%±
'i''?'
1
' /■/
^' x<.
^;. '^^-'
/
' v/:;
^^:3:i
;^^C;l
-■'■ft
'"\(-\
>~m
m^
COLLECTION
OF
WILLIAM SCHAUS
®
PRESENTED
TOTHE
National MUSEUM
MCMV
LE NATURALISTE
REVUE ILLUSTREE
DES SCIENCES NATURELLES
AVEC LA COLLABORATION DE
AXCEY, membre de la Société malacologique de Franc?.
ANDRÉ, Ed., membre de la Société entomologique de France.
BOCOURT, conservateur des galeries de zoologie au Muséum de Pans
D- BONNET, attaché au laboratoire de botanique au Muséum de Paris.
BONNIER, professeur à la Faculté des sciences de Paris.
BRONGNIART. attache au lalioralnirc d'enlc.niolngie du Muséum de Pai
BOULE, agrégé des sciences naturelles, attaché au laboratoire de paléc
Muséum de Paris.
BOUUSAULT, géologue.
BOUVIER, agrégr ,1e l'Université, docteur (•s sciences.
CHRÉTIEN, membre de la société entomologique de Frunce.
COSTANTIN, professeur i l'École normale supérieure.
DOULIOT (H.;, préparateur au Muséum de Pans.
FABRE-DOMERGUE, docteur es sciences naturelles.
F.XIUMAIRE, ei-présidenl delà Société entomologique de France.
GADEAU DE KERVILLE (Henri), membre de la Société zoologique
GIARD, professeur à l'Ecole normale supérieure.
D- GIRARD, du "Washington.
Marquis DE FOLIN, membre de la mission scient, du Travailleur et di
IIAKIOT P
AI.lUiRT GKANGI
IIUGKEL (ED.), |ir
HOULBERT (C.\ 1
D' JOUSSEAU.ME
LATASTE, ei-presiilent de
MABILLE, membre de la S
MAGAUD D'AUBUSSON,
MAbARD, attache au Muséu
.MAI.LOIZKL, sous-bibliolh
.MAruI-, v.-a 1,. ,,u ;4l.urat.
.MÉXKi. M \ , r, , !,. ru niveisilé. '
srAM~.l \^\|| I Ml u aide-naturaliste au Muséum
.MOt;i.M Mil I . . Il le-iiaturaliste au Muséum de Paris
OUS'I'.VLKI, aide. naturaliste au .Muséum de Paris.
PLATEAU, proiesseur u l'Université de Gand.
ROL"\', ancien, vice-président de la Société botanique de V
D' TROUESSART, ex-directeur du Musée d'histoire n.
gers.
:nt de la Société zoologique de France.
ociété zoologique de France.
été entomologique de France.
mbre de la Société zoologique de France
de Paris.
ire au A£uséum de Paris.
12' Anne
2' Série.
.\|{(>N-m:.mi:.m' .vnmel
PARIS
BUREAUX DU JOURNAL
4ti.
4(i
1-2 ANNÉE
2» SÉRiK — .X" es
1" JANVIER 1890
LE NATURALISTE
HKVUK ILU STIÎÉK
DES SCIENCES NATURELLES
L'Eshiv:
f/roiqn' ili-
pres.inf r
LESTURGKON
■~l 1 iiiii([ue represi^nl^iiil l'inii]
iii> aulrefois prHj)oiiil<'i.iiil i-l ;ii
au museau, le squelelte cartilagineux et la corde dorsale
|iersistante, des rangées de valvules dans le bulbe aor-
tique, une valvule spirale dans l'intestin, deux pores
abdominaux qui ocrtipent les côtés de l'anus et font
communiquer la cavité du corps avec l'extéiieur, enfin un
cliiasma des nerl's o|iliques et deux évenis en arrière des
^ /
animaux de ce groupe, il présente des ( aiaci
qui rappelent les Sélaciens d'un cùlc il d
[wiissons osseux. Il a comme les Sélaciins la
chf-ment hék'rocerquc. (1)^ la bouclie vi-nlrali-
ill On dit
que
la colonne vertébrale so prolonge clans la nioilié supéricLiic '
la nageoire caudale; cette moitié prend alors un plus grai
développement que l'autre et la nageoire devient asymétriciii
LE NATURALISTE, Paris, 46, rue du Bac.
yeux. 11 se rapproche des poissons osseux parla présence
d'une vessie nalatoirc et par la structuie de l'apiiareil
branchial, encore qu'il n'ait pas de rayons braiicbios-
léges pour fermer les ouïes et qu'on puisse observer luu'
branchie accessoire à la racine do l'opercule.
n'ailb'iirs l'Esturgeon a ses caractères propres qui per-
Miotli'ul do lo niconnaître avec la plus grande facilité.
ijii(ii(|iio (laniiide, son corps n'est pas revêtu des écailles
LE NATURALISTE
|lsl,U.,.M, |M,ss, ,1, Ul„ |,lnM,„ „ |,ln,„, I, ,n,|,s ,
s, lis, 1,1, ni. m h l„nii, ,1 un, Imi^u. |,M.uui,k d oiii,i
|,>iiis (l,,iil I 11 uiii, diif,'!, ( si piolif,, ],di une rangée il,
;.i,,s , I uss,iiis (issi ii\ 1, , I ini^ t si c.iilil.igineux, mais
I I II I, isipinli.i, |i II ,1, puiss iiifes pldiiups o'.seiises,
1,11 hniii, ,l( ~ fiihn-. It sui le lioid anteiipui de la
isislp liml pnliui sdus
dtveloppei do caililagfs dans
son Lii\, Inpp, itsduss, SI ;,n)pn
.1' n-lM liM,„^|,l ,1 lins 1, ,,„.,„ h pins
l.-Hl, .1 /n,M , . ,s| p,„„,,,i.„ ,1s ,l,„n,l,nl pi.ll-
, iili, I, m, ni , Il I UHipt ddiis Id mei Caspn un, ,1 iiis li
nie I ,1 \/,,\\ ,1 ,1 iiis la mei \oiie On eu tnniM iiissi
m Ils , Il iii.,iiis _i 111,1 n,iml,i, sni l,s , ,,1, s , m ,p s
d, 1 1 \l,,lil, 11 III, , ,1, I Mlinlhin, , ,1. Il M, i ,liA,,i,l , I
,1. Il l!illi,|u, , .11 \ „iu, ils s,l,n.l,iil il, si ,l,pnis
I. Mississipi pis, ,11 m lin, m ,ln I i, W iiiiiip, !■ i 1 ,,u, si
sa fluste (son boutoii)
Aussi ne lui touve-t-ou iamais
imacli, ains telle chose qui ics
,onr IV, u,'illir l,-'s viMs, 1,-s in,,llusqii.'S
.■;.'tMan.\ iiiit-
vase, mais ii rei-iaïue une non
ilielle; la musculature puissante de sa bouche
tile lui permet de retenir et de happer au passage
loissons de moyenne taille, les inaqin'ieaux, les
s, les gades et, quand il vit dans l'i'au (l,iu,,\ l,'s
saumons et les cyiirins.
r(»( ,-aii Atla
Canada. Il remonte le lili,
Douhs, il est plus commun dans la Garonnr,
contre aussi dans la Loire et on l'a trouvé dan
jns,|u'Ji Paris et dans la Moselle jusqu'à Si,
lions il p, liait avoir ,'l,' pins aliondant aniret
lUn'ine et dans la (jaronne eton le vendait un :
en Provence vers le milieu du xvi= siècle. L
i-onimun remonte les- ileuvcs du mois de mars
ioulalivn;
Esturgeon
au mois de
"l'iilrtie de
Cm
qii.
,[■: N.VÏURAI.ISTI'
(ini'fnis iiis.|i\.'s;i avilir trois aulnes de long, comme iadis
(•Il lui |iiV'M'iiir> un au l'eu roy François, restauraleur des
lellie^, ijui avail ilixliuicl pieds de long, estant icelui à
Montargis. » Les Esturgeons de cette taille smit ass<'z
communs, mais on en trouve en iVorwège, jiaïaîlil, nui
attei^îiienl le poids énorme de 1000 livres.
Le i/niinl Esliii'ni'nn {Accipenser huso), désigné aussi
sous Ir I iricliIhyocoUe, de Ilausen, de Brluga res-
semble assez à l'Eslurgeon commun mais ses scutelles sont
disposées sans ordre et ses écussons présentent des
dimensions moindres outombentmème dans la vieillesse.
VA:hiiio de Hi.M-re Brl,,n (ll^'. :^ ' nVsl lié- |.n.lialdrnienl
qu'un Huso à-r. !..■ fiiand IMiii i;c(.ii liahi ii ;;raii.i
pèche surtout dans le Volga, dans le Don et ilans le
Danube, il s'avance parfois dans l'Adriatique et on a pu
en capturer quelques-uns jusque dans le Pu. 11 remonte
les fleuves avant la fin de l'hiver quand ils sont recouveri s
de glace, et il parait redescendre dans la mer aussiléi
qu'il a frayé. Pendant la saison des grands froids, les
individus se réunissent par troupes et se cachent à demi
dans la vase du fond. C'est un poisson plus grand encore
que l'Esturgeon commun, ou en a péché qui mesuraient
9 mèlres et pesaient 2.800 livres.
Comme les Saunions, les .Vn>;uilles et les Aloses, l'Es-
turgeon quitte la mer à l'époque du frai etremont.' dans
les fleuves. C'est au printemps et parfois mi'-uif un jien
avant cette époque qu'il commence ses migiali(Uis ; il
se trouve alors en légions nombreuses dans les cours d'eau
de la Russie et notamment dans ceux qui versent leurs
eaux dans la Spienne i>t dans la mer Noire. Ces migra-
tions ne siinl ]ia- niTf--aiivs .'i l'r\islrihc des indivi-
dus, mais rll.'- paiai^-riil l'Iic nhl i-|i''n-alilrs a la repro-
duction (le l'c-pécc. .. Vcisla liiidcxdi iéi;nc,(lil, M. Sau-
vage, Frédéric-le-Crand lit transporter de ces animaux
dans un lac d'eau douce de Poméranie, le (;orIand-See;en
1880 les Esturgeons vivaient encore, mais ne s'étaient pas
reproduits, la vie alternative dans l'eau salée cl dans l'can
douce étant indispensable à ces animaux. » .Mais il u'.-n
est pas loiijiiurs ainsi : « En Amérique, fait oliserver Du-
méiil, le-. :;riii(N lacs du Canada sont également habités
parées |i.ii>~,.iis qui n'y sont pas aussi nombreux que
dans la Russie méridionale et offrent cette particularité
que, laissant les lacs pour les rivières à la saison du frai,
ils ne fréquentent jamais les eaux salées. » D'où l'on peut
conclure que les migrations dans un cours d'eau S(uit
nécessaires à la reproduction des individus, (jii'elles s'ef-
fectuent à partir de la mer ou d'un lac d'eau douce.
Les œufs de l'Esturgeon sont très petits et forment des
mas.ses énormes à l'intérieur de la femelle; un seul indi-
vidu, d'après Clinther, peut en donner jusqu'<à troi« mil-
lions par an. De là une multiplication très rapide et une
grande abondance de ces poissons dans les eaux de la
Russie méridionale, qu'ils paraissent habiter de prête
rence à toute autre. Les jeunes descendent iinincdiali-
nient dans la mer et ne remontent dans les eaux douco
que pour frayer; leur croissance est peut-être moins ra-
pide qu'on ne le suppose ordinairement, car il faut tenir
compte de la très grande longévité de l'animal. Quoiqu'il
en soit, l'Esturgeon finit par atteindre des proportions
considérables et par devenir le plus grand poisson des
fleuves d'Europe; Pallas rapporte que certains Estur-
geons huso peuvent atteindre 40 pieds de longueur et un
poids de 2,800 livres.
Le Slei-trl (Aœipenser riUhenus) a le boutoir très allongé
'■'".-; ,1 se rc|.an,l an ,1 dans l'iiccan |,„la,r,., et
pc„l-é|,v(laiisla mer Hall,,, ne, mais,.,, I- |„VI,(. surh.nl
dans le V(,|-a II (Lpass,. laivmcnl (i p,,,!- d ne |.ése
guère plus (le m kilo^iainiucs. (■.•,.-! 1,. |,!ns lin d le
plusdélical ,1e I(,I1S les p.as.nlls de la IScsMc.
\:E^lNr<ir',N rinllr , \ r, ,,„.,,s,r ^l,-ll„in.- , , ^s., -ni Idc |,can-
,(,i,p an s|ci|,.t ,l,.,,l il a I,,- s,aiM|,lc„iciil la la, il,'; s, .s
it s.
|S |,.s
lcsa„l,vsllc„V(.s,|,„s,. |,iu.,
la mer Caspienne On ,■,, pi
avons énuméri's |)(,iii le i^iand eslineri.n el pdiir le
sterlet... 1,34j,()00 individus . ce ,|i,i ddune, .m pii\ le
plus bas possible, nu jiruduit de 'J2I ,.'ili) KniMes aiinind-
lonient. » La pèche du Sterlet donnait à la nn^ni,- ,'p,i,|iie
un rendement de 4-97, ."iiS roubles et cdle du grand esUii-
geon, .341,533.
L'Esturgeon est un poisson de grand iap|iorl ; i liez
nous, on l'envoie dans les villes où on le deliite ,i Pelai
frais, mais en Russie où il abonde, on en tire un ]ilus
grand parti; la chair se mange fraîche ou salée, la colonne
vertébiale se fait cuire dans l'eau, les (eufs salés cl
préparés d'une manière spéciale ((.inslilnenl le niiinr,
enfin le feuillet interne delà vessi.' nalileiic loiiinil la
colle de poisson.
E. B.
Suites à la Flore de France
DE GUKMEI5 ET (lOliHON
Bollis Boruai-dî Boissierel Reuler/'«y27/«.s
jjhnifarum iiovavum Africio horealis Hispaniteque
australis, p. 56, — Exsicc. : Kralik PI. Corses,
11° 639 (sub nom. Bellil nivalis). — Plante naine
(1-0 centimètres) vieace. Rhi^hôme court, olilique,
éniettaiU des libres grêles. Feuilles toutes railirales,
atléiuiécs en pétiole plus long ([ue le limbe oLovale
spatu'6, très obtuses, uninervées. (/labres sur les
pages et munies de quelques cils au.\ bords, entières
ou lâchement dentées à dents arrondies. Scapes
unillores, pubescent» ou presque velus, ordinaire-
ment 1-3 fois pins longs que les feuilles mais par-
fois à peine plus longs qu'elles. Involiicre des Cfl/a-
thides petites ù Jolioles noirâtres, glabres ou
quelques-unes un peu hérissées, omles, obtuses.
Fleurs ligulées relativement peu nombreuses, b an-
ches ou rosées, 1-5 plus longues que !e péricline.
Achaines eon\\n\\wi, glabres, dépourvus d'aigrette.
— Fort du Bellis unnua. — Jiiillct-aoï'it.
Hab. — Hautes montagnes de la Corse : mont
LE NATURALISTE
Rotoxdo (BiTiiard) : prairii>s hitmide.s au lac de
Melo, vers 1.800 m. (I»'rh. P. Bumouf), prés uiair-
çageiix au lar irAri^miii [Iirrh. II., Levier); moi^t
Brno.-<o : piilni-n;;,'s ilrs l'o/.zi {hrrh. R.. Kralik,.
DiClere du ]i. mmna L. par sa racine vivare. sa
1011 feiiilh'
ses dimensions Meii |iliis rédiiiles, son rhi/ôme, les
l'cuilles non |uihesrciiles on veines, les lolioles dn
péricline ovales (d non liin'aires-l ineen'ée-). les
achaines ^;lalires. — Le /,'. Ilrrimnli a près. pie
aijsolnnii'Ul l'aspeel dn lirlliniii jiinile liri| . (pii
croit avee lui sur le inoiiL Rototulo el ponr leipiel
r.uil plis Mrri.ard et M. Kralik. mai- le JlrlIiNm
ii/tyile SI' reeoimait laeilement par 'es aeliaiiies à
4 poils et untaiu d'écaillés.
Ki*ÎK«'i'oii frîfiîclmu Roissi-r nji. de ("an-
dolle Prorlnu/f/s .^//.sfi'iil'if's ,n/'r,>:„/ '/'s rr im rr,/,--
/■^///.y. VII, p. ?:'i;' IImIss. Vo,,. h.,t . F.si,.. p :;(l;>,
lah.S!), Willk. el L-r /',,./,-. //. ///.</-., 11, p. :13;
non Wedd. : .\s>rr„l,,}i,n.^ Va r ///.</-/. A, La-cl Rnd.
Aiiid. r,n,r., V.p. -JST -^ /Vr///'e iniiiir ,H-10 cen-
tiiii. ),/;*/■///.//,/ ,r,i„ns ,ri:o„.-<. Sonehe \ ivaee émrt-
tant plusieurs li-. s. rr>nllrs picsipie lonl<'S radi-
//v.v olif,i.-<rs, |■ili('■e^. a piiliesrci ce ii'.i nell à t re S(ei\rnl
densr on -alil — r.'lllrs : h ,nl irsra „li im >rrs >r^^\\v.^
r.'hirs. ,ainv,,lrr>; 1,.> Miprnenir^ iiie.oi.^. („la
li.ue. ['rrirliur Non ' qla ,J „l rn r . /ns l,,n,r„,-. à
lolio'es peu iné-a'es, lancéolées, aiLiiie^. nniiâlres
au sommet. Ilcccplacle nn. rimi'^ ,1,' In ri,ronj\'-
ri'iire II hiiiiiih'tU' hiriji-, d'un vioUH vit, mu- fiii^ plus
loi, que ijiio A .s- //ours i/ii ooiitro, jaunes; fl-urs fcnu'l-
los foiifos Ini.il os. Aolninios cnipiimcs, couverts
.le polis apprîmes, sonnooLs ,l' ano oi,,r,tfe <f,iii
1,01111 1,1,1,10 o,jol,n,t tr ,/o,it,lo ,/o loi,,- lo„,;,io,ir . —
.luillel-aoïït.
Hal). — PYiiiiNiiics-OniENTALES : l'houlis alpins
(lu snniniot de la rolloe do Ciurnra près des lues
(lierl,. K., (ias'ou(^anlier\
Aire geog-rapliique. — E^paplle : P,/ro)ioes-
orionloles: Sio,-,;, ^^oi-iido.
\.K.l)i,iid,iin se sépare : de 17^. Unijloriim L par
les laii.^netles des nonrs de la eircoiitéreuce lar-es,
ra\oniiaiiies. une fois plus louyucs (|ac celles du
disque, l'aiiii-elte blanche égalant le double de la
Innj^nenr ;le l'achaiiie; de 17^. alpliuiin L. par ses
non mucronulées, les llenrs femelles ligulées; de
tous deux parles épais gazons qu'il forme et l'abon-
dance des poils laineux couvrant le péricline.
(A .suivre.)
G. liouY,
(lu lianslorniisme
LA SÉLECTION ARTIFICIELLE
ralilr a l'iri
IIMI-Irs, 11-..
niihv Ir .onibattaiU
iliri' (jiic l'excès des
qu'il
LE NATURALISTE
Holyiiiue, uii un se pique .le iv-.|ir, In lr>
les combats de coqs soiil luni à f.iii |iin
Belges et leurs combjill.nil'. l'oriin'iil l;i
cliaqur diiM,-in('lir.,l,u.s Imis jr^ vill;i;;rs ,
(lu .Nnia, <ill 1rs nmill.ip.llilrsolll |,,is I,'
les yi-iix. La Scn|,-Ii' ni oh', -I ri.-, ■ ilo anima
L'ai
dans ,rl ,-1
DIAGNOSES DE LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX
AiitotnorÎH tli^:n*os ii. sn. — ,\i
ilfs bi-uu-nisù unifn
uispiircnce. Aux suji
Acidali:i
dos (lUUtlv ,
ricui'cs SMiii
,\\n\\.
Généralciuont ces raies siml d'un brun vineux loncé mais par-
foisJeur teinte est rouge brique et même rouge vcrdiitre. Ailes
supérieures marquées d'un point cellulaire vin«ux, parfois peu
dislinct.
Le dessous des quatre ailes est luisant et uni, gris clair
entouré dans les supérieures d'une bande rose pile s'élargis-
sant vers l'apex, aux int'crieurcs d'un liseré rosé le long du
bord externe. Dans plusieurs exemplaires la teinte rosée est
INFLUENCE DES MICEOBES
SUR L'ORGANISME HUMAIN
l'i'h rncl (lulili la |iciiissière des
■si, en ,.|l,'l, ,lailS les eelhllesque |,
li failli elle \
IXCe, d'iiisrl
]ierilll
ln.u|M
■11,1,1 a rn„l,^|.
,|iii, ,lai,s' s,m
SI. 111 1, ■1,111111. ■s an i.iH ,!.• H'urs ain^.'ir.'s aj.r.'s |iiusi,Mirs
ami. ■.■s .riiii.' ...uis.^ iiilVii.^lii.^us,-,
.\-,slc.^ pas la I,- lail ,riiii ^i.iiul iH.nib, ,■ ,r,.l.s,Tvaleiii s
de notre ("'poque ijui, après ,iv,iir ■■\|ili.|ii.'' pai la |.i .■s.ii, ,■
du microbe raction des viiiis, l.li.si.'in.s, iniasin.s, .1. .,
en sont arrivés à remplacr .■,^s ninls vi.les dr m^us pai-
il,'s Ml, ils i|ui n'en oui ]ias davantage, tels que diastases,
pliiniaines, el,-. Les iii,)ts sont changés, j'en conviens,
mais ridi''e r,'sl,^ l,jiii,.iirs la ni(!'me, entourée de la même
obscurité.
A côté (!,• ,',^s inii,.vat,^ms ,riiii iioiiv.'.iii ^.'.^Mie se
trouve, heureusement puut la science, dos hommes
qui, par l'observation et des expériences mille fois
rappelées, ont démontré d'une façon irréfulable que
bien des maladies telles que le charbon, le choléra des
LE NATURALISTE
poules, la phtisie, la rage, etc., étaient eiigeiulrées par
un microbe spécial pour chacune d'elles.
Lorsque sur un sujet atteint d'une de ces maladies, on
prend des microbes et qu'après les avoir isolés, on les
cultive sur une plaque de gélatine ou toute autre subs-
tance, si on arrive en inoculant le produit d'une de ces
cultures à reproduire sur les sujets inoculés la même
maladie que celle des sujets qui en ont fourni les germes,
ne faut-il pas être envahi par l'esprit de contradiction
pour ne pas se rendre à l'évidence, et nier que le microbe
ne soit pas la cause directe des affections qu'il engendre.
Ce fait acquis, à nous d'aborder l'action du microbe
sur l'organisme. Je crois utile, sans entrer dans des
détails, que l'on pourra trouver dans les nombreu.x travaux
publiés sur les microbes, de donner une idée générale
de ces êtres cellulaires dont la taille est si petite que l'œil
ne pouvant en saisir l'existence, il est nécessaire d'avoir
recours à des microscopes perfectionnés dont le grossis-
sement doit au moins arriver à grossir le diamètre de
l'objet un millier de fois. Si, avec un instrument de ce
genre, on pouvait voir un homme debout, la hauteur de
sa taille dépasserait de cinq fois la hauteur de la tour
Eiffel, qui pourrait bien lui servir de siège si on établis-
sait une plate-forme à son sommet.
Ces cellules vitales que l'on désigne sous le nom de
microbe affectent des formes variées. Les unes sont sphé-
riques, ovoïdes, biconiques ou en forme de croissant; les
autres cylindriques. Parmi ces dernières, il en est qui
ont la forme de petits bâtonnets, tantôt droits, tantôt
courbes, alors que d'autres, beaucoup plus longues, dé-
crivent des courbes irréL'ulières ou s'enronlenl en spirale.
De là, les noms de iitirnir,„;iis, h,i, hrimn, h,i,illi<iii, spi
rillum, etc., qui leur oui éi/' iIi,iiihs.(>> (lilî.'initescrllules
sont, suivant les espèces, isolées uu réunies en masses ou
alignées bout à bout comme les grains d'un chapelet.
Au point de vue du sujet qui nous occupe, un des faits
les plus importants sont leurs différents modes de repro-
duction et la rapidité vertigineuse de leur développe-
ment.
Lamarck, l'immortel Lamarck, qui a si magistralement
jalonné le domaine des sciences naturelles, en appuyant
sur l'observation ses déductions philosophiques, a dit à
propos de ces cellules vivantes : <( La vie dans chaque
point du corps d'un vibrion est indépendante des autres
points, de sorte qu'une partie du corps détachée continue
de vivre et reproduit un corps entier semblable à celui
dont elle provient. » Je ne crois pas que l'on puisse
donner d'une manière générale une idée aussi juste et
aussi concise de la cellule vitale, de laquelle découlent
les différents modes de reproduction que l'on a observés.
Le mode de reproduction par bourgeonnement, dans
lequel on voit sortir de la cellule sur un ou plusieurs
points de petites masses à peine visibles au début, mais
qui vont eu grossissant jusqu'à ce qu'elles aii'ul alli-int
le volume de la cellule qui leur a donné naissau.r, ,( d,-
laquelle elles se détachent alors pour former uu iudiviihi
isolé ou qui lui reste adhérente, ce qui constitue une
colonie composée d'individus de nombre variable, placée
sans régularité ou disposée avec .symétrie.
La reproduction par scissiparité ou division d'une
cellule en deu.v parties par une cloison médiane au
niveau di' laquelle se produit un étranglement circu-
laire qui finit par la diviser. De cette division s'isolent
deux cellules qui ne lardent pas à ressembler à la
cellule (|ui les a formée^;.
Kniin la reproduction qui se fait par les corpuscules
qui apparaissent dans l'intérieur de la cellule dans des
points variables. Les corpuscules, auxquels on a impro-
prement donné le nom de spores, qui sont les organes
reproducteurs d'êtres plus compliqués, ne se développent
que si la cellule est complètement privée de nourriture.
Or dans ce cas ce n'est pas une spore que secrète la
cellule, mais un ou plusieurs points de cette cellule qui
résiste à la mort alors que la vie cesse dans les points
environnants, ou pour mieux expliquer ma pensée, la
vie répandue dans toutes les parties constituantes d'une
cellule se concentre dans un ou plusieurs points. Ces
points qui sont plutôt des stigmobies (stigmobiœ) que
des spores trouvent dans les parties mortes de la
cellule qui les contient des éléments qui leur permettent
de se développer et prolonger une existence qui allait
s'éteindre. Jamais fait n'a mis au plus graml jour la
lutte pour la vie.
Il résulte de ce fait que ce> stigmobies, malgré leur
développement piogressif, ne peuvent vivre que jusqu'à
épuisement des aliments fournis par les cellules dans
lesquelles elles ont pris naissance et qu'elles leur seront
toujours de beaucoup inférieures en taille. Ne dirait-on
pas que ces cellules de nouvelle formation pressentent
que bientôt se fera sentir le manque de nourriture,
en les voyant pour ainsi dire s'enkyster en s'entourant
d'une enveloppe plus solide qui leur permettra de
résister aux agents destructeurs qui les entourent et
d'attendre qu'une occasion les transporte dans un milieu
favorable où elles pourront vivre et se développer.
Je passerai rapidement sur la place que doivent
occuper en histoire naturelle ces organismes. Partageant
l'opinion émise par que ques naturalistes, je les consi-
dère comme appartenant à un règne distinct du règne
animal et du règne végétal. Le savant Hœckel, un des
hommes les plus compétents sur l'organisation de ces
êtres microscopiques, a créé pour eux le règne des pro-
tistes. Je crois ce nom bien moins heureux que celui
de cellularia sous lequel ils étaient désignés par les
auteurs anciens. Aussi, dans un travail d'ensemble que
je me propose de publier ai-je divisé en trois règnes,
animalia, planta et cellularia tous les organismes depuis
l'homme jusqu'à la plus simple des cellules que la vie
qui les anime sépare nettement des autres corps de la
nature.
(-1 suivre.) B' J,ils>e\lme.
DESCRIPTIONS
DE MOLLUSQUES .XOUYE.VUX
Uinplialutropis aiii;iil«sa.
(iili. ^iiimi iiii|iii~^,i -.; iijii: _'-:! pniiii lœvigati, inferiorcs
|iii> -iiii,ililjiL> niiiiii ! i'M, I piilrniKais sub vali(i.i lente minu-
li.-.Miia' i-saiMii, i. ;iul,ii ihi' .icciusccntes ; ultinuis supra aii-
gulum v;Uiduni postmedianum lantisper convcxus, inl'ra
depi-essus, fore plaiiiusculus, antire non vol vix lontenque
sul)ilesceiul('ns. .\periui-a suljubliiju.i, suljovalis, supcrnc
olituse, exlus indisiiiK n-, nitrriir iii>iiiMi,' :i(l cai-inam basaleni)
aiigidiisa ; niar.L'iliiliii- ii-in. xim n i,. ,m1|.i minuto junctis.
Peiist.mia siiM|ilr\, iiiiiinii. .,<l n .luijull.im slrictuisculum.
ÛiRTCuluiii IcMUc, iuinnisuiii, cmuiiu]!, uiullispiralc.
LE NATURALISTE
II-' -l- V:„. ^S.a.lw.dO,
elk- d-Anna
. Ancey.
ÔHSKIiVATlONS
SCR UNE ROCBE PERFOIIÉE PAR DES ESCARGOTii
Vois la lin <h' V.nmrr .Imiirio, M. .1. nrelonnirie, par
illk'l lllrilKillr (Ir Al. M.nrv, ,1 M::u,llr .'i P A,a,lr iiiir ,h-
lés, soit réunis en iielil, imnibro ou f^roupés l'u col
nombreuses.
L'éclianlillon que M, lirrlnunié] c a durnii' an Mu
et que reproduit noire ;;i;i\ un-, l,iii l.ii'u \(,ii , .'il,
posilioii : deux Hélix y >..iil msiMis. rii;.:a^'c-, dan
cavités à contours cirrulanrs, ri un ,(.iip d'(nl
pour amener la conviclinij ipi,. 1rs iiiullus(|urs soid
doute, les auteurs des Imus (|irils haliilrul. CVsl
l'opinion que M. Bretonniére émet lui-même : .< Si
remarque, dit-il, que la pierre est formée de cari..
de chaux comme la coquille de limaçon, on in. I
penser que l'animal a pu avoir un autre inh'ii'l a rr.
les alvéoles que celui de se créer un alir i prndan
sommeil hibernal. Pourquoi la Nature m' lui aurai
(1) Compte -rendu de f Académie dfs Science.i , t. CVII, p.
i»' octobre 1888.
Iar,„,mllr, ,ln,l la
baldr,,,
lin
Zu
ipinpilrr
- <'bj''''lio
h:\u-
est ealcai
vaut
Ir suppos
and,
: ,1 r,| p,
'- 'll
.Mrpa,.,|urrrnv-r,.nnnru„lpa.,lr,|urllr„l,|,trpru|
rrrlénonar M,pplrn,r„t. Kniin, unr rxpr, ,rnrr dr.
is siniplrs nh.nh ir la ba\r du lima. m, n.^ .1.-m-,,ml-
■"■ 1'''" ''■ '''l''iii,-, .-1 in.an.. .pi'.'!!.' n.' ,l.-..-.ujip..s.' pas
isiM,. uu.nl !.• uaïu.a .1.- I.uu n..>ul sui l.'.iu.d on la,s>e
.pi.., .'ar il laisail parlu- .!.■ 1'.
.•11 Ali:,Ti.'au 1- .r.Ml.du.
ilal..j;n.. au Mn^'
[S. lu I..I.' ma
laisailMiii .T.Hii
AvanI l.uil, il I;,
•- i'rlnrul.,^ I..S
Ijlhn.lnm,,^^ h- i:„slrnrh:n„l. V.Wr llll ru
\)r l.a Taill.- .■! ,uv..|,h.,. par uI.im.mu-,
lll.'S ,n,r pnHlu,.,a,l l.-s nu.l-
11' li~. I
l'ail .1.' .
avoir 11
li.iud a
sur les
i.-u .!.• l'a.li.m ilr la cuquiUi' u été F. Cailliaud
nies). II a commencé par prouver qu'avec la
■ seule dn Pholas, on peut creuser un trou dans
;iiir et le f;neiss, à la condition d'opérer sous
linsi. il a siilli .l'un.' luiire et demie pour prati-
n.' .x. a\ali..n .1.' Is millimètres de profondeur
le Pliolide leuue à la main. D'autre part, après
xé des valves de laret aubout d'unebaguette, Cail-
pu percer le bois sans difficulté. Ses expériences
animaux sont très intéressantes : après avoir pra-
^1) Manuel de Conchyliologie, -ç. 917.
LIi NATURALISTE
tiqué quelques trous dans le gneiss, il y a introduit des
Pholades qui les ont approfondis. Les mollusques, durant
leur travail, contractent leur siphon et écartent leurs
valves ; le pied se fixe comme une ventouse au fond du
trou et attire les valves de son côté, suivant qu'il est
placé à droite ou à ttauche; ou bien le muscle adduc-
teur dés valves, en se contractant, détermine un frotte-
ment des épines des valves sur les parois.
Gailliaud, après avoir fourni les arguments en faveur
de la perforation mécanique par les valves, n'admet ce
procédé que pour lestarets et les pholades dont la partie
antérieure du test
peut être comparée
à une lime; il recon-
naît qu"il est impos-
sible d'expliquer ain-
si la perforatinu jiar
les PHrimla, Li/hudo-
mus, GaslrorhxiKi.eU:.,
dont la coquille est,
lisse ou sira|ilenienf,
rugueuse, parfois re-
vêtue d'un épidémie
épais; dans ce cas, il
invoque une action
chimique. .
Roherlson a obser-
vé (lirectenirnt des
pholades dans des
blocs de craie : il les
a vues tourner d'un
côté et de l'autre,
mais ne faisant ja-
mais plus d'un demi-
tour et cessant de
travailler dès que la
cavité est assez pro-
fonde pour les abri
ter-. La craie en pou-
un ile^ si|iin)ns, l'es-
païc coni]iiis entre
la coquille et les pa-
rois des trous étant
rempli de cette boue.
Pour ce qui con-
cerne les Hélix de
Cunstanline, il est
bien clair que la co-
quille ne creuse pas
directement le ro-
cher : Cailliauil, on
nécessité du travail .s'ohs l'ean [Minv qui' cette peiluialion
mécanique soit possible, et le liuiil de la iiMiuille des
escargots n'a lieii de iu;;nciix ijui piiis>c .'ire çnniiiaré
à une lime.
11 reste donc, pour ces animaux terrestres, à voir si la
.théorie ingénieuse proposée par Hancock en 184S est
applicable, et c'est ce qui me reste à faire. On sait que
ce naturaliste a découvert à la surface du pied des tarets
et des pholades une quantité de petits points brillants,
réfractant la lumière, cristallins, réunis par groupes,
résistant à l'action de l'acide acétique et de l'acide azo-
tique qui ne les attaquent que partiellement et coiisi
dérées comme siliceuses. Les mêmes particules solides
se retrouvent à la partie antérieure du manteau chez les
gastrochènes et à la surface du pied et des bords du
manteau, des patelles qui f>ratiquent sur les rochers des
excavations particulières. Hancock conclut de ses obser-
vations que le pied et la partie antérieure du manteau
des pélécypodes perforants sont armés d'un instru-
ment d'une puissance remarquable. On peut, en effet,
comparer ces parties à du papier verre. Les résidus de
la perforation du bois que l'on trouve dans le tube diges-
tif des tarets montrent une certaine quantité des corps
cristallins des téguments, qui ont été détachés durant le
Hoche
lient de
des environs de Consl
intiiic (Algérie, perforée
Éch:iiitiIlon du Muséun
p,-rfn
xaininaut au p..iul de vue de sa lli.M.ri,. les
de quel.iue> mollusques ;'i cuipiille liss,-.
comme les saxicaves et les gastrochènes, Hancock a
trouvé au fond de leurs trous un fia sédiment calcaire
ijui se dépose aussi sur leurs valves comme sur celles
des lithodomes. Ce sédiment fait efl'ervesceuce avec les
acides; ils n'auraient donc pas dû échappera l'action
chimique qui est invociuée comme agent de la perfo-
ration de la roche; par conséquent, ce sédiment provient
de la friction mécanique par le pied ou le manteau.
Ceci posé, voici l'expérience à laquellej'ai soumis l'un
lies.siaigots envoyés à Paris parM. Brotonnièrc avec le
ral.aiiv e.xcavé des environs de Constantine : après avoir
tui' l'aninial par l'ébullition dans l'eau, je l'ai extrait de
LE NATURALISTE
sa coquille et immergé dans de l'acide sulfiiriiiue ordi-
naire. Toute la substance animale a été ia]iidei]irnl car-
bonisée et dissoute. Des lavages à l'eau, répélés à plu-
sieurs re|nisi's, ont ]ii'rniis d'isoler un rendu insoluble
.iida
inime au microscope.
11 s'est montré constitué par des grains irréguliers,
très durs, évidemment corrodés en partie, dont beau-
coup sont très actifs sur la lumière polarisée et oii
l'analyse n'a décelé que de la silice, lîien que je ne
puisse dire actuellemeul dans (|ue||e i-e^inn du corps de
l'animal ces grains ]iieirvii\ el livalin- avaient leur
sié^e, ilesl penuisdes,,,,,,,,.,.,, ,|-,,|„.,., | , . „ | ,.e , va I , nUS
'!'■ I' --Lm'mI^ rou.hluaienl ,l,,„s le ,1 nu :m„a-
COKGRES lïïERïATIOML DE ZOOLOGIE
Après le^communicalinus diverses, qui suivirent l'es
isédu rniiporl de M. l'en ier, M. 11 Fill,„l a i,i >r :,u
l;i /n ^ie ;■, I;, l',,|
ed-alM,r,l^à"rands I
l.e sa
rillslel'
'Utliiedau>le|,,isve. A.
Étant données les cell,l,,i-a^ee^ le.heinies de son
époque sur ces faunes aneiemie., Cniei ne voulait pas
De no
furent
es laiiiii'S (lUt été exIuHuées depuis. Elles
•s (1 alinr-d au ]ioint de vue de leur compo-
sition prnpie. puis lorsque le nombre en fut assez consi-
dérable, on cbercha à les comparer avec les faunes qui
avaient précédé, avec celles qui snivirent, etavecla faune
actuelle.
M. Filhol examine ensuite les résultats obtenus par
cette méthode. Autorisent-ils à considérer la Paléonto-
logie comme nous ayant révélé une succession d'orga-
nismes dé plus en plus perfectionnés, succession qui ne
serait que le développement embryogénique, ou l'évo-
lution du règne animal? Adopter une telle manière de
voir, ainsi que le dit M. Filhol, « serait peut-être ac-
croître outre mesure l'importance des découvertes ac-
complies, comme cela serait également mal servir la
science, que d'escompter les découvertes futures, d'après
celles qui sont acquises ». M. Filhol amène ainsi très
habilement les membres du Congrès à laisser de côté
les questions théoriques, dont la discussion ne saurait
donner lieu qu'à des échanges de vues personnelles, qui
ne pourraient être consa'Tées jiar aucune -^anclinn, pour
n'envisager que les pnddénies siisee|ililile> d'i'ii c i,'--(i-
lus détiuitivement par la certitude des décuiiveites ac-
complies.
D'autre part, considérer la Paléontologie comme com-
plètement indé|ien(lanle de la zoologie, serait tomber
dans un excès r,,nlraire, car, en réalité, la zoologie ne
commence ]ias avec h's animaux aeliiels, niais a pris
son origine avec le |ireniier animal qui |i.iriil suc la
terre.
La continuité d'existence d'un organisnii' .'i travers
la série des ,l;;es génbigiqnes n'eNl-elle p,i> Mil r.iil des
plus intéreNsjiiiis ri .rmie iiii|w.iiaMce capilale |,(mr le
zoologiste.' i:.\anii i-, ,ive,- M. l'illud, les (Ijvi'is exem-
ples de celle p.lili.'lllaiile (|lli se piV'-, n I eut daUS les
dlIVerenles el;|.se-,de j;, si'lie animale.
(lie/, le-,l!,,,rliiop,,desiinus Irouvnns les l.ingiiles. Ces
aiiiiiMiix -oui de ceux dont on relieiiM' |,' |dii-. ancien-
ne ni les ii.ires et ils existent em nrv île nos jmirs
sur les |,|;,^,.s liopicales de l'Asie et de rAiiiéMique.
.Mais, t.iil dil'lle de rem,,,, pies, le llll.e di^eslif des
hall
dans
Mi. lin
de nus jouis, les l!i
n. M. lilhol lait rem
iloiiodes priin
Mit la plus
en passant
d'élucider la i|iies|ion du siphon chez les .Nautiles.
Passons aux Ecliinodi'inies. Nous y trouvons un pro-
blème encore irrésolu: (Juelle est l'originedes Crinoïdes?
I.a Zoologie reste muette, tandis que la Paléontologie
nous fournit les Cystiili'x et les lilaslnhlr^, comme premiers
jalons d'une voie sine pour arriver à la solulion. Dans
un autre groiipi'. les L,'j,i,l,-<llir^ ri Ij'pi^U-'hiitiis. lypes
d'Echinides primaires à test llexilde, dont on avait perdu
les traces depuis le crétacé, ne revivent-ils pus de nos
jours, avec les Cnlrrria ramenés de W6 brasses de
profondeur par Wywille Thompson, lors des dragages
du Prof^erpine?
L'examen des Crustacés fossiles n'est pas moins inté-
ressant. Nous y trouvons VAranfliotrhiin, qui, d'après
Dana nous iiiiliqiie rexjslenre d'un groupe intermédiaire
entre les Isop.Hleseï les A iiiplii |" mI,>s. Autre fait curicux.
Les récents dragages sous mai ins ont ramené des gran-
des profondeurs des Cruslaci's nveuyles presque iden-
tiques;! certains C.riist aci's.i massiques powr!(sd',(/C!(a;. Ces
animaux vivaient donc autrefois dans des eaux peu pro-
fondes et bien éclairées. J'ar suite de circonstances in-
connues de nous, ils quittèrent les rivages pour s'enfon-
cer dans les abysses, où l'obscurité leur lit perdre les
organes visuels devenus inutiles.
Si on aborde les Vertébrés, on se trouve arrêté dès
les premiers pas, dans la classe des Poissons par une
énigme encore mal déchifl'rée, qui intéiesse également
le zoologiste et le paléontologiste, et dont la solulion
prolilerait à l'un comme à l'autre. Est-on d'accord sur la
véritable nature des Placodermes? Sont-ce des Poissons,
sont-ce des ('rustacés?
LE NATURALISTE
I/étude des- Reptiles ne saurait, à moins d'cUrf indi-
gnement tronquée, èln- restreinte aux représentants ac-
tuels de cette classe. Leur antiquité, qui remonte aux
temps primaires, leur formidable développement durant
certaines périodes gécdogiques, sont des faits dont les
zoologistes ne sauraient méconnaître Timportance.
Qu'ils n'oublient pas la découverte de l'Arrhxopti'ryj: de
Solcnhofeii, et les superbes travaux de M. Marsh sur les
couches crétacées de l'Amérique du Nui il, ipii mirent en
lumière les liens qui rattachaient autrefois les Reptiles
aux Oiseaux.
En terminant par la classe des Mammifères, M. Filhol,
avec une compétence que nul ne saurait méconnaiire,
a soumis à l'examen des membres du Congrès une foule
de questions soulevées par les découvertes géologiques
récente-. Quels sont, par exemple, les rapports existant
entre les diverses faunes de Mammifères qui se sont suc-
cédé tant sur le nouveau que sur l'ancien conlinent?
Cette question en appelle une autre, celle des migralions
animales, dont la connaissance précise pourrait nous
éclairer sur le point d'origine de certaines formes ac-
tuelles. On arriverait ainsi à connaiire si le cheval esl
d'origine américaine ou européeriue. cl >! les chiens soni
issus d'une source uni(|ue.
Zoologie ;
un mulue
toire de 1;
ACADEMIE DES SCIENCES
Séance du 25 noveiiibr
ne Unie sur li-méc;inisNi
-'l'sl d'aboi-d
M.R. Dubois .nh-fsso ;irAca.
NIC du réveil cbc/Acf aiiiiiiaiiï liilicri
que les conditions phvsiquos de l';i
k.n conséquence et après avoir constaté fahsence de réveil
sur des niannolles à fistules vésicales permanentes, M.R. l)u-
liois pense pouvoir attribuer la faculté du réveil chez les ani-
maux hibernants à l'action d'un réflexe respiratoire vésieo-rec-
M. E. Couvreur adresse également du laboratoire deph.vsiul,,-
t'ie comparée de la faculté des sciences de Lyon une note sur
l'influence de l'excitalion du pneumogastrique sur la circulaiiou
l>ulmonairede la Grenouille. Ayant sectionné la branche car-
diaque du pneumogastrique, l'auteur a constaté que l'excita-
tion du )ineumogastrlc[ue n'en produit pas moins sans arrêt .lu
cœur, d'abord ralentissement puis arrél complctdc la circula-
tion pulmonaire.
M. S. Montez adresse à l'Académie une noie sur un c-\siieer-
que parasite du Dauphin présentant le caraclére ]iariieulier de
posséder dans l'intérieur de la vésictUe (pi'il forme une sorte
de long tube, phisou moins contourné, mesurant quelques cen-
timètres de long sur un millimètre de large et qui correspond
au rudiment du corps du futur Tîenia, eonsidérablemcnl
allongé! Cet animal provenant de l'expédition de V Uirondelte .
M. Meniez dédie le Titinia de ce cysticerque à S. A. S. Albert
Grimaldi, prince de Monaco, (Tienia Grimaldi).
M)r.E. A.MartdetG. GnupiUat font part à l'Académie du
■ ulial de leiii's études sur la formation des sources dans
itéri.Mir des plateaux ealraires des Causses.
A. E. Mai.ard.
BIBLIOGRAPHIE
Alcook-Alf. On
gai and neigliouri
l,S5a-89.
Paracenlrosct/Ui
lieiUœa coccinea
rembo nigripinnii. — Pycnocraspedum \. G.
— PnraiHcrohiie N. G. muUlfilis. — Saccogaater If. G.
marulatu.1.— Ghjplophidium N. G. argenleum. — Macrurut
inrestiffalori. — .1/. brevU-uslrts. — M mm-rolophu». M.
hphotes. — M polyUpis. — M. héteroleph. — M. kls-
Anu. Mag. Xat. Uist. 1889, pp. 376-399.
Bâtes H. W. On ncwgenera and .species of Coleopte-
rons Insects fn.m Mount Kinibalu, Xorth-liorneo.
Iihii.j.flmii X 11. — Xtnninha X. G. GbjpViihuea X. G —
K:nih„l„a X. G. Gauresthfs X. G Eusi/nlliela X.' 0.
Froc. Zocl Soc ZoHdoii. 1889, pp. 3,S:i-:i!l2
Bâtes, H. "W. Xe«- speries of Afrlcan Cdeoplera (Cara-
atshxl,lallMshes,,f iheKay of Bcn-
iters, olilaineil duriiig ilic Seasons
latum. — Raja mamillideti.i. — Ba-
repkosloma X. G. Carpenteri. — Si-
squamipenne.
hidae>
eyden Mus,Mmi
rice/is. — IaIiii
kumpatei.sis. — A'it/ila oop-
tera. -- .1. virek-uicla. — Xetroda trelhi. — Aulacilliis X.
C. Liberianus. —Stomoiiaxm lotiguhn — S. complanatus.
— Chlœcniiis Velhi. — Aiiiso'Iaclj/lus abaculus. Mer/alo-
i}f/cbus e.rphmatus.
.Vo/,,.- /■,..,« !!„■ Le;/deu Muséum. 1889, pp. 201-208.
Beddard. F. E. Ou the oligocha-tous Fauna of New
Zealand, willi prelimiuary Descriptions of new Spe-
Acantholrilus rosœ. — Perirhecla inlermedi,
dribus X. G. minutus.
Proc. y.iml. Soc.LonJou ISSU, pp. :j77-;i82.
Beddard, P. E. On a ncw Sporozoon fr,,:
<■„].,■ se,,, maies of Perichieta, pi. XXII.
Z..„/. Jahrbiirher. 1889, pi>. 181-792.
Beddard, F. s N,,ies ,,|„.n ih,- An:
Amei-icau Taiiir. (Ta|,na,. l.arrMiis i\.'.
P,oc Zonl. <„,: /,„„,;„„, iNs:,. ,,,,. :;,,2.j:is.
Boas. J.E. V. Kl,_-iiiere caremologische Millh
/„„!. Jahrbih-her 1889, p],. 793-8U3.
Boulenger, G. A. Descriptions o{ new Tvphlopidœ in
the lirilish Mus,nim.
Ilelmiiilhophis Petcrsii — H. Guiilheri. — Typhlops leuco-
proctiis. — T. comorensis — T. locotranus. — T. tùrre.-
sianus — T. Reginœ. — T. B/an/vrdii. — T. ajinù.
Jnn. \rna. \„t Hht. 1889, pp. 360-363.
Buss.r. M l: .'.achtungen idier das Yerhalten des
Rhodo-
lungen,hg.
Biittikofer, J.
Al.-ira.
pp. Il
3f Birds from South A\-,
Xotes/rum the Leyden Muieum . 1889, pp. 193-200.
Btittikofer, J. On a new species of Gallinule.
Porphi/rio beinmeîeni,
\utes from tlie Leyden Muséum. 18l!9. l)p. 191-192.
Cambridge, O. P. On a ncw Tree Trap-door Spider
fr.m, lî,'a/,il, lig.
Den.IrU'un raslratum,
Prnc. /.uni. Soc. Lrndnn. 1889, pp. 2;ill-2;i2.
Clark, J. W. Ou the Skeleton of Rhytina gigas lately
.'iripiired for the Muséum of Zoology and Comparative
Anatomy ; with some accouut of the History and Extinc-
tion of the Animal.
Proc. Cambridqe PMI. Soc. 1889, jip. 340-342.
Clarke, Eagle W. Ou the Ornithology of the Valleys
tious to the Avif.iuna of the Kastern l'vrénées.
The Ibis. 1889. pp. :;20-:i52.
Cooke, A. H. On the Relations hips and Geographical
Distribution of the Land and Fresh-Water Mollusca of
the Pahearetic and Nearctic Rendons.
LE NATURALISTE
16. Dobson.G- E.
A„„. Miui. Snt.
\-i Crosse. H. N"ir
18. Driesch. Hans
■ ,/,„„;,-■. /.:t,ri.
i». Fauv.a. A, \> ..
334 -33.5.
«• Spcdcs .,r \Vi
80. FiecUer. Karl.
i,i. XXV.
/,„,/. ./„/,,/.«, 7, c.
21. Feilden, H W, i
Th.' Il,',,-, iss'i. |,|
•i'i Fewkes Walter.
l:,i., MrJu-;r.
A un Mii.i. .^
aa. Fischer. P.
«I. Frieclku'u ,i
und X ■ ■
Ilifi. ISS'.), pp. 342-3;iO.
u,\ .\unrlMlr,,. 1,1, VIII
«.■;. Gadow. Haus, n,, il.r 'r..\nMnini- \ .hic ,if tlic Ir
lin;il Cniivoluiini.s M, |;,,.l-. |.l. .\X\II.
««. Gahan, C J. N" \' . ... A.r Mm\,VM,
lll,- M;,lrs ;,ll(l hr-. , , . 1 . ..[ Ilic Pi'l
«!». Godwm-Aust.jn. H H On ;i i \illr, r,,,,, ,,f|.„,„l-Sliulls
l..;..lr 1,1 llwr l,^ Mr .\ , Isv-r.Ml, «.Ih I)rsrn|.linns of
snpiMis,.,! ucw Siir, ir. |M, \\X\.\XXIX (,N oi 1 il u-ciises
•A». Ogilvie-Grant W. R. On ihr (imus ïui-nix lig.
1.1, XIV. T,.n.iv ...■.ll.l,..
:H. Hamann. Otto, lu i;:.li.m:.liis pillcx Irlirmlc Cvsliiri-
./.•,M,S. Z,',lseh ISS',1. I.l.,'l-Ill
;t2. Héron-Royer et Ch. Van Bambeke. L.- v.>iilml.- .1.-
rr.s. I'I. XII-XXIV.
aa. Hofer, Bruno'. Km...'. m. 'Il- riiiri-Mi.-lmii-ni nlin-
.l.'ii Kiiilli.>^ .1.- K.Tii. ,.i,l .1..- l'n.i
Jeimis. /..■ii:h. 1.sn;i, ,.|,. ki:, i:i,.
34. HorSt, R. (■..iilnlHiIi..ii^ i..«;.)'.1,-.
AiinclLilii I'mI',. h:,. I,, ri. \"ll \ 111.
NertU „l\,;n„ - \. ,„„l„„,n„i. .-
Xnl,.frn,m Ihc Le;/le„ .Vns.nu,. l.S.S.
as. Jacobj'. Martin. I.l^l ••{ \\u- i...
..|.i..Mii;,. ri. v-vi
Ih.' kii..«lc.li;i' "I'I
11. 'Il .M,.'.-ivs, 1.1. XX
/llrl,-, Ik m. S1M1..11, Wllll \)rsr
I'I. XXX.
/',-.,.■, /oi.l. S„r Lon.h,,,. ISS'
a(S. Keller, G. [11.' Si,.,i,^i,-iii',iiiii:
XX\-, 2li^'.
Zeihdi. \V„^,;is. Z-jol 1889, ]ip. 311- 40,-).
•AI Kirby, W. F. D.'scùiilifms uf nçw (inicni .iii.l Spi'cirs
..f OilouMta in thc CoUnclion of Ihe Bi'ilisU Muséum,
chifrt.v fi-(,m AlViciL fig.
Oi'tretrum caina-rense. — OCthriamauia rezia. — Pseudo-
gomphus N. G. hisignis. — Anax N. G. ttriatus — Saplw
r,;-,,:. Z,.,.l. ,s.,r, l...,i
•i-% Koch, G. V. \hr ,\i
Anlip.ilhs qrn.'di: -
Mitlh,.;! /.,..,! ^hil.
3». Koehler. R. I;. . !..■
p.M.'^ l,.i.;..ii.|.'- .•! I
Ai::h .I: lin. I. ..::.. H
40 Lacaze-Dntlii'is .
niiqui'- n /,!. ,
Aich. Z,.,.i I
41. Lampert Kr.it "
11. ...■!...,.., ;,, ' :,,:,. - r„h.,hn.,„
27»/., i/i' ,■-,,<'„,„„, - /■, sin.lerl. .
Zooi. 7«7(/V,.,r/„T. ISS'I. |,]. Nll(,->
48 Lendenfeld, R. K v|...imi.mii.>11
du-l'l,XM,.l,,....l..rN,.,,„.i..n. |,1,
Z,.;,..-h W, ..:,.,. Z...,l IN,S9. J,,..
43. Maupas, E !,.• i-;.i.-iiiiiv^.iii.Mi
..•ill.s M, il. . |.l IX-\XI1I.
An-h. /.,./. E:i..: . INS'I, |.|.. :;,'l
4 1. Ming-azziiii. P l;... ni..' -ni .
liii'lli...n.i ,.ui li.^.-l!i ,.. II. I
M,ll}„:;l Z,;J. M',1 :n X. ./..l | .S
45. Meade-Waldo. E. G, Funlii X
(■;lll:„•^ M,,n.U. ,.i X\-\\l.
y,,,.--. ', .'.■ -■ . il. \\ , . /■<
J/„'^„.«;cV). — PnilOilicl.
...- [.1, XX\".XX\1
ï•)'..\:^.■.^ Yves, Kl
;. 1.1. XVI.
I«. Me,;4i,:ii P
./ ■■. .■
4-î. Montict'lli.
48. M.
M
50. Ritsema, Cz. '\'hr >[:,.,
51 . Ritsema, Cz
ton. us --■nus II
;,.■.;/,•„ Miiseinn. ISSO.
-I!10.
sa. Rojeoki F n
i,l,,li..ii..rl.'Ti.-ll.-,h.v, Ir M;u-,irus
Sii,,.', ,,i,;l,r,.| ...rplLK ,.| ,lr l'I ini.v ].l, X\'1-XVII.
■'"'" ' ■■' ■" '^'"' '^^*'- !'!'■ ..I--'.I.I.
53. Romaues, J. G. Hu ih.' M.mh.I F,.,-iiliirs ..f iIr. Bald
<_'llilll|.,-.ri/,..' A,,//,,, .,„,,. ifl,er,l, ,.nl,u-,
l'n.r. z,.,.i. s„c. /..„,/,.». iss'i. pp, :;ii;-::ji.
34. Schletterer. Aui;'ust. N... liir;.Ji. hrs iil..n- .U.- Ilyme-
Zv„l. J„!irh.„.l,:f. ISS'i, |.|., ST.I-',III4,
35. Sclater. P. L. li.-.'n|iii..ii ..f lluiu.iV Am..'l..p,-,
pl. XI,il,.| :; n.
,/)„,„.//,. ///,.,/.•,,.
Pr,.: /.....I s..r. I ..n,h,i, ISSU, pp. 37i-37".
5«. Sclater, P. L, l.i-i ..f lUrds coUeclcd by Mr. Hauuij.'.,-
in D.niiinir,., \\.-l li..li.-s,
/',«■. Z,..,/. .s... /, /..». ISSïl, pp. 3i6-3i7.
5-î. Sharpe, R B, Hi. ih.' oniiiliology of Xorlhorn Hui-uco.
I'I. XII. (h..„ihM,,hla Wlilteheadi — Pl. XIU. Alloco-
The Ibis. ISN9, pp. 40:-W3.
Le Gérant: Emile DEYKOLLE.
F. LcviS rue fasselto, 11
12' ANNÉE
15 JAXVIKII 1890
LA LARVE ET LA NYMPHE
> l"IIOl01>S Stl'lil-tl
A l'état parfait, l'Hclups stiiatus se rencontre à peu près
toute l'année, mais principalement pendant l'automne,
soit sur les arbres, soit sous leurs écorces. Je l'ai recueilli
fréquemment sous l'écorce des jeunes chênes où j'en ai
même pris des individus accouplés; cependant la femelle
paraît pondre de préférence dans les souches de pins:
c'est du moins là que j'en liuuvai i|uelnues laive^ el
quelques nymphes.
La larvk. — La larve (jui est longue <le 0,10 à 0,\^
ressemble beaucoup à celle si connue du Tenebrio duni
elle a la couleur jaune clair et la consistance chilineuse.
Ain§i qu'il est aisé de s'en rendre compte par le dessin
ci-joint, elle en diffère surtout par les trois derniers
arceaux, remplis de points enfoncés qui leur donnent
une apparence rugueuse el diml le dernier [loile une
armature spéciale com]iiiséi' de ([iialr,' l'jiinis lah'iales
(soit deux de chaque
côté), et de deux
grands crochets re-
courbés la pointe en
haut, de consistance
très dure et de colo-
ration carminée.
L'avant-dernier ar-
ceau, d'un jaune
brunâtre plus foncé
que les autres, esl
également plus large
et plus incliné, de
telle sorte que la
pointe des crochets
dont il vient d'être
parlé se trouve jusie
au même niveau que
les autres arceaux.
Le corps de la larve
se compose de douze
anneaux dont chacun
est muni latéralement de (luebiues puiK laidi s < L lu s
fins. Les pattes sont bien développées et donnent a 1 a-
nimal une marche très rapide et très smgulièie qui
ressemble plutôt à \in glissement qu'à une marche. Ce
même fait se remarque d'ailleurs sur des larves d'aspect
analogue, larve de Tenebrio ou de Blaps par exemple.
Disons enfin que l'on aperçoit les excréments par trans-
parence sur une certaine longueur de la larve et cela
surtout pendant le jeune âge.
La nvmphk. — Je n'ai pas assisté moi-même à la trans-
formation de la larve, mais, ainsi que je l'ai dit plus
haut, je trouvai plusieurs nymphes toutes transformées
à l'entour d'une souche de pin, où elles étaient placées,
l'une d'entre elles sous l'écorce même, les deux autres
dans de petites excavations du sol, dans le voisinage île
la souche.
La nymphe de l'Helops stiiatus, ainsi que le montre la
figure est tout particulièrement remarquable jiar les
appendices latéraux des arceaux de l'abdomen, appen-
dices qui sont probablement destinés à lui servir do
point d'appui lorsqu'elle quitte sa dépouille, peut-être
même à l'isoler plus facilement du milieu résineux dans
lequel elle peut être appelée à vivre. Ces appendices,
LE NATURALISTE, Paris, 46, rue du Bac.
excrni^saiicês liilr
de consistance pli
Nous remarque
présente pas ces
iceau, consistent en deux
ique extrémité parait être
le restant du corps,
e dernier arceau seul ne
. latéraux, mais qu'il se
sépare à son extrémité en deux pointes droites
et de consistance également plus dure.
Signalons enfin l'armature si)éciale du corselet qui, à
son bord antérieur, présente une série de tubercules
simples, assez analogues à ceux des arceaux de l'abdomen
et terminés par un poil très fin. Sur les spécimens que
j'ai été à même d'observer, il y avait onze de ces saillies
de chaque côté du corselet, soit vingt-deux en tout.
La 11 yiiiidie,d'un blanc purlégè rement diaphane, se pré-
-eiii,. .leiidue sur le dos et recourbée en demi-cercle. Les
]iali.eMiKixillaires sont bien visibles et les antennes pas-
sent derrière les deux premières paires de pattes pour repa-
raître un peu sur les ailes. — Sous cet état, l'insecte craint
énomiêineiit la lumière, bien plus encore que la nymphe
de la r,7, „■,),. ,l„i;-i\ : \ oii' le Sutiimliste n- 00 du I^' sep-
hiiilii,. isN'.i 1 — Iji e|lri.,|iiand on place au jourla nymphe
de l'Helops sliiatm,
les mouvements de
son abdomen s-ont
tellement violents
qu'elle parvient à se
placer sur le côté et
iiièmeàse retourner
e'iiiiplètement, ce qui
lui donne une pose
très bizarre, sa tête
et les deux pointes
dudernierarceau tou-
chant à terre, de telle
sorte qu'elle forme
un pelit arc de cercle,
.^u bout de quel-
ques jours, la nym-
idie devient un peu
plus jaunàlre , les
yeux se culoreiil en
brun, puis les extré-
mités des tarses de-
viennent d'un iu.se clair ainsi (|ue les pointes du der-
nier arceau abdominal.
Suivent les palpes maxillaires, les antennes et le res-
tant des pattes, sauf les cuisses, et enfin la tète qui, elle,
devient d'un rouge brun très clair. Du rose carminé
toutes ces parties passent rapidement au même rouge
brun que la tète et c'est quand elles ont atteint cette
coloration, ainsi que le corselet, lequel, d'ailleurs, reste
un peu plus clair, que l'animal se débarrasse do sa dé-
pouille en commençant jiar les pattes sur lesquelles,
ainsi ([ue la Cétoine dorée, il se dresse plusieurs fois
avant d'arriver à dégager complètement ses antennes et
ses ailes, — Ces deux dernières opérations doivent être
bien pénibles car, des deux exemplaires auxquels j'ai
laiss.' achever h-iir iii'taiiiorphose, l'un est mort avant
d'avoir fait prendre à ses ailes leur position normale el
l'autre, même après complète coloration, a gardé une
antenne d'un roux clair et tellement faible qu'il la laissait
traîner le long de son corps entre ses pattes.
Une fois dégagé de sa dépouille de nymphe, l'insecte
est loin d'avoir acquis sa coloration.
La lèle, les antennes, les pièces de la bouche et les
LE NATURALISTE
Le corselet et les arceaux de l'abdomen, du moins la
face inférieure, sont d'une belle couleur oranf,'ée assez
claire.
Quant aux élytres, elles sont d'un beau blanc d'ivoire
et les stries sont déjià bien visibles.
Ce n'est que petit à petit (environ six jours après la
transformation), et dans l'ordre que nous venons d'in-
diquer que ces parties atteignent leur couleur natunUe.
c'est-à-dire deviennent d'un brun bronzé foncé.
En tout, la durée de la vie de nympiie jusqu'à la com-
plète coloration et dessiccation est de quinze à vingt-cinq
jours, selon les conditions dans lesquelles la nymiihe
s'est trouvée placée.
INFLUENCE DES COULEURS ET DES SONS
SUR LE SYSTÈME NERVEUX
En 1838 je fus témoin à Calais d'un phénomène d'audition
colorée éprouvé par Francia qui était peintre et musicien ; en
entenrlanl îles açronls mélodieux, il vo.vait passer devant les
.yeux ilrs r.inlriirs liiH-innnicusos .
Ce |.li.n.iiiiri,r ,| ^1 In-s niiv, ]i,miI s'expliquer par les raji-
iiorts nui .■\i>lriii riiiic les nerfs îles oreilles et ceux des yeux
ii:ir le ciMiiicriirs iiiii les relient entre eux dans la masse grise
VArtiste a inséré deux articles dans les-
rapjiorts harmoniques qui existent entre
: nuisicale et les couleurs du prisnir su-
T l
i.M- Niis-lLiiniicr de
l,lrs,ird,Mlrlll-LaU-
couleurs dilïérenles
l'on ne pouvait se
essions.
iiislruments montés
ii\, ou est obligé de
in de pouvoir
lien est de même ih.ui Ir^ >rn-,iii..iis i|u-.iuvées, chaque
systt^me nerveux étani ni' -nr un (li,(|.:isini particulier pour
chaque individu ; il en nsulin ([u'nu s.ui jinui se rapporter à
uuc couleur pour l'un et à un autre couleur pour une autre.
rrii.iiurs lihrllles de l'orcille pouvant correspondre à certaines
liluilln^ cin l'o'il et de manières ditîércnlcs pour chaque indi-
Lc système iieryeux peut-être comparé à un piano dont les
cordes sont plus ou moins étendues ou ont plus ou moins d'ac-
cord entre elles, et monté sur \m diapason ou sur un autre, etc.
lance ; il en résulte que chacun reproduit dans ses
■ nuance générale qui constitue son individualité et
i :inli'n< |"'iniiT-<, rinnnin d'eux croit donc re-
!■•■ \rllr .|n'r|lr r\i,|.- rn, 'Il ruieut.
le ihiU.niisnin rsi |.liis nu uioins accentué, mais
lal ; il y a nu-me des individus- qui he peuvent
ouleurs entre elles et d'autres qui ne voient que
int de cette espèce de daltonisme le système
mille sur un certain diapason ; en
I soit majeur, soit mineur, qui do-
lonique est le point de départ de
qui se ressemblent, il n'y a pas
de la même façon, les goûts, les
niiilre compte des effets
r (In guide pour aborder
I n n'est qu'un jalon pour
qui en sont la consé-
Suites à la Flore de France
DE GRE.MEK ET GODHON
Evnx Cavaiiîllosii [iou'j Diafpioses (/'fspr-
ces nouvelles pour la ^fiore (fe la Péninsule ibérique.
in le Naturaliste, 6' année, n° 70, p. 557; E. exi-
gua D G. Profh-. V. p. -i58 (p.p.). Gutanda FI. Ma-
drit., p. 402; Willk. et Lange P/W/../. Ilisp., II,
p. 64 ; Filago pygmœa. Cav. ! Icon.. I, p. 23, tab.
36, non L. — Plante annuelle, simple ou rameuse
dès la base, à tige centrale dressée, de 1-4 ceniim.,
à rameaux étalés-ascendants, ou couchés et alors
ascendants au sommet. Feuilles alternes, rappro-
chées, tomenteiises-blanchàtrcs ou grisâtres, spa-
tulées ou lancéolées, parfois pliées, aigul's ou murro-
nées; les_/lorales presque scmblalilesaux cauliiuiires,
mais plus allongées, aigui's, imbritiuées, inégales,
à peine de moitié plus longues que le glomé-rule
Ûorifcre. Galalhides plongées jusqu'au delà de leur
milieu dans un tomentum très l'ourni, rapprochées
en glomérules terminaux. Péricline à écailles
ovales, concaves, largement scarieuses sur les bords,
à nervure dorsale d'un vert foncé ou brune, toutes
contractées en un acumen à peine plus court qu'' elles,
généralement arqué en de/tors ou réfléchi .^ rare-
ment presque droit. Fleurs centrales hermaphro-
dites, à corolle quadripartite, à anthères apiculées.
sagittées à la base ; ileurs extérieures femelles à
corolle lubuleuse- filiforme ; style ordinairement
exsert, bifide. Achaines ovales, allongés et compri-
més, densément puhescents ou hispides. — Mai-
juin.
NATUliALlST
Var Gallica. — Feuilles florales lancéolées,
aiffuè's, un peu fermes; calathides à écailles glabres
extérieurement, si ce n'est au sommet légèrement
pubesccnt, à aciimen argenté ou blanclifitre ; plante
grêle, naine. — K. Garpetana Lloyd et Fouc. FI. df
V Ouest, éd. 4, non Lge. (1).
Hab. — CiiARENTE-lNFÉniEURE : fhiDimi'.t de
Scche-Bec entre JJords et Saint-Sannien {/,crb. R.,
Foncaud).
VE. Car/inilli'sii doit prendre place entre les
E. pijjfma-ii. Pers. et E. anteriscifiom Pers. — 11
se distingue du premier par ses feuilles (;blongues
ou lancéolées, moins tomenteuses, aiguës même les
florales, celles-ci moins longues relativement aux
g-lomérules florifères, les acbaines hispides. — Il
diffère du second par ses feuilles florales bien moins
allongées, non beaucoup plus longues que les glo-
mérules florifères, ceux-ci presque une fois plus
petits, el les acbaines poilus sur toute leur surface.
Oi!s. — A. -P. de Condolle a réuni, dans le Pro-
dromusiy, p. 458) sous la dénomination nouvelle
de Evax exigua, deux plantes tout à fait distinctes et
de régions différentes, en en donnant une très brève
diagnose. L'une e<l le Fihiijo pijtjmœa Cav. non L.,
c'est-à-dire VE. Cavanillfsii dont nous venons de
donner les caractères; l'autre est le Filago exigiin
Sibtb. {Micropm exiguus D'Urv.) espèce orientale
à laquelle on doit rapporter en synonyme le nom de
Filago congesta Guss. (in DG. P/w//-omm,s), de Sicile,
que Gussone a lui-même rallacbé plus tard, dans le
Synopsis t(. Sicul., à \'E. exigua. Or, cet Evax exigua
d'Orient et de Sicile appartient nettement, ainsi
que l'a classé Boissier dans le Flora Orientalis, aux
espèces à feuilles florales égalant les glomérules ou
plus courtes, tandis que \'E. Caranilh'sii fait partie
du groupe des espèces à feuilles sensiblement plus
longues que les glomérules, et à écailles longuement
acuminées. Ajoutons que le Filago exigua Sibtli.,
rattaché par de GandoUe comme synonyme à son
Evax exigua, doit rester dans le genre Filago et y
être classé dans la section ou sous-genre Etacopsis
Pomel (Fii.mi) à aigrette nulle et à fleurs du centre
du dis(|iic >iiTiic>).
L' Fra.r ( 'af'i///7lesii' e&là. chercheren Algérie, au
Maroc et en Tunisie. Nous ne le connaissons pour-
tant pas jus({u'à présent dans ces régions où ont été
rencontrés, outre ['E. asteriscijlora, diverses formes
de \'E. pygmœa que M. Pomel a distinguées (in
Bullct. Soc. bot. (le France.XXXY (1888), p. 333)
sous les noms de FJ. ii/ieari/'olia, p.vhmtha . muero-
nafa .
(.1 suii-re.)
G. ROLY.
1.1) Voici les caiMi lùres ties deux autres vuriL-lés de celle
espèce :
Var. Caatellmm. — Feuilles floi-ales ol)longucs,oblusiusculcs-
mucronèes ou aiguës, molles; calathides à écailles velues estc-
rieurenient, à acuinen blanc jaunâtre. — Kspagiio : Castille,
Andalousie.
Var. Carpetana. — E. Carjietana Lange rugW.ug.W, \,. ll'J;
DIAGNOSES DK LKPIDOPTÈKKS NOUVEAUX
Fi<l»iiia
ni-r'.'iiiv;
1 1
a
inosa
luruii
lèu/n-:.
Ir milieu, Ir l':,!].
;::;:;,';;:„
-"l'<-
plus
1,-, la
c.n.l.-, VI
..■■r .le .1
lllé .I'.iIm
rs
le sec
|Miin
-';;■;■;;;
.■Meneur, plus
e-^ Dessus des
milieu pa
.'E
long du bord externe pa
ipie [lar une plus grande accu-
Une large bande marginale éga-
le bord externe des ([uatrc ailes,
! à l'apex des supérieures. Un çf
■■-]irce est très voisine de Fidonia
|iiiiie, sans raies blanches sur les
I .-cirale et une bande marginale
Aeidaiia eaiicoloraria
- |,i
21 liiillii
Dess
ivec un lin liséré rose pâle; franges couleur du fond. Septindi-
ndus dont six de Zamora, mai 1886 et un de Loja.
Aciclalia ni-froniarginata n. sp. 25 millimèires. Dessus
les ailes gns ros.'' claii-, semé d'atomes noirâtres et bordé de
is jM
ile en
laisanl lace à la secuid.- lii'iii', l'aulre à l'angle interne. .\ux in-
férieures une ligne submarginale de petits points noirs; aux
([uatrc ailes un petit point cellulaire noir. Dessous blanc lai-
teux, uni, luisant et avec reflets rosés. Quelques dessins du
.lessus reparaissant, très alVaiblis, et les ailes ont un fin liséré
II. .il- iriii|.l,i, aiii la li..i-.liir.' .lu .l.-ssiiv. Ki-angcs brunes au
p.iiiii .l'aiia. 11... .jns r..s.' auv .xi i.iiiii.s. Cette espèce semble
IH-u vaii.T. X.iif .xeiiiiilain-s .le la vall.-e de la Zamora, mars
.■t mai l.SSIl.
P. DooMN.
INFLUENCE DES MICROBES
SUR L'ORGANISME HUMAIN
I..I |ilup.irl il. -s n.ilur.iii^li.s, après navoir su .pi en
r.iiir. r.ill.iehriil les ini.i ..lies au règne végéinl 1 1.inl
leur diiiiiiuii sur l'analogie d'action entro la cellule
lies microbes et celle que l'on retrouve dans le tissu
dis végétaux. M. Pasleiir, [lar des expériences directes,
a démontré en cft'il qu'il n'y ,i aucune différence d'action
entre la cellule vilal.' de la levure et celle de la betterave;
mais il est à pn\iiir i|iie i.i même expérience faite sur
lies cellules aimlogues appartenant au règne animal
couiluir.iil au même résultat. L'action des cellules peut
Descript. kon. illmtr., p. 13, lab. 22. fig. 1: £. laiitcarpa Lgc
Exsicc). — Feuilles florales lancéolées, aiguës, molles: cala-
thides à écailles glabres extérieurement, si ce n'est au sommet
légèrement pubesccnt, à acumen jaune. Plante plus robuste, à
port tirant souvent sur celui de \'E. asteriscillora Pers. — Espa-
gne : NouvelU-Caslille, Vieille-CastiUe; Portugal : .ilimUjo.
LE NATURALISTE
varier suivaiil leur composilion ou leurs difl'tirents modes
d'existence, c'est-à-dire suivant les espèces, mais elle est
invariable pour des cellules identiques, sans cela l'har-
monie des lois qui régit l'acte vital cesserait d'exister
et la perturbation détruirait l'enchaînement ifiii unit
entre eux tous les êtres vivants.
Au point de vue de leur action sur les animaux supé-
rieurs, il est nécessaire de se bien graver dans la
mémoire que les microbes renferment un très grand
nombre d'espèces distinctes, que dans la même espèce
on retrouve le mémo genre de vie, mais que d'uix-
espèce à l'autre on a observé des différences dans leur
action vitale beaucoup plus grandes que celles (|ui
existent entre des animaux d'espèces voisines.
Toutes les personnes qui se sont occupées do celte
question savent d'après les expériences de M. Pasteur
que si tous les microbes absorbent de l'oxygène il en est
qui ne peuvent se développer que dans un milieu où se
trouve de l'oxygène à l'état libre. Que certaines espèces
dans' un' ïiliMéu-^eiiiblable f^ont troublées dans' leur
développement, enfin qu'il en existe un très grand
nombre d'autres dont le développement est complètement
arrêté par la présence de l'oxygène libre; de là au point
de vue des phénomènes respiratoires les noms iVdrmliio
donnés à ceux à qui l'oxygène libre est nécessaire, et
iVanatlrobie pour ceux dont il arrête le développeriienl.
Pour le mode d'alimentation de ces petits êtres l'expé-
rience ne nous a pas fourni de documents aussi étendus
que pour la respiration. Comme il me semble lire dans la
vie de ces organismes comme dans un livre ouvert, qu'il
me soit permis d'émettre une opinion à ce sujet. Je ne
parlerai pas de l'estomac, des intestins, de la bouche et
même des yeux et des oreilles que l'on a vu dans des
espèces appartenant à un groupe voisin des microbes.
Que ne voit-on pas avec de la bonne volonté? N'a-t-on
pas rencontré des gens qui avaient vu les habitants de la
lune et d'autres y croire?
Ce que l'on peut dire dans l'état actuel de la science
c'est que l'on ne connaît que fort peu de choses sur les
éléments constitutifs des cellules vivantes, ce sont de
petits corps de forme variable, dans l'intérieur desquels
on aperçoit, au milieu une masse qui semble de consis-
tance gélatineuse, de petites granulations et de petits
globules le plus souvent sphériques ou ovoïdes. Pour le
jilus grand nombre d'espèces on a constaté la présence
d'une membrane qui les entoure de toutes parts, mais
dans quelques-unes il a été impossible malgré les instru-
ments les plus perfectionnés de leur découvrir aucunei
enveloppe. Que ces petits êtres soient avec ou sans
enveloppe, leur partie constituante n'en forme pas
moins une masse souple et compacte qui peut, suivant
les espèces s'agiter, s'allonger, se raccourcir, se déprimer
sur un ou plusieurs points, ou rester invariable dans leur
forme primitive. Ces petites masses que l'on peut consi-
dérer dans ce monde comme de petits points souvent
invisibles sont douées d'une force ou d'une activité vitale,
dont la vie des plantes et des animaux, que nous voyons
tous les jours se dérouler sous nos yeux, ne peut nous en
donner aucune idée.
La vie dans chaque point d'une cellule, a dit Lamarck,
est indépendante des autres points, ce qui ne veut pas
dire que tous ces points réunis ne vivent pas d'une vie
commune et que les points du centre ne reçoivent pas
des points périphériques les éléments nécessaires à leur
subsistance, en donnant à chaque point une vie indé-
pendante. 11 est bien évident que Lamarck n'a jamais
pensé que dans leur ensemble, ils n'étaient pas soumis
aux lois vitales qu'entraîne leur association. Aussi faut-il
considérer les êtres cellulaires comme de petites masses
(liez lesquelles la vii> est uniformément distribuée. Unis
l'usemble, chaque point participe et concours à la vie
commune ; séparés, ils reproduisent, lorsqu'ils trouvent
des conditions favorables, une cellule semblable à celle
dont ils proviennent sans pour cela en compromettre
Si les plantes puisent directement dans le sol les sucs
cliargés des éléments qui sont nécessaires pour leur
développement, ce n'est que par un mécanisme compliqué
et en traversant un réseau de petits canaux que les sucs
abandonnent à chaque organe ses éléments constitutifs.
Les êtres cellulaires avec leur simplicité d'organisation
doivent puiser directement dans les milieux qui les
entourent, les éléments divers qui leur sont nécessaires,
et comme il n'existe chez euxaucun organe d'élaboration,,
ils ne peuvent s'approprier que les parties qui entrent
dans leur composition. Si la chaux leur est nécessaire,
se trouvant en contact avec du carbonate de chaux, ils
prendront directement la chaux, et l'acide carbonique
rendu libre se répandra dans l'atmosphère nu ifulrera
dans la composition d'un produit de nouv. Ile luiiiMlinn,
si elle se trouve en présence de corps avrc li'S(|ucN elle
puisse se combiner. Le phosphore esfil uu des éléments
de leur organisation ? S'ils ne trouvent autour d'eux que
du phosphate de chaux, ils puiseront le phosphore direc-
tement, laissant à la chaux et l'oxygène la faculté de
produire des combinaisons nouvelles. Si dans un liquide,
ils trouvent dissous des sels ou autres corps composés
qui leur soient nécessaires, ils iidurruut les prendre sans
leur faire subir aucune di'i iini|iusiliiin mais, d'après les
observations que j'ai pu faire, les cas d'absorption directe
des corps composés me paraît rare, et l'on peut dire
d'une façon générale que les substances qui sont néces-
saires à leur développement et dont ils ne puisent que
quelques-unes des parties constituantes sont transformées
ou décomposées. La composition des éléments consti-
tutifs variant d'une espèce à l'autre, chacune d'elles
puisera pour se développer des éléments différents; ce
qui explique les divers modes d'actions que ces petits
êtres produisent sur les corps organiques ou imirga-
niques qu'ils attaquent pour se nourrir.
Si le môme organe, poumon, foie, rate, intestin, etc.
possède dans sa constitution les éléments nécessaires
au développement de deux espèces différentes, chacune
de ces espèces prendra aux tissus une ou plusieurs
parties des éléments dont ils sont formés. Les parties
absorbées pour chaque espèce étant différentes, on doit
s'attendre à une manifestation différente dans les
désordres produits. Aussi deux espèces différentes se
développant dans le même organe produiront presque
toujours deux maladies distinctes, je dis presque
toujours, parce qu'il n'est pas impossible que deux
espèces voisines ne puisent pour leur nourriture les mêmes
divers qu'il faut atlriliuer les uuuiifeslatinus si dilVé-
rentes qui sont déterminées par chacune des espèces
qui ont attaqué un des points du corps.
Pour expliciuer dans certains cas l'action de microbes
sur l'organisruc, ou Irura alliilim' uu pouvoir srci-i'lant.
Eh bien, lual^jré l'aulniil,. ,lcs Inuuuirs les plus .lis-
LE NATURALISTE
tingués et les plus coin[)éteiits devant lesquels je me
suis toujours incliné, malgré ce que l'on voit dans cer-
taines familles de ces micro organismes et qui nous
semble inexplicable, si on ne leur accorde pas la faculté
de sécréter, je dirai brutalement qu'il m'est impossiblf
d'admettre que les êtres cellulaires dmil l'uigaiiisa-
tiou est si simple puissent sécréter : allirulii qur cln'z
tous les êtres vivants qu'il nous a élé |.ii>Mlih' d'ob-
server, cbez tous, sans exception, les sécrélions, de
quelque nature qu'elles soient, sont élaborées par des
organes spéciaux qui sont, en général, les plus com-
pliqués de l'organisme. Il est bien entendu que je ne
parle ici que des sécrétions naturelles, faisant abs-
traction des excrétions morbides que l'on a souvent
désignées >.(ius riiii|ii(i|iii' nom de sécrétions.
Aussi li-> ilia^la-r-j Ic^ pldUiaïnes, etc., cor|is doiil on
n'a pas i-iicoiv |,u <■ ailu' exactement la coiiipnsilion.
ne sont pour moi qnr ilrs n'^idu-; ilf< ]iailii's non absur-
bées par l'animal on i|u'iiiii' |iailif innstilMaiilr de
l'animal même.
Nous avons dans 1rs r>|irics ili' la famille des Noato-
oac-x'cs- ou Nostochinéc.t i[m. dans ii' règne des Ccllularia,
renferme des espèces dont la laiUe atteint relativement
au microbe des dimensions colossales, un exemple frap-
pant de ce que l'on a observé cbez certains miciolies
englobés dans une masse gélatineuse.
Tout le monde a pu voir, en automne, soitir des pe-
louses arides, après une forte pluie, des mucosités ver-
dâtres, de forme irrégulière et indéterminée, qui
atteignent quelquefois la grosseur d'un œuf. Ces amas
de consistance gélatineuse ont un aspect tellement inat-
tendu, qu'ils deviennent une énigme pour celui qui les
voit. Demandez à un paysan ce que c'est. Il vous
répondra : « Je n'en sais rien. » Dites-lui que c'est un
champignon ou une plante quelconque, il vous rira au
nez ou partira convaincu que vous avez voulu abuser de
son ignorance. Cette intuition personnelle qui guide le
discernement de l'homme illettré se trouve bien souvent
plus en harmonie avec les lois de la nature que les
documents qui nous sont fournis par les écrits scien-
tifiques. J'avoue que si, pour les êtres cellulaires, on
n'avait pas créé un règne nouveau, je serais encore
paysan malgré les études de hotanitiue auxquelles je me
suis livré avec passion ]dusieurs années consécutives.
(A SUivri-.j I)' JofSSEAUME.
LE PALMIER DU CHILI
(JUBAA SPECTABILIS H.B.K.
On a cerlainenienl nniaïqué dan> le pavillon ilu
Chili à rExiio>ition nnivei>e|le, un très int|■■Ie^^ant pan-
neau où se trouvaient réunies toutes les parties thiJubxa
spectabilis avec les produits que chacune d'elles fournit
à l'industrie ainsi qu'un beau tableau de M. Onofre Jar-
pa représentant un spécimen du palmier, d'après nature.
Le Jiibxa npcrtabilis H. B. K., seule espè(;e du genre
et seul Palmier (]ui croisse au Chili, a déjà été décrit
,1; liiBLionu, : Moliiia, JIi.it. iiat. de Ckile, ij" cdit., p. ttji; —
Marlius, Hist. nat. Palm., p. i'Ji, etlttl; Palmet. Orbign., p. 107;
— Jonston, Dendni., èdit. HliS, 1, p. l:;6 cl II, p. :i ; — Huiu-
qu'il ait été introduit dan- nos serres et qu'il soit cul-
tivé en plein air .i Li-honne et dans la région méditer-
ranéenne, les matérian\ nécissaires pour son étude com-
lili'te ont été rares jusqu'il ce jour puisque Benthara et
IlookiT avouent n'avoir pas vu son inflorescence. Quant
à l'utilisation de ses dilTérenles [larties, elle parait fort
peu connue en Kurope.
Dans le pavillon du Chili rien n'a niancpié pour faire
une étude et une description complète de la [jlante et
la série de tous les échantillons exposés ayant été don-
née au Muséum d'Histoire naturelle (1), il est actuelle-
ment facile de fournir des renseignements précis sur ce
Palmier si intéressant.
Le Jubœa spatabili^, que les Chiliens appellent Lilht,
ou Caucan, ou Palma de Chile, est absolument limité.
entre le 32« et le 3;;' degré de latitute Sud, -ur |e\eiv.iiil
occidental de la Cordillère des .\ndes, dans de- tVlm.ui-
d'environ 1200 mètres d'altitude et soumises parfois à
des températures assez basses (plusieurs degrés au-des-
sous de zélo pwmettant à la neige' de persister pendant
quelques mois de l'année) au.xquelles il résiste parfai-
tement. C'est uniquement dans les terrains granitiques
de la Cordillère maritime qu'on le rencontre et notam-
ment aux haciendas de Ocoa, dans la province deQuilInta,
deCocalan, dans celle de Santiago, près de Rancagua,de
Colchagua, enfin de Tapihue aux environs du Rio Maule.
.Mais tandis ((u'autrefois, comme nous l'apprend Molina,
il formait en ces endroits de vastes forêts, actuellement
on ne trouve plus que des individus isol<s on niiui- en
très petit nombre. C'est là le résultat d'une e\|iloitaliiui
mal comprise qui faitchaque année disparaître en ;;rande
quantité des arbres d'un âge avancé, d'une croissance
fort lente, d'une multiplication difficile.
Cet intéressant Palmier, de la tribu des Coccoinées,
élève son slype à plus de vingt mètres de hauteur et a
souvent plus d'un mètre de diamètre. Son tronc, d'abord
recouvert par les bases des gaines foliaires se dénuile
peu à peu et devient presque lisse. Le sommet de ce
tronc énorme est couronné par un certain nombre di>
feuilles raides, pinnatiseqiiées comme celles des Dat-
tiers, relativement courtes. Kntre ces feuilles se déve-
loppe la spathe longue de 1 mètre à 1"" oO, fusiforme,
recouverte d'un 'duvet roux, chatoyant; elle s'ouvre à
la face antérieure pour laisser passer les régimes |)uis se
fend en deux valves. Le régime ou spadice est très ra-
mifié et chacune de ces ramifications est inonoïi|ue
portant les Heurs mâles à sa partie supérieure, 1rs lleuis
femelles à sa base. Toutes les fleurs sont à peine pedi
cellées, les unes, les mâles renfermant près de M éta-
mines sans trace d'ovaire, les autres, les femelles, à
corolle et calice plus larges contenant un ovaire trilocu-
culaire surmonté de li-oi- stiemates pres(iue sc^ssile-.
ti.iMl, H.aii.t.iii.t cl Kimlli, Xov. Gen. et Spec, 1, p. 308, t. itli;
— Cl. i;.iv, flûr. C/iil., ^■|, p. l.'iT; — Pœppig, 7îe«se m Chile,
l,p.:iuU;' — Guiuticli.iLi.t, B,)«i-te, .-Vllas, pi. 51 ; le port (!<■
l'arbre cntici' parait peu exact; — Bci-terù, ex Mercurio Cliileno.
in Silliman. Americ. ./<mrn., XX ISlili, p. £i\ ; — A. Pissis,
Geogr.Jisica de la Itéjmblka de Chile, 1873, p. 271; — Beiiltiam
et Hookcr, Gen. III, p. !)4S; — J. Davcau, dans Le Jardin, 18S!t,
p. 101 ; très l)onne li^'uie de l'ai-bi-c d'après un lieau .siiécinien
planté dans le Parc Necessidades à Lisbonne; — Naudin,
dans Bull. Soc. Acdimat., lëvr. 188(1.
(1) Par le Coniinissanal du Chili au nom de l'expo-saul,
M. .'Vsciano Bascuman.
LE NATURALISTE
I HUi I \ SI 1 { I \HI1 1
LE NATURALISTE
(le Reine-Claude, de coiilcur jaune roussàtre ; leur péri-
carpe est dense très fibreux, il entoure un noyau globu-
leux, osseux, légèrement tricarèné et muni sur ses trois
faces d'un pore fermé par une légère membrane. A l'in-
térieur de cet endocarpe excessivement résistant, se
trouve la graine globuleuse, à albumen dense, à embryon
placé en regard de l'un des pores L'albumen isse? suc-
culent lorsqu il est frais a une sa\eur qui iipi>i Ik celle
de 11 noi\ de coco , il est tits oléagineux, mais pour
I obtenu, il faut, a cause du peiicaipe fibicux et de
r(ndtLnpo trts dur, faire subii au iruit une detortica
II III I ni is pLnible I es cultnateuis cliiliens ont tourne
Il lilli ili 11 donnant 1( s fiiiits i mangera leurs bœufs
I II [11 s I ins un (.on a/ ( es miinaux sont friands de cette
iiounilurL et iK suent lies bien depouiUei de son peri
ciipe le no> lu qu ils rejeltent paît iitement nettove On
jicut alors ramasseï ces no> iu\ et les biisii pour en
exliaiiela giaine C est enooie i i u
qut 1 1 geimiiiation est ties difficil
et que les Jubxa se lepioduisenl i
peine lorsque cependant elle p( ni
s'( fleetuer, la ndieule de lenibi\oii
i lit s iilhe ili i\ is l( poi on t 11 ( (lu
m I (Il s ti lu ni
I s Imils lu /(// ( / IIUIl^ s Us I
nom ilL toqitito\ (le ( liiU ont toujouis
i^ti exportes en giande quantité lu
Pli ou et en Bolivie ou on les man^
eonlits et on en e\li ul I Iniil ] m
les usiges culinaires
('est la lune des uhll■^lll iis lu
Juh% I sptitafth^ mais toutes les ji ii
lies (I eette plante sont employées
poui im eliose ou poui une autie
I \| ! ililion commeiiee chaqu
ami \ 1 s le mois d août et des een-
1 un >d l' ilraieis sont ib ittus Aus-
sitôt on sectionne le bourgeon teiiiii
nal qui est eomestibb eimmeedui
de b( m .ni l'iiili slMIiiii r t | ii
la ri H I 1 11 1 1 I m s \
ti"^^ -^ I ' pu I 1 I "I
bain III I 11 I / /
Pib, I I ( 1 I
imf I ml ( I I I I I I II I I II
dm
fruits. On emploie les feuilles entières pour couvrir les
hangards ou ranchos et les casas, maisons des gens pau-
vres. Ces couvertures résistent aux pluies et aux vents
pendant plusieurs années. On peut encore extraire les
libres que contiennent le lacbis et les folioles de la
feuille pour faire des cordes plus fines que celles qui
proviennent du trône Enfin on enlève parfois toutes les
folioles du laelus qui devient ainsi un bâton, ôasJone,
servant de canne ou empIov(' pour une grande variété
d Ustensiles dans certains points où le bois est rare. On
tibiique encore avec les feuilles des paniers, des
nattes, on divise les tolioles en fines l.init'ivs fifinr la
confection de ebapeaux de paille, etc. I.'s lua.iii's ou
( e ulles qui reeouvient b bourgeon cl riiill'ircsii'iico
iiiisi que les s| iili I mm s nt d'excellentes libres et
servent a des us i_ i li\ is que nombreux, l.e ré-
gime enfin esl lui m m iililis pour ses fibres.
Nous nous mi i liisi m lissus i ii fibre de Jakca, des
èW'^'^'i W'
lesque cil iqil
la plaie et on
U I lli
1 s suites d étoffes iilii
I 1 l( ttes, des sacs ou
i liapeaux et enfin
1 II de lleurs ou de <
I I 1 lUUKCs e(pics(|llc
iil I I II iil (In
lui I I
1 II I I n I I II |ii lilrs 1,. .;„/„•,•„ spcrta-
I I m I s ( 1 ih II |ii I llallir, |,ar exemple
\ il un liait m lis] ( usiihle ; aussi pcul-on
I I iiiipievovaneo avec la(|uelle chaque année
II I un SI grande quantité de ce-i arbres que
I il n si ilain diiis mi lemps plus ou
1 I lil I I II I liiii 1 iccllrincnt dans une
iili |ii eell( ouileioit u tuelleineiit. Son port
t 11 ll(s lobusles, son tronc gorgé de sucs
I lin I I iiite (jui aim( les k gioiis sèches, balayées
\ ni II x I III i_ I II mer et les terrains
II I il ]liils ni II rc des conditions très
s p. .M.Vl.'RY.
LE NATURALISTE
LES POISSONS VIVIPARES
DE LA COTE AMÉRICAINE DE L'OCÉAN PACIFIQUE
Les poissons, généralement, so
ponilonl li'urs (ciifs. Lorsque ce
du monde.
Parmi le
exception. Nous avons examiné la gaine en queslion,
qu'elle ne dépassait pas en dimension le tuyau d'une
stent en deux sper
part, ;.
restes 1
111:1
lll|i. niri' IS
A pi
■UUL
n'ont ri
en i
Ul allir.- |i,,iln
est cch
i du
coiuiiiiin .II'- 1
regarda
ntd
rr ri <l>.|i.i,.Mirr
été créé par allii
leuse des autres
Les lUTU.irlr.
mode de irpioil
bre 18:i:t n i>[;i
avons di-iiil |ili
qu'en lH:i:) ipir |
Comme w>\\s \r
aie. Le genre Holconottis
I qui sépare la gaine écai
baie de San Diégu, Californie. Yuici comment le fait est rel
•dans le journal du D' Webb :
<< Le 3 mai, par un temps orageux et froid, le capila
■Ottingcr fit jeter s.i seine à travers lo port. Entre autres \n
sons, on en eapluiM un .cTCiiii ii.nidjrc de petite taillc,r
tic huit 4 dix ceiiliniriivs m |iinf.'ueur, chacun d'eux contena
dix ou âoitze petit'i virante. >'
paumes , les ,u;un^
jetés à un,.. Us, :,„
''" .!'■""';" -Il~-'il''"l. "" l'l"l"' '■I.HriiI |,1-..^
récipient '1 l'^m. iK
et de g:.n, llr r„ |i
.,,„. |n,l.-.|l|0. ,|r |,.,.,-.ImI. ,H|U,ill.in.-.. „
« Jelis^..>. .Ir
•■n.' IM'".,'. . . MM- wM, .„■,■.„, , ,l,.|., C-,n„.
mission, ainsi .pi
„ |,|i.,i,.„i-. o,ii.|„iiii.in-. .,.a s,.^,n,i,yi,„.nt
alors à San Dn'i.'
dans ma chamhr.-
« Dans la nn-iv,
,|. „-,.|.,nni |,,,.'. rniunie qui dirait péle-inéle
les uns ;,vr,- Ir.
.HUIT., mu. iiM'ilMMlninement répHHis en
juXlailosIlLHI, .ir
""",'' ''"h"ir'"!'i ,r 'mir^'!!'|'|u''r,hs'!Ms's
.. 1 ,,.-.. ■
la tète dr l'ini , ..
iiir'la queue de son voisin ^i-l ainsi de suile
en sueersMnii nli
n-niilive) pour la plus grande coinnindiie dr
toute la r.i.iillr. .
Les ,.li^rr>;.lln
décrili- liin A_:.-
is .ini in-érédent se rapportent à l"espi''ce
,/ s. .us ].• 11. un de Bdconotus rhodoterus, coni-
mune sni' iMnir 1
, .,,!.■, .Lpiii-. .San Diego jusqu'au détroit il.-
Puget.iN...,sn, ,
L'appareil géni
■|i:ill.-i..ns |.lus loin.
al de la femelle se compose d'une gaine mus-
ill Journal de SiUiman, vol. XVI, 380 et vol. XVII, 36;i.
(2) Proc. Acad. Nat. Se. Phila.l, vol. VII, lOr., 123
et i:il.
(3) U. S. Pacific R. R. Kxpl. an.l Snrwe.vs, v..l. X.
uinent et légèrement en sailli,
ifermés dans une gaine eoini
coudalion a néces
l'és jeunes (flg. 2), péle-
If W.lili. M.i.
est niauu
feuillet v;
chez les :
rompre le pli .lu f.Miill.-l .[iii l.'s i-.-ii.'ni Mai- .'i. .l.ia.liaui l.'s
feuillets di> la L'aine ..11 ..-u lelila- a la Lus l,,ll> l.'s iiiil ,l■v.■|^- ;
d.'s IVuill.-ls sur l.s.piels .m n'observe ni poches, ni solution de
N'..ns av.ins ■■.i.iijiin.- l.'s .ivaires de deux espèces de la baie de
San Fraii. is.ii, \'Eiiiiu}ith;/i llcrmaiini .•! l' Embiotoca argi/Tosonui,
à lin m m ..il la i.'ain.' .pu \'-- . ..iii.naii ne dépassait pas la
i;i-..ssi-nr .l'un Imau .!.■ |.liiiii.' ..laliiia uv. Les feuillets Ovariens
nu y ilislin^'iiail il.'jà une ipiaiilil.' de ])etits points opaques
L'a,
lo 1"
quatr.
'-.JT
Fig. 1. — Knnielithys lleenuauni.
Fig. 2 et 3. — Eubiotoca perspicalis.
. Sous le microscope on reconnaissait disliuclrnienl
ans lesquels aiq.araissait la vésicule gcrmiualive,
,,pi.'ll.' la siili-i III,-,- \iii-ll;dre commençait à se cou-
li-iii,- 1 I.-- i.-|.i,--.'iii.- enchâssés dans un fragment
,,Miii.-ii. lu.- iiuiu.-i--i.ni prolongée dans l'alcool
ili,-!-,- ra-|..-.i -.-n.-i-al d'organes aussi délicats.
,- .riiii,- l.-iii.-ll.- lie Emliiotoca perspicabilis, capturée
-I- l(<;r, ilaii- I.- déir.ùt de Pugel, nous a procuré
,s alevins d'une longueur de 13 inilUmètres (tig. 2),
iiiie les feuillets 0 "ariens. Le corps tout entier ne
lu'nn amas cellulaire. La région céphaliquo arrondie,
LU NATURALISTE
ne montrait aucun inilico de la fci
par une tache do piment noir. Dr
la ijrcmière manifestation des iia
st indiqué
indiquent
anale. La
membra-
DepiM- I- liii'ii .1.- i.iiiii-. . -^ l'iiil.rMiiis etaient-ils sor
l'o'uf, cVsi I .■ (|ii'il iir nous r<l ]i:i< ]M.^sihlc de dire. La
culc omhilicale, [UMiiurtionnellement grande, indique une
.sion récente. La figure :! les représente double grandeur.
de
RECHERCEE ET PREPARATION
DES VERS
inaiins, les auli
douces, piidn m
l'oissons ou il II
(■dU\
^ sur
sel\
dp
|s .1.
l'iiiiM i_i il liiolim los renseiguenif'iil
]iiiui 11 11 1 In 11 he de ces animaux
Itecliei-ohe des Vers. — Les
SI .iboiiildiils en produLlioiis de toute SOI I. il mo
stiiloul iiiinulii tisement e\ploies Queliiio s m-^ln
soiil m 1 1 ss 1111 s : une forte pioche, coiiiiiii i i Ih i
|Mi II s Uni iiiisles, un le\ier en ter, un iiiiili m
su m s hiiililiiiux a niailleb Je diaimlns \ n
1 I ildis siii ili s montures pou\ant se \is^ i I h iIi i
1111 liiii_ III iiii lu des. flacons de difTen iili s iliim i
un lii.iii 1 lu ilioiiser ou tout aiitie \,isi I i ih i
p'iilii ou .1. \iont ètie disposés les aiiini iu\ su
.iiiipli III ni 1 Ions les besoins
I 1 s un lu I s présentent des interstui-s dis inm
(ciMlt-sou so cachent un giand nomlm il i sp,
scid utile dans la plupart des cas de Inisi i d s
ni( nls ili I I s I uLheri, soit a l'aide du mai fi an, so
I I pu 1 In l'i.iii recueillir l'animal cache dans I
II n liiosili - il importe d'agir lentemeni, a pi tits
ahn de ne pas l'éi lasi i p u m
lure trop brusque lis ^^ ili I
Les
;oups,
1 lUp
lu Mol
lins riihuoleb, coiisliuiseiit leuis
iliil ili iiis sur ces coquilles d i es
ili ls il faudra les ie(ui illii i^'ili
Il ni iM>i leur suppoil qm I mi
iniiuuiia a légers i niips di m ii
■au dans le cas on I. m Milnun
'lait trop gênant mi Imp i niisnli -
aussitôt et dans laquelle apparaît l'animal ; mais il faut
avoir soin de ne jamais implanter la pioche entre les
deux trous; le coup doil être donné en avant du trou
d'entrée ou de sortie, autrement on couriait risque de
briser ou d'écraser l'animal.
Dans les points du rivage où la niei ne déiouvie [las,
les troubleaux seront proiinin's de laion à rarlei |o soi
ou les algues, afin d'y l'aile lipinlier loul le p.iii nionde
(|ui habite à ce niveau.
Lorsque l'exploraleur visilera des ruisseaux, des
rouis d'eau, des maiéiages, il emploiera le troubleau
de la même façon ; à certaines places il le remplira de
\ase en l'agitant dans 1 eau, afin de laiie disparaître à
travers les mailles du lilet tous les coips étiangers et
de mettre d nu les oiganismes; li s luain lu s moiles les
liges de plantes, les pierres Im louriiiionl li i oinnn
sur les plages, de piecieuv docunn iiN
En fouillant le sol a peu de profondeur il lem outrera
les Lombnuen^. il devra étudier leurs galeries, noter les.
plantes a l'aide desipielles iK eu
bouchent l'entrée, recueillii aussi
des échantillons de leuis Cns^)l(/^
piesentant un certain intéièt, sui
lout depuis les deinièies publica-
tions de Darwin sui les Lombnrs.
(Juand le natuialisie voudi.i se
li\iei a des recheii In s |ilns i li n-
diies et que les i m oiislain i s lui
s, loul faMiidbles il de\i.i s adon-
111 I aux diagages en mer. Tout d',i-
hoid les tilets des pêcheurs seront
1 xaminés, c ar ils contiennent sou
M nt un grand nombie d'esjii'tes
dis inofoiideuis mo\ennes ondes
I.iil 11 s m, ls \liis le dia:.'ige
1 I lul. il iiislin I. appiopiiis
.si unlispi lis ,1,1, p,,„i lis giandis
piolondeuis. (De Hocliebiune.)
On emploie, dans ce cas, la dia
gue ; nous en avons expliqui le
lonctionnemeiit a l'ai ticle coiisacié
aux Mollusques
Vers chétopodes — Les
Aphiodtte^, connues sous les noms
vulgaires de Sohks et de Chewlle'^di'
me), sont communes sui nos côtis
ou elles, vivent paimi les Fucus. L<i
Marphyte sanguine se creuse de Ion
gués galeries dans les leuli s d,
loeheis ou se cache dans la li m
vaseuse sous les praiiies di /o~
tères. On doit la prendie im i pu -
caution, cai sa moi sut i laii ipimi-
vei a l'homme même uin ii il nin
douliui. lis \,,,„/ s il ili ni SUI
ig 2. — Aphrodite
( Aphrodita acu -
leat 0
i,l.s, \,.S,jlU. S,
I leiii e paiiiii li s
m de r.oiallines.
Les Leucodorc-'
II s tubes sojeux
Il gère couche de 1
1 1 généralement p
onllis di tiuus
inlie les aulres.
LE NATURALISTE
Los .4?'»«o/t's, que
appAt'. \i\ent dans
Les Scipulcy lialiitcnl
construisent sur les ^'alels l( s pu i
principalement sui celles fies Huiti
Les Sa6e;/es se distiiifîuent pai leuis ti
Fig. 6. Arénicole (Arenicola piscalorum). — FU. ~1. Tere-
belle (Tei-cbclla conchilega). — Fig. 8. Hermelb (Hennella
alvcolata). ^ Fig. 9. Clymène (Clymcnc lumbricalis) .
ayant l'apparence de fourreaux cornés. Les T&étjcllcis ont
Nais (Nais proljoscidea). — Fig. 1
Fig. 12. Boncllie (Boncllia viridis)
dislnliis Idiiiiis d( :,'iams de ^able ou \[c petits fra^'-
un iils de ((M|uillis i^f.lutinés
I es //m /«,//, s tMouMUit lis bancs d'Huilics ,1e leurs
lui"- -i.i.i|Hs III, _ul n, iil Ces Chjmrnien^ vivent
,1111-,!, Sll.l, I I, M.
lis Ldiiihi II II IIS i)\\ nisili /, /(csont communs ilaiis les
jaulins, les leiies cultivées, les fumiers etc.
Les Tiibifex et les Nais habitent la vase des cours d'eau
tnn,iuille
Hirudinés. — Cette classe comprend les Sangsues,
lis Clip':iius^ les lethyohdcUe» , etc. Ces animaux
\iven( ,1 lus les eaux douces où ils sont faciles à capturer
lu m,)\en d un troubleau ; quel,[ues-uiis s'atlaeli,'iil sur
b , ,11 ps des Poissons.
'i / / /M fis — Ces vers vivent enfouis dans le sable et
I u se creusent une retraite au milieu des Poly-
I I 1 s S(po«e/cs, les Bonc//?cs ne sont pas rares sur nos
Albert Cn.s
iER.
DESCRIPTIONS
DE MOLLUSQUES NOUVEAUX
Oiii|ihnl(iti'4»pis soloeiiieUi. — 1',
ii)i-ii lin ^iil'iiu r.iss;iluiii et expaiisiiisciitum. Lmig. 4 1/4;
liini :; I ; , .ili :ip,<H. 1 1/2 mill. Ile de Vate, l'une des Nou-
4>iii|ili:<l<>ii-.>|>is Gnrretti. — Dillei-t ,-,l> Ompli-d. fi-M'.'iti,
l'ancscciitilnis ; aiigalo pres-
sa, aspice aciitinscula; anfr.
..ing. G, lat. 4, ah. ajio
a et les Samoa. Les disse
■ fraf/ilh ress,ii-l.ent assez
ilr. ,1e l-A,, l,ii„.l Marshall,
C. F. Ancev.
CHRONIQUE
Le Furet aux pieds noirs, — M. W. Hornaday a présente
nu Furet aux pieds noirs, vivant (Putorius niffripes), à la Société
biologique de AVashington, lors de sa dernière assemblée.
Cette espèce étant excessivement rare, aucun échantillon vivant
n','n avait encore pu être examiné par des naturalistes. Au-
LE NATURALISTE
ilulxin la décrivit le i)reiiiicr en 1852, mais d'ainrs un indivirlu
mon qu'il lui fut impossible de conserver, et on était assez
enclin à admettre qu'il avait été induit en eriTur. En 18"4, le
Muséum national des Ktit^-Tui^ -i- ]n ihm ilnix .!.■].. milles
de ce petit carnassier, ai-|i.iiiillr~ 4. .m n '-t.m iiir,,iii|.|ri,', et
depuis il a pu acquérir dix .niiiv^ c. lijiiiiIlHii^ , l.' ])r M,.i.narn
en possède .'■p-nleiiirnl dis. La plujiart de ces ]ieaux ont été
achetées .Iiik Ir K in-.is, où les F.urets aux pieds noirs se
nourriss.Mii il.- c lihn^ .Ic-s prairies, qu'ils poursuivent dans
leiU'S j.M|iiie^. S„r;/i, iracclimatation.)
Missiun Fourneau. — M. Alfred Fourneau est chargé d'une
exploration de la contrée comprise entre l'Ogôoué et la côte,
dans le nord-ouest du Gabon. M. Paul Dolisie lui est adjoinl
emnme -iecond. La mission se propose de remonter l'O'jMOué
iii-i|iir ehr/ 1rs Okaudas, de détermiii.i- 1,, li^-nr ,1,- f,,ii,- qm
limih- l.-s l,;,--.iiis du Gabon et de I., nvi.n' M-. un, .Ir rrlrver
avrr ...m I, ,,mt,. suivie, de recurillir des ,rns,.ir,„:.menls
ex.ici> -r : ir.. iih mmus du pavs, les mœurs, les coutumes
el les I, , , h-énes.
Missi<iii- >,ir,iiil!.|i!.s. — M. Chudean est chargé d'une
missimi r„ i-^|ri.,r , l'rilrt ,!-ri,„|irr. rui |,ni,it .le vne i:r,,-
logiqne, les terlMlll^ ^ilm . . . . '. r! r li,.-. .. .tnirn ,-\
miocène des pr.'VMi..'^ .Ir ^ r rl:r ^,ir .i l.r.'ji ...i"
— M. Dereins ...I .■!,;.,_ , r:, l.:,|r,r„r ;, i-ril..,
lell.ni. vàleneia, Cuen.-:.. ..,,,, i s,,ria.
— M. J.I)yl..,wski, mriiv , I ,. es ;, l'Ecole nationale
d'agriculture de Origiimi, r~; .h.u^r d'une mission à Kl-
Goleah et dans le Saharah algérien, à l'eflot de rechercher la
limite nord des acacias gommifères et d'en étudier les condi-
tions de culture.
Snatenances de thèses | • ],■ dueii.i'ar es sciemis natu-
relles. — M. I,:ii ■ . I ■ . |il.'-
mentaire à la F... r I . r.lni
l.iotanique de Lyri . .n , .[. \ .mi i. j'.r.uhr ., . ., jru.-r-
de Paris, deux thèses a>ain pour titre: U' thèse. — Contri-
butions à l'histoire naturelle de la racine des fougères;
2« THÈSE. — Propositions données par la Faculté : Zooi.oi^n:,
des tuniciers. — Gkolooie, de Vinfra-lias en france. M. Laeh-
mann a été déclaré, à l'unanimité, digne d'obtenir le grade il.'
docteur es sciences.
I/hnjle de ninïs. — Les olives n'ont qu'à bien se tenir!
l'huile de maïs est imi pass.- .!,■ la siipplanler. Vn hectoliln- ,1..
douze litres d'une liml.' limpid.', a-irabl.' .au g.. in ,>| d,' c.d..-
ration ambrée.
Les Etats-Unis exportent chaque année le maïs en immense
qtiantité; la ])roduction de l'huile a donc toutes les chances
d'être amplement rémunératrice. [Jardin.)
Un noavean café. — Les journaux poliiiqu.'s inèm-ni ..'lan.l
bruit depuis quelques semaines au sujet d'un u.. nv.au |.r...luM
appelé, dit-on, à remplacer le café dans nii Laiips .l..uu.-,.. a
l'ile de la Réunion, du moins. L'oran^jer sain ai;.' .-...' |...-.s,.l..
un arôme qui ne le céderait, parail-il, .n li.n a . .Im ,lu , at.';
de plus, le Muscaensla (sic!) — c'esi aui^i i|.r..ii 1.. n nr —
di;
Ré
le
ehillVi' .!.■ :'. niilli..M^ .!.■ kil.iLT,.ninir~ |iai- an. Il nous semble
i|u'il y a .l.'ja i|ii.'lnu.'^ auii.-i'-., lui | .lia rmaciéri (te la marine
avait piaipiis.' c.Ue suiistUul i.iii, el l'.u.iuger sauvage ne serait-
il pas tout simplement une Rubiacée, un J/iwsrenda ? (P.-ffijrio<,
Jardin.)
Les CHsttirs de l'Elbe. — Les Castors -
nombr.'iix suv l.'s riv.'- .1.- rKll..\ ..ù ils
encore assc
alus
di'b.mrliani s. .us l'oau. Une galerie latérale à courl.' e..urlmr..
s.- .Ii'iai 11.- oivlinaircment de la galerie princiijale, .-i i..uies
.leu\ al...uli-siMit au dmijon, chambre voûtée, garnie d'Ieu-bi-s
rai. 'la. '^ IJuall.l s. ,11 ,1. ,1111. il., .■sl ^iil.iii.-i-r,. |,:i|. |,.< rrUCS hivCP-
iial.s, |,- C, si., r ~"a[ii.-M !■_'.■ un r.'iii.j.' .1 .M^ iiir' Il .1.- .m un taillis
v..iMll, ru di^pusalil a iili ni.'lrr .'iivii-.ju all-.lrs.Mis de la nappe
d'eau une sorte de plate-forme faite île branches coupées. 11
s'y installe alors avec ses jeunes, au nombre de deux généra-
lement, et attend tranquillement que l'inondation se soit
Distii
leur, s.
— M. G. Rony, noire collaboi
; de la Presse, vient de- recevoir
lion d'honneur.
Suciété botanique de France. — Ou
ISilO : Président, M. Gaston Bonnier: pr
M. Roze : vice-présidents, MM. Michel
secrétaire général, M. Maliuvaiid, nomm.
péri.ide de 5 années.
limes pour
■président,
.). Vall.it;
ACADEMIE DES SCIENCES
l'as pins qu'l
fait à la paiiv
nibre 1S89. — .1/. /'. FI,c/„- adresse ;i f.Xea-
II- l.- M. .Vlbert Gaudry, une note sur
I r 1, , échantillons étudiés par M. Fliche
' . iiiirn- Arawarioxylon cpgyptiacHm, qui
m L-i aii.l ia-,1,. ,lans la végétation foreslière à
Il de prime abord reia.iiiiailce qu'un la.nilère
e, alors que M. Siliruk .l.aiivii .■asuite ,les
■mbrcux, M. Fiiehe n'a .•iii-.,i,. ti-,,uv.- avec
M. Fli.li.. 11.- pense pouvoir conclure de ce
.lus L-r au.l.' .!.• la flore algérienne mais bien
I ( ..niiiiiiii.' .lu .l.|..'.i .1,. bois silieifiés sur toute la
liiiiilrij lui .,l.-..i\. r .|iie l'existence de ces forêts,
.!. ■■.■uv.-ii.- .riu-.iiuui.iiis dus à l'industrie humaine
■avriiiu- .i-Il.l-lla.M. pr.iuvent que dans les temps
.■ riiuiii nul.. !,■ S.ihara algérien n'était pas desséché
ill. lus Mrii.ii,. ,.n Afrique l'existence d'autres forêts
; iLivingstiiue au Zambèse, Wahvitsch jirès d'An-
en existe également en Amérique comme le montrent
silicifics de l'Arizona exposés dernièrement au Champ-
M. Rtanklns Meunier adresse une note sur la m
•liu-Hong appartenant au type Limerickite.
Séance du 9 décembre 1889. — M. Arnaud adic-
lémie une note sur la Caroline et son rôle phvsinln
dans la feuille .
M. A. Giard et J. Bonnier ont dernièrement rencoi
bal
thèi
r.a.rile de
e à l'.Vca-
ique pro-
tré sur un
lu sait des
11.1. 1111 lias nettement,
.laus !.■ sexe femelle, par la furnie de la première lance incuba-
III, . . î .le l'ovaire; dans le sexe mâle, par la dis]iosition des
ri nih.'ts médians ventraux. Le Pinnotherion vermifurme semble
auteurs n'ont observé qu'un couiile unique de Pinui.llieii..ii.
M. Ed. Uobert ayant eu l'occasion d'étudier ra|)]iareil ie|.i,..
ducteur des Aplysies donne la description anatomique et l'ex-
plication physiologique des fonctions des diverses parties de cet
aiilJareil .
L'aïqiareil cnm])rend les organes suivants: 1° la glande géni-
-H'érent ; 3" un organe complexe
lasse génitale annexe :
Iroite el en avant de la
le no;
Suivant M. R..b,Tl .lali- la uia-s,. .-,.., ,i,,l, ,„,rr,r -•,,,,,,,1-
et d'es ovules: i" Ir. ..„, I,. i ,..„ .Ir. ,,>„],, , , . ;, r ', r'.',,,,'
(Hufs de l'albumine; i" i.,i iijaii..ii .|... , ...qu.rv ..M-.ir-, . ..uiru.uu
chacune quelques dizaines d'u-ufs reliées les unes aux autres,
el constituant un cha]ielet continu enroulé suivant une hélice
à tours très rappr.. elles ; .')" formation, autour de celle hélice
d'un.' raiu.. r.'I .liir .i-r , ^ Il U . 1 li . p 1. ■ . ,!/■. /,. Vanricr présente une
!.■ 1/ /■'.'-.■ r I, ...liMlluh..n .1.-. -,r,rr, .l,.sM.VXOS-
[...rulir,, , r , -[,,r - ' : M.i.aii un.. [..-liii- uiav.r ,i,. piMtopl.asma
NATURALISTE
substance parlicuUèrc qui n'sislc an\ iiiMinivv
plus dans le plasma se trouvent, .les ii..>:ni\
division d-un noyau in''--' ' ■' '■"
rUllV.e.-llles fon.M's .le '
|.„,i,>-, ,i;. Jl,;:,„'„l ., |ir..|...s .le
de l-oasis de F.Tkan Al'"i>- l-' deb..u.:li.- .1.- I t'n.-o l'je.-., ..ans
le Sahara, jusqu'en Tunisie!. ^ „. . .
Séance du 16 décembre 1889.- M. G. Pouchet et E. B,elr,x
adressent à l'-Vcadc^Mnie une note sur IVuf et les premiers deve-
iuppèment's .1 VaL.s... S„„s l'a.-,!..,. '^'^^^I-^,'' ^"'^Zu^Zl
i^vinrie ',V,h' l,,,',!!',in ','h,'/' l..^ l.d.-ostécus. Le développement
est rapide, !.■ M;,-0"l. i ;...• iv, ...ivre le vitellus en vingt-six ou
T^i,rf_s,.i,i 1., .iivs l'ii . oa.svixxiiiient du bord de la calotte
ri-s redu
uents so
A. E. >L\i..uiD.
BIBLIOGRAPHIE
5S Shelley, Capt. G. E. On ilie Bir.ls coUecled by Mr
Huni.'i-, H- I'. \ m Iv.si.'in Alia.a, pi. XL-XLl.
5». Stielley.G. E. Un .s..n..-u.'« (
Faniilv Capitonid».
Midanvhucco y. G. œquatoriaUs. — Eri/thnJmcco iV. G. —
IhU'ibueco N. G. — Mezohucco N. 0. — Barhalida chrtjso-
The Uns. 1889, pp. 4":o-471.
60. Shipley, A. E. On Lethrus coplialotcs, Rhyncliites betu-
leti and Cluetocnema basalis, tlirée species of destructive
Beetlcs, pi. III.
Prvc. Cambridge Phil. Soc. 1889, pp. .335-340.
61 Snellen, P. C. T. Papilio (Ornithoplera) Ritsem.e.
y^tesfrom thiLeyden Muséum. ISS9, pp. 15:M:n.
68 Styan, F. W. Some Notes .m, aii.l .Ul.liti..ns to, thc
Chinese .Vvifanna.
Thc Ibis. 1889, pp. 443-440.
63. Thomas, O. Descriptionof a ncw (l.'iuis ..f Muii.Ue al-
lied to Htjdromys pi. XXIX.
Heromys myoides.
Pr,.c, Zool. Soc.Londo,,. 18S9, pp. 2t7-2an.
64. Trautzsch. Hermann. Beitiat: zur Kruiilnis .1er Poly-
HOï.VMQUE
60. Beyerinck, M. W. Les Ijactéries lumineuse:
Arch. X.ril. S,-;'. 'i:x„ct. 1889, pp. 416-427.
70. Beyerinck, W. M l..' photobacterium lumii
tih-ie lumineuse de la mer ,lu Nord.
Arch. Néeii. Sel. Exact. |SS!i. \,y. '.tll-U.i.
■71. Bo-wer. F. O. The compar.niv.' .■x:.u,inali.,r
ristems of Ferns as a l'In |..l-. ii.-ii,- Siudv. pi
.IfiH. ùfBoimiij. isx!t, |.|i. :;(i:,:iy2.
t'Z. Farmer, J. B. i-.i.iini.uii...i- lo ihe M..r
Pliysi.do-yon'iil|..\ Finil- |.l, XXV-XXVl.
.\nn. (,f Botany. isfiH, pp. y'Jo-414.
73. Franchet, A. Un nouveau type de Musa: Mma Jasio-
carpa, lig.
Journ. de Buta». 1889, pp. 329-333.
74. Scott. D. H. Brebner, G. On thc .Vnatomv and His-
t..-,.uy ..tSln.Lii.is, |.l. XVIII-XIX.
Ann. ,./' Itviiin,/. IXN!I, |,|.. :^7.i.304.
75. Spruce, Richard. l..\i.'un.'a R.issettiana Massai.
Thciourn. „/■. Ju.i. ISSU, pp. 3:n-:i:)s.
76. Wakker, J. H. t'.ininl.iii..iiis ,-, U i,aili,.lo-ie vé-étale.
->gy and
Harmothor rillara.
Jeuais. Zeitsch. ISS!), ].p. Cl-104.
65. Tristram, H.B.On a sn.all CoUecti.jn ofBirds from the
Louisiade and .rFntrecasl.'aux Islands.
Manucodia Thomsonl. — Cracticus Louis iadensis. — Dicmm
nitidum. — Cinnyris christianœ. — Chibla propinqua. —
Tanysiptera Rossdiana. — Ninox Rosselmna. — Macro-
pyqia cinereiceps.
The Ibis. issn. |.|,. :.:,:; :.:.s.
66. Waterhouse. O C. I>. s.nptionjs of two ncw Rhynclio-
phorous ('..I.M|ii. la 11 -.111 ilic Louisiade Archipelago.
Rhinoscaphn Thumsfitl. — Apirocalus Thomsoni.
Aiou -May. .Vat. Iliit. 1889, pp. 363-365.
67. Wielowiejski, v. Beitrage zur Kennlniss iler Leu-
cht..rgane .1er Insecten.
Zool. Anzciyer. n. 321, 1889, pp. 594-601.
68. Youug, C. G. On cggs of Somc British Guyana Birds.
Notes from the Leyden Muséum. 1889, pp. 145-152.
rch.
ilie Foriiis of the
77. Williams, F. N. K.-visiuu ..f
tienus Gypsophyla.
The Journ. of Bot. 1889, pp. 321-329.
(IKOLOGIE
78. Butler, Arthur, G, Description of a new Genus of fos-
sil M..1I1S l..|..iiLjiiiu i.i the Geometrid Fainilv Euschemidie,
id.XXXI,
Ly,,l.r..,.-I,e.,.l„i,.„.
Pror. /„„/ .s-,,,-. I..„„l,.„. ISS9. pp. 202-97.
7». Cope. E. D. Ou ih.- l'r..:...s, i.i,.a ,s li-. pi. xur.
(U'ol. .U,i,/„:. ISS'I, ],|,. 'i:tS-l',S.
80. Chapman, E. Sherborn, D. F..iaminifer.i l'rom tlie
m t'I
Geoi M(i,/a.:. 1889, pp. 498-499.
81. Foord, A.' H. Crick. G. C. On tho Shcll-muscles of
Ca-lonanlibmcnriiiifVnia, I'il-.
82. Hinde, G. J. "" . un.' I..u.onid Calcispongc, from the
Middle Lias ..f N..I ili:iiM|.ioiisliire, and on detached Cal-
cispongc Spicul.'s in llii' Uppcr Chalk of Surrev,
pi. XVIL
Leucandra Walfo^di.
Ann. May Nat. Bist. ISS'.t. py,. :!:;2-:i.-iS.
83. Hope, Robert. On Iw.i n.» lliiti-h -^]. .-.•,. s ..rSponges,
with short notices of au (Upj'M.ai^ Sp. , jimii ..i Ilymenia-
cidou Du jardina, B..wk. ,.ii.l ..1 :. l'.is-U 'l^iv:!.-, pi. XVI.
Microciana slrrp.-^iKm — Traeliyled.inia .' erhinata.
84. Mayer-Eymar. 1».>. ■
Juurn. de Covchyliui. I
85. Nicholson, H. A. i:
Oenl. Maynz. 1SS9, pp
86. Woodward, Smith.
f..ssiles des
Notes on New l!i-
Kurycornus grandis. — Strubilodus suchoides. — Ilypsocor-
mns Leedl. — //. tenuirostris. — Leedsichtys N. G. probie-
maticus. — Browneichthj/s ornatus.
Ceol. Magas. 1889, pp. '418-156.
87. Woodward, Smith. On thc so-callcd Crctaceous Lizar.l,
Hhaphi..saurus.
,1)1». Maa. Nul. Ilist. 1889, pp. 350-351.
88. Woodward, A. S. The Dcvonian Ganoid Onycho.lus in
Geol. Magaz. 1889, pp. 499-500.
Le Gérant: Emile DEYROLLE.
12» ANNÉE
2= Série
1" FEVRIER 1890
LE D" ERNEST COSSON
La bofaiin[un haiiraisp vipiiI d l'prcuivrr nw pfrlc
cruelle: le D' Eiii.sl l'.n.suii. ih-iiiIm.- <]r rir.-litul. un
des fondaleui's il' la Snrii'-li- Iml. \\\r clr Kiam;'-, esl
mort le 31 déceml.ir \i^H'.K a l'ai.'.- dr 70 ans.
Né à Paris, le 22 juillet 1819, Eniost-Saint-Charles
Cosson se voua de bonne heure à l'étude de la bota-
nique et produisit des travaux estimés sur cette science
à un âge ou d'autres
sont encore sur les
bancs de l'école.
Son père qui jouis-
sait d'une certaine
fortune ne voyait
pas d'un bon u'
i.'oùtde jour en
plus développé (
nest Cosson |
riiistûire nalur
Il aurait désiré" I
son fils une
administrative
industrielle. Ces
Acuités n'arrêté I
pas le zèle d'En
Cosson et nous
avons entendu
IPpUls I.
la Fhjn
la sv
les mains de tous les botanistes pari-i
D' E. Cosson a donné une seconde é'Iil
ilca environs de ParU, Uvs augmenté.- i If-
bien le succès mérité de ce livre. Ee^ ib-^i
l't exactes qu'il renferme, les indiialiiii
liicalilé^. l'impression en lettres italique
r.ii.ici.Tes de chaque espèce, enfin la rij;
iiymie en sont les plus importantes qualitc---.
Vivement encouragé dans ses travaux par ses illustres
maîtres Adr. de Jussieu, Ach. Richard et AJ. Bron-
gniart, secondé dans ses pnijels par des amis dévoués,
le docteur Cosson
organisa et dirigea
presque l'Associa-
tion française d'cîx-
ploration botanitjue
quivenaitdese fon-
du (1847) Sous
l'impulsion de cette
\>sociation , dont
les membies pai-
inuiuient i)ie>.r|ui"
Inlll. Il Imih,
MM l!]lmsi lloiir
fut r.
luéd..
Au-
En effet, d
delTans, il cultivait
cette science et dé^
1840, à 21 ans, il
publiait son pre-
mier mémoire eu
collaboration avec
Germain de Saint-
Pierre : Obserrationx
fiur (jiu'lques fjlnntex
critiques des envii'on'i
de Paris. La flon- pai isiein
sujets des études du Ir t.'.
tard, il fit paraître en uh-i
boralion de Germain de S
attirèrent sur les jeunes ;
savant, ce sont : 1° la Flor
2° r.-l(/«s'/ç la Flore des c
.lia
iiui-rierre, iruis ouvrages qui
iteurs l'altentiou du monde
des environs de Paris (184j),
wirons de Paris (184j), 3° le
Synopsis analytique dr la Flore des environs de Paris (184;i).
Ces ouvrages, modèles du genre, furent bien vite entre
LE NATURALISTE, Paris, i!), rue du Bue.
Halll^-I'lah
En 18.j2, le
fesseursdu
et, de 18:12
lin,, ,, lil I, Ml I, ,1
1 -iiagne, lePoitu
il les Baléares, la
I -I Ml ( de 'liinis
\1- 10 b-^ Cana-
Hs \lel. I. et,
I le-nrl„..enlio--
mua. I.e\,i„„.ndes
'laiile. rée„l|,-.,..
'ar M.\l. de .s,„ib-y
•t Miel,,,,, en ."^vrie.
dure du bassin mé-
diterranéen et le
préparaient aux re-
cherches qu'il allait
entreprendre sur la
Flore algérienne.
le niiiii-leie de |;i ;;iiei.re avuit Confié au
y de Niiiii-\neei,i 1,1 présidence de la com-
eiililiqiie .-xpluLiiiiee dc l'Algérie et Durieu
.■ii\e, .Imi-.- de la partie botanique, explora
sil pie-qiie i.mt le Tell jusqu'à la limite des
• iu\. non .iiei.ie soumis à l'autorité française,
docleui- E. Cosson fut, à la demande des pro-
Miiséum, adjoint à la commission scientifique
à 1880, il exécuta <'n .Mgérie huit vovayes nui
1S89.
LE NATURALISTE
lui permirent Je rêilnir sur la flore de cette région des
documents nombreux et importants. Le docteur E. Cos-
son ne s'en tint pas, dans ses explorations, aux contrées
pacifiées ou soumises de notre colonie, il poussa de har-
dies reconnaissances sur les Hauts-Plateaux et dans le
Sahara, au milieu des tribus insoumises ou révoltées, le
plus souvent faiblement escorté, parfois obligé de garder
auprès de lui, comme otage, un proche parent d'un chef
suspect. Les lettres si intéressantes qu'il adressait pen-
dant ses voyages à la Société botanique de France nous
le montrent herborisant avec une ardeur toujours excitée
par les richesses botaniques qu'il rencontrait à chaque
pas, au milieu de difficultés et de dangers que savaient
écarter sa patience, sa fermeté et aussi sa grande bonté
qui se manifestait sous forme d'utiles conseils aux
malades qu'on lui amenait en foule et de dons aux i)lus
pauvres.
Grâce aux collections ainsi acquises et aussi à celles
qu'il dut à de dévoués compagnons de voyage : MM. Ba-
lansa, Bourgeau, L. Kralik, A. Letourneux, P. Mares,
V. Reboud, H. de la Perraudière, le docteur E. Cosson put
bientôt entreprendre la rédaction d'une flore d'Algérie.
Il y préluda par la publication eu collabnralion avec
Durieu de Maisonneuve, d'un imporlaiil ni.'nn.iiv inséré
dans l'Exploraiion •tcicntifirjue de rM^rrir '•! iiililulé
Flore d'Algà'ie, Phaïu'rogamie, groupe «/-s r,liiiinir,rs ^ru
Descriptio Glumacearum in Algeria nusmiinnii I vul.
gr. in-4°, 18o4-)867) et aussi par une -.'ri.' imn iulcr-
rompue de récil> ilr v(i\Mgcs, dr li^lrs .Ir^iirces récol-
tées, dedescripliMii^ .1 ,!,• n s, <|ohI 1rs principales se
trouvent dans 1rs Amnilr-. r/,s .sv,V//r, s iiiihuellfi et dans le
BuUrtind.hSn.nl. I..,hn,,.i„r.lr Fnnirr {[).
Dès SIS |ii .iiiiirs \ci\,i-i-s. \r (liicli'ur E. Cosson songea
à réunir 111 un (■;il;ilii;jur nji'l lindique tous les rensei-
gnements concernant la llore de l'Algérie, de la Tunisie,
du Maroc dont la préparation et la publication a été la
préoccupation constanlede sa vie scientifique. En 1881,
parut le premier volume de cet ouvrage qui restera
comme un monument impérissable de méthode, de
savoir, de perspicacité élevé à la botanique du Nord de
l'Afrique; c'est le Compendium Florx atlanticx seu Expo-
sitio methodica plantarum omnium in Algeria, nec non in
regno Tunetano et imperio Maroccano hucusque notarum, ou
Flore des Etats barbaresques, Algérie, Tunisie et Maroc
(gr. in-8">. Imprimerie nationale, I, 1881 ; II, 1887). Le
premier volume est tout entier consacré à l'histoire des
explorations qui ont le plus contribué à faire connaître
la llore du Nord de l'Afrique, à la géographie de l'Al-
gérie, à la division en régions botaniques de cette con-
trée, à rénumération des localités, termes arabes,
ouvrages, publications, citées dans le Compendium. Le
second volume, paru en 1887, renferme un exposé histo-
rique des recherches effectuées depuis la publication du
premier volume et le commencement de. la flore propre-
ment dite depuis les Renonculacées jusques et y compris
les Crucifères. La mort est venue surprendre le docteur
E. Cosson dans la préparalion du troisième volume.
Comme complément indispensable à celle iniporlanle
(1) Pour la liste di^s travaux du doctoui- K. Cosson, trop
loiifîiie pour que nous puissions l'insérer ici, on pourra con-
sullor la Notice qu'il fil paraître en 1873, à l'appui de sa caudi-
(la'.\U'e à rinslilut, l'introduction des deux volumes parus de
son Compendium Florai atlanticw (1881 et 1887) cl aussi laNoliir
nue iiréparo M. le professeur Bureau à la demande de la
Société botanique de France et qui sera insérée dans son Bulletin.
publication, le D' E. Cosson préparait un atlas des
plantes les plus intéressantes de la Flore, objet de ses
travaux, et trois fascicules de cet atlas ont déjà paru
sous le titre de Illustrationes Florx Atlanticse, etc., le
premier en 1882, le second en 1884, le troisième en
1889, comprenant chacun 2;i planches avec un texte
explicatif.
En 1882, le ministre de l'instruction publique chargea
le D' E. Cosson de réunir et d'organiser une Commission
scientifique de la Tunisie. Du 3 mai au 13 juillet 1883,
avec les collaborateurs qu'il s'était adjoint, il fit dans
cette région, jusqu'à cette époque peu ouverte aux
recherches scientifiques, un premier voyage d'explora-
tion dont les résultats ont été consignés dans un rap-
[loil adiessr .111 nii riisii r il,' l'insl I ml lou publiquc, en
IXSi. I ne src \r . ■ \ | d n r.l I I . . 1 1 , .1 l,h|llr||e il Ue pUt à SOU
j;r;ind ivi:irl pirinlir p.iil, lui elle I ii.-c en 1884 et per-
niil de coniidi'lei- 1rs uonibieux documents réunis par
la diniinissiim d.ins toutes les branches de l'histoire
na lu relie.
Enfui en avril 1888, le D' E. Cosson fil, malgré son âge
avancé, un dernier voyage d'Alger à Tunis et sur le littoral
nord de la régence.
En 1854, entre deux voyages en Algérie, le D'E. Cosson
fut, avec A. Passy, Brongniart, Germain de Saint-Pierre,
Ducharlre, etc., un des fondateurs de la Société bota-
nique de France à laquelle il n'a cessé d'appartenir et
dont il a été, à deux reprises différentes, le président. La
Société zooingique d'acclimatation. In Sn.irté philoma-
tique, la Société de géofii-apliii', la Snri(-|e royale de
botanique de Belgique, etc., le coniplaieiil au nombre de
leurs nicnilMos. |.,. .11 mais ls7:t. il lui ejn mine libre
de l'Acadéiiiir .les siicnrrs en ivnqdaeriuml du marécJial
Vaillant. Clievalui de la !.. ;:H.n d'I neur en ISO.'i, il
avait été, depuis, clev,'' au ;:raile dnliirier.
Le D' E. Cosson n'est pas seiileiuent connu des bota-
nistes par ses excellenis lra\an\, mais encore par l'herbier
considérable que sa fortune lui avait permis de former,
herbier qui renferme, avec les matériaux de la flore
d'Algérie, de riches documents sur diverses autres parties
du globe et qu'il se faisait un plaisir de mettre à la
disposition de tous les savants. Cet herbier, auquel est
joint une bibliothèque également fort riche, comprend
surtout des piailles ,lu Niiid de l'.ifrique séparées d'un
herbier géni'i.il i enlermaiit, entre autres collections, des
doubles de rherbiei ,ln .Muséum de Paris, ,],■ rherbier
royal de Kew et des heihieis ,1e .M.\|. I,. r de Fraii-
queville, de Teliiliahlirr, ,.|,-., 1rs linLieis mrmes de
AL de Uniiiiie. ,\l,»|Uin-Tandun, llunanl, .Maire, etc. r\
de nomliieiix exsieeala de |danti's de r.Uneiiciue du
Nord, d'Abyssinie, du Cap, .le.
Lamortquiasi liriisi|iie ni fiappéle D"' E. Cosson
au milieu de tant de lia\an\ n'en inleimmpra cependant
pas le cours. L'immiiie iidléilii, prévoyant qu'il était,
avait, en vieillissant, songé à assurer après lui la conti-
nuation de son œuvre et la conservation de ses belles
collections. Dans les dernières années de sa vie, il s'en-
tretenait volontiers de ce sujet avec quelques botanistes
de ses amis et dès 1887, dans une séance de l'Académie
des sciences, il fil connaître les grandes lignes des dis-
positions qu'il avait cru ilevoir pi emliv.
« Les travaux variés, disait il, an.\.|iiels M. Cosson a dû
se dévduer de]niis ib' longues années pour la bonne
c^xéeutiun île l'nuivie qu'il a entreprise en ont nécessai-
renienl relarib' la publication; mais malgré son âge
LK NATURALISTE
déjà avancé, il n'a pas à regretter ce relard avant cons-
cience que ses efTorts persévérant I les le lei 1
dont il a été le promoteur ont cont il i i i une 1 if,e
part, à la connaissance de la floie de contr s obj l le
ses études spéciales et que, s il ne 1 u c t ] i d i i
d'achever lui-nii''iii(' ses ouvra_es en our 1 e\e u(
aip
il aura rendu |ilus larili; la tâche des botan te
à les continticr.
« En leur assurant la conseï al on de on be b ei t
de sa bibliotlièque, la commun cat on ie s nanus i I
et de ses notes, la propriété de rlancles dej j bl ees
ou inédites, ainsi que les resso i ce» ne essaies [o i
faire face aux frais d'impression il cro t a\o i 1 1
toutes les dispositions qui permettiont lemplo I jli
utile des matériaux réunis et classes pendant plu le
cinquante ans dans un but scient tique (I)
Le monde savant peut donc etie sans in ju étude u
le sort des travaux entrepris et des collections réunies
par le D' Cosson. Les lignes précédentes tout en mani-
festant ses désirs à leur sujet, témoignent encore de
l'élévation de son esprit, de son désintéressement et de
son dévouement pour la science ; elles renferment son
plus bel éloge. P. Maurv.
LES LARVES DE 3IALACHIUS
Colcopicre de lu fawlUr d,'s Mulam.lcrwr^
,[,■ M.ilii.hiiis
ii^tiiil iilil.' d.'
:■
^
.■■ï
ll/y
-:/^-J
\ '
J
^.
^
Au
^^J
■ 1
^ I
1 .-.„
Larvo de Malachi
i
(1) Comptes rendus de. l'Académie des Scieu
1.S.S7, p.
Il [ I
i H
e ] 1 11 ment
pe e Perr i 1
i 1 le gnale i i 1
elles du M £ i
18o' et du V V /
ell ei 186 T U
se ressemblent beau-
coup et pourraient faci-
lement être confon-
dues.
Ces larves sont car-
iiiui;e vuii'ux plus Mil
moins foncé ; elirs mil
|)Ourcaractèrecon m
de porter sur li;s s,>:;
iiients thoraciqucs dr.
taches obscures lU- Im--
ines caractérislii|iirs.
OjUeque je figure a il.'
trouvée, en plein lii\i'r .
tapie et sans doute en-
gourdie dans l'intérieur
d'une tige creuse d'JE-
cliiwn vulgarc.
La tête est plate, d'un
brun très foncé, penchée
en avant, munie de deu
le dernier étant double ;
front en trois parties ;
quatre ocelles plaii's un
II' thorax compri'inl imis sri^iii.-nN liicn disliiirls; [,■
premier, qui est h; plus grand, porti: sur le dus deu.\
taches noires, rapprochées de façon à simuler une bou-
tonnière et deux autres taches latérales en forme de
virgule. Les deux autres serments luirhMit rlia,-nii deux
taches semblables affeclaiil ,iu--i la Ininie .rime vimiil.-.
Les hanches s'enchâssent dan> de-, ea\ih'- Kiliiali-^ : les
tibias, allongéset très velus, sont terminés parmi seulongle
îccourbé assez grand. L'abdomen un peu oblong, vu en
dessus, est aplati et porte latéralement des bourrelets
aii-.le>>us desquels sont situés les stigmates. Le dernier
-e-meiii est muni d'une pièce dure, brune, olîrant
deux ennies recourbées à leur extrémité et un peu rele-
vées. La longueur totale atteint 6 ""' 1/2, mais je ne
pourrais assurer que c'est la dimension de la larve
adulte. Tout le corps est garni de poils dont quelques-
uns |,|us longs se trouvent sur les cùtés de chaque sei;-
iiieiii alidoniinal.
es de quatre article
U sillons partagent
~'Mit remplacés [k
LE NATURALISTE
INFLUENCE DES MICEOBES
SUR L'ORGAiSISME HUMAIN
(î^uile.)
Qu'a-l-oii découvert dans la composilion de ces éton-
nnnles produclions de la nature auxquelles on a assigné
le iir.ni <\i- ^'u^^oc?De petites cellules arrondies, réunies
'Il ' Ii.i|mI, I, ,|iii se trouvent noyées dans une masse de
ri.ii-isi;iiM ,■ _i'l,ilineuse ne présentant aucune trace d'or-
ijaiiii^alioii tl, dont la composition nous est inconnue.
Dans quelques espèces, on a cependant Irouvé de
minces cloisons divisant la masse totale en plusieurs
parties. En faisant abstraction de crlir m.issr p'I.ili-
neuse qu'un rayon de soleil (Irhil tl l.iil |.ii"m|iic .uih-
plètement disparaître, mais que l'Iiiiiiiidih' des imils
rcvivilie cl larnène en sa forme primitive, le A"o.<<oc
n'c-l |ias aiiiic chose qu'un véritable streptococcus.
t'r^l en eiivi-.ageant la question sous ce point de vue
que nous pourrons trouver l'explicilinii d'une dr^ plus
terribles affections de l'enfance, i,i di|dihTh'. nucdi' Injs,
avant les travaux de Lcelllei' et Kl.lis. L'ai-jc |ia^ <lil m
discutant sur la cause de cclh^ allV, imn i|u,'.>i nu n'avait
|ias encore découvert le cliaiii|ii^iii)ii ,,ar mais raii^inns
alors tous les micro-orgaiiisiiii's |iaiiiii !.■> rliaiii|iij:iiiHis
et les conferves) qui la (b'Iei minail. c'e-l (pie sa laille
(■•norme déroutait les obseï \aieiii s d,iiis hm ^ i eelier. Iie> 1
liiiiive un streptococcus entouré d'une masse d'un l)lanc
laileux, de consistance flbrineuse. Il n'y a donc entre
ces deux productions d'autre différence que la consis-
tance et la couleur de la matière enveloppant des mi-
crobes qu'elle renferme, et je ne serai nullement étonné
que de nouvelles recherches ne couduiseni à ]ilacer dans
valut (|ue dev des.il.lies ,[uer,,i,|,enl c, i 11 si d eiei' couinie
de peu .l'inipuilanc.., mais en se piopaiicanl dans le
larynx el la liachée, il ne tarde pas à anieniT l'asphyxie
en iiMuianI plus ou moins complètemeid le-, voies respl-
raldires. «Jnelipiefois cependant, mais bien lai-emiiil,
le Diphterium agitcomme septiquo, les ganglions du cou
se tuméfient et le malade présente tous les symptômes
d'un véritable empoisonnement putride, dont les con-
séi[uences sont généralement funestes.
Dans ce cas, on peut dire que le microbe de la diph-
téi'ie agit d'une façon mécanique, sauf les cas tiès raies
d'empoisonin^nient. Un arriverait au même résultat en
iniroduisant dans la liacliee du le larynx un bouchon
dont le volume augnientanl d'IuMii-e en heure linirait ]iar
en obturer complètement bs e luils.
A ce .cas particulier, on |ieul, dans i'i'dat acdnd de la
science, diviser en deux modes distincts l'action des
microbes sur l'organisme; les uns agissent en désorga-
nisant les organes dans lesquels ils trouvent les élé-
nieiils nécessaires à leur existence, les autres, au con-
tiaii-e, ]iroduisent, lorsqu'ils sont introduits dans l'orga-
nisme, les l'ffets d'un véritalile agent toxique. Dans le
Iiremier cas, leur action sera progressive cl lente; dans
le second, rapide et foudroyante.
Il est probable que pour chaque affection due à la
présence ou au développement d'un microbe, on arri-
vera par l'observation à constater des différences, mais
malgré l'emportement de ceux qui veulent voir des mi-
crobes dans toutes les maladies, on ne peut sérieu-
sement accepter une telle cause que pour celles dont les
recherches et les expériences ont permis d'en constater
la présence et étudier les effets.
MICROBES CONSIDÉRÉS COMME AGENTS DESTRUCTEUHS
Les microbes agissent dans ce cas par propagation ou
multiplication, c'cst-à-ilire qu'ayant nniconlré un organe
propre à leur dévelnppenienl. ils s'y ninlliplienl si rapi-
dement et en nomlue si e.nishli'ialile ,pi,' inal,i:iV- leur
extrême petitesse, ils linissenl iiac l'rqiuiser et le
détruire. Si c'est un organe comme le poumon, ]iar
exemple, il se produit un phénomène d'un autre ordre,
c'est-à-dire l'inflammation des parties environnantes qui.
dans certains cas, peut devenir une cause de sahil pour
les personnes atteintes. Supposons ce qui, du resie,
arrive quelquefois, que les bacilles n'envahissent qu'un
[loint limité du piiiiiiinn, un lobule, par exemple;
lorsque, par multi|ilicalioii, ils ont détruit ou plutôt
absorbé une partie de ce lobule et anéanti sa vitalité,
cette partie ainsi désorganisée, mortifiée et farcie de
bacilles, agit dans le poumon comme un corps élranyei-
qui détermine^ l'inflammation des |iai lies em inmuantes,
avec production d'une sécrétion alininlanle (|iii entoure
d'une barrière infranchissable ce iciIcmlaMe ennemi;
ainsi eni|iiisnniii'e la partie alleiiile, une l'i.is décom-
qu'uiie cavcine qui linit par se cicatriser uu se combler
par l'apport d'un corps gras ; mais ces cas sont rares et,
en général, les bacilles se propagent de proche en proche
en délerndnant des inflammations souvent mortelles.
Ceux qui résistent à ces poussées inflammatoires
n'ont pas un meilleur sort, car les bacilles, dans leur
marche progressive, finissent par abolir et détruire
complètement l'action physiologique de cet organe si
important de la vie.
Dans ce cas et dans les maladies analojjues, les ba-
cilles n'agissent que . (iniiiie a-enl i|es| i n, leur, el p.air
bien faire saisir ma iiensee, l'apnileiai par coniparaisnn
qu'ils se comportent dans nos organes comme un trou-
[lean de mouton dans uu chaiiip de luzerne.
(A suirre.) D' Jousseaume.
RECHERCHE ET PREPARATIOI
DES VERS
(Saite et fin)
Itotifèi-es. — Presque tous les Rotifcrcs habitent
les eaux douces; les eaux stagnantes, les flaques d'eau
qui se dessèchent. On peut recueillir la vase desséchée
et, en la délayant dans l'eau, ou verra n-vinv ces p,
animaux.
l'tlts
LE NATURALISTE
ilcius les fossés et les ornières;
■s aux herbes aquatiques.
'i. 13. - Klus.-ulaiiv Fig. 14. - Rotifore
(Flosciilaria ..fiiala). (Rotifer vulyaris).
■Vers rond"*. — Los yriimfoile^ comproiinont dos
animaux h-ès pi^liK et lucsiiur uiii. rosi-oiii(|ucs, cuniino
les Anijuilltllrs ri |,s h'jihulnr^ .|Uo l'un pout ircurillir
dans le viiiaij;ir «Ir vm ..u ,l,iu^ la colle de furino aigrie.
D'aulros os|ièiTs \i\riil llall^ Ir^ [iMumons des Batraciens
ganes de l'Homme et des Animaux. Les Céphalotes vivent
1 1 I t t I 1 K 1 I 1 l 1 I
r I 1
//
rm i>< Il >■ Il «4 I / I lia i b 01 i
1 ai l \ \ l I
1 1 foi 1 \ v I
1 zo l I e I r \ 0 < / 1
1 te le 1 I
\.i^ pl .t«
Fis:, la. - As,:ai-l.l.
(Ascaris niargi
A m:Jl<-, lî 1(M
c'Ilr.
Iiiru Fi,-. lî. — Sta'..n-lo.
ou sur certaini-^ planl
>nime le blé, auxquelles el'es
occasionnent lii'x mal,
dh-
l(dle que la Nielle.
Les Ascarides se Ir,
lUo.
1 généralement [dans les or
LE NATURALISTE
Cœnures du Mouton sont de dangereux parasites qui ne
sont que trop faciles à recueillir, mais dont l'étude pré-
sente un grand intérêt. M. Boitard a indiqué, dans son
Manue', le procédé suiv.int pour leur recherche.
Les Helminthes ou i-,/s iiit.'sliiinii.r se rencontrent dans
tous les viscères, daii^ U'> iiilrsiins, le foie, le cer-
veau, etc., des homnii'^. ili ^ luiimniifères, des oiseaux,
des poissons et autres. Ci' n'. ^I dniic qu'en ouvrant ces
animaux, à la manière i!<'s aïKildiiiiNlcs, qu'on parviendra
à les trouver. Quelques-uns de ces vers sont assez gros
pour être aisément vus et saisis; d'autres pourraient
échapper aux recherches si on n'employait pas le moyen
que voici : on prend dans l'animal que .'on a ouvert les
organes ou les parties d'organe que l'on veut explorer,
et on les place sur une planche un peu creusée au milieu
et parfaitement vernie en noir. On jette dessus de l'eau
qui entraîne les vers et l'on aperçoit aisément ceux-ci.
parce que leur couleur blanche Iraiichc sur le noir du
vernis. Quand l'animal est jii'lit, on .ji'llr ses intestins
'dans un verre que l'on a préalalilrnirnl print eu noir en
dehors, et l'on agit de la même manière.
Plusieurs espèces affectent une autre couleur que le
blanc par exemple les douves du foie, et habitent des
tuyaux ou des cavités qu'elles se sont creusées dans divers
organes. Il faut ouvrir ces cavités avec la pointe fihe d'un
scalpel, ou tout simplement avec une épingle, et les en
tirer avec beaucoup de précaution.
Les espèces les plus difficiles à trouver sont celles qui
habitent les membranes, les tissus graisseux, sous la
peau, les aponévroses, etc.
Avant de placer les Helminthes dans la liqueur spiri-
tueuse où l'on doit les conserver, il est essentiel de les
laver dans de l'eau pour les débarrasser des flegmes et
autres matières qui les entourent. Du reste ils n'exigent
aucune autre préparation. Plusieurs espèces se :assenl
aisément, par exemp'e les Tœnia ou vers sollldirea. Il
faudra prendre garde à n'en avoir que des écliunlilKnis
très complets.
Parmi les vers, beaucoup peuvent rire faeilenn-nl
observés dans un aquarium marin un d'eau douce ; (■e>
animaux demandent peu de soins; nous donnerons des
indications à ce sujet dans un article spécial consacré
à VAijuarium.
Préparation et conservation ties vers. —
Les procédés pour la conservation des vers varient selon
les groupes. En général on emploie l'alcool ou la glycé-
rine. La liqueur de Kleinenherg est préconisée pour les
Annélides marins ; elle se compose de :
100 parties d'une solution satin
2 parties d'acide sulfuriquo,
200 partie d'eau.
; d'acide picriquc à fn
On plonge les vers <lans cette solution dont on aug-
mente progressivement le degré de salnralioii ; nu |muI
y laisser les vers de grande taille ]Hii(laiil ^i Ih-uios
environ ; puis on les lave à l'eau et à l'il'inl inMi' a\aiil
de les conserver définitivement dans I alcnnl. [Sariilc
chromique, en solution faible, est employée pour les
Lombrics.
Afin d'éviter le racornissement et les contractions de
certaines espèces, plusieurs méthodes ont été préco-
nisées : les espèces marines sont plongées dans l'eau
douce; M. de Quatrefages additionnait cette eau de
quelques gouttes d'acide sulfurique. Pour les espèces
terrestres, les Lombrics notamment, M. Perrierconseille
de les tuer avec le chloroforme. On sait que les Lom-
brics plongés dans l'eau peuvent vivre un temps considé-
rable dans ce liquide, à la condition qu'il soit parfaite-
ment aéré et renouvelé souvent; lorsqu'on veut tuer
l'animal sans provoquer de contractions, on dépose dans
un verre de montre une petite quantité de chloroforme;
le verre de montre flotte sur l'eau du vase contenant les
Lombrics, vase hermétiquement recouvert par un disque;
par ce moyen les Lombrics sont graduellement anesthé-
siés et meurent en conservant leur forme ; ils sont
ensuite placés dans l'alcool.
Pour la conservation des Annélides, voici un procédé
indiqué par M. Mac-Intosh (1).
Lorsqu'on retire les Annélides de la drague, il faut
les plonger pendant quelques instants dans de larges
cuvettes contenant de fort alcool méthylique; on peut
aussi, plus économiquement, les jeter tous ensemble
dans de grands bocaux cimtenant le même alcool. Deux
ou trois heures après, on les place en petit nombre dans
des flocons séparés. Si l'on s'est servi d'un grand bocal,
on remplacera le liquide par de l'alcool nouveau. Vingt-
quatre lieures après la pêche, il faut observer la plus
scrupuleuse attention, car si par négligence on laisse
les animaux se ramollir, leur conservation définitive
restera toujours imparfaite. Il est nécessaire de continuer
à surveiller attentivement les flacons pendant un ou deux
jours encore, car si l'alcool se colore ou perd sa trans-
parence, il faut le remplacer par du nouveau liquide ou
y mettre de l'alcool absolu. »
Pour conserver étak'es les Serpules, les Sabelles et
autres vers tubicoles, on peut employer le procédé par
le chlorhydrate de cocaïne que nous avons indiqué pour
les Radiolaires.
Tous ces animaux ne pouvant être conservés que dans
l'alcool ou autre liquide analogue, on devra préparer les
flacons comme nous l'avons dit pour la conservation des
Tuniciers.
Les TcTnias se racornissent facilement dans l'alcool,
il faut affaiblir cette liqueur avec de l'eau distillée jus-
qu'à ce qu'elle marque 20° à l'aréomètre de Baume. Ces
vers sont remarquables par la longueur extraordinaire
qu'ils acquièrent et dont on ne peut avoir une idée bien
exacte dans les collections. Comme on a l'habitude de
les réunir dans une seule masse et de les plonger ainsi
dans un bocal, il est difficile de se figurer leur longueur
véritable. On obtiendra un résultat plus satisfaisant en
commençant par enrouler l'animal autour d'un vase
cylindrique d'un diamètre assez grand pour épargner le
plus grand nombre de tours possible. Cela fait, on choi-
sira un second vase d'une capacité plus grande que le
volume du rouleau et dans lequel on introduit celui-ci.
Une très petite quantité d'alcool suffira pour conserver
le T.Tuia. On devra éloigner du corps la tête et le col afin
de permettre de les mieux distinguer.
Collection ele vers. — • Les divers flacons ren-
fermant ces animaux doivent être placés dans des vitrines;
on ajoute près de certaines espèces les tubes qui leur
servent de refuge et les divers objets sur lesquels ces
tubes sont fixés.
.\lberl (!n,\NGER,
nUuiL du ZutAoïj'n
LE NATURALISTE
SUE,
QÏÏEIQÏÏES SYNTHÈSES MINÉRAIO&IQUES
Les lecteurs du yaturalisle verront peut-être avec quel-
que intérêt le résultat d'expériences synthétiques que j'ai
récemment exécutées au laboratoire de géologie du Mu-
séum d'histoire naturelle. Elles concernent avant tout
les propriétés minéralisatrices de la cryolithe (lluorure
double d'aluminium et de sodium) et de la fluorine (fluo-
rure de calcium).
I. Spinelle. — On n'est arrivé jusqu'ici à reproduire
artificiellement l'aluminute de magnésie ou spinelle que
par trois méthodes: Ebelmen fondait les éléments à com-
biner dans un bain d'acide borique fondu qui s'évaporait
lentement. M. Daubrée fait passer du chlorure d'alumi-
nium en vapeur sur de la magnésie chauffée au rouge ;
moi-même j'ai fait cristalliser le minéral en question en
déterminant la réaction simultanée du chlorure d'idunii-
uium et de lavapeurd'eau sur du magnésium métallique
porté à l'incandescence.
En vue de mettre à profit les propriétés minéralisa-
trices de fluorures, j'ai récemment repris le problème et
j'ai obtenu ainsi le spinelle en cristaux, encore bien pe-
tits, mais en quantité considérable qui contraste avec la
rareté des produits fournis parles procédés précédents.
Dans une première série d'expériences, j'ai tenté de
fabriquer le rubis spinelle en chauffant, avec de la cryo-
lithe finement pulvérisée, un mélange en proportion con-
venable d'alumine et de magnésie aussi pures que pos-
sible. Bien que les dispositions aient été variées, jamais
le spinelle ne s'est ainsi produit. Même en présence d'un
grand excès de magnésie, l'alumine a cristallisé seule et
a donné des lamelles de corindon parfois assez grandes
mais toujours minces. Dans la gangue assez complexe
et où paraît prédominer delà cryolithe non altérée, cer-
tains cristaux consistent en périclase, mais en général
ils sont fort peu abondants.
Si l'on substitue, au moins en partie, le chlorure d'alu-
minium à l'alumine, le résultat est tout différent. Dans
ce nouveau cas, même en opérant en petit, on produit
des octaèdres de spinelle avec la plus grande facilité.
Voici comment j'ai opéré: le fond d'un petit creuset de
graphite étant doublé d'une couche de magnésie pure
finement pulvérisée et bien tassée, on y introduit un
mélange de chlorure d'aluminium et de cryolithe, l'un et
l'autre aussi purs quepossible et réduits en poudre impal-
pable: puis on achève de remplir avec un mélange d'alu-
mine et de magnésie, celle-ci en excès. De très petites
quantités de bichromate de potasse sont ajoutées si l'on
veut colorer le produit en rose. Après cinq ou six heures
de séjour dans un bon feu de coke, le creuset est aban-
donné à un refroidissement extrèmemement lent.
La masse obtenue, plus ou moins compacte suivantles
cas, présente des vacuoles tapissées de cristaux de spi-
nelles; ceux-ci d'habitude fort petits, visibles seulement
à la loupe, peuvent atteindre des dimensions plus consi-
dérables et j'en ai que l'on voit très bien à l'œil nu.
En substituant, au moins en partie, le carbonate de ma-
gnésie à la magnésie libre, on perfectionne encore le
produit et j'ai pu opérer sur plusieurs kilogrammes de
matière grâce à l'obligeance d'un directeur d'usine qui a
reçu mas creusets dans ses fours.
Dans la plupart des cas, les cristaux de spinelle pro-
duits étaient simples ; parfois aussi ils se sont groupés
de diverses façons rappelant toutes les manières d'être des
rubis naturels.
Parmi les particularités à mentionner, je citerai la
production, dans une expérience, d'octaèdres isolés de spi-
nelle remarquables par leur netteté et leur éclat sur des
matières scoriacées et caverneuses contenues dans le
creuset : leur situation doit faire penser qu'ils ont été
produits par voie gazeuse.
Corindon. — C'est à cette conclusimi (iu'(.ii est con-
duit pour le corindon lui-même, par i'ofistrv.ition sui-
vante :
Un creuset de graphite doublé de fluorine a reçu un
mélange d'alumine et de magnésie : il a été fermé par-
un couvercle siliceux et porté au rouge très vif pen-
dant plusieurs heures. On trouve alors sous le couvercle
des cristaux triangulaires, incolores extraordinairement
durs et consistant en corindon. Il semble que leur pro-
duction suppose une cristallisation de l'alumine, d'abord
passé à l'état de fluorure d'aluminium grâce à l'interven-
tion delà fluorine. Lastructure microscopique deces cris-
faux confirme l'hypothèse, car on y voit des aiguilles très
actives disposées d'une façon dendritique rappelant le
givre qui, en hiver, se forme à l'intérieur des vitres
dans les appartements.
La fusion de la giobertite naturelle pulvérisée en mé-
lange avec la cryolithe a donné une masse caverneuse
essentiellement cristalline. En lame mince, on y retrouve
une très grande quantité de fluorure de magnésium
en masse toute treillisée de clivages rectangulaires et
tout à fait inactive. Dans les clivages sont des lamelles
extrêmement minces qui s'allument entre les niçois et
qui consistent en corindon. On revoit par place le même
composé en lamelles hexagonales. Outre ces deux pro-
duits, lamatière contient un magma opaque et amorphe.
Dans une dernière série d'expériences, j'ai fondu sur
la cryolithe un mélange d'alumine libre et de carbonate
de magnésie. L'alumine étant en grand excès et un peu
de bichromate de potasse ayant été ajouté, on a vu se
faire des lamelles minces et roses extrêmement dures de
corindon qui sont plus visibles encore dans une lame
mince au microscope et montrent même alors parfois
leur contour hexagonal. Ce corindon est en diverses ré-
gions disposé en forme de deiuirites plumeuses iiui
rappellent le givre.
En outre on aperçoit, dans les géodes du culot, des
aiguillesblanchesquediversesexpériencesme conduisent
à regarder comme consistant en un aluminate de ma-
gnésie plus magnésien ([uele spinelle. Ces aiguilles extrê-
mement remarquables se produisent en abondance,
lorsque dans le mélange précédent on met le carbonate
de magnésie en grand excès par rapport à l'alumine.
Elles constituent alors à la surface du culot des fais-
ceaux entrecroisés rappelant l'allure de l'enstatite obte-
nue en fusion.
Les cristaux dont il s'aijil, liés .iclils updinifineril. s'é-
teignent dans la lumière polarisée purallèliinent à leur
grande longueur. Coupées perpendiculairement à leur
axe elles donnent une extinction pour leur bissectrice
située à ili" du plan des niçois.
15ien souvent les cristaux qui m'occupent sont à l'état
desimpies carcasses ou de squelettes. D'autresfois, on
voit dans leur axe des inclusions qui rappellent celles
des prismes de chiastolithe.
J'ajouterai que le corindon s'est produit par la calci-
LE NATURALISTE
nation d'un mélange de magnésie, libre ou carbonalée
et de chlorure d'aluminium sans addition de cryolithe.
Gahnite. — Parmi les modifications que j'ai successi-
vement apportées aux expériences précédentes, je men-
tionnerai la substitution de l'oxyde de zinc à la magnésie.
Cet oxyde soumis à la chaleur en présence de cryolithe
et de chlorure d'aluminium a donné un culot renfermant
quelques bulles, remarquable par sa dureté et par sa
couleur violacée qui contraste avec la blancheur des élé-
ments d'où l'on est parti.
Comme on devait s'y attendre, laluminate de zinc s'est
produit. Il a présenté en plusieurs cas des caractères
très intéressants et je signalerai avant tout sa teinte
améthyste très brillante tout à fait imprévue.
En lame mince au microscope, la gahnite dont il s'agit
affecte inir Ini i i-i.iHiiie des plus nettes. Les cris-
taux soni |i;ii l.iiiriiiriii hausparents mais leur nuance
viuli-lli-, (loiil il iTn a pa^ liace dans la gangue qui les
criluiiic, (•>! iiii';;alriiiiail ii'iiartie dans leui ma-ie.J'j d)
Nusiuloiil (lr> iMlardrr>; ([Uflqui^s-uns païaissent sui
les sections être des cubo-octaèdres.
(A suivre.) Stanislas Melmer.
LE CHRYSANTHÈME
Il y a quelques temps, c'était à Lillr
Paris, qu'on fêtait une mo-
deste fleur que la vogue
est allée rechercher dans
l'obscurité où elle reposait
depuis longtemps. Lechry-
suiilhèiue,.- puisqu'il faut
l'appeler |.ai s"U imuii. —
•,nir !.• IHll.Jir ai.pi'llr i;é-
Si le chrysanthème primitif ne brillait pas par les
dimensions de ses fleurs, il n'en fut bient('it plus ainsi.
Au chétif chrysanthème pompon ou de l'Inde, succédè-
rent les foMih's à lai^rs llniis (le la Chine et du Japon :
ce sont ci^ ,l..| iii,i-, ivp.s .pu iniiii,.|it actuellement le
fond des colle! iMn>. I..' M'uiis accriilua de plus en plus
les caractères différentiels, et à ces divisions primitives,
consacrées par les botanistes, il fut bientôt de toute
nécessité, pour se reconnaître dans le dédale des formes,
de créer de nouvelles sections. Aujourd'hui, on trouve
dans les catalogues des spécialistes, les chrysanthèmes à
fleurs de pivoine, à fleurs de renoncule, les alvéoli-
formes, les laciniés et d'autres encore qu^l n'est pas tou-
jours facile de distinguer sans une forte dose de bonne
volonté.
Revenons pour un moment à la partie botanique du
sujet : le Chrysanthème n'est pas un Chrysanthemum comme
on serait logiquement tenté de le croire, mais il appar-
tient au genre Pyrethimn. C'est un de ses proches parents,
le Pyrèthre du Caucase, qui a préféré l'utile à l'agréable et
s'est contenté, non pas de charmer la vue par le brillant
des nuances, mais de rendre service aux humains en
exterminant les .. punaises. Tous les chrysanthèmes de
nos cultures appai tiennent à trois espèces, les Pyrethrum
iwlii uni ^(tien^c et japaniuim, qui pouraient probablement
ètn ii'Uiiies ( 11 une seule.
l'extraordinaire faveur que
notre époque lui a réser
Leclinialdu.Mi.liaidanl,
la fleuulli cliiiiin .Us
graines cjui a b'Ui tmii
produisiieiil assez lapide
ment (Il s \diiations suf
lisantes ]Hiui 11 s I III e
remaupii i rm ili ii,( ni
c'est ToiiliJiisi qui de\iiil
le quaitiei gène i al de 1 e
tat major des semeuis de
chrysanthème, (_'est encoie
là qu'on 11 slioiue iiiainli
nanl.
fa^.'jMtjyjfnjfçl
LE NATURALISTE
coiinaissuiciit le chrysanthème cl en avaient oblenu dans
leurs jardins de nonibrenses variétés, qu'on retrouve
figurées sur leurs objets d'art, dans leurs recueils bota-
niques, parfois intéressants à feuilleter, toujours prodi-
gieusement naïfs. Le Japonais, tout Français qu'il est...
de l'Extrême Orient, est en effet un grand enfant!
Les nuances que peut revêtir la fleur du chrysanthème
sont extrêmement varii-os : c'est quelquefois un véritable
conlenter de ce ([u'on a sons la main; on recherclic tou-
jours la diffleulté; on veut toujours arriver ou plutôt
chercher à atteindre ]n pcTiecilicjn.
Les .-Vnglais, qui piHre<~.Mil nu amour jiassionné pour
cette plante, ont inHii:iii.' un ]irocédé cultural tout spé-
cial, qui l(>ur perinci d'idilciiiL ilrs Heurs de dimensions
rxliai.i.liiiaiio ri \. rilal.lciiiriil |,Im' lo-nales. C'est là
qu'il taiil laiiv iiil.Tvriiii hail,. Iliahih'l.- .In spécialiste.
Il s'aL'il.lr .MIIM-IVCI- llllr <,-u\.- llrlU MU cliailUf li^'C, CH
niaiulenanl 1.' liouh.ii iHiniinal. à l-eN.;lii>ion d.' tous les
A^/,:^-^
Fi-. ■>. — Le Cliry
inl trouvé le chi
ithème bleu : l'un d eux
.M. Kasaliwara, qui dirigeait le jardinet du Trocadéro,
l'affirme tout au moins. Quant à nous Européens, nous
ne l'avons pas encore vu, il est encore pour nous à l'état
de lettre morte.
L'exposition spéciale qui avait attiré au siège de laSoeiété
d'horticulture le tout Paris élégant ou curieux faisait
voir, outre les nombreuses variétés qui prennent nais-
sance chaque jour, les différents modes de culture. La
culture ordinaire est à la portée de tous les amateurs :
le chrysanthème n'est d'ailleurs pas difficile, il n'est pas
exigeant ; on lui donne le sol qu'on veut ; il se laisse
multiplier avec une incroyable docilité. Sous le ciel du
Midi particulièrement, on peut obtenir de lui à profu-
sion de belles et larges fleurs. Mais on ne sait pas se
l-i;.'. :;. — l^c Chi'vsantliéme dr ( lim.-.
aulies ijui devront être supprimés. Mais souvent ce bou-
lon terminal avorte ou se développe mal : c'est à l'un des
boutons latéraux les plus voisins de celui qui termine la
tige qu'il a fallu s'adresser. Les difficultés à surmonter
sont considérables, mais on est amplement récompensé
de ses peines, quand on voit paraître une de ces admi-
rables fleurs qui mesurent jusqu'à vingt centimètres de
diamètre. Une seule fleur suffit pour garnir un cornet.
Ce mode de culture intéressant n'est pas à la portée
do tous ; il faut savoir se contenter du modeste Iniisson,
de la toufi"e de chrysanthèmes tels qu'on les rencontre
dans tous les jardins. Autrefois, c'était la fleur destinée
ail cimetière; on la réservait pour orner les tombes,
pour fleurir encore une fois et de teinfis à autre ceux
([ui nous sont chers ; aujourd'hui c'est une plante aris-
LE NATURALISTE
tocrati(ine. Ses bouquets sont acceples dans (ous les
salons, les jardins d'hiver en regorgent. Le mort encore
une fois est dépouillé par le vivant.
Le chrysanthème a été introduit en Europe à fleurs
plus ou moins pleines. Il eût été bien étonnant, que
l'esprit humain cjui se lasse si vite de tout et de
tous, ne se fût pas rapidement rebuté de cet excès de
perfection. Aussi, — c'est l'Amérique qui a commencé,
— s'est-on mis à prôner le chrysanthème à fleurs sim-
ples. Il n'a encore fait chez nous que de timides appari-
tions ; — puisse-t-il rester où il a pris naissance !
Si nous considérons, sans parti pris d'engouement, la
plante dont nous nous occupons, nous devons recon-
naître que son mérite n'a pas été trop surfait : elle donne
des fleurs variées et abondantes, et de plus elle les pro-
duit à une époque ovi la nature avare et épuisée ne vent
plus rien nous donner. Réservons-lui donc une place
d'honneur dans un petit coin du jardin !
1>. Hahiot.
DIAGNOSES
DE LÉPIDOTPÈRES NOUVEAUX
Aoidnli.t Adela n. si,. 2il niillinirliv.. Dr.Mi- .!.■■: qii
Cabri><
jaune dni'i
deux OUI 11» lirlil p.iihl .■rlIlil.iilT li-r.
le troisirli.r ll-rl, ;, ^, ,„•„„. Urssnns r,,„
T\.-'.uJ^[-'Z.fd^
teinte ukhhs vive el 1rs lij:iies [Kirluis |
,vs,|,„. ,.|r.„;rrs. Supé-
neures à apex carré, inférieures arniiii
ies. Trois cf dont un
a'Anialuza, août 1886, et deux des cnvir
>n.s de Loja.
P. DOC.NIN.
Suites à la Flore de France
DE GRENIER ET GODRON
(Si/i7e.)
i%.<lciiostyles I»yi'enaiea Lange Pugil-
lusplantanim, imprimis Ilispankarum, quas initi-
nere 1851-52 leyit , II, p. 114 {in Act. Soc. Jiist.
natur. Haun., 1861, p. 64); ap. "Willk. et Lge,
Prodr.^fl. Hisp, II, p. 28, Descript. icon. illiistr.
pi. n(w.,\\. l."j. lab. 24 ; A.albifroii,s var. riridifrons
Costa. — Plante vivace, à souche brune munie de
longues fibres. Tige de 4-7 décim., dressée, ra-
meuse supérieurement. Feuilles très grandes, les
inférieures longuement pétiolées, réniformes, à
pétiole ailé au sommet, les supérieures courte-
ment pétiolées, à pétiole auriculé. Limbe à lobes
basilaires arrondis, parallèles ou peu divergents
formant un sinus relativement étroit, serrulé,
à dents peu inégales, vert et glabre en dessus,
plus pâle et parsemé de poils courts sur la face
inférieure. Corymbe composé, ample mais assez
serré, à ramuscules dressés ; pédicelles bractéolés
sur toute leur longueur. Calathides iOAb^ores:
péricline campanule, à 8-9 folioles linéaires-lan-
céolées, égales, actif iusscules, glabres, plus ou moins
purpurines. Ac/ia/nes brunâtres, glabres, Sîibli-
néaires, allongés, égalant Xaigrette blanche dépas-
sant le tube des corolles et atteignant presque le
sovimet desjeurs. — Juillet.
Hab. — Basses -Pyrénées : bords des ruis-
■"ieaux dans la forêt d' Irati {herb. R., Richter). —
Haute-Garonne : vallée de Burlie près Bagnè-
resdc Laciton (J. Lange, 18.51). — Plante à recher-
cher dans toute la chaîne des Pyrénées depuis Saint-
Jean-Pied-de-Port jusqu'au Ganigou.
Aire géographique. — Espagne : Pyrénées
rrnfniles, vallée d'Aran (Gosta; herb. R., Timbal) ;
}':iré m'es orientales, monts de Nuria {Jierb. R., Tré-
inols).
VA. Pyrenaica diffère de VA. albifrons Reichb.
par ses feuilles à sinus moins ouvert, à limbe pres-
que également et simplement denté, non coton-
neux en dessous, le corymbe lâche, à ramuscu'es
longs et plus grêles, les folioles du péricline acu-
tiusscules, p'us nombreuses ainsi que les fleurs, les
achaînes à aigrette longue ; de \A. australis Nym.
(.1. hybrida Gu.ss. non DC.) par sa panicule plus
dressée et pluscompacteàrameaux moinsdivariqués,
à pédicelles plus courts portant plusieurs bractéolés
(et non simplement 1-2 vers le sommet), les folioles
du péricline plus nombreuses, 6-8 presque égales
entre elles (et non ;^-6 dont 2 ovales une fois plus
larges que les autres lancéolées), les fleurs plus
nombreuses dans les calathides (10-14 et non 8-10),
les achaînes allongés, étroits, sublinéaires, égalant
l'aigrette (et non obovales, à aigrette de moitié plus
longs qu'eux) ; de VA.alpina Bluff et [Fing, outre
par la plupart des caractères indiqués ci-dessus, par
ses feuilles plus grandes, pubescentes en dessous,
non luisantes ni réticulées, le corymbe bien plus
lâche; enfin il s'éloigne encore plus de VA. leuco-
phylla l^eichb.
G. Rouv.
(.4 suirre.)
LE NATURALISTE
LES POISSONS VIVIPARES
DE LA COTE AMÉRICAINE DE L'OCÉAN PACIFIQUE
Nous avons iclu 1 lEmbwtoca Jacksoni, >\'- li liiir
Francisco, ou 1 ts]i ce ])\iait commune, \iii' -.nxiiiinii
bryons, répirti!, p lo mèlc entre les divers i.tiill.;- ,,
Ils mesuraient 1t i lo miUimeties de lon^'uiur tuiale ,
La vésicule ombilicale forme une hernie très ajjparc
tête est arrrndic et 1 emplacement de la bouche indiqui
trait opaque Inc titlic de panent noir occupe la \\\
7^-,'0
de même que i.i
sont jias encore \
beaucoup plus lo
une forme lancée,
les rayons posté;
'm ili-. 'Iiiui Ifs rayons cpineus ne
I IN MUS IIP (li.ins de la caudale sont
1 i: r.fus. 4"iiaant à cette nageoire
jiii ulc caudal est très développé:
dorsale, comme ceux de l'anale.
n'atteijjuent pas la base de la caudale, bien que proportionnelle
ment jdus développés que chez '
La liiTure 3 nous les monlir I
Une vingtaine d'embrvi.u-, ^1
environ (Fig. CI ont été rxuaii-
de San Francisco. Le cor). s es
et la bcjuche légèrement Iracée
■i|ilr -randcur.
Mil.' Inii-urur de 20 millimétré;
,V VF.mhh.toca lineata, de la bai(
.-.uljùisiùirme, la tète arrondie
La vésicule omliilicale est di
Fig. 6 ot7. — Embiotoca lineata.
moyenne grandeur. Une couche de piment indique la place
qu'occupe les yeux. Les nageoires pectorale et ventrale en sont
encore à naître. La dorsale épineuse ne montre encore que
sept épines très ■ i -- 1.- : i%Miis iimu- il.' celle nageoire.
comme ceux d^■
quoique leurs r^
de l'insrni.n .\-
déjà à r, " - ,;
paSOIP-:. •
dians Ct.n;' Im i:
aie, de ccll
il' ut très longs,
di Ht pas au delà
iir^ ressemblent
• ■ l'anale ne sont
. l's rayons mé-
.u^: elle diffère
l'adulte, riui est
ainsi grancb-meiit, iian
fourchue.
La figure 1 les représente triple gi-andeur.
h'Hokonotus rlimln'cr'i-. .In-it il a été fait lacnliou plus
comme étant resi" jv I ; iv le D'^ AVchb, dans la liai
San Diego, nous ■ i. m . -mou d'en éuidicr les embr
dans le corps Iii'ii; ■ ^':, .> i ■ Ir de la bail- de Saa Fi-aiic
Bien que moins avaacr- 'i ,' M- \ .ImIim an.' n >|i; ■ . - un
le D' Webb avujaillirdu . ! ; ;
dans la gaine la posili.in ■! , ^ 1' ^ ' ■ ■ - ' . i
Leur longueur était de lu ai.L.an ;il . il i^. .^ . Le i..ip;
allongé, plus fusiforme que chci l'adulte. La teie, arro
antérieurement, ne montre qu'une faible trace île ce qui dc\
dra la bouche. La vésicule ombilicale est arrondie, La poi
épineuse de la nageoire dorsale est très basse, et ses rayons,
au nombre de huit, augmentent légèrement en hauteur d'avant
en arrière; le neuvième rayon (l'antérieur) n'est pas encore
visible. La portion molle de cette même nageoire esl proportion-
Ho
ihodotcrus.
nellement plus élevée que chez l'adulte et augmente de hauteur
d'avant en arrière ; l'extrémité de ses rayons i)ostéricurs s'étend
quelque peu au delà de_J,a base de la caudale. Celle-ci est
arrondie sur son bord postérieur, au lieu d'être fourchue
comme chez l'adulte. L'anale, pareillement plus haute en pro-
portion que chez l'adulle, est convexe sur son bord extérieur, et
l'extrémité de ses rav—,. p,,st/.,.i,.nrs s'étendent au delà de la
base de la caudajiv ^ ^ 'pineux ne sont pas encore
visibles. Les pcclni 1 l. uales sont dans le même cas.
La (ii;ure 9 les ir,,: i;ia -randeur.
D'' Girard
(de Washington).
BIBLIOGRAPHIE
t»9 AUard Ernest C n r on U F une n lo cl
o e c Cale c le^ et Alt des 13 Esp
in ^ c L ta oloq de France 1880 ) ÎOÎ 31
90 Bâtes H "W la F u 1
91 Bel
M I
I L
92 Blachier Ch l
1
1 0
93 Bonnier J 1
t
3
94 Bourgeois Jules D
An Se E tomolog de F ance ISS" j] î
95 Bourgeois Jules \ 1 M ( h \.ll il
r o I V lie I 1 (U 1 no 11
in S E onol de F anc 1 S i p J7 -iC
96 Braun I V. ^ r 1 xcr t n p d c i
I T atol n
/o i ege ISSJ n OO 6 ^
9Ï Ficalbi Eugenio N t i e n ull
1 n
Alh. Accad. di buaa. 1889. pp. .)67-.jSl.
98. Giard, A. et Bonnier, J. Sur l'.Vs|)idiecia Xormaai
la famille des Choniostomatid;e.
Ihdl. Scient, de la France et de la Belgique. 1889. pp. 3
373.
99. Giard, A. Lo Laboratoire du Portel, les grandes et
pctiles stations maritimes.
Bull. Scient, delà France et de la Belgique. 1889. pp. :!'.!
LE NATURALISTE
m
H'i.
115
lift
lao
Giard, A. Sur le Pcroderma cylinJi-icura HcUer, copc-
])i)flo parasite de la Sardine.
Bull Scient, de la France et de la Belgique. 1889.
pp. .312-31i.
Giard, A et Bonner, J. Sur les Eplcarides de la
faïuillr de Dajid;e. li-. pi. VI.
Bull. Scient, de la Franceet de la Belgique. 1889. pp. 2B2-
Jentlnk, F. A. Some observations relating two Sem-
iiupitliecus-spccies from the Malayan Archipelago.
PI. IX. li- !i-7.
\ot..rr. Leydenilm. 1889. pp. 215-218.
Jentink. F. A. On a new Shrew from Ihc InJian
Pacln/ura semmelinVi.
Xot fr. Leydcn Mus 1889. pp. 21.3-214.
Jentink, F. A On a new genus and a new spccies
iii ilii- Maeroglossine-group of Bats. PI. IX, fig. 1-4.
Cnllinticti'ris N. G , Rosenhergii.
Kvl./rum. Leyden Jfuseum, 1889. pp. 209-212.
Jackson. Studies in the Morpholbgy of tbc Lepidup-
/•«J. Anzeiger. 1889. pp. 622-620.
Kunstler. J. Recherches sur la morplmlogic des Fla-
^.elhs. PI. XIV-XXIl.
Bidl. Scient, de la France et de la Bd,/ique. 1889. pp. 399-
51.;.
Kunstler , J. et A. de Lustrac. Sur Dumontia
lilH'r:i. nov. sp. PI. IX.
Hnll Scient, de la France H de la Belgique. 1889,
Lefèvre, Edouard, (.'onlribution.s à la Faune iudo-
eliinoise, <i' mémoire : Cryptocéphalides, Clytrides et
Eumolpides.
.Ann. Soc. Entomolog de France. 1889, pp. 281-299.
l-efèvre, Edouard. Voyage de M. Ch. AUuaud dans
.iuu Sûc. Entomolog de Frana
Léveillé, Albert V.iv.i-e de
Brésil : T.mim:... i i.-^
/«<. — / . . , ,r/,,. T. longicornis. — T.rufpes.
I M, s.r- / „ ....,n/,.7. de France. 1889, ijp. 2ol-2r.i.
Miliclli. A"if «irio. Contribuzionc alla islologi.a del
[. ; .. >; Siena. 1889, pp. 479-oOi.
Nansen, F. Un hermaphrodite protandrique (Myxine
glutinosa L.) parmi les Vertébrés^ pi. X-XI.
, Bull. Scient, de la France et de la Belgique. 1889.
• pp. :iir.-34n.
Neervoortvan de Poil. Description of .-i new species
ni llir Lnii-icin -eou^ Pachvteria Serv. Pi. X. lîg. 1.
Facluiterin apirali...
■ A:.t./-r !:y,l.„ Mn,. ISSU. pp. il!l-22:.
Neervoort van de Poil. A.hliii..ii,il rcmarks on
l)olichopru.,,p,- ,„;,, ul.ill.s l;,l^.
- Not.fr. Leiidem Mus. ISS'J, p 222.
Neervoort van de Poil. Rcmarks on Gvumelis Ker-
rrman.si.-pi. X. fig. ,').'
N,.f fr. Lej/den Mus. 1889, pp. 223-224.
Ncei vourt van de Poil. On :
1 ,. ,^ i)d..ntolabis Hopc
':.,;, , , .r,„f<tius.
Xuc.n L,-,,.i,„ M,^. 1889, p|,, 22:
Neervoort, van de Poil, iin ih^
bulion ofsomelittle-kuowii Alriea!
i\ot fr. Leyden Mus. 1889, ]>. 22S
Neervorrt, van de Poil. Descr
species of llic genus Physodera (Carabid:e).
Physodera parncollis. — P. cyanijiennis . — P. Ampli-
collis .
.\ot. fr. Leyden Mus. 1889, pp. 2,';i-2!i6.
. Neervoort van de Poil. New species of Hcxagonla
(Carabidie) from the Malay-Islands.
Thxagonia nigrita. — H. Lucassenii.
A'ot fr. Leyden Mus. 1889, pp. 2't''-2."iO.
, Du Plessls. Sur le Monotus setosus sp. nov.
;Cnnl. Anzeiger, 1889, p|i. 626-630.
. Rég'imt)art D' Maurice. Voyage de M. Ch. Alluaud
d.iiis \r irrriioire d'Assinie : Dytiscidte et Gyrinidîe.
lli/j/tii/Jruf! Allandi, — II. assinicus. — Derovalellus assi-
species of the
geographical distri-
species of Nigidius.
of threc ncv
nicus. — Ilydaticus platamboidei. — Orectogyrus dimi-
Ann. Soc. Entomolog. de France. 1889, pp. 247-250.
ISS. Ritsema, Cz. On .Egus capitatus AVcstcw.
Not.fr. Leyden Muséum. 1889, pp. 229-231.
183. Ritsema, Cz. The species ot Lucanoid Coleoptera
hitherlho known as inhabiting the island of Sumatra.
Nvt. fr. Le;,den Mu. 1889. pp. 233-236.
181. Ritsema, Cz. .\ new Javanese species of the Buprcstid
genus Aphaiii^llrus Latr.
Aphanhticus-Krilgeri.
Not.fr. Leyden Mu. 1889, pp. 237-238.
185. Ritsema, Cz. On some Sumatran Coleoptera, with
description of a new genus and species of Longicorn.
Psendanhamm-is N. G. Keili.
Not fr. Leyden Mus. 1889,241-246.
186. Schepman, M. M. Description of a new species of
Drillia. Tig.
Drillia aîbotuberaclata.
Not.fr. Leyden Mu. 1889. pp. 239-240.
ISÏ. Simon, Eugène. Voyage de M. E. Simon au Véné-
zuél.i, 4' mémoire : Arachnides, famille des Avicularidte
(suite el fin) et addenda.
Psalistops N. G. Zonatus-, -^ P. tigrinus. '— Stothio
N. G. cenobita. — S astuta. — Enthycœlus N. G. colo-
nica. — E. Steini. — Epipedesis N. G. solitarius. —
E. Opifex. — E. Montigena. — AdranocheUa N. G. ru-
fohirta. — Stichoplastus JV. G. ravidus. — Hopalopus
cervinus. — H. inflatus. — U. elegans. — Crypsidromm
familiaris. — Ozopactus N. G. Trusti. — Aricula-ia velu-
tina. — Paratropis N. G. scruposa. — Pseudidiops opifex. ■
— Diplura bicolor. — Idiopkthalma amazonica. — Cos-
mopelma N. G. decoratum. — Eapalopus modestus. —
IL flavo. — Hirtus. PI. 1-3.
Ann. Soc. Entomolog. de France. 1889, pp. 193-220.
188. Trouessart, E. Revue synopticpie de la famille des
Il;d;,c;,rid;<'.
Ccluhiiceras N. G. longiusculus. — Ilalacarus parvirostris.
- y/. Ilarioti. — n. Lohmanni. — H. gracilipes. —
II. glbljus. — Agane cryptoryncha. — Scaptognatkïis tri-
dens.
Bull. Scient, de la France et de la Belgique. 1889, pji. 22.J-
BOTAXIQUE
Arcang'eli, G. Sopr.i .rlcune Epatiche
13».
131.
13S
133
134
135
136
.Y,/,,,-. Ciorn. Bot. llr.lian. 1889. pp. ;33;i-."i37.
Armitag'e, E. .\ppiuiii sulla flora dcll'isola di Malta.
Nuoc. i.loru. Bot. Italian. 1SS9, pp, 493-300.
Berlese, A. N. Xote inlorno al Polyporus hispidus
del Pries ed all'Agaricum gelsis seu moris, etc. Mich,
Nuor. Giorn. Bot. Italian. 1889, pp. 326-332.
Cooko C X"v Uriiish fungi.
Cookr C N
Cuboni, G.
tn fungi.
ratologic
fioi
Diplo
Nuor. Gioru. Bol. Italian. 1889. pp. r;07-51i.
Hillh-ouse, The Disappearanco of British Plants.
Journ. ofBotany. 1889. pp. 339-365.
Giard, A. Sur quelques types remarquables de cham-
liignons entomophytes. fig. PI. Ill-V.
Entomophthora forjlculœ. — Chromostylium N. G. chry-
sorrheœ. — Epichloea N. G. divisa. — Ealisaria N. G.
ijracilis. — Polyrhizium leptophyei.
'BuU. Scient, de la France et de la Belgique. 1889, pp. 197-
I3Î. Martelll, U. Sulla Taphrina deformans.
Nuov. Giorn. Bot. Italian. 1889, pp. 532-535.
138. MassalongO, C. lUustrazione di una nuova varieta dt
Frullania dUitala [L.) Dnn1.
Nuor Gioru. Bot. Italian. 1889. pp. 518-522.
13». Micheletti, L. Sulla presenza dcllo Smyrnium perfo-
liatum L. c dell'Osyris alba L. ncl monte MurcUo.
Nuor. Giorn. Bot. Italian. 1889. pp. 524-526.
Le Gérant: Emile DEYROLLE.
Impr. F. Levé, rue Cassette,
12' ANNfiE
FKVIIIKR ISIMI
FOSSILES NOUVEAUX
DES (lOCCBES BOLOXIEMES 1)1 PORTEL
(Pas-de-Calais)
I.c-s h'oirurs ,lii yiiliiroUM,' .ouriaiss.'iil riiiln ,■^^,•llll(•
question des eni|in'iiites problémuliijin's ilésigiiécs sous
le nom général de bilobites. Ces fossiles ont été et sont
encore l'objet de grandes discussions. Les uns n'y
voient que de simples pistes d'animaux inférieurs ou
même de vulgaires traînées produite> sm !,■ s.ihlr par
des algues agitées par les vagues; rr\u- o|iiiilon r-,:,
soutenue par M. Nalhorsl ([ui a même lait de uomlireusrs
|ilaee : dans les falaises Kiruméi idiiiniii.--, ,-l Poillan-
diennes du Pas-de-Calais .-t dari> l.s i..,,-^ vihirirn- de
Hagnoles de l'Orne.
.le crois bonde rappeler, avant de pailerdes nouvelles
esjièces qui font l'objet de celte note, que dans la dis-
cussion sur l'origine de ces empreintes, il est très
important de voir si elles sont en relief ou en creux sur
la face supérieure des bancs de rocliesqui les supportent.
\'.n effet, une algue ou un corps quelconque fossilisé
entre deux lits a pu laisser une empreinte en relief dans
toutes les positions, suivant que la fossilisation lui a
donné une adhérence plus parfaite sur une face ou sur
l'autre; mais cependant, le contact par la base sur une
surface supérieure étant le cas le plus ordinaire, c'est
sur celle-ci que l'on retrouve les fossiles !.■ |diis souvent
, ->» ' i. SitJ-a»
expériences pour reproduire artific-iellemenl il(>slra
analogues. D'autres partagent l'opinion de .\I, il>' Sapi
et considèrentles bilobites comme des fossiles végéta
Les bilobites existent d'ailleurs dans des terrains t
variés, depuis les grès armoricains jusqu'au miocè
mais ])endant longtemps on ne connaissait que ce
,1e silnii.'U.
I)ep\ns ipiebiués années, leur pié>i'ii,i- ilans
couches supérieures du jurassique du Houlonnais a
signalée par M. Stanislas Meunier (1). C'est sous
savante direction que j'ai eu la bonne fortune de vi
dans plusieurs excursions géologiques, des bilobid's
Il Comptes rendus de l'Académie des sei
li'JU, 1886. Bull, de la Soc. i/mlogique de Fm
Xaturaliste N» 5, p. 58
— 29, p. 1 13
nidessous des
ent des
'artisans
LE N AT Un.i LISTE,
III ■•, les reliefs sont
li'iii'' des bancs. Cela
il"'id par .M. Stanislas
5, ii;
LE NATURALISTE
Meunier qui non seulement l'a constaté à Equihen, mais
qui encore a décrit des échantillons présentant des
particularités ne laissant aucun doute à cet égard, et
ensuite par M. Derennes qui a relevé une coupe très
complète delà partie supérieure delafalaise deChàtillon,
au sud de Boulogne où les Crossochorda existent en grand
nombre sur le sol même de la grande carrière ouverte
pour les travaux du port.
Je viens de revoir cette c6teavecattention : les bilobites
qui ne se montrent à Equihen que sur une longueur de
■200 à 300 mètres et qui, d'autre part, ne dépassent pas
ChiVtillon du côté de Boulogne, reparaissent au Portel au-
dessous des maisons du village et principalement dans
les environs immédiats de la digue sud de ce petit port.
Pour maintenir l'escalier, on s'est même contenté de
cimenter des blocs éboulés ipii lims sont hés riches en
bilobites.
M. Stanislas M, .,11, in- : V;,,/7/,/,:s nnrmir.is: Cn^^urhur.!,,
Burcau^inu ; Crus^orhonln l!o„rs.inlli: l^opln/lni, n„„;i„!/:,, 1,1,1,:
et .j'ai en outre reiuaiqué deux tn-^Mlo iinuvcaux.
L'un deux, qui ne laisse voir <|ui' son cinpiciiilr uc^alive,
parfaitement nette d'ailleurs, à la sur lare snp( riiiue des
bancs, est extrêmement abondant à un niveau bien déter-
miné, ainsi qu'on le verra plus loin.
Il appartient au genre Taonurus, Je l'ai désigné sous le
nom de T. Boloniensh ; l'empreinte a la forme d'un fer à
cheval plus ou moins allongé à ouverture légèrement
évasée ; l'axe est quehiuefois rectiligne mais le plus
souvent recourbé ; le bord est formé par un sillon profond
à section circidaire: cette partie est importante à consi-
dérer, c'est la trace du bourrelet marginal qui caractérise
le i;cii[ !■. \.r~- deux bords do ce sillon sont réunis par des
ii|ih-. cdUiJH's présentant leur concavité du côté de
l'uuveituir. La première description que j'en ai donnée
se rappiirlail à un petit nombre d'échantillons dont la
longueur nioyeuiie était de 0"H ; ceux que j'ai vus depuis
ont des dimensions très variées; il y en a qui atteignent
0'"20 de longueur, mais la largeur est beaucoup plus
constante, elle dépasse rarement la moyemic de O^Oô
même chez les individus les plus longs. Si ces empreintes
étaient mieux conservées, on trouverait certainement là
plusieurs espèces.
La figure 2 représente en demi-grandeur la seconde
empreinte qui est beaucoup plus rare, mais très ancienne ;
elle se présente sous un aspect et avec des formes qui ne
peuvent pas s'accorder avec la théorie des pistes.
J'ai donné à ce fossile le nom de Portelia Mevnùn;
c'est une tige
^^ — „^^„-^ — -„_ . — -j-
:îa
n ino>tn ili
• OU) encas
11 dans un
mal creuse
\ la surface
upéneui e
1. s blocs (,
le bord visible en plan, une suite presque continue de
crans en dents de scie. Quand on regarde une section
perpendiculaire à l'axe des tiges, on voit que le canal
est criblé tout autour du noyau de petites cavités gros-
sièrement hémisphériques de 2 à :! niillinn'li rs de dia-
mètre. Dans certaines parties, les ]i(iii(s cupules sont
si rapprochées les unes des autres, que la tige est à
peine maintenue, il est facile alors de la faire sauter d'un
léger coup de marteau.
Ouant à la disposition de ces empreintes sur les blocs,
elle est très variée ; elles se croisent dans tous les sens
sans se déformer et présentent de nombreuses rami-
fications.
J'ai pensé qu'il était intéressant de déterminer exacte-
ment la position de ces diverses empreintes. Je suis
rel(uiriii' au l'ortol pour relever la coupe de la falaise
repi'éscuirT liiiure I.
l.a hauli'ui t.ilali' est ici d'environ 20 mètres et com-
pii'iiil 1rs iMuiclirs supérieures du Jurassicjue ou plus
A kl base, à deux ou trois mètres seulement du niveau
moyen delà mer, on marche sur une large terrasse formée
par la ■surface supérieure d'un banc de calcaire gréseux
très compact débité en blocs de 10 à 20 mètres cubes.
Lors de mon premier voyage au Portel, la mer était
haute et recouvrait ce niveau; je n'avais pas pu voir
l'innombrable quantité d'empreintes de Taonurus qu'il
contient. Dans certaines parties, on peut en compter
jusqu'à loO par mètre carré. L'enchevêtrement est parfois
tellement conipli([ue qu'il est impossible de distinguer
les détails.
Cette ciuit lie mériterait certainement une étude
spéciale.
Les cinq premiers mètres de la falaise sont formés de
couches de calcaire à grain grossier avec trigonies;
l'examen en est rendu assez difficile par les éboulements
qui ont apporté dans le bas des fragments des couches
supérieures.
Au-dessus viennent 3"'50 d'une argile bleue compacte,
puis, presque au niveau du parapet de l'escalier de la
digue, on voit des blocs qui forment corniche, ils appar-
tiennent à une couche de l"oO formée de lits alternatifs
d'un calcaire tantôt compact et tantôt gréseux à gros
grains séparés par des feuillets de lumachelle à ostrea
virgula. C'est à ce niveau que l'on trouve les empreintes
de Portelia Meunieri: la surface présente de larges ondu-
lations de plages fossiles et les blocs sont traversés par
des TigUliles 'très abondants; les CroKSOchoi-da sont
beaucoup moins nombreux ({u'à Equihen.
Tiois mèties de sables quartzeux jaunes soulicuru'iil
un lit de 0"°30 foime de fragments arrondis d'un calraiir
bl< uàtre tris compact, piesque lithographique.
Eniin, le haut de l<i falaise est formé de lits sableux
bl.mcs et de 4 ou '> mèties de couches calternativeiiient
giéseuses et sibleuses, les derniers bancs sont remaniés
et coiitu nui ul <1( uonilueux cailloux ferrugineux
sui o\-s dt s
l'iusinilli ili lis lu mations est assez perméable;
1 ( m \ |i mil II il un nt et va former des sources
iIh ml mil s lu iiiM 111 (Il l'aigile qui recouvre la couche
I 1 , uiiniis ( s smnli im nls soûl une ilrs |,nniipales
111s s il II ilisl, 1 la lalaiso, ils ruli,iim-ul les
h s s, 1,1, us s ,|,<i s,uh,.uu,M.I 1,'s 1,1s ,aU-aiivs;le
II iMil 'I 'I ^li" l> I sM^urs i.s| alors loul préparé.
Lh NATURALISTE
fi'Uf partie de la cote commis iim
il explorer de près, des blocs cori'^
placés comme des pierres
branlantes que le moiiidic
<-oup de marteau pourrait
déplacer.
La lîfîure 3 est la ropm-
duLlKin au \inptièmc d un
ma^rniliqup blo, . l»,nl,
de deuv nu In ^ ( ni» s
PUMion, pTiiM 11 ml lit 1 i
cnudw 1 l'nit.ln ( ,sl
dans un musée
'niilT pl.lll pr'>virlll lie la
llgUl:
nidlbeuieusement
monsions et son poids
*^a natuie
.ai ai (en-.
s (Il
opposenl
netlomeu
il est fonné detiuis i i
i-iies distinctes; les di
i>\lièmes constituées
le ralcaiie gréseux d
cité sont séparées pai
lit giobsier très iicbe
O'itrea urgula. Ce lossile,
que l'on peut \oii aussi, ti^' j — iil.Ms,i, , ,Il m t.. 1 n
bien qu'en moins giande ' '
(juanlité, sur la face su-
périeure, fixe d'une façon ceilaine l'âge de celle nu-lie
c'boiili'e. ("e sont ces pr-tites cociuilles qui lUit produit
sur la photographie des points Iduius i|ue le d.ssiu iv-
présente vers le haut à gauche.
Les em.preintes de Portelia Mcmiirri y muiI al laiifes,
principalement dans la partie à droite du marteau, près
duiiuel renchevètrement est remarquable. On retrouve
encore quelques liges isolées à gauche du bloc. Les
ï'/(////)7cs |ilairs perpriidiiiiUiirement aux surfaces de la
ro.lir |iM'Miilciii Iruis extrémités des deux côtés. Eiitiii,
iiiiiriiKirque à eût.' de ces fossiles, de grosses empreintes
tuberculeuses irrégulières de deux ou trois centiiuélns
Je largeur; elles sont ramifiées et distribuées en amas
à côté des autres. Deux de ces groupes se trouvent : l'un
au centre, près du marteau, et l'autre vers la gauche. Des
reliefs identiques existent également sur fautre face du
bloc. Ces corps sont trop informes pour mériter une
description, mais il m'a semblé bon de les signaler à
cause de leur présence au milieu des bilobites.
Parmi les particularités intéressantes de cet échantil-
lon, il faut remarquer sa surface qui présente les uiidu-
lations d'une plage fossile. Les fractures de la roclif
laissent voir sur les divers lits qui la constituent des
plissements analogues. Cette observation écarte toute
espèce de doute au sujet de la position qu'occupait le
bloc avant l'éboulement. Les sillons fonnés ^iii l.' saldr
par le ruisellement de l'eau smii en rUri, i nnuiii' rcii\
ci, toujours concaves et sépari's l.> uns dr- aiili.spa]
des arêtes vives ; il est impossil,lr d.' rniilmnli .■ la pl,i;.'e
elle-même avec sa contre-enipnintr.
Ce fait seul suflirait à prouver que les iiilulillrs du
Hdiiloniiais siiiil lurii sur la face supérieure des bancs.
Itaiis ir lias lie la figure 3, on peut voir à gauche un
petit ecliaiitillon séparé, provenant du même niveau i|ue
le principal, il contient en alHUulaiice des eiiipi ejute-^ de
O'ussoc/i()r(f((.
h. M, mil,
nsis, H B
DE L'ATTRACTION PASSIONNELLE
cortam (li.ip.i'-nii.
ou moins il'.nci.i'i.
Je poun-;,is ey;dr,„enl e.
cliine plus ou moins cluLr;.'e
L'altraction et la répulsii
II- les rappni'ts hariietniques qui
t les sons, que la plupart des savai
iipussiblos, quand de nomljreux phéi
ont venus les conlivmci-.
■;ysli'iiie nerveux à un piano inonti
i.iiii plus ou moins d'étendue, e( éi
humain
LE NATURALISTE
cncs doive
donc
' des
vilalili' ifr.TMir: i^.us . .•-;
rapi.i.rls l,,,nn..,u.|,h.s ,.„i,r rnx.
Nous iir |iuii\ oiis (|ii'(''i;ililii- (1rs rapports et des comparaisons
approxiiiialils, cl drv.uu Ir .l.illonismc ;rcnrrnl plus ou moins
accentué, qui peut se flatter de v..iijnslr. Cnniiii. ou Va vu
précédemment, l'infiniment jietit comnie riiilinuiirui -r.iiid est
et l'ivs,:!. r TU lie l;i maiiére, ni de la force, nous ne voyons
'1'"' ''''^ c Miiiliiii.,j'.iuis .|ui font et donnent le caractère des pro-
p-H'li's (Ir .iMipir ^M^|,^ en particulier.
Lr coriis huuiaui rciuésentant la synthèse ile loule la vila-
lité, j'ai pris pour point de départ à mes Ml.^rr\ iih.n- rii.i-
monie musicale, parce qu'elle peut le mieu\ liur jujci l'.n-
semble des phénomènes qui se passent dans l,i luiuiv linmaiiir.
•le friMi d'iliord remarquer que la gamme en harmonique esl
""''■' ■liilri.]iinu>nt par les physiciens et les musiciens; les
l'i'ii"'! ~ pi " 'iil le bémol plus haut que le diéze et notent ut,
\lt Air/.r, l-r l.ruiol, ré, CtC.
C'est le coutcaire pour les musiciens qui placent le bémol
plus bas que le dièze et notent ut, ré liémol, ut diéze, ré, etc.,
et ainsi de suite des autres intervalles.
Le viol..,, |„.„, ,v„,I,v ,.es ii,i..,-vall,-s ,,,.,. 1, sliion du doigt
son p..
li ].uis>.' aiLuuidre le dernier
,1-ession qui convient à chaque
■lU il faut pour cela un organe
ii.unent juste.
l'i.i,,, ii,i.,,i.'i- -11,' nu diapason
iiii- >.' ,iii'ii ,v il';Hi..ril avec un
d,,-,|.:,..„, :„h,,„.
elle mlil les sou
s d'ul.
sent l'accord d'u
Mais la corde
produisant .l.-s
entivs
.1.' 1;.,
ajoure
1..^ iii, 1. ii.i,,^ l'I les répulsions s'établiront en raison de ces
priiii i|..s, ill.s s. u-ont d'autant plus vives qu'elles se rappro-
cheront ou s'éloigneront le plus des rapports harmoniques.
Les contrastes viennent encore renforcer cette attraction.
Ainsi :
1° Un homme grand, d'un tempérament sanguin, d'un carac-
tère aventureux, cheveux bruns, yeux noirs, harmonie ut ma-
jeur, couleur rouge.
Aura eu attraction.
l'iie t>i,u,ie petit.', .Tnii l-ini . ' '■ i iit.^nt Ivmphalique, d'un ca-
■■-l'i.' i->.-iif .1 . ■ : ' 1.. bl,,nds, veux bleu clair.
. I. ti^ I .■|iiési'ntairut le .lieu Mars avec des yeux et
ii\ ih.iis i-i Vénus avec des cheveux blonds et des
L.iiuiiu; de moyenne taille, tempérament bilieux, carac
ncolique, cheveux noirs, yotix bl.'u l'.uicé, harmonie
, couleur violet.
Ces .l,.-ux sujets IV|,,'
de la mineur et mi 111:1
haute puissance. L.s
former sur Ions 1.'- ,,.
i.le, tempérament sanguin lympha-
veux châtains, yeux bruns, harmo-
anormalcs, comme
e faire qu'à l'aeconl de n,.,,M..ii,.-, .Vins, :
Ut, mi, sol, si, ré, fa, la, ul, .■! ams, .1,- s
Le mode majeur esl m..iiis 1 i.h. ,|n.. !.■
Le 11, ...I.. 11,1,' ■ '.uiuiirend'.'^ '.
Acc.i.U ,,„,i,„„i,. ,,ux deux modes....
Accord d-uiussuu
Total
On emploie aussi des accords disrm-dant'
II
etïels
est .!.■
'S et les trans
un ton majeui
Les ae,.,r.ls s,.iii .1.- .rin.',-,.„f'
plus 0\1 !11.,|||S l,I'|||:illl.'^ : . r sont
ton miueui- .|m s. .m 1,'s ph,. ..hhI .. _
Chaque mo.le, chaqu.- h.iialii.- a s. .11 .Api-ession el ■
fication.
Le ton d'ut majeur convi.nt aux . Ii.iiits jii.ii i.T^ : 1
mi majeur exprime la j.ii.-. < .-lui .l.^ s..l maj.'ur ]<• i-;
mineur la rêverie, la mineur la mélancidie, la mineur
lation, etc.
Tous les corps qui s'échauffent et bri'dent comme
vibrent dans le mode majeur, el cpwk qui s'i'tei._'neut c
dissent comme la terre viln-i'iit .lans 1.- in.i.l.' min. ■m-.
Le soleil étant plus chai-.- .r. l..iiii.ii.- .|ii.- I.i i.u-i
sente le pôle positif, et la t.i r.- I.- |. .',!.■ n..j,.lit.
shalo une odeur qui lui est
lie suivre la piste de son
du tempérament, les liabi-
ni laide, chaque
lus humaines qui
nps lie Périclès nous rep
aut.'Uf, tandis qu'il n'en jii
LE NATURALISTK
Quel que soit le degré de iici'fcctihilité que le genre huimiii
puisse atteindre, il y aura toujours des beautés physiques e
dos intelligences qui primeront les autres : c'est la conséqucne
de la hiérarchie établie dans la nature et qui peut s'étendre
tout l'univers jusqu'à la haute puissance qui dirige les mondes
Clc Gustave df. i.\ Moussaye.
LE DIDINIUM (1)
{Infmoirc)
I.'Iiil'usniro quo je veu\ présenter injimid liui in\ lei
leurs du XatirmHate ofl're un inten t tout sjicual a pU
sieurs points de vue. Il a i'honneui d'etie un de i-t
types sur lesquels s'exerce la sagacité des obser\ateui
fl
sent ces divers '
Le Didinium a
terminé [)ostérienr
antérieurement [lar nu |il,'
petit cône pené il un.'
bouche, complètement Ar
tile, est suivie d'une soi
accolées contre elles-mè
de repos que par la pr
[letits hàtonnets ténus el
verre. Le proloplasma di
[larenl ; \\ contient un j^ro:
trausp;
■entre duquel, s'élève un
lure, la bouche. Cette
e de tout appareil vibra-
[diarynx dont les parois,
!■ SI ml décelées à l'état
il.iris li'ur épaisseur de
n fé'^HV .
^
""-<.
)Y'A
û^
A
D
F
tig V, Didiniuni c ipuu uit uM l'nnni i /) ii \ ii
tudmale de son phsnn — tig h, mdiTi\idu < iint< n
Petit de vie active Les fltches indiquent U duccUon
tile — Fig H, Didinuiin enk>sli, e memliruii il'en\
H
M.
HMl.ia.i
lIl-l'éCMli
.- Kig. Uet C, numli-ant
(VMiii une rétraction loni;i-
.11. - l-'ig. a. Didinium à
les plus compétents
ont donné lieu à mai
Découvert en 1780
Ch!Hri,ln,w Slrinli. |„
Waijnrrrlhi n/lhnirnr,
riqne dr IH'Hiiimn, r
1,1 hrlli
a été II
travail de M. Balbiani.
.iliinii
F. .Mil
Vnrlirrlh, „„<„l.
su, un il. 'S I .Mrs |„,
.■zl,. /»;./„M-,(m,.dles si.
IK' i{ui. Il aiit Ir I.il
Le système locomo
■onuiose de deux cour
11! ;iil-si , mieux. 11 se
|s. 1,1 iiiriiiièie, insérée
LK NATURALISTE
sur le jiourtoiir antérieur, l;i secoude, vers le liers pus-
térieur ilu corps. Cette disposition îles cils peinul h Vm-
fiiiiiisme d'effectuer les séries des mouvements les plus
variées; en effet, si les cils des deux couronnes se
meuvent d'avant en arrière, le corps avance rapidemenl ;
si, au contraire, celles-ri se meuvent huiles les deux
d'arrière en avant, on voit le [lelil (iij;.iiii>-nie reculer
avec la même rapidilé. .Mui> le ((u'il y a peut-être de
plus intéressant, c'est la combinaison simullanée des
deux mouvements; la couronne antérieure se meul
d'avant en arrière, la postérieure se meut d'arrière en
avant, et les deux fdK e-, se neutralisant ainsi, on voit le
LHdinium tourner \er haineusement sur son axe, tout en
restant à la nièiri.' pi, ne. Il y ,i dans celle simple obser-
vation, due à M. it.illiiain, Inul un clianip d'hypothèses
et toute une séiie de |iri. Mêmes sur la l'irnscience et la
volonté des êlres uiiirellnlair es.
Le Dhibinui, r,,ml d ■ ainsi e irnanl sur s,,n axe,
s'élançaiil eninnie une llrel u aNaul. Ii.unliss.nil brus-
quemenl en anièie et ehanf,'eaul uiille leis i|e dir-ecliuii.
C'est sa manière de chasser les pinies ibuil il se nourril,
proies dont les Paramœcies for ni la plus ;;russe pari,
bien qu'à l'occasion il ne dédai;;ue pas d'autres espèces
de Ciliés. A peine le Iiidiiiiiini. i\:\\\^ sa enurse désnt-
donnée, a-t-il renconlré une l'aïauiu'iie. (pi'il dt'coche
contre elle les flèches dont est ji;arni son pharynx, et ins-
tantanément, la victime semble frappée de paralysie.
C'est une véritable décharge de trichocystes de part et
d'autre, car, à peine touchée, la Paramœcie lance aussi
ceux dont son corps est uniformément recouvert. A ce
moment sortirait de la bouche du Didinium une sorte
de tifje Irauspaienle, adhésive, qui retiendrait la proie
et l'allii eiait viis l'euverture buccale, mais Maupas, qui
a de niuneau r.uislali' ce curieux détail, considère cette
baguette coninu; un lambeau de sarcode qui s'étire sous
la traction de l'organisme. Quoi qu'il en soit, la bouche
s'ouvre béante et la Paramœcie est engloutie par le chas-
seur qui repart à la recherche d'une nouvelle proie.
Le point le plus intéressant de l'organisation de ce
petit être est certainement celui de la digestion des ali-
ments. iNous avons vu plus haut que le mouvement de
cyclose du plasma convergeait vers un axe idéal corres-
pondant à l'axe du coips; or, l'on observe également
qu'au moment de la déglutition, la masse avalée ne
s'écarte pas de cet axe et qu'elle avance lentement de la
bouche vers Tanus. Bien mieux, M. Balbiani a souvent
observé soit sur le vivant, soit après l'action des réactifs,
un canal axial traversant tout le corps et représentant
eu quelque sorte la ligne le long de laquelle s'effectue la
cyclose. On peut donc admettre que chez cet être il y
a un conimenceiuent de différenciation du tube digestif
sans structure, mais ui'Kenieul iudiqui' ]iar ces divers
caractères.
Nous avons Irop souvent décrit la division des Infu-
soires pour nous étendre ici sur celle du Didinium; elle
s'effecluc transversalement; le noyau s'allonge, il se
divise eu diurx parlies qui vont se loger dans le corps
des deu\ iioincaux iudi\i.lus. lui iiu'iu.' Ii'iups appa-
raisseni deux UiUivelles eom .unies eili, lires ,||. smle iiiie
1 iienieul l'occasion de l'observer, et ('eux ipii mil
unie l.iilune de le rencontrer l'ont toujonis vu p
dans les Tuacérations d'algues et de feuilles nuul
Il nidieu des(iuelles vivent des myriades d'Infusoircs
nul il se nourrit. I.'eiikystement et la conjugaison ont
lé observés chez cet être, mais le dernier phénomène
été jusqu'ici imparfaitement étudié, précisément à
nise de la rareté de cette espèce.
Faihuo-Domeiigie.
INFLUENCE DES MICKOBES
SUR L'ORGANISME HUMAIN
(SiiiU:)
-\mi;hiuîes r.oNsiiiEHKs comme AUE.NTS ÏOXIoUES.
Celle ailion serait due, d'apiès les théories admises,
non pas au microbe même, mais à une substance parti-
culière sécrétéo'par'hii,' à laquelle on adonné le nom
de diastase et ptomaïne. Je regrette de me trouver en-
core sur ce point en désaccord avec les princes de la
science; invoquer, pour expliciuer l'intoxication des
microbes, l'exsudation ou la sécrétinn d'une substance
toxique, me semble compliiiiui une .(uestion déjà bien
délicate et difficile à résiimlie. el qu'on devrait s'en
tenir, dans cette circonstance, à l'ordre naturel des faits,
c'est-à-dire envisager le microbe comme toxique, ou à
le considérer, comme je l'ai indiqué il y a quelques
années dans mon opuscule sur le choléra, comme un
agent qui, en modifiant une des parties composantes du
corps humain, détruirait l'harmonie du jeu des organes
et amènerait dans l'économie de ces peilurbalions ef-
frayantes qui précèdent la morl.
Pour la première de ces questions, il est évident que
si la sécrétion dont on parle est inhérente à la vie même
du microbe, il doit la produire en tous lieux et en tout
temps. Dans ce cas comme tous les champignons et en
général toutes les substances vénéneuses, il est toxique
par lui-même. Si au contraire cette sécrétion ne se pro-
duit que dans des cas particuliers, il est très certaine-
ment permis de considérer ces sécrétions comme un
véritable virus, et alors, nous nous trouvons en contra-
dictions formelles avec tout ce que nous avons appris
depuis quelques années, car si je ne nie trompe, les
liquides virulents ne doivent cette propriété qu'à l'exis-
tance d'un microbe. Il faudrait donc, pour expliquer celte
théorie, admettre dans cette sécrétion microbique l'exis-
tence d'un autre microbe. Je ne m'étendrai pus davan-
tage sur une semblable hypothèse qui ferait rétrograder
la science d'un quart de siècle si elle était généralisée.
La seconde question ouvre un champ plus vaste aux ob-
servations, recherches et investigations, car il s'agil
d'expliquer comment un microbe introduit dans l'éco-
nomie peut arriver à intoxiquer l'individu alors que les
parties constituantes de ce même microbe sont inoffen-
sives. Ce fait pour" lequel on a invoqué la sécrétion mor-
bide dont je viens de parler, apparaîtra au grand jour en
serapportant au genre dévie de ces myriades d'animaux
cellulaires, et à la façon dont ils puisent autour d'eux
lis alimenls nécessaires à leur existence. Les données
aehielles île la sçieiii e appuyées, malgré l'oppositiou de
linéiques destiiicliuiis aux abois, par do savantes re-
cliei'clies et des expérienees inciuileslaliles nous per-
luettenl de donner une expliialiiui plausilile des eiiipoi-
sonnenients déterminés iiar les uiii-miIhs.
LE NATURALISTE
M. l>:is|cii[-, qui (l.iii-^ les temps futurs si'ia rnusiaéré
roinnie le Clirislophe Colomb d'un des coiiliiients du
inonde scientilique, nous a appris que certaines espèces
(lo microbes modiliuient complètement la composition
iliimi(iue des milieux qui devaient leur fournir les
moyens d'exister et de se multiplier. De là l'explication
tangible de ces transformations, inexjilicaliles Jusqu a-
lors, d'un grand nombre de substances. Ainsi imiir re
savant observateur la fermentation alcooliqui' u'r^f i/id- /'
rrsitltat d'une rupture d'é'jmlibre dam les mulrrule^ du surre
rau^re par la reqnrution de la leure qui a pu lui Kuuslraire
de roxyyéne.
On se demande comment après de semblables révéla-
lions et la connaissance des pbénomènes vitaux observés
jusqu'à ce jour sur les microbes on a pu, pour expliquer
les pbénomènes d'iiiloxicalioii qu'ils produisent in-
voquer la présenc' il'uiir xi [.■lion particulière. N'est-il
pas plus rationnel il'ailiiirtlif .|ue ces animaux, se coa-i
(luisent dans l'économie animale comme dans un milieu
de substance inorganique que de faire apjiel à un in-
iiuHiu ((ui jette le désordre dans les découvertes scien-
liliqiiis et fait douter des faits acquis : ce que l'on peut
iiiliiniir d'une telle découverte, c'est que, si cette pré-
Ituiliie sécrétion est sans effet sur l'économie, c'est pour
le pri)f.'iès de la science un des plus terribles poisons.
Dans (nus !(■> êtres organisés depuis la plus simple des
cellules jus(|u'à l'homme, on trouve les deux actes qui
[irésident à la vie, l'absorption et la respiration. L'absorp-
tion ne se produit en général qu'après une décomposi-
tion des liquides ou des solides dont une paitie est
alisorbiM'. el l'antre abandonnée ou rejeter ; abanilunnée
lius(|ue l'être vivant puisera directement 'e^ surs i|ui lui
sont nécessaires; rrjelec au niuliairr, si l'imliviilii iulid-
duit dans des ur;:aiii'- ^jm. i,iii\ ilr- snli-iaihi^ .lunt une
partie seulement sria alisui ln-e. Pour la nsiiiralinn r'esl.
le même phénomène qui se produit, seuleuieni au lieu
d'une décomposition des solides et des liquiile-., ce sont
des gn/. ([ui se trouvent décomposés.
L'expérience n'a-t-elle pas appris que nlte (li'cc.nipo-
silion des gaz peut devenir mortelle |iimii un animal
renfermé la nuit avec des plantes dans u i eudinil i lus?
L'homme lui-même n'est-il pas un enu'iin n il.mlalile
pour son semblable s'ils se trouvent ensenihle .1 au- une
pièce trop petite et hermétiquement iins,-v |..> expé-
riences de M. Pasteur ne prouvent-elles pas ipie Ir ba-
cille du charbon asphyxie les globules (lu san;; eu leur
enlevant l'oxygène, et que c'est à cette asplivAir (pic Idu
doit rapporter les lésions que l'on observe dan- les (lillc
rents organes des animaux atteints de iciic maladie.
Ces exemples en nous montrant que la d( ( .iiii|(.(sili(ui
des gaz par un être vivant les rend toxi(pi('- .ai, si l'on
préfère, impropres à la vie, nous donnent ui xplica-
tion plausible et rationnelle des accidents que dans
certains cas les microbes produisent dans l'organisme.
(A suivre.) [)' Joisse.vimk.
flispositions physiologiques spécialement destinés à
détendre l'animal contre ses ennemis du dehors. Les
dispositions propres à l'attaciue sont peu variées, car
elles sont iorcément proportionnées à la taille de l'ani-
mal et par suite à la proie dont il se nourrit, tandis que
les moyens de défense doivent servir contre tous les
ennemis qu'il peut avoir à redouter; ils sont tellement
variés, que pour les bien définir, il faut avoir recours à
lies (diservations prolongées ou à des expériences sou-
\ent (lilticiles. Je vais passer en revue quelques-uns des
pro((-(lês défensifs mis en usage chez les .\rthropodes,
groupe particulièrement intéressant à ce point de vue.
En première ligne, l'épaisse carapace chitiueuse ou
calcaire qui revêt les Crustacés et beaucoup d'Insectes
constitue une cuirasse des plus résistantes : on sait le
poids formidable que peuvent supporter sans être
écrasés, nombre de Coléoptères, jusqu'à 200 fois leur
propre pesanteur. Lorsque l'animal n'a plus à craindre
les attaques du dehors, son corps redevient mou; un
bon exemple est fourni par les larvés de Coléoptères
vivant dans des endroits où ils ne redoutent ni Oiseaux
ni Mammifères, comme la larve du Hanneton gitée dans
la terre, celle de VOryctcf! nasicornis dans la tannée des
serres; il en est de même pour une Chenille, celle du
Cossus gàte-bois, cachée dans le bois des Ormes; on en
pourrait multiplier facilement les exemples. Pourtant il
est quelques Arthropodes, qui ne mènent pas une vie
souterraine et auxquels le revêtement chitineux fait
cependant défaut; ils auront recours alors à des abris
artificiels : l'exemple le plus connu est celui du Pagure,
le Bernard l'Hermite de nos côtes; on sait que son
abdomen est entièrement mou, le thorax même est sim-
plement revêtu d'une mince tunique, la partie céphalique
seule et les pattes sont suffisamment calcifiées; je n'ai
pas l'intention de revenir sur des faits très connus : on
sait que VEupagurus Bernardus se sert comme abri d'une
coquille vide, dont il change chaque fois qu'il en trouve
une plus favorable, moins lourde ou convenant mieux à
sa taille ; mais cette espèce et quelques autres sont en
réalité peu favorisées par la nature ; elles sont toujours
forcées de quitter leur gite lorsque leur taille augmente,
ce qui amène de nombreux combats. Le Pnywus striatus
de la Méditerranée, plus heureux, conserve toujours le
même abri; voici comment il arrive à ses fins : tout
jeune, il choisit une petite coquille, sur laquelle se
développe une Éponge assez coniparte. la Suherites
diimuniiila; cette éponge croit en même temps que le
SUR LES MOYENS
DE DÉFENSE DES ARTHROPODES
Dans les études d'anatomie comparée, ou conimeiice à
faire entrer en ligne de compte, au même titre que les
appareils digestif, vasculaire, etc., les organes ou l(>s
i3'^T''-Ji
l''i-.
iiKPiitrant un Hern.irJ rHerniitc (t:ins l'iiit(M'ienr.
l'agure, se moule sur lui (fig. I), de sorte que son logis
■st tmijours appr(>pri(' à sa taille; lieii n'est plus sur-
LE NATURALISTE
prenant, pour le naturaliste nouvellement arrivé à la mer,
que de voir ces grosses masses arrondies, de couleur
blanche ou orangée, qui se déplacent assez rapidement;
si on en prend une, on aperçoit en dessous un orifice au
fond duquel se voient les extrémités des pattes du
Pagure rétracté. Pour l'avoir, il faut déchiqueter l'Eponge,
qui est assez résistante, et on finit par arriver au frag-
ment de coquille central sur lequel s'accroche énergi-
quement le Pagure avec ses pattes préhensiles de
l'abdomen. C'est un cas de symbiose des plus intéres-
sants : l'Eponge est assurée d'un renouvellement d'eau
actif et d'une nutrition abondante, par suite du mou-
vement qui lui est imprimé ; le Pagure est admirablement
protégé par cette énorme masse, d'un poids assez minime,
il est de beaucoup le plus favorisé de tous les Pagures.
Un autre cas de symbiose ayant aussi pour but la
protection du Pagure, nous est fourni par VEiipayiiriis
Prideauxn et une Actinie, l'Adamda palliata- ce Pagure
a de longues pattes marcheuses et ne saurait s'accom-
moder d'une éponge ou d'une coquille ordinaire. Son
lesquels s'attachent les deux dernières pattes thora-
i-iques et leurs muscles; tous les autres segments sont
entièrement mous, et l'abdomen est replié sur lui-même
à la façon d'une queue d'Ecrevisse. Cette larve vit dans
les bois, à l'air libre, il lui faut donc de toute nécessité
un abri comme celui des Pagures; mais plus honnête ou
plus industrieuse que ces derniers, elle le construit elle-
même, au moyen de ses excréments, parait-il, ce qui
prouve qu'on peut tirer parti de tout: elle se fabrique
une petite coque, arrondie à l'extrémité, à orifice circu-
laire, et qui va un peu en s'élargissant pour loger
l'abdomen replié. Lorsque la larve veut se déplacer, elle
sort la tète, le premier segment et les pattes et se met
en mouvement traînant sa coque après elle ; à la
moindre alerte, elle rentre dans son logis, qu'elle bouche
presque hermétiquement avec sa tète élargie; il est
impossible de l'en extraire, par suite du reploiement de
l'abdomen et de l'étroitesse de l'orifice; elle est donc
fort bien garantie.
Une forme alliée aux Cryptorcphalua, les Chjthra, ne
Fig. :>
lirv-;
3. - ChcnUlr
abdomen est enferme^ d.iiis lun' pelite cniinille, (|ui le
■couvre très incompléleiiieni, et sur laquelle se fixe une
Actinie, en arrière des pattes mâchoires et des pinces ;
elle s'aplatit, son pied s'étend à droite et à gauche, et ces
deux lobes finissent par se rejoindre au-dessus du
Pagure, en se moulant sur le contour de ce dernier, très
efficacement protégé ; d'autre part, X'Adamsia a la nour-
riture assurée, sa bouche étant placée en arrière et en
dessous de celle du Pagure et recueillant toutes les bribes
alimentaires qui s'en échappent; si on la détache de la
coquille et qu'elle se fixe ,'i iKniveau sur les pieiies, elle
reprend une forme un |"'ii plus lé'^uliéic, mais seinlile
languir; la symbiose Idi esi eviiliMiiMieiil nécessaire.
Une larve de (',(ili-f.|,i,'Te, IrCiinitoccphaluf, (Tétramères-
Chrysomélines (.lilMiiui de i.alieille) est vérilablenienl
le Bernard ni.iinile des Inse.les; elle mesure i i\
;! .■enliiiiélies de lnn;j. Va l.'le el le nnillnnax sont
Enfin les lai'ves de Phryganes, si communes dans nos
ruisseaux, ne construisent un tube que pour abriter leur
abdomen dépourvu de toute cuirasse chitineuse ; elles
empruntent au dehors les éléments de leur abri, petits
cailloux, coquilles, lentilles d'eau, fétus de bois, mais
elles les relient au moyen d'un mucus qu'elles sécrèteul.
Il y a déjà longtemps qu'elles construisent des inbes,
puisqu'on en trouve dans le miocène moyen, dans niu_>
couche correspondant au calcaire de lieauce (calcaire à
Phryganes de Limagne).
Je ne puis qu'énumérer fous les moyens de ilélense
ulilisés par les Insectes; il faudrait un volume pour les
elndieren détail : les aiguillons des Abeilles, des (inèpes;
les |i(dls venimeux de certaines Chenilles (("lienilles pi-o
beaucoup d'entre idies (Cln^nille Chilniiid piiilifn^: les
LE NATURALISTE
lilandes oJoraii
(■fficacité, doive
illl Brarhillll-: rr
Vlhn-p!,,ju, rnu,l
|iir sécirlr par 1rs j;l,ni(lrs aiiali'S
, parles Fourmis; la Chenille de
;ai rement Queue-fourchue, assez
alioiiilaiih' .laii^ Idsiri h a.\\c {Salix «imj'na/îs) présente
imr ^'lande (|ui il. Ii lie à la partie dorsale du pro-
llioiax il inii ~~,-r\r\r (!,■ l'acide formique presque pur
il'uulLori) ; l'cideiir ili-sa-réable des Carabes, des Punaises
des bois est également un très bon moyen de défense ; si
nu chat s'approche d'un B/rtps moHimga, il se recule
bien vile m .■•tiM-nuant, en renâclant, et jamais il ne se
d.'eidna à Imulier ce Coléoptère, dont l'ideur est pour-
laiil à peiiir sensible pour l'homme; si l'on irrite une
clieiiilii' de l'iipiliu, à la partie supérieure du cou sort
une riirne ukiIIo et fourchue qui répand une odeur péni'--
Iranli' et désaijréable; on pourrait en citer bien d'autres
■nijdes
L. Cvv.
LES LANGUES ETRANGERES
Dans sa s,'
111. e ,lll II .lérelelile de
entomolo^'i(|i
■ de Kianee a pn. une d.
saurait trop :
Sollicitée ,1
■ VMlll,.ll lu. 'Il |HTlll..|tlV
mémoire en
refus,..
■AWjnr .■liaii;;eiv dans s.^
cédenK rai'..
.M'i.{iii's, .'lai.'iil (l.'s III. ili
sanis luiii [' 1 1
si j lin- .■.■ M'Iiis,
Mai., en ,,
niél,„Mle ,,d
:je .laiis une l.in-u.' eh;
auiail ele dl
éeril ilaii.. un
li.ile de no pas l'accord.
■ autre langue étrangère
s,, Il exleli.ini
.•1 au prix que l'on attae
anieiix .■..IIS. ■il supérieur de guerre où il y avait de tout,
nèm.' des uiililaires, que les Annales de la Société ento-
nologique de France contenaient des mémoires en toute
angue, même en français.
Cette question de langues étrangères m'a remis en
mépris
F.ssa
de mots,
veulent,
mémoire
our titr.;:
■herche et
■s la
les Aiin.ales delà Sociét.' .1.- 1^
Milhduseri a été surnoiiiiii.'.'
gend (sic). Fn se reportanl an m
voir au bas de la [lage 20 .|ii.-
pyia « apparaît si menai;,inl.' .p
terrifica par Wiennerge^.'ii.l, .■
Fngraniell.'... >.
Fvideniin.-iil, par ■■ W i.iin.'i i.
le i-alalogne attribué à S.-liill'.T
lulé Sij^ti-matwches Vcrzi-lchni-
■\V/.')(iT Geijend herautgciji'lnii r
lu, |i. \1, que la Harpy
iTi-ifini par Wiennerge
■riiiiii .• lui-même on peu
la .li.'nill.' d.' .-etle Har
Urai/on
UN OISEAU DISPAR
Le Fregilupus varius Boddi
U
:\ert
nuels i ii,ingements. I, indivnlu gian.l
ceilaiu temps de la plénitude de s.
LE natuhalisth:
loiitp une série d'aniiiuiux ont disparu, el il semble
que les jours de beaucoup d"aulres soient comptés.
Dans notre siècle même, le grand Pingouin (Alca im-
pennis) habitait les rcMes el les îles de l'Atlantique nord,
mais de ce qu'il ne |ioii\,iii vhIit et échapper ainsi à la
poursuite de l'honii]]!', il lui rayé du nombre des
vivants. I,a vache de mer, habilant phytophage de la mer,
(]ui l'ut Iniuvé sur la côte du Kamchatka et des îles du
déiroil de Behring, a complètement disparu pendant ces
vingt-cinq dernières années. Différentes espèces d'oi-
seaux Brachyptères existaient autrefois sur les deux îles
de la Nouvelle-Zélande; ils régnaient en maîtres sur
ces terres qui ne nourrissaient aucun animal de proie,
et dès lors, n'avaient-ils pas besoin d'ailes. L'homme
apparut sur la scène, et d'un seul coup changea toutes
les choses. Contre lui, la gent emplumée ne put lutter et
la race fut éteinte. Il en fut de môme avec les grands
oiseaux, dans d'autres îles ; une espèce de l'île de Rodri-
guez s'éteignit après l'importation des porcs qui man-
gèrent leurs œufs qu'ils avaient simplement déposés sur
le sol. Sur ces lies, non seulement,- les oiseaux qui ne
pouvaient voler furent exterminés, mais encore beaucoup
■de ceux qui étaient bien disposés pour le vol. Cinq ou
six espèces de perroquets y vivaient lors de la venue des
Européens, mais ont disparu depuis. Il en fut de même
de l'oiseau représenté par notre gravure, le Fregilupiis
varius, qui fut déjà décrit par Flacourt en 1658 sous le
nom de Tinowh, mais depuis 1838, aucun spécimen
vivant ne fut observé. Nous ne connaissons pas l'histo-
rique de sa disparition, mais il est certain que l'homme
en est la cause. L'oiseau a environ 30 centimètres de
long, sa couleur est blanc et bistre avec du rouge rouille
sur le dos et la queue; le bec est long et courbe, les ailes
et la queue de longueur moyenne et la tète est ornée d'un
capuchon avec aigrette de plumes blanches. C'est princi-
palement à cause de ce capuchon que l'oiseau a été
classé parmi les Huppés, mais selon Mûrie, il eût dii
l'être parmi les Etourneaux. Notre image est la repré-
sentation exacte du spécimen empaillé que possède le
Musée de Kensington. (Texte et figure d'après Scientific
Amcrioan.)
DESCRIPTION
D'UN LÉPIDOPTÈRE NOUVEAU
Oxytenis'J Eeuadorpiisis
suiiériciires légèrement fnlriuéej
Dessus, l.nm rniipr fii hv.is ]i;i
lignos lr;n]-vrr^;,lrs ;', ivIlrK l.lrl
silairr) r~ Ii,|,-,. n ;,rr In-
peu ).
L'es,.:
flets 1
Entrr
subiii;
et le I
pointe,
1-és aiguë.
s |iar deux
|■.•^tI•ab.a-
n.'liL Li
-.•.o„dc il
..li.i llcl->
rxli-ricur.
ué de deux points noirs bien distincts,
et le bord extérieur se voit une série
ordées par un fi
cf des environs
CHRONIQUE
Le Syrrhapte iiaradoxal. — Les Si/rrJmptes qii'o
™eorc quelques représentants dans l'ouest île \'\\
le ces oiseaux ont été vus récemment dans les (C
Les citrons. — La Floride expédie en i(n;iniii
plusieurs in'^.iifiii [ilii^
reste ne s-ini Imus ,^\,\, \
récoltés dans les plus m:i
Une pupnlatiun anéaut
les nouveaux ms sont ;ilh
ils deviennent incapaljles
ques heures par des conv
Idei
action spéciale qui, inotl'ensive pour les adultes, est toujours
fatale aux enfants nés de parents qid se sont trop longtemps
imbibés do cette chair huileuse.
Un nouveau café. — « Pans un .les ileruiris niiiiK-i'o .lu Xaïu-
raliste vous posez la quesiimi ,li- x,i\ ..ir cr ,|ii'rsi Ir i,iiiirN> suc-
cédané duen/e dont les jin)in.iii\ |"
bruit, comme valant le priHlnii .h
prés le journal que vous .iiiv., I
vantée et si peu connue eue, m-
M. Lapcyrère, pharmacien de l;i m
graine se récolte. Cette d.Mi(.i]ii
M. Lapeyrère est inexacte, l.i l'iui
Mussœnda Borhonica , mais l>irii [
vaginata, très commune à i'ile Uni
Le papier de
proprement parler.
ml
u\ r:ilV' il.' la Réunion
H' I.- nnii l'auteur du
Sii'.Mhuée (Uertnem
> X>' E. Heckel.
iiousse n'avait pas, à
els. Voici
en faljriquer des meuljl'-s, Mis ].,,Mrs, des
même des roues de locmi \ ■, A llii-hiu. i
des fourneaux, des baiguuiirs ri dis usim
Étant donné le bon marché cnusidi-ralde de ci
on verra bientôt doubler le nombre do ceux
noircir. (.Iaruin.)
Animaux diiniestiqnes redevenus sauvages. — Do nombre;
d.srrliil:illls dr l;i ]iiiide dollirslique vivent à l'état sauvag
il.iijs lis iiinis di- l'il.' S:iiiii-'l'liiiMi:is. il.ius le golfe de Guiné(
iveau papier,
aspirent à. le
i^t thorax brun,
base des quatre
ies quatre ailes
lij-'iii' qui n'est en fait
•uies d.uis leur milieu et
iiures. Cette ligne no s'a-
■oté et non de face. Télc
Is ainsi d'ailleurs que la
es et plumaciies. Dessous
aussi des chiens bas, l'un
ainsi que des chats. De
les plantations en mange
souris domestique vil an
Tnbereulese, iiuérisdn
le MvtiM, r,.;„/,.l,„ ,
apparûc-Ml j la li-d>u drs
Ll<: NAÏURALISTK
Si.iitei
_ Mil.'
sccfétaii
j.iurie rougeùtre, hin'iiiaphi-ixlites, ii corolli- bilubioc,
s en capitules, entourros de bi-actces très développées,
■es et coriaces. Les graines contiennent 2 0/0 d'un
aciif au()uel il faut probablement attribuer les jiniprié-
lance de thèses ponr le doctorat es sciences naturelles.
lii^-n
,phi
vant la Faculté des science- l l'u
titre : 1" thèse. — Contrihui,.,., ./ / .
les oiseaux; 2^ thèse — Prijp..MliMii
B.a.iniipie, les Characèes. — Géolojjii
radi'i-fs r/énéravx; sa composition el
Mllr lli-iion a été déclarée digne d'u
ulugie.
h Terrain j)é7téen ; ses
son extension en Eure
tenir le grade de doct(
Avis. —M. M. Spiess, de Porentruy (.Suisse) prie, ses nom-
breux amis et correspondants en entomologie, de vouloir bien
adresser les lettres el envois d'insectes à M. F. Kcnnel-Beurret,
ACADÉMIE DES SCIENCES
Séance du 23 décembre 1889. — M. A. Milne-Edwmds pi
sente une note de ^1/. Ch. Contejean sur la circulation sangui
des maïuiiiitércs au moment de la n.ii-s.iirf. Siiiv.mt cerlai
auteurs, Preyer, KoUiker, Schult/.c, n, , 1 , n ,,„-!. .nnatinu
tiére el iiistautanémenl au nioinrnl .1-- !,i ii,u.s,u,re, et sec;
e,iii,-.l .irlrn.'l toiic-
ain de 'cause à la
ences, M. Ch. Côn-
es en série, mon-
n),i-ession des deux
.1/. Albcri i:^'nlr,i ],iV veille une notc de M. Ch. Depéret sur un
nouveau siii;.'e Im^-iIc du plidcéne du Roussillon. Ce type fos-
sile SI' i-:ipiir^" heiMii .lu Mi>so|)ilhi-eiis Pentelici du gisement
,1e l'ikeniii, iMiiieii.iv, .les . I ilIV-r.-ii.'i's -i.'nslbles autorisent
[iiiur .■.■ siii;-'.', 1:. .■!■.■;. II. .11 .l'un ii..uv.mii L'i'.iupo générique Do-
lirhvi,>n,.r^,.^ .'i.iii .l.Miii.-.' l;i |.,i-iiie .,l|..ii..'.'e de la face, Rnsci-
S, ;iii . .In :;ii .lecembre 1889. — Après une alloruii..ii Ar
M. U.riti:!. .!< [.|..cant les deuils qui ont frappé l'Acaili-iiii.'
durant l'année ISS'J, le secrétaire per]i.Mii.d jnvielani.' l.-s lau-
réats des prix décernés par l'Académie.
Pour ce qui concerne les Sciences Naliiivll.-s, ii..iis citer.. us
l,i-iéveui.-iill.-s .liir.'n-uls l,,mv;.ls.
Giiûi.u.iii:. I..- i.ii\ /'.'.•-.-■.■ .--1 .!.■•. ■.•rué à M. Michel Lévy, di-
l'.-el.iir .1.1 s.iv 1. .' .!.- !.. ,.iii,- géologique de la France,
roches ophitiques, el sur la cu^
Botanique. 1° Le prix Desmaziéres .
pour son travail sur les tubercul.
U)ppent sur les racines des \i--^
M. de Ferry de la Bi-Uou.';
Le premier avait exposé ses r
et variétés de chênes aptes à la pi
M. Ml
MM. Uieli..ii r\. Km.
IN .hampigiiuus, el sur
■s A/,olla, exposés sue-
Le second donnait d'int.
de la truffe et de son niyi-
AiiRicuLTUiiR. Le prix Vaillant
•.sus. La
/auteur
■s diffé-
redoutables, caus.'.'s par T;
soit végétaux.
.'ATOMIE ET ZOOLOOIE. Le 'gl
est partagé entre M. L.
Roule. La question propos
complète de rembryologii-
ch.iix du candi. lat.
M- Henueguv avait choi.
M. Roule s'était attaché
Iles ont ete accordées à M. Maupas, à
luteur anonyme.
ux.le prix à'Ormny (sciences naturelles)
Fabre, le célèbre entomologiste du
irquables travaux sur les insectes.
.\.-K. .Mai.ap.o.
BIBLIOGRAPHIE
.■pane.
lO. MiCheletti, L. .\ue.,r,, sulla
.liuMi vii-L-iiucuni L. in liai,.-,.
Nu(jv. Gioni. Bol. Ilalinn. I.S)
41 . Pearson, "W. H. A n.'w liiiii
Lejeunea Hosseltiana. PI. JllJ
Journ. of ISolan;/. ISSU, pp. :i:,:i-:i:i ',,
4S. Terracciano, A. La rtm-.i .i.'iia liasiiirata. c.iuii-i-
Nw.i'. Ginrn. Bol. Italmn. ISSU, iiii. :iM-:il3.
13. Terracciano, A. La flora délia Basilieata. Contri-
buzi.iiii.
Xiior. Gioin. But. Italian. 1889, pp. 500-507.
14. 'Whitwell, William. Areaaria gothic.i Pries, in Bri-
Journ. of Bolany. ISSit, pii. :«4-3:;!).
GKOLOUIK
45. FeistmanteL O. Ueb.'r .li.^ bi^ y-\,\ i.','.,i,,..iscli ,,ii,...ieri
l)ik..lyled..u.'ii.
Xeiisch. Dfiitsch. Ceol. Gesells. ISSU, j.p. J7-:il.
46. Finkelstein, Heinrich. \'r\u-v ,•„> \ ..ik.iiiun.Mi .i.-i-
Tiol. PI. Vil.
Zeilsch. Ittutsch. Geul. desells. IS8II, jjp. H1-7S.
4Î. Frech, Fritz. Ueber Mecvnodon uu.l .Mv.ii.h,,,! i
PI. XI. " . . • •
Zeitsch. Deul.-ch. Geol. Gesells. ISSi),
IK. HatCh, H. L.iwer Sihu-i.,.. FeKil.-
7-i:i
and.
7«.7.
IcSSl)
Johnston-Lavis. \,.i.<s ..n iii,' p,,i,/,a Isl.m.is. lii.'.
Gl'ol. Maija-ine, 1SS:I. pp. \i\)-'\ W.
Koken, E. Di.' Ih..lilll.'li .l.e .Silnris.h.Ml C.sehi.-be
PI. VIII.
Zeitsch. Dcutsi-h. Geol. Geiells. ISS'J, iqi. lO-Si.
Krause, Aarel. Ueber Beyridiien uud vcrwandte
Ostracoden in untersilurischeu (îeschieben. (IG esiiéces
Zeitsch Deutsch. Geol. Gesrlls. ISSU, l-L'Ii.
Piatti, A. I..-. s..r..'eul.' l,-rm.,-soU-,.r..sa di senai.uie sul
l.ag.i di Ganla.
A'. Comi!. Geol. d'tlalia. ISSn. pp. 2SS-2;i|.
Reade Mellard. Phvsiographv ,.r ih,. L..h,t Trias
;i li-. PI. xvu-xix.
Geol. M„!/u.i„e. ISS!I. pp. ;; lil-.'i.-.S.
SaCCO, F. I. I..1 .-..iHM l.'r/.iaria ili Varzi. S. .S..|iasiian..;
R. ('omit Geol. d'/talia. I8SII, pp. j:;"-27S.
Roemer, Ferd. Leber Blallabilnicke in senonen
Th..iischiclilen l.ei Bunzlau iu Xiederschlesien. PI. XU.
Zeitsch. Denlsch. Geol. GeselU. 1889, pp. 139-147.
LE NATURALISTE
De Stefani, C. Il h,;;., pliorm,.-,,
Ir li-hiii di Bai-cia
174
iiplla valle dol Serrhio i.-:,ih- -...1,
..,,"'■).
B Comlt. Geol d'Italia. ISN'i, pp
Trautschold , H. l'.!,, ■ (,,,,
M-,.s mogaloptoryx
Trd. Coccosteus obtiisus uiid Ch.
tir.
A^. PI III-VI.
^ieitsch. Deuisck. <;eol. Ces-Us. ISS
., ,,|,. 30-48.
lia
ZOOLOGIE.
Alcock, Alfred. Natural History Notes fromH. M. In-
dian Marine Survey Steamer •< Invcstigator » Com-
mander .■Vlfred Carpenter, R. N , D.S 0., commanding.
— No. 13. Onthe Bathybial Fishes of the Bay of Ben-
gal and neighbourlng waters , obtained during thc
seasons 1885-1889.
Bathypterois Guentkeri. — Stomîas nebulosus. — Halû-
saw'iis anguillîformis. — Ilalausaurichthysa carini^
canda. — Coitffi'omurœna lotifficanda. — Coîoconger.
N. G. raniceps. — Satiromurœnesox N. G. rorax, —
rii/somma N. G. bucephalus. — Gavialiceps vœniola
— a. microps.
Ann. Mag. Xat. HisU 1889, pp 4:-i0-46l.
Butler, Arthur. Notes made during ilie Summcr of
1887 onthe Effcct of offering varions Insects, Larvie,
and Pupœ to Birds.
Ann. Mag. Xat. Ilist. 188t, pp. 46'î-473.
Camerano. Os*.'n,i/i,,iii miMino alla structura dcll'in-
Alt. R Aec^ .S- /.-, \\\. 1889-90, pp. 7.57-
Camerano Lorenzo. -M^un.gialia degli Ofidi
(Vi
1«8
163.
.Vem.R. Accnd. Scî. Turbw XXXIX, 1889, pp. 194-24',.
Clarke Eagle. Thc Birds of zan Maycn Island.
The Zoologist. 1890, pp. 1-16.
Coggi, A. Ueber don cpithelialcn Theil der sog. Blul-
druscn in der Schwimblase des Hechtes (Tsox lucius),
PI. XXII.
Morphd. Jahrb. XY, 1889, pp. -io.'.-riSB.
Davies, H. R. Die Entwicklung der Fedcr und iliic
Bczieliungen zu ande.ren Intcgumcntgcbildcn. PI.
XXUI-XXVI.
Morpliol Jahrb. XVI, 1889, pp. rj60-<!45.
Grassi, Battista. Bcitrag zur Kenntnis.s des Gcruch-
sorgans des Hundes. PI. XXI.
.-U-ch /tir Mih-osk Anal. 1889, pp. 38ti-390.
Green, SpotS-WOOd. Report of a Deep, sea Trawling
Cniise olf the S. W. Coast ofireland, undcr thc Direc-
tion of. pp. -409-414.
Gunther. Fishes. {Solea Greenii, pp. 413-420).
Smith. Mollusca. {Cuspidaria Greenii, pp. 420-424).
Pocock. Crustacea. (El/alia nux. — Eiipagurus carneus,
pp. 424-4321.
.b.nVcy-Bell. Erhinodermata.' {Astrugoniiim Greeni ,
yp. i:i2-4i:.i.
Ililk|i,ili-i.lv. r,l,,-..n. Rndiiilaria, pp. 44i;-44").
\Vi-,,^l)i r..,<n„,n<r.,„. (pp. 447-450'.
.!«,/. 1/.,., .\„f //,,./. Décembre 1889, j.p. 409-447.
l'L \\ I1I-X1\,
Gutzeit, E. Die Hornzahne der Batrachierlarven,
ZtiUch. Wissensch. Zool. XLIX,
Hubrecht, A. A. W. Sn.di.-s i
\n.j.-. I)ïh,-Pl;.re„l:,li.in..rilp
5, pp. 43-70.
Ihe P
XXX.
«70
171
Umirl. J.wrn. .V(ci
Jungersen H. F. E. Beilragc zur kenntniss der
Enlwickehmg der Geschlcchtsorgan bei den Knochen-
lischen, PI. VIl-VIII.
Arbeii. /.o'il. Xool. Insf. Wf,r-/,„r,i. IX, lfi89. pp. 89-219.
V. Koch.G. Kleineri. Min l,r|,,„ ,_.,.,, iiIht Anthozocn, fig.
Mo,j,h.,l Jahrb. XV, ISS'l, |,|, ,,,„ ■:■,:!.
Korschelt, E. licilriLn- /m Mm |,l„,l,,gie und Pliysio-
In-ie des Zcllkernes, pi. I-Vl
y.onl. .Tahrbiicher, IV. 1889, pp. l-i;i4.
Langley, J. N. On the Local Paralysis of Periphnral
(ianglia, and on the connexion o£ dill'ercnt Classes of
Nerve Fibres with them.
J'roceed. Royal Soc. 1889, pp. 123-430.
LippitSCh, K. Beilràge zur Anatomie di's Derostunia
uni.jounctalum Or. PI. VIII.
y.eilsch. Wisserv>. /.sol. XI.IX, ISSU, iiii. Ilii-KN.
n liber Mermis. Nacli
geschichte und die .\r
V. Linstow. Rri.i
„ Ueber. I,.' 1/m-.
von Gonliii ' IM 22.
Arch.lur 1 I ■. IS89. pp. .390-396.
List.J.H. I'.. -_;...- i...-iiodelphis, .jlig. etpl. IV-VII.
y.eitsch. Wisscns.h. /vol. XLIX, 1889, pp. 71-146.
Lukjanow, S. M. Eini^-e Bemerkungen liber sexuelle
Kle„„.|>tr brini Spulwunue drs Hundes. PI. XXIII-XXIV.
.■),,/,. /■»,■ .l/,7.r,-s/. A„at. ISSO, pp. 397-408.
Nagel. w. r.l,,., ,|,r K„i«irk..hHig des Urogenitalsvs-
le.ns .les M. n^. Ii.n. PI. XVll-XX.
.•Ircfc. /«r .!/,7,c.,</. .(„<,/. ISS',1. ],],. 2t;9-MS',,
Plate, L, H. rii.T.i..' i;.ii.,i. .,■„■, ,t;,„„:, .i,.. iM,ii,,,-,-h.-n
M.'.Thus.'ii^, n.'l..! l;.Mlr,,L'.(, /„r K.nnin,. .!,.,■ ,,,k,1.,-
-l.'llung
Zeitsr/,. Wissemch. Zool. XLIX, 1889, pp. 1-42.
17!» Pocock, R. J. A new Species of Rhax.
/!/„i.r semitlaca. ■
Ann. Mag Xal. Hist. ISS9, p]i. 473-474.
\HO. Pocock, R. J. A new Spe.ies ,,r Glomeris froni
Bornéo.
67. Concolor.
Ann. Mag Xat. Ilist. 1889, p. 474.
181. Rosa Danielle, Sulla siruclura délia Hormogaster
Redii, 1 pi.
Mrm. n. Anad. Sci. Torino', XXXIX, 1889, pp. 49-GO.
IS'i. Ruge. G. ^^il•g:^nge ani Eifollikel der Wirbcllhicre,
j.L XVlli-XXI.
Morphol. Jahrb. XV, 1889, pp. 491-3.54.
183. Sacco, Federico, Àggicinte alla Fauna malacologica
estramarina fossile del Picmonte e dclla Leiguria,
2. pi.
.1/em. R. Accad. Sci. Torino, XXXIX. 1889, pp. 61-90.
181. Sacco, Federico, J. Chcloni astiani del Picmonte
EmysPortiseï). 2 pi.
.Mem. B. Accad. Sci Torino, XXXIX, 1889, pp. 427-461.
185. Salvadori e Giglioli. Uccclli racc<dli durante il
\ iaggin délia corvetta Victor Pisani negli anni
IS7!I-1S81.
.1/cm. R. Accad. S,-:. T., m,,,. XXXIX, 1889, pp 99-140.
18«. Seeliger, O. Di.' ini-.-. -.Iih. inli.-he Vermohrunfr der
.•iid..pr.,kleu Bi-v../.ir,,, |,l, IX X.
Zeitich. Wissens. /..V. XI.IX. ISS'i, pp. |f,S-208.
Shuberg, A. D.'i «i.hmh.l' Ci-m Iwi.iliirus Mein, pi. VI.
Arbeit Zool. Zoo'. lu^t W'n , .hm o. 'K is.s'.l, pji, C.j-SS.
Solger, B. Ueber p,Mn-,.|l,.l,uv iin.l ii.i.'i-.rlluUirc Al>la-
g.'rung.Mi ini Hyalinknorpel. PI. XXV.
Archir.fiir \iikrosh Anat. 1889. pp. 408-428.
Thomas Oldfield. Note on the Nomenclature of the
shnri-cared Xew-Zealand Bot.
.4(17!. Mag. Xat. Ilist. 1889, p. 462.
C. Vogt. Sur un nouveau genre de mcdusoirc scssile
L.'pkeaR;ispoUana. PI. X-Xl.
/Upm. In>t. Xat. Ce.ierois, XVII, 1889, p. 33.
Waldeyer, W. K.nM.kinesis and ils Relations to thc
Pn.eess..!- Feitiliz.iii.iii. PI. XIV.
liiinrt. J,.,nu. Ht,rn.-c. Sci. XXX, 1889, pp. 213-282.
Weismann A. et Ischlkava. Ueber die Paracopula-
li.>n nu .iil.i|iliniii.l.n. .s.iwie iiber Rcifung undBefruch-
187,
188.
/„.
J„l,
Williams. J. W. N.
UJ.is ili ll.-ll\ M;,.ul;,
The Midland Xatural
Zschokke, F. K.'rliei
Ihe Go
Bachmann, E. V
t. .Ile, ein Heitrag ;
t.Ml. PI. I.
.lahrhuclierf. ]Vis
1.S89, l.p. l-(il.
G. M.\1.I.01ZF.L.
Lfi (j'éranf:
Emile DEYROLLE.
P.,r,s. - In.pr. F. L,
V.S rue Cassette, 17.
12» ANNÉE
l" MARS 1890
LA RAMIE
»Wlt^
/.
r
La Ramie, dont on parle tant depuis quelque temps,
appartient à la grande famille des Urticées qui possède
des représentants si nombreux sur tout le globe. Le
véritable domaine de cette famille est la zone intertro-
picale ; l'Europe est la plus pauvre en Urticées, mais ce
qu'elle perd sous le rapport de la variété et du nombre
des espèces, elle le compense en partie par l,i multitude
des individus, de sorte que les 'o ou 6 V^hta ou Pai if-
taria qui pullu-
lent autour de ^^ï^„^
nos habitations j "■"^-
couvrent pres-
que autant de
terrain que les
nombreuses es-
pèces répandu! s
dans les climats
équatoriaiix L( -
plantes du geiiM
Urtica sont les
Ortiesindigcnes,
elles sont confi
nées dans les lé-
gions tempciLc s
ou froides. Di -
les temps les plus
reculées les na
turalistes sVn
sont occupés tant
à cause dclapio
fusion a\ ec la
quelle ceitaines
espèces sont il
pandues autour
des lieux habites
de notre conti-
nent, qu'a cause
de la singulière
propriété des
poils dont elles
sont hérissées.
Mais pourtant
la plupart des
voyageurs ont négligé les plantes de cette famille, et
après la publication du Species plantarum de Linné, le
nombre des espèces n'était que de 40; actuellement on y
distingue 108 genres comprenant l,oOO espèces; le seul
genre Fii:us en ayant à lui seul plus de 600.
La Raraie, rangée jadis par Linné dans le genre Urlica,
est appelée maintenant Boehmcria Jacq., du nom du bota-
niste allemand Boehmer. Dans ce genre, on compte envi-
ron 4o espèces répandues dans les régions chaudes des
deux mondes; en Amérique, du Chili à IWmérique du
Nord, en Asie jusqu'au Japon. Un grand nombre d'es-
pèces peuvent fournir des libres textiles, mais celles
utilisées et cultivées se réduisent à deux : B. nivea Hook
et Arn. et B. tenacissima Gaud. Cette dernière espèce est
maintenant regardée comme une variété de la première.
B. nivea var. p. candimm Wedd. Les différences porlinl
surtout sur la forme de la base des feuilles; elles sonl
certainement très seroiidaires dans des plantes aussi
LE NATURALISTE, Paris, 46, rue du Bac.
M
Fig. 1.
pnlyraorplies que les Urticées, où la diagnose est sou-
vent si difficile. L'espèce B. nivea ou Ortie de Chine est
la Rnmie blanche car ses feuilles sont en dessous d'un
blanc tomenteux; tandis que la B. candkam ou Ramie de
Java est appelée aussi Bnmie verte à cause de la couleur
de ses feuilles. Le nom de ramie, par lequel nous dési-
gnons ces plantes en France, vient du nom sous lequel
elles sont connues à Java et dans les îles de la Sonde.
Les Boehmeria sont des ahrisseaux ou sous-arbrisseaux,
a teuilles opposées finement dentées (fig. 1). C'est une
plante sans dards, c'est-à-dire sans poils urticants, dont
les tiges minces
et droites s'élè-
vent à 2 mètres
environ quand le
sol et les con-
ditions climaté-
riques leur sont
favorables. Elle
est vivace com-
me la luzerne et
produit de nou-
veaux jets quand
on la coupe, car
un pied peut du-
rer 20 ans au
moins, en don-
nant par an 5 à
6 coupes dans les
pays chauds, 4
en Algérie, 2 en
France. Elles
doivent être fai-
tes quand les
tiges vont entrer
dans la période
de floraison,
c'est-à-dire en
juillet et à la fin
de septembre en
France. EUeréus-
sit très bien dans
un sol léger ,
profond, sablon-
neux et frais.
Elle se multiplie
par bouture aussi facilement que le Saule.
Ces plantes sont monoïques, mais les fleurs sont
unisexuées, en glomérules quelquefois solitaires ou
réunis en sphère (fig. 2). Les fleurs miles sont analo-
gues à celles des Orties avec leur périanthe valvaire à
quatre divisions plus ou moins profondes. Les quatre
étamines sont superposées aux pétales et insérées sur
un rudiment de gynécée en sphère (fig. 3). Dans le bou-
ton, le filet est involute et enroulé autour de l'aiitlièro
dont la face est appliquée dans la coinavilé dn >. |i,ili-
correspondant. Lors dt^ répanouissenniil. il (lc\i''nl
lirus,|uement rectiligne, en môme temps que les ln;;r>
(1.- j'aiillière s'ouvrent pour lancer le pollen.
!..-, Heurs femelles (fig. 4) ont un périanthe en sae eu
■ n Inlie rétréci vers son orifice supérieur et (léet)n|M- en
ilen\ eu trois dents.
I,"e\,iire est inclus dans ce sac, il ne iviifemie iiu'nii
evule (Irnil, disposition peu fréquente (li^'. ;>;. Le sli;.-
'Y
LE NATURALISTE
mate filifornip uVst velu (|ue d'un cùlé et persiste à la
maturité du fruit, ainsi que le calice. Le fruit qui est un
achaine est ainsi enfermé dans une enveloppe protec-
trice.
La structure de la tige diffère peu de celle des autres
Dicotylédones. Les fibres ligneuses sont remarquables
par la finesse de leurs parois, par la régularité de leur
forme prismatico-quadrangulaire, et par Fégalité de leur
grosseur qui ne s'éloigne pas de — t^ de millimètre. Mais
c'est dans l'organisation de leurs fibres corticales que les
Boehmeria se distinguent de la majorité des autres
Dicotylédones par des caractères frappants, ce qui en
fait des plantes textiles.
L'écorce est limitée extérieurement par un épidémie
18 % d'eau. Celte membrane contient des substances
minérales qui forment les cendres après rincinératiou
et qui sont dans la proportion de 1.7 % de la matière sèche.
Mais si l'on fait abstraction de ces parties résiduelles,
la substance solide est constituée par un hydrate de
carbone offrant la même composition que l'amidon,
mais fortement condensé, c'est-à-dire dont l'équivalent
de carbone, d'hydrogène et d'oxygène est plus élevé.
C'est la cellulose dont on connaît d'ailleurs plusieurs
variétés sans qu'on ait pu préciser leur degré de con-
densation par des réactions bien tranchées. Ces fibres
se dissolvent dans la solution ammoniacale d'oxyde de
cuivre, et se colorent en bleu ou en rouge cuivré par
l'action de l'iode et de l'acide sulfurique.
,jr:
W^
^\J'
3. Fleur mile de Ramie.
Fig. 4. — Ovaire e
stigmate de Ramic.
très résistant, adhérent solidement aux tissus soiis-ja-
cents. C'est ce que les ingénieurs appellent le bruyi et ce
qui ne peut être enlevé que difficilement par grattage,
même après une macération prolongée. Plus à l'inté-
rieur on trouve une couche de coUenchyme, puis des
cellules parenchymateuses vertes et chargées de sphé-
rules échinées d''oxalate de chaux. Enfin, touchant cette
dernière, se trouve la couche fibreuse formée d'éléments
1res allongés terminés en pointe aux deux bouts, super-
posés en files et intimement unis latéralement. Elle
n'est plus séparée du bois que par le liber peu épais et
par l'assise génératrice peu résistante.
Ces fibres sont textiles ; elles font partie du stérêome
de la plante, car bien que n'étant pas lignifiées, elles
sont fortement épaissies jusqu'à oblitérer la cavité de la
fibre également dans toute la longueur, tandis que dans
le jute elles sont lignifiées et la cavité est oblitérée plus
ou moins suivant la hauteur.
Elles ont une grande souplesse jointe à une remar-
quable solidité età une blancheur éclatante, qualih's qui
en font un précieux textile.
La membrane de ces fibres est formée de substance
solide et d'une certaine quantité d'eau d'imbibition, en-
viron 6.!i0 %, tandis que si on les conserve dans l'air hu-
mide pendant vingt-quatre heures, elle peut prendre
Cette cellulose est blanche et translucide, très réfrin-
gente au microscope, car elle n'est pas imprégnée de
lignine. Aussi ces fibres ne se cohui'ul illi'-. |ias en rouge
après une immersion dans la fiulisinr auiinouiacale.
En général, la qualité d'une fibre est d'aiilant plus
grande que la fibre est moins lignifiée; celles de Ramie
doivent donc être de qualité supérieure.
On sait que dans le chanvre les fibres textiles sont
isolées des autres parties de la tige par le rouissage,
c'est-à-dire par la macération dans l'eau stagnante. Pen-
dant ce temps, les membranes cellulains du parenchyme
sont détruites par le Bacillus aiu\ Inliarln. ainsi que la
cellulose qui unifies fibres entre cllis. Mai'- la libre elle-
même, tout en n'étant pas attaquée, soufl're un peu pen-
dant cette opération, en sorte que M. Frémy a préconisé
un rouissage chimique par les carbonates alcalins sous
pression, qui produit le même résultat sans avoir les
mêmes inconvénients.
Le premier mode de rouissage est tout à fait inappli-
cable aux tiges de Ramie, car elles pourrissent rapide-
ment, puisque la maturité n'est pas la même dans
tous les points de la tige.
Aucune fibre, si on ^n exemiiii; celle de V Asdepim
tenacissima n'atteint la ténacité de la liluo de la Ramie.
Ces fibres isolées par la macération soûl simples et ont
LE NATURALISTE
uiip longueur considérable ; ainsi dans le B. nivca, elles
atteignent 22 centimètres, tan<lis qu'elles n'ont que
10 millimètres dans le chanvre, 40 millimètres dans le
lin et 77 millimètres dans l'ortie. Malgré leur longueur,
elles naissent d'une cellule. Leur diamètre maximum
«lans la Ramic est de O^^Oi à 0""08; le rapport de la
largeur à la longueur est donc de 1 à 4.o00 en moyenne.
Dans toutes les Urticées, les fibres textiles sont sclé-
reuses et dérivent du péricycle. Leur liber presque nul
n'intervient pas. Dans la Ramie, elles sont d'une qualité
supérieure à celle des autres textiles. Voici d'après l'ingé-
nieur F. Michotle le tableau comparatif de la résistance
des différents textiles.
'""""
. IIANVRF.
us
SO.K
COTON
Traclion
lOU
26
25
13
12
Élasticité
100
-;;
66
iOO
100
Tursion
UIO
50
80
600
400
Les fibres de Ramie étaient déjà en usage dans les
Pays-Bas au xvC siècle; mais l'introduction de la plante
dans les jardins botaniques semble remonter à 1733.
Depuis le commencement de ce siècle, de nombreux
essais ont été faits pour généraliser la culture de cette
plante dont on sait apprécier les mérites. Mais on se
heurte à une difficulté qui n'a pu encore être surmontée.
C'est celle résultant de la décortication et du dégom-
niage de ses fibres.
La culture de cette plante est très simple. Dans les
pays chauds, c'est une ortie vivace qui pousse sans
aucun soin et dont il est même difficile de se débarrasser.
Il est évident que, dès que sa décortication se fera indus-
triellement, la Uamis pourra surtout dans le Midi et eu
Algérie, se cultiver en grand et produire un rendement
abondant et tout à fait rémunérateur, puisque sa cul-
ture n'exige que peu de frais et des engrais peu coûteux.
En quoi consistent la décortication et le dégommage ?
Le décorticage consiste à séparer le bois des fibres et le
dégommage à enlever la « gomme « soudant si forte-
ment et latéralement les fibres les unes aux autres. Ces
deux procédés sont essentiellement différents.
Dans les pays d'origine où la main d'œuvre est à très
bom marché, le décorticage se fait à la main. Les Orien-
taux raclent avec un couteau de bambou la tige fraîche-
ment coupée; ils enlèvent ainsi le brun et le paren-
chyme et retirent la filasse par petites lanières. Ces
lanières, qui constituent le China-grass (herbe de la
Chine) forment une filasse grossière, employée en Chine
«t dans l'Inde de préférence pour fabriquer des ficelles
et des cordes très résistantes. Mais les Chinois, par un
procédé encore peu connu, préparent une filasse beau-
coup plus pure, le CMnayraxs cotonhi! qui sert à confec-
tionner des tissus d'une blancheur et d'un brillant
extraordinaires et remarquables autant par leur finesse
■que par leur ténacité.
Ce procédé n'est évidemment pas applicable en Eu-
rope, aussi la décortication doit-elle être mécanique. En
i872 et en 1880, deux concours de décortiqueuses ont
■eu lieu dans l'Inde, mais les prix de 12."i,000 et de
;iO,000 francs ne furent pas décernés. L'an dernier (1888)
un concours ouvert à Paris n'a produit aucun résultat.
A l'occasion de l'Exposition, en septembre dernier, un
nouveau concours, tout en ayant fait faire un grand pas
à la question n'a pas donné non plus des résultats défi-
nitifs. Pourtant la machine à mouvement direct de l'in-
génieur F. Michotte semble être, de toutes les machines
ayant concouru, celle qui est appelée au plus grand avenir
pour la décortication. Elle opère avec des tiges vertes
munies de leurs feuilles. Celles-ci entrent dans la ma-
chine une fois et sortent complètement décortiquées en
une seule opération. Elle peut de même fonctioimer
avec des tiges sèches. Le décorticage en vert est le seul
pratique, car les tiges ne peuvent être séchées sans s'al-
térer considérablement et rapidement, même dans les
pays chauds, et ajoutons que les lanières obtenues vertes
sont préférées parce qu'elles sont plus faciles à dé-
gommer.
Dans un procédé intéressant, mais trop coûteux, les
tiges sont mises en autoclave dans un bain de vapeur
d'eau et épluchées ensuite à la main par des enfants.
Supposons que la décortication soit bien faite, il reste
le dégommage et le filage. Les Chinois font bouillir les
lanières plusieurs fois avec des cendres. J'ai déjà montré
que le rouissage ordinaire par le Bacillus amylobacter
ne peut être employé ici, la putréfaction étant trop ra-
pide. Les alcalis en proportions déterminée s donnent
seuls uu dégomraage parfait et économique.
Il existe déjà plusieurs usines pour le dégommage;
du jour où elles seront assurées d'avoir des lanières, il
s'en construira d'autres qui pourront donner une filasse
transformable en un fil beau, fin et bien régulier dont
le tissage pourra s'emparer. L'industrie française rece\Ta
ainsi un nouvel élan, et l'importation considérable de
textiles (1 milliard) qui se fait actuellement ne sera plus
nécessaire.
Les tissus de Ramie ont une résistance extraordinaire ;
.M. de Quatrefages a montré que les tissus enveloppant les
momies égyptiennes sont en Ramie. Les fils de Ramie
résistentà l'humidité beaucoup plus que le chanvre. Ainsi
des fils de lin et de chanvre supportant des moellons et
placés dans une cave humide se sont rompus en 8 jours,
tandisque les fils de laRamie ontrésisté pendant \9 mois
aune pareille tension dans l'humidité.
Je ne parlerai pas de l'avenir de la Ramie, ni de ses
avantages tant au point de vue agricole qu'au point de
de vue industriel. Je ne dirai pas que la Ramie peut se
planter et réussit là où la vigne et la garance périsse,
que son rendement par hectare serait certainement supé-
rieur à celui de toute autre culture en France. Des ou-
vrages spéciaux renseigneront là-dessus les curieux qui
désireraient de nouveaux détails.
Ce n'est pas le seul textile que puisse fournir la fa-
mille de Urticacées, représentée autour de nos habita-
tions par des plantes si désagréables à toucher. Je ne
fais que mentionner le chanvre. Tout le monde a entendu
parler de l'utilisation des fibres deA'UrUcailioica, de VU.
cannabinum du xN.-E. de l'Asie et de la Perse, du Luportca
Canadensis, du Cellis orientalis etduC. Roxburghii, AuPip-
lurus argenteus.
Je ne veux pas terminer cet article sans rappeler com-
bien cette famille rsl iniporlauli- et intéressante par le
grand iiniiilur >['■ pii'iluiK iiu'clh' liMv à l'homme. Sans
parlrr (1rs lioi> ih' cni^li ucliun (!>■ l'Oiuie et du Mico-
coulier, elle fouinit la Lupuline (du Houblon) qui contient
une huile essentielle servant à aromatiser la bière; le
haschich des populations arabes (extrait des feuilles de
LE NATURALISTE
chanvre); une écorce dont on fait du papier Uexible au
Japon et en Chine (Mûrier à papier) ; certains fruits
(Maclura aurantiaca) dont les Indiens de rAmérique se
servent pour se teindre la figure ; des feuilles pour la
nourriture des vers à soie (Mûrier blanc) ; des fruits ali-
mentaires (différents figuiers, baies de mûiier, fruits de
l'arbre àpain ou Jaquier) ; des graines comestibles (arbre
à vache, chanvre) ; une huile grasse comestible (chanvre
cultivé) ; un latex, qui, tantôt est un liquide blanchâtre
que les habitants de la Colombie consomment à l'instar
du lait de vache (arbre à vache ou Galactodendron utile),
tantôt est un lait (Antiaris toxicaria) servant aux Java-
nais à empoisonner leurs llèches, ou tantôt fournit le
caoutchouc (Castilloaelastica en Amérique; divers Ficus en
Australie, en Asie, en Afrique, entre autres les F. elasliva
ou ijnmiiiiiT des appartemenls).
A. Menkgaux.
L'HISTOIRE NATURELLE M ESPAGNE
Les sciences naturelles ne sont pas aussi cultivées en
Espagne que dans les autres régions de l'Europe, mais elles
commencent à acquérir dans ce pays un développement qui fait
prévoir des progrès très prochains. Nous ferons ci-après une
courte histoire du mouvement en Espagne de tout ce qui con-
cerne l'histoire naturelle.
L'Espagne a été, dans le siècle passé, un des pays qui ont le
plus cultivé les sciences naturelles et tout particulièrement la
botanique, à l'âge des fameux Lavanilles, Mutis, Lagasca, Gomez
Ortega et plusieurs autres. A cette époque on proposa à Linné
d'aller enseigner la botanique à Madrid, mais ne pouvant
accepter alors cette proposition, il désigna son cher élève et
compatriote LinlIliiiL', .pil . ..nliibii:. :'i la fondation du premier
jardin botaninur .1. MimIh,!, Ce mouvement scientifique
continua encir .m .,,„,,,, i,,.iMri,i .hi siècle soutenu par
Gomez Ortega, I':ii,iii, I'jv.mi lli'iiicnle. Malheureusement il
resta stationnairc de sorte qu'il n'y a on Espagne que trois
jardins botaniques. Ces jardins sont ceux de Madrid, de
Valence et un jardin de fondation particulière à l'Orotava
(Ténéritî'e) qui reçoit une très faible subvention. La vie de ces
étaldisscinents se réduit à donner un catalogue annuel de
L'enseignement des sciences naturelles se donne spécialement
à Madrid : sans compter les cours de minéralogie et de géologie,
professés à l'école des Mines et ceux de botanique à l'école des
ingénieurs forestiers de l'Escurial, il y aune faculté des
avec une section des Sciences Naturelles. Dans cette
on donne les cours suivants : Minéralogie, Géologie, Paléon-
tologie, Organographie et Physique végétales, Phytographie,
Cœlentérés, Mollusques, Arthropodes, Vertébrés, Anatomic
comparée, etc. Chacune de ces chaires possède un professeur
spécial. En province, il y a un professeur d'Histoire Naturelle
dans les Universtés de Barcelone, Valence, Séville, Grenade,
Saragossô, Valladolid et Santiago. Ces cuirs snnt, suivis |,:ii-
les élèves des facultés des sciences de nn'.l. , inr, ,1 .1.- |,li,ii .
macie, mais ces derniers suivent encon- il. ^ mhk ^ mui^ ,1,
botanique et minéralogie médicales dans lis irulcs lU- M.hIimI,
Barcelone, Grenade et Santiago.
Toutes ces universités, écoles spéciales et lycées (instituto)
possèdent des
coller
paileion
s seu
ement
mt let
irticuher 1
L C
mis
jndel
pai 1
1 os
dans
c 11 Ctl
1 1
oches
Ces coll
clions
ofliei (
les tra\
lux de
cette
que I
1
1 1
des in
M
COU]
1
Nou-,
1 1 n
seule 1
ns pour renseignement
^Iqi,
ce ainsi que
it a regiettei
1 corps celui
1 1 1 1 (s I 1 M 1 e 1 histoiie
naturelle commence avec tint d ai leur pai Chailos III, qui d^ ait
l'intention de créer l'établissement le plus important du monde
,lrs
Clans son genre. Il |Hi>Miic ,],• ,
logiques espagnole^ .1 niiiuir.iiiii's il.- 1,1 [ilus ._'i:ni.!c iiii]i.iii:ince
enfermées, les aulrrs nuil iiisi;il|,'M;s ri cLissiliècs au cmiiuien-
cement du siècle on ne peut pas étudier. Le respect de la
tradition empêche de toucher aux anciennes collections, et mémo
de corriger les erreurs, comme celles qu'on a commises dans
le montage de son fam(Mi\ .l/.;/.,'',/ .'',«, c, |m h! m; Ir-. . 'Irlu-rs
professeurs Bolivar, Marin * i 1 1, , .ih.ns
espagnoles d'après les «In ,1 , ,1,1 à
lutter avec bon nombre ilc n il. ;i,i Mali. nr.n-. m. m il ,\ 1. un
défaut d'adminisiraii |iii .1111" .h.' . ..iiiiil.'irmi-iii la li'tni-uie
du Musée: SOnbudi;.'! r^l clrjl.ili,'. avr.. relui (lu janiiu hulalliquC
et ce dernier le d/'iiru^r luisipir i.uii rnil'U- dans la culliirc des
fleurs et dans la l'aluir iHmu .|..s li,.u(iuets pour les dames de la
cour, iilui.'ii ijnr dm^ r.uirrinii des écoles pratiques et des
herbiers l.uii à lail n.'LdiL"'^.
L'état vi. lit d"ar lirin- I,- Mnsi-c anthropologique, fondé et
bâti par le D' Velasco à côté du jardin botanique, dans le but
de développer l'étude de l'homme jusqu'ici trop négligé en
Espagne; mais probablement il ne fera pas de grands progrès,
puisqu'il tombera aussi sous la direction du Musée d'histoire
naturelle.
On vient d'établir une station zoologique à Santandor sous
la direction d'un savant professeur, le D'' Linarcs, qui a déjà
obtenu du gouvernement quelques bourses de naturalistes et
officiers de l'armée pour étudier à Naples les progrès de la
nouvelle branche de la zoologie marine.
faibles ressources, les collmi.uis i.-.ji.uial.'s d.' rriiiv.Tsilr do
Séville sous la direction du |u ..l.-^-.ur Cal.i. i.ui -.un 1rs seules
de l'Espagne qui possrdiuii iiu \.uiialilr hiIiu.i l.nal .-i ijui
is di:
IKU
d'après les spécialisti
importance à ces colle
Nous mentionncron
actuel dr riiisi..iic u,
plus iiniHuiani.- .|ui
ligne doivriil liL'iirn'
i d'Europe, ce qui donne une grande
enfin pour finir cette esquisse de l'état
urelle en Espagne, les jiuliliiali.uis les
|i|iaraissent dans ce |ia\s Kn |.i. uiièrc
■s travaux de la cuuuuis-i.ui .l.- la rtm-e
forestière, sous la ilireclion du modeste et savant M. Laguna;
ces travaux sont publiés par le Ministère avec un luxe et une
richesse de détails qui dépassent tout ce qu'on a fait jusqu'ici
en Europe sur ce sujet.
Nous avons pafl.' des Ifavaiix de la CMunuissiciu de la carte
quelques travaux d.- Llups a autre el elle a Lui. le 1111 prix
annuel sur une questi.ui .riii^i.ui-e naïucdl... mais la imMiealion
la plus importante- d'Espa^jaie .si eell.. des annale-, |uilili.a. avec
grand luxe par la Socii'-t.. es|iau'u.ile iriii-i..ii .■ u.iinvlle, le
volume XVIII est sous pivsse, plus de 211II travaux ..lieinaux
sur les produits naturels de l'Espagne el de ses possessions
ont été publiés par des naturalistes renommés, tels que
Macphesson, Vitanova, Quivoga, Caldcron, Ferez Lara., Lazaro,
Cuni, Bolivar, Ferez Arcas, Gundlach, Kobelt, Simon, Fair-
maire
de
•s, li
n d'autres,
vaux et le grand noui
irites dans les Annales
lilicntion. Cette sociét
I lueinbres et a deux
vill.-, donne le meilleur témoignage que l'.tu.le d.s s. unces
un lies commence à prendre un nouvel 1 lau eu Espagne,
utant plus important qu'il est dii à l'enthousiasme des
ateurs et non à la protection des éléments officiels.
Un abonné de Séville (Espagne).
INFLUENCE DES MICROBES
SUR L'ORGANISME HUMAIN
Sur la décompositio
duite par l'absorliou.
ment pas appuyer \i:
phénomènes qui piuv
LE NATURALISTE
pril iiiiiinil, (|uel désordre peut produire une ei'llnli'
vilali', nui afiirait comme ferment dans les li<|ui(les de
réeoiiomie, qu'elle rendrait impropres à la vie, ou, si
attaquant l'un des différents organes elle lui soustrait
pour se nourrir un ou plusieurs de ses éléments cons-
titutifs, les déchets ou parties non absorbées, au lieu de
rester un produit inerte que la nature tend à éliminer,
ne devienrieul nu violent toxique qui entraîna la mort
avant (jur >nii ilimiuation ne se produi--''.
C'est à 1111 plii'iiniuèue de cette natuiv, que \i- rap-
porte dans 11- clioléra l'action des microln-s ipii, mal;;n-
les découvertes peu concluantes du D' Koch, me sem-
ble encore avoir échappé aux recherches.
Il est de par le monde deux catégories de gens qui
passent leur temps, les uns à rechercher un inconnu
dont la découverte leur ouvrira les portes de la posté-
rité, les autres à la recherche de quelque chose qui leur
permettra de tuer le temps.
Parmi ces derniers, je me rappelle avoir vu dans
une des rues de Paris, un quidam s'arrêter, lever le
nez en l'air et regarder attentivement sur le faite de
la maison voisine; immédiatement un, deux, trois,
puis quatre et ainsi de suite lèvent la tête, un groupe
se forme, et une heure après, pendant que notre facé-
tieux désœuvré fumait tranquillement son cigare dans
un café des environs, on pouvait encore voir dans la rue
un attroupement la face en l'air, dont chaque individu,
après avoir vainement cherché, se retirait pour faire
place à d'autres.
Le . monde savant nous présente assez souvent des
exemples de ce iii'inr. Oufl(|u'uii s'écrie-t-il : Eurêka!
voilà de tous i-Tiii'^ iiii(in-rii|M's , ii-lescopcs, cornues,
creusets et tout r.iiM'inl ^.i.niiiiquf en mouvement;
on va, on vieni, peudaiil dr-. m.iis, des années et
presque toujours, conuiir !'■ rli,i-seur qui a suivi une
mauvaise piste, on renln- liMilnuille au foyer. Si la
nature ingrate m'avait accordé le sérieux d'un savant,
j'aurais tracé ma roule et poursuivi mes recherches
sans me préoccuper de celles de mon voisin, bien per-
suadé que celui qui veut atteindre un but a tout intérêt
à faire prendre une fausse pisle à celui qui s'engage
dans la même arène.
L'étude des microbes a conduit à tant de déceptions et
d'exagérations, que le lecteur voudra bien me pardon-
ner cette petite digression.
Le microbe est-il la cause déterminante di' la maladii'
ou son développement dans l'économie n'est-il qu'une
conséquence de lamaladie? Je ne m'étendrai pas sur les
nombreuses discussions qui se sont élevées à ce sujet et
qui ont laissé en présence les deux camps sans avoir pu
arriver à s'entendre.
Sur ces questions je suis tout sui[uis dr lur Iniuvi'i-
contre mon habitude dans les deux camps adverses, i-ar
dans un très grand nombre d'affections, tel (jue la rage,
le chaibon,la phtisie, hi diphtérie, la blennorrhagie, etc.
no pas attribuer leur cause à la présence d'un microbe
spécial pour chacune d'elles me semble nier l'évidence,
et ce n'est que de parti pris et sans contrôle, que l'on
peut contester les observations et les expériences aussi
nombreuses que concluantes qui ont été faites à ce sujet.
Pour la seconde question, une maladie peut-elle favo-
riser le développement des microbes, qui au lieu d'en
être la cause n'en serait que la conséquence. Je ne pour-
rais être aussi affirmatif, ne pouvant appuyer mon opi-
nion que sur mes observations cliniques.
Dans le courant de cetic élude, j'ai ditquo dans des cas
di' croup il se produisait une véritable septicémie. Voici,
indépendamment de l'étal général et de l'engorgement
des pauglions du cou, ce que j'ai pu constater sur les
malades que j'ai observés. Les fausses membranes, à
contour moins bien limité, étaient moins consistantes, de
couleur blafarde et comme boueuses à la surface ; il y
avait certainement là uun ibr. imposition des membranes
produite par une auliv ,-.p,.,r de microbe qui avait
trouvé en elles un milini la\.irable à son développe-
ment. C'est à cette nouvelh' espèce qu'il faut attribuer,
,je crois, les cas d'intoxication dans la diphtérie.
Il est évident que dans ces cas, sans l'affection diphté-
rique qui les précède, le microbe septique n'aurait pu
s'introduire dans l'économie, n'ayant pas trouvé sans les
fausses membranes un terrain favorable à son dévelop-
jiement.
Dans d'autres affections, t(dles que la fièvre puerpérale et
II' diabète, est-ce que l'él-îit puerpéral ne précède pas le
développement des microbes qui détermine les diffé-
rentes septicémies que l'on observe à la suite des accou-
chements. Les phlegmons et les érysipèles phlegmbneux
si fréquents et si dangereux qui se développent chez les
diabétiques à la suite de la plus légère des lésions, ne
doivent-ils pas leur fréquence et leur gravité à l'état
général de la personne atteinte : et ne doit-on pas
admettre que les microbes de ces inflammations trouvent
chez le diabéliiiuo un élément des plus favorables pour le
développement, et que la mort arrive avec une telle ra-
pidité, qu'elle surprend aussi souvent le médecin que le
malade; mais si l'un peut revenir de sa surprise, il n'en
est malheureusement pas ainsi de l'autre.
On pourra développer toutes les Ihéoines possibles
pour démontrer que l'état diabétique a été sans influence
dans le développement des microbes de l'érysipèle et
autres phlegmons, etc.; comme saint Thomas, je resterai
incrédule.
En résumé je dirai que les microbes agissent géné-
ralement sur l'organisme de deux façons distinctes,
les uns par destruction, les autres par intoxication,
que dans certains cas ils sont la cause directe de la
maladie, et que dans d'autres ils ne sont que la con-
séquence d'une maladie sans laquelle il ne pourraient
se développer; enfin, qu'il m'est impossible de suivre
ilans leur vélocité ceux qui attribuent aux microbes la
cause de toutes les maladies, étant persuadé que les
iniluences atmosphériques et la privation de nourriture
ou de certains des éléments qui rentrent dans la conipo-
sitiou du corps humain, peuvent déterminer dans l'or-
;;anisme des perturbations aussi grandes que celles pro-
duites parle développement d'un microbe.
Aussi par trop de faits accumulés, comme l'avaianche
détachée de la monlagne s'anéantit au fond du préci-
pice après avoir fait lant de bruit sur son passage, est-
il à craindre que la microbiologie sur laquelle tombent
chaque jour des matériaux sans consistance, ne soit
D' JoUSSEALME.
i^e; GiA^j^ii:
Un jour du mois de décembre, vers deux heures de
l'après-midi, je chassais dans un bois, lorsque mes
regards furent attirés vers la terre, à quelques pas, dans
LE NATURALISTE
le taillis, par un objet d'une éblouissante blancheur. 11
faisait un beau soleil ; le thermomètre marquait un peu
plus d'un degré au-dessus de zéro, mais un brouillard
assez épais avait couvert le ciel pendant toute la matinée,
le thermomètre étant alors à environ deux degrés au-
dessous de zéro.
L'objet qui m'avait frappé était à peine de la dimen-
sion de la main : il avait l'aspect soyeux, on aurait dit
une peau d'hermine ou un morceau de peau de cygne.
Je le ramassai avec précaution et je m'aperçus alors que
c'était une petite brandie morte et en partie pourrie,
Branche de Boul
givre (décembre 1889).
très imprégnée d'humidité, autour de laquelle s'était
formé un givre d'apparence fibreuse, dont les aiguilles,
réunies comme de longs poils, avaient de 25 à 30 milli-
mètres de long. Cela ressemblait beaucoup à une de ces
houppettes au moyen desquelles les coiffeurs répandent
la pondre de riz. Mais le tout était si délicat et si tendre
que mon haleine suffisait à faire fondre les parties qui
en étaient effleurées. Je me hâtai d'en faire un petit cro-
quis, et je cheminais ensuite, tenant à la main ma petite
branche garnie de son givre, quand je rencontrai des
bûcherons qui me dirent que le matin, ils avaient vu
dans une autre partie du bois le même phénomène,
mais sur une plus vaste échelle, sur deux ou trois
branches également à terre, et qu'ils avaient été très
surpris de voir cette sorle de poil fondre au contact de
leur haleine et de leurs mains.
E. PissuT.
DIAGNOSES DE LEPIDOPTERES NOUVEAUX
Uleliuodes Bobaria n.
fauve orangé, envahi en gr;
violet i);ile, savoir: aux ;■
l'iipcx, enfin le l.nii,' du Im.iv
aux inféri.'uivs .,i,. imiir I
anal. LVxl ,-:.1k,mI,,ii- Jrs s
ligne fcrriiL'inrnM'. viii\ ii- d
tenues cl l"ii |"'ii iiiiinjui'
borde inh'iniiirMii.-ii l.i m.
es. Dessus des ailes
les taches d'un gris
long de la côte, à
lui;;
en outre il im ilouMi-
Dessous i.invr |,,,l,. uni ;ivrr iii.r .1, Mil, le ligne arrondie et
sinueuse n nu |h.iiiI i-rlIuLiur >ui- cii,ii|iir ailç.
Una'dcsriiv,ro,.s.lcl,Mj;i.
A coté de Helinodes Delri^ui:! llm-, Srli, ipic j'u .nissi i-ccu
de Loja. Le dessus des deux ''-|H','r^ -!■ iv^scnililc iiour l.i cul.i-
ration mais les dessins en smil ùn-i .lilfrirui^, (|u:iui ;iu-(lrssous
des ailes ils n'ont aucune analogie mur > n\.
Hyperetis Pullsiria n.- sp. 2;i niiilnuru f> Supérieures,
grises, traversées dans leur premién/ mon le- ]i,ii- une large
bande noire fortement anguleuse exiciicuceuicut. Daus le creux
formé par l'angle et à sa partie supérieure se voit le point cel-
lulaire noir. Milieu du bord terminal marqué d'une ombre
noire.
Ailes inférieures grises mais de teinte plus pâle, traversées
dans leur milieu par une fine ligne sinuée, suivie d'une ombre
submarginalc noirâtre.
Dessous des ailes gris, strié de brun plus pai'ticulièrement
aux inférieures, et possédant un petit point cellulaire à chaque
aile. Aux supérieures une partie de la bande noire du dessus se
voit par transparence.
Une Ç de San Francisco près Loja.
P. DOGNIN.
SUR LES MOYENS
DE DÉFENSE DES ARTHROPODES
{Suite et fin.)
Quelques Insectes échappent à leurs ennemis en s'iden-
tifiant tellement par leur teinte aux plantes sur lesquelles
ils vivent, qu'il faut une grande attention pour les en
distinguer. La chenille du Pieris rapse, qui vit sur les
Crucifères des potagers, le Chou-fleur, le Chou, est d'un
vert clair tout à fait identique à celui des feuilles dont
elle se nourrit et il faut souvent y regarder de très près
pour l'apercevoir. J'ai fait à cet égard une remarque
assez curieuse : une chenille très voisine, celle du
Pierh bi-asdcse, qui vit sur le Chou, peut être vue d'assez
loin, grâce aux taches noires qui tranchent vivement sur
le fond jaune et vert de l'animal; dans un jardin des
environs de Paris, j'ai trouvé une très grande quantité
de ces dernières attaquées par les Ichneumons, tandis
que les premières étaient en grande partie indemnes. Ces
deux chenilles sont trop semblables pour que l'ichneu-
mon préfère l'une ou l'autre espèce; ne faudra;it-il pas
attribuer cette immunité relative au fait que celui-ci ne
peut trouver que très difficilement les chenilles dw Picri.s
rapx, leur teinte se confondant parfaitement avec la
plante nourricière?
Ce phénomène i'isochromie, qu'il ne faut pas confondre
avec le mimMsme, se présente chez beaucoup d'insocte« : la
SautoroHe verte (Lociisia viridUsima) a exactemeat la
même teinte vert tendre que les prés où elle habiter- les-
Criquets et les OEdipodes des prairies sèches ou âe*
LE NATURALISTE
S de façon
routes sont le plus suu
passer inaper-
çus.
Enfin nonilui
d'Insectes adup
tent pour se i\r
fendre le nujyei
le plus cûuipli
que qu'on pui>-.
imaginer, en un
mant par Im
forme, leur 1011
leur, les ol.jr|.
au milieu de-
quels ils vivfiil
ou les aninuiin
plus redoutaliie;
qu'eux mêmes
L'exemple de la
Phyllie feuille- l'i^'. 1. — ba. lu
sèche, véritable-
ment identique aux feuilles sèches par sa teinte, les ner-
vures de ses ailes et de ses pattes antérieures, est l'un
des plus parfaits (la femelle seulement, car le mâle est
moins feuille sèche, si je puis dire). Les Bacilles (fig.4)
et les Phasmes (Orthoptères) sont allongés, l'igides et
\'.',sp<I
un gros Fn^l
■/
il>;
tre
,[W
c est dans un but
La,ui„sJCu..u,. défensif.
Les Crustacés,
confiants dans leur carapace, n'ont pas recours si sou-
vent à tous ces subterfuges; pourtant ils présentent en
grand nombre le phénomène de l'isochromie en s'harmo-
nisant plus ou moins avec le fond sur lequel ils vivenl
(Porcetlanus, Palœi
ratuti).
Laiiidrus
Fig. 0. — ChoniUp d'arpenteuse, l'Ennomos illustre
(Eiinomos Ulustraria), a, 6, chenille; e, chrysalide.
noirâtres comme de petites branches de bois; les
Chenilles arpenteuses des Phalénides (fig. S, 6), au repos
sont tixées aux rameaux de divers végétaux par leurs
pattes postérieures et restent rigides et allongées; si l'on
joint à cela leur couleur et leur forme, on ne s'étonnera
pas que le jardinier les coupe consciencieusement,
croyant avoir affaire à des brindilles de bois mort; liim
d'autres ennemis que les jardfniers y sont pris, Irè-
probablement.
Les Volucelles, Diptères 'dr|iiiui vus (!<■ Ions moyrus
défensifs, miment les Bourdons, 1rs Cuè|ies, doul fai-
guillon est si redoutable ; pour ma part, j'ai souvent
hésité à capturer des Volucelles, tant la ressemblance est
parfaite; l'jlsiiws crabroniformis, un Diptère aussi, imite à
Fig. fi. — t'henilli' d'arpenteuse, l'Urapteryx de bui-eau [Urapteryx
aamhucata] I, chenille, 2, chrysalide.
contrarius, qui vit dans le sable (Méditerranée) est en-
tièrement recouvert de petits tubercules, blancs ou jau-
nes, qui le rendent parfaitement semblable aux grains
quartzeux; il est difficile à voir sur un pareil fond pour
l'observateur non prévenu.
Mais si la cuirasse est pleine d'avantages), elle n'est pas
>aiis inconvénients; quand un ennemi a saisi une patte
d'Ailhropode, celui-ci est bien pris; l'appendice, à cause
de sa rigidité même, ne peut glisser comme un tentacule
de Poulpe; aussi l'Arthropode a-t-il un nioile de défense
supplémentaire, qui est l'autotomie (Krcdericq). Saisisse/,
brusquement un Crabe bien vivant par une patte; elle se
brisera à la base et vous restera dans les mains; saisissez-
en une seconde, elle se brisera de même, et ainsi de
LE NATURALISTE
suite : la rupture de la patte se fait au deuxième article
à la soudure du basipodite et de l'iscliiopodite, et est
d'origine réflexe, c'est-à-dire que la patte se casse d'elle-
mriiie dès que le nerf est suffisamment irrité par la com-
pression, et encore bien plus, lorsqu'il est mis à nu. A
la ]irocliaine mue, si le Crabe n'est pas trop endommagé,
il reparaîtra avec ses pattes au complet. Bien des Arthro-
podes brisent d'eux-mêmes leurs membres pour échapper
àleurs ennemis (Tipules, Criquets, Araignées). Lorsqu'on
prend un Criquet par sa grande patte sauteuse, celle-ci
se brise immanquablement à la base, et l'animal s'é-
loigne en vous laissant ce trophée dans les mains.
Enfin un dernier procédé défensif pour finir : il est
évident que les Arthropodes, s'ils sont bien organisés
pour la lutte, ont beaucoup à craindre les blessures : en
effet, si on attaque un Mollusque, un Ver, il se con-
tracte, la plaie que l'on a faite se referme'par rapproclie-
mciil ilrs lèvifs, et il n'y a pas la moindre hémorrliagic;
clh'z ini Arlliinpode, au contraire, les tissus soni cil-
caiiis iiii cliilinoux, et les plaies doivent latalcmrut
roiri- liéantes; la moindre blessure amènerait donc une
Ininorrliagie mortelle. Aussi le sang renferme-t-il un
héiiKislatique naturel, la. fibrme, préalablement dissoute,
qui se coagule dès iiu'elle arrive au contact du monde
extérieur, et ferme loutes les blessures quelque éten-
dues (|u'elles soieni, comme le ferait un bouchon de
collodion. lirisez lapatte d'une Écreviïse, il coulera quel-
ques gouttes de sang, puis l'hémorrhagie s'arrêterapresque
immédiatement par suite de la coagulation de la fibrine.
Paiiui les Invertébrés, on ne trouve |a fibrine que chez
les Arthropodes, et surtout chez ceux dont les téguments
sont les plus durs. Crustacés, Limule, Scorpions,
Araignées, Myriapodes et quelques Insectes.
Tous ceux qui n'ont aucun des moyens défensifs que
je viens d'énumérer échappent à la destruction par leur
féciinditc considiTalde, ou par leur petite taille et leur
habitat. 11 y a certainement des espèces en voie de dis-
parition, celles qui ne peuvent arriver à soutenir le
strwjgle for life.
L. CuÉiNOT.
SUR
QUELQUES SYIfTHÈSES MIIÉRALOGIQUES
{Suite rt fin.)
Hercytiite. — Je me suisproposé de produire le spinelle
de fer et j'ai tout d'abord opéré sur un mélange de col-
cotliar et de chlorure d'aluminium. La facile production
du corindon me faisait espérer aussi la cristallisation de
Toligiste. Mais mon attente fut complètement trompée.
Sous l'influence réductrice du graphite dans lequel
avait lieu l'expérience, le fer se réduisit à l'état d'une
couche métallique malléable. Le culot était sensiblement
réduit à de la cryolithe dépourvue de fer.
Des sels de fer furent alors substitués au colcothar et
après plusieurs tentatives, le phosphate ferreux donna,
mais avec de faibles dimensions, des octaèdres verdàtres
avec, inclusions centrales rougeàtres qu'il parait tout à
l'ail léi;iliiue de considérer comme étant le composé
cherche.
Aluminate de mnmjaniHi'. — J'ai soumis à une tempéra-
rature très élevé(^ un mélange de hioxyde de magnanèse
et de cryolithe. Le culot très compact était éminemment
cristallin. La cryolithe ayant été en excès, elle abonde
dans la masse sans altération. Mais avec elle se mon-
trent plusieurs substances intéressantes qui ont pu cris-
talliser, soit dans la pâte, soit en géodes dans des cavités
tuUeuses provoquées sans doute par un dégagement
d'oxygène. C'est donc à l'intlnei ne tXi'rv gaz qu'il faut attri-
buer la production de grandi-^ I, Ile> de corindon sur-
toutreconnaissablesenlumièic|i(i|,irisi'e par l'examen des
coupes minces. Vers le milieu du culni, uni' ^.'lode con-
tient des cristaux relativement grande d'un lilnnd assez
foncé, et l'analyse y montre rexistence simultanée du
manganèse et de l'alumine. Us ne sont cependant pas
constitués par l'aluminate décrit par Ebelmen et qui est
cubique, car il agit très énergiquement sur la lumière
polarisée. Enfin, dans l'intérieur du magma se mon-
trent des cristaux tout à fait opaques, presque noirs
et de forme octaédrique. Leur |Hin>>ièic n"e>l ji.is
tiiut à fait noire mais brunâtre, el le-, e-,s,ii^ :iii\i|uels
l'ai pu les. soumettre me portent à les emiMiliTei ( iHiime
constitués par de la baunine (Mn- (i') dniil |,i ie| lue-
tion artificielle n'a pas, je ei..is, ele nlilemie ius(|iriei.
L'oxyde vert de chrome cn^lalllse en .niaèdres s'olilienl
très aisément et en abondance en calcinant un mélange
de carbonate de manganèse et de magnésie dans une
brasque de cryolithe, mais il ne se fait pas ainsi d'alumi-
natede manganèse.
Chromocrc et chruinilc [fri- chroiiu'). — La reproduction
artificielle du fer chromé est un problème qui a déjà
occupé plusieurs expérimentateurs, et l'on peut voir le
résumé de leurs travaux soit dans le volume de
MM. Fouqué et Lévy sur la synthèse des mindraux et des
roches {p. 249) soit dans le mémoire si complet que
M. Moissan a récemment consacré au chrome et à ses
composés dans l'Encyclopédie chimique de nnin illustre
maître, M. Frémy (p. 2u4). Après Vauquelin i|in avait
obtenu le fer chromé à l'état amorphe en ..ilenianl un
mélange récemment précipili'' île sesquiexyde de elirome
el de proloxyde de fer,Ebeliiien ;i vu . ri>lallisei le nnné-
lal qui nous occupe par l'évaiimalidn il'une solution dans
l'acide borique fondu de ses éléments constituants. Plus
récemment Gerber a refait la même synthèse en chauf-
fant au rouge un mélange de bichromate de potasse et
de protochlorure de fer. De mon côté j'ai été amené à
traiter la même question comme suite aux recherches
ijui viennent d'être résumées sur la reproduction artifi-
cielle du rubis spinelle et de plusieurs autres aluminates
do la nature. Un creuset brasqué de cryolithe étant
lerapli d'un mélange de sesquioxyde de chrome et de
protochlorure de fer, on le maintient plusieurs heures à
la température d'un bon feu de coke. Le produit extrê-
mement dur est presque entièrement cristallin ; il est
noirâtre ou verdàtre suivant les points. Dans sa masse
principale, il est formé de paillettes extrêmement bril-
lantes, verdàtres et à surface fréquemment irisée. Les
lamelles acquièrent une plus grande dimension dans
certaines géodes où on les trouve parfaitement transpa-
rentes ; elles consistent en sesquioxyde de chrome cris-
tallisé et sontbien connues depuis longtemps.
Avec ces paillettes sont de petits grains noirs brillants
très durs et qui, d'après plusieurs [essais, euMM^ieiii en
fer chromé. Il est très remarquable du reste (|ue i e idiu
posé ne [ii-enne naissance (s'il s'agit réell ni de hm
iiu'i'u pioportion relativement si faible. Eiilin mi licuve
dans maints endroits des aiguilles à l'écLil niiMallique
LE NATURALISTE
dfs [lias singulières et qui consistent exclusivement
en un oxyde de chrome.
J'ai reproduit ce dernier composé en quantité indéfinie
en supprimant le chlorure de fer dans l'expérience pré-
cédente, c'est-à-dire en chauffant tout simplement le
sesquioxyde de chrome amorphe dans une brasque de
cryolithe. Après le refroidissement on trouve le creuset
rempli des aiguilles en question, et on peut les examiner
au microscope et chimiquement : elles sont parfaitement
insolubles dans l'acide azotique et même dans l'eau régale
à l'ébuUition.
On voit en somme que ce procédé ne peut donner
qu'une très petite quantité de fer chromé en mélange
avec un énorme excès de chromocre cristallisé. Mais le
résultat a été tout autre par une modification conve-
nable de mode opératoire, et actuellement, le succès de
la tentative est complet.
Le procédé que j'ai à faire connaître consiste à com-
biner le sesquioxyde de chrome, obtenu par la réduc-
tion du bichromate de potasse, avec le protoxydc de fer
tiré du carbonate de fer: il faut, par conséquent, pour que
le mélange de ces deux sels réagisse dans le sens voulu,
ajouter un élément réducteur dont le meilleur est évi-
demment la limaille de fer. Ceci posé, et tout le prin-
cipe de la méthode étant dans ce qui précède, on
chauffe, dans un creuset de terre et très fortement dans
un bon feu de coke entretenu plusieurs heures, un mé-
lange intime composé de :
Bichromate de potasse 147.71)
Carbonate de fer .';8 . >.
Limaille de fer j6. »
La réaction suivante s'établit :
K0,2 CrO» + FeO,CO-'-i- 2 Fe =FeO,Cr203+ KO C0-'+ Fe'O'
et l'on retire du creuset une masse noire qui donne
par l'eau chaude une lessive très alcaline et où les
acides très concentrés dissolvent du protoxyde de fer en
laissant un résidu noir et non magnétique.
Toutefois celte masse est sensiblement amorphe,
mais pour obtenir à l'état cristallisé les produits de l'ex-
périence, il suffit, conformément au fait sur lequel
M. Frémy a récemment insisté, de brasquer le creuset
avec une très petite quantité de cryolithe finement
pulvérisée et de recouvrir le mélange d'une mince
couche de la même substance. Alors le sel entièrement
cristallin montre des zones bien distinctes dont la plus
visible est remplie de grandes lamelles brillantes d'oli-
giste spéculaire ; ailleurs, la masse finement grenue
et d'un gris d'acier se montre sous la loupe entière-
ment composée de petits octaèdres réguliers passant
parfois au cubo-octaèdreetmême au cube et où l'analyse
retrouve tous les éléments du fer chromé. J'ai dès main-
tenant préparé de grandes quantités de ce composé :
quand on chauffe très fort, une partie devient compacte
et les autres forment des géodes dans les cavités et des
druses à l'extérieur. Les prévisions de la théorie sont
donc pleinement confirmées : il y a cependant à men-
tionner comme non prévue la production d'une quantité
d'ailleurs extrêmement faible d'un chromate <le fer et
peut-être d'un double chromate de fer et de potasse dont
la solution aqueuse étendue est d'un vert émeraude, bru-
nissant à l'air par peroxydation, au bout de peu de
temps. Des lamelles vertes de peroxyde de chrome se
montrent aussi à la surface du culot, mais en proportion
tout à fait négligeable.
Dans ([Uf'lques essais, j'ai remplacé le carbonate de
fer artificiel par de la .-idérose linemeut pulvérisée, et
le résultat n'a pas été sensiblement modifié.
Sans insister aujourd'hui sur les considérations géolo-
giques auxquelles me parait pouvoir se prêter l'expérience
qui vient d'être relatée, il a paru utile de signaler cette
nouvelle synthèse minéralogique à cause de la netteté
de la réaction chimii|Ui' (|iii la proviiipie.
Stanislas Meimer.
LES POISSONS VIVIPARES
DE LA COTE AMÉRICAINE DE L'OCÉAN PACIFIQUE
Une fcmcUe de VJinnichthys megalops, provenant de la baie de
San Francisco, nous a fourni, à l'aulopsic, six embryons d'une
longueur moyenne de 33 millim., dont l'un est représenté (fig. 10)
double grandeur. Le corps est déjà très comprimé, sa forme
générale allongée, à profil subfusiforme. La této, antérieure-
ment arrondie, est déclive vers le museau. L'ieil assume les
i|iir rlicz l'aduUe, ses rayoi
s poSl.'-n-Uls .|i|i,.<^r
l,i liisr ,1.' la caudale. Les tr
is rayon- .lunnix ,!,■ 1
Il mmMt^: la portion molle
de cette n:,,'.-.„n. r-
i-ii : ■ iirrn.ent que postérieurement, l'mversc do
■ In . Iiilulie: SCS rayons postérieurs dépassent au
■ 1, . MHiale. Les pccio-
-^a4!«lS4^i.
4^^^
flerocarpustrasl-it, dnûeuve
lenti), est jusqu'ici la seule
^^ — «S^Ss-
de la famdle connue pour
l.'S eaux deniers. On Ta
'ig. 11. — Histeroca
Traskii.
iufVM-i.Mirc, ailisi que druis
ce fleuve.
fcrnrlle pL-ior, ,|.,i,i 1,-, l.,n'j:i
'ur totale mesurait u
Leur ressemblance ;
nntes. Le corps touti
I ditïérent quelque
ut que li-gèrenient
est des plus frap-
■ entrant à
L'tpil est
elles de l'adulte : la caudale i
sur son bord postérieur, et 1
face du corjis pri'si'iiir l^-- m. ■mes ijrlu-- iLur/Hn'-. ..vi r u-n-
dance à former dr- IiiimIi'- mi-himI.'^ mu- un l'iM.1 nlnjnv, si
rnrnciéristique? chr/. I.i icnicUc adulte. Ainsi .ï une époque très
M.i-ini' de leur lilMi-:ii lun, les sexes no dilléreut pas dans leur
i-.iloiatinn , de ni.nie i|u'un n'observe aucune trace, à celte
(■■poipie, de l'éiiaississenient des rayons antérieurs de l'anale,
particulier au sexi- inAle dans cette famille de poissons.
Une femelle de l'Emhiotuca vrnala, de la baie de San Diego,
d'une loni^ueur de trente-deux centimètres, contenait encore
cinq jeunes, retenus dans les feuillets ovariens; la majeure
liartic do la couvée sVUait échappée au moment de sa capture.
Ceux qui restaient mesuraient 70 millim., en longueur- totale
LE NATURALISTE
(fig. 12) ; leur plus grande hauteur égalant le tiers de cette lon-
gueur. Les (^cailles sont parfaitement développées. Les rayons
épineux de la dorsale et de l'anale ont atteint la hauteur pro-
tiL^^^^/l^^^:,^
ca omata
ad ilte mai le lajous m
nés nageoires sont beaucouj plus lon^s et
le K Ijase de la ciulile Celle ci est sub
I médians étant en retrait aussi bien que les
;d reproduiie sui la fgure
^.y.
^--^-
Fig. 13. — Embiotoca Cassidu.
Six individus de VEmMotoca cassidiîj d'une longueur de
(i2 millim. (fig. 13), furent péchés dans la baie de San Diego,
sans que nous puissions dire depuis combien de temps ils
vivaient séparés de leurs parents. Us ont une très grande res-
semblance avec ceux de VEmbiotoca oruata ci-dessus. On observe
la même forme de la caudale, le même prolongement des rayons
li.isiérieurs lir la dorsale et de l'anale au delà de la base de la
caudale. [,;i .lillV'n'iiir )niiici]iali' loiisiste dans la longueur et
la hauleui- jiinji.jilioniicll.' drs iia^'coii-es dorsale et anale. 11 est
cligne de remarque, que tandis que ces jeunes vivaient libre-
ment en pleine eau ils sont néanmoins plus petits que ceux de
VEmbiotoca ornata, extraits du corps de la mère. Cette différence
de taille correspondrait elle à une différence analogue dans la
taille des parents ou bien indiquai ait elle une incubation moins
prolongée' Dans la figuic au trait que nous en donnons les
écailles ont ete
Fig. 14. — Amphistichus similis.
Un autre jeune poisson de cette famille, 58 millim. de lon-
gueur totale (fig. 14), péché dans la baie de San Francisco,
appartient au genre Amphistichm, dont il porte les caractères.
Toutefois il srijii pii'iii.ituré de dire dès aujourd'hui à laquelle
des deux r^;,, , ,< ,1,. ,r L-enrc il convient de la rapporter. Sa
taille est ]i,ii nll, mcrii jii-dcssous de celle de l'Embioioca ornata,
pris dans Ir corps ilc la femelle. La figure au trait ne reproduit
pas les écailles dont le corps est revêtu.
RÉSUMÉ
Au moment de l'éclosion, les alevins possèdent une vésicule
ombilicale très apparente. Leur tète est arrondie; la bouche et
les fentes branchiales no sont indiquées que par de simples
traits superficiels. Des taches de piment noirâtre occupent l'em-
placement des yeux. Des plis membraneux sont Ips prcmi^^vi
indices des nageoires dorsale et anale; les poniiiii> ihmUc., d,
ces nageoires se développent d'abord dans i\r< |uo|i"Tihiiix
extraordinaires, pour diminuer ensuite graduellrnirui, iii.'iai'
après que le jeune poisson aura quitté l'abri maternel. La por-
tion épineuse de ces mêmes nageoires, en revanche, se déve-
loppe et n'atteint sa hauteur définitive que tardivement. La
caudale commence par une expansion eollnlo-nn-mbrinic^nsi^ du
pédoncule; d'abord de forme l:iMri..lf'c' , rllr ^',ni mulii |hii fi
peu, perd sa convexité poui- d^Miui' .(iii.:i\.', |iui^ iMiiirlnic.
L'apparition des pectorales el ilos Moili;ilrs a heu taîdivrimnl
aussi. Le corps se recouvre d'écaillés et les mâchoires acquièrent
leurs dents durant le séjour dans le corps maternel, de façon
qu'en le quittant, les jeunes poissons so trouvent en possession
de tous les organes nécessaires à la vie libre et indépendante.
D' Ch. GiR.VRD (de Washington).
DESCRIPTION
D'UN NOUVEAU MARTIN PÊCHEUR
DES ILES PHILIPPINES
Dms les LcU L lions envoyées des Philippines par
M Alfred Marche en 1885, j'ai trouvé trois Martins-
Pecheurs tuLS sui 1 ilc Bongao, dans l'archipel de Tawi-
1 iw 1 [HP ] i\ us proMsoirement attribués à l'espèce
lut I lif,iii ] Ti mon ami R. B. Sharpe sous le nom
\Hil j n Vi in h lli {Tuins. Linn. Soc. Lond., 1876, 2" sé-
né Zool t I p 318 n° 2d et pi. XLVii), mais que je me
1 tide ipres un extmen plus attentif, ;i rapporter à
une espace nouvelle . Halcyon Alfredi. En effet, si les
Marlins-Pècheurs de l'île Bongao, tous mâles et parfai-
tement adultes, ont les parties supérieures du corps
colorées exactement de la même façon que chez la
femelle de l'île Basilan, qui a servi de type à la des-
cription de M. Sharpe, ils n'offrent pas sur les parties
inférieures du corps la couleur fauve-chamois qui est
indiquée dans la description de VHalcyon Winchelli et
qui, sur la planche, représentant cet oiseau, vient se
fondre latéralement avec le demicollier roux-marron
de la région postérieure du cou. Chez YHakyon Alfredi,
le menton, la gorge, la poitrine et l'abdomen sont d'un
blanc pur; les couvertures inférieures des ailes, au lieu
d'être fauves, sont d'un blanc à peine lavé de jaunâtre
et légèrement maculé de bleu foncé et le bord interne
des rémiges est à peine nuancé de fauve. En outre, chez
VHalcyon Alfredi, les dimensions ne sont pas tout à. fait
les mêmes que chez VHalcyon Winchelli, et le bec,
notamment, est sensiblement plus court. Somme toute,
je crois que nous nous trouvons ici en présence de deux
formes dérivées d'un même type primitif et dont les dif-
férences sont dues à leur localisalion d.iiis dos iles dif-
férentes d'une même région. Ces Iniiucs, i:iccs ou es-
pèces, ofl'rent l'une par rapport à l'autre des différences
de même valeur que celles que l'on constate entre VHal-
cyon dryas et VHalcyon maUmbica ou cinerelfrons, entre
VH. senegalensis et VH. cyanoleuca, entre VH. setnicwriilea
et VH. erylhrogaslra. Comme l'archipel de Tawi-Tawi est
séparé de l'île Basilon par le groupe des îles Soulou, il
serait très intéressant de savoir s'il existe dans ce
groupe intermédiaire une forme établissant la connexion
entre VHalcyon Winchelli et VHalcyon Alfredi. Malheureu-
sement, nous ne possédons encore que très peu de docu-
ments sur la faune des îles Soulou : dans le catalogue des
oiseaux récoltés dans ce polit archipel par M. Burbridge
(11. B. Sharpe, A ronlrilndion to Ihr Avifaunaof llic Soolou
LK NATURALISTE
hla I P 0 i Z l S
auc n M t n Pe h u
M. 1 D Montano et
qup 1 Hal /on Ho D
fie B 0 nt
mé no e n
giq d Lo
de Ma t n P
18 J
1 n
IJ i
1 oll t on fo née p
\I e je d re ont
te ôte I d n 1 o e ux
p M SI aq Id 1 fT r t
1 P 0 i «9 d 1 S t cl
m 1 V au u I
ppro h t 1 1 if / (/CI TV 7) / H
onde IH l jo -ilf l \ e t pa 1 nt la
nie 1 M n I 1 t lie o t que e t> p 1 Hal
para t p 11 la d 1 qu e p olon^ enl
Min lan o t 1 t o dest le Bor eo et qu e t o
titu I 1 1 Ba lan le 'loulou 1 o pe d T j o 1 1
l'ar 1 p 1 1 Taw Taw L t d \Hnl / n
Alf ed pe t et e u e le 1 I
Hal yon Alf d p Hal jo ^ I II II
sed o p 1 t 1 lo 1 t t
Louo tôt 0" 0 Ion 1 10 I 0
rost ( 1 )0"0*3 tar 0>»01(
PI up d G p 1 1 I t f
le son n t d 1 t t et u 1 1 \ j 1 no n
somb e 1 i p nt bl u 1 o t en r le
sou 1 et a bl 1 ol ait f 1 s a i 1
cette te nte ble e ta t e o p la uq e p
den oll 1 on o lo L la o 1 et
répet u 1 ta 1 tu le b ( te du f o I
près de d p t fe e 1 orp du n to
aux 0 a lai 1 bl p o e tu e nf
rieures bl 1 a e quelq e f h 1 bleu o b
face te de 1 d n no rat e a e de bo
dur s d un fd e pal sur 1 1 o d 1 des e
Bec no la b 1 1 n d I 1 f |
nàtr P ttes o e
Le t 0 pe p qu I I ' 1 It 1
crijt t te tu a n 1 d 1 188
E 0 T E
D n d tu 1 t au Mu u I P
ACADEMIE DES SCIENCES
e d b j nv IbJO —MIL II
l "T nd u
t) c da 13 janv ep
/ / I 7 I
U L \ail u 1
0 I p U B h q
n d t 11
ISS p, U
un d
-M V M I
1 P ,
R u
1
M ^;
fl
lu 0
1 q
le
e )
d ux t l a
s
i ment
n ap
xpl quee hc 1 L
) d plu 1
! b n n 1
n 1 P u
d é d la V n d b f
! d
la I n n 1 I L 1
\ 1 ni
n \ D a ph a a
n 1 d
1 1 p ob n 1 1
ni ju 1
h e 1 p n n L
h 1
1
D a d n 1 up 1
M i [U
1
nt un \ M L d L
1 d 1 1
M
In an n L I L 1
"
SI ph 1
c da 27 janv er 1:
1 t j 1
b an n
n d Ma n f
n ande d hx
I
n n 9
1
M I
tcen I
raies
group
group
oper ul
(ncrt I
1 d 1 B ud
plu pi qu on
dr t
nt 1 1
n I
dcdxne ndu3H
Che 1 1 nsd p
géni X n s n au n
sopl f 1 d
intër u d 1 nd t
tpl
• l'
nd e
L nn 1
ml u d
LE NATURALISTE
sur le sélontU-oplsmc. La lumière lunaire influe sur les mou-
vements d'un grand nombre de plantes, et fait varier l'orien-
tation do leurs axes floraux.
Séance dn 3 février 1890. — M. do Lacaze-Duthiers pré-
sente une note de M. Fa<n<,i muI.- d/v.loppement àc.VHalcampa
chrysanthdium, d'après l. Ji^ii-miIm,,. ,1ps cloisons. Celles-ci
soiit au nombre de vin:ji ^n.iin-, .l-mi douze petites, stériles
et de dimensions toujours s.nil.l.l.l.s, et douze grandes, dis-
posées par paires, inégales, et Icrlilcs à la partie supérieure.
L'auteur expose ensuite le détail du mode d'apparition et de
développement des douze grandes cloisons. M. de Lacaze-
Duthiers présente une note de M. Paul Marchai sur la, struc-
ture de l'appareil excréteur de l'Ecrcvisse La glande verte
comprend : 1'' h saccule, ou sac cloisonné, tendant, par la dis-
position des cloisons, à réaliser une glande en grappe ; 2° 7a
subsUnce verte ou corticale, réseau glandulaire formé de canaux
anastomosés, occupant la face inférieure de la glande ; 3» la
substance bhnche, formée par un cordon unique creusé d'une
cavité vri's v;i j.-inrtinn nrrr l:i sub-^lnnce v^rle, et spongieux
dans ]„■,-, |iir Mui Ir I-I-. Trs | ,;ul , r . T o„ „ „u .1 iquent cutrc
elles sun,i-.i |-"i.liv .IV. „. r,.n..ii, .1 .iv..,. I'.a irrieur par un
,,,,,.,,,, .!.■ .lir .1 !.. I...sr ,!,■ i-anicnne.-M.Pu-
niir ti;h !i..ii .!.■ M. P. A. Dangeard sur le mode
1 n, I ,|,. Il 1 Mine, chez les Gymnospermes. Le
1,1,,. . .iiiv liLii. iiv est dans un certain rapport avec
iInU'iJous. S'il > a deux cm trois cotylédons à la
existe un nombre égal de faisceaux à la racine,
nombre des cotylédons est plus élevé, le nombre
IX de 11 raiiue devient moitié moindre; toutefois,
.1.. ,,.i,,il.i : Il . - I \i l'iitions. L'axe hypocotylé étant
i„ Mitercalaire considérable, il ne
cana
CopeiM.ili- U..1M l:i r
vant les milieux. Elles peuvent ein
incolores ou bleu verdàtre. Les .'!.-
ont porte sur le D bacillifer. Les p
celles lie !:i e-n-.iiin.'. ei cette subs
nuuie ;iii ,111 ,1 .. ' .lus végétaus
une n..i i " ' Manyin sur 1
Chez 1. - I' I ■■ ■■! ' ■- et un grar
1 .s 'J 0 . — M. Gautier présente une note
une matière colorante des Diaptomm,
les végétaux. Les Diaptomus sont des
■ur, pour une même espèce, varie sui-
iL'es, r:ii-uun, blanches,
1 lis ,1.. M. Blanchard
1. hs ilu jiigment sont
— M.
substii
serait con
tielleeii i.e.i .le. -
brane ei I i l'.irni .
les OMIe Ill~ .|lll 1
_ M. Ilmlr-Mr.. y
locahsalioii des m.i
naux On ne peut ]
ces pigments dans
colorantes ne se f
pcuveut
épaissie
La po.-i
l'ainaud
suit les
inclut que la substance interceUulaire
ites insolubles. Sa transformation par-
■s explique le dédoublement de la niem-
,er de règles pour la localisation de
léme groupe végétal; les matières
; que dans des cellules vivantes et ne
.1, !..-
BIBLIOGRAPHIE
BOTANIQUE
19«. Baumler, J A. Mycolbgische Notizcn.
DkhimMa llchmtana. — Sporonema Ptutani.
Oslerr. Botan. Zeitsch. 1890, pp. 17-19.
499. Berlese, A. N. Ancora sul Polyporus hispidus del
Frics c suU'Agaricum Gclsis seu Moris, etc., PI. XU.
Malpiffhia, 1889, pp. 367-371.
198 Brésadola, G. et Rourneguère, C. Nouvelles con-
tributions à la Flore mycologique des lies San Thomc'
ot des Princes. PI. XI.X.
Philona ac-eleala. — Naucoria fusco-olivacea — lhr,ln-
lea Neu'toiii. — Cortieum quinladanum. — Lœchnocla-
205.
306.
207.
208
909
«lO
SU
a 12
S13
SI 5.
216.
d'mm Mollerinmm. — Pterula suh aqimtica. — Clararia
Henriquesii. — Clathrus parvuliis. — Tylostoma Malh-
Bevue Mycolcg. 1890, pp. 25-38.
Celakowskl, L. Ueber die Cupula von Fagus und Cas-
lanea. PI. V.
Jahrb.f. Wissensch. Botan. XXI. 1889, pp. 128-162.
V. Degen, A. Zwei noue Arten der Gattung Aspe-
rula L.
Asp. Herzagovina. — Asp. pilosa.
Onterr. Botan. Zeitsch. 1890, pp. 13-17.
Delpino, F. Osservazioni e note botaniche.
I. Anemqfilia a scatto délie antere pressa il Ricinus com-
II. Ascidii temporaiii di Sterculia platanifolia e dialtre
m. Nettarii e.'itramiziali nelle Bliantee.
IV. Nuova pianta a nettarii esiramtziali.
nelle squame involucrali di Centaurea
VI. Anemqfilia deifori di Phyllis Nobla.
VII. Galle quercine mirme cojile.
VIII. Acacie afrirane a spine mirmecodiate.
IX. SuU'affini'ta délie Cordaitee.
X. Singolare fenomeno d'irritabilita nelle specie di Lac-
Mal,>lglna, ISSU, pp. 337-358. PI. XII.
Freyn, J. Phmlie Karoame.
0.<ti-rr. Botan. Zeitsch. ISilU, pp. 7- 13.
Gibelli G. et Belli S. Revista crisica e descrittiva
délie, sperie <li Tritoliiim italiene e afflni comprese
nella sezniue Lagopus K.ieh. PI. 9.
M,m. R. Acaul. Sci. T.jrino, XXXIX, 1889, pp. 244-426.
HariOt, Paul. Notes sur le genre Trentepohlia Mar-
tius (suite), fig.
T fVainwi.
Journ. de Botan. 1889, pp. 378-388.
Kerner, A. Die Bedeutung der Dichogamic.
Oslerr. Botan. Zeitsch. 18H0, pp. 1-7.
Kruch, O. SuU'origine dei cosi detti fasci di sostegno
lierieiclici dello stelo délie Cicoriacoe.
ilalpighia, 1889, pp. 3S8-366.
Ltidtke F. Beitrage zur Kenntniss der Aleuron-Kôrncr,
)il. Il-lV.
Jahrb.f. Wissensch. Botanik. XXI, 1889, pp. 62-127.
Morot, Louis. Note sur les affinités anatomiques du
genre Podoon.
Jonrn. de Botan. 1889, pp. 388-390.
Rolland, L Une nouvelle espèce de Bolet.
Bolelu» plornns, var. Eleutheros.
Journ. de B„iau. 1889, pp. 377-378.
Penzig. O. "^el Hieriii,. fli carte di Geografla Bota-
iHca (Coiijiie.M, Inieini/. diBotanicaa Parigi 1889).
Maipigbia. is.s'.i, ]ip. :ni-:nii.
Rourneguère, C. P.ie.isitisme vrai du Temella Dulae-
( iana sp. n. sur le chapeau du Clitocybc nebuUiris.
R.ruc M;/rnlo,,. 1890, pp. l-:l.
Rourneguère, C. Fungi selccti exsiccati.
Sorokine, N. M.ii. ri:iM\ p<iur la Flore cryptogamiqu
de l'Asie CrnllMlr .-lalr , |ll. G.
J-:nJothlasin. ,\ c .]/,■/„■,„■. — T. Sorghi.
Ward, m! H Uu lUe Tuhercles on the Roots of Legii
minous Plants, with spécial référence to the Pea au
the Beau.
Proceed. Royal Soc. 1889, pp. 431-443.
ZOOLOGIE
Auld, R. C. The effcct of Kain on Earthworms.
Amerie. Naluralist. 1889, pp. 677-687.
Auld, R. C. Tlic Ségrégations of PoUed Races i
Naturalist.
3, pp. 063-677.
Le Gérant: Emile DEYHOLLE.
2° Skkie — X' r»
15 MARS 189(1
L'HELLEBORE
C'est à Anticyre (dans l'Asie inuieurc) qw les Aiiciei
recueillaient la plante qui guérissail la folie, l'Ilellt'boi
dont parle le fabuliste :
Ma commt're il vous faut purgoi-
Avec quatre in'ains (rHolIébuiv.
^aiipTr- I I
I II II
I I 1.
moraliste . l o ii] i
nonculacée i\i\ M
ture d'ornemtnl
La Rose de ^ /—Il
fréquemment c ill —
nos jardins qu 11 i r
largement ou\ I I i
tout entière s ml I
de nos jours seulem ni
les délices des j-iidins I
de la botanique au \\ i
les éloges. Quel 1 I I
raison de ne ,, — i I
tranchant sui 1 1 i
LE NATLRiLIi>TE
[lie
I des I
1 leuil
Bac.
V
\/"i
~-^
m- cui'ilr |),is l'Iiei' ;i acquérir et celle médiocrité lui en-
lévr uni' L'iaiidr parfio de sa valeur. Si par une trnnsniu-
l.ili [iii'li iiMqiu' on [MUivait en faire une Orchidée, de
I .Miihi. n --,1 Mil.'iii piTuiiiaire' ne s'accroîtrail-elle pas?
Il \ .1 .iiiflqih'^ .niii.'cs déjà, un jardinier de Fonlai-
nebleaii, (ibéissani à je ne sais quelle poussée de bon
sens, s'est fait le champion des Hellébores. X la vieille
lii}i<c de Noël, il a joint bon nombre d'autres espèces du
nième genre dont le mérite s'est rapidement fait sentir.
On trouve dans ses collections de très charmanls sujets,
les Ilelleburusoriciiliilif, yut(atu:',ahxhimi:us, ponlicu)!, etc.
LE NATURALISTE
Toutes ces formes à llein > liliiiiclirs, (luelquefois agréa-
blement tigrées, commeii''iil A s'iiilrodiiire dans les cul-
tures, mais malgré cela Inif^cmi-iiiciil, n'y est pas encore,
et ce n'est que dans le jardin des vrais amateurs qu'on a
quelque chance de les rencontrer.
La Hongrie nous a donné les espèces à fleurs pourpres,
les Hellcborus atrorubens et purpurascens qui ont varié à
l'infini et ont fourni bon nombre de formes horticoles.
Les espèces dont nous venons de parler appartiennent
au point de vue de la classification à deux groupes net-
tement distincts : le premier constitué par VHelleborux
iiiger est parfaitement caractérisé par ses fleurs solitaires
naissant à l'extrémité d'un pédoncule radical; dans le
second, les fleurs forment des influescences plus ou
moins fournies naissant sur des rameaux feuilles.
A ce dernier groupe, appartiennent quelques autres
espèces, peu intéiessantes au poigt de vue horticole,
mais qu'on ne s.iiii:iit passer SOUS silence, en raison de
Iriir oiiiiiuc. (,.' s, Mil (les plantes originaires de l'rance,
1rs llftlrliiirii-, i iriilis et fœtidus. La dernière se rencontre
dans tous les lieux secs et rocailleux des terrains cal-
caires, que ses fleurs vertes émaillent dès les premiers
jours de l'hiver. C'est le pied de oriffun des habitants de
la campagne.
VHelleborus viridis est [dus dirticile sur son lieu (l'é-
lection : il recherche les bois ombreux, le fond des val-
lées fraîches, au bord des ruisseaux.
La Corse a l'apanage d'une charmante espèce, VHelle-
borus lividus, qui ne se retrouve pas ailleurs sur la Fiance
continentale. Ses feuilles coriaces, à dents épineuses,
le fond sombre du coloris en font une plante ornemen-
tale au premier chef, peut-élie un peu diflicile à cultiver
et à conserver sous noire cliin.U du .Nord el de l'Est dr
la France.
N'a-t-on pas aussi longtemps rajiporlé, 111 t^.mr //,//, /.n,r
unpetit végétal qui,dès le début de riiiN' I,' Minir l,i i.,,,.
de ses fleurs jaunes dorées : VEranthis In/riiKili-. [i'ii:. i
On ne le rencontre plus guère qu'au voisinage .les vieux
châteaux où nos pères le cultivaient, le tenant en haute
estime. D'ailleurs laissez-lui prendre un pied,<4l en aura
bientôt pris quatre. Il se propage avec une incroyable
rapidité, grâce à ses tubercules souterrains, gros comme
des noisettes et qui ne sauraient manquer de le repro-
duire envers et contre tous.
Donc, si vous aimez les fleurs d'hiver, dans le vrai sens
du mot, plantez des Hellébores et que cela ne vous em-
pêche pas de cultiver les autres Reines du jour, par
exemple, les Orchidées. Ayez pitié seulement des pauvres
abandonnées et jetez sur elles un tout petit legard coii-
^oUlleur.
LES PREMIERS ÉTATS DE LA
PENTHINA ARCUELLA, Cl.
!\Urn,l,'pidnpteir).
(Juelle pelite merveille que celte Penthiii":
Imaginez-vous un élégant petit morceau de velours
mi-partie noir, mi-partie jaune empourpré, avec bandes
et taches brillantes à reflet métallique, animez ce rien
et voyez avec quel prestesse il vollige, semblant céder
au moindre caprice.
Cette penthine fréquente VAdela Degeerella non moins
richement vêtue qu'elle.
Que de fois je les ai vues jouer ensemble, se poursuivre
et, pareilles à deux escarboucles bariolées, se repo-
ser sur les feuilles nouvellement poussées, d'un vert
tendre, dont le fond s'harmonisait admirablement avec
leur habit chamarré d'or, étincelant aux ravons du so-
leil.
Pure coquetterie de leur part, sans doute. Mais d'oii
vient cette jolie tordeuse?
Il m'est arrivé plusieurs fois de trouver sa chenille en
secouant au printemps les feuilles sèches des bois; mais
comme ces chenilles étaient parvenues à toute leur
grosseur, elles se chrysalidaient presque aussitôt et ne
m'apprenaient rien sur leurs premiers états. Ds touli^
nécessité, il fallait donc m'adresser au papillon lui-
même. Quelques femelles capturées, emprisonnées dans
des tubes, me donnèrent un nombre d'œufs suffisant
pour l'expérience.
Les œufs sont pondus en juin par plaques ou petils
amas d'une dizaine environ et imbriqués les uns sur les
autres.
Vu de face, l'œuf affecte la l'orme d'un ovale assez n'-
gulier, mais presque sans épaisseur et à peine renllé
au centre, la surface est chilTonnée, la couleur blan
châtre. Il éclôt sept à huit jours après. La petite che-
nille est d'un gris vitreux, sa tête est cordifornie, bru-
nâtre foncé, luisante sur le sommet, à épistome plus
clair; écusson brun, mais moins foncé que la tète,clapel
de même. Le corps est allongé, mince, un peu plus épais
antérieurement, les trapézoïdaux indistincts. Cette petite
chenille est douée d'une extrême vivacité et d'une sen-
sibilité extraordinaire. Quelques-unes placées dans- h-
creux de la main pour être examinées, sont mortes en
peu d'instants.
Convaincu que ces chenifles ne vivaient pas sur les
arbres, je les plaçai sur les feuilles de plusieurs plantes
basses, telles que lumium, ortie, oseille, etc.; mais, au
lieu de les voir attaquer ces feuilles et en plier un coin
pour s'y cacher, comme je m'y attendais de la part d'une
tordeuse, je les vis courir assez vite sur la surface des
feuilles, en atteindre les bords et, de là, presque sans
hésitation, se lancer dans le vide, retenues cependant
par un fil de soie au bout de la feuille, et se laisser glis-
ser jusqu'à terre, preuve incontestable que cette espèce
ne peut vivre sur les aibres (I).
Une fois à terr3, parmi les feuilles mortes et les délri
lus de végétaux, elles ont lilé de nombreuses toiles pour
s'abriter el se sont mises à dévorer ces feuilles, liii-
uK'i-léfs de lc'ni|is à .nitie, ne leur laissant que les nei-
vures.
Non seulement des feuilles mortes de plantes basses,
mais encore des feuilles mortes d'arbres : chêne, til-
leul, orme, leur furent données à manger; ces feuilles
subirent pareil Irailemcnt, déchiquetées el mises -ijour
de la même façon.
Les chenilles d'arruella grossissent lentement; cci)en-
dant au mois J'oclobre, quelques-unes subissent leur
dernière mue, et toutes, dès que la température éprouve
un notable abaissement, cherchent alors à établir leurs
nuarliers d'hiver : un ro|di .le feuille bien tapissé ,1,.
(OJ'aiconsU.ic J
'., Favillacmna Hli,
,ic l'ail cil .'l,
Penthina oVu
LK NATURALISTE
07
•s cUenilles
1^ l'engour-
■ retour du
soie liluihiii- .1 1 iiili'i inii imi^lil iH'
(lisseiiicnl d riiiiiiiiiliilili'-, .■Iles allri
printomps.
Le lony jeune qu'elles ont été (ililif;ér> ilc sii|i|ioiter a
modifié la couleur de leur corps, i|ni r>l al.us inuf.'càlre,
mais ne tarde pas à redevenir ci' (iiTrlI.' rLilt. d.'s i|ui',
dans le courant de mars, les chenillfs se si.ni i VM'ill/'cs
et ont mangé de nouveau.
Elles acquièrent bientôt tout leur dévelo|)pemeiit. En
voici la description: longueur 18 à 20 millimètres ; corps
fusiforiiie. c'esl-à-dire atténué aux di'ux l'xfréniités et un
pru r.Mill,-. .111 niili.'ii: Irl,.. jauii.' ,!.■ niirl ,iv.t ,|nrl,iues
urhrluivs 1,111110 -ml,>,ùlé- ri Ir ilrvaiil, 1111 Ipail
les noirs; écusson brun noir très finement divisi', suivi
latéralement de deux gros points verruqueiix saillants,
de même cduleur; trapézoïdaux et pninls vriiiii|uoiix
ordinaires pdils, ur se distinguant .Ir la .lailrin du
fond que [lai- leur aspect brillant, (>l imitaiil iiii |iuil
court et roux; clapet et pattes écailleuses luuii unir
La caractéristique de cette chenille réside d uis les
trois premiers segments dont la partie anttrieuii i >-t
claire, blanchâtre, tranchant aiii^-i mm nu ni im i I i i du
leur brun rougeùtre du fond.
La forme de cette chenille rappi lli i ■ Il ili h l'm-
thina lantnana, Dup., la plus ccnimiun du _i un
Fin avril et commencement de mai li li mlli d \/-
cuella se fait une légère coque jiiiini lis l.iull.s
mortes ri I s .li'liilus ou à la surface de la tein lI se
tiansloiiiir dans Ir .ourant de mai en une chr>sdlidi
d'un brun i ouycàtir dont les pterotheques dessinent en
relief les. nervures principales des ailes, les segments
abdominaux portent sur le dos une double rangée tiaiis
versale de pointes et le mucron mil est aplati et ,.'11111
de soies raides.
Enfin, au comnieiicemeiil de jiiiii 1 .si a dm on/e
mois après l'éclosion des petites Lhenilles les papillons
qui en proviennent brisent les entraxes qui les lete
naient immobiles, s'élèvent de terre et se luient 1 de
joyeux ébats, contents de vivre d repoqui h |ilns |i, II,
de l'année, alors que les insectes bouni uik ni I l.nis
côtés, que les oiseaux font éclater km- ihinU |n\.u\
dans les bois et que le soleil fiuci lis lUms a s ( |ia-
nouir.
Heureuses bestioles 1
REMAEQUES SUR L'ACME CRIPTOMLNA n
Acme crjptoilieilil, -li n:>\ /esla vumli, il< ilutliiitt
elonf/ataj apice ûlitusa, iuhumhihuUa yiisco 1 ubta, /(pms iiUidiwima
anfiaUibus Vl, lente creacentibtis sutma haua pi 0/ un la seil pe> ■.-
piciia, separatis, apeituta lata subpyrifoi me ,mai gme ertti uo i iIli iii^
rejkxo, siipeine Jiaaui a lemicti culaiis detecio; maigtiie coUunellarL
prominentL ad uînbtlicum super /assulam extenso Penstomate conti-
nua, ad angulum superwtem mtii> tncranato , fonnsecus cucullo la
tii^imo, ciassisBimo, III umlihio liimmato, matginalo. Long J
Il ' Il (libido, elongato,gtacUt, capite
/' iiqato, Supeint a sulco loiii/itu
' ' , apici subidati^^ f/1 i^eo cieiuleUf
Il I /• i i I i / I ^ , , , ^iii.umcinctis, punctulis occulaiibus
lalidii,, iiigns, mtus /aiciem nlii, , diseo albescenle, a siilto longitudi-
nale^ subtile pei medtum divïso.
Operculo subpyriforme, tenuissimo, hyalino, nucleo fer!' margînato;
itrigas radiantes, subspirales monslrante.
Coquille subcylindriquo, obtuse à sonsoinuic-l. lirs lissr, irrs
bfillante, vivement colorée en brun carminé, l'illr sr lonni.isr
. tours de spiie pnn
apparente sans êtic profj
apparente sans eue proijii 1 1
forme, son bord extLim |
seulement vers le bas hn s li I
forme arrondie, il prend l'ippiunci.
1res nettement de la paroi ap ituralc
Plrnrotomes une fissmc s mi luu
1 milieu
continu
ubpMi-
1
1 courb
1
sous une
dctiL ujais
Il se détache
pour foi m
i la façon des
me tandis qu
?, 111 nt p issi
II premiei inf
soude en faisant un angle très aif;u ^(if;. l), à la suite duquel la
saillie de la callosité qui recouvre la paroi aperturale subsiste
si nie L'isjneo (ompus riitre ces drux eonloiis est rempli par
( omiiu une den' (o lig 1). Au deliors le périslomc est bordé
d'abord par un polit iiUoii demi-rond (6 fit;. 3) à la suite duquel
un épaississemcnt très large, très proéminent simulant assez-
bien un capuchon [c, d, fig. 3 et 4), s'élend sur les deux tiers
l'uviron du côte gauche du dernier tour vu de profil. Il s'en
détache nettement par une sorte de suture et sa plus forte
LE NATURALISTE
saillie se trouve à peu près vers son milieu. Sur le coté droit il
se ressert assez rapidement (fig 4) pour venir se terminer suivant
un angle aigu sur le cordon traversant l'ombilic.
Animal d'un gris roussâtre si pâle qu'on pourrait le dire
presque blanc, assez grêle, allongé. Mufflc proboscidiforme,
s'allongeant parfois considérablement, divise en dessus par un
sillon se prolongeant assez loin sur le col. Tentacules d'une
teinte gris bleuâtre tranchant sur celle du corps, effilés subulés
à, leur extrémité, cerclés à leur base par ime bande noire en
arrière de laquelle se trouvent les points oculaires, noirs et
relativement gros. Pas de tentacules inférieurs. Dessous du pied
plus pâle que le corps, divisé en son mUieu par un sillon très
fin qui se prolonge jusqu'à l'extrémité de la queue.
Opercule très mince, diaphane, subpyriforme, ànucleus sul)-
marginal, à stries rayonnantes subspirales; porté en travers de
la queue qu'il dépasse légèrement de chaque côté.
h'Jcme cryptomena, se rencontre dans les lieux ombragés et
humides, surtout s'il y a de l'eau aux environs. Elle semble
vivre sous les pierres, dans les mousses, on la rencontre souvent
pendant la saison convenable sur les œufs du Zonites divetorum,
se repaissant de la mucosité qui les enveloppe. Ce fut à
Bramepan que nous la découTrîmes pour la première fois, elle
y est abnndnntr. S,, r,„|iiill,' rsi un vimI iiciii bijou iir ],• ,èd;inl
eh rien ii.iiir 1".m , , / .. , , ,1,. .i.n.i i|,|-,,i] |H,iniMil l':iire
encliàsseï- r..ii]i,i,' ;,;,,., i;,,,, ,|^ ^,,,1, i,, iILuik.
On P'HilTail l;i r i,,,ivr , IM . ■„,,.• ^,„/;/„, mii> hiiiiirll,' on trouve
un bourrelet fort prononcé el assez large bordant l'ouverture,
surtout sur le bord externe, il se termine si bas sur le Ijord
columella
,qu'i
presque pas apparent lorsqu'f
le seul côté droit de la coquille. Ce bourrelet dont l'épaisseur
s'atténue insensiblement ne peut être confondu avec le large
capuchon de l'.-Icme cryptomena, occupant un espace au moins
trois lois plus large, se détachant de la spire par une suture
sur toute son étendue et venant se terminer d'une façon toute
particulière sur la bifurcation du bord columellaii-e. ColW
bifurcation qui semble destinée à border en le rruforçanl le
recouvrement de l'ombilic parait être également un caractère
particulier à resjiéce.
M.-,nniis i.E FouN.
Suites à la Flore de France
DE GIÎEMEH ET GODHON
Cii-siuiii inoiitantiiii Sprengel S>jstema rc-
getabUiam, t. III, p. 376 ; DC. Prodr., VI, p. 6S0 ;
Treuinfels Cirs. TiroL, p. 54; Ces., Pass. e Gib.
Comp. il. Ital., p. 484 ; Burnal in Ballet. Soc.
Daupk., ann. 1881, p. 320-321 ; C. Pyrenaicim.
AU. FI. Pcclem, I. p, 1.51, tab. XII, non DC. FI.
Fr.; C. rivtdare. h\\. Auct. f. Palem., p. 10,
{excl. st/n. Jacq.) • Ambrosi FI. TiroL, II, p. 500,
non Link; C. Allionii Thuret ap. Ardoino FI.
Alp. Marit., p. 198; ('. orophilum Arv.-Touv.
Essai pi. Bauph., p. 37; C. acanthifolium Arv.-
Touv. Suite Monogr. Hieracium, p. 52 ; Cnica.<
montanus AVaidst. et Kit. ap. Willd. Spec. \\\.
p. 1676 ; Baibis Miscell. botan., p. 29 ; Bertol. FI.
Ital., IX, p. 18 ; C. alsophilus Pollini FI. Veron.
II, p. 620 ; lab. V, fig. 9 ; C. rimlarisVoW. Viayg.
Gard., p. 166, non Willd.; Carduus montanm Pèrs.
Synopsis plant., Il, p. 388; Serratula montinw ,
Poir. Encyd., Bol., VI, p. 564, sec. DC. — Exsicc. :
Soc. Daupk. n" 838 et 838 bis; Beverciion Plantes
de France, ann. 1886, w" 87. — Plante de l à 2 mè-
tres ; tige dressée, sillonnée, anguleuse, pubes-
cenleou subpranéeuse,ra?;,!«//67', />/«.'? ou moins fcuil-
lée jusque sous les calatkides. Feuilles d'un vert
foncé en dessus, plus pâles, glabres ou glabrescentes,
lâchement et brièvement ciliées, pinnatifides « s^^-
ments elliptiques-lancéolés relativement larges,
trinervès, irrégulièrement dentés et denticulés ;
feuilles basilaires atténuées en pétiole ailé; cilié,
spinuleux ; les supérieures sessiles el élargies à la
base en deux oreillettes embrassantes, palmatifides
et spinuleuses ; bractée foliacée. Calatbides ordinai-
rement agrégées, au nombre de 1-5; les latérales un
peu plus petites. Péricline globuleux, déprimé à la
base, à folioles glabres sur le dos, finement ciliées,
peuou point ylutineu&es. peu inégales, les extérieures
étalées dès le milieu, lelalivement longues, linéaires-
lancéolées, lonyuement atténuées en une subule pi-
quante, les intérieures linéaires, carénées, acumi-
nées, brunes au sommet. Corolle purpurine, à
limbe plus long que le tube. Achaines oblongs, bru-
nâtres, glabres. — Juillet.
Hab. — Basses-Alpes: vallée de Parassac et du
Lauzannier près Larcke (Arvet-Touvel). — Alpes-
Maritimes • vallée de la Gordolasca (Canut) ; Saint-
Martin de Lantosque à la Trinité, dans le vallon
du Bore on (Bornet) ; entre Palanfré et Vernante
(herb. R., Burnal); mon^ayne des Muntis sur Fon-
tan {herb. R., ViGX&vchon); fréquent dans les vallées
des deux versants de la chaîne depuis VEnchas-
traye (sec. Burnal).
Aire Géographique. — Italie : Piémont, Vé-
nétie; .\utriclie : Tyrol, Croatie, Dalmatie, Tran-
sylvanie : Bosnie.
Le C. montanum diffère du C. rivulare par sa
lige plus élevée, plus rameuse, plus feuillée supé-
rieurement, les feuilles non pubescentes, plus
larges, à cils bien moins nombreux et plus
courts, les basilaires à segments Irinervés, la supé-
rieure (bracléale) réellement foliacée et non ré-
duite à une bractée sublinéaire, les calathides à fo-
lioles du péricline bien moins inégales et plus lon-
guement subulées, les externes plus étalées.
Obs. — Le C. monta num ^'Ivjhriûe avec le C. eri-
sithules Scop., (x G. digeneum Burn., X G. Slonum
Porta, X C. Fabium Porta), el avec le C. spino-
sissimum Scop., (x G. variegatum Arv.-Touv.,
y G. capitatumJ/7-.-J'(9«r., x G. Thureti Burnnt,
X G. aleutrcnse Porta).
G. RouY.
SINGULIERS mODES D'ACCOUPLEmENTS
CHEZ LES ARACHNIDES
Les procédés employés par la nature pour assuror
ruiiion des sexes et la fécondation qui doit en être la
conséquence sont aussi cuiietix que variés, et le dimor-
plmme sexuel, qui est si ri'|ianiln dans certains groupi's
(les Arthropodes, i-st cviiiciiniiciil lii' aux exigences do
(llir/. liiMMc.ou|i do Cl nslacôs i^Copi'poili'S, Cirrhiprch'-t,
LE NATURALISTE
/so^ode.s mariitë) dont les iomelles sont parasili's d'autres
animaux et atteignent une assez grande taille, le mAIn
reste nain et vit lui-même en parasite sur le corps de sa
femelle (Chondracantnus gibbosus, Leitisea branchialis. An-
chorella uncinata, Alcippe lampas, Gyge branchialis, etc.).
On trouve souvent deux ou plusieurs mâles fixés sur le
coips d'une seule femelle, et l'animal se trouve ainsi
réiluit an rôle de simple phallus ou de sperniatophore,
vivant, il est vrai, d'une vie propre, mais dont l'exis-
tence est étroitement dépendante de celle de la femelle.
(Jliez les Arachnides, le mode et la durée de l'accou-
piemont varient considérablement suivant le ^.Toupe
au<inel elles appartiennent.
Il est peu d'unions plus étranges que celles des véri-
tables Araignées (Aranéides). La femelle, toujours plus
grosse et plus forte que le mâle, ne peut vaincre ses
instincts sanguinaires, même pendant le temps des
amours. Elle tend ses toiles anx mâles de son espèce
comme aux autres insectes, et ne se fait pas faute de
dévorer son époux avant, pendant ou après leur union,
qui ne dure d'ailleurs qu'un instant, .\ussi le mâle n'aji-
proche-t-il qu'en tremblant de sa redoutable partenaire,
et a-t-il bien soin de ne jamais lui tourner le dos. Dans
ces conditions, la fécondation serait impossible si la
nature prévoyante n'avait pris soin de munir le mâle
d'un organe spécial qui lui permet d'affronter, sans trop
de danger, l'espèce de Tour de Nesles que représente
pour lui la toile de sa femelle. L'un de ses palpes
maxillaires est transformé en une véritable seringue
fi^condatrice. avec laquelle il recueille lui même son
liquide séminal et l'introduit dans le vagin do la femelle,
muni de réceptacles séminaux destinés à la conser-
vation du précieux liquide. L'accouplement se fait donc
face à face et ne dure que quelques instants, double
résultat que la voracité de la femelle rendait nécessaire.
Comme on voit, la fécondation artificielle, récemment
préconisée, dans l'espèce humaine, suivant un procédé
analogue, n'est pas nouvelle; elle a été inventée par
les Araignées, et l'on peut dire qu'elle est vieille comme
le monde, puisque les premières Aranéides renionlenl.
pour le moins, à l'époque carbonifère!
Le mode d'accouplement que nous venons de décrire
est spécial aux .Aranéides. Les Faucheurs, les Pédipalpcs
et les Scor[iions, qui ne construisent pas de toiles, ont
les organes génitaux normaux et s'accouplent, à la ma-
nière des autres insectes, suivant le mode le j)lus
répandu. 11 en est de même des .Acariens.
CAiez les Sarcoptides, et plus particulièrement chez
les Sarcoptides plumicoles, cet accouplement dure fort
longtemps, un jour ;iu moins et peut-être plusieurs
jours. Ceci tient à ce que les œufs ne se développent
qu'un à un, et seulement après que raccouplemeiit a
pris (in. 11 est donc nécessaire que la femelle fasse
ample provision de liquide séminal, et bien qu'on ne
connaisse encore ni les éléments figurés de ce liquide,
ni les réceptacles séminaux de la femelle, il est probable
qu'elle en possède comme les véritables .Araignées. En
effet, l'accouplement a lieu entre le mâle adulte et la
jeune femelle encore sous forme de nymphe, avant qu'elle
ait accompli sa dernière transformation, que la fécon-
dation seule provoque et détermine. Cette fécondation
a lieu par l'anus, car ce n'est qu'après avoir subi cette
dernière métamorphose, que la fenielb- se montrera
pourvue d'une vulve de punie exclusivement destinée à
l'expulsion des œufs.
Pour assurer la longue durée de l'accouplement et
maintenir la femelle dans une position favorable, le
mâle se trouve muni de moyens de contention multiples,
qui constituent autant d'organes sexuels accessoires et sont
laprincipale cause de sondimorphisme toujours très mar-
qué. Pénis plus ou moins développé, mais toujours très
visible extérieurement, ventouses copulatrices, pattes
modifiées en forme de pinces propres à fixer la femelle,
abdomen largement échancré, etc., tout cela a pour but
évident d'assurer la longue durée de l'acte sexuel el
d'empêcher qu'il ne soit troublé par des causes acci-
dentelles.
Chez la plupart des mâles des G. Pterolichus, Ptero-
iDjssus et Megninia, le pénis est court, mais cette briè-
vi-té est compensée par l'échancrure plus ou moins pro-
noncée de l'abdomen qui permet à l'ouverture anale de
la femelle, située à l'extrémité postérieure de celle-ci,
de se placer aussi près que possible de l'organe génital
du mâle. En même temps, les pattes de la troisième ou
de la quatrième paire du mâle, souvent beaucoup plus
développées que les autres, étreignent la femelle jus-
qu'aux épaules, et sont tellement détournées de leur rôle
ordinaire d'organes locomoteurs, que dans certains
types (G. Analges), le mâle les porte relevées et immo-
biles pendant la marche, comme les pinces d'une écre-
visse ou d'un crabe.
Dans les genres où l'abdomen du mâle est peu ou
point échancré (G. Proctophyllodes et ses subdivisions),
le pénis est par contre très développé, en forme d'épée
ou de fouet (flagelliforme), souvent plus long que le
corps, au point que l'animal est forcé de le tenir enroulé
sur lui-même à la base, comme la trompe de certains
insectes, pour éviter qu'il ne se brise pendant la marche.
Les ventouses copulatrices, de leur côté, établissent
une adhérence tellement intime entre les deux conjoints,
que si l'on arrive à les séparer par la force, on constate
que l'extrémité du dos de la femelle porte deux petits
mamelons correspondant exactement â la cavité des
ventouses du mâle. 11 est probable que celui-ci, guidé
par son instinct, saisit les nymphes femelles au moment
même où leur aeimt-dernière mue vient de s'accomplir,
et, appliquant ses venlouses sur la chitine encore molle,
proiluil ainsi les deux ])rolubéraiices en question. Cette
adhéifiice est telle que nous avons trouvé des mâles
qui promenaient, encore attachée à leur abdomen, la
peau vvic, mais bien entière de la jeune nymphe, pen-
dant que celle-ci, débarrassée de cette robe nuptiale
devenue trop étroite et transformée en femelle ovigére,
vaquait déjà, (juelques pas plus loin, aux soins de la
maternité en déposani ses œufs entre les barbes des
plumes de l'oiseau qui les portait tous deux.
.Nous avons représenté ici, d'après nos préparations
micro.scopiques, deux types très intéressants d'accou-
plement chez les Sarcoptides plumicoles. Chez les Oi-
seaux dont les peaux sont préparées au Savon de Bécmtr
pour les conserver, les .Acariens accouplés meurent sans
se séparer, et on les trouve fréquemment dans cette
position, qui les a fait jasser littéiulement « de l'amour
à la mort ».
Notre première ti^iiire représente le l'Ieronyssus fiiscus,
le plus grand des Surciqttides plumicoles d'Europe. Cette
espèce vit sui- le Halbuzard (Pandion hali:vtus'. Si l'on
examine la figurt; I, i(ui représente le mâle accouplé, il
semble, au premier abord, qu'il n'y ail là qu'un seul
individu, el nousniême y avons souvent été pris, sur-
LE NATURALISTE
loiit à la simple loupe, ou à un l'aible grossissement du
microscope. Un examen plus attentif permet de distin-
guer le rostre et les pattes antérieures de la petite
dénassent l'abdomon du iiiàlo, et leur union
r'm<'llP
A.ë^-^
Fig. 1. — Ptcronyssus fuscus
uplos.
csl si intime que lorsqu'on les voit de dos (comme ici),
on croirait avoir affaire à un seul animal muni de deux
■têtes et de douze pattes. Le reste du corps de la femelle
se trouve en effet caché par l'espèce de coquille à demi
transparente qui termine l'abdomen du mâle et enve-
loppe la femelle comme un manteau. Les grandes
pattes de la troisième paire du mâle se recourbent en
outre contre son corps pour la maintenir dans cette
position. Nous ne les avons pas représentées ainsi afin de
ne pas rendre le dessin trop confus. La figure 2 A repré-
sente l'abdomen du mâle, vu par-dessous avec sou or-
gane génital, les ventouses copulatrices et l'espèce dr
coquille abdominale où se loge la femelle pendant l'iic-
couplement. Enfin la figure 2 8 représente cette femelle
ayant subi sa dernière mue, devenue femelle ovigère,
plus grande, plus allongée, plus c(dori'e que pendant
l'accouplempiit et renfermant (Irjà un uni' liii'u drw
loppé qui sortii'a ]iarla vulve (|ui' suhikhiIc un iiiiinci ilr
Tl'i
en (d'écla
s, quelquf
en arc. Cet œuf est muni d
tement), qui le fera s'oiiv
temps après la ponte.
Notre second exemple i^lig. :i) est plus curieux encore.
Nous avons représenté l'accouplement du Xolalges aniil-
ijimis, petite espèce qui vit sur les Toucans (Aulacopa
ceruleocinctiis, etc.) de l'Amérique chaude. On voit que
les deux conjoints se tiennent littéralement par la main,
en supposant qu'ils aient des mains, comme les singes,
aux ii.Mh's postérieures. Le tarse du mâle (lii;. ,3 .\) porte à
i»
sini |M'iinllii"ine article un véri-
l;ild(siniii':in, et se termine jiar
une forte griffe. Le tarse de la
femelle (fig. 3 B), au contraire,
est atrophié et se termine en
forme de pilon. Or, pendant l'ac-
couplement, ce pilon s'introduit
dans l'anneau du tarse du mAle,
où il jouerait librement si le
mâle ne fléchissait immédiate
ment son dernier article qui ré-
trécit ainsi l'anneau et serre for-
tement le col du pilon île l,i
femelle. Le tout constitue un
ajipareil de contention des plus
solides, au point que les mani-
pulaliims el Lu-ompression d'une
|n ''l'.n .iliiih microscopique n'ar-
ii\enl p;is_:i séparer les deux in-
dividus.
Il va sans dire que la femelle adulte, après avoir sulii
sa dernière métamorphose pour devenir femelle ovigère,
se montre avec ses quatre pattes postérieures normales,
sans trace de moignon en forme de pilon. Cette confor-
mation est, à notre connaissance, Tinique chez les Ar-
thropodes.
Certains Crustacés (Phronima) ont bien des pattes pos-
térieures en forme de griffe préhensile qui rappellent un
peu celles du mâle de notre Xolalges, mais nous ne
savons si elles jouent un rôle analogue pendant l'accou-
Fi-. 3. A, Xolalges m-
nalginus accouplés . B,
tarse du mile. C,
Tarse de la femelle.
?mr
SUT (
C. Neo
HliCOl.TK I:T PltKP.MiATION
Cet embranchement comprend di's animaux vivant
dans lies conditions très diverses : les uns sont marins,
les .lutres fluviatiles, i|ueli|ues-nns terrestres, d'autres
enfin sont parasites.
Malgré tout l'intérêt qui s'attache à celle étude, les
Ci-ustacés ont été assez négligés, et peu d'amateurs les
cidleelionnent àcause des difficultés que présentent leur
reclierehe et leur conservation.
Keclierche des Ci-iistacés. — Cette chasse
varie selon Tordre des Crustacés que l'on veut se pi-<i-
curor; nous donnons ici les principaux renseignements
pour recueillir les différentes familles de ces animaux.
Kntomostracés. — Parmi les Phyllopodi'.s, les uns
lialiiteul la mer, d'autres, les eaux douces stagnantes;
les hniHchipodes (^Bmiichipux lig. 1 et Apns tig. 2) vivent
dans l(^s flaques d'eau dôme, et ([uand i-ejles-ci vienihiil
,1 ('lie desséchées, ils disp;n:iisseiil iiinir se luonlrer en
LK NATURALISTE
lr;iiis|iainiils (Salpex) ou dans la cavilé i-fs-
\sci(lif>.s, Los fyi lops (tif? 7) ot les Calanhlex
h-s Ln-nrhh-if (lig 8) otlos B; ««■/«!« es 'fig. 9)
Poissons
tn\i ("te lon«temps ( onsidérés
Fig. 3. — Diplinii puloi. Fig. 4. — Daplmia brachiata.
nombre dans l'eau douco, pnniipalement dans les marcs
etles^étangs, ((uolquf", unos dans les lacs, l'eau sauinàtn'
et l'eau de mei, elles nagent avec agilité et progressent
par bonds. On lecueiUe ces Crustacés au moyen d'un
troubleau <i fines mailles et on les idouge dans un llacou
rempli d'aicocd a 14°.
I,es O.sdw.'oi/es, qui cuiiipieiiiu'iit les Cyprinide^ (lig-'')
Fi.'.
jjiidjii i
racditcii
cllos Cythei idc'' aniin m\ m iims, et les Cf/pîtiies (li^' '■>).
qui vivent dms I s ( iu\ ilouees, se nounissenl tic
matières animales i t pu tu uln lemi nt de tadavn sd mi-
mau.x aquatuiues On pi ut les utiiei a\ec un ipp il l'i
les caplurer Lomme les piec i di nls
Parmi l( s Coppuli^ i|U( bim s uns \i\ ni n lih ilr.
d'Mulivs s h 1111 ni d ins I - , imUs lu ir - I - iiii-
- LP[ias .uiaufiTa. Fi-. II.- Sualiii'lliuu viik-ai-e.
: Les Polliripes: et Lrpas (lig. 10 et [l]{AwU>fc^)
-par leurs pédonculesaux rochers, aux pilotis,
aux fragments de bois apportés par les marées; on en
trouve fréquemment eu parcourant les ci'ites, surtout à
marée basse. Les Balanes (fig. 12) sont encore plus faciles
à recueillir, car elles couMenl
les rochers et les pieries en
grand nombre sur certaines p u
lies de nos côtes; il suffit d un
bon couteau pour les detachii,
mais on fera bien de les i uIpm i — - -
avec leur support, lorsqu il n ( si j ^^ ^, — 13 ,1 nuis mi-
[las trop Mduinineux, atiii lii h- iiim ilmlimi
conserver en cet étal d uis laiolleLtion
Msaacosti-acés. — Les imphpode\ vivent dans les
eaux douces et salées. Les CieietUm', habitent les boids
de la mer, dans le sable, où elles se meuveni par bonds;
les Covophirs ({]■:. li). très nombreuses ;i l'autoninc,
--^C^;
(imdquesrsp,
suJiator (L.), (lig. l:!)
curantes. Les Hi/pr
LE NATUKALISTE
rjnes (fi g. 15) vivent dans les animaux marins ù lissus
transparents, surtout les Méduses. Enfin, les Isopodes
(fîg. 10) so composent de Crustacés d'eau douce ou ter-
icstros ; parmi ces derniers, les Oniscides ou Cloportes so
rencontrent partout en France; presque tous ces petits
animaux peuvent (-Ire capturés comme les Insectes.
(A suivre).
A. (Iranger.
LA MOUTURE DU BLE
iNe perdons jamais de vue que le but du meunier doit
être de tirer du grain de blé la plus grande quantité pos-
sible de farine blanche ; mais ce n'est pas tout, car
la qualité de la farine ne dépend pas uniquement de sa
blancheur, elle dépend aussi de sa valeur alimentaire,
c'est-à-dire de sa teneur en matière azotée et aussi de la
facilité avec laquelle le boulanger la transformera en
pain léger et digestif. Une bonne farine de première
qualité doit être blanche, riche en i.'luten, facile à pa-
nifier, facile à digérer.
Le grain de blé est fendu, privé de son embryon,
brossé sur toutes ses faces, il faut séparer le son de la
farine et faire qu'aucune parcelle de son ne soit mélangée
à la farine. Il faut faire mieux encore ; toutes les parties
de l'albumen farineux ne sont pas identiques, ce n'est
pas une masse homogène qu'on doit réduire en poudre;
l'albumen farineux est une portion d'être vivant, il est
divisé en cellules par des cloisons de cellulose et toutes
les cellules ne sont pas identiques, toutes ne sont ]ias
aptes à fournir de belles et bonnes farines. Les cellules
du centre sont pauvres en matières azotées, riches en
amidon et ne donnent qu'une farine sèche où le gluten
est rare ; les cellules superficielles en contact avec le
tégument sont très riches en matières azotées, très
pauvres en amidon, mais elles renferment des albumi-
noïdes solubles parmi lesquels une diastase lacéréaline,
qui altère l'amidon et donne au pain une couleur bise,
comme l'ont démontré les expériences de Mège Mouriès.
Entre ces deux extrêmes, se trouve la masse Ici plus
apte <à fournir la bonne farine, la plus riche en gluten
insoluble dans l'eau.
Si on attaque violemment un grain de hlé, on ]H'ut
réduire le tout en poudre et mélanger le bon et le
mauvais. Au contraire si on tâche de dérouler le tégu-
ment et de mettre en liberté la masse farineuse sans la
broyer, on voit la séparation se faire d'elle-même. La
partie centrale se réduit très facilement en poudre et
constitue la farine de premier jet, pauwe en gluten ; fa-
rine de seconde qualité; la masse superficielle reste
adhérente au son, la partie moyenne se brise en frag-
ments plus ou moins volumineux, semoules et gruaux.
Quand au lieu de broyer violemment le grain on le
transforme d'abord en gruaux et semoules puis ceux-ci
en farine de première qualité, on fait de la mouture gra-
duelle, dont la supériorité est aujourd'hui universelle-
ment reconnue. Elle se compose de deux opérations ;
1° la réduction graduelle, et 2'' le convertissage : réduire
graduellement l'amande farineuse en semoules et en
gruaux, la tamiseï- et la sasser, puis la convertir en
farine.
.La meule en pierre dont la surface est rugueuse et
irrégulièrement poreuse, dont la masse est corisidéi;il)le
et agit par son poids combiné avec le mouvement de
rotation est incapable d'accomplir les opérations succes-
sives de la mouture graduelle, on ne la considère plus
aujourd'hui, malgré le degré de perfection qu'elle a pu
atteindre à la Ferté-sous-Jouarre, que comme un instru
ment barbare et primitif et l'on voit s'accroître de jour
en jour le nombre des meuniers qui l'abandonnent pour
y substituer les appareils nouveaux.
La France qui par la supériorité incontestée de ses
[lierres meulières a tenu pendant de longues années le
liremicr rang en meunerie parmi toute l'Europe, s'est
vue supplantée peu à peu parles mécaniciens de Hongrie
ei d'Allemagne ; depuis l'Exposition universelle de 1878,
les moulins à cylindres ont pris une grande extension
et nous sommes victimes d'une véritable invasion indus-
trielle. Un seul système, né en France il y a trois ans,
lutte aujourd'hui avec avantage contre ces appareils en
réalisant avec plus de perfection les opérations suc-
cessives de la mouture, je veux parler des moulins la-
tionnels français, système Schweitzer, dont tous les
appareils se composent essentiellement de meules mé-
talliques convenablement taillées et dont nous avons
déjà décrit le fendeui-.
Je n'entreprendrai pas ici une campagne contre les
moulins à cylindres, voulant m'en tenir aux principes
généraux de la mouture ; toutefois on peut dire que les
cylindres cannelés entre lesquels on fait passer le blé,
déchiquettent le son et quand ils opèrent sur les blés de
nos pays qui sont généralement tendres et humides, ils
aplatissent l'amande farineuse contre l'enveloppe et la
désagrègent difficilement. Qu'en est-il résulté '? c'est
qu'à lu suite de l'invasion des moulins hongrois, la
France a été victime d'une deuxième invasion désas-
treuse pour notre agriculture, l'invasion des blés étran-
gers qui sont plus durs que les nôtres et se prêtent
mieux à la mouture hongroise; malgré le droit d'entrée
(jui pèse sur eux et leur plus-value considérable, ces
blés font aujourd'hui prime sur le marché de Paris.
De plus, les moulins à cylindres sont en contradiction
avec le principe même de la mouture ; il ne se peut pas
i[ue l'humanité se soit trompée pendant des centaines
de siècles en employant des meules plates pour moudre,
des pilons pour concasser, des cylindres pour laminer,
1 ^ progrès ne consiste pas à transporter les procédés
il'un art à un autre art; les meules en silex de la Ferté-
sous-Jouarre ont été modifiées et perfectionnées par un
grand nombre de générations de rhabilleurs qui ont ap-
pris quelle inclinaison il fallait donner aux rayons de la
nieule, quelle pente aux cannelures et dans quel sens la
rotation devait se faire.
Dans les meules en silex, la meule Mipérieiire seuli^
tourne et agit par son poids, mais si l'on emploie des
meules métalliques, rien n'empêche de leur donner la
légèreté, la vitesse, le i-approcheraent que l'on veut.
L'acier dur et homogène peut prendre toutes les canne-
lures appropriées au travail de la mouture graduelle et
l'on peut réaliser de véritables progrès sans commettre
d'erreur de principe.
Le système de réduction graduelb^ |i;n intules métal-
liques comporte trois moulins réducteuiN su|ierposés,
dont le rôle est de dérouler le hlé l'endu en produisant
(les sons larges et plats avec la plus grande quantité
possible de gruaux et de semoules et la moindre quan-
lité de farine de premier jel.
\ chaque passage du blé entre les meuhîs, les se-
i.h: naturaliste
moules e( l^s sruaiix produits sonl criblés et niisùiiarl.
Ce sont ces semoules qui. plus tard, converties eu farine
dans le convertisseur, donneront les farines de première
qualité que la France a pendant quelque temps envié
aux étrangers.
La transformation des semoules en farine r^sl l"iui des
problèmes les plus difficiles de la meunerie. Faute
d'avoir connu ou approfondi la structure intime de Fal-
buraen farineux du blé, on a commis les plus grandes
erreurs à ce sujet. Examinons donc cette structure au
microscope, puisque nous voulons convertir les gruaux
en parcelles microscopiques. L'amande farineuse est
divisée intérieurement par un grand nombre de cloi-
sons en cellules closes de toutes parts, et c'est dans
l'intérieur même des cellules que sont logés les grains
d'amidon et les substances albuminoïdes qui forment le
gluten. Il faut, pour que l'amidon et le gluten soient
mis en liberté, que les cellules soient ouvertes. Quand
une cellule est ouverte, le gluten et l'amidon se gonflent
dans l'eau avec en grande facilité, et le gluten de
chaque cellule pouvant se mélanger avec celui des cel-
lules voisines, donne une pAte liante dont toutes les
qualités se montrent à la panification.
La membrane des cellules qui contiennent l'amidon
et le gluten est une cellulose insoluble dans les sucs
digestifs ; si un bon système de mouture n'a pas mis le
gluten et l'amidon en liberté en ouvrant ces membranes,
on n'aura que de mauvaise farine à panifier, difficile à
digérer. On peut dire que la qualité de farine dépend
du nombre des cellules ouvertes (1).
Si on essaie d'isoler l'amidon des farines de cy-
lindres, on éprouve des difficultés considérables et l'on
n'en relire qu'une très petite quantité, relativement à cr
qu'elles en possèdent réellement; c'est que les grains
d'amidon inclus dans les cellules ne peuvent être en-
traînés par les eaux de lavage.
Dans les farines des cylindres, quelques cellules écla-
tées sous une forte pression ont mis en liberté leur
contenu, qui joue un râle dans la panification, mais
celles-ci sont en très petit nombre, la majorité des cel-
lules est aplatie sans être brisée. Le gluten, mis en
liberté, donne seul du liant à la pâte ; les farines de
cylindre ont donc moins de liant que les autres et
donnent un pain pulvérulent rassis en moins de douze
heures. Les grains d'amidon et le gluten enfermés
encore dans les cellules n'absorbent pas plus d'eau que
la cellule gonflée ne peut en contenir, il en résulte que
ces farines absorbent peu d'eau à la panification et que
les pains sont rapidement secs.
Si, au contraire, on se rend compte de la structure di-
l'amande farineuse, on voit qu'au lieu de comprimer les
gruaux et les semoules, on doit continuellement désa-
gréger les cellules et mettre en liberté leur contenu, il
faut, pour que cette désagrégation soit complète, que le
gruau ne soit jamais aplati : on l'a l.diemeiit bien corn-
(1) Les cylindres que Vi-n rniploio inmi- l.( imiiiei- la uiou-
ime, pour convoriir les gruaux en farine, sonl des cylindres
lisses : des cylindres cannelés laisscr.-iicnl passer les gruaux
sans les attaquer. Ces cylindres exercent sur le gruau une
action de laminage qui le transforme en une petite galette d<-
plus en plus mince, celle-ci se brise et se pulvérise dans les
l)lutcries cl ses particules les plus fines sonl tamisées, le reste
repasse de nouveau entre les cylindres et subit une nouvelle
compression; il faut répéter cette opération 4 ou 5 fois, souvcni
davantage, pour convertir les gruaux en farine.
pris, qu'après l'action du cylindre, on interpose souvent
l'action d'un disque détacheur qui roule le gruau aplati
pour désagréger la périphérie de la petite galette qu'on
a faite avec lui : le mieux est de ne jamais aplatir les
gruaux et de les convertir en farine en les roulant conti-
nuellement sur des surfaces tranchantes destinées <à
ouvrir successivement toutes les cellules : telle est l'ac-
tion des meules métalliques rationnelles. Dans la meule,
le gruau est constamment roulé, puis déchiré; jamais il
ne subit de compression, la désa>;régation se fait avec le
moindre effort.
Les principes généraux de la moulure ilu blé -e
résument ainsi :
La première partie des opérations doit être un net-
toyage du blé extérieurement (action des trieurs, des
épierreurs, des brosses); la seconde, l'extraction de la
poussière de la fente et du germe (action du moulin fen-
deur et de la brosse); la troisième, la réduction gra-
duelle du grain en semoules, gruaux, farine de preiuier
jet et sons (moulins réducteurs avec leurs tamis); la
quatrième, la transformation des semoules et gruaux en
farine première (moulin convertisseur).
D'autres appareils peuvent s'ajouter à ceux-ci, nous
pourrions traiter la question du tamisage, du sassage,
le mode de fonctionnement des brosses, cela nous
entraînerait trop loin, nous avons voulu montrer seu-
lement que l'anatomie végétale pouvait trouver une
application en meunerie et aurait dû diriger les méca-
niciens hongrois dans la création de leurs nouveaux
appareils.
H. DoLLlOT.
DIAGNOSES
DE LÉPIDOPTÈRES XOEVEAUX
Eapithecia IdaUan. sp. 21 millimèues. Dessus des supé-
rieures roux tachet<5 de noir avec un grand nombre de lignes
blanches, transvcrscs et ondulées. Plusieurs de ces lignes sonl
réunies côte à côte, la ligne centrale,' plus large, contient le
point cellulaire noir. Dessus des inférieures gris, plus pâle vers
la base avec le point cellulaire faiblement marqué. Franges
alternées de blanc et de noir.
Dessous des iuférieures gris foncé, coupé de petits poinis
blancs le long de la côte cl marqué de lignes plus sombres mal
délimitées et qui se perdent dans la couleur du fond. Un point
cellulaire noir.
Dessous des ihfcricures également gris foncé avec le point
cellulaire noir et les nervures marquées de traits blanchâtres
formant dessortesde lignes transverses.
Uu spécimen piis à Loja en août 1886.
Acidalia Gerana n. sp. 21 millimétrés. Dessus des quatre
ailes couleur cendre faiblement teintée de rose. Trois lignes
ténues plus foncées et une ombre marginale le long du boni
externe forment le dessin des quatre ailes qui sont eu outre
marquées d'un point cellulaire. Do ces trois lignes les deux
premières (roxtral)asilaire cl la ligne du milieu) sont arrondie^,
la troisième (subtcrminale) est assez fortement sinuée. Toutes
ces lignes ainsi que les points cellulaires sont faiblement dessi-
nés et se confondent ])resque avec le fond. Franges concolores.
Dessous gris Ijlanchàtre uniforme.
Deux a* de la vallée de la Zamora, mai 188G.
Carama Jaromiilo n. sp. cf 28 millimètres. Dessus des
supérieures blanc laiteux semé d'atomes brunâtres avec les
nervulations ressortant en teinte claire et une ligne centrale
droite, plus foncée partant de la base et se perdant un peu au
delà du milieu de l'aile.
Dessus des inférieures d'un Ijlanc laiteux, uniforme. Franges
concolores.
LE NATURALISTE
Dessous rlos (jualre aili's hlano sale, cote el i.arlie supérieure
des preiiii.'Tf^ -liles l.rnnâliT.;.
Antfi.ir - .1 ,-,,r|,. ,Mi,lrnr,,,|V. au lait clair.
Dcssii- li' l.i i.h , |i;il|,, ~, ilrvant de la poitrine et intérieur de
la premin,- |i,i,ic ,lr |,,,ih., I)runâtre, le reste des pattes café
au lait clair coiumc l'abiloinen.
$ 28 millimètres. La description du (y' s'ajjplique à la Ç
mais dans l'exemplaire que je possède la teinte générale du fond
des ailes (dessus et dessous; et de la frange est plus claire, plus
blanche elle dessus de la tète esta peineleintée.
Uiio'etune Ç de Loja, 1886.
P. DOGNIN.
LA
LARVE DU MELANOTUS RUFIPES
iCoIropl,;;' ,lr la f.imiJIe îles Elatn-i,lcf.)
S'il est un fait qui étonne ceux qui étudient l'entomo-
logie et encore bien davantage ceux qui ne connaissent
les insectes que pour en avoir vu dans les vitrines des
marchands ou des amateurs, c'est à coup si^r ce fait que
ces êtres, dont la vie à l'état de larve ou de nymphe a
été, le plus souvent, longue et pénible, ne vivent que
si peu de temps à l'état parfail.
Voyez, en effet, pour nous en tenir aux insectes fran-
çais, voyez, dis-je, nos Vanesses aux couleurs de feu,
nos Cétoines aux reflets d'or, nos Capricornes à l'odeur
de musc et de rose! Que vivent-ils? A peine un été. Ces
insectes superbes, pour lesquels la nature a dépensé
tant de richesses, volent quelques jours, s'accouplent et
meurent épuisés. Encore si on les laissait vivre! Mais
plus ils sont beaux, plus ils brillent et plus l'oiseau qui
passe, plus l'enfant qui joue et l'entomologiste, aux
yeux de lynx, sont ardents à le poursuivre, sans compter
le peintre que ces merveilles de la nature ne peuvent
laisser indifférent. On fait de si beaux éventails avec les
papillons !
Cependant pour beaucoup d'insectes, l;i vie. à l'état
parfait n'est pas si courte qu'elle le paraît. Sans compter
ceux qui, comme beaucoup de Carabes et quelques
papillons, passent l'hiver, il en est un grand nombre,
des Coléoptères notamment, qui restent souvent fort
longtemps, soit sous terre, soit dans rarinc in\ ils ont
vécu à l'état de larve, n'attendiuit ([u'nn nuuneiit ]iio-
pice pour sortir au grand air.
C'est ainsi qu'au mois de fcvii.i'. m lir'cli.uit lu leiif,
on trouve des hannetons à réi.il .idullr d je ne serais
même pas surpris que beaucoup d'individus fussent
éclos bien avant cette époque, car, il y a trois ans, un
de mes amis m'apporta deux melolontha hippocastani
(hanneton du châtaignier) qu'il avait trouvés en plein
mois d'octobre, dans la forél de Sainldcruiain, enfouis
au pied d'un arbre.
Ces 'deux hannetons, l'un mâle el l'autre femelle,
étaient dans un parfait état de fraîcheur (jui indiquait
qu'ils étaieri|t fraîchement éclos.
J'ai déjà signalé (dans Le Naturaliste n° 60 du 1" sep-
tembre 1889) le fait de Cétoines dorées trouvées dans
leur coque, sous la neige, en plein mois de mars.
jVI. Bellier de la Chavignerie raconte avoir trouvé, en
plein cœur d'hiver, au pied d'un frêne, plusieurs coques
en terre contenant chacune un Lucanus capreolus à l'état
parfait. J'ai eu moi-même l'occasion de contrôler ce fait
il y a deux ans. Désirant étudier la larve du Lucanus
cervus, je déracinai, au mois de novembre, une souche
de l'héne el, en même Iriiips ijue plusieurs larves, je
trouvai trois individus mâles de Lucanus capra et deux
t'cnielles. Deux de ces insectes élaienl encore d;ins leur
roque que je ne pus, d'ailleurs, retirer intacte ; qu.ir.t aux
autres, leur état de fraîcheur indiquait surabondammeni
que c'étaient des insectes nouvellement éclos.
De ces faits beaucoup plus nombreux qu'on ne le sup-
pose généralement, faut-il conclure que les insectes se
Iransforment toujours longtemps avant l'époque de leur
sortie? Je crois que l'on ne saurait, dans l'état actuel de
la science, se prononcer en pareille matière et que des
recherches, des observations très suivies pourraient
seules résoudre cette question. S'il estvrai, en effet, que
je trouvai des Lucanes tout transformés au mois de no-
vembre, il est vrai également que j'en trouvai en mars
et avril qui avaient à peine acquis leur coloration el
qu'en plein mois de juin j'en vis éclore dont les tégu-
ments étaient encore incomplètement durcis.
J'ai suivi, d'assez près, les transformations de l'Aromiii
moschata (Capricorne musi|ué) .•( je dois dire que jamais,
dans les saules où je i'éludi.ii, je ne trouvai de nymphes
ou de capricornes à rél;il |i,ni,iil avant le mois de juin.
De même pour rilrlni^ s// i,;//,s, dont j'ai décrit les trans-
formations dans \r \,ihii',il,sir II» 69 du \-6 janvier 1890;
c'est en août que je lininni larve et nymphes et c'est fin
août et en septembre que cet insecte apparaît en grand
nombre, du moins aux environs de Paris.
Cependant certains insectes paraissent se transformer
réellement très longtemps k l'avance et je serais très
tenté de croire que cela, du moins, est vrai pour le Me-
lanotus nifipcs. '
En effet, au mois de novembre dernier, je trouvai dans
un morceau de souche de chêne, trois Melanotus nou-
vellement éclos, dont un même avait encore l'abdomen
incomplètement durci, et une larve prête à se tranformer.
Or, étant donnée la petitesse de cette souche, il me
semble assez admissible que la présence de trois in-
sectes semblables à peine débarrassés de leur dépouille,
el d'une larve en passe de transformation puissent per-
mettre de croire que c'est bien là l'époque des métamor-
phoses du Melanotus. S'il en est ainsi, cet insecte vivrait
.'i mois sous terre, de décembre à mai, car c'est au plu>
lôt en mai que ji' Melanolus niTipes commence à appa-
raître aux environs île Paii-^.
^a larve (double de grandeur naturell
I, je vais dire quelques mots de ii
u l'occasion de la trouver el de pi
LE NATURALISTE
voir la déterminer d'une façon précise. Elle se rapporte
à celui des deux types .le larves d'Elatérides, déterminés
par le docteur Candèze et par Chapuis, qui piésente un
corps cylindrique en dessus, aplati en dessous, et dont
le dernier anneau, très déprimé, offre des bords déniés
et épineux. (Voir la fig. ci-jointe.)
('ette larve ({ui, arrivée à toute sa taille, mesure environ
20 millinièlres, est de consistance très dure, recouverte
qu'elle est par des anneaux de chitine d'une grande
dureté, ceux du dessus beaucoup plus larges que ceux
ilu dessous. Le premier segment est plus long que les
autres. Les deux autres segments du corselet et le pre-
mier de l'abdomen sont légèrement plus courts que le--
huit autres. Disons enfin que chacun des douze arceaux
(|ui composent le corps de la larve porte latéralemeni
quelques poils très fins. Le dernier, un peu plus long el
'pineux, ainsi qu'il a été dit ci-dessus, porte un prolon-
gement anal .
Les pattes de celte larve sont courtes, robustes, com-
posées de trois pièces, dont la dernière porte un crochi-l
simple, et donnent à l'animal une démarche spéciale,
analogue à une sorte de glissement, démarche que l'on
retrouve chez beaucoup de larves qui, pour appartenir h
des insectes assez dissemblables, n'en paraissent pas
moins avoir été conformées d'après un même plan. (Voir
larve de l'Helops striatus.)
La tète est cornée, munie de mandibules courtes mais
d'apparence robuste ; les mâchoires et le menton, soudés
ensemble, sont allongés et les antennes sont fort petites.
Terminons en disant que cette larve est d'un beau
rouge orangé, sauf à la jointure des arceaux, cette partie
étant beaucoup plus claire.
La tète est d'un brun foncé; 1rs '^ .nveaux (|ui lui loiil
suite, ainsi que les deux derniers sont également plus
sombres que le restant du corps; enfin le tout est ver-
nissé et je ne saurais mieux exprimer ma pensée qu'en
disant que cette larve a, comnu' c ouleur, l'aspect d'un
morceau lie Imis verni el ]iassé au l'en, d'apparence laquée
en un mol.
Signalons, enfin, une gouttière Uès fine un plutôt une
espèce de strie qui commence au premier arceau de la
larve pour s'arrêter au dernier, et neuf paires de stig-
mates répartis depuis le .3" arceau du corselet jusqu'au
dernier segment abdominal lequel n'eii porte pas.
Le passage de l'état de larve à l'état de nymphe <loil
être tout particulièrement intéressant à observer, en
raison de la dureté de cette larve et de son peu de vo-
lume en proportion de celui de rinsecte auquel elle doii
donner naissance. Je n'ai malheureusement pas eu l'oc-
casion d'étudier cette transformation. Tout ce que je
puis dire, c'est, qu'arrivée à son complet développemenl,
la larve du Melanotus se creuse, dans le bois même de
la soui-lie où elle a vécu, une loge en forme de dé ren-
versé, à ciintours bien lisses, dans laquelle elle Nubit
(■.■e>l ,lan^ ee, snrie. ,1e l,,i,e. ,|ue je |,„„va, la larve
dont .).■ vieu^ de dnnue, la de>eriplioi, aiuM ,|ue Imis
Melanofu- a l'elal a.lulle. Au r„„d ,1e , l,a, uu.' ,1e ,-es
petites ea-,-, ,|,' lr,iu\ai la ,l,'|MHiill,> ,ruri,' laiv,' ana-
|„'runl de ,,uiseiv,'i aucun , bulle >ur l'aiiiiual l'U ,iues-
linn.
Quant à l'insecte à l'éLal ii.ul'ail, il l'sl 1res connu iH si^
trouve communément eu uiai ,1 juin sous lt>s écorces
4'arbres. Nous dirons, , l'api e~ M. l'arraaire {Faune t'dé-
mcnlairc. îles Cûlcoptéir:^ de France) que c'est un Coléoptère
•< de iO à 13 millimètres, d'un brun noir assez brillant, à
« pubescence grise, à paltcsd'un roux testacé, à corselet
« à peine rétréci en avaTit, les angles postérieurs dirigés
'i en arrière, non divergents, surface très ponctuée,
a élylres assez convexes. »
Ajoutons, comme caractères de genre, que :
« La tète est oblique avec le bord antérieur t'oruiaiil
« un rebord tranchant au-dessous du labre, que les i' el
" '-i' arlicles des antennes sont petits et que les taises
" sont .issez robiisli's, ayant leur ])remier article presque
« aussi biii;; (lu,' les deux suivants réunis. »
Louis Planet.
LIVRES NOUVEAUX
INÏHODUCTIOX
A la première série du „ BOTANISTE i
Recwil de travaux de Butaid'jiie
Il csi d'usage, aux débuts d'une pubUcation périodiqu,', d'un
journal, d'indiquer avant toute autre chose In programme qui
sera suivi, les idées ipii sercnt smileiiue-i, le l)ui rnie l',,ii s,;
propoêe ; nous avoii- .i ■!.._•,"■ , , n,' li,i;,ii i,|,-. .\i, 1.^;, .'ii-
nonccr ce que nou> - : - '. n. i , m-, , l, , |_
de prendre des eiii;. -/';;■' - [.u: - ., i,,.: , ;, ,,.,_ ,,,,
avons pubUé tout ,l'.ili'i|-! l--~ -iv Li-ciluIl^ ilc la p;; n... i.'
série ; de la sorte, nous aurons sculemcnl à parler de l'ails ^ic-
complis.
Le but que nous nous sommes propose, en commcueani ,■,■
Recueil, est ~iiiiiilr : iieiis avons voulu tenter de faire une col-
lection de lrav:.ii\ ]M 1 -^niiiirlsjplus facilcsà consulter sous oeii,-
forme que -i'iU ii.u m ,l]-<,'ijiinés dans diverses publicuions •
nous av., lis xmuIu -iiiii,I,-ci- à un enseignement qui nous a
uiani|iii' jiisiiu'ici ; nous avons voulu avoir sous la main un
,,r|=.'ani' ,|iii nous permette de soutenir nos idées, de les défen-
ili-e ; leiiis avons voulu enfin avoir une action directe contre
toute ili,'(,ii,' ,|ui ihiii-iiaiaitia f.i u--;,', après un Contrôle sérieux
c'esi-iilii',' ,iiie l'.iii ii-iiivriM i.iiijoiii-s dans le BotanUte une
très LjLMii.lr lili.Tie > I ' , | > ] ■ H ■. M 1 1 - 1 1 : l'e dont iK'rsonne, J'en suis
Nous avons choisi le mode de publication par série ; chaou,-
fascictdc in-8° contient un mémoire de iO à ûO pages ave,-
deux ou trois planches : rcnscmblc des six fascicuJes coinii,,.
sant une série forme un volume de 250 à 300 pages et ,l,.ii/.'
planches environ. Les fascicules panùsscnt saccessivean-ni
à dates indéterminées; la première série a été publiée ilan-;
l'espace de quatorze mois ; mais fùl-il nécessaire d'ciiijil,i\,'i'
deux ans à chacune des séries que nous n'y verrions aucun in-
convénient.
Nous n'aVons pas l'intention de résumer ici le contenu de la
!''• série, IVnuméraii.i-i ,1,-. mu-, -■ .1rs mémoires publiés a sulli
à montrer la vari,''!,- ' - i .niés.
\<" Fascicules. U' : ■ - Cryjitomonadinœ el les 4.V
ffUnœ, avec 1 PI. 2' I - M ni,iire sur les Chytridin,'-es
avec 2 PI. 3* F.ascicule. Le moil,- d'union de la Tige el de la Ka-
cine chez les Dicotylédones, avec 2 PI. i» Fascicule. JXémoir,,
sur les Algues, avi-c 2 PI. 5" Fascicide. Ilecherchcs de Mor-
jihologie et d'Anaioniie vé-élales avec 2 PI. ; o' Elude du
iioyan dans ipu-lipir-; -imu|"-- iilVi-ieurs. 6'' Fascicule. Kssai
surranalomie des Ci-> |i|..LMiiir- \ ,i-iulaii-es avec 3 PI.
Alin d'éviti'C l,,ut,' ,,|ia\ ..i|,i,\ il nous reste à donnei- un,-
simple explication : il imus anivera fréquemment dans ce Re-
cueil de paiii-i- d'affinités élr,>it,'s entre les êtres ; nous essaie-
rons de les compren,Ace par l'hypothise d'une filiation ; celte
niélliode appliquée en /.o,.logie el en botanique est féconde en
résultats ; quant à dire si celte filiation csl réelle ou seulemcni
apparente, cela n'est pas de notre compétence. Un fait indé-
niable domine poiu- nous tout l'ensemble ; une création ,lunt
l'action première est lointaine el dont les effets actuels s„iu
aussi merveifieux que leur manifestation initiale.
P.-A. Da.sge.vrd.
il) Pour recevoir
voycr un m;>ndat-p
des travaux de Bot;
remiere série du Botaniste, il suffit d'en-
de 16 francs à M. P.-A Dangcurd, chef
LE NATURALISTE
Les insectes vesicants
/„„■ //. /;,.„,„■,.,„„■,/
Les Insectes Vcsicaiil s mmI iiii I.h-h's iiv^
.flVcnt, au poiiilile vue ,im,.Imi,iii|iii'. ,lrs |i:irli
lcsqufllL.,.J.-ll.l
tique les classr
depuis lestemii-
enfin a forcé l':i
Un iivre sur un
divers lir lirul
qui l'a ,■.-,.,. V M
.'i;iphique
1rs pays.
Miiregard
[■■■ludcs ;
M ion. On
cup d'œil
iisidérant
■ pi'enncs,
"fique. A IV ^nr ,
nue 1,(101) ;ins plus
liilh-
A r.
des tortures qu'on a infligées au malheureux genre rosier ; cii
sachant choisir les échantillons, on peut — avec un peu de
bonne volonté — distinguer une douzaine d'espèces sur une
même touffe. [Le Jardin.)
Disparition des ours. — Les ours d'Europe disparaissent,
cela est un fait reconnu des chasseurs. Mais voici que les Amé-
ricains joignent aussi leurs vois aux lamentations de tous ceux
qui ne iieuvent se CMii^nlri' dr l.i lin de ees ]»laniiLM';ides. Les
grizzly se font y;iyr^ .Im-li l.ir.n jim-riciinir. 1rs i;inn:iiii,)ns
trailr dn M-,r ,!,• 1, r,,,
dans t. .n- 1rs ,<.,,rr. 1„,
r..,snanr p,
logie el a rnndr ,lr-
nouveaux rclalilsau ,1- \
1- "■'•ni
permis à l'aulen, .1 m
plet. La quatri.-nic |iann
un Catalogue des /..-/„.■,,,
v figurent avccir- iu.Ik i
les plus COUipIrlr,. \ .,
rrli^acer le
■r ralaln-n
d.ltedu d.Tnir,. ,,,l,,l,,r.
Harold, r'rM-.V.lMV ,1,|
■ |i,irii ra
prises
)r noud.rcux faits
ici]iaux genres ont
le tableau à peu prés coni-
e un Gênera raisonné et
CHRONIQUE
— tacite publication, spécia-
iidogie, aux protophytcs et aux
1 monde savant un grand succès;
llr répondait à un besoin. Cette
liscicule S du tome second, dont
ic de ce numéro : Contributions à
M. P. Thelohau; Sur la produc-
NOUS .M|V' l.r, ,|.,, . 1 ^ :... , ,
20 do tiia.iur liua; p. Il la.i.cul,
bout dcraiiuéc un beau volume
MDsénm d'histoire natarello de Paris. — M. Morui,
docteur es scirnrcs naturrlles, préparateur de botanique à l'E-
cole praiiqnr il>- Il - landes, est nommé aide-naturaliste
préslarliHi ii I ( r a uographie et physiologie végé-
tale^ au Mil- Il ,, .: iiiuadle.
Congrès des s,Hlrii> savantes. — M. Alphonse Milne-
Edwards, membre de l'Institut, vice-président de la section des
sciences du comité des travaux historiques et scientifiques,
professeur administrateur au Muséum d'histoire naturelle et à
l'Ecole supérieurs de pharmacie, elc. prrsidiia la séance d'ou-
verture du Congrès des sociétés savaiilcs, Ir mardi il mai
jirochain.
Le nombre des roses connnrs. — Il esi peu de plantes qui
(1) Un volume de SÎIO pages
(pies, hors texte el 444 figure»
(Félix Alcan, éditeur, lOS, boul
(2) 0. Carré, éditeur, !i8, rue I
de quelques journaux, Toi
BIBLIOGRAPHIE
217. Beddard, F. E.
Th! Iln>:. IS
Berlepsch
degau.
■ rs Ve
m». Bigot, J- M.
■X,- parue : XL!
Aun. ,S.»-. Eiilc
•Z'iO. Daniel. F. It'M
giqnr l,TlV-|ir,
Jonru. .1. I' ■
2«I. Dubois, liwj;.
222. Eckstein. Karl. ( > i , n- . ;,,i,.,n- 1,. vnn Trichopli,
/on!. Anzeirjer. IS'.IO. pp. 411-il.
«83. Fischer, P. Note sur rhabiiai anormal de ipicb
Mollusques aquatiqiU'S de l.i vall,-.' de Cauleirts liai
P'\rénées .
Jonin.de ConchtjUol. 188'.), pp- :;17-21'.I.
224. Fleutiaux, Ed., et Salle, A. Lisic des Culé.qu
Ann.Suc. Eutomohtj de France. 18SU. pp. 331-424.
223. Furbringer, Max. Kiniur Reinn-kniirru nber
Slrllnnr x.iu ,S7,-;.v,v,., ""'I 'I'" "^'■" H'" H'''''!
Knl-lrlMin..ldrH'a|Ki;.T,in.s..«n. idirrdni .xsIrniallM
l'ial/. von Jyiu.
Jourii.fiir Omithol. 188'J, l'p. -l'M'-iV.^ .
22«. HenSOlds, H. A Naturalisrs Kamldes in Ce.Nlon.
Amène. Naturalul. 1889, pp. i;;iO-7U7.
227. Heude, M. IViarm.srs Mollus, ,u-um novorum in >
coll''Cl..rn,n v'N piuvimaa Kouanii-Si, .
Ildi.r S,-r,ijihinica. — 11. Remdtiana. — H. Sanata
II. Secura. — Jl. Vorlifelliita. — JI. nebalina
II. ostreala. — Cyclophorm Iranducens. — Clan
Baziniana. — C. circinnata. — C. communita.
Journ. de Conclu/Uol. 1889, pp. 223-229.
G. M.M.I.OIZEI..
Le Gérant: Emile DEYROLLE.
12' ANNÉE
SÉRIE — X" T4!
I" AVRIL 1890
LE PECTEN MAXIMÏÏS ET SES PARASITES 1 "''i'"
ou dt! la 7.iui\iiLi\r s.iris <iuillri ^cs /laiildiiflc:^, non
■' cfiiir^i; mais esl-re à <liic |iiim- cria .pir nous d'ayous pas
! .1 l'iiiloiir- de nous des suiris dV'Indc aussi variés que
oui (iu"il l'aul alli'i liirii loin fariicsà Irouver. Que de merveilles dans un riron ou
turelh' des éludos prolilalilrs ; dans une luouche, comme le dit. Pascal. Mais j'ui'eorde à
semblables en cela k ces collectionneurs qui irclieirlienl nos jruiws zoologisles une connaissance approfondie des
les raretés exotiques, qu'il est toujours dilïicili' de se | mille animaux intéressants qui nous entourent et je les
procurer, et négligent souvent autour d'eux mille choses j supjx.se transportés du désir d'étudier ces animaux
liien plusdignesd'aftirerrattentiond'unvéritable curieux , marins (|ui ont en ellet tant d'attrait pour l'anatomiste.
de gens se 11;
pour faire en histoi
^ ^^<S..
^
\^r ^.
':f i j ,| ^i^^^j^f
A, Se
;X MAXIMIS
;.ljirl
de la nature. Je ne parle |)as seulement ici dr ci'ux pour
(|ui rien n'est vrainieni dii.'ne d'iud'irl , ipic •■o qui nous
arrive avec, mille diriicnllrs l'I souveul en Ini'ii mauvais
état, de la Chine ou du .la|H,n, du cenirr .Ir IWIi i.pic ,,u
des hauts plateau.v île l'Asie centrale; non, je veu\ par-
ler de vrais naturalistes ou plutôt de ceux qui piiiscnl
l'être; mais qui croient que, pour pouvoir en acquêt ir
les connaissances, il faut, sans aller si loin, du moins
voyager beaucoup. Je ne suis pas de ceux qui pensent
que Ton doit faire de la géologie en chambre, de la bota-
LE NATURALISTE, Paris, 40, rue du liac.
IriMil sui- nos cêtes, comeslil.lcs ou non,
moins une fois jiar hasard s'écliouer sui-
dâmes de la halle. Les homards, les h
tourteaux, les étrilles, les écrevisses, les
présentent les crustacés. De même (sauf
virllIUMlt
au
félal de
nos
mgoustes,
les
crevettes
re-
peut-être
les
LE NATURALISTE
céphalopodes qui y sont assez rares) les mollusques y
sont largement représentés par des buccins, des patelles,
des pourpres, des littorines, des haliotis pour les gasté-
i-opodes; des huîtres, des moules, des venus, des car-
diums, des pectens pour les lamellibranches.
C'est sur ce dernier genre que le naturaliste peut
trouver le plus riche butin en fait de représentants des
groupes d'animaux inférieurs.
L'espèce la plus commune, le Pecten maximus (silleu
des Normands) est voisine du Peigne Saint-Jacques (Pecten
Jacobeus) avec laquelle on la confond souvent à tort.
Elle en diffère par plusieurs caractères et en particulier
par celui d'avoir les côtes moins rondes. Plus grand et
plus épais que le Peigne Saint-Jacques il peut comme ce
dernier servir de coupe à boire et a peut-être aussi par-
tagé avec lui l'honneur d'accompagner la gourde et le
bâton des pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Com-
postelle.
Tous les animaux, les animaux inférieurs surtout,
hébergent un nombre plus ou moins grand de para-
sites, mais il n'y en a pas, je crois, qui soient mieux
partagés sons ce rapport que notre Peigne. C'est un véri-
table nid de vers, une vraie hôtellerie, un pandochéion
qui loge toute une population vivante et se couvre de
toute une végétation marine animée.
Presque tous les groupes d'invertébrés sont représen-
tés dans ce petit monde depuis les infusoires nombreux
qui vivent dans l'intérieur de la coquille du Peigne, jus-
qu'aux diverses ascidies dont le corps couvre la surface
externe, les unes en forme de cruches transparentes et
laissant voir presque toute leur organisation, les autres
revêtues d'une tunique épaisse et opaline. Comme les
ascidies, les spongiaires ont leurs représentants: ce sont
des Cliona celata qui creusent de fins canalicules rameux
dans l'épaisseur de l'écaillé qu'elles finissent par recou-
vrir d'une croûte orangée. Avec elles vivent d'autres
éponges encroûtantes rouges, blanches, lilas ou vertes
(VAscetta coriacea Hœckel, les Dactylocylindrus , les
Amorphina, les Reniera), enfin souvent la Chalina oculata
avec ses bouquets de digitations jaunâtres.
Sur certains peignes les Alcyons forment des masses
lobées mamelonneuses rosées (A. palmatum) ou plus ou
moins ramifiées et d'une couleur orangée (A. digitatum).
Dans leur voisinage vivent des Actinies, des colonies de
Tubulaires ou de Plumulaires (Aglaophenia pluma, Ser-
tularia abietina) qui forment de gracieuses colonies rami-
fiées en feuilles de fougères.
Au milieu de ces touffes ou sous leurs pieds vivent de
nombreuses Annélides, des Polynoés le dos recouvert
d'écaillés, des Scyllidiens et desNéréidiens qui se cachent
sous les Éponges etdans les galeries et les aiiri:iiluosités
creusées dans l'écaillé.
D'autres annélides au contraire revrlcnl, la i'<ii|uille de
tubes calcaires anguleux comme les Serpuliens ou de
fourreaux protecteurs garnis de sable comme les Her-
melles. Il n'est pas jusqu'à de petits Ophiocoma, des
Arches et des Anomies qui ne vivent généralement cachés
dans le tissu des Éponges. Si l'on veut observer une par-
lie de ce petit monde et le voir sortir de sa retraite,
après avoir ramené chez soi le Peigne il suffit de l'expo-
ser à l'ombre dans une eau de mer artificielle ; certes
tous les animaux ne reviendront pas à la vie; mais on
sera amplement dédommagé de sa peine si l'on voit les
Serpules soulever leur opercule et sortir leur cirrhes du
bleu et du rouge le plus vif, les Arches et les Anomifs
ouvrir leur coquille en même temps que le Pecten maxi-
mus lui-même, les Actinies déployer leurs tentatules et
les Ascidies épanouir leurs siphons comme de véritables
fleurs vivantes.
A.-E. Malabo.
OITRES ET DEMAIEES D'ÉCHANGES
Depuis longtemps déjà nous sommes sollicités par
un très grand nombre d'abonnés du Naturaliste, en
vue de réserver dans chaque numéro un certain em-
placement pour l'insertion de leurs offres ou de leurs
demandes d'échanges.
Dans le succès obtenu par ce journal, nous pou-
vons dire que la plus large part de ce succès revient
à nos collaborateurs, à nos abonnés, qui ont tou-
jours bien voulu nous aider de leurs conseils et de
leurs avis. Nous considérons donc que cette pres-
sante demande d'insérei- gratuitement les offres ou
les demandes d'échanges émanant des abonnés du
Naturaliste répond à une attente et à un besoin,
et nous aurions mauvaise grâce à le refuser.
C'est donc avec satisfaction que nous informons
les abonnés du Naturaliste qu'à partir du 1"^ mai
prochain une listed'échanges sera publiée dans cha-
que numéro à la troisième page de couverture,
c'est-à-dire à la suite du texte.
Nos abonnés peuvent dès maintenant nous adres-
ser leurs annonces.
La Rédaction.
SIR lis fiAlEÎS PRODUITS MUnARIAliE
ET SUR LES ROCHES PERFORÉES PAR LES
ESCARGOTS
Dnns les n«' fit ol 68 du Xatnraliste, j'ai lu deux ai-licles
1res intéressants de mon illustre confrère, M. Stanislas Meunier,
sur les galets produit.s sans chariage, et sur une roche perforée
par des escargots. Je me permets de faire qnelques observations
sur ce sujet.
Il est généralement reconnu parles géologues que c'est seu-
lement le frottement qui produit les galets, l'observation faite
jKir M Stanislas Meunier a une gi-ande importance, car elle
par conséquenl, le résidu de la dissolution causée par 1';
àelles. Je ne mets
• pourrait produire :
cela on doute, mais je
fimi, etc. Ce sn
arrondis, de for
sable marneux li
arrive alors (juc, en un
résistante que celle de la
Dans ce dernier cas ave
plus ou moins tendr
ris et très
iiposéo d'un
LE NATURALISTE
premier cas, se produiront des galets. -i in silu ». Non
ont, il m'est arrivi- d'observer de ces f;al(Hsd,ins l.i terre
des eaux minérales. Dans les provinces dr Sicile ci-dessus
nommées, aussi bien que dans celle de Nicosia les fossiles
rares. Le seul moyen de parvenir ;i en avoir
Desh., on voit qu'ils sont très résistants et truiie léii.H-il
|)lus grande que la roche qui est restée décomposée
■r l'humus ». Ils présentent ainsi un phénomène analog
celui des galets dont j'ai parlé en Inn' \ Mil'f. j'ai ol
une localité où ils acquièrent une i' i .ni.Jiiia
comparaison de celle de la roclir , i! i! i i mir ci
lout à fait différente; en ellel, ils -mui in
la i-oche est jaunâtre. Us rontienneul du si
fer.
ISSH, M. Brelonniére a fa
-- -ri.Mir,-, ,1e F,:, lier ,Mi
^ oxydes de
munication
roche. Son article '--i i
dois observer que 1,- pi
Irons dans la rr.rlie ii'r-
■: concluant. Mais je
.earn;ols qui font des
M. Meunier rep
ne peut avoir au
se créer un abri
pourrai! avoir a
curent une retraii
les recherchent pc
(Clous (le jïiroHe)
l.r (.nollie, il-iimiMc (le- M y il ,\.ees. _ Kll<irill,l nir,
■,,h;/lh,l.i. Thuiiili. —Cinjuphiilhi^. <in,m,itir„s. !.. - ,\l,,r
rari/n,,li,/lhi^, Speeii::. ~ l-injrui.i nnniviliru^. M. I;
e-i un .-libre lnl|p,„,■~^,■|l ,,,l, .lllellll II I ,;, I ■,• „ I é | re ,
''^""'•"n Hlniiinil le.el„„.d,. .iinll., ,,ni ^ ■.ni,
llepilis loli;;l,-|,ips ,1e, Ciilllniv M. M.IV.'I-, :ill,lell „■,■
(;liiiiois conimc en ii~,i:;,' peu
200 h 220 nvaiil .b-sii^-Chi i-
ciors (le la cour av.ileni Plia
(le fjiroflc avaiil de --.i.he.,,-
leur haleino eùl une i,ili'iir ,i
étaient nommés Hhhrh Kiai,.
rpi.;; I„n,jn
(J'ohmu. Son nom moderiir Titv/ Kiang, c'està-dirc clou
parfum ou fJpice édiit déjà eu ttsage au V ou vi'^ siècle de
notre ère. C'est vers le iv' siècle que les clous de girofle
doivent avoir été bien connus en Europe, si on ajoute
loi il un récit conservé par Vignoli, d'après lequel Tem-
pereur Constantin offrit à saint Sylvestre, évèque de
llome en .'H4-3.')3, de nombreux vases d'or et d'argent, de
l'encens et les épices. parmi lesquels se trouvaient
l.'IO livresde clous de girofle, ipiantilé eousidérable jiour
eetle époque.
Cosmas ludicopleustes, dans sa Tuiiuij raphia ChriMana,
écrite vers .ï47 après Jésus-Christ, rapporte au sujet de
r.iprobane (Oyian), (|ue la soie, le bois d'aloès, les
le bois de sautai et d'aulres produits
e la Chine et d'autres empires et traiis-
•outrées éloiguées. Un siècle plus tard,
déerivil iiellement les clous de girolle
e ('anji'iilnilliiti. .Au commencement du
iiéiiie épii-e es! mentionnée par Bene-
,inliipi,'li ,■ ilr' Mil.iii, (|ui la nomme
;iulre^
d.iii- le ,lipl,- binié parC.hilpéricll
• \- Cnrli,, , en .N,,ii,i,,iidie. Les clous de
eu lin II'-- mai, iMudi-, •- siii' lesquelles un
.■ à \,uii la I lern,- Aère), en Pales-
111,1 ,iiipiie Mil la Medil,,ir,nié,.; ils sont
. ,1,111-. ].• I,iiif de Marseilb' eu 1228, dans
■Ion,' III 12.')2 ol dans celui de Paris de
iilil ISiiiil, lie la comtesse de Leieester, en
|,le I,-, livre de ,-elte épice contait 10 à
.,■ pienioT ien-,i;:ii,-iiii'iil formel donné
|iro,|ii,li I,'.. ■■1,.,,- il,' girolle fut indi-
,ii eu sr,o-88:;:
Uni Kli
LE NATURALISTE
il cite celte épice avec les noix de coco, le sucre et
le bois de santal, comme produits de Java ; il fut sans
doute mal informé, car cette plante, à cette époque, ne
s'étendait pas aussi loin vers l'Occident; Marco Polo
commit la même erreur quatre siècles plus tard, car,
ayant rencontré cette épice à Java, il supposa qu'elle
était produite par cette île. Nicolo Conti, marchand
vénitien qui résidait de 1424 à 1448 dans l'archipel
indien, apprit que les clous de girofle étaient apportés
à Java de l'île de Banda, située à cinquante jours de
voyage plus à l'Est. Après l'arrivée des Portugais, au
commencement du .\vi= siècle, des renseignements plus
précis sur les épices des îles parvinrent- en Europe, et
Pigafetta, compagnon de Magellan, donna une très
honne description de cet arhre qu'il observa en 1521.
VEttgenia caryophyllata passe pour être indigène seu-
lement des petits groupes d'îles qui forment les Mo-
luques proprement dites, c'est-à-dire Tarnati, Tidori,
Hastir, Makigan et Bachian. D'après Rumphius, il fut
introduit à Amboine avant l'arrivée des Portugais et y
" est encore cultivé ainsi que dans les îles de Haruhu,
Saparea etMisalant ainsi qu'à Sumatra et à Penang. On
le trouve aussi maintenant à Malacca, dans les îles Mas-
careignes, les îles de Zanzibar et de Pemba, sur la côte
orientale d'Afrique et dans les Indes occidentales.
L'arbre qui fournit l'épice paraît être une variété cul-
tivée, de moins grande taille, mais plus aromatique que
la forme sauvage. On crut que les clous de girofle étaient
exportés de Java jusqu'au moment où les Portugais
découvrirent les Moluques au commencement du
XVI' siècle; ils gardèrent ce commerce entre leurs mains
pendant près d'un siècle, et lorsqu'ils furent chassés
par les Hollandais en 1605, qui prirent possession exclu-
sive des Moluques, ces derniers prirent les mesures les
plus arbitraires pour conserver le monopole de cette
épice. Malgré cela, de grandes quantités de clous de
girofle parvinrent directement en Angleterre ; en 1609,
un bâtiment de la Compagnie des Indes Orientales,
nommé le Consent, arriva avec 112,000 livres de clous de
girofle dont le droit d'entrée s'éleva à 1400 livres ster-
ling, et l'impôt plus haut encore. Cette épice se vendit
sans choix, en entrepôt, au prix de 5 sh. 6 d. et
o sh. 9 d. la livre. Pour atteindre leur but, les Portu-
gais essayèrent d'extirper l'arbre aux clous do girofle de
ses îles natales, et instituèrent des expéditions pério-
diques dont le but était de détruire tous les jeunes
arbres qui auraient pu pousser. Leur but était de con-
finer la pi'oduction de l'épice dans un groupe de petites
îles dont Amboine est la plus grande; il n'a été aban-
donné que tout récemment. Quoique la culture de
l'arbre soit libre dans toutes les autres localités, les
plantations de Girofliers des îles d'Amboine sont restées
la propriété du gouvernement hollandais, les Moluques
primitives ou îles aux Girofliers ne produisent plus du
tout de clous de girofle.
Malgré la surveillance la plus active de la part des
Hollandais, ce fut par Poivre, intendant de Maurice et de
Bourbon, que des Girofliers et des Muscadiers furent
introduits dans ces îles pendant l'année 1770, où ils
réussirent, grâce aux soins intelligents de Péré. De là,
le Giroflier fut transporté à Cayenne en 1773, et à Zan-
zibar vers la fin du même siècle. Les bourgeons à fleurs
du Giroflier forment les clous de girofle; ces derniers
atteignent environ 12 millimèties de longueur, ils sont
formés d'un long calice divisé en haut en quatre sépales
pointus, étalés, qui entourent quatre pétales étroite-
ment imbriqués en un bouton globuleux qui a 4 milli-
mètres de diamètre. Les clous de girofle ont une odeur
d'épice agréable d'une saveur fort piquante, aromatique.
On les récolte lorsqu'ils sont d'un rouge brillant. A Zan-
zibar, la récolte se fait à la main; on cueille les bour-
geons à la main l'un après l'autre; on fait ensuite
sécher les bourgeons au soleil ; ils y acquièrent la colo-
ration brune qu'ils présentent dans le commerce ; la
récolte a lieu deux fois par an. Dans les Moluques, on la
fait en juin et en décembre; la production d'un bon
arbre est d'environ 4 livres 1/2, mais peut s'élever au
double. On a calculé qu'il faut 10,000 clous de girolle
pour peser 1 kilogramme. A l'époque où les Moluques
appartenaient aux Hollandais, ils fournissaient à l'Eu-
rope 2 à 3,000,000 de livres de clous de girofle. Le bois
de cet arbre, bien que n'atteignant pas de grandes
dimensions, est excellent pour faire des meubles et
des coffrets. Aujourd'hui, cet arbre est répandu dans
toutes les parties chaudes du globe.
Henri Joret.
LES MOUETTES EN SUISSE
Depuis quelques années, au commencement de l'hiver,
les lacs suisses se peuplent de centaines de Mouettes,
dont la plupart, émigrant des régions du Nord, viennent
passer la mauvaise saison sous un climat plus tempéré.
C'est dans les premiers jours du mois de novembre,
que ces oiseaux arrivent tous ensemble, pour repartir de
même, réunis, à l'approche du printemps, ordinaire-
ment entre le 13 et 25 mars. Durant tout l'hiver, depuis
l'aube jusqu'au soir on peut voirces gracieux Palmipèdes
voleter autour des ponts du Rhône à Genève, monter,
descendre et happer le pain que l'on veut bien leur
lancer; quelques-uns le prennent à la main, mais cette
familiarité est rare. D'autres aussi souples que hardis ne
se gênent point pour soustraire aux Cygnes domestiques
le pain qu'on leur jette et viennent le saisir jusque sur
leur dos avant qu'ils aient eu le temps de s'en emparer.
Par moments, toute la bande de Mouettes s'envole,
comme effrayée, et va s'abattre dans la rade ; là divisée en
petites compagnies, elle se repose, pour retourner bien-
tôt implorer la générosité des passants. A la nuit, les
compagnies se serrent, s'enlèvent, décrivent de grands
cercles au-dessus du port, au-dessus de la ville, puis
d'un commun accord se dirigent vers le haut lac.
Les ilôts et marécages que forme la Dranse à son em-
bouchure près de Thonon, et le delta du Rhône au Bou-
veret, sont leurs remises favorite^ pour la nuit. C'est là
aussi que plus tard quelques couples s'établiront pour se
reproduire, alors que le gros de la tribu gagnera des
pays plus froids.
Ainsi, dans les mois de juillet et d'août, j'ai rencontré
fréquemment des jeunes de la Mouette rieuse (Xemaridi-
bimdum L.) le long des rives du Léman. Cette espèce est
la plus commime en hiver. Déjà on février le mâle
adulte se revêt de son joli capuchon brun. J'ai vu de
temps à autre la Mouette à pieds bleus {Lariis Cqnus, L.).
La Mouette Iridactyle (Rissa tridactyla, L.) ainsi qu'une
espèce de taille inférieure à la rieuse, la Mouette pyg-
mée {Xema minutum, Pall.) se s'ont aussi montrées quel-
quefois.
LE NATURALISTE
Nous retrouvons les Mouettes rieuses abondantos en
hiver, sur les lacs de Neuchâtel, Bienne, Zurich, Cons-
tance (j'en ai vu même sur le petit lac de Wallenstadt).
Un jour de novembre une vingtaine de ces oiseaux ac-
compagnèrent notre bateau à vapeur durant la traversée
de Romanshorn à LinJau, c'est-à-dire pendant environ
23 1x11. Quelques paires nichent parait-Il .'i l.i sdilir du
Rhin.
On se demande quelles sont les causes qui ont décidé
les Mouettes àchoisir depuis peu d'années seulement, les
lacs do la Suisse comme stations d'hivernage, alors
qu'elles s'y montraient plutôt rares, auparavant. Il sem-
blerait même, d'après les observations que j'ai pu
recueillir, que les Mouettes qui sont sédentaires en
Suisse, et y élèvent leur petite famille, sont plus nom-
breuses d'année en année.
Les Mouettes sont très voraces. Poissons morts, fre-
tins rejetés souvent des barques des pêcheurs, débris de
toutes sortes, immondices qu'elles guettent même à la
sortir des égoCits des villes, tout leur convient. Dans les
marais, on les rencontre surtout en automne après les
grandespluies.Làjeles ai vues saisircertains Mollusques,
comme des Hélices et des Planorb es. Elles happent aussi
beaucoup d'Insectes dans l'air et àla surface de l'eau.
F. DE ScilAECK.
Sur quelques types remarquables
de Champignons entomopliytes
M. Alfred Giard, le savant professeur de l'Ecole nor-
male, vient de publier dans le Bulletin scientifique de la
France et de /a Be/f/jgwe une note intéressante sur quel-
ques types remarquables de champignons parasites des
insectes. Sans passer en revue toutes les espèces étudiées,
nous citerons seulement deux Entomophthora qui pré-
sentent un intérêt particulier. Les deux figures ci-contre
sont extraites des planches coloriées qui accompagnent
ce inéiuoiM'.
Les rlirnill.'s ,r Enrhrlia .lili'oln;!. soiil souvrni r intrs
mortes sous forme de floroui fusliolm(-^. L.i figure 2 re-
présente une mouche {Catliphora) tui'i dan-, la position
habituelle et dont les deiiiieis aune.iuv di- l'abdomen
sont en partie recouverte, par le-- -.pon-- de V Entomo-
phthora CaUiphorx. Voici de ([uelle f.iM)[i l'auteur du
'^KJ
par VEnlomuphthoni ^nnh.iriim. En I8SS. [...iidniit l'été,
dit M. A. (iiard, à Wimereux, VEiahrlin .hiruhrir rUùl
particulièrement abondante. Presque Imis Ir- s.'iirrio
Jacobxus V. candivans de la dune et dis lahuscs rlainif
couverts de chenilles ; ce n'est que daus un espace de
20 mètres carrés environ ([ue V Entomophthora saccluirina
fut rencontré. Là, tous les séneçons étaient réduits, à
des tiges et branches sèches entièrement défcuillées. Les
chenilles mortes étaient fixées uniquement par leurs
pattes contractées et généralement Inuinéi'S vers le bas,
quelquefois cependant dans Irur |insiil(iii iKirinale. Les
spores conidiennes qui avalnil dû pidduin' rdlr ef-
froyable épidémie adhéraient aux iimU des chenilles
Fig. 2. — Calliphora vomitoria infestée par l'EntomoplUhora
caUiphorœ et fixée sur un cliaumo do Psamma arenaria.
mémoire explique la présence de ce champignon para-
site chez les Diptères. Les spores durables de VEntomo-
phthora calliphorm sont avalées avec le Diptère par les
Batraciens et spécialement par VHyla arborea. Les Dip-
tères affaiblis par le parasite sont une proie plus facile
pour le Batracien. Ces spores germent dans le tube di-
gestif et prennent leur complet développement sur les
excréments de la rainette. Les Calliphora, à leur tour,
s'infestent en cherchant leur nourriture sur les excré-
ments des batraciens. Leur seule présence, les mouve-
ments de la trompe et des pattes suffisent pour
favoriser la projection des conidies. A l'inté-
rieur de la mouche, h; champignon produit
exclusivement dos spori^s durables incapables
de reproduire directi-ment le parasite chez un
autre diptère sans une nouvelle migration.
Signalons en passant le succès toujours crois-
sant du Bulletin scientifique de la France et de la
Belgique, publié par M. A. Giard; c'est toujours
publication d'une haute valeur scientifique, et qui,
(;st, une publication de luxe.
DÉVELOPPEMENT DES PLANTES
M. A. Jolly ontrepnnid une série de travaux sur le
développement dos iilantes, sous forme de préparations
uiicroscopiques. L'ensemble de ces travaux peut se
définir ainsi : Cet habile et savant préparateur prend
une plante, ordinairement une espèce type <run genre,
et il en fait le développement en comprenant tous les
organes (raciue hypocotylée, jeune lige, vieux bois et
feuille). Dans la tige, les coupes portent successivement
LE NATURALISTE
sur toutes les régions d'un entre-nœud. Pour préciser,
elles comprennent toujours la base, le milieu et le
nœud. Quand la plante a des faisceaux libéro-ligneux
et des canaux dans l'écorce, les recherches portent sur
tout le méri thalle, de façon à bien établir à quelle hau-
teur ces organes quittent le cylindre central pour opérer
leur trajet dans l'écorce. Le nombre de millimètres de
ce trajet est toujours indiqué sur les étiquettes; quant à
la feuille, on la divise en cinq régions : l'initiale, au
moment où le pétiole est libre du bois et a reçu ses élé-
ments libéro-ligneux, le milieu du pétiole, la caracté-
ristique, c'est-à-dire un peu au-dessous de la naissance
du limbe, la base de la côte et son milieu. Des coupes
longitudinales, toujours très fines, accompagnent les
coupes transversales, soit dans le bois, soit dans la
feuille. Quelques-unes de ces coupes sont macérées,
d'autres sont laissées intactes afin de pouvoir étudier le
contour des cellules, et particuliricinciit la forme pri-
mitive des cristaux.
M. \. .lolly s'attache aussi à clmisir plusieurs genres
dans cliaipie famille, particulièrcuieiU dans colles où les
.■.iiaclèivs génériques sont peu tranchés organogru-
phiciueiiienl. Dans la détermination des espèces et des
genres, les bolanistes, dont raulorilé est la plus re-
connue dans chaque famille, ont été consultés. Ces
travaux ne comportent pas seulement des végétaux
propres à la llore européenne, mais aussi des familles
exclusivement tropicales comme les ANO.NACÉES, les
.MEiMSPERMACÉES, les SAPINDACÉES, les DIPTERO-
CARPÉES, les GUTTIFÈRES, les SAPOTACÉES, etc.
Dans certaines de ces familles, particulièrement dans
les trois dernières, l'anatomie des genres et des sections
comprendra à peu près toute la famille, afin d'arrivei'
à une compréhension aussi élevée ([ue possible des dif-
férences et des rapports génériques.
Ce travail, d'après cette ini'lluHle |ii-e. i--e el celle am-
pleur, a pour but d'être utile i seiilenn'nl anxsavaijts.
mais à tous ceux qui, eu liotallique. ^"oci-|1|h-ii I d'etllile-
supérieures.
•■Vfin de bien faire saisir toule la valeur et l'iuiiiorlaiire
de ces travaux, nous indiquerons ci-après l'histoire du
développement de deux plantes, le Podocarpiis hUif'olius
et le Palachium hypoleucum, qui ciinipnsent les deux
premières séries que M. JoDy vieil! de leiiniiieL-. l/iiis-
toire du développement du PiidnniriiKs hiiifuliwi cuin-
piM'ild 20 préparations micrnsiii|iii[iies el celle d\\
Palachium hypoleucum, -Z'.'y prépaialiniis.
Préparations microscopiques (
loppement des Conifères dans
1° Kpidorme, stomates.
lalituli"^
10» N" I. — .l,n,
1 1« No :>. —
12° N" 3. —
13° N° 4. ~
19° N-3.
■2U" N- i.
hois écorco, nœud
— bourgeon.
Préparations microscopiques doiiiiaiit l'Iiistoire d
développement des Sapotacies dans le Palachium hypi
Icucum. L. P.
r Epidémies stomates.
•l" Limbe longitudinal.
3" Limbe et cùto au milieu li-ansversal.
i° <.'ara( t,risiM|i]r et liasc du liuilio transversal.
5° Péhnlr !■'■ |,,,,.,,r l.al-iUifl.
6" Pelmlr ;,n rrniiT —
7° P(HiuIc ;,u uulicu transversal.
8° Pétiole à l'initial —
9» Jeune bois 1" partie longitudinal.
10° Jeune bnis au centre —
H° Xo 1. _ .i,,„no hois méi'itlialle de :i "/"' à sa base.
il" X» -2. — — — — i 4 "/" 1/2 sou
.'j "V" a i /n sous ]
;j a,/n. à 3 "./m sous
'"/■" sous le ucpud.
13» X» 3. — Jeune bois mérithalle ,1
nœud, les faisceaux en mouveiiicnl.
14° N° 4. — Jeune bois mérithallc
nœud, le l"' faisceau dans l'écorce.
15° N° 0. — Jeune bois mérithallc i
2'"= faisceau entre dans l'écorce.
16° N° 6. — Jeune bois mérithalle, no-ud en montant.
n" N° 1. — — — Ijourgeon montant à l'c:
tréme base du mérithallc.
18" Vieux bois écorce f* partie longitudinale.
19" — — passant par le centre longitudinal.
20° N" 1. —Vieux bois ccorce mérithallc de 10 °'/°' .ï 2 ■"/
sous le nœud, faisceaux en mouvement.
21» N" 2. — Vieux bois morithallc de 10 "■/"' à 1 "T 1/2,
1'"' faisceau entre dans l'écorce.
22° N» 3. — Vieux bois mérithallc de 10 ""/'" à 1 "'/'° sous :
ncpud, le 2'>'« faisceau entre dans l'écorce.
23" X" 4. — Vieux bois méi-itlialle do 10 «/"' à 1/2 »/■" soi
le nœud, les deux faisceaux d;iii> Tii .)i.i'.
24° N" 5. — Vieux bois m/i nli.ill-' .Ir m "V™, no^ud en mui
tant, les faisceaux se dirii^nii mi- Ir |n n.ilr.
2o° N" 6. — Vieux bois nerilh.illr -1. 10 '"/m, bourgeon e
montant.
eiMiiner, que ces prepar;
rhez f.mile Deyrolle, na
|iulilieia environ tous h
iiiee>. L'auteur pense fait
UÉCOLTE ET PHÉP A H ATION
(SHitc\
'a'l«oi-i»oosti-ï»cés. — Cette ili\i>inii riiiil[ijeii(l i
\:iur dans les liiiids iMiiirbeux el salduuueux; parmi
l'inl>l,hhtllllilil-c^. les ll,',;lj,nJr>. s. ml les plus COnUUS;
rivières; les Cntilyons (lig. 18) ou l'<il:ni,u„s \r^. l'J
l'en eiiilliilld sOUS Ic UOIll général di' i'riicllcs se
llelll au lll(i\ell d'un trnuhleail. l'dlll le-, i;li.ssrse
lllauianh ,lii;. 20) el iMinjna.'.Irsy ou eui|.|nie un
,■11 l.uiue .le rnne llnl„|l|e. ,l,.nl le -nul I nlll
oinerluie disposée,!,. I e| |,. .orl ,■ ,| „,■ raïuiiia], un
LE NATURALISTE
Bernard- Lhermilc vivant dans les coquilles vides de
MoUusiiiics; on les trouve à marée basse, dans les fla-
ijues d'eau, sous les pierres, et dès souvent <lans les
^Wr^)
coqu
faut
illes rejetées sur les plages après une tempête ; il
les recueillir avec la coquille qui leur sert d'abri.
Les Crabes {Cancer
(lig. 22, 24), Main
(fig. 23 ), Corystes,
etc.) sont très faci-
les à capturer : il
suffit de retourner
toutes les pierres
au bord de la mer,
dans les trous rem-
plis d'eau, dans les
parcs aux huîtres.
Les Pinnothêres
, ^ 2;;) vivent dans
l'intérieur des Bi-
ves ; on les trouve
quemment dans
Moules.
important; on
mues : leur en
iiue les Crustacés subissent d
calcaire tombe et ils ne sont pli
revêtus que d'une enveloppe mince, pâle et sans rf
tance: on ne doit pas les recueillir en cet état, i;ai
seraient d'une conseivation difficile. Il arrive aussi fré-
quemment que les Crustacés perdent une pince ou une
patte accidentellement ; ces parties repoussent, mais
lentement, et n'atteignent pas toujours les dimensions
des autres parties semblables. On ne doit donc, autant
que possible, collectionner que des sujets complets; on
doit rechercher aussi les Crustacés les plus vieux,
paire que leur coloration est toujours plus brillanlo.
I*i-épai-ation <les Ci-uetact's. — Toutes les
petites espèces ne peuvent être conservées que dans
l'alcool ou la glycérine. Pour les grandes espèces, ou
peut employer divers procédés : autrefois, on les faisait
dessécher en les plaiant au soleil ou dans un four, puis
on passai! un Muii- ^iii luui,..-, les parties du corps;
c'est une niéllMiilu ilipliiialilr qui noircit la carapace et
l'oiisorvc Iniii.ims .lU ^n|rl n Inir ilésagréable. Lors-
iju'il ^'.cjil ili' |irr|i,ir.M ili- |Hlils Ci nxiacés, tels que les
Piiiiiiilliriv-., il sul'lil ilr II- l.n.r,! l'.Mu douce et de les
plarn i|iicl(|iic iriiips -II luw [)lanrlictte dans un cou-
ranl ifaii. ^■^ la ilr--i, ralion s'opère facilement. Les es-
péie- |ilii- i;i,.-,s,-;, rciiiiiic les Crabes et Ecrevisses,
pciiMiii -.' I ,.ii-.TMi |iai !■■ pidcédé suivant : on place
raiiiiiial ilaii- iiiir lidil.' .ai Imis remplie de gros sel
mai in. ilr iii.iiih'ic à rr i|iril suit complètement recouvert
parce Md; la boite est percée de trous et placée sur
un plan incliné pour faciliter l'écoulement de l'eau pro-
venant de la dissolution du sel; on laisse ainsi le Ciiis
tacé pendant un certain temps, et la dessiccation s'opère
parfaitement dans ce milieu. Lorsqu'on a acquis la cer-
titude qu'il esl entièrement sec, ce qu'on peut recon-
naître à la rigidité de toutes ses parties, on l'extrait de
la boite, on le lave à l'eau douce et on le fait sécher à
roiuliie; on (dilient ainsi des sujets qui se conservent
liés liieti dans la i olleetion. On emploie aussi l'eau de
( liaux dans la<|uelle lui fait inacérei- les animaux pcn-
LE NATURALISTE
dant Jeux heures, puis on les fait ensuite sécher. On
peut préparer aussi les Anatifes par ce procédé.
Les grosses espèces présentent plus de difficultés.
Quand il s'agit d'un Crabe, comme ceux appelés Tour-
teaux, on commence par enlever la carapace, en cou-
pant avec la pointe d'un scalpel toutes les membranes
qui la réunissent par ses bords aux autres partjes de
l'animal; on nettoie cette carapace et on l'enduit de pré-
servatif; par l'ouverture qu'a laissée la carapace on
extrait les chairs, les œufs et en général toutes les parties
molles qui se trouvent à découvert et on enduit tout
l'intérieur d'une couche de préservatif; on enlève ensuite
la plus petite pièce de chaque pince et à l'aide d'un
crochet ou d'une pince à pointes fines on retire le plus
possible les chairs de l'intérieur; on y fait pénétrer un
peu de présn-valif, puis on enduit de gomme la partie de
pince enlevée et on la repose à sa place ; la carapace est
replacée ensuite et fixée avec de la gomme.
S'il s'agit d'une Langouste ou d'un Homard, on dé-
tache la queue à l'endroit de son insertion avec le corps,
on la vide au moyen d'un crochet en fil de fer, on la
passe intérieurement au préservatif et, après l'avoir
remplie de coton, on la remet en place en la collant avec
la gomme.
Il ne reste plus qu'à laisser sécher les animaux ainsi
préparés, mais auparavant il faut avoir soin de donner
aux pattes une attitude naturelle; on les fixe eu-
suite dans une boite ou sur un carton au moyen de
fils croisés autour du corps et on les laisse sécher com-
plètement avant de les placer dans la collection, quel([ues
amateurs recouvrent les sujets d'une couche de vernis
pour donner plus de brillant à leurs couleurs; le vernis
peut être remplacé avantageusement par l'essence de-
térébenthine.
Il existe un procédé beaucoup plus long pour préparer
les Crustacés, c'est la désarticulation complète des
pinces; voici comment on opère :
Lorsqu'on a laissé sécher chaque partie séparément,
après l'avoir nettoyée, on passe un fil de fer recuit et
vernissé dans la pince, on l'y assujettit par le moyen
d'un crochet et en remplissant avec du coton ou de la
filasse, on enfile les pièces les unes après les autres, on
les colle à leur articulation avec de la colle forte, puis
on passe le fil de fer dans l'autre patte, on le place de
même et on en ajoute un second destiné à soutenir le
corps et la queue, puis on rassemble et recolle toutes les
pièces. Ce procédé n'est plus guère en usage aujour
d'hui.
Suites à la Flore de France
DE GRENIER ET GODRON
Scoi-seonera coi-onopifolia Desfontaines
Flora Jflantica, II, p. 2-20, lab. 212; DC. Frodr.,
Vil, p. 123; Tiinbal-Lagr. Essai monogr. Scorzo-
nera /l. franc., p. 14; Batlandier FI. de F Algérie,
p. 548. — Souche grosse, verticale, cylindrique,
épaisse, noirâtre extérieurement, écaiiieuseou som-
met. Tige dressée, plus ou nioinsélevée [^-7, décim.).
simple, bilurquée ou rameuse, à pédoncules
allongés, presque aphylles, striés supérieure-
ment. Feuilles inférieures fermes, longues, lancéo-
lées ou largement linéaires, longuement atténuées
en pétiole, pubescentes ou inégalement subara-
néeuses, rarement entières., plus souvent sinuées,
laciniées ou subpinnatifides à lobes linéaires ; feuilles
caulinaires plus petites, largement sessiles ou semi-
amplexicaules, linéaires, longuement atténuées au
sommet, plus ou moins ondulées. Pédoncules peu
épaissis; péricline légèrement cotonneux à la base, à
écailles ondulées et tomenteuses aux bords, les exté-
rieures ovales-miicronées ou ovales-lancéolées, les
intérieures plus étroites, lancéolées, aiguës, deux
fois plus longues; fleursjaunes. Acharnes allongés,
striés, à stries, les unes lisses, les autres muriquées
ou toutes muriquées, peu ou point atténués en bec.
Plante un peu furfuracée. — Mai-juin.
Hab. — Pyrénées-Orientales : pelouses her-
beuses de Sournia, vallée de la Dési.r (Timbal). —
Aude : îles des étangs de Leucate et de Bages (Tim-
bal et G. Gautier) ; île de l'Aute prés Narbonne
[herb. Pi., Flahault, Rony).
Aire géographique. — Algérie. — A chercher
dans la Péninsule ibérique.
Sous-espèce du S. Hi.^tpKnica L. au même titre
que le S. crisputula Boiss. dont il dilTère, dans ses
formes les mieux caractérisées, par les feuilles plus
allongées et plus atténuées, souvent munies sur les
bords de lobes linéaires plus ou moins allongés,- les
tiges ordinairement plus rameuses et feuillées plus
haut, les calathides presque de moitié moins grosses,
le péricline plus étroit à folioles plus longues, les
achaînes glabres moins scabres bien (jue muriqués
aussi.
Obs. — Plante polymorphe présentant les variétés
suivantes qui la l'attachent aux S. Hispaniea genuina,
et à ses sous-espèces ou variétés aS. glastifolia Willd,
S. montana Mut. (1), ^S'. crispatula Boiss.
y&x.pimiatifida. — Feuilles pinnatifides, à lobes
linéaires, élroits, environ aussi longs ou plus longs
que la largeur du rachis; lige courte, monocéphalc.
— S. coronopifolia Desf. FI. Allant., tab. 212!
Var. denticulata. — Feuilles plus larges que dans
la var. précédente, ondulées, denliculées ça et là, à
dents inégales toujours plus courtes que la largeur
du rachis; tiges courtes, monocéphales.
Var. undulata. — Feuilles assez étroites, abon-
damment ondulées-sinuées; tige plus élevée, bifur-
quée ou rameuse.
Var. longifolia. — Feuilles lancéolées-linéaires,
très longues et longuement cuspidées, arquées,
entières ou légèrement ondulées; tige élevée ('i-5 dé-
cim.), monocéphale ou 2-3-céphale. — Port du S.
glastifolia,
Var. asphodJoides. — Feuilles plus courtes que
(t) H convient de. ne pas rapporter le S. montam Mul. coniMie
synonyme au S. fflattifolia WiUd., mais de le considérer connue
une autre variété du S. Jlhpamca.
LK NATURALISTE
dans la var. précédente, longuement cuspidées.
arquées, linéaires, entières, non ondulées; tige rela-
tivement élevée (S-.") décim.), monocépliale. —
Forme voisine de la var. a^phochloides Wallr. du
S. Hispanica.
Nous avons recueilli à l'ile de l'Aute les cinq va-
riétés croissant ensemble.
R. r.ouY.
(.1 ftuivrc.)
LA MOUCHE DU HOUX
l,;i mouche mineuse des feuilles du houx a été déjà
sij,'nalée par divers auteurs, notamment par les D" I.a-
l)oulbène et Kaltenbach et, avant eux, parle colonel (iou-
reau. La mine que sa larve produit et que je figure ici
se trouve souvent sur toutes les feuilles de l'arbrisseau:
quelquefois il y en a deux et même trois sur une feuille,
de sorte que la plante, qui est ornementale par la cou-
leur et la forme de ses feuilles, perd tout son caractère
par suite di! l'action de la petite mouche sans compter
que sa santé peut en être compromise. C'est en avril que
se montrent ces mines et, si l'on ne veut dépouiller com-
plètement l'arbuste de ses feuilles, on n'a guère qu'à
rester spectateur navré de ce dégât. L'endroit de la
feuille où cette mine se produit est gonflé, en partie
hlanchùtre, en partie rougeàtre ou brun et la tache est
très visible même de loin sur la surface verte des feuil-
les. La forme de cette mine est très irrégulière; la larve
qu'elle abrite pousse des pointes de divers côtés de façon
irodinre des dessins blancs dépourvus de toute symé-
trie. La nervure médiane
même ne l'arrête pas et elle
la traverse souvent à plu
sieurs reprises. Par trans-
parence, on voit des lignes
noires d'excréments. Enfin,
elle se trouve presque lou-
jiinrsàlapartie supérieure,
très rarement en dessous
lie la surface des feuilles.
V.w tous cas, la mine visible
en dessus ne se voit pas en
dessous. Elle n'est habitée
i|ue par une seule larve.
La mouche pond en mai
lies œufs isolés sur la sur-
face des feuilles à des en-
droits quelconques. La
jeune larve, dès qu'elle est
éclose, pénètre sous l'épi-
derme à l'endroit de la
ponte et celui-ci se trouve
ordinairement indiqué jiar une teinte plus foncée. Elle
ronge le dessus du parenchyme ne laissant entre elle et
l'air libre qu'une mince pellicule. Celle-ci, au dire des
auteurs, est même encore amincie davantage sur un des
points, lorsque la larve est adulte et c'est sur cet
endroit fragile, peut-être même entamé d'avance par la
larve, qu'est fixée l'extrémité de la pupe. Peut-être y a-
l-il deux éclosions annuelles, mais c'est un point qui
demande ù être encore élucidé. En tous cas, l'insecte
fin
hiverne sous forme de pupe et réclii-iini a lien, inninn'
je l'ai dit, au mois de mai.
La larve très petite ne déliai-..- oi.rniain'meut pas un
millimètre et demi à deux luilliiinMi .-. Klle est apode,
blanche, brillante avec le> |iir. in lui. cales noirâtres,
souvent l'anus présente aussi uin' liinlr fnnree lors-
qu'un excrément est près de s'écha|ipii .
La pupe d'un brun rougeAtre est li^i^êirimnl a]datie.
I-:nfin l'insecte parfait est un niinusculr nHunhcron de
deux millimètres environ de loiigueur.eiitiêremenl noir,
avec les ailes assez longues.
Ici, se soulève une question difficile et qui parait sup-
poser que plusieurs espèces ont un genre de vie semblable.
En efl'et le colonel Goureau et le D'' Laboulbène ont vu
un insecte de deux millimètres et demi de longueur avec
des ailes un peu enfoncées et le nomment Phytomiyi
aquifolii Goureau. D'autre part, Kaltenbach qui donne
une longue description de la mouche lui assigne seule-
ment de trois quarts de millimètre à un millimètre de
longueur et des ailes hyalines. Il lui donne le nom de
Phytomiza ilicis. Celles que j'ai élevées moi-même ont
bien deux millimètres au moins de longueur et les ailes
sont légèrement noircies. C'est évidemment le même
insecte que celui dont ont parlé Goureau et le D' Laboul-
bène. Tous les autres caractères coïncident parfaitement
aussi bien avec la description donnée par les auteurs
français qu'avec celle de Kaltenbach. Mais cet insecte,
soumis à un diptérologiste spécial m'est revenu avec le
nom de. Phytomiza obscurella Fall. Si je ne craignais d'obs-
curcir encore une question que je suis incapable moi-
même d'élucider, je pourrais ajouter qu'un autre dipté-
rologiste éminent y a reconnu une Phytomiza atra Mg...
En résumé, en raison du genre de vie identique, je crois
qu'il s'agit d'un seul et même insecte mal décrit par
quelques-uns. L'habitat seul suffirait pour le désigner et
en attendant des informations plus complètes, je l'ap-
pellerai, Phytomiza obscurella Fall. = P. aquifolii Gour.
et Lab. = P. ilicis Kalt.
VA. Andbé.
CHRONIQUE
Le Plomb. — Nous .•.npnmtMns j
renseignemcnls suiv.ini- -n' ! , i- ■
duction.Lcs Egvptirii- i ^
déjà le plomb; mais Ir- l - 1
un plus gi'and usagr. A !' .n!,] i, .l.
iloilèrcnt plus tard des mines de pi
,al de chinnc les
.lon.b el sa pro-
iiHix travaillaient
ru firent encore
is, les Gei-mains
dilî'érenls points.
De nos jours, le district de Linares, en Espagne, exploité
déj,\ par les Ph(*niriens, les Carthaginois et les Romains, est
un .1. I r .jin :•'. i.r.iiliiiseiil, le plus. I.'lsspagnc fournit le
qu;M- , :,Mi,Mi,..;i 1.. !,,!-■ .ir 1,1 i.n-e. En 1885, elle
a rxii -il .1. . ■■• - ^\r iiiiii ■! H 4111 i.ni .l-inié 106,000 tonnes
de IIP I il. 1 •■ I ' 1 I iijil .nissi e<i vielle eu uiiiies de plonit>, mais
elles suiil ù peine exploiuk'S. Les Etats-Unis tiennent la tète
avec une production annuelle d'environ 18o,000 tonnes. Le
centre principal est Leadville, dans le Colorado. Le Mexique
et le Brésil sont pauvres en mines ainsi que l'.Vustralie. 1/ Alle-
magne possède de nombreuses mines assez riches qui four-
nirent, en 1887, 99,491 tonnes. L'Autriche ne produit en
moyenne que 10 à 1.2U0 lonnes; l'Italie est plus riche; la
Suède aussi, mais ici on retire très peu de plomb, la France
ne possède que fort peu do mines; clic fond des minerais
importes de Sardaigne, d'Espagne el d'Algérie. La Grande
Bretagne no produit guère que le quart de l'énorme quantité
qu'elle consomme. Depuis 1862, la production totale de la
terre a plus que doublé et elle a atteint, (^n 1882, le chiftVe
rond de 430,000 lonnes.
LE NATURALISTE
Le liuablun du Japon.— Le houljloii du Japon (Humulus Ja-
ponicus) s'accommode parfaitement de notre climat, et il est
appelé à prendre sa place parmi nos plantes d'ornement. Il se
recommande d'autant plus que sa culture n'exige que peu de
soins. On le sème au printemps, et ses rameaux grimpants
atteignent en très peu de temps jusque 7 et 8 mètres de haut.
Son feuillage élégant est très fourni jusqu'au sommet et reste
constamment vni'l s.ms n.Inuii'i- Ir^ iiiifiii|M'i ii s ni les insectes
destructeurs. Viniiir l'nr ri I'mu v,mI ,i|i|i.h mIi iv .le nombreuses
grappes, sembl.il.lr-, ,, . rllrs .le ih.hv 1 M. in : elles tombent
de tous côtés comni.' tir jiniii-s ( [...liniis ri i fjiiindent au loin
un parfum très agréable. Au Jajion on l'ulilise comme plante
médicinale.
Une noavelle espèce de Spirille. — Le professeur Sorokin
.■I découvert une nouvelle espèce de Spirille dans le tronc creusé
d'un vieux peuplier où croupissait de l'eau de pluie. A l'état
parfait, ces spirilles sont formés de trois spires. Vus au mi-
croscope ils se meuvent avec une étonnante agilité. 11 en existe
cependant qui sont privés de tout mouvement. On trouve chez
ces derniers des spores qui germent et se transforment dans
la cellule mère en jeunes spirilles qui se détachent de leur mère
iiprès un quart d'heure. Parfois ils y restent .nttachés plus
lunL;li-iiips ; et alors il se produil Jis foinirs r.uiiifiées tandis
i|ui' 1rs spoi-rs se changent dans 1:. rrllulr m/nir en un amas
ilr .iéiritus. Ce mode de.génér;ilirn .i l'^iii iloniier à ces êtres
]r nnm do Spirillum endoparagogicum (de ivSov, à l'in-
lérieur, et Tiapay^, engendrer).
Dent fussile d'éléphant. — Des paysans italiens ont retiré
(les sables jaunes du pliocène Une dent monstre d'éléphant,
qu'ils brisèrent pour en distribuer les débris comme un remède
infaillible contre les maux de dents Un morceau, que l'on put
sauver, mesurait environ deux pieds de circonférence ; la dent
entière pouvait être longue dr ilix i.n.ls. Kllr |rii,.ii unir .-ip-
partenu à Elephas meri.liwiulis Mil l';ir|,lii^ ,iiii,|iiu, (,■ n'est
])as la première fois que l'on iinnvr (ir^ n nr. i,,-,ilis d'élé-
jihants dans les sables du pli.Hiur i-u iLihr, nuis Ir fuii est
assez rare.
Les rats en Angleterre. — l.e eomié de Lincolnshire est
actuellement dévuslé ]iar une ti-llr i
di
1
rat
|LIS
Il é
, malgré
j.ossible
r luulti-
s el des
le expé-
u
a il
emu
re l'his-
où
les
rats
s'étaient
de
sch
ts en Angle-
(liés en Nouvelle-Zélande. Ceci vc
loire des habitants de l'Ile de l'A
multipliés an point que l'on dut se p;
terre pom' 1rs d.'lniiiv. }.[.,[. rr,,N-,
quipeuplmrni l'ilr n Irm- lirnM i,„r
blaieni im r,,„lr,nrr MV, „ |,,,i,nlr nilrllirrnrr ,,vrr les ratS
dont ils iir i„-rii,u,>i,i mirun s..„r, l,',lr nu il'iin roir ;, déplorer
la perte de ses admirables chanteurs et d'autre part les habi-
tants ont dû entreprendre contre les chats une véritable guerre
d'extermination.
Le Squelette da plus grand éléphant. — I.r mus.'.' de Ma-
dras croyait posséder le squelette du ]iliis l'i-jimI .1, jili.irit tué
d.'ins l'Inde et qui mesure 10 pirds (. jb.nrrs ,lr huii. Mais
voici que le conservateur lui-même du iniis/c .lliiinc ipie Jan-
ilerson en a vu un plus grand mesurant 10
]>oures et qu'enfin le musée indien de Calent
exemplaire plus grand encore.
Dèconvertes en Bosnie. — Des fouilles , o
nmsée régional de Scrajcwo, à la suite dr lu ,\i'-
de l'âge de bronze, ont amené ,\r^ rr^uU.n-.
Une nécropole renfermant plus .Ir Jii.imil lom
à jour, puis on a trouvr .livn . ^rvnrrs de
notamment des bijoux, .liilri
des armes enfer. A colr dr
on a remarqué des restes d'nu
ils sem-
s T et demi
possède un
brn
ACADEMIE DES SCIENCES
Séance du 17 février. — M. Bureau fait à l'A. .nliuiiie nue
oMununication sur une fougère de l'Arkansas le Pvifi/ioilhcm in
Timm (Pluck), douée de la propriété de revivisi cru ,■. Cnir
siièee de fougère se propage dans les bas fonds et puisse plus
artieulièrement sur les écorees du Ixmleau jaune en déeom-
ositiou. Après huit heures d'immersion dans l'eau, cette fou-
ère, remarquable et bizarre, reprend s,-i verdeur. Si on la retire
matique eu j
reprend égale
iiis uu lieu sec; il est facile d<'
1' iHT avec le même succès, des-
■riis la cloche de la machine pneu-
.sulfurique concentré, la fougère
r après quelques lieiu-es d'iumier-
On peut donc joindre le Pohjpodium incanum aux autres cryp-
togames vaseulaires reviviscent.es connues qui comme on li-
sait sont encore peu nombreuses, Selaginella lepidophylla
Sping.) Ceterach offic'marum (Willd.), Asplenium Ruta-murarin
(L.j, Polypodium. vulgare (L.), Cheilantes odora (Sw.l, Asplenium
lancecîatum (Sw.), Adianthiim capillus-Veneris (L.), qui sup-
portent jusqu'à 66°.
On ne connaît pas jusqu'ici de phanérogames douées de la
in-nprl.'-lc'- dr rrviviscence.
-- M A. I liiiuveau présente une note de M. DwJois sur la
prirrpihiii ,lrv radiatlous lumineuses par la peau chez les
pr..ti'i's iivrnrirs des grottes de laCarniole.
En plaçant un protée dans un cristallisoir entouré de papier
noir et posé sur une table à l'abri des ébranlements du sol, on
établit au-dessus du cristallisoir, où l'eau
lale
rs. K
toptiqii
deux fuis
au fond du cristallisoir. On
verture de la lanterne, des .
lies solutions athermnies ..i
rudimentaires du ]ir.in'r m
tine et de noir de liiin. r ..,,
1° Que le proli r .Ii^ihilh
yeux et par la pean. I,;i ^iii
moindre que la sriisilnlii.' nriiliniT.
2" On peut clussn l,i prriricnce de l'éclairage pour les
protées de la manière suivante en série décroissante: noir,
rouge, jaune, vert, violet, bleu, Idanc.
— il.Ranvier présente ime notede M.G.Carlet .sur les organes
sécréteurs et la sr-erétion de la cire chez l'abeille.
1° La cirr suiviini r.iiiiiiiî- rsi ]iroduite parles quatre derniers
2° Elle 'vi M, r.i.r non p.n- lu couche cuticulaire de ces
arceaux ni |i.ir des glamlrs inliM-abdoTuinalcs ainsi qu'on l'a
supposé, mais bien par les rrllnlrs d'iinr membrane épithéliali-
que nous appelons membranr mirrr.
3° Celte membrane est siin.-r nitie dnix leuiUets dont l'un
extérieur est la couche cullinluirr, tiimlis ipir r.mlre, intérieur,
forme le revêtement inteinr ilr lu ji.nlir nnn'rM-liilêruIr dr
l'arceau ventral.
4° La substance cireuse Iriivn-sr lu r.iiielir ruticulaire pour
venir s'accumuler au delmrs onitrr lu fiiee externe de cette
i-ouche où elle constitue inn' liuiiellr i\r cire recouverte par
l'arceau ventral précédent
5° Ce piiss.irr ilr 1;, rin- ;', llvnr,'. I;, ruiiriilr il.lniis i.iir les
auteurs qui n^X ,,riil ;, |-rM,|riirr Jr r!;,irlr. rinrrr, inlril-
abdominillr-, r-l .luj.mi-.ri Irin-Ull rr r\prr IlI.iIrMiirnl.
— M. DurJi.irllr pn-,rnlr unr ,1 Ir M. ,,_ J!o:,„!.r sur les
cultures expérimentales dans les hautes jiltitudes.
Il l'ésulte de ces observations que, la formation de réserves
relativement abondantes dans les parties souterraines des
pliinlrs iilpllir- p.iil --rNpll.pnr, srnir ni par la diffé-
-1.1. I.rs fleurs sont plus colorrrs, Ir, innll.'s plu;
I il un vert plus foncé. Les tissu- pr rirurs_,dei
].liis il.'veloppés. Grâce, à l'épaissmr plu- LUMiule di
par les feuilles est beaucoup plus considérable ;
éanee du 24 février. — M. Jùiiih Blanchard ï-m
— M. Ml,.'
Ihecus dont
Saint-Gaud.
•Académie
LE NATURALISTK
Ce qu'on remarque tout il'aboi'd dans la nouvelle mâchoiri'
inférieure, du Dryopithccus c'est son allongement qui, néces-
sairement, coïncidait avec rallonf;emcnt de la mâchoire sujié-
i-ieur.- el par r<ins(M|u,'nt de la face. Le dryopithccus devait
étrr riuTi seulemnii «■■l..if.'iié de l'iiomme, mais encore être infé-
liriii j plu^i'iirs siiij.r,s actuels. Comme c'est le plus élevé des
;.r,i .1- -iiiL'.- i"-^iics on doit reconnaître que jusqu'à présent
l.i I ' _ ii'.i pas fourivi d'intermédiaire entre l'homme
— M I. 1/ /-.'./wards pense que le Dryopithccus devait se
vajiprwi lii-r Licaucoup plus du Gorille que de l'orang-outang ou
(le i.Mit autre anthropomorphe, le développement de la sym-
jilusc ilij menton indique un prognathisme considérable de la
était piiilùl qiiailrupéiïe que lii)iédr'.
— M..1J. Chatiu entretient l'Acacl.'mic Mir la ,..ri>liimi,.n clii-
(|iirii[(iii ; ainsi le penjs, le
. .1 l'ni ilice rénal quittent le
. tainlU iine la liranchie, la
■rpur, qui sont normalement
;ont ici rejetés à droite. On le
donc une disposition absolu-
■s et des Meladomvis oti tous les
I même position que dans les
">logique.
irmes dcxtrcs du
— W. S. Chatin
faible
noyeudc la solution de Dahliaet de lacide acéliqii
H. Oriffits adresse à l'Académie Une note sur une nouvelle
iiaïne di- piiln'laçli.in, obtenue par la culture du Bacteriuni
■ M !.. -- iiM - Il I h.sse une autre sur les fonctions chro-
I |i II ■ une note de M. yl./jse? sur des Radio-
I' ~ ' iiii- 1 insdes cristaux d'albite d'un calcaire
10 de llovcgno. On peut conclure de la présence de
ires dans cette roche. 1° Qu'une roche sédimentairc
a pu
éminemment cristalline ei
ns que la stratification ait
cr changement a pu se pro-
Lc phénomène semble être
— M. :<t. Meunier adressr un.- imw sur un nouvel alliaL'c
el de chrome.
La section de chimie appel/-c à |in'srnlii-ilciix candiilai
pourvoir au remplacement ili' M.^Chevreiil dans la rii,
chimie organique du Muséum pré.sente ex œqiio ilil. .'vi-n
Maquenne.
Séance dn :i mars. — M. Pagnoul adresse à l'Acaib-ni!
.\1. Ai
iS la proportion de- i jh.
-M. L. Guignard commi
herches sur la localisa
fnnniissrnl r.i.lilr r.
liii[ui' n'.il-elle donc pas lieu iiorm;i-
ivaiitc qui contient les trois principes
ion. M. Guignard est arrivé à l'expli-
my?daline ne réside que dans le pa-
'j; ■ !'i--nnlsine au contraire ne réside
I I mnifère [Laurier-cerise) <iii
' Embryonnaire d'une Amande).
> l'i'ijii' l'une observation qu'il a faite
sur la staminationdcs pétales et le renforcement de la se.\ualité
chez un hybride d'ophrys (Ophrys Tenthoredinifera et 0. sco-
lopax).
— M. F./,emo!se adresse à l'Académieune note sur les rapports
qui paraissent exister entre les mammifères crétacés d'Amé-
rique et les mammifères de la faune cernaysienne des environs
de Reims.
— Tyl.A.Gaudry fait à proposdc cette note une ob.servation sur
la divergence qui existe entre les géologues américains et
français pour l'interprétation de ces terrains crétacés ou ter-
tiaires.
A. K. M.M.AKU.
BIBLIOGRAPHIE
■47.
Tenlf
5Î3-Î
«:ts.
«3».
aïo.
211.
«48.
«13.
/OOL
Jackson, H. "W. Xme
Lepidopicran clirysalis.
Xoul. An-eiger. 1890, p|
Konlg, A. Vorbemerkung iibcr c
cheiilende uiid neuc Vogclarten
luselii.
Jourii./ûr Ornithol. 188!), p. :>fi3.
Kœnikê, F. Ein neues Hvaraclini
PI. V.
Te'iltmia jiremaria.
Archiv./iir Naturgesch. 1890, pp. 73-80.
Lefèvre, Edouard. Voyage de M. E. Simon an Ve-
nezuela, S' mémoire : Clytrides, Lamprosomidcs ci
Eumolpides.
Chrysodina tibiaJù. — C. cribicollis. — H'odonoto Simoui.
X. Sinyulnri.--. — Efihyram N. 0 castanea. — £. /i,/,t„-
melas. — Rhdbdopterus cprinus.
A,,n. Soc. Entowoloff. -1, Fnn,ce. 1890. pp. 329-330.
Lefèvre, Edouard. D..,i,|, lions d'un genre nouveau
et de iilusienis ,vrll,.. rs|„.res de Coléoptères phyto-
phages de 1.1 l'annlli- des Euniulpides.
Tahuus y. G. picitarsis. - T. fulgem. ~ Alethaxim
tuhercuhfer. — Ahthaxius brevis. — Chalcophana cya-
uissennU. — Corysthea ruJicaUia. -■ C, urgtdosa. —
Eiidocejilialus fasciatus.
Ann. Soc. Entomolog. de France. 1890. pp. 337-340.
Léveillé, Albert. L'EntomoloL'ie à rExp..siiinn liniver-
.selle de 1889.
Aun. Sot: Entomolog . <le France. 1890, pp. 3.il-3o0.
Leverkuhn, PauL Ueber Farbonvarielitten bci Vii-
geln. 111.
Journ.fiir. Ornithol. 1889, pp. 245-202.
Meyer, A. B. On tlie Coloration of ihe V„ini.' in the
l'sittacine Genus Eclectus. PI. I.
The Ibis. 1890, pp. 26-29.
Meyer. A. B. Bcschreibung der bisher unbekannieii
^\■(•illchen von Astrarchia Stephanite und Epimachns: ma
j'ourn. fur Ornithol. 1889, pp. 321-326.
Minchin, E. A. Further Oliservalions on ilie Dorsal
Gland in the ,4bdomen of Pei'iplaneta and its allies
Z<,„1. An:,-!g. I.S90, pp. 41-4.4.
bis. Nehrkorn, A. Mitiheilung iibcr Trogoniden-Eiei-
Juurn. f,ir llrnitUJ. 1 SS9, p. 286.
Ortmann, A. l»ii .lapanische Bryozoen fauna. PI. |.:i.
Xi'inbrriises esprcrs nouvelles.
Archiv./iir Xaturgesch. 1890, pp. 1-7.1,
Reichenow, Ant. Eine dritte Form desTanii.-n.li.ns in
iig ai
Journ.fiir Ornithol. 1889, pp. 287-288.
Reichenow, Ant. Ueber eine Vogelsa
Afrika.
Jtmrn.fiir Ornithol. 1889, pp. 264-286.
Salvin, Oabert. A List of the Birds of the Islaiid
ihe Coasl ut Yucatan and of the Bay of Honduras.
The /bis. 1890, pj). 84-9j.
Sclater, P. L. Rcmarks on the Fifth Cubital Ken
..rth.- Wingin the Carinatie. fig.
The Ibi,. IS'JO, pp. 77-83.
Seebohm, Henry. An Attempt tu Dia;.'nose ihc Pic
LE NATURALISTE
Passcrine Group oi Birds and the Soijorders of which il
consists.
The IbU. 1890, pp. 29-3".
«44. Seebohm, Henry. On Ihc Birds of thc Bonin Islands.
Fringilla KittUtsi.
The Ibis. 1890, pp. 95-108.
845. Sharpe, R. B. On tlie Ornitholu-y of Northern
Bornéo.
The Ibis. 1890, pp. 1-24.
«16. Sluiter, C. Ph. Uber Zwei merkwurdige Gephyrecn
ans (1er Bai von Batavia. Korretpondierendem Mitgliede der
Kôniglichen Akademie der Wissenschaften in Amsterdam.
pi. III.
Diphtera N. A . oUoplax. — Thalassema diaphanes.
yatuurh. Tijds. Nederl. Indië. 1889, pp. 23.3-24S.
« 17. Smith, W. W. On the supposed Occurrence of Strii
parrixsima, EUman, in New Zcaland.
The Ibis. 1890, pp. 24-26.
848. Tristram, H. B. Notes on the Island of Palma in the
Canary Group. PI. III.
Fringilla PalvitE.
The Ibis. 1890, pp. G7-76.
849. Vaissière, A. Note sur un cas de monstruosité observé
chez un Mytilus edulis. PI. X.
Journ. de Conckyltol. 1889, pp. 213-216.
250. Verson, E- Zur Parthcnogenesis beim Seidenspinner.
Zoolog. .■)«-<.;,/. 1890, pp. 44-45.
851. Vorderman, A. G. Over eene kloine collectic vogels
afki>nis<iL.' vaii den Karimon-Djawa- Archipel door.
Natuurk. Tijds. Nederl. Indië. 1889, pp 145-147.
85«. Westhoff, Fr. Zur Avifauna des Miinstei'landcs.
Journ. fiir Ornithol. 1889, pp. 20S-22.Ï.
853. Whitehead, John. Notes on the Birds of Pahiwan.
PI. II.
Buchaga Palairanensis.
The ïbis. 1890, pp. 38-61.
854. Wickmann. Ucber Structur und Bildung
leischale.
Journ. fiir Ornithol. 1889, pp. 225-230.
BOTANIQUE
855. Arustamoff, J. Zur Frage Uber die Entstehun
Ivphr.scn Pneumonie, fig.
' Ceiitralbl.fiir Bakteriol. 1890, pp. 119-123
Vo«e
856. Baker, E. G.
- Malveœ.
Journ. of Bot. 1
«S-î. Barber,' C. A.
Synopsis of Gênera and Sjn
S'ju, pp. la-i».
On a change of flowe
var. monstrosa. PI. V.
Bota
1889, pp. 105-116.
«58. Bateson, Anna. On the change of shape exhibited by
Turgescent Pith in watcr.
Ann. of. Botany. 1889, pp. 117-125.
859. Braun Ueber Teninocephala.
CentraUÀ. fiir Bahteriol. 1890, pp. 125-128.
860. Clarke, C. B. Cyperus Jeminicus Rottb. lig.
Journ. of Bot. 1890, pp. 18-19.
261. Hemsley, W. B. On an obscure species of Triunifctta.
PI. 293.
Jotirn. of Bot. 1890. pp. 1-2.
868. Jack, James. Marine Algie of the Arliroath District.
Journ. of Bot. 1890, pp. 10-15.
863. Karlinski, Justyn. Statistischer Beitrag zur Kennt-
niss der Eiterungserreger bei Menschen und Thieren.
CentralU. fur Bakteriol. 1890, pp. 112-118.
864. Klihn, R. Untersuchungen Uber die Anatomie der
Maralliaceen und anderor Gefasskryptogamen.
PI. XVIII-XX.
Flora. 1889, pp. 457-504.
865. Marshall, E. S. EpUobium Notes for 1889.
Journ. of Bot. 1890, pp. 2-10.
866. Massée, George. A monograph of the British Gastro-
myectes. PI. I-IV.
Xiilularia Berlcdeyii. — Geaster Berkeleyû.
Ann. uf Botany. 1889, pp. 1-103.
867. Millier, J. Lichenologischc Beitrâge XXXIl.
Flora. 1889, pp. 505-508.
86S. Millier, J. Lichcnes argentinienscs.
Flora. 1889, pp. 508-512.
269. Schmitz, Fr. Systomatischo Uebersicht der bisher
hekininten Gattungcn der Klorideen. !pl. XXI.
Flora. 1889, pp. .'«34-450.
«70. Scott, D. H. On some récent progress in our knowledge
cif the .Anatomy of Plants.
Ann. of Botany. 1889, pp. 147-161.
871 . Sorokin, N. Noch einmal iiber Spirillum cndoj)aragi>-
Cenlralbl. fiir Bakteriol. 1890, pp. 123-124.
872. Wager, H. W. T. Observations on the Structure of
the Nuclci in Pcronospora parasitica, and un their
behaviour during the formation of the Oo.spore. PI. Vl.
Ann. of Botany. 1889, pp. 127-146.
GÉOLOGIE
«73. Van Calker. Die zerquetschten Geschiebc und die nâ-
hore Bestimmung der Groninger Morânen-Ablagerung.
Zeitsch. Beutsch. geol. Gesells. 1889, pp. 343-358.
874. Corpi, F. M. On the Catastrosphe of Kantzorik, Arme-
nia.
Quart. Journ. ofthe Geol. Soc. 1889, pp. 32-36.
275. H. Credner. Die Stegocephalen und Saurier aus dcni
Kolhlicgenden des Plauen' schen Grundes bei Dresden.
Achlcr Theil. Kadaliosaurus priscus Cred. pl. XV. (ig.
Zeilseh. Deutsch. geol. Gesells. 1889, pp. 319-342.
«76. Filhol, H. Description d'une tète de Paloeoprionodon
Lamaii.lini.
Bull. Soc. Philom. 1888-89, pp. 115-118.
877. F. Frech. Ueber das rheisnichc Unterdevon und die
Siellungdes « Hcrcyn ».
Zeitsch. Beustch. geol. Gesells. 1889, pp. 175-28S.
878. Goller, Erwin. Die Lamprophyrgàngc dos siidlichen
V,„-.,,ess:,rt.
.W Jahrb fur Min. 1889, pp. 485-.569.
«7». Hinde, G. J. On a new Genus of Siliccons Spi.iii;es
from Ihe Lower Galcareous Grit of Yorshire.
Raxella peiforata. N G. a. Sp.
Quart. Journ.oftlie Geol. Soc. 1889, pp. 54-Pl .
380. Rupert, T. Jones. On some Paheozoie. Osiracodi
from North America, Walcs , and Ireland.
Nomb. Bsp. nouvelles, pl. I-IV.
Quart. Journ. of the Geol. Soc. 1889, pp. 1-31.
«&.4.Koken, E. T'rii.r dir Entwickelung der Gaslropoden
28«. Lydekker, R. On \\u- Occurrence ofthe Striped Hv:en:i,
in the lerliary of llie Val d'Arno. fig.
Quart Journ. ofthe Geol Soc. 1889, pp. 62-65.
«83. Lydekker, R. On Dinosaurs from the Wealden and
S,imM|,i,ivLi.ni-; fiom the Purbeck and Oxford Clav.
(l'r,o..M,n,. IVrov ,,1. V.)fig. :
n„:ni. ./,./,;„. ,;/•//,<• Geol. Soc."1889, pp. 36-53.
«84. A.Osaan. Liriuagc zur Kcnntniss der Eruptivgesteinr
desCabo de Gâta (Prov. Almcria).
Zeitsch. Deutsch. geol. Gesells. 1889, pp. 297-?ll.
885. Penfleld, S. L. Lansfordite, Nesquehonitc, a new Mi-
nerai, and Pseudomorphs of Nesquehonitc ofter Xaiis-
fordite.
Americ. Journ. of Sci. 1890. pp.. 121-137.
8S6. Selwyn, A. R. Tracks of organic origin in rocks of
the .\nimikie group.
Americ. Journ. of Sci. 1S90. pp.M45-147.
887. E. Sickenberger. NatUrlicho Camentbildung l)ei Cair...
Egypten.
Zeitsch. Deutsch. geol. Gesells. 1889. pp. 312-318.
888. Stiffe, A. W. On the Glaciation of Parts of the Val-
leys of the Jhelam and Sind Rivcrs in the Hiuiah.ya
Mountains of Kashmir.
Quart Journ. of the Geol. Soc. 1880, p|>. (iO-liS.
889. Tesseyre, Laurentius. Ueber die systinnuiiscli.- lir-
deutungder Sog. Parabcln der Perispliinclen.
N. Jahrb. fiir Min. 1889, pp. 570-643.
890. Waloott, C. D. Review of D. R. W. Ello's Secon.l
Report on the Gcology of a Portion of the Province of
Québec. •
Americ. Journ. of Sci. 1890, pp. 101-1 i:i.
«91. J. Vfalther. Ueber Graphitgange In Zer/.eiztem Gneiss
(Laterit) von Ceylon. fig.
Zeitsch. Deutsch. geol. Gessells. 1889, pp. :i59-:i(;i.
G. Mai.i.oizei..
Le Gérant: Emile DEYROLLE.
Impr. F. Levé, rue Cassette,
12» ANNÉE
l.-i xWRlL 1890
Sur le (i.ERïNERA YAGINAÏA Poir
SKS GRAINES CUXSIIIKKEES HOMME T.X VIIAI CAFE
i|iii'|i|u.'^ JDiiriKUix
l'ait, quoique ûlran-
>lirci;iux, auloui' d'uni; giuinc qi
iiirc.iu «fiirc Coffea, toutes les apparences, la composi-
liiiii cliiniiqui! el les propriétés, du vrai café. On adonné
i-ouHiit' (irif.'iiir Ijotanique à cette graine, vantée outre
nii'smc i-l (|ui a même figuré à l'Exposition universelle
(section des colonies) en 1889, le acnre MiKsœnda et l'au-
teur de tout ce .
bruit a même,
dans un long
nombreuses et
grossières er-
O'Ili' iTicnr riail par -;i iialure assez grossière, si on
lirnl cniiiplr de ccl'.iil qiir lc> l.oganiacécs et ics Ru-
liiai-ées se disliniiUPiit nrl I .nii.iil, par leur ovaire supère
dans la piviniérr faniilli', iidrre dans la seconde, et de
cet autre que les graines de Mussœnda sont toutes très
|ietltes, jaunâtres et rappelant du café moulu mal grillé,
tandis que celles des Gserdicni sonl dr diMii'n^ii>n> nor-
males et moyennes.
Cette première inexactiludi' nrau('ui>ail en oiiti-e à
concevoirsur la valeur du n-lr .li' ce liiivail des doutes
d'autant plus justifiés que b- prnfisMin- Dunslan après
une analyse sommaire (P/tarm. Juuiii. nov. 1889) avait
déjà nié l'exis-
^^ ^- tence de la m-
féinect de tout
autre alcaloïde
dans les grai-
nes : aussi, je
résolus de re-
prendre ànoù-
.•cspèc,. J/l,S-
■a Lapeyrè -
■e(l).Lemème
luteur avant,
(0'°,:tO à
oliO/O),!
science sur ce
point impor-
tant, à savoir,
s'il existe réel-
lement de la
caféine dans
une Stryclinée
comme "l'a af-
tiriu.' M. I.a-
l.e GyERTNERA VAGIXATA, doiif les graines ont été con.sidi:réps comme un vrai Cafë
(dessin fait d'après un échantillon desséclic). 1, Rameau fructifère et florifère (1/2 f;r.
nat.) ; 2, graine dépouillée de son enveloppe ; a, face supérieure bombée ; 6, face iiifé^
ricure plane; 3, fruit mùr.
La, Uéuii
Il ijr iiii' procurer par mes iibilimi^
■ ■ili.nililbiiis botaniques de bi plaulf
|inidiiclricr iiin^i (|iii- -r-. liiiils.je n'ai pas tardé' à ivcm-
iiail ir •■!■ (pir lis ;issi.|li,iiis r.iiilenues dans ce Ir.ivail mil
d'iuexaii à cli\ri> poiiils (b- vue, et à consl.iliT tout
d'aliord que ces semences, rappelant parleur l'orme un
L'iain de café en miniature, ne sont pas fournies par une
liubiacéemais bien par une Strychnée commune dans les
îles Mascareignes, à Madagascar, à la Réunion et coiiiiue
^1) Le Mussœnda Borbonica Xobis,
la Réunion par M. Lapeyrèi-c, pha
agricole destinée spccialeinenl à
f/ascar, avriH888).
LE NATURALISTE, Paris
succédané d
i-macien do 1
Toute la par-
e chimique
de ces rechei-
cliosaét.Mailc
\r pr,drss,.||r Srbla:;.b'iibaiilb'ii
éhMMT sp,Tiab' nr saurait être
ICI- b' 1. si, liai d,s nvberches
il, il paraii iihlispmsable
les ,• plnueiils cl l.s rectifi-
•. la .lesciiplioll b.ilailiqile de
en > jeiulialll. ee qui ll'a pas
li:;iiie sur un l'cbanlillon des-
I es| d'aulaiil plus nécessaire
l'iiis ont soineiil, sous ce nom,
■es dilléreiiles. Il existe en effet
Poir et {Siippl. .">, p. 68.'i) et un
aiiritianiis p. 216). La confusion
séché). Cette deseiiplin
t|ue, pour nous, les aiil
eonfondu deux plantes li
un (ixrlnera vtujinala de
autre de Bojer {Ilortus m
entre ces deux espèces fort différentes peut s'établir
d'autant plus facilement qu'elle croissent loutes deux
dans la même région (îles de la côte orientales du Sud
LE NATURALISTE
Afrique), et que l'une et l'autre se trouvent certainement
à l'île Maurice et très probablement aussi <à La Réunion.
La première seule a conservé son nom, l'autre est de-
venue G. quadriseta A. D. C. (Priitlrniinis si/^lniiulls natu-
ra/î'sT.IXp.34).Elles se distin^-'umi ,isx, / iMiiniHui l'une
de l'autre. G. vaginata Poir. esl ciiiicli ri^ic ilillVMi'utiel-
lementparsesfeuillosacuminées etlongucmcnt atténuées
à la base ; par sa gaine stipulaire couronw'e de 12 soies et
enfin par son fruit ovoïde allongé. La seconde se sépare
de la précédente par ses feuilles subcunéiformes courte-
ment acuminées et par sa gaine stipulaire foriw'e de
4 soies.
Oxrtnera vaginata Poir. Arbrisseau de l^.SO à .'(".OO de
haut, de port élégant, non cultivé, à rameaux multiples,
bois dur. Tiges et rameaux cylindriques ; écorce grisâtre
sur la tige, verte à l'extrémité des rameaux; épiderme
nudlg. 1). Feuilles opposées, glabres, coriaces, entières,
penninerviées acuminées et longuement atténuées à la
hase, pétiole très court, limbe vert et lustré sur les deux
faces (1) Stipules intrafoliaires, engainantes, coiu'onnées
de 12 dents et formantune collerette. — Fleurs inodores
réunies en capitules lâches (2) à l'extrémité des rameaux
accompagnées de bractées lancéolées à la base, calice
campanule à 3,5 dents étalées, inégales, persistant. Corolle
hypocratérilorme à cinq lobes aigus lancéolés et à long
tube égalant deux ou trois fois les dimensions du calice;
de couleur blanche, estivation valvaire. Étamines b, à
filets courts adnés au milieu du tube de la corolle ;
anthères oblongues linéaires, ovaire supère, ovale, ter-
miné par un style simple, bifide au sommet; stigmates
acuminés : deux ou trois loges dans l'ovaire. Le fruit est
ovoïde, bleuâtre à maturité, il forme une baie ovale-
arrondie (fig. 3) légèrement comprimée au sommet, à
style persistant sous forme d'une pointe mousse, de la
grosseur d'une petite cerise ayant une pulpe douceâtre,
peu épaisse appliquée sur un endocarpe osseux et dur
extérieurement, parcheminé sur la cloison de séparation
des deux loges. Chaque loge renferme une graine dressée,
entourée d'un tegmen membraneux (enveloppe unique)
qui est pourvue d'une riche nervation traçant des sillons
dans l'endosperme sous jacent et y sculptant, tant à la
face supérieure qu'inférieure de cet organe (fig. 2 a et h),
un réseau très apparent. Cette enveloppe séminale rou-
geàlre est parsemée de cellules allongées, grandes et ver-
dâlres, remplies de raphides (biforines). L'albumen ou
endosperme est corné verdàtre, rappelant celui du café
(1) 11 existe do la cliloropliylle dans les cellules épidernùqufs
des deux faces inférieure et supérieure delà leuille. Cette ma-
nière d'être remarquable par sa constance est assez caractéris-
tique : elle permet d'ajouter une espèce de plus à celles qui
sont indiquées par Adolf Stolir comme présentant cette anoma-
lie (Vher Vorkommen van Chlorophyll in der Epidermis der Phane-
rogamen-LaubUatter. Arbciten des Pflanzenphysiologischen Ins-
titus der K. K. "Wiener TJnivcrsitat).
Il se peut qur-1,1 piV'^cnrr .le l:i rhlorophylle dans les feuilles
decevégétal s..i, 1. ,.„, .r-"" 'I' -' station connue dans les
hauteurs desil.N ir..,„. .1 ^ ,|u-il li, -, auscm d'une humidité
.soutenue et d-iuv tm,,,, , ,,n,,r ,„..,l.-ivc de 14i24°. Userait dès
lors très intéressant de voir si les plantes qni partagent avec
lui les avantages ou les inconvénients de cette station spéciale,
sont comme lui, pourvues de chlorophylle épidermique dans
les feuilles.
(2) Un grand nombre de ces fleurs, comme jo l'ai constate
souvent dans les ensembles floraux très ramassés, sont uni-
sexuées par avortement : les mâles s'y trouvent en plus grand
nombre que les femelles. Il en résulte que les fruits sont tou-
jours assez peu nombreux aux extrémités des rameaux alors
que les fleurs y étaient abondantes.
Coffea arabica, m.a.\.& deproportionsplus réduites, sillonné
aux deux faces, et formé de cellules allongées et étroites
perpendiculaires à la surface externe de la graine et con-
tenant des globules huileux, comme le café. L'embryon
infère et dressé est en forme de poignard.
Cette plante habite les hauteurs des îles de Maurice,
La Réunion, Madagascar. On la trouve particulièrement,
en abondance d'après M. Lapeyrère (1), assez discrète-
ment d'après le Consul d'Angleterre (2), Saint-John, à
La Réunion, et dans cette île, aux lieux dits Grand etpetit
Brûk', le Bois Blanc. Les créoles le nomment suivant les
localités, Oranger sauvage, Mangé-Merle, Mangé-Cochon,
Gros-lingue, Bois-d'.Aosie d'après Lapeyrère.
Ce même auteur déclare que, en vue de conserver les
plantations de café menacées par des maladies parasi-
taires, il a greffé avec succès le Coffea arabica L.sur Gsert-
nera vaginata : ce que nous savons de la structure spé-
ciale de la tige des Strychnées comparés à celle des Ru-
biacées rend cette assertion plus que suspecte pour tous
ceux qui savent que le greffage entre espèces même
voisines appartenant à deux familles affines ne donne
que des déceptions.
La graine du Gwrtnera vaginata a été analysée avec le
désir évident d'y trouver les éléments composants du
café, par M. Lapeyrère qui y a signalé 0/0 : Cellulose ;
Eau hygrométrique 9 ; substances grasses o.70 ; Glucose
dextrine, acide végétal indéterminé 9. 2S;Légumine, caséine,
(glutine ?) Vo ; Acide chlorogénique 2, acide chlororubrique,
4,30; Raphides traces; substances albuminoïdes azotées;
CaféineO,30 à 0,oo ; Huile essentielle concrète 0,OOOo ; Es-
sence aromatique fluide, appréciable ; substances minérales
(potasse, cliaux, iiiii^in'sii', aride |ili(.-~[ioiiqu<\ sulfiiiique
et trace .|r chlnic. ; nriJr hiiniuiiir, liarr-. a|ipii'.-i;i lilrs. —
Ce sont ('■vhliMiiiiiriil l,i 1rs iinii.i|,,'s .[iii riilreiil dans la
composition du café et ils n'ont pas été retrouvés par les
chimistesquiontreprislaquestion. Leprofesseur Dunstan
a nié la présence de quelque alcaloïde que ce soit dans
cette semence : il admet l'existence de la choline, de
beaucoup de matières albuminoïdes, d'un peu de sucre,
d'une matière grasse analogue à celle de Nux vomica.
Plus heureux que M. Dunstan, le professeur Schlag-
denhaufîen a pu opérer sur une quantité suffisante de
graines et est arrivé aux résultats suivants qui sont plus
complets, définitifs et jugent la question en dernier res-
1) Partie soluble dans i'éther de pétrole. (Huile. 1.20.
Corps gras l.o6
Glucose 0.39
Matières colorantes de dédou-
1) Partie soluble ? blement... l.":i
dans l'idcool , Sucres de dédoublement.... 2.25
0.39
l'hydratation 1.31
indéterminées. ... 1.03
/ Sels fix
f Eau d'I
[ Matière
(1) Cette plante, dit cetauteur (loc.cit. p. 87), habite les hau-
teurs de La Réunion depuis 500 jusqu'à 1.000 mètres d'altitude
Kllr pinsurrr sur Irs iTT-rnins Tnlcnniques au sein d'une humi-
j^i,, ,,,iiir ■! criiiH' i.in]Hr,iiinT iii.i.ic'Tée, c'est-à-dire va-
1, ,1,1 riiwr \\ .1 J'i" 1'. l'-ll'' l'si n'|ianduc sur plus des
1 21111 hrri.iiTS i\r iniMiii^ >|iMr.,ii-iiiuriii l.'s hauteurs boisées do
ccItc colonie... Eu adHininii :..(Hiii |.ir ,N à l'hectare et 1 kilo
de fruits par pied, nous ,s m.- ... M. ~.ous de la vérité.
(2) Dunstan (loc. cit.) dii ; .l'..!-. .■. I. . ..i.,sul d'Angleterre i l.a
Réunion, Saint-John, « faibustc u'.-.si, |ias très répandu dans
cette ilc, et donne moins de fruits que le caféier, parce qu'il
n'en porte qu'à l'extrémité des branches. »
LE NATURALISTE
iMatiores albuminoïdcs 1.23.'i
Matières gommcusesetrauci-
lagineuses 0.-404
Sels fixes.... 1.666 9.;j;;0
l Matières albuminoïdcs ;t4.043
4) Partie insolu- ) Matières gommcuses et li-
ble dans IVau ) gneuses IS.oSci
f Sels fixes 2.;i87 SO.Siri
Total illO.OOO
M. SclihigJeiih.uiflV'ii n pu (wlruire de ces graines une
très belle matière colorante gris tourterelle "qu'il a fixée
sur la soie et sur la laine ; mais, comme M. Dunstan, il
n'a pu en isoler aucun alcaloïde. Nous pouvons donc,
après cet examen affirmer :
1" Que les semences de Gsertnera vaginata n'ont avec
celles du café que de grossières apparences extérieures;
et là se borne, comme on pouvait le prévoir, le rappro-
chement qu'il est permis de faire entre leproduitde celte
Strychnée et celui des Coffea.
2° Que la valeur, exagérée à plaisir, de ce prétendu café
se trouve réduite à ses proportions approchées en disant
qu'elle se confond avec celle de notre chicorée indigène
dont la racine renferme cependant un peu moins de ma-
tières albuminoïdes, maisquicoùte 30 fr. les 100 kilos
uu lieu de 16U fr. prix actuel des graines de Ganlnera
chez M. Béer, à Paris, 34-, rue Saint-Sulpice.
3° Que la seule originalité présentée par ces graines est
celle de fournir une matière colorante gris tourterrlle qui
pourrait peut-être avoir quelque emploi dans l'industrie
de la teinture des soies, si le prix de la matière pre-
mière n'était pas aussi élevé et s'il était prouvé que
cotte tonalité de coloris s'obtient difficilement ]iar les
procédés artificiels.
4° Que ces graines ne sauraient désormais être vendues,
sous le couvert d'une analyse inexacte, comme un suc-
cédané du vrai café, sans tromperie sur la nature de la
marchandises, car qui dit succédané, dit aussi équivalent
qu'on peut substituer à un autre en dehors de foute idée
de fraude, ce qui ne serait plus ici le cas.
W Edouard Heckel.
DIAGNOSES DE LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX
Chloropsinus Elongatus n. s)i. — :!4 milliiiièlfes. Dessus îles
supérieures gris teri-eux, éclairé à l'angle interne par une
bande transverse jaunâtre à son début mais qui se fond aus-
sitôt dans la teinte du fond.
.\ilrs iiif.'-rii'iiros noir Virun avec le contre transparent.
Dessous loMiiiir !-■ .li-ssus sauf que la bande des supérieures
se réiluii t iiin' -niiiilr lâche jaunâtre à l'angle interne et ijui'
les ci'jii's .i.s i|ii,,iiv ,iil,-s sont teintées de rouge à la base.
Téti' iiuiri' à retiels bleus et garnie de quelques poils blancs ,
ptérygodes avec de longs poils bruns ; thorax et abdomen rouge
brique, ce dernier martiué par-dessus d'une série centrale de
points blancs.
Dessous du corps et cuisses rouge lirique, reste des jiattes
brun clair.
Une ? drPalnndafprèsLoja).
Pseudcii li:iris Tr.uisliicida n. sp. — 20 millimètres. Les qua-
tre aili II. Mites avec les nervures noires. Une
bande II, icailles noires, agglomérées principa-
lement .1 1' .11 I ,- d ■ la cellule, traverse les supérieures et la
verte.
Franges noires.
Tète, corselet et abdomen noirs au-dessus, ce dernier avec
qurhpies rellets Ideuàtrcs. Dessous du corps noir mais semi'' de
jiuils blancs sous l'abdomen. Pattes noires.
Un o' 'b- l.nja.
1'. DOCNIN.
ORGAXES SÉCRÉTECRS DANS LA SÉRIE Affl.AlE
Si'nrtiun cl excrétion
Dans la nomenclature scientifique, nous avons les
termes de sécrc-tion et d'excrrHion, qui impliquent l'exis-
tence d'organes st'cn'lcurs et exa-dteurs.
Ces organes, d'ailleurs assez multiples, se trouvent
dispersés différemment dans le corps des animaux, et
parmi eux, il y en a un certain nombre, sur la nature
desquels les naturalistes ne sont point d'accord.
Dans ce cas, se trouvent par exemple les Organes
segmentaires .
Pour mieux préciser les contradictions auxquels je
fais allusion, voyons ce que disent les naluralistes, par
exemple sur les organes excréteurs des Trématodes :
M. E. Blanchard {Ann. des sdences nat., t. VU, 3» série,
p. HO, 1847), décrit chez les Tn'matodes et Cestoides,
comme un appareil circulatoire, ce que M. Van Beneden
{Ann. des sciences nat., t. XVII. 3» série, p. 23, 1832),
décrit comme un appareil excréteur.
M. Huxley (Eléments d'anatomie comparée des invertébrés,
p. 113, 1877) considère ces mômes organes, comme
faisant partie d'un appareil aqiio-vascuhire.
MM. C. Vogt et Yung (Traité d'anatomie comparée,
p. 234, 1877), décrivent ces mêmes organes, comme
faisant partie d'un système excréteur et homologues aux
canaux aquiféres des Cestoides, sans avoir décrit (p. 2H),
chez ces derniers vers, autre chose qu'un système
excréteur.
Laurer (Disquisitiones analomicx de Amphistomo conico,
p. 10, 1830), décrit ce même système de canaux chez les
Trématodes comme un système rhylifcre et .V. de La-
nessan {Manuel d'histoire naturelle médicale, p. 219, 1881),
tout en le décrivant chez les Trématodes, comme aqui-
fère, il lui trouve une grande analogie avec l'appareil
lymphatique des vertébrés. Il ne faut donc pas s'arrêter
;i ces considérations, tant à la difficulté des observa-
tions, qu'au sens qu'ils donnent aux termes de sécrétion
et excrétion. S'il n'y a pas d'entente sur les fonctions des
organes, comment y en aurait-il sur les homologies et
leurs analogies? Rien de plus facile, pour nous en con-
vaincre, que d'analyser les définitions données aux
organes sécréteurs et excréteurs, on conséquence, à
leur fonction.
Littré et liobin (Dictionnaire), nous disent pour la
srrrrtion quc « malgré l'étymologie, cette action no con-
.1 sislo pas en une simple séparation, puisque les
.. Iiuniriirs produites n'existent pas foutes formées dans
■< le sang, puisqu'elles sont produites, avec choix et avec
« production de principes immédiats, par les parois et
« cellules, tubes et vésicules qui sécrètent. C'est ce choix
n qui caractérise la sécrétion et la rend très distincte de
« l'excrétion, et il n'y a de sécrétés que des liciuides. »
K Pourtant en parlant d'excrétion, ils disent que c'est
<. un acte consécutif à la sécrétion, consistant dans le
.. Iransport avec ou sans effusion au dehors dos liiiuidos
i. sécrétés. » En lisant l'article sécrétion en totalité, on
arrive à la conclusion, que l'urine est sécrétée tout comme
la salive, le suc gastrique, le lait, et son Iransport serait
une excrétion. Bien plus, Littré et Robin ont été forcés
d'admettre deux sortes de liquides sécrétés, par consé-
quent deux sortes de sécrétions :
</) Excrémentilicllcs cuninie r«/-i(ic, dans lesquelles rien
LE NATURALISTE
ne naît, rien ne se forme et, qui, impropres ;ï la nulri-
tion, sont destinées à être évacuées.
N'y a-t-il pas contradiction, entre la définition des
sécrétions excrémentitielleset des sécrétions en général?
b) Les autres, rrcrémeniUielles comme la uiHve, etc.,
dans lesquelles il y a eu production de certains prin-
cipes immédiats, n'existant pas dans le sang, passent
plus ou moins en totalilé dans le courant circulatoire,
par la voie de l'absorption.
Le venin des scorpions par exemple est-il ex ou jvvj't-
mentiliel? car il renferme des principes qui n'existent
pas dans le sang, et pourtant l'humeur sécrétée, doit
être évacuée. Dans le même cas se trouve la soie des
chenilles et des arachnides.
Si nous analysons ce que nous disent les physiolo-
gistes, tel que J. Bdclard. Longet, H. Milne-Edwards,
Kuss et M. Luval, Cl. Bernard, Vulpian, des naturalistes,
tel que Th. Huxley, Claus, etc., nous trouverons toujours
qu'il n'y a que des organes sécréteurs, et que par excrétion
il faut comprendre le rejet mécanique du produit accu-
mulé dans les conduits et les réservoirs des glandes. Ce
n'est que dans l'ouvrage de P. Hert {Analomie et physio-
logie animale, 188o), que nous trouvons une différence
entre une excrétion et une sécrétion (p. 12o), et pour-
tant (p. 133), en décrivant la structure de la glande
rénale, excrétante par excellence, P. Sert considère les
corpuscules de Malpighi comme des corpuscules sécré-
teurs et Viirine, comme un liquide sécrété.
Si le rein est un excrétant, c'est-à-dire, s'il a la fonction
de séparer du sang certains détritus organiques et les
conduire au dehors, Vuriyie son produit ne peut être
qu'un liquide excrété. Ce n'est que dans la Biologie du
D'-Ch. Letourneau (3« édition, C. Reinwald, p. 272, 1882)
que nous trouvons des définitions précises aux points de
vue qui nous préoccupent. La sécrétion tout conmie
Vexcrétion sont des actes bien définis, d'organes qu'on
nomme des glandes, vu leur anatomie et histologie. Donc
nous avons dans l'organisme animal, des glandes sécré-
loires et glandes excrétoires et non des glandes d'une
seule nature, comme les décrivent la majorité des natu-
ralistes. Je dirai plus que M. Letourneau, relativement
aux glandes excrétoires. Pour lui, les excrétrices livrent
seulement passage aux matériaux de la désintégration,
tandis qu'en réalité, ces glandes filtrent le sang des
matériaux nuisibles ou inutiles à l'organisme. Et pour
éviter toute confusion, ou ne doit plus employer le
terme d'excréteur que dans le sens précisé, et tout con-
duit recevant ou déversant au loin les liquides sécrétés
ou excrétés doit être nommé : conduit d'écoulement, qui
en vérité livre seulement passage à des produits de
ilifférentes natures.
Comme dernière preuve, qu'il n'y a que méprises, et à
profusion, dans les traités de zoologie et d'anatomie,
relativement aux glandes excrétoires, nous n'avons qu'cà
ouvrir par exemple celui de MM. C. Vogl et Yung, où
nous trouverons le même système, décrit chez les Ces-
toïdes (p. 211) comme excréteur, chez les Turbella-
riés (p. 276), d'aquifère, chez les Némertiens (p. 305),
d'organes latéraux et chez les Hirudinés (p. 332), d'organes
segmentaires on nephridium. Pourquoi, les mêmes organes
porteront des noms si différents, s'ils accomplissint la
même fonction, ou alors, chez les uns seront excréteurs,
chez d'autres aquifères, et chez les Hirudinés segmen-
taires (?) ou nephridies (?). En réalité, c'est qu'on connaît
très peu la plupart des fonctions accomplies par cer-
tains organes du corps des invertébrés, et, preuves en
mains, nous pouvons démontrer cette assertion. Ainsi,
pour MM. Vogt et Yung, les organes qui chez les vers
Polychètes, ont un pavillon ouvert dans la chambre
viscérale, en communication avec des poches glandu-
laires, lesquelles s'ouvrent au dehors, sont des organes
excréteurs. Aux mêmes organes, ils donnent la dénomi-
nation de segmentaires, et concluent qu'ils servent tout
simplement à l'évacuation des œufs et des sperma-
tozoïdes arrivés à la maturité, tout en réfutant (p. .'iOl)
mon opinion, relativement à la fonction de la partie
glandulaire, que je suppose rénale, donc excrétrice, et
cela pour la raison toute simple qu'elle ne leur paraît
appuyée sur aucun fait sérieux. Pour eux, les organes
segmentaires seraient des excréteurs, par la raison qu'ils
livrent seulement passage aux œufs et spermatozoïdes,
et non parce que dans l'organisme, il y a des organes
excréteurs }oi\a.nt un grand rôle dans la nutrition, et que
nous avons cherché à bien définir, en rectifiant l'énoncé
de M. Letourneau.
0'' Léon C. CosMovici.
{.i snhre.)
LA FAUNE D'UN NAVIRE
Les animaux sont disséminés à la surface de notre
globe par des procédés divers : les uns que l'on peut
qualifier de naturels, et qui ont dû agir de tout temps, tels
que les transports par les vents, par les courants marins,
par des animaux appartenant à d'autres espèces, etc.,
les autres artificiels, n'excerçant leur action que depitis
l'existence de l'homme et parmi lesquels ils faut citer
surtout le commerce par mer.
La dissémination des animaux par les navires, peu im-
portante tant que les grandes traversées furent rares,
n'est plus négligeable depuis l'invention des bateaux à
vapeur qui permet aux populations les plus éloignées
<i"échanger leurs produits d'une façon rapide et sûre.
I.'inspeclion d'une carte où se trouvent indiquées les
innonibral>les lignes régulières de navigation entre l'Eu-
rope, les deux Amériques, l'Inde et l'Australie, ou la
lecture du tableau des départs dans un grand port,
montrent immédiatement que des masses énormes de
matières organiques animales et végétales sont transpor-
tées sans trêve tout autour de la planète.
Ces matières récoltées à la hâte, emmagasinées dans
des entrepôts que la rapidité des transactions ne permet
pas d'entretenir dans un état propreté suffisant, entassées
ensuite dans la cale d'un steamer, contiennent inévita-
blement quelques animaux vivants, tantôt parasites nor-
maux, tantôt hôtes accidentels. Celles d'entre ces formes
qui ne peuvent vivre que dans des conditions spéciales
propres à des stations déterminées meurent rapidement
dans le pays nouveau où le hasard les conduit; mais
celles qui sont véritablement plastiques, qui s'accommo-
dents de climats et de nourritures très divers, s'implan-
tent et prospèrent à peu près partout et, grâce au com-
merce, voient leur ère géographique s'étemlrr' Ions les
jours.
Quelles sont ces espèces que l'homme sème ainsi sur
son chemin? On en connaît quelques-unes ; cependant
beaucoup d'autres faciles à découvrir restent à signaler.
C'est pour appeler l'attention sur ce sujet que j'ai cher-
LE NATURALISTE
ché à dresser une liste évidemment fort incomplète des
animaux que l'on a chance de capturer sur un navire.
Laissons naturellement de côté les animaux domesti-
([ues, tels que porcs, lapins, poules, etc., destinés à
l'exportation ou à la nourriture du personnel du bord,
et occupons-nous seulement des êtres qui font la traver-
sée soit malgré l'équipage, soit à son insu.
La classe des Mammifères est à peu près exclusive-
ment représentée par le Kat-surniulot, Mus dwiiinanit»
l'ail., qui pullulait surtout autrefois dans les vaisseaux
en bois. Originaire de l'Inde ou de la Perse, il a été dissé-
miné un peu partout dans le courant du xvni= siècle. Ce
désagréable commensal de l'homme a certainement été
importé par la navigation en Angleterre, en Australie
et en .-Vmérique.
Des oiseaux, ordinairement de petite laille, entraînés
au large par des coups de vent et épuisés de fatigue se
posent parfois sur les agrès; mais bien que le fait ne
soit pas rare et qu'il permette d'expliquer, par exemple,
l'apparition en Angleterre et à l'île d'HelgoIand d'un pe-
tit nombre d'oiseaux terrestres américains (1) , nous
manquons de données positives et il est probable qu'elles
feront longtemps défaut, car un ornithologiste con-
sommé peut seul reconnaître à distance, avec certitude,
l'espèce exacte d'un petit oiseau perché sur une vergue.
Le vaisseau loge de temps en temps des Reptiles de
faibles dimensions. J'ai eu ainsi entre les mains de petits
Ophidiens et un Saurien de la famille des Platydactylides
transportés avec des plantes vivantes provenant de Java.
Les cargaisons de nature végétale doivent aussi conte-
nir des Mollusques Gastéropodes. M. le D' Joussaume a
signalé la présence de VHelix aspersa en assez grande
abondance à Chapultepec (Mexique), en émettant l'opi-
nion que cette forme avait peut-être été introduite par
des fourrages lors de l'expédition militaire française (2).
Le groupe zoologique toujours le plus largement repré-
senté à bord est celui des Arthropodes. Le chargement ou les
matières alimentaires destinées aux marins peuvent ren-
fermer, comme Coléoptères, la Bruche des pois, Bruchus
pisi L, puis la Galéruque commune, Galtruca cratœgi.
Forster, et le Criocère de l'asperge Crioceris Asparayi L,
que le commerce a importés d'Europe aux États-Unis, le
Calosoma homriense Dejean à odeur fétide et la Silpha
erythrura Blanchard, tous deux existant à l'état larvaire
dans la viande séchée, carne seca, provenant de la Répu-
blique argentine, enfin, des Longicornes et des Bupres-
tiens dont les larves vivent dans les bois exotiques et qui
éclosent souvent dans les docks et les entrepôts des ports.
L'ordre des Orthoptères est malheureusement toujours
présent; le navire étant infesté soit de Blattes ordinaires
Periplaneta orientalis L., soit de Blattes américaines,
Periplaneta amencana L., beaucoup plus grandes.
La P. orientalis nous viendrait de l'Asie mineure el a
été introduite par les colons dans l'.^mérique du .Nord,
au Chili, à Buenos-Ayres et en Australie. La P. americana
que les matelots appellent Kakerlac, Cancrelat, etc., pro-
vient de l'Amérique méridionale; le commerce des pro-
duits des tropiques l'a disséminée dans toutes les villes
maritimes du monde. Une troisième espèce, la P. Austrn-
(1) Neuf espèces terrestres américaines dont les captures se
réduisent à des exemplaires uniques ont été prises i Hclgotand
(E. de Selys-Longchamps. Excursion à Vite d' Helffoland, Bulletin
ilelasociàé zoologique de France, t. Vil. 1882.
(2) Bulletin de la Société Zoologique de France, n» 9, p. 204, 1888.
lastx Fabr., moins commune ([iie b> précédentes, tend
graduellement à devenir . osnKqiolile jiour les mêmes
causes.
Les Hémiptères sont souvent représenté sur les vais-
seaux par la dégoiMante punaise des lits, Cimex lectuea-
riiis L.
Un l'ail de Diptères, je signalerai quel(|ues .Muscides et
Ii-s ,MiMisti(iui's qui, à en croire le récit suivant, pourraient
de temps en temps être transportés par les embarcations.
D'après Van der Osten Sacken « il n'y avait pas eu encore
en 1823 un seul .Moustique aux îles Sandwich; en 1828 ou
1830, un vieux bateau venu du Mexique fut abandonné sur
la côte d'unede ces îles; les habitants signalèrent hienlcM
aux alentours de cette place l'apparition d'un insecte par-
ticulier inconnu d'eux et avide de sang Depuis lors les
Moustiques sesont répandus sur les îles où ils sont deve-
nus des sujets de plaintes » (1).
Les Lépidoptères se montrent à bord en très grande
quantité, lorsque le chargement se compose de végétaux
et de fruits. M. Froment, mon savant confrère de la
société entomologique de Belgique, cite à ce sujet, le
fait ci-dessous dont il a été témoin oculaire : Sous le
29« degré de latitude sud, en face de Santa-Maria-Grande
(Brésil), le steamer se trouvant à près de 80 lieues
de la côte et le vent soufflant d'une direction tout oppo-
sée, de forts nombreux Lépidoptères (Phalènes , Noc-
tuelles, Bombycides, Sphinx) apparurent sur le vaisseau
et purent être aisément capturés. Descendant à fond de
cale, M. Fromont y constata que beaucoup de débris de
chrysalides et des chrysalides prêtes à éclore se trou-
vaient au milieu des régimes de bananes et d'autres
fruits dont le navire portait un approvisionnement con-
sidérable. Coninio tous les vaisseaux quittant les ports
de l'Amérique du Sud en emportent des provisions de
ce genre. M, Fromont pense que, dans la plupart des
cas, les Lépidoptères qui se prennent en mer sont le
résultat de semblables éclosions et n'ont pas été aiqiortés
par le vent (2).
Des Myriopodes sont transportés avec la terre entou-
rant les racines des plantes des régions tropicales expé-
diées par chargements complets aux grands horticul-
teurs d'Europe. C'est ainsi que j'ai pu faire, il y a quel-
ques annéfes, des observations intéressantes sur une
magnifique Scolopendra subspiuipes Kohlrausch, de 14 cen-
timètres de longueur. L'animal avait voyagé au milieu
d'Orchidées venant de Bornéo.
Presque tous les vaisseaux qui arrivent des régions
chaudes renferment des exemplaires plus ou moins nom-
breux d'une grande araignée chasseuse le Sarotes vcna-
turius L, cosmopolite comme la plupart des animaux
dont nous parlons dans cet article (3) et habitant, suivant
.Max Cook, toutes les contrées comprises entre les deux
tropiques. A bord, les Sai-otes se nourrissent de Blattes.
Les femelles traînent sons leur abdomen un grand cocon
(1) liroliui. Les lnsevt<'s. Traituclinn ilc Kunctii'l .l'ilci-cu-
lais, t. n, p. 556.
(::) Comptes rendus des séances de lil Société entomologique de Bel-
ffù/ue. Année 1884. Séance du 2 février, page LXXXV.
'■;0 11 (".l iiiil- ifi'viterles équivoques : Bien des animaux pos-
..,■,1 ni I li-i I ii union fort étendue n'ont aucunement été trans-
|H,i r |>ii ,1. ,i--i'auxet tous les élrcs habitant un navire no
^,,uI i.i- ,1. -i;:ii^ .V devenir cosnio])oliles, mais il est hors do
a.iule qii.' le (■..iiunerco marîtimc iloil oonlribuer pour une
■rrande part à étendre l'ère gcograiihiquc d'un certain nombre
d'espèces.
NATURALISTE
plat ayant parfois près de deux centimètres de dia-
mètre.
D'autres fois, mais beaucoup plus rarement, les navires
logent des Mygales. On a capturé des Mygales vivantes
à Anvers dans les cargaisons de Lois de teinture prove-
nant de FAmérique méridionale et j'ai essayé, mais sans
succès, d'élever un individu arrivé de cette façon.
En cherchant dans la paille d'emballage, d le fo r
rage embarqué pour la nourriture de cheva \ etc on
trouverait fort probablement des Crustacés I opode
Porcellions, Philoscies, Cloportes, que les gr Is trans
ports tendent à disperser sur le globe entier On t
en effet d'une façon à peu près certaine que le Po II
lœvis Latr. a suivi l'homme, partout, excepte dan 1 s
régions très froides des deux hémisphères (1) L exten
sion géographique d'autres formes appartenant
groupe des Isopodes a vraisemblablement, po r plu eur
d'entre elles, une origine semblable.
Enfin si le vaisseau a tenu la mer pendant queli
mois, la surface extérieure de la coque est re f e d
couche plus ou moins épaisse d'organismes e t u t
animaux parmi lesquels des Cirrhipèdes. Ch. D w t
comme observés dans ces conditions: Balani t t
bulum, B. amphiiiiii\ II. iuipivvisus, B. trigom I t II
radiala (2), /..'/-/s ,n„ihirr,:. L. Hillii, L. an f a {i)
toutes espèces iv|i,iiiiliir> sur le globe entie et
|usqu ;
contrant depuis les mers d'Euro]
Diemen.
Ce qui précède prouve que l'étudi' dr K I 1
navires mérite un examen sérieux et per ettra t 1
réunir des documents pour écrire un chapitrée tee t
neuf de géographie zoologique. Les jeunes medec ns q
font partie de l'équipage des transatlantiques ou d aut e
vaisseaux desservant de grandes lignes pourra ent rendre
des services à cet égard. Tous en raison de leu s et de
sont un peu naturalistes. Ils diminueraient les enn
des longues traversées en se livrant à bord a des
tigations suivies et en conservant dans l'alcool o autre
ment les produits de leurs chasses. Ils voud ont b en e
rappeler que rien n'est à négliger et que les n m x le
plus communs étant les mieux armés dans la lutte f
l'existence sont précisément ceux sur lesquel 1 t 1
plus intéressant d'avoir des renseignements pr s
F. Platf
Notice surCOLIAS ERSCHOFII
et sur sa nouvelle variété Tauuei
(AiistautV
Le Colias Ersclinlli li-mr , m, ,,,i, lunr ,,, I
espèces les plii-~ r-m ,i ,|': M. ;.■ ... .■ m -
.sur le premier r:ii IL' |ii; 1 I . I! >i, :.;,
sont caractévisi'.'s |,,ii- N jn -'in r .L- i i, !,,■- m.i. I j
dans les iKunlr-s iiiivjiiules chez Je sexe mile.
C'est rii \s'ri i|iir , e rare et intéressant lépidoi t a été
(lécoiivni (iif.M. Sri U'.' Alpheraky, dans les Alpes du di td
Koulilja, (pu suiil, siUiées entre le Turkcstan et 1 Ch n
tout ce que nous connaissons de son histoire se t ou
.srné dans l'ouvrage que ce naturaliste a publia I
(1) A. Dollfus, Isopodes terrestres du Challeng (
d'études scientifiques de Paris, xir' année 1890.
(2) Ch. Darwin, A Manograpk on the subclass Cm p daWl
d..n 18-;/..
,'3) Id., il.id. 1. tsrii.
l'exploration qu'd avait entreprise dans cette partie de l'Asie
centrale. (Serge Alpheraky. Lépidoptères du district île
Kouldja, pages 29 à 32, pi. 1-4, fig. 1 et 2.i
C'est ainsi que nous savons que les quelques exemplaires qui
furent recueillis dans le cours de ce lointain voyage, ont été
capturés isolément, en mai et juin, dans la vallée du Kuon-
guesse, ainsi que sur les bonis de la rivière Archane, à une
altitude qui varie entre 1800 et 2uOO mètres.
Depuis cette première découverte, le superbe Colias dont il
tnfttu nindelunm 1
q n lu n 1 1 A. 1 q M R Id If T n d An
kl I I 1 1 1 1 1
ni
dons n t e qu p i i i i
cdtqln I III 11
1 e b n qu 1 n q 1 ^ "^
ns fort b n X ut du e le 1 o a pr l
Pa m 1 t 0 e mpl es q e nous a o sou 1 y 'ux
n a 1 qu nt t>] ju t d ssez o ns de
I M Ali h k 1 t I 1 1 n he 14 fig e 1
1 [ni 1 lllln^ee figure
I ,1 , r 11 n in
1 J il L 1 I 1
t 1 e n nd que ell s d t h
n d f nd 00 un e 1 rep nt du
1 n t 11 d nll t
I n n al n bl r j i ocl
1,1 ,u M Aljl
1 J u ul 11 1 I 1 1
1 n d ond 1 1 1 U
1 onfluent 1 lu 1 1 bl 1 i
1 nt d 1 fi u d la 1 1 1 1 l té qu i ]
f 11 \ 1 jo n oui 1 1 1
I t I lut t d n J un f i 1
h n qu uj nt de c
s ont n X n qu es ut
1 1 d n n
Oi ulud dsenlln qEhfi tr
] 1 dndsz ndjp nEli
ni J q t n n 1 1 bl n 1 M T
d nf u ell
ssem nt du s 1 1 L
LE NATURALISTE
DIAGNOSES
DE MOLLI SOIES NOl VEAl X
• sa. ~ Trsl:i .lr|iiT<iso-turhinala, con-
[■ ri iiai-um iJi-oliiiiilo sulculii^a, snrdidc
Uiicta et obscure ncbulosa. Spira co-
us apice acutiusculum ; anfivictus vis
vo\iii-sCuli, 2 iiltimi plnni; rapide, sed
ii'lla brcvis, basi anguloha. Apcrlura ubliqu.i,
ntus livida ei ad dextram sanguineo tincta, subsi-
>ma incrassatum, cxpansum, allmm, marginc ba-
I. 'Il, Lin paulatiia strictiusciil<i, r'slus ,id jiinrti.inom
iiiiim (ibtusum cfformanic Oi>orciduiii li'^lacoum,
Iles Pelew (Ml... .1 „ i. i ih -
milcc à tort à IV/ ; . I
vient de l'ile ^V 1 .. .
nom dan'i les cnllc 1 unu^ Lilr a .t p
mais elle est d'une taille bien infcrie
rente, possède plus d'un tour de moiii
coup plus Une.
Helieina rugosiuseiila. — Test;
solida, haud nitens, undique eonren
obliquis inerementi nolata, rut'osiu
grisco-albida, plus minu-ve xn-rseens
apice subacuto, minutn, Iim Vuli
sccntes, sutura lineari •-(imi .11, | in
ram acute carinati, 2 ultimi <li-ii)i. 1
carina acuta interdum ^iiim 1 n n
cincti, ultimus ad rarin un
vis vel subincrassatum, suImu.li.h •
carinam persiejie paulatim .ij iiueu
valde i)i)Uqua, triangularis. Peristnuia
suprà subconcavo-declivi,acut(), ha'iali
■ Il 4uilli- a cte assi-
M>.iiii..ii/irr, qui pro-
11 1-1 n |i indue sous ce
.1 pl<■^ le même galbe,
re, d'une couleur difl'é-
et une sculpture beau-
•hiCor
mellari simplici, brcv
unicolor griscum.
Diam. maj. !), min. 8
Ile d'Eua.— Celle b.
une espèce des ile^ s ,
de la même série, m 1
sculiihire est plu-- I.h i
haud dent
Op,
1/4. ait. 6 mill.
Ili- Hr-lieine n'a (le ressemblance qu'avec
.111' m Vlhlicina Sophiœ, Brasier; elle est
- Il (-1 lii'aucoup moins déprimèe,_sa
-( ^piie plus élevée et plus conique;
n-lessus de la carène est plus arcen-
iiiient la suture des derniers tours. I..1
I rugosiuscula est fort éloignée de relie
r. F. Anci-,v.
LES PRODUITS AIIME.\T.URES DES COLO.\IES
Depuis ,,ue le bes,
l,l,|ee,d,„
nos mœurs, now- iivi
lis enlillilell
téresser autanl île-.
les régions exolii|ue-
Le .soleil clos Inipi.
lies semble
dosqualih's e;ip,ililes
,1e les r.iu-e
la m(5lri|inle, re .po
llnMs pnllV.
à la rapidile des li,i
acclimal.ilh.Ms. M:,|^
V- hiiil. il
vue celle \,Til(' biiil.
le, les |,r.M
colonies ne e,,n-lili
'l'uni pi'nli;
;.'rai-e
le des
de réussir, comme le slaihi/\, le joli tubercule japonais
que M. Pailleux a rendu populaiie et (jue la facilite do sa
culture a mis à la porli I ili toutes Ifs lioui ses.
.\os fruits d'Europe suni itlIiniMil liiis ipie nous ne
luanfjue, la lian:ine , 1
lieureu.xdesavouiei suiis ^ -j /=^^fc ^
■•louffanidesp.ixs m&^ ■ /r^Hi,
■hi
.\Iaiiine,leCliouear,iilM,
le Chou palmiste, l,i
Chayotte, le Pipengaille,
TEmbre- vade, etc. Dans
une petite brochure pa-
rue récemment, il nous
indique la manière de
préparer ces différents
légumes. Passons -en
quelques-uns en revue.
Et tout d'abord le
Ciomhu (Hibiscus escu-
lenlusi qui répond sui-
\,inl s,i provenance aux
h iininiiieuses dénomi-
iidtinus siiivnnles : r,nm
bo fevy, ll.il.i, (jiieiie li
Bamia, MoulmiU,, 1.,
Quiabo, Ocra... j'en p.iss,
et des meilleuies. \
(]uelle sauce ne la m. m
ge-t-on pas cette Lf'<ju
mineuse de la famille dc^
malvacdes! L'auteur a
probablement voulu ili-
011, comme dans la
Unit et d'autre chos
le Gombo qui y fait
CiUinbo des Anfilb-
mouton, les oignon
lies plus honorables
Parlez-moi plutôt
précier depuis l'an
|ieu facile ne pernii
niérile. D'ailleurs n
vieille Thtiiaque, on 1
encore! a tel point qu'
à [leu près 1
outre de
i'n a que
t El le Calalim ou
I Tunnii où le
tant aux lialulaiil;
nAlre"? (Juelle ligur
avec des amendes
morceaux de lard?
Qui n'a eiilendi
de la Patate, (|ue l'Europe sait ap-
de grâce 1597, mais que sa culture
M pas de vulgariser comme elle le
.is |,,il,us ,1e gens du Nord s'accoii-
,■ sn.iu ,l,uice et sucrée, qui plaît
de régions plus favorisées que la
ferions-nous devant une patate farcie
iliM's, des tranches de cédrats et des
.\lg,
(1) In Journ. de Conch., XI, ISU:), p. 76 ; 171, pi. V, lig. .'i.
Non : Helieina Fischeriana, des Catalogues Paëtel et Godcft'ro
Huiler l'Algérie — mais combii'u peu
I ,1e quoi se compose ce singulier
nulle de blé, ou sont associés des
u de poulid. lies piiuenls en guise de
iiii-'iious, des pnireaux, des tomates,
LE NATURALISTE
de l'ail, et de réchalof.e? Les Arabes seuls savent, dit-
on, préparer le Couscoussoii. Il en est probablement de
A
Fig. 2. - Le Goriibo (Hi
ce mélange comme de la bouillabaisse qu'on ne peut
goûter que sur la Canebière! et de combien d'autres
choses, ne pourrait-on pas en dire autant?
Les fruits ne semblent pas non plus, à l'exception de
l'Ananas, devoir acquérir de sitôt droit d'entrée dans
notre alimentation. Nous nous souvenons avoir mangé
au Brésil des fruits d'Avocatier, que nous avons trouvés
excellents : la chaleur de fournaise qui nous opprimait,
la nouveauté aussi qui nous séduisait, tout contribuait à
nous rendre agréable ce fruit remarquable pourtant par
sa fadeur. Sous le climat de Paris, il est probable que
nous en ferions fi, comme d'ailleurs, de la Mangue au
goût de térébenthine.
Vous rappelez-vous ce joli fruil du Japon, qui cache
sous une belle apparence une enveloppe astringente
abominable, et une chair que nous ne saurions même
mieux comparer qu'à la nèfle, le vulgaire Cul-de-chien qui
ferait faire des bassesses aux enfants de la campagne ?
On s'est extasié sur la valeur, sur la suavité, du Kaki; on
en a introduit la culture dans le Midi de la France. La
culture ornementale n'aura pas eu à se repentir de cette
acclimatation! mais au point de vue du mérite alimen-
taire, fi donc ! mieux vaut cent fois une mauvaise poire,
qui pendant vingt-quatre heures a parcouru les rues de
la capitale sur une voiture de quatre-saisons, que le
meilleur des Kakis!
Loin de moi l'envie de vouloir décourager ceux qui
ont entrepris de nous faire connaître les productions de
nos colonies : leurs efforts auront tout au moins servi à
nous prouver irréfutabloriii ni, (|u'il n'est rien de meil-
leur que nos fruits et nnlic lé^iliim. curiosité se mon-
Irera satisfaite.
P. IlAlllOT.
INSTALLATKLN D'UNE COLLECTION
DE CRUSTACÉS
Cette collection exige des vitrines pour placer les
Crustacés à l'abri de la poussière, mais on doit
choisir un local exempt d'humidité, car la moisissure
détruirait les sujets préparés; les petites espèces en
alcool sont rangées sur des tablettes; les autres sont
placées sur des socles en bois; on peut aussi les
renfermer dans des cadres vitrés des deux côtés, de
façon à pouvoir examiner le Crustacé sur ses deux faces.
Les sexes étant souvent très différents, l'étiquette doit
en faire mention au moyen des signes admis par tous les
naturalistes (cr' mAle, $ femelle) ; ces signes sont ceux
([ui servent en cosmographie pour indiquer Mars et
Vénus.
On doit fréquemment visiter ses collections, et dès
qu'un sujet est attaqué par la moisissure, le frotter au
moyen d'un pinceau imbibé d'essence de térébenthine ;
on ne devra le remettre dans les vitrines que lorsqu'il
sera complètement sec et qu'il ne restera plus aucune
trace de moisissure. Il est aussi nécessaire de garnir les
vitrines de rideaux verts pour empêcher la décoloration
des Crustacés par le soleil ou la lumière. Pour la déter-
mination et la classification des espèces, on peut con-
sulter l'ouvrage de M. Milne-Edwards : HiUoire naturelle
(/.'S Crustacés, et celui de M. Paul Groult, Acariens, Crus-
lacrs, Myriapodes, de l'Histoire naturelle de la France.
Lorsque, pendant un séjour sur les côtes, on aura
recueilli des Crustacés que le temps ne permettra pas
de préparer immédiatement, on les placera dans une
caisse remplie de sel marin; ils se conserveront ainsi
fort bien ; c'est aussi le meilleur procédé pour les ex-
pédier; nous en citerons une preuve : le Muséum de
Bordeaux possède une remarquable collection de Crus-
tacés de la Nouvelle-Calédonie ; ces animaux ont été
envoyés par deux missionnaires dans une caisse rem-
plie de sel où ils étaient superposés par couches ; à
leur arrivée, après un aussi long trajet, il a suffi de
placer la caisse ouverte sous un robinet d'eau, le sel
s'étant dissous, les Crustacés ont été trouvés tous en
parfait étal de conservation.
A. (;r.\xger.
FAUNE DE LA FRANCE
INSECTES ORTHOPTÈRES
M. A.Finotvientde publier un fort beau volume (1) sur
les Insectes Orthoptères de France. Cet ouvrage contient
la description de tous les Orthoptères proprement dits et
Thysanoures, observés jusqu'à ce jour sur les territoires
de la France continentale et de la Corse, avec des ta-
bleaux dichotomiques permettant d'arriver facilement à
la détermination des familles, genres et espèces.
Après une courte bibliographie des travaux relatifs à
l'orthoptéi'ologie française, se trouvent quelques détails
sur la classification des insectes en général et sur celle
des Orthoptères en particulier.
1,'auleur passe ensuite à l'ordre des Thysanoures, di-
I) Un vol. in-S", 322
c bureaux du jouriu
. , 13 pla
LFJ NATURALISTE
visé- en deux sous-ordres: les Collemboles et los Thysa-
noures proprement dits. Il commence par nous donner,
pour chaque sous-ordre, sous la rubrique fjénéralités,
des renseignements complets sur les mœurs et les or-
^Mues extérieurs des insectes qui les composent ; ces
généralités sont terminées par un tableau dichotomique
des familles. Les descriptions des familles. et des genres
sont suivies des tableaux nécessaires ; pour chaque
espèce nous trouvons une synonymie résumée, une des-
cription complète, avec les dimensions importantes et
des renseignements détaillés sur l'habitat. Le genre
.lapyx qui offre un passage si intéressant des Thysa-
tiourcs aux Orthoptères est plus longuement étudié.
L'ordre des Orthoptères proprement dits, Forficules,
Hlattes, Mantes, Phasmes, Acridiens, Locustaires et (iril-
lons, qui depuis de nombreuses années est l'objet des
éludes et des observations de l'auteur, aété traité d'après
le même plan que l'ordre des Thysanoures, mais avec
plus de détail. Los généralités y sont plus développées ;
los tableaux dichotomiques sont très clairs. Dans chaque
famille, un avant-propos donne des renseignements
complets sur les mu'urs : les états larvaire et nymphal,
la nomenclature et la description des organes les plus
paiticulioromont importants pour la classification, et
uu tableau dichotomique des genres.
Pour chaque genre, nous trouvons d'abord des carac-
tères distinctifs, puis le tableau dichotomique des es-
pèces. Pour chaque espèce: une synonymie comprenant
des noms latins et fiançais, même ceux usités dans les
(■ampai,'nos; les dimensions maximum et minimum du
corps et des orf;anes importants de l'insecte; la descrip-
tion; l'habilat général; et enfin la liste des localités
où l'espèce a été observée; avec les noms dos observa-
teurs et les dates des observations.
L'auteur s'est étendu particulièrement sur les genres à
espèces nombreuses et voisines, tels que Slenobothnts,
PlatyrleU, Thmnnoh'i:.orc Ephippiger, et il a rendu ainsi
beaucoup plus Inril.' lu iir^leniiinution des espèces de ces
genres.
La détermination e.st d'ailleurs facilitée d'une manière
générale par 13 planches habilement gravées d'après des
dessins faits par l'auteur lui-même. Les insectes y sont
le plus souvent représentés à leur grandeur naturelle ;
mais tous les détails caractéristiques y apparaissent ce-
pendant avec beaucoup de netteté. Les têtes, pronotum
et élytres des Stenobothrus y sont représentés notam-
ment avec une finesse et une précision qui sont loin
d'avoir été atteintes jusqu'à ce jour.
Nous trouvons ensuite des notes sur la chasse et la
préparation des Orthoptères, sur les procédés à em-
ployer pour les expédier sans danger et pour en con-
server les collections. Le chapitre suivant traite de la
destruction des Orthoptères, nuisibles, avec tous les
détails nécessairesà l'imporlauce du sujet; des gravures
sur bois placées d.in^ le lexhî lii:ureiil les principaux
engins à employé] .
L'ouvrage se tenuiiie |iar : un calalogui' ré.suuié des
Thysanoures de France : 19 genres et 06 espèces; le ca-
talogue résumé des Orthoptères de France : 74 genres
et 177 espèces; un glossaire, l'explication ile^ planches
et une importante table alphabétique.
Nous ne sommes malheureusement plus ^;iière liabi-
tués à voir des ouvrages faits avec autant de soin et de
[irécision que la Faune des Orthoptères de France que
nous donne M. Finot. L'auteur possède une collection
remarquable d'Orthoptères ; il en a en quelque sorte
rassemblé lui-même tous les éléments dans ses chasses,
aussi a-t-il pu élucider un grand nombre de questions
litigieuses; il a été en outre puissamment aidé par de
nombreux et savants correspondants, habitant diverses
régions de la France.
Nous pensons qne l'élude des insectes Orthoptères,
quelque peu négligée de notre temps en France, en
raisim du manque absolu d'ouvrages spéciaux récents,
va prendre maintenant un nonvid essor.
L'AROMIA MOSCHATA
Je n'oublierai jamais le plaisir que j'éprouvai la pre-
mière fois que j'aperçus sur un saule pleureur deux dé-
cès beaux Longicornes auxquels leur odeur de musc a
fait donner le nom de Capricorne musqué [Aromia mos-
chata). Si ce n'est, en effet, laRosalia Alpina, il n'existe
pas en France de Coléoptère plus gracieux ou plus bril-
lant que ceCérambycien.
Son corps élancé, ses pattes fines et bien développées,
ses longues antennes qu'il balance on les redressant
légèreuiout, tout concourt à le rendre agréable à la
vue.
A l'élégance de la forme il joint la richesse des cou-
leurs, tantAt vert doré, tanti'it violet ou carminé, parfois
bleu, il brille comme du métal poli.
Ami de la chaleur et de la lumière, c'est en plein
soleil, pendant les plus chaudes journées de juillet qu'il
faut le chercher, soit qu'il vole à la recherche de sa
femelle, soit qu'il se promène sur les branches des jeunes
saules où sa larve a vécu.
Malgré sa brillante parure, il serait cependant difficile
à trouver (car sa couleur se confond admirablement avec
celle des feuilles des osiers) si son odeur de musc ne
révélait sa présence : « Il embaume, dit un naturaliste
« connu, tous les alentours du saule qu'il habile et ses
« émanations le trahissent fatalement au collectionneur
« qui le poursuit. »
Je n'ai insisté sur les beautés de cet insecte d'ailleurs
fort connu et peu rare aux environs même de Paris,
(lu'afin d'appeler l'attention sur la différence considé-
rable qui existe entre l'insecte parfait et la larve qui lui
a donné naissance. C'est vraiment merveille que de voir
un animal, en apparence, aussi informe, aussi disgia-
cieux, produire un être aussi beau, aussi élégant. Nous
avons vu l'insecte, voyons la larve.
La larve. — De couleur blanche et do consistance
molle, cette larve est plutôt tinadrilatérakv que cylin-
drique, légèrement conique et en rapport, comme lon-
j;uour, avec l'insecte qu'elle doit produiri' ; c'est dire
((u'oUe varie entra lii et 25 millimètres.
La tête très petite, d'un longc brun foncé et de consis-
tance cornée est eu |iaili.- rétraelile dans le segment
protothoracique.
Les antennes fort petites portent une petite soie ter-
minale et peuvent éyalemcnt se rétracter. Les mandi-
bules inermes sont fortes cttranchantes, ainsi, d'ailleurs,
qu'il est facile de le constater par los galeries que la
larve se creuse dans les tiges les plus saines des osiers
et des saules.
LE NATURALISTE
Le corps est composé de douze sepmonts, trois pour
le corselet, dont le premier très grand et les deux autres
beaucoup plus petits, les neuf autres pour le restant du
corps.
L'anus, saillant et en forme d'^, pourrait, à la rigueur,
être considéré comme formant un treizième segment.
Tous les arceaux, sauf le premier et les deux derniers,
présentent à leur face supérieure et à leur face inférieure
une élévation tuberculeuse rétractile qui sert à l'animal
à cheminer dans ses galeries.
Le corps de la larve présente neuf paires de stigmates.
Huit sont situées latéralement sur les huit premiers
Le Capricorne musquo (Aroniia Moschata). A, larve: B, nymphe;
C, insecte parfail .
segments abdominaux; la dernière paire plus grande est
placée sur le second arceau du corselet.
Quant aux pattes, qui sont portées par les trois
segments thoraciques, elles sont extrêmement courtes,
presque invisibles, rougeàtres et terminées par un ongle
simple.
Disons enfin que le premier segment du corselet |iré-
sente un dsssin spécial sur lequel nous appelons l'at-
tention, car ce dessin varie avec les espèces et permet, à
première vue, de distinguer les larves des différents
genres de Longicornes qui ont entre elles tant de res-
semblance.
Voyons maintenant comment cette larve, de structure
si élémentaire, va donner naissance à notre beau Longi-
corne. Fort petite au sortir de l'œuf, elle change plu-
sieurs fois de peau avant d'arriver à toute sa taille.
J'avoue que par mes observations personnelles je n'ai
jamais pu arriver cà vérifier le temps qu'elle met pour
parvenir à terme. Quoi qu'il en soit, ufte fois parvenue à
cette période de son existence, elle cesse de manger et
ferme sa galerie à l'extrémité inférieure avec la sciure
qu'elle a accumulée en rongeant, de sorte qu'elle se
trouve dans un véritable fourreau. A ce moment, on ne
voit plus par transparence au travers du corps de la
larve les matières fécales qui s'y apercevaient pendant
le jeune âge. L'animal est absolument blanc, la peau est
très tendue et prouve que l'insecte a acquis tout l'em-
bonpoint désirable pour mener à bien la transformation
en nymphe. C'est alors qu'après une période de transi-
tion, analogue à celle que nous avons constatée chez la
larve de la Cétoine dorée, période pendant laquelle il
est plus aisé de pressentir que de comprendre le travail
interne qui s'opère, c'est alors, dis-je, tiue la peau se
fend et qu'il en sort ce véritable chef d'oeuvre qui s'ap-
pelle une nymphe.
Je ne connais rien qui m'ait fait tant de plaisir à étu-
dier dans l'entomologie que cette belle nymphe de l'A-
romia moschata. Par quelle merveille cet être nouveau,
dont toutes les parties, si compliquées, sont si admira-
blement formées, dont les longues pattes et les longues
antennes sont repliées de façon à tenir le moins de
place possible, sort-il formé de toutes pièces de ce sac
informe que nous avons vu tout à l'heure ? Mystère ; nous
n'en savons rien, mais ce que nous savons c'est que cela
est. Si je ne croyais en Dieu, les métamorphoses des in-
sectes me pousseraient à croire eu Lui. Le poète l'a bien
dit:
L'insecte vaut un monde ; ils ont autant coûté.
Je ne m'étendrai pas davantage sur la constitution de
la nymphe. La figure ci-jointe en donne une idée beau-
coup plus nette que ne le pourrait faire la meilleure des-
cription du monde. Je dirai seulement que cette nymphe
n'est pas immobile, qu'elle s'agite violemment quand on
la touche et qu'en remuant les arceaux de son abdomen,
elle se retourne complètement de façon àTuir la lumière.
L'Aromia moschata reste environ quinze jours sous ce
dernier état.
Le deuxième jour, les yeux commencent à se colorer,
puis les antennes, les pièces de la bouche, le corselet et
les ailes ; toutes ces parties, d'abord d'un gris clair, ne
parviennent que fort lentement à leur couleur naturelle.
Quant aux élytres etaux ailes, elles prennent leur posi-
tion normale bien avant de se colorer. Ce sont les an-
neaux de l'abdomen qui se durcissent en dernier.
Ce n'est que lorsqu'il est entièrement coloré et durci
que l'insecte achève de percer la branche où il a effectué
ses métamorphoses et qu'il sort. On le trouve depuis le
commencement de juillet jusqu'à la fin de septembre.
J'ai remarqué que ceux dont l'éclosion avait lieu en
cette saison étaient beaucoup plus sombres que ceux
qui sortaient en juillet; quoi qu'il en soit, l'odeur qu'ils
sécrètent est beaucoup plus pénétrante à l'époque de
l'accouplement, c'est-à-dire principalement vers le milieu
de ce dernier mois.
Cette odeur, ainsi que j'ai pu le constater, n'existe
jamais chez la larve ni chez la nymphe. Elle est un des
attributs de l'insecte parfait.
Louis Planet.
CHRONIQUE
Société entoinologiqiie de France. — M. J. Gazagnairc est
nommé secrélaire de la Société entomologique de France.
Mission scientifiqne. — M. J. Kunckel d'Herculais va partir
lioiir r.\lgérie. U entreprend sa troisième campagne contre les
.Vciiilirns migrateurs et principalement contre le Stauronotus
Jlusénni d'histoire naturelle. — M. Arnaud (Léon-Albert),
aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle, est nommé
]ii-ofcsseur titulaire de la chaire de chimie appliquée aux corps
organiques audit établissement, en remplacement de M. Che-
Soutenance de thèses pour le doctorat es sciences naturelles.
— M. A. Bigot, préparateur de géologie à la Sorbonne, .attaché
au service de la carte géologique de France, a soutenu, devant
la Faculté dos sciences de Paris, deux thèses sur les sujets
suivants : V -rniisE : VArchéen et le Cambrien dans le .\ord du
LE NATURALISTE
Massif breton et leurs équivah'nts dans le pays de Galles. 2" THÈSE :
Propositions données par lu Faculté : Zoologie : Développement
des mammifères. Botanique : Les Fougères. M. Bigot a été dé-
claré digne d'obtenir le grade de docteur es sciences naturelles.
Jardin zoologiqne de Londres. — Le Jardin zoologique de
Londres a comi>té, en IS88, 608402 visiteurs contre 562898
seulement en 1887. A la lin de 188S, il ne renfermait pas moins
de 2290 animaux, parmi lesquels 666 mammifères, 1280 oi-
seaux et 314 reptiles. Les espèces qui se sont reproduites dans
le courant de l'été 1888 sont réparties comme suit : 2 reptiles,
n oiseaux et SI mammifère.
Mnsée de botanique de Berlin. — Le Musée royal de bota-
nique de Berlin vient de s'enrichir d'une précieuse collection
d'Arabii
serves il
chilia ei
byssini.
ent de Ile
?t do fruits con-
is Tr
cet iis:iL'i' ' ~i \1 ;i; .|.^ ^. liiniperi. Une
■e :, rh' \i..ns.' ■ ■'. .i- l-, r.iiilHMUX de Dra-
'■•<■: 1 iniJU avant Jésus-Christ. Elle
;iinO ans.
liai h. lin a constaté la présence du
Il ; •- ili' l'ile d'Elbe. En Toscane, où
ion, ou a cherché à enrayer le fléau, en
irge zone, les vignobles avoisinant les en-
La Calabre a vu également une certaine
quantité de pieds malades. La commune de Cervi est le foyer
contagieux en Ligurie. Aux environs de San Remo, la dévas-
tation va en augmentant ; enfin, quelques traces de phylloxéra
ont été vues en Lombardie.
De l'influence de l'infasion de café sar les bactéries. — L'iti-
t'usion de café est d'un eûet très actif sur les bactéries patho-
géniques ou autres. Ainsi, en additionnant d'une légère quan-
tité de cette infusion la gélatine dans laquelle on entretenait
des bactéries, ils furent aussitôt arrêtés dans leur développe-
ment; dans l'infusion pure ils n'arrivaient même pas à se dé-
en tressaient des ci
plante qui servait
guirlande dr cr i:ei
Abul-XiL- .. :■ I-
date pal
Le pIniliiM la .a
phyllox.iM -11 ,!i:l,
sacrifiant, sur une
droits déjà atteints
velopper
empyreuDi r .~y,
que le 'Il
bactéri' - i '
La plii~ m- ail
de Loml. I
dérée i " :
longueur 11 |i ■
Moséuiii d'his
— M. des Cloi.
sciences, comm
quatre heures I
de minéralogie,
une série de substances
Miji I - iiVan, qui se produisent pendant
I ! I , au contraire, n'exerce sur les
''. i,> I . j I iiH- sensible.
rfrii^e il'elfiiliant. — La Société zoologique
I ilc'fense d'éléphant qui peut être consi-
aiide connue; elle mesure 2 m. 83 de
iT iiaiiin'llc (Ir l'.iii-, — Cours de minéralogie.
Il- de l'Académio des
ndi 16 avril 1890 à
1^ .iaa:L-, .la;,., .'a.iii.iiiihéàtrc de la galerie
le continuera les mercredi et vendredi de
chaque semaine, à la même heure. Après avoir exposé les pro-
priétés générales des minéraux et les principes qui servent de
base à leur classification, le professeur fera l'histoire des es-
pèces comprises dans la classe des pierres. Des conférences
auront lieu le jeudi dans la galerie, ou 61, rue de BuÛbn.
Cours de physique appliquée aux sciences naturelles. — M. Ed.
Becquerel, professeur, membre de l'Académie des sciences,
ouvrira ce cours le lundi 21 avril 1890, à une heure, dans le
grand aniphithi'àlre, et le continuera les mercredi, vendredi et
luiili ilr iiiii|ui -I 11! liiie, à la même heure. Le professeur
iriiii I I ' iaiis ses rapports avec les phénomènes
|ili}Mi|ii' I ; I naturels et s'occupera notamment de
i'i loiiiii I a mil iiii ! nui- des actions physiologiques de l'êiec-
tricite.
Cours de zoologie {n
lards, professeur,
mmi/eres et oiseaux). — M. A. Milne-Ed-
iibre de l'Académie des sciences, com-
mencera ce cours le mercredi 16 aviil ISnO, à iliux heures. Le
professeur traitera de l'histoire dr, m niiinii a .', au point de
vue de leur organisation, de leur rli,,iiir aiian .i ,\c leur dis-
tribution géographique. Les leçons aniMiu h. a, Irs lundis et
vendredis, à 2 heures, dans la salle des cours de zoologie, et
elles seront complétées par des conférences faites dans le la-
boi'atoire, dans les galeries ou dans la ménagerie, à des jours
et heures qui seront indii|ni's par fl,-s alll. lirs s, ,aa ri,,.
Cours d'anthropologie. — M. l' i.iii i irn i _•! ., im iiiln.i ili' l'Ins-
titut, professeur, commenri la , ,r~ |. mu li l'i avril 18110,
dans l'amphithéâtre d'anaïuiiii.- .mimiiii. ■. ,, ;j h, lu-r-. ,-i Ir
continuera les mardis et s.amedis suivants à la même heure. 11
exposera d'abord très sommairement ce que sont l'espèce, la
race et la variété chez tous les êtres vivants. Puis il passera
en revue les principales théories transformistes, en insistant
spécialement sur celles de Charles Darwin et de ses principaux
vrinlirili la !,■ iMiiiiiai a. .iiiiinr semaine, à la même heure.
Il fera riii^iuire des .■li-es qui .jiu vécu dans les temps géolo-
giques. 11 traitera des fossiles des terrains secondaires. Les
leçons auront lieu dans l'amphithéâtre d'anatomie comparée
les lundis, à 2 heures, le professeur fera une conférence pra-
tique soit dans le labiiralnire il,' Paléontologie, soit dans les
galeries publiques.
ACADEMIE DES SCIENCES
Séance do 10 mars. — M. L. Ranvier communique à l'Aca-
démio le résultat de ses recherches sur les éléments muscu-
laires et les éléments élastiques de la membrane rétrolinguale
de la grenouille. M. Ranvier a étudié le mode de fixation des
arborisations terminales des fibres musculaires ramifiées sur la
membrane ri'Mr.iiinairila. Après action de l'alcool au 1 (48 heures!
et traiteniriii i | , ,, m iiair débarrasser la membrane de son
épithéliunii 1 i 'niium, oncolore dans unesolution éten-
due de viol, i I 1; J'i II' aires), onlaveet on monteàlaglycérine.
On observe alors grâce à des accidents de préparations, par suite
desquels la substance musculaire s'est détachée du sarcoléme et
grâce à la transparence de ce dernier, que le sarcoléme se termine
In-usquenient et se soude avec la substance des fibres conjonc-
tives: ees fibres forment un réseau élégant coloré en bleu à
mailles relativement étroites. Par une autre méthode [fixation au
bichromate de potasse à ^ ; coloration double à l'hématoxy-
line nouvelle et à l'éosine à l'alcool), M. Ranvier a pu recon-
naître que la terminaison des fibrilles musculaires n'a lieu, ni
par les disques minces, ni par les espaces clairs, mais seule-
ment par des disques épais qui prennent dans ce cas une
forme hémisphérique. — M. A. Lahoulbènt adresse à l'Académie
une note sur un insecte coléoptère attaquant les vignes de Tuni-
sie (Ligniperda francisca. Fabr.). Ce Xylophage, vivant sur
plusieurs arbustes, parait n'être devenu parasite de la vigne, que
par suite d'une adoption momentanément préférée. M. La-
boulbène recommande de brûler les sarments atteints par la
larve de l'insecte comme le meilleur moyen d'empêcher la pro-
pagation du fléau.
Séance dn 17 mars. — M. L. Guignard adresse à l'Acadé-
mie une note sur la formation et la dilîérenciation des élé-
ments sexuels qui interviennent dans la fécondation, l" La
division du noyau primitif grain de pollen, donne naissance
comme on le sait à une division du cytoplasme qui produit
deux cellules l'une génératrice l'autre végétative. Grâce à des
réactions microchimiques particulières, M. Guignard a pu .suivre
le développement ultérieur de la cellule génératrice, il l'a vu
se diviser en deux autres cellules dont la plus antérieure seule
dans la plupart des cas pénétrera dans l'oosphère pour opérer
la fécondation. Le noyau mâle seul, c'est-à-dire celui de cette
cellule antérieure parait intervenir dans la fécondation. De
l'i-tii.|| ili , iiIvMi.ns nucléaires qui se succèdent par Karioki-
II' ~ a II il , -ultc cette conclusion générale, que dans une
r^l ' L : . "IIS les noyaux ont le même nombre de seg-
nirjii, rliii'iiiai ajiirs. 2° On Sait que dans le suc embr_
la division du cytoplasme n'a lieu qu'après les dernière
sions nucléaires, cette division ayant lieu dans une
eellule, ce qtii fait entre le grain de pollen et le suc emli
final tr
et pi''iiiri.'li's n.'i'i'iinairi',, an a. .nuire iii-irrnunr ne segments
chromatiques jiropre à une espèce donnée. Il semble résulter
des observations de M. Strassburger et de celles de M. Gui-
gnard que le nombre des segments chromatiques serait égal
dans le noyau màlc et femelle; ce nombre ne serait li\e que
dans les noyaux sexuels, il en résulterait que .lan, I i i ' . ahl ,-
tion, l'union de ces noyaux aurait lieu à noniKi'a >'- il i. v^m
ments chromatiques. Ce fait tout au moins très l-ih rai a .i'-
remarqué aussi chez les animaux. — M.Prunet adresse une noie
sur la structure comiiarée des nœuds et des cnti-e-nœuds dans
la tige des Dicotylédones, d'une manière générale on peut dire
LE NATURALISTE
quP
toutes les modifications des nœuds de lu ligo aérienne
sont liées à la transpiration qui s'exerce par les feuilles, aussi
ne les trouve-t-on pas dans les liges souterraines dont les
feuilles se réduisent à des écailles, on ne li-s tmiiv.' ]ias ikui
plus à l'insertion des cotylédons hypogés Ir -«jh. N . ..ii-tmirnl
des feuilles bien développées, mais qui n pis.
— Jlf. ,1. jj/t/îie £d!<io)-d« présente une note il ' / . m la
formation des Roches nummulitiques. Sunaiu M. ik l'olm la
texture du test des nummulites de Biarritz montre que ces
animaux construisent leurs enveloppes à la façon des Rhizo-
podes actuellement vivant dans la fosse du cap Breton et avec
les mêmes matériaux. — M. Stanislas-Meunier adresse à l'Académie
une note sur la composition chimique du test des foramini-
fères, des mollusques et des crustacés fossiles. — ^f. J. Caialp
adresse une note sur la constitution ndnéralogique d'un Ker-
.santon pyrénéen sur son âge (Lias) et ses affinités avec l'ophite.
A. E. Malard.
BIBLIOGRAPHIE
GEOLOGIE
ceous Plants fr.;
Marth's Vinev
«9*. White, D. Crcta
pi. 2.
Americ. Journ. of Soi. 1890, pp. 93-101.
893. Worth, R. N. On the Igncous Constituents of thi
Triassic Breccias and Conglomérâtes of Soutli Devon
Quart, of Journ. the Geol. Soc. 1889, pp. 69-8:i.
894.
895.
ZOOLOGIE
Albertoni P. Urine filante.
Arch.Ital. de Biol. 1889, pp. 341-34
Biétrix. Note sur un essai de
qu
des varia
mtitatives de la faune Pélagique microscopique.
Bull. Soc. Philom. 1888-89, pp. 121-129.
Boettger, O. Eine neuc Viper ans Arménien. (Vipi^ni
Raddei).
Zoolij. Ameiger. 1890. pp. 62-64.
Brown, E. T. On Smynthurus aquaticus. pi. V.
Jou>H. Uiick. Microsc Club. 1890, pp. 62-64.
L. Bruner. Xi'w North. American Acridid;i» found nur-
lorh ni ilii' Mr^iian Boundary. 1 pi. (33 espèces nouv.l
Pr„c. r. 3. .Va«. il/as. 1889, pp. 47-82.
Carrière, JustUS. Zur Embryonalentwicklung dci-
Maueiliicne (Chahcodoma muraria Fabr.i.
Zoolog. Anzeiger. 1890, pp. 69-71.
Clarke.W. E. The Birds of Jan Mayen Island iconi-
uiiinicaied with Annotations.
The Zmiloqist. 1890, pp. 41-jl.
CoUaud, Aug. Etude sur le ligament alvéolo-dcnUiire.
Journ. Internai, â! Anat. 1890, pp. 32-40.
Cope, E. D. Report ou the batrachians and reptiles
collccled in 1887-88.
PahuUcola frenata.
Proc. ir. S.Nat. Mw. 1889, pp. 141-147, vol. XII.
Cunningham. D. J. ïhe Part which it has i.laye.l in
Ihi- Hislory of Anatomy.
Journ. Internat d'Anat. 1890, pp. 1-11.
Delitzin, S. Ueber die Verschiebungcn der Graiiula
zum Foltansatz. pi. XUl.
.irchh'. fur Anat. und Physiol. (Anath. .ihth.) 1890, pp.
72-Sl.
,'llules
3or.
Demarbaix H. Division et dégénérescence t
géantes de la moelle des os. 2 pi.
La Celhde. 1889, pp. 27-j7.
3«C
Denys, J. Quohiues remarques à iil-m|.,is d
travail d'Arnold sur la fragm.-ntation ludirccb
La Cellule. 1889, pp. 1:19-171.
S07
Duval, M. Le placeulades Rongeurs (suite), i
Journ. deVAnat. 18'.I0, pp. 1-48.
SOM
Fajerzstajn J. Reciicrchcs sur les termina
nerfs dans 1rs disques terminaux chez la ^
jil. XXXIII-XKXIV.
Arch. Je Z„.,l. Expérim. 1889, pp. 705-752.
«09
Feilden, H. W. Notes on the Tcrrestrial M
Barbados.
The Zoologist. 1890, p]). 52-5o.
3«;{
384
385.
386.
387
Feist B. Boil rage zur Kennlniss des vilalen Molhylen-
bhuifarbung des Nervengcwebes. pi. Vll-Vlll.
Archiv. fur Anat. und Phydol {.inat. Ablh). 1890.
pp. 116-184.
Flemming, W. Amitotische KerntheUung im Blasene-
|iilhel des Salamanders. pi. 27.
Archir. fur Mikrmk. Anat. 1889. pp. 437-431.
Garman, Samuel. Cave Animais from Southwestcrn
Missouri.
Bull. Mus. comp. Zool. 1889. pp. 225-339.
Giacomini, C. Tératogénio expérimentale chez les
mammifères.
.irch. Ital. de Biol. 1889. pp. 305-325.
Gedoelst, L. Nouvelles recherches sur la constitution
cellulaire de la libre nerveuse. 1 pi.
I^ Cellule. 1889. pp. 127-151.
Gilson, G. Les glandes odorifères du Blaps mortisaga
et de quelques autres espèces. 1 pi.
La Cellule. 1839. pp. 1-20.
Guignard, Léon. A M. van Beneden fils, au sujet de
ses découvertes sur les division nucléaire.
Zuol. Anzeiger. 1890. pp. 64-69.
Gurney, J. H. Ornilhological Notes from Norfolk.
The Zooln.ilst. 1890. pp. 55-58.
Hermann, Friedrich. Die postfactale Histiogencsc
des Hudens der Maus bis zur Pubertât. pi. 26.
Archiv. fiir yikrosk. Anat. 1889. pp. 429-436.
Howard, L O. .\nnotated Catalogue of the Insects
Collected in-1887-88.
( Commission Steamer Albatros.)
G. Marx. Arachnida. — Bollmann. Myriapoda Spiro-
bolas Santa Luciie, — Pectiniunguis G. A'', americanus. —
Scolopandra macracanthus.
Proc. U. S. Nat. Mus. 1889. pp. 185-216. vol. XII.'
Hunter, W. A Method of raising the Spécifie Gravity
of llie Blood.
Journ. ofPhi/siol. 1890. jip. 115-120.
Hérouard. Edgard. Rcdio'chcs sur les holothuries
des lûtes .le France, pi. XXV-XXXII.
,lrch. de Zool. Expa-im. 1SS9. pp. 535-704.
Jordan & C. H. BoUman. Descriptions of New Spe-
cics of Fishes collected at the Golapagos Irlands and
along the Coast of the United States of Columbia. 1887-
88.
27 nouv. Esp. et 4 genr. nouv. Xenocys. — Bollamnia.
— Ranula. — Engyophrys.
Proc. U. S. Nat. Mus. 12. 1889. pp. 149-183.
Krelil, Ludolf. Ein Beitrag zur Fettrcsorption. pi. IV.
Archiv. fur Anat. und Physiol. {.inath. Abih). 1890.
pp. 97-112.
Lacaze-Dufhiers et Delage, Yves. Etudes anato-
.,/. E.
334.
péritonites
. Lamelle, L. Etude Ijactcnologique
par perforation. 2. pi.
La Cellule. 1889. pp. 61-119.
Maass, Fr. Zur Kenntniss des kornigen Pigmentes im
menschlichen Kûrper.
.■irchiv fur Mikrosk. .4na«. 1889. pp. 452-510.
Ménégaux. A. Sur la Branchie de Lamellibranches et
sur sa comparaison avec celle des Scutibranehes.
Bull. Soc. Philom. de Paris. 1889. pp. 137-144.
Ménégaux, A. Sur les rapports de l'appareil circula-
toire avec le tube digestif chez les animaux du genre
Ostira.
Bull. .?«c-. Philom. 1888-89. pp. 121-126.
Ménégaux, A. De la turgescence et de la branchie
dans les lucines.
Bull. Soc. Phll. 1888-89. pp. 130-132.
Ménégaux, A. Sur le cœur et la branchie de la Nu
Bull. Soc. Philom. 1888-89. pp. 133-13
;{3-l . Mocquard, M. F. Sur une coUectio
(liidionolus Brusi
Bull. Soc. Philo
1889. pp. 143-150.
G. MaI.L017.EL.
Le Gérant: Emile DEYROLLE.
12- ANNËI
1- MAI 1890
LA GRANDE SERRE NEUVE DU fflUSEUBI D'HISTOIRE
NATURELLE DE PARIS
Milp'ic -I ■> iiii|'il ili 11- Il -1 mil - II' Il 11* 'I'
Mus( uni umililf util 1 k unt luipoil.iutt (Im-unlic 1 1 1-
lili-st int nt uatidMcil ou, .uaiit sa i oii^tiuttiou jI u i \i-
liil |ia^ lit -iiii MdiniPiit accossihh au publn , i(llt>
ijui LXistait ni m [iitsintant que des alh es tn s t tioili ■
tlaiis 11 siiuelles la iiiLulatioii i l.iil foil dillu ili
Les aïK 11 unt s m m •-, i onstiuiles di puis plu-, ilc ipi i
lanlt mu - In iit d ulleui- diMuii ^ I ul i In
insuflis ml - I II 1 u 1 ---ili cm 1 on s i --1 \u d \ ni i^-i i
iiii^^i (riiislruirc 11' [mlilic, en s(: siTvant, pour cela, des
iidiiilu i-ux élémeuls dunl il dispose et qui, nulle autre
pari, ne se trouvent réunis en aussi grand nombre.
I oisqu'on acon>.tiuil I i ^'i.mde sene ({ui fait le sujet
d< i( Ite note, le but ( lait ( Mileinment <le H iliseï tette
-.t ( ondi partie du piOrnaïuiue tn doun ml un i si)ace iuf
li>>aiil poui reunii d( s ]d mh s i ii.k ti ii^lnpies liu n dt \e
lopjii I s ^'[ou[)ees de niannii a donner une idi e de la
\ .t I ilinn liopii lie, assutict sau\ espèces utiles iloiit les
in iilniU soni 1' plus on u^af-'e et <i celles (jui sont le
plus 11 I lu rttiees poui l'oim nu ni des jaidius d'iiner et
ili s apparteiiK nN
Malin urtustnit ni I 1 sp II e i sii i m oie Im u n sln mt
./. "^^^'^
|i-> planlrs, i\c ni.inirri' ,i in.iiutenir les collections aussi
coin|ilèli-s qur piissiMc, l'u y ajoutant les espèn-s inli'-
ressantes, utiles ou curieuses qui ont été introduites
pendant cette longue période, cette nécessité, disons-
nous, a forcément déterminé un encombrement nuisible
au bon développement des plantes et peu agréable aux
yeux des promeneurs. Des collections telles que celles-là
sont d'ailleurs peu attrayantes pour le public, car l'on
est obligé d'y faire figurer un grand nombre d'espèces
qui n'ont qu'un intérêt purement scientifique : aussi la
comparaison avec les collections d'amateurs rxclusivi'-
ment formées de plantes ornementales leur est-illi' peu
avantageuse.
Mais, si le Muséum est avant tout un établissement
scientifique et si sa principale mission est de tenir des
i-ollections à la disposition des savants, son r61e doit être
LE NATURALISTE, Paris, 40, rue du Hac.
ri la ilis|Hisili,ni de la srrn\ (irs l'Iinilr par rapporta
sa Icuigiirur iJH niélivs i\i- ImiLMi^ur sur 14 de largeur)
est loin d'être salisfaisaiilr iiuur l'arrangement des
plantes en groupes dont l'idlet divrait se rapprocher des
tableaux que présente la nature.
Néanmoins, telle qu'elle est, avec ses allées qui per-
mettent la circulation de nombreux visiteurs (1), cette
serre est appelée à rendre de grands services, d'autant
jilus qu'elle permet la culture d'un bon nombre de
plantes intéressantes des régions intcrtropicalcs; la
Icnipéralure pouvant y ètn^ maiiilenue à + 12" par les
plus grands froids.
Kn entrant dans la serre, la vue iilunge à travers le
(1) La serre est actuclloinont ouverte ;._ ,,
Je 1 heure à 5 heures, les lundi et samedi exceptés.
; au public tous les j(
LE NATURALISTE
feuillage, jusqu'à l'exlrémité opposée, sur un énorme
rocher du sommet duquel une nappe d'eau tombe eu
cascade dans une rivière qui aboutit à un petit bassin.
Ce rocher comprend une grotte dans sa partie infé-
rieure puis deux étages qui sont accessibles au public cl
d'où l'on a une vue d'ensemble sur les plantes.
Le dessin de la serre est extrêmement simple : il est
l'orme par une grande allée qui limite un large massif
central rectangulaire correspondant à la partie la plus
élevée du vitrage, divisé en 5 parties par d'autres allées
transversales sinueuses. Une plate-bande étroite règne
dans les bas cotés, tout le long des murs.
C'est principalement dans la partie centrale qu'ont élé
mises en pleine terre les plantes destinées à constituer
le fond de l'ornementation, car c'est là qu'elles trouve-
ront le plus d'espace pour se développer librement
jusqu'à ce qu'elles atteignent le toit de la serre malheu-
reusement beaucoup trop bas.
Dans les massifs compris enire la porte d'entrée
et l'allée qui se trouve en avant du bassin (fig. 1).
M. Maxime Cornu, professeur de culture, qui a dirigé
lui-même les travaux de plantation, a fait disposer une
série de plantes intéressantes.
Parmi les plus remarquables nous citerons :
Un exemplaire énorme d'Encephalartos Ahtenstcini,
belle Cycadée dont le tronc mesure plus de 1°'. 50 de
hauteur, 1". 60 de circonférence et est couronné de
8o feuilles.
Un beau Dasylirion longifolium, liliacée arborescente
dont le tronc subéreux, d'abord simple, porte à 2 mètres
du sol 4 ramifications du sommet desquelles retombent
élégamment de longues feuilles. Cette belle plante a été
offerte au Muséum par M. Naudin, membre de rinstitut,
dii'ecteur de la Villa Thuret, à Antibes.
La famille des Palmiers est largement représentée par
VAcanthorrhiza acukata (Chamœrops stauracantha), du
Mexique, dont le tronc est couvert depuis la base jus-
qu'au sommet des racines adventives spinescentes lon-
gues et ramifiées ; les Arem Baueri et sàpida originaires :
le premier de l'ile Norfolk, le second de la Nouvelle-
Zélande, superbes plantes fréquemment cultivées pour
l'ornement dos serres; le Brahea Rfvzli, du Mexique,
espèce encore rare, remarquable par son beau feuillage
très glauque ; divers Chamsidorea au tronc grêle arundi-
nacé ; le Cocos jlexuosa dont le feuillage plumeux est
d'une élégance incomparable; les Cocus insignis et Wed-
delliana, du Brésil, charmants petits palmiers brésiliens
dont le tronc ne dépasse pas deux mètres de hauteur
dans leur pays d'origine et dont les feuilles légères ont
une grâce indescriptible. En Angleterre bien plus qu'en
France, le C. Weddelliana, principalement lorsqu'il est
jeune, est employé pour orner les potiches, les surtouts
de table et les jardinières : ce palmier en miniature est
une plante d'appartement par excellence ; citons encore
le Uiplothemium caiflescens jle l'Amérique tropicale, au
longues feuilles pennées , blanches à la face infé-
rieure; l'Euleipe edulis, au tronc droit et lisse couronné
par des feuilles très élégantes; cette plante produit un
Chou palmiste très apprécié au Brésil ; ses fruits servent
à préparer r.4ss((«, breuvage crémeux qui, dit-on, a un
goût de noix; le Jubxa spectabilis, cocotier du Chili, le
palmier américaiûi qui atteint la latitude la plus aus-
trale (:13 degrés 55) et dont M. Maury a indiqué les
nombreuses et précieuses qualités dans le numéro du
1.") janvier de ce recueil, page 21 et suivantes ; le Licisluiia
c/i/iiriisis connu aussi sous le nom de Latania borbonica,
espèce do la Chine méridionale, l'un des palmiers les
]iliis répandus pour l'ornement des serres et des appar-
''■I ils; les Pritchardla fiJifem et robustn, de la Gali-
l'uiriii', dont les feuilles très amples, en forme d'éventail,
iles(|iielles pendent de nombreux filaments blaachàlrcs,
sont [lortées sur des pétioles robustes armés de grosses
épines crochues : ces deux palmiers sont peu distincts,
néanmoins le dernier se différencie de son congénère
par la rapidité de sa croissance et la vigueur extraordi-
naire de sa végétation; les Plychosperma elegans et Veitchi,
espèces extrêmement élégantes, originaires de r.\ustra-
lie; le Rhapis flabelliformis, du Japon, palmier do pelite
taille, croissant en touffe, très résistant pour la culture
en appartement; le Subal Palmetto de la Floride, où sou
bois est très recherché parce que c'est celui do la r(''giou
qui est le moins attaqué par les tarets; le Thrinn.c
argeiUea des Antilles; etc.
Dans cette même partie de la serre se trouvent diverses
espèces de Dazylirion, une belle touffe de Bambou {Phyl-
lostwhys Mazeli) dont les chaumes atteignent presque Iv
sommot de la serre, de grands Bananiers, un Pandanus
uHlis, des Cycas etc. D. Bois.
{A suivre.)
PREMIERS ÉTATS DU THECLA ROBORIS i:.,
(jiini,|iie Mai uniii sciiilile iiMli(|ner le roiih-aire, ce
Tkrrhi n',L|.|i,nlH'nl |ia> à la Udnibreuse armée des rava-
geais (lu cliène, ou, pour mieux dire, — cet-insecte no
pouvant pas passer pour un grand destructeur, — -ne
compte pas parmi la multitude des hôtes qu'héberge,
entretient et nourrit de sa substance le roi de nos forêts.
Auraient-elles à discrétion les feuilles de chêne les
plus fraîches, les plus appétissantes, telles en un mot que
le soleil des derniers jours d'avril les fait sortir de leurs
bourgeons, les jeunes chenilles de Thecla Boboris n'y
toucheraient pas et se laisseraienl mourir d'inanilion au
sein de cette abondance. Mais, déniiez leur les feuilles de
frêne, offrez-leur du troëne, ou iieùne des lenilles de
lilas, et vous les verrez s'en noimii ^ivec la salisfaetiuu
d'appétits qui ont enfin liduvé des aliments à leur con-
venance .
Voici, du reste, des détails précis sur le ^ premiers états
de cette espèce de Thecla que j'ai élevée a6 ovo.
Œuf. — Les œufs de Lycénides sont certainement les
plus intéressants et les plus curieux à étudier des œufs
de Diurnes. Leur forme et les excroissances de leur
coquille sont tellement particulières que les œufs de
cotte famille semblent former un groupe isolé n'ayant
aucun lien qui les rattache aux antres familles voisines
dans la classification généralement adoptée.
Peut-être si l'on passait par-dessus les Piérides, leur
trouverait-on quelque analogie avec les œufs des Parnas-
siens, les Apollo, les Uelius, par exemple.
D'après les œufs de Lycénides que j'ai examim's, il
semblerait possible d'assigner une forme spéciale aux
genres qui composent cette famille. C'est ainsi (|ne b's
œufs du genre Lyninn aile. -lent l.i felliie d'un ilisi|He ,i
bords arrondis diuil le eeiiiri' se iieiis,. (|iiel(|iler(iis en
cuvelto.
LE NATURALISTE
Enfin, le sommet des œufs du genre Thecla acquieii
plus de relief et se hausse en forme de mamelon. Tel
est l'œuf du Thecla roboris, sur lequel celte sorte de ma-
melon est plus saillante encore que sur les œufs de ses
congénères. La surface supérieure de ce mamelon est
sillonnée de rides et au centre se trouve une assez large
cavité ronde, le micropyle. La surface du reste de l'œuf
est couverte de rugosités qui s'élèvent en pointes muti-
ques, dont les plus grandes se trouvent à la périphérie,
et font ressembler cet œuf à un petit oursin.
La couleur est d'un brun rougeâtre, mais d'une teinte
beaucoup plus claire au sommet du mami'hm.
Diamètre : 3/4 de millimètre.
Pondu ordinairement dans le courant de iiiillel cet
(Euf grossi !.\) ot Clienilles iB) du Tliecla i-oljoris.
œuf n'éclùt qu'au iiini-; il'nviil suivant, iiuaml le Irène
commence à ouvrir ses linin'^ecius. La cheuille, cepen-
dant, est toute formée dès le mois de septembre, mais
elle reste engourdie tout l'hiver et attend le retour du
printemps avant de i|uitter l'abri naturel qu'elle trouve
dans la coquille de -..n leiil'.
C/ie«i//c. — La |..'llle , llenille, au uinmeul d'è.-inre, d.'-
coupe le sommet du iiMiiieli.n de l'imt' .[u'elle soulève
comme un couvercle , |iiii- sml leiileuient.il e>l rare
qu'elle mange la coquille enliere.
Au sortir de l'œuf, la petite ciieuiUe est assez allongée
pour ce genre de chenilles cloportes, le corps est gris sur
le dos et le dessous avec une bande brune latérale; la
tète est d'un noir luisant, l'écusson écailleux du pre-
mier segment est relativement gros et noir, les huit
segments suivants portent sur le dos deux tubercules
blanchâtres assez gros avec poil long chalain : le 10'' les
a noirs et lui-même est brun; enfin le clai»! est luuu-
noircàtre et les pattes sont blondes.
Un mois à peine après sa naissance, cette chenille est
à taille. Elle atteint alors 20 millimètres de longueur sur
fi, 7 de largeur. Elle est d'un gris maculé de brun roux,
ferrugineux, sur toute la partie dorsale où l'on aperçoit
une multitude de petites aspérités noires portant un poil;
ces poils sont de grandeurs diverses, les plus longs sont
noirs; les plus courts, placés surtout sm- le Imrd des
incisions segmentaircs, ceux du veulie ei c .hx ipii
entourent les pattes membraneuses sont ld..ihN.
Les mouchetures d'un brun ferrnf.'iiieu\, doni fai
parlé, ne sont pas disposées au hasard : ell,> Minulenl
d'abord, sur le dos, une sorte de ligne dorsale géminée,
puis, latéralement, les branches obliques de chevrons
incomplets, enfin les sous-dorsales et stigmatales. Les
stigmates très haut placés, comme surtoutesles chenilles
de lycénides, sont noirs. La tête est d'un noir brillant;
l'écusson est gris foncé couvert de petits poils noirs et
séparé en denx par une ligne claire. Le clapet est aussi
gris foncé, mais les poils sont tout à fait ras.
Pattes écailleuses, annelées de gris verdàtre et de noir
intérieurement; cerclées do noir à la base, 1'' et 2' arti-
lies noirs, 3* roux; pattes membraneuses, de la couleur
du vulre.
;.'auei|ue l'on lemanjue sur li' sonnuet du 10" segment et
(|ue (Juenée avait signalé au sujet de la chenille clu
Liji irna b(Hica lorsqu'il disait: « .\u sommetdu 10" anneau
se liou\e encore une autre ouverture, placée horizontale-
uieul et entourée d'un bourrelet saillant... » organe sé-
I H tant une sorte de sérosité qui, au dire de Zeller, servi-
uiit a guider les fourmis dans leur chasse aux chenilles,
tandis que selon H.-W. Edwards, lelle li(|ueur serait
utilisée par le Lyc. pseudoargiolun, imnisf im^server des
attaques d'une espèce d'Anomalon.
Le 10" segment de lacli. de Thedaivboris est très sensi-
blement mamelonné, et présente, non une ouverture,
I cimme le dit Guenée, mais plutôt, comme s'exprime le
1)'' Hagen au sujet des chenilles des Lycœna argus et
Coiyihn, l'aspect d'une bouche fermée.
Ce dernier auteur n'a pas constaté l'émission d'une
sérosité quelconque par cette fente, ni moi non plus.
J'ajouterai que la chenille souftlée de ce Thfda fait voir
ouvertes « les lèvres de cette bouelie l.inire .., montre
clairement qu'il n'y a aucune soin lion d. i (inimuilé de la
]ieau, et révèle la présence de deux \. Mcule, uiierosco-
pii(iies semblables à celle (|iii se Ikuivi' déjà sur le liiu-d
supi'iieur de la lèvre antériiMui'.
('hri/H'ilide. — Enfin, dans la dernière quinzaine de
mai, la chenille de Thfria roboris tapisse de soie le des-
sous d'une feuille ou autre chose à sa convenance, se
passe un cordon auloiir ilu corps et attend la métamor-
phose. La chrysalidea la l'oiiiie habituelle des chrysalides
de Lycénides : elle l'^l iriiii îoiiu café et toute maculée
de brun sépia.
sent et s'en voiil liuliiiersiu les II.miis.
P. f'.llHKTIE.N.
OBSERVATIONS
SÏÏR YALVATA CRISTATA
ET V. l'ISC.INALIS
Valvata criMata, vai: oniata. — Parmi do fort beaux
échantillons de Valvata cristata, que nous obtînmes en
Iraguant dans la pièce d'eau de Rramepan, nous en
ivons séparé un certain nombre «[ui présentent de no-
ables différences avec le type. Ils sont plus déprimés,
"ombilic est plus ouvert, un peu moins profond; le der-
ijer ii.ur de spire est orné de cordons spiraux assez
-aillaiiis et assez rapprochés les uns des autres. Ces
u.loiis, dont la saillie apparaît de couleur blanchâtre,
-..ni .■i,.isès par l.^s >liies lra[iv..i~es qui, seules, se
LE NATUflALlSTE
vions comparé que ceux-ci à des échanlillons sur les-
quels le caractère din'érentiel eût été le plus prononcé,
nous aurions pu trouver la séparation si positive que
nous aurions sans doute songé à les établir en une
nouvelle espèce. Mais, comme il est facile de suivre les
nuances par lesquelles les sujets extrêmes peuvent se
rattacher au type, et que l'habitat commun est fort res-
treint, nous n'avons vu eu eux qu'une éléganle et jolie
variété.
Valvata piscinalis, var. major. — Nous avons également
à signaler une autre variété assez curieuse de Valvata
piscinalis, que nous avons draguée dans le Grancste, petit
ruisseau qui se jette dans la iMvc, un peu eu amont de
Rayonne, sur la rive droite.
Elle est de très grande taille, et Ircillisséc couime
la variété elaihrata, Baudon. .Mais, sur la nôtre, l'orne-
mentation est moins prononcée, c'est-à-dire que les cor-
dons spiraux sont plus minces bien qu'aussi saillants ;
en outre, elle n'existe, rornemontatiou, que sur la partie
supérieure de la coquille.
Maniuis i.h Fuun.
LE 3?»OI^^rMEFt TSOIR
OU LE PCIIVHE COMESTIlil.E
Le Poivrier noir (Piper nigrum L.) est une liane qui
atteint une dizaine de mètres de haut; à ses vieilles tiges
ligneuses et sur sesjeunes branches herbacées se déve-
loppent desracines adventivesqui se fixent au sol ou aux
arbres voisins. Le fruit est employé comme poivre noir,
c'est une baie sphérique d'un brun nuir à l'extérieur. Eu
enlevant par des procédés parliiiilici s l.-i cnurlii' imiic
extérieure du péricarpe, onobtient le [inivir lil.nu- (|ui ,i
une saveur moins brûlante. Le plus beau poivre blanc
vient de Tellicherry, sur la côte de Malabar, mais en
petite quantité. Les points les plus importants pour sa
préparation sont les établissements des Détroits qui en
exportent chaque année de 2.000.000 de livres à 2.000.000
et demi de livres. La plus grande partie de cette épice
est dirigée vers la Chine, où elle est très estimée; en
Europe, on préfère avec raison le poivre à l'état naturel.
Le poivrier noir est indigène des forêts de Travancore
et du .Malabar, d'où il a été introduit à Sumatra, <à Java,
à lîoruéo, aux Philippines, dans la péninsule Malaise, à
Siam, dans les Indes occidentales, eu ("ochiucliine, fie.
Le j)oivre noir est une des épices lc> plus .inçiciinc-
ment employées par l'homme ; aujouid'lini. Il ii.' ccms
titue qu'un article de trafic de faible importance, en
comparaison du sucre, du café et du coton, mais il a élé
pendant longtemps le principal objet du commerce de
l'Europe avec l'imli'.
Au IV siècle .n.inl t(''sns-(;iirisl, 'riK'oph imsIc ri()l;i
l'existence de deux sm les de puivre qui répiiml.iii'ut |ii-o-
bablemeut au poivre noir et au poivre long des temps
modernes. Dioscoride dit que le poivre est un produit de
l'Inde ; il connaissait aussi le poivre blanc. Pline a donni'
suile mèmesujetdes détails très curieux; il dit qu'à sou
époque une livre de poivre long coûtait to deniers, une
livre de poivre blanc? deniers et une livre de poivre noir
siilérée comme iéi>oinlant à la partie de la côte de Malabai'
située entre Mangalore et Calicul. Le poivre noir figure
parmi les épices indiennes sur lesquelles les Romains
levaient unimpôtà.\Iexandrievers 617 après Jésus-Christ.
Cosmasindicospleustes, commerçantqui se fitmoine vers
la fin de savieet qui écrivaitvers 540, parait avoirvisité la
côte de Malabar, ou du moins il connaissait la plante au
l)oivre pour l'avoir vue lui-même. C'est lui qui donna sui
elle les premiers détails; il dit que c'est une plante
cl, il es
NelkuU.
l'^iion. ('.
aiabes du moyen âge, notamme
SCp'.i SSi.;), Edrisi au milieu du su'
\iv" siècle, en parlèrent à peu
Par-mi les auteurs européens ipi
poivre avec quelque exai lilnde
(leTudela qui visita la lôle \l,il,,l
n
Ib
1 Khi
rdadbali pei
"
ièc
e et
Ibn Ra
ula a
1"
es (
même
fac.u
LE NATURALISTE
iiis civilisatiic
lile qu'on pour
■t pai
re les
suite comme éléiiirni .1.
nations fut lelleiiH'iii im
l'exagérer. Onlmnil i\r-. irii|niN do jinivri'. nn ru faisai
(les donations, el il -civail mhim-uI [imw Ic^ iTliaii;;i'
dans les époqul■^ mi la iii.iiniaii' rlail lai.-. l'ciidanl, I
siège de RomepaïAlarii-, roi des Gollis, en 4(W, la ranco:
réclamée à la ville conij)renait parmi d'autres objets
o.OOO livres d'or, 30,000 livres d'argent el 3,000 livres d
poivr,., ,-... la,ls,ndi.|H,.,.lMdlisan,menl riropoHanee d
poivn. |.,„da„l I.. Minv.n à...
saih-.' ri dr pr.Mheli..,,, d laiil ,i r.-li,- pi; imn .,-nh
Ml.'lll nn -d IhdLr ,1 l'allll d'.lilr.-. , Irv.-s ,|ni lun^-rll
eux, el a>^
[dus chaud-
'U Cocliim:
ad\
l*'^tV irie> du Cambodge, à Halieii .1 dans l'il.- de
l'liU(|uni-, i-n (;ocliin(;liine,Ie poivrier se nomnie Tieobo,
Holieo. Celui qui provient d'IIatien est grisàln;, mais
loi-teslimé, celui desaulres provinces du Cambodge est
plus n(jir. De rind(\ ou cxiinrli' annuellement 80 à
10(1 loiiiiraiix (!.■ .rllf .■|,i •■• L,- poivrier est cultivé de-
puis pirs d'un -ircl,. dall^ !,.,„. nos chaudes mais il n"a
pasonoorollouii ,„.,p,V. ropoii. l,.-> diver^.s vanol,.> dp
l""^"-MH.'l onooMllodan. lo ,o,m,„o,,;o po,lo„llos
Siaiir, CocliiiLcIiiiio, Sumatra.
ORGAES SÉCIiÉTEllIS UU Lk SÉRIE AMM.VIE
S:'-<i-iii(iii l'I. l'.rrn'-lion
sol a atteint une certaine longueur, on le lelève et on
l'attache sur l'arbre le plus rapproché. Les tiges eiifon-
lent leurs racines dans l'écorce de ce dernier jusqu'au
niveau du point on ellr- -oui allaclo'-o^ ol |o< |ioiisses
situées plus haul ]ioiidoiil \oi^ [>■ sol. Collo ]d,Milalioti
Dan-- mon lia\ail -m lo~ oi:;aiirs >ogmenlaires et
ijland.N ivpio.lii. lii,;o. ,|o, \iiih li.Irs p.dychètes, j'ai dit,
(pii' toul, organe segnienlaiio p|c| m- compose d'une
partie, comme annexe aux i;l audo^ npioduclrices, ana-
logue aux ouiducles et sprnni'hi'i,-^ d.-. autres animaux.
ri iVnuo mili-c pfirlii\t\iù rs| .■,/r,v/,;),^', c'est-à-dire mw/e.
i:oiii piriiM-: non srul.'riiriil Inir siructnre histolo-
i;ii|ur. l'ii II. ni ho I(.;;iii- a rrllr drs organes rénaux
ili's Mo|lu-~ipir-- r.ops di' l'ioj, > , ri i|iir j'ai ilcssinée
rhrz l'Airiii.-alr ri la :ji,iii,Ii> ■IVrrhrIlr: iioii -m enient
lr> ry/s/i/».)- qu'on icc iiri | |r. r n pmr.'daiil -iluaid la mé-
thode indiquée par mon niallir llmii ilr l.acaze-Dulhiers,
mais aussi la préx-iirr ^rnlr ,|r |,i parlie glandulaire,
dans les régions du r.np> dr ( r~ \ri> (n'i le sang afllue
en grande quantité, r( on 1rs ;;landrv ir|n oducliices ne
se développent jamais.
N da
d(da d une certaine
cette plante sur des
eux. Dans un sol bii
produire dès la [ur
deux ou trois air^. I
duellement juscpi'a
peut produire JM-qn
moyeinir coutinnr
des épis se fait (|nai
se colorent en ion;
avec la main jniis o
sur drs nalles on
panirrs.h- hamhon
le iioiviierlleuiil ri
t'ait le mois suivanl
cerises arrondies ri
culecommunpenila
nent rouges el euli
plètemenl, maison
et par la dessiccalii
gris noirâtre. Lorsi|
à peu de leur savm
hauleiu-, on l'ait courir les liiies de
perches f|ui relient les arbres entre
PU fumé le poivrier peut commencera
iiiiérc anniT, parfois il faut attendre
.a rpianiiir des fruits augmente gra-
la cinquième année. Chaque pied
a i à :. kilorijimnies et cette récolte
liisqn'.i r.'irc de quinze à vingt ans,
riisiiili' aloisà diminuer. La récolle
id 1rs ilriix ou (rois baies inférieures
jr. (In lail lomber les baies ensuite
n h's laîl srcher pendant trois jours
sur nn sol dniri on Inrn dans ,\r^
drvani nn Ini ,loii\. Ilaiis Ir Malal.ai
. I.rs tiiiiis ressemblent à de petites
sdiii ii\. s de 20 à 30 sur un pédon-
nl. Ils s,, ni d'aboid verts, puis devicn-
II laiiiirs si ou 1rs laisse mûrir coni-
Irsrinillr a\aiil la uuiturité complète
m ils ilrM.nnrnt bruns ou sont d'un
(ii'oii 1rs l.iissr nnirir ils perdiuil peu
r bnilanlr ri liniilieul les uns aiirésles
■ni jan.
it senar.
resie de la chambre viscérale, par un diaphragme?
Kt lujtons qu'ils sont dépourvus de pavillon.
(In dira, comme on l'a dit d'ailh'urs. ([u'il y a eu
afnqihie des glandes reproductrirrs ri impliiilement,
l'enlonnoir de ces organes seginrnl.iiirs dr\ail aussi
s'aliophiri. (iraiidrnirnl raison, ri , rsi justement là
unr jti-iiiir ipir la //.(;7/r ijlnif! iiliil If a nu tout autre rôle,
la sriilr m- s'alrophianl pas. ri ipir^ par conséquent, je
Si vrai oiir nié MM. V'nil '"' l'""./ anivrni aux
mr
ni des organes segnien-
ils disent que \6\ir portion
niux vaisseaux sanguins,
1rs jiroduits de la désassi-
nx de la région moyenne
suiloul à l'expulsion des
(lUindnlaiif, mlouirr d
dilharraxsi: If inpiiilf tim
milation, mai. dans \,
du corps, ils srivrlll .
produits génitaux.
Que veut-iui dr pins , lair et de plus .illirmalif? .\"ai-je
pas à mon tour le dioil de leur drmanilrr sur qu(d fait
séiieux ils s'appuiriil pour ariirmri- ,r qu'ils ont réfuté
(pielques pages avant'.'
LE NATURALISTli
Chez lo.s RoU/eres, on décrit les organes en question,
sons le titre de système excréteur ou aquifére.
Il est à se demander si le système puise de l'mu dans
le liquide périviscéval, pour jnstiflor enroro le qualifi-
catif d'a^iui/'éJT, sans ]iailfr de la sii,'ni(iialion tVr.irrrtcur
donné.
Chez les Gèphyriens (p. 410), MM. C. Vogt et Yung dé-
crivent, sous le nom fout simple d'onjancs segmeyitaires,
les deux poches de même structures que celles des
Annélides polychètes, situées à l'intérieur du corps et
de chaque côté de la région cépbalique, poches qui ont
en plus la même conformation que celles des si'denlaires.
Car sur leur extrémité antérieure arrondie, se trouve,
non une seule fente, mais un entonnoir que j'ai men-
tionné bien avant, dans une communication à l'Aca-
démie des Sciences de Paris (26 mai 1879).
Cette erreur réparée, arrivons (p. 413) aux fonctions
qu'on leur attribue : « On trouve quelquefois, disent-ils,
•■ segnii^nlaires seuiblable a rdle. des reins. En tous cas
" ils sont chargés de cette autre fonction importante des
" organes segmentaires, qui consiste dans la conduite
« des produits génésiques an dehors. »
Donc ces mêmes naturalistes atti-ibiu'iil aux nr-;.:aiM's
segmentaires, une double fonction, doni une ri'jinir. Fal-
lail il ruriMi' nui' luis réfuter mon opinion, dans leur
ui.i-u]ii.|iir iriiii.' d'analomie comparée? Et la dénonii-
ualiKU (Ir )ii'j,hi-iiliitm, des organes segmentaires des Hi-
ludinés, n'iiuli((uel-i'lle pas encore une fonction rémili'.'
Conriii
Il esl
lions acconiphcs par les djIlVuents vr^:inr-^ ,,u systèmes
d'organes de l'économie animale et de leur ibiuniT un
seul et toujours le même qualificatif.
Chez, les invertébrés, tout comme chez les vertébrés, il
y a des organes d'une conformation et structure parti-
culière, que nous nommons glaniœs. Au point de vue
dclcuif.incli,ui :
l"l.,i |.lu|iarl cuiiuniilcul au liquide u.Mirriçier Tcoh et
(■(■rtainsy)/'i>)(//jr,s (|ui s'y ti.uivfnl eu dissolulion et lesdé-
versent au dehors, en y njoutnn' '1rs nnihriini.r qui n'exis-
taient pas auparavant et qui soui rdiriqués, par leurs
éléments cellulaires, sous l'in/liienrr du sninj et du système
nerveux. Ces glandes ont droit à la dénomination de
glandes sécrétoires et sécrètent de la manière indiquée,
des produits plus on moins liquides, destinés à l'accom-
plissement des actes physiologiques de plus ou moins
grande importance.
Ainsi celles qui se trouvent tout autour de l'appareil
digestif sécrètent des liquides qui servent à la prépara-
tion des aliments et à les rendre dans un état tel, qu'ils
puissent être absorbés.
D'autres servent aux animaux, \y.\v b>s produits ib- leur
sécrétion, à faciliter le saisisscnnuit de la pioii' (|u'ils
envient (venin des scorpions) ou à |uovn(|ucr une
aflluence du liquide, dont l'animal se uounil ^piqùies
des punaises et autres hémiptères).
D'autres glandes sécrétoires servent au bnu l'uliriicu
des organes (glandes lacrymales).
D'autres servent aux animaux à la pn.icciiou de leur
progéniture (cire des abeilles, soie des arachnides).
Et si nous arrivons aux glandes i\\\\<\\ uoniuie oraires
ou leslieides, nous pouvons, suivant notre définition, les
considérer comme des glandes sécrétoires.
Toujours par les conduits d'écoulement [Oviductes et
spermidiicles), coule une matière plus ou moins liquide,
qui maintient, non plus en dissolution, comme la géné-
ralité des liquides sécrétés, mais en suspension, les
principes nouvellement formés el (pii la caiaeh'Li^eul.
Et si nous cherchons l'essence luèiue de i.niie -n-n--
tion, quelle qu'elle soit, nous hniiveinus leiiinuis le
même procédé. L'épithélium du lube on de raeiiii de la
glande gonfle ses cellules superlieieHes, pai- uu surcroît
de leur contenu et l'apparition de liues ;;rauulalicuis.
Cénéralement ces cellules fondeul eu lol.ilih-, (ui laisseul
sortir leur contenu, et le liquiile (|ui icsulle eulin esl
conduit dans l'organe ou à la suilace de riiij;ane qui
porte les glandes.
Dans les glandes n'pioduclrices, le ccuilenn des
cellules épilbéliab's, apiv> uu suirroil, se sej;uu-nle el
d.uiiie uaissanee à uu reilaii ulue ,1e eoipuseules
fonte, soil pai- le |ii ii-e ni lie celle-ci, et les corpus-
cules llolli'Ul au inilieu du peu de liquide du contenu
cellulaire qui n'a pas été pris dans leur lugauisalion et
i|ui leur sert de véhicule de trau^|iorl. s'eni;a;;eul dans
les conduits d'écoulements ctarrivi^ul au ilelmis, suivant
leur destinée.
Il y a identité et dans un cas et dans l'aulreet les sirrr lions
soûl di's actes biologiques de la ]ilus haule iiuportance.
i" l.es iililildrs EXCBÉTOIHES, Uioius ncuubleusi - l'I (riiue
liés ;;rarule ul ili té pour la vie aniiuale, Mi\eul a puiilier
le liquiile uoiiiricier, en le filliaul des priueipes non
iililiNaliles il uiiMue nuisibles à l'iirganisnie. Et, pour
qu'elles piiisseul aiiiveià l'e ri'sullal, elles empruntent
au sang une jiartie de son eau, qui servira encore comme
véhicule de transport aux matériaux filtrés.
Dans les liquides excrétés, on ne trouve jamais quelque
chose qui n'ait été auparavant dans le sang. Donc une
différence essentielle entre ces derniers et les liquides
sécrétés.
Comme exeuqde d'un liquide exeiélé, nous avons
Vurine.
canaux en communication a\ee les lubes ou lesaeiui des
glandes secrétaires et ej-cnlni.rs, des eoMnns h'ie.oi i.e-
MENTS, et point des condnils r.j-rrrl,-iirs. rar i:\i iii:rioN est
une fonction d'une glande, comme il a éle iiiilii|ué plus
haut, et point une fonction de ces conduils qui leioivent
et livrent seulement passage aux liquides sieiélés ou
excrétés.
Donc, les spermiductes ou oviducles ne sont point
des organes excréteurs et pareilles dénominalions doi-
vent être rayées de l'auatomie des invertébrés.
4° Toute glande sécrétoire peut, à un moment donné,
emprunter au sang un principe médicinal ou d'une autre
iialuie et cela, avec choix, donc jouer juscju'à un certain
[loinl d'ailleurs assez limité, un rôle excréteur. Il n'arrive
jamais à une glande excrétoire de jouer un rôle sécré-
Inire aussi restreint qu'il soit.
:;■> Je soutiens que les organes segmentaires des vers, ont
une double fonction : une rénale excrétante et une autre
f iiiruiiiiir des pioduils génésiques. Et On a tort d'appeler
ces organes, lantôl (/(/((//Vrcs, tantôt e.rcn'/(!M)'s, etc.
D^ Léon C. C.osMovicT,
lie .iMSsy (K,.,l,„:u,io).
LE NATURALISTE
LE CANARD CASARCA
{Anns rnlila, l'alla-)
Le Canard Casarca, un de nos jolis canar<ls, habile
les contrées orientales de l'Europe; on le trouve en
Perse, quelquefois de passage en Autriche, en Hongrie,
en Allemagne, rarement sur les côtes de l'Océan. Nous
en donnons un dessin représenlaul le niàln'l la Irnudh'.
A l'état sauvace, il se nourrit di' |d.inl.-- ;i.iii;lIhiiu's, ,!,■
facile d«
lequel
(■ colo-
A la ménagerie du .\lii--i'um d'hishiirf nalundle île
Paris, chaque année, on obtient la reproduction de ces
oiseaux toujours avec un plein succès. Pour cela, au
bord d'une rivière, on a construit, en bois de chaufl'age,
une petite cabane de 80 centimètres carrés, surmontée
iTun toit en petit bois. Sur le coté donnant sur la rivière,
MU a laissé une ouverture, |iar laquelle la femelle peul
des grands ll.uves. !,■> a.l.i.
. rivux -nnt ,111. si |„„i
une reli.iile |M>iir nidili.r ;
il aeeuiimle la ,les 1,
d'herbes, la Iruiellr M' .l.'|H,ll
Ile du dinel qui sr | r,
cala bas.' de> phirnr-, el ,l,|„
se dans ,e lil 1 •Il, 'in
huit à dix ,eu|. (flll, Malir |..
Ce charmant cauanl, qui i
■|.nuliiil liés laeii ,.11
tivité, est de la grosseui- il
nu ,'aiiai,l ,u,liiiair,'. i
plus court et le cou lUduis
lllnll-r; l,,l,l,- la l,'!,. ,
UKlilié' du 1(111, elle/, le mal
■, .'sl ,riiii L'iis i,ai\:
111, T naissain-, • à sa petite famille. Vcts |,- cnnun'ii-
il , l'avril nu à la lin de la saison, en a suiii île
■ ,laiis la laliane un petit tas de roseau.v ,le>sécliés,
1,'l'aiil ,li' .-e ve^'ilal, nii p'iurra mettre du foin, de
i|in' la lenii'll,' lr,ni\,' là tout préparé, ce qu'elle
Wls II!
■ lr,.lle
la Mal.iiniui.'l.'. all,-i et veiiii-daus
1,' l,'iii|is sa rnl,,', ,111 peut le dire,
s'aria,'lie I,' ,lii\el , pour préparer
lenls; |niis, un .|.iur, on no la voit
1,' ,|iiilli' plus la labane, tournant
iiiiine ;,'anl,- el ihassaiit impito.va-
i,'s velaliles qui M-uiieiil auprès,
,. pas un-un' l.-s nn-rles ,'t les moi-
LE NATURALISTE
iieaux. L'iiicul
U j._
Suites à la Flore de France
DE GlilvMEH ET GODHON
Xai'«xaciiiii leptoeeplialuiii Reichen-
bach Flora Germanicaexcvrsoria. p. 570; LamoUe
in Ballet. Sor. hot. de Frinire. XXII, p. 251, var.
occidf-ntaJe Rony; 7'. .'^"!.^//,/;//,'>/m Lamotte iu Bul-
let. Soc. hot. de Fnnur. XXI, p. l'?3. — Souche
épaisse, plus ou moins iciillrc. I)iliit(|nr(' A l^ranches
munies de quelques lilji-illch. Sr.iprs de longueui-
variable mais égalant au moins la moilié des feuilles
et alteignani souvent le double de leur longueur
après l'anthèse, d'abord lanugineux puis glabres.
Feidlles naissant avant les llcui-s, rtalres-dressées,
d'un vci-i gai jiius ou moins lavé d" rouge, à limbe
oIIdjkj on oliocale, oljlusiuscule ou largement obtus,
loniiurmcnl atténué à la base en pétiole ailé, les exté-
/■icKi-e» di iifces ou sinuées, celles du. centre de la
rosette plus ou moins lobées, à lobes courts, trian-
gulaires, larges, très étalés, entiers ou déniés. Cala-
thides petites (12-15 miUim. de long),7)a«(7'//o'(vs-.
élroiles (ô-6 millim. de large), cylindrique-^ obco ■
niques, subbmbiliquées à la base. Pericline à/olioh'ti
rougeâtres et même purpurines au sommet, les
externes peu nombreuses, scarieuses aux bords et
souvent un peu lomenteuses, lancéolres, obttisius-
cules, dressées, appliquées avant cl pendant Van-
thèse, ensuite légèrement étalées, une fois plus
courtes que les internes linéaires étroitement sca-
rieuses aux bords, dépourvues de nernn-e médiane,
peu ou point Ciiileuses. Fleurs extériimc^ ù liijule
jaune en dessus, violacée en dessous dépassant peu
les écailles internes du pericline. Achaines gri-
sâtres, linéaires-obîongs, /fwcwew)! striés, peu et briè-
vement muriqués seulement au sommet, longuement
atténués en un bec égalant au plus leur longueur ;
aigrette roussài ri' (uf\[v\wn[. noii blanche-soyeuse),
à peu près de la loiitincnr de l'achaïue (non compris
le bec). Flo/viso// tardire: de (in juillet à mi-
octobre.
Hab. — PijV-DE-l)(i>rK : marais salés de Cteur
près Gerzat. entre la hntt, <i lu Maison-jaune (La-
motte ; herb. R., }{év\\\n\\\\)\ prairies arrosées pa?-
les eaux minérales à Sanit-Scctaire '^Lamotte).
Aire géographique.— Le type {T. leptoce-
phalum Reichb.) en Autriche : Bohême, Moravie,
Basse- Autriche, Hongrie.
La plante de France diflére du T. leptoi-cj/halum
d'Autriche [herb. R., Wiesbaur, von Uecbliilz,
Sennholz) dont elle n'est (|u'unc variété par les
feuilles non profondément ron( inées-pinnaliparliles
à lobes étroits et les çalathides encore plus petites,
toujours plus étroites propi-rtionnellement.
Obs. — Par ses çalathides cylindriques et ses
achaînes à bec court et à aigrette roussàtre, le
T. leptocephalum est bien distinct des autres espèces
européennes. Le T. Pacheri G. H. Scbullz, indiqué
en Savoie par Billot {Fl. Gall. et Germ. exsicr.,
n. 3(i37) et qui n'est d'ailleurs qu'une variété du
T. nigricans Reichb. {Leontodon alpinus Hoppe
non Stev. nec. Se hur), s'en sépare notamment par
les écailles du pericline d'un vert noirâtre, toutes
sensiblement plus larges, les extérieures ovales-lan-
céolees, étalées, les çalathides ovales à fleurs plus
nombreuses, les extérieures à ligule plus longue.
G. RouY.
(^1 suiore.)
EXPERIENCES SÏÏE, LES PUITS NATURELS
Il y a lou^'lfiiiii;
|iii^ lc-> |iiiils naturels sont. I nliji'l >
■-. \\> mil l'tr parfois contbniiii^ av
MillViriils 1,-ls ,|u,- !,.< iiianiiilrs ,
J'ai eu l'occasion de 1rs .AiniiiM,.
diverses assises des tei lam- iiili.m.
meut (lansle calcaire f-'ios^Mi, les v,il,|
lUIvKiIrs ,
puil
rencontre
ctTriel, el,'. i:,. >,,i,l lnii|oui> <tr> cavi
cylindriques, très protondes et dont l'ii
de gravier mélangé de sable et d'arg
marque conslamnienl que la paroi cal(
des puits profonds celte argile existe seul''. SoumiiI les
puits se continuent dans la profondeur sous lurnir de
conduits diversement contournés, et parlui> foit clmils.
Dans ce cas, il n'rsl |ias larr d'y Irouver l'argile si abso-
luiueul pure, ipi'illi' iap|irltf la litliomarge proprement
Il est licauriMip niiiiiis fréquent de voir- dis |iuiK nalu-
rels au liavii s d.s cnurties sableuses que ilaiis |r-.>lrali's
calcaires, et cela |u'uL provenir de leur structure nièuie
qui ne conserve pas la trace du forage et qui d'aulne part,
peut ne pas fournir un giiide à la direction suivie par les
agents de corrosion. Tdulcfois j''ai été .assez lieureux
pour en observer iiii r\iiii|ili' dis plus remarquables dans
les sables moyens Ai- l-tmi Inès, déparlement de l'Oise.
On le reuconirail an licii dit : les Frièges, et il consis-
tait en uiir riiliiniii' i \ lindrii)iie de six mètres environ de
dianièlre, (|ul, d'iiric luaiiièir très imposante, s'élevait
depuis le fond delà carrière jusqu'à la surface du sol an
travers dr tonte l'assise du sable exploité. On aurait dil
la tour- iiiinée d'un ancien cliAteau-forl. Son caiaclère
iqiarail
masse
LE NATURALISTE
de sable ou elle est noyée. Cette enveloppe d'une grande
élégance consistait en grès botryoïde, variant suivant les
points du blancpur au gris foncé, et dont les sphéroïdes,
dans les échantillons que j'ai conservés, varient de la
grosseur d'un grain de chènevis à celle d'un oeuf de
pigeon qu'ils dépassent même quelquefois. L'ensemble
donnait l'idée d'un vaste ruissellement le lunp de ce
curieux monument naturel.
Dans beaucoup de localités le travertin de S.iiutOiirn
est traversé par des puits 7iaturels dont l'allure et les
caractères sont analogues à ceux présentés dans le cal-
caire grossier. Je signalerai seulement ici les puits inté-
ressants des environs de Varreddes près de Meaux
(Seine-et-Marne,) qui sont diversement ramifiés, et avec
un diamètre moyen de lo centimètres, sont remplis
d'une argile rouge remarquablement pure et compacte.
Après ce qui vient d'être dit, la <lescription des puits
naturels qui traversent les assises gypseuses ne saurait
ri^n offrir de nouveau. Il suffit de constater leur exis-
tence, par exemple à Romainville, et de dire qu'ils sont
ordinairement reinplis de iii.iliM'iaHx argileux blaiichàln'
ou peu colorés.
Le mode de fiir,if.'c des ywW-i naliurK a él(- l'uliiet
d'hypothèses contradictoires. Certains géologues tels que
MM. Melleville et Leblanc, ont voulu y voir des canaux
d'éjection ayant émis successivement les éléments des
terrains superposés, et qui plus tard sont devenus absor-
bants comme ils le s(]iil anii>uiil'liui. Cependant telle
n'est pas la nianièri' lie vdli i\r tuu-. les observateurs qui
ont étudié I 'S acci.h'iiN qui muis occupent. D'Archiac, de
SénaruKuil. ri lu anc,.u|i il.' ^avants anglais, admettent
an contruiir. i|ac les [uiits ont été creusés par les eaux
ruisselant à la surface du sol.
J'ai pensé que l'observation pure et siiuple n'est pas
suffisante pour résoudre \ni pndilènie de eelli' nalure et
que la forme même des cavités, Imil iin'^uliére qu'elle
soit, doit dépendre en partie du sens suivanl le((uel a eu
u l'adaqué de la roclie calcaire.
— Dispositif adu|
ig. 1 ui, ::. — jjisposuii aaupiepour réaliser 1 imitnliDii svi
tliétique des puits naturels, tantôt par des eaux desceinlant
(fit;. 1) tantiit par des eaux ascendantes ftifc. ■>'.
et arrivant sous des pressions inégales, tantôt par-dessus
et tantôt par-dessous : les figures 1 et 2 montrent le dis-
positif adopté dans ces essais.
Des puits furent toujours creusés ainsi, mais de forme
essentiellement différente selon les cas, et se rappor-
tant à deux types principaux tellement nets, qu'on
recoiiiiait à première vue s'ils ont été forés par un jet
ascendant ou par un jet descendant.
Fig. :!. — l'\iniie des perfoi-uUmis ui.leuue., au lia
blocs de calcaire grossier par un jet ascendant
dulée.
•.■,>, d'un
•eau aci-
on obtient une cavité conoiile dnut la piuMle es
dirigée
en haut et qui conserve celle l'uciui' Im s uu-iue q
foration des blocs est complète.
1 e laper-
Avec un jet descendant (flg. 4) ain (Uitiaiie. le
beaucoup plus étroit en bas qu'en liant et |uesi
puits e>t
iite dans
ses iriegulaiiles les analogies les plus iiiliiues
axec les
CaMtés u.ltlllelles.
W
En présence do
ne paraît p;
Iieiiser enc(
possible
' iiiie les
LE NATURALISTE
Il faut rappeler d'ailleurs qu'on a la prouve que le
forase a été progressif et lent. La disposition des lits de
cailloux du diluvium superposé au calcaire, horizontaux
avant le forage et maintenant plus ou moins inclinés sui-
vant l'axe du puits, ne peut s'expliquer autrement.
Cette conséquence s'applique au travertin de Saint-Ouen
et au gypse exactement comme au calcaire grossier. Poui-
ce qui concerne le puits naturel signalé à Fleurines dans
les sables moyens, il faut remarquer que son mode de
formation, quoique rentrant dans le mécanisme général,
a cependant exigé certaines conditions particulières.
Tout d'abord on peut reconnaître que la colonne est
plus ancienne que le relief actuel de la contrée et qu'elle
date d'une époque où le sable moyen, aujourd'hui à
fleur du sol, était recouvert, comme il l'est encore dans
la butte voisine de Saint-Christophe par les couches du
calcaire de Saint-Ouen. C'est en effet à cette formation
qu'appartiennent les blocs calcaires renfermés dans la
tour naturelle de Fri(''i.'c-, ci]' un pciil y observer dos
Lymnxa longistnta, Phnuuhis i-.^liiinhitm, etc.
Cela posé, nous devins .nliNi'llrc que les eaux super-
ficielles ont exercé sur le travertin inférieur une action coi-
rosive analogue à celle qui nous occupait tout à l'houn'.
Le carbonate de chaux dissous était entraîné au travers
des sables sous-.jacents, et c'est à sa précipitation qu'il
faut attribuer la production des grès en grappes d'un si
remarquable effet. Il se forma donc un cylindre creux de
grès dont le iliamètre alla toujours engrandissant au fur
et à mesure de la corrosion supérieure. En mémo temps,
les blocs calcaires et gréseux venant d'en haut péné-
traient plus profondément dans le puits et contribuaient
à sa solidité toujours menacée par la poussée dos
sables, l/absonce de grès concrétionné à l'intérieur du
cylindre s'explique aussi très aisément en remarquaul
que c'est exclusivement parlaparoi en contact avec le sabir
poreux et aéré que l'acide carbonique contenu dans l'eau
pouvait se dégager; dans l'intérieur circulaient toujoui-s
des eaux capables de dissoudre le calcaire elles grèsfor-
mos d'abord étaient désagrégés puis entraînés sous forme
do sablo.
Stanislas Meu,mek.
{A kuiv
CHRONIQUE
Missions scientifiques. — M. Erringtonde la Croix estcliargé
d'une mission en Malaisie en vue d'y recueillir des collections
scientifiques destinées à l'Etat.
— M. Geoffroy, pharmacien de la marine, est cliargé d'une
mission à la Guyane, à l'cfl'et d'y recueillir des collections scien-
tifiques destinées à l'Etat.
Une nonvelle jilante à papier. — M. Balansa a rapporté du
Tonkin une nouvelle espace de Thyméleacée à laquelle M. Drakc
du Castillo a donnr ly non] do WicUrœmia Balansœ. L'i^corcc do
cette plante est il'''i:ii iir . il, i , i|._.,. s^mis iMi-mr di- l.ini.''iT<, n'-iliiiic
en pâte ; on reiii- !■ i -.mm d'uii iihLuil:.' rdir.' .lu Ik.i-
deVActinodaphiie . ■■ n,,i]^ Ir n ,|r r„, ,/;„. ,-|lr r-i
cultivée dans les n-i.. 11- ;i, ii-iini^r^. ,,h mi h r.|,rM,liiii ],;ir
semis. Les fruits mùrisMin rn ,i\iil ri .m h - -, ,, r.il.ii ,u,
soleil. La germination :i lim \ ,'r^ l,, (|ii;iiih'ni,' |,,ur rn\ ir. m n un
repique à 1 mètre de ilisl.iiirr ,, 1,, lin ,lii .|ii m n, m., nims. I.:i
récolte se fait au Imut dr I, l r.ji^KMiir iiunci' |..iilr l.i in-nnlrn'
fois puis SUCCCSsivriiirlil l.,i|. Ii's ,li'U\ .ili<. ("r^l .'l'Ii Imicut nnr
Thymeléc, VEdgm.r/l,:,, j,,,/,,,, ,/■,,., ,|ni fnnrinl Ir innllrni' inpir],
de Chine et du J.iiion; un IVirlsi,;, min oiilro ■' r:ilriiirnl danf- hi
confection des vêtements chez certaines peupUnlis do l'Inde ol
de l'Océanie. (Jardin.)
L'Echojine. — Boelmi a examiné deux poisons de floches,
■apportées par le D' Schinz d'un voyage dans le Sud-Ouest de
'Afrique. L'un deux est le suc d'une apoignéc, Adenium Bœhmia-
lum, arljrisseau nommé par les indigènes Echvja. Son principe
"""■'■'■'" '''■ '' dirii.il , On n a pas su conuaitre l'origine bota-
"''!'"' ''" ^'''' I |i,ii^,iii. mais il parait provenir soit de la même
Congrès iuteruational de zuologie. — Le compte-rendu des
séances du Congrès international de zoologie, qui a eu lieu à
Paris en 1889, vient de paraître; c'est un superbe volume qui
n'a été tiré qu'à un nombre restreint d'exemplaires.
,\v:inl do sr si'-|iaror, le Congres a un.iniinmirnt r.'s.du ilo so
r.Miniidr iiran en 1892. Le choix dr I,, mII i d,,ii m- iniii-
oi'ilc si,r,.ndr ^i'ssion est laissé au C.iini'' d',.ri;,ini~,i;iou du
('..iiL'irv ,|r |,s,S!i ,|ui, à cet effet, cou;L'r\r kos l'uncUuus ol est
oliaiL'i' dr |ii,i\.M|ner et de centraliser les propositions, comme
an^^i dr inrndn- lolles mesures qui seraient nécessaires pour
a>vuirr Trirr nii^aii.in ot le succès de ce nouveau Congrès. Le
'''iniii,' ^i> rriiiur I ]ii ,,, l;i;;i, hr m | M .ur examiner les propositions
liiiiiid sur l'ildiirii-ia 1, jinlins du château de Pillniiz
pi.--rdriii un jiird d 1 1 , , rh' 1 , - 1 ,, ,|ui mesuro 2 m. 50 de haut, y
oiuji|uis la caisse qui le renferme, et 9 m. 50 de circonférence.
\ uiri 00 qu'on raconte sur cette plante extraordinaire. ïcrs-
olir. k, Tancien jardinier de la cour, était emplové, nus la lin
du siècle dernier, o.-,iii ,,,],, m P.mt MMii,-rau\. à l'aiis. Un
horloger, nommé d : ■ , I ,iiiairur dr jd, ^, lui lit
don un jour de qnrl,|,r , ,runr|d,ii lu .l,i |.ou ipril
cultiva avec grands -i,Mi-. l'.u nuiiouii l'aii^^, il 1rs lauilia à mui
père qui demeurait aux onviroiis do Leipzig. C'était un Hor-
lonsia dont les fleurs, à peine connues, excitèrent radmiratimi
générale.
En 1830 la plante fut transportée à Berlin où elle resta
peu de temps. ïerscheck, qui en était resté le propriétaire,
la donna en 1868 à son neveu; et, ce dernier étant mon
qnaiililédi- lloui-s; n Tn-rlurk nain num a r.uir ,'|hh|u.> un
put ou placer un Ijouquol dans ^a Iji^ro. iJopuis coUe plante
vient à merveille et se couvre chaque année d'une riche collec-
tion de jolies fleui'S.
On croit généralement que l'Hortensia est ainsi nommé
d'après la belle-lille de Napoléon I", Hortense, reine de Hol-
lande. Torscheok lui, disait volontiers que l'horloger dont il
tenait les boutures avait donné à cette fleur le nom de sa
fonnne. 11 n'en est rien pourtant. L'Hortensia fut découvert en
Chine en 1787 par Philibert Commerson qui l'appela ainsi du
nom de sa fiancée, Hortense Barté. Joseph Banks l'introduisit
en Europe trois ans plus tard.
Le Hamster en Saxe. — Dans Ir r.uuMui d'nur sndr anio-rnn
a didruit dans les environs d'A^rlirr^Irlau, u";,r|'.i llaui-irrs.
Cos oliili'rcs, de date réconlr, r.uidiiurni \,- \.,i\ i.[|i|i,uir |iar
Brclun qui évalue à un quart do nuUi-ui l,i i|uaiiiiir dr rri, o..n-
torrain de 12,000 acres appartenant .i I i \illr dr (d.ilior.
La glace et les bactérie». — La Ljlair uaiurrllr o.mtiont une
fovde de germes capables de se dévelo)ipor, et l'on rencontre
même dans la glace artificielle uu quantité de bactéries prove-
nant de l'eau qui a servi à la produire et qui n'était pas
sutlisammoni ]Mn-o.
Des maladirv . ,iiii,ioi(uiscs, le typhus entre autres, peu-
vent parlai!, iiiriii -, |ii..|iager par l'emploi de la glace et l'on
no saurai! iiup r, r nidor de veiller à ce que celle qui sert
ru iruips drpulriiur ail iHo produitc avoc dc l'cau blcu puri-
i;iii|i(iisiiniieinrnt général par les bnitres. — Une épidémie
Miii -•ahallro il ,v a ipu Iquo temps au Japon sur la popnlaliou
dr Miuragun, qui se nourrit presque exclusivnurni d,- |a,issi>u,
l.a uhuialité eut bientôt atteint un chiffre lidli nu m .d,\r .|ui-
Ir rriuri-noment ordonna une enquête minniim-r a l,i -niir.li'
dr
Mirar
LK NATURALISTE
Eu 1885, un fait analogue s'élanl pi'oduil à Wilhohiish.-ivon, on
acquis la conviction que des mollusques qui dans les circons-
enipuisonnés et que ci's niènies animaux i-edi
tihles en séjournant dans des endroits non
Soutenance de thèses poar le ductorat es sciences natu-
relles. - M. Perrier (Re,,,;. ., ~-ii •;n,, .1,-, . ,1 :- I--,n ul,.-' .h^-
seicnccs de Paris, deux tli' - i : - :"" I
— Recherches sur l'aiiatomie ■ : ' ' ■ , ■
prosobranches. 2<^ thkse. — l'r ii.'-ii ; .■!- i. ■.. - i ■ : ^ 1' !■ i! -
Bot X'SIQVK. La germination delà t/mine. — UiioLuoiK. Structure
ffi'olvffique de ta vallée de la Meuse de ' harleville à la frontière belge.
M. Pcri'ier a été déclaré digne d'obtenir le grade de docteur es
sciences naturelles.
Cungrès des Sociétés savantes. — Le mardi 27 mai, à une
licure. aura lien à Paris, à la Sorbonne l'ouverture du Congrès
des sociétés savantes dont les travaux se poursuivront les 28,29
ri 30 mai. Le samedi 31 m;ii s'i i ir.nxni,. ;, la séance générale
présidi-e par le ministre de 1 in^i i n. i h l'i ]iiililiquc et des beaux-
aris. dans le grand amphiilp ,iii r ,[,■ l,, S.irli.jnne.
La carie du poirier. — Um- le.uv.Ur maladie très répandue
aux États-Unis, mais qui fort heureusement n'est pas encore
connue eu France. Elle y cause de très grands dégâts sur le
lioirier et le |iommier; on ne s'en est cerupé cpi.. r'Teiimn-nt,
,|ii,,i,jii', li.- i!j r.innuc depuis l'aTiri.-.' is,:,, ,|,,,.|i,,- ,, l:n|iirl|.'
r,,. ,;.;■,- - .,' ' 'HKtaté que des arlnr, ;.,i. , !. . ,;, ni -n-. -liH
1,,. . .,. . •:.: i:i,i!iri- des arbres sain-, ]; .:'.... : .;■;•"::•■ I,i iij.d.-i-
ilic .ii- !.. .iiM .1 la présence du Mia o. •jixa, am,f,,ii„ us. jiuti-olje
qui présente çi-ili- partirularité de pouvoir vivre, dans les tissus
vivMiiis. au coniai-l de sucs acides qui n'exercent sur lui aucune
Muséum d'histoire naturelle de Paris. — Cours de zoo-
logie. Annélidts, mollusques el znop'njte^. — M. Edmond Perrier,
professeur, commencera recours le jeudi l''' mai 1890, à deux
),,.,, ....s- .l-.n* Il .^ille de.: r..urs des nouvelles galeries de zoolo-
^•1, -1- I _ ' ' 'iii-ra à la même heure chaque jeudi. Le
pi.e - - i iiripalement les résultats des travaux
e\e, Ml. - I -:!i I (iiM! ii,,iie, en vuc il'unc classi (ica 1 io u des iiml.
tées par lies visites aux nouvel! ■- _ile.; ,,,.;
mollusques ga.stéropodes a ■■' , i ,,.,,.,i- ,],,,. , , - . , ,; ,-, j .,
conférences pratiques qui ont lieu au laljur.d.<:i e cpuuie i>,i-
par semaine depuis le commeucement de l'année, continueront
sans changement.
(Mus lie Chimie a/tpliqiice aux corps organiques. — M. Arnaud,
]if..lV..-eiii-. eiiviira .e e.,ui~ le luioli .'i jiini daus le grand amphi-
th.Mire ,lii Mii-uin rriu-i-iiv iiaiiiielle. ,, 't lieures, et le conti-
nuels le- jeieli- et luiiili- -iiiv.iin-, ,1 1,1 iMeine heure. Des con-
fereiM r- |ie:iiM|tir.- uuroiit lieu les samedis à 5 heures, dans le
ji e; I iiiii,!! i; ,iiii>; ellcs seroutaunoncées par dcs affiches par-
ti 1 ' - 1 tisseur traitera des méthodes d'analyse orga-
iiii|ie , i !i 11-!-' Mil surtoutsur les procédés d'.inalyse immédiate.
se propose d'établir passe par l'axe des libres musculaires sur
lesquels on veut observer la contraction.
Cette contraction est produite par un petit appareil d'induc-
tion à chariot muni d'un interrupteur cl d'un Irembleur. Le
contact des électrodes avec les feuilles d'étain est établi au
moyen de niasses de idomb percées d'un fil de platine.
L'observation de la contraction musculaire conduit à recon-
naître que le stade homogène et l'inversion imaginés par Merkel
n'existent pas.
D.iiis un muscle tétanisé tendu, les disques épais ont une
le 11- eriiide longueur tandis que les espaces clairs et les dis-
1 liée, sont agrandis. Les disques épais parais.sent donc
■ nies parties cenlractiles des fibres striées. Leur dimi.
i-iii ei ,1,, l„iigueurest encore beaucoup jilus considérable, cela
... e..,.,j,i.^,nj (ia„5 „„ muscle tétanisé qu'on laisse revenir sur
lui-même
On
1 ingénieuse exjH
Phys. 187:>.)
Les libres lisses liomogénei
luscles prennent donc une forme nouvelle, cor-
Mirface plus petite, ils tendent en un mot à
1-^ d'un muscle qui se contracte se compor-
les petites masses de mercure électrisées dans
rience de M. Lippmann. (.inn. Ckim. et
lient se contracter égale-
ésenlent donc un seul dis-
llelee|i|iii- I ,i-Ii||,,l fsp. UOV. .
biplopi.dia Malbosi Agass .
Salenia prcstensis (Gras .
Lanieria lanieri(d'Orbigny;. Cette dernière espèce seule sem-
ble être supercrétacée, les autres sont albiennes ou aptiennes,
les 3 premières sont particulières au Mexique.
— M. ilaugin adresse i l'Académie une note sur une nouvelle
substance fondamentale existant dans la membrane des cellules
végétales.
— M. Michel Ury et Manier Chalmas présentent à l'Académie par
l'entremise de M. Fouqué une note sur une nouvelle forme de
silice eiistallisée provenant du calcaire grossier supérieur de
— 1/ /'. './ve présente une note sur le développement des épon-
_' - -;..e i-e.; et l'homologation des feuillets chez les spongiaires.
— M. de Ucaze-Duthiers donne comme nouvelles les e.,nc1usion<^
que Jl. Delagetiredese. „l,.e,.v;„i.,„. .,„.|,..,:,„„„„_i|i,,„3,,_
■'"■'■ "nl:,ll-eex,enie.,„.,ialochez
De l'existence d'une
Esperella Reniera, ele,, e
2" De l'existence de V.
ciliées, cellules qui rentre
— M.J Kunctel d'Hrrcu
pliysiologi(pie de l'ieli.si
chez les insectes orihi.i.i.;-
depuis Réaumur, n:iK. ip
for
luqu
fércnts organes des végétaux. La seconde partie du cours por-
tera sur les principes immédiats spécifiques : .-Vlcaloides et glu-
cosides.
ACADEMIE DES SCIEiNCES
Séance du 24 mars 1H90. — .M. L. Kauvier commu-
nique à l'Académie le résultat de ses i-echerches sur la contrac-
tion des fibres musculaires lisses et striées qu'il est parvenu à
observer pendant la contraction dans la membrane n'iro-lin-
guale de la grenoiùUe et dans le mésentère du Triton crété : la
membrane est préalablement tendue sur le disque de la chambre
humide au moyen de l'annc^au de platine, elle y est baignée
dans un liquide physiologique, tel que le sérum du sang ou la
solution de chlorure de sodium à 7, r; pour 1000 ; avant de fermer
la préparation à la paraffine il faut disposer des électrodes de
papier d'étain de telle sorte que le courant électrique que l'on
■r reelnden,,,..
leprésenlé par les cellides
•iir et tapissent les canaux.
une note sur le mécanisme
■s l'i de la métamorphose
"illedes Aeridides. On sait
ili's ont la faculté de Iran.s-
npoule qu'elles font saillir
111 moyen de celle ampoule
iil.iis l'a lui-même observé
te bri.se sa pupe et se fait
fn est de
p.elle il
lu gypse
Dans le .Stauionotus maroccanus Humberg
=me, seulement ici l'ampoule est devenue cervi
— M. Roland a<lresse à l'Académie une noie sur les grandes du-
s de sable du Sahara.
— Af. Munier Chalmas adresse à l'.\cadéinie une note dans la-
ipie les idées de M. Dieulafail sur la formation
|u<' considéré comme un déiiôl de marais salants
anciens sont de tous points applicables aux formations gypseuses
tertiaires.
1» Dans l'Eocène moyen les sondages de M. L. Dru, à Choisy-
le-Roi,ceux de la gare de l'EsLelc, montrent des empreintes très
caractéristiques de trémies cubiques el de gypse marin '7 à
2° Dans les sables de Beauchamp, on rencontre deux dépôts :
A. Un premier dépôt de 2 mètres d'épaisseur de gypse et de
marnes giipsifére. (Base de la zone moyenne!. B. Uni' dépôt de
2 mètres A 3 mètres intercalé dans les ctilctiires de Ducy.
3" Un dépôt de {""ÔO à4'"2r> intercalé dans le calcairc'deSaint-
Ouen.
4" Les couches du gypse propement dites ^30 métrcstdébutant
jiar des marnes à trémies cubiques de sel marin. Décrites par
LE NATURALISTK
Dcsmarrls comme ducs au retrait de la marne à Pholadoiuja
ludensis.
5" Dans le Miocène inférieur à Massy, les marnes à cyrènes
renferment plusieurs minces lits de gypse, il en est de même
dans les marnes vertes, à Sannois il existe un banc de gypse de
1 mètre dans les couches équivalentes marines du calcaire de
Brie.
6° Enfin le Tongrien débute aux environs de Paris par des
marnes gypsifères et à empreintes de trémies cubiques de sel
marin.
Il résulte de ces observations.
1° Qu'il existe depuis le calcaire grossier supérieur jusqu'à la
base des sables de Fontainebleau, des masses plus ou moins
jiuissantes de gypse.
2" Que les nombreux bassins d'cvaporation qui se sont succes-
simcnt formés pendant la période tertiaire correspondaient tou-
jours à des périodes où le régime lagunaire s'était substitué au
régime marin.
3° Que l'évaporation a l'ii- |hhis
plusieurs époques, la criscilh-.iiiM
4" Que les dépots lacusiii- hj^i
formations luiiriiifs r.n -.niiii mr
loin pour amener,
marin.
:'nt synchroniqucs de
M. Min.n, rl,.,hna-^ :: .1I1--I rliHlir h- r,,|,|i.>r1 >l.- . 11. -s ,1,_.
gypse :ivr, le- ,l--l^''- "Il vr liMinrnl ;i--.H !.■. 1,1 , ,, In I .', Il'
quart/,, l.i (lll,irl/ll|r. rM|i:.lr, l,l .jlr.Mlninr. la hllr.llc <■! la lilln-
rine.
Séance du 31 mars.— M. L. Ranvier .fait une communi-
cation sur nno méthode nouvelle pour étudier au microscope
les éléiiii !il - I '. - ii-siis des animaux à sang chaud à leur lem-
disseï
a peri
—M.
phatiqii
phane
ciireffard font une communication sur 1
'■ihouéil'ile de Ré.Cette dissection Icii
|iirs i|uestions encore douteuses de sn
,lrs ns rn V est de 14 — abcucheiiin
s cl, I lis le canal cholédoque, eli-.j
• uLie note sur le sang et la glande lym
uiant la série de ses beaux travaux su
■s qui
qu-U a niMirr. ,1 , j.m„-,
sexuels, la lusion dis u.nilrs
variable parait nécessaire poui> mettre en jeu le développement
ultérieur de l'œuf. Auctme soudure ne se produit entre les
segments chromatiques uiàles e( femelles; la copulation se
réduit àun mélaiiL;.- d.' siil.slaii. ,s solnblrs .l.-riv.'es de l'activité
nucléaire et quel qiir -•■ii !.■ iihniKiii mu .llr ,i lieu, le noyau de
l'œuf n'entre en .Iimmmu .iir^iirs „,,, inn.un.n-phose spéciale
du corps n-in'..,liirlriir maie.
M . ./.■
die^e une note sur un nouveau parasite
, l'Uredo Yialae (de l'île de la Jamaïque).
sse une note 1" sur les séries d'éruptions
al V.lay . et 2° sur l'existence de l'œgy-
du niezeuc et dii un \ j
rine dans les pli"ii"liiliis ihi \ clay.
— M.Boursaiilt ailir^-r inininic surlacomposilion de quelques
Roches du Nord de la France (craie ordinaire et dolomitique).
— M. J. Julien adresse une note sur les résultats généraux
d'une étude d'ensemble du carbonifère marin du plateau central.
A. E. Malard.
BIBLIOGRAPHIE
ZOOLOGl
3'3'i. Mondino, C et Sala, L. Etudes sur le sang. 1 j
,1,-7,. Ital. </.■ Blnl. 1889. pp. 297-304.
333. Mosso, U. L'action du chaud et du froid sur les v
Arch. Ital. de Bill. 1889. pp. 346-3C6.
334. Oppel, Albert. Beitrage zur Anatomie des Pro
anguinus. PI. XXVIII-XXX.
ArMi\ fur Mikroslc. Anat. 1889, pp. 511-262.
335. Paton, Noël. Observations on thc Composition
Klow of Chyle from thc ïhoracic Duct in Man.
Journ. cfPhysiol. 1890. pp. 109-114.
336. Pelletan. J. Les perles du Pleurosigma angulutuiii
Jom-n. de Micrograp. 1890. pp. 43-46.
337. Pétrini et Babes. Si
338.
339.
cas de Pityriasis rubr:
lV|.r Ileln-a\ |,l. III.
Joarn. de l'Aual. 1890. pp. 63-77.
Poirier et Retterer. Cartilage branchial bi-latéral e
symétrique, lig.
Journ. de l'Anat. 1890. pp. 49-62.
Radde. G. et Walter, A. Die Saugethiere Transkas
3»0
Xemkia Bœtlef/eri.
Zvnlug Jahrhuch. 1889. pp. 993-1094.
Ramon y Cajal, S. Sur les fibres nerveuses de 1:
coiulie granuleuse du cervelet et sur l'évolution des élé
iiirnls lérélielleux. 1 pi.
Journ. internait. d'Anat. 1890. pp. 12-31.
R. Ridgway. a Review of ihe Genus Sclerurus n
Swainson.
Sclerurus lawrencei.
P,o:: U S. Nat. .Vus. XII, 1HS9, pii. 21-31.
Ridgway, Robert. -^ ReMc\\ ot the genus Xiphoco
Xiphocolnjites Sclateri. — ,V, Vhf^atus. — A'. Ignotus. -
/>;,«■ r. if .V«( 1/ ' ■ H\ ,,il. XII.
Ridgway, Robert i i 1 ..n ihe Island oi
S.iiil.i Lu. I,., W. si in h \l .Ml.., Islands. Brazil, ami
,1 ih..SliMiis .,1 M..Ln.lI,,i. m 1SS7-.SS.
/',«,■. r ,s y,it Mus. -889. pp. 129-139. vol. XII.
Ridgway, Robert. Birds coUected on Ihe Galapagos
Islands in 18SS.
Nesomicus personatm. — Camarhynchus pauper. — Fmci-
îonctta Galapagensis.
Proc. U. S. yat. Mus. 1889. pp. 101-128. vol. XII.
Roche, Georges. Xute sur un ligament rclevcur du
B«ll. Soc. Philnm. 1888-89. ].p. 119-120.
Roy, C. S. and Slierrington, C. S. On ihe Régula-
tion of Ihe m sii|i|.lv ..llhe.
Journ. o{l'h,if,..L IS'Mi. |,|,. S.5-10S.
Sansoni, L. Km.l.'s sm- l.'s réactions enqil.iyées ]iiiur
établir la ]irésence d'acide chlorhydrique libre dans le
su.; ;;aslriqiie.
Arch. Ital.deBiol. 1889. pji. 326-332.
Schletterer, AugUSt. Beitrag zur Kenntniss der
Hymcnopleren-Gattung Cerceris Latr.
Cerceris onoplwra.
Zooloq. Jahrhuch. 1889. pp. H24-H3I.
Smith, Fred. The Chemistry .if R..s|.iration in th..
^\".
Jvinn. uf Physiol. 18911. pp. (,:i-
Schwalbe. G. Ueber den Geh,
pi. I.
Archiv. fur .Inat. und Physiol.
42-63.
Abth.). 18Î
vo Xe
Speei.
Spencer, T '>:. . \. «
Pol'iartl,j,- . : 1
Jvnru. (,'- 1/ -, '
L. Stejneger i».-. i ii'i
kes from Caliloriiia. fig.
Lachimera Orcutti. — L. simplex.
Proc. U. S. Nat. Mus. 1889. pp. 95-99.
Stejneger, L. and Lucas, A. Contribution to the
Hisl..rv.,fPallas' C..nn..i-ant. plIl-V.
Proc. r. S. Aal. Mus. IS89. pp. 84-94. vol. XII.
Walcott, C D. Descriptive notes of new Gênera and
Specics from the Lower Cambrian or Olenellus zone of
North America.
Canieralla minor. — Coleoides N. G. typicalis. — Byolithes
terranovicus. — ffyolithes similis. — Belenia bella. — Agnos-
lus desideratus. — Microdiscus kelena. — Avalonia manuelen-
sis. — Solcnopleura Haroeyi.
Proc. U. S. Nat. Mus. 1889. pp. 33-46. vol. XII.
Walter, A. Transkaspiche Galeodiden. pi. XXIX.
Galeodesfumigatus. — Rhax plumbescens. — R. Eylandti.
— n. Mclanopyga. — Karschia. N. G. Cornifera.
Zool. Jahrhuch. 1889. pp. 109."-U09.
G. Mai.loizei..
Le Gérant: Emile DEYKOLLE.
Paris. — Impr. F. Levé, rue Cassette, 17.
12» ANNÉE
2° Série — .X» rr
»o MAI 1890
LE FILET PÉLAG-IQÏÏE A RIDEAU
Parmi les insfriuinnts ii ml i u\
uns le fj'racicux jiavilldii I li piu
AU
ferai que signaler
surface.
Je veux en effc
s exposés
explorer 1rs prol
e Monaco
.'•lablir la dislnlm
alut à étriers et le chalut de
ici un inslrumeiit desliné à
■SCJF.SS-ilA/y
Le Fi
(.■rlrui
à rEsposition universelle de 1889, cerl.i
dignes d'attirer l'attention des nonilu-i
'Saiuralhle.
Passant rapidement sur les dragues el l.s cliahil^ dont
les types sont tous pins ou moins aiialiig\ies à ci'ux
employés dans les explorations sous-marines du UUh'
et du Challenger, du Travailleur et du Talisman, je ne
LE NATURALISTE, Paris, 4C, rue du Bac.
I..- lil.'t l'ahuulM.. !■■ lilrt à Urhrr d.- M. l'riersen
iiu|iioyc par le pint'osrur (".linii, l'appan'il invciilé par
M. J. de Guerne et celui construit par M. Dumaiyi' étaient
lous destinés à obtenir ce résultat.
I.o filet à rideau est destiné à remplacer tous ces
autres instruments. iMieux encore qCie ces appareils, le
filet à rideau pcrmet^de recueillir les organismes jusqu'à
LE NATURALISTE
2,400 mètres sans craindre les mélanges des divers zones
bathyniétriques.
Un poids ou heurtoir (variable suivant la profondeur à
laquelle on doit travailler), est d'abord descendu fixé au
bout d'un cable à cette profondeur.
L'appareil ou filet à cadres dont je donne ci-joint la
figure ouverte et fermée, est enfilé préalablement clos
sur ce câble, glissant le long de la corde il vient buter
contre le heurtoir et s'ouvre dans le choc produit par
l'arrivée de la tige T' sur le poids.
La fermeture du rideau s'obtient ensuite par la chute
d'un poids suivant le système si ingénieusement mis en
pratique par MilneEdwards dans l'expédition du Tnlh-
man (1). Ce poids produit par l'abaissement du cadre T la
fermeture du rideau ; l'axe en tambour autour duquel s'en-
roule le rideau porte à chaque extrémité une roue folle
pour chaîne Vaucanson, avec chacune de ces roues fait
corps un petit pignon P en acier, deux autres pignons
P' également en acier, sont calés sur l'arbre du tam-
bour. Chaque pignon engrène avec une crémaillère en
acier. Les deux crémaillères extrêmes G engrenant avec
les pignons fixes P' de l'arbre sont reliés par une barre ho.
rizontale sur laquelle est fixée la tige T 'verticale. Les deux
crémaillères intérieures C sont reliées également par
une traverse horizontale la barre T, ces deux crémaillères
sont d'ailleurs maintenues levées par le frottement d'un
ressort sur leur face postérieure légèrement cannelée ;
cela étant on conçoit facilement que l'un des maillons
de la chaîne Vaucanson étant fixé à la traverse inférieure
du rideau, à toute rotation des pignons P ou P' corres-
pondra un mouvement de montée ou de descente du
rideau
Cet instrument essayé à Madère jusqu'à une profon-
deur de 500 mètres semble devoir donner d'excellents
résultats, c'est ce qui m'a engagé à en recommander
l'emploi non seulement à ceux qui se livrent aux études
de zoologie sous-marine, mais même à ceux qui étudient
les faunes lacustres et d'eau douce, pourvu qu'une pro-
fondeur assez considérable permette de penser à une
localisation batliyniétriciue des espèces qui la compo-
sent.
EXPÉRIENCES TÉKATOGllMOUES
SUR DIFFÉRENTES ESPÈCES D'INSECTES
Intéressé au plus haut point par les recherches remar-
quables de Camille Dareste sur la production artificielle
de monstruosités chez la Poule, j'ai fait sur différentes
espèces d'Insectes, en 1883, 1884 et 188.5, de nombreuses
expériences tératogéniques, que d'autres travaux m'ont
empêché de continuer, et dont je désire faire connaître,
dans cet article, les résultats principaux, et seulement
ces résultats.
Mes recherches ont porté tout particulièrement sur les
deux cas tératologiques suivants, que l'on rencontre de
temps à autre chez les Insectes à l'état sauvage :
i» E.\istence de ]ialtcs et d'antennes ayant des diinen-
,1) Je .lois à l'ubligeance de S. \. le pi-iiicc de Muu.-.co la
communication des clichés propres à éclaircir le texte qu'il a
bien voulu mettre à ma disposition pour cet article. Qu'il en
reçoive ici tous mes remerciements. A. M.
sions moindres que celles de leurs symétriques, et dont
le nombre des parties constituantes est égal ou inférieur
à celui de ces dernières ; et 2°, existence d'ailes ayant
des dimensions moindres que celles de leurs symé-
triques, et une configuration plus ou moins semblable
à celle de ces dernières ou plus ou moins différente.
J'ajouterai que ces deux cas sont, je crois, ceux que
l'on observe le plus souvent dans la classe des Insectes.
I
E.iiisli'iici' de piiltn et il'iinteiiiies mjunt des ilimensionf:
inuindres que celles de leurs symL'triqucs, et dont le nombre
des parties constituantes est égal ou inférieur à celui de ces
dernières.
Chacun sait que, par un phénomène d'amputation spon-
tanée, par un phénomène d'autotomie, pour employer
l'expression scientifique, des Articulés, qui doivent être
extrêmement nombreux en espèces, ont la faculté d'a-
bandonner subitement, dans certaines circonstances,
une ou plusieurs de leurs pattes. C'est à un phénomène
autotomique suivi d'un phénomène de reformation qu'est
due cette asymétrie de dimensions que l'on voit si fré-
quemment dans la première paire de pattes du Homard
vulgaire et du Crabe tourteau, pour ne citer que deux
exemples de ce fait.si commun dans l'ordre des Crustacés
Décapodes.
Si, chez un grand nombre d'espèces de Crustacés, une
patte, détachée autotomiqueraeiil, peut se reformer d'une
façon complète, mais avec des dimensions moindres que
celles de sa symétrique, il est permis de supposer que
chez un grand nombre d'espèces d'Insectes, une patte
peut, dans certaines conditions, se reformer complète-
ment, mais avec des dimensions moindres que celles de
sa symétrique, lorsqu'elle aura été coupée artificielle-
ment. Ce fait a été prouvé pour les pattes elles antennes
de différentes espèces d'Insectes, et, presque certaine
ment, il est très général dans le monde de ces animaux.
Parmi les documents publiés sur cette dernière ques-
tion, je mentionnerai, entre autres, le mémoire fort
intéressant de George Newport, indiqué ci-dessous (t).
(Juoi qu'il en soit, la reproduction des pattes et des
antennes, chez les Insectes, est un fait généralement
peu connu, qu'il est bon, ce me semble, de rappeler, en
y ajoutant de nouvelles confirmations.
Dans le cours de mes expériences, j'ai obtenu des cas
de reformation complète et incomplète de pattes et
d'antennes, coupées ou écrasées, chez les espèces sui-
vantes :
LÉPIDOPTÈRES : Yponomeuta malinella Zell., Noctua xan-
Ihographa, S. V., Arclia urticx Esp., ùi-gyia antiqua L.,
Sriturnia pamnia L., Vancssa la L. et Papilio po'lali-
rlus L.
Coléoptères : Corrinetln srjitempiinctufa L., Gatcrwa.
tanaceti L., Tenebrio molitor L. et Diapcris boleti L.
De mes recherches expérimentales sur le sujet en
question, il résulte, en généralisant, que si l'on coupe
(lu écrase les pattes et les antennes à un grand nombre
d espèces d'Insectes, — je n'ose dire à toutes les espèces
d'insectes, — il se produit les trois cas suivants :
i" Les pattes et les antennes se reforment complète-
Micnl, les parties constituantes des pattes et antennes
(1) George Newport. — On the reproduction of lost parts in
Mijriapoda and Insecta, in Philosopli. Transact. of iho royal Soc.
of London, 1844, p. 283, ot pi. XIV
LE NATURALISTE
reformées étant de mèm'; configuration que leurs symé-
triques ou d'une configuration différente, mais toujours
plus petites ;
2° Les pattes et les antennes se reforment incomplète-
ment, les parties constituantes des pattes et antennes
reformées étant inférieures en nombre à leurs symé-
triques, et d'une configuration semblable ou différente,
mais toujours plus petites ;
Et S-, les pattes et les antennes ne se reforment pas.
On comprend facilement que ces trois cas dépendent
de diverses conditions, mais il faut au moins une mue
pour qu'il y ait un commencement de reformation de
patte et d'antenne, et encore est-il nécessaire que l'on
opère l'individu quelque temps avant qu'il mue, ce qui,
d'ailleurs, est tout naturel. Quant aux reformations com-
plètes de pattes et d'antennes, je n'en ai obtenu qu'après
une métamorphose, mais je suis très porté à croire
qu'en opérant dans la première période du développe-
ment de larves ayant une existence assez longue, on
peut obtenir des reformations complètes de pattes et
d'antennes, — toujours, bien entendu, avec des dimen-
sions moindres que celles de leurs symétriques, — avant
la transformation en nymphe.
Ce que je viens de dire des pattes et des antennes des
Insectes, peut, je crois, s'appliquer aussi à leurs palpes.
Je donne ici les figures de quatre cas de reformation
(une antenne et trois pattes) pris parmi les nombreux
exemples similaires que je possède.
r:-\ âi\
Fig. ^. — Antennes d'un Tenebrio molilor L. atlulte, éclos le
9 juillet 1884. L'antenne gauche (droite sur la figure), com-
plètement reformée, avait été coupée chez la larve, le 28 mai 1884.
(Triple de grandeur naturelle.) (Voir l'observation à la fin de
cet article.)
Fig. 2. — Pattes postérieures d'un Tenebrio molilor L. adulte,
cclos dans la seconde quinzaine de juin 1885. La patte droite
'gauche sur la figure), incomplètement reformée, avait été
coupée chez la larve, le 2 mai 1883. (Triple de grandeur natu-
relle.) (Voir l'observation à la fin de cet article.)
Fig. 3. — Pattes postérieures d'un Tembrio molitor L. adulte,
éclos dans la seconde quinzaine de juin 188.5. La patte droite
(gauche sur la figure), complètement reformée, avait été coupée
chez la larve, le 1^'' mai 1885. (Triple de grandeur naturelle.)
Fig. 4. — Pattes médianes d'un PapUio porlaliritit L. adulte,
éclos à la fin de mai 1884. La patte droite, incomplètement
reformée, avait été coupée chez la chenille au quatrième ou
cinquième âge, le 13 août 1883. (Triple de grandeur naturelle.)
II
Existence (Tailes ayant des dimensions moindres que celles
de leurs symétriques, et une configuration plus ou moins
semblable à celle de ces dernières ou plus ou moins diffi-
rente.
On sait qu'après être sorties de l'enveloppe nymphaire,
les ailes de l'Insecte se défroncent, grâce à un afflux de
sang dans leurs vaisseaux, qui maintient les ailes rigides
jusqu'à leur siccité, causée par le contact de l'air. Si
donc, par un moyen quelconque, on vient à empêcher,
totalement ou partiellement, le sang d'affluer dans les
vaisseaux alaires, les ailes seront encore une fois séchées,
soit plus ou moins froncées, plus ou moins recroque-
villées, soit à peu près planes ou planes, mais, dans ces
deux cas, de dimensions plus petites que celles de leurs
symétriques.
J'ai obtenu expérimentalement ce second cas, — le
premier est des plus faciles à déterminer, — représenté
par les deux figures suivantes :
Fig. 5. Ailes d'un Pierit bratsicœ L., éclos le 6 avril 1884.
La chrysalide avait été serrée dans la partie médiane du thorax,
au moyen d'un bout de ficelle, le 4 février 1884. (Grandeur natu-
reUe.)
Fig. 6. — Yponomeuta malintUa Zell., éclos le 14 juillet 1884.
Les ailes droites avaient été légèrement coupées i leur base
chez la chrvsaUde, le 8 juillet 1884. (Double de grandeur natu-
relle.)
Tels sont les résultats principaux de mes nombreuses
expériences tératogéniques faites sur différentes espèces
d'Insectes. La tératogénie entomologique expérimentale
ofl're un très vaste champ d'études, et je ne saurais trop
vivement engager des naturalistes à entreprendre des
recherches très variées et très nombreuses dans cette
voie, qui les conduirait, j'en suis convaincu, à de fort
intéressants résultats, amplement capables de les dédom-
mager de tous leurs essais infructueux, absolument iné-
vitables dans un tel genre de recherches.
Observation. — Les six figures de cet article n'ont
malheureusement pas été reproduites fidèlement par le
graveur, et les proportions ne sont pas toutes exactes.
Voici les corrections principales à iaire à ces figures :
Fig. 1. — Il faut onze articles
Fig. 2. — Il faut quatre articl
figure).
Henri Gadeau dk Kerville.
chaque antenne.
au Urse droit (gauche sur la
RECHERCHE ET PUÉPAK.VTlO.N
DES MYRIAPODES
Les Myriapodes ou Mille-pieds sont peu recherchés des
naturalistes, à cause de la répugnance instinctive que
causent chez l'homme certaines espèces. Ces animaux
sont cependant très intéressants à étudier et ne méritent
pas l'abandon dans lequel on les laisse généralement.
Recherche ties .Myi-IapodeB. — Ceux qui vou-
dront se livrer à la recherche de ces animaux devront se
munir : l- de pinces à pointes fines pour saisir les
espèces très fragiles ou dont la morsure peut être
dangereuse.
2° De boites de chasse pour renfermer les grandes
espèces qui peuvent être desséchées pour être conser-
vées.
LE NATURALISTE
3» De tubes ou de fl.acons remplis d'alcool pour y
plonger toutes les petites espèces.
Chilopodes. — Ces animaux ne doivent être recueillis
qu'avec précaution : ils ont un venin dangereux et leur
morsure provoque chez l'homme une inflammation dou-
loureuse; ils se nourrissent d'Araignées et des petits
insectes qu'ils peuvent saisir. Les Scutigérides se tiennent
dans les vieilles boiseries ; elles sont d'une grande fragi-
lité et ne doivent pas être desséchées, leurs pattes se
détachent facilement; on les place dans l'alcool. —Les
LithoUes se rencontrent partout dans les endroits hu-
mides et sombres des maisons, dans les troncs d'arbres
pourris, parmi les feuilles mortes et sous les pierres dans
les jardins. — Les Scolopendres vivent sous les pierres.
/
— Lithobie (Lithobius Fig.
forcipatus.
Scolopcndra nu
sitans.
sous la mousse; certaines espèces exotiques atteignent
de grandes dimensione, mais la morsure de toutes est
dangereuse; la Scolopendre mordante est commune en
Provence et sur fout notre littoral méditerranéen. — T,es
Gc'ophiles se rencontrent sur les racines et les tubercules
de diverses plantes, telles que les Pommes de terre, les
Panais, les Carottes, dans lesquelles ils perforent des
galeries.
Chilognathes. — Ces Myriapodes ne sont pas dangereux
comme les précédents; ils se nourrissent principalement
de matières végélales. Les Iules sont communs en France :
" On les rencontre sous les pierres, à la fin du printemps;
on les l'ait tomber quelquefois en secouant des branches
de chêne; ils restent immobiles tant qu'ils se croient en
danger, la tète repliée au centre du corps roulé en spi-
rale ainsi qu'un ressort de montre. Lor.-qu'on les laisse
en paix, ils se remettent peu à peu de leur frayeur et se
détendent à moitié en s'arcboutant sur leur centaine de
pattes (1). »
Les Blaniulef. vivent dans nos jardins et nos champs où
(1) Brehm, Merveilles de la nature : les Insectes, M;/ria
Arachnides, édition française par Kunckel d'Hcrcula'is, ;
Fig. 4. — Gloméride (Glo-
meris marginatus).
ils dévorent les semences, les racines charnues de divers
légumes et rongent les fruits tombés à terre ; on les
trouve souvent sous les frai-
ses qu'ils dévorent. — Les
Polydemes s'attaquent aussi
aux racines des légumes, prin-
cipalement aux carottes. —
Les Glomérides sont faciles à
capturer : ils vivent sous les
pierres, sous les feuilles sè-
ches dans les endroits incul-
tes; lorsqu'on soulève une pierre qui leur sert d'abri, on
les voit s'enrouler comme des Hérissons.
Pi-épai-atiun des Myriapodes. — Les grandes
espèces, telles que les Scolopendres, se piquent sur
le second et le troisième anneau près de la tête et
se dessèchent comme les Insectes. Les espèces plus
petites ou fragiles se placent dans des flacons d'alcool,
mais pour q\i'elles ne se désorganisent pas et ne tombent
pas en pourriture, il faut éviter d'employer de l'alcool
trop faible ou affaibli par l'eau que rendent ces animaux.
On doit aussi avoir soin de les disposer dans le flacon,
de façon que les pattes soient bien étalées; on doit leur
donner en même temps une attitude naturelle.
Colleetion de Myriapodes. — Cette collection
peut se placer dans un meuble à tiroir; les animaux des-
séchés devront être visités fréquemment afin qu'ils ne
soient pas attaqués par les insectes destructeurs ; ou
pourra les préserver par tous les procédés indiqués à
l'article des Coléoptères. Les sujets placés dans l'alcool
ne demandent d'autre soin que le renouvellement du
liquide, s'il venait à s'évaporer ou à s'altérer.
Le nombre d'espèces connues est peu considérable;
on pourra, pour leur détermination et leur classement,
consulter l'ouvrage de H. Lucas : Histoire naturelle des
Crtistac'Js, Arachnides et Myriapodes (1), et de Paul Groult,
Acariens, Crustacés, Myriapodes de l'Histoire naturelle de
la France (2).
.\lbert (iR.iNUER.
LA GRANDE SERRE NEUVE DU mUSEUm D'HISTOIRE
NATURELLE DE PARIS
[Suite etfn.)
Iiiird'iit les allées et dans
lion de plantes utiles telles
nuhicr, Caf'dier, Ai-hreàsuif,
s espèces de Quinquina.
le Bibacier ou W('flier du
■drela
Enfin, dans les parties (|ii
les bas côtés, figure unecolli
que : Aeoeatier, Camphrier. Ci
Euealypliis ,jl"l'iiliis, plusici
VAralia painjnfeni , l Aru'iii
.Japon, la Coca, le Caualekuue (Ficus elasticn),
odorata (acajou femelle), le Leitcki, le Kalii. Ir l'hunnium
ou Lin de In Nouvelle-Zt'lande, le Goyavier, Ir Jahunindi,
le Manioc, le Papayer, le QuiHaja Saponana, qui produit
l'écorcede panama, le Rocouier, le Savonnier; puis, grim-
pant autour des colonnes, diverses sortes A'Jgnames, les
Passi/lora edulis et quadrangularis, etc.
On leur a associé une série de plantes le plus rrc(|ui'ui-
ment em])loyées pour l'ornement des jardins d'hiver et
des appartements, recherchées les unes pour leur feuil-
lage, les autres pour leurs fleurs : ces dernières ne figu-
ntomologique de France, Duincnil
(1) Annales de la .
leur.
(2) Emile DovimiUc, 46, rue du Bac, rdiu-ur
LE NATURALISTE
ri'iil. (hius la serre qu'au moment de li'ui' llni.nM.n ri scuit
remplacées de ^manière à ce qu'un ail n-nnie^, à eliaque
époque de l'année, les espèces les plus intéressantes,
correctement étiquetées, afin que les amateurs puissent
prendre les notes nécessaires pour se les yuncurcr chez
les horticulteurs ou
ilem ni
■>l
ilion en forme de
t près de 1 mètre
cirli', liauie deuviKui ii'" iH ri ri
de largeur.
Des exemplaires de cette taille sont très rares dans le
collections, aussi ces deux cactées mexicaines consti
trouver fii
les noms d 11
(ju ils I us 1 m
Cestli(-^il m ut
que sont plantes un
certuu nombie 1
lepit sentants dt 1 1
llore austrilienn
lemaïquables i ii
leur poit smf,uli i
ou p-li leuislleui--
tels bontdiveis l
I a las dont 1 s tl ui
sont il iiliiiim lit
sous 1 ri m 1 1/
mo!, Js A I II ili
longifilu ill t
mis eti 1 s Cl
zrma, des Eucal /)
tHSjdesGîcu// a 1
HaK I \ ^V hl i
etc I itiii 1 I lu
t s ifl 1 1 11 I 11
1 I I I II I
I lui I
Il I \1 I 1
le iiu I II I
SI-, 1 ;
ejiihii du lu il
le Pc lygalu spetjosd
du Cap de Bonne
Esperan e I Hl jn
iho^pc II ( Il
7ioidc\ lu 1 l[ I 1
Roijiu ( uni II i 1
(jU item lia, It /!
sc/w juriLca du \1
xique, le T i
phlva speitahli li
(- ip de Bonn I
pcrince etc
Litonsencoi | n
mi les plant i
maïquablcs qui i
nent les bas i ud ;
de la serre, dmx _ ^ ^ , i,. di \i
énormes Cack'es ([ui
figuraient dans la cullriiiuu de plantes prassrs plarér
autour du palais de la liépubliqur Mrxicaiiir, au ('.Imiii|i-
de-Mars, et que le Muséum a arlirliM^s ,iii iiiiiiiirni ,lr la
clôture de l'Exposition, quoiqii'rllrs riiN>riil iL-ja hraii-
coup souffert par suite des abaisserueiils de trinprialiiir
et des pluies survenues à la fin de leurséjouren [drin air.
L'une d'elles, le Pilocercus columna trajani lursiirr
a^âo de hauteur et O^ÎO de circonférence.
L'autre, le Pilocercus senilis var. irhtatua présrritr un
tronc, cylindrii(ue jusqu'à eiivii'on 1"'T0 de hauteur, ri à
peu prés dr nrémr grosseur (jur celui de rrs]iécr prérr-
•s l'ur
[.rincipales curiosités de la serre.
I.a liumr ir|ii.'^riilr |r l'orid de la serre : le rocher, la
iiuéir lra\i-is('r |,ai un |ii.iil ni^liqiir. rt le petit bassin,
p.iilir daii> laipirllr a • Ir niiiiir iiiir iidlection de Fou-
./(/•is arbiircsccntcs aussi reniai-iiuablr par le nombre des
espèces que par la beauté des exemplaires qui la com-
liosont et qui en font certainement l'une des plus impor-
lautes parmi celles ([ui existent en Europe.
La majeure partie de ces Fougères comprend des troncs
dont la taille varie entre 2 et 4 mètres de hauteur, appar-
Iriiant iKuir la idiipar-t à des espèces brésiliennes offertes
118
LE NATURALISTE
gracieusement au Muséum par notre excellent compa-
triote, M. Glaziou, dont le nom est bien connu de tous
ceux qui s'occupent de botanique et d'horticulture.
Rien n'est pittoresque comme cette partie de la serre
f;arnie de troncs noirs portant des cicatrices qui se déta-
chent en dessins plus ou moins bizarres ou revêtus d'une
épaisse couche de racines ténues; rien d'élégant aussi
comme ces frondes légères, si finement et si diversement
découpées et qui retombent avec tant de grflce.
Les principales espèces qui composent celte Fougeraie
sont :
Les Ahiijihihi aniiata, du Brésil, australis, d'Australie,
hirta, /e»». ,/,/,/>. Mlrr^ii vi proccra, du Brésil.
Les Ciljitlimii pniirrps, regale et Schicdei, du Mexique.
Les Cyalhea arboira, du Brésil, dealbata, de la Nouvelle-
Zélande, espèce à laquelle appartient le plus grand tronc
qui figure dans la serre : il mesure près de 7 mètres de
hauteur et porte une couronne composée d'une quaran-
taine de frondes superbes, à face inférieure blanche ; les
C. 7nedullaris, de la Nouvelle-Zélande, à pétioles noirs,
Gardneri, Schanschin et serra, du Brésil.
Les Dicksonia antarctica (Balantium), d'Australie, p.brosa,
de la Tasmanie, Selloiriana, du Brésil, et sqitarrosa, de la
Nouvelle Zélande.
L'Hemitelia setosa, du Brésil.
Les Lomaria imperialis du Brésil et discolor, d'.\ustralie.
Les Trichopteris elegans et exceha, du Brésil.
Enfin, un énorme exemplaire de Todea harhara offert
par le baron F. de Millier, de Melbourne, savant émi-
nent auquel le Muséum est redevable d'un grand nombre
de plantes intéressantes de l'Australie. Le tronc de cette
curieuse Osmoudacée, le plus gros qui existe actuelle-
ment dans les serres d'Europe, est de forme très irrégu-
lière et complètement revêtu de racines; il mesure
1"'30 de hauteur, l"oO dans son plus grand diamètre et
4 mètres de contour; il porte près de 300 frondes
dressées.
Ainsi qu'on vient de le voir, la grande serre neuve du
Muséum renferme d'intéressants sujets d'étude pour le
public. Espérons que des constructions nouvelles donne-
ront plus d'espace pour les collections et permettront
surtout de mettre les plantes dans les conditions spéciales
d'éclairage, de chaleur et d'humidité qui sont nécessaires
à chacune d'elles.
D. Bois.
EXPÉRIEICES SÏÏR LES PUITS NATURELS
{Suite et fin.)
En résumé, les puits naturels offrent cette circons-
tance, qui paraît constante, de venir tous déboucher dans
les couches actuellement les plus superficielles, ce qui
résulte de leur mode de forage que nous avons vu avoir
eu lieu de haut en bas. En Angleterre, ils s'ouvrent sous
le pliocène, en France sous le diluviura ; mais ils sont pos-
térieurs à ces terrains puisque ceux-ci ont pénétré len-
tement, au fur et à mesure du forage, dans leur cavité
sans cesse plus profonde.
Je ne puisabandonnercc sujet sansmentionner une note
de M. de Grossouvre publiée dans le Bulletin de la Société
géologique (3« série, t. XVI, p. 294), où ce savant distin-
gué en arrive à mettre en doute la signification des expé-
riences résumées tout à l'heure et que j'ai consacrées
comme on vient do le voir à la reproduction synthé-
tique des puits naturels.
« Je ne puis, dit-il, contester les résultats des expé-
riences du Muséum et je dois reconnaître qu'ils me
paraissent facilement explicables : on comprend qu'un
courant d'eau acide, traversant une roche calcaire, agira
plus énergiquement dans la première partie de son par-
cours, mais que son action corrosive ira en diminuant,
au fur et. à mesure que son degré d'acidité s'abaissera,
et enfin qu'elle deviendra nulle à partir du point où elle
sera neutralisée : une forme en entonnoir évasé du côté
de l'arrivée du courant, résultera nécessairement de ce
mode d'action, du moins tant que le phénomène n'aura
pas acquis une certaine ampleur. 11 s'agit seulement de
savoir si les conditions ne changeront pas au fur et à
mesure que les effets de la corrosion se développeront :
c'est en effet ce qui me paraît devoir arriver. On com-
prend très bien que, sous l'action du filet d'eau acidulée
dirigée de bas en haut, le courant ascendant entraîne
dans son mouvement le liquide qui remplit la cavité de
corrosion, tant que celle-ci n'auTa pas atteint certaines
dimensions; de cette manière, l'eau acidulée sera renou-
velée constamment sur les parois et déterminera l'agran-
dissement progressif de la cavité par le bas comme nous
l'indiquions tout à l'heure : mais il arrivera un moment,
variable suivant les conditions de l'expérience, oîi l'en-
traînement dont nous parlons ne se produira plus parce
que les dimensions de la cavité de corrosion seront trop
grandes. A partir de cet instant, le liquide qui la remplit,
n'étant plus entraîné dans le mouvement ascendant, ne
se renouvellera plus sur la partie inférieure des parois ;
cet état tendra d'autant mieux à s'établir que le liquide
saturé de sel calcaire ayant une densité plus grande qlie
l'eau acidulée, gagnera naturellement le fond de la ca-
vité, tandis que cette dernière, plus légère, montera
directement de la surface. A partir de ce moment, les
conditions d'action de l'eau acidulée seront complè-
tement modifiées et la cavité de corrosion commencera à
s'élargir plus vite par la partie supérieure que par le
bas, de sorte que la forme finale qu'elle prendra sera
évasée par le haut. »
Je ferai observer tout d'abord le vague et la complexité
de cette explication : on ne voit pas quelles sont les
dimensions à partir desquelles le changement d'allure
sera réalisé ; mais ce que tout le monde a constaté, c'est
que dans les gisements siderolithiques, toute-; les poches,
même les plus petites, sont pointues par en bas. On n'en
connaît pas non plus qui intéresse seulemeijit la por-
tion inférieure d'un banc calcaire et ne parvienne pas
à sa surface, abstraction faite, bien entendu, des ramifi-
cations plus ou moins obliques des puits naturels venant
d'en haut.
En second lieu, il est très difficile de supposer dans
les parties inférieures du liquide de corrosion, et néces-
sairement jaillissant, le repos nécessaire à la théorie de
M. de Grossouvre, et l'on ne conçoit pas aisément l'eau
carboniquée ascendante traversant une nappe stagnante
d'eau chargée de bicarbonate de chaux : on devrait
retrouver, semble-t-il, dans la forme des poches quelques
particularités en rapport avec un mécanisme si spécial.
Mais il est, je crois, un argument plus fort que toutes
les suppositions et qui donnera absolument gain de
cause à l'opinion que je soutiens; il est fourni par l'ob-
servation directe des corrosions produites naturellement
en dehors, il est vrai, de tout terrain siderolithique, par
LE NATUR;VLISTE
les eaux métallifères dans les deux directions verticales
opposées (de haut en bas et vice vei'sa).
A cet égard, nous avons des témoignages particuliè-
rement précieux dans les belles études consacrées par
M. Alfred Huet aux gisements plombifères et piscifères
du Laurium (Mémoires de la Société des inr/énieurs civils,
année 188G).
Les minerais remplissent de vraies pociies excavées
dans des calcaires sur les surfaces de contact de ceux-ci
avec des schistes imperméables.
Or, deux cas se présentent suivant les points.
Tantôt les eaux métallifères ascendantes ont été bar-
rées par la rencontre d'un banc de schiste qui les a
refoulées, et alors elles ont coulé sous le schiste à la sur-
face supérieure du calcaire, suivant le joint de stratili-
cation. Les conditions générales sont, dans ce cas, com-
parables à celles des puits naturels ordinaires. Aussi
les cavités coniques' produites ont-elles leurs pointes
dirigées en bas.
Mais il est arrivé aussi que les eaux corrosives ont
coulé sur la surface supérieure du schiste et sous les
bancs du calcaire que la pression de bas en haut les
sollicitait de traverser : dans ces conditions, comme le
montrent très nettement les figures publiées par M. Huet
pour le puits Saint-Hilarion, par exemple, les cavités
coniques, malgré leurs gigantesques dimensions et en
dépit des considérations développées par M. de Gros-
souvre, ont leur pointes dirigées en haut.
En passant, il est intéressant de mentionner ici les
belles érosions à forme de cône, avecles pointes en haut,
qui présentent, dans le parc de l'établissement thermal
de Bourbonne-les-Bains, les blocs de calcaire soumis
depuis l'époque romaine à l'érosion ascendante des eaux
minérales.
Du reste, les faits signalés au Laurium montrent en
outre un autre fait : c'est que l'incompatibilité à laquelle
mon contradicteur s'est arrêté peut fort bien n'être
qu'apparente entre la forme des poches qui suppose
nécessairement une corrosion de haut en bas et l'origine
première du liquide minéralisateur qu'il juge devoir
être profonde.
On voit nettement, en effet, aux environs de Caressa,
des eaux profondes se déversant sur les calcaires et mon-
trant des poches coniques à pointes inférieures. Pour-
quoi les eaux sidérolithiques n'auraient-elles point de
même émergé des entrailles du sol avant que leur
ruissellement sur des assises calcaires n'ait creusé les
poches que le minerai remplit aujourd'hui?
Ce sont là, à mon sens, des idées qui se peuvent aisé-
ment concilier.
Stanislas Meumeh.
Suites à la Flore de France
DE GHEMER ET GODUON
(Suite:)
Sonchus aquntilis Pourret in Histoire et
mcmoires de l'Académie royale des sciences, inscrip-
tions et belles-lettres de Toulouse, [" série, III,
p. 330; Ileichb. Icônes/?. Germ., XIX, 1113; Willk,
el Lgc Prodr. fi. [lisp.. II, p. 240; Timbal-Lagr.
Excurs. bot. env. Saint-Paul-de-Fenouillet, p. 23-,
/S', maritimus nab. Icon. tav. 51 , Con L. , S. mariti-
mus var. aquatilis^OK?,. Voy. bot., p. 391 ; S. mari-
timus var. '? micrayithos Gr. el Godr. FI. de France,
II, p. 326. — Pl-inte de 2-5 décim., tn's(ihib'-eàa.n%
toutes ses parties. Racine rimce. rampante; tige
ascendante ou dressée, fisluleuse, plus ou moins
llexueuse, rameuse dés le milieu ou vers le sommet,
(luolquefois même terminée par une simple cyme
ombellil'orme. Feuilles vertes ou peu glaacescentes,
denticulées-spinuleuses, mollc.'i, oblongues-lancéo-
lées, ordinairement obtuses, les caulinairesauricu-
lées± ample.xioaules. Conjmbe poh/céphale; pédon-
cules grêles, très faiblement épaissis au sommet,
glabres ainsi que les calathides petites (de moitié
plus petites que celles du S. mariiimus L.); écailles
externes du péricline lancéolées. Achaînes ovales-
oblongs, ailés, comprimés, pourvus sur le dos de
deux côtes longitudinales et (T une seule sur l'autre
face, non rugueux transversalement, à aigrette
blanche trois l'ois plus longue qu'eux.
Var. genuinus. — Feuilles la plupart rapprochées
à la base des tiges, relativement courtes (lU-15 cen-
lim. de long), entières ou dentées mais non ronci-
nées, les supérieures plus élroiies, linéaires, légère-
ment auriculées-amplexicaules.
Hab. — Pyrenéks-Orientales -.pont de la Fou
à Saint-Paul-de-FenGuillet H^ourret; herh. H.,
Timbal-Lagrave). — Aude : Narbonne (Delort),
Sigean (Gouget sec. Gr. et Godr.).
Var. longi/oli us Rouy. — Feuilles plus également
réparties sur les tiges, longues (15-2.") ceulim. de
longueur), sinuées-lobées ou subroncinées, les supé-
rieures lancéolées largement auriculées-amplexi-
caules.
Hab. — Adde: Rigole d'irrigation entre Mar-
seillette et Aiguës- Vives ; bords des ruisseaux à Car-
cassonnc {/lerb. R., Baichère).
Aire géographique. — Espagne (mult. loc.) ;
Portugal: Beira {lierb. U., Schmitz). — La var.
longijolius en Andalousie.
Diffère du S. 7naritimus L., et de sa forme S. Ittto-
ralis Reichb., par les feuilles molles moins glauces-
centes, les calathides nombreuses de moitié plus
p !tites, les écailles externes du péricline lancéolées
(l'tnonlargement ovales), lesachainesovales-oblongs
(l't non-linéaires), ailés, différemment striés.
G. RocY.
(.1 suivre.)
LES COLOnES DE BOTRTLLES
Tous ceux qui sont allés recueillir des animaux à
marée basse connaissent ces magnifiques petites étoiles
aux couleurs parfois très vives, qui s'étendent sur les al-
gues, les zostères ou les rochers ; serrées les unes contre
les autres, elles forment des croûtes qui atteignent sou-
vent vingt ou vingt-cinq centimètres de longueur et recou-
120
LE NATURALISTE
vrent quelquefois complètement les deux faces de l'algue.
Chacune des étoiles est constituée par un nombre va-
riable d'individus : le Botrylle violacé n'en a que cinq ou
six formant un cercle régulier, tandis que le Botrylle vert
en compte parfois près d'une vingtaine, disposés selon une
ellipse allongée. Leur corps globuleux dépasse rarement
(rois millimètres chez les espèces de plus grande taille :
néanmoins, malgré leurs faibles dimensions les colonies
qu'ils forment frappent toujours les regards par leurs
colorations souvent très vives tranchant sur un fond plus
sombre; ces colorations sont d'ailleurs très variées et les
spécificateurs les font servir de cai-actères dans leurs
classifications.
Un sac à double paroi renfeiniant une cliamluc lii;iii-
du corps, se bifurquent et vont se terminer, sur les
bords du cormus, par de petites ampoules parfaitement
visibles à la loupe ; ces tubes servent au transport des
corpuscules sanguins dans les différentes régions de la
lunique, d'où le nom de tubes vasculaires qui leur est
encore donné.
Les Botrylles, par la disposition si"singulière qu'affec-
tent leurs colonies , devaient nécessairement appeler
l'attention des premiers naturalistes qui se sont occupés
d'animaux marins. Rondelet les figuie en effet dans ses
Zoophytes marins qui datent de looo. Mais ce ne fut que
bien plus tard que l'on connut leurs véritables affinités
cl qu'on leur assigna leur place réelle dans les i l.issiti
m
chiale qui se conlinue par l'u'sopliagi', l'estomac et Tin-
iestin, telle est en deux mots l'organisation générale
d'un Botrylle. Une ouverture conduisant à la chambre
branchiale se trouve à une extrémité du corps; à l'autre
extrémité débouche l'anus; il s'ouvre dans un cloaque
situé au centre de la colonie et commun à tous les indi-
vidus qui la composent.
Les Botrylles n'ont pas le coriis nii; ils sont enfouis
dans une substance d'ajqiarc'iice caililafiiiieuse et que
l'on regarde comme de nature cellulosique; toutes les
étoiles qui se sont juxtaposées pour former un ensemble
unique sont ainsi recouvertes par cette tunique com-
mune, le tout formant ce (ju'on appelle quelquefois un
lormus; seuls, le cloaque et la bouche s'ouvrent à l'exté-
rieur. La tunique est d'ailleurs une substance parfaite-
ment vivante ; elle renferme un grand nombre de cellules
disséminées dans son sein ; en outre elle est sillonnée
de nombreux tubes ectodermiques qui partent des parois
avance que cliaqne ('■Idile est un animal « beaueniip plus
beau qu'aiiriiii imlypr ■>, il l;iiii;ière, dans VEncyclopnlif
méthodiqw ili' t7S'i, iihisii,. pas à dire que « les polypes
des Botrylli's oui un lajipoil 1res marqué avec ceux de
la Madrépore << arborescente ■>. « Pourquoi, ajoute-t-il plus
loin, ne pas considérer chaque organe des Botrylles
comme autant de trompes tubulées destinées à saisir
ralinient et le transmettre ei la cavité centrale où est
vraiseniblabli'nient la bouche? »
Ce que Brugnière appelait << une trompe» est en réalité
un Botrylle tout entier avec ses deux ouvertures oppo-
sées l'une <à l'autre, et c'est le cloaque commun qu'il
prenait pour la bouche ! L'erreur de Brugnière est d'autant
plus inexplicable que quelques années auparavant, un
anglais, John Ellis, à la suite d'une élude très minu-
tieuse, avait fdiiiiiilc " que cliaqiic rayon de l'iMoili' est
un animal ilistind !•! si'|ian'- •>.
Enfin ce fut Laïuairk qui sortant les Botrylles des
LE NATURALISTE
« Polypiers » les mit à leur place véritable, dans le
groupe des Tuniciers, où avec les genres Amaroucium,
Astelliuni, Didemnum, etc., ils constituent l'ordre des
Ascidies composées.
Il y aurait encore long à dire sur l'organisation des
lîotrylles, mais je n'entrerai pas dans plus de détails à
ce sujet; mon intention est de rappeler aux lecteurs du
Saluraliste quelques faits vraiment curieux concernant
la reproduction et la multiplication de ces animaux, et
pour l'intelligence desquels l'aperçu succinct qui précède
était nécessaire.
Comment s,, forme une étoile de Bnlr\lles? liésulle-
Boli-\
m U) fuis.
telle de la jonction d'individus primitivement dislincts
Provient-elle du bourgeonnement d'un seul et ou biei
existe-t-elle toute formée dans l'œuf?
Cette dernière opinion était celle de Sars; il avait ob-
servé huit embryons dans le germe de la jeune colonie
et KoUiker leur avait décrit un tube digestif. On sait
aujourd'hui que les choses ne se passent pas ainsi. De
l'œuf sort une seule larve, un oozoïte, commp on l'appelle
encore pour rappeler qu'elle est issue de l'œuf; cette
larve nage quelques heures, se fixe à une plante ou à
une pierre et perd sa queue qui lui est désormais inu-
tile. C'est rrtir. lai'v ainsi fix.'e qui va jeter les fonde-
ments lie 1,1 inlmiir. Il'apit'-s Knilni, .rllc eolonie se
forme d.- la l.icun -uivaulr : A pciiir lixé.-, la larve de
Botrylle produit un bourgeon {hliis/uzoUe) et meurt avant
que ce dernier ait atteint son complet développement.
Le second individu donne à son tour deux bourgeons
latéraux et symétriques, et à peine sont-ils développés
qu'il s'atrophie lui-même. — Quant aux deux individus
nouveaux, ils se comportent à leur tour comme leur pa-
rent; ils donnent chacun deux bourgeons qui consliluent
la troisième génération et disparaissent. Les quatre indi-
vidus restants se groupent en croix et forment b' premier
système à cloaque commun. La jeune lobniir coulinuc
de s'accroître par le même processus, la iii>uvillr gi né-
ration formée délerminanl la mort de cidli' qui la
précède.
De jeunes animaux ne |Hiuvant se dévelo|q)er (pi'eii
amenant fatalenii'ut la mort do leurs parents, voilà
certes des faits étranges ! Tel est cependant, d'après
Krohn, le processus de la formai ion d'une étoile de Bo-
trylle dont le point de départ est une larve (jui a bour-
geonné.
Mais les centaines de colonies qui recouvrent parfois une
algue n'ont pas une semblable origine, chacune d'elle ne
dérive pas d'une larve qui s'est fixée à la place qu'occupe
cette colonie. Un Italien, Della Valle, a observé que très
souvent un nouveau bourgeon, au lieu de rester à côté de
son parent pour contribuer à l'accroissement de la co-
lonie, s'en éloigne, émigré parfois à ime assez grande
distance, tout en conservant cependant ses connexions
avec l'individu générateur par l'intermédiaire d'un tube
vasculaire ectodermique, et, ainsi isolé, il devient à son
tour le point de départ d'une colonie nouvelle. Plus
lard, celle-ci à son tour envoie au loin des blastozoïtes
qui se comportent comme le précédent et le cormus s'ac-
croît ainsi peu à peu.
(A suim-e.)
A. PlZON.
Explications relatives
à la note lue à l'Académie des sciences
par M. .MiLNE-l'jnv.'
i: mars IS'iO.
Eu poursuivant l'étude des Rhizopodes réticulaires,
un se trouve parfois forcément entraîné à considérer
quelques-unes de leurs espèces fossiles. C'est ainsi que
nous avons dû rechercher si les tests de Nummuliles,
prodigieusement abondants dans la plupart des roches
de Biarritz, contenaient encore quelques restes des ani-
maux qui les avaient construits et habités. Mais pour
traiter les demeures il fallut en même temps que le
milieu dans lequel elles étaient enveloppées fût soumis
au réactif et c'est par suite de ses effets qu'il nous fut
l)ermis de reconnaître que la partie enveloppante était
bien autrement riche en matière animale que les .Num-
mulites. Nous découvrions en effet chacune de celles-ci et
chaque grain de sable cimentés par des fiocons, parfois
excessivement minimes, d'autres fois de dimension fort
noiable. de maliéro organi(iue, de sarcode rhizopodique.
La matière animale fossile...
Ce fait des plus curieux était plus particulièrement
inléressant pour nous, car il vient corroborer les obser-
vations déjà publiées sur la formation de toutes les en-
veloppes appartenant aux Rhizopodes réticulaires.
Les roches nummulitiques et nous nous sommes assu-
rés de la chose, les grès actuellement en formation dans
la fosse de cap Breton et en d'autres lieux, sont compo-
sés exactement comme une enveloppe soit vaseuse, soit
arenacée, ou comme celle porcelanée des Foraminifères.
Le sarcode répandu à profusion sur tous les fonds des
mers, puise dans leurs eaux les éléments de la sécrétion
(pi'il unit à quelques parties de sa substance pour former
un ciment au moyen duquel il réunit les matériaux qui
doivent concourir à le protéger. Des colonies innombra-
bles d'organismes travaillent sans relâche à l'édification
des masses en lesquelles, Nummulites, grains de sable,
spicules, débris végétaux, etc., entrent au même titre et
s(ml solidement cimentés enfermant l'animal sarcodique.
Lis rouches se superposent, sur celles qui, caduques, ne
oeuvi'nt ()lus servir que comme bases, succèdent les
LE NATURALISTE
vivantes et peu à peu la masse prend de formidables
proportions. Et cet immense travail s'accomplit exacte-
ment comme celui qui produit ces formes élégantes et
si parfaitement entendues que nous admirons chez les
Arénacés, les Spiculacés, les Vitreux et autres.
Ce qui frappe surtout en songeant à cette constatation
et en contemplant ces hautes falaises nummulitiques et
leur étendue, c'est la pensée que ces rochers ont vécu !
Marquis de Folin.
LES I*OISSOIVS
Recueillis dans les expéditions scientifiqvies
du TRAVAILLEUR et du XALISAIAIV
Les savants zoologistes attachés aux expéditions scien-
tiaques du Travailleur et du Talisman ont fait connaître la
plupart des résultats généraux émanés do leurs recherches:
M. A. Milne-Edwards dans un rapport connu de tous,
MM. Filhol et Edmond Perrier dans des ouvrages devenus
classiques ont donné une idée lumineuse, mais forcément très
restreinte, des merveilles recueilhes dans les deux expéditions.
Nous entrons dans la période des travaux de longue haleine et
patiemment élaborés qui décrivent en détail tous les matériaux
recueUIis : cet article a pour but de résumer sommaire-
ment l'intéressant et très volumineux travail pubhé par
M. Vaillant, professeur au Muséum, sur les poissons recueillis
dans les deux expéditions (t). Comme le savant ichthyologise,
nous nous attacherons surtout à mettre en relief les riches
trouvailles faites dans les grandes profondeurs, les poissons
de surface et les poissons côtiers étant bien étudiés et en
général peu différents des espèces déjà connues des zoologistes.
« La faune des grandes profondeurs, pour ce qui concerne
les Poissons, dit M. Vaillant, a pris aujourd'hui une importance
qu'on était loin de soupçonner il y a encore peu de temps, car
ces animaux vertébrés, en raison de leur élévation organique
relative, ne paraissaient guère, à priori, susceptibles de s'accom-
moder aux conditions biologiques anormales que nous suppo-
sons exister dans ces abîmes. Un fait, il est vrai, la pêche tradi-
tionnelle des squalesi Sétubal, aurait pu éclairer sur ce point,
mais il était resté ignoré du monde savant et, pour les ichthyo-
logistes, les seules connaissances positives se bornaient aux indi-
cations vagues données par Tes pêcheurs sur certaines espèces
exceptionnellement prises et recueillies d'ordinaire à la suite
de grandes tourmentes, circonstances qui faisaient légitime-
ment regarder ces animaux comme habitant des points inacces-
sibles aux moyens habituels de capture. »
Ouvrons d'abord une parenthèse et disons quelques mots de
la pèche des Squales sur les côtes portugaises, la plupart de
nos lecteurs se trouvant sans doute peu éclairés sur la nature
de cette pêche.
La petite ville de Sétubal se trouve sur les côtes portugaises,
au fond d'une baie située un peu au sud de Lisbonne. La
pêche des Squales s'y fait depuis des temps fort anciens et n'oc-
ciipe d'ailleurs qu'un nombre très restreint de bateaux. Les
pêcheurs emploient comme amorce des sardines fraîches, ils les
fixent à de gros hameçons empilés sur des cordelettes qui sont
réunies en grand nombre à l'extrémité d'une maîtresse corde
longue de 1200 à 130O mètres. On atteint vite les abîmes au
large de Sétubal et après une heure trois quarts de repos, la
ligne est remontée à bord couverte de vase dans les parties in-
férieures, ce qui prouve qu'elle a touché le fond; elle est chargée
parfois de Squales plus ou moins gros qui sont égorgés dès
qu'ils sont hissés à bord. Les Squales péchés à Sétubal sont
voisins des Acantkias, appartiennent à la famille des Spinaci-
nés ; ce sont surtout des Centropkorus, des Centroscymmus et on
n'apprendra pas sans intérêt qu'ils ont été recueillis par le
dragage du Talisman à des cuveaux à peu près semblables à
ceux explorés par les pécheurs de Sétubal (2).
(1) Expéditions scientifiques du Travailleur clàuTalismai
Poissons par L. VaiUant. — Paris, Masson.
(2) On confectionne un galuchat avec la peau de ces
maux.
Les Poissons des profondeurs appartiennent pour la plupart
à des espèces inconnues ou au moins très rares. Ils présentent
d'ailleurs un ensemble de caractères qui leur donne un
faciès tout particulier : « Sans parler du faible développement
habituel des nageoires, surtout de la caudale, ils présentent
souvent des couleurs ternes ou sombres, allant jusqu'au noir le
plus profond, et n'offrent que par exception une coloration
vive un peu brillante. D'autres fois ils présentent certains appa-
reils lumineux, organes oculiformes, ou mieux photodotiques,
dont l'utilité biologique peut s'expliquer en raison de l'obscu-
rité naturelle qui régnerait dans ces profondeurs, et de l'ab-
sence de lumière solaire; la présence de ces appareils semble-
rait donc devoir complètement caractériser les animaux qui les
possèdent, comme animaux bathyoïkèsites (1). Il est vrai que
des Scopelidœ abondamment pourvus de ces organes sont par-
fois capturés dans les filets de surface (2), mais ces poissons
sont également connus des eaux profondes, et comme c'est
habituellement la nuit qu'on les pêche en des points plus élevés,
il est supposable qu'ils remontent à ce moment pour redes-
cendre dans les fonds pendant le jour. Un autre caractère, dont
la valeur n'est pas moindre, se tire de la couleur de la pupille,
laquelle dans certaines espèces, Spinax, Cenlroscymmus, Centro-
pkorus, Malacosteus, Aulopus, etc., au lieu de présenter sa
teinte noire ordinaire, est d'un magnifique vert émeraude, ce
qui donne à l'œil un aspect très singulier. Cette particularité,
dont la raison physiologique nous est encore inconnue, se
relie certainement à l'habitat spécial de ces êtres, et n'a jamais
été observée sur des poissons appartenant aux régions supé-
rieures, malheureusement on ne la signale que sur un petit
nombre d'animaux, de plus elle ne peut être reconnue que sur
le frais. » Ajoutons que les poissons des grandes profondeurs,
quand ils sont pourvus d'une vessie natatoire, — et c'est le cas
de presque tous les Téléostéens — ne subissent pas sans souflrir
la décompression brutale qui se produit quand on les amène à
la surface. La vessie natatoire se dilate considérablement,
gonfle le poisson, projette l'estomac dans la bouche et finit le
plus souvent par éclater avant que l'animal ait pu atteindre les
eaux supérieures de la mer.
« Au point de vue de la répartition des animaux marins, ajoute
M. Vaillant, on peut, dans l'état actuel de nos connaissances,
admettre trois grandes régions bathyraétriques. La preniière
soumise à l'action des marées, et connue depuis longtemps
sous le nom de région littorale. Une seconde, qui, toujours
submergée, participe cependant des conditions que présente la
précédente, en ce qui concerne la température, la lumière, et
dans laquelle la pression est faible, renferme des végétaux en
grande abondance, c'est la région côtière. La troisième, ou
région abyssale, diffère de la précédente par les conditions de
température, celle-ci, tendant à s'égaliser sur de vastes
espaces, s'abaisse progressivement; par les conditions de
lumière, laquelle s'affaibUt avec la profondeur et finirait par
disparaître ; enfin la hauteur de la masse liquide y exagère la
pression dans des proportions énormes; les végétaux y font
défaut.
« Si théoriquement cette division se présente avec une cer-
taine netteté, lorsqu'il s'agit de la réaliser dans la pratique, on
éprouve un embarras sérieux, qui résulte du fait d'une grada-
tion suivie dans les circonstances diverses énoncées plus haut,
aussi l'on ne peut établir ces régions en grande partie que
d'une façon arbitraire. Lorsqu'on connaîtra mieux le point
précis où s'arrêterait la pénétration des rayons lumineux,
estimé vers 400 mètres par MM. Fol et Sarrasin, celui où cesse
la végétation, 230 à 300 mètres, peut-être trouvera-t-on là une
base pour déterminer la limite qui sépare les régions côtières
et abyssales. >>
M. Vaillant observe à juste titre que la région côtière
n'existe réellement pas pour les Poissons, car les espètes'qu'on y
trouve appartiennent, sinon tous, au moins pour la plus grande
partie, à la région côtière. Il signale en passant les poissons
qui habitent cette dernière région (Raies, Apodes du genre
Synaphobranchus, Salmonidés, certaines Aulopus, nombreux
Anacanthiniens, Myxine) et il insiste particulièrement sur la
faune ichthyologique abyssale.
Trois sous-classes des Poissons manqueraient complètement
dans cette faune; les Ganoïdes très nombreux dans les mers
anciennes vraisemblablement peu profondes, les Dipnées localisés
(1) Des grandes profondeurs.
(2) C'est ce que prouvent notamment les pèches faite
'Hirondelle sous la direction du prince de Monaco.
LE NATURALISTE
dans les eaux douces et les Leptocardins représentés de nos
jours par une petite forme dégradée, l'Amphioxus. Les trois
autres sous-classes sont plus ou moins représentées dans les
grandes profondeurs, mais les Téléostenes gardent dans ces
régions leur énorme supériorité numérique, tandis que les
Cyclostomes forment à peu près 1 p. luO du total et les Klaamo-
branchet 6 p. 100.
Les Elasmobranches sont vraisemblablement beaucoup plus
nombreux, comme on peut s'en convaincre du reste par la
]iérlir nl).inil:iiiti- des pécheurs de Sctubal. Ce sont de rapides
ii.iiriui-s, i.ihu-.!. <, u^'< iigiles qui doivent échapper aisément
.1 la di-.itrur; iilu^iriii-, .■■ipéces capturées adultes par le hame-
roii .lu !•. rliiiii- i.niiuL'.iis n'oHt été prises qu'en petit nombre
.1 ,1 1 .M 11 j. uiir, par les dragues du Talisman. Les Elasmo-
luMiic li'< 'lu LT.iupe des Raies ne descendent pas au-dessous
de S.U uu irr~; les squalcs du groupe des Roussettes {Pristiurus,
SciiUiumj, aiicigiicnt presque la profondeur de i,000 mètres et
les Chimères jusqu'à 2,330.
^'-'-'■^ K.L.Bo,.v.,..
CHRONIQUE
Muséum d'Histoire naturelle — Coms de grologie. -M. Dau-
luci., ])! ikssiui luimijii de 1' \cademic des sciences commen-
H.I ICI LOUIS, 1 simcdi 17 mal 1890, i quatre heures et quart
)in.iisis, d ms r imi hiihc itrc de Id galène de géologie et le con-
tmuei i 1( s m n lis lI s mitdib suivants i K même heure.
Li ]ii()f(ssoui tiaitera parmi les faits tondamentaux de la
. "li^ii, tt c c lume exemple de l'intervention des actions
inl(in s lins lit i mation des teriains stratifiés, des gisements
d I 1 1 I 1 t lu phosphore
Il 1 tibleiu des raaniftsl liions géologicpies do
I I 1 sLH remplacé par M. Sta-
I 1 ttui ts sciences à qui est
jlogiques que des allichcs
M (jLuij,c» \iUl, piulcbstui administrateur au Muséum
d'histoire mtuiellc, t ouvert son cours, sur les conditions fon-
duiicntiles li li producti m agricole, le mardi 6 mai, à trois
h ui s i I un lins 1 ^land amphithéâtre; il le continuera
1 s s I 1 h, I ui 1 lis I h ique semaine, a H même heure.
Li KiiiiH — /f \ a irahste a publie dans le numéro du
1" luiislMl) un al 1 I M Menegaud sur la Ramie ; la flecue
<l tuiale de^ Stitnce), a pubhi. un articK de M. H. Lecomte sur
le même sujet, dans son numéro du 15 janvier 1890.
ACADÉMIE DES SCIENCES
Séance du 1-4 avril 1890. —M. L. Ranvier communique à l'.V-
demie le résultat de ses n-ihi'ishi>s sur los éléments anatomi-
I.i]uu, du Ratetdu Chat. On
qucs de la sérosité périto
y rencontre d'abord des
existant normalement da
indqu
s iin'iiu |Muit regarder comme
Tiisih- |i.i-itonéalc, car on en
il les précautions prises pour
■1er avec les autres humeurs
''S, (in rencontre des cellules
•lume est généralement plus
ithiqucs normales. Leur struc-
ables, certaines d'entre elles
des ,
"•/'"•'
18Gj,.
— M. J. Kunckd d'Hcrculais adresse à l'.^cadémie une note
;r le rôle de l'air dans le mécanisme physiologique de l'éclo-
in des iiiii^^ 'I ■]'■] I iii.'iiiiiorphose chez les insectes Orthopié-
s lie la II \ idides. Des observations qu'il a pu
ire sui- 1. \ ,'|iuis la naissance jusqu'à la transfor-
alioneu m i i ■ [i u i m ■- dégagent ces conclusions :
1° Les acridiens rompent la coque de l'œuf et successivement
à chaque mue, jusqu'à la métamorphose, l'enveloppe tégumen-
taire dont ils doivent se débarrasser, par la pression exercée à
l'aide de la membrane unissant dorsalement la tête au protho-
rax qui se transforme par afflux de sang et une ampoule cervi-
cale.
2° X tous les stades du développement, les acridiens dimi-
nuent la capacité de leur cavité générale par l'introduction di-
recte de l'air par déglutition dans le tube digestif, principale-
ment dans le jabot, afin de poiivnii- refiiuli'i- 1,. saiiL.', soit dans
un appareil spécial (ampoule i-irviral.),
régions du corps notamment dius les
— M. £.i2tna«(( adresse une imicsin un
houillère (£yco/«)(ito/)si» Derbyi) ])ruvenai:
Non seulement l'espèce est nouvelle,
former pour elle un genre nouveau.
— M. Daxtbrée présente à l'Académie
tejean sur le mode de formation dos cailloux impressionnés. Ces
impressions auraient en général pour origine une érosion par
l'eau acidulée agissant sur des galets amoncelés.
Séance du 21 avril. — M. Stanislas Meunier adresse à l'Aca-
mie le résultat d'une étude géologique et lithologique qu'il a
faite de la météorite de Jelica (Serbie) dont le Muséum a reçu
un exemplaire de M. Zujovic de Belglade. Ce qui caractérise
cette météorite, et lui donne un intérêt particulier, c'est sa struc-
ture bréchiforme en fragments de Erxlebénite dans une pâte de
Miintréjite ; cette structure bréchiforme semble prouver une
action de concassement, de charriage et de cinientation ; con-
clusion défavorable à l'assimilation des météorites aux étoiles
filantes et auxcométes (masses formées d'un seul jet) .
.\. Eug. Malaru.
Il cl iM- l.'^ dillérentes
(iiivrll.- L>i:opodiacée
e Piracicaba (Brésil),
ds M. Renault a du
! note de M. Ch. Con-
BIBLIOGRAPHIE
ZOOLOGIE
35».
357.
358.
359.
"Walter, A. Transkaspische Binnencrustaceon.
Zooloff. Jahrbuch. 1889. pp. 1110-112:1.
Western, G. On Asplanchna amphora. pi. VI.
Journ. Quek. Microsc. Club. 1890. pp. e.'S-Ge.
WMte, W. Tho Effect upon the Bodily Température of
Lésions of the Corpus Strialum and Optic Thalamus.
Journ. of. Physiol. 1890. ])p. 1-2't.
Zellnka, C. Die Gasirotrichen. Eine monographischo
Darstellung ihrer Analomie, Biologie und Svstématik.
pi. XI-XY.
Chœtimutus similis.
Zeitsch. fur Wissensch. Zool. 1889. pp. 209-:i84.
3eo. Baccarini, P. Sullo sviluppo dei picnidii.
Siiov. Giurn. Bot. Ital. 1890. |)p. i50-l."j2.
301. Bauer, Karl. Untersuchungen Uber gerbstolf fiihrende
Prtauzen.
Œslerr. Bot. Zeitsch. 1890. pp. ;i3-57.
364. Camus, G. Orchidées hybrides.
Orcliis Regelii.
Journ. de Bot. 1890. pp. 1-2.
363. Caruel, T. Délie nuove usanze riguardo ai nomi speci-
fici dcUe plante.
Nnov. Giorn. Bot. Ital. 1890. pp. 144-150.
364. Dammer, U . Zur Morphulugie der Eriogonecn.
Btr. der lleuls. Bot. (ie,ells. 1889. pp. 383-387.
365. Druce, C. Notes. .u Scleh Plants.
Journ. of Bot. 1890. ii|i. ;i9-47.
366. Fischer- Benzon. L'iuersuchungeniiber die Torfmoore
der Proviii?. Schleswig-llolstein.
Ber. der Deuts. Bot. (lesells. 1889. pp. 378-382.
367. Garcke, A. Uber Cassine domingensis Spr.
ft.(o>i. Jahrbuch. 1S89. pp. 410-411.
36S. Giesenhagen, C Das \Vachsthum der Cystolithen vuii
licuselaslica. pi. 1.
Flora. 1890. pp. 1-30.
369. Guignard, Léon. Sur la localisation dans les .amandes
et le laurier-cerise des principes qui fournissent l'acide
cvanliydrique. lig.
' Journ. de Bot. 1890. pp. 3-12.
370. Halacsy, E. Bcitrage zur Flora der Balkanhalbinsel.
Osterr. Bot. Zeiltch. 1890. pp. 37-'il.
LE NATURALISTE
ohlia Martius
371. HariOt, Paul. Note sur lo genre Tt
(suite.)
J,.urii. Bot. 1889. pp. 393-40.5.
:{78. Hegler, R. Histochemische Untersuchungen verholzter
Mciiln'anen. pi. 2.
Flora. 1890. pp. 31-61.
a^S. Hesse, Rudolf. Zur Entwickclungsgeschichlc dcr Hy-
pogacen.
Bolan. Centralb. 1890. pp. 196-198.
374. Ivanitzky, N. A. Verzeichnis der im Gouvernement
Wologdâ wildwachsendcn Pflanzen.
Botan. JahrUch. 1889. pp. 339-346.
375 Jankô, Johann. Abstammung der Platancn.
Botan. Jahrbûch. 1899. pp. 412-458.
376. Janse, J. M. Die Bewegungen des Protoplasma von
Caulerpa proliféra, pi. Vl-VllI.
Jahrbûch. fur wissensch. Bot. 1889. pp. 163-284.
377.Jatta, A. Seconda contribuzionc ai licheni raccolti
ncUo Sciva dal marcliese Antinori.
Nuov. Giorn. Bot. Ital. 1890. pp. 51-52.
378 Jatta, A. Licheni patagonici raccolti nel 1882. dalla
nave Italiana Caracciolo.
Nmi\Gi'ivn But. liai. 1800. pp. 48-51.
379 Kiihn, R. Url.cr d.-n anatomischcn Bau von Danaca.
ri:
. in-i:
380. Kuhn, M
nau. l'I.ii
Hackel, E. Bockeler und Buclie-
. Marlolhianœ Nachtrag : Polyp^idiaccie.
vpei'aei';e und Juncaccre.
'Sotan. Jahrbûch. 1889. pp. 390-409.
381 MaccMati, !.. Ricerche preliminari sullo sostanze
coloranll dollc gemme fogUfcre dcl castagno mdiano
(Aesculus Iliiiii."asl:.iiuml.
Nuov. Ci::,,. B<,i. Uni. 1890. pp. 76-19.
3Sa. Macchiati, L, Snll i Lyngbya Borziana sp. nov. c
suUa oppi'iiiiiuti cli I lunire le specio dei generi. Oscilla-
ria 0 Lyngbya in un unico génère.
Nuov. Giorn. Bot. Ital. 1K90. pp. 4"-46.
383. Malinvaud, E. Variétés : Ranunculus Stevcni Andrz.
elR.acrisL.
Jour,,. Bot. 1889. pp. 405-408.
384. Marshall, E. S. On Festuca hetomphylla, etc., Lam.
Journ. of. Bot. 1890. pp. 47-51.
385. Massée," Geo. A Monograph of tho Gcnus Podaxis
Dcsv. (Podaxon Fr.)
Podaxis Farlowi-Mass.
Journ. of. Bot. 1S90. pp. 33-39.
386. Passerini, G. Sopra alcuni Phoma.
Nuov. Giorn Bot. Ital. 1880. pp. 46-48.
387. Petit, Paul. Diatomées nouvelles des lignitcs do Sen-
daï (Japon).
StiilobibliumJaj>onicum. — Gaillonellagranulata. fig.
'journ. de Micrograph. 1890. pp. 47-49.
388. Reinsch, Adolf. Uber die anatomischcn Vcrhiiltnisse
dcr Hambmelidaceîe mit Rucksicht auf ihre systema-
tischc Gruppierung. pi. 8.
Bntan. Jahrbûch. 1889. pp. 347-395.
389 Rosenthal. O. Zur Kenntniss von Macrocystis und
Thalassiophyllum. pi VII-XVIII.
Floi-a, 1890. pp. 105-147.
390. Scliaefer, B. Bcitrag zur Entwioldungs geschichte des
Fruchtkni.tens und der Placenten. pi. III-VL
Flora. 1S9II. pp. 62-104.
3»! Schumann, Z. Beitrag zur Anatomie des CoraposUons
tengels.
Botan. Centralb. 1890. pp. 193-190.
39a. Szyszylowiez, Ign. Zwei neue Weinmannien ans Sii-
damcrika.
ir. Karsteniana. — W. Mariquilœ.
Osterr. Bot. Zeitsch. 1890. pp. 41-42.
393. Vochting, Hermann. Ucber denEinfluss dcr Warme
auf die Bliithenbewcgungcn der Anémone stellata.
Jahrlûch. f,ir wissensch. Bot. 1889. pp. 235-297.
GÉOLOGIE
394. Bellardi, L. I Molluschi dei Terroni terziarii del l'ic
monte e délia Liguria. pi. V-VI.
Me,n. R. Accad. Sci. Torim. XXXIX, 1889, pp. 145-194.
395. Brauns, R. Mineralicn und Gcstcino aus dem hcssischen
' Hintcrlaud H. pi. XXI.
Zeitsch. Deutsch. Geol. Gesells. 1890, pp. 491-544.
396. Calker, F. van. Bcitrage zur Hcimaths Bestimmung
der Groninger Geschiebe.
Zeitsch. Deutsch. Geol. Gesells. 1890, pp. 385-393.
397. Dana, James. Sedgwick and Murchison : Cambrian
and Silurian.
A,„er. Jour,,, of Sci. 1890, pp. 167-180.
3»i. Dawson, George. Cretaceous of the British Columbian
Région. — The Nanaimo Group.
Amer. Journ. of Sci. 1890, pp. 180-183.
399. GoUiez, H. Nouveaux Chéloniens de la molasse
langhienne de Lausanne. 13 pi.
Cistudo Portisi. — Cisludo Kanzi. — Ptychogaster rotun-
diformis.
Abhandl. Schveiz. paldont. Gesells. 1889, pp. 1-24.
400. Gottsehe, C. Krcide und Tertiarboi Hemmoor in Nord-
Hannover. y
Juhib. der Hamburrj. Wissensch. Anst. 1889, pp. 141-152.
401. Haas, H. Beitrage zur Kenntniss der jurassischen Bra-
chinpodenfauna. 2 pi.
Itliyiichouella Douiullei. — Dictyothyris Rollieri. — Rhyn-
chonella Rothplelzi. — Zeilleria Delmvntana. — Rhyn-
chonella Bertschingerl.
.ibhandl. Schweiz. palâoiit. Gesells. 4&Sd, pp. 1-35.
102. Koby. Monographie des polypiers de la Suisse. (9« part )
10 pi.
.ibhandl. Schuviz pnl.ioi,t. (!,-m-IIs. ISS9, pp. 457-582.
.J03. De Loriol P. Etudes sm- les mollusques des couches
J/:','". -, >. . '- i-alâont. Gesells. 1889, pp. 1-79.
40 1. Maure]' l-'i- 1 ' il:ioontologischo Studicn im Gebiet des
iw-n
,11.
Insel
■105. Milch, L. Dic Diabas-Schirt, ,■ ,le<
Zeitsch. Deutsch. geol. Ges.-lls. IMKL
406. Oppenheim, Paul, Bcitrage mr r,,;.i.,.^u- th
Capi-i und der Halbinsel Sorrcnt. Carte, pi. XVIII-XXI.
Itierabiconus. — TrijiloporeUa capriotica. — Werineabipli-
cata. — Cerithiuni sirena.
Zeitsch. Deutsch. geol. Gesells. 1890. pp. 442-490.
407. 'Williams, George. Celestite from Minerai Counlv,
West Virginia; fig.
Amer. Journ. of Sci. 1890, pp. 183-188.
ZOOLOGIE
408. Boulenger, G.-A. On the Chelydoid Chclonians of Ncnv
Guuica.
E,n,/dura albertisii. — Chelidona novœ. — Ucllandiœ.
.ivn. del Museo Civico di Stor. Nat. di Genova. 1888.
pp. 449-t.ï2.
409. Bourne, Gilbert. Notes on the Gcnus Monstrilla,
Dana.
Monstrilla langispinosa N. S. pi- XXXVII.
Quart. Journ. Microsc. Sci. 1890. pp. 56.5-578.
410. Boveri, Th. Uel>er Entwicklung und Verwandtschafts-
beziehungen dcr Aklinien. pi. XXI-XXIII.
Zeitsch. fur iVissensc Zuol. 1889. pp. 401-502.
41 1 . Camerano, L. Descrizione di una nuova specic del
Kcncrc Goi-dius raccolta in Birinania dal Signor Leonardo
Fca. fig.
Gordius Feœ.
Ann. del Mui,eo Civico di Stor. Nat. di Genova. 1888,
pp. 168-17!!.
418. Czapski, S.(Jena). On an Objective with an Aperturc
ut l.UO N. .V. (Monohromide of Naphthalinc Immersion)
made .ircoidiug to the Formula of Prof. Abbe in the
Opliral Facloiy of Cari. Zciss.
Journ. a. .Mici-osc.Soc. 1890, pp. ll-!4.
413. Distant, "W.-L. Viaggio di Leonardo Fea in Birmania e
regioui vicine, VIII. — Enumeralion of the Cicadid:e
coilected Ijy M. L. Fca in Burma and Tenasscrim. pi. IV
Plattjpleura bàdia. — Gœna tenebricosa. — IIuech,/s hœnia-
tica. — Pomponia scitula. — ■ Cicada gerinana. — Karei.ia
N. G. ravida. — Bmturia sandaracata.
.Ann. del Museo Civico di Stor. Nat. di Genova. 1888,
pp. 453-159.
G . Malloizel.
Le Gérant: Éimile UEYROLLE
F. Levé, rue Cassette,
12» ANNÉE
1" .iriN 1890
OlîSKHVATIONS SI l{ l\\ (iHIMI'KIU'Al
ni;s Ai.PKS
Il m'ist iiHM
( onlrei un oisc m
iiRiit Ips solitu
Jpsdlpesties, et
plus (1 une fois
je me suis aiieti
pouroontemploi
( e^iatieuv petit
être, a\ant qu
ne dispaïut dei
1 leie quelque pi
Kii de lOLhei
c u on entend
plus sou\entbou
i iiiLi PLI, qu on
I (iiinip
lem .1. s Vl|.s
ou Tl^llndl 111
KlnUtle, m
suie 18 Lenlime
tus de taille
Son plumage est
d un «rib unitoi
me, plus (lui
su: les pailifs
inierieuies, sui
s( s Ji mdes ail( s
Idiii a du ]iu-
lu ,( n outre pen
(hnt 1 ete, l'oi-
scau adulte por-
h' sur la gorf,'e
un rabat d'un
noir loncé.
Cetle espèce a
une aire d'habi-
tat très considé-
rable, mais, dans
iliaque contrée
ne se rencontre
f^uère ou du
moins ne se re-
pioduitquedans
Irsii-^ionsmon-
lafiiii'uses. On la
Irouve dans les
AlpesdelaSavoie
de la Suisse et du
isse semblent moins lui convenir que d'autres. Ainsi
lis la vallée de liinn (en Valais) à une altitude de
)0 à 2200 mètres, où j'ai observé les oiseaux durant
isieurs semaines, je n'ai jamais remarqué de Ticho-
iine Pouitantces i ndioits roLailleux et bien arrosés,
. ^i andesp trois d( i m In r \erticales, sembleraient de-
1 lui Uni 11 s (, udil 11 Ils de\istencc qu'il recherche.
, le f.nmpereau des Alpes
pji 11 ut dms les régions inférieures,
t de janviei jusqu'en mars, il fréquente
s lochers esiaipesdu versant N.-O.
e (1 no mètres) dans la Haute-
Ji lai \u quelquefois alors
I sur d( s arbres dont il explo-
1 iil I lioiib tl li-s laciues, et récem-
'II ni un iiiilli 1 ,isi,. a surpris un de
s is iii\ qui 111 niait sur un pin, de
I I m hi I n bi uu he Lorsque le Salèvo
s i( \ I d un epuis tapis de neige, c'est
la montagne, dans les car-
ies nombreux éboulis qu'il
olieiclier notre (irimpereau.
s les mêmes localités, et à la
lit t poque, se montre l'Ac-
ui \lpin {Accentor Alpinus,
I..) qui accom-
lit des déplace-
ti'iitsanalogues
vil il hodio
■^ '^
lu s lul lut tous
It s coins, toutes
les anfiactuosi-
fes des io( In is
^.
1 II 1 11 1 h
.V*.-
1 s llls 1 - ,
p u I
(S nuls (1 les
hnsdlides sut
isi nt i ses be-
oins Qiioiquil
dans les Pyrénées, les Apennins,
les Balkans, les montagnes de la Grèce, les Carpathes,
les montagnes du Thibet, duCachemir et do l'Afghanistan.
Elle est assez abondante dans les Alpes suisses, au
Collern, à la Gemmi, au massif du Saentis, etc. dans les
gorges de la Tamina. II. 1$. de Saussure a même vu
un Tichodrome sur le glacier du col du géant (alti-
tude : 10,078 pieds) chassant les rares insectes de ces
hautes régions. Néanmoins certaines contrées de la
LE NATURALISTE, Paris, 4G, ni.; du Bac.
s. I I l ghu
il e c 0 u \ I
nouriitui
arrive, b
la ii.'i-e ,■
se trouver dans la détresse. Il périt alors sur la niou-
tagne ; un de mes amis ramassa un Tichodrome, mort
évidemment d'inanition, dans une grotte du Salève.
I.e manque de nourriture, dans les hivers très froids,
est la raison qui amène fréquemment le Grimpereau des
Alpes jusque dans l'intérieur des villes. On l'a vu au
.lardin des plantes, et sur la butte .Montmartre, à Paris.
On l'a capturé à Meudon, et dans les serres du château
de Fontainebleau. Un de ces oiseaux fut tué sur les murs
LE NATURALISTK
des anciennes fortifications de (ienève; on en vit yrimper
contre les tours de la cathédrale, et l'année dernière en-
core, un Tichodrome escaladait le mur d'une maison
située dans un des quartiers les plus populeux de cette
ville. lia été signalé également sur les tours de Chillon,
dans l'intérieur des villes de Lausanne, de Zurich et de
Saint-Gall. Comme je traversais la Haute-Autriche, j'eus
la satisfaction d'apercevoir un Grimpernau des Alpes se
promenant le long des assises rocheuses qui dominent
Salzbourg; et il n'était pas seul, car j'en enli'ndis un
autre répondre à ses cris répétés.
Ayant eu l'occasion de visiter, à Vienne, la helle
volière du prince de Bulgarie, j'y remarquai deux cages,
dans chacune desquelles se trouvait un Tichodrome.
Elles ne possédaient pas de perchoirs. Sur les deux
côtés, à mi-hauteur, étaient fixées d'épaisses écorces un
peu inclinées qui simulaient les rochers à ces habitants
des Alpes, et c'est là qu'ils s'accrochaient et grimpaient
de préférence, quoiqu'ils se tinssent aussi contre les
barreaux en fil de fer de la cage. L'un d'eux était captif
depuis trois ans, l'autre avait été pris récemment; tous
deux se montraient fort sauvages et s'effaroucliaient dès
qu'on s'approchait. On leur donnait comme nourriture de
la mie de pain et de l'œuf cuit dnr haché, quelques œufs
de fourmis et de temps à autre un ver de farine. Les
Tichodromes paraissent d'ailleurs s'apprivoiser difficile-
ment; peut-être réussirait-on mieux avec des jeunes pris
au nid, mais il n'est pas aisé de s'en procurer, car l'es-
pèce s'établit ordinairement dans les crevasses des pré-
cipices.
En captivité, le (Wiinprreau regrette évidemment les
Alpes et leurs solitudes. Il lui faut le grand air et l'es-
pace, et la société de l'homme ne saurait remplacer pour
lui la perte de la liberté.
F. DE ScilAECK.
NOTE
SUU I.A CIII^IMATOBIA BRILMATA I..
ET SUR UNE MONSTRUOSITÉ FEMELLE
Après avoir dormi toute la saison chaude, dans sa chry-
salide, placée dans une légère coque, enterrée près de
la surface du sol, la Cheimatohia brumata, dont la larve
est si malfaisante, se réveille en automne et éclôtle plus
généralement pendant ces journées de douce tempéra-
ture auxquelles on a donné le nom d'Eté de la Saint-
Martin.
Durant le jour, les mâles se tiennent habituellement
cachés dans les herbes sèches ou sous les feuilles ; puis,
le soir venu, ils volent aux troncs des arbres, en quête
d'une femelle fraîchement éclose.
C'est, en effet, le moment propice : les Bniiimla $ , dès
leur sortie de leurs chrysalides, gagnent l'arbre le plus
voisin. Comme elles ne possèdent que de ridicules moi-
gnons d'ailes, elles ne volent pas, mais, grâce à leurs
pattes relativement longues, elles marchent encore assez
vite et grimpent sur le tronc avec une agilité qu'on était
loin de soupçonner.
Aussitôt, elles sont environnées, assaillies, chacune,
d'une demi-douzaine de BrumaUt ô •
Les ailes fermées et relevées oonuiir un diurne au
repos, ceux-ci marchent parallèlement aux llruinaUi Ç,
contournant leur abdomen vers celui des Ç. Ardenls,
ils se pressent, se bousculent, se frappent, se repoussent
de l'aile, et, pendant la lutle, la Brumata Ç, tranquille
et dédaigneuse, monte, monte toujours, jusqu'à ce que,
à un moment donné et sans motif apparent, elle se livre
au premier mâle venu.
Mais le bonheur d'avoir été choisi tourne littéralement
la tête à ce dernier.
Comme tous ses congénères, qu'ils fussent en marche
ou qu'ils fussent fixés, immobiles, aux troncs ou aux
branches d'arbre, il portait la tête en haut; maintenant.
accouplé, il a la tête en bas, et tant que durera l'accou-
plement, il conservera la môme posture.
La femelle, pqr son manque d'ailes, par sa petitesse,
par la couleur de sa robe, se confondant avec celle de
l'écorce, échappe aisément aux recherches, et il faut un
œil très exercé pour la découvrir; le mâle, par sa posi-
tion renversée, par ses ailes fermées et relevées, se cons-
titue le dénonciateur de la femelle; de sorte que, à ren-
contre d'un dicton fameux, pour avoir des Brumala $ ,
cherchez le ô •
C'est là une particularité, sur laquelle il convient, je
crois, d'attirer l'attention. J'y voisun moyenprécieux pour
faciliter la destruction de cette espèce si nuisible aux
arbres fruitiers et forestiers.
A propos des hyponomeutes, j'ai déjà fait ressortir
l'inconvénient que présentait la destruction des che-
nilles, opérée, la plupart du temps, quand les chenilles
avaient commis tous leurs dégâts et quand le plus
grand nombre portaient en elles les larves d'une mul-
titude de parasites. Pour quelques ennemis que l'on
écrasait, on faisait périr des myriades d'auxiliaires.
Comme la chenille de Brumata ne vit pas en famille,
il est extrêmement difficile, pour ne pas dire impos-
sible, d'arrêter ses ravages : on a bien conseillé l'écrase-
ment entre les doigts de tous les paquets de feuilles
liées par des soies, mais combien en est-il qu'on ne peut
atteindre et quel temps cette opération n'exige-t-elle
pas ? Eh bien! la difficulté me semble aplanie.
Une inspection rapide des arbres, le soir, à l'aide
d'une lanterne, permettra de les débarrasser de cet hôte
incommode et dangereux. Tous les 5 qui ont la tête en
haut sont seuls et peuvent être épargnés ; tous ceux qui
ont la tête en bas sont accouplés : le couple doit être
pris et détruit immédiatement.
J'ai fait plusieurs années de suite, au liois de Bou-
logne, de ces chasses nocturnes pendant l'été de la
Saint-Martin, mais elles avaient pour but autre chose
que la destruction de ces bestioles, — ce qui n'est pas
mon affaire.
La légriule nous montrait les Bnimulu 5, par une
tiède soirée d'automne, à la pàl(^ luuiirre de la lune
ou à la faible clarté des étoiles, emportant dans les airs
leurs $ accouplées, parcourant l'espace et atteignant
jusqu'à la cime des plus hauts arbres.
Cette légende, qui laissait entrevoir, dans ces prome-
nades aéi-iennes, des plaisirs inconnus, des jouissances
éthérées, ne manquait ni de saveur ni de piquant, mais
me trouvait parfaitement incrédule.
Je me refusais à admettre que la Bniimila ô, au corps
si grêle, d'il la force d'enlever et d'emporter à tin-
d'ailes la Brumala ? au corps massif, lourd et i>csant
trois à quatre fois plus que celui du mâle.
LE NATURALISTE
Eh bien, malgré des observations multiples, nialf;ré
lies expériences répétées, malgré tout, je u"ai pu réussir
à voir un seul 5 emporter la $ au vol.
Très souvent, surpris par un jet de lumière dirigé vive-
ment sur eux, des couples se détachaient bruyamment
de 1 arbre. D'autres fois, je me plaisais à les pousser, à
les déranger à laide d'une petite baguette, la Ç montait
plus haut, ou bien se lais.-ait rouler au pied de l'arbre,
tirant le ô après elle. Enfin, quand raccouplement me
paraissait sur le point de se terminer, que le mâle repnv
nait ses sens, je lançais le couple en l'air pour forcer le
mâle à déployer ses ailes ; mais, le poids de la femelle
entraînant (oui, Ô et î tombaient lourdement à terre.
Ainsi donc, au lieu d'un essor hardi, une dégringolade
piteuse; au li»u d'un vol audacieux, des chutes humi-
liantes, voilà Ce i)iie ni'onl Inujours moulrr des couples
de Bruimild.
Mais si je u'ai pu constater le Irausporl aérien îles
linimata accouplés, j'ai fait une trouvaille fort intéres-
sante. Le 9 novembre 1888, à 7 heures du soir, j'ai capturé
une monstruosité de limmata Ô étrange. Le dessin ci-
dessous, qui en reproduit la forme, me dispense de toute
description. Je dirai seulement que cette Ç, si ses ailes
étaient également développées des deux côtés, aurait
l'envergure d'un J de taille moyenne : car, de la pointe
de l'aile supérieure gauche à celle de l'aile inférieure
droite, elle mesure près de 20 niilliini'-li-es.
La UriiiDiilii Ç, coninie je l'ai dit plus haut, est
presque aptère ; elle ap|)artient à cette catégorie de
lépidoptères dont les ailes sont absentes ou rudimen-
laires, mais dont les ptéropthèques de la chrysalide sont
conformées de la même façon que celles des mâles par-
faitement ailés.
Or, voici une Brumata $ — je n'ai pas la prétention de
croire que ce soit la seule, parmi les milliards et les mil-
liards de Brumata que produisent les arbres de nos forêts
ou de nos vergers, — voici, dis-je, une Brumata Ç qui a
des ailes tendant à égaler celles du mâle. Est-ce que par
hasard, dans un avenir phis ou moins éloigné, les Bru-
mata Ç sont appelées à avoir des ailes comme les
miles? ou bien, avant de devenir complètement aptères,
ont-elles parfois des rudiments, des tronçons d'ailes, en
souvenir des ailes entièresqu'elles possédaient autrefois "?
On pourrait longuement disserter sur ces questions,
mais leur trouver une solution satisfaisante serail|moins
Au sui plus, ipirl f.iiids peut-on bien faire suruii in^-cclc
qur l'on piriid là, lout près de soi, à sa pcpitc. Ali I > il
venait d'un pays lointain, d'une île inabordable, d'iiiie
montagne inaccessible, ce serait autre chose. Mais là,
rraiichement, il'un papillon trouvé au nois-de-Boulofiiic,
• lUe puis-jedire de plus'.'
1'. Cinuiru-N.
LA
CARTE (;EOLO(;iOlE Dl BEAIJOLAIS
La diffusion des carier géologiques est si utile que,
dans tous les pays, la confection de ces cartes a été con-
fiée à un service public. En France le service de la carte
ijcologique détaillde est assuré par le ministère des tra-
vaux publics.
L'œuvre dont il s'agil est indispensable aux savants et
aux touristes qui trouvent réunies, sur une seule carte,
les indications topographiques des feuilles au 80.01)0"""
(Carte du dépôt de la Guerre, dite d'Etat-Major) et les
données géologiques les plus complètes.
I-'usage journalier de ces cartes s'impose, par ses appli
cations pratiques, aux ingénieurs, aux architectes, aux
industriels, aux agriculteurs et aux hygiénistes, à toutes
les personnes qui veulent connaître la nature du sol et
du sous sol en un point donné, ou rechercher les pro-
duits utiles : combustibles, minerais, eaux minérales,
matériaux de construction, marbres, marnes et phos-
phates.
Aussi, ne saurait-on trop recommander la feuille géo-
logique de Bourg (n" i:i9 de la carte au 80,000'), quia
paru récemment.
Les explorations sur le ten-ain ont été faites de 1882 à
1885, par deux ingénieurs en chef des mines, M. Michel-
hévy, aujourd'hui directeur du Service de la Carte et
.Vï. Dclafond, ingénieur en chef à Chalon-sur-Saône.
La feuille de Bourg s'étend sur le Beaujolais et sur
les Domlies : la région Est forme un plateau incliné vers
le nord ; l;i ié;..i(iii iKiest est montagneuse et accidentée
(1012 111. au Sailli liigaud). La ligne de partage des bas-
sins de l'Océan et de la Méditerranée traverse la feuille
]irès de sa limite occidentale.
L Description géologioue.
1° Terrains cristallophylliexs. — Le plus ancien est lo
gneiss loriufl, h Snint-Cicrmain-au-Mont d'Or, forme le prolon-
•j-cmcnt -r|,ir:iiTi..n il dos gneiss granulitiques, qui s'ctendeni
sur 1:. I' i:' ■:■ I ').
Lr-. . -, , /iite .ipparaissent, en un point 1res dislo-
qué .m s ti. ,1, 1, II, III, l,a bande de micaschistes chloriteux de
la Brcvonuc monlre son prolongement vers Pommiers, oùl'am-
phibolUe domine.
2° Terrains skdimentaires. — On a rapporté au Cambrien
ou au pré-Camhrien une longue série de roches élastiques, sans
fossiles, se sut)divisant en i' schiste/ chloriteux développés entre
Saint-Vcrand et Chessy, fortement injectés de granités et pas-
sant localement â do pseudo-gneiss; 2° schistes i/iii ^:llilll■•s et gau-
frés avec intercalation do marbres ros.-, IiiimuiI ; \" .dter-
, nance de juartst^es grisâtres, de scAisÉc» " ■ l'il/éres
et de cornes vertes (Lantigné, Vaux, M:ni li i ,i, ^ Kigaud
et Morgon). De Rivolet i Salles et jus(iu',i N. l».ii Li-liiias) se
présente une traînée de schistes fframtlitique^ , très gncissiquc qui
parait se relier aux schistes de Ternand.
Schistes f/raiiwach's et calcaires carbonifères ensemble puissant
,111 X. dr IViipirivi rt :iii\ rnvirons de Tarare composé aux dé-
|Mii^ ili'^ SI lii-iiv rhli.riiiii\ iMiLihriens. A la partie supérieure,
I :,|, ;,ii,- ,nr, ,1,1. il-. ,li- |iiil\|,irrs se reliant au calcaire i faune
Schistes et poudinyues du Ctdm, avec tufs OTthophijriques (Est
de Letra X. de Tarare). Entre Beaujeu et Chénelelte, schistes
intcrcali'S à empreintes végétales isqihenopteris dîssecta).
Terrain houill.'r ffi/h'ririir, ImssIii di- S;iinli^-Paule : poudin-
...u.-.'i L'.-,- iiviv iii-iiir. r.iii,iii-,l.Tl,:,rl iiii ri-cdéos. Trainéc
N.-ll-'li- l:iiiilir,ni\ hi'iiill, r^, j,Mii,-iii:i IfimMii ,!;ins la microgra-
Hiditi- Il ,iv.iii\ ,|p i-,-,liri rlii-s, S,-K. Saiiil-Ni/,ici-d'.\zei'gues).
Grh Iligarrc et vuischel/caii-, grés durs, reiil'cniiant au sommet
lies dolomies (30 à 40 m., ; éboulis sur les penlcs.
LE NATURALISTE
Marnes iinnées (liO ni.) ^^rês, calcaires m;t<_niésicns ot niai'ni's
versicolores.
Rhétien (10 m.) grùs, calcaires dolomiUques cl marnes bario-
lées à AviciUa conforta et dents de poisson.
In/ralias et lias inférieur. L'infralias (IK à 20 m.) débute par
des calcaires (choix bâtard) à Ammonites planorbis et se termine
par des assises calcaréo-gréseuses à Jmm. angulatus.
Le lias inférieur (20 m.) ou calcaires à gryphées est constitué
par des bancs minces bien lités {giyphea arcuata, Am. Buc-
Uanâi) ; nodules phosphatés au sommet.
Lias moyen (80-100 m.) calcaire ferrugineux à Beléinnites et
nodules de phosphates de chaux, puis marnes grises et, enfin,
calcaires jaunâtres à Pecten œqtiivalvis.
Marnes supraliasiques (10 m.) marnes et calcaires ferrugineux
{A. hifrons).
Calcaire à entroques, calcaires jaunes avec nombreuses chail-
les : fucoides à la base et lit ferrugineux [A. Blagdeni), au
Fvllers ou Ciret (60 m.) calcaire marneux, rosé, à A. Parlcinsoni.
Grande oolite, ou oolite de Lucenay (60 à 80 m.) calcaire blanc,
à chailles, vers le haut.
Cornbrash paraît exister sous les 2 lambeaux calloviens cités
jjIus bas.
Callovien. Forme 2 petils lambeaux à l'Ouest de la Chassagne
ot Pommiers {Am. anceps].
Oxfordien. Reconnu seulement à Lancié et à La Chassagne.
Kimméridien. Affleure près de Charentay.
Conglomérat calcaire ferruffineiix (oligocène) 2 dépôts à Cha-
rentay et à la Chassagne.
Marnes bleues de la Dombes (pliocènel alternant avec des sables
fins, d'aspect molassique , fossiles terrestres et d'eau douce ;
l>lanorbes à la partie inférieure cl paludines vers le sommet.
Sables de Trévoux, graveleux, ferrugineux. Restes de mastodon
Arvernensis à Trévoux et Montmerle.
Cailloutis des plateaux avec sables argiles, et généralement très
altérés, succédant normalement aux sables de Trévoux dans la
Dombes, ou provenant des anciens apports des affluents venant
du massif beaujolais. D'autres cailloutis constituent des ter-
rasses horizontales, reposant soit sur les marnes de la Dombes,
soit sur les formations du Beaujolais.
Alluvions préplncinirrs. Anli'rieures à l'arrivée des glaciers à
Lyon, très dévrlMi,],. rs ,l,,„s 1rs vallées du Rhône (Béligncux) et
de la Saône (X.iu illf , sr ^.ini déposées à de grandes hauteurs
au-dessus dcsvjllrrs artnriirs.
Mm-aines glaciaires. La Dombes a été ri-( .mv.Mir |in-si|ue to-
talement par le glacier des Alpes j des UMiiilinn^is imiirs émer-
gent au-dessous du limon qui recouvrrir |il:iir,ii ; il existe, en
outre au-dessus du limon des :im:is .|r. Imm
méable, origine des noniliniix ii . - ,i |i
Alluvions postglaciains. Sr s ,i.i ,i,,s que le glacier
avait ab.-.nd.inné lu Don.hr. ,1 t..i,,ini ,l,n,~ !.■ Daupliiné une
gi''>ii'l'' "1"' ;i"iii.il''. '1 un l,-unlH\ui .-ipparait au château
de Loi,! \ I- 'iii simples lambeaux, que l'on observe
rc iiaper
:ux des plaines submersibles de
AUuri,^n: ,.ui„nc., luu
la Saône.
Dépots meubles sur les pentes. Limon. Un limon ou lehm. do lessi-
vage ou d'altération de la boue glaciaire est développé dans l.i
Dombes [Elephas in(crmedi«s). ASaint-Germain-Mont-d'Or, lehiii
de ruissellement [El. primigenius) . Le lehm contient sur les
pentes des mollusques terrestres.
3" Terr.mns éruptifs.— Diorites et Diahases. Intercalées en
gi'andes masses dans la partie supérieure du cambrien. Va-
riétés ophitiques entre Saint-Sorlin et Saint-Bonnet. La por-
phyritc arapibolique de Saint-Lager (cote 555) se rattache à
celte série basique.
Granité. Type à grands cristaux à Odenas et Fleurie. Type
segmentaire, injecté de quartz de corrosion à Saint- Vcrand.
Granulite, greisen. Nombreux filons dans .e granité de Fleurie
et le Cambrien.
Orthopkyres et tufs orthophyriques. Les tufs ditsgrès métaiiii>i'-
phiques anlracifères sont composés de nombreux débris di's
minéraux ronslilnan! l'orthopliM^- .lit.' l'..i |il)-, rr imlr niiliniii
sans aucillli' ll-ac- il'lisMir (.11 Je |.| |. i I' ' , .
Micr..:„a.,.,n,,.. N,,n,l,r,-n.,.. >M,.:, , ,, ,! |,Vs.
Les faisreaux liln.ams sw„ X -d T,.,,, :,,hM^ A
Saint-Jusl d'Avr:i\, 1rs l'IMIuIi^s r.,llli'>rv s irllrlu-'lll SlllIPr-
posées aux tuls ..iili,,i,liMH|iir,.
Porphyres petri,sili,;iix. lin < .mli'rs .'1 l;i ].;ii'lii' su]ii'rii'urr des
épanchements d.- miii'ori .mulilr rt eu liions li-rs raniilir-s À
Beaujeu.
Kersantites , porphyrites micacées et ausphiboliques. Innombrables
filons minces de couleur funere N.-S. rt N. N.-E. dans le gra-
nité de Fleurie-Odenas, coiiiniii l.i miriogranulite.
4° Filons concrétion m - -/■;/..„,< ,/,.■ quaHs de l'âge des
arkosés triasliques et jiir:issi,|urs, N.-O. jalonnant les lignes
de fractures de même direction. Filons de plomb argentifèri'
(Les Ardillats, La Nuiserie), de manganèse (Romanèche), de
pyrite (Valloste, Arbuissonas) ; barytine et fluorine très abon-
dantes.
Filon d'antimoine sulfuré h Xuisiere (Grandris . La pyrile di-
Chessy imprègne les schistes cambriens.
{A suivre.)
Louis DE SaRRAN d'ALLAHIl.
DIAGNOSES DE LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX
Heterocampa Gainarra 11.
49 niillimèlres. Sup'rieures traversées d'
reste de l'.iilr rsi yris , cn.li-è .ivri- qu.'lqurs ,,iiilii-rs vriii's, indé-
cises. Une ligne noire en zigzag court le long du Ijonl terminal.
Frange grise coupée de points plus clairs.
Dessous des supérieures gris brun uniforme.
Dessus et dessous des inférieures également gris brun mai^
plus pâle au centre et à la base.
Front, thorax, pattes et dessus de l'abdomen couverts de
poils gi'is cendrés, dessous du eorjjs gris brun.
Se place à côté d'Hetei'" ,!ii|i,, \l uirilmsa Druce.
Une Ç ■'' 1 -I • 1 1S86.
J'ai reçu de San-Frur I ij.i, également pris en
août ISSfi, un Helevoe;iiii|i.i o' i|ii" jr rn.is pouvoir rapportera
cette es]H'vr., li,,,,s m iiiilivrlu, moins r,Mis,|nrla ? décrite
ci-dessus, li inplr liL-iir r-i :i priiir iiiilnim' 1 plus sinueuse,
reflets verdàtres sauf à la base le long de la côte où la teinte
est gris cendré. Il semble donc probable que cette espèce doit
varier dans une assez forte proportion.
Areva Anioareli n. sp.
.37 à 40 millimètres. Dessus des supérieures d'un beau jaune
clair doré, dessus des inférieures également jaune mais de
teinte plus p.'ile. Kranires rnnrolores.
DeSSuHS ,|rs ,,,|es e,i,„„,e le desSUS.
Tête, lli.ir,i\ rt |.,iiies, iriiii,- des ailes supérieures; abdomen
J'ai reçu cette cspèeo tant O'"' que ? en grande quantité des
difl'érents environs de Loja ; elle se place tout à côté d'Areva
Leptalina Druce (Biologia Centr. Am. Beterocera, pi. 13, flg. 5).
Lirimiris Vcltini n. sp.
38 millimètres. Cette espèce très voisine de Lirimiris Albo-
lineata Druce {B!ol. Centr. Am. Beterocera, pi. 2.1, 'fi g. 10) s'en
Albolineala mais l'cxtiabasilaire plus Une, jilus irrégulière el
bien marquée, de teinte brune comme la tache en V qui lui sert
de point dcîdépart. Au delà de la tache blanche cellulaire se
trouve une lienebiiinr )iliis dislincte que dans Albolineata, enfin
la ligne rxi.ie iiir |i:iri: le la seconde tache brune en \'
n'est blam lie ([ne ,l.,n-. I . |Kiiiie inférieure de l'aile.
V. D.iOMN.
LES PALMIERS MOISTRES DE L'INDE
sait que la lige des Moiioeotyléchuirs wr pn'sriili
liiemenl point de ramifications. Parmi ces véf,'i'
es Palmiers élèvent, indivis vers le ciel, leur sliiir
it et élancé. Cepciidant, pour ces derniers, il exisli
'liiile un assez Imui noiiilii-(> d'exceptions à la règli'
LE NATURALISTE
f^éu,'l;ilc. J-.-li cil l'...T,l>i..u .l'rlu.lirr |,ll|s|,.|Us ly|„.s ,\r
|i;iliiii.'is r;miili.-s. .Ir ii'ni (l.-,iiiai .lu.- >l.n\ .pu
paraissent nK-rilerune description spéeiale ri ilmil p- ihus
le dessin au crayon exercé de M. Duchainp, |ii..|.-sriii au
collèpe colonial île Pondichéry. Le preniici' c-l un Cm-d-
xaiilivs : .Miliii, ii.uiwll,. HilidiMM.iii ,ruii decesdrr-
IV. ]),. la v.ulr. laliiau.liL. Iniillu.' ,.|Vi v .pialiv tètes,
a donc quatre dicliiilniiiii'S successives. Les fruits de
cocotier sont f;énéraleinent petits et sur deux un est
inairement atropliié; proliablenienl, [larce que la
c ne peutsuflire à iiouriir à la fois quatre lèles IViiil-
j/n' './^' iifi'>, ftkk ^^
*f^"f'^ ,,,,>,#!
Fig. L — Cocotier (Cocos nucifera) de Pondichér.Y, d'après un dessin de iL^K
f;are. Cet arbre qui aune trentaine d'années (rixislcucç
présente à une hauteur de a mètresau-des^u^ du snl un..
première hifurcation. Une des deux braucius rcsullaiil
de la bifurcation est aujourd'hui morte et terminée à sa
partie supérieure parunc espèce de moignon : elle a une
buij-'ueur d'environ o mètres. Jadis elle se divisait à son
extiéinité en 3 branches ou li'dcs [inrlaul l'cuillcs el triiils.
C'est après la mortdecellc luaiiclic que s'c-l produite la
première bifurcation.
La branche actuellement en vie, après une longueur
de 4 mètres se bifurque à son tour; puis, un des rameaux
issus de cette nouvelle bifurcation se divise encore en
lées et fructifères. C'est d'ailleurs une remarque ;.'éné-
rale, que, dans les palmiers ramifiés, plusieurs branches
ne lardent pas à périr d'inanition.
Ihi second type de ramification se rencontre près de
Maduré. C'est un Uondier (Uorassus llabelliformis) qui
nous l'offre. Ce monocotylédone, qui est situéà trois mil-
les environ de l'église catholique de Maduré, sort de
lerrt^ très droit. Or, les arbres de cette espèce sont un
peu comme les cocotiers dont le proverbe dit : on n'a
.jamais vu un Aréquier tordu ni un cocotier droit. A près
de l'°,70 au-dessus du sol, notre rondier s'élargit en
éventail donnant naissance à une série de branches dont
i;5()
LE NATURALISTE
deux très vigoureuses ont la hauteur dos palmiers ordi-
naires et proviennent d'une bifurcation bien apparente
du stipe. Le moignon enferme d'évenlail s'abaisse à son
extrémité inférieure et supporte dix branches mortes :
son extrémité supérieure présente également dix bran-
ches dont neuf également mortes, la dixième étant pour-
vue de feuilles au-dessous de l'évenlail quatres branches
s'offrent au regard dont une vivante et ayant une hauteur
origine et offrent à leur naissance du stipe commun des
racines adventives. Faut-il attribuer cette disposition
bizarre à un abaissement du sol par suite de dénudations
amenées par les pluies ou plutôt par la main des hom-
mes? Je ne le crois pas. C'est une hypothèse qui a été
mise en avant, mais qui rencontre une grave objection.
Car outre que le support commun, la base de l'arbre,
présente tous les caractères d'une tige et présente une
f 1/
'^ ' J^ 1
l-'iL'. i. - Roi)d
orassus flabclliformis) de Madiu'é (Inde), d'après un dessin de M. K. Ducha
moyenne. Le iialmic]' coiupte donc vi
dont quatre aclu(dlenient vivantes. Il
nombre de ces dernières s'élevait ;i
Sur ces vingt-sept branches, deux, .irliicllciiient pour
vues de feuilles et les plus élevées résultent, nous l'avon
dit., d'une bifurcation évidente. Plusieurs autres, aujour
d'hui desséchés, peuvent également être considérée
comme des ramitications du tronc primordial. Mais h
plus grand nombre des autres en y comprenant ilcu:
des ramifications encore vivantes paraissent résulter de I;
juxtaposition et delà soudure d'un second rondier sui' 1(
premier. Ces branches en effet sont recourbées à l.u
direction rigoureusement verUcale, celle même liase
n'offre pas à son pied ces nombreuses racines adventives
i[ue l'on est habitué à rencontrer au pied des autres ron-
diers. Dans le cas qui nous occupe, ces racines disparais-
sent en effet presque totalement dans le sol.
Je pourrais m'arrêtera d'autres palmiers ramifiés. Je
citerai seulement pour mémoire un cocotier qui se
Iniuve non loin de la léproserie de Pondichéry et un pal
iMJer il sept tètes, toutes vivantes, et disposées en éven-
i.iil (|Me l'on rencontre à Bahour. 11 y a vraiment i)eau-
( iin|i il eliiilirr ici pour le naturaliste. Jesuis absolument
euiiviiiiieii iiiie l'Inde est destinée à ménager bien des
LE NATURALISTE
surprises aux s;i
conipenseraienl
explorateur.
LÀ IAKVi: ni PLVTYPSVLI.rs
M. C. V. llilrv imlilir .l.ins f/zisr,/ /,,/,• ;.lr \V,isln,,^lnu)
uni' noir SUL- la l.nvr du Plulijpyii/lhis, imlr i|iir imus tra-
duisons, ci-après L'a'ul' et la clirysaliJe du l'kdi/iJsyUus
sont encore inconnus. L'auteur a pendant quelque
temps essayé de les nbteniret des spécimens, réceniinent
découverts coiiu.iii' Iris, doniiainil l'cspcraihi' ilc voir
combler la lacunr cxi-^laiil ilaii~- i'lii-.hiirc iialinrllc du
genre. La seule ludiealmn relaliM'.i I'umiT e^l .niileiuie
dans l'arlhle ,lu
giquc, v^l. W, p
été observés <'l (|i
aplatis, comme (1
la peau parmi \r-
('ette descri|ili
de toute auti( lu
crone qu'il s uil
insecte tout dill
obseives dans l'ovaiie de 1
0.4"'°' de long sur 0 •2"™ delai.i dnishui plus ^i md
diamètre : il ne sont pas sculples, laigemenl oNuides,
foit aplatis des deux cotes Leui stiuclure indique
qu iK peu\enl ilii' sinl inlnuluils siius l,i pe<ni, soit
!/;»//,■
L(s
dles;
s'appliquer à l'œuf
i des laibons poui
il. ssus de- œufs d'un
11 l'lihJi,.,/lla i.iil
l<
élit un lu s iiileit ■.-dut dc^ii lai \al toul d lail <_ u id
poit a\ec l'dppdience des lar\es raallophages, p' du
même qu'd pieniièie \ue ce degié lai val peut l'Iie o
I
quui on la (hirili u ii_iiiii |ii-qih un
giduds speiiiniu- d ipus h s iuiliiiiu\ ilii dnthii
Horn ou ceu\ de M Hiley, a toujouis smiible a ee dei
nier trop petite comparativement a l'etdt paifait d
Tinsecte et si la foi me dédite ci ajin s esl l,i foi me lai
vaire finale du l'I il\|>-\ Ihi- hs 1im(s il. i mI.
jusqu'à ce joui ii i\ ii ni p i^ illi ml li m li m-l iinatio
detimlne
U i.iuu luihl. iiss, ml.lin. I siipiih iilli I M-liii
avec les poux et c'est seiilement quand la structure,
particulièrement celle de la .jambe et des parties de la
bouche est étudiée qu'apparaît la nature du Phttypsyllus.
On est en droit d'admeltre, d'après les aftinilés qu'il
possède, comme d'après la position de la tète, qu'il
ia[ipelle la pseudo-larve loutraclée des Méloîdes et de
renielll rejuoduire les slif..|M.Lles : Mil ne p.Mll que Clin-
Jecturer si la chrysalide propre est formée partiellement
ou entièrement dans l'intérieur de la peau de cette
larve élarftie et si la iieau est complètement dépouillée
dans la trausforinalinn.
M. Kiley espère que ceux qui aurnlil roera-imi de
i-a]iturer des caslois essaiemnl irnbleiiir b-s insei:le-
tunt désirés et il serait heureux de . .,i ics|miiii1i e a\ei' les
jiersonnes qui se sont occu]M'es de la i|ue-lioiL.
Iu-
les
crustacés parasites des ascidies
I II imer-, a signale,
/ iiiii zf patk), dans le
I I d Cntomostiaces
s Phdllusies Depuis
I mit III Ul des V-cldli s .1 (I, iiKliqu
pu b - iiiluralistes Sd\i.;ii\ un ib •
I 11 IMii re\istencp de Lui 1 1 s » /
|iii uni I \entiiculc des I'oIm liim n-
(jiii (H peuplaient l'iiititiew chez le
cette époque, le nombie des espei es qui \i\ent, soit en
parasitisme, soit en commensalisme chez les \scidies, a
été sans cesse en augmentant, et actuellement on en
1 onnait une quaranldine, dont les unes, les plus nom-
breuses elles plusinleiessanles, r.ppailienuentau gioupe
des Copepodes parasites, et doul b s auties smil des
Vmphipodes ou des Décapodes
M.
V- idn
l'i,
11 lace de nombieuses tubeiosilt - i
( ulula qu on rencontre fréqufiii
lei basse, fixée aux lochers el qu
il d la couleur ro-e ib -- i Ininqui
un des Ascidies, ou leiiM iili ii{
Il il il ms de Id tunique ou il m- b -m brdnchial,deb Am-
hipi b sdegrande taille appaitt uant au genre Lewothoe,
Il 1 II II des êtres d'aspect tout d fait etiange, soi tes
lin m nix dile- ne ussi mbl int .i aiu une foi me animale
nini -i.nl I - \i,l ijit kijiIi n it- lu' 1, 2 et .1). Ces
.midîl laci
I OUMC, dis
d coup sur.
lliuiusiopi , l.lllllll II I Ib t
que l'on puisse imaginer Le
li'te portant un œil unique d'
I Idi ii\ pane- iranleime- dm
loi lin Id plus etonndute
oijis, Ltioit, présente une
I rouge pouipie éclatant,
II dei un le -I I ( i l'animal
ini ib -on lii.l un thoi ix
III uni pane de ( io( bel- Mais ce qui happe suitoul
I uis ce singulier animal, c'est la pie-ence d'appendices
ips elt gants au nombre de six, inseies le- un«> ileiiière
es auties sui la f.u e dorsale du i orps. et con-i-ldul en
xpdu-ions membidueuses, délicates de couleui bldin lie
es expansions -oui ulatuemenl giaiide-, elle- -ont lei
iiiui I - pu di iiimi I - Idini II - leiii lidu-pdieiii-e et
.H NATURALISTE
rappellent les ailes des papillons, et c'est pour indiquer
cette ressemblance que le nom de iV. papilio a été donné
à ce curieux parasite. Mais qui se fût jamais attendu ;'i
Noioplerophorus papilio, femelle, viip
dorsale et grossie 12 fois.
rencontrer chez un petit Crustacc vivant enfernu' dans le
sac branchial d'une Ascidie, et incapable d'ali.iinldniiir
sa retraite, des organes comparables aux ailes délicalrs
et élégantes des Insectes qui volent dans l'air?
Les Notopterophoriif^
appartiennent à une fa-
mille fort intéressante
de Copépodes parasites,
les Notodelphides, qui
vivent tous en parasites
dans la cavité branchiale
des Ascidies. Cette com-
munauté d'habitat est
tout à fait caractéristi-
que de la famille : nous
ne connaissons pas un
seul de ses représen-
tants qui puisse vivre,
non pas seulement en
liberté, mais même ail-
leurs que dans l'inté-
rieur d'une Ascidie. Au
contraire, les autres
■Muis iniir,,,- vur ,„■ cuie a ^''"^'■^'^*^s. Amphipodes
un ^n'iiu.li^sinî.'iii ilr iS (lia- ^^ Décapodes, que l'on
iiirtros. or, (.\,iiic; <•/,, cii.iinhre trouve parfois avec eux,
iiiriili.itiicr; ■/ lui,,' ili-,-siif'. pcuveut étrc rencontrés
en dehors de leurs hô-
tes habituels, et vivant en liberté ; de plus, ilsontun genre
de vie tout à lait exceptionnel que n'adoptent jamais les
autres genres de familles auxquels ils appartiennent. Ces
derniers n'ont subi aucune modification spéciale en rap-
port avec leur genre de vie particulier; ils viennent s'éta-
blir dans l'intérieur des Asridies parce qu'ils trouvent là
: elon-
traire, sont adaptés à ce genre de
pouiraient trouver la nouriiti
leurs que chez une Ascidie :
vivre. Lesunssontde simples
commensaux, les autres soiil
de vrais parasites.
Etudions d'un peu plus
près l'organisation, la ma-
nière de vivre et les nueurs
de ces Crustacés.
Tandis que, chez les Copé-
podes qui vivent en liberté,
la forme du corps, la dispo-
sition des pattes et des an-
tennes, etc., varient fort peu
d'un type à l'autre, chez bs
foimes parasites, onobsem ,
au contraire, les vaualious
les plus consider.ibles et les
[ilus étonnantes Le i orps se
déforme, les p.iltes s'.ilio-
|)hient ou se transformcnl en
.ippareils de fixation, la bii\i
elle se tiansformeen un long
suçoir. Ces modifications sdiil
de l'ordre de celles qu'un
observe chez tous les |i,u,i-
sites, qui s'adapli ni, i;i u > i
elles à leur milieu ( I ,1 1( m li
L(
■s N(
(ides \i\anl
dans les Ascidies sont aussi adaptés a la \ie païasitaire,
I I puisqu'ils se (rouvent tous dans les mêmes conditions
biologiques, on conçoit qu'ils doivent constituer un
t:inii|M iss. / liiiiii(._i iLi les formes extérieures pourront
\ 1111 I (I MIS ,1 is^ / I ii_, s limites, ce qui arrive chez tous
bs ]iii isii.s, III 11^ I X ii.iils essentiels de leur organi-
sation n si 11. s ne mis ( i st, en effet, ce qui anive.
Quelques i ~~\,< , , s , , | I ml i.umant un groupe un peu
à part, les Li, linmuliji'l, '.,i\\ni k iit des Nofodelphides : ils
rappellent, par la tonne de leur corjis, les Copépodes
libres On peut conclure de ce fait que ces Lichomol-
gides ont commencé à vivre en parasites dans les Asci-
dies à une époque plus récente que les autres, et qu'ils
n'ont pas encore eu le temps de subir les modifications
et les adaptations que les Notodelphides ont définiti-
vement acquises à l'époque actuelle.
Les Notodelphides ont un corps allongé, comprenant :
la tète, cinq anneaux thoraciques et six anneaux abdo-
Miinanx. La tète porte une paire id'aiitejdnes, une paire
de mandibules, une paire de mâchoires et deux paires
de pattes-niàchoires. Chaque anneau thoracique porte
une paire de jiattes natatoires birainées, c'est-à-dire
comprenant une partie basilaire sur laquelle s'insèrent
deux appendices <listincls; la dernière paire de pattes
est rudimentaire ou même manque complètement. Le
premier anneau thoracique est soudé à la tête pour
former un petit céphalothorax. L'abdomen est cylin-
drique, très allongé, beaucoup plus étroit que la région
antérieure du corps, surtout chez la femelle ; chez le
mâle, le thorax passe graduellement à l'abdomen. (Com-
parez les figures 2 et 3.) Le segment terminal est tou-
jours très court l't il es! armé d'une fmirrhr conM.Uuro
par deux pié.es rliiiineiis,s.
La tète esl leirninee m aNanl par iiii peiil mslre à la
h, elle ni..|llelllailc n<Uiir .1 liaii la llliula liv . de eil.Hllle inlé
LE NATURALISTE
de la(|iiello se Irouvo un petit corps rél'riiifient. A Ui base
ilii in--(ic s'iii-^èrent les deux paires d'aiilonnes. Les an-
t.iiii.'. .inl.iii-uies (fig. 4) sont assez lonf.'ues, mais leur
i(i]ii;iicui vari(' beaucoup d'un genre à l'aMliw : ainsi,
Fig. 4 cl ;;. - ■ Aiuennes du N'. papilio. 4, aiiloniu
formée de 8 articles. 5, antenne postérieure coniii
.\l,l,ldolphl/S, rllr. nru nul |M
portent de nonilicMi^i'^ -..ii'- 'i\
térieures (fif;. .'I': --nul l(iu|nui-~
forme est tout à lait caractérisl
jamais que tiois articles et sm
crochet à l'aide duifuel le Crus
de sou hùte.
I/appareil liuri'al csl îhIiti
qw chez beaucmip il'aulii-s (
pièi-es buccales, très profonde
tuent un véritable suçoir à f.
absorbe directement dans les ti
lances lluidi's dont il se nourr-
l'armai un' buccale ressenibb'
di's Crustacés broyeurs, mais i
sont beaucoup trop faibles pou
mcnts solides. Garnies de lon;.'ii
secondaires, ces pièces ont nue
à tamiser en quelque sorte la
Seules, les mandibules (fi;;.
dents, |iriivi'iil sii vil M 11 ilin ri
choires ri lc~ di-ii\ |i,iiir-, ih- |
font suit. Ml,, s, ml mil!.' ni ,i
tion. Le-, liriii r^ .jii'' iniu^ iloii
cales (11^:. Il, ' il ^ iiiiii- ili-|ii
•deBcri|ilinii.
à l'autri' du ciir|is l't s'ouvre n
la fourche terminale; une lè^èr
dans la réfiioii Ihoracique coin
I.i's ori;anes iiénitaiix mâles
Fi-, ti, - l'i S. — i'iiTi.^ Ixiccale du N. papilio. U, mandibule.
[grossir i:!:i lois, i.iiuiu-aul la lame masticatnce lernilnée par
un boi'd dentelé el les deux palpes ;) et p' portant de longues
soies harbeli'es. 7, mâchoire grossie 150 fois, vu par le cote
postérieur, constituée par une partie basilaire portant deux
palpes garnis de soies. 8, Patte mAchoire de la prenuere
paire, grossie 150 l'nis.
subissentia première [diasi' de Iriir dévelii|ipeiiii'iil. t.idte
cliiimbre ineiibatrice est énorme : non seulement elltî
,M rii|ir ,1 II in|.lii les quatrième et cinquième anneaux
lliiii.i, hiu. - MiiidésTun à l'autre, mais même ces anneaux
s'r!,iii;i-sriil ri sr bombent forfemrnl par leur face dor-
s.ilr r.ii Mi.iiil aiiiM tiiir ii'-riiui lir^ -iiill.iutr dans laquelle
IH'Ilèllr l.l ril.lllllilr (lii;. 1 i.. (dlr/. li'S ClllirnlopIlOrUS
•llh,
ilors une enormr ;;i
ilil des plus étraiif-'i-s.
.rii,r dr iriir cliauibrc încubatrice modilie
ilij,- iil 1,1 tiirme du corps des femelles; la
livriMlé dans la forme extérieure .d ras|iecl
es Notodelphidos tient siuliiiil an drvr|np[iemeut
fiano, absolument caraclii i-lii|ur <\r la lamille,
fait défaut aux autres C.opii.i.drs qui possèdent
SI. s ovif.'ères externes, comme ceux qu'on
lu/. I.'s Lirhomolyiden. Les curieux appendices
• dail.'s i|ui donnent aux SolopO-mpliDiu^ leur
■e si exh.i.irdinaire, f.Mit aussi délaiit aux mâles
LE NATURALISTE
(fig. 3). Ajoutons enfin que ceux-ci sonl. beaucoup plus
petits 'que leurs femelles : le climorphisme sexuel est
donc aussi prononcé que possible.
Kœiiler.
[A suivre.)
LES F»OISSOTVS
Recueillis dans les expéditions scientifiques
du TRAVAILLEUR et «lu XALISMAIV
ISukcet.Hn.)
Pnrmi los m'ostéem, les gi-ou|)os .-i
■errants des Lopho-
branches et des Plectognathcs fonl r,,„
lilrionirnl défaut; les
Anacanthine$ ont une importance absolm
i.ni i.,.d.. minante e
forment les 43 centièmes du total. i:iii.li
- <\ur l(■^ Acanthoptères
qui, dans la classe entière des Poissoi,>
, oui une supérioritc
iiiin,riH|,ir iv^ u'iMiuIr, crdent notahlem
nt le pas aux Anacan-
s.ius-urdre
Bérvcid.'S,
d-A,nKles,
^ ,Miirv qiir 1rs Apodesjles Anacan-
• |i''ii |nrs l,> ni.iiirs JMiids, mais certaines
I jusqu'à .jjUUO liiclrcs tandis que les poissons
■sj ail'cclionnent les zones de 500 mètres el
.as au delà de 1,200. Quant aux Acantluqi-
surtout les profondeurs moyennes, quoique
■ux (Bèrycidcs du genre PUclromus) se dra-
s les abîmes de 5,400 mètres. Les Cyclostomes
(lies) ont été recueillis sur des fonds variant
ipii peuvent être aujourd'hui
Il ristiqucs de la faune abyssale.
itiilis du sous-ordre des Anacan-
ScopeliJi's, les Alepocephalidés, du
, eiitin les Notacanthidés et les
s Acanlhupterygiens, quelques espèces
acides parmi les Elasmobranches.
■onsidérations; ajoute M. Vaillant, que la
qui concerne les Poissons, n'est pas sans
iiiports avec les faunes iiolaires. Cette
•noptyclildé
rs l.ii.fdida; des Maciuridœ,
.\f^/ri!il l,r, pour ne parler que
.■i:ililii riiii-e les deux faunes
I iHui :iviiîr s.i laison d'être
élu, -,,,->. I,v y;,,//,,/»,,»,»,-, ]/„
ConllTIll ;, 1,1 Inls ,I;,I|S l'Ail:,
:iii"M ,1,' ■■'■ fait que les
pi-u\<nl se rencontrer
i,,,iis dans ce cas à des
,Ueurs ajouter, comme
-aie renferme un grand
jlaires ce sont au con-
ceux appartenant à la
ler d'une liomogi'néité
s, Mac,-,,, us...., ,pii se ren-
et le grand océan Pacili-
dr une aire de répartition
mt été prises sur les points
le Dicrvlene htroniger G. et
ige de l'Amérique septcn-
,n; le Macrut'us holotrachyit
]ilus loin : le Stomiaa boa Risso, des profondeurs de la Médi-
terranée, a été retrouvé dans l'Océan Arctique, sur des points
nombreux de l'Atlantique, eniin par Peters dans l'Océan Paci-
lique. n
Les différences dans l'extension verticale sont, comme on l'a
vu plus haut, très différentes suivant les familles et parfois
même suivant les groupes. Elles sont encore bien plus
différentes suivant les espèces, certaines d'entre elles étant
capables de remonter très haut vers la surface ou de des-
cendre très bas dans les abimes en suivant toujours, sans
doute, la dépression et les saillies des fonds sous-marins.
Un Apode, le Synaphob^-anchus pimiatus, a été dragué à des
prof,n,l,-'iu-s ,1,- 200 et de 3,250 mètres ce qui donne une
./;//;,.,,,.■ iis,;-tifi,„i'i<-lle de 3,050 mètres; pour le Macrurm scle-
rurhi/iirlni- l:i cl, il.icnce descend à 3,015 mètres mais pour un
auliT M.ii iiiiid,', le Cori/phœnoides variabUis, elle s'élève à
Si l'on compare les espèces des grandes profondeurs aux
poissons fossiles des couches géologiques, on se trouve en
de In
:, .-i.niinissance très
(In |"ni toutefois
■|'( liM-h -iis, que la
I I iiM. I. ristique en
s'accorderait d'une
anciennes, d'autre
rage de
u Natu-
LES COLONIES DE BOTRYLLES
{Smt,'Hrn,.)
Une particularité qui ne luauque pas d'iulrrét a été
signalée chez les Botrylles : c'est que le blastozoïte
produit par la larve serait asexué, il en serait de même
des premières générations qui suivent et qui ont une
existence si éphémère, ainsi que nous l'avons vu; et les
dernières générations seules, celles qui fondent définiti-
vement la colonie, prendraient des organes sexuels.
Des observations personnelles sur plusieurs colonies
adultes me permettent d'affirmer que le très jeune bour-
geon, alors mi'nie qu'il n'est encore qu'une simple vési-
cule endodciiiiiqne icciiuvrilo par l'ectoderme, renferme
déjà deux ^jI.iioI,"- si.\ii,'||cs, in's volumineuses par rap-
port aux dinioiisidiis iln lM,uif:;oou, et que ce sont des
cellules mésodermiques et même des œufs parfois assez
gros qui,émigrant de l'individu générateur dans lejeune
blastozoïte, vont constituer les organes génitaux de ce
dernier.
A priori, il n'y a pas de raison de supposer que les
choses se passent autrement chez les premières généra-
tions de bourgeons issues de la larve ; si elles ont paru
dépourvues d'organes génitaux, c'est sans doute que ces
derniers n'étaient pas suffisamment développés pour
pouvoir être observés par transparence, qu'ils étaient
encore réduits à un faible amas cellulaire, lequel,
transins d,' liourgeon en bourgeon, atteint son complet
dévc!i,|,poiiMiil chez une certaine génération, celle qui
coiisiiiuiT.-i di'liuitivement la colonie.
D'ailleurs, s'il faut en croire certains auteurs, on ne
peut pas dire que la colonie soit jamais définitivement
conslituée. Ils affirment <iue, même chez les colonies
aihilles, il y a sans cesse dispariliou îles individus plus
LE NATURALISTE
ù^'és, qui font place aux plus Jeunes à qui ils ont donné
naissance; la substitution du bourgeon au parent n'au-
rait donc pas lieu seulement pendant la période qui suit
la tixation de la larve, la colonie serait dans un état per-
pétuel de rajeunissement, ou en d'autres termes la blas-
togénèse serait continue. Il n'est pas rare, en effet, de
voir des étoiles de Botrylles formées par un double cercle
d'individus, ceux du cercle externe placés dans les inter-
valles de l'autre. M. Giard a prétendu que les blastozoïtes
externes étaient les plus igés et étaient repoussés peu à
peu à la périphérie par les plus jeunes; M. Jourdain, qui
de son côté a observé un grand nombre de Botrylles à
Saint-Waast, pense que ce sont au contraire les individus
de nouvelle formation qui apparaissent au dehors. Ce
point particulier n'est donc pas complètement élucidé ;
mais peu importe que la substitution se fasse du centre
à la périphérie ou réciproquement ; ce qu'il y a d'essen-
tiel, c'est que cette blastogénèse intercalaire est continue
et non pas seulement post-larvaire, elle se produit pen-
dant toute la vie du cormus.En second lieu elle constitue
un phénomène tout à fait normal et non téralologiqne.
M. Jourdain a vu constamment à toutes les épo((ues de
l'année, en dehors et en dessous de la rangée d'individus
en activité fonctionnelle, « une autre rangée de blas-
tozoïtes, moins avancés dans leur développement, nés
par paires des premiers et se préparant à entrer en
ligne ». Très souvent chacun de ces derniers possédait
un double bourgeon constituant une deuxième généra-
tion à venir. Sur des séries de coupes de Botrylles
recueillis pendant l'hiver, j'ai observé moi-même des
bourgeons appartenant à une troisième génération ; pro-
fondément enfouis dan>; la tuiiii|ui> de cellulose, ils
étaient réduits à leur cavil.' [iriiiiili\i- el, à leurs organes
sexuels, tandis que les lllu^ aiiiiriis, les premiers « à
entrer en ligne », avaient tous leurs organes développés,
mais ne s'ouvraient pas encore à l'extérieur.
Il faut donc reconnaître que si une colonie dr lio-
Irylles persiste longtemps, chacun des individu-, qui la
composent n'a cependant qu'une existeurr iir> liiuii'.-;
chacun d'eux, une fois son évolution teiniiiur, ^'lutiuiif
peu à peu au sein de la tunique cellulosique, et sa place
dans la coloni»' est prise par l'un des bourgeons qu'il a
produits. Les colonies de Botrylles sont donc constam-
ment en voie de rajeunissement.
Ici se pose une nouvelle que>li(iii. (Jur divifimeul
les individus morts? Sont-ils éliiuinés de la colonie
ou entrent-ils en putréfaction dans le connus "? Des
observations ont été faites à ce sujet. On a vu les corps
morts se désagréger, les cellules perdre leurs contours,
les noyaux se fondre à leur tour et finalement l'individu
Iciut entier faire place à une masse informe et sans
noyaux; cette masse allait peu à peu en diminuant de
volume et enfin disparaissait complètement du cornais.
Quant au processus intime de cette disparition, il n'est
pas iiinnu. Peut-être se passe-t-il chez les Botrylles ce
(|ue Maurice a observé chez une autre Ascidie composée,
le Fraj-'aroïdes, où les individus tombés en dégénéres-
cence sont absorbés parles cellules amœboides de la tu-
nique et ili^érés par elles pour le plus grand prolit de tous
les individus survivants. Ces corps morts, en se [jutré-
liant dans la colonie, ne pourraient que lui èiic niii-ildes:
elle s'en débarrasse en les absorbant ! ('."e>l i.i un phé-
nomène assurément curieux, mais ijui, hàluiis-iious de
le dire, n'a pas été nlisen.' ~eulenieiil chez cette Ascidie
composée. .\ujourcl'liui vu -ail 'lu'il n'y a pas que les
Protozoaires qui jouissent de la faculté d'absorber direc-
tement des corps étrangers dans leur intérieur et de les
y digérer; les cellules ectodermiques des Plumulaires
(Hydroïdes)jouent le même rôle que celles de la tunique
des Fragaroïdes dans la disparition des individus morts;
les cellules du tube digestif des Cœlentérés, de certaines
Turbellariées et même de quelques Mollusques sont éga-
lement douées d'une digestion intracellulaire, méritant
comme les précédentes le nom de Phagocytes que leur a
donné Metsnikoff; quand le têtard se transforme en gre-
nouille, ce sont des Phagocytes qui font disparaître la
queue et les branchies de la larve; il en est de même
i(uand la Bipinnaria se transforme en Etoile de mer.
Enlin, pour ne citer qu'un deruier exemple intéres-
sant entre tous, Metsnikoff n'a-t-il pas démontré que les
leucocytes détruisent en les digérant tous les corps
(pi'ils peuvent absorber, notamment les bacilles de la
plupart des maladies infectieuses ?
L'hypothèse que la dispariliiui des iiiriivi(lu> inoits
dans les colonies do Botrylles se lait parmi pruce.-^us
identique n'a donc rien d'invraiseiiihlalile.
A. PiZON.
CHRONIQUE
La protection «les plantes. — Le système preieeteiiraiipli,,,,,-.
elle/. 1-'^ ,llllV-rrnl,'~ limitions. Voici venir Ir Inu,' ,1e I,, ^,.,,i,.|i".
(ienii ue' <•. l'i',:i\, si fort usitée en ne'.leeine ]hiiHil.-iii-i. ei
Dan ' Z ZZTslu^] \i e:l"';;;!!;.!;; ''.r,!:;;!:!;::;: ,;|;';;;x
"'■■^'1'" W--"";"' '"•"": '!•■ ■; e,.„u.n..,n.- .1.. ,l,,uuè,rc. Les
oi-irane>..,,T,v,- ., ,e||.. ,lii,.eaM.,i, ...1,1 ,,_.,. s .1,. ir.as ;ins. Le
M nu- n.iuim j..iuiia iiunc se I.ui-e .-.ui> eiieumlji-c pendant
den\ années. Il y a encure de beaux juui-s pour les amateurs
(feaii-d.'-vie de Gentiane. .^Jardin.)
Ecole iiratique des haates études. — M. de Lacaze-Dutliicrs
li.e.ni.i. .1. 1-1:, -mut, professeur à la Faculté des sciences dé
''" ■ l'i'sident de la section des sciences naturelles
-1- i I : : I ) des hautes études, en remplacement de
Apocyunm Canuabinnni, médicament cardiaqae. — La racine
du chanvre canadien, qui figure dans la Pharmacopée des Etats.
Unis, esl la seule p.uiie eiuployée ; .-lie pré.s.aUe une lo.imieur
/•„,,
/,or^„„„, el / „y„„v/,„ „«•, .JUL pre.eiUeuL dvs lilopiaelùs analo-
gues i celle de la digitale cl du slrophaiitus.
sussions scientifiques. — M. Paul B. Saint-Hilaire avocat
à la Cour d'appel de Paris, e.l chargé d'une mission dans le
Y.'-'"-" '''"''" "' '' '"■''■"■"'■'-■'"'•'■'''■- '•■>""^ -'■■■■-•■il'liiipies et
d> 1-^... il..' . , . ' ^,,- -r|rni,li,|m.~ .lr.l,„rr. ,, l'Htat.
Le Ki-ae \ri:,a,il - . : .Lui- ]' i|ij, ,i'ui,,i, u'unr n.iuvclle
revu.': /. A'.;,,. ■ :,''''^ ,,.;,.. lueUMielle 1,1,1,1,/.,. p. a- la Société
botanique du Iaiu,.usiii. Tous nus mciUcurs souhaits i cette
publication. (M. Ch. Le Gendre, directem-, 3, place des Car-
mes, Linuiges.)
Le \Vapiti en Europe. — Près de Luckeinvald, un industriel
de Berlin possède une chasse importante sur laquelle le wapiti a
été acclimaté, et du 20 janvier 1889 au 20 janvier 1890 il y a
été tué sept de ces animaux, dont l'un avait un bois de (lu'atorz'e
andouillers.
L'invasion des lapins en Anstralic. — L'.Vustralie renonce
décidément à lutter roiilre les lapins. Les >;.iuveriieuieu|s d,-
la Nouvelle-Galles du Sud et de l'Kiai ,|,. ^'i,",., i,, >i,. ,,,,,.„, ,i,.
décider que les millions déj).!,-, s |i,,,|,,- ,, --,-;,■ n.,:,,
abouti à aucun résultat, il ne s.'imh plu. i ,,i .,i,, i,,, . ..;.,| :,.,,, .
lant qu'on n'aurait pas découv.i i i,,i j,, .. , ,| ,i', \i, i inuiaU'ju
dont l'efficacité serait préalaideiueui ei netieiueui établie.
LE NATURALISTE
BIBLIOGRAPHIE
ZOOLOGIE
414. Eckstein, Karl. Zur Biologie dci- Galtunii Chermes
Zoolog. ÂKzeîger. 1890, pp. 86-90.
415 Fowler, Herbert. The Anatomy ûf Madreporariï
V. pl. XXVIII.
Qnar
. Jour
MU-
. Sci.
405-41!
416 Fowler, Herbert. Notes on Ihe Hjdroid Pliaso of Li
„oc.Hl,un,S,.wrrln-i.pI. XXXII.
Quart. J<mr„. Microsc.Sci. 1890, pp. 507-514.
417. Furbringer, Max. Untcrsuchungcn zur Morpliolo
' und Systcinatik der Vfigcl, zuglcich oin Boitrag
Analomic dcr Stiilz und Bcwegungsorganc.
Bioloq. Centralh. 1890, pp. 48-62.
418. Gerok'e, G. Vorlaufîge Nachricht iibcr lUe Flicgcn S
Gcor"ieus, nacli dcr kusboele dcr Doutschen Slat
1882-83. fig.
Jahrb. der Hambourg. Whseusch. Aust . 18R9.]ip. 153-1
419. Gestro, R. \. ',■,!. ^ .u i, i.-r.i.. vv., i,, liin.uM.i
regionivi.in. \ 1 Xn--' i-^ ■''' '
Omophrm, ' ^ ,
■„IIUj>n mhi
- Platgp,
ilbopilvm.
Genor
1888,
digitata. — li'tsp"- singularis. — II.
H. delicalula. — H. Feœ.
Ann. del ihiseo Civico di Stor. Nat . c
m,. \7\-l8J.
480. Grosse. H. et Fischer, P. Note sur lu Faune ,„n-
clivliulo'ncjue marine d(; l'Annam.
Jouru^Je Conchyl. 1S89, pp. 281-290.
4*1 Hickson, Sydney. Cantab. A., Lond. D., etc. On
ihe M:,Uuation of the Ovuni and the Eaj-ly Sta-es m Ihe
D,.vrl.Mmieut of Allop..i-a. pl. XXXVIII.
Qnnrl.J.,urn. .Vienne. Sri. 1890. pp. 5-9-598.
A'i'i Hidalgo, J.-G. Klr.p.-.rs ,„.„v,llrs ou peu e.niuuesde
Cu.iuill.-s in-n'M.r^ des ilrs l'Iiilippiues.
J„un,. de Cunchyl. 1889, pp. 2;)e-:ill6.
483. Ischikawa, C. Trenibley's Umkehrungsveesuche au
Hv.l.a uacli ncuen Vci-suchcn erkUli-t. pl. XVIII-XXI.
'Zeltsch. fur Wissensch. Zool. 1889, pp. 433-460.
Lataste, F. Analyse zoologique de pelotes de n'-jeelious
de Rapaces nocl urnes.
i,,„. del .Uusro Civico di Stor.
4«'
1888,
11-518.
485. Ludwig, F. Ni
Bio/og. Centralh.
486. Michselsen, W.
naeh der Ausl.rni
rhasevlvma anhn
Jainh. der lla:nl.
187. P-C. Mitchell
Beitrage zui
1890, pp. 44
nie Gephy
Pflanzenbiologie,
\\\\ I.
1 von Siid-Georgicn,
.Station von 1882-83.
«m. — P. georgianum.
iH. 1889, pp. 71-84.
[ihorfe, n.g. et sp., an
551-563.
1888,
■ Tisa
Quart.Journ.M.er.. .S - .
488. Morelet, A. X-i'' ..-l.liii-.iii. ■■,!.■ .sur la lUsIn
.-raldilfiue du Steuog.ira oelmia.
Jour,,. Je Conchyl. 1889, pp. 363-361.
48». Olivier, E. Nouvelle espèce de Lainpyride i
M. L. Fea.
Luciola hirticeps.
Ann. del Museo Civico di Stor. Nat. di G.
pp. 429-430.
430. Parona C. Res Liguslicœ. VI. - CoUeuibol
linora riscontrate in Liguria. pl. 1-2.
Smynthurus Doderii. — Seira Ferrarii.
A7in. del Museo Civico di Stor. Nat. di Genova. 188:
' pp. 133-154.
431. Pfeffer, G. Zur Faunavon Sùd-Gcorgien.
y.onurusfrenatus. — Gerrhosamus zamibaricus . — Sy»
dontis eurystomus. — Anoplopterus N.G. uranoscopus. -
Barbus macrvlepis. — B. oxyrhynchus. — B. nigroline
B. laticeps. — Telphusa HUgendorf. — Gonodactyl
spinosissimus. — Ligia malleata.
Jahrb. der Hamburg. Wisseiifeh. Anst.V.
438. G.-C. Purvis. Note on C.mI;iiii Tmiiu^
bling Touch-corpuscles or Ijid Im.II.s ii
Conncctivo-tissue of the Skal^-. pl. XXX
Quart. Journ. Microsc. Sei. 1890, pp. 51
433. Rolleston, H.-D. On the Conditions
Process of
in Ncrvcs (I) during Aclivity, ;II) du
Dying.
Journ. of Physiol. 1890, pp. 208-225.
434. Rosa. D. Viaggio di Leonardo Fea in Birmania c rcgioni
vicine. V. — Perichetidi. pl. 3.
Perichœta Feœ. — P. birmanica.
Ann. del Museo Civico di Stor. Nat. di Genova. 1888,
pp. 155-167.
-135. Ruffer, Armand. On llie Phagocvles of the .Vlimcntarv
Canal, pl. XXXI.
Quart. Journ. Microsc. Sci. 1890, pp. 481-505.
436. Salvadori, T. Catalogo di una coUezione di ucccli dello
Seiva fatta dal Dott. Vincenzo Ragazzi ncgli anni 1884,
18S5 e 1886.
Cyp.vhi:< Slielteyi. — C. myoptilus. Cisticola cinereold. —
Fringlllaria polinpleura. — Serinus fiavigula. — S. Rei-
ehrui.iri. — Kiirelda nigrimentum. — Urobrachia tra-
.inn. del Mnseo Civico di Stor. Nat. di Genova. 1888.
pp. lS:;-326.
437. Sewall, H. and Pollard. M. Oji the Relations of
Diaiihragnialie aud Coslal Respiration, with particular
Ji.ui-N. „r Phi/siul. l,s:ill. pp. 1.-19-178.
138. Sewall. H. and Sanford, E. Plcthysmographie Studies
'if ilii ■llniii.iii \'..so-motor Mechanisni when excited bv
KI.tIm.mI Slnnul.Ulnn.
J..«,<,. <//%.,,.;/. 1890, pp. 179-207.
439. Sheridan, Lea. A Comparative .Study .,f Artifieial and
Xalur.d Di-eslions.
.hmrn. r,f Physiol. 1890, pp. 226-263.
440. Shingleton-Smitli. Somc Reccm Developuu uts of
ilie D.M-lriue i.f ,i Contagium Vivuin. pl. 11.
P.K.t. .Vien.sc. S„e. 1890, pp. 30-39.
441. Solger, B. Naelmag zu dcin Artikel : „ Zur Slruelur
d.'r l'iguieul/.idle .,.
Zoolog. An:eiger. 1890, pp. 93-95.
448. Spiers. W. Dips into My Aquarium, fig.
Posl. Microsc Soc. 1890, pp. 23-29.
4 13. Swainson, Geo. Amcng the Sra-Fureliiiis. nu:.
•{9, pp. 37-55.
I Organs resem-
lulra inuscular
i-518.
imd das
ll.Tbiele, J. FrI.rr Sinnrs.u-anr ,\rv Sri
NervensysIl'Hi v,ui Molluskeii. j,!. XVl-XVll.
Zeitsch./ur Wissensc. Zool. 1889, pp. 385-432.
15. Thorell, T. Pedipaldi e scorpioni dell'Arcipelago Malesi^
eonservati nel Museo Civico di .Storia Naturale di Genova.
Ann. del .Vuseo Civico di Stor. Nat. di. Genova. 18S8.
pp. 327-428.
446. Verson, Enrico. Zur Biologie dcr Zclle.
Zoolog. Anzeiger. 1890, pp. 91-92.
447. Villy, Francis. The Development of the Ear and Accès
in the Coiiimon Frog. pl. XXXIV-XXXV.
Organs
148. Voigt. A.
Jahrh der //. ••
449. Wattebled. G
I "llusques terresires et
\uxonne (Côte-d'Or).
ii;eu ZU cinigen Tagcs-
450. Weismann, August. I"i,„
Hiolog. Centralh. 1890, pp. 33-14.
BOTANIQUK
431. Barrett-Hamilton. and Glascott. L-
found uear Kibnanuek, Co. Wcxlord.
Journ. of But. 1890, pp. 87-89.
158. Bennett, Arthur. F\u-thcr Records Iimui b-
Juuni. of Ilot. 1890, pp. 78-84.
453. Bennett, Alfred. Freshwater Alg:c. ..ud Sel
„f Haïupshire and Devunshire. jil. 1.
Schizothri.cangliea.
Le Gérant: Emile DEYIIULLE.
', 17.
12' ANNÉE
15 JUIN 1890
LES
CRUSTACÉS PARASITES DES ASCIDIES
Nous avons (•tudié précédemment l'orçanisatioii des
Notodelpliides (|iii vivent dans la chambre branchiale
des Ascidies; voyons maintenant quelles sont les habi-
tudes et la manière de vivre de ces singuliers parasites.
Ces habitudes sont très faciles à observer. Il suffit de
couper en deu.x moitiés, par ime section longitudinale,
une Ascidie, une Phallusie par exemple, pour observer
l;i chambre incubafrice ne détermine pas la formation
d'une forte saillie à la face dorsale du corps; les deux
:iiiiiiaux qui la renferment sont très allongés, mais non
il.ugis. Les noms donnés aux deux espèces du genre,
IL iijlitulratus et B. fmiformis, indiquent la forme du
coriis, et cette forme est en rapport avec le genre de vie
des Botachun qui ne pourraient s'insinuer dans les vis-
cères de l'Ascidie si leur corps offrait les contours irré-
guliers des autres Notodelpbide.s.
Les mouvements de ces Crustacés sont très lents; ils
restent le plus souvent accrochés à la branchie sans
bouger; seules, les pièces buccales se meuvent acti-
vement, et chez les Notoptcrophorus, les ailes exécutent
f[iielques mouvements de soulèvement et d'abaissement.
r:
Fig. 9, 10, \i cl 12. — 9. Bolachus fusilbrmis. FcmoUe grossie 30 fois (moines lettres que dans la ligure suivante). — 10. Do-
ropvgus gibbcr. Femelle, gi'osMssemenl. 12 dianiplres. o», ovaire, cA, chambre incubatrice, d, tube digestif. — 11. Gunen-
topiiorus globnlaris, vu de côte et. !,T0ssi 30 l'ois, d'après un échantillon recueilli dans la Phallusia nianiillata. — 12. Licho-
molgus elongalus, vu par la face rtm-sale et irrossi i:i;;fois, d'après un échnnliilon trouvé dans ime Cynlhia. </, lui).- digcslil',
10. sacs ovigéres.
en place ces Crustacés. On peut même, en choisissant
une jeune .\scidie, étudier sans l'ouvrir, grâce à la
transparence de sa tunique, les habitudes des .Notodel-
C.rs animaux, nnns avnn^ dr|à ru nccwH.n dr le dur.
vivent dans la cavité branchiale de l'Ascidie et s'ac-
crochent à l'aide du crochet qui termine leurs antennes
postérieures au treillis délicat qui en constitue la paroi.
Une seule espèce choisit un habitat un peu différent : c'est
le Botachus (fig. 9), parasite de la Ph. mentula, dont les
temelles adultes s'enfoncent dans le tube digestif et
vivent dans l'intestin terminal, tandis que les mdles et
les jeunes femelles restent accrochés à la branchie. Oi-,
le genre Botachus est le seul dont le développement de
LE NATURALISTE, Paris, 40, rii<> du Oac.
Lorsqu'on vient à les loucher avec un corps étranger, ou
les voit immédiatement se rabattre sur le corps, et ce
mouvement a pour but de protéger la chambre incu-
bafrice, remplie d'œufs, contre les attaques du dehors.
Les changements de place, toujours fort peu étendus,
sont réalisés, grâce aux mouvements des 2», 3" et
4= paires de pattes thoraciques. Celles-ci se portent en
avant, puis les antennes postérieures se dégagent, le
corps avance un peu, et enfin les antennes postérieures
se fixent de nouveau. Quelquefois l'abdomen intervient à
son tour, et l'animal, prenant un point d'appui sur les
crochets postérieurs, avance un peu plus rapidement.
C'est donc un véritable mouvement de reptation.
Les antennes postérieures constituent le seul appareil
138
LE NATURALISTE
de fixation des iNotodelphides ; on les voit très souvent
fixés par ces antennes et le corps ballotté en tous sens
par le courant d'eau qui traverse la branchie de l'Ascidie,
sans qu'ils cherchent à s'accrocher par les pattes ou
par les crochets abdominaux.
Les mouvements sont un peu plus actifs chez les
mâles, qui doivent aller à la recherche des femelles au
moment de l'accouplement. Les antennes postérieures
jouent encore, dans cette circonstance, un rôle impor-
tant, car c'est par elles que le niàle s'accroche à la
face ventrale de la femelle en fixant solidement ses cro-
chets entre le troisième et le quatrième anneau thora-
cique; cette fixation est si solide qu'il est impossible
de désunir les deux conjoints, même en les plongeant
dans les liquides les plus caustiques. Cet accouplement
dure trois ou quatre jours chez les Notopterophorus.
Les Notodelphides renferment six genres diflérents qui
vivent dans la cavité branchiale des Ascidies. Le premier
genre, le g. Notodelphys se distingue de tous les autres
par lalougueurdesantennes antérieures qui comprennent
jusqu'à quinze articles, et par la présence de soies sur
les antennes postérieures. Une espèce, le IV. Allmanni,
se rencontre communément danslaP/i. mentula.
Le g. Notopterophorus est caractérisé principalement
par la présence d'appendices en forme d'ailes et ter-
minés par des lanières, développés sur la face dorsale
du corps des femelles ; nous en avons déjà indiqué l'ap-
parence. La première lame (flg. 1 et 2) est triangulaire
et fixée sur le céphalothorax. Les quatre suivantes sont
disposées par paires, dont la première est fixée sur le
deuxième anneau et la deuxième sur le troisième anneau
thoracique ; elles sont beaucoup plus grandes que la
première, la dernière paire surtout, et sont terminées
chacune par deux lanières. Enfin, la dernière lame,
offrant, comme la première, trois lanières, s'insère à la
base do l'abdomen.
On a beaucoup discuté sur la signification et le rôle
physiologique de ces singuliers appendices; tout ce que
l'on sait de positif, c'est qu'ils renferment une grande
quantité de tissu adipeux, mais nous ignorons absolu-
ment en quoi ils peuvent bien servir aux Notoptero-
phorus.
Les espèces de ce genre vivent dans les Phallusia men-
tula {N. papilio et ehmgnlii^ v.ii. rlnlas) et Ph. mandllala
{N. elongalus) et dans VAsn,li,i ,„iitiin {N. auritus).
Les genres Botachus, Ihin'piiun^. cl Goniodelphys, sont
moins répandus et moins riches en espèces que les autres.
Nous avons déjà parlé des Botachus dont le corps est
allongé (fig. 9) ; les Doropygus (fig. 10) ont le corps com-
primé latéralement, tandis qu'il est triangulaire dans le
dernier genre.
Les Gunentopherus (flg. 11) diffèrent des autres genres
par l'atrophie de la branche interne des patte-; thora-
ciques et par le développement énorme de la chambre
incubatrice qui donne au corps une forme globuleuse
que rappelle le nom de G. tjlobularis donné à la seule
espèce connue ; celle-ci vit dans les Cynthia.
Le genre Ascidicola dont la seule espèce connue, l'A.
roses, vit dans les Phallusies, rappelle par sa forme les
Notodelphys, mais il diffère des vrais Notodelphides par
l'absence de l'œil et de la chambre incubatrice, et par la
présence de sacs ovigères externes.
Les Lichontolyits (flg. 12) s'écartent notablement des
types précédents ; ils appartiennent à un tout autre
groupe de Copépodes, les Ergasilides, qui renferme des
formes jiarasites, mais capables cependant de nager, et
dont les mâles mènent temporairement une vie libre.
Nous retrouvons dans ce genre des antennes postérieures
terminées par un crochet, et servant d'appareils de fixa-
tion, mais la forme du corps est tout à fait comparable
à celle des Copépodes libres. On connaît plusieurs
espèces de ce genre vivant dans différentes Ascidies.
Les Lichomolgus ne vivent pas d'ailleurs dans la même
région du corps des .\scidies que les Notodelphides ; on
les trouve en effet entre le sac branchial et la tunique
l'xtenir ; c'est aussi le lieu d'habitat choisi par les Am-
phipodes.
Ces Amphipodes, avons-nous dit, ne sont pas à propre-
ment parler des parasites ; ils ne diffèrent pas des
formes libres de leurs genres respectifs, et ils paraissent
même pouvoir mener une vie indépendante. Ce sont
simplement des commensaux qui trouvent dans l'Ascidie
un logement tout prêt et une nourriture abondante. On
rencontre très fréquemment le Leucolhoë spinicarpa dans
les Phallusies, et le CapreUa sequilibra dans les Cio7ia.
Des Anonys et des Stegocephalus vivent également dans
les Ascidies des mers boréales.
Disons encore quelques mots, pour terminer, des
Crustacés Décapodes qui habitent dans les Ascidies. La
Pontonia Phallusix et le Pinnotheres veterum se rencontrent
assez fréquemment dans les Phallusies de la Méditerra-
née. Ils se tiennent dans la partie antérieure de la
chambre branchiale, au voisinage de l'ouverture sipho-
nale, tout prêts à abandonner leur hôte dès qu'il vient à
mourir pour aller à la recherche d'un autre. Ces deux
espèces peuvent d'ailleurs vivre indépendantes. Ainsi
les Pontonia ont été souvent capturées en complète
liberté ; mais recouverts de téguments peu résistants,
et embarrassés de leurs grandes pinces, ces Crustacés
sont mal armés pour les hasards d'une vie aventureuse,
et ils demandent volontiers abri à une Ascidie. Les Pin-
notheres (1) renferment plusieurs espèces qui toutes
aiment à s'abriterdans d'autres animaux; on connaît bien
le P. pisum. qui vit entre les valves des moules et qu'on
a accusé, bien à tort, des accidents causés parfois par
l'ingestion de ces mollusques. Le P. veterum peu diffé-
rent du précédent choisit les Ascidies ; une troisième
espèce, le P. Marioni, a été découverte récemment dans
les Phallusies du golfe de Marseille.
Il faudrait encore pour être complet, signaler la pré-
sence des Copépodes qui vivent dans les Ascidies com-
posées ; ces parasites appartienni'ut ;i piusiiuirs genres
distincts : Botrytlophilus, Enteniml,!. .\.//. n(/rs, etc., et
constituent une famille de Copépodes as-^z différents
des formes vivant dans les Ascidies simples. Mais ces
Crustacés sont encore fort peu connus ; ils paraissent
encore plus dégénérés par le parasitisme que ceux que
nous venons de passer en revue, et eu égard à leur
genre de vie particulier, leur étude fournirait certaine-
ment à celui qui voudrait l'entreprendre les résultats
les plus intéressants.
Kœiilkr.
LÀ FLORE DES COQUILLES '
Depuis longtemps déjà on s'était aperçu que les co-
quilles des mollusques étaient fréquemment parcourues
(t) Voir le Naturaliste du 1" avril 1890, p. 83.
(2) Cfr Barnet et Flahanlt, sur quolipii-s phmtos vivant dans
le tesl calcaire dos Mollusques.
LE NATURALISTE
,,n.|,
par (riiinoiiibrables canaux raiiiilirs. Si l'on
\i'- (Ir ces canalicules, par contre un n'avait
. nu'.liocre attention aux êtres qui les pro-
s iialùtent. C'est à les déterminer avec cxac-
lilude que se sont appliqués MM. Bornet et Flaliault.
Dans un très intéressant mémoire, les deux alf;oloi;urs,
après avoir tracé riiistorique de la question, ont passr
,.n rrvnc (li\ r-pèces actuellement connues ,|ui r.m-h-
liinit 1,1 lloii' ilu test des mollusques. De rr> pi .Mliirli.m-
liiiil sMiil Iniiiires par des Algues : Gomaiitin. Si/Jinim-
cln'lii^, Xi/i/iiniitiis, Ostreobium, MaMigocoleu^, Ptcrtimnun,
l'hijnni'liiiiii et Uijella; les deux autres, qui manquent île
<'liliiriipliylle, sont incontestablement des chaniiiij.'non>;
ai)p,iileii;inl .\\\\ deux ;;(Mires nouveaux : OMnirohlnUf et
Litliniil/lhilllli.
C'est en t<S«;> seulement qu'un botaniste suédois, M. de
l.agerlieim (actuellement professeur à l'Université de
Ouito), a appelé l'attention, dans le cours d'un voyage
Mir la cùle sud-ouest de la Suède, sur des coquilles
niar.|uees de lâches grises ou vertes qui s'étendaient
ilans le lest même jusqu'à une certaine profondeur.
Examinées au microscope ces déformations ont nioulre
la présence de deux algues, l'une placée provisoireriienl
dans le genre Codiolnm, l'autre qui devint le type d'un
nouveau genre sous le nom de Mastigorolem. MM. Hornet
et Flahault retrouvèrent bientôt ces deux plantes en dif-
férents points des côtes de France et les étudièrent plus
atteulivenienl ; la première doit même constilui'r le
genre Coiwmlia.
En 188:i nous avions reucoiitié dans la réi;ion ilu Cap
Horn, à la baie Orange, une aulre akiie qui lialeUnl les
coquilles rejetées à la plaiie de la Vuliiln iiiiiiji'lhiiiirn.
.Nous l'avons publiée et figurée en 1887 sous le ii de
SiplunKirl'iiliis mluticola.
Oiilie les deux espèces déjà signalées en Suède par
M. de Lagerheim, MM. Bornet et Flahault découvrirent
en France d'autres plantes qui ne pouvaient rentrer dans
aucun des genres connus jusqu'alors. La plupart de ces
productions se rencontrent en effet en abondance sur
les coquilles mortes, dans les rigoles et les petites
llaques des grèves sablonneuses. La matière ne manque
donc pas à l'étude mais la difficulté de l'extraction est
souvent considérable et les espèces sont fré([uemnieTit
mélangées entre elles.
Les taches qui bariolent ces coquilles sonl .irliiciilaires
ou sans limites définies, les unes d'un ^ins anloise, les
autres d'un vert d'herbe. On pourrait croire, à lueiuière
vue, à la |ur'seuce d'algues vertes en voie de germination
mais un simple examen permet d'être fixé à cet égard.
Les germinations sont superficielles et se détachent faci-
lement tandis que le grattage à l'ongle ne fait pas dispa-
raître les lâches colorées produites par les algues qui
vivent dans la profondeur même du test des mollusques.
Coiiiiiient iieul-on étudier ces singuliers végétaux et
mener à bonne fin leur détermination? En détachant un
éclat perpendiculaire à la coquille et suffisaiiiuieiil
transparent, ou bien encore en usant un fragment sur
une pierre à repasser. Ces deux procédés ne suffisent
[las pour faire connaître la structure intime de ces
algues, ils ne donnent qu'un aperçu de la disposition
générale. 11 faut alors avoir recours à un dissolvanl du
carbonate de chaux. Le meilleur paraît èlre le i.'n/ni.lr dr
Pcrem/i ainsi composé :
./O.
voluniei
don.
•>l II
lue pour
izonlale-
.\cide azotiqui
Alcool —
Acidechromiqueào,:; i
En même temps qu'il y a
tion du protoplasma : on
meilleures conditions voulue
l.e mode général de dévef
toutes ces plantes : elles s'étalent d'abon
ment dans la couche épidermiquo, en rayonnant ou bien
en formant un réseau irrégulier. Des rameaux prennent
naissance sur ce premier thalle, s'enfoncent verticale-
ment ou s'étalent parallèlement. Par suite de la raulti-
pliration prodigieuse des ramifications, le calcaire inter-
|H.si' Unit par disparaître en même temps que le test
devient rugueux et inégal. Il n'est pas douteux que ce
parasitisme ne joue un rôle considérable dans la désor-
ganisation lente et conlinuc el dans la ili'stnielion dehni-
tive des coquilles dans les lieux aluilés du choc des
vagues.
Les coquilles d'eau douce sont aussi, quoique plus
rarement, habitées par des algues perforantes. On en a
rencontré dans les (lastéropodes d'eau douce, dans les
valves des Unio. Il est probable que ces espèces iden-
tiques ou analogues se retrouveront dans les roches
calcaires. Iles jdanches excellentes ajoutent encore à
l'attrail de ..• remarquable travail, en donnant l'analyse
minutieuse des espèces qui y sont mentionnées.
Nous ne saurions mieux faire que de reproduire,
d'après MM. Bornet et Flahault, le tableau suivant dans
lequel sont renfermés les caractères distinctifs les plus
saillants :
I. Plantffi incolorc^i (Champipuioiis).
Filaments très fins, droits, non cloisonnés. (Mmcoblabe.
Fil. UTL-guliers, renfiés-globuloux. Lithopythium.
H. Plantes colonies. (Algues). — Algues vertes.
(r///ij/-ospojv't'.s.)
mes. Oalreobh
astomosés produisant des expansions paienchyma-
tciiscs. Zygomitus.
3. FU. Monosiphonics, confervoïdi-s.
réguliers; rameaux séparés à la Ijasc ]iar une cloison.
Gomontia.
L-gulièrement cylindriques; rameaux dépourvus Ai'.
cloison basilairc. Siphonocladm.
Alf;ues bleues (P
hyeoc
hromac.ée
vo-
X.
slocaci'es
— Fil. très ramilié.s, pi
urvus de
lions et d'hélé-
rocvstes latéraux
. Alas
igocokus.
jl
hal)ituellcmcat simples, sa
is hé
erocystcs
el sans poils :
fins, rameaux épa
s de
[1. Plect
onema.
simpk
s, épais de -i-G y. ;e
m do
.ce). Pho
■midium.
ri
amœsiph
mées. — Trlchomes
iscs de cellules distinctes
do
pi:
tenu se divise final
..■IViiigente. Ilyella.
en ccUu
es secondaires ;
llMUor.
SUR LES ri&URES DE WIDMANNST^TTEN
.Nos lecteurs savent bien que les fers météoi iiiucs ou
lombes du ciel se distinguent en'géiiéral des fers d'origine
terrestre par la complexité et la régularité de leur struc-
ture. Celle-ci devient immédiatementvisible par l'attaque
LE NATURALISTE
aux acides d'une i>urface préalablenienl polie et se tra-
duit par l'apparition de réseaux géométriques qu'on
appelle figures de Widmannstœtten, du nom du savant
allemand qui le premier lésa observées. Ces figures sont
dues à une double cause, savoir : l'état cristallisé de
toute la masse et l'existence, dans celle-ci, de lamelles
régulièrement orientées d'alliages inégalement solubles
dans les acides.
Tous les fers ne se comportent pas de même dans l'ex-
périence de Widmannstfptten : quelques-uns, quoique
météoriques à n'en pas douter, ne présentent pas ces
dessins caractéristiques : du nombre est le fer trouvé à
Scriba, Etats-Unis, en 1814; d'autres ne les donnent que
d'une manière décousue, rà et là, comme si une figure
primitivement régulière avait été dérangée et brisée :
c'est le cas du fer découvert à Dacotah, aux Etats-Unis,
en 1863. Il y en a qui les offrent au contraire avec une
netteté i-emarquable, comme le fer de Caille. Chez cer-
tains comme celui trouvé en lt92à Zacarecas,au Mexique,
elles sont largement dessinées ; chez d'autres, au con-
traire, comme Braunau, elles sont très fines. Quelque-
fois, elles sont formées par l'entrecroisement de lignes
très serrées et ailleurs, comme dans le fer trouvé en
1801 au cap de Bonne-Espérance, ce sont de larges
bandes qui les constituent. L'étude de ces différences a
servi quelquefois de base à la classification des fers
météoritiques.
Mais je veux appeler aujourd'hui l'attention des lec-
teurs du Naturaliste sur les résultats qu'on obtient en
substituant aux acides, comme corps corrosif, des disso-
lutions salines convenablement choisies.
Il faut remarquer tout d'abord qu'une lame polie de
fer météoritique, plongée dans un acide, peut être con-
sidérée, vu sa nature complexe indiquée tout à l'heure,
comme constituant un véritable couple voltaïque. Le
contact du liquide avec des substances métalliques iné-
galement attaquables et en relation entre elles, déve-
loppe un courant dirigé du métal attaquable au métal
moins attaquable. C'est par une cause semblable que
les plaques de blindage qui proviennent du fer corroyé
forment une multitude de couples en raison de l'hétéro-
généité de leurs parties.
Dans la disposition ordinaire de l'expérience de Wid-
mannsta?tten, l'existence de ce courant a simplement
pour effet de hâter la dissolution du métal attaquable,
mais sans que cette inlluence soit manifeste aux yeux.
Or, le résultat est tout différent si le liquide simplement
acide est remplacé par la dissolution d'un métal pré-
cipitable. Le sulfate de cuivre en solution chaude a paru
d'abord particulièrement convenable à cause de la cou-
leur du cuivre qui tranche sur celle du fer et rend sen-
sibles les moindres dépots. A peine une plaque polie est-
elle plongée dans la solution, que le réseau formé par les
lamelles de trenite apparaît en rouge de cuivre sur le
fond encore blanc. Un instant après, autour de chaque
lamelle cuivrée, il se trouve un petit anneau ou plutôt
une aun'ole de cuivre limitée nettement du côté externe.
Enfin, à peine les auréoles sont-elles dessinées qu'un
dépôt instantané de cuivre couvre tous les points de la
surface qui, jusqu'alors, étaient restés à nu.
L'ordre de succession de ces divers dépôts, localisés
d'une manière à la fois si régulière et si constante tient,
comme je m'en suis assuré directement, à l'existence de
différentes substances métalliques en contact. On peut
en avoir une idée première en se débarrassant, par un
lavage à l'ammoniaque, du cuivre déposé. Le fer présente
alors une surface intéressante à étudier et essentiel-
lement différente des figures de Widmannstaetten. On y
voit d'abord la tœnite sous forme de très longues la-
melles parallèles que l'on distingue au vif éclat qu'elles
ont conservé. Il est même à remarquer, au moins en ce
qui concerne le fer de Charcas, que les figures ainsi
produites sont incomparablement plus nettes que celles
qu'on rend visibles au moyen du procédé ordinaire par
la simple action de l'acide. Dans l'alignement de la plu-
part des baguettes de ta;nite reparaît l'auréole déjà
signalée et qui se montre alors comme un métal plus
blanc (plessite) que le reste de la niasse et plus profon-
dément attaqué. Qnantàla masse générale ou kamacite,
elle a pris un grain plus fin qui lui donne une teinte
grisâtre.
Poussant plus loin, je me suis aperçu que les auréoles
dont il s'agit constituent réellement le premier temps
des figures de Widmannsta'tten.
On sait, et c'est un fait très remarquable, que dans la
formation de ces figurer par la méthode ordinaire, dès
qu'elles se dessinent, elles sont complètes, quels que
soient d'ailleurs l'état de faiblesse de l'acide employé et
le peu de temps de son action : elles ne peuvent rien
gagner par l'emploi d'un acide plus fort ou par une
plus loiij-'uc i\\\yvt- (le l'expérience, si ce n'est de la
netteté.
Or, la IVirniiiliou successive des auréoles et des lignes
droites me parut indiquer la possibilité, à l'aide de
solutions métalliques, de suivre le développement des
figures. Pour cela je cherchai, avant tout, à remplacer
la solution cuivreuse par un liquide plus commode. En
effet, outre les perturbations apportées dans la précipi-
tation par la passivitt' de beaucoup de fers, ce qui rend
nécessaire de chaufl'er le sulfate, le lavage du cuivre est
extrêmement long et entraîne l'emploi de corps d'un
maniement pénible, tels que l'ammoniaque ou la potasse.
Ces considérations tournèrent mon attention vers les
chlorures et je ne tardai pas à m'arrêter au sublimé
corrosif qui m'avait déjà rendu plusieurs services dans
le cours d'études sur les fers météoritiques.
Quand on plonge une lame polie du fer de Charcas,
par exemple, dans une dissolution aqueuse, froide et
peu concentrée de bichlorure de mercure, on observe
presque instantanément la production des auréoles indi-
quées plus haut. En lav.iul l'.'chaiilillon, on reconnaît
que les auréoles sont (lé|iriiiii'fs rn creux et corres-
pondent par conséquent à un inétal plus attaquable que
le reste de la masse dans les conditions de l'expérience.
Elles sont formées de plessite, comme je l'ai reconnu
par les irisations provoquées par la chaleur et appa-
raissent avant l'attaque de la kamacite, cependant un
peu plus soluble, et sans doute à cause de leur situation
entre deux amas de tœnite, ce qui doit développer des
courants électriques intenses. Ces figures, consistant
exclusivement en petites auréoles placées sans ordre
apparent, correspondent donc à lii péiiode d'atlaiiui' de
la |dessite et constituent le premier trnips de la loniKi-
lion des figures complètes.
Si la dissolution mercurique est concentrée, on voit
aux auréoles s'ajouter des baguettes qui dessiiunt, des
alignements dont l'analogie avec les figures de \\ id-
mannstta;ten est déjà très nette (fig. d); c'est le simmuuI
temps de développement des figures, il corresiximl à la
période d'attaque de la kamacite.
LE NATURALISTE
Enliii, en employant une dissolution saturée et chaude
de liic'hloiure de mercure, le fer de Charcas donne les
Fij,'. i Cl 2. — 1. Figure produiie sur le fer ■Ir ( h:iir:i-; |.;ii- le
bichloruro de mercure en solution froide 2 f. ii< I : L'r^in.l.nir
naturelle). — • 2. Figure produite sur le IV r iih b -n nju'' île
Charcas parla solution concentrée et bouillaulc du cliituure
niercurique (grandeur naturelle).
plus belles figures qu'il soit possible de voir fi^'. 2), et
ce résultat est d'autant plus remarquable que le fer
dont il s'agit ne donne par les acides que des figures
bien inférieures à celles de beaucoup dautres masses
de même origine. C'est le troisième et dernier temps de
la production des figures ; il répond à l'attaque de la
tajnite qui prend alors le même grain qne la plessite, ce
qui rend celle-ci indiscernable.
Les mêmes résultats m'ont été donnés par les fers de
Caille, de San Francisco del Mezquital (Mexique), de See-
lasgeii (Prusse), de Zacatecas (Mexique), de Union County
(Géorgie), de Tuczon (Mexique) et de Sarepta (Russie),
traités par une goutte de bichlorure de mercure. Tou-
jours, sur la surface d'un centimètre carré environ que
j'ai étudiée, j'ai vu la succession dont il vient d'être
question, presque toujours, le résultat final a été plus
net que par remidoi des acides.
Slaiiislas Mf.umer.
LA GRACILAIRE DU LILAS
(ivwHaria Si/rinyella Fab : Orc
(Papillons) famille d
ce des Lépidoptères
s Ténéites.
I,e lilas est un de nos plus cliarmants arbustes d'orne-
ment, ses fleurs groupées en thirses gracieux et abon-
dants, qui répandent une si agréable odeur, son magni-
fique feuillage, la facilité de sa culture, l'ont rendu
populaire, et l'ont fait l'arbuste peut-être le plus ré-
pandu. Pas un parc où on ne le trouve, pas un jardin si
petit qu'il soit, dont il ne fasse l'ornement, et lorsqu'au
mois de mai, il ouvre ses corolles embaumées, pas une
iiiaisnii d,ni~ la([uelle on ne trouve quelque bouquet de
lila-.. Mais sa lloraison n'est pas de longue durée, et
bieiilot les fleurs se fanent et se dessèchent; les thirses
si riches et si brillants se penchent et prennent une
couleur jaunâtre qui fait tache sur le splendide feuillage
de l'arbuste. Celui-ci lui-même perd de sa pureté et vers
la fin du mois de mai, on voit un grand nombre de
feuilles portant de petites taches d'abord d'un vert gri-
scàlre ou blanchâtre, puis roussâtre. Ces taches vont en
s'éfendant et envahissent une partie de la feuille. Un
peu plus tard d'autres feuilles se tordent, se roulent et
se recroquevillent, et le feuillage si brillant, si riche, si
uni, prend un aspect désolé, et misérable. La cause de
ce changement presque subit, de ce désastre du char-
mant arbuste, est un (bs plu- pelil- |.a|iilli>iis de notre
région et en même li'mjis di's plus beaux i-r des plus
brillants.
Si vers les derniers jours de mai, nous cueillons une
de ces feuilles tachées, si nous soulevons l'épiderrae
jauni et desséché de la partie souillée, nous découvrirons
plusieurs petits vers, blanchâtres, translucides, rangés
l'un auprès de l'autre, et occupées à dévorer le paren-
chyme. La tache d'abord à peine perceptible s'élend
assez vite et parvient à occuper un espace d'un à deux
cenfimèlres de long, sur huit à dix millimèlres de
large. Elle prend rarement des dimensions plus grandes,
et lorsque ces taches ont cessé de grandir, nous voyons
se produire un autre accident : un grand nombre de
feuilles se courbent sur elles-mêmes et se roulent en
cornet, en commençant par la pointe : peu à peu la plus
grande partie de la feuille se trouve roulée en dessous,
et elle paraît comme coupée vers le milieu ou les deux
tiers de sa longueur. Plus tard cette partie roulée se
dessèche, prend une couleur de rouille et augmente
l'aspect misérable de l'arbuste. Déroulons avec soin une
de ces feuilles : nous voyons ces circonvolutions rete-
nues par des fils de soie blanche, et lorsque nous parve-
nons au dernier tour de la spire, nous apercevons de
petites chenilles d'un vert blanchâtre, plus ou moins
nombreuses depuis deux ou trois jusqu'à vingt-cinq ran-
gées en groupes de six,'douze ou quinze, placées généra-
lement côte à cote, comme les chevaux attachés à un
râtelier commun, attablées et rongeant le parenchyme
de la feuille : leurs excréments sont réunis dans la partie
supérieure de la feuille sous forme de petits grains noirs
reliés et attachés entre eux par de petits fils de soie. Ces
petites chenilles qui ne dépassent pas la taille de huit à
dix millimètres, sont celles-là même que nous avons
vues dans les taches, ou mines que nous avons obser-
vées d'abord. Quand et comment ont-elles quitté ces
mines? Il n'est pas aisé de lépondre à cette question :
ce qui est certain, c'est qu'- bs piiils vers que nous
avons aperçus dans les miii's il qui uusiiraieut à peine
un ou deux millimètres, ont liiii par s'y trouvera l'étroit :
ils se sont entendus pour aller chercher une autre de-
meure ; ils sont partis tous ensemble, sont allés s'établir
sur une autre feuille non minée, et se mettant tous à
l'œuvre, ils ont attaché à son extrémité supérieure des
lils de soie, qu'ils ont, en les tendant, fixés sur un autre
point de la feuille : celle-ci s'est alors courbée en for-
mant une tente au-dessus de nos travailleuses, qui ont
commencé à ronger le parenchyme de la partie pliée :
puis elles ont recommencé leur travail, en attachant
leurs fils plus loin, et la feuille s'est roulée en cornet,
donnant ainsi un abri à la colonie, qui y trouve la table
et le couvert. Si les chenilles abritées dans cette tente
sont peu nombreuses, cinq, six, dix, la feuille ne sera
roulée ([ue dans une partie de sa longueur : si elles sont
de vingt à vingt-cinq, la feuille sera bientôt réduite à un
cornet qui ne s'arrêtera qu'an pétiole. Il m'est pourtant
arrivé de ne trouver qu'une chenille dans une feuille
ainsi complèlenient roulée : mais peut-être les autres
étaient-elles déjà sorties pour aller se chrysalider. Cer-
taines années et 1889 s'est trouvée être de celles-là, une
grande partie des feuilles de lilas sont envahies par les
chenilles et les colonies sont jiarliciilièrement nom-
breuses : on les voit souvent de vinj-'t à ving-ciiu] indi-
vidus. Dans ce cas le feuillage du lilas est absolument
souillé : il a perdu toute fraiclieur.
LE NATURALISTE
Les Lliiiiillr> raii>L's Je ce désastre sont celles de la
Gradluiiii >//M//;/,7/./ F:ili. Sorties d'œufs pondus vers le
commeiiiiiiii'ul ilr mai, sur la feuille ou sous son épi-
derme, elles la minent et creusent entre ses deux faces
une sorte de cellule, plus ou moins ovale dans laquelle
elles vivent en famille. Il est probable que la ponte a
lieu sur un point très restreint et que tous les œufs sont
réunis en un petit las, car pendant les premiers jours
qui suivent l'éclosion, la mine est à peine perceptible et
cependant elle renferme souvent plus de douze chenilles.
La mine est toujours formée sur la face supérieure de la
feuille, l'œuf est donc pondu ou sur cette face ou sous
son épiderme. Quelques jours après l'éclosion, la che-
nille atteint de un à deux millimètres de long ; elle se
présente alors sous la forme d'un petit ver incolore et si
on la regarde sous un fort grossissement, on la voit com-
posée de treize articles non compris la tête : celle-ci
très petite est enfoncée dans le premier segment, qu'elle
dépasse très peu, et au travers duquel on voit les man-
dibules : ce premier segment est un peu trapézoïdal ; les
deuxième et troisième sont transversaux, un peu plus
larges que le premier, et arrondis sur les côtés; le qua-
trième est un peu moins large que les précédents, mais
un peu plus long; les suivants jusqu'au neuvième dé-
croissent graduellement en largeur: les neuvième,
dixième et onzième sont un peu élargis, et les douzième
et treizième un peu moins larges, le treizième surtout
qui est cylindroconiqne. Tant que les mines sont habi-
tées, l'épiderme entretenu humide, ne se dessèche pas :
mais lorsque les chenilles, abandonnant leur berceau,
t, Gracilaria syringcila (dessus et dessous) très grossie. —
2, Chenille très grossie, quelques jours après l'éclosion. —
3, Feuille de lilas roulée renfermant les chenilles.
vont rouler les feuilles, la mine se dessèche prompte-
ment et prend une couleur rousse ou brune. 11 est assez
rare de voir plusieurs mines sur la même feuille. Elles
apparaissent vers le i;i mai, ou un peu plus tard si le
printemps est tardif, et vers le io juin on trouve déjià
des mines abandonnées : celles-ci se reconnaissent aisé-
ment à leur couleur brune, et à leur aspect recroque-
villé tant que les chenilles les habitent, l'épiderme
restant tendu et un peu verdàtre.
Vers les premiers jours de juin, on iDiuiiniirc à voir
des feuilles roulées et veis le 2.ï on eu Imiivr qui sont
roulées jusqu'au péticde, ri dans leur jili vin;^! à vingt
cinq chenilles. Ces coliinii'> >i iiomlircnsrs >.iaiiMil -elles
formées par les habitantes de plusieurs mines qui se
seraient réunies? Je serais assez porté à le croire,
n'ayant jamais trouvé plus de douze à quinze chenilles
dans les mines. En tous cas, il est fort rare de voir rouler
les feuilles sur lesquelles existait une mine, à moins que
celle-ci n'ait pris aucun développement par suite de la
mort de ses habitantes.
Lorsqu'elles sont dans les feuilles roulées, les chenilles
sont d'un vert blanchâtre, assez transparentes pour que
l'on aperçoive le tube intestinal vert foncé ; la tète est
un peu jaunâtre ; elles ont quatorze pattes, dont six
écailleuses et huit mammelonnées; elles sont longues
de 3 à 8 millimètres selon l'époque à laqnrlle (Ui le>
examine.
Dans la feuille roulée les chenilles sont généralement
rangées par groupes, quelquefois on en trouve d'isolées ;
mais elles sont toujours auprès de la partie du paren-
chyme qui n'est pas encore mangée, et leurs excréments
sont rejetés dans la partie de la feuille la plus ancien-
nement roulée. L'enroulement se fait toujours sur la
face inférieure de la feuille.
Vers le 10 juillet, il devient fort rare de rencontrer
encore des chenilles dans les feuilles roulées : je n'en ai
jamais plus trouvé après le 18. Elles les ont quittées
pour aller filer leur cocon et se métamorphoser. Elles ne
paraissent pas se retirer dans la terre pour cette opéra-
ration; elles fixent très probablement leur cocon, soit
aux branches des lilas, soit même aux feuilles, ou bien
elles se placent dans les gerçures de l'écorce ou aux bifur-
cations des branches. Lorsqu'on les élèves en captivité,
elles filent leur cocon dans un coin de la boîte ou du
ilacon où elles ont été placées, ou même entre les feuilles
qui s'y trouvent avec elles. Si elles sont plusieurs dans
le même Ilacon, il n'est pas rare de les voir filer en se
groupant l'une auprès de l'autre. Le cocon affecte un peu
la forme du coin ou du pli oii il est placé; il est généra-
lement ovale, a de C à 8 millimètres de long, il est d'un
tissu serré, comme parcheminé et gommé extérieurement,
plus soyeux du côté de l'objet contre lequel il est ap-
pliqué et collé. Les premiers jours on aperçoit la chrysa-
lide, par la transparence du tissu, celle-ci est de couleur
(A
E. PissoT.
LES PARASITES
DES ANIMAÏÏX DOMESTIQUES AU JAPOÎf
La section vétérinaire de l'École agricole et forestière
de Komaba avait exposé l'an dernier, au Champ-de-Mars,
une très intéressante collection des principaux parasites
des animaux domestiques du Japon. 11 ne sera peut-être
pas inutile de passer en revue la liste de ces para-
sites, d'autant que le Japon semble être un pays très
riche à ce point de vue, capable de rivaliser avec l'Egypte
même, et que plusieurs espèces sont communes à
l'homme et aux animaux. D'ailleurs, il ne faut pas ou-
blier qu'une telle liste constituera un document précieux
pour les naturalistes i(ui auront à s'occuper de la répar-
lilidii ;;éngrapliique des parasites.
1. Keliinocoques du foie du bcenf.
2. 'r:n,i<, pn-faUnln, du gros infcsliii du .lirval.
:i. T:viii'i r.rpfiD^ii, iiileslin du niuulmi.
■i. T:ninniir,i„iriii,.i, inleslin -n'Ie du cliicn.
LE NATURALISTE
Ces (juatre formes se rencontrent égalenienl en Eu-
rope ; elles sonl probablement cosmopolites. Le T. cucu-
merina doit porter en réalité le nom de T. niitina.
o, 6 et 7. Trois ténias iiidélerniinés, l'un de l'intestin
grêle du chien, b; second de rintestin du elial, le dernier
de l'intestin de la volaille (?).
8. Bothriocephalus lalux, intestin grêle du cliien.
C'est en même temps un parasite de l'homme, vivant
à l'état de larve, comme on le sait depuis quelques an-
nées, dans diverses espèces de poissons, tels que le
Brochet, la Lotte, la Perche, la Truite, l'Ombre-Cheva-
lier, etc. Au Japon, où le Brochet est fort rare,rhote inter-
médiaire du Bothriocéphale est VOnclwrhynrhu.-i Pcmji,
Salmonidé qu'on mange cru avec une sauce piquante.
9. Distoma hepaticum, des conduits biliaires du Bœuf.
A peu près cosmopolite.
10. Disloma pnw-mitiriim, du miiduit pancréatique du
mouton.
il. Distoma pnncrcaticum, var., du pancréas du mouton.
C'est la première fois que je vois mentionnés ces Dis-
tomes pancréatiques. Autant qu'il m'a été possible d'en
juger, ils ont l'aspect général de notre Disloma lani'co-
lattim, mais sont cependant un peu plus longs et un peu
plus larges.
12. Distoma piilmonale, des bronches du chien.
Nous rangeons ce ver dans le genre Mesoynnimux Mon-
licelli, à cause de la situation du pore génital en arrière
de la ventouse ventrale. Ce genre comprend déjà : Mcso-
(jo)iimiis helcrophyes, de l'homme, .V. dimoi'pfnis, de la
poule, etc. L'espèce dont il est question ici doit donc
prendre le nom de .1/. pidmo»ali.< ou mieux .1/. Rinijt'ri,
ou mieux encore.!/. Wcslermanni. Découvert en 1878, par
Kerbert, dans le poumon d'un tigre royal mort à Ams-
terdam, ce parasite a été retrouvé chez l'homme, à For-
mose, par le D' Ringer, puis au Japon, par le D' Baelz.
Il détermine une maladie diic héinoptijsie parasitaire. —
•Nous ne le connaissions pas encore comme parasite du
chien.
13. Distoma cndcmicum, du foie du chat.
C'est le D.sincnse Gobbold,leD. spathuhttum Leuck.,elc.;
il est commun en Chine, et plus encore au Japon, dans
le foie de l'homme et du chat.
14. Amphistoma cotiirum, rumen du bicuf.
la. Ascaris sp . , intestin du porc.
10. Asniris mf(j(doecphala, intestin grêle du cheval.
17. Asi-iu-is sp., intestin du cheval.
15. Ascaris mi/sta-r, intestin grêle du chien.
19. Asraris myslax, intestin du chat.
20. Eustrongyliis (jiijas, rc'm du chien.
21. Strongylus armatus, colon du cheval.
•22. StroïKjylifi Fiinria, bronches du mouton.
2.3. Strongyliis contortiis, caillette du mouton.
24. SiroïKjylus paradoxiis, bronches du porc.
2b. SIrojKjylus arinalus (///it.t), artère a iléo-ca-co-co-
lique » du cheval.
26. Dochmius sp., intestin du chien.
27. Filaria papillosa, cavité abdominale du cheval.
28. Filarin immitis, cœur du chien.
29. Spiroptera sangiiinolrnta, tunique musculaire de
l'œsophage du chien.
30. Spiroplei'a mierostoma, estoniac il inleslin grêle
du cheval.
31. Spiroptei'a mcgastoma. r>li)ni,ic du cheval.
32. Spiroptcra sp., aorir du chien.
33. Trirhoirphahis nriialKs, cêlon du cochon.
Toute cette série (n'>' 14 à 33) n<' comprend que des
espèces qui se rencontrent aussi bien en Lurope, à l'ex-
ception peut-être de quelques formes indéterminées.
Mais une des pièces exposées présentait un intérêt con-
sidérable : il s'agissait d'un thorax de chien ouvert et
montrant le cœur, êgalenuMit ouvert, dont l'oreillette
droite et partie du ventricule droit étaient remplis de
Filaria immilis. Ce Ver e-t, en effet, des plus répandus
au Japon, puisque les 4 o au moins des chiens en sont
porteurs. Ce sont les gros chiens ou ceux de taille
moyenne, vivant en dehors de la maison, qui sont prin-
cipalement infestés, et en première ligne les chiens de
chasse. Les chiens d'appartement sont rarement envahis,
et il est probable, en effet, que l'infestation s'accomplit
par l'intermédiaire de quelque Crustacé d'eau douce.
Nous aurons, du reste, à revenir sur cette Filaire.
Relativement aux .arthropodes parasites, nous n'avons
rien d'intéressant à relever.
3i. Acariix foUicidorum du chien le Démodex).
3."). Sarcoptes du porc.
36 et 37. Ixodes du cheval et du chien.
38 et 39. Pédiculiés de la chèvre et du porc.
40. GaMrtis equi, de l'estomac du cheval.
Ce simple aperçu nous semble suffisant pour donner
une idée de l'importance du parasitisme dans le déve-
loppement des maladies qui atteignent les animaux, aussi
bien que l'homme, au Japon.
.\. Raillikt.
.E XOlVRAr I.AnoRATOIRK DK Blol.Olili:
VKliKTALK 1)1- I.V SORIKINM'
.V i^"o>»'T^virNEBiLiii: vu
Le laborat-oire de Biologie végétale de Fontainebleau,
dirigé par M. Gaston Bonnier, professeur à la Faculté des
sciences de Paris, vient d'être ouvert aux travailleurs.
Tandis que de nombreux laboratoires spéciaux étaient
consacrés à l'étude de la vie des animaux, il n'en exis-
tait pas pour la biologie végétale. C'est ainsi que la Sor-
bonne possédait déjà les laboratoires zoologiques de
Roscoff, de Banyuls et de Wimereux; elle aura mainte-
nant le laboratoire de Fontainebleau destiné aux recher-
ches sur les végétaux.
On sait combien les poussières de Paris et l'air de la
capitale rempli de germes nuisibles empêchent d'y éta-
blir des cultures normales; d'ailleurs, aucun emplace-
ment n'était prévu pour les terrains destinés à la bota-
nique expérimentale dans la nouvelle Sorbonne. C'est
pour cela que la création d'un laboratoire de biologie
végétale en dehors de Paris a été décidée en principe.
Aucune localité pour l'établir ne pouvait être plus favo-
rable que le voisinage de la forêt dont la flore est si
remarquable aussi bien pour les plantes supérieures que
pour les végétaux cryptogames, .\ussi est-ce Fontaine-
bleau (|ui a été choisi par M. G. Bonnier, pour l'emplace-
ment de la noiivelle création du ministère de l'Iustruc-
tion publi(pu\
t; race à l'initiative de M. Liard. Directeur de l'Knsei-
gnement supérieur, les fonds nécessaires ont été votés
par les Chambres pour la construction du laboratoire,
taudis que de son côté, l'.^dministration des forêts a mis
le [dus grand empressement à faciliter raffoclation de
LE NATURALISTE
deux hectares et demi au service de la nouvelle station
botanique. L'emplacement adopté, à 300 mètres de la
gare, près du commencement de la route de la Tour-
Denecourt, a été choisi, d'accord avec M. Bonnier, par
M. de Gayffier, alors conservateur des forêts à Melun.
Dès que le terrain, aflecté à ce service par le décret du
22 février 1889, s'est trouvé disponible, on a commencé
la construction aujourd'hui terminée et qui représente
la moitié du laboratoire total. Cette partie déjà construite
est aménagée pour permettre d'utiliser les ressources
que l'anatomie, la chimie et la physiologie peuvent offrir
aux études de Biologie végétale. Elle renferme en outre
le logement du chef de culture, du sous-directeur et un
certain nombre de chambres pour les travailleurs qui
demeureront au laboratoire.
Les terrains annexés au laboratoire etla serre, dont la
construction est commencée, permettront d'établir les
expériences de culture nécessaires.
On sait que toutes les questions scientifiques, même
celles qui sont les plus abstraites, sont susceptibles de
fournir d'importantes applications pratiques.
C'est là un point de vue qui ne doit pas être négligé
au laboratoire de Fontainebleau et l'on y étudiera spé-
cialement les questions scientifiques qui se rapportent
à la culture agricole et forestière ainsi qu'à l'horticul-
ture (1).
DIA&NOSES D'ESPÈCES NOUVELLES
DE REPTILES ET DE BATRACIENS
DI^S ILES BOKXÉO ET P ALA\VA.\
La faune herpétologique de Bornéo compte actuelle-
ment plus de deux cents espèces, et bien que ce nombre
soit déjà fort élevé, cependant, si l'on considère le peu
d'étendue des régions explorées jusqu'ici, on reste con-
vaincu qu'il n'en représente encore qu'une faible partie.
Cette faune est vraiment d'une richesse exceptionnelle,
et tous les naturalistes voyageurs qui ont visité Bornéo
en ont rapporté d'abondantes récoltes. C'est ainsi qu'en
1883, un voyageur anglais, M. Whitehead, a recueilli dans
le .Nord de l'île, principalement au mont Kina Balu, ainsi
qu'à File Palawan,une importante collection de Reptiles
et de Batraciens comprenant soixante-dix espèces, qui a
été acquise par le Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
La description de cette collection paraîtra prochainement
dans lesNouvelles Archives du Musmm; mais nous croyons
être agréable aux lecteurs du Katuralhte, en même temps
que ce sera pour nous une prise de date, en insérant
dans les colonnes de cette intéressante publication les
diagnoses des espèces nouvelles qu'elle renferme.
LACERTIENS
1. Gymiwâactt/lm Baluemh.
'S, Dum. Bibr., qu'en ce que les
li''iciilcs dont elles sont entremê-
la! l'ace ventrale de la queue est
Ne diffère de G. «
granulations dorsalrs
lées sont plus jniih -;
garnie d'une sérir 1
transversalement.
Six spécimens pro\
médiane d'écaillés dilatées
Kina Iî:i
2. Hemidaclylm craspedotm.
Corps 1res déprimé, recouvert en dessus de g-rauidaiinns très
petites, parsemées de tubercules inégaux, \<r\\\< ,( .nn.ndis,
irré)_mliérement distribués. Ecailles abdomin.ili - |iriiir~ ri i y-
eloïdcs. Bords latéro-inférieurs des flancs, l-il- un. iiruf et
piistérieur des membres garnis de replis tn-s v;iill;iiits. hnigis
complètement palmés; seize ou dix-sept pures fémoraux de
chaque côté, formant deux séries séparées sur la ligne médiane.
Teinte gris de sable, avec quelques taches sur le dos et huit
bandes transversales sur la queue d'un brun marron très pâle.
Tous ces caractères distinguent facilement celte espèce de
l'ff. plali/riiiis, Schneider.
Un seul spécimen du nord de Bornéo.
Pelturagonia n. g. (Agam'ulavum).
Corps sveltc, comprimé; tête très grosse chez le mâle; mem-
bres bien développés : 1yni|i:in enelié.T'nc rréte nuchalc. Ecailles
dorsales |ietiles, li^^.'-^, |.;n'^rin''c.s ■l'i'ciilles ]dus grandes caré-
nées. (Jueue IciiiL'iir ri ,..iii|,i !■, .l.iiL'ii- cu dcssus à sa base
el, chez Ir niâlo, ;::iiiiir rn , , |n,iiii, \r li.nj; des arêtes latéro-
su]ii'rieurcs et lalci .1 iiil( 1 1. m r^. .l'iiiir r.uiirée longitudinale de
boucliers forleniint riiVnr^, Il ii',\ivi,. ,,: j-epH gulaire, ni sac
3. PaUni-ayunia ccphatum.
Tête proportionnellement très grosse chez les mâles, où elle
est pourvue de deux gros renflements situés sur les côtes de son
extrémité postérieure, en arrière de la commissure des lèvres.
ilu'il',,!! ]ihi> iiiuit (|iie Ir fU:iiiièiri' de l'orbite; narine ouverte
l.ilii ilriiinii cl.iTis iiiir snilr ]il,iiiiie; tympan caché. Ecailles de
l.i i.MC -n]i.i HUIT .1.- I;i tcic iiii-rales et carénées, excepté sur le
iiiiiMMu, les Mis-ci(iil:iii(s )j1us grandes; un tubercule arrondi
au-ilc^ssiis dr l'aii-l'' ]ii.sliTieur de l'œil. Rostrale semblable aux
sii|ic)o-]:iliialis, i|ni sniii au nombre de onze ou douze. Crête
nu. Iialr r..iii|Misr:- .1.' six à huit écailles coniques, fortement
(.1) Les botanistes qui auraient à faire faire des cultures expé-
rimentales ou qui voudraient travailler au laboratoire n'ont
qu'à adresser une demande à M. le professeur Bonnier, à la
Sorbonne.
gés; le postérieur dirigé en ;iv:nii iii.'iiii l'n-il: (|u,iliième dciigt
un peu plus long que le Ir.n-i. m.-, tjn. u.' Lurjur. comprimée,
élargie en dessus à sa base ,1, di- / h- lualc^, u'aniie en ce
point, le longdes aréles laici m-vu|m 1 inn .- , 1 I.M.'iM-inférienres,
d'une rangée longitu.liri:ilr .le li..ii.li..|-- |..ri..in.'iii c.nvii.'^.
Régions supériciLi-..- l.n,-,-^ .!.■ I.l.u. ;i\.t .1.- I.in.i.^ 11. .ires
transversales irrèguh.'.ivs : e,,,.^,,. I,l:inc hliuiàiic, v.-iiii-.- hianc
jaunâtre, l'un et l'autre tachetés ou marlirés de noir.
Deux mâles et cinq femelles originaires de Kina Balu.
Espèce voisine de L. tenue, Imj\, <I..iii clic diilèro |iar son
tympan situé moins profniul. m. m .1 |.r. v.|uc sii|,i[|iciol, parle
nombre plus faible des s. 11.^ .I'..,.ill.^ ..u milieu du tronc
(vingt-six au lieu de trente,, par les duiicusions notablement
plus petites des écailles de la queue et ])ar sa coloration, le dos
étant presque complètement dépourvu de taches noires, tandis
que celles qui occupent les flancs, où elles sont disposées en
une bande lMU;;iludiu:il.- allaul .1.- l'u'il à la l'acinc des nicnilu-cs
postérieurs, -..ui m. .111^ .-. iiilln.iii.'^ .1 .un .111. 'I.'..^ .!.• 11. nu-
breusesiiciii.'s (...Ic^ liLmc eM^,iii.M|u.' r.ni ..liv.ux,. ,\-,i|,.i,ieui,
associées ;i de p.jlitcs lâches unircs. sur les c.'.lcs des deux licrs
antérieurs de la queue. Face ventrale grisâtre, sans tache.
Un seul spécimen de Kina Balu.
5. Lygoxoma Whiteheadi.
Corps peu allongé, membres faibles et cotu-ts, museau arrondi,
paupière inférieure pourvue d'un disque transparent. Narine
percée dans une nasale l'tniite surmontée d'une iiiternasale en
étale un pou ]jIus courte, en arrière de laquelle les
s, bordées en dehors et en arrière par une paire de
es et une paire de nuehales, forment une suture. Frê-
LE NATURALISTE
:ili'S léf.'t'ronKMil dila
I- .|i.
i.liri,il>-- |ilu. i.M,r,',-s, roiitimics cl, iinr.ilir-li-s, |i:irlic siipi-rioui'
c< rt.nirv ;nr( une bande sombre lon^'iliitlinMle, p:irlii' infi'
eiiliale d'un t,'iis clair uniforme.
Kspèce voisine de L. /luuctalum.
Un seul spécimen ilu n..iil de B..111,.,.
(A '-„!,,
DIIIOHMITI (111/ l\ (lUM III I \IM\
mi nt Laliç,ui( iLpit sente li ci ml 1 11 I | n
lue d'une bdlle au front (lins un li iiii| I \| I
( tte croiss mce extraoïdinairr fsi 1 / iiii| I
Il >uve souvent chez les animiux 1 n^t urs tt s
Itsquatii niandes indbnes deux en bas, deux
sontformeesd Ob durs (dentine)miis la surface e
lilueepai des couches d email excessivement di
I s conditions oïdinaires, ces dents sont euopp
s usent l'un conti ■" ! infie en ini-einl 1
p lire supeiieuit
b ise, lais-
li hnie
1 m III 1 ,
!
haut
( oris
LA
CARTE (;f:OLO(;i(}lE Dl BEUJIILAIS
H. HeMAHOUES STRATIiUiAl'IlllJlKS, OHOlJllAPlIK.il l>
ET GKOGRAl'HIQLES — HÉdlME DES EAI \
nslcurensemblc, les terrains anciens de la feuille df lin
lituent un grand pli synclinal, parallèle aux plis si
< du Morvan II correspond, comme eux, à h phase d'éi
oontemporaine du Culm et 1 i^t de ce momemenl p-)
I en 1 u\ h 1 n^ue p 11 1 iruitn 1 •- ithnph)
isuitt
Il I I) 1 l \ dont
I lus I II des souic ^LNscrien-
1 I i\ fluorts niin^an(sifties , 2" Les
i" I T Croiv Ro/ici (cpiaPlzo-
1 ces fdill(s permo tm-
I I lulcvcmcnl carbonitcre
, 11 1 \ 1 lois du de pot du ^rcs
I Les lailks \ tj -U" L c| Il iUcctent le juiassique et
m nent une denn ell lU 311 de G")0 m entre les 1 inibeaux
ituix 1 ^i s bigarii d Vven is et k jur issique disloqui
1 ni postérieures et probablement di l'igede
I
I ui i ces iccidents et iu\ Cl 3si )ns ( nsccu
,1 1 11 son model ictuel
-. bjiil inc^ilement 1 parties d-ins les terrains cris
histeuK , dins le lurissuiuc elles sjnt puncipal
II s sur desfulles un ni\eau dV-iu existe dans li
Us lu cont ict des caïUoutis tt des m unes
tcLTUPEs Dans la rc^nnmonligneusi , les coines et les
sont infiitilcs ju b isés Le giinite li micio ^'ranulite
f rment les teires iribles miuies de-
nnndint i etie ibondimmcnt cluulees Les
beiiix vwniblesdu Be-uijilus s )nt plan
es dtns dis u nés ^lanitiqucs,
nu léi
débris de ^lanulite et de por]lnnte
I es ji s bimanes elles nie ares i
(lues sont en lorels elle pinssiquc
imp iltnte dans 1 iclc de lon^ 1 I 1 u m itiii is> / i
sistmlf duioPp'eur Si poui qu l| il il I 1 m 1 li u
inférieure est déplacée, les dénis imi^iM^ u,- >r renrnu
trentpluset ne s'usant plus l'une ciiulif r.nilie . mili
nueront à croître comme le montre le dc^sni. 1..-- ilinl
inférieures qui forment l'arc d'un grand ci'irlr s,,, liiun
de la bouche en avant jusqu'à ce que quelque :ic(iiliiil le
brise, les supérieures dont la courbe est plus iirniiiiiiri-
croîtront dans la bnucheel en plusieurs cas (connue daii
le nôtre) traverseront l'os du palais et pénétreront dan
la cavité nasale. Le déplacement des dents conduisant
une croissance monstrueuse est dii ordinairement à un
fracture de la mâchoire inférieure. La manière dont I
hète déformée s'adapte à sa nouvelle ciuulition est mci
veilleuse, elle s'arrange généralemenl [innr nteltre I
nourriture dans la bouche el l'avaler. \.f l.ipin ni .iiie^
tion était gras autour des reins ri par eoiisi-,|iirnl mai
geait bien.
Les D(mil)es fnuii it 1 1 des e
1 s ]iiluiag( s
Lesbuttis inoiaiiiiii 1 ilin (sii
vignes Les ( tings sont lis m s)ussi
fl icniie impermi ible
n Oi\P\eFS \ rONsoLTHi Tri\iuxd<
MM Dl 1 t r lunet Drian, Joiudm, Gii
( 1, „u I il lent mues Dcptret f
d 13
,nt 1S42
qua
Les
iilérieiiies indiquaient les terrains de Iran-
silioii ilu licuijolaiseii l.Migues bandes N.-S. alors qu'en
r.-alilé, leur diiceliou diuiiinante el leurs plissomenls
Dans un lia\ail paru en \SS1 {linumn-nlimi ,1,'^ plnntes
,,ni rnùssml </.i;i.s /e Bmujulaia), M. le I)'' Aiit. Magnin,
ancien professeur à la faculté des sciences de Lyon, a
admis 4 régions oro-hydrographiques correspondant à
un nombre égal de nlfjinnx boUmiqwf. C,f son! les sui-
LE NATURALISTE
1. Chaînes transoersalea O.-E. au nord de l'Ardicre.
2. Chaînes N.-S. à l'ouest de l'Azerr/ttes.
3. Chaînes N.-S. à l'est del'.izergues.
4. Coteaux de la Saône.
La première région est composée Je sol siliceux (grt^s
porphyriques, porphyres quartzifères et syénites, de
Fournet).
Nous donnons ci-après la liste des stations botani-
ques en plaçant entre parenthèse la nature géologique
du terrain.
Roche d'Ajoux 973 m. bois de Courox [tufs orthophtjriques),
Chénclette [Dépôts meubles sur les pentes des tufs orthophp-iques),
Propières (««/s orlhophyriques) , Azolctte {microgranulite et tufs
orthophyriques) .
Saint-Rigaud, 1012 m. [cainbrien modifii- par les diahases), Mon-
sols (granité).
Foret de la Carcllc [microgranulite), 0\\vo\\\ itnf s orlhophyri-
ques) .
Montagne d'Avenas, 894 m. [gris higarrfi, Vau\renai'd(/7TO»iite
avec amphibole ; diabasesy.
La deuxième région est également siliceuse. Les au-
teurs y indiquaient : terrains de transition, schistes
carbonifériens, porphyres, etc.
Chaîne des MoUicres [microgranulite), Saint- Apollinaire (oj77(o-
phyres et tufs orthophyriques), Pramenoux 912 m. [Porphyres pe-
tro-silicieux).
La troisième se subdivise en 2 sous-régions :
A. Région siliceuse (porphyres quartzifères, schistes
carbonifères, porphyres granitoïdes, de Fournet).
Tourvéon, 933 m. [microgranulite), Sohérant, 898 m. Uv/s or-
thophyriques et microgranulites) , Arguel, 890 m. [tufs orthophyri-
ques), Chatoux, 872 m. [microgranulites sur camhrivn modifia,
Saint-Cyr-le-Chatoux [Cambrien modifié, di-i'-i' ■• ,. m,.///7p),
Cret-David, 732 m. (CJœAnses cêDiorito), Rur, 1 ; s , m.
(fUon dequartzséparanttufs orthophyriques du r.i 'i^i et
surtout dacambrien modifié par les diabases),ti.ilu,ii,,. i-ùb .;, o.jli m.
[granité], Moui Hnniilly, i85 m. [Porphyrlteamphibolique basique],
Saint-Bonii.|-Mii-MMi,i |;,s, 680 m. irambrien granulitisé,diabase
à structure ophiti,/tK et micro-granulite).
Chiroulile [granité coupé par la granulite) , Quincié [Diabase et
granité), Odenas [granité), Vaux [granité avec fions de micro-
granulite).
B. La deuxième sous-région renferme des sols cal-
caires, mixtes et silicéo-calcaires, produits, généralement
par les couches triasiques et jurassiques.
Saint-Germain [Dépôt meuble sur les pentes jurassiques), Oingt,
651 m. ( grande oolite), Theizé [lias moyen) Cogny [infralias et lias
inférieur et moyen), Blacc [infralias et liis inférieur), La Chassagne
[grande oolite), Alix (aHut'ions anciennes, pliocène sup.), Pomniici-s
[schistes précambriens, amphiboliques et grés bigarré), Limas [allu-
vions anciennes), montBuisanthe 357 m. [grande oolite butant par
faille contre le lias inférieur).
La quatrième région, enfin, est caractérisée par des
sols calcaires et mixtes rarement siliceux.
Corcellcs, Pez,i\. "< ilm T^ ncl[aUuvions pliocènes), La Tcr-
rière, la Pierre v ' ' .'i- dessous les alluvions), Ccrciv,
Briuntc [alluvioiis , -^ iideorges de Rcneiiis (aWuciojis
anciennes), Arna-;, i.: ! . li, i^nrs [alluvions pliocènes), Dracé,
Saint-Jean d'Ardicrcs ialluvions anciennes), Bclleville [alluvions
pliocènes et anciennes), Villefranche [alluvions pliocènes), Bour-
delans [alluvions anciennes et récentes).
Ces détails nous ont paru nécessaires pour permettre
aux naturalistes beaujolais, trop peu nombreux, hélas!
de s'adonner à la géologie et à la botanique de leur beau
pays et d'y faire des excursions qui certainement ne se-
ront pas sans fruits pour la science.
Louis DR S.\Bn.\N- d'ALi..\Rn.
UN NOUVEAU POLYPORE CONIDIFERE
Dans les polyporées on a observé jusqu'ici les trois
modes de reproduction suivants : {" par basidiosporcs:
2° par chlamydospores et 3» par conidies.
Dans la fructification normale ou basidiosporée, les
spores naissent sur des cellules spéciales ou haùdea
dont l'ensemble constitue l'hyménium et qui sont pla-
cées d'ordinaire à la surface des tubes qui tapissent la
face inférieure du chapeau. On peut rencontrer des
basides en d'autres points de l'hyménophore, mais ce
sont des basides adventives, comparables aux fleurs
accidentelles qui se montrent parfois sur le tronc de
certains arbres.
La présence de chlamydospores dans quelques poly-
pores, n'est pas encore absolument certaine, aussi ne
l'indiquons-nous que pour mémoire.
Les conidies au contraire ont été observées dans un
assez grand nombre d'espèces, soit sur le mycélium.
deur naliu-cU
difèrc.
soit sur l'hyménophore, soit enfin sur des réceptacles
distincts ressemblant de plus ou moins loin au type de
l'espèce dont ils dérivent et qui ont été classés dans les
genres provisoires Fibrillaria, Ceriomyces et Pt.ychog aster.
Les cas où on a pu observer le passage de l'un de ces
trois genres à la forme parfaite, sont encore assez rares
jiour qu'il soit intéressaiil di' i;i|i|inrlfi- rolisrrvalidii sui-
vante faite sur un polv])urc i('su[iiiir : !.• l'urid ninlliisifi
(Pers.).
Dans une herborisation récent(' aux environs do Gour-
iiay-en-Brie, nous avons recueilli en abondance sur les
troncs de vieux saules pourris le l'oria mnlhifca dans son
LE NATURALISTE
état parfait : il se présentait sous l'aspect de larges
plaques minces, blanches, entourées d'un mycélium
plus ou moins floconneux, rayonnant, lâchement contexte
en membrane et empâtant les tiges des mousses et les
débris d'écorce sur une épaisseur de deux à cinq centi-
mèlr(?s. En les examinant à la loupe, on voit que ces
plaques sont formées d'une couche peu épaisse de tissu
propre, entièrement recouverte de tubes accolés, déli-
cats, mous, blancs, longs de cinq à six millimètres, sépa-
rés par des cloisons très minces et s'ouvrant à l'extérieur
par des pores anguleux et lacérés. La face interne de ces
tubes est tapissée de basides claviformes, portant chacune
quatre spores incolores , ovoïdes, apiculées à la b:ise,
mesurant7 — 8 X4 [a et conlenantune grosse goultolrtti-
réfringente.
En d'autres points des mêmes Inmcs de saule, on pou-
vait observer que la membrane mycélionne indiquée
plus haut n'était pas en relation avec un système pori-
fére : elle limitait une surface ayant l'aspect pulvérulent
d'une moisissure et laissant aux doigts une empreinte
poudreuse, blanche. A la loupe on voyait de place en
place des groupes de G à 10 tubes bien développés; le
champignon avait l'apparence d'un Piychogastcr et voiii
quelle était sa constitution.
Une couche très mince de tissu placée directement sur
l'écorce ou sur le bois du saule, est couverte de filaments
iiRidnres, rameux, septés, cylindriques dans leur partie
intérieure, articulés et moniliformes vers leur sommet
et portant à leur extrémité une touffe de conidies pla-
cées bout à bout; ces conidies sont ovoïdes, plus ou
moins allongées, incolores, lisses, ordinairement granu-
leuses à l'intérieur; elles mesurent 10 — 12 X 8 jj,;
chaque file de conidies en comprend de deux à huit, les
terminales sont pourvues d'une grosse gouttelette hui-
leuse. Ces arbuscules conidifères sont accolés ensemble
et constituent une couche caverneuse, fragile, s'écrasant
aisément, épaisse de 1 à 2 millimètres.
On observe facilement les passages de la forme coni-
difère à la forme normale ; on voit d'abord quelques
tubes naître de la couche à conidies ; ces tubes ont des
parois très délicates, formées de filaments terminés par
des masses anguleuses d'oxalate calcaire, mélangés à
d'autres filaments conidifères. Dans des tubes plus
développés, les conidies font défaut et on trouve seule-
ment un tissu stérile; enfin, ces tubes stériles eux-
Mièmes prennent une plus grande épaisseui- et contien-
nent les basides sporifères que nous avons indiquées
précédemmenl.
CHRONIQUE
Une nouvelle maladie de la vigne. — Il .v a tjion longtemps
lui los viticulteurs étaient tranquilles : ce repos, pourtaul
ien ^a"nii, ne pouvait durer. M. de Lagerlieini, un savant
iitaniste suédois, pa.'ssant à la Jamaïque, a remarqué que cer-
lines vijrnes portaient des feuilles flétries marquées de taches
i-coli)i-ées. La face inférieure ries feuilles est couverte de pus-
ennemi a reçu (le M. de La;^'orlie
Le Diatoniiste. — Signalons
publication Le Diatomiste, organe spécial qui s'occupe exclu-
sivement des Diatomées. Le journal parait tous les trois mois
avec douze à seize pages de texte et deux à trois planches,
format in-i". Une put>lication spéciale de ce genre devenait
nécessaire eu égard au nombre croissant des amateurs de Dia-
tomées. (Bureaux du journal, Paris, 168, rue Saint-Antoine.)
Exposition agricole et forestière de Vienne. — Cette cxposi
tion a été ouverte, le 14 mai, par l'empereur d'Autriche.
Quoique encore incomiiléte, elle parait fort bien organisée et
très réussie. ?:ile couvre 8 hectares et réunit 1800 exposants. La
section française occupe un pavillon de liOO mètres carrés.
C'est une des plus remarquées, bien qu'en dehors des exposi-
tions offieielles de la ville de Paris et des écoles d'agrictdturc,
Ecnli- prrp;ir:ii"ir>> ilr iiirileiii t (le pharmacie de Toqps.
— lu li.re 189U, â l'Ecole pré-
pai'.ii'iii '■ 1 ■ :iril. . r: il .]'■ i.i:,;:i, le Tours, pour l'emploi
de chet des traviius anateuiiques et physiologicpies à ladite
Ecole.
Le registre d'inscription sera clos un mois avant l'.iuveiiure
dudit concours.
Mission scientifique. — M. le D' J. Jullien, oflicier de l'Ins-
truction publique, est chargé d'une mission en Australie, dans
la Tasmnnie et la Xeuvellc-Zélandc à l'effet d'y poursuivre des
reclii r< ■, -i , ■ ; _■ iImim-s à la classification et i l'ana-
toiiur ■ ' ' :-s.
Exii"-ii l'iii ■riirriihi- ii;i annonce, pour le premier lundi
d'eii..!.'. Il';- '\|. ..'!.. I .ilifi-biers organisée par la Société
d'iinitii uliuir de .Sens. Chaque herbier devra être muni d'un
catalogue dont le double restera aux archives de la Société.
Les qualités du moineau. — On ne tarit pas en plaintes et en
ré<-lai„ali..ns rM„t,v 1rs vi,r- ri l'.ilV. .ni .ai,. ,|u nM.iii.au. On le
détruisaiii. Maiv, l,,!,,
Américains viennent é
dérable faite en mars 1888 a été s
maie de chenilles et de larves qui
torts aux arl.iv- ,],. i,„,t,., ...vt,-., I
crit en Améri.|
Excursion j;e.,|..^h|ii.' ■ "I ^
est
nue excursion genl. _
gnon, Thiverval et Beyncs.
Il suflil pour prendre part
rendez-vous :
Gare Montparnasse, eour
7 heures moins 111 minutes
Grignon.
apercevoir. La destruction consi-
d'une pullulation anor-
eausé les plus grands
(Jardin.)
' i ^ ^1 inier, docteur es
: \1 .- !)■ ; l'.i-i ;!.■ naturelle, fera
ublique le ,lin,ane],.. V.i juin, à Gri-
ACADÉMIE DES SCIENCES
Séance da 28 avril ISllI). — M. A. F. Marion communique i
l'Académie une note sur le Gomphostrobus heterophylla, conifére
prolotypique du permicn de Lodéve. Cette nouvelle espèce de
conifére avait déjà revêtu le système végétatif normal de la
tamille, celui des W.al.hi.i ).i iniiiii- que nous retrouvons dans
des genres aciii.N ii.s .Iim-i, Ai unaria, Cryptomeria, Clyp-
t.istrobus ete. nin- pu muIi. -Vwx phi'noméno de retour ata-
vique, les appenJice> Je s._,n .-iiubiL- reproduisaient la struc-
ture des feuilles randliécs de certaines Salisburiées anciennes,
par exemple des Dicranophyllum et aussi du Trichopitys hetero-
morpha .
"Si .1' ■- .!/■■/ .'v .liesse une note sur la castration parasitaire
(le IM .', I' 'J'jïdes par l'œcidium leucospermum , tandis
qn.' I !.• provoquer du côté de l'appareil végéta-
tif ^11-, l'iiilii- ■ '' ^ non pas l'atrophie, mais une excitation
physiologique très nette, du C()té de l'appareil reproducteur
au contraire il exerce son action atrophiante sur les sépales el
le pédicellc, puis sur les carpelles et enfin sur les étamines.
C'est un nouvel exemple de castration gonotome, surtout The-
lytomc, se manifestant avec cette variabilité caractéristique
signalée dans d'autres cas, chez les animaux comme dans les
M. Ch. Depéret professeur à la faculté des sciences de Lyon
fait une intéressante communication sur la découverte d'une
tortue géante au mont Lébcron. Le plastron de cette tortue est
LE NATURALISTE
les
.liii-. i\c ,,iiivl (|ur les bords de la carapace et uue
.If^ MX ,lii x(|inlrito interne, tels que les humérus
Il 11-, tr I iliiii, |r |.Cl'OnC.
La luuyuLui- luialr ilc la boite osscusc en ligne droite ost'de
jm 50; sa largeur maximum de 1" 13. Elle dépasse donc par
ses dimensions toutes les tortues de terre vivantes et fossiles
connues, à l'exception de la Colosaochelys de l'Hymalaya. La tor-
tue éléphanline n'a guère plus de l" 10 et la carapace de la
Testuda perpiniana, du Muséum de Paris ne mesure que 1™ 20.
Par ses caractères zoologiques la tortue du Lëberon est extrê-
mement voisine de cette dernière espèce.
M. Depéret a même rencontré à l'intérieur do la tortue du
Lébcron un grand nombre de plaques osseuses dermiques ana-
logues à celle de la Testudo perpiniana et qui chez cette espèce
ont une forme si spéciale.
Il semble donc certain que la tortue géante qui vivait au
mont Léberon à la fin du miocène supérieur est bien l'ancêtre
direct de la tortue pliocène du Roussillon, et même il semble
que dans l'intervalle de temps assez long qui a séparé l'exis-
tence de ces deux types il ne s'est produit dans l'organisation
do ces tortues de terre géantes aucune modification impor-
tante. M. Dr]Mirl f:iil ilniii- de la Testudo Leberouensii Vino simple
variéli'iiu mui ml.ii .i-irmlantr de la T . perpiniana. — M. Apos-
toli cl I.:m|u. I ririv ili. >>riii une uoto sur l'action polaire posi-
tive du I iiiir.Mii ;j.ilv,nii(|U(' r. instant sur les microbes et en
particulier sur la bactéridie charbonneuse.
Séance du 5 mai. — M. Arloing fait à l'Académie une comnui-
nication sur la perte de la virulence dans les cuhures de Bacil-
lus anthracis et sur l'insuffisance de l'inoculation comme moyeu
de l'apprécier.
M. Daubrik présente à l'Académie une note de M. Er. Mal-
lard, sur l:i tvirlviniii' o\ 1.1 clirlstobnlite. La christobalite est
certaiuPiiirMi nn" 'r.'t- -M- <-.y:-.-r ri'i^iallisée de silice.
M. A l„,rioi II ■ I, M II -ir -nr les Zéolithes des Gneiss
de Caiulii'. I r- /..iii - .iii|i miriinrui aux espèces suivantes
chabasic-slilbile, ln'ul.milito, uiialcimc; on les rencontre asso-
ciés à la calcite et à la pyrite.
Séance dn 12 mai. — M. Paubrée fait part à l'Académie du
résultat de srs rxp.'rii'uces sur les déformations que subit l'en-
velopiK' -liliilr il'iin >|iliéroïde fluide, soumis à deseflets de con-
traclinu '1 ilr Miii .iinilication possible à l'étude des dislnc.i-
tions du ylnlii' i.i-rrsUT.
M. Michel Levy con>l:ih' l'^xi-iiiiri' ilu Péridot microlithique
dans les andésites et lr> IiIumiIm, n,-, ,lr la chaîne des Puys.
M. A. ia.-coix adresse i r \r,,,l, i.nr une note sur les phéno-
mènes de contact ilc la Smimn- elculiLliiquo de Pouzac (Haute-
Pyrénées) et sui- la 1 1 an^lMi uiation en dipyre de la Roche
ophitique du un'iiu- ^im nimi,
M. Ch. L. Fruffiiiil ailir^-c une note sur les roches méta-
morphiques de Pouzac ^Hautes-Pyrénées) ; ces roches ont été
principalement modifiées par les éruptions de syénite.
A. E. Mai..\ud.
LIVRE NOUVEAU
M. J. Pizzetta vient de publier, chez M. Hennuyer, éditeur,
un dictionnaire populaire illustré d'histoire naturelle (1). C'est
avec plaisii- que nous enregistrons l'apparition de ce nouveau
dictionnaire, car un semblable ouvrage n'existait pas encore ;
il y a bien, certes, des dictionnaires d'histoire naturelle, dont
le modèle sera toujours celui de d'Orbigny, mais nous n'avions
pas encore de dictionnaire populaire. On peut donc prédire
un grand succès à cette publication qui s'adresse non seule-
ment au naturaliste spécialiste, mais à tout le monde. Les des-
criptions sont eliiirrs, préoises, et rédigées de telle sorte
qu'elles pourriimi .in , ,iii,|irises par tous ceux même pour
qui les sciences uaimilir^ suut encore un mystère ! c'est de
la bonne vulgari-aii.ai, pour le grand bien de tous et de la
(1) Un volume in-4'' a deux colouae
1.750 gravures dans le texte, prix
30 francs, chez A. Hennuyer, iniprim
fite et aux Bureaux du journal.
BIBLIOGRAPHIE
455.
456.
457.
458.
45»
4«0.
4ei.
463.
464.
465.
466.
46-1.
468.
BOTANIQUE
Brick, C. Bcitrag zur Kcnntniss und Unterscheidung
oiuiger Kothûlzer, insbcsondorc derjenigcn von Bahia
nitiila Afz., Pterocarpus santahnoides L'Her. und Pt.
sanlalinus L. f.
Jnhrb. der Hambiag. Wissensch. Antt. 1889, pp. 103-111.
Cooke, M.-C. Australian fungi.
GrevUlea. 1890, p. 49.
Cooke, M.-C. New Brilish fungi.
Grevillea. 1890, pp. !;i-54.
Cooke, M.-C. Fungi ol Java.
Grerillea. 1890. pp. •;4-a6.
H. et J. Groves, J. N'ot
lor 1S87-S9.
lie Brilish Characeœ
yUflla Xordstedtiana. pi. 296.
Journ. „f Bot. 1890, pp. 65-69.
Karsten, P. -A. Fragmenta mycologica XXVIIl.
llr
Mosses.
l'p. a- 6.
uomvcctes.
Lett, W.-H. Tl.e l'elN .
l'ust.. Mie, use. ,\e,. IS'.H
Massée, G. Bnusii isr
Grevillea. 1890, pp. 'il- .
Massée, G. A Monograph of the Genus Podaxis Dcsv.
(Podaxon Fr.)
Podaxis Farlowii. pi. 294-295.
Journ. i.f Bot. 1890, pp. G9-77.
Mikosch, Cari. Ueber ein neues Vorkouunen geforui-
ten Eiweisses. pi. 3.
Ber. Lkutsc. Bot. Gesells. 1890, pp. 33-38.
Nawasollill, S. Atrichum fertile n. sp.
Jfediriffia. 1889, pp. 3.59-361.
Oudemans. C. A. Trich.iphila n. gen.
T. Myrmecuphaijœ.
iif.hrUiia . 1SS9, p. :u;i.
Schutt, Franz. Ueber Beridinecnfarbstolie. j.l. 1, i.
Ber. Deutsc. Bot. Gesells. 1890, ]i]). 9-32.
Warnstorf, C. Ulota nuirchica. ein noues Laubmoos
lledwiiila. 1889, pp. 372-374.
Warnstorf, C. Wclchc Stellung in der Cymbifolium-
gruppe nimmt das Sphagnum affine Ren. et Card. in
Hev. bivol. Jahrg. '.885, p. 44 ein?
Ikdu-i,r.a. 1889, ])p. 367-372.
ZOOLOGIE
46». Altken, Diedrich. Hymenopterologischc Beobach-
tuu-en. Zwci ncue Farbenvariciaten von Bombus
sorueuMs Fabr.
Abhaiidl. natur. Ver. Bermen. 1889, pp. 333-556.
470. Balbiani, E. G. Sur la ;
L..x..ph\llummeleagris. fig.
Zo„l. Anzeiger. 1890, pp. 110-
471. Barrois, Théod. Le stylet cris
in des Lamellibranches
Rer. Biul. du Nord. 1890, pp. 299-311.
472. Bizzozero. Nuove ricerche suUa strullura del r
délie oss.i iiegli uccelli.
At. .Uvad. Sci. Torino. 1889-90, pp. 156-192.
473. Borcherding, Fr. Dritter Nachtrag zm' Moll
Faura der nordwestdculschen Tiefebene.
Ahhandl. natur. le.-. Bremen. 1889. pp. 335-367.
474. Bourne. On Chœtobranchus, a New Genus of
chœtous Chœtopoda. pi. Xll.
Quart. Journ. Microsc. Sci. 1890, li]i. 83-89.
475. Boveri. Théodore. Zi'lleu-Siudien. UbcrdasVer
,1er eluvimauscheu Krinsulislau/, l.ei Bildung der
tuilgsk..iper und b.u .lee lieli uehl uug. pi. Xl-XlII.
Jenai. Zeitsch. 1890, pp. 314-101.
476. Brown. Arthur. Uescripliun of ,a news spoc
Eutaenia.
Nat. Sci. ofPhiladel. 1889, pp. 421-422.
G. M.H.I.01ZEL.
Le Gérant: Emile DEYROLLE.
Oligo-
12» ANNÉE
2° SÉRIE
1" JUIILLET 1890
LA CIRE ET SES ORGANES SÉCRÉTEURS
L'Abeille a toujours été, cii raison luèiiie de sou uti-
lité, l'objet (le nombreux travaux. L'étude de ses mœurs
et les soins à lui prodiguer, en vue de la récolte du miel
et de la cire, ont cependant plus attiré l'altenlion que
son organisation même. Ainsi, il peut paraître surpre-
nant que l'on soit arrivé jusqu'à nos jours, sans avoir
aucune idée précise sur la nature des organes sécréteurs
de la cire. .\^ part le fait, signalé par un paysan de la
Lusace, de la présence de la cire à la face ventrale de
quelques anneaux de l'abdomen, on ne trouve, dans les
auteurs, que des renseignements vagues ou erronés et
manquant par conséquent de concordance sur les or-
ganes producteurs de cette précieuse substance. Les uns
ont cru que la cuticule ou partie superficielle du tégu-
ment des arceaux ventraux était capable de produire la
cire; les autres ont imaginé des glandes renfermées à
rintérieur de l'abdomen et iliarf.'ées de sécréter cette
ment hexagonales, séparées l'une de l'autre par une
bande sternale et entourées d'un cadre chitineux : nous
les appellerons plaques diièi-ea. C'est dans celles-ci que
se fait la production de la cire qui s'accumule sur leur
face externe où elle prend la forme d'une lamelle blan-"
châtre que recouvre l'étage inférieur de l'arceau précé-
dent : aussi allons-nous faire des plaques cirières l'objet
d'un examen spécial.
Plaque cirière. — Elle se compose de trois couches
superposées dont l'une seulement, celle du milieu, que
nous nommerons membrane cirière, sécrète la cire, ainsi
que nous le démontrerons dans un instîint. Nous donne-
rons à la couche superficielle le nom à' écaille supérieure.
Quant à la couche profonde, que nous appellerons
membrane interne, elle n'est qu'une partie du revêtement
interne du squelette cutané et n'offre d'autre intérêt, au
point de vue qui nous occupe, que comme organe pro-
tecteur de la membrane cirière. Cette dernière se trouve
ainsi entourée d'un cadre, celui de la plaque cirière,
sur lequel elle est tendue entre deux lames résistantes,
c-yti
avec une partie (
1 . '\ ■ . • ■ , _ . , : . i , i . ; , , ,:: ^ , , ;r,-, contre laquelle
: !■ ;.. I p !!■ l'-':. I '■ . I.i; ' _•;■..--;--. IIP'! Il I , ii:r >.-,, u ,.■>;•■;.■,■■. • | ,:■■-.■. 1 i ■ i i ..- 1 ;:-■. .i 1 1 .,, ■^CS IlacléolcS n'n
■ fiir /; (/ 'laiis Ir pi'otoplasiiKi. H, un li('\a;_'()iLi- |ioiiiul|r, loi-irii- par un clcpnl ili^ ^'fariulations de ciro,
le claire, simulant un noyau. Les divers hoxa^'ones sont séparés les uns des autres par le réseau hexagonal r.
matière grasse. Tout cela est inexact; le seul point
.sur lequel on semblait d'accord, à savoir que tous
les arceaux ventraux de l'abdomen, à l'exception du
premier '; du dernier, donnaient de la cire, est lui-
même contraire à la vérité. C'est, enefTet, dans tous les
arceaux ventraux de l'abdomen, à l'exception des deux
premiers, que se fait la sécrétion cireuse et le der-
nier, qu'on supposait dépourvu de cette sécrétion, est
celui qui fournit au contraire le plus de cire. Comme
l'abdomen de l'Abeille est formé de six anneaux, b>s
quatre derniers arceaux ventraux méritent donc le nom
à'areeaux cirierx, que nous leur donnerons.
Un arceau cirier est divisé en deux parties par un
sillon courbe que nous appellerons aillon vcnlral. En
supposant r.\beille orientée la tète en haut et la fac:i'
ventrale en avant, le sillon ventral est concave inféricu-
remcnt et renferme dans sa concavité une surface velue
extérieurement que nous appellerons Vètaye inférieur de
l'arceau. Au-dessus du sillon ventral, l'arceau est glabre
sur ses deux faces : ce sera, pour nous, Vétage supérieur
de l'arceau, le seul qui doive nous occuper ici, puisque
c'est à sa surface externe que s'accumule la cire.
L'étage supérieur présente deux plaques irrégulière-
LE NATURALISTE, Paris, 46, rue du Bac.
me interne, à la façon
iiiuirui^i- i-nire deux
rotège
l'écailte supérieure et la me
d'un gravure encadrée, qui
lames, l'une de veric. l'aiilrr
sur ses deux faces.
A. Ecaille supérieure. — Elle est très mince et forme la
face externe ou' superficielle de la plaque cirière. Con-
cave en avant, sur des coupes verticales, convexe au
contraire, sur des coupes horizontales, elle est excavée à
la façon de la gorge d'une poulie dont le plan serait
horizontal. C'est dans cette excavation très peu accentuée
([ue s'accumule la cire, après qu'elle a, comme nous le
démontrerons plus loin, traversé l'épaisseur de l'écaillé
su(iéricui-c.
Examiné.- au iiiirr i.s,-,i|ir, j'écaille supérieure paiail
ilériu]i]ioM'i' un un n'si-au peu a[q)arent de cellules, pour
la plupart hexagonales, dont nous désignerons l'ensemble
sous le nom de réseau hexagonal. Pour étudier convena-
blement ce réseau, nous avons soumis l'écaillé à l'action
des réactifs colorants. Celui qui nous a le mieux réussi
est l'encre ordinaire dont on n'a pas jusqu'ici, que nous
sachions, essayé l'emploi en histologie. Cette encre pos-
sède un mordant spécial Tixanl parfaitement la couleur
sur la cire, matière grasse qui ne se laisse pas facile-
LE NATURALISTE
ment imprégner par tous les réactifs. Avec l'encre qu'on
trouve dans le commerce sous le nom (Vencre Gardot,
nous avons obtenu des préparations d'un violet très
doux et en même temps très tenace.
-. Après avoir fait macérer, pendani, quelques heures,
l'écaillé supérieure dans l'encre, nous la sortons de ce
liquide et l'agitons quelques instants dans l'eau, pour
enlever la couche superficielle d'encre qui pourrait
faire tache et enlever de la transparence au tissu. L'é-
caille ainsi traitée est ensuite montée dans la glycérine;
elle présente alors très nettement le réseau hexagonal
qui n'était que peu apparent avant la coloration. Chacun
des hexagones se montre constitué par un amas de
petites granulations violacées formant un pointillé très
délicat. Celles-ci n'existent qu'à la face postérieure de
récaille et sont plus abondantes vers la périphérie des
hexagones qu'à leur centre qui, restant relativement
clair et dépourvu de ponctuations, prend l'apparence
d'un noyau. Enfin les divers polygones sont séparés les
uns des autres par un lacis que l'encre ne colore pas et
qui conserve la leinle légèrement jaunâtre de l'écaillé
supérieure.
On pourrait, d'après cela, supposer l'écaillé composée
de deux couches dont l'antérieure serait cuticulaire et
anhiste, tandis que la postérieure présenterait la struc-
ture d'une membrane épithèliale à cellules hexagonales.
.Mais si l'on fait glisser la pointe d'une aiguille sur la
face postérieure d'une écaille ainsi colorée, on tracera à
sa surface une ligne qui laissera voir le tissu de l'écaillé
intact et non réticulé. Le réseau coloré n'est, par suite,
qu'un dessin qui disparaît sur le parcours d'une pointe,
comme le fusain déposé sur une feuille de papier est
enlevé sur le passage de la mie de pain. Ce sont, en efTet,
comme nous le montrerons dans un instant, des granu-
lations de cire qui constituent les ponctuations du
réseau hexagonal; elles se colorent par l'encre et sont
enlevées par la pointe de l'aiguille. Les hexagones poin-
tillés ne sont donc pas des cellules; d'ailleurs, la partie
centrale de ces hexagones n'offre avec un noyau qu'une
ressemblance grossière qui ne résiste pas à l'examen
d'un œil exercé. Il résulte de là que l'écaillé supérieure
est tout entière cuticulaire et anhiste; elle ne présente
nullement la structure cellulaire qu'on serait tenté de
lui attribuer et qu'on lui a attribuée en effet, à Fexamen
superficiel du réseau hexagonal (jumelle offre au micros-
cope. Quelques naturalistes ont même regardé ces pré-
tendues cellules, munies de soi-disant noyaux, comme
les organes sécréteurs de la cire. Du reste, si l'on fait
macérer, pendant quelque temps, l'écaillé supérieure
dans l'essence de térébenthine, puis dans la benzine,
elle devient d'une transparence parfaite après sa sortie
de ces deux dissolvants de la cire et l'encre n'y révèle
plus aucune trace du réseau hexagonal. Les hexagones
ponctués sont donc bien formés, ainsi que nous l'avons
annoncé, par de la cire qui est déposée sous forme île
granulations. Ainsi l'écaillé supérieure est anhiste et
hyaline; elle ne joue donc, contrairement à ce qu'on a
supposé, aucun rôle dans la sécrétion de la cire, mais,
comme nous le démontrerons, elle se laisse traverser
par cette substance grasse.
Pour comprendre la formation du réseau hexagonal,
il est indispensable d'étudier la membrane cirière.
B. Membrane ciiiére. — Ai.plifiuée directement contre
la face postérieure di- f,'. Mille .sii|j,'neure, elle a poiii-
limites le cadre même di' la |dai|ii(' cirière sur les cotes
duquel elle vient se fixer, ('"est une iiieiiilirano épithè-
liale formée par une siiM|il lelie d, . .IImIi-. molles et
plates, pour la plupart lex.i^j'Hi.ile,. ,i\,iiii l.s mêmes
dimensions que les mailles du resoaa de ICcaille supé-
rieure. En effet, on peut facilement s'assurer que chacun
des polygones de l'écaillé corespond à une cellule de la
membrane cirière. Pour cela, on n'a qu'à enlever un
lambeau de celte membrane et l'on apercevra, sur les
bords de la déchirure, un certain nombre de cellules
isolées qui sont restées adhérentes à l'écaillé. Or, cha-
cune de ces cellules occupe exactement l'un des hexa-
gones du réseau, d'où résulte, comme nous l'avons
annoncé, la superposition parfaite des cellules de la
membrane cirière et des polygones du réseau hexagonal.
Les cellules de la membrane cirière présentent un
noyau central muni de nucléoles et entouré d'un proto-
plasma chargé de granulations. Le noyau, les nucléoles
et les granulations se colorent vivement par l'encre:
mais si on laisse séjourner, un. certain temps, l'arceau
cirier dans l'essence de térébenthine, puis dans la
benzine, avant de le plonger dans l'encre, celle-ci ne
colorera plus que le noyau et les nucléoles. Les granu-
lations du protoplasma ont donc disparu, et cela suffit
pour affirmer qu'elles sont constituées par de la cire.
On peut donc appeler cellules ciiières les cellules de la
membrane cirière : ce sont elles qui sécrètent la cire et
non de prétendues glandes intra-abdominales admises
par quelques auteurs qui ne les ont d'ailleurs ni décrites
ni figurées. Dans la région du noyau, c'est-à-dire là où la
couche de protoplasma est la moins épaisse, il y a un
dépôt moins considérable de granulations et l'on com-
prend alors qu'après la coloration par l'encre, le centre
de chaque polygone du réseau hexagonal de l'éiaille
supérieure reste à peu près incolore ; enfin, on s'explique
aussi qu'après cette coloration les hexagones pointillés
soient séparés les uns des autres par un réseau incolore,
car celui-ci correspond à l'intervalle des cellules cirières,
c'est-à-dire au ciment intercellulaire, qui ne sécrète pas
de cire.
Pour démontrer le dernier point qui reste à élucidei-
dans cette question des organes sécréteurs et de la
sécrétion de la cire, à savoir que l'écaillé supérieure se
laisse traverser par cette substance, montons rapide-
ment la plaque cirière dans la glycérine, à la sortie des
bains dissolvants, nous verrons, au bout de quelques
heures, un grand nombre de globules graisseux appa-
raître entre la lamelle de verre et la face externe de
l'écaillé. C'est la cire, encore renfermée dans l'épais-
seur de l'écaillé, qui vient sourdre au dehors, sous la
forme de fines gouttelettes présentant tous les carac-
tèi-es optiques des globules de graisse. Au bout de
quelques jours, ces gouttelettes se rapprochent les unes
des autres et viennent former, sur un point de la |iri'|ia-
ration, un agrégat graisseux plus ou moins coiisidi'ialile.
Eu résumé, nous avons démontré les points ^iiivaiiK :
t" La cire s'accumule sur les parties latérahs de la
moilié supérieure des quatre derniers arcoau.\ veiiliaii\
de l'abdomen {aixemuv ciriers).
2° Elle n'est produite ni parla couche superlieielle ou
cuticulaire de ces arceaux (l'caille fiipcrinur), ni par de-,
glandes intra-abdominales, comme on l'a supposé à
tort; elle est sécrétée par des cellules glandulaires
(f-i'lliilcx cirii'res) étalées en surface et formant une nirni-
LE NATURALISTE
]\m, extérieur (ccaille supéiietire) et l'autre intérieur
{membrane interne) la protègent à la façon des lames,
l'une de verre, l'autre de carton, qui recouvrent les deux
faces d'une gra\Tire encadrée.
i" La substance cireuse traverse la couche cuticulMÎre
{('■niitlc fiipcriciire) des quatre derniers arceaux ventraux,
pour venir s'accumuler au-dehors, contre la face externe
de cette couche, où elle constitue une lamelle recou-
verte par la moitié inféi-ioure de l'arceau ventral pré-
cédent.
o" Le passage dr hi ciie :'i travers la cuticule, ivliiti^
par les auteurs (|ui eroyaioiit à l'existence de glamles
cirières infra-abdominales, est aujourd'hui dvmotilic
expérimentalement par nos recherches.
D' G. Carlkt,
srn (ji f':Lori':s (iOM.Mi:s dacacia
M. Ch. Nauilin (de l'Institul) l'éniinent directeur du labora-
loire de la villa Thuret à Antibes, a bien voulu nous adresser
pour en connaître la valeur et la nature quelques produits
d'exsudation de divers végétaux exotiques qui croissent et
prospèrent dans le superbe jardin de cette villa ; ce sont :
1° un échantillon de gomme A' Acacia dealbala Link ; 2° un exu-
dal A'Eucalyptus Uucoxylon, F. MuU ; 3° un exsudât d'Eucalyptus
inminalis, Labill.
Le premier produit se présente sous les apparences d'une
gomme duSn dufl da dp
très sembla pnnu uuug a
rence de bran h u Ln nmdd
trois produi f d n n n
à l'étuve à 0 nd n 4 h
différence d d 2 ne n
naître le po d L
pesées font d n
nique, celui d
nous prélevon
tons dans un p
90°. La poud e d n
culte. Au bou d 3 h u s n u
évaporons le 1 u d nn f
(I gr. 230 0/0 Lap n u n u
par de la gom n n a su e p
divers réactifs nn c )
On a opé d une m s d x
produits, qui 1 an s n pas d s n
Kinos, puisqu d n n s s ance e pu
ainsi dire un qu n n n d nn n
Nous feron d n
l'appareil à n C
ainsi que p E a
fi/ptus leucoxtf h u
8 heures de 0 0 0
au bout d'un m 3 p u u
lemcnt. Cet du ann n |
n'est pas tre p d
matière ana u u d eu
s'empâte et n s p fa em n pén p e
cule.
Il reste à a n u n d dm
insoluble que n u
pour sépare 5 0/0 d 1i
passe est m s a n
porc à sicci La on
par l'alcool on n ns d p H
qui n'est qu r d
Le produit f paJEumnauen u
par du tann n an^ céd n d olo
Les exsudais des deux espèces d'Eucalyptus soumis à la distil-
lation sèche fournissent de la pyrocatéchine. Il est facile de s'en
convaincre en opérant de la manière suivante. Les extraits
aUdiiliqucs de tannin rejiris jiar l'eau sont abandonnés pendant
2 à 3 jours jusqu'à formation d'un précipité blanc. On décante
et l'on reconnaît que le dépôt est formé par un amas de
petites aiguilles fines qui ont les caractères chimiques de la
eatrcliine. Voiri la composition de ces gommes et Kinos :
liOMME d'acacia DEALRATA
Eau hygrométrique 13.711)
Sels fixes i.nc
Tannin 0.230
Gomme 83.S81
100.000
K I X O S
li'Ki rALveirs eEiiowios n'K. viMlNAi.ts
Kau hygroscopique 18.94 Eau hyg ". . . 7.083
Sels fixes 1.32 Cendres 0.250
Tannin et catéchine 74.95 Tan. et cat 92.667
Gomme 2.74 100.000
Débris cellulaires I .-ïl
Perte 0.5i
1U0.O0O
U résulte de ces recherches que la gomme d'Acacia dealbata,
cemme il fallait le prévoir, a bien les caractères dos vraies
gommes, mais que les produits d'exsudation provenant des
deux Eucalyptus viminalis et Uucoxylon, quoiqu'' '-i' .îi-^^thiL-iiini
l'un de l'autre, par la présence dans le d.riii. I' i li'
quantité de gomme, ne sont pas autre cho^. ■ A ^'
astringents analogues aux ATirîe» d'Afrique, di' I'ImIi f ■!■ I V^s-
tralie, ces derniers étant fournis par les EHi-ali/ptus rusinUa,
cftrymbosa, citriodora. (Voir Fluckiger et Hambury, ff^ïoire natu-
relle des drogues simples d'oriyine i-éyélale, t. I, p. 360 et Cauvet.
Elément de matière vuâirnh-. t. II. ji. oS".)
Cet examen et ces i -i.^ h. m. m- . unlirment l'homogénéité chi-
mique des produits l'.iuiiu- |i.ii 'l'uv genres botaniques {Acacia
et Eucalyptus) eux-m.Mu.'s iMuiiiliMlugiquemeiit très homogènes.
La quantité de tannin renfermée dan.s le Kino d'E. viminalis
est cxtraordinaircnient considérable et semble en promettre
un emploi industriel assuré.
D' K. Hei KEl, ET Fr. ScnLAGDENnACFFEN.
i.i'S .MA>niii'i:iu:s fossilks
m: LA Ki: n I5LI0I i; aisck.xtï.m:
D'.
3s M. Fluuenti:
M. FI. Ameghino vient de publier une magnifique .Mo-
nographie des Mammifères tertiaires de l'Amérique mé-
ridionale (1). On se fera une id'ée de l'importance de ce
travail lorsque nous aurons dit que le volume de texte,
grand in-4° à deux colonnes, a plus de 1000 pages, et
l'atlas du même format qui l'accompagne 98 planches
représentant un très grand nombre de pièces osseuses
(plus de mille). Ces planches ont été reproduites par la
phototypie sur pla(|ues gélatinées, ce qui garantit leur
parfaite concordance av.,- les dessins exécutés, sous les
yeux de l'auteur, d'.ii.i.'s !.- tossiles ayant servi de types
h ses descriptions.
l'ai viiilr de eireimslanees indépendantes de la volonté
df l'aittem. nn liés p'iil nombre d'exemplaires de ce
volumiiieu.K oiivraj.;e mil pu parvenir en Europe. On nous
saura donc gré d'en donner ici une analyse assez détail-
lée et de reproduire les figures les plus caractéristiques
des types nouveaux potir la science, i[ue M. Ameghino
l'ail connaître.
Les points les plus imporlauts mis en lumière dans (■>■
travail peuvent, il'apiès l'auteur, être résumés de la ma-
nière suivante:
1) Contriliucion al Conocii
oxiblica Ar>/entina. Buenos
fosiles de .a Se-
132
LE NATURALISTE
l-II existait dans l'Amérique austral,', au déluit de la
période éocène, des re|„VM.,ilauls de la famille des Pla-
Qiauladdœ présentant dr, rai arlrrrs plus primitifs que
ceux d'Europe et de l'Aiurriqu.' du Noi-d. Ces Didelphes
sud-américains relient 1.^ /•/,/,,„,»/„,„/,,■ ,1,. rii,'inisplière
septentrional aux Kanuonr.uis .irhuls d■All^l^,ilie, de
lelle sorte que la prorh,' parrnh' de l.ms ce', iMres se
trouve mise hors de doute.
2° Dans les mômes couches (Éocène inférieur) on
trouve des Carnassiers du groupe des Créodontcsi inter-
médiaires entre ceux d'Europe et de l'Amérique du Nord
et les Dasyures actuels d'Australie.
3° Parmi les Ongulés, la nouvelle famille des Prohro-
thendœ représente un type de Périssodactyles propre à
l'Amérique méridionale et qui, tout en appartenant au
groupe des imparidigités, avait un tarse assez semblable
à celui des paridigités.
4° Les Toxodontfs ont eu un grand développement dans
les couches les plus anciennes. Cet ordre était repré-
senté par de nombreuses espèces, notamment de petite
taille, qui présentent de remarquables affinités avec des
groupes aujourd'hui très distincts.
■>" Enfln, les Edentés, cuirassés ou non, se montrent
liés l'Éocène inférieur, tandis que l'on considérait jus-
qu'ici ces animaux comme caractéristiques d'une époque
plus récente.
La grande abondance des Rongeurs, dont quelques-uns
d'une taille colossale (un Megamys de la taille del'Hippo-
potame), est un autre caractère propre à cette faune
tertiaire de l'Amérique du Sud.
Nous passerons successivement en revue ces difTérents
groupes de la classe des Mammifères.
l. Les Didelphes.
Les Mammifères, les plus inférieurs que l'on connaisse
dans le tertiaire de l'Amérique du Sud, constituent pour
l'auteur une famille à part, propre à cette région, et
qu'il désigne sous le nom de MicroUothcridx . Par leurs
dents, seule partie connue, ces animaux avaient îles affi-
nités, d'une part avec les Chiroptères et les Insectivores
monodelphes, de l'autre avec les Plar/imdacidœ et leurs
ilescendants, ainsi qu'avec les genres Dklelphys et l'era-
therium. Ils paraissent représenter le tronc ancestral des
Alloïeda (Ameghino), groupe qui réunit tous les Mam-
mifères insectivores (Didelphes et Monodelphes). Ils
étaient de petite taille, comparables sous ce rapport à
nos Musaraignes et à nos Souris.
Le Genre Migrobiotherium (Ameghino, 1887), avait la
dentition suivante : de chaque côté une grande incisive,
ou canine incisiforme, puis sept molaires en série conti-
nue, augmentant de taille de la première à la cinquième
et diminuant de la sixième à la septième, toutes pour-
vues de pointes surtout sur leur bord externe.
On en connaît deux espèces : Microh. putwjonimm el
.1/. lehuekhum (Ameghino), (fig. 1), toutes deux de l'Eo-
cène inférieur du Rio Santa-Cruz il.ms l.i l'atagonie aus-
trale [Elwje Saniacruzénien), et jiiii\rnanl iIit- b(irrancas{[)
même du fleuve.
Le Genre Stilotherium (Ameghino, 1888), ayant pour
type Stil. dmiinUe, ne diffère du précédent que par les
proportions relatives des dents. Il est du même gisement.
). On sait que ce terme, très usité par les géologues surl-
américains (littéralemcnt/ondricre en langue espagnole), désigne
a la fois les bords d'une vallée d'érosion, les falaises d'un iivaj;e
iuai'iUme, les parois d'une carrière, etc., clc
(j'est non loin des Kangourous (Mdnvpodu), actuelle-
ment confinés à la Région australienne, et plus ])rts
^ncore des genres fossiles nord-américain, Catopsali» et
iMg. 1. — Mierobiollieriuni leliuelclium, fragment de branche
droite de la mandibule inférieure, vu par son côté externe
et ])ortant deux molaires : a, de grandeur naturelle ; i !>'
grossi, vu des deux côtés ; c, grossi, vu par le bord alvéolaire.
Polymastodon, qu'il faut placer le genre suivant, qui
n'est malheureusement connu que par un spécimen
très frustre et très difficile à étudier par suite de la du-
reté de la roche qui lui sert de gangue et dont il a été
impossible de l'isoler.
Ce genre (Macropristis Ameghino, 1889), avait été dési-
gné en 1882, par M. Moreno, sous le nom de Mexothcrhim
qui ne peut lui être conservé, étant préoccupé par Ser-
res. La pièce qui sert de type à ce genre montre le
palais qui ressemble vaguement à celui d'un Éléphanl,
ce qui l'avait fait considérer par Moreno comme appar-
tenant « à un Éléphant nain ou à un Cabiai »; mais les
molaires ressemblent beaucoup plus à celles des Kan-
gourous. Ces molaires supérieures ont leur couronne
plane garnie de fortes crêtes transversales (12 à 14) occu-
pant une longueur de 7 centimètres, mais sans qu'on
puisse dire, en raison du mauvais état de conservation
de ce fossile, si elles appartiennent à une seule dent ou
à plusieurs. Le crâne devait avoir 23 centimètres de lon^s
.sur 9 de large, ce qui indique un animal d'assez grande
taille. Le Macroprhiis Mar^hii est du même gisement du
Rio Santa-Cruz.
(.A suivre.) D' E. Trouessart.
\0l VELLE ESPÈCE Di: (ÎEMIE ROSALTA
En 1887, M. Auguste Lameere (1) fit paraître une mono-
graphie du genre Rosalia, faisant rentrer dans ce genre
les espèce du genre Euryhatus Thomson qu'il ne con-
sidère plus, avec raison, que comme un sous-genre. Il
montre que tous les caractères distinctifs des Eurybatiis
l't des Rosalia, sur lesquels Lacordaire insiste dans son
tiemra ne subsistent pas.
Les espèces du sous-genre Rosalia sont peu répandues,
on rencontre en Europe une espèce, R. alpina L. qui si'
trouve aussi au nord de l'Afrique. Le Muséum possède un
échantillon recueilli en Tunisie. Une autre espèce
R. Batesi Harold, a le Japon pour patrie; Jî. funebris
Motschulsky, est américaine. Enfln toutes les espèces du
sous-genre Enryhalus sont asiatiques.
(Il A. I.aiiicciv. Le -cniv Rosalia (séance du 2 jiiillel 1887
Annales de la Svcii'tc entomoloiji(jUf de liel'/itj/ie, tome XXXI
IG pages, 1 pi.
LE NATURALISTE
Nous signalons aujounl'liui une Ix'lli^ e^prce ra|iporl(k'
<lii Laos par M. Pavie en ISSS.
Rosalia Lameerei nov. sp.
Viridi-cœruloa, niamlibulis cf externe ilciitalis, jnonoto
magna triangulare antica et in tubeiculorum situ duabus
Tuaculis nigris, elytris basi iiaud granulalis seJ nigrisut
in specie Rosalia funebris et tribus iiigris fasciis haud
limbatis. Sterne viridi cœruleo, sed mesotborace nigro
supra et infra, metasterno basi et apice nigro. Capite $
et o' nigro cum duabus cœruleismaculis. ocnlis o"^ su[ira
cœruleis.
Longueur 28 à 3o milliraètres.
Fond de la livrée bleu vert.
Antennes, d'un beau bleu, plus longues que le corps
«liez la 9, le dépassant de six artirl^s cbez le (f ; premier
milieu étant la plus large, puis oflrant à l'épaule sur
cliaijuo élylre une larlu- noire, qui, clioz le cf atteint l'é-
riisson, tandis que cliez la J en est distante de 1 milli-
inèdc.
Abdomen bleu vert vil', légérennmt noir à la base de
cliaque anneau.
Mososternum et mi'l,i>trriium bleu veil vif; le metas-
ternum est noir en avani il en arrière; le mesosternum
est noir. Cuisses et jambes noires, légèrement bleues au
Coté interne. Extrémité desjambes postérieures chez la 2
L'amie d'une touffe de poils noirs.
l'atrie. Laos. M. Pavie 1888.
cr' et $ Collection <lu .Muséum.
Cette espèce est intéressante. Kllr a à peu près la li-
vrée des R. alpina et /{. ISutesi, mais se rapproche de
H, funebrix par la présence de taches noires aux épaules.
cf
,E.,ii^-^
Une niiiivclle rs|ièci^ do Ro
icleur naturell
-•irlicle tinemenl ponctué; articles 3-G égaux et munis à
leur extrémité d'une touffe de poils noirs.
Mandibules offrant chez le cf une dent externe 1res
robuste, et qui se recourbe du côté interne.
Tète noire en dessus et en dessous, ornée «le deux
lâches vert-bleu entre la base des mandibules et les
lubercules antennifères; au-dessus des yeux, à la base
dos antennes, tache bleu vert.
Prothorax bleu verdàtre en dessus et en dessous orné
supérieurement à son bord antérieur d'une large tache
noire triangulaire à base antérieure, à bords légèrement
-inueux, et qui atteintpresquele bord postérieur dupro-
I borax. Dans les espèces du sous-genre liosalia on trouve
• le chaque coté un tubercule noir. Chez notre nouvelle
• spèce, il n'y a pas de tubercules, le prothorax est ar-
rondi sur les côtés, mais en place des tubercules on voit
une tache noire de chaque côté.
Le mésothorax est complètement noir en dessus et eu
tiessous.
Saillie prosternale étroile ; celle du mésosternum [len
large et sillonnée. Écusson bleu-vert.
Élytres non granuleuses à leur base, présentaul trciis
liandes noires transversales, également espacées, celle du
Elle a chez li; mâle comme II. alpina et ft. Tialesi une
dent externe aux mandibules et des touffes de poils noirs
aux articles des antennes. Elle se rapproche de li. fune-
bris par la présence d'une large tache noire au prolho-
rax et de vraies bandes noires aux élytres.
Mais elle diffère de ces trois espèces par la présence.
nuire de- Irciis bandes noires sur les élytres, de deux
taciies noires aux épaules, et l'absence de tubercules au
prolhorax.
.Nous sommes heureux de dédier cette jolie espèce a
.M. A. Lameere, secrétairegénéral delà Société Entomolo-
gique Belge qui a publié la monographie du genre Ho-
salia.
Sur les ligures ci-joinles, h' mâle offre des antennes in-
complètes. Les pattes font iléfaut, sauf une, on ne les a
donc pas rejirésenlées.
ClI.Utl.ES Hbono.mart,
du Musi-um.
LE NATURALISTE
THÈSES A LA FACULTÉ DES SCIENCES
M. Rémy Perrier. — Recherches sur la ir.orphoh)gic et l'histo-
logie de l'appareil urinaire des Gastéropodes Prosobranches.
I. Au point de vue irorphologique, M. Perrier constate dans
toute la série des Prosobranches, une complète unité de plan
lie composition, relativement à la structure du rein.
Dans sa forme originelle et théorique, l'appareil urinaire est
constitué, chez les Pr.wnlM-.inrlirs r,.ini,,f chez les Acéphales,
par deux reins syiiic'i ii(|iif^ i\ hlriiihiiirv.
La Fissurelle r^i ]•■ srnl tv|,r ,,11 r.ii,. symétrie soit encore
assez nette. Les .ir,,x vm,^ ^ s „ rilr'i semblables l'uni
l'autre, et leurs unli. , , ^.mi ,1,,,,,,^,- -MnciiKin. •mont à droite
et à gauche de r.iiMi- Mus ,,1, l'i-Minnir qui est l'un
des caractères typi.|iir.. ,1, , l'i ,.,,,1,1,111. Ii.^, ,,, iii,,iiiiL-sle déjàpar
l.-tprodominanr.. ,-,,,,,, 1 |,n, pinij W ,-ciji droU sur le rein
.-,n,rhr l-r.hnl ,, ,lr niMiinirs |, ■■,,,, „rlious.
D.iiis 1.1 rntel/r, I,., ,|, ii\ |,|.|iis sont encore histologiqucmcnt
iiirnliqui's, ri |,.|iis ..l'ilircs smiii f,iic(iri' ])lacés symétriquement
plus accr
par la pùsiUuu Ju icm g.uRin- qui
carde, et se trouve ainsi placé entre
Dans tous les autres types, le re
lable organe uriuaire ; le reiu g.iuche, nu contraire, se m
VAlr s,, iii.uiif.'slc en elTel
I 1 1111 ilrnii, mais encore
.a.s.sr à droite du péri-
lui-ci et le rein droit.
droit reste seul le véri-
sont placés de part et d'autre du péricarde et ont encore com-
plètement leur individualité.
Il n'en est plus de même chez les Monotocardes. Le rein gauche
est situé comme ibms 1., ]'ai,,l|,. ,.,,lir I,. i-i-in droit et le péri-
carde. iMais la cl,.is.,n inii..\,.|iii,, <|iii „-|iare les deux cavités
rénales s'est rcs.irlir,,, ,1 1, s ,|,,ii\ iji.i^vif, glandulaires rénaux
déversent leurs piu,luiis dans une c.iMté commune, qui s'ouvre
au dehors par un seul orifice. A cet état, le rein gauche n'est
plus représenté que par une bande glandulaire que M. Perrier
appelle la glande néphridienne, ou sac papillaire.
Le rein gauche conserve son épithélium glandulaire, mais
la puissance sécrétrice de celui-ci est notablement diminuée.
Mais on même temps dans ses parois se développe une
lacune, partiellement comblée par des cellules conjonctives
spéciales. Cette lacune est en relation avec roroillotte, dont
elle n'est en réalité qu'un diverticule. M. Perrier, sans vouloir
donner une conclusion que peuvent seulement autoriser des
expériences délicates, voit dans ce tissu en particulier une
glande vasculaire sanguine, un organe de réserve . Cette
glande est particuUèremcnt développée chez les Monotocardes,
où elle constitue la r/lande héiiatigue. Peut-être faut-il même y
voir, suivant r;inleuT-, une glande lymphatique. Le rein gauche
est donc en iV.:ilii,. i.ii-nié de deux organes : une glande épi-
tliéliale ; Ui çjlanjr niiilniilieime, et une glande vasculaire san-
guine, la glande hèmatique.
Nous ne pouvons suivre l'auteur dans tous les développe-
ments anatomiques qu'il présente, pour établir la complication
graduelle du reindroit dans la série des Prosobranches, et qui
lui permet de confirmer les coupures de classification qn';i-
vait lait récemment admettre' l'étude du système nei'vmx,
ou de modifier la délimitation de certains groupes. l'ne telle
analyse nous entraînerait trop loin.
II. Au point de vue histologique, nous ne voulons également
retenir que les divers modes sous lesquels se présente la cel-
lule glandulaire rénale.
Il y en a deux très nettement déterminés. Chez les Proso-
branches Inférieurs (Diotocardes, Patelle, Valvée), il n'existe
dans le rein qu'une seule espèce de cellules : celles-ci sont
cubiques, à protopl,'isni:i h,,mn._'ène et li.ur surfir.^ libir i.sl
couverte de cils viLi :iiili>, m.ijs n'rsi ji;is (llUV'i vm-i,.,. m
]dateau. Ces cellnli-s ,,,, |,,.„i,,||i ,,,ri.,'.|,,|. ,|,,,, |,,,,. ,,sin..sr.
Toutefois une pai-lir ilr, |i|,,„linis .r..xci.|'.il..n i.cul irsln. i.mi-
niagasinée d.ms l,i ., Uni,, sous forme de gi-anulations èpar.ses au
sein du ]ir..i,, pli, 1,1,1 .1 s,, ment fort abondantes.
Une dillV-niinaii,,,, plus grande se manifeste chez les Mono-
locardes. 11 y existe deux sortes de cellules : 1" des cellules
ciliées, non sécrétantes, à plateau très net et .'i novuu superli-
liel. Ces premiers éléments n'existent (lu'ii la inirtie snpei-li-
cielle de la masse glandulaire, c'est-à-dire aux points mêmes où
elles sont le plus utiles pour balayer vers l'extérieur le mu-
cus urinaire.
2» Des cellules glandulaires. Celles-ci sont bien plus diffé-
renciées que celles du premier type. Ce sont des éléments
allongés à noyau basilaire. Le liquide d'excrétion se rassemble
en une gouttelette hyaline, à limite très nette, située à la par-
ijMii, s,,||,|,,,. l.',,\, r,', 1 ,1,, r.,ii., v,'.,i,nlr .'Si fort remarquable.
l'^ll'' S'' 1,111 JMT iiip' iiiiipiii,iri,Mi spi.iiiiiii.'e de la cellule, au
lunyrn .l'un èti-anglciiirniiiui sepi'oduii :iii-ilrss,-,ns.1ela vésicule.
Il va eu s'accentuant dejilus enj^lus. n |, inin.r p.dirule qui se
forme ainsi finit par se rompre poui- ln^sn I,, |„,iii,in supé-
rieure de la cellule tomber dans la rhiiniu,, r, n.il,.. Elle est
alors splii'.riqur ^[ renferme à son inlèri.iir la priiir vésicule
d'e\. 1, ii,.ii. (, s,,nt ces cprps sphériqnrs .pii ,.ni .-lé pris en
gi'iii Til iM.ui I, s erllules rénales. Il u'i-ii rsl i-icn. La cellule
restr m |.I.h ,■ ri recommence a foncliuuner de la uiénie ma-
A. E. Malari..
IIAGNOSES D'ESPÈCES NOUVELLES
DE REPTILES ET DE BATRACIENS
DES ILES BORAÉÔ Eï l'ALAWAN
(SuUe.)
rante-six gastrostcges ;
OPHIDIENS
6. Calamaria latera
Une préoculaire; postoculaire nulle:
troisième et la quatrième en contact .ivi
labiales, celles de la première paire en 1
tonnière. Pas d'écaillé impaire entre Us
séries longitudinales d'éeailles ; cent qui
vingt et une urostègcs doubles; anale simple.
D'un brun noirâtre uniforme, un peu moins foncé sous le
ventre, avec deux bandes blanches latérales, une de chaque côté,
allant de l'œil à l'extrémité de la queue.
Un seul spécimen provenant de Kina Balu.
7. Ahlabet periops, Gunther, var. prefrontalis.
Se distingue à' A. periops parles préfrontales fusionnées; jiar
une nasale simple ou indistinctement divisée ; par le nombre
moindre des séries longitudinales d'éeailles (l.'i au lieu de 17) et
le nombre également plus faible des gastrostègcs (180 au lieu
de 209) ; enfin par sa coloration qui, en dessus, est d'un brun
olive, avec deux paires de raies longitudinales noirâtres, dont
l'externe est formée de petits traits séparés.
Deux spécimens de Kina Balu.
Belicopsoides, n. g. [Homalopsinarum) .
Genre voisin des Helicops, caractérisé par une tète déprimée,
un museau large et arrondi, deux internasales, une frênaie
simple ou divisée, un cercle complet d'écaillés autour de l'œil,
dont la pupille est arrondie : par des supéro-labialcs nom-
breuses, élevées, les piisir'rii.m-rs sulidivisées ; parles écailles
du tronc carénées et siii/r,, unr anale simple, les urostègcs
'liHibles, et par une diMiiiii,.ii isn.l,, mienne.
8. Ilelicojisoîdes typicus^
Tronc court et cylindrique, un peu atténué à ses deux extré-
mités ; queue courte. Rostrale pcntagonale, près de deux fois
plus largo que haute ; nasales incomplètement divisées, en con-
tact derrière la rostrale, qu'elles séparent de deux petites intcr-
nasales triangulaires, et percées d'une narine en fente dirigée
on haut; deux prèfrontalos plus larges que longues; frontale
)iriiiaL'.iii,ilr 1res j:i'aii-lo: sns-c.ridairos irès petites; frênaie
all,.ii,_,|,c. ,,|i |i.iinr ..iM ,iiiipl,,|,.iMriii ,li\i-.,M. pal' uuc suturc vcr-
11, il,. : ,11 1 pnu, I pu I il II,, Il r, 111, 11,., oui 1' par un cercle com-
pila ,r.,, aill,,, ,|,.iii ,lrii\ priaii ulaii-os ol cloux postoculaii'es.
Oii/o ,ii|i, |,,. lal.ialis, l.'s ,i\ proniioros deux fois plus hautes que
l,.ii;_'ii,'-. |r- ipiaiio ,1,. 1111;, IV, ,iili.n\lsées, la septième et la hui-
tli oi.iioslii.nilaiil a l'nil; Iriiipoialcs 1 -|- 1 -f 2. KcaiUeS du
tronc losangiques, non imbriquées, carénées et Striées, rangées
suivant 19 séries longitudinales. Gastrostègcs 176; doubles uro-
sièges 82; anale divisée.
LE NATURALISTE
Faccrlorsale d'un brun olivâlre uniforme ; face vi'iiti'alc jauni'
sale.
Un seul spécimen de Klna Balu.
BATRACIENS
!). llana decorata.
Tète modérément lai-.'.- el déi>i-imée; museau obtus; canlhus
rostralis peu disliufi; c-i.a. r inlci-ni-liilaijr j.Ins larjre ([ue la
paupière supéi-imrr ; i\iii|.,,!i in-s :i|i|i,ri-iMii. il'iiii diaiat-tre
presque é[<al à r.-lui Jr Tuai: ilruis viain-ri. luirs cnlia- les ua-
deux faces dorsal,- .M vrnualr. -an. iv|ili lai.a-:,l. l)o> 1,,-uu oll^■■
bord libre de la paupirrr .np nrnn-; tlanr. ri rolés de la tri,-
blanche part d,- I ,-|..,iil,- .-i .,- iriinn- •-uin- r,Kil et la lèvre
supérieure. Les mh-iuKi--- |,.i-[i i h-m-^ ,-iani i-,-]diés sur eux-
mêmes, toutes li>^ la, ,-> ,-n ,<.iiina -,.ni jiar,-,uu-ues par des
bandes transversales noires assez régulières, séparées par des
intervalles blanc jaunâtre plus étroits.
Trois spécimens, dont deux jeunes, proviennent de Kina Balu.
10. H.iua „h>nlet,i.
Tête assez étroite, déiu-iiiH-r : nin-,-,u allongé et arrondi à son
extrémité; cantlius rosii-ali- ,li^iiii, a : ré^don frênaie presque
verticale, concave; narin,- li,-au, aaip plus rappi-ochée de l'extré-
mité du museau que de l'u-il ; espace interorbitaire plus large
que la paupière supérieure; tympan apparent, égal aux deux
tiers du diamètre de l'oul; dents vomériennes entre les narines
internes. Premier doigt ,l,-|ii^vant à ii,-iii,- 1,- 4,,-..n,l; iii-t.-ils un
peu moins qu'aux deux li-i- iialm--, 1- l-,-i > nn-m ,lil ^l.■^ ,, leur
extrémité, comme les ,l.,i'ji^; ,l'-ii\ iiilM-i-,-nl,-.. iii.-Lii,ii--.ieiis.
l'interne allongé, l'exterii,- laaii-l, ai-nnidi i-t in-., sullani. I.'.-ir-
ticulation tibio-tarsienune atteint l'exlrémilé du nuiseau. p'ai-c
dorsale granuleuse; un repli latéral glandideux bien distinct.
Dos brun marron, avec quelques petites taches plus claires ;
l'u s,-id -.p.'-i-imen de Kina Balu.
C-tt,- i'-.],,-,-,- est très voisine de Rana signala, Glinlher, dont
ell,- ue iJiHère guère que par son repli latéral glanduleux, la
plus grande largeur de l'espace interorl)itaire, une brièveté plus
grande du premier doigt et quelques détaUs de coloration.
11. Mana paradera.
Tête dcpriiu,'-,-, a--,-/ .■ii-,]ii,' .-li,-/ la !r-iii,'ll,-. tr,-- l,,i-L-i-. trian-
gulaire, avec Ariw i-,-i}tl, iin-nis sm- |, - , ,a.-- ,i,- r,„ , ipni ,|ii-z le
mâle, museau plii^ imiiiI ,pi,- li- ,Imiii.-ii ■ ,l,- l-iilm--, r-ciurbé
en bas à son cxtréiailé, surtout, vhri le, inâl,--, a l,, m mi,-!-,- il'un
bec de tortue. Canthus rostrali> uni: i, _-imi, tV^u il,- I, _->-T,-ment
concave ; tympan caché; narine plu- i ippimli,, ,1,- I ,-\i i-i-inité
du museau que de l'ieil : dents v,iini i i, inn - ,1, p ,-- mi - n .u-rière
le bord ].,isi,-i-i,-iir ,1,-- nai-iii,-- nii- ■ n- - l 'i . i,, ;. i li- -, un peu
Pl"^'--»»'-! ip.-l,-- l-l:ii,-l-:l-- --: . - ■ -minés
tubercule iiiéiata]--i- n ini-i-n-- 1: ::-::_ . .ai- uilicreule
externe; cinquiri m- ini-Lii.,i -h-n ,-i , in,pii,-iii,- ,,ri,-il bordés par
un re])li cutan,-. I ,ii n, ui i-i ilai-in -;, nu,- iin-iut I'cbU ou un
peu au delà. Fa,-,-- ,!,,r-,il,- ii v,-iiii-,i],- h--,--, -.ms repli distinct
sur les tibias. Kari- il,.,--,!-- linn In-un -,,inl,i-i-: ipn-iipi,-- i.,,li,-^
plus foncées sur |,-- |,-\ i-,-- ,-l p-n-l.n- ■ i- m- 1,1.1111 11,- ini-illin,-
dorsale; face vrllll-.ilr -'l-ls jannfuri-, .i\,-,- 1111 r,--,,;ui i|,- l:ii;h,_-s
Kiua Balu
UNE YARIKTi: iriIIUONDELIi:
Les albinos se relhoilltelll ri-e,|l||,„llllrlll iliez les
Hirondelles, mais les v.irii-tes |iliis on nioiiis nuirrs ou
niélaniennes sont au contraire très rares. Je signalerai
donc ici un cas de mélanisme qui m'a paru inléressant.
M. Brocher de Genève possède dans sa collection
l'exemplaire que je décris. Cette liirondelle appartient
,i l'espèce des fenêtres {Hinindo urbicâ, L.),- c'est une
jeune trouvée au mois d'octobre, morte d'inanition, sur
une route aux environs de la ville. Des froids précoces
avaient fait de nombreuses victimes chez ces migrateurs,
avant qu'ils eussent eu le temps de gagner li-uis sUilions
d'hivernage.
Parties supérieures : Front, vertex, occipiil. niique, lo-
rums, sourcils et régions parotiques d'un linin noirtMie
foncé. Dos, épaules, d"un brun noir lustré à rellets.
Croupion blanc grisâtre mélangé de brun.
Parties inférieures : Gorge grise noirâtre. Devant du
cou gris. Poitrine grise brunâtre. Abdomen et flancs d'un
blanc sale tirant sur le gris. Ailes avec pennes secon-
daires terminées de blanc sale (caractère des jeunes).
Queue normale; sous-caudales d'un gris noirâtre avec
une ou deux taches brunes à la base des plumes. Tarses
bruns gris, couverts ainsi que les doigts de petites plumes
grisâtres.
Ce qui distingue donc le plumage de cette variété du
plumage normal, ce sont : {° le croupion blanc sale bru-
nâtre, au lieu de blanc pur; 2° toutesles parties inférieures,
noirâtres au cou, brunâtres à lapoilrine, et grisâtres à l'ab-
domen et aux sous-caudales, au lieu de blanches ; 3° les
tarses d'un brun clair au lieu de couleur chair, et couverts
(le petites plumes grisâtres au lieu de plumes blanches.
¥. DE ScilAECK.
DIAGNOSES DE LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX
Thjalira Staphyla n. sp.
38 millimètres. A première vue cette espèce pourrait être
confondue avec notre Bâtis européenne mais elle s'en distinguo
certainement. J'ai sous les yeux sept individus qui ne varient
aucunement de l'un à l'autre et qui dilfèrent de Bâtis par les
points suivants.
1" La taille est toujours plus grande.
2° Les deux taches de l'apex, jaunes (lavées ou non de brun)
sont plus oblongues et non arrondies, plus éloignées l'une de
l'autre mais réunies à leur sommet par un ou plusieurs traits
3° La tache de l'angle interne arrondie intérieurement a une
rentrée extérieure, bien marquée, faisant vis-à-vis à deux
taches terminales plus petites.
4" Enfin dans cette espèce la petite tache située dans Bâtis au
bord interne, entre les taches de la base et de l'angle interne,
se transforme en une ligne qui occupe taute la partie dudit
bord interne entre les deux taches citées ci-dessus.
L'aspect de l'esp,'-,-,' l'-ipiatoricuno diffère d'une manière gêné-
11],- ,1,-,-,-lni ,1,' n,'ii-- ll.iiis en ce que les taches ne .sont point
1, iiii, , - ,1,- !■..-,■ mil- -, ni, -ment de brun plus ou moins foncé; en
,,i.ii,- ,1,- liais iiL-a,'- iniii-i's en zigzag se voient dans le fond brun
liistn'- des siipr-iieures.
,\ili-s inférieures brun cendre, frange plus claire.
Loia (Kcpi.ileur) six exemplaires, Merida (Venezuela) un
rallopi^tria C'arrioni n. sp.
:il lailliiaètres. Forme d'ailes et port de Floridensis Gn. dont
,-,ti,- r-spère est fort voisine. Elle s'en distingue aisément ainsi que
,li(l.iMga Gn. par l'absence de lignes et la simpUcité de ses dcs-
Siipérieures noir violacé à la base. Côte marquée avant
l'apex de deux petits points jaunes, et d'une ombre jaunâtre;
l'ne courte ligne également jaunâtre part de l'apex formant avec
la précédente une sorte de V évasé; tout le reste des supérieures
gris lilas tmis ; au centre de l'aile une teinte plus foncée forme
une sorte de double ligne indistincte et comme fondue dans le
fond.
Dessus des inférieures brun uni, frange jaunâtre.
LE NATURALISTE
Dessous des supérieures brun à reflets brillants et avec la cote
jaunâtre ; dessous des inférieures gris brun semé d'atomes plus
foncés, franges jaunâtres. Pattes grises, les intetmédiaires gar-
nies à la jonction du tarse de lonjçs poils jaunâtres.
Un (f pris ;V Palanda le :i juillet 1886.
P. DOGNIN.
La Larve et la Nymphe du Dorcus
I)arallel ii)iped us
Ayant eu l'année dernière l'occasion d'observer les
Iransformations du Dorcus liaraUelipipedui, je n'ai pas
voulu noter mes observations sans les compléter par
celles que M. Léon Dufour a faites en 1841 sur ce même
insecte. Tout en racontant les différents faits que j'ai pu
constater par moi-même, j'aurai donc soin de relater
dans cet article une partie des recherches faites par cet
entomologiste et qu'il a consignées dans une brochure
intitulée « Histoire comparative des métamorphoses et
de l'anatomie des Cetonia aurata et Dorcus paralMipi-
jicdus ».
Il est peu de personnes, parmi celles qui habitent la
campagne, qui ne connaissent de vue ce petit Lucanide
noir auquel sa ressemblance avec la femelle du Cerf-
volant a fait donner par les paysans le nom de Petite-
Biche. Aussi est-il superflu d'en donner la description,
la figure ci-jointe donnant une idée fort nette du Horcus
mâle. Disons seulement que la femelle diffère en ce que
sa tête présente deux p(!tits tubercules lisses, et que les
élytres sont rugueusement ponctuées et offrent même
parfois, surtout chez les individus de grande taille,
quelques côtes plus ou moins visibles. De plus, la femelle
est généralement d'un noir moins soyeux et plus bril-
lant.
Le Dorcus parallelipipedus, qui habite l'Europe, l'Al-
gérie et une partie de l'Asie, n'est pas rare en France,
ainsi que nous l'avons dit au début de cet article, et se
trouve assez communément aux environs de Paris, oi'i il
apparaît en mai et en juin.
Comme choix d'essences il n'est pas difficile. C'est
ainsi que M. Léon Dufour dit avoir trouvé sa larve dans
le chêne et dans le peuplier, que le Muséum de Paris
possède un tronc de noyer perforé par le Dorcus et que,
pour ma part, je l'ai trouvé à Fontainebleau dans le
chêne et dans le hêtre, mais surtout dans ce dernier
arbre. Certains naturalistes le citent comme vivant éga-
lement dans les vieux saules. — Quoiqu'il en soit, il est
à noter qu'il ne s'attaque presque jamais qu'aux arbres
déjà fortement mangés ou pourris. C'est une remarque
que j'ai d'ailleurs faite bien des fois pour notre beau
Lucamis cervus dont je n'ai jamais trouvé ou vu la larve
que dans des souches ou des troncs terriblement ma-
lades. C'est pourquoi, je l'avoue, mon cœur d'entomo-
logiste a douloureusement tressailli maintes fois en
voyant des personnes, fort bien intentionnées d'ailleurs,
mais n'ayant jamais fait d'entomologie que dans des
livres, prendre plaisir à écraser de malheureux Lucanes
sous prétexte que ces coléoptères font d'horribles dégâts
aux arbres de nos forêts. Je crois qu'il y a bien assez de
destructeurs sérieux de nos arbres forestiers sans char-
ger de méfaits graves ceux qui n'en commettent pas.
C'est ainsi que quelle que soit mon admiration pour
VAromia moschata, dont j'ai dècril la larve et la nymphe
dans le Naturaliste n° ':> du i;; .imII 1800, je dois avouer
que ce beau longicorne abîme énormément les saules,
dont il ne dédaigne nullement les parties les plus saines,.
Mais quant au Lucane et au Dorcus, pauvres bêtes, je
crois qu'en fait de fautes à l'égard des forêts, elles n'ont
jamais commis que des péchés véniels!
Maintenant que nous avons vu de quelle façon vit la
Larve du Dorcus qui n'est, en somme, que le moule ré-
duit de celle du Lucane, dont elle semble, d'ailleurs,
avoir entièrement les mœurs, voyons comment elle est
constituée.
La lai-ve. — Celte larve dont MM. Léon Dufour et Mul-
sant ont donné la description est longue d'environ 22 à
24 millimètres ; elle est arquée, non pas en arc de cercle
à peu près régulier, comme la Larve de la Cétoine dorée,
mais seulement vers l'extrémité du corps, ainsi qu'il est
aisé de s'en rendre compte par la lii-'iiiv ci joiiilc.
La tète est convexe, jaunâtre, li^M■ 'l lui^.mlc. L'épis-
tome est transversal, trapézoïdal; h' labie, unilobé, en
forme de demi-cercle, mais légèrement rétréci d'avant
en arrière est cilié à sa partie antérieure. Ces deux par-
lies sont un peu plus rougeàlres que le restant de la
Larve du Dorcus parallelipipedus a, larve grand, nat.; b, détail
d'une patte; c, serre et palpes labraux ; d, mâclioire et palpes
maxillaires.
tête. Les antennes, d'un fauve clair et portant quelques
poils rares, ont quatre articles bien nettement détermi-
nés : le premier fort court et plus gros que les autres, le
deuxième allongé, environ quatre fois plus long, le troi-
sième un peu plus court que le précédent, le quatrième
ou terminal fort petit et inséré hors de l'axe des autres.
Les mandibules, robustes, sont rouges à la base et
jusqu'à leur milieu, noires sur les bords latéraux et à
l'extrémité; elles ne sont pas exactement semblables.
L'une, celle de droite, possède à la base une forte mo-
laire, au-dessus une toute petite saillie, puis, à l'extré-
mité, deux dents, non pas |ilai re-- bil'Talement mais su-
perposées, disposition qui ]iriiihiii un léger sillon sur le
rebord latéral externe. La inénii- disposition se repré-
sente dans la mandibule de gauche, seulement la mo-
laire est plus nettement composée de deux parties et
Fextrémité de la mandibule possède trois dents au lieu
de deux.
MM. Dufour et Mulsant disent que le menton porte
deux palpes labiaux; il n'y en a bien, en effet, que deux
qui soient apparents, mais il me paraît que l'on doit en
admettre un troisième. Si, en effet, on examine cette
])artie de la bouche avec une forte loupe, on aperçoit,
soudé avec la lèvre, un véritable troisième palpe, et cela
me paraît tellement vrai que la texture de la pièce que
j'indique est différente de celle du menton. Elle est, en
effet, beaucoup plus rougeâtre que la lèvre proprement
dite, c'est dire qu'elle a exactement l'apparence des
deux palpes non soudés qui la surmontent. Le dernier
de ces palpes est conique.
Les mâchoires sont divisées en deux branches termi-
nées chacune |iai' un ciochet corné, et présentent latéra-
lement un •rir.[tu\ Miinibro de poils assez épais ; également
LE NATURALISTE
157
quelques poils rudes à l'entour du crochet supérieur. —
Les palpes maxillaires, soudés aux mâchoires, sont com-
jiosés de quatre articles subégaux de forme conir(ue et
munis de quelques poils rares.
Le corps de la larve est à peu près de la même largeur
que la tête; il est subcylindrique et composé de 13 seg-
ments, dont 3 pour le corselet et 10 pour l'abdomen.
Les trois arceaux thoraciques portent les pattes. Ils
sont plus courts ([ue les autres, d'un beau blanc d'ivoire
et paraissent riches en matières graisseuses. Ou y re-
marque quelques poils courts. — Les pattes sont d'un
jaune clair, composées de trois articles : le premier légè-
rement conique, le deuxième un peu plus long, fortement
échancré au delà du milieu, le troisième plus court, plus
arrondi et portant un ongle terminal assez fort. Les deux
derniers articles sont munis de poils rougeàtres assez
rudes, notamment sur les bords de l'échancrure, chez le
second, et près de l'ongle terminal chez le troisième.
Les segments abdominaux, au contraire de ce qui se
passe chez les larves de Lamellicornes, ne présentent
pas de plis transversaux.
« Les six premiers, dit M. Dufour, ont au bord posté-
" rieur une série de poils fort courts et sont, outre cela,
'I couverts d'un sablé pilifère qui y forme un velouté ou
" une pubescence roussàtre. Les quatre qui viennent
i( après manquent de ce sablé : il n'y a que quelques
« poils fort petits disséminés à leur surface. »
Les stigmates, qui ont la forme d'un C renversé, sont
distribués comme suit : le premier sur le premier seg-
ment du corselet; les autres, au nombre de huit, sur les
huit premiers arceaux de l'abdomen.
Le treizième arceau mérite une mention particulière.
Plus petit que ceux qui le précèdent, il est obtus et
bifide; il présente, en dessus, deux éminences ovales,
blanches « modérément convexes et d'aspect vésicu-
laire ». — En dessous, un peu en arrière de l'anus, une
plaque de poils rougeàtres, très courts, très serrés, qui
paraissent être des organes de tact utiles à la larve lors-
qu'elle se construit une coque où s'apprête à quitter sa
dépouille. L'anus est longitudinal, ce qui est un second
caractère distinctif des larves de Pectinicornes, celles
des Lamellicornes ayant l'anus transversal.
(A s,i!vr<'.) " Louis Pi.a.nkt.
ACADÉMIE DES SCIENCES
Séance da 27 mai 1890. — M. .1. F. Murion luli-essc i
l'Académie une note sur l:i flore turoniennc de l;i Mèdc (Bijuchcs-
du-Rlionoi, découverte par M. Vasseur, il énumére les diverses
espèces vé^'éCilcs rencontrées jusqu'à présent dans ce dsement
situé prés , les Minii-n.-. r,,,iiui.- diiiis Ir .■éiiMiuanini ,lr 1,,
Bohélnr rt rn, Mil,.; ,1,1,1- 1-s ,-,,,,rhr. ,!,■ 1 l,, .j , |, .N . I . ■- ,,1 V-
les
t nondn-eux, provonai
sédiments charbonnc
l do piailles
ax d'une a 11-
déi
nontpe ri
une manière
irrécusal.li
';f
Wi:
de crétacée,
qu'un vast.,
elui .ie Mar-
.les
la Mède montre toute l'importance de la découverte
!'ur qui permet de se faire une idée île la véj.'étalion
!■ encore peu connue (di-'-s <rrrli:ni\, /i>iie :i Trir/onia
is récente que les H"r ■ n-v,, . ,; ■,•,'-. rni,. iu)u-
"ssile semble d'un ilr_' >li- ■ . : ■ ipi.- i .Ile de
Hs le C.ard. —M. lui. rari.r i ,,. y ,v< . PA.M.lémie
du résultat qu'il a olitenu dans l'emploi de l'eau de nier arti-
ficielle pour la conservation des animaux marins, et en parti-
iidier des huîtres, dans do grands aquariums. Déjà expérimenté
]i;ir lui .'i ]'.■■. .ili' .If S:iiiii l'I.u.l. .-ctte eau de mer avait donné
li's illiius 1 .-uliiis. .1 ,i. - lui r.iii'cs, des littoriues et diverses
.'-.|., . I V .l'iiiiiios \ :.\ li-iii \.iii pondant plusieurs mois. La
S..I11U..11 .■iiiiil._.\or ;iv:ni et.' siiiij.liliée autant que possible, la
coniposiiion du mélange sec était la suivante :
Chlorure de sodium. .
Sulfate de magnésie . .
Chlorure de magnésiui
Chlorure de potassium
..mr 3 à 4 Htres d'eau;
Employé en grand
l'Expo
toutes provenances.
Misuito les liuitres s'aroomm.idèrent ]iartailoinont
irlilicicUe, la mortalité des premiers jours cessa
venue de leur vie fut d'environ cinq scniainos. —
,1,,'/. I. I,\iiii-i'll:i et les autres ]" . ' : n .piiii.dii.-s
,'i ijl.iii.l.-- -.■|i.ir.-..'s, connus jusqu'i.i - '••i > '/....,/.■. .luiiiu-
iiiiiuo ,. l'Ao.i.luiuie le résuUat de r,i:...l;..-..; , ;.;uii.iiu: lailo par
lui d'eaux minérales provenant de Malaisie et rapiiortées par
M. Errington de La Croix. 11 y a constaté la présence de ndnerai
net.' des couches à végétaux de La Mèdc, qu'il vient de
couvrir près des Martigues et dont M. Marion a entrepris
tudi' au point cl.' vue iialéonlologique. Ces couches corres-
.!.■ r.
u.'s ,|,„. M K.|;l:,,i,-i,ai
d a tirées
1;, I1..I-.. i...iir .l.-ni..iitro
■ que les
avaient cte séparées do
la pénin-
e moderne de la terre e
t apporte
Otto tliéorio.
. r.Miiii.' .!,•-. i„.i,ii.M-'i.!.
~, . ,I|.1U-
Séance du 2 jii
popolani.'s l..ssil,
pivsonté on Al^o
... J ll/,jmpotamits'Hp.n.ï-,
1 I ' .:ii.'l). .Sur ces quatre
„n. M.., .:!.-. une troisième proba-
1 oii.-..ro pr.-sque inconnue. — M. do
idcniie une note de M. Dareste sur
mslres omphalocéphales et sur la
ans les embrvons de l'embrancho-
rs V.
M. l-'.ilini.iiil rfi-rier adresse à l'Académie une note sur l'orga-
nis,ih..ii .l.'s .-..llociions do Malacologie au Muséum d'histoire
nalurollo, fil.'.IJa coquilles de prosobranches ont été classées
d'après une classificatiou plus naturelle que celles proposées
jusiiu'à ce jour cl due aux recherches anatomiqnes entrc-
Iji-ises, dans le laboratoire de Malacologie du Musémn sur
le groiqie des mollusques gastéropodes par MM. Bouvier,
Heiny Pcrricr, F. Bernard. Los lamellibranclies seront de même
classées suivant le résultat des recherches entreprises par M. Me-
LE NATURALISTE
ni'pux. La cdlIccUc.n ilos pi'osobr.uiclicsdu Muséum, ainsi rema-
uiiT rnli.MTiririii, ixiiuséf pour la première fois, permet de
"" "««'•■•^'■"'■«'>-'ii riiévidcnce les rapports naturels des di-
vci- -inM|h s ,1,. Mnllnsipics tols quB conduit;'! les concevoir
I'cnhrnil,l,',lr CCS li-a vaux. — M. .t. ,W,7w. CT«■a,v^■ prrspnic ;'i l'.\.
cadémic une note de M. Lum- l;,,ii|c siii |r (h'i r[,i|,|,,'iii,.|ii ,|cs
feuillets blastodermiqucs cil. / les L'.|.hvchn- mluclrs //,„,!, ^
nis abatieri nov. sp.), il i:,|i| ,,l Ir c-lm nii'nn rsi iiil.iiii.' à icu
:iili-cssc une nni,' -tii' 1., c^iraiion parasitaire andiv.j^cnc .lu
'""'■"■' '■"i""Miiii iiiiiU |.,i|. \ l'stHago FoiHanïn ;Tiii) cl sur
Huclijuc.s |. lien. .m. 11. s r.iiuiinualilcs accompagnant la castra-
tion parasitaire des Euphorbes. — M. A. Lacroix adresse une
note sur la syénite éléolithiquc de Montréal Canada et sur les
modifications de contact endomorplies et exomorphes de cette
roche.
.\. K. M A LA RI,.
CHRONIOUE
Chasse ans grives à bord dan navire. — On signale une
chasse curieuse et facile, faite la nuit à bord du Calédonien,
alor.« que le paquebot se trouvait sur le travers de la Sar-
daigne. Un vol de grives l'in.ini nu l-imIh s'iluiiii mm. i,, ,,,;•,,.
ture, la cheminée et les i-.mihV, .nur.. ..m^ .i,,,,],. ,, ,, r,.,|,,| ,|es
feux de position. Ccspauvc.-. M.l.ni.^ ^'..-^ iii.riiii . n "caud
nombre caron en releva jilus .l.' i:,ii sur !.■ ihuu , i jusiiuc dans
la mature. Inutile d'ajouter qu'on les a utilisés à bord.
Sontenance-< de thèses pour le doctorat es sciences natu
relies. — Ont soutenu devant la Faculté des sciences de
Paris les Ihé.es ci apccs : V H.'i-. .ua r.l 'K .1 .,a i-.Il. !'■■= thèse.
J"'''"'" '""^ sur I."- M..I..1I1.1M. ^ .1,.^ ..a.- ,1e France.
■" ll"'^''^ ri..|i-.^ll V ij.iiinr..^ |.ar la r.i.i.h.. : Zoologic,
llU l\|..-('cusla, .'■. — [H.lanniH. la- K. 1111. alac. a s. — Géologie,
Mouvements oscill.itnircs du s,d à la (in de la période crétacée
et au commencement de la période tertiaire.
M. Plot (Léon). 1" thèse. Recherches sur la structure
■d. 1" thèse. Recherches sur les organes pal-
[lodes proBobranches. S' thèse. Propositi.ms
leulté: Boi.iniqnc, Ovnin..^ ,,., m. . r,..il...;
(11 iTii|il.ii du tabac. — On a employé le tabac comme :
iici.l. .-.la- .liil. lantcs formes : en dernier lien, c'est ;\ la '
nsalii.u que l'on a eu recours. Dans 1rs se. ces .IcM^L
dcrson de Nevv-Vork, le tabac est . iii|.l..\r. .run,' iniiii.'i.
sitée chez nous : on réunit toutes l.s . ..le^ .a |,.x ,1, . h. i
'''■|"''~ ■-'""■"■"'-'■-' I ' --.a-la:, - . I I luiuidcs : OU a
lai.' .|iir r...|rair .|M . .1. ,.' ,: ;,i! Il largement pour
Types lussiles de I cucciie du bassiu de Paris, récemment dé-
conve.'ts en Aniéritine. — M. W. H. Dali annonce que les
couches de l'éocène le plus inférieur des Etats de l'Alabama
et du Mississipi, rejiosant en stratificali.m e.uirordante avec
de M. W. H. Dali, vient également de trouver un TereMlum,
genre non représenté dans le tertiaire d'Amérique. [Sociéii
zooloffigue.)
Pu serpent bliè|ihale. D.uis le parc de Windsor, un cold-
Miiaiii^,.|.lai .1.. Il .11.1, I I a. .1» a trouvé un serpent à deux
li'i.>. I '. -1 lin. \i|.ri, ,]. r, !,.,,■ commune, ses deux têtes
siuii Incn l.nun as, . ail,' .1. ;;auclie est moins large et moins
vigoureuse que l'autre qui parait être la tête normale; le nez
de la gauche était comme aplati et peu visible, celui de la
droite partagé par un pli creux.
Le médecin du réginu-nl, qui a pavé la béte 10 .shellings au
biccjihale ne sont pas rares, mais ne vivent pas longtemps;
celui-ci était mort Iraichement quand on l'a trouvé et parait
avoir vécu trois sem.aines.
Cniigrès international de zoologie. — Le Rurcau du Con-
'-''''"- iiil.aai.ili.inal .l.^ /,.> ,],,-j\,- s'r-^l la'aiiii .Ici n i.' laanent SOUS la
l'.'i ' '■ •\"i .a.ii, . I II,. Ir |,i ,,,li 11,1 ( ^.ii.jci's, I, , la, a a l'ié donnée
''■"'" '■■""' '!'■ \l I- |a,.|,.-., I,,- \ l:,,,_al,,,„,v , n,-ant qu'un
'' '■'■-'■■-' c,.,,.,,,,,,. ;, M,..,,.,,, I,. aa^,,,,,| ,,,.nv .ul,.),envue
iy'>rv.n,,<^r,- .Ir. (',,,i,,è. iiil.analci.mN ,1,. Z,...|,.alr et d'An-
""'"r"l"-"' |ii .'Iii^Ili i.|ii.'. .|ni M' ir ■aj,aji iiaiis(a'tte viUeen
auul IS'Ji. la.:;ii ,,iiil, la s.aa.a.'. ,l,.s Anus de la Nature s'est
prononcée a rniianinni, ,11 lav-iii .1,' la i. union des Congrès
susdits; ell,' a .i|i|,r,,in,. I,.. si, unis ,ln Cnuilé d'organisation
et a délé-u,. \I l;,,-,l;ii„.v p.. ne s-.„aaii„.c ,les démarches olli-
cicll.s. L'.i|,|aii .In gouverneur général prince Dnl.j. il ..uki il.iil
''II''' ""lia II,. 111, a-samment et M. Bogdanov d.ni .,11. r |.i ...li.ai-
'"'"""' ' ^' l',l,'rsbourg, pour conférer av.a I,- ininisii-,- ,1e
''"'^l' la I h,n |,iil.li,|n,\ II V a lieu dcpenserque l'initiative prise
par 1rs siviiiis iin.s, ,,v ii,.s .sera approuvée et encouragée en
li'iui lira ,1 ,(11,' I,' s.,, .11,1 Congres international de Zoologic se
réunira a M,,s,a,n, ,ai a, ait 1S92.
Anémonine. — L'anémonine est le piaiiii|i.- a. iil.l.' V,ni.'w,.ue
l'Ulsalilla. Elle se présente sous foriii,' .1 '.ijnill. ■ m, ,.|,.i . -. , ns-
tallines, fondant à 152» C, ce dissnlvam 1,,, al, m, m ,lai>s I ,,1, ,„,1
.surtout à chaud, insoluliles ,lans Tran ,| ,l,iiis l',alna'. li'a]irés
M. P. A. BrondgeesM'ila na.iiin,-. Imn ,|i.-,l|,. n-a|.|.arl„ nn,.
pas aux poisons d'un,' ,111,,,, air r..ii,ir.n ini,, .l,.ii .ic ,.,iisi-
dérée comme poison ,ln sis|,ni,- ma^Maix. ,l,.nl l'aclian l.i\ique
lue reeilte |:o»r (ilitciiir des fraits non vérenx. — Il parait
iiui- p.iur .lia. iiir ,1. s liinis non véreux, il existe un procédé qui
se trouve.; la pnii,,,!,- i,,iis II snlTil, assure-t-on, d'asperger
les arbres av, a ,1,' r,an Mn,ii_-r,,. III -_ r pai' litre d'eau). On
opèreà deux I, piis.s sii.,,ssn,s .,,1 „ „t de l'épanouisse-
ment des fliairs .r.,l...i.l. pin-: ipi.an.l li's p, taies commencent il
tomber. L'o.l, 11 r ,ln v nrujiv jouirait du privilège d'éloigner les
mouches ci l,s p.ipilj,.,,, ,|iu viennent déposer leurs œufs dans
les jeunes l'i mis. s, , ., n. lait pas de bien, ça no fera certaine-
LIVRES NOUVEAUX
Les Insectes au point de rut
Ij'Entonwphagie semble un
.lu Nord. 11 est pourtant ai
i-elles (quand elles sont bic
1,-s r.iaai.iiiill,- L'.inl.an- ,1,'
bleues, dans les rues peu
promenade de Blossac. Sa
par goût a, comme on voit,
L'opuscule que publie an
des araignées
m M. 1 la guin est le résumé
IV-r, n. ,' qwi ,l,\;iil ,li, l.nli' par l'auteur à l'Exposition
i,s. ,,1 isss, ,1 ipi,. I,s (iiTonstances l'ont forcé de
,, lin,. ..nir. as Le plaisir que nous avons
la hr,' iiiMis laii |.|'ar,'il,-r do n'avoir pu entendre
ui-méiue, qui ilaus un style plein d'humour prêche
•elle nouvelle croisade culinaire conti'o nos ennemis
huit pattes. .4près avoir rappelé que les anciens, de
mangeaicn
revue les
les sauterelles qui sont si nuisibles par leur grand
que les Arabes tl'Algérie ont mangé de tout temps.
(ISDO). Pi
LE NATURALISTE
139
r,i! meilleur iiiovi'ii de ili'Iri
.•IVcl de le maiitcei-, el n..„. ,
les conserves de sautcrdle.i ei
tdul, aussi bien que les couse:
M. Daguiu piissi^de l'oi-t.
beaucoup 'de chan,u>. Sa eoi
< de cra
•si I.
L'Esprit de nos. BHes (I), par K. Alix, v/h>i-iii:iii
Paris, 1890, I beau vol. |,'r. iu-8 de (;;;r, pa-rs av t
Les Huîtres et les Mollusques eomestihles. Moules, l'i
uisses, Escargots (2), etc., histoire naturelle, culture i
hygiène alimentaire, par .\rnould Locard, vicc-pr'v-
société malacologique do France. Paris, 1890, 1 vol.
bibliothèque scienlilique contemporaine, de 380 y.
97 figures.
L'Amaleur d'Insectes (3). Organisation. Chasse. Ré
cription des espèces. Rangement et (-(ni-^ri \ m i..i
Icctions, par LouLs Montiilol, membre de I- -^ i
logique de France, préface par le penlV , m I,
Paris, 1890, 1 vol. in-18 delà bibliothè(|ur li - . .,,
utiles, do c"12 pages avec 197 ligures. -
Etude des fpècncuanhas (i), de leurs falsilic liions ri
îétal'
peut .
•Jacquemet. Paris, 189(1,
19 planches hors lexie.
La Géographie ztioU'f/i'pti'
lait CeiJeiiil.dil , jn-(|ii ,1 r.' j..iir, -un li\ iT ir.iiM.iis ou Iw-^.'
exposés Ir, |irilli 1|" '■! Ir, rliliicill- i\r rrll, -., im, r, ni IrMI.I
ont coasatiV's drpiiis [ucs d'uu deim-.siécii:. il. le D' l'iMiir^s;
vient de combler cette lacune.
Los divisions zoogéographiques établies par Sclaler el \V;
lace sont devenues elassi(iues parce qu'elles sont ii.iliirrlli
le la science. L'admission des deu.x
ique, la délimitation différente dei
LceU:iiiilr.-
les moyens de
Laile
laus, base de loi.
Caractères fauniijn
d'iiiii'iii |i:ir \'~ naturalistes. Apn - ■ i
i-Uidr ,i|i]iriil' lie du sujet, que l^ d-,
pruvr.il v-apidiquer qu'aux type. -n,.
moins bii'U déjà aux Oiseaux et aux Ri
cadrent plus du tout avec In. distribution
[u'elles n
inférieurs
(1) Un volume broché, prix
bureaux du Journal.
(2) 1 vol. broché, i)rix :i fr.
du Journal.
Journal.
(4) 1vol. broché, i.rix 12 Irai
du Journal.
(a) I vol. broché de .•«S p., a
leur cl aux bureaux du Journa
l'auteur on indique la cai
d'établir pour chaque gr
polir chaque ordre, une i
rlien lier les éléments da
jii.iipi-s zoologiques, eu
lorniiiiilinn et de leurs en
est mdispen.sable
rhaque classe ou
Hère doni il faut
,l!r dr
M\ iil. - .111 ,iéi-iens, les animau
r-, l:h iisiir. el soulerraines, eu
1(1 rdre l'imporlancc qu'ils i
[H-rialisles bien connus douiii
'■ qui s'occupe du groupe des
■-I consacré aux relations de la
|i;ili''ontologie, à l'origine cl ai
viies zoologiquos, et n'est pa;
des
Les figures no sont pas banales et leurs légendes les rattachent
ien au texte qu'elles sont destinées k illustrer, ce que l'on ne
•Mi-ontre pas toujours dans les ouvrages analogues. Tel
ii'd i-;i, 1-0 polit volume renferme, condensé en 300 Jiages, la
I Ile II- di- deux volumes in-8°, et son prix modique le met à
iMiii- de tous les naturalistes. Ecrit d'un slylo simple et sans
i-i'ieiiiinii qui le iviid .irrrvsdilr ,1 loules los intelligences, sans
(iirn- d'i-iiidis s|,. n d. ,i |d II '■ i-il indiquée d'avance dans
lid.li.illir-i|ii,- d.- Iiii-iiiiii.iir iiriinairc et les bibliolhèques
X...
lUBLIOGRAPIIIE
177. Buck, Emil.
/.oui. (Jarteii. 1890,
Carlet, G. Sur les
./„iirn. deMicrogr. 1890, pp. 152-i;ii.
17!». Czerny, Adalbert. Ueber Rilckbildungsvorgange an
.l,r/,/c. .\t,ln„sl.-. .\i„lt. 1890, pp. 87-103.
IH«. Delplanque, P. Tue famille d'Ilvpo.spades.
AV,v /)■,„/. ,//, .V.„,/. 1890, pp. 327-328.
IHI. Dreyer, Friedrich. Die Tripoli vou Cali.iiii.i-ii,,
Jeimi. /.eilsch. IS'.MI, |,|i. 171 .mS.
iSa. FaSOla, G. I>'' ilii.di|iir. : ,„,i!ieM de I;, li^r,,,. priiniliM.
dans le pniilel. ( 'i .m ni ml mm p.,i,,- >„„ iiilri'pndaii.Mi
Arch. Ital. de /llvl. IS'.IO, )ip. 8J.,SS.
IH3. Focke, W. O. Ox.dis Ihelv.x.x. ,1. sp, pi. Mil.
.\Iihaiidl. natur. Ver. JJremen. 1889, p. .-iie.
IH 1. Fockeu, H. Observations sur la galle du Siuapi^ .■,,•.
v.iisis, déienninée par le Ceulhorhvnchus coutraeiu-
M:irs,h.
/,•(•/•. Blol. du Nord. 1890, pp. 2G1-2C9.
4.HT,. Giacomini, C. Sur le cerveau d'un Chimiianzi^.
.1/-./,. liai. de.Biol. 1890, PII. 2:i-2B.
ISO. Hœcker, V. Ueber .lie Farben der Vo-elfedern
pi. IV.
Archiv. Mihrosk. Anat. 1890, pp. 68-87.
1H7. Hallez, P. Catalogue des Turliellariés l;iiabdoe..dide<
et Deudmc.elides) du Nord de la Fr.anee el de la eoie
bniiloiiuais,., i-éç., liés jusqu'à ce jour (suite;.
lier. liiul. du \ord. 1890, pp. 312-320.
•IHH. Herdman, W. A. Ou ihe structure and Funclious .d
il,e Ce.ai.i i.i' |).M-,il Papill.'e lu some Nudibraiichiiie
Mnllusra. pi. lV-\.
Uiunl. .Iulirn. Microsr. Sci. 1890, p]). .41-03.
IH». Hertwig, Oscar. Kx])erimentcile Siudicn aui lirjjs-
eheu Ki vor, wahreud und naeh iler Heli-m hum-
pi. Vlll-.\.
./ruai, y.eitsch. 1890, \>\i. 268-313,
l!M>. Janosik. J. Berichtiguug zu Nagel's Arbeit : Ueber
du- Kuiwielilimg des Urogenitalsystciiis des Menschcn
Archir. Mihrosk. .Ivul. 1890, pp. 104-106.
LE NATURALISTE
491. Leege, Otto. Die Mucrolcpidoptcren dor Inscl Juist.
Ahhandl. uatur. Ver. Bremen. {8S9, pp. 556-565.
•192. V. Lendenfeld, R. Einc Bemerkung tiber Synonymie
un.l Nnmcnclatur.
Zuol. Aiizelger. 1890, pp. H5-U6.
493. Lilljeborg, "Wilh. Di.ignosen zweiei- Pli.vllopodcn-
Arten ans Sud-Brasilien.
Ahhandl. natur. Ver. Bremen. 1889, p. 424.
494. MalacLUin, A. Les Annélides polychètes des côtes du
Boulonnais (première liste), (suite).
Rev. Biol. du Nord. 1890, pp. 275-285.
495. Mayer, Sigmund. Bcitrag zur Lchre vom Bau dcr
Sinushaai-o. pi. III.
Archiv. Mikrosl: Anat. 1890, pp. 52-67.
496. Meniez, R. Acariens et Insectes marins des côtes du
Boulonnais (suite).
Rer. Biol. du Nord. 1890, pp. 270-274.
497. Meniez, R. Acariens et Insectes marins des côtes du
Boulonnais (suite),
Reo. Biol. du Nord. 1890, pp. 321-326.
498. Mosso, A. Los lois de la fatigue étudiées dans les mus-
Arch. Itid. ,1c Biol. IS'.II
499. Nag-el. W. li.-mcikun-r
Ardilr. .Mikrosk. .ImU.
500. Nussbaum, M. l>i'- l'i
ehcndoi- Bcrichtigung
un- 110.
' der Polypcn. Erkla
M:/.-i:,d\ At,
■s V.TSUChi
s'.m. Pi,. 11
IV-mbr
501. Paladino, G. l'es premiers rapports ont
et l'utérus chez quelques mammifères. 1 pi.
Arch. Uni. de Biol. 1890, pp. 59-70.
502. Poppe, S. A. Berichtigung zu der Abhandlung : « dio
lVcil(>lirndcn Cdjiop.Mlen des Jadcbuseus ».
Ahhandl. Notiir. Ver. Bremen. 1889, p. 552.
503. Porter. Thr l'rrsmcc of Ranvier's Constrictions in
tlu- Spinal Cord ot Verlcbrates. pi. XII bis.
Quar,. Jour,,. Microsc. Sci. 1890, pp. 91-98.
504. Rankin, Walter. Uber das Bojanus'sche Organ dci
Tciiluuuschel (.-Vnodonta Cygnea Lam.). pi. VI-VII.
Jeuais. Zeitsch. 1890, pp. 227-267.
505. Saint-Remy. Recherches sur la structure des organe-
g('nitaux du Carvophyllaens mutabilis Rud.
"' Re,K Biol. du Nord. 1890, pp. 249-260.
506. Sh.a£F, Ernst. Beschreibung einer neuen Antilope
Damalis hunteri Sclat.
Zool. Girten. 1890, pp. 53-34.
50Î. Schurmayer, C.B. Uber den Einflufs aufserer Agcu
tien aul' einzcllige Wesen. pi. XIV.
Jemii. Zeitsch. 1890, pp. 402-470.
508. SeitZ, A. Zoogeographische Beobachtumgcn.
Zool. CV„/<«. 1890, pp. 39-45.
509. Shipley, Arthur. On Phymosoma varians. pi. I-IV.
a«<"'. J«,irn. Microsc. Sci. 1890, pp. 1-27.
5«0. Topsent, E. Etude de Spongiaires.
lier. Biol. du Nord. 1890, pp. 289-298.
511. Waldeyer, W. Bemorkungen uber den Bau dcr Mens
ehen-nnd Alïen-Placenta. pi. T-II.
Aicliir. Mikrosk: Anat. 1890, pp. 1-31.
Warburton, Ceeil. The Spinning Apparatus
^piders. pi. V.
Quart. Journ. Microsc. Sci. 1890, pp. 29-39.
513. Wanderlich, L. Die Seelowen im zoologischen Gi
zu K(dn.
Zool. Garten. 1890, pp. 33-39.
BOTANIQUE
514. Baker, J. Gr. Vascular Cryptoganda of New Guinea
coUccted by Sir "W. Macgregor.
J,.u,-n. of Bot. 1890, pp. 103-110.
515. Bokorny, Th. Die Wcgc des Transpirationsstronics in
SIS.
3fG(
dcr Pflanze.
Jahrh.fiir msseusch.
;16. Bonnier, Gaston.
, l'Ail
i(. 1890, pp. 469-503.
ide sur la végétation do !
s).
<e Bot. IS90, i)p. 145-153.
517. Brun et Tempère. Note relative au
slles du Japon.
Journ. deMicrogr. 1890, pp. 148-151.
Diatomées fos-
nl. VI
518. Buchenau. Franz. Reliq
519.
580.
Rutenbergianie. YIII.
5S1
Ahhandl. iialiir. Ver. Bremen. 1889, pp. 369-396.
Daguillon, Aug. Recherches morphologiques sur les
feuilles des conifères.
Rev. Gén. de Bot. 1890, pp. 154-161.
Daniel.. Recherches anatomiques et physiologiques sur
les bractées de l'involucre des composées.
Ann. Sci. Nat Bot. 1890, pp. 17-64.
De-Toni, G. B. Osservazioni suUa tassonomia dollo
Baeillarice (Diatomce) scguite da un prospetto dci gcncri
deilo medcsime.
Notarisia. 1890, pp. 885-922.
Fautrey, F. Cicinnobolus Humuli sp. n.
Rer. M,,.-olog. 1890, p. 73.
Focke, W. O. Anmerkugcn zur Gattung Potentilla.
Ahhandl. nalm
Giard, Alf. K
Rer. Mn.jnlo,,.
Hariot, M. P.
r. Bremen.
pp. 413-420.
des champignons parasites
ip. 71-7.3.
sur le genre Trontopuhli.
Joui-u. ie Bot. 1890, pp. 85-92.
526. Hue. Licgens de Canisy (Manche) et de
587. Karsten, A., Roumeguère et Hariot, P. Fungilli
Rev. Mycolog. 1890, pp. 79-80.
588. Karsten, A., et Ronmeguèrc, C. Champignons nou-
veaux du Toukin.
Rer. M,j,'olog. 1890, pp. 75-79.
589. Kirchner, M. Untcrsuchungen Uber Influenza.
Centralbl.fiir BaUeriol. 1890, pp. 361-364.
530. Koeh, Ludwig. Die Paraffinein bettung und ihre
Verwendung in dor Pflanzenanalomio.
Jahrh. fiir wissensch. But. 1890, pp. 367-468.
531. Leclerc du Sablon. Recherches auolonnqucs sur la
formation de la tige des Fougères, pi. I-II.
Ann. Sci. Nat. Éot. 1890, pii. 1-16.
538. Lesage, Pierre. Recherches expérimentales sur les
modilications des feuilles chez les plantes maritimes.
Rev. Gén. de Bot. 1890, pp. 163-175.
533. Marchand, L. Histoire de la Cryptogamie.
Journ. de Microgr. 1890, pp. 136-141.
Morot. Cosson, Ernest. Notice sur la vie scienti-
fique.
./ourn. de Bot. 1890, pp. 98-108.
Petioolas, N. J. Notes on the Fossil Marine Dialon
Deposit from .^Lrtesian Wells at Atlantic City.
Americ. Microsc. Journ. 1890, pp. 32-33.
Petit, P. Note relative aux Diatomées fossiles di
534.
535.
536.
53Ï
538
Journ. de Microgr. 1890, pp. 148-151.
Roumeguère, C. Ravages du Spicaria verticillata.
Rer. .Mycolog. 1890, pp. 70-71.
De Saporta. Revue des travaux de paléontologie végé-
tale, puldiés on 1888 ou dans le cours des années pré-
Rer. Gén. de Bot. 1890, pp. 176-192.
539. Sorokine, N. Matériaux pour la Flore cryptogamique
lie l'Asie centrale.
Rer. Mycolog. 1890, pp. 49-61.
540. Terry. A Search for Diatoms in Boston Harbor, in Scp-
tomber, 1889.
Ante,ic. Microsc. Journ. 18911, pp. 35-37.
541. Went, F. A. Die Entstehung der Vacuolon in den
Fortflanzungs-ZoUen dcr Algen. pi. IX-Xll.
Jahrb. fiir wissensch. Bot. 1890, pp. 29',l-36(i.
548. Wingate, H. Orcadel a operculata (nouveau Myxo«
mycète).
Rev. Mycolog. 1890, pp. 74-75.
\. M,,
Le Gérant: Emile DEYROLLE.
Inipr. F. Levé,
12» ANISÉE
2° Série — IV"
lo JUILLET 1890
LE PETIT PINGOUIN
(Alca torda. Linné)
Ll' Pi'tit Pingouin, Pingouin commun, Pingouin ma-
tToplère, Alque torde, est un oiseau pélagien qui habite
les mers glaciales des deux mondes et quelques contrées
tempérées de TEurope. Il appartient à un genre de la
famille des Alcidés, susceptible d'être divisé en deux
groupes d'après la conformation de l'aile, selon que celle-
ci est propre ou impropre au vol. Le Petit Pingouin
devient alors le type de la première section et le (irand
Pingouin ou Pingouin brachyptère celui de la seconde.
Cette dernière espèce, on le sait, a disparu des lieux
qu'elle luibitait autrefois, par suite de la chasse acharnée
qu'on lui a faite, ou du moins, depuis 1840, on a perdu
sans pouce, les ongles un peu recourbés. Même système
de coloration du plumage.
Mais tandis que les ailes rudimentaires du Grand Pin-
iiouin sont incapables de le soutenir dans l'air, le Petit
Ping(]uin vole. Ses ailes, il est vrai, ne sont pas très
étendues, car elle ne dépassent guère la base de la queue.
Elles rachètent leur défaut d'amplitude par leur confor-
mation bien appropriée au vol ramé. A l'aide de ces
lames courtes, étroites, suraiguës, un peu en forme de
sabre que l'oiseau agite très rapidement, il traverse les
airs avec une grande vitesse quoique en générale il n'aille
pas loin d'une seule traite. J'en ai vu plusieurs cepen-
dant exécuter de longs vols, en les suivant avec une
lunette j'ai constaté qu'ils parcouraient une distance
considérable. D'ailleurs lorsque ces oiseaux voyagent ils
l'ont souvent au vol une route assez longue. Ils forment
LK PKTIT PINGOUIN (Aie
rda L.
complètement sa trace, et si elle existe encore, l'inintel-
ligente poursuite de l'homme l'a reléguée dans quelque
endroit inconnu des mers polaires.
Reste le Petit Pingouin pour rappeler cette forme sans
doute défini.tivcment effacée de la série animale.
Comme l'espèce éteinte, celle qui nous occupe a le bec
droit, très comprimé, plus élevé au niveau de l'angle
maxillaire qu'à la base, les deux mandibules à moitié
recouvertes par de petites plumes, sillonnées de haut en
bas, la supérieure légèrement échancrée et fortement
recourbée à l'extrémité, l'inférieure infléchie à la pointe
dans lo sens de la mandibule supérieure et formant un
angle saillant, les narines latérales, marginales, très
étroites, oblongues, presque entièrement fermées par
une membrane emplumée, situées à peu près à égale
distance de la base et de l'extrémité du bec, les tarses
courts, placés très à l'arrière du corps, médiocrement
comprimés, scutellés en avant, réticulés en arrière et sur
les côtés, munis de trois doigts entièrement palmés,
LE NATURALISTE, Paris, 46, rue du Bac.
quelquefois alors des bandes très nombreuses et volent à
une hauteur qui ne leur est pas habituelle, car ordinai-
rement, pour des trajets courts, ils rasent la surface de
l'eau ou s'élèvent à peine de quelques mètres.
Ils nagent avec adresse, mais plongent surtout mer-
veilleusement, et rament sous l'eau des pieds et des ailes
avec beaucoup de rapidité. On est étonné du chemin
ciu'ils peuvent ainsi parcourir.
J'ai chassé souvent le Petit Pingouin sur les côtes de
Picardie où on le rencontre communément en compagnie
du Guillemot à capuchon, de l'automne au printemps.
On part autant que possible par une bonne brise de
terre. Lorsqu'on est arrivé dans les parages (jue fré-
quentent les Pingouins qui se tiennent ordinairement
au large, plus ou moins éloignés de la côte selon la
direction du vent, on explore attentivement la surface
des flots, car la lame dérobe facilement au chasseur,
surtout si la mer est un peu agitée, la vue d'un oiseau
qui n'offre pas en somme un bien gros volume. Dès
16-2
LE NATURALISTE
qu'on a découvert un ou plusieurs Pingouins en train de
pêcher ou de se laisser balancer mollement par la vague,
la manœuvre commence. Il s'agit de diriger le bateau de
façon à placer l'oiseau sous le vent, autrement la pour-
suite devient difficile, il faut louvoyer pour l'approcher,
et soit qu'il pénètre les desseins hostiles du chasseur,
soit qu'il prenne tout simplement les dispositions de
prudence que lui dicte son instinct, le Pingouin profite
pour s'éloigner, en gagnant dans le vent, du temps perdu
en manœuvres. Il est curieux devoir combien ces oiseaux
de mer, Pingouins, Guillemets, Plongeons, Grèbes même,
savent rivaliser de ruses avec leur ennemi, et trouver dans
l'élément qui, à cause de leur organisation, leur ofTre le
plus de sécurité, les ressources nécessaires à leur défense.
Si on parvient à poursuivre le Pingouin vent arrière, il
se hâte d'abord en nageant, puis,se voyant serrer de près,
plonge. C'est là son grand moyen de défense et comme il
va plus vite sous l'eau que dessus, il met souvent entre
le bateau et lui un espace considérable. Pour plonger, il
donne un vigoureux coup des deux pieds et fait la culbute,
on aperçoit un instant son croupion blanc, puis tout
s'évanouit. Les chasseurs ne manquent jamais d'observer
la direction du bec de l'oiseau au moment où il plonge,
ils font voile de ce côté et quelquefois les mesures sont
si bien prises que le Pingouin reparaît tout près du
bateau. Mais il ne faut pas toujours s'y fier, il arrive que
l'oiseau fait des crochets sous l'eau et ressort à l'endroit
où on s'attendait le moins à le voir émerger.
On tient souvent le Pingouin nageant au bout du fusil,
mais l'effet du roulis le fait perdre, on le reprend, au
moment de presser la détente l'oiseau plonge, on aperçoit
do nouveau sa silhouette blanche et noire, on lâche le
coup, le plomb arrive trop tard et ne rencontre que la
lame. Plus la poursuite est active et prolongée, plus le
Pingouin multiplie les plongeons, il ne fait que paraître
et disparaître aussitôt en donnant des signes manifestes
de frayeur. Il est impossible alors de remarquer la
direction.
La chasse n'offre pas toujours tant de péripéties, le
Pingouin, surtout s'il n'a pas été déjà tiré, se laisse
parfois approcher facilement, pour peu que la mer ne
soit pas trop grosse,on a le temps de bien viser et l'habile
plongeur étale sur les flots son ventre d'une blancheur
immaculée, mais s'il se débat on ne doit pas hésiter à lui
lâcher un second coup de fusil, car tant qu'il lui reste
un souffle de vie, il plonge et on peut le perdre. D'autres
fois, il renonce à la lutte dès le début et s'envole, mais
cela dépend beaucoup, je crois, de la façon dont on
l'aborde; il y a cependant des jours où il a de véritables
impatiences dans les ailes et prend le vol à tout propos.
En général il se sent plus en sûreté dans l'eau que dans
l'air et il suffit souvent de tirer un coup de fusil sur un
Pingouin qui passe au vol, hors de portée, pour l'effrayer
et le faire mettre à l'eau.
Cet oiseau s'aventure quelquefois dans l'intérieur des
baies malgré l'activité de la navigation. J'en ai vu arriver
dans la baie de Somme, se laissant porter par le courant,
jusqu'à l'entrée des ports du Crotoy et de Saint- Valéry.
Il est poussé aussi à la côte par le mauvais temps, j'en
ai ramassé plusieurs qui avaient été bousculés par l'ou-
ragan et étaient venus échouer sur la plage du Crotoy
après une forte tempête de vent d'ouest. A terre, il se
meut difficilement en s'aidant de ses ailes.
Le Petit Pingouin a deux livrées, une d'iiiver et une
d'été.
En été le mâle et la femelle ont les parties supérieures,
ainsi que la tête et le cou, d'un noir profond, avec une
ligne d'un blanc pur qui va du haut du bec aux yeux, le
bec noir, sillonné de trois rainures courbes sur la man-
dibule supérieure, celle du milieu, la plus étendue,
blanche, deux ou trois rainures également sur l'inférieure,
correspondant aux précédentes, la plus longue blanche,
l'intérieur du bec d'un jaune-orange vif, les parties infé-
rieures du corps d'un blanc pur, une bordure blanche à
l'extrémité des rémiges secondaires, les pieds noirs,
l'iris brun.
En hiver le noir disparaît sur le devant et les côtés du
cou, les côtés de l'occiput et de la nuque sont maculés
de cendré et de noirâtre sur fond blanc, la ligne blanche
qui se rend du bec au yeux est peu apparente et entre-
coupée de brun, l'intérieur du bec est d'un jaune livide.
Les jeunes ont les teintes moins foncées, le bec plus
petit et sans rainures. A leur naissance ils sont couverts
de duvet cendré à la tête et au cou, noirâtre sur le corps
et blanc en dessous.
La taille des adultes est de 0,38 à 0,40 mais on trouve
des sujets qui atteignent une plus forte dimension.
Le Petit Pingouin ne vient à terre que pour nicher. Il
se reproduit en France aux Aiguilles d'Etretat, sur les
côtes de la Bretagne, de Cherbourg et à Aurigny. Il
choisit les fentes et les crevasses de rochers, au bord de
la mer ou sur les îlots. La ponte est d'un seul œuf qui
varie beaucoup. Généralement il est blanc largement
moucheté de brun rougeàtre foncé, ou de noir, les mou-
chetures dessinant ordinairement un cercle au gros
bout. Les taches sont, les unes superficielles, d'un brun
noir, les autres profondes, d'un gris cendré ou vineux.
L'œuf est assez grand, oblong, son grand diamètre est de
0",074 à G-", 079 et le petit de 0°',047 à 0'",049.
Sur nos côtes le Petit Pingouin se nourrit de crevettes,
de frai et de fretin de poissons.
Cet oiseau devient très gras, et sa chair n'est pas aussi
détestable qu'on pourrait le croire. Les pécheurs des côtes
de Picardie le mangent avec délices. Ils le tuent au fusil
ou le prennent surtout à l'aide de ces grands filets dont
j'ai parlé ailleurs, qu'on appelle flairons.
Le Petit Pingouin se montre parfois, en hiver, en très
grand nombre sur les côtes de la Méditerranée. '
Magaud d'Aubusson.
STRUCTURE ET DÉVELOPPEMENT
DES R.VCINES DES ANGIOSPERMES
Les tiges, les feuilles et les fleurs des végétaux phané-
rogames, qui s'étalent, grandissent et brillent dans l'air
et à la lumière, ont naturellement fixé tout d'abord les
regards des observateurs; la variété des dimensions des
formes et des couleurs que ces organes présentent offrait
et offre encore un champ d'études inépuisable; cette va-
riété a donné lieu aux descriptions les plus minutieuses
et a créé une myriade de vocations pour l'étude de la
botanique; le mouvement qui a entraîné les botanistes à
la suite de Tournefort et de Linné n'a de comparable que
l'activité d'une autre légion d'observateurs, je veux dire
les entomologistes qui ont si vaillamment suivi les traces
des Rêaumur et des Latreille.
11 semble qu'aujourd'hui il n'y ait plus rien à glaner
,E NATURALISTE
après les riches moissons de découvertes qu'on a entas-
sées dans les musées et les bibliothèques, ces greniers
de la science, et cependant le nombre des adeptes des
sciences naturelles ne fait que croître de jour en jour,
de nouveaux chefs sortent des rangs pour montrer de
nouvelles voies, à leur suite une partie de l'armée aban-
donne les sentiers battus et revient avec un butin qui
semble, par sa nouveauté , plus riche encore que les
richesses entassées déjà.
L'étude de l'anatomie des animaux a renouvelé la zoo-
logie, l'élude de l'anatomie des plantes a renouvelé la
botanique; on croyait que tout avait été dit et tout est à
faire.
En botanique, les recherches anatomiques ont porté
tout d'abord sur la feuille et sur la tige, ces deux organes
les plus apparents de la plante ; je ne veux pas ici rap-
peler l'histoire des nombreux et remarquables travaux
auxquels elles ont donné lieu, la place me manque pour
un aussi vaste sujet. La racine, au contraire, qui plus
humble que les autres organes se cache généralement
dans le sol, n'a attiré l'attention des savants que depuis
peu d'années, et les travaux d'anatomie sont rares encore
à son endroit. Le plus remarquable de tous, celui qui a
fait époque, date de 1871. (Ph. van Tieghem; Recherches
sur la symétrie de structure des plantes vasculaires,
1"' Mémoire : La Racine. (Ann. rfts Se. Xal, 5° série,
tome XIII.) A la suite de ce mémoire ont paru ceux de
Russow, de Dorpat, de Klinge, d'Olivier, en même temps
que d'autres savants étudiaient le mode d'accroissement
et la formation des racines ou des radicelles : Hanstein,
Reinke, Strasburger de Janczewski,Treube, Schwendener,
Flahaut, Lemaire sont les plus célèbres parmi ceux qui
ont étudié le développement de la racine. Enfin les An-
nak:< lies nciemes naturelles viennent de publier un
mémoire, auquel j'ai contribué pour ma faible part, où
bien des questions jusqu'ici douteuses semblent complè-
tement élucidées. (Ph. van Tieghem et H. Douliot; Re-
cherches comparatives sur l'origine des membres endo-
gènes, 660 pages, 40 planches, Paris, 1889).
Le moment semble donc venu de donner un résumé
.simple et concis de l'état actuel de la science sur la
structure et la formation des racines, puisque l'anatomie
végétale a pris place dans l'enseignement secondaire et
qu'on exige même aux examens du baccalauréat des no-
tions sur cette partie de la botanique.
Nous prendrons d'abord un exemple parmi les Dico-
tylédones, puis un second parmi les monocotylédones.
Notre étude comprendra la structure de la racine adulte
dans une région où tout ses tissus ont leur complet dé-
veloppement, puis la structure au sommet en voie de
croissance, la formation des radicelles sur cette même
racine, et enfin la tnrmatioii de la mémo racine sur la
tige qui la porte.
I. •— Une plante aquatique de la famille des Oluiothe-
racées, la màcre nageante, qu'on nomme vulgairement
châtaigne d'eau à cause de ses fruits épineux [Trupa
nalana), est un excellent exemple à étudier autant pour la
structure de la racine que pour l'origine des radicelles
qui y sont fort nombreuses. On la trouve aux environs
de Paris. Tous les herborisateurs ont eu occasion de la
récolter; que ceux qui veulent me suivre dans cette étude
fassent provision demàcre; qu'ils choisissent de jeunes
tiges d'où ils verront sortir au niveau des feuilles deux
sortes de racines, les unes très longues et blanches ou
violacées, les autres courtes mais très ramifiées et quel-
quefois colorées en vert comme les feuilles. Les plantes
récoltées sont mises dans l'alcool qui les tue et les
durcit; on les en retire ensuite au moment d'en faire
une étude approfondie. Il faut prendre de préférence
de jeunes plantes pour étudier plus tard l'origine des
racines sur la tige.
.\ous profiterons même de cette étude pour apprendre
à différencier les uns des autres, par des réactifs appro-
priés, les différents éléments anatomiques de la plante
et initier nos lecteurs à quelques procédés peu connus
de la technique histologique du laboratoire.
H. Douliot.
(.A suiar.)
DIAGNOSES D'ESPÈCES NOÏÏYELLES
DE REPTILES ET DE BATRACIENS
l)i:S ILKS BORNÉO ET P.\LA\VA\
{Suite;
BATRACIENS
12. Rhacophorus acutirostris.
Tète large et déprimée; museau uu pou plus grand que le
diamètre de l'œil; canllius rostralis bien marqué, prolongé
jusqu'à l'extrcniité du museau, où il s'infléchit en bas et se reu-
conti-e sous un angle aigu avec rrlnidu cAté opposé, dispAsition
entre les n;iniii'< iiitri-iirs, n, .:_'!-. ,iii i -. r ~ i m^ i ii ~-^.. '•■••■.
tiers palmés; orteils prescpie conipléteni'-nt palmés, avec des
disques terminaux plus petits que ceux des doigts et aussi
grands que le tympan; un tubercule métatarsien interne petit,
sans tubercule "externe. L'articulation tibio-tarsienne atteint
l'œil ou un peu au delà. Face dorsale lisse, vcutre granuleux.
Brun ardoisé uniforme en dessus; ordinairement une barre plus
somlire eiiiff les veux; l'ace ventrale brun jaunâtre mouchetée
de lu lin: i\r -r, aides taches noirâtres sur la partie postéro-
iiif.ii, un Ir^ limes, ainsi que sur les faces antérieure et pos-
Trois spreimens de Kina Balu.
13. Ixahis nuhUus.
bien distinct, un peu plus grand que le tiers du diamrtre de l'œil ;
une papille linguale arrondie et assez saillante. Doigts libres,
les deux internes égaux; orteils com|ilétement palmés, avec
uli' du
l'épaule ni de repli latéral. Face dorsale d'un brun somltrc uni-
forme ou :ivee .|uc-Itiue5 veines jilus claires, parfois des bandes
nous paraissent
disque adhésif ■
sujet d'une cnmmuniea
et que nous avions d'alj
larves de Rhacophorus.
/;/., .1 |ii-,ilialdement à Jxalus nuhilus, que
ii-.-ii-.- raiiportés les Têtards pourvus dun
al et d'une ventouse orale qui ont fait le
Congrès international de zoologie
devoir considérer comme des
11. H'ifo fuUgir:
LE NATURALISTE
ricurc ; tympan distinct, égal au demi-diamétrc de l'œil. Premier
doigt sensiblement plus court que le second, renflé, i face supé-
rieure épineuse; orteils courts, plus qu'à demi-palmés; tuber-
cules sous-articulaires et métatarsien interne indistincts; un
tubercule métatarsien externe peu développé. L'articulation
tibio-tarsienne atteint le bord postérieur de l'œil. Parotides
nulles; la face dorsale couverte de tubercules verruqueux iné-
gaux, la ventrale granuleuse, la première d'un noir de suie uni-
forme qui passe au brun clair sous le ventre.
Un spécimen mâle du nord de Bornéo.
F. MOCQU.VIID.
(.1 suivre.)
La Larve et la Nymplie du Doreus
parallelipii)edus
{Suilc. et pn.)
N'ayant obtenu qu'une seule nymphe et ma larve s'é-
tant transformée simplement sur le terreau de hêtre
sur lequel je l'avais placée entre trois ou quatre petits
morceaux de bois, je ne puis dire, d'après mes observa-
tions personnelles, quel est le mode dinstalhition que
la Larve du Doreus adopte le plus généralement pour se
transformer.
M. Dufour raconte que, parmi les larves qu'il a
étudiées, les unes ont formé des coques entières de terre
pétrie, les autres se sont contentées de se creuser dans
le bocal où elles étaient, « une retraite ovalaire sans
garnir l'espace vitré ». — De ce qui précède il me paraît
résulter que, contrairement à ce qui se passe pour la
Larve de la Cétoine dorée, celle du Doreus, même à l'état
de liberté, ne se transforme pas toujours dans une coque
mais qu'elle peut parfaitement se contenter de la loge
qu'elle se construit dans le bois où elle vit.
Quoi qu'il en soit, quel que soit le mode d'abri que
cette larve adopte pour se transformer, elle reste environ
to jours avant de quitter sa dépouille et passe par cette
espèce d'état intermédiaire que j'ai déjà signalé chez la
Larve de la Cétoine dorée et chez celle de VAromia
moschata.
Pendant ce temps, les derniers arceaux de l'abdomen
qui, jusqu'alors, étaient revêtus d'une peau fine et lisse,
au travers de laquelle on apercevait, par transparence,
les matières fécales, prennent une apparence plissée et
rugueuse et, de jour en jour, deviennent plus blancs.
Ce sont évidemment des molécules graisseuses accu-
mulées pendant la période de croissance de la larve qui
viennent à leur tour jouer leur rôle dans le travail
interne qui s'opère pour la transformation en nymphe.
C'est la pensée que M. Dufour a exprimée lorsque, par-
lant des granules graisseux qu'il a observées en faisant
l'anatomie de la larve du Dorais, il dit :
« Ces granules sont autant de sachets emplis d'une
<' graisse fine, homogène, en quelque sorte tamisée pour
« être mise plus tard en œuvre. Ce sont là des moellons
« plastiques préparés et tenus en réserve pour des cons-
« tructions prochaines, des tissus nouveaux destinés au
« complément de l'organisme de l'insecte. »
Au fur et à mesure que la larve devient plus blanche,
on la voit se raccourcir, se dilater et se redresser petit
à petit, tantôt se couchant sur le côté, tantôt se tenant
sur le dos; toutefois, vers la fin, elle reste dans cette
dernière position, immobile, très gonflée et les pattes
fortement écartées; la peau se fend alors et donne nais-
sance à la nymphe; pour celle que j'ai étudiée, la déli-
vrance a eu lieu en une demi-nuit.
La ISymphe. — Ainsi qu'il est facile de s'en rendre compte
par la figure ci-jointe, cette nymphe n'est pas droite
comme celle de l'Aromia moschata, mais légèrement
courbée en arc de cercle. — Au moment de l'éclosion
elle est entièrement blanche et diaphane. M. Dufour qui
dit que l'abdomen est d'un roux sale, paraît n'avoir
étudié ces nymphes que lorsqu'elles étaient déjà écloses
Doreus parallelipipedus (e, nymphe d'après Dufour, double de
gr. nat. ; f, nymphe d'après l'exemplaire obtenu par l'auteur,
gr. nat. ; ff, insecte parfait ^ ; h, antenne du Doreus i ).
depuis plusieurs jours. — Je n'entrerai pas dans le détail
de cette nymphe, la figure ci-jointe en donnant une idée
très nette. Toutefois j'appelle l'attention sur les six pre-
miers segments abdominaux qui sont dilatés de chaque
côté en un lobe triangulaire terminé par une très petilo
spinule, et sur les élytres dont l'extrémité forme une
pointe aiguë, recourbée en arrière. — Quant au dernier
segment abdominal, il mérite de même que celui de la
larve, une mention particulière. M. Dufour le décrit
ainsi : « Il est obtus et arrondi et flanqué, à droite et à
« gauche, par un appendice conoïde, de trois articles,
« terminé par des spinules ; cet article est bifide. »
Cette description n'est pas complète, si j'en juge par
l'exemplaire que j'ai obtenu. En efl'et, chez la nymphe
que j'ai entre les mains, le dernier arceau abdominal
possède en dessus, à droite et à gauche, deux appendices
conoïdes analogues, quoique plus petits, à ceux dont il
est muni à son extrémité inférieure.
De plus, les segments du dessus de l'abdomen et ceux
du dessous forment une sorte de repli dont j'ai essayé
de donner une idée sur la figure que j'ai dessinée et qui
n'existe pas dans le dessin que M. Dufour a fait exécuter
et qui se trouve reproduit en regard afin de permettre
de comparer les deux figures. — Quant aux antennes,
un dessin, quelque bien fait qu'il soit, ne peut en donner
une idée nette, attendu qu'à moins de les déplacer, on
ne peut en apercevoir que la massue, le premier article,
qui est fort long, étant* entièrement caché par la tête
sous laquelle il est replié longitudinalement.
La nymphe que j'ai figurée ainsi que celle que M. Du-
four a fait dessiner sont évidemment des nymphes de
Doreus mâle, étant données l'ampleur de la tête et la
force des mandibules. 11 serait intéressant de voir chez
les nymphes femelles si l'on aperçoit déjà les deux tu-
bercules qui surmontent la tète du Doreus $ à l'état
parfait.
J'ai tué la nymphe que j'avais obtenue afin de la con-
server en collection; je n'ai donc pu étudier sa colora-
tion ni me rendre compte du temps au bout duquel elle
quitte sa dépouille; mais, d'après M. Dufour, la transfor-
mation en insecte parfait n'aurait lieu qu'un mois après
LE NATURALISTE
la formation de la nymphe et le Dorcus mettrait trois
jours à parvenir à sa coloration complète.
Louis Pla.net.
LES ElfCÏÏAIÎfEMENTS DU MONDE ANIMAL
FOSSl[,ESSECONDA[RES(l),parM.ALBERTG.\UDRY,membre
de l'Institut, professeur au Muséum d'Histoire naturelle.
M. Albert Gaudry vient de terminer son ouvrage sur
les EnOiaîncmLnls du Voîîii- (nuiiial pu 1 1 [tublii ation
des Foss)/»« \pi nrtd'ni i"^
!.. p .
Le second volume traite des Fossiles primaires; paru
en 188:!, il a eu le même succès. Peut-être, et en raison
simplement de la pénurie relative de documents sur la
première partie de l'Histoire de la terre, ne constitue-t-il
pas un plaidoyer aussi solide que son aîné en faveur de
l'évolution. Il renferme pourtant des chapitres bien
remarquables sous ce rapport, celui sur les Reptiles
permiens, par exemple, olj l'auteur a résumé de beaux
travaux personnels.
Les Fossiles secondaires ne peuvent qu'ajouter à la
célébrité du professeur de Paléontologie du Muséum. Ce
neuve lU volume est conçu exactement dans l'esprit des
premiers « Ce n'est pas un traité de Paléontologie, dit la
Pi lue c'est simplement l'œuvre d'un chercheur qui a
Magellama Zeilleiuzj quadn)ida, gr nat. (d'a-
pr( s une préparation de M Munior Chahnas)
Lus nio\tn des Granges fd, fossettes den-
taires pc, pointes crurales d, lames descen-
dmtes o limes ascendantes, (r, bande-
littu tims^cise s septum
Ârck(L pte.
parut, il y a douze ans. X cette époque, l'hypothèse de
l'évolution commençait à pénétrer dans l'enseignement
des Facultés. Le livre de M. Gaudry, rempli de faits
choisis avec une science parfaite, exposés avec clarté et
élégance, rendus en quelque sorte tangibles au moyen
d'excellentes gravures, produisit une vive impression sur
les naturalistes. Cette œuvre de science pure, oîi les
points d'interrogation n'étaient pas dissimulés, reposa
agréablement l'esprit des lecteurs d'ou^vrages philoso-
phiques allemands auxquels on reprochait, non sans
raison, une trop grande hardiesse et des conclusions au
moins prématurées. Elle entraîna l'adhésion à la doc-
trine nouvelle de beaucoup de savants ([ui furent frappés
de la ]iaute valeur des faits paléontologiques. Une foule
de livres et de publications diverses reproduisirent les
arguments fournis par ces faits. Peu d'ouvrages ont été
aussi souvent cités que ce premier volume des Enchaî-
nements du monde animal.
(1) 1 volume in-8 de ;s2j pages :ivec 4U:! gravures dans
3xte, d'après les dessins de Formant, prix : i;; francs.
Schloenbachia iMtiaia, lU 1,* do giandeur. —
Dans la Gai7e dcCiuis, près Saint Lticnnc,
Basses-Alpes.
tâché de saisir çà et là les liens des créatures des âges
passés. » Quatre cents figures représentent les fossiles
les plus intéressants. Les dessins, dus au talent très ap-
précié de M. Formant, ne laissent rien à désirer comme
vérité'et comme exécution. On pourra en juger par les
gravures jointes à cet article. Enfin, an point de vue
typographique, ce livre, comme les précédents, est un
véritable ouvrage de luxe.
Les premiers chapitres sont consacrés aux Invertébrés.
A propos des Forarainifères, M. Gaudry, après avoir
exposé les dernières recherches de MM. Schlumberger
et Munier-Chalmas, insiste sur les passages entre les
espèces, entre les genres et même entre les familles.
Il y a de nombreuses transitions entre différents
groupes de Polypiers. Les Crinoides des temps secon-
daires ne présentent plus que quelques formes pri-
maires; la plupart se rapprochent davantage des formes
actuelles. Les Oursins ont donné lieu à de curieuses
remarques. Des séries de dessins nous montrent les
« voyages de l'anus », les changements graduels qui
LE NATURALISTE
s'opèrent dans les pièces de la rosette apicale, dans les
ambulacres, dans la disposition rayonnée, dans les ra-
dioles. En parlant des Mkrastcr de la craie supérieure,
M. Gaudry fait remarquer que ces cspOces gcologiques sont
des « points de repère précieux, adoptés par les strati-
graphes pour noter les minutes ou les secondes au calen-
drier des âges de la terre, mais ce ne sont pas des
espèces zoologiques dans le sens où on employait autre-
grands travaux de Waagen, Neumayr, Mojsisovics,
Hyatt, etc.
On trouvera dans l'article Brachiopodes les figures des
belles préparations d'appareils brachiaux de Spiriferina,
Rhynchonella, Tercbratiihi, etc., faites par M. Munier-
Chalmas. Cet article se termine par quelques lignes
empruntées à un des spécialistes français les plus com-
pétents, M. CEhlert. Toutes les fois que, dans un terrain
Pscu I,
deciiin
mcridp
P ittc tic dcrni.ro gaucho du Dimodo^aui v
Im cl 5m, les Cinq mctalaïaicni, \p,
2p, 2p, 2p , «ocnnd dmgt , 5p,ip,
duigt, 'tp i ip , tiuitiieini dcji^l -
Pr.li/.n
fois le nom d'espèces. ^( us s,
même type qui a subi
avec le temps de lé-
gères et insensibles
variations. »
Parmi les Mollus-
ques, les Huîtres se-
condaires fournissent
des exemples anal"-
gues. Les beaux dc^
sins de Rudistes, ipn
résument les élud.^
récentes de M. Don
ville, permetlruiil aux
lecteurs de suivre la
série des formes allant
de Diceras aux formes restées longtemps énigmatiques.
M. Fischer a dressé pour M. (Jaudry un tableau de
schémas montrant les variations des bourrelets internes
des coquilles de Nérinées pendant le liathonien et le Co-
rallien.
L'histoire des Ammonitidés est exposée avei- sobiiété.
Les espèces sont si nombreuses (plus de ;!,.'iO()) cpie l'iui-
teur a <lù ne fiailer que des f,'riiéralilrs et ronvoyrr b^s
P luh hiplioi us Becîiei^ à t/2 de grandeur : p, pectorale, v, -icnliale, d,
,, caudale. On voit sur la ligne médiane un Itgoi boml ornent
indiciuc la place do la colonne vertébrale. — LiTc de I\nie Regiv
■e p
dimenlation paraît s'( Ire
opéiee d'une manie le
inmteii ompue, on
liou\e dans une mime
( OUI lie des foimes c\
tiLiiiPs que relie une
stuc de foimes intoi-
mcdiajrcs, tandis qnp
s il s'est produit un
biusque changement
dans la sédimentation,
il y a discontinuité
dans les types.
Les Vertébrés occu-
pent la seconde moitié
du volume. Il semble
' maître avec prcdilec-
que ce son la pan
tion.
(I Le passage de l'état ancien dos pcossuns osseux à
leur état actuel est un des faits les plus IVappaiils en
faveurde l'idée d'évolution. Ces animaux ont été d'abord
protégés par une cuirasse d'écaillés osseuses; au milieu
du secondaire, les écailles di^ beaucoup d'entre eux ont
cessé d'être osseuses; à la lin du secondaire, presque
tous les poissons avaient (|osrr;iillcs molles comme ceux
LE NATURALISTE
i\o nos mers. Les poissons ont eu priniiliveniont leur
colonne vertébrale terminée en pointe, ainsi que les
autres vertébrés; dans le milieu du secondaire, leur
colonne vertébrale s'est raccourcie et condensée, ses
arcs hémaux se sont rapprochés pour prendre la dispo-
sition appelée Stégoure; puis les arcs, se rapprochant de
plus en plus, ont formé la palette caudale des poissons
actuels. Enfin, les poissons avaient à l'orijiine une co-
lonne vertébrale à l'état de notocorde ; nous en avons vu
dans le secondaire dont les vertèbres étaient à divers
états de développement... »
.M. Gaudry a divisé l'étude des Reptiles secondaires en
trois parties : les Reptiles qui établissent des enchaî-
nements avec les formes primaires (Labyrinthodontes),
ceux qui paraissent avoir été spéciaux aux temps secon-
daires (Thériodontes, Ichthyosauriens, Plésiosauriens,
Simosauriens, Dinosauriens, Ptérosauriens); enfin, ceux
qui ont eu des liens évidents avec les êtres actuels.
L'auteur ne pouvait parler de toutes les formes enre-
gistrées dans les livres ou les mémoires de Paléon-
tologie; il s'est attaché à faire connaître les traits
essentiels des types les plus caractéristiques. Ces des-
criptions sont accompagnées de comparaisons instruc-
tives, de dissertations élevées sur certains points d'ana-
'tomie comparée, sur la différence à établir entre les
ressemblances dues à une communauté d'adaptation et
les lessemblances dues à une communauté d'origine, etc.
An début de l'article sur les Oiseaux, M. Gaudry
signale les enipreinles de pas recueillies dans le Crétacé
des environs de Laghouat par IVI. Le Mesle et qui pa-
raissent provenir plutôt de Dinosnurien'^ cpie d'Oiseaux.
Puis vient la description de VArrhrnplni/.r .ic.diiqiagnée
(le la ligure du second exomiiluie |,,ivi'- -'.i.ODO francs
par le Musée de Berlin. M. Cinidrv él.il>lil une e.impa-
raison curieuse et assez inaflen. lue eniie les ,|ii,ues lep
tocerques et stéréocerques die/, f^ (ii>e,iu\ el hv-, l'ui-,-
sons.
Le fait le plus important à signaler à propos des .Mam-
mifères secondaires est la ressemblance t'rappaule qui
existe entre la faune du Groupe de Laramie, dans l'Amé-
rique du Nord, et la faune cernaysienne de .M. Lemoine.
Un llcsumr lermine les Fo.s-s/fe srruwlaircs. Dans ce
STELLARIA MEDIA
le sav
■-Il ucl
ldll> .
ou de la survivance, ils auraient dû pei
les autres. »
Ce qui est certain, c'est qu'il y a eu développement
progressif; « à une nature merveilleuse a succédé une
nature plus merveilleuse encore. » Evidemment, le pro-
grès ne saurait s'arrêter. C'est sur cette parole fortilianto
que se termine ce beau et bon livre.
M, ItoULK.
V a I" I é 1 6 g 1
A la date du .30 mai M. .\znavour de Constantinople
nous envoyait deux échantillons de mouron accompagnés
de la notice suivante :
« Je vous adresse par cemème courrier un paquet con-
tenant deux échantillons d'une variété de Stcllaria média
Vill. accompagnés d'une diagnose.
« J'ai recueilli le premier spécimen de cette variété en
juin 1888, dans le quartier de Pera. Depuis j'en ai re-
cueilli dans diverses localités, aux environs de la ville
notamment sur le littoral de la mer de Marmara.
c( Cette variété offre le même aspectqUe le type de l'es-
pèce, dont elle diffère par le manque absolu de poils
dans toutes ses parties. J'ai observé une variation du type
à calice glabre, mais je n'ai pu encore trouver d'autres
formes intermédiaires reliant la variété au tv|ie..le pense
qu'il y a lieu de considérer cette forme eomiiie une va-
l'iété bien définie et nouvelle de l'espèce, d'aiitaiil [dus
qu'elle n'est pas décrite dans les ouvrages concernant la
ilore de cette région. (lioissier, Flo7-a orientalis: ; Grise-
bach, Spicilr(jitan Jlorw Hiiiurlix el IiUhijinc;r, etc.). »
Pour donner satisfaction à notre correspondant nous
avons soumis les échantillons botaniques en question et
la notice à un savant, plus que tout autre apte à élucider
cette question scientifique. M. Rouy a bien voulu étudier
les spécimens et après les avoir soigneusement examinés
à la loupe a ainsi formulé son opinion :
(M peut considérer cette varicii' comme réelle cl valahle,
bien que ces échaniUlons comportent des poils, mais ils ne
sont iiiis sdiiis. .Nous publions donc la diagnose, laissant à
l'aiiieiii el au luaitre qui adonné son avis toute la res-
|ionsabilili- dans cette (luestion botanique.
!^tell»i-ia inecii» Vill. var. ghibenimn
.Nouv. var. — Herbe annuelle, verte, tendre, très glabre
de l.'>-60cm.; Racine fibreuse; Tiges diffuses ou ascen-
dantes, rondes, non parcourues par une ligne de poils,
dicholoma-rameuses ; feuilles opposées : les inférieures
pétiolées, ovales ou ov-subcordées aiguës, à pétiole non
cilié; les supérieures sessiles ovales ou ov-oblongues,
tr svl. pi. grandes que les autres; les florales diminuées,
atténuées au sommet; Cyme lâche, feuillée; PédicoUes
axillaires et terminaux, allongés, 2-o fois plus longs que
la eajiMile, glabres, finalement réfléchis; Sépales .ï,
iiIiImiil:n,(.1iIiis, jiresque sans nervure, étroit, bordés d'une
inaïque xaiieuse, glabres; Pétales il, blancs, profondé-
ment bipartils, pin- eouils iiué le calice; Etamines svt.o;
Styles 3: Ovaire uinliu ul m e, à placenta mulliovulé; cap-
sule oblongue, plu-. Iiuit^ue i|iie le calice, s'ouvrant par
0 valves jusqu'aii-ile--iiii- (lu milieu, polysperme, àcolu-
nielle très cunii; i;raine- i l'iiiloi lues-orbiculaires, com-
primées, granuleii-e- Mil les (leu\ faces, nuiriculeuses
sur le bord; lleuiil en.LMil. mai.
Hab. : Bords de- rliemins et lieux humides, entre
Saint-Stefano et MakriUeny, (irès Constantinople, égale-
ment entre Cadikusy et Kizil-Toprak.
Ressemble au type de l'espèce ; mais s'en distingue
par l'absence totale de poils dans toutes ses parties.
168
LE NATURALISTE
LES CORNES
Constituent-elles un avantage
ou un désavantage dans la lutte pour
l'existence ?
Tout récemment, dans une réunion scientifique, un
entomologiste expert nous présentait quelques cas cu-
rieux de Mimétisme ; à ce propos, il disait que « la Provi-
dence a donné à chaque type d'insectes des moyens
propres de défense : aux uns, le mimétisme, aux autres,
des cornes, etc.. >> L'idée ne nous est pas venue d'exa-
miner quel rôle peuvent bien jouer au point de vue phy-
siologique les éminences chitineuses souvent très déve-
loppées qui ornent les téguments des Insectes.
Les données d'une pareille question, éparses dans des
travaux nombreux, incomplètes très souvent, exigeraient
pour être recueillies et assemblées avec fruit une compé-
tence particulière.
C'est une association d'idées des plus simples qui nous
conduit à examiner le cas des cornes proprement dites,
telles qu'on les observe chez certains vertébrés supérieurs.
Ruminants et quelques Pachydermes.
Nous commencerons par une description rapide des
cornes de quelques espèces qui à ce point de vue parti-
culier peuvent être regardées comme des types.
11 n'y a pas lieu évidemment de donner ici des détails
précis sur la formation delà substance cornée, sur la par-
ticipation de l'éléidine à cette formation, etc.. ; il suffit
de savoir que la corne proprement dite est d'origine épi-
thélialc, qu'elle se développe aux dépens des couches
superficielles de la peau qui s'amoncellent en s'aplatis-
saiit ou en s'étirant suivant l'axe et en prenant à la suite
de modifications histo-chimiques complexes la consis-
tance que l'on sait.
Dans quelques cas aussi rares que curieux comme les
Rhinocéros, les cornes sont constituées uniquement par
la substance cornée. Mais chez les Ruminants, qui com-
prennent la grande majorité des cas, l'axe est formé par
un prolongement osseux supporté par les frontaux ou
fixé sur la ligne fronto-pariétale. Cet axe, dans lequel les
sinus frontaux peuvent se développer en alvéoles plus ou
moins étendues, est revêtu de l'étui corné ; ce dernier
présente un développement variable et peut être réduit à
la couche normale de la peau qui s'exfolie en se dessé-
chant dans des conditions spéciales et après une exis-
tence transitoire. On peut dire dans ces cas que la corne
est exclusivement osseuse. Les animaux à étui corné,
les plus nombreux et les plus connus puisqu'ils com-
prennent la plupart des Ruminants domestiques (Bovi-
dés, Ovidés, Capridés, Antilopidés), constituent le groupe
des Cavicornes de Huxley : premier type suffisamment
défini par ce qui a été dit précédemment.
Les Ruminants à cornes osseuses ou à bois présentent
deux types : un type à cornes caduques et un type à
cornes persistantes. Le premier nous est fourni par le
chevreuil, le deuxième par la girafe.
Chez la girafe, les bois ne sont pas ramifiés; ce sont de
simples prolongements osseux revêtus toute la vie de
peau et de poils. Il existe même sur la ligne médiane,
entre les deux appendices précédents, une éminence
osseuse également revêtue par la peau et qui, au même
titre, pourrait être regardée comme une corne. Les bois
de la girafe, qui sont persistants, constituent une excep-
tion unique. Le chevreuil va nous donner avec tous les
traits essentiels le type des Ruminants à bois.
Chez le chevreuil, les bois tombent après le rut et re-
poussent rapidement après cicatrisation du point de
rupture. Le volume des bois de chaque formation va
croissant, quoique le nombre des prolongements [de la
ramure ou andouillers, qui croît pendant les premières
années, atteigne une limite à laquelle il n'est plus pos-
, l/G de
sible de se servir de ce caractère pour la détermination
approximative de l'âge. Le chevrillard d'un an pousse
sur la tige de son bois une première branche dirigée en
avant au-dessus de chaque œil : c'est l'andouiller d'oeil.
Puis, d'une façon assez régulière, le bois de chaque année
présentera un andouillerde plusjusqu'àS, qui est le chiffre
maximum pour le chevreuil.
La présence de chacun de ces prolongements, dirigés
alternativement en avant et en arrière dans la règle,
n'est pourtant pas absolument constante. Blasius a cons-
taté plusieurs fois l'absence de l'andouiller d'œil chez
des broquarts de 4 cors et de 6 cors ; et a basé sur ces
observations la loi dite de Blasius d'après laquelle c'est
moins le nombre des andouillers que la forme générale
des bois qui peut donner l'âge. C'est pourquoi nous
avons tout à l'Iieure qualifié d'approximative cette déter-
mination de l'âge par les andouillers.
Les traits généraux de cette description s'appliquent à
tous les cas. 11 en est de même du mécanisme de la
chute que l'on peut suivre trèsbien chez de jeunesdaims.
La tige ronde ne présente la première année qu'un an-
douiller apointi, le tout recouvert par la peau.
A l'approche de l'automne, apparaît à la base un bour-
relet qui porte le nom de lobe et qui divise le bois en une
partie basilaire ou pédicelle, et une partie terminale ou
bourgeon. Ce lobe devient très vasculaire en même temps
que la circulation se ralentit dans le bourgeon, dont la
peau se détache et s'exfolie ; finalement l'inllammation
de la base aboutit à la séparation du lobe et du bour-
geon. Une couche cicatricielle apparaît, et le nouveau
bois pousse rapidement toujours revêtu de la peau. On a
vu de vieux daims reproduire de la sorte en dix semaines
une ramure de 3o kilogr. Finissons celte courte descrip-
tion générale en indiquant que chez tous les ruminants à
bois, les cornes sont l'apanage exclusif des mâles.
Il n'y a d'exception que les Rennes, chez lesquels mâles
et femelles sont pourvus de bois assez développés. Les
andouillers aplatis et échancrés à l'extrémité donnent à
ces ornements un aspect particulier: VandouiUer d'œil est
rabattu en avant et étalé sur l'œil ; la portion moyenne
de la tige porte en avant randoitillei- de fer ; l'andouiller
moyen et l'extrémité de l'axe sont également étalés et
découpés.
D'après ces données, il est possible d'établir cliez les
LE NATURALISTE
ruminants munis de cornes une distini'tion tn'-s nette
entre le type à étui corné bien développé et le type à
Lois caducs.
Premier groupe. Cavicornes de Huxley, comprend Bovi-
dés, Ovidés, Capridés, etc.. Cornes persistantes, non ra-
mifiées, existant très souvent dans les deux sexes.
Deuxième groupe. Ruminants à bois, cbez le mâle seu-
lement, ramifiés plus ou moins, caducs, le renouvelle-
ment étant en rapport avec la reproduction.
Ces groupes comprennent des passages de l'un à l'au-
tre.
Dans le premier, ce sont lesesiièces où les niùb-s sfuU
sont munis de cornes.
Dans le deuxième, ce sont :
1° Les Rennes, cbez lesquels la femelle aussi bien iiue
le mâle porte des bois.
2° Les Girafes, cbez lesquelles les cornes non ramifiées
sont persistantes.
Cberclions dans les divers groupes des Ruminants à
cornes quelle peut bien être la signification physiolo-
gique de ces appendices.
Nous éliminerons d'abord le cas des Pachydermes que
Ton peut regarder comme très simples, puisqu'ici, les
cornes n'ont pas d'axe osseux, quoiqu'elles puissent at-
teindre une longueur de 60 centimètres et une circonfé-
rence de 35 centimètres à la base. Ce sont, en somme, de
simples éminences cutanées creuses, à la base desquelles
on n'observe qu'une rugosité des os frontaux et nasaux.
Il existe, en Abyssinie, des Rhinocéros à deux cornes,
l'antérieure plus longue que la postérieure. Chez un type
bicorne fossile bien connu, le Rhinoeeros Tichorrihinua
elles avaient jusqu'à 1 mètre de long. Le Rhinocéros de
l'Inde n^en a qu'une sur les os nasaux. Enfin on connaît
en France et en Allemagne un type fossile sans cornes.
Ici, le rôle physiologique est facile à déterminer. L'A-
rabe respecte l'éléphant; c'est un « animal juste qui tient
en honneur les paroles du prophète Mahomet » ; il a au
contraire horreur du Rhinocéros (c qui ne s'inquiète aucu-
nement des amulettes des prêtres et montre (ju'il mé-
prise la voix du Tdut-l'nissanl ; le vrai musulman doit
s'iMi éloigner tranquillement pour ne pas souiller
11 suffit en effet d'éviter l'arme du monstre ; mais mal-
heur à celui qui se trouverait faire obstacle à son pas-
sage. Le Rhinocéros ne se détourne jamais ; il laboure
son ennemi avec sa corne, et, plutôt que de faire un dé-
lunr, déracine sur son passage des troncs d'arbres même
volumineux.
Quoique ce cas soit en quelque sorte aberrant, tant
par la position des appendices que par leur structure
anatomique, on trouve là, nettement accusée déjà, une
si^inification physiologique que nous allons retrouver
plus nette chez les Ruminants. Le Rhinocéros, animal re-
poussant, dangereux du reste si on le provoque ou si on
lui fait obstacle, n'attaque pas l'homme, et ses cornes ne
lui servent à rien contre les Insectes ses ennemis natu-
rels; mais elles rendent terribles les combats que se li-
vrent les mâles à l'époque du rut.
Les rapports des appendices dont nous nous occupons
avec les fonctions reproductrices sont des plus marquées
(■liez les Ruminants à bois. En effet, ces derniers, dans
la règle, ne présentent de cornes que dans le sexe mâle.
Ce sont des animaux très doux ; or, on sait qu'à l'époque
du rut, ils luttent avec acharnement. Les cerfs qui se
trouvent en présence à ce moment s'élancent violemment
l'un contre l'autre en baissant la tète, ramure contre ra-
mure ; il arrive souvent que les bois engagés l'un dans
l'autre deviennent inséparables et que les deux animaux
tombent et meurent de faim surplace. 11 faut ajouter
que son adversaire, une fois vaincu, le cerf fait même
souffrir de son humeur belliqueuse les femelles qu'il
M^
/lO de -i-
contientdans un espace bien limité, p/ace rf(i )■!/;. Il com-
mence par chasser les jeunes et ne tolère pas qu'une seule
de ses femelles s'écarte des limites ivacées. VEIan de la
Baltique, animal pacifique, considéré comme une divinité
|iar les anciens Prussiens, lutte également à l'époque
du rut. On peuten dire autantiles Daims dontl'andouiller
basilaire apointi constitue en pareil cas une arme dan-
gereuse. Lorsqu'on les élève en captivité, on est obligé de
les séparer au bout de trois ou quatre ans parce ([u'ils
deviennent trop batailleurs,
E. Hataillon.
(.4 suivre).
170
LE NATURALISTE
THESES DE BOTANIQUE
LA FACULTÉ DES SCIENCES DE PARIS
Influence du bord de la mer sur la structure des feuilles
P R M P ERRE Le e
r f n r n com n ne i 1
cula n 0 d de la mer d ft
n d n or 1 re en est r
1 un T rt 1 1 1 lie 1 e
en un no p se
I nt qu p en A 1 fl
II 1 il 0
in ne e 1
us 0
mo ns sa 1
chc
ou spec al
souvent
e a
p r d
1 . A
bcn les
dtcs a
lôcos (1)
1 u Clic t d e luels
f te s très o nb c x je cache ce ermc
1 i 1 r X 1 pi n
Uc
lie ni non e r
to fo s la s 1 a 1 ce C's e eur e 1 ns 1 r ctu o les fc 1
le 1 c ons qu 1 e ve t et e g OUI '' 'o s 4 chef p
p.u\.
1" Lrs pliiiirs i|iii \I^,Mll -,iir 1.' bord de la mer y prennent
i-rnmpnjni'O d'un prmnd
'!'■ ■! I - '■- '!■ "^ r[[,i.^',l.,nir„i ijnssilayo far/ara, Aster tri-
l" !" il"i- iiiiv'i .t rfcc <ri/)oK«m) que la structure
'!•' i' i>i..i. , iii.i> i.ilr .1 l'iiiirnria- destcrrcs par suite de la
l.jc.iliN.ili.iii a,-,s palissades au-dessous de la l'ace supérieure,
devic-uue ceiitrique au voisinage de la mer par le fait de leur
extension.
3° Les laeiincs et les méats inlcrcellulaircs tendent à se
réduire d;in^ 1rs 1,'uill.s du littoral.
4" La I 11! .1 M|iln ||r i,.:i,l à être moins abondante sur le liord
de la MUT. i|,i. rr -,,[1 ]i,,i- réduction de volume ou par réduc-
ticmdu n..\,:.v .1- , ■,,,■!, s rl,lf,rophvlli,.ns.
Ce deriiiir l'^.sulid csi p.niirnlirrinn'iil iiil /'ressant, ainsi
qUCl'at.lil lrln:,l.|nrr, a I;, s, m I r i , , nrr Mrl:, ll,rs,.,M. le profcS-
seur Boniii'M'. V.n |. !■.■-. 'n.r ilii ;_'r:iihl (l-\ cliipiiriiirnl pris, au
voismafre di- l:i ]iiri\ pnlr hs^u m |,.(lis^,„|r ],■ lissu « assimi-
lateur »), un obsn-v.ilmr imlni ,lrs u\r,-^ m ^l^^m■ auprès de
certaine école allriii;n..lr mi |irui .i rr \/.,l,. ., h, tentation de
conclure n jjriori à une jilus giaiulc aclivii, drs louctions chloro-
phylliennes. M.Lesageasuse garder de cet ecueil, et ses obser-
vations montrent au contraire qu'à l'accroissement du tissu
palissadiformc doit corresijondrc ici une diminution dans l'in-
l-iisllé des pilé iiéiirs ,,sMniil:,li-iirs,
';■' '^'■' !'■ |i M-iir ,|ii II :, , ,il .Ir M I.r^iij,. n'est pas la moins
;iii\iiiitjliis iMi ]irul iiltnliurr Irs iiiodiliralions de la structure
des feuilles au voisinage de la mer (composition chimique du
sol, de l'eau qui baigne les plantes ou leur est "apportée par les
embruns et les brumes, etc.) on rencontre partout le sel marin
un facteur prépondérant. Il s'est donc proposé de repro-
ipérimentalcment les altérations qu'il avait observées
• Gostantin, 1
18R7, Paris.
Flore du
, Journal de Botan;
dans la nature en fournissant à des plantes de semis des quan-
tite.s de chlorure de sodium variables, soit par la composilinn
iniliiilo du sol, soit par des arrosages convenablement n'-iilcs.
D'une part il a cultivé sur un sol constant (terreau) une série
d'individus de même espèce soumis à des arrosages de
richesse graduée, soit en chlorure de sodium, soit en eau de
er D' re 1 ar la cul ve dans des cond t ons égales d'ar-
r e(leaue ilojée at ell de la "V 1 ne) me série d'in-
d d de men e espèce se développant sur n sol variable
( errea mélangé de chlorure de sod u n ou de tangue recueillie
a Mo Irev près du Mont S nt M ch 1) Les espèces soumises
aux exi r ences ont ete Pisum ativum L um grandi/lorum ,
Lep d m saitvum La lern ère u to a fourn des résultats
très fr i p nts et d une concord nco i a f te avec les données
de 1 observât on
1 L feu lie cl un sol salé, sur-
0 t q and a sal e osage.
Les pal ss d s terrains salés,
tou che les ech s préparées.
3° Le méats nter 1 ni s qu'augmen-
t t la salure du sol
•t° La 1 lorophyl e est red e 1 ns 1 s ch ntiUons arrosés
lues
lucide un point
pporté par le
nstitution ana-
LA GRACILAIRE DU LILAS
Gel a i>j i gella Tab Ode des I f idoptères
(Pap lions) f m lie deb Tene tes
(^ te t r )
I p 1 11 1 t ) t 1 1 izo 1 p jours, quel-
quefui.s uu peu plus tard. J'en ai vu rester pourtant en
chrysalide cinq à'six semaines, depuis le niilieude juillet
jusqu'à la fin d'août. Vers le 20 juillet on commence
ordinairement à voir des Papillons dans les bosquets et
dans les jardins où l'on cultive dos Lilas; mais c'est, au
mois d'août surtout qu'ils sont communs et, qu'on les
voit voler d'un vol sinueux et enroulé. L'accouplement
se fait très peu de temps après l'éclosion, et la ponte
recommence immédiatement. De nouvelles mines se
forment sur les feuilles demeurées intactes lors de la
première ponte; ces mines sont abandonnées vers le
mois de septembre et ahns ,i|ip;it:iissent de nouvelles
feuilles roulées, dans leM|M'llrs vn.ni les chenilles de
cette nouvelle génération. Cilbs n p.iraissent se déve-
lopper moins vite que celles t\f l,i luruiiére. On en
trouve encore dans les feuilles rouléis, ,\ |.i lin d'octobre,
et j'en ai même observé en 1889, le (i unveiiilii.\ dans des
feuilles non encore tombées. (îénéralemeiil. j'.ii (idiivé
les colonies moins nombreuses en septenilnr cl (nidlne
qu'en mai et juin.
Les chenilles de cette seconde génération passent
l'hiver dans leur cocon à l'état de chrysalides et n'éclo-
sent que vers la fin d'avril ou le commencement de mai,
selon le plus ou moins de précocité du printemps.
La construction des cocons pendant l'arrière-saisor
semble se faire d'une manière assez peu régulière : j'en
ai obtenu dès le 10 octobre, et ainsi que je le dis
ci-dessus, on trouve en novembre des chenilles qui
n'ont pas encore lllé. L'éclosion du Papillon au prin-
temps paraît aussi se prolonger assez, longtemps. On en
trouve dès la fin d'avril, pendant tout le mois do mai,
et pendant uni* iiartie de juin. J'en ai pris accouplés
LE NATURALISTb:
le 8 Juin; d (l'un autre côté j'ai eu des éclosions de
l'ôducation du printemps, dès le 21 juin. On peut donc
considérer qn'on trouve le papillon presque pendant
toute la belle saison, depuis la fin d'avril jusque pendant
le mois de septembre; mais il y a toutefois une époque,
depuis le milieu de juin, jusqu'au 20 juillet, pendant
laquelle il serait rare.
Le Papillon est très vif et vole assez rapidenieiit pen-
dant le jour dans les bosquets, les jardins et les bois,
notamment autour des Lilas. Il se pose volontiers sur les
feuilles, ou dessous celles-ci s'il se voit observé, et il s'y
tient en repos, les ailes moulées autour du corps, les
antennes couchées le long du corps : les quatre pattes
antérieures et intermédiaires réunies deux à deux, de
façon qu'on croirait qu'il n'y en a qu'une, sont étendues
sur le côté, de manière à constituer un point d'appui
solide; elles sont accolées dans presque toute leur
longueur, le bas des tibias seul un peu écarté : ces tibias
ainsi que les cuisses étant garnis d'écaillés paraissent
alors très épais. Dans cette position les ailes étant
réunies et comme roulées autour du corps et relevées à
leur extrémité, les bandes qui les traversent se réunis-
sent et paraissent plus complètes que lorsque les ailes
sont étalées. La base des ailes, d'un jaune brunâtre doré,
est marbrée de blanc, et à partir du milieu on voit trois
bandes transverses blanches, la première formant un
croissant, la seconde droite se recourbant un peu en
avant, la troisième plus large etmoins longue. Lorsque le
Papillon est ainsi au repos sur les feuilles, il est très
facile de l'observer avec un peu de précaution, et il se
tient longtemps immobile. D'autres fois, les antennes au
lieu d'être allongées le long du corps, sont dirigées en
avant et animées d'un mouvement vibratile fréquent,
dans ce cas le Papillon prend facilement son vol, ou se
retire sous la feuille, s'il se voit observé.
La chenille de la Gracilaria Syringella vit généralement
sur le Lilas, cependant elle se trouve aussi sur le Troëne,
Liyustrum mclgare, dont elle mine la feuille. Elle aurait
aussi été trouvée sur le frêne, Fraximis excehior. Il n'est
donc pas étonnant qu'on trouve le Papillon dans les bois
où il n'y a pas de Lilas; mais on ne l'y rencontre pas
abondamment. Au contraire dans les jardins où se trou-
vent des massifs de Lilas, on le voit très communément
voler pendant les mois de mai, juin et août ; il décrit dans
les bosquets des évolutions rapides, dans son vol con-
tourné et en spirales. Il n'est pas rare alors de le ti'ouver
accouplé se reposant sur les feuilles de Lilas ou d'autres
arbustes; mais dès qu'il s'aperçoit qu'il est vu, le couple
se laisse glisser entre les feuilles et disparaît. On le voit
aussi voler le soir, et comme presque tous les Papillons
de nuit, il pénètre dans les appartements qui donnent
sur les jardins, attiré par les lumières, autour desquelles
il vient décrire ses capricieuses évolutions.
Le Papillon de la Gracilaria Syringella a de 10 à 12 mil-
limètres d'envergure, ses antennes sont presque aussi
longues que les ailes, annelées de blanc et de noirâtre,
la tète est blanchâtre, lisse sur le devant et garnie
d'écaillés en dessus, les palpes inférieurs sont longs, peu
garnis d'écaillés, grêles, courbés au-dessus de la tête, à
a[ihl'^ .li-.lincts, blancs, avec deux anneaux noirs; le
|]Mi-ii' iiiiile assez long et pointu, les palpes supé-
rii iir> >oni ;jièles, bien visibles et courts. La trompe est
assez longue. Les ailes supérieures sont étroites, ar-
rondies à l'extrémité, où une large frange les fait paraître
très élargies, elles sont d'un jaune d'or foncé brillant,
nuancées de blanc à la base. A la côte cinq taches blanches
forment ordinairement autant de petites bandes qui
traversent l'aile, la première assez krge souvent tachetée
de brun; la seconde triangulaire, n'atteignant pas tou-
jours le bord interne; la troisième souvent à peine visible
à la côte, mais très élargie au bord interne; la quatrième
souvent oblitérée avant d'atteindre celui-ci, et la cin-
quième très courte à l'extrémité de l'aile, formant avec
une petite bande circulaire noirâtre qui est à l'extrémité
de l'aile une sorte d'oeil à prunelle fauve doré : Toutes ces
taches ou bandes sont bordées de lignes noires plus ou
moins larges qui les oblitèrent souvent en partie et qui
donnent à l'aile un aspect plus ou moins foncé ou
noirâtre ; le bord interne porte une largo frange gris
noirâtre plus courte au sommet, nuancée de blanc. Les
ailes inférieures sont très étroites, cultriformes, d'un
gris noirâtre ainsi que leurs franges qui sont très larges.
Corselet blanc nuancé de doré ; l'abdomen noirâtre à
extrémité fauve, portant dans le mâle un pinceau de
poils fauves au bout, et pointu dans la femelle. Ventre
blanc annelé de noir. Les pattes sont noirâtres variées de
blanc. Le dessous des ailes supérieures est noir avec la
côte et l'extrémité taché de jaunâtre.
Je crois devoir signaler un fait singulier qui m'est
arrivé au sujet de ce petit papillon. En ayant pris un
dans le jardin, je le piquai au moyen d'une épingle sur
une feuille de sureau et m'éloignai quelques instants.
Lors(iue je revins, j'aperçus une petite araignée auprès
de mon papillon; elle s'éloigna rapidement et je re-
marquai alors qu'il était comme momifié : il était enve-
loppé de toutes part d'une sorte de lange, composé de
fils serrés tout autour de lui comme les bandelettes d'une
momie. Je parvins à le débarasser de cette sorte de
fourreau, et mon papillon reparut très frais, bien vivant
et n'ayant pas souffert de cette aventure.
La chenille de la Gracilaria Sijringella a [lour ennemi
un petit hymônoptère parasite, qui la dévore dans les
feuilles roulées où elle habite. Cette larve est apode, d'un
blanc verdàtre, à peu près fusiforme, plus large en arrière
qu'en avant, la bouche indiquée par des lignes ou taches
noires. Arrivée à son entier développement, elle a en-
viron deux millimètres de long, sur près d'un millimètre
de large; elle construit alors un petit cocon de soie
blanche dans lequel elle se transforme. C'est pendant la
fin de juin et pendant le mois de juillet, qu'on trouve ces
parasites dans les feuilles roulées, où ils dévorent les
chenilles, ils y sont quelquefois très nombreux, j'en
ai vu jusqu'à, douze ou quinze, se repaissant de la même
victime. Us filent leur cocon dans l'endroit où ils ont
vécu et souvent lorsque l'on déroule une feuille on
trouve au lieu do chenilles les cocons de ces larves.
L'insecte parfait éclot vers la fin ilr juillcl; c'est un
hyniénoptère de très petite taille, d'environ (mis milli-
mètres de long, entièrement noir; les aniennos biunes,
non coudées, filiformes, sont environ de la'longueurde la
moitié du corps, à premier article gros, les autres nom-
breux, serrés, grenus et peu distincts; les cuisses sont
noires à extrémités quelquefois un peu jaunâtres; les
tibias jaunâtres à extrémité noire; les tarses noirs diez
les nulles, jaunâtres chez les femelles dont l'abdomen
est terminé par un oviductc saillant. Les ailes sont un
peu noirâtres et irisées, les inférieures sans nervures;
les supérieures trè» peu nerviées et à nervures peu
visibles, ont à la côte un gros point noirâtre, épais,
triangulaire, do l'angle interne duquel descend une ner-
17-2
LE NATURALISTE
vure vers le disque de l'aile où elle se rencontre avec
une autre descendant de la côte.
Ce parasite est quelquefois assez abondant pour que
au moins moitié des chenilles que l'on recueille ne donne
pas de Papillon ; en revanche on fait une bonne récolle
d'hyménoptères. Il me semble que la seconde génération
G. Syringella est moins infestée de parasites, qu'on ren-
contre moins fréquemment dans les feuilles roulées en
septembre et en octobre, qu'en juin et juillet.
^- Le genre Gnudlaria
renferme plusieurs es-
pèces qui vivent dans
nos contrées de l'Est
de la France; la plus
remarquable et la'plus
brillante est la G. Swe-
derella Fab. {Hilaripen-
nrlh nnpnnchcl). Elle
— Gracilaria SwcderoUa
dessus très grossie.
blancs, ceux-ci avec
un anneau noir à l'extrémité; les antennes blanchâtres,
la trompe longue. Les ailes antérieures sont d'un
beau rouge cuivreux vif; à la base, le bord interne es
jaune d'or; sur le disque une grande tache triangu-
laire jaune d'or un peu vert et très brillant occupe la
plus grande partie de la côte, la frange est couleur d'or
un peu brunâtre. Le dessous de ces ailes et les ailes in-
férieures sont noir un peu jaunâtre. Les pattes sont d'un
noir métallique peu foncé et comme argentées ; les tarses
blancs. Le thorax est jaune d'or comme les taches des ailes
supérieures, l'abdomen noirâtre en dessus, jaune bril-
lant en dessous. Ce charmant microlépidoptère volo
pendant le mois de mai dans le voisinage des bois et
dans les bois peu couverts, surtout vers le milieu du mois,
il n'est pas très commun. La chenille blanchâtre, presque
transparente, vit en juillet et septembre dans un pli de
feuille de chêne contournée.
E. Pissor.
LIVRE NOUVEAU
•H/,'---. Tjiroisier, ouvrage (1) suivi de notices cl
- , iiirdils de laboratoire de Lavoisier, pnr
-. LUI-, Secrétaire perpétuel de l'Acadénde
. ,; -,ri[L'au Collège de France.
Il, !■ M. Bertlielot est toujours un événement.
ir,iiiirri' fallrention des gens du monde comme
, ,1 ar> savants. La date de 1789 qui estle point
de^déparl de la société politique nouvelle coïncide à peu près
avec les grandes découvertes de Lavoisier qid sont la base de la
science contemporaine, delà physiologie comme de la chimie. A
côté de la Révolution politique de 1789, il y a donc eu une révo-
lution chimique personnifiée par Lavoisier, et qui sépare deux
mondes scientifiques entièrement diflérents par leurs méthodes,
leur esprit et leurs principes. C'est cette révolution que
M. Bcrthclol raconte dans i
La Rcroh
extra il
M. lii I
des s,.
Unn-u
Cclui-.i
des pi
BIBLIOGRAPHIE
ZOOLOGIE
543. J. A. Allen. On Cyclorhis viridis (vieill.) and its ncar
iVUies, with Rcmarks on other specics of the Genus Cy-
clorhis. lig.
Bull. Amer. Mus. Nat. Hisl. New-York. II. 1889, pp. 123-
13:;.
(1) 1 vol. in-8", de 328 pages, cart. anc
Alcan, cdiloiir, cl aux bureaux du Journal
s, 0
, chez FéU5
54». J. A. Allen. Descriptions of New Specics of South
america Birds.
Thryothcirus macrtirui. — T. longipes. — Phtyrhynclms
bifasciatus, — PI. iusularis. — Euscanhinus ochrojHerus. — •
Sublegatus virescens.
Bull. Amer. Mus. Bisi. Nat. New-York. II, 1889, pp. 137-
1.51.
545. J. A. Allen. On the Maximilian types of South ameri-
can Birds in the Amer. Muséum of Nat. History.
Bull. Amer. Mus. Nat. Eut. New-York. II. 1889, pp. 209-
272.
546. J. A. Allen. Remarks on Individual and Seasonal varia-
lion in a large séries of Elainea from Chapada, ÎVIatto
Grosso, Brazil, wilh a Revision of the spccies of the rcs-
tricled genus a Elainea.
Bull. Amer. Mus. Nat. Hist. New-Yorl; II, 1889, pp. 133-
208.
547. J. A. Allen. Notes on a Collection of Mammals from
.Soulhen Mexico.
Sciurus Atstoni. — Tamias asiaticus Bulleri. — T. asiaticvs
Merriami. — Sigmodonfulviventer.
Bull. Amer. Mm. Nat. Hist. Neio- York. U, 1889, pp. 16o-
181.
548. E. Gr. Balbiani. Etudes anatomiqucs et histologiqucs
sur le tube ili!,'eslif des cryplops.
Archie. ZooL E.rprr. ISoil, pp. 1-82, pi. I-VI.
549. F. Bernard, l;.. hrrdi.s mu' les organes palléaux des
gastéiopodcs [iriis.-lir.iiiclirs.
Ann. Sci. N<,t. /<.,J. . IX, 1S90, pp. 89-192, pi. VI-VII.
550. T. Barrois. Le stylet cristallin des lamclUbranches
(fini.
Bev. Biol. du Nvrd de la France. 1890, pp. 351-356, pi.
IIl-V.
551. G. Carlet. Mi'm. sur le venin et l'.tiguillon de l'abeille.
.Iri». Se;. Nat. {ZooL). IX. 1890, pp. 1-16, pi. 1.
552. J. Carrière. Die Entwicklung der Maucrbicnc (Chali-
codoma muraria Fab.).
Archii: of Mikrosk. Anat. 35, 1890. pp. Ul-264, pi. VIII,
VllI a.
553. F. M. Chapman. Description of a New Species of
Hunimingbird of Ihe Genus Amazilea.
A. rrueobrunnea.
Bull. Amer. Mus. Nat Hist. New-York. II, 1889, pp. 163-
164.
554. F. M. Chapman A Revision ofthe Genus Xiphorhyn-
chus Swainson, wilh Descriptions of two a New Spc-
cies.
-Y. doi'soimmaculatus. — X. rufodorsalis.
Bull. Amer. Mus. Nat. Hist. New-York. II, 1889, pp. 153-
162.
555. F. M. Chapman. On the habits ofthe Round-tailcd
Muski-at (Ncliliei- allcni Truei.
Bull. Amer. Mus. Nat. Hist. New-York. II, 1889, p. 120.
556. F. M. Chapman. Description of a new Subspecics of
the Genus Sigmodon from Southern Florida.
Sigmodon hispidus littoralis.
Bull. Amer. Mus. Nat. Hist. New- York. II. 1880, ]>. 118.
557. F. M. Chapman. Preliminary Descriptions of twu ap-
parently New Specics of the Genus Hesporomys from
Florida.
Eesperomys Horidanus. — H', nireiventris.
Bull. Amer. Mus. Nat. Hist. New-York. II. 1889, p. 117.
558. R. V. Erlanger. Zur Kenntnis ciniger Infusoricn.
Zeitsch. of. Wissensch. Zool. 49, Tsgo, pp. 849-862.
pi. XXIX.
559. A. H. Everett. A List of the Birds of the Borncan
Group, of Islands.
Journ. n. Br. R. Asiat. Soc. 1889, pp. 91-212.
560. F. Houssay. Etudes d'embryogénie sur les vertèbres.
(Axol.itl.).
Archir. Zool. Exper. 1890, pp. 143-144.
561. O. E. Imhol. Nolizen Ubor die pelagischc ThicrwcU
der Scen in Karnlhcn und in der Krain.
Zool. Anzeiger. 335, 1890, pp. 261-263.
G. Malloizei..
Le Gérant: Emile DEYROLLE.
Paris. — Impr. F. Levé, rue 0;
120 ANN'ÉK
1" AOUT 1890
EXCURSION &ÉOLOGIQÏÏE AUX ENVIRONS
DE BAVAI
Le départemftilt du Nord comprend, d'une manière
générale, deux régions bien distinctes; tandis que toute
la partie Nord-Ouest, depuis la mer jusqu'à l'Escaut, est
basse et peu accidentée; l'extrémité Sud-Ouest est au
contraire beaucoup plus élevée. La première, qui coni-
id les quatre cinquièmes du département, a une alti-
tude moveiiue iiiférieure à i',> mètres; ce sont les vastes
conséquence de la structure géologique du sol. Cette
]iartie du Nord, coupée en deux par la Sambre, constitue
l'extrémité occidentale de r.\rdenne.
L'antique petite ville de Havai est située sur le plateau
entre la Sambre et l'Escaut, sur le bord d'une petite
rivière, le ruisseau de Havai, qui va se jeter à six kilo-
mètres de là dans l'Hongneau.
J'ai eu récemment l'occasion de parcourir les vallées
de ces deux cours d'eau ainsi que les régions voisines.
J'ai été guidé dans cette excursion par les nombreux et
intéressants travaux de M. Ladrière , auquel on doit
•tude très complète de ce [iays{l).
plaines des Flandres, au milieu desquelles s'élèvent seu-
lement quelques collines, véritables outliers, tels que
Cassel, le mont Noir, Mons-en-Pévèle, etc.
La partie orientale a une altitude moyenne d'environ
liiO mètres; c'est un vaste plateau légèrement incliné
vers le iNord-Ouest, relié à la plaine par une pente assez
brusque. La ligne du cbemin de fer de Valenciennes à
Maubeuge joint précisément ces deux régions et s'élève
rapidement de la cote 23, dans la vallée de l'Escaut, à la
cote loO qu'elle atteint au delà de Bavai. Le point de la
ligne d'où l'on peut le mieux se rendre compte de la
physionomie générale du pays est Curgies. Le contraste
est frappant : d'un cùlé, les Flandres avec ses puissantes
agglomérations industrielles et ses grandes cultures ; de
l'autre un pays relativement pittoresque avec de nom-
breux pâturages qui lui donnent un peu l'aspect nor-
mand. Curgies est d'aUleurs sur la crête militaire do la
•région; c'est un point statégique important.
Ces diiîérences topographiques sont naturellement la
LE SATDRALISTE, Paris, 41), rue du Bac.
Les terrains primaires de l'Ardenne ont été fortement
redressés et plissés antérieurement à la période secon-
daire ; ils sont restés émergés jusqu'à l'époque des pre-
miers dépôts crétacés (2). Les couches jurassiques, si
développées au sud de l'.Vrdenne dans le département
(le ce nom , manquent complètement dans celui du
-Nord.
Les terrains primaires ne sont ici représentés que par
le dévonien dont on peut voir les assises suivantes, de
bas en haut :
1° Le poiidinr/uc du liurnot^ et te gmuwacke de Hierges.
2° Les sr/i)\7,s ,1 r.ll,-, ,./,'S.
'i" Le cnlr.iirr.h i;nri ou dévonicii moyen, dans lequel
M. Ladrièi-.- ii i-ludp- .'t décrit huit séries subdivisées
elles-mêmes en un grand nombre de couches distinctes.
C'est dans cet étage que sont ouvertes les importantes
(1) Annales delà Sociiti} géologique du Xord. lS7i à ISS2
{i) M. Gossflet. L'Ardenne.
LE NATURALISTE
carrières de marbre noir qui fait la richesse du pays (1).
4° Les schistes de Famcnne.
5° Les psammites dit Condroz.
Immédiatement sur ces diverses assises, on trouve les
dépôts crétacés qui sont venus combler, soit les parties
concaves résultant du plissement des couches, comme à
Angres au sommet de la grande carrière (fig. 1); soit des
cavités à fond dentelé résultant de la rupture des diffé-
rents lits de la roche à proximité des plis anticlinaux; ils
se sont ensuite effondrés dans les poches de dissolution
qui existent à la surface de tous les terrains calcaires.
Les couches dévoniennes ont subi les phénomènes
ordinaires d'altération et de dénudatiou pendant la
période d'émersiou; les produits de leur désagrégation,
généralement argileux par suite de la décomposition
plus rapide des lits schisteux interposés dans les cal-
caires se sont accumulés dans les fonds et les fragments
de roches dures, plus ou moins roulés ou brisés, ont
formé des poudingues ou des brèches. Les premiers
dépôts crétacés sont donc ici formés d'éléments emprun-
tés aux terrains anciens; ils sont en général argileux ou
argilo-sableux et leur âge est souvent bien indétermi-
nable. Quelques fossiles viennent heureusement guider
le géologue.
On admet généralement que les argiles foncées qui ta-
pissent le fond des poches appartiennent à l'étage aachi!-
nien de Dumont, c'est-à-dire au système infracrétacé de
même âge que les argiles wealdiennes, dans lesquelles
on a trouvé, à Beruissart, ces gigantesques ossements
d'Iguanodon qui font l'admiration des visiteurs au musée
d'histoire naturelle de Bruxelles.
Les dépôts suivants appartiennent aux époques céno-
iii.iiiii'iiiii"^ cl lunuiiennes. Ce sont, de bas en haut : Le
sur, ami ilr Itrll i,iiiir< ; les sables à Pecten aspir; les marnes
à Hrli'iiiiiiii's pli'iiiis et les marnes à Terehratulina gracAlis.
Mais les diverses couches rapportées à ces étages sont
généralement peu épaisses et la division est parfois dif-
ficile à établir.
On passe immédiatement ensuite aux premières cou-
ches tertiaires ; argiles et conglomérat à silex contempo-
rains des sables de Bracheux du bassin de Paris; puis aux
sables duQuesnoy. Ces formations sont enfin recouvertes
par le limon quaternaire dont l'épaisseur très variable
est en certains points considérable.
La gare de Bavai est située à la base des sables du
Que snoij qui ont été entaillés sur une hauteur de ii mètres
dans la cour môme de la station. La route de la ville
passe entre deux exploitations ouvertes dans le niême
étage. Dans la carrière de gauche, on voit 7 à 8 mètres
de sables quartzeux à grains fins blancs, avec quelques
veines jaunes, recouverts par 2 mètres de limon argilo-
sableux jaunâtre ou rouge, dans lequel on trouve un lit
discontinu de volumineux blocs de grès. Le tout est sur-
monté par une faible couche de limon quaternaire.
Le sable de Bavai est très employé dans le Nord pour
le sciage du marbre.
De la ville, on se dirige sur la vallée de l'Hongneau que
l'on atteint à Taisnière-sur-Hon. Dans tonte la plaine
traversée, le limon superficiel recouvre les sables du
Quesnoy, comme à la gare.
Le village de Taisnière est entièrement construit sur
les assises peu inclinées de la gramvach: de Hierges que
Ton peut examiner dans un pré situé sur la rive droite
(1) Auna/>j8 ih ta Société f/éoloffique du Xord,
II.
de la rivière ; il y avait là une carrière aujourd'hui aban-
donnée. Certaines maisons sont construites avec cette
roche, mais elle est beaucoup trop dure pour la cons-
truction et se prête très mal à la taille ; elle ne peut être
utilisée que pour l'empierrement des routes.
Le chemin qui descend do l'église de Taisnière à la
chaussée romaine de Bavai à Mons est entaillé dans les
schistes à calcéoles surmontés par un banc de calcaire
argileux. Les schistes sont fossilifères, mais la surface
(le l'affleurement est trèsaélitée; il faudrait creuser pour
trouver la roche et les fossiles en bon état. On peut
cependant distinguer les genres : Spinfer, Orthis, Lep-
twna, etc. Quant à la Calceola sandalina qui a donné son
nom à cette zone, j'ai été assez heureux pour en trouver
plusieurs empreintes dans le chemin creux qui conduit
de Bon à Butiaux. Les schistes contiennent là VOrthis
striatula et de nombreux polypiers.
Bedescendant vers l'Hongneau, on arrive au calcaire
de (iivet dont la partie moyenne est exploitée à Hergies
dans la carrière Blondeau, ouverte, dit-on, depuis plus
d'un siècle ; elle a actuellement un développement de
150 mètres et une profondeur de 3o à 40 mètres.
Parmi les couches exploitées, on cite : à la base, le banc
Saint-Vincent, beau marbre noir à polypiers, et au
centre, une coucha à lucines que les ouvriers nomment lit
à amandes, à cause de la forme que présentent les sec-
tions de ces coquilles après le polissage. Ces couches
ont une épaisseur totale de 20 à 23 mètres ; au-dessus,
vient une succession de lits de calcaire bréchiforme à
surface corrodée d'une dizaine de mètres de puissance.
Le plongement des lits est ici d'environ 20° vers le S,-0.
Le calcaire dévonien est recouvert par 3 ou 4 mètres de
conglomérats à silex brisés à patine verte empâté dans
une argile noire ou verdâtre contenant à la base des
rognons de limonite ; à la partie supérieure, l'argile
devient franchement rouge et passe insensiblement au
limon sableux superficiel.
En suivant la vallée depuis Hergies jusqu'à la frontière,
à Autreppe, on voit un grand nombre de carrières ou-
vertes dans les différentes zones du givetien, mais ce qui
est intéressant dans celte partie, ce sont les couches
secondaires qui les surmontent et particulièrement une
formation spéciale de la base du cénomanien, connue
sous le nom local de Sarrazin de Bellignies. C'est un
agrégat de grains de quartz et de limonite avec de nom-
breux débris de coquilles. La roche est tantôt friable,
tantôt fortement durcie par un ciment calcaire plus ou
moins ferrugineux; cette modification est visible à Belli-
gnies où le sarrazin a été exploité comme pierre de
construction.
Devant la scierie de marbre de Houdain, j'ai relevé la
coupe suivante :
Limon sableux rouge Il™ 41)
Sarrazin très friable passant à l'argile sableuse rou<;o. 0 'M
Sarrazin tendre panaché rouge et vert Il Ull
— - glauconieux 0 80
Argile feuillcléo 0 10
Sarrazin tendre " 1 "
Argile feuilletée 0 1»
Sarrazin tendre U 2j
Blocs de sarrazin très dur dans une couche de même na-
ture plus sableuse et très glauconieuse avec veinules
d'argile verte U 30
Calcaire dévonien.
Devant le village de Bellignies, une carrière partiel-
lement abandonnée montre au-dessus des couches redres-
sées du givetien moyen, 1°',50 de sarrazin meuble recou-
LE NATURALISTI
vprt directement par les marnes blanches à Terebratulina
fjracilis. Plus loin, les marnes blanches pénètrent en
poche dans le sarrazin sous-jacent et reposent parfois
ilirectement sur le givetien.
L'Hongneau, après avoir reçu le ruisseau de Bavai,
passe devant Gussignies et traverse la frontière belge
entre ce village et la gare d'Autreppe. On voit là de nom-
breuses carrières ouvertes dans les couches moyennes
et inférieures du calcaire de fiivet. Les dépôts crétacés
sont assez développés et présentent des dispositions
intéressantes.
La figure 2 montre au-dessus des lits brisés du cal-
caire compact (A) et des scliistes (R), une couche iné-
gulière(() (l"iiMi' .Huiie panachée bleue et jaune; au-
, — Limon i\iidl
ches inclinées
nairo et argiles ci'étacées sur les i
calcaire de Givct à Autreppe .
dessus, on voit, en D, 2 mètres d'argile glauconieuse, un
peu sableuse avec lits interposés de sile\ brisés Le tout
est enfin sui monte jiar 2", jO de limon sableux rou\
Dins 11 c^niiie -^oisuie ] ai leleve H coujn (li^, I)
=r^
Fi-. :!. — Porlie dans le calcaire de Givi'l, à Aulirppc.
d'une maf,'niti([ue juirhe de dissolulimi : A est un riiarlire
compact et C un lit de calcaire bréchil'orme eflondié sur
les bords de la poche ; deux mètres d'argile panachée (C)
ferrugineuse avec tubercules de limonite à la base, gar-
nissent le fond; au-dessus, viennent trois mètres d'ar-
gile blanchâtre (D) et une couche assez régulière (E) de
fragments de schistes dévoniens empâtés dans l'argile
précédente; puis 0"',80 d'argile glauconieuse et enfin le
limon superficiel.
Plus loin, en descendani, le calcaire est recouvert
jiai- un lit régulier de 1 mètre d'épaisseur de sable glau-
conicux à l'ciim a^pcr, avec nodules de phosphate de
chaux, au-dessus duquel on trouve li mètres de marne
à lielcmnilen plenm et I mètre d'argile brune à silex.
Les couches inférieures du givetien sont exploitées à
Angre; la figure 1 représente une belle carrière de cette
localité.
Au delà, on recoupe de nouveau les schistes à cal-
céoles, puis les divers étages de l'assise de Burnot, dont
la plus récente, un poudingue très dur à gros éléments,
forme, sur la rive droite de la rivière, un rocher en cor-
niche, connu dans le pays sous le nom de Caillou-qui-
bique. Il a, au point de vue pittoresque, une grande répu-
tation dans le Nord, justenient à cause du contraste qui
existe entre celle ré;ji,.ii piimaire et les plaines fla-
mandes. Pour les l.illiM^^, nue excursion au Caillou-qui-
bii(ue est l'équivalent d'une course en montagne.
Il faut revenir sur nos pas jusqu'à la frontière, puis
leiiiuiiter le ruisseau de Bavai. On s'élève alors dans la
série dévonienne dont les couches plongent vers le
Sud : après avoir revu toutes les assises du givelien, on
trouve à Saint-Waast le calcaire de Frame et les srhistrs
de Famome. A Bavai, on exploite, pour rempieneiiieiil
des routes, les psammites du Condroz.
Le long de la ligne du chemin de fer, on peut voir,
dans une tranchée près de Bettrechies, une petite grotte
naturelle dans le calcaire. C'est une cavité triangulaire
comprise entre deux lits superposés inégalement cour-
bés; l'inférieur étant seulement légèrement bombé et le
supérieur formant au contraire un pli anticlinal pro-
noncé M Ladrière explique (1) la formation de cette
( iMt( pu l't fil iidiement des couches inférieures sous
1 II lion ilesliiRlni relativement récente des eaux mé-
ttoïKiues J( (lois cette grotte beaucoup plus ancienne,
(lie résulte du plissement iiitgal et du glissement des
dneis lits calcaires II suffit de presser un peu nbli-
quenunt les ti anches d un livie pour voiries feuillels se
séparer et former entie les deux points d'aïqmi une
ou\eituiL tinii„ul me absolument semblable.
Unis 1 ^ iiiMi Ils de Bavai, il n'existe pas de iiapp(!
m ut 11 lin iiii]iiiitante L ensemble des formations
nous \ 11 ll-^ il ximiiur est peu perméable, les
( iu\ tiaverstnt bitn le limon argilo-sableux super-
ticiel poui formel sur les argiles à Tcrebvatutim unieilis
une nappe à peine suffisante pour alimenter quelques
puits de ménages; mais la plus grande partie de l'eau
glisse à la surface du sol, pénètre un peu dans les fis-
sures du terrain primaire et se rend finalement dans les
rivières qui coulent sur un lit imperméable d'argiles
délacées entraînées et de schistes dévoniens décom-
force motrice aux nombreuses scieries de marine éclie-
lonnées sur ces deux cours d'eau.
Malheureusement, l'eau potable est inconnue dan-
cette région; les puits sont alimentés par une nappe peu
abondante et surtout peu profonde. Quant aux eaux de
rivières, elles entraînent une grande quantité de, ma-
tières organiiiiies pinveiiaiil de villages d'une inoprete
très douteuse, i|ui m'hI bâtis sur h- rives.
11. BOIRSALLT.
(1) Annales de la Société (/éotoijirjve du \or,l, t. VllI, p. Ilil.
LE NATURALISTE
DIAGNOSES DE LEPIDOPTERES NOUVEAUX
Prometopuo Egnigiireni n. sji. 33 millini'ii'.-;. H.inl liT-
iiml des superienips anondi au-dessus -1 I nud' inirii.c
uis rejoignant l'apex en ligne droite, très l< i' i,(!i|in'.
Dessus des superieui es blanc jaunâtre avec ; . [.n i .^ r\i, nriin^
uni-isetiii u^c Les taches orbiculaircs ei niiii.Jiiiies , peu
I r I -.i parées par une ombre plus foncée. Les ailes
^ I II rextral>asilairc, la médiane et la coudée,
Il I 1 m mdiquees, puis par une double ligne de points
I Iles sont bordées par une série de petits poinis
liiiement cercles de jaunâtre.
I 11 J.iunâtro à la base et au centre, bordexti-
Dlssou d^s supérieures noir* tre lu centre jaun'tre 'ilic't
t a I ord terminal avec un reflet sul ter nal os
D ssou les fer eurcb 1 lanc aie vec la cote ctl ri
r jaunat c et le reflet rose d ns la part c suj 1
su 1 s iu tre a les est trave se au secon 1 t
„ e le 1 0 nts no r qui s arr te a x nf r cures avan
anj.le anal elles sont également bordées d une s 1 j
o nt no rs tcrm naux
D ux exemph rcsde Za ora pr s Loja n ars 18S6
Opii-i
Tn utie 1 al Ion en est 1 or 1 de cl aque c t
e sept t p1 es ] nés 1 en j s le le
P o n
Dcss s le
pr s L ja
LES CORNES
Constituent-elles un avantage
ou nn désavantage dans la lutte i)Our
l'existence ?
(Suite et fin.)
Nous ne dirons que quelques mots du cas très parti-
culier des AnUlocapres de l'Amérique du Nord. C'est un
type à étui et à cornes caduques. L'étui corné présente
deux branches. Mais la branche qui se détache de Taxe
en avantne sauraitêtre considérée comme un andouiller
véritable : car l'axe osseux n'y envoie i)a> île prolonge-
ment.
Fig. 4. — L'Antilope à fourches (.Antilocapra americana
11 est difficile néanmoins de ne pas voir là un inter-
médiaire intéressant entre les Ruminants à bois caducs
et les Ruminants cavicornes que nous allons aborder.
Les Antilopidi's sont des Ruminants Cavicornes. Il
arrive fort souvent que le mille seul porte des ornements
ciirnés. Les mœurs de ces animaux sont douces. Les
sruls il.llli^rli'lix xilll le-- SV/cyis/rrccs OU CoudoUS du Sud
.Xfiiriiii ri |., i:^;h ri r^ ili' l;i iiirmc régloH. Eucore ne
les,ini-iK,|ir,ir,iii~r ,lr 1,1 |(iii::iiriirdeleurs cornes quiat-
li — I \n 1 1 il I (M 1 K lu
teignent Im 50 de lon^, (munies d une crête spiralée
chez les premier^, d anneaux chez les seconds) Mais tous,
à la reproduction, se livrent des combats terribles.
Les ChamoU se percent ou se précipitent en bas des
rochers. Les Gazelles qui ont les cornes plus fragiles se
les cassent. Parmi les cas intéressants à signaler dans le
groupe, citons les Tétracères chez lesquels le mâle seul
La Gazelle {GazoUa dorcas).
LE NATURALISTE
porte <les cornes et en porte quatre. Il existe, gravé sur
la grande pyramide d'Egypte, un Orj/a; à une seule corne.
La fantaisie de l'artiste n'a rien à voir avec la réalité.
Tous les Oryx ont deux cornes, malgré la faculté bizarre
que leur attribuent les prêtres égyptiens de les renou-
veler et d'en prendre soit une soit quatre : si bien que
l'on a cru, à un certain moment, pouvoirrapporterà l'Oryx
la fable de la licorne, que l'on met plutôt aujourd'bui
àl'
LWd'lax ou Antilope de Mendés présente de l'intérêt en
ce sens que ses cornes, disposées en lyre grecque, sont
précisément celles dont les Egyptiens ornaient la tète de
leurs dieux, de leurs rois et de leurs prêtres.
En somme, le trait essentiel à notre point de vue, c'est
que chez les Antilopidés, les cornes ne sont pas des ar-
mes de défense, mais des ornements de parade dont la
femelle ne se sert pas quand elle les a, et dont le m;\le
n'usequedans les combatsqui précèdent l'accouplement.
Chez les Capridés, les Ovidés, que tout le monde connaît,
la femelle manque encore souvent de cornes. Du reste,
ces animaux présentent moins d'intérêt pour nous, parce
que la domestication les met dans des conditions spé-
ciales. D'autre part, la sélection artificielle a tellement
multiplié lesformes, qu'un examen des espèces seraitim-
possible. Il n'est pas de notre ressort d'étudier les quel-
que dix espèces que Fitzinger admet pour le genre Ovis,
non plus que les dilTérentes espèces de Capridés. il suffit
de dire qu'ici, les rapports avec la reproduction perdent
de leur netteté avec l'apparition fréquente de ces appen-
dices chez les femelles.
Chez les Bœufs apparaît très nette l'adaptation à une
autre fonction : celle d'arme défensive. Les cornes exis-
tent en effet dans les deux sexes. Dans l'un comme dans
l'autre elles sont puissantes, épaisses i la base, et relati-
vement moins longues, surtout chez les espèces sauvages.
Suivant nous, ce rôle nouveau, qui apparaît particuliè-
rement chez les Bœufs sauvages, Gayal, Gaur, Camargue,
Ovibos et Bison, constitue une adaptation secondaire.
Les cornes, au début, simples prolongements osseux re-
couverts par la peau comme chez la Girafe, auraient ap-
paru en se ramifiant graduellement et en présentant des
développements alteinalifs en rapport avec le rut, comme
une parure de noces; finalement, le caractère se serait
fixé dans diverses espèces, au point d'apparaître chez la
femelle et de constituer des appendices persistant toute
la vie. En conséquence de cette persistance, ou plutôt en
rapport avec elle, est survenue l'adaptation secondaire,
consistant anatomiquenient dans l'épaississement corné,
qui a fait de ces appendices une arme défensive.
S'il fallait tirer de cette étude rapide des cornes des
lUiminants les caractères essentiels permettant de rap-
porter le développement primitif de ces appendices à la
fonction reprodu<:trice, nous dirions en somme :
1° Que, dans les cas ra[)pelant de plus près le type
considéré par nous comme primitif, les mâles seuls sont
pourvus de cornes.
2° Que lorsque les cornes a[i[iaraissent chez les femelles,
elles sont plus faibb's.
3° Que les màli's, clic/, les Ituiniiiants à bois et les An-
lilnpidés, ne s'en servent r|ue pour la lutte précédant la
produclion, et que les femelles ne luttent pas. Les
rliénoniènes consécutifs à la castration très bien obser-
M-s chez le Cerf sont des plus significatifs à ce point de
vue. Si l'on castre un cerf des deux côtés au moment où
les bois sont très développés, les bois ne tombent plus ;
si on le castre au moment où les bois viennent de tomber,
ils ne se développent plus. Avec des castrations unilaté-
rales, on a obtenu de la môme façon un arrêt en plein
ilèvelojipciiiciil ou ,i[uês clniti', pour h' bois du même
côté.
Enfin et surtout, jiour qu'une conception de cet ordre
sur l'évolution des cornes des Uuminants se présente
comme acceptable, il faut qu'elle trouve confirmation
dans les données paléontologiques. Or, on sait que les
premiers Uuminants à cornes parus dans le .Miocène
étaient des animaux à bois; bois très simples d'abord
comme ceux du Dkrocéras qui ne présentait qu'un an-
douiller, puis plus compliqués chez les Palxomcnja;.
Gandry a trouvé également dans le Miocène les genres
Pal^orijx et l'idxoreas voisins des Onjx et des Orscas ac-
tuels. Enfin sont arrivés les Uuminants à étuis cornés.
L'interprétation physiologique emprunte une certaine
valeur à ces stades philogéniques qui permettent de con-
sidérer comme possible le développement îles appen-
dices en question tel que nous l'avons esquissé plus
haut. Il n'y aurait donc eu probablement là, au début,
que des armes de parade pour la sélection sexuelle.
Par conséquent, les appendices dont nous nous occu-
pons, qu'ils aient gardé leur signification physiologique
originelle ou qu'ils soient devenus des armes véritables,
rentrent au même titre dans la catégorie si intéressante
des phénomènes adaplifs. Dans le premier cas, les cornes
sont une arme dans la lutte pour la sélection sexuelle;
dans l'autre, elles sont une arme dans la lutte pour
l'existence.
Nous ne parlerons pas de l'apparition de cûnn-s dans
certains cas lératologiques. Le cheval, d'après des ren-
seignements que nous tenons de M. Blanc, de l'École vé-
térinaire de Lyon, en aurait présenté dans quelques cas
très rares. Évidemment, il nepeutètre ici question d'un
letour à l'état ancestral. De tout ce que l'on sait sur la
philogénie du genre Equus depuis les remarquables tra-
vaux de Kowalewsky et Uutimeyer pour la série euro-
péenne, de.Marsli|iourIa série américaine, rien n'autorise
à admettre pour le cheval un ancêtre pourvu de cornes.
•178
LE NATURALISTE
Un ami mal inlenlionné nous demandait, il y a quelque
temps, si, le cheval étant un ami de l'homme, l'appari-
tion accidentelle de ces appendices ne pourrait pas être
attribuée à un phénomène de mimétisme. L'explication
est trop humoristique pour mériter l'examen scienti-
fique. Et pourtant, la présence de cornes comme sym-
bole dans l'espèce humaine se présente d'une façon assez
générale dans l'histoire des peuples sauvages comme
dans celle des peuples civilisés, en archéologie et dans
l'histoire des religions, pour mériter d'être examinée.
L'application dont il vient d'être question doit être dé-
tournée. Est-ce une ironie? Est-ce une simple allusion à
ce fait que la « Providence » a placé ces appendices en un
point tel qu'ils soient visibles pour tous sauf pour celui
qui les porte? Nous laisserons la question à de plus
compétents. Nous ne parlerons pas davantage des cornes
de Moïse, quoique le « Moyses autem Cornutus » répandu à
profusion on corlains points de la Bible ne puisse, à coup
sur, être iiiliT]iirir' d'une façon défavorable.
Pas da\^inUi;.;i\ ili'> cornes dont les anciens ornaient la
tête de leurs dieux. Nous avons rencontré, il y a quelques
années, dans le Laocoon de Lessing de longues disserta-
tions sur la question de savoir si tous les Bacchus ont
des cornes, et si, dans les cas où elles sont invisibles,
elles ne seraient point eacliées par le lierre dont on or-
nait la tête du dieu. Nous avons eu l'occasion de voir
plus haut que la tête des rois, des dieux et des prêtres
égyptiens était ornée de cornes d'Addax. Certaines divi-
nités de l'Inde en portent également.
Ici, comme toujours lorsqu'il s'agitd'unfaitbiologique,
c'est à l'espèce sauvage qu'il faut s'adresser pour trouver
l'explication la plus directe et la plus simple; et alors,
on n'a que l'embarras du choix pour trouver des cas où
cet emblème a gardé exactement la signilication physio-
logique de l'organe qu'il représente.
Personne n'ignore que la coiffure guerrière de nos an-
cêtres était ornée de cornes; et, sans remonter si loin,
on peut citer, comme une actualité, l'exemple d'un peuple
qui nous a fait faire depuis peu une pénible expérience
de sa férocité, les Dahoméens, dont les généraux portent
à la tête deux petites cornes d'argent comme signe de
leur autorité,
E. Hat.ullo.^.
Suites à la Flore de France
DE GRENIER ET GODRON
Hicracium calyeînuin Arvet-Touvet
SupiAêrnent à la Monographie des Pilosella et des
Ilieracium du DaupJnnê, p. 6; les Hierachim des
Alpes françaises, p. 20; Burnat et Giemli Cata-
logue raisotmé des Hieracium des Alpes-Mari-
times, p. 8. — Sect. Aurella Koch, s.-secl. Glauca
Fries Epicrisis. p. GG. — Plante phyllopode de
2-4 àècim., glauque , glabre ou à feuilles inférieures
munies à la base seulement de quelques cils laides;
tige d-îi-flores à pédoncules allongés, dressés,
plus rarement étalés-ascendants, parlois un peu
arqués au sommet et à lleur penchée. Feuilles lan-
céolées, lancéolées-linéaires ou même linéaires,
entières ou lâcliemenl et faiblement dcnticulées. les
caulinaires peu nombreuses (2-4), régulièrement
décroissantes, sessiles et atténuées à la, base. Péri-
cline ovoïde, de grandeur moyenne (relativement
aux autres espèces de la section « Glauca «), à
écailles extérieures±étalées , courtes, égalant en-
viron la moitié de la longueur du jiéricline, les
intérieures une fois plus longues, toutes, et surtout
les intérieures, atténuées-aiguës et munies de longs
poils simples peu abondants, mêlés ou non de quel-
ques poils glanduleux. i)eM<5 des ligules glabres.
Styles jaunes. Ac/iaines d'un brun jauiiûtre pâle à
la maturité. — Juillet-août.
Hab. — Hautes-Alpbs : Massif du Pelvoux : le
Valbonnais au Désert, parmi des blocs de rochers
éboulés, sur la rive gauche de la Bonne, en allant
vers le mont Olan (Arvet-Touvel).
Aire géographique. — Italie : Liguric (Yal
Sabbione, près Entraque; herb. U., lîurual) ; Au-
iricbo : Croatie {sec. Arvet-Touvel).
Sous-espèce de VH. glaucum AU. (//. porrifo-
lium Vili. p. p. non L.) dont elle se distingue par
les pédoncules plus dressés, non divariqués, les
écailles du péricline aiguës et plus atténuées, les
extérieures étalées, toutes munies de quelques poils
allongés, et par les acbaînes toujours d'un brun jau-
nâtre à la maturité (d'un brun rougeâtre foncé dans
ÏH. glaucum). — \j H. calycinum diffère aussi des
autres sous-espèces de l'//. glaucum : i° de \'II. bu-
pleuroides Gmel. par ses feuilles généralement plus
étroites, le péricline à écailles plus inégales, plus
aiguës, les acbaînes jaunâtres; 2" de VU. /a Icaium
Arv.-Touv. (//. penninum Nœgeli et Peter), plante
bypopbyllopode, par sa glaucescence plus prononcée,
les feuilles plus étroites, les caulinaires plus nom-
breuses et les supérieures arrondies à la base ; 3° de
VH. ^Irre^/ Verlot (II. politum Gren. et Godr. non
Fries; H. glaucum Vill. non AU.), par ses feuilles
non tachées de violet, le péricline à écailles aiguës
(et non la plupart obtuses), les acbaînes jaunâtres ;
4° ontiu de VH. Neyrœanum Arv.-Touv , plante
phyllopode ou bypopbyllopode, par ses feuilles plus
étroites, plus épaisses, non ciliées sur les nervures
en dessous, les caulinaires n'embrassant pas h lige,
les pédoncules plus allongés, les écailles du péricline
plus aiguës, les ligules à dents ciliolées et les
acbaînes jaunâtres.
H. cliloi-îEfolîiiiii Arvet-Touvet Essai sur
les pilantes du Dauphiné, p. 44; Supplém. à Mo-
nogr., p. 7 {in obs.), Hieracium Alpes françaises,
p. 29; Burnat et Gremli Catal. Hiei-aciicm Alpes-
Marit., p. 11, 59 et G3. — Secl. Aurella Koch,
s. -sect. Villosa Fries Epicrisis, p. 61 {p. p.). —
Exsicc. Soc. Dauph., n° 1720. — Plante phyllo-
pode ou hypophyllopode de 2-5 décim., glauces-
cente, glabre ou plus rarement parsemée de quel-
ques longs poils raides à la page inférieure des
LE NATURALISTE
ieiiilles. Tige ascendante ou dressée flexueuse,
ordinairement rameuse et 2-4-flores, quelquefois
simple et unillore. Feuilles fermes, denticuli-es,
rarement entich-es, les radicales ohlongues-lanci''o-
lées, les caulinaires relativernent nombreuses i^^-^)
et régulièrement décroissantes, plus larges, parlois
môme ovales lancéolées, a/rowf&.s à la base,acu-
minées au sommet. Pédoncules allongés, bractéolés,
Uûillores, dressés, llexueux, munis de poils fari-
neux étoiles abondants et, vers le sommet, de longs
poils denticulés qui existent aussi sur le péricliiie,
sans poils glanduleux. Péricline incliné avant l'an-
tlièse, assez grand, ovoïde, à écailles conformes,
hérissées ou velues, obtusiuscules ou les intérieures
aiguës, les plus extérieures un peu étalées. Dents
des ligules glabres ou peu ciliées. Styles jaunes.
Ackaînes d'un brun rougeâtre clair à la uiaturité.
non noirâtres. — Juillet-août.
Var. genuinum Arv. Tuuv. — Plante p-labre à
péricline hérissé.
Var. intermedinm NoI). — riante glahre à péri-
cline ± velu.
Nav. pilosnm Arv.-Touv. — Plante parsemée de
longs poils siuiplcs sur la tige et sur les feuilles, à
péricline veiu.
Hab. — Ain : Sommet du Colombier de Gex. aux
liocailles. — Isère : Saint-Nizier, la Moucherolle.
le Grand Veymont, etc. — Hautes-Alpes : Alpes
du Viso : vallée du Guil, chCdet de Ruines et pied
des jj rai ri es sous la Traversette {herb. R., Arvet-
Touvel); Volante {herb. R., Arvet-Touvel). —Sa-
voie : lu M(idelcine-en-Maurienne.
Aire g'éographique. — Italie : Ligarie (Vallée
de l'Ellero, au-dessous du mont Grosso, vers
1,500 m.; herb.^., Burnat).
Sous-espèce de 1'//. scorzoniirafoliam Yill. (1)
(//. glabratum G. et G.), dont elle se distingue par
les (euilles plus larges, les caulinaires moyennes,
notauiment, ovales ou largement lancéolées, les
calalhides plus petites, à écailles du péricline obtu-
siuscules, les achaines non noirâtres.
1^1 suivre.)
G. RoLV.
Li:S INSECTES DE LA VIGNE
.l';ii sous les yeux uu
connus sur les insecte;
destruction que nous |ii
quatre-vingt quinze es
très intéressant où M. V. Mayel
ci-dessus, tous L^s iloeuuients
i|ili,iL.T< i-t sur les iirocédés do
ii|il"}rr .outre eux. 11 en compte
Ml .l'HiMi'» et, en y ajoutant celles
Il -iir II pn-ririise ])lante, ceux
:■ il. s .i-L'H^ piopi-ement dits,
counne ■ rii\, p:ii- r\.'iiiplr. i|in li,iliil-'iii |i'^ v,inii"iils sccs, enfin
les uiiiiilirrux |i;n'a-iiic> :iii:ii!ii-< .'i t.iiiii's rr-i l■^|l|■■cos, on arrive
aussi, eu tenant compte encore des tcrrililes cryptogames, qu'il
faut combattre, n'est-on plus étonné que le vigneron soit sou-
vent sur les dents.
(1) L'H. scorzoncrœfolium doit comiircridre aussi connue
variété, selon nous, \'II. callianthum Arv.-Touv.
Malgré cotte abondance d'ennemis déjà signalés, je puis, iiar
suite d'observations toutes récentes, en accroître encore le
nombre, et je n'ose espérer que la liste sera définitivement
close.
.l'ai reçu, il y a quelques mois, d'un de nos grands viticulteurs
bourguignons, une boulcilli- nlriue ,1e larves semblables à celles
is. L'i
'- !'■
tubi
niais je m- dois jias l;iiri- erreur eu la rapportant a la Cefoma
hirtella qui se voit IVrqueinmont dans nos vignes à roxchision
d'autres; il n'y avait donc rien d'extraordinaire à cette trou-
vaille. M. V. Mayet consacre un long article à ccUe Cétoine
qn'il accuse avec raison de s'attaquer aux fleurs de la vigne.
.Mais voici ([u'un nouveau fait vient ici s'.ajoutor à son histoire.
l.épinièrc de jeunes plants grefl'és. On sait que cette grefl'c est
liée par des baudcletlos de rapliia et de plus que, jusqu'à sa
pli- -iHii.Miii. -'i Mi\ Lail rt [>, .urn^., uL. L';- ^['> Pentodon
i-ni:ii dr, 1111 l'ail, aiialo,4Ues dans les régions méridionales.
'jniiii iMiri' iii-r-, i. lies climats plus tempérés trouve dans
.livrant |iruir-il-, ,1c reconstitution des conditions spé-
lic vie et devient par suite un ennemi d'autant plus re-
e, un autre viticulteur m'a soumis des
lour^reous voisins de la partie taillée se
dhyiuiaiopicrc vivaiii
Mucrophja strl.ios,, i-la
.lepuslieureusemcm
me furent confié..^ ,-
PV«., c,-n,-.„,. (••,.., ,1,
li- une csp.a-i; a aj.illt.T a , :• , li,,:ail.'
vit sur les rosiers doui les feuilles sont
ces larves ; dans le cas présent, elle ne
a règle, mais attaque les églantiers qui
mi'ttent en qu,'Ii- ,1 un l'm ji-an y subir en paix leurs mé-
tamorphoses dccm.ri s . ( "rvi ordinairement l'extrémité
il'unc tige séelie qu",!! , , luiilociit pour cela. Dans nos pays
viii.-.i!,'<, !.■< =u'!ii -iii, i uU.-s semblent tout préparés pour elles
I ! ■ Il - a I !ii ni ]Hiiii- les percer à l'endroit do la moelle
i-l - ' ,,- :■ I,.- h iliil.ilion.
■^ ' ': lac II' iiia,|iriii que la partie déjà séchée, le dom-
111 iL'i' sriait nul ; malheureusement cette portion morte du
sariiieiit l'st trop courte au gré de la larve et celle-ci continue
sa t;al-Tie même dans les tissus vivants situi''s plus bas; elle
de pr
ides
M. E. Olivier me communique un insecte qui vit dans les
mêmes conditions; c'est VEnijilii/lus «ener Fall. — Rien ne s'op-
pose d'ailleurs à c,' ,|ii,' iraiiin s espèces encore .appartenant
au même genre m- -...hmu iriic. mirées dans nos ceps, car
l'églantier en nouriii pln-c m^ i i sa disparition de nos ,
ciupera court à ii's iuv.c,mii> 1 icheuscs.
Kl. Andu
LE r»IIOnAXIlLJM TETN.V^:
Tout le monde a oiilciKin parler Ju l'Itonniiim Umax et
^pendant la filasse proJtiite par cette plante ne se ren-
jiitre quVxceptionnelIeinent sur les marcliés d'Europe.
LE NATURALISTE
A nne certaine époque l'Angleterre en a utilisé une
quantité notable; mais les importations ont rapidement
diminué car l'industrie a besoin de recevoir régulière-
ment les produits qu'elle manufacture et la culture du
Phormium n'est ni assez étendue ni assez bien entendue
pour se soumettre à ces exigences. On a fait des essais
d'acclimatation en Irlande; malheureusement
les hivers rigoureux sont trop souvent funestes à
cette plante et il en a fallu abandonner la cul-
ture tout d'abord accueillie avec enthousiasme.
Les essais tentés en France et en Dalmatie (1)
pour la culture du Phormium n'ont pas mieux
réussi qu'en Irlande; mais ils ont donné de fort
bons résultats dans la Nouvelle-Galles du Sud (2),
dans les Indes Anglaises et à Natal. Aujourd'liui
on ne rencontre plus guère cette plante en Eu-
rope que dans les jardins, où ses grandes feuille'.
l'ont fait adopter comme plante d'ornement.
Le Phormium a été découvert a la Nouvelle
Zélande par Banks qui accompagnait le capi-
taine Cook dans son premier voNage au
monde. «Elle
donne, dit
Cook, des pro-
duits sembla-
bles à ceux
du lin et du
chanvre,
mais d'une
qualité supé-
rieure ; les
indigènes en
font des tis-
sus pour se
vêtir, des li-
gnes à pê-
cher, des fi-
le I.S, etc. (3).»
Les habitants
du pays la
nomment Ko-
rodi ou Koi-e-
re ; en raison
de sa prove-
nance elle est
souvent dési-
gnée chez
nous sous le
nom de Lin
de la Nou-
velle-Zélande
[New Zealimd /lax des Anglais). La plus grande partie
de la filasse considérée chez nous comme provenant
du Phormium <('n«œ n'est autre chose que du jule (filasse
de CorchorKS capstilmifi et C. oiiinrius de la famille dos
Tiliacées).
Ciiniiicrts holiiiiiqucs. — Culture.
I.c l'hnniiinmVoiM (Clihniii/dia, Banks) apparti. -ni à l,i
famille des Liliacérs, tiilui <les Liliées(Van Tieghcni). Le
l'h. lc)i(i,r,i\e. beaucoup le plus important et le plus connu,
{Il Moyen, PJanzcngeographie, Berlin 183(1.
{2j Bonnet, Wanàering in Ncjn South llafc, Londres, 18:i4.
(3) Voyage de Cook, Edit. franc, t. III, p. 2K8, m'i.
est une belle plante dont la hampe atteignant 2 mètres
de hauteur émerge d'un bouquet de grandes feuilles
(fig. 1). Celles-ci sont radicales, distiques et forment des
faisceaux étalés en éventail comme dans les /m; elles
ont de 1 mètre à 1 "60 de long. Leur tissu coriace se
coupe difficilement en travers mais il se laisse déchirer
avec la plus grande facilité, dans le sens
de la longueur, en lanières fines et liantes.
La lame de la feuille sort d'une gaine com-
primée ; elle est lancéolée, aiguë et creu-
sée en gouttière, surtout dans le voisinage
^ de la gaine ; elle est dépourvue de poils
|jr et finement striée dans le sens de la lon-
gueur. La hampe qui surgit de ce bouquet
de feuilles et qui est reliée à un rhizome
court et charnu a environ 3 centimètres de
diamètre à la base ; elle va en s'amincis-
sant graduellement vers le sommet ; sa
base est pourvue d'écaillés alternes et en-
gainantes ; à la partie supérieure elle est
et ces ramifications distiques,
naissant à l'aisselle de longues spathes
caduques por-
tent, chacune
12 à io pédi-
celles dirigés
vers le haut
et terminés
par les fieurs.
Le périan-
the jaune
comprend 6
divisions sou-
dées en tube
à la base et
libres seule-
ment au som-
met (fig. 2) ;
3 sont exté-
rieures, droi-
tes, ovales et
céolées,
un peu con-
caves en de-
dans , les 3
internes sont
terminées en
pointe et sur-
passent les
111 trn.ix. divisions ex-
térieures.
11 existe 6 étamines plus longues que le périanthe
sur la base duquel sont insérés leurs filets ; 3 de ces
étamines sont alternativement plus longues que les
aulres. Le pistil atteint la longueur des plus grandes
élamines ; il comprend un ovaire à section triangulaire
surmonté par un style assez long que termine un styg-
mate un peu évasé en trompe.
Le fruit est une capsule à déliisceiice loculicide
(le O^OS de long environ, engagée sous la base du
périanthe; les graines sontnoires, brillantes, oblongues,
comprimées, un peu membraneuses sur les bords.
Le genre Phormium comprend deux espèces communes
à la Nouvelle-Zélande et aux Iles Norfolk :
1° Ph. teneur FoTst. — Hampe de I™o0à2 mètres;
LE NATURALISTE
feuilles de 1 mètre ù 1"G0; fleurs grandes el il'un jauni'
rougeàlre ; capsules de O^OO à O^ôO de long.
2° Ph. Cookianum, Lcjolis, plus petite que la précé-
dente dans toutes ses parties, avec des fouilles à pointe
aiguë et des fleurs d'un jaune verdàtre.
Les espèces désignées parfois sous les noms do Vh. Co-
lirmoi Hook, et Ph. Forsterlanum Hook, rentrent dans les
deux précédentes.
Les Phormiwn se rencontrent dans tous les terrains
aussi bien sur les coteaux secs et arides que dans les
vallées ; mais les plantes des vallées atteignent toujours
de plus giandos dimensions que celles des coteaux.
fil i>\rd ,igé de 3 ans donne en moyenne 36 feuilles
diiiil iharnne peut produire 5 grammes de filasse sèche,
toillée et peignée.
Henri Lecomte.
(A suivre).
l\ 15ATAILI.E DES XOTIOPniLCS
Monsieur le Direoleur,
La diagnose de la variété nouvelle de Mouron pour
les petits oiseaux, que vous avez publiée dans le dernier
numéro du journal, me remet en mémoire un fait ana-
logue qui a eu pour sujet de petits Carabiques trouvés
dans le Nord de l'Europe. On oublie trop vite à mon avis
les études savantes de certaines personnes, dont le nom
mériterait de passera la postérité; j'avais toujours espén'
voir le nom de ces champions, que j'ai admirés disculaui
pendant des heures, donné à une rue au moins et pluh',1
même à un carrefour pour le rappeler aux générations
suivantes; mais, ô destinée humaine, moi-même, qui fus
spectateur, c'est à peine si je puis me rappeler les dé-
tails de cette lutte scientitîque qui montre bien ce que la
science, envisagée dans toute sa pureté, peut renfermer
de passion et engendrer de colère.
Cette histoire avait pour théâtre la séance d'aiir so-
ciété entomologique que je ne nommerai pas, pour ne
pas être accusé de lui faire de la réclame.
A cotte séance, un membre demande, comme c'esl
l'usage, à faire passer sous les yeux do ses collègues
deux Notiophiles qu'il considérait comme devant consti-
tuer une espèce nouvelle parce que les élytres présen-
taient quatre points enfoncés au lieu de six. 11 n'en dit
pas plus long, et comme pour bien s'assurer de la véra-
cité de l'assertion, après avoir ouvert sa boîte il regardait
attentivement les insectes avant de les laisser passer
entre les mains de ses voisins; tous reluquèrent avec
soin ces deux microscopiques coléoptères. Pendant que
notre présentateur insistait sur l'importance de sa décou-
verle, qui allait doter la faune de son pays d'une espèce
sauvage do plus et augmenter sa richesse dans une pro-
portion iiiilablo, un c-(jll('-;.'ae '^riiirhoux, et jaloux |ii'nl-
être, loii|iail avoi- un slanliopi' [..^ |mMc> .'ii ipu-slion ri
s'écria :
« Mais ils ont six points vos .\otiopliilr> ! ! ! ..
Et il lui remettait la boîte d'assez mauvaise liunieur
lui disant : regardez-y vous-même.
Soil i|ui' le mouvement ait été brusque, ou mal com-
|ui>, >oil (|iio l'interpellé n'ait pas suconfenii- la mau-
vaise humour qu'il éprouvait, en voyant sa t'aMioiiso
découverte contestée et tous ses rêve^ i\r i.'|oiir s'éva-
nouir sur cette parole, bref après ([ui|,|ur-< mois de
oolèio échangés, il adressa à son interlocuteur une de
ces maîlresses giffles qui résonna et à laquelle il lui fut
répondu par deux vigoureux coups de poings. Il s'en-
suivit un brouhaha général, chacun des membres pré-
sents s'empressa pour séparer les combattants et ce ne
fut pas sans peine que les rires furent conjurés et que
l'ordre put enfin être rétabli par le Président, homme
sage et grave, qui avait fait beaucoup de politique et
était habitué aux luttes parlementaires.
Enfin la séance put reprendre son cours, il fut alors
décidé qu'il serait nommé un tribunal d'honneur, com-
posé de trois membres, qui aurait à donner son avis sur
le litige, après un mùr e-xamen des insectes en question,
qui, par bonheur, pendant la bataille, étaient restés sur
la table, ne se doutant guère de la discorde dont ils
étaient les auteurs inconscients; le rapport devait être
déposé à la séance suivante.
Ce triumvirat se réunit en effet quelques jours après
et lors de la réunion il put donner un avis motivé.
Je ne me rappelle plus les termes exacts, mais je
puis vous certifier l'esprit du verdict.
Le plus âgé, après s'être bien posé sur sa i-liaise el nii-
à l'aise pour s'exprimer librement, tenant dans la main
gauche la boîte, véritable boite de Pandore, ouverte et
contenant encore les corps du débat, de la droite une
loupe, s'exprima solennellement:
.. .\le>-ieiii < el chers Collègues,
« Après avoir examuié, avec le soin que comporlail la
giavilé du débat soulevé, ces deux Notiophiles, nous
|iou\(iiis affirmer on notre àme et conscience qu'ils pré-
-eiileut à la vérité six points sur les élytres. Mais...
— lîravo, bravo, s'écrièrent les parlisans dos^ six
Iioinls,
— AI tondez, atlende/,,
— Mais..., conliiiue \o
ne peut voir!! ! »
Ça rappelle joliiueiil h
.e Préside
Is du Mouron.
MiaiOSES D'ESPÈCES lOïïVELLES
DE REPTILES ET DE lUTRACIENS
l)i:S ILI'SBOUXKO ETPALAWAN
{Suite rt fm.)
i:;. Bii/o spimdi/er.
Formes élancées, tête petite; membres grêles et allongé.-;;
museau subangulcux, égal eu longueur au grand diamètre de
l'œil ; eauthus rosti-alis relevé d'une aréto qui fait saillie sur la
rés;ion frênaie;, sans autre crèle crânienne; espace intcrorbitairo
Iiresiiucdeiix fois aussi large qun la paupière supérieure; tympan
(lislincl, égal au dcnii-diamètre (le l'œil. L'articulation tibio-
i-irlev, Ir | .ivinlrr L-L'ri r Mh M 1 1 ],ln< r..uri <\w le Second ; orteils
|,;,lin.>^ ,1 1,1 1.1-,. ,.i 1111 li.'ii ihLil.s rMiiinie les doigts, à Icur
.•\ii',-iiiii.-: liil).-i-,-nlr- -,Mis-,ir:i. ni iiri- iinU: uu tubercule nié-
el un peu plus saillant (pie r • • ni' - I ' -ml-- niilln-: ile-i-us
du corps couvert de tuborenin , i,, m ,, , |,iin ii\ nu \ ni i uiiunux,
i-i'U\-ri ;. orHicesexrréleni- lu - w-iMn, m ,lnul unn inrio forme
sur nlnn-un .In- l.mvU l.i.-n.ux il.- I.i f.ir.' .lorsalttun épais bour-
r,-|.n l..nLniu.liu.il : fnn- vniiinal.- i/i-.. n.ilniis.'. Presque noir en
.l.'>-ii- : l.iMiii -..11- I.- v.-mi-,', iivi'.- qii.l.iu.'S marbrures blanc
jaunàlre; (piehiuos taches ou des liarres étroites irrégulitrcs
d'un rouge cerise très pâle sur les membres.
Trois spécimens de Kina Balu.
J82
LE NATURALISTE
16. Nactophryne misera.
Taille très réduite, formes assez lourdes; tète petite; museau
court, de la longueur de l'œil et subangulcux ; canthus rostralis
distinct; région frênaie presque verticale; narine près de l'ex-
trémité du museau; espace interorbitaire un peu [plus large
que la paupière supérieure ; tympan distinct, environ les deux
tiers de l'œil en diamètre. Doigts très courts, fortement
déprimés, complètement palmés, excepté le troisième; arti-
culation tibio-tarsiennc atteignant le tympan; orteils très
courts, les trois internes complètement palmés; doigts et
orteils terminég parun petit disque sans dilatation sensible; pas
de tubercules sous-arliculaires; un tubercule métatarsien cxtriii^'
assez saiDant. Pas de repli le long du tarse. Corps recouvert dr
tubercules verruqueux inégaux, rangés, sur les bords lat. r:ni\
de la face dorsale, en deux lignes (|iii ( n sui\riii los . oniom-:
les trois quarts antérieurs de la l'.n ,■ vcniiilr |,<^,-s .in l,'^-,.|c-
ment granuleux. Brun olive unifu mr |iln- ..n iii,,iiis |.,iir,. m
dessus; ventre brun clair, plus souvint ik.ii-, piqticlc uu vciiic
de blanc grisâtre.
Trois spécimens du nord de Bornéo.
17. Nectophryne macidata.
Corps svelte, membres très allongés; tète courte, à musri
tronqué et coupé obliquement en bas et en arrière, égal à I
longueur de l'œil; canthus rostralis anguleux; région frén:il
verticale; narine ouverte tout près de l'extrémité du musi'au
espace interorbitaire de la largeur de la paupière supérietiir
tympan caché. Orteils aux doux tiers palmés, les doigts à la Ij.i^
seulement; ceux-ci dépruii.'s n lomini-s par un élargisscmrn
tronqué, qui est beaucoup y\\\<. i:,ililc .mx orteils; tubercule
sous-articulairespeu distincts .l.iix lul.i.rules métatarsiens dm,
l'externe est le plus saillant. L'.aticulaiion tibio-tarsicnne d/
passe notablement l'extréndlé du museau. Faces dorsale et vfn
traie recouvertes de grosses granulations, la première d'un pu
brunâtre, parsemée de petites taches noires irrégulières, isolée,
ou conflueutes, réunies en bandes transversales plus ou moin:
distinctes sur les membres; ventre gris, lave do brun.
Trois spécimens de Kina Balu.
F. MOCQUARD.
SUR UN
CAS D'AMITIÉ RÉCIPROQUE CHEZ DEUX OISEAUX
(PERIIUCIIE ET STUHMDÉ)
de dire que ce sentiment existe à un degré beaucoup
plus haut chez la Perruche, qui recherche avec insis-
tance son compagnon, le suit où il va se percher, se
presse contre lui, l'épluche, en un mot lui témoigne une
amitié constante. Quant au Gracupic, s'il ne recherche
pas la Perruche, du moins il a pour elle un peu d'amitié.
Chacun sait combien est répandu, dans le monde orni-
thologique, Tinstinct de la sociabilité, qui pousse les in-
dividus d'une même espèce, chez un certain nombre
d'Oiseaux, non seulement à émigrer en bandes, mais à
vivre en compagnie pendant toute l'année et à nicher
ainsi.
Par contre, il doit arriver rarement, surtout à l'éttit
libre, que deux Oiseaux (mâle et femelle) appartenant à
des ordres différents, se recherchent et se prodiguent
des caresses sans chercher à s'accoupler, physiologique-
ment parlant, en un mot s'aiment d'amitié.
J'ai eu l'occasion d'observer un grand nombre de fois
un tel fait, chez deux Oiseaux que ma mère conserve de-
puis plusieurs années dans l'une de ses volières, à Rouen.
L'un est une femelle du Conurejendaya (Conun/.sycm/aya
Gm.) et l'autre un mâle du (iracupic à cou noir {Gracupka
nigricollis Payk.). Le Conure jendaya est une Perruche
qui habite le Brésil, et le Gracupic à cou noir, de la fa-
mille des Sturnidés, a pour patrie la Chine et l'Inde.
11 est curieux de voir, vivant au milieu d'un certain
nombre d'Oiseaux d'espèces bien différentes, et dans une
volière spacieuse, ces deux êlres que la classification
ornithologique tient notablement éloignés l'un de l'autre
mais que l'amitié a réunis depuis des années. Il convient
or,-
tuteur).
contre lui, mais il l'épluche aussi. On ne l'a jamais vu
chercher à faire avec elle l'acte intime de la reproduc-
tion.
J'ajouterai que le Gracupic, par son chant varié, cu-
rieux, et par les altitudes bizarres qu'il prend en exécu-
tant certains passages de son répertoire musical, iwrite
à juste titre le rire chez les personnes qui le regardent.
Cette paire d'amis vaut la peine qu'on parle d'elle dans
une publication, et je pense que ces lignes ne seront pas
sans intéresser ceux qui s'occupent, soit au point de vue
scientifique, soit uniquement au point de vue distraclif,
de psychologie ornithologique.
Le dessin ci-joint représente, au quart environ de leur
grandeur naturelle, et dans une position qui leur est
familière, les deux Oiseaux en question, que j'avais fait
mettre dans une cage afin de pouvoir les photographier
aisément.
Henri Gadeau de Kekmlle.
LE NATURALISTE
STKI CTl KK l<T DKVKLOIM'KMKVr
DKS KAci.xKS i»i<:s a\(;i(isiM':kmi-:s
{Suite)
n. — Prenons une racine adulte de mdcre et étudions
d'abord une section transversale de cette racine. Pour
pratiquer cette section transversale on perce un petit
trou (avec une pointe ayant à peu près la grosseur de
la racine) dans un morceau de moelle de sureau, on y
introduit un fragment de la racine ayant environ un
centimètre de long, et on trempe le tout dans l'alcool
pour que la moelle en se gonflant serre étroitement la
racine enclavée. Puis tenant la moelle de sureau de la
main gauche et un rasoir parfaitement aiguisé de la
main droite, on pratique des coupes minces dans la
moelle et la racine en même temps, on fait une série de
coupes qu'on plonge dans l'eau et l'on choisit les plus
minces d'entre elles pour les observer; il importe que
l'épaisseur de la coupe ne soit pas supérieure à un
vingtième de millimètre pour ijue l'nlisiM-valion soit
facile.
Les cellules contiennent des substances protoplasmi-
ques, un noyau et des dérivés du protoplasma dont nous
ne voulons pas faire l'étude actuellement, aussi pour ne
pas compliquer notre recherche nous pouvons nous en
débarrasser en laissant pendant quelques minutes les
coupes dans l'eau de Javel qui les blanchit complète-
ment. On prend délicatement les coupes avec une ai-
guille plate et on les immerge dans un peu d'eau pure
placée dans un verre de montre ; quand elles sont
blanchies, on les transporte dans un deuxième verre
contenant une solution de potasse et les coupes devien-
nent bientôt absolument transparentes ; on les lave alors
à grande eau, en les plongeant siiiicssiMMiirnl dans nu
premier puis un second godet cunli'iianl de l'iau pure.
On sait que les membranes des cellules végétales sont
constituées, quand les cellules sont très jeunes, par de
la cellulose pure; mais cette cellulose subit deux
modifications importantes; certaine- (■clliilfs deviennent
du liège, la membrane se subirilir, la (cllulose en est
transformée en subérine; d'autn^s s'imprègnent de
lignine et deviennent du bois ; un grand nombre ne
subissent aucune modification. Pour mettre en évidence
ces trois états des membranes des cellules végétales, on
emploie trois réactifs colorants ; la fuchsine ammonia-
cales, le vert d'iode, le carmin borate. La fuchsine
ammoniacale colore en rouge tout ce qui est lignifié ou
subérifié ; le vert d'iode colore très fortement en vert les
membranes lignifiées, les vaisseaux du bois; le carmin
borate colore très fortement la cellulose pure. Le liège
n'est coloré ni par le vert d'iode ni par le carmin. En
employant comme réactifs le vert d'iode et le carmin, on
peut avoir des préparations d'un très bel aspect, où la
cellulose est colorée en rose, le bois en vert, le liège en
jaune, et dans lesquelles la structure de la plante appa-
raît avec une netteté admirable.
On prend une coupe, bien lavée on la tninpc dans nue
goutte de vert d'iode où elle séjourne une ilciiii-iuiiiulc,
tout se colore en vert, on l'immerge dans un jicu d'al-
cool qui enlève l'excès de couleur et on la transporte
dans un godet contenant une solution de carmin borate ;
toutes ces opérations se font à l'aide d'une aiguille plate.
Lecteur complaisant el de bonne voloiiti' (|ui m'avez
suivi jusqu'ici, ne soyez pas découragé par ces soins
méticuleux, vous serez récompensé de votre patience. Je
suppose que vous tenez à conserver une préparation
microscopique qui vous a donné tant de mal, nous allons
la terminer de façon qu'elle puisse durer éternellement.
La coupe a été lavée, puis colorée en vert et en rouge, il
faut la monter dans le baume de Canada. La coupe est
plongée d'abord dans un godet contenant de l'alcool
absolu qui la déshydrate complètement, puis dans un
deuxième godet contenant de l'essence de girofle. Mettons
sur une lame de verre une goutte de baume de Canada
dissous dans cette même essence et délicatement plaçons
la coupe au milieu de cette goutte de baume, recouvrons
le tout d'une petite lamelle mince, et la préparation est
terminée; la coupe de la racine que nous étudions a été
lavée, décolorée, puis colorée de nouveau, et enfin em-
baumée. Elle peut être conservée indéfiniment, le baume
durcira et les couleurs ne se dissomlront pas. Nous allons
observer cette coupe et en décrire foutes les parties.
H. DouLtOT.
(.A M,!nr.)
ACADÉMIE DES SCIENCES
Séance lin 9 juin 1.S90 — .s. A. h prime de Monaco conimu-
iipif I Y \\ l'ii inn' 1' l'i ^iill II .le ICI Iiricîirs qu'il .t onlropri'îcs
-1"
i-'jpnt,
Méditerranée, de
perturbation physiologique
vers les couches c
pressK
décroit de 160 atmosphères jusqu'à 5 atmosphères ». .S. A. le
prince Je Monaco signale aussi la capture d'un Gennadas inter-
mediiis. Trois autres exemplaires seulement du Gennadas
existent, l'un dragué par le Challenger, à 3,300 mètres de ])ro-
fimdeur au large de la côte d'Afrique dans l'hémisphère sud, et
<lcux autres trouvés morts à la surface de l'Atlantique par ce
même navire.
M. A. Milne-Edwards présente une note de M. H. Fol. sur
l'anatomie des éponges cornées du genre Hircinia et sur un
i^'cm-e nouveau t.^nant In miliou fntre Ips genres Spongelia et
.1/./ w'-ri 11 i: -•■■: -'|i ■ I ■! I ■ ^I II 1^"1. il"ïiiii' à ce genre le nom
\l -! i ' J iii'iit à. l'Académie le
I' - I ''il' - r' ^1 /,'-.,.,,,- .1 .■iitrcprises dans son
re sur k' cercle circulatuire do la carapace chez les
I décapodes ; do nombreuses expériences des injections
sur des écrcvisscs des Pagures, des nromios, des
.h-
suiuc liiez les Schizopodcs et chez les larves abr.anchcs de
nsia.!-; décapodes, la respiration est purement cutanée et
',',.'l'. M. |.!,,„^n. ,,,!,.■; !.. ,lo„ ," "1.. :„lnl,.-, ,,-l '',|',pa\-è'il
.,,„-at,.,n. pri-MMe ri prr.,. unr (K,„-. al,.„ln,., au moins
ins son gr.)S laaal elltrreul ; mais un cercle circulatoire .annexe
t vomi s'ajouter à celui de la larve, et c'est ce cercle, sur
rpiel s'iiiteic-alent les branchies, qui se trouve actuellement
ni (lécfii dans les ouvrages classiques. Ce cercle branchial est
(■.iu|i sûr le plus important au point de vue physiologique
luf poni-étre chez les espèces terrestres), mais c'est' un appa-
LE NATURALISTE
eil ajouté qui n'enlève rien à l'importance jjhylogénélique du
cercle cutané.
M P Thélohaii signale l't présence de deux coccidies para-
sitas de p issons I une Cbt paidsilc du f ic de 1 Epinoche
Coccih n ei p \ ) 1 dutrc du testicule de K sardine
M E Ils mo Ufîcations nuclcaires intéres-
sant 1 lut I 1 |i f^ lumiire sur
sa si^n fica i n S M I nt chioraa-
tique 1 orm il pourrait du plasma
nucleohiro absoibant 1 ju il admet
pour beaucoup de n ^ i 1 1 ourralt se
produire également par ui t, ooi Ici s Ion le It tiame hvalo-
plastique dont le nuckole serait en quelque sorte le centre.
Dans lun comme dans 1 autre cas le nutlcole se présenterait
comme un oioanicule delà plus hautt iinpoitincc en biologie
cellulaire.
M . E. Olivier signale les ravages qu'un insecte hjménoptère
cause à la vii/ne et on décrit les mœurs {EmpJii/tus tener Fallen).
M. de (,iii iiM I ijr- |ifi'sente une note de M. Heudes sur le
point lie ilipiii il' rmiilé et do la diversité dans quelques
systéiiir, .\. 1,1 .in - •h - M.nnmiféres. M. Heudes ,i iciii.ivqué que
In
il persiste <'t peut souvent constituer la partie lignilii'i- de l'en-
veloppe séminale, parfois le nuccllo lui-même contribue à la
ff.rmalion des enveloppes de la graine mvire, c'est seulemiml
de:
■lie, quelquefois, l.i partie lignil
son origine de l'épidcrme du :
M. Bld.'n'r -ic-rili' la nature animale des phosphates du
massif ilii \' ' ' I I' irait en être encore de même pour les
dépôts |il |i I- II- 'il' la Tunisie.
(il. A liiiili. |.!i- iiieuûe note do M. G. Vasseur sur les
dépôts marins plincènes de Fontaine en Vendée.
Séance da 16 jnin 1890. — M. Cuénot déduit do l'étude histo-
logique de la glande de l'oreillette de la PaUidina Vivipara son
rôle de glande lymplialiqne analo^nn ;, colle qu'il a décrit pré-
cédemment dans ri|i;ii--^. iir >\r li Kniinliir D'après l'examen
histologique, la ;.'!:iiiili' iii|iliriiliinii. .In Mnr.rlnandaris-AU con-
traire ne lui seuil. lo pa- I Irr un i.ri;;iui- Ivuiphaliiiue mais seu-
lement un organe de réserve, âiUàenciation particulière du tissu
conjonctif accumulant dans ses cellules des matières protéiques. On
le voit, M. Cuénot est donc d'un avis différent de celui de
M. R. Perrier qui a décrit ces organes et les homologues sous
le nom do Glande hématique.
Suivant M. William Russel les bourgeons multiples, naissant
les uns des autres et étant reliés vasculalrement les uns avec
les autres, doivent être considérés comme des ramifications
normales.
Séance dn 23 juin 1890. — M. de Lacaze Duthiers entre-
tient l'Académie des travaux et des progrés du laboratoire
Arago en 1890.
MM. -4. F.Marion et F. Guitel ont constaté que, dans les der-
niers jours de mai 1890, de petits saumons quinat (saumon de
Californie) se sont dispersés du Nord au .Sud jusqu'à 45 milles
environ de l'embouchure de l'Aude. Ces poissons provenaient
probablement des élevages entrepris en 1888-1889 dans l'Aude
aux laboratoires do Quillan et de Gesse.
M. Prouho par d'ingénieuses expériences est arrivé à
prouver l'inutilité de l'organe de la vision des astéries dans
la recherche de leur proie. Leur odorat seul semble les guider
dans la recherche de leur nouriiin.r, rr m us sn.il.Io être
localisé chez les astéries dans los mlir- ini'.ul n r m - ■■ iii;i|iics
à la locomotion situés en arriére ilr li |il,ii|ii- >„ill,,iiv.
M. C. rimiriase/comxnunique à l'A. .i.I.'mih' Ir iisullM .IVxi.é-
riences qu'il a entreprises dans le but de faire enregistrer
photographiquement la fonction chlorojihyllienne par la plante
vivante elle-même. Les résultats ainsi obtenus concordent
en tous points avec ceux plus précis que procure l'analyse
gazométrique.
M. A.Lacroix attire l'attention de l'Académie sur les andésites
et labradorilrs à hyporslênc de la Guadeloupe et leur analogie
M. A. Miliio l'.ilw iriTs jii-ésente une note de M. J. Thoulet
sur la circul.ili.iii voiiiial.. profonde océanique; suivant l'au-
teur, la non-cxislence d'une circulation verticale profonde
n'aurait pas pour conséquence l'absence de vie dans les pro-
fondeurs et celles-ci même supposées immobiles ne sauraient
en aucune façon être comparées à un espace hermétiquement
clos.
Suivant les expériences de M. Thoulet, l'air pénétrerait
avec une grande facilité rien que par dissolution et par la
précipitation des cendres volcaniques ou des carapaces de
globigérines qui entraînent avec elles une gaine d'air ou d'eau
aérée.
Séance du 30 juin. — M. de Laca:e nuthiem atlir,- l'nifonlion
de l'Académie sur un essai d'ostréii-nltin r imii' duis Ir \ivior
du laboratoire de Roscoff. M. A, Milnr Kilu ;ii .l's p. . s,ute
une note de M. Louis Hcmle sur le ili.vrli.pprioriii .lu lllisl.i-
tlonui' cli'V, l-'s , ru. II. IV isopodcs (porcoUio scalieri.
M- -\. Il mil :■■! I ||i Mue note de M. G. Sn,,n sur la f.-iune
'Il l'.rrêmicnnos du Djebel Oiiach, pro-
di:
E. M.i
BIBLIOGRAPHIE
ZOOLOGIE
565. A. KoUiker.Zur feineren anatomie des ccntralen Nor-
vonsysteuis. (Das Klcinhirn).
Zellsch. f. n'isseiis. Zovl. 49, 1889, pp. 663-689. pi XXX-
xxx'iii.
5183. Martin Heidenhain. Bcitragc zur Kenntniss der To-
p.iu'o.iphio uud Histologie der Kloake und ihrer driisigen
aduesa bci den einheimischcn Tritonen.
ArcMv. f. Mikroslc. Anat. m, 1890, pp. 17.3-271. pi: X-
XllI.
SIM. R. Meniez. Acariens et Insectes marins des côtes du
Boulonnais (II. Insectes) flg.
7,Vr. likil. du Xord de la France. 1890, pp. 338-350.
5«5. R. Meniez. Noie sur une pontarachne de Banyuls-sur-
Mer. lig.
lier. Biul. du Nord de la France. 1S90, pp. 338-361.
566. W. V. Nathuslus. Untersuchungeu iiiier Harting'sclio
K.uporcheu.
/..'llsch.f. Wissens. Zool.i9. 1890, pp. 602-648. pi. XXIX.
5<!'î. A. Nicolas. Xovau cellulaire dans les glandes mucipa-
ivs .lu l'oripalo.'
Rcu. Biol. du Nord de la France. 1890, pp. 329-337. pi. V.
568. E. Oustalet. Description d'un nouveau Tinamou de
Palagonie.
.-Ifiii. Sci. Nat. (Zool.). IX. 1890, p. 17.
569. O. Pankrath. Das Auge der Raupcn und Phrygani-
denl.arvon.
Zcitsch. f. Wissens. Zvol. 49. 1890, pp. 690-708. pi. XXXIV-
XXXV.
570. H. Rabl-Rlickliard. Kiniges uber das Geliirn der
KJeiilala.
.ircldi:. f. iVikrosk. Anat. 35, 1890, pp. 105-172. pi. IX.
Sïl.L. Roule. Remarques sur l'origine des centres nerveux
chez les Cœlomatcs.
Archiv. Zool. Exper. 1890, pp. 84-100.
57S. H. N. Ridley. Report on thc Destruction of coco-nut
l'abus by Boetlcs. (Oryctcs Rhinocéros, Rhyncliophorus
JoKiii. St. Br. R. Asiab. Soc. 1889, pp. 1-12. 2 pi.
;13. F.Ureoh.. Chomish-analytische Untersuchungcn an le-
bcndcn Raupcn, Puppen und Selemettcrlingen un an
ihren Secreton.
Zovl. Auseiger. 335. 1890, pp. 234-260.
G. M.vi.i.oizEi,.
Le Gérant: Emile DEYHOLLE.
Paris. — Impr. F. Levé, rue Cassette, 17.
\r ANNKE
!.i Aonr 189(1
LE MlSrADIER
l.r MUM
ii,ii;rriiui
l.rr Inlliril
nies ri !,■ M,h is Imvi
1 iiiiiinrlés de l'hiile, à
■illr.- |.:ir 1.- Ai.il.r.,
|iii 1' - Iraiisinireiit aux
rUcridriil. i:,-lni., ,|
li l'M.ia à la cour fie
)ple vers :i4i), |iar;iil ;i
•ùlr connu la Muscade,
Ile que s'aiiplique le
mot Xiix hidirs'^ qu'il
■s clous lie j.'irofli', le
nard, le cosins, le ca-
liiniiis aronia-
liru. .■! 1,. bois
onvrl|.'.(.ii
Mans 1,1ns,
•adrdncnni
■e. l.r Mns-
el conlinue a
truclilicr jusiiu'à
soixante ou iiua-
tre-vingts ans. 11
donne chaque
année jusqu'à
2000 fruits. Le ^''"é- I - Le Mi
fruit est une baie
charnue, pendante, globuleuse ou pyrifornie d.' cinq
cenliiiièires de diamètre s'ouvrant en deux vahes à la
maturité et suivant sa longueur. La graine uniqnc i[ur
renferme ce fruit est ascendante et entourée d'un arille
charnu, lacinié connue sous le nom de Macis.
On pense généralement que ni la Muscade ni le Macis
n'étaient connus des anciens. G. F. Ph. von Martius
prétend qvi'il est fait allusion au Macis dans les comédies
de Plaute, écrites deux siècles environ avant l'ère chiv-
tienne. Les mots Macer, Macas, Machir ou Macir, (jui se
trouvent dans les écrits de Scribonius Largus, de pios-
coride, de Galien et de Pline sont considérés, par Mar-
tius, comme se rapportant toujours au Macis. Cependant
Acosta, il y a près Je trois siècles, et plusieurs autres
écrivains ullérieurs, paraissent avoir bien dénionlré que
LE NATURALISTE, Paris, 'lO, ruo du liiu-.
m. Ma
.■IIimI
de ;ilO à IMH
signala la Mus-
cade avec les
clous de f.'irode,
la noix douce et
«•omme produit
des îles orienta-
les de l'archipel
^r:,|,l,.- anibe
lionne 1rs Mu,
cades et le Maci
Muscailfs .. 11:^1
reni painii le
épirrs sur le>
vers 1180. In siè-
cle plus tard en-
viron, Kawzini,
aufrnrarabe,eile
l's Moluques
comme le pays
adicr Iv.iiiieau) . d'origine des é-
pices citées ci-
drssus. l.r ]dns ancien renseignement que l'on possède
siii Pusai-r d.s Muscades, en Europe, se trouve dans
un poèi rril vers 119:» par Petrus d'Ébulo. En dé-
crivant l'enlrée à Home de l'empereur Henri VI avant
son couronnement, en avril H91, il dit que les rues
étaient parfumées avec des aromates qu'il énumère dans
le vers suivant
Balsaiiia, llius, al../-, iii.vi'istica cynaiiia, naniiis.
A la lin du xn' siècle, les Muscades et le Macis se trou-
vaiiMit dans le .Nord de l'Europe, même en Danemark,
ainsi qu'on peut le conclure des allusions qui y sont
faites dans les écrits de Harpenstreg. En .\nglelerre, le
Macis était bien connu, mais coûtait fort cher; de 1284 à
1377, son prix fut en moyenne de i sh. 7 <lcii. la livre.
LE NATURALISTE
Eh 1372, il était très cher en France, six onces de cette
matière furent estimées à 3 sols 8 deniers l'once.
L'usage de la Muscade était répandu en Europe long-
temps avant que les Portugais découvrissent, en loii, la
plante mère dans les îles de Banda. Les Portugais pos-
sédèrent le commerce des îles à épices pendant un
siècle environ; il leur fut ensuite enlevé par les Hollan-
dais, qui employèrent pour la Muscade les mêmes me-
sures que pour les clous de girofle et la cannelle. Afin
d'assurer leur monopole, ils s'efforcèrent de restreindre
la culture des arbres à Banda et à Amboine et les détrui-
sirent partout ailleurs, notamment à Céram et dans les
petites îles voisines de Kelang et Nila. Le commerce de
cette épice était tellement entre leurs mains, que les
récoltes de seize années restaient entassées dans leurs
magasins et qu'on n'apportait jamais sur le marché le
produit des années nouvelles. Cest ainsi que la récolte
de 1744, par exemple, ne fut vendue qu'en 1760. Cette
année-là on brûla, à Amsterdam, une immense quantité
de clous de girofle et de muscades, pour empêcher que
les prix ne s'abaissassent par trop.
(■ J'en ai vu, dit Valmont de Bomare, le 10 juin 1760,
à Amsterdam près de l'Amirauté, un feu dont l'alimen-
tation était estimée huit millions, argent de France; on
devait en briiler autant le lendemain. Les pieds des spec-
tateurs baignaient dans l'huile essentielle de ces subs-
tances. )'
Les .Muscadiers furent comme les Girofliers introduits
aux îles Mascareignes par Poivre et de là répandus dans
tous les pays tropicaux.
Toutes les parties du Muscadier sont aromatiques,
mais on n'emploie que les graines ou leurarille (Macis).
Les terrains qui se prêtent le mieux à hi culture du Musca-
3. Noi
dicr sont ceux qui proviennent de la désagrégation des
terres volcaniques. Il faut une température élevée, beau-
coup d'humidité et de l'ombre. Ainsi d'après Walloo,
aux îles Banda, le Muscadier croît à l'ombre des grands
Canarium communs. Les soins à donner à l'arbre sont
presque nuls, et celui-ci produit pendant presque toute
l'année. Quand le fruit est mùr et s'ouvre en deux valves,
on le cueille. On enlève le péricarpe et l'arille, puis on
fait sécher les graines à une ilouce chaleur, dans un cou-
rant d'air, pendant deux mois, en ayant soin de les re-
tourner tous les deux ou trois jours. Au bout de ce
lemps, les amandes sont devenues mobiles dans les enve-
loppes el y produisent un bruit de grelot, quand ou les
secoue, ce qui indique que la dessiccation est complète;
on brise alors les téguments, on enlève les amandes, on
les assortit, et enfin on les roule dans de la chaux tami-
sée. Dans l'île de Banda, on retire celles qui sont noires,
petites et moins belles et on les réserve pour la prépa-
ration d'une huile par pression. L'ancienne police com-
merciale des Hollandais donna naissance à la singulière
habitude de briser les enveloppes de la graine et d'im-
merger les amandes des graines, séchées artificielle-
msnt, dans un lait de chaux, parfois pendant une période
de trois mois, le but de ce procédé était de rendre im-
possible la germination des amandes transportées sur les
marchés. Ce procédé fut prouvé inutile par Teineman,
qui montra qu'une simple exposition des graines au
soleil pendant une semaine est suffisante pour détruire
la vitalité de l'embryon. Cette opération amène la perle
d'un certain nombre de graines et nécessite une seconde
opération. Les noix muscades ont environ trois centi-
mètres de largeur sur deux de longueur; elles sont ar-
rondies ou elliptiques et ressemblent un peu à l'olive ;
quand elles n'ont pas été chaulées, leur couleur est d'un
brun cendré; dans le cas contraire, elles sont brunes
dans les parties saillantes, blanches dans les dépres-
sions. Elles sont marquées à l'extérieur de lignes réti-
culées et en dedans l'enveloppe brunâtre s'enfonce dans
l'intérieur de l'albumen blanc et y forme des bandes
sinueuses, brunes, qui communiquent à cette partie de
la graine un aspect tout particulier.
Les noix muscades proviennent en grande partie des
îles Banda; on en distingue trois sortes : 1° Celles de
Poulo-Penang qui ne sont pas chaulées dans l'île, mais
le sont parfois en Europe; elles étaient autrefois cotées
à un prix très élevé, mais leur qualité tend à décliner;
•2° celles de Baboua qui sont chaulées; 3° celles de Sin-
gapore, elles sont moins estimées.
La Guyane, la Réunion et la Cochinchine sont les
seules colonies dans lesquelles le Muscadier soit cultivé,
mais les rendements varient de l'un à l'autre de ces
pays. Le Muscadier appartient à la famille des .Myrisli-
cacées.
Henri JonKi.
DI-SCRIPTIOX D'ni] XOl VKIJ.K l-SI'KCi:
DU GENEE TEOCHALOPTERON PROVENANT
DU TGHÉKIAM (CHINE)
L'un de nous (A. David), a obtenu aux environs de
.Ningpo, dans le Tchékiang, un oiseau du genre Trochu-
toptcr07i, qui difl'ère de tous les représentants du même
genre observés jusqu'ici en Chine ou dans l'Inde, et qui
nous paraît devoir constituer le type d'une espèce nou-
velle, Trochaloptcrnn ningpocnae. Cet oiseau a le sommet
de la tète d'un gris Ii':j."m rninil brunâtre avec dès lisérés
à peine visibles, il'iiii :;ii^ l'Iu^ Inncé, au bord des plumes,
le dos d'une teiulr ■jIim', h ::'ii'nient nuancée et passant
au roussàtre sur les reins, les pennes caudales médianes
à peu près de la même teinte que le dos sur les deux
tiers de leur longueur et ornées dans leur tiers terminal
d'une bande noire précédée d'une bande grise peu dis-
tincte et suivie d'une bordure blanche très étroite, les
pennes caudales latérales colorées à peu près de la même
façon, la bordure terminale blanche étant toutefois beau-
coup plus large, la bande noire antéapicale remontaul
LE NATURALISTE
davantage sur li^s barbes externes que sur les barbes in-
ternes qui sont envahies presque entièrement par la
teinte grise. Les yeux sont surmontés d'une raie sourci-
lit'-re fauve se fondant en arrière dans une teinte brune,
claire et brillante, qui s'étend sur les oreilles; l'orbite
est entourée d'un cercle grisâtre, en avant duquel, contre
le bec, on distingue une petite tache noirâtre ; d'autres
taches foncées marquent la région inférieuio des joues
et dessinent des sortes de moustaches interrompues,
partant du bec et «'élargissant en arrière, de chaque
coté du menton et de la gorge qui sont d» couleur
blanche avec des stries noires très fines au centre des
plumes; la poitrine est d'un gris cendré, à rellets légè-
rement rosés, le milieu du ventre blanchâtre ; les flancs,
les jambes et la région sous-caudale sont d'un roux assez
vif et les ailes présentent un système de coloration que
l'un observe chez plusieurs Trochaloptermi cl nolammcnt
chez le T. vaiiegatum Vig. Les pennes primaires sont,
en effet, d'un noir terne sur les barbes internes et d'un
gris argenté sur le bord externe; les pennes secondaires
noirâtres en di'dans et d'un brun foncé en dehors, cha-
I lUK^ d'elles étant ornée, en outre, d'une bordure blanche
liés nettement ilrssinée que précède une large tache
noire, et les tectrices alaires,àrexc<'plion Ai'< couvertures
primaires, qui sont noires, se confond, iit pai- Irui- li'inle
olivâtre avec la région dorsale.
L'iris était, dans l'oiseau vivant, d'un gris blanchâtre ;
le bec brun sur la mandibule supérieure, jaunâtre sur la
mandibule inférieure; Finlérieur de la bouche jaunâtre
et les pattes étaient d'un •.'ii< lirnnâtrf. \.i> ailfs, n-lali-
vement courtes, diqiassaii-nl au repo- rixln'iaité de la
queue.
Les caractères essentiels du TrorhaloptcritiK ninijpncns,'
peuvent être résumés de la façon suivante :
Tinrhdlopti'vrim ningpoeme, n. sp. m-ti'-r fincrfo, f)ip<r-
nijh, i-iiiririliiis pi'nnhqitc fpcnnihirii^ HiiiIki
mnridn anlcnpirati /ilyi-'i si'jiiitlii^ n-uiliiiUiK f
ornalls^ mcnlu (jnlinju,- nlliis. mi/shn'ihii-, iiiijn
prrIoiT rinorcù. In/jinrli.ill-lrii^ rns-.,<,,lr ,,ili^.
Loin/, tôt. 0",2:t(); long, -(/.r, 0"',OSt: r,ii
tai-.ti, O^.OSi; !-os/i( (culm.) 0">,020.
Le type de cette espèce est un mâle. Il a i
M. A. David au .Muséum d'iiistnirc naturcllf
oUran
(ili alhi
IVVLEO.MOLOCn: OlATEH.NVlin
Dans une récente excursion
ai iHi l'occasion de rencontn
■poque quaternaire. Il
luniaine et d'um^ réunion d'os d'animaux,
-a si-pulture iMait très«ijoisine de Saint-
carriers l'avaient renconl
paver : c'est sous une
lin et
sexes
Bi.
1
I I I I I il 1 I I I I II I iiiniiii I II ni II
Il IN I i iil mil I m ut iil I I lui- lu
ippailen^ient a une diziini diuli\ilus h ■-
et de tous iges
u que 1 s ou\rieis aient detiuit 11 plusf,rand |
nous avons pu leoueillir une abond un
lusieurs ont d( 1 intérêt 1 ai dt posL
tte Lianienue bien consen e un tibi
II ) I l\ n un (st tips t it m nt i u de
I nt 1
LE NATURALISTE
usées sans qn'auruno soit gâtée, des rolules, des ver-
tèbres, un sacrum et des pièces appartenant à la plu-
part des régions du squelette. Comme objet travaillé, on
n'a guère à. noter que des éclats d'une poitrine, mais
extrêmement grossiers et peu résislanis.
Le gisement d'animaux a été lenconlu i ])fu de dis-
I uKe du point piérédeni, au lieu dit des liciutaids, par
d( s ouMiers qui cieusaient des fondations iioui Hiblir
"Il pont. Les os étaient enfouis dans une tourbe très
compacte et en ont conservé une teinte noinltre très ca-
ractéristique. On distingue parmi les principaux :
Un grand maxillaire inférieur de bœuf (fig. 1) d'une
constitution et d'une dimension remarquable. Il mesure
40 centimètres de long et 7o millimètres de hauteur au
condyle.
Un maxillaire inférieur de cochon (fig. 2).
Un maxillaire inférieur de Castoi- fihfiv (fig. :t}, doiil les
caractères sont intéressants.
Slaiiisias Mkl'.meii.
ERREURS COMMISES PAR DES GUÊPES
ET RÉSULTAIT DE LEUR YISION COIEUSE
Dans mes Rccherchcx c.vpérimcnlales sur lu rision chez les
nrthropodcs (i), j'ai démontré par les résultats de nom-
hreuses expériences de laboratoire et par des observa-
tions non moins nombreuses sur des insectes en liberté
i|iie ces animaux, tout en percevant fort bien les mouve-
iiieiits, distinguent mal ou ne distinguent pas les formes
di's objets.
Il résulte de cette vision confuse que, chaque fois que
des insectes ne pourront être renseignés sur la naturedes
corps, ni par l'odorat, ni par le toucher, on leur verra
commettre les erreurs les plus étranges.
J'ai décrit dans les recherches citées plus haut quel-
(lues-unes des bévues dont j'avais été témoin, mais mes
lonclusions rencontrant encore de l'incrédulité chez cer-
tains naturalistes, j'appelle l'attention du lecteur sur des
faits constatés chez des Guêpes par des observateurs
d'une valeur incontestable.
L'éminent myrmécologue suisse A. Forel, auxquel on
doit des travaux importants sur la vision des articulés,
relate l'observation suivante : une Vespi germanica chas-
sait sur le paroi d'un péristyle et se jetait au vol sur
les mouches posées qui, du reste, lui échappaient la
(1) Bulletin di!
Ui'inoiiTs in-8", 1
1881-
I plupart du temps. En un point do la paroi était planté
I un clou noir ayant par hasard la grosseur d'une mouche ;
j or Forel vit fort souvent (ce sont ses termes) " la Guêpe,
I trompée par ce clou, se jeter dessus, puis l'abandonner
aussitôt après avoir reconnu son erreur par l'attouche-
ment. Cependant elle était de nouveau induite en erreur
par le même clou peu de temps après (1) ».
L'immobilité des mouches posées et du clou, constitue
probablement ici la cause première des bévues répétées
de la Guêpe. Distinguant mal les formes des corps, elle
confondait entre eux deux objets noirs de même dimen-
sion. On peut supposer qn'elle n'eût pas hésité entre le
clou fixe et une mouche se promenant à côté.
L'observation de Forel date de quelques années ; en
voici d'autres plus récentes dues au savant entomolo-
giste américain Samuel H. Scudder. Leur auteur a eu
l'obligeance de m'adresser une lettre à ce sujet et a pu-
blié peu de temps après, dans Psyché, un article assez
détaillé intitulé : Power of vision in Vespidac 12) .
Scudder arrivé en juillet 1889 au sommet des Hoan
Mountains (Colorado), au cours d'une expédition à la re-
cherche d'insectes fossiles, se sentit indisposé et fut
forcé de se retirer sous sa tente.
Cette tente, en toile, éclairée extérieurement par le so-
leil, mesurait environ trois mètres de large et trois
mètres soixante-cinqde long. L'observateur étant couché,
le sommet de la tente n'était pas à plus d'un mètre et
demi au-dessus de sa tête, de sorte qu'il lui était facile
de suivre tous les mouvements des insectes circulant
dans la partie supérieure.
Ces insectes se composaient d'une douzaine de mouches
et de deux Guêpes chassant aux Diptères. Quand les
mouches ne volaient pas, elles se posaient presque tou-
jours sur une corde soutenant le sommet de la tente.
Bien que la chasse des Guêpes dur;\t toute une matinée,
elles ne parvinrent à capturer que trois ou quatre vic-
times; les mouches, comme celles dont parle Forel,
réussissant presque toujours à échapper aux Hyménop-
tères en se jetant de côté au moment de l'attaque. Les
(iuêpes passaient même souvent à moins de cinq ou sept
centimètres des Diptères sans essayer de les prendre. Mais
ce qui excitasurtout l'intérêt de l'entomologiste ce furent
les innombrables erreurs commises.
Tousles défauts delatoile de la tente, toutes lespetites
ombres portées sur celle-ci étaient attaquées par les Guê-
pes comme des proies véritables. Elles paraissaient inca-
pables de faire la différence entre une petite tache co-
lorée sans épaisseur et un objet réel appliqué contre le
tissu. Il arriva même que l'ombre d'une mouche mar-
chant sur la. surface extérieure de la tente fut poursuivie
par une guêpe à la face inlcrieure.
Des ombres analogues et des taches furent attaquées
un grand nombre de fois par le même Hyménoptère à
une demi-minute d'intervalle. La proportion des ei-reurs
aux jugements corrects Hait au moins de vingt ou trente
pour un !
Scudder continua ses observations pendant plusieurs
heures et les répéta les jours suivants, toujours avec
les mêmes résultats. Il termine son article dans Psi/che
en faisant remarquer combien ces faits intéressants
(1) Forel. Expériences et remarques critiques sur les sensatio
des insectes. (Recueil -^oologiquc suisse, t. IV. n' 1, l'"' noveinbi
1886.
{■D Psyché ajournai of Entouwlogy vol. V. n° tCn-lfii pa-f 2;!
.\umist-Deccnil)er. Camlii-id-e, 18S9.
LK NATURALISTE
confirment la façon dont j'interprète les sensations vi-
suelles chez les Arthropodes munis d'yeux à farettes.
Voici ce que je disais dans un travail antérieur : « La
perception des mouvements joue un grand rôle comme
cause déterminante des manifestations extérieures des
insectes. Elle explique, en effet, sans vision nette des formes,
pourquoi les espèces à allures un peu rapides échappent
à leurs ennemis, pourquoi les individus de sexes diffé-
rents parviennent à se poursuivre dans les airs, com-
ment les Odonates chassent leur proie au vol, enfin
comment ces divers animaux circulent au milieu du
feuillage agité par le vent.
« D'un autre côté, les erreurs nombreuses commises
par les insectes qui se laissent toucher ou capturer
quand les déplacement du chasseur sont suffisamment
lents, qui après avoir fui, reviennent se poser à proxi-
mité d'un ennemi devenu immobile, où nu'me qui pow-
.<uivent des proies illusoires, nous prouvent encore une fois
que la perception complète des contours fait défaut.
L'insecte muni d'yeux à facettes voit immédiatement
qu'un objet bouge, mais lorsque, soit l'odorat, soit un
autre sens, soit la connaissance acquise, par hérédité, dr
l'aspect caractéristique de certains mouvements n'iulei -
viennent pas, la nature même de l'objet lui reste incon-
nue. Cet objet cessant de se déplacer, se confond aus-
sitôt, pour l'arthropode, avec l'ensemble abstdnnicnl
vague de tout ce qui se trouve dans son champ visuid.
« Chez l'insecte qui visite les fleurs comme clic/, l'iii
secte carnassier, l'odorat seul ou l'odorat cl la visibi-
lité des mouvements assurent le rapprochement sexuel.
Enfin c'est encore la perception des mouvements ciui
avertit l'un et l'autre de l'approche d'un ennemi et qui
permet la fuite à temps.
« Ce résumé suffit pour faire comprendre comment,
tout en n'ayant que des perceptions visuelles confuses
pour les objets immobiles, les insectes munis d'yeux à
facettes se comportent fréquemment de façon à suggérer
à celui qui n analyse pas les phénomènes de près, l'idée
que ces êtres ont une vue aussi nette que celle des
vertébrés. >>
F. Pl..\TEAU.
ÏÏNEPOÏÏLE ETMIî&E
Une poule à face humaine! Tel est le |)hénomèn<'
étrange, invraisemblable, qui nous est révélé par un
de nos plus autorisés confrères de la presse spéciale, qui
en donne la description suivante d'après le savant pro-
fesseur Fischer :
Cette poule est de taille moyenne, ses plumes sont
gris perle lâchées de brun vers les extrémités ; le corps
est celui des autres gallinacés, la tète exceptée : celle-ci
présente l'aspect du faciès d'une vieille femme. Le bec
manque absolument et les os de la mâchoire sont rac-
courcis et élargis de manière qu'ils se terminent là où
sont les narines chez les autres poules; ils sont cou-
verts de chairs formant les deux lèvres. Elle n'a pas de
crête et à la place se trouve un nez osseux avec deux
trous au bas comme des narines humaines. A la mâ-
choire inférieure est attachée une excroissance charnue
en forme de menton, nue, à part quelques poils follets,
la chair nue se prolonge jusqu'aux oreilles. Les yeux
sont ronds et noirs entourés d'un iris couleur rouge-
cinabre, les parties de la tête sous les yeux sont couleur
cliair avec des tons bleuâtres par endroits et quelques
poils follets plus nombreux vers le haut des joues où ils
fornienl une paire de favoris
oreilles. La ressemblance de
Tète vue de proBl, le bec fermé.
une vieille femme est surtout frappante de profil; il ré-
sulte de sa conformation qu'elle ne peut prendre sa
LE NATURALISTE
nourriture comme ses congénères et le grand avance-
ment des narines l'enipêche également, de boire; en
conséquence on la nourrit de pain mouillé avec du lait,
de l'eau ou de la crème; quand on lui présente de la
viande hachée ou du chènevis, elle l'avale avec une
grande avidité, le fromage aussi lui pl.iiL.
Elle préfère manger dans la main, d'autant ijIus que
lorsqu'elle prend sa nourriture sur un corps dur, le
menton est vite écorché, elle connaît fort bien son maître,
habite ordinairement sa chainlire et demande sa pitance
par un cri faible et parti.ulii'i . (Jiiaiid <>ii l;i met "u pré
sence d'une autre poulr, elle si' héiissc et combat a la
manière] du coq; quant à ce dernier, elle en a une
grande frayeur et se cache dès qu'elle le voit. En plein
soleil elle est timide et court se cacher dans l'herbe
ou à la cuisine; cette hèle aime beaucoup la société des
personnes humaines. Ses pieds sont très gros, très forts
et recouveris d'écailles dures et serrées, il lui manque
les ergots, mais son maître ignore si c'est par accidenl
ou de naissance, car il l'a reçue à quatre mois. A celte
époque, elle commençait à muer, ce qui n'est pas encon-
Uni; sa santé d'ailleurs est bonne, mais sa nourriture
forcément insuffisante donne moins de vigueur aux
plumes pour repousser. Derniers détails, sa langue esl
épaisse à la base et se termine en pointe, il lui manque
un ongle au pied gauche et deux au pied droit.
Nous dirons qu'en résumé cette singulière physiono-
mie lui vient de l'atrophie du bec. Ajoutez au dessin que
nous en donnons d'après le Fancier's gazette, un bec ordi-
naire, et vous aurez une lèle de poule normale.
Mai: Ceorge.
celte nouvo.'iu
nommer, on
prcnniTo Ui
sans dilliiii
clic est d'abord bcancou]! jilu^
sexes, varie entre !I2 et 103 millii
lilaircs moyens du Smcrinlluis
li'inii' dciiiiiiaiil.' au-dessus des
s|icccs que je viens dn
iirérpnces suivantes :
^a taille, suivant les
.miup relie des pxem-
quc celle .l-Ocell.-.la. I/evIe:,!.;,
projelte, comme chez l'espèce
is qui est Iteaucoup plus allô
d'un bord
frise pas
■autre. Il es
tache ceUul:
ut dos caractère
che on œil, situé
LL'uleuse, est loi
NOTICE SUE, DEUX SMERINTHUS NOUVEAUX DE LA
COTE SEPTENTRIONALE DE L'AFRIQUE
{Smeriuthis Atlanticus Ausiaut et Variitc .Esthnlh Ausiaut.
1 SmERINTHUS atlanticus An>l:nil ImKMK rVPIyUEj.
Vers la fin du mois de juillet de l'iiinr-r insu, mu Arabe habi-
tant l'extrême frontière du Man.c mui ,i|i|i..rie:- à l'un de mes
frères, M. Arthur Austaut, qui résid.iil à celte i-iiuquc dans la
ville de Scbdon, en qualité d'ollicier comptable dos hôpitaux
militaires, une grosse chenille de Sphnigido verte, à tétc d'un
beau bleu éclatant et dont les lignes subdorsales ordinaires
été CaplUlVr ,,rr|,lrn|r|leii,r||| Mil \r ,m[ , , Ù -:,I|S ,|nll|e lUl CUip
de veill |-.r.;,ll iii..|rlèe, U ■■!,.. -/■.■ -iir ,1e I;, lei-re huuilde
dans la
métam.
vers le:
parfait,
Ocellal;
paru di
cette :i
ju^
exemplaires .h, ,
pleine cniinu-s,!
et de ]i,ilien|r, ,
rinthus d-.iii il
mois de iji.ii ilri
(Maroc, :i IJIMI
différents p..i' li
question, ;,|i|,;ii
seule el lljriiir r
semble pins pee
Ils soni M.isihs lie notre Ocellata Linné, mais ils resseml
peut-être davantage à l'Argus Ménélriès, de la Sibérie or
talc, ainsi que je le ferai remarquer plus loin. En conqia
I- l'> I ii.i^nes de la province d'Oudja
l'iliiinile iininiu. Ces sujets, bien que
• L'iiiiTiie lie eelui dont il vient d'être
cependant incontestablement à une
r la validité de laquelle le doute ne me
lour ajouter
snr ce point
lire d'autres
laisse tout le bord antérieur d'un blanc
■ le représente Ménétriès pour son Ai
I/exauien de la face iulVi leuie
met do reconnaître que le lim- v
partie du disque des ailes :iiiii i ni
de la forme voisine; il se peid
transverses qui olfrent de ce côté
ne parvient pas non plus jusqu':
teinté de gris cendré. Quant aux
blable cIkV. le Smeillillius Ki,i,l,.n„,,lim I.e.lelee 1 1 e J .'i lilé
lie iKipiUon dont il s'agit est étroite, d'un brun marron pe
111111 !■, ipic les dentelures des antennes sont d'un jaune paille e
i|iie les palpes sont lavés de fauve à la base ainsi que sur le
Si Atlanticus s'éloigne nettement, comme on vient de le voi
parles caractères ditrérentiels qui in-écédent, do l'Ocellata d'Eu
U a l'entourage immédiat do l'Ocel
ris rose comme chez l'espèce décr
es. Mais à cause de ces disseiiilil.ine.
es, on ne saurait .Mm' Ir - ,].■
lent des formes sp. . .i:.| ,. i 'n ,
ir de parenté. On -m lui i ,
'■s ''i-aude entre ceii, 1111- i.ii.i' l-.i - ,:
•Asii
lin
LE NATURALISTE
iiin du Sm rinthns \ubUuti Si^,! fiuil n'en dithie i m
insi lue ([ne pai un sml cinclcic miis bien cssenliel i
\ IrpptuuntdcUt icholiuniic b isdiiicdcs iil( s p >sU iic>uil>.
' si qut k Noiddt 1 Uii<iuc {\\g la.Miioc (I Tup diUint
u =1 Utitudo et SI disp mUou „Pt^ia| hiciue l)iinc une soi tt
Iriiiin de tnnsiUoii bUi lequel Mtnncnt si lenrintitr k>
u\ blindes fiuues tuiopecnac et isnti i i
SMLRIsrHls
\TL\NTICLs
irnviis \us
f tte MU tt n st icpn-scnltc jusiji | | | i i i
scnl e\rmpliiic qui est celui d )nt il a t | i i M i 1
cet uticlc LUe est un piu plus pclitc q 1 II pi i
sideit comme t\pique piobiblenicnt pui. ([u I I i 11 I
cet unique sptcimon s était mise en chi^sdidt 1 \
acquis son cMliti dt\tlopprmcnt LIk st distins? i i i
aboid di rvthnlicus iioiniil pu H teinte du fon 1 ( u t d u i
Dn feuille moite clan et n in biun olne c'est i lue pitsqu
jaunUie uusi que pai la c luleui d li lu hn ou 1 ims bisiUuc
du dessus des stCLudes ulc», 1 iqui lie a pisse au i )sc 1 Ikiiant
pile quelle se delaelie i piiiie lu f n ' j, neial Mus i farl
ces dcu\ modifie lions qui eoinuiuiuquent eet e\empliire un
aspect railuului ucn n i st cliinsi- dms li iisj osilion des
dessins tai icti risti pies AtlaïUicus eoniiucnee i volei dis 1
mois di mu I-stnalis ucjnlime n cl t -iinsi que )e 1 u
dit plus huU, pu d uis le coui inl du m is d i ut ti n >u\eiu
Splun^idi flli 111 -Ils pioni 1 ix eu i ili us lisliu tes
ibl
en ce qu cfk
Liiale de 1 Vliiqui
Iules L n Vi«i\
{S„il,' CI lin.)
:>,.v:s:
Une erreur de mise en pagjs nous a fait omettre dans le
dernier numéro les figures ci-contre de périaiithe, d'étamines,
de fruits, etc.. Nous nous empressons de réparer cet oubli en
donnant ciapivs les figures en question.
SIructure de lu fi-tiille
Los reuilles du l'h. it'na» sont glauiiues et ruiomeiit
striées, surtout à la face inférieure, chaque buiiiin sail-
lante correspoiulaul à un faisceau de fibres. La face supé-
rieure est dépourvu.' <{>■ sl.uuali'^ ; l.i l'.irv iulViimn' ,iu
contraire eu rsl ( rihb'r ciiln' b-s iifiviiics: ,.u •■!] pcul
Compler jusqui' I lOO à liiiio p.u' uiilliniélr.' . ,irii'.
L'nesecljou li,ius\.'r s.ilr ,|,- !,, Ii'iiill.- dau- -.;i ri'i;iou
moyenne nmiihv .|ir.lh' .--l i nu^liluc'.' par uu paira
divine liouioi^éiic ^.ms li^su^ eu p.ili^^.nli' c|,in> lei|iii'|
d'aux lil"'ni-lii;nru\ rorrespond'^nl di'U\ ::i.Mipr^ ,\r
lilurs rl.'udu.-s p.Tp.-u.lirulairrui.'i.l a la sui la. ,• dr la
r.'Uill.-; . uliu .'Ulr.- .vs laïu.-s ^- li..uv.'Ul ,|.'s ||„|sd.'
par.-ii.liyni,Ml,.ul |.- , . Ilul.- s,,ul .l.^ p'u-.-u plus ^.'raudes
.■iiallauldu .|..|i..rsv.i. !.■ , I. ^la n-J/a^s,.,. dr cellulesijui
eouliue aux libi.-s ,-.1 i ,■,■ ,V.-\r uls allongés sui-
vaul l'axede la l.uilh'.l liés pauvi,-. .ai .■.■nlenn,
Oulre les f^r.nip.'s ,1c li|.i.-~a.T.impa:;Haiil l.'~ lai-..MU\
liliéro-ii.yneux il .u .'m-I.' .fauli.'s |„'au.-..iip plus p.lil-.
sans aucune connexion avec des faisceaux, et siliu's
(Mitre les autres surtout à la face inférieure de la feuille.
La ligure montre très nettement que les fibres de l.i
LE NATURALISTE
face supérieure ont une section notablement plus grande
que celles de la face inférieure.
Caractères des fibres — Action des 'réactifs
Les fibres de l'h. tenax ont déjà été étudiées par
Schacht (i*), Vétillart (2), Schlesinger (3) et Wiesner (4).
Schacht dit qu'elles sont longues, brillantes, blanches
avec un diamètre de 10 k 17 u.. Vétillart accorde une
longueur de 8 à 10 millimètres (longueurs extrêmes
;i et 15 millimètres) avec un diamètre de 10 à 20 (»•
Il faut croire que ces deux observateurs n'ont pas
su isoler complètement les fibres, car les nombreuses
mesures que j'ai eu l'occasion d'effectuer contredisent
leurs résultats et les nombres que j'ai trouvés se rappor-
tent assez exactement avec les dimensions signalées par
Wiesner et Rob. Schlesinger. L.i longueur des fibres varie
de 1 mm. 8 à b millimètres; la moyenne est de
2 millimètres. On voit- que ces nombres sont très éloi-
gnés de ceux fournis par Vétillart.
Le diamètre des fibres au milieu de leur longueur
varie de 10 à 17 pi (moyenne 14 [i) pour les fibres de
la face supérieure de la feuille et de 6 à 11 ja (moyenne
8 (i) pour celles de la face inférieure et aussi pour celles
des petits faisceaux intercalés entre les autres.
Les fibres de Ph. tenax ont une section polygonale
avec une cavité centrale très apparente occupant géné-
ralement le 1/3 du diamètre total de la libre. Chacune
d'elles affecte la forme d'un fuseau régulièrement atté-
nué à partir du milieu de la longueur pour se terminer
en deux pointes fines.
L'oxyde de cuivre ammoniacal ne dissout que la sur-
face des fibres; dans une coupe il les iode; le sulfate
d'aniline les colore en jaune faible, l'iode et l'acide sul-
furique en jaune intense, le chlorure de zinc iodé en
jaune brun avec un réseau violacé entre les fibres ; lechlo-
rure de calcium en jaune, la fuchsine ammoniacale en
rouge. Les fibres du Phormium se montrent, par tous ces
caractères, constituées par de la cellulose lignifiée. Mais
cette lignification n'est pas poussée aussi loin qu'elle
pourrait l'être car les colorations indiquées sontbeaucoup
moins intenses que pour le bois des faisceaux. En outre si
avant de faire agir ces réactifs colorants on soumet la
coupe à l'action de l'hypochlorite de soude ou de la
potasse, on voit que les colorations changeront de carac-
tère; on découvrira entre les fibres un fin réseau de cel-
lulose non lignifiée, ce qui explique leur dissociation par
l'oxyde de cuivre ammoniacal. Cette lignification incom-
plète des fibres du Ph. tenax nous donne la raison de la
supériorité indiscutable qu'elles présententsur les autres
fibres lignifiées.
Enfin Barreswil a trouvé que les fibres de Pit. tenax
soumises à l'action de l'acide azotique fumant prennent
une coloration rouge ; ce caractère a souvent servi à la
recherche du Phormium dans les tissus falsifiés ou dans
les cordages .
Préparation des filires; usayes; recherche dans un tissu.
.Nous insisterons peu sur les préparations que doivent
il) Schacht, Prûfung der im Uandel vorkommenden Geioebe, Ber-
lin \ 853.
(2) Vétillart, Études iur les fibres végétale» textites. Paris 1876.
(3) Schlosinger,M4rosiopJscAe Untenuchung der Gespinnstfasern.
Zurich 1873.
(4) J. Wiesner, die Rohstoffe des Ptliitnenrtirhes. Leipzig 1873.
subir les feuilles pour isoler les fibres car notre industrie
utilisant très peu la filasse de Phormium a cessé de s'in-
téresser à son traitement. Les habitants de la Nouvelle-
Zélande font avec une large coquille une incision de
chaque côté de la feuille, ce qui leur permet d'enlever
l'épiderme; puis ils déchirent ensuite la feuille en fines
lanières, qu'ils débarrassent en partie du parenchyme en
les raclant avec la même coquille ; ils achèvent de les
nettoyer en les battant longuement dans un courant
d'eau et en les tordant entre les mains. Elles sont enfin
séchées au soleil et peignées. Cette série d'opérations
peut s'effectuer très rapidement et on a dit avec raison
que i< les feuilles peuvent être coupées le matin et les
filaments tissés avant le coucher du soleil ».
En Europe on a surtout employé les dissolutions alca-
lines et les eaux savonneuses pour isoler les fibres.
Les filaments de Phormium tels qu'on les utilise sont
blancs et brillants; ce sont toujours des faisceaux com-
prenant plusieurs fibres et non pas des fibres isolées.
Les tissus fabriqués avec ce textile prennent fort bien la
teinture.
La rési>l,in(c (1rs filaments de Phormium l'emporte
sur celle du lin ri. du chanvre; malheureusement les cor-
dages se brisent facilement aux nœuds comme d'ailleurs
tous ceux qui sont fabriqués avec des fibres lignifiés.
Les fibres du Phormium étant moins lignifiées que
celles du Jute conviennent beaucoup mieux que ces der-
nières pour la préparation des pâtes à papier. Enfin on
les utiliserait facilement pour la fabrication des tissus
mixtes tels que les tissus d'ameublement.
Il n'est pas bien difficile de distinguer le Phormium du
lin et du chanvre dans un tissu, car les fibres de ces
deux dernières plantes ne sont pas lignifiées et la crllu-
lose qui les constitue prend des colorations tout à fait
différentes de celles d\i Phormium tenax sous l'action des
réactifs signalés plus haut. Mais le Jute étant parfois
désigné sous le nom de Ph. tenax, il est bon de savoir
distinguer ces deux sortes de fibres. Au point de vue
purement histologique, les caractères suivants pour-
ront être utilisés :
Phormium tenax
l" En section transversale les
fibres ont un contour vague-
ment polygonal avec des an-
gles un peu arrondis; l;i
substance qui les sépare est
liien visible.
2" Les libres atteignent rare-
ment 20 u. de diamètre.
3° Étudice.s dans leur longueur
elles ont la forme de fuseaux
régulièrement atténués du
milieu vers les deux pointes.
4" La longueur moyenne est de
3 mm.
0" La cavité centrale est très
régulière, l'épaisseur de la
membrane étant la même sur
toute la longueur de la fibre.
1" Les fibres sont nettement
polygonales et intimement
juxtaposées.
" Les fibres ont presque tou-
jours plus de 20 (j, de diamè-
tre, surtout celles de Corcho-
rus olitorius.
o Les fibres n'ont pas de
pointes aiguës mais des extré-
mités irrégulières.
4" La longueur
<wi/em
5" La cavité centrale est tr
irrégulicrc car la memlu-ai
a une épaisseur très inèga
dans les difl'ércnts j)oints i
la fibre.
Comme ces caraclères ne seraient pas toujours suffi-
sants pour se prononcer avec quelque certitude, il est
bon de les contrôler par les réactions colorantes.
Si on plonge le tissu à essayer dans de l'acide azoti-
que contenant de l'acide hypoazoticiuc, il prend une
belle coloration rouge où il y a du l'hnrmiiim Icna.r.
LE NATURALISTE
Cette coloration résiste aux lavagos tandis ipn' l^i Ur-
iaible coloration prise par le lin et le cliainiv il.iiis Ic-
nirnies conditions se détruit à l'eau.
l/acide chlorliydrique à Ja température de 10" luviinii
l'olore lo Phormium en rouge: puis la cciluralinu pa^^se
au brun et au noir; l'acide iodique Ir cdldi r >u ins,.
Knfin nous signalerons un prcrédi- dû à M. \ inri'iil <■[.
ilaiis lequel on fait successivenu'ul a;jii Ir clilon- i-l l'aiii-
inoniac|iii'. En prenant certaines précautions sur lesijuel-
Il ^ il l'.i iimliU- d'insister ici, les fibres prennent une
loloraliiiii riiiliirre qui vire bientôt au brun. La teinte
violacée est caractéristique pour les fibres du Phorinium.
Le Phormium Umax se développe bien dans nos climats
et surtout sur le littoral; la plupart île nos colonies pour-
I aient l'aeileinent on produire et à ce lilre il inérile j'al-
lenliiin (le liius ceux qu'intéresseni li's (|neslioiis de cd-
lunisation.
Nous ne terminerons pas cet article sans énumérer les
autres plantes textiles, moins importantes que le Phor-
mium tenax, fournies par la famille des Liliacées. Les
|u-incipales sont les Xloi^, les Yinrn el li'- Smm'vicra ;
nous leur consacrerons un article spécial.
Henri I.kcumtk.
DIAGNOSES DE LEPIDOPTERES NOUVE.VUX
Ortliosoiua A'aldivicsoi a. sjj. — ."j.'i luilliiiiélres. 'r.iiUc
I port à'Orthosoma difasum, Feld. à coté duquel vient se placer
• Valdiviesoi.
Dessus des supérieures blanc laiteux traversé dans tout leur
ir. r.r.
coude, extérieure, en zigzag, aljouti.s.s.mi non luiu <\r r:i|ic\.
Au centre, une ligne médiane peu ili-iiuric, puis .'i la cAïc,
i|uatre petits traits noirs dans la partie supéi-ieun-.
I.'esp.ice basilaire est traversé par une ligne luiire, simple,
ea fnniic lie V évase; enfin, une rangée subterminale de traits
iiar,L.'ulieis noirs, termine le dessin des supérieures. Franges
bl.inc l.ilteux.
Dessus des inférieures jaune pile à la partie Iiasilaire, noi-
râtre sur le reste des ailes, franges jaunâtres.
Tète, thorax garni de longs pods, base des antennes el anus
ail-
l'n spécimen de Sau-Fraucisco, prés Loja, août 1886.
Azcliiia Jinicner.aria n. sp. — 45 millimètres. Port de
Stolidata Cm. dont cette espèce est voisine. Dessus des supé-
rieures 1,'ris terreux avec imo large bande médiane à bords
irrcL'iilici X (l'wii lu-un violacé, nettement délimitée sur ses deux
iM.nls par inn- li;_'ne noire. Extérieurement, cette bande mé-
ili iMc (Si i.iririiieiit concave dans son centre et s'élargit à la
rôle. Kllr ciHhiii nii )i.iint blanc cellulaire. Extrémité apicale
(lis .•ii|r> il, Ir plus r.incée. Deux petits points noirs termi-
naux au-ilcssiis ,|r l'air_'li- interne.
Ues^ns lies iiif.iiiiiiis l.run uni avec une fine ligne médiane;
à l'iiiu'l' iiLil, iiiii- lu lu- isns terreux, puii un point blanc et
Dissi.iis ilo ipiaiie ailes Ijrun Carné, traversé par une ligne
Une, claire, irréguliére, derrière laquelle se trouve au-dessus
de l'angle interne des supérieures une tache blanchâtre. Bord
inlerne des supérieures également blanchâtre. Un point cellu-
laire blanc aux supérieures, noir ponctué de lilaiu- aux infé-
Un o' des env
as de U
MŒVWS i:t .MKTVMoiîniosKS m: timaijciia
IMI'liSTlTI VI.IS lairniani.
ni de la ponte, pre
devenir rougcàtrcs
r;^,;/i.- Longueur 2 laiUi.Méires 1/2,1,
nrme ovoide, entièrement lisses, un pi
rsliiiuts; d'un jaune pâle ai
isuile une teinte plus jaun
Pnndus en automne, ils écloseiu quinze jours ei
: les jeunes larves aussitôt sorties de terre se
iirte lie la piaule nourricière.
L-aCri,„pl,.„,en, ili-s ilcuv scx,-. a liel. île la
reuucrsji.ur. il'a.ili.nini-, la n ,,,ul m ,.ei ..rnine-
lin d'été aux
j,..,,,! iiii lr-i|iiiU <ai |.iui VI. ir 11 niàle porte
ponte, elle recherche d'c- préférence les endroits où le sol est
friable ; le lieu choisi, elle creuse une légère cavité au moyen
de ses premières pattes, les autres pattes retenant la terre,
puis elle se retourne, pond un preuder cent ipi'elle reeoiivre
aussitôt, fait choix d'une nouvelle place, \ ,li im-i un deuxième
œuf, ce travail se continuant ainsi jusqn i raili-'M-ui'-iii çomplcl
de la ponte: les œufs sont enduits d'une uialière visipieuse qui
les fait adhérer au sol environnant, ce qui les dissimule si bien
leur recherche est dilTicile, pour ne pas dire impossible.
que
; dans ;
cabinet d'i
rage
jrvant de sable
C't
criblé très fin, que j'ai pu me procurer plusieurs pontes, cha-
cune n'ayant jamais dépassé le nombre de six œufs, nombre
restreint" et qui peut cependant s'expliquer, étant donné le gros
volume de l'œuf de cette espèce.
Larve.— Longueur 12 à IV uillliinéires lir-eur 6 millimètres.
Corps épais, charnu, foriinreni i.iinixr, aiiénué en avant,
recourbé à sa partie ]m
racique
d'un bleu ■
rr ; hic cl piiiiiier segment tho-
ani, luiiu/.c aii.x autres segments
l'exception des deux derniers qui sont rougeâtres, ainsi que le
dessous et une partie des pattes.
Tête cornée, sulihémisphérique, d'un bleu verdàtre brillant,
l.s^r -1 ,,l-,^-M■, irmndie sur les côtés, l,lrMvé,,li-e au front,
l,,ii, .i, :;,i u-e. de chaque côii- .riiiic le.-iie médiane
l,(i,,,iM, .; r' l'"i de la base de re|iisii.,,e- p.. ne se ter-
nu,,,.! il. ,1 1. ,. ,'... . iput, à son extrémité cette li-"e se ramifie
,.,1 deux iiiiii.^ ipii v,.nt rejoindre la base anteniiaire ;épistomc
i,,,ir, iciiisw,.-.. |..rlement ridé; labre semi-elliptique, noir,
i,,,,,i',.,-i..iiii.. Mil lis c-ôtés avec échancrure au milieu; man-
dilnil.- 11. .in- f.irl.'s crin'c- ipia.lri.leiil l'c-, les deux dents
,„,-d.a,ii-. 1... plu- l.in s: „,'.ill..,r,- ,i l..!- 1 r, i M .u.laire, à
exlrémii.. le.iratr,. -i.r.niuiic,. .1.- u.uiilinu..-. - s: palpes
maxillairo de iiu.ilre articles liruns, icstaci'-^ i l'extrémité,
1" nbcimique court et large, 2" même forme moitié plus court
et moitié moins large, 3'' aussi long que les deux précédents
ri'unis mais moins large que le 2'", i'" court terminé en pointe
obtuse :quelipiis cl. T.. m cpars le Im.- dr c -s ,p,alre articles;
di.i.s 1 il.iauv .1.- .l.'ux aiiicl.-, l''' brun.
de trois articles, le !<■' émer-
geant d'un petit tubercule corné est court, noir, mi-ovale,
i'' cylindrique, noir aussi, trois fois plus long que le premier,
avec lei I-'-'-'T ].r, .], .'i,.,.!ii''ii; ■|:ii.'n..iir, Mirui.-.nlé d'un petit cil ;
3C„-,.. ,| ,-,, ,, ;„ , , ., I . : ,,1,-1... SunU.UlIc,. d'UU CU J
n„,.n, , n. iiiciti',- ,Mi ,1, uni-cercle
Segn
— Le
r segment d'un lileu ver-
dàtre brillant, lisse, fortement convexe, plus large que la télé,
avec ligne longitudinale médiane peu marquée, le bord latéral
se termine ,'i sa \
terieure en une
l'oii part
un
ige les
m-ants,
duquel
ainsi ipe- 1.. pcnier segment abdominal dm- I,
elle s'iiit'.ue c, deuxième segment de couleur lir.iu/,.-. plus con-
vexe que le premier, plus large aussi, avec de légères stries
sur son disque, marqué à partir du deuxième tiers de sa
longueur d'une forte impression qui fait paraître le segment
ili.ulil. Il ,i ! ui 5c._'ment, même forme que le deuxième dont
il pu ; Il .1,1 couleur, mais est un peu plus large, il
csi ,,,! ! il- son milieu par une forte ride.
^•.■,/„„ „',> ,'./',,„; ,,;;/.r. Lcs ciuq premiers identiques de forme,
sont d'un bleu vi-rdàtre luisant, diminuant de volume vers
l'extrémité, formés de deux bourrelets transverses ; le sixième
beaucoup plus court est légèrement rougcàtre, les parties supé-
LE NATURALISTE
rieurps des deux bourrelets sont seules vcrdàlres, septième et
huitirnie bien plus réduits encore, ont perdu leur premier
bourrelet et sont rougciUres à l'exception de leur extrémité qui
est légèrement verdàtre, le neuvième constitué par une masse
luents abdo-
idcs divisées
IX latérales à
sse charnue.
charnue, rougeâtre rctractile, bifide, av.'
dont la larve se sert comme pseud.iiMMlr
qui est lente, comme au reste ccllr dr l':i
Dessous concave, entièrement roiiL.'.rii,<
minaux sont séparés entre eux p:ir •[•■-, -.
en trois parties, la médiane à doulil'^ nd
rides simples: entre chaque ride rsi un
Pattes r,-;,r\r< nMiç-'Uroc nn di-sM,,.. ,\..nr. ru di-ssus, ,Tvec
dcgrnsr;! ■,..],. ,.:, i -,■ n,r< snV [ Iriir |, , , i ;_- , irii |- ; IkiIhIicS
grosses /; li .^ ■ |i > Jiihln.|l|rv, l rurli.iiilrrs r..ur\^. r\u<^r<
geâtrc, eu t.injie di^ iauce, lortruieut cilié: tarses courts, extré-
mités noires cornées et acérées en façon de crochet dont la
pointe est recourbée en dedans.
Stigmates noirs, cornés, à pourtour rond, au nombre do
huit paires, la premicro. cachée par le repli du deuxième
anneau se trouve dans la jointure formée par les deux premiers
segments Ihoraciqucs, les sept autres sur les sept premiers
:iiinrMu\ ,dMl.,iiiiii:ni\, |ii/'s du rcl.urd latéral du segment pré-
siii- l.j |i|,iiiic qui devra lui servir de
tir le caille Lut, galium verum, Linné,
,3 de son existence, c'est la nuit qu'elle
rongeant les feuilles du caille lait et
jour elle se dissimule sous la plante,
y passe les premiers i
prend sa subsistance
l'extrémité des tiges;
uie par les froids. C'est rarement qu'on
■Il avril, et en mai alors qu'arrivée aux
l'extrémité des élytres dépasse la 3'" paire de pattes ; les jambes
font saillie, l'extrémité des cuisses dépassant de beaucoup les
bords latéraux des anneaux; les pattes rassemblées sont con-
tractées vers le corps, la 3" paire atteignant presque l'extrémité
caudale ; sous le neuvième anneau est une légère fente transver-
sale noirâtre.
Stigmates très apparents, noirs, à péritrème flavc, la pre-
mière paire se trouve dans la jointure qui sépare les deux
piTinicis sfL'iiiriits ili..iMcii|iii's : 1rs six suivants sont disposés
an iiiiliiii .Ir^ M\ |,i'riiiH'i> -(■L'iiHMii- :i I li 1 1 luiinaux, ils sont bien
plii^ ,ic. itiiih'- ijii,' Ir hiiiiiriiic <■[ drniirr lequel sis sur le sep-
iiruir sri:iiieiii abilumiiial est de moitié plus petit que les pré-
I.'rMiViuité des derniers segments est mobile, la nymphe
|"'iil l's l'aire mouvoir latéralement. C'est dans cette situation
dVxpoclative apparente, enveloppée dans ses Im-is. ,|nf se
produit dans la nymphe ce changement si iiiMiMnl .[in doit
l'amener de l'état de momie à l'âge .adulte ; le im,,,-. ,,,11 ser.-i
ans de
a ponctuation est un peu plus serrée et le bord posté-
plus visiblement marginé; écusson un peu convexe
lié à l'extrémité, l'dytres densi'iiient ponctuées à rides
.■s nulles
itreforts
traces de son enfouissement; ainsi la place. u'i
■0 est indiquée par un léger exhaussement du
1 deux centimètres de profondeur, elle se creuse
lie dont elle lisse les parois intérieures et
e un travail d'élaboration, à. la suite duquel
niple.se. La larve dégorge, lorsqu'on la prend,
Nymphe. — Longueur 10 milUmètres, 1
Corps bombé, roiigcâtro avec teinte
segments abdominaux.
et se termine .
bifide, noire, 1
5, détachés du corps
MHS lrM|,h.|- L'..l-nirlil haiivvrr.r.s, je deniicT
I en 1,, nue, le Inaii-le ., M, Il exireniih' lat.n-ale ; t.nis
et quelques macules noirâtres sur un fond rou-
geâtre.
Segments abilominattx : les six prcmiei's sont parcourus par une
ligne longitudinale médiane de couleur plus pâle que le fond,
chacun de ces six segments formés p.ar un double bourrelet
r do lance par une extrémité
ruguleuse. Quelques légères
les Annale» de la
eiiieut, elle rend par sa
humeur acre et rouge
I a été décrit par M. Fairmaire dans
entomologiqiK de France, année 18CI,
lies et la Couleur sont les mêmes.
nue auteurs qui se soient occupés des premiers états des
du genre Timarcha,
lieu de mentionner, à notre
Chapuis et Candèze, qui ont donné des généralités sur les
arvcs du genre dans les Mémoires de la société de Liège, année
1833, p. 608.
Kaltenbach, qui a décrit en quelques mots la larve de la
r. lievigata ; Linné a exposé sa iiianiére de vivre dans son
invi-aL'e sur les ennemis îles iilantes. ainna- tS7i, p. 307.
r. Tcnebricosa, Fab.dans son introilintion sur la 1 lassilication
les insectes en 18.59, p. 388, lig. 18.
ACADEMIE DES SCIENCES
èancedii 7 .jiiillet. —M. de
■ ,1e M. P,,u;.l sur le |i|-,'.|ei
LE NATURALISTE
prétendu coeur, il est très variable dans sa forme et dans sa
constitution ; sa cavité est souvent mal délimitée et il est tou«
jours dépourvu d'éléments musculaires ; quant au péricarde il
n'a aucune relation avec la cavité générale, et ne renferme
jamais un seul globule sanguin. Le prétendu cœur n'est qu'un
raphé dorsal, séparant les glandes générales. Physiologi-
quement; il contrilme, avec les replis du péricarde, à former une
gouttière, destinée à opérer la séparation des éléments mâles
et femelles, jusque-la confondus. Le prétendu péricarde de
vient donc une porlie ne
de l'appareil génital ; quant
M. ,1.'
présent •'■ iiil.-il- ,M . ;:<.-/;". -lir h- ro|.' m.-, ir.u'ii-
iaires. gemniifurmcs des Oursin^, l.'.mi.ni ^'in-ii- .1 1m
seule hypothèse vraisemblable, ijm r,,iivi,i, isnlivrles
Pédicellaires comme des organes di- ilil< n^r \.r, |m ih. . llaiirs
gcmmiformes présrntnnt iIps mJi'liiiirrv L-uinr- 1 li.i. mir d'um-
poche glandulaire, 'l<.lil \>- |ir<.clinl <'■ .i.'\ r^^c |, ;!■ Imr rxlivlnll.-
au crochet. La t.'ir .|r-s |H-, 11, ■. ■Il, liie^ .'vi moliili- sur IrviiTinii.-
d'une tige calcaire, ,irliriil.-c sur I.' Irsi, ni.iis n,- |irul |H.iiii;ml
pas se rapprocher de sa base. Ces pédicellaires longs de 0 m. 01
au maximum, sont disséminés au milieu de piquants longs
de 3 â 4 millimètres. Quand un oursin se trouve attaqué par une
M, us I
de tabac à la bouillie
cuprique employée co
vigne du même coup
différent.
M. Knnd chez les Budjaéli. — M.
dans les forêts vierges, qui, comme u
220 kilomètres, occupent li's possession:
roun, vit une race d'hommes de taillis '-s
pourtant, les Bodjaéli. Ils sont très .idiM
la foret vierge, où ils viven! m nom il
isc ou à toute autre solution
mildiou. On préserve ain.si la
rcdoutaljlcs ennemis d'ordre
que,
fonde de
lu Kame-
' Repue géograph ïque.)
Donation Michel-Paclia. — Le dovi
eubi's (le
rlever sur ce terrain.
Mission scientifique. — M. Dutreuil de Rhins esl chargé d'une
iiij<si,,n d'exploration scienliliipi" ■I:iiik I 1 H mil- A-^ii-,
('(Mitre le ver blane. — M 1 h nispecteur-
-i| l-s loivts, à Fnnl;M.hM , , . . :,• , ., m. .„ ç;,.and et
iMr .,,„,-.•■.. ,l,.puis i.lusir,,,^ ,.„.,. !,:,., ,., -,;,,,,,ite: Les
M . /..
././„
toutefo:
petits é
j:iniais
s d'après Leukart, il existerait une couche épithélialc à
léments, contre la couche musculaire, M. Jammes n'a
rencontré cette couche, et lu couche granuleuse est
ni limiter |.;ii' 1.1 lutienle r\ le couche musculaire.
r .1 e.iii.iiir ru mruir iri,i|,, l'identité ct la conti-
■-iirriiiir ii,|,i . riir hr r LM Mil le ii^r, et de l'auneau ucr-
-.ii.leiL'irii lii' lilus iiii ti'Muvr ili-^i'ininés dans la couche
lies,
— .M.
M. Jùi/i/,aël
is elle
• note de M. Marcel-
Vallée de l'Allier.
' l'ont supposé les
grands tentacules, sont iilu- -ensiM.
points du tégument. 2° La -.msiliilii. :[•■
plus restreinte et moins vivr. ::" l,r hm
sensible qu'à un noml.ie i-rsurini li'rxei
n'est pas localisée .'i l'exleeiilih' illl lm:i
est plus vive en ce iiMiui. 1,., irxnn ,• .lu i.
ne diffère pas sensililemeni d'jilleui-s île
tics de la peau. — M. Fouijtié présente
lin Boule sur les éruptions basaltiques de
Ces éruptions sont plus anciennes qui
géologues, qui les rapportent au qu:iterii.-nre. l.'aii
montré que les scories volcaniques ilr l,i Muiiiajne
(Haute-Loire), supportaient un di'iMii .Imi l.i luinr
de celle du Pliocène nioven. 11 en rsi ilr m, mr
Chillac. Ccbasulte ce, m, se "sm- .les li|.,rs ,lr ._mr,.- ,
de granulite, ct siifiiiiu il.' Iiasilir. mai- il r,| i-, r.i
assise renfermant il- Ms-rmrnis :\,M,,s/,.<h,ii Aieern,
ceros leptitchinus,Eijuus S(c««Hi,-.,plu,sieurs l.:erls,dc.s dci
faune dont les éléments appartiennent au Phocène moyen.
Séance du 15 jaillet. — M. A. Milne-Edwards présente
une note.de MM. RaphaH Blanchard et J. Richard sur les Trus-
lae,', lies Srl.llkas et des ChottS d'^Ugérie. la- ..^'■".,y^ i. aillent
la h-ii' lies l'li\ lli,|Miiles, (les Cladocères , ; , i , ,,<,,irs
errih illi- ,1 MIS 1rs laes salés. A part q
Ihèiu-;
la fan
A. K. Ma
CHRONIQUE
La Cochylis de la vigne. — Pour combattn^ la cochylis, on a
constaté que le medleur moyen, pour ne pas dire le seul efficace
ctprati(iue,consistc tout simplement à ajouter 4 à 5 litres de jus
inconvénients et détruisait complètement le ver. Ce ver s'éta
blit par couches horizontales; suivant la température, ce
couches s'enfoncent plus
avant tout, reconnaître à ipn
avec le pal employi- eieitie 1,
im peu au-dessous île la emi
tout est mort. Si, dans ipirl
reste, on y fait de nouvelles n
les racines, même les [iliis di-
Un piège électrique. —
faut donc,
lehe; puis,
la benzine
tes heures,
• ■it qu'il en
ittaquc pas
lin.)
quelconque est placé dtms la cage, derrière une grUle composée
de lils de métal ct arrtmgés côte à ciite de manière à former les
nis positifs ct négatifs du courtint. Quand le rat ou autre
victime présumée en cherchant à attraper l'appât vient en con-
tact avec les fils de la grille, le courant est ])ar là fermé et
l'animal est tué. Nalur cUcment, le courant doit être assez for
LE NATURALISTE
Priidinl
ctuollciii
pnvh-on 1,
([uellc ext
une fois 1
consiilore
diMiii, et le L-mmUi oiivu-oa
Canada cl de la Birmanie
l't on ne jieul prévoir encore
,mnr Irpliis L-ichcdu monde. Celle hudc
1 .1,111^ I.' prix du pétrole, aussitôt que des
illis.inlv ;Hiront été établis, car elle est
soulVe, et, l>ar suite, les frais de rec-
les routes. — A la demande d'i
grand
es seuls
a trouvé clic/, lui quatre spécimens de 1'//. ho:
qu'il ait vus). C'est la localité la plus méridionale, jusqu'i ce
jour, où l'on ail trouvé cette espèce. On ne peut pas être porté
-, rr.iii.- 'inMle est native ann'rii-.nne. romme le pense
M C.k.M.H. ,„;us on peut la regarder |.l.,i.M ..mnae émigrante
vrniir, r,„„ii. ■ \r rests dcî Américain., 1: inir r|HM,ue compara-
liveiurnt r.-. iMiie et qui a graduelleu.nil ,,Ui;iiirnlé par repro-
duction. Deux des spécimens sont jaunes, l'un avec quatre,
l'autre avec cinq bandes brunes; une coquille est d'un jaune
uniforme (forme lutea moq.); une est jaune avec cinq bandes
transparentes presque incolores. Les deux plus peiiles sont (rts
larges, presque coalcscentes. (The Nautilus.]
LIVRES NOUVEAUX
«?'»,.<
■illrurs
Guide Je Va,
division en ordres, l'indicalimi
procédés pour leur faire 1m i-1i:i-<.(', I'-< e|i..i|iii's rt 1rs lonclilinns
les plus favor.ables à celte cIi.ism-, Li ui.iiiirn- de 1rs piéparer .•!
de 1rs , ..iisrivrr ,1, , ..llection, par AUiert (iranger, avec une
i,,,i,„lnrih.ii .\r I,, !■ :iir ire, Huitième édition, revue, corrigée
,.| , ,,i,s,d i,.lilri,M Ml ii.L'nii'ntée. Prix 1 franc (Emile Deyrolle,
Les Facultés mentales des animaux, p:ir le 1>' l'oveau de ( n
nielles, lauréat de 1' .académie de méderinr, I v.dimic in- 18
352 pages avec 31 figures, prix 3,50. (Librairie J. B. Baillii
19, rue Hautefeuille, et aux bureaux du Journal.)
liATCM
Dans notre numéro du 1" juillet dernier nous avons publié
une note de M. Charles Brongniart sur une nouvelle espèce do
Rusalia du Laos recueillie par M, Pavie.
Par une erreur regrettable les figures jointes à cette note
n'ont pas été réduites de moitié. De sorte que la mention
(( Grandeur naturelle » qui suit la légende, est inexacte. Sur ces
figures les insectes sont grossis deux fois.
BIBLIOGRAPHIE
ZOOLOGIE
S-ï-l. A. VaySSière. Monog. zool. et nnatom. du g
sopistoma, Latr.
Ann. Sci Nal. (Zoo/,), IX. 1S!l(), pj.. ll)-87. p!
C. Viguier. Eludes sur le;
d'Aigri'.
Anh. /.oui. K.rp,-r 1S90. |
R. Wiedersheim. Britra;
i.kl
5-78.
.■;t9.
.ISS.
58«.
587.
S88.
58».
590.
591.
598.
593
591.
595.
59(i.
597,
598,
599.
Arch. f Milwk. Anat. 35. 1890, pp. 121-140. pi. Vl-Vl
C V. Wisting'hausen. Ueber ïracheenendigungen i
dru Seiiclei-ieu d.-r Haupen.
Zeitsch. f. U'i.«, y.iol. 49-1890, pp. 365-382. pi. XXVI
"W. Wolterstorff. Ueber Rana agilis in Bôhmen.
ZnJ. Auzeiffer, 335, 1890, pp, 260-261,
E. Zeller, ileber de Befruchtung bel den Urodelei
■/.,;lscli. f. M'issens. Zool. 49, 1890, pp. 3S3-601.
BOTANIQUE
G-. F. Atkinson, Monographof the Lcmaneaeoie of
United Stales. pi, Vll-lX.
Anuals uf Bolar,;/. 1890, \t\>. 177-230.
Baccarini Pasquale. Inlrrno agli elemeuli siirej
drlia GIveine sinen.sis. j.l. XVll.
Malpir/hin, 111. IS90, pp. 451-U;7.
L. H. Bailey. Carex i-igida Gondeii. .Vnd isl vai
J;urn. nfBotany. 1S90, pp. 171-172.
E- G. Baker. New Plants fro,,, the Andes.
y/,7™;< ]V,,,lml,eri. I\,n!h.,r< '/". Inimpcri. \A. 2S7.
S. Belll. l'ir^ r.,s,, -, , M , •: ^,l.,,u,luin I.illll
II, S,-,l,;,w, , .MliMiM -hrlii . ri!,. , ri XIV-XVI.
.1 /«//.;,,/,;« III. 1890, pp. -i3:!-4;iii.
M. Bvisgen. Unlersucliungen uber iiormalr und ■■
iinrnir M.nsilienfruehte.
Flura. 1890, jip. 109-183. pi. X.
F. Delpiao. Kiori inonoceulrici e policenlriei. li^-.
Mal,ji,ihin m. 1890, pi>. 479-492.
E. de Toni Xrir snll,, Kl.r.-a Friulana.
Mali„,,r,a\[\. IS9II, p|r :,iiS.:il2,
W. O. Focke Slioiir .Irsrriplive notes on three Ridii
Journ. „r ISnIului l.S!lll, ,,|,. 16.5-166.
A. Fryer. Sn|ip.isr,l IMumIIiv in Polamogeton.
J.mvH.of ll,.i„,ui 1N911, PI. n:MV,l,
G. nabertaïuU In,. Klrl,,. ,.„.],, ,irs r,r:,s-lM)d.>spri
als Diasiasr .■,„ssrl,rr,lr„drs |ln,sr„p.Hrli,'. lig.
Ber. Deutsch. Bot. Gesells. 1890, pp. 40-47.
Kronfeld. Zur Praparation der Agrumen-Friiclile.
Flora. 1890, p. 183.
R. H. Lamborn. The Knees of the Taxodium di:
A, „(,;,■. X„n,nilift. 189". pp, 333-340.
A. Lister. Xuirs on Chondrioderma difforme and ollu:
Mneto/.na. pi. XVI.
AnnaUof Botany. 1890, pp, 281-297.
P. Magnus. Die .systamatische Siellung. von Hydn.
ev.stis Tul.
llehfi.iia, 1890, pp, 64-66,
O. Mattirolo, Sul valore sistematico délia Saussure
driii-rssa Greii., nuova pcr la Flora Ilaliana.
Malpiyhia. 111, 1890, pp. 468-478.
J. Muiler. Lichenologische Beitrage XXXllI. N"> I.M);
1579,
Flora. 1890, pp. 197-202,
V, A. Richter. Zwei fiir die Flora von Ungarii neii
Soldanellen ; Soldanella minima Hoppe und, S. iiusill
BauuLg. X. S. moiilana WiUd. hybr. nov. fig.
Bvtaii. J'ihrbiuher. 1890, pp. 459-466,
H. Ross. Coiiiiilm/ioui alla eoiioscenza del periderm:
Malpir/liii,. 111. 1S9II, pp. 514-539.
s. Rostowzew. Brilrage zur Kenntniss der Gefass
Flor,!^. 1890, pp. 153-168. pi. IX.
J. Scliroeter. PiUe Serbiens.
Sphœrella Tliesii. — .Veta.^pliœria n
Leplosplw
G. M.\1,L01ZEI,.
Le Gérant: Emile DEYROLLE.
Paris. — Impr. F. Levé, rue Cassette, 17.
12» ANNÉE
2" Série — IV° 84
1" SEPTEMHRR 1890
LE PERROQUET CEM)RE
Condillac prétend que les hommes ne sont si diflë-
rents les uns des autres que parce que ce sont de tous
les animaux ceux qui sont le plus portés à l'imitation.
11 y aurait alors dans riiomme pas mal du singe et pas
mal du perroquet. Pour le singe, la cause est plaidée,
mais pour le perroquet, la ressemblance étant moins
frappante, Jes avocats sont plus timides. C'est peut-être
pour encourager les plaideurs que Brehm appelle les
perroquets des singes ailés ; de là à faire de l'homme un
singe ailé que les progrès d'évolution ont privé de ses
ailes, il n'y a qu'un pas. La fiction de l'ange qui, parait-il,
avait des organes disposés pour le vol, pourrait aussi
fournir un appoint à cette fusion transformiste, mais
pour chercher des preuves sur ce terrain, il faudrait une
érudition supérieure encore à
celle de Renan. Quoi que l'on
puisse prouver, il nous reste
encore celte distance que si-
gnale heureusement Condillac,
celle du talent d'imitation.
Le talent d'imitation duper-
roquet n'a pas été examiné
d'aussi près qu'il le mérite,
son aptitude à bavarder nous
distrait ou nous agace plus
qu'elle ne nous intéresse, abso-
lument comme s'il s'agissait
<run bavard ordinaire. Xousad-
mettons volonliiTsi| ne certains
lioiiiiurs paili'Ul loninii^ des
|icM(M|urN^ ni.iis si nous ciiiH-
paruns les langages des uns ri
des autres, c'est avec une ai
rière-penséepeu flatteuse |hiui
l'oiseau et des plus injustes.
L'orateur prolixe parle souvent
sans penser, tandis que le per-
ro.iuet cendré ]ieiise avant dr
parler.
Avant d'admirer l'espi-it de
la béte, voyous ce qu'elle est
au physique. Le perroquet
cendré que tout le monde ap-
pelle Jaco, et que les savants croient dev.iir
sous le nom de Psitlacun Ërylhrwen», est à peu |
laille d'un gros pigeon. Sa mise est sini]ile el, d;;
il ne porte pas cette livrée d'un vert cria ni de
.|uels (le concierge ni ces costumes aux enuli
lanles des aras volumineux. Son plumagi; gris
nuance douce à reflets violacés sur les ailes,
|ilus pâles au poitrail et aux jambes. Le visage e
à blanc, le bec est noir, el sur la t.'te, de piMile
•?^
pour se livrer à ses méditations, si le grain, les fruits,
les friandises le mettent en bonne santé, et partant en
belle humeur, il ne cherche pas à fuir, il devient fami-
lier. Plus tard, il essaie d'articuler des paroles d'abord
confuses, il étudie, corrige peu à peu sa diction et finit
par imiter jusqu'aux inflexions de voix, aux nuances de
prononciation qui appartiennent à différentes personnes
ou qui font l'expression d'une phrase.
Si on l'écoute pendant quelques minutes, il est amu-
sant par la variété de ses cris, de ses chants, de ses
paroles; quand on l'entend une journée entière, il est
plus que fatigant et plus que désagréable. Il faut avoir le
courage de l'étudier pendant des mois pour être surpris
et charmé des qualités intellectuelles qu'il révèle.
Les traits merveillleux de l'intelligence animale ont
été souvent rapportés à projKis dn ehii-n, mais on a peu
analysé les qualités psychiiiues cpii se développent par
l'éducalion d'un oiseau sau-
vage. Le chien, d'ailleurs, a
subi l'influence de la domes-
tication, son caractère naturel
a été modifié par la transmis-
sion héréditaire des aptitudes
lentement développées dans
Pespèce; les dressages ont déjà
déterminé la sphère dans la-
quelle s'accomplissent les phé-
nomènes intellectuels. Il est
permis de dire alors qu'un ins-
tinct artificiel s'est substitué
aux instincts naturels et de
lionver moins éNmnantes les
ni,iM\. S'il ^'a-il ,lii |ierroquet
'|ui e^l In nsquenienl arraché
son especi-, le ,rl\eau ll'aura
pas éti- modifié par les in-
lluences éducatrices antérieu-
res; il sera comme un instru-
ment neuf dont les manifesta-
tions seront l'écho de notre
action immédiate et fourniront
, . des documents à une appré-
t cendre. . ,. , ' '
ciation plus exacle.
Le Perroquet iinile les ciis,
les notes de musique chanlées ou sifflées, articule les
mots, répète des phrases plus ou moins longues. Cette
faculté d'imitation exige un ell'url de inénioire et un
eflort d'adaptation de l'aiipaieil vocal.
Sa mémoire est longue ; le pei [■.■,|nel leilii au boul de
plusieurs mois des paroles iiu'il n'a eu aucune occasion
d'entendre dans l'intervalle et sans qu'il soit possible
de saisir sous quelle influence cet accès de mémoire se
pro.lnil. I.e mécanisme de celle nianifeslalinn ressemble
à I eliii (lui non- lail ii'iliiedes veis filin- i\m- nous
avons apinis eiilaiiK, -in- les ininpri'ndi e, et (jui ont
: cerveau, si nous les
ix. Le cerveau semble
1' des paroles que l'on
[ue l'on entend dire à
i encore jdus pour le
(• d'une suite de sons
iiule impn
récités ou
■ecevoir
une 11
ipn
ssi.n
Idnsl
ir
iiouonce soi-n
èin
(pie
de cell
'S
l'autres
])ersoi
nés
et c
-la est
vr
.erro(lui
t que
pon
• nou
s. Le c
ic
■st l
LE XATVRALISTE, V
LE NATURALISTE
des échéances diverses aous l'influence de causes qui
souvent nous échappent. Ici, l'effet de mémoire paraît
simplement dû à une action mécanique, quelque chose
comme les chocs de Buffon, mais quand l'accès de mé-
moire se produit à la vue d'un objet déterminé, nous
disons que nous avons l'idée de cet objet. Le Perroquet
a, lui aussi, l'idée de l'objet, et cette idée provoquant
chez lui des paroles correspondantes, ses paroles sont,
par conséquent, l'expression d'une idée, elles sont un
langage.
L'observation directe permet de constater l'exactitude
de cette opinion qui semble un peu osée. UnJaco, qui
avait quelquefois assisté aux corrections administrées à
un jeune chien, ne manquait jamais de pousser des
aboiements plaintifs à la vue de ce chien. Jaco traduisait
donc à cette vue ce qu'il m'est difficile de ne pas appeler
une idée, puisque le chien arrivait silencieux et que sa
seule présence évoquait le souvenir des cris. Dans
d'autres cas, l'idée était moins objective, car Jaco pous-
sait les mêmes aboiements plaintifs si, en présence du
chien, on prenait le ton de gronder et de corriger. A un
certain degré, la faculté de généralisation pouvait être
observée. L'idée subsistait dans le cerveau du perroquet,
même en présence d'un autre chien, et quoique l'oiseau
distinguât parfaitement les deux individus, les aboie-
ments étaient imités dans les deux cas, mais Jaco se
laissait approcher sans crainte par l'un des animaux et
redoutait l'autre.
Bien des exemples ont été donnés par différents obser-
vateurs pour prouver la grande mémoire des oiseaux de
cet ordre. Quelques remarques sont surtout en faveur de
cette thèse, que certains animaux sont doués dans des
limites variables, non seulement de la faculté d'exprimer
des idées, mais encore qu'ils sont capables de faire cor-
respondre des sons articulés, et des suites de sons, à des
idées déterminées. Le plus intéressant n'est pas de
de constater le grand nombre des assemblages de sons
que l'animal peut articuler, car ceci dépend surtout des
dispositions de l'appareil vocal, mais de remarquer com-
bien de combinaisons invariables correspondent à au-
tant d'idées. Le véritable vocabulaire du perroquet est
limité à ce nombre de phrases intelligentes, il est quel-
([uefois assez étendu, mais le babillage de l'oiseau n'en
donne pas la mesure. Le Mahout cite un perroquet qu'un
cardinal acheta cent écus d'or parce qu'il récitait correc-
tement le Symbole des Apôtres, et M. de La Borde en a
vu un qui servait d'aumônier sur un bateau. Brehm
rapporte des anecdotes qui paraissent fantastiques, mais
à côté des exagérations de récit, certains traits bien ob-
servés sont une objection sérieuse aux vues des théori-
ciens qui refusent aux bêtes un langage expressif.
Les aptitudes musicales des oiseaux, très supérieures
à celles des Peaux-Rouges, par exemple, leur prédi-
lection pour certaines résonnances, leur faculté de
transposition mériteraient aussi une étude qui ne man-
(|uerait pas d'intérêt.
Les autres phénomènes intellectuels que présente le
perroquet sont moins spéciaux; leur ensemble permet
de juger son caractère, mais ils ne sont pas aussi curieux
([ue ceux qui dérivent de la faculté d'imitation. On sait
que les Jaco sont doux ou méchants, attachés à certaines
personnes et hostiles à d'autres ; qu'ils ont des joies,
des tristesses, des colères. C'est avec un très grand
plaisir qu'ils déchirent ot mettent en pièces les objets
qu'ils peuvent atteindre et c'est avec un entêtement
remarquable qu'ils recommencent les dégâts qu'on
cherche à éviter. Ils ont d'ailleurs conscience de leurs
délits; Jaco, qui avait souvent mérité d'être admonesté
sévèrement, s'empressait de dire : « (lare à toi » chaque
fois qu'il accomplissait quelque méfait.
Comme les enfants, les perroquets boudent même
contre les friandises, si leur mécontentement est trop
violent; il faut des caresses et des flatteries pour les
ramener à de bons sentiments ! Ils savent ce qu'ils font,
ce qu'ils veulent et ce qu'ils disent; pas toujours, c'est
vrai, mais nous?
Reiiiv Sai.n't-Loi'p.
LES ARAUCARIAS ET LEUR UTILITÉ
LEUR CULTURE EN" FRANCE
La Nature, de M. G. Tissandier, a fait connaître, il y a peu do
temps, un fait du plus haut intérêt pour l'agriculture française.
Il me parait indispensable, pour en apprécier toute la portée, de
reproduire in extenso le court passage qui le divulgue :
« C'est aux confins de la France, à l'extrémité du département
« du Finistère, que la naturalisation de l'Araucaria imbricata a
« lieu; à 18 kilomètres de Brest, à Pennendrett : dans la pro-
i( priété de M. de Kersauzon, se trouvent les plus forts sujets
« de ce végétal qui existent en France. Ces végétaux consti-
« tuent là une sorte de fourré réellement impénétrable par suite
« de la longueur des branches et de leur entrelacement ; elles se
a croisent en tout sens et traînent sur le sol à de grandes dis-
« tances, ce qui empêche d'arriver aux pieds de ces géants.
« L'endroit où ont été plantés ces Araucarias, dit la Revue hor-
« ticole, constitue une véritable foret vierge, dans laquelle il est
« tout à fait impossible de pénétrer. Ce groupe, d'un aspect
« sombre et sauvage dans la partie la plus élevée, n'a guère
(( moins de 30 mètres de hauteur. Quant au diamètre de quel-
« ques-uns de ces arbres, il est d'environ un mètre. Depuis
« longtemps déjà, plusieurs fructifient et les jeunes plants -pro-
« venant de semis naturels couvrent cà et là le sol. Sous le rap-
« port de la naturalisation de cette espèce remarquable de
« conifère, ce point du département du Finistère est rempli
« d'intérêt. »
C'est, en quelques lignes, un fait d'une importance considé-
rable qui établit nettement que l'Araucaria- imbricata Pavon
peut végéter luxurieusement sur le climat humide et relative-
ment chaud de la Bretagne océanique et y augmenter notre
capital forestier. Il est évident, en effet, que les Araucarias de
M. de Kersauzon, par leur taille, pourraient rivaliser avec les
meilleurs bois du Nord pour les constructions des mâts des na-
vires, des poutres, etc.
Voici comment s'exprime sur ces splendides végétaux bretons
M. J. H. Blanchard, jardinier botaniste en chef de la marine à
Brest, savant auteur d'une étude remarquable sur l'Araucaria
imbricata en France (1). « Ces six Araucarias du manoir de
« Penandroff, à 18 kilomètres de Brest, furent semé» sur place,
a en 1823, par M. de Kersauzon lui-même. Ces végétaux furent
« rapportés du Chili en graines par son père qui était alors en-
te seigne de vaisseau à bord de la Clorindc. Nous les avons rae-
« sures approximativement en 1878 et le premier compte
« 20 mètres de haut, sa circonférence au-dessus du sol étant
ft de 1 m. 70; le numéro deux mesure 19 mètres de haut et
« i m. 90 de circonférence, cet arbre paraît tronque par le
« haut ; le numéro trois a 20 mètres de hauteur et I m. 50 de
« circonférence ; le numéro quatre a 22 mètres de haut et
« 1 m. 90 de circonférence, il est le plus haut du groupe cl
« n'avait pas encore fructifié en 1878 ; les numéros cinq et six
« mesurent chacun 15 mètres de haut et 1 mètre de circonfé-
II ronce. » Comme on le voit par cette description, ces ;irbres
c.nlinn.ni j s'accroître malgré l'ampleur de leur taille, et, dans
li's .lou/r .inni'i's qui séparent l'observation de M. Blanchard de
collr .1.- M. 'l'issandier, le plus grand de ces végétaux a gogné
8 mètres de haut et une circonférence double au pied.
Il existe d'autres pieds bien connus et très consciencieusement
(1) Encore l'Araucaria imbricata. Journal de la Société centrale
d'Horticulture de Franco, 3" série, t. 11, 1881.
LE NATURALISTE
dénombrés d'Araucaria imbricata en Bretagne nDii loin de la
côte océanique; à Brest (jardin botanique de la marine); à Ke-
rourieu-cn-riuuiii.j^'iies : à Portz-en-Trez prés Morlaix: à
QuimpiT 111/ \l. iMiid): au cliàteau de ïreboret près de
Pont-I'A'! , ^, : 1 r.iiiard près Guingamp; à la Piquetiérc
en S.iiiii M M. Mar/.ais ; au château de Lampothe,
commun, liv l..u.»:i. Uu eu trouve également dans le départe-
ment de la ilaucUe et aux environs du Havre.
Le département du Morbihan en compte quelques pieds
comme la Loire-Inférieure et l'Anjou ; en tout le recense-
ment établit l'existence de trente Araucaria imbricata de belle
venue, donnant des organes reproducteurs. Sur ce nombre,
quinze sont mâles, quatorze sont femelles, un monoïque; on
trouve encore des Araucarias de même espèce bien venus, mais
mesurant de 12 à 15 mètres au plus, en Angleterre dans le
comté de Susses, chez M. Mischeld, horticulteur à Plitdown.
En sounne, le climat doux et humide de la zone littorale
océanique voisine du Gulf-Stream C5t particulièrement favo-
rable en France au développement de ce végétal, qui y re-
trouve des conditions climatériques approchées de celles de son
pays natal. Nous verrons bientôt qu'en raison de son utilité, il
devrait recevoir une plus large propagation sur cette partie
du sol français qui lui constitue une nouvelle patrie (1).
Voici ce qu'en dit de saillant l'émincnt botaniste iL Ch.
Naudin, dans son Manuel de l'Acclimateur Taris, 1889) : « Vé-
" gétal originaire du Chili et de la Patagonic : remarquable par
'I ses belles proportions, son port pyramidal et la verdure
" sombre de son feuillage, raide, coriace et terminé par une
" pointe aiguë. Sa taille, toujours très élevée, varie avec le
.( sexe, les mâles ne dépassant guère 14 à 15 mètres, tandis
« que les individus femelles en atteignent plus de 4(1. Ses cônes
« sont très gros et ses graines comestibles servent à la nour-
'< riture des indigènes de l'Amérique australe ; on calcule que
'1 18 arbres en plein rapport suffisent à nourrir un homme
« pendant toute une année. Le bois est blanc jaunâtre, par-
" couru ili- vrinrs dr iiiulcur plus foncée, léger, facile à Ira-
« vailliM- .1 sns( . |iiilili d'un beau poli. Il convient admirable-
" meni iimui |. > (Mn^ii-iu-tions navales et la menuiserie, l'arlii''
« se plait sur les colhncrs sèches et rocailleuses. »
L'Araucaria exceha R. Brown est désigné plus communé-
ment sous le nom de Pin de Norfolk. C'est assurément l'espèce
la plus répandue soit dans les parcs du midi de la France, soit
chez les horticulteurs à titre de plante ornementale.
C'est un arbre magnilique qui arrive jusqu'à 70 mètres de
hauteur et 3 mètres de diamètre à sa base. Ses branches, régu-
lièrement verticillées par étages successifs et ses rameaux cou-
verts d'un épais feuillage hnéaire, en font un des plus majes-
tueux ornements de nos parcs méridionaux où on le rencontre
fréquemment. Aux environs de Marseille il n'est pas rare et on
en rencontre de magnifiques spécimens. Il est rustique dans
toute la région des orangers et y réussit pleinement à la condi-
tion qu'on le tienne à l'abri du mistral. Son bois, dans les pays
d'origine, est surtout employé pour la charpente et les cons-
tructions navales.
Inutile d'insister sur le parti que tirent les horticulteurs
français de la culture en serre de ce végétal pour l'ornemen-
tation des salons. C'est do connaissance vulgaire.
Les Araucaria Brasiliensis en billes que nous avons vus à
l'Exposition du Brésil, à Paris (1889), sous le nom de M. Barao,
de Serro-Azul, province de Parana, nous ont donné la juste
mesure de ce que, dans leur pays d'origine, on pouvait at-
tendre de ces bois représentés là par trente superbes échantil-
lons, mais ces végétaux ne peuvent pas prendre sur le sol
français la moindre part à la grande culture en plein air, si ce
n'est dans une région très limitée de la basse Provence.
L'Araucaria Brasiliensis H. Rich. est du Brésil méridional;
il abonde sur les bords du Parana; c'est un arbre de 50
à 60 mètres de haut, rappelant 1'^. Bidwillii Hook, dont il a le
port, le feuillage et la rusticité. Ses graines sont comestibles
et son bois est très estimé pour la grande charpente ; à lui
seul, il forme des forêts entières dans l'Ami-rinue du Sud.
Il a été introduit avec succès il,
l'Europe et on en trouve mëuir
les parcs et jardins de la basse Pn
bien m'écrire qu'il en existe un si
Thuret, à .\nlibes : il est femelle,
< du midi de
V pieds dans
Naudin veut
(1) Une variété du Fraisier du Chili, connue à Brest sous le
nom de Fraisier de Piougastel, réussit admirablement en Bre-
tagne et y donne un fruit très apprécié.
nage, ce qui rend les graines stériles. Ses cônes sont de la
grosseur dos deux jioings.
Dans le sud de l'Italie et en Grèce, il réussit et pourrait être
facilement cultivé avec quelque succès. En Algérie, il prospé-
rerait certainement dans les terres un peu humides, car les
forêts de cette essence recherchent le voisinage des grands
cours d'eau.
L'Araucaria Bidwillii Hook rappelle, avons-nous dit, le
précédent; il est à l'Australie Cf^ que l'A. BrasiUensis est au
Brésil. Il occupe la région orientale tempérée de la Nouvelle-
Hollande où les indigènes le nomment Bunya-Bunya; sa hauteur
est de 40 à 50 mètres; il est garni, comme r.4. Cookii, son
voisin et son congénère de l'Océan Pacifique, de branches
étalées depuis le pied jusqu'au sommet; il s'en ilisiin^ue
cependant, comme as|M-.i. |.ai' sa f.niii,- pvi ui,i<l il. . Srs
feuilles sont SCrLv'-.-s, Imr.'iil, u-n-s, In^il -, "Tl
sombre. Les cônes iVin.'lii- v.uii ■{■■ la jr,i---i.: j li i i*n
d'une amai.l i. 1!^ il- l'Araucaria du Brésil, elles
sontcomcsii I - I . ! - i - .-i iliii-, à grain fin, très agrcMble-
mentveini-, ai-i i i i . !mi. In' pour les ouvrages de menui-
serie et d'èb.'nisii ii i i m australien a été introduit en
Provence où il se nn M|ue; quelques-uns atleiL:nenl
la hauteur de 10 à \~ i. n i i réduisent des cônes femelles
qui, faute d'être f- cuiiLas, i. iinl stériles. Les arljres des
deux sexes devraient être cultivés à proximité les uns des
autres (1). M. Ch. Naudin veut bien me faire connaître qu'il en
existe un superbe pied à la villa Thuret : 0 est femelle et
donne chaque année des cônes énormes, dont un seul pourrait,
par sa chute, assommer un homme. Les graines sont infé-
condes pour les mêmes
:iue ci-dessus.
L'Araucaria Cuiminghami Alton se partage avec le précédent,
mais sur une aire bien plus étendue, la zone orientale de
l'Australie, entre le 14» et le 32" degré de latitude sud. On le
trouve aiis=i, d'après le voyageur naturaliste Beccari, en
de son aire absolument localisée dans les régions chaudes,
torrides et très tempérées de l'Australie (il abonde surtout dans
la région côtière comprise entre Moreton et Brisbanc), ne
réussirait point en Europe, mais aurait quelques ehane.-s de
s'acclimater dans le sud de l'Algérie, de la Tuni^ir Calii -'.de
la Tripolitaine, etc. Son bois, qui est susceplilili- d'uii 1" m imli,
est recherché pour les ouvrages de menuiserii' i-i d'iln'm-ii-rie.
L'Araucaria Cookii Rob-Brown est spécial â notre colonie de
la Nouvelle-Calédonie, où,' à cause de ses formes extérieures,
il est connu sous le nom de Pin colonnaire. On le trouve sur la
grande ile (baie du Prony), mais principalement dans une
dépendance, l'île des pins, qui en est entourée comme d'ime
ceinture et lui doit son nom. Ces beaux végétaux y sont
groupés en forêts très denses qui environnent les bords et
peuplent les petits îlots qui Tentourent.
Ce grand arbre, comme ceux qui sont propres à l'.\ustralie,
atteint 50 à 60 mètres de haut, mais, disposé en fût de colonne,
il s'éloigne par son aspect de ceux de la Nouvelle-Hollande.
C'est un des moins connus parmi les Araucaria, aussi mérite-t-il
en raison de ce fait et à cause de son faciès monumental qui
frappa d'admiralion Cook(de là son nom), lorsque ce navigateur
ali'.: 1 I I Nil , . lle-Calédonie, une description spéciale.
!■ i 1 il ni, mesurant 50 à 60 centimètres de diamètre
au ; I 1 I M lies de grandeur uniforme; les feuilles spicu-
Iltï ;u!U ii:c.-i-L's dai^s le jeune âge, légèrement incurvées,
subulcos; au sommet elles s'élargissent, se raccourcissent et
deviennent des écailles imbriquées, s'appliquent sur leurs
branches et leurs ramifications; les fleurs sont dioïques, les
fleurs mâles sont disposées en chatons terminaux, petits;
étamines formées par des écailles imbriquées, rétrécies à la
b.ise et portant sur la face inférieure des anthères sur une
(1) Extrait du Manuel de l'Acclimateur, p. 1 iO et suiv : de
MM. Ch. Naudin et F. Muller.
(2) Cette connaissance justifie largement les prévisions qui
m'ont conduit par simple rapprochement, à supposer que
\' A. Brasiliensis pourrait bien exister non seulement dans le bas
mais encore dans le haut Brésil et dans les Guyanes. Les
recherches entreprises actuellement au Maroni prouveront ce
qu'il faut penser de ces prévisions qui, en l'état des faits, n'ont
rien de chimérique et no peuvent surpendre que des per-
sonnes peu au courant des questions de géographie botanique.
LE NATURALISTE
doubli! rangée; fleurs fomelles en chatons terminaux, à
écailles nombreuses, imbriquées, situées à l'aisselle des
bractées auxquelles elles adhèrent; chaque écaille porte un
ovule solitaire, renversé, uniloculaire; cône arrondi à écailles
mucronées, ce qui le fait ressembler à un capitule de Oipsacus;
il mûrit en deux ans; à la maturité, les écailles se détachent,
le cône ne tombant jamais entier à terre. Il vit aux bords de la
Bois blanc, mou, filandreux, à grain fin; les fibres ne sont
pas parallèles à l'axe, mais s'enroulent en hélice, aussi le
bois s'arrache-t-il sous la scie; les nœuds s'enlèvent en laissant
un cspari- \i,lr, IN-,; ne peut-on employer comme mâture
que le lu- ih ■ !!ii ,1 m dessous dos nœuds; ce bois se con-
serve 1ji-;i I r ,N <i , l'.iir, mais il est attaqué par les tarets.
— Donsii.' , 11,:, .'11; rhisticité, 3,47; cohésion, ;.;,89. llexiste
un très grand Araucaria Cookii à la villa Thuret, à Antibes
(Alpes-Maritimes), mais il n'y a jamais produit de cônes.
h'Araucaria. Rulri F. Mnller est méln au précédent dans les
forets de I;i ?
conique. Il ^si
portions Miinr
ordre, dil U. (
priétés du Pii:
ne saurait en
Algérie; tout
Sahara, dans 1
■ll.--r.,
ar sa forme
L et de pro-
de premier
{A ,mvre.)
3 plus que le précède
en Europe ni rnè
réussir au voisina
Df KUOUAHI) Hekkc
DESCRIPTION D'UN fflOLLUSOUE
Paliidiiivlla Darricuxii, nov. sp. Testa minuta, impetforata,
subtruncatvconica, apice obtusiisima, lubpellacida, virescente, niti-
diilu, longitudinal iter minute et regulariter atriata; Anfractihj.i IV
rapide augentibm, primo anfractû subplanato, iii planum. axi, per-
pendicularem creacens, secundo et tertio valdè convexia, ultimo mulln
maximo 3/i lestœ œquante, primum, axi, perjjendiculare, sic pemù-
timum multo svperante et valdè ampliato, latè sinuato, superné et in-
l'ern'e aubcarinato, alûjuando carinâ in/eriore mayia expreasa seu an-
ffulata; Aperturd lata subqnadrilata, aupernè angulata, ipfernè dila-
tata et rotundata, margine ainittro primum angnlato, dein subrecto
vel leviter sinuato; Margine columellare obliqua, peristomate con-
tinuo, pazdo prominente, bruneo-tincto ; Operculo tenuiasimo, vitreo,
atrigia subspirahbus satis perapicuis ornato.
Long. 2™™. 5, diani. l^m. ;;
Habitat ad fontem nomine Bente d'Aniegtii/ circum Saint-Jean-
Pied-de-Port.
Cette espèce affecte la forme d'un tronc de cône, son sommet
est tellement obtus qu'elle semble tronquée. Elle est très
légèrement verdâtre, subtranslucide, ne laissant apercevoir
aucune trace ombilicale. Elle est très finement striée longitudi-
iiilmiciii sur li's i|n,iin' tours qui la composent et qui croissent
Il - 1 i|ii'lriiiriii . I,- pif'iuier dans le sens do la largeur, les deux
Minanis, |.lu, u. irni;,!, nient et se maintenant très convexes; le
dciiuir s'evasB largenjeut, dépasse considérablement le pré-
cédent et se montre tout autrement caractérisé que les trois
premiers. En ellet après son expansion en largeur il se carène
assez vivement par un gonflement arrondi, puis se resserre
pour former un large sinus au delà duquel une seconde carène
s'épanouit, moins exprimée cependant que la première, elle est
pourtant assez souvent plus anguleuse et se dessine alors par
une ligne spirale. Ce dernier tour est de beaucoup le plus
grand, il mesure à lui seul à peu prés les trois quarts de la
coquille entière. L'ouverture est presque quadrilatérale, néan-
moins elle est bien arrondie par le bas et très élargie. C'est
dans le haut qu'ellr )i,,i aii |,ns(|ne polygonale, le bord externe
faisant sur la cairn, miik , inu ,■ un angle presque droit pour
aller rejoindre la |-;,,mi ,,|u,i, ,,;,!,. sur laquelle un nouvel an^Ie
appar.ait à v,-, Jonn,,,,! .,,.■.■ . ,■ ,|i,,. !•„„ pourrait appeler ici'le
bord inlrnii/-,!] ,11V. ("r>i n, riiVi nnr ,,arii 1 ,,,,■, il s,.
|i.ir .(■- ilrn\ ,,nL-l''s pivsquc- droits qui cependant servrnt
'iiiiii'- Il 'sl, lie |ilus bien détaché de la paroi aperturalr.
rd ( \hiiir (l.-rriid à peu près en ligne droite mais il
1- a pariir de l'un des angles et va rejoindre assez bas, la
; qui lo réunit au bord coluniollaire, celui-ci à la suite de
angle descend également en une ligne droite très oblique
et rencontre un peu au delà de la columelle la même courbe
se détachant lui aussi d'une façon très nette. On voit par là que
le péristome est bien continu et entièrement détaché, il est
toujours légèrement épaissi et vivement teinté en brun.
L'opercule est très ténu, transparent, strié par des lignes
concentriques qui suivent d'abord le sens spiral du nucleus,
puis qui s'en écartent à mesure qu'elles s'clr,i._'nenl du centre.
On séparera facilrmfiil notre r,pr,-c ,\r YIlt:.h,J,'ni crnuihita
de Drouet, par l'ali-iii^ ■' .l'iUiiliilM mi dr i. m, ■ • llr-
ci en ayant une Ir/- |,i n. ,-,'. iir pi;,- -, - , ...ms
vigoureuses, ses carrn,-s -,,iii plus proiiniir.'.-, j.h; i,,imI.-s,
elle n'en possède que deux tandis que l'autre eu uiuntn; trois ou
quatre sous forme de cordons spiraux assez peu saillants. Puis
111. ■Il;
en ce qu'il n'existe sur 1'//. carinulata aucun smus sur le dernier
tour, que les carènes de celles-ci forment comme un canal
arrondi sur le bord externe de l'ouverture, laquelle n'est pas
élargie par le bas, mais au contraire resserrée, presque angu-
leuse, que sou péristome n'est point aussi saillant sur la paroi
aperturale qu'il n'est pas teinté de brun, enfin qu'elle a toujours
un tour do spire de plus que la nôtre.
Du Pyrgula Pyrenaica Bourquignat, par sa forme moins
allongée, plus obtuse,qu'eIle a un tour et demi de moins, qu'elle
montre doux carènes tandis que l'autre n'en a qu'une.
De VBydrobia bicarinata, des Moulins, celle-ci étant moins
obtuse, ses carènes étant infiniment plus saillantes, moins
larges, moins arrondies, que son ouverture est beaucoup plus
étroite, surtout beaucoup moins élargie par le bas, que son
bord externe se trouve crénelé par les carènes, ce qui n'existe
pas sur notre espèce; enfin que son péristome n'est pas teinté.
Nous avions d'abord eu l'idée de ranger cette coquille dans
le genre Pyrgula. Mais ayant considéré qu'il a été repris pour
être appliqué à une espèce indûment rangée parmi les Mclania,
M. ffelvetica, et de plus que rien de la diagnose du genre
Pyrgula ne pouvait être applique à nos spécimens, que si
quelques Hydrobia de la faune française, ayant quelque analogie
avec notre espèce ont été introduites dans le genre Pyrgtda, il
est pas démontré que ce rapprochement soit justifié
définitive il nous a paru que Cet
qu'elle devait être rangée.
Nous avons dédié cette espèce ai
Saint-Jean-Pied-de-Port, d'abord p
recueillit lo premier échantillon au i
nous fit faire aux environs d'Arneguy, puis afin de lui exprimer
toute notre reconnaissance pour son gracieux accueil et
l'aimable empressement qu'il mit à organiser et à guider nos
courses, favorisant ainsi nos recherches en son pays.
Marquis de Folin.
parmi les Paludinelles
1 Dr Darrieux, médecin à
irce que c'est lui qui en
qu'i'
HISTOIRE DE LA LANGOUSTE
De tous les Crustacés rrchercliés clans l'aliinoiitation
un des plus Justement estimés est la Langouste {(jc.nri
Palinurus).
LE NATURALISTE
Les naturalistes le placent dans l'ordre des Crustacés
décapodes, section des Macroures, avec les Homards,
les Ecrevisses, les Calatliées, etc..., dont il a les carac-
tères généraux.
Le thorax des l'aliuurus porte en effet cinq paires
démembres ambulatoires (fig. l,p, P5). La première
paire est plus robuste; à part cette différence, toutes ont
la môme forme, toutes se terminent en pointe, tandis que
chez les Homards, les Ecrevisses et nombre d'autres, la
paire antérieure prend un très fort développement, sa
taille dépasse de beaucoup celle des autres et elle se
termine par une pince
didactyle d'une grande
puissance.
Des deux paires d'an-
tennes, les internes (fig.
I, fl)sont courtes et por-
tent un petit appendice
plumeux à la base de
leur dernier article. Les
latérales (fig. 1, a')];sont
très longues, elles attei-
gnent généralement une
fois et demie la longueur
du corps, elles sont fines
et hérissées de piquants.
Ce n'est d'ailleurs pas
la seule partie du corps
qui soit pourvue d'épi-
nes ; le test de la Lan-
gouste commune, celle
qui est le plus pêchée
sur nos côtes, en porte
de très dures sur toute
sa surface, et deux d'en-
tre elles en particulier,
placées au-dessous des
yeux, prennent un ac-
croissement tout à fait
considérable.
Les antennes consti-
tuent les deuxpromières
paires d'appendices, cor-
respondant aux deux
premiers anneaux pri-
mitifs du corps. Nous ne
comptons pas les pédon- i
cules oculaires (fig. l.o) \
comme une paire d'ap-
pendices au même titre
<iue les autres ; l'embryogénie a montré en effet que
ces pédoncules ne correspondent pas à un anneau par-
ticulier, mais qu'ils sont dus à un simple prolongement
du segment primitif le plus antérieur, celui qui porte
comme appendices normaux la première paire d'an-
tennes.
La troisième paire d'appendices est formée par les
mandibulescourtes, très fortes, à bords tranchants ; avec
les deux paires de mâchoires multilobées qui suivent, elles
fonctionnent comme pièces de la bouche ; il faut ajouter
à celles-ci deux autres paires d'appendices dont les fonc-
tions sont à la fois celles des pattes proprement dites
et celles des mâchoires et qu'on appelle pour cette raison
paUes-mdchoires.
Fig. 1. — Langouste commune au 1/4 de sa
grandeur naturelle, a , antennes internes ;
a', antennes externes ; p, à p,„ pattes ambu-
latoires; p, ifil; »| à .«^, segments abdominaux.
Les antennes et les pièces de la bouchi' forment don<-,
un total de sept paires d'appendices.
L'étude du développement de la Langouste a démontré
(jue ces sept paires d'appendices, dont la forme, s'écarte
si considérablement de celle des véritables pattes thora-
ciques, ne sont cependant que des membres modifiés en
vue d'un rôle spécial à remplir ; à une période précoce
de leur développement, antennes, pièces de la bouche et
pattes thoraciques sont des appendices qui ont tous la
même forme, et cette forme commune est celle de véri-
tables pattes ambulatoires.
Puis la Langouste gran»
dissant, il se fait, ainsi
que .M. Milne-Edwards
l'a montré le premier,
une véritable répartition
du travail [)hysiologi(iut?
entre les difiérenls mem-
bres qui d'abord avaient
même forme et mêmes
fonctions et cette répar-
tition a pour consé-
quence immédiate de
déterminer chez chacun
d'eux une nouvelle forme
en rapport avec la fonc-
tion nouvelle qui lui est
dévolue. C'est ainsi que
les membres qui doivent
rester locomoteurs con-
tinuent d'allonger leurs
articles, tandis que ceux
(jui sont destinés à ser-
vir la bouche devien-
nent larges, courts, quel-
ques-uns tranchants, et
iiue d'autres enfin, les
antennes, allongent dé-
mesurément un de leurs
articles pour aller perce-
voirau loin les sensations
olfactives.
Il n'y a pas d'ailleurs
que les membres qui
subissent une transfor-
mation au fur etàmesure
du développement. Les
segments ou anneaux
placés bout à bout qui
constituent à l'origine le
corps de la Langouste— comme celui datons les .\rti-
culés — et qui portent chacun une paire des appendices
dont nous venons de parler, ces anneaux, disons-nous,
cessent peu à peu d'être bien distincts dans la région
antérieure, toute démarcation finit par disparaître entre
la tète et le thorax pendant qu'un test solide soude tous
les segments thoraciques : toute trace de segmentation
a ainsi disparu à la partie antérieure du corps.
Seul l'abdomen conserve ses six anneaux parfaite-
ment distincts, à chacun desquels est fixée une paire
de petits appendices bifides et lamelleux, les faitsses
pattes.
Quant à la plaque anale ou tclsoii qui liTiuinc l'abdo-
men, elle correspond, ainsi que l'a moulu- l'embryo-
LE NATURALISTE
génie, aune série d'anneaux non développés et réunis
ensemble à la partie terminale du corps.
Pour ce qui est des caractères anatomiques internes
des Langoustes, ils sont ceux de tous les Décapodes
macroures en général. 11 y a à signaler cependant une
particularité intéressante de leur système nerveux. On
sait que les Décapodes macroures possèdent d'ordinaire
douze ganglions à leur chaîne nerveuse, six thoraciques
et six abdominaux. Or, chez les Langoustes, on observe
une coalescence très accusée des ganglions thoraciques.
Sous ce rapport, les Palinurus marquent donc le passage
aux Pagures oùtouslesganglionsabdominauxsont fusion-
nés on un seul, et ceux-ci conduisent à leur tour aux Dé-
capodes brachiures (Crabes, etc..) chez lesquels tous les
ganglions thoraciques et abdominaux sont réunis en une
masse unique située dans le thorax.
L'histoire des dernières phases du développement des
Langoustes présente un certain nombre de faits très in-
téressants qui ne sont venus à la connaissance des na-
turalistes que depuis une trentaine d'années seulement,
bien que ces Crustacés soient connus depuis fort long-
temps.
En effet, quand des animaux possèdent une forme lar-
vaire plus ou moins différente de la forme adulte, comme
c'est précisément le cas chez la plupart des Crustacés,
on ne peut saisir les liens de parenté des deux formes
qu'en suivant pas à pas la série des métamorphoses que
subissent les jeunes pour acquérir leur forme défini-
tive.
Malheureusement il n'est pas toujours facile de con-
server les animaux vivants assez longtemps pour pouvoir
les suivre pendant leur évolution complète; et pour ce qui
concerne les animaux marins, si les stations zoologiques
et les aquariums se multiplient aujourd'hui , ils étaient
rares il y a seulement quarante ans. Ainsi s'explique que
nombres de formes larvaires, faute d'avoir pu être sui-
vies dans toutes les phases de leur développei/ieut, ont
été considérées longtemps comme constituant des genres
tout à fait distincts. C'est ce qui est arrivé en particulier
pour les larves de Langouste.
Mais procédons par ordre :
Les œufs au sortir de la mère ne sont pas libres, ils se
collent sur les petits feuillets ou fausses-pattes que
porte l'abdomen. Ils restent ainsi fixés pendant trois se-
maines environ, grossissant à peine pendant ce temps ;
ils sont d'ailleurs d'une taille très faible, inférieure à
celle des œufs d'écrevisses, et possèdent une belle cou-
leur rouge de corail.
A un moment donné, la mère les détache de ses fausses-
pattes et s'en débarrasse ; toutefois ils ne sont pas encore
prêts à éclore, pendant une quinzaine de jours ils res-
tent abandonnés à eux-mêmes, leur développement s'ac-
centue de plus en plus et si au bout de cette période il ne
leur est pas arrivé malheur, s'ils n'ont pas servi de
nourriture à quelque animal en quête de sa proie, alors
de chaque œuf sort une jeune Langouste.
Le jeune individu sorti de l'œuf ne ressemble en rien
à la mère ; rien chez lui, ni la forme du corps, ni le
nombre des appendices ne rappelle une parenté quel-
conque avec la Langouste adulte ; il suffit de jeter les
yeux sur la figure 2 pour s'en convaincre.
Au sortir de l'œuf la larve la plus commune de la
Méditerranée a le corps presque rond, aussi plat qu'une
feuille et transparent comme du cristal ; c'est à peine si
son abdomen est indiqué. Le nombre de ses appendices
n'est pas le même que chez l'adulte ; les deux dernières
pattes ambulatoires thoraciques ne sont pas formées
non plus que les pattes abdominales. Celles qui existent
sont très grêles, translucides, avec de petites taches
rouges.
La larve n'a donc que dix paires d'appendices. Ces
pattes thoraciques sont bifides par suite de la présence
à la base de leur troisième article d'un appendice plu-
meux, flagelliforme, constamment en mouvement à la
surface de l'eau.
La figure 2 représente une de ces larves sortie de l'œuf
aa-
Fig. 2. — Larve de Langouste (Phyllosomc). a a, antennes;
Pi àpi, quatre premières paires de pattes tlioraciques ; pm^,
2?m.2, pattes mâchoires ; b, ouverture buccale ; o, œil.
depuis quelques jours et d'un centimètre de longueur
environ ; elle possède quatre paires de pattes thoraciques,
c'est-à-dire une paire de plus qu'à sa naissance. Les anten-
nes représentées plus grossies dans la figure 3, sont encore
loin d'avoir leurforme définitive ; les internes surtout avec
leurs articles distincts rappellent très bien la forme pri-
mitive commune à tous les appendices et la deuxième
paire de pattes mâchoires ne se distingue pas des pattes
thoraciques suivantes.
La figure 4 représente la première paire de pattes mà-
Fif;. 3. — a, antennes inlcrnes ; a', antennes externes (de la
larve représentée iig. 2).
Fis. 4. — OTi, m.j, mâchoires rudimentaires ; 2"", première
patte mâchoire.
choires (P'",) et les deux paires de mâchoires (m, et hi,)
de la même larve ; comme on le voitces appendices sont
déjà considérablement différenciés.
La jeune Langouste diffère donc assez profondément
de l'adulte. Il n'y a dès lors pas lieu de s'étonner que jus-
qu'à une époque assez récente les naturalistes l'aient
considérée comme un genre distinct qu'ils avaient appelé
l'hijllosoine, qui signifie corps en feuille.
Ces Phyllosomes étaient connus depuis longtemps ; les
naturalistes de diverses expéditions en avaient rapporté
un assez grand nombre trouvés en haute mer dans les
régions équatoriales et au commencement de ce siècle.
LE NATURALISTE
Latreille les avait rangés dans les Stomalopodes à côté
(les Squilles.
Ce fut eu 1862 queCoste et Gerbe observèrent la trans-
fonnation du Phyllosome en Paliuurus, et odrablèrent
ainsi une lacune importante de l'histoire du développe-
ment de ce Crustacé.
Il suffit maintenant de rapprocher les deuxdescriptions
que nous avons données, de la forme jeime et de la
forme adulte, pour se rendre compte des métamorphoses
essentielles que subit le Phyllosome avec l'Age. Pendant
que les appendices antérieurs , notamment les pattes
mâchoires, achèvent de se modifier pour remplir leur
fonction définitive, les deux derniers appendices du
tliorax fontleur apparition; la tête et le thorax se soudent
intimement ; enfin l'abdomen se développe avec ses six
anneaux qui restent distincts et qui prennent chacun
une paire de fausses-pattes.
l,a figure 5 représente une larve un peu plus âgée ([ue
Fijr. 6. — Larve plus âgée que celle de la figure 2 ; a, a', an-
tennes ; c, cpil;p>n|, pnij, pattes mâchoires: ^j, i p,,, pattes
thoraciques ; ab, abdomen.
celle de la figure 2 ; elle a tous ses membres thoraciques
et son abdomen est complet.
Si ces métamorphoses de la larve de la Langouste sont
importantes, il faut rappeler qu'elles le sont cependant
beaucoup moins que celles que subissent nombre d'autres
larves de Crustacés: les Penœus, forme de Décapodes ma-
croures,éclosent avec trois paires de membres seulement
(litrve Nauplius) ; les Décapodes brachiures (Dromie,
Porcellane, Maja, etc...), au sortir de l'œuf, ne portent
encore aucun membre thoracique ou bien ils sont à
peine indiqués (larvf Zoé), etc..
Comparativement à ces derniers, la Langouste naît
donc à un état bien plus avancé.
On trouve les Langoustes dans toutes les mers des ré-
gions tempérées et intertropicales. En hiver, elles se
retirent à lahaute mer, à de grandes profondeurs ; mais
quand vient le printemps elles se rapprochent des riva-
ges et viennent habiter les fonds rocailleux. Ce change-
ment de résidence coïnciile avec l'époque de la ponte, et
c'est aussi à ce moment qu'on les pèche. La chair des
Langoustes est en efl'et un mets recherché, les femelles
chargées d'œufs sont particulièrement délicates. Aussi
leur fait-on une chasse active dans la saison où elles se
rapprochent de;^ ç^les, en avril, mai et juin ; l'odeur du
poulpe brûlé lea^ ^^i\re particulièrement, paraît-il, et c'est
l'amorce de prédilection dont les pêcheurs garnissent
leurs nasses.
Malheureusement dans les régions habituelles de pêche,
on a constaté que ces Crustacés sont en bien moins
Jurande quantité qu'il y aune vingtaine d'années ; ils de-
viennent de plus en plus rares et aujourd'hui ce .sont
surtout les Homards ([ui aflluent sur nos marchés, bien
que leur chair n'ait pas la finesse de celle île la Lan-
gouste.
La Langouste commune (Palinurus quadricornis), que
l'on pêche sur les côtes de l'Ouest et surtout dans la
.Méditerranée, atteint facilement bO ou 60 centimètres de
longueur. Cuvier en cite un exemplaire de deux mètres
de longueur y compris les antennes I
LI'S MAMMIFÈIIKS l-OSSII.KS
UE LA KÉPLBLIULE AUGENTI \E
D'Apniis M. Flore.mi.nu A.mi-x,iiino.
(Suilei
Le groupe des PL\i;iALLACoiDEA (Anieghino) renferme
des mammifères secondaires, tertiaires et d'autres en-
core vivant en Australie (fig. 2). Les types fossiles
n'étaient encore connus que dans le Jurassique et
l'Eocène inférieur d'Europe et d'Amérique du Nord. Des
types très voisins se trouvent dans l'Eocène inférieur de
la Patagonie où ils sont représentés par des pièces plus
caractéristiques que les précédents. — Le tableau suivant
indique les caractères des 4 familles que l'auteur admet
dans ce groupe :
'i^'. i. — [Types de comjiaraùon). a, Plai/iaulax minor Juras-
sifiuc) ; — h. Neophf/iaulax eoctenus (de rEncènc inf. de Reims);
— c, Plilodus mediœvus (de l'Eocène inf. du Nouveau-Mexique) ;
— d, Ctenacodon serratus (Jurassique de l'.\ménque du Nord);
« , Hypnprymnus cuniciiliu (vivant en .-Vustralie ; — /, Cuscus
gymnolU (vivant à la Nouvelle Guinée) ; — mâchoires infé-
rieures comme termes de comparaison.
204
LE NATURALISTE
Tableau des
\giai;lacoidea
I, Prémolaires à couronne rayée ou sillonnée perpendiculai-
rement ou obliquement :
o) 2 vraies molaires infér. ; 1 ou plusieurs prémolaires :
Plagîaulacidœ.
b) 3 vraies molaires infér.; 1 seule prémolaire : Hypsiprym-
c) 3 vraies molaires infér.; 4 prémolaires : Abderiiesida.
II. Prémolaires sans raies ni sillons latéraux :
a) 3 vraies molaires infér. ; 4 prémolaires : Epamrthldœ.
La famille des Abdei-ilesidœ, jusqu'ici propre à rAnié-
rique australe, ne comprend qu'un seul genre : Abderites
(Amegh., 1887) qui présente la formule dentaire sui-
vante :
Mandibule infer. : I. _, C. _, Pm. _, M. _.
10 4 3
La forme de la mandibule (fig. 3, a) rappelle celle du
genre australien Hypsipi-ymmis ou Bettongia (fig. 2, e).
L'incisive et la quatrième prémolaire ressemblent à cel-
les du Plagiaxilao) (fig. 2, a) de Purbeck, du Ptilodiis
(flg. 2, c) de l'Eocène inf. de l'Amérique du Nord et du
Neoplagiaulax (flg. 2, b) de l'Eccène inf. des environs de
Reims.
Les prémolaires 1 et 2 ne sont indiquées que par leurs
alvéoles; elles étaient à deux racines. La troisième est
conique, très petite, accolée à la quatrième comme chez
Plilodm. La quatrième est grande, comprimée, à arête
dentelée, à côtés rayés, en avant, de S à 6 sillons; la
partie moyenne lisse et la partie postérieure, en forme
de talon, à deux tubercules (interne et externe).
Les molaires sont à couronne large et multicuspide et
diminuent de taille de la première à la troisième : elles
sont un peu obliques par rapporta l'axe de la mandibule.
La seule espèce connue {Abdefiles meridionalis, Am.,
fig. 3), était à peine plus grande que le Plaginuinx Beckic-
Fig. 3. — Abderites meridionalis. — a, partie antérieure
mandibule inférieure restaurée (grand, nat.) ; — b, partie
moyenne (grossie) ; b', partie antérieure, moins l'incisive
(grossie) ; c, la partie moyenne {b) vue par son bord alvéo-
laire ; c la partie antérieure [b") vue par son bord alvéolaire
(grossies). — Les pièces 6 et i' proviennent de deux individus
difiérents.
sii, avec une mandibule un peu plus grêle. Les prémolai-
res I et 2, biradiculées, devaient être plus grandes que la
troisième d'après les dimensions de leurs alvéoles et
probablement caduques : elles manquent sur tous les
spécimens. La troisième était très petite. La quatrième
également biradiculée, présente les caractères du genre.
Les tubercules des nudaires rappellent le genre Micro-
lesles.
Ce type est de l'Eocène infér. {Stmtacruzmien) des bar-
rancas du Rio Santa-Cruz (Patagonie australe).
La famille des Èparmothidx comprend deux genres :
.,j l rudimentaire, styliforme Acdeatis,
°" ) bien développée, biradiculée Epanorthus.
AcDESTis (Am., 1887), a la même formule dentaire
(\vi Abderitea, mais la symphyse du maxillaire est plus
courte, la troisième prémolaire est un peu plus grande
et la quatrième un peu plus petite, sans trace de sillons
verticaux, ressemblant ainsi au Ctenacodon jurassique
(flg. 2. (/). — Dans la faune actuelle, certains Phalangers
de la Nouvelle-Guinée (genre Citseus) ont une prémolaire
qui présente encore des traces de cette structure
(flg. 2, /■). Il en est de même du Thylacoleo quaternaire.
VAcdestis Owcni (Amegh.) est caractérisé d'après une
mandibule inférieure présentant la partie antérieure de
la branche droite de cet os, avec l'incisive brisée à la
base, les alvéoles des deux premières prémolaires vides.
Fig. 4. — Acdestis Ouienii, Ameghino. Fragment antér. de mâ-
choire infér. du côté gauche : a, grandeur nat. (avec l'incisive
restaurée); b, le même fragment grossi; c, le même fragment
vu par-dessus, grossi, montrant le bord alvéolaire (dirigé
dans le sens opposé).
la troisième petite prémolaire, la grande prémolaire (4=)
et la partie antérieure de la première molaire en place.
Fig. S. — a, «', Epanorthus Arata, crâne incomplet vu du dessus
et de prulll (grand, nat.); A, Epanorthus intermedius, portion
antér. de la branche droite de la mandibule inférieure (gros-
sie) ; b', la même, vue par son bord alvéolaire (gross e)
LE NATURALISTE
lulai
Les deux pieniiiTes
cadiuiiies ((if;. 4, n, h, c).
C.i'dc espace est, de rKocène infér. du Rio Santa-Cruz.
Ei-ANORTiius (Ameghino) est synonyme de Palœotenihes
(Moreno, 1882), dénommé sans description. —La formule
dentaire est celle du genre précédent, mais la troisième
prémolaire est bien développée, plus grande que rhez
AnlestU et a deux rarines bien distinctes. La (luatrième
re rsl la plus ^niuh- ilr l-mtes, bien qu'elle
,iro|M.,l,n„, plu. pHih- M'i. llr aMcv>s«/.v. Elle
st d'ailleuis dépourvue de sillons.
On connaît six espèces de ce génie.
premol;
1. Epanorthiis Aratœ (fi^^
■>. — Lnnniuci.
3. - i,n,:h:,,n.„
.ntlfi;;..-;,/
Ces 0 espèces sont du gisement éocène du Uio Sa
Cruz dans la Palagonie australe.
{A Miivir.) \y !•".. TnouF.ssAnï.
M-: M.\HTI\ HOSI'LIX V^ lULliAUll-:
La lievue Dir .iffu'.lrrtr T^'.'//, du iC juin, lepinduil
la lettre suivanir sur l'apparition .lu .Martin loscliii
(Pastor roseau, L.) en Bulgarie. Les observations qu'elle
renferme ont été adressées de Sofia, en date du Lt juin,
par M. P. Fleischmann à M. le D' Meyer, directeur du
Musée royal de Dresile.
« Par ordre supi'rieur ilc S. A. li. le priiin' l'erdiiiaïul
« de Bulgarie, .j'ai l'honneur de vous informer que les
(' Martins roselins ont apparu cette année aux environs
" de la ville, le 4 juin, c'est-à-diie le même jour qu'on
« les a signalés l'année dernière. Au retour d'une ex-
« cursion où j'accompagnais le prince, nous pûmes
'■ observer les oiseaux de très près, ce qui m'intéressa
" vivement, ne les ayant encore jamais vus en si grand
H nombre. Ces Etourneaux arrivèrent de Test et furent
' remarqués à leur passage à Philippopoli. La station on
i< ils ont élu domicile est la même que l'année préré-
« dente ; elle est située à environ 8 kilomètres au sud de
«■ Sofia, près de Kujachewo, entre le Witosch et le Lun-
.. Planina.
" Au nombre d'environ 3'', 000, ces Oiseaux, parmi les-
« quels se' trouvaient des adultes et des jeunes d'un an,
" se sont abattus sur un ravin rempli de pierres arron-
<■ dies, de la grosseur de la tête, et de couleur brun-
" rouge. 11 semble cependant que les Martins roselins
>• n'ont élu que depuis peu de temps domicile dans la
" contrée, à en juger par les couvées qui sont à peine
<< entreprises. Ainsi, aujourd'hui on ne trouva qu'un seul
" œuf, il est vrai, après peu de recherches. Mais il y a
" un an, ces Oiseaux en pondirent une telle quantité que
« les habitants des bourgs voisins les rassemblaient pour
t< en préparer des omelettes. Pour le moment, ils se
<> tiennent sur les pierres, ou bien ils volètent de bloc en
« bloc, d'arbrisseau en arbrisseau, sans jamais se taire
i( ni s'arrêter. Parfois de grands vols s'élèvent dans les
>< airs, pour descendre cent pas plus loin, sur la pente
« voisine, pour regagner bientôt la place préférée.
« Ces Martins roselins sont si peu sauvages, que l'on
" peut les approcher à cinq pas, sans qu'ils songent à
.. partir. Aujourd'liui .pie l'on a tiré maintes fois sur eux,
.. cl ipie plusieurs ont él.- atteints, ils sont devenus cir-
« conspects et nidins 1 1 iinpiilles : ils tournoient autour
.. des collines ]...ur s- p.-rr Lirutôl sur les pierres. Imi-
• ■ tant les habitudes dr l'illoui ii<-au commun, les Martins
i< roselins se liaiyin'iil ii'- Mdnutiers, et le ruisseau qui
.. coule à |"'u ib- disl.iiee Ar leur domicile semble
.. exister tout rxprè- |.nni b-ur convenance. C'est un
.. charmant spectacle ,pi.> dr les suivre lorsqu'ils
.. prennent un bain, el Jf \(iii avec quel soin ils font
o leur toilette; dans l'eau, la r.uileur éclatante de leur
u plumage ressort admirablement. Leur nourriture se
■ compose de Sauterelles ; les Martins ro.selins vont à l.i
. chasse de ces insectes dans les champs dits de Sotia,
.. si> (b-plar:inl ainsi jusqu'à 40 kilomètres à l'est.
„ A la viir i\i- leur multitude, de leurs mouvements
■■ (jui uiaiiib'strnl une grande gaieté, les amis de la na-
.. ture ne peuvent qu'être ravi- du siir.lacb- (ju'ils leur
.. donnent. On a remarqué i.anui .un un individu iuàb>
.. se distinguant par sa tète et sa huppe d'un rn<r uiii-
.< forme, le ivsir du plumage étant normal. •■
Pour coiiiplélri Irs renseignements qui nous sont
tournis par celte intéressante lettre, nous rappellerons
que l'année dernière déjà, le prince de Bulgarie avait
signalé la présence de plusieurs milliers de ces visiteurs,
qui ne s'étaient point montrés dans la contrée depuis
l'année 1870. En Allemagne, de 1774 à 187:i, ces Oiseaux
furent vus trente fois. A leur arrivée en Bulgarie, ils
étaient maigres et très affaiblis. Le directeur du Musée
national d'Agram annonçait alors qu'un vol composé
d'une centaine d'individus avait été aperçu le 8 juin.près
de Carlopago; les dépouilles de cinq de ces Oiseaux en-
richirent les collections de la ville. L'habitat du Marthi
roselin s'étend au Sud-Est de l'Europe. Cette espèce est
sédentaire dans l'Asie centrale et méridionale, et aux
Indes. Elle pousse ses incursions irrégulières dans le
Sud de la Russie et les contrées du bas Danube. Elle
visite souvent la Grèce, plus rarement les provinces
orientales du littoral autrichien, la France, l'Italie, l'Es-
pagne, le Danemark et la Hollande. Elle est d'appari-
tion accidentelle en Suisse.
Si donc le Martin roselin se montrait maintenant en
France, il serait à désirer que les observateurs ayant
l'heureuse chance de le rencontrer renseignassent le
Natumliste à son sujet. Des données sur son passage,
son séjour et ses mœurs seraient les bienvenues.
V. DE SCH.^ECK.
Suites à la Flore de France
DE GRENIER ET GODRON
(Suite.)
GAMPANUL.VCEESJuss.
0»iiipaiitil» nmerorliîxs» J. Gay ajo. Rei-
cln'iiliacii Flora Germanica excursoria , p. 298;
D(i. Prodr., VII. p. 475; Reichb. Icônes Jl. (u-rm.
et Hclc, XIX, t. 1604; Ardoino FI. Alpcs-Marit.,
éd. 2. p. 553; Willk. et Lgc. Prodr. //. Ilisp., II,
p. 292; J.-T. Moggridgc Contr. ta the fora ot
Mentone, 3" éd., pi. 29; Ces. Pass. e Gib. Camp. H.
LE NATURALISTE
ItaL. p. 432; Batt. el Trab. Flore d'Aly crie, p. 574 ;
C. Mcœe7isis^mo ap. Ardoino FI. Alpes-Marit.,
éd. I, p. 250; C. rupestris Risso in herb. DC.
(sec. A. D. C.\ non Siblli. et Sm. — Exsicc. : Cli.
Magnier FI. srlecta, n. 333. — Plante rnpicole, le
plus ordinairement caractérisée par une racine
épaisse, écailleuse, épigée, à peine enfoncée dans les
fissures des rochers, A&i. feuilles glaiicescentes, les
radicales arrondies-cordilormes ou subréniformes,
lâchement et inégalement créneh'cs. les caulinaires
inférieures largement ovales ou lancéolées, dentées
ou denticulées, les moyennes plus étroites, presque
entières, les supérieures linéaires, entières; des
lleurs à dimsio7is du calice porrigées, réfléchies, des
capsules dressées. — Janvier-juillet.
Hab. — Alpes-Maritimes : abondant sur les ro-
chers dans une grande partie du département t^i'^y^M/s
Saint-Martin-de-LantosquejusquàMenton{herb.V>..,
Gandoger), Baus-Roux [herb. R.. Thuret), Monaco
et Nice (Ardoino) ; se rencontre aussi à Saint- Vallier.
le Bar, Caussols, Gourdon, la Gorge-du- Loup
[herb. R., Mouillefarine^ — Var -.fissures des rochers
dans les escarpements d'Artubg prés Aiguines
{herb. R . Albert). — Basses-Alpes: rochers entre
Uigneet Barréme (Rony). — Etc.?
Aire géographique. — Italie : Piémont méri-
dional, Ligurie {herb. R., Groves). — lispagne:
Andalousie, Murcie, Jaen, Alicante (Bouy') —
Algérie : Aurès et Djurdjura (G. Jurjurcnsis Pomel).
Obs. — Nous avons établi la diagnose ci-dessus
du C. ?«acro;7«'rœ d'après des exemplaires provenant
du littoral des Alpes-Marilimes, région où cette
plante se montre avec les caractères différeniiels
plus tranchés : racine très épaisse, traçante sur le
roc, gloucescence accentuée, lobes du calice réfléchis^
allongés, capsule dressée. Mais il n'en est pas
toujours ainsi et, en examinant des C. macrorhiza
de nombreuses provenances et même des échantillons
recueillis à une seule localité, il est aisé de se rendre
compte qu'on ne se trouve nullement en présence
d'une espèce, mais seulement d'une forme rupicole
(très variable selon l'altitude) du C. rotundifolia L,,
type spécifique excessivement polymorphe comme
chacun le sait. Efteclivement, le C. macrorhiza yaiVie
dans sa racine qui parlois est à peine incrassée, ses
feuilles caulinaires qui sont souvent peu dentées et
à peine plus larges que dans le C. rotundifolia, ses
fleurs à divisions calicinales étalées ou même nette-
ment dressées, les capsules pendantes, enfin par la
panicule ordinairement courte, large et panciflore
qui est quelquefois étroite, allongée, multiflore.
Nous estimons doue (]ue le C. macrorhiza ne doit
pas être conservé comme espèce et que l'on doit
seulement le considérer comme variété saxicole des
C. rotundifolia L. (1).
il) Vai'. saxicola Rouy in Excursions botaniques en Espagne en
83, p. 13. [Buttet. Suc. bot. de France, XXXI, p. 54.)
PYROLAGÉES Lindl.
Pyi-ola mcilin Swartz in Acta Jlolmicn-
sia (Kongl. Vetemkaps Academiens Handiingar),
ann. 1804, p. 257, tab. 7; Svensk Botanik, t. 311 ;
Gurl. FI. Lond., IV. f. "9; Smith et Sow. Engl.
Bot.,XXYm, L 1945; Radius Dissert, de Pyr'ola
et Chimophila, p. 21, tab. 3, f. 1; G. F. W. Meyer
Chloris Hannov. tab 14; G. Don Gen. syst, oj.
gard. and bot., III (1834), t. 864; D(;. Frodr.,
VU, p. 774 ; Koch Synopsis fl. germ. etllelv., éd. 2,
p. 550; Reichh. Ico7ies fl. germ.., XVII, 1155;
Godet Fl. Jura., p. 80 ; Reut. Catal. pi. vase. env.
Genève, éd. 2, p. 142; Gren. Fl Jurass., p. 94, et
Revue, p. 46; Boiss. Fl. Orient., III, p. 973;
Babingt. Manual of Brit. bot., 8<^ éd., p. 236;
Gremli Fl. analyt. Suisse (irad. Vetter), p. 371 ;
Cariot el Saint-Lager Etude des fleurs, 8" éd., II,
p. 559; non Hayne; P. convallariϞora Genty //;
Bull. Soc. bot. de France. XXXVII, p. 28. —
Plante vivace : rhizome allongé, grêle, horizontal,
rameux. Tiges de 1-3 décim., solitaires ou plus
rarement géminées, contournées en spirales, angu-
leuses, munies à la base de feuilles très rapprochées,
coriaces, persistantes, d'un beau vert, à pétiole
élargi vers le sommet et tantôt plus court tantôt plus
loniJ que le limbe suborbiculaire entier ou à peine
crénelé, puis portant également, au-dessus des
feuilles, quelques écailles, les inférieures presque
imbriquées, les autres (1-4) très écoMées sur le
restant de la lige devenue scapiforme. Fleurs globu-
leuses, odorantes, penchées, en grappe lâche ;
bractées scarieuses^ plurinervées, VAyncxonéfi, égalant
environ les pédicelles réfléchis, un peu épaissis au
sommet et de même longueur que les fleurs. CaVfe
éi lobes lancéolés, aigus, égalant la inoitié de la,
corolle, étalés après l'anthèse puis devenant pircsque
réfléchis. Pétales blancs bordés de rose, obovales,
connivents. Etamines toutes conniventes sur l'ovaire,
« anthères allongées; style droit, à la fin plus long
que les pétales, inséré obliquement sur l'ovaire et
terminé par un dlique ^xmxxhévcft dépassant le stig-
mate à cinq lobes obtus, capités et dressés. Capsule
sphérique, à cinq côtes et plus courte que le style.
— Juillet-août.
Hab. — Ain : région des sapins autour du col de
la Faucillo, au haut des escarpements sur Mijoux,
{herb. R., Genty). — Haute-Savoie: Mont Salcve,
au-dessus d'Ar.hamp (Renier); Flanc de l'Aiguille
éi, Bochard dans le massif du mont Blanc (V. Payol).
— Savoie : Col de Lelia, commune de Saint-Cassin.
et mont de l'Epine, route d' Aiguebellette près de
Chambén/ (Songeon). — Isère: Montagnes de Saint-
Nizier{L-^. Verlot}.
Aire géographique. — Islande: Péninsule
Scandinave (y compris la Norvège arctique, .sec.
Norman); Danemark : ilc Bornholm, Sjelland,
Jutland; Grande-Bretagne ; Hollande; Allemagne:
Silésie. Saxe-Weimar, Bavière, etc.; Suisse:
LE NATURALISTE
Grisons, Berne, Unterwalden, Appenzell, Neu-
châtel {herb. R.. Genty!), Vaud; Italie: Piémont
(col de Tende; vallées vaudoises he7-b. R., Rostan !).
Toscane? {sec. Caruel) (1), Vénétie ; Autriche :
Haute- Autriche, Tyrol, Galicir, Hongrie; Russie
centrale et méridionale-occidentale, Pologne ; Rou-
manie {herb. R., Greccscu !) ; Bulgarie. — Arménie,
Abkhasie, Ossétie, Daghestan. — (Dahurie sec.
Patrinet DC).
Le P. média présente le faciès du P. rotundifolia
L. mais il s'en sépare à première vue par le style
droit très dilaté au sommet, les étaminesconni ventes
sur l'ovaire, les pétales connivents. W diffère du
P. minor h. par les Heurs plus grandes, les lobes
du calice plus long, les pétales obovales, les anthères
oblongues, le style relativement plus long oblique-
ment inséré sur l'ovaire, enlin les stigmates dressés
dépassés par le sommet discoïde du style. Il est encore
plus éloigné du P. chlorantha S\v. par la tige
munie de plusieurs écailles, les sépales lancéolés-
aigus, sensiblement plus longs que larges, les pétales
d'un blanc de lait bordés de rose, les étamines con-
niventes, le style droit, etc.
(,-1 suirre.)
G. RouY.
ACADÉMIE DES SCIENCES
Svaiice du 21 jaillet. — M. Milne- Edwards présenle uno
ncUe de Mil. P. Fischer et E. L. Bouvier sur le niécanisme de lit
respiration chez les AmpuUaridés. Ces auteurs ont pu observer
ce mécanisme dans deux espèces, l'une dextre Ampullaria insu-
larum.V:mn-o ^'-nestre Lanistes Bolteniana. L'ampullaria intidarum
)i.,^~i'.l. ,lrii\ >i)ihons, celui de droite rudimentaire, celui de
-Mirlii' i[i^ iliviliippp.. Quand l'animal veut respirer l'air en
iKiinn-. il ■■■m. HIV vers la surface de l'eaujusqu'à faire alUcurçr
rcxlrénii\r 'l'' ■i"ii miiIhhi. piii- rentrant et sortant allernalive-
nicnt la t'ir, il iciMmrll. ,iiii~i l'air du poumon. Mais l'animal
peut reslri- l.ii^n iii|i- imiiii i _■. . .'est alors la respiration liran-
chialc qui s'iUcclue. L'eau inaén-e dans la cavité branchiale
par
la
droite de la fente palléale et après
huit secondes ressort par l'extrémité du siphon droit. Quand
l'animal est k terre, la respiration devient exclusivemcnl
]niliiiniiain', l'air pénétrant non par le siphon gauche, mais
pji- l'i.rili' •• l'ulincinairc qui s'ouvre et se ferme sans f.'rande
rc.'ulani'- , l.'-'^iièce sénestrc est beaucoup mtiins adaptèi'
à l.i \ie aiiirnnc et son siphon gauche moins dévcluppè.
— M. Milne-Edwards jirésente une note de M. Moi/nier de
Villepoix sur la réfection du test chez Anodonta ponderosa. bes
fra^rments as^ez cimsidèrablos sont enlevés sur les b.irds ri 1rs
caii-es sécrétés par les cellules épithélialcs en regard. Dans
l'eau privée de chaux, le drap marin se reproduit mais sans
cristaux. La couche de nacre se reconstitue également formée
par la superposition de plii^i'Mii^ i]i.-ii,I,i-,,,i.-s ..i-j.'anU.-.s, rpii
prennent naissance à quel(iui'~ uniruiièiiTs ,lii Imm-,! .\r |,, |,|,.s-
surc sur toute la périphi-rir, ,1 rminin mi ,|i, , il( fur ,ir
formes diverses. Ces crisiaus iiian.iu.i,! ,1,,./ I.s .iiiii,i,,u\ ,-,,u-
servés dans l'eau privée de chaux. Ij.i coiiuiUe est donc un pro-
duit de sécrétion du manteau, et le calcaire destiné à la con-
s»)lidation est em|)runtc au milieu ambiant. — M. Chauveau
il) La plante de Toscane, que nous n'avons pas vue, scj'ail,
pour MM. ("esati, Passerini et Gihelli Comp. rf. Jial., p. 418
le P. intermedia Schleich. =r /'. rosea Bm.
présente une note de M. Raphaël Dubois sur la sécrétion de la
soie chez le Bombyx mori. La fibroine de la glande séricigène,
diffère de celle du fil ; la première est visqueuse, la seconde
est devenue résistante. Pour expliquer ce phénomène on a in-
viKiué l'oxydation, ou la dessiccation, ou une coagulation ana-
logue à celle du blanc d'muf. Les hypothèses de la dessiccation
et de l'oxydation doiv. m ' '.niées. Reste la coagulation,
mais celle-ci n'est ]ia- I .lie du blanc d'oeuf, mais
se produit par le ni' n. [ne lacoagulation du sang
ou du suc musculairr. M \'<i> n n-ire présente une note dé
MM. Prillieux et G. Velarn^ix sur la gangrène de la tige de la
pomme de terre. Cette gangrène constatée aussi sur des tiges
de pélargonium doit être attribuée à des bacilles que les au-
teurs nomment provisoirement Bacillus caulivotus.
Séance do 28 jaillet. — Note de M. P. Pelseneer sur l'iden-
tité de composition du système nerveux central des Pélécypodes
el des autres Mollusques. On donnait comme caractère dislinc-
lit des Pélécypodes, l'absence du connectif pleuro-pédieui et
du ganglion pleural, mais en comparant le système nerveux
dos Pélécypodes avec celui de formes primitives telles que
Nucula Solenomya, on les trouve construites sur le même plan.
La seule différence est que, chez les pélécypodes, les ganglions
pleural et cérébral sont fusionnés en une masse ganglionnaire
unique, et les connectifs cérébro-pédieux et pleuro-pédieux
soudéssur toute leur longueur. — M. Gaudry présente une note
de MU. P. Fischer et D. P. Ahlert sur la répartition stratigi-a-
phique des Brachiopodes de mer profonde, recueillis durant
l'expédition du Travailleur et du Talisman, Des seize espèces
recueillies, les gisements pliocènes marins de la Sicile et de la
Calabre en renferment treize. Trois de ces espèces sont éteintes
dans la Méditerranée, et trois .autres en voie de disparition.
L'extinction des fonm - il. n ~~.1~ s'accentue donc encore el
parait liée au réchan 1 , . ssif des eaux de la Médi-
terranée.—M. Ducliu i' noie àe M. Léon G uignard
sur la localisation .1.- (.i iu.:i|i..ï .jui fournissent les essences
siilliu-.'-.-^ .l.s .•iihilVres.Ccs essences n'y préexistent pas toutes
foinir.-x Kil,^ |.iriinent naissance par le dédoublement d'un
gliiia M.l. ^. h.l. , Tuyronate de potasse, sous l'action d'un fer-
ni.iii -.iliil.l.. iim.isine. Ces deux corps sont contenus dans des
f.llul. - .li-i;iii:i. ^ .[ui se reconnaissent facilement par leur ma-
iii. I'- .1.' ... .i.Miii..rter devant les réactifs; on Irouvede ces cel-
lules ,l.,n> l.s i:i unes, les tiges, les racines, les feuilles et les
fleurs.
A, K. Malaru.
BIBLIOGRAPHIE
BOTANIQUE
««H . Scott-Elliot G. F. Oriiithophilous Flowers in South
.Urica. pi. XV.
Aii'ialsofBotany. 1S90, \\\\. 26.'i-280.
«««. Scott-Elliot. L'eber einige in Madagascar gcfundeiic
Pilze.
Cyphella fulvodisca. lil. 1.
Uedwigia. 1890, pp. 66-67.
«03. Scott-Elliot G. F. Note on the Fertilisation of Mus...
Strelitzia reginœ, and Ravcnala Madagascariensis
pi. XIV.
Aimais of. Botany. 1890, pp. 239-263.
BOl. F. Stephani. Die Galtung Lejeunea im Hcrbarium
Liiid.-nherg.
UUwiyla. 1890, pp. 68-99.
«03. E. Stizenberger. Die I.lchenen .1
.Vscens
Fl„
184-
«06. E. L. Sturtevant. The Historv of (iarden v ta-
bles.
Americ. XaluraliM. 1890, pp. :)I3-332.
«07. F. Townsend. Notes on a new subs|)ecies of Kuidirasi i
..«iciiialis.
Fuphrasia capitulata.
Joiirn. of Botany. 1890, pp. 162- 16a.
«OH. A. Tsohirch. ijeber durch Astegopteryx, eine iieue
Aphidiu Gattung, erzeugte zoocecidien aùf Styrax Ileu-
/.oi„ Dryau.l. pi. XIV.
Ber. Deulsch. Bot. Gesells. 1890, pp. 48-j3.
BO». J. "Wilson. The Mucilage and othe Glands of the Plum-
bagine;e. jd. X-XIII.
Annals vf Botany. 1890, pp. 231-258.
LE NATURALISTE
«10
un
eis
HiS
«14
615
«18
«19
Balfour, H. The Oiù-iu of Docoi-ative Art as Ulustra-
le.l by tlK- Art of M<>(1<tu Savages.
.Will. Naturallst.. 1800, pp. l.';i-156.
Beecher, C E. Di-vcli>iiment of thc Shell in the gciius
Tornoccras Hyatl, pi. 1.
Americ. Journ. of. ."ci., 1890, pp. 11-75.
Bergh, R. Die cladohepatsichen Nudibranchen.
Zool. Jahrbûcher, 1890, pp. 1-75.
R. Bergll. Die Titiscaiiien, eine Famille fier rhipidog-
lossen Gasteropodon, pi. Mil.
Morphel. Jarlib.. XVI, 1890, pp. 1-26.
Berffh, R. S. Kecliei-rlies sur les noyaux do l'Urostyla
grandis et d,' rUn.'styl.-, inlern.rdia, pi. XXXV.
Archiv. de Bioloyie, ISSU, pp. '.'.17-513.
V. Berlepschund, H. Leverkuhn, P. Studien uber
einiu-r siid.iiiiri-lkanisehe Vcigel nel)st Beschreibungen
Dendruntis lineadocapeUa. — Myrmotherula Bilini. — Ho-
morns Oalotheœ.
Omis, IS'.in, pp. l-:i2.
F. Bernard Kcchei-ches sur les organes palléaux des
.^HSIé^,.po,l^s prns„l„.,.„rhes, pi. XV.
'' .inn. Sci. \al. (Zvnl.) IX, 1890, pp. 89-404.
Bonsdorflf, A. Ulier die Ableitung der Sculpturvcrhalt-
nisse bel den Di'ikrtiigelu der Coleopteren.
Zool .\«:eia., ISOtl, pp. 342-346.
G. A. Boulenger. N"ie on Python curtus, pl. XLV.
Proc Zool. Soc- Lon,lon, 1889, pp. 432-433.
O. Burger. Untersuchungen liber die Anatomie und
lllsl..l(.-i'' der Nrmer-inen ncbst Beitrage zur Systenia
iik. |il I-X, u. 12 lig.
/,,'m/,. /■, Wu^^ens. zool., L-189n, pp. 1-277.
CoUett, R- On llio immigration of Syrrhapt para-
doxus, PMI.. .1.1" Nnrxvay in 1888.
Omis, ISIMI. 11])
, Cope, E. D. Tl
pl. XlV-XVll el
Fishe
ii'i'i
«23.
«24
«25
626.
687.
'< 01-123.
ologique terrestri
de C,
rh,,l., IS
3rj-65.
H. Crosse & P. Fiscter. Mollusques marins de h
baie d'Halnug ^Tonkill■i.
.fourn ,i<. C<™e%i., 1890, pp. I.'i-l!-.
Driescll, Hans. Heliolmidsinus bel Hydroidpolypeii.
Zool. Jahrbitcher, 1890, l.p. H7-I.jG.
Fewkes, J. W. A. Z.Mdogic.d Reconnoissance in Graml
Manan.
Americ. Naturalist., 1890, pp. 423-438.
P. Fischer. Obscrv. sur les genres Mycetopus et Sole
Journ.de Conch;/!., 1S90, pp. :\-Vt.
F. Fischer & P. ^hlert. Diaguoses de nouveau?
. - Eu
calalhis, N. G. —
Crynotica
la.
,//., 1890,
pp. 71-74.
[Tebc.r.
ie Theilnng von
Pigmentze
d/rllr,,.
rn-lr,rh/eili..'k,'
1 der Ke
. |d Xl\",
A,\A r. I89tl, Pl
27.-;-286.
ite sur
a Galle de TH.
rmomyia
«2N. w Flummiiit
«2». Fockeu, H. N'
H:.ll , liï.
I!,r. Biol. du Nord de la France, 189U, pp. 369-379
(S:tO Gourret, Paul. Note sur les Entomos tracés du golle
de Marseille, pl. XXXIIl-XXXIV.
Archiv. de Biologie, 1889, pp. 473-483.
«:U. Haddon, A. C Rei...rt on snnu- Aeii„i;e Dredged oll
,U,- South-wr.tr r Ir.l.n.l In M,, ISSS.
Proce..}. i;. /- • I i ■ :■ ■" ' •■''''.
«32. Hallez, F, <■'■ '!■ l V. n,, Kliabdoeodides
l„„,|,„i„aisr, rrr.dles jusipj-.:. ee jour [mite], (ig.
AVr. Biol. d„ Nord de la France, 1890, pp. 393-402.
«:t:j. H. von Ihering. Revision der von Spix Brasilien ge-
samuieifen Najaden, pl. IX.
Columha Spixil. - .Utuilonla tr(ipe:.e(i
Arch.f. Naturçjesch, lA'l, is9n, |ip. 117-1.
634. Imhof, O. Km. Xniizen uber di.' pelagische Thierwelt
y.ool. Aii:eig, IS9(I. |i|., :;'m-:;;;i.
635. H. Klaatsch. Znr MM,|il„il. .;..„■ ,1. r Fisehschuppon und
ZUr Gesellic-hlr .1er ll.,iiM,li.l,-,n/-r«rlH-, pl. Vl-X.
Morphol. jalnh. XVI, IS'.Kl. p|i, \K-1W.\.
636. Koehler, R K.'.'l.n.hr. .ur r..r,i..:,ius;,lion «les Cirrlu-
pédes (Lépadides et Balanes), pl. XXV.XXVIII.
Archiv. de Biologie, 1889. pp. 313-402.
637. Koch. G. von. Die systcmatische stoUung von Sympo-
dium Coralloides Pallas.
Zool. .rahrbiicher, 1890, pp. 76-92.
63S. Kohi, F. F. Dii' Hymenoptereugruppe der Sphecinen.
i. MMUuL'raphio der nattirlichen Gattung Sphex Linné,
].l. Vlll-Xll.
Ann. K. K. Naturh. Hofmuseums, 1890, pp. 77-191.
639. R. Krause. Entwicklungsgeschichte der hautigen Bo-
genganç;e,i, pl. XV, 6 fig.
Arch. fur. MUrosk. Anat. XXXV. 1890, pp. 2S7-304. .
«40. Leboucq. H. Reeherchos sur la morphologie de la
main <he/ les nianoniféres marins, Pinnipèdes, Siréniens,
('el;i,és, ,,!, XXXVI-XLl.
Ar.-hir ,lr /;;. ,/„„;,., 1889, pp. o71-64S.
«41. Leutliardt, F \'\n-v die Réduction der Finger/.ahl !"•
V.u.'ul.u-u. |.l, l-XXlll.
Z„.,l. .lahrhnche,, IS'Jd, p),. llii-liO.
«12. Mag'g'iora. Arnaldo. IJehr, .lie Ceseize der FruLudung.
rnle.snrilungen aii .\luskeln .1rs Mrusrhen.
Arclùr. fur Anal, und Physiol. (Plu/siol. .-Iblh.), 1890,
pj.. 191-243. .
613. Malaquin, A. Les Annélides polychétes des cotes du
Bculonuiis ^1"" liste) {suite").
Rer. Biol. du X,.rd de In Frace, IS'.HI, pp. :iSI)-:l<,l2.
6 11. Marktanner-Turneretscher. Die Ihilnoiien des k. k.
uaiurhistoi-isehen Ilot nmsruu.s, pi. Ill-Vll.
Ann. K. K. .\onirl, ;/nfm„<eum,, IS90, pp. 19:1-280.
«15. Masius, Jean. yuel(|iirs nui, s sur le développement
du eo'ur chez !,■ P,.nlel, ni. \.\IX.
..In-Zo'c. de Itivhyie,
«16. Massart, Jeun s-'
m des
« IM. H. Mazé.
Joiirn. de Conchyl., 1890, pp. 19-34.
K. Mobius. Vcrzeichniss der Rhizopoden der Kieler
Buehl.
Anliir.f. Xalnrgesch, LVT, 1890, pp. 113-116.
Mollier S. Ueber die Entstehung des Vorniereiisystems
bei Aniphibien, pl. XI-XI.
Arcliir. fiir Anat. und Physiol. (Anat. AbtIA, 1890, pp. 209-
A. Morelet. Cuquilh
r.Vrriqne .■qu;, l - ir,., Ir.
Journ. dr ( ■/,.,/., l;
K. Nestleiv l'HMr.i-,
idlcs ou
,r /m iuuitomie und FutwickluiLgs-
^esrluuLlr XMU 1 '.I ,uun /,..u Plancri, pl. Vl-VllI.
.Irrli.j: X„l,n:,r.u-li. LVl, 1890, pp. 81-1 12
Nicolaides, R. Melissinos, C. Untersuchungen iilier
.•ini'jr iniiM-nucleare Geliilde im Pankreas der Sàuge-
iluére .lul' ihre Beziehuna zu der Sécrétion, pl. 111.
.irrhir. fiir Anat. und Physiol. {Physiol. Abth.), 1890,
pp. :ti7-32:i.
Gbregia, A. Ueber Augenbewegungen auf Sehsphae-
nd Phi/siol. (Physiol .V,lh.), 1890,
>s on thcHistorv oflhe Irish Woll-
O'Reilly, J. B. X
Do^'.
j'roceed. h. Trisch. .icad. 1890, pp. 333-339.
G. MALLOrzKl.
Le Gérant: Emile DEYROLLK.
Paris. — Impr. F. Levé, rue Cassette, 17.
ANNËE
lo SKPTKMBRR 1890
SUR UNE MÉTÉORITE REMARQUABLE TOMBEE
RECEMMENT EN SERBIE
juxlaposilioiidi; tragmeiils (lilléi-euts
et qu'elle témoigne par conséquent d(
■.'laphique antérieure des masse
(l('bris la consLilucnt.
il) Annali^s gcolo(/iqites de la peu
(2) CompUi rendus du 14 février 18SI.
(li) Gtdde de la collection des météorites du ^Mmium i\
I.K NATURALISTE, Paris, 46, rue du Bac.
Eu cUét sur ses cassures la météorite de Jelica montre,
ans une masse d'un gris clair à structure un peu lâche
I lob 1 fere d pet t blo s anguleux beaucoup plus
l ristallisés.
a tillons séparés de ces deux
1 leur aspect différent et, ce
rive sans peine à identifier
chacun d'eux à un type
particulier de roches
cosmiques représenté
par des météorites dis-
masse générale
àlre est de la
Moiilirjitc, type auquej
appailiennent entre
.Luirr les météorites de
MoiiUejeau (d8o8), de
Hessle (1«C9;, deSears-
mont (18tl), d'Assis!
1880), etc. Les frag-
ments foncés sont du
lype Erxlehr:iiite dont
dépendent les pierres
tombées à F^nsisheini
( li92 ), à Erxleben
( 1812 ), à Kernouve
(ISfiy), à Djati Pengi-
on (1884).
Tout le
monde ap -
précie du
l'oup d'oeil la
ditîérence de
ces deux ty-
pes: dans la
collection de
Vienne, ils
sont distin-
i;iiés comme
au Muséum,
i esp oc ti ve-
ulent sous le
nom de Kid-
i/i:lrhcn(:hon -
(liiteldeKris-
la II hrisrlic-
f-himdrit.
l.-identiii -
cilion de la
fragments de
la météorite
de Jelica aux
ty|ies Moniréjite et Krxlebénite résulte pourmoi
yses chimiques et microscopiques que je viens de
itoire de géologie du Muséum : il n'y a
as lieu d'en donner ici le détail que reproduisent, jusque
ans ses particularités intimes, les données fournies
ntérieurement par la météorite de Soko-Banja. Il faut
ment noier un caractère si)écialjle la structure des
les rjui m'occupent. C'est le peu d'adhérence des
LE NATURALISTE
fragments anguleux avec les matières dans lesquelles ils
sont noyés. Sous le choc du marteau, ils tombent faci-
lement et laissent en creux une empreinte de leur
forme. C'est ce qu'on observe pour bien des brèches
terrestres et par exemple pour les trachytes conglo-
mérés auxquels on donne le nom de trass.
En résumé, par l'ensemble de ces caractères, la météo-
rite de Jelica nous contraint à voir dans le milieu d'où
elle dérive en ensemble géologique où, à la suite de la
constitution normale de roches distinctes, se sont exer-
cées successivement des actions de concassement,puis de
charriage, de mélange, et de cimentation des débris pro-
duits. Cette conclusion tout à fait défavorable à l'opinion,
d'ailleurs gratuite, d'une assimilation des météorites aux
étoiles filantes et aux comètes a, au point de vue de l'his-
toire générale des météorites, une importance trop
grande pour que je n'y insiste pas un peu.
Tout le monde est d'avis qu'elle résulte nécessaire-
ment de la constatation de véritables brèches parmi les
météorites, aussi les opposants, d'ailleurs de moins en
moins nombreux, s'attachent-ils à contester qu'il y ait
autre chose parmi les roches cosmiques que des masses
constituées d'un seul jet.
Parmi les plus fidèles partisans de cette manière do
voir, il est intéressant de citer ici M. Brezina, conserva-
teur de la collectionminéralogique de Vienne. Dans son
catalogue daté de 1885 11 n'hésite pas à faire entrer la
météorite de Soko Banja dans son 22" groupe lithologi-
que qu'il qualifie de KMjelchenchondril et où l'on trouve
pèle mêle avec des MonlvéjUex parfaitement caractéri-
sées des roches absolument diflerenles comme celles
d'Eichstdàt, de la Bafl'e, de Lancé, de Tiescliitz, elc.
Un coup d'œil sur notre figure 1 montre qu'il s'agit
réellement d'un roche hétérogène et il a paru très inté-
ressant d'en rapprocher dans la figure 2 un type déroche
clastiqueterrestre.il est formée par du basalte de la Haute-
Loire où si souvent sont empâtés des éclats de dunite.
La météorite de .lelica restera parmi les masses les
plus éloquentes au point de vue de l'histoire des roches
extra-terrestres.
Stanislas Melnier.
DE I.A IMKlSI'HOHfiSCENCE EN CENEHAL
ET CELLE DES MEES EN PARTICULIER
Il nous reste beaucoup à apprendre sur la phospho-
rescence des mers. Les manifestations en sont multiples
et variées, autant que les êtres qui la produisent; mais
la fonction photogénique est une, que partagent les ani-
maux terrestres à l'égal des animaux marins.
Les animaux photogènes terrestres sont peu nombreux
comparativement aux animaux photogènes marins. Si les
phénomènes terrestres, auxquels les premiers donnent
lieu, ont une attrayante beauté, dans l'aire restreinte où
ils se produisent, les phénomènes maritimes ont pour
eux une imposante grandeur, dans l'immensité de leur
élément.
Les animaux photogènes ont la propriété d'émettre,
pendant la vie, un lluide lumineux qu'ils créent et ré-
pandent autour d'eux, à la façon des phares. Dès que la
vie chez eux disparaît, la production lumineuse cesse
avec elle. Leurs cadavres, plus ou moins imprégnés du
fluide, phosphorescent, conservent pendant quelque
temps une luminosité qui diminue insensiblement, et
puis disparait.
Il est facile de se rendre compte de ce phénomène, en
observant ce qui se passe chez le ver luisant de nos
climats. Durant la vie, l'animal émet un jet lumineux
intermittent, indice d'une relation intime entre cette
émission et une fonction organique quelconque (respi-
ration, circulation ou innervation). Que la mort survienne
soudainement, par l'action du chloroforme ou autre anes-
thésique ; ou lentement, empalé d'une épingle ou par
inenition, le fluide lumineux perd son mode actif, son
rayonnement; mais une lueur terne, diffuse, persiste
plusieurs jours consécutifs.
La môme obervation pourra être faite sur les Lampyrk
des États-Unis, et les Elater noctilcucus de Cuba. Chez les
premiers, le foyer lumineux occupe la région postérieure
de l'abdomen; chez les seconds, la région thoracique;
chez d'autres encore, tous les segments du corps.
Il en est de même des animaux marins ; les cadavres
des Méduses, échouées sur la plage, nous en fournissent
des exemples patents.
C'est ainsi que les phénomènes de la phosphorescence
se présentent, sur la terre, comme sur les mers, sous
deux aspects généraux, l'un actif, l'autre passif.
1° A Vrlat actif, sous la dépendance d'animaux plioto-
gènes, qui émettent le fluide lumineux dans les circons-
tances normales de leur existence. Il n'est par consé-
quent pas exact de dire que « l'animal photogène ne
.< devient phosphorescent que sous l'influence d'une
« cause anormale qui viendrait troubler la quiétude de
« son existence, et ne sécréterait la matière lumineuse
<i que tourmenté par la crainte d'un danger réel ou
« chimérique » (I). Nous savons, au contraire, qu'eu
pareil cas l'animal photogène cesse de projeter le lluide
lumineux. Quiconque s'est occupé des animaux terrestres
a pu se convaincre du fait. L'observation suivante, déjà
ancienne, laissée à la suprématie du maître, et demeurée
inédite, fut faite en 1847 par L. Agassiz, Ed. Desor,
F. de Pourtalès et moi. Elle a trait à un animal marin.
Nous habitions, à East-Boston, une maison située sui-
la falaise de la rive droite du port, dominant la baie
entière, au milieu de laquelle s'élève l'île du gouverneur
(Governors Island). Notre vue directe embrassait loulo la
partie de la baie comprise entre cette île, à gauche, et la
ville de Boston à droite.
Vers la fin de l'été, par une nuit calme, éclairée par la
pleine lune, Pourtalès attira notre attention sur une
clarté inusitée, d'un bleu argentin, que présentait la sur-
face de l'eau. On eût dit une nappe d'argent liquide. .\gassiz
et Desor attribuaient d'abord cette clarté au reflet du
satellite; mais nous nous aperçûmes bientôt qu'il n'en
était rien, car elle persistait, avec une recrudescence
d'intensité, alors que la lune se trouvait momentané-
ment occultée par d'épais nuages, que chassaient des
courants supérieurs de l'atmosphère.
Afin de nous en rendre un compte exact, Pourtalès et
moi allâmes, sur un esquif, puiser un seau d'eau au centre
même du phénomène. Rien de particulier no frappa nos
regards, si ce n'est qu'à mesure que nous avancions, la
clarté que nous apercevions encore à distance disparais-
sait de nos alentours. La surface de l'eau avait son aspect
habituel et nous nous demandions si nous n'étions pas
LE NATURALISTE
le jouet de quelque illusion d'optique. Nous remplîmes
néanmoins notre seau pour faire l'examen de son contenu
à domicile. A la lumière de nos lampes, l'eau paraissait
parfaitement limpide et ne contenir aucun être vivant,
visible à l'œil nu. Mais dans l'obscurité et le calme, on
apercevait une myriade d'étincelles sillonnant le con-
tenu du seau, vrai feu d'artifice sous-aquatique en
miniature. A la moindre agitation, un simple choc contre
le récipient, toutes ces étincelles s'évanouissaient pour
reparaître dans un moment de calme. Dans un liocal
transparent on distinguait ces petits être à l'ii'il mi,
comme autant de points blanchâtres disséminés dans le
liquide. Le microscope nous montra un petit crustacé du
genre Calatms, très semblable au Carietis Templcton. La
production lumineuse, d'un bleu céleste, avait lieu dans
le système nerveux de l'animal, dont la transparence
permettait d'en distinguer toute l'organisation. Le point
initial était le ganglion céphalique sus-ésophagien, sous
l'empire de contractions isochrones et d'où l'onde lumi-
neuse se propageait instantanément à travers les cordons
nerveux, aux autres ganglions, eux-mêmes immobiles.
Nos occupations ne nous permirent pas de pousser plus
loinl'étude comparative de cet animal avec ses congénères,
de sorte que je ne puis affirmer leur parfaite identité
spécifique.
Cette observation démontre néanmoins que l'animal
photogène émettait le fluide lumineux dans les nondUion^
normales de son existence, et qu'il cessait de briller à la
moindre cause capable de la troubler : l'approche de
l'esquif, en pleine eau, les chocs sur le récipient, en
captivité, amenaient ce résultat. Elle démontre eu outre,
que le phénomène de la phosphorescence, loin de rclevi-r
do la clarté de la lune, se manifestait avec plus d'iiilcu-
silé lorsque cette dernière était vniU'e.
11 n'est donc pas plus exact .1." «liiv que clic/, le-, ani-
maux où la phosphorescence « ^c piodiiil -ans ,|iic licu
(■ uo vienne interrompre le couis nuiiiial de la \ic .. que
ce phénomène « ne devient apparent que sous l'in-
'• lluence de rayons lumineux » (t).
L'observation qui précède ne conslihic pa- un lait
isolé. De nombreuses espèces de MimIu-c--, le- uui^-
microscopiques, les autres de grandes tailli'-. ihiu- ont
ufVcrl les mcnies particularités, avec celle (lillcrçiicc
iicaiiiuiiiu- qu'elles paraissaient moins craintives que les
peiiis ciiislacés ci-dessus mentionnés : Les Méduses
continuent de briller autour d'un navire à vapeur en
marche, aussi bien qu'autour d'un voilier. L'œil peut
contempler à distance ces corps d'apparence gélatineuse,
de formes sphériques, globuleuses ou discoïdes, pénétrés
de part en part de fiuide lumineux, semblables à des
boules de feu de nuances aussi variées que les espèces.
Lu les exaiuiuant de près on constate aisément i\ur
riinissinu ilu lluide lumineux s'effectue sur le umd.'
inlerniilleul, semblable à une succession d'éclairs très
rapprochés, en corrélation avec les contractions muscu-
laires qui président aux mouvements de Taniiual. Tandis
([u'il l'état d'inaction, les éclairs cessent, mais le coips
entier conserve sa luminosité. Ces phénomènes se présen-
tent chez, les petites comme chez les grandes espèces;
toutes sont moiiis liiillaMfes on captivité.
La producli(ui du lluide lumineux est donc sous la
dépendance exclusive de la vie, ainsi que sous la volonté
de l'animal photogène. Les i-anses anormales qui juuu-
[\) Loc. cit., ji, 269, deuxième colonne.
raient venir troubler la ([uiélude de son existence, u'on!
pas le don de le rendre phosphorescent malgré lui. Au
contraire, lorsque des causes semblables sont agissantes,
elles contribuent bien plutôt à diminuer qu'à augmenter
leur éclat. Une mer démontée ou simplement troublée
n'est que peu ou point phosphorescente. La phospho-
rescence ne se montre dans sa plénitude et son exubé-
rance que lorsque la nier est relativement calme. L'agi-
tation est seule favorable au développement de la phos-
phorescence, latente ou passive, de la matière or(/anisi!é.
dont nous parlerons dans le paragraphe suivant. Elle
rend compte de sa plus grande intensité dans le sillage
d'un navire.
Pour en revenir aux auiniaux phiitii;:enes, le foyer
lumineux a pour siège le système nerveux. La démons-
tration en est faite pour bon nombre d'espèces; le fait
reste à vérifier sur les autres. A tout événement, il n'est
pas produit par la masse gélatineuse du corps de la
Méduse. Il faut dt^ toute nécessité faire intervenir MUe
fonction organique de l'animal. Lot.'i<|uement c'est le
système nerveux qui se trouve indiqué.
De plus, la phosphorescence n'est jias " produite par
la sécrétion d'un liquide visqueux », comme le voudrait
Cazagnaire, opinion partagée par le D' Jousseaume (1).
Le fluide lumineux, qui constitue la phosphorescence,
est analogue au lluide nerveux ([ue Jamais physiologiste
n'a fait dépendre d'une sécréliim.
2° A l'ctat 2ya!isif, dans la matière organisée, réceptacle
de luminosité latente etdifl'use, à l'instar des nébuleuses.
L'eau des mers renferme une telle abondance de cette
matière, qu'elle donne à sa surface, dans certaines régions,
cet aspect blanchâtre auquel des navigateurs ont donné
le nom de « Mer de lait ».
Cette matière organisée tire son origine des éléments
dissociés des êtres qui périssent. Les Méduses, en parti-
culier, ne deviennent jamais la proie d'aucun animal
marin. Leur cycle de vie une fois parcouru, elles meu-
rent, leurs cadavres se désagrègent et l'eau de la mer
préserve leur substance de la putréfaction. Le tout revêt
l'aspect de mucus ou de mucosité, que sa condensation
rend semblable à de la gélatine, dont les reflets, sous la
lumière solaire, varient à l'infini. On est allé jusqu'à se
demander si cette matière organisée ne constituait pas
l'éb'nient universel de la vie. C'est en tous cas une fin et
un commencement : la lin, nous venons d'y faire allusion ;
le commencement consiste en ce que celte substance
reprend le chemin de la vie par les infiniment petits qui
y pullulent, s'en nnuiii-senl et se multiplient à ses
déiiens. Ces inlirn ni pclils servent de pâture à de
]dus glands ((u'cun .'I aiii-i |uo^'ressivcment, de telle
\ie pal- voie de nii- 1 al II i '1 plio-i'. eii \.ilii du priiici|ie que
lien clans la iialiiie ne tmiibe dans le néant.
Ti.iis les aniiiiaux marins sont enduits d'une mucosité
à laqiiille i[> doivent un certain reflet de phosphores-
cence [lassivi' e| (|ui> des conditions particulières, étran-
d'un animal non photogène, peuvent
s ou moins. Parmi les animaux photo-
gènes, les Méduses (Ml sont entourées d'une couche
plus ou moins épaisse. Leur corps est en outre littéra-
lement imbibé d'eau de mer comme une éponge. Elle en
remplit toutes les cavités et baiiiue tous ses organes.
1, L,k: cU . h. :;o;), luriiiii-re culuin.c.
gères a i
développe
212
LE NATURALISTE
Cela contriLue à les dilater cousidéiablenient, eu sorte
qu'elles paraissent beaucoup plus grandes dans leur
élément qu'en dehors. Dès qu'on les en relire, elles
perdent instantanément leur eau de pénétration et leur
taille diminue dans les mêmes proportions.
Cette eau entraîne avec elle la couche enveloppante de
mucus, imprégnée du fluide lumineux, que l'animal
émettait au moment de sa capture.
Ce flux phosphorescent a seul pu suggérer l'idée que
la phosphorescence était le produit d'une sécrétion de
l'animal (l).
Quanta la matière organisée, répandue en profusion
dans les mers, sa phosphorescence latente ou diffuse
ne se développe et ne se manifeste que sous l'influence
de l'agitation. Elle donne toute sa puissance lorsqu'elle
est sillonnée par un navire.
Rien d'étonnant non plus à ce que cette phosphores-
cence passive ne se révèle semhlalilemnnf sons l'in-
fluence de rayons luraineu.v. (Jela reiiiliail ciuiiii).- <1.-,
recherches et expériences du D' JuussiNiiiinr ;'i ,rl
égard (2).
A cette matière organisée, si abondante dans les mers,
s'ajoutent les infusoires qui s'en repaisseni, les Noclilu-
ques entre autres, qui iiulluleul dans 1rs cuux tropicales.
pour donuer
renc
!•' C. ti[RARD
(de Washington).
LES REPTILES DE FRANCE
DE LA FAMILLE DES SCINCOIDIENS
Celte famifle est caractérisée par les écailles du tronc
qui sont disposées comme des tuiles et sont générale-
ment élargies et arrondies à leur bord externe, par la
tête qui est recouverte en dessus par des plaques cor-
nées, minces et anguleuses, par la langue qui est libre,
plate, sans fourreau et légèrement échancrée en avant!
Quelques Scincoïdiens ont des pattes plus ou moins
développées comme les Lézards, d'autres sont dépourvus
de membres et allongés en forme de serpents. Cette
famille établit une transition naturelle entre les Sauriens
et les Ophidiens.
Genre Seps (Daud.j, Seps
« Narines laté^-ales s'ouvrant entre deux plaques. —
Langue plate, squammeuse, en At de flèche, échancrée
àsa pointe. — Mus, an roinqn,.. - (jualr.' pattes ayant
chacuneleur rxi,, nul,. ,|,u..,. ,,, imis doigts inégaux,
onguiculés, suh. yliiidriqurs, sius dr I„re. — Flancs
arrondis. — Queue conique, pointue. — Ecailles lisses. »
(Dum. etBibr.)
Ce genre ne comprend qu'une seule espèce :
Seps chalcide {Seps Chakis. Dum. et Bibr ).
Le Seps est facile à reconnaître grâce à sa forme par-
ticulière : ses quatre pattes sont très courtes et parais-
sent appliquées contre le corps; sa tète fait suite au
corps sans en être séparée par un cou distinct; ses yeux
sont petits, elliptiques; sa queue est terminée par une
pointe aiguë et flexible.
(i) Loc. cit., p. 269, preniién: coluniic.
(2) Loc. cit., p. 284.
J'ai pu me convaincre, dit Lataste, (|ue cet animal se
sert de ses petites pattes pour la marche paisible,
tandis qu'il progresse à l'aide des ondulations du tronc
et de la queue quand une frayeur ou une émotion lui
fait accélérer sa course. Il se sert également de ses
pattes antérieures pour assurer son équilibre quand il
s'arrête, la tête et le cou légèrement soulevés, un objet
quelconque ayant attiré son attention.
Sa tête est d'un brun olivâtre, lavé de bandes longitudi-
nales grises effacées. Tout le dessus du dos et de laqueue,
et une partie des flancs, sont agréablement rayés de brun
noir sur un fond jaune roux. Le dessous de la gorge, du
ventre et de la queue est d'un blanc grisâtre uniforme.
C'est un des reptiles qui ont donné naissance aux
fables et aux préjugés les plus invraisemblables : les
paysans l'accusent de faire mourir les bœufs qui l'ava-
lent en paissant; on a prétendu qu'ils s'iniroduisait dans
de dire que ces fables iir i r|M,-,iii mm aiu-nu rondi'iurul
et que le Seps est un auimal uLolVcn^ir.
Il a environ 0 ui. 4(i d,' Inn-nrin ,A est vivipare. Le
nombre des |"-lils i\s| de i|iiiii/i' l'iiviion.
Le Seps Chaliidi' mI .i'iii-i-.ir-.. d'araignées, de vers,
de petits iniiIhiM]iios; il icilicichc les prairies, les
endroits chauds et herbeux. Les petits Mammifères, les
Oiseaux de proie, les Corbeaux et même les Poules lui
font une guerre acharnée.
Il habite nos départements méridionaux où il est
assez commun, mais il ne semble pas remonter au delà
de la Charente-Inférieure.
Geni-e A.ng;uis (f.in.), Oi'vet
Le genre Anijuu a pour caractère des narines laté-
rales s'ouvrant chacune dans une seule plaque, un corps
cylindrique, dépourvu de pattes et ayant la forme des
Serpents, un museau conique, une queue cylindrique,
des écailles lisses. Ce genre n'est composé que d'une
seule espèce.
Or-vet fragile {Anrjuh fragilis. Dum. et fîibr.).
On ne peut se faire une idée plus exacte de l'Orvet
qu'en le comparant par la pensée au Seps Chalcide que
nous venons de décrire, en supprimant les pattes que
l'Orvet ne possède pas.
Ce Saurien ressemble beaucoup à un petit Serpent et
est, en résumé, un Lézard sans pattes. Sa tète est conique,
arrondie en avant; sa queue, courte et obtuse, se
termine en une pointe conique et d'une telle fragilité
qu'elle a fait donner à cet animal les noms d'Orvet fragile
et de Serpent de verre. Ses yeux sont petits, peu saillants ;
le cou est à peu près de la grosseur de la tète. Sa taille,
toujours plus grande chez le mâle que chez la femelle,
varie de 0 m. 2u à 0 m. '60. Sa coloration est assez
variable selon l'âge des individus : le dos est gris
blanchâtre ou roussàtre; sur le ventre qui est d'un
blanc gris on aperçoit des rangées de points brun-noir;
ses flancs sont mouchetés de points d'un roux foncé.
Lorsque les Orvets sont vieux, ils ont une coloration
d'un gris-cendré à peu près uniforme.
Ce reptile, très répandu dans toute la France, y est
connu sous des dénominations nombreuses : Anviti,
Anvronais, Lanveaii, Sourd, Borgne, Serpent aveugle,
Nielle, etc... Il est le sujet de fables et de préjugés ridi-
cules; on le rend responsable d'une foule d'accidents :
LK iNATUHALlSTE
il cause l'onllure des bestiaux, mord ltihI
ses dents et produit avec sa queue des |iii|
reuses. Hàtons-nous de dire que c'est, au c
animal inofTensif qu'on peut manier sans
danger.
« 11 fuit timidement lorsqu'on l'atlaiiue
.a Irinflli- met au monde, sous terre, en août ou même
rulrnient en septembre, di' 8 à 14 jietils qui déchirent
■ur enveloppe au moment même où ils viennent d'être
.uidus. .1 (Fatio.)
L'Orvet est donc ovuririjunr. Il est tr«'S sociable e(, à
enlrée de l'hiver, il se renferme en compagnie de
Fif,'. 1. — Li- JScps ,
quand il est fortement irrité, il se redresse et se donne
un air de serpent dangereux, mais il cherche peu à se
défendre de ses dents, elles sont trop faibles et sa
Fig. 2. — I,'Oi-vct fi-a-ilo (Antruis fivi-ilisi.
bouche est trop petite pour qu'il puisse blesser. »
(Viand-tlrandmarais.l
1,(1. vri rrrlicn-li,- l-'^ l.M-alil.'s M^lir.. Inili.ML.rs ,,n
],iciiviiM',s; ,,ii le irnCM.ilir ,,u^>i ilaris I 'S l.iiis m,u> la
mousse cl dans les près ou il cherche sa nournliin' <|in
se compose d'insectes, de vers et do limaçons; il boit
souvent et de la même manière que les Lézards,
« Quoique dépourvu de pattes, il se creuse des
galeries souterraines assez profondes, forant tant(M,
avec la tête, làntôt avec la queue, toutes deux égale-
ment coniques. 1,'accouplement a lieu quelques juni-
après le réveil, et à une époque variabh
ditions, do la fin de mars au commencci
ilcide \.Si'ps ohalcis;,
plusieurs de ses congénères dans des fialeries qu'il
ferme avec de la terre ou de la mousse.
Dépourvu de pattes, il progresse difficilement sur un
sol uni; il est obligé de ramper à la façon des Serpents,
mais il est moins agile qu'eux à cause du peu de relief
de ses ecadles et est forcé de s'accrocher aux moindres
isperite»! en j appuyant l'extrémité de sa queue pour se
pousser en avant.
( et animal mue dans le coiuaul ib- Jiiilb'l '■\ sa mue
I II seule cettf parliciilaiilr (|iir la (leaii sr (b-lacbr jiar
I imbedux comme celle des Lézards, et mm d'uiir seule
puce, comme cela a lieu chez les Serpents,
l 'oivel fragile habite toute l'Rurope ; il est tréscomiiiun
,11 hmi. ,1 on l'a lemunliv dans b's .Up.'s de la
s,„ss, , un illihid,. d.. MIIM) Miétivs au .lessus de la
,\lb.M( (;h.sn.;ki..
le avec l.s ,.,„,-
iccment iir mai, |
m:
Li:s .M.\ii.MiFi:iii:s kossilks
,V UI'Pl IIMOl M AUGIvXTl.NE
U'.MMIKS M. l'i.nllKNTLMJ .X.MKCIl I NO.
Suite H A'».)
ConsidlTlllioils i/rll^rillf^ :illf /es PLAGI,\L'L,\CÛÏnES. —
.Vinsi que nous raviuis inonlré, ces types sud-américains
SI' rapprochent des IvaiigourousHats (Hjipaipvijmnids;) et
des Couscous (;Via/a;(.(/ida;) de la Hégion australienne. On
admet généralement que les types à dents nombreuses
LE NATURALISTR
sont les plus anciens et représentent un dej;ié d'évolu-
tion moins avancé; de même les dents les plus simples
sont d'un type plus primitif. D'après cela on doit admet-
tre que le Plagiaulax, du Jurassique d'Europe, à molaires
compliquées, est un type plus avancé que le Cienacodon,
également jurassique, mais à molaires plus simples.
Piilodus et Neoplagiaulax qui ont perdu les prémolaires
antérieures et n'ont plus qu'un rudiment de la troisième
(dans Ptilodus), sont des types avancés.
Les genres de l'Amérique du Sud représentent des
types moins avancés que ces derniers. Abderites, avec sa
formule dentaire complète (4 pm. et 3 mol.) et sa qua-
trième prémolaire à peine striée en avant, est plus pri-
mitif que Ctenacodon. — Acdcatift avec la même formule,
sa troisième prémolaire très petite et la quatrième sans
stries, est encore plus primitif. Enfin Epanorûius, à qua-
trième prémolaire, encore plus petite et sans sillons, à troi-
sième prémolaire de même forme que les deux prémo-
laires autérieures, est le vrai type ancestral d'Acdectlx.
— D'après ces considérations, on peut dresser l'arbre
généalogique suivant :
Epanortluis
Les Plagiaulacoïdes ne semblent pas avoir survécu à
l'Eocène inférieur dans l'Amérique du Sud, car les Didel-
phes font complètement défaut dans l'Oligocène (forma-
lion Patagonienne). Ils reparaissent dans le Miocène
(formation Araucanienne) ; mais les Marsupiaux de cette
époque plus moderne sont d'un type très différent de
celui des Plagiaulacidx. Ils appartiennent à la famille
des Didetphydx qui vit encore actuellement en Amérique
et qui n'a pas cessé d'y avoir des représentants depuis le
Miocène.
La constatation de ce fait présente un haut intérêt. Si
l'on se rappelle, en effet, que des Didelphes de ce type
moderne (Peratherium) vivaient en Europe et dans l'Amé-
rique du Nord aux époques Oligocène et Miocène infé-
rieure, on est conduit à admettre que ce type est venu
du Nord et a envahi l'Amérique du Sud après la dispari-
tion des Plagiaulacoïdes plus anciens. Cette migration a
été contemporaine de celle des Mastodontes, des Péris-
todactytes et des Ruminants qui ne se montrent pas
dans l'Amérique du Sud avant le Miocène.
La plupart des Marsupiaux Miocènes de cette région
appartiennent wx genre Didelphys encore vivant. Un petit
genre pliocène {Dimerodon) ne diffère de Didelphys que
par la position delà troisième vraie molaire insérée sur
le côté interne delà branche ascendante de la mandibule
(et non en avant de cette branche). Le type est Dimero-
ion mutilatus (Am.). — Quant au genre Thylacolherium de
Lund, il ne peut être admis dans la famille dos /)w?c/-
phydx sans un nouvel examen.
D'- E. Trouessaiit.
LA PULMONAIRE
Aux temps passés ou la médecine des simples brillait
d'un incomparable éclat, la Pulmonaire parait avoir joué
un rôle considérable dans la thérapeutique. Mais
... qui' les liiiips sont changes.
Qui connail aujnmiriiui la Pulmonaire, en dehors du
botaniste qui la ncui-ille à chaque nouveau printemps.
Le médecin n'en a cure! c'est même pour lui une incon-
nue.
Au XVI' siècle, Matthiole, de Sienne, le docte commen-
tateur de Dioscoride, en parlait dans les termes suivants :
« Plusieurs sauans modernes dient ceste herbe astre
fort singulière aux ulcères du poulmon. M. Julien de Ma-
rostica, homme fort doctr ol cxp'Tinipnté en médecine,
m'a dit souuentes fois avoii l.iii ilr ?jr:n ides cures de ceste
herbe, es ulcères du pouhuon, el es crachemens de
sang. » Suit la manière de l'accommoder et d'en faire un
sirop. Les phtisiques d'alors avaient probablement la
foi!
Si nous parlons de la Pulmonaire, ce n'est certes pas
pour discuter la valeur des différentes espèces du genre
Pulmonariii, mais bien plutôt pour en conseiller vivement la
culture dans les jardins. Mais nous écoutera-t-on? —
Aux environs de Paris, où abonde la Pulmonaire à feuilles
étroites [Pidmonaria atigustifolia L.), on voit, dès les
premiers jours du printemps, apparaître ses fleurs aux
teintes changeantes, le long des sentiers des bois
ombreux. Ses Iriiillcs ne pifimcnt loutes leurs dimen-
sions que (fins Ir i.iiiiaiil dr l'rlr ri siint alors fréquem-
ment marqucrs lie larges lâches Manches arrondies, qui
lui ont valu dans certaines régions le nom d''hcrbe au lait
de ISotrc-Damc. En 1698, dans son Hiatoire des Plantai qui
naissent aux environs de Paris, Tournefort signalait la
Pulmonaire comme commune dans les bois et en indi-
quait une variété à fleurs' blanches dans les bois de Saint-
Germain, proche Poissy.
Il y a quelques années nous avions rencontré cette
plante dans le département de l'Aube ou elle paraît fort
rare : placée au jardin, nous avons été étonné de la
rapidité avec laquelle elle se propageait et du mérite
ornemental qu'elle possède à un haut degré. Ses touffes
fournies se tiennent bien dressées, sont floribondes et
garnies de feuilles d'un beau vert. Notons à l'avantage
de la Pulmonaire, qu'elle donne ses fleurs à une époque
de l'année ou nos Jaidiiis ((iniuieiicent seulement à se
réveiller, en ce nhimcni mi i.i \iiiei;ilion se relève seu-
lement de sa torpeur hivemnle. Pendant plus d'un mois
elle garde ses fleurs. A l'automne il sera temps de la
propager, d'une manière fort simple, en tronçonnant les
touffes. Point n'est besoin dans ce cas de l'art raffiné
du jardinier.
Le Pulmonaria angustif'olia forme donc une excellenle
plante vivace qui trouvera sa place toute marquée au
sein d'une corbeille. Une autre espèce du même genre,
le Pulmonaria offîcinaUs, fout en étant aussi fort orne-
mentale, conviendra plutôt pour la formation des bor-
dures. Les touffes sont plus étendues, les tiges moins
élevées, les feuilles radicales plus abondantes, arrondies
ou en cœur à la base et plus lar^^cs. i;ile esl aussi plus
fréquemment marquée de ces lart^es l,h hr, liliniclies (lue
nous avons déjà signalées. La culliue ri> (leni.iiKle ([uel-
ques soins : la plante se pi'opaf;e en ellel, avec inu> telle
rapidité, les racines s'enlriM-roisenl ieilenienl, qu'elles
LE NATURALISTE
linisseiit par so firuoi iinilupUrnienl l'I qu'elles sont
snjetles ;'i pourrir. Il faul. donc de temps à autre
(léLMiiiii iiiiii:u|upnieut les toufi'es, ce qu'on ne saurait
re:;i,liir ,iu |".iiil île vue de la multiplication.
M;ii- cniiiiiniil reconnaît-onces plantes; donnons-eu
lin sif^ualenient succinct :
l'uhnoiiarin iinijuMifoliaL. — Tige de 23 à 30 centimètres,
feuilles radicales longues, rudes, fréquemment mar-
quées de taches blanches, hérissées; les caulinaires
alternes lancéolées, oblongues, sessiles, aiguës, nom-
breuses; fleurs en cyme scorpioïde, rapprochées; corolle
multicolore, rouge-violacé, bleu-azuré, dépassant le tube
du calice, à 5 divisions libres à la partie supérieure, à
gorge dépourvue d'appendice, mais présentant cinq fais-
ceaux de poils blancs.
Pulmonaria officinalis L. — Comme nous l'avons dit plus
haut, la Pulmonaire officinale se distingue surtout par
ses feuilles radicales coidifornies, ovales-ohlongues.
P. Hariot.
LA LAKVi: i:t l\ MM\n\E \)l Œ\
VOLANT
C'est un bel insecte que le Lucanus cervtts, le géant de
nos forêts de France ; lorsque pendant les chaudes soi-
rées du mois de juin, on le voit monter le long du tronc
des vieux chênes, il semble que ce soit un survivant des
antiques forêts des Caules, un des génies de l'arbre des
Druides, tant sa grande taille, son apparence étrange,
tant les énormes mandibules dont sa tête est ornée, tant
aussi l'heure mystérieuse à laquelle il commence à sor-
tir contribuent à faire de cet insecte un être à part,
extraordinaire et fantastique.
Aussi ne faut-il pas s'étonner si la légende s'en est
emparé et lui a prêté des attributs touchant au mer-
veilleux; c'est ainsi, pour n'en citer qu'un exemple, que
l'on croit en Allemagne que les mâles de Lucanes pren-
nent entre leurs mandibules des charbons ardenis et
vont mettre le feu dans les campagnes.
Il serait superflu de dire qu'un pareil fait est absolu-
ment fantaisiste; bien plus, il n'est pas besoin d'avoir
longtemps entre les mains quelques Lucanes pour voir
(ju'ils sont tout à fait inofîensifs et qu'ils ne cherchent à
se servir de leurs pinces que lorsqu'on les irrite.
Non seulement ils sont d'un naturel assez doux, et
viennent facilement happer, avec leur languette, le miel
qu'on leur donne, mais encore ils présentent à l'teil,
lorsqu'on les examine de près, une apparence fort
agréable car toutes les parties de leur corps sont en par-
faite harmonie les unes avec les autres. Plus les man-
dibules sont fortes et grandes, plus la tête est puis-
sante; le corselet d'un beau noir soyeux, ainsi que la
tête, est beaucoup moins large que cette dernière, ce
(jui contribue à donner de l'élégance à l'insecte ; quant
aux pattes, elles sont d'un noir luisant qui tranche avec
la couliui linin carminé des mandibules et des élytres.
Au bord auli rieur et au bord postérieur du corselet, il
existe une rangée de poils soyeux, jaunes, i\n\ agrémen-
tenl l'aspect général de l'insecte.
Kn résumé, comme je l'ai dit jdus haut, le Lucane esl
un de nos plus beaux Coléoptères français; aussi est-ce
avec un vif plaisir qu'après avoir donné dans le Nalii-
ndhte (n"" HO et 81) la description de la larve et de la
nyuiphe de l'un des Lucanidesde France, le Borcîfspara/-
li'lipipi'dux, je me Irouve à même aujourd'hui de dire
quebiues mots de celles du Lucane, le tyiie de la belle
famille des Pectinicornes.
Ce n'est pas chosi; aisée d'oblenir en captivité la
nymphe de ce dernier insecte et ce n'est qu'au bout de
cinq années d'élevages successifs que j'ai réussi à obte-
nir un seul exemplaire; non que la larve du Lucanns
cervus no soit résistante; elle est, tout au contraire,
d'une vitalité très grande, mais il est fort malaisé d'en-
tretenir avec tout le soin voulu le terreau dans lequel
elle est appelée à vivre; puis il est assez difficile de
saisir le moment exact auxquel elle va former sa coque
et comme, à ce moment, il lui faut de la terre, soit argi-
leuse, soit sablonneuse, mais toujours résistante et
compacte, il arrive souvent qu'elle s'épuise inutilement
à vouloir pétrir le terreau dans lequelle elle se trouve ;
ne se trouvant pas alors dans les conditions normales
pour effectuer sa transformation, elle finit pai se dessé-
cher et se ratatiner cnlièrenient jusiiu'à c-e cprelle
meure.
La Lm-i-e
Je lie m'étendrai pas sur cette Larve qui est facile à
trouver dans toutes les souches de chênes d'où l'on voit
sortir des Lucanes à l'état parfait et qui a été décrite
par beaucoup d'auteurs, au nombre desquels liœsel,
Herbst, Erichson et Westwood.
Je me contenterai de rappeler ce que je disais dans
l'article dont j'ai parlé ci-dessus pour mémoire, savoir
que cette Larve a tout à fait l'aspect de celle du Dorcus,
avec cette différence qu'elle est beaucoup plus grande.
Comme elle, et comme d'ailleurs toutes les Larves de
Lucanides, elle a l'anus longitudinal et le sac beaucoup
moins développé que les Larves de Lamellicornes ; de
plus les anneaux du corps ne présentent pas les replis
transversaux que l'on observe chez ces dernières.
Je n'ai jamais trouvé cette Larve que dans le chêne,
mais elle paraît s'accommoder d'autres essences car le
.Muséum de Paris possède un tronc de pommier absolu-
ment perforé par des Lucaiius cervus (var. ca|wa) et,
pour ma pail, j'ai cIi'm' une larv<' de Lucane, celle nièiiie
(|iii m'a diiinié une nymplir. dan> un mélange de terreau
de chêne et de bois de hêtre.
Dans la souche où elle vit, elle se présente le plus
souvent dans une loge qu'elle se construit au milieu du
bois et où elle est siiflisamment à l'élroit pour qu'il soit
assez dillcile de l'on faire sortir. Parfois même, surtout
pendant le jeune âge, elle se tient simplement au pied
LE NATURALISTE
(les arbres, dans un mélange sans nom de feuilles plus
ou moins pourries et de sciure de bois.
Ce sont évidemment de semblables conditions d'exis-
lence, tout autant que le manque de chaleur et la mau-
vaise exposition des souches qui font que le Lucanua
rcrvïts se trouve si souvent représenté par ces individus
incomplètement développés dont les entomologistes ont
fait des variétés sous les noms de Lmanua caprn et Lu-
caniis capreolus. .
Combien de temps ces Larves vivent-elles dans ce
premier état? C'est, je crois, ce qui n'est pas encore bien
déterminé ; les uns disent trois ans, les autres quatre ;
ce qui est certain, c'est qu'elles ne se transforment pas
au milieu même du bois où elles ont vécu. Elles s'en-
foncent dans la ferre qui avoisine la souche et c'est là
i|ue, ninsi (|ue Je l'ai dit plus haut, elles se construisent
une coque i)Our se chaiifier eu nymphe.
Cette coque n'est pn- lonjours is, ,!,■,■ ((niiuic i'csl celle
de la Céteine dorée, nuis ,ii h.u-, r;,^. ,■11,' ,'xi f,,ri
épaisse. I/intérieur i-ii i--! \yrs lisse, ,ii' IVunn- omihI,^ ;
voici, autant que j'ai pu m'en rendre compte, comment
la larve du Lucane procède pour construire sa demeure.
Elle fait mouvoir son corps de haut en bas, puis se
couche, tantôt à droite, tantôt à gauche, de façon à
former l'ébauche de sa loge ; cette ébauche faite, elle
prend entre ses mandibules de la terre qu'elle humecte,
je ne sais par quel procédé, et en tapisse les parois de
sa loge; autant qu'il m'a paru, elle se sert peu de ses
pattes, mais beaucoup de la tète et du dernier arceau
Le sommet de la coque, qu'elle n'achève .[u'en der-
nier, est beaucoup moins épais que le reste ; c'est par
Ità que l'insecte sortira en faisant éclater le sol avec ses
mandibules.
Toutes les coques que j'ai trouvées faisaient corps
avec le sol et étaient, d'ailleurs, trop peu dures pour
pouvoir être conservées; cependant, il n'en est pas tou-
jours de même ; c'est ainsi que le Muséum possède une
très belle coque de Lucane, provenant des environs de
Paris, qui a pu être parfaitement isolée et qui paraît
être de consistance très dure.
La construction de cette coque varie de 10 à la jours ;
lorsqu'elle est achevée, la larve s'y prépare à passer à
l'état de nymphe, transition qui suppose un travail orga-
uique considérable. Je ne m'étendrai pas sur ce travail
dont j'ai parlé en décrivant la nymphe de Dorcus ; je
me contenterai de dire qu'il est beaucoup plus long chez
la larve du Lucane; la période intermédiaire pendant
laquelle s'effeclue la modification nymphale dure, en
effet, de 1 mois t/2 à 2 mois chez ce dernier insecte.
Pendant ce laps de temps, la larve se couche souvent
sur le côté ; ce n'est que vers les trois ou quatre derniers
jours qu'elle reste définitivement sur le dos. A ce mo-
ment, elle est ratatinée et toute boursouflée; on voit que
la peau, qui est déjà jaune, est desséchée et qu'elle est
toute prête à se fendre; enfin, la tête perd son appa-
rence rougeâtre et devient couleur feuille morte; elle
éclate en trois parties, la peau se fend sur le dos le long
des trois premiers arceaux et la nymphe sort, entière-
ment blanche et diaphane, sauf les anneaux de l'ab-
domen qui sont d'un beau blanc d'ivoiie et les yeux
<iui sont légèrement la\és de brun.
Comme cette nymphe, ainsi qu'on peut le voir par le
dessin ci-joint, donne bien l'idée do ce que sera l'insecte,
je n'en donnerai pas une description spéciale; je me
bornerai à faire remarquer que le dernier arceau abdo-
minal présente deux appendices terminaux analogues à
ceux que j'ai signalés chez la nymphe du Dorcus et que,
déplus, il porte les organes sexuels qui sont parfaite-
ment apparents.
Je n'ai pas attendu l'éclosion de l'insecte parfait, dési-
rant conserver dans l'alcool la nymphe que j'avais
élevée; j'ignore donc combien de temps le Lucane vit
sous cet état intermédiaire, mais je ne serais pas surpris
qu'il y vécût plus d'un mois, étant donnée la dureté
que ses téguments et notamment ses énormes mandi-
bules doivent acquérir.
Quant à l'insecte même que cette nymphe aurait pro-
duit, je crois, en raison de la forme de la tête et de la
grandeur du corps, que c'eiit été un capra.
Il s'est glissé une erreur d:in.s l'article sur la larve du Dorcus
l.ai-allcUiiipocliis (n° 80 du K-aturaliste) . Il faut lire : Les pattes
^"iil il'i"! j'iii laii-. ,,.ni|.,.s,',^s de quatre articles : Le premier
1' -'I I ■liieiii I Miin|iii. ir . Icii \ l.Tnc uii peu plus loiig, formant'
me , I li;jin 1 ni (■ ivr, Ir i i-,,i,i,ine qui est subcgal, le quatrième
jilii.s oiu'i, plus ai-i-iiu,U cl portant un ongle terminal assez
fort. La même disposition se présente chez la larve du Lucanus
Louis Pr.ANET.
Heliciiia faregia, PlVillci-, //. egn^gia, l'l',-iller, in Prvc.
Znol. Soc, 1853, p. 118. — Smith, in Proc. 7,ool. Soc, 188j,
p. 958, pi. XXXVI, fig. 10 — 10 a. — Wandercr Bay (ile de
Guadalcanar; Mac-Gillivrayl ; île orientale du groupe de Flo-
ride, au nord de Guadalcanar (Guppy).
Var. : unifasciatn.
Zona unica médian» hrunnea circumcineta (Smith, lac. cit.,
ma collection).
Var. : purpureo-rufa.
Testa uniformiter rufo-purpurca, apertura el penslomate
obscurioribus. (Smith, loc. cit.)
Var. : albosonata.
Testa lœtc citrina, zona indistincta unira alba cincta (ma
collection).
Var, : conoidalls .
Testa coloribus typico specimini similis, sed zona infera
(peripherica) déficiente. Miner ^diam. 9, ait. 8 l/S, ait. anfr.
ult. 4 1/4 mill.), magis elevata. Spira magis conico-elevata,
supcrne liniMS spiralibus nonnullis [li] notata infra et vertice
obsolesceiinlius. .VulV. 5, planiei'i's, iillimus dislinctius angu-
latus; a|irrliiiM niiuer ma .ellrrhuh .
Les leriini re- \.,v\r[r^ s,,iil s i ni|.i,;m,'nl des variétés de colo-
ration. (^)iMiii ,1 1,1 ili'iniirc, si l'Ile est constante, les carac-
tères ci-, 1,'ssus ,nuiii,'r s pmirr,int l'élever au rang d'espèce,
mais je ii',-n ,a vu ,pL'uTi sujel.
Helirina spiuirrra, I lilli
Testa subgloli,ise-iui-liinai,[. I.,'vi
lente striis otisel,'iis siiumIiI.us
interne li-pvis, palh,!,' ,iiriiii, inl
série nn.-i maiulaiiuu ,,liia nii un
COncal,Mialis |iarinu u.il.ilis i-l,;_rai
medio,l-i, ..lilil^ill-, ni-.. .Vnll a, l
separ
etus,
medii
, l'r,'ill'iM-, var. Guadalcanarensh. —
lia. I.rvuj 11 a. iiiiul.a siiprà sub valida
umIiI.us vei'iirr ,-\ir|,i,, sublmprcssa,
niii, inii.a smiirim iiltimi anfractus
imniiun i ni alla niin el alharum quasi
.Viiiiaiiii. 1 ir'i:nluiiei' celci-iterque
iili. suiuia sini]ili,-i parum profunda
us, angulo obtnso initio acutiorc cin-
irum, subtus autcm magis convexus,
us; callii non tumido. Apertura subo-
l,s,-ni-e (ri.inmdai-is (au-ido externo
l'rnsiein:, s,,l ,„,, ,M , ,a liun, album,
//
acula
Diam. 8 1/2, min. 6 3/4, ail. C 1/2; ah. apert. (ext.) : 4 mill.
Ile de Guadalcanar, dans l'Archipel Salomon (Brazier). Col-
lections E. Marie, Ancey et Brazier.
LE NATURALISTE
H( licin i
pnmili iparia
Poisc > in Mu. Gorlclï 1884
n _ r 1 I ul
' uiumum suboiosd
'": l '
, \nt^^< lus l con
Il iiUmiu> supia
,1,1, 1 mf, 1 ,lqiu s,
(Din \u 1
M 1 tlitUL 110
, 1 „. ,1,11 M. < ill.ii" 1.
tiiic te fin u
11 (upliiiii nitidu
uni, parum m i > 1 ^ ""
\l„llHl 1 II.
u vaklo obluiua i i " ■"" '
P 11 1 Ml
II
orlivi ,\toiii 1 luii-lil lu 'Il
,„ 11 ,, 1,1, M piium cuiMl
'-"
1 1 1
ui^iiiii 1.1, Ml, r (parle supei 1
,„i ( II, 1 1 |. Il uni nitcns —
tdiUc, cl qu lu promu,! abord sa
londic avec telle Cl lie s en dislui
■îon peiibtome d^]l()Ul^u de li t.il
,lu boi d di oïl chez b i ( nn^, n i . , li
icslc, sinipk, tr\nchanl et niill m u
LES POISSONS EMPLOYES COMME ENGRAIS
AUX ETATS-UNIS
l 11 Je nos coufn u s ainciicuu, le '>< ttiUifn ami m an
donutiit dernièrement la description d un nouvel ele\ateni
(kbUne m deohirgement du charbon Ce mémo ippau il
Ment de trouvei une nouvelle applit itioii lu dicliu-i-
ment de poissons destines a faire de 1 entrais
le poisson utilise estl'A/aica Wen/«i(itH, di li familJt
iles( lupeidx Cette espèce est extiemenn nt commune au\
rtdts-Unis c est un pois^ontres huileux dont on se sert
surtout comme engrais ou comme amorce dans la pèche
des grands poissons. VAlaiim Menhaden a le dos verdàlre;
tout le reste de l'animal brille d'un vif éclat d'argent.
Nous empruntons à notm confrère américain les ren-
seignements qui suivent, ainsi que l.i ligure qu'accom-
pagne cette note.
Bon nombre de nos lecteurs ne sont pas au courant
de l'importance qu'a prise l'industrie de l'engrais fertili-
sateur de menhadens. La maison « Chusch et Cie « de
Tiverton fut la première à se servir de steamers spécia-
lement appropriés à cette pêche; cette maison a étéaussi
la premièn- à introduire l'Elévateur-Chase, cité plus haut,
dans son industrie pour le déchargement de leurs n,ivii,s
de pèche vA, à notre connaissance, c'est la seule (|iii s'en
sert aujourd'hui pour cet objet.
Notre dessin montre un de ces élévateurs montant le
poisson de la cale d'un bateau de pèche ; grâce à l'emploi
(le cette machine, une flotte entière de steamers peut
èlre dècliargée en même temps sans être forcée d'at-
teuilii' ,|ii'un bateau aitfinipourencommencerun autre;
tandis qu'avec l'ancien système de déchargement par
iiiains d'hommes un navire avait quelquefois à attendre
deux ou trois jours. Avec le nouveau procédé, les vais-
seaux peuvent rester continuellement sur le li,ii île
pèche pendant la saison et souvent ils amèiitnt à la
fabrique deux chargements par jour.
Le plus grand bateau de la compagnie a pris
)00 tonnes de poissons en 12 heuies, y tonip
chargement Ce fait est mentionne poui moiitie
tince que prend cette industiie La saison de
tend de mu inovembie ( Il iqiK innée les poi-
is I, di -
1 I impoi
uch. se
sons sont
(f)
JouriK Conch., IV,
i;i6, pi. XI
Poissons destines
pris le long des côtes du cap Hatteras, à East port. Le
Comité d'Etat des pêcheries américaines mentionne qu'en
1881, dans un endroit peu propice, 70,000 tonnes de ce
guano de poissson, comme 284,000 tonnes do matières
ammoniacales, firent lever et pousser 2, 2';2, 000 balles de
colon.
Cela donne une idée de ce ' qui est fait dans cette
branche de l'agriculture, sans parler des services rendus
par cet engrais à la culture de l'avoine, du blé et autres
céréales.
Mac (iEORGic.
UNE NOUVELLE EOÏÏRMI
je profilai de l'obligeante invitation de 11. II. (iaiibert,
mon aimable amphitryon, pour faire avec lui et mou
beau-frère, .M. le professeur Hugnion, dans la matinée du
2;> mai, une promenade en voiture à environ 12 kilo-
mètres de la ville, vers une colline couverte de brous-
sailles et de bouquets de pins. J'espérais y trouver le
VI ai Camponolus »!/lviili(iis Olivier et je réussis au dernier
111, .ment à en découvrir un nid sous des pierres. Diverses
aulies espèces de fourmis : Cainponoliis cruent<ilu$ et
:rlliwps, Leptotkorax rcoiden^, Mf/nniirocijslus cwsor, etc ,
l'urcut collectées aussi à la h;Vte ; mais je ne me doutais
p;is d'avoir fait une trouvaille nouvelle. Quel ne fut pas
LE NATURALISTE
mou etonnement en rentr.nil .'i Ziici.li ilr il.'.diiM ir dans
ma récolte deux « ouvrières " (riiup (■■.|H'Nf ,!,■ Ciiiipiiiinlna
complètement inédite que j'avais ividenimt-ul, prise dans
mon étonrderie pour le C. a-lhiops ou la Formica fusca.
Provient-elle de la. colline à broussailles, comme le
C. .■iijlvatirus, ou d'un parc ombragé situé plus bas et où
je trouvai aussi quelques fourmis"? Je ne puis le dire.
Camponotus Universitatis n. sp.
'( Ouvrière » minor (média). L. 6, o mill. environ. Man-
dibules armées de sept petites dents pointues, luisantes,
avec des points épars et quelques stries à l'extrémité où
elles -onf snlicpciques. t:pistome subcaréné, avec un lobe
rect.Mi-iilaiic liés ciunl. Aire frontale indistincte. Sillon
frontal tivs disliiicl. Ai Vies frontales longues, très diver-
gentes, ïète iilii- Idiii^iie que large, plus large derrière
que devani, à cili's à |iciue convexes en avant des yeux,
fort ( ciiM'x.'s (Il arrière. L'occiiml esl un |mu excavé,
mais, \ii ,l(. devant, le bord posliTicin ,1,' I,l lète-est
presque- .lidil, ItDs du tboraï faibli, 1,1,1 ,n,,\exe; son
prolil rappelle i-elui du C. Gestroi Eiii. el x,, ini -st l(jut
à fait semblable à celle du C. Caiiilmiiri K,,,,l ,lr Mada-
gascar, mais en plus grêle et plus allongi'. Les sulures
sont très fortement imprimées. Le mésonotum, élargi
devant, rétréci derrière, s'élève en léger feston au-des-
sus du pronotum. Il est suivi d'un petit scutellura trans-
vei-sai très distinct dont les pans sont plus grands que
la portion médiane. La suture sculello-métanotale est
très mai-quée et forme une incisure distincte du dos du
thorax. La face banale du luidaiiolnni iTrsl puinl aplatie
comme chez le C. (ir^lml^ mais cmncxe de di ..,|e à gauche"
et à peu près rectiligne longitudinalenieiU. Lile est envi-
ron de la même longueur que la face déclive dont elle
est séparée par un angle arrondi, obtus (ou si l'on veut
par une courbe très brusque et très courte). La face
déclive est très abrupte sans être verticale, presque
plane, un peu concave en bas, vers rarticulation du pédi-
cule. Ecaille ovale, amincie au bord, épaissie à la base,
atténuée au sommet. Abdomen petit, court. Pattes
moyennes; tibias et tarses à peu près cylindriques.
Très luisante, plus encore (surtout sur la tète et le
thorax) que tous les autres Cumponotua noirs d'Luro|ic.
Extrêmement faiblement et linement ridée en travers
partout; épistome faiblement réticulé. Des points en-
foncés fort épars et irréguliers, mais distincts et pili-
gères sur le front et l'épistome ; quelques points effacés
sur les joues; ponctuation superposée, nulle ailleurs.
Des soies jaunâtres, pâles, courtes, raides, très obtuses,
presque clavées (avec des apparences de denticulations
au microscope), toutes semblables à celles des Leplothorax,
sont parsemées çà et là sur tout le corps, aussi sur les
tibias et les scapes. Sur l'épistome, le front, le vertex,
les hanches, le bord du métanotum et de l'écaillé, ces
soies sont un peu plus abondantes et sont disposées en
partie en rangées. Pubescence adjacente très courte et
très espacée sur les scapes et les tibias, à peu près
nulle ailleurs.
D'un brun noirâtre (couleur de poix); mandibules,
fumicules el pattes d'un brun plus ou moins roussâlre.
Environs de Montpellier, i'-i mai 1890.
Le C. Universilath ressemble au [inuiiier abord â une
Fortnka gagates.
tùette curieuse espèce, si dilférente des autres formes
européennes par la structure de son thorax et par sa
sculpture se distingue en outre de tous les Camponotiis
connus jusqu'ici par ses poils raides et presque clavi-
formes, semblables à ceux des Leptothorax,
Nous la dédions à l'Université de Montpellier en l'hon-
neur de la renaissance de son autonomie promise par
M. le ministre de l'instruction publique, à l'occasion des
fêtes du 6« centenaire, pendant lesquelles notre fourmi
a été découverte.
Cdinponotuf. macuhititf Fab. r. ^yli-atiriia Olivier.
Cette race est propre surtout au Midi de la France et
à l'Espagne. La " ouvrière » minor est assez constam-
ment beaucoup plus foncée que la « ouvrière » major
(comme chez la race C. Alii Forel de Tunisie, Bullet.
Soc. entom. belg. ."i avril 1890), mais les couleurs sont
moins tranchées : Cela fait que la » ouvrière » minor
ressemble à s'y méprendre à celle du C. xthiops. La
« ouvrière » major se distingue facilement du C. œthiops
par les rararlères suivants : Lobe de l'épistome bien
plus liui^, elar^'i devant, concave de chaque côté.
Arêtes licuitales ninins divergentes, plus rapprochées.
Tête plus élargie et bien plus excavée derrière avec les
côtés bien moins convexes. Mandibules plus grandes,
plus courbées. Devant de la tête presque sans gros
points enfoncés épars. Joues presque sans poils. Méta-
notum plus allongé, plus bas, un peu concave longitu-
dinalement, comme chez Vœlhiopit v. noncavits. Ecaille
]ilus basse et plus épaisse. Tibias plus prismatiques avec
des piquants plus marqués au bord interne. Taille un
peu plus élancée. D'un brun plus ou moins rougeàtre
avec la tète et les scapes plus foncés et l'abdomen noir
à segments bordés de jaune.
Chez là n ouvrière » minor le lobe de l'/'iusinme est
rectangulaire (arrondi cIip7, Va'thiops), liTaille liien plus
basse et plus épaisse, les joues presque •^ans poils, la
carène de ré|usiiiiiie plus aiguë. Du reste elle est comme
celle de Vxihinii^ , à piiue un peu plus claire.
La taille e^i l,-:jèiei,irui, plus longue que celle de
Va-thiopa.
La « ouvrière ■■ diffère <le celle de l^rthiopa comme la
« ouvrière » major et n'est pas plus grande.
Plusieurs fourmilières de C. rcthiops se trouvaient dans
les mêmes lieux, mais je n'ai pas trouvé de formes inter-
médiaires entre Vxtkiops et le stylvatinis.
Fou
lie Ghadamèn.
Vn arabe, .\li ben Belkassem, qui m'avait accompagné
l'année passée dans un voyage en Tunisie, m'envoie de
Ghadamès (extrémité Sud-Ouest de la Tripolitaine) les
fourmis suivantes : Caïupuiinlu'- cngnato-oasium, Myrme
cocysliis iMuuliy.-iniis lln^.a, \,aliçusF., albicaus Roger,
AcanlhidepisKjaiienleldi, ra|Miuiuiaerratico-nigerrimum,
Pheidole pallidula .\yl, Messor (Aphœnogaster) arena-
rins F., barbarus L. R. .-egyptiacus Emery, Monomorium
Salomonis L et :
Cremastogaster inermis Mayr Var. lucidm n. var. DilVère
do la forme typique de Sinaï et de l'.^sie mineure |iar
son thorax entièrement lisse et luisant.
Auguste FoniîL.
CIIHONIOUE
Missions scientifiques. — M. l hiqjer, ingénioiu' civil
mines, est chargé d'une mission scionlifiquc dans la partie
dentale de l'ilc de Bornéo, à l'cll'et d'y entreprendre des
LFi NATURALISTE
c licrchcs d'histoire naturelle cl d'y recueillir des collections
destinées à l'Etat. — M. Le Mesic est charge d'une mission
scientifique en Tunisie, h l'etlct d'y poursuivre des recherches
;,'éologi(|ues et paléontologiques.
Le Phylloxéra en Champagne. — M. Couanon, inspecteur
général du i)hylloxéra, qui avait été envoyé par le ministre de
r;igricullure pour relever les taches de phylloxéra constatées
■ laiis un vignoble de la Champiigue, vient d'adresscT au nii-
uislre son rapport sur l'cnqui'le à lM(iuellc il s'est livré.
.\I. Couanon a constaté la jirésence du phylloxéi-n. à 400 mé-
ires du département de la Marne, au territoire de la commune
de Trcloup fAi.sne). Les ravages sont peu considérables; mais
couimc il fallait agir aver prouiptilurle et décision, on a mis
iceiird, les nirxiii-- ,, pi,:i,li ' I,. i,i|hh,ii .oiisiaie c-ii outre
. (|ue la bitualiuu, quoique gi-ave, n'est ims aussi dangereuse
1 ([u'on aurait pu le croire, pour le moment du moins ». Le
■apport conclut en demandant au ministre d'ouvrir au dépar-
eiiieul MO premier crédit de 2,.M0 fraries jinui' parer i toute
■veliinalilé. l.e , iV-.lit a été inunédiateinelil ar,,ie,l,-, l-arréie
i^'le- inilin'cll.ilein.'Ut M. CoUanon se 1-es.i-ve, silies.iin esl ,
ACADEMIE DES SCIENCES
Séance du 4 août. — M. Chauveau présente une mite i\r. M. Louis
Blanc, sur la e.iliiral inii de la soie par les aliments. Les madères
colorantes cio|iln\ers (I ciiiiTine végétale ou déi'ivécs de l'aniline,
elaieut puh.'iiil'iii . .ii dissoutes dans l'eau. Les vers nourris
d'indigo ]Milvi ris. ..III .l,.iHié une soie nettement bleuâtre.
l.-s Si„n,j.. ,-',, , , .■! sur 1,1 le.iil.-i-aliuli lies
I ni.|.i.s, L-etuiilees aux pôles du fuseau. —M. Du-
note de M. A. de l't'cluse sur le traitemi-iil
' ' I raitemcnt consiste à couvrir rigoureusement
.1.1 1... . .s .les organes verts de la vigne d'un compose
liluble, ou d'oxyde de cuivre, dont les produits de
ion font perdre aux sporidies et aux stylospores la
opérées pa
Séance du 11 août. — IL de Lacaïe-Dulhiers adresse une
note de M.Auyusthi Leiellier sur la pourpre produite jiar le
Piir/mra la/i'd/tif. (\itc pourpre possède une odeur des jiliis
ilésagréables, et alliacée due à la présence de sulfure d'allyle
.accompagné de sulfocyanure. L'odeur n'est pas due à la putré-
faction, mais à des transformations chimiq
lumière. — M. de Laeaze IHilhiers pré-
M. itaiums sue la ni i.lll | .1 i . ,. li. . , . .] I., fè,' . .ii.Ial i . .| i ,!.■ II,,.!,,
ii" les onifs fécondés ou aiufs d'hiver, chaque JJundeuse ne
qu'une seule sorte d'œufs. Les pondeuses d'œufs parthém.;
tiques
capables d'en prodnii
n. — M. I)ueharli-e présente une note de .1/. ^aueayeau,
particularité do structure des plantes aquatiques. .Si
line au microscope l'extrémité d'une feuille de l'ola-
1 densus par sa face inférieure, on cnsi,,!,. .m |„,iii(
it la nervure médiane une ouverture api.;,!,' |.,,i..l.|.-
.mate aquifère de Phanérogame terr.sn... .i ipii m...
ne conducteur en relation avec l'cxtériem-. l'.iie ilisi...-
sition est gén'irale chez les Potamogcton, mais avec de légères
variations. Le même organe se retrouve chez certaines plantes
marines {Zosiera Balodule. Phyllospadix). — M. Duchartre pré-
sente une note de Jl. Raphaël Dubois sur le pnjtcndu pouvoir
digestif du liquide de l'urne des Ni^penthes. L'auteur reprend les
expériences de Sir Dalton Hooker, en essayant de faire digérer
au liquide des Népenthes des cubes d'albumine coagulée, et il
en conclut : 1» Que ce liquide ne renferme aucun suc digestif
comparable à la pepsine et (pie les Népenthes ne sont pas des
plantes carnivores. 2" Que les phénomènes do désagrégation
ou de fausse digestion, ob.servés par M. Hooker, étaient dus
à l'activité des microorganismes venus du dehors et non à une
sécrétion de la plante.
A. K. Mal.vrd.
BIBLIOGRAPHIE
63e. Ortmann, A. B.
. Jahrbu
6ôM.
H «2.
66».
064.
A. Ortmann l'i M | i, . .i.s Ikeleltes der Itein-
k..rall..n in He/.i.'hnn,, nnl iv . .i. .n n-bihlung. pi. XL
Zeitich. /■«)■ \Vis.iei,s. Zoo/., L., 1890, jip. ^-iS-Sie.
A. Oyarzun. Ucber den feincrcn Bau des Vorderhirus
der Amphibien, pi. XX-XXI.
Arch. f. Milrusl-. A„at. XXXV, 1890, pp. .'iSO-SSS.
Penard, E Ktuile snr quelques Hélio/.oaires d'eau douce
(2- partie , jd. XXX-XXXll.
Ar,-hir. de Biolo;/ie, 1889, pp. 419-172.
C. Rose. Beitrage zur Vergleichcnden Analomie .les
Hor/.ens der Wirbelthiere, pi. IV-V.
Muiphol. Jahrb. XVI, 1890, pp. 27-96.
Sandmann, G. Zur Physiologie der Bronchialmns.ii-
latur, pi. IL
Archio. fiir Anat. und Phi/.-iol. (Physiol. Abth.) 1S90,
C. Schneider. Ilisl..l..Ln,- v.mi Ih.ha Ins.a mit b.-son-
d.n-.n- B..r.i.ksi,lii,,L.'ni,v' des X..rv.-ns\ sl.-nis .l.-rlhdr..-
Aixh.f. Mikiuik. Amt XXXV. 1890, pp. :i21-
P. L. éclater. List of birds coUected by Mr
lia
Proe. y.ooL Soc. London., 1889, ]qi. 394-;)%.
. Seller, H. Zur Ent\vickehmg des C.)njunctivalsaekes.
pi. XUl.
Archic. fiir Anat. uiul Physiol. {.4nat. Abth.), 1890,
iq). 2J6-249.
V. Sobieranski, Vf. Die Aenderung in den Eigens-
chaft.'u des Muskelncrven nnt dcm Wilrmegrad, pi. I.
Archi,: fiir Auat. uud Physiol. {Physiol. Abth.), 1890,
vp. m-m.
, Strahl. H. l'ntersuchungcn iiber den Bau der Pla-
centa m. Der Bau der Hundeplacenta, pi. IX-X.
Arcliiv. p,r A»nt. u«d Physiol. [Aiiat. Abth) 1890, pp. 185-
204.
, C. STvinliœ. I)n N.-w In.lian Lepidoptera, chicfly llete-
rocera, pi. Xl.lll- \1.1V. Nombreuses espèces nouvelles.
Froc. Zool. Soc. London, 1889, pp. 396-4:12.
. Urech, F. Chcmisch-analytische Untersuchungen au
lelien.len Kanpen, Puppen und Schmetterlingen imd an
/.u,A.
66»
Baker, E.G. Svn.i]
sis „f
«lO
Beeby, W. H. <>
.l..ur,. ,.fH:l . !^
«■:i
Berlese, A. N. i
.'l.l-
Malpiyhia. 1S9II, \,
. 40-j
6-ïîî
E Bescherelle. N
uvell
, 1890, pp. 334-341.
BOTANIQUE
la Flore bryo-
tonkincnsis. —
LE NATURALISTE
de la corolle dans
673. Th. Bokorny. Mcilei-e Miltheilimgon iilior die wasser-
Icitenden Gewcbn.
Jah: f. Wissem. Bot., 1890, pp. 305-519.
6?4. Gr. Bonnler. Eludo sur la végétation de la vallée d'.\iu-e
(^Hautes Pvirnéi's), 1 carte.
Eco. gén de Bot., 1890, pp. 241-144.
675. Gr. Bonnier. Observations sur les BerberidiTs, Nviii-
phcacées, Popavéracécs et Fuiuariées do la Flore de
France, fig.
Rev. gén. de Bot., 1890, pp. 276-279.
676. Briërgs, A. T. R. Rubus crythrinus Genev.
Journ.cf Bot., 1890, pp. 204-206.
6Î'Î. F. Buchenau. Monographia Juncaccarum, pi. 1-111.
Englcr. Bot. Jalirh., 1890, pp. 1-192.
678. Cavara, F. Pi nna i:,im -i.ccic di Brassica dell'Appen-
niiio ennlinii.i ,1; K.Jn i n mi, pi. VI.
^falpi(|hia. 1^'.H|, |i|i
679. J. C. Costerus. .Si.i
tolralix, pi. 111.
Arch. Xeerl. Sci. £xactesXXlY, 1890, l^p. 147-1.-;C.
680. J. C. Costerus. Pelorics du Viola tricolor, pi. II.
Arck. Necrl. Sci. Exactes XXIV, 1890, pp. 142-116.
681 . Daiguillon. Recherches morphologiriues sur les feuilles
des conifères, fig.
Rer. gén. de Bot., 1890, pp. 245-275.
«82. H. Douliot. Sur le développculenl, do la tige des Coni-
Irres, fig.
.louni. de Bot., 1890, pp. 206-212.
683. Druce, G. C. .\ Tour ihn.uLd. S|,;,ii, : wilh siK-cial Re-
fei-eni'e to Ihe Flora nt ihr Cuiiili-x.
Midi. Xaturalisl., KS:UI, pj.. Vr^-VA.
684. E. C. Hansen. Nouvolh.s reclici-chi>s sur la circulation
des Sacchuromvccs aiùculatus dans la nature.
Ann. Soc. Nat. {Bot.), XI, 1890, pp. 184-192.
685. Hue (l'abbé). Lichens de Canisy (Manche) et de ses
Jo,nu.'de Bot., 1890, pp. 212-220.
686. G. Krabbe. Uutersuchungen iiber das DiastaseformenI
uiiler speciellcr Beriicksichtigung seiner Wirkung auf
Si.a-k( k.iruci- innerhalb der Pflanze, pi. XIII-XV.
Jahrl,./-. Wissens.Bot, 1890, pp. 520-608.
687. Kruch, O. Istologia ed istogenia del fascio coudiitti.rc
délie lo-lie ,li Isnetes, pi. 1-IV.
ilalpighia, IS!IO, pp. 56-82.
688. Lett, H. W. Rrpurt on tho Mosscs, Hepatics, and Li-
chens of ihc Mourne Mountain District.
Proceed. R. Irish Acad., 1890, pp. 265-325.
689. Magnua, P. Ucber die in Europa auf der Gattung Ve-
ronica aufircteuden Puccinia-Arten, pi. XII.
Ber. Deuh-ch. Bot. Gesello, 1S98, pp. 167-174.
«90. Cb. MassalongO. Uelu'i- Eini:.-..' Xme Mici'Oinvceles.
Pinipi.
a Ballo
^.jnospora Iridis .
" Bot. Centrabb., 42, 1890, pp. 2S
69-1. Mathe-wç, Wm. Hislory of tht
R. Lamiui
Sl;i
Botan\
162-163.
Keni;
Midi. Naturalist. 1890, pp.
698. Muller, C. Ein Bcii
Gollenchvnis, pi. XI.
Ber. Deutsch. Bot. Gesells. 1890, pp. 150-166.
693. H. Nadelmann. Uelier die Schichncndosperrac dcrLe-
..'uminosen, pi. XVI-XVIIL
■ Jah.b.f. Wissem. Bot. 1890, pp. 609-691.
«94. Paoletti, G. Nota prcliniinare Sui moviuieuli délie fo-
u'iie nella Porlieria hygrometrica.
Malpiglna. 1890, pp. -34-40.
695. Polrault, Georges. Les Urédinées et leurs phmles
Jimr.de Bot. 1890, pp. 229-234.
696. N. W. P. Rauwenboff. La génération sexuée des
(Ueicheniaeeos, pi. IV-X.
Archiv. Ncerl. Sci. Exactes, XXIV, 1890, pp. 157-231.
697. Ross, H. Contribu/.inni alla conoscenza del poriderma.
Malpigkia. 1890, pp. 83-123.
698. Sauvageau, C. Oljservations sur la structure des
feuilles des plantes aciualitiues (suite), lig.
Journ. de Bot. 1890, pp. 221-229.
699. Scully, R. W. Hepaticœ fund in Kerry, 1889.
Journ. of Bot. 1890, pp. 200-203.
700
701.
Soppitt. H. T. Puccinia digraphidis, n. sp.
Journ. of Bot. 1890, pp. 213-216.
Stewart, S. A. Report on thc Botanv of .South Clare
and the Shaunou.
Proceed. R. Jrisdi. Acad 1890, pp. 343-369.
Warming. Eug. Cm. Skudbygning, Overvintring og
Foryngelse, 23 fig.
Fest. Nat. Foren. Best. Kjobenharn :i83-3-1883), 1890,
pp. 1-103.
■Williams, F. U. Synopsis of the genus Tunica.
Journ. of Bot. 1 890,'pp. 193-199.
lÉOLOGIE MINÉRALOGIE. PALÉONTOLOGIE.
Bergeron, J. Sur la présence, dans le Languedoc, de
certaines espèces de l'étage E, du Silurien supérieur de
B..héme.
Bull. Soc Géol. de France. 1890, pp. 171-174.
Bonney, T. G. On the Crystallino Schists and their Re-
lation to thc Mesozoic Rocks, in the Lcpontine AIps.
Quart. Journ. Géol. Soc. 1890, pp. 187-240.
Caziot. Etude stratigraphique et nouvelles recherches
sur les Mnlhisriues du terrain lacustre inférieur de Pro-
707. Cundall
708.
M!,
pp.
ind Telhir
7IO.
711.
Dana. E. S. Wells, H. L. Selenii
H.inerais fn.m Ib.ndiiras.
.■Imerk: lunrn. of .<,•!. 1890, pp. 78-82.
Doelter, C. V:-'\'rr dir kiinstliche Darstellung und do
eheniisrhr C,,,,.! ,1 uii-i,, ru,\',rv Zeolithe.
X.Jnhrh. f„rM!n.,„l. IS'Hl. |. p. 1 18-139.
Fletcber, L. Tli.- Mru:,r,r lr..n ot Tucson.
Miueralog. Magaz. 1890, pp. 16-36.
Gaudry, A. Remarques sur le nom générique d'Hippa
Bull. Soc. Géol. de France. 1890, pp. 189-191.
Glirieh., G. Goologisch-mineralogische Mitthcilungei
aus sUd-west-.\frika.
N. Jahrb.fiir Minerai. 1890, pp. 103-117.
Hautefeuille, P. et Perrey, A. Si
dlisali^
Bull.
Mn,
-149.
Hautefeuille P et Perrey, A. Sur diverses condji-
naisnii^ 'i II ; iixydes de cobalt et de zinc, de la
3ull.
HiU, R. T. Or.nrn-nrr uf Gn
Séries of thc Tcxa^ ('iria.iiuiis.
Iddings, J. P. Penfield, S. L. Fayalite in the Obsi-
dianofLipari.
Amiric. Journ. of Sci. 1890, pp. 75-78.
Jobnstrop, F. bm. de sulkanske Udbrud og Solfata-
rernc i den nordostlige Del af Island : Med. 3 cartes.
Fest. W'at. For. Best. Kjobenhavn (1833-1883) 1890, pp. 147-
718. Lambert, J. Obseri
quelqu
He
719.
720.
Bull. Soc. Géol. de France, 1890, pp. 101-164.
Le Mesle. Noie sur la Géologie de la Tunisie (coupes).
Bull, sv
Lemoiii.
eu Eiir-
Bull.
nnce. 1890, pp. 209-219.
■latif des Mammifères de Cernay,
ircs du même groupe, découverts
liol. de France. 1890, pp. 219-223.
Léveillé. Note sur les mines de Colar (Inde).
Bull. Soc. Géol. de France. 1890, pp. 228-330.
Lydekker, R. On two new Species of Labyriullio-
Quàrt. Journ. Geol. Soc. 1890, pp. 289-294.
Lydekker, R. On Remains of small Sauropodous Di-
nosaurs IVom the Vealdcn, pi. IX.
Quart. Journ. Geol. Soc. 1890, pp. 182-181.
Michel, L. Sur les propriétés optiques du fer oligislc
artificiel.
Bull. Soc. Franc. Minéral. 1890, p. 139.
G. Malloizel.
Le Gérant: Emile DEYROLLE.
12' ANNÉE
1-' OCTOBRE 1890
L,^4l Tonr»iLiL.i:
Le nom de torpille s'aiiplitiiie à à la fois à un poisson
électrique etàunexplosif sous-marin des plus meurtriers ;
c'est du poisson que je parlerai dans cet article.
Les propriétés électriques de la torpille sont connues
de toute antiquité et lui ont valu le nom qu'elle porte
dans les difl'érents pays. Comme elle produit, quand on
la touche, une espèce de secousse suivie d'enf^ourdisse-
ment, les anciens l'appelaient Torpédo et les naturalistes
I La Torpille est un poisson cartilagineux du groupe des
Raies. Comme ces dernières elle est fortement com-
primée dans le sens dorso-ventral et présente des
nageoires pectorales très développées, ce qui donne à la
moitié antérieure de son corps une étendue considérable.
La queue grêle s'atténue régulièrement d'avant en
arrière, et présente des nageoires peu développées ; sur
la l'ace ventrale se voient en avant les narines, un peu
plus en arrière l'orifice buccal formé par une fente trans-
i-ersale, plus en arrière encore cinq paires de fentes
pii
fici (lorsa
du^^uib d le\.Mn|)Ie de Dumcril, lui ont (Oii-eivt re
nom, les ^nglaii 1 appellent \uinlilf^h poui la niùne
raison, les Allemands ÏMcrfiach (poisson qui provoijue
des tremblements), les marins de nos côtes ti-cuiblnir
et les pêcheurs de .Nice Tremoulini.
Quand vous saisissez une torpille avec la main, vous
éprouvez une commotion semblable à celle produite par
une batterie électrique médiocrement puissante ou par
une bouteille de Leyde. Une secousse interne se produit,
les articulations sont ébranlées comme par un choc et
une espèce de torpeur ou d'engourdissement est la suite
de la décharge que l'animal a envoyée dans le corps.
Cette décharge offre tous les caractères de phénomènes
électriques ordinaires ; elle présente avec eux une iden-
tité complète. La torpille est un poisson qui produit
volontairement de l'électricité; c'est une pile naturelle et
vivante qui a promené dans les mers, bien avant qu'on
soupçonnât son existence, l'agent naturel dont nous
nous sommes emparés depuis pour construire les télé-
graphes, les téléphones et les moteurs électriques.
LE NATURALISTE, Paris, 46, rue du Bac.
bi iiK In lies hituces sjmctuquement à droite et à gauche
de l.i ligne mi diane, enfin, i la naissance de la queue,
l'oritice destiné à l'évacuation des excréments, et des
produits génito-urinaires. Sur la face supérieure se
trouvent les deux yeux à peu près dépourvus de paupière
et, en arrière de ceux-ci, les deux évenls désignés parfois
sous le nom de spirnrnli-^.
Les <<MrUf. des Haie- .-t .1.-- T.u|.ill..s ne sont imlli'mciit
comparables aux orgaïu's dr iiiriiu' nom qu'on n-ncoiitre
chez les Cétacés, comme ou peut l'établir facilement eu
étudiant le mécanisme respiratoire. Chez les Raies et les
Torpilles, comme chez les Requins, la respiration est
aquatique et l'animal possède cinq paires de chambres
branchiales situées dans les parois du corps à droite et
ù gauche de l'arrière-bouche. Chaque chambre commu-
nique avec cette dernière par une fente et avec l'exté-
rieur par une autre; ce sont les fentes externes qui
constituent les cinq paires signalées plus haut du c6té
ventral. D'après Paul Rert, l'eau nécessaire à la respi-
ration entre par les évents, pénètre dans les chambres
LE NATURALISTE
branchiales par les fentes internes et retourne au-dehors
par les fentes externes; les évents ne peuvent servir à la
sortie de l'eau, car ils sont fermés inférieuremeut par
une valvule. Tout autre est le rôle des évents chez les
Cétacés; ce sont des conduits destinés à la respiration
pulmonaire et ils servent aussi bien à la sortie qu'à
l'entrée de l'air destiné aux poumons ; au reste, on sait
depuis longtemps que les évents des Cétacés sont des
narines modifiées dans leurs fonctions et nous avons vu
plus haut que les narines des poissons du groupe des
Raies sont indépendantes des évents et situées du côté
ventral.
L'embryon des Torpilles présente de longs filaments
branchiaux externes attachés au bord des fentes des
branchies internes; plus fard ces filaments disparaissent
et on n'en trouve plus trace chez l'adulte. Ces caractères,
comme tous les précédents, sont communs aux Tor-
pilles et aux Raies, mais il en est d'aulirs i|ui dis-
tinguent parfaitejnent les deux grnii|H s. |„l |Mau des
Torpilles est nue et ne présente jamais ri's t|iiiics ou ces
écailles ou boucles qui se trouvent plus uu moins nom-
-^
Fig. 2. — Fœtus do la Torpille avec son cordon ombilical (Bi
vu par la face ventrale. Les filaments branchiaux externes
sont largement étalés.
breuses en certains points du corps des Raies ; en outre
la'partie antérieure élargie du corps est discoïde, sans
saillie céphalique et non quadrangulaire ou losaiigiiiuc
comme dans les Raies.
Mais le caractère essentiel de la Torpille, c'est la pré-
l'encéphale; 6 un des nerfs ilcctiniu
sence d'un organe important destiné à produire de l'élec-
tricité. Cet organe occupe tout l'espace compris entre
les branchies et les nageoires pectorales et s'étend sur
plus de la moitié de la longueur du disque céphalique.
11 est caché sous la peau à laquelle il se rattache par du
tissu conjonctif, et se compose de prismes à cinq ou six
faces qui s'étendent verticalement de la face ventrale à
la face dorsale.
D'après M. Ranvier qui a étudié très soigneusement
les organes électriques <le la Torpille, les prismes sont
formés de lames électriques (1) superposées et séparées
par du tissu muqueux. Ce dernier est formé, comme
celui qu'on observe dans beaucoup d'autres parties du
corps des Sélaciens, par une substance amorphe et semi-
liquide dans laquelle se voient de grandes cellules à
prolongements ramifiés et anastomosés ainsi que de petits
faisceaux rectilignes ou sinueux de tissu conjonctif.
V
Fig. 4. — Coupe verticale dunpii'-mo ilcctiiqiic n onlrant In
hauteur des lames electiiques B lamelle dors<lt A couche
intermédiaire avec ses gros noyaux (M), h lannUe nerveuse;
H portion réfléchie do H lame KL gaine intime des prismes.
Les prismes sont sépares les uns des autres par des
cloisons fibreuses, conjonctives et élastiques, qui soni
tapissées d'endothélium sur leurs deux faces. Sur les
prismes même s'applique une gaine intime formée par
des fibres conjonctives, fines et entrelacées; celte gainr
envoie à l'intérieur des prismes des cloisons lamelleuses
complètes sous lesquelles sont attachées les lames élec-
triques. Celles-ci se composent elles-mêmes: i" d'uni'
lamelle dorsale mince et sans structure; 2° au-dessous
d'une épaisse couche intermédiaire granuleuse, semi-
liquide, dans laquelle sont contenus un certain nombre
de gros noyaux arrondis, 3° d'une lamelle nerveuse qui
forme la partie inférieure de la lame électrique.
Les organes électriques sont sous la dépendance de
deux gros lobes nerveux situés à la partie postérieure
de la masse cérébrale et particuliers à la Torpille.
Chacun de ces lobes émet cinq nerfs qui se rendent à
l'organe nerveux correspondant et qui appartiennent, le
premier au trijumeau, les quatre tiuties au luieuinogas-
Irique; ces derniers traversent la cloison liranrliialc
pour se rendre à l'organe.
(1) Dans la Torpille marbi'éo lo nombre des prismes sera
"0 il le nombre des lames supérieur il doux millions.
LE NATURALISTE
Maintenant envisageons, avec M. Ranvier, « nn tnbe i véritable terminaison des nerfs électriques; ils lloltent
nerveux éloctriqno (\} depuis son origine dans les centres dans une substance li()uide ou semidiquidequi constitue
Fig. 5. — Division d'un tube nerveux au niveau do la g^iiiir
intime : A tube nerveux avant sa division; B tubes nerveux
secondaires issus de la ramiricatiun; a gaine lamelleusr 'I'
tube primaire.
Jusqu'à sa lerininaison dans une lame électri(|U('. i ■
tube, dont la partie essentielle, le cylindre-axe, corir>-
pond au prolongement de Deiters de Tune des mmi-
breuses cellules ([ui composent le lobe électrique, se
poursuit sans se diviser jusqu'à la gaine intime de l'un
des prismes électriques; en ce point, tout d'un coup, au
niveau d''un étranglement annulaire, il donne'naissance
à la fois à 12 ou 20 tubes nerveux. Cliacnn de ces nou-
veaux tubes possède un cylindre-axe qui résulte de la
division du cylindre-axe du tube nerveux primitif. Sui-
vons maintenant un seul des tubes nerveux secondaires,
caries autres ont un trajet et une terminaison abso-
lument semblables. A une faible distance de son lieu
d'origine, il s'insinue entre deux lames électriques, che-
mine dans le tissu muqueux qui les sépare, se divise et
se subdivise; puis ses ramifications, perdant leur myé-
line, se divisent encore, abandonnent leur gaine secon-
daire et, toujours accompagnées de leur gaine de
Scbwann, viennent se fixer à la face ventrale de la lame
électrique supérieure. Dans leur trajet tiltérieur, les
ramifications nerveuses ne sont plus accompagnées par
la gaine de Schwann; celle-ci, très probablement, les
quitte au moment où elles entrent dans la lame élec-
trique et s'épanouit sur la face inférieure de cette der-
nière en se confondant avec une membrane limitante
qui la recouvre. -Vu delà, les fibres nerveuses, constituées
par des cylindres-axes nus, se divisant et se subdivisant
encore, forment une élégante arborisation dont les der-
nières branches se terminent par des boutons. De la face
supérieure de ces branches se dégagent des filaments
nerveux extrêmement grêles, légèrement renflés à leurs
extrémités. Ces filaments électriques paraissent être la
(i) Pour l'intelligence de ce qui suit, il est bon de rappeler ([ue
les cléments essentiels dos nerfs sont formés par un prolon-
gement principal (pioloiif/ement de Deiters) des cellules des centres
nerveux. Ce prolongeuient o» lul)0 nerveux occupe toute la
lougueur du nerf; il est entouré d'une gaine de myéline seg-
mentée par des disques annulaires qu'émet vers l'intérieur uue
gaine plus externe encore, la gaine de Scluvann. ICuUn, eu
dehors de cette dernière se trouve une gaine externe qui occupe
la position de la gaine .secondaire dont il sera parlé plus loin.
en bois de cerf.
u de la couche intcriucdiaire; b ramilication
la couche intermédiaire de la lame électrique. » Ajou-
tons que des artères et des veines accomiuignent les
^^
k,
Fig. 1. — Ramilication terminale des tubes lu'rveux dans la
lame : E branche issue de la rannfication d'un tube nerveux
secondaire: B une branche de la ramification en bois de cerf;
D réseau terminal; E intervalles entre les mailles.
nerfs et donnent naissance à des capillaires qui s'insi
nuent entre les lames, dans le tissu muqueux.
D'après les recherches récentes du professeur Fritsch,
les organes électriques de la Torpille dériveraient de la
musculature de 5 arcs branchiaux, et comme ces arcs li-
mitent4 espaces iuterbranchiaux, il n'y aurait, de chaque
côté, que 4 nerfs électriques au lieu de ;)(on en a repré-
senté 3 sur la figure). Les prismes électriques, d'après le
même savant, sont formés par la fusion des cellules
musculaires embryonnaires, et les |)laques électriques
par la multiplication et la disliibulion en rangées trans-
versales des noyaux i\f ces ccllide^ embryonnaires.
(A suivre.) ' i;. L. IJouvieii.
224
LE NATURALISTE
LIEU DE PROVENANCE DU FUCUS NATANS
Lorsque le Talismoji fut arrivé dans celte partie de
rOcéan que l'on nomme la mer des Sargasses, entre le
le 2o°" elle 3b°" degrés de latitude nord, des amas con-
sidérables de ces Fucus l'entouraient souvent et bien
que cette algue fût parfaitement connue, on la soumit à
une étude scrupuleuse. II fallait par l'observation voir si
l'on ne trouverait pas quelques indices qui auraient pu
permettre de supposer qu'elle était originaire des parages
où on^la trouvait en abondance. Cette question d'origine
a donné lieu à quelques discussions, les uns veulent que
cette plante prenne naissance au fond de cette mer des
Sargasses et que ce ne sont que celles qui en sont
détacbées dont la surface des eaux est recouverte.
Mais si cette opinion avait eu quelque crédit à bord
du Talisman, avant son arrivée sur les lieux, bientôt
elle le perdit, les sondages et les dragages, qui étaient
exécutés plusieurs fois chaque jour, annonçaient
invariablement des profondeurs de 3000, 4000, 5000, et
6000 mètres. Les fonds recouverts par cette énorme
masse d'eau, de nature volcanique, étaient surtout impro-
pres à la vie végétale, puisqu'il est à peu prés reconnu
que faute de lumière, toute végétation est impossible
au-dessous de 200 mètres. Il fut donc admis, à bord, que
les Raisins des tropiques ne montaient pas de ces fonds
aux surfaces, mais devaient provenir de parages moins
profonds et s'accumuler tiges à tiges sous les efforts de
vents et de courants dont les actions combinées devaient
leur faire parcourir un chemin déterminé, pour les
amener à recouvrir un espace ne variant pas.
Cependant il fut en même temps bien établi que si les
parties basilaires de ces Algues sont en ces lieux presque
toujours nétries et décolorées de leur teinte naturelle,
les feuilles terminales sont au contraire constamment
fraîches et vertes, ce qui prouve qu'elles végètent. Et en
effet on voit bien qu'elles croissent et se succèdent. Mais
en même temps il est facile de constater qu'elles ne se
reproduisent plus aussitôt qu'elles sont livrées à la vie
pélagique. Malgré tous les soins avec lesquels M. G.
Poirault a cherché sur ces plantes, vivant ainsi, les
organes de la reproduction, il n'a pu parvenir à en dé-
couviir sur aucune.
C'est donc à l'avis de ceux qui pensent que les Sar-
gasses proviennent de prairies sous marines, situées
sous d'autres latitudes que celles où on les rencontre,
qu'il faut se ranger. Elles doivent y croître en très grande
abondance, et en sont détachées par diverses causes,
d'abord par les bouleversements résultant des fortes tem-
pêtes, puis par la maturité du pied qui le rend caduque
et impropre à maintenir les tiges et leurs rameaux. Le
fond les expulse en quelque sorte bien qu'elles vivent
encore, mais il faut bien que la place devienne libre et
se fasse pour la végétation qui va naître, et n'y a-t-il pas
lieu de voir en ces évolutions quelque chose qui res-
semble à un effet de la lutte pour l'existence. Enfin les
animaux de bien des sortes qui pâturent en ces her-
bages ne sont point économes, de leurs dents sans pitié
ils tranchent, coupent, broient les rameaux sur lesquels
ils broutent et ce qui en reste s'en vient flotter pour
être, ainsi que tous ceux devenus libres, cliariés sur la
vague au gré des forces qui les mènent vers ce point de
l'Atlantique où elles se rallient toutes. En ces parages
l'eau est certainement soumise à un grand remous, co
qui devient la cause florale de leur rassemblement.
Mais d'où viennent-elles ces Sargasses?
C'est ici que l'obscurité règne encore.
Alors qu'on s'occupait des Sargasses à bord ilu Talis-
man, les lieux de provenance de ces Algues étaient
donc inconnus, ils demeuraient en quelque sorte mys-
térieux et il en résultait que ces Algues jouissaient de
quelque prestige qui répandait sur elles une sorte de
distinction, favorisée en outre par l'élégance qu'elles
montrent et dans l'ensemble de leurs tiges et dans leurs
détails. Enfin par l'analogie si l'on veut, que présentent
leurs capsules rondes, qui pourraient être prises pour
des fruits, avec celui de la vigne. C'est cette prétendue
ressemblance qui leur a fait donner par les marins le
nom de Raisins des tropiques. On a cru que ces Cap-
sules étaient destinées à servir de flotteurs aux Sar-
gasses, nous ne le pensons pas et nous dirons tout à
l'heure pourquoi.
Donc, lors de la campagne du Tali:<man en 1883, on ne
connaissait aucun habitat réel du Fucms natans. Depuis
cette époque, nous n'avons pas entendu dire que l'on ait
découvert le mystère, il est donc bien possible, qu'il soit
encore entouré de la même obscurité. Et s'il en est
ainsi, il nous paraît utile tout autant qu'intéressant de
signaler ce fait, que nous avons ramené d'une profon-
deur de cinquante mètres sur la côte des Basses-Pyré-
nées, à environ quatre milles de terre, Gnethary restant
à l'E.S.E., tandis que le cap Figuier était relevé au
0. S. 0., arraché sur les rochers que les marins nom-
ment les Placettes, un magnifique spécimen de Sar-
gasse ayant plus de cinquante centimètres de hauteur.
Il fut facile de constater que c'était bien de ce lieu .qu'il
venait d'être tiré et qu'il y avait vécu. Son pied a con-
servé en effet quelques fragments de la roche calcaire à
la surface de laquelle il végétait au moment où il fui
poussé à l'émersion, les traces de la rupture étaient
parfaitement fraîches et montraient bien que c'était
presque immédiatement qu'elle avait eu lieu. Les Tiges,
les Feuilles et les Capsules, étaient également d'une
fraîcheur telle qu'il ne peut y avoir aucun doute sui-
l'état prospère dans lequel la plante se trouvait lorsque
l'accident qui la mit entre nos mains lui est arrivé. On
peut donc regarder comme une chose absolument cer-
taine, vu la provenance et la vitalité de l'échantillon
dont il est question, que le Fucus natans habite celle
partie du golfe de Gascogne. Nous ferons en sorte di'
découvrir s'il y aurait au lieu indiqué une prairie sous-
marine de ces Algues.
Le sujet de Fucus natans, des Placettes, que nous
avons eu entre les mains indépendamment de ce que sa
longueur était beaucoup plus grande que celle des spé-
cimens observés dans la mer des Sargasses, portait en
outre des Capsules d'un diamètre beaucoup plus fort qui'
celles de ceux-ci, surtout vers sa base. On prête à ces
petites boules le rôle de flotteurs, mais ici, ils seraient
en flagrante contradiction avec la position fixée de l.i
plante au fond de l'eau. Il faudrait donc supposer (ju.'
c'est en prévision d'une situation éventuelle à venir qxu'
le Fucus se pourvoirait de ces Capsules sphériques qui
semblent plus que toute autre chose le parer assez élé-
gamment; c'est peu probable; et l'on doit croire qu'elles
ont une autre destination, qu'on finira bien par décou-
vrir. Nous nous sommes empressé d'envoyer ce bel
exemplaire à M. Milne-Edwards espérant qu'il l'intércs-
LE NATURALISTE
serait et persuadé eu môme temps qu'il serait plus utile
au Muséum qu'entre nos mains.
Kn août dernier, nous avons obtenu à deux reprises
différentes de nouveaux échantillons de la même alt,'ue,
lirnvenaul du même fond.
Marquis de Folin.
PARTICULARITÉ REMARQUABLE DE LA CENDRE REJETEE
PAR LA GRANDE ÉRUPTION DU KRAKATAU
L'examen minéralofiique de la cendre rejetée en si
grande abondance le 27 août 1883 par le Krakatau a
occupé déjà plusieurs petrographes parmi lesquels M. A.
Renard (1) mérite une place à part. Il en a donné une
analyse chimique et il a tiré de ses observations micros-
copiques d'intéressantes conséquences, quant au niode
de formation de la déjection pulvérulente.
En étudiant récemment des échantillons que je dois à
M. Brau de Pol Lias, j'ai été frappé d'un caractère que
ne mentionne pas M. Renard. C'est la très grande abon-
dance de globules pierreux donnant à la cendre un
aspect oolithique des plus particuliers.
11 est bien vrai que le savant belge mentionne des f;lo-
bules vitreux dans les spécimens qu'il a examiné; mais
voici comment il s'exprime à leur égard : « On remarque
en très grand nombre dans les cendres des formes em-
bryonnaires de cristaux arrêtés dans leur développement
normal par un refroidissement brusque ; souvent on y
découvre des globules et des filaments vitreux dont la
structure et la forme indiquent de même qu'ils se sont
liges rapidement. ;)
Tous les litliologistes connaissent les globules vitreux
dont il s'agit. On en ti'Ouve dans beaucoup de déjections
volcaniques et ils sont entre autres très nets, dans la
cendre du Vésuve qui en 79 est tombée sur toute la
région de Pompéi, y compris la Somma et surtout dans
la curieuse matière filée qu'on recueille à Ilawaii sous
le nom pittoresque de cheveux de Vêlé et dont les lec-
liairs du Xatimiiiste ont eu une description détaillée. Ici
les globules sont géométriquement sphériques; leur
diamètre est ordinairement de 0"'°',013 et la transpa-
rence de leur nuance brunâtre n'est en général troublée
par aucune impureté.
Du reste au sein des déjrTlidiis mêmes de Krakatau,
on trouve d'autres matériaux globulaires ainsi qu'en
témoignent des échantillons rapportés tout lécemmcnt
par M. Errington de la Croix. Il s'agit celle fois de
boules calcaires pouvant dépasser 1 centimètre cube et
(|ui sont noyées dans les tufs volcaniques. Mais elles
résultent manifestement d'une concrétion postérieure
au dépôt de la masse qui les empâte et qui s'est faite
comme celle dont sont des effets vulgaires les poupées du
Lehm et les rognons marnoliliquos des Caillasses.
Mais les éléments oolilhiques sur lesquels je désire
appeler l'attention, sont d'un caractère tout à fait diffé-
rent. Ils mesurent 0'""',C de dimension moyenne et leur
surface, parfois lisse, esl soum'hI plus ou moins dru-
siquc. Malgré quelque dillii iilli- ou parvient à y prélever
des lames transparentes lI I'ou i oustale alors qu'ils sont
loin de consister exclus
(Voyez la figure ci jointe).
vement eu subtauce vi
Bulletin de l'Acadén
c-Arts de Belgique, 3
■niale des Sciences, des Lettres et des
.0, t. YI, p. 495, 188:!.
Fil.', t. — Cnupo iiiicroseopirjuo d'un glolnilr de
rejetée par le Krakalau ol montrant sa structure analogue à
celle de beaucoup de chondres météoritiques. Grossissement
45 fois.
Avant tout, des matériaux allongés à extinction longi-
tudinale s'y distinguent aisément. Parfois ils consti-
tuent à eux seuls le globule tout entier; plus souvent on
voit avec eux des substances vitreuses qui les cimentent
ensemble. II arrive aussi qu'ils prennent des dimensions
plus considérables et les couleurs de polarisation ne per-
mettent pas de douter de leur nature pyroxénique. On
en rapprochera des faisceaux cristallins à éléments très
fins, retenant des granules opaques très irreguliers dans
leurs formes. Dans divers cas le pyroxène est associé à
des fragments cristallins striés en long, très actifs et qui
ont tout à fait une allure de plagioklase.
Certains globules sont grenus, mais la substance en
est la même et il est évident que l'apparence différente
tient simplement à une autre orientation do la section
par rapport à. la longueur des prismes constitutifs.
En présence d'une semblable structure des globules
de Krakatau, il est naturel de les comparer aux chondres
des météorites pierreuses (Montréjit, etc.). Dans ces der-
niers temps on a fait à l'égard des météorites dos séries de
suppositions qui suivant moi sou) eu cunliailirliiiii avec
des observations précises.
Parexemple, dans unenoto présentée à l'Acadéniiedes
sciences de Vienne, le 22 avril 187;), M. Tschermak con-
fondant ensemble tous les globules météoritiques, posait
en fait qu'il » n'existe aucune relation entre leur struc-
ture intime et leur forme «. Depuis lors et grâce surtout
à des expériences dont les résultats ont été publiés en
partie dans les Mémoires des savants étrangers, j'ai
reconnu qu'il y a des chondres de genres très divers
chez les météorites et que si les uns reconnaissent l'ori-
gine visée par M. Tschermak, do grains produits par
trituration et arrondis par frottement, il en est aussi qui
résultent de la condensation brusque et de la cristalli-
sation de matériaux jusque là maintenus à l'état de
vapeur.
Dans ces conditions il v a un nouvel intérêt à reclier
LE NATURALISTE
cher à laquelle de ces catégories de chondres peuvent
appartenir les globules des cendres de Krakatau et des
tufs volcaniques terrestres d'origine analogue ; d'autant
plus que les relations de parenté bien établis maintenant
entre les volcans et les jets de vapeurs permettent de
rechercher si , comme ces derniers, les premiers ne
donnent pas lieu à des minéraux à, caractères filoniens.
Or, et en attendant que de nouvelles études permet-
tent de multiplier les observations, je crois devoir enre-
gistrer la ressemblance do quelques-unes des pisolithes
volcaniques avec de vrais chondres comme en présen-
tent par exemple diveis échantillons de la météorite
dé Pultusk. Il se pourrait que dans les profondeurs
infra volcaniques, des ('lémenls métalliques subissent
encore aujourd'hui celli- roiiiirlhifiaii superficielle dont
Elie de Reaunioiit a forniul.' si in,i;jistralement lasuppo-
sitioii et que Davy av.iil i all.i. lue ,(imme conséquence à
son inimortfllc (IcruuM') li- ,\r l.i u.iliiic niétalliiiue du
radical des alralis ri dis hTirs.
Slauislas MKUNiEn.
LE PARFUM DES ROSES
s'il est un parfum connu et agréalde, c'est bien celui
de la Rose! il n'en est pas, aussi, qu'on ait autant cher-
ché à imiter et à remplacer!
Les anciens employaient comme parfum les pétales
eux-mêmes; plus tard, on fit usage de peaux parfumées
à kl Rose : la future peau d'Espagne était cà l'état
d'embryon dans le cerveau des parfumeurs de la vieille
Grèce, peut-être même de Babylone. L'eau de Roses
fut ensuite employée, et les Romains en consommaient
de prodigieuses quantités.
C'est seulement entre lo82 et 1642 que se fit la décou-
verte de l'essence de Roses, dans des conditions qui
tiennent de la légende !
Comment définir l'odeur de la Rose? Si nous (leurons
un certain nombre de Rosiers en llours, nous nous ajier-
cevons de suite que l'odeur qui s'en dégage est loin
d'être identique. Avec M. Blondel qui a consacré une
remarquable étude aux Produits odorants des Rosiers,
nous devrons de suite écarter le plus grand nombre des
espèces connues et ne conserver que les variétés de la
Rose cent-feuilles, et mieux encore une plante d'origine
hybride, la Rose de Damas. C'est bien pour cette dernière
espèce qu'il faudra réserver le nom d'odeur de Rose.
Bimurel dans son fameux livre des parfums avait con-
sacré à l'odeur ros('e une classe spéciale qui renfermart
les Roses, les Géraniums et le Palissandre. Il y a exagé-
ration évidente.
La Rose de Damas, celle qui, en Oiient encore, sert à la
préparation par excellence de l'essence de Roses, est
depuis longtemps connue des jardiniers. C'est elle que
l'on cultivait jadis aux environs de Paris sous le nom de
Bo.se de Putcaux ; il est probable qu'on doit y rapporter
également la fameuse rose de Pœstum Rosa bif'era Pœsti,
dont parle le chantre des Géorgiques. Actuellement, en
France du moins, c'est une rareté : ce n'est plus que
dans les jardins botaniques ou dans les fouillis des
vieux jardins de la campagne qu'on a quelque chance
de la rencontrer.
L'hybridité de celte Rose parait probable, l't il est à
peu près certain qu'elle n'est que le produit du vulgaire
Rosa c.anina et d'une forme du R. Gallicu. Quoi qu'il en
soit, cette hybridation doit être fort ancienne, et avoir
été obtenue en Syrie d'où le Rosier de Damas parait
être introduit en Europe.
Quel est le siège du parfum chez les Rosiers? Long-
temps on a pensé qu'il se trouvait dans le tissu interne
de la fleur. Mais des recherches récentes ont démontré
que l'essence était répandue dans les deux épidermes,
aussi bien à la base qu'au sommet. Le mésopliylle en
est absolument dépourvu. On retrouve également dans
l'épidémie des pétales des Roses une huile fixe et une
notable quantité de tannin qui coexistent avec l'huile
essentielle. Les filets des étaraines, qui se transforment
si facilement en pétales, dans les phénomènes de chyli-
cature, contiennent également de l'huile essentielle : on
en a la preuve directe en sentant des étamincs extraites
de la fleur en quantité suffisante.
Quoique l'essence paraisse avoir été connue en Eu-
rope dès la fin du xvr- siècle, il n'en est fait nulle part
mention avant 1612 par les voyageurs qui ont visité
l'Orient. L'eau de Roses y était cependant l'objet d'une
production et d'un commerce considérables. Ce fut,
paraît-il, dans une fête donnée en 1612 par la princesse
Nour-Djchan, que l'essence de Roses fit son apparition
dans le monde. Un canal rempli d'eau de Roses circulait
dans les jardins : on aperçut à la surface de bassin une
espèce de masse qui surnageait. Après l'avoir retirée, on
reconnut que « c'était une substance des roses que le
soleil avait recuite, et pour ainsi dire rassemblée en
masse ». Vers la fin de ce siècle, les distilleries de Schi-
vaz étaient en pleine prospérité. Kœmpfer, dans ses
Ammiitates exoticœ, dit positivement que les Roses du
Schivaz donnent « une matière d'un prix plus élevé- que
l'or, car nulle substance au monde ne possède une odeur
plus agréable et plus douce. » Déjà à cette é[u)(]ue on
ajoutait à la distillation des raclures de bois de santal,
procédé qui semble s'être perpétué aux Indes.
Aujourd'hui, c'est principalement dans la Bulgarie
danubienne que se prépare la plus grande quantité
d'essence de Roses, dans la région des Balkans, jadis
désignée sous le nom de Roumélie Orientale. Cent cin-
quante villages s'adonnent à la culture de la Rose à
essence, dont Karlova et Kézanlik sont actuellement les
deux centres principaux de commerce et de fabrication.
Les plantations y forment de vastes champs très mor-
celés, ce qui exclut forcément toute grande culture. Les
Rosiers cultivés en buissons sur deux cents mètres
environ d'étendue sont séparés par des allées do 1 m. iiO
à 2 mètres de large.
Les paysans donnent le nom de iiiuj;r il de Idanche
aux deux espèces de Roses (ju'ils cullivenf. La rose
blanche très peu odorante est rejetée par les cultivateurs
sérieux qui ne distillent exclusivement que la rouge.
Quoi qu'on en ait dit il ne semble pas que les Rosa nos-
chata et sempervîvens y soient l'objet d'une culture im-
portante. Des échantillons qui nous ont été communi-
qués par M. Cliristofîe, distillateur de Kézanlik, doivent
sans le moindre diiute ('■Ire rajiporti's aux /). Diiiii(iS(:rH(i
et alba.
Le maximum de la production est à l'âge de cinq ans,
mais la plante peut vivre vingt années. Quand un rosier
a 10 ans d'existence, on le coupe au ras du sol pour le
rajeunir. La floraison dure un mois, à peu près du
20 mai au 20 juin. La récolte commence à l'aube et est
faite dans les cultures un peu importantes par descueil-
LE NATURALISTE
ir ki
l."uses que l on p;i\i' ,i r.ii^nn cii' (H^ux ci'ii
l'ri hectare prodiiil duris li-> <irriiii>laiii r^ liivnrables
:i,000 kilos de fleurs.
Chaque cueillense dépose ses llriu> daii^ un |i.iinci'
([u'elle porte au bras ^jauclie; à la lin di' la j'iui jh'i' srs
doigts sont inipi-i'^^urs d'une sulislaiii-r ic>iiicii> In-
rante que Ton inidc an lahui' pour lui c niiniiiiuiiinii'
odeur agréable.
La distillation se fait do la manière la plus simple dans
des alambics abrités sous des hangars ou installés sous
un abri provisoire recouvert de chaume. L'appareil dis-
lillatoire est i'ornié d'un fourneau de pierre qu'on ali-
mente au moyen de longues branches d'arbres uUuméi-s
par un bout et d'un alambic de cuivre qui peut contenir
environ IlOlitrrs. On .lisllllr cliaquefois 10 kilos de (leurs
en 7;; litres d'eau ri cm arn-lr l'opération quand on a
recueilli 10 liln^s d'eau de Hoses. On redistille cette eau
de roses en retirant .'i litres seulement de 40 litres em-
ployés. En refroidissant l'essence vient surnager dans le
col des' ballons de verre qui servent de récipients, sous
forme d'une couche huileuse qu'on enlève au moyeu d'un
petit entonnoir d'étain.
11 faut en moyenne 3,000 kilos de (leurs, c'est-à-dire la
récolte d'un hectare, pour produire 1 kilo d'essence.
Celte essence est achetée sur place par les commerçants
qui se livrent de suite à un essai préalable. L'acheteur
fait un mélange d'eau chaude et d'eau froide à la tempé-
raturede loà 16° et yplonge un llaconde 15 grammes de
l'essence préparée. Au bout de 3 minutes doivent appa-
raître des aiguilles cristallisées; après 10 minutes l'es-
sence doit être prise en une masse concrète. Le prix de
l'essence pure varie de 800 à 900 francs le kilo. En 1889
la production a été de 3,000 kilos, elle peut tomber à
1,.')00 kilos dans les mauvaises années.
Aux Indes existent encore quelques distilleries qui
pioduisent une essence consommée sur place. En Pki-
vence, à Grasse tout particulièrement, l'essence obtenue
est de qualilé absolument supérieure. Mais il faut
100,000 kilos de fleurs pour en donner un gramme ce
qui en met le prix à 1800 francs le litre au bas mot.
L'essence de roses est fréquemment adultérée dans lo
conimerce : le distillateury ajoute lepremier de l'essence
de Pelargonium rosat; aux Indes c'est l'essence d'Amlro-
ijof/on qu'on y mêle. La fraude avait atteint de telles pro-
]iortions en Bulgarie que le gouverneur de ce pays avait
interdit l'entrée de l'essence de géranium sur le terri-
toire bulgare. Sortie pure de Bulgarie, l'essence est
envoyée quelquefois à Constantinople où on la dénature.
L'essence à'Andropogun se fabrique dans l'Inde, dans
la vallée de Kaschmyr jadis renommée pour ses roses,
riestinée à frauder l'essence de roses, elle est elle-
Mu'me falsifiée habituellement par adjonction d'huiles
di' cèdre, de baume de Gurpus et même d'essence de
li'rébenthine. (^'esl ce mélange affreux qui est en bonne
liarlie rectifié à Paris et de là réexpédié en Tui(|uie.
Elle coûte, après rectification de 30 à 40 francs le kilo.
C/e.st en .\lgérie (pie se fabrique l'essence de Pelargo-
nium, à Blidah. Bouffarik, dans la plaine de la Mitidja,
au couvent des Trappistes de Staouéli, etc. L'essence
obtenue vaut en moyenne de 4.'i à 60 francs le kilo. Trois
<'ents kilos de feuilles donnent un kilo d'essence. EnPro-
venci' et à l'île Bourbon la production tend à prendre
un»' vérilnlde importance.
Nous renvoyt
sujet intéresse à
l'excellent travail publié par .VI. U. Blondel (I), on nous
avons puisé une bonne partie des détails que nous ve-
nons de donner.
P. Hariot.
LES INSECTES YÉSICANTS
ET LE ROLE BIOLOGIOOE DE LÀ CANTHARIOINE
Lrs (;..bV.|,lèn- ^.•si,■an^ ,■,„,. lihirnl un ,!.•. ;..,oupr<
l,.s luicux ,léli,ns, lanl par Iru.s p.npnél..> physiolo-
giques que jiar leur conslilulioii auatomique l'I b'urs
mœurs. Tout le monde connaît les Canlharides, ave<-.
leurs magiiifii|n(s élylres vert doré, à éclat métallique,
les Méloés d'un Idni d'acier, etc.; les autres types, S!-
Fig.l.-.Sit
laiis, Cerocoma, Mylnliris c-iiiiipii'niient un ;.<iaiid iioinbrc
d'espèces disséminées à prii près dans tiiulcs les rr;;ioiis
du globe (sauf !'■ wwir Sihiii^ parliculier à l'Europe).
En caraid'iv i-s./, -,imi,iI daii^ i:e groupe, c'est la mol-
li;sse des li-LiuiiieiiN ; ehe/. les Cautluirides notamment,
les élytres sont peu résistantes et ne consli tuent certes
pas une cuirasse compaiable à celle des Coléoptères ty-
piques comme les Carabes, les Céolrupes. etc. Chez les
Mrloe, les élytivs iiun seiileiuenl sont foil minces, mais
aussi très ]l.-liles, el 11,. lcr..m!elll i|lle les pieni iels aU -
^-, \
— Mv!;ibnsl)imaciihuii. Ki,-. i. — Mylal.i-is 1-
neau\ de l'abdomen, laissant lesaulies enm[dè|eiiieiil à
nu. Il s'ensuit que les Vésicauls smil dépniuvus du li-i'u-
uient défensif si perfectioni'é chez la idu[iart d(;s autres
Coléoptères; s'ils n'étaient pas préservés par une autre
méthode, ils seraient donc exposés à la destruction plus
que les groupes voisins. .Nous verrons fout à l'heure que
les propriétés vésicantes utilisées par l'homme sont jus-
tement corrélatives de la faiblesse de la cuirasse ex-
i I) Les Produits odorants des Ho-
iii-8, clii!z Doin, l'.-ii-is.
U' Rm
HUINDEI,
LE NATURALISTE
terne, et qu'elles constituent un moyen de défense des
plus efficaces.
Fig. 6. — Hapalus bipunctatus.
L'anatomie interne ne présente rien de bien particu-
lier, mais le développement post-embryonnaire et les
mœurs larvaires fournissent encore une bonne caracté-
ristique du groupe. En général, les larves des Vésicants
ou Triongulins comme on les appelle depuis Dufour
(c'est une petite larve hexapode dont les pattes sont sou-
vent munies de trois ongles destinés à la fixer sur les
Hyménoptères), vivent en parasites dans les nids d'Hy-
ménoptères, ou les coques ovigères des Criquets. Par
~^y
/
^l¥ \
■ Zoniti
ti.
Z.imii- s
drs moyens variés, qui dénotent un instinct des plus
liiTlVcliùiniés, les SitariK, Meloe et Zon(<!s a l'état de
Trinngulins, se font transportei dans les loges ou les Hy-
ménoptères pondent leurs œufs, s'établissent sur ceux-
ci qu'elles dévorent d'abord, pour se repaître ensuite du
miel sur lequel ils flottent. Au printemps, au lieu des
Hyménoptères attendus, il sort des loges un grand
nombre de Meloe ou de Sitaris, dont la vie libre à l'état
adulte est relativement courte et uniquement vouée à la
reproduction.
Les larves des Cerocoma dévorent la provision de jeunes
Mantes que les Tachytes recueillent pour nourrir leurs
petits. Les Epicauta sont parasites des coques ovigères
des Criquets, qu'elles détruisent parfois en grand nombre
Les larves des Cantliarides sont mellivores et dévorent le
contenu des cellules d'Hyménoptères variés. Bien qu'il
y ait encore un certain nombre d'espèces dont on ne
connaisse pas les mœurs larvaires, il est permis de su[)-
poser que le parasitisme, soit Carnivore, soit mellivore,
est général pour les larves des Vésicants (Fabre, Hiley,
Lichtenstein, Beauregard).
Les Vésicants ont des propriétés pliysiolDuiqnrs qui
permettent de les caractériser, non smlrMirnl paiiiii les
Coléoptères, mais même parmi tous les lii>n lis; ils ren-
ferment un produit particulier, la cdiillinniliiK', qui csl
un vésicant ou épispastique très aclil, (■ni|il(iy(' par
l'homme depuis une haute antiquité [loui- proiluiie des
nffets révulsifs. Tous les Vésicants ne le sont pas au
même degré, il est vrai, mais on ne trouve de la cantba-
I idine que dans ce groupe ; il est reconnu maintenant
que les autres Insectes (Cigales de Chine, Tegenaria mei.li-
rinalin) que certains peuples emploient à la place des
Cantliarides ne doivent pas leurs ]-,ropriétés épispas-
liques (si tant est qu'elles soient réelles) ;'i la cantliari-
dine.
Il y a lieu de rechercher si, chez l'animal vivant, la caii-
tharidine n'est pas localisée dans certains organes plus
spécialerhent quedans d'autres; c'estce qu'afaitiM. Beau-
regard (1) en enlevant successivement les diverses par-
ties du tégument et des organes internes et en étudiant sé-
parément leur pouvoir vésicant. Chez tous, le sang ren-
ferme une grande quantité de cantharidine; comme il
baigne tous les organes, il leur communique naturelle-
ment ses propriétés; il est donc de toute nécessité, pour
étudier à ce point de vue les autres parties, d'en enlever
soigneusement le sang, soit par lavage, soit par tout autre
procédé.
Outre le sang, certaines parties des organes génitaux
mâles et femelles renferment une grande quantité de
cantharidine, et il est très possible que ce soit là le point
où elle est fabriquée par l'animal. Chez la femelle, ce
sont les ovaires et la poche copulatrice qui en contien-
nent le plus ; chez le mâle, seulement la troisième paire
de vésicules séminales. Les œufs pondus sont aussi for-
tement vésicants, comme on peut le démontrer en en
écrasant quelques-uns sur la peau; il ne tarde pas à se
produire une rulM'r.irlion plus ou moins intense, à laquelle
succèdent des bouisdullui es remplies de sérum.
Maintenant que nous connaissons les propriétés physio-
logiques de la cantharidine, sa localisation dans l'orga-
nisme, il est naturel de se demander quel est son rôle
dans la biologie des Vésicants, si elle est utile ou inutile
à l'animal, et enfin si sa présence n'entraîne pas quelque
modification corrélative, par rapport aux Coléoptères
normaux.
Nous ]iuuviius lépondre avec (pielque certitude, je l'es-
père du moins, àces divers points d'interrogation, en nous
basant sur les résultats fournis par l'observation des faits
et Texpérience : la cantharidine est, pour nous, unique-
iiirut une sécrelidii délVusivi', iililisrc pour la prolertioii
,lrr;niini;il. v 1,-s ( iolc.plrics .■;nn;issii'i s, les Oiseaux
ri les lî<'|]|ili>s inseclivorcs. M. I!cauiei;,ird, (Unis son
excellente monographie des Vésicants, n'a peulrlre pas
appuyé suffisamment sur le rôle défensif de la canthari-
dine; on sent bien, en le lisant, qu'il en a pail'aitemenl
compris la portée, mais euliii un peu plusib^ détails à ce
sujet n'auraient peut-êl If pas éli' supnllus.
•is, Alcan, 1890.
LK NATURALISTE
Pour prouver ce que nous avançons, il suffit d'observer
ce qui se passe quand un Vésicant est attaqué ou simple-
ment inquiété. La plupart d'entre eux font le mort
(Mylabre, Cerocome, Sitaris, Zonitis, Meloe) : ils baissent
la tète, ramènent leurs pattes au-dessous du ttiorax,
roulent sur le flanc et prennent tout à fait l'aspect
iriiisectes morts : ce moyen de défense leur est d'ailleurs
rommun avec beaucoup d'autres Insecles, et parait
témoigner d'une complète tranquillité sur l'issue de la
lutte. Parfois, lorsqu'on les taquine trop longtemps, ils
se réveillent subitement de leur torpeur apparente et
[irennent la fuile le plus rapidement possible, voyant
que leur ruse ne décide pas l'ennemi à s'éloigner.
Jusqu'ici rien de bien particulier. Ce qui est plus inté-
ressant, c'est qu'au monvent où ils font le mort, on voit
sourdre des articulations des pattes, le plus souvent
entre la jambe et la tarse, parfois entre la cuisse et la
J.-uiibe, de grosses gouttelettes d'un liquide jaune d'or,
un pfMi visqueux, qui renferme de la cantharidine,
comme Leidy et Bretonneau l'ont reconnu chez Lijtta
rittafa et Meloe, et qui met en fuite aussitôt Insectes,
Oiseaux ou Lézards, ayant attaqué les Insectes en ques-
tion. M. Beauregard rapporte à ce sujet une observation
des plus instructives (p. 224). « ... J'ai eu l'occasion il y
,1 deux ou trois ans d'en faire l'expérience sur des
Mrinr proscamhœus que j'avais dans une cage depuis
quelquis jours déjà, .\yant reçu sur ces entrefaites deux
l.i'z.nds verts de moyenne taille, je les avais placés dans
la inriiie cage que les Meloe, afin de vdiicuniiiient ils se
cnmiiorleraient. .\u bout de peu d.' i''iii|i>, l'un des
Lézaiils, avec certaines précautions d'ailli'ui s, s'approcha
d'un ^iiis Mi'ldi' femelle à l'abdomen rebondi et après
l'iivnii' Unir quelques instants s'éloigna sans paraître
vciulnii- ciilanier la lutte. J'attendis encore quelque peu
et bien m'en prit, car le Lézard, probablement mal
renseigné par son premier examen, revint au .Meloe et
cette fois l'attaqua brusquement d'un coup de mâchoire
|Kii II- cn[r (lu ihorax. Mais à peine sa gueule se refer-
mai l-dlr sm l'insecte, que celui-ci laissa sourdre une
liiite guutle de liquide jaune par l'articulation fémoro-
libiale de ses pattes et aussitôt je vis le Lézard lâcher
prise et faire un bond en arrière en tournant la tète de
coté et d'autre, puis frotter ses mâchoires contre l'herbe
pour se débarrasser du liquide brûlant dont elles étaient
enduites. Dès lors je pus laisser Lézards et Meloe
ensemble, jamais plus le reptile ne s'atta((ua à
l'Insecte. » Les auteurs ne s'accordent pas sur la nature
de ce liquide ; Leydig (18o9) pensait que c'était du sang,
venu directement des espaces sanguins de la patte, que
l'animal pouvait laisser écouler à volonté ; Magretti (1881)
et .VI. Beauregard (1890) se sont récemment élevés contre
cette interprétation; ils attribuent ce liquide à la sécré-
lion de glandes hypodermiques unicellulaires, groupées
en grand nombre au niveau des articulations.
J'ai montré récemment (I) que l'opinion de Leydig
était la seule admissible, et que le liquide jaune était
bien <ln sang qui s'écoule à la volonté de l'animal, à
Il avers de très fines déchirures de l'articulation tibio-
I arsieniie; il est bien rare qu'il s'en échappe par les
aiiiHMiix de l'abdomen ou les élytres. Il est facile de
.léiiioulier que c'est bien du sang: il suffit de piquer
lin \isicaiit, un Meloe proscarabœits, par exemple, en un
le et le rùlc de la ciinlluu-
■s Vi'sicailts, Balietin ,!,■ la
lin 1890.
point quelconque des téguments, ou en sectionnant une
patte ou une antenne, pour voir sourdre le même
liquide dont j'ai pu recueillir près d'un demi-centimètre
cube. Enfin la constitution chimique identique du sang
puisé dans la cavité générale de l'animal et du liquide
exsudé naturellement des pattes lève tous les doutes.
Le sang peut donc être rejeté par divers Vésicants, au
moyeu d'un processus non encore éclairci, dans un but
défensif, en raison de la cantharidine qu'il contient :
le sang renferme aussi une ([uantité considérable de
fibrine; dès qu'une goutte paraît au dehors, il se forme
presque immédiatement un coagulum assez dense, et la
plaie est aussitôt fermée par cet hémostatique naturel.
Enfin on peut varier la démonstration en transportant
le moyen de défense à d'autres Insectes. J'ai choisi pour
cela la Courtilière {GryUotulpa vuhiaris); normalement
les Courtilières mises dans le même récipient que des
Carabes dorés sont attaquées au bout de quelques
minutes et rapidement dévorées. Avec du sang de Meloe
proscarahœus, j'ai enduit l'abdomen d'une Courtilière de
petite taille, puis je l'ai placée dans un grand cristallisoir
avec quatre Carabits awatus très vifs et affamés
à dessein. Pendant trois jours, la Courtilière est restée
indemne; elle a été souvent attaquée par les Carabes,
mais dès que leurs organes buccaux avaient touché la
peau, ils s'éloignaient au plus vite. Le troisième jour, la
Courtilière a été dévorée, soit que le revêtement protec-
teur soit tombé, soit que la faim ait surmonté le dégoût.
On peut rendre des Hannetons ou des Courtilières
presque invulnérables vis-à-vis des Carabes en leur
enduisant l'abdomen d'une solution de cantharidate de
potasse; ce qui démontrerait, s'il en était besoin après
les belles expériences de Plateau, que les Insectes ne
voient pas nettement les formes et ne reconnaissent
nullement leur proie par la vue.
La cantharidine du sang des Vésie.iiils est d(Uii- un
produit éminemment défensif. Il faiil *ius uueiiii doute
rapprocher de son existence la disparition de la cuirasse
chitineuse des élytres, molles chez Canthai-is, ou proté-
geant très incomplètement l'abdomen (.Ue/ot^. A l'antique
cuirasse, les Vésicants (uil snlislitiié un moyen de
défense chimique, bien aulienn'iit efficace.
L. CUKNOT.
.ES AK.VLCAl{I.\S ET LEUR UTILITE
LEUR CULTURE EX FR.\NOE
(Suite cl fin.)
U existe encore en Niiuvell(>-(':ili'donio trois autres Arau-
carias ': A. Mulleri, Balansœ et montana, encore pou connus.
Lu Nouvelle-Guinée possède aussi, en dehors de l'.l. Cwinin-
ghaml. fiuelqucs espèces qui lui sont propres et qui ne
Tellr-^ -il ml lit i,i(e..nrei Ir^ ij.. lions sommaires que nous
oss,il>.ii-i .irturll.-iii.-iii i,,u, liant l:i distribution de ce genre
niianiu.iMe de C.niil'éi-es sut- la siii-l'aec du globe.
.lustiu'ici les Araucarias, dans les tUvcrs p.ays qu'ils habitent,
'ont été utilisés que comme plantes ornementales ou pour
•uv bois IriVs rerherrhé; leur résine a été employée ompirique-
leiil <'..iiiiiie iMicrii^, l'I (.11 a .-TU ill^i|il'.'i e.' i.(iif(iiie les Aratt-
'iriiis. eMiiiii,.- li'^ l'ili-. jMiiiii 11! j.ir i'i' - 'I "Il 1 ii--ent exsu-
ei- Jl.illirellrni.-iil nii ^ nr . \i m i ■. .11 1 ■ il i rn'uv. Il ll'cilesl
ouler un suc très coiiiiilexe dans lequel .m ti-ouvc une forte
iroportion do gomme lartibique), un peu d'olco-résino et fort
leu de glucosj. 'Voici dans quels tonnes, dans un travail fait
LE NATURALISTE
1889
que
vision que les Araïuaiias lui'ui
exception saisissante par la nati
leurs sécrétions à base d'arabine.
rechercher : 1° l'orijiinr cllnl^iir
mation au soin il.' I i i i^r ini .1
inique de TolrM i : ; . , , , , , vr
tien avec la sen .,i, : ,, , ^m,.
n (16 août 1887), nous
n dehors de toute pré-
■iiii ]rt Cniiiteres unc
■ -L'iilillllo r, -iiiruse de
I |i ini iiii( rrss.'int de
le .,'e,V.r,nn ei sa for-
aux; i" la nature chi-
exotiques, par opposi-
autrcs Conifères ; 3° si
identique
adultes :i dlvr|-,rs IHWhi.l
A. Rich, A. Coo/cii R.
(/kami Ait., A. excelsa R.
les faits suivants :
" Les canaux séeréleni
MIS les rameaux jeunes et
\es, d'Araucaria Brasillensis
BidwilUi Hook, A. Cunnin-
us ont permis de constater
uird normaux et pnraisscnt
sur unc longueur donnée de son ]i;Me,>urs. A partir do ce mo-
ment, les cellules bordantes cesseul, de sien'ier de la résine, se
gélifient et se transforment en j.'niiiiiir (u jKinr, liquide qui se
mêle à la résim- |iT-/-;il:ilileiiienl <rryrirr. A MM iiioiuenl doniii-,
le canal est ri-iii|ili .l'iuir .|u;iiiiii/> |ilns ou uuun- il I.mlr
d'un produit lnil|ilili'. ijUl il.■^l,■||| M. nie l.illru\ ,1 I', lie ri il 111^
de l'aiini'i' ou mIou Tr^in i .■ d'Araucaria envisagée.
« Sur i|ieli|ues .sih ns, nous avons constaté que la première
foncliondes eilliili - lionl.Miiis esl tout à fait éphémère, et qu'a-
prés .•ivoij- srei/'ii' iir'-^ |iiii ili' I l'sinr ou nirnir s.ins en avoir pro-
duit, ellr^ sr IlMU-loi iiiriil m |i,,|,||!r. 'i -oiniur. D'aUtrCS folS,
lapreuM.iv |ili,i-.r .r m II, ,,i ,1 1rs , ri Iule, hordantes du ca-
nal ne ilojlliriii ,|Ur ilr |;i rr^i),r, ,|||i \ |r||| sr UirliT il la gOmmC
sécréli'r |,liis h nu ou iiliis II, s iliii- Ir lur , Mii.il. Ce iihéno-
mèii
e d'un
e con-
phénomèue de gomniosc qui n'exisle pas aiHeur
naissance, et qui n'a rien de comparable à ce qui se passe dan;
les Cycadées, où les canaux sécréteurs donnent une gomme in
soluble.
« Knétudiani ]r
do l'A. Coolcii,
t par dislilla-
que cette es-
re 2o0o et 290»,
vie la lumière
tlOn de la nUllirrr linUr .m ,r||| ilr I;,
Sence, Soumisr .i ; i nrl ilir.iHou, n.' |i;is~
etqu-e.l oulir Ir |iio,|i„i o im' J m, r,
polarisi-r ,1 r;,„rl,r. K i, o|HUM„i II rrriilir.iiiou daus le vide,
nous avons leeouuu i|ur l,' )in,iluil .l.sillle eiilrc 80° et 150» et
qu'il est également lévogyre. L'examen de l'essence brute, avant
la rectification, donne au contraire une déviation droite ; c'est
donc à la chaleur qu'est due la différence d'action sur la lu-
mière iiolavisiV, propriété que l'essence d'Araucaria partage
avec les iiiirrs Coiiirrres.
« La luoiionioii ilr gomme n'est pas la même dans tous les
échantillous d'une i l'sino brute de même espèce (1). C'est ainsi
qu'en opérant sur 10 grammes de résine d'Araucaria Cookii,
nous avons trouvé comme produits solubles :
Dans l'iSthcr de pétrole Dans l'alcool Dans l'eau
1 1 gr. 165 0 gr. 243 8 gr. 592
2 2 835 1 301 5 864
« En étudiant des ré
nous avons obtenu pou
produits solubles :
A. Cunninghami
A. Excelsa
les d'autres provenances botaniques,
10 grammes de matière brute, comme
ther do pétrole Dans l'alcool Dans l'eau
gr. 530 0 gr. 220 9 sr. 250
105 1 575 7 ~ 35"
930 2 195 2 875
501
166
(1) Ce résultat est la cousi't
formation de la gomme, tel qu
naître dans les rameaux ei dan
même 92 ]iiiue IIHI.
n Le peoduil ,1e séeriUii.n d
formé de ,;o)iMue^ Celle-ei y es
d'un peu de rlmo-r, ,|nr l'on
alcooliqnr dr l,i -oiimio-ri sim
dans la solni um ,onirn-r ,|ii m
n Les pi-o.lnils ,|r l'r\lr:irll,
cool avec les diverses résines
tasse caustique à chaud. La
précipite abondamment par I
d'un blane de nrie-e. qui n'es
pure, eNrliipIr dr hoilr liM, r
lavée et dr-si-rh-'r -r l.iis.r |,n
« Les ,|IM!,-e r.prrr. ,lr ,--
examim-es i' -iiissmi doue ,\.
mais dans drs i,i-o|io,i,o,,s l,,.
d'A. Bidu-tlUi sreoin|,osr d'un,
cerne sa partie solulilr ilausl'
sidu amorphe, eoinuir lisnm,
cristallin. Ces ei-is,;iii\ ^r diss,
peu près les caeaeiiirs dr la p
gyres, leurs essences le soni
procurer, pour en détermine
redissoutes dans
ul d.
sant la quantité de matière en solution et en
tion dans chaque cas, nous avons obtenu h
vanls :
Longueur du tube Qua
Araucaria BidwiUii . . . . 15°
— Cunninghami 24» »
^ Cookii .. 36'
— excelsa 2(1°
pagneni, par eiinséquent, le produit d'extraction aqueus
(gomme et glucose).
« Les cendres, dans ces divers cas, sont blanches; elle
fournissent une solution aqueuse alcaline, qui contient du chlo
rare de sodium en assez grainlr i|ii:iniiii', ]ioiul dr rlinux, lrrs]iei
de sulfates alcalins. Dans la irnur insoluhlr, on inuive du siilfatu
Ainsi qu'on v.rnt dr Ir Noir, Ir, Àraui ari.is olhrul dans leur
canaux M'ri-rtnirs unr sleiielui-r s|„-,i, dr i|iu roiieordr ave
leur doulilr rolr ,lr , iroil lir 1 ru rs dr ^onill.r n ,lr i/-iur. D'aulr
part, sauf Ir.s |,eo|,oii io,,s, 1;, r iiosniou du Mir r uio-rési^
neux des Araueai I is rsi idnii iipir dans loui Ir -nnr ; mlln, i
résulte do ce fait ipir ,rs m'^iLui'. iiouiTaieui, n'ii m l,i dislanc
qui les sépare de rivui-o|ir ludiisliirllr. ni'
favor
serdansla ]M,-||r de la
1'^. im/<)-(r„^,, laïunllii.li
bes végétaux en vue de
pas douteux qu'en ii|iau
tion en Bretagne ei n
nous arriverions s.eis |ir
suprême satisfac-lio 11 dr
sol, on s'affranehissaiii
Je fais donc un aiunl ^
lute sa gomme sur son propre
ribut qu'elle paie annuclle-
éclairé (2) (
flj Comptes-Rendus, .\cadémie des sciences, 1855.
(2) M. Bompard, agent général des cultures en Nouvelle-
Calédonie, pense comme moi que ces diverses espèces encore
peu connues occupant surtout le massif central de cette île,
(versant de Kanala du coté de Fonvary) leur acclimatement
dans le Mid la France serait possible. — (u-àce au con-
eours de M. Honu.anl nous essayerons de le le.der.
LE .NATURALISTE
tériH bien cntcmlu des horticulteurs bretons, normands et pro-
vençaux. ~v
Il y .-luv.ait, en cftel, également lieu d'introduire en Provence,
et m Aif;('ri<' surtout où elles prospéreront sûrement, quelques
r^pri rs coium'' A. BrasilUnsis^ A. CooHî, A. Bidwillii et peut-
Si (.11 iMi' driiiande comment on pourra ensuite obtenir la
■xommi- do ces .irljres, je répondrai de suite après une expé-
rience de (luelqucs années, qu'on doit s'adresser au proci'dé du
geinmage, mais à un gemmage pratiqué d'après des régies
s]iécialcs que je ferai connaître, et qui, dans ces conditions,
cnnstituent une opération absolument inoffensive par les Arau-
iitiias à la condition qu'ils aient acquis au Ironc de O^SO
à 0'"30 de diamètre. A cet lU'e, le gemmage permet <l'ex-
Iniilr.I.- 1- l,„.,e./,;„ Ck.H, l,al■^•xrl,l|dc•, rulvri:, lUkilcsil.'
Ir<
>N TAl KMU .V DiaX WIUCIIKS "
l'u lioui-licr (lé la cité lie Xew-York lit lécemmeiil
réinplinc il II lemarquable animal que représente notre
dessin, et ijni est tin bteiif adulte avec deux bouciies dis-
La linurlie proprement dite de l'animal lui snit iiniiine-
ment pour manger, tandis que l'autre organe sert uni-
quement à boire. Le taureau est âgé d'environ 18 mois et
pèse 1200 livres, il est gris pommelé, et lecor|is est bien
/ / / y ■ ' ^
v.int. L.i bouche normale est de grandeui uidiimi l
1 iiiilieiil deux rangées de dents, mais aucune goutte de li
|uidé ii\i jamais passé entre elles. L'autre bouche dont uuf
vué .ii.'i,iiidie est ilunnér ,iu bas du dessin, .si ,ri.n\ii.ii
|iiiii/i' I . iiliîiii II. s ,!,■ ili.imètre au bout d'un.' jnnliihi-
i.ini'o dr buil I eiiliiiit lies d'épaisseur ri, .si siliii'i- .li-
lectement snus le rou, environ .'i égale ilisiaïur i\r 1,-
(Il D'après Scientijk American.
tète et des épaules. Il n'y a ni oreilles ni yeux en rap-
port avec cette bouche; mais il y a des narines par les-
quelles l'animal respire aussi bien que par les autres
narines et une rangée partielle de dents quoique cette
bouche ne lui sert jamais que pour boire. L'animal a
aussi doubles genoux et doubles jointures du saliot. Son
i-araclère, dit-on, est doux et tranquille.
ACADÉMIE DES SCIENCES
Séance du 18 août 1890. — M. Tixcul présente le résultat de
s.'s observations sur l'ordre d'apparition des premiers vais-
seaux dans les fleurs de quelques Tragopogon et Scorzonera.
Séance du 25 août. — ^f. Gaudry présente une note sur une
mâchoire de Phoque du Groenland trouvée dans la grotte de
Raymonden, prés de Périgueux; la présence des restes de ce
Phoque et d'ossements appartenant à divers animaux propres
aux régions arctiques ou aux montagnes couvertes de neige,
tels que le Renne, le Chamois, le Renard bleii, le Harfang,''\e
Tétras hinrr, :tttest.. qtl'M l'i-poqiir qu:.lfrn:iil-.-, il f,i-,,i|, presque
M. Mil
ration due à
réaction des
'v!::
n":'r,!:::
est active et
dure
plus luu.'l.
jamais maxin
chées. L'aute
aet i
IV exa
y a toujoii
raine cnsui
//. ' viile/ean sur
.11./, le Decticiiê
.lires. L'inspi-
externe et à la
, au contraire,
ition, elle n'est
el dans les tra-
vstéme nerveux
I .lii
luimere p,ir
l'autour ont
la Pholade du
II....'. ' - hiix |.i-„cédés
I'' ' I ' "li ' 'l'i.iue. —
-:.:■ I • ;•!■ -l:,' ■ ...jl de la
.ui.v. L,„ ,_.l...,„iwiiionsde
ur le mucus lumineux de
salée et placé sous l'in-
'eaus,.iit, ii,',;essaires à la
mil,. ,, ,|rw-v,l ;,.;ide, la
!•:■ .'.; !lu.-nce de
11- • . ■ _..lement
- , 1. iiii. ...._.; j).a l'hydro-
.iix aux deux pôles avec
.silif, et une insufflation
1.' lumière n'est donc pas
'■'1 ■-'i.iiml.-i - .■iiH.,ll..i,l,.I..s >Mns l'intlii.. .le :,, r-,, nation.
— M. liaii.li-y i.n-s.-iil,. in,._- n..!..' ,}■■ M. J'. LJ„ ,conlc sur la
présence du Carbonifère en Bretagne. D'après l'ordre de stra-
tification el les espèces fossiles qu'on rencontre dans le cal-
caire de Quen.m ;llIe-ct-Vilaine), cette as.sise se riipprochcrail
du ("d. i' ■'■' \' ' ' . mais serait plus anciennes que le Calcaire
de s..,,. . M , ,.„,„.0.
Séaii.' ■ .lu I I -iii.mbre. — M. Duchartro présente une note
17 fé-
II .■! la tiaiis].iralion chlorophylli.iiii.s ^ .iiL-m.-ntées,
i[ii.' la respiration et la iranspirali.. 11 a l'ol.-, mil,'- sont
odiliées ou même dimiiuiées. — M. Ducharlre présente
te de M. II. Jumelle sur l'assimilation chlorophyllienne des
. Certains arbres, comme le Hêtre,
aibr.-s à feuilles
l'Orme, le Chaiiii
sentent des varièi
de ce pigment sj.
-s 1.1
■ll.v
le Syc
lourpre
il -i\ I 1^ m-. iiis que le Hêtre et le Sycomore ordinaires.
■, . '.si, un lait bien connu que les arbres à feuilles
.iiit uu aioruissemcnl m..ins i-api.lp que les mêmes
feuilles vertes. — M. Du. lin-n .■ in.s.'iile une note de
. Dangeard sur les 0..s|.>iiv^ l.iijin .s par le concours
Ils sexuels plurinucléès. I.'aiii.ur a .(u.lié principa-
LE NATURALISTE
noyaux do l'anthcridic. 11 n'y a pas non plus lusiaii il un imy^ni
mâle avec un noyau femelle, comme le prétend ('Iniinlrnsky.
Ce prétendu noyau n'est qu'un {^lobule oléagiuniK iiu.iuiv
d'une couche de protoiil:i<iii:i irnfcniiant do nombi-eus. noyaux.
On trouve également d. . <M,s|i,,ir-< |,lniinucléées chez quelques
Ancylistées, Saprolcgni- rs ri l'rr..nosp.irées.
SéancB dn 8 septemlire. -M. Milne-Edwards présente une
note de M. L. Vialhtoii sur le développement posl-rmln-x. .11-
nairc du rein de l'Ainmocéte. Le rein (mésonéph la) esi ii.nnr
de deux lohes. L'un antérieur, qui s'atrophie olir/ li's Aiihum-
cellul
en sr
de la
rein de rAmniocel
749.
ISO.
BIBLIOGRAPHIE
GÉOLOGIE
Miers, H. A. The Hemimorphism of Stephanite : Ihe
,Tvsl:illinr l,,riu of Ka.dinite.
Mni.inl;,,. Maqaz. ISiM), pp. 1-4.
Morgan. C. L. On lUc Pebidian Volcanic Séries of
.Si. D.-ivids.
dwirt. Juuni. (ieol. Soc. 1890, pp. 2-41-269.
Millier, W. Ein neuer OrthoklaszwiUing aus dcm Fich-
lelgeliirge.
Zrllscl,. fiir Kr,l>h,L IS'IO, |.|.. iSl-48a.
Muthmann, W 1m v -iill-ji :i|.liische Untcrsuchung ei-
,uj;rr Dorival.' ^In Trrr,,l,l ,,U Mire.
/cii^ch. /;„■ Kn,~i.,!. IS'JII, pp. 460-483.
Neumayr, M. Kriliseho Bi-merkung iiber die Vcrbrei-
lung des .lura.
A^. Ja!nh. fiir Minera!. 1890, pp. 140-160
PreStwich, J. n,l Ihe RrhitiôH nf Ihr AVr.llrl,.n Heds.
,,r l'rl.blv sall.K ■■( SiiUmIK. !.. Ilnisr ..( N,,rr,,|k. iiid mi
mes Valley, pi. Vil.
Quart. Jcurn. Géol. Soc. 1890, pp. 120-154.
Prior, G. T. On zinc Sulphide replacing stibnil
Orpiment: An;ilv^rs nf Sleph.inile and Polybasitr.
f.t'i. De RouvlUe. N'
Pleurorlict
l.l™
7»:t
7:t4
735
736
7;tH
73»
nouvel horizon de Graptotites dans le Silurien de Ca-
brières.
Bull. Soc. Géol. de France. 1890, pp. 116-177.
Sacco Fr. Sur la position stratigraphique des charbons
fossiles du Piémont.
Bull. Soc. Géol. de France. 1890. pp. 23.5-240.
De Sarrau d'Allard. Relations des calcaires neoco-
uiiens et aptiens de Cruas, du ïcil et de Lafarge.
Bull. Soc. Géol. de France. 1890, pp. 200-207.
Sayn, G. Note sur le Barromion de Cobonne (Drôme).
Bull. Soc. Géol. de France. 1890, pp. 230-234.
Schlumberger. Seconde note sur les Holothuridées
fossiles du Calcaire Grossier, 11-.
Bail. Soc. Géol. de France. ISIIO, p)i. 191-200.
Seyfriedsberger, G. lîljer Quecksilborsulfatc ausdem
Mauei-werke einrs Idiianer Ofens.
Zrihfli. fiir Kr;,stnl. 1890, p]i. 433-.444.
Tarr. R. S. Erosive Agents in thc Arid Régions.
Anu-ric. Naturalht. 1890, pp. 455-4K9.
Wetliered, E. Ou Ihe Occurrence of Ihe (lenus Girva-
7«0.
7H.
742
713.
744.
74.-;
nella in Oolitir Rocks, and Remarks on Ooliti
einre, pi. XI.
tliairt. Jf.urn. G,'ol. Soc. 1890, pp. 270-283.
Wiilfing', E A. Uber einen .Apparat zur Hei
von Kr\slalls. hlillrn in oriontirtcr Lage.'
Z-:isch./,,r Kr,i,i„L iN'.lll. pp. 445-459.
Wyrouboff, G. -Snr la forme cristalline de 1
ll>|.osidliles.
liidl. .Soc. Franc. Minéral. 1890, pp. 152-1^8.
Wyrouboff, G. Sur la forme cristalline de
nitrate de cadmium.
Bidl. Soc. Franc Minéral. 1890, pp. 149-l.'i2.
ZOOLOGIE
Ambronn, H.
MMheil. /..,„!.
Ambronn, H.
Mullnsken.
Millln-il. /...vl.
Baur. G. Hn 1
7I«. Beddard, F -E. <
m;., istin, |,|,. 2;.:;-::i)l.
7 17. Boilleng-er. G. -A. Description of
,nriiii-ii der Saphirinen.
^<>vl. 1S90, pp. 479-482.
tiMction bel Arthropodcn
\-apel. 1890, pp. 475-478.
alion of the Tesludinata.
lip. 530-536.
ndilus badins, with Reniiirk?
748.
74».
7S».
7Sf.
753.
754.
75«
757
('..■nus <:laurni,ia.
The .liin. Mai/az. Nat. Biat. 1890. pp. 91;93.
Bouvier, E.-L. Note sur l'Eupagurus anachoretns.
Bull. Soc. Philomat. de Paris. '.890-91, pp. 120.
Bouvier, E.-L. Observations préliminaires sur l'an
tomic des'i;al,athées.
Bull. Soc. Philomat. de Paris. 1S90-91, p. 56.
Bouvier, E. L. Sm- l'or- ,nis,,iion de la Gebia deltura.
Bull. ,s'of. Phihmai. ,lr r.n-is. 1890-91. p. 46.
Bouvier. E.-L. itli^ r\aii")(^ . onnilémentaires sur l'i
ISnIl. S,,,-. Phi
Butler, A -G.
Canon Normans. Kr
The .[un. .Ma.i„-_. .\al.
Carpenter, P. -H. On
yil-1891, j)p, 4/1-45,
lus Lyschorista. Le
r/hosia.
I, i.]i, 9i;-97,
liritisli Mollnsca.
I, pp. fill-91.
nnts in tlie Anatoi
Cliiarugi, G
Claus, C. On the I
Th,- Ann. .Uai/a:.
Daniel, K, u. J,
rkominenden
im Alp.
ig. pi,
13-141.
Deuisch. Entomol. Zeitsch. Uesells. 1890, ;
Devaux, Méthode nouvelle pour l'étude des atmosphères
inlerins des végétaux.
Bull. Soc. Philomat. de Paris. 1890-91, pp, 110-113.
G. Dilling. H. G. Rcichenbach. Eine Skizze seines
Jahrb. Ilambur,/. Wiss. Anstalt. Vil. 1889. pp. xci-cvii
Dohrn, A, Studien /m- Urgcschichte dos Wirbelthier-
korpeis, X\'. Neiie tlinudlagen zur Bcurthcilung dei-
Metanierie des Kopfes. pi, 14, 15.
Miltheil. Zool. Stat. Zu Neapel. 1890, pp. 330-434,
Driesch, Hans. ïcktonische Studien an llydroidpo-
lypen, « iig,
Jcnaisc. Zeitsch. 1890, pp. 657-688.
, Dresser, H.-E. Notes on somo Birds collceled hy Dr.
(.1. Radde in the Transcaspian Région.
fOis. 1890, pp. 342-344.
G. Malloizel.
Le Gérant: Emile DEYROLLE.
IMlnt. F. LEVE,
12= ANNÉE
SÉRIE — I%-° 8T
15 OCTOBRE 1890
LA RHUBARBE
La Rhubarbe (Rheum) est une herbe vivace à rhizome
volumineux ordinairement souterrain et parfois déve-
loppé en épaisse tige aérienne conique. Leurs feuilles
sont ordinairement sinuées ou dentées ou palmatilobées.
Après avoir produit dès le commencement du printemps
ses feuilles, la souche fournit à l'été un certain nombre
de rameaux
dressés hauts
de 1 m. oO à
2 mètres sui-
vant les espè- 'i'],
ces ou varié- ' ,;
tés, portant
un petit nom- i ,
bre de feuil-
les beaucoup
plus petites
que telles de
la base dans
laisselle des
quelles se
développent •.
des lameaux
lloiileics id ^
milles
La i.uim
de cette plan
te est
plo\ee
me pui ,
idn
lie par Ammianus MarccUinus. Il dit qu'elle tire son
iKim de la rivière Rha (le moderne Volga) sur les bords
de laquelle elle croit. Pline décrit une racine nommée
Rhacoma qui, étant pulvérisée, prend une couleur sem-
blable à celle du vin, ou plutôt h celle du safran ; il dit
qu'elle est apportée des environs de Pont. La drogue,
ainsi décrite, est ordinairement considérée comme
la Rhubarbe ou au moins comme la racine d'une autre
espèce de Rheum ; jus([u'à ce jour il
1res mets
Outre ces pi u
pi le tes la
Rhubarbe est
susceptible de rendre des services a 1 Imiin uKun lu
point de \ue ornemental; placée isolnnu nt sm h ^ po
louses ou sur les bords des luières ou des pie(_es d'eau,
ces plantes sont très décoratives et produisent un] rflet
très pittoresque par leurs larges feuilles qui atteignent
jusquaiiO à 00 centimètres de diamètre.
Les Chinois paraissent avoir eu connaissance dis luo-
priétés de la Rhubarbe, dès une époque très antérieure
à l'ère chrétienne; il est question de cette drogue dans le
traité botanique nommé Pen-King, qui est attribué à
rempeieur Shen-Nung, le père de l'agriculture et de la
médecine chinoise qui régnait 2700 ans environ avant
Jésus-Christ. En ce qui concerne l'Asie occidentale et
l'Europe, on trouve une racine nommée fi ou prjov
mentionnée par Dioscoride comme apportée des rives
du Bosphore. La même drogue est mentionnée au iv» siè-
LE NATURALISTE, P;ins, 4G, vue du Bac.
LV RHUBARBE
■té impossible
de savoir si
elle venait
réellement
du Pont ou
si elle était
apportée de
contrées plus
éloignées. Il
est certain
que le nom
deRadixpoii-
tica ou Rha
jionticum ,
employés par
'^cribonius,
L argus et
Celse, fut don-
né à cotte
matière par
allusion à la
légion d'oii
on la rece-
vait. Lassena
montré que
les caravanes
( oramercia -
Us venaient
.le Shensi ,
,liiis IcNi.nl
d ■ la Chine,
i liokli.ua,
dès l'année
tli- avant Jé-
sus - Christ .
Les marchan-
dises , ainsi
transportées,
pouvaient ga-
gner l'Euro-
pe, soit par la
\(ui (Il 1 i mei Noue, soit en desrend mt rindus jusqu'à
l'iiK II u |Hiit de Haibauke Vincent su[)pose que le Rha
iinpoitc pai la piemiere loiite a dû lecevoir le nom de
Rha ponticum, tandis que le Rha tianspoilé par la se-
conde reçut celui de Rha barbaruni. On n'est pas en
mesure de corroborer cette hypothèse, quoiqu'elle pa-
raisse très plausible. Elle n'est pas appuyée par l'auteur
du Periplus de la mer Erythrée (vers 64 après Jésus-
Christ) dont la liste des produits exportés de Barbarike
ne renferme pas la Rhubarbe ; cette matière n'est pas
nommée non plus parmi les articles sur lesquels un
impôt était levé iiar la douane romaine d'.Vlexandrie
(170-180).
Les termes Rheum barbarum ou barbaricum, ou Reu
barbarum se trouvent dans les écrits d'Alexander Tral-
lianus vers le xi" siècle, dans ceux de Benedictus (Iris-
LE NATURALISTE
pus, archevêque de Milan, et d'Isidore de Séville qui
vivaient au vu" siècle. Parmi les écrivains arabes qui ont
écrit sur la médecine, Mésué le Jeune, dans la première
partie du xi" siècle, mentionne la Rhubarbe de Chine
comme supérieure à celle de Barbarie ou de Turquie.
Vers la même époque, Constantinus Africanus parle du
Rheum indien et du Rheum ponlique, et déclare que le
premier est préférable. Au xii" siècle, la Rhubarbe fut
probablement importée de l'Inde ainsi que le prouve le
tarif des impôts levés à Acre, en Syrie. Dans ce docu-
ment, elle est énumérée parmi plusieurs drogues de
l'Inde. Une liste semblable datée de 1271, relative à Bar-
celone, mentionne leRuibarbo. Dans un statut de la cité
de Pise, désigné sous le nom de Brève Fundacariorum,
daté de 1305,1a Rhubarbe est classée parmi les marchan-
dises du Levant et de l'Inde.
La Rhubarbe a été apportée en Europe des provinces
occidentales de l'empire chinois par diverses routes, ce
qui a donné naissance aux dénominations vulgaires de
Rhubarbe de Russie, de Turquie et de Chine.
La première route traverse les steppes de l'Asie cen
traie en passant par Yarkand, Kashgar, le Turkestan et
la mer Caspienne jusqu'en Russie.
La seconde passe parl'Indus ou le golfe Persique jus-
qu'à la mer Rouge et Alexandrie, ou à travers la Perse,
jusqu'à la Syrie et l'Asie Mineure.
La troisième passe par Canton, seul port de l'empire
chinois qui, avant l'année 1842, est en communications
directes avec l'Europe.
Les risques et la dépense par terre à travers l'Asie
presque entière furent cause qu'autrefois la Rhubarbe
était une des drogues les plus coûteuses. Ainsi à Alexan-
drie, en 1497, elle valait douze fois plus que le benjoin.
En France, en 1342, elle coûtait dix fois plus que la
cannelle ou plus de quatre fois le prix du safran. A Ulm,
en 1S96, son prix était plus élevé que celui de l'opium.
Les parties de l'empire chinois qui produisent la Rhu-
barbe sont très vastes, ce sont: les quatre provinces de la
Chine propre, connues sous les noms de Chihli, Shansi,
Shensi et Honan: l'immense province Nord-Ouest de Kan-
suh, autrefois comprise dans celle de Shensi, mais étendue
aujourd'hui jusqu'au désert de Gobi et aux frontières du
Thibet; la province de Tsing-hai habitée par les Mongols
et renfermant le grand lac salé de Kcko-nor; les districts
de Tangut, Sifan et Turfan; enfin les montagnes delà
province de Szechuen. La plante croît dans les pâturages
des hauts plateaux et particulièrement dans les en-
droits dont le sol a été enrichi par les campements. La
récolte de la rhubarbe a lieu au commencement de l'au
tomne lorsque la végétation de la plante est au repos on
arrache alors la racine que l'on conserve pendant quel-
ques mois ou même dans quelques districts pendant tout
l'hiver. Onnettoie la racine, on enlève sa portion corli-
cale et on la coupe en morceaux pour la faire sécher. La
dessiccation est effectuée soit àl'aide de la chaleur artifi-
cielle, soit par simple exposition au soleil et à l'air, ou
bien on fait d'abord sécher en partie les morceaux de
racine sur des pierres chaudes, puis on les enfile avec
une corde et on les suspend jusqu'à ce que la dessiccation
soit complète. La Rhubarbe destiné au marché européen
est aujourd'hui achetée en grande partie à Hankow sur le
Yangtze supérieur où elle est apportée des provinces de
Shensi, Kansuch et Szechuen. De Hankow, on la trans-
porte à Shanghaï et là on embarque pour l'Europe.
Les principales Rhubarbes cultivées dans les jardins
senties Rh. australe Don, Rh. Emodi M'all. ; Rh.undula-
tum Lin.; Rh. palmatum L., Lin.; Rh. hybridum Murr;
Rh. compactum L.; Rh. rhaponticum L. ; Rh. spiciforme
Royle; Rh. Mooreraftianum Wall.; Rh. crassinervum
Fisch. ; Rh. ribes Gran. et Rh. officinale H. Bn. Cette
dernière espèce est, dit-on, originaire du Thibet oriental
et des portions occidentales et méridionales de la Chine.
Elle fut trouvée vers 1867 par des missionnaires français
et donnée à Dabry, consul français à Hankôw,qui en trans-
mit des échantillons à Soubeiran, de Paris. M. le D"' Bail-
lan, savant professeur de botanique, décrivit cette plante
d'après un de ces échantillons qui fleurit à Montmo-
rency en 1871. Cette Rhubarbe a été introduite en 1869
dans le jardin de la Faculté de Médecine de Paris où elle
fleurit tous les ans.
Les Rhubarbes croissent dans tous les terrains, mais
pour obtenir de ces plantes une végétation luxuriante, il
est nécessaire qu'elles soient plantées dans un sol subs-
tantiel, profond et frais de manière que les racines puis-
sent pénétrer facilement dans le sol; elles aiment aussi
une exposition ensoleillée et réclament aussi des arrosa-
ges fréquents pendant leur végétation au moment des
grandes chaleurs. Ces plantes se multiplient de graines,
mais le plus communément au moyen d'éclats munis
d'un œil que l'on détache des touffes à l'automne ou mieux
encore au printemps. Les Rhubarbes connues jusqu'à ce
jour sont originaires de diverses contrées de l'Asie.
La Rhubarbe appartient à la famille des Polygona-
cées.
Henri Joret.
LE MARTINET ALPIN
("rsi (iiiis Ic^ i'r-_)'.\]~ l'Irv.'rs, ausuddcs AIpcs, quc nou ;
rciirMiiii'iiti^ 11- |ilii- s, ,111, 1,1 ,-,,| ,,iseau, durant la belle saisons
il 11,' >,, Il i-;,r,li' i|ir,'\, ,'|>ii,,iiii,>ll,'iiient au nord.
Le Mai-tincl aliiiii, iiM^iirani :il à 22 centimètres, est de taille
supérieure au Mai m Ct/p^elits aptis, L.) qui habite en
nombre les villes. I.', -],,■, ,' ,1.- Al|irs, nommée aussi " Martinet
à ventre blanc », se ,lisiiii,jii,' |, ar le gris-brun des parties su-
périeures; cette couleur ]ilus claire s'étend en tme large bande
sur la poitrine. La gorge et le ventre sont d'un blanc pur; chez
les jeunes oiseaux, les plumes brunes du dos en sont bordées.
A ses ides élancées et ■n^ uicuscs en icconntit un oise tu de
haut \ol
Orlin iirement icunis en j etitcs compigme de dix a Mn t
mlMli 1 M it net nliin franchi";-^ nt ^er une c 1 ut
ti.,n dcb senti i ] il i 1 11 il J 11 uin i U
tPte de crainte de f xire un faux pas, il m'est arrive dVtre piesquc
étourdi par les sifflements de ces oiseaux qui m'effleuraient de
leurs ailes. Au vol, ils passent continuellement ,ivrr leur largo
bec ouvert, et gobent à la course les inscclr- i|Mi 1,-, ii,,Miais-
scnt; souvent, ils se tiennent parleurs grill,- ,, la m, h,,, et
semblent boire l'eau qui suinte. Mais je n'ai m. .,rr iani.ii- ob-
servé le fait curieux rapporté par Spallangani, que les Martinets
alpins s'arrêtent parfois dans leurs ébats et s'accrochent aux
blocs de pierre, d'autres s'attachant aux premiers, pour former
ainsi une vcrital)le eh.iîne animée.
De même que le Mniin,-! ii,,ir, celui des Alpes, à cause de la
brièveté de ses iiaii,-, -,■ ir,,nve dans une position critique,
lursqu-a tombe ao M, ni.ll, in.i.t sur le sol. Il est alors obligé
le Saléve (1,379 m. eu Savoie) : quatre œul's d'un blanc d'ivoire,
et de forme ovalairo-eUiptique, gisaient 'sur un lit do brins
LE NATURALISTE
d"herbcs et do paille entrelacées, de débris de racines et de quel-
ques plumes que je reconnus appartenir au Martinet. La ponte
a lieu en juin, quelquefois seulement dans les premiers jours
de juillet.
Dans la mémo région, prés du sommet du Môle (1,869 m.),
et jusqu'à la fin de septembre, j'ai suivi les ébats de cet oiseau
qui s'y reproduit, et j'ai entendu ses cris s'y prolonger, alors
que le jour avait disparu. Il a été signalé dans les montagnes
de la Maurienne et de la Tarentaise, sur la face du mont Gre-
nier, de l'Arpétaz, d'Hautcrand et du mont Tréloz, enfin à la
Tournctte (2,357 m.) près du lac d'Annecy. Ce Martinet attein-
drait même des altitudes supérieures. En .Suisse, je l'ai vu en
Valais, et suivant do Tschudi,il fréquente l'Oberhasli, la Gemmi,
le Pletschbcrg, l'Entlibuch et la chaîne d'Appcnzcll. A part
quelques endroits où il s'établit en plaine, il ne fait qu'y passer.
Ainsi on chassant en automne, je l'ai aperçu plus d'une fois
volant au-dessus des marais.
Mais le Martinet alpin n'est pas fisé exclusivement aux Alpes,
bien qu'elles paraissent être son habitat préféré elle plus con-
forme à sa nature. Il arrive au commencement de mai, iiour
nicher dans le haut de la cathédrale de Berne (500 m.), où je
l'ai TU tournoyer en grand nombre autour des clochers; il en
repart à la fin d'août. A Fribourg (640 ra.), il s'établit de même
dans les anfractuosités de l'église. Il se reproduit encore à
Louéche, en Valais (795 m.). Bien qu'il descende là au-dessous
de sa région habituelle, il est à remarquer que ces villes sont
d'entre les plus élevées de la Suisse. Nous voyons par contre le
Martinet noir s'élever et nicher, à Spliigen, dans les Grisons
(1,450 m.). Un autre fait rend encore liétéroclyte l'habitat de
l'espèce alpine. Celle-ci ne craint pas de s'établir à proximité
de la mer, dans les rochers de Gibraltar, de la Sardaigne et de
la Corse. Le prince Rodolphe d'Autriche remarqua le Martinet
alpin en Dalmatie, à Raguse, à Lacroma. Ici, ces oiseaux, au
nombre d'une vingtaine de paires, avaient élu domicile dans une
grotte au bord de la mer. Récemment encore M. do Washington
ohiorva cos st. liions maritimes dans plusieurs localités de la
I olr tl'Knic. Il parait que l'entrée de ces grottes est parfois très
pi"i 11'- 'I'' 1' :iu; pour peu que la mer soit haute, les vagues
viruniMii N'y j.'ier. L'oiseau doit donc choisir le moment favo-
rable pour pénétrer et apporter la nourriture à ses petits. Si
j'insiste sur ces deux points, c'est pour montrer la diversité des
cantonnements du Martinet alpin. Los conditions d'existence et
do nourrilurc qu'il v trouve lui convirniieiit p.irfiileiiirnt.
Son ail-r .Ir ,lislli'lMlll,,ll S'/Irl,,l alIX rlllillr- .\r l'|-^ | la L'îl.-, do
l'Italie .'lar I;, Cvr.r. (V. ,„vr;,l,rM -Urh.lll . Ir | .,..,, LT ^lllS lo
Tyrol, la Sl>i-i,- .■( la Ti'ansvivaiiir. Ki, ( 'aniitliir, r'.'si a un ni-
veau de l,06u mètres qu'il élève sa petite famille. L'espèce est
rare en Bidgaric et ne visite qu'accidentellement l'Angleterre.
En hiver, elle se montre sur les côtes de Malabar pour les
quitter au printemps, et, dans ses migrations qui s'eB'ectucnt
toujours en troupes nombreuses, elle traverse l'Afrique, gagne
le Sénégal et le Cap.
F. DE SOUAECK.
STULCTLRI^ D'UNE RACINE
NAGEANTE
E MACHE
ulll
Cftte racine commp toutes les
rt'fiioiis à considi5rcr, une écorce et un (yliiiilic ccnIraL
Occupons-nous d'abord île l'écorce.
Écorne. — Elle possède une quinzaine d'assises de
cellules ; petites à la périphérie, ces cellules vont en
grandissant jusqu'en son milieu, puis elles sont de plus
en plus petites et l'assise la plus interne est formée de
cellules caractéristiques plus carrées que les autres.
La première assise est l'assise pilif'tre, ainsi nommée
parce que dans la grande majorité des cas chacune de
ses cellules se prolonge en un poil qui sert à l'absorption
des liquides que la plante puise dans le sol ou dans
l'eau pour sa nourriture. Dans la Màcrc, plante aquatique,
les racines ne portent point de poils ; les racines des
Jacynthes qu'on cultive dans l'eau en sont également dé-
pourvues, mais cultivées dans l'air humide ou dans la
terre ces racines no tarderaient pas à se couvrir de poils
dont la présence a pour résultat d'accroître la surface
d'absorption.
La deuxième assise porte le nom d'assîS<! subcrcune.
Les parois de ses cellules se transforment en subérine
par les progrès de l'âge; elle forme une enveloppe pro-
tectrice autour de la racine âgée dans les régions où
l'absorption n'a plus lieu. Elle possède bientôt l'aspect
et les propriétés chimiques du liège, elle est imper-
méable, imputrescible, solide, élastique.
Vient ensuite l'écorce proprement dite ; ici nous
pouvons remarquer que les cellules se sont écartées les
unes des autres et qu'elles se sont arrondies, laissant
entre elles des espaces plus vastes qu'elles-mêmes ; ces
espaces vides, dans lesquels l'air circule pendant la vie
de la plante, sont des lacunes. La région interne de
l'écorce a des lacunes plus petites auxquelles on réserve
le nom de méats. Dans toutes les racines il existe ainsi
des méats quadrangulaires entre les cellules de l'écorce
interne, méats indispensables pour la respiration des
cellules; mais les lacunes plus vastes n'appartiennent
guère qu'aux plantes aquatiques et abondent surtout
dans les parties submergées. Les cellules de l'écorce
interne sont toujours très régulièrement disposées en
séries rayonnantes et concentriques et de plus en plus
petites jusqu'au cylindre central. La dernière assise de
l'écorce est l'endoderme. On reconnaît toujours cet endo-
derme à un ornement caractéristique des parois radiales
de ses cellules. Ce sont des plissements échelonnées qui
s'épaississ.iil .t -.■ li^'uiilent formant un cadre par lequel
chaque cfllul.' i>i Im hiaent unie aux voisines, sans que
les faces perpendiculaires aux rayon subissent de modi-
fications. Le plissement caractéristique de l'endoderme
se colore en rouge par la fuschine ammoniacale et en vert
par le vert d'iode.
CijHndre central. — Immédiatement en contact avec
l'endoderme est une assise dont les cellules alternent régu-
lièrement avec les précédentes ; ce qui nous fait pres-
sentir que ces deux tissus ont une origine distincte,
comme nous le verrons plus tard. Cette assise est inté-
ressante à plus d'un titre, c'est de là que partent les
ramifications de la racine: donnons-lui son nom en
passant: c'est le pt;'i''i/ij/t'.
Ici les choses se compliquent. Parmi les cellules du
cylindre central nous eu apercevons que la fuschine a
fortement colorées en rouge, et que le vert d'iode colore
en vert beaucoup plus nettement encore; ce sont les
vaisseaux du bois; longues cellules ornées d'épaissis-
sements spirales ou annelés imprégnés de lignine et qui
servent à conduire dans la plante les liquides absorbés par
la racine. Il y en a quatre dans la racine que nous obser-
vons ; ils touchent immédiatement au péricyclo. Souvent
les vaisseaux du bois plus nombreux sont disposés par
faisceaux. Chaque faisceau en contient quatre ou cinq
dont les plus gros sont les jilus voisins du centre de la
plante.
Entre les faisceaux du bois, mais contre le péricycle
également, on voit les amas de liber dont les éléments
caractéristiques sont de longs tubes dont les parois hori-
zontales sont criblées de petits trous. Ces tubea criblés
conduisent vers l'extrémité de la racine les substances
nutritives élaborées dans le reste de la plante et qui
servent à son accroissement. Le reste du cylindre central
est occupé par des cellules de tissu conjonctif, la moelle,
au centre de laquelle on voit quelquefois un gros vais-
LE NATURALISTE
seau. Une coupe longiUuiinale nous fait voir les diffé-
rences d'allongement des divers éléments de l'écorce et
du cylindre central ainsi que les ornemenis des vais-
seaux du bois.
Cette constitution de la racine maintenant connue
nous allons examiner comment et où les différentes
régions prennent naissance. Il faut aller pour cela
jusqu'à son extrémité et y pratiquer une section longi-
tudinale passant exactement par l'axe du cylindre
central. Mais à mesure qu'on approche du sommet de la
racine les cellules ont des parois de plus en plus minces
et im contenu de plus en plus dense et opaque ; il faut,
pour faciliter l'observation, pour la rendre possible même,
vider complètement les cellules et ne conserver que leurs
membranes, le lavage à l'hypochlorite de soude et à la
potasse, déjà préconisé, conduit à ce résultat. Il faut,
en outre, colorer fortement les membranes sans pour
cela leur faire perdre leur transparence, la coupe, en
effet, quelque mince qu'elle soit, contient trois ou quatre
épaisseurs de cellules au milieu desquelles il faut aper-
cevoir la bonne.
Nous allons colorer toutes les membranes, soit en brun
soit en noir. Pour le brun on emploie le brun d'aniline
connu sous le nom de brun-Bismarck. On immerge les
coupes bien lavées dans une solution aqueuse de cette
couleur, on la lave à l'alcool pour enlever l'excès de ma-
tière colorante et on monte les coupes dans le baume de
Canada. On peut également employer un excellent pro-
cédé de coloration en noir que je dois à l'extrême obli-
geance de M. Flot. Ce procédé consiste à tremper les
coupes d'abord dans une solution très étendue de tan-
nin, puis à les plonger dans une solution très étendue
de perchlorure de fer. La coupe se colore immédiate-
ment en noir dans le perchlorure de fer, on la laisse là
une ou deux secondes et on la lave dans l'eau. Il n'y a
plus qu'à la monter dans le baume pour avoir une pré-
paration parfaite. Si la coupe est bien axiale, bien blan-
chie, bien lavée, bien colorée et bien montée» et si l'on
arme son œil d'un bon microscope en mettant bien au
point l'assise du milieu de la racine, on verra nettement
le méristème terminal.
Meristéme terminal. — Le cylindre central, dont les di-
verses cellules ne sont pas encore différenciées en vais-
seaux criblés ni en tubes, se termine en pointe mousse
par une eule cellule .
L'écorce, depuis l'endoderme jusqu'à l'assise subéreuse,
possède également un contour très net et vient se ter-
miner par une seule cellule, au-dessous de celle qui ter-
mine le cylindre 'central.
Mais à l'extrémité de la racine, nous apercevons, au
lieu de l'assise pilifère, un massif de cellules assez volu-
mineux dont cette dernière n'est que l'assise interne. Ce
massif, qui revêt la pointe de la racine et qui est plus
épais à l'extrémité que sur les flancs, c'est la coiffe.
Toutes les racines possèdent une coiffe. L'assise la plus
interne de la coiffe se sépare latéralement de celle qui
la recouvre et reste adhérente à l'écorce pour constituer
l'assise pilifère. Il en est de môme dans la majorité des
Dicotylédones. (Les Nymphéas et les Nénuphars font
seuls exception à cette règle.)
La cellule terminale du cylindre central s'allonge et
se cloisonne horizontalement puis s'élargit et se cloi-
sonne verticalement, s'allonge de nouveau pour se cloi-
sonner encore ; les cellules qui en dérivent se différen-
cient plus tard et deviennent du péricycle, du bois, du
liber, <le la moelle. Celle qui termine l'écorce s'étale et
prend des cloisons disposées en éventail tout autour du
sommet, jamais cette cellule ne se cloisonnehorizontale-
ment. 11 n'y a jamais qu'une seule épaisseur de cellule
entre le sommet du cylindre central et la coiffe. Les cel-
lules détachées de la cellule terminale de l'écorce s'al-
longent dans le sens du rayon et [se cloisonnent
parallèlement à la surface de la racine. On peut distin-
guer à partir du milieu de l'écorce une série de cloisons
dont la plus récente est la plus voisine du cylindre cen-
tral ; elles sont numérotées d'après leur ordre d'appari'
tion la première formée ayant le n° 1.
La cellule de la coiffe la plus voisine de l'écorce se
cloisonne horizontalement; la cloison la plus récente
est la plus voisine de l'écorce. Il se forme aussi des cloi-
sons radicales dont les plus récentes sont les plus voi-
sines de l'axe de la racine, chaque cloisonnement est
suivi d'un accroissement, suivi lui-même d'un nouveau
cloisonnement. La cpiffeLcependant atteint rarement une
grande épaisseur parce que les vieilles cellules qui sont
au sommet s'arrondissent, se détachent les unes de»
autres et se dispersent.
Les cellules de l'écorce aussi se détachent les unes
des autres en certains points et laissent entre elles des
méats. Un méat est bordé par quatre files de cellules ; si
les cellules de bordure s'allongent et se cloisonnent sui-
vant une loi spéciale, le méat devient une lacune plus
vaste, limitée par des murs d'assises cellulaires.
Au résumé dans la macre et dans la majorité des
autres Dicotylédones, la coiffe et l'assise pilifère ont une
origine commune, l'écorce dérive d'une seule cellule
initiale et le cylindre central procède également d'une
cellule initiale propre, distincte des précédentes.
L'étude du méristème terminal, c'est-à-dire du som-
met envoie de croissance, justifie donc bien la distinction
faite plus haut entre les diverses régions de la racine.
H. DOULIOT,
(A suivre.)
PHOSPHATES SABLEUX DES ENVIRONS
( NORD )
GATEAU
Les gisements de phosphate de chaux du Nord de la
France, sont aujourd'hui connus et bien étudiés. Ils
existent, comme on sait, dans les divers étages du ter-
rain crétacé. Les plus anciennes exploitations sont celles
des Ardennes où on extrait au niveau des sables verts
du Gault des nodules riches que les ouvriers du pays
nomment coquins. Les nodules et les fossiles phosphatés
du Pas-de-Calais, proviennent du même étage dont les
affleurements forment la ceinture presque continue du
Boulonnais. Pendant longtemps les gisements du Gault
ont été les seuls exploités, mais depuis une vingtaine
d'années, le précieux engrais a été trouvé dans des
couches plus récentes : d'abord, à Pernes (Pas-de-Calais),
dans les parties argilo-sableuses de la craie glauconieuse
cénomanienne, puis dans la Somme, aux environs de
Doullens, dans la craie sénonienne supérieure à Bélem-
nitelles. Les gisements de cette région sont de beau-
coup les plus importants et les plus riches par suite de
l'accumulation des grains de phosphate de chaux dans le
fond des poches de dissolution. Le mode de formation
LE NATURALISTE
(le CCS poches ou puits naturels, a été étudié et décrit par
mou savant maître, M. Stanislas Meunier (1).
Depuis le développement de l'extraction du phosphate
(le chaux, la présence de ce minéral a été signalée à tous
les niveaux du terrain crétacé, mais la teneur est sou-
vent tellement faible, que la découverte n'a d'intérêt
(ju'au point de vue théorique; cependant elle est utile
aussi pourjalonner les régions où des recherches indus-
trielles peuvent avoir la chance d'être entreprises avec
succès. J'ai signalé (2) ici-même, la présence possible de
phosphates riches aux environs d'Albert (Somme), dans
la craie à Micrasler cor anguinum. Or, j'ai appris depuis
peu que des gisements assez importants allaient être
exploités dans cette région.
Enfin, un nouvel horizon de craie phosphatée a été
découvert dans le Cambrésis à la base du Sénonien. La
craie grise à silex volumineux est, dans ce pays, furtc-
ment glauconieuse et lé-
gèrement phosphatée ,
mais trop peu pour donner
lieu à une exploitation lu-
crative, même après enri-
i-hissement mécanique.
Heureusement, la nature
qui, ici comme partout, a
pu y mettre le temps, a
de même qu'à Heauval et
à Ciply, concentré par dis-
solution de la gangue ca!
Caire les grains riches ■!■
phosphate de chaux qui
forment maintenant une
couche sableuse continue
au-dessus de la craie grise.
Ces sables sont beaucoup
moins riches et surtout
bien moins purs que ceux J " i ' '
de la Somme; la teneur
en phosphate de chaux tribasique dépasse rarement
y.'. 0/0; de plus, l'argile et surtout la glauconie qui s'y
trouvent en assez forte proportion, en diminuent beau-
coup la valeur.
L'aspect extérieur est aussi très dilTérent; tandis que
les sables de Beanval sont d'un gris jaunâtre, ceux du
Cambrésis .sont franchement verts, surtout au moment
de l'extraction quand ils contiennent encore leur eau de
carrière.
La zone phosphatée est assez continue, mais l'épais-
seur varie de quelques centimètres à un mètre et atteint
exceptionnellement deux mètres. La richesse est d'ail-
leurs en raison inverse de l'épaisseur du dépôt. La
couche est fortement ondulée et pénètre en poches peu
profondes mais très nombreuses dans la craie sous-jacente
dont elle dérive. Les silex sont accumulés et empâtés
dans un lit argileux roux, plastique à la base, qui suit
très exactement la couche phosphatée. Au-dessus vien-
nent les sables quartzeux landéniens inférieurs, puis
enfin le limon des plateaux dont l'épaisseur très varia-
ble atteint en quelques points une dizaine de mètres.
La recherche et l'extraction de ces phosphates sont
assez difficiles, il faut faire de nombreux sondages et
ensuite enlever de un à dix mètres de limon et de sable,
suivant les points, pour atteindre la couche utile qui n'a
souvent que O^oO de puissance.
Cependant, il existe plusieurs exploitations impor-
tantes, notamment à Quiévy-Briastre. Ces gisements ont
été décrits par M. Ladrière (1).
L'année dernière, les travaux de la nouvelle ligne de
chemin de fer du Gâteau à (iuise ont nécessité de nom-
breuses tranchées dont l'examen est particulièrement
intéressant. Elles mettent à nu un grand nombre de
poches de phosphate de chaux.
La figure ci-jointe, faite d'après une photographie,
représente la tranchée de la gare du Gâteau : à la base,
on voit la craie blanche à silex à Micrasler breviporus,
recouverte par la craie grise un peu glauconieuse; le
phosphate sableux vient immédiatement au-dessus de
celle craie dans laqurllr il iiruèln^ i-ii pnches, [leu im-
(I) Comptée rendus de VAcadémie dti sciences,
Novembre 1886. — Janvier 1888.
[2] Aaluralisle, 15 août 1888.
187
portantes ici, mais assez régulières ; les plus profondes
n'atteignent pas trois mètres. L'argile à silex recouvr»? le
phosphate, principalement au-dessus des pointemcnts de
craie qui séparent deux poches voisines ; quand celles-ci
sont profondes, il y a eu effondrement, le lit de conglo-
mérat est interrompu, on n'en retrouve que deux lam-
beaux sur les parois latérales. Dans ce cas, le sable ter-
tiaire est en contact direct avec la couche phosphatée;
mais dans les poches de faible profondeur, comme celles
de la tranchée duCateau, la bande de silex est continue.
Le sable landénien vient ensuite, il est quartzeux, très
peu ferrugineux et même quelquefois parfaitement blanc.
Le limon superficiel est ici repiésenté seulement par O^bO
de terre végétale argilo-sableuse.
Dans la gare, la teneur moyenne en phosphate de
chaux tribasique est de 20 à 30 0/0 pour les sables et de
6 0/0 pour la craie grise.
La tranchée de Sainl-Béuiu présente des poches plus
rares, mais beaucoup plus profondes, elles descendent
souvent au-dessous de la plate-forme.
A l'entrée du ravin de lîeaudival, la craie grise manque
complètement, il n'y a plus de phosphate; l'argile à
silex seule est visible sur la craie blanche au-dessous
d'une épaisse couche de limon.
(I) Annales de la Sociài géologirjHe du Xord, 1888-89.
238
LE NATURALISTE
Vers Saint-Crépin, on retrouve une unique poche con-
tenant une couche phosphatée ayant à peine 0"2o de
puissance, mais la richesse atteint 30 0/0.
Au delà de la station de Saint-Souplet, la craie grise
disparait presque complètement, on voit seulement quel-
ques lit de sable glauconieux très peu phosphaté, lien
est de même dans les anciennes carrières de Molain.
L'examen de toutes ces coupes montre donc assez bien
l'allure générale des gisements dans la région. Ils sont
situés sur une ligne sensiblement droite, allant de Saint-
Souplet à Solesmes, sur les deux rives de la Selle et
atteignent leur plus grand développement vers le centre
entre liriastre et le Catoau.
Henri Boursai-lt.
(A SUUTC.)
Suites à la Flore de France
DE GRENIER ET GODRON
ÉRIGACÉES LindL
Erîca cariiea Linné Species plantarum,
éd. 1, 355; éd. 2, 504; Koch Synopsis fl. germ.
et Ileh., éd. 2, p. 548; Savi FI. Ital., I, lab. 16;
Reichb. Icon.J. Germ., XXVII, 1165, 1166 ; Ces.
Pass. e Gib. Comp. fl. Ital., p. 424; Gremli FI.
anahjt. de la Suisse, éd. 5 (trad. Vetter), p. 370;
Gariot et Sainl-Lager Etude desfl., éd. 8, p. 557.
Exsicc. : Ch. Magnier Flora selecta, n° 612. —
Plante glabre ; lige rameuse, à rameaux diffus-
ascendants. Feuilles verlicillées par 4, linéaires,
longues de 6-10 millini., planes en dessus, canne-
lées en dessous. Fleurs disposées en grappes presque
unilatérales à l'extrémité des rameaux ; pédicellcs
par 2 à l'aisselle des feuilles, un peu plus courts que
la corolle et pourvus de deux bractéoles vers leur
milieu. Galice à divisions lancéolées, d'un tiers ou
environ de moitié plus courtes que la corolle rose,
tubulcuse, urccolée ou suhcylindrique , resserrée à la
gorge. Anthères entièrement exsertes, terminales,
insensiblement atténuées sur le filet, bifides au
sommet, à loges soudées dans toute leur longueur,
non appendiculées. Capside cylindrique-ohlongue ,
glabre, un peu plus courte que la corolle. — Avril-
mai.
Hab. — Forêts des montagnes. — Haute-Sa-
voie : environs de Bonneville , sous les rochers
d'Andey, au-dessus du Bois-noir, à Dessy près
Pontchy {herb. R., Bourgeau). — Savoie : Mont de
VEpine à Château-Richard; entre Bramans et la
combe de Villette ; bois de Villardin et de Lans-le-
Bourg (Saint-Lager).
Aire géographique. — Allemagne : Baviè-
re, etc. {cxcl. Silésie) ; Italie septentrionale et cen-
trale; Suisse (midt. loc); Autriche {muU. loc,
excl. Transylvanie) ; Bosnie ; Herzégovine ; Serbie.
Diffère de l'E. mediterranea L., dont elle n'est
pour nous qu'une sous-espèce alpine et subalpine,
par ses rameaux diffus (et non dressés), les feuilles
plus étalées, la corolle plus tubuleuse^ les anthère.s
entièrement saillantes, la capsule un peu plus
longue. — La var. urceolaris Reichb. de VE. carnea,
à fleurs plus courtes et à anthères presque incluses,
rapproche les E. mediterranea et carnea.
PRIMULAGÉES Vent.
Pi'imulîi I»ecleinoiitana Thomas Plantœ
exsicatœ et ap. Reichenbaoh Flora Germanica
excursoria, p. 403 ; Koch Synopsis _/?. Germ. et
Heh., éd. 2, p. 675; Ges. Pass. e Gib. Comp. fi.
Ital.. p. 408; Gariot et Saint-Lager £^«^6 des fl.,
éd. 8, p. 568. — Plante vivace, de 4-12 centim.,
d'un vert c\&w , feuilles non visqueuses, mais plus
ou moins poilues-glanduleuses sur les deux pages
et abondamment ciliées ainsi que les calices de
glandes pédicellées rouges, à limbe ovale-oblong,
crénelé ou denté dans la moitié supérieure, cunéi-
forme à la base ou atténué en un court pétiole ailé.
Hampe assez épaisse, une fois au moins plus longue
que les feuilles. Feurs 1-12, violettes, à pédicelies
poilus-glanduleux, beaucoup plus longs que les fo-
lioles de l'involucie ovales-arrondies. Dents du ca-
lice ovales-obtuses. Gorolle à gorge pulvérulente.
Capsule un peu plus courte que le calice. — Juillet.
Hab. — Hautes-Alpes : Alpes du Pelvoux, au
fond du Valgaudemar, en allant du Clôt à la combe
du Loup (^rvet-Touvet). — Savoie : mont Iseran;
Laval de Tignes; vallée de la Lombarde près Bes-
sans; la Levanne et les sources de l'Arc ; col du petit
mont Cenis et rochers qui dominent le vallon de Sa-
vines (Saint-Lager).
Aire géographique. — Italie : Piémont : val-
lées vaudoises [herb. R., Rostan); mont Cenis, aux
Margeries (herb. R., Huguenin), etc. ; Lombardic
(Brescia, sec. Comp. fl. Ital.).
Diffère à première vue du P. latifolia Lapeyr.
{sensu ampl.) et notamment de la var. graveolens
par ses feuilles et les divisions calicinales bordées de
glandes pédicellées rouges et aussi par la capsule
plus courte que le calice .
Obs. I. — La synonymie des Primula latifolia,
hirsuta, viscosa est des plus confuses ; voici com-
ment, après étude minutieuse des diverses plantes
auxquelles ces noms ont été tour à tour attribués,
nous estimons les devoir classer :
1°. — I». latifolia Lapeyr.
Var. latifolia. — Feuilles atténuées en pétiole,
minces, grandes (6-12 centim. de long y compris le
pétiole), très larges (4-6 centim.), lâchement créne-
lées dans les deux tiers supérieurs du limbe ; hampe
multinore(3-10 flore), environne moitié plus Uvigue
que les feuilles; divisions calicinales ovales ob-
tuses; souche Xor.^ac, non ou peu recouverte par les
débris des anciennes feuilles.
Var. Gaudini (P. Gaudini Rouy, P. latifolia
Gaud., Koch, non Lapeyr.). — Feuilles grandes,
ovales, mais à peu près de moitié moins longues et
LE NATURALISTE
moins larges que celles de la var. latifolia (5-9 cen-
tini. de long sur 2-4 centim. de large), plus ou
moins brusquement contractées en pétiole, nette-
ment crénelées ou dentées dans les deux tiers supé-
rieurs;/<fmj»e multiflore (3-15 flore), de moitié ou
à 2)eine plus longue que les feuilles; divisions cali-
rinales plus étroites et plus aiguës; souche le plus
souvent abondamment recouverte des débris des
anciennes /eui lies.
Var. grareolens (P. graveolens Ilegetsck., P. vis-
cosa AU. non Vill., P. hirsula Vill. non Ali.). —
Feuilles oblongues (4-8 ceninii. de long sur 2-2 1/2
centim. de large), atténuées en pétiole, plus ou
moins lùcliement crénelées-denliculées surtout dans
le liaul; liampc niultillore(3-l2 llore), de moitié ou
une lois plus longue que les feuilles; divisions cali-
cinales courtes, lancéolées; souche longue, non ou
peu recouverte par les débris des anciennes feuilles.
2° — I». v-iseos» Vill. [1779] (I).
Var. alpina (P. liirsuta AU. (1785) non Yill.;
P. ciliata Schranh; P. exscapa Heg. et Heer ;
P. villosa Korh (p. p.), Haussm, non Jacq.). —
Feuilles ocales ou oblongues, plus ou moins longne-
mv ni atténuées ou légèrement contractées en pétiole
ailé, ordinairement joe</tes; plante souvent naine, à
hampe grêle, paucijlore (1-5 flore), parfois presque
nulle.
Var. Pyrenaica (P. Pyrenaica Roug, P. viscosa
Bordère Exsicc. p.p. (Gèdre). non Vill. — Feuil-
les largement ovales ou suborbiculaires, brusque-
ment atténuées ou contractées en pétiole, ordinaire-
ment y.Vvx grandes (3-6 centim. de long) ; plante de
4-111 ccMtiuK, à Innnpe du double plus gro,sse que
dans la var. alpina cl multiflore (3-10-f!ore).
G. RouY.
HKCIIKKCIIK ET ÏMÎÉPAIUTIOX DES POIS.SOXS
Les Poissons sont des animaux dont l'étnde ollrc nu
firand inténH; néanmoins les collections iclitliyologiques
sont peu nombreuses par suite des difficultés que pré-
sente la conservation de ces animaux.
Reclierehe des Poissons. — Tout le monde
coimait les différents procédés en usage pour capturer
les Poissons; nous ne les indiquerons pas ici : nous
(l; I-e r. viscosa fiifloi-c du P. latifoUa par sa viscosité bien plus
hondante, surtuut sur les deux pages des feuilles, la hampe ii'at-
îir/nanl pas la longueur des feuilles ou la dépassant à peine, les
leurs d'un pourpre clair, la capsule sensiblement plus courte que le
tilice, enlin les feuilles bien plus petites.
nous. bornerons à donner quelques renseignements sur
^^^
- -^^^^^^^
e, Traehinus vipera.
les moyens de se procurer les principales familles. Du
reste, indépendamment des moyens de pèche en usage,
le Naturaliste doit surtout recourir aux pêcheurs de
profession qui peuvent lui procurer, beaucoup mieux
qu'il ne le ferait lui-même, toutes les espèces d'une
Le RouL'et, Muilu.s
contrée. Pour les espèces marines il faut surveiller le
retour des bateaux de pêche et, au besoin, se faire
admettre sur ces bateaux : on pourra ainsi obtenir beau-
coup de Poissons rares que les pêcheurs ne conservent
^^.
Le Gronilin, Trigla aspcr
pas parce qu'ils ne les jugent pas propres à la v
pour la consommation. On ne doit pas aussi néglige
marchés dans les villes et surtout dans les ports de
ente
r les
mer
^V^' ""
'^^^^
C.ltUbbublhs
où on sei'a toujours sur de trouver un grand choix de
sujets et d'espèces que l'on ne pourrait se procurer
autrement. Il faut surtout intéresser un pêcheur à ses
LE NATURALISTE
LK NATURALISTE
recherches et, moyennant une faible rétribution, il vous
mettra en réserve bien des Poissons qu'il ne conserve-
rait pas.
« 11 n'est pas un pécheur, dit Boilard, qui ne ren-
contre quelquefois dans ses filets des espèces qui sont
complètement inconnues, surtout après une violente
tempête ou une tourmente de longue durée. Si vous
avez su inspirer à cet homme de l'intérêt pour vos
recherches, loin de jeter ou de laisser perdre ces ani-
maux dont il ignore la valeur, il vous les enverra et
bientôt vous posséderez des individus qui ne seront dans
nulle autre collection que la vôtre. ..
I^oissons osseux. — Les Pn-i-h'^ soni Irrs com-
munes dans nos rivières, nos lacs; les ifaï's ou Loiipx se
venilciil sur nos marchés, ainsi que les Seirans, les Vives,
les Miillfs ou Rougets. Les Grondins sont communs sur
nos côtes; les Cottes ou Chabots sont bien connus de tous
les pêcheurs à la ligne. Les Epinoches ont été étudiés
depuis longtemps à cause de leur nidification; il est
intéressant de recueillir ces nids qui ont différentes
formes et qu'avec un peu d'attention (ui peut reiiconlier
dans toutes nos rivières.
Les Daurades, Pagels et Itousseaux s'approchent réguliè-
rement de nos côtes vers le printemps ; on peut en
cajiturer facilement au moment de leur migration, ainsi
que les Maquereaux, les Thons, les Muges ou Mulets qui
parcourent notre littoral en troupes nombreuses.
Les Gobies sont pris journellement par les pêcheurs à
la ligne de nos côtes. Les Baudroies, les Labres se ven-
dent sur nos marchés. Les Carpes, les Barbeaux, les Gou-
jons, les Abtes, les Brèmes, les Loches sont les poissons
que l'on prend le plus fréquemment dans nos rivièrrs i^l
Les Harengs, les Aloses, les Sardines, les Anchois, les
Saumons, les Truites, les Eperlans, les Morues, les Merlans
se trouvent sur tous nos marchés, ainsi que les Poissons
plats : les Plies, les Soles, les Turbots; il en est de même
]iour les Poissons anguilliformes : Anjuj^es, Congres, etc.
Les Lophobranchcs sont faciles à se procurer sur nos
côtes; ils se dessèchent facilement et sont d'une conser-
k
'y^->
A\
y' m
11-' 1s — Balisic, Bahslcs ciputtu^
vation facile : on peut avoir par l'intermédiaire des
pècliciu- 1rs ///>,/, o/7/(;,/„s et \''s Si/iiii)ialhi's-ai<juilles qu'Un
ramèiinil soincnl ,|,iii- Inn, liIrN.
L'oidiv (les l'U;i,uj„i>ihr^ ivutri MU' ilrs Poissons égale-
ment d'une conservation facile : les Moles ou Poissons-lune,
les Balistes, les Coffres.
A. (;r.\N(jer.
{A suivre.)
CONSIDÉRATIONS SUR L'INULACONYZÂDC
Plante de la famille des Composées,
On est viiiiiiif.nl éionné d'entendre les anciens lépi-
doptrii-lr, ,'iniiN.rfr avec complaisance une foule d'es-
pèces il. ■ |(]iiiliiiiirii's prises autrefois à Paris au Bois de
Boulogne et que l'on y chercherait vainement aujourd'hui.
A la réflexion, cependant, on s'explique sans difficulté
la disparition de ces espèces.
Aux clairières isolées, aux allées herbues, ont succédé
des bosquets touffus, des routes sablonneuses, empier-
rées, et de véritables escouades d'ouvriers — • alors que,
comme la Vé/ius de Milo, l'agriculture manque de bras
- sont continuellement occupées à donner la chasse aux
herbes folles jusque dans les allées les plus retirées.
Adieu donc les argynnes, les hespérides et nombre de
satyres !
Et quand on pense qu'à la belle saison des centaines
de mille de Parisiens envahissent ce magnifique parc,
on peut se faire une idée du pillage auquel il est livré.
La moindre fleur blanche, rose ou bleue, n'est pas
plus tôt aperçue qu'elle est arrachée ; chacun veut avoir
son bouquet, afin d'emporter un souvenir de son « ex-
cursion à la campagne » !
Certes, je suis loin de blâmer ce goût, que je trouve
bien naturel; mais j'ai vu les bords des allées si souvent
jonchés de ces bouquets rejetés quelques instants à
peine après avoir été cueillis, que je ne puis m'empêcher
de croire qu'il eût certainement mieux valu laisser ces
lleius sur leurs tiL'i-s, conime on doit laisser les roses au
Parmi Içsplantes du liois, il en est une qui,semble-t-il,
devrait échapper à de pareilles mutilations, que com-
mandent seules l'irréflexion et le caprice. N'ayant rien
de particulièrement attrayant, fleurissant tard, à une
époque où le goût pour les fleurs s'est singulièrement
affaibli, sa fleur, dû reste, étant presque insignifiante,
VInulacomjsa pourrait se flatter de vivre en paix, de pros-
pérer sans inquiétude au milieu des autres plantes con-
tinuellement torturées, déchirées, arrachées.
Dans son jeune âge, elle n'a rien à redouter; mais
quand le mois de juillet est arrivé, quand le soleil a rôti
les herbes parmi lesquelles pousse l'/nu/a coj2i/;a, commen-
çant alors à développer ses cônes floraux et à s'élever au-
dessusdesplantes qui l'environnent, survient un prome-
neur aux sentiments égalitaires, qui, d'un coup de canne
bien appliqué, vous casse en deux la pauvre plante,
la prenant, parce qu'elle dépasse les autres, pour un
pavot à Tarquin !
Il est plus que probable qu'ainsi traitée celte Inula est
destinée à aller rejoindre les autres plantes disparues
de la localité ; mais avant que pareil accident lui arrive,
il m'a paru intéressant de signaler succinctement les es-
pèces de chenilles que j'ai trouvées sur elle au Bois.
Je ne parlerai pas, bien entendu, des espèces essen-
tiellement polyphages, telles que celles des genres Tvij-
phwna et Tioeiua ou des Botijsferrugalis et SeiaphilaWnhl-
liomiaun : }!• nientinniuTai simplement celles qui vivent
d'une facdii |ilus -~|H'(i,ib' ou presque exclusive ib- Vlnula
coni/s'i .
En avril, sous les feuilles radicales, dans une galerie
soyeux courant à terre, on peut trouver la chenille en-
core jeune do \a Pleurota Sehli]'geriellaZ,chon\lle. qui n'a
242
LE NATURALISTE
été décrite nulle part, et à laquelle je consacrerai un
article particulier.
A la même époqu3, dans les feuilles radicales bour-
souflées et rembrunies, vivent en mineuses et en so-
ciété des chenilles de rAcrolepiaperlepHkllaStt.,io\\ees-
pèce d'Angleterre et dont la chenille a été décrite par
M. Barrelt dans YEhtom. M. Mag. juillet 1879. Cette es-
pèce est très localisée dans les fossés des fortifications
entre Passy et Auteuil.
Plus tard, dans une feuille repliée, se cache le Botys
crocealis Hb., chenille décrite par Guenée et par Von Nol-
ken ; espèce rare au Bois. La femelle dépose à la face
inférieure des feuilles, près des nervures, de petits œufs
très plats et par groupe de deux ou trois.
En mai, le collet de la racine est rongé par la chenille
blanchâtre de la Cochylis alcella Sch. Cette manière de
vivre de cette chenille est assez conforme aux renseigne-
ments fournis par Merrin, mais diffère totalement do
ceux de Gartner.
Dans les pousses de l'Jmda conyza qui ne se dévelop-
pent pas, on est presque sur de rencontrer la curieuse
chenille du Lcioptilus carphodactylus Hb„ décrite par
Schmidt Berl. E. Z. 1863.
En juin, toujours dans les feuilles radicales, en mi-
neuses et en société, les chenilles de VEnnychia albofas-
datis Tr. ne sont pas très rares sur les hiula des fossés
des fortifications près de la Muette. J'ai vu assez souvent
les œufs de cette espèce sous les feuilles. Chenille trou-
vée par le D"- Steudel, et figurée par Hoffmann.
En juillet, nouvelle apparition de l'Acrokpia perlepi-
della donnant le papillon en août. — Je ne crois pas
qu'une seconde génération ait été signalée pour cette es-
pèce.
En août et en septembre, deuxième génération de
VEnnychia albofascialis dans les feuilles caulinaires,et du
Leioptilus caiphodactyhts daiiis les cônes ou anthodes.où sa
présence est signalée par l'élévation d'une petite touffe
de fleurons ou d'aigrettes au centre de l'authode.
Enfin, en octobre, dans les graines fortement soudées
ensemble et transpercées, gîte un tout petit ver blan-
châtre sans patte aucune, c'est la chenille de VApodia
bifractella Dgl., destinée à rester emprisonnée ainsi jus-
qu'au mois d'août suivant. Tous les pieds A'Inula qui
ont pu parvenir à la floraison portent cette chenille dé-
crite et figurée par Stainton, Nat.hist.,\.
Ainsi donc, de cette plante, rien n'est épargné : ni la
jeune tige, ni les feuilles radicales, ni les caulinaires,
ni les anthodes, ni les graines, et cependant VInula
conyza résistait à ces destructeurs inconscients, se
trouvant assez forte pour les entretenir eux et leurs gé-
nérations.
Résistera-t-elle toujours aux coups de canne intelli-
gents?
On sait que les hyménoptères et les diptères paru-
sites sont là pour s'opposer à la trop grande multipli-
cation des chenilles et, partant, à leurs ravages.
Mais contre cette manie de couper les fleurs pour les
jeter ensuite, de briser les plantes à tort et à travers,
rien à faire : c'est incurable !
P. CHRÉTIKN.
THESES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES
DE PARIS
Recherclies sur la structure comparée de la tige des arbres (1) .
Par m. Léon Flot
M. Flot s'est surtout proposé, dans ce travail, do rechercher
s'il n'existe pas quelques différences anatomiques entre la por-
tion de tige que développe un arbre d'espèce déterminée dans
l'année de sa germination, et une pousse verticale d'un an, née
sur un individu adulte de la même espèce.
Pour ne comparer que dos objets comparables, l'auteur a
toujours eu la précaution d'attendre que l'organe étudié eût
achevé sa différenciation secondaire.
D'autre part, les données les plus élémentaires de la morpho-
logie externe lui imposaient la nécessité df distinguer avec
tous les botanistes deux parties très différentes dans l'axe d'une
plante d'un an : la partie hypocotylée ou tigelle, et la partie
épicotylée.
Or, un premier fait que M. Flot établit au début de son mé-
moire et qui, pour être mis en lumière, n'exige même pas l'emploi
du microscope, est l'insuffisance évidente de cette distinction, qui
présente un caractère trop absolu. Au point de vue de l'aspect
extérieur, la brauchr d'iiii an d'un arbre âgé et la région su-
périeure de l'arlu'' 'l'un :m iirêsentent peu de différences, à
part celle de rintnisiii- du développement, moindre dans la
plante d'un an. La tigelle, au contraire, est presque toujours
écailleuse et renflée; elle est toujours glabre, même quand la
région supérieure de l'axe est très velue. Mais ces caractères
de la tigelle s'étendent, dans bien des espèces, au-dessus du
point d'insertion des cotylédons : c'est, par exemple, ce qui se
produit dans le Chêne et le Châtaignier, où les cotylédons hypo-
gés sont séparés des véritables feuilles par une série curieuse
d'écaillés rudimentaires. Telles sont les considérations qui con-
duisent l'auteur à distinguer dans la plante d'un an : 1° la ré-
gion tigellaire, qui, chez certains arbres, se développe seule dans
la première année, qui peut s'arrêter au point d'insertion des
cotylédons (alors elle s'identifie avec la tigelle) ou s'étendre
bien au delà de ce point, mais qui ne porte jamais de. feuilles
normales et prend fin un peu avant l'apparition de celles-ci ;
— 2° la région cavlinaire, pourvue de vraies feuilles.
Cette distinction est d'ailleurs pleinement justifiée par l'étude
de la morphologie interne. En effet, si la région caulinaire dif-
fère peu d'une pousse verticale de l'arbre adulte, la région ti-
gellaire a, au contraire, une structure très spéciale.
On sait, par exemple, qu'une des formations secondaires les
plus importantes dans les pousses annuelles des arbres est le
liège, qui peut se rlêveloppfr, suivant les espèces, à des pro-
fondeurs très variaMis, clrjuiis l'épiderme (Pommier) jusqu'au
péricycle (Clêii.ai
commune étant i
gion tigellaire,
précoce ; de plus
sa structure
le Pommier
Charme, TO
sa zone d'apparition la plus
iiiciliairnirnl sous-épidermique. Dans la ré-
pparilion du liège est généralement plus
se distingue souvent du liège caulinaire par
situation plus profonde : chez
xemple, il est épidermique dans la région
il'i-iiiHiui' dans la région tigellaire ; chez le
Hrin, liypodermiquo dans la première, il
lue clans la seconde. M, Flot a réuni sur ce
devient cndudermique
sujet une ample moisson de renseignements dont l'énumération
détaillée nous entraînerait trop loin, mais qui fournissent à l'é-
tude des différences morphologiques existant entre les membres
comparés dans son travail, les données les plus positives.
La r>''.'Hin li;_"-llairr j.ïc^rni'-, pai- rapport au cylindre central,
un graiiil d.'vrlM|,]irniriii dr r.aa.i'.-r , m^ pour parler plus cxac-
lemonl, d.' la /.„w |.ariuih\ nialniM- .■xlerne (qu'elle soit four-
nie par rèciircc ou le péricycle) ; cotte zone est d'ailleurs le
siège d'une importante accumulation de réserves.
Les assises coUenchymateuses qui caractérisent souvent la
partie externe de l'écorce dans la région caulinaire, n'existent
pas dans la région tigellaire ou se difïérencient très tardive-
ment, comme il arrive dans le Bouleau. Les assises internes de
l'écorce peuvent d'ailleurs elles-mêmes disparaître, exfoliées
par le liège profond.
Le sclércnchyme péricycliquc qui forme fréquemment, en de-
hors de l'anneau lihéro-ligneux de la région caulinaircj soit uno
série discontinue d'arcs fibreux (Vigne, Lierre, Epinc-vinette),
M. Ga
1 Publi
•es dans la Revue gêné
Bonnier, 1890.
aie de Botaniijue,
oc p
LE NATURALISTE
soit une gaine continue (Noyer, Frêne), se rùduit beaucoup
dans la région tigellaire ou disparait complètement, soit qu'il
lie s'y développe aucunement (Lierre, Frêne), soit qu'il subisse
une oxfoliation précoce (Vigne). Dans les cas où il persiste, il
n'est ]ias rare que les fibres qui le constituent présentent une
lignification incomplète ou mémo donnent les réactions de la
cellulose pure.
Le bois tigellaire est très développé en volume, mais se fait
remarquer souvent par la faible lignification do ses éléments et
la crrande abondance du parenchyme ligneux (Noisetier) ; l'an-
neau lifincux secondaire ne porte pas vers la moelle les pointes
pi-iijKiii'os si caractéristiques de la structure caulinaire :
Enlin 1.1 moelle subit dans la région tigellaire une réduction
L'autfiu-conclui qur- dans la plante d'un an, pourvue de tige,
1.1 i"ii-ii()ii raulinaiie ]i<-ut .'■tre considérée comme l'équivalent
d'uni' Ijraiiclie verlicali- d'arbre âgé ; mais elle se développe
dans le prolongement d'un axe intermédiaire entre la racine et
la tige (région tigellaire), dont la structure diffère profondé-
ment de la sienne : les caractères propres de la région tigel-
laire peuvent s'expliquer si l'on considère qu'elle provient du
développement des organes préfo'rmés et des réserves accumu-
lées dans l'embryon.
La figure 1, empruntée au travail de M. Flot, montrera au
lecteur, mieux que toute description, la netteté des diflerences
que peuvent manifester, dans leurs structures, les régions ti-
ire et caulinaire d'un même arbre.
Fii;. 1. — Ligustrum ovalifolium. — A droite la région tigellaire;
à gauche, la tige, E, écorce; L, liber; B, bois; M, moelle;
ép, épiderme; su, liège; id, sclérenchyme.
Fig. 2. — Montrant le passage de la structure tigellaire à la
structure caulinaire chez le Cytisus Laburnum. — sa, assise
tubéreuse; r, raccordement des deux lièges.
<'>! j"'1ii'im;i " <1". II'.' ' "iiiiii-M ^'l'Il'ri'iur Ir p:i ssage cntrc
ff^ 'I' i,-'!'i. ','•■. \| 1 .' |.': ..-III ilr j'i'i Irr ,'i. la queS-
IL..II ,, ■ . .; I !.|:i .1 , 11., ^. llli.lil.-lll i|l|r r,- paSSagC
Ipriil . U'.. l.;!ii, ._.jiuiii.. ..l..:i- 1.. I il. 11.;, .ju bi'u.-,qu.-, cummc dans
le Cytise : la figure :; muntrc couuncnt, dans ce dernier cas,
sur une longueur correspondant à quelques coupes transver-
sales, le liège cortical de la tigellc se raccorde au liège sous-
éiiidermicpie de la région caulinaire inlV-ri.'ur.'.
.\. 1).
ACADEMIE DES SCIENCES
Séance du 15 septembre. — M. Ducha
0 M. SèvuUas sur VIsonandra Percha c
n un trouvait encore en Ibiii des représentai
apore. Cette espèce n'est adulte et ne fleuri
.'arbre mesure nlnrs 1^ à I '. mètres du pied ;
m-. Cependant
adultes à Sin-
l'après 30 ans.
naissance des
rges
boutures, mais à la condition qu'il n'y
us, ce qu'on évite en n'attaquant pas
i-corçage agit en facilitant la pé-
cilite l'enracinement di
ait jias formation de c;
l'assise libéro-ligneuse. C
notration de l'eau dans les tissus de la bouture.
Séance da 22 septembre. — M. Lacaze-Duthiers présente
une note de M. P. Marchai sur l'appareil excréteur de quelques
Crustacés Décapodes. Chez le IJomanis vvlgaris la glande an-
tennaire est large, et cordiformc. A la face supérieure se trouve
le saccule. Un orifice situé en arrière de l'encoche qui donne à
la glande sa lonne rurdée fait communiquer le saccule avec le
labyriiillie s. iun-j.m mi . Dans lequel il se trouve enchâssé. L'un
desilrii\ ImIii- (lu I, il. \ rinthe communique avec l'extrémité ter-
minale .liir.in.il v'^i.mI |iai- plusieurs petits pores. Chez le Pa-
lemon srrrutiis, le saci ule . i [. i':, :. informe. Le labyrinthe
■'.n avant de l'estomac,
Ht une vessie sus-sto-
ritiis, le saccule est ra-
conteurs. Les vessies
di-
communique en avanl ,. . .
les deux vessies se réuni
macale impaire. Chez le /'././..
mifîé, et le labyrinthe épouse t
ont de nombreux prolongements anastomosés. Un de
verticules descend le long de l'intestin, et se réunit à son con-
génère pour former uiu' ves^ie ,,; .■..mli, ,1 lu, j, aire. Chez la
Oalathea strigosa \c sa.c.ç\ilr [,\r~, .iiibre de rami-
fications revêtues d'une -une lI .1. il iiie par le laby-
rinthe; parmi les Brachyures ( li.v I. ■ .s.- i lindun'phàlangium,
on trouve encore le saccule et le labyrinihe, mais ce dernier
ne présente plus sa structure de fins canalicules anastomosés,
ce n'est plus qu'un simple sac. Chez le Mata sguinado, le Pla-
tycarcinus pagurus, le CarclnuB mœnas, le saccule présente do
riches arborisations qui pénètrent à l'intérieur du labyrinthe.
Enfin chez la plupart des Brachyures la vessie est très déve-
loppée et pourvue d'une arrière-vessie. M. Duchartrc présente
une note de M. H. Jumelle sur l'influence comparée des anes-
thésiques sur l'assimilation et la transpiration chlorophyl-
liennes. Ces deux fonctions sont dans une relation étroite, et si
on entrave l'assimilation, la transpirafn.n ^'en trouve aug-
iiienlc'e. M. Jumelle a étudié l'ellei i|.., mn-ili-sinues sur des
feuilles de chêne, de charme, de le ne, .1. |ir,iuiiie de terre, et
.le fougère, et il conclut de ses ex|..ie-iM e, ,|iie les ancslhé-
siques augmentent II. irans|iiii. lion, si la dose suspend l'assi-
milation et que i eih- i r.iii-.|,,r.,ii.,n est due à l'action dcl'éther
sur les grains d..- (■lil..r.ipln Ile.
Séance du 29 septembre. — M. B...ielv.ivl [leêsente une note
àa M. Raphaël Blanchardiav un ti'\ m: i. ' .lermatomycose.
Cette dermatose, trouvée sur la .i I ...id vert sous
forme de verrues grisâtres, étaii .. i-i eue [i,..- le mycélium
et les conidies d'une Mucédinêe .lu g.-iue Sehiw.^porium. L'au-
teur a pu obtenir des cultures de ce Champignon, et attire
l'attention sur ce fait qu'on peut rencontrer des Miicédinées
essentiellement sa).ni|.iivi.-s .-i ].utriçoIes, s'.i.lapler à la vie
parasitaire. —M l'Ii mi .■ m lu .'-^eni.' mie n-iie de ,1/. /;„/,/inrl Du-
bois sur les pre|ii i. i. - 1 ■ i.. u. i|...^ (■.i|.,raiit, naiiinK .1.- la soie
L'aut.-nr I I .1.- e.'ll.' s. m; cinq principes c.il.irants,
jaun.' ri. ' mil et jaune citron, présentant les jilus
gran.l. ~ e l.i matière colorante extraite (la Diap-
tumus ^Ic:,',., , :: , [. ,' M. R. Blanchard et considéré.' par cet
auteur coiuiuc une carotine d'origine animale.
A.. K. M.u..Mu>.
BIBLIOGRAPHIE
ZOOLOGIE
•S«:J. Fano, G. Etu.le physiologique des lu-emiers sta.les de
développement du cœur embryonnaire de pouli't.
Arch. Ital. de Biolog. 1890, pp. 387-422.
ïOt. Filhol, H. Description d'un nouveau genre de Mammi-
fère.
Bull. Soc. Philomal. de Paris. 18'.Tt>-91, pp. 34-38.
705. FillloL H. Description d'un cas de monstruosité observé
sur un Jthombiis vulgaris (Cuv.).
Bull. Suc. l'hUomat. de Paris. 1890-91, pp. 54-!Jo.
766. Flach, H. l'eber zwei fossile Silphiden iColeoptera)
aus den Phosiihoriten von Caylux. pi. I. fig. 1-6.
J'tomascjpus. — Avetjronensis. Palteosilpha Fraasii.
DeuUch. Kutomol. Y.ciUch. Ûesells. 1891), pp. lO.'i-lOO.
7«7. Fockeu, H. D.'uxièm..' liste des Galles observée^. dinS^"!;
liev. Bivlog. Ju Sord de la France. 18911, p|i-. 4i0.'t'f6.
244
LE NATURALISTE
■îGi. Gaglio, G. Sur la propriété qu'ont certains sols de fer
et certains sels métalliques pesants d'empêcher la coagu-
lation du sang.
Arcf.. Ital. de Biolog. 1890, pp. 487.48t).
7G9. Gahan, C.-J. Notes on some AA'est-Indian Longicorn
Colcoptera, wilh Descriptions of ncw Gênera and
Species.
The Ann. Afagaz. Nat. Ilist. 1890, pp. 23-34.
770. Gaubert, Paul. Note sur les organe.^ lyriformes des
Arachnides.
Bull. Soc. Philomat. de Paris. 1890-91, pp. 47-53.
771. Gaubert, Paul. Note sur la structure anatomique du
peigne des Scorpions et des raquettes coxales des Ga-
léodes.
Bull. Soc. Pkilomat.de Paris. 1890-91, pp. ",1-nS.
772. Gaubert, Paul. Noie sur lo mouvement des membres
et des poils articulés chez k-s .-Vrllivoiiodes.
Bull. Soc. Philomat. de Paris. ISilO-Hl, pp. 118-119.
773.GiaC0Sa, P. Surraclio,, |,l.\>iul,,L_'i(|iie de l'artarino.
■Irc/i. Ital. de Biolog. IS'.Ml, yy- ili-i'H-
774. V. Grafif, Ludwig. EiiaiiiKi spiuUtia, der Reprascn-
tant einer neuen PolycUidqn-Familic. 1 pi.
Enantia spinifera.
Mittheil. XaturtvU. Ver. fiir Stheiermarl. 1890, pp. 3-16.
775 O. Grant. On some new and rare Francohus.
pi. X, XI.
Francolinus Granti. — F. Gariepensis. — F. Griseo. —
Slrialus. — F. CastaneicoUis.
Ibis. 1890, pp. 34.'i-350.
776. O. Grant. Note on Tumix beccarii Salvadori.
Ibis. 1890, pp. 344-343.
777. Henneguy, L.-F. Note sur la Faune péhigique des
lais d'Auvergne.
/{(.,-. S,:i. Nat. Appliq. 1890, pp. 799-802.
775. Hinde, G.-J. Notes on Radiolaria from the Lowcr
Palreo/.oic Rocks (Llandeilo-Caradoc) of the South of
Scotland. pi. 3-4.
21 espèces nouvelles. 6 genres nouveaux : DijdopUgma,
Stauroplegma, Dorysphœra, Doryplegma, Dorydictyum,
Triposphœra.
The Ann. Magaz. Nat. Bist. 1890, pp. 40-59.
779. Hoffer, Edaard. Skiz/.cn ans dem Lcbcn unserer hei-
mischen Amcisen.
Mittheil. Naturwis. Ver. fiir Steiermarl-. 1890, pp. 119-
171.
780. Holt, E.-W.-L. On the Ova of Gobius. pi. 2.
The Ann. Magaz. Nat. Hist. 1890, pp. 34-40.
781. F. Houssay. Etudes d'embryologie sur les vertébrés
(fin), pi. XXIV.
Arch. Zool. Exper. 1890, pp. 145-244.
78* bis. Dr, H. von Ibering. Revision der von Spix in Bra-
silicn gesannnelten Niijaden. pi. Vl-VllI.
Archiv. fiir Naturgesch. 1890, pp. 117-170.
78S. J. Joyeux-Laffuie. Etude monographique du chetop-
tère (Chatoptenus variopcdatus. Rénier) suivie d'une
revision des espèces du genre chatoptcnis. pi. XV-XX.
Arch. Zool. Exper. 1890, pp. 245-320.
783. Joubin, L. Recherches sur l'appareil respiratoire des
Nautiles, fig.
Rev. Biol. du Nord. 1890, pp. 409-428.
784 Killian, G. Die Ohrmuskcln des Krokodilcs. pi. XXV.
J.naisc. Zeitsch. 1890, pp. 632-656.
785. KraatZ, G. Urei neuc Lomapteridœ [Cetonidœ).
Lomoptera marginata. — L. soror. — Ischiop Sopha hici
DeiUsch. Enlomol. Zeitsch. Gesells. 1890, pp. 31-32.
786. Ku-wert, A. Einige neue PassaUdcn.
Deutsch. Entomol. Zeitsch. Gesells. 1890, pp. 97-104.
787. Le Bianco, S. Metodi usati nella Stazionc zoologica
per la conservazionc degli animali marini.
Mittheil. Zool. Stat. Za Neapel. 1890, pp. 435-474.
788. Malaquin, A. Les Annélidcs polychètes des côtes du
Boulonnais (l" liste) (suite).
■ Rec. Biolog. du Nord de la France. 1890, pp. 435-439.
789. Malard, A.-E. Catalogue des poissons des cotes de la
' Manche dans les environs de Saint-Vaast.
Bnll. Soc. Philomat. de Paris. 1890-91, pp. 60-101.
790. Ménégaux, A. Sur l'endothélium dans les branchies
des Pidocypodes.
Bull. Soc. Philomat. de Parti. 1890-91, p. 47.
791. Michalsen, 'W. 01igoch;eten des Naturhistorischcn
Musrums iii ll.imburg. III.
Jahrb. riamlmrg. Wiss. Anstalt. VII. 1889, pp. 51-62.
79S. Miohselsen, "VV. Besrhreibung der von Herrn Dr.
Franz Stuhlmann ini MilndunL'-;_'.'liiri des Sambesi
gesammelten Tcnicilni. .ViiIluii; ; 1. Hiaguosticierung
einiger Terricolen ans S.iiisihar iiiid ilcm gegeniibcr-
licgenden Festlande. 2. Chvlustaschcn bei Eudriliden.
4 pi.
Jahrb. llamburq. Wiss. Anstalt. VU. 1889, pp. 21-50.
793. Micbselsen, 'W. Die Lumbriciden Nord-deutschlands.
Jahrb Ilamhurg. VKiss. -lji«taft. VII 1889, pp. 1-19.
794. Minot. C.-S. The Concrescence Theory of the Verte-
hrate Embr>o.
Americ. Naturalist. 1800, pp. ;;01-:il6.
795. Mœbius, K. Verzcichnis der Rhizopoden dor Kielcr
Bucht.
Archiv. fiir. Naturgesch. 1890, pp. 113-UG.
796. Moniez, R. Limnicythcre et Cytheridea, réponse _ à
M. (liard.
Rcr. Biolog. du Nord de la France, 1890, pp. 433-434.
797. Moniez. R. X..les sur les Thysanoures : III. Sur quel-
i|Uis rspi rrs, iM.iivelles ou peu connues, réciiltées au
Rif. Bi„hy. du Nord de la France. 1890, pp. 429-433.
798. Mosso, U. La doctrine de la fièvre et les centres ther-
miques cérébraux. — Etude sur l'action des antipyré-
tiques.
Ar.-h. liai. '!.■ ninin.j. ison, |ip. i:;i-.isr;.
799. Nestler. Karl. nmi-jL'.' mv Aii,,i..,,,ir imd Entwic-
kli.l,L-.--Hl|.'lll,' ^^■n l'rl, w 'I.nirn. pi. IX.
Anh.r '■„,■ Xalurgc.ch. IN'.lll, p],. .Sl-ll...
800. Nonfried, A -F. Einige neue Lamellicornier aus
Kash.uir und China.
Eupatoyus .-itl-insoni.
Deutsch. Entomol. Zeitsch. Gesells. 1890, pp. 89-91.
801. Parker, JefEery. Observations on Ihe Anatomy and
Development of Aptéryx.
Proc. Royal. Soc. 1890, pp. 454-459.
802. Pfeffer, G. Ueber eincn Dimorphismus bel de Weihchen
de. (;„r,unia,.n. 2 pi.
J.trhh. Ilamhurg. Wiss. Anstalt. VII. 1SR9. pp. 123-130.
803. Pfeffer, Georg. Dl.- llr/- ;, liiiiniv.n fin- die hùlicren
svsl.'uiMischen K;,lr,,„,. : ! ,,■.
' .lahrb. Ilamlmr,,. ir-V- I- \M ' ^'i i.)i. 97-106.
804. Pfeffer, Georg. I>m' Win-ini. ï. i; .lim.se der Shale
von Planorhis. 1 pi.
Jarb. Ilamburg. Wiss. Anstalt. VII. 1889. pp. 107-122.
805. Pfeffer, Georg. Die Fauna der Insel Jerotik. Port
AVladi..iii', an der Murman-Kiiste. Xarh drn Sammlun-
s II
l-rk
JahriK llamhnra. 11',,.., .\nstah. VU. 1889, pp. 63-96.
806. Pocock, R.-I. On i:bal,a uu.e. Milne-Edwards.
The A)u,. .Maqa.. Nat. H,st. 18yO, pp. 101-103.
H07. Pocock, RI l'i-rripiions of two new species of Scor-
)ii(ms liriiUL-'lit lu Knnu Pasha from the inland parts of
East AlVira. pi. 1. li.;. 1,2. ^
Buthus Eminïi. — Scorpio viatoris,
The Ann. Magaz. Nat. Hist. 1890, pp. 98-101.
808. Queloh, J.- J. On the Habits of llie Hoatzin iOpistho-
comus cristatus).
Ibis. 1890, pp. 327-335.
809. Raffsele, F- S»llo spostamento postembrionale délia
cavilà addominale nei Teleostci. pi. 12, 13.
Mittheil. Zool. Stat. Zu Neapel. 1890, pp. 305-329.
810. RawitZ, B. Der Mantebrand der Acephalen. pi. XXI-
XXIV.
Jenai.ic. Zeitsch. 1890, pp. 549-631.
811. Reitter, Edm. .Vnalytischc Revesion der Colcoptercn-
gatlung Amphicoma.
Deutsch Entomol. Zeitsch. Gesells. 1890, pp. 53-64.
G. M/
Le Gérant: Emile DEYRÛLLE.
KUE CASSETTE, 17.
12» ANNÉE
Série — IV »»
!"• .NOVKMHIIK 18!)n
LA TOHTKIX DES B0UU;K0>S
Si:ill(;olilS IfLOLIA.NA, Wicn.
{(inlir i/i's Lépidoptères,
Fiiiiiill'' i/cN l'iatijomides, Duponcliel.)
l'.iiiui l''s iusocles quo la culture assoz n'cciitc ilu
l'iii sylvolir .1 introduits dans nos réf^ions de l'Kst,
(111 doit citer la Tortrix des Bourgeons, qui y était jus-
qu'alors inconnue. Ce petit papillon, qui, si on en juge par
le nombre de ses chenilles devrait être commun, ne se
rencontre pourtant qu'assez peu IVécjueniMuuil. l,c meil-
leur moyen de se le procurer
est de rechercher la chenille
ou la chrysalide pendant les
semaines qui précèdent l'é-
rlosion du papillon. Cette
recherche n'est du reste pas
dilïicile, la moindre attention
y suffit. Si vous parcourez une
jeune plantation de Pins syl-
vestres n'ayant encore que
deux ou trois mètres de hau-
teur, vous ne serez certaine-
ment pas bien longtemps à dé-
couvrir quelques bourgeons,
qui ne se sont pas dévelop-
|jés, qui paraissent dessé-
chés, et ^tranchent par leur
couleur brun feuille morle,
sur le vert clair et gai di's
liourgeons, qui les envinm-
iient, et qui se sont alloiigi's
en devenant des rameaux. K
la base de ces bourgeons
avortés, vous remarquerez un
amas de résine dessérhéf,
qui entoure l'origine du hum -
geon et s'élève plus ou moins
haut. Si vous enlevez avec
précaution le bouton au ni-
veau de cet épanchement de
résine, vous découvrirez une
pelite galerie intérieure, oc-
cupant une partie de la bran- p;., i__ i.'i,-.pi„, ,i,, j-j,, j;vl\
che de l'année précédente et arréto dans .son déveioj
se prolongeant dans un bour- chenille de la Toi-trix des
geon prêt à se développer.
Cette galerie, selon l'époque de votre olisiM-valinn, c im-
liendra une chenille plus ou moins grandi, ([ui, (lan> Ir
courant de mai, atteindra de 12 à i:j millimètres. Vous
la verrez se retirer précipitamment à l'une des extré-
mités de la galerie qui est garnie d'une légère soie
blanche. Cette chenille très vive, et qui s'agite violem-
ment lorsqu'on la met à l'air, est brune avec la tète
>-i le premier segment (écu.sson) d'un noir brillant. Elle
liorte quelques poils. On la trouve dans l'intérieur des
lidurgeons, dès le mois de décembre, et peut-être même
plus tôt. Elle est alors fort petite etrien encore au dehors
ne décèle sa présence. Mais aux mois de mars, avril, mai.
c lie a dévoré une partie du bourgeon intérieurement et
s'y est creusé une galerie: la sève s'est répandue en
dehors à la base du bourgeon qui s'est desséché, iiciiilant
LE NATURALISTE, Paris, 46, rue du Bac.
([uc ses voisins se dcvelo[)paient, et il est alors très
facile de reconnaître ceux qui sont habités par la che-
nille. Ce sont généralement les bourgeous centraux,
ceux qui sont destinés à continuer la branche, de sorte
que si c'est précisément le bourgeon de prolongement
de la flèche qui est ainsi attaqué, l'arbre sera décapité.
11 se reformera bien une autre (lèche, mais elle aura
toujours un petit coude au point où une branche latérale
s(! sera redressée pour constituer une nouvelle flèche, et
même comme très souvent trois ou quatre branches
latérales se seront redressées pour remplacer la branche
centrale détr
meaux et ne
te, l'arbre aura une tête à plusieurs ra-
mcera plus, ;\ moins que l'on ne coupe
toutes ces branches, sauf une
qui donnera une llèche. La
Tortrix huoUana doit donc
être rangée parmi les insectes
iniisibles, puisi|ue c'est à elle
qu'on doit tous ces arbres
déformés que l'on rencontre
dans les bois de Pins.
.\ssez fréquemment le bour-
geon de prolongement ou
central n'est i)as seul détruit,
mais la chenille en donnant
plus de développement à sa
!.;.i!ri !,■. ,iii,M|iic la base de
l'IiiMiMir^ I r;.'eons qui se
dessèchent : quel([uefois mê-
me tous sont détruits et le
I)rolongement de la branche
V.i , l, lin ,!.■ mai, la che-
nilli' a aMciiil \nn\ sou déve-
loppement et (dl(! se chrysa-
lide dans la galerie même où
elle a vécu. La chrysalide a
de 8 à 10 milliin.'lrps .le
longueur : dlr csl il'iiii luun
fauve et nue cl rfpu>'' dans
une espèce de petit étui ou
léger cocon de soie blanche.
Elle demeure de vingt à trente
jours il l'élal de chrysalide;
parfois môme seulement dix
jours : quebiuefois aussi le
papillon n'éclôt qu'après plus
d'un mois. L'éclosion com-
mence vers le 20 juin. Le pa-
liilliiii soil, l'ii laissant la chrysalide en partie engagée
dans le Irnu ili' surlii^ pratiqué à la base du bour-
geon, par lequel il s'est échappé.
11 est probable qu'il vole peu et se lient irrunuliile sur
les branches du Pin sylvestre où il esl difli.-ile de l'a-
percevoir à cause de sa couleur qui se confond facile-
ment avec celle des jeunes rameaux. Le papillon a 10
à 12 ™/'" de long et 22 d'envergure. Les ailes supérieures
snnl il lin rouge orangé vif, avec plusieurs lignes trans-
versales il'nn blanc d'argent brillant dont deux forment
sur le dernier tiers de l'aile un X ou un K : quelques
taches dentaires du même blanc à la cote. Le dessous
de ces ailes est d'un gris noirilre à l'eflet rouge, avec le
hiird [lostérii'ur el la cête fauves, cette dernière portant
quelques lâches dentaires noirâtres. Les franges sont
)pement
bourgeo
^t renfermant une
1 (Sericoris buoliana).
246
LE NATURALISTE
blanches traversées par un liseré noirâtre. Les secondes
ailes sont d'un gris foncé en dessus avec les franges
blanches; le dessous est un peu plus clair à reflet rouge.
Les palpes sont longs et dirigés en avant; le second
article est triangulaire, très garni d'écaillés : le troisième
est court, petit, nu et se voit à peine au milieu des poils
ou écailles du second. Les palpes, le dessus de la tète et
Fig. 2. — La loi-U-ix de» bourgeons, Sericoris huoliana.
(Double de grand, nat.)
du corselet, la poitrine et les pattes sont d'un rouf;e
orangé à peu près de même teinte que les ailes supé-
rieures : l'abdomen est gris en dessus, à reflet rouge en
dessous. Les antennes, de la longueur d'environ les deux
tiers du corps, sont d'un gris un peu rougeàtre : la
trompe courte, grêle et peu visible. Les individus qu'on
prend dans les bois de Pins sont en général très défraî-
chis, et quelquefois même presque méconnaissables.
E. PiSSOT.
PHOSPHATES SABLEUX DES ENVIRONS DU GATEAU
(NOUD)
(Suite et fin.)
Tout le monde est aujourd'hui à peu près d'accord
pour admettre que les sables phosphatés du Cambrésis
sentie résidu de la dissolution, parles eaux météoriques,
de la couche plus ou moins épaisse de craie grise phos-
phatée sous-jacente, mais on est loin de s'entendre sur
l'âge de ce phénomène. Quelques géologues s'appuyant
sur la présence entre les phosphates et les sables landé-
niens de la couche de conglomérat à silex avec lit argi-
leux à la base, admettent que la craie, émergée à la fin de
l'époque secondaire, a subi à la surface tous les phéno-
mènes d'altération et de dissolution superficielles, anté-
rieurement à l'époque tertiaire et que les dépôts de cet
âge sont venus après coup recouvrir la couche phsspha-
tée enrichie. La dissolution a bien pu, selon eux. se pro-
longer, mais ils ne regardent cette action que comme
accessoire. M. Ladrière considère la couche phosphatée
et l'argile supérieure de Quiévy comme prdteriiaircH.
Il y a là, je crois, deux objections à faire. Si pour faci-
liter l'étude et surtout l'enseignement de la géologie, on
a été conduit à établir des limites dans la succession des
dépôts, il n'y a pas lieu d'attacher à ces divisions une
importance capitale qui a le tort de laisser malgré soi
dans l'esprit l'idée de phénomènes discontinus ayant
déterminé la formation d'une série complète de terrains
se présentant toujours avec les mêmes caractères. Or,
tout le monde sait qu'il n'en est pas ainsi. Si la succes-
sion des dépôts est presque complète en certains points,
il est loin d'en être de même partout, et une seule for-
mation sèdimentaire peut quchiuefois représenter toute
une période géolnt;iqne dont les différents dépôts sont
distincts dans une .lulrr i.'-ion.
Les lecteurs du ISnim-'ilisii: ont vu à ce sujet, avec
une note des plus intéressantes de M. Stanislas Meunier,
un tableau montrant, pour le bassin parisien, le balance-
ment des phénomènes marins et lacustres, et l'entrecroi-
sement qui en résulte dans la succession des dépôts. Ce
tableau est à avoir sous les yeux, toutes les fois qu'on
s'occupe de stratigraphie d'une façon un peu géné-
rale, pour ne pas se laisser entraîner dans la théorie très
séduisante mais souvent fausse de délimitation absolue
des périodes géologiques.
L'expression prétertiaires a donc , il me semble , le
défaut d'exagérer encore l'importance de la limite théo-
rique établie entre les dépôts secondaires et tertiaires,
.le sais bien que ce mot ajustement été créé faute de
pouvoir préciser l'âge des couches en question; on a seu-
lement voulu indiquer qu'elles existaient dans l'état où
nous la voyons, antérieurement à la formation des sables
landéniens. Or, c'est à cela que je ferai une seconde
objection.
Quel que soit, d'ailleurs, le nom donné à la période
pendant laquelle s'est effectuée la dissolution de la craie
pliosphatée du Cateau, elle doit probablement être con-
sidérée comme beaucoup plus récente, ou plutôt comme
bien plus longue. On peut dire, en général, qu'une for-
mation commence à se modifier et à se détruire dès que
son dépôt est terminé. La dissolution de la craie grise
qui nous occupe, a donc certainement dû commencer
avant la sédimentation du sable landénien; mais cette
destruction n'était qu'ébauchée à ce moment : commen-
cée avant, elle a continué à se produire pendant les
époques tertiaires et quaternaires pour s'effectuer encore
sous nos yeux.
Les sables phosphatés, l'argile et le conglomérat à
silex, sont les éléments insolubles de la craie grise dis-
soute au-desaouii des lits sableux plus ou moins épais qui
la recouvraient et qui sont descendus lentement par
effondrement dans les vides laissés par le départ des
couches sous-jacentes dont les éléments, quoique très
réduits, conservaient leurs positions relatives. C'est seu-
lement vers la surface et au-dessus des poches un pou
profondes qu'il peut se produire quelques phénomènes
de bascule qui permettent à un lit inférieur de se refer-
mer au-dessus d'un lambeau d'une couche supérieure,
surtout si celle-ci est sableuse.
Les sables quartzeux landéniens du Cateau, se sont
comportés au-dessus des calcaires crétacés, comme un
filtre laissant passer les eaux météoriques.
Dans les expériences faites pour la production artifi-
cielle des puits naturels, M. Stanislas Meunier (I) faisait
couler de l'eau acidulée directement sur des blocs cal-
caires. L'essai aurait réussi de la même façon en plaçant
au-dessus de la roche à dissoudre, soit une couche de
sable, soit un simple cahier de papier à filtrer.
J'aurai d'ailleurs bientôt à revenir sur les différences de
perméabilité des terrains superficiels et sur les consé-
quences qu'on peut en tirer au point de vue de la qualité
des eaux souterraines.
Heii
(1,1 VwnpUs ,
ndus tk l'Académie de.
LE NATURALISTE
LE SCYLLARE
■si, m
de la
irin, ;i pou
luilli' de l'Écrcvisse de rivière, cl que Ton pèche assez
abondamment dans la Méditerranée. On le trouve aussi
bien dans les fonds que près de la côte, il se prend dans
les filets et les dragues comme aussi dans ces paniers
qui servent à pêcher la Girèle. Sa couleur est d'un luiin
f-'ris relevé d'arabesques rouge et bleu du plus joli fllri.
Sa forme diffère assez notablement de celle de la (iala-
thèe et de la Langouste qui cependant appartiiMinrnt
comme lui à la famille des Palinurides.
Le caractère extérieur le plus remarquable et qui
donne au Scyllare son aspect spécial est dû à la transfor-
mation des antennes externes en lamelles très larges,
très puissan-
dans une cavité spéciale, quant aux antennes internes,
grêles et flexibles, qui sont surmontées d'une collerette
de cils délicats, elles ne peuvent disparaître et se re[)lient
seulement sur elles-mêmes en cas de danger. Ces organes
constituent certainement un appareil sensoriel imjjortant;
tantôt allongées, tantôt brusquement rétractées, dirigeant
soit vers la droite, soit vers la gaiiche, la couronne ciliée
qui est sans cesse animée d'un mouvement vibratoire,
hIIps doivent transmettre à l'animal les impressions du
milieu extérieur. S'agit-il d'organes du tact ou de l'odorat,
risi l'e que nous ne pouvons décider; on peut présumer
que des crustacés comme le Scyllare, et bien d'autres,
]H'noivent des sensations d'un ordre très différent de
cillc-s que nous classons en les rapportant à nos propres
sensations, et si les animaux supérieurs sont conformés
pour voir, sentir, toucher et goûter, rien ne dit qu'un
rrnstacé soit incapable de faire d'autres comparaisons
tes et qui
rappellent
les pattes
massives d.'
lu eourli-
lière ou de
la taupe. Il
va sans diiv
que les ana •
logies sont
s e u 1 e m p 1 1 1
dans 1 i
p U ( f H
tennt s pi
m
tdciiie I
aplati et di
Mse a st n
Krl lil le
n hmelks
d i g i t é e s ;
l'article suivant a la forme d'un triangle attaché sous la
région frontale du céphalo-thorax par des muscles épais,
et dont les côtés et l'angle antérieur sont garnis de sail-
lies épineuses.
Ces organes sont disposés pour servir d'appareils de
défense, peut-être aussi d'appareils de préhension, mais
ils servent à coup sûr à la locomotion du crustacé. Leur
détente qui se fait en même temps que celle de l'abdomen
donne encore plus de puissance au mouvement produit
par l'action des rames de la nageoire caudale.
Par leur forme et leur position, les antennes externes
contribuent à élargir encore l'extrémité antérieure de
l'animal dont le céphalothorax, au lieu de s'atténuer en
lioinle comme chez l'Écrevisse, est tronqué carrément
un peu en avant des pédoncules oculaires.
La carapace est épaisse, aplatie légèrement, et garnie
d'une crête médiane et de deux crêtes latérales de pi-
ijuants, de telle sorte que toute cette région est formée
d'une armure solide et respectable. Des organes délicats
existent qui ne sont qu'à demi protégés par la cuirasse,
ce sont les yeux et les antennes internes. Les yeux portés
sur des pédoncules mobiles peuvenf cependant s'abriter
(]ualit(!
liiants.
Silesjiar-
ti cularilés
de structure
du céphalo-
tliorax, des
antennes,
des iiattes
niYchoiiLs ,
font leitai-
I im SI
] iiti n-
lirites sont
urieusesau
point d( vue
70olo,.ique ,
■"'•"<^'' '" "" 1 examen de
l'abdomen
n'est pas moins intéressant, même si on néglige la
description anatomique des voûtes calcaires qui abri-
tent sa face dorsale. Il existe, en effet, sous ces voûtes
une musculature puissante qui permet à l'animal d'o-
pérer de fortes détentes des lames membraneuses qui
constituent la nageoire caudale, et cette musculature si
précieuse pour les évolutions nautiques du Scyllare est
aussi très estimable quand le crustacé a évolué au milieu
des victimes sacrifiées pour la bouillabaisse.
Les Scyllares sont, en effet, très appréciés dans ce
domaine de la zoologie expérimentale où le palais sert
d'appareil d'observation ; leur chair délicate ne le cède
en rien à celle de l'Écrevisse, et les expérimentateurs
payent les Scyllares de dix à vingt centimes la pièce. Il y
aurait donc un certain intérêt à réaliser la culture indus-
tritdle d'un crustacé qui consolerait un peu les personnes
qui i)leurent la disparition <le l'Astacus ou Écrevisse.
Les tentatives faites jusqu'ici dans les laboi-atoires pour
obtenir la ponte et l'éclosion artificielle des œufs de Scyl-
lare n'ont pas donné des résultats assez positifs pour per-
mettre d'en tirer une méthode d'exploitation industrielle.
On a suivi cependant le développement des œufs et de la
LE NATURALISTE
Lu vo, qui pst un Phyllosonie, et les diflicultés de l'iUe-
vaye sont relevées. Sifinaler les obstacles c'est déjà faire
un pas vers les progrès qui permettront de les tourner.
Vers les mois de décembre et janvier, les femelles sont
chargées d'œufs; elles portent alors, suspendus aux poils
délicats qui ornent les rames sous-abdominales, une
quantité de globules jaunes si nombreux et si serrés les
uns contre les autres que l'animal peut à peine mouvoir
son abdomen. En réalité ces œufs sont disposés en grappes
et reliées aux supports centraux par des pédoncules en
coulinuilé (le substance avec la coque de l'œuf. C'est par
dizaines de mille qu'il faut estimer le nombre des glo-
bules ainsi suspendus. Peu à peu leur masse devient
moins compacte, les grappes prennent plus de volume,
ments de lirnucliic-; n m ,riiirr le rr,i,' ,lii miViIu. ]Hiiiiiiir,
les œufs grossissent cl leur culoratiun passe à des tous
plus orangés. Enfin ils sont transparents et l'on distingue
à leur intérieur une larve repliée sur elle-même; les
pattes rangées les unes à côté des autres forment comme
un anneau de bandelettes parallèles qui entoure Fem-
bryon, deux grosses taches bleu foncé dépassent l'anneau
et marquent la place des yeux; des rangées régulières
d'étniles rouges paraissent et dessineront plus tard les
arabesques de la carapace. Dans une région plus pro-
fonde existent des points bleu clair qui formeront un
réseau coloré dans les membranes sous-jacentes à la
croi'ite calcaire. Après quelques jours Fenveloppe de
l'œuf se déchire et il sort une larve qui npié^ un i-eilaiii
nombre de mues se transformera en un jeuiir Scyllair.
Si dans des aquariums ou des parcs spéciaux on pou-
vait recueillir des femelles chargées d'œufs ou des larves
vivantes, et fournir ensuite à ces larves des conditions
d'existence favorables à leur développement, le problème
de la culture du Scyllare serait résolu; mais une diffi-
culté dont l'importance est capitale est dans ce fait que
presque toujours la femelle du Scyllare, si elle a été
sortie de l'eau, ne tarde pas à abandonner ses œufs. Cet
abandon n'est pas le résultat d'une action volontaire
mais il est occasionné parles mouvements brusques que
fait le Scyllare pour s'échapper de l'aquarium. Les œufs
détachés ne tardent pas à être envahis par des forma-
lions microbiennes, sont tués et se décomposent. Si les
larves sont proches du terme de l'éclosion, les mouve-
ments do la mère brisent les coques délicates; il arrive
alors que les Phyllosomes. expulsés trop tôt, ne résistent
que quelques heures au changement de régime.
Pour mener à bonne éclosion des œufs détachés, il fau-
drait provoquer artiflciellenrent les courants d'eau alter-
natifs qui dans l'état normal sont produits par les mou-
vements des rames sous-abdominales. Cette condition
une fois réalisée, en employant par exemple les cuves
à courant ascendant usitées pour l'élevage du homard, il
serait très important d'opérer le triage des œufs morts
et des œufs vivants sous peine de destruction totale des
pontes. Ceci n'est point facile et ce qui l'est moins encore,
c'est d'établir des a(|u;uinnis cui les larves trouvent les
conditions d'existemc uc'ci'^^.iircs. , Il vaudrait donc
mieux dans la prali.|ii.-, qur des Scyllares péchés à
l'époque de la pond' lii".iii |d,h rs sans avoir séjourné
longtemps hors de I'imh, d.ms .Ir^ bassins en communi-
cation avec la mer. Ces hassins ilcvraient être aménagés
à la fois pour fournir des cachettes aux adultes et pour
empêcher le retour au large des larves flottantes.
La question de la nourriture est la moins embarras-
sante; il semble en effet que les Oursins, les Moules et
les Crabes piles constituent un régal pour les adultes
comme pour les larves.
En attendant la réalisation de pareils dispositifs, il se-
rait bon que les pécheurs prissent le soin de rejeter à la
mer les femelles chargées d'œufs ; ce soin serait d'autant
plus favorable aux intérêts des pêcheurs que dans cet
état les Scyllares sont, à tort ou à raison, moins appré-
ciés sur le marché.
Tant que les discussions sur le peuplement ou le dé-
peuplement de la mer seront pendantes, il semblera
plus sage de prendre des précautions contre l'épuise-
ment de la faune littorale au lieu de continuer des pra-
tiques qui ne peuvent que l'appauvrir. En fait, on cons-
tate, dans des cantonnements en libre communication
avec la haute mer, la disparition des espèces qu'en per-
sécute pendant quelques années de suite, et au contraire
leur rapide envahissement dans les cantonnements où
l'on protège leur développement.
On comprend cela aussi bien en France qu'eu .Norvège,
par exemple, où des établissements de pisciculture
marine s'emploient à l'élevage du Homard, mais on n'en
continue pas moins à laisser la routine maîtresse des
usages.
\IXT-L0l'l
FLORE DE FRANCE
listin-ué collaborateur M. limp
-es lînuy et M. Julien
VMiii entreprendre l.i [.iililir.
iiMii 1 l'une Flore de
1111- remplacer la Flore de (m-, mm
■ ei 1 linlron, épuisée,
railleurs, n'est plus sutli^.ninin
m ;iu courant de la
science. Toutes les dispositions sont prises pour que cet
important ouvrage, qui paraîtra par fascicules de 300 pagas
environ, soit termine le plus promptement possible et que le
prix en snit l'fnhli ri da: mmlltions de réel bon marché. En annon-
çant cette ])ulilir,iiiiiii ] iT' hIm iiie, les autcups s'cxprimcnt ainsi :
«Nous i-^|M I ..II- i|iir leis ii;ivaux antérieurs et nos études
sur la ll.ir.' il. Il l'iMii. e .1. iHiis plus de vingt ans vous seront
garant s iln -..m -. iii|iii!.ii\ ipi.. nous .•i|i|ii.i.|ei.iins à l'élaboration
de ce liM\ .ni N-'ii- II.. ii.'L. Ii.j.r..ii- iiieiiii ..ii\ i.;iLje sérjoux publié
sur l;i \ . L .■i.iii..;; .!.■ ii..i r.. ri. li.' irn - .-i .l..iiiii'r.iiis aussi exac-
tement (pi'il 11. .11- -.r.i |..is-il.|.. I..- [..eiili!..- .|..J psp.'-ees, sous-
cspèces ou varirh- il.' jil.inrs .l.,iii lipir .s s l- i i.-.- -luivi
été constatée d'i ii.-..ii , .riiin... \..ii- i . , . r..iis de
rattacher à juste iiire ,iii\ \\y^ -|..s iii,|!i ■■ . . mii.!..- selon
nous, les formes si noiiil.r<.ns.'- .I.'v .r- m rilr; .[■.■-|....es et
que nous estimerons, npr..- un e\ n .i|.|.r..|..n.ri rmi i-n
herbier que sur le terrain ..u inr l.i i nllnr.., le- ii..iu.nr ^:lrdel■
leur autonomie. Par contre, nous n'iiesueruus jris, lorsqu'il y
aura lieu, à conserver les créations anciennes ou récentes
dont la valeur spécifiq^ue nous aura été démontrée.
LE NATURALISTE
« Nous accorderons une très large place à la synonymie; il
sera dés lors loisible aux botanistes, qui apprécieront l'espèce
dans un autre sens que nous, do noter comme type, d'après
notre ouvrage, une plante que nous n'aurons acceptée qu'à
titre de variété, mais dont nous donnerons cependant les
caractères diÛ'érentiels et le nom binaire. De quelque façon
donc que l'on envisage l'espèce, notre Flore rendra, croyons-
nous, des services en donnant la place, dans la nomenclature,
de chaque plante frant;aise et en la distinguant suffisamment des
jilantes affines.
« Nous publierons également la distribution géographique de
cliaquc espèce et de chaque variété. Notre travail fera ainsi
connaître l'habitat général do toutes les plantes qui croissent
cil Frann-, mais dont la plupart ne sont pas spéciales à notre
pays, p..int important qui a été omis dans les précédentes
flores liançaises. Cette partie de l'œuvre sera sans doute utile
aux botanistes qui forment des herbiers, car ils pourront
ainsi savoir, à peu de frais, de quelles régions ils doivent se
procm-er les espèces décrites pour se rendre compte, d'après
les spécimens provenant d'habitats extrêmes, des limites do
variation du type siiëcilique. Il est évident, en efl'ct, qu'on ne
peut se faire une idée nette do la valeur d'une espèce à aire
disjointe si on ne la ]]ossède que d'un nombre restreint do
localiti's trop rappi-ochécs.
« Mais il importe que les botanistes nous accordent leur
ajipui. C'est pourquoi nous serons reconnaissants aux lecteurs
du Naturaliste de vouloir bien nous envoyer sur leur région,
ou sur colles ipi'ils nnt oxjilori'os. tmitos los iii.lirntinns qu'ils
croiront lUilo^ .'i rn'iixrc .ipiiiuiniir il.ms pniit'T.i dr nuire chéro
science : un .ji.il^j-ui- .rr^prers i-mi'- i.u rniniiies, par
riiabitat ou sur l'airç i;c'ot:i-aiilii(|uo, etc., et d'y joindre aussi
souvent ([ue pnssiblo dos cxouqjlairos de plantes intéressantes.
Nous aurons soin, en toute justice, de signaler dans la nou-
velle Fl<n-e de France les roiisoigncments inédits ou les décou-
vertes qui nous auront été coiunmniqués.
G. ROLY,
r.t). rue Coudorect, à Pai-is.
J. F0UCAU1>,
Au Jardin botanique do la Marine,
à Rochcl'nrt-sur-iMer (Charentc-InféricMn-c).
Contribution à l'ttude de la Faune de la Roumanie
Nous n'avons sruoi-e ncn en ce qui concorno la Faune de la
Ilomnanie, et comme il faut beaucoup de temps pour recueillir
et déterminer, rien que les Invertébrés dont je m'occupe
depuis huit ans, je me suis décidé à publier au lur et à
mesure tout ce qui me paraîtrait plus important, soit sur
quelques groupes, soit sur certains types choisis dans les dilio-
rentos classes d'animaux.
Présentoment, j'ai choisi les Crustacés d'eau douce, de l'ordre
des l'IIYLLOl'ODKS, du sous-ordre des Cladocéres et rlu
ffcire li.|.|.iii, F. MuU).
Ces c rii-i;o r~. iiiiii comme en Franco, i)ull«Iont assez sou-
vent d.ih^ le^ i.iiiiiiiies, bassins, marcs, étangs et toujours ils
vieuiieui ,lu < > le la himiére et au niveau de l'eau, do sorte
([u'on peut les . iK illir r,ieiliiiiont, mémo en y promenant dans
En
luUii
us ;i\ous Baphnia pulex et D. magna, que
surtout cette année-ci, dans les bassins
du jardin public (Copou).
\D. magna) atteint ])arfois les dimensions
cueilli deux espèces di'
A la fin du mois d'août 1889, j'a
Daphnie.
L'une ressemble à Daphnia sima (Lier\ :iyaut la (.arapaco
ohlunrjue et non rhoniIjoi.Jale, .li-|ioiii-vue .le i,,iii |ir..li.iiL'emeul
postérieur, et de toute ,lct:f,:hire, iii,ir.|ui r .lim r,-r,iii ii-ès lin
sur toute son étenilue. S.i i. le .illoiiL-ie ., I, |M,i, meule dos
grandes antennes long ut .i;rele, et les soies liuenu m barbelées.
L'abilomon, toujours terminé jiar deux ongles et garni latéra-
lement do sept soies en forme de piquants, porte au talon deux
pelitos soies. Dilïère de D. sima dos auteurs, par la forme des
valves, non vérilablomenl rhoinlioi.l.ile, p,ii- r,ib-enee des den-
'dures à leur bord postérieur ei par le, iKÉiKeliires ,iux soies
•e chez toutes les Da|ihuies, ei e'esi une erreur de dire, que
les soies des grandes anlennes sont sans bai-be. Les barbclurcs
se voient difficilement et pour les apercevoir, il faut se servir
d'un fort grossissement (au moins 260 fois) et observer
attentivement. Reste comme différent, l'absence des dente-
lures au bord postérieur des valves, al)sence pcut-étr
la manière dont les individus furent couiiiriiués par la
de sorte que je ne me trom e ji.is
nouvelle, mais tout au plu- mu \
11 n'en est pas de imine de l
recueilli dans le ruisseau Ciiic. Il
mettant de le considérer comme u
ci-joint (fig. 1), fait à la chambre
claire, sous un grossissement de
cent diamètres, nous montre
(l'animal étant représente avec
la tête en haut), u)ie serte depi
nés, tout le long du bord do
chaque valve, se prolongeant
presque jusqu'à la moitié du dos
de l'animal. A la suiface dts
valves, se voient dcs^n« slna-
tions, allant de leur bord \eis
le dos parallèlement Enhn K
carapace est dépourvue dt tout
prolongement caudiforme L'ai
domen, vu sur le dessin par tr ins
parcnce, étant cacht cntie les
valves, garni comme d'habitudi
de sept épines de chaque cote
de la pince unguiale du bout,
porte à son talon deux soies tus
courtes. Les grandes antennes ont le pédoncule long et grolo,
et leurs soies sont finement barbelées.
Je lui propose le nom spécifi([ue de spinata.
Je dois mentionner que l'espèce a un petit bec, qu'au point de
la première courbure que fait en bas le tube digestif se trouve
une paire decœcums; qu'entre le tergum de l'abdomen et la voiUe
des valves et en arrière du cœur, se trouve un sac, dans lequel
tombent les œufs, organisés tout autour du vaisseau sanguin
dorso-abdominai, lequel sorti de la face antérieure du cœur,
s'enfonce dans la région tergalc do l'abdomen. Les o>ufs
subissent la segmentation et les embryons mémos s'organisent
dans le sac dorsal, véritable sac incubateur, d'oii les embryons
s'échappent par un orifice situé à son extrémité inférieure.
\^
(n
-Dq
sp , Gr I
spin u
fois )
'^
■^i'^
"'g
■ Daphnia brachiata (n. sp. Gross, 60 fois
Los embryons (fig. 2) s'accumulant dans le sac incubateur, le
distendent, et, d'une p.art Iq, corps devient voiité, comme se
voit sur la figure .'}, du Daphnia brachiata (dessiné à la chambre
claire sous un grossissement de 100 diamètres), d'autre part, le
sac s'étale tout autour de l'abdomen, sous la v otite de la cara-
A cette occasion, je rappellerai les caractères du Daphnia
brachiata, que j'ai trouvé dans un seul étang, en amont des trois
qui se suivent à la file, de la ferme Babiceni du déparlement
LE NATURALISTE
dr J:,
) etda
, étang près de la
I, iiiiinil 11 ,1 ).,i , ,1.- bec. Les grandes antennes ont le pédoncule
très iMi-f^L-, L-i ^.iri:* contredit, leurs soies sont barbelées. Les
antennules, que l'animal vibre assez souvent, portent au bout
terminal une houppe de petites soies en bâtonnets. Les valves, sans
prolongement caudiforme à bords unis, portent des ponctuations
sur toute leur surface, h'abdomen plus large que chez les autres
espèces (voyez la figure) porto à son talon une paire de longues
soies. Point de ccecums sur les cotés du bout supérieur de l'in-
testin (l'animal avec la tètf en haiif\ et l'espèce Cfil vivipare.
J'ai compté, cIhv un ludivhln, jusqu'à dix cmbryons. Comme
longueur, ntr- -|.i . nnr n^ oni |ii^(|ii i neuf dixièmes de milli-
mètre (O"""!»). \\< ilillViriii ,lr IV^|,èci! dos auteurs, par les
ponctuations de l.i. surface des valves, que je ne trouve pas
indiquées.
Jh-siime. .lusqu'à présent j'ai trouvé :
r Dans les eaux douces stagnantes :
Vaphnia pulex.
Daphnia magna.
2" Dans les eaux douces courantes :
Daphnia sima (var.).
Daphnia spinata (n. sp.).
3» Dans les eaux des étangs.
Daphnia hrachiata.
Dr Léon C. CosMOvicr.
LA TOniF»ILLE
[Suitaetf,,.)
Les prismes des organes électriques ressemblent
merveilleusement, par leur structure et par leur rôle, à
la pile à colonne qui fut inventée par Voila. Les disques
zinc-cuivre sont représentés par les lames électriques et
les rondelles de drap imprégnées d'eau acidulée par les
portions interlamellaires de tissu muqueux. Tous les
points de la partie dorsale des organes sont positifs et
tous ceux de la partie ventrale négatifs, si bien que,
quaiul on saisit l'animal avec les mains, on ferme le cir-
cuit électrique et on reçoit la décharge dans le corps, si
l'animal fait fonctionner ces organes, car ces derniers
sont placés sous la dépendance stricte de la volonté. La
commotion électrique est assez violente et correspond à
celle d'une pile à colonnes de 100 à lîiO couples, elle se
répète à toutes les décharges, et celles-ci peuvent se suc-
céder rapidement, mais elles diminuent alors peu à peu
d'intensité.
Il est inutile de relever ici les opinions plus ou moins
bizarres qu'on a émises au sujet des remarquables pro-
priétés de la Torpille; il est tout naturel qu'à des
époques où les phénomènes électriques étaient inconnus
ou à peine connus, on n'ait pu arriver à se faire une
idée exacte de la nature de ces phénomènes. C'est
Walsh, savant anglais, qui démontra, en 1775, l'identité
absolue qui existe entre les phénomènes produits par la
Torpille et les phénomènes électriques. Il fit à ce sujet
plusieurs expériences célèbres, et notamment la sui-
vante à l'île de Ré et à la Rochelle, en présence des
membres de l'Académie de cette ville.
« On posa, dit Cloquet, une torpille vivantiv sur une
serviette mouillée ; on suspendit au plafond de la chambre
où elle était placée, deux fils de laiton, à l'aide de cor-
dons de soie qui devaient les isoler; auprès de la Tor-
pille étaient huit personnes, isolées aussi par le moyen
de tabourets montés sur des pieds de cristal.
Tout étant ainsi disposé, un bout d'un des fils de laiton
fut appliqué sur la serviette mouillée qui contenait
l'animal, et l'autre bout fut plongé dans un premier
bassin plein d'eau. Une des personnes présentes plongea
un doigt d'une main dans ce bassin, et un doigt de
l'autre main dans un second bassin également rempli
d'eau; une seconde personne plaça de même un doigt
d'une main dans celui-ci, et un doigt de l'autre main
dans un troisième, et ainsi de suite, les huit personnes
présentes communiquèrent l'une avec l'autre par le
moyen de l'eau contenue dans neuf bassins. Alors Walsh
plongea dans le dernier bassin un bout du second fil
métallique, et ayant fait toucher l'autre bout au dos de
la torpille, il établit ainsi à l'instant un conducteur de
plusieurs pieds de contour, et formé sans interruption
par le ventre de l'animal, la serviette mouillée, le pre-
mier fil de laiton, les huit observateurs, le second fil de
laiton et le dos de la torpille.
Les portions animées de ce cercle conducteur, c'est-à-
dire les huit individus qui avaient eu le courage de
mettre les doigts dans l'eau des bassins, ressentirent sou-
dain une commotion, qui ne différait de celle que fait
éprouver la décharge d'une batterie électrique, que par
sa moindre force, et cependant Walsh, qui ne faisait point
partie de la chaîne conductrice, ne reçut aucun coup,
quoiqu'il fût beaucoup plus près du centre du danger
que les huit autres personnes. » Cette expérience rap-
pelle, sauf quelques détails de disposition, l'expérience
plus célèbre dans laquelle l'abbé Nollet, au moyen d'une
bouteille de Leyde, fit éprouver la commotion électrique
à une chaîne de trois cents gardes françaises qui se
tenaient par la main.
Depuis Walsh, l'étude des propriétés électriques de la
Torpille a fait de grands progrès. On a vu que la décharge
avait la propriété de dévier l'aiguille aimantée, de pro-
voquer l'aimantation, qu'elle produisait des étin.celles
électriques, enfin qu'ellejouissaitde toutes les propriétés
des décharges électriques proprement dites.
Malgré les découvertes récentes, on ignore quelle est
l'origine de l'électricité qui se dégage dans les organes
électriques. On sait que l'excitation des lobes ou des
nerfs électriques produit la décharge, mais Armand Mo-
reau a démontré que l'électricité ne provient pas du
centre nerveux, en séparant le nerf de ceux-ci et en pro-
voquant la décharge par excitation des bouts périphé-
riques. Le même savant a retenu captive dans un conden-
sateur l'électricité des organes, enfin il a montré que
dans les Torpilles empoisonnées parle curare, « les nerfs
électriques conservent leurs propriétés physiologiques
longtemps après que les nerfs musculaires ont perdu la
propriété d'exciter le tissu musculaire ».
On compte sur nos côtes trois espèces de Torpilles plus
communes dans la Méditerranée que dans l'Océan et
surtout que dans la Manche. La plus répandue est la Tor-
pille marbrée. (Torpédo marmorata, Risso) dont la face dor-
sale, variant du gris clair au jaune rougeàtre, présente
fréquemment des marbrures sinueuses brunes ; les
deux autres espèces sont la Torpille à taches (Torpédo ocu-
lata, Belon) et la Torpille de Nobili (Torpédo Nobiliana,
Bonaparte). Cette dernière, de beaucoup la plus rare, est
généralement d'un rouge noirâtre en dessus ; quant à
l'autre, elle se fait remarquer parla teinte générale jau-
nâtre ou brun rougeàtre de la face dorsale, et par les
taches plus colorées, ordinairement au nombre do cinq
à sept, qui ornent cette face. On trouve d'ailleurs d'au-
tres poissons électriques de la nièmc famille dans la plu-
part des mers du globe.
Les Torpilles de nos côtes ont eu moyeiiuc île :' ''
LK NATURALISTE
jO cRiilimètres de lonj^ueuri la Torpille à taches peut
[itteindro 00 centimètres et les deux autres 1 mètre. Klles
sont ovipares comme tous les poissons, mais les œufs
'•(■Insent (l.uis |i^ rniiiliiit irènital et sont ilin'.-lriiii-iil i-n-
Is sont généralemi
(".iiimrii' li'^ Itaies, les Torpilles se tiennent au fond
(IrsiMux |ilii> nu moins éloignées du rivage ; elles sont
partnis ,i ili'iiii l'iifnni-i'c's dans la vase ou dans le sable
et ne Ini^^riii s.iillii :ilii]> i|iii' Iriiis èvents destinés,
roiiiiiH' nii \':i \ i\ plus haiil à .iiiifiiir Ir liquide respirable
dans les brancliies. (iesont desanimaux carnassiers dont
la seule arm(^ défensive est l'organe électrique dont ils
se servent sans doute pour foudroyer les proies qui pas-
vvA coMMi \i:s i;\ ruwc
lays voisin ne possède une lauiie
s. 11 n'est donc pas surprenant
i|uc )(•> 11. lii F> y soient excessivement nombreuses et
(|ue le Concliyliologiste puisse y rencontrer les espèces
les plus diverses. Mais si certaines espèces sont com-
munes sur toute retendue de notre territoire, il n'en est
pas de même pour quelques autres qui sont cantonnées
dans des localités spéciales où il n'est pas toujours
Tari le de les trouver. Nous avons pensé être utile aux
aiiKilciirs de Conchyliologie en leur donnant les rensei-
gminenls les plus précis sur l'habitat et les stations
de quelques espèces peu i-nnnnunes, renseignements
qui leur permellront di- (liri;;fi- plus mhi-iui'hI Irais
recherches.
Ilclix Alpinn (l'aure-Biguel). Coquille oiul.ili.iu.'-e,
striée, de la grosseur de notre H. variahUh: ((du-
ration grise. Elle vit dans les haies, sous les pierres,
dans les fissures des rochers et sous les gazons hu-
mides. Elle habite les Alpes de la Savoie et du Dau-
jiliiné, à une altitude variant de HOO et 2100 mètres : on
la trouve dans l'Isère, depuis la chapelle Saint-Bruno
Jusqu'aux sommets d'AIiénard et du Crand-Son et à la
Crande Chartreuse, le Bourg d'Oisans, le pic de Cha-
mecaude, le chemin de Sapey à (Jrenoble (Bourguignat);
dans la Savoie, vers les monts Joigny, le trou du .Midi,
Otheran, Cherche- Vache, Graniers, la Crotte, Saint-
J'-an-de-Belleville, Saint-Sorlin d'Arves (Dumont et .Mor-
lillel); dans la Drôme : dans les montagnes au-dessus
de Die (Férussac); dans les Hautes-Alpes : col du Lan-
taret, entre Lagrave et Briançon.
Hclix hidcnlala ((îmel) H. liidena (Chemn.). Coquille
fauve, transparente et luisante, pèristome lélléchi
et armé de deux dents obtuses blanchâtres. Dia-
mètre : 8 millimètres. — Cette Hélice habite l'Alsace et
les Alpes où elle est assez rare : elle vit dans les bois,
sous les feuilles mortes, sous la mousse, au pied des
vieux troncs d'arbres.
Hdlc €ani(jonensis (Boubée). Cette espèce, qui peut
être considérée comme une variété de VH. m-biislorum,
est cantonnée dans les Pyrénées-Orientales, au-dessus
de la Preste, à la limite des neiges et sur la niont (^ini-
gou à 2,000 mètres d'altitude. On la tmuvi' sous les
broussailles, sous les pierres (Fagol).
Ilfli.r ('/irnscalcnsin (Fer.). Cette hélice voisine de
y II. M/iin'i, mais plus petite, de coloration grise,
habiti! la chaîne des Pyrénées à plus de 1,000 mètres
d'altitude : port de Venasque, environs du lac d'Oo,
Esquierry, pic d'Eretlitz près Barèges, cirque de Ca-
varnie près Saint-Sauveur, Saint-Jean-de-Luz, montagne
des Sjiriières, port d'Urdos, bords des lacs de (iaube,
de Viguiunale, de Bleu, pies de Cabidos, du Cers, de
Terez, etc. ICIIf vit sur les pirrii's, les plantes, les ar-
brisseaux, dans li's liTiain^ f.Maiiitii|nrs et les rochers
non calcaiiis.
Ilrlir liliiilii \i u.i. Coquille mince, fragile, déprimée,
de rnlnr.ilinii liiunc et à carèue garnie de poils.
Crilr liijirc habile tout le long de la chaîne des
Alpes, ehvirons do Nice (Uisso), route de Fontan à Saint-
Dalmas, environs de Crasse, la Sainte-Beaume (Michaud);
dans le Var : environs de Draguignan et de Rians (Lo-
lanl); dans le Vaui:liisi' : environs d'.\vignon et de Vau-
clusc (l)u|iuy): dans les Pyrénées-Orientales: à Col-
linure; en Savnic-, ,iii-ilcssiis de Bramans et de Lans le
Villars (l)utn. d Mmlilldj. On l;i trouve dans les haies
et li's Ixiis, prinripaliMui'iLl Ir Inii;; des ruisseaux.
//,■/;./• CiiiHiiiiin/di (.Vleroii). Celte espèce, voisine de
Vil. srrpiiiiiii'i, n"a été trouvée que dans les Pyrénées
Oririiial.~ : il.nis les broussailles et les fentes des
roili''^ i\>- l.i il<iiiirie anse de Banyuls-sur-.VIer, dans le
ravin d.s AIhiII.'s, où elle est très rare.
Ilch.r Constiii'lii (Boubée). Cette espèce (tig. ■'>,('','), ^
été longtemps considérée comme l'une des plus rares
de France ; mais, grâce aux recherches qui ont été
faites, on connaît aujourd'hui très exactement un grand
nombre de localités où on est certain de la rencontrer;
le journal le ISnturalistu a publié deux notices (1), rela-
tives à l'habitat de cette espèce qui n'a été trouvée que
dans les départements des Hautes et Basses-Pyrénées : à
Lourdes, aux Eaux-Chaudes, à Saint-Martin d'Arberoue
[)rès Hasparren, à Cambo, sur la côte de .Mouguerre et
de .Mousserolles près Bayonne, sur les bords de l'Adour
et du lac de la Négresse, à Itassou, à Saint-JeanPied-de-
Port, à Sare, à Olhette, à Saint Jean (b-l,uz, au Monda-
rain et à Espeletle.
Nous l'avons trouvée à Ib-ndayi', sur 1rs hauteurs si-
tuées à droite du chemirL qui conduit du village à la
plage et sur les élévations qui dominent la mer près du
château d'Arragoria, enfin à Béhobie, dans les bois der-
rière le cimetière.
Elle vit généralement sous les pierres et les détritus
recouverts de mousses et de feuilles mortes, ombragés
par des orties, des ronces et des fougères formant un
fourré épais. Dans les bois de Béhobie nous l'avons trou-
vée dans la mousse sous les fougères qui croissent au
liied des vieux chênes.
Ihli.r Ucamoulinsi (Farines). Cette hélice, très voisine
de l'H. Cornea dont elle n'est peut-être qu'une variété,
habite une partie du département des Pyrénées-Orien-
tales. : Notre-Dame-du-Casteil près Sorède, Banyuls-sur-
Mer, la Preste, Collioure, la montagne des Albères, la
vallée du Tech, Saint-Martin du Canigou; dans l'Ariège :
les environs d'Ax (Noulet) ; dans les Hautes-Pyrénées :
(1) Journal Le Xaturaliite, n" 1.!, jiiillrl 1883, p:.gc 100, et
n" 39, octobre )8S8, page 2-40.
LE NATURALISTE
les environs de Cauterets (Diipuy) On la trouve sous les
pierres, dans les bois et les taillis, sous les buissons,
dans les fentes des rochers et des vieux murs.
Hélix Fonlenilli (Mich.). Espèce voisine de \'H. alpina,
mais plus grande, plus déprimée, à péristome réfléchi,
de coloration grise, avec des lignes en forme de zigzags
peu visibles. Elle habite les Alpes du Dauphiné à une
altitude variant de 800 à 1,300 mètres : la Grande-
Chartreuse depuis les portés de Fourvoirie et du Sapey
jusqu'à la chapelle de Saint-Bruno (Michaud), à Pont-
en-Royans, à Villard de Lans ; dans la Drùmc ; sur la
montagne de Touland (Locard). On la trouve dans les
endroits frais et ombragés, sous les pierres, dans les
anfractuosités des rochers.
Albert Granger.
(A suivre.)
LA MIGRATION DU SAUMON
11 n'est personne qui n'ait entendu parler des migra-
tions du Saumon, qui ont été décrites depuis longtemps.
A en juger par Taccord qui régnait entre les naturalistes
sur ce sujet, la question pouvait passer pour être par-
faitement connue. Si nous ouvrons n'importe quel
ouvrage d'histoire naturelle parlant des mœurs du
Saumon, nous y lirons en substance ceci : vers le com-
mencement du printemps, les Saumons, qui avaient
passé l'hiver en mer, s'approchent des embouchures des
fleuves, et, après s'y être arrêtés un certain temps
comme pour s'habituer à l'eau douce, pénètrent dans le
fleuve et remontent le cours d'eau plus ou moins haut
pour aller pondre. On a donné à ce phénomène le nom
de montée des Saumons, et l'on dit qu'à cette époque les
niflles présentent des couleurs vives et éclatantes, qu'ils
ont revêtu leur parure do noces : c'est aussi l'époque où
leur chair est la plus savoureuse. Puis la ponte ter-
minée, les poissons redescendent les cours d'eau pour
retourner à la mer; ils sont alors épuisés, offrent des
couleurs ternes, et leur chair n'est plus comestible; ce
sont ces individus qu'on désignait sous le nom de Sau-
mons Bécards.
Telles sont les idées classiques, adoptées par tout le
monde, reproduites dans tous les ouvrages, consacrées
par les descriptions d'auteurs qui ont vu les Saumons
faire leur nid, pondre leurs œufs, etc.; telle est l'his-
toire officielle de la reproduction du Saumon, sur laquelle,
en particulier, est basée l'ordonnance qui interdit la
pêche de ces animaux pendant l'époque du frai, c'est-
à-dire du 20 octobre au 1" février. Or, toute cette his-
toire est absolument fausse : jamais on ne trouve, parmi
les Saumons qui remontent une rivière, d'individus
reproducteurs, pour la bonne raison qu'à cette époque
leurs organes génitaux sont à peine développés. La cons
tatation de ce fait paraît des plus simples, et cependant
il n'était jamais venu à l'idée d'aucun des naturalistes
qui se sont occupés du Saumon de rechercher à quel
état se trouvaient les organes génitaux des animaux
qu'ils disaient revêtus de leur parure de noces. L'his-
toire de la reproduction du Saumon est tout autre
qu'on le croyait jusqu'à maintenant, et c'est grâce aux
recherches d'un savant zoologiste de Bordeaux,
J. Kiinstler, qui a étudié les mœurs des Saumons de la
Dordogne, que la lumière a eniin été faite sur une ques-
tion qui intéresse à un aussi haut degré l'induslrie de la
pêche.
Rappelons d'abord brièvement comment évolue le
Saumon. Pendant la première année de leur existence,
les Saumons ressemblent à déjeunes truites; ils offrent
une couleur grisâtre terne, avec quinze à dix-huit bandes
Principale$ phases du développement du. Saumon.
. — Œuf ovarien avant la déhiscenco du follicule; au-dessus
de la cicatricule se voit le micropyle.' — 2. Commencement de
la concentration du germe. — 3. Apparition du premier
sillon do segmentation. — 4. Segmentation en quatre parties.
— 11. Apparition do l'embryon consistant dans un épaissis-
scment en un point du bourrelet marginal. — ti. Le blasto-
derme recouvre la moitié du vitellus. — 7. Les yeux, les
vésicules auditives sont formées; lo blastoderme est sur le
point de recouvrir complètement le vitellus. — 8. Embryon
peu de temps avant l'éclosion. (D'après une série de pièces
anatomiqucs de la maison Deyrollc.)
LE NATURALISTE
noirâtres sur les flancs : à cet état, ils sont désignés par
les Anglais sous le nom de /'orrs. Au bout d'un an, ils
deviennent Smolts, ou Saumonneaux, c'est-à-dire que le
corps prend un éclat métallique sur le dos, oflre huit
ou dix grandes taches bleu brillant sur les flancs, tandis
que le ventre est d'un beau blanc nacré. Connue les
Parrs, les Smolts vivent dans l'eau douce ; mais pour
terminer leur évolution, ils ont besoin d'un séjour dans
la mer. A cet effet, ils se réunissent par groupes, des-
cendent le cours d'eau et pénètrent dans la mer, où ils
disparaissent pendant sept ou huit semaines. Mais au
bout de ce temps, ils reparaissent sous forme de Gri^lea
ou jeunes Saumons, et la différence entre les Grisles et
les Smolts est telle qu'on n'aurait jamais pu supposer
qu'ils représentaient deux stades du développement du
même poisson, si l'on n'avait eu l'idée d'attaclier une
marque à un certain nombre d'individus. En effet, le
Smolt n'avait que douze à vingt centimètres de idii^'iicm-,
tandis que, devenu Crisle après deux mois di> si'jour
dans l'océan, il pèse deux kilogrammes.
Ce sont ces jeunes Saumons et d'autres plus âgés qui,
à partir d'une certaine époque, remontent les cours
d'eau; on avait cru jusqu'à maintenant ([ue c'était pour
aller frayer, mais il n'en est rien. Lorsqu'on étudie la
manière dont s'effectue la montée, du moins dans la
mineux et se colorent pn
transforme ainsi en Bécanl
est frappante et ifu! c
effectuer cette métanu)r
( h
•iiiriil. |,e Saumon se
I II.', diint la maigreur
/( irpioducteur. Pour
Saumons s'enfoncent
dans les régions profondes de la rivière ; ils se cachent
dans les trous, dans les grands fonds, à l'abri des cha-
leurs trop intenses de l'été, et ils y restent cachés pen-
dant plusieurs mois, période nécessaire à leur transfor-
mation complète en liécard et à la maturation des pro-
duits sexuels. Quelle (jue soit leur taille au moment de
leur migration, tous les Saumons vont gîter ainsi dans
les dépressions profondes de la rivière; les montées
successives se comportent toutes de la même manière,
de telle sorte que les pêcheurs, étant donné leur pro-
cédé particulier de pêche, ne prennent que des poissons
fraîchement arrivés, c'est-à-dire de plus en plus petits.
Mais lorsqu'on explore les grands fonds de la rivière, le
résultat est tout différent : c'est ainsi que Kunstler, en
explorant la DordOpUe au mois di juillet cpoque a
huiuelle la pec he en pleine mu re ne donnait exclusne-
ment que de-~ poissons de diiti a tiotb kdogiamme-^ a pu
fane la capture suipienmte d individus de toutes tailles
mais modifies et d ispect plus ou moins si mblahle a
celui des Becaid Oi le Smm u n II i" ul I iid
ne st rcncout
nt
r^n pi
■nunt J'eclore cl po
son sac vitellin.
rtordogiie, on remarque que les Saumons les plus gros
montent les premiers, puis viennent graduellement, et
toujours en série, des Saumons de plus en plus petits.
Les premiers remontent la rivière en novembre ou
décembre et pèsent de 10 à lo kilogrammes; puis en
janvier et février arrivent des poissons de 8 à 9 kilo-
grammes, et ainsi de suite jusqu'en juillet, où les Sau-
mons pèsent seulement de 2 k. oOO à 3 kilogrammes.
Or, tous ces Saumons, qui viennent de la mer, ont la
chair tendre et savoureuse, leurs couleurs sont vives; ils
ont revêtu la parure de noces pour aller frayer, disaient
les anciens auteurs, hypothèse que la dissection la plus
élémentaire suffit à renverser, puisque, comme l'a
montré Kunstler, les œufs, à l'époque de la montée, et
quelle que soit la taille du Saumon, ne sont pas plus
gros qu'une tête d'épingle et sont tout à fait incolores.
Or, à mesure que le Saumon remonte le fleuve, sa
chair perd progressivement sa saveur; c'est un fait qui
était connu depuis longtemps, mais c'est aussi — et
cela, personne ne l'avait jamais soupçonné — le com-
mencement d'une métamorphose dont le dernier terme
est l'état de Bécard. En effet, arrivé au terme de sa
course, le Saumon perd de son poids, voit ses couleurs
brillantes disparaître, se couvre de taches vordàtres ;
concurremment avec ces transformations, les jiroihiils
sexuels se développent; les œufs deviennent plus vcdii-
m itie dottobie et la piemure qniiuaini di novembie
On peut donc en conclure que le Saumon fraye de la fin
du mois de septembre au lo novembre. A cette époque,
ponte est terminée, et c'est après avoir déposé leurs
œufs que les Bécards redescendent à la mer pour y
reprendre des forces et acquérir de nouveau les ciirac-
lères des Saumons proprement dits.
En résumé, la reproduction du Saumon est biennale
et non pas annuelle, comme on l'a toujours cru et
enseigné. Des montées progressivement plus petites se
pèchent depuis l'automne jusqu'à l'été suivant; les gros
Saumons remontent dès l'automne, passent tout l'été
dans la rivière, mais ils ne sont pas plus vite en état de
frayer que les petits individus, arrivés plusieurs mois
après eux : les jeunes possèdent donc en eux la faculté
d'acquérir plus rapidement la maturité sexuelle. Les
Saumons passent alors tout l'été dans la rivière, cachés
dans les dépressions profondes de son lit, et ils s'y
transforment en Saumons reproducteurs ou Bécards, qui
ne sont plus comestibles. .\près avoir frayé, ils redes-
cendent à la mer pour y passer l'hiver et l'été suivant.
Voyons maintenant quelles sont les conclusions pra-
ti(|ues à tirer des faits ((ue nous venons d'indiquer. La
réglementation actuellement en vigueur en France
prohibe la pêche du Saumon du 20 octobre au 1" fé-
vrier, et cela dans le but de protéger la reproduction de
ces animaux. Celte réglementation était fondée sur les
renseignements fournis par les anciens naturalistes sur
l'époque de la ponte du Saumon. Mais les habitudes de
ces poissons n'étant pas du tout celles que l'on croyait
jus.iii'à maintenant, cette réglementation manque abso-
liiMK ul lo but visé. Une réforme de cette législation.
LE NATURALISTI
bast'p sur les connaissances exactes que nous possédons
aujourd'hui des mœurs des Saumons s'impose donc
absolument. Ce n'est pas à partir du 20 octobre que la
pèelie devrait être interdite, mais à partir du l""' sep-
tembre, quand le Saumon a subi en partie sa métamor-
phose sexuelle; en revanche, la pêche devrait être per-
mise à partir du IS novembre, époque à laquelle les
Bécards ont terminé leur ponte, et où les beaux Sau-
mons commencent à remonter les rivières. D'ailleurs,
ces limites, indiquées par Kiinstler pour la Dordof;ne,
devraient varier avec le climat, la température, c(c.
Malheureusement, nous sommes habitués en France à
voir les réformes rationnelles s'effectuer si lentement
qu'on ne peut guère espérer voir cet état de chcises
changer avant longtemps.
Ce sont surtout les intérêts des pêcheurs qui sont
lésés par cette législation surannée, car le Saumon se
protège en quelque sorte lui-même, puisque le Bécard,
c'est-à-dire le Saumon reproducteur, n'est pas comes-
tible; les pêcheurs indigents, eux-mêmes n'en veulenl
point, et la pèclio se trouve suspendue par ce fait à
partir du mois d'août.
KdillLER.
NOVITATES LEPIDOPTEROLOiilC E
MM. P. Maijillo et Vuillot nous adressent la note suivante
sur la prochaine publication d'un recueil de descriptions et
figures d'espèces nouvelles de papUlons que ces auteurs vont
entreprendre. Nous nous empressons d'en informer nos lec-
teurs :
« En publiant sous ce titre les descriptions et les figures
d'espi'ces nouvelles ou peu connues, notre but est do combler
une lacune qui existe acUiellciucnt dans la bibliograijhie cnto-
molcjgique.
ii"iivrll('s, ilécritcs cluuiue jouf dans
1rs
rs ,lr
reçoivent de leurs corrcsi-iondants.
n Aussi croyons -nous rendre service Ji l'entomologie ainsi
qu'à tous ceux qui se passionnent pour cette science si inté-
ressante, en publiant un iTiu.il ,l,,iis l.-quel, avec le temps,
viendra figurer un noniluc illmiih .1 .■spèces nouvelles peu
connues, et souvent d'uur .!< ir i niin; i .louteuse.
« Toutes les t,'randes ilivishiiis .Ir l.|.i.liqitères seront repré-
sentées il.iiis Ti..ii-.> .in\i-;ij,'o ; diurnes ou nocturnes, niarro ,iu
microlé|ihlii|iirir^. i,,iis nous paraissent mériter à un ilegr(''
sera ]i.-i- ■ , :, ,1,,,,,. Nmi,. „•' v.hiIm,,s ,,ffrir
que d.- , .,^ .Miiiiiir rxi, iiiu.lr, r.nnma
finesse n r, M ,,i,ui^.. N,,. i,l,,n,ln.s pnui-i-oui, ,TH:,iiicment
étPO comparées. à ce qui a .'t.' fait de meilleur jusqu'à ce jour,
et nous espérons ainsi contenter l'amateur aussi bien que le
savant. »
LA MALADIE DU BARBEAU
{Barbus vutuaris. L.)
Les pêcheurs et les riverains de la Seine ont été té-
moins, durant l'été, d'un phénomène que plusieurs jour-
naux ont mentionné sans qu'aucun d'eux en ait indiqué
la cause, nous voulons parler des nombreux barbeaux
morts, Ilottant à la dérive à la surface du lleuve. Une
maladie seule, disait-on, pouvait en rendre compte,
d'autant que ces poissons présentaient des ampoules
plus ou moins volumineuses, faisant saillie à la surface
de leur corps, à l'instar d'abcès ou d'anthrax.
Lu pêcheur de nos amis, M. Alex. Clienevée, deNeuilly,
ayant bien voulu, à notre requête, nous fournir l'occasion
d'en faire une étude directe, nous avons eu en notre
possession un spécimen d'une trentaine de centimètres
de longueur totale, fraîchement péché, n'ayant pas encore
succombé à la maladie dont il s'agit.
A la palpation, ces ampoules étaient molles, très
compressibles, ne conservant pas l'empreinte des doigts;
sans fluctuation, mais donnant néanmoins l'idée d'un
a lires, d'il II s'écuuleiail uiir ni.il iéi e. siimn fluide du moins
de I illls|s|;i||,c inillle nu Ms,|l|el|se, SdllS UU COUp dC bis-
louri. Ajiiuliiiis que In siiif.iri' exii'iieure ne présentait
rien d'anormal ; la peau et les écailles étaient intactes,
ne différant en rien de la peau et des écailles du reste
du corps et que le bistouri se refusait à pénétrer.
Nous dûmes par conséquent disséquer préalablement
la peau sous laquelle on rencontrait un tissu cellulaire
iibro-adipeux très 'épais. Le bistouri pénétra dès lors
facilement l'ampoule, mais cette opération ne fut suivie
d'aucun écoulement de matière, fluide ou visqueuse.
L'ensemble se composait d'une masse homogène, d'un
blanc jaunâtre, légère et de nature adipeuse. Elle était
logée dans l'épaisseur des muscles dorsaux et se laissa
énucléer comme un kyste, eiiluun'c d'un sac re|Hisaut
sur l'aponévrose de la colmnie v.-iiriuale, sans inlei csser
les muscles ni les organes s|il,nirhniiiues, ipii lnus avaii'ut
conservé, dans la cavité abdominale, leur position rela-
tive et leur aspect normal. L'intérieur de la poche, d'où
l'ampoule fut extraite, était uni et parfaitement sain
comme les organes abdominaux eux-mêmes. Lasubstance
constituant l'ampoule n'était pas née au détriment des
muscles ; elle avait été déposée sous la peau, et en
augmentant de volume elle s'était fait une place dans le
tissu musculaire jusqu'à atteindre la colonne vertébrale.
L'axe longitudinal de l'ampoule correspondait à la
« ligne latérale » ; en disséquant celle-ci depuis son ori-
f^ine à la ceinture thoracique, jusqu'à sa terminaison à
la base de la nageoire caudale, on pouvait se convaincre
que la substance ampoulaireavaitété déposée par la série
des pores aquifères et muqueux qui constituent cette
lifiiie. L'.iru|Hiule ciicu|iait la région moyenne du dos, au-
des-Mius lie l;i na-eniie dorsale ; mais une traînée de la
même sulisl.iiire eMsiait sur tout son trajet, en avant de
l'ampoule jusqu'à la ceinture thoracique, et en arrière
jusqu'à la naissance de la nageoire caudale.
En l'absence de toute trace de désorganisation, soit
dans le tissu musculaire, soit dans les organes vitaux,
pouvant rendre compte d'une maladie capable d'occa-
sionner la mort de ces poissons, il fallait chercher ail-
leurs la cause de cette mort.
Voici comment les choses doivent se passer : lorsque
l'ampoule, qui affecte l'undes côtés du poisson, a atteint
une certaine proportion, la natation de l'animal devient
difficile en raison du déplacement du centre de gravité
concomitant à la légèreté du dépôt adipeux de l'ampoule.
L'animal ne pouvant se maintenir en équilibre entre
deux eaux, arrive ainsi forcément à la surface de l'élé-
ment qu'il habite, où se produit une asphyxie f^raduelle
qui se termine par la mort.
Resterait à savoir sous l'inlluence de ciuelle cause a
lieu la formation de celle substance graisseuse, qui pro-
cédant de la région 1 éjilialique, suit le trajet de la ligne
latérale.
\V C. (;Mt.\nn
(,1e Washinglou).
LE NATURALISTE
DEVELOPPEMENT D'UNE CHENILLE DE BOIS
Titre bizarre, dira-t-on... c'est le titre d'un article récemment
paru dans le ScUntific american. Nous donnons ci-apr^s la tra-
durli.iii litt.-i-:ili- ']<' l':ii-lirlf ^n qn.-^linn, :,<n<\ ,|iir 1:, fi-iiiv, rn
fais, ml ^nnrr rrtu- i,.it,- .^•■.U■,.■r^ .,ti.,u< r,,|.|.l.-s, ,, u.' n. -iis :,
l'ail- n-iir ,,,M.ili>.r,,lrnr, M. 1 '., lM,,,il,,r.l , ,,;ihii.| i,,,n, .,m.,iis
« L(; plus étrange insecte qui -"ii , m i'ii di,..' lu.iih' .|iii' |ii- -
u'à ce que son existence im iiilpilili' -i -M.'iiiiii.|iiciii. m
rouvée, on le considérait cuniiui- mir m;. ~i iii- ii h.n, , ,m mvr, i,
st Vaireto. Il n'est pas facile de dcUiuumr m uu le iJ.ul classci
arnii la faune nu la flore de la Nouvelle-Zélande, car c'est
utarit un vé<.'étal qu'un animal et dans son état final c'est tout
rst la
isirs//,.,
qu'aux alentours du rata, un myrte à grandes tlours rouges, .
qu'il s'enterre ordinairement à quelques pouces sous terr
Alors, quand il a atteint sa croissance parfaite, Taweto subit u
changement merveilleux ; pour une raison inexplicable que
conque, le corps reproductif d'un champignon, le Spliœn
Robertsii, se fixe directement sur son cou, prend racine ni cru
comme un jonc en diminutif de six à dix pouces de haut, sai
feuilles et avec une tétc d'un brun fi>ncé. Cette tige iiénéti
par dessus la chenille et dépasse le sol de qiiclqu
h'ii meurent en même temps et
s sr décomposer du tout. La
iiilli- de bnis pour ainsi dire
(|ii|.iPT'm:irli,- ivnrlrait peut-
in.l la |i,^,hliv rnûrn; du sol
i-lil : MU ^r I I ,,u\ -■ l'aweto on
II-, il ''Si <i'iiii viai clair quand
- Ma
res-
1 ^ 1 lu réduisent en poudre et
•■'•■■'■ !■ ' ' nouage.
. LliLiiill 1 i^lc champignon sont faits l'un
Iiour l'autre, car le Heplalus virescens n'est jamais trouvé sans
Sphma Robertsii croissant hors de lui, ni ce dernier sans le pre-
mier avec lui. Notre dessin est fait d'après une gravure du Gra-
phie de Londres, par le major général Robbey, et le spécimen
est la possession du comte L. de Jouti'roy d'Abbans, consul de
France à Zurich. »
■ — M. Patouillard a bien voi
seignements ci-après que nous
dnniior les i
is deinaudés.
es spécimens de M. <le .loull'roy d'Ab-
sieurs provenant de l'ile du Nord de la
\:.hr,i,j j, s .Mauris n'a rien d'animal, c'est un champignon
ntoniogénc, le Cordyceps Hngelii Corda, parasite sur la larve de
Hepialm virescens très analogue au Cordyceps militaris de nos
égions et qui h;ibit,e dillV-rentes larves de lépidoptères.
Lu C. mujrVn :c..,,\., Aiil. I3i; ui 2117 et Icon. Fung. IV, p. 44,
lu- -,,,in,aii ,|, ,,,,||/. ^.,,,s le nom de Cordyceps
k il, \. /u ,1. Il, jiij). Il a (Hé très bien figuré par
im .1,11. s .,,„ lush.iiv ,|,.s vùi..éiaus parasites (PI. VllI,
fi ; lie mi'iao Payer ^lJol. crvpt.) en donni' une assez bonne
iche. ,.
/,'..Af
ACADÉMIE DES SCIENCES
Séance dn 6 octobre.
Dans
munie
,^s II
femelles. L'm- auur ,ni]^iu|uuiu ■ u, -
est que l'état ilr |.miuIuiisu unli' n
déterminé aval H l'i-ul...,! 1. - .i uf-
les, et ainsi su inuiv », lu- l'inilu'
ou im.iu . ili-i'iil I u;,', :,,■'! : I- [ I I [,
jeunu. il '■!,,,,■,
fluenui' \l 1 1 i I , II,:, , •
des OXJM- il,' I iil'urr ilii M-' ,| i:
u résulte de ces expériences, que les
soluble, jouent un rôle capital : que
phosphorique retarde la maturité de
1 aiisunce d'azote dansl'engrais n'eiih-
ruiiei's. La potasse est surtout ni'crv>,
aiiim..iiiau,il. — M. Stanislas Meunier
rnle du fluiirdansles synthèses mim
des fluorures supprime la nécessité d(
et des longs recuits, et rend facile et
brador, de la Nèphéline, et de la Leu
Sèame dn V:, nrt.ibre. — M. nu,-
M. A',v,. ;, , , u:' la ,uv-uui. ,
. u ■ I " I r. I ,1 li-.ihimcnt
I 'lui. sus de
•.|| .: ,,■ - lu M, Maupas
.1- |".lliiui..u Ir.iirll,- est
'" '■ ''' ' luuir.uliiru plus
,• „l.. i-i . . , i,,„i des
!'■''•■ I' M /',',;;,,,«/ sur
1- u:i -.lMi- ,-.L. u... ^lérile.
phosphates, surtout à l'état
la suppression de l'acide
la plante. La présence ou
iinuiii ].as lie grandes diftë-
i.i u ,1 au- lis engrais à azote
ulru-su .mu note sur le
■ial..gi.i.i,'s. L'intervention
^ très hautes températures,
rapide la synthèse du La-
cite.
convenablemu
on en extrait i
mannitc. Le i
dessiccation ii
tient à ce que
pendant un c
l ■ I ' U! ' lu.i.'. En traitant
' / ,i / '.,,, jeune et frais,
u il II il, I-, ui très peu de
"Il ,|uuiju i-t traité après
i|i.u de la mannite, ce qui
s iViadté continue à végéter
I pour faire disparaître le
>n du tréhalose jicut être
— M. de Lacaze-Duthiers
sur le nerf latéral des Cy-
l.atéral et son rameau supé-
iir.le somatique qui com-
l'uiii' ligne est formée de
uu i.i\ ; rime aiui'-rieure et
de neuf à dix organites terminaux qui reiiresentent la hgno
latérale somatique. Chez le Liparis comme clicz le Cycloptcrus,
les organites soniatiques sont libres à la surface de la peau, et
non al)rités dans des sysièi.ius ,!.■ r.ii.iiix comme les Cépha-
liques. -»• M. Ducharliu u.i -uuU' iiiiu note de M. Oenrges
Cartel sur la Physiologie- '1' - ■ .. . ul(ii,|ius florales. La fleur pos-
sède des fonctions res|iiiMl ui u ui liMu-iiiraliiire supérieures à
LE NATURALISTE
celles des feuilles de la même i>l.iiiir .lu i i-
la lumière diffuse L'assimilai i. m ,i--., m,
nuée par la respiration beaui^mii |ilii-
volume de l'acide carbonique émis à ci lui de I ■
est faible et toujours inférieur à l'unité. — JI. 1
une note de M. A. de Lapparent sur les éru
ques de l'île de Jersey. Les porphyres de c.
rhyolithes anciennes, relevés cl di^lmuii'.- :iv.'(
caissants, et les conglomérats l'.nMi-^^. ni .iir (
dingues pourprés de Normandir. I)r l'i indi'
M. de Lapparent conclut q
dépend moins de leur ;'i,L':e
spéciales de leur sortie, m.i
pondérante, non aux t.irulilii
turc, mais bien à la façon don
solvants minéralisateurs.
[Ui - jv.c les schistes eu-
m . iir (le l'âge des pou-
l'i iihir de ces roches,
ic ■lis roches éruptives
L', que des circonstances
corder une influence pré-
ifondeur et de tempéra
effectué le départ des di;
A. E. Malard.
BIBLIOGRAPHIE
813
811.
815
8ie
817
ZOOLOGIE
Reitter, Edm. N'eue Coleoptcren aus Eiiropa, rien
angrenzenden Landern und Sibirien, mit Bemcrkungen
liber bckanntc Arton.
Nombreuses csiioees nouvelles.
rieuuc!,. Eut ' 7.;.,/, n,,,iis. 1890, pp. i/t^-ne.
Roche. G. App: i.sRallidés.
Bull. Soc. J'y,! ,- - / . . 1S90-91,pp. 107-109.
Salvador!, C.T «lu lii M. ulity oî Ch.rysotis cœligena
with Psiltacns du/resniauiu.
Ihis. 1890, p)!. 3(;7-371.
Schmidt, Joh. Neuu neuc Saprinus aus der Gruppc
ries metallescens und rufipes.
Deuisch. Entomol. Zeitidt. Gesells. 1890, pp. 81-87.
Sclater, P.-L. On the Range of the Guacharo {Steator-
nis caripensis) in soutli .\mcrica.
Ibis. 18PU, pp. 33.Ï-339.
Sharpe, E.-M. On some new Species of African Ltjcœ-
nidœ in the Collection of Philip Crowloy. Esq.
l'seudaletis Irifasciata. — Zeritis leonhia. — Zeritisfallax.
— Z. Cattjimbriata. — Aphnoevs clali/beatus. — Lycœ-
nenes Voltœ. — Epitola Cmdeyi.
The Ann. itegaz. Nat. Hisl. 1890, pp. 103-106.
1. Sliarpe, R.-B. Onthe Ornithology of Northern Bornéo.
' pi. VllI.
ms. 1890, pp. 273-292.
» Sharpe. R -B. On a small Collection of Birds fi-om
Mounl l-r„n-.nS;,r:,wak.
Jbh. is'iii, pp. :i(;i.-:u;7.
1. Smith, E.-A. Hn ;i now Genus and some new .Species of
ShcUs froni Lake Tanganyika.
Nasopis nassa. — Hyrnolopsis Giratidi. — Turbonilla 1ère-
briformx!. — Streptoslele Horei. — S. simplex.
The Ann. Maya:. Nat. Hist. 1890, pp. 93-96.
l. Tegetmeier, W.-B. On the Principal Modem Brecds
of the Domcstic Fowl.
20 figures.
Ibis. 1890, pp. 304-327.
!. Tschudi zu Schmidhofifen . Bas Steppenhuhn [Syrr-
' haptes paradoxus rail.) in Osterreich-Ungarn. Eine orni-
thologisclic .Studie.
Millheil. Natm-wis. Ver. fiir. Stheiermanlc. 1890, pp. 29.
i. Wasinanil, S.-J. Vergleichcnde Studien liber Amei-
sengilste und Tcrmitengàste.
Deutsch. Entomol. Zeitsch. Gesells. 1890, pp. 219-221.
l. Waterhouse, C.-O. On some Eastern Equalorial .Vfrican
' Coleoptera collected by Emin Pasha, with Descriptions
of two new Longicornia.
Plocœderus Emiiii. fl. 1. fig. 3.
Ceroplesis signala.
The Ann. Maya:. Nat. Nist. 18911, pp. 1117-108.
:. Weise, J- Ueber einige Chrysomemeiiiien aus Sieben-
biirgen.
C. Lichenis.
Deutsch. Kntomol. Zeitsch. Gesells. 1890, p. 30,
i. Weldon, "W.-F -R- The Variations occurring in cer-
tain Dccapod Criistacea. — Crangon vulgaris.
Proc. Royal. Soc. 1890, pp. 445-453.
Wilson, S.-B. On a new Finch from Midv
Xorth Pacific, pi. IX.
Telespyza cantons. Gen. et csp. nouv.
Ibis. 1891, pp. 339-341.
BOTANIQUE
888. Arcangeli, G.
acqualiche
' del Nuphar
eW Atriplex
889. Arcangeli, G.
nmmmdaria Lin.l. in relaziuiie all.i assimilazionc.
Nuov. Giorn. Bot. Italiano. 1890, pj.. 426-430.
830. Baccarini, P. Primo cal.Uogo di Funghi dell' AvelJi-
iiese.
Nuov. Giorn. Bot. Italiano. 1890, pp. 3i7-.37;i.
831. Baker, E.-G. .Synopsis of Gênera and Species of
MalvtŒ.
Journ. or Bot. 1890, pp. 239-243.
838. Beeby, W.-H. On Sparganium.
Journ. ofBot. 1890, jip. 234-237.
833. Brandza, M. Recherches anatomiques sur la structure
de l'hybiide entre l'/Esculus rubicunda et le Pavia flava.
lig.
''Rev. Gen. de Bot. 1890, pp. 301-305.
834. Brésadola, G. Idiamiiignons de la Hongrie récoltés
Rei'iie My.ul,.i. 181)11. y\u 101-126.
835. Briard. Champignons nouveaux du département de
l'Aube.
lleeue Mycolog. 1890, pp.
83«. Daguillon, Aug. Recherches morphologiques sur le
feuilles des Conifères, pi. 13-17.
RexK Gen. de Biol. 1890, pp. 307-320.
83Ï. Dangeard, P. Indication sur la récolte des algues infé-
rienrrs : moilcs A,- ndlnre e1 Ir'.dinique. 16 fig.
\,.l„r;si,,. IS'M, pp. Illlll-llllh,.
838. Ferry, René. I;. rh, r, lus -m- les matières sucrées
83»
840.
tti.
848.
843.
844.
846
847,
848.
849
Renie Mi/coloy. 1890, jjp. 136-140.
Franchet. Diagnoses d'espèces nouvelles du genre
Chrysosplenium .
Bull. Soc. Philomat. de Paris. 1890-91, pp. 102-106.
Hariot, P. Le genre Bulbotrichia.
Notarisia. 1890, pp. 993-996.
L'abbé Hue. Lichens de Canisy ^Manche) et des envi-
rons (suite).
Journ. de Bot. 1890, pp. 203-268.
Imhof, O.-JS. Notizie suUe diatomee pelagichc dci
laghi in générale e su quelle dci laghi di Ginevra e di
Zurigo in spécial modo
Notarisia. 1890, pp. 996-1001.
Jumelle, H. Le laboratoire de Biologie de Fontai-
nebleau.
Rev. Gen. de Bot. 1890, pp. 289-299.
Jumelle, H. Revue des travaux de physiologie et de
cliin.ie vp^.r(;,l.-s, prirus de juillet 1889 à avril 1890. fisr.
|di Sclielhammer Johann
Botanikcr des 17. bcz
Knuth. Paul imiuiIum
Clinsh.ni l.isrliHil/. ,\u
des 18 .hdiiiiuudrri..
Bot. O-i.iinll,. IN'.iil. p|i. 97-100.
Kny, L. Km, IV,i,,,, /m- Kenniniss der Markstrahlen
dieotyler llul/.Kewachsc. pi. XIII.
Ber. Beulsc. Bot. Gessells. 1890, pp. 176-188.
Kruch, O. Sulla struttura o lo sviltippo del fusto délia
Dahlia imperialis.
Nuov. Giorn. Bot. Ualiano. 1890, pp. 410- ili.
Kruch, O. Istologia ed istogenia del faseio eoiid\Utoic
nelle foglie di hâtes.
Nuov. Giorn. Bot. Italiano. 1890, pp. 390-403.
Lanzy, M. Diatomacearum naturalis et metliodic;e dis
Irilmtionis spécimen.
Notarisia. 1890, pp. 1017-1019.
Le Gérant: Emile DEYHOLLE.
12» ANNÉE
Série — IX'" SO
i:\ NOVEMBRE 1890
LES BANIANS DE LINDE
Le Ficus bcngalensis est très répandu dans l'Inde. On
lo rencontre à peu près dans toutes les plaines de la
péninsule et jusque sur les premières rampes des mon-
lagnes du Décan. Il est connu dans le pays par les Euro-
péens sous le nom de Banian ou sous celui de Multi-
idiant. C'est un arbre de 10 à 23 mètres de haut. Ses
liranches donnent naissance à des racines advcntives
(jui, en s'enracinant dans le sol, forment des troncs ac-
cessoires qui augmentent indéfiniment l'étendue de cet
arbre imposant. Ces racines forment souvent même d'é-
légandes colonnades, des piliers nombreux et élancés.
!.!■ Multipliant peut non seulement transformer les routes
.Nous avons pu constater co fait au pied des montagnes
de Travancore.
Citons parmi les lianians célèbres de l'Inde un Ficus
situé près du Fort Saint-David qui ne couvre pas moins
de i;iOO mètres carrés.
Un autre, situé près de Mhow, est, dit-on, capable d'a-
briter près de vingt mille hommes.
Nous n'avons pas vu par nous-mêmes ces deux Multi-
pliants, mais nous avons contemplé à loisir celui de liar-
rackpore près de Calcutta. Cet arbre, qui croît dans le
parc même de la résidence d'été du vice-roi des Indes,
couvre une immense surface.
Cependant, il est loin d'égaler celui dont nous don-
nons ici la gravure d'après photographie et que nous
avons examiné en ibHail lors de notre visite au niaiini-
Lî B.WI.VN (Ficus bcngalensis) du jardin b.,
PU superbes charmilles mais encore couvrir de vastes
superficies.
C'est ainsi que, à quatre milles et demi de Mandjacou-
pam (Cuddalore), sur la route qui conduit de cette ville
à .Nellicoupam, il existe un Banian aux troncs nombreux
dont plusieurs sont de légères et gracieuses colonnes.
Nous avons mesuré le branchage total de l'arbre dans
sa longueur, suivant les deux plus grands diamètres per-
pendiculaires l'un à l'autre et nous avons trouvé les
chilTres suivants : 47 mètres et 50 m. 70. A environ deux
milles de distance se trouve un autre Ficus moins touffu,
mais de dimensions à peu près égales.
En dehors des racines adventives qui atteignent la
terre, il en est d'autres qui forment de véritables festons
ou qui s'enroulent autour du tronc principal comme au-
tant de serpents. On rencontre parfois des graines de
Banian germant sur des palmiers. Grâce à ces racines
vivaces, le Banian ne tarde pas à emprisonner le mal-
heureux monocotylédone qui lui a d'abord servi d'appui.
NATORALISTE, Paris, 4G, rue du Bac.
ni(iuc de CalcuUa, d*api-i''s une phutugraiihii'.
Ce roi des Banians n'a pas plus d'un siècle d'existence.
Son troc primordial a environ 14 mètres de circonfé-
rence. La circonférence de son feuillage, disposé en
forme de couronne, offre un développement de plus de
300 mètres. On compte plus de 250 racines adventives
devenues avec le temps et aussi avec l'aide de l'homme
autant de troncs accessoires.
Malheureusement le bois des Banians n'a pas de valeur
à cause de sa légèreté et de son extrême porosité. En
revanche les graines cl les fruits du Ficus Bengalensis
sont considérés comme toniques et rafraîchissants, et le
suc filuant qui coule de ses tiges sert de remède contre
l>'s maux de dents.
H. LÉVEILLÉ.
LE BAIN CHEZ LES OISEAUX
Nous rencontrons cliez la idujiart des animaux un
islinct qui les poite à ne point négliger les soins de
LE NATURALISTE
propreté. Les Oiseaux, à qui leur heureux organisme
permet de se transporter dans l'air, ou dans l'eau, par-
fois dans les deux éléments, nous fournissent des
exemples particulièrement intéressants des divers modes
qu'ils ont de se baigner.
De prime abord, on distingue, dans leur façon d'agir,
une relation évidente avec le développement des pattes
ou celui des ailes. Ceux, en effet, chez lesquels les pattes
s'ont très réduites, comme les Martinets (Gypsefas), les
Guêpiers {Merops) etc.. ne font que passer dans l'eau sans
s'y arrêter. Au contraire les Flammants (Phœnicopterm),
les Falcinelles {Fakmellm), les Bécassines {Gallinago), et
bien d'autres, prennent des bains prolongés. Chez ceux-ci,
qui possèdent pourtant de grandes ailes, les pieds sont
l'instrument de locomotion le plus usité et le plus apte
à leur nature. Ils s'en servent pour se poser dans l'eau.
Les Oiseaux de proie, les Gallinacés, enfin la plupart de
nos Passereaux ont ces deux organes sinon proportion-
nés, du moins en relation active; aussi les voyons-nous
se baigner de même en place. Qui n'a remarqué à la
campagne, le Pinson ou le Chardonneret choisir le bord
d'un ruisseau, de quelque flaque même alimentée par
une fontaine? Si le soleil est plein d'ardeur, cela plaît à
l'oiseau; car notre monde ailé se baigne plus volontiers
vers le milieu du jour. Le Pinson entre dans l'eau jus-
qu'aux cuisses, puis il se baisse, agite les ailes, la
queue, pour que son plumage se mouille entièrement.
Par moments il s'arrête, se retourne, pour s'assurer que
rien ne vient le troubler, puis il continue et va se sécher
au soleil. On voit souvent la Corneille, l'Etourneau, choi-
sir pour cela le sommet d'un arbre.
M'avancant un jour dans des taillis, sur les rives de
l'Arve, — comme je me rendais à la chasse des Gui-
„nettes, — je surpris, à dix pas de moi, deux Cincles
Icinclus aquaticus) ou « Merles d'eau » en train de faire
leur toilette. Là, dans une baie à eau basse, ou surgis-
saient quelques pierres, les Cincles s'agitaient à tour de
rôle.
C'est seulement dans cet exercice que leur plumage
s'écarte et se mouille jusqu'à l'épiderme. Car lorsque le
Cincle plonge, parcourant un grand espace sous l'eau,
en quête de sa nourriture, ou pour fuir un danger, son
duvet et ses plumes serrées, huileuses, le garantissent
entièrement. C'est le cas pour le Martin-pêcheur (Alccdo
ispida}; les Canards, les Grèbes {Podiceps), les Harles
(Mergus), les Plongeons (Colymbus) jouissent du même
avantage.
Les Rapaces, comme les Milans {Milvus), abandonnent
les montagnes, et viennent durant la belle saison et à
des heures régulières, pêcher sur le bord des fleuves ou
des lacs, sovivent à une grande distance. Ils en profitent
aussi pour se tremper dans l'onde.
Si le Moineau, comme le Pinson, nous donne fréquem-
ment un spectacle semblable, il n'est pas rare de le
voir prendre un bain assez particulier. Près des fermes,
sur nos routes, il se vautre dans la terre fine, et la sou-
lève pour qu'elle retombe sur lui. Et ne voyons-nous pas,
dans nos basses-cours, la Poule s'administrer ces singu-
liers bains de poussière? Les conditions dans lesquelles
se trouvent ces oiseaux les engagent à recourir à ce
mode que l'on peut rapprocher, à certains égards, de
celui des Musulmans, qui faute d'eau pour les ablutions,
s'autorisent du Coran pour la remplacer par du sable.
Ainsi, nous voyons les Oiseaux prendre leurs bains dans
des milieux très différents. En effet, si nous gravissons
les montagnes, en atteignant les régions neigeuses où
les sources sont ufirr^ duraiil pros(iue toute l'année,
nous pouvons sui |u viitli r luPfidrix des Alpes {Tetrao
lagopus), quand cil'' yiallc la noig.', se couche dans le
trou qu'elle a pratiqué et s'y couvre de poudre étince-
lante! La Niverolle (fnn(7i/to nivaiis) agit de môme sur
les hauts sommets.
Une foule de Passereaux ont pour le bain les façons
de ceux que j'ai cités. Mais je ne puis passer sous silence
un fait recueilli par J.B. Bailly : « La Fauvette orphée »
rapporte l'ornithologiste savoyard, « se met au centre
« d'une touffe de feuilles et la secoue à plusieurs repri-
« ses, en s'y débattant avec les ailes entr'ouvertes, afin
ic de faire tomber sur son corps l'eau qu'elles retieii-
« nent encore. « C'est à une véritable douche en pluie ou
douche de rosée que ce Bec-fin se livre. Il y a parfois des
exceptions dans les habitudes de certaines espèces.
Ainsi M. Marchand a vu, dans le département d'Eure-
et-Loir, les Loriots (Oriolus galhula) se baigner à la
manière des Hirondelles. « Ils choisissent une branche de
« laquelle ils se précipitent à la surface de l'eau, y
« entrent assez pour s'en couvrir entièrement et en res-
« sortent en secouant les ailes. Ils retournent alors sur
« leurs branches et recommencent ce manège, à plu-
« sieurs reprises, si rien ne les dérange. »Mais en géné-
ral le Loriot a les allures de l'Etourneau, du Merle,
lorsqu'il se baigne.
Ceci m'amène à parler de l'Hirondelle ; on l'aperçoit
souvent au bord d'une rigole, entrer et sortir de l'eau à
la manière du Pinson. Un fil de télégraphe lui servira de
préférence à se reposer; là elle lissera ses plumes
dérangées. Mais elle est plus prudente que le « Pieri-ot »
et ne se mouille jamais au point de ne plus pouvoir
prendre son essor. J'ai vu maintes fois l'Hirondelle des
fenêtres voleter près des marais, disparaître tout au plus
deux secondes sous l'eau, puis s'enlever laissant der-
rière elle mille sillons circulaires. On l'observe plus
fréquemment, quand évidemment elle ne se baigne pas,
mais effleure la nappe d'eau, en capturant les Insectes.
Rien n'est plus gracieux que de voir le Martinet alpin
{Cypselus alpinus) s'abattre sur les torrents, boire à la
surface, et plonger ensuite plusieurs fois, pour se
rafraîchir.
Si de ces flèches de l'air, nous passons aux Échassiers,
à tenue élancée, en général bons coureurs, nous rencon-
trons un mode de bain assez différent. Je dois dire ici,
que la grande volière du Jardin des Plantes, à Paris,
offre un vif intérêt, par le fait qu'elle réunit une quan-
tité de représentants de cette division. L'aménagement
en est si heureux, que tous ces oiseaux jouissent d'une
liberté presque égale à celle qu'ils ont en pleine nature.
J'y ai vu, au printemps dernier, les Combattants {Tringa
pugnax)hérisser leurs collerettes aux couleurs variées, et
se livrer à leurs joutes favorites pour la possession des
femelles. Là aussi, la Cigogne blanche tenta d'élever sa
famille ; elle nicha sur le grand Acacia. Mais les Goé-
lands avides détruisirent ses œufs. Cette collection
animée m'a permis de réunir quelques faits, voire par
exemplecommcntleFlaniiiiaul V /'/'/, r;ï""/'/'/'rs(((i(;(^((()nH)i,l
se comporte en se baignaul. (Vr-l l'i:. Ii,is,ht curopéeu
muni assurément des plus longues pattes ; le cou propor-
tionné rend sa tournure des plus nobles. Il s'avance
dans l'eau jusqu'aux tarses, de manière que l'extrémité
de ses ailes puisse l'atteindre. Car il utilise ses rémiges
pour jeter l'eau sur son corps, et il plonge son cou qui
LE NATURALISTE
somhle vh-f un balancinr l'aidant dans cet exercice;
après, il s'en va sur la rive, pour lustrer son plumage.
Le Flamniant, dans sa vie habituelle, se met quelquefois
entièrement à l'eau, et s'y soutient. Mais il n'est qu'un
faible nageur. Car autrement qu'à l'époque de la mue
où les grandes plumes des ailes tombent toutes, rendant
son vul impossible, on ne pouvait s'emparer de cet
oiseau,' aussi facilement que le raconte Crespon. En
effet, cet auteur captura en un jour une trentaine de
Flammants, au moyen de longs bâtons munis de crochets.
f'.liez les Palmipèdes (Goélands, Mouettes, Sternes)
nous avons des baigneurs qui se baignent au vol. D'au-
tres grands voiliers comme les Frégates, les Phaétons
voyagent souvent durant plusieurs jours, en pleine mer,
sans trouver où se poser, et il est à croire qu'ils se bai-
gnent parfois durant ces grandes pérégrinations. Quant
aux Oiseaux essentiellement aquatiques, les Plongeons,
les Pingouins {AIca), leur vie est si intimement liée à
l'è'lément liquide, qu'il est difficile de distinguer leurs
mœurs, lors du bain. Pourtant les Canards et les Sar-
celles, les Grébions (l'odiceps fn'inor) que j'ai eu l'occa-
siou de reconnaître en automne, s'adonnaient au bain,
de bon malin. Distribués en petites bandes, chacun bar-
liotaità son tour. D'ordinaire ces oiseaux placent une
sentinelle chargée d'avertir la troupe à l'approche du
moindre danger.
Nos plus gais chanirurs ail's se rafraîchissent ainsi,
surtout aux é[ioques ,li. f.ilisoiire des pluies. Peut-être
ces soins favorisent-ils eu une certaine façon le déve-
loppement du jdumage.
F. DE SclIAECK.
ij:s plantes on disi'A haïssent
s.igace {ibsoi-v.itf'Ui- iTni.cii|U,iit l;i disparition do Ijon numbiT de
papillons, sii:ii:ili'-^ j^idis :in Hois de Boulogne. Le. temps n'est
pas Ijicn èloiu'ii'-, mi l'iii ir.nivait encore, en fait d'insectes, des
Lucanes Cerl'b-Vulants, :!ii Vdisinngr des vieux Chênes subsis-
tant du côté de la ni;ii-.' d'Aui. uil.
11 m'a paru intcrcs^Mii d.- mjh il r d'autres disparitions, mais
seulement dans le d.nii liur du iL'ue végétal, survenues sons
l'influence d'une eivili-^.ii.ni '.> .hiumim;!'.
Du ti-nips .le TouiiicImi i, ,|u,(iid les Champs-Elysées actuels
n'étaient (ju^une juMirir iiijnT:i ^.■usc, ornée de bouquets
d'arlu-cs, ou y Irouvail iiéiiuminuat l'ophioglosse. Cette petite
fougère, si curieuse, était alors commune, si l'on en juge par
son nom : Opliioglossum vulgatum.
Mais, sans remonter à Tournefort, qui vivait au commcncc-
nr.-iii il -:■ 1 <: riiiri-,il n'y a qu'à consulter les ouvrages des
li'iiii |i ^ il y a un demi-siècle, et même en 18G0, pour
d'il : ■ I : liir.-s disparitions.
liii ■: II' iii I s y'aris, sur les murs : Coryd.alis lutca, Sina-
pis nigia, Si.vwiibrium murale...; sur la place <lu Louvre :
Aniaranllms prostratus ; sur les quais : Samolus Valerandi,
Sedinn dasyphylluni, Bidons cernua...
A BellevUU, on récoltait : Coriandi-um sativum, Picris patici-
fliu-a, Coclilearia draba et armoriaca.
A Montmartre : Galium Vaillantii, Blilum virgatum, Crypsis
alopecuroïdcs...
.4 Vauffirard : Hypocoiim procund)cns et le Cetcrach ollicina-
rum sur les vieux murs.
A Ckaronne : Smyrniura oliisatrum avec Euphorbia lathyris.
A Geiiti!!;/ : Arenaria Irifiora, Cypcrus longus, Gratiola ollici-
nalis, Lalliyrus palustris, Poa airoïdos, Prismatocariius liybri-
.1 Crenàle : Sisymbrium supinum, Vcronica prrpcox, Orni-
thogalum ndninuun, Limosclla aquatica, Lithospermum purpu-
reo-ecendeum, Poa pilosa, Saponaria vaccaria, Prisnuilocarpus
A Passy: Euphorliia e
rioides...
A Auteuil : Cakile pei
laurea solstitialis. Isatis
des h lies'
4m Potnt-du-Jour Cli
gonell i monspeh ica, Pnl
Au bois de Boulogne, on
leuscb horboiisations. S
se pi us ut duis ■-... 1. I
iiachiiii \ I 1
Thib. I
Anthémis misla, Bunias Cochlea-
londidla juncca, Aledicago viUosa, Tn-
'vcnemum iivcn^c
lus ut dans co temps 1 1 de mcivcil-
ins p nier de 1' Vspeigus oflicm dis, qui
1 nn sildonneux, on tiouvail l'Ophiis
m espèces d'Oichis II } a\ait ;
i.iiamum s mgiuneum et p\rc-
I i^ilus cicci, Potcntdla argcn-
Ni bnn I oioMrNsE et soxangu-
I I ininn, Sonccio adonifo-
1 um, Anchusa italica,
tl.os, Coinus mas, Ca-
1 1 < dlma.
phjll.nii 1
di.ca, V^i
oihiculans
\um Veib
moidi s \
Plini 1
Liu^ . pi
et Mllost
iscum iiu
1 1 1 1 cir-
.uriibins, iMiiiiiiiii b, Ihns, Mi dicago
(i H p.nte des Piincos), ÎSIyagrum sati-
Iviiulentum, miitum, mgium et phlo-
1 ^ . ♦ niiium, %crni, spicata;
> tl xus, I unies pulrhcr;
dijul 1 1
1 II 1
1 1 Lnescens, pohpodium
1 1 1 1 1 , s ms comptLi tout le
Citons enfin a Longchtmps, sur les lioids de li S<_mi le Sa-
lix vitcUina, vaiiete hippophtelohi
Que duo des bois de \inccnnos, de baint-ll uir, du 'S csi-
not, etc., ù cette heureuse époque?
Evidemment, on peut encore retrouver ci et là quelques spé-
cimens de ces plantes disparues ; mais que do portes au point
de vue liolaniqu. , la i iiiiisturmation du Bois de Boulogne a
Auj.uird'hui, Mil 1" m dii' 4111' si le Bois do Boulogne a licau-
eoup perdu sous l.' rapport des plantes sauvages, il a, on re-
vanche, beaucoup gagné au point do vue des plantes cultivées,
cx.ilii|ues surtout.De sorte qu'on définitive, le botaniste a, dans
celle localité, les yeux charim's par la vue d'une foule d'cs-
jiècos, amenées à grauil- i'imI- 'b- 'l"'- « -nnn'ailsi, depuis le
Japon jusqu'aux painpii- . i 1: 1 ' 1- \ niiii''.
11 n'en est malheun-u-. 1, ■ , n - '"'is drs envi-
rons de Paris, où la pluiMii 1 - !■ n" - li nii- -ni disparu,
sans qu'il y ait compensation, du colé des nouveautés, qui ont
pu aceideniellemont y être introduites.
D' BoeooN.
8UP le rôle du Fluor dans les
S|nthù8es minépalogiques
Aux faits déjà si nombreux iini léinoigneiit éI.u|uoin-
ment des propriétés minéralisatrices du lluor dans les
expériences de minéralogie synthétique, je demande à
ajouter quelques résultats que j'ai tout récemment obte-
nus en un temps très court et à l'aido de louipèrattiros
peu élevées, au laboratoire de géologii' au Mnsèuiii d'Iiis-
toire naturelle.
Préoccupé avant tout d'obtenir une imitation des mi-
néraux feldspalhiques, j'ai soumis à la température d'un
simple feu de coke un petit creuset de graphite renfer-
mant un mélange intime di> :
Silice calcinée 32
Potasse fondue H
Fluorure d'aluminium. . . 4'ir
Le combustible ne fut pas renouvelé et le produit laissé'
à refroidir avec le fourneau fut retiré seulement le len-
demain. Contrairement à ce que fournit la fusiondu feld-
siiath ou de ses éléments, ce n'était pas une matière
LE NATURALISTE
tout à fait vitreuse et laUcassure montrait déjà un reflet
soyeux signe certain d'une structure cristalline.
En lame mince en effet on voit dans la masse une foule
do grains très actifs sur la lumière polarisée qui les co-
lore de couleurs très vives. Ce sont (fig. i) des cristaux
aciculaires ayant toutes les propriétés de la sillimanite
1. — Produit obtenu par la fusion d'un mélanyo de
fluorure d'aluminium, de silice et de potasse : matière vitreuse
renfermant des cristaux aciculaires, de sillimanite et de tables
hexagonales de tridymitc. — Grossissement de 200 diamètres.
OU silicate d'alumine. Leurs dimensions très variables
atteignent fréquemment 0"™, 11 en longueur et 0'"'",014
en largeur. Avec ces cristaux se présentent en extrême
abondance des lamelles pseudo-hexagonales fréquemment
empilées et qui sont d'une très grande minceur : il en
résulte qu'entre les niçois ces cristaux restent éteints
dans toutes les situations et il faut les considérer comme
constitués par de la tridymite ou quartz rhombique dont
la synthèse dans les conditions de l'expérience est in-
intéressante.
En effet dans l'opinion courante, il paraît naturel de
supposer que cette silice cristallisée provient d'une dé-
composition, sous l'inlluence des émanations fluorées,
d'un minéral antérieur qui devait être de nature feldspa-
thique. I1',iillriii , ,1,111,1. , lames minces on voit comme
des v^^li---- ,!,■ _i,iiii, . I i-i,iliins plus ou moins corrodés
et qui iMiuriii s,. i,i|.|ioiirr au minéral dont il s'agit.
Ajoutons que dans la masse vitreuse générale se mon-
trent aux très forts grossissements comme des embryons
de cristaux et qu'on y observe de toutes parts des inclu-
sions variées et des amas globuliformes de matières pres-
que opaques dont la détermination très difficile demande
de nouvelles observations.
Une seconde série d'expériences a consisté à tenter la
reproduction de l'anorthits en substituant dans le mé-
lange précédent la chaux à la potasse. Les proportions
employées furent :
Silice calcinée 43
Chaux vive pulvérisée. . . 20
Fluoi'ure d'aluminium.. 00(1)
Le produit eut à peu près le même aspect que celui dé-
crit précédemment; vitreux en masse il avait encore un
(1) C'est le double de la quantité tliéoriciuc.
reflet chatoyant sur les cassures. La ressemblance se
poursuit en lames minces comme le montre la figure 2
Fig. 2. — Produit obtenu jjar la fusion du mélange de fluorure
d'aluminium, de silice et de chaux : matière vitreuse renfer-
mant des cristaux aciculaires do sillimanite et de tables hexa-
gonales do ti-idymite. — Grossissement de 200 diamètres.
où l'on reconnaît les aiguilles de sillimanite et les la-
melles de tridymite. Il semble que la matière alcaline ou
alcalino-terreuse, potasse ou chaux, n'intervienne pas
dans la production des éléments cristalisés et se res-
treigne exclusivement à la gangue vitreuse générale.
Mais son rôle est cependant beaucoup plus actif, car on
peut croire que la cristallisation de la tridymite si abon-
dante ici et si remarquable est comme un contre-coup
de sa présence. Ou rappellera en effet que Henri Sainte-
Claire Deville en soumettant à une haute température
un mélange de silice et de fluorure d'aluminium a olttenu
exclusivement de la sillimanite ou un composé voisin.
Un point très remarquable à ajouter c'est que le ré-
sultat de l'expérience est tout autre si, sans rien chan-
ger au mode opératoire on fait intervenir à la fois la
potasse et la chaux. Un mélange composé de ;
Silice calcinée 26
Chaux 12
Potasse 2
Fluorure d'aluminium .. 2b
a donné une matière éminemment cristalline où abon-
dent en lames minces les formes caractéristiques du
feldspath labrador (fig. 3). Ces cristaux observés dans
le sens de l'allongement donnent avec précision l'angle
de 30 degrés pour l'extinction maxima. Beaucoup sont
maclés suivant la loi de l'albite et ceux qui ont do
grandes dimensions renferment souvent des inclusions
sphéroïdales. Parmi les plus grands on en voit heaucouii
qui affectent les dispositions en ti-émie et renferme des
vides polyédriques de la catégorie des cristaux négatifs.
Le venc interposé entre les cristaux renferme des fila-
ments cristallins qui se rattachent peut-être à la série
de la sillimanite. Par place sont des aiguilles fines et
limpides rayonnant autour de certains centres : il est
permis de supposer qu'elles ont une composition analo-
gue à celle de la sillimanite et de l'andalousiie.
On peut faire intervenir le fluor autrement qu'à l'état
LE NATURALISTE
Je iluoi'ure d'aluminium intimement mélangé aux élé-
ments du minéral à reproduire. J'ai vu des cristallisa-
tions très nettes avoir lieu comme conséquence de la
Fig. 3. — Produit obtenu parla fusion du mélange do fluorure
d'aluminium, de silice, de potasse et de chaux : maliérc
vitreuse peu abondante renfermant de très gros, grands et
très nets cristaux de feldspath Labrador. — Grossissement
de 200 diamètres.
l'usion des éléments dont il s'agit au sein d'une brusque
de cryolithe ou lluorure double d'alutuinium et de so-
dium. C'est un procédé qu'on peut recommander dans
une foule de cas et qui ne trouble pas, comme on pour-
rait le craindre, la composition du produit dérivé.
Envoie! deux exemples qui semblent intéressants puis-
iju'ils concernent deux minéraux très importants la né-
phéline et la leucite.
Fig. i. — Produit obtenu par la fusion dans une brasque de
cryolithe, du mélange des éléments constitutifs de la néphé-
lino : matière vitreuse renfermant des cristaux très limpides
de néphéline et des aiguilles fines de sillimanite. — Grossis-
sement de oO diamètres.
Pour la néphéline j'ai fait fondre dans un creuset bras-
que de cryolithe un mélange composé de :
Silice calcinée 22
Alumine pure 17
Scsquiûxydc de fer 0.2
Soude 8
Potasse 2
Chaux i
le mthnge bien tassé a été recouvert d'un lit peu
tpais de cryolithe en poudre très fine; le creuset a été
ieinu et porté au centre d'un grand fourneau à réverbère
1 mplt de coke et où le combustible n'est pas renouvelé.
I résultat est un culot d'un gris foncé évidem-
ment grenu et cristallin surfout si on examine ses cas-
sures 1 la loupe : alors se montrent d'innombrables fa-
cettes ties brillantes. La figure 4 montre la structure
mitroscopique d'une lame mince. On y voit nettement
d ms une masse générale vitreuse pleine d'inclusions et
ienf(_imant les-aiguilles de sillimanite citées dans les
Lxpeiiences précédentes, un grand nombre de prismes
lies limj ides à section de rectangles ou d'hexagones et
pi sentmt toutes les propriétés de la néphéline. L'éclat
vitreux ou résineux, les indices de clivage suivant les
faces m et p se joignent à la forme extérieure pour
rendre la ressemblance complète. Bien souvent au milieu
des cristaux se présentent des granulations plus ou
moins spiroïdales autour desquelles la substance cris-
talline affecte une disposition rayonnée. Les prismes
mesurent souvent O™""!.") de longueur et 0°"°09 de lar-
geur. Une section transversale bien hexagonale avait
0"""i2 de diamètre.
Enfin pour la leucite ou amphigène le succès a été
également satisfaisant.
Le creuset brasqué de cryolithe a reçu un mélange
f..rmé' de :
Silice calcinée 27
.Mumine 12
Potassse dO
1)( 1 i ( ivulilhe t I I pKici e sut 1( nicl m_'e ti^'-c 1 1 le
X
Fig. iJ. — Produit obtenu par la fusion dans une brasque de
cryolithe d'tm mélange convenable de silice d'aluminium et de
potasse : matière vitreuse renfermant des aiguilles de sillima-
nite et des cristaux si3héroïdaux de leucite. — Grossissement
de 300 diamètres.
LE NATURALISTE
creuset fermé a été chauffé comme précédemment. Le
culot produit, vitreux et bulleux en partie, est à première
vue tout plein de grains cristallins. Au microscope en
lame mince il présente l'aspect reproduit par notre
figure '6. On y voit dans la matrice vitreuse de longues
aiguilles incolores du genre de celles que renferment les
échantillons précédemment décrits; mais ce qui carac-
térise l'échantillon actuel, c'est la multitude de corps
presque globulaires qui se montrent de toutes parts.
Ceux-ci reproduisent jusque dans les détails les plus
intimes les cristaux de leucite renfermés dans les laves et
spécialement dans les leucitites de Capo di liove. Il est
d'ailleurs facile de constater que comme les cristaux
naturels les grains artificiels ne sont globulaires qu'en
apparence : on voit sur leur contour les angles corres-
pondant aux faces d'un polyèdre à faces courbes. Ils sont
remplis d'inclusions. Avec eux sont des bulles sphéroï-
dales vitreuses dont l'abondance varie d'une place à
l'autre.
Stanislas Meunier.
MŒURS ET METAMORPHOSES
DU lARINUS URSUS Fab.
pubc
cxtr..-
ri/
:.ongueur QmOOO à 0"010, largeur O^OOlI.
icylindrique, épais, charnu, d'un brun tcrno, rugueux,
forlrmcnt mamelonné, légèrement atténué à son
Milic, lisse, avec de longs poils roux épars
sur It : rsi-R par une ligne médiane pâle, qui se
bifuniii ■ m iiiili M (lu disque pour aller se perdre à la base
antcniiairr, une .uitro ligne paie plus large borde la médiane,
les côtés de la tolo sont longes par une autre ligne qui en suit le
pourtour : toutes ces lignes, qui sont des points de division très
caractéristiques lorsque la larvf ^r .l,'|,,,iiill ■ m moment do sa
transformation, ont leur raison d i: ,! .| , i dus le relatons
plus loin; région frontale f^. ,i i ,\/o, cliagrinée;
cpistômc court, ferrugineux, irn l'rjuliiii -mi- légère carène
médiane ; labre en demi-ovale, ferrugineux, pubcscent, incliné,
légèrement verruqueux ; mandibules massives, fortes, cornées, à
base ferrugineuse, à extrémité noire, siibtriangulaires, le des-
sus emprunt de trois fossettes obliques, bidcntées à l'extrémité
chez, les jeunes larves; mâchoires en lolje arrondi, brim, à
pièce hasilaire grosse, subcjlindrique, légèrement courbe à la
base, l'extrémité de la mâchoire affleurant la base du deuxième
article des palpes maxillaires qui sont bruns, biarticulés, les
deux articles de même longueur, le premier plus volumineux,
à base et à extrémité lestaeèes; menton grand, testacé, eordi-
formr- r- b r tv,.l n , •, ,.i -',],,,„,,. 1, h^^r ,\, , |,,1|„ -l,bi M,.,
obtu . ' I 11 1 m i-iM , Il m' iiii,
premier nititle des pjlj.cs labiaux ; antennes courtes, émer-
geant du fond d'une fossette sise en arrière du milieu de la
base des mandibules, do deux articles testaccs avec soies à l'ex-
trémité ; en arrière est un point corné noir que l'on pourrait
prendre pour un ocelle et que l'on n'aperçoit que chez les larves
bien développées.
Serments thoracirptes convexes, mamelonnés, d'un blanc sale,
à longue pubescencc brune sur le sommet des mamelons, chaque
segment à l'exception du premier formé d'un double bourrelet
transversal , le bourrelet supérieur moins large et en ovale un
peu allongé, le seul bourrelet dont se compose le premier seg-
ment est une fois plus large que la tète, il est recouvert d'une
plaque écaillcuse brun-jaunàtre, fortement ciliée, à extrémité
triangulaircment cxcavée ; les deuxième et troisième segments
thoraciques, de la même longueur que le précédent, sont formés
d'un double bourrelet et n'ont pas do plaque.
Segments abdominaux fortement convexes, lo premier de la
inèmc largeur que les précédents, les suivant diminuant
insensiblement de volume; les huit premiers sont formés d'un
double bourrelet, le premier bourrelet est d'autant plus petit
et d'autant plus pubescent que les segments se rapprochent
de l'extrémité, les cinq derniers un peu plus bruns que les trois
autres ; neuvième court, d'un seul bourrelet tronqué ; à l'extré-
mité est l'anus, à lento longitudinale, placé au bas d'un tuber-
cule quiiili i-i!i iiiiil<'ii:H'.
Dessuii I : iL'oâtre mi-brune; segments thoraciques
blane m i . i ii i ' in un cinq mamelons surmontés de cils
roux au l'.<v\ in.liin, iliaque mamelon ainsi formé : un pre-
mier médian triangulaire, un iImoIiIc uii-sphérique latéral, la
partie supérieure du doiiMr uiiiiirlfin di-passant de beaucouii
le niveau supérieur du iiir.lian : si^-nifiits abdominaux subdé-
primés, d'un blanc sale, furleiiirni |ii.inlillr<, ?rm^ bourrelets
ni mamelons. La région latérale rsl l'.innr'r ,Vnur dmilil,' rangée
de mamelons, la première ran;.'i'i' . Miii|,iriMnl un m.inielon
correspondant à chacun des douze srgnirnis du cm-ps, la
deuxième rangée n'en comprend que huit crrrrespondant aux
huit premiers segments abdominaux ; les segments thoraciques
et le neuvième en sont dépourvus; cette double rangée
limite le point de sr-pnr;itinn des r/'p-ions dorsale et ventrale.
Partes manqueni ; l.i dMuIilr iMnii-'e •]'■ iM.iiihl"ii- ili' 'iiH-iques
en tiennent lieu: ,iu n^le r.-nr ln-vc >.■ iniuv-- m Miuiiirm de
no pas en avoir Ih'-Miii, eluiil donu,- le milieu .laiis lequel se
passe scui cxisleiiee: i.iut au plus lui est-il nécessaire de se
mouvoir il, iiis le sens fcti'ral lorsque la nourriture lui fait défaut
sur un ].'.iiii, e'est re qui expliquc lo gifànd dévcloi>pement des
uat il péritrémc roux et corné, le pn'-
des autres, est placé sur le repli de
•êiniers segments thoraciques et dans
d.'l
C'est sur le Curi,n„r
des Calathides de mi
lo réceptacle des r.ipii
recourbi'e en l'iTme il'r
parois de l,i In.je, le ,lr:
appuyés e,,„iie ■ I
paroi; dans celle iiosù
ascendants et desccnda
.m, i|iL'nii iruuve la larve, c'est
i|irelle \ii, elle ^e l'açonuedans
■ le-e iliiii-; l,M|iir|le eilc so tient
1 |ii'eii.Mii .ipiiiii eiuilre les deux
1 ,11! ri le, iii,iniel"iis thocaciques
i.'"_'e>u ili.r-.ile centre l'autre
peut exécuter des mouvements
t en mai que corainence son exis-
tence larvaire, elle ronge les capitules de la plante nourricière,
en so ménageant dans lo milieu même de sa table une loge,
grande, ovale, dans Lmuelle se i iisser:i s;i deuxième .■v.ilutiiin:
dès qu'arrive fiiu s.ms ,,,, |,,: , ne. elle lis-e les
parois de sa loge el - ■ ih-ini-e j eliniji-r >!-• l'enui' : j eet elVel,
elle cesse de prendi-e iiiiimi ciiue les jjji'uts, et se mei eu ilevoii-
de subir ce changement qui n'est pas sans danger pour quelques-
unes.
Transformation. Lorsque la larve a termine la période transi-
toire qui doit lui donner sa forme plastique, elle so contracte
fortement; les lignes de divisions du disque de la tête se dis-
tendent, de nouveaux mouvements les font éclater, elles se
fendent en trois parties, la ju-emière reste trianirulaire et corres-
pond àla région frontale, !i s il. ux .min s iu\ leLrions latérales,
en mémo temps la phupu i . nlli nsi du pu lun i jrceau se sub-
divise, de nouvelles e.nili i. imus n.iii l1is-i i les parties déta-
iin I 1 I I II- Il s ni I I 11 lei ne \ 1 i suite de con-
iinii I p il tn s . ,11 ni I s _li-si.nl luicore, entraî-
n ini i\', h 11 I I -Ile iieUieuIe qui p ir des mouvements
contractiles .iscendants et descendants la larve accule au fond
do sa loge ; de la pellicule sèche et chiffonnée il n'en reste
presque rien lorsque le nnsque est complètement tombé, seules
îespartn- i i" u ni I l'es au fond du licrceau.
JVjm/i' I I i" 1110, largeur OmOOG.
Coriis ipie, fortement verruqueux, très
peu ail 1 I 1 -.
Lo dessus est lil inr s de, j uinâtre, garni 1 i -- - |iiiul. s
courtes et pointues; thorax convexe, conli' t u-
tement hérissé d'épines noires courtes, a\i I , i u-si ,
interposées entre ces épim --, nue lijm ne i | il i i\ i-i
ce segment, prothorax et un -et 11 iixIihi-mi s snii li puni s,
comme le thorax forteiin II I -pm -nli-, I - - pi [n uu is s, _-
monts abdominaux transM isiliinini ,ili silmsliui iiulnu.lis
cinquième, sixième et septième avec trait brun trins\erse, pré-
cédant la rangée de spinules, trait précédé lui-même d'une ran-
gée de cils; huitième et neuvième convexes, irrégulièrement
parsemés do spinules de consistance plus forte que les précé-
dents.
Lo dessous est d'un blanc mat, tète infléchie, lo rostre cou-
vert do quelques poils spinosules longe la région médiane et se
LE NATURALISTE
prolonge jusqu'à la base de la troisième paire de pattes; les
antennes en dessous dépassent le rostre, s'allongent jusqu'au
bord extrême des ailes dont les stries si ntapparentei ; o der-
nier anneau se termine par deux fortes spinules i pointe_ très
aiguë, ferrugineuses à la base, noires à l'extrémité et dont la
direction est divergente : entre ces deux spinules, apparaît la
place de l'anus dont la fente est indiquée par un trait sur-
moulé de quatre petits mamelons comme dans la larve.
Les téguments de la nymphe sont coriaces, durs, consistants,
son abdomen est très mobile, les deux appendices caudaux
fixés au plan de position do la loge, la maintiennent adhérente
contre les paroii et la mettent ainsi à l'abri des ballottements
imprimés par les fortes pluies et par les vents à la plante qui
fut le berceau de la larve.
La durée do la phase nymphale de un mois environ peut se
prolonger si la température devient froide ou humide.
Adulte. Dans les environs de Ria, Pyrénées-Orientales, l'in-
secte parfait commence son apparition des la fin de septembre ;
ce sont alors les sujets qui se sont les premiers transformés,
ceux-là hivernent soit au pied de la plante nourricière, soit
dans leur loge même : la grande partie ne se montre qu'au
printemps.
Cet insecte lent dans ses mouvements quitte rarement sa
plante de prédilectioa .sur laquelle il s'accouple; le rapproche-
ment des deux sexes se renouvelle plusieurs fois et toujours
avec la lenteur qui caractérise si bien l'adulte en tout ce qui
touche à son existence entière.
.•\u nionieni de la ponte, la femelle perfore le bas du calice de
l:i fleur fh.,ivi,., ],,,ii,l ,|;,ns ce trou un premier œuf, passe à
une :iulie lli IN-, in,:i,l cir la même manière un autre œuf, sa
jinnte se conniiuaut aiiKi jusqu'à comiilet épuisement de l'o-
Capiomont, dans sa monographie du genre Larinus {Ann.
soc. ent. fr. 187i, p. "0), a donné la description de l'adulle.
I-.C genre Larinus fait partie du groupe des cléonidcs, de la
grande famille des Curculionides, les nombreuses espèces dont
il se compose .sont peu connues au point de vue biologique.
Des auteurs qui s'en soient occupés :
Chapuis et Caudèze dans leur catalogue do larves (1833 p. 322,
pi. 7, fi g. 7), ont donné la description et le dessin de la larve du
L. Maurus, oliv.
De Frauenfeld, dans ses métamorphoses (1863, p. 1223 de
1,1 Soc. 7.00I. et bot. de Vienne), a dit quelques mots sur les
jihases biologiques, mais sans les décrire des L. Jaceo», lab. et
Turlùnatus, sch.
Ln.w a donné une courte notice sur le L. planus, f.il).
Lalinulliène Ann. soc. eut. />. I,s:,8, ],. 227, pi. II, (II-. 1-9) a
décrit et donné I,- .le^siu dr la lai-v,. ,lu L. Carlin;.', oUv.
Kraatz idans le Berl. ent. /eincli. 1S62, p. S
mots sur le L. Brcvis, herbst.
Perris, dans son travail sur les larves (1S77, p. 388), indiqu(
les plantes sur lesquelles vivent certaines espèces.
Cap<! X.\MI!EU.
Suites à la Flore de France
DE GUEMEIl ET GODUON
GENTIANACEES Liiidl.
doiitiitiiî! ptii-pui'ea Linné Spccic>i plan-
tarum, éd. 1, 227; éd. 5, 329; Frœlicli De Gen-
tiana llbellus, p. 18; DC. FI. Franc., IIP, p. 652 ;
Griseb. Gent.,^. 297 ctap.DG. Prodr., IX, p. 116;
Koch Synopsis Jl. Germ. et Ilch., éd. 2, p. 560;
Reichb. Icon. fl. Germ., XXVII, lab. 1051; Ces.
Pass. c Gib. Comp.Ji. Ital, p. 390; Grcmli FI.
anahjt. de la Suisse, éd. 5 (irad. Vetler). p. 87i ;
Gariot et Saint-Lager Etude des fl., éd. 8, II,
p. 584. — Plante vlvace. glabre. Tifje de 1Ô-2-5
centim.. simple, dressée, fistiileuse. Feuilles radi-
cales ovales ou lancéolées, à 3-7 nervures, atténuées
en pétiole, les caulinaires inférieures plus étroite-
ment lancéolées, sessiles ou très brièvement pélio-
lées, les supérieures acuminées, arrondies à la base.
Fleurs subsessiles ou sessiles,/ascicul<'es au sommet
de la tige, souvent aussi 1-2 à l'aisselle des 2 feuilles
supérieures. Calice membraneux, ovale, entier, ordi-
nairement tronqué ou rétus et mncronk, fendu d'un
seul côté jusqula hase en forme de spafke. Corolle
cawpanidée, à tube jaunâtre, divisée dans son quart
supérieur en six lobes purpurins ovales-arrondis,
veinés, trois fois plus courts que le tube. Anthères
fagillées, connées sur l'ovaire. — Août-septembre.
Varie à fleurs complètement jaunes (var. lutea,
Gaud.) et se rencontre parfois naine et à 1-3 fleurs
(var. Kawa Griseb.).
Hab. — Assez abondant par places cà et là dans
les pâturages des .\lpes de la S.vvoie et de la Haute-
Savoie, entre 1.300 et 2.400 mètres. — La var.
lutea au mont Méry et la var. nana au mont Vergy
(Saint-Lager).
Aire géograpliique. — Norvège méridionale
ocddeiif'dr: Allemagne : Bavière; Suisse {mult.
loc); Italie : Piémont, Lombardie, Emilie; Au-
triche, Tijrol, Styrie, Hongrie.
Diffère du G. Burseri Lapeyr. par sa taille moins
élevée, ses fleurs moins nombreuses, non fasciculées
à l'aisselle des feuilles supérieures, la corolle plus
courte, à lobes ovales-arrondis (et non ovales-
oblongs, aigus).
Obs. I. — Le G. purpurea L. s'bybride avec le
G. lutea L. (X G. Thomasii Ilall.f. non GiUahog,
hybrida Schleich. ap. DC, campanniata Reyn.,
Thomasiana G^awr/., purpurco-lutea Griseb.) et avec
le G. punctata L. (X G. Pannonica Guiltcmin et
Dumas et auct.Gall. non Scop., rubra Claire. ,(jd.\.\-
diniana Thomas, spuria Lebert. purpureo-punctata
Saint-Lager). — Le X G. Charpentieri Thomas,
considéré quelquefois comme hybride des G.pur-
purea q\. functata, est hybride des G. lutea c\. punc-
tata (sec. Focke, Nyman, Gremli, Huter, etc.). Les
noms de G. Thomasii Gillabog non Hall, f., biloba
DG. s'appliquent aussi à ce dernier hybride.
Les liybrides du G. purpurea et des G. lutea et
punctata ont déjà été trouvés dans la Haute-Savoie,
notamment au Môle, à la glacière de Brizon, au
Ueposûir, au mont Méry.
L'hybride du G. punctata et du G. lutea a été
récolté au mont Méry {Haute- Savoie), à Lanccy,
Uriage, AUevard {Isère), à Valbelle au-dessus de
Guillestrc {fia aies- Alpe.s), à Seynes {Basses-
Alpes).
L'hybride du G. Burseri cl G. puMctata {\inrscvi-
punclata Griseb.. x G. Griscbachiana Eouy) a été
recueilli jadis dans les Basses-Alpes.
L'hybride du G. lutea et du G. Burseri (xG.
Marcailborraiia Rony) a été indiqué à Esquierry
[Haute- Garonne) par Planchon et Timbal-Lagravc
et trouvé par nous au Port-de-Paillères {Ariège), en
compagnie des parents.
LE NATURALISTE
Erythrsea littoralîs Frics -Xovitiœ Florœ
Suecicœ, éd. I, p. 29, 101, éd. 2, p. 72; FL Dan.,
XI, t. 1814; Sv'. Bot., t. 579; Rœin. et Schultes
Systema, IV, p. 168; Hook. Scot. p. 79; Grew., Ed.,
p. 54; Hartm. Scand., p. 101; Spreng. Syst., I,
p. 579 ; Babingt. Manmd. Brit. bot., éd. 8, p. 240;
Lloyd et Foucaud FI. de l'ouest, éd. 4, p. 229 ;
E. Vnarifolia Reichb. Icon., I, p. 72, t. 88 ; E. U-
nariœjolia Kocli Synopsis, éd. 2, p. 566, non E. li-
narifoUa Pers. Synopsis, I, p. 283 ; E. vulyaris
W'ittrock. — Exsicc; Pue! et Maille, Herh.Jî. lo-
cales de France, \\° 212. — Plante axmneWe, glabre
ou finement pubescente, scabre supérieurement. Ra-
cine fibreuse, simple ou raîuause, jaunâtre, émet-
tant une ou plusieurs tiges dressées, de 8-25 cen-
tim., tétragones, plus épaisses ou aussi épaisses à la
base que vers le liant, simjiles, non Iricholomes et
dépourvues de rameau central réduit à un faisceau
de feuilles et à des fleurs avortées. Feuilles sessiles,
atténuées à la base, un peu charnues, les inférieures
laneéolées-oblongues , les moyennes et les supérieures
linéaires, obtuses, raides, entières, dressées, souvent
ciliées, à 3 nervures peu visibles; les radicales per-
sistantes, lors de la floraison. Fleurs terminales, ses-
siles, peu nombreuses (3-1 Oj, munies de deux brac-
tées à la base, en corymbe d'abord fastigié puis
décomposé en une panicule dichotome lâche par
l'allongement des ramuscules qui rend \es Jicurs
latérales comme pcdonculées, celle de la dichotomie
toujours sessile. Galice égalant le tube de la corolle
à l'antbèse. Corolle concave, à lobes ovales, obtus,
à peine plus courts que le tube. Capsule allongée
(10 à 12 millim. de long sur 2 à 2 li2 de large),
dépassant un peu le calice; graines sphériques,
réticulées. — Juillet-août.
Hab. Manche : dunes de Surrille (Corbière). —
Somme : dunes de Saint-Qucntin-en-Tourmont
{herb. R., Tillett>! de Clermont, Rouy) et de Queiid
(de Vicq). — Pas-de-Calais : dunes d'Etaples
(Masclel),r/'Jff2We^«fôâ (de Brutelette), de Tardin-
ghen (de Lamarlière). — Nord : dmies de Dun-
kerque (Boulay).
Aire géographique- — Norvège 7néridionale\
Suède méridionale et centrale; Finlande; Alle-
magne {mult. loc); Hollande; Belgique; Autriche :
Bohême. — Et pour la var. uliginosa Wittr. =
E. uliginosa Waldst. et Kit. : Moravie, Hongrie,
Transylvanie, Escluvonie ; Russie centrale.
VE. littoralis se distingue de YE. conferta Pers.
[E. chloodes Gr. et Godr.) par sa végétation et son
port différents, les tigcsdressées,plusélevées, simples,
les feuilles plus longues et plus étroites, la panicule
plus fournie, la corolle à lobes plus larges et plus
• obtus, la capsule moins grosse. Il se sépare de
VE. tenuifolia Griseb. par sa glabréité ou sa pubes-
cence presque nulle, les feuilles sensiblement plus
larges relativement à leur longueur, bien moins
•ténues, la capsule dépassant le calice, le port plus
robuste.
Ods. — Cette plante ne doit point prendre le
nom de E. linarifolia Pers. — En effet, Pcrsoon
{Synopsis, I, p. 288) dit de son E. linarifolia :
«. Cor. iiifundibuliformi, stylo loiigo simplice, fol.
linearibussubuninerviis. Lam. enc. 2. p. 641. sub
Gentiana. Bocc. Mas. 2; t. 43. Barrell. ic. 423.
Hab. in Europa austraii, Hispania, etc. Rad. fusi-
lormis. Flor. purpurasc. Lam. »
Par l'habitat indiqué, la diagnose brève et les sy-
nonymes cités, on peut attribuer le nom à'E. lina-
rifolia Pers. à trois espèces du midi de la France
ou de l'Espagne » : tenuifolia Griseb. (Chironia
linarifolia DC. tl. Franc.), gypsicola Boiss. et
Reut, Barrclieri Duf. (Barrelicr Icônes, n°423),
mais en aucune façon à VE. littoralis Fi'ies, plante
du nord et du centre de l'Europe qui ne correspond
nullement 'a. la figure 423 des Icflnes de Barrelier.
Pries, d'ailleurs, a mentionné dans la synonymie de
son espèce l'E. linarifolia de Reichenbach mais non
celui de Pcrsoon, indiquant bien ainsi la différence
qu'il établissait entre sa plante et celles de la région
méditerranéenne auxquelles pouvait s'appliquer le
nom de E. linarifolia Pers.
G. RouY.
(A suirrc)
de la corne d'une chp|salide de
DEILEPHILA Euphorbiœ
Quoique le fait se présente rarement, il arrive que
certains organes externes d'une larve se reproduisent ou
persistent jusque sur l'insecte parfait en passant par
l'état intermédiaire de la nymphe.
Plusieurs exemples en ont été rapportés, ayant trait
plus spécialement à la tète des chenilles.
Pour une cause ou pour une aulie, (|ui re^-fe encore à
connaître, cette enveloppe écuill'U-t'. , .iiii|His('e de deux
lobes unis supérieurement et séparés inIVrirurement par
une plaque triangulaire au bas de laquelle prennent nais-
sance les organes tranchants, broyeurs ou masticateurs,
au lieu de se fendre en deux au sommet et de suivre l'en-
veloppe pelliculaire de la chenille qui est repoussée jus-
qu'à l'anus au moment delà clvrysalidation, cette plaque
écailleuse, dis-je, demeure attachée au front de la chry-
salide comme partie intégrante, et remplace à cet en-
droit le tégument ordinaire de la chrysalide.
Au moment de son éclosion, le papillon, n'ayant pu
se débarrasser de cet appendice inusité, s'échappe de
la chrysalide coiffée de la tète de sa chenille, et n'ayant
le plus souvent ni yeux, ni anleinns. ui |ial|)rs, rien en
un mot de ce qui constitue la léli' iruii [m|iiIIoii. Tel est,
du moins, le cas d'une Incuvvmin iiiiisr,iirlhi \\ qui m'est
écloso, il n'y a pas bien longtemps.
Je ne m'étendrai pas davantage sur cette anomalie. La
question a donné naissance à une quantité incroyable de
dissertations, il y a une cinquantaine d'années, et le
sujet paraît épuisi'.
Je signalerai aujourd'liui une autre anomalie que je
viens de remarquer sur une de mes chrysalides de
sphingides, le Dcilephila euphorbiw L. Mais ce n'est pas
LE NATURALISTE
par la tèto que je la préseiUerai à mes lecteurs c'est...
par l'autre bout.
On ne sait pas au juste à quoi peut bien servir la
(c corne » que portent les clienilles de spliinj^idcs sur
le onzième segment.
Ce n'est pas que de multiples raisons n'aient été
données pour justifier sa présence. Cette corne qui, aux
yeux du vulgaire, semble être un appendice comme un
autre placé là plutnt comme un ornement que [lour
Parmi les différentes « fonctions » qu'on assigne à
cette corne, il me convient d'en rappeler une qui ne
manque peut-être pas de piquant.
A l'intérieur du onzième segment, les chenilles de
Si>liinx possèdent des glandes, — ça ne leur est pas dé-
fendu, je suppose; — or, comme celte corne est par-
dessus, c'est évidemment pour b-s protéger. C'est clair,
c'est limpide !
Ah! comme elle Cbt donc mal partai.'ée, la pauvre
'^
aulre cliose, qui pourrait se trouver (uni aussi liicii sur-
un autre segment 'que sur le onzième, — le Ci'i\ fjuwh-i-
coniis, par exemple, en a quatre sur les premiers seg-
ments ; d'autres Sphinx exotiques en ont tout le long
du corps, — cette corne, qui faisait croire a un natu-
raliste que la partie sur laquelle elle était placée cons-
ituait la tête de la chenille, par cette raison mirifique
et péremptoire que le front seul est susceptible de
porter des cornes, cette corne, dis-je, a reçu une « mis-
sion »... de protection, naturellement.
cIicMilb' du Deilephila n-spci-tilio Esp., qui n'a pas la plus
pctiti' ciirnicule à porter sur son onzième segment, pas
même la plus petite plaque, le plus petit rond d"écaill&
comme celui du Pterogon wnothcrx Schiff. !
Est-ce que ses « glandes urinaires » n'auraient pas
besoin d'être protégées comme celles des autres che-
nilles? La chenille du DeUephila vesperlilio devrait-elle
compter parmi les déshérités de la nature, qui existent
là comme ailleurs?
Quelle que soit l'importanco accordée à la " corne »
LE NATURALISTE
des chenilles de Sphinx, on'^ ne doit cependant pas
perdre de vue qu'elle est sujette à de cruels accidents.
Que Ton élève ensemble plusieurs chenilles de Deile-
phila euphorbix, par exemple, si on n'a pas l'attention
de leur donner une nourriture suflîsamment abondante,
elles ne tardent pas à s'attaquer par la corne et à se la
dévorer bel et bien réciproquement. Et voilà les pauvres
« glandes uriiiaires » sans protection !
Mon Dieu! que cela tire peu à conséquence : la che-
nille sans corne ou avec corne, si elle est saine et bien
constituée par ailleurs, donnera parfaitement son pa-
pillon.
La croyance à une attribution particulière affectée à
la corne des chenilles de Sphingides puisait, sans doute,
une nouvelle force dans l'opération même de la chrysa-
lidation. La chenille changeant d'état, ses fonctions
nutritives, digestives, excrémentitielles devant cesser,
les « glandes urinaires » désormais sans fonctions, deve-
naient inutiles, partant, leur protection prenait fin, et
la corne était rejetée, emportée avec la peau elle-même
de la chenille.
La chrysalide apparaissait alors nue, dépourvue de
corne.
Mais il faut croire qu'il n'en est pas toujours ainsi,
car j'ai obtenu récemment une chrysalide de Deilephila
euphorbiœ, qui porte sur le onzième segment, non pas la
trace de la corne de la chenille, comme cela a lieu pour
les pattes membraneuses, mais une véritable corne,
longue de 2 millimètres, excroissance de même nature
que l'enveloppe de la ciirv»alide et faisant corps avec
elle.
Celte corne n'est pas pointue, mais mutique, avec un
large sinus au sommet; elle est de couleur brun-noir,
et beaucoup plus finement chagrinée que la partie de la
chrysalide qu'elle surmonte et qui est d'un brun-roux.
Ce n'est peut-être pas là un fait isolé. Rien n'empêche
de supposer que, parmi les chrysalides qui restent en-
fouies dans leurs coques souterraines, il s'en trouve
beaucoup de semblables.
J'ai examiné de près le papillon qui est sorti de ma
chrysalide ainsi encornée, mais je n'ai rien remarqué
de particulier sur son pénultième segment abdominal.
La corne n'a pas poussé jusqu'à l'insecte parfait pour
" protéger les glandes urinaires » ou autres du papillon.
Elle s'est arrêtée à la chrysalide, ce qu'il m'a paru
suffisant de constater, sans me prononcer sur le rôle
qui pourrait bien être attribué à la corne des chenilles
de Sphingides; car, à mon humble avis, il conviendrait
avant tout d'avoir là-dessus l'opinion des intéressées
elles-mêmes : seules, en effet, elles pourraient nous dire
à quoi un semblable appendice leur est utile. Malheu-
reusement, nous ne sommes plus « au temps où les bêtes
parlaient » ; du moins, nous n'entendons plus leur lan-
gage !
P. CllIîÉTIEX.
NOUVELLE FLORE DE FRANCE
on Bonnicr la note
Xous recevons de M. le professeur Ga
suivante que nous nous empressons de poi
de nos lecteurs :
« La préparation de la nouvelle Flore de la France, avec toutes
hs espèces Jigurées, a été commenc(''e depuis plusieurs années. Je
la poursuis avec l'aide de M. de Layons.
'I Nous avons déjà reçu de précieux renseignements ainsi que
la communication d'c'rliantillons nomtoreux de nos confrères
qui ont bien voulu collaborer ainsi à cet ouvrage.
JVIM : MM :
Abzac de l.\ Douze (Mis d'). Gonod d'Artemare.
Amblard. Gonse.
Arbost. Guillon.
Arnaud (Charles). Héribaud (Joseph).
AviCE. Hervier.
Aymeric (d'). Hy.
Baicdère. Lan'Nes.
Barnsby. Lecœur.
Barrandon. Le Grand.
Bazot. Letacq.
BiLLIET. MaLINVAUD,
BouDiER. Malvezin.
Boula Y. Martin (Emile).
BouRDETTE. Martin (Bernardin).
Bruyas. Masclef.
BuRNAT (Emile). Miégeville.
Chevalier (Louis). Xiel.
CopiN'EAU (Charles). Olivier (Ernest).
Corbière. Ozan'on.
CosTE (Hippolyte). Pellat (.\doIphe).
DuFEORT (L). Pons (Al ).
Flahault. Pons (Camille).
Garnier. (Gustave). Rouy.
Garrouïe. Saint-Lager.
Gautier (Léon). Tourlet.
Gave. Vallot.
Genty (Paul). Vidal.
Gillot (Xavier).
« Une longue maladie, puis l'organisation du Laboratoire de
Biologie végétale de Fontainebleau, ne m'ont pas i>ermis de
poursuivre aussi rapidement, cette année, l'achèvement de la
Flore de la France.
u Le travail du Synopsis, des figures 'et des descriptions est
actuellement préparj, depuis les Renoncidacées jusqu'aux Lilia-
cées, mais le texte peut encore être modifié, à partir du com-
mencement.
<i Une nouvelle circulaire préviendra du moment où l'impres-
sion ne permettra plus de recevoir de renseignements.
Gaston Bonnier,
Professeur de Botanique à la Sorbonne,
Président de la Société Botanique de France.
RECHERCHE ET PREPARATION DES POISSOXS
[Suite)
Poissons cartilagineux. — Ces animaux sont
plus difficiles à se procurer à cause de Ifi grande taille
de quelques espèces qui ne permet pas toujours de les
placer dans une coUeclinn iiailiiidiére; on trouve quel-
quefois sur les marchés dr Ih>;iii\ exemplaires de ces
Poissons : Esturgeons, /(o//>m7/c,v, Ani/rs de mer. Les Raies,
les Torpilles et les Lamproies sont beaucoup plus com-
munes sur nos marchés.
Le Naturaliste peut aussi étudier les Poissons vivants
non seulement dans les aquariums de nos stations zoolo-
giques, mais chez soi; nous donnerons des indications
spéciales à ce sujet dans un article consacré à l'Ac/ua-
rium.
Préparation «les Poissons. — La préparation
des Poissons présente des difficultés qui ont fait renoncer
beaucoup de naturalistes à l'élude de ces animaux. Deux
moyens sont généralement employés : i" La conservation
par voie humide ; 2° l'empaillage.
Conservation par voie humide. — Ce procédé s'emploie
LE NATURALISTE
buucléc.
de préférence pour les pelites espèces; il a Tinconvé-
niont (le produire souvent l'altération ou la décoloration
des couleurs naturelles du Poisson, mais il permet
d'étudier le sujet beaucoup mieux que l'empaillage. La
seule précaution à prendre avant de raeUre le poisson
dans la liqueur préservatrice, c'est de le laver plusieurs
fois dans l'eau très fraîche et de le frotter avec une brosse
douce jusqu'à ce qu'on ait enlevé toutes les mucosités.
C'est particulièrement pour les espèces marines que l'on
doit faire cette opération avec grand soin. On se gardera
bien d'enlever les
intestins par les
ouies, comme le
recommandent
linéiques ouvra-
ges, car ces par-
ties peuvent être
très utiles pour
l'étude. On se con-
tente de les bien
l'ssuyer avec des
linges secs, afin
d'absorber laplus
firande partie de
leur humidité. On
emploie pour la
conservaion des
Poissons l'alcool,
la t;lycérine ou la liqueur indiquée pour les Aealè-
phrs ; [[uel que soit le liquide employé, il ne doit pas
iltpasxr 16à 22 degrés de l'aréomètre de Baume; plus
fort, il détruit les couleurs des animaux. En prévision
de l'altération des couleurs par le liquide, il est prudent
de prendre des notes sur la livrée du sujet et sur le sys-
tème de coloration pendant la vie ou peu de temps après
la mort.
(< Dans certains cas on est obligé de suspendre les
Poissons dans le bocal ; on emploie pour cela des crins
blancs et des fils de soie trempés dans de la cire fondue,
dont on fixe les e.xtrémités sur les bords du bocal au
moyen d'une traînée de mastic. Les fils de soie doivent
être passés à la cire, parce que, sans cela, ils feraient
office de tubes capillaires et permettraient à'I'alcool de
lillrer en dehors. On emploie aussi des boules de verre
creuses à parois très minces et terminées par un
anneau; mais ces boules n'étant jamais bien fermées,
l'air de la boule peut sortir pendant les temps chauds,
puis il est remplacé par l'alcool, en sorte que ces boules
se remplissent peu à peu de liquide et ne peuvent plus
soutenir les préparations. Les pièces légères et peu
épaisses seront maintenues en position en les assujettis-
sant sur des plaques de cire fondues. On ne doit pas fixer
les préparations avec des épinglesqui se chargeraient de
vert-de-gris et coloreraient l'alcool en vert. >> (Lauth.)
.\lbert (Iranger.
CHRONIQUE
Vente pabliqae de livres d'histoire naturelle et de méde-
cine. — Les 8, 9, 10 décembre prochain aura lieu à Paris,
maison Sylvestre, 28, rue des Bons Enfants, à 8 heures du soir^
la vente publique de livres composant la remarquable biblio-
Ihoquo derfeu le D' Ripart. Cette importante bibUothèquc com-
logi
prend lu-incipalcment des ouvrages de Botanique dont un
grand nombre sont très rares ; nous citerons seulement ;
Buucu et ScuiMpni. — Bryologia europea (6 vol.)
BuLi.iAUD. — (2 e.wmplaires.)
Tui.ASNK. — Selccta fmigoi-um.
KuKTZiNG. — ■ Tabuhe phycolngicfc.
Grkvili.k. — Flore cryptogamique d'Ecosse.
CuA.MPiGX0NS de Corda.
Champignons de Gilez.
séries des ^Vnnalcs des sciences natueclles (Botanique et Zoo-
HuUetin completdc la Société Iiotanique de Franre de 1S.54 à
18"" inclus.
Prod..MUisdnCand..lIe.
h\ iH.n.i.i- 11- .. 1.1.- J, - l,-,,ncs de Jordon.
l''- ' ' ■ . '•'■■- ■■' ' iu"-s de médecine, des instruments
de rliii i.rji'- - -i^'u: ^ _,.lriiiiiit vendus.
Le II il...]iil.i lia a lieu la vente publique, à la même mai-
sou SUv< >irr ri a 1.1 même heure, d'une bibliothèque et des
coll.-clioiis L'^Mlo-i.jues de M. X... Ces ouvrages et collections
concernent particulièrement les terrains jurassiques inférieurs
du Bone-Bcd à l'Oxford-Clay.
Ces deux ventes seront faites par le ministère de M. Delestrc,
conmdss^iirepriseur, assisté de M. Emile DeyroUe, natui-ahste,'
arlMtre-f\|Hn-t prés le Tribunal de Commerce de la Seine,
li;, [ur.lu lînc, Paris, chez lesquels se distribue le catalogue.
Station biologique ii Sébastoiiol. — Il est question d'établir à
Srbastopoluiir M.Hi.ii :,; ,1 ,::i,|ii, . i::\ r,,:,ij.;radra un bâtiment
à trois étages <l. i : ' Vunarium; au se-
cond seront iii-i i - '!-...,' , -, ' :u de travail avec
aquariums cnnMi 1111^ d'ajnr^ ],. ,x,r.,n,- na|n,lliain. La biblio-
thèque, le Musée et les appartements du directeur occuperont le
troisième. Une donation de 5.000 roubles servira comme pre-
mière mise défends ; les autres frais doivent être couverts par
souscription.
Herbier de plantes du Michigan. — Dans un récent incendie
qui a détruit complètement le Musée botanique du « Michigan
Agi-icultural Collège » l'herbier de AVheeler devint la proie "des
flammes. Cet herbier, contenant 7.000 espèces, était la coUec-
tion la plus complète des plantes du Michigan.
Société allemande de zoologie. — La Société allemande de
Zoologie est défmitivement constituée ; ses statuts sont recon-
nus p.iur une durée de quatre ans. Le « Zoologische Anzeiger »
sera l'organe de lanouvelle société. Une première réunion doit
avoir lieu à Leipzig à la fin des vacances de Pâques en 1891.
L'agave scolynms. — 11 est bien rare de voir fleurir en Eu-
rope l'Agave Scolymus. .-Vussi sommes-nous heureux démettre
sous les yeux do nos leeleurs le résultat des observations faites
jiar un horlieulteur d'Ei-rurt sur hti :.• '1 .[a; ,iiil à fleurir dans
ses serres. Voiiri, telle que 1'^ la' : ■ i, ,,,•, Pêclielle de
croissance florifère pendant ir i;- ; \ non :
Août. — Du 18 au 2", 8 cm. : .1 i L'd .m Jl. ].; cm.;du 21 au
2-J, 1.". cm. ; du 22 au 23, 16 cm. ; du 23 au 2i, 24 cm.'; du 24 au
2.Ï. 16 cm. ; du 25 au 20, 17 cm. ; du 26 au 27, 18 cm.; du 27 au
28, 10 cm. ; du 28 au 29, 10 cm. ; du 29 au30, 12 cm. ; du 30 au
31,9 cm. ; du 31 août au l"' septembre, 8 cm. ; du 1 au 2, 7 cm.;
du 2 au 3, 7 cm. ; du 3 au 4, 5 «m. ; du i au 5, 5 cm. ; du 3 au
ti, i; cm. ; du (1 au 7. 5 cm. ; du 7 au 8. 4 cm. ; du 8 au 9, o cm.
Acaii.' dair, lu liaiiipc ayant atteint la toiture de la serre, se
rceoiui. Il I -niai , .1 pousser dc haut en bas ; mais cet obsta
cle nia ^ ! '^'t développement des fleurs supérieures..
La|iii,- .'1 iiH aux. — On n'a pas oublié que le gouverne-
meul .......a:.._.i ...liait, il va quelques années, une prime dc
50.0U0 livres sterling à l'inventeur d'un moyen radical pour
exterminer les innombrables quantités dc lapins qui dévastaient
cep.ays. . . ,
L'.\iiii'i-i'|iii-- du Xm-d, à ■<.ai Laie, a la 1 ,i .• ii,,a guerre d'extor-
niinaihai auN: iiiiHiaMiix i|in, .a ; ,, a ■ , ,,; aiie d'années à
prina.^r -a^ll Inu 1 1 1 [ , I h'. , rin , a la a , :ia.;, a ■ la us CCS régions.
Lepa\s elail dev.are jKir les rln luJk.-, au l.aal ; pour leur faire
la chasse, on chercha â y acclimater le moineau. Une pre-
mière tentative ayant échoué on la renouvela trois .ans plus tard
celte fois avec plein succès. Les dommages qu'il y cause aujour-
d'hui sont évalués, pour r.\nglelcrrc seulement, à 770.000 hvres
steriing. Quant à ceux qui en résultent pour les Etats de l'A-
mérique du Nord, ils sont, paraît-il, incalculables. .-Vussi a-t-on
réclami des lois pour arriver siirement â la destruction com-
plète dc ses dévastateurs.
Les champignons parasites des arbres fruitiers. — Dans une
brochure sur les champignons des arbres fruitiers, l'auteur
LE NATURALISTE
F. V. Thumcn ne compte p
rasitcs. En tétc nous vov
en noui-ritplus de 300 r?|ii
autant. Viennent ensuite h-
noyer, le prunier
sur lesquels on er
peuvent certainement
(le 1,000 espèces de ces pa-
Miis \r iii.ifoimiei', ([ni, pour sa part,
rei'--. l/i viLMic ni l.iiii-iiil à pou près
r iioisriici', le pniiuni'T, le poiricr, le
.•r, le citronier, le cerisier, l'olivier,
entre 230 et 100 espèces. Les mêmes
rencontrer sur dillërents arbres, il
n'en est pas moins vrai que ces chiffres sont 1res significatifs,
et l'on doit se demander comment tous ces arbres ne sont pas
épuisés par une telle quantité de parasites.
Mission de M. Jean Dybowski dans le Sahara. — M. Jean
Dybowski, maître de conférences à l'École nat. de Grignon
qui a été au début de cette année, envoyé en mission] d'explo-
ration scientifique dans le Sahara par les ministères de l'Ins-
truction publique et de l'Agriculture, a rapporté de son voyage
de nombreuses collections d'histoire naturelle comprenant un
grand nombre d'espèces intéressantes ou nouvelles. Citons,
parmi les oiseaux : Ammomanes elegans, Stjlvia deserticola, St/h-ia
nana, Passer simpUx, var., En/frospl-a rftil.nrji/nea, liamphocoru
dot-Bey, Corims umbrinus, etc. ('oiinillc-; lii .|ii,iirriiairr : Pla-
norbis RoUandi, Bulimus Dylmmlii, l-'i-rlirr -|i iim\ . Su,;_-iiiia sp.
nov , etc. Plantr. : Hyotciamus /•/•./', ]iii,!,.i,i.ri/ ilnrencana,
acacia sortilis: Cryptogames : Po,!,,.,;.,, „,,//,./,.,».., /■.niaxon axatum,
Coprinus Barbeiji, Terfezia ovaliyioni . I':il. ikh. sp. Enfin un
grand nombre de documents piVhi^i.ii nim-, bâches, silos
taillés, anneaux en coquille d'autiurlio, '■{,■., .ir.
ACADÉMIE DES SCIENCES
Séance du 20 octobre. — M. Duclaux présente une note de
M. Emm. Bourquclot, sur les matières sucrées chez les cham-
Pour dètei'mincr la nature des matières sucrées rcn-
hnnipipnr.n, il faut arrêter sa vie, et suspendre
pignons.
du trèh.il.-i- n ii- l.i iiLimiitr
même ih- \-< hl'hiiiiM' -i ulr.
' Cette nMli-l'..rni,ili-li -Ir l:i
réductinii. Il iiMiiiiiii' r.'iiirni
une rclali'.ll ;ivrr l,i l..nn,il imi
— M. de Lae;ue-Dullucr» pr
chai sur l'appareil excréteur d
Crangon
la
• période de dévoloppcmcnt,
i état plus avancé, et parfois
Lango
ste, de
Gébie, et du
Pcdinurus vulgaris. — Comme chez le Homard, la vessie
présente, à son angle antérieur, un orifice donnant accès, dans
un entonnoir qui se rétrécit en un canal aboutissant au tuber-
cule excréteur. Le saccule, étalé à la face inférieure du laby-
rinthe, on est séparé par un sinus veineux. 11 est profondément
découpé ru )ilii-i.'urv l.il"-. ramilir^, c.iiiMTi.'iMni vn-s le lulicr-
cule excn'iriir. I.'' I ili;. i iiilln' ■ "ii-l il ii-. r.qnin-' a I . inliliairp,
par du tissu laruilani' raliciila, ri .iiiiniliili|ila lil av.- la vrssie,
pav un vaste crible qui est le repiésentanl du rurilicc glandu-
laire.'
■ 2» Gebia deltura. — L'appareil excréteur placé de champ, ;ï
cause do la forme comprimée latéralement du céphalothorax,
se divise extérieurement en deux parties, la postérieure brune ou
olive foncé, l'autre, blanchâtre presque transparente, formant
une bande aplatie latéralement et aboutissant au tubercule
cxcréteiir. La piortion foncée, beaucoup plus épaisse, comprend
le saccule, entouré de toutes paris par le labyrinthe, dans le
tissu réticulé duquel il enfonce ses nombreuses ramifications.
La portion claire est un réticulum glandulaire, dont les mailles
s'élargissent en approchant du tubercule excréteur; cette por-
tion représente probablement la vessie. Pas de vessie non plus
cliez l'Axius Stirynchus.
3» Crangonvuh/a,h. - En avant de l'es|r,mar, les deux vessies
se confondent el .iiviiinil un iliv.atii-iiliiiii .laiis la lalu-r. Parmi
les lobes de la v.-ir, \r pins ^ran.l, m iMin.r ,lr sa,, ilasccnd
de chaque côté dr l'isliiiiiar. l'i.slrrn niTiiinil, nn in'ulnnge-
menl marche à la rencontre de son congénère, et forme ù l'œ-
sophage une espèce de collier vésical.
cliaique
qu'il y
lia'_\ ji. mIi s, !\'ucida, Scleiwmyia, o
inroi-iniii, au point de vue de la structure ilu
rein, enir..' es l'ili ,>iii.des et les FissurcUides. De plus, les
glandes génitales s'ouvrent dans les reins, aussi bien chez les
Nuculcs que chez les Fissurelles et les Haliotis.
A. E. Malard.
BIBLIOGRAPHIE
BOTANIQUE
850. Leist, K. Bcitrilge zm- vergleichcnden Anatoinic der
Saxifragen.
Bot. Centralb. 1S90, pp. 100-103.
85-1 . Levi Morenos, D. Quelques idées sur l'évolution dé-
feiisivi's .1rs HiaiiniH-os on rapport avec la diatomophagic
Notarisia. IS'JO, jip. 1007-1014.
85S. Me Ardle, David. Additions to tho Irish Moss Flora.
Journ. de Bot. 1890, pp. 237-239.
853. Magnus, P. Sulla diûusionc gcografica dclla Sphaero-
plea aiinulina (Rolh) Ag.
Notarisia. 1890, pp. 1014-1017.
834. Niedenzu, F. Ueber cine neue Einthcil ung dcr Malpi-
ghiace;e.
Ber. Deutsc. Bot. Gesells. 1890, pp. 190-194.
855. PatoulUard, N. Quelques champignons de la Chine
récoltés par l'ahl..- Pelavay.
Revue M;icol„.i . IWHl, pn. 133-136.
856. PatoulUard, N. FraLn.i.ins raycologiqucs.
Journ. de But. l.S'.H), pp. J ili-iôS.
857. Poirault, Georges. Les Urédinées et leurs plantes
nourricières (suite).
Journ. ,h Bot. 1890, pp. 245-251.
858. Prunet, A. Sm- les bourgeons dormants des plantes
lil,'ilrllsrs ilinilxlèili.nrs,
'^ Journ. .;, is,j. iS'Hi, |i|i. :i:;s-263.
859. Rodham. O. /ni Kanniniss der Gefassquernetzc.
Ber. Deutsck. Bot. Gesells. 1890, pp. 188-190.
860. Rossetti, C. Epaticologia délia Toscana nord-ovcst.
Nuov. Giorn. Bot. Italiano. 1890, pp. 305-346.,
861. Sauvageau, C. Observations sur la structure des
feuilles des plantes aquatiques.
Journ. de Bot. 1890, pp. 237-24-5.
86%. Sommier, S. Nuove Stazioni di plante in Toscana.
Nuor. Giorn. Bot. Jtaliano. 1890, pp. 3^6-380.
GÉOLOGIE, MINÉRALOGIE, PALÉONTOLOGIE
86»
864.
865.
866.
86'î.
868.
869.
Blanckenhoni, Max. Ptcropodenreste aus der Obcren
Krcide Nord-Syriens und aus dem hessischen Oligociln,
pi. XXII.
Zeitsch. Dcutsch. ffeol. Gesells. 1890, pp. 593-602.
Carazzi, Davide. I.a Ineccia ossifera dcl Monte Roc-
lOnlf,
7,',(/
l.silU, pp. 199-202.
lipii.'s échinides du terrain i
froii
R. Comit. (.Va/. ./
Cotteau. Note >
du Mexique, pi. 1. 2.
BuH. .Soc. Géoî. de France. 1890, pp. 292-299.
Dodge, W.-W. Some Lower Silurian Graptolii
Northern Maine.
Americ. Journ. of Soi. 1890, pp. 153-155.
Douvillé, H. Sur la classification des Cératites do la
Craie.
Bull. Soc. Geol. de France. 1890, pp. 275-291.
Ficheur. Note sur l'extension des atterrisscments mio-
cènes de Bordj-Bouïra (Alger).
Bull. Soc. Géol. de France. 1890, pp. 302-318.
Filhol, H. Description d'une nouvelle espèce do Lèmu-
rien fossile (Necrolemus parvulus).
Bull. Soc. Philomat. de Paris. 1890-91, pp. 39-40.
G. Malloizel.
Le Gérant: Emile DEYROLLE.
l'ARIS. IMI'R. V. LEVÉ, HL'E CASSETTE, 17.,
1" DECRMF5UE 1890
L'EXTERMINATION OU BISON ANIERICÂIN
Hiicoie un f;r;iiul Mammil'èri' qui va di^paraili-e, du
Mioiiis à IV'Iat sauvafze, et qui sera bieiitùt uu animal de
( uiiosité relégué dans quelques parcs à l'état domes-
lii(iie ! Le Bison américain {Buffalo pour les chasseurs,
Hison américain -çonr les savants), après avoir abondé plus
(|ue tout autre animal dans les vastes territoires de l'A-
mérique du Nord, se trouve actuellement relégué, en
bien petit nombre, dans quelques districts des Monta-
gnes rocheuses; il succombe devant la lutte sans merci,
et quelquefois sans but, que l'homme lui a faite, victime
de la rapacité des trappeurs et des engins meurtriers
produits par la civilisation. M. William Hornaday vient
gées, se trouvaient les Lions ('?), les Tigres, les Ours, et
tous les autres animaux sauvages que produisait la
Nouvelle-Espagne. Parmi cu-x, l'espèce la plus rare était
sans contredit le Bœuf me.vicain, amalgame bizarre de
divers animaux. Il a des épaules dilTormes avec une bosse
dorsale comme le chameau ; ses lianes sont étroits, sa
ijueue est grande et sa nuque est armée d'une crinière
comme celle du Lion. Il a les pieds fourchus, le front
armé comme le bœuf auquel il ressemble par ses accès
de violence, de même que par sa force et son agilité. "
Comme le fait observer M. Hornaday, les Bisons de
Montézuma n'étaient pas naturels au pays et devaient
provenir des régions les plus septentrionales du Mexique,
de la province de Coaliuila qui est séparée de l'Etat du
Texas par le Kio Grande. D'après les renseignements que
nous possédons le Bison américain ne paraît pas s'être
iîraad Ruminant (1), et cet article n'est ([u'un résumé
très succinct et forcément un peu aride des remarqua-
bles observations du savant américain.
« C'est en l'année lo2l, dit l'auteur, ([uand Cortez attei-
gnit Anahuac, que le Bison américain fut aperça pour
la première fois par les Européens civilisés, si l'on peut
appeler ainsi la horde de pillards sanguinaires qui péné-
tra dans la capitale des Aztèques. Avec un esprit d'ini-
tiative qui nous le fait entrevoir comme un monarque
éclairé, Montézuma entretenait, pour l'instruction du
|H u|de, une ménagerie bien tenue, dont l'historien de
Snlis aécrit ce qui suit: « Dans la seconde partie du
b.'i liment se trouvaient des animaux sauvages offerts par
Montézuma ou capturés par ses chasseurs. Rangés en
bnu ordre dans de fortes cages en charpente bien proté-
(1) W.T. Hornaday.— Tho extermination of the ainerican Bison
wilh a sketch of its discovery and lifo history. — Annual Re-
port of ihe Boord of régents of the Smitlisonian Institution
Part II, ISSn.
LE XATURALISTE, Paris, 4G,
il ^'(■•tendait tiès loin dans foules les parlii's des Etats-
Unis d'Amérique. La région comprise entre les Montagrio
Rocheuses à l'Ouest, les .\lleghaiiys à l'Est, et une ligne
allant au nord du lac de l'Esclave Jusqu'à bipartie méri-
dionale des lacs Winnipeg, Michigau et Erié, tel est
l'immense espace dans lequel se répandaicnl, il n'y a pas
très longtemps, les troupes de Bisons américains. Encore
faut-il ajouter que cette zone s'avançait à l'ouest jusqui'
dans le Nevada et à l'est dans la Caroline du Sud et la
Géorgie, atteignant presque, dans ce dernier Elat, l'em-
bouchure de la Savuunali. <;'est-à-dire la ioli> de l'Oc'an
Atlantique.
(( De tous les (luadrupèdcs (jui ont vécu sur la terre, dil
M. Hornaday, il n'est probablement aucune espèce qui
ait jamais eu autant de représent;uits que le Bison
améric:iin. Il cAl été aussi difficile de compter ou
d'rslinici Ir nombre de .feuilles, d'une forêt que de
cali'ul'i 11- nombre des Bisons à une période quelconque
avant Tannée 1870. Ménn> dans le sud de l'Afriiiue, quia
Bac.
LE NATURALISTE
toujours été excessivement riche en grands troupeaux,
la totalité des quadrupèdes pris ensemble sur une égale
surface n'aurait jamais dépassé le nombre total des Bisons
de notre contrée il y a quarante ans. »
C'est par bandes innombrables que les Bisons voya-
geaient, il y a peu de temps encore, dans les plaines de
l'Amérique du Nord. Le colonel Dodge, auquel on doit
de curieux renseignements sur ces animaux, rapporte
ainsi quelle était l'étendue d'une bande qui interrompit
son voyage dans l'Arkansas, en 1871.
<■ Le grand troupeau dans lequel je passai, dit-il, nr
pouvait pas être estimé à moins de io à 20 individus par
acre (40 ares). D'après mes propres olsenations il
n'avait pas moins de 23 milles (le mille vaut 1 k 009) d
largeur, et, d'après les récits de chasseur t 1 iti
personnes, il passait depuis linq j()\ns i i ii m
point donné;
c'est dire qu'il
n'avaitpasmoins
de 50 milles de
longueur! Tout
ce vaste espaci'
était couvert d''
bisons, senibl.i-
bles à distance
àunemassecnrii-
pacte, l'angle vi-
suel ne pernicl-
tant pas de dis-
tinguer la terre »
Cela fait à pe\i
près une surface
de3,236,100ares,
ce qui donne, à
raison d'un bi-
son par deux
ares, un troupeau
de 1,618,050 in-
dividus! D'autres
voyageurs rap-
portent que des trains ont été arrêtés par le
que, dans plusieurs rencontres, il a fallu
armes à feu pour se frayer un passage !
Il nous reste à dire comment un animal aussi abon-
damment représenté a pu disparaître, en moins d'un
demi-siècle, àpeu près complètement du>'ouveau-Monde
Le Bison américain, assez bien décrit par De Solis et
représenté d'ailleurs dans les gravures ci-jointes, est un
des géants du groupe des Ruminants. Il n'est guère
surpassé en dimension que parle Caur ou Bison de l'Inde
(Bos gaiirus) et par l'Aurochs européen (/ios nrui) actuel-
lement relégué dans un étroit canton de la Lithuanic.
Encore certains exemplaires peuvent-ils rivaliser de
taille, sinon de force, avec les deux espèces précédentes.
Un grand mâle, capturé en 1866 dans les stcp]ies dn
Montana, et actuellement conservé dans la colliition du
Musée national de Washington, mesure 5 pieds 8 poii(f>
de hauteur aux épaules et plus de 10 pieds de longueur,
depuis la tête jusqu'à l'insertion de la queue (en mesures
françaises : l'"~2 de hauteur et près de 6 mètres de
longueur). Le train de devant, le cou el la tête sont
beaucoup plus puissants que la partie postérieure du
corps et donnent à l'animal une puissance exirème, qui
se manifeste surtout à l'époipie du nil, r'i'sl-à-dirr
pendant les mois d'août et de sc'pt(Mnliiv.
A cette époque, dit le narrateur, le troupeau tout entier
change complètement d'aspect; les petits groupes qui le
constituent se rassemblent en masses compactes et
l'étendue occupée par la bande entière se restreint en
conséquence. Toute cette masse devient bruyante et
pleine d'activité : « Les Taureaux passent une moitié du
temps à chasser les Génisses et l'autre à lutter entre eux.
Ces combats, qui sont toujours de courte durée, sont
précédés par .des manifestations agressives, dans les-
quelles le Taureau baisse la tête jusqu'à ce que son mufle
touche presque le sol, beugle comme une sirène et fait
presque trembler la terre de ses vibrations; il darde
furieusement sur son adversaiie ses prunelles à demi
blanches et avec ses pieds de devant, frappe le sol
les ch et en fui soihi un „rinl nunge de poussière
Vn
L B
Buffalos f
s'aider de
■nfr
dans un petit end
me lemps les beugle-
ments réunis
d'un grand nom-
bre de Taureaux
forment unbruil.
puissant . seni-
Mablr nu grou-
ilemonl lointain
du tonnerre ,
qu'on peut en-
li'udre à une
distance do 2 à
li kilomètres. »
Le fait suivani
donnera une
idée de la puis-
sance énorme de
ces animaux. Il \
a quelques mois
àpeine,auJardin
des Plantes de
Paris, on éloigna
de sa femelle un
grand Bison a-
méricain mâle
)s situé à faillir
et on le
distance.
Dans un parc contigu au nouveau domicile du Bisuu
se trouvait un Taureau de la même espèce, très jeune
encore, mais non assez pour ne pas exciter la jalousie du
grand mâle. La cbjture qui séparait les deux animaux
était-elle rompue en un point ou un passage se trouvait -il
ouvert entre les deux espaces? c'est ce quejen'aipusavoii .
Toujours est-il que le grand mâle, bien qu'isolé dans sa
clôture, se précipita en furie sur son jeune voisin, l'accula
contre la barrière et d'un coup violent lui enfonça une
corne dans la tète. Le choc fut tel que la mâchoire
inférieure se rompit traversée par la corne. Après
quoi, l'agresseur laboura la poitrine de son adversaire ;
lui enfonça plusieurs côtes et le lança expirant de l'autre
côté de la barrière. Or, la victime dépassait de beaucoup,
en dimension, la plupart de nos jeunes Taureaux indi-
gènes !
Si la puissance iulellectu.'lle du liisun avait été en
raison de sa force, il aurait bravé longtemps les elTorls
des chasseurs américains; malheureusement pour snii
espèce il n'en est nullement ainsi :
« Le Buffalo, dit justement M. Hornaday, est un anijn.il
d'intelligence presque inférieure et sa stupidité intellec
tuelle a été l'un des facteurs les plus importants de siui
LE NATURALISTE
exlorniination exlmordinairement rai)iilc. Il csl ridicule-
iiicnl long à comprendre l'existence et la nature des
dangers qui menacent sa vie, et comme la brute la' plus
stupide, on l'a vu souvent, tranquille et sans inquiétude,
ne manifester aucun autre sentiment qu'une curiosité
et un étonnemenl bestiaux devant deux ou trois, et par-
fois même devant une centaine de cadavres de ses com-
pagnons. Ni la détonation, ni la fumée de l'arme des
ihasseurs, ni la chute, ni les convulsions, ni la mort finale
lies individus de son espèce n'apportent à son esprit l'idée
d'un danger qui le menace; et c'ostainsi que le troupeau
demeure tranquille et permet au chasseur de innlinuer
le massacre en pleine sécurité.
" Comme l'Indien, et comme l)eaucùU|i (l'Iicunnies
hlancs aussi, les Bufl'alos semblent croire que leur
nombre est si grand qu'il ne peut être sensiblement di-
minué. La présence d'une si grande multitude donne à
c liacun des individus un semblant de sécurité qu'on re-
trouve généralement chez tous les animaux qxii ^e réu-
nissent en grandes Iroupes. »
Craintif vis-à-vis de l'homme, incapable de curiosité
en ce qui concerne sa défense, plus incapable encore de
courage, sauf du courage qui naît d'une situation déses-
pérée et que possèdent môme les lâches; tels sont les
caractères dominants du Buffalo au point de vue intel-
lectuel. Tous les Parisiens connaissent les faibles dé-
lurés qui servent de barrière aux Bisons américains dans
les étroits parcs où ils sont enfermés au Jardin des
Plantes; le moindre effort suffirait pour détruire ces
minces clôtures; mais ils sont incapables de cet effort
rt ils restent immobiles dans leur parc ou se promè-
nent nonchalamment contre les barrières qu'ils auraient
en un clin-d'œil renversées.
11 est utile d'ajouter, pour être complètement véri-
ili(|ue, que les vaches et les taureaux déployent un cou-
rage admirable pour la défense des jeunes. «Dans chaque
petit groupe du grand troupeau, dit M. Hornaday, les
Taureaux ont l'habitude bien connue de former la circon-
férence d'un cercle, au centre duquel ils gardent les
jeunes veaux, les protégeant ainsi contre les loups qui les
considèrent comme une proie de premier ordre. »
Mais ces précautions toutes particulières n'ont pu em-
pèchiM- 1.1 (leslnirlion de l'espèce. Pour le chasseur, le
liiMiii aiihi ir.iin (-Liil une victime facile et de trop grand
lappMil, au^~l .i-l-il rniployé pour le combattre tous les
moyens à sou usage : « Quand les grands troupeaux de
l'.nfTalos existaient encore, en 1870, 500,000 animaux,
vieux etjeunes étaient détruits chaque année sans dimi-
nuer sensiblement l'importance des troupeaux. A une
faible atténuation, on peut tixer à 5 livres sterling,
(12;; francs) la valeur des produits tirés de chaque ani-
mal : peau, 2 livres iiO; langue, 2a cents (1,2.")); viande
du train de derrière, 2 livres; os, cornes et sabots, 2.) cents ;
lolal ii livres. De sorte que le rendement annuel, pour
tuule l'étendue des États-Unis, était de 2,."i00,000 livres
sterling, soit :i0.7;;o,000 francs. » Il serait trop long de
relater ici les différents usages qu'on a i)u lirer de la
lobe et des autres parties de ces animaux.
Nous comprenons maintenant, du reste, la raison et le
succès de la guerre qu'on a faite au Bison arin'ricain.
lin
(.t ,uinr.)
DE LA KÉI'UIJLIQIK AlUiENTlNE
l>;,pr,s M. Am.y!,i„o.
I. DiuixrnES (Ajipendwc] .
Au niomcnl mémo où paraissait, dans le Natuiàlhte, la lin
de noire arliclc sur les Diddphos éocènes de l'Amérique du
Sud '(Voyez n» 83, l.'l scptcniliro 1890, p. 2i:J), nous recevions
de M. .\mcghino une luttro contenant de nouveaux renseigne-
ments sur ces nianiniifèrcs primitifs.
Tic nouvelles pièces plus complotes, recueillies par M. Carlos
Aiiir-liiiio (frore de M. Florontino Auioghino) dans la Patago-
uio australe, au Cours d'un récent voyage (octobre 1889 à
m.ù ls;iU), permettent de donner une description plus exacte
dos types dont nous nous sonmies occupés dans le travail sus-
indiquo. Nous laisserons la parole à M. Amcghino :
.< J'ai donné la formule dentaire des Plagiauhtcidœ comme
étaiU, à la mâchoire inforienro
1. , C._, Vm., M._.
jo \\n dit dans le texte, je ne connaissais pas en na
doux promioros prémolaires )>, mais soulemont les al
Fii;. 1. — 1. Abderites meridlonalis (.Vmeghinoi, màclioiro infér..
grossie deux fois et demie. — 2. Acdastis Oweni (Amegliino ,
partie antér. de la mâchoire infér., grossie trois fois environ.
— Éoccnc infér. delà Patagonic australe.
véoles qui sont au nombre de quatre. Ces quatre alvéoles tou-
jours vides, placées derrière l'incisive, m'avaient paru
correspondre à ■< d
■ux prémr
aires lîiradiculées
>, surtout ei
jugeant par :,ii„l../
_. MI. ~ riagiauhx
t Ctenacvdon
En réalité, or. i, :,
i.i'i'.u.ses.
« Les éch, :
hl . - ■
ivoc toutes
les dents ci
place que jevim- .1
,M,,:,,],i que dans
ces quatre al
véoles s'implantaicn
les délits a une se
manière que le nomt
s dents à la maoho
ro inférieur
^^S&^^
■^■
^..r^cfï^
Kig. :;. — 1. K/m)ioriluis Ilulmhergi (Amcghino,, partie antér .
de la màclKjire iufé^r., grossie trois fois. — 2. Dipilus Spe-
i/uzzinii, gen. et sp. nov. (Amegliino), mâchoire inl'é'r., grossie
trois fois. — Éocéne infér. de la Patagonio australe.
était de dix, — trois de plus que chez le Plagiaulax [Plioprion)
et le Ctenacodon, qui n'en ont que sept. — C'est le chilVre le plus
élovo qui ait été observé jusqu'ici dans ce groupe.
(( La formule dentaire hil'éricure des genres Abderiles, Acdes-
tiSf Epanorthits^ peut donc s'exprimer ainsi :
1.., C._, Pm._, .M._.
quelques genres {Dipili<
•exemple ,
LE NATURALISTE
ont une pclite dent, de moins en afant, et, la troisième vraie
molaire est ehez eux tout à l'ait rudimcntairc, ce qui les rap-
proche davantage des genres européens et nord-américains de
la même éjjoque.
» Les incisives supérieures, en nombre encore indéterminé,
étaient très petites. Les prémolaires supérieures sont inconnues.
Les vraies molaires étaient au nombre de quatre, toutes à
quatre tubercules et diminuant do grandeur de la première à la
dernière.
<( D'après ces nouveaux documents, il n'est plus permis de
mettre en doute la proche parenté des Plagiaulacidés et des
Marsupiaux diprotodontes d'Australie, seulement, au lieu de
les rapprocher dos Kangourous, on devra plutôt les considérer
comme proches alliés des Phalangers. »
Nous sommes d'autant plus satisfait des conclusions aux-
quelles nrrive iri M. Ameghino, que nous avions déjà prévu ce
rcsull.ii il'iiir.'s r/tude des types décrits et figurés précédem-
ment ]i,u- Ini, MU- ili's documents incomplets. On en pourra ju-
ger en ^^ r.']M)ii:iiii ;iux pages 203 et suivantes, où nous avons
comparé les types en question aux Phalangers (genre Cuscus)
et au Thylacoleo, type quaternaire australien, qui se rattache
également au groupe des Phalangers.
Les figures inédites que nous donnons iri sont 1,t rrpr.idnetirin
exacte des croquis dessinés par M. AmcL'Iii i i|i:i ^ r,.ni|i:i-
gnaiont sa lettre. Elles montrent les hm^ Immvs ,iiiv,h mc^ i\> ■
genres Ahderites, Acdestis et Jipanorthus imm Icui- drniiii,.))
complète, et déplus celle du genre nouveau DipUm (Ameghino ,
dont il est question plus haut, et qui est du même gisomeiu
éocène de laPatagonie australe.
E. TnOUESSAKT.
LES MOUTONS SAUVAGES
[Le Moujlon KascliMr ou Ovis Polii)
Les moulons ont été dès la plus haute antiquité sou-
mis à la domestication et, sous; l'influence de l'homme,
des variétés de formes et d'aptitudes ont été produites,
de manière si profonde, que les races nombreuses qui
existent aujourd'hui présentent des caractères fixes et
très divergents. Lorsqu'on dit que les caractères qui
déterminent une race sont fixes, on entend que les con-
ditions extérieures restant les mêmes, la race se perpé-
tue avec ses caractères propres ; il s'agit donc d'une fixité
relative, celle de l'espèce pouvant être considérée comme
plus absolue.
On comprend par suite les difficultés que l'on ren-
contre lorsqu'on cherche à démêler, parmi les races de
moutons actuels, celles qui peuvent se rapprocher le plus
de la forme type ancestrale, et pourquoi il semble plus
logique de rechercher cette forme type parmi les espèces
sauvages. Il est vrai que quelquefois les espèces sauvages
proviennent d'ascendants autrefois domestiqués et ren-
dus à la liberté, mais encore y at-il bien des chances
pour que l'existence libre ait restitué aux animaux des
caractères plus naturels. On pourrait disserter long-
temps sur ce sujet, en considérant l'influence de l'hommo
comme une cause aussi naturelle que celle, par exemple,
du refroidissement d'un climat, mais ces discussions
nous entraîneraient en dehors du sujet actuel.
On a donc considéré les espèces sauvages qui habitent
encore aujourd'hui les hautes montagnes de la Corse, et
mieux encore les moutons sauvages de l'.^sie centrale,
comme les représentants actuels des moutons préhisto-
riques. Tels sont : le Mouflon d'une part (Om Umimon),
et d'autre part, le mouton d'Asie (Ouis Argali). Ces ani-
maux ont entre eux bien des points de ressemblance ;
sont-ils très comparables aux moutons contemporains
de l'âge de pierre, ce n'est pas absolument certain.
A coup si'ir ces espèces diffèrent des races domestiques
étranges dont parle Hérodote, et dont des auteurs moins
anciens nous ont décrit la singularité : « Moutons grands
comme âne, qui ont la queue si grande et si grosse
que poise bien trente livres. »
II semble donc que dès longtemps le mouton sauvage,
et par là nous entendrons un animal du type mouflon, a
pu être distingué des races domestiques. Mais les dis-
tinctions sont moins nettes entre les différentes espèces
elles-mêmes et pourtant l'éclaircissement de cette partie
de la question deviendra facile quand les documents
seront plus abondants. Déjà la confusion qui a existé
entre TOvis Argali et l'Ovis Poli a disparu, déjà on dis-
tingue en Asie centrale plusieurs espèces sauvages nette-
ment définies et dont les principales sont :
Ovis Poli ou Polii.
Ovis Argali.
Ovis Ammon.
Ovis Heinsii.
Ovis Karclini.
Les caractères spécifiques de ces moutons sont en rap-
port avec la forme et le volume des cornes et des diffé-
rentes parties dti crâne, les dimensions de la tète, l'ab-
sence d'une sorte de crinière figurée par des laines plus
longues et dont le cou et les épaules sont quelquefois
ornés. La toison est d'ailleurs toujours très courte dans
la partie postérieure du corps et le long des jambes.
En outre il faut, mais d'une manière plus secondaire,
tenir compte des particularités que l'on peut observer dans
la couleur du pelage, comme aussi dans l'attitude géné-
rale de l'animal. Ces caractères sont aisément saisis par
l'œil exercé du chasseur, mais ils n'ont pu avoir jusqu'ici
qu'une faible valeur au point de vue scientifique.
La forme générale et les proportions du corps sont en
effet assez semblables dans la plupart des espèces et,
d'autre part, la couleur du pelage varie un peu suivant
l'âge de l'animal et suivant la saison.
L'Ovis Polii habite spécialement la frontière nord-est
du Turkestan, il est répandu sur de vastes territoires de
la Dzoungarie du pays des Khirgis, de celui des Khalkhas.
Dans la langue du pays on le nomme Bagh-Kiik qui
signifie bête sauvage de montagne et plus spécialement
mouton sauvage. On le désigne encore sous le nom de
Kachkar et dans la Haute-Tartarie le mâle s'appelle
Arkar et la femelle Goolja. Toutes ces désignations,
comme on pense, ne s'appliquent pas au seul Ovis Polii,
et ceci pourrait expliquer la confusion qui a été faite
avec Ovis Ammon et aussi .ivr-c «Jvis Argali.
La détermination d'Ovis i',,lii .-i ii,' établie après l'exa-
men d'un fragment de ( n'nic pdurvu de cornes et trouvé
aux sources de l'Amu-Darja dans les hautes plaines ([tii
bordent le lac Serikul à une altitude d'environ cinq mille
mètres. Les cornes sont fortement comprimées, latérale-
ment et dans toute la portion convexe de leur surface
un léger sillon sépare les deux bords delà corne. D'autres
dépressions se reniarqtieni eliez l'adulte dans la portion
frontale du crâne, mais liin ili s(ri[ilion serait très s|)é-
ciale et ne s'accorderail plus aMM-idle qu'il faudrait faire
des échantillons provenant d'animaux d'âge différent. La
spirale décrite par les cornes est aussi plus ou moins
prolongée à mesure que l'animal vieillit. A l'âge de deux
ans et demi la courbure se projette de manière à figuiej
un demi-cercle. Plus tard le cercle se complète.
La couleur de l'Ovis Polii varie du brun gris au brun
foncé. La robe n'csl pas teintée d'une manière uniforme;
certaines portions du roips sont pâles, d'autres ciins-
LE NATURALISTE
laiinnent plus foncées. On pourrait en dire ;iulanf du
|"d.ige de rOvis Karclini, cependant les chasseurs cxim'-
liruentés reconnaissent des différences qui sont sui'lniit
si'iisibles en hiver oi'i la robe de l'Ovis Polii |irrad i\r-
iniauces plus claires.
<;omme chez les animaux du même genre l'atlitudi'
^(■•iiérale est beaucoup plus élégante et plus légère que
liiez le mouton domestique qui a cessé de recourir aux
allures rapides et qui manque de l'agilité uéres'^aiie à
son frère sauvage. Les formes rapp'dh'nl ,,■]],■-. ilii Daim
nu du Cerf hirn plutôt que celles d'un M.iiiios nu d'un
Sull'olk. Certaines espèces, comme nous l'aynii- dil, pii'-
•-.■ntent une véritable crinière, mais l'Ovis l'nlii im la
|inrle pas en toutes saisons. En hiver les indixidus les
inrlii'i-, prêt à donner le signal d'alarme. A la moindre
ilrrle les moutons sauvages se rassemblent puis tout à
. nup s'élancent et fuient à toute vitesse. On les chasse
pourtant dans les rochers abrupts plus facilement que
dans la plaine. Peu traqués dans les hauteurs de l'.iksay
ils sont moins défiants et se laissent approcher à portée
du fusil. Dans les plaines de Han-tengri au contraire,
mis en éveil par les fréquentes incursions des tribus des
Kiig.'es, ces Mouflons sont d'une chasse extrêmement
I.cs Kirgees ou Kirghis sont les représentants d'une
race nomade des plus nombreuses fort répandue dans
|i- plaines du versant aralo-caspien. Ceux qui poursui-
\i-iit le Mouflon dans les vallées de l'Aksaï, dans celles
du l'amir, sont surtout des Kirghis noirs appelés aussi
Houres ou Bou-
^--"^X - routes. D'après
elhnologis-
ces Bou-
«^-
liMine di h ti te i st b( 1U( oup idus lom . i , 1 iiidis qm
inut le leste du corps a des nuances plus cl nus (pu cclh s
di- la seconde espèce.
L'Ovis Polii n'habite pas seulement les rochers élevés
des montagnes du Han-Tengri. On l'a rencontré aux
snurces des rivières Karkara, Tekes, Sari-Jaws, à la fron-
lière du Turkcstan dans les régions du Syr-Dai ja ei du
Kashgar-Darja. Parfois il abandonne les limiics d, s
iii'iges éternelles, les altitudes de cinq mille uu'ires, imur-
descendre dans les vastes plaines situées un peu plus
lias, à trois ou quatre mille mètres d'élévation, cherchant
ainsi des pâturages moins arides. Ou le rencontre alors
par troupeaux de six à dix individus dans les hautes
plaines d'Aksay. L'aspect même du troupeau renseigne
le chasseur sur l'espèce qu'il découvre. Tandis que les
0. Polii se dispersent à quelque distance les uns des
autres, les 0. Karclini réunis par centaines gardent un
oiilre plus dense et s'éparpillent rarement.
Ordinairement un vieux mâle se place en sentinelle à
([uelque distance de ses compagnons, sur une pointe du
bfcles du troupeau.
Poui la pouisuite de l'Ovis Polii les armes à l'eu sont
indispensables et encore faut-il les manier avec adresse.
\. moms d être fiappés par la balle dans les organes es-
sentiels, les Moulions ne tombent pas. On en a vu,
atteints par trois ou quatre coups de feu, qui fournis-
saient encore une fuite de longue durée. Si le terrain le
permet, les Kirghis à cheval poursuivent les blessés, mais
les chevaux, mal à l'aise dans l'air raréfié de ces hau-
teurs sont souvent vaincus dans la course, si bien que
(les légendes se sont faites sur la vitesse prodigieuse et
les ruses des Mouflons.
La manière de courir' et de Imudir de ces aniiiKuix n'a
]iourtant rien de ]iartieiilier. Les (■,osa(lues inélendent
(pie pnur franchir une suite de pointes rocheuses les
iiinullons s'élancent, retombent sur leurs cornes, puis
liniidisscnl encore par une série de culbutes, mais il faut
se d('lier de ces récits qui transporteraient la Suisse de
Tailarin par delà la grande Tuniuie.
On comprend, si la chasse de ces animaux exige beau-
coup de patience et d'habileté, combien do difficultés
plus grandes se [irésenlent quand il s'agit d'en obtenir
LE NATURALISTE
en France des écliantillons. Aussi ne connaît-on a |
d'hui que trois individus de l'espèce Ovis l'olii. 1
trouve au Muséum d'Iiistoire naturelle de Paris, ui I
appartient à une collection particulière, le trois "m
existe chez M. Emile Deyiolle, naturaliste à Paris c e t
d'après cet exemplaire que la figure ci-contre a et
exécutée.
Ces trois individus sont des mâles ; ou ignore ei co
(juels caractères spéciaux, soit dans la l'orme et la d m n
sion des cornes, soit dans la nuance du pelage pe el
Iraient de distinguer les femelles, les relations 1
voyageurs n'en font pas mention.
Kn résumé nous savons qu'il existe dans les montagne
du Turkestan plusieurs espèces de Moulons sa aj,e
dont quelques-unes ont les aptitudes d'animaux àlo iç, le
laine; ces espèces sont nombreuses et la connaissaïc
de quelques-unes d'entre elles se dégage peu i pe
malgré toutes les difficultés d'une pareille étude Ce
animaux sont habitués aux montagnes élevées et fio des
leurs qualités se modifieraient sans doute dans des
pâturages plus plantureux; il serait intéressant, si 1 o i
parvenait à capturer vivants quelques-uns de ce mi
maux, de suivre les modifications entraînées pai 1 1
daptatiou et de reproduire ainsi, sans faire interven i les
croisemculs, des races semblables à nos moutons do
mestiques. La question de l'origine des races don es
tiques serait ainsi éclaircie, mais malheureusemei t les
matériaux de l'expérience sont bien loin. Et à cinq m II
mètres d'altitude, c'est bien haut.
Remy Saint-Loc
nKSClUPTION
m IIELV \m VKLLIvS KSI'I'CI-S irOFSI Ul\
DK L'AFUIQl E OUIENTALE
\C/iœlum Gkrrœ cl l'iisser ,i,.uqi„icmis
.|nel,
.
, le Mllsr,
:K-qili
de M. r,u
it:. iiiie p(
(l'Ois.:
lUx rrriiril
velles et ((uc je ])ropuseL'ai d'appeler Chœlura Gierrœ cl P e
nitlius i/oitffonensis, cette dernière constituant le type d
Ch.O'- . \i
partie d\r., „.^i
seule d'un blanc
a. Bœ/mi (Sch.;
d'un blanc s;ilc,
VJeiucI i,ln. r.
disliuguc, d'autre part, de la
Afrique orientale) par sa gorge
blani-
les rcciriccs, cuinnic clic/, la Chœluia Sabiid. La poitrine
partie supérieure de l'abdonien sont de la mémo teinte
e dos, niais In ■ror^'c est d'un blanr sale, maculé de noi-
SUC l:i IKirlir illlViirUir ■]:■ Pj I h .11 1 1 ■ 1 1 , ujl ITMi ,1 Cl |Ue UUC
S-C,llcl;ili's. I,:i ,|llrllc ri 1rs ;iilrs Snlll .liill m UC 1 11 ilLJinOUX,
s:iiii "I 1m lin iirr sur les barbes iniernes des rénii^'es et dos
iirs srroiidiii (S et f;lacéc.s de vcrdàtrc sur les couvertures
iiaiirs. l'iir |iriiic tache blanclic se montre entre l'œil elle
qui est, non-, de même :pic les pattes.
-a diagnosc de cette espèce peut être résumée ou ces termes :
aura Ckrrir, n. sp , Ch. Caislnî, Sabini et livehmi, coloribus el
eUI
i co ] 0 e q o j la alh da acul s gr s c
sq a a abdom ne post o et opyg o alb s
u ncst représenté que ]
n au mo s de j Uet 188
Passer d ffu, us pa
1 1 auco p plus ol
Il 1 nt ce q on ol se
Il t 11
ont tr roi stcs et é 1 on les s z j u sa t Le 1
ext ne t p p cl d t nt n
Le I 1 I 11
1 e ne il i 11 1
exactement Imel I | eeta]enpl
co rt et 1 n 1 I II ns long c q 1
1 é 1 I ] 1 I 11 s ont toutes \
il 1 I 11 q e la queue
I 1
1 I
1 1
I 1 c go a ec des
t 1 le 1 1 c t t
is ex f la Ploc da o t
, l u
P e d s I jon/o e o o pec e» Pa.se d ff sa colo b
n l sed ro o ko c ass o e a q e la g 0 bus ald d e
La g 0 0 18 long alœ 0 10 ca le 0 078 ost (In
0\i ) t U ) U }g el s g ) i U[
LE PAVOT, L'OPIUM
Le Pa\nl (l>,rpairr s„i,nufrriiw L.) est une planle
Elle est connue depuis une époque très éloignée, dtiiis
toutes les régions situées à l'est de la Méditerranée, en
.\sie mineure et dans l'.^sie centrale où on la cultive
depuis fort longtemps. On en connaît plusieurs varièlès
qui sont cultivées dans les jardins au point de vue orne-
mental, et, dans certaines régions, pour la médecine. Le
suc laiteux qui s'écoule à la suite des incisions faites
sur les fruits verts, rassemblé en masse, concrète el
desséché, constitue l'opium dont les vertus médicinales
LE NATURALISTE
A
W
Jésus-Christ con-naissait cette substance, sous le nom
(le meconion. Scribonius Largus (vers 40 ans après
Jésus-Christ), dans ses Compositionett Mcdicamentomm,
indique le moyen de se procurer l'opium; il dit que cette
substance est fournie par les capsules, et non par le
feuillage de la plante.
Vers l'année 77 du même siècle, Dioscorido distin-
fiuait avec soin le suc des capsules nommé opos, d'un
extrait de la plante entière, meconeiou, qu'il iei.'ardail
comme beaucoup moins
actif, et décrivit exacte-
ment la façon dont on doit
inciser les capsules. On
peut déduire des faits ex-
posés par Dioscoride que
la récolte de l'opium con-
slituait à cette époque re-
culée une branche de l'in-
dustrie de l'Asie mineure.
Cet auteur fait allusion à
la falsification de l'opium
à l'aide des sucs laiteux
de <;iaucium, de Lactuca
et de la Gomme.
Dans son article sur
l'opium, Pline en expose
ses usages en médecine ;
cette drogue est de nou-
veau mentionnée, sous le
nom de Lacrijwa papavcri^,
par Cclse, pendant le pre-
mier siècle, et plus ou
moins particulièrement,
par de nombreux auteurs
latins plus récents.
Pendant la période clas-
sique de l'empire romain
et la première partie du
moyen âge, la seule suilc>
d'opium en usage, était
celle do l'Asie mineure.
Ce furent les Arabes
qui transmirent l'usage de
l'opium aux peuples orien-
taux, et d'abord aux Per-
sans. Du mot grec opos,
suc, dériva le mot arabe
Afyum qui s'est glissé dans
plusieurs langues de l'A-
sie. On suppose que l'o-
pium fut apporlé en Chine
par les Arabes, dont les
relations commerciales a-
vec les ports du Sud do cet
empire remontent au iv siècle,
jusqu'au xvi" siècle, les Chinois iniportèivnl .■u\-iiirii].'s
cette matière dans leurs jonques, comme marcliandise
de retour de l'Iude, mais la ((uantité importée était très
faible; en 17G7, son importation atteignit mille caisses
et, se maintint à ce chiffre pendant plusieurs années;
une grande partie de ce commerce était entre les mains
des Portugais. En 1773, la Compagnie des Indes orien-
tales fit un petit essai, et sept années plus tani, un dépôt
d'opium fut établi sur deux navires parles Anglais, dans
la baie de Lark, au sud de Macao. En 1793, les autorités
ï i
chinoises se plaignirent de la présence de ces deux na-
vires, mais leur trafic augmenta encore sans de sérieux
obstacles, jusqu'en 1820, où un édit interdit l'entrée de
tout navire chargé d'opium, dans la rivière de Canton,
ce qui occasionna la production d'un commerce de con-
trebande très actir,qui s'effectuait avec la connivence des
employés chinois et qui avait pris au moment de l'expi-
ration du traité de la (Compagnie des Indes, en '834, un
caractère i-égulier. Les dilliruliés poliiiijues survenues à
l.'i >iiili-<li' cet événement
) rnlre l'Angleterre et la
~^ Chine, et la guerre dite de
l'opium, se terminèrent
]>ar le traité de .Nanicing
(1842) par lequel cinq
|)orts de la Chine furent
ouverts au commerce é-
I ranger, et l'opium fut
admis comme acticle légal
de commerce.
L'introducliou de l'o-
pium dans riiide parai I
avoir coïncidé avec la pro-
pagation de l'islamisme
dans ce pays et avoir été
favorisée par la prohibi-
tion du vin faite par Ma-
homet. C'est dans le
voyage que iîarbosa fit,
en 11)1 i, à Calicut, sur
la ente du Malabar, qu'on
drcoiivril ipu' l'opium
élail mil' |ii (Mluction de
riiule qui était impor-
lée d'.\den ou de Cam-
hay: celui de cette der-
iiièic loralilé était le nieil-
'lilii
%
//
■ni nu
Caiiibay et du royaume
<h^ (lotis (Kus Baliar, sud-
ouest de nothon), au Ben-
gale et ajoute que cette
substance atteint un prix
élevé, que les rois et les
seigneurs la inaii^'i'iil, r\
<|ue le bas ]iiii|i|.' en tail
le même usat;e, mais dan>
i\<' iiiiiiuclres proportions,
'"""'"'''''• à i-ause de son prix élevé.
C.Mcia il'Drta dit que, vers
!'■ milieu du xvi" si.'-,!,', ropiuiii <]•• C.inibay était parti-
rulièiciiiciil iccuiilli.'i Al.iina ,1 .lu'il .'• lait mou ct jau-
iiàlre. Celui qui proveuail il'Aihri ri drs autres parties
voisines de la mer Hougr élail imir it dur. Une sorte
supérieure était imporli'c du Ciiir et ressemblait,
d'après Garcia, à l'opiimi dr rauri..iiu,. Tli(-baïdc. disirict
de laHautc-EgypIr, voisinr des villr. Irrii.-. ,!,. Kar-
nak et de Luqsiu-.
l'rosper Alpinus,qui visita l'HgypIe de 1580 à liiSS, dit
((ue, de son temps, l'opium ou méconium était iiréparé
dans la Thébaide à l'aide du suc exprimé des tètes de
LE NATURALISTE
pavot. L'opium thébaïcum [avait été mentionné long-
temps auparavant par Simon Januensis, médecin du
pape Nicolas IV (1288-1292), il avait aussi parlé du méco-
iiium comme du suc desséché des capsules et de
feuilles broyées. D'après les recherches d'Unger (1857),
l'opium de la Thébaïde n'était pas inconnu des anciens
habitants de l'Egypte. Kempfer, qui visita la Perse vers
1687, décrit diverses sortes d'opium préparées dans ce
pays. Les meilleures étaient parfumées avec la muscade,
le cardamoup, la cannelle ou le macis ou simplement
le safran et l'ambre gris. Ces compositions, connues
sous le nom de Theriœka, étaient très estimées pendant
le moyen âge et probablement substituées en grande
partie à l'opium pur: il n'était pas rare que les sultans
d'Egypte, au xV siècle, eiivoyassent In Tlieriaka comme
présent aux doges de Venise et aux souverains de
Chypre.
L'habitude vicieuse de fumer l'opium rnninifiiia à
dominer en Chine vers la seconde moilii' du wiii' >ièile
et pendant le siècle suivant; elle s'éliMiilil louinio une
plaie sur ce vaste empire. Depuis celle époque, on a
publié un grand nombre d'ordonnances et d'arrêtés,
mais tout a été impuissant contre ce vice qui s'accroît
dans des proportions alarmantes.
La récolte de l'opium est possible dans tous les pays
où croît le Pupaver somnifenim et sur toutes ses variétés
et formes. Le Pavot noir lui-même peut servir à l'extrac-
tion d'un opium très actif et plus riche en alcaloïdes
que les opiums exotiques extraits du Pavot blanc Le
P. pourpre, cultivé aux environs de Cleimont-Ferrand
par M. Aubergier et qui est une foiine du P nmi , donne
un opium indigène, dit iiffîwit, qu'on assure lenfcrniei
10 0/0 de morphine, i-.'esl-à-dire plus que leilains
^:
T
opiums d'Orient. L'opium indigène extrait près d'Amiens
par M. Decharme renfermait jusqu'à 20 0/0 et plus de
morphine. Un des grands obstacles à la récolte des
opiums indigènes sur les pavots blancs et pourpres esl
et sera le prix élevé de la main d'œuvre.
Aujourd'hui, l'opium est produit sur une large échelle
en Asie Mim'mv. eu l'.Tse, dans l'Inde et en Chine, eu
faible quaulilr in i;u\ ]ilo; on le récolte aussi en Algérie,
dans l'Amiiiiinc du Nnrd et en Australie.
Les opiums d'Asie Mineuie, ,lo Turipiie, de Smyrne ou
de Constantinople sont iir.Mlmls p,ir lo Papavcr somni-
ferum y ar. glabruin : les IVuils veils sont incisés en tra-
vers ou en spirale au mois de mai, juin ou juillet, sui-
vant les altitudes; il est produit par les districts nord-
ouest de Karahinau Sahilé, Balahissar, Kutaya et Geiveh,
ce dernier situé sur la rivière de Sakarajed qui se jette
dans la mer Noire. Ces centres de grande production
envoient une qualité supérieure d'opium à Constanti-
nople, par la voie d'Izmid.
Angora et Amana dans le Nord de l'Asie-Mineure four-
nissent une certaine quantité d'opium.
Dans le centre de la Péninsule, Afuim Karakissar el
Ushak sont d'importantes localités à opium; il en est de
même à Isbarta, Buldur et Hamid plus au sud. Les pro-
duits de ces districts sont portés à Smyrne.
L'opium d'Egypte se récolte en mars et avril, sur un
pavot à fleur blanche dont le gouvernement dirige la
culture et presque uniquement pour les besoins des
établissements sanitaires du pays. Il est pauvre en mor-
phine (3, 4 pour 100), à cause des mauvaises conditions
dans lesquelles se fait la récolte, mais il poui-rait en ren-
fermer jusqu'à 12 pour 100.
L'opium de Perse s'extrait d'un pavot blanc à fruits
arrondis ou ovoïdes à semences blanches; cet opium très
énergique désigné en Perse sous le nom de Tériake ara-
bistani, est récolté dans les environs de Dizful et de
Shuster, à l'est du bas Tigre. Un bon opium est aussi
produit dans le voisinage de Sari
el de Balfarush dans la province
de Mazanderan et dans la province
sud de Kerman. La qualité la i)lus
inférieure qui est mélangée de
grains d'amidon et d'autres ma-
tières est vendue en bâtons d'un
brun brillant, elle est récoltée à
Shahabdulazim, Kasham et Kim.
L'opium de l'Inde se récolte sui-
te pavot blanc, ordinairement en
février et mars, notamment à Agra,
Behar, Benares, Stolkar, au Pun-
jab, au Népaul. Les incisions soûl
faites verticalement ou plus rare-
ment dans d'autres directions avec-
un petit couteau spécial à trois ou
quatre lames parallèles, le nuhstar.
Les 9/10 de cet opium est consom-
mé par les Chinois qui en tirent
aussi beaucoup (environ pour une
somme annuelle de 25à30 millions
environ) de l'Asie Mineure, de la
Perse, etc., etc.
L'opium de Chine est extrait d'un pavol à Heurs Man-
ches avec un canif à trois branches et par des inci-
sions verticales; il est cultivé dans les provinces de
Kweichow, de Yunnam, de Sheni et le nord-est de la pro-
vince de Shantung.
Les Chinois convertisseul l'iipiuiii jinur liMir usage en
un extrait aqueux qu'ils liiment; ils u'esliuieut pas la
ig. 3. — Camis ;
trois branches scr
vaut à inciser le:
capsules.
LE NATURALISTE
valeur de la drogue d'après sa richesse en morphine,
mais d'après les particularités de son arôme et de son
degré de soluhilité. En Chine, la préparation de l'opium
destiné à être fumé est un besoin particulier qui n'est
pas au-dessous de l'attention des Européens eux-mêmes.
Toutes les sortes d'opium ont une odeur narcotique
particulière et un goût très amor. Celle malière est su-
ii'lte à de nombreuses falsifications.
i.iioMMi: I ossiu: m: cii wciiai
l.'i'xislence de nos ancêtres à l'époque quaternaire est
surtout dévoilée par les produits de leur industrie. La
science ne connaît pas les ossements de l'homme qui
taillait les silex delà forme deSaint-.\cheul etqui vivait,
en compagnie de l'Elephns mitirimis, du Rhlnoceroa merckii ,
de l'hippopotame, sur l'emplacement du Paris actuel,
alors que croissaient, aux bords de la Seine, le laurier
des Canaries et l'arbre de Judée. Ce n'est qu'à l'époque
suivante, caractérisée par d'aulres animaux et d'autres
objets que les découvertes soni relaliveiin'ut iionilir.Misns
et siires.
Le squelette dont Je veux enli-eli'iiii- li'^ li'cleurs du
Naturaliste est nu ]>n''cieux docuineni pnur l'iiislnire de
l'homme fossile.
II a été découvert par .M.M. Féaux et Hardy à Ray-
riionden près Chancelade (Dordogne). Là se trouvent
des abi'is sous roche qui, fouillés avec soin, ont livré
une faune quaternaire assez riche ainsi qu'un grand
nombre d'objets travaillés. Le T' octobre 1888, un ou-
vrier brisait avec son outil une calotte crânienne et
M. Hardy pouvait reconnaître que ce crâne était accom-
pagné des autres parties du squelette.
Voici, à partir du roc solide, la coupe des terrains
meubles en ce point (1).
1. Foyer de 0°"37 d'épaisseur, sablonneux et très noir.
2. Terre jaune avec débris de calcaire, constituée en
grande partie par des limons d'inondations, 0"'32.
3. Foyer grisâtre, riche en silex et ossements ouvrés,
4. Nouvelle couche di- iiiu riiKiiidalinii île 0™;>"),
dans laquelle était interiab- un lovri pi-ii ilrveloppé sur
i-e point, et très riche latéralement en ossements fossiles
'^t objets travaillés.
M. Caudry a publié récemment (2) une liste des ani-
maux Ins^ilrs ilf ce niveau. Ce sont les espèces caracté-
risih|n^ , •]•■ r i-r du Renne, parmi lesquelles le Renne,
le SuLM, !'■ i.liaiiiois, le Bison pn'sMW, VUrsus prisnis, le
Renard bleu, etc. .M. Caudry a également ibMerminé une
mâchoire de phoque du Groenland.
C'est à la base du foyer n" 1 et à 1"G4 <le profondeur
que gisait le squelette humain. « Le corps, replié sur
lui-même, en ilexion forcée, reposait sur le côté gauche,
la tête inclinée en avant et en bas, les deux bras repliés
brusquement; la main gauche était appliquée contre la
lête et au-dessous, la droite se trouvant reportée sur le
côté gauche du maxillaire inférieur. De même, les mem-
bres inférieurs était repliés, de telle sorte que le niveau
des pieds correspondait à celui de la partie inférieure du
(1) Hardy. Comptes rendus Ae. îles Se, 17 <l('
1-2) Comptes rendus Ac. des Se, 2". août 1890.
bassin et que les genoux arrivaient au contact des arcades
dentaires. » L'antiquité du squelette ressort bien de la
coupe ci-dessus et de la liste de fossiles donnée par
M. (iaudry, car M. Hardy, qui est un bon observateur,
n'a pas constaté de traces de remaniement dans les
couches supérieures. La position du squelette est d'ail-
leurs à peu près identique à la position des squelettes
sensiblement contemporains de Menton et de Laugerie-
Hasse(l).
L'étude anatomiquc du squelette de Chancelade a été
faite avec soin par .M. le D' Testut, professeur à la l'acullé
de M('decine de Lyon (2). Les détails suivanis sont em-
pruiitis à son mémoire.
Le squelette de Chancelade ap[)artenail à un sujet du
sexe masculin, de petite taille ((".iO environ), mort entre
cinquante-cinq et soixante ans. La tête est volumineuse,
dolichocéphale, la face large. Le maxillaire inférieur est
puissant; les membres antérieurs sont relativement
longs; les mains et surtout les pieds sont remarquables
par leurs grandes dimensions; les os sont robustes, tra- ^
pus et présentent des empreintes musculaires accusant
une grande vigueur, particulièrement pour la mastica-
tion, l'action de grimper et de marcher.
,M. Testut comparant le troglodyte de Chancelade avec
les races européennes actuelles nous apprend qu'on
observe des caractères de supériorité et des caractères
d'infériorité. U est supérieur par la capacité crânienne
qui dépasse de 100 centimètres cubes celle des crânes
actuels!... « Le développement du front par sa courbe,
régulière et gracieuse, rappelle nos races les plus
civilisées et dénote bien certainement une belle orga-
nisation cérébrale, a Par contre, il est inférieur à
cause de l'aspect massif et robusie des os longs. Le
volume des molaires va croissant de la première à la
troisième comme chez les nègres et chez les singes tan-
dis que dans les races européennes, la progression est
inverse. 11 y a encore d'autres caractères anatomiques
plus ou moins simiens dans le reste du squelette. Tel est
le développement exagéré en longueur des membres
antérieurs; telle est aussi une incurvation en arrière de
la tête supérieure du tibia, incurvation signalée sur
d'autres pièces du même âge et qui, projetant en arrière
les plateaux articulaires, avait pour résultat de donner au
membre postérieur un état de tlexion tout jiarticulier
dans la station debout et dans la marche. Il faut encore
signaler « l'écartement considérable du gros orteil, le
rendant capable de saisir des objets entre lui et le
deuxième, à la manière d'une véritable pince. »
L'auteur se hâte de nous faire remarquer que tous ces
caractères d'infériorité se rencontrent, disséminés et à
divers degrés de développement, dans les races sauvages
actuelles; que si ces caractères diminuent l'intervalle
entre le groupe des grand singes et l'homme, cet inter-
valle est encore immense et que la chaîne zoologique
reste interrompue sur ce point. M. Gaudry s'exprimait
dernièrement d'une façon analogue en étudiant le Ih-yo-
pithrcns Fnntfini, le plus cdevé des singes fossiles con-
nus (:t).
Si on compare l'homme de Chancelade avec les aulres
fossiles humains de l'époque ([ualernaire, on constate
(1) Voyez Cartailliac. La France jmhiHoiirjue. 18X9.
(2'i ï)' Testut. Recherches anthropologiques sur le squelette quater-
naire de Chancelade (Dordogne). 120 p. in 8" et 14 pi.
(3) \. Gaudry. Le Dryopithoque (Mémoires de la Socii'iv ijcolo-
ffique de France, Paléontologie, tome I, fasc. I.)
LE NATURALISTE
des difTéiences aussi considérables que celles qui exis-
tent, entre les diverses races actuelles. L'espèce humaine
était déjà très ancienne et devait déjà présenter une
grande diversité de races au moment de la première
occupation du sol gaulois.
Parmi les races actuelles, celle qui se rapproche le
plus de l'homme de Chancelade, d'après le D"- Teslut,
est celle des Esquimaux. « Ils ont en effet le même
crâne que notre troglodyte quaternaire; leur face est
constituée suivant le même type; ils ont, à peu de chose
près, la même taille, le même indice palatin, le même
indice nasal, le même indice orbitaire, le même degré
de torsion de l'humérus, etc. »
Ces ressemblances sont d'autant plus curieuses que
c'est également des Esquimaux que les hommes de
l'époque du ]■„■„»<■ iMr.ii.-rnt s,, rapprocher le plus au
point de vue n :,, ,,,,i,m|ih-. i, homme do Chancelade
et sescontenipni.niis se .onlcilKinuaient des vêtements,
fabriquaient des parures et vivaient essentiellement des
produits de la chasse ou de la pêche. Ils avaient des
relations commerciales assez étendues. Très habiles à
travailler l'or ou l'ivoire, ils consacraient leurs loisirs à
graver et à sculpter de petits chefs-d'œuvre qui provo-
quent notre admiration. Ces primitifs n'étaient donc pas
à proprement parler des sauvages.
On doit supposer que cette efflorescence artistique,
bien antérieure aux grandes civilisations orientales, n'al-
lait pas sans idées religieuses. Et, de fait, on a reconnu
que la plupart des squelettes humains témoignaient de
sépultures et de rites funéraires bien établis. Les morts
étaient déposés à la surface des stations plutôt qu'in-
humés. Des indices positifs permettent de croire que
plusieurs d'entre eux au moins avaient séjourné dans
une sépulture auti'rieure ou qu'ils avaient subi certaines
préparations, selon l'usage très répandu chez beaucoup
d'habil.iiiK ^;iiiv.i-fs ou primitifs de diverses parties du
monilr. l'iv,,|u.- i.Mis avaient été décharnés et peints ou
saupiMidiis d'oric muge avant d'être installés à la sur-
face du sol. On donnaitàces corps l'attitude d'un homme
endormi et plusieurs observateurs s'y sont trompés,
croyant avoir mis à Jour un individu mort brusquement
pendant son sommeil. Les chasseurs de rennes ne
s'effrayaient pas d'nn tel voisinage et c'est encore un
trait de mœurs que nous rencontrons chez bon nombre
de peuplades actuelles. Ils continuaient à fréquenter la
station ou bien y revenaient après un certains laps de
temps et leurs débri- dr ruisin,-, les ,r]idres de leurs
foyers finissaient p:,,> i.voimir Ir. ,,-,., .„irnts humains.
Le nombre des s,|u,.k.tlrs ainsi disposes dans les grottes
ou abris sous roche est déjà assez considérable. On les a
signalés en Italie, près de Menton, à Laugeiie-Basse et à
Cro-Magnon (Dordogne), à Sordes (Landes), à Bruniquel
(Tarn-et-Garonue), à Gourdan (Haute-Garonne), à Spy
(Belgique), enfin à Chancelade et plus récemment encore
au Mas d'Azil (Ariège). M. Emile Cartailhac a groupé
tous ces faits et mis en évidence les conclusions que je
viens de résumer.. Je renvoie à son ouvrage, La France
préhistorique, les lecteurs curieux de connaître ces inté-
ressantes coutumes de nos lointains ancêtres. M. le
D'Pigorinia constaté en Italie des faits absolument
analogues, mais dans des sépulcres de l'àg.' de la ])ieiTe
polie, c'est-à-dire bien postérieurs à nos ;;iseineiits de
Chancelade et autres.
M. Hoi i.i:.
LE STRONGLE CONTOURNÉ
[Strnnui/liis confort vs\
Le tube digestif du Mouton donne asile à plusieurs espèces
do Vers de la famille des Strongylidés, qu'on peut actuellement
rapporter à sept, réparties entre quatre !;enres :
Strongylus contortus Riiil.
— MicoUis Rud.
— ventricosus Rud.
Œsophagostoma vsnulosum Rud.
— columbianum Curticc.
Sclerostoma hypostomum Rud.
Uncinaria cernua Riid.
Un crii.iiii iimiiiImi' lie ces espèces, en dehors de l'intérél
qu'elles |.i.'Miiiriii ;iii point de vue zoologique, sont encore
utiles à coiiiLulu' |niiii le rôle qu'elles jouent dans le dévelop-
pement de cei-l:!!!!!'^ ni llacliev.
Parmi elles, ii'ni- ih> .e- ( ni en première ligne le Stronr/yliis
con<or(«s Rud., (le m l'uiiln in , ]i;illiogénique a été reconnue il y a
longtemps. Ce \ rv rlr, m d'.ilM.i-d par Faliricius sous le nom
le Str
fil:,
tard, Duj.irJiii ^eMllll :i i-.ri l'i
Molin le .lemvil ll.elnr v-ii,.
diagnOSeS qui en :Mrlll v\r MnH
à Anton Schnenln n ,i C. V„,
santés ouinexacics ^ur |ilii^ d'n
Le Strongle eeniMnree vii (l:i
Chèvre, de l'Ar-a 11 n ,ln ('l,,n„.
ment trouvé, aver .M, t.in . i, d.
C'est un buveur ilo >,iijl; ;
d'anémie, connue depuis louyti
de Magenwurmseuche ou rote Magenwurm-Seuche, et que non
avons le premier observée en France (strongylose de la cail
lette).
Au moment où on le rernnlle .l.m^ l,i i nlleii,'. .e Sir..ii;.'le si
montre le plus souvent iriim t ■ i ..nj. m ; ■ ; (|!ii l(|Hri, ,is, ce-
pendant, il est d'unblaiH i |i m. i i e- ,],■ i .:,_,■ , ,■ (|iii lien
évidemment à ee qu'il n'ii |i,i~ -.le !■ .I.' ^.m- (lr|,iii^ nu,' ,'|i,,qiii
plus ou moins êldijn.,- Il r-^i riliiMinii', ill-Mur, .iMeuui. au:
exirémités. A iiiir l'.iilili' di-i.nKr .k l'e\i nimli' ;iiilirir,irc, i
1^' es eu ,111 MIT. Le légumenl est finement strié en travers, le
-11!- ei.iiii ilisuinles de 2à 3 (i; en outr5,il est rayé longitudi-
ii,ileuii ni |i,ir Itl à, 50 arêtes qui se montrent crénelées par le:
lette du Mouton, de la
is, nous l'avons récem-
lette d'une Génisse,
line une forme grave
Allemagne sous le nom
Kig. \. — Extrémité céphaliquc du Sticngylus con/oi/iis $ .
F'g- 2. — Slrongylus contortm $, région d( h \uh( — ua,
utérus antérieur; up. utéi-us jiostérieui tv, \\.\\\i op, ovaire
<iiei
LE ^NATURALISTE
La bouche est terminale, petite, circulai)
L'œsophage,
long de i'°'°3n à lm">60, offre d'abord une partie grêle, presque
cylindrique, puis il devient fortomcnl iiiusciilfux et, s'épaissit
graduellemeni en arriére, en ne hii-s;uii i * mi i^nlrc qu'une lu-
rniére capiUaire. L'intestin, d';ib"iM jln- .11.1,1 rpie la partie
postérieure de l'œsophage, ne t.ucl
à devenir deux ou trois I'mis iilu-i
serve ce diamètre jusqu'^iu vnivm.i
rétrécissement considérubl.;. L'^mi
quelque distance de l'cxtroiiuU: taudalr.
Le mâle est long de 10 à 20 iiiiUinuHrcs et large de 0"
V""°2ô ; il possède un testicule tubuleux simple, blanchàti
prend naissance en ca-cum à 3-.J milliairlres rie la b.
grossit rapidfnient et s.- .lu ,_•.■ ' il
rent druil, ne se rétréci-- i ' '
la portion terminale de ccl .ii,ii.ii',;;i .-- iiL-m
spicules et une pièce accessoire impaire. Le:
teiiile fauve roussâtre; ils sont (îi'oits, plu
a l'origine; il con-
inus, où il subit un
a femelle, est situé à
"20 il
h '!"'
uche,
1 Ivant quelques
■îiii canal défé-
: ,m cloaque. A
il annexés deux
picules sont de
larges en avant
moins large, oft'rant à son origine un renflement globuleux,
sorte de bulbe musculeux. Ces deux tubes se réunissent cnlin en
un très court vagin, qui vient déboucher dans une vulve fort
étroite, dirigée en arrière. La vulve est située en moyenne vers
le l/'i postérieur du corps; elle occupe le fond d'une baie li-
mitée par un puissant appendice linguiforme dirigé vers l'extré-
mité caudale; de plus, il existe à ce niveau, du côté gauche, un
autre appendice arrondi et transparent, marqué de stries
rayonnantes, et atteignant presque le diamètre du corps. Chez
les femelles très jeunes, la languette se réduit à un simple tu-
bercule et le second appendice fait défaut. Les œufs sont clhp-
soïdcs, longs de 70 à 97 ^., larges de 43 à 5i (i.
11 s.-],ibl,. lésiiltrr des recherches de C. Baillet que le Stron-
iji)I„ ,.,.,'.,,0,. , -I ., , .,., ;\ ;|.;ii-i', en ce sens que les «?ufs, au ino-
ni . - - parla vulve, doivent renfermer un
Ci,. . il.veloppé. Tous ceux, en elïct, qui
11'. ji il :, Il il;!' 1,1 1,,-. ,!i. r.'nt dans l'eau, tandis que les autres
la face ventrale.
([u'eii arriére, où ils se terminent en bouton; un jjeu avant leur
•■xtrémité, ils présentent une sorte de petit crochet dirige en
avant et en dehors, im peu moins fort et situé plus en arrière
dans le spicule droit. I>a pièce accessoire, granuleuse, est de
forme ovalaire. Les spicules sont longs de 0'°"'3 à 0m"5. La
l)ourse caudale qui termine le corps du màlc, — caractère qui
se rencontre chez tous les Strongylidés, — est divisée en deux
lobes allongés, spatules ; en outre, le lobe droit porte un lobule
accessoire, qui répond au lobe moyen des types à bourse trilo-
bée. Ce lobule porte les deux côtes postérieures réunies en un
Ironc commun et légèrement divisées à leur extrémité. Les deux
lobes latéraux portent chacun quatre côtes (postérieure interne,
moyenne, antérieure externe et antériem-e du système de
Schneider), dont la moyenne et l'antérieure sont dédoublées.
Cette bourse est marquée de stries fines, formant un dessin très
élégant.
Ln/emelh est longue de 20 à 30 millimètres, large de 0"'"30 à
0'°"iO;ellea le corps sensiblement de même diamètre depuis
l'extrémité de l'œsophage jusqu'au niveau de la vulve, où sur-
vient un rétrécissement bienmarciué; puis le diamètre augmente
de nouveau, jusqu'en avanl de l'anus, pour s'atténuer ensuile
jusqu'à l'extrémité caudale, de telle sorte que celle-ci se ter-
mine en une pointe droite, allongée, très aiguë. Il existe deux
ovaires, le premier naissant à 3-3 millimètres de la bouche, le
second à l'"""o-2 millimètres en arrière du premier : on peut
donc les distinguer en antérieur et postérieur. Ce sont deux tubes
blanchâtres, qui se transforment pi-ogi-essivcmenl en oviductes,
et s'enroulent autour de l'intestin en formant des anses assez
régulières : particularité qui a valu à l'espèce la qualification de
coutortat. L'oviducie antériem-, un peu avant d'arriver au niveau
de la vulve, se dilate en un utérus fusiformc ; le postérieur con-
tinue son trajet et descend jusqu'à une petite distance en avant
de l'anus; il se replie alurs, remonte quelque peu et se dilate
comme le premier en un utérus fusifoi-me. Ces deux utérus
marchent donc à la rencontre l'un de l'autre ; après avoir subi
marqué, ils se continuent chacun p.ir un tiib.-
rdeii
A. la naissance, les embryons sont cylindroïdes et un peu at-
ténués en avant; l'extrémité céphalique est un peu obtuse;
l'.xi! ■liiii ■ . I I liile forme une pointe très aiguë. Ils mesurent
;j(iii , 1,11 I . 1 nu' sur 17 à 21 (i de large. Ils possèdent un
,,■ _ . ir.ide, étroit cl assez long, terminé i>ar un ren-
fi.iii.nl ..I, il,::,.- (i-sopliàgien à trois dents chitineuscs, et un
intestin à paidis très épaisses et à canal grêle, faiblement si-
Dans l'eau pure, ces embryons rhabditiformcs périssent au
bout de quelques semaines, sans s'élre accrus ni modifiés d'une
façon sensible. Mais dans re;iii fangeuse, ils évoluent ra-
pidement, comme l'a vu Lcuckart, subissent diverses mues cl
parviennent enfin à un état de développement sous lequel ils
sont aptes à réintégrer l'organisme des Ruminants.
C'est donc en buvant de l'eau souillée par les excréments des
Moutons atteints d(' strongylosc de la caillette que les animaux
sains doivent s'infester.
M<EI HS I:T MKTA.MOKI'IIOSLS
DE l"iii-:l(ji»s i»yi«e.n(]:ls mils.
Il milliii
i.'s, largeur
1/2
3 milli-
Larve
mètres.
Corps allongé, subcylindrique, jaunâtre, avec le trait de
division des segments, d'un jaune plus accentué, en particulier
à l'exlrémilé des segments abdominaux, lisse, avec quelques
poils épars sur la surface.
Tète longue, presque ovale, d'un testacé pâle, légèrement
pubescente, presque aussi large que le premier segment thora-
cique, profondément impressionnée de lignes longitudinales
bien marquées, la médiane se bifurquant à moitié du front
pour aller se perdre un peu plus loin : épistome large testacé
pâle, un peu rembruni à son bord antérieur; quelques poils
épars sur la surface ; labre en demi-ovale, subferrugineux, pubcs-
cent de uris; mandibules à base feiTugineuse, à extrémités
noirâtres,"fortes, cornées, arquées avec une grosse dent noire
intérieure ; mâchoires triangulaii-es, testacé rougeitrc, avec
forte pubcscence intérieure ; palpes maxillaires de trois articles
subferrugincux, premier court, tronconiquc, deuxième un peu
plus long, cvlindrique, troisième à extrémité obtuse, tous trois
de longueur'à peu près égale, un long cil brun part de la base
du troisième article; menton charnu, ferrugineux, subcylin-
drique; palpes labiaux de deux articles ferrugineux pubescents,
le dernier à extrémité obtuse ; languette petite, lancéolée, ter-
minée par deux cils de couleur ferrugineuse très longs ; ocelles,
deux points cornés noirs, l'un à la suite de l'autre, un peu en
arrière et à droite de l'inserlinn anlennaire; antennes de trois
articles émergeant d'un tubercule testacé tronconiquc; premier
article court, lestacé, cylindrique, deuxième rougeàlre, un peu
plus long, cylindrique aussi; troisième petit, rétraclilc, rou-
geàlre, terminé par une longue soie.
Segments ihoraciqucs : tous subcylindriques, testacé pâle,
avec fines rides transverses, les bords antérieur et postérieur
du premier segment cerclés de jaunâtre, les bords postérieurs
des deuxième et troisième segments cle couleur jaune, un
peu plus pâle ; les deux premiers arceaux traversés par un-
faible lii ■
itudinale médiane iiàle.
LE NATURALISTE
Segments abdomina
(les deux derniers anneaux thoraciqucs; leseiitiènio,un peuplus
l<ma, porte sur son disque quelques mouchetures h cercle corne
■lielurcs comme le scpliénie ; ie neuvième est court, 1er-
p.ir deux crochets ferrugineux en forme de grappin et
1.1 larve se sert pour se fixer; un petit tubercule corne
(■MU- le flanc latéral de chacun de ces grappins et à leur
sv.iu^ '\r I .^uleu^ un peu plus pâle que le dessus, sans
li( luiTS iM demi-cercles jaunes; seul, le premier anneau
rM|ii.- |,..ric driix |»-iii.s plupies triangulaires jaunâtres
.^,,,, ,lii ]i,.im .liiiiriih.il .Ir la première paire de pattes:
i.i,viiiiM' iiiiir.iii. rniii^. .1 f.-iite transversale courbe, est
„,, ,!.■ rir!,!!!. - l.'jri-^ . iN : une liçrne loniritudinale laté-
rembrunies à leur ettri'mité; légè-
I picces; hanchos .i-rosses, cylin-
, nlssrs ;ir(|ll.TS, jiuillil'S longues.
arriver à trouver l'emplacement de ces
io, l'accouplement des deux sexes alleu
ilomne et pendant une partie de l'hiver,
ijnès; l'œuf est pondu sur des tiges ou
.Irpuis quelque temps,, plvis parliculiè-
s , l'une grande Euphorlje, V Eupliorh'ui
iliiit X,.;, hiiiir l'ji'. -.1 l'Iii^ LT.iiide activité se produit avant
I,!, h,, les . Iril. iir- ■ iniv.' .iLn-i au terme de sa vie larvaire,
.-■Ue s'' cHi^iriiii uii'r Inirjur Inu'c oblonguB évidée à l'extrémitr
jusqu'à toucher l'écorce, cl se prépare aussitôt à changer de
" Nymphe : Longueur! millimètres, largeur 3 millimètres.
Corps convexe en' dessus, un peu cmirhc à su pnvlic posté-
rieure, légèrement bombé au premii'i- s.i.'iii(Mii ilinrnuin.^, qui
r-st d'un blanc flave, et dont les li-nN Iinthin. I. l- l'inrul
inc double eiuii,' l.mar
ivec long poil à la base
ilidominal est mutique.
l'ciupUoeml.ia'dcs^cux c^t marque par d'ii.n. „nl.iMl.li> petites
facettes brunes; les antennes reposent sur les genoux des
deux premières paires de pattes, leur extrémité rentre ensuite
sous la réiîiou thoracique.
ifs
Adulte : Dans nos
le son réduit, puis
e la plante nourri
à l'état parfait
être rare, sa recherche, il est vrai, est muiulieiisr, mais
est un uioycu de se le procurer facilement; ce moyen consi:
à battre au parapluie 1
une partie des tiges isi
accompli son cycle bin
^ di' la grande Euphorbe dont
r r. innée précédente et où il a
■ <M rst sûr d'en faire ainsi une
lionne provision : il est |iM-vii.]i' .l'.ii-iivcr encore à un meilleur
i'/.siill,il l'ii :irr:irli.iiil l:i pljiili- en niiH'i- rt en la secouant for-
liMiieiii sur le |iiii:i|iliiie: eeih- |il;iiiie, .loin les raclucs tracautcs
L'apparition de l'adulte, commencée en août, se continue
pendant tout l'automne et une partie de l'hiver ; pendant les
froids, il trouve un abri dans le creux des tiges, sous les
plantes, sous les débris végétaux et aussi contre les pierres.
Mulsant en a donné la description dans ses Latigones, IS.'ii,
:ni
Les larves des Helopsides connues sont celles des :
H. Cœrulœus, Linn., et Striatus, Geoff., dont Perris a fait con-
naître la larve et la nymphe; II. Assimilis, Kust., et PeUucidun,
Muls, dont les larves ont été décrites par le même auteur.
H. Lanipes, Linn, Blanchard a décrit la larve. H. Palliilus, CurI,
quelques mots seulemcnt«ont été dits par Gemminger et de
Harold. B. Ecoffeti, Kust. et Âgonus, Muls, dont Rey a fait con-
naître les larvtw.-- — ■ — --„- „,^ __ .-
Cape Xambku.
LIVRE NOUVEAU
ehm, 1 auteur pop
que la Vie des i
Les Races humaines. — Bi
de la Nature, n'avait publi.
compléter son œuvre par la publication de i'Bist
el des Baees humaines.
M. le D' Vcrneau a entrepris de combler cette
nents.
C'est le tableau de ces populations si bizarres dans leur ori
^'ine, dans leurs migrations, dans leur dévelopiienn-iit, si inté
11- \.
oUV
•Alg
Sénégal,
peuplent
Tonkin, etc.
Les Races humaines, par le D' Vernoau, avec introduction p.ii
M. dcQuati-elages, se publient chez J.-B. Bailliére et flls, 19, ni.-
Haiii'i. mil.', I '.lis, en 22 séries.
l;. Il I :i|,|..| formera un volume grand in-8° colombier à
2 ,,.i . Il pages, illustré de 550 figures de types, de
scènes lie 111..I11S, de paysages, d'objets ethnologiques (vête-
ments, parures, armes, industrie), intercalées dans le texte.
BIBLIOGRAPHIE
GÉOLOGIE, MINÉRALOGIE, PALÉONTOLOGIE
870. Frazer, P. The Persistence of Plant and .Animal
Under Changing Conditions of Environment.
Americ. Naturalist. 1890, pp. 517-529.
S71. Forsyth. Major. On a Pliocène Mammalian Faui
Olivola.
aeol. Magaz. 1890, pp. 305-308.
8TS Fa'brini, E. I Machairodus (Meganthereon) del '
darno superiore. pi. IV-VI.
R. Comit. Geul. d'IlaVû. 1890
H73. Gaudry. A ^ m !< i' " '''
-1-7.
Bull. Hoc. I,, ' 1 '" - 'J■
8'îl. Gregory, J. W "i '". ' '• i._ II'""
Geol. ilaga:. 1S90, pp. :JO0-;JU:i.
875. Giirich. C Ditrochosaurus capensis. e
saucier ans dcr Karo-.formation Sud-.M'ii
Zeilsch.Deutsch.getil. (iesclls. 189U, jip.
Le Gérant: Emile DEYROLLE.
1-2» ANNEE
2" SÉRIK
1.-. DÉCEMBRE 189(1
[ \ i)ri{Mi:i{E
i:\(ii{si()N (.loKK.KjiL ininioii
DU lUSEUM 0 HISTOIRE NATURELLE DE PARIS
deniicre théorie qut p
1 ilil 11 lenrontro (1(
' I oll r, m M (
1!
CCS Plu
<c ku
1 ' i I) >nc> piciicuv s m d iiis un
' I ti 1 \ 1 1 iiK un de II PS cjuipa^non-.,
M H iiii B luisiult _L 1 , 1 bien (. imu dts Iccttuis du Na«a
lahate cil i i)iib de < phol >gi iphio qui luioiit un giand inteitt
LU cuiiNciviiil un tcinci^naç.edui iljlc de dchucaments foitdeli
cals et pu c Us ([uent les pi i li i_'il a La fi^uit, 1 tst Ui
piodu ti 11 liin d s 1 11 1 11 t.^'iiphiis Cl. (ulees dMt
,1 mil 1 m p 1 M l'i 1 lull
en ^ el 1^ C'esi
iciiution dans I
cs| lUs mais cett
inconstance ii'ctni
) isde mtuic i int)
lilieiiiotrej u ,1 un
me
I'i\aiaeulabonii
1 ituiie poui la pie
Mil ic pailiedu-sov i
,c de pumou en
pirti^'cr la direction
i,\tc l'un des géol
j,ucb a qui 11 cou
naissance des tei
1 uns houillers d il
le ilus de prcgi s
M Grand Eurj , coi
lespondant de 1 In
stitut, piofesseui
l'Lcîle des Mme
me soit pcimis de
lui idresscr ici on
m jii nom ce mnie en
celui de tous mes
compagnons, le\
picssioii de notie
M\eieconn iissince
A la poite d
b iint-Lliennc ci
sp cialement dans
le fauboui fT 1
iieuil et dans le
1 uiboui j du Soleil,
s ni de tics piofon
de» c•^^^lelesou^el-
tes dans dos gies
1 I mes plusou moins
m Imgcs de schistes
n iialres. Le but du
travail est d'obtenir des matériau
galeries des mines pour prendre
cl prévenir ainsi les tassemenls ci
qucrait certainement le délicil de substance. Kn entaillant
de gi'andcs dimensions les assises dont il s'agit, on a mis au
jour quantité de choses très intéressantes; l'une de celles qui
frappent le plus est l'existence d'arbres fossiles dont les dimen-
sions sont souvent considérables et qui sont enfouis dans la
roche dure perpendiculairement à ses couches. Nous en avons
rencontré des séries entières appartenant à des fougères, comme
les Psaronnius, ou à des Calamodeudrons, ou i des Sigillaires.
L'étude de leur manière d'être peut avoir un grand intérêt au
point de vue de l'origine même de la houille en pennetlant de
juger si l'accumulation des plantes d'où dérive le précieux
combustible résulte du charriage de débris arrachés ou de la
superposition de végétations développées sm- place. C'est à cette
LI-: NATURALISTE, Paris, iG, rue du Bac.
Muc qu(
lU dtss
pi une 1
c Ihn
se diesseni
is de 1 1
il 1' Vilhiopicus pouiv
Sailli 1 tu une D'ipie
ision publique du Muséum de Pa
qui sont descendus dans l
la place du charbon extra
les éboulemeius que provi
siliceuses ce mille
sont les ge\seis de
! époque actuelle el
dont 1 effet a cte de
liansfitiTici t utc
Il i( d quditz Cette
quelle ont paiticipc
les fossiles tout com
nie le s éléments inoi
iniques aassuic li
conseï ration des
dans des conditions
exceptionnelles de
peifection
Vu piemier i m^
de CCS mmei ilis i
tons ilfautciteides
urnes lont M
In mil l" un i le
( 5m Cl lie plusgi ind
nonibic et (pu ont
te e\amintes aussi
pai VI Iphe Bun
niiU.tpaiM B.i
nii 1 H îuult Ulcs
\ I s qui 1 étude lus
tologKjue on peut
aisément etie laite
au mieioscope Li
plupait piOMcnnenl
de pi mies qm de-
Cvcadei'squi vivent aujourd'hui des analogies très intimes. En
les observant après les avoir réduites eu lames assez minces
peut être U'ttiisparentes on y a découvert une particularité ana-
tomique et physiologique dont les botanistes ne se doutaient
pas. C'est une r:iviir ereiisrc dans l:i jrraine elle-mêiiie, où les
conjiigiirr li'iir pn.ii.|il;isiiir eu jn ..lopl.isme du nucelle. Il est
inléress;iiil J.- mmi,]- ,|u.' i 'est si'ulciiienl après avoir observé la
Chamhi. ,..■;,„;,'-. .i.ii- les grailles silifiées de Saint-Klicnnc
qu'on I i ;, !. :; iiis les graines de Cycadécs vivantes :
le su.-. - i . ; I lui i I ri le fait sullil pour montrer les sccovu'S
que la i.,ilruhi..l,.^jie .si capable de rendre à l'élude de la flore
contemporaine..
11 me parait indiqué de faire remarquer ici que l'ensemble des
gymnospermes se présente comme un premier essai de la flore
Miigiospermique qui fait le fond |iriiii-ipal de la b.ilanique con-
ide
une photo.
M lIcniiBjuisiult hehelh 1/28
LE NATURALISTE
court 1
sans d"Ul
m inimifi
donnoiil
terreuse
ms i„„nts, rllc passe e
tallin cl le microscope y retrouve les i
trapps si abondants dans les mines de
C'est ce dont nous avons pu ju^'Ci'
irhis liouiUéres d'une
:'i l.n|nelle les mineurs
Tk's fine et presque
TAi
ww
7f\
•e par le mot
andre; se trouve avoir
à peu près le même
nom qu'en An gle-
terre où un l'appelle
toadstone, c'est-à-dire
pierre crapaud. Tes
exprrs-.lu,,>iln:i^;Ts
donnent ;i l.i
une apparcnc
peut rappelé
que certains géolo-
gues y voient un
produit d'éruption
ignée plus ou moins
comparable aux fi-
lons de porphyre,,
d'autres pensent
qu'elle représente
r;i.runnilalinn dans
ipus une photog
Ji publique du il'
iphtc
lise pdi M Ilenii lioui
3 Puis lithcllo 1/100
Il I I 11 illl lue lune dis mciUcuiv couilics di combus-
iilili 11 I m 1 II sm, celle dilc des Littes Elle caracteiisc
Il ]i m II I I I In 11 1er cl pii c insrquent H plus iccente du
svstLuii I ^ Il I II II t III I une douziine de metits de
pnissince ] nent le charbon legorgcnt
lie belles I iii| n us faison'5 une trcs impie
moisson L i u^ i i i i m I il nt, appartenant aux génies
Odontoptei is et IhlAoplei i
Une partie des mines de Montrainbert est en feu depuis un
temps très reculé : la chaleur a détermine des distillations sou-
terraines do matériaux très divers qui viennent se condenser à
la surface en concrétions bariolées. Il y en a de blanches, de
jaunes, de vertes, de rouges : M. Wayençon en a dressé la liste
qui est très longue. En même temps des roches se sont fondues
et le refroidissement très lent a parfois favorisé la cristallisation
do leurs cléments; aussi peut-on recueillir une nombreuse série
iréchanlillons fort intéressants. Il faut d'ailleurs explorer la
gi dînes sihciheesdu
gcnic de celles di
L p ilh baint-Piiest mais
e excur- micu\ conseiAecs
Les piencs noyées
dins Uteiie \ege-
t lie dos ch mips et de» MbUCs sont souxuit lumiue i ni
L^aid et d'impoi tîntes découvei tes > ont i ii fuli pn li nu
ciQscopo
Au letoui, nous ei i ii 1 i U| I nnn m qui ^ ni
di seendro dans les iiuii il m ii m m I I >ii| i "' 'l'n
nue quon vient di 1 m i m iii ! 1 n'i ' i 'i "" '
Il ippe de leur expies i n i in ii uni nu qui i nu i li
si complètement avec celle du luiim toute contcmplitiM et on
dehois, leui piopretc o\licme attiie aussi 1 ittcntion, elle re-
met en mémoire la scène scrupuleusement exacte où, dans
Germinal, U. Zola décrit la toilette du mineur qui sort du
puits.
En quelques heures, lo chemin de fer nous transporte de
Saint-Etienne au Puy et c'est vraiment un changement à vue
qiie la substitution des montagnes volcaniques aux champs
houillers précédemment étudiés. L'arrivée dans la capitale du
■Velay est féerique et le jianorama de la région est tout ' '"-"'
fail.
LE NATURALISTE
incompai'ablo. Entouroo de liautcs montagiics qui l'ijnl un
grand cercle autour d'elle, la ville en a rcleini iiueli|ues-uiies
dans SCS murs : la roche Corneille et la roche S.-iinl-Michel qui
dominent de I)eaucoup les plus hautes consiructions. Ces
roches sont constituées par une agglomération de petits frag-
iTients basaltiques dont les Italiens ont bien rendu l'aspect par
rlir :\r
wiu- ;ilii-i :V\vr . \r iiir< .nii-iiip iinr lequel la dénuda
s jrriclnii^ i.i|..i:.r,i|iliii|ii.~ .ni iirl^. Le pcperino a, '
111'', de lHlll^s■■ '!■'- prnf liMir^ souterraines par
ilcaniquê dans la lissure bé.inlc d'une longue l'aUle !
ilus ou moins large suivant les points. Les inteni|ié- j
'sagrégeant ens'
les masses encaissantes.
■11.-
r..;j.
sait autour de Paris le lorrain dit île la pierre à plâtre ; terrain
célèbre enti-c tous, puisc[u'il a fourni à notre immortel Cuvier
les malériaux dont furent édifiés les fondements de deux
sciences entières, lu p.-il.-.ini.ilngie cl l'analondc comparée.
N.His ;fv,i]i< vi-ii-' 11-- iii;iriif< .lu l'ii;, .'ii plusieurs points et
siiéi'i.-il.-iiii-iil iiii III. .111 ilr l;..ii/.Mi .ii'i A\)u:ird a l'ait naguère de
si iiiipnruiiilc^ li-..in .lill.'s : ici les i-oiirliçs ,(,• marnes, blanches
et friables, smit l'i'couvertes d'une nappe de basalte activement
cxploiti'e pour l'empierrement des routes et dont l'étude est
Au I i.'.l du Tti.inl de Rouzon, coule le Riou Pczzouliou, petit
ruis-.iii |.r .-.[II. -ins eau, mais dont le sable qui résulte dti la-
vag.' .1. - 1 ..Il - ^ .l.-aniques renferme, entre autres éléments rc-
mariiii.ilil.'-, .liv. r^es espèces de pierres précieuses; la jJus
fréquente est le zircon rouge de rubis; on y recueille aussi des
saphirs bleus. A cet égard, les excursionnistes eurent la satis-
faction de ramasser en très grand nombre de fort jolis spéci-
Devant nous se dresse la roche de Ccssac couronnée d'une
ruine pittoresque : c'est encore un exemple do dyko de pepcrino
tout semblable à ceux que fournissaient tout à riienre les
roches Corueillr ,-\ .SaiiU-Michrl. 1.1.' I.iutrs pi.ns, s, .s H. mes
temps préhisiMrii|ii.-- .'i .|..iii !..■ ....| ,i. t.iiiriii iniv .iiiu.iii.iii-çs
nombre de ir...r. . .11..- , .iii.n<cs pi-.nciiaut d'uuc pi.pui.uiou
entière de vit.- .1.1 - ' ' . :■ .|\ les.
Enrevcniiiii 11 . l'excursion a visité le volcan éteint
de la Denis.' ..n lin, - n IM i, découvert le squelette d'un homme,
vrai Pompéien d'avant l'histoire, qui paraît avoir péri par en-
sevelissement sous les cendres volcaniques. La montagne, en-
tièrement formée de scories et de bombes, a vomi une énorme
coulée de lave qui montre sur ses flancs déchirés de splendides
colonnades prismatiques comparées à des orgues et qu'on
exploite avec activité à la Croix de la Paille au-dessus du petit
village d'Esp.'xlly. Xnirc figure 2 reproduit une photographie de
ce m.. _'iiiii.|.i. ,Li-. iii'iii : .ii y voit des iirismes de basalte très
gn 1.' .1' i- : ' .iiie de mètres de hau'eur .sans au-
Nul ..:v 111 !.. 111. 1.-1.' a. .àiuait passer au Puy sans faire l'as-
censiMii du Mo/,i'uc. Des géologues, moins que tout autres,
pourraient sans dispenser. Du haut de cette magnifique mon-
tagne, le pays sur une surface immense se réduit à l'état de
carte géographique et même de carte géologique, étant donnée
la caracl.éristique si tranchée des diÛ'ércntes formations de la
région.
De tomes p.ni-is, le regard reconnaît des cratères avec leurs
(■nul. ■ '1 " I .'. -. .Il' collines recouvertes de tables basaltiques
11. .11. .1 .1 , . - . .mes de déjections et d'éboulis, des supcr-
l'.'.^i 1- li.' ^..Iiiuents lacustres déchirés, un grand cirque
aux piu'.iis de granit et de gneiss, etc. Le lemiJS clairet iiinpide
nous a laissé voir les monts d'Auvergne et du Cantal, les
plaines de Provence et le lac d'Issartès, tout bleu sous un ciel
plus bleu encore et il va sans dire que les échantillons de
phonolithe, do trachyte cl des autres roches remarquables ron-
contr-jos de la sorte sont venues s'accumuler dans le sac des
excursionnistes. Mais sans énumérer toutes les choses intéres-
santes ([ue le défaut de place nous intordit de mentionner ici,
li.irn.iii--ii..ii~ à constater en terminant que l'excursinu du
Musi'inn s'isi, cette fois encore, clôturée aussi gaiement que
fruclucusi'ini'ut, laissant à chacun do ceux qui y ont ]n-is part
le désir, (pi'ils ont exprimé, de recommencer l'an prochain une
expédition analoiiue.
Sl;,nish,s Ml-T-MKH. .
U FLORE JAPONAISE AU TEfflPS OE KAEIflPFER
l.r .la|inii i|iii II iiiiuiii à nos iai<liiis lanl do merveilles,
il- qui mois nvoiis encore tout i\ .■ilteiidre, n'a pendant
liii'M liHii^lrinps été connu que de réputation. C'est à
rillii>li'' liolaiiisle voyageur Kaenipfer que nous devons
Vci-~ l.i lin du \\ II' >iè,|r ICiSO iri'.il,., Kaeinijfer, poussé
par l.i pa--iMii d.'^ \nv.i:;r-, .'.xiiliu ail une partie de l'Asie
ri liiialcnieiil, avrc \r liiiv ,\r iih'dcrin de l'ambassade
(|ue 1,1 Hiillaiidi' iiivoyait aniiuelleinent au Japon, il se
niettail cii devoir de visiter ri'^.xtféine-Orient. Rentré
dans sa pallie, chargé, comme il le dit lui-même, non
pas de liuLins et de richesses, mais de papiers et de
notes (1), il se mit eu devoir de faire connaître ses
découvertes et ses observations. Le cinquième fascicule
de son curieux ouvrage Ama>nil<iluin axolkanim contient
des détails excessivement intéressants, qui ont été quel-
ques années plus tard d'un grand secours pourThunberg,
• lu y I louve à propieiiii'ut parler un catalogue des
plantes i[iii croissent au Jiipoii, divisées en : plantes à
baies, plantes à noix et à pommes, plantes potagères,
plantes recherchées pour la beaufé de leurs fleurs. — Dans
chacun île ces chapihes il y a lieaiicmip à glaner.
Tout d'alinnl vii'iii \r i-iiiiiK r.iiiqiliunfi-ra, l'arbre à
camphre qui élail expl.iile ,'i .i-lle .'piMiu.' dans laprovince
de Satzutiiat. C'est surtout les r.icines qui servaient à
l'extraction du camphre, ipii se pratiquait à peu près
comme de nos jours.
Le botaniste pourra avec juste raison être étonné de
rencontrer en compagnie du camphrier, de charmants
arbustes dont le seul inconvénient est d'être actuellement
trop cultivé, l'.lwci.'6f( et dans son voisinage le Nandin ou
Nandina que les .laponais présentaient eu nombreuses
viiriétés dans leur jardinet du Trocadéro.
Qui reconnaîtrait dans le Kotai vulgo Gommi, VElœaijnus
longipc^ si préconisé dans ces dernières années pour
l'oriienienlation des bosquets. Ses fruits rouges large-
iiioiif pédicellés l'ont plaisirà voir; ses feuilles argentées
et ponctuées à leiu' face iiifériourc ne sont pas sans
élégance. On a essayé de retirer de l'alcool de ses drupes,
mais il en sera probablement de ces essais comme de
beaucoup d'autres. Que diraient la vigne, la cerise et la
pomme? le marc, le kirsch, le quetsche et le calvados
admettraient-ils cette déloyale concurrence"?
Dans un autre ordre d'idées et dans le môme groupe
iuces sed, chartis
LE NATUHALISTK
des plaute> lKici.il.'']cs, ii,,ii> inu-m
le FasiNoki. >\r l-i r,imillr ,1,.. Tr,,
végétaux qu'ainiailiciiiinil le /(/n/s
Vernix qui étaient à cette époque
I. riirnie I,. SitzeX
Ilm' -r., r;'estàces
lupurtaiit objet de
commerce au Japon. La figure du Tobira nous permettra
de reconnaître facilement le Pittosporiiin Tobira cultivé
actuellement dans la plupart des janlins. ircsl, dil
Kaenipl'er, un arbrisseau de grande taille, (■loi^j.^inl
partout dans les bois et qui répand l'odeur du iiayapciauii.
Parmi les végétaux caractérisés par leurs fruits en
pommes ou en noix, il n'est pas sans intérêtde citerleA'a-
ratals banna « flure riirspiH,fniflit iiuili Aiiniulii >■ qui \\'r>l
autre que le Citru^ hiplmi. Il ni-~.\ |.,i~ l.rsmii ,r,i||,.i an
Japon pour le voir lleuiir, une siin|i|e vi>ite ,in.\ jardins
du Muséum permettra de le contempler en Heurs et en
fruits. Mais prenez garde d'y enfoncer une dent impru-
dente? Une saveur peu agréable et persistante de Téré-
benthine vous en ferait pour longtemps souvenir. Les
Japonais de l'époque de Kaempfer préparaient, avec
l'écorce sèche des fruits, un médicament célèbre connu
sous le nom de Kl Ko'Ku.
Etl'affreuxKaki, qu'en dirons-iKuis? il est aciuellement
à la mode et les arboriculteurs du Midi de la France
s'acharnent à le cultiver; à notre avis il est presque aussi
bon qu'une poire blette ou qu'une nèlle; bienheureux
encore quand parmégarde ou n'a pas dégusté un fragment
de péricarpe. Autant dans ce dernier cas se gargariser
avec une solution de Tannin ! Pour Kaempfer, le Kaki
était caractérisé par fruiiit iliilrissimu. Des goûts et des
couleurs on ne saurail ili>|iulrr, ■-inhuil à deux siècles de
distance.
Quelques conifèrt-s d'aspect bizarre et inaccoutumé
viennent à la suite: d'abord le Ginh/o t arhor nucifem folio
adiantino », ce survivant d'un autre âge, dont la sponta-
néité n"a pu être réellement constatée. C'est l'arbre sacré
qui ne se rencontre qu'au voisinage des temples. Son
fruit de la grosseur et de la forme d'une prune de Damas,
charnu, ne se détache du noyau que par la putréfaction
ou le séjour prolongé dans l'eau. Le Taxus nucifera est
également recherché par les Japonais qui en font usage
à chacun de leurs repas : le fruit, malgré son astringence,
passe pour être purgatif et est usité dans cette intention.
Il y a quelques années, MM. Paillieux et Bois ont tenté
d'introduire dans l'alimentation une zingibéracée japo-
naise, VAmoumm Mio<ja. Kaempfer lui consacre quelques
lignes dans reiiuniéialimi de ses |ilanlis |uilai!èrcs. Le
Dsjooka ou Mi<j;i'i est, dil-il, un i.'ini;cialM .■ doux, à saveur
fade, à feui
du gin-
gembre sauvage. Le Siko jouit à peu près des mêmes
propriétés, c'est une Sagittaire aquatique dont le rhizome
est comestible.
Trois lignes et c'est tout ! pour une plante autour de
laquelle on a fait beaucoup de bruit et qui maintenant
parait reléguée dans l'ombre d'où elle n'aurait jamais dû
sortir. C'est du Goho qu'il s'agit, la Hardane de Chine ou
ilu Japon, absolument identique à la Rardane que la
pharmacie emploie encore comme racine déiiuialiv<'.
N'oublions pas le cortège des oignons, laihu's, pom |iiii\
pissenlit et Petasites dont les tiges étaient ciuiieslihles. Il
est vrai que les peuples de l'Extrême-Orient, et en parti-
culier les Japonais, font servir à leur alimentation des
mets dont nous autres Européens n'avons pas la moindre
idée. C'est ainsi qu'au nombre des produits alimentaires
il faut placer un certain nombre d'algues, ces mets pir
excellence des pays pauvies et déshérités. Les laminaiies
et les ulves y trùnent en souveraines malgré leur saveur
peu agréable et leur ténacité comparable à celle du
caoutchouc. J'en parle par expérience, avec le souvenii'
des tronçons de Diacillea sautés dans un beurre d'une
fraîcheur douteuse, accompagnés de salade à Wlra
Lucliic».
A côté des algues il ne faut pas oublier les champi-
gnons qui ont récemment joué un rôle important dans
l'alimentation de l'expédition de Stanley. C'est d'abord
le Naba ou Sombrero de Campo, le Sjooro qui croît à demi
hypogé à l'ombrage des bois de pins, le Bokudsi proba-
blement une Trémellinée voisine de l'Oreille de Judas. 11
n'est pas jusqu'aux Lichens (jui n'y passent. Les gra-
minées fournissent les diverses sortes de riz, l'orge, le
froment, l'avoine noire, la larme de Job (Coix lacryma),
les millets, les panics. De nombreuses autres graines
viennent encore s'ajouter au contingent des produits
alimentaires : le Sarrazin, le sésame dont l'huile entre
dans la composition des vernis, des mets et des médi-
caments, le pavot, la fève, les haricots, entre autres le
Soja qu'on a tenté de faire entrer dans la consommation
européenne. Il est bon de faire remarquer que le nom
de Soja a été tiré du mot japonais Sooju qui désignait
une préparation culinaire dans laquelle entrait une
légumineuse que les Japonais appelaient Daidsit.
Ce n'est pas sans étonnement qu'on trouvera dans
cette énumération, parmi beaucoup de végétaux qu'il
n'est pas facile de reconnaître, le Catalpa dont les fruils
sont usités dans le traitement de l'asthme; les feuilles
elles-mêmes servent à la préparation des cataplasmes et
calment les nerfs « nervis perhibentur arnica ».
Parmi les plantes cultivées pour la beauté de leurs
Heurs, nous trouverons aisément à glaner. Il n'est pas un
jardin de nos jours qui ne renferme dans un coin de ses
bosquets le Kerria et sa variété à Heurs doubles déjà
connu des Japonais à l'époque de Kaempfer. Et le Kohiis!
à fleurs qui rappellent celles de la tulipe, n'est-ce pas
un magnolia qu'on retrouve encore, quoique assez rare-
ment, dans les vieux parcs? qui reconnaîtrait VAytlfn
itulica dans le Tsutsusi, si un dessin ne venait à l'appui ?
il réjouit de sa floraison variée les jardins et les chamjis.
Les formes en sont nombreuses, quant à répo((ue de l.i
lloraison et aux autres caractères tirés du feuillage et de
la fleur.
En compagnie doVAzuIra croissent, le Camrlin à llenis
rosesef simples à \'r[:\\ sauva^-'e; il a di |a loin iiidès la lin
nais qui s'|.|i,,i ijurillissaienl (!.■ pussi'.l.'i P ii/-//- nu Uni-
tenda introduit cent annéesplus taid, le UeiUzia icabra, le
Lagerslrœmiu indica encore de nos jours un des jiliis
élégants végétaux de nos orangeries, et le l'awlotvnia, le
Kiri des Japonais, décrit d'une façon qui ne laisse rien à
désirer. On retirait de ses graines deux sortes d'huiles,
dont l'une sous le nom de Toi entrail dans la préparation
du vernis; l'autre servait à enduire le iiap.iei' usilé dans
la confection de certains vôtenieuls.
Jusqu'aux Reines du jour, les Orchidées, que les habi
i.iiiis du Japon employaient à l'ornementation de leurs
demeures ! Kaempfer les appelle Aérobies, parce que
suspendues dans l'espace elles semblent vivre- de l'air
qui les entoure. Que diraient les amateurs actuels s'ils
voyaient ces maigres représentants de la grande famille
des Orchidées? consentiraient-ils à prêter l'abri de leurs
•ierres à VAngurek Warna et au Fu Wiii.
C'est erdin le Ckrijsaidliéine dont les nombreuses vai'ietés
LE NATURALISTE
onioiil Ips jardins m ranlciiiino. C.i'tlp |il,inli' l'I.iil ilrJA
sintiulièreinont jirist-p, liirii avuiil qur ri",uru|M' i'|ii nuviil
un vérilable enfiouemenl. pnur elle. l,o chi-ysantln-nip est,
iTaiUeurs resté sous toutes ses formes la fleur nationale
ilu Japon, comme Vliicliint (l'anis éloilél en él.iil l'arbre
\)U
Kaempfer était habile observateur, quand ou sonj^e au
nombre considérable de végétaux qu'il a énumérés à
difine précursci:
Dutents lie Pétui
.i|". nais.', SI liiMIr,
ilail pas. Ml. or.. .!.•
Ar hollandais .pi.'
Il' II' i.'onnaissance.
jamais reconnais-
1..TL'. .l.-sSiéhoi.!.
L'EnER^INÂTION OU BISON AMÉRICAIN
.■ \:x
1 à is:
0, la .liasse au 1
is.
-. m.
th.id..
u.'cis.. el se fais
lit
ms I
unpus
Depuis cetle ép.
'V
portait la mort dans le troupeau voisin : .LqHiurvue de
tontes les ruses et de l'excitation qu'accompajine ces
sortes d'expi-'dilion, la chasse à l'affût ressemblait plut.'d
à un.' l.fju.hiMie .pi'à un.' .'liasse proprement dit.' : " le
r.a|.ilaiii.' .la.k Hrv.i^is ,|ii Kansas, qui fut l'iui des
pr.'ini.Ts à uvurv h- massa,-, .■ .lérmilif ..■unir.. I.'s ti.ui-
pi'aux du sud, ]iul l.'iiir h- paii d.' In. r fu sl\ s,.|iiain.>s
f.l42 liuffalos! ..
;,,,/ l.u/p,lo),
his lala
.Mic.iii' à la la.'.:' .■! la plus universellement pratiqui'O.
" I..' .laii^'.T di' .-.II.' chasse, dit le colonel Dodge, vient
h.,iucoiiii moins ilii liuffalo i(ui l'ail rai-.Miiont un eflorl
pour attaijuer son adversaire, qii.' .lu l'ail .pi.- ni l'li..inme,
ni le clieval, ne jienvent voir I.' s.il, .pu [..iil .'■li.- a.'.'i-
.l.'iili' ..Il fia. ■lui.', ..Il in.'ine .reiis.'- .1.- pu'', ipi.es par h-
liuf-
falos tient sa vie entre ses mains. >,
Lâchasse en cLMure (Impoiiinliiu), a l'i.' siiil.iul prali-
.pUM' par les In.liens. Lue |iaiti.- .I.'s .hassenis de la
Irihii .-nfiMmail b- ti.mp.'aii ilaiis les .Icux côtés d'un
aiiL'I.' .lont |.' s..iiiiiii'l s'.iiniail ilaiis une clôture circu-
laiiv. A rouverliiiv .l.' l'aiiirle, d.'s idiasseurs à cheval
p. mi suivaient les liisons à coups de flèches et les refon
lai. -ni ilans l'enclos où avait lieu le massacre nnal.
La .'basse en cernant {Surrmtn4), se prathiuait à p.-u
pr.''s il.' la nii''iiie niani.'-r.' .nie. .laiis nos iiavs, la chasse
lit I 1 I fsi t Itu i proci 1 Ml nnssn([( fi poui
iin-.i dire i 1 1 destruction mathi mafique de ces mim ui\
I pro( des en usa^e taieut Inei-, mais le- pi m i
I m\ ont t( 1 ![ I -M lloinadij h dusse il a(li"it li
h isse iclie\ il 1 1 ( h isseen ( 1 tiuo 1 iclnss( pn c iinnl
I i clnssi ^1 iflùt (^lilUnitil 1 et( teinlle ]ioui I
lii 11 un 1 1 MU 1 h I III I I fil iiit 1 1 1 vliii I lit 1
lU 11 ,.li 1 Viif nu lu liou[ m lilfi n nt f li i
.eui- oïdiiniiement i ( he\ il pu se lappio huent le
lu II I lu I luhnl le cerrle plus tlioit et il ulani
, I I nli II lîi n rfli i\ i ar h 1 f iinti n d
lui
-286
LE NATURALISTE
début de cet article, le bison ann-n. ,iiii a ...cupe, en
troupes considérables, la plus grande i i. mliii ,!.■< Etats-
Unis. En 1830, époque 'où commema la ili-li ii.i ion sys-
tématique, l'aire occupée par rauiiii al (■iiiliras>ait sur
une grande largeur la plus grande ('irinliir 'li^ li-nes si-
tuées au voisinage et à l'Est des Monlagin's llorhcusfs,
mais elle s'était déjà restreinte dans des proportions con-
sidérables. Toutefois les individus élaient encore e.\ces-
Carte montrant les ;iirL's l>ccul■^c^ jjai- k's bisuns de 1S30
à 1883 (d'aprf.s l'ouYi-age de M. W. T. Hornaday, loc. cit.).
sivenient nombreux; ils avaient changé de ]ilace sans
cesser de former de gigantesques troupeaux.
En 1870 la zone des Bisons se rapprocliail déjà lirau-
coup plus des Montagnes Rocheuses et n'atti'igiiait niènie
pas à l'Est la latitude du lac Winnipeg. En 1880, après
une série de massacres sans exemple, il n'y avait plus
qu'une grande zone autour des sources du Missouri, et
quelques autres plus petites et peu étendues en divers
points de la région montagneuse ; enfin en 1884, après les
grands massacres de 1880-1883, le Bison américain n'occu-
pait plus que quatre aires tiès étroites l'une de ."100 ani-
maux vers le lac des Esclaves et trois'autres moins im-
portantes encore un peu a>i >uddes soiuresdu Missiiiiri,
La chasse aux r.iirialn-, ci in,,iic .1 liicn ninili', .■! les
Américains du .Nor/i in' |iniirroiil jilus se livrer an mas-
sacre favori qui leur a donné tant de millions. Après
avoir erré en bandes innombrables au milieu des steppes
du Nouveau-Monde, le Bison américain a succombé, le
Uniggle f'orlife,U est devenu une curiosité de ménagerie
et disparaiti-a complètement avant peu si des lois tuté-
laires (fréquemment trompées, il est vrai), et la domi-s-
ticité ne lui assuraient un restant de mI.iIiI.'.
On ne peut prévoir les résullals i\r la doiiieslicaliiui
très récente de cette espèri- ; piiiliipire sur leauemip de
points dans les Etats-Unis, en s,iil lnuii leis ipTelIr
s'efl'ectue assez vite, mais que lanlnial ]ier(l lapidi'nnnil
son aspect sauvage et surtoul la ])lus ijiande parlie
de la longue ci-inière qui orne sa nui|ii.-, ,. l| si.mlili'
probable, dit M. Horna
les Bull,
l'ab-
sence du cheval, auraient fourni des animaux beaucoup
plus rapides et plus résistants que le Bœuf, encore
qu'on puisse douter qu'ils eussent été aussi foris. Sa
peau faible et la moimhe piii-
rière auraient à coup <iir fir
certaines circonstances, mais
dite plus grande et son temp
larL-ement atténué ses défauts
de son train de der-
>les à cet animal en
livers usages sarapi-
'nt robuste auraient
UNE ESPÈCE NOUVELLE DE SAUTERELLE
DU GENRE MEGALODON
11 exisie à Java et à Bornéo de grandes sauterelles
dont Brullé a, le premier, en 1838, fait connaître une
espèce qu'il a désignée sous le nom de Megalodnn ,:'ii:<ifi'r.
Il me semble impossible de comparer cette espèi.e aux
lypes de notre pays. La gi-ande Locuste verte, î[uo La
Fontaine a nommée Cigale dans la Fable, esi ledile. à
côté de l'énorme espèce de Java, car celle-ci nn'sure dix
centimètres, à peu jirès , de la b'te à l'exIiV-niili'' de
l'oviscapte.
Ce qui frappe surtout, lorsque l'on consiiièie cet inlé-
ressant insecte, c'est la grosseur de la tète comparée aux
dimensions du corps ; c'est la longueur de l'oviscapte
qui atteint la moitié de la longueur totale de l'animal ,
ce sont enfin les saillies épineuses qui recouvrenl le
prothorax.
Jusqu'en 1887 on ne connaissait en France que l'espèi-e
lype du genre que Brullé avait décrite en 1838 el ijue
l'on conservait religieusement dans les collections du
Muséum d'histoire naturelle.
Dans le numéro 713 du journal La A'aturc (29 .jan-
vier 1887), M. Maurice Maindron ilécrivit et figura un
autre exemplaire que lui a\ail raiipnrh^ île Ja\a .\1. \'i'b'-
roy d'Augis, elianeidier du emisiilal de France à Ba-
tavia.
M. Maindron donne une dcscri[iliiiii l'ori exacte el |iil-
toresque de ce bizarre insecte.
Chez les Megalodon, d'une faeon géuéi-ale, lu tètr- esl
grosse, ovale, et porte de longnes antennes sétacées.
glabres, multi-articulées. insTrée» sur le milieu du Ironl
sur la même ligne que les yeux. Entre les tubercules
antennifères s'élève luie pelile épine; c'est la préseme
de cette épine qui a poussé certains natui-alistes, tels
que Stal, à raiiiier let iiiseele |iariiii les Coiieeéphaliili's.
D'autres le plaeenl a cuir d. s .s'a,, a. Il mais s,,nilde que
ces deux manièiesde Miil ll,' s, ml jias lexiaessiell de
la vérilé. Dans ini ]jrochain meiimiie mais eonqilniis
discuter l;i parenté zoologitiue des .t/i';,,//ii(/i)//.
Les yenx -;nnt lielii^, snillanls, i^bdaileiix : le labre es|
arrondi el l'niseel,. p. ail T.ivaneer de iii.inière à ce iin'il
reCOUVlc les Jll.llldibllles. \ l'élal de renns i|d,,il les
longs que les
beaucoup pins
et sont en forme <1
contraire ils recouv
capte el son! arrondi
■s aui
lal (b
livrelll p,|s l'ovisc
.)/. vii^i/W\ laiitù
leniplèlenient l'i
• ,.1/. blinirharJi).
LE NATUKALISTE
'^\,-
'X'^
y
x^^
'*\
\
... lil,fr ;
LE NATURALISTE
L'abdomen est de lonfjufur moyenne ; mais est trapu
comme tout le corps de l'insecte ; il se termine par un
oviscapte fort long, en forme d'ancien sabre-baïonnette,
c'est-à-dire faisant un angle presque droit à la base. Il
est formé de deux valves en forme de feuilles lancéolées,
un peu rétrécies à la base. Le prothorax est prolongé
en arrière en manière d'écusson relevé en forme de
selle épineuBe, et muni sur chacun des côtés de deux
saillies larges et épineuses. C'est une selle sur laquelle
en somme il ne serait guère agréable de s'asseoir.
Le prosternura est prolongé de chaque côté en feuillet
relevé, et terminé par une épine. Le mésosternum et le
métasternum sont conformés de même, mais offrent de
plus larges feuillets ; l'épine terminale est assez courte
dans le métasternum. Quant aux pattes, elles sont assez
longues, épineuses, mais peu en rapport avec la taille et
l'aspect lourd de l'animal. Les cuisses n'indiquent pas un
insecte sauteur, comme les criquets, mais bien phUôl
grimpeur.
M. Maindron donne sur les iiisecli's qurli|uos rensei-
gnements intéressants. » Les individus connus sont rares
ît les erreurs se sont multipliées autour du noniàeMegn-
lodon emif'er qui fut appliqué à des insectes de groupes
différents. » M. Kûnckel, en 1878, signala dans la
Nature l'erreur de Wallace, qui a fait représenter dans
The mahiy archipelago une sauterelle de la Nouvelle-
Guinée du genre Phylloptère. — « Brullé qui fonda ce
genre, dit M. Maindron, et en décrivit l'espèce type ren-
voie au cours de son ouvrage {Histoire des insectes,
t. IX, p. 137), à la planche l.'i, figure 4, planche qui ne
semble pas avoir paru. Burmeister {Hntidbitch 18.39, t. II),
fait simplement mention de l'espèce figurée ensuite par
"Westwood dans Oriental Entomolor/n, planche 10, figure 2.
On n'a trouvé jusqu'ici que des femelles.
Il paraît que le Megalodon ensifer est désigné par les
Javanais sous le nom de Balang Salak, ce qui veut dire
danseuse et Salak, fruit comestible d'une sorte de pal-
mier.
Jusqu'ici le Megalodon ensifer était la seule espèce du
genre. En voici une nouvelle espèce qui n'est pas moins
curieuse :
Megalodon Blanchaidi, Ch. Brom;.
Cette espèce est voisine de M. ensifer Brullé, mais en
diffère cependant par les caractères suivants :
La taille est plus grande. La tête est plus grosse, elle
est plus allongée, et élaraie un peu à la partie inférieure
près de la basf il.'~ nMinlibitles. Elle ne porte pas,
comme celle du M . rnsifrr^ dr tubercule ridé et brun au-
dessus du labre.
Brullé dit que chez les Megalodon la lèvre supérieure
ne recouvre pas les énormes mandibules.
Sur un échantillon de M. ensifer de Java que M. Main-
dron a donné au Muséum, ainsi que sur la nouvelle
espèce que nous faisons connaître ici, le labre recouvre
les mandibules, mais on voit dans la couleur pâle de la
partie supérieure que celle-ci est rétractile et que l'a-
nimal doit pouvoir la cacher comme cela se voit dans le
M. ensifer type de Brullé c[ui fii;ure dans les collerlions
du Muséum.
Dans M. Blanehardi, les niandilmles sont d'un brun
foncé et non pas noires comme chez M. ensifer.
Le prothorax est plus haut que chez M. ensifer, en
outre son bord inférieur présente des sinuosités diffé-
rentes de celles que l'on observe chez l'espèce de Brullé.
Ce qui est fort remarquable, ce sont les saillies épineuses
qui recouvrent le protliorax. Chez le M. ensifer elles
sont dirigées très en dehors presque horizontales; chez
M. Blanehardi elles sont plus droites, dirigées plus en
haut, presque verticales. I.r |.i ni,, n^oniont postérieur du
prothorax, garni ('ijah-iiiciil drpin.'s. est plus dressé,
moins horizontal que .l.ins .1/. nisifn-.
Les ailes et les élyties offrent un très grand dévelop-
pement. Au lieu de se terminer brusquement et de ne
dépasser que très peu l'abdomen, ils le dépassent telle-
ment qu'ils recouvrent presque complètement l'oviscapte
en forme de grand sabre baïonnette. Dans notre espèce,
il ne présente pas les marbrures que l'on remarque chez
M. ensifer, puis il est plus étroit à la base et plus élargi
vers le milieu. Sa couleur est d'un brun foncé.
Les pattes sont moins épineuses que celle du M. ensi-
fer. Chez cette espèce les cuisses portent des épines non
seulement en dessous, mais aussi sur toule la surface
supérieure. Chez notre nouvelle espèie, il n'y a irépiiies
(\np sur le bord inférieur des cnissi's i'{ l.i parli,' sii|i,''-
rieure est légèrement velue; c','sl à |i,:iii,' si r,,ii \,,ii
linéiques petites saillies.
Tels sont les principaux caractères il,' ,(ll,' i,'iii,ii-
quable espèce que nous dédions à notre luaîir,' .\1. llnnl,'
Blanchard, professeur au Muséum. Elle apparlienl .uix
collections du Muséum et provient du nord de Bomro. Elle
a été remise au Muséum avec des reptiles et d'aulres
insectes de la collection Whitehead.
Nous comptons figurer ces deux espèces dans un pro-
chain mémoire et discuter leur parenté zoologique qui,
croynns-uons, n'esl pas bien établie.
Charles BRONCNi.^nr,
du MiisiMim iriiisliiii-p n;il\ir,'lli'.
CHRONIQUE
Encunragemeiit aux explurateurs naturalistes. — Yoici de
quoi stimuler l'ardeur et le zèle des Yoyagcur.s : un bienfaileur,
M. Pierre-Alexaiulr,' ,!,> Tcliilatchef, membre correspondant,
depuis 1861, de r.\, :,.|i ihh a, - -, i,>nces, a légué à ce corps une
somme de 100,0011 IV ,i- 1 1- - iiiUTéts doivent être employés
à récompenser le ii.ii 111 il;- . i|iii -,■ sera le plus distingué dans
l'exploration des r,:';.'i,.ii.s ;,m,ii,|Mi -.
Destrnction d'insectes miisililes. — X..ns extrayons au Fiel d
deux recettes pour se di'-li.,, i .i--,'r ,!'ms,ites ntiisibles. Bien
qu'elle.s viennent un pe\i l,ir,l, .II, n ,'m -i.iiI pas moins intéres-
santes. Le pi-i'ini,'!- i,r,i,<'il l i-,-l,,iil ,i l;i ,l,-s| imi.M i,,ii ,les
guêpes et t:r,, s-, s n, h,-. A |)r,i\iniii,'' i!,--, ,,rlii-,'v ii'in, j,.i .,, ,,n
forte) et r.,11 badi^v.am.' i,ii,Ti,iiiv,,hui !,■ -,,1.1, a :n,;- ,1„ ,„,cl
commun que l'on renouvell,' i - |,.s li,-nr,s. l.r< Mn,'],,^^
attirées par le miel vienn,'iii -,■ |i, ,-,■!■ -ur !,■ lj,,uI,,i ,■! >',mi
fourrent jusque là, mais !,■- ,iii.,,i;iii,,iis .■.■i|,iiiMi<,^< ,li-' lu lii,'.i-o
les grisent, elles loniluaii <-i <r ii,,i,^nl, on on prend ainsi des
centaine.^ par jnuf. l'ii iii:,iiii,ii,inl, aux fourmis : La l.iv.mde
est le meilleur m,,yii, ,l',l.,i-ii,i ,,-. luttes, elles fuient dés qu'on
la cultive dans leur vuisinago, et l'on n'a qu'à en mettre de pe-
tites bottes dans les endroits à protéger.
Les derniers aarocbs. — Les derniers représentants des trou-
peaux d'aurochs qui parcouraient toute l'Europe aux tenqis
loi-,
W
:;G4 da
elle
[ne phiic clraiige. — De nombreux journaux ont signalé
r,'',i'iiiin,ia 1111 iiiii'noméne curieux survcmt dans la Mésopota-
mie : une pluie véritable formée de petits grains plus ou moins
foncés, rappelant par leur.s caractères extérieurs le fruit du
nn'trier et susceptibles, à la suite de la mouture, de donner
LE NATURALISTE
le farine alimentaire. Les (■chantillons qui nous ont clé com-
uniqués nous ont permis d'y reconnaître un lichen, connu
■puis lonL'tPmps sous le nom de Lecanora esciUenta. On le
ih-Miiiiv ir.',|ii(Miiiii.Mii a.i ils les steppes asiatiques, dans le sud
• ir , nl.iiiir ..l-,iPMiiic, cl OU luî altribuc peul-olro avec
ne iMis.iii 1,1 liiiiriis,. ui.iiinc qui nourrit les Hélircux dans
i ni:ii;M^in (li-s accnss.iirrs ili-uiod.'s ! J'. Hakiot. —Jardin.)
Miss^)n. —M. Gfor-.' Ville, im.iVss.nir dMiisioirc nalurcllc,
1 chavgf-, pondaut rannéo scolaire ISOÛ-lSOl, d'une mission
aiii pour objet la création d'un certain nombre de champs
cxpirionce dans les établissements scolaires du ressort de
U;nli'niie de Paris.
M. Sicphane Jousselin, élève de l'Ecole des sciences poli-
|u.s, rst chargé d'une mission aux Etats-Unis pour y étudier
vrrscs questions d'ethnographie.
La sériciculture en Europe. — La sériciculture fait de tous
liés en Europe d'importants progrès. La Russie, jusqu'alors
IVactaire à l'industrie des vers à soie, vient de créer des
oies spéciales. Poiu- cela elle a demandé son personnel cnsei-
,!)!.■;
icos, qui oui donne 7,7!IU,-I2:i kilo- .|i ,-..r..u< luis, soit un
■ndement moyen de 30 k. 116 par om .■ ii ^ruii.-. Le jiroduil
L- la campagne de 1890, bien que li'S'i-.iiieiii snp/iieur à celui
I' 1889, reste inférieur à ceux de 1888 et 1887.
Tu trait d'intelligence canine. — Un ranchman du Far AVost
ussHdr 1111 chien qui connaît bien ses devoirs do gardien de
■oupeaus car il remplace le berger. A la suite' d'un pari
nporlanl, on l'a vu pendant cinq jours consécutifs faire sortir
liaque matin, tout seiU, sans l'assistance d'aucun être humain,
'S moutons de leur pare, les conduire au pâturage, les garder
Il i-miii' . piii-, !■ -ilrvriiu, les ramener au parc, les y
!.: il'- la porte pour y passer la
Il ! I ni haut la main.
Li-.( iiiiliiii/r^ iiiiiiivir.i- (le riiiile. — Il y a quelques mois (1
ide de plusieurs palmiers à
Phœnix, Cocos et Borassus.
à une heure ; il le continuera à la même heure les samedis,
mardis et jeudis suivants. Le professeur traitera de l'organisa-
tion, de la physiologie et de la classification des Reptiles de
l'époque actuelle et fossiles. Il étudiera plus particulièrement
les Chéloniens (Tortues, Emydes, etc.), en insistant sur la
répartition f.'ér,£rraphique des espéees, leur utilité dans l'éco-
nomi' .1 ; . - ii|i, , i' "' '! I : ' 1 'i". Le cours sera complété
p;,i. ,1 . . luire et à la ménagerie.
(■„,iM|., , iritcruiil ieii I "nul liiil"-M|i.ie. — Le second congrès
inl,.,.„ ,,;,, ,1 ,, .1 _ 1 , - III .1 Budapest à la Pente-
cote de l'aimée 18!) L
Les personnes qui désiii'iit y pien.li-e p.ni s,, ut priées <l'ar-
river au plus lard le H', nmi IS'M. l).''- le I '. mai ..ii peut se faire
remettre le programme détailh'. :> Budapest, au Mnsi-e na-
tional.
Extrait du programme. — Le 1" mai : Ouverture solennelle du
Congrès et de l'exposition. Le 18 mai : l-'.U'Uiation des sections
et des comités. Le 19 mai : Entrée en fcuielioiis des sei-iions et
des comités. Le 20 mai : Séance solennelli- de eintiiee. A partir
du SI mai : Excursions.
Les eniniminieati..ns. avee l'indication exaeie du litre et de
1,, .relion doivelil elee alllloneécs, au plus l:,,-d, jusqu'au
BIBI.IOGRAPHIE
OÉOLOdlK, MINÉRALOUIE, PALÉONTOLOGIE
;. Hatle Eduard. Vîcrler Beilrag 7,ur mineralogischen
^'uaiais l'uxistciicc da
inches appartenant
Aujourd'hui en attendant de pnuvnii
lir le dessin, je
iim : IT 1 ' 11. Lkvkii.i.
.Mii-i mil •! iii-ii.ire naturelle.— Coius de botanique, oriji
l,h.. ../'-(o/e. — M. Ph. Van Tiegheiu, pi-ol
a r. mil,. '!. . ,, .oiirsle samedi 6 décembre 189tl, à huit
et demie du malin, il le continuera les mardi, jeudi et
de chaque semaine, à la même heure.
Après avoir retracé les grands traits de la physiologir
Topographie der Sleierinark : Mittheilungen
naturhistorischeu Muséum am .loannemn.
Mittheil. Xnliiriris. Ver. fiir Stheiermarl: 189(
148.
877
HutchingS, W.-M. On tlie Probable Origii
Suites.
Ceoi. Maoa-.. 18911, pp. 316-322.
878
JaekeL Otto. T'elier das Aller des Socren.
,h,.„.,i,,M,.;:i- mil 1„-,,.H..|. 1 I^■,leI-i,^li.ll
demsel'i- 1, , \\\
Zeil^.h /.. ■.. V -■ '•• '- '
87»
Lucas, R.-N. \- - -i 'ii-'i- .; ,.i i-vii
Geul. Mayar. hS'.HI, pp. 2!i:i 2!l'i.
880
Kimball. J.-P. Siderite-basins of tlie Hud
Kpoeh. pi. VI.
Americ. Jauni, of Sci. 1890, pp. i;i.'i-16ll.
%%\
Lotti, B. Sul giacimento cuprifero di Montai.
d'Eisa iprov. di Firenze),
R Comit. Geol. d'Halia. 1890. pp. 197-199.
889
Marsh, O.-C. Notice of soine Kxtiiirl T.
pi. VII-VIU.
Americ. Jouni. nf M. 1890. pp. 177-I7'.i.
883
Parran. Obsel-vaVio,,. -nr le. dune. i,l|o,-al.-s ,
Cours de zoologie
liard, professeur,
ire 1S90, à une heure
Mie de Bulfon, (11,
I articulés. — .M. Emile Blan-
ce cours le mercredi :i décem
le continuera les lundis, mercredis e
i II'-, 'le. \l.irliniiles il .|i . l'ilKlaCés. .\u
iisiitiiee la science. — Dans la dernière
ii's.niera des considérations louchant les
iie naturelle à l'économie rurale.
lO'ptiLes^ batraciens et poissons. — M. Léon
1 ouvert ce cours le jeudi i décembre 1890,
88«
887,
888,
889.
s»o.
linll. Soc. r,V„/. ./.. Fn, ,..;■. ISMII, pp. J,.,.
Picard, K. l'eliel' eim-e ..■ll.-n.nv l'ell-ef.aeleii ails
ehelkalk, pi. XXVI.
/.eitsc.h. Deut>ch. geol. Gesclh. 1890, pp. (Nia-CiO.
Remelé, Ad. Ueher einicre niossi.phoren ans Unlers
(leschiebeu des ,, n 1 1. ir , V i IV.luviums. pi. XXX.
Zeitsch. neuls.;^ . . - - INIKI, pji. 7(i2-77n.
Ristori, C. la v, - -- : ,i,,ii.ine.
Dend
TrautSChold, H. lelier yn-uv
pi. XXIII-XXV.
Zeitsch.Deutsch.geol. Geselh. IS90, pp. 621-G3i.
■Venable, F. -P. 'i'wo new Meleorie Irons.
.■lm.o;e. Jonrn. of Sci. 1890, pp. 161-lti:i.
■Woodward, A. S. On Eunjcormus. pi. X. (ig. l->
Ceol. M,i;i,n. 1890, pp. 289-292.
■Woodward, A. S. Du Leedsia prolilemntica. \i\. \
denti
■„/. .\f.i
292-293.
Le Gérant: K.milk DEYHOLLE.
LE NATURALISTE. REVUE ILLUSTRÉE DES SCIENCES NATURELLES
TABLE DES MATIÈRES
DU QUATRIÈME VOLUME DE LA DEUXIÈME SÉRIE
1890
Maininit'ôreM, Oiseaux, Keptîles, I*oiH»<»ii!-
vcUo
rrOisea
Afr
Des(ri|iii l'iiiir iiMivi'llc ospocp du genre Troeluil'Hi
pn-v.ii.iiii au IVh.liiang, David et Oustalct.
Doscriplii.n d'un nuuvcau Martin pécheur des iles Pliilip]
E. Ouslalet.
DiaLmosei; d'espèees nouvelles de Reptiles et de B.ili-.i
des ilr^ Hornéo ri P:dMW.-ni, F. M..eiMi:,nl.
Le M;,rhii-
Le M.Mi.i.
Le ]'.-iTM,|
Leprlil I'
Les M..urlles en .Suis.-.', F. .le .SclKi.'ek.
Les M.jiUuns sauvages (lig.,, U. Sainl-Li.iip.
Les Poissons employés connue engrais ans Ktats-I
Marc George.
Les Poissons recueillis dans les expéditions scienti
Travailleur et du Talisman, E.-L. Bouvier.
Les Poissons vivipar.. s de la côte américaine de TOe
(ique ffig.\
tellalus.
laculatus fig. . I
Hal.v.in AUVedi
- Winch.
Lara.s canus.
Lvgosoma tenui.
Ovis Argali.
- Aninioi
- Heinsii
- Kairlin
- l'.,lii (t
\
.Strepsiccros
kud
u lig
Thymnus vi
Igai
s ni-
Tichodroma
mu
aria
li
Torpédo (fit.
■)■
Traehinus v
per
(h g.
Tl'igla aspei
a 1
Trochulople
on
arieg
"
Wapiti.
.n,|i
Xema rihih
udl
m.
D.-vel
Dia-r
llig-)-
Balistes capriscus Ui:
Barbus canlnus (lig."
Barbus vulgaris.
li.sonffig.^.
Bufo fulisineus.
l'l,-.ii.-i.
LE NATURALISTE
La Toi'trix des Bourgeons (fig.), E- Pissul.
Les insectes de la vigne, Ed, Andre.
Les insectes Tésicants et le rùlc Ijiologiciuf de la
(fig.), L. Ciienot.
Les larves de Malachius (fig.;, VA. \m\v-.
Les premiers états de la rcnthiiia Arcufll.i, njici'
P. Chrétien.
Les Crustacés parasites des Asciili.-~ lii,'.., KnO
Le Sevllarc ;fig.), Réniy Saint-l.^.ui..
Mœurs et métamorphoses du Lariiius uisii-, X.m
Mœurs et mélamorphoses de l'Ilrl..],- pM.ii.iu-
Mœurs et métamorphoses do Tiiii,ii'ili,i iniri-iii
Notice sur Colias Erscholli et ^iii' >:• ii.iiivrli.'
L. J. Austaut.
Notice sur deux Smerinlhus nou\cMu.\ di' la cni
nale de lAfrique, J. L. Austaul.
Nuuvell.' c>i,écc du -enre Rnsalia fk'.', CI.. Hr.
j Phytomyza ilicis.
Pieris rapie.
Pinnotheres voter
Pli.npsvllii. ca^l.
Pioi.n-lo],us Kguif;!
Pseudocharis trans
Pterogr.u o-nolhei-;.
Pterolichus.
Pteronyssus fuscus
Rosalia Lameerei li
Sarotcs venatiu'ius.
Scalpellum vulgarc
Scolopcndra um
(As-)-
Scolopcndra sulisjù
D'- Trouossart ot Cl. Ncuiua.in.
Note sur la Cheiuialol.ia Ijruuiala !.. c
femelle !lig., P. Clirétieu.
.Sur les moveus de défense des Artlirop
Sur (pic|(|\ies tvpes remarquables de
phytes (lig.;. "
Lue esiiécc' nouvelle de sauterelle du ^
Uj. , P. Chrcti
..des lig. , .
I-. .\iachnides
■s ,li-.l, L. Ct
die fouriui, Aug. Fore
LISTE m-:s rr.iNiii'.iLE.^
Abeille (fig.).
Acidalia adola.
— concoloraria.
— Gerana.
nii:romargiiiat^i
Ajius cancrifurmi^ 'lit:. .
Areva Amoureli.
Argulus foliaceu- rti,'.i.
Aromia nioschala [fvj. .
Astacus fluviatili- :iii.'.).
Aulomeris Jivaros.'
Azolina jimcnezaria.
BacdhisRossu aig.i.
Balanus tiutinnabuliuu I
Bernard l'hei 'lile fig.).
Blaps murtisaga.
Branchipus sta-ualis ffii
Bruchus pisi.
Calieiodrs Miellenal-la.
Cantharis dives IIl'. .
Caraïaajar.uHilIn,
Cerocnin:, Srhrelieci li;
CheimaluUm liruiuala I
Cloropsil.US elnnu.,!,,..
Carcinus "neuas {le.'. .
Cimex lec' u,-arius.
Colias Erscholli.
Corophium longiccjnic
Crangon vidgarls ilig. .
Crioceris asparagi.
Cryptocephalus.
Cyclops quadricornis 1
Cycnus gracilis (lig.'.
Cypridiiiiiniedi terrai
(fig '•
Cypris nionacha 'fig.;.
Cysmopolia Caronii (fig
Daphnia pulex (fig.).
- spmata fi.-.r
KCES DECRITES OC CITEES
Deilephila vespertilia (li^
Dorcus parallolipi]ie.l
(fig.)-
Emphylus lener.
Eumiuios illustraria fi;:.
Eupagurus Prideauxii.
Eupithccia Idalia.
Fidonia viuo^^a.
Galeruea crato.-gi.
Glomeris marginatns fi^
C.racilaria syringella (fi-
lulus lerrestris ;Hg. .'" '
Larinus ursus.
Lepas analifera (fig. .
LiriiuirisVeUini.
Lithobius forcipatus (fig.
Mac,-,,].l,v:i stl-i-.-".
Mai,, X,. nu. ■..-,, lij. .
Mal.i. liin- l.i|.i.-liilahls li
Mcl:, ,]."!..,, l;l,.;,.!,acdi li'
Jl.-.'liiuia.
Melan.>li.> rufipos IW.).
Mcl.ieerylhrocneuius lig
Jlylalu-is bimaculata (fig.
— Fucssiini lis. .
Notiophile.
Opharusgigas.
Orlliosoma Valdiviesoi.
' Ci?-,'
fig-)-
Scyllarus ardus (fig.).
Sericoris buoliana (fig.^
Sesia.
Silpha erythrura.
Sitaris rufipenuis (fig. .
- Guerinii (fisr.V
Sinorinlhus atlanlieus.
Timar
dl.a
ulei
sliti
ili<.
Tliocb
ro
oris
fiç'
).
Thvali
•as
aph
la.
\espa
era
)rû.
X.dalg
es a
nais
nus
(lig.)
Zouito
s m
ilica
("g
).
—
li-
iiac
llau
(«g-.
Descri
Descri
Espcct
E.'cplicationsrelaiives ,, |;, ,„,ir |,„
par M. MilneK.I«:i.d- le H ii.,,i
Le Didinium intii^-iiie lij , l'iln-.
Le Pecten Maximum ei -e^ pniMl.
Les colouiosde BonWli- (lie.). A.
Les parasites dos auimaux domesiii
Le Strongle contourné (fig.), A. R
Oliservations sur Valvala cristal:
de Folin.
Recherche et préparation des vei-
Rechorchos sur la uiorphologie i
urinaire des (iaslcropodes Prcis.
Aphro.li
BalaïK.L-
Bonellia
Bolachu
Bnirvilu
Clepsiiia
Clvmeni
Didiuiui
Doropy,
Floseuh,
Guiiem.
(lig- •
lU-Ki',
112
! He
asporsa.
al|,iua.
bidcntata.
canigonensis.
carascaleusis.
i> He
rdus (t
^lla.
N.iis ]
Nephi
NMl„|,leropl
Paliidinella Darieiisi li-. .
Peclei, niasin.us n-.\
Sertularia abietina lig.).
Siiliilliini eiidoparag.)gicuii
Strougle (lig.).
Sirongvlus contorlus Jig.)
Svllis maculala (fig.-.
T.euia serrata fig.).
Tcrobella conchilega 'lig. .
Triehina spiralis (lig. .
\alvata crislata.
Periplaucia orientalis
— americana.
Phylloxéra.
Pbytomiza obscurella.
NATrUALISTK
La flore des coquilles, P. Haiùot.
La flore japonaise au temps de Kaom|ifc
La grande serre neuve du Muséum il'
Paris ;fig.), D. Bois.
La moulure du blé, H. Douliot.
L;i. Pulmonaire, P. Hariot.
La Rmair (ig.,, A. lléneiraux.
il);ea s]iectal)i
P. Hariot.
.1, H. Joret.
ii;.), Henri Lr
L'Hellélioiv (ii:.
Los Araii.-ai-i:is
Les r!;i,,,:,i,> .lr
Les [il.Hilr, ,|ia
Les prudiuL, ali.
Recherches sui'
(fig-).
.Stellaria média,
.Structure d'une r.acine de Macre nageante, H. Dou
Structure et développement des racines des Ans
H. Douliot.
.Suites à la Flore de France, G. Rouy.
Scorzonera coronopifolia .
Sonehus aciuatilis.
Spirillum.
Stellaria média var. gl.-i
lierrima.
Kxcursion geologirpie au\ ciivu-i
Kxpériences sur les puits nniniv
Fossiles nouveaux des cunclu's
de-faliiis fi..'.\ Henri B..ursai
La cari.- ,.-. J. .-i.|ii-- .In Beaujola
Ladenn/r-'.^vrniv,,,,, v^ologique
Taraxacum leptocephalu
Uredo vialfe.
Urtica canuahinum.
Urtica di.iica.
Wicktrrpuiia Balans;p.
Mr
i .structure conipa
ariété glaberrii
i, 158, SI, 108-
!:i8, 2i8, 26:î.
Sur le (jfertnera vagmata et sur ses grames consii
comme un vrai café .flg.;,, lY VA. Heckcl.
Sur quelques gommes d'Acacia et d'Kucalyptus, D^ Hei
Schlagdenhaufl'en.
Un lieu de provenance du Fucus Natans, marquis de Fo
Un nouveau polypore conidift-re ffig.l, N. Patouillard.
LISTE DES PRINC
tPAl.ES E
PlicBS DlîlCRITES OU CITKKS
Acacia dealbata.
151
Ficus bengalcnsis (liï.'.).
"jI
LISÏK DES PP.IN
IP.M.ES ES
•KCES nÉCRITES OU CITÉES
.\ctinodaphne cochinchi
l'u.us natans.
224
Abderites meridionali
Hercyiiite.
nensis.
1 III
IJenliana purpurea.
203
(fig-)-
20 4
Hypsipryniu,,. lunicuh
ffig.).
Adenium Bœhmianum.
(un.flier(fig.).
79
Acdestis owenii (flg.1.
204
Adenostyles Pyrenaïca.
.18
Clu-rtncra vaginata (fig.).
sn
Archîeopteryx lithoirrapli
Lepidcchiuus.
Lepidesthos.
Lingules.
Macropristis Marsliii.
MagcUaniaquadrifidai'fig.
Météorite (fig.).
Microbiotlu-riiini tehuel
Anémone pulsalilla.
1.S8
Gombo (flg.).
90
ca(fig.).
Blastoides.
i:i-io:i
Apocynum cannabinum.
13o
Helleborus niger (fig.).
fi:;
14
Araucaria.
198-229
— orientalis.
i)."i
Bœuf (maxillaire) fig.}.
187
Banane (fig.).
9.-;
— guttatus.
e:;
188
Bacillum
1 1
— abschasicu.s.
G.-;
Cendre (flg).
22.-;
Bacterium.
H
— ponticus.
Ou
Cerithiimi giganteum.
I.'IS
Bellis Bornardi.
7
Hibiscus esculcntus.
90
Chroniile.
00
chum (fig.).
Ikehmeria nivoa (lig.).
;';|
Hieracium calycinuni.
Hortensia.
178
lUI
Chromoere.
Coch..n nu.xillairol (fig.i.
00
187
Neoplagiaulax eoeo-uu
(fig.).
- c.indicaus.
Borassus flabelliformis.
i:!ii
Hortus mauritianus.
Huu.nlus ,j:,pn,„ru..
89
Corindon.
Crossochorda Boursaulti.
3.'i
12
Pholidophorus Bechei ,fig
PLagiaulax minor ifitr.^
Café.
89
Iliul.i .v,,,^/,,.
2',1
42
Plomb.
Campanula macrorhi/.a.
CarvophvUusaromaticu
2U.J
Lap,„-tea .-anadensis."
21
Ctenacodon serrniu's {i\<l^
Cuscus gyiiin.ilis lîg.L
203
Portelia Meuuieri (fig)..
lig.).
(fig-)-
7'l
Mirrobes.
III
1 ',
Celtis orientalis.
Micrococcus.
1 1
..■■ 1 ^^'. ly
— Roxburghii.
:,:;
Mirrnroccus'am\livorus.
III
Eciphylou Uanguvauum.
'■'',
Clildiliis uicih,i.\u-.
Chrysanthème (fig.).
:i(;-37
Muscadier (fig.).'
18:;
Epanorthus arata- :fig.'.
201
Schlteubai-hi.-i n.^irai
Cirsium montanuiu.
(18
Mussœnda borbonica.
89
Fer chromé.
00
ili>'.1.
Cocos nucifera (lig.).
Cordyccps Hugelii.
Edgworthia papyrifern .
129
Myristic.a fragans (fig.).
Papaver somniferum (fig.1
183
271
Fluor.
Galets.
2:i9
78
Spiirelle.
Taonurus bolonicnsis
110
Phormium tenax (fig.).
180-191
Givre (fig.'i.
.18
Tigillites Deronnensis.
Entomophlhora calliphora
Piper nigrum (fig.).
104
Hélix aspersa (fig.).
1.3
(figO-
81
Pipturus argenteus.
;;;;
Entomophtora saccliai-in;
Poivrier (fig.).
lut
I>iv<
?fs.
(fig-)-
81
Poria moUusca (flg.).
140
Erica carnea.
2:i8
Primula pedemonlana .
Cniicrè-^ inlein Tmii I 1 •
onlngie, 1
. de Pimsaigiie-*.
Erigeron frigiduni.
S
— latifolia.
])■■ K,.,i,..i i- 1 ii,', ,-mI
Erythrœa lilloralis.
2(11
— Tisc(.sa
2:i8-2:i'.i
T),^ 1-, 1,1,
Il
Eucalyptus leucoxvlon.
l.'.l
l'ulmonariaaugustifnli.,.
211
I)L 1.1 |,l|,, . . ,' ,111
^''"'''''' ''
relies lies uii-i-s en |i.-u-li-
- vinimalis.
Eugenia caryophvllat.'i (M g.
l.il
. 19
— olli.-inalis.
Pyrola média.
200
De l'Mir. Il 11,1.- ,„-l
de?^on;
le lu Mouss.iye.
Kvax CavaniUesii.
18
Rhubarbe (fig.).
23!!
Cte C. de la Moussaye.
Mamiiiif
D' Tr
(Ihservii
lu. Nord (fig.-
Phospliates sableux des environs i
Henri Boursault.
Sur les figures de ■\VidmannstnPtten (fig.), Stanislas Meunier.
Sur les galets produits sans chari.-ige pi sur les roches perfu-
rées parles escargots, marquis Aiiinni.i di- i Iri-L'nrin.
Sur quelques synthèses minéral.. Liii|ii.-. Si.misljs Meuuiei-.
Sur une météorite remarquable inmlnr ii-irniniini en Serbie
(fig.), StaniiSlas Meunier.
LK N.M TRALISTI-;
Influence des mi
•robes sur 1%
r.LMuiMne h
La faune d'un na\
ire, F. Phile;
A. K. M;d;
Lcsl,,!,.,, ~ , ■ ,
tiou, Dr Lé.jn t
. (■...-llH.Mri.
'-■ -
fZU
■•unique.
Atî'i
jljinus.
rdevenus sauvages.
, médicament cardiuqu
Annii:Mi\ ,1 ^i,,|ii'
Annal, — i ■
Apf"-- ■
Caslur^ ,J,. l'El!,'.'.
Champignons pura,-i
Chasse aux grives à
Citrons.
ConKr.V .Ir- S,„-i,-ir.
Cont.Mrs uii.Tiiiii.Hi.i de zo..l..-ir.
Contre le vri- IiI.imc
Découvertes en Busnie .
Dent fossile d'éléphant.
Destruction d'insectes nuisible-.
Distinciton honorilltiue.
Disparition des ours.
Donation Michcl-Paclui.
Echujine.
École préparatoire de médecine et do plia
École pratique des Hautes-Etudes.
Empoisonnement général par les huîtres.
Excur-i,, , , i,|,>
ExpuMl,,. , , : |,,rrsllérr.|r Vi.MlU,
Expo.-ili,,'; a'i, il,i, 1-.
Furet aux pi.'.U wnv^.
Hamster en Saxe.
Hélix Hortcnsis à Nantuckel, États-Unis.
Herbier de plantes du Michigan.
Houblon du Japon.
Huile de Maïs.
Influence de l'infusion de café sur les Bacl
Jardin zoologique de Londres.
M. Kund chez les Bodjaéli.
La carie du poirier.
La cochylis de la vigne.
La glace et les bacti'ries.
Lapins et moineaux.
La plus grande défense d'elephaïu.
La sériciculture en Kui-oi.e.
Le diatouiistc.
Le régne végétal.
Les deruier-i ,iiii-..(li<.
Les pahiii.'i- i,„,n-i,,s ,lr riiide.
L'inva.si.iii d.;- I,,|iiii- m Australie.
Missu.ii ,[.■ M. .1. luli.nvskv dans le Sah.ir,
Hirlii
Isccrologie.
Nombre des roses conmn's.
Papier de mousse.
Phylloxéra en Champagne.
Phylloxéra en Italie.
Plantations sur les route-.
Plomb.
Production du pétrole.
Protection des plantes.
Qualités du moineau.
Ramie.
Rats en Angletci're.
Société allemande de zoologie.
Société botanique do France.
Société entomologique de France
Soutenances de Thèses pour le
relies.
■m
Squelette du plus graiu
Station biologique à Se
Une nouvelle espèce de Spirille
Une nouvelle maladie de la vig
Une nriuvellr plante à papier.
Un piège élcrtrique.
Un trait d'intelligenc
Vente publique de liv
Wapiti en Europe.
l'able alphabétique par iiouis fi'auteui*.
AufCJ r.-i'-.,. De-,
Andiv (Ed.). La un
— Les in
— Les la
All^.tnllt (.I.X). Nu
uchi
ngii
de Malaehuis (lig.).
^ur colias Erscholli et sur sa nouvell
variété Tancrei.
— N'ntire sur deux smerinthus nouveaux de 1
cote septentrionale de r.Vfrique.
Balsiilloii E. •. Les cornes constituent-elles un avantage o
un .désavantage dans la lutte pour l'exis
B«is ,D.). La -nmd.' s.'i-n^neuve du mu-éiiiu d'histoire natu
relie ,!,■ I',,n- li-, ,
iCougou (D';. Les |,!,,iii,~ ,|iji ai-|i,irais-,-iil.
Boule (n.). L'honaiir K,s,silc de fh:uir,.l:.,lr.
— Les enchainenients du jiuhuI.' juiuul li^'. .
BoHi-saiilt (H.). Excursion géoluLriqui- hu.\ einii..ii- de Bava
(fig-).
— Fo
t ailet (!>' (;.;.
Chiétieu P.). .
ix des couches. boloniennes
-de-Calais (fig.).
eux des environs du Caleau,
elle de sauterelle du
es sécréteurs (lig.).
d'une chrysalide de
épidoptèi
:• la Chei
de
Penthiua ArcucUa
( <isii>u\i
itobia bruinata L. et sur
une i,i,,nstru-silé femelle (dg.).
l'roiHiri,- r-tats du Theda Roboris Esp. (fig.).
P' L.,. (■..uiiil.uii.ui à l'étude de la Faune de la
— Organes si'crétcurs dans la série anim.ile.
sécrétion cl excrétion.
Ciiéiiot ^L.). Les insectes vésicants et le rôle biologique de la
eautharidim. tlig.).
Sur le- moyens de défense des arthropodes ^(ig.).
iliiguilloii (.l.j. Thèses île botanique de la Faculté dos sciences
Dangeard (P.-.V.). Introduction à la première série du bota-
niste.
Da\id el Ousiaict. Description d'une nouvelle espèce du
genre Trochalopleron provenant du
Tchékiang. '
UoKiiin (H.) Diagnoses de lépidjptéres nt uveaux. lO-rJ-38-:
■!3-'.ti-ii8-i;i;i-ni;-i
LE NATURALISTE
noiiliot H . La moulure du blé.
_ SiructuiT d'une racine de Macre nageanlc.
— Sli-urlure et développement des racines de>-
Angiospermes.
nomersiie (Fabi-ei. Le Didiniuni, infnsniro ((iir.'.
Foliii :Mar«niis <lc). Description d'un nmllusiiue ii..uv,>:ni
(fig-)-
Explicalions ci'lilivi's ;< la uuh' lue :i
rAcadémie des sciences par M. Milue
Edwards, le 11 mars 1890.
_ Ol.sevvalii.ns sur ■Vidvata Crislai.-i et
V. Piscinalis.
— Un lieu de provenaner du Fucus Xa-
Ueniarqu.
l'Ai'
Forci (.Vng.). Vnc u-uvelle fourmi.
i;adeaii «le Kei-ville H Expériences leratogeniques sur
diflércntes espèces d'insecles
(r.i-'-)-
— Sur un cas d'amitié chez deux oi-
seaux : perruche et strurnidé.
Girard (!>' C'.'. l>r b iih,.spl.u,v>,v,irr m général et celle
(iraii$;er .V. . *
_ Installation d'un.' e..llr,ll le , i-n.|;né^.
_ Les reptiles eu Fivn.re ,\r la laimlle drs Seii
coïdirn- liu' ^
_ Rech.i , \u- - I |,,, ,,,naiion des iMyriapodcs ilig.
_ Uecli''!-' Il'' '1 l'i. Il nation des Poissons ((ig.i.
Rei-liiM'i lir n pr-ii iration des vers (fig-).
fiirôgori" (Marquis A. de . Sur les galets produits sai
chariage et sur les rochi
lierl'orées par les escargot?
Ilariot (P... La llnrrdrs c
La tlo.r jap..,
La pulnu.nair
- Le Clirvsanlln
L'Hellrl.M.v li
Mo<-licl !>'■ EdV Les Araucarias et leur utilité.
— Sur le Gœtnora vaginata et sur ses
graines considérées comme \in vrai café
Ileckel n^) et SclilagdenhaiilTen. Sur rpielipies goinmes
d'Acacia et d'Eucalv]!-
,I.>ret Heur
.Iniisseaiinie (!>' lutin
Itia-liler. La niiL-rai i. .i. d
Leeointe Henri
LéveiUê (H). Les
Meunier t^lanislas) Observations nouvelles sur le rôle d
fluor dans les synthèses minérale
giques.
Observations sur une roche perfore
par des escarL'ots fiL'.'.
Paléonlo|,.L-lr,|,ialrrnaln. (lig.l.
— Particulanh' .■.■,ii;,|.,|„;,l,lr de la eendi
Kralcatau(lig.>.
— Sur les figures de Wiilmannstnile
(flgO-
— Sur quelques synthèses minéral.
giques.
— Sur une météorite remarquable loiulii
récemment en Serbie (fig.).
Mocqaard (F.). Uiagnoses d'espèces nouvelles de reptiles
de Batraciens des iles Bornéo et IV
lawan. Mi
Houssaye (Comte ti. de la). De l'attraction passionnelle
— Influence des couleurs et di
sons sur le svstèiuc ne:
Onstalet E
Patoiiillard (\.
Pissot (E.L La g
velles espèces d'id-
Marliu pécheur des
.;..uidifére fig. .
131-137
n9-191
tiporgc 'HaC;. Lrs p.Mss.nis .'niplnN.-- ronnne caigrai- au\
Une poule étrange ^fig.'.
Uagaud d'.lubusson. Le petit Pingouin (fig.;.
.Ualard (A.-E.). Le lilei p,Maui.|n.- à rideau (fig.)._
l.^> l 'i . ' I : ' ins et ses parasites.
Tlh . I 1 i 11 lié des sciences.
iUaury (P.). Le H' l-.m. -i ( .---a, ,,lig.).
Le paliiiier du Chili, .lubœa spectabilis (fig.).
IHcuegaux (A.). La Ramio (fig.).
Meunier (Staulslas). Expéiicnces sur les puits naturels (fig.).
— la dernière excursion gé(dogi(pie pu-
blique du Mu.séum d'hist./uv u.ilu-
relle de Paris iTig.'i.
?.l
S3
KiS-llg
Vi7.on A. . Ili-i
Planet Louis
ileau (F ).
PoHsargues E. de,
Railliet (A.). Les p:
Rouy <;.-. Suites à la fl.
Sai»t-Luu|i (Rcuiy). L(
Les I
Sarrau d'Allard X. de .
langouste fig-).
\r P.otrylles (fig.).
la Moschata, sa larve et sa i
du Melanotus ruiipes (fig.).
> et la nymphe de l'Helops s
:.r.t (fig.).
paralleli-
■7-lS, 3S, OS, 81, 108,
119, 178-205-238-248-263
■roquet cei
vllare (fig.
Scliaeck F", de). Le bain chez les oiseaux.
Le martin Roselin en Bulgarie.
— Le martinet Alpin.
Trouessart (If E, . Las iikuihii
Troiicssart ■>' et Aeumann.
Ilie Field. DillV
\... La bataille d
X... L'histoire iKi
Xamiien. Moiii
ic. f .ssiles de la Képii-
iiline ili-.-i. lai 203-21
iignliers modes d'acccou-
des ((ig.).
Mr
JVcacléiilie des sci'
LE NATURALISTE
Boulur;igfi dp l:i vi^'ne.
Cai-otiae et son i-ùle physiologuiue.
Cercle circul:itoire de la carapace cli.v. I
Circulation .'ianguinc des Mammifères ;\
sancc.
Circulation verticale profonde ociMiiiiiur
Crustacés tli's M i' \ I
Culture du lil.' .1 . . ' ihr.'iiN.
Cysticcrque ]i.iri-i'i' .i;, |iiii|.liiii
Dcrmatomycose.
Développement de l'Halcampa chrysantellum.
Développement du Pourridié de la virrno.
Dévelop]ienient du rein de l'Aunnciei-le.
l)is]i..siii,,ii ili's cloisons mésenterniilc< clir/ l.i I
Uivisic.n ..Ihd.-iire chez le? Spvr..;j\ ,•,,,
KlVet des .-nn-lh.M.iue. .ur Ir. tniillr..
ElltoMisrirll ,HHnr;,,ls,UMU, ,,1,11 l.MT .
Érupli<ill^ l.;is,lllillUC-. dr l;i v.ill.T (Ir r.MliiT.
Éruptions ii.iri'liyiiqu.-s ,],■ l'ilc dp .l.Tsoy.
Essences sulfurées des Crucifères.
Fécondation de l'Hydatina senla.
Fonction chlorupliyllienuc.
Formation des sources dans l'intérieur de;
Causses.
Uanfirènc de la lige do la pomme do terre,
(téoloirie de l'ile Metelin, ancienne Lesbos.
Glande de roreillctte de la Paludiiia vivipare.
Identité ilu sv^irm,- nerveux eenliMl des m..lli
I„rt,..,.,. ,!.. i- .„;,.;.„ ,ln ,,„..n„„..;,.tn4u.
h.llie 1 i -,i. - n.llnd.- MU' h-. V^rl,,,,
I.Hiuidr .Ir l-iinie des Nepenlhes.
l.iL'iie h,i, i;,|e île la Baudroie.
.Ma. linirr dr plioque du Groenland.
.Matirre- ,-,.|,.l,lM.- .l,,;i~ .!-■, [.■■jniurul- s.'iuu
Matière .•>,l..r.r,i.' •!. . 1> ,:, ..:„,,-.
Matière i-- . . ,i|„^i,M„..
Mècaili^ .!.■ Il I. -: :::.),,:, , l,.v I.-. .\,„pulla
M.v.iiiiMi,.' Jn rrvil rli,v 1-- .■iniin^iuv IdlMM-nal
M.M.uiilr ,lr l'hu-lli.n-.
M.
Mcd
X.'rf latéral des Cycloptèridès.
Œuf et premiers dévcloiipemen
Oospores formées par des éléni
Orfranes irénéraus des Neoniéni
Gstréienllnrc.
l'èeliede la Bicllirpie à l'ilr dr
l'hospliates du massif du Drkn
l'li>si,.los;ie comparée de Inir;,,
l'iiysiologie des enveloppes flor
Pourpre du Purpura lapillus.
Présence du carbonifère en Hr
Principe-- C'dor.inls iKiluvrls d'
l'roduCli'.Il dr I;, llin.irir |i.,|- [r
Pro?oi.i-|M,n;, virr^L'.nni, ,|r M
Hccherel.r< r,,ire|.ri->s -nr I;,
.nde de
Réfection ilu test cliez Anodonta ponderosa.
Répartition stratigraphiqne des Brachiopodes.
Respiration pulmonaire.
Rôle des pédicellaires gemmiformes des Oursins.
Rôle du fluor dans les synthèses minéralogiques.
Siiumon de Californie.
Sécrétion de la soie chez le B. Mori.
Sclcnotropismc.
Singe fossile du pliocène du lloussillon.
Structure drs plnnirs aquatiques.
Subst.anrr .nirrrrllnl.iirr.
Sur les Cl.is.ir.irrMr..
■^ dr
•s dr
nii'res.
Tréhalose dans les ehampigiions. 2m
Venin de la Salamandre terrestre. Ki
HIHI.IOIIUAPIIIK
Les nitmiios r/ai luii-ent lei noms d'auteur reportent aux numéros de dassemeni
des articles bibliographiques.)
Zoologie.
/oologir, (>éuëi-nlil<'-s, FaniieN, cU*. — Baltour 1! . iilii. —
Huek !•:,, 177. — Biisgm M.. :i. — Cnll,.i IL, tiiîll. — Dilliii- <;., 7:,;i. _
Duhuis K,. '■>i\. — Frukes .1 -W.. 112:;. — Garman S., lil:!. — (iiard A..
;i!i. — i-.vr.-u, sp..isn I, K.i;. - iir„.,,ids H., i2ii.— indiof O.-E., ;;hi.
— I.r liijlico s., 1S7. — \ . I.r,|,|rlllrld \i . , 192. — Pfeffer G., -Wl, «(Ki.
— S, 'II/, .\.. .Mis. — .Spi.is W . ■, IJ, W'.u-dcrman \.(\., l'-d.
.Vnatoiiiie. Pliysiologie. ICiologir, etc. — .\lberloni P., 291. —
Aiiilu 1 II.. 7i:i. — Auld R.-C., 2I.7-2ir.. Balbiani K.-G., .'iiS. 170. —
ISergli K.-S., i;il. — Bietrix, 29.1. — liourne G.. 1U9. — Boveri Th., 17.;.
— Hi-auii, tic. - Un. «M K.-T.. 297. -- Carrière .1., 299. — Chapman
CM.. :;:.:.. — «Iiiaiu,:, r,.. r... _ cinik .l,-\V . l:l- - Coiigi A., Iliii. —
(.dl.,u.l .\...;ill. - iniiiiinrli.in, Il .1. .;ii.;. - C/apski s.. .',12. —
(■/..■riiv A , 17'.i. - Ih.vi,-. Il, l;., h.l. - li.lii/i„ S.. 301. — Dernarbaix
H..:iii:.. - l),.,,v..l :;iH,. - l),.|,rn A.. 7(iu. - Fajerzstajn .1.. 3UK. -
Fan.. <!.. 71.1. - F..-.. la (1.. 1S2. - Feisl B., lill). — Kicalbi K., 97. -
Filliol H.. 71.:., — Fl.'inining.W., t;2S. — Friedlaender B,, 21. — Fiir-
briiiL-er .M.. 117 — i;;ol..w H.. 2.'1. — Gnsrlio G.. 7ti.S. — Gaubert P.. 772
II
l.-r 1! . :i:i, - lliil.r.'ch
.V
-W . 1
;,S —
M
lUIrl- W,
3211. — 1
Hlu.tO..
11:;
1. - .hinosik. 19t). — Kl;,
lls.-li
1 .
.:ii.
— Kocl
G., von.
K
Ilik.-r A., ati2. — Koi
s.-l
•Il Iv
171
Krause
R.. (.39. -
- Krelil
L
:i2:i. — Lacaze. Dullii.
r^
•jr.
lO,
321. —
.anglcy .1
. 172. —
L,
a S.. i:i9. — Lebouc(i H
111, —
I..'V.
iku
m P., 23
.. - Lipi
tsch K..
17
). — List .T.-H., 17:1. —
Lu
<jaii..«
s -M,.
71., — M
.--i..r. A
. i\;-2.
M
isius J., «i.-l. — Moass
'..
:i2li. -
- M.
ss;i
1 .1.. (ilK
S 19:;
Mever A.,23;i. — Mib
•Ili
\ . Il
. —
.M
ii.liiii K
-.\ , 2 17 -
-' Min.'.t
T
-S.. .-191.— Mondin.. T
1 S. la
1. ,
- .M.."
, w :;x;_
Xar.dW.. 177. 199. —
^ .
\;,lliu
il,-.
W,
'.r.ii, —
N.;-l|.T.
K,. 6:.2^
t. — Nicolaïdes R.. ti.",
1. -
- M,-
1,,^
\,,
,1,-,. (
Il.ivri;i A
1,,,;
Oppel A.. Ml. — Oriniai
1,
\ . 1,',-
, _
l',,l
i.lilr, (1.
:.(M. - I
'alikrath
0.
. o69. — PatonN..33:i.
l','ll.l;
Il .1
:!3
l'et
ini et Babes, 337.
_-
Pfeffer G., 8112. - Poi
,-I l;,'
\rfr
S. - Poi
ter, .^03. -
- Purvis
(i
. i:i2. — Rabl-Riickhar.
(1, —
le
b'., 809. -
- Ramon
et Cajal.
:)10. — Rankin W., ;iU4.
_
Hoeh
■ G
. 3
;;. — RoUeston H.
433. —
R.
saD.. 181, m. — Rôs
c
. U6U.
-1;
uli'
L., ;i7l.
- Roy C.
et Sher-
rington C, :JU>. — Rulier
A.
l.-i.-l. -
- Kl
se
.;., 182. -
- Sainl-Ri
my, 3113.
.Sandmann G.. 661. -
- S
ansoni
L..
317
— Schneider C.
662. —
S..
huniiaver C.-B.. 307. —
Si.
eliger
0..
S6.
— Seller
H.. 661.
- Se«al
Il
. 1:17. lliS. — Sheridan
, 1.39. -
-SI
Ult.'
eton. .Sm
th, ',10. -
Shiplev
.\
. :,(I9. — .Smith F.. :)19.
V. So
liera
isk
W.' 66.3
— Solgei
B., 188.
11
. - Strahl 11.. f.l.ll. -
S\
ainso,
G,.
Ci-c
:U F., .373
668. —
V.
vssièiv A.. :i71. - V.M-
Vr \v.. lai. :iii. — w
un
F.. 2:;
\.. 1
1M~
V..<.'t C
- Wieb.
. 190, lis.
rsheim R
— AVal-
, 376. _
Protozoaire>i, C'oelenlérôs. Kfliiiiudcriiies. Vers. — Allen J.-.\.,
.113. — Beddard F.. 11.3. - Bourne. 171. — Boveri T., 110. — Biirgcr
0.. 1119. - Camerano, 160. — ('arpenter P.-H.. 731. — Clans C, 736. ■■•
Dri.'seUH., 18, 621. 761. — Erlanger R.-V.. .338. — Fewkes. AV. 22. —
Fie.ll..'rK.. 20. — F,.ek.'n H.. 629. 767. — F..h1.t IL, 113. 416. — Giard
A.. 27. 98, 1011, 101, — G„urret P.. (i30. - V. Graff L., 774.— lladdon.
631. — ILillez P.. 6:;2. — llaiiiann 0.. 31. — Ilerouard E., 321. — Ilinde
G,J.. 778. — Hi.rsl I!.. 31. — Ischikava C. 423. - Joveux Latinie, 782.
Keller C, 36. — Koeli G.-V.. 38. 170. — Kcrdiler R ." 636, 39. — Ko-
nik.- F.. 230. — Kunsil.M- .1.. 106, 107. — I.ampert, 41. — Laruclle L., 323.
— I..-ii,l.Milrld 1:., 12. — l.ill.j.'b, ,!■•_' W.. 193. — Linstnw, 174. — Malaquin
A,. l:ii, 111:1, 7S.S. — M;.ikl;.iiiirr. Tiini.T.-tsclier. 644. — Maupas E., 13.
— M. ■•.111.1 IV. m. - Mi.|i,,,-I~,ii W,. 1211. 791, 792, 793. — Mitchell
P. C,. 127. — M..l,nis K. dlti. 7',i:.. -- Montez R., 796, 797. — Monti-
e.dli S,. 17, - \,',i-«,.,,rt van de P..11. 19. — Xussbaum M., 300. —
Ortinaiin A,, 2.l'i, il .il, _ P,-n;ird E., 6.39. — Plate L.-M., 178. — Pocock
R. 1,. 179. isii. _ Miubrrg A., 187. — Sluiter C.-P., 247. — Spencer T..
331. — ïupseiii E.. :,I0. — Traulzseh IL, 6i. — Viguier C, 373. —
Weismann .A. et Ischikava, 192.— Zschokkc F., 194.
.Vrlifiilés. — Allard E., 89. — AltkenD., 469. — Bâtes II.-AV., 2, 3,
90. — Belon M.-.I., 91. — Bigot J.-M,. 219. — Blachier A., 92. — Boas
J -E.-V., 7. — Bonnicr J., 93. — Bonsdorff A., 617. — Bourgeois .!•,
94, 93. — Brown A., 476. — Bruner L., 298. — Butler A. -G.. i:i9, 7:i2.
— Butlikofer .L. 71. — Camerano L., 411. — Carlet G., 478, 3:il. —
Carrière J., 3.32. - Chapman F. -M., 336, 337. — Daniel K.-J., 737. —
Dreyer F.. 4.80. - Du Plessis. |20. — Eckstcin K.. 414. — Fauvcl A..
19. — Flack K.. 71.1. - Fl.uti.uv Ed. et Salle A., 224. — Fockc AV.-O.,
4.S3. — F'..ckeu IL. 181. — (l;,hau C.-.L. 26. 769. — Gaubert P., 770, 771.
.K .NATIKAI.I;
— {lerche C . ilS. - OosU-o R., ll'.l. — tiuicoii.iiii C, :ji:j, 183. —
Hoftbr E., -ITd. — Howard L.-O., 319. — Jackson, lOo, 228. — Jacoby M.,
Il.j - Kirbv W.-F., 37. — KoM F., 038. — KvaaU G., 78a. — Kuvcrl
\ 780 — "Lcp^c 0 , 491. — LpfiS'i-c Y.., 108, 109, 231, 232. — Lcvcillé
a',' Ml), J:i:;. -Munirz I; . W, V.n. :\M. :;(;■;. - N.■^,■^ n van de Poil
Iv!;' k'i; I ""sml'so; - Pm|!|!!: s, \'^'ln2. - Kr^nnl' n'I^l'',' I2l' -
l;,.,lw. Kd.. SI I. SI2. - Hii.n,,:. C, :.il. :>l, 122. 12:i. Ul. 12 .. - Sche,,-
i.iau K., 12G. — !Schl(-M,croi' .\., 'il, 348. — Schiiiidt J., 81;;. — Sliiplcv
A.-E.,'60. — Simon E., 127. — Snollnu P., 61. — «winlia- C, 667. —
Thorel T.. 44a. - ïroue.ssart E. 128. — Walcott C.-D., 3al. - Wallcr
A.. 3a:;. - Warburlon C, al2. — Wnssm.-mn S.-.I., 823. — Waterhousc
C.-O., (ili, 821. - Wcisc .1., 823. - ^Vrld..u AV.-P..
«icjski, 07.
Mollusques. — Aiubroiin H., 744. — Bam.is T.. 4 1 1 . .ail. - B
lier C.-E., on. — Bcrgh R., 612, 613. — LVniaid K.. '.l'i. lilO, — Boi
ding F., 473. — Bouvier, 748, 749, 730, 731. — ( 'aiijl.nd-.' 0,-P., 1
Canon Norman's, 763. — Cooke A. -H., 13. — r,-,.ss,. 11.. 17. 02
(■1-..SSC ol Fischer P.. 422, 023. — Panic-I F., 220. — Fi-^. lin- P., 23
Wicli
hci--
Aii>l.
Miiiu;i
— M.
,„„v 1,,-F., m. — llrnln.aii \V,-A ,
.l.-i;., 422. — V. llicrinr, li-:. — •!
M.'MK-aux A., 327, 328, 321), 3311, 4111)
12S, 1131. — MorletL., 48. — Pl.-riri' il , sii',, Sii3. —
Uanil/. 1!., SU). ^ .Sar.a, F., 183. — SnùUi K. .\., 3211 - TliMdr ,1 , 141
— Vajssièrc A., 230.— \VatWbled U., 449. - W illianis .l.-W . \'X\.
E*oi'ssunK. — Alcook A., 1, 138. — i;i;.:U..li 11,. 2S - Ib.li K.AW.
780. —Jordan et Bollman, 322. — Jui,:jiisiu 1I.-F.-K., li.'i. — M.il.nd
A.-E., 789.
Reptiles. — BaurG.. 743. — BncUarr 0.. 290, — Boulcugiu- (l.-A,.
S, 408, 018, 747. — Camcrano L., 101. — ('.>iie E,d).. 302, 021. - Flcm-
mingW.,311. — GulzeitE,, 107. — Hùiv.n-Kuver cl vuu Buubidcc C,
32. — Hoiissav F., 300, 781. — KiUian G., 784. — Martin Hcidcnliain,
363. — M.iiirer P., 047. — Mocquarl M., 331. — Mullier S., 030. —
Ovarzun A,, 038. — Sacco, 184. — Slejnc-er L., 332. — VilK F., 447. —
WoUer.stulV W.. 378. — Zellcr E., 379.
Oiseaux. — Allen J.-A., 344, 343, 340. — Bcddard P. E., 217, 740.
Bcrlcpscb, 218, 613. - Bizzozcro, 472. — Biitlikoror, 7, 10. — Chap-
niann F.-M., 353, 554. - Clarke E.-W., 14, 94, 162, 300.— Dresser H.-E.,
762. - Evcrclt A., 539. — Fcildcn H.-W., 21. — Ftirbringcr M., 223. —
Grant O,,30, 773, 776. — Gurney J.-H., 317. — Hœcker V., 486. —
Konig A., 229. — Lalaste F., 424. — Mcadc-Waldo E.-G., 43. — Meyer
A.-B., 230. — NolirkomA..238. — O'Rcilly J.-P-, 633. — Onstalcl E.,
368. — Parker J., 801. — Quelcli J. 808. — R.irliniuw A., 240, 41. —
Riedgway R., 341, 342, 343, 344. — Ridlcv H.-N., .72 - l;..ili.'' G., 813.
— Salvadori T., 183, 436, 814. - Salvin 0., 242. — S. I,«all,a G. 330. —
Sclater P.-L., 56, 243, 663, 816.— Secbohm H., 24i. 213.— .Sl.arpo R.-B.
37, 246, 817, 818, 819. — Shelley G. B., 58, 39. — Siuiili ^V-^V., 248. —
StejnegerL. et Lucas A., 3.53. — Styan F.-W,, 02,— T.'K<'liiicicr AV-B.,
821. — Tristram, 63, 249. - Tschudi zu Scbniidli..llVH. S22. — AVesl-
h..ir F., 233. — Whitehead J. 2.34. — Wickniann, 2.33. — AVils.jn .J-B.,
827. — YoungC.-G., 08.
lUanunifères. — Allen J.-A,. .347, — Beddart. F,, 6, - Dobs..n
G,-K,, 10. — Dnval M., 307. — Eckstcin C, 222. - Feddeii. 309. —
Filh.il 11.. 704. — Giacomini C, 483. — Grassi B., 103. — Herinann F.,
318. — .lenliuk F. -A., 102, 103, 104. — Lcuiliardt F., 041. — Nansen F.,
1 12.— Kadde G. et Waltcr A., 339. — Bojecki T., 52. — Romanes J.-G.,
.33. — Sclator P.-C, 33. — Shaff E., 300. — Thonjas G,, 03, 180. —
Wunderlicli L., 313.
Itot»ni<|iio.
Anatoniie. — Arcangeli, 828. — Bi.ecanni I'. 3SI. — Baeii-
lann E., 193. — Bokorny Th., 073. — Bower F.-D. 71. — Br.andza, 833,
- Brick C, 434. — Biisgen M. 385. — Coslerns J.-C., 079,680. — Cuboni
I., 134.— Dagiiiilon A., 681, 830. — ndpino F., 201, 380. — Farmer
. B„ 72. — Ferry R., 818. — Frycr A., 389. — Gibelli et Beily S., 203.
- Ilaherlandl G., 590. — Hansen E.-C, 684. — Kcrner A., 203. — Ju-
i.lle 11.. 813. 844. — KnuthP., 845. — Kny L., 846. — ICi-abbc G.,
SO. — Cn.nrcld, 391. — Kruch 0., 200, 687, 847, 848.'— Lamborn R.-
[., 392. — Lcist H., 830. — Liidtke F., 207. — Morot S., 208. - Mill-
ier (.'., 092. — X.a
W.-P., 690. — U.
098-801. — Selin
Brebncr G., T..
M.-H,, 214.- W
)3. — Prunet A., 838. — Raeweidi...tf N.
. — i;..ss M., 597-398. — Sauvagcau ('..-
Seuil l-:iliotG.-P., 603. ~ Scott D.-H,,
. i.ns. — Wakkcr J.-H., 76. — Ward
. — Wilson J., 609.
UotanUitie systéinatî<iue.
fliaiieroguines. — Armilagc E., 130. — .-Vlkinsan G. -H., 380. —
Bailey L.-H., 382. — Baker E.-G., 583, 069, 831. — Barrett-Hamilton et
Glascott L.-S., 451. — Beeby W.-H., 670-832. — Bennett A., 432. —
Bonnicr G., 674, 673. — Bri-gs A.-T,-R., 676. — Buclienau F., 677. —
Cavara F., 678. — ('elak..\\ -ki 1.., 199. — \'. Dcjan A,, 200. — Druce
G.-C, 683. — Focke W . () , ,ss. - Fine l.n .\.. :,;, 839. — Freyn J.,
202. — Glascott L.-S, ,.i I; ii ini - |1.,m,iI 1.1. — (Irnves H. et J., 458.
— Hillhoiise, 133.- Ma-iius, 1'., I.S9 S.,.;. ~- .\I,m i.ili il., 1117, — M;is-
s.iL.ngo, 138. — Malhews Wm. 091. — Mai m..!., n,, .'.).. — Mirl.rlriii I...
1:19, 140.— Mikosch C, 403. — X.a^^..^rlllll S,, K,',.- Medri./,a F,.
S.,4. — Poirault G., 093, 837. — Richtee V, A., .97. — .S,-,,ii-l.;Ui,.i G.-
F., 001. — Soiiiuiier S., SC2. — Soppitl H. T., 400. — Spruce R., 43. —
Si.pliaiii F,, 1.1)1,— Si, ■Hall S.-A., 701. — SturtevantE.-L., 000. — Ter-
i-.i.,iau.. A., I'i3. — T.. ni (de) E — 387. — Townscnd F., 607.—
Wliilwell W., 144. — Willi.iius F.. 77, 703.
t'rj'ptogaïuie. — .ViT.iii^.di G,, 129,— Baïa.uiiii P.. 830.— Bathnler
.1,-A., 190. — BennetI .\ , ela. — B.il.-e A.-N., I.U. 197, 671. — Bes-
eiieridlc E., 672. — Beyeniiek .M,-W., (19, 711. — U.asadola G., 198, 834.
— Briard, 835. — Couke C, 132, 133, 134, 433, 430, 4,37. — Dangeard P,,
8;j7. — Douliot H., 682. — Giard A., 136. — Hariot P., 204, 840. — Hue
(r,ibb(5i 083, 841. — hnhof O.-E., 842. — Karsten P. -A., 439. — Lanzi
M., 849. — Lctt H.-W., 460, 088. — Levi Morenos D., 831. — Lister A..
393. — Me. Ai-dlo D.. 852. — Magnus P., 594. — Massalongo S., 690. —
Massée G., -461, 462. — Millier J. — 596. — Oudemans C.-A., -465. —
Paoletli G. — 694. — P.atouillard N., 853, 856. — Pearson W.-H., 141.
— Penzig 0., 2in - liillnid I.., 209. Rosetti C, 860.— Rostowzew S.,
599. — Rûumr I,, : 1 . :.'ll,212, 834.— Sclirotcr J., 600. — Scott-El-
liot, 602. — S. u.i i; w II, 1:1. — Sorokine N., 213. — Stizenberger
E., 605. — W.iiiisMii ( . iri7, 468.
Géologie. — Bergcron J. 704. — Blauckenliorn M., 803. — Calker
van, 273, 396. — Corpi F.-M., 273. — Dana, 397. — Dawson, 398. —
Ficheur, 868. — Frazer P., 870. — Goller E., 278. — Goltschc C, 400.
— Hatch H., 148. — Hatlo E., 876. — HiU R. T., 715. - Hutchings W..
877. — John Lavis, 149. — Johnstrup F., 717. — Le Meslc, 719. — Le ■
-moine, 720. — Leveillé, 721. — Lotti B., 881. — Morgan C.-L., 726. —
Ncumayr, 729. — Oppenlieim P., 406. — Parran, 883. — Penfield L..
285. — Piatti A., 152. — Picard K., 884. — Prestwich J., 730. — Reade
Mellard, 133. — Remelc Ad., 885. — Ristori G., 886. — De Rouville, 732
— Sacco F., 154, 733. — De Sarran d'Allard, 734. — Sayn G., 73.3. —
Sehvyn A.-R., 283. — Sickenberger E., 287. — Slefani C. {de. 130. —
Siiivé A.-W., 288. — ïarr R.-S.,738. — Tessoyre L., 289. - Traiii.eh..].i
H., 137, 227. -Walcott C.-D., 290. — Walther J. 291. — Wliiie U,.
292. — Worth R.-N., 293.
Paléontologie. — Bellardi L., 394. — Butler A.-G. 78. — t\,v,,//\
D., 864. — Chapmann F., Sherborn D., 80. — Cope, 79. — Cotteaii, Si,,,
Dodge W., 860. — Douvillé H.; 867. -^ Fabrini K., 872. — FeiMii,,ni,l
0., 145. - Fulhcd, 276, 869. — Foord A. H , Griek G,, 81. — FoisUh
Major, 871.— Frech F., 147, 277. — G,,ii,lrv .\., 7 1 I , S73. — Golliez H.,
399. — Gregory J.-W., 874.— Gtirich G., si,,,,— II.,,,. ll.,401. — Hinde
G.-J., 82, 279. — Hopo R., 83. — Rupeil .l,,ii,s, 2Sii, — Koby, 402. —
Landjert J., 718. — De Loriol P., 403. — Lucas R. N., 879. — Lydekker'
282, 284, 722, 723. — Marsh O.-C, 882. — Mauror Fr., 404. — Mayer-
Evmar 84. — Rœmer F., 153. — Schlumberger, 736. — Welhered E.,
739. — Woodward S., 86, 87, 88, 889, 890.
Uiucralogie. — Bonney T. G., 705. — Brauns R., 395. - Caziot,
700.— Crcdner Fr., 275. — Cundall J.-C, 707. — Dana E.-S., Wells,
H. -M., 708. — Dœlter C., 709. — Finkclstcin H., 146. — Flctcher L.,
710.- Giirich G., 712. — Hautefcuille P. et Pcrroy A., 713, 714.—
Hiddings J.-P., Penfield S.-L., 716. — Jackel 0., 878. — Kimball J.-P.,
880. — Kokcn E., 130, 281. — Krausc A., 151. — Michel I.., 724. —
Miers H.-A., 723. — Milch L., 403. — Millier W., Î27. — Muthmann
AV., 728. — Nicholson H.-A.. 85. - Osaan A., 284. — Prior G.-T., 731.
— SevlViedsberger, 737. — Venable F.-P., 888. — Williams G., 407. —
Wyn.uboll' G., 741-742. — Wulfing, 740.
^^^t^^i^
^^cK
3 9088 01266 8646
/C'^^^
^s^^^^
H^^^^^^^^^H
l^^fi^'î^
1^
9|H
Wi'i
' .,/
*y IH
Tj ^ A ■''
1 '-^ly
0 -^ \JHH^^H
fe''
'%^^k
A ''' '
C;^
/4^^H
vSL-'i -i''
!^f^H|
<^^
Ë'
:!^S
^^tSa
'■/i ^ X
/'' ^-v'^t^SI
W^^P'
-'' ' '5' ,
ff^gs
^' "/t '
'^fpK
, . t*.
li^