  divers  éléments  de  l'écorce  et 
du  cylindre  central  ainsi  que  les  ornemenis  des  vais- 
seaux du  bois. 

Cette  constitution  de  la  racine  maintenant  connue 
nous  allons  examiner  comment  et  où  les  différentes 
régions  prennent  naissance.  Il  faut  aller  pour  cela 
jusqu'à  son  extrémité  et  y  pratiquer  une  section  longi- 
tudinale passant  exactement  par  l'axe  du  cylindre 
central.  Mais  à  mesure  qu'on  approche  du  sommet  de  la 
racine  les  cellules  ont  des  parois  de  plus  en  plus  minces 
et  im  contenu  de  plus  en  plus  dense  et  opaque  ;  il  faut, 
pour  faciliter  l'observation,  pour  la  rendre  possible  même, 
vider  complètement  les  cellules  et  ne  conserver  que  leurs 
membranes,  le  lavage  à  l'hypochlorite  de  soude  et  à  la 
potasse,  déjà  préconisé,  conduit  à  ce  résultat.  Il  faut, 
en  outre,  colorer  fortement  les  membranes  sans  pour 
cela  leur  faire  perdre  leur  transparence,  la  coupe,  en 
effet,  quelque  mince  qu'elle  soit,  contient  trois  ou  quatre 
épaisseurs  de  cellules  au  milieu  desquelles  il  faut  aper- 
cevoir la  bonne. 

Nous  allons  colorer  toutes  les  membranes,  soit  en  brun 
soit  en  noir.  Pour  le  brun  on  emploie  le  brun  d'aniline 
connu  sous  le  nom  de  brun-Bismarck.  On  immerge  les 
coupes  bien  lavées  dans  une  solution  aqueuse  de  cette 
couleur,  on  la  lave  à  l'alcool  pour  enlever  l'excès  de  ma- 
tière colorante  et  on  monte  les  coupes  dans  le  baume  de 
Canada.  On  peut  également  employer  un  excellent  pro- 
cédé de  coloration  en  noir  que  je  dois  à  l'extrême  obli- 
geance de  M.  Flot.  Ce  procédé  consiste  à  tremper  les 
coupes  d'abord  dans  une  solution  très  étendue  de  tan- 
nin, puis  à  les  plonger  dans  une  solution  très  étendue 
de  perchlorure  de  fer.  La  coupe  se  colore  immédiate- 
ment en  noir  dans  le  perchlorure  de  fer,  on  la  laisse  là 
une  ou  deux  secondes  et  on  la  lave  dans  l'eau.  Il  n'y  a 
plus  qu'à  la  monter  dans  le  baume  pour  avoir  une  pré- 
paration parfaite.  Si  la  coupe  est  bien  axiale,  bien  blan- 
chie, bien  lavée,  bien  colorée  et  bien  montée»  et  si  l'on 
arme  son  œil  d'un  bon  microscope  en  mettant  bien  au 
point  l'assise  du  milieu  de  la  racine,  on  verra  nettement 
le  méristème  terminal. 

Meristéme  terminal.  —  Le  cylindre  central,  dont  les  di- 
verses cellules  ne  sont  pas  encore  différenciées  en  vais- 
seaux criblés  ni  en  tubes,  se  termine  en  pointe  mousse 
par  une  eule  cellule . 

L'écorce,  depuis  l'endoderme  jusqu'à  l'assise  subéreuse, 
possède  également  un  contour  très  net  et  vient  se  ter- 
miner par  une  seule  cellule,  au-dessous  de  celle  qui  ter- 
mine le  cylindre  'central. 

Mais  à  l'extrémité  de  la  racine,  nous  apercevons,  au 
lieu  de  l'assise  pilifère,  un  massif  de  cellules  assez  volu- 
mineux dont  cette  dernière  n'est  que  l'assise  interne.  Ce 
massif,  qui  revêt  la  pointe  de  la  racine  et  qui  est  plus 
épais  à  l'extrémité  que  sur  les  flancs,  c'est  la  coiffe. 
Toutes  les  racines  possèdent  une  coiffe.  L'assise  la  plus 
interne  de  la  coiffe  se  sépare  latéralement  de  celle  qui 
la  recouvre  et  reste  adhérente  à  l'écorce  pour  constituer 
l'assise  pilifère.  Il  en  est  de  môme  dans  la  majorité  des 
Dicotylédones.  (Les  Nymphéas  et  les  Nénuphars  font 
seuls  exception  à  cette  règle.) 

La  cellule  terminale  du  cylindre  central  s'allonge  et 
se  cloisonne  horizontalement  puis  s'élargit  et  se  cloi- 
sonne verticalement,  s'allonge  de  nouveau  pour  se  cloi- 
sonner encore  ;  les  cellules  qui  en  dérivent  se  différen- 
cient plus  tard  et  deviennent  du  péricycle,  du  bois,  du 


liber,  <le  la  moelle.  Celle  qui  termine  l'écorce  s'étale  et 
prend  des  cloisons  disposées  en  éventail  tout  autour  du 
sommet,  jamais  cette  cellule  ne  se  cloisonnehorizontale- 
ment.  11  n'y  a  jamais  qu'une  seule  épaisseur  de  cellule 
entre  le  sommet  du  cylindre  central  et  la  coiffe.  Les  cel- 
lules détachées  de  la  cellule  terminale  de  l'écorce  s'al- 
longent dans  le  sens  du  rayon  et  [se  cloisonnent 
parallèlement  à  la  surface  de  la  racine.  On  peut  distin- 
guer à  partir  du  milieu  de  l'écorce  une  série  de  cloisons 
dont  la  plus  récente  est  la  plus  voisine  du  cylindre  cen- 
tral ;  elles  sont  numérotées  d'après  leur  ordre  d'appari' 
tion  la  première  formée  ayant  le  n°  1. 

La  cellule  de  la  coiffe  la  plus  voisine  de  l'écorce  se 
cloisonne  horizontalement;  la  cloison  la  plus  récente 
est  la  plus  voisine  de  l'écorce.  Il  se  forme  aussi  des  cloi- 
sons radicales  dont  les  plus  récentes  sont  les  plus  voi- 
sines de  l'axe  de  la  racine,  chaque  cloisonnement  est 
suivi  d'un  accroissement,  suivi  lui-même  d'un  nouveau 
cloisonnement.  La  cpiffeLcependant  atteint  rarement  une 
grande  épaisseur  parce  que  les  vieilles  cellules  qui  sont 
au  sommet  s'arrondissent,  se  détachent  les  unes  de» 
autres  et  se  dispersent. 

Les  cellules  de  l'écorce  aussi  se  détachent  les  unes 
des  autres  en  certains  points  et  laissent  entre  elles  des 
méats.  Un  méat  est  bordé  par  quatre  files  de  cellules  ;  si 
les  cellules  de  bordure  s'allongent  et  se  cloisonnent  sui- 
vant une  loi  spéciale,  le  méat  devient  une  lacune  plus 
vaste,  limitée  par  des  murs  d'assises  cellulaires. 

Au  résumé  dans  la  macre  et  dans  la  majorité  des 
autres  Dicotylédones,  la  coiffe  et  l'assise  pilifère  ont  une 
origine  commune,  l'écorce  dérive  d'une  seule  cellule 
initiale  et  le  cylindre  central  procède  également  d'une 
cellule  initiale  propre,  distincte  des  précédentes. 

L'étude  du  méristème  terminal,  c'est-à-dire  du  som- 
met envoie  de  croissance,  justifie  donc  bien  la  distinction 
faite  plus  haut  entre  les  diverses  régions  de  la  racine. 

H.    DOULIOT, 

(A  suivre.) 


PHOSPHATES  SABLEUX  DES  ENVIRONS 

( NORD  ) 


GATEAU 


Les  gisements  de  phosphate  de  chaux  du  Nord  de  la 
France,  sont  aujourd'hui  connus  et  bien  étudiés.  Ils 
existent,  comme  on  sait,  dans  les  divers  étages  du  ter- 
rain crétacé.  Les  plus  anciennes  exploitations  sont  celles 
des  Ardennes  où  on  extrait  au  niveau  des  sables  verts 
du  Gault  des  nodules  riches  que  les  ouvriers  du  pays 
nomment  coquins.  Les  nodules  et  les  fossiles  phosphatés 
du  Pas-de-Calais,  proviennent  du  même  étage  dont  les 
affleurements  forment  la  ceinture  presque  continue  du 
Boulonnais.  Pendant  longtemps  les  gisements  du  Gault 
ont  été  les  seuls  exploités,  mais  depuis  une  vingtaine 
d'années,  le  précieux  engrais  a  été  trouvé  dans  des 
couches  plus  récentes  :  d'abord,  à  Pernes  (Pas-de-Calais), 
dans  les  parties  argilo-sableuses  de  la  craie  glauconieuse 
cénomanienne,  puis  dans  la  Somme,  aux  environs  de 
Doullens,  dans  la  craie  sénonienne  supérieure  à  Bélem- 
nitelles.  Les  gisements  de  cette  région  sont  de  beau- 
coup les  plus  importants  et  les  plus  riches  par  suite  de 
l'accumulation  des  grains  de  phosphate  de  chaux  dans  le 
fond  des  poches  de  dissolution.  Le  mode  de  formation 


LE    NATURALISTE 


(le  CCS  poches  ou  puits  naturels,  a  été  étudié  et  décrit  par 
mou  savant  maître,  M.  Stanislas  Meunier  (1). 

Depuis  le  développement  de  l'extraction  du  phosphate 
(le  chaux,  la  présence  de  ce  minéral  a  été  signalée  à  tous 
les  niveaux  du  terrain  crétacé,  mais  la  teneur  est  sou- 
vent tellement  faible,  que  la  découverte  n'a  d'intérêt 
(ju'au  point  de  vue  théorique;  cependant  elle  est  utile 
aussi  pourjalonner  les  régions  où  des  recherches  indus- 
trielles peuvent  avoir  la  chance  d'être  entreprises  avec 
succès.  J'ai  signalé  (2)  ici-même,  la  présence  possible  de 
phosphates  riches  aux  environs  d'Albert  (Somme),  dans 
la  craie  à  Micrasler  cor  anguinum.  Or,  j'ai  appris  depuis 
peu  que  des  gisements  assez  importants  allaient  être 
exploités  dans  cette  région. 

Enfin,  un  nouvel  horizon  de  craie  phosphatée  a  été 
découvert  dans  le  Cambrésis  à  la  base  du  Sénonien.  La 
craie  grise  à  silex  volumineux  est,  dans  ce  pays,  furtc- 
ment  glauconieuse  et  lé- 
gèrement phosphatée  , 
mais  trop  peu  pour  donner 
lieu  à  une  exploitation  lu- 
crative, même  après  enri- 
i-hissement  mécanique. 
Heureusement,  la  nature 
qui,  ici  comme  partout,  a 
pu  y  mettre  le  temps,  a 
de  même  qu'à  Heauval  et 
à  Ciply,  concentré  par  dis- 
solution de  la  gangue  ca! 
Caire  les  grains  riches  ■!■ 
phosphate  de  chaux  qui 
forment  maintenant  une 
couche  sableuse  continue 
au-dessus  de  la  craie  grise. 
Ces  sables  sont  beaucoup 
moins  riches    et   surtout 

bien  moins  purs  que  ceux  J         "       i    '  ' 

de    la  Somme;  la  teneur 

en  phosphate  de  chaux  tribasique  dépasse  rarement 
y.'.  0/0;  de  plus,  l'argile  et  surtout  la  glauconie  qui  s'y 
trouvent  en  assez  forte  proportion,  en  diminuent  beau- 
coup la  valeur. 

L'aspect  extérieur  est  aussi  très  dilTérent;  tandis  que 
les  sables  de  Beanval  sont  d'un  gris  jaunâtre,  ceux  du 
Cambrésis  .sont  franchement  verts,  surtout  au  moment 
de  l'extraction  quand  ils  contiennent  encore  leur  eau  de 
carrière. 

La  zone  phosphatée  est  assez  continue,  mais  l'épais- 
seur varie  de  quelques  centimètres  à  un  mètre  et  atteint 
exceptionnellement  deux  mètres.  La  richesse  est  d'ail- 
leurs en  raison  inverse  de  l'épaisseur  du  dépôt.  La 
couche  est  fortement  ondulée  et  pénètre  en  poches  peu 
profondes  mais  très  nombreuses  dans  la  craie  sous-jacente 
dont  elle  dérive.  Les  silex  sont  accumulés  et  empâtés 
dans  un  lit  argileux  roux,  plastique  à  la  base,  qui  suit 
très  exactement  la  couche  phosphatée.  Au-dessus  vien- 
nent les  sables  quartzeux  landéniens  inférieurs,  puis 
enfin  le  limon  des  plateaux  dont  l'épaisseur  très  varia- 
ble atteint  en  quelques  points   une  dizaine  de  mètres. 

La  recherche  et  l'extraction  de  ces  phosphates  sont 
assez  difficiles,  il  faut  faire  de  nombreux  sondages  et 


ensuite  enlever  de  un  à  dix  mètres  de  limon  et  de  sable, 
suivant  les  points,  pour  atteindre  la  couche  utile  qui  n'a 
souvent  que  O^oO  de  puissance. 

Cependant,  il  existe  plusieurs  exploitations  impor- 
tantes, notamment  à  Quiévy-Briastre.  Ces  gisements  ont 
été  décrits  par  M.  Ladrière  (1). 

L'année  dernière,  les  travaux  de  la  nouvelle  ligne  de 
chemin  de  fer  du  Gâteau  à  (iuise  ont  nécessité  de  nom- 
breuses tranchées  dont  l'examen  est  particulièrement 
intéressant.  Elles  mettent  à  nu  un  grand  nombre  de 
poches  de  phosphate  de  chaux. 

La  figure  ci-jointe,  faite  d'après  une  photographie, 
représente  la  tranchée  de  la  gare  du  Gâteau  :  à  la  base, 
on  voit  la  craie  blanche  à  silex  à  Micrasler  breviporus, 
recouverte  par  la  craie  grise  un  peu  glauconieuse;  le 
phosphate  sableux  vient  immédiatement  au-dessus  de 
celle  craie  dans  laqurllr  il  iiruèln^    i-ii    pnches,  [leu   im- 


(I)    Comptée   rendus  de   VAcadémie    dti  sciences, 
Novembre  1886.  —  Janvier  1888. 
[2]  Aaluralisle,  15  août  1888. 


187 


portantes  ici,  mais  assez  régulières  ;  les  plus  profondes 
n'atteignent  pas  trois  mètres.  L'argile  à  silex  recouvr»?  le 
phosphate,  principalement  au-dessus  des  pointemcnts  de 
craie  qui  séparent  deux  poches  voisines  ;  quand  celles-ci 
sont  profondes,  il  y  a  eu  effondrement,  le  lit  de  conglo- 
mérat est  interrompu,  on  n'en  retrouve  que  deux  lam- 
beaux sur  les  parois  latérales.  Dans  ce  cas,  le  sable  ter- 
tiaire est  en  contact  direct  avec  la  couche  phosphatée; 
mais  dans  les  poches  de  faible  profondeur,  comme  celles 
de  la  tranchée  duCateau,  la  bande  de  silex  est  continue. 
Le  sable  landénien  vient  ensuite,  il  est  quartzeux,  très 
peu  ferrugineux  et  même  quelquefois  parfaitement  blanc. 
Le  limon  superficiel  est  ici  repiésenté  seulement  par  O^bO 
de  terre  végétale  argilo-sableuse. 

Dans  la  gare,  la  teneur  moyenne  en  phosphate  de 
chaux  tribasique  est  de  20  à  30  0/0  pour  les  sables  et  de 
6  0/0  pour  la  craie  grise. 

La  tranchée  de  Sainl-Béuiu  présente  des  poches  plus 
rares,  mais  beaucoup  plus  profondes,  elles  descendent 
souvent  au-dessous  de  la  plate-forme. 

A  l'entrée  du  ravin  de  lîeaudival,  la  craie  grise  manque 
complètement,  il  n'y  a  plus  de  phosphate;  l'argile  à 
silex  seule  est  visible  sur  la  craie  blanche  au-dessous 
d'une  épaisse  couche  de  limon. 

(I)  Annales  de  la  Sociài  géologirjHe  du  Xord,  1888-89. 


238 


LE    NATURALISTE 


Vers  Saint-Crépin,  on  retrouve  une  unique  poche  con- 
tenant une  couche  phosphatée  ayant  à  peine  0"2o  de 
puissance,  mais  la  richesse  atteint  30  0/0. 

Au  delà  de  la  station  de  Saint-Souplet,  la  craie  grise 
disparait  presque  complètement,  on  voit  seulement  quel- 
ques lit  de  sable  glauconieux  très  peu  phosphaté,  lien 
est  de  même  dans  les  anciennes  carrières  de  Molain. 

L'examen  de  toutes  ces  coupes  montre  donc  assez  bien 
l'allure  générale  des  gisements  dans  la  région.  Ils  sont 
situés  sur  une  ligne  sensiblement  droite,  allant  de  Saint- 
Souplet  à  Solesmes,  sur  les  deux  rives  de  la  Selle  et 
atteignent  leur  plus  grand  développement  vers  le  centre 
entre  liriastre  et  le  Catoau. 

Henri  Boursai-lt. 

(A  SUUTC.) 


Suites  à  la  Flore  de  France 

DE  GRENIER  ET  GODRON 

ÉRIGACÉES  LindL 

Erîca  cariiea  Linné  Species  plantarum, 
éd.  1,  355;  éd.  2,  504;  Koch  Synopsis  fl.  germ. 
et  Ileh.,  éd.  2,  p.  548;  Savi  FI.  Ital.,  I,  lab.  16; 
Reichb.  Icon.J.  Germ.,  XXVII,  1165,  1166  ;  Ces. 
Pass.  e  Gib.  Comp.  fl.  Ital.,  p.  424;  Gremli  FI. 
anahjt.  de  la  Suisse,  éd.  5  (trad.  Vetter),  p.  370; 
Gariot  et  Sainl-Lager  Etude  desfl.,  éd.  8,  p.  557. 
Exsicc.  :  Ch.  Magnier  Flora  selecta,  n°  612.  — 
Plante  glabre  ;  lige  rameuse,  à  rameaux  diffus- 
ascendants.  Feuilles  verlicillées  par  4,  linéaires, 
longues  de  6-10  millini.,  planes  en  dessus,  canne- 
lées en  dessous.  Fleurs  disposées  en  grappes  presque 
unilatérales  à  l'extrémité  des  rameaux  ;  pédicellcs 
par  2  à  l'aisselle  des  feuilles,  un  peu  plus  courts  que 
la  corolle  et  pourvus  de  deux  bractéoles  vers  leur 
milieu.  Galice  à  divisions  lancéolées,  d'un  tiers  ou 
environ  de  moitié  plus  courtes  que  la  corolle  rose, 
tubulcuse,  urccolée  ou  suhcylindrique ,  resserrée  à  la 
gorge.  Anthères  entièrement  exsertes,  terminales, 
insensiblement  atténuées  sur  le  filet,  bifides  au 
sommet,  à  loges  soudées  dans  toute  leur  longueur, 
non  appendiculées.  Capside  cylindrique-ohlongue , 
glabre,  un  peu  plus  courte  que  la  corolle.  —  Avril- 
mai. 

Hab.  —  Forêts  des  montagnes.  —  Haute-Sa- 
voie :  environs  de  Bonneville ,  sous  les  rochers 
d'Andey,  au-dessus  du  Bois-noir,  à  Dessy  près 
Pontchy  {herb.  R.,  Bourgeau).  —  Savoie  :  Mont  de 
VEpine  à  Château-Richard;  entre  Bramans  et  la 
combe  de  Villette  ;  bois  de  Villardin  et  de  Lans-le- 
Bourg  (Saint-Lager). 

Aire  géographique.  —  Allemagne  :  Baviè- 
re, etc.  {cxcl.  Silésie)  ;  Italie  septentrionale  et  cen- 
trale; Suisse  (midt.  loc);  Autriche  {muU.  loc, 
excl.  Transylvanie)  ;  Bosnie  ;  Herzégovine  ;  Serbie. 

Diffère  de  l'E.  mediterranea  L.,  dont  elle  n'est 
pour  nous  qu'une  sous-espèce  alpine  et  subalpine, 
par  ses  rameaux  diffus  (et  non  dressés),  les  feuilles 


plus  étalées,  la  corolle  plus  tubuleuse^  les  anthère.s 
entièrement  saillantes,  la  capsule  un  peu  plus 
longue.  —  La  var.  urceolaris  Reichb.  de  VE.  carnea, 
à  fleurs  plus  courtes  et  à  anthères  presque  incluses, 
rapproche  les  E.  mediterranea  et  carnea. 

PRIMULAGÉES  Vent. 

Pi'imulîi  I»ecleinoiitana  Thomas  Plantœ 
exsicatœ  et  ap.  Reichenbaoh  Flora  Germanica 
excursoria,  p.  403  ;  Koch  Synopsis  _/?.  Germ.  et 
Heh.,  éd.  2,  p.  675;  Ges.  Pass.  e  Gib.  Comp.  fi. 
Ital..  p.  408;  Gariot  et  Saint-Lager  £^«^6  des  fl., 
éd.  8,  p.  568.  —  Plante  vivace,  de  4-12  centim., 
d'un  vert  c\&w ,  feuilles  non  visqueuses,  mais  plus 
ou  moins  poilues-glanduleuses  sur  les  deux  pages 
et  abondamment  ciliées  ainsi  que  les  calices  de 
glandes  pédicellées  rouges,  à  limbe  ovale-oblong, 
crénelé  ou  denté  dans  la  moitié  supérieure,  cunéi- 
forme à  la  base  ou  atténué  en  un  court  pétiole  ailé. 
Hampe  assez  épaisse,  une  fois  au  moins  plus  longue 
que  les  feuilles.  Feurs  1-12,  violettes,  à  pédicelies 
poilus-glanduleux,  beaucoup  plus  longs  que  les  fo- 
lioles de  l'involucie  ovales-arrondies.  Dents  du  ca- 
lice ovales-obtuses.  Gorolle  à  gorge  pulvérulente. 
Capsule  un  peu  plus  courte  que  le  calice.  —  Juillet. 

Hab.  —  Hautes-Alpes  :  Alpes  du  Pelvoux,  au 
fond  du  Valgaudemar,  en  allant  du  Clôt  à  la  combe 
du  Loup  (^rvet-Touvet).  —  Savoie  :  mont  Iseran; 
Laval  de  Tignes;  vallée  de  la  Lombarde  près  Bes- 
sans;  la  Levanne  et  les  sources  de  l'Arc  ;  col  du  petit 
mont  Cenis  et  rochers  qui  dominent  le  vallon  de  Sa- 
vines  (Saint-Lager). 

Aire  géographique.  —  Italie  :  Piémont  :  val- 
lées vaudoises  [herb.  R.,  Rostan);  mont  Cenis,  aux 
Margeries  (herb.  R.,  Huguenin),  etc.  ;  Lombardic 
(Brescia,  sec.  Comp.  fl.  Ital.). 

Diffère  à  première  vue  du  P.  latifolia  Lapeyr. 
{sensu  ampl.)  et  notamment  de  la  var.  graveolens 
par  ses  feuilles  et  les  divisions  calicinales  bordées  de 
glandes  pédicellées  rouges  et  aussi  par  la  capsule 
plus  courte  que  le  calice . 

Obs.  I.  —  La  synonymie  des  Primula  latifolia, 
hirsuta,  viscosa  est  des  plus  confuses  ;  voici  com- 
ment, après  étude  minutieuse  des  diverses  plantes 
auxquelles  ces  noms  ont  été  tour  à  tour  attribués, 
nous  estimons  les  devoir  classer  : 

1°.  —  I».  latifolia  Lapeyr. 

Var.  latifolia.  —  Feuilles  atténuées  en  pétiole, 
minces,  grandes  (6-12  centim.  de  long  y  compris  le 
pétiole),  très  larges  (4-6  centim.),  lâchement  créne- 
lées dans  les  deux  tiers  supérieurs  du  limbe  ;  hampe 
multinore(3-10  flore),  environne  moitié  plus  Uvigue 
que  les  feuilles;  divisions  calicinales  ovales  ob- 
tuses; souche  Xor.^ac,  non  ou  peu  recouverte  par  les 
débris  des  anciennes  feuilles. 

Var.  Gaudini  (P.  Gaudini  Rouy,  P.  latifolia 
Gaud.,  Koch,  non  Lapeyr.).  —  Feuilles  grandes, 
ovales,  mais  à  peu  près  de  moitié  moins  longues  et 


LE    NATURALISTE 


moins  larges  que  celles  de  la  var.  latifolia  (5-9  cen- 
tini.  de  long  sur  2-4  centim.  de  large),  plus  ou 
moins  brusquement  contractées  en  pétiole,  nette- 
ment crénelées  ou  dentées  dans  les  deux  tiers  supé- 
rieurs;/<fmj»e  multiflore  (3-15  flore),  de  moitié  ou 
à  2)eine  plus  longue  que  les  feuilles;  divisions  cali- 
rinales  plus  étroites  et  plus  aiguës;  souche  le  plus 
souvent  abondamment  recouverte  des  débris  des 
anciennes /eui  lies. 

Var.  grareolens  (P.  graveolens  Ilegetsck.,  P.  vis- 
cosa  AU.  non  Vill.,  P.  hirsula  Vill.  non  Ali.).  — 
Feuilles  oblongues  (4-8  ceninii.  de  long  sur  2-2  1/2 
centim.  de  large),  atténuées  en  pétiole,  plus  ou 
moins  lùcliement  crénelées-denliculées  surtout  dans 
le  liaul;  liampc  niultillore(3-l2  llore),  de  moitié  ou 
une  lois  plus  longue  que  les  feuilles;  divisions  cali- 
cinales  courtes,  lancéolées;  souche  longue,  non  ou 
peu  recouverte  par  les  débris  des  anciennes  feuilles. 

2°  —  I».  v-iseos»  Vill.  [1779]  (I). 

Var.  alpina  (P.  liirsuta  AU.  (1785)  non  Yill.; 
P.  ciliata  Schranh;  P.  exscapa  Heg.  et  Heer ; 
P.  villosa  Korh  (p.  p.),  Haussm,  non  Jacq.).  — 
Feuilles  ocales  ou  oblongues,  plus  ou  moins  longne- 
mv ni  atténuées  ou  légèrement  contractées  en  pétiole 
ailé,  ordinairement  joe</tes;  plante  souvent  naine,  à 
hampe  grêle,  paucijlore  (1-5  flore),  parfois  presque 
nulle. 

Var.  Pyrenaica  (P.  Pyrenaica  Roug,  P.  viscosa 
Bordère  Exsicc.  p.p.  (Gèdre).  non  Vill.  —  Feuil- 
les largement  ovales  ou  suborbiculaires,  brusque- 
ment atténuées  ou  contractées  en  pétiole,  ordinaire- 
ment y.Vvx  grandes  (3-6  centim.  de  long)  ;  plante  de 
4-111  ccMtiuK,  à  Innnpe  du  double  plus  gro,sse  que 
dans  la  var.  alpina  cl  multiflore  (3-10-f!ore). 
G.  RouY. 


HKCIIKKCIIK  ET  ÏMÎÉPAIUTIOX  DES  POIS.SOXS 


Les  Poissons  sont  des  animaux  dont  l'étnde  ollrc  nu 
firand  inténH;  néanmoins  les  collections  iclitliyologiques 
sont  peu  nombreuses  par  suite  des  difficultés  que  pré- 
sente la  conservation  de  ces  animaux. 

Reclierehe  des  Poissons.  —  Tout  le  monde 
coimait  les  différents  procédés  en  usage  pour  capturer 
les  Poissons;   nous   ne   les  indiquerons   pas  ici   :  nous 


(l;  I-e  r.  viscosa  fiifloi-c  du  P.  latifoUa  par  sa  viscosité  bien  plus 
hondante,  surtuut  sur  les  deux  pages  des  feuilles,  la  hampe  ii'at- 
îir/nanl  pas  la  longueur  des  feuilles  ou  la  dépassant  à  peine,  les 
leurs  d'un  pourpre  clair,  la  capsule  sensiblement  plus  courte  que  le 
tilice,  enlin  les  feuilles  bien  plus  petites. 


nous. bornerons  à  donner  quelques  renseignements  sur 


^^^ 


-  -^^^^^^^ 


e,  Traehinus  vipera. 

les  moyens  de  se  procurer  les  principales  familles.  Du 
reste,  indépendamment  des  moyens  de  pèche  en  usage, 
le  Naturaliste  doit  surtout  recourir  aux  pêcheurs  de 
profession  qui  peuvent  lui  procurer,  beaucoup  mieux 
qu'il  ne  le  ferait  lui-même,   toutes  les    espèces  d'une 


Le  RouL'et,  Muilu.s 


contrée.  Pour  les  espèces  marines  il  faut  surveiller  le 
retour  des  bateaux  de  pêche  et,  au  besoin,  se  faire 
admettre  sur  ces  bateaux  :  on  pourra  ainsi  obtenir  beau- 
coup de  Poissons  rares  que  les  pêcheurs  ne  conservent 


^^. 


Le  Gronilin,  Trigla  aspcr 


pas  parce  qu'ils  ne  les  jugent  pas  propres  à  la  v 
pour  la  consommation.  On  ne  doit  pas  aussi  néglige 
marchés  dans  les  villes  et  surtout  dans  les  ports  de 


ente 
r  les 
mer 


^V^'    "" 


'^^^^ 


C.ltUbbublhs 


où  on  sei'a  toujours  sur  de  trouver  un  grand  choix  de 
sujets  et  d'espèces  que  l'on  ne  pourrait  se  procurer 
autrement.  Il  faut  surtout  intéresser  un  pêcheur  à  ses 


LE     NATURALISTE 


LK    NATURALISTE 


recherches  et,  moyennant  une  faible  rétribution,  il  vous 
mettra  en  réserve  bien  des  Poissons  qu'il  ne  conserve- 
rait pas. 

«  11  n'est  pas  un  pécheur,  dit  Boilard,  qui  ne  ren- 
contre quelquefois  dans  ses  filets  des  espèces  qui  sont 
complètement  inconnues,  surtout  après  une  violente 
tempête  ou  une  tourmente  de  longue  durée.  Si  vous 
avez  su  inspirer  à  cet  homme  de  l'intérêt  pour  vos 
recherches,  loin  de  jeter  ou  de  laisser  perdre  ces  ani- 
maux dont  il  ignore  la  valeur,  il  vous  les  enverra  et 
bientôt  vous  posséderez  des  individus  qui  ne  seront  dans 
nulle  autre  collection  que  la  vôtre.  .. 

I^oissons  osseux.  —  Les  Pn-i-h'^  soni  Irrs  com- 
munes dans  nos  rivières,  nos  lacs;  les  ifaï's  ou  Loiipx  se 
venilciil  sur  nos  marchés,  ainsi  que  les  Seirans,  les  Vives, 
les  Miillfs  ou  Rougets.  Les  Grondins  sont  communs  sur 
nos  côtes;  les  Cottes  ou  Chabots  sont  bien  connus  de  tous 
les  pêcheurs  à  la  ligne.  Les  Epinoches  ont  été  étudiés 
depuis  longtemps  à  cause  de  leur  nidification;  il  est 
intéressant  de  recueillir  ces  nids  qui  ont  différentes 
formes  et  qu'avec  un  peu  d'attention  (ui  peut  reiiconlier 
dans  toutes  nos  rivières. 

Les  Daurades,  Pagels  et  Itousseaux  s'approchent  réguliè- 
rement de  nos  côtes  vers  le  printemps  ;  on  peut  en 
cajiturer  facilement  au  moment  de  leur  migration,  ainsi 
que  les  Maquereaux,  les  Thons,  les  Muges  ou  Mulets  qui 
parcourent  notre  littoral  en  troupes  nombreuses. 

Les  Gobies  sont  pris  journellement  par  les  pêcheurs  à 
la  ligne  de  nos  côtes.  Les  Baudroies,  les  Labres  se  ven- 
dent sur  nos  marchés.  Les  Carpes,  les  Barbeaux,  les  Gou- 
jons, les  Abtes,  les  Brèmes,  les  Loches  sont  les  poissons 
que  l'on  prend  le  plus  fréquemment  dans  nos  rivièrrs  i^l 

Les  Harengs,  les  Aloses,  les  Sardines,  les  Anchois,  les 
Saumons,  les  Truites,  les  Eperlans,  les  Morues,  les  Merlans 
se  trouvent  sur  tous  nos  marchés,  ainsi  que  les  Poissons 
plats  :  les  Plies,  les  Soles,  les  Turbots;  il  en  est  de  même 
]iour  les  Poissons  anguilliformes  :  Anjuj^es,  Congres,  etc. 

Les  Lophobranchcs  sont  faciles  à  se  procurer  sur  nos 
côtes;  ils  se  dessèchent  facilement  et  sont  d'une  conser- 


k 


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A\ 


y' m 


11-'    1s  —  Balisic,  Bahslcs  ciputtu^ 
vation   facile   :   on    peut   avoir   par   l'intermédiaire   des 
pècliciu-  1rs  ///>,/, o/7/(;,/„s  et  \''s  Si/iiii)ialhi's-ai<juilles  qu'Un 
ramèiinil  soincnl  ,|,iii-  Inn,  liIrN. 

L'oidiv  (les  l'U;i,uj„i>ihr^  ivutri MU'  ilrs  Poissons  égale- 
ment d'une  conservation  facile  :  les  Moles  ou  Poissons-lune, 
les  Balistes,  les  Coffres. 

A.  (;r.\N(jer. 
{A  suivre.) 


CONSIDÉRATIONS  SUR  L'INULACONYZÂDC 

Plante  de  la  famille  des  Composées, 


On  est  viiiiiiif.nl  éionné  d'entendre  les  anciens  lépi- 
doptrii-lr,  ,'iniiN.rfr  avec  complaisance  une  foule  d'es- 
pèces il. ■  |(]iiiliiiiirii's  prises  autrefois  à  Paris  au  Bois  de 
Boulogne  et  que  l'on  y  chercherait  vainement  aujourd'hui. 

A  la  réflexion,  cependant,  on  s'explique  sans  difficulté 
la  disparition  de  ces  espèces. 

Aux  clairières  isolées,  aux  allées  herbues,  ont  succédé 
des  bosquets  touffus,  des  routes  sablonneuses,  empier- 
rées, et  de  véritables  escouades  d'ouvriers  — •  alors  que, 
comme  la  Vé/ius  de  Milo,  l'agriculture  manque  de  bras 
-  sont  continuellement  occupées  à  donner  la  chasse  aux 
herbes  folles  jusque  dans  les  allées  les  plus  retirées. 

Adieu  donc  les  argynnes,  les  hespérides  et  nombre  de 
satyres  ! 

Et  quand  on  pense  qu'à  la  belle  saison  des  centaines 
de  mille  de  Parisiens  envahissent  ce  magnifique  parc, 
on  peut  se  faire  une  idée  du  pillage  auquel  il  est  livré. 

La  moindre  fleur  blanche,  rose  ou  bleue,  n'est  pas 
plus  tôt  aperçue  qu'elle  est  arrachée  ;  chacun  veut  avoir 
son  bouquet,  afin  d'emporter  un  souvenir  de  son  «  ex- 
cursion à  la  campagne  »  ! 

Certes,  je  suis  loin  de  blâmer  ce  goût,  que  je  trouve 
bien  naturel;  mais  j'ai  vu  les  bords  des  allées  si  souvent 
jonchés  de  ces  bouquets  rejetés  quelques  instants  à 
peine  après  avoir  été  cueillis,  que  je  ne  puis  m'empêcher 
de  croire  qu'il  eût  certainement  mieux  valu  laisser  ces 
lleius  sur  leurs  tiL'i-s,  conime  on  doit  laisser  les  roses  au 

Parmi  Içsplantes  du  liois,  il  en  est  une  qui,semble-t-il, 
devrait  échapper  à  de  pareilles  mutilations,  que  com- 
mandent seules  l'irréflexion  et  le  caprice.  N'ayant  rien 
de  particulièrement  attrayant,  fleurissant  tard,  à  une 
époque  où  le  goût  pour  les  fleurs  s'est  singulièrement 
affaibli,  sa  fleur,  dû  reste,  étant  presque  insignifiante, 
VInulacomjsa  pourrait  se  flatter  de  vivre  en  paix,  de  pros- 
pérer sans  inquiétude  au  milieu  des  autres  plantes  con- 
tinuellement torturées,  déchirées,  arrachées. 

Dans  son  jeune  âge,  elle  n'a  rien  à  redouter;  mais 
quand  le  mois  de  juillet  est  arrivé,  quand  le  soleil  a  rôti 
les  herbes  parmi  lesquelles  pousse  l'/nu/a  coj2i/;a,  commen- 
çant alors  à  développer  ses  cônes  floraux  et  à  s'élever  au- 
dessusdesplantes  qui  l'environnent,  survient  un  prome- 
neur aux  sentiments  égalitaires,  qui,  d'un  coup  de  canne 
bien  appliqué,  vous  casse  en  deux  la  pauvre  plante, 
la  prenant,  parce  qu'elle  dépasse  les  autres,  pour  un 
pavot    à  Tarquin  ! 

Il  est  plus  que  probable  qu'ainsi  traitée  celte  Inula  est 
destinée  à  aller  rejoindre  les  autres  plantes  disparues 
de  la  localité  ;  mais  avant  que  pareil  accident  lui  arrive, 
il  m'a  paru  intéressant  de  signaler  succinctement  les  es- 
pèces de  chenilles  que  j'ai  trouvées  sur  elle  au  Bois. 

Je  ne  parlerai  pas,  bien  entendu,  des  espèces  essen- 
tiellement polyphages,  telles  que  celles  des  genres  Tvij- 
phwna  et  Tioeiua  ou  des  Botijsferrugalis  et  SeiaphilaWnhl- 
liomiaun  :  }!•  nientinniuTai  simplement  celles  qui  vivent 
d'une  facdii  |ilus  -~|H'(i,ib'  ou  presque  exclusive  ib-  Vlnula 
coni/s'i  . 

En  avril,  sous  les  feuilles  radicales,  dans  une  galerie 
soyeux  courant  à  terre,  on  peut  trouver  la  chenille  en- 
core jeune  do  \a  Pleurota  Sehli]'geriellaZ,chon\lle.  qui  n'a 


242 


LE    NATURALISTE 


été  décrite  nulle  part,  et  à  laquelle  je  consacrerai  un 
article  particulier. 

A  la  même  époqu3,  dans  les  feuilles  radicales  bour- 
souflées et  rembrunies,  vivent  en  mineuses  et  en  so- 
ciété des  chenilles  de  rAcrolepiaperlepHkllaStt.,io\\ees- 
pèce  d'Angleterre  et  dont  la  chenille  a  été  décrite  par 
M.  Barrelt  dans  YEhtom.  M.  Mag.  juillet  1879.  Cette  es- 
pèce est  très  localisée  dans  les  fossés  des  fortifications 
entre  Passy  et  Auteuil. 

Plus  tard,  dans  une  feuille  repliée,  se  cache  le  Botys 
crocealis  Hb., chenille  décrite  par  Guenée  et  par  Von  Nol- 
ken  ;  espèce  rare  au  Bois.  La  femelle  dépose  à  la  face 
inférieure  des  feuilles,  près  des  nervures,  de  petits  œufs 
très  plats  et  par  groupe  de   deux  ou  trois. 

En  mai,  le  collet  de  la  racine  est  rongé  par  la  chenille 
blanchâtre  de  la  Cochylis  alcella  Sch.  Cette  manière  de 
vivre  de  cette  chenille  est  assez  conforme  aux  renseigne- 
ments fournis  par  Merrin,  mais  diffère  totalement  do 
ceux  de  Gartner. 

Dans  les  pousses  de  l'Jmda  conyza  qui  ne  se  dévelop- 
pent pas,  on  est  presque  sur  de  rencontrer  la  curieuse 
chenille  du  Lcioptilus  carphodactylus  Hb„  décrite  par 
Schmidt  Berl.  E.  Z.  1863. 

En  juin,  toujours  dans  les  feuilles  radicales,  en  mi- 
neuses et  en  société,  les  chenilles  de  VEnnychia  albofas- 
datis  Tr.  ne  sont  pas  très  rares  sur  les  hiula  des  fossés 
des  fortifications  près  de  la  Muette.  J'ai  vu  assez  souvent 
les  œufs  de  cette  espèce  sous  les  feuilles.  Chenille  trou- 
vée par  le  D"-  Steudel,  et  figurée  par  Hoffmann. 

En  juillet,  nouvelle  apparition  de  l'Acrokpia  perlepi- 
della  donnant  le  papillon  en  août.  — Je  ne  crois  pas 
qu'une  seconde  génération  ait  été  signalée  pour  cette  es- 
pèce. 

En  août  et  en  septembre,  deuxième  génération  de 
VEnnychia  albofascialis  dans  les  feuilles  caulinaires,et  du 
Leioptilus  caiphodactyhts  daiiis  les  cônes  ou  anthodes.où  sa 
présence  est  signalée  par  l'élévation  d'une  petite  touffe 
de  fleurons  ou  d'aigrettes  au  centre  de  l'authode. 

Enfin,  en  octobre,  dans  les  graines  fortement  soudées 
ensemble  et  transpercées,  gîte  un  tout  petit  ver  blan- 
châtre sans  patte  aucune,  c'est  la  chenille  de  VApodia 
bifractella  Dgl.,  destinée  à  rester  emprisonnée  ainsi  jus- 
qu'au mois  d'août  suivant.  Tous  les  pieds  A'Inula  qui 
ont  pu  parvenir  à  la  floraison  portent  cette  chenille  dé- 
crite et  figurée  par  Stainton,  Nat.hist.,\. 

Ainsi  donc,  de  cette  plante,  rien  n'est  épargné  :  ni  la 
jeune  tige,  ni  les  feuilles  radicales,  ni  les  caulinaires, 
ni  les  anthodes,  ni  les  graines,  et  cependant  VInula 
conyza  résistait  à  ces  destructeurs  inconscients,  se 
trouvant  assez  forte  pour  les  entretenir  eux  et  leurs  gé- 
nérations. 

Résistera-t-elle  toujours  aux  coups  de  canne  intelli- 
gents? 

On  sait  que  les  hyménoptères  et  les  diptères  paru- 
sites  sont  là  pour  s'opposer  à  la  trop  grande  multipli- 
cation des  chenilles  et,  partant,  à  leurs  ravages. 

Mais  contre  cette  manie  de  couper  les  fleurs  pour  les 
jeter  ensuite,  de  briser  les  plantes  à  tort  et  à  travers, 
rien  à  faire  :  c'est  incurable  ! 

P.     CHRÉTIKN. 


THESES  DE  LA  FACULTÉ  DES  SCIENCES 
DE  PARIS 


Recherclies  sur  la  structure  comparée  de  la  tige  des  arbres  (1) . 
Par  m.   Léon    Flot 

M.  Flot  s'est  surtout  proposé,  dans  ce  travail,  do  rechercher 
s'il  n'existe  pas  quelques  différences  anatomiques  entre  la  por- 
tion de  tige  que  développe  un  arbre  d'espèce  déterminée  dans 
l'année  de  sa  germination,  et  une  pousse  verticale  d'un  an,  née 
sur  un  individu  adulte  de  la  même  espèce. 

Pour  ne  comparer  que  dos  objets  comparables,  l'auteur  a 
toujours  eu  la  précaution  d'attendre  que  l'organe  étudié  eût 
achevé  sa  différenciation  secondaire. 

D'autre  part,  les  données  les  plus  élémentaires  de  la  morpho- 
logie externe  lui  imposaient  la  nécessité  df  distinguer  avec 
tous  les  botanistes  deux  parties  très  différentes  dans  l'axe  d'une 
plante  d'un  an  :  la  partie  hypocotylée  ou  tigelle,  et  la  partie 
épicotylée. 

Or,  un  premier  fait  que  M.  Flot  établit  au  début  de  son  mé- 
moire et  qui,  pour  être  mis  en  lumière,  n'exige  même  pas  l'emploi 
du  microscope,  est  l'insuffisance  évidente  de  cette  distinction,  qui 
présente  un  caractère  trop  absolu.  Au  point  de  vue  de  l'aspect 
extérieur,  la  brauchr  d'iiii  an  d'un  arbre  âgé  et  la  région  su- 
périeure de  l'arlu''  'l'un  :m  iirêsentent  peu  de  différences,  à 
part  celle  de  rintnisiii-  du  développement,  moindre  dans  la 
plante  d'un  an.  La  tigelle,  au  contraire,  est  presque  toujours 
écailleuse  et  renflée;  elle  est  toujours  glabre,  même  quand  la 
région  supérieure  de  l'axe  est  très  velue.  Mais  ces  caractères 
de  la  tigelle  s'étendent,  dans  bien  des  espèces,  au-dessus  du 
point  d'insertion  des  cotylédons  :  c'est,  par  exemple,  ce  qui  se 
produit  dans  le  Chêne  et  le  Châtaignier,  où  les  cotylédons  hypo- 
gés  sont  séparés  des  véritables  feuilles  par  une  série  curieuse 
d'écaillés  rudimentaires.  Telles  sont  les  considérations  qui  con- 
duisent l'auteur  à  distinguer  dans  la  plante  d'un  an  :  1°  la  ré- 
gion tigellaire,  qui,  chez  certains  arbres,  se  développe  seule  dans 
la  première  année,  qui  peut  s'arrêter  au  point  d'insertion  des 
cotylédons  (alors  elle  s'identifie  avec  la  tigelle)  ou  s'étendre 
bien  au  delà  de  ce  point,  mais  qui  ne  porte  jamais  de. feuilles 
normales  et  prend  fin  un  peu  avant  l'apparition  de  celles-ci  ; 
—  2°  la  région  cavlinaire,  pourvue  de  vraies  feuilles. 

Cette  distinction  est  d'ailleurs  pleinement  justifiée  par  l'étude 
de  la  morphologie  interne.  En  effet,  si  la  région  caulinaire  dif- 
fère peu  d'une  pousse  verticale  de  l'arbre  adulte,  la  région  ti- 
gellaire a,  au  contraire,  une  structure  très  spéciale. 

On  sait,  par  exemple,  qu'une  des  formations  secondaires  les 
plus  importantes  dans  les  pousses  annuelles  des  arbres  est  le 
liège,  qui  peut  se  rlêveloppfr,  suivant  les  espèces,  à  des  pro- 
fondeurs très  variaMis,  clrjuiis  l'épiderme  (Pommier)  jusqu'au 


péricycle  (Clêii.ai 
commune  étant  i 
gion    tigellaire, 
précoce  ;  de  plus 
sa  structure 
le   Pommier 

Charme,  TO 


sa  zone  d'apparition  la  plus 
iiiciliairnirnl  sous-épidermique.  Dans  la  ré- 
pparilion  du  liège  est  généralement  plus 
se  distingue  souvent  du  liège  caulinaire  par 
situation  plus  profonde  :  chez 
xemple,  il  est  épidermique  dans  la  région 
il'i-iiiHiui'  dans  la  région  tigellaire  ;  chez  le 
Hrin,  liypodermiquo  dans  la  première,  il 
lue  clans  la  seconde.  M,  Flot  a  réuni  sur  ce 


devient  cndudermique 
sujet  une  ample  moisson  de  renseignements  dont  l'énumération 
détaillée  nous  entraînerait  trop  loin,  mais  qui  fournissent  à  l'é- 
tude des  différences  morphologiques  existant  entre  les  membres 
comparés  dans  son  travail,  les  données  les  plus  positives. 

La  r>''.'Hin  li;_"-llairr  j.ïc^rni'-,  pai-  rapport  au  cylindre  central, 
un  graiiil  d.'vrlM|,]irniriii  dr  r.aa.i'.-r  , m^  pour  parler  plus  cxac- 
lemonl,  d.'  la  /.„w  |.ariuih\  nialniM-  .■xlerne  (qu'elle  soit  four- 
nie par  rèciircc  ou  le  péricycle)  ;  cotte  zone  est  d'ailleurs  le 
siège  d'une  importante  accumulation  de  réserves. 

Les  assises  coUenchymateuses  qui  caractérisent  souvent  la 
partie  externe  de  l'écorce  dans  la  région  caulinaire,  n'existent 
pas  dans  la  région  tigellaire  ou  se  difïérencient  très  tardive- 
ment, comme  il  arrive  dans  le  Bouleau.  Les  assises  internes  de 
l'écorce  peuvent  d'ailleurs  elles-mêmes  disparaître,  exfoliées 
par  le  liège  profond. 

Le  sclércnchyme  péricycliquc  qui  forme  fréquemment,  en  de- 
hors de  l'anneau  lihéro-ligneux  de  la  région  caulinaircj  soit  uno 
série  discontinue  d'arcs  fibreux  (Vigne,  Lierre,  Epinc-vinette), 


M.  Ga 


1  Publi 


•es  dans  la  Revue  gêné 
Bonnier,  1890. 


aie   de  Botaniijue, 


oc  p 


LE    NATURALISTE 


soit  une  gaine  continue  (Noyer,  Frêne),  se  rùduit  beaucoup 
dans  la  région  tigellaire  ou  disparait  complètement,  soit  qu'il 
lie  s'y  développe  aucunement  (Lierre,  Frêne),  soit  qu'il  subisse 
une  oxfoliation  précoce  (Vigne).  Dans  les  cas  où  il  persiste,  il 
n'est  ]ias  rare  que  les  fibres  qui  le  constituent  présentent  une 
lignification  incomplète  ou  mémo  donnent  les  réactions  de  la 
cellulose  pure. 

Le  bois  tigellaire  est  très  développé  en  volume,  mais  se  fait 
remarquer  souvent  par  la  faible  lignification  do  ses  éléments  et 
la  crrande  abondance  du  parenchyme  ligneux  (Noisetier)  ;  l'an- 
neau lifincux  secondaire  ne  porte  pas  vers  la  moelle  les  pointes 
pi-iijKiii'os  si  caractéristiques  de  la  structure  caulinaire  : 

Enlin  1.1  moelle  subit  dans  la  région  tigellaire  une  réduction 

L'autfiu-conclui  qur-  dans  la  plante  d'un  an, pourvue  de  tige, 
1.1  i"ii-ii()ii  raulinaiie  ]i<-ut  .'■tre  considérée  comme  l'équivalent 
d'uni'  Ijraiiclie  verlicali-  d'arbre  âgé  ;  mais  elle  se  développe 
dans  le  prolongement  d'un  axe  intermédiaire  entre  la  racine  et 
la  tige  (région  tigellaire),  dont  la  structure  diffère  profondé- 
ment de  la  sienne  :  les  caractères  propres  de  la  région  tigel- 
laire peuvent  s'expliquer  si  l'on  considère  qu'elle  provient  du 
développement  des  organes  préfo'rmés  et  des  réserves  accumu- 
lées dans  l'embryon. 

La  figure  1,  empruntée  au  travail  de  M.  Flot,  montrera  au 
lecteur,  mieux  que  toute  description,  la  netteté  des  diflerences 
que  peuvent  manifester,  dans  leurs  structures,  les  régions  ti- 
ire  et  caulinaire  d'un  même  arbre. 


Fii;.  1.  —  Ligustrum  ovalifolium.  —  A  droite  la  région  tigellaire; 

à  gauche,  la  tige,  E,  écorce;   L,  liber;  B,  bois;  M,  moelle; 

ép,  épiderme;  su,  liège;  id,  sclérenchyme. 
Fig.  2.  —  Montrant  le  passage  de  la  structure  tigellaire  à  la 

structure  caulinaire   chez  le   Cytisus  Laburnum.  —  sa,  assise 

tubéreuse;  r,  raccordement  des  deux  lièges. 

<'>!  j"'1ii'im;i   "    <1". II'.'  '  "iiiiii-M    ^'l'Il'ri'iur  Ir  p:i ssage  cntrc 

ff^    'I'     i,-'!'i.     ','•■.     \|      1        .'  |.':        ..-III   ilr    j'i'i Irr   ,'i.  la  queS- 

IL..II     ,,      ■   .       .;    I      !.|:i  .1  ,  11.,        ^.    llli.lil.-lll       i|l|r    r,-     paSSagC 

Ipriil  .  U'..  l.;!ii,  ._.jiuiii..  ..l..:i-  1..  I  il.  11.;,  .ju  bi'u.-,qu.-,  cummc  dans 
le  Cytise  :  la  figure  :;  muntrc  couuncnt,  dans  ce  dernier  cas, 
sur  une  longueur  correspondant  à  quelques  coupes  transver- 
sales, le  liège  cortical  de  la  tigellc  se  raccorde  au  liège  sous- 
éiiidermicpie  de  la  région  caulinaire  inlV-ri.'ur.'. 

.\.  1). 


ACADEMIE  DES  SCIENCES 


Séance  du  15  septembre.  —  M.  Ducha 

0  M.  SèvuUas    sur    VIsonandra    Percha  c 


n  un  trouvait  encore  en  Ibiii  des  représentai 
apore.  Cette  espèce  n'est  adulte  et  ne  fleuri 
.'arbre  mesure  nlnrs  1^  à  I  '.  mètres  du  pied  ; 


m-.  Cependant 
adultes  à  Sin- 

l'après  30  ans. 
naissance  des 


rges 


boutures,  mais  à  la  condition  qu'il  n'y 

us,  ce  qu'on  évite    en   n'attaquant  pas 

i-corçage  agit   en  facilitant   la    pé- 


cilite  l'enracinement  di 

ait  jias  formation  de  c; 

l'assise  libéro-ligneuse.   C 

notration  de  l'eau  dans  les  tissus  de  la  bouture. 

Séance  da  22  septembre.  —  M.  Lacaze-Duthiers  présente 
une  note  de  M.  P.  Marchai  sur  l'appareil  excréteur  de  quelques 
Crustacés  Décapodes.  Chez  le  IJomanis  vvlgaris  la  glande  an- 
tennaire  est  large,  et  cordiformc.  A  la  face  supérieure  se  trouve 
le  saccule.  Un  orifice  situé  en  arrière  de  l'encoche  qui  donne  à 
la  glande  sa  lonne  rurdée  fait  communiquer  le  saccule  avec  le 
labyriiillie  s.  iun-j.m mi .  Dans  lequel  il  se  trouve  enchâssé.  L'un 
desilrii\  ImIii-  (lu  I, il. \  rinthe  communique  avec  l'extrémité  ter- 
minale .liir.in.il  v'^i.mI  |iai-  plusieurs  petits  pores.  Chez  le  Pa- 
lemon  srrrutiis,  le  saci  ule  .  i  [.  i':,  :.  informe.  Le  labyrinthe 
■'.n  avant  de  l'estomac, 
Ht  une  vessie  sus-sto- 
ritiis,  le  saccule  est  ra- 
conteurs. Les  vessies 
di- 


communique  en  avanl  ,. .    . 
les  deux  vessies  se  réuni 
macale  impaire.  Chez  le  /'././.. 
mifîé,  et  le  labyrinthe  épouse  t 

ont  de  nombreux  prolongements  anastomosés.  Un  de 
verticules  descend  le  long  de  l'intestin,  et  se  réunit  à  son  con- 
génère pour  former  uiu'  ves^ie  ,,;  .■..mli,  ,1  lu, j, aire.  Chez  la 
Oalathea  strigosa  \c  sa.c.ç\ilr  [,\r~,  .iiibre  de  rami- 
fications revêtues  d'une  -une  lI  .1.  il  iiie  par  le  laby- 
rinthe; parmi  les  Brachyures  (  li.v  I.  ■  .s.- i lindun'phàlangium, 

on  trouve  encore  le  saccule  et  le  labyrinihe,  mais  ce  dernier 
ne  présente  plus  sa  structure  de  fins  canalicules  anastomosés, 
ce  n'est  plus  qu'un  simple  sac.  Chez  le  Mata  sguinado,  le  Pla- 
tycarcinus  pagurus,  le  CarclnuB  mœnas,  le  saccule  présente  do 
riches  arborisations  qui  pénètrent  à  l'intérieur  du  labyrinthe. 
Enfin  chez  la  plupart  des  Brachyures  la  vessie  est  très  déve- 
loppée et  pourvue  d'une  arrière-vessie.  M.  Duchartrc  présente 
une  note  de  M.  H.  Jumelle  sur  l'influence  comparée  des  anes- 
thésiques  sur  l'assimilation  et  la  transpiration  chlorophyl- 
liennes. Ces  deux  fonctions  sont  dans  une  relation  étroite,  et  si 
on  entrave  l'assimilation,  la  transpirafn.n  ^'en  trouve  aug- 
iiienlc'e.  M.  Jumelle  a  étudié  l'ellei  i|..,  mn-ili-sinues  sur  des 
feuilles  de  chêne,  de  charme,  de  le  ne,  .1.  |ir,iuiiie  de  terre,  et 
.le  fougère,  et  il  conclut  de  ses  ex|..ie-iM  e,  ,|iie  les  ancslhé- 
siques  augmentent  II.  irans|iiii. lion,  si  la  dose  suspend  l'assi- 
milation et  que  i  eih-  i  r.iii-.|,,r.,ii.,n  est  due  à  l'action  dcl'éther 
sur  les  grains    d..-  (■lil..r.ipln  Ile. 

Séance  du  29  septembre.  —  M.  B...ielv.ivl  [leêsente  une  note 
àa  M.  Raphaël  Blanchardiav  un  ti'\  m:  i.  '  .lermatomycose. 
Cette  dermatose,  trouvée  sur  la    .i  I     ...id   vert    sous 

forme  de  verrues  grisâtres,  étaii  ..  i-i  eue  [i,..-  le  mycélium 
et  les  conidies  d'une  Mucédinêe  .lu  g.-iue  Sehiw.^porium.  L'au- 
teur a  pu  obtenir  des  cultures  de  ce  Champignon,  et  attire 
l'attention  sur  ce  fait  qu'on  peut  rencontrer  des  Miicédinées 
essentiellement  sa).ni|.iivi.-s  .-i  ].utriçoIes,  s'.i.lapler  à  la  vie 
parasitaire.  —M  l'Ii  mi  .■  m  lu  .'-^eni.'  mie  n-iie  de  ,1/.  /;„/,/inrl Du- 
bois sur  les  pre|ii  i.  i.  -  1  ■    i..   u.  i|...^  (■.i|.,raiit,  naiiinK  .1.-  la  soie 

L'aut.-nr   I  I .1.-  e.'ll.'  s. m;  cinq    principes    c.il.irants, 

jaun.'  ri.  '  mil  et  jaune  citron,   présentant  les  jilus 

gran.l.  ~  e  l.i  matière  colorante  extraite    (la  Diap- 

tumus  ^Ic:,',.,  ,  ::  ,  [.  ,'  M.  R.  Blanchard  et  considéré.'  par  cet 
auteur  coiuiuc  une  carotine  d'origine  animale. 

A..  K.  M.u..Mu>. 


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244 


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peigne  des  Scorpions  et  des  raquettes  coxales  des  Ga- 
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Bull.  Soc.  Pkilomat.de  Paris.  1890-91,  pp.  ",1-nS. 

772.  Gaubert,  Paul.  Noie  sur  lo  mouvement  des  membres 
et  des  poils  articulés  chez  k-s  .-Vrllivoiiodes. 

Bull.  Soc.  Philomat.  de  Paris.   ISilO-Hl,  pp.    118-119. 
773.GiaC0Sa,  P.  Surraclio,,  |,l.\>iul,,L_'i(|iie  de  l'artarino. 
■Irc/i.  Ital.  de  Biolog.    IS'.Ml,   yy-   ili-i'H- 

774.  V.  Grafif,  Ludwig.  EiiaiiiKi  spiuUtia,  der  Reprascn- 
tant  einer  neuen  PolycUidqn-Familic.  1  pi. 

Enantia  spinifera. 

Mittheil.  XaturtvU.   Ver.  fiir  Stheiermarl.  1890,  pp.  3-16. 
775     O.    Grant.     On     some    new     and     rare     Francohus. 
pi.   X,  XI. 

Francolinus   Granti.  —  F.   Gariepensis.  —  F.   Griseo.  — 

Slrialus.  —  F.  CastaneicoUis. 
Ibis.  1890,  pp.  34.'i-350. 

776.  O.  Grant.  Note  on  Tumix  beccarii  Salvadori. 

Ibis.  1890,  pp.  344-343. 

777.  Henneguy,  L.-F.  Note  sur  la  Faune  péhigique  des 
lais  d'Auvergne. 

/{(.,-.   S,:i.  Nat.  Appliq.  1890,  pp.  799-802. 

775.  Hinde,  G.-J.  Notes  on  Radiolaria  from  the  Lowcr 
Palreo/.oic  Rocks  (Llandeilo-Caradoc)  of  the  South  of 
Scotland.  pi.  3-4. 

21  espèces  nouvelles.  6  genres  nouveaux  :  DijdopUgma, 
Stauroplegma,  Dorysphœra,  Doryplegma,  Dorydictyum, 
Triposphœra. 

The  Ann.  Magaz.  Nat.  Bist.  1890,  pp.  40-59. 

779.  Hoffer,  Edaard.  Skiz/.cn  ans  dem  Lcbcn  unserer  hei- 
mischen  Amcisen. 

Mittheil.  Naturwis.  Ver.  fiir  Steiermarl-.  1890,  pp.  119- 
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i|Uis    rspi  rrs,   iM.iivelles   ou   peu  connues,   réciiltées   au 

Rif.  Bi„hy.  du  Nord  de  la  France.  1890,  pp.  429-433. 

798.  Mosso,  U.  La  doctrine  de  la  fièvre  et  les  centres  ther- 
miques cérébraux.  —  Etude  sur  l'action  des  antipyré- 
tiques. 

Ar.-h.  liai.  '!.■  ninin.j.  ison,  |ip.  i:;i-.isr;. 

799.  Nestler.  Karl.    nmi-jL'.'   mv   Aii,,i..,,,ir   imd   Entwic- 

kli.l,L-.--Hl|.'lll,'    ^^■n    l'rl, w 'I.nirn.    pi.    IX. 

Anh.r     '■„,■  Xalurgc.ch.    IN'.lll,  p],.   .Sl-ll... 

800.  Nonfried,  A  -F.  Einige  neue  Lamellicornier  aus 
Kash.uir  und  China. 

Eupatoyus  .-itl-insoni. 

Deutsch.  Entomol.  Zeitsch.  Gesells.  1890,  pp.  89-91. 

801.  Parker,  JefEery.  Observations  on  Ihe  Anatomy  and 
Development  of  Aptéryx. 

Proc.  Royal.  Soc.  1890,  pp.  454-459. 

802.  Pfeffer,  G.  Ueber  eincn  Dimorphismus  bel  de  Weihchen 
de.  (;„r,unia,.n.  2  pi. 

J.trhh.   Ilamhurg.   Wiss.  Anstalt.  VII.    1SR9.    pp.   123-130. 

803.  Pfeffer,  Georg.  Dl.-  llr/- ;,  liiiiniv.n  fin-  die  hùlicren 
svsl.'uiMischen  K;,lr,,„,.  :  !      ,,■. 

'  .lahrb.  Ilamlmr,,.    ir-V-      I-  \M     '     ^'i    i.)i.  97-106. 

804.  Pfeffer,  Georg.  I>m'  Win-ini.  ï.  i;  .lim.se  der  Shale 
von  Planorhis.  1  pi. 

Jarb.  Ilamburg.  Wiss.  Anstalt.  VII.  1889.  pp.  107-122. 

805.  Pfeffer,  Georg.  Die  Fauna  der  Insel  Jerotik.  Port 
AVladi..iii',    an    der  Murman-Kiiste.  Xarh    drn    Sammlun- 


s   II 


l-rk 


JahriK  llamhnra.    11',,..,    .\nstah.   VU.   1889,  pp.   63-96. 
806.  Pocock,  R.-I.   On  i:bal,a  uu.e.  Milne-Edwards. 

The  A)u,.  .Maqa..  Nat.  H,st.   18yO,  pp.  101-103. 
H07.  Pocock,  RI    l'i-rripiions  of  two  new  species  of  Scor- 
)ii(ms  liriiUL-'lit  lu    Knnu  Pasha  from  the  inland  parts  of 
East  AlVira.  pi.    1.  li.;.  1,2.    ^ 

Buthus  Eminïi.  —  Scorpio  viatoris, 

The  Ann.  Magaz.  Nat.  Hist.  1890,  pp.  98-101. 

808.  Queloh,  J.- J.  On  the  Habits  of  llie  Hoatzin  iOpistho- 
comus  cristatus). 

Ibis.  1890,  pp.  327-335. 

809.  Raffsele,  F-  S»llo   spostamento    postembrionale   délia 
cavilà  addominale  nei  Teleostci.  pi.  12,  13. 

Mittheil.  Zool.  Stat.  Zu  Neapel.  1890,  pp.  305-329. 

810.  RawitZ,  B.  Der  Mantebrand  der  Acephalen.  pi.  XXI- 
XXIV. 

Jenai.ic.  Zeitsch.  1890,  pp.  549-631. 

811.  Reitter,  Edm.  .Vnalytischc  Revesion  der  Colcoptercn- 
gatlung  Amphicoma. 

Deutsch    Entomol.  Zeitsch.  Gesells.  1890,  pp.  53-64. 

G.  M/ 


Le  Gérant:  Emile  DEYRÛLLE. 


KUE  CASSETTE,    17. 


12»  ANNÉE 


Série  —  IV  »» 


!"•  .NOVKMHIIK  18!)n 


LA  TOHTKIX  DES  B0UU;K0>S 

Si:ill(;olilS  IfLOLIA.NA,   Wicn. 

{(inlir  i/i's  Lépidoptères, 
Fiiiiiill''  i/cN  l'iatijomides,  Duponcliel.) 


l'.iiiui  l''s  iusocles  quo  la  culture  assoz  n'cciitc  ilu 
l'iii  sylvolir  .1  introduits  dans  nos  réf^ions  de  l'Kst, 
(111  doit  citer  la  Tortrix  des  Bourgeons,  qui  y  était  jus- 
qu'alors inconnue.  Ce  petit  papillon,  qui,  si  on  en  juge  par 
le  nombre  de  ses  chenilles  devrait  être  commun,  ne  se 
rencontre  pourtant  qu'assez  peu  IVécjueniMuuil.  l,c  meil- 
leur moyen  de  se  le  procurer 
est  de  rechercher  la  chenille 
ou  la  chrysalide  pendant  les 
semaines  qui  précèdent  l'é- 
rlosion  du  papillon.  Cette 
recherche  n'est  du  reste  pas 
dilïicile,  la  moindre  attention 
y  suffit.  Si  vous  parcourez  une 
jeune  plantation  de  Pins  syl- 
vestres n'ayant  encore  que 
deux  ou  trois  mètres  de  hau- 
teur, vous  ne  serez  certaine- 
ment pas  bien  longtemps  à  dé- 
couvrir quelques  bourgeons, 
qui  ne  se  sont  pas  dévelop- 
|jés,  qui  paraissent  dessé- 
chés, et  ^tranchent  par  leur 
couleur  brun  feuille  morle, 
sur  le  vert  clair  et  gai  di's 
liourgeons,  qui  les  envinm- 
iient,  et  qui  se  sont  alloiigi's 
en  devenant  des  rameaux.  K 
la  base  de  ces  bourgeons 
avortés,  vous  remarquerez  un 
amas  de  résine  dessérhéf, 
qui  entoure  l'origine  du  hum  - 
geon  et  s'élève  plus  ou  moins 
haut.  Si  vous  enlevez  avec 
précaution  le  bouton  au  ni- 
veau de  cet  épanchement  de 
résine,  vous  découvrirez  une 
pelite  galerie  intérieure,  oc- 
cupant une  partie  de  la  bran-  p;.,  i__  i.'i,-.pi„,  ,i,,  j-j,,  j;vl\ 
che  de  l'année  précédente  et  arréto    dans    .son   déveioj 

se  prolongeant  dans  un  bour-  chenille  de  la  Toi-trix  des 

geon  prêt  à    se   développer. 

Cette  galerie,  selon  l'époque  de  votre  olisiM-valinn,  c  im- 
liendra  une  chenille  plus  ou  moins  grandi,  ([ui,  (lan>  Ir 
courant  de  mai,  atteindra  de  12  à  i:j  millimètres.  Vous 
la  verrez  se  retirer  précipitamment  à  l'une  des  extré- 
mités de  la  galerie  qui  est  garnie  d'une  légère  soie 
blanche.  Cette  chenille  très  vive,  et  qui  s'agite  violem- 
ment lorsqu'on  la  met  à  l'air,  est  brune  avec  la  tète 
>-i  le  premier  segment  (écu.sson)  d'un  noir  brillant.  Elle 
liorte  quelques  poils.  On  la  trouve  dans  l'intérieur  des 
lidurgeons,  dès  le  mois  de  décembre,  et  peut-être  même 
plus  tôt.  Elle  est  alors  fort  petite  etrien  encore  au  dehors 
ne  décèle  sa  présence.  Mais  aux  mois  de  mars,  avril,  mai. 
c  lie  a  dévoré  une  partie  du  bourgeon  intérieurement  et 
s'y  est  creusé  une  galerie:  la  sève  s'est  répandue  en 
dehors  à  la  base  du  bourgeon  qui  s'est  desséché,  iiciiilant 

LE  NATURALISTE,  Paris,  46,  rue  du  Bac. 


([uc  ses  voisins  se  dcvelo[)paient,  et  il  est  alors  très 
facile  de  reconnaître  ceux  qui  sont  habités  par  la  che- 
nille. Ce  sont  généralement  les  bourgeous  centraux, 
ceux  qui  sont  destinés  à  continuer  la  branche,  de  sorte 
que  si  c'est  précisément  le  bourgeon  de  prolongement 
de  la  flèche  qui  est  ainsi  attaqué,  l'arbre  sera  décapité. 
11  se  reformera  bien  une  autre  (lèche,  mais  elle  aura 
toujours  un  petit  coude  au  point  où  une  branche  latérale 
s(!  sera  redressée  pour  constituer  une  nouvelle  flèche,  et 
même  comme  très  souvent  trois  ou  quatre  branches 
latérales  se  seront  redressées  pour  remplacer  la  branche 


centrale  détr 
meaux   et  ne 


te,  l'arbre  aura  une  tête  à  plusieurs  ra- 
mcera  plus,  ;\  moins  que  l'on  ne  coupe 
toutes  ces  branches,  sauf  une 
qui  donnera  une  llèche.  La 
Tortrix  huoUana  doit  donc 
être  rangée  parmi  les  insectes 
iniisibles,  puisi|ue  c'est  à  elle 
qu'on  doit  tous  ces  arbres 
déformés  que  l'on  rencontre 
dans  les  bois  de  Pins. 

.\ssez  fréquemment  le  bour- 
geon de  prolongement  ou 
central  n'est  i)as  seul  détruit, 
mais  la  chenille  en  donnant 
plus  de  développement  à  sa 
!.;.i!ri  !,■.    ,iii,M|iic    la   base   de 

l'IiiMiMir^    I r;.'eons    qui   se 

dessèchent  :  quel([uefois  mê- 
me tous  sont  détruits  et  le 
I)rolongement  de   la  branche 


V.i ,  l,  lin  ,!.■  mai,  la  che- 
nilli'  a  aMciiil  \nn\  sou  déve- 
loppement et  (dl(!  se  chrysa- 
lide dans  la  galerie  même  où 
elle  a  vécu.  La  chrysalide  a 
de  8  à  10  milliin.'lrps  .le 
longueur  :  dlr  csl  il'iiii  luun 
fauve  et  nue  cl  rfpu>''  dans 
une  espèce  de  petit  étui  ou 
léger  cocon  de  soie  blanche. 
Elle  demeure  de  vingt  à  trente 
jours  il  l'élal  de  chrysalide; 
parfois  môme  seulement  dix 
jours  :  quebiuefois  aussi  le 
papillon  n'éclôt  qu'après  plus 
d'un  mois.  L'éclosion  com- 
mence vers  le  20  juin.  Le  pa- 
liilliiii  soil,  l'ii  laissant  la  chrysalide  en  partie  engagée 
dans  le  Irnu  ili'  surlii^  pratiqué  à  la  base  du  bour- 
geon,  par  lequel   il  s'est  échappé. 

11  est  probable  qu'il  vole  peu  et  se  lient  irrunuliile  sur 
les  branches  du  Pin  sylvestre  où  il  esl  difli.-ile  de  l'a- 
percevoir à  cause  de  sa  couleur  qui  se  confond  facile- 
ment avec  celle  des  jeunes  rameaux.  Le  papillon  a  10 
à  12  ™/'"  de  long  et  22  d'envergure.  Les  ailes  supérieures 
snnl  il  lin  rouge  orangé  vif,  avec  plusieurs  lignes  trans- 
versales il'nn  blanc  d'argent  brillant  dont  deux  forment 
sur  le  dernier  tiers  de  l'aile  un  X  ou  un  K  :  quelques 
taches  dentaires  du  même  blanc  à  la  cote.  Le  dessous 
de  ces  ailes  est  d'un  gris  noirilre  à  l'eflet  rouge,  avec  le 
hiird  [lostérii'ur  el  la  cête  fauves,  cette  dernière  portant 
quelques   lâches   dentaires   noirâtres.   Les  franges    sont 


)pement 
bourgeo 


^t  renfermant    une 
1  (Sericoris  buoliana). 


246 


LE    NATURALISTE 


blanches  traversées  par  un  liseré  noirâtre.  Les  secondes 
ailes  sont  d'un  gris  foncé  en  dessus  avec  les  franges 
blanches;  le  dessous  est  un  peu  plus  clair  à  reflet  rouge. 
Les  palpes  sont  longs  et  dirigés  en  avant;  le  second 
article  est  triangulaire,  très  garni  d'écaillés  :  le  troisième 
est  court,  petit,  nu  et  se  voit  à  peine  au  milieu  des  poils 
ou  écailles  du  second.  Les  palpes,  le  dessus  de  la  tète  et 


Fig.  2.  —  La  loi-U-ix  de»  bourgeons,  Sericoris  huoliana. 
(Double  de  grand,  nat.) 

du  corselet,  la  poitrine  et  les  pattes  sont  d'un  rouf;e 
orangé  à  peu  près  de  même  teinte  que  les  ailes  supé- 
rieures :  l'abdomen  est  gris  en  dessus,  à  reflet  rouge  en 
dessous.  Les  antennes,  de  la  longueur  d'environ  les  deux 
tiers  du  corps,  sont  d'un  gris  un  peu  rougeàtre  :  la 
trompe  courte,  grêle  et  peu  visible.  Les  individus  qu'on 
prend  dans  les  bois  de  Pins  sont  en  général  très  défraî- 
chis, et  quelquefois  même  presque  méconnaissables. 

E.    PiSSOT. 


PHOSPHATES  SABLEUX  DES  ENVIRONS  DU  GATEAU 

(NOUD) 

(Suite  et  fin.) 


Tout  le  monde  est  aujourd'hui  à  peu  près  d'accord 
pour  admettre  que  les  sables  phosphatés  du  Cambrésis 
sentie  résidu  de  la  dissolution,  parles  eaux  météoriques, 
de  la  couche  plus  ou  moins  épaisse  de  craie  grise  phos- 
phatée sous-jacente,  mais  on  est  loin  de  s'entendre  sur 
l'âge  de  ce  phénomène.  Quelques  géologues  s'appuyant 
sur  la  présence  entre  les  phosphates  et  les  sables  landé- 
niens  de  la  couche  de  conglomérat  à  silex  avec  lit  argi- 
leux à  la  base,  admettent  que  la  craie,  émergée  à  la  fin  de 
l'époque  secondaire,  a  subi  à  la  surface  tous  les  phéno- 
mènes d'altération  et  de  dissolution  superficielles,  anté- 
rieurement à  l'époque  tertiaire  et  que  les  dépôts  de  cet 
âge  sont  venus  après  coup  recouvrir  la  couche  phsspha- 
tée  enrichie.  La  dissolution  a  bien  pu,  selon  eux.  se  pro- 
longer, mais  ils  ne  regardent  cette  action  que  comme 
accessoire.  M.  Ladrière  considère  la  couche  phosphatée 
et  l'argile  supérieure  de  Quiévy  comme  prdteriiaircH. 

Il  y  a  là,  je  crois,  deux  objections  à  faire.  Si  pour  faci- 
liter l'étude  et  surtout  l'enseignement  de  la  géologie,  on 
a  été  conduit  à  établir  des  limites  dans  la  succession  des 
dépôts,  il  n'y  a  pas  lieu  d'attacher  à  ces  divisions  une 
importance  capitale  qui  a  le  tort  de  laisser  malgré  soi 
dans  l'esprit  l'idée  de  phénomènes  discontinus  ayant 
déterminé  la  formation  d'une  série  complète  de  terrains 
se  présentant  toujours  avec  les  mêmes  caractères.  Or, 
tout  le  monde  sait  qu'il  n'en  est  pas  ainsi.  Si  la  succes- 
sion des  dépôts  est  presque  complète  en  certains  points, 
il  est  loin  d'en  être  de  même  partout,  et  une  seule  for- 
mation sèdimentaire  peut  quchiuefois  représenter  toute 


une  période  géolnt;iqne  dont   les   différents  dépôts  sont 
distincts  dans  une  .lulrr  i.'-ion. 

Les  lecteurs  du  ISnim-'ilisii:  ont  vu  à  ce  sujet,  avec 
une  note  des  plus  intéressantes  de  M.  Stanislas  Meunier, 
un  tableau  montrant,  pour  le  bassin  parisien,  le  balance- 
ment des  phénomènes  marins  et  lacustres,  et  l'entrecroi- 
sement qui  en  résulte  dans  la  succession  des  dépôts.  Ce 
tableau  est  à  avoir  sous  les  yeux,  toutes  les  fois  qu'on 
s'occupe  de  stratigraphie  d'une  façon  un  peu  géné- 
rale, pour  ne  pas  se  laisser  entraîner  dans  la  théorie  très 
séduisante  mais  souvent  fausse  de  délimitation  absolue 
des  périodes  géologiques. 

L'expression  prétertiaires  a  donc ,  il  me  semble ,  le 
défaut  d'exagérer  encore  l'importance  de  la  limite  théo- 
rique établie  entre  les  dépôts  secondaires  et  tertiaires, 
.le  sais  bien  que  ce  mot  ajustement  été  créé  faute  de 
pouvoir  préciser  l'âge  des  couches  en  question;  on  a  seu- 
lement voulu  indiquer  qu'elles  existaient  dans  l'état  où 
nous  la  voyons,  antérieurement  à  la  formation  des  sables 
landéniens.  Or,  c'est  à  cela  que  je  ferai  une  seconde 
objection. 

Quel  que  soit,  d'ailleurs,  le  nom  donné  à  la  période 
pendant  laquelle  s'est  effectuée  la  dissolution  de  la  craie 
pliosphatée  du  Cateau,  elle  doit  probablement  être  con- 
sidérée comme  beaucoup  plus  récente,  ou  plutôt  comme 
bien  plus  longue.  On  peut  dire,  en  général,  qu'une  for- 
mation commence  à  se  modifier  et  à  se  détruire  dès  que 
son  dépôt  est  terminé.  La  dissolution  de  la  craie  grise 
qui  nous  occupe,  a  donc  certainement  dû  commencer 
avant  la  sédimentation  du  sable  landénien;  mais  cette 
destruction  n'était  qu'ébauchée  à  ce  moment  :  commen- 
cée avant,  elle  a  continué  à  se  produire  pendant  les 
époques  tertiaires  et  quaternaires  pour  s'effectuer  encore 
sous  nos  yeux. 

Les  sables  phosphatés,  l'argile  et  le  conglomérat  à 
silex,  sont  les  éléments  insolubles  de  la  craie  grise  dis- 
soute au-desaouii  des  lits  sableux  plus  ou  moins  épais  qui 
la  recouvraient  et  qui  sont  descendus  lentement  par 
effondrement  dans  les  vides  laissés  par  le  départ  des 
couches  sous-jacentes  dont  les  éléments,  quoique  très 
réduits,  conservaient  leurs  positions  relatives.  C'est  seu- 
lement vers  la  surface  et  au-dessus  des  poches  un  pou 
profondes  qu'il  peut  se  produire  quelques  phénomènes 
de  bascule  qui  permettent  à  un  lit  inférieur  de  se  refer- 
mer au-dessus  d'un  lambeau  d'une  couche  supérieure, 
surtout  si  celle-ci  est  sableuse. 

Les  sables  quartzeux  landéniens  du  Cateau,  se  sont 
comportés  au-dessus  des  calcaires  crétacés,  comme  un 
filtre  laissant  passer  les  eaux  météoriques. 

Dans  les  expériences  faites  pour  la  production  artifi- 
cielle des  puits  naturels,  M.  Stanislas  Meunier  (I)  faisait 
couler  de  l'eau  acidulée  directement  sur  des  blocs  cal- 
caires. L'essai  aurait  réussi  de  la  même  façon  en  plaçant 
au-dessus  de  la  roche  à  dissoudre,  soit  une  couche  de 
sable,  soit  un  simple  cahier  de  papier  à  filtrer. 

J'aurai  d'ailleurs  bientôt  à  revenir  sur  les  différences  de 
perméabilité  des  terrains  superficiels  et  sur  les  consé- 
quences qu'on  peut  en  tirer  au  point  de  vue  de  la  qualité 
des  eaux  souterraines. 


Heii 


(1,1   VwnpUs  , 


ndus  tk  l'Académie  de. 


LE    NATURALISTE 


LE   SCYLLARE 


■si,  m 


de  la 


irin,  ;i  pou 

luilli'  de  l'Écrcvisse  de  rivière,  cl  que  Ton  pèche  assez 
abondamment  dans  la  Méditerranée.  On  le  trouve  aussi 
bien  dans  les  fonds  que  près  de  la  côte,  il  se  prend  dans 
les  filets  et  les  dragues  comme  aussi  dans  ces  paniers 
qui  servent  à  pêcher  la  Girèle.  Sa  couleur  est  d'un  luiin 
f-'ris  relevé  d'arabesques  rouge  et  bleu  du  plus  joli  fllri. 
Sa  forme  diffère  assez  notablement  de  celle  de  la  (iala- 
thèe  et  de  la  Langouste  qui  cependant  appartiiMinrnt 
comme  lui  à  la  famille  des  Palinurides. 

Le  caractère  extérieur  le  plus  remarquable  et  qui 
donne  au  Scyllare  son  aspect  spécial  est  dû  à  la  transfor- 
mation des  antennes  externes  en  lamelles  très  larges, 
très  puissan- 


dans une  cavité  spéciale,  quant  aux  antennes  internes, 
grêles  et  flexibles,  qui  sont  surmontées  d'une  collerette 
de  cils  délicats,  elles  ne  peuvent  disparaître  et  se  re[)lient 
seulement  sur  elles-mêmes  en  cas  de  danger.  Ces  organes 
constituent  certainement  un  appareil  sensoriel  imjjortant; 
tantôt  allongées,  tantôt  brusquement  rétractées,  dirigeant 
soit  vers  la  droite,  soit  vers  la  gaiiche,  la  couronne  ciliée 
qui  est  sans  cesse  animée  d'un  mouvement  vibratoire, 
hIIps  doivent  transmettre  à  l'animal  les  impressions  du 
milieu  extérieur.  S'agit-il  d'organes  du  tact  ou  de  l'odorat, 
risi  l'e  que  nous  ne  pouvons  décider;  on  peut  présumer 
que  des  crustacés  comme  le  Scyllare,  et  bien  d'autres, 
]H'noivent  des  sensations  d'un  ordre  très  différent  de 
cillc-s  que  nous  classons  en  les  rapportant  à  nos  propres 
sensations,  et  si  les  animaux  supérieurs  sont  conformés 
pour  voir,  sentir,  toucher  et  goûter,  rien  ne  dit  qu'un 
rrnstacé  soit  incapable  de  faire  d'autres  comparaisons 


tes    et     qui 
rappellent 

les  pattes 
massives  d.' 
lu  eourli- 
lière  ou  de 
la  taupe.  Il 
va  sans  diiv 
que  les  ana  • 
logies  sont 
s  e  u  1  e  m  p  1 1 1 
dans  1  i 
p  U  (  f  H 
tennt  s  pi 


m 


tdciiie  I 
aplati  et  di 
Mse  a  st  n 
Krl  lil  le 
n  hmelks 
d  i  g  i  t  é  e  s    ; 

l'article  suivant  a  la  forme  d'un  triangle  attaché  sous  la 
région  frontale  du  céphalo-thorax  par  des  muscles  épais, 
et  dont  les  côtés  et  l'angle  antérieur  sont  garnis  de  sail- 
lies épineuses. 

Ces  organes  sont  disposés  pour  servir  d'appareils  de 
défense,  peut-être  aussi  d'appareils  de  préhension,  mais 
ils  servent  à  coup  sûr  à  la  locomotion  du  crustacé.  Leur 
détente  qui  se  fait  en  même  temps  que  celle  de  l'abdomen 
donne  encore  plus  de  puissance  au  mouvement  produit 
par  l'action  des  rames  de  la  nageoire  caudale. 

Par  leur  forme  et  leur  position,  les  antennes  externes 
contribuent  à  élargir  encore  l'extrémité  antérieure  de 
l'animal  dont  le  céphalothorax,  au  lieu  de  s'atténuer  en 
lioinle  comme  chez  l'Écrevisse,  est  tronqué  carrément 
un  peu  en  avant  des  pédoncules  oculaires. 

La  carapace  est  épaisse,  aplatie  légèrement,  et  garnie 
d'une  crête  médiane  et  de  deux  crêtes  latérales  de  pi- 
ijuants,  de  telle  sorte  que  toute  cette  région  est  formée 
d'une  armure  solide  et  respectable.  Des  organes  délicats 
existent  qui  ne  sont  qu'à  demi  protégés  par  la  cuirasse, 
ce  sont  les  yeux  et  les  antennes  internes.  Les  yeux  portés 
sur  des  pédoncules  mobiles  peuvenf  cependant  s'abriter 


(]ualit(! 


liiants. 

Silesjiar- 
ti  cularilés 
de  structure 
du  céphalo- 
tliorax,  des 
antennes, 
des  iiattes 
niYchoiiLs  , 
font  leitai- 


I   im  SI 

]  iiti  n- 

lirites    sont 
urieusesau 

point d(  vue 

70olo,.ique  , 
■"'•"<^'' '"  ""  1  examen  de 

l'abdomen 
n'est  pas  moins  intéressant,  même  si  on  néglige  la 
description  anatomique  des  voûtes  calcaires  qui  abri- 
tent sa  face  dorsale.  Il  existe,  en  effet,  sous  ces  voûtes 
une  musculature  puissante  qui  permet  à  l'animal  d'o- 
pérer de  fortes  détentes  des  lames  membraneuses  qui 
constituent  la  nageoire  caudale,  et  cette  musculature  si 
précieuse  pour  les  évolutions  nautiques  du  Scyllare  est 
aussi  très  estimable  quand  le  crustacé  a  évolué  au  milieu 
des  victimes  sacrifiées  pour  la  bouillabaisse. 

Les  Scyllares  sont,  en  effet,  très  appréciés  dans  ce 
domaine  de  la  zoologie  expérimentale  où  le  palais  sert 
d'appareil  d'observation  ;  leur  chair  délicate  ne  le  cède 
en  rien  à  celle  de  l'Écrevisse,  et  les  expérimentateurs 
payent  les  Scyllares  de  dix  à  vingt  centimes  la  pièce.  Il  y 
aurait  donc  un  certain  intérêt  à  réaliser  la  culture  indus- 
tritdle  d'un  crustacé  qui  consolerait  un  peu  les  personnes 
qui  i)leurent  la  disparition  <le  l'Astacus  ou  Écrevisse. 

Les  tentatives  faites  jusqu'ici  dans  les  laboi-atoires  pour 
obtenir  la  ponte  et  l'éclosion  artificielle  des  œufs  de  Scyl- 
lare n'ont  pas  donné  des  résultats  assez  positifs  pour  per- 
mettre d'en  tirer  une  méthode  d'exploitation  industrielle. 
On  a  suivi  cependant  le  développement  des  œufs  et  de  la 


LE     NATURALISTE 


Lu  vo,  qui  pst  un  Phyllosonie,  et  les  diflicultés  de  l'iUe- 
vaye  sont  relevées.  Sifinaler  les  obstacles  c'est  déjà  faire 
un  pas  vers  les  progrès  qui  permettront  de  les  tourner. 
Vers  les  mois  de  décembre  et  janvier,  les  femelles  sont 
chargées  d'œufs;  elles  portent  alors,  suspendus  aux  poils 
délicats  qui  ornent  les  rames  sous-abdominales,  une 
quantité  de  globules  jaunes  si  nombreux  et  si  serrés  les 
uns  contre  les  autres  que  l'animal  peut  à  peine  mouvoir 
son  abdomen.  En  réalité  ces  œufs  sont  disposés  en  grappes 
et  reliées  aux  supports  centraux  par  des  pédoncules  en 
coulinuilé  (le  substance  avec  la  coque  de  l'œuf.  C'est  par 
dizaines  de  mille  qu'il  faut  estimer  le  nombre  des  glo- 
bules ainsi  suspendus.  Peu  à  peu  leur  masse  devient 
moins  compacte,  les  grappes  prennent  plus  de  volume, 


ments  de  lirnucliic-;  n  m  ,riiirr  le  rr,i,'  ,lii  miViIu.  ]Hiiiiiiir, 

les  œufs  grossissent  cl  leur  culoratiun  passe  à  des  tous 
plus  orangés.  Enfin  ils  sont  transparents  et  l'on  distingue 
à  leur  intérieur  une  larve  repliée  sur  elle-même;  les 
pattes  rangées  les  unes  à  côté  des  autres  forment  comme 
un  anneau  de  bandelettes  parallèles  qui  entoure  Fem- 
bryon,  deux  grosses  taches  bleu  foncé  dépassent  l'anneau 
et  marquent  la  place  des  yeux;  des  rangées  régulières 
d'étniles  rouges  paraissent  et  dessineront  plus  tard  les 
arabesques  de  la  carapace.  Dans  une  région  plus  pro- 
fonde existent  des  points  bleu  clair  qui  formeront  un 
réseau  coloré  dans  les  membranes  sous-jacentes  à  la 
croi'ite  calcaire.  Après  quelques  jours  Fenveloppe  de 
l'œuf  se  déchire  et  il  sort  une  larve  qui  npié^  un  i-eilaiii 
nombre  de  mues  se  transformera  en  un  jeuiir  Scyllair. 
Si  dans  des  aquariums  ou  des  parcs  spéciaux  on  pou- 
vait recueillir  des  femelles  chargées  d'œufs  ou  des  larves 
vivantes,  et  fournir  ensuite  à  ces  larves  des  conditions 
d'existence  favorables  à  leur  développement,  le  problème 
de  la  culture  du  Scyllare  serait  résolu;  mais  une  diffi- 
culté dont  l'importance  est  capitale  est  dans  ce  fait  que 
presque  toujours  la  femelle  du  Scyllare,  si  elle  a  été 
sortie  de  l'eau,  ne  tarde  pas  à  abandonner  ses  œufs.  Cet 
abandon  n'est  pas  le  résultat  d'une  action  volontaire 
mais  il  est  occasionné  parles  mouvements  brusques  que 
fait  le  Scyllare  pour  s'échapper  de  l'aquarium.  Les  œufs 
détachés  ne  tardent  pas  à  être  envahis  par  des  forma- 
lions  microbiennes,  sont  tués  et  se  décomposent.  Si  les 
larves  sont  proches  du  terme  de  l'éclosion,  les  mouve- 
ments do  la  mère  brisent  les  coques  délicates;  il  arrive 
alors  que  les  Phyllosomes.  expulsés  trop  tôt,  ne  résistent 
que  quelques  heures  au  changement  de  régime. 


Pour  mener  à  bonne  éclosion  des  œufs  détachés,  il  fau- 
drait provoquer  artiflciellenrent  les  courants  d'eau  alter- 
natifs qui  dans  l'état  normal  sont  produits  par  les  mou- 
vements des  rames  sous-abdominales.  Cette  condition 
une  fois  réalisée,  en  employant  par  exemple  les  cuves 
à  courant  ascendant  usitées  pour  l'élevage  du  homard,  il 
serait  très  important  d'opérer  le  triage  des  œufs  morts 
et  des  œufs  vivants  sous  peine  de  destruction  totale  des 
pontes.  Ceci  n'est  point  facile  et  ce  qui  l'est  moins  encore, 
c'est  d'établir  des  a(|u;uinnis  cui  les  larves  trouvent  les 
conditions  d'existemc  uc'ci'^^.iircs.  ,  Il  vaudrait  donc 
mieux  dans  la  prali.|ii.-,  qur  des  Scyllares  péchés  à 
l'époque  de  la  pond'  lii".iii  |d,h  rs  sans  avoir  séjourné 
longtemps  hors  de  I'imh,  d.ms  .Ir^  bassins  en  communi- 
cation avec  la  mer.  Ces  hassins  ilcvraient  être  aménagés 
à  la  fois  pour  fournir  des  cachettes  aux  adultes  et  pour 
empêcher  le  retour  au  large  des  larves  flottantes. 

La  question  de  la  nourriture  est  la  moins  embarras- 
sante; il  semble  en  effet  que  les  Oursins,  les  Moules  et 
les  Crabes  piles  constituent  un  régal  pour  les  adultes 
comme  pour  les  larves. 

En  attendant  la  réalisation  de  pareils  dispositifs,  il  se- 
rait bon  que  les  pécheurs  prissent  le  soin  de  rejeter  à  la 
mer  les  femelles  chargées  d'œufs  ;  ce  soin  serait  d'autant 
plus  favorable  aux  intérêts  des  pêcheurs  que  dans  cet 
état  les  Scyllares  sont,  à  tort  ou  à  raison,  moins  appré- 
ciés sur  le  marché. 

Tant  que  les  discussions  sur  le  peuplement  ou  le  dé- 
peuplement de  la  mer  seront  pendantes,  il  semblera 
plus  sage  de  prendre  des  précautions  contre  l'épuise- 
ment de  la  faune  littorale  au  lieu  de  continuer  des  pra- 
tiques qui  ne  peuvent  que  l'appauvrir.  En  fait,  on  cons- 
tate, dans  des  cantonnements  en  libre  communication 
avec  la  haute  mer,  la  disparition  des  espèces  qu'en  per- 
sécute pendant  quelques  années  de  suite,  et  au  contraire 
leur  rapide  envahissement  dans  les  cantonnements  où 
l'on  protège  leur  développement. 

On  comprend  cela  aussi  bien  en  France  qu'eu  .Norvège, 
par  exemple,  où  des  établissements  de  pisciculture 
marine  s'emploient  à  l'élevage  du  Homard,  mais  on  n'en 
continue  pas  moins  à  laisser  la  routine  maîtresse  des 
usages. 


\IXT-L0l'l 


FLORE  DE  FRANCE 


listin-ué  collaborateur  M.  limp 

-es  lînuy  et  M.  Julien 

VMiii     entreprendre    l.i     [.iililir. 

iiMii    1  l'une    Flore    de 

1111- remplacer  la  Flore  de  (m-,  mm 

■  ei  1  linlron,  épuisée, 

railleurs,  n'est   plus    sutli^.ninin 

m    ;iu  courant  de  la 

science.  Toutes  les  dispositions  sont  prises  pour  que  cet 
important  ouvrage,  qui  paraîtra  par  fascicules  de  300  pagas 
environ,  soit  termine  le  plus  promptement  possible  et  que  le 
prix  en  snit  l'fnhli  ri  da:  mmlltions  de  réel  bon  marché.  En  annon- 
çant cette  ])ulilir,iiiiiii  ]  iT' hIm  iiie,  les  autcups  s'cxprimcnt  ainsi  : 
«Nous  i-^|M  I  ..II- i|iir  leis  ii;ivaux  antérieurs  et  nos  études 
sur  la  ll.ir.'  il.  Il  l'iMii.  e  .1.  iHiis  plus  de  vingt  ans  vous  seront 
garant  s  iln  -..m  -.  iii|iii!.ii\  ipi..  nous  .•i|i|ii.i.|ei.iins  à  l'élaboration 
de  ce  liM\  .ni  N-'ii-  II..  ii.'L.  Ii.j.r..ii-  iiieiiii  ..ii\  i.;iLje  sérjoux  publié 
sur  l;i  \ .  L  .■i.iii..;;  .!.■  ii..i  r..  ri.  li.'  irn  -  .-i  .l..iiiii'r.iiis  aussi  exac- 
tement (pi'il  11. .11-  -.r.i  |..is-il.|..  I..-  [..eiili!..-  .|..J  psp.'-ees,  sous- 
cspèces  ou  varirh-  il.'  jil.inrs  .l.,iii   lipir  .s         s   l- i  i.-.-  -luivi 

été  constatée  d'i ii.-..ii   ,  .riiin...  \..ii-  i    . ,  .  r..iis  de 

rattacher  à  juste  iiire   ,iii\    \\y^  -|..s  iii,|!i  ■■     . .  mii.!..-  selon 

nous,  les  formes    si    noiiil.r<.ns.'-   .I.'v  .r-    m    rilr;    .[■.■-|....es    et 

que    nous   estimerons,  npr..-    un    e\  n    .i|.|.r..|..n.ri    rmi    i-n 

herbier  que  sur  le  terrain  ..u  inr  l.i  i  nllnr..,  le-  ii..iu.nr  ^:lrdel■ 
leur  autonomie.  Par  contre,  nous  n'iiesueruus  jris,  lorsqu'il  y 
aura  lieu,  à  conserver  les  créations  anciennes  ou  récentes 
dont  la  valeur  spécifiq^ue  nous  aura  été  démontrée. 


LE    NATURALISTE 


«  Nous  accorderons  une  très  large  place  à  la  synonymie;  il 
sera  dés  lors  loisible  aux  botanistes,  qui  apprécieront  l'espèce 
dans  un  autre  sens  que  nous,  do  noter  comme  type,  d'après 
notre  ouvrage,  une  plante  que  nous  n'aurons  acceptée  qu'à 
titre  de  variété,  mais  dont  nous  donnerons  cependant  les 
caractères  diÛ'érentiels  et  le  nom  binaire.  De  quelque  façon 
donc  que  l'on  envisage  l'espèce,  notre  Flore  rendra,  croyons- 
nous,  des  services  en  donnant  la  place,  dans  la  nomenclature, 
de  chaque  plante  frant;aise  et  en  la  distinguant  suffisamment  des 
jilantes  affines. 

«  Nous  publierons  également  la  distribution  géographique  de 
cliaquc  espèce  et  de  chaque  variété.  Notre  travail  fera  ainsi 
connaître  l'habitat  général  do  toutes  les  plantes  qui  croissent 
cil  Frann-,  mais  dont  la  plupart  ne  sont  pas  spéciales  à  notre 
pays,  p..int  important  qui  a  été  omis  dans  les  précédentes 
flores  liançaises.  Cette  partie  de  l'œuvre  sera  sans  doute  utile 
aux  botanistes  qui  forment  des  herbiers,  car  ils  pourront 
ainsi  savoir,  à  peu  de  frais,  de  quelles  régions  ils  doivent  se 
procm-er  les  espèces  décrites  pour  se  rendre  compte,  d'après 
les  spécimens  provenant  d'habitats  extrêmes,  des  limites  do 
variation  du  type  siiëcilique.  Il  est  évident,  en  efl'ct,  qu'on  ne 
peut  se  faire  une  idée  nette  do  la  valeur  d'une  espèce  à  aire 
disjointe  si  on  ne  la  ]]ossède  que  d'un  nombre  restreint  do 
localiti's  trop  rappi-ochécs. 

«  Mais  il  importe  que  les  botanistes  nous  accordent  leur 
ajipui.  C'est  pourquoi  nous  serons  reconnaissants  aux  lecteurs 
du  Naturaliste  de  vouloir  bien  nous  envoyer  sur  leur  région, 
ou  sur  colles  ipi'ils  nnt  oxjilori'os.  tmitos  los  iii.lirntinns  qu'ils 
croiront  lUilo^  .'i  rn'iixrc  .ipiiiuiniir  il.ms  pniit'T.i  dr  nuire  chéro 
science    :  un    .ji.il^j-ui-     .rr^prers     i-mi'-      i.u      rniniiies,     par 

riiabitat  ou  sur  l'airç  i;c'ot:i-aiilii(|uo,  etc.,  et  d'y  joindre  aussi 
souvent  ([ue  pnssiblo  dos  cxouqjlairos  de  plantes  intéressantes. 
Nous  aurons  soin,  en  toute  justice,  de  signaler  dans  la  nou- 
velle Fl<n-e  de  France  les  roiisoigncments  inédits  ou  les  décou- 
vertes qui  nous  auront  été  coiunmniqués. 

G.   ROLY, 
r.t).  rue  Coudorect,  à  Pai-is. 

J.   F0UCAU1>, 

Au  Jardin  botanique  do  la  Marine, 
à  Rochcl'nrt-sur-iMer  (Charentc-InféricMn-c). 


Contribution  à  l'ttude  de  la  Faune  de  la  Roumanie 


Nous  n'avons  sruoi-e  ncn  en  ce  qui  concorno  la  Faune  de  la 
Ilomnanie,  et  comme  il  faut  beaucoup  de  temps  pour  recueillir 
et  déterminer,  rien  que  les  Invertébrés  dont  je  m'occupe 
depuis  huit  ans,  je  me  suis  décidé  à  publier  au  lur  et  à 
mesure  tout  ce  qui  me  paraîtrait  plus  important,  soit  sur 
quelques  groupes,  soit  sur  certains  types  choisis  dans  les  dilio- 
rentos  classes  d'animaux. 

Présentoment,  j'ai  choisi  les  Crustacés  d'eau  douce,  de  l'ordre 
des  l'IIYLLOl'ODKS,  du  sous-ordre  des  Cladocéres  et  rlu 
ffcire  li.|.|.iii,    F.  MuU). 

Ces  c  rii-i;o  r~.  iiiiii  comme  en  Franco,  i)ull«Iont  assez  sou- 
vent d.ih^  le^  i.iiiiiiiies,  bassins,  marcs,  étangs  et  toujours  ils 

vieuiieui  ,lu  <  > le  la  himiére  et  au  niveau  de  l'eau,  do  sorte 

([u'on  peut  les  .  iK  illir  r,ieiliiiiont,  mémo  en  y  promenant  dans 


En 


luUii 


us  ;i\ous  Baphnia  pulex  et  D.  magna,  que 
surtout  cette  année-ci,  dans  les   bassins 
du  jardin  public  (Copou). 
\D.  magna)  atteint  ])arfois  les  dimensions 

cueilli  deux    espèces  di' 


A  la  fin  du  mois  d'août  1889,  j'a 
Daphnie. 

L'une  ressemble  à  Daphnia  sima  (Lier\  :iyaut  la  (.arapaco 
ohlunrjue  et  non  rhoniIjoi.Jale,  .li-|ioiii-vue  .le  i,,iii  |ir..li.iiL'emeul 
postérieur,  et  de  toute  ,lct:f,:hire,  iii,ir.|ui  r  .lim  r,-r,iii  ii-ès  lin 
sur  toute  son  étenilue.  S.i  i.  le  .illoiiL-ie  .,  I,  |M,i, meule  dos 
grandes  antennes  long  ut  .i;rele,  et  les  soies  liuenu m  barbelées. 
L'abilomon,  toujours  terminé  jiar  deux  ongles  et  garni  latéra- 
lement do  sept  soies  en  forme  de  piquants,  porte  au  talon  deux 
pelitos  soies.  Dilïère  de  D.  sima  dos  auteurs,  par  la  forme  des 
valves,  non  vérilablomenl  rhoinlioi.l.ile,  p,ii-  r,ib-enee  des  den- 
'dures  à  leur  bord   postérieur  ei    par  le,   iKÉiKeliires  ,iux   soies 

•e  chez  toutes  les  Da|ihuies,  ei  e'esi  une  erreur  de  dire,  que 


les  soies  des  grandes  anlennes  sont  sans  bai-be.  Les  barbclurcs 
se  voient  difficilement  et  pour  les  apercevoir,  il  faut  se  servir 
d'un  fort  grossissement  (au  moins  260  fois)  et  observer 
attentivement.  Reste  comme  différent,  l'absence  des  dente- 
lures au  bord  postérieur  des  valves,  al)sence  pcut-étr 
la  manière  dont  les  individus  furent  couiiiriiués  par  la 
de  sorte  que  je  ne  me  trom  e  ji.is 
nouvelle,  mais  tout  au  plu-  mu    \ 

11  n'en  est  pas  de  imine  de  l 
recueilli  dans  le  ruisseau  Ciiic.  Il 
mettant  de  le  considérer  comme  u 
ci-joint  (fig.  1),  fait  à  la  chambre 
claire,  sous  un  grossissement  de 
cent  diamètres,  nous  montre 
(l'animal  étant  représente  avec 
la  tête  en  haut),  u)ie  serte  depi 
nés,  tout  le  long  du  bord  do 
chaque  valve,  se  prolongeant 
presque  jusqu'à  la  moitié  du  dos 
de  l'animal.  A  la  suiface  dts 
valves,  se  voient  dcs^n«  slna- 
tions,  allant  de  leur  bord  \eis 
le  dos  parallèlement  Enhn  K 
carapace  est  dépourvue  dt  tout 
prolongement  caudiforme  L'ai 
domen,  vu  sur  le  dessin  par  tr  ins 
parcnce,  étant  cacht  cntie  les 
valves,  garni  comme  d'habitudi 
de  sept  épines  de  chaque  cote 
de  la  pince  unguiale  du  bout, 
porte  à  son  talon  deux  soies  tus 

courtes.    Les    grandes  antennes  ont   le  pédoncule  long  et  grolo, 
et  leurs  soies  sont  finement  barbelées. 

Je  lui  propose  le  nom  spécifi([ue  de  spinata. 

Je  dois  mentionner  que  l'espèce  a  un  petit  bec,  qu'au  point  de 
la  première  courbure  que  fait  en  bas  le  tube  digestif  se  trouve 
une  paire  decœcums;  qu'entre  le  tergum  de  l'abdomen  et  la  voiUe 
des  valves  et  en  arrière  du  cœur,  se  trouve  un  sac,  dans  lequel 
tombent  les  œufs,  organisés  tout  autour  du  vaisseau  sanguin 
dorso-abdominai,  lequel  sorti  de  la  face  antérieure  du  cœur, 
s'enfonce  dans  la  région  tergalc  do  l'abdomen.  Les  o>ufs 
subissent  la  segmentation  et  les  embryons  mémos  s'organisent 
dans  le  sac  dorsal,  véritable  sac  incubateur,  d'oii  les  embryons 
s'échappent  par  un  orifice  situé  à  son  extrémité  inférieure. 


\^ 


(n 


-Dq 
sp  ,  Gr  I 


spin  u 
fois  ) 


'^ 


■^i'^ 


"'g 


■  Daphnia  brachiata  (n.  sp.  Gross,  60  fois 


Los  embryons  (fig.  2)  s'accumulant  dans  le  sac  incubateur,  le 
distendent,  et,  d'une  p.art  Iq,  corps  devient  voiité,  comme  se 
voit  sur  la  figure  .'},  du  Daphnia  brachiata  (dessiné  à  la  chambre 
claire  sous  un  grossissement  de  100  diamètres),  d'autre  part,  le 
sac  s'étale  tout  autour  de  l'abdomen,  sous  la  v  otite  de  la  cara- 

A  cette  occasion,  je  rappellerai  les  caractères  du  Daphnia 
brachiata,  que  j'ai  trouvé  dans  un  seul  étang,  en  amont  des  trois 
qui   se   suivent  à  la  file,  de  la  ferme  Babiceni  du  déparlement 


LE    NATURALISTE 


dr  J:, 


)  etda 


,  étang  près  de  la 


I,  iiiiinil  11  ,1  ).,i ,  ,1.-  bec.  Les  grandes  antennes  ont  le  pédoncule 
très  iMi-f^L-,  L-i  ^.iri:*   contredit,  leurs  soies  sont  barbelées.  Les 
antennules,  que  l'animal  vibre  assez  souvent,  portent  au   bout 
terminal  une  houppe  de  petites  soies  en  bâtonnets.  Les  valves,  sans 
prolongement  caudiforme  à  bords  unis,  portent  des  ponctuations 
sur  toute  leur  surface,  h'abdomen  plus  large  que  chez  les  autres 
espèces  (voyez  la  figure)  porto  à  son  talon  une  paire  de  longues 
soies.  Point  de  ccecums  sur  les  cotés  du  bout  supérieur  de  l'in- 
testin (l'animal    avec  la    tètf   en   haiif\  et  l'espèce  Cfil  vivipare. 
J'ai  compté,   cIhv  un   ludivhln,  jusqu'à   dix  cmbryons.  Comme 
longueur,  ntr-  -|.i  .  nnr  n^  oni    |ii^(|ii  i  neuf  dixièmes  de  milli- 
mètre   (O"""!»).    \\<   ilillViriii    ,lr   IV^|,èci!   dos   auteurs,   par  les 
ponctuations  de    l.i.  surface  des  valves,  que   je    ne    trouve    pas 
indiquées. 
Jh-siime.  .lusqu'à  présent  j'ai  trouvé  : 
r  Dans  les  eaux  douces  stagnantes  : 
Vaphnia  pulex. 
Daphnia  magna. 
2"  Dans  les  eaux  douces  courantes  : 
Daphnia  sima  (var.). 
Daphnia  spinata  (n.  sp.). 
3»  Dans  les  eaux  des  étangs. 
Daphnia  hrachiata. 

Dr  Léon  C.  CosMOvicr. 


LA    TOniF»ILLE 

[Suitaetf,,.) 


Les  prismes  des  organes  électriques  ressemblent 
merveilleusement,  par  leur  structure  et  par  leur  rôle,  à 
la  pile  à  colonne  qui  fut  inventée  par  Voila.  Les  disques 
zinc-cuivre  sont  représentés  par  les  lames  électriques  et 
les  rondelles  de  drap  imprégnées  d'eau  acidulée  par  les 
portions  interlamellaires  de  tissu  muqueux.  Tous  les 
points  de  la  partie  dorsale  des  organes  sont  positifs  et 
tous  ceux  de  la  partie  ventrale  négatifs,  si  bien  que, 
quaiul  on  saisit  l'animal  avec  les  mains,  on  ferme  le  cir- 
cuit électrique  et  on  reçoit  la  décharge  dans  le  corps,  si 
l'animal  fait  fonctionner  ces  organes,  car  ces  derniers 
sont  placés  sous  la  dépendance  stricte  de  la  volonté.  La 
commotion  électrique  est  assez  violente  et  correspond  à 
celle  d'une  pile  à  colonnes  de  100  à  lîiO  couples,  elle  se 
répète  à  toutes  les  décharges,  et  celles-ci  peuvent  se  suc- 
céder rapidement,  mais  elles  diminuent  alors  peu  à  peu 
d'intensité. 

Il  est  inutile  de  relever  ici  les  opinions  plus  ou  moins 
bizarres  qu'on  a  émises  au  sujet  des  remarquables  pro- 
priétés de  la  Torpille;  il  est  tout  naturel  qu'à  des 
époques  où  les  phénomènes  électriques  étaient  inconnus 
ou  à  peine  connus,  on  n'ait  pu  arriver  à  se  faire  une 
idée  exacte  de  la  nature  de  ces  phénomènes.  C'est 
Walsh,  savant  anglais,  qui  démontra,  en  1775,  l'identité 
absolue  qui  existe  entre  les  phénomènes  produits  par  la 
Torpille  et  les  phénomènes  électriques.  Il  fit  à  ce  sujet 
plusieurs  expériences  célèbres,  et  notamment  la  sui- 
vante à  l'île  de  Ré  et  à  la  Rochelle,  en  présence  des 
membres  de  l'Académie  de  cette  ville. 

«  On  posa,  dit  Cloquet,  une  torpille  vivantiv  sur  une 
serviette  mouillée  ;  on  suspendit  au  plafond  de  la  chambre 
où  elle  était  placée,  deux  fils  de  laiton,  à  l'aide  de  cor- 
dons de  soie  qui  devaient  les  isoler;  auprès  de  la  Tor- 
pille étaient  huit  personnes,  isolées  aussi  par  le  moyen 
de  tabourets  montés  sur  des  pieds  de  cristal. 

Tout  étant  ainsi  disposé,  un  bout  d'un  des  fils  de  laiton 
fut  appliqué  sur  la  serviette  mouillée  qui  contenait 
l'animal,  et  l'autre  bout  fut   plongé  dans  un   premier 


bassin  plein  d'eau.  Une  des  personnes  présentes  plongea 
un  doigt  d'une  main  dans  ce  bassin,  et  un  doigt  de 
l'autre  main  dans  un  second  bassin  également  rempli 
d'eau;  une  seconde  personne  plaça  de  même  un  doigt 
d'une  main  dans  celui-ci,  et  un  doigt  de  l'autre  main 
dans  un  troisième,  et  ainsi  de  suite,  les  huit  personnes 
présentes  communiquèrent  l'une  avec  l'autre  par  le 
moyen  de  l'eau  contenue  dans  neuf  bassins.  Alors  Walsh 
plongea  dans  le  dernier  bassin  un  bout  du  second  fil 
métallique,  et  ayant  fait  toucher  l'autre  bout  au  dos  de 
la  torpille,  il  établit  ainsi  à  l'instant  un  conducteur  de 
plusieurs  pieds  de  contour,  et  formé  sans  interruption 
par  le  ventre  de  l'animal,  la  serviette  mouillée,  le  pre- 
mier fil  de  laiton,  les  huit  observateurs,  le  second  fil  de 
laiton  et  le  dos  de  la  torpille. 

Les  portions  animées  de  ce  cercle  conducteur,  c'est-à- 
dire  les  huit  individus  qui  avaient  eu  le  courage  de 
mettre  les  doigts  dans  l'eau  des  bassins,  ressentirent  sou- 
dain une  commotion,  qui  ne  différait  de  celle  que  fait 
éprouver  la  décharge  d'une  batterie  électrique,  que  par 
sa  moindre  force,  et  cependant  Walsh,  qui  ne  faisait  point 
partie  de  la  chaîne  conductrice,  ne  reçut  aucun  coup, 
quoiqu'il  fût  beaucoup  plus  près  du  centre  du  danger 
que  les  huit  autres  personnes.  »  Cette  expérience  rap- 
pelle, sauf  quelques  détails  de  disposition,  l'expérience 
plus  célèbre  dans  laquelle  l'abbé  Nollet,  au  moyen  d'une 
bouteille  de  Leyde,  fit  éprouver  la  commotion  électrique 
à  une  chaîne  de  trois  cents  gardes  françaises  qui  se 
tenaient  par  la  main. 

Depuis  Walsh,  l'étude  des  propriétés  électriques  de  la 
Torpille  a  fait  de  grands  progrès.  On  a  vu  que  la  décharge 
avait  la  propriété  de  dévier  l'aiguille  aimantée,  de  pro- 
voquer l'aimantation,  qu'elle  produisait  des  étin.celles 
électriques,  enfin  qu'ellejouissaitde  toutes  les  propriétés 
des  décharges  électriques  proprement  dites. 

Malgré  les  découvertes  récentes,  on  ignore  quelle  est 
l'origine  de  l'électricité  qui  se  dégage  dans  les  organes 
électriques.  On  sait  que  l'excitation  des  lobes  ou  des 
nerfs  électriques  produit  la  décharge,  mais  Armand  Mo- 
reau  a  démontré  que  l'électricité  ne  provient  pas  du 
centre  nerveux,  en  séparant  le  nerf  de  ceux-ci  et  en  pro- 
voquant la  décharge  par  excitation  des  bouts  périphé- 
riques. Le  même  savant  a  retenu  captive  dans  un  conden- 
sateur l'électricité  des  organes,  enfin  il  a  montré  que 
dans  les  Torpilles  empoisonnées  parle  curare,  «  les  nerfs 
électriques  conservent  leurs  propriétés  physiologiques 
longtemps  après  que  les  nerfs  musculaires  ont  perdu  la 
propriété  d'exciter  le  tissu  musculaire  ». 

On  compte  sur  nos  côtes  trois  espèces  de  Torpilles  plus 
communes  dans  la  Méditerranée  que  dans  l'Océan  et 
surtout  que  dans  la  Manche.  La  plus  répandue  est  la  Tor- 
pille marbrée.  (Torpédo  marmorata,  Risso)  dont  la  face  dor- 
sale, variant  du  gris  clair  au  jaune  rougeàtre,  présente 
fréquemment  des  marbrures  sinueuses  brunes  ;  les 
deux  autres  espèces  sont  la  Torpille  à  taches  (Torpédo  ocu- 
lata,  Belon)  et  la  Torpille  de  Nobili  (Torpédo  Nobiliana, 
Bonaparte).  Cette  dernière,  de  beaucoup  la  plus  rare,  est 
généralement  d'un  rouge  noirâtre  en  dessus  ;  quant  à 
l'autre,  elle  se  fait  remarquer  parla  teinte  générale  jau- 
nâtre ou  brun  rougeàtre  de  la  face  dorsale,  et  par  les 
taches  plus  colorées,  ordinairement  au  nombre  do  cinq 
à  sept,  qui  ornent  cette  face.  On  trouve  d'ailleurs  d'au- 
tres poissons  électriques  de  la  nièmc  famille  dans  la  plu- 
part des  mers  du  globe. 

Les  Torpilles  de  nos  côtes  ont  eu  moyeiiuc  île  :'  '' 


LK    NATURALISTE 


jO  cRiilimètres  de  lonj^ueuri  la  Torpille  à  taches  peut 
[itteindro  00  centimètres  et  les  deux  autres  1  mètre.  Klles 
sont  ovipares  comme  tous  les  poissons,  mais  les  œufs 
'•(■Insent  (l.uis  |i^  rniiiliiit  irènital  et  sont  ilin'.-lriiii-iil  i-n- 


Is  sont  généralemi 


(".iiimrii'  li'^  Itaies,  les  Torpilles  se  tiennent  au  fond 
(IrsiMux  |ilii>  nu  moins  éloignées  du  rivage  ;  elles  sont 
partnis  ,i  ili'iiii  l'iifnni-i'c's  dans  la  vase  ou  dans  le  sable 
et  ne  Ini^^riii  s.iillii  :ilii]>  i|iii'  Iriiis  èvents  destinés, 
roiiiiiH'  nii  \':i  \  i\  plus  haiil  à  .iiiifiiir  Ir  liquide  respirable 
dans  les  brancliies.  (iesont  desanimaux  carnassiers  dont 
la  seule  arm(^  défensive  est  l'organe  électrique  dont  ils 
se  servent  sans  doute  pour  foudroyer  les  proies  qui  pas- 


vvA  coMMi  \i:s  i;\  ruwc 


lays  voisin  ne  possède  une  lauiie 
s.  11  n'est  donc  pas  surprenant 
i|uc  )(•>  11.  lii  F>  y  soient  excessivement  nombreuses  et 
(|ue  le  Concliyliologiste  puisse  y  rencontrer  les  espèces 
les  plus  diverses.  Mais  si  certaines  espèces  sont  com- 
munes sur  toute  retendue  de  notre  territoire,  il  n'en  est 
pas  de  même  pour  quelques  autres  qui  sont  cantonnées 
dans  des  localités  spéciales  où  il  n'est  pas  toujours 
Tari  le  de  les  trouver.  Nous  avons  pensé  être  utile  aux 
aiiKilciirs  de  Conchyliologie  en  leur  donnant  les  rensei- 
gminenls  les  plus  précis  sur  l'habitat  et  les  stations 
de  quelques  espèces  peu  i-nnnnunes,  renseignements 
qui  leur  permellront  di-  (liri;;fi-  plus  mhi-iui'hI  Irais 
recherches. 

Ilclix  Alpinn  (l'aure-Biguel).  Coquille  oiul.ili.iu.'-e, 
striée,  de  la  grosseur  de  notre  H.  variahUh:  ((du- 
ration  grise.  Elle  vit  dans  les  haies,  sous  les  pierres, 
dans  les  fissures  des  rochers  et  sous  les  gazons  hu- 
mides. Elle  habite  les  Alpes  de  la  Savoie  et  du  Dau- 
jiliiné,  à  une  altitude  variant  de  HOO  et  2100  mètres  :  on 
la  trouve  dans  l'Isère,  depuis  la  chapelle  Saint-Bruno 
Jusqu'aux  sommets  d'AIiénard  et  du  Crand-Son  et  à  la 
Crande  Chartreuse,  le  Bourg  d'Oisans,  le  pic  de  Cha- 
mecaude,  le  chemin  de  Sapey  à  (Jrenoble  (Bourguignat); 
dans  la  Savoie,  vers  les  monts  Joigny,  le  trou  du  .Midi, 
Otheran,  Cherche- Vache,  Graniers,  la  Crotte,  Saint- 
J'-an-de-Belleville,  Saint-Sorlin  d'Arves  (Dumont  et  .Mor- 
lillel);  dans  la  Drôme  :  dans  les  montagnes  au-dessus 
de  Die  (Férussac);  dans  les  Hautes-Alpes  :  col  du  Lan- 
taret,  entre  Lagrave  et  Briançon. 

Hclix  hidcnlala  ((îmel)  H.  liidena  (Chemn.).  Coquille 
fauve,  transparente  et  luisante,  pèristome  lélléchi 
et  armé  de  deux  dents  obtuses  blanchâtres.  Dia- 
mètre :  8  millimètres.  —  Cette  Hélice  habite  l'Alsace  et 
les  Alpes  où  elle  est  assez  rare  :  elle  vit  dans  les  bois, 
sous  les  feuilles  mortes,  sous  la  mousse,  au  pied  des 
vieux  troncs  d'arbres. 

Hdlc  €ani(jonensis  (Boubée).  Cette  espèce,  qui  peut 
être  considérée  comme  une  variété  de  VH.  m-biislorum, 
est  cantonnée  dans  les  Pyrénées-Orientales,  au-dessus 


de  la  Preste,  à  la  limite  des  neiges  et  sur  la  niont  (^ini- 
gou  à  2,000  mètres  d'altitude.  On  la  tmuvi'  sous  les 
broussailles,  sous  les  pierres  (Fagol). 

Ilfli.r  ('/irnscalcnsin  (Fer.).  Cette  hélice  voisine  de 
y  II.  M/iin'i,  mais  plus  petite,  de  coloration  grise, 
habiti!  la  chaîne  des  Pyrénées  à  plus  de  1,000  mètres 
d'altitude  :  port  de  Venasque,  environs  du  lac  d'Oo, 
Esquierry,  pic  d'Eretlitz  près  Barèges,  cirque  de  Ca- 
varnie  près  Saint-Sauveur,  Saint-Jean-de-Luz,  montagne 
des  Sjiriières,  port  d'Urdos,  bords  des  lacs  de  (iaube, 
de  Viguiunale,  de  Bleu,  pies  de  Cabidos,  du  Cers,  de 
Terez,  etc.  ICIIf  vit  sur  les  pirrii's,  les  plantes,  les  ar- 
brisseaux, dans  li's  liTiain^  f.Maiiitii|nrs  et  les  rochers 
non  calcaiiis. 

Ilrlir  liliiilii  \i  u.i.  Coquille  mince,  fragile,  déprimée, 
de  rnlnr.ilinii  liiunc  et  à  carèue  garnie  de  poils. 
Crilr  liijirc  habile  tout  le  long  de  la  chaîne  des 
Alpes,  ehvirons  do  Nice  (Uisso),  route  de  Fontan  à  Saint- 
Dalmas,  environs  de  Crasse,  la  Sainte-Beaume  (Michaud); 
dans  le  Var  :  environs  de  Draguignan  et  de  Rians  (Lo- 
lanl);  dans  le  Vaui:liisi'  :  environs  d'.\vignon  et  de  Vau- 
clusc  (l)u|iuy):  dans  les  Pyrénées-Orientales:  à  Col- 
linure;  en  Savnic-,  ,iii-ilcssiis  de  Bramans  et  de  Lans  le 
Villars  (l)utn.  d  Mmlilldj.  On  l;i  trouve  dans  les  haies 
et  li's  Ixiis,  prinripaliMui'iLl  Ir  Inii;;  des  ruisseaux. 

//,■/;./•  CiiiHiiiiin/di  (.Vleroii).  Celte  espèce,  voisine  de 
Vil.  srrpiiiiiii'i,  n"a  été  trouvée  que  dans  les  Pyrénées 
Oririiial.~  :  il.nis  les  broussailles  et  les  fentes  des 
roili''^  i\>-  l.i  il<iiiirie  anse  de  Banyuls-sur-.VIer,  dans  le 
ravin  d.s  AIhiII.'s,  où  elle  est  très  rare. 

Ilch.r  Constiii'lii  (Boubée).  Cette  espèce  (tig.  ■'>,('','),  ^ 
été  longtemps  considérée  comme  l'une  des  plus  rares 
de  France  ;  mais,  grâce  aux  recherches  qui  ont  été 
faites,  on  connaît  aujourd'hui  très  exactement  un  grand 
nombre  de  localités  où  on  est  certain  de  la  rencontrer; 
le  journal  le  ISnturalistu  a  publié  deux  notices  (1),  rela- 
tives à  l'habitat  de  cette  espèce  qui  n'a  été  trouvée  que 
dans  les  départements  des  Hautes  et  Basses-Pyrénées  :  à 
Lourdes,  aux  Eaux-Chaudes,  à  Saint-Martin  d'Arberoue 
[)rès  Hasparren,  à  Cambo,  sur  la  côte  de  .Mouguerre  et 
de  .Mousserolles  près  Bayonne,  sur  les  bords  de  l'Adour 
et  du  lac  de  la  Négresse,  à  Itassou,  à  Saint-JeanPied-de- 
Port,  à  Sare,  à  Olhette,  à  Saint  Jean  (b-l,uz,  au  Monda- 
rain  et  à  Espeletle. 

Nous  l'avons  trouvée  à  Ib-ndayi',  sur  1rs  hauteurs  si- 
tuées à  droite  du  chemirL  qui  conduit  du  village  à  la 
plage  et  sur  les  élévations  qui  dominent  la  mer  près  du 
château  d'Arragoria,  enfin  à  Béhobie,  dans  les  bois  der- 
rière le  cimetière. 

Elle  vit  généralement  sous  les  pierres  et  les  détritus 
recouverts  de  mousses  et  de  feuilles  mortes,  ombragés 
par  des  orties,  des  ronces  et  des  fougères  formant  un 
fourré  épais.  Dans  les  bois  de  Béhobie  nous  l'avons  trou- 
vée dans  la  mousse  sous  les  fougères  qui  croissent  au 
liied  des  vieux  chênes. 

Ihli.r  Ucamoulinsi  (Farines).  Cette  hélice,  très  voisine 
de  l'H.  Cornea  dont  elle  n'est  peut-être  qu'une  variété, 
habite  une  partie  du  département  des  Pyrénées-Orien- 
tales. :  Notre-Dame-du-Casteil  près  Sorède,  Banyuls-sur- 
Mer,  la  Preste,  Collioure,  la  montagne  des  Albères,  la 
vallée  du  Tech,  Saint-Martin  du  Canigou;  dans  l'Ariège  : 
les  environs  d'Ax  (Noulet)  ;  dans  les  Hautes-Pyrénées  : 

(1)  Journal  Le  Xaturaliite,  n"  1.!,  jiiillrl  1883,  p:.gc  100,  et 
n"  39,  octobre  )8S8,  page  2-40. 


LE    NATURALISTE 


les  environs  de  Cauterets  (Diipuy)  On  la  trouve  sous  les 
pierres,  dans  les  bois  et  les  taillis,  sous  les  buissons, 
dans  les  fentes  des  rochers  et  des  vieux  murs. 

Hélix  Fonlenilli  (Mich.).  Espèce  voisine  de  \'H.  alpina, 
mais  plus  grande,  plus  déprimée,  à  péristome  réfléchi, 
de  coloration  grise,  avec  des  lignes  en  forme  de  zigzags 
peu  visibles.  Elle  habite  les  Alpes  du  Dauphiné  à  une 
altitude  variant  de  800  à  1,300  mètres  :  la  Grande- 
Chartreuse  depuis  les  portés  de  Fourvoirie  et  du  Sapey 
jusqu'à  la  chapelle  de  Saint-Bruno  (Michaud),  à  Pont- 
en-Royans,  à  Villard  de  Lans  ;  dans  la  Drùmc  ;  sur  la 
montagne  de  Touland  (Locard).  On  la  trouve  dans  les 
endroits  frais  et  ombragés,  sous  les  pierres,  dans  les 
anfractuosités  des  rochers. 

Albert  Granger. 
(A  suivre.) 


LA  MIGRATION  DU  SAUMON 


11  n'est  personne  qui  n'ait  entendu  parler  des  migra- 
tions du  Saumon,  qui  ont  été  décrites  depuis  longtemps. 
A  en  juger  par  Taccord  qui  régnait  entre  les  naturalistes 
sur  ce  sujet,  la  question  pouvait  passer  pour  être  par- 
faitement connue.  Si  nous  ouvrons  n'importe  quel 
ouvrage  d'histoire  naturelle  parlant  des  mœurs  du 
Saumon,  nous  y  lirons  en  substance  ceci  :  vers  le  com- 
mencement du  printemps,  les  Saumons,  qui  avaient 
passé  l'hiver  en  mer,  s'approchent  des  embouchures  des 
fleuves,  et,  après  s'y  être  arrêtés  un  certain  temps 
comme  pour  s'habituer  à  l'eau  douce,  pénètrent  dans  le 
fleuve  et  remontent  le  cours  d'eau  plus  ou  moins  haut 
pour  aller  pondre.  On  a  donné  à  ce  phénomène  le  nom 
de  montée  des  Saumons,  et  l'on  dit  qu'à  cette  époque  les 
niflles  présentent  des  couleurs  vives  et  éclatantes,  qu'ils 


ont  revêtu  leur  parure  do  noces  :  c'est  aussi  l'époque  où 
leur  chair  est  la  plus  savoureuse.  Puis  la  ponte  ter- 
minée, les  poissons  redescendent  les  cours  d'eau  pour 
retourner  à  la  mer;  ils  sont  alors  épuisés,  offrent  des 
couleurs  ternes,  et  leur  chair  n'est  plus  comestible;  ce 
sont  ces  individus  qu'on  désignait  sous  le  nom  de  Sau- 
mons Bécards. 

Telles  sont  les  idées  classiques,  adoptées  par  tout  le 
monde,  reproduites  dans  tous  les  ouvrages,  consacrées 
par  les  descriptions  d'auteurs  qui  ont  vu  les  Saumons 
faire  leur  nid,  pondre  leurs  œufs,  etc.;  telle  est  l'his- 
toire officielle  de  la  reproduction  du  Saumon,  sur  laquelle, 
en  particulier,  est  basée  l'ordonnance  qui  interdit  la 
pêche  de  ces  animaux  pendant  l'époque  du  frai,  c'est- 
à-dire  du  20  octobre  au  1"  février.  Or,  toute  cette  his- 
toire est  absolument  fausse  :  jamais  on  ne  trouve,  parmi 
les  Saumons  qui  remontent  une  rivière,  d'individus 
reproducteurs,  pour  la  bonne  raison  qu'à  cette  époque 
leurs  organes  génitaux  sont  à  peine  développés.  La  cons 
tatation  de  ce  fait  paraît  des  plus  simples,  et  cependant 
il  n'était  jamais  venu  à  l'idée  d'aucun  des  naturalistes 
qui  se  sont  occupés  du  Saumon  de  rechercher  à  quel 
état  se  trouvaient  les  organes  génitaux  des  animaux 
qu'ils  disaient  revêtus  de  leur  parure  de  noces.  L'his- 
toire de  la  reproduction  du  Saumon  est  tout  autre 
qu'on  le  croyait  jusqu'à  maintenant,  et  c'est  grâce  aux 
recherches  d'un  savant  zoologiste  de  Bordeaux, 
J.  Kiinstler,  qui  a  étudié  les  mœurs  des  Saumons  de  la 
Dordogne,  que  la  lumière  a  eniin  été  faite  sur  une  ques- 
tion qui  intéresse  à  un  aussi  haut  degré  l'induslrie  de  la 
pêche. 

Rappelons  d'abord  brièvement  comment  évolue  le 
Saumon.  Pendant  la  première  année  de  leur  existence, 
les  Saumons  ressemblent  à  déjeunes  truites;  ils  offrent 
une  couleur  grisâtre  terne,  avec  quinze  à  dix-huit  bandes 


Principale$  phases  du  développement  du.  Saumon. 
.  —  Œuf  ovarien  avant  la  déhiscenco  du  follicule;  au-dessus 
de  la  cicatricule  se  voit  le  micropyle.' —  2.  Commencement  de 
la  concentration  du  germe.  —  3.  Apparition  du  premier 
sillon  do  segmentation.  —  4.  Segmentation  en  quatre  parties. 
—  11.  Apparition  do  l'embryon  consistant  dans  un  épaissis- 


scment  en  un  point  du  bourrelet  marginal.  —  ti.  Le  blasto- 
derme recouvre  la  moitié  du  vitellus.  —  7.  Les  yeux,  les 
vésicules  auditives  sont  formées;  lo  blastoderme  est  sur  le 
point  de  recouvrir  complètement  le  vitellus.  —  8.  Embryon 
peu  de  temps  avant  l'éclosion.  (D'après  une  série  de  pièces 
anatomiqucs  de  la  maison  Deyrollc.) 


LE     NATURALISTE 


noirâtres  sur  les  flancs  :  à  cet  état,  ils  sont  désignés  par 
les  Anglais  sous  le  nom  de  /'orrs.  Au  bout  d'un  an,  ils 
deviennent  Smolts,  ou  Saumonneaux,  c'est-à-dire  que  le 
corps  prend  un  éclat  métallique  sur  le  dos,  oflre  huit 
ou  dix  grandes  taches  bleu  brillant  sur  les  flancs,  tandis 
que  le  ventre  est  d'un  beau  blanc  nacré.  Connue  les 
Parrs,  les  Smolts  vivent  dans  l'eau  douce  ;  mais  pour 
terminer  leur  évolution,  ils  ont  besoin  d'un  séjour  dans 
la  mer.  A  cet  effet,  ils  se  réunissent  par  groupes,  des- 
cendent le  cours  d'eau  et  pénètrent  dans  la  mer,  où  ils 
disparaissent  pendant  sept  ou  huit  semaines.  Mais  au 
bout  de  ce  temps,  ils  reparaissent  sous  forme  de  Gri^lea 
ou  jeunes  Saumons,  et  la  différence  entre  les  Grisles  et 
les  Smolts  est  telle  qu'on  n'aurait  jamais  pu  supposer 
qu'ils  représentaient  deux  stades  du  développement  du 
même  poisson,  si  l'on  n'avait  eu  l'idée  d'attaclier  une 
marque  à  un  certain  nombre  d'individus.  En  effet,  le 
Smolt  n'avait  que  douze  à  vingt  centimètres  de  idii^'iicm-, 
tandis  que,  devenu  Crisle  après  deux  mois  di>  si'jour 
dans  l'océan,  il  pèse  deux  kilogrammes. 

Ce  sont  ces  jeunes  Saumons  et  d'autres  plus  âgés  qui, 
à  partir  d'une  certaine  époque,  remontent  les  cours 
d'eau;  on  avait  cru  jusqu'à  maintenant  ([ue  c'était  pour 
aller  frayer,  mais  il  n'en  est  rien.  Lorsqu'on  étudie  la 
manière  dont   s'effectue  la  montée,  du   moins  dans  la 


mineux  et  se  colorent  pn 
transforme  ainsi  en  Bécanl 
est  frappante  et  ifu!  c 
effectuer  cette  métanu)r 


(     h 


•iiiriil.  |,e  Saumon  se 
I  II.',  diint  la  maigreur 
/(  irpioducteur.  Pour 
Saumons  s'enfoncent 


dans  les  régions  profondes  de  la  rivière  ;  ils  se  cachent 
dans  les  trous,  dans  les  grands  fonds,  à  l'abri  des  cha- 
leurs trop  intenses  de  l'été,  et  ils  y  restent  cachés  pen- 
dant plusieurs  mois,  période  nécessaire  à  leur  transfor- 
mation complète  en  liécard  et  à  la  maturation  des  pro- 
duits sexuels.  Quelle  (jue  soit  leur  taille  au  moment  de 
leur  migration,  tous  les  Saumons  vont  gîter  ainsi  dans 
les  dépressions  profondes  de  la  rivière;  les  montées 
successives  se  comportent  toutes  de  la  même  manière, 
de  telle  sorte  que  les  pêcheurs,  étant  donné  leur  pro- 
cédé particulier  de  pêche,  ne  prennent  que  des  poissons 
fraîchement  arrivés,  c'est-à-dire  de  plus  en  plus  petits. 
Mais  lorsqu'on  explore  les  grands  fonds  de  la  rivière,  le 
résultat  est  tout  différent  :  c'est  ainsi  que  Kunstler,  en 
explorant  la  DordOpUe  au  mois  di  juillet  cpoque  a 
huiuelle  la  pec  he  en  pleine  mu  re  ne  donnait  exclusne- 
ment  que  de-~  poissons  de  diiti  a  tiotb  kdogiamme-^  a  pu 
fane  la  capture  suipienmte  d  individus  de  toutes  tailles 
mais  modifies  et  d  ispect  plus  ou  moins  si  mblahle  a 
celui  des  Becaid     Oi    le     Smm   u     n   II   i"   ul    I       iid 


ne  st  rcncout 


nt 


r^n     pi 


■nunt  J'eclore  cl  po 
son  sac  vitellin. 

rtordogiie,  on  remarque  que  les  Saumons  les  plus  gros 
montent  les  premiers,  puis  viennent  graduellement,  et 
toujours  en  série,  des  Saumons  de  plus  en  plus  petits. 
Les  premiers  remontent  la  rivière  en  novembre  ou 
décembre  et  pèsent  de  10  à  lo  kilogrammes;  puis  en 
janvier  et  février  arrivent  des  poissons  de  8  à  9  kilo- 
grammes, et  ainsi  de  suite  jusqu'en  juillet,  où  les  Sau- 
mons pèsent  seulement  de  2  k.  oOO  à  3  kilogrammes. 
Or,  tous  ces  Saumons,  qui  viennent  de  la  mer,  ont  la 
chair  tendre  et  savoureuse,  leurs  couleurs  sont  vives;  ils 
ont  revêtu  la  parure  de  noces  pour  aller  frayer,  disaient 
les  anciens  auteurs,  hypothèse  que  la  dissection  la  plus 
élémentaire  suffit  à  renverser,  puisque,  comme  l'a 
montré  Kunstler,  les  œufs,  à  l'époque  de  la  montée,  et 
quelle  que  soit  la  taille  du  Saumon,  ne  sont  pas  plus 
gros  qu'une  tête  d'épingle  et  sont  tout  à  fait  incolores. 
Or,  à  mesure  que  le  Saumon  remonte  le  fleuve,  sa 
chair  perd  progressivement  sa  saveur;  c'est  un  fait  qui 
était  connu  depuis  longtemps,  mais  c'est  aussi  —  et 
cela,  personne  ne  l'avait  jamais  soupçonné  —  le  com- 
mencement d'une  métamorphose  dont  le  dernier  terme 
est  l'état  de  Bécard.  En  effet,  arrivé  au  terme  de  sa 
course,  le  Saumon  perd  de  son  poids,  voit  ses  couleurs 
brillantes  disparaître,  se  couvre  de  taches  vordàtres  ; 
concurremment  avec  ces  transformations,  les  jiroihiils 
sexuels  se  développent;  les  œufs  deviennent  plus  vcdii- 


m  itie  dottobie  et  la  piemure  qniiuaini  di  novembie 
On  peut  donc  en  conclure  que  le  Saumon  fraye  de  la  fin 
du  mois  de  septembre  au  lo  novembre.  A  cette  époque, 

ponte  est  terminée,  et  c'est  après  avoir  déposé  leurs 
œufs  que  les  Bécards  redescendent  à  la  mer  pour  y 
reprendre  des  forces  et  acquérir  de  nouveau  les  ciirac- 
lères  des  Saumons  proprement  dits. 

En  résumé,  la  reproduction  du  Saumon  est  biennale 
et  non  pas  annuelle,  comme  on  l'a  toujours  cru  et 
enseigné.  Des  montées  progressivement  plus  petites  se 
pèchent  depuis  l'automne  jusqu'à  l'été  suivant;  les  gros 
Saumons  remontent  dès  l'automne,  passent  tout  l'été 
dans  la  rivière,  mais  ils  ne  sont  pas  plus  vite  en  état  de 
frayer  que  les  petits  individus,  arrivés  plusieurs  mois 
après  eux  :  les  jeunes  possèdent  donc  en  eux  la  faculté 
d'acquérir  plus  rapidement  la  maturité  sexuelle.  Les 
Saumons  passent  alors  tout  l'été  dans  la  rivière,  cachés 
dans  les  dépressions  profondes  de  son  lit,  et  ils  s'y 
transforment  en  Saumons  reproducteurs  ou  Bécards,  qui 
ne  sont  plus  comestibles.  .\près  avoir  frayé,  ils  redes- 
cendent à  la  mer  pour  y  passer  l'hiver  et  l'été  suivant. 

Voyons  maintenant  quelles  sont  les  conclusions  pra- 
ti(|ues  à  tirer  des  faits  ((ue  nous  venons  d'indiquer.  La 
réglementation  actuellement  en  vigueur  en  France 
prohibe  la  pêche  du  Saumon  du  20  octobre  au  1"  fé- 
vrier, et  cela  dans  le  but  de  protéger  la  reproduction  de 
ces  animaux.  Celte  réglementation  était  fondée  sur  les 
renseignements  fournis  par  les  anciens  naturalistes  sur 
l'époque  de  la  ponte  du  Saumon.  Mais  les  habitudes  de 
ces  poissons  n'étant  pas  du  tout  celles  que  l'on  croyait 
jus.iii'à  maintenant,  cette  réglementation  manque  abso- 
liiMK  ul  lo  but  visé.   Une  réforme  de   cette  législation. 


LE    NATURALISTI 


bast'p  sur  les  connaissances  exactes  que  nous  possédons 
aujourd'hui  des  mœurs  des  Saumons  s'impose  donc 
absolument.  Ce  n'est  pas  à  partir  du  20  octobre  que  la 
pèelie  devrait  être  interdite,  mais  à  partir  du  l""'  sep- 
tembre, quand  le  Saumon  a  subi  en  partie  sa  métamor- 
phose sexuelle;  en  revanche,  la  pêche  devrait  être  per- 
mise à  partir  du  IS  novembre,  époque  à  laquelle  les 
Bécards  ont  terminé  leur  ponte,  et  où  les  beaux  Sau- 
mons commencent  à  remonter  les  rivières.  D'ailleurs, 
ces  limites,  indiquées  par  Kiinstler  pour  la  Dordof;ne, 
devraient  varier  avec  le  climat,  la  température,  c(c. 
Malheureusement,  nous  sommes  habitués  en  France  à 
voir  les  réformes  rationnelles  s'effectuer  si  lentement 
qu'on  ne  peut  guère  espérer  voir  cet  état  de  chcises 
changer  avant  longtemps. 

Ce  sont  surtout  les  intérêts  des  pêcheurs  qui  sont 
lésés  par  cette  législation  surannée,  car  le  Saumon  se 
protège  en  quelque  sorte  lui-même,  puisque  le  Bécard, 
c'est-à-dire  le  Saumon  reproducteur,  n'est  pas  comes- 
tible; les  pêcheurs  indigents,  eux-mêmes  n'en  veulenl 
point,  et  la  pèclio  se  trouve  suspendue  par  ce  fait  à 
partir  du  mois  d'août. 

KdillLER. 


NOVITATES   LEPIDOPTEROLOiilC  E 


MM.  P.  Maijillo  et  Vuillot  nous  adressent  la  note  suivante 
sur  la  prochaine  publication  d'un  recueil  de  descriptions  et 
figures  d'espèces  nouvelles  de  papUlons  que  ces  auteurs  vont 
entreprendre.  Nous  nous  empressons  d'en  informer  nos  lec- 
teurs : 

«  En  publiant  sous  ce  titre  les  descriptions  et  les  figures 
d'espi'ces  nouvelles  ou  peu  connues,  notre  but  est  do  combler 
une  lacune  qui  existe  acUiellciucnt  dans  la  bibliograijhie  cnto- 
molcjgique. 

ii"iivrll('s,  ilécritcs  cluuiue   jouf   dans 


1rs 


rs   ,lr 


reçoivent  de  leurs  corrcsi-iondants. 

n  Aussi  croyons -nous  rendre  service  Ji  l'entomologie  ainsi 
qu'à  tous  ceux  qui  se  passionnent  pour  cette  science  si  inté- 
ressante, en  publiant  un  iTiu.il  ,l,,iis  l.-quel,  avec  le  temps, 
viendra  figurer  un  noniluc  illmiih  .1  .■spèces  nouvelles  peu 
connues,  et  souvent  d'uur  .!<  ir  i  niin; i  .louteuse. 

«  Toutes  les  t,'randes  ilivishiiis  .Ir  l.|.i.liqitères  seront  repré- 
sentées il.iiis  Ti..ii-.>  .in\i-;ij,'o  ;  diurnes  ou  nocturnes,  niarro  ,iu 
microlé|ihlii|iirir^.    i,,iis  nous    paraissent  mériter   à    un    ilegr('' 

sera  ]i.-i-  ■  ,        :,   ,1,,,,,.  Nmi,.  „•'  v.hiIm,,s   ,,ffrir 

que    d.-  ,  .,^      .Miiiiiir  rxi,  iiiu.lr,     r.nnma 

finesse  n  r, M ,,i,ui^..  N,,.   i,l,,n,ln.s  pnui-i-oui,   ,TH:,iiicment 

étPO  comparées. à  ce  qui  a  .'t.'  fait  de  meilleur  jusqu'à  ce  jour, 
et  nous  espérons  ainsi  contenter  l'amateur  aussi  bien  que  le 
savant.  » 


LA  MALADIE  DU  BARBEAU 

{Barbus  vutuaris.  L.) 

Les  pêcheurs  et  les  riverains  de  la  Seine  ont  été  té- 
moins, durant  l'été,  d'un  phénomène  que  plusieurs  jour- 
naux ont  mentionné  sans  qu'aucun  d'eux  en  ait  indiqué 
la  cause,  nous  voulons  parler  des  nombreux  barbeaux 
morts,  Ilottant  à  la  dérive  à  la  surface  du  lleuve.  Une 
maladie  seule,  disait-on,  pouvait  en  rendre  compte, 
d'autant  que  ces  poissons  présentaient  des  ampoules 
plus  ou  moins  volumineuses,  faisant  saillie  à  la  surface 
de  leur  corps,  à  l'instar  d'abcès  ou  d'anthrax. 


Lu  pêcheur  de  nos  amis,  M.  Alex.  Clienevée,  deNeuilly, 
ayant  bien  voulu,  à  notre  requête,  nous  fournir  l'occasion 
d'en  faire  une  étude  directe,  nous  avons  eu  en  notre 
possession  un  spécimen  d'une  trentaine  de  centimètres 
de  longueur  totale,  fraîchement  péché,  n'ayant  pas  encore 
succombé  à  la  maladie  dont  il  s'agit. 

A  la  palpation,  ces  ampoules  étaient  molles,  très 
compressibles,  ne  conservant  pas  l'empreinte  des  doigts; 
sans  fluctuation,  mais  donnant  néanmoins  l'idée  d'un 
a  lires,  d'il  II  s'écuuleiail  uiir  ni.il  iéi  e.  siimn  fluide  du  moins 

de  I  illls|s|;i||,c     inillle  nu    Ms,|l|el|se,    SdllS   UU  COUp    dC  bis- 

louri.  Ajiiuliiiis  que  In  siiif.iri'  exii'iieure  ne  présentait 
rien  d'anormal  ;  la  peau  et  les  écailles  étaient  intactes, 
ne  différant  en  rien  de  la  peau  et  des  écailles  du  reste 
du  corps  et  que  le  bistouri  se  refusait  à  pénétrer. 
Nous  dûmes  par  conséquent  disséquer  préalablement 
la  peau  sous  laquelle  on  rencontrait  un  tissu  cellulaire 
iibro-adipeux  très  'épais.  Le  bistouri  pénétra  dès  lors 
facilement  l'ampoule,  mais  cette  opération  ne  fut  suivie 
d'aucun  écoulement  de  matière,  fluide  ou  visqueuse. 
L'ensemble  se  composait  d'une  masse  homogène,  d'un 
blanc  jaunâtre,  légère  et  de  nature  adipeuse.  Elle  était 
logée  dans  l'épaisseur  des  muscles  dorsaux  et  se  laissa 
énucléer  comme  un  kyste,  eiiluun'c  d'un  sac  re|Hisaut 
sur  l'aponévrose  de  la  colmnie  v.-iiriuale,  sans  inlei csser 
les  muscles  ni  les  organes  s|il,nirhniiiues,  ipii  lnus  avaii'ut 
conservé,  dans  la  cavité  abdominale,  leur  position  rela- 
tive et  leur  aspect  normal.  L'intérieur  de  la  poche,  d'où 
l'ampoule  fut  extraite,  était  uni  et  parfaitement  sain 
comme  les  organes  abdominaux  eux-mêmes.  Lasubstance 
constituant  l'ampoule  n'était  pas  née  au  détriment  des 
muscles  ;  elle  avait  été  déposée  sous  la  peau,  et  en 
augmentant  de  volume  elle  s'était  fait  une  place  dans  le 
tissu  musculaire  jusqu'à  atteindre  la  colonne  vertébrale. 

L'axe  longitudinal  de  l'ampoule  correspondait  à  la 
«  ligne  latérale  »  ;  en  disséquant  celle-ci  depuis  son  ori- 
f^ine  à  la  ceinture  thoracique,  jusqu'à  sa  terminaison  à 
la  base  de  la  nageoire  caudale,  on  pouvait  se  convaincre 
que  la  substance  ampoulaireavaitété  déposée  par  la  série 
des  pores  aquifères  et  muqueux  qui  constituent  cette 
lifiiie.  L'.iru|Hiule  ciicu|iait  la  région  moyenne  du  dos,  au- 
des-Mius  lie  l;i  na-eniie  dorsale  ;  mais  une  traînée  de  la 
même  sulisl.iiire  eMsiait  sur  tout  son  trajet,  en  avant  de 
l'ampoule  jusqu'à  la  ceinture  thoracique,  et  en  arrière 
jusqu'à  la  naissance  de  la  nageoire  caudale. 

En  l'absence  de  toute  trace  de  désorganisation,  soit 
dans  le  tissu  musculaire,  soit  dans  les  organes  vitaux, 
pouvant  rendre  compte  d'une  maladie  capable  d'occa- 
sionner la  mort  de  ces  poissons,  il  fallait  chercher  ail- 
leurs la  cause  de  cette  mort. 

Voici  comment  les  choses  doivent  se  passer  :  lorsque 
l'ampoule,  qui  affecte  l'undes  côtés  du  poisson,  a  atteint 
une  certaine  proportion,  la  natation  de  l'animal  devient 
difficile  en  raison  du  déplacement  du  centre  de  gravité 
concomitant  à  la  légèreté  du  dépôt  adipeux  de  l'ampoule. 
L'animal  ne  pouvant  se  maintenir  en  équilibre  entre 
deux  eaux,  arrive  ainsi  forcément  à  la  surface  de  l'élé- 
ment qu'il  habite,  où  se  produit  une  asphyxie  f^raduelle 
qui  se  termine  par  la  mort. 

Resterait  à  savoir  sous  l'inlluence  de  ciuelle  cause  a 
lieu  la  formation  de  celle  substance  graisseuse,  qui  pro- 
cédant de  la  région  1  éjilialique,  suit  le  trajet  de  la  ligne 
latérale. 

\V  C.  (;Mt.\nn 

(,1e  Washinglou). 


LE    NATURALISTE 


DEVELOPPEMENT  D'UNE  CHENILLE  DE  BOIS 


Titre  bizarre,  dira-t-on...  c'est  le  titre  d'un  article  récemment 
paru  dans  le  ScUntific  american.  Nous  donnons  ci-apr^s  la  tra- 
durli.iii  litt.-i-:ili-  ']<'  l':ii-lirlf  ^n  qn.-^linn,  :,<n<\  ,|iir  1:,  fi-iiiv,  rn 
fais, ml  ^nnrr  rrtu-  i,.it,-  .^•■.U■,.■r^  .,ti.,u<  r,,|.|.l.-s,  ,,  u.'  n. -iis  :, 
l'ail-    n-iir  ,,,M.ili>.r,,lrnr,    M.    1 '.,  lM,,,il,,r.l ,  ,,;ihii.|    i,,,n,    .,m.,iis 


«  L(;  plus  étrange  insecte  qui  -"ii ,  m  i'ii  di,..'  lu.iih'  .|iii'  |ii-  - 
u'à  ce  que  son  existence  im  iiilpilili'  -i  -M.'iiiiii.|iiciii. m 
rouvée,  on  le  considérait  cuniiui-  mir  m;.  ~i  iii-  ii  h.n,  ,  ,m  mvr,  i, 
st  Vaireto.  Il  n'est  pas  facile  de  dcUiuumr  m  uu  le  iJ.ul  classci 
arnii  la  faune  nu  la  flore  de  la  Nouvelle-Zélande,  car  c'est 
utarit  un  vé<.'étal  qu'un  animal  et  dans  son  état  final  c'est  tout 


rst  la 


isirs//,., 


qu'aux  alentours  du  rata,  un  myrte  à  grandes  tlours  rouges,  . 
qu'il  s'enterre  ordinairement  à  quelques  pouces  sous  terr 
Alors,  quand  il  a  atteint  sa  croissance  parfaite,  Taweto  subit  u 
changement  merveilleux  ;  pour  une  raison  inexplicable  que 
conque,  le  corps  reproductif  d'un  champignon,  le  Spliœn 
Robertsii,  se  fixe  directement  sur  son  cou,  prend  racine  ni  cru 
comme  un  jonc  en  diminutif  de  six  à  dix  pouces  de  haut,  sai 
feuilles  et  avec  une   tétc  d'un  brun  fi>ncé.  Cette   tige   iiénéti 


par  dessus  la  chenille  et  dépasse  le  sol  de  qiiclqu 


h'ii  meurent  en  même  temps  et 
s  sr  décomposer  du  tout.  La 
iiilli-  de  bnis  pour  ainsi  dire 
(|ii|.iPT'm:irli,-  ivnrlrait  peut- 

in.l  la  |i,^,hliv  rnûrn;  du  sol 
i-lil  :  MU  ^r  I  I  ,,u\  -■  l'aweto  on 
II-,  il  ''Si  <i'iiii  viai  clair  quand 


-  Ma 


res- 


1  ^  1  lu  réduisent  en  poudre  et 

•■'•■■'■    !■    '         '  nouage. 

.  LliLiiill    1  i^lc  champignon  sont  faits  l'un 


Iiour  l'autre,  car  le  Heplalus  virescens  n'est  jamais  trouvé  sans 
Sphma  Robertsii  croissant  hors  de  lui,  ni  ce  dernier  sans  le  pre- 
mier avec  lui.  Notre  dessin  est  fait  d'après  une  gravure  du  Gra- 
phie de  Londres,  par  le  major  général  Robbey,  et  le  spécimen 
est  la  possession  du  comte  L.  de  Jouti'roy  d'Abbans,  consul  de 
France  à  Zurich.  » 


■ — M.  Patouillard  a  bien  voi 
seignements  ci-après  que  nous 


dnniior  les  i 
is  deinaudés. 


es  spécimens  de  M.   <le  .loull'roy  d'Ab- 
sieurs  provenant  de  l'ile  du  Nord  de  la 


\:.hr,i,j  j,  s  .Mauris  n'a  rien  d'animal,  c'est  un  champignon 
ntoniogénc,  le  Cordyceps  Hngelii  Corda,  parasite  sur  la  larve  de 
Hepialm  virescens  très  analogue  au    Cordyceps  militaris  de  nos 

égions  et  qui  h;ibit,e  dillV-rentes  larves  de  lépidoptères. 

Lu  C.  mujrVn  :c..,,\.,  Aiil.  I3i;  ui  2117  et  Icon.  Fung.  IV,  p.  44, 

lu-    -,,,in,aii   ,|,  ,,,,||/.    ^.,,,s    le    nom    de    Cordyceps 

k  il,  \.  /u  ,1.  Il,  jiij).  Il  a  (Hé  très  bien  figuré  par 

im   .1,11. s   .,,„     lush.iiv    ,|,.s    vùi..éiaus    parasites     (PI.    VllI, 

fi  ;  lie  mi'iao  Payer  ^lJol.  crvpt.)  en  donni'  une  assez  bonne 

iche.  ,. 


/,'..Af 


ACADÉMIE  DES  SCIENCES 


Séance  dn  6  octobre. 


Dans 
munie 


,^s   II 


femelles.   L'm-  auur  ,ni]^iu|uuiu  ■  u,  - 
est  que    l'état  ilr    |.miuIuiisu  unli'    n 

déterminé  aval  H   l'i-ul...,! 1.  -  .i  uf- 

les,  et  ainsi  su   inuiv »,  lu-    l'inilu' 

ou  im.iu  .    ili-i'iil  I  u;,',   :,,■'!  :  I-  [     I  I    [, 
jeunu.  il                   '■!,,,,■, 
fluenui'  \l     1 1   i     I  ,    II,:,    ,  • 

des  OXJM- il,'  I  iil'urr    ilii    M-'  ,|  i: 

u  résulte  de  ces  expériences,  que  les 
soluble,  jouent  un  rôle  capital  :  que 
phosphorique  retarde  la  maturité  de 
1  aiisunce  d'azote  dansl'engrais  n'eiih- 
ruiiei's.  La  potasse  est  surtout  ni'crv>, 
aiiim..iiiau,il.  —  M.  Stanislas  Meunier 
rnle  du  fluiirdansles  synthèses  mim 
des  fluorures  supprime  la  nécessité  d( 
et  des  longs  recuits,  et  rend  facile  et 
brador,  de  la  Nèphéline,  et  de  la  Leu 
Sèame  dn   V:,  nrt.ibre.  —  M.    nu,- 

M.    A',v,.    ;,       ,   ,  u:'    la     ,uv-uui.    , 


.  u    ■  I  "   I     r.    I  ,1  li-.ihimcnt 

I 'lui. sus  de 

•.||   .:    ,,■     -    lu  M,  Maupas 

.1-      |".lliiui..u      Ir.iirll,-      est 
'"  '■   ''' '     luuir.uliiru    plus 

,•   „l..    i-i     .       .    ,  i,,„i   des 

!'■''•■       I'      M       /',',;;,,,«/     sur 

1-  u:i  -.lMi-  ,-.L.  u...  ^lérile. 
phosphates,  surtout  à  l'état 
la  suppression  de  l'acide 
la  plante.  La  présence  ou 
iinuiii  ].as  lie  grandes  diftë- 
i.i  u  ,1  au-  lis  engrais  à  azote 
ulru-su  .mu  note  sur  le 
■ial..gi.i.i,'s.  L'intervention 
^  très  hautes  températures, 
rapide  la  synthèse  du  La- 
cite. 


convenablemu 
on  en  extrait  i 
mannitc.  Le  i 
dessiccation  ii 
tient  à  ce  que 
pendant  un   c 


l  ■  I  '  U!  '  lu.i.'.  En  traitant 
'  /  ,i  /  '.,,,  jeune  et  frais, 
u  il  II  il, I-,  ui  très  peu  de 
"Il  ,|uuiju  i-t  traité  après 
i|i.u  de  la  mannite,  ce  qui 
s  iViadté  continue  à  végéter 
I  pour  faire  disparaître  le 
>n  du  tréhalose  jicut  être 
—  M.  de  Lacaze-Duthiers 
sur  le  nerf  latéral  des  Cy- 
l.atéral  et  son  rameau  supé- 
iir.le  somatique  qui  com- 
l'uiii'  ligne  est  formée  de 
uu  i.i\  ;  rime  aiui'-rieure  et 


de  neuf  à  dix  organites  terminaux  qui  reiiresentent  la  hgno 
latérale  somatique.  Chez  le  Liparis  comme  clicz  le  Cycloptcrus, 
les  organites  soniatiques  sont  libres  à  la  surface  de  la  peau,  et 
non  al)rités  dans  des  sysièi.ius  ,!.■  r.ii.iiix  comme  les  Cépha- 
liques.  -»•  M.  Ducharliu  u.i  -uuU'  iiiiu  note  de  M.  Oenrges 
Cartel  sur  la  Physiologie-  '1'  -  ■  .. .  ul(ii,|ius  florales.  La  fleur  pos- 
sède des  fonctions  res|iiiMl  ui  u  ui    liMu-iiiraliiire  supérieures  à 


LE    NATURALISTE 


celles  des  feuilles  de  la  même  i>l.iiiir  .lu  i i- 

la  lumière  diffuse  L'assimilai i. m  ,i--.,  m, 
nuée  par  la  respiration  beaui^mii  |ilii- 
volume  de  l'acide  carbonique  émis  à  ci  lui  de  I  ■ 
est  faible  et  toujours  inférieur  à  l'unité.  —  JI.  1 
une  note  de  M.  A.  de  Lapparent  sur  les  éru 
ques  de  l'île  de  Jersey.  Les  porphyres  de  c. 
rhyolithes  anciennes,  relevés  cl  di^lmuii'.- :iv.'( 
caissants,  et  les  conglomérats  l'.nMi-^^.  ni  .iir  ( 
dingues  pourprés  de  Normandir.  I)r  l'i  indi' 
M.  de  Lapparent  conclut  q 
dépend  moins  de  leur  ;'i,L':e 
spéciales  de  leur  sortie,  m.i 


pondérante,  non  aux  t.irulilii 
turc,  mais  bien  à  la  façon  don 
solvants  minéralisateurs. 


[Ui -  jv.c  les  schistes  eu- 
m  .  iir  (le  l'âge  des  pou- 
l'i  iihir  de  ces  roches, 
ic  ■lis  roches  éruptives 
L',  que  des  circonstances 
corder  une  influence  pré- 


ifondeur  et  de  tempéra 
effectué  le  départ  des   di; 


A.  E.  Malard. 


BIBLIOGRAPHIE 


813 
811. 

815 

8ie 

817 


ZOOLOGIE 

Reitter,  Edm.  N'eue  Coleoptcren  aus  Eiiropa,  rien 
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848. 

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laghi    in    générale  e    su  quelle  dci  laghi  di  Ginevra  e  di 
Zurigo  in  spécial  modo 

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|di  Sclielhammer  Johann 
Botanikcr   des   17.  bcz 


Knuth.  Paul  imiuiIum 
Clinsh.ni  l.isrliHil/.  ,\u 
des  18  .hdiiiiuudrri.. 

Bot.  O-i.iinll,.   IN'.iil.  p|i.   97-100. 
Kny,  L.    Km,    IV,i,,,,    /m-  Kenniniss  der    Markstrahlen 
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Notarisia.  1890,  pp.  1017-1019. 


Le  Gérant:  Emile  DEYHOLLE. 


12»  ANNÉE 


Série  —  IX'"  SO 


i:\  NOVEMBRE  1890 


LES  BANIANS  DE  LINDE 


Le  Ficus  bcngalensis  est  très  répandu  dans  l'Inde.  On 
lo  rencontre  à  peu  près  dans  toutes  les  plaines  de  la 
péninsule  et  jusque  sur  les  premières  rampes  des  mon- 
lagnes  du  Décan.  Il  est  connu  dans  le  pays  par  les  Euro- 
péens sous  le  nom  de  Banian  ou  sous  celui  de  Multi- 
idiant.  C'est  un  arbre  de  10  à  23  mètres  de  haut.  Ses 
liranches  donnent  naissance  à  des  racines  advcntives 
(jui,  en  s'enracinant  dans  le  sol,  forment  des  troncs  ac- 
cessoires qui  augmentent  indéfiniment  l'étendue  de  cet 
arbre  imposant.  Ces  racines  forment  souvent  même  d'é- 
légandes  colonnades,  des  piliers  nombreux  et  élancés. 
!.!■  Multipliant  peut  non  seulement  transformer  les  routes 


.Nous  avons  pu  constater  co  fait  au  pied  des  montagnes 
de  Travancore. 

Citons  parmi  les  lianians  célèbres  de  l'Inde  un  Ficus 
situé  près  du  Fort  Saint-David  qui  ne  couvre  pas  moins 
de  i;iOO  mètres  carrés. 

Un  autre,  situé  près  de  Mhow,  est,  dit-on,  capable  d'a- 
briter près  de  vingt  mille  hommes. 

Nous  n'avons  pas  vu  par  nous-mêmes  ces  deux  Multi- 
pliants, mais  nous  avons  contemplé  à  loisir  celui  de  liar- 
rackpore  près  de  Calcutta.  Cet  arbre,  qui  croît  dans  le 
parc  même  de  la  résidence  d'été  du  vice-roi  des  Indes, 
couvre  une  immense  surface. 

Cependant,  il  est  loin  d'égaler  celui  dont  nous  don- 
nons ici  la  gravure  d'après  photographie  et  que  nous 
avons  examiné  en  ibHail  lors  de  notre  visite  au   niaiini- 


Lî  B.WI.VN  (Ficus  bcngalensis)  du  jardin  b., 
PU  superbes  charmilles  mais  encore  couvrir  de  vastes 
superficies. 

C'est  ainsi  que,  à  quatre  milles  et  demi  de  Mandjacou- 
pam  (Cuddalore),  sur  la  route  qui  conduit  de  cette  ville 
à  .Nellicoupam,  il  existe  un  Banian  aux  troncs  nombreux 
dont  plusieurs  sont  de  légères  et  gracieuses  colonnes. 

Nous  avons  mesuré  le  branchage  total  de  l'arbre  dans 
sa  longueur,  suivant  les  deux  plus  grands  diamètres  per- 
pendiculaires l'un  à  l'autre  et  nous  avons  trouvé  les 
chilTres  suivants  :  47  mètres  et  50  m.  70.  A  environ  deux 
milles  de  distance  se  trouve  un  autre  Ficus  moins  touffu, 
mais  de  dimensions  à  peu  près  égales. 

En  dehors  des  racines  adventives  qui  atteignent  la 
terre,  il  en  est  d'autres  qui  forment  de  véritables  festons 
ou  qui  s'enroulent  autour  du  tronc  principal  comme  au- 
tant de  serpents.  On  rencontre  parfois  des  graines  de 
Banian  germant  sur  des  palmiers.  Grâce  à  ces  racines 
vivaces,  le  Banian  ne  tarde  pas  à  emprisonner  le  mal- 
heureux monocotylédone  qui  lui  a  d'abord  servi  d'appui. 

NATORALISTE,  Paris,  4G,  rue  du  Bac. 


ni(iuc  de  CalcuUa,  d*api-i''s  une  phutugraiihii'. 

Ce  roi  des  Banians  n'a  pas  plus  d'un  siècle  d'existence. 
Son  troc  primordial  a  environ  14  mètres  de  circonfé- 
rence. La  circonférence  de  son  feuillage,  disposé  en 
forme  de  couronne,  offre  un  développement  de  plus  de 
300  mètres.  On  compte  plus  de  250  racines  adventives 
devenues  avec  le  temps  et  aussi  avec  l'aide  de  l'homme 
autant  de  troncs  accessoires. 

Malheureusement  le  bois  des  Banians  n'a  pas  de  valeur 
à  cause  de  sa  légèreté  et  de  son  extrême  porosité.  En 
revanche  les  graines  cl  les  fruits  du  Ficus  Bengalensis 
sont  considérés  comme  toniques  et  rafraîchissants,  et  le 
suc  filuant  qui  coule  de  ses  tiges  sert  de  remède  contre 
l>'s  maux  de  dents. 

H.   LÉVEILLÉ. 

LE  BAIN   CHEZ  LES  OISEAUX 


Nous  rencontrons   cliez    la  idujiart  des  animaux   un 
islinct  qui  les  poite  à  ne  point  négliger  les  soins  de 


LE    NATURALISTE 


propreté.  Les  Oiseaux,  à  qui  leur  heureux  organisme 
permet  de  se  transporter  dans  l'air,  ou  dans  l'eau,  par- 
fois dans  les  deux  éléments,  nous  fournissent  des 
exemples  particulièrement  intéressants  des  divers  modes 
qu'ils  ont  de  se  baigner. 

De  prime  abord,  on  distingue,  dans  leur  façon  d'agir, 
une  relation  évidente  avec  le  développement  des  pattes 
ou  celui  des  ailes.  Ceux,  en  effet,  chez  lesquels  les  pattes 
s'ont  très  réduites,  comme  les  Martinets  (Gypsefas),  les 
Guêpiers  {Merops)  etc..  ne  font  que  passer  dans  l'eau  sans 
s'y  arrêter.  Au  contraire  les  Flammants  (Phœnicopterm), 
les  Falcinelles  {Fakmellm),  les  Bécassines  {Gallinago),  et 
bien  d'autres,  prennent  des  bains  prolongés.  Chez  ceux-ci, 
qui  possèdent  pourtant  de  grandes  ailes,  les  pieds  sont 
l'instrument  de  locomotion  le  plus  usité  et  le  plus  apte 
à  leur  nature.  Ils  s'en  servent  pour  se  poser  dans  l'eau. 
Les  Oiseaux  de  proie,  les  Gallinacés,  enfin  la  plupart  de 
nos  Passereaux  ont  ces  deux  organes  sinon  proportion- 
nés, du  moins  en  relation  active;  aussi  les  voyons-nous 
se  baigner  de  même  en  place.  Qui  n'a  remarqué  à  la 
campagne,  le  Pinson  ou  le  Chardonneret  choisir  le  bord 
d'un  ruisseau,  de  quelque  flaque  même  alimentée  par 
une  fontaine?  Si  le  soleil  est  plein  d'ardeur,  cela  plaît  à 
l'oiseau;  car  notre  monde  ailé  se  baigne  plus  volontiers 
vers  le  milieu  du  jour.  Le  Pinson  entre  dans  l'eau  jus- 
qu'aux cuisses,  puis  il  se  baisse,  agite  les  ailes,  la 
queue,  pour  que  son  plumage  se  mouille  entièrement. 
Par  moments  il  s'arrête,  se  retourne,  pour  s'assurer  que 
rien  ne  vient  le  troubler,  puis  il  continue  et  va  se  sécher 
au  soleil.  On  voit  souvent  la  Corneille,  l'Etourneau,  choi- 
sir pour  cela  le  sommet  d'un  arbre. 

M'avancant  un  jour  dans  des  taillis,  sur  les  rives  de 
l'Arve,  —  comme  je  me  rendais  à  la  chasse  des  Gui- 
„nettes,  —  je  surpris,  à  dix  pas  de  moi,  deux  Cincles 
Icinclus  aquaticus)  ou  «  Merles  d'eau  »  en  train  de  faire 
leur  toilette.  Là,  dans  une  baie  à  eau  basse,  ou  surgis- 
saient quelques  pierres,  les  Cincles  s'agitaient  à  tour  de 
rôle. 

C'est  seulement  dans  cet  exercice  que  leur  plumage 
s'écarte  et  se  mouille  jusqu'à  l'épiderme.  Car  lorsque  le 
Cincle  plonge,  parcourant  un  grand  espace  sous  l'eau, 
en  quête  de  sa  nourriture,  ou  pour  fuir  un  danger,  son 
duvet  et  ses  plumes  serrées,  huileuses,  le  garantissent 
entièrement.  C'est  le  cas  pour  le  Martin-pêcheur  (Alccdo 
ispida};  les  Canards,  les  Grèbes  {Podiceps),  les  Harles 
(Mergus),  les  Plongeons  (Colymbus)  jouissent  du  même 
avantage. 

Les  Rapaces,  comme  les  Milans  {Milvus),  abandonnent 
les  montagnes,  et  viennent  durant  la  belle  saison  et  à 
des  heures  régulières,  pêcher  sur  le  bord  des  fleuves  ou 
des  lacs,  sovivent  à  une  grande  distance.  Ils  en  profitent 
aussi  pour  se  tremper  dans  l'onde. 

Si  le  Moineau,  comme  le  Pinson,  nous  donne  fréquem- 
ment un  spectacle  semblable,  il  n'est  pas  rare  de  le 
voir  prendre  un  bain  assez  particulier.  Près  des  fermes, 
sur  nos  routes,  il  se  vautre  dans  la  terre  fine,  et  la  sou- 
lève pour  qu'elle  retombe  sur  lui.  Et  ne  voyons-nous  pas, 
dans  nos  basses-cours,  la  Poule  s'administrer  ces  singu- 
liers bains  de  poussière?  Les  conditions  dans  lesquelles 
se  trouvent  ces  oiseaux  les  engagent  à  recourir  à  ce 
mode  que  l'on  peut  rapprocher,  à  certains  égards,  de 
celui  des  Musulmans,  qui  faute  d'eau  pour  les  ablutions, 
s'autorisent  du  Coran  pour  la  remplacer  par  du  sable. 
Ainsi,  nous  voyons  les  Oiseaux  prendre  leurs  bains  dans 
des  milieux  très  différents.  En  effet,  si  nous  gravissons 


les  montagnes,  en  atteignant  les  régions  neigeuses  où 
les  sources  sont  ufirr^  duraiil  pros(iue  toute  l'année, 
nous  pouvons  sui  |u viitli  r  luPfidrix  des  Alpes  {Tetrao 
lagopus),  quand  cil''  yiallc  la  noig.',  se  couche  dans  le 
trou  qu'elle  a  pratiqué  et  s'y  couvre  de  poudre  étince- 
lante!  La  Niverolle  (fnn(7i/to  nivaiis)  agit  de  môme  sur 
les  hauts  sommets. 

Une  foule  de  Passereaux  ont  pour  le  bain  les  façons 
de  ceux  que  j'ai  cités.  Mais  je  ne  puis  passer  sous  silence 
un  fait  recueilli  par  J.B.  Bailly  :  «  La  Fauvette  orphée  » 
rapporte  l'ornithologiste  savoyard,  «  se  met  au  centre 
«  d'une  touffe  de  feuilles  et  la  secoue  à  plusieurs  repri- 
«  ses,  en  s'y  débattant  avec  les  ailes  entr'ouvertes,  afin 
ic  de  faire  tomber  sur  son  corps  l'eau  qu'elles  retieii- 
«  nent  encore.  «  C'est  à  une  véritable  douche  en  pluie  ou 
douche  de  rosée  que  ce  Bec-fin  se  livre.  Il  y  a  parfois  des 
exceptions  dans  les  habitudes  de  certaines  espèces. 
Ainsi  M.  Marchand  a  vu,  dans  le  département  d'Eure- 
et-Loir,  les  Loriots  (Oriolus  galhula)  se  baigner  à  la 
manière  des  Hirondelles.  «  Ils  choisissent  une  branche  de 
«  laquelle  ils  se  précipitent  à  la  surface  de  l'eau,  y 
«  entrent  assez  pour  s'en  couvrir  entièrement  et  en  res- 
«  sortent  en  secouant  les  ailes.  Ils  retournent  alors  sur 
«  leurs  branches  et  recommencent  ce  manège,  à  plu- 
«  sieurs  reprises,  si  rien  ne  les  dérange.  »Mais  en  géné- 
ral le  Loriot  a  les  allures  de  l'Etourneau,  du  Merle, 
lorsqu'il  se  baigne. 

Ceci  m'amène  à  parler  de  l'Hirondelle  ;  on  l'aperçoit 
souvent  au  bord  d'une  rigole,  entrer  et  sortir  de  l'eau  à 
la  manière  du  Pinson.  Un  fil  de  télégraphe  lui  servira  de 
préférence  à  se  reposer;  là  elle  lissera  ses  plumes 
dérangées.  Mais  elle  est  plus  prudente  que  le  «  Pieri-ot  » 
et  ne  se  mouille  jamais  au  point  de  ne  plus  pouvoir 
prendre  son  essor.  J'ai  vu  maintes  fois  l'Hirondelle  des 
fenêtres  voleter  près  des  marais,  disparaître  tout  au  plus 
deux  secondes  sous  l'eau,  puis  s'enlever  laissant  der- 
rière elle  mille  sillons  circulaires.  On  l'observe  plus 
fréquemment,  quand  évidemment  elle  ne  se  baigne  pas, 
mais  effleure  la  nappe  d'eau,  en  capturant  les  Insectes. 
Rien  n'est  plus  gracieux  que  de  voir  le  Martinet  alpin 
{Cypselus  alpinus)  s'abattre  sur  les  torrents,  boire  à  la 
surface,  et  plonger  ensuite  plusieurs  fois,  pour  se 
rafraîchir. 

Si  de  ces  flèches  de  l'air,  nous  passons  aux  Échassiers, 
à  tenue  élancée,  en  général  bons  coureurs,  nous  rencon- 
trons un  mode  de  bain  assez  différent.  Je  dois  dire  ici, 
que  la  grande  volière  du  Jardin  des  Plantes,  à  Paris, 
offre  un  vif  intérêt,  par  le  fait  qu'elle  réunit  une  quan- 
tité de  représentants  de  cette  division.  L'aménagement 
en  est  si  heureux,  que  tous  ces  oiseaux  jouissent  d'une 
liberté  presque  égale  à  celle  qu'ils  ont  en  pleine  nature. 
J'y  ai  vu,  au  printemps  dernier,  les  Combattants  {Tringa 
pugnax)hérisser  leurs  collerettes  aux  couleurs  variées,  et 
se  livrer  à  leurs  joutes  favorites  pour  la  possession  des 
femelles.  Là  aussi,  la  Cigogne  blanche  tenta  d'élever  sa 
famille  ;  elle  nicha  sur  le  grand  Acacia.  Mais  les  Goé- 
lands avides  détruisirent  ses  œufs.  Cette  collection 
animée  m'a  permis  de  réunir  quelques  faits,  voire  par 
exemplecommcntleFlaniiiiaul  V /'/'/, r;ï""/'/'/'rs(((i(;(^((()nH)i,l 
se  comporte  en  se  baignaul.  (Vr-l  l'i:.  Ii,is,ht  curopéeu 
muni  assurément  des  plus  longues  pattes  ;  le  cou  propor- 
tionné  rend  sa  tournure  des  plus  nobles.  Il  s'avance 
dans  l'eau  jusqu'aux  tarses,  de  manière  que  l'extrémité 
de  ses  ailes  puisse  l'atteindre.  Car  il  utilise  ses  rémiges 
pour  jeter  l'eau  sur  son  corps,  et  il  plonge  son  cou  qui 


LE    NATURALISTE 


somhle  vh-f  un  balancinr  l'aidant  dans  cet  exercice; 
après,  il  s'en  va  sur  la  rive,  pour  lustrer  son  plumage. 

Le  Flamniant,  dans  sa  vie  habituelle,  se  met  quelquefois 
entièrement  à  l'eau,  et  s'y  soutient.  Mais  il  n'est  qu'un 
faible  nageur.  Car  autrement  qu'à  l'époque  de  la  mue 
où  les  grandes  plumes  des  ailes  tombent  toutes,  rendant 
son  vul  impossible,  on  ne  pouvait  s'emparer  de  cet 
oiseau,'  aussi  facilement  que  le  raconte  Crespon.  En 
effet,  cet  auteur  captura  en  un  jour  une  trentaine  de 
Flammants,  au  moyen  de  longs  bâtons  munis  de  crochets. 

f'.liez  les  Palmipèdes  (Goélands,  Mouettes,  Sternes) 
nous  avons  des  baigneurs  qui  se  baignent  au  vol.  D'au- 
tres grands  voiliers  comme  les  Frégates,  les  Phaétons 
voyagent  souvent  durant  plusieurs  jours,  en  pleine  mer, 
sans  trouver  où  se  poser,  et  il  est  à  croire  qu'ils  se  bai- 
gnent parfois  durant  ces  grandes  pérégrinations.  Quant 
aux  Oiseaux  essentiellement  aquatiques,  les  Plongeons, 
les  Pingouins  {AIca),  leur  vie  est  si  intimement  liée  à 
l'è'lément  liquide,  qu'il  est  difficile  de  distinguer  leurs 
mœurs,  lors  du  bain.  Pourtant  les  Canards  et  les  Sar- 
celles, les  Grébions  (l'odiceps  fn'inor)  que  j'ai  eu  l'occa- 
siou  de  reconnaître  en  automne,  s'adonnaient  au  bain, 
de  bon  malin.  Distribués  en  petites  bandes,  chacun  bar- 
liotaità  son  tour.  D'ordinaire  ces  oiseaux  placent  une 
sentinelle  chargée  d'avertir  la  troupe  à  l'approche  du 
moindre  danger. 

Nos  plus  gais  chanirurs  ail's  se  rafraîchissent  ainsi, 
surtout  aux  é[ioques  ,li.  f.ilisoiire  des  pluies.  Peut-être 
ces  soins  favorisent-ils  eu  une  certaine  façon  le  déve- 
loppement du  jdumage. 

F.    DE    SclIAECK. 


ij:s  plantes  on  disi'A  haïssent 


s.igace  {ibsoi-v.itf'Ui-  iTni.cii|U,iit  l;i  disparition  do  Ijon  numbiT  de 
papillons,  sii:ii:ili'-^  j^idis  :in  Hois  de  Boulogne.  Le.  temps  n'est 
pas  Ijicn  èloiu'ii'-,  mi  l'iii  ir.nivait  encore,  en  fait  d'insectes,  des 
Lucanes  Cerl'b-Vulants,  :!ii  Vdisinngr  des  vieux  Chênes  subsis- 
tant du  côté  de  la  ni;ii-.'  d'Aui.  uil. 

11  m'a  paru  intcrcs^Mii  d.-  mjh  il  r  d'autres  disparitions,  mais 
seulement  dans  le  d.nii  liur  du  iL'ue  végétal,  survenues  sons 
l'influence  d'une  eivili-^.ii.ni  '.>  .hiumim;!'. 

Du  ti-nips  .le  TouiiicImi  i,  ,|u,(iid  les  Champs-Elysées  actuels 
n'étaient  (ju^une  juMirir  iiijnT:i  ^.■usc,  ornée  de  bouquets 
d'arlu-cs,  ou  y  Irouvail  iiéiiuminuat  l'ophioglosse.  Cette  petite 
fougère,  si  curieuse,  était  alors  commune,  si  l'on  en  juge  par 
son  nom  :  Opliioglossum  vulgatum. 

Mais,  sans  remonter  à  Tournefort,  qui  vivait  au  commcncc- 
nr.-iii  il  -:■  1  <:  riiiri-,il  n'y  a  qu'à  consulter  les  ouvrages  des 
li'iiii  |i       ^  il  y  a  un  demi-siècle,  et  même  en  18G0,  pour 

d'il  :     ■      I    :     liir.-s  disparitions. 

liii  ■:  II'  iii  I  s  y'aris,  sur  les  murs  :  Coryd.alis  lutca,  Sina- 
pis  nigia,  Si.vwiibrium  murale...;  sur  la  place  <lu  Louvre  : 
Aniaranllms  prostratus  ;  sur  les  quais  :  Samolus  Valerandi, 
Sedinn  dasyphylluni,  Bidons cernua... 

A  BellevUU,  on  récoltait  :  Coriandi-um  sativum,  Picris  patici- 
fliu-a,  Coclilearia  draba  et  armoriaca. 

A  Montmartre  :  Galium  Vaillantii,  Blilum  virgatum,  Crypsis 
alopecuroïdcs... 

.4  Vauffirard  :  Hypocoiim  procund)cns  et  le  Cetcrach  ollicina- 
rum  sur  les  vieux  murs. 

A  Ckaronne  :  Smyrniura  oliisatrum  avec  Euphorbia  lathyris. 

A  Geiiti!!;/  :  Arenaria  Irifiora,  Cypcrus  longus,  Gratiola  ollici- 
nalis,  Lalliyrus  palustris,  Poa  airoïdos,  Prismatocariius  liybri- 

.1  Crenàle  :  Sisymbrium  supinum,  Vcronica  prrpcox,  Orni- 
thogalum  ndninuun,  Limosclla  aquatica,  Lithospermum  purpu- 
reo-ecendeum,  Poa  pilosa,  Saponaria  vaccaria,  Prisnuilocarpus 


A  Passy:  Euphorliia  e 
rioides... 

A  Auteuil  :  Cakile  pei 
laurea  solstitialis.  Isatis 
des  h  lies' 

4m  Potnt-du-Jour  Cli 
gonell  i  monspeh  ica,  Pnl 

Au  bois  de  Boulogne,  on 
leuscb  horboiisations.  S 
se  pi  us  ut  duis  ■-...  1.  I 
iiachiiii  \  I    1 

Thib.  I 


Anthémis  misla,  Bunias  Cochlea- 


londidla  juncca,  Aledicago  viUosa,  Tn- 
'vcnemum  iivcn^c 

lus  ut  dans  co  temps  1 1  de  mcivcil- 

ins  p  nier  de  1'  Vspeigus  oflicm  dis,  qui 

1  nn  sildonneux,  on   tiouvail  l'Ophiis 

m       espèces  d'Oichis    II   }    a\ait  ; 

i.iiamum  s  mgiuneum  et  p\rc- 

I  i^ilus  cicci,  Potcntdla  argcn- 

Ni   bnn  I  oioMrNsE  et  soxangu- 

I  I  ininn,  Sonccio  adonifo- 

1     um,  Anchusa  italica, 

tl.os,  Coinus  mas,  Ca- 

1  1        <  dlma. 


phjll.nii      1 
di.ca,     V^i 
oihiculans 
\um     Veib 
moidi  s     \ 
Plini 1 

Liu^  .    pi 
et  Mllost 
iscum    iiu 

1                                         1            1  1      cir- 
.uriibins,     iMiiiiiiiii    b,  Ihns,    Mi  dicago 
(i  H  p.nte  des  Piincos),  ÎSIyagrum  sati- 
Iviiulentum,    miitum,    mgium    et   phlo- 
1     ^              .   ♦  niiium,    %crni,    spicata; 
>                                 tl  xus,  I  unies   pulrhcr; 

dijul  1    1 

1     II          1 

1     1  Lnescens,  pohpodium 
1     1  1    1                   1     ,  s  ms  comptLi  tout  le 

Citons  enfin  a  Longchtmps,  sur  les  lioids  de  li  S<_mi  le  Sa- 
lix  vitcUina,  vaiiete  hippophtelohi 

Que  duo  des  bois  de  \inccnnos,  de  baint-ll  uir,  du  'S  csi- 
not,  etc.,  ù  cette  heureuse  époque? 

Evidemment,  on  peut  encore  retrouver  ci  et  là  quelques  spé- 
cimens de  ces  plantes  disparues  ;  mais  que  do  portes  au  point 
de  vue  liolaniqu.  ,  la   i iiiiisturmation   du  Bois  de   Boulogne  a 

Auj.uird'hui,  Mil  1"  m  dii'  4111'  si  le  Bois  do  Boulogne  a  licau- 
eoup  perdu  sous  l.'  rapport  des  plantes  sauvages,  il  a,  on  re- 
vanche, beaucoup  gagné  au  point  do  vue  des  plantes  cultivées, 
cx.ilii|ues  surtout.De  sorte  qu'on  définitive,  le  botaniste  a,  dans 
celle  localité,  les  yeux  charim's  par  la  vue  d'une  foule  d'cs- 
jiècos,  amenées  à  grauil-  i'imI-  'b-  'l"'-  « -nnn'ailsi,  depuis  le 
Japon  jusqu'aux  painpii-    .       i  1:      1     '    1-      \        niiii''. 

11  n'en  est  malheun-u-.   1,      ■   ,  n         -  '"'is  drs  envi- 

rons de  Paris,  où  la  pluiMii  1  -  !■  n"  -  li  nii-  -ni  disparu, 
sans  qu'il  y  ait  compensation,  du  colé  des  nouveautés,  qui  ont 
pu  aceideniellemont  y  être  introduites. 

D'  BoeooN. 


8UP  le  rôle  du  Fluor  dans  les 
S|nthù8es  minépalogiques 


Aux  faits  déjà  si  nombreux  iini  léinoigneiit  éI.u|uoin- 
ment  des  propriétés  minéralisatrices  du  lluor  dans  les 
expériences  de  minéralogie  synthétique,  je  demande  à 
ajouter  quelques  résultats  que  j'ai  tout  récemment  obte- 
nus en  un  temps  très  court  et  à  l'aido  de  louipèrattiros 
peu  élevées,  au  laboratoire  de  géologii'  au  Mnsèuiii  d'Iiis- 
toire  naturelle. 

Préoccupé  avant  tout  d'obtenir  une  imitation  des  mi- 
néraux feldspalhiques,  j'ai  soumis  à  la  température  d'un 
simple  feu  de  coke  un  petit  creuset  de  graphite  renfer- 
mant un  mélange  intime  di>  : 

Silice  calcinée 32 

Potasse  fondue H 

Fluorure  d'aluminium. . .       4'ir 
Le  combustible  ne  fut  pas  renouvelé  et  le  produit  laissé' 
à  refroidir  avec  le  fourneau  fut  retiré  seulement  le    len- 
demain. Contrairement  à  ce  que  fournit  la  fusiondu  feld- 
siiath  ou   de  ses  éléments,  ce  n'était   pas   une  matière 


LE    NATURALISTE 


tout  à  fait   vitreuse  et  laUcassure  montrait  déjà  un  reflet 
soyeux  signe  certain  d'une  structure  cristalline. 

En  lame  mince  en  effet  on  voit  dans  la  masse  une  foule 
do  grains  très  actifs  sur  la  lumière  polarisée  qui  les  co- 
lore de  couleurs  très  vives.  Ce  sont  (fig.  i)  des  cristaux 
aciculaires  ayant  toutes  les  propriétés  de   la    sillimanite 


1.  —  Produit  obtenu  par  la  fusion  d'un  mélanyo  de 
fluorure  d'aluminium,  de  silice  et  de  potasse  :  matière  vitreuse 
renfermant  des  cristaux  aciculaires,  de  sillimanite  et  de  tables 
hexagonales  de  tridymitc.  —  Grossissement  de  200  diamètres. 

OU  silicate  d'alumine.  Leurs  dimensions  très  variables 
atteignent  fréquemment  0"™,  11  en  longueur  et  0'"'",014 
en  largeur.  Avec  ces  cristaux  se  présentent  en  extrême 
abondance  des  lamelles  pseudo-hexagonales  fréquemment 
empilées  et  qui  sont  d'une  très  grande  minceur  :  il  en 
résulte  qu'entre  les  niçois  ces  cristaux  restent  éteints 
dans  toutes  les  situations  et  il  faut  les  considérer  comme 
constitués  par  de  la  tridymite  ou  quartz  rhombique  dont 
la  synthèse  dans  les  conditions  de  l'expérience  est  in- 
intéressante. 

En  effet  dans  l'opinion  courante,  il  paraît  naturel  de 
supposer  que  cette  silice  cristallisée  provient  d'une  dé- 
composition, sous  l'inlluence  des  émanations  fluorées, 
d'un  minéral  antérieur  qui  devait  être  de  nature  feldspa- 
thique.  I1',iillriii ,  ,1,111,1.  ,  lames  minces  on  voit  comme 
des  v^^li----  ,!,■  _i,iiii,  .  I  i-i,iliins  plus  ou  moins  corrodés 
et  qui  iMiuriii  s,.   i,i|.|ioiirr  au  minéral  dont  il  s'agit. 

Ajoutons  que  dans  la  masse  vitreuse  générale  se  mon- 
trent aux  très  forts  grossissements  comme  des  embryons 
de  cristaux  et  qu'on  y  observe  de  toutes  parts  des  inclu- 
sions variées  et  des  amas  globuliformes  de  matières  pres- 
que opaques  dont  la  détermination  très  difficile  demande 
de  nouvelles  observations. 

Une  seconde  série  d'expériences  a  consisté  à  tenter  la 
reproduction  de  l'anorthits  en  substituant  dans  le  mé- 
lange précédent  la  chaux  à  la  potasse.  Les  proportions 
employées  furent  : 

Silice  calcinée 43 

Chaux  vive  pulvérisée. . .       20 
Fluoi'ure  d'aluminium..       00(1) 

Le  produit  eut  à  peu  près  le  même  aspect  que  celui  dé- 
crit précédemment;  vitreux  en  masse  il  avait  encore    un 

(1)    C'est  le  double  de  la  quantité   tliéoriciuc. 


reflet  chatoyant  sur  les   cassures.   La   ressemblance  se 
poursuit  en  lames  minces  comme  le  montre   la   figure  2 


Fig.  2.  —  Produit  obtenu  jjar  la  fusion  du  mélange  de  fluorure 
d'aluminium,  de  silice  et  de  chaux  :  matière  vitreuse  renfer- 
mant des  cristaux  aciculaires  do  sillimanite  et  de  tables  hexa- 
gonales do  ti-idymite.  —  Grossissement  de  200  diamètres. 

où  l'on  reconnaît  les  aiguilles  de  sillimanite  et  les  la- 
melles de  tridymite.  Il  semble  que  la  matière  alcaline  ou 
alcalino-terreuse,  potasse  ou  chaux,  n'intervienne  pas 
dans  la  production  des  éléments  cristalisés  et  se  res- 
treigne exclusivement  à  la  gangue  vitreuse  générale. 
Mais  son  rôle  est  cependant  beaucoup  plus  actif,  car  on 
peut  croire  que  la  cristallisation  de  la  tridymite  si  abon- 
dante ici  et  si  remarquable  est  comme  un  contre-coup 
de  sa  présence.  Ou  rappellera  en  effet  que  Henri  Sainte- 
Claire  Deville  en  soumettant  à  une  haute  température 
un  mélange  de  silice  et  de  fluorure  d'aluminium  a  olttenu 
exclusivement  de  la  sillimanite  ou  un  composé  voisin. 

Un  point  très  remarquable  à  ajouter  c'est  que  le  ré- 
sultat de  l'expérience  est  tout  autre  si,  sans  rien  chan- 
ger au  mode  opératoire  on  fait  intervenir  à  la  fois  la 
potasse  et  la  chaux.  Un  mélange  composé  de  ; 

Silice  calcinée 26 

Chaux 12 

Potasse 2 

Fluorure  d'aluminium  ..  2b 
a  donné  une  matière  éminemment  cristalline  où  abon- 
dent en  lames  minces  les  formes  caractéristiques  du 
feldspath  labrador  (fig.  3).  Ces  cristaux  observés  dans 
le  sens  de  l'allongement  donnent  avec  précision  l'angle 
de  30  degrés  pour  l'extinction  maxima.  Beaucoup  sont 
maclés  suivant  la  loi  de  l'albite  et  ceux  qui  ont  do 
grandes  dimensions  renferment  souvent  des  inclusions 
sphéroïdales.  Parmi  les  plus  grands  on  en  voit  heaucouii 
qui  affectent  les  dispositions  en  ti-émie  et  renferme  des 
vides  polyédriques  de  la  catégorie  des  cristaux  négatifs. 
Le  venc  interposé  entre  les  cristaux  renferme  des  fila- 
ments cristallins  qui  se  rattachent  peut-être  à  la  série 
de  la  sillimanite.  Par  place  sont  des  aiguilles  fines  et 
limpides  rayonnant  autour  de  certains  centres  :  il  est 
permis  de  supposer  qu'elles  ont  une  composition  analo- 
gue à  celle  de  la  sillimanite  et  de  l'andalousiie. 
On  peut  faire  intervenir  le  fluor  autrement   qu'à  l'état 


LE    NATURALISTE 


Je  iluoi'ure  d'aluminium  intimement  mélangé  aux  élé- 
ments du  minéral  à  reproduire.  J'ai  vu  des  cristallisa- 
tions très  nettes  avoir  lieu   comme    conséquence  de    la 


Fig.  3.  —  Produit  obtenu  parla  fusion  du  mélange  do  fluorure 
d'aluminium,  de  silice,  de  potasse  et  de  chaux  :  maliérc 
vitreuse  peu  abondante  renfermant  de  très  gros,  grands  et 
très  nets  cristaux  de  feldspath  Labrador.  —  Grossissement 
de  200  diamètres. 

l'usion  des  éléments  dont  il  s'agit  au  sein  d'une  brusque 
de  cryolithe  ou  lluorure  double  d'alutuinium  et  de  so- 
dium. C'est  un  procédé  qu'on  peut  recommander  dans 
une  foule  de  cas  et  qui  ne  trouble  pas,  comme  on  pour- 
rait le  craindre,  la  composition  du  produit  dérivé. 

Envoie!  deux  exemples  qui  semblent  intéressants  puis- 
iju'ils  concernent  deux  minéraux  très  importants  la  né- 
phéline  et  la  leucite. 


Fig.  i.  —  Produit  obtenu  par  la  fusion  dans  une  brasque  de 
cryolithe,  du  mélange  des  éléments  constitutifs  de  la  néphé- 
lino  :  matière  vitreuse  renfermant  des  cristaux  très  limpides 
de  néphéline  et  des  aiguilles  fines  de  sillimanite.  —  Grossis- 
sement de  oO  diamètres. 


Pour  la  néphéline  j'ai  fait  fondre  dans  un  creuset  bras- 
que de  cryolithe  un  mélange  composé  de  : 

Silice  calcinée 22 

Alumine  pure 17 

Scsquiûxydc  de  fer 0.2 

Soude 8 

Potasse 2 

Chaux i 

le  mthnge  bien  tassé  a  été  recouvert  d'un  lit  peu 
tpais  de  cryolithe  en  poudre  très  fine;  le  creuset  a  été 
ieinu  et  porté  au  centre  d'un  grand  fourneau  à  réverbère 
1  mplt  de  coke  et  où  le  combustible  n'est  pas  renouvelé. 
I  résultat  est  un  culot  d'un  gris  foncé  évidem- 
ment grenu  et  cristallin  surfout  si  on  examine  ses  cas- 
sures 1  la  loupe  :  alors  se  montrent  d'innombrables  fa- 
cettes ties  brillantes.  La  figure  4  montre  la  structure 
mitroscopique  d'une  lame  mince.  On  y  voit  nettement 
d  ms  une  masse  générale  vitreuse  pleine  d'inclusions  et 
ienf(_imant  les-aiguilles  de  sillimanite  citées  dans  les 
Lxpeiiences  précédentes,  un  grand  nombre  de  prismes 
lies  limj  ides  à  section  de  rectangles  ou  d'hexagones  et 
pi  sentmt  toutes  les  propriétés  de  la  néphéline.  L'éclat 
vitreux  ou  résineux,  les  indices  de  clivage  suivant  les 
faces  m  et  p  se  joignent  à  la  forme  extérieure  pour 
rendre  la  ressemblance  complète.  Bien  souvent  au  milieu 
des  cristaux  se  présentent  des  granulations  plus  ou 
moins  spiroïdales  autour  desquelles  la  substance  cris- 
talline affecte  une  disposition  rayonnée.  Les  prismes 
mesurent  souvent  O™""!.")  de  longueur  et  0°"°09  de  lar- 
geur. Une  section  transversale  bien  hexagonale  avait 
0"""i2  de  diamètre. 

Enfin  pour  la  leucite  ou   amphigène  le   succès  a  été 
également  satisfaisant. 

Le  creuset  brasqué  de   cryolithe   a  reçu    un  mélange 
f..rmé'  de  : 

Silice  calcinée 27 

.Mumine 12 

Potassse dO 

1)(  1  i  (  ivulilhe  t  I  I     pKici  e  sut   1(   nicl  m_'e  ti^'-c  1 1    le 


X 


Fig.  iJ.  —  Produit  obtenu  par  la  fusion  dans  une  brasque  de 
cryolithe  d'tm  mélange  convenable  de  silice  d'aluminium  et  de 
potasse  :  matière  vitreuse  renfermant  des  aiguilles  de  sillima- 
nite et  des  cristaux  si3héroïdaux  de  leucite.  —  Grossissement 
de  300  diamètres. 


LE    NATURALISTE 


creuset  fermé  a  été  chauffé  comme  précédemment.  Le 
culot  produit,  vitreux  et  bulleux  en  partie,  est  à  première 
vue  tout  plein  de  grains  cristallins.  Au  microscope  en 
lame  mince  il  présente  l'aspect  reproduit  par  notre 
figure  '6.  On  y  voit  dans  la  matrice  vitreuse  de  longues 
aiguilles  incolores  du  genre  de  celles  que  renferment  les 
échantillons  précédemment  décrits;  mais  ce  qui  carac- 
térise l'échantillon  actuel,  c'est  la  multitude  de  corps 
presque  globulaires  qui  se  montrent  de  toutes  parts. 
Ceux-ci  reproduisent  jusque  dans  les  détails  les  plus 
intimes  les  cristaux  de  leucite  renfermés  dans  les  laves  et 
spécialement  dans  les  leucitites  de  Capo  di  liove.  Il  est 
d'ailleurs  facile  de  constater  que  comme  les  cristaux 
naturels  les  grains  artificiels  ne  sont  globulaires  qu'en 
apparence  :  on  voit  sur  leur  contour  les  angles  corres- 
pondant aux  faces  d'un  polyèdre  à  faces  courbes.  Ils  sont 
remplis  d'inclusions.  Avec  eux  sont  des  bulles  sphéroï- 
dales  vitreuses  dont  l'abondance  varie  d'une  place  à 
l'autre. 

Stanislas    Meunier. 


MŒURS  ET  METAMORPHOSES 
DU  lARINUS  URSUS  Fab. 


pubc 
cxtr..- 

ri/ 


:.ongueur  QmOOO  à  0"010,  largeur  O^OOlI. 
icylindrique,  épais,  charnu,  d'un  brun  tcrno,  rugueux, 
forlrmcnt  mamelonné,   légèrement   atténué    à    son 


Milic,  lisse,  avec  de  longs  poils  roux  épars 
sur  It     :  rsi-R  par  une  ligne  médiane  pâle,  qui  se 

bifuniii  ■  m  iiiili  M  (lu  disque  pour  aller  se  perdre  à  la  base 
antcniiairr,  une  .uitro  ligne  paie  plus  large  borde  la  médiane, 
les  côtés  de  la  tolo  sont  longes  par  une  autre  ligne  qui  en  suit  le 
pourtour  :  toutes  ces  lignes,  qui  sont  des  points  de  division  très 
caractéristiques  lorsque  la  larvf  ^r  .l,'|,,,iiill  ■  m  moment  do  sa 
transformation,  ont  leur  raison  d  i:  ,!  .|  ,  i  dus  le  relatons 
plus    loin;  région    frontale   f^.       ,i     i  ,\/o,     cliagrinée; 

cpistômc  court,  ferrugineux,  irn  l'rjuliiii  -mi-  légère  carène 
médiane  ;  labre  en  demi-ovale,  ferrugineux,  pubcscent,  incliné, 
légèrement  verruqueux  ;  mandibules  massives,  fortes,  cornées, à 
base  ferrugineuse,  à  extrémité  noire,  siibtriangulaires,  le  des- 
sus emprunt  de  trois  fossettes  obliques,  bidcntées  à  l'extrémité 
chez,  les  jeunes  larves;  mâchoires  en  lolje  arrondi,  brim,  à 
pièce  hasilaire  grosse,  subcjlindrique,  légèrement  courbe  à  la 
base,  l'extrémité  de  la  mâchoire  affleurant  la  base  du  deuxième 
article  des  palpes  maxillaires  qui  sont  bruns,  biarticulés,  les 
deux  articles  de  même  longueur,  le  premier  plus  volumineux, 
à  base  et  à  extrémité  lestaeèes;  menton   grand,   testacé,   eordi- 

formr-      r-  b  r    tv,.l    n  ,    •,  ,.i  -',],,,„,,.   1,    h^^r  ,\,  ,  |,,1|„  -l,bi  M,., 

obtu  .  '  I  11  1     m   i-iM  ,   Il         m'      iiii, 

premier  nititle  des  pjlj.cs  labiaux  ;  antennes  courtes,  émer- 
geant du  fond  d'une  fossette  sise  en  arrière  du  milieu  de  la 
base  des  mandibules,  do  deux  articles  testaccs  avec  soies  à  l'ex- 
trémité ;  en  arrière  est  un  point  corné  noir  que  l'on  pourrait 
prendre  pour  un  ocelle  et  que  l'on  n'aperçoit  que  chez  les  larves 
bien  développées. 

Serments  thoracirptes  convexes,  mamelonnés,  d'un  blanc  sale, 
à  longue  pubescencc  brune  sur  le  sommet  des  mamelons,  chaque 
segment  à  l'exception  du  premier  formé  d'un  double  bourrelet 
transversal ,  le  bourrelet  supérieur  moins  large  et  en  ovale  un 
peu  allongé,  le  seul  bourrelet  dont  se  compose  le  premier  seg- 
ment est  une  fois  plus  large  que  la  tète,  il  est  recouvert  d'une 
plaque  écaillcuse  brun-jaunàtre,  fortement  ciliée,  à  extrémité 
triangulaircment  cxcavée  ;  les  deuxième  et  troisième  segments 
thoraciques,  de  la  même  longueur  que  le  précédent,  sont  formés 
d'un  double  bourrelet  et  n'ont  pas  do  plaque. 

Segments  abdominaux  fortement  convexes,  lo  premier  de  la 
inèmc  largeur  que  les  précédents,  les  suivant  diminuant 
insensiblement  de  volume;  les  huit  premiers  sont  formés  d'un 
double  bourrelet,  le  premier  bourrelet  est  d'autant  plus  petit 
et  d'autant   plus  pubescent  que  les  segments  se  rapprochent 


de  l'extrémité,  les  cinq  derniers  un  peu  plus  bruns  que  les  trois 
autres  ;  neuvième  court,  d'un  seul  bourrelet  tronqué  ;  à  l'extré- 
mité est  l'anus,  à  lento  longitudinale,  placé  au  bas  d'un  tuber- 
cule quiiili  i-i!i  iiiiil<'ii:H'. 

Dessuii       I    :  iL'oâtre  mi-brune;  segments  thoraciques 

blane  m  i .  i  ii  i  '  in  un  cinq  mamelons  surmontés  de  cils 
roux  au  l'.<v\  in.liin,  iliaque  mamelon  ainsi  formé  :  un  pre- 
mier médian  triangulaire,  un  iImoIiIc  uii-sphérique  latéral,  la 
partie  supérieure  du  doiiMr  uiiiiirlfin  di-passant  de  beaucouii 
le  niveau  supérieur  du  iiir.lian  :  si^-nifiits  abdominaux  subdé- 
primés, d'un  blanc  sale,  furleiiirni  |ii.inlillr<,  ?rm^  bourrelets 
ni  mamelons.  La  région  latérale  rsl  l'.innr'r  ,Vnur  dmilil,'  rangée 
de  mamelons,  la  première  ran;.'i'i'  .  Miii|,iriMnl  un  m.inielon 
correspondant  à  chacun  des  douze  srgnirnis  du  cm-ps,  la 
deuxième  rangée  n'en  comprend  que  huit  crrrrespondant  aux 
huit  premiers  segments  abdominaux  ;  les  segments  thoraciques 
et  le  neuvième  en  sont  dépourvus;  cette  double  rangée 
limite  le  point  de  sr-pnr;itinn  des  r/'p-ions  dorsale  et  ventrale. 

Partes  manqueni  ;  l.i  dMuIilr  iMnii-'e  •]'■  iM.iiihl"ii-  ili' 'iiH-iques 
en  tiennent  lieu:  ,iu  n^le  r.-nr  ln-vc  >.■  iniuv--  m  Miuiiirm  de 
no  pas  en  avoir  Ih'-Miii,  eluiil  donu,-  le  milieu  .laiis  lequel  se 
passe  scui  cxisleiiee:  i.iut  au  plus  lui  est-il  nécessaire  de  se 
mouvoir  il, iiis  le  sens  fcti'ral  lorsque  la  nourriture  lui  fait  défaut 
sur  un  ].'.iiii,  e'est  re  qui  expliquc  lo  gifànd  dévcloi>pement  des 


uat  il  péritrémc  roux  et  corné,  le  pn'- 
des  autres,  est  placé  sur  le  repli  de 
•êiniers    segments  thoraciques  et  dans 


d.'l 


C'est  sur  le  Curi,n„r 
des  Calathides  de  mi 
lo  réceptacle  des  r.ipii 
recourbi'e  en  l'iTme  il'r 

parois   de  l,i    In.je,    le    ,lr: 

appuyés   e,,„iie    ■    I 

paroi;  dans  celle  iiosù 
ascendants  et  desccnda 


.m,  i|iL'nii  iruuve  la  larve,  c'est 
i|irelle  \ii,  elle  ^e  l'açonuedans 
■  le-e  iliiii-;  l,M|iir|le  eilc  so  tient 
1  |ii'eii.Mii  .ipiiiii  eiuilre  les  deux 
1  ,11!  ri  le,  iii,iniel"iis  thocaciques 
i.'"_'e>u  ili.r-.ile  centre  l'autre 
peut  exécuter  des  mouvements 
t  en  mai  que  corainence  son  exis- 
tence larvaire,  elle  ronge  les  capitules  de  la  plante  nourricière, 
en  so  ménageant  dans  lo  milieu  même  de  sa  table  une  loge, 
grande,  ovale,  dans  Lmuelle  se  i  iisser:i  s;i  deuxième  .■v.ilutiiin: 
dès  qu'arrive  fiiu s.ms  ,,,,  |,,:  , ne.  elle  lis-e  les 

parois  de  sa  loge  el    -  ■   ih-ini-e  j   eliniji-r  >!-•  l'enui'  :    j  eet    elVel, 

elle  cesse  de prendi-e  iiiiimi  ciiue  les  jjji'uts,  et  se  mei  eu  ilevoii- 
de  subir  ce  changement  qui  n'est  pas  sans  danger  pour  quelques- 
unes. 

Transformation.  Lorsque  la  larve  a  termine  la  période  transi- 
toire qui  doit  lui  donner  sa  forme  plastique,  elle  so  contracte 
fortement;  les  lignes  de  divisions  du  disque  de  la  tête  se  dis- 
tendent, de  nouveaux  mouvements  les  font  éclater,  elles  se 
fendent  en  trois  parties,  la  ju-emière  reste  trianirulaire  et  corres- 
pond àla  région  frontale,  !i  s  il.  ux  .min  s  iu\  leLrions latérales, 
en  mémo  temps  la  phupu  i  .  nlli  nsi  du  pu  lun  i  jrceau  se  sub- 
divise, de  nouvelles  e.nili  i.  imus  n.iii    l1is-i  i    les  parties  déta- 

iin  I     1  I  I    II-  Il    s  ni  I  I 11    lei  ne      \  1  i  suite  de  con- 

iinii  I      p  il  tn  s .  ,11  ni  I  s  _li-si.nl  luicore,  entraî- 

n  ini  i\',  h  11  I  I  -Ile  iieUieuIe  qui  p  ir  des  mouvements 
contractiles  .iscendants  et  descendants  la  larve  accule  au  fond 
do  sa  loge  ;  de  la  pellicule  sèche  et  chiffonnée  il  n'en  reste 
presque  rien  lorsque  le  nnsque  est  complètement  tombé,  seules 
îespartn-      i    i"   u  ni   I      l'es  au  fond  du  licrceau. 

JVjm/i'      I  I  i"  1110, largeur  OmOOG. 

Coriis  ipie,  fortement  verruqueux,  très 

peu  ail    1  I  1      -. 

Lo  dessus  est  lil  inr  s  de,  j  uinâtre,  garni  1  i  --  -  |iiiul.  s 
courtes  et  pointues;  thorax  convexe,  conli'  t  u- 

tement  hérissé  d'épines  noires  courtes,  a\i  I   ,  i    u-si  , 

interposées  entre  ces  épim  --,  nue  lijm  ne  i  |  il  i  i\  i-i 
ce  segment, prothorax  et  un -et 11  iixIihi-mi  s  snii  li  puni  s, 
comme  le  thorax  forteiin  II  I  -pm  -nli-,  I  -  -  pi  [n  uu  is  s,  _- 
monts  abdominaux  transM  isiliinini  ,ili  silmsliui  iiulnu.lis 
cinquième,  sixième  et  septième  avec  trait  brun  trins\erse,  pré- 
cédant la  rangée  de  spinules,  trait  précédé  lui-même  d'une  ran- 
gée de  cils;  huitième  et  neuvième  convexes,  irrégulièrement 
parsemés  do  spinules  de  consistance  plus  forte  que  les  précé- 
dents. 

Lo  dessous  est  d'un  blanc  mat,  tète  infléchie,  lo  rostre  cou- 
vert do  quelques  poils  spinosules  longe  la  région  médiane  et  se 


LE    NATURALISTE 


prolonge  jusqu'à  la  base  de  la  troisième  paire  de  pattes;  les 
antennes  en  dessous  dépassent  le  rostre,  s'allongent  jusqu'au 
bord  extrême  des  ailes  dont  les  stries  si  ntapparentei  ;  o  der- 
nier anneau  se  termine  par  deux  fortes  spinules  i  pointe_  très 
aiguë,  ferrugineuses  à  la  base,  noires  à  l'extrémité  et  dont  la 
direction  est  divergente  :  entre  ces  deux  spinules,  apparaît  la 
place  de  l'anus  dont  la  fente  est  indiquée  par  un  trait  sur- 
moulé  de  quatre  petits  mamelons  comme  dans  la  larve. 

Les  téguments  de  la  nymphe  sont  coriaces,  durs,  consistants, 
son  abdomen  est  très  mobile,  les  deux  appendices  caudaux 
fixés  au  plan  de  position  do  la  loge,  la  maintiennent  adhérente 
contre  les  paroii  et  la  mettent  ainsi  à  l'abri  des  ballottements 
imprimés  par  les  fortes  pluies  et  par  les  vents  à  la  plante  qui 
fut  le  berceau  de  la  larve. 

La  durée  do  la  phase  nymphale  de  un  mois  environ  peut  se 
prolonger  si  la  température  devient  froide  ou  humide. 

Adulte.  Dans  les  environs  de  Ria,  Pyrénées-Orientales,  l'in- 
secte parfait  commence  son  apparition  des  la  fin  de  septembre  ; 
ce  sont  alors  les  sujets  qui  se  sont  les  premiers  transformés, 
ceux-là  hivernent  soit  au  pied  de  la  plante  nourricière,  soit 
dans  leur  loge  même  :  la  grande  partie  ne  se  montre  qu'au 
printemps. 

Cet  insecte  lent  dans  ses  mouvements  quitte  rarement  sa 
plante  de  prédilectioa .sur  laquelle  il  s'accouple;  le  rapproche- 
ment des  deux  sexes  se  renouvelle  plusieurs  fois  et  toujours 
avec  la  lenteur  qui  caractérise  si  bien  l'adulte  en  tout  ce  qui 
touche  à  son  existence  entière. 

.•\u  nionieni  de  la  ponte,  la  femelle  perfore  le  bas  du  calice  de 
l:i  fleur  fh.,ivi,.,  ],,,ii,l  ,|;,ns  ce  trou  un  premier  œuf,  passe  à 
une  :iulie  lli  IN-,  in,:i,l  cir  la  même  manière  un  autre  œuf,  sa 
jinnte   se   conniiuaut  aiiKi  jusqu'à  comiilet  épuisement  de  l'o- 

Capiomont,  dans  sa  monographie  du  genre  Larinus  {Ann. 
soc.  ent.  fr.  187i,  p.  "0),  a  donné  la  description  de  l'adulle. 

I-.C  genre  Larinus  fait  partie  du  groupe  des  cléonidcs,  de  la 
grande  famille  des  Curculionides,  les  nombreuses  espèces  dont 
il  se  compose  .sont  peu  connues  au  point  de  vue  biologique. 

Des  auteurs  qui  s'en  soient  occupés  : 

Chapuis  et  Caudèze  dans  leur  catalogue  do  larves  (1833  p.  322, 
pi.  7,  fi  g.  7),  ont  donné  la  description  et  le  dessin  de  la  larve  du 
L.  Maurus,  oliv. 

De  Frauenfeld,  dans  ses  métamorphoses  (1863,  p.  1223  de 
1,1  Soc.  7.00I.  et  bot.  de  Vienne),  a  dit  quelques  mots  sur  les 
jihases  biologiques,  mais  sans  les  décrire  des  L.  Jaceo»,  lab.  et 
Turlùnatus,  sch. 

Ln.w  a  donné  une  courte  notice  sur  le  L.  planus,  f.il). 

Lalinulliène  Ann.  soc.  eut.  />.  I,s:,8,  ],.  227,  pi.  II,  (II-.  1-9)  a 
décrit  et  donné  I,-  .le^siu  dr  la  lai-v,.  ,lu  L.  Carlin;.',  oUv. 

Kraatz  idans  le  Berl.  ent.  /eincli.  1S62,  p.  S 
mots  sur  le  L.  Brcvis,  herbst. 

Perris,  dans  son  travail  sur  les  larves  (1S77,  p.  388),  indiqu( 
les  plantes  sur  lesquelles  vivent  certaines  espèces. 

Cap<!    X.\MI!EU. 


Suites  à  la  Flore  de  France 

DE  GUEMEIl  ET  GODUON 

GENTIANACEES  Liiidl. 

doiitiitiiî!  ptii-pui'ea  Linné  Spccic>i  plan- 
tarum,  éd.  1,  227;  éd.  5,  329;  Frœlicli  De  Gen- 
tiana  llbellus,  p.  18;  DC.  FI.  Franc.,  IIP,  p.  652  ; 
Griseb.  Gent.,^.  297  ctap.DG.  Prodr.,  IX,  p.  116; 
Koch  Synopsis  Jl.  Germ.  et  Ilch.,  éd.  2,  p.  560; 
Reichb.  Icon.  fl.  Germ.,  XXVII,  lab.  1051;  Ces. 
Pass.  c  Gib.  Comp.Ji.  Ital,  p.  390;  Grcmli  FI. 
anahjt.  de  la  Suisse,  éd.  5  (irad.  Vetler).  p.  87i  ; 
Gariot  et  Saint-Lager  Etude  des  fl.,  éd.  8,  II, 
p.  584.  —  Plante  vlvace.  glabre.  Tifje  de  1Ô-2-5 
centim..  simple,  dressée,  fistiileuse.  Feuilles  radi- 
cales ovales  ou  lancéolées,  à  3-7  nervures,  atténuées 


en  pétiole,  les  caulinaires  inférieures  plus  étroite- 
ment lancéolées,  sessiles  ou  très  brièvement  pélio- 
lées,  les  supérieures  acuminées,  arrondies  à  la  base. 
Fleurs  subsessiles  ou  sessiles,/ascicul<'es  au  sommet 
de  la  tige,  souvent  aussi  1-2  à  l'aisselle  des  2 feuilles 
supérieures.  Calice  membraneux,  ovale, entier,  ordi- 
nairement tronqué  ou  rétus  et  mncronk,  fendu  d'un 
seul  côté  jusqula  hase  en  forme  de  spafke.  Corolle 
cawpanidée,  à  tube  jaunâtre,  divisée  dans  son  quart 
supérieur  en  six  lobes  purpurins  ovales-arrondis, 
veinés,  trois  fois  plus  courts  que  le  tube.  Anthères 
fagillées,  connées  sur  l'ovaire.  —  Août-septembre. 

Varie  à  fleurs  complètement  jaunes  (var.  lutea, 
Gaud.)  et  se  rencontre  parfois  naine  et  à  1-3  fleurs 
(var.  Kawa  Griseb.). 

Hab.  —  Assez  abondant  par  places  cà  et  là  dans 
les  pâturages  des  .\lpes  de  la  S.vvoie  et  de  la  Haute- 
Savoie,  entre  1.300  et  2.400  mètres.  —  La  var. 
lutea  au  mont  Méry  et  la  var.  nana  au  mont  Vergy 
(Saint-Lager). 

Aire  géograpliique.  —  Norvège  méridionale 
ocddeiif'dr:  Allemagne  :  Bavière;  Suisse  {mult. 
loc);  Italie  :  Piémont,  Lombardie,  Emilie;  Au- 
triche, Tijrol,  Styrie,  Hongrie. 

Diffère  du  G.  Burseri  Lapeyr.  par  sa  taille  moins 
élevée,  ses  fleurs  moins  nombreuses,  non  fasciculées 
à  l'aisselle  des  feuilles  supérieures,  la  corolle  plus 
courte,  à  lobes  ovales-arrondis  (et  non  ovales- 
oblongs,  aigus). 

Obs.  I.  —  Le  G.  purpurea  L.  s'bybride  avec  le 
G.  lutea  L.  (X  G.  Thomasii  Ilall.f.  non  GiUahog, 
hybrida  Schleich.  ap.  DC,  campanniata  Reyn., 
Thomasiana  G^awr/.,  purpurco-lutea  Griseb.)  et  avec 
le  G.  punctata  L.  (X  G.  Pannonica  Guiltcmin  et 
Dumas  et  auct.Gall.  non  Scop.,  rubra  Claire. ,(jd.\.\- 
diniana  Thomas,  spuria  Lebert.  purpureo-punctata 
Saint-Lager).  —  Le  X  G.  Charpentieri  Thomas, 
considéré  quelquefois  comme  hybride  des  G.pur- 
purea  q\.  functata,  est  hybride  des  G.  lutea  c\.  punc- 
tata (sec.  Focke,  Nyman,  Gremli,  Huter,  etc.).  Les 
noms  de  G.  Thomasii  Gillabog  non  Hall,  f.,  biloba 
DG.  s'appliquent  aussi  à  ce  dernier  hybride. 

Les  liybrides  du  G.  purpurea  et  des  G.  lutea  et 
punctata  ont  déjà  été  trouvés  dans  la  Haute-Savoie, 
notamment  au  Môle,  à  la  glacière  de  Brizon,  au 
Ueposûir,  au  mont  Méry. 

L'hybride  du  G.  punctata  et  du  G.  lutea  a  été 
récolté  au  mont  Méry  {Haute- Savoie),  à  Lanccy, 
Uriage,  AUevard  {Isère),  à  Valbelle  au-dessus  de 
Guillestrc  {fia aies- Alpe.s),  à  Seynes  {Basses- 
Alpes). 

L'hybride  du  G.  Burseri  cl  G.  puMctata  {\inrscvi- 
punclata  Griseb..  x  G.  Griscbachiana  Eouy)  a  été 
recueilli  jadis  dans  les  Basses-Alpes. 

L'hybride  du  G.  lutea  et  du  G.  Burseri  (xG. 
Marcailborraiia  Rony)  a  été  indiqué  à  Esquierry 
[Haute- Garonne)  par  Planchon  et  Timbal-Lagravc 
et  trouvé  par  nous  au  Port-de-Paillères  {Ariège),  en 
compagnie  des  parents. 


LE    NATURALISTE 


Erythrsea  littoralîs  Frics  -Xovitiœ  Florœ 

Suecicœ,  éd.  I,  p.  29,  101,  éd.  2,  p.  72;  FL  Dan., 
XI,  t.  1814;  Sv'.  Bot.,  t.  579;  Rœin.  et  Schultes 
Systema,  IV,  p.  168;  Hook.  Scot.  p.  79;  Grew.,  Ed., 
p.  54;  Hartm.  Scand.,  p.  101;  Spreng.  Syst.,  I, 
p.  579  ;  Babingt.  Manmd.  Brit.  bot.,  éd.  8,  p.  240; 
Lloyd  et  Foucaud  FI.  de  l'ouest,  éd.  4,  p.  229  ; 
E.  Vnarifolia  Reichb.  Icon.,  I,  p.  72,  t.  88  ;  E.  U- 
nariœjolia  Kocli  Synopsis,  éd.  2,  p.  566,  non  E.  li- 
narifoUa  Pers.  Synopsis,  I,  p.  283  ;  E.  vulyaris 
W'ittrock.  —  Exsicc;  Pue!  et  Maille,  Herh.Jî.  lo- 
cales de  France,  \\°  212.  —  Plante  axmneWe,  glabre 
ou  finement  pubescente,  scabre  supérieurement.  Ra- 
cine fibreuse,  simple  ou  raîuause,  jaunâtre,  émet- 
tant une  ou  plusieurs  tiges  dressées,  de  8-25  cen- 
tim.,  tétragones,  plus  épaisses  ou  aussi  épaisses  à  la 
base  que  vers  le  liant,  simjiles,  non  Iricholomes  et 
dépourvues  de  rameau  central  réduit  à  un  faisceau 
de  feuilles  et  à  des  fleurs  avortées.  Feuilles  sessiles, 
atténuées  à  la  base,  un  peu  charnues,  les  inférieures 
laneéolées-oblongues ,  les  moyennes  et  les  supérieures 
linéaires,  obtuses,  raides,  entières,  dressées,  souvent 
ciliées,  à  3  nervures  peu  visibles;  les  radicales  per- 
sistantes, lors  de  la  floraison.  Fleurs  terminales,  ses- 
siles, peu  nombreuses  (3-1  Oj,  munies  de  deux  brac- 
tées à  la  base,  en  corymbe  d'abord  fastigié  puis 
décomposé  en  une  panicule  dichotome  lâche  par 
l'allongement  des  ramuscules  qui  rend  \es  Jicurs 
latérales  comme  pcdonculées,  celle  de  la  dichotomie 
toujours  sessile.  Galice  égalant  le  tube  de  la  corolle 
à  l'antbèse.  Corolle  concave,  à  lobes  ovales,  obtus, 
à  peine  plus  courts  que  le  tube.  Capsule  allongée 
(10  à  12  millim.  de  long  sur  2  à  2  li2  de  large), 
dépassant  un  peu  le  calice;  graines  sphériques, 
réticulées.  — Juillet-août. 

Hab.  Manche  :  dunes  de  Surrille  (Corbière).  — 
Somme  :  dunes  de  Saint-Qucntin-en-Tourmont 
{herb.  R.,  Tillett>!  de  Clermont,  Rouy)  et  de  Queiid 
(de  Vicq).  —  Pas-de-Calais  :  dunes  d'Etaples 
(Masclel),r/'Jff2We^«fôâ  (de  Brutelette),  de  Tardin- 
ghen  (de  Lamarlière).  —  Nord  :  dmies  de  Dun- 
kerque  (Boulay). 

Aire  géographique-  —  Norvège  7néridionale\ 
Suède  méridionale  et  centrale;  Finlande;  Alle- 
magne {mult.  loc);  Hollande;  Belgique;  Autriche  : 
Bohême.  —  Et  pour  la  var.  uliginosa  Wittr.  = 
E.  uliginosa  Waldst.  et  Kit.  :  Moravie,  Hongrie, 
Transylvanie,  Escluvonie  ;  Russie  centrale. 

VE.  littoralis  se  distingue  de  YE.  conferta  Pers. 
[E.  chloodes  Gr.  et  Godr.)  par  sa  végétation  et  son 
port  différents,  les  tigcsdressées,plusélevées,  simples, 
les  feuilles  plus  longues  et  plus  étroites,  la  panicule 
plus  fournie,  la  corolle  à  lobes  plus  larges  et  plus 
•  obtus,  la  capsule  moins  grosse.  Il  se  sépare  de 
VE.  tenuifolia  Griseb.  par  sa  glabréité  ou  sa  pubes- 
cence  presque  nulle,  les  feuilles  sensiblement  plus 
larges  relativement  à  leur  longueur,  bien  moins 
•ténues,  la  capsule  dépassant  le  calice,  le  port  plus 
robuste. 


Ods.  —  Cette  plante  ne  doit  point  prendre  le 
nom  de  E.  linarifolia  Pers.  —  En  effet,  Pcrsoon 
{Synopsis,  I,  p.  288)  dit  de  son  E.  linarifolia  : 
«.  Cor.  iiifundibuliformi,  stylo  loiigo  simplice,  fol. 
linearibussubuninerviis.  Lam.  enc.  2.  p.  641.  sub 
Gentiana.  Bocc.  Mas.  2;  t.  43.  Barrell.  ic.  423. 
Hab.  in  Europa  austraii,  Hispania,  etc.  Rad.  fusi- 
lormis.  Flor.  purpurasc.  Lam.  » 

Par  l'habitat  indiqué,  la  diagnose  brève  et  les  sy- 
nonymes cités,  on  peut  attribuer  le  nom  à'E.  lina- 
rifolia Pers.  à  trois  espèces  du  midi  de  la  France 
ou  de  l'Espagne  »  :  tenuifolia  Griseb.  (Chironia 
linarifolia  DC.  tl.  Franc.),  gypsicola  Boiss.  et 
Reut,  Barrclieri  Duf.  (Barrelicr  Icônes,  n°423), 
mais  en  aucune  façon  à  VE.  littoralis  Fi'ies,  plante 
du  nord  et  du  centre  de  l'Europe  qui  ne  correspond 
nullement  'a.  la  figure  423  des  Icflnes  de  Barrelier. 
Pries,  d'ailleurs,  a  mentionné  dans  la  synonymie  de 
son  espèce  l'E.  linarifolia  de  Reichenbach  mais  non 
celui  de  Pcrsoon,  indiquant  bien  ainsi  la  différence 
qu'il  établissait  entre  sa  plante  et  celles  de  la  région 
méditerranéenne  auxquelles  pouvait  s'appliquer  le 
nom  de  E.  linarifolia  Pers. 

G.  RouY. 

(A  suirrc) 


de  la  corne  d'une  chp|salide  de 
DEILEPHILA  Euphorbiœ 


Quoique  le  fait  se  présente  rarement,  il  arrive  que 
certains  organes  externes  d'une  larve  se  reproduisent  ou 
persistent  jusque  sur  l'insecte  parfait  en  passant  par 
l'état  intermédiaire  de  la  nymphe. 

Plusieurs  exemples  en  ont  été  rapportés,  ayant  trait 
plus  spécialement  à  la  tète  des  chenilles. 

Pour  une  cause  ou  pour  une  aulie,  (|ui  re^-fe  encore  à 
connaître,  cette  enveloppe  écuill'U-t'.  ,  .iiii|His('e  de  deux 
lobes  unis  supérieurement  et  séparés  inIVrirurement  par 
une  plaque  triangulaire  au  bas  de  laquelle  prennent  nais- 
sance les  organes  tranchants,  broyeurs  ou  masticateurs, 
au  lieu  de  se  fendre  en  deux  au  sommet  et  de  suivre  l'en- 
veloppe pelliculaire  de  la  chenille  qui  est  repoussée  jus- 
qu'à l'anus  au  moment  delà  clvrysalidation,  cette  plaque 
écailleuse,  dis-je,  demeure  attachée  au  front  de  la  chry- 
salide comme  partie  intégrante,  et  remplace  à  cet  en- 
droit le  tégument  ordinaire  de  la  chrysalide. 

Au  moment  de  son  éclosion,  le  papillon,  n'ayant  pu 
se  débarrasser  de  cet  appendice  inusité,  s'échappe  de 
la  chrysalide  coiffée  de  la  tète  de  sa  chenille,  et  n'ayant 
le  plus  souvent  ni  yeux,  ni  anleinns.  ui  |ial|)rs,  rien  en 
un  mot  de  ce  qui  constitue  la  léli'  iruii  [m|iiIIoii.  Tel  est, 
du  moins,  le  cas  d'une  Incuvvmin  iiiiisr,iirlhi  \\  qui  m'est 
écloso,  il  n'y  a  pas  bien  longtemps. 

Je  ne  m'étendrai  pas  davantage  sur  cette  anomalie.  La 
question  a  donné  naissance  à  une  quantité  incroyable  de 
dissertations,  il  y  a  une  cinquantaine  d'années,  et  le 
sujet  paraît  épuisi'. 

Je  signalerai  aujourd'liui  une  autre  anomalie  que  je 
viens  de  remarquer  sur  une  de  mes  chrysalides  de 
sphingides,  le  Dcilephila  euphorbiw  L.  Mais  ce  n'est  pas 


LE     NATURALISTE 


par  la  tèto  que  je  la  préseiUerai  à  mes  lecteurs  c'est... 
par  l'autre  bout. 

On  ne  sait  pas  au  juste  à  quoi  peut  bien  servir  la 
(c  corne  »  que  portent  les  clienilles  de  spliinj^idcs  sur 
le  onzième  segment. 

Ce  n'est  pas  que  de  multiples  raisons  n'aient  été 
données  pour  justifier  sa  présence.  Cette  corne  qui,  aux 
yeux  du  vulgaire,  semble  être  un  appendice  comme  un 
autre    placé   là   plutnt  comme   un  ornement  que    [lour 


Parmi  les  différentes  «  fonctions  »  qu'on  assigne  à 
cette  corne,  il  me  convient  d'en  rappeler  une  qui  ne 
manque  peut-être  pas  de  piquant. 

A  l'intérieur  du  onzième  segment,  les  chenilles  de 
Si>liinx  possèdent  des  glandes,  —  ça  ne  leur  est  pas  dé- 
fendu, je  suppose;  —  or,  comme  celte  corne  est  par- 
dessus, c'est  évidemment  pour  b-s  protéger.  C'est  clair, 
c'est  limpide  ! 

Ah!  comme  elle   Cbt  donc   mal  partai.'ée,    la   pauvre 


'^ 


aulre  cliose,  qui  pourrait  se  trouver  (uni  aussi  liicii  sur- 
un  autre  segment  'que  sur  le  onzième,  —  le  Ci'i\  fjuwh-i- 
coniis,  par  exemple,  en  a  quatre  sur  les  premiers  seg- 
ments ;  d'autres  Sphinx  exotiques  en  ont  tout  le  long 
du  corps,  —  cette  corne,  qui  faisait  croire  a  un  natu- 
raliste que  la  partie  sur  laquelle  elle  était  placée  cons- 
ituait  la  tête  de  la  chenille,  par  cette  raison  mirifique 
et  péremptoire  que  le  front  seul  est  susceptible  de 
porter  des  cornes,  cette  corne,  dis-je,  a  reçu  une  «  mis- 
sion »...  de  protection,  naturellement. 


cIicMilb'  du  Deilephila  n-spci-tilio  Esp.,  qui  n'a  pas  la  plus 
pctiti'  ciirnicule  à  porter  sur  son  onzième  segment,  pas 
même  la  plus  petite  plaque,  le  plus  petit  rond  d"écaill& 
comme  celui  du  Pterogon  wnothcrx  Schiff.  ! 

Est-ce  que  ses  «  glandes  urinaires  »  n'auraient  pas 
besoin  d'être  protégées  comme  celles  des  autres  che- 
nilles? La  chenille  du  DeUephila  vesperlilio  devrait-elle 
compter  parmi  les  déshérités  de  la  nature,  qui  existent 
là  comme  ailleurs? 

Quelle  que  soit  l'importanco  accordée  à  la  "  corne  » 


LE     NATURALISTE 


des  chenilles  de  Sphinx,  on'^  ne  doit  cependant  pas 
perdre  de  vue  qu'elle  est  sujette  à  de  cruels  accidents. 

Que  Ton  élève  ensemble  plusieurs  chenilles  de  Deile- 
phila  euphorbix,  par  exemple,  si  on  n'a  pas  l'attention 
de  leur  donner  une  nourriture  suflîsamment  abondante, 
elles  ne  tardent  pas  à  s'attaquer  par  la  corne  et  à  se  la 
dévorer  bel  et  bien  réciproquement.  Et  voilà  les  pauvres 
«  glandes  uriiiaires  »  sans  protection  ! 

Mon  Dieu!  que  cela  tire  peu  à  conséquence  :  la  che- 
nille sans  corne  ou  avec  corne,  si  elle  est  saine  et  bien 
constituée  par  ailleurs,  donnera  parfaitement  son  pa- 
pillon. 

La  croyance  à  une  attribution  particulière  affectée  à 
la  corne  des  chenilles  de  Sphingides  puisait,  sans  doute, 
une  nouvelle  force  dans  l'opération  même  de  la  chrysa- 
lidation.  La  chenille  changeant  d'état,  ses  fonctions 
nutritives,  digestives,  excrémentitielles  devant  cesser, 
les  «  glandes  urinaires  »  désormais  sans  fonctions,  deve- 
naient inutiles,  partant,  leur  protection  prenait  fin,  et 
la  corne  était  rejetée,  emportée  avec  la  peau  elle-même 
de  la  chenille. 

La  chrysalide  apparaissait  alors  nue,  dépourvue  de 
corne. 

Mais  il  faut  croire  qu'il  n'en  est  pas  toujours  ainsi, 
car  j'ai  obtenu  récemment  une  chrysalide  de  Deilephila 
euphorbiœ,  qui  porte  sur  le  onzième  segment,  non  pas  la 
trace  de  la  corne  de  la  chenille,  comme  cela  a  lieu  pour 
les  pattes  membraneuses,  mais  une  véritable  corne, 
longue  de  2  millimètres,  excroissance  de  même  nature 
que  l'enveloppe  de  la  ciirv»alide  et  faisant  corps  avec 
elle. 

Celte  corne  n'est  pas  pointue,  mais  mutique,  avec  un 
large  sinus  au  sommet;  elle  est  de  couleur  brun-noir, 
et  beaucoup  plus  finement  chagrinée  que  la  partie  de  la 
chrysalide  qu'elle  surmonte  et  qui  est  d'un  brun-roux. 

Ce  n'est  peut-être  pas  là  un  fait  isolé.  Rien  n'empêche 
de  supposer  que,  parmi  les  chrysalides  qui  restent  en- 
fouies dans  leurs  coques  souterraines,  il  s'en  trouve 
beaucoup  de  semblables. 

J'ai  examiné  de  près  le  papillon  qui  est  sorti  de  ma 
chrysalide  ainsi  encornée,  mais  je  n'ai  rien  remarqué 
de  particulier  sur  son  pénultième  segment  abdominal. 
La  corne  n'a  pas  poussé  jusqu'à  l'insecte  parfait  pour 
"  protéger  les  glandes  urinaires  »  ou  autres  du  papillon. 

Elle  s'est  arrêtée  à  la  chrysalide,  ce  qu'il  m'a  paru 
suffisant  de  constater,  sans  me  prononcer  sur  le  rôle 
qui  pourrait  bien  être  attribué  à  la  corne  des  chenilles 
de  Sphingides;  car,  à  mon  humble  avis,  il  conviendrait 
avant  tout  d'avoir  là-dessus  l'opinion  des  intéressées 
elles-mêmes  :  seules,  en  effet,  elles  pourraient  nous  dire 
à  quoi  un  semblable  appendice  leur  est  utile.  Malheu- 
reusement, nous  ne  sommes  plus  «  au  temps  où  les  bêtes 
parlaient  »  ;  du  moins,  nous  n'entendons  plus  leur  lan- 
gage ! 

P.     CllIîÉTIEX. 


NOUVELLE  FLORE  DE  FRANCE 


on  Bonnicr  la  note 


Xous  recevons  de  M.  le  professeur  Ga 
suivante  que  nous  nous  empressons  de  poi 
de  nos  lecteurs  : 

«  La  préparation  de  la  nouvelle  Flore  de  la  France,  avec  toutes 
hs  espèces  Jigurées,  a  été  commenc(''e  depuis  plusieurs  années.  Je 
la  poursuis  avec  l'aide  de  M.  de  Layons. 

'I  Nous  avons  déjà  reçu  de  précieux  renseignements  ainsi  que 


la   communication  d'c'rliantillons  nomtoreux  de  nos    confrères 

qui  ont  bien  voulu  collaborer  ainsi  à  cet  ouvrage. 

JVIM  :  MM  : 

Abzac  de  l.\  Douze  (Mis  d').         Gonod  d'Artemare. 
Amblard.  Gonse. 

Arbost.  Guillon. 

Arnaud  (Charles).  Héribaud  (Joseph). 

AviCE.  Hervier. 

Aymeric  (d').  Hy. 

Baicdère.  Lan'Nes. 

Barnsby.  Lecœur. 

Barrandon.  Le  Grand. 

Bazot.  Letacq. 

BiLLIET.  MaLINVAUD, 

BouDiER.  Malvezin. 

Boula  Y.  Martin  (Emile). 

BouRDETTE.  Martin  (Bernardin). 

Bruyas.  Masclef. 

BuRNAT  (Emile).  Miégeville. 

Chevalier  (Louis).  Xiel. 

CopiN'EAU  (Charles).  Olivier  (Ernest). 

Corbière.  Ozan'on. 

CosTE  (Hippolyte).  Pellat  (.\doIphe). 

DuFEORT  (L).  Pons  (Al  ). 

Flahault.  Pons  (Camille). 

Garnier.  (Gustave).  Rouy. 

Garrouïe.  Saint-Lager. 

Gautier  (Léon).  Tourlet. 

Gave.  Vallot. 

Genty  (Paul).  Vidal. 

Gillot  (Xavier). 

«  Une  longue  maladie,  puis  l'organisation  du  Laboratoire  de 
Biologie  végétale  de  Fontainebleau,  ne  m'ont  pas  i>ermis  de 
poursuivre  aussi  rapidement,  cette  année,  l'achèvement  de  la 
Flore  de  la  France. 

u  Le  travail  du  Synopsis,  des  figures 'et  des  descriptions  est 
actuellement  préparj,  depuis  les  Renoncidacées  jusqu'aux  Lilia- 
cées,  mais  le  texte  peut  encore  être  modifié,  à  partir  du  com- 
mencement. 


<i  Une  nouvelle  circulaire  préviendra  du  moment  où  l'impres- 
sion ne  permettra  plus  de  recevoir  de  renseignements. 
Gaston  Bonnier, 
Professeur  de  Botanique  à  la  Sorbonne, 
Président  de  la  Société  Botanique  de  France. 


RECHERCHE  ET  PREPARATION  DES  POISSOXS 

[Suite) 


Poissons  cartilagineux.  —  Ces  animaux  sont 
plus  difficiles  à  se  procurer  à  cause  de  Ifi  grande  taille 
de  quelques  espèces  qui  ne  permet  pas  toujours  de  les 
placer  dans  une  coUeclinn  iiailiiidiére;  on  trouve  quel- 
quefois sur  les  marchés  dr  Ih>;iii\  exemplaires  de  ces 
Poissons  :  Esturgeons,  /(o//>m7/c,v,  Ani/rs  de  mer.  Les  Raies, 
les  Torpilles  et  les  Lamproies  sont  beaucoup  plus  com- 
munes sur  nos  marchés. 

Le  Naturaliste  peut  aussi  étudier  les  Poissons  vivants 
non  seulement  dans  les  aquariums  de  nos  stations  zoolo- 
giques, mais  chez  soi;  nous  donnerons  des  indications 
spéciales  à  ce  sujet  dans  un  article  consacré  à  l'Ac/ua- 
rium. 

Préparation  «les  Poissons.  —  La  préparation 
des  Poissons  présente  des  difficultés  qui  ont  fait  renoncer 
beaucoup  de  naturalistes  à  l'élude  de  ces  animaux.  Deux 
moyens  sont  généralement  employés  :  i"  La  conservation 
par  voie  humide  ;  2°  l'empaillage. 

Conservation  par  voie  humide.  —  Ce  procédé  s'emploie 


LE    NATURALISTE 


buucléc. 


de  préférence  pour  les  pelites  espèces;  il  a  Tinconvé- 
niont  (le  produire  souvent  l'altération  ou  la  décoloration 
des  couleurs  naturelles  du  Poisson,  mais  il  permet 
d'étudier  le  sujet  beaucoup  mieux  que  l'empaillage.  La 
seule  précaution  à  prendre  avant  de  raeUre  le  poisson 
dans  la  liqueur  préservatrice,  c'est  de  le  laver  plusieurs 
fois  dans  l'eau  très  fraîche  et  de  le  frotter  avec  une  brosse 
douce  jusqu'à  ce  qu'on  ait  enlevé  toutes  les  mucosités. 
C'est  particulièrement  pour  les  espèces  marines  que  l'on 
doit  faire  cette  opération  avec  grand  soin.  On  se  gardera 
bien  d'enlever  les 
intestins  par  les 
ouies,  comme  le 
recommandent 
linéiques  ouvra- 
ges, car  ces  par- 
ties peuvent  être 
très  utiles  pour 
l'étude.  On  se  con- 
tente de  les  bien 
l'ssuyer  avec  des 
linges  secs,  afin 
d'absorber  laplus 
firande  partie  de 
leur  humidité.  On 
emploie  pour  la 
conservaion  des 
Poissons  l'alcool, 
la  t;lycérine  ou  la  liqueur  indiquée  pour  les  Aealè- 
phrs  ;  [[uel  que  soit  le  liquide  employé,  il  ne  doit  pas 
iltpasxr  16à  22  degrés  de  l'aréomètre  de  Baume;  plus 
fort,  il  détruit  les  couleurs  des  animaux.  En  prévision 
de  l'altération  des  couleurs  par  le  liquide,  il  est  prudent 
de  prendre  des  notes  sur  la  livrée  du  sujet  et  sur  le  sys- 
tème de  coloration  pendant  la  vie  ou  peu  de  temps  après 
la  mort. 

(<  Dans  certains  cas  on  est  obligé  de  suspendre  les 
Poissons  dans  le  bocal  ;  on  emploie  pour  cela  des  crins 
blancs  et  des  fils  de  soie  trempés  dans  de  la  cire  fondue, 
dont  on  fixe  les  e.xtrémités  sur  les  bords  du  bocal  au 
moyen  d'une  traînée  de  mastic.  Les  fils  de  soie  doivent 
être  passés  à  la  cire,  parce  que,  sans  cela,  ils  feraient 
office  de  tubes  capillaires  et  permettraient  à'I'alcool  de 
lillrer  en  dehors.  On  emploie  aussi  des  boules  de  verre 
creuses  à  parois  très  minces  et  terminées  par  un 
anneau;  mais  ces  boules  n'étant  jamais  bien  fermées, 
l'air  de  la  boule  peut  sortir  pendant  les  temps  chauds, 
puis  il  est  remplacé  par  l'alcool,  en  sorte  que  ces  boules 
se  remplissent  peu  à  peu  de  liquide  et  ne  peuvent  plus 
soutenir  les  préparations.  Les  pièces  légères  et  peu 
épaisses  seront  maintenues  en  position  en  les  assujettis- 
sant sur  des  plaques  de  cire  fondues.  On  ne  doit  pas  fixer 
les  préparations  avec  des  épinglesqui  se  chargeraient  de 
vert-de-gris  et  coloreraient  l'alcool  en  vert.  >>  (Lauth.) 
.\lbert  (Iranger. 


CHRONIQUE 


Vente  pabliqae  de  livres  d'histoire  naturelle  et  de  méde- 
cine. —  Les  8,  9,  10  décembre  prochain  aura  lieu  à  Paris, 
maison  Sylvestre,  28,  rue  des  Bons  Enfants,  à  8  heures  du  soir^ 
la  vente  publique  de  livres  composant  la  remarquable  biblio- 
Ihoquo  derfeu  le  D'  Ripart.  Cette  importante  bibUothèquc  com- 


logi 


prend  lu-incipalcment  des  ouvrages  de  Botanique  dont  un 
grand  nombre  sont  très  rares  ;  nous  citerons  seulement  ; 

Buucu  et  ScuiMpni.  —  Bryologia  europea  (6  vol.) 

BuLi.iAUD.  —  (2  e.wmplaires.) 

Tui.ASNK.  —  Selccta  fmigoi-um. 

KuKTZiNG.  — ■  Tabuhe  phycolngicfc. 

Grkvili.k.  —  Flore  cryptogamique  d'Ecosse. 

CuA.MPiGX0NS  de  Corda. 

Champignons  de  Gilez. 
séries  des  ^Vnnalcs  des  sciences  natueclles  (Botanique  et  Zoo- 

HuUetin  completdc  la  Société  Iiotanique  de  Franre  de  1S.54  à 
18""  inclus. 

Prod..MUisdnCand..lIe. 

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l''-  '  '  ■  .  '•'■■-  ■■'  '  iu"-s  de  médecine,  des  instruments 
de  rliii  i.rji'-  -  -i^'u:  ^  _,.lriiiiiit  vendus. 

Le  II  il...]iil.i  lia  a  lieu  la  vente  publique,  à  la  même  mai- 
sou  SUv<  >irr  ri  a  1.1  même  heure,  d'une  bibliothèque  et  des 
coll.-clioiis  L'^Mlo-i.jues  de  M.  X...  Ces  ouvrages  et  collections 
concernent  particulièrement  les  terrains  jurassiques  inférieurs 
du  Bone-Bcd  à  l'Oxford-Clay. 

Ces  deux  ventes  seront  faites  par  le  ministère  de  M.  Delestrc, 
conmdss^iirepriseur,  assisté  de  M.  Emile  DeyroUe,  natui-ahste,' 
arlMtre-f\|Hn-t  prés  le  Tribunal  de  Commerce  de  la  Seine, 
li;,  [ur.lu  lînc,  Paris,  chez  lesquels  se    distribue  le   catalogue. 

Station  biologique  ii  Sébastoiiol.  —  Il  est  question  d'établir  à 
Srbastopoluiir  M.Hi.ii  :,;  ,1  ,::i,|ii,  .  i::\  r,,:,ij.;radra  un  bâtiment 
à  trois  étages  <l.    i   :  '  Vunarium;  au  se- 

cond seront  iii-i    i     -   '!-...,'  ,  -,    '     :u  de  travail  avec 

aquariums  cnnMi  1111^  d'ajnr^  ],.  ,x,r.,n,-  na|n,lliain.  La  biblio- 
thèque, le  Musée  et  les  appartements  du  directeur  occuperont  le 
troisième.  Une  donation  de  5.000  roubles  servira  comme  pre- 
mière mise  défends  ;  les  autres  frais  doivent  être  couverts  par 
souscription. 

Herbier  de  plantes  du  Michigan.  —  Dans  un  récent  incendie 
qui  a  détruit  complètement  le  Musée  botanique  du  «  Michigan 
Agi-icultural  Collège  »  l'herbier  de  AVheeler  devint  la  proie  "des 
flammes.  Cet  herbier,  contenant  7.000  espèces,  était  la  coUec- 
tion  la  plus  complète  des  plantes  du  Michigan. 

Société  allemande  de  zoologie.  —  La  Société  allemande  de 
Zoologie  est  défmitivement  constituée  ;  ses  statuts  sont  recon- 
nus p.iur  une  durée  de  quatre  ans.  Le  «  Zoologische  Anzeiger  » 
sera  l'organe  de  lanouvelle  société.  Une  première  réunion  doit 
avoir  lieu  à  Leipzig  à  la  fin  des  vacances  de  Pâques  en  1891. 

L'agave  scolynms.  —  11  est  bien  rare  de  voir  fleurir  en  Eu- 
rope l'Agave  Scolymus.  .-Vussi  sommes-nous  heureux  démettre 
sous  les  yeux  do  nos  leeleurs  le  résultat  des  observations  faites 
jiar  un  horlieulteur  d'Ei-rurt  sur  hti  :.•  '1  .[a;  ,iiil  à  fleurir  dans 
ses  serres.  Voiiri,  telle  que   1'^  la'  :       ■  i,  ,,,•,  Pêclielle    de 

croissance  florifère  pendant  ir  i;-         ;  \  non  : 

Août.  —  Du  18  au  2",  8  cm.  :  .1  i  L'd  .m  Jl.  ].;  cm.;du  21  au 
2-J,  1.".  cm.  ;  du  22  au  23,  16  cm.  ;  du  23  au  2i,  24  cm.';  du  24 au 
2.Ï.  16  cm.  ;  du  25  au  20,  17  cm.  ;  du  26  au  27,  18  cm.;  du  27  au 
28,  10  cm.  ;  du  28  au  29,  10  cm.  ;  du  29  au30,  12  cm.  ;  du  30  au 
31,9  cm.  ;  du 31  août  au  l"'  septembre,  8  cm.  ;  du  1  au 2, 7  cm.; 
du  2  au  3,  7  cm.  ;  du  3  au  4,  5  «m.  ;  du  i  au  5,  5  cm.  ;  du  3  au 
ti,  i;  cm.  ;  du  (1  au  7.  5  cm.  ;  du  7  au  8.  4  cm.  ;  du  8  au  9,  o  cm. 

Acaii.'  dair,  lu  liaiiipc  ayant  atteint  la  toiture  de  la  serre,  se 
rceoiui.  Il  I  -niai  ,  .1  pousser  dc  haut  en  bas  ;  mais  cet  obsta 
cle  nia  ^ ! '^'t  développement  des  fleurs  supérieures.. 

La|iii,-  .'1  iiH  aux.  —  On  n'a   pas  oublié  que  le  gouverne- 

meul    .......a:.._.i  ...liait,  il  va  quelques  années,  une  prime  dc 

50.0U0  livres  sterling  à  l'inventeur  d'un  moyen  radical  pour 
exterminer  les  innombrables  quantités  dc  lapins  qui  dévastaient 
cep.ays.    .  .         , 

L'.\iiii'i-i'|iii--  du  Xm-d,  à  ■<.ai  Laie,  a  la  1  ,i  .•  ii,,a  guerre  d'extor- 
niinaihai  auN:    iiiiHiaMiix    i|in,  .a  ;  ,,        a   ■   ,    ,,;  aiie    d'années   à 

prina.^r   -a^ll  Inu  1 1 1  [ ,  I  h'.  ,  rin  ,  a    la      a    ,   :ia.;,     a       ■  la  us  CCS  régions. 

Lepa\s  elail  dev.are  jKir  les  rln  luJk.-,  au  l.aal  ;  pour  leur  faire 
la  chasse,  on  chercha  â  y  acclimater  le  moineau.  Une  pre- 
mière tentative  ayant  échoué  on  la  renouvela  trois  .ans  plus  tard 
celte  fois  avec  plein  succès.  Les  dommages  qu'il  y  cause  aujour- 
d'hui sont  évalués,  pour  r.\nglelcrrc  seulement,  à  770.000  hvres 
steriing.  Quant  à  ceux  qui  en  résultent  pour  les  Etats  de  l'A- 
mérique du  Nord,  ils  sont,  paraît-il,  incalculables.  .-Vussi  a-t-on 
réclami  des  lois  pour  arriver  siirement  â  la  destruction  com- 
plète dc  ses  dévastateurs. 

Les  champignons  parasites  des  arbres  fruitiers.  —  Dans  une 
brochure  sur  les  champignons  des  arbres  fruitiers,  l'auteur 


LE    NATURALISTE 


F.  V.  Thumcn  ne  compte  p 
rasitcs.  En  tétc  nous  vov 
en  noui-ritplus  de  300  r?|ii 
autant.  Viennent  ensuite  h- 
noyer,  le  prunier 
sur  lesquels  on  er 
peuvent  certainement 


(le  1,000  espèces  de  ces  pa- 
Miis  \r  iii.ifoimiei',  ([ni,  pour  sa  part, 
rei'--.  l/i  viLMic  ni  l.iiii-iiil  à  pou  près 
r  iioisriici',  le  pniiuni'T,  le  poiricr,  le 
.•r,  le  citronier,  le  cerisier,  l'olivier, 
entre  230  et  100  espèces.  Les  mêmes 
rencontrer  sur  dillërents  arbres,  il 
n'en  est  pas  moins  vrai  que  ces  chiffres  sont  1res  significatifs, 
et  l'on  doit  se  demander  comment  tous  ces  arbres  ne  sont  pas 
épuisés  par  une  telle  quantité  de  parasites. 

Mission  de  M.  Jean  Dybowski  dans  le  Sahara.  —  M.  Jean 
Dybowski,  maître  de  conférences  à  l'École  nat.  de  Grignon 
qui  a  été  au  début  de  cette  année,  envoyé  en  mission]  d'explo- 
ration scientifique  dans  le  Sahara  par  les  ministères  de  l'Ins- 
truction publique  et  de  l'Agriculture,  a  rapporté  de  son  voyage 
de  nombreuses  collections  d'histoire  naturelle  comprenant  un 
grand  nombre  d'espèces  intéressantes  ou  nouvelles.  Citons, 
parmi  les  oiseaux  :  Ammomanes  elegans,  Stjlvia  deserticola,  St/h-ia 
nana,  Passer  simpUx,  var.,  En/frospl-a  rftil.nrji/nea,  liamphocoru 
dot-Bey,  Corims  umbrinus,  etc.  ('oiinillc-;  lii  .|ii,iirriiairr  :  Pla- 
norbis  RoUandi,  Bulimus  Dylmmlii,  l-'i-rlirr  -|i  iim\  .  Su,;_-iiiia  sp. 
nov  ,  etc.  Plantr.  :  Hyotciamus  /•/•./',  ]iii,!,.i,i.ri/  ilnrencana, 
acacia  sortilis:  Cryptogames  :  Po,!,,.,;.,,  „,,//,./,.,»..,  /■.niaxon  axatum, 
Coprinus  Barbeiji,  Terfezia  ovaliyioni .  I':il.  ikh.  sp.  Enfin  un 
grand  nombre  de  documents  piVhi^i.ii nim-,  bâches,  silos 
taillés,  anneaux  en  coquille  d'autiurlio,  '■{,■.,  .ir. 


ACADÉMIE  DES  SCIENCES 


Séance  du  20  octobre.  —  M.  Duclaux  présente  une  note  de 
M.  Emm.  Bourquclot,  sur  les  matières  sucrées  chez  les  cham- 
Pour  dètei'mincr  la  nature  des  matières  sucrées  rcn- 
hnnipipnr.n,  il  faut  arrêter  sa  vie,  et  suspendre 


pignons. 


du  trèh.il.-i-  n   ii-    l.i   iiLimiitr 
même  ih-  \-<  hl'hiiiiM'  -i  ulr. 
'  Cette    nMli-l'..rni,ili-li   -Ir    l:i 
réductinii.  Il   iiMiiiiiii'    r.'iiirni 

une  rclali'.ll  ;ivrr    l,i    l..nn,il  imi 

—  M.  de  Lae;ue-Dullucr»  pr 
chai  sur  l'appareil  excréteur  d 
Crangon 


la 


•  période  de  dévoloppcmcnt, 
i  état  plus  avancé,  et  parfois 


Lango 


ste,  de 


Gébie,  et  du 


Pcdinurus  vulgaris.  —  Comme  chez  le  Homard,  la  vessie 
présente,  à  son  angle  antérieur,  un  orifice  donnant  accès,  dans 
un  entonnoir  qui  se  rétrécit  en  un  canal  aboutissant  au  tuber- 
cule excréteur.  Le  saccule,  étalé  à  la  face  inférieure  du  laby- 
rinthe, on  est  séparé  par  un  sinus  veineux.  11  est  profondément 
découpé  ru  )ilii-i.'urv  l.il"-.  ramilir^,  c.iiiMTi.'iMni  vn-s  le  lulicr- 
cule  excn'iriir.  I.''  I  ili;.  i  iiilln'  ■  "ii-l  il  ii-.  r.qnin-'  a  I  .  inliliairp, 
par  du  tissu  laruilani'  raliciila,  ri  .iiiiniliili|ila  lil  av.-  la  vrssie, 
pav  un  vaste  crible  qui  est  le  repiésentanl  du  rurilicc  glandu- 
laire.' 

■  2»  Gebia  deltura.  —  L'appareil  excréteur  placé  de  champ,  ;ï 
cause  do  la  forme  comprimée  latéralement  du  céphalothorax, 
se  divise  extérieurement  en  deux  parties,  la  postérieure  brune  ou 
olive  foncé,  l'autre,  blanchâtre  presque  transparente,  formant 
une  bande  aplatie  latéralement  et  aboutissant  au  tubercule 
cxcréteiir.  La  piortion  foncée,  beaucoup  plus  épaisse,  comprend 
le  saccule,  entouré  de  toutes  paris  par  le  labyrinthe,  dans  le 
tissu  réticulé  duquel  il  enfonce  ses  nombreuses  ramifications. 
La  portion  claire  est  un  réticulum  glandulaire,  dont  les  mailles 
s'élargissent  en  approchant  du  tubercule  excréteur;  cette  por- 
tion représente  probablement  la  vessie.  Pas  de  vessie  non  plus 
cliez  l'Axius  Stirynchus. 

3»  Crangonvuh/a,h.  -  En  avant  de  l'es|r,mar,  les  deux  vessies 
se  confondent  el  .iiviiinil  un  iliv.atii-iiliiiii  .laiis  la  lalu-r.  Parmi 
les  lobes  de  la  v.-ir,  \r  pins  ^ran.l,  m  iMin.r  ,lr  sa,,  ilasccnd 
de  chaque  côté  dr  l'isliiiiiar.  l'i.slrrn  niTiiinil,  nn  in'ulnnge- 
menl  marche  à  la  rencontre  de  son  congénère,  et  forme  ù  l'œ- 
sophage une  espèce  de  collier  vésical. 


cliaique 


qu'il  y 


lia'_\  ji.  mIi  s,  !\'ucida,  Scleiwmyia,  o 
inroi-iniii,  au  point  de  vue  de  la  structure  ilu 
rein,  enir..'  es  l'ili  ,>iii.des  et  les  FissurcUides.  De  plus,  les 
glandes  génitales  s'ouvrent  dans  les  reins,  aussi  bien  chez  les 
Nuculcs  que  chez  les  Fissurelles  et  les  Haliotis. 

A.  E.  Malard. 


BIBLIOGRAPHIE 

BOTANIQUE 
850.  Leist,    K.  Bcitrilge   zm-  vergleichcnden  Anatoinic  der 
Saxifragen. 

Bot.  Centralb.   1S90,  pp.  100-103. 
85-1 .  Levi  Morenos,  D.  Quelques  idées   sur  l'évolution  dé- 
feiisivi's  .1rs  HiaiiniH-os  on  rapport  avec  la  diatomophagic 

Notarisia.   IS'JO,  jip.  1007-1014. 
85S.  Me  Ardle,  David.  Additions  to  tho  Irish  Moss  Flora. 

Journ.  de  Bot.  1890,  pp.  237-239. 
853.  Magnus,   P.  Sulla  diûusionc  gcografica  dclla  Sphaero- 
plea  aiinulina  (Rolh)  Ag. 

Notarisia.  1890,  pp.  1014-1017. 
834.  Niedenzu,  F.  Ueber  cine  neue  Einthcil  ung  dcr  Malpi- 
ghiace;e. 

Ber.  Deutsc.  Bot.  Gesells.  1890,  pp.  190-194. 

855.  PatoulUard,  N.   Quelques  champignons  de   la   Chine 
récoltés  par  l'ahl..-  Pelavay. 

Revue  M;icol„.i .  IWHl,  pn.   133-136. 

856.  PatoulUard,  N.  FraLn.i.ins  raycologiqucs. 
Journ.  de  But.   l.S'.H),  pp.  J  ili-iôS. 

857.  Poirault,  Georges.    Les  Urédinées   et  leurs  plantes 
nourricières  (suite). 

Journ.  ,h  Bot.  1890,  pp.  245-251. 

858.  Prunet,  A.   Sm-  les  bourgeons   dormants  des   plantes 

lil,'ilrllsrs    ilinilxlèili.nrs, 

'^ Journ.  .;,  is,j.  iS'Hi,  |i|i.  :i:;s-263. 

859.  Rodham.  O.  /ni  Kanniniss  der  Gefassquernetzc. 

Ber.  Deutsck.  Bot.  Gesells.  1890,  pp.  188-190. 

860.  Rossetti,  C.  Epaticologia  délia  Toscana  nord-ovcst. 

Nuov.  Giorn.  Bot.  Italiano.  1890,  pp.  305-346., 

861.  Sauvageau,    C.     Observations    sur    la    structure    des 
feuilles  des  plantes  aquatiques. 

Journ.  de  Bot.  1890,  pp.  237-24-5. 
86%.  Sommier,  S.  Nuove  Stazioni  di  plante  in  Toscana. 
Nuor.  Giorn.  Bot.  Jtaliano.  1890,  pp.  3^6-380. 

GÉOLOGIE,  MINÉRALOGIE,  PALÉONTOLOGIE 


86» 

864. 
865. 
866. 
86'î. 

868. 
869. 


Blanckenhoni,  Max.  Ptcropodenreste  aus  der  Obcren 
Krcide  Nord-Syriens  und  aus  dem  hessischen  Oligociln, 
pi.  XXII. 

Zeitsch.  Dcutsch.  ffeol.  Gesells.  1890,  pp.  593-602. 
Carazzi,  Davide.   I.a  Ineccia  ossifera  dcl  Monte  Roc- 


lOnlf, 


7,',(/ 


l.silU,  pp.  199-202. 
lipii.'s  échinides  du  terrain  i 


froii 


R.  Comit.  (.Va/.  ./ 

Cotteau.  Note  > 
du  Mexique,  pi.  1.  2. 

BuH.  .Soc.  Géoî.  de  France.  1890,  pp.  292-299. 
Dodge,  W.-W.  Some  Lower  Silurian  Graptolii 
Northern  Maine. 

Americ.  Journ.  of  Soi.  1890,  pp.  153-155. 
Douvillé,  H.  Sur  la  classification  des  Cératites  do  la 
Craie. 

Bull.  Soc.  Geol.  de  France.  1890,  pp.  275-291. 
Ficheur.  Note  sur  l'extension  des  atterrisscments  mio- 
cènes de  Bordj-Bouïra  (Alger). 

Bull.  Soc.  Géol.  de  France.  1890,  pp.  302-318. 
Filhol,  H.  Description  d'une  nouvelle  espèce  do   Lèmu- 
rien  fossile  (Necrolemus  parvulus). 

Bull.  Soc.  Philomat.  de  Paris.  1890-91,  pp.  39-40. 
G.  Malloizel. 

Le  Gérant:  Emile  DEYROLLE. 

l'ARIS.   IMI'R.    V.    LEVÉ,    HL'E   CASSETTE,    17., 


1"  DECRMF5UE  1890 


L'EXTERMINATION  OU  BISON  ANIERICÂIN 


Hiicoie  un  f;r;iiul  Mammil'èri'  qui  va  di^paraili-e,  du 
Mioiiis  à  IV'Iat  sauvafze,  et  qui  sera  bieiitùt  uu  animal  de 
(  uiiosité  relégué  dans  quelques  parcs  à  l'état  domes- 
lii(iie  !  Le  Bison  américain  {Buffalo  pour  les  chasseurs, 
Hison  américain -çonr  les  savants),  après  avoir  abondé  plus 
(|ue  tout  autre  animal  dans  les  vastes  territoires  de  l'A- 
mérique du  Nord,  se  trouve  actuellement  relégué,  en 
bien  petit  nombre,  dans  quelques  districts  des  Monta- 
gnes rocheuses;  il  succombe  devant  la  lutte  sans  merci, 
et  quelquefois  sans  but,  que  l'homme  lui  a  faite,  victime 
de  la  rapacité  des  trappeurs  et  des  engins  meurtriers 
produits  par  la  civilisation.  M.  William  Hornaday  vient 


gées,  se  trouvaient  les  Lions  ('?),  les  Tigres,  les  Ours,  et 
tous  les  autres  animaux  sauvages  que  produisait  la 
Nouvelle-Espagne.  Parmi  cu-x,  l'espèce  la  plus  rare  était 
sans  contredit  le  Bœuf  me.vicain,  amalgame  bizarre  de 
divers  animaux.  Il  a  des  épaules  dilTormes  avec  une  bosse 
dorsale  comme  le  chameau  ;  ses  lianes  sont  étroits,  sa 
ijueue  est  grande  et  sa  nuque  est  armée  d'une  crinière 
comme  celle  du  Lion.  Il  a  les  pieds  fourchus,  le  front 
armé  comme  le  bœuf  auquel  il  ressemble  par  ses  accès 
de  violence,  de  même  que  par  sa  force  et  son  agilité.  " 
Comme  le  fait  observer  M.  Hornaday,  les  Bisons  de 
Montézuma  n'étaient  pas  naturels  au  pays  et  devaient 
provenir  des  régions  les  plus  septentrionales  du  Mexique, 
de  la  province  de  Coaliuila  qui  est  séparée  de  l'Etat  du 
Texas  par  le  Kio  Grande.  D'après  les  renseignements  que 
nous  possédons  le  Bison  américain  ne  paraît  pas  s'être 


iîraad  Ruminant  (1),  et  cet  article  n'est  ([u'un  résumé 
très  succinct  et  forcément  un  peu  aride  des  remarqua- 
bles observations  du  savant  américain. 

«  C'est  en  l'année  lo2l,  dit  l'auteur,  ([uand  Cortez  attei- 
gnit Anahuac,  que  le  Bison  américain  fut  aperça  pour 
la  première  fois  par  les  Européens  civilisés,  si  l'on  peut 
appeler  ainsi  la  horde  de  pillards  sanguinaires  qui  péné- 
tra dans  la  capitale  des  Aztèques.  Avec  un  esprit  d'ini- 
tiative qui  nous  le  fait  entrevoir  comme  un  monarque 
éclairé,  Montézuma  entretenait,  pour  l'instruction  du 
|H  u|de,  une  ménagerie  bien  tenue,  dont  l'historien  de 
Snlis  aécrit  ce  qui  suit:  «  Dans  la  seconde  partie  du 
b.'i liment  se  trouvaient  des  animaux  sauvages  offerts  par 
Montézuma  ou  capturés  par  ses  chasseurs.  Rangés  en 
bnu  ordre  dans  de  fortes  cages  en  charpente  bien  proté- 

(1)  W.T.  Hornaday.—  Tho  extermination  of  the  ainerican  Bison 
wilh  a  sketch  of  its  discovery  and  lifo  history.  —  Annual  Re- 
port of  ihe  Boord  of  régents  of  the  Smitlisonian  Institution 
Part  II,  ISSn. 


LE  XATURALISTE,  Paris,  4G, 


il  ^'(■•tendait  tiès  loin  dans  foules  les  parlii's  des  Etats- 
Unis  d'Amérique.  La  région  comprise  entre  les  Montagrio 
Rocheuses  à  l'Ouest,  les  .\lleghaiiys  à  l'Est,  et  une  ligne 
allant  au  nord  du  lac  de  l'Esclave  Jusqu'à  bipartie  méri- 
dionale des  lacs  Winnipeg,  Michigau  et  Erié,  tel  est 
l'immense  espace  dans  lequel  se  répandaicnl,  il  n'y  a  pas 
très  longtemps,  les  troupes  de  Bisons  américains.  Encore 
faut-il  ajouter  que  cette  zone  s'avançait  à  l'ouest  jusqui' 
dans  le  Nevada  et  à  l'est  dans  la  Caroline  du  Sud  et  la 
Géorgie,  atteignant  presque,  dans  ce  dernier  Elat,  l'em- 
bouchure de  la  Savuunali.  <;'est-à-dire  la  ioli>  de  l'Oc'an 
Atlantique. 

((  De  tous  les  (luadrupèdcs  (jui  ont  vécu  sur  la  terre,  dil 
M.  Hornaday,  il  n'est  probablement  aucune  espèce  qui 
ait  jamais  eu  autant  de  représent;uits  que  le  Bison 
améric:iin.  Il  cAl  été  aussi  difficile  de  compter  ou 
d'rslinici  Ir  nombre  de  .feuilles,  d'une  forêt  que  de 
cali'ul'i  11-  nombre  des  Bisons  à  une  période  quelconque 
avant  Tannée  1870.  Ménn>  dans  le  sud  de  l'Afriiiue,  quia 


Bac. 


LE     NATURALISTE 


toujours  été  excessivement  riche  en  grands  troupeaux, 
la  totalité  des  quadrupèdes  pris  ensemble  sur  une  égale 
surface  n'aurait  jamais  dépassé  le  nombre  total  des  Bisons 
de  notre  contrée  il  y  a  quarante  ans.  » 

C'est  par  bandes  innombrables  que  les  Bisons  voya- 
geaient, il  y  a  peu  de  temps  encore,  dans  les  plaines  de 
l'Amérique  du  Nord.  Le  colonel  Dodge,  auquel  on  doit 
de  curieux  renseignements  sur  ces  animaux,  rapporte 
ainsi  quelle  était  l'étendue  d'une  bande  qui  interrompit 
son  voyage  dans  l'Arkansas,  en  1871. 

<■  Le  grand  troupeau  dans  lequel  je  passai,  dit-il,  nr 
pouvait  pas  être  estimé  à  moins  de  io  à  20  individus  par 
acre   (40   ares).   D'après    mes   propres   olsenations    il 
n'avait  pas  moins  de  23  milles  (le  mille  vaut  1  k  009)  d 
largeur,  et,  d'après  les  récits  de  chasseur       t    1     iti 
personnes,  il  passait  depuis  linq  j()\ns     i  i       ii      m 
point    donné; 
c'est    dire   qu'il 
n'avaitpasmoins 
de  50  milles  de 
longueur!    Tout 
ce  vaste  espaci' 
était  couvert  d'' 
bisons,  senibl.i- 
bles   à    distance 
àunemassecnrii- 
pacte,  l'angle  vi- 
suel ne  pernicl- 
tant  pas   de  dis- 
tinguer la  terre  » 
Cela  fait  à  pe\i 
près  une  surface 
de3,236,100ares, 
ce  qui  donne,  à 
raison    d'un  bi- 
son     par    deux 
ares, un  troupeau 
de    1,618,050  in- 
dividus! D'autres 
voyageurs     rap- 
portent que  des  trains  ont  été  arrêtés  par  le 
que,  dans    plusieurs  rencontres,   il  a  fallu 
armes  à  feu  pour  se  frayer  un  passage  ! 

Il  nous  reste  à  dire  comment  un  animal  aussi  abon- 
damment représenté  a  pu  disparaître,  en  moins  d'un 
demi-siècle,  àpeu  près  complètement  du>'ouveau-Monde 
Le  Bison  américain,  assez  bien  décrit  par  De  Solis  et 
représenté  d'ailleurs  dans  les  gravures  ci-jointes,  est  un 
des  géants  du  groupe  des  Ruminants.  Il  n'est  guère 
surpassé  en  dimension  que  parle  Caur  ou  Bison  de  l'Inde 
(Bos  gaiirus)  et  par  l'Aurochs  européen  (/ios  nrui)  actuel- 
lement relégué  dans  un  étroit  canton  de  la  Lithuanic. 
Encore  certains  exemplaires  peuvent-ils  rivaliser  de 
taille,  sinon  de  force,  avec  les  deux  espèces  précédentes. 
Un  grand  mâle,  capturé  en  1866  dans  les  stcp]ies  dn 
Montana,  et  actuellement  conservé  dans  la  colliition  du 
Musée  national  de  Washington,  mesure  5  pieds  8  poii(f> 
de  hauteur  aux  épaules  et  plus  de  10  pieds  de  longueur, 
depuis  la  tête  jusqu'à  l'insertion  de  la  queue  (en  mesures 
françaises  :  l'"~2  de  hauteur  et  près  de  6  mètres  de 
longueur).  Le  train  de  devant,  le  cou  el  la  tête  sont 
beaucoup  plus  puissants  que  la  partie  postérieure  du 
corps  et  donnent  à  l'animal  une  puissance  exirème,  qui 
se  manifeste  surtout  à  l'époipie  du  nil,  r'i'sl-à-dirr 
pendant  les  mois  d'août  et  de  sc'pt(Mnliiv. 


A  cette  époque,  dit  le  narrateur,  le  troupeau  tout  entier 
change  complètement  d'aspect;  les  petits  groupes  qui  le 
constituent  se  rassemblent  en  masses  compactes  et 
l'étendue  occupée  par  la  bande  entière  se  restreint  en 
conséquence.  Toute  cette  masse  devient  bruyante  et 
pleine  d'activité  :  «  Les  Taureaux  passent  une  moitié  du 
temps  à  chasser  les  Génisses  et  l'autre  à  lutter  entre  eux. 
Ces  combats,  qui  sont  toujours  de  courte  durée,  sont 
précédés  par  .des  manifestations  agressives,  dans  les- 
quelles le  Taureau  baisse  la  tête  jusqu'à  ce  que  son  mufle 
touche  presque  le  sol,  beugle  comme  une  sirène  et  fait 
presque  trembler  la  terre  de  ses  vibrations;  il  darde 
furieusement  sur  son  adversaiie  ses  prunelles  à  demi 
blanches  et  avec  ses  pieds  de  devant,  frappe  le  sol 
les     ch     et  en  fui   soihi   un  „rinl  nunge  de  poussière 


Vn 


L     B 


Buffalos  f 
s'aider  de 


■nfr 


dans  un  petit   end 


me  lemps  les  beugle- 
ments réunis 
d'un  grand  nom- 
bre de  Taureaux 
forment  unbruil. 
puissant  .  seni- 
Mablr  nu  grou- 
ilemonl  lointain 
du  tonnerre  , 
qu'on  peut  en- 
li'udre  à  une 
distance  do  2  à 
li  kilomètres.  » 
Le  fait  suivani 
donnera  une 
idée  de  la  puis- 
sance énorme  de 
ces  animaux.  Il  \ 
a  quelques  mois 
àpeine,auJardin 
des  Plantes  de 
Paris,  on  éloigna 
de  sa  femelle  un 
grand  Bison  a- 
méricain  mâle 
)s    situé  à  faillir 


et  on  le 
distance. 

Dans  un  parc  contigu  au  nouveau  domicile  du  Bisuu 
se  trouvait  un  Taureau  de  la  même  espèce,  très  jeune 
encore,  mais  non  assez  pour  ne  pas  exciter  la  jalousie  du 
grand  mâle.  La  cbjture  qui  séparait  les  deux  animaux 
était-elle  rompue  en  un  point  ou  un  passage  se  trouvait -il 
ouvert  entre  les  deux  espaces?  c'est  ce  quejen'aipusavoii . 
Toujours  est-il  que  le  grand  mâle,  bien  qu'isolé  dans  sa 
clôture,  se  précipita  en  furie  sur  son  jeune  voisin,  l'accula 
contre  la  barrière  et  d'un  coup  violent  lui  enfonça  une 
corne  dans  la  tète.  Le  choc  fut  tel  que  la  mâchoire 
inférieure  se  rompit  traversée  par  la  corne.  Après 
quoi,  l'agresseur  laboura  la  poitrine  de  son  adversaire  ; 
lui  enfonça  plusieurs  côtes  et  le  lança  expirant  de  l'autre 
côté  de  la  barrière.  Or,  la  victime  dépassait  de  beaucoup, 
en  dimension,  la  plupart  de  nos  jeunes  Taureaux  indi- 
gènes ! 

Si  la  puissance  iulellectu.'lle  du  liisun  avait  été  en 
raison  de  sa  force,  il  aurait  bravé  longtemps  les  elTorls 
des  chasseurs  américains;  malheureusement  pour  snii 
espèce  il  n'en  est  nullement  ainsi  : 

«  Le  Buffalo,  dit  justement  M.  Hornaday,  est  un  anijn.il 
d'intelligence  presque  inférieure  et  sa  stupidité  intellec 
tuelle  a  été  l'un  des  facteurs  les  plus  importants  de  siui 


LE    NATURALISTE 


exlorniination  exlmordinairement  rai)iilc.  Il  csl  ridicule- 
iiicnl  long  à  comprendre  l'existence  et  la  nature  des 
dangers  qui  menacent  sa  vie,  et  comme  la  brute  la' plus 
stupide,  on  l'a  vu  souvent,  tranquille  et  sans  inquiétude, 
ne  manifester  aucun  autre  sentiment  qu'une  curiosité 
et  un  étonnemenl  bestiaux  devant  deux  ou  trois,  et  par- 
fois même  devant  une  centaine  de  cadavres  de  ses  com- 
pagnons. Ni  la  détonation,  ni  la  fumée  de  l'arme  des 
ihasseurs,  ni  la  chute,  ni  les  convulsions,  ni  la  mort  finale 
lies  individus  de  son  espèce  n'apportent  à  son  esprit  l'idée 
d'un  danger  qui  le  menace;  et  c'ostainsi  que  le  troupeau 
demeure  tranquille  et  permet  au  chasseur  de  innlinuer 
le  massacre  en  pleine  sécurité. 

"  Comme  l'Indien,  et  comme  l)eaucùU|i  (l'Iicunnies 
hlancs  aussi,  les  Bufl'alos  semblent  croire  que  leur 
nombre  est  si  grand  qu'il  ne  peut  être  sensiblement  di- 
minué. La  présence  d'une  si  grande  multitude  donne  à 
c  liacun  des  individus  un  semblant  de  sécurité  qu'on  re- 
trouve généralement  chez  tous  les  animaux  qxii  ^e  réu- 
nissent en  grandes  Iroupes.  » 

Craintif  vis-à-vis  de  l'homme,  incapable  de  curiosité 
en  ce  qui  concerne  sa  défense,  plus  incapable  encore  de 
courage,  sauf  du  courage  qui  naît  d'une  situation  déses- 
pérée et  que  possèdent  môme  les  lâches;  tels  sont  les 
caractères  dominants  du  Buffalo  au  point  de  vue  intel- 
lectuel. Tous  les  Parisiens  connaissent  les  faibles  dé- 
lurés qui  servent  de  barrière  aux  Bisons  américains  dans 
les  étroits  parcs  où  ils  sont  enfermés  au  Jardin  des 
Plantes;  le  moindre  effort  suffirait  pour  détruire  ces 
minces  clôtures;  mais  ils  sont  incapables  de  cet  effort 
rt  ils  restent  immobiles  dans  leur  parc  ou  se  promè- 
nent nonchalamment  contre  les  barrières  qu'ils  auraient 
en  un  clin-d'œil  renversées. 

11  est  utile  d'ajouter,  pour  être  complètement  véri- 
ili(|ue,  que  les  vaches  et  les  taureaux  déployent  un  cou- 
rage admirable  pour  la  défense  des  jeunes.  «Dans  chaque 
petit  groupe  du  grand  troupeau,  dit  M.  Hornaday,  les 
Taureaux  ont  l'habitude  bien  connue  de  former  la  circon- 
férence d'un  cercle,  au  centre  duquel  ils  gardent  les 
jeunes  veaux,  les  protégeant  ainsi  contre  les  loups  qui  les 
considèrent  comme  une  proie  de  premier  ordre.  » 

Mais  ces  précautions  toutes  particulières  n'ont  pu  em- 
pèchiM-  1.1  (leslnirlion  de  l'espèce.  Pour  le  chasseur,  le 
liiMiii  aiihi  ir.iin  (-Liil  une  victime  facile  et  de  trop  grand 
lappMil,  au^~l  .i-l-il  rniployé  pour  le  combattre  tous  les 
moyens  à  sou  usage  :  «  Quand  les  grands  troupeaux  de 
l'.nfTalos  existaient  encore,  en  1870,  500,000  animaux, 
vieux  etjeunes  étaient  détruits  chaque  année  sans  dimi- 
nuer sensiblement  l'importance  des  troupeaux.  A  une 
faible  atténuation,  on  peut  tixer  à  5  livres  sterling, 
(12;;  francs)  la  valeur  des  produits  tirés  de  chaque  ani- 
mal :  peau,  2  livres  iiO;  langue,  2a  cents  (1,2."));  viande 
du  train  de  derrière, 2  livres;  os,  cornes  et  sabots,  2.)  cents  ; 
lolal  ii  livres.  De  sorte  que  le  rendement  annuel,  pour 
tuule  l'étendue  des  États-Unis,  était  de  2,."i00,000  livres 
sterling,  soit  :i0.7;;o,000  francs.  »  Il  serait  trop  long  de 
relater  ici  les  différents  usages  qu'on  a  i)u  lirer  de  la 
lobe  et  des  autres  parties  de  ces  animaux. 

Nous  comprenons  maintenant, du  reste,  la  raison  et  le 
succès  de   la  guerre  qu'on  a  faite  au  Bison  arin'ricain. 


lin 


(.t  ,uinr.) 


DE  LA  KÉI'UIJLIQIK  AlUiENTlNE 

l>;,pr,s    M.    Am.y!,i„o. 


I.  DiuixrnES  (Ajipendwc] . 

Au  niomcnl  mémo  où  paraissait,  dans  le  Natuiàlhte,  la  lin 
de  noire  arliclc  sur  les  Diddphos  éocènes  de  l'Amérique  du 
Sud  '(Voyez  n»  83,  l.'l  scptcniliro  1890,  p.  2i:J),  nous  recevions 
de  M.  .\mcghino  une  luttro  contenant  de  nouveaux  renseigne- 
ments sur  ces  nianiniifèrcs  primitifs. 

Tic  nouvelles  pièces  plus  complotes,  recueillies  par  M.  Carlos 
Aiiir-liiiio  (frore  de  M.  Florontino  Auioghino)  dans  la  Patago- 
uio  australe,  au  Cours  d'un  récent  voyage  (octobre  1889  à 
m.ù  ls;iU),  permettent  de  donner  une  description  plus  exacte 
dos  types  dont  nous  nous  sonmies  occupés  dans  le  travail  sus- 
indiquo.  Nous  laisserons  la  parole  à  M.  Amcghino  : 

.<  J'ai  donné  la  formule  dentaire  des  Plagiauhtcidœ  comme 
étaiU,  à  la  mâchoire   inforienro 

1.   ,  C._,  Vm.,  M._. 


jo  \\n  dit  dans  le  texte,  je  ne  connaissais  pas  en  na 
doux  promioros  prémolaires  )>,  mais  soulemont  les  al 


Fii;.  1.  —  1.  Abderites  meridlonalis  (.Vmeghinoi,  màclioiro  infér.. 
grossie  deux  fois  et  demie.  —  2.  Acdastis  Oweni  (Amegliino  , 
partie  antér.  de  la  mâchoire  infér.,  grossie  trois  fois  environ. 
—  Éoccnc  infér.  delà  Patagonic  australe. 

véoles  qui  sont  au  nombre  de  quatre.  Ces  quatre  alvéoles  tou- 
jours    vides,     placées     derrière     l'incisive,     m'avaient    paru 


correspondre  à  ■<   d 

■ux   prémr 

aires  lîiradiculées 

>,  surtout  ei 

jugeant  par  :,ii„l../ 

_.  MI.  ~   riagiauhx 

t  Ctenacvdon 

En  réalité,  or.    i,  :, 

i.i'i'.u.ses. 

«  Les  éch, : 

hl  .  -    ■ 

ivoc  toutes 

les  dents  ci 

place  que  jevim-  .1 

,M,,:,,],i  que  dans 

ces  quatre  al 

véoles  s'implantaicn 

les  délits  a  une  se 

manière  que  le  nomt 

s  dents  à  la  maoho 

ro  inférieur 

^^S&^^ 


■^■ 


^..r^cfï^ 


Kig.  :;.  —  1.  K/m)ioriluis  Ilulmhergi  (Amcghino,,  partie  antér  . 
de  la  màclKjire  iufé^r.,  grossie  trois  fois.  —  2.  Dipilus  Spe- 
i/uzzinii,  gen.  et  sp.  nov.  (Amegliino),  mâchoire  inl'é'r.,  grossie 
trois  fois.  —  Éocéne  infér.  de  la  Patagonio  australe. 

était  de  dix,  —  trois  de  plus  que  chez  le  Plagiaulax  [Plioprion) 
et  le  Ctenacodon,  qui  n'en  ont  que  sept.  —  C'est  le  chilVre  le  plus 
élovo  qui  ait  été  observé  jusqu'ici  dans  ce  groupe. 

((  La  formule  dentaire  hil'éricure  des  genres  Abderiles,  Acdes- 
tiSf  Epanorthits^  peut  donc  s'exprimer  ainsi  : 
1..,  C._,  Pm._,  .M._. 


quelques  genres  {Dipili< 


•exemple  , 


LE    NATURALISTE 


ont  une  pclite  dent,  de  moins  en  afant,  et,  la  troisième  vraie 
molaire  est  ehez  eux  tout  à  l'ait  rudimcntairc,  ce  qui  les  rap- 
proche davantage  des  genres  européens  et  nord-américains  de 
la  même  éjjoque. 

»  Les  incisives  supérieures,  en  nombre  encore  indéterminé, 
étaient  très  petites.  Les  prémolaires  supérieures  sont  inconnues. 
Les  vraies  molaires  étaient  au  nombre  de  quatre,  toutes  à 
quatre  tubercules  et  diminuant  do  grandeur  de  la  première  à  la 
dernière. 

<(  D'après  ces  nouveaux  documents,  il  n'est  plus  permis  de 
mettre  en  doute  la  proche  parenté  des  Plagiaulacidés  et  des 
Marsupiaux  diprotodontes  d'Australie,  seulement,  au  lieu  de 
les  rapprocher  dos  Kangourous,  on  devra  plutôt  les  considérer 
comme  proches  alliés  des  Phalangers.  » 

Nous  sommes  d'autant  plus  satisfait  des  conclusions  aux- 
quelles nrrive  iri  M.  Ameghino,  que  nous  avions  déjà  prévu  ce 
rcsull.ii  il'iiir.'s  r/tude  des  types  décrits  et  figurés  précédem- 
ment ]i,u-  Ini,  MU-  ili's  documents  incomplets.  On  en  pourra  ju- 
ger en  ^^  r.']M)ii:iiii  ;iux  pages  203  et  suivantes,  où  nous  avons 
comparé  les  types  en  question  aux  Phalangers  (genre  Cuscus) 
et  au  Thylacoleo,  type  quaternaire  australien,  qui  se  rattache 
également  au  groupe  des  Phalangers. 

Les  figures  inédites  que  nous  donnons  iri  sont  1,t  rrpr.idnetirin 

exacte  des  croquis  dessinés  par  M.  AmcL'Iii i   i|i:i   ^  r,.ni|i:i- 

gnaiont  sa  lettre.  Elles  montrent  les  hm^  Immvs  ,iiiv,h mc^  i\>  ■ 
genres  Ahderites,  Acdestis  et  Jipanorthus  imm  Icui-  drniiii,.)) 
complète,  et  déplus  celle  du  genre  nouveau  DipUm  (Ameghino  , 
dont  il  est  question  plus  haut,  et  qui  est  du  même  gisomeiu 
éocène  de   laPatagonie  australe. 

E.   TnOUESSAKT. 


LES  MOUTONS  SAUVAGES 

[Le  Moujlon  KascliMr  ou  Ovis  Polii) 


Les  moulons  ont  été  dès  la  plus  haute  antiquité  sou- 
mis à  la  domestication  et,  sous;  l'influence  de  l'homme, 
des  variétés  de  formes  et  d'aptitudes  ont  été  produites, 
de  manière  si  profonde,  que  les  races  nombreuses  qui 
existent  aujourd'hui  présentent  des  caractères  fixes  et 
très  divergents.  Lorsqu'on  dit  que  les  caractères  qui 
déterminent  une  race  sont  fixes,  on  entend  que  les  con- 
ditions extérieures  restant  les  mêmes,  la  race  se  perpé- 
tue avec  ses  caractères  propres  ;  il  s'agit  donc  d'une  fixité 
relative,  celle  de  l'espèce  pouvant  être  considérée  comme 
plus  absolue. 

On  comprend  par  suite  les  difficultés  que  l'on  ren- 
contre lorsqu'on  cherche  à  démêler,  parmi  les  races  de 
moutons  actuels,  celles  qui  peuvent  se  rapprocher  le  plus 
de  la  forme  type  ancestrale,  et  pourquoi  il  semble  plus 
logique  de  rechercher  cette  forme  type  parmi  les  espèces 
sauvages.  Il  est  vrai  que  quelquefois  les  espèces  sauvages 
proviennent  d'ascendants  autrefois  domestiqués  et  ren- 
dus à  la  liberté,  mais  encore  y  at-il  bien  des  chances 
pour  que  l'existence  libre  ait  restitué  aux  animaux  des 
caractères  plus  naturels.  On  pourrait  disserter  long- 
temps sur  ce  sujet,  en  considérant  l'influence  de  l'hommo 
comme  une  cause  aussi  naturelle  que  celle,  par  exemple, 
du  refroidissement  d'un  climat,  mais  ces  discussions 
nous  entraîneraient  en  dehors  du  sujet  actuel. 

On  a  donc  considéré  les  espèces  sauvages  qui  habitent 
encore  aujourd'hui  les  hautes  montagnes  de  la  Corse,  et 
mieux  encore  les  moutons  sauvages  de  l'.^sie  centrale, 
comme  les  représentants  actuels  des  moutons  préhisto- 
riques. Tels  sont  :  le  Mouflon  d'une  part  (Om  Umimon), 
et  d'autre  part,  le  mouton  d'Asie  (Ouis  Argali).  Ces  ani- 
maux ont  entre  eux  bien  des  points  de  ressemblance  ; 
sont-ils  très  comparables  aux  moutons  contemporains 
de  l'âge  de  pierre,  ce  n'est  pas  absolument  certain. 

A  coup  si'ir  ces  espèces  diffèrent  des  races  domestiques 


étranges  dont  parle  Hérodote,  et  dont  des  auteurs  moins 
anciens  nous  ont  décrit  la  singularité  :  «  Moutons  grands 
comme  âne,  qui  ont  la  queue  si  grande  et  si  grosse 
que  poise  bien  trente  livres.  » 

II  semble  donc  que  dès  longtemps  le  mouton  sauvage, 
et  par  là  nous  entendrons  un  animal  du  type  mouflon,  a 
pu  être  distingué  des  races  domestiques.  Mais  les  dis- 
tinctions sont  moins  nettes  entre  les  différentes  espèces 
elles-mêmes  et  pourtant  l'éclaircissement  de  cette  partie 
de  la  question  deviendra  facile  quand  les  documents 
seront  plus  abondants.  Déjà  la  confusion  qui  a  existé 
entre  TOvis  Argali  et  l'Ovis  Poli  a  disparu,  déjà  on  dis- 
tingue en  Asie  centrale  plusieurs  espèces  sauvages  nette- 
ment définies  et  dont  les  principales  sont  : 

Ovis  Poli  ou  Polii. 

Ovis  Argali. 

Ovis  Ammon. 

Ovis  Heinsii. 

Ovis  Karclini. 

Les  caractères  spécifiques  de  ces  moutons  sont  en  rap- 
port avec  la  forme  et  le  volume  des  cornes  et  des  diffé- 
rentes parties  dti  crâne,  les  dimensions  de  la  tète,  l'ab- 
sence d'une  sorte  de  crinière  figurée  par  des  laines  plus 
longues  et  dont  le  cou  et  les  épaules  sont  quelquefois 
ornés.  La  toison  est  d'ailleurs  toujours  très  courte  dans 
la  partie  postérieure  du  corps  et  le  long  des  jambes. 

En  outre  il  faut,  mais  d'une  manière  plus  secondaire, 
tenir  compte  des  particularités  que  l'on  peut  observer  dans 
la  couleur  du  pelage,  comme  aussi  dans  l'attitude  géné- 
rale de  l'animal.  Ces  caractères  sont  aisément  saisis  par 
l'œil  exercé  du  chasseur,  mais  ils  n'ont  pu  avoir  jusqu'ici 
qu'une  faible  valeur  au  point  de  vue  scientifique. 

La  forme  générale  et  les  proportions  du  corps  sont  en 
effet  assez  semblables  dans  la  plupart  des  espèces  et, 
d'autre  part,  la  couleur  du  pelage  varie  un  peu  suivant 
l'âge  de  l'animal  et  suivant  la  saison. 

L'Ovis  Polii  habite  spécialement  la  frontière  nord-est 
du  Turkestan,  il  est  répandu  sur  de  vastes  territoires  de 
la  Dzoungarie  du  pays  des  Khirgis,  de  celui  des  Khalkhas. 
Dans  la  langue  du  pays  on  le  nomme  Bagh-Kiik  qui 
signifie  bête  sauvage  de  montagne  et  plus  spécialement 
mouton  sauvage.  On  le  désigne  encore  sous  le  nom  de 
Kachkar  et  dans  la  Haute-Tartarie  le  mâle  s'appelle 
Arkar  et  la  femelle  Goolja.  Toutes  ces  désignations, 
comme  on  pense,  ne  s'appliquent  pas  au  seul  Ovis  Polii, 
et  ceci  pourrait  expliquer  la  confusion  qui  a  été  faite 
avec  Ovis  Ammon  et  aussi  .ivr-c  «Jvis  Argali. 

La  détermination  d'Ovis  i',,lii  .-i  ii,'  établie  après  l'exa- 
men d'un  fragment  de  ( n'nic  pdurvu  de  cornes  et  trouvé 
aux  sources  de  l'Amu-Darja  dans  les  hautes  plaines  ([tii 
bordent  le  lac  Serikul  à  une  altitude  d'environ  cinq  mille 
mètres.  Les  cornes  sont  fortement  comprimées,  latérale- 
ment et  dans  toute  la  portion  convexe  de  leur  surface 
un  léger  sillon  sépare  les  deux  bords  delà  corne.  D'autres 
dépressions  se  reniarqtieni  eliez  l'adulte  dans  la  portion 
frontale  du  crâne,  mais  liin  ili  s(ri[ilion  serait  très  s|)é- 
ciale  et  ne  s'accorderail  plus  aMM-idle  qu'il  faudrait  faire 
des  échantillons  provenant  d'animaux  d'âge  différent.  La 
spirale  décrite  par  les  cornes  est  aussi  plus  ou  moins 
prolongée  à  mesure  que  l'animal  vieillit.  A  l'âge  de  deux 
ans  et  demi  la  courbure  se  projette  de  manière  à  figuiej 
un  demi-cercle.  Plus  tard  le  cercle  se  complète. 

La  couleur  de  l'Ovis  Polii  varie  du  brun  gris  au  brun 
foncé.  La  robe  n'csl  pas  teintée  d'une  manière  uniforme; 
certaines  portions  du   roips  sont  pâles,  d'autres   ciins- 


LE    NATURALISTE 


laiinnent  plus  foncées.  On  pourrait  en  dire  ;iulanf  du 
|"d.ige  de  rOvis  Karclini,  cependant  les  chasseurs  cxim'- 
liruentés  reconnaissent  des  différences  qui  sont  sui'lniit 
si'iisibles  en  hiver  oi'i  la  robe  de  l'Ovis  Polii  |irrad  i\r- 
iniauces  plus  claires. 

<;omme  chez  les  animaux  du  même  genre  l'atlitudi' 
^(■•iiérale  est  beaucoup  plus  élégante  et  plus  légère  que 
liiez  le  mouton  domestique  qui  a  cessé  de  recourir  aux 
allures  rapides  et  qui  manque  de  l'agilité  uéres'^aiie  à 
son  frère  sauvage.  Les  formes  rapp'dh'nl  ,,■]],■-.  ilii  Daim 
nu  du  Cerf  hirn  plutôt  que  celles  d'un  M.iiiios  nu  d'un 
Sull'olk.  Certaines  espèces,  comme  nous  l'aynii-  dil,  pii'- 
•-.■ntent  une  véritable  crinière,  mais  l'Ovis  l'nlii  im  la 
|inrle  pas   en  toutes  saisons.  En  hiver  les   indixidus   les 


inrlii'i-,  prêt  à  donner  le  signal  d'alarme.  A  la  moindre 
ilrrle  les  moutons  sauvages  se  rassemblent  puis  tout  à 
.  nup  s'élancent  et  fuient  à  toute  vitesse.  On  les  chasse 
pourtant  dans  les  rochers  abrupts  plus  facilement  que 
dans  la  plaine.  Peu  traqués  dans  les  hauteurs  de  l'.iksay 
ils  sont  moins  défiants  et  se  laissent  approcher  à  portée 
du  fusil.  Dans  les  plaines  de  Han-tengri  au  contraire, 
mis  en  éveil  par  les  fréquentes  incursions  des  tribus  des 
Kiig.'es,  ces  Mouflons  sont   d'une    chasse    extrêmement 

I.cs  Kirgees  ou  Kirghis  sont  les  représentants  d'une 
race  nomade  des  plus  nombreuses  fort  répandue  dans 
|i-  plaines  du  versant  aralo-caspien.  Ceux  qui  poursui- 
\i-iit  le  Mouflon  dans  les  vallées  de  l'Aksaï,  dans  celles 
du  l'amir,  sont  surtout  des  Kirghis  noirs  appelés  aussi 
Houres  ou  Bou- 
^--"^X       -  routes.    D'après 

elhnologis- 
ces     Bou- 


«^- 


liMine  di  h  ti  te  i  st  b(  1U(  oup  idus  lom  .  i  ,  1  iiidis  qm 
inut  le  leste  du  corps  a  des  nuances  plus  cl  nus  (pu  cclh  s 
di-  la  seconde  espèce. 

L'Ovis  Polii  n'habite  pas  seulement  les  rochers  élevés 
des  montagnes  du  Han-Tengri.  On  l'a  rencontré  aux 
snurces  des  rivières  Karkara,  Tekes,  Sari-Jaws,  à  la  fron- 
lière  du  Turkcstan  dans  les  régions  du  Syr-Dai  ja  ei  du 
Kashgar-Darja.  Parfois  il  abandonne  les  limiics  d,  s 
iii'iges  éternelles,  les  altitudes  de  cinq  mille  uu'ires,  imur- 
descendre  dans  les  vastes  plaines  situées  un  peu  plus 
lias,  à  trois  ou  quatre  mille  mètres  d'élévation,  cherchant 
ainsi  des  pâturages  moins  arides.  Ou  le  rencontre  alors 
par  troupeaux  de  six  à  dix  individus  dans  les  hautes 
plaines  d'Aksay.  L'aspect  même  du  troupeau  renseigne 
le  chasseur  sur  l'espèce  qu'il  découvre.  Tandis  que  les 
0.  Polii  se  dispersent  à  quelque  distance  les  uns  des 
autres,  les  0.  Karclini  réunis  par  centaines  gardent  un 
oiilre  plus  dense  et  s'éparpillent  rarement. 

Ordinairement  un  vieux  mâle  se  place  en  sentinelle  à 
([uelque  distance  de  ses  compagnons,  sur  une  pointe  du 


bfcles  du  troupeau. 

Poui  la  pouisuite  de  l'Ovis  Polii  les  armes  à  l'eu  sont 
indispensables  et  encore  faut-il  les  manier  avec  adresse. 
\.  moms  d  être  fiappés  par  la  balle  dans  les  organes  es- 
sentiels, les  Moulions  ne  tombent  pas.  On  en  a  vu, 
atteints  par  trois  ou  quatre  coups  de  feu,  qui  fournis- 
saient encore  une  fuite  de  longue  durée.  Si  le  terrain  le 
permet,  les  Kirghis  à  cheval  poursuivent  les  blessés,  mais 
les  chevaux,  mal  à  l'aise  dans  l'air  raréfié  de  ces  hau- 
teurs sont  souvent  vaincus  dans  la  course,  si  bien  que 
(les  légendes  se  sont  faites  sur  la  vitesse  prodigieuse  et 
les  ruses  des  Mouflons. 

La  manière  de  courir'  et  de  Imudir  de  ces  aniiiKuix  n'a 
]iourtant  rien  de  ]iartieiilier.  Les  (■,osa(lues  inélendent 
(pie  pnur  franchir  une  suite  de  pointes  rocheuses  les 
iiinullons  s'élancent,  retombent  sur  leurs  cornes,  puis 
liniidisscnl  encore  par  une  série  de  culbutes,  mais  il  faut 
se  d('lier  de  ces  récits  qui  transporteraient  la  Suisse  de 
Tailarin  par  delà  la  grande  Tuniuie. 

On  comprend,  si  la  chasse  de  ces  animaux  exige  beau- 
coup de  patience  et  d'habileté,  combien  do  difficultés 
plus  grandes  se  [irésenlent  quand  il  s'agit  d'en  obtenir 


LE    NATURALISTE 


en  France  des  écliantillons.  Aussi  ne  connaît-on  a   | 
d'hui  que  trois   individus  de  l'espèce   Ovis  l'olii.  1 
trouve  au  Muséum  d'Iiistoire  naturelle  de  Paris,  ui        I 
appartient   à  une    collection    particulière,  le   trois  "m 
existe  chez  M.  Emile  Deyiolle,  naturaliste  à  Paris    c  e  t 
d'après    cet    exemplaire  que    la   figure  ci-contre   a   et 
exécutée. 

Ces  trois  individus  sont  des  mâles  ;  ou  ignore  ei  co 
(juels  caractères  spéciaux,  soit  dans  la  l'orme  et  la  d  m  n 
sion  des  cornes,  soit  dans  la  nuance  du  pelage  pe      el 
Iraient   de   distinguer   les   femelles,   les    relations    1 
voyageurs  n'en  font  pas  mention. 

Kn  résumé  nous  savons  qu'il  existe  dans  les  montagne 
du  Turkestan  plusieurs  espèces  de  Moulons  sa  aj,e 
dont  quelques-unes  ont  les  aptitudes  d'animaux  àlo  iç,  le 
laine;  ces  espèces  sont  nombreuses  et  la  connaissaïc 
de  quelques-unes  d'entre  elles  se  dégage  peu  i  pe 
malgré  toutes  les  difficultés  d'une  pareille  étude  Ce 
animaux  sont  habitués  aux  montagnes  élevées  et  fio  des 
leurs  qualités  se  modifieraient  sans  doute  dans  des 
pâturages  plus  plantureux;  il  serait  intéressant,  si  1  o  i 
parvenait  à  capturer  vivants  quelques-uns  de  ce  mi 
maux,  de  suivre  les  modifications  entraînées  pai  1 1 
daptatiou  et  de  reproduire  ainsi,  sans  faire  interven  i  les 
croisemculs,  des  races  semblables  à  nos  moutons  do 
mestiques.  La  question  de  l'origine  des  races  don  es 
tiques  serait  ainsi  éclaircie,  mais  malheureusemei  t  les 
matériaux  de  l'expérience  sont  bien  loin.  Et  à  cinq  m  II 
mètres  d'altitude,  c'est  bien  haut. 

Remy  Saint-Loc 


nKSClUPTION 

m  IIELV  \m  VKLLIvS  KSI'I'CI-S  irOFSI  Ul\ 

DK  L'AFUIQl  E  OUIENTALE 

\C/iœlum  Gkrrœ    cl    l'iisser  ,i,.uqi„icmis 


.|nel, 

. 

,    le    Mllsr, 

:K-qili 

de  M.  r,u 

it:.    iiiie    p( 

(l'Ois.: 

lUx  rrriiril 

velles  et  ((uc  je  ])ropuseL'ai  d'appeler  Chœlura  Gierrœ  cl  P  e 
nitlius  i/oitffonensis,  cette   dernière   constituant   le  type  d 


Ch.O'-  .  \i 
partie  d\r.,  „.^i 
seule  d'un  blanc 
a.  Bœ/mi  (Sch.; 
d'un  blanc  s;ilc, 
VJeiucI    i,ln.    r. 


disliuguc,  d'autre    part,    de    la 
Afrique  orientale)   par  sa  gorge 


blani- 


les  rcciriccs,  cuinnic  clic/,  la  Chœluia  Sabiid.  La  poitrine 
partie  supérieure  de  l'abdonien  sont  de  la  mémo  teinte 
e  dos,   niais  In  ■ror^'c  est  d'un  blanr    sale,  maculé  de  noi- 

SUC    l:i     IKirlir     illlViirUir      ■]:■     Pj  I  h  .11 1 1  ■  1 1  ,    ujl    ITMi  ,1  Cl  |Ue    UUC 


S-C,llcl;ili's.     I,:i    ,|llrllc   ri      1rs    ;iilrs    Snlll    .liill    m  UC   1  11  ilLJinOUX, 

s:iiii  "I  1m  lin  iirr  sur  les  barbes  iniernes  des  rénii^'es  et  dos 
iirs  srroiidiii  (S  et  f;lacéc.s  de  vcrdàtrc  sur  les  couvertures 
iiaiirs.  l'iir  |iriiic  tache  blanclic  se  montre  entre  l'œil  elle 
qui  est,  non-,  de  même  :pic  les  pattes. 

-a  diagnosc  de  cette  espèce  peut  être  résumée  ou  ces  termes  : 
aura  Ckrrir,  n.  sp  ,  Ch.   Caislnî,  Sabini  et  livehmi,  coloribus  el 


eUI 


i   co  ]  0  e       q  o    j  la   alh  da       acul  s      gr  s  c 
sq  a    a        abdom  ne  post    o  et        opyg  o    alb  s 


u    ncst  représenté  que  ] 
n     au  mo  s  de  j    Uet  188 
Passer  d  ffu,  us  pa 
1        1    auco   p  plus    ol 

Il    1  nt  ce  q    on  ol  se 
Il  t        11 


ont  tr      roi    stcs  et         é      1  on   les     s    z  j  u    sa  t     Le    1 
ext     ne      t      p      p  cl        d       t    nt     n 

Le       I  1  I  11 


1  e  ne           il  i          11                     1 

exactement  Imel  I      |               eeta]enpl 

co  rt    et  1        n  1  I              II                      ns    long  c  q       1 

1   é     1     I  ]                    1  I         11  s  ont  toutes      \ 

il                       1  I         11                 q   e   la  queue 


I         1 

1        I 


1      1 
I       1        c     go      a  ec    des 
t    1     le  1        1        c  t    t 

is  ex  f       la  Ploc    da  o  t 

,  l         u 


P  e  d  s       I       jon/o  e  o  o    pec  e»  Pa.se       d  ff  sa  colo    b 

n  l  sed  ro  o  ko  c  ass  o  e  a  q  e  la  g  0  bus  ald  d  e 
La  g  0  0  18  long  alœ  0  10  ca  le  0  078  ost  (In 
0\i     )     t  U   )  U     }g  el      s  g     )     i   U[ 


LE  PAVOT,  L'OPIUM 


Le    Pa\nl     (l>,rpairr    s„i,nufrriiw     L.)    est    une     planle 

Elle  est  connue  depuis  une  époque  très  éloignée,  dtiiis 
toutes  les  régions  situées  à  l'est  de  la  Méditerranée,  en 
.\sie  mineure  et  dans  l'.^sie  centrale  où  on  la  cultive 
depuis  fort  longtemps.  On  en  connaît  plusieurs  varièlès 
qui  sont  cultivées  dans  les  jardins  au  point  de  vue  orne- 
mental, et,  dans  certaines  régions,  pour  la  médecine.  Le 
suc  laiteux  qui  s'écoule  à  la  suite  des  incisions  faites 
sur  les  fruits  verts,  rassemblé  en  masse,  concrète  el 
desséché,  constitue  l'opium  dont  les  vertus  médicinales 


LE    NATURALISTE 


A 


W 


Jésus-Christ  con-naissait  cette  substance,  sous  le  nom 
(le  meconion.  Scribonius  Largus  (vers  40  ans  après 
Jésus-Christ),  dans  ses  Compositionett  Mcdicamentomm, 
indique  le  moyen  de  se  procurer  l'opium;  il  dit  que  cette 
substance  est  fournie  par  les  capsules,  et  non  par  le 
feuillage  de  la  plante. 

Vers  l'année  77  du  même  siècle,  Dioscorido  distin- 
fiuait  avec  soin  le  suc  des  capsules  nommé  opos,  d'un 
extrait  de  la  plante  entière,  meconeiou,  qu'il  iei.'ardail 
comme  beaucoup  moins 
actif,  et  décrivit  exacte- 
ment la  façon  dont  on  doit 
inciser  les  capsules.  On 
peut  déduire  des  faits  ex- 
posés par  Dioscoride  que 
la  récolte  de  l'opium  con- 
slituait  à  cette  époque  re- 
culée une  branche  de  l'in- 
dustrie de  l'Asie  mineure. 
Cet  auteur  fait  allusion  à 
la  falsification  de  l'opium 
à  l'aide  des  sucs  laiteux 
de  <;iaucium,  de  Lactuca 
et  de  la  Gomme. 

Dans  son  article  sur 
l'opium,  Pline  en  expose 
ses  usages  en  médecine  ; 
cette  drogue  est  de  nou- 
veau mentionnée,  sous  le 
nom  de  Lacrijwa  papavcri^, 
par  Cclse,  pendant  le  pre- 
mier siècle,  et  plus  ou 
moins  particulièrement, 
par  de  nombreux  auteurs 
latins  plus  récents. 

Pendant  la  période  clas- 
sique de  l'empire  romain 
et  la  première  partie  du 
moyen  âge,  la  seule  suilc> 
d'opium  en  usage,  était 
celle  do  l'Asie  mineure. 

Ce  furent  les  Arabes 
qui  transmirent  l'usage  de 
l'opium  aux  peuples  orien- 
taux, et  d'abord  aux  Per- 
sans. Du  mot  grec  opos, 
suc,  dériva  le  mot  arabe 
Afyum  qui  s'est  glissé  dans 
plusieurs  langues  de  l'A- 
sie. On  suppose  que  l'o- 
pium fut  apporlé  en  Chine 
par  les  Arabes,  dont  les 
relations  commerciales  a- 
vec  les  ports  du  Sud  do  cet 
empire  remontent  au  iv  siècle, 
jusqu'au  xvi"  siècle,  les  Chinois  iniportèivnl  .■u\-iiirii].'s 
cette  matière  dans  leurs  jonques,  comme  marcliandise 
de  retour  de  l'Iude,  mais  la  ((uantité  importée  était  très 
faible;  en  17G7,  son  importation  atteignit  mille  caisses 
et,  se  maintint  à  ce  chiffre  pendant  plusieurs  années; 
une  grande  partie  de  ce  commerce  était  entre  les  mains 
des  Portugais.  En  1773,  la  Compagnie  des  Indes  orien- 
tales fit  un  petit  essai,  et  sept  années  plus  tani,  un  dépôt 
d'opium  fut  établi  sur  deux  navires  parles  Anglais,  dans 
la  baie  de  Lark,  au  sud  de  Macao.  En  1793,  les  autorités 


ï  i 


chinoises  se  plaignirent  de  la  présence  de  ces  deux  na- 
vires, mais  leur  trafic  augmenta  encore  sans  de  sérieux 
obstacles,  jusqu'en  1820,  où  un  édit  interdit  l'entrée  de 
tout  navire  chargé  d'opium,  dans  la  rivière  de  Canton, 
ce  qui  occasionna  la  production  d'un  commerce  de  con- 
trebande très  actir,qui  s'effectuait  avec  la  connivence  des 
employés  chinois  et  qui  avait  pris  au  moment  de  l'expi- 
ration du  traité  de  la  (Compagnie  des  Indes,  en  '834,  un 
caractère  i-égulier.  Les  dilliruliés  poliiiijues  survenues  à 
l.'i  >iiili-<li'  cet   événement 

) rnlre    l'Angleterre     et    la 

~^  Chine,  et  la  guerre  dite  de 

l'opium,  se  terminèrent 
]>ar  le  traité  de  .Nanicing 
(1842)  par  lequel  cinq 
|)orts  de  la  Chine  furent 
ouverts  au  commerce  é- 
I  ranger,  et  l'opium  fut 
admis  comme  acticle  légal 
de  commerce. 

L'introducliou  de  l'o- 
pium dans  riiide  parai I 
avoir  coïncidé  avec  la  pro- 
pagation de  l'islamisme 
dans  ce  pays  et  avoir  été 
favorisée  par  la  prohibi- 
tion du  vin  faite  par  Ma- 
homet. C'est  dans  le 
voyage  que  iîarbosa  fit, 
en  11)1  i,  à  Calicut,  sur 
la  ente  du  Malabar,  qu'on 
drcoiivril  ipu'  l'opium 
élail  mil'  |ii (Mluction  de 
riiule  qui  était  impor- 
lée  d'.\den  ou  de  Cam- 
hay:  celui  de  cette  der- 
iiièic  loralilé  était  le  nieil- 


'lilii 


% 


// 


■ni  nu 


Caiiibay  et  du  royaume 
<h^  (lotis  (Kus  Baliar,  sud- 
ouest  de  nothon),  au  Ben- 
gale et  ajoute  que  cette 
substance  atteint  un  prix 
élevé,  que  les  rois  et  les 
seigneurs  la  inaii^'i'iil,  r\ 
<|ue  le  bas  ]iiii|i|.'  en  tail 
le  même  usat;e,  mais  dan> 
i\<'  iiiiiiuclres  proportions, 
'"""'"'''''•  à  i-ause  de  son  prix  élevé. 

C.Mcia  il'Drta  dit  que,  vers 
!'■  milieu  du  xvi"  si.'-,!,',  ropiuiii  <]••  C.inibay  était  parti- 
rulièiciiiciil  iccuiilli.'i  Al.iina  ,1  .lu'il  .'•  lait  mou  ct  jau- 
iiàlre.  Celui  qui  proveuail  il'Aihri  ri  drs  autres  parties 
voisines  de  la  mer  Hougr  élail  imir  it  dur.  Une  sorte 
supérieure  était  imporli'c  du  Ciiir  et  ressemblait, 
d'après  Garcia,  à  l'opiimi  dr  rauri..iiu,.  Tli(-baïdc.  disirict 

de  laHautc-EgypIr,  voisinr  des  villr.    Irrii.-.  ,!,.  Kar- 

nak  et  de  Luqsiu-. 

l'rosper  Alpinus,qui  visita  l'HgypIe  de  1580  à  liiSS,  dit 
((ue,  de  son  temps,  l'opium  ou  méconium  était  iiréparé 
dans  la  Thébaide  à  l'aide  du  suc  exprimé  des  tètes  de 


LE    NATURALISTE 


pavot.  L'opium  thébaïcum  [avait  été  mentionné  long- 
temps auparavant  par  Simon  Januensis,  médecin  du 
pape  Nicolas  IV  (1288-1292),  il  avait  aussi  parlé  du  méco- 
iiium  comme  du  suc  desséché  des  capsules  et  de 
feuilles  broyées.  D'après  les  recherches  d'Unger  (1857), 
l'opium  de  la  Thébaïde  n'était  pas  inconnu  des  anciens 
habitants  de  l'Egypte.  Kempfer,  qui  visita  la  Perse  vers 
1687,  décrit  diverses  sortes  d'opium  préparées  dans  ce 
pays.  Les  meilleures  étaient  parfumées  avec  la  muscade, 
le  cardamoup,  la  cannelle  ou  le  macis  ou  simplement 
le  safran  et  l'ambre  gris.  Ces  compositions,  connues 
sous  le  nom  de  Theriœka,  étaient  très  estimées  pendant 
le  moyen  âge  et  probablement  substituées  en  grande 
partie  à  l'opium  pur:  il  n'était  pas  rare  que  les  sultans 
d'Egypte,  au  xV  siècle,  eiivoyassent  In  Tlieriaka  comme 
présent  aux  doges  de  Venise  et  aux  souverains  de 
Chypre. 

L'habitude  vicieuse  de  fumer  l'opium  rnninifiiia  à 
dominer  en  Chine  vers  la  seconde  moilii'  du  wiii'  >ièile 
et  pendant  le  siècle  suivant;  elle  s'éliMiilil  louinio  une 
plaie  sur  ce  vaste  empire.  Depuis  celle  époque,  on  a 
publié  un  grand  nombre  d'ordonnances  et  d'arrêtés, 
mais  tout  a  été  impuissant  contre  ce  vice  qui  s'accroît 
dans  des  proportions  alarmantes. 

La  récolte  de  l'opium  est  possible  dans  tous  les  pays 
où  croît  le  Pupaver  somnifenim  et  sur  toutes  ses  variétés 
et  formes.  Le  Pavot  noir  lui-même  peut  servir  à  l'extrac- 
tion d'un  opium  très  actif  et  plus  riche  en  alcaloïdes 
que  les  opiums  exotiques  extraits  du  Pavot  blanc  Le 
P.  pourpre,  cultivé  aux  environs  de  Cleimont-Ferrand 
par  M.  Aubergier  et  qui  est  une  foiine  du  P  nmi ,  donne 
un  opium  indigène,  dit  iiffîwit,  qu'on  assure  lenfcrniei 
10    0/0    de    morphine,    i-.'esl-à-dire    plus    que    leilains 


^: 


T 


opiums  d'Orient.  L'opium  indigène  extrait  près  d'Amiens 
par  M.  Decharme  renfermait  jusqu'à  20  0/0  et  plus  de 
morphine.  Un  des   grands   obstacles   à  la   récolte    des 


opiums  indigènes  sur  les  pavots  blancs  et  pourpres  esl 
et  sera  le  prix  élevé  de  la  main  d'œuvre. 

Aujourd'hui,  l'opium  est  produit  sur  une  large  échelle 
en  Asie  Mim'mv.  eu  l'.Tse,  dans  l'Inde  et  en  Chine,  eu 
faible  quaulilr  in  i;u\  ]ilo;  on  le  récolte  aussi  en  Algérie, 
dans  l'Amiiiiinc  du  Nnrd  et  en  Australie. 

Les  opiums  d'Asie  Mineuie,  ,lo  Turipiie,  de  Smyrne  ou 
de  Constantinople  sont  iir.Mlmls  p,ir  lo  Papavcr  somni- 
ferum  y  ar.  glabruin  :  les  IVuils  veils  sont  incisés  en  tra- 
vers ou  en  spirale  au  mois  de  mai,  juin  ou  juillet,  sui- 
vant les  altitudes;  il  est  produit  par  les  districts  nord- 
ouest  de  Karahinau  Sahilé,  Balahissar,  Kutaya  et  Geiveh, 
ce  dernier  situé  sur  la  rivière  de  Sakarajed  qui  se  jette 
dans  la  mer  Noire.  Ces  centres  de  grande  production 
envoient  une  qualité  supérieure  d'opium  à  Constanti- 
nople, par  la  voie  d'Izmid. 

Angora  et  Amana  dans  le  Nord  de  l'Asie-Mineure  four- 
nissent une  certaine  quantité  d'opium. 

Dans  le  centre  de  la  Péninsule,  Afuim  Karakissar  el 
Ushak  sont  d'importantes  localités  à  opium;  il  en  est  de 
même  à  Isbarta,  Buldur  et  Hamid  plus  au  sud.  Les  pro- 
duits de  ces  districts  sont  portés  à  Smyrne. 

L'opium  d'Egypte  se  récolte  en  mars  et  avril,  sur  un 
pavot  à  fleur  blanche  dont  le  gouvernement  dirige  la 
culture  et  presque  uniquement  pour  les  besoins  des 
établissements  sanitaires  du  pays.  Il  est  pauvre  en  mor- 
phine (3,  4  pour  100),  à  cause  des  mauvaises  conditions 
dans  lesquelles  se  fait  la  récolte,  mais  il  poui-rait  en  ren- 
fermer jusqu'à  12  pour  100. 

L'opium  de  Perse  s'extrait  d'un  pavot  blanc  à  fruits 
arrondis  ou  ovoïdes  à  semences  blanches;  cet  opium  très 
énergique  désigné  en  Perse  sous  le  nom  de  Tériake  ara- 
bistani,  est  récolté  dans  les  environs  de  Dizful  et  de 
Shuster,  à  l'est  du  bas  Tigre.  Un  bon  opium  est  aussi 
produit  dans  le  voisinage  de  Sari 
el  de  Balfarush  dans  la  province 
de  Mazanderan  et  dans  la  province 
sud  de  Kerman.  La  qualité  la  i)lus 
inférieure  qui  est  mélangée  de 
grains  d'amidon  et  d'autres  ma- 
tières est  vendue  en  bâtons  d'un 
brun  brillant,  elle  est  récoltée  à 
Shahabdulazim,  Kasham  et  Kim. 

L'opium  de  l'Inde  se  récolte  sui- 
te pavot  blanc,  ordinairement  en 
février  et  mars,  notamment  à  Agra, 
Behar,  Benares,  Stolkar,  au  Pun- 
jab,  au  Népaul.  Les  incisions  soûl 
faites  verticalement  ou  plus  rare- 
ment dans  d'autres  directions  avec- 
un  petit  couteau  spécial  à  trois  ou 
quatre  lames  parallèles,  le  nuhstar. 
Les  9/10  de  cet  opium  est  consom- 
mé par  les  Chinois  qui  en  tirent 
aussi  beaucoup  (environ  pour  une 
somme  annuelle  de  25à30  millions 
environ)  de  l'Asie  Mineure,  de  la 
Perse,  etc.,  etc. 

L'opium  de  Chine  est  extrait  d'un  pavol  à  Heurs  Man- 
ches avec  un  canif  à  trois  branches  et  par  des  inci- 
sions verticales;  il  est  cultivé  dans  les  provinces  de 
Kweichow,  de  Yunnam,  de  Sheni  et  le  nord-est  de  la  pro- 
vince de  Shantung. 

Les  Chinois  convertisseul  l'iipiuiii  jinur  liMir  usage  en 
un  extrait  aqueux  qu'ils  liiment;    ils  u'esliuieut  pas  la 


ig.  3.  —  Camis  ; 
trois  branches  scr 
vaut  à  inciser  le: 
capsules. 


LE    NATURALISTE 


valeur  de  la  drogue  d'après  sa  richesse  en  morphine, 
mais  d'après  les  particularités  de  son  arôme  et  de  son 
degré  de  soluhilité.  En  Chine,  la  préparation  de  l'opium 
destiné  à  être  fumé  est  un  besoin  particulier  qui  n'est 
pas  au-dessous  de  l'attention  des  Européens  eux-mêmes. 
Toutes  les  sortes  d'opium  ont  une  odeur  narcotique 
particulière  et  un  goût  très  amor.  Celle  malière  est  su- 
ii'lte  à  de  nombreuses  falsifications. 


i.iioMMi:  I ossiu:  m: cii wciiai 


l.'i'xislence  de  nos  ancêtres  à  l'époque  quaternaire  est 
surtout  dévoilée  par  les  produits  de  leur  industrie.  La 
science  ne  connaît  pas  les  ossements  de  l'homme  qui 
taillait  les  silex  delà  forme  deSaint-.\cheul  etqui  vivait, 
en  compagnie  de  l'Elephns  mitirimis,  du  Rhlnoceroa  merckii , 
de  l'hippopotame,  sur  l'emplacement  du  Paris  actuel, 
alors  que  croissaient,  aux  bords  de  la  Seine,  le  laurier 
des  Canaries  et  l'arbre  de  Judée.  Ce  n'est  qu'à  l'époque 
suivante,  caractérisée  par  d'aulres  animaux  et  d'autres 
objets  que  les  découvertes  soni  relaliveiin'ut  iionilir.Misns 
et  siires. 

Le  squelette  dont  Je  veux  enli-eli'iiii-  li'^  li'cleurs  du 
Naturaliste  est  nu  ]>n''cieux  docuineni  pnur  l'iiislnire  de 
l'homme  fossile. 

II  a  été  découvert  par  .M.M.  Féaux  et  Hardy  à  Ray- 
riionden  près  Chancelade  (Dordogne).  Là  se  trouvent 
des  abi'is  sous  roche  qui,  fouillés  avec  soin,  ont  livré 
une  faune  quaternaire  assez  riche  ainsi  qu'un  grand 
nombre  d'objets  travaillés.  Le  T' octobre  1888,  un  ou- 
vrier brisait  avec  son  outil  une  calotte  crânienne  et 
M.  Hardy  pouvait  reconnaître  que  ce  crâne  était  accom- 
pagné des  autres  parties  du  squelette. 

Voici,  à  partir  du  roc  solide,  la  coupe  des  terrains 
meubles  en  ce  point  (1). 

1.  Foyer  de  0°"37  d'épaisseur,  sablonneux  et  très  noir. 

2.  Terre  jaune  avec  débris  de  calcaire,  constituée  en 
grande  partie  par  des  limons  d'inondations,  0"'32. 

3.  Foyer  grisâtre,  riche  en  silex  et  ossements  ouvrés, 

4.  Nouvelle  couche   di-   iiiu riiKiiidalinii   île  0™;>"), 

dans  laquelle  était  interiab-  un  lovri  pi-ii  ilrveloppé  sur 
i-e  point,  et  très  riche  latéralement  en  ossements  fossiles 
'^t  objets  travaillés. 

M.  Caudry  a  publié  récemment  (2)  une  liste  des  ani- 
maux Ins^ilrs  ilf  ce  niveau.  Ce  sont  les  espèces  caracté- 
risih|n^  ,  •]•■  r  i-r  du  Renne,  parmi  lesquelles  le  Renne, 
le  SuLM,  !'■  i.liaiiiois,  le  Bison  pn'sMW,  VUrsus  prisnis,  le 
Renard  bleu,  etc.  .M.  Caudry  a  également  ibMerminé  une 
mâchoire  de  phoque  du  Groenland. 

C'est  à  la  base  du  foyer  n"  1  et  à  1"G4  <le  profondeur 
que  gisait  le  squelette  humain.  «  Le  corps,  replié  sur 
lui-même,  en  ilexion  forcée,  reposait  sur  le  côté  gauche, 
la  tête  inclinée  en  avant  et  en  bas,  les  deux  bras  repliés 
brusquement;  la  main  gauche  était  appliquée  contre  la 
lête  et  au-dessous,  la  droite  se  trouvant  reportée  sur  le 
côté  gauche  du  maxillaire  inférieur.  De  même,  les  mem- 
bres inférieurs  était  repliés,  de  telle  sorte  que  le  niveau 
des  pieds  correspondait  à  celui  de  la  partie  inférieure  du 


(1)  Hardy.  Comptes  rendus  Ae.  îles  Se,  17  <l(' 
1-2)  Comptes  rendus  Ac.  des  Se,  2".  août  1890. 


bassin  et  que  les  genoux  arrivaient  au  contact  des  arcades 
dentaires.  »  L'antiquité  du  squelette  ressort  bien  de  la 
coupe  ci-dessus  et  de  la  liste  de  fossiles  donnée  par 
M.  (iaudry,  car  M.  Hardy,  qui  est  un  bon  observateur, 
n'a  pas  constaté  de  traces  de  remaniement  dans  les 
couches  supérieures.  La  position  du  squelette  est  d'ail- 
leurs à  peu  près  identique  à  la  position  des  squelettes 
sensiblement  contemporains  de  Menton  et  de  Laugerie- 
Hasse(l). 

L'étude  anatomiquc  du  squelette  de  Chancelade  a  été 
faite  avec  soin  par  .M.  le  D'  Testut,  professeur  à  la  l'acullé 
de  M('decine  de  Lyon  (2).  Les  détails  suivanis  sont  em- 
pruiitis  à  son  mémoire. 

Le  squelette  de  Chancelade  ap[)artenail  à  un  sujet  du 
sexe  masculin,  de  petite  taille  ((".iO  environ),  mort  entre 
cinquante-cinq  et  soixante  ans.  La  tête  est  volumineuse, 
dolichocéphale,  la  face  large.  Le  maxillaire  inférieur  est 
puissant;  les  membres  antérieurs  sont  relativement 
longs;  les  mains  et  surtout  les  pieds  sont  remarquables 
par  leurs  grandes  dimensions;  les  os  sont  robustes,  tra-  ^ 
pus  et  présentent  des  empreintes  musculaires  accusant 
une  grande  vigueur,  particulièrement  pour  la  mastica- 
tion, l'action  de  grimper  et  de  marcher. 

,M.  Testut  comparant  le  troglodyte  de  Chancelade  avec 
les  races  européennes  actuelles  nous  apprend  qu'on 
observe  des  caractères  de  supériorité  et  des  caractères 
d'infériorité.  U  est  supérieur  par  la  capacité  crânienne 
qui  dépasse  de  100  centimètres  cubes  celle  des  crânes 
actuels!...  «  Le  développement  du  front  par  sa  courbe, 
régulière  et  gracieuse,  rappelle  nos  races  les  plus 
civilisées  et  dénote  bien  certainement  une  belle  orga- 
nisation cérébrale,  a  Par  contre,  il  est  inférieur  à 
cause  de  l'aspect  massif  et  robusie  des  os  longs.  Le 
volume  des  molaires  va  croissant  de  la  première  à  la 
troisième  comme  chez  les  nègres  et  chez  les  singes  tan- 
dis que  dans  les  races  européennes,  la  progression  est 
inverse.  11  y  a  encore  d'autres  caractères  anatomiques 
plus  ou  moins  simiens  dans  le  reste  du  squelette.  Tel  est 
le  développement  exagéré  en  longueur  des  membres 
antérieurs;  telle  est  aussi  une  incurvation  en  arrière  de 
la  tête  supérieure  du  tibia,  incurvation  signalée  sur 
d'autres  pièces  du  même  âge  et  qui,  projetant  en  arrière 
les  plateaux  articulaires,  avait  pour  résultat  de  donner  au 
membre  postérieur  un  état  de  tlexion  tout  jiarticulier 
dans  la  station  debout  et  dans  la  marche.  Il  faut  encore 
signaler  «  l'écartement  considérable  du  gros  orteil,  le 
rendant  capable  de  saisir  des  objets  entre  lui  et  le 
deuxième,  à  la  manière  d'une  véritable  pince.  » 

L'auteur  se  hâte  de  nous  faire  remarquer  que  tous  ces 
caractères  d'infériorité  se  rencontrent,  disséminés  et  à 
divers  degrés  de  développement,  dans  les  races  sauvages 
actuelles;  que  si  ces  caractères  diminuent  l'intervalle 
entre  le  groupe  des  grand  singes  et  l'homme,  cet  inter- 
valle est  encore  immense  et  que  la  chaîne  zoologique 
reste  interrompue  sur  ce  point.  M.  Gaudry  s'exprimait 
dernièrement  d'une  façon  analogue  en  étudiant  le  Ih-yo- 
pithrcns  Fnntfini,  le  plus  cdevé  des  singes  fossiles  con- 
nus (:t). 

Si  on  compare  l'homme  de  Chancelade  avec  les  aulres 
fossiles  humains  de  l'époque  ([ualernaire,   on  constate 

(1)  Voyez  Cartailliac.  La  France  jmhiHoiirjue.  18X9. 

(2'i  ï)'  Testut.  Recherches  anthropologiques  sur  le  squelette  quater- 
naire de  Chancelade  (Dordogne).  120  p.  in  8"  et  14  pi. 

(3)  \.  Gaudry.  Le  Dryopithoque  (Mémoires  de  la  Socii'iv  ijcolo- 
ffique  de  France,  Paléontologie,   tome  I,  fasc.  I.) 


LE    NATURALISTE 


des  difTéiences  aussi  considérables  que  celles  qui  exis- 
tent, entre  les  diverses  races  actuelles.  L'espèce  humaine 
était  déjà  très  ancienne  et  devait  déjà  présenter  une 
grande  diversité  de  races  au  moment  de  la  première 
occupation  du  sol  gaulois. 

Parmi  les  races  actuelles,  celle  qui  se  rapproche  le 
plus  de  l'homme  de  Chancelade,  d'après  le  D"-  Teslut, 
est  celle  des  Esquimaux.  «  Ils  ont  en  effet  le  même 
crâne  que  notre  troglodyte  quaternaire;  leur  face  est 
constituée  suivant  le  même  type;  ils  ont,  à  peu  de  chose 
près,  la  même  taille,  le  même  indice  palatin,  le  même 
indice  nasal,  le  même  indice  orbitaire,  le  même  degré 
de  torsion  de  l'humérus,  etc.  » 

Ces  ressemblances  sont  d'autant  plus  curieuses  que 
c'est  également  des  Esquimaux  que  les  hommes  de 
l'époque  du  ]■„■„»<■  iMr.ii.-rnt  s,,  rapprocher  le  plus  au 

point  de  vue  n :,,  ,,,,i,m|ih-.   i,  homme  do  Chancelade 

et  sescontenipni.niis  se  .onlcilKinuaient  des  vêtements, 
fabriquaient  des  parures  et  vivaient  essentiellement  des 
produits  de  la  chasse  ou  de  la  pêche.  Ils  avaient  des 
relations  commerciales  assez  étendues.  Très  habiles  à 
travailler  l'or  ou  l'ivoire,  ils  consacraient  leurs  loisirs  à 
graver  et  à  sculpter  de  petits  chefs-d'œuvre  qui  provo- 
quent notre  admiration.  Ces  primitifs  n'étaient  donc  pas 
à  proprement  parler  des  sauvages. 

On  doit  supposer  que  cette  efflorescence  artistique, 
bien  antérieure  aux  grandes  civilisations  orientales,  n'al- 
lait pas  sans  idées  religieuses.  Et,  de  fait,  on  a  reconnu 
que  la  plupart  des  squelettes  humains  témoignaient  de 
sépultures  et  de  rites  funéraires  bien  établis.  Les  morts 
étaient  déposés  à  la  surface  des  stations  plutôt  qu'in- 
humés. Des  indices  positifs  permettent  de  croire  que 
plusieurs  d'entre  eux  au  moins  avaient  séjourné  dans 
une  sépulture  auti'rieure  ou  qu'ils  avaient  subi  certaines 
préparations,  selon  l'usage  très  répandu  chez  beaucoup 
d'habil.iiiK  ^;iiiv.i-fs  ou  primitifs  de  diverses  parties  du 
monilr.  l'iv,,|u.-  i.Mis  avaient  été  décharnés  et  peints  ou 
saupiMidiis  d'oric  muge  avant  d'être  installés  à  la  sur- 
face du  sol.  On  donnaitàces  corps  l'attitude  d'un  homme 
endormi  et  plusieurs  observateurs  s'y  sont  trompés, 
croyant  avoir  mis  à  Jour  un  individu  mort  brusquement 
pendant  son  sommeil.  Les  chasseurs  de  rennes  ne 
s'effrayaient  pas  d'nn  tel  voisinage  et  c'est  encore  un 
trait  de  mœurs  que  nous  rencontrons  chez  bon  nombre 
de  peuplades  actuelles.  Ils  continuaient  à  fréquenter  la 
station  ou  bien  y  revenaient  après  un  certains  laps  de 
temps  et  leurs  débri-  dr  ruisin,-,  les  ,r]idres  de  leurs 
foyers  finissaient  p:,,>  i.voimir  Ir.  ,,-,., .„irnts  humains. 
Le  nombre  des  s,|u,.k.tlrs  ainsi  disposes  dans  les  grottes 
ou  abris  sous  roche  est  déjà  assez  considérable.  On  les  a 
signalés  en  Italie,  près  de  Menton, à  Laugeiie-Basse  et  à 
Cro-Magnon  (Dordogne),  à  Sordes  (Landes),  à  Bruniquel 
(Tarn-et-Garonue),  à  Gourdan  (Haute-Garonne),  à  Spy 
(Belgique),  enfin  à  Chancelade  et  plus  récemment  encore 
au  Mas  d'Azil  (Ariège).  M.  Emile  Cartailhac  a  groupé 
tous  ces  faits  et  mis  en  évidence  les  conclusions  que  je 
viens  de  résumer..  Je  renvoie  à  son  ouvrage,  La  France 
préhistorique,  les  lecteurs  curieux  de  connaître  ces  inté- 
ressantes coutumes  de  nos  lointains  ancêtres.  M.  le 
D'Pigorinia  constaté  en  Italie  des  faits  absolument 
analogues,  mais  dans  des  sépulcres  de  l'àg.'  de  la  ])ieiTe 
polie,  c'est-à-dire  bien  postérieurs  à  nos  ;;iseineiits  de 
Chancelade  et  autres. 

M.  Hoi  i.i:. 


LE  STRONGLE  CONTOURNÉ 

[Strnnui/liis   confort vs\ 


Le  tube  digestif  du  Mouton  donne  asile  à  plusieurs  espèces 
do  Vers  de  la  famille  des  Strongylidés,  qu'on  peut  actuellement 
rapporter  à  sept,  réparties  entre  quatre  !;enres  : 

Strongylus  contortus  Riiil. 

—  MicoUis  Rud. 

—  ventricosus  Rud. 
Œsophagostoma  vsnulosum  Rud. 

—  columbianum  Curticc. 

Sclerostoma  hypostomum  Rud. 

Uncinaria  cernua  Riid. 

Un  crii.iiii  iimiiiImi'  lie  ces  espèces,  en  dehors  de  l'intérél 
qu'elles  |.i.'Miiiriii  ;iii  point  de  vue  zoologique,  sont  encore 
utiles  à  coiiiLulu'  |niiii  le  rôle  qu'elles  jouent  dans  le  dévelop- 
pement de   cei-l:!!!!!'^    ni  llacliev. 

Parmi  elles,  ii'ni-  ih>  .e-  (  ni  en  première  ligne  le  Stronr/yliis 
con<or(«s  Rud.,  (le m  l'uiiln  in  ,  ]i;illiogénique  a  été  reconnue  il  y  a 
longtemps.  Ce  \ rv   rlr, m    d'.ilM.i-d  par  Faliricius  sous  le  nom 


le    Str 


fil:, 


tard,  Duj.irJiii  ^eMllll    :i   i-.ri    l'i 

Molin      le     .lemvil      ll.elnr    v-ii,. 
diagnOSeS  qui    en    :Mrlll     v\r    MnH 

à  Anton  Schnenln  n  ,i  C.  V„, 
santés  ouinexacics  ^ur  |ilii^  d'n 
Le  Strongle  eeniMnree  vii  (l:i 
Chèvre,  de  l'Ar-a  11  n  ,ln  ('l,,n„. 
ment  trouvé,  aver  .M,   t.in  .  i,  d. 

C'est    un    buveur     ilo     >,iijl;     ; 

d'anémie,  connue  depuis  louyti 

de  Magenwurmseuche    ou    rote  Magenwurm-Seuche,   et  que    non 

avons  le  premier  observée  en  France  (strongylose  de  la  cail 

lette). 

Au  moment  où  on  le  rernnlle  .l.m^  l,i  i nlleii,'.  .e  Sir..ii;.'le  si 
montre  le  plus  souvent  iriim  t ■  i  ..nj.  m  ;  ■  ;  (|!ii  l(|Hri, ,is,  ce- 
pendant, il  est  d'unblaiH  i  |i m.  i  i  e-  ,],■  i  .:,_,■  ,  ,■  (|iii  lien 
évidemment  à  ee  qu'il  n'ii  |i,i~  -.le  !■  .I.'  ^.m-  (lr|,iii^  nu,'  ,'|i,,qiii 
plus  ou  moins  êldijn.,-  Il  r-^i  riliiMinii',  ill-Mur,  .iMeuui.  au: 
exirémités.   A  iiiir   l'.iilili'   di-i.nKr   .k    l'e\i  nimli'  ;iiilirir,irc,  i 

1^' es  eu  ,111  MIT.  Le  légumenl  est  finement  strié  en  travers,  le 
-11!-  ei.iiii  ilisuinles  de  2à  3  (i;  en  outr5,il  est  rayé  longitudi- 
ii,ileuii  ni  |i,ir  Itl  à,  50  arêtes  qui  se  montrent  crénelées  par  le: 


lette  du  Mouton,  de  la 
is,  nous  l'avons  récem- 
lette  d'une  Génisse, 
line    une  forme  grave 
Allemagne  sous  le  nom 


Kig.  \.  —  Extrémité  céphaliquc  du  Sticngylus  con/oi/iis    $  . 

F'g-  2.  —  Slrongylus  contortm  $,  région    d(    h  \uh(     —    ua, 

utérus  antérieur;  up.  utéi-us  jiostérieui     tv,  \\.\\\i     op,  ovaire 


<iiei 


LE     ^NATURALISTE 


La  bouche  est  terminale,  petite,  circulai) 


L'œsophage, 


long  de  i'°'°3n  à  lm">60,  offre  d'abord  une  partie  grêle,  presque 
cylindrique,  puis  il  devient  fortomcnl  iiiusciilfux  et,  s'épaissit 
graduellemeni  en  arriére,  en  ne  hii-s;uii  i  *  mi  i^nlrc  qu'une  lu- 
rniére  capiUaire.  L'intestin,  d';ib"iM  jln-  .11.1,1  rpie  la  partie 
postérieure  de  l'œsophage,  ne  t.ucl 
à  devenir  deux  ou  trois  I'mis  iilu-i 
serve  ce  diamètre  jusqu'^iu  vnivm.i 
rétrécissement  considérubl.;.  L'^mi 
quelque  distance  de  l'cxtroiiuU:  taudalr. 

Le  mâle  est  long  de  10  à  20  iiiiUinuHrcs  et  large  de  0" 
V""°2ô  ;  il  possède  un  testicule  tubuleux  simple,  blanchàti 
prend  naissance  en  ca-cum  à  3-.J  milliairlres  rie  la  b. 
grossit  rapidfnient  et  s.-  .lu  ,_•.■  '  il 


rent  druil,  ne  se  rétréci--  i      '      ' 

la  portion  terminale  de  ccl  .ii,ii.ii',;;i  .--  iiL-m 
spicules  et  une  pièce  accessoire  impaire.  Le: 
teiiile    fauve   roussâtre;  ils  sont    (îi'oits,  plu 


a  l'origine;  il  con- 
inus,  où  il  subit  un 
a  femelle,  est  situé  à 

"20  il 
h  '!"' 
uche, 
1  Ivant  quelques 
■îiii  canal  défé- 
:  ,m  cloaque.  A 
il  annexés  deux 
picules  sont  de 
larges  en  avant 


moins  large,  oft'rant  à  son  origine  un  renflement  globuleux, 
sorte  de  bulbe  musculeux.  Ces  deux  tubes  se  réunissent  cnlin  en 
un  très  court  vagin,  qui  vient  déboucher  dans  une  vulve  fort 
étroite,  dirigée  en  arrière.  La  vulve  est  située  en  moyenne  vers 
le  l/'i  postérieur  du  corps;  elle  occupe  le  fond  d'une  baie  li- 
mitée par  un  puissant  appendice  linguiforme  dirigé  vers  l'extré- 
mité caudale;  de  plus,  il  existe  à  ce  niveau,  du  côté  gauche,  un 
autre  appendice  arrondi  et  transparent,  marqué  de  stries 
rayonnantes,  et  atteignant  presque  le  diamètre  du  corps.  Chez 
les  femelles  très  jeunes,  la  languette  se  réduit  à  un  simple  tu- 
bercule et  le  second  appendice  fait  défaut.  Les  œufs  sont  clhp- 
soïdcs,  longs  de  70  à  97  ^.,  larges  de  43  à  5i  (i. 

11  s.-],ibl,.  lésiiltrr  des  recherches  de  C.  Baillet  que  le  Stron- 
iji)I„  ,.,.,'.,,0,.  ,  -I  ., , .,.,  ;\  ;|.;ii-i',  en  ce  sens  que  les  «?ufs,  au  ino- 
ni  .  -   -  parla  vulve,  doivent  renfermer  un 

Ci,.  .  il.veloppé.    Tous   ceux,   en   elïct,  qui 

11'.  ji  il  :, Il  il;!' 1,1   1,,-.  ,!i.  r.'nt  dans  l'eau,  tandis  que  les  autres 


la  face  ventrale. 


([u'eii  arriére,  où  ils  se  terminent  en  bouton;  un  jjeu  avant  leur 
•■xtrémité,  ils  présentent  une  sorte  de  petit  crochet  dirige  en 
avant  et  en  dehors,  im  peu  moins  fort  et  situé  plus  en  arrière 
dans  le  spicule  droit.  I>a  pièce  accessoire,  granuleuse,  est  de 
forme  ovalaire.  Les  spicules  sont  longs  de  0'°"'3  à  0m"5.  La 
l)ourse  caudale  qui  termine  le  corps  du  màlc,  —  caractère  qui 
se  rencontre  chez  tous  les  Strongylidés,  —  est  divisée  en  deux 
lobes  allongés,  spatules  ;  en  outre,  le  lobe  droit  porte  un  lobule 
accessoire,  qui  répond  au  lobe  moyen  des  types  à  bourse  trilo- 
bée. Ce  lobule  porte  les  deux  côtes  postérieures  réunies  en  un 
Ironc  commun  et  légèrement  divisées  à  leur  extrémité.  Les  deux 
lobes  latéraux  portent  chacun  quatre  côtes  (postérieure  interne, 
moyenne,  antérieure  externe  et  antériem-e  du  système  de 
Schneider),  dont  la  moyenne  et  l'antérieure  sont  dédoublées. 
Cette  bourse  est  marquée  de  stries  fines,  formant  un  dessin  très 
élégant. 

Ln/emelh  est  longue  de  20  à  30  millimètres,  large  de  0"'"30  à 
0'°"iO;ellea  le  corps  sensiblement  de  même  diamètre  depuis 
l'extrémité  de  l'œsophage  jusqu'au  niveau  de  la  vulve,  où  sur- 
vient un  rétrécissement  bienmarciué;  puis  le  diamètre  augmente 
de  nouveau,  jusqu'en  avanl  de  l'anus,  pour  s'atténuer  ensuile 
jusqu'à  l'extrémité  caudale,  de  telle  sorte  que  celle-ci  se  ter- 
mine en  une  pointe  droite,  allongée,  très  aiguë.  Il  existe  deux 
ovaires,  le  premier  naissant  à  3-3  millimètres  de  la  bouche,  le 
second  à  l'"""o-2  millimètres  en  arrière  du  premier  :  on  peut 
donc  les  distinguer  en  antérieur  et  postérieur.  Ce  sont  deux  tubes 
blanchâtres,  qui  se  transforment  pi-ogi-essivcmenl  en  oviductes, 
et  s'enroulent  autour  de  l'intestin  en  formant  des  anses  assez 
régulières  :  particularité  qui  a  valu  à  l'espèce  la  qualification  de 
coutortat.  L'oviducie  antériem-,  un  peu  avant  d'arriver  au  niveau 
de  la  vulve,  se  dilate  en  un  utérus  fusiformc  ;  le  postérieur  con- 
tinue son  trajet  et  descend  jusqu'à  une  petite  distance  en  avant 
de  l'anus;  il  se  replie  alurs,  remonte  quelque  peu  et  se  dilate 
comme  le  premier  en  un  utérus  fusifoi-me.  Ces  deux  utérus 
marchent  donc  à  la  rencontre  l'un  de  l'autre  ;  après  avoir  subi 
marqué,  ils  se  continuent  chacun  p.ir  un  tiib.- 


rdeii 


A.  la  naissance,  les  embryons  sont  cylindroïdes  et  un  peu  at- 
ténués en  avant;  l'extrémité  céphalique  est  un  peu  obtuse; 
l'.xi!  ■liiii  ■  .  I  I  liile  forme  une  pointe  très  aiguë.  Ils  mesurent 
;j(iii  ,  1,11  I  .  1  nu'  sur  17  à  21  (i  de  large.  Ils  possèdent  un 
,,■  _        .      ir.ide,  étroit  cl  assez  long,  terminé  i>ar  un  ren- 

fi.iii.nl  ..I,  il,::,.-  (i-sopliàgien  à  trois  dents  chitineuscs,  et  un 
intestin  à  paidis  très  épaisses  et  à  canal  grêle,  faiblement  si- 
Dans  l'eau  pure,  ces  embryons  rhabditiformcs  périssent  au 
bout  de  quelques  semaines,  sans  s'élre  accrus  ni  modifiés  d'une 
façon  sensible.  Mais  dans  re;iii  fangeuse,  ils  évoluent  ra- 
pidement, comme  l'a  vu  Lcuckart,  subissent  diverses  mues  cl 
parviennent  enfin  à  un  état  de  développement  sous  lequel  ils 
sont  aptes  à  réintégrer  l'organisme  des  Ruminants. 

C'est  donc  en  buvant  de  l'eau  souillée  par  les  excréments  des 
Moutons  atteints  d('  strongylosc  de  la  caillette  que  les  animaux 
sains  doivent  s'infester. 


M<EI  HS  I:T  MKTA.MOKI'IIOSLS 
DE  l"iii-:l(ji»s  i»yi«e.n(]:ls  mils. 


Il    milliii 


i.'s,   largeur 


1/2 


3  milli- 


Larve 
mètres. 

Corps  allongé,  subcylindrique,  jaunâtre,  avec  le  trait  de 
division  des  segments,  d'un  jaune  plus  accentué,  en  particulier 
à  l'exlrémilé  des  segments  abdominaux,  lisse,  avec  quelques 
poils  épars  sur  la  surface. 

Tète  longue,  presque  ovale,  d'un  testacé  pâle,  légèrement 
pubescente,  presque  aussi  large  que  le  premier  segment  thora- 
cique,  profondément  impressionnée  de  lignes  longitudinales 
bien  marquées,  la  médiane  se  bifurquant  à  moitié  du  front 
pour  aller  se  perdre  un  peu  plus  loin  :  épistome  large  testacé 
pâle,  un  peu  rembruni  à  son  bord  antérieur;  quelques  poils 
épars  sur  la  surface  ;  labre  en  demi-ovale,  subferrugineux,  pubcs- 
cent  de  uris;  mandibules  à  base  feiTugineuse,  à  extrémités 
noirâtres,"fortes,  cornées,  arquées  avec  une  grosse  dent  noire 
intérieure  ;  mâchoires  triangulaii-es,  testacé  rougeitrc,  avec 
forte  pubcscence  intérieure  ;  palpes  maxillaires  de  trois  articles 
subferrugincux,  premier  court,  tronconiquc,  deuxième  un  peu 
plus  long,  cvlindrique,  troisième  à  extrémité  obtuse,  tous  trois 
de  longueur'à  peu  près  égale,  un  long  cil  brun  part  de  la  base 
du  troisième  article;  menton  charnu,  ferrugineux,  subcylin- 
drique; palpes  labiaux  de  deux  articles  ferrugineux  pubescents, 
le  dernier  à  extrémité  obtuse  ;  languette  petite,  lancéolée,  ter- 
minée par  deux  cils  de  couleur  ferrugineuse  très  longs  ;  ocelles, 
deux  points  cornés  noirs,  l'un  à  la  suite  de  l'autre,  un  peu  en 
arrière  et  à  droite  de  l'inserlinn  anlennaire;  antennes  de  trois 
articles  émergeant  d'un  tubercule  testacé  tronconiquc;  premier 
article  court,  lestacé,  cylindrique,  deuxième  rougeàlre,  un  peu 
plus  long,  cylindrique  aussi;  troisième  petit,  rétraclilc,  rou- 
geàlre, terminé  par  une  longue  soie. 

Segments  ihoraciqucs  :  tous  subcylindriques,  testacé  pâle, 
avec  fines  rides  transverses,  les  bords  antérieur  et  postérieur 
du  premier  segment  cerclés  de  jaunâtre,  les  bords  postérieurs 
des  deuxième  et  troisième  segments  cle  couleur  jaune,  un 
peu  plus  pâle  ;  les  deux  premiers  arceaux  traversés  par  un- 
faible  lii         ■ 


itudinale  médiane  iiàle. 


LE    NATURALISTE 


Segments  abdomina 


(les  deux  derniers  anneaux  thoraciqucs;  leseiitiènio,un  peuplus 
l<ma,  porte  sur  son  disque  quelques  mouchetures  h  cercle  corne 


■lielurcs  comme  le  scpliénie  ;  ie  neuvième  est  court,  1er- 
p.ir  deux  crochets  ferrugineux  en  forme  de  grappin  et 
1.1  larve  se  sert  pour  se  fixer;  un  petit  tubercule  corne 
(■MU- le  flanc  latéral  de  chacun  de  ces  grappins  et  à  leur 

sv.iu^  '\r  I  .^uleu^  un  peu  plus  pâle  que  le  dessus,  sans 
li(  luiTS  iM  demi-cercles  jaunes;  seul,  le  premier  anneau 
rM|ii.-  |,..ric  driix  |»-iii.s  plupies  triangulaires  jaunâtres 
.^,,,,  ,lii  ]i,.im  .liiiiriih.il  .Ir  la  première  paire  de  pattes: 
i.i,viiiiM'  iiiiir.iii.  rniii^.  .1  f.-iite  transversale  courbe,  est 
„,,    ,!.■    rir!,!!!.  -    l.'jri-^  .  iN  :  une  liçrne  loniritudinale  laté- 


rembrunies  à  leur  ettri'mité;  légè- 
I   picces;  hanchos  .i-rosses,   cylin- 

,  nlssrs    ;ir(|ll.TS,  jiuillil'S     longues. 


arriver  à  trouver  l'emplacement  de  ces 

io,  l'accouplement  des  deux  sexes  alleu 

ilomne  et   pendant  une  partie  de  l'hiver, 

ijnès;  l'œuf  est  pondu  sur  des  tiges  ou 

.Irpuis  quelque  temps,,  plvis  parliculiè- 

s    , l'une  grande    Euphorlje,   V Eupliorh'ui 


iliiit  X,.;,  hiiiir  l'ji'.  -.1  l'Iii^  LT.iiide  activité  se  produit  avant 
I,!,  h,,  les  .  Iril.  iir- ■  iniv.'  .iLn-i  au  terme  de  sa  vie  larvaire, 
.-■Ue  s''  cHi^iriiii  uii'r  Inirjur  Inu'c  oblonguB  évidée  à  l'extrémitr 
jusqu'à  toucher   l'écorce,  cl   se    prépare    aussitôt  à  changer  de 

" Nymphe  :  Longueur!  millimètres,  largeur   3  millimètres. 

Corps  convexe  en' dessus,  un  peu  cmirhc  à  su  pnvlic  posté- 
rieure, légèrement  bombé  au  premii'i-  s.i.'iii(Mii  ilinrnuin.^,  qui 
r-st   d'un   blanc    flave,   et  dont  les    li-nN    Iinthin.    I.  l-  l'inrul 


inc  double  eiuii,'  l.mar 
ivec  long  poil  à  la  base 
ilidominal  est  mutique. 


l'ciupUoeml.ia'dcs^cux  c^t  marque  par  d'ii.n.  „nl.iMl.li>  petites 
facettes  brunes;  les  antennes  reposent  sur  les  genoux  des 
deux  premières  paires  de  pattes,  leur  extrémité  rentre  ensuite 
sous  la  réiîiou  thoracique. 


ifs 


Adulte  :  Dans  nos 


le  son  réduit,  puis 
e   la  plante  nourri 


à  l'état  parfait 


être   rare,   sa  recherche,  il   est  vrai,   est  muiulieiisr,   mais 
est  un  uioycu  de  se  le  procurer  facilement;  ce   moyen  consi: 


à  battre  au  parapluie  1 
une  partie  des  tiges  isi 
accompli  son  cycle  bin 


^  di'   la  grande  Euphorbe  dont 

r    r. innée  précédente  et  où  il  a 

■  <M    rst  sûr  d'en  faire  ainsi  une 

lionne  provision  :  il  est  |iM-vii.]i' .l'.ii-iivcr  encore  à  un  meilleur 

i'/.siill,il  l'ii  :irr:irli.iiil   l:i   pljiili-  en   niiH'i-  rt  en  la  secouant  for- 
liMiieiii   sur  le  |iiii:i|iliiie:  eeih-  |il;iiiie,  .loin  les  raclucs  tracautcs 

L'apparition  de  l'adulte,  commencée  en  août,  se  continue 
pendant  tout  l'automne  et  une  partie  de  l'hiver  ;  pendant  les 
froids,  il  trouve  un  abri  dans  le  creux  des  tiges,  sous  les 
plantes,  sous  les  débris  végétaux  et  aussi  contre  les  pierres. 

Mulsant  en  a  donné  la  description  dans  ses  Latigones,  IS.'ii, 


:ni 


Les  larves  des  Helopsides  connues  sont  celles  des  : 
H.  Cœrulœus,  Linn.,  et  Striatus,  Geoff.,  dont  Perris  a  fait  con- 
naître la  larve  et  la  nymphe;  II.  Assimilis,  Kust.,  et  PeUucidun, 
Muls,  dont  les  larves  ont  été  décrites  par  le  même  auteur. 
H.  Lanipes,  Linn,  Blanchard  a  décrit  la  larve.  H.  Palliilus,  CurI, 
quelques  mots  seulemcnt«ont  été  dits  par  Gemminger  et  de 
Harold.  B.  Ecoffeti,  Kust.  et  Âgonus,  Muls,  dont  Rey  a  fait  con- 
naître les  larvtw.--  — ■ — --„- „,^ __  .- 

Cape  Xambku. 


LIVRE  NOUVEAU 


ehm,  1  auteur  pop 
que  la  Vie   des  i 


Les  Races  humaines.  —  Bi 
de  la  Nature,  n'avait  publi. 

compléter  son  œuvre  par  la  publication  de  i'Bist 
el  des  Baees  humaines. 

M.  le  D'  Vcrneau  a  entrepris  de  combler  cette 


nents. 

C'est  le  tableau  de  ces  populations  si  bizarres  dans  leur  ori 
^'ine,  dans  leurs  migrations,  dans  leur  dévelopiienn-iit,  si  inté 


11-  \. 


oUV 


•Alg 


Sénégal, 


peuplent 
Tonkin,  etc. 

Les  Races  humaines,  par  le  D'  Vernoau,  avec  introduction  p.ii 
M.  dcQuati-elages,  se  publient  chez  J.-B.  Bailliére  et  flls,  19,  ni.- 

Haiii'i.  mil.',  I  '.lis,  en  22  séries. 

l;.    Il I  :i|,|..|  formera  un  volume  grand  in-8°  colombier  à 

2  ,,.i .   Il  pages,  illustré  de  550  figures  de  types,  de 

scènes  lie    111..I11S,  de  paysages,   d'objets   ethnologiques  (vête- 
ments, parures,  armes,  industrie),  intercalées  dans  le  texte. 


BIBLIOGRAPHIE 


GÉOLOGIE,  MINÉRALOGIE,  PALÉONTOLOGIE 
870.  Frazer,  P.  The  Persistence   of  Plant  and  .Animal 
Under  Changing  Conditions  of  Environment. 
Americ.  Naturalist.  1890,  pp.  517-529. 
S71.  Forsyth.  Major.  On  a  Pliocène  Mammalian   Faui 
Olivola. 

aeol.  Magaz.   1890,  pp.  305-308. 
8TS    Fa'brini,   E.   I  Machairodus  (Meganthereon)  del   ' 
darno  superiore.  pi.  IV-VI. 
R.  Comit.  Geul.  d'IlaVû.   1890 

H73.  Gaudry.  A    ^  m  !<  i'     "    ''' 


-1-7. 


Bull.  Hoc.  I,,  '  1    '"         -  'J■ 

8'îl.  Gregory,  J.  W   "i  '".  '  '•  i._      II'"" 

Geol.  ilaga:.   1S90,  pp.  :JO0-;JU:i. 
875.  Giirich.   C  Ditrochosaurus   capensis.  e 
saucier  ans  dcr  Karo-.formation  Sud-.M'ii 
Zeilsch.Deutsch.getil.  (iesclls.  189U,  jip. 


Le  Gérant:  Emile  DEYROLLE. 


1-2»  ANNEE 


2"    SÉRIK 


1.-.  DÉCEMBRE  189(1 


[  \  i)ri{Mi:i{E 
i:\(ii{si()N    (.loKK.KjiL    ininioii 

DU  lUSEUM  0  HISTOIRE  NATURELLE  DE  PARIS 


deniicre  théorie  qut  p 
1  ilil  11  lenrontro  (1( 
'     I        oll     r,  m   M    ( 


1! 


CCS     Plu 


<c  ku 


1      '  i      I)  >nc>  piciicuv   s  m  d  iiis  un 

'  I      ti    1     \  1    1  iiK       un  de  II  PS  cjuipa^non-., 

M  H  iiii  B  luisiult  _L  1  ,  1  bien  (.  imu  dts  Iccttuis  du  Na«a 
lahate  cil  i  i)iib  de  <  phol  >gi  iphio  qui  luioiit  un  giand  inteitt 
LU  cuiiNciviiil  un  tcinci^naç.edui  iljlc  de  dchucaments  foitdeli 
cals  et  pu  c  Us  ([uent  les  pi  i  li  i_'il  a  La  fi^uit,  1  tst  Ui 
piodu  ti  11  liin  d  s  1  11  1  11  t.^'iiphiis  Cl.  (ulees  dMt 
,1  mil  1  m  p  1  M    l'i  1    lull 


en  ^  el  1^   C'esi 


iciiution  dans  I 
cs|  lUs  mais  cett 
inconstance  ii'ctni 
)  isde  mtuic  i  int) 
lilieiiiotrej  u  ,1  un 
me 

I'i\aiaeulabonii 
1  ituiie  poui  la  pie 
Mil  ic  pailiedu-sov  i 
,c  de  pumou  en 
pirti^'cr  la  direction 
i,\tc  l'un  des  géol 
j,ucb  a  qui  11  cou 
naissance  des  tei 
1  uns  houillers  d  il 
le  ilus  de  prcgi  s 
M  Grand  Eurj ,  coi 
lespondant  de  1  In 
stitut,  piofesseui 
l'Lcîle    des    Mme 


me    soit    pcimis  de 

lui    idresscr  ici   on 

m  jii  nom  ce  mnie  en 

celui    de     tous   mes 

compagnons,      le\ 

picssioii    de    notie 

M\eieconn  iissince 
A    la     poite     d 

b  iint-Lliennc        ci 

sp  cialement     dans 

le        fauboui  fT       1 

iieuil     et    dans     le 

1  uiboui  j  du  Soleil, 

s  ni  de  tics  piofon 

de»  c•^^^lelesou^el- 

tes    dans    dos    gies 

1  I  mes plusou  moins 

m  Imgcs  de  schistes 

n  iialres.  Le  but  du 

travail  est  d'obtenir  des  matériau 

galeries  des  mines  pour  prendre 

cl  prévenir  ainsi  les  tassemenls  ci 

qucrait  certainement   le    délicil  de  substance. Kn  entaillant 

de  gi'andcs  dimensions  les  assises  dont  il  s'agit,  on  a  mis  au 
jour  quantité  de  choses  très  intéressantes;  l'une  de  celles  qui 
frappent  le  plus  est  l'existence  d'arbres  fossiles  dont  les  dimen- 
sions sont  souvent  considérables  et  qui  sont  enfouis  dans  la 
roche  dure  perpendiculairement  à  ses  couches.  Nous  en  avons 
rencontré  des  séries  entières  appartenant  à  des  fougères,  comme 
les  Psaronnius,  ou  à  des  Calamodeudrons,  ou  i  des  Sigillaires. 
L'étude  de  leur  manière  d'être  peut  avoir  un  grand  intérêt  au 
point  de  vue  de  l'origine  même  de  la  houille  en  pennetlant  de 
juger  si  l'accumulation  des  plantes  d'où  dérive  le  précieux 
combustible  résulte  du  charriage  de  débris  arrachés  ou  de  la 
superposition  de  végétations  développées  sm- place.  C'est  à  cette 

LI-:  NATURALISTE,  Paris,  iG,  rue  du  Bac. 


Muc  qu( 
lU  dtss 
pi  une  1 
c  Ihn 


se  diesseni 
is      de      1 1 


il   1'  Vilhiopicus  pouiv 

Sailli  1  tu  une    D'ipie 

ision  publique  du  Muséum  de  Pa 

qui  sont  descendus  dans  l 
la  place  du  charbon  extra 
les  éboulemeius  que  provi 


siliceuses  ce  mille 
sont  les  ge\seis  de 
!  époque  actuelle  el 
dont  1  effet  a  cte  de 
liansfitiTici       t  utc 


Il  i(  d    quditz  Cette 

quelle  ont  paiticipc 
les  fossiles  tout  com 
nie  le  s  éléments  inoi 
iniques  aassuic  li 
conseï  ration        des 

dans  des  conditions 
exceptionnelles  de 
peifection 

Vu  piemier  i  m^ 
de  CCS  mmei  ilis  i 
tons  ilfautciteides 

urnes  lont  M 
In  mil  l"  un  i  le 
(  5m  Cl  lie  plusgi  ind 
nonibic    et  (pu   ont 

te  e\amintes  aussi 
pai    VI  Iphe    Bun 

niiU.tpaiM  B.i 
nii  1  H  îuult    Ulcs 

\  I  s  qui  1  étude  lus 
tologKjue  on  peut 
aisément  etie  laite 
au  mieioscope  Li 
plupait  piOMcnnenl 
de    pi  mies  qm   de- 

Cvcadei'squi  vivent  aujourd'hui  des  analogies  très  intimes.  En 
les  observant  après  les  avoir  réduites  eu  lames  assez  minces 
peut  être  U'ttiisparentes  on  y  a  découvert  une  particularité  ana- 
tomique  et  physiologique  dont  les  botanistes  ne  se  doutaient 
pas.  C'est   une  r:iviir  ereiisrc  dans   l:i  jrraine  elle-mêiiie,  où  les 

conjiigiirr  li'iir  pn.ii.|il;isiiir  eu  jn  ..lopl.isme  du  nucelle.  Il  est 
inléress;iiil  J.-  mmi,]- ,|u.'  i 'est  si'ulciiienl  après  avoir  observé  la 
Chamhi.  ,..■;,„;,'-.  .i.ii-  les  grailles  silifiées  de  Saint-Klicnnc 
qu'on  I  i        ;,   !.  :;  iiis    les    graines  de  Cycadécs  vivantes  : 

le  su.-.  -  i  .  ;  I  lui  i  I  ri  le  fait  sullil  pour  montrer  les  sccovu'S 
que  la  i.,ilruhi..l,.^jie  .si  capable  de  rendre  à  l'élude  de  la  flore 
contemporaine.. 

11  me  parait  indiqué  de  faire  remarquer  ici  que  l'ensemble  des 
gymnospermes  se  présente  comme  un  premier  essai  de  la  flore 
Miigiospermique  qui  fait  le  fond  |iriiii-ipal  de  la  b.ilanique  con- 


ide 
une  photo. 


M  lIcniiBjuisiult  hehelh    1/28 


LE    NATURALISTE 


court  1 


sans  d"Ul 
m  inimifi 


donnoiil 
terreuse 


ms  i„„nts,  rllc  passe  e 
tallin  cl  le  microscope  y  retrouve  les  i 
trapps  si  abondants  dans  les  mines  de 
C'est   ce   dont    nous    avons    pu   ju^'Ci' 


irhis  liouiUéres  d'une 
:'i  l.n|nelle  les  mineurs 
Tk's   fine  et  presque 


TAi 


ww 


7f\ 


•e  par  le  mot 
andre;  se  trouve  avoir 
à  peu  près  le  même 
nom  qu'en  An  gle- 
terre  où  un  l'appelle 
toadstone,  c'est-à-dire 
pierre  crapaud.   Tes 

exprrs-.lu,,>iln:i^;Ts 


donnent  ;i  l.i 
une  apparcnc 
peut     rappelé 


que  certains  géolo- 
gues y  voient  un 
produit  d'éruption 
ignée  plus  ou  moins 
comparable  aux  fi- 
lons de  porphyre,, 
d'autres  pensent 
qu'elle  représente 
r;i.runnilalinn  dans 


ipus  une  photog 
Ji  publique  du  il' 


iphtc 


lise  pdi  M     Ilenii  lioui 
3  Puis    lithcllo  1/100 


Il  I  I  11  illl  lue  lune  dis  mciUcuiv  couilics  di  combus- 
iilili  11  I  m  1  II  sm,  celle  dilc  des  Littes  Elle  caracteiisc 
Il  ]i  m  II  I  I  I  In  11  1er  cl  pii  c  insrquent  H  plus  iccente  du 
svstLuii  I  ^  Il  I  II  II  t  III  I  une  douziine  de  metits  de 
pnissince    ]  nent  le  charbon  legorgcnt 

lie  belles  I  iii|  n   us  faison'5  une  trcs  impie 

moisson  L  i  u^  i  i  i  i  m  I  il  nt,  appartenant  aux  génies 
Odontoptei  is  et    IhlAoplei  i 

Une  partie  des  mines  de  Montrainbert  est  en  feu  depuis  un 
temps  très  reculé  :  la  chaleur  a  détermine  des  distillations  sou- 
terraines do  matériaux  très  divers  qui  viennent  se  condenser  à 
la  surface  en  concrétions  bariolées.  Il  y  en  a  de  blanches,  de 
jaunes,  de  vertes,  de  rouges  :  M.  Wayençon  en  a  dressé  la  liste 
qui  est  très  longue.  En  même  temps  des  roches  se  sont  fondues 
et  le  refroidissement  très  lent  a  parfois  favorisé  la  cristallisation 
do  leurs  cléments;  aussi  peut-on  recueillir  une  nombreuse  série 
iréchanlillons   fort  intéressants.  Il    faut  d'ailleurs  explorer    la 


gi dînes  sihciheesdu 

gcnic    de  celles  di 

L  p  ilh     baint-Piiest      mais 

e  excur-    micu\     conseiAecs 

Les  piencs    noyées 

dins  Uteiie  \ege- 

t lie  dos  ch mips  et  de»    MbUCs    sont   souxuit   lumiue      i   ni 

L^aid  et  d'impoi tîntes  découvei tes  >  ont  i  ii   fuli     pn   li   nu 

ciQscopo 

Au  letoui,  nous  ei    i      ii      1  i    U|         I     nnn    m      qui    ^    ni 

di  seendro  dans  les  iiuii  il  m  ii  m  m  I  I  >ii|  i  "'  'l'n 
nue  quon  vient   di    1  m    i    m  iii  !     1   n'i  '  i   'i      ""       ' 

Il  ippe  de  leur  expies  i  n  i  in  ii  uni  nu  qui  i  nu  i  li 
si  complètement  avec  celle  du  luiim  toute  contcmplitiM  et  on 
dehois,  leui  piopretc  o\licme  attiie  aussi  1  ittcntion,  elle  re- 
met en  mémoire  la  scène  scrupuleusement  exacte  où,  dans 
Germinal,  U.  Zola  décrit  la  toilette  du  mineur  qui  sort  du 
puits. 

En  quelques  heures,  lo  chemin  de  fer  nous  transporte  de 
Saint-Etienne  au  Puy  et  c'est  vraiment  un  changement  à  vue 
qiie  la  substitution  des  montagnes  volcaniques  aux  champs 
houillers  précédemment  étudiés.  L'arrivée  dans  la  capitale  du 
■Velay  est  féerique  et  le  jianorama  de  la  région  est  tout  '    '"-"' 


fail. 


LE    NATURALISTE 


incompai'ablo.  Entouroo  de  liautcs  montagiics  qui  l'ijnl  un 
grand  cercle  autour  d'elle,  la  ville  en  a  rcleini  iiueli|ues-uiies 
dans  SCS  murs  :  la  roche  Corneille  et  la  roche  S.-iinl-Michel  qui 
dominent  de  I)eaucoup  les  plus  hautes  consiructions.  Ces 
roches  sont  constituées  par  une  agglomération  de  petits  frag- 
iTients  basaltiques  dont  les  Italiens  ont  bien  rendu  l'aspect  par 


rlir    :\r 


wiu-  ;ilii-i   :V\vr .  \r    iiir<  .nii-iiip  iinr  lequel  la  dénuda 

s   jrriclnii^   i.i|..i:.r,i|iliii|ii.~   .ni iirl^.  Le  pcperino  a,    ' 

111'',  de   lHlll^s■■   '!■'-    prnf liMir^    souterraines   par 

ilcaniquê  dans  la  lissure  bé.inlc  d'une  longue  l'aUle  ! 
ilus  ou  moins  large  suivant  les  points.  Les  inteni|ié-  j 
'sagrégeant   ens' 


les  masses   encaissantes. 


■11.- 


r..;j. 


sait  autour  de  Paris  le  lorrain  dit  île  la  pierre  à  plâtre  ;  terrain 
célèbre  enti-c  tous,  puisc[u'il  a  fourni  à  notre  immortel  Cuvier 
les    malériaux    dont    furent    édifiés   les    fondements    de  deux 

sciences  entières,  lu  p.-il.-.ini.ilngie  cl  l'analondc  comparée. 
N.His  ;fv,i]i<  vi-ii-'  11--  iii;iriif<  .lu  l'ii;,  .'ii  plusieurs  points  et 
siiéi'i.-il.-iiii-iil  iiii  III. .111  ilr  l;..ii/.Mi  .ii'i  A\)u:ird  a  l'ait  naguère  de 
si  iiiipnruiiilc^  li-..in  .lill.'s  :  ici  les  i-oiirliçs  ,(,•  marnes,  blanches 
et  friables,  smit  l'i'couvertes  d'une  nappe  de  basalte  activement 
cxploiti'e  pour  l'empierrement  des  routes  et   dont  l'étude  est 

Au  I  i.'.l  du  Tti.inl  de  Rouzon,  coule  le  Riou  Pczzouliou,  petit 
ruis-.iii  |.r  .-.[II.  -ins  eau,  mais  dont  le  sable  qui  résulte  dti  la- 
vag.'  .1.  -  1  ..Il  -  ^  .l.-aniques  renferme, entre  autres  éléments  rc- 
mariiii.ilil.'-,  .liv.  r^es  espèces  de  pierres  précieuses;  la  jJus 
fréquente  est  le  zircon  rouge  de  rubis;  on  y  recueille  aussi  des 
saphirs  bleus.  A  cet  égard,  les  excursionnistes  eurent  la  satis- 
faction de  ramasser  en  très  grand  nombre  de  fort  jolis  spéci- 

Devant  nous  se  dresse  la  roche  de  Ccssac  couronnée  d'une 
ruine  pittoresque  :  c'est  encore  un  exemple  do  dyko  de  pepcrino 
tout  semblable  à  ceux  que  fournissaient  tout  à  riienre  les 
roches  Corueillr   ,-\    .SaiiU-Michrl.    1.1.'    I.iutrs    pi.ns,    s, .s  H. mes 

temps  préhisiMrii|ii.--  .'i  .|..iii  !..■  ....|  ,i.  t.iiiriii  iniv  .iiiu.iii.iii-çs 
nombre  de  ir...r.  .  .11..-  ,  .iii.n<cs  pi-.nciiaut  d'uuc  pi.pui.uiou 
entière  de  vit.-  .1.1    -  '  '   .    :■  .|\  les. 

Enrevcniiiii  11   .  l'excursion  a  visité  le  volcan  éteint 

de  la  Denis.'  ..n  lin,  -  n  IM  i,  découvert  le  squelette  d'un  homme, 
vrai  Pompéien  d'avant  l'histoire,  qui  paraît  avoir  péri  par  en- 
sevelissement sous  les  cendres  volcaniques.  La  montagne,  en- 
tièrement formée  de  scories  et  de  bombes,  a  vomi  une  énorme 
coulée  de  lave  qui  montre  sur  ses  flancs  déchirés  de  splendides 
colonnades  prismatiques  comparées  à  des  orgues  et  qu'on 
exploite  avec  activité  à  la  Croix  de  la  Paille  au-dessus  du  petit 
village  d'Esp.'xlly.  Xnirc  figure  2  reproduit  une  photographie  de 
ce  m..  _'iiiii.|.i.  ,Li-.  iii'iii  :  .ii  y  voit  des  iirismes  de  basalte  très 
gn  1.'    .1'   i-  :   '  .iiie  de  mètres  de  hau'eur  .sans  au- 

Nul  ..:v  111  !.. 111. 1.-1.'  a.  .àiuait  passer  au  Puy  sans  faire  l'as- 
censiMii  du  Mo/,i'uc.  Des  géologues,  moins  que  tout  autres, 
pourraient  sans  dispenser.  Du  haut  de  cette  magnifique  mon- 
tagne, le  pays  sur  une  surface  immense  se  réduit  à  l'état  de 
carte  géographique  et  même  de  carte  géologique,  étant  donnée 
la  caracl.éristique  si  tranchée  des  diÛ'ércntes  formations  de  la 
région. 

De  tomes  p.ni-is,  le  regard  reconnaît  des  cratères  avec  leurs 
(■nul.  ■  '1  "  I  .'.  -.  .Il'  collines  recouvertes  de  tables  basaltiques 
11. .11.     .1  .1     ,  .    -  .  .mes  de  déjections  et  d'éboulis,  des  supcr- 

l'.'.^i 1-    li.'    ^..Iiiuents  lacustres   déchirés,   un  grand  cirque 

aux  piu'.iis  de  granit  et  de  gneiss, etc.  Le  lemiJS  clairet  iiinpide 


nous  a  laissé  voir  les  monts  d'Auvergne  et  du  Cantal,  les 
plaines  de  Provence  et  le  lac  d'Issartès,  tout  bleu  sous  un  ciel 
plus  bleu  encore  et  il  va  sans  dire  que  les  échantillons  de 
phonolithe,  do  trachyte  cl  des  autres  roches  remarquables  ron- 
contr-jos  de  la  sorte  sont  venues  s'accumuler  dans  le  sac  des 
excursionnistes.  Mais  sans  énumérer  toutes  les  choses  intéres- 
santes ([ue  le  défaut  de  place  nous  intordit  de  mentionner  ici, 
li.irn.iii--ii..ii~  à  constater  en  terminant  que  l'excursinu  du 
Musi'inn  s'isi,  cette  fois  encore,  clôturée  aussi  gaiement  que 
fruclucusi'ini'ut,  laissant  à  chacun  do  ceux  qui  y  ont  ]n-is  part 
le  désir,  (pi'ils  ont  exprimé,  de  recommencer  l'an  prochain  une 
expédition  analoiiue. 

Sl;,nish,s    Ml-T-MKH.  . 


U  FLORE  JAPONAISE  AU  TEfflPS  OE  KAEIflPFER 


l.r  .la|inii  i|iii  II  iiiiuiii  à  nos  iai<liiis  lanl  do  merveilles, 
il-  qui  mois  nvoiis  encore  tout  i\  .■ilteiidre,  n'a  pendant 
liii'M  liHii^lrinps  été  connu  que  de  réputation.  C'est  à 
rillii>li''  liolaiiisle  voyageur  Kaenipfer  que  nous  devons 

Vci-~  l.i  lin  du  \\  II'  >iè,|r  ICiSO  iri'.il,.,  Kaeinijfer,  poussé 
par  l.i  pa--iMii  d.'^  \nv.i:;r-,  .'.xiiliu  ail  une  partie  de  l'Asie 
ri  liiialcnieiil,  avrc  \r  liiiv  ,\r  iih'dcrin  de  l'ambassade 
(|ue  1,1  Hiillaiidi'  iiivoyait  aniiuelleinent  au  Japon,  il  se 
niettail  cii  devoir  de  visiter  ri'^.xtféine-Orient.  Rentré 
dans  sa  pallie,  chargé,  comme  il  le  dit  lui-même,  non 
pas  de  liuLins  et  de  richesses,  mais  de  papiers  et  de 
notes  (1),  il  se  mit  eu  devoir  de  faire  connaître  ses 
découvertes  et  ses  observations.  Le  cinquième  fascicule 
de  son  curieux  ouvrage  Ama>nil<iluin  axolkanim  contient 
des  détails  excessivement  intéressants,  qui  ont  été  quel- 
ques années  plus  tard  d'un  grand  secours  pourThunberg, 

•  lu  y  I louve  à  propieiiii'ut  parler  un  catalogue  des 
plantes  i[iii  croissent  au  Jiipoii,  divisées  en  :  plantes  à 
baies,  plantes  à  noix  et  à  pommes,  plantes  potagères, 
plantes  recherchées  pour  la  beaufé  de  leurs  fleurs. — Dans 
chacun  île  ces  chapihes  il  y  a  lieaiicmip  à  glaner. 
Tout  d'alinnl  vii'iii  \r  i-iiiiiK  r.iiiqiliunfi-ra,  l'arbre  à 
camphre  qui  élail  expl.iile  ,'i  .i-lle  .'piMiu.' dans  laprovince 
de  Satzutiiat.  C'est  surtout  les  r.icines  qui  servaient  à 
l'extraction  du  camphre,  ipii  se  pratiquait  à  peu  près 
comme  de  nos  jours. 

Le  botaniste  pourra  avec  juste  raison  être  étonné  de 
rencontrer  en  compagnie  du  camphrier,  de  charmants 
arbustes  dont  le  seul  inconvénient  est  d'être  actuellement 
trop  cultivé,  l'.lwci.'6f(  et  dans  son  voisinage  le  Nandin  ou 
Nandina  que  les  .laponais  présentaient  eu  nombreuses 
viiriétés  dans  leur  jardinet  du  Trocadéro. 

Qui  reconnaîtrait  dans  le  Kotai  vulgo  Gommi,  VElœaijnus 
longipc^  si  préconisé  dans  ces  dernières  années  pour 
l'oriienienlation  des  bosquets.  Ses  fruits  rouges  large- 
iiioiif  pédicellés  l'ont  plaisirà  voir;  ses  feuilles  argentées 
et  ponctuées  à  leiu'  face  iiifériourc  ne  sont  pas  sans 
élégance.  On  a  essayé  de  retirer  de  l'alcool  de  ses  drupes, 
mais  il  en  sera  probablement  de  ces  essais  comme  de 
beaucoup  d'autres.  Que  diraient  la  vigne,  la  cerise  et  la 
pomme?  le  marc,  le  kirsch,  le  quetsche  et  le  calvados 
admettraient-ils  cette  déloyale  concurrence"? 

Dans  un  autre  ordre  d'idées  et  dans  le  môme  groupe 


iuces  sed,  chartis 


LE    NATUHALISTK 


des  plaute>  lKici.il.'']cs,  ii,,ii>  inu-m 
le  FasiNoki.  >\r  l-i  r,imillr  ,1,..  Tr,, 
végétaux  qu'ainiailiciiiinil  le  /(/n/s 
Vernix  qui  étaient  à  cette  époque 


I.  riirnie  I,.  SitzeX 

Ilm' -r.,  r;'estàces 
lupurtaiit  objet  de 


commerce  au  Japon.  La  figure  du  Tobira  nous  permettra 
de  reconnaître  facilement  le  Pittosporiiin  Tobira  cultivé 
actuellement  dans  la  plupart  des  janlins.  ircsl,  dil 
Kaenipl'er,  un  arbrisseau  de  grande  taille,  (■loi^j.^inl 
partout  dans  les  bois  et  qui  répand  l'odeur  du  iiayapciauii. 
Parmi  les  végétaux  caractérisés  par  leurs  fruits  en 
pommes  ou  en  noix,  il  n'est  pas  sans  intérêtde  citerleA'a- 
ratals  banna  «  flure  riirspiH,fniflit  iiuili Aiiniulii  >■  qui  \\'r>l 
autre  que  le  Citru^  hiplmi.  Il  ni-~.\  |.,i~  l.rsmii  ,r,i||,.i  an 
Japon  pour  le  voir  lleuiir,  une  siin|i|e  vi>ite  ,in.\  jardins 
du  Muséum  permettra  de  le  contempler  en  Heurs  et  en 
fruits.  Mais  prenez  garde  d'y  enfoncer  une  dent  impru- 
dente? Une  saveur  peu  agréable  et  persistante  de  Téré- 
benthine vous  en  ferait  pour  longtemps  souvenir.  Les 
Japonais  de  l'époque  de  Kaempfer  préparaient,  avec 
l'écorce  sèche  des  fruits,  un  médicament  célèbre  connu 
sous  le  nom  de  Kl  Ko'Ku. 

Etl'affreuxKaki,  qu'en  dirons-iKuis?  il  est  aciuellement 
à  la  mode  et  les  arboriculteurs  du  Midi  de  la  France 
s'acharnent  à  le  cultiver;  à  notre  avis  il  est  presque  aussi 
bon  qu'une  poire  blette  ou  qu'une  nèlle;  bienheureux 
encore  quand  parmégarde  ou  n'a  pas  dégusté  un  fragment 
de  péricarpe.  Autant  dans  ce  dernier  cas  se  gargariser 
avec  une  solution  de  Tannin  !  Pour  Kaempfer,  le  Kaki 
était  caractérisé  par  fruiiit  iliilrissimu.  Des  goûts  et  des 
couleurs  on  ne  saurail  ili>|iulrr,  ■-inhuil  à  deux  siècles  de 
distance. 

Quelques  conifèrt-s  d'aspect  bizarre  et  inaccoutumé 
viennent  à  la  suite:  d'abord  le  Ginh/o  t  arhor  nucifem  folio 
adiantino  »,  ce  survivant  d'un  autre  âge,  dont  la  sponta- 
néité n"a  pu  être  réellement  constatée.  C'est  l'arbre  sacré 
qui  ne  se  rencontre  qu'au  voisinage  des  temples.  Son 
fruit  de  la  grosseur  et  de  la  forme  d'une  prune  de  Damas, 
charnu,  ne  se  détache  du  noyau  que  par  la  putréfaction 
ou  le  séjour  prolongé  dans  l'eau.  Le  Taxus  nucifera  est 
également  recherché  par  les  Japonais  qui  en  font  usage 
à  chacun  de  leurs  repas  :  le  fruit, malgré  son  astringence, 
passe  pour  être  purgatif  et  est  usité  dans  cette  intention. 
Il  y  a  quelques  années,  MM.  Paillieux  et  Bois  ont  tenté 
d'introduire  dans  l'alimentation  une  zingibéracée  japo- 
naise, VAmoumm  Mio<ja.  Kaempfer  lui  consacre  quelques 
lignes  dans  reiiuniéialimi  de  ses  |ilanlis  |uilai!èrcs.  Le 
Dsjooka  ou  Mi<j;i'i  est,  dil-il,  un  i.'ini;cialM  .■  doux,  à  saveur 


fade,  à  feui 


du  gin- 


gembre sauvage.  Le  Siko  jouit  à  peu  près  des  mêmes 
propriétés,  c'est  une  Sagittaire  aquatique  dont  le  rhizome 
est  comestible. 

Trois  lignes  et  c'est  tout  !  pour  une  plante  autour  de 
laquelle  on  a  fait  beaucoup  de  bruit  et  qui  maintenant 
parait  reléguée  dans  l'ombre  d'où  elle  n'aurait  jamais  dû 
sortir.  C'est  du  Goho  qu'il  s'agit,  la  Hardane  de  Chine  ou 
ilu  Japon,  absolument  identique  à  la  Rardane  que  la 
pharmacie  emploie  encore  comme  racine  déiiuialiv<'. 
N'oublions  pas  le  cortège  des  oignons,  laihu's,  pom  |iiii\ 
pissenlit  et  Petasites  dont  les  tiges  étaient  ciuiieslihles.  Il 
est  vrai  que  les  peuples  de  l'Extrême-Orient,  et  en  parti- 
culier les  Japonais,  font  servir  à  leur  alimentation  des 
mets  dont  nous  autres  Européens  n'avons  pas  la  moindre 
idée.  C'est  ainsi  qu'au  nombre  des  produits  alimentaires 
il  faut  placer  un  certain  nombre  d'algues,  ces  mets  pir 
excellence  des  pays  pauvies  et  déshérités.  Les  laminaiies 


et  les  ulves  y  trùnent  en  souveraines  malgré  leur  saveur 
peu  agréable  et  leur  ténacité  comparable  à  celle  du 
caoutchouc.  J'en  parle  par  expérience,  avec  le  souvenii' 
des  tronçons  de  Diacillea  sautés  dans  un  beurre  d'une 
fraîcheur  douteuse,  accompagnés  de  salade  à  Wlra 
Lucliic». 

A  côté  des  algues  il  ne  faut  pas  oublier  les  champi- 
gnons qui  ont  récemment  joué  un  rôle  important  dans 
l'alimentation  de  l'expédition  de  Stanley.  C'est  d'abord 
le  Naba  ou  Sombrero  de  Campo,  le  Sjooro  qui  croît  à  demi 
hypogé  à  l'ombrage  des  bois  de  pins,  le  Bokudsi  proba- 
blement une  Trémellinée  voisine  de  l'Oreille  de  Judas.  11 
n'est  pas  jusqu'aux  Lichens  (jui  n'y  passent.  Les  gra- 
minées fournissent  les  diverses  sortes  de  riz,  l'orge,  le 
froment,  l'avoine  noire,  la  larme  de  Job  (Coix  lacryma), 
les  millets,  les  panics.  De  nombreuses  autres  graines 
viennent  encore  s'ajouter  au  contingent  des  produits 
alimentaires  :  le  Sarrazin,  le  sésame  dont  l'huile  entre 
dans  la  composition  des  vernis,  des  mets  et  des  médi- 
caments, le  pavot,  la  fève,  les  haricots,  entre  autres  le 
Soja  qu'on  a  tenté  de  faire  entrer  dans  la  consommation 
européenne.  Il  est  bon  de  faire  remarquer  que  le  nom 
de  Soja  a  été  tiré  du  mot  japonais  Sooju  qui  désignait 
une  préparation  culinaire  dans  laquelle  entrait  une 
légumineuse  que  les  Japonais  appelaient  Daidsit. 

Ce  n'est  pas  sans  étonnement  qu'on  trouvera  dans 
cette  énumération,  parmi  beaucoup  de  végétaux  qu'il 
n'est  pas  facile  de  reconnaître,  le  Catalpa  dont  les  fruils 
sont  usités  dans  le  traitement  de  l'asthme;  les  feuilles 
elles-mêmes  servent  à  la  préparation  des  cataplasmes  et 
calment  les  nerfs  «  nervis  perhibentur  arnica  ». 

Parmi  les  plantes  cultivées  pour  la  beauté  de  leurs 
Heurs,  nous  trouverons  aisément  à  glaner.  Il  n'est  pas  un 
jardin  de  nos  jours  qui  ne  renferme  dans  un  coin  de  ses 
bosquets  le  Kerria  et  sa  variété  à  Heurs  doubles  déjà 
connu  des  Japonais  à  l'époque  de  Kaempfer.  Et  le  Kohiis! 
à  fleurs  qui  rappellent  celles  de  la  tulipe,  n'est-ce  pas 
un  magnolia  qu'on  retrouve  encore,  quoique  assez  rare- 
ment, dans  les  vieux  parcs?  qui  reconnaîtrait  VAytlfn 
itulica  dans  le  Tsutsusi,  si  un  dessin  ne  venait  à  l'appui  ? 
il  réjouit  de  sa  floraison  variée  les  jardins  et  les  chamjis. 
Les  formes  en  sont  nombreuses,  quant  à  répo((ue  de  l.i 
lloraison  et  aux  autres  caractères  tirés  du  feuillage  et  de 
la  fleur. 

En  compagnie  doVAzuIra  croissent,  le  Camrlin  à  llenis 
rosesef  simples  à  \'r[:\\  sauva^-'e;  il  a  di  |a  loin  iiidès  la  lin 

nais  qui  s'|.|i,,i  ijurillissaienl  (!.■  pussi'.l.'i  P  ii/-//-  nu  Uni- 
tenda  introduit  cent  annéesplus  taid,  le  UeiUzia  icabra,  le 
Lagerslrœmiu  indica  encore  de  nos  jours  un  des  jiliis 
élégants  végétaux  de  nos  orangeries,  et  le  l'awlotvnia,  le 
Kiri  des  Japonais,  décrit  d'une  façon  qui  ne  laisse  rien  à 
désirer.  On  retirait  de  ses  graines  deux  sortes  d'huiles, 
dont  l'une  sous  le  nom  de  Toi  entrail  dans  la  préparation 
du  vernis;  l'autre  servait  à  enduire  le  iiap.iei' usilé  dans 
la  confection  de  certains  vôtenieuls. 

Jusqu'aux  Reines  du  jour,  les  Orchidées,  que  les  habi 
i.iiiis  du  Japon  employaient  à  l'ornementation  de  leurs 
demeures  !  Kaempfer  les  appelle  Aérobies,  parce  que 
suspendues  dans  l'espace  elles  semblent  vivre-  de  l'air 
qui  les  entoure.  Que  diraient  les  amateurs  actuels  s'ils 
voyaient  ces  maigres  représentants  de  la  grande  famille 
des  Orchidées?  consentiraient-ils  à  prêter  l'abri  de  leurs 
•ierres  à  VAngurek  Warna  et  au  Fu  Wiii. 

C'est  erdin  le  Ckrijsaidliéine  dont  les  nombreuses  vai'ietés 


LE    NATURALISTE 


onioiil  Ips  jardins  m  ranlciiiino.  C.i'tlp  |il,inli'  l'I.iil  ilrJA 
sintiulièreinont  jirist-p,  liirii  avuiil  qur  ri",uru|M'  i'|ii nuviil 
un  vérilable  enfiouemenl.  pnur  elle.  l,o  chi-ysantln-nip  est, 
iTaiUeurs  resté  sous  toutes  ses  formes  la  fleur  nationale 
ilu  Japon,  comme  Vliicliint  (l'anis  éloilél  en  él.iil  l'arbre 


\)U 


Kaempfer  était  habile  observateur,  quand   ou  sonj^e  au 
nombre   considérable  de    végétaux  qu'il  a  énumérés  à 


difine  précursci: 
Dutents  lie  Pétui 


.i|". nais.',  SI  liiMIr, 
ilail  pas. Ml.  or..  .!.• 
Ar  hollandais  .pi.' 
Il' II'  i.'onnaissance. 
jamais  reconnais- 
1..TL'.  .l.-sSiéhoi.!. 


L'EnER^INÂTION  OU  BISON  AMÉRICAIN 


.■  \:x 

1  à   is: 

0,    la  .liasse  au   1 

is. 

-.    m. 

th.id.. 

u.'cis..    el    se   fais 

lit 

ms    I 

unpus 

Depuis  cetle  ép. 

'V 

portait  la  mort  dans  le  troupeau  voisin  :  .LqHiurvue  de 
tontes  les  ruses  et  de  l'excitation  qu'accompajine  ces 
sortes  d'expi-'dilion,  la  chasse  à  l'affût  ressemblait  plut.'d 
à  un.'  l.fju.hiMie  .pi'à  un.'  .'liasse  proprement  dit.'  :  "  le 
r.a|.ilaiii.'  .la.k  Hrv.i^is  ,|ii  Kansas,  qui  fut  l'iui  des 
pr.'ini.Ts  à  uvurv  h- massa,-,  .■  .lérmilif  ..■unir..  I.'s  ti.ui- 
pi'aux  du  sud,  ]iul  l.'iiir  h-  paii  d.'  In.  r  fu  sl\  s,.|iiain.>s 
f.l42  liuffalos!  .. 


;,,,/  l.u/p,lo), 


his  lala 


.Mic.iii'  à  la  la.'.:'  .■!  la  plus  universellement  pratiqui'O. 
"  I..'  .laii^'.T  di'  .-.II.'  chasse,  dit  le  colonel  Dodge,  vient 
h.,iucoiiii  moins  ilii  liuffalo  i(ui  l'ail  rai-.Miiont  un  eflorl 
pour  attaijuer  son  adversaire,  qii.'  .lu  l'ail  .pi.-  ni  l'li..inme, 
ni  le  clieval,  ne  jienvent  voir  I.'  s.il,  .pu  [..iil  .'■li.-  a.'.'i- 
.l.'iili'  ..Il  fia. ■lui.',  ..Il   in.'ine  .reiis.'-  .1.-  pu'',  ipi.es  par  h- 


liuf- 


falos tient  sa  vie  entre  ses  mains.  >, 

Lâchasse  en  cLMure  (Impoiiinliiu),  a  l'i.'  siiil.iul  prali- 
.pUM'  par  les  In.liens.  Lue  |iaiti.-  .I.'s  .hassenis  de  la 
Irihii  .-nfiMmail  b-  ti.mp.'aii  ilaiis  les  .Icux  côtés  d'un 
aiiL'I.'  .lont  |.'  s..iiiiiii'l  s'.iiniail  ilaiis  une  clôture  circu- 
laiiv.  A  rouverliiiv  .l.'  l'aiiirle,  d.'s  idiasseurs  à  cheval 
p. mi suivaient  les  liisons  à  coups  de  flèches  et  les  refon 
lai. -ni  ilans  l'enclos  où  avait  lieu  le  massacre  nnal. 

La  .'basse  en  cernant  {Surrmtn4),  se  prathiuait  à  p.-u 
pr.''s  il.'   la  nii''iiie  niani.'-r.'  .nie.  .laiis  nos  iiavs,  la  chasse 


lit  I  1  I  fsi  t  Itu  i  proci  1  Ml  nnssn([(  fi  poui 
iin-.i  dire  i  1 1  destruction  mathi  mafique  de  ces  mim  ui\ 
I  pro(  des  en  usa^e  taieut  Inei-,  mais  le-  pi  m  i 
I  m\  ont     t(     1  ![  I  -M    lloinadij     h  dusse  il  a(li"it   li 

h  isse  iclie\  il  1 1  (  h  isseen  (  1  tiuo  1  iclnss(  pn  c  iinnl 

I  i   clnssi    ^1  iflùt  (^lilUnitil    1  et(    teinlle    ]ioui    I 

lii     11  un   1 1    MU    1      h  I       III  I  I    fil  iiit  1     1  1  vliii  I  lit     1 


lU     11  ,.li   1     Viif  nu    lu  liou[     m       lilfi     n   nt  f        li  i 
.eui-    oïdiiniiement   i  (  he\  il     pu  se  lappio  huent    le 
lu       II  I  lu     I    luhnl   le   cerrle   plus  tlioit  et    il  ulani 
,    I     I        nli     II     lîi     n     rfli  i\       i  ar  h    1   f  iinti   n  d 


lui 


-286 


LE    NATURALISTE 


début  de  cet  article,  le  bison  ann-n.  ,iiii  a  ...cupe,  en 
troupes  considérables,  la  plus  grande  i  i.  mliii  ,!.■<  Etats- 
Unis.  En  1830,  époque  'où  commema  la  ili-li  ii.i  ion  sys- 
tématique, l'aire  occupée  par  rauiiii al  (■iiiliras>ait  sur 
une  grande  largeur  la  plus  grande  ('irinliir  'li^  li-nes  si- 
tuées au  voisinage  et  à  l'Est  des  Monlagin's  llorhcusfs, 
mais  elle  s'était  déjà  restreinte  dans  des  proportions  con- 
sidérables. Toutefois  les  individus  élaient  encore  e.\ces- 


Carte    montrant   les    ;iirL's    l>ccul■^c^    jjai-  k's    bisuns  de    1S30 
à  1883  (d'aprf.s  l'ouYi-age  de  M.  W.  T.  Hornaday,  loc.  cit.). 

sivenient  nombreux;  ils  avaient  changé  de  ]ilace  sans 
cesser  de  former  de  gigantesques  troupeaux. 

En  1870  la  zone  des  Bisons  se  rapprocliail  déjà  lirau- 
coup  plus  des  Montagnes  Rocheuses  et  n'atti'igiiait  niènie 
pas  à  l'Est  la  latitude  du  lac  Winnipeg.  En  1880,  après 
une  série  de  massacres  sans  exemple,  il  n'y  avait  plus 
qu'une  grande  zone  autour  des  sources  du  Missouri,  et 
quelques  autres  plus  petites  et  peu  étendues  en  divers 
points  de  la  région  montagneuse  ;  enfin  en  1884,  après  les 
grands  massacres  de  1880-1883,  le  Bison  américain  n'occu- 
pait plus  que  quatre  aires  tiès  étroites  l'une  de  ."100  ani- 
maux vers  le  lac  des  Esclaves  et  trois'autres  moins  im- 
portantes encore  un  peu  a>i  >uddes  soiuresdu  Missiiiiri, 

La  chasse  aux  r.iirialn-,  ci  in,,iic  .1  liicn  ninili',  .■!  les 
Américains  du  .Nor/i  in'  |iniirroiil  jilus  se  livrer  an  mas- 
sacre favori  qui  leur  a  donné  tant  de  millions.  Après 
avoir  erré  en  bandes  innombrables  au  milieu  des  steppes 
du  Nouveau-Monde,  le  Bison  américain  a  succombé,  le 
Uniggle  f'orlife,U  est  devenu  une  curiosité  de  ménagerie 
et  disparaiti-a  complètement  avant  peu  si  des  lois  tuté- 
laires  (fréquemment  trompées,  il  est  vrai),  et  la  domi-s- 
ticité  ne  lui  assuraient  un  restant  de  mI.iIiI.'. 

On  ne  peut  prévoir  les  résullals  i\r  la  doiiieslicaliiui 
très  récente  de  cette  espèri-  ;  piiiliipire  sur  leauemip  de 
points  dans  les  Etats-Unis,  en  s,iil  lnuii  leis  ipTelIr 
s'efl'ectue  assez  vite,  mais  que  lanlnial  ]ier(l  lapidi'nnnil 
son  aspect  sauvage  et  surtoul  la  ])lus  ijiande  parlie 
de  la    longue   ci-inière  qui    orne   sa   nui|ii.-,  ,.  l|    si.mlili' 


probable,  dit   M.   Horna 


les   Bull, 


l'ab- 


sence du  cheval,  auraient  fourni  des  animaux  beaucoup 
plus  rapides  et  plus  résistants  que  le  Bœuf,  encore 
qu'on    puisse   douter  qu'ils   eussent   été  aussi    foris.    Sa 


peau  faible  et  la  moimhe  piii- 
rière  auraient  à  coup  <iir  fir 
certaines  circonstances,  mais 
dite  plus  grande  et  son  temp 
larL-ement  atténué  ses  défauts 


de  son  train  de  der- 
>les  à  cet  animal  en 
livers  usages  sarapi- 
'nt   robuste    auraient 


UNE  ESPÈCE  NOUVELLE  DE  SAUTERELLE 

DU  GENRE  MEGALODON 


11  exisie  à  Java  et  à  Bornéo  de  grandes  sauterelles 
dont  Brullé  a,  le  premier,  en  1838,  fait  connaître  une 
espèce  qu'il  a  désignée  sous  le  nom  de  Megalodnn  ,:'ii:<ifi'r. 

Il  me  semble  impossible  de  comparer  cette  espèi.e  aux 
lypes  de  notre  pays.  La  gi-ande  Locuste  verte,  î[uo  La 
Fontaine  a  nommée  Cigale  dans  la  Fable,  esi  ledile.  à 
côté  de  l'énorme  espèce  de  Java,  car  celle-ci  nn'sure  dix 
centimètres,  à  peu  jirès  ,  de  la  b'te  à  l'exIiV-niili''  de 
l'oviscapte. 

Ce  qui  frappe  surtout,  lorsque  l'on  consiiièie  cet  inlé- 
ressant  insecte,  c'est  la  grosseur  de  la  tète  comparée  aux 
dimensions  du  corps  ;  c'est  la  longueur  de  l'oviscapte 
qui  atteint  la  moitié  de  la  longueur  totale  de  l'animal , 
ce  sont  enfin  les  saillies  épineuses  qui  recouvrenl  le 
prothorax. 

Jusqu'en  1887  on  ne  connaissait  en  France  que  l'espèi-e 
lype  du  genre  que  Brullé  avait  décrite  en  1838  el  ijue 
l'on  conservait  religieusement  dans  les  collections  du 
Muséum  d'histoire  naturelle. 

Dans  le  numéro  713  du  journal  La  A'aturc  (29  .jan- 
vier 1887),  M.  Maurice  Maindron  ilécrivit  et  figura  un 
autre  exemplaire  que  lui  a\ail  raiipnrh^  île  Ja\a  .\1.  \'i'b'- 
roy  d'Augis,  elianeidier  du  emisiilal  de  France  à  Ba- 
tavia. 

M.  Maindron  donne  une  dcscri[iliiiii  l'ori  exacte  el  |iil- 
toresque  de  ce  bizarre  insecte. 

Chez  les  Megalodon,  d'une  faeon  géuéi-ale,  lu  tètr-  esl 
grosse,  ovale,  et  porte  de  longnes  antennes  sétacées. 
glabres,  multi-articulées.  insTrée»  sur  le  milieu  du  Ironl 
sur  la  même  ligne  que  les  yeux.  Entre  les  tubercules 
antennifères  s'élève  luie  pelile  épine;  c'est  la  préseme 
de  cette  épine  qui  a  poussé  certains  natui-alistes,  tels 
que  Stal,  à  raiiiier  let  iiiseele  |iariiii  les  Coiieeéphaliili's. 
D'autres  le  plaeenl  a  cuir  d.  s  .s'a,, a.  Il  mais  s,,nilde  que 
ces  deux    manièiesde    Miil     ll,'    s, ml    jias     lexiaessiell    de 

la   vérilé.    Dans  ini  ]jrochain   meiimiie    mais    eonqilniis 
discuter  l;i  parenté  zoologitiue  des  .t/i';,,//ii(/i)//. 

Les  yenx  -;nnt  lielii^,  snillanls,  i^bdaileiix  :  le  labre  es| 
arrondi  el  l'niseel,.  p. ail   T.ivaneer  de  iii.inière  à  ce  iin'il 

reCOUVlc     les    Jll.llldibllles.      \     l'élal    de   renns    i|d,,il     les 


longs  que  les 
beaucoup  pins 


et  sont  en  forme  <1 
contraire  ils  recouv 
capte  el  son!  arrondi 


■s  aui 
lal    (b 


livrelll  p,|s  l'ovisc 
.)/.  vii^i/W\  laiitù 
leniplèlenient  l'i 
•  ,.1/.  blinirharJi). 


LE    NATUKALISTE 


'^\,- 


'X'^ 


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'*\ 

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...   lil,fr  ; 

LE     NATURALISTE 


L'abdomen  est  de  lonfjufur  moyenne  ;  mais  est  trapu 
comme  tout  le  corps  de  l'insecte  ;  il  se  termine  par  un 
oviscapte  fort  long,  en  forme  d'ancien  sabre-baïonnette, 
c'est-à-dire  faisant  un  angle  presque  droit  à  la  base.  Il 
est  formé  de  deux  valves  en  forme  de  feuilles  lancéolées, 
un  peu  rétrécies  à  la  base.  Le  prothorax  est  prolongé 
en  arrière  en  manière  d'écusson  relevé  en  forme  de 
selle  épineuBe,  et  muni  sur  chacun  des  côtés  de  deux 
saillies  larges  et  épineuses.  C'est  une  selle  sur  laquelle 
en  somme  il  ne  serait  guère  agréable  de  s'asseoir. 

Le  prosternura  est  prolongé  de  chaque  côté  en  feuillet 
relevé,  et  terminé  par  une  épine.  Le  mésosternum  et  le 
métasternum  sont  conformés  de  même,  mais  offrent  de 
plus  larges  feuillets  ;  l'épine  terminale  est  assez  courte 
dans  le  métasternum.  Quant  aux  pattes,  elles  sont  assez 
longues,  épineuses,  mais  peu  en  rapport  avec  la  taille  et 
l'aspect  lourd  de  l'animal.  Les  cuisses  n'indiquent  pas  un 
insecte  sauteur,  comme  les  criquets,  mais  bien  phUôl 
grimpeur. 

M.  Maindron  donne  sur  les  iiisecli's  qurli|uos  rensei- 
gnements intéressants.  »  Les  individus  connus  sont  rares 
ît  les  erreurs  se  sont  multipliées  autour  du  noniàeMegn- 
lodon  emif'er  qui  fut  appliqué  à  des  insectes  de  groupes 
différents.  »  M.  Kûnckel,  en  1878,  signala  dans  la 
Nature  l'erreur  de  Wallace,  qui  a  fait  représenter  dans 
The  mahiy  archipelago  une  sauterelle  de  la  Nouvelle- 
Guinée  du  genre  Phylloptère.  —  «  Brullé  qui  fonda  ce 
genre,  dit  M.  Maindron,  et  en  décrivit  l'espèce  type  ren- 
voie au  cours  de  son  ouvrage  {Histoire  des  insectes, 
t.  IX,  p.  137),  à  la  planche  l.'i,  figure  4,  planche  qui  ne 
semble  pas  avoir  paru.  Burmeister  {Hntidbitch  18.39,  t.  II), 
fait  simplement  mention  de  l'espèce  figurée  ensuite  par 
"Westwood  dans  Oriental  Entomolor/n,  planche  10,  figure  2. 
On  n'a  trouvé  jusqu'ici  que  des  femelles. 

Il  paraît  que  le  Megalodon  ensifer  est  désigné  par  les 
Javanais  sous  le  nom  de  Balang  Salak,  ce  qui  veut  dire 
danseuse  et  Salak,  fruit  comestible  d'une  sorte  de  pal- 
mier. 

Jusqu'ici  le  Megalodon  ensifer  était  la  seule  espèce  du 
genre.  En  voici  une  nouvelle  espèce  qui  n'est  pas  moins 
curieuse  : 

Megalodon  Blanchaidi,  Ch.  Brom;. 

Cette  espèce  est  voisine  de  M.  ensifer  Brullé,  mais  en 
diffère  cependant  par  les  caractères  suivants  : 

La  taille  est  plus  grande.  La  tête  est  plus  grosse,  elle 
est  plus  allongée,  et  élaraie  un  peu  à  la  partie  inférieure 
près  de  la  basf  il.'~  nMinlibitles.  Elle  ne  porte  pas, 
comme  celle  du  M .  rnsifrr^  dr  tubercule  ridé  et  brun  au- 
dessus  du  labre. 

Brullé  dit  que  chez  les  Megalodon  la  lèvre  supérieure 
ne  recouvre  pas  les  énormes  mandibules. 

Sur  un  échantillon  de  M.  ensifer  de  Java  que  M.  Main- 
dron a  donné  au  Muséum,  ainsi  que  sur  la  nouvelle 
espèce  que  nous  faisons  connaître  ici,  le  labre  recouvre 
les  mandibules,  mais  on  voit  dans  la  couleur  pâle  de  la 
partie  supérieure  que  celle-ci  est  rétractile  et  que  l'a- 
nimal doit  pouvoir  la  cacher  comme  cela  se  voit  dans  le 
M.  ensifer  type  de  Brullé  c[ui  fii;ure  dans  les  collerlions 
du  Muséum. 

Dans  M.  Blanehardi,  les  niandilmles  sont  d'un  brun 
foncé  et  non  pas  noires  comme  chez  M.  ensifer. 

Le  prothorax  est  plus  haut  que  chez  M.  ensifer,  en 
outre  son  bord  inférieur  présente  des  sinuosités  diffé- 
rentes de  celles  que  l'on  observe  chez  l'espèce  de  Brullé. 
Ce  qui  est  fort  remarquable,  ce  sont  les  saillies  épineuses 


qui  recouvrent  le  protliorax.  Chez  le  M.  ensifer  elles 
sont  dirigées  très  en  dehors  presque  horizontales;  chez 
M.  Blanehardi  elles  sont  plus  droites,  dirigées  plus  en 
haut,  presque  verticales.  I.r  |.i  ni,, n^oniont  postérieur  du 
prothorax,  garni  ('ijah-iiiciil  drpin.'s.  est  plus  dressé, 
moins  horizontal  que  .l.ins  .1/.  nisifn-. 

Les  ailes  et  les  élyties  offrent  un  très  grand  dévelop- 
pement. Au  lieu  de  se  terminer  brusquement  et  de  ne 
dépasser  que  très  peu  l'abdomen,  ils  le  dépassent  telle- 
ment qu'ils  recouvrent  presque  complètement  l'oviscapte 
en  forme  de  grand  sabre  baïonnette.  Dans  notre  espèce, 
il  ne  présente  pas  les  marbrures  que  l'on  remarque  chez 
M.  ensifer,  puis  il  est  plus  étroit  à  la  base  et  plus  élargi 
vers  le  milieu.  Sa  couleur  est  d'un  brun  foncé. 

Les  pattes  sont  moins  épineuses  que  celle  du  M.  ensi- 
fer. Chez  cette  espèce  les  cuisses  portent  des  épines  non 
seulement  en  dessous,  mais  aussi  sur  toule  la  surface 
supérieure.  Chez  notre  nouvelle  espèie,  il  n'y  a  irépiiies 
(\np  sur  le  bord  inférieur  des  cnissi's  i'{  l.i  parli,'  sii|i,''- 
rieure  est  légèrement  velue;  c','sl  à  |i,:iii,'  si  r,,ii  \,,ii 
linéiques  petites  saillies. 

Tels  sont  les  principaux  caractères  il,'  ,(ll,'  i,'iii,ii- 
quable  espèce  que  nous  dédions  à  notre  luaîir,'  .\1.  llnnl,' 
Blanchard,  professeur  au  Muséum.  Elle  apparlienl  .uix 
collections  du  Muséum  et  provient  du  nord  de  Bomro.  Elle 
a  été  remise  au  Muséum  avec  des  reptiles  et  d'aulres 
insectes  de  la  collection  Whitehead. 

Nous  comptons  figurer  ces  deux  espèces  dans  un  pro- 
chain mémoire  et  discuter  leur  parenté  zoologique  qui, 
croynns-uons,  n'esl  pas  bien  établie. 

Charles  BRONCNi.^nr, 
du  MiisiMim  iriiisliiii-p  n;il\ir,'lli'. 


CHRONIQUE 


Encunragemeiit  aux  explurateurs  naturalistes.  —  Yoici  de 
quoi  stimuler  l'ardeur  et  le  zèle  des  Yoyagcur.s  :  un  bienfaileur, 
M.  Pierre-Alexaiulr,'  ,!,>  Tcliilatchef,  membre  correspondant, 
depuis  1861,  de  r.\,  :,.|i  ihh  a, -  -,  i,>nces,  a  légué  à  ce  corps  une 

somme  de  100,0011  IV  ,i-  1 1-  -  iiiUTéts  doivent  être  employés 

à  récompenser  le  ii.ii  111  il;-  .  i|iii  -,■  sera  le  plus  distingué  dans 
l'exploration  des  r,:';.'i,.ii.s  ;,m,ii,|Mi  -. 

Destrnction  d'insectes  miisililes.  —  X..ns  extrayons  au  Fiel d 
deux  recettes  pour  se  di'-li.,,  i  .i--,'r  ,!'ms,ites  ntiisibles.  Bien 
qu'elle.s  viennent  un  pe\i  l,ir,l,  .II,  n  ,'m  -i.iiI  pas  moins  intéres- 
santes.   Le   pi-i'ini,'!-    i,r,i,<'il l     i-,-l,,iil    ,i    l;i    ,l,-s|  imi.M  i,,ii    ,les 

guêpes  et  t:r,, s-, s  n,  h,-.  A   |)r,i\iniii,'' i!,--,  ,,rlii-,'v  ii'in,  j,.i  .,,  ,,n 

forte)  et  r.,11  badi^v.am.'  i,ii,Ti,iiiv,,hui  !,■  -,,1.1, a   :n,;-  ,1„  ,„,cl 

commun    que  l'on    renouvell,'    i -  |,.s  li,-nr,s.    l.r<    Mn,'],,^^ 

attirées  par  le  miel  vienn,'iii  -,■  |i, ,-,■!■  -ur  !,■  lj,,uI,,i  ,■!  >',mi 
fourrent  jusque  là,  mais  !,■-  ,iii.,,i;iii,,iis  .■.■i|,iiiMi<,^<  ,li-'  lu  lii,'.i-o 
les  grisent,  elles  loniluaii  <-i  <r  ii,,i,^nl,  on  on  prend  ainsi  des 
centaine.^  par  jnuf.  l'ii  iii:,iiii,ii,inl,  aux  fourmis  :  La  l.iv.mde 
est  le  meilleur  m,,yii,  ,l',l.,i-ii,i  ,,-.  luttes,  elles  fuient  dés  qu'on 
la  cultive  dans  leur  vuisinago,  et  l'on  n'a  qu'à  en  mettre  de  pe- 
tites bottes  dans  les  endroits  à  protéger. 

Les  derniers  aarocbs.  —  Les  derniers  représentants  des  trou- 
peaux  d'aurochs  qui  parcouraient   toute    l'Europe   aux  tenqis 


loi-, 


W 


:;G4  da 


elle 


[ne  phiic  clraiige.  —  De  nombreux  journaux  ont  signalé 
r,'',i'iiiin,ia  1111  iiiii'noméne  curieux  survcmt  dans  la  Mésopota- 
mie :  une  pluie  véritable  formée  de  petits  grains  plus  ou  moins 
foncés,  rappelant  par  leur.s  caractères  extérieurs  le  fruit  du 
nn'trier   et  susceptibles,  à  la  suite  de  la  mouture,  de  donner 


LE    NATURALISTE 


le  farine  alimentaire.  Les  (■chantillons  qui  nous  ont  clé  com- 
uniqués  nous  ont  permis  d'y  reconnaître  un  lichen,  connu 
■puis  lonL'tPmps  sous  le  nom  de  Lecanora  esciUenta.  On  le 
ih-Miiiiv  ir.',|ii(Miiiii.Mii  a.i ils  les  steppes  asiatiques,  dans  le  sud 

•  ir  ,  nl.iiiir  ..l-,iPMiiic,  cl  OU  luî   altribuc  peul-olro  avec 

ne  iMis.iii  1,1  liiiiriis,.  ui.iiinc  qui  nourrit   les    Hélircux   dans 

i  ni:ii;M^in  (li-s  accnss.iirrs  ili-uiod.'s  !  J'.  Hakiot.  —Jardin.) 
Miss^)n.  —M.  Gfor-.'  Ville,  im.iVss.nir  dMiisioirc  nalurcllc, 
1  chavgf-,  pondaut  rannéo  scolaire  ISOÛ-lSOl,  d'une  mission 
aiii  pour  objet  la  création  d'un  certain  nombre  de  champs 
cxpirionce  dans  les  établissements  scolaires  du  ressort  de 
U;nli'niie  de  Paris. 

M.  Sicphane  Jousselin,  élève  de  l'Ecole  des  sciences  poli- 
|u.s,  rst  chargé  d'une  mission  aux  Etats-Unis  pour  y  étudier 
vrrscs  questions  d'ethnographie. 

La  sériciculture  en  Europe.  —  La  sériciculture  fait  de  tous 
liés  en  Europe  d'importants  progrès.  La  Russie,  jusqu'alors 
IVactaire  à  l'industrie  des  vers  à  soie,  vient  de  créer  des 
oies  spéciales.  Poiu-  cela  elle  a  demandé  son  personnel  cnsei- 


,!)!.■; 


icos,  qui  oui  donne  7,7!IU,-I2:i  kilo-  .|i  ,-..r..u<  luis,  soit  un 
■ndement  moyen  de  30  k.  116  par  om  .■  ii  ^ruii.-.  Le  jiroduil 
L-  la  campagne  de  1890,  bien  que  li'S'i-.iiieiii  snp/iieur  à  celui 
I'  1889,  reste  inférieur  à  ceux  de  1888  et  1887. 

Tu  trait  d'intelligence  canine.  —  Un  ranchman  du  Far  AVost 
ussHdr  1111  chien  qui  connaît  bien  ses  devoirs  do  gardien  de 
■oupeaus  car  il  remplace  le  berger.  A  la  suite'  d'un  pari 
nporlanl,  on  l'a  vu  pendant  cinq  jours  consécutifs  faire  sortir 
liaque  matin,  tout  seiU,  sans  l'assistance  d'aucun  être  humain, 
'S  moutons  de  leur  pare,  les  conduire  au  pâturage,  les  garder 
Il  i-miii'    .  piii-,  !■  -ilrvriiu,  les  ramener  au  parc,  les  y 

!.:  il'-  la  porte  pour  y  passer  la 

Il       !  I  ni  haut  la  main. 

Li-.(  iiiiliiii/r^  iiiiiiivir.i-  (le  riiiile.  —  Il  y  a  quelques  mois  (1 
ide  de  plusieurs  palmiers  à 
Phœnix,  Cocos  et  Borassus. 


à  une  heure  ;  il  le  continuera  à  la  même  heure  les  samedis, 
mardis  et  jeudis  suivants.  Le  professeur  traitera  de  l'organisa- 
tion, de  la  physiologie  et  de  la  classification  des  Reptiles  de 
l'époque  actuelle  et  fossiles.  Il  étudiera  plus  particulièrement 
les  Chéloniens  (Tortues,  Emydes,  etc.),  en  insistant  sur  la 
répartition  f.'ér,£rraphique  des  espéees,  leur  utilité  dans  l'éco- 
nomi'  .1  ;  .  -  ii|i,  ,  i'  "'  '!  I  :  '  1 'i".  Le  cours  sera  complété 
p;,i.  ,1    .  . luire  et  à  la  ménagerie. 

(■„,iM|.,  ,  iritcruiil  ieii  I  "nul  liiil"-M|i.ie.  — Le  second  congrès 
inl,.,.„  ,,;,,    ,1    ,, .1    _    1  ,  -        III  .1   Budapest  à  la  Pente- 

cote  de  l'aimée  18!)  L 

Les  personnes  qui  désiii'iit  y  pien.li-e  p.ni  s,, ut  priées  <l'ar- 
river  au  plus  lard  le  H',  nmi  IS'M.  l).''-  le  I  '.  mai  ..ii  peut  se  faire 
remettre  le  programme  détailh'.  :>  Budapest,  au  Mnsi-e  na- 
tional. 

Extrait  du  programme.  —  Le  1"  mai  :  Ouverture  solennelle  du 
Congrès  et  de  l'exposition.  Le  18  mai  :  l-'.U'Uiation  des  sections 
et  des  comités.  Le  19  mai  :  Entrée  en  fcuielioiis  des  sei-iions  et 
des  comités.  Le  20  mai  :  Séance  solennelli-  de  eintiiee.  A  partir 
du  SI  mai  :  Excursions. 

Les   eniniminieati..ns.  avee   l'indication    exaeie  du  litre   et  de 

1,,     .relion      doivelil      elee      alllloneécs,     au     plus     l:,,-d,     jusqu'au 


BIBI.IOGRAPHIE 


OÉOLOdlK,  MINÉRALOUIE,  PALÉONTOLOGIE 
;.  Hatle    Eduard.   Vîcrler    Beilrag  7,ur  mineralogischen 


^'uaiais    l'uxistciicc    da 
inches  appartenant 


Aujourd'hui  en  attendant   de  pnuvnii 


lir  le  dessin,  je 


iim      :     IT      1  '  11.  Lkvkii.i. 

.Mii-i  mil  •!  iii-ii.ire  naturelle.—  Coius  de  botanique,  oriji 
l,h..  ../'-(o/e.  —  M.   Ph.  Van  Tiegheiu,  pi-ol 

a  r.  mil,. '!.  .  ,,  .oiirsle  samedi  6  décembre  189tl,  à  huit 
et  demie  du  malin,  il  le  continuera  les  mardi,  jeudi  et 
de  chaque  semaine,  à  la  même  heure. 

Après  avoir  retracé  les  grands  traits  de  la  physiologir 


Topographie   der  Sleierinark   :    Mittheilungen 

naturhistorischeu  Muséum  am  .loannemn. 

Mittheil.  Xnliiriris.   Ver.   fiir  Stheiermarl:  189( 

148. 

877 

HutchingS,  W.-M.    On  tlie   Probable   Origii 

Suites. 

Ceoi.  Maoa-..   18911,  pp.  316-322. 

878 

JaekeL  Otto.    T'elier  das    Aller   des  Socren. 

,h,.„.,i,,M,.;:i-     mil     1„-,,.H..|.   1      I^■,leI-i,^li.ll 

demsel'i-                                       1,          ,                                \\\ 

Zeil^.h      /..     ■..  V     -■            '••                '- ' 

87» 

Lucas,  R.-N.  \-  -  -i  'ii-'i- .;  ,.i  i-vii 

Geul.  Mayar.    hS'.HI,  pp.  2!i:i  2!l'i. 

880 

Kimball.  J.-P.   Siderite-basins   of    tlie    Hud 

Kpoeh.  pi.  VI. 

Americ.  Jauni,  of  Sci.   1890,  pp.   i;i.'i-16ll. 

%%\ 

Lotti,  B.  Sul  giacimento  cuprifero  di  Montai. 

d'Eisa  iprov.  di  Firenze), 

R    Comit.   Geol.  d'Halia.  1890.  pp.  197-199. 

889 

Marsh,    O.-C.    Notice    of    soine     Kxtiiirl    T. 

pi.  VII-VIU. 

Americ.  Jouni.  nf  M.  1890.  pp.  177-I7'.i. 

883 

Parran.  Obsel-vaVio,,.  -nr  le.  dune.  i,l|o,-al.-s  , 

Cours  de  zoologie 
liard,  professeur, 
ire  1S90,  à  une  heure 


Mie  de  Bulfon,  (11, 
I  articulés.  —  .M.   Emile   Blan- 
ce   cours  le  mercredi  :i  décem 
le  continuera  les  lundis,  mercredis  e 


i  II'-,   'le.     \l.irliniiles   il    .|i  .   l'ilKlaCés.   .\u 

iisiitiiee    la  science.    —    Dans    la  dernière 
ii's.niera   des  considérations  louchant  les 
iie  naturelle  à  l'économie  rurale. 
lO'ptiLes^  batraciens  et  poissons.  —  M.  Léon 
1  ouvert  ce  cours  le  jeudi  i  décembre  1890, 


88« 

887, 

888, 
889. 

s»o. 


linll.    Soc.    r,V„/.    ./..    Fn, ,..;■.     ISMII,    pp.    J,.,. 
Picard,  K.    l'eliel'  eim-e  ..■ll.-n.nv  l'ell-ef.aeleii  ails 
ehelkalk,  pi.  XXVI. 

/.eitsc.h.  Deut>ch.  geol.  Gesclh.   1890,  pp.  (Nia-CiO. 
Remelé,  Ad.  Ueher  einicre  niossi.phoren  ans  Unlers 
(leschiebeu  des  ,,  n  1  1.  ir    ,  V    i  IV.luviums.  pi.  XXX. 

Zeitsch.  neuls.;^    .    .       -  -  INIKI,  pji.  7(i2-77n. 

Ristori,  C.  la  v,  -   --  :   ,i,,ii.ine. 


Dend 


TrautSChold,    H.    lelier    yn-uv 
pi.  XXIII-XXV. 

Zeitsch.Deutsch.geol.   Geselh.   IS90,  pp.  621-G3i. 
■Venable,  F. -P.  'i'wo  new  Meleorie  Irons. 

.■lm.o;e.  Jonrn.  of  Sci.  1890,  pp.  161-lti:i. 
■Woodward,   A. S.  On  Eunjcormus.  pi.  X.  (ig.  l-> 

Ceol.  M,i;i,n.   1890,  pp.  289-292. 
■Woodward,  A.  S.  Du  Leedsia  prolilemntica.  \i\.  \ 


denti 


■„/.  .\f.i 


292-293. 


Le  Gérant:  K.milk  DEYHOLLE. 


LE  NATURALISTE.  REVUE  ILLUSTRÉE   DES  SCIENCES  NATURELLES 


TABLE   DES   MATIÈRES 

DU  QUATRIÈME    VOLUME    DE  LA  DEUXIÈME  SÉRIE 

1890 


Maininit'ôreM,    Oiseaux,    Keptîles,   I*oiH»<»ii!- 


vcUo 


rrOisea 


Afr 


Des(ri|iii l'iiiir  iiMivi'llc  ospocp  du  genre  Troeluil'Hi 

pn-v.ii.iiii  au   IVh.liiang,  David  et  Oustalct. 

Doscriplii.n  d'un  nuuvcau  Martin  pécheur  des  iles  Pliilip] 
E.  Ouslalet. 

DiaLmosei;  d'espèees  nouvelles  de  Reptiles  et  de  B.ili-.i 
des  ilr^  Hornéo  ri   P:dMW.-ni,  F.  M..eiMi:,nl. 


Le  M;,rhii- 
Le  M.Mi.i. 
Le  ]'.-iTM,| 
Leprlil   I' 


Les  M..urlles  en  .Suis.-.',  F.   .le  .SclKi.'ek. 

Les  M.jiUuns  sauvages  (lig.,,  U.  Sainl-Li.iip. 

Les  Poissons  employés  connue  engrais  ans   Ktats-I 

Marc  George. 
Les  Poissons  recueillis  dans  les  expéditions  scienti 

Travailleur  et  du  Talisman,  E.-L.  Bouvier. 
Les  Poissons  vivipar..  s  de  la  côte  américaine  de  TOe 

(ique  ffig.\ 


tellalus. 

laculatus    fig.  .        I 


Hal.v.in  AUVedi 
-        Winch. 


Lara.s  canus. 
Lvgosoma  tenui. 


Ovis  Argali. 

-  Aninioi 
-    Heinsii 

-  Kairlin 

-  l'.,lii  (t 


\ 


.Strepsiccros 

kud 

u    lig 

Thymnus  vi 

Igai 

s  ni- 

Tichodroma 

mu 

aria 

li 

Torpédo  (fit. 

■)■ 

Traehinus  v 

per 

(h  g. 

Tl'igla  aspei 

a     1 

Trochulople 

on 

arieg 

" 

Wapiti. 

.n,|i 

Xema  rihih 

udl 

m. 

D.-vel 
Dia-r 


llig-)- 
Balistes  capriscus  Ui: 
Barbus  canlnus  (lig." 
Barbus  vulgaris. 
li.sonffig.^. 
Bufo  fulisineus. 


l'l,-.ii.-i. 


LE    NATURALISTE 


La  Toi'trix  des  Bourgeons  (fig.),  E-  Pissul. 

Les  insectes  de  la  vigne,  Ed,  Andre. 

Les  insectes  Tésicants  et  le  rùlc  Ijiologiciuf  de  la 

(fig.),  L.  Ciienot. 
Les  larves  de  Malachius  (fig.;,  VA.  \m\v-. 
Les  premiers  états  de  la  rcnthiiia  Arcufll.i,  njici' 

P.  Chrétien. 
Les  Crustacés  parasites  des  Asciili.-~  lii,'..,  KnO 
Le  Sevllarc  ;fig.),  Réniy  Saint-l.^.ui.. 
Mœurs  et  métamorphoses  du  Lariiius  uisii-,  X.m 
Mœurs  et  mélamorphoses  de  l'Ilrl..],-  pM.ii.iu- 
Mœurs  et  métamorphoses  do  Tiiii,ii'ili,i  iniri-iii 
Notice  sur  Colias  Erscholli  et  ^iii'   >:•    ii.iiivrli.' 

L.  J.  Austaut. 
Notice  sur  deux  Smerinlhus  nou\cMu.\  di'  la  cni 

nale  de  lAfrique,  J.  L.  Austaul. 
Nuuvell.'  c>i,écc  du  -enre  Rnsalia     fk'.',  CI..   Hr. 


j   Phytomyza  ilicis. 
Pieris  rapie. 
Pinnotheres  voter 

Pli.npsvllii.   ca^l. 


Pioi.n-lo],us  Kguif;! 
Pseudocharis  trans 
Pterogr.u  o-nolhei-;. 
Pterolichus. 
Pteronyssus  fuscus 
Rosalia  Lameerei  li 
Sarotcs  venatiu'ius. 
Scalpellum  vulgarc 
Scolopcndra  um 

(As-)- 
Scolopcndra  sulisjù 


D'-  Trouossart  ot   Cl.  Ncuiua.in. 
Note  sur  la  Cheiuialol.ia  Ijruuiala   !..  c 

femelle  !lig.,  P.  Clirétieu. 
.Sur  les  moveus  de  défense  des  Artlirop 
Sur  (pic|(|\ies  tvpes  remarquables  de 

phytes  (lig.;.  " 
Lue  esiiécc'  nouvelle  de  sauterelle   du   ^ 


Uj.  ,  P.  Chrcti 
..des       lig.  ,     . 

I-.  .\iachnides 
■s  ,li-.l,  L.  Ct 


die  fouriui,  Aug.  Fore 
LISTE  m-:s  rr.iNiii'.iLE.^ 


Abeille  (fig.). 
Acidalia  adola. 

—  concoloraria. 

—  Gerana. 
nii:romargiiiat^i 

Ajius  cancrifurmi^  'lit:.  . 
Areva  Amoureli. 
Argulus  foliaceu-    rti,'.i. 
Aromia  nioschala  [fvj.  . 
Astacus  fluviatili-  :iii.'.). 
Aulomeris  Jivaros.' 
Azolina  jimcnezaria. 
BacdhisRossu  aig.i. 
Balanus  tiutinnabuliuu    I 
Bernard  l'hei  'lile    fig.). 
Blaps  murtisaga. 
Branchipus  sta-ualis  ffii 
Bruchus  pisi. 
Calieiodrs   Miellenal-la. 


Cantharis   dives     IIl'.  . 
Caraïaajar.uHilIn, 
Cerocnin:,   Srhrelieci     li; 
CheimaluUm  liruiuala     I 

Cloropsil.US    elnnu.,!,,.. 

Carcinus  "neuas  {le.'.  . 
Cimex  lec'  u,-arius. 
Colias  Erscholli. 
Corophium  longiccjnic 
Crangon  vidgarls  ilig.  . 
Crioceris  asparagi. 
Cryptocephalus. 
Cyclops  quadricornis    1 
Cycnus  gracilis  (lig.'. 
Cypridiiiiiniedi  terrai 

(fig  '• 
Cypris  nionacha  'fig.;. 
Cysmopolia  Caronii  (fig 
Daphnia  pulex  (fig.). 

-        spmata    fi.-.r 


KCES    DECRITES    OC    CITEES 

Deilephila  vespertilia  (li^ 
Dorcus      parallolipi]ie.l 

(fig.)- 
Emphylus  lener. 
Eumiuios  illustraria    fi;:. 
Eupagurus  Prideauxii. 
Eupithccia  Idalia. 
Fidonia  viuo^^a. 
Galeruea  crato.-gi. 
Glomeris  marginatns    fi^ 
C.racilaria  syringella  (fi- 


lulus  lerrestris  ;Hg.  .'"  ' 
Larinus  ursus. 
Lepas  analifera  (fig.  . 
LiriiuirisVeUini. 
Lithobius  forcipatus   (fig. 

Mac,-,,].l,v:i   stl-i-.-". 
Mai,,    X,. nu. ■..-,,     lij.   . 
Mal.i.  liin-  l.i|.i.-liilahls    li 
Mcl:, ,]."!..,,  l;l,.;,.!,acdi     li' 
Jl.-.'liiuia. 

Melan.>li.>  rufipos    IW.). 
Mcl.ieerylhrocneuius     lig 
Jlylalu-is  bimaculata  (fig. 
—       Fucssiini    lis.  . 
Notiophile. 
Opharusgigas. 
Orlliosoma  Valdiviesoi. 


'  Ci?-,' 
fig-)- 


Scyllarus  ardus  (fig.). 

Sericoris  buoliana  (fig.^ 

Sesia. 

Silpha  erythrura. 

Sitaris  rufipenuis  (fig.  . 

-      Guerinii  (fisr.V 
Sinorinlhus  atlanlieus. 


Timar 

dl.a 

ulei 

sliti 

ili<. 

Tliocb 

ro 

oris 

fiç' 

). 

Thvali 

•as 

aph 

la. 

\espa 

era 

)rû. 

X.dalg 

es  a 

nais 

nus 

(lig.) 

Zouito 

s  m 

ilica 

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). 

— 

li- 

iiac 

llau 

(«g-. 

Descri 
Descri 
Espcct 


E.'cplicationsrelaiives  ,,  |;,  ,„,ir  |,„ 
par  M.  MilneK.I«:i.d-  le  H  ii.,,i 
Le  Didinium  intii^-iiie  lij  ,  l'iln-. 
Le  Pecten  Maximum  ei  -e^  pniMl. 
Les  colouiosde  BonWli-  (lie.).  A. 
Les  parasites  dos  auimaux  domesiii 
Le  Strongle  contourné  (fig.),  A.  R 
Oliservations  sur  Valvala  cristal: 

de  Folin. 
Recherche  et  préparation  des  vei- 
Rechorchos   sur   la   uiorphologie   i 
urinaire  des   (iaslcropodes  Prcis. 


Aphro.li 


BalaïK.L- 
Bonellia 
Bolachu 
Bnirvilu 
Clepsiiia 
Clvmeni 
Didiuiui 
Doropy, 
Floseuh, 
Guiiem. 
(lig-  • 


lU-Ki', 
112 


!    He 


asporsa. 

al|,iua. 

bidcntata. 

canigonensis. 

carascaleusis. 


i>  He 


rdus  (t 


^lla. 


N.iis  ] 
Nephi 


NMl„|,leropl 


Paliidinella   Darieiisi    li-.  . 
Peclei,  niasin.us    n-.\ 

Sertularia  abietina    lig.). 
Siiliilliini  eiidoparag.)gicuii 
Strougle  (lig.). 
Sirongvlus  contorlus  Jig.) 
Svllis  maculala  (fig.-. 
T.euia  serrata    fig.). 
Tcrobella  conchilega  'lig.  . 
Triehina  spiralis  (lig.  . 
\alvata  crislata. 


Periplaucia  orientalis 

—  americana. 

Phylloxéra. 
Pbytomiza  obscurella. 


NATrUALISTK 


La  flore  des  coquilles,  P.  Haiùot. 

La  flore  japonaise  au  temps  de  Kaom|ifc 

La  grande   serre   neuve    du   Muséum   il' 

Paris  ;fig.),  D.  Bois. 
La  moulure  du  blé,  H.  Douliot. 
L;i.  Pulmonaire,  P.  Hariot. 
La  Rmair    (ig.,,  A.  lléneiraux. 


il);ea  s]iectal)i 
P.  Hariot. 
.1,  H.  Joret. 
ii;.),  Henri  Lr 


L'Hellélioiv  (ii:. 
Los  Araii.-ai-i:is 
Les  r!;i,,,:,i,>  .lr 

Les     [il.Hilr,     ,|ia 

Les  prudiuL,  ali. 
Recherches  sui' 

(fig-). 
.Stellaria  média, 

.Structure  d'une  r.acine  de  Macre  nageante,  H.  Dou 
Structure  et   développement  des   racines   des  Ans 

H.  Douliot. 
.Suites  à  la  Flore  de  France,  G.  Rouy. 


Scorzonera  coronopifolia . 
Sonehus  aciuatilis. 
Spirillum. 

Stellaria    média    var.    gl.-i 
lierrima. 


Kxcursion  geologirpie  au\  ciivu-i 

Kxpériences  sur  les  puits  nniniv 
Fossiles  nouveaux  des  cunclu's 
de-faliiis  fi..'.\  Henri  B..ursai 
La  cari.-  ,.-.  J.  .-i.|ii--  .In  Beaujola 
Ladenn/r-'.^vrniv,,,,,  v^ologique 


Taraxacum  leptocephalu 
Uredo  vialfe. 
Urtica  canuahinum. 
Urtica  di.iica. 
Wicktrrpuiia  Balans;p. 


Mr 


i  .structure  conipa 
ariété  glaberrii 


i,  158,  SI,  108- 
!:i8,  2i8,  26:î. 


Sur  le  (jfertnera  vagmata  et  sur  ses  grames  consii 
comme  un  vrai  café  .flg.;,,  lY  VA.  Heckcl. 

Sur  quelques  gommes  d'Acacia  et  d'Kucalyptus,  D^  Hei 
Schlagdenhaufl'en. 

Un  lieu  de  provenance  du  Fucus  Natans,  marquis  de  Fo 

Un  nouveau  polypore  conidift-re  ffig.l,  N.  Patouillard. 


LISTE    DES    PRINC 

tPAl.ES    E 

PlicBS    DlîlCRITES    OU    CITKKS 

Acacia  dealbata. 

151 

Ficus  bengalcnsis  (liï.'.). 

"jI 

LISÏK    DES    PP.IN 

IP.M.ES    ES 

•KCES    nÉCRITES    OU    CITÉES 

.\ctinodaphne     cochinchi 

l'u.us  natans. 

224 

Abderites     meridionali 

Hercyiiite. 

nensis. 

1 III 

IJenliana  purpurea. 

203 

(fig-)- 

20  4 

Hypsipryniu,,.  lunicuh 
ffig.). 

Adenium  Bœhmianum. 

(un.flier(fig.). 

79 

Acdestis  owenii  (flg.1. 

204 

Adenostyles  Pyrenaïca. 

.18 

Clu-rtncra  vaginata  (fig.). 

sn 

Archîeopteryx  lithoirrapli 

Lepidcchiuus. 

Lepidesthos. 

Lingules. 

Macropristis  Marsliii. 

MagcUaniaquadrifidai'fig. 

Météorite  (fig.). 

Microbiotlu-riiini       tehuel 

Anémone  pulsalilla. 

1.S8 

Gombo  (flg.). 

90 

ca(fig.). 
Blastoides. 

i:i-io:i 

Apocynum  cannabinum. 

13o 

Helleborus  niger  (fig.). 

fi:; 

14 

Araucaria. 

198-229 

—          orientalis. 

i)."i 

Bœuf  (maxillaire)   fig.}. 

187 

Banane  (fig.). 

9.-; 

—          guttatus. 

e:; 

188 

Bacillum 

1 1 

—          abschasicu.s. 

G.-; 

Cendre  (flg). 

22.-; 

Bacterium. 

H 

—          ponticus. 

Ou 

Cerithiimi  giganteum. 

I.'IS 

Bellis  Bornardi. 

7 

Hibiscus  esculcntus. 

90 

Chroniile. 

00 

chum  (fig.). 

Ikehmeria  nivoa  (lig.). 

;';| 

Hieracium  calycinuni. 
Hortensia. 

178 
lUI 

Chromoere. 

Coch..n    nu.xillairol  (fig.i. 

00 
187 

Neoplagiaulax      eoeo-uu 
(fig.). 

-         c.indicaus. 
Borassus  flabelliformis. 

i:!ii 

Hortus  mauritianus. 

Huu.nlus  ,j:,pn,„ru.. 

89 

Corindon. 

Crossochorda  Boursaulti. 

3.'i 
12 

Pholidophorus  Bechei  ,fig 
PLagiaulax  minor  ifitr.^ 

Café. 

89 

Iliul.i   .v,,,^/,,. 

2',1 

42 

Plomb. 

Campanula  macrorhi/.a. 
CarvophvUusaromaticu 

2U.J 

Lap,„-tea  .-anadensis." 

21 

Ctenacodon  serrniu's  {i\<l^ 
Cuscus  gyiiin.ilis    lîg.L 

203 

Portelia  Meuuieri  (fig).. 
lig.). 

(fig-)- 

7'l 

Mirrobes. 

III 

1  ', 

Celtis  orientalis. 

Micrococcus. 

1  1 

..■■                 1     ^^'.                        ly 

—      Roxburghii. 

:,:; 

Mirrnroccus'am\livorus. 

III 

Eciphylou  Uanguvauum. 

'■'', 

Clildiliis  uicih,i.\u-. 

Chrysanthème  (fig.). 

:i(;-37 

Muscadier  (fig.).' 

18:; 

Epanorthus  arata-  :fig.'. 

201 

Schlteubai-hi.-i     n.^irai 

Cirsium  montanuiu. 

(18 

Mussœnda  borbonica. 

89 

Fer  chromé. 

00 

ili>'.1. 

Cocos  nucifera  (lig.). 
Cordyccps  Hugelii. 
Edgworthia  papyrifern . 

129 

Myristic.a  fragans  (fig.). 
Papaver  somniferum  (fig.1 

183 
271 

Fluor. 
Galets. 

2:i9 

78 

Spiirelle. 

Taonurus  bolonicnsis 

110 

Phormium  tenax  (fig.). 

180-191 

Givre  (fig.'i. 

.18 

Tigillites  Deronnensis. 

Entomophlhora  calliphora 

Piper  nigrum  (fig.). 

104 

Hélix  aspersa  (fig.). 

1.3 

(figO- 

81 

Pipturus  argenteus. 

;;;; 

Entomophtora      saccliai-in; 

Poivrier  (fig.). 

lut 

I>iv< 

?fs. 

(fig-)- 

81 

Poria  moUusca  (flg.). 

140 

Erica  carnea. 

2:i8 

Primula  pedemonlana . 

Cniicrè-^  inlein    Tmii   I    1  • 

onlngie,    1 

.  de  Pimsaigiie-*. 

Erigeron  frigiduni. 

S 

—       latifolia. 

])■■  K,.,i,..i   i- 1    ii,',  ,-mI 

Erythrœa  lilloralis. 

2(11 

—       Tisc(.sa 

2:i8-2:i'.i 

T),^  1-,   1,1, 

Il 

Eucalyptus  leucoxvlon. 

l.'.l 

l'ulmonariaaugustifnli.,. 

211 

I)L    1.1    |,l|,,     .    .      ,'                      ,111 

^''"''''''      '' 

relies  lies  uii-i-s  en  |i.-u-li- 

-          vinimalis. 
Eugenia  caryophvllat.'i  (M g. 

l.il 
.         19 

—           olli.-inalis. 
Pyrola  média. 

200 

De  l'Mir. Il  11,1.- ,„-l 

de?^on; 

le  lu  Mouss.iye. 

Kvax  CavaniUesii. 

18 

Rhubarbe  (fig.). 

23!! 

Cte  C.  de  la  Moussaye. 

Mamiiiif 

D'  Tr 

(Ihservii 


lu.    Nord    (fig.- 


Phospliates   sableux    des    environs     i 

Henri  Boursault. 
Sur  les  figures  de  ■\VidmannstnPtten  (fig.),  Stanislas  Meunier. 
Sur  les  galets  produits  sans  chari.-ige  pi  sur  les  roches  perfu- 

rées  parles  escargots,  marquis  Aiiinni.i  di-  i  Iri-L'nrin. 
Sur  quelques  synthèses  minéral.. Liii|ii.-.   Si.misljs  Meuuiei-. 
Sur  une  météorite  remarquable  inmlnr  ii-irniniini  en  Serbie 

(fig.),  StaniiSlas  Meunier. 


LK    N.M  TRALISTI-; 


Influence    des  mi 

•robes   sur  1% 

r.LMuiMne    h 

La  faune  d'un  na\ 

ire,  F.  Phile; 

A.  K.  M;d; 

Lcsl,,!,.,,   ~  ,    ■  , 
tiou,  Dr  Lé.jn  t 

.   (■...-llH.Mri. 

'-■ - 

fZU 

■•unique. 

Atî'i 


jljinus. 


rdevenus  sauvages. 
,  médicament  cardiuqu 


Annii:Mi\  ,1 ^i,,|ii' 

Annal,  —  i      ■ 

Apf"-- ■ 

Caslur^  ,J,.  l'El!,'.'. 

Champignons  pura,-i 

Chasse  aux  grives  à 

Citrons. 

ConKr.V  .Ir-  S,„-i,-ir. 


Cont.Mrs  uii.Tiiiii.Hi.i  de  zo..l..-ir. 

Contre  le  vri-  IiI.imc 

Découvertes  en  Busnie . 

Dent  fossile  d'éléphant. 

Destruction  d'insectes  nuisible-. 

Distinciton  honorilltiue. 

Disparition  des  ours. 

Donation  Michcl-Paclui. 

Echujine. 

École  préparatoire  de  médecine  et  do  plia 

École  pratique  des  Hautes-Etudes. 

Empoisonnement  général  par  les  huîtres. 

Excur-i,,  ,  ,     i,|,> 

ExpuMl,,.        ,  ,  :    |,,rrsllérr.|r    Vi.MlU, 

Expo.-ili,,';  a'i,    il,i,  1-. 

Furet  aux  pi.'.U  wnv^. 

Hamster  en  Saxe. 

Hélix  Hortcnsis  à  Nantuckel,  États-Unis. 

Herbier  de  plantes  du  Michigan. 

Houblon  du  Japon. 

Huile  de  Maïs. 

Influence  de  l'infusion  de  café  sur  les  Bacl 

Jardin  zoologique  de  Londres. 

M.  Kund  chez  les  Bodjaéli. 

La  carie  du  poirier. 

La  cochylis  de  la  vigne. 

La  glace  et  les  bacti'ries. 

Lapins  et  moineaux. 

La  plus  grande  défense  d'elephaïu. 

La  sériciculture  en  Kui-oi.e. 

Le  diatouiistc. 

Le  régne  végétal. 

Les  deruier-i  ,iiii-..(li<. 

Les  pahiii.'i-  i,„,n-i,,s  ,lr  riiide. 

L'inva.si.iii  d.;-  I,,|iiii-  m  Australie. 

Missu.ii  ,[.■  M.  .1.   luli.nvskv  dans  le  Sah.ir, 


Hirlii 


Isccrologie. 

Nombre  des  roses  conmn's. 
Papier  de  mousse. 
Phylloxéra  en  Champagne. 
Phylloxéra  en  Italie. 
Plantations  sur  les  route-. 
Plomb. 

Production  du  pétrole. 
Protection  des  plantes. 
Qualités  du  moineau. 
Ramie. 

Rats  en  Angletci're. 
Société  allemande  de  zoologie. 
Société  botanique  do  France. 
Société  entomologique  de  France 
Soutenances  de  Thèses  pour  le 
relies. 


■m 


Squelette  du  plus  graiu 
Station  biologique  à  Se 


Une  nouvelle  espèce  de  Spirille 
Une  nouvelle  maladie  de  la  vig 
Une  nriuvellr  plante  à  papier. 


Un  piège  élcrtrique. 

Un  trait  d'intelligenc 
Vente  publique  de  liv 
Wapiti  en  Europe. 


l'able  alphabétique  par  iiouis  fi'auteui*. 


AufCJ    r.-i'-.,.  De-, 
Andiv  (Ed.).  La  un 

—  Les  in 

—  Les  la 
All^.tnllt  (.I.X).  Nu 


uchi 


ngii 


de  Malaehuis  (lig.). 
^ur  colias  Erscholli  et  sur  sa  nouvell 
variété  Tancrei. 

—  N'ntire  sur  deux   smerinthus  nouveaux  de  1 

cote  septentrionale  de  r.Vfrique. 
Balsiilloii    E.  •.  Les  cornes  constituent-elles  un  avantage  o 
un  .désavantage   dans  la  lutte  pour  l'exis 

B«is  ,D.).  La  -nmd.'  s.'i-n^neuve  du  mu-éiiiu  d'histoire  natu 

relie  ,!,■  I',,n-     li-,   , 
iCougou  (D';.  Les  |,!,,iii,~  ,|iji  ai-|i,irais-,-iil. 
Boule  (n.).  L'honaiir  K,s,silc  de  fh:uir,.l:.,lr. 

—  Les  enchainenients  du  jiuhuI.'  juiuul    li^'.  . 

BoHi-saiilt  (H.).  Excursion  géoluLriqui-  hu.\  einii..ii-  de  Bava 
(fig-). 

—  Fo 


t  ailet  (!>'  (;.;. 
Chiétieu    P.).  . 


ix  des  couches. boloniennes 

-de-Calais  (fig.). 

eux  des  environs  du  Caleau, 


elle  de  sauterelle  du 


es  sécréteurs  (lig.). 
d'une  chrysalide  de 


épidoptèi 
:•   la  Chei 


de 


Penthiua   ArcucUa 


(  <isii>u\i 


itobia  bruinata  L.   et  sur 
une  i,i,,nstru-silé  femelle  (dg.). 
l'roiHiri,-  r-tats  du  Theda  Roboris  Esp.  (fig.). 
P'  L.,.  (■..uiiil.uii.ui  à  l'étude  de  la  Faune  de  la 

—  Organes  si'crétcurs  dans  la  série  anim.ile. 

sécrétion  cl  excrétion. 

Ciiéiiot  ^L.).  Les  insectes  vésicants  et  le  rôle  biologique  de  la 

eautharidim.  tlig.). 

Sur  le-  moyens  de  défense  des  arthropodes  ^(ig.). 

iliiguilloii  (.l.j.  Thèses  île  botanique  de  la  Faculté  dos  sciences 


Dangeard  (P.-.V.).  Introduction  à  la  première  série  du  bota- 
niste. 
Da\id  el  Ousiaict.  Description  d'une  nouvelle   espèce  du 
genre  Trochalopleron  provenant  du 
Tchékiang.  ' 

UoKiiin  (H.)  Diagnoses  de  lépidjptéres  nt  uveaux.  lO-rJ-38-: 

■!3-'.ti-ii8-i;i;i-ni;-i 


LE    NATURALISTE 


noiiliot  H    .  La  moulure  du  blé. 

_  SiructuiT  d'une  racine  de  Macre  nageanlc. 

—  Sli-urlure    et   développement   des    racines    de>- 

Angiospermes. 
nomersiie  (Fabi-ei.  Le  Didiniuni,  infnsniro  ((iir.'. 
Foliii  :Mar«niis  <lc).  Description    d'un    nmllusiiue    ii..uv,>:ni 
(fig-)- 
Explicalions   ci'lilivi's    ;<   la    uuh'  lue  :i 
rAcadémie  des  sciences  par  M.  Milue 
Edwards,  le  11  mars  1890. 
_  Ol.sevvalii.ns   sur  ■Vidvata   Crislai.-i   et 

V.  Piscinalis. 
—  Un  lieu  de  provenaner  du  Fucus   Xa- 


Ueniarqu. 


l'Ai' 


Forci  (.Vng.).  Vnc  u-uvelle  fourmi. 

i;adeaii  «le  Kei-ville    H       Expériences  leratogeniques  sur 
diflércntes   espèces  d'insecles 

(r.i-'-)- 
—  Sur  un  cas  d'amitié  chez  deux  oi- 

seaux :  perruche  et  strurnidé. 
Girard  (!>'  C'.'.    l>r   b   iih,.spl.u,v>,v,irr  m    général  et  celle 


(iraii$;er   .V.  .  * 


_  Installation  d'un.'  e..llr,ll le  ,  i-n.|;né^. 

_  Les  reptiles  eu  Fivn.re  ,\r  la  laimlle  drs  Seii 

coïdirn-     liu'    ^ 
_  Rech.i ,  \u-  -  I  |,,,  ,,,naiion  des  iMyriapodcs  ilig. 

_  Uecli''!-'  Il''  '1  l'i.  Il  nation  des  Poissons  ((ig.i. 

Rei-liiM'i  lir  n  pr-ii  iration  des  vers  (fig-). 

fiirôgori"  (Marquis   A.    de  .    Sur   les   galets  produits   sai 

chariage    et   sur  les    rochi 

lierl'orées  par  les  escargot? 

Ilariot  (P...  La  llnrrdrs  c 

La  tlo.r  jap.., 

La  pulnu.nair 

-  Le  Clirvsanlln 

L'Hellrl.M.v    li 


Mo<-licl    !>'■  EdV  Les  Araucarias  et  leur  utilité. 

—  Sur    le    Gœtnora    vaginata     et     sur    ses 

graines  considérées  comme  \in  vrai  café 

Ileckel   n^)  et  SclilagdenhaiilTen.  Sur  rpielipies  goinmes 
d'Acacia  et  d'Eucalv]!- 


,I.>ret    Heur 


.Iniisseaiinie   (!>'      lutin 
Itia-liler.  La  niiL-rai  i.  .i.  d 


Leeointe    Henri 
LéveiUê  (H).  Les 


Meunier  t^lanislas)  Observations  nouvelles  sur  le  rôle  d 
fluor  dans  les  synthèses  minérale 
giques. 

Observations  sur  une  roche  perfore 
par  des  escarL'ots    fiL'.'. 

Paléonlo|,.L-lr,|,ialrrnaln.  (lig.l. 

—  Particulanh'  .■.■,ii;,|.,|„;,l,lr  de  la  eendi 

Kralcatau(lig.>. 

—  Sur   les   figures    de   Wiilmannstnile 

(flgO- 

—  Sur     quelques     synthèses     minéral. 

giques. 

—  Sur  une  météorite  remarquable  loiulii 

récemment  en  Serbie  (fig.). 

Mocqaard  (F.).  Uiagnoses  d'espèces  nouvelles  de  reptiles 

de    Batraciens    des    iles    Bornéo    et    IV 

lawan.  Mi 

Houssaye  (Comte  ti.  de  la).  De  l'attraction  passionnelle 

—  Influence  des  couleurs  et  di 

sons   sur   le  svstèiuc    ne: 


Onstalet    E 


Patoiiillard  (\. 

Pissot  (E.L  La  g 


velles  espèces  d'id- 
Marliu  pécheur  des 
.;..uidifére    fig.  . 


131-137 
n9-191 


tiporgc  'HaC;.    Lrs    p.Mss.nis    .'niplnN.--    ronnne   caigrai-  au\ 

Une  poule  étrange  ^fig.'. 
Uagaud  d'.lubusson.  Le  petit  Pingouin  (fig.;. 
.Ualard  (A.-E.).  Le  lilei  p,Maui.|n.-  à  rideau  (fig.)._ 

l.^>  l 'i  .  '    I       :   '   ins  et  ses  parasites. 
Tlh         .     I  1   i   11  lié  des  sciences. 
iUaury  (P.).  Le  H'  l-.m.  -i  (  .---a,  ,,lig.). 

Le  paliiiier  du  Chili,  .lubœa  spectabilis  (fig.). 
IHcuegaux  (A.).  La  Ramio  (fig.). 

Meunier  (Staulslas).  Expéiicnces  sur  les  puits  naturels  (fig.). 
—  la  dernière  excursion   gé(dogi(pie   pu- 

blique du  Mu.séum   d'hist./uv   u.ilu- 
relle  de  Paris  iTig.'i. 


?.l 

S3 

KiS-llg 


Vi7.on    A.  .  Ili-i 
Planet    Louis 


ileau  (F  ). 


PoHsargues    E.  de, 
Railliet  (A.).    Les    p: 


Rouy    <;.-.   Suites  à  la  fl. 
Sai»t-Luu|i  (Rcuiy).  L( 


Les  I 
Sarrau  d'Allard    X.    de  . 


langouste  fig-). 
\r  P.otrylles  (fig.). 
la  Moschata,   sa  larve  et  sa  i 

du  Melanotus  ruiipes  (fig.). 
>  et  la  nymphe  de  l'Helops  s 


:.r.t  (fig.). 
paralleli- 


■7-lS,  3S,  OS,  81,  108, 
119,  178-205-238-248-263 


■roquet  cei 
vllare  (fig. 


Scliaeck   F",  de).  Le  bain  chez  les  oiseaux. 

Le  martin  Roselin  en  Bulgarie. 
—  Le  martinet  Alpin. 


Trouessart  (If  E,  .   Las   iikuihii 
Troiicssart    ■>'     et  Aeumann. 


Ilie  Field.  DillV 
\...  La  bataille  d 
X...  L'histoire  iKi 
Xamiien.  Moiii 


ic.    f  .ssiles  de  la  Képii- 
iiline  ili-.-i.  lai  203-21 

iignliers  modes  d'acccou- 

des  ((ig.). 


Mr 


JVcacléiilie  des  sci' 


LE    NATURALISTE 


Boulur;igfi  dp  l:i  vi^'ne. 
Cai-otiae  et  son  i-ùle  physiologuiue. 
Cercle  circul:itoire  de  la  carapace  cli.v.  I 
Circulation  .'ianguinc  des  Mammifères  ;\ 

sancc. 
Circulation  verticale  profonde  ociMiiiiiur 


Crustacés  tli's  M i'  \  I 

Culture  du  lil.'  .1     .      .  '       ihr.'iiN. 

Cysticcrque  ]i.iri-i'i'  .i;,   |iiii|.liiii 

Dcrmatomycose. 

Développement  de  l'Halcampa  chrysantellum. 

Développement  du  Pourridié  de  la  virrno. 

Dévelop]ienient  du  rein  de  l'Aunnciei-le. 

l)is]i..siii,,ii  ili's  cloisons  mésenterniilc<  clir/  l.i  I 
Uivisic.n  ..Ihd.-iire  chez  le?  Spvr..;j\  ,•,,, 
KlVet  des  .-nn-lh.M.iue.   .ur  Ir.  tniillr.. 

ElltoMisrirll    ,HHnr;,,ls,UMU,    ,,1,11 l.MT  . 

Érupli<ill^    l.;is,lllillUC-.    dr   l;i    v.ill.T    (Ir  r.MliiT. 

Éruptions  ii.iri'liyiiqu.-s  ,],■  l'ilc  dp  .l.Tsoy. 

Essences  sulfurées  des  Crucifères. 

Fécondation  de  l'Hydatina  senla. 

Fonction  chlorupliyllienuc. 

Formation    des    sources    dans   l'intérieur    de; 

Causses. 
Uanfirènc  de  la  lige  do  la  pomme  do  terre, 
(téoloirie  de  l'ile  Metelin,  ancienne  Lesbos. 
Glande  de  roreillctte  de  la  Paludiiia  vivipare. 

Identité  ilu  sv^irm,-  nerveux  eenliMl  des  m..lli 

I„rt,..,.,.    ,!..    i-    .„;,.;.„  ,ln    ,,„..n„„..;,.tn4u. 

h.llie 1  i     -,i.    -      n.llnd.-    MU'    h-.    V^rl,,,, 

I.Hiuidr  .Ir  l-iinie  des  Nepenlhes. 
l.iL'iie  h,i,  i;,|e  île  la  Baudroie. 
.Ma.  linirr  dr  plioque  du  Groenland. 

.Matirre-    ,-,.|,.l,lM.-    .l,,;i~    .!-■,    [.■■jniurul-    s.'iuu 

Matière  .•>,l..r.r,i.'  •!.  .    1>    ,:,  ..:„,,-. 
Matière i--  .     .         ,i|„^i,M„.. 

Mècaili^ .!.■    Il     I.  -:   :::.),,:,    ,  l,.v   I.-.    .\,„pulla 

M.v.iiiiMi,.'  Jn  rrvil  rli,v   1--  .■iniin^iuv  IdlMM-nal 
M.M.uiilr  ,lr  l'hu-lli.n-. 


M. 


Mcd 


X.'rf  latéral  des  Cycloptèridès. 
Œuf  et  premiers  dévcloiipemen 
Oospores  formées  par  des  éléni 
Orfranes  irénéraus  des  Neoniéni 
Gstréienllnrc. 

l'èeliede  la  Bicllirpie  à  l'ilr  dr 
l'hospliates  du  massif  du  Drkn 
l'li>si,.los;ie  comparée  de  Inir;,, 
l'iiysiologie  des  enveloppes  flor 
Pourpre  du  Purpura  lapillus. 
Présence  du  carbonifère  en  Hr 
Principe--  C'dor.inls  iKiluvrls  d' 

l'roduCli'.Il    dr    I;,    llin.irir    |i.,|-    [r 

Pro?oi.i-|M,n;,   virr^L'.nni,  ,|r  M 
Hccherel.r<   r,,ire|.ri->s  -nr  I;, 


.nde  de 


Réfection  ilu  test  cliez  Anodonta  ponderosa. 

Répartition  stratigraphiqne  des  Brachiopodes. 

Respiration  pulmonaire. 

Rôle  des  pédicellaires  gemmiformes  des  Oursins. 

Rôle  du  fluor  dans  les  synthèses  minéralogiques. 

Siiumon  de  Californie. 

Sécrétion  de  la  soie  chez  le  B.  Mori. 

Sclcnotropismc. 

Singe  fossile  du  pliocène  du  lloussillon. 

Structure  drs  plnnirs  aquatiques. 

Subst.anrr  .nirrrrllnl.iirr. 

Sur  les  Cl.is.ir.irrMr.. 


■^   dr 


•s    dr 


nii'res. 


Tréhalose  dans  les  ehampigiions.  2m 

Venin  de  la  Salamandre  terrestre.  Ki 

HIHI.IOIIUAPIIIK 

Les  nitmiios  r/ai  luii-ent  lei  noms  d'auteur  reportent  aux  numéros  de  dassemeni 

des  articles  bibliographiques.) 

Zoologie. 

/oologir,  (>éuëi-nlil<'-s,  FaniieN,  cU*.  —  Baltour  1!  .  iilii.  — 
Huek  !•:,,  177.  —  Biisgm  M..  :i.  —  Cnll,.i  IL,  tiiîll.  —  Dilliii-  <;.,  7:,;i.  _ 
Duhuis  K,.  '■>i\.  —  Frukes  .1  -W..  112:;.  —  Garman  S.,  lil:!.  —  (iiard  A.. 

;i!i.  —  i-.vr.-u,  sp..isn I,  K.i;.  -  iir„.,,ids  H.,  i2ii.—  indiof  O.-E.,  ;;hi. 

—  I.r   liijlico  s.,    1S7.   —   \  .    I.r,|,|rlllrld    \i . ,   192.  —  Pfeffer  G.,  -Wl,  «(Ki. 

—  S, 'II/,  .\..  .Mis.  —  .Spi.is  W  .  ■,  IJ,        W'.u-dcrman  \.(\.,  l'-d. 
.Vnatoiiiie.   Pliysiologie.  ICiologir,  etc.  —  .\lberloni  P.,  291.  — 

Aiiilu 1  II..  7i:i.  —  Auld  R.-C.,  2I.7-2ir..  Balbiani  K.-G.,  .'iiS.   170.  — 

ISergli  K.-S.,  i;il.  —  Bietrix,  29.1.  —  liourne  G..  1U9.  —  Boveri  Th.,  17.;. 

—  Hi-auii,  tic.  -  Un. «M  K.-T..  297.  --  Carrière  .1.,  299.  —  Chapman 
CM..  :;:.:..  —  «Iiiaiu,:,  r,..  r...  _  cinik  .l,-\V  .  l:l-  -  Coiigi  A.,  Iliii. — 
(.dl.,u.l  .\...;ill.  -  iniiiiinrli.in,  Il  .1.  .;ii.;.  -  C/apski  s..  .',12.  — 
(■/..■riiv  A  ,  17'.i.  -  Ih.vi,-.  Il,  l;.,  h.l.  -  li.lii/i„  S..  301.  —  Dernarbaix 
H..:iii:..  -  l),.,,v..l  :;iH,.  -  l),.|,rn  A..  7(iu.  -  Fajerzstajn  .1..  3UK.  - 
Fan..  <!..  71.1.  -  F..-.. la  (1..  1S2.  -  Feisl  B.,  lill).  —  Kicalbi  K.,  97.  - 
Filliol  H..  71.:.,  —  Fl.'inining.W.,  t;2S.  —  Friedlaender  B,,  21.  —  Fiir- 
briiiL-er  .M..  117    —  i;;ol..w  H..  2.'1.  —  Gnsrlio  G..  7ti.S.  —  Gaubert  P..  772 


II 

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Mever  A.,23;i.  —  Mib 

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Il.ivri;i  A 

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Pfeffer  G.,  8112.  -  Poi 

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S.    -  Poi 

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.  i:i2.  —  Rabl-Riickhar. 

(1,  — 

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b'.,  809.  - 

-  Ramon 

et  Cajal. 

:)10.  —  Rankin  W.,  ;iU4. 

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-  Roy  C. 

et  Sher- 

rington  C,  :JU>.  —  Rulier 

A. 

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-  Kl 

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.;.,  182.  - 

-  Sainl-Ri 

my,  3113. 



.Sandmann  G..   661.   - 

-   S 

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L.. 

317 

—  Schneider  C. 

662.  — 

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huniiaver  C.-B..  307.  — 

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—  Seller 

H..  661. 

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.  1:17.  lliS.  —  Sheridan 

,  1.39.  - 

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.  :,(I9.  —  .Smith  F..  :)19. 



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—  Solgei 

B.,  188. 

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.  -  Strahl   11..  f.l.ll.  - 

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-  Wieb. 

.  190,  lis. 
rsheim  R 

—  AVal- 
,  376.  _ 

Protozoaire>i,  C'oelenlérôs.  Kfliiiiudcriiies.  Vers.  —  Allen  J.-.\., 

.113.  —  Beddard  F..  11.3.  -  Bourne.  171.  —  Boveri  T.,  110.  —  Biirgcr 
0..  1119.  -  Camerano,  160.  —  ('arpenter  P.-H..  731.  —  Clans  C,  736.  ■■• 
Dri.'seUH.,  18,  621.  761.  —  Erlanger  R.-V..  .338.  —  Fewkes.  AV.  22.  — 
Fie.ll..'rK..  20.  —  F,.ek.'n  H..  629.  767.  —  F..h1.t  IL,  113.  416.  —  Giard 
A..  27.  98,  1011,  101,  —  G„urret  P..  (i30.  -  V.  Graff  L.,  774.—  lladdon. 
631.  —  ILillez  P..  6:;2.  —  llaiiiann  0..  31.  —  Ilerouard  E.,  321.  —  Ilinde 
G,J..  778.  —  Hi.rsl  I!..  31.  —  Ischikava  C.  423.  -  Joveux  Latinie,  782. 
Keller  C,  36.  —  Koeli  G.-V..  38.  170.  —  Kcrdiler  R  ."  636,  39.  —  Ko- 
nik.-  F..  230.  —  Kunsil.M-  .1..  106,  107.  —  I.ampert,  41.  —  Laruclle  L.,  323. 

—  I..-ii,l.Milrld  1:.,  12.  —  l.ill.j.'b, ,!■•_'  W..  193.  —  Linstnw,  174.  —  Malaquin 
A,.  l:ii,  111:1,  7S.S.  —  M;.ikl;.iiiirr.  Tiini.T.-tsclier.  644.  —  Maupas  E.,  13. 

—  M. ■•.111.1  IV.  m.  -  Mi.|i,,,-I~,ii  W,.  1211.  791,  792,  793.  —  Mitchell 
P.  C,.  127.  —  M..l,nis  K.  dlti.  7',i:..  --  Montez  R.,  796,  797.  —  Monti- 
e.dli  S,.  17,  -  \,',i-«,.,,rt  van  de  P..11.  19.  —  Xussbaum  M.,  300.  — 
Ortinaiin  A,,  2.l'i,  il  .il,  _  P,-n;ird  E.,  6.39.  —  Plate  L.-M.,  178.  —  Pocock 
R.  1,.  179.  isii.  _  Miubrrg  A.,  187.  —  Sluiter  C.-P.,  247.  —  Spencer  T.. 
331.  —  ïupseiii  E..  :,I0.  —  Traulzseh  IL,  6i.  —  Viguier  C,  373.  — 
Weismann  .A.  et  Ischikava,  192.—  Zschokkc  F.,   194. 

.Vrlifiilés.  —  Allard  E.,  89.  —  AltkenD.,  469.  —  Bâtes  II.-AV.,  2,  3, 
90.  —  Belon  M.-.I.,  91.  —  Bigot  J.-M,.  219.  —  Blachier  A.,  92.  —  Boas 
J  -E.-V.,  7.  —  Bonnicr  J.,  93.  —  Bonsdorff  A.,  617.  —  Bourgeois  .!•, 
94,  93.  —  Brown  A.,  476.  —  Bruner  L.,  298.  —  Butler  A. -G..  i:i9,  7:i2. 

—  Butlikofer  .L.  71.  —  Camerano  L.,  411.  —  Carlet  G.,  478,  3:il.  — 
Carrière  J.,  3.32.  -  Chapman  F. -M.,  336,  337.  —  Daniel  K.-J.,  737.  — 
Dreyer  F..  4.80.  -  Du  Plessis.  |20.  —  Eckstcin  K..  414.  —  Fauvcl  A.. 
19.  —  Flack  K..  71.1.  -  Fl.uti.uv  Ed.  et  Salle  A.,  224.  —  Fockc  AV.-O., 
4.S3.  — F'..ckeu  IL.  181.  —  (l;,hau  C.-.L.  26.  769.  —  Gaubert  P.,  770,  771. 


.K    .NATIKAI.I; 


—  {lerche  C  .  ilS.  -  OosU-o  R.,  ll'.l.  —  tiuicoii.iiii  C,  :ji:j,  183.  — 
Hoftbr  E.,  -ITd.  —  Howard  L.-O.,  319.  —  Jackson,  lOo,  228.  —  Jacoby  M., 
Il.j  -  Kirbv  W.-F.,  37.  —  KoM  F.,  038.  —  KvaaU  G.,  78a.  —  Kuvcrl 
\  780  — "Lcp^c  0  ,  491.  —  LpfiS'i-c  Y..,  108,  109,  231,  232.  —  Lcvcillé 
a','  Ml),  J:i:;.     -Munirz  I;  .  W,   V.n.  :\M.  :;(;■;.  -  N.■^,■^ n   van  de  Poil 

Iv!;'  k'i;  I  ""sml'so;  -  Pm|!|!!:  s,  \'^'ln2.  -  Kr^nnl' n'I^l'','  I2l'  - 
l;,.,lw.  Kd..  SI  I.  SI2.  -  Hii.n,,:.  C,  :.il.  :>l,  122.  12:i.  Ul.  12  ..  -  Sche,,- 
i.iau  K.,  12G.  —  !Schl(-M,croi'  .\.,  'il,  348.  —  Schiiiidt  J.,  81;;.  —  Sliiplcv 
A.-E.,'60.  —  Simon  E.,  127.  —  Snollnu  P.,  61.  —  «winlia-  C,  667.  — 
Thorel  T..  44a.  -  ïroue.ssart  E.  128.  —  Walcott  C.-D.,  3al.  -  Wallcr 
A..  3a:;.  -  Warburlon  C,  al2.  —  Wnssm.-mn  S.-.I.,  823.  —  Waterhousc 
C.-O.,  (ili,  821.  -  Wcisc  .1.,  823.  -  ^Vrld..u  AV.-P.. 
«icjski,  07. 

Mollusques.  —  Aiubroiin  H.,  744.  —  Bam.is  T..  4 1 1 .  .ail.  -  B 
lier  C.-E.,  on.  —  Bcrgh  R.,  612,  613.  —  LVniaid  K..  '.l'i.  lilO,  —  Boi 
ding  F.,  473.  —  Bouvier,  748,  749,  730,  731.  —  ( 'aiijl.nd-.'  0,-P.,  1 
Canon  Norman's,  763.  —  Cooke  A. -H.,  13.  —  r,-,.ss,.  11..  17.  02 
(■1-..SSC  ol  Fischer  P..  422,  023.  —  Panic-I  F.,  220.  —  Fi-^.  lin-  P.,  23 


Wicli 


hci-- 


Aii>l. 


Miiiu;i 


—  M. 


,„„v  1,,-F.,  m.  —  llrnln.aii   \V,-A  , 

.l.-i;.,   422.  —  V.   llicrinr,    li-:.    —   •! 

M.'MK-aux  A.,  327,  328,  321),  3311,  4111) 

12S,  1131.  —  MorletL.,  48.  —  Pl.-riri'  il  ,  sii',,  Sii3.  — 

Uanil/.  1!.,  SU).  ^  .Sar.a,  F.,  183.  —  SnùUi  K.  .\.,  3211    -  TliMdr  ,1  ,  141 

—  Vajssièrc  A.,  230.—  \VatWbled  U.,  449.  -   W  illianis  .l.-W  .    \'X\. 
E*oi'ssunK.  —  Alcook  A.,  1,  138.   —   i;i;.:U..li   11,.  2S     -    Ib.li   K.AW. 

780.  —Jordan  et  Bollman,  322.  —  Jui,:jiisiu  1I.-F.-K.,  li.'i.  —  M.il.nd 
A.-E.,  789. 

Reptiles.  —  BaurG..  743.  —  BncUarr  0..  290,  —  Boulcugiu-  (l.-A,. 
S,  408,  018,  747.  —  Camcrano  L.,  101.  —  ('.>iie  E,d)..  302,  021.  -  Flcm- 
mingW.,311.  —  GulzeitE,,  107.  —  Hùiv.n-Kuver  cl  vuu  Buubidcc  C, 
32.  —  Hoiissav  F.,  300,  781.  —  KiUian  G.,  784.  —  Martin  Hcidcnliain, 
363.  —  M.iiirer  P.,  047.  —  Mocquarl  M.,  331.  —  Mullier  S.,  030.  — 
Ovarzun  A,,  038.  —  Sacco,  184.  —  Slejnc-er  L.,  332.  —  VilK  F.,  447.  — 
WoUer.stulV  W..  378.  —  Zellcr  E.,  379. 

Oiseaux.  —  Allen  J.-A.,  344,  343,  340.  —  Bcddard  P.  E.,  217,  740. 
Bcrlcpscb,  218,  613.  -  Bizzozcro,  472.  —  Biitlikoror,  7,  10.  —  Chap- 
niann  F.-M.,  353,  554.  -  Clarke  E.-W.,  14,  94,  162,  300.—  Dresser  H.-E., 
762.  -  Evcrclt  A.,  539.  —  Fcildcn  H.-W.,  21.  —  Ftirbringcr  M.,  223.  — 
Grant  O,,30,  773,  776.  —  Gurney  J.-H.,  317.  —  Hœcker  V.,  486.  — 
Konig  A.,  229.  —  Lalaste  F.,  424.  —  Mcadc-Waldo  E.-G.,  43.  —  Meyer 
A.-B.,  230.  —  NolirkomA..238.  —  O'Rcilly  J.-P-,  633.  —  Onstalcl  E., 
368.  —  Parker  J.,  801.  —  Quelcli  J.  808.  —  R.irliniuw  A.,  240,  41.  — 
Riedgway  R.,  341,  342,  343,  344.  —  Ridlcv  H.-N.,   .72     -  l;..ili.''  G.,  813. 

—  Salvadori  T.,  183,  436,  814.  -  Salvin  0.,  242.  —  S.  I,«all,a  G.  330.  — 
Sclater  P.-L.,  56,  243,  663,  816.—  Secbohm  H.,  24i.  213.—  .Sl.arpo  R.-B. 
37,  246,  817,  818,  819.  —  Shelley  G.  B.,  58,  39.  —  Siuiili  ^V-^V.,  248.  — 
StejnegerL.  et  Lucas  A.,  3.53.  —  Styan  F.-W,,  02,—  T.'K<'liiicicr  AV-B., 
821.  —  Tristram,  63,  249.  -  Tschudi  zu  Scbniidli..llVH.  S22.  —  AVesl- 
h..ir  F.,  233.  —  Whitehead  J.  2.34.  —  Wickniann,  2.33.  —  AVils.jn  .J-B., 
827.  —  YoungC.-G.,  08. 

lUanunifères.  —  Allen  J.-A,.  .347,  —  Beddart.  F,,  6,  -  Dobs..n 
G,-K,,  10.  —  Dnval  M.,  307.  —  Eckstcin  C,  222.  -  Feddeii.  309.  — 
Filh.il  11..  704.  —  Giacomini  C,  483.  —  Grassi  B.,  103.  —  Herinann  F., 
318.  —  .lenliuk  F. -A.,  102,  103,  104.  —  Lcuiliardt  F.,  041.  —  Nansen  F., 
1 12.—  Kadde  G.  et  Waltcr  A.,  339.  —  Bojecki  T.,  52.  —  Romanes  J.-G., 
.33.  —  Sclator  P.-C,  33.  —  Shaff  E.,  300.  —  Thonjas  G,,  03,  180.  — 
Wunderlicli  L.,  313. 


Itot»ni<|iio. 


Anatoniie.  —  Arcangeli,  828.  —  Bi.ecanni  I'.  3SI.  —  Baeii- 
lann  E.,  193.  —  Bokorny  Th.,  073.  —  Bower  F.-D.  71.  —  Br.andza,  833, 

-  Brick  C,  434.  —  Biisgen  M.  385.  —  Coslerns  J.-C.,  079,680.  —  Cuboni 
I.,  134.—  Dagiiiilon  A.,  681,  830.  —  ndpino  F.,  201,  380.  —  Farmer 
.  B„  72.  —  Ferry  R.,  818.  —  Frycr  A.,  389.  —  Gibelli  et  Beily  S.,  203. 

-  Ilaherlandl  G.,  590.  —  Hansen  E.-C,  684.  —  Kcrner  A.,  203.  —  Ju- 
i.lle  11..  813.  844.  —  KnuthP.,  845.  —  Kny  L.,  846.  —  ICi-abbc  G., 
SO.  —  Cn.nrcld,  391.  —  Kruch  0.,  200,  687,  847,  848.'— Lamborn  R.- 
[.,  392.  —  Lcist  H.,  830.  —  Liidtke  F.,  207.  —  Morot  S.,  208.  -  Mill- 


ier (.'.,  092.  —  X.a 
W.-P.,  690.  —  U. 
098-801.   —    Selin 
Brebncr  G.,  T.. 
M.-H,,  214.-  W 


)3.  —  Prunet  A.,  838.  —  Raeweidi...tf  N. 

.  —  i;..ss  M.,  597-398.  —  Sauvagcau  ('..- 
Seuil  l-:iliotG.-P.,  603.  ~  Scott  D.-H,, 
.    i.ns.    —    Wakkcr  J.-H.,  76.  —  Ward 

.  —  Wilson  J.,  609. 


UotanUitie  systéinatî<iue. 


fliaiieroguines.  —  Armilagc  E.,  130.  —  .-Vlkinsan  G. -H.,  380.  — 
Bailey  L.-H.,  382.  —  Baker  E.-G.,  583,  069,  831.  —  Barrett-Hamilton  et 
Glascott  L.-S.,  451.  —  Beeby  W.-H.,  670-832.  —  Bennett  A.,  432.  — 
Bonnicr  G.,  674,  673.  —  Bri-gs  A.-T,-R.,  676.  —  Buclienau  F.,  677.  — 
Cavara  F.,  678.  —  ('elak..\\ -ki  1..,  199.  —  \'.  Dcjan  A,,  200.  —  Druce 
G.-C,  683.  —  Focke  W  .  ()  ,  ,ss.  -  Fine  l.n  .\..  :,;,  839.  —  Freyn  J., 
202.  —  Glascott  L.-S,  ,.i    I;  ii  ini  -  |1.,m,iI 1.1.  —  (Irnves  H.  et  J.,  458. 

—  Hillhoiise,  133.-  Ma-iius,  1'.,  I.S9  S.,.;.  ~-  .\I,m  i.ili  il.,  1117,  —  M;is- 
s.iL.ngo,  138.  —  Malhews  Wm.  091.  —  Mai  m..!.,  n,,  .'.)..  —  Mirl.rlriii  I... 
1:19,  140.— Mikosch  C,  403.  —  X.a^^..^rlllll  S,,  K,',.-  Medri./,a  F,. 
S.,4.  —  Poirault  G.,  093,  837.  —  Richtee  V,  A.,  .97.  —  .S,-,,ii-l.;Ui,.i  G.- 
F.,  001.  —  Soiiiuiier  S.,  SC2.  —  Soppitl  H.  T.,  400.  —  Spruce  R.,  43.  — 
Si.pliaiii  F,,  1.1)1,—  Si, ■Hall  S.-A.,  701.  —  SturtevantE.-L.,  000.  — Ter- 
i-.i.,iau..  A.,  I'i3.  —  T.. ni  (de)  E  —  387.  —  Townscnd  F.,  607.— 
Wliilwell  W.,   144.  —  Willi.iius  F..  77,  703. 

t'rj'ptogaïuie.  —  .ViT.iii^.di  G,,  129,—  Baïa.uiiii  P..  830.—  Bathnler 
.1,-A.,  190.  —  BennetI  .\  ,  ela.  —  B.il.-e  A.-N.,  I.U.  197,  671.  —  Bes- 
eiieridlc  E.,  672.  —   Beyeniiek  .M,-W.,  (19,  711.  —  U.asadola  G.,   198,  834. 

—  Briard,  835.  —  Couke  C,  132,  133,  134,  433,  430,  4,37.  —  Dangeard  P,, 
8;j7.  —  Douliot  H.,  682.  —  Giard  A.,  136.  —  Hariot  P.,  204,  840.  —  Hue 
(r,ibb(5i  083,  841.  —  hnhof  O.-E.,  842.  —  Karsten  P. -A.,  439.  —  Lanzi 
M.,  849.  —  Lctt  H.-W.,  460,  088.  —  Levi  Morenos  D.,  831.  —  Lister  A.. 
393.  —  Me.  Ai-dlo  D..  852.  —  Magnus  P.,  594.  —  Massalongo  S.,  690.  — 
Massée  G.,  -461,  462.  —  Millier  J.  —  596.  —  Oudemans  C.-A.,  -465.  — 
Paoletli  G.  —  694.  —  P.atouillard  N.,  853,  856.  —  Pearson  W.-H.,  141. 

—  Penzig  0.,  2in  -  liillnid  I..,  209.  Rosetti  C,  860.—  Rostowzew  S., 
599.  —  Rûumr  I,,  :  1  .  :.'ll,212,  834.—  Sclirotcr  J.,  600.  —  Scott-El- 
liot,  602. —  S.  u.i  i;  w  II, 1:1.  — Sorokine  N.,  213.  —  Stizenberger 
E.,  605.  —  W.iiiisMii  (    .  iri7,  468. 

Géologie.  —  Bergcron  J.  704.  —  Blauckenliorn  M.,  803.  —  Calker 
van,  273,  396.  —  Corpi  F.-M.,  273.  —  Dana,  397.  —  Dawson,  398.  — 
Ficheur,  868.  —  Frazer  P.,  870.  —  Goller  E.,  278.  —  Goltschc  C,  400. 

—  Hatch  H.,  148.  —  Hatlo  E.,  876.  —  HiU  R.  T.,  715.  -  Hutchings  W.. 
877.  —  John  Lavis,  149.  —  Johnstrup  F.,  717.  —  Le  Meslc,  719.  —  Le  ■ 
-moine,  720.  —  Leveillé,  721.  —  Lotti  B.,  881.  —  Morgan  C.-L.,  726.  — 
Ncumayr,  729.  —  Oppenlieim  P.,  406.  —  Parran,  883.  —  Penfield  L.. 
285.  —  Piatti  A.,  152.  —  Picard  K.,  884.  —  Prestwich  J.,  730.  —  Reade 
Mellard,  133.  —  Remelc  Ad.,  885.  —  Ristori  G.,  886.  — De  Rouville,  732 

—  Sacco  F.,  154,  733.  —  De  Sarran  d'Allard,  734.  —  Sayn  G.,  73.3.  — 
Sehvyn  A.-R.,  283.  —  Sickenberger  E.,  287.  —  Slefani  C.  {de.  130.  — 
Siiivé  A.-W.,  288.  —  ïarr  R.-S.,738.  —  Tessoyre  L.,  289.  -  Traiii.eh..].i 
H.,  137,  227.  -Walcott  C.-D.,  290.  —  Walther  J.  291.  —  Wliiie  U,. 
292.  —  Worth  R.-N.,  293. 

Paléontologie.  —  Bellardi  L.,  394.  —  Butler  A.-G.  78.  —  t\,v,,//\ 
D.,  864.  —  Chapmann  F.,  Sherborn  D.,  80.  —  Cope,  79.  —  Cotteaii,  Si,,, 
Dodge  W.,  860.  —  Douvillé  H.;  867.  -^  Fabrini  K.,  872.  —  FeiMii,,ni,l 
0.,  145.  -  Fulhcd,  276,  869.  —  Foord  A.  H  ,  Griek  G,,  81.  —  FoisUh 
Major,  871.—  Frech  F.,  147,  277.  —  G,,ii,lrv  .\.,  7  1  I ,  S73.  —  Golliez  H., 
399.  —  Gregory  J.-W.,  874.— Gtirich  G.,  si,,,,—  II.,,,.  ll.,401.  —  Hinde 
G.-J.,  82,  279.  —  Hopo  R.,  83.  —  Rupeil  .l,,ii,s,  2Sii,  —  Koby,  402.  — 
Landjert  J.,  718.  —  De  Loriol  P.,  403.  —  Lucas  R.  N.,  879.  —  Lydekker' 
282,  284,  722,  723.  —  Marsh  O.-C,  882.  —  Mauror  Fr.,  404.  —  Mayer- 
Evmar  84.  —  Rœmer  F.,  153.  —  Schlumberger,  736.  —  Welhered  E., 
739.  —  Woodward  S.,  86,  87,  88,  889,  890. 

Uiucralogie.  —  Bonney  T.  G.,  705.  —  Brauns  R.,  395.  -  Caziot, 
700.—  Crcdner  Fr.,  275.  —  Cundall  J.-C,  707.  —  Dana  E.-S.,  Wells, 
H. -M.,  708.  —  Dœlter  C.,  709.  —  Finkclstcin  H.,  146.  —  Flctcher  L., 
710.-  Giirich  G.,  712.  —  Hautefcuille  P.  et  Pcrroy  A.,  713,  714.— 
Hiddings  J.-P.,  Penfield  S.-L.,  716.  —  Jackel  0.,  878.  —  Kimball  J.-P., 
880.  —  Kokcn  E.,  130,  281.  —  Krausc  A.,  151.  —  Michel  I..,  724.  — 
Miers  H.-A.,  723.  —  Milch  L.,  403.  —  Millier  W.,  Î27.  —  Muthmann 
AV.,  728.  —  Nicholson  H.-A..  85.  -  Osaan  A.,  284.  —  Prior  G.-T.,  731. 

—  SevlViedsberger,  737.  —  Venable  F.-P.,  888.  —  Williams  G.,  407.  — 
Wyn.uboll'  G.,  741-742.  —  Wulfing,  740. 


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