1,4 1.4
D... m'en -
LE
(il
l
le
Fernand GUÉGUEN,
DOCTEUR ÉS-SCIENCES,
PROFESSEUR AGRÉGÉ À L'ÉCOLE SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE DE PARIS.
LES
CHAMPIGNONS
PARASITES DE L'HOMME & DES ANIMAUX
Généralités, Classification, Biologie, Technique. — Clefs analytiques, Synonymie,
Diagnoses, Histoire parasitologique, Bibliographie.
— <<.
Préface de M. Maxime RADAIS,
PROFESSEUR DE BOTANIQUE CRYPTOGAMIQUE A L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE DE PARIS
=;
Ouvrage renfermant douze Planches et deux Index, l'un des hôtes.
l'autre des parasites.
a ——.
MAISON D'ÉDITIONS vr
A. JOANIN ET Ci
2RNRUE DE CONDÉ, PARIS - vi
1904
TABLES ET INDEX.
Plan du travail (tableidesfamilles) : ARR Re
Table des planches: 5:25 METEO PRES
Bibliographie \sénérale. 3 ere ESP PEER
(Pour la bibliographie spéciale à chaque groupe, con-
sulter l'Index'des parasites, p 289)" TER eER ere
Inder: des paras les RE 200 RCE Sc
Index des hôleS PRE RTL REP EEE
TA
(VRk
+ l
Î
9 2 ts F4
—
PRÉFACE.
En ces dernières années, et grâce aux immortels
travaux de PASTEUR, la cellule scissipare des Bactéries
fut rendue presque exclusivement responsable des
phénomènes de parasitisme qui, chez les animaux, se
traduisent par des troubles fonctionnels plus ou moins
graves : sa simplicité d'organisation, sa résistance, sa
plasticité d'adaptation, en font, de fait, le parasite mi-
crobien par excellence.
On savait pourtant depuis longtemps qu’à côté de
ce groupe, si homogène qu'on peut à peine en spéci-
fier les représentants, il existe d’autres plantes sans
chlorophylle, à croissance acrogène, à ramification
latérale, des champignons, en un mot, dont les formes
inférieures peuvent aussi jouer le rôle de parasites vis-
à-vis des animaux.
Si l'on doit faire remonter au début du XIX° siècle
les premieres observations de moisissures dont on puisse
soupçonner la nocivité, c'est à CH. ROBIN que revient
l'honneur d’avoir donné un corps à cette doctrine en
réunissant en 1847 les faits observés par ses de-
vanciers.
Malheureusement, la voie tracée par le savant natu-
—— IN —_—
raliste ne fut pas toujours suivie. La description bota-
nique des parasites observés et leur identification avec
des espèces déjà connues furent le plus souvent né-
gligées au profit, plus immédiat, de l'étude des lésions
constatées, alors surtout qu'il s'agissait de maladies
de l'homme ou des animaux utiles. Aussi n'est-ce
guère que dans le cas oùles champignons s’attaquent
aux animaux d'importance utilitaire moindre ou nulle
qu'on les voit devenir l'objet d'observations botaniques
suivies. Certains groupes bien étudiés tels que les
Entomophtorées, les Saprolégniées, sont des exemples
classiques des efforts accomplis dans cette voie par
d'éminents mycologues tels que PRINGSHEIM, DE BaRY,
BREFELD, THAXTER, etc.
Il faut convenir d’ailleurs que, lorqu'il s’agit de
l'homme ou des autres animaux supérieurs, la spécia-
lisation parasitaire est loin d’être comparable à celle
dont les groupes précités nous fournissent les meilleurs
exemples. Dispersés dans les différents ordres des
champignons, ces parasites ne semblent s'attaquer à
ces hôtes supérieurs que sous des conditions occasion-
uelles dont la fréquence seule explique la similitude
des cas observés.
Souvent même, il est difficile de déterminer jusqu'à
quel point le parasitisme nocif est justifié.
Il n'en est pas moins nécessaire, aussi bien lorsque
la nature pathogène de l'organisme ineriminé reste
douteuse que lorsqu'elle parait solidement établie, de
fixer, par les méthodes en usage chez les naturalistes,
les caractères du parasite observé, si l’on veut conser-
— VV —
ver quelque cohésion au faisceau des observations ac-
cumulées.
C'est dans cet esprit que le présent livre a été écrit.
Préparé à cette tâche par de longues et patientes ob-
servations botaniques sur les champignons inférieurs,
familiarisé d'autre part avec les méthodes techniques
nouvelles qui, créées pour l'étude des Bactéries, ont
donné pour les Champignons d'aussi heureux résul-
tats, M. GUÉGUEN pouvait reprendre l’œuvre jadis ébau-
chée par Ch. Robin et l'élever au niveau des connais-
sances actuelles.
Condenser les notions acquises sur les Champi-
gnons parasites de l’homme et des animaux, donner
les diagnoses de ces organismes en se conformant aux
règles précises de la Nomenclature, reproduire en des
dessins puisés aux sources, et souvent en figures ori-
ginales, les appareils ou portions d'appareils qui peu-
vent aider la description, ajouter enfin les caractères
biologiques de facile vérification, tel est le pian de ce
livre qui est à la fois un compendium des travaux an-
térieurs et un guide précis pour les observations à
venir.
A ce titre, l'ouvrage aura sa place marquée dans Îles
laboratoires de parasitologie et les services qu'il pourra
rendre ne seront pas seulement le résultat du soin bi-
bliographique apporté à la description des types, mais
encore de l'application heureuse et nouvelle pour un
livre destiné aux bibliothèques médicales des procédés
de recherche et de classement en usage dans les
VI —
recueils de systématique mycologique ; srâce à des ta-
bles permettant d'entamer la recherche soit en par-
tant du parasite soit en partant de l'hôte attaqué, le
lecteur atteindra rapidement le résultat cherché.
M. RaADaïs.
Introduction. — But de l'ouvrage.
Les découvertes multipliées dont la rapide succession
marqua les débuts de Ta science bactériologique firent pen-
dant un temps attribuer à la plupart des maladies de
homme et des autres animaux une origine exclusivement
microbienne, À une époque qui n’est pas encore très éloignée
de nous, il était d'usage, dès qu'une maladie nouvelle ou
plutôt une nouvelle entité nosologique avait acquis droit de
cité en pathologie, d'y rechercher et quelquefois d’y trouver un
bacille où un coccus inédit, et bientôt il ne fut plus de maladie,
qu'elle füt infectieuse ou non, qui ne possédât son ou ses
microbes, souvent mieux catalogués qu'étudiés.
Ce triomphe absolu, en apparence, de Ta théorie micro-
bienne reconnait des origines complexes. Si la plus grande
part en revient sans conteste à l'enthousiasme suscité par les
travaux de Pasreur et de ses élèves, le discrédit jeté sur les
recherches mycologiques par les étonnantes découvertes de
certains partisans de la génération spontanée et du pléomor-
phisme illimité des Champignons n’y fut pas étranger. Fautsl
ajouter que Pétude des Bactéries paraissait plus abordable
à la majorité des pathologistes que celle des végétaux
plus élevés en organisation, pour Ja détermination des-
quels des connaissances botaniques étendues étaient néces-
saires ?
. Quoi qu'il en fût, l'engouement pour les microbes, au sens
médical du mot, devint tel qu'il réussit presque à faire mettre
— NV
en doute la possibilité d’un pouvoir pathogène pour les végé-
taux autres que les Bactéries. On négligea trop les obser-
vations positives et fort nombreuses des mycologues, et lon
parul oublier qu'en France même, dès 1853. un éminent
observateur, Ch. RoBix, en réunissant, dans son Histoire
naturelle des végétaux parasites de l’homme et des ani-
maux, une foule de documents épars, avait mis en évidence
le rôle pathogène, à Pégard des animaux, des cryptogames
les plus élevés en organisation.
Depuis quelques années, l'application à l'étude des Cham-
pignons des méthodes pastoriennes, le perfectionnement des
procédés culturaux de Brerezp et de De BaRY, ainsi que la
rigueur de plus en plus grande des méthodes cliniques d’in-
vestigation, ont sensiblement allongé la liste des maladies
mycotiques des animaux. Plusieurs volumes seraient néces-
saires à l'exposé des faits cliniques et anatomopathologiques
observés dans l'étude de ces maladies. Nous nous bornerons
à résumer succinctement nos connaissances sur la morpho-
logie, l'habitat et le rôle pathogène des Champignons para-
sites des animaux, en ne faisant appel aux données biologiques
qu'autant qu'elles sont de nature à éclairer les enseignements
de l'étude botanique.
Le présent travail comprend cinq parties, détendue
forcément très inégale. Chacune des quatre premières corres-
pond à l'un des grands Ordres de la classe des Champignons :
NMYXOMYGÈTES, OOMYCGETES, BASIDIOMYCGÈTES, ASCOMYCÈTES ;
la cinquième est consacrée aux FuNGr IMPERFECTI. Chaque
partie débute par des généralités très succinctes, comprenant
seulement la définition de FOrdre et celles de ses principales
divisions. Les familles + sont étudiées en autant de chapi-
tres, dans lesquels sont passés en revue les caractères
généraux, la classification, la biologie des champignons qui
la composent considérée spécialement au point de vue de la ©
pathologie animale, un résumé succinet de la technique
applicable à l'étude de chaque famille, et enfin la diagnose (1
ou description résumée de chacun des genres et autant que
possible de chaque espèce, tout au moins pour les parasites
les mieux étudiés et les plus importants. Toute description
d'espèce est suivie du résumé des principaux faits de son
histoire parasitologique.
La bibliographie spéciale à été rejetée à la fin de chaque
chapitre. Pour ne pas lallonger démesurément, nous nous
sommes borné à y reproduire les références strictement
nécessaires, en renvoyant, toutes les fois que la chose était
possible, aux mémoires comportant une bibliographie suffi-
samment complète de Ta question.
Persuadé qu'un dessin, même médiocrement exécuté, vaut
toujours mieux que la description la plus précise, nous avons
pris soin de figurer la presque totalité des genres, ainsi que
(1) Nous ne saurions trop nous élever contre la regrettable habitude qui
consiste à négliger de faire une diagnose de l'espèce étudiée. Une telle manière de
faire est des plus préjudiciables aux progrès de la science. Les descriptions
trop délayées manquent fréquemment de précision; elles obligent à parcourir
de longues pages pour se faire une idée de l'organisme étudié, et rendent la
comparaison avec les formes voisines très difficile ou même presque impossible.
Il faut attribuer à ce mépris trop général des diagnoses l'encombrement de la
littérature et de la synonymie par une foule d'espèces ou même de genres déjà
décrits sous d’autres noms.
Une diagnose complète, qu’elle soit rédigée en latin ou dans la langue de son
auteur, doit condenser en quelques lignes les données concernant l'aspect et la
forme de l'être étudié, la couleur et les dimensions de ses diverses parties dans
son habitat naturel, et, s’il y a lieu, les caractèrés morphologiques et bhiologi-
ques qu'il présente dans ses cultures artificielles ; enfin, ses différents habitats,
soit comme saprophyte, soit comme parasite.
Toutes les diagnoses d'organismes appartenant à un même groupe doivent
être, pour faciliter les comparaisons, rédigées sur un même plan. Les indications
de couleur seront autant que possible données en faisant usage d'une échelle
chromatique connue, telle que la Chromotaxie de SACCARDO ou le PRANG’S Stan-
dard of colours ; les dimensions seront évaluées en & métriques, c'est-à-dire en
millièmes de millimètre. On pourra consulter avec profit, pour l'établissement
des diagnoses, le Sylloge fungorum de SACCARDO.
Chaque description d’une forme nouvelle devrait être accompagnée d'une série
de dessins exécutés à la chambre claire avec l'indication des grossissements, et
permettant de se faire une idée précise de l’objet étudié.
= X
la plupart des especes, où tout au moins les plus impor-
tantes au point de vue pathogénique où taxinomique.
Ces figures, dessinées par nous-mêème d'après les mémoi-
res OTISINAUX OÙ d'après nature, ont été réunies dans douze
planches intercalées au texte, et dont chacune possede sa
légende en regard.
Les espèces ont été, dans la mesure du possible, groupées
suivant l’ordre adopté dans leur description, de manière à
faciliter les recherches. Les grossissements indiqués sont ceux
donnés par les auteurs auxquels les figures sont empruntées.
Lorsque des nécéssités matérielles ont forcé à réduire photo-
œraphiquement une planche, mention en a été faite en tête
de [a légende.
Les mensurations indiquées dans les diagnoses sont, à
moins d'indication spéciale, données en métriques.
L'ouvrage se termine par deux Index, Pun des hôtes,
l'autre des parasites.
PLAN DU TRAVAIL.
Première partie. — MYXOMYCÈTES......
PISE
Déuxième partie. — OOMYCÈTES.........
BEST):
Chapitre T° Vampyrellacées ......:.:.,. ...-..
— HS Chytridiacées 4:00 ..
= Ul — MyUCOraCées nr te t.0..2..
_ Ne Entomophthoracées ss... =..."
— VS aproleqniacées ee en
Troisième partie. - BASIDIOMYCÈTES..
Quatrième partie. —- ASCOMYCÈTES.....
PNA ARERT:
Chapitre" Discomycetes 0... 10.0.
ÉCOUS COL TR Tr Re nn MR ee ue
DR AR ET de RE NES TE
— HÉPENPériISpoOriacées te. 7... ..::,.
GUMNORS CESR PEER EL RCE
=
Chapitre Il" Pyrénomycètes PP ERP 179
Sphériacées: 238 25 RP INT RER 181
Nectriacées 20 ALP PRES 184
Laboulhentacées ec 191
Cinquième partie. —- MUCÉDINÉES
(Fungi imperfecti) (PI. XIL.).
ADDENDUM
TABLE DES PLANCHES
Pages.
Planche I. — Acrasiées, Vampyrellées, Chytri-
CHÉLECLR CNRC NE à 21
— II. — Mucorinées : genre Mucor........ 30
— III. — — genres Rhizomucor,
Fhizopus, Mortier ellar "#7 43
— IV. — Entomophthoracées : genre Æm-
DSC ee Du 2 DUT ia
— V. — Entomophthoracées : genres Ænto-
moplthora, Tarichiunm, Mas-
SODOMIE ET RME, 10
— NI == Saprolégniacées : Chytridiacées
parasites des Saprolégniacées... 95
— VII. — Exoascées : genres Monospora,
Saccharomyces, Cryplococcus,
ÉNILOMNCESEE MES eue 129
— VIII. — Gymnoascées : genres Ctenomy-
ces, Eidamella, Trichophyton,
Microsporon, Epidermophyton,
ACRONLONS MR NAT EE Sel rue 157
— IX. — Périsporiacées : genres Asper-
gullus, Slerigmalocystis, Pe-
nicilliun. — Pyrénomycètes des
genres Torrubiella, Melanos-
DORA CORMLUCEDS Ne 2e 139
— NX. — Laboulbéniacéés ..:....:,:.:...:.. 217
—— XI. — AY PORTE ER CRETE Re 221
—- XII. — Mucédinées (Fungi émperfectt..... 277
FD Di RS sé
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A 1. AT ie ANT IN + fi fe
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AU
PREMIÈRE PARTIE
Ordre des MYXOMYCËTES Planche |.
Champignons à thalle nommé plasmode, consistant en une
masse de protoplasme douée de mouvements amiboïides, et
provenant, soit du fusionnement complet, soit de la simple
juxtaposition (agrégation) de cellules nues uninucléées.
Cet ordre se subdivise en familles de la manière suivante :
Plasmode | Sporesincluses dansun sporange. Endomyxées.
formé Spores fixées au sommet de pro-
de cellules longements spiniformes du pro-
Annee ÉODIA SEA RE. LUCE Cératiées.
Plasmode formé de cellules agrégées. Spores
incluses dans Un! SPOrANDE 5. 00 Acrasiées * 1.
Nous rangeons parmi les Acrasiées un organisme amo-
biforme, décrit par P. Prize en 1883. Cet auteur à observé
dans un aquarium une maladie des Cyprins dorés, qui suc-
combaient « couverts d’une sorte de revêtement blanc qui
« s’accroissait au point de simuler une couche de givre à
« la surface du corps ; ces végétations s’en allaient par
=
« lambeaux, et remplissaient l’eau de flocons légers analo-
2
« gues à de petites houppes de neige ». Le parasite gagnait
les yeux, les branchies, puis le pharvnx ; les animaux péris-
saient asphyxiés. Les fragments de lPenduit, colorés au
(1) Le signe * indique les groupes qui renferment des parasites des animaux.
Oo
pirocarmin, se montrerent formés de grosses cellules nues,
de 30 à 50 p.
L'auteur considère son parasite comme se rattachant au
eroupe des Microsporés (?) où à des « champignons mono-
cellulaires appartenant aux Nostocacées ».
Cet organisme (fig. 1) nous parait offrir les plus grandes
ressemblances avec le plasmode des Acrasiées. PARIZE à
remarqué qu'il suffisait, pour le détruire, d’additionner Peau
de Paquarium de quelques parcelles de chlorure de calerum
ou de borate de soude.
BIBLIOGRAPHIE.
P. PARIZE. — Sur une maladie parasitaire du Cyprin de la Chine (Cyprinus
auratus). (Bull. de la Société d'Etudes Scientifiques du Finistère, V, 1883,
p. 13).
DEUXIÈME PARTIE.
Ordre des OOMYCÈTES
Champignons à thalle filamenteux souvent très réduit, normale-
ment dépourvu de cloisons. el formant par conjugaison des
ŒUfS OÙ Zg0Spores.
Les Oomycètes renferment un grand nombre de champi-
enons parasites. On peut, avec Vax TreGHeu, les subdiviser
comme suit :
zo0spores
sefusion-
Des
ZOOSpores z k
; bn nant.... Vampyrellacées :.
([Spores mobi-
re z00spores
les à l’aide de L à
ee ne se fu-
a. Co EE. .
2 © sionnant
a € pas..... Chytridiacées :.
Ep & |
= % | Des spores endogènes (pro-
ei cz = S 3e ps ; 1
cs duites à l'intérieur d’un
æ
sporange).. ............. Mucorinées :.
Des spores exogènes (ou co-
nidies solitaires produi-
tes au sommet d’un coni-
diophore)..... AR pee Entomophthoracées*,
Des zoospores..... er eee Saprolégniacées :.
Des anthérozoïdes (corps ci-
| liés émanant des organes
MAS eee ........ Monoblépharidées.
Des spores exogènes où co-
nidies, solitaires ou en
chapelet. #4... ....Péronosporacées.
Conjugaison
hétérogame
Les _ Monoblépharidées et les Péronosporacées ne ren-
ferment pas de parasites des animaux. Mentionnons tou-
tefois, à propos de ces dernières, le travail de BEuLA
(1897), qui croit devoir attribuer à un champignon voisin du
Phytophthora infestans les productions fusiformes connues
sous le nom de corpuscules de MirescHEer ou de RAINEY, que
l’on trouve parfois dans les muscles du porc. D’après BEnrA,
ces corpuscules se rencontreraient chez les animaux que
l’on a nourris avec des pommes de terre infestées de Phyto-
phthora
BIBLIOGRAPHIE.
R. BEnLa. — Ueber die systematische Stellung der Parasilen der Mies-
chers’'chen Schlaüche und deren Züchtung. (Berliner thierärztl. Woch., 1897,
Nos 47 et 52).
CHAPITRE, I.
Vampyrellacées (Monadinées, \V. Zopf, exel.
Bursullinées) (1). (Planche T..
Œuf formé par isogamie. Zoospores se fusionnant.
CARACTERES GÉNÉRAUX. — Les Vampyrellacées possèdent,
comme Îles Myxomycètes, un thalle plasmodique qui rampe
à la surface des êtres vivants, et y pénètre en perforant
leur membrane, Cela fait, le plasmode s’arrondit, devient
plus réfringent, et s’entoure d’une membrane cellulosique
lisse ou ornementée ; le contenu du sporange ainsi formé
s'organise en un certain nombre de masses arrondies, qui
bientôt sortent par une ouverture de la membrane sous la
forme de zoospores à un ou plusieurs cils. Ces zoospores,
soit isolément, soit après fusionnement de plusieurs d’entre
elles en un nouveau plasmode, vont de nouveau s'attaquer
à un organisme qu'elles envahissent comme il est dit plus
haut.
Dans les circonstances défavorables, Ja zoospore ou le
plasmode s’enveloppent d'une membrane résistante, formant
ainsi un Æyste dans lequel le protoplasme passe à l'état de
vie ralentie.
(1) Les Bursullinées, dont W. Zopr fait une tribu des Monadinées, ont été
rapprochées par VAN TiEGHEM des Myxomycètes, sous le nom d’Acrasiées
(V. pl. haut.).
=: NO
CLASSIFICATION. — On peut, avec Zopr, diviser ainsi les
Vampyrellacées :
Kystes donnant Plusieurs sporocystes Vampyrellées *.
des
amibes ; pas de
zo0spores Un seul sporocyste .. Monocystacées *.
Spores durables, nées
dans des sporanges Pseudosporées *.
z
5 w| Spores non en
= © 7
Re 2 & ANA PES Gymnococcacées *.
Kystes donnant QUE :
© & | Spores réu-
des CNE à
| o à niesen amas
z00spores =
e compacts,
= OO
re) dans les cel-
n
d € lules de
NS l'hôte...... Plasmodiophorées*.
un
BioLoGiE. — Les Vampyrellacées sont toutes parasites soit
des végétaux (surtout des Algues), soit des animaux.
TECHNIQUE GÉNÉRALE. — On se procure facilement des
Vampyrellacées en examinant au microscope des plantes
aquatiques, spécialement des Algues filamenteuses. Les
Vampyrellées (Æaplococcus) qui vivent dans les tissus
animaux sont justiciables de la même technique que tous
les parasites intra-tissulaires (fixation par le sublimé,
l'acide picrique, le Flemming, ete., coloration par les cou-
leurs daniline très étendues). Les cils des zoospores se
lixent soit par l’eau iodée, soit au moyen de Pacide osmique
en solution où en vapeurs.
1
I. Vampyrellées.
GENRE Haplococcus, Zopf 1882.
Spores non engendrées dans des sporocystes ; zoospores amc-
biformes Ss'échappant par rupture de portions amincies de
la membrane.
Haplococcus reticulatus Zopf (fig. 2).
Kystes de 16-22, globuleux, lisses, s’ouvrant par trois ou plusieurs points
non épaissis ; œufs globuleux ou tétraédriques de 2,5 à 3.
Trouvé par ZoPpr (1883), dans les muscles de pores
nourris dans des étables mal tenues. Les animaux atteints
ne paraissaient nullement incommodés.
II. Monocystacées.
GENRE Myxastrum, FE. Hæckel 1867.
Plasmode en etoile, pourvu de nombreux tractus rayonnants.
Myxastruim radians Hæckel (fig. 3).
Amibes d’abord arrondies, puis stelliformes ; plasmode étoilé, fusionné, de
500 de large. Sporocystes globuleux, à spores nombreuses (une cin-
quantaine environ), de 30 + 15, disposées radiairement, mises en liberté par
simple rupture de la paroi, et produisant chacune une amibe.
Signalé par HæckeLz (1867), sur les Diatomées, les
Péridiniacées (Algues), mais aussi sur des Crustacés infé-
rieurs, dans les iles Canaries.
IT. Gymrococcacées.
GENRE Protomyxa, E. Isæckel 1867.
Plasmode muni de pseudopodes, réticule, distinctement
granuleux.
Protomyca aurantiaca Hæckel (fig. #).
Zoocystes globuleux, à membrane un peu épaissie et nettement stratifiée,
de 150 à 200, avec protoplasme granuleux rouge brique ; zoospores piriformes,
ES
à un seul cil, de 0 y 7. Plasmode fusionné, de 500 à 1.000, orangé, à pseudo-
podes anastomosés.
Trouvé par Hxckez (1867), aux iles Canaries. Format
sur les coquilles de Spirula Peront (Céphalopodes) des
taches orangées. Parasite douteux.
IV. Plasmodiophorées.
GENRE Plasmodiophora, Woronin.
Plasmode se divisant en masses globuleuses, qui deviennent des
spores émettant plus tard des zoospores amoæbiformes.
Plasmodiophora Brassicæ Woronin (fig. 5).
Plasmode hyalin, rempli de granules et de gouttelettes huileuses, contenu
dans les cellules de l'hôte et se vacuolisant, puis se transformant en une
quantité de spores globuleuses, hyalines, à membrane mince et lisse, de 1,6,
dont chacune germe en une zoospore amiboïde à cil antérieur.
Produit, en se développant dans ies parenchymes de la
racine du Chou, de l’/beris umbellata et de diverses autres
Crucifères, la déformation connue sous le nom de kernie.
\V. Popwyssorzki à montré le pouvoir pathogène de
cette Vampyrellacée à Pégard de divers animaux. En
inoculant sous la peau et dans le péritoine de lapins, de
cobayes, d’axolotls et de grenouilles des spores de Plas-
modiophora, Vauteur vit se former au niveau des points
inoculés des tumeurs ulcérées de la grosseur d’une noi-
sette, Ces tumeurs contenaient, au milieu d’un tissu en
voie d’intense prolifération, des parties nécrosées renfer-
mant de nombreuses spores du parasite.
BIBLIOGRAPHIE (Voir à la fin des Chytridiacées).
CHAPITRE Il:
Chytridiacées (Planche 1.
(Œuf forme par isogamie. Zoospores ne se fusionnant pas.
CARACTÈRES GÉNÉRAUX. — Le thalle des Chytridiacées
est toujours parasite. Il peut être, ou bien inclus tout
entier dans la cellule de lPhôte et alors réduit à une sorte
de sac sporangial, où à une file de sacs, où bien appendu
à l'extérieur de celle-ci par un suçoir qui perfore la men-
brane, et envoie dans la cellule parasitée des rhizoïdes plus
ou moins ramifiés.
Le contenu du sporange se divise en un certain nombre
de zoospores à un ou deux cils, qui sont émises au dehors
par une perforation de la membrane, souvent située au som-
met d’une papille ou col plus ou moins allongé, donnant à la
plante un aspect de matras où de cornue.
Les zoospores se meuvent par saccades, el pénetrent à
l’intérieur d’un nouvel hôte, ou bien germent à la surface de
sa membrane pour y enfoncer des suçoirs.
Comme les Vampyrellacées, les Chytridiacées forment des
kystes plus où moins arrondis, à membrane tantôt incolore
el lisse, tantôt échinulée et colorée.
Les œufs où zygospores se forment par fusionnement
soit de deux cellules contiguës dune même rangée de
— 10 —
sporanges, soit entre deux thalles voisins, qui envoient
l'un vers l’autre un pont anastomotique au milieu duquel se
conjuguent les deux protoplasmes.
CLASSIFICATION. — On peut diviser ainsi qu'il suit (VAN
TieGnem) les Chytridiacées :
Sporanges tout entiers inclus dans le corps
de hôtes Re Are ais cos s se OÏPIdiéese
Sporanges extérieurs à l'hôte, et n’y plon-
weant que des SUCOIES PA ee . Chytridiées.
BIOLOGIE. — Les Chytridiacées, comme nous Pavons dit
plus haut, sont toutes parasites soit des plantes, soit des
animaux. Dans lun et Pautre cas, elles peuvent communiquer
aux organes parasités des déformations vésiculeuses ou
simulant des sortes de tumeurs. {Voir plus loin Chytridiacées
parasiles des Saprolégniacées). Beaucoup sont aquatiques,
mais quelques-unes vivent sur des plantes terrestres.
TECHNIQUE GÉNÉRALE. — Les Chytridiacées peuvent être
étudiées par les mêmes méthodes d'examen et de culture que
les Vampyrellacées et surtout les Saprolégniacées ; beaucoup
d’entre elles vivent, en effet, en parasites sur ces divers Cham-
pignons (V. plus loin.
DE Bary, Woroxix et d’autres auteurs ont cultivé cer-
taines Chytridiacées sur de menus organes de plantes supé-
rieures (spores de Lycopode, pollen de Coniféres, de Typha,
ele.) répandus sur de Peau de mare ou de fossé, préalablement
liltrée au papier.
Clef des Chytridiacées parasites.
Cette clef ne comprend que les genres parasites des
animaux et des Saprolégniacées zoophiles. Les genres
parasites
des plantes de cette famille sont marqués ici du
signe =, et sont étudiés plus loin, en appendice aux Saprolé-
œ SNIACÉ ses].
Sporange inclus dans l'hôte. Olpidiées.
Énieaues et se moulant à l'intérieur de la
Cellule mere. -eoreseere-riien eee
Zoospores s’éparpillant
dès leur sortie. Œuf
formé par conjugai-
w |, | Sans col ni papille: Œuf lisse. .........
D | . . . :
2. 5 | Avec une courte papille. Plusieurs indi-
ENS vidus forment une colonie dans la cel-
Lo © A
le DOTÉ M ne nero
© = . .
a à Membrane lisse, Œuf inconnu......
© d el
n (SNS { Sporanges sans cellule
Q
D) Ne 2 Membrane \ ANNEXE Re Lei
EL LEA AE e Je
4 | Z | épineuse | Sporanges avec cellule
2402 ANNOXC RE Pere
©
(=)
©
Sporanges plus |
formant ‘
ou moins son entre deux cellu-
des cylindriques, les consécutives...
contigus | Zoospores formant un
chainettes amas à l’orifice.
ae Œuf inconnu.......
Sporanges fusiformes, séparés par des
articles cylindriques étroits. Œuf in-
CONNUE ere here RRSTENAI
Terminantdes articles mycéliens longs, enchevêtrés.
CUS ÉChINUIÉS.....66 ns aie eos ne EIe
Sans rhizoïides. (Œuf formé dans l’in-
térieurrderl'hôte Am AR Mec
Sporange Avec etsans Cole re.
extérieur à rhizoïdes ayecilong eol-. 5.5.1.
l'hôte. Inséré extérieurement au sommet
Chytridiées. d'articles mycéliens, et formant une
série linéaire ou une grappe.......
GENRE Sphærita, Dangeard 1856.
le corps de l'hôte.
Sphxrita endoyena Dangeard (fig. 6).
des zoospores de 1,5, tres
GENRES.
Sphærita.
Woronina —.
Olpidium.
Pseudolpidium —
Olpidiopsis —.
Rozella =.
Myzocylium.
Achlyogelon.
Catenaria.
Nephromuyces.
Clytridium.
Rhizophidium —.
Rhizidiomyces —.
Polyrhina.
g. aberrant)
Corps végétatif réduit à un sporange globuleux, libre dans
Masses globuleuses à membrane lisse, émettant, par rupture de la paroi,
réfringentes,
lézérement
allongées, niunies
ST ER
d'un seul cil antérieur fortement recourbé. Kystes (rarement observés) de
même laille que le sporange, à paroi lisse et assez épaisse, à contenu proto-
plasmique légèrement jaunàtre et grossièrement granuleux.
Rencontré en abondance par DANGEARD (1886) [41 dans
des cultures de deux Rhizopodes, Nuclearia simplex et
Helerophrys dispersa.
Ogs. — Cette Chytridiacée est fréquemment envahie par une autre plante du
même groupe, le Pseudolpidium Sphæritæ Dangeard.-|In Le Botaniste,
I, sér. II, p. 51, sous le nom d'Olpidium Sphæritæ|. « Sporanges fréquem-
« ment réunis au nombre de einq ou six dans la même cellule, se comprimant
« les uns les autres ; le col du sporange atteint une assez grande longueur ; les
« zoospores sont à deux cils, et leur grosseur ne permet pas de les confondre
« avec celles du Sphærita. » (fig. 7).
GENRE Olpidium, Al. Braun 1855.
Sporange en forme de matras inclus dans l'hôte, et s'ouvrant au
dehors par un col bien net. Pas de rhizoïdes.
Olpidium grégarium Alf. Fischer. (Chytridium gregarium Nowakowski) (fig. 8).
Zoosporanges globuleux, à contenu rouge-pàle, plus ou moins nombreux
(que'quefois plus de dix) dans une même cellule de l'hôte, d’un diamètre de
30 à 70, ets'’ouvrant par une courie papille en cûne obtus :; zoospores glo-
buleuses de 4 u.
Trouvé en Allemagne dans des œufs de Rotateurs par
D
NowakOwWsSKI [10].
C’est probablement par erreur que Carter [2] dit les
avoir trouvés à Bombay dans les œufs d’une Annélide, le
Nais albid«.
Une variété intermedium de cet Olpidiunt à élé trouvée
par CONSTANTINEANU (1901) [3] dans les œufs d’un Rotateur,
en Roumanie.
Olpidium macrosporum Nowakowski.
Sporanges unicellulaires, remplissant totalement l'œuf parasilé, possédant
une membrane incolore, lisse, adhérant à la paroi interne de l'hôte, de
90 = 55, et se rétrécissant en un long col recourbé, de 6 à 3 sur 150, Z00o-
spores elliptiques de 6=10, sans gouttelette huileuse: nombre des cils
inconnu.
Trouvé dans des œufs de Rotateurs. Parasite dou-
teux (2) 1e
Olpidium Avcellæ Sorokin (fig. 9).
Zoosporanges globuleux, sphéroïdaux, émettant un long col flexueux qui
fait saillie par l’ouverture du test de l'hôte.
Trouvé en Russie (Kaban, Kasan, Tachkend) sur un
Infusoire, l’Arcella vulgaris. Parasite douteux ; SOROKINE
croit qu'il « ne se développe dans la carapace de PArcella
qu'après la mort de l’animal ». [17].
Olpidium zootocum Alf. Fischer (Chytridium zootocum Al. Braun).
Zoosporanges globuleux, urcéolés, ou oblongs et alors 4 à 5 fois plus longs
que larges, terminés par deux calottes sphériques, et s’ouvrant par lune de
leurs extrémités en une papille vésiculeuse plus ou moins allongée.
Trouvé par Al. Braux [1] dans des Anguillules récoltées
sur des crottes de lièvre. DaNGEARD (Ann. Sc. Nal., 1886,
p. 277) en fait un Catenaria.
GENRES Pseudolpidium, Olpidiopsis, Woronina, Rozella.
(V. plus loin. — Chytridiacées parasites des Saprolégniacées).
GENRE Myzocytium, A. Schenk 1858.
Mycélium simple. Zoospores nues. Conjugaison se faisant entre
deux cellules consécutives d'un méme filament. Zoospores
intercalaires, à membrane souvent ornementée.
Myzocytium proliferum À. Schenk (fig. 10).
Mycélium toruleux ; zoosporanges pendants, globuleux ou elliptiques, de
20 ; zoospores ovales ou réniformes, de 5. Anthéridies et oogones en chai-
nettes. Anthéridies ordinairement plus longues que larges ; zygospores glo-
buleuses, hyalines, de 15 à 20, à membrane épaisse et diaphane.
Cette espèce, qui parasite normalement les Conjuguées du
genre Zygnema, possède une variété zoophile, décrite par
Zopr [21]; c’est le
Myzocytium proliferum, var. vermicolum Alf. Fischer (Myzocytium vermi-
colum Zopf).
Mycélium formant des chainettes de la longueur du corps de l'hôte. Anthé-
ridies le plus souvent étroites, intercalées aux sporanges. Oogones sphéri-
ques ; zygospores de grande taille.
Ce champignon emplit tout le corps de PAnguillule, dont
il distend les téguments.
GENRE Achlyogeton, À. Schenk 1859.
Filaments formant un ou plusieurs zoosporanges, à extrémités
contiguës, épaïsstes et munis d'un col équatorial.
Achlyogeton entophylum À. Schenk (fig. 11). [15].
Filaments simples, de 45 à 60 de diamètre, se divisant en 7,9, et jusqu’à
15 articles, dont chacun forme ensuite un zoosporange séparé de ses voisins
par une membrane épaissie, et muni d’un col ovoide-allongé, équatorial, au
sommet duquel les zoospores se rassemblent en une sorte de capitule. Zoos-
pores arrondies, nues, avec un seul (?) eil et uneguttule brillante. Zygospores
inconnues.
Ordinarement parasite des Algues du g. Cladophora, ce
Champignon à été signalé par Sorokix dans le corps des
Anguillules. D’après AI Fischer (in Rabenhorsts Krypt.
Flora), 1 aurait été confondu dans cet habitat avec le Wyzo-
cylium vermicolum.
Achlyogeton rostratum Sorokin (fig. 12).
Zoosporanges en chainettes, cylindriques de 7 à 9e 5-6 ou en forme de
tonnelet, s’ouvrant à la surface de l’hôte par un col équatorialement placé,
irrégulièrement contourné et renflé.
Signalé par Sorokix [16] dans des cadavres d’'Anguillules.
Cette forme peu connue parait se rapprocher des Catenari«.
GENRE Catenaria, Sorokin 1876.
Mycélium rameux émanant d'une seule cellule basilaire, et
formé de zoosporanges ampulliformes séparés par des cellules
intercalaires étroites ; zoospores émises par un col équatorial
plus ou moins allonge.
Catenaria Anguillulæ Sorokin (fig. 15).
Sporanges limoniformes ou fusiformes de 10 à 17=8 à 10, séparés par des
cellules cylindriques de 2 sur # à 8, et s’ouvrant par un col équatorial cylin-
drique assez long, ou court et ampulliforme, qui perce la peau de l'animal.
Zoospores sphériques de 1,5 à 2, agiles, avec un long eil et des gouttelettes
huileuses brillantes. Zygospores inconnues.
Cette espèce se trouve, d’après SorokiN [16], dans le
corps des Anguillules, les kystes des Infusoires et des Rota-
ER LOUER
teurs. DaxGEarp [4] la signalée dans les Characées du
œ. Nitella.
Elle avait été vue, avant SorokiN, par À. Vizor [18], qui,
dans son Etude sur les Dragonneaux, en donne une figure
assez exacte ; ce dernier auteur fait remarquer que le cham-
pignon avait même été entrevu par DuüyaRDIN, puis par
Môgius (1855) et par Von SIEBOLD (1855).
OBs. — D’après CONSTANTINEANU [3], les sporanges peu-
vent atteindre 32, 48 et 54 de long sur 21, 27 et 29 de large,
c’est-à-dire quatre et cinq fois les dimensions indiquées par
Sorokix [16]. Le col pourrait alors être très long (plusieurs
fois la longueur du sporange dans les figures de Coxsraxri-
NEANU), et pendre sur les flancs de 'Anguillule. Cette obser-
vation justifierait l'opinion d’Alf. Fischer, à savoir que le
Catenaria Anguillulæ devra plus tard se subdiviser en
sous-espèces où même en espèces distinctes.
GENRE Nephromyces Giard 1888.
Mycélium ténu, enchevétré, terminé par des renflements sphe-
roidaux. Zoosporanges de forme variable, à nombreuses z00s-
pores sphériques, munies d'un long cil. Zygospores granu-
leuses ou échinulées.
Nephromyces Molgularum Giard.
Mycélium continu enchevêtré, très délicat, dont les extrémités libres
portent des renflements sphéroïdaux. Zoosporanges de forme variable, sou-
vent bifurqués. Zoospores très petites, agiles, sphériques, avec long flagellum
à la base duquel se trouve un granule très réfringent. Zygospores nées par
conjugaison de 4 à 5 filaments, finement granuleuses, peut-être échinulées,
germant en deux branches qui divergent en forme de compas.
Trouvé par GrarD [8] dans le rein d’une Ascidie, le
Molgula socialis.
Nephromyces Sorokini Giard.
Se distingue de l’espèce précédente par ses z0ospores piriformes, munies
de deux amas réfringents, l’un au sommet, l’autre à la base.
Dans le rein du Lithonephrya eugyranda (Aseïdies). [8].
16
Neplromyces Roscovitanus, Giard (nom. nud.).
Dans le rein de P'Anurella roscovitana :\seidies!, [81
OBs. — Ces organismes, décrits pour la première fois
comme Chvytridiacées par A. Giarb qui les rapproche des
Catenaria, avaient été vus par Lacaze-Durmiers. Ce z0olo-
ciste, dans son Wémoire sur les Ascidies composées des
Côtes de France [A], dit avoir trouvé dans le corps de
Bosanus de certaines Ascidies des filaments mycéliens avec
renflements. Les figures qu'il en donne {dans sa pl XT, fie. 4,
8, 11), correspondent assez bien aux descriptions de Grarp.
D’après ce dernier observateur, les Nephromyces ne
seraient pas de véritables parasites des Molgules, mais bien
des commensaux se nourrissant des excreta au milieu des-
quels ils sont plongés.
GENRE Rhizophidium, A. Schenk 1858.
Corps végétatif composé de rhizoïdes et d'un zoosporange
sphéroïdal, extérieur à l'hôte et sans col.
Rhicophidium gibbosum, Alf. Fischer (Rhizophyton gibbosum Zopf). [22].
Rhizoïdes ténus, rameux. Sporanges en buisson, ovoides ou fusiformes,
incolores, gibbeux, de 8211 = 12, se perforant à leur sommet. Zoospores
rondes, de 2, 5>4, à un seul eil postérieur et renfermant des gouttelettes.
Zygospores inconnues.
Vit habituellement sur les algues Palmellacées, Desmidiées
et Diatomées, mais se rencontre aussi dans les œufs de
Rotateurs. C’est un parasite douteux.
Rhizophidium zoophthorum Af. Fischer (Chytridium zoophthorum, Dangeard
(fig. 13).
Sporanges mürs de 20 à 95 £ 15 à 17. Zoospores ovales de 3, avec un cil
d'environ 30.
Trouvé sur les Rotateurs. C’est également un parasite
douteux.
Cette espèce, dit DAxGEARD [5], € ressemble beaucoup au
€ Chytridium Braunit, mais s’en distingue à son système
17
« radiculaire bien développé. Elle s'éloigne du Chytr.
« gregarium en ce que ce dernier est plus gros, 30 à 70, et
« dépourvu de rhizoïdes ».
GENRE Chytridium, Al. Braun 1855.
Sporange exterieur à l'hôte (sauf Ch. endogenum), et dépourvu
de rhizoïdes. Œuf formé dans l'intérieur de l'hôte.
Cluytridium endogenum, Al. Braun (fig. 14).
Sporanges ovoides, inclus dans le corps de l'hôte, et S'ouvrant à l’exté-
rieur de celui-ci par un long col droit ou recourbé, pourvu d'une embase
annulaire. Zoospores à deux cils.
Trouvé par Sorokix [16], dans des Anguillules ; les spo-
rances remplissaient complètement le corps des animaux.
Le champignon différait du type (parasite d'une Algue Des-
midiée, le Closterium lunula, par Pabsence d’embase annu-
laure à la naissance du col.
OBs. — Ce Chytridium parait bien plutôt être un Olpi-
dium, en raison de sa situation dans l’intérieur du corps de
l'hôte et de sa grande ressemblance avec les Ofpidium
décrits plus haut. Aussi ne le maintenons-nous ici qu'avec
les plus expresses réserves, et à cause du peu de renseigne-
ments que nous possédons sur le développement et les affi-
nités des plantes de ce groupe.
GENRE aberrant Polyrhina, Sorokin 1876.
Mycélium cylindrique remplissant l'hôte et émettant des bran-
ches perpendiculaires, perforantes, cloisonnées en articles,
formant autant de sporanges s'ouvrant latéralement, ou bien
restant continues et alors se terminant par une grappe de
quelques sporanges piriformes à long col. Spores très mobiles,
ciliées(?)} Œuf inconnu.
Polyrhina multiformis Sorokin. (Harposporium Anguillulæ Lohde).
Mscélium cylindrique, de 1 à 2, à rares cloisons, émettant à l'extérieur
des branches verticales septées dont chaque article forme un sporange
)
Mo
de # sur 6, ou restant indivises et minces, et alors terminées par une grappe
de deux à six sporanges de 4 à 64, à col long et recourbé. Spores oblongues,
1lhôoc bc ] eo [=<
ciliées (?), très agiles, de 0,5 y.
Trouvé par Lônpe (1875), dans des Anguillules, et nommé
par lui Aarposporium Anguillulæ.
SOROKIN, qui à retrouvé cet organisme en 1876, à fait voir
que les prétendues «€ spores demi-lunaires » de Lônpe
élaient les cols sporangiaux. Les véritables spores (z00s-
pores) qui permettent de rattacher ce genre aux Chvtridia-
cées, n'avaient pas élé vues par ce dernier,
D =
1
BIBLIOGRAPHIE.
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. Perroncito.— Chytridium elegans n. sp., eine parasitüre Chitridinee aus
der Classe der Rüderthiere. — (Ctbl. f. Bact. IV, 1888, p. 295).
15
19
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WoRonIN als Erzeuger der Geschwülste bei Thieren. Vorlaüfige Mitthei-
lung. — (Abl. f. Bact., XXVII, 1900, p. 97).
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— (Arch. de Zool. expér. et gén., LL, 1874, p. 185, et pl. VI, fig. 13 à 18).
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. W.Zopf.— Ueber einen neuen Schleimpilze im Schweinekürper.|Haplo-
coccus reticulatus]. — (Biolog. Centralblatt, IIT, n° 22, 1883).
. W. Zopî. — (Nova acta, XLVII, 1884, p. 167).
2, W. Zopf. — (Nova Acta, LIL, 1888, p. 143. — Sous le nom de Rhizophyton
gibbosum).
. W. Zopf.— Die Pilzthiere oder Schleimpilze.— (Tiré à part de l'Encyclo-
püdie der Naturwissenschaften). — Breslau, Ed. Trewendt, 1886.
PLANCHE I.
Acrasiées (?), Vampyrellacées. Chytridiacées.
FiG. 1. — Organisme (Acrasiée ?) de la maladie du Cyprin de la Chine; à, frag-
ment de l’enduit blanc givré (Gr.—3) ; b, éléments de cet enduit,
colorés au picrocarinin (Gr.—500), [d'ap. PARIZE].
F1G. 2. — Haplococcus reticuiatus. — Kyste (Gr.— 900), [d’ap. Zopr|.
FiG. 3. — Mycastrum radians. — Plasmode |d'ap. DELAGE, Zoologie concrète,
T1 Mp 66]
FrG. 4, — Protomyxa aurantiaca. — Un secteur du thalle, avec kystes [d’ap.
IHæCkEr.].
Fi. D. — Plasmodiophora Brassicæ. — a, racine de Chou déformée par la
hernie (gr. nat.) ; b, son parenchyme parasité, montrant une cel-
lule géante avec spores internes (Gr.— 90); c, spore émettant une
z00ospore à un cCil (Gr.— 660); d, myxamibe en mouvement
(Gr.— 660), [d’ap. WoroniN|.
FiG, 6. — Sphærila endogena.— a, zoosporange, et b, kyste dans des cadavres
d’Euglenu ; c, zoospores libres (Gr.— 580), [d’ap. DANGEARD|.
FiG. 7, — Olpidium Sphærilæ. — Deux sporanges, dont l’un émet ses z00s-
pores, dans un kyste de Sphærita |[d’ap. DANGEARD|.
FiG. 8, — Olpidium gregarium dans un œuf de Rotateur ; l’un des deux indi-
vidus émet des zoospores ; à gauche, deux zoospores libres
(Gr.— 400), [d’ap. Nowakowski|.
FiG. 9. — Olpidium Arcellæ. — Zoosporange dans un test d’'Arcella [d’ap.
SOROKIN|.
F1G. 10. — Myzocytium proliferum dans une Anguillule. — Zoosporanges vides
et œuf (Gr.— 240), [d’ap. Zopr|.
FiG. 11. — Achlyogeton entophytum. — Zoosporanges dans une Anguillule
(Gr.—450), [d’ap. SOROkIN].
FiG. 12. — Achlyogeton rostratum. — Zoosporanges dans une Anguillule
(Gr.—450), [d’ap. SOROKIN|.
FrG. 13. — Rhizophidium zoophthorum. — Zoosporanges (dont l’un émet des
zOospores) dans une carapace de Rotateur [d’ap. DANGEARD|.
FiG. 14, -- Chytridium endogenum. — Zoosporanges dans un cadavre d'An-
guillule (Gr.—450), [d’ap. SoRoKkIN|.
F1G. 15. — Catenaria Anguillulæ. — a, moitié de thalle extrait d’une Anguil-
lule (Gr.— 29,0) ; b, zoosporange (Gr.—580) ; c, zoospore libre
(Gr.—580), [d’ap. DANGEARD|.
ER RP NES ES TE 7 es OS LAN EE OX" PEAI
F. Guéguen. se,
Acrasiées (?), Vampyrellacées, Chytridiacées.
mener in. gare se
THUA MIA GUETTA TES
: h EU #
CHAPITRE III.
Mucoracées ou Mucorinées Planches IT et II.
Œuf formé par isogamie. Spores endogènes (produites à
l'intérieur d'un sporange).
CARAGTÈRES GÉNÉRAUX. — Les Mucorinées possèdent un
mycélium ramilié, ordinairement continu, rarement cloisonné
(par exemple lorsque la plante vit en végétation étouftée).
Dans ce dernier cas, le mycélium se fragmente en articles
elliptiques ou arrondis, nommés quelquefois oïdies, simulant
des cellules de levüre et pouvant dans certains cas produire,
comme ces dernières, la fermentation alcoolique des hydrates
de carbone. Lorsque les conditions d'existence deviennent
encore plus défavorables, beaucoup d'espèces peuvent pro-
duire des chlamydospores, sortes de kystes intercalaires à
membrane épaisse dans lesquels le protoplasme se condense
en attendant des conditions meilleures.
A l'extrémité d’un filament dressé du thalle, filament sim-
ple ou ramifié, on observe la formation de sporanges globu-
leux, piriformes ou claviformes, séparés du pied par une
cloison qui souvent se bombe vers l’intérieur du sporange
dont elle forme alors la columelle. Le protoplasme du spo-
range s'organise en un certain nombre de spores arrondies,
entourées d'une membrane, et mises en bberté par a dif-
fluence partielle ou totale de Penveloppe conimune,
7
ne D) (l et
Chez quelques espèces, certains rameaux -du thalle portent
à leur extrémité au lieu d’un sporange, une sphère lisse
ou échinulée, à membrane épaisse, appelée conidie, et sus-
cephble de germer en un thalle ou en un petit sporange. Ces
conidies manquent dans beaucoup de Mucorinées ; elles sont
constantes dans la tribu des Mortiérellées.
Dans certaines conditions mal déterminées, mais qui
paraissent varier avec chaque espèce (épuisement du milieu
nutritif, dessiccation, vie étouflée, abaissement de tempéra-
ture, etce.), deux branches contiguës du mycélium envoient
lune vers l’autre un prolongement d’abord globuleux, puis
en forme de mors de pince, et viennent en contact par leurs
extrémités, entre lesquelles on observe une soudure, puis la
formation d’un renflement qui bientôt se sépare des filaments
générateurs (suspenseurs) par une cloison. Ce renflement
grossit, épaissit et colore sa membrane, qui parfois reste
lisse, fréquemment se revêt de crêtes, de mamelons ou d’épines
plus où moins sallantes, où même s’enveloppe d’un feutrage
formé par des hyphes mycéliennes où même par des expan-
sions cutinisées et colorées des suspenseurs, et constitue un
corps soit aérien, soit enfoncé dans le substratum, et qui est
l'œuf ou zygospore. Cet œuf, en germant, donne naissance
soit à un filament mycélien, soit directement à un pédicelle
sporangifere.
Certaines Mucorinées, dont la conjugaison ne s'effectue pas,
produisent des azygospores courtement pédicellées, atta-
chées latéralement, et susceptibles de germer comme les zygos-
pores. On peut les considérer comme des œufs parthénogé-
nétiques.
BioLoGiE. — Les Mucorinées vivent le plus souvent en
saprophytes sur des matières végétales ou animales en décom-
position, sur des matières sucrées, des extraits pharmaceu-
liques, elec. Quelques-unes sont parasites sur des végétaux
supérieurs, où même sur d'autres Mucorimées. Enfin, il en
—— FAQ ) ——>
est qui croissent sur Phomme et les animaux, chez lesquels
elles produisent les affections connues sous le nom de
mucormycoses, qu'il faut soigneusement distinguer des
mycoses produites par les Ascomycètes, et que nous étu-
dierons plus loin.
Sur environ cent quarante espèces connues de Mucorinées,
il en est à peine dix dont le pouvoir pathogène soit bien
démontré. Autant qu'il en résulte des expériences actuelle-
ment publiées, 1l semble que, pour qu'une Mucorinée puisse
être pathogène à égard des animaux supérieurs, elle doive
remplir les conditions suivantes (G. BARTHELAT) : les spores
doivent être de petit calibre (entre 2 et 6y), plus petites que
les hématies de l'animal inoculé ; elles doivent se laisser
mouiller facilement ; enfin, leur optimum de croissance
doit étre de 4 37 a + 10°.
Les Mucorinées pathogènes se développent soit dans les
muscles (infections expérimentales), soit le plus souvent dans
les cavités naturelles (poumon, oreille, sinus faciaux.
TECHNIQUE GÉNÉRALE. — Les Mucorinées se cultivent d’or-
dinaire facilement sur des macérés, infusés ou décoctés de
substances végétales, sur des décoctions de pain, de
crotün, de matières amylacées, sur le liquide de Raulin sucré
ou glucosé, et en général sur les milieux nutritifs sucrés et
acides. Tousles liquides ci-dessus peuvent avantageusement
être rendus solides par la gélatine, la gélose ou le carraga-
heen. On obtient également de bons résultats avec les mi-
lieux solides usuels, tels que pommes de terre, carottes,
navets, topinambours, ete., euits et stérilisés. BAINIER recom-
mande l'emploi de la racine de réglisse et de la farine de Tin.
On trouvera dans la thèse de BarTHELAT (1903) des rensei-
enements très-détaillés sur les milieux et les méthodes à
employer.
COLORATION. — Pour éviter la diffluence des sporanges
qui se produit au contact de Peau, on devra examiner les
ES
espèces, soit à sec et directement au travers des parois des
boîtes ou des tubes de culture, en employant des objectifs à
long foyer, soit après dissoctation dans l'alcool ammoniacal
‘alcool à 90° ou absolu, additionné de 1/10 en volume d’am-
moniaque concentrée). Les détails (cloisons, etc.) seront
ensuite étudiés au bleu lactique (1
Pour examiner les lésions, les tissus, fixés par le sublimé
acétique, seront inclus dansla paraffine, et les coupes colorées
par le earmin, le bleu d’aniline, la thionine (CosranriN et
Lucer), la safranine anilinée puis le bleu de Lôüfler (KLissrrcnH),
le bleu de toluidine avec coloration du fond à léosine
(Barraezar), et surtout le rouge de ruthénium, préconisé par
ce dernier comme supérieur à tous autres colorants (loc.
CHE Sp A):
CLASSIFICATION. — Le tableau suivant, emprunté au Syl-
loge fungorum de Saccarbo, résume la classification des
Mucorinées en tribus :
amembrane diffluente
en totalité ou pres-
QUE. . 26 « eee ce 0 NIUCORCCSES
à membrane diffluente
en une zone annu-
d'une columelle : laire, à son inser-
pas de conidies. ! tion sur le pied... Pilobolées.
| Sporange monospore... Chaetocladiées.
Mycélium
de gros calibre
sans anastomoses.,
Sporange pourvu
Sporange polyspore
Mvcélium ténu. avec | Sporange sphérique. Mortiérellées *
des anastomoses. | Sporanges cylindri-
Sporange privé de ques, groupés sur
columelle; un capitule com-
des conidies. muni .94.%26 11 Lei ÉSyncéphaléess
(1) Le bleu lactique se prépare en dissolvant à froid, au mortier, cinq centi-
crammes de bleu coton dans 30 grammes d'acide lactique pur, et filtrant le
liquide après 24 heures.Cette solution se conserve indéfiniment. Pour s’en servir,
on en dépose une goutte sur un porte-objet, et l'on y dissocie l'objet à examiner,
puis on chauffe la préparation jusqu'à apparition de vapeurs.
M —
Deux tribus seulement, celle des Mucorées et celle des
Mortiérellées, renferment des espèces parasites des animaux.
Clei des Mucorées parasites.
GENRES
Mycélium rameux, mais dépourvu de rhizoïdes......,........ Mucor.
Stolons irréguliers ; pédoncules spo-
rangifères ramiliés ; columelle ovoi-
Mycélium pourvu de de, rétrécie à la base............. Rhizomucor.
stolons portant ça et là } Stolons réguliers ; pédoncules spo-
des rhizoïdes en \ rangifères simples, fasciculés :
bouquets. columelle hémisphérique, persis-
tante en forme de massue ou de
CHAMPIPRONE Rene ess seaesrenssies 0 AUTO DUS:
GENRE Mucor, Linné 1764.
Mycélium très ramifié, sans rhizoïdes. Sporange sphéroïdal, à
columelle cylindrique.
A). SPORANGES MÜRS PARAISSANT PLUS OU MOINS COLORÉS.
Mucor Mucedo L. (pro parte); Mucor vuigaris Micheli ; Mucor sphærocephalus
Bulliard.
Hyphes sporangifères simples, dressées, incolores ou jaunâtres, de 3 à 10
centimètres. Sporanges globuleux, incrustés de fines aiguilles d’oxalate de
chaux, bruns ou gris-cendrés, brunâtres à l’état sec; spores ellipsoïdes ou
ovales-elliptiques, simples, lisses, jaunes pâles, de 6-9 3-4: columelle ovoide
jaune-brunâtre päle. Zygospores sphériques, de 99 à 214, à membrane
externe noirâtre parsemée d’éminences déchiquetées en crête.
Ce Champignon est ordinairement saprophyte et s'obtient
facilement en abandonnant à 20-25°, dans une atmosphère
humide, un peu de crottin de cheval. Il parait avoir un rôle
pathogène. Hizzer (1874) [16] puis FÜRBRINGER (1876, [14
l'ont signalé dans deux cas de pneumomycose ; mais la déter-
mination botanique de la moisissure n’a pas été faite avec
suffisamment de précision, dans Pun et Pautre cas, et les
expériences récentes de BarTHEeLAT (1903 [27 ont démontré
que le champignon n'avait aucune action pathogéene sur les
lapins et les cobaves, et vraisemblablement sur les animaux
L. ,
à sang chaud, il parait n’en être pas de même pour les ani-
maux inférieurs. HorrMaNx [17] (1867) l’a signalé sur des
Poissons, associé à un Saprolegnia, et réussit, dital, à
inoculer une Carpe avec le I. Mucedo cultivé. Hess (1887
l’a observé sur des Abeilles, chez lesquelles il provoque une
affection mortelle appelée mucorine où maladie de mai ; il
s'y trouve en compagnie d’une de ses variétés, dont HESss
fait une espèce distincte sous le nom de Mucor melitto-
phthorus [5], qui a été retrouvée par REBER associée au type
[25 bis].
Mucor racemosus Fresenius (Pleurocystis Fresenii Bonorden ; Chlamydomucor
racemosus Brefeld). (Fig. 2).
Mycélium dont la végétation étouffée produit des oïdies en forme de levü-
res. Hyphes sporangifères septées, bifurquées ou irréguliérement rameuses,
hautes de 400 à 500. Sporanges terminaux, globuleux, de 40-60, jaunes-päles
à peine visibles à l’œil nu, à columelle ovale ; spores globuleuses-ovoïdes,
de 5-8 = 4-5, hyalines. Zygospores globuleuses, de 70-84, à membrane externe
fauve, ornée de protubérances coniques brun-rougeätre. Chlamydospores
abondantes tant dans le thalle que dans le sporophore, jaunâtres, lisses,
sphériques, ellipsoïdes, ovoïdes où en tonnelet, de 11-20 = 20-30.
Saprophyte très commun sur les matières amylacées et
sucrées. BAIL [1] (1867) fit avec ce Mucor l'extraordinaire
expérience suivante : 1l Pinocula à des Mouches, qui succom-
berent avee des mouvements tétaniques des ailes et des
jambes (1. BoLLiNGER [3] (1880) le signale dans les sacs
aériens des Oiseaux ; ZÜRN [29] le trouve dans les fosses
nasales d’un Mouton: FRaANK [12] 1890) l’observe dans une
tumeur chez un Cheval. Mais les essais récents d’inoculation,
avec un Mucor racemosus type, sont demeurés constam-
ment négatifs. Les auteurs précités ont probablement commis
des erreurs de détermination.
Mucor pusillus Lindt (fig. 3).
Hyphes sporangifères dressées, de 1 millim. au maximum, blanches puis
jaunes-brunâtres, gazonnantes, d’abord simples, puis munies d’un ou de deux
rameaux latéraux dont le sporange est plus petit que celui de l'axe prin-
Poe)
cipal. Sporanges globuleux, couverts de fines aiguilles d'oxalate de chaux,
incolores puis gris-noirätres, de 60 à 80, diffluents avec collerette basilaire :
columelle ovoïde, sphérique ou claviforme, lisse, gris-jaunâtre puis brun-
clair ; spores sphériques, lisses, incolores, de 3 à 3,5. Zygospores inconnues.
Croissait en saprophyte sur du pain mouillé, à Berne.
Inoculé par Lixpr (1886) et par SranGE [29] (1892) à des
Lapins, il se montra très pathogène. Il se développe très
bien, à 45°, sur agar, pomme de terre, et sur eau panée
gélosée, additionnée de peptone, de sucreet de sel marin, en
donnant des cultures veloutées gris-souris.
Mucor Regnieri Lucet et Costantin (fig. 4).
Mycélium gris brunätre pâle. Hyphes sporangifères ramifiées en grappe
corymbiforme ou en ombelle terminale à rayons inégaux. Pédicelles renflés
sous les sporanges, de manière à paraître séparés de la columelle par un
étranglement. Sporanges globuleux, de 30-38 au-dessous de + 20v, de 19 à
+ 50°, grisätres, diffluents avec collerette basilaire peu marquée. Columelle
ovoïde, piriforme ou en toupie, brun-clair ainsi que le sommet du pied, et
de 11, 353, 354; spores ordinairement sphériques, incolores, de 2,5, 3, 3,79,
parfois ovales de 5,825, 3,2-2,9, ou même polyédriques. Zygospores
inconnues.
Croissait en saprophyte sur des lésions teigneuses de la
peau d’un Cheval. Inoculé à des Lapins, il se montra très
pathogène [101.
B). SPORANGES HYALINS A MATURITÉ.
Mucor corymbifer Ferd. Cohn. (fig. 7).
Mycélium d’abord blanc, puis gris-pâle. Hyphes sporangifères rampantes,
ramifiées en grappes corymbiformes, portant de 2 à 12 sporanges ; sporanges
hyalins, piriformes, de 10-20, 45-50, et jusqu’à 70 de diam. lisses, diffluents
avec ou sans collerette basilaire ; columelle hémisphérique, élargie en dôme
au sommet de 10 à 20, brunâtre, lisse ou verruqueuse ; spores elliptiques,
hyalines, de 3£2 ou quelquefois de 6,54. Zygospores inconnues,
Découverte par LichraeiM à Berne en 1884 et décrite par
FERDINAND Con, cette espèce est pathogène pour l'homme.
Pazraur [24] l’a rencontrée dans un cas de mycose généra-
lisée à l'appareil respiratoire, à l'intestin et au cerveau.
SIEBENMANN [27, 28], Hücxez [18], GRaxaM [14 bis] l'ont
— 30
signalée dans diverses otomycoses ; Popack [25] Pa retrouvée
dans Le poumon.
OBs. — Le Mucor ramosus Lindt (1886) (fig. 6) ne
parait pas différer de celui-e1, bien que la dimension indiquée
pour ses spores soit en général un peu plus considérable
3-4 s 5-6). Les M. Truchisi et Regnieri (voir p. 29) appar--
tiennent probablement au même stirpe.
Mucor Truchisi Lucet et Costantin (fig. 6).
Mycélium gris-päle. Hyphes sporangifères ramifiées en grappe corymbi-
forme ou en ombelle à rayons inégaux. Pédicelles séparés de la columelle
par un étranglement. Sporanges sphériques, à membrane incolore, lisse, de
35, diffluents avec collerette basilaire strangulante très nette. Columelle
piriforme de #à 30, moyenne 25; spores ovoïdes, un peu allongées, in-
colores, de 4 =9,5, parfois plus petites (3,75 : 3,5) ou plus grosses (4,5 =3).
Zygospores inconnues.
110] Découvert en même temps que le Mucor Regnieri au-
quel il était associé. Pathogène pour le Lapin.
De même que pour le Mucor Regnieri des mêmes auteurs,
les dimensions des sporanges et de la columelle sont d'autant
moindres que la culture à été faite à une plus haute tempé-
ature: ce fait est peut-être général dans les Mucorinées.
L'optimum du M. Truchisi parait être voisin de + 50°. Il se
cultive facilement sur pomme de terre, sur navet, ete., et le
mveélium très abondant ne tarde pas à remplir tout le tube,
GENRE Rhizomucor, Costantin et Lucet 1900.
Stolons et rhizoïdes irrégulièrement disposés ; hyphes sporan-
gifères ramifiées. Sporange à diffluence strangulante, avec
collerette découpée ; columelle ovoïde.
Rhizomucor parasiticus Costantin et Lucet (fig. 8).
Mycélium gazonnant, gris-souris puis brun-fauve. Hyphes sporangifères
souvent brunes, de 4 à2 centimètres, ramifiées en grappe ou parfois en
corymbe, munies à leur base de rhizoïdes irréguliers. Sporanges sphériques,
de 35 à S0, à membrane brune parsemée de fines aiguilles cristallines,
diffluents avec collerette basilaire séparant une columelle ovoïde ou piri-
forme, toujours brunätre, de 30-70=24-26. Pédoncules latéraux parfois
ramifiés à deux degrés, et munis de sporanges plus pelits ; spores rondes ou
ovoïdes, hyalines, de 42,5. Zygospores inconnues.
Trouvé [8] dans les crachats d’une femme atteinte d’une
affection des voies respiratoires simulant la tuberculose ;
cette espèce existe certainement à Pétat saprophytique, car
Cosranrix et Lucer Pont retrouvée en mettant en culture
des poussières provenant des poils d’une vache teigneuse.
Ce champignon est pathogène pour le Lapin, le Cobaye et la
Poule, en injections intraveineuses ou intrapéritonéales ; non
pathogène pour le Chien. IF pousse mieux sur les milieux
glucosés que sur les milieux sucrés.
Son développement ne commence qu'à 22°, loptimum
étant vers —E 38-40.
Rhizomucor septatus Costantin et Lucet (Mucor septutus von Bezold) ;
M. exitiosus Massee ? (fig. 9).
Mycélium incolore. Hyphes sporangifères brunes, ramifiées en grappe ou
parfois en ombelle, et présentant à leur base de petits rhizoïdes ; pédicelles
secondaires courts ef séparés du pied par une cloison transversale. Spo-
ranges sphériques, brun-grisätre-pâle, transparents, lisses ou légèrement
muriformes, de 32. Columelle brune, sphérique ou faiblement ovoïde, de
27. Spores jaune-clair ou brun pèle, lisses, rondes ou légèrement ovales, de
2,5 à 4.
tencontré par SIEBENMANN [27 et 28; dans le conduit auditif
externe de l’homme; non soumis à la culture, Peut-être faut-
il rapprocher cette plante du Mucor bifidus Fresenius (Bei-
>} = sn : Pagn î - on ue \ :
träge zur Mykol., fase. I, p. 10, pl. I, fig. 13-23), dont les
spores sont cependant plus grosses (11-17 £ 10-11).
Le Mucor exitiosus Massee nous parait se confondre avec
le Æhizomucor septatus. I possède un mycélium immergé,
abondant, très rameux, incolore, septé, de 10-25. Hyphes
sporangifères en corymbe ou en grappe, avec une cloison
Le . ©
près du point d’origine de chaque branche latérale; sporanges
globuleux, noirs à maturité, à paroi gris d'acier à la lumière
transmise, incrustée de très fines aiguilles d’oxalate de chaux,
et de taille variable, en moyenne de 80; columelle large,
‘pc
32
olobuleuse où ovale, incolore: spores hyalines, elliptiques, de
56% 3.5 ou Æ.
Ce Mucor se développe sur divers Criquets, notamment
sur l’'Acridiunt purpuriferum de la colonie du Cap et du
Natal. Observé d'abord par Mac ALPixE (1900 et pris par
lui pour le Mucor racemosus, 1 fut décrit comme espèce dis-
üinete par MAsssE [23] qui Pinocula avec succès à une Blatte
Periplaneta Australasiæ). La planche qui accompagne le
mémoire de MASSEE représente la base du pédoncule avec
des crampons rhizoïdes irréguliers (irregularly swollen
portion) dont il n’est pas question dans le texte.
GENRE Rhizopus, Ehrenberg 1818.
Mycelium d'abord blanc, puis souvent brunätre, à stolons ram-
pants munis de distance en distance de crampons multifides
fasciculés au-dessus desquels naissent des sporanges isolés ou
en bouquet. à pédoncules simples. droits ou incurvés au som-
met. Sporanges globuleux : apophyse hémisphérique, s'affais-
sant sur le pied après la déhiscence, et simulant alors un cha-
peau de champignon. Spores globuleuses, lisses ow ornées.
souvent colorées.
Rhicopus nigricans Ehrenberg (Mucor stolonifer Ehrenberg ; Ascophoru
Mucedo Tode; Ascophora Cordana Bonorden ; Ascophora Coemansi
Bonorden). (fig. 10, d).
Hyphes sporangifères dressées, simples, fasciculées par 3 a 10, très rare-
ment solitaires, continues, hautes de 2 à 3 millim., formant des bouquets
étalés portant des rhizoïdes à la base, et répartis de distance en distance sur
des stolons mycéliens droits. Sporanges globuleux, granuleux, noirs à
maturité, de 100 à 350; columelle large, hémisphérique, affaissée en cham-
pignon après la déhiscence du sporange, et mesurant avec l’apoohyse
70-25 = 90-320. Spores arrondies, globuleuses ou elliptiques, de 6=17 ou
1411, gris-pàle. Zygospores globuleuses de 160-220, à membrane brun-
noirätre, opaque, fixées à des suspenseurs à peu près aussi larges que la
zygospore. Azygospores semblables, à un seul suspenseur.
Bien que cette espèce soit uniquement saprophyte, nous
croyons devoir la décrire comme stirpe probable de la sui-
vante,qui n'enest peut-être même qu'une simple forme, autant
qu'on peut en juger par la description très incomplète qui en
a été donnée,
Rhizopus niger Gedoelst (Mucor niger Ciagl. et Hewelke), (fig. 10, b-d).
Stolons formant uu réseau blanc. Hyphes sporangifères dressées, sim-
ples, fasciculées par 3 à 6, continues, formant des bouquets de sporanges
munis derhizoïdes ramifiés. Sporanges globuleux, noirs à maturité. Colu-
melle d’abord cylindrique, deux à trois fois plus longue que large, puis en
forme de calotte sphérique, s'affaissont après la déhiscence et alors en
forme d'ombrelle ouverte. Spores ovales, lisses, grises, noires lorsqu'elles
sont vues en masse.
Rencontré par CrGLixski et HEWELKE (1893) [5] dans un
as de langue noire; retrouvé depuis par SENDZIAK [26
dans deux autres cas. Il se cultive facilement sur pomme de
terre et sur pain à +4-15°, 25° et 27°; son développement n’a
pas lieu à + 37°.
Il nous semble utile de faire de fortes réserves sur la réalité
du rôle pathogène de cette espèce, à linoculation de laquelle
le Lapin, véritable réactif des Mucorinées pathogènes, s’est
montré absolument réfractaire, et dont Poptimum est d’ailleurs
trop bas pour qu'il se développe à la température du corps
des Mammifères.
Rhizopus Cohni Berlese et de Toni (Mucor rhizopodiformis F. Cohn), (fig. 11).
Mycélium d’abord d’un blanc de neige, puis gris-souris, émettant des
stolons en arcades à rhizoïdes terminaux. Hyphes sporaugifères brunâtres,
droites ou arquées à la base, isolées ou fasciculées, simples, rarement bifur-
quées, de 120 à 195, lisses, apophysées ; sporanges sphériques, d’abord
blancs puis noirâtres, opaques, très finement incrustés d’oxalate de chaux,
de 60 à 110. Columelle ovoide ou en pilon, nettement tronquée à la base,
largement apophysée, brunätre, lisse, large de 50 à 75; spores suhsphériques
ou sphériques, lisses, incolores, de 5 à 6. Zygospores et chlamydospores
inconnues.
Trouvé par Licarnern (1884) 27; sur du pain mouillé, en
même temps que le Hucor corymbifer. Son optimum est de
+37 à 38°, température critique + 45°; les spores sont
tuées à 68°, S'est montré très pathogène pour le Lapin, en
injections intraveineuses ou intrapéritonéales. ZIEGENHORN à
vainement essayé de modifier par la culture lextrème viru-
lence de ses spores.
y,
Rhizopus equinus Costantin et Lucet (fig. 12).
Hyphes sporangifères d'abord simples et d'ordinaire sans rhizoïdes, droites
ou courbes, puis plus tard groupées en bouquets fréquemment (mais non tou-
jours) pourvus de rhizoïdes. Pédicelles ocracé päle, de 100, 200, 610, 665
(moyenne 500, 200 et 100). Sporanges globuleux, noirs, de 115 (pouvant des-
cendre jusqu'à 30) ; columelle globuleuse, lisse, jaune pâle, de 40 = 50,
91-45, s'invaginant faiblement après la débiscence sur le pied légèrement
apophysé. Spores arrondies ou parfois un peu anguleuses, grises, lisses, de
#. Chlamydospores limoniformes de 30 à 40 - 25, ou arrondies de 20, inter-
calées au mycélium ou parfois à la base d’un pédoncule. Zygospores
inconnues.
Ce champignon à été rencontré « sur un cheval » [11]. Son
optimum parait voisin de 37°; sa température critique
est entre + 50 et = 54°, Les spores sont tuées en 20 minutes
à + 100° (chaleur humide), où en 30 minutes à 100° (chaleur
seche). En injections intraveineuses, il tue le Lapin en trois à
cinq jours. [l'est sans action sur la Poule,
GENRE Mortierella, Coemans 1863 (fig. 13).
Mycélium ramifié dichotomiquement, anastomosé, garni de sty-
lospores échinulées {conidies). Hyphes sporangifères isolées ou
fasciculées, renflées à la base, dressées, parfois rameuses,
terminées par des sporanges volumineux, sphériques, lisses,
sans columelle. Rameaux secondaires d'abord horizontaux,
puis redressés, terminés par un sporange et porteurs de spo-
rangioles verticillés. Spores petites, globuleuses ou ellipsoïdes,
inégales, guttulées. Zygospores à courts suspenseurs et abon-
damment cortiquées.
La seule observation dans laquelle ait été meriminé un
Mortierella est celle de NeEUMANX [7], qui rencontra dans la
trachée d’un Chat ayant succombé à Pasphyxie un enduit
mycélien entremêlé de spores échinulées de 184, dont plu-
sieurs étaient en germination. CosTaAxTIN, sur le vu de pré-
parations microscopiques, considéra ces spores comme des
conidies de Mortierella. Malheureusement aucun essai de
culture n’en put être tenté.
BIBL'OGRAPTITE.
[Une bibliographie très complète, tantpour la partie botanique que pour la
partie parasitologique, se trouve dans la thèse de G.-J. BARTHELAT (1903) [2!,
Nous n'avons fait figurer ici que les références les plus indispensables,.
1. Baïl. — Über Krankheilen erzeugende Pilce. —- (Wiener med. Woch.,
1867, no 63, p. 992).
2. G.-J. Barthelat. — [es Mucorinées pathogènes et les rucormyoeses
chez l'homme et chez les animau.r. — Thèse de doct. en médecine, Paris,
1903: — (Bibliographie antérieure très complète).
3. O. Bollinger. — ÜUeber Pilzrankheiten niederer und hüherer Thiere.
— (Aërztl. Intelligenzblatt, 1880, 9 et 11).
4. À. Ciaglinski — Przyczynel do nauki o grzybnicach plesniowych. —
Mémoires de l’Assoc. médicale de Varsovie, LXXXVI, p. 491, 1890, et
LXXXVIL, p. 457, 1891). |
. À. Ciaglinski et O.Hewelke.— Ueber sogenannte die Schwarze Zunge.
— (Zeitschr. f. klin. Med., XXIL, 1893, p. 626).
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XXIX, p. 510, 1864).
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par M. NEUMANN. — (Bull. Soc. Myc. Fr., VII, 18992, p. 57).
8. Costantin et Lucet. — Sur une nouvelle Mucorinée pathogène. —
(C. R., CXXIX, 1899, no 24).
9, Costantin et Lucet.— Rhizomucor parasiticus. Espèce pathogène de
l'homme. — (Revue gén. de Bot., XII, 1900, p. 81).
10. Costantin et Lucet. — Contributions à l’étude des Mucorinées patho-
gènes. — (Arch. de Parasitologie, IV, 1901, p. 362).
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Fr., XIX, 3, 1903, p. 200).
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— (Woch. f. Thierheilk. u. Viehzucht., 1890, n°2).
13. G. Fresenius. — Beiträge zur Mykologie. — Frankfurt, 1850-1863.
14. P. Furbringer. — Beobachtungen über Lungenmykose beim Menschen.
— (Wircaow’s Archiv, LXVI, p. 330, :876).
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— The Lancet, Il, p. 1379, 1890).
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nover, 1887),
[SL
— 36 —
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ausgehend vom einer Onychomycosis. — (Berl. Klin. Woch., 1874, p. 235).
17. H. Hoffmann. — Ueber Saprolegnia und Mucor.— (Bot. Zeitung, XXV,
pp. 3245-53, 1867).
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(Beitr. zur path. Anat. u. Phys., von ZIEGLER und NAUWERK, I, p.115, 1886).
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tschr. f. wiss. Zool., XI, p. 135, 1861-62).
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toire basée sur l’hygrométrie de cette cavité. —(Thèse doct. méd., Paris,
1899).
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gten Mykosen des Kaninchens.— (Zeitschr. f. klin. Medicin, VII, 1884).
22. A.-C. Mayer.— Verfschimmelung (Mucedo) im lebenden Kürper. —
(MECKEL’S deutsches Archiv für die Physiologie, I, p.310, 1815).
23. G. Massee. — South-african locustfungus. — (Kew Bulletin, 1901,
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chlichen Fadenpilzerkrankungen. — Vircaow’s Archiv., 102, 1885,
p. 543).
25. M. Podack. — Zur Kenntniss des sogenannten Endothel-Krebses der
Pleura und der Mucormykosen im menschlichen Respirationsapparat.
— (Deutsches Arch. f. klin. Med., LXIIlL, 1899, fasc. 1-2).
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welt. — (Ber. St. Gallesch. Naturw. Gesell., 1895-96, p. 118).
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Zunge».— (Monatsschr. f. Ohrenheïlk., Kehlkopf, Nasen, u. Rachen-
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kose. — (Zeitschr. f. Ohrenheilkunde, XIX, 1889, p. 7).
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30. À. Zurn. — Arankheiten des Hausgeflügels. — Weimar, 1882.
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PLANCHE I.
Mucorinées — G. Mucor.
Mucor Mucedo. — a, deux sporanges mürs, dont l'un plus grossi en
b ; c, formation d’une zygospore ; d, zygospore müre [d’'ap.
BREFELD|. ;
M. racemosus. — a, port de la plante : b, fragment portant trois
sporanges, dont deux sont mürs; €, mycélium dissocié en oïdies ;
d, chlamydospores |d’ap. FRESENIUS|.
M. pusillus. — a, jeunes sporanges (Gr.— 330) : b, sporanges
mûrs (Gr.—470) [d’après LINDT|.
M. Regnieri. — a, port de la plante ; b, sporange mûr : c, spores ;
d, columelle [d’ap. CoSTANTIN et LUGET|.
M. Truchisi. — Mêmes lettres que le M. Regnieri |[d’ap. COSTANTIN
et LUCET|.
M. ramosus. — «a, sporanges déhiscents (Gr.—470) : b, spores
(Gr.= 800). [d’ap. Lixpr|.
M. corymbifer. — a, port de la plante [d’ap. LiCHTHEIM] ; b, un
corymbe plus grossi ; «, sporange (Gr.— 270) [d'ap. HückEL] : d,
e, columelles et spores {Gr.— #70) [d'ap. LixbT] : f, g, chlamy-
dospores [pseudozygospores] (Gr.= 270) [d'ap. HückeL].
CHAMPIGNONS PARASITES DES ANIMAUX. EL, dl.
F. Guéguen. sc.
MUCORINÉES : Mucor,
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PLANCHE IL.
Mucorinées suite) — G. R#hizomucor, Rhizopus, Mortierella.
Fic. 8. — Rhizomucor parasiticus, — a, port de la plante : b, sporanges
mürs, à gauche, et columelles, à droite ; c, spores ; d, sporange
déhiscent, et deux columelles : e, rhizoïdes [d’ap. COSTANTIN et
LUCET|.
Fi. 9. — Rhizomucor septatus. — a, Sporange müûr et deux colunfelles
Gr.=— 270) ; b, rhizoïdes (Gr.— 210), [d’après SIEBENMANN|.
FiG. 10. — Rhizopus. — a, port du Rhizopus nigricans (fig. orig.) : b, Rhizo-
pus niger, sporanges mûrs ; €, columelle de la même espèce,
plus grossie en d [d’ap. CIAGLINSKI et HEWELKE|.
Fi. 11. — Rhizopus Conhi. — a, port de la plante : b, sporanges déliscents
[d'ap. LICHTHEI |.
FiG. 12. — Rhizopus equinus. — a, b, deux formes de columelles persistant
après la déhiscence des sporanges ; c, sporange mür ; d, spores ;
e, columelle avec une chlamydospore dans le pédicelle [d’ap.
COSTANTIN et LUCET|.
FiG. 13. — Mortierella. — a, M. strangulata, sporange mür [d'ap. Van
Tiecueu| ; db, M. tuberosa, conidies ; ce, chlamydospores de la
mème [d’'ap. Van TIEGHEN |; d, conidies d'un Mortierella (Gr.— 300)
[d’ap. BRerELb| : €, chlamydospore de M. Rostafinskii (Gr.— 300)
[d'ap. BREFELD|.
CHAMFIGNONS PARASITES DES ANIMAUX. Pr III:
F, Guéguen. se.
MOCORINÉES : Hhizomucor, Rlizopus, Mortierella.
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CHAPITRE: IV. Fi
Entomophthoracées (Planches IV et V.
Œuf formé par isogamie. Spores exogènes, produites solitai-
rement au sommet de conidiophores.
CARACTÈRES GÉNÉRAUX. — Le thalle des Entomophthora-
cées est formé de filaments mycéliens de gros calibre, con-
tinus ou coupés de rares cloisons, et se dissociant fréquem-
ment, dans le corps de l’insecte envahi par le Champignon,
en articles plus où moins elliptiques ou arrondis, ressem-
blant aux oïdies de divers Mucor.
Certains filaments du thalle, perçant le corps de Phôte, se
dressent dans l'air, puis, avec où sans ramification préala-
ble, se renflent en autant de massues renversées_ produi-
sant à leur sommet chacune une grosse conidie, sphérique,
ovoide ou eylindro-conique, insérée sur une large base,
fréquemment pourvue d’une petite pointe à son sommet
libre (ce qui la fait ressembler à une lampe à imcandes-
cence) et contenant souvent un où plusieurs globules oléagi-
neux. Cette conidie est projetée à quelques millimètres de
distance ; si elle tombe sur un milieu favorable {corps d'un
insecte en état de réceptivité), elle germe directement en un
filament, qui pénètre dans le corps de Phôte et Y produit un
16
nouveau thalle : au contraire, st elle rencontre un mieu
impropre à son développement, elle germe en une conidie
vénéralement de même forme, mas un peu plus petite et
presque sessie, dite contdie secondaire. Celle-ci peut à son
tour passer par les mêmes phases et donner elle-même une
conidie tertiaire encore plus petite. Les générations succes-
sives de conidies forment ainsi autour d’un cadavre d’insecte
plusieurs cercles concentriques d'aspect pulvérulent.
Le mycélium de ces Champignons forme parfois, par
condensation du protoplasme et sécrétion autour de celui-ci
dune membrane épaisse, des chlamydospores susceptibles
de germer ultérieurement.
Dans certaines conditions, notamment durant Phiver, deux
filaments où deux portions contigües d'un même filament
émettent Pun vers l’autre deux tubes qui s'anastomosent en
H. Puis sur lun des rameaux de ce pont se forme une sorte de
hernie sphérique qui est œuf ou zygospore {appelé parfois
ici spore larichiale) qui s’'entoure d’une membrane épaisse,
et parait susceptible d'une germination ultérieure. Cette
germination n'a pas été, semble-t4l, observée d'une façon
précise et incontestable.
BIOLOGIE. — Comme lindique leur nom, les Entomo-
phthoracées vivent principalement sur les Insectes. Toutefois
quelques-unes parasitent les végétaux (Completoria des
prothalles de Fougères où même vivent en saprophytes
Basidiobolus des excréments de Batraciens, Boudierella
de certaines zooglées bactériennes).
Les Entomophthoracées parasites des Insectes, et ce sont
de beaucoup les plus nombreuses, envahissent tout Pintérieur
du corps de ces animaux, pénétrant jusque dans les pattes,
les antennes et même les nervures principaies des ailes. Le
thalle distend le corps de lanimal et ne fait saillie extérieu-
rement que par ses conidiophores (£mpusa : ailleurs 1l émet
des hvphes qui enveloppent le cadavre d’une sorte de suaire
pren
cotonneux où même envoient sur les corps voisins des
crampons ramifiés qui font adhérer au substratum le corps
monifié de Panimal (£ntomophthora.
On peut faire germer dans l’eau les conidiés de quelques
espèces, mais la culture en milieux artificiels ne semble
pas avoir été réalisée jusqu'à présent, Le pouvoir germinatif
parait d’ailleurs se perdre rapidement. Au dire de BREFELD,
les conidies d’'Empusa Muscæ et d’Emp. radicans ne
serment plus après huit jours ; 1l en est de même, d’après
Grarp, pour celles d’'£. saccharina. W faut done se conten-
ter d'observer les Insectes infectés naturellement ou artii-
ciellement, et conservés dans de petites chambres humides
{Tnaaxrer. Les inoculations elles-mêmes réussissent assez
mal. THaxTER [43 bis], puis nous-même, avons constaté que
l’on n'arrive pas toujours à contaminer des Insectes dune
espèce déterminée, même en leur faisant dévorer le cadavre
d’un de leurs congénères ayant succombé aux atteintes du
parasite. [l'est encore plus difficile d’infecter un animal avec
un animal d’un genre où même dune espèce différente, alors
même que dans la nature de champignon se développe sur
l'un et sur l’autre. On verra plus loin le résultat des expé-
riences tentées dans ce sens.
TECHNIQUE GÉNÉRALE. — L'examen microscopique peut
s'opérer directement, soit sur des matériaux frais, soit sur
des échantillons d’herbier. On pourra également, après
fixation des animaux entiers par l'alcool formolé où bichlo-
ruré, les inclure à la paraffine, pratiquer des coupes au
microtome, et traiter par les couleurs d’aniline. Les conidio-
phores s’étudieront facilement après fixation à Palcoo! absolu
et coloration au bleu lactique.
CLASSIFICATION, — On classe parfois les Entomophtho-
racées en deux tribus, les £atomophthorées dont les conidies
Ce Le
sont projetées par dédoublement de la cloison basilaire, et
les ÆEnpusées dont les conidies sont lancées par rupture
du pédicelle sous la cloison. Dans la pratique, il est plus
commode de recourir aux caractères génériques, tels qu'ils
sont exposés dans le tableau suivant :
GENRES.
Mycélium contenu tout entier dans l’insecte,
“ ü et souvent fragmenté. Pas de crampons.... ÆEmpusa’.
S | Mycélium d’abord filamenteux, puis dissocié.
‘z | 7; / Zygospores brunes, à surface ornée (genre
lee PrOVISOITE 1) tie Re RES -...: OTarichiumte
3 \ = | Mycélium émettant des hyphes externes mu-
F 5 nies de crampons ; conidiophores ordinai-
z rement rameux........ “none ob obo ane .. Entomophthora® (1).
= Conidies verruqueuses. Mycélium dépourvu de
A CrAMIPONS EEE. EP ere ctie TD o00 Qc Massospora * .
Mycélium vésiculeux avec zygospores intercalai-
res. Vivent sur prothalles de Fougère......... Completoria.
Mscélium ramifié ; conidiophores en grosse vési-
cule. Zygospores nées par copulation entre
2 articles contigus d’une même hyphe. Plante
vivant sur excréments de Batraciens ou sur
Bactéries /mirartreée nes ssncccese. te DASUHIODOMSIIIEl
Conidiophores presque cylindriques. Œufs formés
par conjugaison entre plusieurs hyphes. Vit
sur champignons supérieurs ou en saprophyte. Conidiobolus.
Conidies secondaires naissant sur toute la péri-
phérie de la conidie primaire. Œuf inconnu.
Saprophyte (?) (2).......... RDA nn Alle Boudierella [14].
Parasites des végétaux ou saprophytes
(1) Nous rétablissons ici la distinction entre les genres Empusa et Entlomo-
phthora, le premier étant dépourvu de crampons. Les auteurs les plus récents
ne tiennent pas suffisamment compte de ce caractère, qui communique cepen-
dant aux animaux parasités par les Entomophthora un aspect bien spécial, ces
derniers mourant les pattes étendues, tandis que les victimes des Empusa ont
les pattes crispées autour du support.
(2) Le Boudierella est peut-être parasite. COSTANTIN a recueilli son B. coro-
nata sur des tubes de culture ensemencés avec divers Psalliota, entre les
feuillets desquels existait probablement un Insecte mort. De plus, il a vu des
Diptères (Sciara ingenua, Musca domestica, Calliphora vomiloria) périr en
trois jours au contact de ces cultures. Toutetois les causes de la mort de ces ani-
maux n’ont pas été bien établies.
A)
GENRE Empusa (1), EF. Cohn 1855.
Mycélium contenu tout entier dans le corps de l'hôte, et dépourvu
de crampons. Conidiophores incolores, simples, claviformes.
faisant saillie hors des téguments du cadavre. Conidies lisses.
Empusa Muscæ F. Cohn. (Entomophthora Muscæ Fresenius ; Myiophyton
Cohni Lebert : (?) Sporendonema Muscæ Fries).
Conidiophores d’abord elliptiques, puis claviformes-dressés, de
9-11 = 20-28, simples, hyalins, se montrant d’abord entre les anneaux du
corps de l'insecte, puis envahissant toute la surface. Conidies primaires sub-
globuleuses ou légèrement ovoides, apiculées, de 16295, 20-33, 25 = 30,
hyalines, uniguttulées. Conidies secondaires semblables, ou plus souvent
subovoïdes et à sommet arrondi, provenant du bourgeonnement direct des
premières. Zygospores formées l'hiver à l'extrémité ou sur les flancs des
hyphes, globuleuses, de 30 à 50, à membrane épaisse, hyaline, incolore.
Cadavre fixé par la trompe.
Très commun sur les Mouches (Musca domestica, Lucilia
Cæsar, Calliphora vomitoria, ete.) et sur les Syrpha ; le
Champignon tue à l’automne ces animaux, que l’on trouve
souvent fixés aux vitres mal tenues. Le cadavre est entouré
d’un cercle poussiéreux formé de conidies projetées.
Signalé d’abord par pe GEER (1872), d'ap. BREFELD ;
étudié par F. Coux [11] (1855), LeBerr [27 bis], BREFELD [6],
GiarD [24], THAXTER, etc.
Empusa Grylli Nowakowski. (Entomophthora Grylli Fresenius ; ÆEnto-
mophthora Aulicae Reichhardt ; Entomophthora Calopteni Bessey)(fig. 2).
Conidiophores simples, tendant parfois à se ramifier, gazonnants, clavi-
formes, faiblement brunissants au sommet, de 10 à 20. Pas de cystides
(conidiophores stériles). Conidies primaires ovoïdes ou piriformes, à large
base papilliforme non apiculée, de 30-40 = 25-26, hyalines, uni ou plurigut-
tulées. Conidies secondaires semblables. Œufs terminaux ou latéraux, pro-
duits sans conjugaison (ou par pseudoconjugaison, ou par conjugaison entre
deux cellules consécutives d’ap. THAxTER), sphériques, incolores, de 30 à 45.
Cadavre fixé par la contracture de ses pattes autour du support.
Très commun à la fin de l'été sur beaucoup de Lépidoptères
(1) Les quatre genres Polyrrhizium Giard, Halisaria Giard, Epichlœa Giard,
et Chromostylium Giard, que Saccarno (Sylloge, IX, pp. 356-7, Nos 1497 à
1500) range parmi les Entomophthoracées — avec quelque doute, il est vrai,
pour les deux derniers — ne sont certainement pas des Oomycètes. D'ailleurs
GraRD en fait des Mucédinées. Nous les décrivons plus loin comme tels. 4
— 50 —
(Arcticus, Orgya nova), d'Orthoptères (larves, pupes, insec-
tes parfaits d’Acridiens ; imago de Ceutophilus) et peut-être
de Dipteres (Tipulides).
C’est peut-être avec cette espèce que l’on a tenté le plus
erand nombre d'essais d’inoculation ; en raison de son para-
sitisme sur les Acridiens, il serait à désirer que lon en
connût la biologie de façon parfaite, de manière à pouvoir la
cultiver et s’en servir comme insecticide. Les inoculations ne
sont pas faciles à réussir. THAXTER à presque constamment
échoué dans ses tentatives d’insecte à insecte de genre ou
d'espèce différente, mais il a mieux réussi d’insecte à insecte
de la même espèce (1) ; ce qui nous semble démontrer qu'il
y a, par suite de la végétation du parasite sur une même
espèce pendant plusieurs générations, production d’une race
qui cesse d’être pathogène pour les Insectes de genres voi-
sins. Des faits de même ordre ont été constatés pour d’autres
Champignons (Urédinées, ete.) et pour des Bactériacées.
KunekeLz D’'Hercuzais [27] (1902) dit que PÆ. Grylli, multi-
pliée dans les vallées humides sur Caloptenus italicus,
pourra provoquer la disparition de ce Criquet. Chose singu-
lière, le Champignon est sans action sur un autre Orthop-
tère, le Pachytylus nigro - fasciatus, qui vit dans les
mêmes localités que le premier.
De l’automne 1902 au printemps de 1903, j'ai tenté à
plusieurs reprises d’infecter, à laide de conidies récoltées
sur Caloptenus italicus (2), des Periplaneta ortentalis, qui
ont vécu pendant plus de vingt jours en contact avec les
cadavres contaminés, sans présenter le moindre signe
d'infection. Il en a été de même pour les Mouches (Musca
domestica, Calliphora vomitoria). Des larves de cette der-
nière, nées dans le flacon même où se faisait l'expérience,
(1) Cependant, trois Ceutophilus ont pu dévorer impunément un de leurs
congénères infesté (THAXTER, 1. cit., p. 160).
(2) Ces Caloptenus m'avaient été adressés de La Rochelle par M. BERNARD,
pharmacien principal de l’armée en retraite,
— 5l —
ont pu dévorer les Caloptenus sans paraitre offrir la plus
légère trace de contamination par le Champignon, ni dans
leur corps, ni même sur leurs téguments.
La germination des œufs d’£. Grylli aurait été observée
par F. Heim (1893) en plaçant dans une chambre humide des
insectes « bourrés de spores tarichiales ». La chose n’a pas
été confirmée par d’autres auteurs.
Os. — L'Empusa Aulicæ Reichhardt serait, d’après
THaxTer [44] et Vox Tueur, une forme de l’£. Grylli. Ce der-
nier a vu, en 1893, cet Empusa causer des épidémies consi-
dérables sur la Chenille du sapin ; il dit que le plus abondant
développement des conidies n’a lieu qu'après la mort des
chemilles. Ce botaniste a vu se former successivement des
conidies {ertiaires,quaternatres,etc.,de plus en plus petites.
Empusa conglomerata Thaxter (Entlomophthora conglomerata Sorokin :
Empusa Grylli Nowakowski, (fig. 4).
Conidiophores simples, gazonnants, claviformes. Conidies largement
ovoïdes, uniguttulées, de 22 - 95, 25 40, 23-32. Conidies secondaires sem-
blables. Œufs azygosporés, produits sur des hyphes mycéliennes globuleuses,
ou portés par une sorte de col de taille variable. Insectes flottant dans l'eau
ou sur les mousses de l’eau.
Sur les Diptères (larves et imagines). Espèce très voisine
de V'£E. Grylli, dont elle diffère surtout par l'habitat et par
l'abondance de ses azygospores.
Empusa Tenthredinis Thaxter /Entomophthora Tenthredinis Fresenius).
Conidiophores simples, gazonnants, claviformes-renflés, souvent tordus,
composés de 1 à 6 cellules, de 20 d'épaisseur, brunäâtres ; conidies large-
ment ovoides, uniguttulées, légèrement enfoncées dans le sommet du coni-
diophore par leur base papilliforme, et de 25 = 35, 35 - 59%, 35 - 62,5. Conidies
secondaires semblables. Œufs inconnus. Cadavre cramponné par les
pattes.
Trouvé sur les larves de Tenthrédines. Très voisin,
d'après THaxrer (1. cit., p. 162), de l'E. Grylli, dont il ne
se distingue que par la papille basilaire plus délicate. Est-ce
bien une espèce ?
Empusa Planchoniana Thaxter (Entomophthora Planchoniana Cornu),
(fig. 3). ,
Conidiophores simples, gazonnants par places. Conidies presque sphériques
ou longuement ovoïdes, à papille basilaire parfois armée d’une petite pointe,
de 28-33 = 30-40. Conidies secondaires semblables. Œufs azygosporés, laté-
raux ou terminaux, plus communément intercalaires (chlamydospores ?),
sphériques ou ovoïdes s’ils sont intercalaires, de 35 à 50. Cadavre fixé par
implantation de son rostre.
Sur plusieurs genres d’Aphidiens.
Fmpusa Caroliniana Thaxter (fig. 6).
Conidiophores simples ou quelquefois furqués, émergents entre les
segments thoraciques, insérés directement sur un mycélium sphéroïdal.
Conidies ovoïdes, oblongues ou en olive, à base indistincte, sans guttules,
de 10-26, 15245, 14-37. Conidies secondaires semblables. Œufs azygos-
porés sphériques hyalins, de 37, 45, 55. Cadavre fixé par contracture des
jambes.
Sur Tipulides, Caroline du Nord.
Empusa Fresenii Thaxter (Triplosporium Fresenii Nowakowski), (fig. 5).
Conidiophores simples, émanés de petites hyphes globuleuses jaunâtres ;
pas de cystides. Conidies presque sphériques ou brièvement ovoïdes, souvent
munies d’une courte papille basilaire ; contenu granuleux, sans globules,
légèrement fuligineux, 15 = 18, 18 = 20. Conidies secondaires de deux sortes :
les unes semblables aux primaires, les autres en amande, et insérées obli-
quement sur des conidiophores filiformes. Œuïs zygosporés, elliptiques ou
subovoïdes, d’abord jaunâtres, puis fuligineux ou opaques, formés par la
conjugaison de deux petites hyphes globuleuses s’unissant par de courts
gamètes qui s’enflent en un bourgeon allongé médian, de 30 - 19.
Sur Hémiptères (Aphis Mali et autres Aphidés), en Europe
et dans l'Amérique du Nord.
O8s.— Le genre Triplosporium avait été créé pour cette
espèce à cause de la forme de ses zygospores qui ont avec
leurs suspenseurs la forme d’une triple spore.
Empusa (Triplosporium) lageniformis Thaxter (fig. 7).
Conidiophores simples, parfois fasciculés ou pseudodigités à l’état jeune,
et terminés par une baside conique. Pas de cystides. Conidies légèrement
fuligineuses, en forme de matras, avec une base tronquée, un sommet
arrondi et un contenu granuleux, de 20-35, 30:38. Conidies secondaires
semblables aux primaires, ou en amande obliquement insérée sur un fin
conidiophore. Œufs inconnus. Cadavre fixé par implantation de son rostre.
Sur des Aphidés du Betula populifolia en Amérique du
Nord.
Empusa Lampyridarum Thaxter.
Conidigphores digités (?) Conidies régulières, ovoïdes, légèrement ogivales
au sommet, à base obtusément papillée, à contenu granuleux, de 14 z 30,
20:37, 15535. Conidies secondaires semblables, ou plus longuement
cylindriques, arrondies à chaque pôle, et insérées verticalement sur de fins
conidiophores. Œufs inconnus. Cadavre appendu aux feuilles par ses man-
dibules.
Trouvé en Nouvelle-Caroline sur un mâle de Chaulio-
ghathus pensylvanicus ‘Lampyride).
Empusa curvispora (Entomophthora curvispora Nowakowski).
Conidiophores formant des gazons blanchäires ; conidies allongées forte-
ment recourbées, arrondies aux deux pôles, de 10-15 £ 25-40. Conidies secon-
daires sphériques. Œufs insérés en bourgeon sur l’une des moitiés d’une
anastomose en H, globuleux, lisses, guttulés.
Surun Diptère (Simulia latipes). Taaxrer dit que cette
espèce ressemble beaucoup à son £ntomophthora varia-
bilis.
Empusa ovispora (Entomophora ovispora Nowakowski).
Conidiophores semblables à ceux de l’Æ. caroliniana. Cystides très
grosses. Conidies ovoides allongées, avec papille basilaire et sommet
arrondi, pluriguttulées, 22 à 28 - 14. (Œufs azygosporés insérés sur une anas-
tomose en H, sphériques, lisses, incolores, de 31.
Sur Diptères (Lonchæa vaginalis, Sapromyza, Syrphides,
etc.).
Empusa (?) Phryganeæ (Entomophthora Phryganeæ Sorokin).
Conidiophores en massue allongée, uniseptés, à base rhizoïde. Conidies
rondes 8 > 6-7.
Espèce mal connue, que THaxrer range dans les £mpusa.
Trouvée en Allemagne sur Phryganea grandis.
Empusa (?) pelliculosa. (Entomophthora pelliculosa Sorokin.
Ressemble à l'Empusa Muscæ, mais en diffère essentiellement par la
présence, autour du cadavre de l’insecte, de plusieurs cercles concentriques
de conidies, revêtus d’une sorte de pellicule paraissant formée lors de la des-
sication du protoplasme du conidiophore projeté en même temps que la
conidie.
some ER 2
Trouvé sur un Diptèere (Anthomya pagana). Espèce mal
connue à rapprocher des Ænthomophthora ?
Empusa (?) rimosa (Entomophthora rimosa Sorokin).
Mycélium rameux, de 8 à 11, formant sur le corps de l'hôtedes filaments
épars. Conidiophores rameux, de 15 d'épaisseur ; pas de cystides. Conidies
ovoïdes ou piriformes, à petite papille, de 20-95 < 14-17.
Sur Culex et Chironomus en Allemagne (Sorokix) et en
France (Giarp). Espèce incomplètement décrite, que Nowa-
KOWsSKI rapproche de l'£ntomophiora Culicis.
Empusa Plusiæ (Entomophthora Plusiæ Giard).
Conidiophores rameux, formant des touffes inégales envahissant tout
l’insecte. Conidies irrégulièrement ovuides, verdâtres, pluriguttulées, de
15:30. Œufs inconnus. Cadavre fixé par la contraction de ses pattes mem-
braneuses.
Sur chenille de Plusia Gamma (Lépidopteres). La pullula-
tion de ce champignon extrêmement virulent, d'après Giarp,
est favorisée par la présence d’un Acarien parasite des
Chenilles. En se desséchant, le champignon devient brun-
rosé. Comme les chenilles de Plusia Gamma ont plusieurs
générations dans une même saison, 1l est possible que les
œufs n'apparaissent qu'à l’automne. Cette espèce parait à
Giarp voisine de lÆntomophthora virescens Thaxter ;
cependant, l’auteur dit qu’elle n’a pas de rhizoïdes.
Empusa Pachyrrhinæ F.-M. Webster (1894). [46].
Sur Pachyrrhina sp?
GENRE Entomophthora, F. Cohn 1855.
Mycélium formé d'hyphes cylindriques ou plus ou moins globu-
leuses, émettant autour du corps de l'hôte des filaments
indivis terminés par des crampons qui fixent l'insecte au
support. Conidiophores souvent rameux.
Entomophthora Culicis Fresenius (Empusa Culicis Al. Braun; Lamia Culicis
Nowakowski; Entomophthora rimosa Sorokin, nec Schroœter ;(?) Saprolegnia
minor Kützing), (fig. 8).
Conidiophores simples ou tendant à se ramifier, claviform2s-dressés, 3,5 à
=
— 99 —
6,5 < 12, formant par leur réunion une masse glauque. Des cystides. Conidies
primaires presque sphériques, à base largement tronquée, à sommet
apiculé, de 8210, 15 16, 11,5 - 12, hyalines ou légèrement verdâtres, ordi-
nairement uniguttulées, et suivies lors de leur expulsion par une partie du
protoplasme du conidiophore (1). Conidies secondaires semblables aux
premières, ou ovoites sans apex. (Œufs azygosporés, terminaux ou latéraux,
sphériques, incolores, de 25. Cadavre fixé au support par des crampons
mycéliens [d’après THAXTER].
Sur les Diptères (divers Culex, Simulium molestum,
nombreuses petites Mouches), pendant tout l'été.
Entomophthora (?) Jassi. F. Cohn. (Entomophthora Jassi Winter).
Conidiophores gazonnants; conidies globuleuses de 20w.
Trouvé par Cox (1870), sur des Cigales, et sur Jassus
sexnotatus (Lépidoptères), en mai-juin. Espèce incomplète-
ment connue.
Entomophthora apiculata (Empusa apiculata Thaxter).
Conidiophores simples, tendant parfois à se digiter, innovant directement
ou indirectement d’hyphes sphériques. Conidies presque sphériques, sans
apex, incolores, avec une papille basale proéminente brièvement apiculée,
28 = 30, 80 = 37, 30 £ 35. Conidies secondaires semblables.(Œufs azygosporés ou
zygosporés (?), terminaux ou latéraux, sphériques, hyalins, de 30-45. Cada-
vre fixé par quelques crampons irrégulièrement discoïdes.
Sur Lépidoptères (chenille d’'Hyphantria textor, papillon
de Tortrix sp. et Petrophora sp.), sur Diptères (nombreux
Cousins et petites Mouches), sur Hémiptères (imago de
Typhlocyba), La var. major : conidies sensiblement sphé-
riques, plus grosses, de 38 £ 45, 55 £ 60, à papille basilaire
proportionnellement plus réduite, se trouve sur Coléoptères
{imago de Ptilodactyla serricollis).
Entomophthora papillata (Empusa papillata Thaxter) (fig. 9).
Conidiophores renflés, simples. Conidies largement ovoïdes, parfois glo-
buleuses, avec très grande papille linguiforme légèrement tronquée, nette-
ment séparée de la conidie par un petit épaulement saillant, de 35 =:50,
50£75. Conidies secondaires semblables. Œufs azygosporés (?) sphériques,
légèrement brunàtres, de 45-55. Cadavre fixé par quelques longs rhizoïdes
terminés par une expansion digitée.
(1) C'est cette expulsion du protoplasme, due à la rupture du pédicelle sous
la cloison de séparation de la conidie, qui a servi de base à la classification des
Entomophthoracées en tribus.
— 56 —
Trouvé en Caroline, sur quelques petits Diptères.
Entomophthora geometralis (Empusa geometralis Thaxter) (fig. 10).
Conidiophores digités, coalescents. Pas de cystides. Conidies brièvement
elliptiques ou ovoides, de 15-22 = 10-12, à contenu finement granuleux et
corps nucléiforme hyalin. Conidies secondaires semblables, ou bien en
forme d'amande obliquement insérée sur un fin conidiophore. Œufs azygos-
porés latéraux ou terminaux, sur courtes hyphes (comme dans l'E. sphæ-
rosperma),sphériques, incolores, de 30 à 35. Cadavre fixé par de nombreux
crampons sortant de l’abdomen presque au même niveau, et en partie coa-
lescents.
Trouvé dans le Maine (E. U.) sur des Papillons de la
tribu des Géométrines. (Petrophora, Eupithecia, Thera, ete.)
Entomophthora occidentalis Thaxter.
Conidiophores inégalement digités, réunis en une masse légèrement jau-
nâtre ; cystides acuminées. Conidies (du type sphærosperma), légèrement
fusiformes, souvent acuminées au sommet avec une large papille basilaire
ronde, de 35 £ 10 à 45 £ 12, à contenu finement granuleux, quelquefois pluri-
guttulé. Conidies secondaires soit semblables aux primaires, soit en amande
obliquement insérée sur un fin conidiophore. Œuf zygosporé ou azygos-
poré (?), latéral ou terminal-bourgeonnaut, sphérique, de 20 à 35. Cadavre
fixé par de nombreux crampons.
LA
Sur des Hémiptères (Pucerons du Betula populifolia),
Maine et Massachusets.
Entomophthora sphærosperma Thaxter (Empusa sphærosperma Fresenius ;
Tarichium sphærospermum F. Cohn; Empusa radicans Brefeld ; Ento-
Mmophthora radicans Brefeld ; Entomo phthora Phytonomi Arthur) (fig. 11).
Conidiophores digités, très ramifiés, et confluents sur le corps de l’hôte en
une masse floconneuse blanchätre ou d’un vert gai. Cystides acuminées
peu abondantes. Conidies elliptiques, allongées ou presque cylindriques,
papillées à la base et très légèrement acuminées au sommet, de 15-2625 —
8, 20 555, à contenu finement granuleux, avec un corps nucléiforme ovale.
Conidies secondaires semblables, ou en amande obliquement insérée sur un
conidiophore capiilaire. Œufs azygosporés ou zygosporés (?), latéraux ou
terminaux, sphériques, de 20 à 25 ou 35, hyalins ou faiblement jaunâtres.
Cadavre fixé par des rhizoïdes.
Sur Orthoptères (larve, pupe et imago d’un Thrips du
Solidago ; Névroptères {imago d'un Zimnophilus 2); Hémip-
tères (Aphis, Typhlocyba, larve et imago) : Coléoptères
larve de Phytonomus punctatus, imago de Lampyris) :
Diptères Mouche domestique et autres, nombreux petits
Culieides, Mycétophilides, Tipulides, ete.) : Hyménopteres
(Ichneumonides, petite Abeille voisine des /alictus) ; Lépi-
doptères (papillon de Colias philodice, chenille de Prerts).
Cette espèce très ubiquiste provoque de fréquentes épi-
dénies (BrerEez», THaxrer). Elle à permis à Brerezp [9] de
réaliser facilement, à l’aide de sa forme conidienne, des infec-
tions de la chenille du Chou (Pieris Brassicæ), tandis que les
mêmes tentatives faites avec les zygospores ont constamment
échoué.
Entomophthora Aphidis Thaxter. (Empusa Aphidis Hoffmann ; Tarichium
Aphidis F. Cohn ; Entomophthora ferruginea Phillips) (fig. 12).
Conidiophores digités ou parfois simples, innovant d’hyphes sphériques
bourgeonnant de toutes parts. Cystides minces, acuminées. Conidies
ovoïdes, elliptiques ou subfus'formes, souvent asymétriques et de forme très
variable, à papille basilaire, pluriguttulées, de 25512, 16-40. Conidies
secondaires semblables aux primaires, ou brièvement ovoïdes-uniguttulées.
Œufs sphériques, de 33 à 35, terminaux ou latéraux. Cadavre fixé par quel-
ques rhizoïdes habituellement terminés par une expansion disciforme.
Sur nombreux Aphides, Europe et Amérique.
THaxTer (L cit.) en fait le synonyme de l'£nt. ferruginea,
décrit par PaizriPs en 1886.
Entomophthora dipterigena Thaxter (Empusa dipterigena Thaxtec).
Conidiophores digités, coalescents en une masse blanche ou rarement ver-
doyante ; Cystides droites, acuminées. Conidies de forme variée, ovoiïdes,
oblongues ou subfusiformes, souvent recourbées, pluriguttulées, 11 222,
15 = 30. Conidies secondaires semblables ou largement ovoides. Œufs zygos-
porés (?) produits exlérieurement en grappes, sphériques, de 20 à 40, hya-
lins. Cadavre fixé par de larges crampons discoïdes.
Sur Diptères (petits Tipulides et Mycétophilides,, Améri-
que du Nord.
Entomophthora montana Thaxter (Empusa montuna Thaxter).
Conidiophores digités, coalescents en une masse livide, et innovant direc-
tement d'hyphes sphériques. Cystides acuminées ou arrondies, plus grosses
que les conidiophores. Conidies ovoides ou turbinées, à sommet acuminé ou
atténué, de 11 = 18, 15-925, multiguttulées. Conidies secondaires semblables,
ou brièvement ovoides. (ŒEufs inconnus. Cadavre fixé par de nombreux
crampons.
=, 591.
Sur Diptères du g. Chironomus, dans le New-Hamp-
shire.
Entomophthora echinospora Thaxter (Empusa echinospora Thaxter).
Conidiophores digités, formant un tapis jaune-rouille. Pas de cystides.
Conidies ovoïdes, à papille basilaire, souvent presfuesymétriques, 20-95 £ 10-
14, pluriguttulées. Conidies secondaires semblables aux primaires ou pres-
que semblables. (Œufs zygosporés, sphériques, 50-41), épineux, internes ou
externes, et dans ce dernier cas, retenus à maturité par un fin cordon mycé-
lien. Cadavre fixé par des rhizoïdes qu entourent l’abdomen d'un tapis de
conidiophores.
Sur Diptères (Sapromyza longipennis el autres Diptères
plus petits), dans le New-Hampshire, le Maine, la Caroline
du Nord.
Entomophthora sepulchralis Thaxter (Empusa sepulchralis Thaxter).
Conidiophores digités, innovant de grosses hyphes sphériques de 60 y
et formant sur le cadavre une masse blanche. Cystides énormes (10-90 de
diam.), droites ow souvent furquées. Conidies ovoïdes, elliptiques, ou sub-
fusiformes, arrondies au sommet, à papille basilaire, souvent un peu recour-
bées, hyalines, multiguttulées, de 35-48 < 10-15, maximum 15 = 55. Conidies
secondaires semblables ou brièvement ovoides. Œufs zygosporés, sphériques,
hyalins, de 35 50, insérés en bourgeon sur l’une des moitiés d’une anasto-
mose en I. Cadavre fixé par de nombreux crampons.
Trouvé dans le Tennessee et la Caroline du Nord sur des
Tipules. Le nom de sepulchralis vient de lépaisse cou-
che de conidiophores et de cystides, qui enveloppent comme
d’un sure l'abdomen de linsecte.
Entomophthora variabilis Thaxter (Empusa variabilis Thaxter).
Conidiophores digités, olivâtres vus en masse ; cystides rares, légèrement
acuminées, plus grosses que les conidiophores. Conidies de taille diverse
suivant le moment de leur expulsion, les premières étant ovoides, courtes
et trapues, à papille basilaire et à sommet largement arrondi de 15 = 11, les
dernières allongées, ovoïdes, de 18-30 = 7-9, 25 £8. Conidies secondaires sem-
blables aux primaires, et aussi de deux sortes. Œufs inconnus. Cadavre fixé
par de nombreux crampons.
Sur différents petits Diptères, dans la Caroline du Nord.
Entomophthora rhizospora Thaxter (Empusa rhizospora Thaxter) (fig. 14).
Conidiophores digités, formant sur l'insecte une masse livide.Cystides peu
nombreuses, grandes, légèrement acuminées. Conidies allongées, en crois-
sant ou en amande irrégulière, plus ou moins acuminées au sommet, à
— 59 —
base étirée en col et papilliforme, pluriguttulées, de 30-35 8-10, atteignant
parfois 42 de long. Conidies secondaires semblables, ou sphériques, avec
base abrupte délicatement papilliforme. Œufs zygosporés, sphériques, tou-
jours extérieurs à l'hôte, de 40-50, brunätres, insérés en bourgeon sur lune
des moitiés d’une anastomose en H, et finalement entourés de rhizoïdes
digités appliqués, innovant de leur base, qui acquièrent une consistance
cornée et l’enveloppent d’une masse spongieuse brun @hocolat. Cadavre
fixé par de nombreux crampons.
Sur plusieurs Névroptères-Phryganides, Maine et Caroline
du Nord.
Entomophthora gracilis Thaxter (Empusa gracilis Thaxter).
Conidiophores digités, coalescents en masse blanche ; cystides rares,
arrondis au sommet. Conidies étroites, subfusiformes, légèrement courbes,
avec une base rétrécie papillée, et un sommet longuement acuminé et atté-
nué, pluriguttulées, de 7-9 2 30-45, 40 -8. Conidies secondaires semblables
ou quelquefois sphériques-papillées. Œufs inconnus. Cadavre fixé par des
crampons.
Sur Culex en Nouvelle-Caroline. Souvent associé à PÆnr.
vartabilis, et paraissant rare.
Entomophthora conica Nowakowski (Empusu conica Thaxter) (fig. 13).
Conidiophores digités, innovant d’hyphes subsphériques, et entourant
l’insecte d’une masse blanche. Cystides à sommet arrondi, plus grosses que
les conidiophores. Conidies longues, étroites, coniques, acuminées, souvent
fortement arquées avec une papille basilaire arrondie, de 25-80 = 10-14.
Conidies secondaires semblables ou largement ovoides, rarement mucro-
nées. (Œufs zygosporés, insérés en bourgeon sur l'une des moitiés d’une
anastomose en H, sphériques, incolores, de 30 à 50. Cadavre fixé par de
nombreux crampons.
Sur Diptères (Chironomus à l’état parfait), Europe et
Amérique du Nord.
Entomophthora muscivora Schræter (Entomophthora Calliphoræ Giard).
Mycélium cylindrique, rameux, de 24 de diamètre. Conidiophores rameux
brun-fauve, de 13 de large. Conidies ovales, à papille obtuse, de 20-24 ÿ 11-13.
Œufs (azygosporés ?) latéraux, globuleux, à membrane épaisse, lisse, brun-
chocolat. Cadavre fixé par de nombreux crampons.
Sur Diptères du g. Calliphor«.
O8s. — L'£Entomophihora Calliphoræ Giard, (déerite et
figurée dans le Bull. Scientifique du Nord de la France,
— 60 —”
1889, pl. 4 parait correspondre exactement à la description
ci-dessus par Phabitat et les dimensions ; les conidiophores
n'y ont pas été observés. Des expériences d’inoculation
ont été faites par Giarb à laide de cette espèce (1888) en
faisant dévorer à des larves de Calliphora des spores tari-
chiales œufs) de ce Champignon, et en mettant en contact
des Calliphora adultes avec ces mêmes spores ; les résultats
ont été constamment négatifs. L'auteur pense qu'il aurait
probablement mieux réussi avec des conidies. De son côté,
Cu. BroxGnraRT [101 (C. À., Nov. 1888) dit avoir fait germer
les zygospores de cette espèce en les semant sur « une che-
nille de Sphinx, une Guëpe, une Abeille, et une larve de
Tenebrio molitor ». Les formes conidiennes ainsi obtenues
« variaient un peu de forme suivant lPinsecte ». Giarp (Bull.
N. de la France 1889, p. 207), avant trouvé beaucoup de
Calliphora parasitées dans lestomac de Rainettes (/yla
arborea), on à vu les œufs de cette Entomophthoracée ger-
mer dans le tube digestif des Batraciens, et donner sur
les excréments de la Rainette des hyphes et des conidies,
ainsi qu'un petit nombre d'hypnospores chlamydospores ?).
Les Calliphora se réinfecteraient en se nourrissant des
excréments de Grenouilles.
Entomophthora virescens Thaxter (Empusa virescens Thaxter).
Conidiophores digités, innovant indirectement d’hyphes sphériques qui
serment de toutes parts en donnant des filaments d’abord stériles, puis fer-
tiles. Cystides non observées. Conidies ovoides ou oblongues, variables, à
base et sommet arrondis, indistincts dans la conidie isolée, pluriguttulées,
vert-jaunâtre (sur les échantillons secs), de 10 = 20, 16:36, moyenne 14 & 30.
Conidies secondaires semblables. Œufs inconnus. Cadavre fixé par des cram-
pons (?).
Sur Lepidopteres (chenilles d’'Agrotis fennica,, Ottawa,
Ontario.
Entomophthora Carpentieri Giard.,nom. nud. (Lophorhiza Carpentieri Gard).
Sur Agriotes spectalor et sur Elater (Coléoptères).
« Les insectes sont collés sur les herbes la fête en bas, par une petite
— 61 —
« touffe de rhizoïdes très solides, qui émergent en des points déterminés de
« la surface ventrale, surtout à l'articulation entre le prothorax et le méso-
« thorax. Une seconde touffe existe souvent en arrière des hanches de la
« paire de pattes métathoraciques ».
Cette localisation enlève aux £later la faculté de sauter et
de marcher. La présence des toulles de rhizoïdes décrites
plus haut semble suffisante à Gisrb pour faire de cette
espèce le type d’un nouveau sous-genre Lophorhiza. (221.
Entomophthora (?) arrenoctona Giard.
Conidiophores émergeant entre les anneaux sous forme de lignes blan-
châtres, fortement épaissis au sommet, blanc-jaunäâtre, parallèles. Conidies
irrégulièrement ovoides.
Sur Tipula paludosa, dont il parasite exclusivement
les mäles, d’où son nom spécifique. Giarp [22] pense que
l'infection pourrait avoir lieu des la larve, ce qui produirait,
par le fait même du parasitisme, une exagération du nombre
des mâles analogue à celle qu'on observe chez les Insectes
et même les Batraciens anoures mal nourris. Un fait analo-
gue a été signalé par WirzacziL en 1884 sur les Pucerons
des roseaux (Hyalopterus Arundinis Fabricius) envahis par
le Sporozoaire Neozygites Aphidis Witlaezil.
Entomophthora Syrphi Giard (nom. nud.). [22].
Sur Melanostoma mellina et Syrphus gracilis (Syrphides)
de Pun et de l’autre sexe. Parait commun en France (Giarpb).
Les insectes étaient « attachés aux fleurs du Plantago
lanceolata, de Molinia, ete. » ce qui laisse supposer qu'il y
avait des crampons. VuiLLEMIN [45] (1895) à fait l’observa-
tion suivante. La miellée (mucilage conidien) du Claviceps
microcephala, champignon parasite du Wolinia cærulea,
atürent les Syrphus qui, les uns étant sains, les autres
étant infectés par une Entomophthoracée, se contamineraient
ainsi les uns les autres. Il pense que lon pourrait utiliser
certains appâts couverts de cadavres d'insectes tués par les
Empusa, pour attirer d’autres insectes qui seraient conta-
minés à leur tour. VUILLEMIN rappelle que Giarb avait vu
se 6
un fait analogue se produire pour des Calliphora vomitorta
attirés par des Phallus, et ainsi contaminés de proche en
proche par P£ntom. Calliphoræ.
Entomophthora scatophaga Giard. [22].
« Ressemble beaucoup à l£mpusa Muscæ, mais en diffère
« parce que ses spores sont plus grosses, d’une couleur
« jaune assez vive, et de plus ne se disséminent pas aussi
=
« largement autour du Diptère infesté. » Le cadavre est fixé
« par les pattes et l'abdomen », et non par la trompe comme
dans le cas de P£mpusa Muscæ ; c'est ce qui nous fait
supposer la présence de rhizoïdes.
Trouvé sur Diptères (Scatophaga merdaria, à Valen-
ciennes.
Entomophthora Tipulæ Fresenius. [19].
Conidiophores subseptulés, brun-verdätre, vacuolisés, de 10=11,7,
Conidies ovoides, à base courte, large et arrondie, de 33-40, brun-ver-
dâtre. Hôte adhérent (par des crampons ?).
Sur Diptères {grande Tipule). Espèce incomplètement
connue.
Entomophthora (?) glæospora Vuillemin.
Mycélium formé de filaments allongés, çà et là enflés-germants. Conidio-
phores cylindriques. Conidies ovoides, de 18 = 12, à papille basilaire, insérées
sur une baside acuminée, pourvues d'une zone gélatineuse entre l’épispore
et l'endospore, excepté au niveau de la papille. Œufs inconnus.
Trouvé par VuiLLEMIN à Nancy sur un Diptère du g.
Simulia. Depuis lors, F. LupwiG (1890) la vu produire
une épidémie sur des Mouches qui vivaient sur divers
Champignons (Bolelus felleus, Lactarius necator, plusieurs
Russula). D’après cet observateur, le parasite semble passer
l'hiver à la face inférieure des feuilles de diverses plantes,
où l’on retrouve aussi les mêmes Mouches mortes [28, 291.
Entomophthora (?) saccharina Giard. [22].
Conidiophores simples, coalescents, de 7-10 d'épaisseur. Conidies primaires
ovoïdes ou piriformes, à papille basilaire, arrondies au sommet, de
17-18-12-2%, hyalines, ordinairement uniguttulées, Conidies secondaires
— 063 —
semblables, mais moins régulières. Œufs zygosporés irrégulièrement sphé-
riques, hyalins, de 21, à paroi épaisse, opaque, uniguttulés.
Parasite sur les Bruches de l'£uchelia Jacobæa. Figuré
par Grarp (Bull. du N. de la France, 1889, pl. 3).
Entornophthora (?) Forficulæ Giard. [22].
Conidiophores courts, peu ramifiés, faisant saillie à toutes les articulations
des pièces chitineuses de l’hôte. Conidies oblongues ou longuement ellip-
soïdes, arrondies aux deux extrémités, sans guttules, de 20-25 sur 6-8,
moyenne 22 - 7, Œufs inconnus.
Sur Forficula auricularia (Orthoptères). GiarD rapproche
cette espèce de l£nt. Caroliniana Thaxter. Il ne peut
affirmer l’existence de rhizoïdes.
Entomophthora ©) Cyrtoneuræ Giard. [22].
« Forme sur les bords des derniers somites abdominaux des croûtes d'un
« jaune plus clair que la teinte rouille d'Ent. Calliphoræ. À l'intérieur des
« insectes infestés, on trouve très peu de filaments mycéliaux et presque
« exclusivement des hypnospores [chlamydospores]| qui diffèrent de celles de
«VE. Calliphoræ par leur taille plus petite, 14 à 20 u. »
Trouvé à Ivry-le-Temple (Oise) sur des Diptères (Cyrto-
neura hortorum).°
Ces insectes étaient fixés « par la face inférieure de
l'abdomen à des graines d’Ombellifères et avaient gardé
« leur posture naturelle ».
Entomophthora Aphrophoræ (Empusa Aphrophoræ Rostrup.).
Hyphes mycéliennes de 8-10 de diamètre, épaisses, guttulées. Conidio-
phores épaissis au sommet. Conidies fusiformes-oblongues, de 16-18 = 7-8,
hyalines et brun-clair, uniguttulées. Œufs inconnus. Cadavre fixé par de
longs rhizoïdes rameux.
Trouvé en Danemark sur Aphrophora spumart«.
GENRE (?) Tarichium, F. Cohn 1875.
Mycélium inclus dans le corps de l'hôte, d'abord sous forme
d'une courte cellule avec une vésicule simple ou subsimple,
puis ramifié à plusieurs reprises. Conidies inconnues. Œufs (?)
formés au sommet d'un filament mycélien globuleux. et munis
d'une membrane épaisse et brune.
[Ce genre ne parait être que l’état azygosporé d’un £mpusa.
IL est done appelé à disparaitre].
Tarichiummegaspermum F. Cohn(Entomophthora megasperma Winter (fig.15).
Mycélium d’abord cylindrique, continu ou subcontinu, de 5-%5, hyalin ou
fuligineux, pourvu de rameaux continus. (Œufs (?) solitaires ou groupés par
deux et trois, globuleux ou oblongs de 36-55, ou de 100=30, à enveloppe
brun -noirätre dont la surface est vermiculée.
Trouvé par F. Cox [12] (1875) sur des larves d’Agrotis
(ver gris de la Betterave) que le champignon tue et momifie,
causant ainsi l'affection appelée muscardine notre. Girarp
(1889) a proposé de se servir de ce champignon pour infecter
les Chenilles. Malheureusement on ne connait pas la forme
conidienne du Tarichium, et les zygospores paraissent im-
propres aux expériences d’inoculation : BREFELD à échoué,
du moins, dans ses essais de germination des œufs d'£ntom.
sphærosperma:; THAXTER, ainsi que GI1ARD, n’ont pas réussi
davantage,le premier avec divers £mpusa et Entomophthora,
le second avec l'£nt. Calliphoræ. 1 faudrait découvrir un
milieu sur lequel les champignons à expérimenter puissent
vivre en saprophytes ; GiarDp pense que l’on pourrait essayer
à ce point de vue les excréments de Batraciens, faciles à se
procurer et sur lesquels croissent normalement les Basi-
diobolus [24].
Tarichium uvella Krassiltschik (Tarichia uvella Krassiltschik ; Sorosporella
uvella Sorokin ; Massospora Staritzii Krassiltscihk, [d’ap. Giard].)
Œufs (?) en grappes d'un rouge brique, globuleux, munis de papilles, et à
membrane peu épaisse, diamètre 8 à 10. Germent en quatre jours en pro-
duisant des hyphes septées qui après une semaine donnent des conidiophores
dressés, à une seule conidie cylindrique, incolore, de 9 £3 [26].
Trouvé à plusieurs reprises sur divers Insectes, notamment
le Cleonus punctiventris de la Betterave.
Le GG
MaAxrer (l*e:,-p. 190) pense que cctie forme est à
rapprocher des Hassospora, bien qu'en l'absence de toute
figure on ne puisse, dit-il, se prononcer d'une manière for-
nelle. Giarp [25] confond avec cette espèce le Wassospora
Starilzit Krassiltsehik, ainsi que le Sorosporella Agrotidis,
que Sorokix décrivit en 1889 comme parasite de la Chenille
de la betterave. Le ver gris ravageait les cultures de
betterave du gouvernement de Kazan; SoROkIN, examinant
les cadavres de quelques-uns de ces vers, y récolta une
poudre rouge formée de spores (œufs d'une Entomophtho-
racée) ; mais la pénurie de matériaux lempêcha de procéder
à des essais d’infestation 1431.
GENRE Massospora (1), Peck 187).
Conidies ovoides verrugueuses ; œufs réticules. Pas de rhizoïdes.
Massospora cicadina Peck. (fig. 16).
Conidies (?) nées sur de courtes hyphes à l’intérieur de l'insecte, presque
sphériques ou faiblement ovoïdes, avec une petite papille basilaire, lisses ou
ornées de verrues hémisphériques, 10 = 18 à 18 = 95, formant une masse jau-
nâtre cohérente emplissant la cavité générale, et mise à nu par la chute
des segments abdominaux. (Œufs (?) sphériques, légèrement colorés, nette-
ment réticulés, de 38 à 50. Pas de rhizoïdes,
Trouvé sur Cicada septemdecem larve, nymphe, inago),
Amérique du Nord.
O8s. — Ce Champignon, que PEcx [30] avait placé au voi-
sinage du g. Protomyces dans les Mueédinées, a été consi-
déré simultanément par Forges (in Psyche, V, 1888) et par
Tuaxrer (Æntom. des Etats-Unis, p. 190) comme une Ento-
mophthoracée; ee dernier à étudié des échantillons secs
récoltés dans le Michigan (par L. O. Howarp) et dans le
Texas (Herbier FarLow). L’assimilation faite par FORBES et
THaxrer parait absolument justifiée ; Saccarno l’a adoptée
dans le Sylloge.
(1) Le Massospora Staritzii Krassiltschik est le Tarichium uvella, d’après
Grarp (1893). 5
— 66 -
Massospora Richteri Slaritz et Bresadola.
Conidies (?) formant une masse de couleur chair, subglobuleuses, de 7, ou
de 9-11 = 7-9, avec de rares et fines proéminences.
Massospora de Danysz et Wize.
Ces auteurs (Ann. Inst. Past., 1903, p. 431) ont signalé sur le Cleonus
punctiventris deux Massospora nouveaux, l'un «à spores oranges échinu-
lées », l’autre à « spores rouges cloisonnées ». IIS n'en ont pas fourni de
diagnose.
BIBLIOGRAPHIE.
[Pour les indications antérieures à 1888, on se reportera à l’Index bibliographi-
que du mémoire de THAxTER [43 bis] ; on trouvera dans ce travail des figures
de la plupart des espèces décrites ici].
1. J.-C. Arthur. — Entomophthora Phytonomi. — (Bull. of N. Y. Agric.
Exp. Station, Janvier 1886).
2. J.-C. Arthur. — On a new larval Entomophthora. — (Botanical Gaz.,
XI, 1886, p 14).
3. Baïl. — Ueber Pilzepizootien der forstverheerenden Raupen.—(Schriften
d. Naturf. Gesellsch. zu Dantzig, nouvelle série, I, fase. 2, Dantzig, 1869).
4. C.-E. Bessey. — À new species of insect-destroying fungus. — Amer.
Naturalist, XVII, déc. 1883, pp. 1280 et 1286).
5. À. Braun. — Algarum unicellularum genera nova el minus cognita. —
Leipzig, 1855, p. 105.
6. O. Brefeld. — ÆEntwicklungsgeschichte der Empusa muscæ und Em-
pusa radicans. —- (Bot. Zeitung, XXVIIL, 1870, pp. 177 et 161).
7. O. Brefeld. — Untersuchungen ueber die Entwicklung der Empusa
Muscæ und Empusa radicans. — (Abhdl. d. Naturf. Gesell. zu Halle, XII,
fasc. 1, p. 1, 1871).
8. O. Brefeld. — Ueber die Entomophtoreen und ihre Verwandten.— (Bot.
Zeitung, XXXV, 1887, pp. 345 à 368).
9. O. Brefeld. — Entomophthora radicans. — (Botanische Untersuch. ueber
Schimmelpilze, IV, p. 97, Leipzig, 1881).
10. Ch. Brongniart.— Les Entomophthorées et leur application à la des-
truction des Insectes nuisibles. — (Le Naturaliste, 1889, n° 45).
11. F. Cohn.— Empusa muscæ una die Krankheit der Stubenfliegen. —
(Nova Acta Ac. Cæsareæ Leop. Carol. Germ. Nat. curiosorum, XX V, 1855,
['p. 01).
67
12, F. Cohn. — Ucber eine neu: Pilzkrunkheit der Erdraupon. — (Cons
Beitr., 1, 1875, p. 98).
13. M. Cornu. — Note sur une nouvelle espèce d'Eutomophthora. — (Bulle
Soc. Bot. Fr., XX, 1873, p. 189).
— M. Gornu. — Æpidémie causée sur des Diptères du genre Syrphus par
un champignon du g. Eutomophthora (Conxu et BRONGX). — (Congrès de.
l'Assoc. Franc. pour l’avancement des Sciences, Paris, août 1838).
1%. Gostantin. — Sur une Enlomophthorée nouvelle, Boudierella coronala.
— (Bull: Soc. Myc. Fr., 1897, p. 38).
15. G. Guboni.— /'rperienze per la Fee della Entomophthora Grylli
Fres. contro la cavallette. — (Nuov. Giorn. Bot. Ital., XXT, 1839, p. 340).
16. Decaux. — Sur un moyen de destruclion des insec É nuisibles à la bel-
Lerave et aux céréules. — (G. R., CXXIET, 1891, pp. 568-691.
— Decaux, — Les Acridiens, leurs invasions en Algérie et en Tunisie,
moyen rationnel de destruction. — (Rev. des Sc. Nat. appl., XXXVIT,
1891. n° 23).
17. G. Del. Guercio. — Di una infezione crillogamica manifestatasi nel
Caloptenus italicus Buru, nelle basse pianure fiorentine. — (Bull. Soc.
Bot. Ital., 1894, pp. 89-91, in-8°).
bis" O; Mattirolo! — Sulla comparsa in Italia della Entomophtora Plan-
choniana CORNU, parassila degli Afidi, e sulla importanza di questa
spiece per l’Orticultura e per l'Agricoltura. — (Le Stazioni sperimentali
agrarie [taliane, Modena, vol., XXXI, pp. 315-26, in-8, et Malpighia, XII,
1898, pp, 199-200).
48. E. Eidam. — Basidiobolus, eine neue Gattung der Entomophthorareen.
— (Cohn's Beitr., IV, fase. 2, p. 181, Breslau, 1886).
19, G. Fresenius. — Insehkten-Pilze Betreffend. — (Bot. Zeitung, XIV, 1856,
p. 892).
— G. Fresenius. — Ueber die Pilzgattung Entomophthora. — (Abhdl. d.
Senckenb. naturf. Gesells., If, 2° partie, p. 201. Francfort, 1858).
£0. A. Giard. — Deuæ espèces d'Eutomophthora nouveaux pour la flore de
France. — (Bull. Scient. du Nord, Il, 1889, n° 11, Lille).
21. À. Giard. — Note sur deux types remarquables d’Entomophthorées, Em-
pusa Fresenii Now., et Basidiobolus ranarum Ein., suivie de la «des-
criplion de quelques espèces nouvelles. — (Soc. de Biologie, Nov. 1888).
22, A. Giard. — Fragments biologiques. — (Bull. Scient. de la Fr. et de la
Belgique, 1888, p. 296).
23. À. Giard. — Observations sur la note de M. SoROkiNE, intitulée : un
nouveau parasite de La chenille de la betterave, Sorosporella Agrotidis,
{parue dans le même Bull.]. — (Bull. Scient.de la Fr. et de la Belgique, ITI°
sér., 2° année, Paris, 1889, p. 76).
24. A. Giard. — Emploi des champignons parasites contre les insectes nui-
sibles. — (Rev. Mycol., XII, 1890, p.71).
26. A. Giard. — À propos 7 Massospora Staritzii BRESAbOLA. — (Revue
Mycol., 1893, p. 70).
95 bis. Hoffmann — Jnseclüdtende Pilze und die Schlafjsucht der Nonne.
=
[ « Aus dem Walde » 1891, nos 1-6]. -- (Rés. in Ctbl. f. Bact., XI, 1892,
p. 343).
26. I. Krassiltschik. — Sur des maladies des insectes causées par des pa-
rasites végétaux. — (Mém. de la Soc. des Nat. de la Nouvelle-Russie, XI,
1886, dre partie, p. 75), [en russe], traduit par Grarp, in Bull. du N. de la
France.
97, Künckel. — Causes nalurelles de l'extinction des invasions de Saute-
relles. Rôle du Mylabris variabilis et de l’Entomophthora Grylli en
France (1901-1902). — (Assoc. Franç. As. Sc. Montauban 1902, p. 241).
27 bis. S. Lebert. — Die Pilzkrankheit der Fliegen. — (Verhandl. d. Zür-
cherischen naturf. Gesell., 29 oct. 1856).
28. F. Ludwig. — Eine Epizootie der Mycetophiliden.— (Ctb1. f. Bact., 1890,
p. 493).
29. F. Ludwig. — Weileres über die Empusaseuche der Mycetophiliden. —
(Ctbl. f. Bact., 1890, p. 626). ;
50. C.-H. Peck. — Massospora cicadina, n. g. et n. sp. — (31° Report of State
Botanist of New-York, 1879, p. 44).
90 bis. V. Peglion. — La destruzione degli insetti nociviall'agricoltura per
mezzo di funghi parassiti. — (Rivista di patol. vegetali, 1, 1893).
91. W. Phillips. — Entomophthora ferruginea. — (Annals of Magazine of
Nat. History, 5° série, vol., XVIII, p. #, juillet 1886).
12. J. Schræœter. — Entomophthorei. — Kryptog.-Flora von Schlesien, IT, 2°
partie, (Champignons), p. 217, Breslau, 1886).
43. N. Sorokin. — Un nouveuu parasite de la chenille de la betterave [So-
rosporella Agrotidis gen. et sp. nov.). — (Bull. Scientif. du Nord de la
France et de la Belgique, IV, 1889).
43 bis. R. Thaxter.— The Entomophthoreæ of the United States.— (Memoirs
ofthe Boston Soc. Nat. Hist., IV, 1888, pp. 13% 291, 8 pl. lith.), [avec index
bibliographique].
44. K. von Tubeuf. -— Ernpusa Aulicæ REICH, und die durch diesen Pilz
verursachte Krankheit der Kieferneulenraupe. — (Forstlich-naturw.
Zeitschr., IL, 1893, p. 31),
45. P. Vuillemin. — Quelques circonstances favorables à l'extension des
maladies cryptoyamiques des insectes. — (Rev, Myc., XVII, 1895, p. 21).
46. F.-M. Webster. — Observations on some Entomophthoraceæ. -— (Journ.
of An. Nat. Hist., janv. 1894, p. 173)
47. F.-M. Webster. — Some notes on Entomophthoreæ. — (Annual Report
of the Ohio State Ac. of Sc., IT, 1895, p. 31).
48. G. Winter. — Zwei neue Entomophthoreen Formen. — (Bot. Ctbl., V,
1881, 2, p. 62).
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PLANCIIE IV.
Entomophthoracées — Gexre Ærmpusa.
[Toutes les figures, sauf indication contraire, sont empruntées à THAXTER |.
Fig.
FIc.
Fic.
FiG.
FiG.
TG:
FIG.
Empusa Muscæ. — a, Mouche domestique tuée par l’£Empusa, dont
les conidiophores forment sur le cadavre des anneaux blancs
[d'ap. F. Con; b, deux conidiophores (Gr.— 9230); c, un coni-
diophore plus grossi (Gr.== 435) ; d, conidie libre; e, conidie
germant sur le corps de la mouche [d’ap. F. Cou], (Gr. — 400) ;
f, conidie primaire émettant une conidie secondaire (Gr. — 435).
E, Grylli. — a, aspect du cadavre (Gr. nat.) :; b, conidiophores
(Gr.=— 230); e, conidie prète à être lancée ; d, sommet du coni-
diophore (columelle) après l'expulsion de la conidie; c, conidie
primaire émettant une conidie secondaire ; f, conjugaison (?); g,
h, i, œufs azygosporés (les fig. c à à grossies 435 fois).
E. Planchoniana (?). —- a, conidie; b, chlamydospore (Gr.=— 435).
E, conglomerata. — a, conidies ; b, formation d'une coridie secon-
daire (Gr. — 435).
E. Fresenii. — a, sommet d'un conidiophore ; b, conidie libre; €,
formation d’une conidie secondaire; d-g, phases successives de Ja
formation de l'œuf; k, œuf mûr (Gr. = 435).
6. — E. caroliniana. — a, conidiophores émis par une hyphe globuleuse
(Gr.— 230); b, ec, conidies primaires; d, formation d'une conidie
secondaire; 2, conidie secondaire libre ; f, chlamydospores ; g,
œuf (b à g, Gr.— 435).
7. — KE. lageniformis. — a, conidiophores jeunes (Gr.— 230) ; b, coni-
diophore isolé; ce, deux conidies : d, formation d'une conidie se-
condaire : e, œuf germant (b à e Gr — 435).
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PLANCHE Y.
Entomophthoracées (suite: G. Entomophthora, Tarichium,
Massospora.
[Toutes les figures, sauf la fig. 15, sont empruntées à THAXTER|.
FiG. 8. — Entomophthora Culicis. — a, conidiophores ; b, conidies:; €, for-
mation d'une conidie secondaire ; d, chlamydospore (toutes ces
fig. Gr. = 435); e, crampon (Gr. — 230). ;
FiG. 9. — Ent. papillata. — a, conidie primaire ; ‘b, crampon (Gr. = 435).
FiG. 10, — Ent. geometralis. — a, cadavre fixé par l’extrémité de l'abdomen
(Gr. nat.) ; b, conidie primaire: €, formation d’une conidie secon-
daire; e, conidie secondaire libre (b à d, Gr. — 435).
FiG. 11, — Ent. sphærosperma. — a, cadavre de Colias parasité (Gr. nat.); b,
conidiophores ; €, conidies primaires , d, formation d’une conidie
secondaire ; e, œuf germant (b à e, Gr.— 435).
FiG. 12. — Ent. Aphidis. — a, conidiophores ; b, cystide (Gr.— 230); €,
conidie primaire; d, formation d'une conidie secondaire
(Gr. — 435).
Fi. 13. — Ent. conica. — a, conidie primaire; b, formation d'une conidie
secondaire; €, deuxième forme de conidie secondaire; d, œuf
(Gr. — 435).
FiG. 1%. — Ent. rhizospora. — a, conidiophores (Gr. = 230) ; b, conidies pri-
maires ; ©, formation d’une conidie secondaire ;: d, œuf mûr re-
couvert de rhizoides mycéliens (b à d, Gr. = 455).
ic. 15. — Tarichium megaspermum. — a, chenille d’Agrotis envahie par le
champignon et à demi morte; b, la même, à l’état de cadavre noir
etmomifié (gr. nat.) ; c, œuf(?) mürissant, etd, œuf mür(Gr.—#00);
e, œufs géminés (?) | Doppelspore], (Gr. — 400), [d’ap. F. Coux|.
FiG. 16. — Massospora cicadina. — a, hÿphe ayant produit une comdie : b,
hyphes dont l'une commence à former une conidie: €, conidies
verruqueuses, dont l’une est vue en coupe optique; d, conidies
. lisses (Gr. = 435).
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F. Guéguen. se.
ENTOMOPHTHORACÉES : Entomophthora, Tarichium, Massosporcr.
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CHAPITRE V.
Saprolégniacées Excl. Monoblépharidées) Planche VD.
Œuf formé par hétérogamie. Des <oospores.
CARACTÈRES GÉNÉRAUX, — Le thalle des Saprolégniacées
offre lPaspect de gazons incolores plus où moins fournis,
végétant sur des matières animales où végétales plongées
dans l'eau, et formés de tubes rameux d’abord continus, puis
munis parfois d’étranglements ou de cloisons plus où moins
régulièrement espacées.
Au sommet ou sur les flanes de ces filaments naissent des
sortes de renflements elaviformes, séparés du reste du thalle
par une cloison, et dont le protoplasme se divise en 200$po-
res à deux cils antérieurs (z0ospores de première formation.
Celles-ci, après avoir nagé pendant quelques minutes, s’en-
tourent d’une membrane et se transforment en zoospores
réniformes à deux cils insérés dans la concavité (z00spores
de seconde formation) ; ces dernières, en germant, produisent
un nouveau thalle,
Lorsque le milieu nutritif commence à s’épuiser, la plante
produit çà et là des renflements sphéroïdaux plus où moins
pédicellés, solitaires ou groupés en grappe ; ces renflements
isolés par une cloison basilaire, etdont la membrane est fré-
18
quenment munie de perforations (1, sont des oogones. Leur
contenu s'organise en une où plusieurs masses sphériques,
nommées 00$sphères.
D'autre part, des filaments gréles du thalle, nés soit au
voisinage des rameaux porteurs d’oogones, soit sur des
pieds différents, isolent par une cloison leur extrémité
claviforme réfringente, puis se recourbent et s'appliquent
sur un oogone ; chacune de ces massues, ou anthéridies,
émet un où plusieurs prolongements filamenteux qui, péné-
trant chacun par Pune des perforations oogoniales, s'ouvre
au contact de Pun des oosphères et déverse dans celle-ci
son protoplasme. L’oosphère ainsi fécondée se contracte,
s’entoure d’une membrane et forme alors un œuf qu se
développera en un nouveau thalle,
Dans un certain nombre de cas, les anthéridies manquent.
Les œufs se développent alors apogamiquement; 11 v à
parthénogénèse,
CLASSIFICATION. — D'après le nombre des oospheres que
renferme chaque oogone, on peut diviser les Saprolégniacées
en deux tribus
| Oogone contenant plusieurs oosphères = Saprolégniées*
{
| — _ une seule oosphère —Pythiées*
BioLoGie. — Les Saprolégniacées vivent, soit en sapro-
phytes, soit en parasites sur des plantes où des animaux.
Aucune d'elles ne parait être un parasite nécessaire, el
la même espèce, comme nous le verrons, peut être soit sapro-
phvte sur matières végétales, soit parasite sur végétaux où
animaux. Ces Champignons habitent de préférence les eaux
courantes.
Les especes normalement zoophiles sont peu nombreuses.
(1) CoRNU à montré le premier que la membrane, autour de ces perforations.
possédait des réactions particulières (bleuit souvent par le chloroiodure de zinc).
otre
On les rencontre fréquemment sur les Poissons et les Écre-
visses, principalement sur ceux de ces animaux qui vivent
dans les cours d’eau contaminés par des matières végétales
ou animales (déchets des usines de papeterie, de corroie-
rie, ete.) où dans des aquariums mal tenus. Ine semble pas
que Paction nocive du parasite soit due à sa pénétration
dans les tissus de Phôte, mais seulement à une action méca-
nique ; la plante forme en ellet sur lessouies et les bran-
chies un voile qui s'oppose à la bre circulation de Peau
autour de ces organes. En végétant dans le mucus qui
recouvre le corps de Panimal, elle enveloppe celui-ci d’un
revêtement flottant qui gène ses mouvements de natation.
Lorsqu'on suit attentivement sur un Poisson les progrès du
mal, on remarque que l’envahissement commence par le
pourtour de la bouche, puis gagne le pharvnx etles branchies
et enfin s'étend sur les téguments, spécialement dans Ta
partie rétrécie du corps, de Panus à la nageoire caudale.
TECHNIQUE GÉNÉRALE. — Les Saprolégniacées se culti-
vent facilement sur des cadavres d’'Insectes ‘mouches, che-
milles, vers de farine, ete.) mis à macérer dans Peau. La
germination des œufs au contact de pattes de mouches pour-
rissantes fut ainsi observée pour la premiére fois par
PrixGsHeIM. De Bary {1}, MüurRAY [201 recommandent dans
le même but les larves de mouches ; Corxu [5] à recours
aux pucerons, aux vers de farine ; Fischer [9] emploie Îles
larves d’éphémeres.
Les observations microscopiques se font en déposant le
adavre sur un porte-objet excavé ou dans un petit verre de
montre, avec de Peau bien propre. Dans Pintervalle des
observations, il est nécessaire, d’après Corxt (Monogr. des
Saprolégniacées, passim), de remettre Pobjet dans un
aquarium. On peut quelquefois avoir recours, comme milieu
de culture, à des miettes de pain ou de biscuit de munition
‘Corxu) dont on enlève avec des aiguilles un très petit
LNÈT 2e:
ragment portant le champignon, ce qui permet de réaliser
des cultures en chambre humide.
On à recommandé aussi le liquide obtenu en broyant des
mouches dans l'eau commune, que Pon filtre ensuite à la
bougie {FRowW). Maurizio [17] préconise un certain nombre
de milieux artificiels (décocté préparé avec un ver de farine
et 100% d’eau ; décocté de larves de fourmis ;: solution
à D °/, d'extrait Iebig additionné d’égale proportion de
peptone ; bouillon de viande ; solution de gélatine; eau
albumineuse à 5 ou 15 ‘/,, coagulée). Rapais [22] se
sert de morceaux de viande de bœuf ou de veau placés
dans Peau courante, ou bien de pomme de terre cuite, ou
de plaques de porcelaine poreuse imbibées de solu-
ion nutritive ‘bouillon peptonisé à 10 ‘/,, étendu de son
volume d'eau, puis additionné de V gouttes d'acide lactique
pour 10 centimètres cubes, cette acidification avant pour but
de gêner le développement des Bactéries). Pour obtenir la
formation des oogones, il ne faut pas se servir de milieux
trop riches en matières nutritives ; Pemploi de bouillons
très étendus où la culture prolongée sur très petits insec-
tes paraissent tout indiqués.
La fixation en vue des études morphologiques où eytologi-
ques pourra se faire au sublimé corrosif, au picroformol, au
Flermming fort. Marcus HarroG (Congrès de Bot. de Paris,
Août 1889, in Bull. Soc. Bot. Fr., XXXNI, 1889; p. COME
lixe les matériaux au sublimé corrosif, puis lave à Peau et à
l'alcool absolu. Il colore au carmin boracique de Naples et
décolore par Palcool acidulé par Pacide acétique ; on réussit
mieux, dit-1l, en traitant préalablement par une solution de
nigrosine très faiblement acidulée. On monte les prépara-
tions dans un mélange à parties égales de sulfophénate de
zinc et de glycérine, ou dans le baume, ou dans l’essence de
santal citrin. Rapais (commun. verbale) à obtenu les meil-
leurs résultats, comme différenciation et comme conserva-
He
tion, des teintures au rouge Congo. Enfin nous avons
constaté que, pour de simples études morphologiques, lexa-
men dans le bleu lactique donnait d'aussi bons résultats que
pour la généralité des Champignons.
Clef des Saprolégniacées parasites des animaux.
l r ° .
: ; Zoosporanges elaviformes /ermin
Oogones à plusieurs I ges claviformes terminant
lesfaments PEN EUVERr RTE Saprolegnia.
oosphères : Zoosporanges elaviformes ou fusifor-
Saprolégniées ES appendus latéralement aux |
M'AMEMS re MR EME ARE Achlya.
Une seule oosphère:
{ Pythium.
Pythiées si loco eteteie MR cbr Arles ele \ Lithopythium ?
| Ostracoblabe ?
GENRE Saprolegnia, Nees ab Esenb. 1823.
Mycelium filamenteux ramifié. Zoosporanges claviformes ter-
minaux, dans l'axe desquels continue à s'accroître le filament
sous-jacent de manière à former plusieurs sporanges emboi-
tés (1). Oogones à plusieurs oosphères, rarement à une seule,
portées sur des filaments spéciaux du thalle. Anthéridies
petites, ovales ou claviformes, développées au sommet de
rameaux gréles.
Saprolegnia monoica Pringsheim (fig. 1).
Plante gazonnante d'environ 1 cm de hauteur, dont l'extrémité des filaments
atteint 75,4, d'épaisseur. Anthéridies en massue courbe de # à 6, dont l’extré-
mité recourhée s'applique sur l’oogone. Oogones sphériques de 40-80, dont la
paroi est munie de perforations arrondies régulièrement disposées : œufs
sphériques, de 16-22, lisses, centriques, exceptionnellement solitaires, ordi-
nairement réunis au nombre de cinq à dix, quelquefois trente dans le même
oogone, et germant en court filament terminé par un zoosporange, après un
repos de 68 à 145 jours.
Cette plante vit normalement en saprophyte sur les cada-
(1) Ce c.ractére se retrouve dans plusieurs autres genres de la même famille
et dans les Monoblépharidées. 6
moe
vres d’Insectes tombés dans l'eau, d’'Ecrevisses, de Poissons.
Elle à aussi été signalée à diverses reprises comme parasite
des Poissons et des Crustacés, WALENTOWICZ (1885) [35] Pa
observée sur les Carpes en compagnie de lPAcklya
Nowickii Raciborski (V. pl loin). Les essais d’inoculation,
tentés par RaciIBorski [21] sur des Poissons sains, ne réussi-
rent pas. HUXLEY à décrit une épidémie produite par ce
Saprolegnia sur de jeunes Salmonidés [14].
Saprolegnia ferax Nees. (Conferva ferax Gruithuisen ; Leptomitus clavatus
et ferax Agardh ; Achlya prolifera Pringsheim nec Nees; Saprolegnia di-
oica Schræter ; Saprolegnia Thureli de Bary). (fig. 2).
Plante gazonnante d'environ 1°® 5 de hauteur, dont l'extrémité des fila-
ments atteint 75 ,. Anthéridies absentes ou formées sur des branches spé-
ciales. Oogones terminaux, en grappe, sphériques, de 40 à 80, ou ovales,
limoniformes, cylindriques-arrondis, à paroi lisse marquée de nombreuses
perforations ; œufs sphériques, lisses, centriques, de 20 à 27, réunis parfois
au nombre de 40 ou 50 dans le même oogone, parfois isolés dans des oogones
nains, et germant en mycélium ou en zoosporanges, après un repos de
45-92 jours.
Cette Saprolégniacée a été fréquemment indiquée comme
parasite de Crustacés, et surtout de Poissons. SCHRANK [27]
(1789 la décrit le premier sous le nom de Conferva piscium.
LAURENT [15] (1839) l’a vue croitre sur des pontes de Limax
stagnalis. UNGER [32] (1843), l'ayant inoculée à des Poissons
avec une lancette, en même temps que PAcklya prolifera,
obtint en quarante-huit heures des résultats positifs.
W.-G. Suiru [24] (1878) à vu le Saprolegnia ferax sévir
épidémiquement sur de jeunes Saumons des fleuves de la
Nouvelle-Galles ; une observation analogue fut faite par
GÉRaARD [10] (1878). G. Murray [20] (1885) réussit à inoculer
à des Poissons des cultures faites sur des cadavres de
Mouches plongés dans l’eau; de très nombreux observateurs,
ScHNETZLER [25] (1887), BLanc [2] (1887), Maurizio (1895 et
1897) ont obtenu des résultats identiques. Mavrizio [17]
(1896) cultiva purement ce Saprolegnia et plusieurs autres
plantes voisines sur des milieux artificiels.
J'ai également observé, au mois d'octobre 1903, une épi-
démie produite vraisemblablement par ce champignon sur
divers poissons (Acerina cernua, Gasterosteus aculeatus),
élevés dans un même aquarium ; Penvahissement des animaux
commençait par les narines et le pourtour de la bouche, qui
présentaient de petits flocons d'abord peu visibles, mais
s’accroissant rapidement. [l'est probable que Panimal, qui
ne parait d’abord nullement incommodé, ne commence à
dépérir que lorsque Le parasite envahit les branchies.
Quoiqu'il en soit, le champignon gagne successivement
Mig. 5) la face, les veux, puis toute la partie postérieure
rétrécie du corps, qui parait enveloppée d’un enduit glaireux;
le poisson ne tarde pas à succomber, et parait mourir tou-
jours en extension. En observant Panimal dans Peau à Paide
d'un faible objectif, on voit qu'il est entouré de nombreux
filaments terminés par les sporanges claviformes caractéris-
tiques. Sur aucun des deux spécimens que j'ai pu étudier, je
n'ai rencontré d’oogones, ce qui m'empèche d’être tout à fait
affirmatif quant à lespèce du Saprolegnia observé. Le cham-
pignon parait ètre apporté par les Vers rouges dont on
nourrit les poissons, et qui sont également recouverts du
mème Saprolegnia.
GENRE Achlya, Nees 1893.
Plantes présentant l'aspect général des Saprolegnia. Zoospo-
ranges claviformes ou fusiformes, groupés en sympodes /e
long d'un filament, et renfermant de nombreuses <oospores
disposées sans ordre (zoospores de première formation), qui,
sorties du zoosporange, produisent des zoospores de seconde
formation. Oogones toujours à plusieurs oosphères.
Achlya prolifera Nees (nec Pringsheim). (Saprolegnia capilulifera Al. Braun)
(fig. 4).
Gazon médiocrement fourni, de 1em,5 de haut, à lilaments de 95 à 79 de
diamètre, et groupés sympodiquement le long du filament. An‘héridies nées
de
sur des filaments qui s'enroulent autour du pied allongé de l’oogone, lequel
est souvent enveloppé de nombreuses anthéridies intercalaires. Oogones
disposés sans ordre le long d’un filament axillaire, sphériques, lisses, inco-
lores, à membrane munie de perforations nettes, et portés chacun sur un
pied égalant deux à trois fois le diamètre de l'oogone : œufs sphériques,
lisses, excentriques, de 20-26, nombreux, germant après un repos de 200
jours environ.
Cette plante a été rencontrée fort souvent sur divers ani-
maux aquatiques. CaRUS (1823) [4] à vu se développer, sur
des Salamandres terrestres mortes dans Peau, un champi-
enon que NEES rapporte à son Achlya prolifera. HANNOYER
[11] (1839) retrouve ce parasite sur les pattes et le corps d’un
Triton punctatus vivant, épinglé à un liège dans une
cuvette à dissection, et réussit à inoculer cet Achlya par
voie de scarifications. SriLLiNG [29] (1841) observe de nou-
veau l’Achlya sur des Grenouilles vivantes, mais le prend
our une production de nature animale (!!) VALENTIN [33] (1841)
} } = +
voit se développer le même champignon sur des œufs de
Lymnæus stagnalis, d’Alytes obstetricans, de divers
Poissons, et sur des plaies du Cyprinus nasus.
Les productions végétales signalées par Carz Vo@r [34]
(4842), sur de jeunes Salmonidés, sont rapportées par Cu.
Rogix à l’Achlya prolifera. En 1851, DavAINE [6] présente
à la Société de Biologie une Carpe parasitée par ce même
champignon, qui à envahi les branchies et la nageoïre cau-
dale de l'animal; ce sont là des régions qu'il affectionne par-
ticulièrement.
Achlya racemosa Hildebrand. (Achlya lignicola Hildeb. ; A. colorata
Pringsheim) (fig. 3).
Gazon fourmi, de 4cm de haut, avec des branches rigides de 80 d’épaisseur.
Sporanges cylindro-claviformes, de grande taille, 640 -64, 340 - 21, 166 = 28,
nés par bourgeonnement répété, et disposés en rangées plus ou moins dis-
tinctes ; zoospores en forme de fève. Anthéridies (souvent absentes), en
forme de quille renversée, appliquées isolément ou au nombre de deux au
pôle supérieur de l’oogone. Oogones terminaux, en grappe, sphériques, de
50-75, à membrane brunâtre ou jaunätre, sans perforations, mais marquée
de dépressions internes plus ou moins verruciformes. Œufs ordinairement
au nombre d’un à six (rarement douze) par oogone, sphériques, à membrane
épaisse, lisse, centriques, de 20 à 930, germant en un filament ou en un
z00sporange.
st —
Cette plante comporte de nombreuses variétés, qui ont été
souvent regardées comme espèces distinctes, Citons la var.
lignicola Cornu (Achlya lignicola Hildeb.}, peu distinete du
type, d’après Cornu ; la var. stelligera Cornu, dont les
oogones sont fortement échinulés. La var. spinosa Cornu
(Achlya spinosa de Bary), diffère du type par sa taille con-
sidérable (gazons de 2 à 3° de hauteur), ses sporanges cylin-
driques, de même calibre que les filaments, ses œufs au
nombre de deux ou trois par oogone.
L'Achlya racemosa pousse normalement en saprophyte
sur des débris végétaux. C'est à cette espèce qu'il nous
parait vraisemblable de rattacher l'organisme figuré [127 par
HOrrMaNx (1867) comme parasite de Poissons, et que l'au-
teur ne dénomme pas. On voit, en effet, sur la planche qui
accompagne son mémoire, une anthéridie munie latéralement
d’un petit bourgeon digitiforme, très semblable à celui que
PRINGSHEIM représente sur PA. racemosa, et un oogone à
neuf oosphères.
Achlya Nowickii Raciborski.
Anthéridies absentes. Oogones sphériques ou limoniformes, dont la mem-
brane est ornée de fortes dépressions coniques, arrondies au sommet ; œufs
d'ordinaire au nombre de huit à seize par oogone, parfois jusqu’à trente,
quelquefois solitaires.
Cette espece est considérée par AI. FiSCHER (in RABEN-
HORST'S Arypt. Flora) comme tres voisine de PA. spinosa de
Barv, qui n’est elle-même, pour CoRxu, qu'une variété de
l'A. racemosa. Elle a été décrite par Racirorskt [21], sur
des échantillons de WWALENTOWIEZ, qui l'avait trouvée, en
compagnie du Saprolegnia monoica, sur des Poissons de la
riviere Bialka, contaminée par des débris de papier et des
déchets d'usines ; les essais d’inoculation demeurerent sans
résultat.
GENRE Pythium, Pringsheim 1858.
Mycéliunm simple ou ramifié, non cloisonne. Zoosporanges
formés d'une hernie du protoplasme, qui se recouvre ensuite
d'une délicate membrane se rompant pour l'émission de
mi
<oospores nues. Oogones à un seul œuf hyalin, orné finale-
ment de rrétes saillantes.
Pythium Anguillulæ aceli Sadebeck.
Mycélium fin, continu, très ramifié, emplissant souvent le corps de l'hôte.
Pas de zoosporanges ; des conidies rarement solitaires, fréquemment en
files de quatre à cinq, sphériques, de 6 environ, incolores et lisses, germant
en mycélium ou rarement en zoospores. Oogones nombreux, renfermant
chacun un œuf petit, sphérique, de 6 au plus, germant en un filament.
Trouvé par SADEBECK [23] sur des Anguillules du vinaigre,
où la plante vivait à la fois en saprophyte et en parasite ».
Les conidies s’observent dans le vinaigre à 4 ou 5 0/0
d’acide acétique. Avec une concentration plus grande, la
végétation subit un temps d'arrêt, et l’on voit se former des
œufs capables de germer plus tard.
Pythium Actinosphærii K. Brandt. — Trouvé par BRANDT, sur le Foraminifère
Aclinosphærium Eichhornii Brandt [3].
GENRE Lithopythium, Bornet et Flahault 1889.
Mycélium fin, droit ou flexueux, ramifié par places, et portant
quelques dilatations ampulliformes. ovales ou sphériques,
isolées ou rapprochées par trois à six.
Lithopythium gangliiforme Born. et Flah.
Filaments de 1,75 à 3,5, droits ou flexueux, ramifiés çà et là, et portant
des dilatations à protoplasme jaunâtre, spumeux.
Trouvé sur diverses coquilles marines, au milieu d’'Algues
perforantes. Les auteurs en font une Saprolégniacée.
GENRE Ostracoblabe, Bornet et Flahault 1889.
Mycélium continu, simple ou abondamment ramifié à angle
droit, avec des renflements fusiformes ou globuleux.
Ostracoblabe implexa Born. et Flah.
Filament continu, simple ou abondamment ramifié à angle droit, portant
de place en place des dilatations fusiformes de 3 à 5, ou parfois globu-
leuses de 8 à 12,
ON —
Trouvé dans lPépaisseur de coquilles marines. Avee le
Lüthopythium, VOstracoblabe forme sur les coquilles les
perforations signalées par DUNCAN (Proceed. of the Roy. Soc.
of London, 1876-77, p. 238), par Lacaze-Duruiers (Histoire
de l’organis. et du dével. du Dentale), et par Quekerr
Lectures on Histology, fig. 163).
Appendice. — Parasites des Saprolégniacées.
Planche VF.
Il arrive quelquefois que les Saprolégeniacées sont
envahies par d’autres Oomvcètes, qui pénètrent soit dans
leurs filaments, soit dans leurs oogones. Ces parasites appar-
tiennent pour [a plupart aux Chytridiacées. Ts sont d'ailleurs
très peu communs, au dire de Cornu (Monogr. des Saprol.,
p. 112); beaucoup même n'ont été vus qu'une seule fois.
Malgré leur rareté, il nous semble utile de les décrire, car
d’éminents observateurs, tels que NÂGErt, CIENKOWSKI,
BRAUN, PRINGSHEIM, les ont pris pour des organes particuliers
de la plante nourricière, Ces erreurs sont d'autant plus faciles
à commettre que, par la présence de leurs zoosporanges ou
de leurs œufs dans le thalle ou les oogones des Saprolé-
gniacées, ces parasites les déforment considérablement, et
communiquent à la plante-support des aspects singuliers,
pour Pétude desquels nous ne pouvons que renvoyer à
lPadmirable mémoire de Cort ‘Monographie des Sapro-
lésniacées, Ann. Sc. Nat., 1872, pl. 3 à 7).
Nous ne décrirons 1e que les espèces qui envahissent les
Saprolégniacées parasites des animaux.
Olpidium Borzianum Morini.
Zoosporanges sphériques, jaunes-rosés, de 48 à 57; zoospores piriformes
ou ovoïdes, roses, de 4 à 5,5 24,5, à un seul cil; œufs inégalement globu-
leux, lisses, de 29-34, à membrane brunâtre et à contenu fauve.
Trouvé à Bologne, € dans les hvphes anormalement ren-
flées d'un Saprolegnid ».
88 —
Pseudolpidium Saprolegnie Alf. Fischer (Chytridium Saprolegniæ AI.
Braun, pro parte ; Olpidium Saprolegniæ Al. Braun, pro parte ; Olpidiopsis
Saprolegniæ Cornu, pro parte ; Olpidiopsis Saprolegniæ Schræter) (fig. 6).
Sporanges le plus souvent isolés, parfois réunis au nombre d’une cin-
quantaine dans des renflements ballonnés des Saproleqnia; claviformes
élargis ou ellipsoïdes, de 7 à 140, à membrane incolore et lisse. Zoospores
incolores, de 254, ovoïdes, à membrane brun-verdâtre couverte d’épines
serrées, et germant en zoospores à deux cils, mises en liberté au sommet
d’un col cylindrique.
Dans les filaments de divers Saprolegnia, Achlya,
Aphanomyces, Pythium.
Pseudolpidium fusiforme Alf. Fischer. (Olpidiopsis fusiformis Cornu, p.
parte ; Olpidiopsis fusiformis Alf. Fischer) (fig. 9).
Sporanges solitaires ou groupés dans des renflements ampulliformes du
thalle des Achlya ; ellipsoïdes-allongés ou cylindriques, de 2,8 1, lisses
et incolores. Zoospores comme dans l’espèce précédente. Œufs globuleux,
hyalins, ornés d’épines coniques.
Dans les filaments de divers Achlya.
Olpidiopsis Saprolegniæ Cornu (Chytridium Saprolegniæ Al. Braun, Diplo-
physa Saprolegniæ Schrôter).
Sporanges solitaires ou parfois jusqu’à cinquante dans le même article,
claviformes ou ovales-arrondis, de taille variée, s’ouvrant par un col eylin-
drique plus ou moins long. Zoospores à deux cils, l’un apical, l’autre latéral,
et de 4292. Œufs semblables aux zoosporanges, entourés d’une membrane
brune ornée d’aiguillons.
Dans les hyphes de divers Saprolegnia.
Olpidiopsis minor Alf. Fischer (in Rabenh. 1, %, p. 39) (Olpidiopsis fusiformis
Cornu, p. parte) (fig. 7).
Sporanges pelits, globuleux. Œufs globuleux, hérissés de longues épines
coniques, et renferment de grosses gouttes d'huile. Germination inconnue.
Sur divers Acklya. Se distingue de PO. fusiformis Cornu
par les œufs qui, dans ce dernier, sont décrits comme
ovoides-elliptiques.
Olpidiopsis Index Cornu (lig. 8).
Sporanges elliptiques, de grande taille, isolés ou réunis à plusieurs dans
un même article, à membrane munie de pointes courtes et fines, et renfer-
mant une guttule centrale. Cellule accessoire globuleuse, ornée de fines
éminences peu saillantes, obtuses.
« Sur un Achlya »,
= SUITE
GENRE Woronina, Cornu 1872.
Amas de sporanges sphériques, libres entre eux, entourés par
la membrane de l'hôte. Zoospores à deux cils.
Woronina elegans Alf. Fischer (Chytridium eleyans Perroncito).
Amas sporangiaux sphériques ou étoilés, rose-rouge, de 60 à 110, composés
de huit à vingt sporanges. Sporanges ovoïdes ou piriformes, de 20 à 30 sur
50 à 100 et 3-4 d'épaisseur. Zoospores rougeûtres, allongées, de 2-3-4 £ 4-5,
à deux longs cils, réunies par 30-50 dans chaque sporange. Œufs inconnus.
Trouvé par PERRONCITO dans des Rotateurs (Philodina
roseola) dans les thermes de Vinardio et de Valdieri.
Woronina polycystis Cornu (fig. 10).
Amas sporangiaux de 10430; sporanges globuleux d’environ 14;
zoospores ovoides de 492, à deux cils. Œufs groupés en amas de grosseur
variable, souvent accumulés dans une bosselure de lhôte, comprimés par
pression réciproque.
« Dans des filaments de Saprolegnia ».
GENRE Rozella, Cornu 1872.
Sporanges cylindriques se moulant exactement sur les paroïs
internes de la cellule de l'hôte ; zoospores à deux cils, s'échap-
pant par une ouverture latérale commune à l'hôte et au
sporange. Œufs sphériques, brunätres, épineux, formes isolé-
ment dans un appendice spéroidal du filament de l'hôte.
Rozella septigena Cornu (fig. 11).
Zoosporanges emplissant totalement la cellule mère, qu’ils semblent diviser
en articles brièvement cylindriques, arrivant successivement à maturité.
Loospores à deux cils. Œufs sphériques, bruns, couverts d’épines courtes et
serrées, solitaires au centre d'un renflement sphérique, à pédicelle formé par
la cellule de l'hôte,
Sur filaments d'Achlya et d'autres Saprolégniacées. Nous
avons eu l’occasion d'observer (Janvier 1904) dans des ren-
flements des hyphes d’une Saprolégniacée qui avait
envahi les branchies d’un Axolotl, au Muséum de Paris, des
corps épineux qui étaient des œufs de ce Rozellu.
— 90 —
Rozella simulans Alf. Fischer (Jahresb. f. Wiss. Bot. XIII, 1882, p. 50).
Espèce peu différente de la précédente.
Parasite sur Aclya.
GENRE Rhizophidium, Alf. Fischer 1822.
Sporange globuleux, implanté sur l'hôte par des rhizoïdes,
et dépourvu de col.
Rhizophidium carpophilum AÏf. Fischer (Rhizidium carpophilum Zopf.)
Zoosporanges globuleux ou légèrement piriformes, avec un rhizoïde basi-
laire perforant, peu ramifié, et émettant par une ouverture apicale des
zoospores globuleuses, de 7, à grosse guttule huileuse accompagnée de
deux plus petites, et dépourvues de cils (?).
€ Dans les oogones d’'Achlya polyandra ».
GENRE Rhizidiomyces, Alf. Fischer 1882.
Sporange globuleux, implanté par des rhizoides rameux, et
pourvu d'un long col s'ouvrant au sommet.
Rhizidiomyces apophysalus Alf. Fischer (fig. 12).
Zoosporange globuleux, avec un rhizoïde formé d'une vésicule perforaute
émettant de longs filaments ramifiés, et s’ouvrant au sommet d'un long col
cylindrique. Zoospores piriformes, granuleuses, de 7-8 = 4-5, avec un cil
onduleux.
« Dans les oogones d'Achlya racemosa ».
BIBLIOGRAPHIE,
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Halle 1877.
K. Brandt. — Unlersuchungen itber Radiolarien. — (Sitzb. d. Berliner
Akad. 1881, p. 399.)
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Thierkorpern sich erzeuyenden Schimmel oder Alqgen gattungen. —
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PLANCHE VI.
Saprolégniacées et leurs Chytridiacées parasites.
IN.-B. — La planche a été réduite de 1/6 au elichage. Les grossissements
indiqués sont ceux des figures originales].
liG. 1. — Saprolegnia monoica. — Oogone mûr (Gr.—= 350) [d’ap. PrINGSHEM].
FiG. 2. — Saprolegnia ferax (S. Thureti). — a, le champignon cultivé sur une
Mouche (Gr. nat.) ; b, sporange émettant des zoospores à deux cils
(Gr.—330) [d’ap. THURET] ; c, oogones apogames à paroi épaisse et
munie de perforations (Gr.— 180) [d’ap. PRINGSHEM|].
FiG. 3. — Achlya racemosa. — a, oogone à deux oosphères (Gr.— 295) [d'ap.
Cornu] ; b, zoosporanges (Gr.— 80) [d’ap. PRINGSHEIM].
FiG 4. — Achlya prolifera. — a, oogone fécondé par des anthéridies nombreu-
ses et ramifiées à leur sommet (Gr.—379) [d'ap. DE BaRY] ; b, œuf
mûr (Gr.— 600) [d’ap. DE Bary|.
FiG. 5. — Grémille (Acerina cernua) tuée par un Saprolegnia ; l'opercule a
été enlevé pour montrer les branchies envahies par le parasite ; a,
orifice anal (figure originale, gr. nat.)
FIG. 6, — Olpidiopsis Saprolegniæ. — (Gr.— 300) [d’ap. Ar. FISCHER|].
FiG. 7. — Olpidiopsis minor. — (Gr.— 550) [d'ap. A. FiscHEr|.
FiG. 8. — Olpidiopsis Index. — (Gr.—170) |[d’ap. Corxu|.
F1G. 9. — Pseudolpidium fusiforme. — (Gr.—350) [d'ap. PRINGSHEIM|.
F1G.10. — Woronina polycyslis. — a, amas de sporanges (Gr.— 350) : b, ouver-
ture d’un sporange (Gr.—675) [d'ap. PRINGSHEM].
FiG.Îl — Rozella septigena. — a, zoosporanges dans un sporange de Sapro-
legnia (Gr.— 170) : b, une zoospore (G.— 550) ; c, groupes d'œufs
-dans un Saprolegnia (Gr.—170) ; d, l’un de ces œufs plus grossi
(Gr.= 3). Toutes ces figures d’après CORXU.
FiG. 12. — Rhizidiomyces apophysatus sur oogone d'Achlya (Gr.— 540) [d'ap.
Zopr|.
F. Guéguen, SC.
SAPROLÉGNIACÉES ET LEURS CHYTRIDIACÉES PARASITES.
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TROISIÈME PARTIE
Ordre des BASIDIOMYCÈTES.
Champignons à thalle filamenteux cloisonné, se reproduisant à
l'aide de spores nées extérieurement au sommet où sur les
[lances d'une cellule claviforme nommée baside.
Cet ordre, qui renferme la presque totalité des Champi-
gnons comestibles et vénéneux, ne renferme que de rares
espèces parasites. On ne peut citer que pour mémoire Îles
quelques cas de champignons à chapeau (Coprins), signalés
jadis sur des appareils à fracture ou sur des pansements ; 1l
ne s’agit là que d’un saprophytisme.
Tout récemment (1903), KzLuG [2] a signalé une pseudo-
saccharomycose intestinale de l'Homme, consécutive à l’ab-
sorption de spores de Merulius lacrymans tombées à la sur-
face de l’eau d’un puits. C’est là une véritable intoxication et
non un parasitisme.
En 1892, Coxway Mac-Mizzax [1] a observé que les Mou-
ches prises dans les fissures du Polyporus applanatus
étaient écrasées par la croissance du végétal, et entourées
d'hyphes qui formaient autour d'elles des tubereules pileux ;
pareil fait à été signalé par Bounier. C’est là plutôt une
nos
réaction du champignon contre un corps étranger qu'un
parasitisme du végétal vis-à-vis de Pinsecte.
Le seul Basidiomycète vraiment entomogèene signalé jus-
qu'ici est une Clavariée décrite par ParouILLARD et apparte-
nant au
GENRE Hirsutella, Patouillard 1892 [3].
« 1lyménomycètes monobasidiés, en forme de Clavaires, simples
& ou rameux, dressés, rigides, presque coriaces. Hyménium
« amphigène, disjoint ; basides sessiles où presque sessiles ;
€ sous-hyménium nul. Stérigmates 1-2, subulés, très allonges,
« spores incolores ».
Hirsutella entomophila Patouillard.
« Micélium émergeant du corps de l’insecte sous forme de filaments
« grêles (2-3) entrelacés en un tomentum gris-cendré. Clavules nom-
« breuses, petites (3-5 mm de haut), grêles, rigides, simples, cylindracées,
« aiguës et stériles au sommet, d’un gris violacé, blanchätre à l'extrémité.
« Basides sessiles ou subsessiles, ovoides (8-10 = 5-64) ; stérigmate unique,
« subulé, très allongé, un peu renflé à sa partie inférieure, et mesurant
« 30-45 y de longueur. Spores hyalines, citriformes, de 8 6 u,apiculées aux
« deux extrémités ».
Récolté dans lPEquateur par DE LAGERHEIM, sur un
Coléoptère analogue aux Chrysomèles, dont le cadavre était
fixé par le mycélium à la face inférieure d’une feuille d'arbre.
BIBLIOGRAPHIE.
4. — Conway Mac MILLAN. — An insectivorous Polyporus (P. applanatus
Persoon) (Botanical Gazette, nov. 1892).
2, — KLuG. — Der Hausschwamin, ein pathogener Parasit des menschlichen
und thierischen Organismus, speciell seine Eigenschaft als erregen
von Krebsgeschwüren. (Bot. Ctbl., 1903).
3. — N. PATOUILLARD. — Une Clavariée entomogène (Hirsutella entomo-
phila). (Revue Mycol., XIV, 1892, p. 67).
4. — O. TARGIONI-TozzETTI. — Sopra alcuni funghi ritrovati nell’apparec-
chio di una frattura. (Mem. della Soc. Ital. d. Se.,XIIT, Modène, 1805).
“
QUATRIÈME PARTIE.
Ordre des ASCOMYCÈTES
Champignons à thalle cloisonné, se reproduisant à l'aide de
spores formées à l'intérieur d'une cellule nommée asque.
Le tableau ci-dessous, reproduisant avec quelques modifications la classifica-
tion de Pr. VAN TIEGHEM, résume les principaux caractères des familles de cet
ordre :
Asques visibles au dehors,
Asques enfermés dans une cavité close
Discomycètes.
(périthèce)
Asques isolés, ou réunis les uns aux au-
tres par des articles mycéliens interca-
Asques groupés sur une sorte
Indéhiscente,
Déhiscente au sommet,
TArÉS NL. cree
de coussinet (périthèce).
,
érisporiacees.
A
15
——— "©
Pyrénomycètes.
|
/
de consistance subéreuse ou co-
riace, cupuliforme............
de consistance cornée, s’ouvrant
par un couvercle ou des fentes.
gélatineux, d’abord clos, puis lar-
gement ouvert; asques proémi-
nents à maturité............ do
charnu, toujours ouvert ; asques
NON PrOÉMINENÉSS. era :
Asques protégés par un tissu feu-
tré, mais ni résistant ni com-
Asques protégés par | pédicellée.
une coque dure | Sesaile
Asques noyés dans un tubercule à
vie souterraine ...... :
Périthèce en | des anthéridies..…...
forme de
bouteille ou «
de matras
isolé | pas d’anthéridies..
: pédicellé,
charnu,
Périthèces Jaune ou rouge..
groupés-SOU-
pédicellé, cartilagi-
dés sur un neux ou ligneux,
substratum
commun
MOIRAÉTE RS Pre
en lame ou en cu-
ou stromu pule, corné, noi-
PAL Es see teeieee
Exoascées
Patellariées.
Hystériacées.
Ascobolées.
Pézizes
Gymnoascées *
Onygénées.
Périsporiacées ”
Tubéracées.
Laboulbéniacées
Sphériacées
Nectriées
Xylariées.
Valsées.
CHAPITRE I.
Discomycètes PI. VII.
Asques exposés à l'air libre, soit isolés, soit groupés à la”
surface d'un réceptacle cupuliforme.
Dans la famille des Discomycètes, dont nous avons donné
plus haut la classification basée sur la manière d’être des
asques, ainsi que sur la forme et la consistance du support
commun de ces organes, la tribu des Exo4scÉEs semble à peu
près exclusivement fournir les espèces parasites des ani-
maux. À cette tribu appartiennent en effet le muguet, dont
les travaux de VUILLEMIN paraissent avoir établi d’une ma-
mère défintive les véritables affinités, et les levûres patho-
œenes, dont le rôle dans létiologie de certaines tumeurs a
fait l’objet d’un si grand nombre de récents travaux. Les
levüres pathogènes, improprement désignées par Frank (1)
sous la dénomination de blastomycètes, présentent avec la
forme parasitare du muguet les plus grandes analogies mor-
phologiques et biologiques, et sont justiciables des mêmes
procédés d'étude. Aussi résumerons-nous 101 la technique des
Exoascées pathogènes.
(1) In Leunis, t. II, p. 595.
Le terme de Blastomycetes avait déjà été employé anciennement par Corpa
(in OP, Beitrüge, p. 637), qui l’appliquait aux Urédinées voisines du g.
Caeoma. 11 existe également un genre Blastomyces COSTANTIN et ROLLAND 1889,
qui est probablement une forme conidienne de Gymnoascée.
— 1Ol —
RECHERCHE DANS LES Tissus. — Elle doit se faire’ à la fois
par la méthode des coupes appliquées aux tissus préalable-
ment fixés, et par les semis aseptiques de ces mêmes tissus
dans les milieux dont il sera parlé plus loin.
Les matériaux, fixés par Palcool ou le sublimé acétique,
seront inclus, suivant leur nature et leur consistance, dans la
paraffine ou le collodion. La coloration des coupes peut fort
bien se fure par les méthodes ordinaires de recherche des
microbes dans les tissus; on peut également recourir à Pune
des nombreuses méthodes préconisées dans ce but spécial,
et dont nous donnons iei un bref résumé.
BüussE [14] colore à Phématoxyline, lave à l’eau, recolore
dans la fuchsine phéniquée très étendue pendant 30 minutes
à 24 heures, puis passe à l'alcool, xylène, baume. J. Rauu
(Zeüuschr. f. Hyg., X, 1891) colore au bleu de méthylène
puis à la vésuvine. RüssELL (Brit. Med.Journ., 1890) emploie
successivement Ja fuchsine phéniquée (dix minutes, puis
lavage à l’eau), Palcoo! absolu pour différencier, et enfin le
vert d’iode phéniqué à 2 0/0, suivi d'alcool, girofle, baume.
CurrTis [35] colore au picro-lithium de Orth, suivi de violet
de méthylène potassique ; il décolore à Pacide pyrogallique,
à l'alcool et lave à Peau, puis monte au glucose de Brun.
Sax FeLice [101] colore au violet de gentiane d'Ehrlich, puis
à la safranine. EricH Cox [32], à la suite de Primuer [78]
et de NüsskE [72],se sert de bleu de méthylèneet de magenta,
ou d’'hématoxyline-safranine. x
La culture des Exoascées pathogènes réussit en général
sur tous les milieux usuels ‘bouillon, pomme de terre, carotte,
navet, ete.), la réaction acide étant en général favorable
(liquide de RauziN). CasaGranpr [22] (1897) a proposé le
sérum gélosé, et le liquide suivant : infusé de pomme de
terre 1000, extrait de Liebig 20, peptone 10, glucose 100,
acide tartrique 5 à 10. Pour forcer les levüres à donner des
ascospores, le mieux est de soumettre brusquement à Pinani-
2e HP —
tion, sur blocs de plâtre où papier buvard imbibés d’eau dis-
üllée, des éléments en voie d'acuf développement pris dans
une culture liquide, jeune et florissante ; lPabaissement de
température, la submersion, la dessiccation, etc., peuvent
également réussir dans quelques cas.
L'identification d'organismes aussi voisins les uns des
autres comme forme et comme dimensions que le sont cer:
lunes levüres est souvent fort difficile ; la comparaison des
caractères fournis par leurs cultures sur différents milieux,
ainsi que leur action fermentative sur les matières sucrées,
peuvent à ce point de vue donner d’utiles indications. Nous
renvoyons, pour les méthodes à employer, au travail que nous
avons publié avec Lurz dans les Actes du Congrès Interna-
lional de Botanique de 1900, p. 415; les détails de la tech-
nique à employer pour Pétude biochimique des microorga-
nismes en général ont été récemment exposés dans l'important
mémoire de GRIMBERT (Diagnostic des bactéries par leurs
fonctions biochimiques, in Archives de Parasitologie, VIT,
2, 1903, pp. 237-304).
GENRE Monospora (1), Metschnikoff 1884.
Articles ovoides bourgeonnants, dont quelques-uns s'allongent
en un asque produisant à son intérieur une longue spore act-
culaire non cloisonnée.
Monospora cuspidata Metschnikoff (fig. 1).
Caractères du genre. Spore germant latéralement en un prolongement digi-
tiforme dont le sommet bourgeonne en articles ovoides dissociés.
Trouvé par E. MErscunikorr [69] sur de petits Crustacés
du g. Daphnia. Les spores, avalées par les Daphnies, per-
cent l'intestin et tombent dans la cavité générale du corps,
où elles ne tardent pas à bourgeonner en provoquant la mort
(1) Il importe de ne pas confondre ce genre avec le g. Monosporium créé par
BONORDEN, pour des Mucédinées voisines des Sporotrichtum.
— 105 —
de Panimal. L'auteur à pu, grâce à la transparence du corps
et des appendices de ces petits Crustacés, suivre dans tous
ses détails le processus de la phagocytose opérée sur ces
spores.
Aux Monospora nous rattacherons, avec Zorr (Die Pilze,
p. 239), les cellules bourgeonnantes décrites par Bürscurt
(1876) dans le noyau du Paramæcium bursaria, infusoire
cilié, ainsi que dans le corps de certains Anguillulides (Tylen-
chus pellucidus).
Peut-être faut-1l considérer aussi comme des cellules bour-
geonnantes de Monospora les « spores de champignons »
décrites depuis longtemps chez divers Crustacés (LevniG
[58], dans le Daphnia rectirostris; Craus [31], dans le
sang du Hoina brachiata; \NEisMaNx [112], dans le Daph-
nia pulex).
GENRE Saccharomyces, Meyen 1838 (emend. VUILLEMIN).
Thalle formé d'articlesisolés, gemmipares. Bourgeons (conidies)
caténulés-rameux, dissociés. Asques subglobuleux ou elli-
psoides, le plus souvent tétraspores. Spores globuleuses, très
rarement subréniformes, continues, hyalines.
Saccharomyces anginæ Vuillemin (fig. 2).
Tn situ : Cellules ovoides de 8 à9 + 5-6, isolées ou groupées par huit ou
dix, souvent bourgconnantes à l'un des pôles. — Æn cultures : Caractères
identiques ; certaines cellules (asques) produisent quatre spores, en tétrade
ou en file, arrondies de 2 p.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur gélatine en plaques, colonies superfi-
cielles blanc-grisätre, lisses; coloni2s profondes brunätres et sphériques ;
pas de liquéfaction. Sur gélose etsur carotte, culture épaisse, bombée,
cohérente, gris-rosé. Sur eaude touraillons acide, à + 200, trouble au bout
de 24 heures, se résolvant le troisième jour en un sédiment glulineux bru-
nätre. Fait fermenter le saccharose. Ne cultive plus si l'acidité dépasse 3 079
d'acide tartrique.
Trouvé en 1893 par AcHaLueE et Troisier (109! dans une
— 04 —
angine évoluant eliniquement comme le muguet. C’est la pre-
nuere levûre pathogène dont Pexistence ait été constatée
chez l'Homme.
Saccharomyces tumefaciens Busse (Saccharomyces subcutaneus tumefaciens
Curtis), (fig. 3).
In situ: Cellules parfois ovoides, généralement sphériques, bourgeon-
nantes, de 40, comprenant un protoplasme granuleux de 16 à 20, une enve-
loppe de 0,5, et une capsule gélifiée de 8 à 10. — En cultures : Cellules
ovoïdes irrégulières de 3 à 6, avec un ou deux granules réfringents, sans
capsule, bourgeonnantes ou en chainettes de trois à quatre éléments,
devenant avec l’âge semblables à ceux in situ; finalement spores sphériques,
une à quatre par cellule.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. -- Sur gélatine en piqûre, trainée blanche
après 48 heures ; en strie, tache crémeuse saillante ; pas de liquéfaction. Sur :
bouillon, culture maigre, dépôt floconneux léger. Sur eau de touraillon
«ucide, sur moût de bière, culture abondante, pas de voile. Sur gélose, pe-
tites colonies punctiformes, bientôt fusionnées en strie épaisse. Sur pomine
de terre ordinaire, strie continue, sèche, d'abord blanche, puis brunûtre.
Sur pomme de terre alycérinée, culture rapide, enduit blanc-crémeux assez
abondant. Sur sérum sanguin, aucun développement. Fait fermenter le
saccharose, non le maltose et le lactose. Optimum vers + 37.
Observé par Curris [35] (1895) dans une tumeur myxoma-
tiforme de la hanche, et dans un abcès lombaire. Pathogène
localement pour le Rat et la Souris blanche, localement et
parfois généralement pour les Souris grises et le Chien. Sans
tion sur le Cobaye, sauf après renforcement de la virulence
par la culture dans un diverticulum opératoire du péritoine,
d’après VLAErr [116].
Saccharomyces granulatus Vuillemin et Legrain (fig. 4).
In situ et en culture. — Cellules ovales ou elliptiques, parfois globuleu-
ses ou allongées de 2 à 10 (moyenne #4 à 5) sur 3 à #4, à membrane ornée de
granulations isolées ou disposées en files régulières ; cellules formant un,
rarement deux ou trois bourgeons, et renfermant des gouttelettes. huileuses
rosées, colorant les cultures en vermillon pâlissant à la longue, Cellules-
asques à membrane plus mince, lisse, contenant 2 à 4 spores sphériques ou
elliptiques.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur bouillon et milieux liquides glucosés,
pas de voile, mais sédiment rose, peu adhérent, pâteux, facilement émulsion-
uable, et dense. Sur gélatine en piqüre, lente formation de colonies puncti-
formes ; pas de liquéfaction. Sur gélal. en strie, trainée saiïllante. Sur
gélose, carotte, belterave, chou, enduit lisse, brillant, humide, souvent
— 105 —
conlant. Sur, ponune de terre, couche sèche, efflorescente surtout au
sommet de la culture.
Trouvé par VurzLemiN et LeGrai [ILTT dans des héma-
tomes du maxillaire inférieur, Peu pathogène pour le Lapin
en in]. péritonéales et hypodermiques, plus active en in}.
intraveineuses. Parait sécréter une toxine, car des ampoules
de collodion pleines de culture, introduites dans le péritoine du
Lapin, le cachectisent au bout de 8 à 10 jours.
Saccharomyces ellipsoïdeus Reess.
Cellules elliptiques, la plupart de 6 de long, solitaires ou associées en
3 P E D)
petites colonies rameuses. Asques ordinairement isolés, à deux ou quatre
spores de 3 à 3,5.
Levüre de la fermentation spontanée des vins. A été ren-
contrée par MaGGrora et GRADENIGO [64] dans un cas dotite
moyenne chronique ; elle était associée à divers microbes et
à une autre levüre que les auteurs nomment, sans la décrire,
Saccharomyces roseus. L'action pathogène semble ici devoir
ètre rapportée aux microorganismes bactériens plutôt qu'aux
levüres elles-mêmes.
Saccharomyces de BLANCHARD, SCHWARTZ et BINOT.
In situ . Cellules sphériques, d'un diamètre de 1,5 à 15 et 20, à proto-
plasme clair, à peine granuleux, légèrement verdàtre, sans noyau apparent,
et à membrane épaisse, entourée d’une zône claire ou capsule mucilagineuse
aussi épaisse que la largeur de la cellule ; éléments bourgeonnants souvent
géminés dans une capsule commune. — En cullure (gélose sucrée
à +22): Cellules d'abord comme précédemment, puis en chapelet,
et se transformant presque toutes en asques sphériques, fragiles, avec
spores diam. 3 (nombre ?). — En inoculalion (rein du Lapin): formes
bourgeonnantes très volumineuses, irrégulières, en massue ou en citron,
encapsulées, isolées puis en chapelets de plus de trente.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur bouillon à + 37°, grumeaux après 5 ou
4 jours. Sur bouillon sucré, grumeaux plus précoces et plus abondants,
sans dégagement gazeux. Sur gélatine en strie, trace blanc-grisätre, mu-
queuse, homogène, à bords souvent festonnés, liquéfaction lente, en enton-
noir. Sur gélatine en plaque, colonie plus blanche, festonnée ou arrondie,
vernissée. Sur gélose en strie, culture épaisse, blanc-jaunâtre, irrégulière-
ment chagrinée, non festonnée, (rélose en plaque, taches lenticulaires
opaques, grenues ou chagrinées, à bords nets et surélevés, blanc-jaunâtre ou
gris-clair, puis brunes à la fin ; ou taches vernissées, striées-radiées, parfois
— 106 —
ombiliquées à bords atténués. Sur pomme de terre, enduit d'abord muqueux
etblanc-jaunâtre, puis verruqueux et brun-clair, ratatinant le substratum.
Sur pomme de terre glycérinée, culture plus rapide, homogène, gélatineuse
et « blanc-jaune-clair ». Sur carotte, culture abondante, visqueuse. Sur
sérum coagulé, culture à peu près nulle.
Trouvé par ScHwarTz [8] dans une masse glaireuse non
néoplasique du péritoine d’un Homme guéri après lPopéra-
Lion. Cultures pathogènes pour le Lapin et surtout pour le
Rat et la Souris, peu actives à l’égard de la Marmotte ;
. : x CE 1. j
inertes à l'égard du Cobaye.
OBs. — Les auteurs estiment que cel organisme ne peut
ètre sûrement identifié avec les levüres pathogènes déjà
décrites (1). Il semble, malgré la présence des spores, qu’on
puisse le rapprocher du Cryptococcus de Gorri et BRAZZOLA
V. pl loin) dont ilne constitue peut-être qu'une race
sporogene.
GENRE Cryptococcus Kützing (g. provisoire).
[Nous avons cru devoir, à exemple de VüILLEMIN, main-
tenir ce genre pour les Saccharomycètes dans lesquels la
présence d’asques n’a pas encore été constatée. On devra
done, à Pavenir, faire passer dans le genre Saccharomyces
toutes les espèces de Cryplococcus dont on sera parvenu à
obtenir la sporulation].
Cryptococcus guttulalus Ch. Robin (Saccharomyces qultulatus Winter) (fig. 5).
In situ : Cellules elliptiques ou ovales-allongées de 15 à 20 sur 6 à 8,
brun-noirâtres, rousses, ou à reflets fauves ou rougeûtres, vacuolisées, con-
tenant deux à quatre guttules hyalines séparées les unes des autres. Cellules
géminées, ou bien attachées par deux ou trois au sommet ou aux deux extré-
mités de l’une d'entre elles. — ÆEn cultures : Cellules plus petites, ovales
et courtes sur gélose, très longues et bourgeonnantes sur les autres
milieux.
(1) Les auteurs annoncent qu'ils publieront ullérieurement, dans les Archives
de Parasitologie, des figures de cet organisme.
"107 —
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Se cultive facilement sur fous les milieux
usuels ; ferment alcoolique.
Rencontré par ReMaKk (1845) dans le mucus intestinal nor-
mal du Lapin, du Bœuf, du Mouton, du Porc, ainsi que dans
celui des Oiseaux et des Reptiles, ce champignon a été re-
trouvé depuis, chez les mêmes animaux, par PURKINE,
Bœum, MirscHEeRLiICH (1845), ete. Cu. RoBix (Végétaux
parasites, 1853, p.326) en a donné une bonne description ;
d’après cet auteur, la levüre serait sans action sur les ani-
maux qui la portent. Depuis, elle à été réétudiée par Casa-
GRANDI et BuscaLIoNt [25] qui ont constaté son pouvoir patho-
gene, en injections sous-cutanées où intramammaires, pour
le Cobaye (15 à 20 jours), le Rat (10 à 16 jours), le Lapin (15
à 30 jours), ainsi que pour la Poule lorsqu'on Pinjecte dans
les barbillons. Etudiée après ces auteurs par WiLHELMI [437.
Cryptococcus degenerans Vuillemin (Blastomyces vitro simile degenerans
Roncali), (fig. 6).
In situ : Cellules arrondies, rarement ovales ou réniformes, à membrane
d’abord mince, puis épaisse ; protoplasme d’abord réfringent et homogène,
finalement vacuolisé, pauvre en granulations. — En cultures : Cellules
elliptiques rectangulaires ou arrondies, mélées de filaments. Optimum
370 (?).
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur bouillon, dépôt pulvérulent formé de
cellules et de filaments. Sur liquides acides et sucrés, voile de cellules et de
mycélium. Sur gélatine en plaque, colonies superficielles irrégulières, gris-
jaunâtres et granuleuses; colonies profondes plus petites, arrondies, ,grisâtres:
pas de liquéfaction. Sur gélatine en strie, couche sèche blanc de lait,déchi-
quetée. Sur gélose, mêmes caractères, avec en plus hyphes périphériques
radiaires visibles au microscope. Sur pomme de lerre, saillie terne, sèche,
blanc-grisâtre, déchiquetée, ondulée. Cellules de dimensions plus que doubles
de celles produites sur les autres milieux. La levüre ne fait pas fermenter le
saccharose.
Trouvé par RonGarzr [92] dans un ganglion de lPaisselle
chez une femme atteinte d’un cancer du sein, dans un adéno-
carcinome de l'ovaire, dans un adénocarcinome du colon
transverse, et dansun épithélioma de la langue ; les parasites
étaient extra ou intracellulaires, et dans ce dernier cas au
— 108 —
) x . x g
nombre dun à huit par cellule, Pathogèene pour le Cobave
30 jours, injections intrapéritonéales à hautes doses), avec
présence, dans les lésions, de cellules en dégénérescence
vitreuse.
MÉGxIX [68] rattache à cette espèce les corps arrondis
+ ‘ k :
bourgeonnants qu'il a signalés dans des papillomes de la
lèvre des Agneaux (fig. 14).
Cryplococcus Gilchristi Vuillemin ‘Oidium sp.? Gilchrist et Stokes) (fig. 7).
In situ : cellules rondes ou légèrement ovales, de 16, à membrane d’'en-
viron 3, munies d’une vacuole et bourgonnantes. — En culture : cellules
sans capsule, plus allongées et mêlées d'articles mycéliens courts.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. -— Sur bouillon glucosé, laclosé ou sucré, pas
de voile, pas de fermentation alcoolique ni de dégagement gazeux. Sur géla-
tine, pas de liquéfaction. Sur gélose glycérinée, après sept jours, colonies
blanc-grisätre, devenant finalement opaques puis échinulées, radiées, enlou-
rées cle filaments délicats. Sur pomme de terre, culture blanche, épaisse et
confluente, € semblable à un morceau de peau de rat blanc »; d'après GiL-
CHRIST et STOKES. Toutes les cultures sont très adhérentes au substratum.
Trouvé par Gizcarisr [44] dans un cas de scrofuloderma-
lite chronique, et par GiLcHRisr et SrokEs dans un cas de
pseudolupus vulgaire [45]: cet organisme, en injections hypo-
dermiques, n’est pas pathogène vis-à-vis de la Souris blan-
che, du Cobave,du Lapin. Par la voie intraveineuse, 1 produit
après deux mois des nodules jaunes sous-pleuraux. IF semble
devenir pathogène pour le Cheval et le Cobaye après passage
chez le Chien. Malgré la littérature copieuse dont 11 fait
l’objet, cet organisme est insuffisamment caractérisé.
CGryptococcus Tokishigei Vuillemiv. (Saccharomyces sp. ? Tokishige) (fig. 8).
In situ : Cellules ovoïdes acuminées aux deux pôles, isolées, rarement
bourgeonnantes au sommet, de 3,7 à 4 sur 2-4 à 5,6, à membrane de 1, avec
contenu granuleux et corps central nucléiforme. — En culture : cellules
globuleuses de 6,7 à 12,5, s'allongeant en ampoules, bourgeonnant lente-
ment, et contenant des corpuscules réfringents.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES — Sur bouillon-peplone, flocons blanchaätres
tombant au fond. Sur gélaline, après 56 jours, petiles colonies jaunàtres
d'un à trois millimètres de diamètre ; pas de liquéfaction. Sur gélose, après
un mois, petites goutteleltes grisätres d'un à trois millimètres, confluentes
iprès plusieurs mois en masses cérébriformes très adhérentes, Sur porme
— 109 —
de terre, colonies brunâtres, évoluant un peu plus rapidement que sur les
autres milieux.
Organisme signalé par TokiSHiGE [108] comme produisant,
au Japon, le farcin des Chevaux, et trouvé dans les ganglions,
les testicules et les produits du jetage de ces animaux. Cul-
tures pathogènes pour le Cheval {et le Bœuf?) inactives à
l'égard du Cobaye et du Porc.
Cryptococcus farciminosus Rivolta et Micellone. {Saccharomyces equi Mar-
cone : Cryptococcus Rivolltæ Fermi et Aruch) (fig. 9).
In silu et en cultures : Cellules arrondies ou ovales, parfois acuminées
aux deux pôles, souvent bourgeonnantes, de diamètre variable, générale-
ment voisin de 3 à 4, à membrane tantôt mince, tantôt épaisse et contenu
fréquemment granuleux.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Culture difficile sur tous les milieux. Sur
gélose, développement rare et pénible. Sur pomme de terre, colonies arron-
dies, surélevées, blanc sale, à surface unie et terne (FERMI et ARUCH.) Sur
sérum de cheval qlucosé, sucré et glycériné, petites colonies grisâtres
(MARCONE).
Organisme reconnu par RivoLrA (1873) comme lagent de
la suppuration cutanée connue sous le nom de /arcin de
riwière où farcin d'Afrique (ymphangite épizootique du
Cheval et du Mulet). Etudié depuis par Rivorra et MICELLONE
(1883), MarcoNE [67], Fermi et ArucH [39]. Pathogène pour
le Cheval, le Mulet et P'Ane (par inoculation de pus), et pour
le Lapin (par inoculation de cultures dans le testicule, après
avoir rendu préalablement Panimal plus réceptüif(f par injec-
tion d'acide lactique et de glucose).
Cryptococcus hominis Vuillemin. (Saccharomyces sp.? Busse) (fig. 10).
In situ : Cellules arrondies ou parfois ovales, à membrane épaisse, dont
le contenu homogène entoure un ou deux granules très réfringents, bour-
geonnantes et souvent réunies par deux ou trois. — Æ£n culture : Cellules
arrondies, à membrane s’épaississant avec l’âge, à contenu granuleux, bour-
geonnantes.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES — Culture facile sur tous les milieux, entre
+15 er + 380, les cultures restant vivantes trois à cinq mois. Sur bouilion,
dépôt épais, muqueux, blanchâtre. Sur décoclé de pruneaux, dépôt sem-
blable, puis voile gris-sale. Sur gélatine en piqüre, petites colonies blan-
ches, brillantes, superficielles, pas de liquéfaction. Sur gélatine en slrie,
— 110 —
colonies blanches, brillantes, arrondies au bout de 24 heures, puis proérni-
nentes. Sur agar, idem. Sur sérum coagulé, colonies transparentes. Sur
pomme de terre, colonies rapidement confluentes en une couche épaisse
d’un blanc sale.
Trouvé par Busse [15] dans une périostite chronique du
bia, avec ostéite purulente terminée par une infection géné-
ralisée. Pus mortellement pathogène pour le Lapin, non mor-
tellement pour le Chien. Cultures mortelles en 4-10 jours pour
la Souris blanche, non mortelles pour le Lapin et le Chien,
Cryptococcus linguæ-pilosæ Vuillemin. (Saccharomyces linguæ-pilosæ Lucet)
(fig. 11).
In silu : Cellules ovoïdes de 3 à 6, à membrane mince et protoplasme
hyalin avec granules réfringents.— En culture : Cellules arrondies, ovoïdes
ou allongées, lougues de 4, 8, 12, 15, 17 et plus, sur une largeur moyenne
de 6; à protoplasme homogène ou finement granuleux, vacuolisé, bour-
geonnantes avec séparation immédiates ou restant unies en disposition
rayonnante pseudomycélienne. Optimum + 25° à 35°; critiques + 10 et +
430.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES.— Sur bouillon, cultures médiocres. Sur bouil-
lon glycériné, glucosé ou lévulosé et acide, et principalement sur décoctés
de plantes (pomme de terre, carotte, asperge, moût de bière, fruits), ainsi
que sur Haulin ylucosé, Cohn glucosé, voile blanchätre après 10 heures à
+ 37°, puis trouble. Vers le 10° jour, le liquide s’éclaireit, le voile s’épaissit,
devient grisätre ou roux, plissé, grimpant, avec dégagement gazeux, odeur
alcoolique et augmentation d’acidité. Sur gélatine neutre ou alcaline, cou-
che muqueuse blanche, brillante, inégale, à bords déchiquetés, filamen-
teuse-tomenteuse dans la profondeur. Sur gélatine acide et sucrée, culture
plus abondante, tomenteuse sur les deux faces. Sur gélose ordinaire et
alcaline, enduit léger, blanc, brillant, humide, muqueux, à surface inégale,
à bords déchiquetés. Sur gélose acide et sucrée, développement comme ci-
dessus. Sur pomme de terre, couche mince, brune, mate, sèche, à pigment
diffusant dans le substratum. Fait fermenter le glucose et le lévulose.
Signalé par Rayxaup et par divers auteurs dans la langue
noire pileuse ; bien étudié par Lucer [63], qui n’a pu repro-
duire expérimentalement la langue noire. Sans action sur la
Poule, le Cobaye et le Lapin, soit en injection intraveineuse,
soit en inoculations dans le péritoine ; mortellement patho-
wene pour la Souris blanche. EueryY et Nicorau (1903) con-
sidèrent la maladie de la langue noire comme produite par un
Leptothrix (Moœue), agissant mécaniquement.
— Il —
Cryptoccocus lithogenes Vuillemin (Saccharomyces lithogenes San Felice)
(fig. 12).
In situ : Cellules généralement arrondies, de forme et de dimension
variables, à membrane plus ou moins épaisse, parfois entourée d’une cap-
sule hyaline, et contenant soit des corpuscules brillants, soit des masses
arrondies ou anguleuses d'apparence calcaire. En culture : Petites cellules
à membrane délicate, à contenu homogène, mêlées de grandes cellules bour-
geonnantes à membrane plus épaisse, contenant des éléments réfringents
composés d’une partie annulaire, semi-lunaire, arrondie ou fragmentée,
suspendue au centre d’un plasma hyalin.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES.— Sur bouillon qglucosé ou tartrique,dépôt abon-
dant et fréquemment voilé. Sur gélatine en plaque, colonies superficielles
rondes, blanches, en tête d'épingle ; colonies profondes plus petites et jau-
nâtres. Sur géluline en piqüre, couche blanche, humide, et trainée pro-
fonde de petites et nombreuses colonies ; pas de liquéfaction. Sur gélose,
caractères semblables ; le centre des cultures jaunit et se plisse à la longue.
Sur poñme de terre, aspect caractéristique : fine pellicule d’abord peu
apparente, puis épaisse, sèche, proéminente, verruqueuse, boursouflée,
abrupte aux bords, et d’un brun foncé.
Isolé par Sax Fezice [98] des ganglions Iymphatiques d’un
Bœul mort de carcinomatose généralisée. Mortellement
pathogène pour le Cobaye (2 mois), pour la Souris (une semai-
ne), non mortelle pour le Mouton. Tous ces animaux présen-
tent dans leur organisme des nodules calcaires.
Cette espèce rappelle par quelques caractères le Crypto-
coccus degenerans décrit plus haut.
Crypiococcus granulomatogenes Vuillemin (Saccharomyces granulomatogenes
San Felice):
Cellules arrondies ou légèrement ovoïdes, de taille variable, à contenu
soit homogène, soit vacuolaire avec granule central brillant, bourgeon-
nantes.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Se développe sur milieux neutres, acides, ou
alcalins. Sur bouillon glucosé, trouble rapide, puis voile. Sur gélatine en
plaque, colonies rondes, blanches, les superficielles plus larges. Sur géla-
line en piqüre, couche blanche un peu surélevée, accompagnée dans la
piqüre d'une traînée de nombreuses petites colonies jaunûtres ; pas de liqué-
faction. Sur gélose en plaque, mêmes caractères que sur gélatine. Sur
gélose en strie, couche blanche, humide.Sur pomme de terre, culture sur-
élevée, légèrement grisätre. Sur miel et sur poire, production d’un pigment
rose.
Observé par Sax FELIce [1007 dans des nodules du poumon
dun Pore, L'inoculation intra-pulmonaire de ces nodules fut
mortelle pour le Porc, Pinoculation sous-cutanée fut suivie
effets seulement. locaux; intra-péritonéale, elle demeura
sans action. Le Cobaye se montra réfractaire. Les cultures
ne sont pas pathogènes (Chien, Lapin, Cobaye, Rat blanc,
Souris, Poule).
Cryptoccocus niger Vuillemin (Saccharomyces sp.? Maffucci et Sirleo).
In situ : Cellules arrondies ou ovoïdes « plus grosses que les leucocytes
du cobaye », à membrane assez épaisse et plasma central muni d’un corps
nucléiforme d'aspect variable ; éléments bourgeonnants et restant unis par
deux ou trois. — En cuilure, même aspect.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur bouillon et milieux liquides, surtout glu-
cosés, sédiment blanc, pas de voile. Sur gélatine en strie, faible couche
lactescente. Sur gélatine en piqûre, culture blanche en clou aigu, ou ombi-
liquée ; pas de liquéfaction. Sur gélose glucosée ou glycérinée, mêmes
caractères (en piqüre, développement pénible). Sur pomme de terre, colo-
nies brun-chocolat, tendant à s’élargir. Sur sérum cougulé, développement
médiocre. Sur lait, jus de citron et d'orange, bon développement. Sur
moût de bière, alcool et acide carbonique. Optimum entre + 200 et + 370 ;
critiques + 150 et + 409. Fait fermenter le maltose.
Trouvé par Marruccr et SIRLEO [65] dans un myxome
pulmonaire d’un Cobaye inoculé avec le foie d’un embryon
provenant d'une mère tuberculeuse. Pathogène à longue
échéance pour le Chien, le Lapin, le Cobaye, la Poule. Les
cultures stérilisées par la chaleur intoxiquent le Cobaye par
voie hypodermique. Ce Cryplococcus, tres sensible à Pac-
tion de la lumiere, résiste longtemps à la chaleur seche
(heure à + 60°, 5 minutes à 70°) et même humide (1 h.
à + 45° - 55°, 5 minutes à + 60°). Il survit à six mois de
dessiceation.
Cryptlococcus Plimmeri Costantin.
In silu : Cellules arrondies de # à 40 ou plus, avee membrane à double
contour et zone hyaline périphérique, bourgeonnantes, hbres ou intracellu-
laires, solitaires ou au nombre de deux à soixante.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur bouillon de cancer neutralisé, puis
additionné de 2 °/, de glucose et 1 0/° d'acide tartrique, et en vie anaérobie,
PLIMMNER a obtenu un trouble sédimentant au bout de quelques jours. Sur
gélatine faite avec ce bouillon, développement médipcre : pas de liquéfac-
tion. Sur gélose faite avec le même liquide, petites colonies isolées, arron-
dies, d’abord blanches, puis jaunes. Sur pomme de terre, couche épaisse
blanche, d’un brun jaune en vieillissant.
Ces éléments ont été rencontrés par PLimuer (1899) dans
des cancers. Les cultures se sont montrées pathogènes pour
le Cobaye, mais seulement en injections intrapéritonéales et
sous-duremériennes (177 et 781.
O8s.
MER dit avoir trouvé 1130 fois ces corpuscules toujours iden-
Sur 1278 cas de carcinome étudiés par lui, PLim-
tiques, alors que les autres expérimentateurs rencontrent
fort rarement dans les tumeurs {et d'autant moims souvent
qu'ils operent avec plus de soin) des levüres toujours diffé-
rentes. Nous pensons qu'il ne faut accepter les résultats de
Primmer qu'avec les plus expresses réserves, attendu qu'il
ne s’agit peut-être que d’impuretés de Pair du laboratoire ou
de la surface des carcinomes (?) ; on sait que Marrucer et
SIRLEO, eXposant aux poussières atmosphériques des plaques
de gélatine, y ont vu se développer des formes-levüres sem-
blables à celles que lon extrait de temps à autre des
tumeurs.
Cryplococcus de Gorrt et BRAZZOLA (fig. 13).
In situ el en cult.: Gellules de dimensions variables, sphériques ou légè-
rement ovales, à contenu granuleux entouré d’une membrane à double con-
tour très net et d’une capsule hyaline gélatineuse, homogène ou stratifiée.
CARACT. BIOLOGIQUES. — Sur bouillon, rares grumeaux. Sur gélatine
neutre (ou mieux acidifiée) en piqüre, trainée grumeleuse à bords dentelés.
Sur gélatine en plaque, colonies blanc de nacre, gris-jaunätre à la fin; la
gélatine acide et glucosée est seule liquéfiée. Sur gélose glycérinée, culture
crémeuse à bords dentelés. Sur sérum de cheval coägulé, culture presque
nulle. Sur pomme de terre, couche épaisse, crémeuse, d'abord blanche,
puis blanc-grisâtre, puis brune, finalement raboteuse. Optimum entre + 25°
et +330, critique supr + 380.
Trouvé par Gorri et BR4zzOLA [10] dans le jetage mu-
queux d’une Jument atteinte d’un myxosarcome des fosses
nasales. Pathogène pour le Cobaye {mort en deux à six mois),
non pathogène pour le Rat blane, le Lapin, le Chien, le Mou-
ton, l’Ane, le Cheval.
— 114 —
Cryptococcus (?) Psoriasis Rivolta. (Saccharomyces (?) Psoriasis Cattaneo).
Cellules arrondies de 28 à 50, à double membrane, bourgeonnantes en
chainettes de six à huit.
Rencontré par RivoLTa dans un cas de dermite.
OBs.— A côté de cette espèce, Saccarpo (Sylloge, VIT,
p. 921) décrit un Saccharomyces Capillitit OupEMaNSs et
PEKELHARING [cellules sphériques de 2,5 à 8, à contenu homo-
gène et à membrane épaisse, parfois bourgeonnantes]. Cet
organisme réétudié à plusieurs reprises, et considéré comme
agent du pityriasis capitis, possèderait des pseudopodes ré-
tractiles et des zoospores. R. BLANCHARD (in Traité de Path.
gén.de Boucxarp,t. Il, p. 824) le considère comme un Oomy-
cète. Il nous paraît plutôt se rapprocher des Algues (g. Tri-
chophilus et Cyanoderma). Nous en dirons autant du
Cryptococcus (?) ovalis Bizzozero. (Saccharomyces ovalis Bizzozero).
Cellules ovoides petites, de 3,3 à 3,5+ 2,3 à 2,6, à membrane mince, con-
tenant un granule brillant et souvent bourgeonnantes.
Cet organisme a été trouvé en compagnie de lespèce
précédente, Saccharomyces Capillitii, dont il serait peut-
être une forme, d’après SaccarDo (l. eit.).
Cryptococcus de CosTANTIN {Saccharomyces hominis Costantin).
« Cellules rondes ». Se distingue du Cryptococcus lithogenes (San
Felice) Vuillemin en ce que ses cultures ne brunissent pas en vieillisant, et
du Saccharomyces tumefaciens (Busse) Curtis par ce fait que ses mem-
branes ne s’épaississent jamais dans les milieux ordinaires. Cet organisme
a été extrait par COSTANTIN d’une tumeur cancéreuse du sein.
Cryptococcus Kleinii Erich Cohn (fig. 15).
In situ : Cellules globuleuses, de 2 à 6, à contenu homogène finement
granuleux, avec membrane mince entourée d’une capsule hyaline occupant
à peu près le quart du diamètre total.— En culture (sur moût de bière aga-
risé) : cellules de dimensions plus uniformes, environ 3, à capsule très
réduite.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Se cultive bien sur agar au moût de bière.
Ne fait fermenter ni le dextrose, ni le maltose, ni le lactose : non liqué-
fiant.
KLEIN avait décrit un organisme différant seulement de
— 115 —
celui-ci par quelques caractères, et principalement par la
présence d’articles allongés ou piriformes en voie de bour-
geonnement, non présents dans les cultures. Forme-levüre
trouvée dans un lait en compagnie de divers microorga-
nismes pathogènes, qui rendaient ce liquide mortel pour les
petits animaux de laboratoire. Pathogèene en cultures pour
le Lapin, le Cobaye et le Chien. [32].
Cryptococcus Anobii (fig. 16).
In situ : Cellules piriformes ou en massue, de 4,5 sur 3 environ (?), à
contenu protoplasmique pourvu de plusieurs gros granules réfringents grou-
pés autour d’une vacuole centrale, et bourgeonnant par leur extrémité
effilée.— En culture : cellules d’abord semblables à celles in situ, puis for-
mant un faux mycélium à cellules en boudin contenant à chaque pôle un
gros globule.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — La culture réussit dans une solution de
saccharose au centième, liquide ou solidifiée par l'agar ou la gélatine. Sur
gélatine, colonies arrondies ; pas de sporulation ni de liquéfaction. Les
cultures sur moût de bière n’ont pas été essayées,
Trouvé par EscuericH [38 bis] dans les cellules de la
paroi intestinale des larves de PAnobium paniceum, où
elles paraissent vivre normalement. L’existence de ces
corpuscules avait déja été observée par WW. KARAWAIEW
(Ueber Anatomie und Metamorphosen des Darmkanals der
Larve von Anobium paniceum, in Biolog. Ctblatt, 1889,
N°° 4 à 6).
Cryptococcus parasitaris (Saccharomyces (?) parasitaris Trabut).
Cellules arrondies, de 3 à 4, pourvues de gouttelettes réfringentes et
bourgeonnantes. Ne font pas fermenter le glucose.
Trouvé par TraBur (1891) sur les Acridium peregrinum,
mélé aux conidies du Lachnidium (Botrytis) Acridiorum (1,
dont on les isole par des cultures en gélatine-peptone.
n
CE
A la suite de ces formes-levüres, il y en aurait à signaler
(1) C.ROUMEGUÈRE (Emploi de la levüre de bière contre le Doryphora, in Revue
mycol., IT, 1880, p. 73) cite un travail de HAGEN qui rappelle une expérience
— 116 —
beaucoup d’autres, décrites comme pathogènes par de nom-
breux auteurs. Mais la plupart de ceux qui ont écrit sur les
levûres pathogènes ont oublié d'en donner une diagnose,
qui permettrait de les comparer aux formes déja connues.
Aussi ne pouvons-nous que renvoyer aux très nombreuses
publications faites sur le sujet.
À la suite des travaux de Sax Ferice [96-101], de Roca
[85 à 931, de Rossr-Dorra [94;, d’Arevorr [1], de PLIMMER
77-78], ete., les levüres furent considérées comme jouant un
un rôle des plus importants dans l’étiologie des tumeurs néo-
plasiques. Il semble que lon ait beaucoup exagéré leur
rôle pathogène. S'il est indéniable que des observateurs
distingués ont observé des tumeurs contenant des levüres,
on est porté à croire que la plupart des recherches de ce
genre (examens microscopiques et surtout cultures) n’ont
peut-être pas été conduites avec toute la rigueur désirable,
car on trouve d'autant moins souvent des levüres dans les
tumeurs que l’on opère plus soigneusement. Certains auteurs
paraissent s'être servis, pour leurs examens et leurs cultures,
de néoplasmes ulcérés, où bien manipulés plus ou moins
aseptiquement au sortir des mains du chirurgien. Les résul-
tats des recherches de PLIMMER opérées sur 1278 tumeurs (!)
ne résistent pas à examen, tant à cause des impossibilités
matérielles auxquelles on se heurte pour effectuer rigoureu-
sement une aussi longue série de recherches sur des n‘oplas-
mes de toutes provenances, que de la constance véritablement
trop grande des résultats (V. plus haut).
I ne faudrait pas oublier, non plus, que toutes les tumeurs
ne sont pas des malignomes, et que, si les tentatives d’ino-
eulation aux animaux ont parfois réussi, elles sont fréquem-
ment restées de nul effet, Que penser du pouvoir pathogène
de J. BuRNS (?) dans laquelle les Doryphora arrosés de levüre de bière diluée
périrent du huitième au douzième jour, avec des cellules de levüre dans les
vaisseaux dés ailes (!). Cette expérience nous paraît à rapprocher de celles de
BaiL sur l’inoculation des Mouches par le Mucor racemosus (V. pl. haut, p. 28).
— 117 —
d'une levüre qui ne réussit à tuer les cobayes qu’en injection
sous-duremérienne, comme c’est le cas pour le Cryptococcus
Plimmeri ? Peut-être la levüre de bière en ferait-elle tout
autant.
Une objection des plus sérieuses touchant la nature saccha-
romycétienne des tumeurs a été faite par BoRREL : cet auteur
fait observer avec raison qu'il est difhcile de s'expliquer la
pénétration d’une levüre dans lintérieur d’une cellule épi-
théliale.
D’après ce qui précède, on voit qu'il convient de n'accepter
qu'avec réserve les observations sur les tumeurs à levüres,
lorsque les auteurs, au cours de leurs recherches, ne parais-
sent pas s'être entourés de toutes les précautions de la tech-
nique la plus rigoureuse.
GENRE Endomyces, Reess 1870 (Emend.).
Thalle formée d'articles ramifiés bourgeonnants. Asques subsoli-
taires à l'extrémité des rameaux, et renfermant quatre spores
hémisphériques ou réniformes, hyalines. Chlamydospores ter-
minales.
Endomyces albicans Vuillemin (Aphtaphyte Gruby, Oidium albicans Ch. Robin;
Syringospora Robini Quinquaud ; Saccharomyces albicans Reess ; Monilia
albicans Zopf) (fig. 17).
In situ : Amas irréguliers, pseudomembraneux, blanchâtres puis gris-
Jaunûtres, peu adhérents, formés de filaments mycéliens droits ou incurvés,
de 3 à 5 sur 50 à 600, cloisonnés en articles de 30 à 50, arrondis aux extré-
mités, et de plus en plus courts vers la périphérie ; portant çà et là au niveau
des cloisons des articles slobuleux de 5 à 7, se dissociant, ou des rameaux
cloisonnés simplesoueux-mêmes ramifiés. — En cultures: Mêmes caractères
généraux ; chlamydospores sphériques, de 10 à 20, à membrane épaisse et
coutour réfringent riche en glycogène, latérales ou le plus souvent solitaires
ou par deux au sommet des rameaux, et germant en plusieurs points. Endo-
conidies globuleuses à membrane mince, alignées par deux, trois et plus
dans la cavité d’un filament qu’elles emplissent, ou latéralement appendues
— 118 —
par un étranglement. Asques(1) formés latéralement ou sur un article isolé,
ovoïdes ou elliptiques de 4 à 5 à membrane épaisse contenant quatre spores
aplaties, faiblement réniformes, de 2,8 à 3,5 sur 1,75 à 2et 1,2à 1,4, à mem-
brane épaisse bientôt disparaissante,
CARACT. BIOLOGIQUES. — Aérobie, cultivant entre + 20 et + 39%, et crois-
sant le mieux sur milieux solides et légèrement acides. Milieux liquides
(bouillon, décocté de fruits, etc.), développement maigre, dépôt pulvérulent
ou floconneux, pas de voile. Gélatine en plaques, colonies arrondies blan-
ches, crémeuses ou perlées, de 4 à 5 millimètres ; pas de liquéfaction. Géla-
tine en piqüre, végétation superficielle, maigre. Gélose, trainée blanche,
humide, s’épaississant en couche crémeuse, d’abord lisse, puis gaufrée.
Pomme de terre, petites colonies saillantes, blanc-sale, parfois noirâtres.
Carotte (milieu de choix), culture extrémement rapide, blanche, crémeuse,
d’abord unie puis plissée, stationnaire après cinq jours. Betterave, mêmes
caractères. Sérum coagulé, têtes d’épingle blanches, à centre opaque, avec
alvéole radiante translucide, Lait, culture médiocre ; coagulation du 20 au
30e jour. Salive, aucun développement.
La complication du thalle croît avec le poids moléculaire (complication de
la struct. chimique) de l'aliment.
Parasite provoquant l'affection connue sous le nom de Hu-
guet. Observé d'abord par BERG, de Stockholm (cité par
J. MüLLER, Arch. f. Anat. u. Physiol., 1842). Réétudié sue-
cessivement par GRuBY (1842), VoGEL (1842), puis par Cu.
RoBin (Végét. parasites, 1853, pp. 488-513) qui le premier
en donna une diagnose. Son étude à été reprise plusieurs fois
de nos jours, au point de vue botanique par Praur (1885) [76],
Linossier et Roux (1890) [62], Vuizzemix (1899) [110 bis] qui
en découvrit la forme parfaite dans des cultures âgées sur
betterave, Mile Darreuva (1899) [37], Guizriermonn (1902)
qui en fit l’étude cytologique, et enfin Sazzer (Thèse de
Bordeaux, 1903). Au point de vue clinique, ce champignon a
fait l’objet d’une multitude de publications. Il a été observé
un très grand nombre de fois, dans la bouche et l’'œsophage
(Damascnino, WAGxer, Bomparp, etc.), l'estomac (ZALESKY,
Parrot); Panus et la vulve (Giuxixn), le vagin des femmes
(1) D’autres auteurs n’ont pas obtenu dans leurs cultures la forme ascosporée
décrite par VuILLEMIN. Cela tient vraisemblablement à ce qu'il existe plusieurs
races de Muguet, les unes sporogènes, les autres asporogènes, correspondant ou
non à diverses formes cliniques.
= tfpor—
enceintes (HAUSSMANN), sur le sein des nourrices (GUBLER,
Miaxor). Il peut même produire une infection généralisée,
lorsqu'il est introduit accidentellement dans le torrent cireula-
toire (RIBBERT [82], ZENCKER, ScHMorL [103], HELLER,
Monxier, ete.) On la observé chez le Poulain (nombr.
aut.), le Veau, les Oiseaux (chez la Poule, EBerrx ; chez le
Dindon, MARTIN).
En inoculation, il s’est montré pathogène pour le Lapin
(KLEMPERER, Roux et LinossiEr [61], SToos, CHarRin et
OsrRowsKY [30], STEINER).
Les cultures renferment des produits toxiques (CHARRIN
et OsrrowskY [30], RoGER [83]), qui prennent leur origine
dans le protoplasme du champignon (Coxcerri. Il n'existe
pas, dans les cultures, de produits immunisants, mais des
substances vaccinantes qui produisent des antitoxines chez
les animaux injectés. On peut ainsi vacciner les animaux par
des injections successives de cultures peu virulentes (CHARRIN
et OsrrRowskY) où par des injections intraveineuses à doses
croissantes (ROGER). Dans ce dernier cas, le sang des ani-
max immunisés possède des propriétés agglutinantes vis-à-
vis des cultures.
BIBLIOGRAPHIE.
(Levüres pathogènes et Muguet).
[On ne trouvera ici que les indications bibliographiques correspondant aux
mémoires les plus importants. Se reporter, pour les levüres pathogènes, au travail
critique de BUSSE [17], et pour le Muguet, à la thèse de Mile DAÏREUVA [37].
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and sarcomata and the peculiar process of their degeneration in neo-
plastic tissues. — (Journ. of. Pathol. aud Bacteriology, V, 1898, p. 1).
93. D.-B. Roncali. — Klinische Beobachtungen und histologische und mi-
krobiotische Untersuchungen über ein Fall von primüren Adenocarci-
nom (Papilloma infectans) des Colon transversum und descendens mit
secundürem Uebergang auf des grosse Netz und das Mesenterium. —
(Ctbl. f. Bact., 1898,1, XXIV, nos 2-3, p. 61).
94. T. Rossi-Doria. — 1 blastomiceti nel sarcoma puerperale infettante
[deciduoma maligno, sarcoma deciduo-cellulare, elc.]. — (Policlinico,
n° 3, 1896, p. 91). — (Résumé in BAUMGARTENS Jahreshb., XII, 1896,
p. 659).
— T. Rossi-Doria. — À proposilo della teoria blastomicetica del cancro.
— (Ibid, n° 1, 1896, p. 46). — (Résumé in BAuMG. Jahresb., XII, 1896,
p. 660).
95, W. Russel. — The parasite of cancer. — (Lancet, [, 1898, p. 1158).
96. F. Sanfelice. — Ueber eine für Thiere palhogene Sprosspilzart und
uber die morphologische Uebereinstimmung, welche sie bei ihren Vor-
kommen in den Geweben mit den vermeintlichen Krebscoccidien zeigt.
— (Ctbl. f. Bacter., XVII, 1895, p. 113).
— F. Sanfelice.— Ueber die pathogene Wirkung der Sprosspilze. Zugleich
ein Beitrag zur Aetiologie der büsartigen Geschwülste. — (Ibid.,
p. 625).
— 126 —
97. F. Sanfelice. — Sull'azione patogena dei blastomiceli come contribulo
alla eziologia dei tumori maligni. — (Policlinico I, 1895, mai). — (Anal.
in BAUMGARTEN’S Jahresb., XI, 1895, p. 463).
98. F. Sanfelice. — Sull'azione pathogene dei blastomiceti. Memoria
seconda. — a (Ann. d’Igiene sperim, VI, 1896, p.133). — b (Zeitschr. f.
Hygiene, XXI, 1896, p. 394).
— F. Sanfelice. — Memoria terza. — (Ibid., «& et b).
9. F. Sanfelice. — Ueber die pathogene Wirkung der Blastomycelen. IV
Abbandlung : Beitrügezur Aetiologie der sogenannt. Pocken der Tauben
[Geflügelpocken]. — Zeitschr. f. Hygiene, XXVI, 1897, p. 298).
100. F. Sanñelice. — Ein weilerer Beitrag zur Aetiologie der büsartigen
Geschwülste. — (Ctbl. f. Bact. 1898, I, XXIV, nos 4-5, p. 155).
101. F. Sanfelice. — Ueber die experimentelle Erzeugung der RusSSEr’
schen Fuchsinkürperchen. — (Ctbl. f. Bact., I, XXIV, 1898, n° 4-5,
p. 155).
102. J.-G. Sawtschenko.— Les sporozoaires des tumeurs malignes el les
blastomycètes pathogènes. — (Russisches Archiv. f. Pathol., V, 1898,
juin). — (Rés. in BAUMGARTEN’S Jahresb., XIV, 1898, p. 654).
103. G. Schmorl. — Ein Fall von Soormetastase in der Niere. — (Ctbl. f.
Bakt. u. Paras., VII, 1890, p. 329).
104. J. Sendziak. — Ein ungewühnlicher Fall von Soor der Mundhôüle, des
Nasenrachenraumes und des Larynx. — (Archiv. f. Laryngol. u.
Rhinol., IV, 3, 1896, p. 421).
105. CG. Sternberg. — Experimentelle Untersuchungen über pathogene
Hefen. — (Beitr. path. Anat. Allg. Path., XXXII, 1902, p. 1).
106. H. de Stoecklin. — Recherches cliniques et expérimentales sw le rôle
des levüres trouvées dans les angines suspectes de diphtérie. — (Arch.
de Méd. expérim., 1898, n° 1, p. 1).
107. M. Thorner. — Soor des Rachens und der Nasenhüle bei einem Eswa-
chsenen als Begleiterscheinung bei Influenza. — (N. York. Medie.
Journ. 1V, 1892, n° 2, p. 53).
108. Tokishige. — Ueber pathogene Blastomyceten. — (Ctbl. f. Bact., XIX,
1896, p. 105, pl.).
109. E. Troisier et P. Achalme.— Sur une angine parasilaire causée par
une levüre, et cliniquement semblable au Muguet.— (Archiv. de Méd.
expérim. et d’Anatomie pathol., V, 1893, p. 29).
110. B. Vedeler. — Kræftparasit. — (Norsk. Magaz. f. Laegevidensk., IV,
fasc. 15, n° 2, 1900, p. 160).
110 bis. P. Vuillemin.— Les formes du champignon du Muguel, — (Revue
Mycol., XXI. 1899, p. 43).
111. P.Vuilleminet E.Legrain.— Sur un casde saccharomycose humaine.
— (Arch. de Parasitol., I1I, 1900, n° 2, p. 237).
112. Weismann. — Beitrüge zur Naturgeschichte der Daphnoïden. —
(Zeitschr. f. Wiss. Zool., XXXIII, 1880, p. 189).
113. A. Wilhelmi. — Beitrüge zur Kenntniss des Saccharomyces guttulatus
Buscartont. — (Ctbl. f. Bact., II, 1899, fasc. 4, n° 8-0, p. 305).
114. H. Will. — Bemerkungen zu der Mittheilung von CasaAGraNDI « Ueber
die Morphologie der Blastomyceten ». — (Ctbl. f. Bact., XX VI, 1898, n°9,
p. 367).
115. Jos. Winkler. — Lungen entziündung bei Rindern. —(Woch. f. Thier-
heilk., 1898, p. 177).
116. Wlaeff. — Levüres pures dans un sarcome de l'utérus chez une femme.
— (Soc. Biologie, n° 27, 1900, p. 759).
PLANCHE VII.
Exoascées.
Fra. 1. — Monospora cuspidata. — a, asque monospore ; b, germination
d'une spore en articles bourgeonnants ; €, appareil végétatif [d’ap.
METSCNHIKOFF |.
FiG. 2, — Saccharomyces anginæ.— a, globules bourgeonnants : b, asques
[d'ap. TROISIER et ACHALME|.
Fi. 3. — Sacch. tumefaciens. — a,un globule encapsulé, tel qu'ilse présente
dans la tumeur ; b, culture sur agar (48 h. à + 37°) [d’ap.
CURTIS].
FiG. 4. -- Sacch. granulatus. — a, appareil végétatif ; b, asque ; e, chlamy-
dospore |d’ap. VUILLEMIN|.
FIG. 5. —- Cryptococcus quttulatus. — [D'ap. Ch. RoBix|. (Gr. —580).
FiG. 6. — Cryp. degenerans. — Dans l'épithélium de revêtement d'un kyste
de l'adénocarcinome : n, noyau de la cellule; p, parasite [d’après
RONCALI]|.
FiG. 7. — Cryp. Gilchristi. — En voie de bourgeonnement [d’ap. GILCHRIST].
FIG. 8, — Cryp. Tokishigei. — a, dans les globules du pus d'un abcës ; b, en
culture de deux semaines sur agar; formes bourgeonnantes con-
tenant des granulations [d’ap. TOKISHIGE;.
FiG. 9, — Cryp. farciminosus. — a, dans les cellules des tumeurs; b, un
globule isolé [d’ap. MARCOXE|.
F1G. 10. — Cryp. hominis. — Groupés dans une capsule commune [d’après
BUSSE|.
FiG. 11. — Cryp. linguæ-pilosæ. — Pris dans l’enduit lingual: a, coloré par le
Gram ; b, après gonflement par la potasse (Gr. — 672) [d’après
LUGET|].
FiG. 12, — Cryp. lithoyenes. — a, globules normaux et vivants ; b, corpuscules
ayant subi un commencement de dégénérescence calcaire [d'ap.
SAN FELICE).
rc. 13. — Cryp. de GorTTi ef BRAZZOLA. — Dans le jetage d’une Jument [d'ap.
Gorri et BRAZZOLA|.
FiG. 1%. — Cryptococcus du papillome de la lèvre des Agneaux (Crypt. de-
generans ?) [d’ap. MÉGNIN|.
FiG. 45. — Cryp. Kleinii. — a, dans le corps d'une Souris ; b, cultivé sur
moût agarisé (examiné à l’imm. homog. 1712 Leitz, après colora-
tion au Gram et à la safranine) [d'ap. ErtcH Con].
F1G. 16. — Cryp. Anobü. — a, in situ; b, culture de 48 h. à +37, dans
l'eau sucrée à 1 @0 [d’ap. EscHERICH].
FiG, 17. — Endomyces albicans. — a, forme Oïdium dans une plaque de Mu-
guet (Gr. —550)[d’ap. RoBin]; b, filaments dans une plaque de
Muguet ; c, formation d’enconidies et de globules externes; d, ger-
mination de l’une des chlamydospores donton voit un groupe en e;
f, asque mür; g, asque déhiscent, avec les spores encore engluées
par l’épiplasme ; X, un article à membrane épaissie, émettant deux
asques dont l’un est déjà mûr |d’ap. VUILLEMIN|.
BE VrÉTe
CHAMPIGNONS PARASITES DES ANIMAUX.
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F. Guéguen, sc.
EXOASCÉES.
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SOMOUT4
ban
Pézizes.
Les Pézizes sont caractérisées par la présence d’un récep-
tacle ou périthèce, de consistance charnue ou céracée, géné-
ralement en forme de coupelle à bords plus où moins élevés,
dont la concavité est tapissée d’asques serrés, cylindriques
ou claviformes, entremêlés de paraphyses (ou filaments sté-
riles) aussi hautes qu'eux ; ces paraphyses contiennent sou-
vent des substances colorantes qui communiquent une couleur
particulière à l’intérieur du réceptacle. Le périthèce peut être
simple, c’est-à-dire formé d'une seule cupule, où composé de
plusieurs parties concaves groupées (Morille), et dans les
deux cas il peut être sessile ou pédicellé. D'autres fois les
asques sont insérés sur une surface convexe et sessile (RAt-
zina) ou pédicellée (Verpa), spathuliforme (Geoglossum) ou
en tête arrondie {Leotia). Certaines Pézizes sont de taille
microscopique ; d’autres atteignent de grandes dimensions,
et constituent fréquemment des comestibles appréciés
(Morille).
Les Pézizes sont ordinairement saprophytes ; quelques-
unes sont parasites sur les végétaux.
Le seul exemple de Pézize zoophile que nous ayions relevé
dans la littérature mycologique est le cas cité par Garo-
VAGLIO (1872) (1). Cet auteur, en étudiant un bouchon cérumi-
neux extrait de loreille d’une femme atteinte d’otite aiguë,
et soignée par G. CaTraNEo, à l'hôpital de Pavie, y trouva
un groupe de petites Pézizes dont il ne donne pas de des-
cription, bien qu'il pense avoir affaire à une espèce nouvelle.
(I dit en note, I. cit. p. 465, qu'il la décrira dans l’annuaire
de son laboratoire. Nous n'avons pu retrouver aucun travail
ultérieur sur cet intéressant Champignon).
(1) S. GAROVAGLIO. — Sulla scoperta di un Discomicele trovata nel cerume
dell'orecchio umano (Rendiconti del Instit, R. Lombardo, V, 10, 16 mai 1872)
Analysé in Nuovo Giorn. Bot. Ital., IV, 1872, p. 297).
CHAPITRE Il.
Périsporiacées.
Asques enfermés dans une cavité close qui constitue un
périthèce indehiscent.
Cette famille (dont le nom est tiré de celui du genre Perts-
porium) renferme, de même que celle des Discomycètes, un
grand nombre de champignons zoophiles dont le rôle patho-
génique est des plus importants. Si l’on connait de façon
complète les différents états évolutifs de certains d’entre eux
comme les Aspergillus, il n’en est pas de même pour d’au-
tres. Beaucoup de Trichophyton, et toutes les formes qui
constituent avec eux les Champignons des Teignes (Acho-
rion, Lophophyton), ne peuvent que par analogie être classés
parmi les Périsporiacées, car on ne connait, pour ainsi dire,
que des lambeaux de leur morphologie ; certains de leurs
stades évolutifs et notamment leur forme ascosporée paraissent
le plus souvent avoir disparu sans retour, par suite d’une
longue adaptation à la vie parasitaire. C’est à des mycolo-
gues français, et surtout à SABouRAUD, MarrucHOT et Das-
SONVILLE, BODIN, VUILLEMIN, que nous devons la plus grande
partie de nos connaissances au sujet de ces derniers, ainsi
que nous le verrons plus loin.
Parmi les quatre tribus que nous distinguons dans les
Périsporiacées, deux seulement, celle des Gymnoascées et
celle des Périsporiées, renferment des formes parasites de
homme et des animaux.
Gymnoascées (PI. VIII).
Asaues protégés par un tissu feutré [slroma ascigère)
formant une enveloppe läche.
[Ce groupe établit la transition entre les Exoascées, dont
les asques sont nus ou seulement réunis les uns aux autres
par un mycélium plus où moins dissocié, et Les Périsporia-
cées qui ont un périthèce à parois denses, hermétiquement
clos] (1).
Les Gymnoascées ne renfermerent pendant longtemps que
des espèces saprophytes, vivant sur des débris végétaux et
surtout sur des matières animales (os, poils, plumes). Les
travaux de MxrrucHOoT et DASSONVILLE ont montré que l’on
devait rattacher à ce groupe les parasites des teignes de
l’homme et des animaux. Ces Champignons, cultivés dans
certaines conditions, produisent en effet des formes mycé-
liennes et conidiennes analogues à celles que lon observe
dans l’évolution de certains Gymnoascus et Clenomyces, et
les auteurs que nous venons de citer ont récemment montré
que le Ctenomyces serralus, unique espèce de ce genre
actuellement connue, pouvait produire par inoculation
(1) Mie Dace (Observations on Gymnoascaceæ, in Annals of Botany,X VII, juin
1903, p. 571), range ainsi qu'il suit les Périsporiacées (dans lesquelles elle com-
prend les Gymnoascées) par ordre de complexité :
1. Endomyces decipiens (asques nus et isolés) ; 2. Gymnoascus candidus
(asques nus et groupés en masses arrondies); 5. Cfenomyces, Eidainella, et
Gymnoaseus autres que le candidus (asques enclos dans une enveloppe lâche) ;
4. Aspergillus et Penicillium (groupes d’asques enfermés dans une enveloppe
pseudoparenchymateuse) ; 5. Onygena (enveloppe pseudoparenchymateuse pédi-
cellée). Cette classification se rapproche beaucoup de celle qu'admettent MATRU-
CHOT et DASSONVILLE ; elle a l’avantage de bien mettre en lumière les données
phylogénétiques.
— 134 —
aux animaux une (richophytie expérimentale, L'avenir mon-
lrera peut-être queces propriétés pathogènes sont partagées,
à un degré plus ou moins élevé, par les Champignons
vivant en saprophytes sur les matières animales renfermant
de la kératine.
TECHNIQUE D'ÉTUDE DES TEIGNES. — On trouvera dans
SABOURAUD (Diagnostic el traitement de la pelade et des
leignes de l'enfant, Paris, Rueff, 1895, pp. 95-141) la tech-
nique détaillée de Pexamen clinique des teigneux. Nous nous
bornons à donner ici les renseignements les plus utiles au
mycologue. [Voir SaBouraub, 77 à 84].
l° Recherche et coloration.— Les cheveux, poils, räpures
d'ongles, où squames épidermiques supposés renfermer des
champignons parasites sont examinés dans la solution de
potasse caustique à 40 pour cent, la préparation ayant été
chauffée doucement jusqu'au voisinage de l'ébullition. Sxsou-
RAUD déconseille l'emploi des colorants d’aniline (violets, ete.)
qui donnent eneffet des préparations opaques et difficilement
lisibles. Le bleu lactique n'offre pas les mêmes inconvénients,
et s'emploie comme la solution de potasse.
2° Culture. — SaAsouraubp a donné la formule d’un milieu
solide qui convient admirablement à la culture des Champi-
gnons des teignes et des Gymnoascées en général ; la for-
mule en est la suivante :
Glycérine pure, glucose, lactose, ou mieux maltose (1). ..... 4 gr.
Peptone granulée (Chassaing) (1)........... TOO UEMOOUDE Duc I
Fautdisullée Pere RTE Creer corbrrs-borc SR FENS: 100
Gélose rer ect Oo Do OL or dono oc coioc on ce 150
Pour les Achorion, on emploie le milieu glucosé, et Pon
porte à 2 gr. la dose de peptone. Les cultures se font en
(1) Pour obtenir des cultures dont les caractères soient comparables à ceux
décrits plus loin, il est absolument nécessaire de se servir, pour la préparation
du milieu SABOURAUD, des mêmes produits que ceux employés par cet auteur
(maltose de l’usine de Creil, et peptone Chassaing).
— 135 —
tubes inclinés, en matras à fond plat ou en cellules, à la tem-
pérature ordinaire ; les cultures en cellules sont souvent
indispensables pour observer en place certaines formations
conidiennes qui se désarticulent facilement. Les Champignons
des teignes exigent beaucoup d'oxygène, aussi doit-on éviter
de capuchonner les vases de culture. On peut aussi, surtout
lorsque le parasite est déjà adapté à la vie saprophytique, se
servir des milieux ordinairement employés en microbiologie
{moût de bière agarisé, pomme de terre, bouillon-peptone).
Les semis se font avec de petits tronçons de poils malades
ou de squames épidermiques, découpés, sur un porte-objet
flambé, à laide d’un scalpel stérilisé ; ces fragments sont
espacés à un où deux centimètres les uns des autres sur le
milieu nutritif. PLaur (1902) conseille de déposer le poil dans
une chambre humide ; au bout d’une semaine, des germina-
tions se sont produites à sa surface. On peut dès lors les
étudier en transportant le poil sous le microscope, où faire
commodément des semis, Les transplantations d’un milieu à
l’autre doivent s'effectuer en prenant, à laide d’une boucle
ou d’une spatule de platine, une parcelle de culture visible à
l'œil nu ; les inoculations s’opèrent par frottis de la peau,
avec ou sans scarification préalable.
GENRE Ctenomyces, Eidam 1880.
Stromas ascigères hirsutes, en glomérules inégaux, formés
d'hyphes mycéliennes les unes intriquées, les autres enroulées
en spires serrées ou tortillons. Asques ovoides en amas épars
dans le stroma, subglobuleux, à huit spores globuleuses-
ellipsoïdes.
Clenomyces serratus Eidam (fig. 1).
Stromas glomérulaires ovoides ou subsphériques de 0,5 à 4,5 millim.,
souvent confluents. Mycélium hyalin, tantôt à cloisons rapprochées séparant
autant d'articles en dents de scie, tantôt à cloisans distantes et se terminant
en tortillons plus ou moins réguliers, tantôt enfin, produisant des chlamiy-
dospores pluricellulaires en forme de fuseau et des renflements pirifor-
ne —
mes (1), ou des conidies ovoïdes lyalines enfermées dans des nids formés
par le stroma, et de 5 à 6 22 à s. Asques elliptiques, octospores, de 5 = 4 à 5.
Spores agglomérées, fauves, globuleuses-ellipsoïdes, de 0,9 sur 1,1.
Ce Champignon à été trouvé par Erbau (1880 et vivait en
saprophyte sur des plumes d’oiseaux pourrissantes. Il a été de
nouveau observé par BAINIER (communic. verbale) et par
MarrucHor et DASSON VILLE (1899) [527 sur le même substra-
tum. D’apres ces deux auteurs, «les Clenomyces, considérés
« jusqu'ici comme normalement saprophytes, ont pu pro-
=
< duire, par linoculation aux animaux, des lésions ayant
=
« même nature et même évolution que les teignes trichophy-
7
« tiques ». Les chlamydospores en fuseaux pluricellulaires
‘analogues, ainsi que nous le verrons plus loin, à celles que
certains Achorion donnent dans les cultures), et les renfle-
ments piriformes (qui se retrouvent chez P£pidermophyton et
certains Microsporon) ont été découverts dans le Ctenomyces
par MarrucHor et Dassoxvizze. Les cultures du Cteno-
myces sur le milieu Sabouraud maltosé, si propice au déve-
loppement des Champignons des teignes, offrent une ana-
logie frappante avec celles des divers Trichophyton sur le
même milieu.
GENRE Bargellinia, Borzi 1888.
Mycélium diffus, ténu, hyalin., ramifié. Asques terminaux, soli-
laires, globuleux, très finement scabres-ruguleux, brunätres,
renfermant une ou deux spores subglobuleuses, à membrane
mince, hyaline.
Bargellinia monospora Borzi.
Hyphes mycéliennes irrégulièérement rameuses, subégales, de 2 à 3 de
diamèt., à cloisons distantes. Asques plus ou moins brunûtres, indéhiscents,
globuleux, de 8 à 12 ; spores globuleuses ou subglobuleuses solitaires ou
plus rarement au nombre de deux, lisses, guttulées, de 5 à 7.
Ce Champignon, trouvé par Borzi (1888 [11], à Messine,
dans le conduit auditif externe d’un Homme atteint d’otite
(1) Ces formations, non décrites par ErbaM, ont été signalées par MATRUCHOT
et DASSONVILLE [52],
catarrhale, parait devoir se ranger au voisinage immédiat
des Gymnoascus et des Ctenomyces.
GENRE Eidamella, Matruchot et Dassonville 1901.
« Perithèces buissonneux ; peridium (paroi périthécienne)
« formé d'hyphes à paroi épaisse, cutinisée et noire, abon-
« damment ramifiées. portant de courtes branches latérales
Lo pointe incolore. sur laquelle s'insèrent, dans le jeune
« dge, un à cinq filaments spiralés incolores. Asques nom-
« breux, ovales, courtement pédicellés, diffluents, renfermant
« huit spores fusiformes incolores ».
Eidamella spinosa Matruchot et Dassonville (fig. 2).
In situ : Mycélium incolore, abondamment ramifié, de 1,5 de diam.,
coupé de cloisons rapprochées, et se désarticulant en éléments subcarrés ou
ovales-uniseptés. — En culture : Périthèces buissonneux, nés de la cortica-
tion d'une branche spirale, à paroi lächement enchevêtrée, portant à l’ex-
térieur des filaments noiràtres en forme de longues épines incurvées sim-
ples ou ramifiées à angle droit, et dont les extrémités se terminent à l’état
jeune par un groupe de trois à cinq {ortillons spiralés incolores. Asques
groupés en grappe, pédicellés, ovales, diffluents, de 6 à 723 à 4, octospores.
Spores limoniformes, incolores, lisses, biguttulées, de 1,5 23. Chlamydos-
pores cylindriques intercalaires.
Trouvé [52 bis] dans une lésion faviforme de la peau du
Chien. L'inoculation après scarification ne donne qu’une
dermatite dépilante atténuée et localisée.
GENRE Trichophyton, Malmsten 1848. !Ernend. MArRUCHOT et DASSONVILLE!.
In situ : Filaments mycéliens parasites des poils, simples ou
ramifiés, très cloisonnés. dont les rameaux seuls, ou les
branches principales elles-mémes, se dissocient en éléments
arrondis où subcarrés, ayant la valeur d'articles mycéliens.
En cultures : Mycélium cylindrique cloisonne; fruits conidiens
pycnides) sphériques, d'un blanc crémeux, disséminés cà et
la sous un feutrage blanc de neige, à paroi formée d'hyphes
cloisonnées, ramifiées, enchevétrées en un faux tissu lâche,
orné de tortillons spiralés et de crosses ramifiées terminant
— 138 —
certains filaments. Masse centrale sporifère formée de bou-
quels conidiens très ramifiés, portant de nombreuses spores
latérales où terminales, solitaires ou en chapelets, cubiques
ou arrondies, incolores. Forme conidienne dissociée ou con-
densée en bouquets conidiens non protégés par une enveloppe.
Chlamydospores solitaires, naissant soit latéralement sur le
mycélium rampant (chlamydospores latérales), soit sur le
trajet méme des filaments (chlamydospores intercalaires).
Asques inconnus.
On peut, avee SaBouRAUD, diviser les Trichophyton en
trois sections, fondées sur la position qu'occupe le Champi-
enon par rapport au poil ou cheveu sur lequel il vit en para-
site. Les 77. endothrix vivent à Pintérieur du poil ; les 77.
eclothrix vivent à Pextérieur du cheveu qu'ils entourent
comme d’une gaine ; les 77. endo-ectothrix se développent
à la fois dans le cheveu et autour de lui. Les « Trichophy-
tons faviformes » de Bonix appartiennent à cette dernière
section.
le SECTION. — Endothrix Sabouraud.
Trichophylon tonsurans Malmsten (fig. 3) (Trichomyces tonsurans Malmsten ;
Achorion Leberti Ch. Robin ; Oidium tonsurans W. Zopf; Trichophyton
megalosporuin endothrix Sabouraud).
In situ: Filaments simples, rarement dichotomisés, formés de files
d'articles subcarrés, de 4 à 5, dont les séries parallèles emplissent presque
tout le cheveu. — En cultures : Sur milieu Sabouraud maltosé, cupule
cralériforme blanc crème, d’un centimètre dediamètre, à fond plat,entourée
d’une aréole poussiéreuse qui s’atténue en fins rayons divergents et devient
roux-ocracé en vieillissant. Sur moût agarisé. soleil jaune d’or légèrement
bombé, à centre surmonté d’un bouton régulier saupoudré de jaune, et dont
la périphérie s'entoure de rayons arborescents, immergés dans le substra-
tum, ou étalés et alors pulvérulents. Sur pomme de terre, nombreuses
petites étoiles jaune-brun léger, presque sans relief, saupoudrées de blanc- :
crème ou de blanc-jaune.
Détermine la plupart des teignes tondantes de Penfant
(42 p. 100 des cas, d’après SaBourauD [S1]) ; retrouvé par
— 139 —
Bopix (1900) dans des trichophyties superlicielles de la
barbe.
Trichophyton Sabouraudi R. Blanchard,
In situ : Mycélium moniliforme, simple, fragile, précocement dissocié
en tronçons ou en éléments isolés, arrondis, de 5 à 7.— En cultures : Sur
milieu Sabouraud maltosé, cône saillant très obtus, blanc-crème avec cercles
grisätres, jaunâtres ou rosés, marqué radialement d'environ seize à vingt
cannelures alternativement plus grandes et plus petites, et à bords atténués
en fines radiations immergées. Sur moût agarisé, même forme, mais teinte
grise un peu brunâtre. Sur pomme de terre en strie, bande régulière de
trois millim. de large, brune, plus pâle sur les bords, et saupoudrée de brun-
clair.
Détermine chez l'enfant, rarement chez Padolescent, pres-
, ?
que jamais chez lPadulte, la tondante peladoide de SaBou-
RAUD (30 pour 100 des cas de teigne infantile) ; provoque
aussi des trichophyties circinées de la peau. GALLI-VALERIO
(1898 [30] l'aurait vu produire une teigne du Veau.
Trichophyton caninum Matruchot et Dassonville (fig. 4).
In situ : Mycélium cylindrique à l’origine, puis se dissociant terminale-
ment en articles sphériques, ovales, ou oblongs-bicellulaires, de 3 à 5 de
large. — En culture : Filaments longs et fins (14) à dissociation tardive, ou
plus gros, à chlamydospores intercalaires, ou latérales courtement pédi-
culées (forme Acladium), ovoïdes de 4 à 7 29 à 3 ; sur milieux très nutri-
tifs, rares tortillons à deux ou trois tours de spire. Sur Sabouraud glucosé,
culture floconneuse, d’un blanc de neige, dont le milieu se nuance de
Jaune. Sur agar simple, culture plus lente, jaune-orange, glabre, plissée,
à centre déprimé. Sur pomme de terre, culture lente, petites colonies à
pigment diffusible jaune d’or. Sur carotte ou potiron, culture duveteuse,
peu colorée.
Produit la follieulite dépilante du Chien. Inoeulable par
simple frottis au Chien et au Cobavye, en donnant une lésion
qui guérit spontanément. SABOURAUD en à obtenu une variété
dont les cultures ont une teinte café au lait clair,
2e SECTION. — Ectothrix Sabouraud.
Trichophyton felineum R. Blanchard (fig. 5).
In situ : Mycélium dissocié en gros articles sphériques de 7 à 9, engai-
nant le cheveu. — En culture : Conidies latérales ovoïdes de 4 à 5 (Acla-
dium), en grappes simples ou composées. Sur moût agarisé, culture d’un
— He —
blanc de neige, ronde, faiblement ombiliquée au centre, avec deux ou trois
cercles finement duveteux, se résolvant à la périphérie en radiations flexueu-
ses. Sur pomme de terre, mamelon saillant, couvert d'un duvet ras.
Détermine une teigne du Chat (teigne fugace), du Chien,
du Cheval, du Bœuf, du Mouton ?) et du Pore (?}. Produit
chez l’homme lherpès iris vésiculeux de Bierr, ou /richo-
phytie circinée dyshydrosiforme de SABOURAUD.
3° SECTION. — Endo-ectothrix Sabouraud.
Trichophyton mentagrophyles Sabouraud. /Mentagrophyte, Gruby ; Micros-
poron mentagrophytes Ch. Robin ;: Sporotrichum (Microsporon) mentagro-
phytes Saccardo).
In situ : Filaments simples, aussitôt dissociés en chapelets d'articles
arrondis, de 5 à 6 en moyenne, mais de taille très inégale surtout à la péri-
phérie du poil (de 2 à 3 jusqu'à 10-11). — En culture : Sur Sabouraud
maltosé, croit rapidement ; plaque duveteuse blanche, à centre saillant-
ombiliqué, souvent cannelée, déchiquetée radiairement,entourée d’une large
aréole poudreuse blanche. Sur mnoût agarisé, forme générale identique,
mais surface un peu gaufrée, se résolvant au bord en une pulvérulence fari-
neuse, avec radiations grisàtres immergées ; durée de vitalité, cinq à six
mois. Sur pomme de terre, large trainée blanche, d’abord duv BÊTE puis
farineuse et saillante : durée de vitalité, trois semaines.
Produit chez PHomme le kerion Celsi du cuir chevelu, le
sycosis de la barbe, une folliculite agminée de la peau :; chez
le Cheval, une folliculite suppurée expulsive, de mème que
chez le Bœuf, le Mouton, le Chien, le Porc?) ; chez le
Cobaye, une trichophytie serpigineuse rebelle.
Trichophyton equinum Gedælst. (Trichophyton du Cheval, Matruchot et
Dassonville).
Pn silu : Mycélium de l'intérieur du poil aussitôt dissocié en articles
ovales de # à 6-2 à 4, tandis que le mycélium externe reste cloisonné el
peu dissocié.— En cullure : Sur Sabouraud maltosé, colonies orbiculaires
l ;
floconneuses blanches, la partie inférieure, en contact avec le substratum,
devenant jaune, puis rouge-acajou. Sur pomme de terre, colonies petites,
Jaunes.
Produit lherpes du Cheval. Transmissible à l'Homme,
au Lapin et au Cobaye.
Trichophyton Meynini R. Blanchard.
In situ : Mycélium interne rectiligne, aussitôt dissocié en grosses cellules
rondes de 9; mycélium externe onduleux et flexueux, plus tardivement
— LA —
dissocié. — En culture: forme Acladium à conidies souvent verticillées au
niveau des cloisons, et mycélium se terminant par des branches stériles. Sur
Sabouraud maltosé, disque blanc,duveteux, craquelé, devenant rose et plissé
avec l’âge. Sur moût agarisé, disque pelucheux rayonné, blanc, puis rose
tendre, lemycélium immergé devenant violet-framboise. Sur pomme de terre
en strie,colonies isolées, acuminées, violet pâle. Toutes les cultures croissent
très lentement.
Détermine chez les Gallinacés une trichophytie grave,et chez
l'Homme une éruption granitée de la peau. Peut-être se con-
fond-il avec l’Epidermophyton gallinæ (V. plus loin). [55].
Trichophyton depilans Mégnin.
In situ: Mycélium dissocié en articles ovoides, irréguliers, de 5-6 à 11
de long.— En culture : Sur Sabouraud mallosé, disque à centre un peu
saillant, craquelé-cérébriforme, entourés de plis radiaires, le tout bordé
d’une aréole poussiéreuse brunâtre se résolvant en fins rayons immergés.
Sur moût agarisé, disque acuminé au centre, avec aréole farineuse jaune-
brun et périphérie bordée de radiations arborescentes en feuilles de fougère.
Sur pomme de terre, large trainée poudreuse blanche sur fond brunâtre
mordoré.
Produit une trichophytie du Veau (MEÉGNIN), une teigne
sèche dépilante du Cheval, et une épidermite de l'Homme.
Existe probablement sur le Bœuf et le Mouton.
Trichophytons faviformes de Bopix. [3].
Ce sont des Trichophyton dont les lésions ressemblent à
celles des favus. Ils rentrent tous dans le type endo-ectothrix
de SaBouRrAUD; toutefois le premier que nous étudierons
est ectothrix chez lAne, endo-ectothrix chez le Cobaye.
Trichophyton faviforme de l'Ane, Bodin (fig. 6).
In situ : Mycélium dissocié en chaïinettes régulières d'articles arrondis.
En culture : mycélium hyalin, de 2 à 3, peu ramifié, terminalement
dissocié en grosses oïdies de 7 à 15, souvent à contenu granuleux. Sur
Sabouraud maltosé, d’abord petite étoile grise, immergée, puis disque
arrondi, régulier, de deux centim. de diamètre, immergé, à mamelon cen-
tral aréolé de gris-blanchâtre, s’atténuant périphériquement en une surface
grise, humide, souvent striée de sillons radiaires, et à bords nettement
coupés. Sur moût agarisé, développement plus lent, surface irrégulière,
Sur pomme de terre, culture lente ; trainée grise, humide, peu saillante,
raboteuse, quelquefois finement tomenteuse par places.
==. AA =
pe
Observé une fois sur un Anon, où le champignon avait
produit une teigne tondante du type ectothrix ; Vinoculation
au Cobaye donna une teigne tondante endo-ectothrix, et
produisit chez l'Homme une trichophytie suppurée.
Trichophyton faviforme du Cheval, Bodin.
In situ : Mycélium rapidement dissocié en articles sphériques à double
contour. — En culture : courts tronçons mycéliens et formes oïdiées. Sur
Sabouraud maltosé, après quatre à cinq semaines, petite masse cérébri-
forme brune. Sur mnoût agarisé, même aspect, mais croissance plus lente.
Sur pomme de terre, après trois semaines, petites colonies grisâtres, isolées,
peu saillantes.
Produit une teigne tondante squameuse du Cheval, et
une folliculite expulsive suppurée (lésion en coupole) chez
Homme.
Trichophyton faviforme du Veau, Bodin.
In situ : Mycélium flzxueux,dissocié en gros articles irréguliers.— En cul-
ture : formes dissociées analogues ; pas d’Acladium. Sur ogar-peplone,
masse grisâtre, humide, à surface irrégulière, à grosses radiations immer-
gées. Sur pomme de terre, culture saillante, irrégulière, humide, quelque-
fois blanche par places.
Détermine une tondante du Veau.
Trichophyton faviforme aviaire, Bunch.
Mycélium délicat, irrégulièrement segmenté, à ramifications de taille
variable. Sur Sabouraud mallosé, disques de 15 millimètres, blancs, opa-
ques, en cratère à fond plaf, légèrement ombiliqués au centre, déchiquetés
sur les bords, irrégulièrement arrondis. Culture très lente.
Trouvé par Buxcn chez un Canari, qui l'avait transmise
,
à un enfant chez lequel le champignon avait produit une
dermite papulo-squameuse de Pavant-bras.
REMARQUE. — D'après RosexBacn [74], il existerait Jus-
qu'à sept formes de Trichophyton pyogènes, que l'auteur
dit avoir isolées par la culture et qu'il nomme 77. holoseri-
ceum album ; Tr. fuscum tardum; Tr. planum fusolar-
gum; Tr. plicans fusisporum ; Tr. farinaceum album
polysporum ; Tr. candidum endosporum ; Tr. propellens
leptum. Mais ces espèces (?) paraissent n'avoir qu'une exis-
tence théorique, leurs diagnoses étant très confuses et leur
recherche n'ayant été faite que dans un très petit nombre de
cas. Il semble qu'il n’y ait pas plus à en tenir compte que
des séries d’Achorion distinguées par UNxA et ses élèves.
(Voir pl. loin).
GENRE Microsporon Gruby (emend. Bopix).
Mycélium vivant dans l'axe du poil, et produisant latéralement
à angle droit des conidiophores rectilignes venant émettre
leurs conidies rondes à la surface du poil.
O8s.— D’après cette diagnose, on voit que les chainettes
d'articles arrondis (spores des cliniciens) ont une valeur
morphologique toute différente dans les Trichophyton et les
Microsporon. Dans les premiers, ce sont des articles mycé-
liens ; dans les seconds, ce sont de véritables conidies.
Microsporon Audouini Gruby (Trichophyton decalvans Malmsten ; Tricho-
myces decalvans Malmsten ; Sporotrichum Audouini Saccardo ; Tricho-
phyton microsporum Sabouraud, Martensella microspora Vuillemin.) (fig. 7).
In situ : Mycélium formant au centre du cheveu un faisceau de filaments
parallèles de 3 de diamètre, coupés de cloisons espacées, émettant à angle
droit de fins rameaux se dirigeant vers l'extérieur, où ils produisent des
conidies arrondies ou polyédriques par pression réciproque,lisses, brillantes,
d’un diamètre de 2 à 3, et agglomérées sans ordre autour du cheveu qu’elles
engainent depuis sa base jusqu’à trois millim. de hauteur hors du follicule,
en le rendant grisâtre et fragile. — En culture : mycélium cylindrique de 1
à 2 de diamètre, émettant presque à angle droit des rameaux plus fins, à
leur tour ramifiés et flexueux, et des hyphes produisant latéralement des
branches en dents de peigne espacées et arrondies à la pointe (hyphes
pectinées). Conidies insérées sur le flanc des filaments, sessiles, en massue
dressée, de 3 à 4#2 à 3. Chlamydospores intercalaires formées d’un renfle-
ment ampulliforme, avoisinant une cloison et lisse, ou rarement terminal et
alors échinulé, ovale-allongé, plurisepté transversalement.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur Sabouraud glucosé, gàteau blanc con-
tinu finement tomenteux, avec mamelon central et plis radiaires. Sur moût
agarisé (4 jours à + 33°), touffe duveteuse blanche, bientôt entourée de
cercles concentriques de fin tomentum, alternant parfois avec des cercles
pulvérulents blancs. Sur pomme de terre, rare duvet blanc, bordé de gris
puis de brun-rougeûtre, ressemblant à du sang desséché (aspect caractéris-
tique).
Produit la teigne tondante des enfants qu'elle peut
atteindre jusque vers la quatorzième année. Diflicilement
inoculable au Cobave.
Microsporon canis Bodin (fig. 8).
In silu : Caractères généraux de l'espèce précédente. -- En culture : Coni-
dies nombreuses de la forme Acladium (massues dressées sessiles), Chlamy-
dospores intercalaires souvent ovoïdes ; nombreuses chlamydospores
terminales à paroi épaisse, rugueuse, coupées de 6 à 10 cloisons trans-
versales,
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur Sabouraud glucosé, large disque
tomenteux, jaunätre et umboné au centre, avec fines radiations duveteuses
périphériques. Sur moût agarisé (2 jour), houppe duveleuse blanche,
bientôt entourée d'un tomentum très court et jaune, puis jaunissant elle-
même et s’affaissant vers le dixième jour. Sur pomme de terre, au 4° jour,
trainée duveteuse blanc-jaunâtre, qui, vers le G° jour, se borde de brun-
rougeàtre.
Agent de la teigne à petites spores du Chien. Facilement
transmissible au Cobaye (BopiN) [5] et à l'Homme (M1BELLI
et Buxcn) [57]. Ce n’est peut-être qu'une variété du Wicros-
poron Audouint.
Microsporon equinum Bodin (Trichophyton minimum Le Calvé et Malherbe)
(fig. 8).
In situ, caractères des précédents. — En culture, su milieux azotés,
conidies latérales claviformes sessiles (Acladium) comme les précédents,
puis, par dessication du substratum, conidies terminales d'abord courtement
cylindriques puis globuleuses et de 0,8 (forme Oospora). Chlamydospores
intercalaires cylindriques ou faiblement arrondies aux extrémités, hyalines,
simples ou uni-triseptées, de 3-4 = 12-20, séparées finalement par des portions
flétries du mycélium (forme Ændoconidium). Chlamydospores terminales
(fuseaux) peu nombreuses, unicellulaires ou rarement uni-triseptées.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur Sabouraud glucosé (après trois semai-
nes), disque surélevé de 5 à 6 cent. de diamètre, jaunâtre, glabre, plan,
parfois strié radialement. Formes endoconidiennes. Sur moût agarisé (15
jours à + 30°) disque continu, variant du jaune à l’ocre rouge, umboné,
continu, glabre, parfois plissé radialement, très caractéristique. Sur agar-
peptone-glycériné, traînée d'abord humide et grisâtre, puis sèche et fari-
neuse, enfin blanc jaunâtre, exhalant une odeur de moisi. Formes oospo-
riennes. Sur pomme de terre, aspect analogue. Sur bouillon ensemencé en
surface, pellicule, puis flocons avec brunissement du liquide.
Produit l’herpès contagieux des jeunes Chevaux, du
Mulet, du Chien [4-6-7-91. Les formes Ændoconidium, Acla-
dium, Oospora sont inoculables au Poulain ; les formes
Acladium et Oospora au Cobaye ; la forme Oospora est
transmissible au Chien. Le Cobave inoculé avec la forme
acladienne donne des cultures de la forme endoconidienne, ce
que l’on ne peut obtenir par semis direct des Ac/adium non
passés sur le Cobave.
Microsporon Muris Gluge et d'Udekem.
In situ : Mycélium pelliculeux adhérent, formé d'hyphes filiformes inéga-
lement rameuses-dichotomes, feutrées, continues, hyalines, de 6 de diam.,
s’égrenant en conidies globuleuses, hyalines, lisses et de même diamètre.
Observé à Bruxelles par Van VOoLxEM sur une Souris,
dont Pun des côtés de la tête était envahi par le Champi-
gnon ; le parasite avait occasionné la chute des poils et la
perte de Pœil du côté atteint. Parait n'avoir pas été retrouvé
depuis.
Microsporon anomæon Vidal (Microsporon dispar Vidal).
In situ : Articles arrondis, inégaux, diamètre 1 à 3, rarement en chai-
nettes.
Serait l’agent du pityriasis cireiné et marginé. Non
retrouvé par d’autres observateurs. (KôBNER).
GENRE Epidermophyton, Mégnin 1881 [nec LanG|.
Filaments mycéliens tortueux, inégalement segmentés-rectilignes
el ramifiés, ou courts et incurvés de 1-3 cellules. Chlamydos-
pores intercalaires et arrondies, ou terminales et claviformes
2-6 septées.
Epidermophyton Gallinæ Mégnin (fig. 9) (Lophophyton Gallinæ Matruchot et
Dassonville).
In situ : Tronçons mycéliens stériles de 2 à 5, segmentés en cellules
cylindroïdes-tortueuses, à diverticules latéraux et à parois minces ; tron-
cons mycéliens cylindriques-incurvés, de 15-20 £ 4-6, formés de trois à qua-
tre cellules réfringentes à membrane épaisse.— Æn cultures : Mycélium de
calibre variable (1,5 à 5-6), grèle, peu ramifié, irrégulièrement cloisonné,
dont certains articles se renflent et se recloisonnentultérieurement en chla-
mydospores cylindroïdes ou arrondies. Chlamydospores terminales, fusifor-
mes, à 1-6 cloisons transversales,
10
— 146 —
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur bouillon, membrane duveteuse, d’un
blanc de neige ; flocons dans le fond du vase.Sur gélatine, tomentum blanc
liquéfiant, puis teignant le milieu en rouge-groseille. Sur Sabouraud mal-
tosé ou mannilé, aspect farineux sans liquéfaction. Sur Pomme de terre
glycérinée, petites masses subsphériques blanches. Sur sérum coagqulé, cul-
ture humide, grenue, liquéfiante, bordée d’une aréole jaunâtre.
Produit le favus de Ia crête des Poules. Parasite signalé
par MÉGNiIN [54], bien étudié par Marrucnor et Dasson-
VILLE (1899) [49]. Inoculable à la Poule, qui peut guérir
spontanément (HEIM, 1894) [321, à l'Homme, au Lapin, à la
Souris, d’après SABRAZES [85]. Non transmissible au Rat ni
au Chien. MÉGNIN (1894) [55] à signalé chezla Poule un favus
mortel dont lagent est inconnu. R. BLancHarp attribue
cette trichophytie à son rich. Megnini.
GENRE Achorion, Lebert 1845.
Filaments mycéliens flexueux-ondulés, ramifiés en corymbe à
trois ou quatre branches, formés de cellules cylindriques ou
prismatiques, ou égales, à membrane épaisse et non colora-
ble, constituant au poil une gaine mycélienne.
Achorion Schæœnleinii Remak. (Oidium Schœnleini Lebert ; Oidium porrigi-
nis Montagne ; Champignons £ et y, Quincke; Oospora porriginis Saccardo)
(fig. 10). |
In situ : Mycélium rectiligne formé d'articles de 2 à 3 = 12 à 15, remplis-
sant presque tout le cheveu, et divisé dichotomiquement à angle aigu pour
devenir ensuite plus ou moins flexueux, donner au sommet des bouquets
de trois à quatre branches, puis se résoudre finalement en articles isolés
polyédriques. — En cultures : Mycélium très inégalement variqueux, con-
tinu (?), anastomosé, terminé périphériquement par des renflements clavi-
formes. Conidies (rares), latérales, piriformes-sessiles.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur agar-peptone à 5 0/0, culture de couleur
variant du gris-blanchàtre au brun, sèche, spongieuse, boursouflée, cérébri-
forme, diffusant un pigment jaune ou brun. Sur pomme de terre (du 10e au
15° jour), masse mamelonnée, spongieuse-boursouflée, irrégulière, sèche,
gris-blanchâtre, gris-brunâtre ou brune, à pigment brun diftusible.
Champignon du favus de l'Homme; il fut découvert par
ScnHôxLEIN (1839). Inoculable à l'Homme, au Chien et à la
Souris (QuiNckE), au Lapin et à la Poule (SABRAZES) [85],
difficilement au Cobaye, non au Chien, au Chat, à la Gue-
non. À été vu spontanément développé chez le Chat, le Rat,
la Souris.
La variété ceratophagus de cet Achorion (Achorion
ceratophagus Ercolani) produit une onychomycose.
Achorion Quinckeanum W. Zopf. (Champignon vw, Quincke).
In situ : Mycélium formé d'articles cylindriques ou ovoides, de 2,5 à 3
sur 3 à », en chainettes qui se dissocient terminalement en petits éléments
courts. —- En cultures : Filaments cloisonnés, avec des conidies latérales,
sessiles, du 2,6 à 3 = 4 à 5. Chlampydospores sphériques, terminales ou inter-
calaires de 7, 8, 10 et 15, ou hémisphériques latérales.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur Sabouraud glucosé, disque blanc, à
duvet serré vers le centre, plus rare à la périphérie, et marqué de plisse-
ments larges et concentriques ; face inférieure blanc-crème, puis violelte.
Sur Sabouraud glycériné, culture plus lente, un peu cérébriforme au
centre, jaune à la face inférieure. Sur moût agarisé, culture très plissée.
Sur ponime de terre, tomentum court et maigre faiblement plissé. Sur
bouillon, petites touffes neigeuses émergentes, et dépôt de flocons grisâtres.
Sur gélatine, duvet blanc avec irradiations immergées, puis liquéfaction.
Sur lait, duvet blanc ; coagulation, puis peptonification de la caséine.
“
Produit le favus de la Souris, transmissible à l'enfant
(Bonix) [10], à la Souris qu'il tue, et au Cobaye qui guérit
spontanément.
Achorion Arloingi Busquet.
In situ : Aspect rappelant le précédent. En cultures : Filaments longs et
minces, enchevêtrés, ramifiés et divisés terminalement en éléments globu-
leux. Chlamydospores intercalaires ou terminales, arrondies, ovoïdes, ou
sphériques. Chlamydospores terminales claviformes, à membrane lisse,
épaisse, avec 1-8 cloisons. Conidies du type Acladium.
Trouvé par DÉsiR be FoRTuNET [27] dans une éruption
marginée trichophytiforme. Inoculable à la Souris, qui suc-
combe en dix jours, au Lapin et à l'Homme, qui guérissent
spontanément. Non inoculable au Veau.
Achorion (?) repens. (Lepocolla repens Eklund, Epidermophyton Lang, nec
Mégnin).
Filaments mycéliens enchevêtrés, portant latéralement des spores en
massue courtement pédicellées. Dans les cultures, spores endogènes.
Agent du psoriasis d’après EkLuxD (1883) [23]. Non trans-
missible par inoculation.
=. fus 2
OBs. — Nous croyons devoir considérer comme un Acho-
rion (dont il parait avoir tous les caractères) ce Champignon
très peu connu, dont Ekrunp à fait le type du genre nou-
veau Lepocolla.
REMARQUE. — Una et ses élèves ont émis l'idée que les
diverses formes cliniques de favus étaient produites par
autant d'espèces dont chacune aurait sa provenance propre
et son aire géographique bien déterminée. En 1892, Uxxa
[94] ne distinguait encore que trois espèces d’Achorion ; ce
nombre fut porté à sept par NeeBe dès 1892 ; Pannée sui-
vante, il y en eut neuf, d’après N£eBe et UNNA [63]. Voici le
nom de ces espèces avec les diverses formes cliniques de
favus auxquelles ils correspondent d’après UNNA [93 et 94] :
célium aérien abon- — atakton... Unna, agent du favus sulfureus
Formes aérobies ; my- | Achorion euthythriæ Unna, agent du favus griseus.
celerior.
dantet sporifère.Pas
de renflements my- — radians... Unna et Neebe, agent du favus
célense cer ter . sardintiensis.
Achorion dikroon........ UÜnna, agent du favus sul-
fureus tardus.
_ acromegalicum. Unna et Neebe, agent du
s ; : favus scoticus.
Formes anaérobies ; b L
Te Ace — demergens..... Unna et Neebe, agent du
mycélium aérien
Ro favus batavus.
rare et stérile. Des L é
_ CUSUICUML Crete Unna et Neebe, agent du
renflements : j ;
Mie lens favus hamburgensis.
Ÿ rè — moniliforme.... Unna et Neebe, agent du
favus bohemicus.
— tarsiforme..... Unna et Neebe, agent du
favus polonicus.
A la suite de l'étude d’une cinquantaine de cas de favus à
l'hôpital St-Louis, à Paris, Bonix (1894) [2] a considérable-
ment réduit le nombre de ces espèces (?) Il en distingue seu-
lement cinq : A. Schonleinit tvpe et deux variétés très voi-
sines, plus deux formes paraissant correspondre aux A. euthy-
thrix et atakton d'UNNA. Il nous parait que les espèces
distinguées par le dermatologiste de Hambourg ont tout au
— 149 —
plus la valeur de races, et ne sauraient être maintenues au
point de vue systématique.
AFFINITÉS BOTANIQUES DES Achorion. — Bien qu'on n'y
ait pas encore observé d'organes reproducteurs d’ordre élevé
tels que des périthèces ou des pyenides, les Achorion sem-
blent bien se rattacher aux Gymnoascées par l’ensemble de
leurs formes végétatives et de leurs caractères biologiques.
D'autre part, l'existence des massues qui terminent le myeé-
lum de lPAchorion Schænleinii dans les cultures, ainsi que
certaines formes des Achorion Quincheanum et Arloingt,
paraissent indiquer d’obscures affinités avec les Oospora, à
moins qu'il ne s'agisse simplement de cas de convergence des
formes conidiennes.
BIBLIOGRAPHIE,
(Gymnoascées et formes aîffines).
[On ne trouvera ici que les indications bibliographiques qui nous ont paru les
plus indispensables. Il faudra se référer, pour tout ce qui a trait à la clinique,
aux ouvrages de SABOoURAUD [80] et de Bopix [4] |.
AIRE Bodin. — Note sur le Favus de l'Homme. — (Ann. de Dermat. et de
syph., IV, 1895, p. 415).
2. E Bodin. — Sur la plurulilé du Favus. — (Ann. de Dermat, et de Syph.,
V, 1894, p. 1220).
3. E. Bodin.— Sur le Favus à lésions trichophytoïdes. — (Soc. Biologie,
1896, 24, p. 711).
%. E. Bodin. — es leignes tondantes du Cheval et leurs inoculations
humaines. — Paris, Steinheil, 1896.
». E. Bodin et J. Almy. — Le Microsporum du Chien. — (Rec. de Méd.
vétér., 1897, p.161).
6. E. Bodin. — Sur la forme Oospora (Steplothrix) di Microsporum du
Cheval. — (C. R., CXXVIIL, n° 24, p. 1466).
1
10
19
—]
— 150 —
. E. Bodin. — Ze Microsporum du Cheval. — (Arch. de Parasitologie, t. I,
n° 3, 1898, p. 379).
. E. Bodin. — Sur les Champignons intermédiaires aux trichophytons et
au achorions. — (C. R., CXXVI, 1898, n° 21, p. 1528).
. E. Bodin. — Note additionnelle sur la forme Oospora du Microsporum
du Cheval. — (Arch. de Parasitol., II, 1899, n° 4, p. 605).
. E. Bodin. — Sur le Champignon du Favus de la Souris (Achorion Quin-
ckeanum). — (Archives de Parasitol., V, p. 5, 1902).
. À. Borzi. — Bargellinia, auovo ascomicele dell’ orecchio umano. — (Mal-
pighia, Il, 1888, pp. 469-76).
2. G.-P. Busquet. — Etude morphol. d'une forme d’Achorion, l’Ach.
Arloingii, Champignon du Favus de la Souris. — (Ann. de Microgr.,
1889-90, t. IT, p. 9).
. G.-P. Busquet. — De l’origine muridienne du Favus. — (Ann.de Derm.
et de Syph., 1892, no 8, p. 916).
. Busquet. — De l’action des essences sur le développement des Champi-
gnons des teignes dans les cultures.— (C. R. Biologie, 1893, p. 454).
. J. Costantin. — Remarques sur le Favus de la Poule. — (Bull. Soc.
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PLANCHE VII.
Gymnoascées.
F1G. 4. — Cienomyces serratus. — «, hyphe pectinée (Gr. = 400) ; b, secteur
d’une coupe transversale d’un périthèce, avec mycélium monili-
forme et tortillons (Gr.= 200); c, mycélium moniliforme plus
grossi (400); d, e, formation de périthèces (Gr.— 400); f, asques,
g, spores libres (Gr. —450); h, crosse spinuleuse de la paroi d’un
conceplacle (Gr. — 400) ; à, tortillon pris sur un fruit pycnidien
(400) ; 3, hyphe avec Acladium; k, fruit pycnidien (Gr. = 20).
[Le tout d’ap. Erpan].
FIG. 2. — Eidamella spinosa. -- a, chlamydospores intercalaires ; b, chlamy-
dospores dissociées, le tout pris dans une lésion teigneuse; €, d,
formation des périthèces: e, tortillons à l'extrémité des orne-
ments du périthèce ; f, asques dont l’un est presque mûr; g,
spore vue par la pointe etde profil; L, chlamydospores (a-f —1000;
g-h— 1300) [d’ap. MATRUCHOT et DASSONVILLE|.
FiG. 8. — Trichophylon tonsurans. — a, dans le cheveu (Gr.— 130): b,
chainette mycélienne isolée (Gr. —1200 environ). [d’après
SABOURAUD|.
FIG. 4. — Trichophyton caninum. — a, dans lalésion (Gr. = 580); b, forme
Acladium ; c, tortillon ; d, chlamydospore latérale, en cultures
(Gr. =670) |[d'ap. MATRUCHOT et DASSONVILLE|].
FiG. 5. — Trichophytons à cultures blanches. — a, du Chat, forme Acladium
sur bouillon le 7° jour (Gr.— 570); b à d, du Cheval; b, tor-
tillon ; c, fuseaux sur moût de bière le 5° jour (Gr. — 480); d,
culture cellulaire de 7 jours sur bouillon mannité (Gr. —570)
[d’ap. Boni].
16. 6. — Trichophyton faviforme de l'Ane. — «a, naissance des conidies; b,
chaine de conidies; c, filament mycélien; d, chlamydospores
dissociées (Gr.=— 480) [d’ap. Bonix|.
Microsporon Audouini de l'enfant. — a, sur le cheveu ; b, conidies
isolées ; c, formation des chlamydospores en goutte pendante sur
bouillon mannité après5 jours (Gr.— 430); d, grosses conidies
fusoïdes des cultures sur mil. Sabouraud (Gr. 480) [d'après
Bonn] : e, formes pectinées {d’ap. SABOURAUD |.
FIG. 8. — Microsporon Audouini des animaux domestiques. — a, hyphe
pectinée de la var. canis, cult. de trois semaines sur gélatine
(Bopin et ALMY) ; b, c, d, formes Endoconidium de la var.
equinum, émission et germination des conidies dans le moût
agarisé après 15 jours (Gr.— 480) [d’ap. Bonn].
FiG. 9. — Epidermophyton (Lophophyton) Gallinæ. — a, mycélium stérile ;
b, mycélium persistant (Gr.—575) ; &, mycélium cloisonné, sur
sérum de cheval (Gr.==480) ; d, chlamydospore fusiforme {d'ap.
MATRUCHOT et DASSONVILLE|.
FiG. 10, — Achorion Schoenlteinii. — a, figure schématisée montrant la dispo-
sition dans le cheveu ; b, mycélium « amiboïde » ou « en bois de
rene » dans les cultures : ©, chandeliers faviques dans les cul-
tures (SABOURAUD).
Erc.
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CHAMFIGNONS PARASITES DES ANIMAUX.
HR
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F. Guéguen, sc.
CYMNOASCÉES,
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— 159 —
Périsporiées (PI. IX.
Les Périsporiées diffèrent des Gymnoascées par la présence
d’un périthèce complètement elos, à paroi dense, et dans
l'intérieur duquel se forment des asques assez semblables à
ceux des Gymnoascées,
De même que dans ce dernier groupe, les stades évolutifs
de toutes les espèces du groupe des Périsporiacées ne nous
sont pas complètement connus, et ilest beaucoup de Peni-
cillium, d'Aspergillus, etc., dont on n’a jamais observé les
asques. Parmi les champignons de cette tribu, un certain
nombre produisent facilement des périthèces (Aspergillus
repens et glaucus,Sterigmatocystis nidulans, ete.); d’autres
(Penicillium glaucum) ne les forment que dans des condi-
tions encore incomplètement connues, et que lon ne peut
pas toujours reproduire à volonté. Quelques-uns donnent
seulement des selérotes qui s'arrêtent dans leur évolu-
tion et ne renferment jamais d’asques (Sterigmatocystis
nigra). D’autres enfin, et c’est le plus grand nombre, parais-
sent avoir totalement perdu la faculté de former autre chose
que des appareils conidiens. On voit qu'ici, de même que
dans les Gymnoascées, les espèces ont été plus où moins
modifiées par l’action du milieu extérieur pendant une longue
suite de générations ; beaucoup d’entre elles (Sterioma-
tocystis variabilis) semblent même évoluer sous nos veux.
La plupart des Périsporiées devraient donc être classées
dans les fungi imperfecti. Toutefois beaucoup d’entre elles,
dont on ne connaît que la forme conidienne, sont rangées
par analogie à côté de celles de leurs congénères dont on a
suivi l’évolution complète (1).
(1) Cette manière de procéder est générale, non seulement en Botanique, mais
dans les Sciences Naturelles (et, peut-on dire, dans toutes les sciences d’obser-
vation). On sera autorisé à procéder ainsi tant que les classifications seront ba-
sées sur des caractères purement morphologiques.
— 160 —
BIOLOGIE et TECHNIQUE. — Tout ce que nous disons plus
loin des Mucédinées à ce sujet (culture, coloration, ete.) s'ap-
plique aux Périsporiées.
GENRE Aspergillus, Micheli 1729.
Mycélium stérile ramifie ; conidiophores dressés, renflés au som-
metenune vésicule qui porte soit directement, soit par l'inter-
médiaire de petits rameaux simples nommés basides, des chat-
nettes de conidies. Périthèces formant de petits grains arrondis
et durs au centre desquels se développent des asques ovales à
quatre ou huit spores lenticulaires.
Aspergillus glaucus Link. | Mucor glaucus L., Aspergillus n° 1, Micheli: Mu-
cor herbariorum Wiggers; Monilia glauca Persoon; Mucor Aspergillus
Bulliard (forme conidienne)]. — [Eurotium herbariorum Liuk.; ÆEurotiumn
epixylon Schm. et Kunze; Eurotium Aspergillus glaucus de Bary (forme à
périthèces)] (fig. 1).
Mycélium floconneux incolore. Conidiophores simples, continus ou coupés
de rares cloisons, hyalins ou glaucescents, renflés en une vésicule terminale
sphérique de 30 environ, à surface hérissée de basides cylindriques, hyalines,
de 15 £ 4, produisant chacune une chaïnette de conidies globuleuses échinu-
lées d’abord hyalines puis glauques, de 8 à 10 (DE Bary) ou 9 à 15 (OLSEN et
GADE). Périthèces globuleux, subhyalips, jaune de soufre, de 75 à 90 de
diam. ; asques arrondis ou piriformes, de 12-15, renfermant huit spores len-
ticulaires incolores de 8 à 10.
Se trouve communément sur les matières organiques les
plus diverses (pain humide, confitures, extraits pharmaceuti-
ques, vieux cuir, etc.). On attribue à cette espèce, qui,, de
mème que PA. repens, a été objet de la part de DE Bary
(1870) d’une étude morphologique approfondie, un certain
nombre de mycoses de lhomme et des animaux. VACHETTA
136] (1871) la signalé dans les sacs respiratoires d’un Autour
Astur palumbarius), Wozrr (1883) [39] dans les bronches
et les poumons d’un Perroquet, etc. Arrauzr (1893) [1] Pa
décrit dans les œufs de Poule, Duxx (1896) dans la cavité
nasale de l'Homme ; Nouura (1897) le signale comme produi-
sant, par son association avec lAspergillus flavus, la maladie
des cocons de Vers à soie connue au Japon sous le nom
— 161
d'Uchikabi 27, Enfin Einnorx [101 1900! l'aurait rencontré,
en compagnie du Penicillium glaucum, dans des vomisse-
ments hyperacides de PHomme.
OBs. — La variabilité de cette espèce, comme d’ailleurs
celle de beaucoup d’Aspergillus, mérite quelques observa-
tions. NomurA avait déjà constaté que ses conidies résis-
tient à une température de 2470-75". La plante produit ses
périthèces lorsqu'elle est soumise à Pinanition (cultures sur
cuir, préconisées par VAN TIEGHEM pour les Aspergillus.
LexpxER [18] a étudié une race d'A. glaucus qui, pendant
fort longtemps, ne donnait sur tous les substrata que des
périthèces ; cet auteur nous à appris également que le défaut
d'aliments ou l'addition au substratum de faibles quantités
d’antiseptiques produisent une abondante ramification des
conidiophores. De tels faits ne sontprobablement pas spéciaux
à ce seul Asperotullus.
L'Aspergillus glaucus de Macé (1903) n'est qu'une forme
de PA. fumigatus (NV. plus loin).
Aspergillus repens de Bary (Aspergillus glaucus var. repens Corda ; Eurolium
Aspergillus repens de Bary) (fig. 1).
Mycélium comme le précédent. Conidiophores simples, continus, subhya-
lins, renflés en une vésicule terminale sphérique de 30 à 35, couverte de
basides oblongues de 15 - 4, produisant des chaïinettes de conidies d’abord
globuleuses de 5-6, puis ovoides, rugueuses, subhyalines de 10 5 (DE BARY)
ou 8=7 (OLSEX et GADE). Périthèces subsphériques, jaune-fauve, de 50 à
60 ; asques arrondis ou piriformes à huit spores lenticulaires incolores, de
4 à 6.
Sur les mêmes milieux que l'A. glaucus, et encore plus
commun. Il ne constitue peut-être qu'une simple variété de
cette espèce. C’est probablement sa forme parfaite qui à été
décrite et figurée par J. Müzrer et Rerzrts (1842 dans les
poumons du Strix nyctea L. [25] où elle formait des corps
arrondis, jaunâtres, tapissant la muqueuse interne du poumon
et la face interne des sacs aériens; les plus gros de ces
corps étaient couverts d’une moisissure glauque. SIEBENMANX
Il
— 162 —
135] l'a positivement observé et soigneusement décrit, avec
photographies, dans des bouchons cérumineux du conduit
auditif de Phomme, où il vit plutôt en saprophyte qu’en
véritable parasite.
a) Aspergillus fumigatus Fresenius (fig. 2 et 3).
Mycéiium de 2-3, formant un tissu peu serré, avec ampoules intercalaires
de 10-20 (SCHRÔTER), 8-20 (SIEBENMANN), 16-30 (FRESENIUS). Conidiophores
dressés, de 100 à 300 sur 5-6 à la base, gris-fuligineux plus foncés vers le
sommet, où ils se renflent graduellement en tête sphéroïdale de 30 à 40,
couverte dans la moitié ou les deux liers supérieurs de basides de 6 à 15
(parfois plus courtes au voisinage du sommet), fuligineuses. Conidies rondes
ou elliptiques de 2 à 3, bronzées. Optimum vers + 37, température eriti-
que + 50° ; liquéfiant peu ou pas la gélatine.
Périthèces peu connus. Signalés par BEHRENS sur des feuilles de tabac
fermentées, sous la forme de corps jaunes arrondis, de 73 à 80, dont
l'écorce parenchymateuse abrile des asques de 12 à 13 sur 6, renfermant
chacun huit spores. SIEBENMANN n’a décrit dans cette espèce que des sclé-
rotes stériles, de 15 à 25.
O8s.— Cette description est celle de PAsp. fumigatus{vpe,
dont l'étude à été complétée par WEHMER [37] prinei-
palement au point de vue des constantes biologiques. Nous
pensons que l’on doit y rattacher à titre de variétés toutes
les formes déerites par lesauteurs et qui présentent Pensem-
ble des caractères suivants :
« Conidiophore en forme de pilon gris-fuligineux, et dont
« la moitié ou les deux tiers supérieurs au plus sont recou-
« verts de basides parallèlement redressées émettant un
« panache cylindrique de conidies vert-pré, vert-de-gris,
« glauques, brunâtres où grisätres, rondes où subrondes, et
« d'un diamètre oscillant ontre 2 et 4u. Optimum végétatif
« vers + 37°. Peu ou pas liquéfiant ».
L'Aspergillus fumigatus existe à l’état saprophytique sur
divers produits végétaux, (foin, paille, graines de céréales, de
millet, de chènevis, de sarrasin, ete.). La dimension de ses
conidies parait assez sujette à varier; c’est ainsi que dans
la plante étudiée par RÉNON [32] elles atteignent 4y. Cet au-
teur, dans une série de mémoires, a étudié PA. fumigatus
— 103 —
comme agent de la pseudotuberculose aspergillaire de
l'Homme, et principalement des gaveurs de pigeons et des
peigneurs de cheveux, qui contracteraient la maladie en mani-
pulant les graines de chanvre et la farine de maïs, fréquem-
ment souillées de conidies d’Aspergillus.
On a signalé aussi (RÉNON, SIEBENMANN, etc.) des asper-
gilloses cutanées, et des onychomycoses, kératomycoses,
otomycoses, nasopharyngeites aspergillaires, dues au même
champignon (1. Il est également fréquent dans les organes
respiratoires des oiseaux granivores ; c'est probablement lui
que GLUGE et d'UnEkEu (1858) ont rencontré dans les pou-
mons d’un Aigle; Réxox lui attribue les cas observés par
BoucHarp [2] chez le Perroquet, par Haven [14] chez le
Canard. Il produit aussi la maladie des boutons autour du
bec des poussins, à la Guyane. On Pa, depuis, rencontré à
diverses reprises chez le Canard, lOie, la Poule, le Faisan,
le Pluvier, etc.
Il se développe assez fréquemment dans les œufs de ces
mêmes oiseaux. Le premier qui lait trouvé en cet habitat
est probablement Gayox [IT bis}, qui a observé et figuré
dans l’œuf de la Poule un « Aspergillus grisätre à spores de
2u, en panache », qui nous parait être PA. fumigatus.
STEPHEN ARTAULT [1] a condensé la plupart des faits de cet
ordre, qui ont été réobservés depuis à maintes reprises par
Lucer [21; et par RENON.
La culture de cette espèce réussit bien sur les différents
milieux végétaux usuels (pomme de terre, carotte, choux-rave,
navet), ainsi que sur pain, sur liquide de Raulin. Elle est
peu abondante sur bouillon gélatiné. Son optimum est vers
37.
Nous ne pouvons séparer de PA, fumigatus Fres. les trois
(1) On trouvera dans le récent mémoire de SAXER (1. cit.) un exposé très com-
plet de l’histologie pathologique des pneumonycoses aspergillaires.
= RS
formes (?} du même champignon décrites par CH. Macé [21]
et dont voici les caractères :
A. fumigatus! À. glaucus A. niger
Macé Macé Macé
Epaisseur du mycélium stérile
adulte frere rer crecLEcReccrE 4 6 7
Epaisseur du mycélium fertile
adulte errece Crete cLeECCcE 6 8 9
Hauteur des conidiophores..... 125-160 125-200 200
Diamètre de la tête............. 18 27 30
Longueur des basides recouvrant
23 de la ÉTERNEL 7 9 9
Largeur des basides............. 2 ) 9,5
Grosseur des conidies........... 25 9,9 4
Optimum de culture............ | +4#2à4 41 à 45 41 à 43
blane-bleuâtre,| vert réséda, [noir (sur p.de
Couleur des cultures.......... ) ene PES purs ee
vert-gris,noir chrome cacao (sur
| de fumée. | carotte).
Les Asperaillus glaucus et niger (1) de cet auteur sont
apparus seulement à la fin des cultures {après 4 mois à tem-
pérature constante) ; il nous parait rationnel d'admettre que
l’auteur a assisté à la formation de variétés. Toutes sont
pathogènes pour le Cobaye, le Pigeon, les Couleuvres et les
Grenouilles maintenues à + 41°.
AUTRES Aspergillus DE LA SECTION fumigalus (2).
b) Aspergillus bronchialis Blumentritt. [5] (fig. 4).
Mycélium très ramifié, blanc, puis légèrement jaunâtre, formé d'articles
cylindriques de 2 à 4, ou d'articles renflés en tonnelet, de 6,2 = 12,6. Coni-
diophores simples, dressés, de 200 à 300, souvent cloisonnés, presque inco-
(1) Il est regrettable que MAGÉ ait cru devoir désigner ces formes par les noms
d'A. glaucus et A. niger, employés depuis longtemps pour des plantes très dif-
férentes.
(2) Nous ne croyons pas devoir comprendre dans cette section l’'Aspergillus
nidulans Wehmer qui est un Sterigmatocystis (Sterigmatocystis nidulans
Eidam). Les espèces que nous y comprenons sont ici notés a à A.
— 165 —
lores, à renflement piriforme de 12 à 19, couvert aux deux tiers de basides
courtes et cylindriques formant des chaînettes de conidies rondes, lisses, de
3 à 4, réunies en un panache gris-terreux, gris-vert, vert-olive, ou brun,
Périthèces et sclérotes inconnus.
Trouvé par CHiart dans les bronches d’un diabétique, et
décrit par BLUMENTRITT.
c) Aspergillus syncephalis n. sp. (fig. 6).
Mycelio albo, dein griseo, laxe intricato, 2,5-5-4 diametro. Hyphis ferti-
libus erectis, subflexuosis, continuis, 300 p altis, basi 7-8 diametro, fuligi-
neis superne atratis, in vesiculam subsphæricam 30-35 diametro, basidiis
cylindraceis apice vesiculæ insertis, inflatis. Conidiis levibus, primum sphe-
ricis glaucis, dein subovoideis griseis, 2,5 = 3,3, fasciculum cylindraceurn,alti-
tudine 90-100, undulatum formantibus. Habitus Syncephalidis, inde nomen.
J'ai trouvé cet Aspergillus en février 1899, en compagnie
du Chætomium pannosum Zopr, sur un morceau de grosse
o1 > avan ON2'TeMpSs SÉJOL rné dans Û CIAVE ?S
toile ant longtemp journé dans un autoclave hor
d'usage. Jen ai donné une description sommaire dans les
procès-verbaux de la Société mycologique de France, séance
du 3 mai 1900. Ensemencé sur Raulin, 1l donna vers + 15
— 16° un maigre thalle qui ne fructifia qu’en juillet-août, en
donnant des conidies finalement grises. Réensemencé à + 22
-L25° sur pomme de terre acide et sur Raulin, il fructifia en
cinq jours en produisant sur la pomme de terre des colonies
glauques devenant finalement grisätres. Il eût été intéressant
d'étudier au point de vue pathogène cette espèce, que je n'ai
pu retrouver depuis.
d) Aspergillus nigrescens Ch. Robin (1) (fig. 5).
Mycélium blanc, laineux, brillant, floconneux ou fasciculé, articulé,
rameux-intriqué. Conidiophores simples, plus rarement bifides, guttulés,
en massue puis arrondis, fuligineux de 18 à 35. Conidies sphériques,
groupées en files régulières au pôle supérieur du capitule, confuses sur le
reste de la surface, gris-opaque ou noires. Vues en masse, d’un brur-clair,
ou teintées de jaune vues isolément,.
(1) D’après C. ENGELKE (in Beiblatt zur Hedwigia, XLI, 1902, p. 219), le Scep-
tromyces Opizi Corda serait la forme conidienne agrégée de l’Aspergillus nigri-
cans Robin (que Engelke qualifie par erreur d’Aspergillus niger). Un Sceptro-
myces trouvé en avril sur des fruits de Marrounier d’Ind>, et cultivé sur agar-
peptone à 2 0/0 entre + 10° et 259, donna des formes simples correspondant à
l'A. nigricans.
— 166 —
Trouvé par RoBix en 1848 dans les sacs aériens d’un
Faisan « mort de phthisie », et disséqué trois heures après
sa mort. Le champignon formait des tubercules et des
plaques pseudo-membraneuses semblables à celles décrites
depuis pour VA. fumigatus ; revu par le même auteur dans
les poumons d’un Goëland (Larus griseus L.), captuf depuis
deux ans, il parait avoir été retrouvé par WiENFIELD (1897)
[38] dans une éruption faviforme de l'Homme. Cette espèce a
été rattachée par WEuMER (Pulzgatt. Aspergillus, 1901, p. 71,
en note) à A. fumigatus.
e) Aspergillus du Strix nyclea 3. Mueller et Retzius 1842,
« THIELE, en observant le matin un Corbeau mort la nuit précédente,
« trouva dans les poumons, qui étaient tuberculeux, des endroits pourvus
a de moisissures très rapprochées les unes des autres et de couleur verte ».
Les figures permettent de penser que Pon a affaire à PA.
fumigatus [25].
f) Aspergillus de l’Anas mollissima Eudes-Deslongchamps.
« Spores très développées, fortement colorées en vert sale, et réunies en
« capitules. Moisissure formant des plaques verdâtres cendrées au centre, et
« blanches dans le reste de l’étendue ».
Trouvé par Eubes-DESLONGGHAMPS (1841) dans les sacs
aériens d’un Eider qui vivait depuis six mois dans une basse-
cour, lorsqu'il mourut de langueur.
Dans son Traité (p. 531-42) Ca. RoBix cite encore plusieurs
autres cas semblables qu'il attribue au parasitisme de PA.
glaucus, mais qui, en raison de la température élevée du
corps des animaux chez lesquels ïls furent rencontrés, et en
se fondant sur le fait qu'on n'a jamais, depuis cette époque,
retrouvé VA. glaucus dans l'appareil respiratoire des oiseaux,
nous paraissent devoir être rapportés à l'A. fumigalus ou à
lune de ses nombreuses formes.
g). Aspergilus malignus Gedoelst Eurolium malignum Lindt.) (fig. 7).
Mycélium blanc, très cloisonné. Conidiophores simples, dressés, de 1000,
terminés par un renflement piriforme de 22 à 24, recouvert dans ses deux
liers supérieurs de basides incolores de 1024 à 4,5, Conidies sphériques,
colorées en bleu-verdätre, de 3 à 4 de diam., formant aulour du renflement
— 167 —
des files divergentes. Périthèces (abondants à + 37° sur pomme de terre et
pain, rares sur gélose) globuleux, blancs, de 40 à 60, recouverts d’un épais
feutrage mycélien, contenant des asques arrondis ou piriformes à 8 spores
de 6 à 8, incolores, en lentille fortement biconvexe dont le bord est creusé
d’une profonde rainure. Optimum vers + 370.
Trouvée dans loreille par Linpr (1889) [20] qui à constaté
) , . x “> À 0 à 37 .
qu'elle était pathogène pour le Lapin, cette forme s'éloigne
déja plus de l'Aspergillus fumigatus que les précédentes, par
ses basides divergentes e£ surtout sa facilité à former des
périthèces.
Déjà rattachée par WEHMER (4. c., p. 137, en note) à l'A.
fumigatus.
h). Aspergillus aviarius Peck.(fig. 8).
Mycélium blanc ou jaunâtre. Conidiophores simples, dressés, de 7,6 de
diamètre, brusquement renflés en une vésicule ovoïde de 20 à 30, à surface
inégale, papilleuse, portant directement des chainettes de conidies sphéri-
ques, lisses, vert-bleuâtre ou vertes, de 2 à 2,5.
Découvert par PEeck (1891) dans la plèvre d’un Canari
dont il semblait avoir causé la mort. La figure donnée par
Pecx [29 bis] est insuffisante. [I semble bien cependant qu'il
s'agisse d'une forme du /umigatus. Ce rapprochement a déjà
été fait par WEHMER (/. cit., p. 91).
Aspergillus flavus de Barv (Monilia aurea Gmelin (?); Aspergillus flavus
Link (?) ; Aspergillus flavus Bonorden (?); Eurotium Aspergillus flavus de
Bary ; Aspergillus flavus Brefeld ; Aspergillus flavescens Wreden; Asperg.
sulfureus Olsen et Gade).
Mycélium blanchätre ou incolore. Conidiophores de 400, 500, 700 (DE Bary)
ou 1000 (WEHMER), incolores, à membrane épaisse marquée de verrues
hérnisphériques inégalement réparties, de 7 à la base, de 10 au sommet,
renflés en une vésicule de 30-40, partiellement on totalement couverte de
stérigmates cylindriques, radiants, de 20 =6, émettant des conidies de 5 à 7
(DE Bay), 4 à 8 (WEUMER), globuleuses, finement ruguleuses, jaune-brun,
jaune-verdâtre, ou olivâtres. Selérotes globuleux, noirs, isolés ou groupés,
de 700, jaunes-rougeûtres à l’intérieur, stériles. Optimum de + 280 à + 370,
Liquélie la gélatine.
Cet Aspergillus, qui vit en saprophyte sur des détritus
organiques, a été rencontré dans diverses otomycoses par
\VVREDEN (1874), qui l’a décrit sous le nom d'A. flavescens en
— 168 —
le considérant comme une variété de PA. glaucus, duquel il
paraitrat effectivement se rapprocher, n’était Péchinulation
de son pied et son optimum élevé [407 C’est probablement
l'A. Jlavus que Hazserrsma (1888) [13] décrit sous le nom
d'A. flavescens, comme produisant une hypopion-kératite ;
les résultats des inoculations demeurèrent douteux. On peut
également + rattacher PA. sulfureus d'OLSEN el GADE
(1886) [28].
Aspergillus Tokelau (Lepidophiyton Tribondeau ; Trichophyton concentricum
R. Blanchard; Lepidophyton concentricum Gedoelst).
Mycélium cylindrique presque sans cloisons, ou au contraire trèscloisonné,
et alors formé d'articles de longueur variable, cylindriques, ovoides, subsphé-
riques ou fusiformes, ramifié dichotomiquement. Conidiophores dressés (2),
élargis en massue simple ou fréquemment dichotome, cloisonnée ou non, et
dont la tête porte des chainettes de conidies sphériques à membrane épaisse.
Chlamydospores piriformes intercalaires sur le thalle.
Ce champignon, malgré limperfection des figures de
FRIBONDEAU, doit être regardé comme un Aspergillus. 1
produit chez PHomme, dans Parchipel Malais et dans l’Indo-
Chine française, la maladie desquamative circinée connue
sous le nom de Tokelau (teigne imbriquée, de ParrieKk
MaxSsoN). Etudiée cliniquement par Manson (1878 et 1892),
qui réussit à la transmettre expérimentalement à l'Homme,
cette affection a été lobjetdes recherches de BoxxarY (1893), de
TRIBONDEAU (1899) et de JEANSELME [15 bis] qui n'ont pu lino-
culer au Lapin, ni en cultiver le parasite.
Champignons des Caratés (fig. 10).
Nous réunissons sous cette dénomination plusieurs cham-
pignons qui, s'ils diffèrent les uns des autres au point de
vue générique et spécifique (car on y rencontre des Asper-
gillus, des Penicillium et même un Monilia), n’en offrent pas
moins une remarquable uniformité clinique, ainsi qu'il résulte
des recherches de MonroYa Y FLOREZ [24 bis].
Les Caratés (nom mexicain) sont des affections prurigineuses
el desquamatives de Ta peau, accompagnées dune pigmen-
— 169 —
tation cutanée de teinte variable, allant du blanc-jaunatre au
rouge, au violet et au noirâtre. Ces affections sont très
rebelles, car en Pabsence de traitement elles persistent pen-
dant trente et quarante ans. Elles ne paraissent pas conta-
gieuses, On les observe chez les mineurs qui exploitent au
Mexique certains gisements auriferes, dont les eaux renfer-
ment des conidies de champignons, qui sont vraisemblable-
ment inoculées à Phomme par divers Insectes (Moustiques,
Punaises et Cousins..
Les squames provenant du grattage des lésions renferment
des filaments mycéliens, qui ne sont munis de conidiophores
que lorsque Palfection est relativement récente, Ces squames,
ensemencées sur divers milieux, notamment sur œélose-
peptone glyeérinée à 4 0/6, sur moût de bière gélosé, sur
Raulin ou sur pomme de terre, entre Æ 18° et + 25, et mieux
encore et — 50° et + 35°, donnent diverses moisissures
des genres Asperotllus, Penicillium et Monilia. Nous nous
bornerons à mentionner ces organismes, dont la diagnose n’a
pas été donnée par MONToY4, mais qui sont évidemment très
différents les uns des autres au point de vue spécitique les
colorations indiquées sont celles des cultures, et ne corres-
pondent pas toujours à celles de la peau :
Caraté violet-cendré (variant du grisätre au gris-violet = Peni-
cillium Sp. ?
— violet pur = Aspergillus sp. ?
— _ vert-glauque devenant violet-bleuâtre = Aspergillus sp. ?
— violet-brun — Aspergillus sp. ? avec formes simples
rappelant les Honilia.
— ; OT » & ?
— bleu — Aspergillus sp.! |
— noir-violacé = Aspergillus sp. ?
— rouge — Aspergillus sp. ?
— blanc — Wonilia sp. ? (à grosses conidies échinulées!.
— encre de Chine = [l'auteur ne donne pas de figure, mais
il dit que les cultures rappellent celles de certains Hi-
crosporon (?
— 170 —
Nous ne pouvons que renvoyer au travail de MONTOY4 pour
tous les détails concernant la provenance, les caractères eli-
niques et l'étude technique de ces champignons.
Aspergillus Hageni Hallier.
Conidiophores renflés, couverts de basides räyonnantes fusiformes à som-
met aigu; conidies en chainettes, globuleuses, verdoyantes.
Frouvé par HAGEX dans le méat auditif d’un malade atteint
d’otite ; étudié par Hazrter. En labsence de toute mensura-
tion des conidies, il est impossible d'identifier cette espèce.
ne s’agit peut-être que de PA. glaucus où dune forme
voisine.
Aspergillus microsporus Boke.
Conidiophores simples subcontinus, renflés en massue. Basides simples
radiantes brièvement fusiformes ; conidies en chainettes, sphériques, petites,
glauques.
Sur la membrane tympanique d’un Homme souffrant d'une
otite. Même remarque que pour lespèce précédente.
GENRE Sterigmatocystis, Cramer 1869.
Mycélium rampant cloisonné. Conidiophores dressés, terminés
par une vésicule ovoide, sphérique ou rarement piriforme,
couverte d'articles cylindriques ou basides, surmontés chacun
de deux ou de plusieurs rameaux plus petits nommés stérig-
mates produisant chacun une chaïnette de conidies.
N. B. — Un certain nombre d'auteurs, entre autres
WILHELM, VVEHMER, SIEBENMANN, font rentrer les S/erig-
malocystis dans les Aspergillus, en les désignant sous le
nom d’Aspergillus « basides ramifiées. Mais les différences
d'aspect (1) que présentent à première vue les uns et les
autres nous paraissent justifier le maintien du genre créé par
CRAMER.
(1) Les Sterigmalocystis se distinguent à première vue des Aspergillus, méme
de ceux à basides radiantes, par la double auréole que forme nettement autour
de leur capitule la superposition des basides et des stérigmates.
RATE
Sterigmatocystis nigra Van Tieghem (Sterigmatocystlis antacustica Cramer ;
Aspergillus niger Van Tieghem ; Eurotium nigrum De Bary) (fig. 11).
Mycélium ténu, blanc. Conidiophores dressés, de 800 à 1000 sur 11 à 16, à
membrane épaisse, hyaline, parfois légèrement fuligineuse supérieurement,
renflés brusquement en vésicule sphérique d’environ 30, recouverte de
toutes parts de basides rayonnantes claviformes de 40 de long, couronnées
chacune d'environ quatre stérigmates longs de 8 à 10, obclavulés. Conidies
globuleuses de 3,4 à 4,5, finement verruculeuses, d’un brun-violacé, brun-
chocolat ou brun-noirâtre vues en masse. Sclérotes globuleux ou cylindroi-
des, bruns-rougeâtres, de 0,5 à 1,5 millim., enveloppés d’un épais feutrage
mycélien blanchätre (d’après WILHELM). Optimum vers + 37.
Cette espèce, qui se rencontre sur diverses substances
végétales pourrissantes, et que l'on peut souvent se procurer
en mettant des cerises à moisir, a été décrite pour la première
fois par CRraMER (1869) qui la trouva dans oreille d’un Homme
atteint de surdité, Elle y a été revue depuis par \VREDEN [40]
1874) qui la nomma Aspergillus nigricans. FÜRBRINGER l’a
retrouvée dans les bronches d’un Homme, OLSEN (1886),
DELÉPINE (1891) sur des plaies pansées à l’ouate de tourbe,
SrorY [34] (1887) dans une otomycose, GoopaLzz [12] (1892),
(sous le nom d'A. nigricans Wreden), dans une otite à ver-
tiges chez le Cheval. WiLneLzu (1901) a rapporté au Ster.
niora VAspergillus nigricans Robin, mais ce dernier est un
Aspergillus vrai qu'il nous semble plus rationnel de rappro-
cher du fumigatus comme l’a fait SIEBENMANX [35].
Le Sterigmatocystis nigra, qui a fait objet de travaux
fort nombreux, est peut-être la mieux connue des Mucédinées
au point de vue biologique. C’est en étudiant ses conditions
de culture que RAGIIX fut amené à composer son célèbre
liquide nutritif.
OBs. — Le Sterigmatocystis pseudonigra, décrit tout
récemment par CosranrTix et Lucer [Bull. Soc. Myc. Fr.,
1903] comme variété fixée, sinon comme espèce autonome, à
été trouvé dans les squames d’une teigne d'été du Cheval, 1]
ne se distingue guère du SZ nigra que par la raréfaction de
ses conidiophores à la surface des cultures.
Sterigmalocystis carbonaria Bainier.
Mycélium rampant, hyalin, septé. Conidiophores dressés, terminés par une
vésicule sphérique de 31,5, entourée de basides claviformes de 89, surmon-
tées de trois à cinq (souvent quatre) stérigmates lagéniformes de 27. Coni-
dies sphériques, noires, de 10,5, couvertes de grosses verrues de 1,2.
Trouvé par BAINIER sur diverses substances organiques.
Diffère principalement du S. rigra par la dimension et la
couleur de ses conidies. C’est peut-être à ce champignon qu'il
laut rapporter Pobservation de DE MEis et PARASGANDOLO
1895) 23] relative à un « Aspergillus carbonarius sive ater »
trouvé dans des cultures de fausses membranes diphtériti-
ques. L’optimum était entre 30° et 37°; les inoculations au
Lapin furent positives après quarante-huit heures, les inhala-
ons au même animal, après vingt jours.
Sterigmatocystis glauca Bainier.
Mycélium blanc, pelliculeux. Conidiophores dressés, terminés par une
vésicule globuleuse de 33,6; basides de 10,4 couronnées de stérigmates
aciculaires de 10,5. Conidies d’abord ovoïdes, puis sphéroïdales de 4,2,
glauques.
Trouvé par BAINIER (1880) sur de la lie de vin et sur de
Pextrait de jusquiame. Nous l'avons signalé dans des œufs de
Poule, où 1l végétait à l’état de mycélium stérile, qui fruetifia
dans les cultures sur pomme de terre (1896).
Sterigmatocyslis nidulans Eidam (fig. 15).
Coussinets confluents, d’un jaune verdätre de plus en plus verdoyant. Mycé-
lium incolore, de 2. Conidiophores dressés simples, bi ou trifurqués, inco-
lores puis brunätres, peu cloisonnés, faiblement dilatés au sommet en un
cône renverse à base un peu convexe surmontée de basides de 12 sur # envi-
ron, couronnées de deux à quatre stérigmates obclavulés, de 6 sur 3, émet-
tant des conidies globuleuses, finement ponctuées, glaucescentes, de 3,
formant un panache légèrement étalé. Périthèces arrondis, noirs, isolés ou
groupés, immergés dans la profondeur du mycélium, de 200 à 300, et formés
d’un pseuädoparenchyme dense parsemé d’asques ovoiïdes octospores, de 10 à
11, mürissant successivement. Ascospores en forme de lentilles biconvexes
aplaties, lisses, brun-pourpre, de 5 24,
Trouvé par Erpau (1883) dans des nids de Bourdons au
jardin botanique de Breslau, ce champignon se montre
pathogene pour les animaux. SIEBENMANX la observé dans
— 173 —
deux cas d’otomycose chez l'Homme, et luirapporte les orga-
nismes décrits assez confusément par WREDEN (1874) et par
Swan BurNeTT [5] (1882) sous le nom d’'Ofomyces purpu-
reus. ADboLrr HEIDER (1890), ayant injecté ses ascospores
dans les veines d’un Lapin, a trouvé au bout de six Jours des
amas mycéliens dans les vaisseaux de cet animal, ainsi que
des spores en germination dans le foie et les poumons [15].
récemment, Mile B. Mrrsky (1908) à trouvé, dans les cra-
chats d’une tuberculeuse, un Sterigmatocystis versicolor
qui parait bien n'être qu'une forme du zidulans. L'auteur
pense que les conidies de cette Mucédinée peuvent séjourner
dans les poumons de Homme sans y produire de lésions 1237.
GENRE Penicillium, Link 1809.
Mycélium cloisonné, souvent feutré. Conidiophores dresses, cou-
pés de cloisons transversales, ramifiés terminalement à un ou
plusieurs degrés, et dont les ultimes rameaux verticillés, où
basides, portent des chaïinettes de conidies. Périthèces ana-
logues à ceux des Aspergillus.
Penicillium crustaceum Fries (Mucor crustaceus (?) L.;: Aspergillus simplex
Persoon; Botrytis glauca Sprengel : Penicillium glaucum Link.: Penicillium
exæpansum Link.) (fig. 13).
Mycélium intriqué,rameux-septé. Conidiophores dressés, rameux-pénicillés,
à rameaux terminaux, solitaires ou géminés, dressés, bi ou quadrifurqués au
sommet. Conidies en chainettes terminales, lisses, bronzées-hyalines, sphé-
riques ou largement elliptiques, de 4u. Périthèces globuleux plus ou moins
réguliers, jaunâtres, de 1 à 3 millim., isolés ou concrescents, æt contenant,
dans un parenchyme résorbé à maturilé, des asques ovoïdes sessiles, octos-
pores. Sporeslenticulaires-allongées, marquées de huit côtes fines, jaunàtres,
de 5-6 £ 4 à 4,5 (1).
Ce Penicillium est la moisissure la plus répandue, ce qui
n'a rien de surprenant étant donné qu'il commence à germer
à 2°, et croit encore tout près de + 35°. Il sait se con-
tenter des milieux les plus divers et les moins nutritifs, et
(1) La forme corémiée (agrégée) du Penicillium crustaceum estle Coremium
vulqare Link.
=. Ms
“
résiste à des substances qui seraient toxiques pour toute
autre moisissure.
Il a été trouvé par MaGGioRa et GRADENIGO dans deux
cas d’otite moyenne chronique, associé à des levüres et à des
bactéries : 1l ne jouait peut-être que le rôle de simple sapro-
phyte. ArrAULTr (1893) puis nous-même (1896) l'avons signalé
dans l'œuf de Poule. Eixnorx [10] l’a rencontré, avec lAs-
pergillus glaucus, dans les vomissements de quatre cas de
gastrite hyperacide. Enfin, \WVERTHEIM à réussi à l’inocu-
ler par voie intraveineuse à des Lapins, à des Chiens, à des
Agneaux.
OBs. — On peut considérer comme variété de cette espèce:
a), Penicillium digitatum Fries (Wonilia digitata Persoon),
qui en differe surtout par ses rameaux verticillés ou en can-
délabre digité, et ses conidies sphériques ou ellipsoides,
lisses, blanches puis glauques, atteignant jusqu'à 6 y. Cette
lorme se trouve sur les citrons. D), Penicillium griseum
Bonorden, à conidies grises, parfois de 8 2.
Penicilliumn quadrifidur Salisbury.
Rameaux subdivisés par quatre. Aurait été rencontré par SALISBURY dans
le sang d'un homme atteint d'érysipèle. C'est probablement un Penicillium
glaucum développé dans une vieille préparation de sang.
Penicillium pruriosum Salisbury.
Trouvé par le même observateur sur la vulve d’une femme
atteinte de prurit, et dans la vessie urinaire d’un homme.
Observation d’une valeur extrêmement douteuse,
Penicillium Fieberi Corda.
Mycèlium incolore. Conidiophores dressés, septés, terminés par des
rameaux divergents, courts, verticillés, dont chacun produit une chainette
de conidies globuleuses, lisses ou plus rarement échinulées, glauques, les
conidies terminales atteignant un volume double de celui des autres.
Trouvé par Corba sur des Punaises, ce champignon fait
l’objet, dans le Prachtflora de cet auteur, d’une description
accompagnée de très belles figures. BONORDEN à retrouvé la
plante sur diverses substances pourrissantes.
Penicillium minimum Siebenmann.
Mycélium incolore, ramilié, de 2. Conidiophores dressés, semblables à
ceux du P. crustaceum mais plus petits. Conidies rondes, lisses, brunes-
noirâtres, de 2, à 3.
Rencontré par SIEBENMANN (1889) dans une otite aiguë de
l'Homme [35].
Remarque relative aux Aspergilloses.
Si l’on met à part les Aspergillus repens, glaucus et
{lavus, qui, en éliminant tous les cas douteux de pneumo-
mycose anciennement rapportés à ces espèces, paraissent
être bien plus des saprophytes que de véritables parasites,
on voit qu'il n'y a de véritablement pathogènes que les 4s-
pergillus de la section /umigatus, le Sterigmatocystis nidu-
Lans, et peut-être le 87. nigra. Si lon considère que les deux
principales conditions réalisées par les Mucorinées patho-
genes (spores d’un diamètre de 2 à 62, optimum cultural voisin
de 37°) sont également remplies par ces Aspergillées, on est
conduit à supposer que tout Aspergillus et Sterigmalocys-
lis, et peut-être toute Mucédinée présentant ces deux parti-
cularités réunies, est susceptible de devenir pathogène pour
les animaux supérieurs.
Si, dans le but de passer rapidement en revue les espèces
à ce double point de vue, nous parcourons la monographie
du g&. Aspergillus de WEnMER [37] et en particulier son
tableau de la page 61, nous y voyons, parmi les formes à
conidies au-dessous de 5x, les A. varians Wehmer; A.
Wentii Wehmer, A. Ficuum Wilhelm (Sterigmatocystis
subfusca Johann-Olsen) ; ces champignons, dont l’optimum
avoisine 37°, ont tous des conidies sphériques. Il serait
intéressant de s'assurer s'ils jouissent réellement du pouvoir
pathogène que l’on serait porté à leur attribuer & priori.
BIBLIOGRAPHIE.
(Aspergilloses).
[Get Index ne comporte qu'un très petit nombre de références. Pour les tra-
vaux non mentionnés ici, on se réfèrera aux ouvrages cités de Lucer [21] (sur-
tout pour l'aspergillose aviaire), de C1. MAGÉ [22], de RÉNON [32] (bibliographie
des aspergilloses en général et de l’A. fumigatus en particulier), de SAXER [33]
(histologie pathologique), de SIEBENMANN [35] (pour les otomycoses), et de
WEHMER [37] (systématique et biologie générale des Aspergillus et Sterigma-
tocystis)|.
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et inédicales sur l’œuf de Poule. — (Thèse de Doct. en Médecine, Paris,
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p. 392).
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Perithecien des Aspergillus fumigatus. — (Cibl. f. Bact., XI, 1892, p. 335).
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gillus. (Asp. bronchialis n. sp.) — (Ber. d. d. Bot. (esell., 1901).
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39, M. Wolff. — Eine weitverbreitele thierische Mykose. — NIRCHOWS
Archiv., 92, 1883, p. 281).
40. Wreden. — Die Syringomykosis aspergillina in den Jahren 1869-73
nach eigenen und fremden Beobachtungen besprochen. — (Arch. f.
Augen u. Ohrenheilk, IE, 2, 1874).
M. X... — La maladie des «boutons » chez les Poulets. |Une aspergillose des
pays chauds]. — (Bull. Union agric. Calédon. — Réimprimé dans Journ.
Agric. tropicale, Paris 1902). [11 s’agit de l’'Asp. fumigatus|.
CHAPITRE II.
Pyrénomycètes.
Ascomycètes pourvus d'un hyménium interne et de périthèces
déhiscents.
CARACTÈRES GÉNÉRAUX. — Les Pyrénomycètes possèdent
un mycélium cloisonné qui peut être soit immergé dans Île
substratum, soit étendu à sa surface sous la forme d’un feu-
trage plus où moins consistant, incolore ou parfois coloré de
teintes vives (Jaunes ou rougeûtres). Il arrive fréquemment
que ce mycélium, en certains points de son étendue, s'agrège
en sclérotes où masses pseudoparenchymateuses de consis-
tance ligneuse ou cornée. Lorsqu'un pareil sclérote existe,
cest à ses dépens que se forme le stroma qui porte les
périthèces.
Les périthèces des Pyrénomycètes ont la forme de bou-
teilles où de matras s'ouvrant soit par un pore (ou ostiole)
sessile où à peine saillant, soit par un long col, Ces périthèces
renferment des asques claviformes ou cylindriques, généra-
lement diffluents, entremélés où non de filaments simples,
cloisonnés, ou ramifiés, nommés paraphyses. Les asques
produisent à leur intérieur des spores souvent au nombre de
huit, parfois simples, ordinairement eloisonnées, parfois aci-
culaires et se dissociant en articles bacilhformes. Les péri-
thèces sont rarement solitaires, et dans ce cas ont la forme
d’un matras où d’une cornue à col plus où moins contourné
(Voir les Melanospora et les Torrubiella); le plus souvent
ils sont groupés à la surface d’un soma, où masse de
— 180 —
pseudoparenchyme de forme, de couleur et de consistance
variées, sur lequel ils peuvent être sessiles ou au contraire im-
mergés jusqu'à la base du col. Au moment de leur expulsion,
les spores restent souvent agglomérées à l’orifice des péri-
thèces sous la forme d’amas pulvérulents où de filaments
plus où moins vermiculés.
Beaucoup de Pyrénomycètes produisent des contidies
portées sur des appareils de forme yariée, simples, ramifiés,
ou même agrégés en coussinets ou en clavules. Une même
espèce peut produire plusieurs sortes de conidies, les unes
enfermées à l’intérieur de conceptacles vésiculeux, les autres
portées sur des branches différenciées du thalle, On verra,
dans les Mucédinées du genre /saria, des exemples de formes
conidiennes de Pyrénomycètes du genre Cordyceps.
CLASSIFICATION. — On peut diviser les Pyrénomycètes en
quatre tribus, dont les caractères sont les suivants :
Des anthérozoïdes ....... ee cer Ie Laboulbéniacées *
Périthèce isolé: en forme de bouteille ou de
HE AN PA AR ES AL PRE AR Ve pt PACS 4 À Sphériacées
Stroma charnu,
souvent clavifor-
me, de couleur
2 Stroma non claire(jaune,rose
= = £ *
‘6 recouvert ou rouge)....... Nectriacées
© où | S S * aopné 4 =
: PE ar les troma corné, dres
3 / Périthèces æ x dois
SA es tissus de sé en tige ou en
= groupés à la} ,,., :
= { l'hôte buisson, ou cupu-
= surface :
= : liforme, de cou-
n | d'un stroma ;
Æ leur foncée (bru-
ne ou noire).... Xylariées.
Stroma recouvert par le liège du
végétal sur lequel il croît,
et formant une lame cornée, :
aplatie et noirâtre........... Valsées.
Les Sphériacées, les Nectriacées et les Laboulbéniacées
renferment seules des parasites des animaux.
— 181 —
BioLoGie. — Les Pyrénomycètes vivent parfois en sapro-
phytes sur les matières végétales en décomposition ou sur les
excréments. La plupart sont parasites des végétaux supé-
rieurs, des Cryptogames cellulaires où même des Algues ;
quelques-uns vivent sur les Insectes ou les Arachnides, chez
lesquels 1ls provoquent parfois des maladies mortelles. Les
Pyrénomyeëtes se rencontrent en Général plus fréquemment
sous la forme conidienne qu'à l’état ascophoré, ce dernier
n'apparaissant que dans des conditions particulières et prin-
cipalement aux approches de lPhiver. Les conidies et les
spores de la plupart de ces champignons germent facilement
sur les milieux artificiels, mais ny donnent généralement que
des formes conidiennes, rarement des périthèces.
TECHNIQUE GÉNÉRALE. —— Les méthodes d'examen des
Pyrénomycètes sont celles employées dans lhistologie des
Champignons (dissociation et coupes). Les coupes peuvent
être pratiquées, soit sur des échantillons frais, soit sur des
échantillons d'herbier rendus turgescents par ébullition dans
l'acide lactique, soit enfin sur des échantillons conservés
dans l'alcool. Les dissociations se font dans le bleu lactique,
avec ou sans fixation préalable par Palcool fort.
Les milieux de culture à employer sont ceux usités en bac-
tériologie. Il faudra en général préférer les milieux solides,
el parfois 1l sera nécessaire d’avoir recours à des macérations
ou à des décoctions des substances sur lesquelles le champi-
enon se développe habituellement.
Sphériacées (PI IX.
GENRE Sphærostilbe. lulasne 1853.
Périthèces globuleux, mous, de teintes claires, vivant en consor-
tium(?) avec des Muccdinees (SUlbum., Atractium. Microcera).
Asques longs. octospores. Spores oblongues ou ovoïdes uni-
septées, hyalines. Paraphyses absentes où obsolètes.
= 1
Sphærostilbe coccophila Tulasne.
Périthèces nombreux (nés sur les coussinets conidiophores du Microcera
[Fusarium| coccophila) petits, globuleux, obtus ou brièvement papillés,
glabres, rouges, souvent groupés par 4 ou 5 autour d’un plus grand. Asques
linéaires, de 60 à 80 sur 6,5, renfermant huit spores obliquement unisériées,
ovales, subhyalines, de 10 sur 5, uniseptées faiblement rétrécies. Etat asco-
phore de Microcera coccophila.
Champignon vivant en parasite sur des Coccidés du Lau-
rier, de PAulne, du Saule, du Frêne, des Rosiers. Très ubi-
quiste (Europe et Amérique du Nord). Parait vivre surtout
sur les Aspidiotus (A. perniciosus et À. articulatus, d'après
Rozrs, 1897).
GENRE Melanospora, Corda 1837.
Périthèces simples, noirs ou diaphanes, avec un ostiole
longuement subulé-rostré, souvent pénicillé. Asques typique-
ment octospores. Spores ellipsoides, brunes, continues (ou
muriformes dans le sous-genre Bivonella).
Melanospora parasitica Tulasne (Sphæronema purasitica Tulasne) (fig. 14).
Mycélium cotonneux, blanc, feutré, de 3,5 au plus, à cloisons rares, enve-
loppant le support ou les objets voisins. Périthèces en forme de matras,
brun-noiràtre, presque totalement émergés, séparés les uns des autres, à
panse de 200 environ, et long col fihforme, rigide, atténué, de 40 à 50 sur 1
à 2 millim. de long. Asques obovales-claviformes obtus, hyalins, très
petits, octospores, à paroi très fugace. Pasde paraphyses. Spores agglomérées
par huit, courtement cylindriques, comme tronquées aux deux extrémités,
de 6,5 = 2,5, noires, et dont l'expulsion lente et continue forme au sommet du
col un amas noirâtre d'aspect irrégulièrement claviforme.
Ce champignon est considéré par quelques auteurs
(KiHLMaAN, Giarp) comme exclusivement parasite sur les
Isaria entomophytes. Cependant TuLasxe dit Pavoir cultivé
sur Hanneton commun, et PATOUILLARD (commun. verbale) Pa
observé sur des Altises en Pabsence de tout champignon
étranger.
Melanospora arachnophila Fückel.
Périlhèces cespiteux, ventrus-coniques, glabres, bruns-pàles, insérés sur
un mycélium villeux blanc, courtement rostrés. Asques cylindriques octos-
=
pores, Spores unisériées, globuleuses, uniguttulées, hyalines (pas toujours,
d’après SACCARDO).
Trouvé sur des Araignées en Allemagne.
GENRE Torrubiella, Boudier 1885.
Périthèces superficiels, sessiles, supportés par un mycélium fila-
menteux délicat. Paraphyses très fines, renflées au sommet.
Asques linéaires octospores. Spores filiformes obscurément
septées et granuleuses. Entomogènes.
Torrubiella aranicida Boudier (fig. 15).
Périthèces allongés-coniques, subflexueux, de 659 à 700 de haut par 300 à
990 de large, lisses, ocracés ou ocracés-orangés, épars ou cespiteux sur un
mycélium grêle blanchâätre. Paraphyses filiformes à sommet renflé en une
clavule de 3 d'épaisseur. Asques linéaires très longs, de 300-350 = 5-6, à som-
met arrondi non renflé, contenant huit spores filiformes, delongueur égaleou
finalement supérieure à celle des asques, obscurément septées et granuleuses,
d’un diamètre de 0,5 à 2.
Trouvé par Boupier (1885) à Montmorency sur une Arai-
œnée lucifuge morte dans le creux d’un arbre.
Le même auteur a découvert en 1887 létat conidien
saria cuneispora) de ce Pyrénomycëte.
Torrubiella tomentosa Patouillard.
Périthèces ovoides-coniques, lanugineux, de 1000 sur 800, portés par un
mycélium tomenteux, grêle, ocracé. Asques de 600 = 6-8. Spores filiformes de
la Jongueur de l’asque, hyalines, dissociées en articles de 10£= 1.
Trouvé sur un Arachnide à la face inférieure de feuilles
d'arbre, dans Equateur.
Torrubiella rubra Patouillard et de Lagerheim.
Périthèces allongés-coniques, de 1 millim. de haut, velus, pourpres, fixés
sur un stroma tomenteux d’abord blanc, puis rouge et finalement brun-roux,
et de 6 à 10 millim. de diamétre. Asques de 700 à 800 = 6-7. Spores liliformes
se dissociant en articles de 3 à 5 de long.
Trouvé dans PEquateur sur des cadavres de Coccidés fixes
aux feuilles d'un Welastoma et d'un Solarnum.
-<\\
Nectriacées (PI. IX).
GENRE Gordyceps Fries (Torrubia Léveillé, Tulasne).
Stroma stipité dressé, claviforme, émanant d'un sclérote, ento-
mogène (sauf dans le sous-genre mycogène Cordylia). Péri-
thèces recouvrant toute la surface de la clavule, où ils sont
immergées, semi-libres, (ou sublibres dans le sous-genre Race-
mella). Asques octospores. à spores filiformes, hyalines, sou-
vent dissociées en articles bacilliformes ou fusiformes. Pas de
paraphyses. Plusieurs espèces ont pour forme conidienne un
Isaria.
[Le genre Cordiceps renferme environ cent espèces, tant
européennes qu'exotiques. Ces champignons ne paraissent
pas avoir été expérimentés comme insecticides, au moins
sous leur forme ascosporée ; aussi ne présentent-ils jusqu'à
présent qu'un intérêt purement botanique. Nous nous conten-
terons de décrire, à titre d'exemple, Pespèce Ta plus com-
mune en France, le Cordyceps militaris. Nous renvoyons,
pour les autres formes, au Sylloge Fungorum de SAccarpo,
tomes IT, IX, XI,et XIV, et surtout au travail de G. MASSEE
Revision of'the genus Cordyceps, im Annals of Botanv,
1895; traduction française de R. Ferry dans la Revue My-
cologique, XX, 1898 et 1899); ce dernier ouvrage renferme
deux listes synonymiques très complètes, Pune des espèces
du genre, l’autre des insectes parasités].
Cordiceps militaris Livk. (fig. 16). Clavaria militaris L.; Clavaria granulosa
Bulliard ; Sphæria militaris Ehrenberg: Kentrosporium militare Wallroth).
Stromas solitaires ou cespiteux, charnus, orangés ou pourpres, de 4 cm de
long ou davantage, formant des clavules subovoïdes, dont la partie renflée
est marquée de tubercules produits par l’ostiole légèrement saillant des péri-
thèces immergés. Asques longs, très ténus, cylindriques, de # d’épaisseur,
renfermant huit spores filiformes, anssi longues que l’asque, hyalines, el
bientôt dissociées en articles subellipsoides. Etat conidifère — /saria
farinosa.
— 185 —
Ce champignon se trouve assez communément sur Îles
larves de divers Insectes, et surtout sur les Chenilles. Sa
variété sphecocephala (C. sphecocephala Schum.) se dis-
tingue à sa elavule subglobuleuse, à stipe très allongé.
On trouvera dans Cn. RoëBix (Hist. nat. des végétaux pa-
rasiles, 1853, pp. 661-71D, et dans CookE (Vegetable wasps
and plant-vorms, 1892), un historique très intéressant des
observations anciennes sur les Pyrénomyceètes entomophytes.
Ce n’est qu'à une époque relativement récente que Pon à
entrepris la culture des Cordyceps. R. H. Perrir (1895) a
observé la germination des spores de C. mülitaris, C. cla-
vulatus et C. Melolonthæ).
OBS. — PARASITES DU CANCER. — Nous citons ici pour
mémoire les publications de Br4a (1898) sur le Nectria qu'il
aurait trouvé comme parasite du cancer. Les cultures faites
avec les tumeurs et le sang des cancéreux renfermaient, dit
l’auteur, des sphérules ovoïdes, munies d'un pore rouge-
rubis, et d’un diamètre de 3 à 9u:les cultures des Nectria
du Chêne, du Sapin, du Pommier, du Frêne, lui avaient donné
des formes analogues, et surtout des sphérules réfringentes
vert-clair, arrondies, ovoides où polvédriques, de 37 à 159.
IL est possible que ces « sphérules » soient des Algues Pro-
tococcacées comme on en rencontre souvent sur les écorces
d'arbres, et qui ont été ensemencées en même temps que le
champignon. On à du reste observé depuis fort longtemps
des germinations de conidies de Nectria, dont Pévolution ne
présente à aucun moment rien d’'analogue aux descriptions
ci-dessus.
Nous nous bornerons à mentionnerle travailde J. CHEVALIER
1899) sur le même sujet. Les descriptions données par Pau-
teur sont comparables à celles de BRraA.
1
9
3
DL
BIBLIOGRAPHIE,
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espèces de Pyrénomycètes. — (Revue Mycol., VII, 1885).
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PLANCHE IX.
Périsporiacées, Pyrénomycètes.
FiG. 1. — Aspergillus glaucus et A.repens.— a,Aspergillus glaucus Gr. nat,
b, conidiophore ; e, jeune périthèce (Gr.=—650, fig. originale);
d, asque, e, ascospore vue de profil (Gr.== 600) [d'ap. DE Bary| ;
f. à gauche, conidies d'A. glaucus: à droite sont des conidies
d'A. repens (Gr.— 480) [d’ap. les photographies de SIEBENMANN|.
LrG. Asp. funigatus [d’ap. FRESENIUS]|; à gauche, conidies.
F1G. 3. — Asp. fumigatus [d’ap. W£nMEr| ; à gauche, conïdies et filament avec
renflement (Gr.—300 environ).
Asp. bronchialis, conidiophore avec mycélium superliciel (gros et
renflé) et immergé (fin et cylindrique) (Gr.—4%60) [d’après
BLUMENTRITT/|.
FiG. 5. — Asp. nigrescens (Gr. —580), |[d’ap. CH. RoBin|.
FIG. ( ASP. SYNCEPHALIS nov. sp. — Conidiophore avec un panache de
conidies (Gr. = 380) ; à gauche, deux groupes de trois conidies
(Gr.=—650 et 1180) (fig. originale).
F1G. 7. — Asp. malignus. — a, capitule (300 environ); b, conidie, et ce, ascos-
pore vue de face et de profil, les trois étant au gross. de 1000 env.
[d’ap. LiNpT].
12
|
|
FrG:
er
Fi. 8. — Asp. aviurius. — Capitule [d’ap. PECK|.
FiG. 9, — Asp. Tokelau. — Conidiophore et mycélium dans les squames épi-
dermiques [d'ap. TRIBONDEAU |.
F1G. 10. — Caralés (en cult. cellulaires). — 4, Penicillium (caraté violet-
cendré de Remedios); b, Aspergillus (caraté bleu des mines de
Titiribi) ; €, Monilia (caraté blanc de Bello) (Gr.—#%40) [d'après
MonrTOYA Y FLOREZ|.
FiG. 11. — Sierigmatocystis nigra.— «a, capitule; b, une baside à trois stérig-
rates; c,conidies très grosses ; d, sclérotes, de grandeur naturelle
d’ap. WEHMER |.
FiG. 12, — Sterigmatocyslis nidulans. — a, capitule avec son panache de
conidies ; b, conidiophores rameux (Gr.—500); c, masse mycé-
lienne avec périthèce immergé, et entouré de renflements des
hyphes mycéliennes (Gr.— 120); d, secteur d'un périthèce avec
des asques mürissants (Gr. — 400) ; e, asque mür (Gr.— 750); f,
spore germant [le tout d'ap. EIDAM|.
Fc. 15, — Penicillium crustacewrn. — a, conidiophore ; b, asques non mûrs,
asque presque mür et spores libres (Gr.—400), [fig. originales].
FiG. 14, — Melanospora parasitica. — À gauche, périthèce vu à la loupe et
émettant ses spores ; à droite, un asque (fig. originales).
FiG. 15. — Torrubiella aranicida. — a, groupe de périthèces (Gr. —5); b,
asque et paraphyse (Gr. 295) ; ce, sommet d’une paraphyse; 6,
d’un asque: e, d’une spore (Gr. — 820) [d'ap. BOUDIER|.
HG. 16. — Cordyceps mililaris. — a, stromas claviformes (demi-grandeur) sur
chenille; b, asque : €, spore pluriseptée [TULASNE]; d, trois arti-
cles d'une spore germant, l’un émeltant un condiophore fertile
(Gr. = 400) [d'ap. DE Bary|:e, conidie germante : f, conidio-
phores pris sur stroma ascigère [d’'ap. TULASNE|.
PrSNEXe
CHAMFIGNONS PARASITES DES ANIMAUX.
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PÉRISPORIACÉES, PYRÉNOMYCÈTES.
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— 191 —
Laboulbéniacées. (PI. X et XI.
Champignons pourvus d'anthérozoïdes immobiles, dont le con-
tact avec les organes filiformes appendiculaires nommés tri-
chogynes provoque la formation des asques. Spores indivises
ou uniseptées, fusiformes. Entomophiles.
CARACTÈRES GÉNÉRAUX.— Les Laboulbéniacées constituent
parmi les champignons Ascomycètes un groupe qui se dis-
tingue de tous les autres par la présence d’anthérozoïdes. Le
thalle, dont la taille oscille entre un vingtième et trois quarts
de millimètre à un millimètre, se compose d’un corps, ou
réceptacle, formé d’une ou de plusieurs cellules, fixé aux
téguments de Phôte (Insecte, Arachnide, où Myriapode) par
une sorte de crampon noirâtre ou pied. Il se termine supé-
rieurement par un certain nombre d’appendices sur lesquels
se développent d'ordinaire les organes mâles où anthéridies,
et les organes femelles ou périthèces, qui produiront les
asques.
ORGANES MALES.— Les anthéridies peuvent être exogènes
ou endogènes. Exogènes (fig. 25, b) ce sont des filaments
ramifiés-cloisonnés, dont les dernières subdivisions, de forme
cylindrique ou cylindro-conique, se détachent à maturité et
tombent sur le substratum.Dans quelques cas, il semble que
le rôle d’anthérozoïdes soit rempli par des filaments plus ou
moins longs, qui se disloquent en petits bâtonnets. Les anthé-
ridies endogènes (fig. 1, &,et5, b) ont la forme de bouteilles ou
de matras, avec ou sans col, et produisant dans leur cavité des
anthérozoïdes figurant des masses protoplasmiques nues ou
munies d'une fine membrane, et affectant la forme de sphé-
rules ou de courts bâtonnets à extrémités arrondies. L’an-
théridie endogène peut être simple, c’est-à-dire formée d’une
seule cavité piriforme (ou ventre) et d’un col étiré, séparé du
—— 199
ventre par un diaphragme percé d’une étroite ouverture cen
trale qui permet la sortie des anthérozoïdes ; elle peut être
composée, c'est-à-dire que le ventre en est divisé par de
nombreuses cloisons en plusieurs loges juxtaposées ou super-
posées, mais dont chacune s'ouvre par un orifice particulier
dans un col commun surmontant où flanquant lanthéridie
Ho 4):
La forme et la disposition des anthéridies sont des plus
importantes pour la détermination des genres et des espèces.
Tout ce qu'on peut dire de plus général, e’est qu'elles sont
situées au voisinage de l'organe femelle dans les espèces
monoïques ; dans les cas de diœcie, les individus de Pun et
de Pautre sexe sont toujours rapprochés par couples, ce qui
lient à ce que les spores projetées par paires donnent cha-
cune naissance à un individu de sexe différent, Les anthé-
ridies sont müres longtemps avant les organes femelles ; Ta
lente émission des anthérozoïdes continue bien longtemps
après que les asques voisins ont été fécondés, ce qui permet
de supposer qu'il peut y avoir fécondation croisée (qui aurait
lieu lors de laccouplement des insectes parasités).
ORGANES FEMELLES. — Ils se développent toujours aux
dépens des cellules que THaxrer nomme cellules basales
Hormant le sommet du pied). Chacune de ces cellules pousse
une papille latérale qui, s’'allongeant et se divisant en deux,
donne : 1° une portion terminale, simple, uni ou multicellu-
laire, droite où spiralée, simple où ramiiée, qui est le #rt-
chogyne ; 2 une partie basilaire, nommée cellule tricho-
phorique ; et3° une partie moyenne ou cellule carpogénique;
e’est la division de cette dernière qui produira le périthèce.
La cellule trichophorique produit à son tour deux cellules
stipilales (où support du carpogone), trois cellules basales,
et quatre cellules pariélales, qui entourent le carpogone et
la base de la cellule trichophorique.
Le carpogone se divise en trois cellules superposées, qui
sont la cellule inférieure de soutien, la cellule moyenne où
149 —
ascogone, et la cellule supérieure de soutien. Les deux
cellules supérieure et inférieure se résorbent, et la cellule
moyenne où ascogone se divise de nouveau en trois cellules,
lune inférieure ou cellule secondaire de soutien, les deux
autres juxtaposées et formant les deux cellules ascogènes. La
fécondation amèénera le bourgeonnement de celles-er en
asques.
Fécoxparion. — Les anthérozoïdes venant au contact du
trichogyne, soit par leur chute ou leur projection sur celui-c1,
soit parce que le trichogyne est allé les cueillir sur le subs-
tratum (ainsi que ne l’a observé et figuré dans le g.
Zodiomyces) fig. 25, d-e), le trichogyne ne tarde pas à se
flétrir et à dispatatthe LS an que les cellules ascogènes
fécondées se mettent à bourgeonne r, chaque bourgeon don-
nant naissance à un asque.
PÉRirHÈcEs. — Le périthèce provient de la fécondation du
carpogone. À maturité, il est entouré de deux séries de
cellules superposées ; les plus inférieures constituent la paroi
périthécienne, les autres forment l’ostiole, où canal de sortie
des spores qui sont produites dans les asques. L’asque est
fusiforme-aplati et à quatre spores, ou presque cylin-
drique et à huit spores. Les spores sont hyalines et fusi-
formes, très rarement continues (Amorphomyces) presque
toujours divisées en deux cellules inégales ; leur protoplasme
est granuleux, rarement guttulé (Amorphomyces); elles sont
entourées d’une exospore gélatineuse adhésive, plus épaisse
au pôle inférieur,
La disposition des spores est toujours distique : mises en
liberté par diffluence de la paroi de lasque, elles sont expul-
sées par paires, exceptionnellement (Woschomayces) en petits
amas.
(1) Voir page 195 (BroLOGtE) l'hypothèse de Cavara sur le rôle du trichogyne.
15
GERMINATION, — Tombée sur le corps de Phôte, la spore
s’y fixe verticalement par celle de ses extrémités dont Pexos-
porium a le plus d'épaisseur. Ce pôle inférieur ne tarde pas à
noircir à sa partie terminale, formant ainsi un crampon sur-
monté d'un pied ; la cellule supérieure s’allonge à son tour
et se cloisonne pour former les divers organes étudiés pré-
cédemment.
AFFINITÉS BOTANIQUES. — (On a considéré les Laboulbé-
niacées comme établissant le passage entre les Champignons
supérieurs et les Algues supérieures. La présence dun tri-
chogyne, la fécondation par anthérozoïdes dépourvus de mou-
vement propre, le mode de développement du sporange les
rapprochent des Floridées. D'autre part, leur manque de
chlorophylile, les réactions de leurs membranes, et surtout
la présence d’asques, doivent nettement les faire regarder
comme des Champignons. La constitution de leur appareil
ascophore les rapproche des Pyrénomycètes (Sordariées et
Nectriées). Elles ont des Sordaria les asques diffluents,
dépourvus de paraphyses et les spores mucilagineuses, et
rappellent les Æypomyces par le manque de paraphyses et les
spores fusiformes uniseptées. [nous semble done légitime de
penser qu'elles se rattachent ancestralement à ces deux
genres. Fait curieux et digne de remarque, les Staphylinides
mycophages et fimicoles sont de tout ce groupe d’Insectes les
seuls sur lesquels on ne rencontre jamais de Laboulbéniacées,
alors que les champignons et le fumier hébergent précisé-
ment de nombreux Æypomyces et Sordaria.
BioLoGiEe. — Les Laboulbéniacées sont presque exclusive-
ment parasites des Insectes, le plus souvent des Coléoptères,
parfois des Diptères et des Névroptères. Mais on en a égale-
ment signalé sur quelques Arachnides. Ces champignons se
trouvent fixés aux téguments, sur lesquels ils forment de
petites clavules de la taille d’un dixième à un demi-millimè-
— 195 —
tre, brunâtres ou jaunâtres, isolées, réunies par paires, où
groupées par petites plages. Fixés à la carapace chitineuse
fig. 21), aux pattes où aux antennes par un pied qui pénètre
fort peu dans l'épaisseur du téœument, et qui tres rarement
(Rhizomyces) en perfore la chitine pour s'épanouir en suçoir
à la face interne de la carapace, ces organismes, au dire de
THaxTER, ne paraissent aucunement nuire à Panimal qui les
transporte ; cependant, lorsqu'ils sont aussi nombreux sur le
même insecte que Cavara (fig. 27, c) le représente pour le
Richkia Wasmanni, on conçoit que lPanimal puisse en être
fortement gêné dans ses mouvements.
GiARD, par opposition aux champignons entomophages,
telles que les Entomophthoracées, les qualifie d’ertomo-
nastes.
CavarA, faisant remarquer que les Laboulbéniacées perfo-
rent peu profondément les tissus de Phôte, et qu'elles se
développent sur les Insectes vivant dans les lieux humides,
suppose que le trichogvne, dont lPapparition précède celle de
tous les autres organes importants, pourrait bien être sim-
plement un organe d'absorption. Mais cette remarque du
botaniste italien perd beaucoup de sa valeur, si Pon considère
que dans les genres dioiïques les individus mâles, dépourvus
de trichogynes, se développent aussi abondamment et aussi
parfaitement que les individus femelles, dont ils acquièrent
souvent la taille.
TECHNIQUE GÉNÉRALE. — La récolte des Laboulbéniacées
se fait sur les Insectes, soit vivants, soit conservés dans les
collections entomologiques. On aura surtout les plus grandes
chances d’en rencontrer sur les Coléoptères aquatiques, ou
sur ceux qui vivent dans les herbes humides. L'insecte étant
tué au chloroforme ou au eyanure de potassium, on Pexamine
à la loupe, et on enlève le champignon à l’aide d’une aiguille
à dissection faconnée en burin. On le dépose dans une goutte
d’eau sur une lame, puis, à l’aide de papier buvard,on enlève
— 196 —
eau que l'on remplace par de Palcoo!, et enfin on monte la
préparation dans Peau. Si Pon veut la conserver, on remplace
l'eau par de la glvcérine additionnée d’une trace dalcool
saturé d’éosine et légéerement salée (THaxTrER), On fait péné-
trer ce liquide par diffusion pour ne pas ratatiner les échan-
üllons. On lute au bitume de Judée, où mieux avec de la cire
à cacheter ramollie dans l'alcool.
Les Laboulbéniacées se laissent facilement inoculer aux
Insectes si l’on observe les conditions voulues d'humidité ;
autrement on n'obtient, d’après THaxTER, que des formes
avortées. On n'a pas réussi Jusqu'à présent à cultiver ces
champignons sur des milieux artificiels.
LRemarque.— En raison de leur innocuité presque absolue,
l'étude de ces champignons n'offre pas, au point de vue para-
sitologique, le mêmeintérèt que celle des autres champignons
zoophiles. Nous nous contenterons de donner la diagnose des
cenres, et de renvoyer, pour la description des nombreuses
espèces, aux mémoires de THaxrTER et aux quelques travaux
publiés par les autres auteurs].
PARASITES DES LABOULBÉNIACÉES. — Ils paraissent peu
nombreux. THAXTER (Monogr., p. 247) a trouvé sur Cerato-
myces deux formes appartenant sans doute à un genre nou-
veau de Chytridiacées, et qui vivaient à l'extérieur de Phôte:
elles se composaient de longs filaments avec gros sporanges
appendiculés. Le même auteur à rencontré parfois aussi une
levüre de forme semi-lunaire, qui peut envahir les périthèces
et en détruire le contenu.
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A. ANTHÉRIDIES COMPOSÉES.
GENRE Dimorphomyces, Thaxter 1893 (fig. 1).
Dioiïque. — Mâle composé de 4 cellules superposées, les deux distales
stériles, la subhasale produisant une anthéridie composée, à six cellules
anthéridiennes en deux rangées antéropostérieures, expulsant leur contenu
dans une cavité commune à long col. — Femelle à 4 cellules superposées, les
deux distales stériles, la subbasale portant déux périthèces où davantage, et
des appendices stériles alternant d’un côté à l’autre. Trichogyne court à
branches radiales. Spores uniseptées.
Quatre espèces sur Staphylinides des g. Falagria, Myr-
medonia, Thleopor«.
GENRE Dimeromyces, Thaxter 1895 (fig. 2).
Dioïque. — Müle formé de plusieurs cellules superposées, produisant la-
téralement des appendices stériles et des anthéridies unisériées. Anthéridie
composée d'une cell. centrale et de quatre basales, entourées de six cellules
anthéridiennes symétriquement rangées sur un même plan, et expulsant leur
contenu dans une cavité commune à long col.— Femelle semblable au mäle,
mais à anthéridies remplacées par des périthèces.
Deux espèces sur Carabides des g. Pachyteles et Ardis-
Lomis.
GENRE Herpomyces, Thaxter 1902 [sine icone].
Dioïque. — Anthéridies simples. Mâle consistant en plusieurs (quatre)
cellules superposées terminées par un prolongement épineux ou pédicelli-
forme, ou par les deux à la fois. Une ou plusieurs des cellules distales don-
nent insertion à de courtes branches qui peuvent se terminer par une ou
plusieurs anthéridies, ou se ramifier plus ou moins copieusement; les ra-
muscules terminaux supportent les anthéridies, ou demeurent stériles. An-
théridies longues, en matras. La cellule subbasale du réceptacle produit
quelquefois une branche fertile comme dans l'individu femelle, et cette
branche donne des réceptacles secondaires sur lesquelles naissent des bran-
ches anthéridiennes. — Individu femelle consistant d’abord, comme le mâle,
en plusieurs cellules semblablement modifiées dans leur portion supérieure,
et pareillement attachées par un petit pédicelle: la cellule basale et la
subbasale formant un « réceptacle primaire », la subbasale donnant insertion
— 201 —
à une branche fertile (ou à un groupe de branches fertiles), qui lui communi-
que l’aspect d'un « réceptacle secondaire ». Le réceptacle secondaire est
formé d’une série partiellement double de cellules, les unes fertiles, les
autres stériles ; celles venant au contact de l'hôte perforent la chitineen y
introduisant des suçoirs délicats. Trichogynes courts, filamenteux. Péri-
thèce né sur des cellules basales de forme variée, la partie ascigère renfer-
mant trois assises de cellules de paroi, plus ou moins distinctes dans la por-
tion distale, et groupées en quatre ou cinq séries verticales plus ou moins
nettes. Spores petites, du type habituel uvisepté, normalement expulsées par
paires, dont chacune produit un couple d’individus de sexe différent. Asques
paraissant octospores.
Neuf espèces, sur Orthoptères des g. Periplaneta, Sty-
lopyga, Diploptera, Blabera, Epilampra ?, Ectobia.
Genre affine aux Dimeromyces.
GENRE Gantharomyces, Thaxter 1891 (fig. 3).
Réceptacle à deux cellules superposées, la supérieure portant un ou plu-
sieurs périthèces, et un ou plusieurs appendices anthéridiens. Périthèces
subconiques, nés sur la cellule de pied surmontée de trois basales. Appen-
dices anthéridiens formés de deux cellules superposées, terminées par une
ou deux cellules pouvant porter plusieurs branches, la subbasale longitudi-
nalement ou obliquement divisée en deux parties, dont l’une (anthéridie) se
subdivise, par des septums anastomosés, en nombreuses petites cellules.
Spores uniseptées. — Trichogyne filamenteux.
Quatre espèces sur Staphylinides des g. Bledius, Trozo-
phœus, Platystethus.
GENRE Haplomyces, Thaxter 1893 (fig. 4).
Réceptacle à deux petites cellules superposées, portant un seul périthèce
et un seul appendice anthéridien. Périthèce gros, pointu, inséré sur une
seule cellule surmontée de trois basales. Anthéridie formée d’une basale et
d’une cavité multiloculaire portant un petit mucron inséré sur une base
arrondie, Asques tétraspores, provenant de huit ascogènes. Spores uni-
septées.
Trois espèces sur Staphylinides du g. Bledius.
GENRE Monoicomyces, Thaxter 1900 [sine icone].
Réceptacle formé de très petites cellules hyalines hasales et subbasales,
portant à son sommet une petite portion stérile bicellulaire dont la terminale
1:30 2
peut où non former un petit appendice court. Subbasale produisant une ou
plusieurs branches fertiles, ce qui donne à la plante, suivant les espèces, un
aspect unilatéral, bilatéral ou subverticillé. Branches fertiles consistant en
une ou plusieurs cellules, dont la terminale donne normalement insertion à
un périthèce et à une anthéridie pédicellés ; la cellule inférieure (s’il y en a
plus d’une appendiculée à son sommet), produit parfois (anormalement ?)
une anthéridie additionnelle. Anthéridie composée d’un pied à deux paires
de cellules périphériques qui èntourent incomplétement de nombreuses
cellules anthéridiennes posées au centre d'une cavité, et de trois ou quatre
cellules terminales, qui semblent entourer un ostiole commun, couronné
fréquemment d’appendices simples, terminaux, inégaux.
Quatre espèces sur Staphylinides du g. Æomalota.
GENRE Eucantharomyces, Thaxter 1894 [sine icone].
Réceptacle bicellulaire, donnant d’un côté un périthèce, et de l’autre un
appendice libre, formé d’une basale ou subbasale avec anthéridie composée.
Anthéridie formée de nombreuses petites cellules superposées en trois ran-
gées obliques bordées extérieurement par une seule cellule stérile, et se ter-
minant par une cavité à col irrégulier digitiforme.
uit espèces sur Carabides des g. Atranus, Callida, Cas-
nonta, Catascopus, Drypta, Diaphorus, Euproctus.
GENRE Polyascomyces, Thaxter 1900 [sine icone|.
Réceptacle bicellulaire,la supérieure portant un périthèce laléral et un
appendice terminal, formé d'une série de cellulesaplaties surmontée d’une
sorte de dôme caduc (anthéridie composée ?) Périthèce avec cellule de pied
et basale bien développées, la cellule basale et les cellules de paroi formant
une large assise dont le bord supérieur constitue une vaste plage ascigère,
sur laquelle se dressent de nombreux asques (1).
Une espèce sur Trichophya |Carabides).
GENRE Camptomyces, Thaxter 1893 (fig. 5).
Réceptacle bicellulaire, la supérieure portant un périthèce latéral el une
anthéridie terminale. Périthèce court, avec apex muni d’une lèvre symétri-
que. Appendice formé d’une seule basale large, portant une anthéridie ter-
minale multicellulaire, subconique, à pore terminal saillant, émettant de
nombreux anthérozoïdes arrondis. Trichogyne en forme de petite vésicule
(1) L'échantillon unique étudié par THAXTER était en mauvais état,
+ JR —
attachée à un appendice auriculé inséré latéralement au jeune périthèce.
Deux cellules ascogènes. Spores uniseptées.
Une espèce, sur Staphylinides du g. Sunius.
GENRE Enarthromyces, Thaxter 1895 [sine icone|.
Réceptacle unisérié, les distales portant des appendices stériles, les proxi-
males portant des anthéridies ou des périthèces, ou restant stériles. Anthé-
ridie composée mucronée, perforée au sommet, à six cellules s’ouvrant dans
un ventre unique par des cols allongés. Trichogyne simple à deux cellules:
Périthèces plus ou moins formés par le bourgeonnement des cellules récep-
taculaires.
Une espèce sur Carabide du g. Pherosophus.
GENRE Peyritschiella, Thaxter 1890 (fig. 6).
Réceptacle à quatre assises (une basiluire unicellulée; une subbasale uni-
cellulée ou pluricellulée disposées transversalement ou asymétriquement en
un rang, l'une d'elles étant uni ou pluriappendiculée; une subterminale
consistant en séries semblables de plusieurs cellules appendiculées des deux
côtés ou d’un côté seulement et produisant une seule anthéridie ; une termi-
nale semblable à la subterminale, mais portant un ou rarement deux péri-
thèces centraux, les cellules extérieures au périthèce et celles intercalées
entre les périthèces, s’ils sont deux, étant appendiculées). Anthéridie com-
posée conique, se projetant latéralement sous forme de dent. Appendices
simples, continus, séparés de leur cellule basale par un septum étranglé,
d'ordinaire noir. Périthèces symétriques ou presque symétriques, à # pa-
pillesterminales. Spores uniseptées.
Six espèces, sur Carabides des g. Bledius, Pterostichus,
Plalynus, et sur Staphylinides du g. Philonthus.
GENRE Limnaiomyces, Thaxter, 1900. [sine icone].
Réceptacle formé de deux parties, une basale devant le périthèce, et une
distale unie à son bord postérieur ; la basale consistant en une seule cellule
surmontée de deux séries de cellules comme dans Peyritschiella, l'anté-
rieure du rang supérieur donnant insertion à une anthéridie composée
comme dans Peyrilechiella; la portion distale (marginale) consiste en une
cellule interne et une externe allongées, l’interne, se terminant en dôme
comme dans Chilonomyces, séparée de l’appendice simple par un septum
long, étranglé, noir ; l’externe formant par des proliférations subterminales
externes successives une série de cellules dont une plus petite, appendi-
culée, se porte en avant, Le tout correspond, par son développement, aux
portions externes des assises de cellules du Dichomyces, les proliférations
se faisant successivement à droite et à gauche de manière à ce que les
appendices forment deux rangées.
Deux espèces, sur Hydrophilides des g. Tropisternus et
Hydrocharis. Genre apparenté aux Peyritschiella et Chito-
nomyces.
GENRE Dichomyces, Thaxter 1893. [sine icone.
Réceptacle aplati, subtriquètre, formé d’une seule basale avec trois séries
transversales de cellules symétriquement placées, la rangée distale portant
une paire de périthèces symétriques dont l’un avorte quelquefois, et des
appendices stériles ; la subdistale portant une paire d'anthéridies composées
symétriquement placées, plus un ou plusieurs appendices stériles. Périthèces
symétriques. Spores uniseptées. Appendices et anthéridies comme dans
Peyritschiella.
Quatorze espèces sur Staphvlinides des &. Brachyderus,
Cafius, Philonthus, Xantholinus.
GENRE Hydræomyces, Thaxter 1895 [sine icone|.
Réceptacle à deux portions, l'une basale et l’autre terminale.La terminale
est unie au périthèce suivant son bord interne, et se couronne d’une cellule
subconique, libre, la cellule sous-jacente lui fournissant trois prolongements
qui se séparent en cellules,et se couronnent, comme la cellule subterminale,
d’un corps subconique portant un seul appendice terminal, et occupant
presque totalement la face de la cellule subterminale. La portion basale con-
siste en trois cellules superposées, autour desquelles trois ou peut-être quatre
cellules forment la base du périthèce. Les cellules de la paroi de ce dernier
sont groupées en quatre séries longitudinales, dont chacune contient plus
de six cellules. Spores fusiformes uniseptées.
Une seule espèce, sur Haliplides des &. Aaliplus et Cne-
midolus.
GENRE Chitonomyces, l'haxler 1873 [sine icone|.
Réceptacle à deux parties, l'une basale à deux cellules superposées sur-
inontées de trois ou quatre petites cellules formant la base du périthéce :
l’autre terminale, surmontée d’un seul appendice apical parfois de forme
différente à maturité. La cellule subterminale est adhérente à sa face interne
nr
(ou rarement libre) avec les deux cellules voisines, de la plus élevée des-
quelles se sépare une petite cellule portant au sommet, dans l'angle formé
par le périthècz et le réceptacle, un ou deux appendices avoisinés par l’an-
théridie habituellement petite (?) Appendices courts, filamenteux, simples,
continus ou septés, hyalins, caducs, à base noircie et légèrement rétrécie.
Périthèce plus ou moins complètement uni à la portion distale du récepta-
cle, chaque série de cellules de paroi ne contenant pas plus de six éléments
dont quelques-uns peuvent être appendiculés, l’apex variant souvent de
forme. Spores fusiformes uniseptées.
Dix-huit espèces, sur des Dytiscides des g. Bidessus, Des-
mopachria, Laccophilus, des Haliplides du g. Cremidotus,
des Gyrinides du g&. Orectochilus.
B. ANTHÉRIDIES SIMPLES, UNICELLULAIRES, INDÉPENDANTES.
GENRE Amorphomyces, Thaxter 1893 (fig. 10).
Dioïque. — Mäle possédant un réceptacle à deux cellules, la supérieure
couronnée sur une seule anthéridie.—Femelle ayant un réceptacle unicellu-
laire couronné par quatre cellules formant la base d’un périthèce terminal,
Asques tétraspores à spores simples. Cellule ascogène solitaire. Trichogyne
en vésicule presque sessile, avec courtes branches radiaires.
Trois espèces, sur Staphylinides des g. Falagria, Bledius,
et de genre indéterminé.
GENRE Rickia, Cavara 1899 (fig. 27).
Réceptaële stipité, à base unisériée, à sommet claviforme-parenchyma-
-teux, portant latéralement deux séries d’appendices, Anthéridies simples,
lagéniformes, unicellulaires, insérées sur les appendices et séparées de ces
derniers par un anneau brun. Périthèce solitaire (rarement deux), sessile, à
trois (ou plus ?) cellules ascogènes ; asques mürs non observés. Spores
septées. Trichogyne simple, en forme de massue renversée.
Une seule espèce, ARichkia Wasmanni, sur une Fourmi
(Myrmica lævinodes).
GENRE Eucorethromyces, Thaxter 1900 [sine icone].
Aspect général des Rhadinomyces : réceptacle formé de deux cellules
superposées, dont la supérieure donne le périthèce et l’appendice. Périthèce
#06
de Rhadinomyces, pédicellé. Appendice à plusieurs cellules superposées, la
distale supportant une série de branches terminales qui produisent des
anthéridies latérales libres, lagéniformes, nées sur des branches courtes ou
même sessiles.
Une espèce, sur Apotomus.
GENRE Helminthophana, l’eyritsch 1873 (fig. 11), [Arthrorhynchus,
Kolenati 1857].
Réceptacle à deux cellules superposées, la supérieure portant deux cellules
plus petites surmontées du périthèce et donnant insertion latéralement à
une rangée d’anthéridies.
Une espèce, sur Dipteres-Nyctéribides des genres Acro-
chlidia, Megistopoda, Nycteribia.
GENRE Stigmatomyces, Karsten 1869 (fig. 12).
Réceplacle à deux cellules superposées, la supérieure donnant un seul
périthèce d’un côté, un seul appendice de l’autre. Périthèce de forme varia-
ble, pédicellé ou sessile, parfois appendiculé. Appendice consistant en un
axe unisérié dont l’un des côtés porte un seul rang d’anthéridies superposées,
séparées de l’axe par un septum ou une petite cellule. Anthéridies lagéni-
formes à ventres plus ou moins soudés, les cols se projetant latéralement.
Trichogyne simple, court, filamenteux. Spores uniseptées.
Trois espèces, lune sur Mouche domestique, Pautre sur
Muscides du g. Drosophila, et la troisième sur Coccinellide
du g. Chilocorus.
GENRE Idiomyces, Thaxter 1893 [sine icone].
Réceptacle à deux cellules superposées accompagnées de deux autres,
l’une antérieure, l’autre postérieure. La postérieure possède une série ver-
ticale de cellules superposées, portant vers l'extérieur trois rangées d'ap-
pendices stériles et fertiles ; l’antérieure produit un ou plusieurs périthèces
pédicellés, et de nombreux appendices insérés sur de petites cellules séparées
distalement des périthèces. Périthèces symétriques à quatre ascogènes.
Appendices fertiles unisériés, portant sur un côté trois rangées verticales de
cellules anthéridiales lagéniformes. Spores uniseptées. — (Genre affine aux
Stigmalomuyces.
Une espèce, sur Staphylinide du g. Deleaster.
GENRE Corethromyces, Thaxter 1892 (fig. 14).
xéceptacle à plusieurs cellules superposées, la subbasale (et parfois aussi
la cellule voisine) produisant un périthèce pédicellé, les cellules terminales
donnant plusieurs appendices rameux. Cellules anthéridiennes superposées,
formant un ramuscule obliquement septé, à cols saillants. Périthèce symé-
trique ou presque, à pied bien développé, les rangées de cellules pariétales
étant chacune de quatre. Spores uniseptées. Trichogyne filamenteux, simple
ou rameux.
Six espèces, sur Staphylinides des g. Cryptobium et
Stulicus.
GENRE Rhadinomyces, Thaxter 1892 (fig. 15).
Réceptacle à deux cellules superposées, la supérieure portant un ou plu
sieurs périthèces pédicellés et un appendice digité, consistant en trois cel-
lules unisériées, dont la distale fournit une série de branches stériles
simples, les deux autres produisant vers leur sommet de courtes branches
anthéridiennes ou de longues branches stériles, ou bien les deux à la fois.
Cellules anthéridiennes en matras, superposées en courtes séries. Péri-
thèces nés sur une seule cellule-support accompagnée de quatre basales ;
cellules pariétales au nombre de quatre par rangée. Spores uniseptées. Tri-
chogyne filamenteux, simple ou ramifié. Quatre ascogènes.
Deux espèces, sur Staphylinides du g. Lathrobiunr.
GENRE Rhizomyces, Thaxier 1895 (fig. 16).
Réceptacle à deux cellules, dont l'inférieure émet par la base un rhi-
zoide pénétrant dans la cavité du corps de l'hôte. Périthèce solitaire, né
sur une cellule insérée sur la subbasale. Appendices anthéridifères formés
de nombreuses cellules superposées, dont toutes, sauf la plus inférieure,
produisent extérieurement des branches anthéridiennes à cellule basale
donnant une anthéridie simple du type lagéniforme.
Deux espèces, sur Diptères du g. Dropsis.
D
GENRE Laboulbenia, Montagne et Ch. Robin 1853 (fig. 17).
Réceptacle formé typiquement de sept cellules, plus trois petites consti-
tuant la base de périthèce, les deux plus basses (cellules 1 et 2) superposées
et formant le réceptacle proprement dit, les cellules voisines rangées en
IN =
deux séries, l'une antérieure à, l’autre postérieure b : -- b consiste en deux
cellules, l’une inférieure (cellule 3), l'autre supérieure (cellule 4), la partie
interne de celle-ci étant isolée par une autre cellule (cellule 5), qui est en
réalité formée de deux cellules juxtaposées — à consiste en deux cellules,
l'une inférieure (cellule 6), l’autre supérieure (cellule 7), obliquement super-
posées. Appendices insérés sur une cellule basilaire noire, au niveau des
cellules 4 et5, et exceptionnellement issus d'un nombre variable de subdivi-
sions de ces cellules, auquel cas l'insertion est incolore. Périthèce solitaire,
comprimé, symétrique ou presque symétrique, rarement appendiculé,
sessile ou pédicellé, à paroi comportant quatre cellules par rangée longitu-
dinale. Appendices parfois nombreux, mais consistant typiquement en deux
cellules basales, dont l’externe donne une, et l'interne deux rameaux ou
séries de rameaux, la série interne étant fertile, et portant des anthéridies
lagéniformes, isolées ou groupées de façon plus ou moins irrégulière.
Cellules ascogènes latérales, au nombre de deux. Asques tétraspores; spores
uniseptées. Trichogyne filamenteux, simple ou ramifié.
Ce genre, le plus ancien de la famille, fut dédié par Mox-
TAGNE et RoBix à l’entomologiste AL. LABOULBENE qui le
premier, eut l’occasion d'observer une plante de ee genre
(Laboulbenia Rougetii Mont. et Rob.), sur un Coléoptère
du g. Brachinus. Avec Pextension que lui donne THaxTER,
il comprend à Jui seul deux cent quinze espèces, parasites
sur divers Arthropodes :
Sur Coléoptères = Carabides, Gyrinides, Staphylinides)
des genres = Acrogentdiun, Acrogenys, Agonoderus,
Amara, Anisodactylus, Anomoglossus, Anophthalmus,
Anaplogenius, Aptinus, Aspidoglossa, Atelothrus ;
Badister, Bembidium, Blethisa, Brachinus, Brachyony-
chus, Bradycellus ;
Cafius, Callida, Callistus, Calophæna, Casnonta, Catas-
copus, Chlænius, Clivina, Colpocaccus, Colpodes, Cop-
tea, Coptodera, Craspedotus, Crepidogaster ;
Dercyclus, Diachromus, Dineutus, Disenochus, Dolichus,
Drypta ;
Ega, Euchila, Eudalia, Eudema ;
Galerita, Gyretes, Gyrinus ;
"000 =
Harpalus, Helluodes, Helluomorpha, Hexagonia, Hono-
LRÈS*:
Latona, Læmosthenes, Loxandrus :
Macrochilus, Mesothriseus, Microsomus, Miscelus, Morio,
Mormolyce ;
Nebria, Notiobia, Nyctelis ;
Œdodactylus, Oezena, Olisthopus, Omophron, Ooptenus,
Ophonus, Orectochilus, Orectogyrus, Orthomus ;
Pachyteles, Pæderus, Panagæus, Patrobus, Pelmatellus,
Pericallus, Pheropsophus, Philonthus, Planetes, Pla-
tynus, Platyprosopus, Pleuracanthus, Polyhirma, Pris-
tonychus, Pseudomascus, Plerostichus ;
Quedius ;
Schizogenius, Serrimargo, Stenolophus, Stomonaxus ;
Tænoderma, Thalpius, Thyreopterus, Trichognathus ;
Zuphium.
Sur Diptères du g. Diopsis.
Sur Névroptères du g. Termes.
Sur Arachnides du g. Antennophorus.
GENRE Misgomyces, Thaxter 1900 [sine icone].
Réceptacle formé de nombreuses cellules superposées unisériées ou en
assises de deux ou trois cellules chacune, terminé par une base cellulaire
plus ou moins régulière portant des appendices isolés ou groupés. Périthèce
solitaire, ayant avec les appendices les mêmes relations que dans le g. La-
boulbenia. Anthéridies inconnues, mais probablement (selon THAXTER) sim-
ples, comme dans Laboulbenia et sans doute Teratomyces.
Deux espèces sur Dyschirius et Stomonaxus.
GENRE Teratomyces, Thaxter 1892 [sine icone].
Réceptacle à trois cellules superposées, sarmontées d’une partie plus ou
moins cupuliforme divisée par des cloisons verticales et obliques en une
série de nombreuses petites cellules rangées en cercle, lesquelles émettent de
14
— 210 —
nombreux appendices, entourant complètement l'insertion des périthèces.
Périthèces un à cinq, symétriques, à une seule cellule de pied. Appendices
formés d’une courte série de branches sympodiques portant des rameaux
dirigés vers l'extérieur, et dont la plupart se terminent en cellules stériles
à pointe aiguë. Anthéridies lagéniformes, séparées les unes des autres, super-
posées en une rangée verticale insérée sur les segments inférieurs des
appendices. Trichogynes copieusement ramifiés et septés. Spores uni-
septées.
Six espèces sur Staphylinides des g. Actobius, Acylo-
phorus, Philonthus, Quedius.
GENRE Diplomyces, Thaxter 1894 (fig. 19).
Plante aplatie antéropostérieurement, snbtriquètre, à symétrie bilatérale,
paraissant furquée par suite de la présence d’une paire d’appendices posté-
rieurs saillants. Réceptacle formé de deux cellules superposées, surmontées
de buit cellules réparties par paires antéropostérieures, la postérieure don-
nant les proéminences caractéristiques, l’antérieure émettant une paire de
périthèces à pédicelle court, près de la base desquels naissent, en dedans et
autour, plusieurs paires d’appendices, et parfois un seconde paire de péri-
thèces. Appendices abondamment ramifiés, la plupart des rameaux se ler-
minant par des cellules digitiformes. Spores uniseptées.
Une espèce sur Actobius (Staphylinides).
GENRE Rhachomyces, Thaxter 1894 (fig. 9 bis).
Réceptacle formé d'une seule basale, surmontée d’un corps plus ou moins
long composé d’un côté d’une première série de cellules subégales, et de
l’autre d’une série de cellules plus petites et plus nombreuses, portant de
nombreux appendices spiniformes, étalés et entourant plus ou moins la
base du périthece. Périthèces produits latéralement près du sommet du
réceptacle, et en apparence terminaux à maturité, pédicellés ou presque
sessiles, symétriques. Cellules anthéridiales uniques, terminant de courts
pédicelles. Spores uniseptées.
Neuf espèces sur Carabides des genres Acupalpus, Ano-
phthalmus, Atranus, Badister, Colpodes, Conosoma ; Tre-
chus, sur Staphylinides des g. Cryptobium, Lathrobium,
Othius, Philonthus.
GENRE Chætomyces, Thaxter 1893 (10 bis).
Réceptacle formé d’une étroite série linéaire de cellules superposées, des-
quelles s'élèvent en une série unilatérale les appendices et un, rarement deux
— 211 —
périthèces. Périthéce pédicellé. Appendices un par cellule, simples ou ra-
meux, produits les uns à distance de l'origine du périthèce, les autres près
de ce périthèce. Spores uniseptées.
Une espèce sur Pinophilus (Staphyhnides.
GENRE Sphaleromyces, Thaxter 1894 (fig. 20).
Réceptacle formé de deux cellules superposées, la supérieure munie d’un
appendice latéral, et terminée par la cellule de pied du périthèce, Périthèce
asymétrique, chaque série pariétale de cellules comprenant cinq éléments;
sommet légèrement acuminé la cellule de pédicelle étant libre. Appendice
formé d’une seule basale portant une série de cellules superposées dont
chacune est ornée, en haut de son angle interne, d’une seule branche anthéri-
dienne simple, courtement septée. Cellule ascogène unique. Spores uni-
septées.
Deux espèces sur Staphylinides des g. Brachyderus et
Quedius.
Ogs. — D'après Traxrer, ce genre doit peut-être seréunir
au suivant :
GENRE Compsomyces, Thaxter 1894 (fig. 22).
Réceptacle formé de deux cellules superposées, la supérieure portant au
sommet plusieurs appendices, et un ou rarement deux périthèces pédicellés.
Appendices stériles ou fertiles, simples ou ramifiés, septés :; les fertiles por-
tant une ou plusieurs anthéridies simples, sessiles à l'extrémité des cellules
formant l’axe divisé de l’appendice. Périthèce symétrique, conique, à pédi-
celle formé de deux cellules dont l'inférieure porte un ou rarement deux
appendices terminaux simples. Asques octosporés ; spores uniseptées. Tri-
chogyne copieusement ramifié, les flagella terminaux étant tordus en
spire serrée.
Deux espèces sur Staphylinides des genres Sunius et
Lesteva.
GENRE Acallomyces, Thaxler 1902 [sine icone].
Réceptacle à deux cellules superposées, l’inférieure semblant non distincte
du pied, la supérieure surmontée d’un périthèce et d’un seul appendice.
Appendice consistant en six cellules superposées, la cellule basale étroite-
2 Mo =
ment soudée au réceptacle et à la cellule- pied du périthèce; la cellule ter-
minale portant un prolongement spiniforme et se convertissant en une an-
théridie simple; la cellule subterminale portant une anthéridie latérale, et
l’autre restant stérile. Périthèce pédicellé, de structure normale.
Genre étroitement apparenté aux Compsomyces, dont il
diffère surtout par les caractères de son appendice anthé-
ridien.
Une espèce sur Aomalota.
GENRE Ecteinomyces, Thaxter 1902 [sine icone|.
Réceptacle formé d’une seule série de cellules superposées, dont le nom-
bre varie par suite de divisions intercalaires; périthèce terminal solitaire,
normal ; un seul appendice anthéridien. Appendice formé d’une seule série
de cellules superposées, dont plusieurs portent sur leur basale ou cellule
de pied une anthéridie simple, qui est séparée distalement par des septums
obliques sur un côté ou les deux, comme dans le genre Compsomyces.
Une espèce sur Trichopteryx.
GENRE Clematomyces, Thaxter 1894 [sine icone].
Réceptacle à une seule basale et une subbasale de laquelle s'élève directe-
ment un axe élargi portant un périthèce terminal et formé d’un double rang
de cellules, Les cellules du rang externe produisent des appendices stériles,
celles du rang interne donnent soit des axes secondaires de même struc-
ture que les axes primaires, soit des branches anthéridiennes. Les axes
secondaires forment des branches anthéridiennes ou des rameaux stériles
sur les deux côtés; de même que les primaires, ils portent un seul péri-
thèce terminal. Anthéridies simples, nées comme dans le genre Compso-
myces, et ordinairement groupées aux extrémités distales des cellules
successives.
Une espèce sur Pinophilus.
GENRE Moschomyces, Thaxter 1894 (fig. 24).
Réceptacle formé d’une masse compacte de cellules parenchymateuses en
forme de suçoir pénétrant dans la partie molle de la chitine de l'hôte, et
donnant de nombreuses cellules sur les extrémités libres desquelles nais-
‘sent des périthèces et des appendices solitaires et pédicellés. Périthèce très
grand, subconique, acuminé-symétrique, à pédicelle composé de deux
cellules superposées surmontées de trois petites basales. La ceilule-pédicelle
Le
basilaire émet à son sommet un appendice stérile simple. Appendices septés,
simples ou peu ramifiés, les fertiles plus gros avec des anthéridies en courts
ramules. Asques subcylindriques octospores, nés en grand nombre et en
rangées multiples d’une seule ascogène. Spores petites, uniseptées, projetées
en petites masses aygqglomérées.
Une espèce sur Staphylhinide du g. Sunius.
Il. Anthérozoïides exogènes (comme dans la fig. 25 b
AE
GENRE Zodiomyces, Thaxter 1800 (fig. 25).
Réceptacle attaché par une seule basale, au-dessus de laquelle il forme un
parenchyme multicellulaire évasé, à sommet creusé d'une dépression eupuli-
forme à bords distincts, du fond de laquelle s'élèvent de nombreux appendi-
ces stériles entourant plusieurs périthéces pédicellés appendiculés, et des
branches anthéridiennes nées du parenchyme central. Anthérozoïdes exogènes
en bätonnets. Spores uniseptées près de leur base.
Une espèce, sur Hydrophilide du g. Hydrocombus. La
plante, au dire de THaxrer, est sujette à de nombreuses
rariations.
GENRE Euzodiomyces, Thaxter 1900 [sine icone].
Réceptacle allongé, multicellulaire, formé d’un grand nombre de cellules
surmontant une seule basale, et divisé au sommet par plusieurs septums
longitudinaux. Le sommet du réceptacle fournit une série latérale de périthè-
ces et d’appendices. Les périthèces, portés sur un pédicelle à trois cellules,
possèdent des rangées pariétales de neuf à dix éléments.
Genre étroitement apparenté aux Zodiomyces. Anthéri-
dies en mauvais état sur Péchantillon observé. Une seule
espèce sur un Staphylinide du g. Zathrobiun.
GENRE Geratomyces, lhaxter 1892 (lig. 26).
Réceptacle formé d’un nombre variable de cellules superposées, portant
au sommet le périthèce et l’appendice. La paroi périthécienne est formée de
cellules disposées en quatre rangées contenant chacune de six à soixante-
cinq éléments ; apex de forme variable, souvent muni d’un appendice subh-
terminal. Appendice volumineux, acuminé, formé d’une seule série de cel-
= ME
lules superposées, et de l’angle supérieur interne duquel s'élèvent des bran-
ches plus ou moins nombreuses et longues. Asques claviformes tétraspores.
Spores aciculaires uniseptées. Anthérozoïdes exogènes, en forme de longs
bâtonnets (1).
Vingt espèces sur Hydrophilides des g. Berosus, Hydro-
bius, Hydrocombus, Lathrobium, Phænonotum, Philhy-
drus, Tropisternus, et sur Selina.
GENRE Coreomyces, Thaxter 1902 [sine icone].
Individu mûr formé d’une seule série de cellules, terminée par un seul
périthèce, et muni de rhizoïdes. Réceptacle formé de trois cellules super-
posées, dont la supérieure est divisée par des septums transverses; il en
résulte une rangée de cellules dont un côté porte une série d’appendices qui
forment tous une seule rangée verticale. Périthèce formé d’une cellule de
pied non différenciée, placée immédiatement à côté des cellules appendi-
culées, et suivi directement d’une cavité ascigère, dont les septums isolent
des cellules basales oblitérées chez les individus mürs. Anthéridies mal
connues, probablement identiques à celles des Ceratomyces.
Une espece sur COris«.
BIBLIOGRAPHIE,
{Pour toute la bibliographie antérieure à 1895, nous renvoyons à l'Index très
complet (p. 381) du mémoire de THAxTER, Contributions towards a monograph
of the Laboulbeniaceæ, in Memoirs of the Boston Ac. of Sc., 8 mai 1895, pp. 197-
429, avec 26 pl. lith.].
. Von Beck. — Ueber das Vorkommen des auf Stubenfliegende lebender
Stigmatom. Baeri in Bohmen (Bot. Ctbl., 1905).
. F. Cavara. — Diuna nuova Laboulbeniacea, Rickia Wasmanni n. g., n.
sp. (Malpighia, 1899).
. Von Istvanîfi. — Eine auf hohlenbewohnenden Küfern vorkommende
neue Laboulbeniacee. (Ann. du Musée national de Buda-Pest., 189,6).
(4) C’est sur desCeratomyces (C. mirabilis et peut-être C. confusus) que
THAXTER a rencontré une Chytridiacée parasite, d’un genre nouveau voisin des
Obelidium (THAXTER, Monogr., p. 375),
4
— 215 —
. R. Thaxter. — Preliminary diagnoses of new species of Laboulbeniaceæ.,
— (Proceed. of the Amer. Acad. of Arts and Sciences, XXXV, 9 décembre
1899).
. R. Thaxter. — Preliminary diagnoses of new species of Laboulbeniaceæ
IL. — (Proceed. of the amer. Acad. of Arts and Sciences, Boston, XXXVI,
21 avril 1900).
. R. Thaxter. — Preliminary diagnoses of new species of Laboulbeniaceæ,
—- (Proceed. of the Amer. Acad. of Arts and Sciences, XXX VIII, 1902).
PLANCHE X.
Laboulbéniacées.
IN.-B.— La planche a été réduite de 1/5 au clichage. Les grossissements indi-
qués sont ceux des fig. originales. Toutes les figures, à moins d'indication con-
traire, sont empruntées à THAXTER, qui s’est servi des combinaisons optiques de
LEIss|].
FIG EL
FIG. #2.
FIG. 00:
Fic. 4.
PIG."5.
IG N6:
FIG. "1:
FIG..8.
HiGS 0€
FIG. /9'Dis.
RrG- 10:
Fi. 10 bis.
RrG: A
RG: 5412:
HrctS;
Fi. 14.
Dimorphomyces denticulatus. — a, mâle (Gr.— D;) ; b, femelle
(Gr:= D).
Dimeromyces africanus. — a, màle : b, femelle (Gr.— A»).
Cantharomyces pusillus. — Individu adulte (Gr.— Do).
Haplomyces californicus. — Individu adulte (Gr.— D).
Camptomyces melanopus. — à, plante adulte (Gr.— D») ; b, anthé-
ridie (Gr.= D»).
Peyritschiella nigrescens. — Plante adulte (Gr.= D).
Dichomyces infectus. — Plante adulte (Gr.— D).
Hydræomyces Halipli. — Individu jeune (Gr.= 1);).
Chitonomyces simplex. — Plante adulte (Gr.= Da).
Rhachomyces lasiophorus, vu par le côté postérieur ; individu mèr
(Gr.— A j 2). ;
Amorphomyces Falagriæ. — Deux individus, l'un mâle ô: l'autre
femelle ©, issus de deux spores ayant germé côte à côte (Gr.—D;)-
Chætomyces Pinophili. — Plante adulte (Gr.= A9).
Helminthophana Nycteribiæ. -- Individu adulte [d'ap. PEYRITSCH|.
Stigmatomyces Baeri. — a, individu adulte, expulsion des anthéro-
zoïdes dont quelques-uns vont s’appliquer sur le trichogyne
(Gr. = J2) ; b, rapports des cellules ascigères avec leur cellule
basale et la paroi du périthèce ; c, asque tétraspore (Gr.= J).
Idiomyces Peyritschii. — a, individu adulte (Gr.— A2): b, appen-
dice anthéridien (Gr.=— D;): €, spore (Gr.= D;).
Corethromyces jacobinus. — a, individu adulte (Gr.= 4,2) ; b,
rameau anthéridien (Gr.— D»).
PEN X
CHAMPIGNONS PARASITES DES ANIMAUX.
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LABOULBÉNIACÉES,
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15.
16.
25.
26.
PLANCHE XI.
Laboulbéniacées sue.
[N.-B. — Mêmes remarques que pour la planche X].
Rhadinomyces pallidus. — a, individu adulte (Gr.= A5); b, bran-
che anthéridienne (Gr.— Dj»).
Rlizomyces ctenophorus. — a, base d’un 'ndividu adulte, montrant
le crampon qui s'enfonce dansle corps de l'hôte, dont le tégument
est duveté ; b, crampons d’un autre individu, légèrement
brisés (Gr.— Do).
Laboulbenia Panayaei. — u, individu adulte (Gr.= A2); b, deux
anthéridies, dont l’une en coupe optique (Gr.— D»).
Teratomyces brevicaulis. — Individu adulte, pourvu de trois péri-
thèces (Gr.== A»).
Diplomyces aclobianus, vu par la face postérieure (Gr.= A»).
Sphaleromyces Lathrobii adulte (Gr.— A»).
Insecte aquatique (Gyretes sericeus) portant sur les côtés du corps
plusieurs Laboulbenia ! [Gr. nat., d’après CH. ROBIN].
Compsomyces verticillatus. — a, individu adulte (Gr.= A4») ; b,
jeune périthèce avec son trichogyne à branchesspiralées(Gr.—= D»).
Enarthromyces indicus, muni de trois périthèces latéraux (faible-
ment grossi).
Moschomuyces insignis. — a, vue d'ensemble d’un individu à quatre
périthèces (faiblement grossi) ; b, un asque octospore (Gr.— 1000
environ). ï
Zodiomyces vorticellarius. — a, individu non adulte, avec un péri-
thèce presque mür (Gr.= A2); b, anthéridie avec anthérozoïdes
bacilliformes exogènes (Gr. — D) ; €, périthèce mür vu de profil
(D;); d, jeune périthèce (Gr.— 1J;); e, autre périthèce mon-
lrant la conjugaison entre le trichogyne £ et l'anthénozoïde z (Gr,—
environ 1000).
Ceratomyces filiformis. — Individu adulte (Gr.=— A2) ; à gauche
une spore (Gr.— D;).
Rickia Wasmanni. — «a, réceptacle presque adulte, avec les anthé-
ridies à et un périthèce à gros trichog\ne # ; b, jeune individu
dont le trichogyne f est vésiculeux : €, fourmi parasitée par le
Rickia (faiblement grossie} [d’après CAvARA|.
IMAUX. PL. XI.
AMPIGNONS PARASITES DES AN
F; Guégueërn. SC.
METRE NE TOQURR voi
APAMEA ER
CINQUIÈME PARTIE
Mucédinées (lungi imperfecti).
CARACTÈRES GÉNÉRAUX, — On nomme Mucédinées {du latin
mucedo, moisissure), des champignons à thalle filamenteux
cloisonné, de taille ordinairement très réduite où même
microscopique, dont l'appareil reproducteur consiste en hy-
phes plus où moins différenciées produisant des conidies de
formes diverses, solitaires ou groupées de différentes manie-
res le long ou à l’extrémité du conidiophore ou de ses ra-
meaux. Lorsque l’appareil conidien consiste en un seul fila-
ment simple ou ramilié, la plante est dite Wucédinée simple ;
lorsqu'au contraire il se compose d’un faisceau de filaments
parallèlement accolés en une tige ou massue dont les flancs
portent des conidies, la plante est dite Mucédinée agrégée
ou corémiée. Une même espèce peut d’ailleurs, dans le cours
de son développement, affecter successivement l’un et l’autre
de ces deux aspects.
Les Mucédinées sont probablement des formes conidiennes
de champignons appartenant aux quatre Ordres précédem-
ment étudiés. Le fait a été démontré pour plusieurs d’entre
elles, notamment pour des Aspergillus, Cladosporium et
Botrytis. Toutefois le plus grand nombre s’est constamment
refusé, dans les cultures, à donner un appareil reproducteur
autre que celui dont on était parti lors du semis, probable-
ment parce que la plante, végétant sous sa forme conidienne
depuis une longue suite de générations, avait perdu la faculté
D —
de donner des organes reproducteurs d'ordre élevé, tels que
des périthèces, qui eussent permis de la classer définiive-
ment, Aussi a-t-1l fallu créer pour ces champignons un
groupe provisoire, celui des Mucédinées où Champignons
imparfaits (Fungi imperfectt), groupe duquel on devra retirer
un certain nombre de formes, au fur et à mesure que les
progrès de la Mycologie permettront de leur assigner leur
véritable place dans les cadres de la classification.
BIOLOGIE. — Beaucoup de Mucédinées sont saprophytes,
mas d'entre elles un grand nombre vivent en parasites, soit
sur d’autres champignons ou sur des végétaux supérieurs,
soit sur des animaux. Elles se laissent assez facilement, pour
la plupart, cultiver sur les milieux artificiels, et ces cultures
sont des plus utiles à leur connaissance morphologique et
biologique.
CLASSIFICATION. — On a proposé un grand nombre de
classifications, qui toutes reposent forcément sur une base
arbficielle, car souvent un même genre de Mucédinées ren-
ferme des formes conidiennes appartenant à différentes
familles de Champignons ; c’est ainsi que certains Botrylis
sont des états conidiens de Pézizes, tandis que d’autres sont
des stades évolutifs de Pyrénomveètes, Nous rangerons les
Mucédinées parasites des animaux suivant l’ordre qui nous
semble Le plus commode pour leur détermination et leur
étude.
TEGHNIQUE GÉNÉRALE. — L'examen des Mucédinées se fait
comme celui des autres Champignons filamenteux, soit sur le
frais, soit sur des matériaux secs. La fixation des échan-
üillons vivants par Pacide acétique cristallisable (BERLESE), ou
mieux par lalcool absolu, empêche les conidies de se déta-
cher de leurs fragiles supports, et permet tout au moins d’en
voir quelques-unes en place, chose absolument indispensable
pe
pour une détermination certaine. Le bleu lactique constitue,
à notre avis, le colorant de choix dans la plupart des cas.
La culture se fait sur les nulieux usités en microbiologie.
Toutefois les milieux solides et légèrement acides sont à pré-
férer, tant pour le bon développement du champignon lui-
même que pour gèner la pullulation des bactéries qui peu-
vent se trouver à la surface des conidies ensemencées. La
carotte, la pomme de terre neutre ou cuite dans une eau fai-
blement acidulée, les décoctés de fruits sucrés et surtout le
liquide de Rauzix solidifiés par la gélatine ou la gélose réus-
sissent dans un grand nombre de cas.
NOR
=
Clef des Mucédinées parasites des animaux.
et peu distincts. Plante presque
entièrement formée d’artieles
CONMIUIIOLMESE cc ere -ccee Trichosporuim.
Conidies arrondies ou ovoïiles,
sans disjuncetor (appareil dissé-
Minateur) EErerecee -e- .- (OOSpOrUr
Conidies limoniformes, avec dis-
NUNCIOP ee Point .... Monilia.
Conidies cylindriques puis ovoi-
des, sans disjunctor........ .… Oidium.
Conidies ovoides, conidiophores
parfois un peu ramiliés....... Halisaria.
Conidies ovoïdes, nées à l’inté-
rieur d'un conidivphore ...... Sporendonema.
Conidies bourgeonnantes à l’ex-
trémité d'articles du thalle dis-
Conidiophores généralement non rameux
SOCIÉ = - 2-0 ee CM Epices
E Conidiophores cespileuxæ. Coni-
T 3 dies solitaires terminales...... Chromostylium.
© £ Conidiophores non cespiteux.Co-
= A nidies solitaires terminales.... Trichothecium.
g S | Ramifiés à angle droit, au som-
S = met. Conidies verruculeuses... Malassezia.
£ S Dressés, conidies formant des
3 £ glomérules au sommet des ra-
= (ds, MEAUCE ee nee ce BOITES,
Rampants, conidies solitaires ou
subsolitaires, sur des rameaux
COUTISE Er eReR rer rene .
hérissée de rameaux sim-
ples, à chainettes de co-
DIdies Dares Re Aspergillus.
hérissée de rameaux à leur
tour ramifiés avec plusieurs
chainettes de conidies..
Ramuscules formant une sorte
de pinceau, à chainettes de co- l
Sporotrichum.
Conidiophore
en vésicule
Sterigmatocystis
Voir Périsporiées.
onidiophores à plusieurs branches fertiles
nidiese seems rue … Penicillium.
8 | Conidies solitaires ou sub-
DE solitaires, non mucilagi-
S RE) neuses.....…. ….... Verticillium.
£ > | Conidies mucilagineuses,
8 = agglomérées en guttule
MEN fUBACE AS ..... Acrostalagmus.
(1) Il est bien entendu que les Mucédinées sont considérées ici en tant que
parasites. Une Mucédinée, simple à l’état de parasite (Penicillium glaucum)
peut en certains cas se corémier, et inversement.
ob =
Conidies polymorphes, tantôt simples, {antôl
septées; mycéllumibDrunatre 7 Cladosporium.
Conidies pirifurmes, uniseptées,
= om groupées en verticilles sessiles. Arthrobotrys.
À © ARE = : |
— = ns Conidies en navette, uniseptées,
d . , FC .
Es Æ = subsolitaires. Mycélium noir
£ 15 &, 3
= = = TATICANOS ALERTE ..... Polyrrhizium.
LE (æ) n SO 2 .
ñ &) Conidies en navette, uniseptées,
un .n . . 1: . .
2 A subsolilaires. Mycélium intri-
= d :
= È GHÉv Sos mrononadtoneenoue Penomyces.
ne D % Conidies terminales, subsolitai-
+ si = A PT ONCE E Er .
= É 2 res, ovoïdes, 2 à 9-seplées. . .…. Daclylium.
TD S Conidies terminales, solitaires,
a = fusiformes ou falciformes, ordi-
[es £ : . 2 - :
5 nairement pluriseptées...... .. lusarium.
Clavule à tête arrondie, lisse, bien distincte,
couverte de conidies mucilagineuses ........ Stilbuin.
Clavule à tête allongée, poussiéreuse, peu dis-
tincte, à conidies pulvérulentes ............. Isaria.
Conidies produites à l'extrémité de bâtonnets,
dans un conceptacle, et mêlées de paraphy-
SES pa id no nono eee sss-eahee. ASCHETSONICe
Mucéd. agrégées (|)
GENRE Oospora Wallroth, 1833.
Mycélium formant un feutrage peu serré, ou au contraire des
coussinets plus ou moins compacts. Conidiophores courts,
cylindriques, délicats, terminés par une chainette de petites
conidies globuleuses ou ovoïdes, hyalines ou de couleurs
claires.
Ce genre renferme un très grand nombre d'espèces, dont
plusieurs sont parasites des animaux. SAUVAGEAU et RADAIS
[47] ont montré (1892) qu'il fallait y comprendre toutes les
espèces du genre Actinomyces Harz. Les Actinomyces sont
en effet, ainsi que l’a prouvé l’étude attentive de leurs cul-
tures sur milieux artificiels, des Oospora déformés par la vie
parasitaire dans la profondeur des tissus. Les renflements
claviformes que présentent les extrémités des filaments dans
(1) Voir la note de la page précédente.
— 228 —
les lésions actinomycotiques et farciniques et surtout la pré-
coce fragmentation du mycélium doivent probablement être
considérées comme des moyens de défense du champignon
contre l'organisme vivant au sein duquel il est plongé. Cer-
taines Mucorinées présentent, dans des conditions identiques,
des formations (épaississements de membranes) de même
nature, Les massues des Oospora n'existent généralement
pas dans les cultures, où n’y apparaissent qu'en fort petit
nombre dans les cultures très âgées, lorsque le milieu nutri-
tif est devenu presque impropre au développement du eham-
pignon.
D'autres Oospora pathogènes, dont le mycélium ne subit
aucune déformation par le fait de son parasitisme, répondent
en tout temps, aussi bien £2 situ que dans les cultures, à la
diagnose générique donnée plus haut. Ce sont généralement
des parasites des Invertébrés.
En raison de ces différences, tant dans l’habitat que dans
la forme, nous rangerons en deux sections les Oospora
pathogènes.
1re Section : CONTINUS.
Mycélium de calibre inférieur on au plus égal à Lu. Cloisons
nulles ou obsolètes. £xtrémités périphériques du thalle épais-
sissant parfois leurs membranes en massues, soit dans le
corps de l'hôte, soit sur les milieux de culture d'origine ani-
male.
Oospora bovis Sauvageau et Radais [47] (fig. 1, a, e).
(Concrétions cristalloïdes du pus, Ch. Robin ; Actinomyces bovis Harz :
Discomyces bovis, Rivolta ; Bacteriurn actinocladothrixr Afanassiew ;
Nocardia aclinomyces, de Toni et Trevisan ; Streptothrix actinomyces,
Rossi-Doria; Actinomyces bovis sulphureus, Gasperini ; (1) Nocardia bovis,
R. Blanchard ; Cladothrix actinomyces, Macé).
(1) C’est à tort que certains auteurs ont cru devoir ranger le Champignon de
l'actinomycose et d’autres formes voisines parmi les Cladothriæ. Le genre Cla-
dothrix appartient à la classe des Algues, et ses caractères ne correspondent en
rien à ceux des Champignons précités.
— 229 —
In situ : Granulations ou masses irrégulières de 10 à 800, muriformes, de
couleur blanchâtre, grisâtre, jaune de soufre, Jjaune-verdàtre, brune ou noi-
ràtre, formées d’un mycélium radiant de 0,5 à 1 de diamètre, d’aspect pri-
mitivement continu, mais dont les parties centrales, raréfiant çà et là leur
protoplasme avec l’âge, paraissent se dissocier en bâtonnets ou en articles
arrondis. Les extrémités libres du mycélium périphérique épaississent leur
membrane en autant de massues simples ou composées, très allongées, à
sommet arrondi et de 3 à 4 de diamètre. — En culture : Mycélium d’abord
continu et dichotome, puis dissocié, à ses extrémités libres, en articles
arrondis ou conidies pulvérulentes ; massues rarement observées.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Optimum + 33-370. Aérobie facultatif. Sur
bouillon, granulations flottantes, blanchâtres supérieurement, et dont la
partie immergée est jaunâtre puis rougeätre, émettant à la fin des prolon-
gements filamenteux-nébuleux, tombant au fond du tube en un magna mu-
queux. Sur gélatine en plaque, petits points grisätres, à centre finalement
Jaunâtre et proéminent ; liquéfaction tardive et lente. Sur sérum coagulé,
pellicule d’abord grisätre, humide, de plus en plus grenue au centre, fine-
ment filamenteuse-radiée à la périphérie ; puis bosselée, d'aspect sec, jaune
ou jaune-orangé supérieurement, et rouge ou brune dans la partie immergée.
Consistance finalement cartilagineuse. Sur gélose, même aspect général,
mais coloration plus pâle. Sur pomme de terre, petites masses grisâtres,
rapidement confluentes en amas vermiculés-bosselés, s2cs, se couvrant sou-
vent d’une pulvérulence jaune. Sur lait, peptonification de la caséine. La
vitalité des cultures se conserve plus d'un an sur gélose et gélatine, plus de
quatre ans dans les cultures sur céréales. Le mycélium est tué à + 600 en
cinq minutes, et les conidies à + 80° en 15 minutes.
TECHNIQUE. — La technique des Oospora dans les cultures
ne diffère pas de celle à employer pour les autres Mucédinées.
Pour la recherche dans les tissus des animaux supérieurs, on
peut fixer la tumeur au sublimé acétique, Pinclure à la paraf-
line, puis colorer à laide de lune des nombreuses méthodes
indiquées. Nous citerons seulement celle de MOREL et DULAUS
(901, qui consiste à colorer d’abord les coupes à l'héma-
toxyline acétique ; après lavage à Peau, on colore au bleu
Victoria, on traite par la solution de Gram, on lave à Palcool
et lon recolore au violet de rosaniline. Finalement, on déco-
lore avecun mélange d'essence de cannelle et d'alcool absolu
jusqu'à obtention d'une teinte rouge-violacée ; on passe au
xvlol et lon monte au baume. Les noyaux des tissus sont
teints en violet (hématoxvyline les filaments du champignon
— 230 —
en bleu foncé (bleu Victoria) et les massues en rouge vif.
Pour les autres méthodes de coloration, aussi nombreuses
que variées, nous renvoyons à l'index bibliographique.
Entrevu par Legert (1857), puis par CH. Rogix, qui en dé-
crivit eb en figura les massues sous le nom de €concrétions »
du pus (1871), le parasite fut revu par BozziNGERr (1877) dans
les abeès du maxillaire inférieur et décrit par Harz comme
Champignon, L'Oospora bovis à été, depuis, Pobjet de plu-
sieurs centaines de travaux tant au point de vue clinique et
statistique qu'au point de vue morphologique. Il produit la
maladie appelée actinomycose, affection suppurative que lon
a signalée chez le Bœuf, l'Homme, le Cheval, le Mouton, le
Cerf, le Lama, lEléphant, les Oiseaux (?) Elle peut occuper
toutes les parties du corps ; chez les Ruminants, elle semble
se localiser de préférence au niveau du maxillaire inférieur.
L'infeetion actinomycotique parait avoir souvent pour porte
d'entrée une érosion ou une piqüre produites par une écharde
ou par un chaume de Graminée (PranaA) [43], ce qui semble-
rait indiquer que le champignon existe à l’état saprophvyti-
que sur les plantes fourragères. Bien qu'il semble n'y avoir
Jamais été observé, on est fortifié dans cette idée par le fait,
signalé par Poxcer et Dor [44], qu'il est facile de cultiver
cet Oospora sur les graines, crues ou cuites, de céréales,
qu'il couvre rapidement d’une pulvérulence jaunâtre. Le
champignon produit des excavations dans les grains préa-
lablement décortiqués, et il v conserve longtemps sa vita-
lité.
Cette affection, peu transmissible d'animal à animal, sem-
ble encore plus difficile à inoculer en partant des cultures.
Remarque. — Les différences de coloration que les grains
actinomycotiques peuvent présenter dans le pus ont fait quel-
quelois regarder ces diverses variétés comme autant d’es-
peces distinctes, Il semble que lon doive rattacher à lOos-
Re
porabovis les pseudo-actinomycoses etles mycoses & grains
Jaunes décrites par MoseriG-Moornor, Dor[23], Poxcer [44],
etc., et les Cladothrix liquefaciens n® L et 2 de GARTEN
et de Hesse ; nous ne pouvons, pour lPétude de toutes ces
formes, que renvoyer aux mémoires originaux.
Oospora Israeli Sauvageau et Radais (Streplothriæ Isrueli Kruse).
In situ : Caractères du précédent. — En culture (sur œuf) : Filaments
mycéliens de calibre variable, rapidement dissociés en bâtoanets ou en gra-
nules, et se terminant en massue à l'extrémité libre.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Optimum + 36° à + 37. Croit surtout en
anaérobie. Sur bouillon, rares écailles blanches, bientôt immergées. Sur
gélatine, pas de développement. Sur gélose, petites colonies en gouttes de
rosée de 1 à ? millim., quelquefois confluentes, figurant à la fin des rosettes
radiées avec mamelon central conique et pourtour émettant de fines radia-
tions immergées. Sur œuf cru ou cuit, masses muqueuses peu saillantes.
\
Trouvé par Wozrr et ISRAEL (1891) [55], dans deux cas
d'actinomycose maxillaire et pulmonaire de l'Homme, et revu
[35-36], URBAN,
BERESTNENW [8], Brüxs [17], Krause. Signalé chez le Bœuf
à plusieurs reprises (AsHorr, LEVY
par BERESTNEW, et observé chez le Chien (LANGE et Ma-
NASSE, peut-être RIVOLTA, VAGHETTA, RABE, HarTL). Faci-
lement inoculable au Lapin et au Cobave : le Mouton est
réfractaire, d'après Wozrr et ISRAEL [55].
Oospora farcinica Sauvageau et Radais.
(Nocardia farcinica de Toni et Trevisan ; Shr'eplothrix furcinica Rossi-
Doria ; Actinomuyces bovis farcinicus Gisperiui ; Streptothriæ farcini bovis
Kitt).
In silu : Mycelium ramilié, de 0,2 à 0,5, enchevêtré, rayonnant autour
d'un point central. — En culture : Mèmes caractères.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Optimum entre + 30° el + 400. Aérobie. Sur
bouillon, amas blanchâtres, donnant finalement une pellicule grisâtre, pul-
vérulente, sèche. Sur gélose, amas irréguliers, blane-jaunâtre, ternes et
poussiéreux, saillants, opaques, mamelonnés. Sur sérum coagulé, comine
sur gélose, mais aspect humide. Sur pomme de terre, pelites plaques écail-
leuses, jaune-päle, saillantes, sèches, à bords surélevés, Sur lait, peptoni-
fication de la caséine. Les cultures sont tuées à + 70° en 10 minutes.
Découvert par Nocarp (1888) dans le farcin du Bœuf.
Pathogene pour le Cobave, le Mouton, le Bœuf; non patho-
œene pour le Lapin, le Chat, le Cheval et F'Ane.
Oospora Maduræ Sauvageau et Radais (Streptothrix Maduræ Vincent ; Nocardia
Maduræ R. Blanchard).
In situ: Granulations grisàtres, jaunätres ou noirâtres, formées de fila-
ments enchevêtrés au centre, radiants à la phériphérie, de 1 à 1,5 de diamè-
tre, fragmentés en bätonnets courts ou en sphérules. — En culture: My-
célium analogue au précédent, mais dont les extrémités phériphériques
donnent des conidies ovoïdes, de 1,5 = 2, en courtes chainettes.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Optimum + 3%. Aérobie, cultures devenant
rouges au contact de l'air. Sur infusions végétales (foin, carotte, pomme
de terre, etc.) flocons grisätres, adhérant aux parois du vase et alors rosés
ou rouges, humides, ou immergés et incolores en masses piriformes, Sur
bouillon, mêmes caractères, mais cultures moins abondantes. Sur gélatine
en piqüre, culture blanche peu abondante; pas de liquéfaction. Sur agar
glycériné glucosé, colonies discoïdes, ombiliquées et blanches au centre,
avec bourrelet périphérique rose ou rouge-vif, se décolorant finalement et
de consistance presque cornée. Sur pomme de terre, proéminences dures et
friables, incolores, puis masses muriformes quiau bout d’un mois devien-
nent rosées puis orangées ou rouge-foncé, parfois saupoudrées d’une pous-
sière de conidies.
Organisme produisant le ”2ycélome où pied de Madura,
affection suppurative du pied de l'Homme observée fréquem-
ment dans l’Inde, la Cochinchine quelquefois en Algérie, Italie,
Amérique du Sud. Peu pathogène pour le Cobaye, le Lapin,
la Souris, le Chat, même à doses massives. Non pathogène
, ? e)
pour le Pigeon, la Poule, le Chien, le Mouton.
O8s. — La description ci-dessus s'applique au myeétome
à grains blancs (dit aussi variété päle du pied de Madura).
La variété noire, décrite par LE DanTEG sous le nom de #77-
cétome à grains notrs, en diffère par la couleur des amas
mycéliens dans le pus, et par la coloration rouillée des cul-
tures. Tout récemment Eu. BrumpPr (Arch. de Parasitologte,
1902, p. 149) a décrit dans ce même mycétome à grains
noirs, cultivé sur moëlle de sorgho, des filaments stériles
paraissant se rapporter à une Dématiée, et des spores (?)
claviformes pluriseptées, qu'il n’a pu voir en place (V. pl
loin, Mycéliums stériles).
Oospora asteroides Sauvageau et Radais (Cladothriæ asteroides Eppinger ;
Steptothrixæ Eppingeri Rossi-Doria ; Nocardia asteroides R. Blanchard).
In situ : Filaments ramifiés, isolés ou fasciculés, droits ou courbes, on-
dulés ou spiralés, de 0,2 d'épaisseur, se résolvant en articles plus ou moins
— 233 —
allongés ou en sphérules. — Æn culture : Mycélium identique, avec des
conidies terminales de 14.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Aréobie. Sur bouillon, petites touffes blan-
chätres, discoïdes, d’abord flottantes, puis submergées. Sur gélatine, masse
verruqueuse, pas de liquéfaction. Sur agar, masses arrondies à centre
opaque blanc mat, et à bord formé de fines radiations mycéliennes. Sur
agar glucosé, verrues ocracées, plissées, sèches, à bords dentelés. Sur
sérum coagqulé, trainée surélevée, lamelleuse, plissée, blanche. Sur pomine
de terre, mamelons d’abord blancs, neigeux, puis confluents et de couleur
rouge-brique, friables, se couvrant de la périphérie au centre d'une fine
poussière conidienne d’un blanc de neige. Toutes les cultures ontune con-
sistance cornée.
Trouvé par EbPixGEr (1890) dans un abcès de méningite
cérébrospinale.
Parait avoir été réobservé à plusieurs reprises (ALMQUIST,
Bucuorrz, FERRÉ et FAGuET, SaBrAZEs et Rivière). Patho-
œene pour le Lapin et le Cobaye, non pour la Souris. Les
cultures perdent rapidement leur virulence.
Oospora Forsteri Sauvageau et Radais (Steplothric Forsterr K. Cohn:; Leplo-
thriæ oculorumn Sorokin ; Cladothrix Forsteri Winter; Nocurdia Forsteri
Trevisan).
Masses blanchätres, tantôt molles, tantôt dures et crétacées, formées de
filaments ténus, parallèles ou enchevêtrés, peu ramifiés, fragmentés en
tronçons de longueur variable, ou dissociés en sphérules.
Trouvé dans les conduits Tacrymaux de PHomme par
Forster, et remis à F. Coux en vue d’une étude morpholo-
gique. Ce botaniste dénomma le champignon Sfreptothrix
Forsteri, nov. gen. nova sp., ignorant sans doute que
Corpa avait déja dénommé Streptothrix une Mudédinée à
conidiophores onduleux. L'erreur du mycologue de Breslau
a été perpétuée par plusieurs de ceux qui ont étudié les alfec-
tions actinomycotiques.
Cet Oospora a probablement été revu par ELscaxiG (1895.
Oospora Gapræ Sauvageau et Radais (S#reptothrix Capræ Silberschmidt).
Tn situ : Masses formées de filaments ténus, ramiliés, enchevêtrés, frag-
inentés en bâtonnets de 1 à 10 de long. — En culture : Mêmes caractères.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Aérobie, optimum + 53° +370, Sur bouillon,
disques superficiels concaves, très minces, secs, pulvérulents, formant rapi-
dement un dépôt grumeleux. Sur infusé de paille, colonies blanches,
== 0e
isolées, bientôt immergées. Sur gélatine, colonies discoides brun foncé au
centre, claires à la périphérie, avec fines radiations; pas de liquéfaction.
Sur agar glycériné, colonies sèches, verruqueuses, ratatinées, blane-brunà-
tre, devenant bientôt proéminentes,raboteuses, d’un brun-rougâtre,et copieu-
sement saupoudrées de blanc (formation de conidies). Sur sérum coagulé,
mince enduit sec, écalleux, brunätre, Sur sérum mêlé de bouillon glucosé,
puis coaqulé (sérum de Lôffler), colonies brunûtres, saillantes, adhérentes.
Sur lait, peptonification de la caséine. Sur pomme de lerre, culture d'abord
mince et blanchâtre, puis brun rosé. Les cultures meurent à + 70° au bout
d'une heure, et à + 80° après 20 minutes,
Découvert par SizBerscHMiDr (1899) dans une pseudo-
tuberculose pulmonaire de Ta Chèvre. Pathogène pour Île
Lapin, la Souris, et surtout le Cobavye.
OVospora Rosenbachi Sauvageau et Radais (Streplothrixæ Rosenbachi Kruse).
In situ : Filaments très fins, enchevêtrés, très peu ramifiés, droits, on-
dulés ou spiralés, fragmentés en articles bacilliformes ou flexueux, ter-
minés à la périphérie par un renflement épais. — En culture : (sur gélatine
à + 200), thalles nébuleux formés de filaments radiants, fasciculés, qui
brunissent à la longue : pas de liquéfaction.
Agent d'une affection cutanée que RosENBAGIr 1887 appelle
érysipéloide, et dont il put reproduire les lésions sur son
propre bras par imoculation d'une culture,
Oospora minutissima Sabouraud (Microsporum minutissinuun Burchardt ;
Trichothecium sp. ? Neumann; Microsporon gracile Balzer ; Syorotri-
chum (Microsporon) minutissimum Saccardo).
In situ : Filaments de 0,6 à 1,30 de diamètre, cylindriques ou noduleux,
fasciculés ou en réseau, parfois droits, souvent contournés et ramifiés, iné-
galement segmentés en articles de 5, 7, 12 ou 15, ou en éléments globuleux
calénulés. — En culluiïres : (Sur pomme de terre), colonies d'un rouge
vineux (?). La gélatine est liquéfiée (?).
Parasite de Pérythrasma de l'Homme. Etudié par DE
MicueLe, Ducrey et REALE. Les cultures et les essais d’ino-
culation n'ont fourni que des résultats contradictoires. A
l'exemple de SABOURAUD, nous réunissons ce champignon aux
Oospora, dont il présente Kx plupart des caractères.
2 Section : SEPTÉS.
Mycélium de calibre supérieur à Lu, cylindrique nettement cloi-
sonné, non dissocié, dépourvu de massues, et produisant habi-
tuellement des conidiophores sur le corps méme de l'hôte.
Oospora destructor Delacroix (1saria destructor Metschnikolf).
Hyphes mycéliennes cylindriques, émettant des conidiophores simples ou
peu rameux, cloisonnés, hyalins, de 3 à 3,5, dont le sommet donne une
chainette de conidies cylindriques, arrondies aux deux extrémités, glauces-
centes, de 2,5 à 3,25 sur 7 à 15.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Cultive facilement sur tous les milieux. Colore
la gélatine en jaune-marron clair.
Décrit par MerscaniKorr à l’état d’/saria sur des Cleonus
puncliventris (Curculionides). DELACRoOIx (1893), ayant étudié
des échantillons provenant de Russie. y reconnut un Oospor«.
Cet auteur, ayant essayé d’infecter des larves de Hanneton
à Paide des conidies de cette espèce, n'a eu que deux fois sur
vingt des résultats positifs, avec momification des larves au
bout d’une semaine. Le Bombyx Mori s'inocule plus facile-
ment; par piqure, on réussit à faire périr neuf sur dix des
insectes contaminés [21].
Oospora destrucltriæ Danysz et Wize (nom. nud.).
Trouvé par les auteurs sur le Cleonus punctiventris de
la Betterave à sucre (1903). Probablement identique au pré-
cédent.
Oospora Aphidis Cooke et Massee.
Hyphes courtes, subcespiteuses, hyalines ; conidies en chaineltes limoni-
formes, apiculées aux extrémités, d’abord guttulées, hçalines, blanches, de
16 à 19= 12.
Espèce trouvée à Brisbane (Australie) par BaiLeY, sur des
Pucerons morts sous des feuilles de Cucurbita pepo.
Oospora pulmonea Saccardo (Oidiuim pulmoneum Bennett).
IHvphes filiformes rameuses, subcontinues, de 5 à 10; conidies terminales,
caténulées, ellipsoïdes ou subglobuses, de 5 à 10, hyalines,
— 236 —
Trouvé par BENNETT dans les expectorations d’un pneumo-
nique. [l'est possible que ce soit un simple saprophyte déve-
loppé dans les crachats.
Oospora ovorurm Trabut.
Hyphes rampantes, incolores, présentant de distance en distance des grou-
pes de vingt à trente chapelets de conidies, disposées en files de plusieurs
centaines, et dont l’accumulation forme des sortes de pelotes. Conidies sphé-
riques de 0,7.
Champignon formant, d'après TraBur (Revo. gén. de Bot.,
1891), une efllorescence blanche sur les capsules ovigeères des
Criquets. C’est peut-être un saprophyte, car Pauteur dit que
ce champignon ne gène pas le développement des œufs.
2] ee . a à
OBs. — L'aspect de cet Oospora lendrait à le faire ran-
ver dans le genre Torula.
= €
Oospora canina Sabrazès.
In situ : Filaments de 2 à 5 de diamètre, se dissociant en longues chaines
d'articles arrondis ou ovales de 5 à 6. — En cultures : Mycélium formé
d'articles courts, cylindriques, rétrécis ou quelquefois renflés, recoupés en-
suite de cloisons transversales minces, et finalement désagrégés en troncons.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Optimum +300. Sur bouillon peplonisé, et
sur eau de levüre, membrane adhérente aux parois, et duveteuse en dessus.
Sur 2noùût de bière, membrane ondulée, finement tomenteuse et blanche à la
face supérieure, rouge à la face inférieure. Sur gélatine, masses arrondies,
membranes, duveteuses et d’un blanc pur en dessus, rouillées en dessous,
adhérant aux parois du tube et liquéfiant lentement la gélatine. Sur gélose,
membrane bientôt pigmentée de rouge vif diffusant dans le substralum,
el couverte d’un court duvet finement pulvirulent. Sur sérum, colonies
hémisphériques saillantes, lisses, humides, légèrement excavées au centre
qui est brun-rougeâtre, et entourées de fines radiations mycéliennes, recti-
lignes et immergées ; liquéfaction lente et tardive (six semaines) suivie d’un
jaunissement et d’une pulvérulence de la culture. Sur pomme de terre, ma-
melons confluents acuminés, brunätres, entourés de duvet argentin ; pigment
brun-jaunâtre diffusant dans le substratum. Sur carotte, plaques duve-
teuses, blanches et pulvérulentes à la surface, d'un rouge carminé à la face
inférieure.
Ce champignon, étudié par SaBrazes (1893), produit le
favus rebelle du Chien, affection qui guérit spontanément
chez l'Homme. Mortel en inoculation chez la Souris et le La-
pin, non transmissible à la Poule. GEDŒLST semble Je
considérer comme une Gymnoasecée (2 €., p. 130).
BIBLIOGRAPHIE DES Oospor«.
[Nous n'avons mentionné aucun des travaux (au nombre de plusieurs cen-
taines) ne présentant qu'un intérêt purement clinique ou statistique. On en
trouvera la liste dans PONCET et RÉRARD [44] et dans SCHLEGEL [48]. Les réfé-
rences citées 1ci n'ont trait pour la plupart qu'à des mémoires présentant de
l'importance aux points de vue morphologique et biologique. Pour les Septés,
consulter SACCARDO, Sylloge, 1. IV et suiv.].
1. A.-C. Abbott et N. Gildersleeve.— On the Actinomyces-like develop-
ment of some of the acid resisting bacilli (Streptothrices ?), — (Cthl. f.
Bact., XXXI, 1902, p. 547).
2. J.-G. Adami et R.-C. Kirkpatrick. — 4 case of Madura-foot disease
[Mycetoma pedis, ochroid variety]. — (Trans. of the Assoc. of American
physicians, 1895).
3. Affanasjew. — Ueber die klinische Mikroskopie und Bakteriologie der
Actinomykose. — (Petersb. Med. Wochenschr., 1888, 9 et 10).
4. Balzer. — Erythrasma. (La Prat. Dermatologique, 11, 1901, p. 540). —
[Littérature de l’Oospora minutissima].
9. R. Behla. — Ueber die systematische Stellung des Erregers der Actino-
mykose. — (Ctbl. f. Bact., 1898, Abth., 1, 23, no 19, p. 817).
6. GC. Benda. — Die morphologische Bedeutung der Actinomyceskolben. —
(Berliner med. Gesell., 16 mai 1900). — Münenener med. Woch., 1900,
p.753):
7. L. Bérard et J. Nicolas. — Note sur la résistance des spores de l'Acti-
nomyces. — (Soc. Biologie, 1900, p. 835).
8. N. Berestnew. — Ueber Pseudoactinomykose. — (Zeitschr. f. Hygiene,
XXIX, 1898, fase. 1, p. 94).
9. N. Berestnew — Zur Frage der Classification und systematischen
Stellung der Strahlenpilze. — (Ctbl. f. Bact. XX VI, 1899, p. 390).
10. R. Blanchard. — Sur le champignon du mycétome à grains noirs. —
(Bull. Acad. de Méd., 1902, p. 57).
11. E. Bostrôm.— Untersuchungen über die Actinomykose des Menschen.
— (ZIEGLER’S Beiträge, IX, 1890, fase. 1).
12. R. Boyce et N. Surveyor.— The fungus-foot disease of India. — (Brit.
Med. Journal, 1894, IT, p. 638).
15. R. Boyce. — Eine neue Streptothrixart, gefunden bei den weissen
Varielüt des Madurafusses. — (Hyg. Rundschau, 1894, n° 12).
pe
14. R. Boyce et N. Surveger. — On Lhe existence of more than a fungus
of Madura disease. |M\celoma].— (Proceed. of the Roy. Soc., LIT, 1893,
p. 110).
15. ©. Bujwid.— Hodowla promienicy. [Culture de l'Actinomyces|.—(Gaceta
Lekarska, 1889, n° 52).
15 bis. O. Bujwid. — Ueber die Reincullur des Actinomyces. — (Ctbl. f.
Bakt. u. Parasit. VI, 1889, n° 23).
16. Em. Brumpt. — Noles el observations sur les maladies parasitaires. —
(Archives de Parasitol., V, p. 149). -- Note complémentaire : Mycélome à
grains blancs, par R. BLANGHARD (ibid. p. 460), 1902).
17. H. Bruns. — Zur Morphologie des Actinomyces. — (Cthl. f. Bact. XXVI,
1899, no 1).
18. A. Charrin et G. Delamare. — Nature parasilaire (Oospora) de cer-
taines dégénérescences calcaires de quelques tumeurs inflammatoires
el de lésions spéciales du squeletle. — (G. R., 28 juillet 1902).
19. S. Ciechanowsky.— Zur Actinomycesfaerbung in Schnitten. — (Cul.
f. Bact., I, XXXIII, 1903, p. 238).
90. E.-M. Crookshank. — Actinomycosis and Madura disease. — (Lancet,
I, 1897, no 1, p. 11).
21. G. Delacroix. — Üospora destructor, champignon produisant sur les
Insectes la muscardine verte. — (Bull. Soc. Myc., 1893, p. 261).
%9, Th. Domec. — Contribulion à l'étude de la morphologie de l'Actino-
myces. — (Arch. de Méd. expér. et d’Anat. pathol., IV, 1892, p. 104).
93, L. Dor. — Une nouvelle mycose à grains jaunes ; ses rapports avec l'ac-
tinomycose. Est-ce une variété de l'actinomycose ou une espèce diffé-
rente ? — (Gaz. hebdomad. de Médecine, 1896, no 47).
24. Duncker.— Ein neues Fürbungsmillel für Actinomyces bovis.— (Zeitschr.
{ür Fleischund. Michlhygiene, 1, 1891, p. 56).
95. J. Mac Fadyean. — The morphology of Actinomyces. — (British. Med.
Journal, 1889, p. 1339).
26. G. Gasperini. — Ricerche morfologiche e biologiche sui jenere Actino-
myces Harz. — (Annali dell" Instit. d'Igiene della Univ. di Roma, 1892,
IT, fasc. 3).
27. G. Gasperini. — Ulteriori ricerche sull” genere Streptothrix come con-
tributo allo studio dell Actinomyces Harz. — (Rivista generale ital. di
clinica medica, 1892, no 9).
28. G. Gasperini. — Versuche über das (enus « Aclinomyces ».— (XI Con-
grès internat. de Méd. de Rome. — Cthbl. f. Bact. u. Paras., XV, 1894,
p. 684).
29, Heneage Gibbes. — Mirscuer’s or RAINEY's corpuscles in Aclinomyces.
— (Annals of Surgery, 1890, n° 2, p. 96).
30. M. Gruber.— Micromyces Hoffmanni, eine neue pathogene Hyphomyce-
tenart. Nach Untersuch. von G. Vox HorMaxN-WELLENHOF und TH. VON
GENSER. — (Arch. f. Hygiene, XVI, 1893, p. 35).
31. E. Hummal. — Zur Entstehung der Actinomykose durch einçedrun-
gene Fremdkürper. — (Beitr. z. klin. chirurg., XIII, p. 534, 18%).
— 239 —
. O Israël. — Ueber Doppelfürbung mit Orcein (Vircnow’s Arch. 105,
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. E. Levy.— Ueber die Actinomycesgruppe (Actinomyceten) und ihr ver-
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myceten) und ihre Beziehungen zu den Bakterien. — Cibl. f. Bact.,
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. V. Liebmann.— L’atlinomice dell uomo.— (Archivio per le Sc. mediche,
XIV, 1890, p. 361). — [Bibliographie antérieure très complète.]|
. O0. Lubarsch. — Zur Kenniniss der Strahlenpilze. — (Zeitschr. f.
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. Orkalow.— Zur Histologie der Aktinomykose. — (Archiv. f. Veterinär-
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. A.-D. Pawlowsky et Maksatoff. — Sur la phagocytose dans l’acli-
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. P. Piana. — Actinomicosi incipiente. Actinomyces sviluppalo alla super-
focil di frusti di tessuto vegetale fibrovascolare inciscodali sotlo la mu-
cose della lingua nei bovini. — (Archivio per le Scienze mediche, XX,
1886, n° 5, p. 137). ;
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importante].
5. P. Rivière. — Etude d'un nouveau Streptothrix parasite de l’homme.
— (Archives clin. de Bordeaux, IV, 1895, n° 10, p. 469).
. A. Sata. — Ueber die Fettbildung durch verschiedene Bacterien nebst
einer neuen Fürbung des Actinomyces im Schnitte. — (Ctbl. f. Allgem.
Pathol., XI, 1900, p. 97).
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. CG. Sternberg. — Anaërobe Actinomyces-culturen. — (Sitzb. d. Gesell.
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2 0
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f. Thierkeiïlk., XXX, 1888, p. 81).
GENRE Trichosporum, Behrend 1890.
Articles mycéliens arrondis ou polyédriques par pression réci-
proque. formant sur les poils des articles noduleux souvent
très durs. Affines aux Oospora #
Trichosporum giganteurm Behrend.
In situ : Articles arrondis ou polyédriques-arrondis de 12 à 15, agglo-
mérés autour du cheveu et y formant des nodosités ruguenses. — En cul-
ture : Filaments de 10 à 60 sur 1 à # de large, dissociés en articles irrégu-
liers atteignant parfois jusqu’à 12 de diamètre.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES, — Aérobie. Sur bouillon, tlouffes mycéliennes
adhérant aux parois, ou même réunies en un voile épais, ridé, saupoudré
d'une pulvérulence farineuse. Sur gélaline en strie, masse épaisse, saillante,
en forme de chenille blanchätre avec prolongements radiaires courts ; li-
quéfaction seulement en été. Sur gélose, masse épaisse, saillante, vermiculée
àla surface, et bordée d'une zone mince, transparente, radiée. Sur lait,
moût de bière sucré, feutrage épais, gaufré, envahissant tout le substratum.
Produit la ptedra de Colombie, affection caractérisée par
l'agglutination des cheveux en masses dures et comme
pierreuses (pledra). Vit peut-être en saprophyte à la faveur
des mucilages dont les femmes de ce pays enduisent leur
chevelure. Parait transmissible à l’homme par contact direct,
RAvVENEL, ayant contracté une trichosporie noduleuse de
la barbe, incrimina le blaireau qui servait à sa toilette.
Trichosporum ovoides Behrend.
In situ : Articles polyédriques ou ovalaires de 3,5 à 4 sur 1,5 42,5. —
En culture : Articles bourgeonnants, émettant parfois un mycélium simple
de 2 à 4, bientôt fragmenté en articles ovoides.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur gélaline, masse globuleuse d'abord
humide, puis fréquemment farineuse, avec de fines radiations immergées ;
liquéfaction lente (une semaine). Sur gélose, comme sur gélatine, mais plus
luxuriante ; pas de liquéfaction. Sur pomme de terre, masse blanche irré-
gulière, cérébriforme, laissant diffuser un pigment brun-noir. Sur pomme
acide, colonie surélevée, lisse, humide, crénelée latéralement.
Trouvé par BEHREND en Europe, sur la barbe et les mous-
taches d’un jeune homme.
16
297 re.
m1
Trichosporum ovale Unna.
In situ : Articles ovales, aplatis, subégaux, de 4 à 4,5-2,5 à 35. — En
culture : Filaments de 1 à 2,5, cylindriques, flexueux ou spiralés, à mem-
brane épaisse, et se dissociant en articles de 2 à 3,5 de long.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur gélatine, comme Trichosp. ovoides, mais
pas de liquéfaction. Sur gélose, comme Trichosp. ovoides, mais culture
brunâtre, dure, sèche, à radiations phériphériques très développées. Sur
pomme de terre, colonie blanc-jaunâtre, sèche, laissant diffuser un pigment
brun-noir.
Trouvé par UNNA [50] sur la moustache et la barbe d’un
jeune homme. Etudié par TracHszer [49].
Trichosporum Beigelii Vuillemin (Pleurococcus Beigelii Rabenhorst ; Sclero-
tium Beigelianum Hallier : Hyalococcus Beigelii Schrôter; Chlamydotomus
Beigelii Trevisan ; Micrococcus Beigelii Migula) (fig. 2).
In situ : Articles ovoïdes ou polyédriques de 2,5 à 4,5, en moyenne 3 à 4.
— En cultures : Articles arrondis de 4 à 4,5, donnant bientôt des filaments
cloisonnés de 1,5 à 2 de large, avec courts rameaux latéraux cadues, ou
chlarmydospores intercalaires ou terminales à membrane épaisse.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur bouillon, voile blanc finement granuleux,
grimpant jusqu'à deux centimètres, puis tombant au fond du vase et rem-
placé par un autre. Sur décoctéde graines de lin, faible voile poussiéreux,
bientôt submergé et non remplacé. Sur gélatine, colonie blanche, opaque,
cérébriforme, à plis saillants, puis duveteuse et farineuse, à périphérie en-
tourée d’une fine zone radiaire translucide. Sur pomme de terre, culture
granuleuse ornée de mamelons coniques d'aspect crayeux. Sur carolte, cul-
ture très rapide, blanc-sale, plissée-vermiculée. Sur betterave, culture
plissée-vermiculée, cireuse ou très duveteuse.
Trouvé à Londres en 1869 par BEIGEL. Revu par Caro,
puis par SCHAECHTER et VuILLEMIN (1901), sur la moustache
de l'Homme. L’inoculation au Cobaye n’a pas réussi, même
après avoir dépoli les poils avec du papier émeri.
GENRE Monilia, Persoon 1801.
Conidiophores dressés simples ou subsimples, souvent densé-
ment rapprochés, rarement épars, émettant à leur sommet
une chaînette de conidies grosses, limoniformes, souvent mu-
nies d'un appareil de disjonction.
dei
Monilia candida Bonorden (nec Hansen) (fig. 3, «& et b).
Mycélium de 1 à 1,5. Conidiophores dressés, ordinairement rapprochés en
buisson, fusiformes, cylindroïdes, de 5 à 6 sur 20 de hauteur, émettant un
chapelet de conidies incolores, lisses, limoniformes, ocellées, d’un diamètre
moyen de 7 à 7,5, se désarticulant par la production d’une hernie de la mem-
brane interne an point de contact des conidies (1°.
Cette Mucédinée, que lon rencontre assez communément
sur les matières végétales en décomposition, parait être
pathogène pour les Vertébrés., P£LAUT (1887) a produit le mu-
guet du jabot des Poules et des Pigeons en leur injectant un
Monilia candida provenant du bois pourri. Lypra
Ragnowiren (1897) a de même obtenu un muguet intes-
tinal expérimental, cliniquement identique à celuide l£ndo-
myces albicans. Cest probablement le même champignon
qui à été trouvé par Porak (1896) [39 bis] sur la langue d’un
nouveau-né, où 1l formait des îlots ovales d’un blane bleuâtre.
Monilia de Montoya y Flores.
Une variété blanche de Caraté est produite par un Hontlia
dont les conidies sont volumineuses, échinulées à membrane
épaisse (Voir la figure de cette espèce à la Planche XI, et la
référ. bibl. aux Aspergillus des Caratés).
Monilia Kochi Saccardo (Rhodomyces Kochi von Wettstein) (fig. 8, c).
Mycélium incolore, peu cloisonné, de 6 à 16. Conidiophores dressés,rouges-
rosés ou rouges-jaunâtres, nombreux, richement ramifiés et formés de cel-
lules courtes, arrondies ou cylindriques, se dissociant terminalement en
conidies arrondies, ovoïdes ou polyédriques de 6 à 16, ou de 15 à 20 sur 6 à
45, puivérulentes. Chlamydospores mycéliennes intercalaires dans les
cultures.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Colonies rondes, d’un rouge rosé intense ou
jaune-rougeâtre, atteignant 8 à 15 centimètres de diamètre, couvertes d’une
couche conidienne pulvérulente épaisse d'un à deux millimètres. Sur milieux
sucrés, formation de chlamydospores ovoides.
Trouvé par vox Werrsreix (1885) [57] dans les crachats
d’une personne atteinte de pyrosis. Le champignon ne se
(1) F. GUÉGUEN. — Variations morphologiques d’un Monilia sous l'influence
de la culture (Bull. Soe. Myc. Fr., XV, #, 1899, p, 272).
développe pas dans la salive, mais croit très bien dans le
sue gastrique arlificiel; de plus, des conidies émulsionnées
dans du lait et administrées à des Chats germent sur la
muqueuse gastrique de ces animaux au bout de dix-huit
heures. Il est donc probable que ce champignon existait dans
l'estomac de la personne malade. Toutefois, 1l n'a pas été
retrouvé dans d’autres cas de pyrosis.
Monilia erubescens (Rhodemyces erubescens Ascher).
Dans les cultures sur bouillon, articles mycéliens çà et là cloisonnés, vacuo-
lisés, dont l'extrémité se dissocie en petites conidies de #4 environ, subglo-
buleuses ou ovoïdes.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Aérobie. Se cultive sur agar, gélatine, pain,
pomme de terre, bouillon, lait, moût de bière et même sur plâtre (Ces
milieux sont rangés suivant la décroissance de leur pouvoir nutritif à l'égard
du champignon). Le lait se coagule lentement, etest de nouveau liquéfié au
bout d’une semaine. Le saccharose ne fermente pas; il n’y a pas production
d’indol. Les cultures en milieux solides sont colorées en rouge-minium.
Ce champignon [1] se confond probablement avec le pré-
cédent.
GENRE Oidium, Link 1809.
Mycélium rampant, cloisonné, à filaments isolés. Conidiophores
simples, dressés, cloisonnés, se dissociant en conidies caté-
nulées ovoides ou cylindroïdes.
[(OBs. — Ce genre se distingue des Oospora et des Moni-
lia par le cloisonnement de ses conidiophores dans lesquels
les conidies se forment précisément par ce cloisonnement
précoce, au lieu de naître par étranglement (Abschnürung
des mycologues allemands) de bourgeons terminaux successifs.
Il se distingue encore des Monilia par lPabsence d'appareil
de disjonction des conidies].
Oidium sublile R. Blanchard (Oidiurn subtile cutis Babes).
Mycélium rampant. Conidiophores dressés, parallèlement fasciculés,
droits, de 6 de diamètre, dichotomes, cloisonnés, dissociés terminalement en
conidies ovoides-allongées ou cylindroïdes étranglées.
JA
2
Trouvé par BABES chez une Femme, sur des ulcères où il
formait des plaques blanches. Inoculé avec succès au Lapin
par BABes et Rapuresceu, il reproduisit chez éet animal, au
bout de trois à cinq jours, les ulcérations typiques.
Oidium (?) de Boyer et d’Antin.
Mycélium abondant, çà et là ramifié à angle droit, à conidies (?) petites,
piriformes, et avec unesorte de cil termina! (?).
Cet organisme très insuffisamment décrit ne saurait être
identifié même génériquement. Boyer et d'ANTIx l'ont ren-
contré dans des pustules chez des enfants cachectiques.
GENRE Sporendonema, Desmazière (emend. OupEnaxs 1885).
Mycélium blanc, rampant, seplé, ramifié. Conidiophores sim-
ples, dressés, renfermant dans leur intérieur des conidies
hyalines, puis fauves, émises sous forme de chainettes.
Sporendonema myophilum Saccardo.
Mycélium hyalin, simple eu rameux, densément feutré, formant une
masse blanche céracée. Conidies en chainettes, globuleuses ou ellipsoïdes,
de 4,7%.
Trouvé sur le corps de Souris vivantes, en Amérique
boréale, par H. L. Grirriras. Ne serait-ce pas un Oospora
ou un HMontilia ?
GENRE Malassezia, I. Baillon 1889,
Filaments cylindriques cloisonnés, ramifiés en Vaux extrémités
et bourgeonnants, les rameaux et parfois les articles isolés
portant des conidies solitaires ou en grappe, rondes ou
ovoides, lisses où marquées de stries longitudinales rayon-
nantes ou en hélice (1). Genus incertæ sedis.
Malassezia furfur H. Baillon (Microsporon furfur Ch. Robin: ÆEpidermo-
phyton Bazin; Sporotrichuim furfur Saccardo; Oidium (Microsporon) furfur
Zopf ; Oidium subtile Kotliar) (fig. #).
(1) Cette diagnose n’est pas celle de BAILLON, mais à été rédigée d’après les
descriptions de VUILLEMIN et de MATAKIEFF.
Filaments mycéliens de 3, cloisonnés, droits ou recourbés, ramifiés à leur
extrémité, souvent dissociés in silu, et produisant isolément ou en grappe
des conidies sphériques ou ovoides de 2,5 à 9, marquées de stries dirigées
radialement ou en spire d'un pôle à l’autre,
CARACTÈRES BIOLOGIQUES, — Sur bouillon, petites touffes floconneuses
blanches, presque translucides. Sur gélatine, liquéfaction lente (MATZENAUER)
ou nulle (SPIETSCHKA). Sur agar, petits points d’abord brillants et humides,
puis secs, grenus, entourés de fines radiations mycéliennes rameuses. Sur
pomme deterre,colonie hblanche-grisâtre,onctueuse, puis grumeleuse ocracée,
ombiliquée, laissant à la longue diffuser un pigment violet. |
Produit le pityriasis versicolor de l'Homme. Etudié par
de nombreux auteurs, en dernier lieu par ELtE MATAKIEFF
[35 bisjet par MaTzenauER (1901) [35 ter]. Inoculable à
l'Homme par contact direct ou par les cultures. D’après
MATaAkIErF ({. cit., p. 29), « le Malassezia furfur est non-
seulement une espèce bien distincte, mais une espèce très
isolée dans Pensemble des champignons ».
Malassezia trachomatosa (Microsporum trachomatosuim Noiszewski).
Mycélium indivis (?) souvent ramifié à angle droit, et donnant des conidies
ovoïdes ou globuleuses, plus petites que celles du Malassezia furfur.
Cultivé sur gélatine au bouillon d’yeux de veau.
Nous rattachons aux Halassezia ce champignon peu connu,
observé par Noiszewski en 1890 dans le trachome [36].
GENRE Botrytis, Micheli (emend. Link).
[Reunit les Polyactis, Phymatotrichum, Acmosporium, Nodulis-
porium, Capillaria des auteurs]. — Mycélium rampant cloi-
sonne ; conidiophores dressés, vaguement dendroides-rameux,
lRîamuscules tantôt aigus au sommet (Eubotrytis Saccardo),
tantôt plus épais, obtus (Polyactis Saccardo), tantôt à sommet
dilatè-verruculeux | Phymatotrichum Saccardo), tantôt enfin
découpes en crête dont chaque dent porte une conidie (Cristu-
laria Saccardo). Conidies réunies de diverses manières au
sominet des rameaux, mais jamais agrégées en Prais Capi-
tules, continues, globuleuses, ellipsoïdes ou oblongues, hyalines
ou de couleur claire.
— 247 —
Botrytis Bassiana Balsamo-Montagne (fig. 8 et fig. 14, d).
Mycélium diffus, tomenteux, de 2 à 3, enveloppant finalement l'hôte de
toutes parts. Conidiophores dressés, blancs, simples ou dichotomes, de 300 à
900, brièvement ramuleux, à rameaux épars, de 20 à 50 de long. Conidies
globuleuses de 2 à 3, formant des glomérules capituliformes de trois, cinq,
six, ou beaucoup plus, à l'extrémité des rameaux.
Cette espèce produit la muscardine des vers à soie. Elle
a été décrite minutieusement par C. MonTaGxE (Histoire
botanique de la Muscardine, C.R., 18 août 1836). On trouve
un résumé très complet de ce travail et d’un grand nombre
d’autres sur le même sujet dans CH. RoBix (Hist. des végé-
taux parasites, pp. 560-605).
On peut, avec SaccarDo, considérer comme variété du
B. Bassiana le Botrytis tenella, dont voici la synonymie
d’après Grarp (1892). (Sporotrichum densum H. K. Link;
Racodium entomogenum VPersoon ; /saria densa Fries ;
Botrytis tenella Prieur et Delacroix). La principale diffé-
rence avec le type consiste dans la taille des conidies, qui
est 1ei un peu plus petite (1,5 au lieu de 2 à 3), et dans le fait
que la forme agrégée /saria, lorsqu'elle est parasite sur un
Insecte, croit sur un sclérote qui envahit tout le corps de
Panimal qu'il transforme en une masse dure à peau ridée que
l'on nomme 7»727omte. La démonstration expérimentale de
l'identité de l’/saria densa et du Botrytis tenella à été faite
par PricziEux et DELacroix [407], Grarp [27], et par Daxysz
(1894). Ce dernier, en cultivant le Botrylis sur des pommes
de terre cuites dans du jus de pruneaux concentré et addi-
tionné de 2 0/0 d'acide tartrique, obtint des /saria dans les
points qu'il avait cautérisés au fer rouge pour y détruire le
Penicillium glaucum qui s'y était montré comme impureté,
Les auteurs précédents avaient au contraire obtenu le Botrylis
en partant de P/sari«.
De nombreux essais ont été faits en vue d’inoculer les 1in-
sectes nuisibles avec ce champignon. En 1881, Grarp,
PRizLigux et DELACROIx, etc. firent leurs premières commu-
nications à ce sujet. Grarp opérait en maintenant en chambre
— Jp =
humide divers Insectes à Pétat larvaire et à Pétat parfait,
après les avoir saupoudrés avee des conidies provenant de
cultures en tubes. Les résultats furent positifs avec des lar-
ves de Tenebrio molitor, Anomala Frischit, Polyphylla
fullo, Sphinx Atropos, Sphinx Ligustri, Bombyx Mori,
et diverses Noctuelles ; au contraire les Orthoptères (Schis-
locerca peregrina, Decticus verrucivorus, Locusta viridis-
sima, divers Slenobothrus) résistérent à l'infection, même
après avoir été préalablement blessés. De leur côté,
PRriLLiEux et DELACROIX réussirent à infecter des larves de
Celonia aurata, Rhizotrogus solstitialis, Liparis Chry-
sorrheæ, Bombyx Mort. Les Insectes tués par le champi-
gnon se distinguent aisément de ceux sur lesquels le Botrytrs
s’est développé en saprophyte. Lorsqu'il y a parasitisme, le
sang de lPinsecte vivant est rempli de conidies en bâtonnets
(GiaRp), dont la présence a été signalée par DE Bar dans
les insectes envahis par l’/saria farinosa (DE Bary à même
représenté l’enveloppement de ces conidies par les éléments
ligurés du sang des Insectes, et c’est probablement l’un des
premiers exemples de phagocytose observés); de plus, linté-
rieur du corps de la larve parasitée est envahi, à l'exception
des trachées et du tube digestif(l), par le mycélium du cham-
pignon, qui s'y transforme en un selérote formé de pseudo-
parenchyme à éléments déliés. Ce sclérote, recouvert par les
téguments du cadavre, et conservant dans son intégrité la
forme et les dimensions de lPanimal, est désigné plus haut
sous le nom de momie.
Le champignon produit, en outre, des filaments mycéliens
fasciculés, qui se répandent dans le sol autour de la momie
et que l’on nomme des Lyphasmates.
En prenant pour point de départ les cultures artificielles,
(1) Il est intéressant de remarquer que le champignon s'attaque exclusive-
ment au corps adipeux de la larve, en respectant les organes les plus nécessaires
à la prolongation de la vie de l’insecte. 11 y a là pour le biologiste matière à
recherches intéressantes.
Ton
4
il est rare obtenir des résultats positifs bien nets. Cepen-
dant Mayer (1893) [35] recommande cette méthode. Au con-
traire, SORAUER(43] (1894) a échoué complètement ; VASSILIÈRE
[57] (1896) n’a réussi que dans 7 cas sur 300. De meilleurs
résultats ont été obtenus par GAILLOT avec des cultures sur
moût de bière acidulé, et par Grarb en enterrant dans le sol,
à 15 cm de profondeur, des cultures sur pomme de terre, On
a encore plus de chances de succès en se servant, pour ense-
mencer le sol, de momies provenant de larves infestées arti-
ficiellement en pots, et qui ont l'avantage de conserver au
champignon toute sa virulence. Les momies de hannetons
adultes, préconisées par PRILLIEUX et DELACROIX, sont moins
virulentes au dire de Giarp (l/saria densa, p. 80). Cet au-
teur estime que les parasites animaux du Hanneton, tels que
les Acariens, doivent, en blessant les téguments, favoriser
l'infection.
Les résultats négatifs auxquels sont arrivés les divers expé-
rimentateurs paraissent attribuables à ce que Le champignon
perd de sa virulence par la vie saprophytique. Cette atténua-
tion est un fait biologique des plus généraux, qui se vérifie
chez un grand nombre d'organismes inférieurs (D
[On trouvera dans Grarp (l’/saria densa 1892), dans
Daxysz (Champignons parasites des Insectes nuisibles,
1895) et dans R. HE. Perrir (1895) une bibliographie très com-
plète de la question].
Botrytis pyogenes (Botrytis Auché et Le Dantec).
Mycélium feutré, inégalement cloisonné. Conidiophores incolores, à ra-
meaux non verlicillés, dont l'extrémité acuminée donne insertion à deux,
rarement à une seule conidie, ou bien à trois ou quatre. Conidies incolores,
ovales, de 22, à enveloppe mucilagineuse, et munies aux deux extrémités de
points noiratres.
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Cultive à + 22% (et aussi à +970 avec germi-
nation retardée de quelques jours) sur bouillon, gélose, pomme de terre,
carotte, et sur gélaline qu'il ne liquéfie pas. Parail préférer les milieux
sucrés,
(1) Par une coïncidence remarquable, certaines plantes toxiques perdent par
la culture une grande partie de leur activité (aconit, digitale, etc.).
— 250 —
Trouvé par AucHé et Le Danrec (1894) [3] dans le pus
d'abcès chez un diabétique. Déterminé comme Botrytis par
Fayop (AUCHÉ, /. cit., p. 859, en note). Non pathogène pour
-le Cobaye; produit chez le Lapin une nodosité ulcérée œuéris-
sant spontanément,
GENRE Sporotrichum, Link (emend. SACCARDO).
Mycélium ramifié à plusieurs degrés, septé ou continu, à bran-
ches ordinairement égales. Conidies nées au sommet de diver-
ticules ou de rameaux, et d'ordinaire subsolitaires, ovoides ou
subelobuleuses.
(OBS. — Ce genre, que certains auteurs confondent volon-
üers avec le g. Botrytis, en diffère par l'absence de conidio-
phores dressés,les amas conidiens ou les conidies isolées étant
insérés latéralement aux hyphes mycéliennes.!
Sporotrichum globuliferurr Spegazzini.
Cespitules grands, de 1wm5 de diamètre, blancs, cotonneux. Mycélium
paucisepté, hyalin, de 3 à #4, fréquemment ramuleux-anastomosé. Conidies
petites, globuleuses ou globuleuses-elliptiques, hyalines, de 2 à 2,5 sur 1,5
à 2, formant le long des hyphes des glomérules de 60-70 de diamètre.
Découvert en Californie par SPEGAZZINI sur des cadavres de
Coléoptères des g. Monocrepidius, Naupactus et Xantho-
graphus, ce Champignon a été retrouvé depuis, et essayé
de divers côtés pour la destruction des Insectes nuisibles,
notamment par SxNow (1882), par Danysz (1894) [11] sur le
Silpha opaca, par TraBur et par DEBRAY [14] (1898) sur les
Altises d'Algérie. Forges [20] (1895) Pa surtout largement
expérimenté en Amérique contre le Blyssus leucopterus.
Tout récemment, J. pb4A CaMARA PESTANA [97 à indiqué, pour
employer contre les Altises, la technique suivante : des
cultures de STORES faites sur pomme de terre glycé-
rinée versb22° à 24° sont enfermées avec des Altises vivantes,
pendant une Miel de jours, dans des trous pratiqués dans
le sol. Au bout de ce temps, on met en liberté les animaux,
2 JR
qui s’en vont infecter leurs congénères. La maladie doit se
propager d'autant mieux que PAltise (Æaltica ampelophaga)
est un animal très agile, qui peut disséminer le Champignon
sur de vastes étendues en très peu de temps. Ce procédé
mérite donc d'être expérimenté,
Sporotrichum minimum Spegazzini.
Cespitules blancs, cotonneux, très petits, de 80 à 100. Mycélium intriqué,
hyalir, de 1,5 à 2, portant çà et là des conidies hyalines, ténues, de 1,5 à 2,
lisses, pointues à l’une des extrémités.
Trouvé par SPEGAZZINI dans la République Argentine sur
une Fourmi (Atta Lundi).
OBs.— BruNAUD à trouvé à Saintes, sur une Araignée, un
Champignon qu'il désigne sous le nom de Sp. Araneæ, et
que Saccarbo considère comme une variété du précédent. I
en diffère principalement par ses conidies subglobuleuses ou
ovoides de 3 à 4 + 2 à 2,5.
Sporotrichum parvulum Passerini.
« Peu connu. Trouvé sur un Frelon {Vespa Crabro, à
Saintes » (SACCARDO).
Sporotrichum Aranearum Cavara.
Cespitules blancs, cotonneux, Mycélium de 0,6 à 0,7, ramifié en monopode,
lâchement intriqué. Conidies solitaires, elliptiques, hyalines, de 2,5 à 8
sur (0,9.
Trouvé en Italie sur des Araignées que le Champignon
enveloppait entièrement (CavaRA).
Sporotrichum Lecanit Peck.
Mycélium de 2 à 2,5, rampant. Conidies petites, hyalines, oblongues-cylin-
driques, de 5 à 7 sur 2,5 à 8.
Trouvé par PEGK en Amérique boréale, sur des Lecantun.
Sporotrichum entonophilum Peck.
Mycélium de 3, rameux, finement tomenteux. Conidies subelliptiques de
4 à 5.
Trouvé par LiNrNEr en Amérique boréale sur larves de
Galerucella luteol«.
O8Bs. — Les Sporotrichum densum Link et larvatum
Peck paraissent être des Botrytis ; le premier serait le
Botrytis tenella, le second le Botrytis Bassiana.
GENRE Verticillium Nees, 1837.
Mycélium rampant septé. Conidiophores dressés, émettant des
rameaux verticillés, terminés par des conidies solitaires ou
subsolitaires non mucilagineuses.
Verticilium Aphidis Baumler.
Mycélium formé d'hyphes de 10. Conidiophores dressés, hyalins à ra-
meaux verticillés par trois ou quatre, de 16 à 24 23 à 4, aigus au sommet.
Conidies solitaires terminales, sphériques, de 6 à 9, hyalines ou jaunûtres.
lrouvé par BaumLer à Presbourg sur des cadavres de
Pucerons.
Verlicillium heterocladum Penzig (fig. 12, «d, €, f).
Mycélium peu rameux, cloisonné. Conidiophores dressés, à raineaux ver-
ticillés par trois ou quatre. portant des conidies solitaires géminées ou
ternées insérées sur de petits pédicelles, oblongues, hyalines, de 5 à 6 sur
2 à 3.
Trouvé en Italie sur Lecanium hesperidum, Coceide des
feuilles d'oranger, que le Champignon recouvre dun voile
blane. Cette Mucédinée parait très ubiquiste. PArouILLARD
comm. verb.) Pa reçue d'Afrique et des Antilles.
Verticillium oæana Danysz et Wize.
« Mycélium blanc, conidies ovoïdes ».
Trouvé sur Cleonus puncliventris par DANYSZ et WViZE [137.
GENRE Acrostalagmus, Corida 1857.
Mycéliunr rampant cloisonneé. Conidiophores dresses, ranifiés-
verticillés à plusieurs degrés. Conidies mucilagineuses nées
successivement à la pointe de chaque rameau, où elles restent
agglomérées en une sphérule guttuliforme bientôt diffluente.
L
ACROSTALAGMUS COCCIDIGOLA n. sp. (fig. 15).
99
— 253 —
Mycelio floccoso, anastomosato, albo dein vitellino, parce septato, 3 2
diametro. Hyphis fertilibus cæspitosis erectis, 3 4 diametro vix superantibus
cylindraceis ad apicem attenuatis, parce septatis, ramulis sparsis lateralibus
subsolitariis alternis, aut subternatis, simplicibus, acutis, conidiis eylindra-
ceis utrinque rotundatis, hyalinis, levibus, mucilagineis, pallide lutescenti-
bus, 4-5 = 1, guttulam sphæricam mox collabentem formantibus.
J'ai observé ce Champignon à Paris, sur des cadavres de
Coccides fixés à la face inférieure des feuilles d’un arbris-
seau (du g
verselle de 1900. Le mycélium fertile formait autour du Corps
. Mikania ?) dans une serre de l'Exposition Uni-
de l’Insecte un voile où enduit jaune d'œuf et pénétrait dans
l'animal sans former de selérote, Les cadavres étaient entou-
rés d'hyphes radiantes qui rampaient sur la feuille. La cul-
ture fut facilement réalisée sur liquide de Raulin, sur pomme
de terre et sur carotte. Le champignon, après une seule
transplantation, put être obtenu sur chacun de ces milieux à
état de pureté parfaite ; les cultures furent faites à la tem-
pérature du laboratoire (4-15° à 18°). Sur Raulin, on obtint
des ilots hyalins de plus en plus nombreux et confluents, for-
mant au bout d’une semaine une croûte épaisse densément
feutrée, blanc-jaunâtre et d'aspect farimacé-fibrilieux à la face
supérieure, jaune-vif et floconneuse à la face inférieure ; le
mycélium était tellement compact que l’on pouvait retourner
complètement, sans répandre de liquide, les tubes à essai et
les matras renfermant les cultures. Sur ponrme de terre, on
obtint des îlots d'aspect velouté, de couleur blanc-crème.
Sur carotte, les cultures progressèrent beaucoup plus rapi-
dement ; le mycélium s’étala d’abord en surface, sous forme
d’une large bande Jaunâtre, veloutée, abondamment conidi-
fère au centre, bordée d’un bourrelet délicatement cotonneux
et d’un blanc pur. Finalement la carotte, entièrement enve-
loppée par le mycélium, se ratatina peu à peu,et se couvrit de
conidies jaune-soufre ou citron. Le nombre des conidies par
capitule mür est habituellement de dix à douze, rarement il
atteint seize. Il est à remarquer que le champignon, dans
toutes ses cultures, est d’une teinte plus pâle que dans son
pr —
milieu naturel, où il est d’un jaune de gomme-gutte ou jaune
d'œuf,
J'ai essayé d’inoculer avec des cultures sur Raulin et sur
carotte (provenant toutes deux dune transplantation de la
culture primitive sur Raulin) des Coccides (Aleurodes ?)
d'espèce indéterminée, vivant sous des feuilles de Nerium
oleander. Sur certains rameaux, les insectes ont été badi-
geonnés avec un pinceau de petit-gris, passé à la surface
d’une culture sporulée; sur d’autres, on a blessé très légère-
ment les animaux avec une aiguille très fine avant d'opérer
le badigeonnage. Je n'ai pu dans aucun cas réussir à inocu-
ler le champignon.
Acrostalugmus cinnabarinus Corda.
Touffes éparses, d’un rouge-vermillon, finalement pulvérulentes. Mycélium
rameux septé ; conidiophores dressés, rigides, septés, à rameaux verticillés
par 4 ou 5; ramules subulés, verticillés par quatre, étalés, de 12 à 14=53-4.
Capitules globuleux, formés d’une guttule de mucilage contenant des coni-
dies ellipsoïdes obtusément arrondies, hyalines puis rosées, de 3 à 41,5.
Saprophyte très commun sur les débris végétaux.
Zovr (Die Pilze, p. 253) dit que Drürzu, dans son labo-
ratoire, a trouvé dans des œufs des filaments mycéliens qui
auraient fourni par la culture de PAcrostalagmus cinnaba-
rinus et un Trichothectum.
GENRE Cladosporium, Link 1837.
Mycélium intriqué, olivätre, sepié, dont les rameaux conidiferes
sont redressés, cylindriques et cloisonnés à la base, puis in-
sensiblement ovoides et ramifiés à plusieurs reprises, le som-
met du tronc principal et les rameaux étant divisés en articles
cloisonnés, de plus enplus petits et finalement simples lorsqu'on
s'avance vers le sommet des rameaux.
Cladosporium herbarum Link (Acladium herbarum Link; Dematium her-
barum Persoon; Dematium Brassicæ Persoon; Dematiun pullulans de
Bary et Lôw., pro parte) (fig. 9).
Coussinets denses, confluents, olivâtres et d'aspect velouté. Conidiophores
dressés on ascendants, bruns on olivâtres, peu ramifiés, de 5 à 7. Conidies
naissant vers le sommet des hyphes, provenant de la fragmentation pro-
gressive de ces dernières, et très variables dans leur forme et leur dimen-
sion (cylindriques, oblongues, ovoïdes, subsphériques, uni ou triseptées,
simples, étranglées ou non aux cloisons).
Cette Mucédinée vit sur les milieux végétaux les plus di-
vers. On peut se la procurer presque à coup sûr en laissant
moisir des feuilles mortes récoltées par les temps humides.
Nous avons eu l’occasion de lobserver sur des Chermes
vivant sur les feuilles succulentes du Wesembryanthemum
edule, mais nous n'avons pas eu le loisir d'en faire Pexamen
approfondi.
Au stirpe du Cladosporium herbarum se rattachent un
grand nombre d'espèces, qui ne sont probablement que des
formes d’un même champignon. En cultivant Pune de ces
prétendues espèces à partir dune seule conidie, différents
auteurs, entre autres LAURENT et JANCZEWSKk:I, ont obtenu
des races très dissemblables. Nous décrivons ci-après les
Cladosporium entomophytes considérés comme espèces par
les auteurs.
Cladosporium penicilloides Preuss.
Coussinets denses, olivacés, épars. Conidiophores dressés, longs, irrégu-
lièrement rameux-intriqués, bruns, septés inégalement, se résolvant en
conidies ovales, oblongues, obovales, arrondies ou fusiformes. Membrane
hyaline souvent marquée d'un point d'attache à l’ure des extrémités. Contenu
réfringent.
Sur Chrysalides appendues à des feuilles de Prunus do-
mestica.
Cladosporium Aphidis Thümen.
Hyphes ascendantes ou dressées, rameuses, fasciculées, continuès ou
obscurément septées, gibbeuses, de 6 à 6,5 de diamètre, brun-clair. Conidies
oblongues-ovoides, acuminées aux deux pôles, continues, uni ou biseptées,
non étranglées aux septa, et de taille variable (continues de 6 = 5, uniseptées
de 10 à 12= 6, biseptées de 18 à 22 = 7).
Sur cadavres d’Aphis Symphyti à Klosterneubourg (Au-
triche). Saccarpo estime que ce champignon est différent du
Cladosporium herbarum Link, var. Aphidis Fückel.
— 256 —
Corxt et BroNGNIART ont en 1884 annoncé à F'Association
Française pour lPavancement des Sciences qu'ils avaient
observé deux cadavres de Phylloxera envahis par un Clados-
porium. L'un de ces insectes portait une pyenide ressem-
blant à celle du Sphæria mucosa qui vit sur les débris de
Cucurbitacées. Les auteurs considèrent leur Cladosportum-
comme saprophyte.
Cladosporium parasiticum Sorokin.
Mycélium cloisonné, ondulant sur la peau de l’abdomen; conidiophores
cylindriques terminés par des chaînettes d'une à cinq conidies ovoides sim-
ples ou cloisonnées de 15 sur 10.
Observé par Sorokix (Mycologicheskie Ocherkte, 1891,
p. 30), dans le gouvernement de Saratow, où 1l produisait
une épidémie sur le Helolontha fullo. Voir aussiN.Sorokix,
Champignons parasites, LE, p. 350 [cité d’après Grarp].
GENRE Polyrrhizium, Giard 1889.
Mycélium distinctement pluriarticulaire, formé de filaments très
rameux. Conidies ovoides solitaires ou subsolitaires au sonumet
d'hyphes cylindriques dressces.
Polyrrhizium Leptophyei Giard (Metarrhizium Leplophyei Giard) [26] (fig. 7).
Mycélium très rameux, brun, Conidies ovoïdes de 5 à 7, par deux ou trois
au sommet des conidiophores.Chlamydospores (?) plus sombres, plus grosses
(5-10), uniseptées, à peine étranglées au septum.
Trouvé par Grarp à Meudon, dans le corps d’un Ortho-
ptère, le Leptophyes punctatissima. Cet auteur pense que le
champignon serait à rapprocher des Cladosporium où des
Alternaria. West tenté de le considérer comme saprophvte.
GENRE Penomyces, Giard 1891.
Mycélium cloisonné, ramifie, brunätre, formant autour du corps
de l'hôte une sorte de toile ou de réseau. Conidiophores courts,
simples, avec une conidie terminale simple ou uniseptée. Très
affine aux Polyrrhisium, si mème il doit en ètre séparé.
L. De
Penomyces telaria Giard (Entomophthora telaria Giard) [26].
Mycélium formant un épais feutrage au pourtour du corps de l'hôte, et
donnant des coni lies ordinairement simples de 7 sur 14. Aspect microsco-
pique rappelant le Cladosporium nodulosum Corda (d’ap. GranD).
Trouvé par Grarp sur un Coléoptere (Ragonycha mela-
nura), et sur un Hémiptère (Phygadius Urticæ ?). L'animal
est fixé au supportpar une sorte de toile périphérique formée
par le mycélium, et qui adhère fortement à l’Insecte. La mort
de l'animal parait due à Poblitération des trachées par le
Champignon.
Penomyces Gantharidum Giard [26].
Mycélium pluricellulaire très ramifié et d’une teinte rousse. Conidies
simples ou uniseptées, de taille très inégale (4 à 16 de long).
Trouvé à Beaune(Côte-d’Or) sur des Vésicants (Telephorus
lividus) fixés par le mycélium à la face inférieure de feuilles
de noisetier. Le cadavre a toujours la tête tournée vers la
base de la feuille, et le corps parallèle à la nervure médiane
ou à l’une des nervures principales, On sait que les insectes
tués sur les feuilles par les Entomophthoracées occupent fré-
quemment cette position. Ce fait permet de supposer que les
Telephorus en question auraient été tués par une Entomo-
phthoracée, et envahis consécutivement par le Penomyces,
qui ne serait alors qu'un simple saprophyte.
GENRE Halisaria, Giard 1889.
Mycélium formé de filaments longs, gréles, également épaissis,
un peu rameux, portant à leurs extrémités libres des conidies
simples, ovoïdes-cylindriques. biguttulées. Genre affine aux
Oospora où aux Oidium.
Halisaria yracilis Giard.!
Caractères du genre.
Trouvé au bord de la mer à Wimereux (Pas-de-Calais) sur
les larves d'un Diptère culiciforme (probablement Clunio
17
— 258 —
martlina). Gap dit que les animaux ne pa ‘aissent pas souf-
frir beaucoup de la présence du crvptogame.
Il [ pios
GENRE Epichloea, Giard 1889.
Mycélium nul ou plus rarement à peine évolué. Conidiophores
réduits à des articles courts, cylindriques, munis aux deux
extrémités d'une ou de deux conidies ellipsoïdes allongees.
Epichloæa divisa Giard (fig. 6).
Articles conidiophores de 10 de diam. ou davantage. Conidies ellipsoïdes
allongées, biguttulées. Hôte fixé par une masse glutineuse (paraissant sécré-
tée par le végétal-support).
Dans le corps d’un Ephémère du genre Chlæonis (?).
OBs. — Nous inclinons à penser que ce Champignon estun
Dematium ; peut-être n’a-t4l pris cette forme dissociée que
par son développement étouffé dans le corps de Fnsecte. La
culture de cette plante, si jamais elle était retrouvée, permet-
trait sans doute d’en établir les véritables affinités.
GENRE Ghromostylium, Giard 1889.
[Hyphes cespiteuses, dressées, continues, colorées en brun-rouge,
et terminées par une contdie ovoide ou piriforme, hyaline puis
biguttulée. Parait peu distinct du g. Trichothecium.
Chromostylium Chrysorrheæ Giard (Metarrhizium Chrysorrheæ Giard) (fig.5).
Conidiophores filiformes, simples, dressés, brun-rouges. Conidies acro-
gènes, solitaires, irrégulièrement ovoides de 5 sur 3, la plupart biguttulées.
Sur chenilles de ZLiparis Chrysorrheæ qu'il envahissait
épidémiquement au bois de Boulogne, près Paris, en juillet
1888. Giarp a tenté inutilement d’infecter à l’aide de ce cham-
pignon des chenilles de Bombyx neustria ; 1 croit cepen-
dant pouvoir affirmer qu'il est parasite, car il n'existait pas
d'autre champignon sur les larves où il fut rencontré.
SUR
ÀEMARQUES RELATIVES AUX CLADOSPORIÉES ENTOMOPHYTES.
— Nous comprendrons avec Giarpb, sous le nom de «Cla-
dosporiées entomophytes » [26], tous les champignons ento-
mophiles des genres Cladosporium, Poyrrhiziun, Peno-
myces, Halisaria, Epichloea, Chromostylium. Cest ltune
acception plutôt biologique que systématique, bien que ces
formes soient en général assez affines les unes aux autres.
Les Cladosporiées entomophytes ne paraissent pas dordi-
naire très virulentes, et lon peut même se demander si ce ne
sont pas de simples saprophytes.
Le Cladosporium herbarum vit aux dépens de Ta miellée
des Pucerons, mais parait ne jamais pénétrer dans le corps
de Panimal vivant ; on ne sait s’il en est de même pour les
genres voisins cités plus haut. L'insuccès des tentatives d’ino-
culation milite pourtant en faveur de cette opinion, bien qu'il
ne soit pas une preuve décisive (on sait que les infestations
expérimentales par les Entomophthoracées même les plus
virulentes réussissent rarement).
ILest à supposer que ces Cladosporiées, si elles ne vivent
pas en purs saprophytes, ne pénètrent l’insecte que consécu-
üvement à un autre parasite (Entomophthoracée, ou peut-être
Bactériacée) qui prépare le terrain. Il n’y à rien impossible
à ce que des articles mycéliens d'Entomophthoracées, une
fois vidés de leur contenu et ratatinés, aient échappé à une
observation même attentive, lorsqu'un autre champignon à
mycélium résistant est venu s'implanter sur le même terrain.
GENRE Trichothecium, Link 1824.
Mycélium rampant septé. Conidiophores simples, dressés.
Conidies terminales solitaires, incolores ou peu colorées.
Trichothecium roseum Persoon. (Trichoderma roseum Persoon ; Sporocephu-
lum roseum Chevallier ; Puccinia rosea Corda ; Dactylium roseum Ber-
keley). (fig. 12, a).
Touffes pulvérulentes, blanches puis rosées. Mycélium rampant, incolore,
cloisonné, ramifié, intriqué. Conidiophores dressés, continus ou peu cloi-
560
sonnés, simples ou peu et rarement ramifiés. Conidies solitaires, ovoides,
uniseptées-rétrécies, lisses, incolores puis rosées, de 12 à 18 sur 8 à 10.
L'état agrégé de ce Champignon serait, d’après SIEBEN-
MANN 42 bis}, le Graphium penicilloides Corda (?), S/em-
phyliun polymorphum Bonorden (?), dont les caractères
sont les suivants :
Mycélium cloisonné, ramifié, de 2-3. Conidiophores dressés, formés de
lilaments accolés en faisceaux qui à leur sommet s2 ramifient en branches
redressées en un pinceau inégal, dontchaque rameau fournit une(?) conidie
ovoïde, lisse, d’un gris de fer, de 5= 3(fig. 12, b.)
DE Bary a considéré comme une forme du 7richothecium
roseur un Champignon trouvé dans l'oreille par STEUDENER
en 1870, et qui ne put être cultivé. SIEBENMANN en rappro-
che un Champignon trouvé par vox Bezozp et décrit par
Harz comme Verticillium, et un Stemphylium de HALLIER.
pense que le Trichothecium ne serait que la forme agrégée
du Graphium penicilloides. y a de sérieuses réserves à
faire sur ce point, tant que l’on n’aura pas passé d’une forme
à l’autre par des cultures en cellules.
GENRE Dactylium, Nees ab Esenbeck 1837.
Mycélium rampant. Conidiophores dressés, cloisonnés, avec
rameaux perticillés à un ou deux degrés. Conidies oblongues
uni-pluriseptées, hyalines, subsolitaires au sommet des ra-
meaux.
Dactylium oogenum Montagne (fig. 11, &).
Mycélium cloisonné, ramifié, diamètre 5. Conidiophores simples, dressés,
septés, longs de 10 à 100, vert-olive päle. Conidies groupées par trois au
sommet, oblongues-claviformes, 3-4-6 septées, fuligineuses, transparentes,
de 20 à 70 sur 10.
Trouvé par RAYER (1842), dans des œufs de Poule. (Voir
Cu. Rogin, Champ. parasites).
Dactylium (?) floccosum. (Blastotrichum floccosum Berlese et Voglino ; Acro-
thecium floccosum Harz).
== 260 =
Mycélium filiforme, subcontinu, portant çà et là des conidiophores courts,
simples ou ramuleux. Conidies solitaires, claviformes, 3-5 septées, de 35.
Plante jaunâtre.
Observé sur la peau d’un Homme atteint d’eczéma, en
Allemagne,
GENRE Arthrobotrys, Corda 1840.
Hyphes dressées simples, septées, noduleuses, à nodules verru-
queux dont les bosselures, disposées en spirale d'un verticille à
l'autre, portent chacune une conidie ovale-oblongue, à deux
loges hyalines de couleur claire. (Serait, d'après Harz, un état
évolutif des Trichothecium).
Arthrobotrys superba Corda.
Cespitules petits, blanchâtres. Conidiophores dressés, çà et là renflés-
nuoduleux ; conidies verticillées au niveau des nœuds, oblongues, lisses,
hyalines, septées avec la cellule basilaire plus petite, de 20-26 = 12-15.
Vit en saprophyte sur le bois, le papier, les brindilles, ete.
La variété oligospora (Arthrobotrys oligospora Fresenius),
à conidies au nombre d’une à trois par verticille, souvent
terminales, et de couleur blanche ou rosée, enserre dans les
replis de son mycélium, d’après Zopr [60], les Anguillules
qui vivent dans les détritus sur lesquels le Champignon se
développe. Le mycélium de cette Mucédinée pénètre aussi
dans le corps des Anguillules (fig. 10).
GENRE Fusarium, Link 1809, emend. Saccarpo. (Fusisporium et Selenospo-
rium des auteurs).
Coussinets stromatiformes blancs ou colorés, chargés de conidies
fusiformes ou falciformes, nées sur des conidiophores septés
et rameux. Genre mal délimité comprenant à la fois des espèces
à conidies septées, des formes à conidies continues allongées
(sous-genre Fusamen; et des formes à conidies continues courtes
‘Leptosporium).
2
©
LD
Fusarium cuticola (Selenosporium cuticola R. Blanchard).
In situ : Mycélium incolore, cloisonné et ramifié, de 3, mélé de conidies
fusiformes ou en croissant, à 2-6 cellules, de 2,5 à 4295. — En culture,
mycélium de 3, produisant latéralement des conidies comme ci-dessus, et
des chlamydospores volumineuses intercalaires ou terminales.
Champignon découvert par R. BLaxcHarD [6] dans une
dermatose hypertrophique de la peau de la queue du Lacerta
etridis ; revu depuis, par le même auteur, sur Chamelæon
oulgaris.
Fusarium equinum Nôvgaard.
Mycélium produisant de nombreuses conidies en fuseau ou en croissant.
Donne sur agar en plaques, à + 37°, des colonies circulaires rose-saumon,
richement sporulées.
Observé par Vicror A. Nôüva@aarp [37] dans une affection
épidémique des Chevaux de la réserve indienne d’Umatilla,
Pendleton, Orégon. Environ 6 pour 100 des chevaux se mon-
traient affectés d’une épilation totale du corps ; les coupes de
la peau, traitées par le bleu boracique ou le Gram ,renfermaient
des multitudes de corps falciformes, probablement inoculés à
la faveur des piqüres du Sarcoptes Equi.
Fusarium Acridiorum (Lachnidium Acridiorum Giard ; Botrytis Acridiorum
Trabut).
Mycélium cylindrique cloisonné, peu ramifié. Conidiophores dressés,
simples ou portant des rameaux verticillés dont chacun se termine par une
conidie parfois droite et fusiforme, souvent en croissant simple ou septé,
non étranglé aux sept, de 12 à 28 (in situ) ou de 25 à 35 (cultures).
Trouvé par J. KÈNCKEL p'HErRGULAIS, LANGLOIS, Gran
(29i, Tragur [47], sur des Criquets d'Algérie, chez lesquels il
parait très fréquent. Le champignon donne aussi une forme
Cladosporium à mycélium rempli de globules réfringents, à
conidies les unes simples, ovoïdes et de 6, les autres uni-
septées-étranglées de 8 à 12. La forme Fusarium est localisée
aux cinq à six derniers anneaux de l'abdomen, et surtout à
leur face ventrale, où elle produit un duvet grisàtre assez
long ; elle se laisse facilement cuitiver. La forme Cladospo-
rium occupe toute la partie antérieure du corps ; elle ne se
cultive pas.
— 263 —
Fusarium coccophilum (Microcera coccophila Desmazières).
Pulvinules petits, subcespiteux. coniques, simples, roses, à base velue,
entourée d’une fine enveloppe blanche de conidiophores filiformes de 2,5 de
diamètre, Conidies falciformes recourhées, avec trois à cinq cloisons, hya-
lines, de 70 à 100 sur 4,5.
Trouvé sur Coccides variés, sur le frêne, le laurier, le
peuplier, et sur le rosier. Très-ubiquiste. Constamment
associé avec le Sphærostilbe coccophila dont il constitue la
forme conidienne. (Voir p. 182).
OBs. — Nous croyons devoir réunir aux Fusarium le
æ. Microcera, dont la diagnose, donnée par DESMAZIÈRES en
1848, n'est pas distincte de celle des Fusarium.
GENRE Stilbum, Tode 1790. (Emend. Saccarbo, Michelia, 11, p.32).
Stroma capité conidifère au sommet, formé d'hyphes agrégées.
Conidies petites, continues, enveloppées de mucilage.
Stilbuin Buquetii Ch. Robin.
Plante cespiteuse. Capitule sphérique, jaune orange tirant sur le gris, de
300 à 500 de diamètre; pied épais, long de 3 à 8 millimètres, à base conique,
flexueux, noir, villeux avec poils de 80 de long.Conidies en couche unique,
ovoiïdes, lisses, iecolores, pellucides, de 2 à 3 sur 7 à 8.
Sur Insectes variés des tropiques (Pycnopus Bufo, Hypso-
notus clavulus (BUQUET.
Stilbum Kervillei Quélet.
Mycélium tomenteux fauve. Capitule hémisphérique ou lenticulaire, de
0,2 à 0,7 millim., céracé-déliquescent, glabre, fauve-clair : pied filiforme de
2 à 5 mill., souvent rameux ou prolifère, fibrillo-floconneux, villeux, ou
pruineux, blanc. Conidies ellipsoides, hyalines, lisses, nées des hyphes
radiantes du sommet du capitule, de 2,5, enduites d'un mucilage subcé-
racé.
Cespiteux sur un Laeria cæsia dans des carrières près
Rouen et Elbeuf (GADEAU DE KERVILLE..
Stilbum ramosum Peck.
Capitule globuleux, blanc ou jaune-pàle ; pied lisse, ramifié, subrampant,
blanc au sommet, brun päle à la base. Conidies petites, ovales,
Le
Trouvé par PEck en Amérique boréale, sur des larves d’In-
sectes logées dans le bois.
Stilbum formicarum Cooke et Massee.
Capitule obovale, rose ; pied noir, flexueux, de 5 à 8 millim. de hauteur :
conidies elliptiques, hyalines, de 10 £3.
Trouvé par FRENCH, en Australie, sur des cadavres de
Fourmis. Peut-être saprophyte ?
GENRE Isaria, Persoon 1828 (1).
Stroma vertical claviforme ou ramifié, enveloppé de conidies
émises par des conidiophores émanant de ramifications laté-
rales du stroma. Conidies petites, pulverulentes, globuleuses
ou ellipsoïdes, continues, hyalines.
Cette diagnose assez imprécise est celle qui nous parait
le mieux convenir au genre /saria. Le groupe est actuelle-
ment constitué par les formes agrégées d’un grand nombre
de Mucédinées appartenant à des genres très distincts,
comme on peut aisément s’en convaincre en examinant la
forme des conidiophores qui ornent latéralement la clavule
des diverses espèces. C’est ainsi qu'il existe des /saria de
Spicaria (I. farinosa), des /saria de Verticillium (1. du Cor-
dyceps militaris, d'après les fig. de TuürAsne et de DE
Bary), des /saria de Botrytis, des /saria de Sporotrichum,
(4. densa), des /saria d'Aspergillus (L. aspergilliformis, L.
tenus), des /saria de Sterigmatocystis (Isaria arachno-
(1) Divers {saria sont parasités par des Mucédinées ou par des Ascomycètes.
Parmi les Mucédinées, nous citerons diverses espèces du g. Corethropsis Corda
[Hyÿphes stériles longuement décombantes, émettant des conidiophores simples
ou furqués, dressés, à sommet claviforme ou à peine renflé. Conidies en capi-
tules, continues, hyalines, ellipsoïdes].
Les Corethropsis pulchra, paradoxa et australis parasitent plusieurs Isaria
(Saccardo, Sylloge, IV, pp. 62-63).
Parmi les Ascomycètes, il faut citer le Melanospora parasitica, que divers
auteurs (KIHLMAN, GIARD), regardent comme exclusivement parasite des Isaria,
mais qui vit aussi en parasite sur divers Insectes. (V. p. 182).
— 265 —
phila, d'après Bounier etd’ap. la fig. 51 de l£numéralion
des Mycophytes de MarcHaxD). Il nous parait donc rationnel
de considérer le g. /saria comme provisoire, ou mieux comme
un état corémié d’autres Mucédinées, et d'espérer que les
recherches futures permettront, sinon de le faire disparaitre
totalement, du moins d’y classer les espèces suivant les
formes conidiennes simples qu’elles donnent dans les cultures
jeunes.
Un grand nombre d’/saria ont été observés sur les
Insectes, où 1ls vivent soit en saprophytes, soit en para-
sites. Nous nous bornerons à donner ici un tableau analyti-
que, qui permettra de passer rapidement en revue les carac-
tères de chaque espèce zoophile.
(Le groupement donné dans ce tableau ne saurait aucune-
ment être considéré comme définitif. Beaucoup de formes
ne sont,en ellet,connues que par des diagnoses incomplètes,
qui permettent difficilement d’assigner leur véritable place
aux espèces citées. Il sera utile de se reporter, pour la déter-
mination, aux diagnoses du Sylloge et aux descriptions
originales des auteurs eux-mêmes.
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— 268 —
Un petit nombre de ces /saria ont été expérimentés en
vue de les appliquer à la destruction des Insectes nuisibles
et en particulier du Hanneton. Nous citerons en particulier
l’/saria densa, état corémié du Botrytis tenella. Nous n'avons
pas fait figurer cette forme dans notre tableau ; nous ren-
voyons, pour tout ce qui la concerne, au Botrytis tenella.
(Voir p. 247 et suiv.).
GENRE Aschersonia, Montagne 1848.
Stroma charnu, hémisphérique, turbiné ou pulviné, de couleur
vive, d'abord couvert d'un voile mycélien concolore. Concep-
tacles subimmergés dans un stroma membraneux, ténu.dressé,
fibreux ; ostioles largement ouverts. Stérigmates filiformes,
terminés par des conidies fusiformes hyalines, continues ou
obscurément septées, 3-4 guttulées, entremélees de paraphyses.
Aschersonia Aleurodis Webber.
Stromas hypophylles, déprimés-hémisphériques, blanc-jaunâtres, coriaces,
de 1 à 1,5 millim. de diam.. insérés sur un mycélium grisâtre, membrani-
forme, de { millim. de diam. environ. Conceptacles membraneux, d’abord
superficiels puis immergés, irréguliers, réniformes ou orbiculaires à matu-
rité, et munis d’un pore rond ou elliptique. Stérigmates serrés, filiformes,
grèles, continus, de 2% à 40 = 0,9 à 1,5. Paraphyses nombreuses, grêles de 65
à 100 - 0.75 à 1. Conidies fusiformes, continues, mucilagineuses, hyalines,
obscurément 3-4 guttulées, nombreuses, érumpentes, de 9 à 14£0,9 à 1,9,
formant des amas roussâtres.
= =
Trouvé par WEB8ERr [55] en Floride sur la Cochenille du
citronnier (A/eurodes Citri, et d'abord confondu par lui avec
l’'Asch. tahitensis Montagne, dont il est bien distinet. Il est
probable que d’autres Aschersonia sont parasites sur les
Cochenilles, et non sur les végétaux sur lesquels on les
décrit.
Mycéliums stériles.
Leptomitus des anciens parasitologues.— Sous le nom de
Leptomitus, qui est devenu celui d'un genre parfaitement
== 969 =
défini de Saprolégniacées, les anciens auteurs désignaient
des organismes végétaux filamenteux cloisonnés où non,
dépourvus de tout organe de fructification. Nous croyons
devoir les mentionner ici parce qu'ils appartiennent très vrai-
semblablement aux Champignons.D’après les figures données
par les auteurs, quelques-uns semblent bien être des Sapro-
légniacées ou des Mucorinées, mais d’autres appartiennent
très certainement à des groupes différents :
Leptomitus Hannoveri Ch. Robin, 1853.
— epidermidis Küchenmeister, 1855 (L. de l’épiderme,
de Ch. Robin.
— utericola Moquin-Tandon. {L. de l'utérus, de Ch.
Robin.
— uteri Wilkinson, 1849 (L. de l'utérus, de Ch. Robin).
_ oculi Küchenmeister, 1855 (L. de l'œil, de Ch.
Robin.
— vaginæ Winkel, 1866.
On peut réunir à ces productions les suivantes :
STEIN (Zeitschr. f. Wiss. Zool., III, 1850, p. 475), men-
tionne dans divers Infusoires (Vorticella microstoma, Nas-
sula, Stylonychia pustulata, Oxytricha mystacea) et dans
un Crustacé (Cyclops brevicaudatus Claus) des organismes
de nature fongique.
KôzziKEer (Zeitschr. f. Wiss. Zool., X, 1859, p. 219),
signale des filaments mycéliens dans des Foraminifères (A7n-
plustegina, Heterostegina, Calcarina, Orbitolites compla-
nala, Alveolina Bosci, Polystomella), dans des Eponges
cornées, dans des Coralliaires (Astræa annularis, Allopo-
rina nurabilis, Corallium rubrum, Fungia, Isis Hippuris,
Lobalia prolifera, Madrepora muricata, Mæandrina, Mille-
pora alcicornis, Oculina diffusa, Porites Clavaria, Tubi-
pora musica), dans des Mollusques (Anomia ephippium,
divers Gastéropodes), dans des Brachiopodes (Terebratula).
P.-E. Müzrer (Bidrag til Cladocernes Fortplantnings
— 270 —
historie, Copenhague 1868), dit avoir observé dans de petits
Crustacés pélagiques (Daphnia des mers du Nord) la pré-
sence de filaments de Saprolégniacées.
Toutes ces observations mériteraient d’étre reprises au
moyen des méthodes modernes, et peut-être arriverait-on à
cultiver ces Champignons en vue d'en obtenir des organes de
reproduction qui permettraient de les classer.
Champignon des Leeches, ou du Bursattee.
Concrétions noduleuses formés de filaments irrégulièrement ramiliés,
pourvus de rares cloisons, à contenu réfringent interrompu par places, à
membranes hyalines, très épaisses, et terminées à la périphérie par des
renflements claviformes de la membrane. Corpuscules arrondis, aplatis ou
concaves-convexes, libres, mélangés au mycélium.
Ce Champignon est l'agent d’une mycose à nodules fibreux
du Cheval, assez répandue dans Plnde (où ôn la nomme
bursaltee) et aux Etats-Unis (où elle porte le nom de /eeches).
Dans l’Indoustan, elle épargne les Mulets et les Bœufs,
tandis qu'aux Etats-Unis elle s'attaque à ces animaux aussi
bien qu'au Cheval. Les chevaux de sang sont fréquemment
atteints, tandis que les poneys du Texas et de Cuba en sont
presque exempts.
Le Champignon n'a pu être cultivé ni inoculé. Il est justi-
ciable de lamème technique que ceux des actinomycoses. I
nous semble présenter avec les Oospora d’étroits rapports
de parenté, que Pexamen des cultures permettra seul d’affir-
mer.
Le Champignon du bursattee à été observé pour la pre-
mière fois par STEEL, et figuré par F. Suirn. La plus grande
partie de nos connaissances à son sujet est due à Fisx (D.
Champignon du mycétome à grains noirs.
Eu. Brumpr (Notes et observations sur les maladies
parasitaires. Mission BourG pe Bozas, in Arch. de Para-
(1) « Leeches », a histological investigation of two cases of an equine myco-
sis, ete. 12% et 13° Annual Reports of the Bureau of animal Industry, 1895-96.
Washington, 1897.
— 271 —
sitol. 1902, p. 149 à décrit des filaments noirs paraissant
appartenir à une Dématiée, et qu'il obtint en cultivant sur
moëlle de Sorgho les grains noirs extraits de certains mycé-
tomes. Etant donné que cet observateur a fait ses recherches
pendant le cours de son exploration, 1l est à craindre qu'il
n'ait eu des contaminations lors du semis de ses cultures.
On sait que BERKELEY et CARTER avaient obtenu, en déposant
sur riz cuit des grains de mycétome et des fragments de
pied humain atteint de cette affection, un certain nombre
d'organismes, les uns stériles, les autres sporangifères, que
BERKELEY avait nommés Chionhyphe Cartert,et qui sont des
Mucorinées (impuretés inévitables avec la technique défec-
tueuse que l’on employait à cette époque.
BIBLIOGRAPHIE.
(Mucédinées autres que les Oospora).
[Pour des renseignements bibliographiques plus complets, nous renvoyons,
pour les Trichosporum, au mémoire de VüiLLEMIN [54]; pour les Malassezia
au travail de MATAKIEFF [35 bis]; pour les champignons entomophytes, aux pu-
blications de Danysz {12}, de Grarp [27], et de Prerrir [39]. Pour les formes à pro-
pos desquelles aucun renseignement bibliographique n’est donné, se reporter à
SACCARDO, Sylloge, t. IV et suiv.,
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Lehre von der Disposition. -— (Zeitschr. f. Hygiene, XXXIV, 1900, p. 475).
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(Bot. Gazette, 188%, p. 129).
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parasite de l’homme, variété de Botrytis. — (Arch. de Méd. expérim. n° 6,
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(Osorio). — (Berliner klin. Woch., 1890, ne 21, p. 46%).
+
6. R. Blanchard. — Sur un nouveau type de dermatomycose (G. R. CXI,
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pora ou état conidial du Torrubiella aranicida Boup., et le Stilbum viri-
dipes. — (Rev. mycol., IX, 1887, p. 173).
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(Grevillea, vol. IT, 1875, pp. 175-176).
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do Sporotrichum globuliferum. — (Revista Agronomica, Lisboa, 1, 5, mai
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Sporotrichum globuliferum et Isaria destructor. — (Bull. Soc. Entomol. de
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(G. R., CXXV, 1898, p. 359).
49. W. Trachsler. — Ueber die feineren Unterschiede zweier Fälle von Pie-
dra nostras. — (Monatsh. f. prakt. Dermatol., XXII, 4895, p. 1).
50. P.-G. Unna. — Ueber Piedra nostras. — (Deutsche Medicinalzeit., XVI,
1895, 93, p. 255).
1. P.-G. Unna. — Zwei Fülle von Piedra nostras. — (Beitr. zur Dermatol.
u. Syph., Festschrift von GEORG. LEWIN, Berlin, 1896, Karger).
52. M. Vassilière. — Botrytis tenella. — (Anu. Soc. Linn., Bordeaux, 1896).
53. J. Vosseler. — Ueber einige Insectenpilze. —(Jahreshf. d. Ver. f. vaterl.
Naturk. in Württemberg, 1902, p. 380).
54. P. Vuillemin. — Trichosporum et trichospories. — (Archives de Parasi-
tologie, V, t. 1902, p. 38). — [Littérature des Trichosporum|].
55. H.-J. Webber. — Preliminary notices of a fungous parasite of Aleu-
rodes Citry. — (Journal of Mycology, VII, 1895, p. 363).
56. J.-M. Webster. — Vegetal parasitism umong insects. — (Journ. Co-
lumbus hortic. Soc., XI, 1894, p. 45).
57. Von Wettstein — Untersuchungen über einen neuen pflanzlichen
Parasiten des menschlichen Kürpers. — (Sitzb. d. k. k. Akad. d. Wiss.,
Wien, 91, 1885, p. 33).
8. G.-W. Woodworth. — Notes on various diseases of insecls. — (Rep. of.
Agr. Exp. St. of Univ. of California, 1894-95. Sacramento, 1896).
59, At. Yasuda. — Isaria arachnophila parasitic on the trap-door spider.
(Bot. Magaz. Tokyo, 1894, p. 337).
60. W. Zopî. — Zur Kenntniss der Infectionskrankheiten niederen Thiere
und Pflanzen. — (Nova Acta, LIT, 1888, n° 7).
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PLANCHE XII.
Mucédinées.
[La planche à été réduite de 176 au clichage; les grossissements sont ceux
des dessins originaux|.
F1G. 1. — Oospora. — a, Oosp. Bovis, deux granulations actinomycotiques
d'age différent ; b, schéma de la structure us Oospora (Oosp.
Guignardi) [d ap. SAUVAGEAU et RADAIS]| ; €, massue d'Oo. Bovis,
montrant que la membrane seule participe à l'épaississement
[d’ap. Bosrrô]; d, Oosp. destructor, avec conidies isolées en e
[d’ap. DELAGROIX|.
Fc. 2. — Trichosporum. —a, coupe transversale d’un cheveu au niveau d'une
nodosité (le parasite est ombré en noir); b, éléments dissociés de
la gaine noduleuse du cheveu (Gr. = 1795) : c, culture sur
carotte après 4 jours (Gr. — 580) [d’ap. VuizL EMIN|.
F1G. 3. — Monilia. — «a, M. candida Bon. (Gr. — 290); b, conidies dont l’une
montre son disjunctor (Gr. — 380) (fig. origin.) );e, Monilia Kochi,
formation des conidies [d’ap. VON WETTSTEIN].
FiG. 4, — Malassezia furfur. — a, conidies vues dans diverses positions
(Gr.— 2300); b, conidiophore (Gr. — 1150) [d’ap. VuILLEMIN|.
Fc. 5 — Chromostylium Chrysorrheæ. — à droite, deux conidies très gros-
sies [d’ap. GIARD].
FiG. 6. — Epichloea divisa [d’ap. Giarb|.
FiG. 7. — Polyrrhizium Leptophyei. — «a, conjugaison (?) ou probablement
formation d'un conceptacle (périthèce ou pycnide): b, conidie
septée ; e, conidies simples [d’ap. GIARD|.
Fic. S. — Botrytis Bassiana. — «a, conidiophore en partie dénudé; b, une
branche très fertile, plus grossie; €, conidies internes [d’après
MONTAGNE, emprunté à CH. ROBIN].
FiG. 9. — Cladosporium herbarum. — «a et b, deux formes, l’une géante,
l’autre naine, toutes deux provenant du même semis [d’ après
JACZEWSKI] ; c, forme arbusculeuse, provenant, par culture, de
pucerons qui vivaient sur une feuille de Camellia [tig. orig.]
(Gr. = 430 ).
Fig. 10. — Arthrobotrys oligospora. — «, conidiophores ; b, mycélium enser-
raut une Anguillule; €, mycélium montrant les anastomoses-
pièges ; d, cadavre de Tylenchus Tritici rempli de mycélium
qui produit des chlamydospores [d’ap. ZopF].
FiG. 11. — a, Dactylium oogenum (Gr.=— 380), [d’ap. Ch. RoBin] ; b et c, Fu-
sarium acridiorum, formes fusariennes et botrytiques [d’après
TRABUT].
Fc. 19. — «a, Trichothecium roseuin ; b, Graphium penicilloides (forme coré-
miée du même”); c. mycélium |d’ap. SIEBENMANN |; d, Verticillium
heterocladum sur Lecanium, à la face inférieure d’une feuille
de citronnier ; e, conidies ;: f, fragment de conidiophore {d’ap.
PENZIG|.
FiG. 13. — ACROSTALAGMUS COCCIDICOLA n.sp. — &, périphérie d'une culture
cellulaire sur Raulin gélatiné, après 8 jours à + 150 (Gr. = 75);
b, portion plus grossie (après fixation par l’alcool absolu et colo-
ration à la vésuvine) : certains capitules ont difflué, le conidio-
phore reprenant la forme végétative (Gr. — 380); e, une goutte-
lette conidifère presque mûre (mème culture, gr. — 1460) [figures
originales].
Fi. 14. — a) Isaria dubia ; à droite une baside à quatre pointes [d'aprés
DELACROIX]; b, Isaria cuneispora (état conidien du Torrubiella
aranicida), rameau (Gr.=—475 fois) et deux conidies (Gr. — 820
fois), [d’ap. BOUDIER| ; €, Lsaria ochracea. groupe de clavules en
grandeur naturelle, un élément grossi 473 fois, et trois conidies
grossies 820 fois [d’ap. BouniEr]|: d, ver à soie momifié par inocu-
lation d’Isaria densa (Botrytis tenella) [d'ap. Grakb| (figure
réduite au quart); e, Stilbum Buquetii {Gr. —12 fois environ)
[d'ap. Cu. ROBIN].
PL. XIT.
CHAMEIGNONS PARASITES DES ANIMAUX.
F. Guéguen
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ADDENDA.
GENRE Nucleophaga, Dangeard 1896.
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Corps végétatif formé d'un sporange globuleux, inclus dans le
noyau de l'hôte, et dont le contenu se divise en nombreuses
zoospores non ciliées (?) libérées par la rupture de la mem-
brane.
Nucleophaga Amaœbæ Dangeard.
Zoosporanges isolés et sphériques, ou réunis par deux à cinq et paraissant
munis, par compression réciproque, de cloisons transversales où inégalement
radiales. Zoospores nombreuses (plus de 100), arrondies, sans guttule, à cil
indistinct. Œuf non observé.
Trouvé par DaxGEarp [Mémoire sur les parasites du
noyau et du protoplasma, Le Botaniste, Sér. IV, fase. 4,
10 janvier 18967 dans le noyau de lAmæba verrucosa. L’au-
teur range ce parasite à côté de son Sphærtta (Voy. p. 11);
il fait observer que Carter (1856) l’a décrit et figuré comme
ovaire de PAmibe, et que Wazzicx (1863) et GREErr (1866)
paraissent lavoir entrevu.
Mucor melittophthorus Hoffmann.
Sporanges souvent sessiles, ou portés sur de fins ramuscules aciculaires
émanant d’un mycélium septé par places. Sporanges fusiformes, incolores,
de 2%£ 45, remplis à maturité d’une masse vert-jaunäâtre, et sans columelle.
Spores elliptiques incolores, de 3 = 5.
Trouvé par Horrmaxx (Hedwigia, 1, 1857, p. 119) dans le
liquide chylaire des Abeilles, etrevuprobablement par HEss (?)
(V. pl haut, p. 28). Son prétendu état conidien (Oidium Leu-
Sites
: < : : : : ;
charti Hoffim.) ne serait, d’après Air. Fischer, que le pé-
dicelle sporangial dénudé.
Mucor helminthophthorus de Bary et Keferstein.
Sporanges souvent sessiles, ou portés par un à trois sur de petits rameaux
courts. Sporanges globuleux ou légèrement allongés, de 20 à 40, incolores,
sans columelle. Spores elliptiques, incolores, de 2 = 4 à 5.
Trouvé par KEFERSTEIN (Zeitschr. f. Wiss. Zool., XV,
1861), dans l'intestin et les organes sexuels de PAscaris
mystax, parasite du Chat.
Nous ne connaissons cette espèce, de même que la précé-
dente, que par les descriptions d'Azr, FISCHER (in RABEN-
HORST'S Arypl. FL, 1-4, p. 210. Les deux champignons pa-
raissent différer fort peu Pun de l’autre. Etant donnée leur
absence de columelle et la température élevée à laquelle ils
vivent normalement, il est possible que ce soient, non des
Mucor, mais des WMortierella.
Imprimerie et Lithographie Lucien DECLUME, Lons-le-Saunier.
ERRATA.
L .
Page 19, ligne 17. — grégarium, lire : gregarium.
66, — 10. — antérieures à 1883, ajouter : et non relevées ier.
77, — 6. — végétant, lire : croissant.
A17, — 4 en remontant. — réfringent riche en glycogène, lire
réfringent, riches en glvcogène.
135, — Jen remontant. — en spires serrées ou tortillons, ajouler :
d’autres enfin offrant l'aspect d’appendices pectinés.
274, cote 5h. — Aleurodes Citry, lire : Citri.
438, ligne 15. — comme d'une gaine, ajouter : basilaire.
163, -- 4 en remontant. — Choux rave, lire : Chou-rave.
180, — 16. — quatre tribus, lire : cinq tribus.
1485, — 9,et9 en remontant. — Cordiceps, lire : Cordyceps.
186, — 7. —- Vorms, lire : Worms.
191, — Gen remontant. — et produisant, lire : elles produisent.
22%, — 10. — d’entre elles un grand nombre, lire : un grand nombre
d'entre elles.
233, — Al en remontant. — Mudédinée, lire : Mucédinée.
245, — 11 — DESMAZIÈRE, lire : DESMAZIÈRES.
246, — 11 — Botrytis MicHEut, lire : Botrytis MICHEL,
1729.
250, — 6 — Sporotrichum Lixk, lire : Sporotrichum
Lixk, 1809.
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INDEX ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES.
N.-B. — Les noms d'espèces en italiques sont ceux adoptés dans l'ouvrage
chiffres en italiques renvoient à la diagnose du genre ou de l'espèce.
A
ACALOMNCES Er RARE ee 211
Nehlya.te es nencnes 8l, 583
= HEcoloratat ere e 84, 85
— lJignicola..... TANUUGLT00
LA NOUNERATA ST 82, 85
D DT OLOL te eine 82, 83
— Yacemosa..... THAT OE 84
= Hi SPINOS die re er. 85
nr cstelligeras.. Ame er: AAX'85
Achlyogeton....:..,... ee 14
—.. entophyton....... Too la
LC ROSITAUMI NE. 14
ACNOTIONRE. seeds RE ph DNS 146
— acromegalicum....... 148
ne CATIOIMME ST ee 147
= catAKIOME.. 2.0 So e 148
— ceratophagus......... 147
— cysticum..... NS ae se DL4S
— demergens......... .. 148
— dichroon.....…. ACL 148
= -reuthyihrixer te ses LAS
= Lebertis:. 44e... 138
— moniliforme......... . 148
— Quinckeanum ...... 147
—— A MAUIANS Ie - crertle lei à . 148
SO JA RS bee Sole 7 |
— Schænleini........ 02446
=- tarsiforme......... clés
Acladium herbarum ..... SA
ACMOSPOrIUMEML IAE. C0 0 946
AICPASIC ES RE ee. ee A RAT 3è 1
!
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ACrostalag muse: 2.77 Nr 202
= CINNUDATUNUS MN 254
— … COCCIDICOLA' n. sp... 252
Acrothecium floccosum ....... 260
ACLNOMYCESS re mReeTre 297
—% bovis'farcmicus-:t#224 231
-— bovis sulphureus...... 298
Actinomycose 230,270 (BIBLIOGR.
231).
Amorphomyces:.....2:2.1.0%01 205
Aphtaphytese.ete 1 Taù 117
Aéthrobotrys-". 2538. 0m 261
+ OJOSDOTE ,. LP O6
SUPER LA SEA EUR 261
Arthrorhynchus: 227.277 206
ASCRELSON TAN FAT PEN PR 268
A ANEUTOUS Nec 268
A LURUENSIS ES Eee 268
ASCODOLÉCS A RAR, RDA RCE)
ASCOMNUELES. se es ei oleloie ele 35
Ascophora Cordana........... 32
= Coemansi. Ur 32
= IMUCEUOr 2252 nee 32
Aspergilloses (BIBLIOGRAPHIE)... 17%
ASDOLOTIIUS Rae eee eee 160
TON OS EEE ETES SRRA Eu (60)
— del’ Anasmollissima.. 166
A CUT SIN CE LE 167
nn DTONCRICUS rte ° 164
0 les CUTOLES: 2 EE 169
— curbonariussiveater.. 172
IUVUS Acte rente 167
— fumigatus ....... 162, 16%
Aspergillus glaucus 160,16%,166, 168
— glaucus, var. repens.. 161
— WilinizLiTanconant ec 170
— malignus............ 166
— INiCrOSpOrus ......... 170
—Haniser cree ec 164, 171
= NIITESCENS EC 0 169
= MATPIFEIGANS I A ee 171
— pathogènes........... 175
= TEPENS Cr ee 461
Aspergillus simplex........... 173
— du Strix nyctea...... 166
— ISUIJUTEUS. eee 167
— SYNCEPHALIS n.sp.. 165
— 1OkelQU AL EEE eee 168
B
Bacterium actinocladothrix.... 228
Barsellinias tete certe 136
— MONOSPOTE .......... 156
Basidiobolus--2-=tre cr 64%
Basidiomycètes — 97 ; (BIBLIO-
GRAPHIE 98).
Bibliographie générale. ....... XII
Blastomyces (en note) p...... 100
— vitro simile degenerans 107
Blastomycètes . ........... 14100
Blastotrichum floccosum ...... 260
Botnytis re creme terecee 246
— Acridiorum........ 115, 262
—. d’Auché et le Dantec.. 249
— Bassiana............ 247
—_ glauCA eee cecte 173
— pPYOJENES .....sesssee 249
—witenellt. "tee 247
Boudierellae ete mererectt 46, 48
Bursatibes fe -rrcrecrcrehel 270
Bursullinees”2r ct -tecrecrrie D
G
Camptomyces ...... ice 202
Cantharomyces............... 201
Capilarast creer OO 246
Garatésis "Men PE tetes 168
Catenaria.S x .6e.<2 ercPes 13, 14
— Anguillulæ .......... 14
Cératiées....... Da ou oc 1
Geratomyces”- "2.222 313
Chætocladiées...”" "27777 26
Chætomyces----.-ecere 210
Champignons f et pu .......... 146
A ER TL 147
— des caratés 2-7 TE 198
— entomonastes......:.. 195
ChionhypheCarteri........... 271
Chitonomyces 14222 20%
Chlamydomucor racemosus.... 82
Chlamydotomus Beigelii....... 242
Chromostylium (49, en note).. 258
— Chrysorrheae.......…. 258
Chytridiacées "Pen 3, 9, 87
Clef des genres, 11 ; BIBLIOGR. 18
Chytridiacées sur Laboulbénia-
CÉES EL 2.0 - 0 eee 196
Ghrytridiées-2*-re-tenn-ee 10
Chrytridium.-""#"#2#yrerce 17
— Braun --- Eee 16
Chytrid. elegans.............. 89
— endogenum.......... 17
— gregarium........... 12
— Saprolegniæ.......... 88
—1Z00f0CUME------rC-reEE 13
Cladosporium............. 954, 262
— JApludis--- 00e En 55)
— entomophytes......... 259
— herbarum..... 25%
— parasiticum ......... 256
— penicilloides.......... 255
Cladothrix actinomyces........ 298
— asteroides....#20.° 232
— Forsteri-.---cCiPrEe 233
— liquefaciens.......... 231
Clavaria granulosa............ 184
—* “emUItArIS there 184
Clayariées:-...:::1..240 00000
Clematomyces................ 212
Gompletoria --.-.-"#"e 1er 46, 48
Compsomyces .........+::.1e 211
Concrétions cristalloides du pus 288
Conferva ferax.......". IE. Le 82
Conferva piscium.............. 82
BODAUS RCE EEE Le 97
Gurdiceps- = "7-7 Sooogonce 18%
ne C'AUUIALUR ER SR tee 185
— Melolonthæ........... 185
ALU AMRIS CE rer 184
— sphecocephala........ 185
COreOMyeeS Br ee en 214
Corethromyces 7.1... 207
Corps de Plimmer ........ 1127413
CISUIATIA ER EL Re 246
Cryptococcus.......... Snucooe 106
MTAMODMNRE ere 115
— deCostantin......... 114
— degenerans....... 107, 111
— farciminosus... ..... 109
NO GIChRISTi cree 108
— de Gottiet Brazzola106, 113
— granulomatogenes.... A1
—, quitulalus.:...::. 106
OT ROMANS encre 109
RTE ène 114
— linquæ-pilosæ........ 110
— lilhogenes............ an
TP ea dote 412
LOUIS Re einer: 114
DUT ASLLEPIS A Eee 115
PR RMMENE A. 0 112
AN DSONIO BTS. 1 eee 114
RICO ET ee 109
— Tokishigei........... 108
Cenomyces 232. ce 133, 135
SC AOLUS EE ce mule ee 135
D
Dactyliuun....... Med E CU LED 260
D IOCCOMNN er CR ere. « 260
M OOUCNUAT ee eee 260
DSC: nero dehte 259
Dean Er T 258
—_ 1 BTASSICÆE e-.. - 25%
— hérbarumr.s......".. 25%
— CDUIMIIARS Rec rcee 925%
BICHONINCES PEER EE" Put 204
DiMeronNees rer et Crree 200
Dimorphomyces .............. 200
DIDlOMYCES EEE ere 210
Diplophysa Saprolegniæ....... 89
Discomyces Bovis............. 228
Discomyceles "0.7.2 99, 100
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Ectemomyces (g).. "#2... 212
Hidamellatie) eee PRE A EE 137
RS PINGS AE pe orne 137
Empusa 46, 49, €4
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— Aphrophoræ.......... 63
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MO NONIONO-RReLecee 97
—RRMUSCE ER ocre 49
A IMUS CON TEE D9
— occidentalis.... 1. 96
ee REONVIS NOTA CE CE RE EC D3
— papillata....:........ Do
— pelliculosas "7°". 93
— - Phrÿganeæ....-...... D3
APN IOnOMIPE EEE 26
POP lanchonana Tr 52
RUN AID LE 06 100 Pere 94
Tai ANS EEE ee rec 26
—COrhITOSPONG Eee Son LL)
— TiMOSA.....-...se D4
UN SOCCROTUNO EE eee 17, 62
— Scatophagæ.."......… 62
=" "SEDUICRIAUS ea 00
286 —
Entomophtora sphærosperma, 56, 64
UT 0 En be dde co de 5 61
—t MTÉlATIA CR LEURS 257
— Tenthredinis.......…. ol
=: .CTIPUlE AAC 62
—,- variabilis.. CCR 58, 59
—— … UVINCSCONSR eee 54, OÙ
Entomophthoracées (clef, 48 ;
BIBLIOGR., 66).
Epichlæa (g) (49, en note)... 258
— LIQUISO NE NOIRE 258
Epidermophyton (g)...... 145, 147
1, ,Bazinl..:. LLC 245
— Gallinæ 2 .7rcer 141, 145
Ercysipéloide<"Vértrett ere 234
Exythrasma” "te tree 234
Eubotrvyiis 2 RS RRRE 246
Eucantharomyces (g).......... 902
Eucorethromyces (g).......... 205
Eurotium Aspergillus flavus... 167
-- _ glaucus .. 160
— = repens ... 461
2 epixylOns PES rECRee 160
— herbariorum ......... 160
—=Hmalignume-e".2reres 166
= 1 \nigrum 2 ee 167
Euzodiomyces (gg)... 213
Exoascées 02e 99, 100
E
FarCin AuUJApOon Eee EE 109
— de riviere, ou d'Afrique. 109
Fungi imperfecti (Mucédinées). 293
FUSAMEN FAP ER EE CREER 261
Fusarium (g)....... Po 261
— (OCTITIO UN EE 262
TT COCCONRALU MERE ERCREE 263
4. SCUUCDIQ ES 5 -CER 262
— _equinum.... "0. 262
HUSISDOLIUMEE EEE Tec EE 261
G
Graphium penicilloides....... 260
Gymnoascées, 7, 9, 1353 ; (B1-
BLIOGR., 149).
cotations Ve ts nm à à
H
Halisaria (49, en note).........
GRACUAS Pr RE No
Haplococcus reticulatus.......
Haplomycest(g) este.
Harposporium Anguillulæ.....
Helminthophana (g)...........
Herpes iris vesiculosus........
Ier Pom) er nec à
Hirsutellan(e)eee 2m. mont
entomophila
Hyalococcus Beigelii..........
Hydræomyces (g)....1..:.......
HNSTÉP ACER Se ee
Iomycest(o) eee en tmL En
Isaria, 264 (clef des espèces 266)
cuneispora
HERS ARE MINE er
deStrUClOr Es CE
farinosa Aer enr.
Kentrosporium militare
Kerron Cela SR Enr
Labou'benia (g)
ROUBELL ECM AO
Laboulbéniacées, 99, 180, 191 ;
(clef 197 ; BIBLIOGR. 214).
Lachnidium Acridiorum...115,
MAI CULICIS ER ER EAINE EEE
ÉANAUEMOITC Re SET Le ‘
Leeches
Lepidophyton concentricum...
Leptomitus (anc. sens)........
ClAVAIUS ee 0e
epldermidis.-2-- 7
SE TAN EE mare mise le
207
208
202
D4
116
270
168
147
268
82
269
82
Leptomitus Hannoveri......... 260
= MOCHE nee 269
AU LORIE LS A. cat 269
= MUIELICOLA 2-7 Eee 269
VOIE RE re 269
ÉSDIOSDOLIUME 00e 261
ÉéDIONNNIR AE MERE ETC 110
1 OCUIOCUNM ie en 233
Levüres pathogènes (BIBLIOGR.) 119
Levüre de bière (115, en note).
Levüres de Plimmer .......... 113
Limnaiomyces (g)...:::.:. 1. 203
ÉTÉROPAEMUM 0e REA 81, 86
— ganglüforme.......... 86
Lophophyton Gallinæ ......... 145
Lophorhiza Carpentieri...... 26:00
Lymphangite épizootique...... 109
M
Maladie demarre 28
MalaSsezia(e) ee rte en oce 245
UP IUT eds rate 245
— trachomatosa ........ 246
Martensella microspora....... 143
MasSOSporae (G)E ER NS 65
A CRICICO INR CR ET 65
— de Danysz et Wize... 66
DROLE RL ES SERA RES 66
HA SLATIZIPE RE CRE 64, 65
Melanospora(s) rer 182
ar cRNnopIa eee 182
DONS LICE CR nee 182
Méntagrophytes er eCeuRe er 110
Merulius lacrymans .......... 97
Metarrhizium Chrysorrhesæ.... 158$
HA LePIOphyElE. Le eee 250
Microcera coccophila.......... 263
Mierococcus Beigelii.......... 232
Microsporon® (get 143
AC OMEOI PT ee 145
MA UAOUTNT LR ECTE 143
AI CANIS: ee 14%
a ISPAN ECC 155
COUNTER ….. 144
URI SE Pete 245
LR
Microsporon gracile........... 23%
— mentagrophvtes ...... 140
— minulissimum ....... 234
SNEMUTIS ARR ER CEA 145
trac homaAtas ME EEE 246
Misscomycesi(g) "CE" C ee 209
Monadinées = "#""eRP ere 2e. D
Monilia (cer EE cie 249
—— HHADICANS Sr ee 117
Hi AUEEN A ELA 167
— CONTI TEE RES TT 943
= AAESICATATES EE PL ÉEÉEE 169
HUAICILATAE EN EEE RTE 17%
= OCrUDESCERSe RE EL 24%
GATE ES CETTE 160
AT TITLE RS done d'Éet e 243
— de Montoya y Flores. 243
Monoblépharidées ............ 3
Mononystacées Feet Pere rer 6,7
Monoicomyces (g):"-:-...... 201
Monosporaï(n) rer te Peer 102
= CCUSDIQUIO es re 102
Mortierella(s)"°"1. 7". 34,280
MoriérelNées ere cr 26
Moschomyces (g).-.....:".... 212,
Mucédinées (Clef, 236 ; BiBLio-
GRAPHIE 237, 271).
Mucédinées agrégées.......... 293
SIMS Eee ec 293
Mucorn(s)PerRERECe et 27
— Aspergillus...... "7 160
NIUE codes 3l
— Corymbifer:....... 99, 3
Menus aceus- Ce 173
— exitiosus........ - 31
— “ glaucus 7... 160
— helminthophtorus.... 280
— herbariorum ......... 160
-— Melittophtorus.... 28, 279
— oO MUCedO re 97
ONISERE EE ----C-e FOSC 33
= DUSUIUS TEE. e.- 28
DC rUCENIOSUS EEE - 28
— lamosUs ...... ee JÙ
— Regnieri...... Ro Rein
— rhizopodiformis ...... 33
Mucor sphærocephalus ....... 27
— stolonifer ........ FO
— , Truchisusr espere 30
=, : JNulgaris 2/0 97
Mucoracées Etre 0 PER ti 2.
Mucorées. 1272... (Clef), 11927
Mucorinées 3, 23 ; (BigLioGrA-
PHIER RE eee Ce Fa 0882) en
Muguet, 117, 118 (BiBL10GRA-
PHIE, 119).
Muscardine te "0 tT"RCRte 245
Mycéliums stériles ......... :: 2208
Mycétome ........ HAL TRE 10992
— à grains noirs... 232, 270
Myiophjton Cohni............ 49
Myxastrum (G)......... Roc 7
roradians tree. ce 7
AIYXOMYCÉEES APPEL EEE EEE Il
(BIBLIOGRAPHIE) EEE PRES 2
Myzocytiunn4s Ref Re CrtRse 15
— prolifeFum.- ete 0 13
— vermicolum.......…. 13, 14
Nectrias terres Rene 185
Nectriacées rt. creer 180, 18 4
Nectriées® 2e ira Se 99
Nephromyces (g) 20e 15
— Molgularum......... 15
—. TOsSCOviLanus ......... 16
—= NV SOT0RUNLE a eee 15
Nocardia actinomyces......... 228
— asferoides....-.-22t- 232
== HABoXISe Fr MOOUE 298
— MArCINICT =. etre VAL
= LaLOrS enr ar. ee 2029
— Madure Eee. PE 232
Nodulisporiume”-2"" "°°"? 240
Nucleophaga (g).............. 2719
—" AMP Br ncesate ie 279
PEU,
Oidiuialhtennse 5 un:
— de Boyer et d'Antin.
UC IUT eee PR ue.
HR OUChANIL MERE Ce
—POLNIBINIS ee CC
— pulmoneum..........
LL Scnhæenleinnel..- "0...
= HPsubhhler = :2t- 0 24%,
= Suntle CUS ---
ICONS URANS Er Ce---
ONDiditeS era me Mae et
Olpidiopsis (g) ..... HUE. d
CAUSIOCMMISE EEE
In Aer Eee.
—INNOI.- seindsad ee
— Saprolegniæ .........
oiprdnm (os)... 0.7. 17,
PAT OEIL ES Tete aa -
— … JAPAN ES CC CB
= JTEGOTLUTU Ne
inter medium eee...
MA MAcrOSPOLUM ---- --
—— Saprolegniæ..........
DU ZOUIOCUIN: LE eee
ONYDÉNÉES EE EEE ect
Oomycétes nn... nr
Oospora, 227 (BIBLIOGRAPHIE,
V3 TE
Oospora Aphidis .:...........
— NOSIPrOÏiTeSL. 2-00:
a ÉD OU Es nu ee dues
EN MAT ICOUUL TS SUR RE
ICO PREE EE rect-e
UN CONNUS eee copie
_N UeSLRUCIOREr Lo.
— HeSTTUCLrIC se 12.
—_ JOrLICO Re. Crieines e
CLOS PL: clear
ST et trees
HAUTE. dire
— minulissima.........
ROUD AUDE «anis: date
EN RDORRISLNIS 2-0.
ne DUIMONEU. ace 0e
— HOSCRDACIHE--
HR HUES 500 doeecee
289 —
Ostracoblahe (g)............ sl, 80
= ANIPIELT Creer 8ù
Otomyces purpureus.......... 173
12
Parasites des Saprolégniacées.. 87
Patelläriéesr. ERA mn rer 32.
Penienlunme(s)""."-2"-"trR0re 175
ES NCA LLES EC CNET 169
nn CCRUSLO CPU CCEPERE 173
st iAIUME PER 174
—MierxpANSUM ERREUR 73
UE DETENE: e Sner 174
Se AUGUMET 161, 173
it CORISCUINYE. 2e 17%
— MNIMUM............ 175
DUT OSUM ET E 17
— quadrifidum ........ 174
Penomyces|(s)#02"tre "ete 256
— Cantharidum ....... 257
UC SD OM TE 0 Sc ne 01
Périsporiacées..... 22% HO 132
Périsporiées...... PRET 99, 159
Péronosporacées, 21402: 3
Béyritsehiellan(a) 225 er Er 205
Pézizess crrerner ne Lust 99,431
Phymatotrichum ............. 246
Bredide Malura ere rErTee 232
Biedra Pre ne EE 241
PioboléeSmreete NEC. 26
Pityriasis capitis........ AE AE 114
= AVErSICOlOT SEE 246
Plasmodiophora (g)........... S
= NB TUSSICE RSS NAME 8
Pleurococcus Beigelii......... 249
Pleurocystis Fresenii.......... 98
POLVAETIS PTE LE CO 246
Polyascomyces (g) "mn | 202
Polyporus applanatus........ 7
Polyrhina multiformis........ 47
Polyrrhizium (g) (en note p. 49). 256
— Leplophyei.........,. 256
PrGLOMYCRS EAP RER CERETE 61
Protomyxa (2): 7
NN AUTONLIACON EEE 7
ER et
Pseudoactinomycoses ......... 231
Pseudolpidium (g)............ 13
—LjUSIfOrMeE UE 83
— OS DIErNURe CE 12, 88
PSeUdOSDOrÉES EE REP PPT EEE 6
PSOTIASIS 2e CPE CE ne 147
Pucciniarasea PP FEAP CETTE 259
Pvrénomycètes, 99, 179 (Bigr10-
GRAPHIE). Le 26e 00E SR EU 186
PYÉRIGES 2 EL ARR URSS 78
Pyihiumi(e) ee" rre rer rer 81 85
— Anguillulæ-aceti..... 86
— Actlinosphærii........ 86
R
Racodium entomogenum ...... 247
RhachomyCes (gs) FPE rRMEE 210
Rhadinomyces (@) 2e NPEnEE CE 207
Rhizidiomyces (g)............. 90
— apophysatus ......... 90
Rhizidium carpophilum....... 90
Rhizomucor (a) CreERCErEE 97
— parasilicus .......... 30
— I SEDIOIUS 2 -EEDREE 31:
Rhizopiidium (a) 2200000 90
— carpophilum......... 90
— … gibbosum. MANN 16
Rhizophyton gibbosum.... ... 16
RIPIZODUS IG) EEE PET ETEE 27,39
— ICONS RSC LNN3S
= AEQUINUSS. - RIM 34
A CO COR OCT CEE = de ol
— NISTICANS 2e FrELECRLE 92
Rhodomyces erubescens ...... 244
==," KoChI-:ENERE EEE 943
RICKIA (D) CCE ER EP AMENRE 205
ROLE NE RE EU CRC 15, 89
— SPDUTEN CE CET 89
14 SUMUIANS EEE EE EEE 90
S
SACCDATOMPCES (SJ Ar EEE CEE 103
— 1, AÏDICANS A PRET ER 117
= ANNE NAN 103
Saccharomyces de Blanchard,
Schucartz et Binot.. 105
— ‘Ale BUSSE. MERE 109
— ICO DULALUL EP PRRREE 114
— ellipsoideus "FER °°" 105
— ». EQUL,.: CANNES 109
— M JTANUIQIUS EMEREECEE 104
— granulomatogenes .... 111
— cguttulituse- 7€ 106
—. hOomMInIS-- "25 MAS 114
— linguæ pilosæ......... 110
—. lithogenes:-"7"""°"#%# att
— de Maffucci.......... 412
—= à / OVANS 5-20 EEE 114
— lparaSitaris-- "EPPRCE 115
— 1. PSOTIASISY LEE 114
+, NOSOUS 1:44. 105
— subcutaneus tumefa-
CIens LAINE TE 104
— 2, -TORIS NIGER EEE EE 108
— lumefaciens .:....... 104
=» SPP: 108, 109, 112
SaprolesniaN(s) "MEPEMEREERE 81, 83
— Lrtapitulifera EEE 3
= dOICA: 28220 TS 82
= . HETAL. ST NE TEE 82
— 0 MMROTESIEUPSRPRETRE 5+
== INONOICU Re 81, 85
— |; Thuretl. 70e 82
Saprolégniacées 3, 77 clef, 81
(BIBLIOGRAPHIE 90),
269, AS TIIEREER 276
— (leurs parasites)....... 87
SAPIOLÉSNIEES ET CPC OIREPEE 78
Sceptromyces Opizi .......... 165
Sclerotium Beigelianum....... 9249
Selenosporium cuticola ....... 262
Sorosporella uvella........... 6%
Sphaleromyces(g.) :."""°""e" 211
Sphæria militaris. ..:.°..... 184
—AMUCOSAR EURE RTERRER 256
Sphériacées, 99, 180, 181 (Br-
BLIOGR Ar. Te MP ITR 186
SpHETITA(S.): RUN EE 149919
MN endloent NN IEEE Al
Sphæronema parasitica..... -.. 48
Sphærostilbel(ee)h---7.
— coccophila........ 182, 263
Sporendonema (g.)............
—— AMIS nee ere
— myophilum..........
Sporocephalum roseum. ......
SBOrOfTICHUM (SE). es.
MD ATANER EN.
HA TANCATU ME... -
FA UAOUUNI
—"n densumM:....-...-. 247,
— entomophilum........
==, OMR Stone ese
— globuliferum ........
— larvatum.-27... 4.0-
M eCANIL. 0e: sec
— mentagrophytes.......
— minimum ...........
— minutissimum........
1 DOrUUIUNT..
Stemphylium polymorphum...
Sterigmatocystis (g.)..........
—TantaCUStiGA.
—— LCUTDONGTIU.... 7. - 7
AUTO -e rccce
IIS
RO ec Ce
— pseudonigra..........
— 0 (VELSICOÏOL. 0...
Stigmatomyces (g.) ...........
SHIDUMA (TE) Enr.
HO BUQUELUL 0.
— - formicarum .........
D RCTUUETE Ce e .....
OU RUMMOSUINT : see es ce
Streptothrix actinomyces ......
CAPE ne dos ec
LÉ pPPINSERL
— 0 farCINi BOVIS.-- .......
M EICINIC A ent. ee
HR OrS ter...
— + MÉROITE RONA
MA dUER EE...
— Rosenbachi...........
SYNMCÉPRAIÉES ee
Syringospora Robini..........
E
IPARICHIA LAS NIET re 010
Larichunm(g)r mr 77260 03
APIs M Erreeer 0 57
— megaspermum....... 64
— sphærospermum.. .... 56
a uvellt..-.. AIN ERSES 64
Teigne imbriquée............. 168
Tokelau Te Eee 168
Tondante peladoïde........... 139
Lorrubiella/(o:) "2e 183
M ATONICIAT RE ET eeee e 183
OS TUDR User eee 183
A lOMENTOS Te ee 183
TorUIa SPAIN NON RErS 236
Trichoderma roseum ......... 259
Trychomyces decalvans ....... 143
—1 M IORSUrANSE Are 138
Trichophyties (BIBLIOGRAPHIE). 149
Trichophytie circinée dishydro-
SHOLIN ER re 0 ve de ee ee 140
Trichophyton (g.):......... OIEN
— candidum endospo-
DUT Era Te 142
D CARINUIE. Eee 139
AIG heva ee ere 140
— 10 CONCentriCUME" 168
= rdecaltans een 143
A MTEDUUNS eee ete 11
M ECLO RTL EC 138, 139
_— endo-ectothrit.... 138 140
—enTOtRrD NC Re- 138
—— DCQUINUME te 140
— farinaceum album po-
IVSPOFUME. 142
— fAvifOrMmes. "TLC 141
— faviforme del’Ane... TA
— —— aviaire..... 142
-- — du Cheval. 142
— — du Veau... 142
=" CLiNEUM 139
#— fuscumtardum 142
— holosericeum album.. 142
— megalosporonendothrix 138
Trichophyton Megnini.... 141, 146
— mentagrophyles...... 140
= MICLISDOLUM 0 145
a ntiilodaac den e 14
— planum fusolargum .. 142
— plicans fusisporum ... 142
— _ propellens leptum..... 142
— TONSUNANSE ere 138
Trichosporum (g.) .......-.... 241
= tMPergelit PRE 242
— giganteum........... 2#1
NOURRI NT CEE 242
NOUOUTES CE 241
Trichothecium (g.)........ 254, 259
= TOSeUM EE CEE 259
SD Er 234
lriplosporium Fresenii........ 52
— lagenilormis ......... 52
Dnbérées- AMC RUE CARTER 99
HCRIRA DIS RS PP EAN EE 161
V
Valsées Li Een RE 99
Vampyrellacées 3, 3 (BIBLIO-
GRAPHIE). 3-0 cc LE IL ErS 1s
Vampyrellées” "#0 CECREeS 6
VerticilliumA(ct) "Fr EERRere 252
Ge: ADALOIS ER PACE EE 959
—. heterocladum ........ 9252
=... 0LANS. core 952
Moroninai(s:) 22e PRCEEEeE 13, 89
= leg Uns NE CCE 89
— D DOLUCUSUIS ER EEE 89
Xylaribes ste TRUE CEE 99
Zodomyces (p2) PAC PECREREEEE 213
INDEX ALPHABÉTIQUE DES HOTES
N.-B. — Les noms de groupes en ilaliques indiquent qu’il faut se reporter
noms de genres de ces groupes.
A
ANT ESA 28, 57, 60
NCBRINA RES ete a 83
ACHIVAPSRAREC EE: LE Babe Ci QI
AGREE Ce n-cecc 32, 50, 115
NERDCHNEELS Se eue ee 206
ACTOPENYS racer: 208
AGTOSCMIAIUME. EEE etee 208
Aetinosphæriume. 22%. 4.10. 86
AGLODATS RS ae euh 210
AENDAIDUS Eee eee ere 210
ARNO ROSE Se ee seb 210
Agucau 108, 174 (Voy. aussi
Mouton).
ASONOTENUS ARLES ancre: 208
RO HIOLE SRE RTC cran due 60
AN OROS RE te re ct docs 64
NS re DO AR IE 163
Aleurodes he. tresse 25%, 268
ANTÉS SEP ARTE 182, 250, 951
Aléeolina sr. EE A Se 269
AIN TES RER EE eee. à dore 8%
AAA RAR te ed -cueetier 208
ARR DA ne ee closes laut 279
Amphistesina. et. ve-eet 269
AHADIOSÉMIUS- EE Se ce reur 208
Anas (Voy. Canard, Eider).
AMC PANON 109, 113, 142 231
Anguillules. — Chrytridiacées,
13,14,17,18 ; Saprolégniacées,
86;Exoascées, 103; Mucédinées,
261 (Voy. aussi Tylenchus).
Aux
ALL IDErS RE Eee 136
Anisodactylus ..... ce e 208
PROD 5 Groreie à Dee et eee 115
Anomald eee sde teur 248
DONNE 2 ee Me na ee sens et 269
ANOMASIOSSUS Eee ete 208
AMmOphthalnmUus- eee. 208, 210
AIS EPA Se AS nn den fus 143
AnmtennOphOrUSs rer cer ee 209
ANUNOMYAS Eee eme see D%
ATURET AE AE ere ete lee a re 15
AphanomiCes ere 88
Aphidés.—Entomophthoracées,
52, 53, 56, 57; Mucédinées.. 255
ADNTOphorAr Er PAPE PT 63
Apis (Voy. Abeille).
NDOIOMUS SRE TE Er 206
AT cmaidon ed ididdanne 208
Aquila (Voy. Aigle).
Arachnides ...... 91 1941209
IN SS oo eeooonEe eee 183, 251
ACER TERRE RE En CRE 15
ACCUSE Ce et eee oÙ
Aretomys. (Voy. Marmotte).
ANUS OMIS rec ee CE 200
ATLRTOPOUES ere 208
Ascaris 280. (Voy. Vers).
Ascidies 15, 16. (Voy. Anurella,
Lithonephrya, Molgula).
Asinus. (Voy. Ane).
ASDITIOISeeE- cH cr
Aspidoglossa...,,.........,....
12
(s'aMrC)
Astacus. (Voy. Ecrevisse).
ASEUT SE RP Se CA ee 160
AtelQtRrnS ee EN ER ER 208
Afranus es. ci iebid-- mou 202 90
ADTA s s san ue one 951
Auchenia. (Voy, Lama).
AUOUr. LEARN RE Le Le. 160
AXODIGILE EE TERRE TEE ee 8, SJ
Badisier ra rececer ele 208, 210
PalrAtiEnsS rer etre 60, 64, 84
BembidiumMe re: retire 208
BETASUS TEE sh re ae LE das 14
BHAESSUSE EC LT OR PT CETE 205
BADerTAa rene eee ane ee 202
Blatte (Voy Periplancta).
Bledius.::%::t-fesee 9201::203,2205
PBIeLMIS ARR SM rm EN ENT 208
BINSSUS CEE rh enr 250
Bœuf.— Levüres, 107, 109, TL! :
Trichophyties, 140, 141 ; Acti-
nomycoses, 230, 231; Mycé-
liums stériles, 270 (Voy. aussi
Vache, Veau).
Bombardier. (Voy. Brachinus).
BOMDUS EME LLC TERRE 172
Bombyx 160, 235, 248, 938
(Voy. Sphinx, Ver à soie).
Bos(Voy. Bœuf, Vache, Veau).
BOUTAOD Er EC me cer 172
SCACHINUS ER Eee eee 208
BrOCMODOTeS EEE Eee er 269
Brachyderus............ 20470211
Brachyon veus REC. CrELe 208
BradyceliS EEE ccte 208
Brebis (Voy. Agneau, Mouton).
Bouches MBEUChUS ER EEE 63
Bufo (Voy. Batraciens, Cra-
paud).
G
Cafard (V. Periplaneta).
CAUSE TER EEE 204, 208
Calcarinar set Dsl de RSS 269
Callidas #52 "érecre 2e 202, 208
Calliphora........ 49, 50, 59, 60, 62
CAISSE ee cree ce LEE 208
Calophéena-2%-""<.-22 Pret 208
Caltoptenus: 2 +072 ol
Caméléon. Er CRE er 262
Cana te. Cr 163, 166
Canaris 25 tee e-cee Er 142
Canis (Voy. Chien).
Capra (Voy. Chèvre).
Carabides......" 202, 203, 208, 210
Carpe, 28, 82, 84. (Voy. Cypri-
nus).
Cashnôomar sr AT 202, 208
Catas opus etre CPE Er 203, 208
Cavia (Voy. Cobaye).
CertiCervus-20r 0e MU 230
CétOn a ER ec CE 248
Céutaphius"- Ke SECTOR 50
Chamæleon re Eee 202
Charadrias (Voy. Pluvier).
Chat.— Mucorinées 34: Tricho-
phyties, 140, 147; Actinomy-
cose,231, 232 : Monilia 244.
GHAUNESNATUS EEE RER PEE D3
Chenilles diverses... 51, 60, 64, 185
Chermes eee rss re 255
Cheval. — Mucorinces, 28, 99 ;
Levüres, 108, 109, 113, 119 ;
Trichophyties, 140, 141, 144 ;
Aspergillose, 171 : Actinomy-
coses, 230, 231; Mucéainées
div., 262, 9270. (Vox. aussi
Mulet, Poulain, Jument).
CETTE ASISERNE CAN O MORRES 234
Chien. -- Levüres, 104, 108,
HO MAI MSIE ALI EUERE
chophyties, 137, 140, 144, 145,
145, 147; Aspergillose, 174 :
Actinomycose, 231, 232.
CRIOCORUS EEE TRE 206
Chironomus ee" rie. 54, 58, 69
Chlemus PRE ere erepee 208
ERIdEONIS AE Rec Coere 258
ChrYSOMElIES PRET EC RER 98
GiCAd EE nr rer eat SEE
Cicadelles (Voy Thrips.)
Cigale (V. Cicada).
Gleonns.. 2.2; 64, 65, 66, 235, 952
(CIRTINEARE SES COTON 208
CIUNIO SEE EE ire. 957
Cnenmidoius 22m ere 20%, 205
Cobaye.— Vampyrellées 8; Mu-
corinées 31; Levûres 104, 106,
107, 108, 109, 110, 111, 112,
113, 115; Trichophyties 140,
141, 14%, 145, 147 ; Aspergil-
lose 164 ; Actinomycoses 231.
232, 233, 234; Mucédinées di-
verses 249, 25,0.
Coccidés rer. 182, 183, 253, 263
Coceinellides® #2." .0... ue 206
Cochon (Voy. Porc).
Coléoptères 55, 56, 60, 98, 194,
208, 248, 250, 251, 257, 263.
COLIS PNR CE cs rovaroiue 07
COIDOCACCUS A RL eehemetnee 208
CHIDOdeS ET 2 eeloe 210
Columba (Voy. Pigeon).
CONOSOMAE ee cesse 210
CODEC ER eee eee pee 208
CODIONERAS EEE. 0 2e. 208
Coq (Voy. Poule).
Conmiles Rene... .... 86, 87
COLAIIORESR Te eee eee - 269
(CONTRE ETES ER 214
COEUR eee score 16%
Crapaud(Voy.Alytes,Batraciens)
CrASDEdOIUS EEE Eee ee. cute 208
GLREPIAOSASIERR EE er eeere ee 208
Criquet. ...... 32, 50, 236, 248, 262
Crustacés, 7, 79, 82, 102, 103,
269, 270.
CENDObIuS AE... 2192075210
Colexdiverss.:294,55:51, 99,169
Cyclops..... ee ie eeeeie 269
Cyprinus, 1, 84 Ver, Carpe).
Cyrtoneura........ CRT D 03
D
Daphnia...... snomoec 102, 105, 270
DOCRCUS ER rennes ee siecs | AO
295 —
Deleaster:........ DRAP CAO 206
Dentale rm eecrct-re NO
DÉrCYCIUSEREE EC ere e 208
DesmOopachria®e........6...e. 205
DIAGNCOMUSS eee eee 208
|. Diaphorus .....,......,..,... 202
MDINdoOnEEe se... D POUND at 119
DiINeULS Re screerrere Sono 208
DIODSIS SEE e ere erenerare 207, 209
| Diploptera ................... 201
| Diplères. — Entomophthora-
cées, 50, 51, 53, 4, 56, 58, 59,
62,63 ; Laboulbéniacées, 194,
| 206, 207, 209 ; Mucédinées, 92357
| DiSenOCRUS 206 ere DÉC 208
DOlfChuS = eee enterrer. 208
Doryphora 115 (en note).
Drasonneauxs che ctrtee 15
DFOSDPIHIAN Reese ce essence 206
DEVDIA eee. pee. 202,209
Mn Duyliscides "2" Roots . 205
E
ÉCREMISSe cree dar mosect 19
ÉCIDDIAE ee cher eceheecpre 201
ÉD ent do oo nnonee ... 208
Eider, 166 (Voy. Anas)
BALE RARE creer 60, ü1
Kléphant.s ce... oeil
Ephémèére........ HODO STONE 258
EnilamMpra rec eee 201
HpinocHere-reccscectrccle 83
EDONRTES re eee ce reecesee 269
Equidés (Voy. Ane, Cheval,
Jument, Mulet, Poulain).
Equus (Voy. Ane, Cheval, Ju-
ment, Mulet, Poulain).
RRANES Res oMbocoen one 208
Budalar rec 208
Budemas ce re.cre 208
Eupithecia .................. 208
Euproctus.....,..,......... ce NAUZ
FaISAN EEE etes Ace
CARE Mona er de I 2UUS
Felis. (Voy. Chat).
Femme (Voy. Homme).
Foraminifères.... .... 13, 86,
Horhceule ter"? Conan e ne
FoUrIRA CE dote do e re ani li
Frelon 251 (Voy. Vespa).
GalePitAs tee er soeetose line
Halenucela Ne ere dadas
GONNA eee ec
Gallus (Voy. Poule).
GOSLETOPOTES TER EE ee 0e
Gasterosteus.......... SoGs bac
GeomelTineS RES EEE
Goéland rente Reese
Gordius (Voy. Dragonneaux..
Grémille (Voy. Acerina).
Guenon EEE CC Crete
Guêpe 60 (Voy. Frelon, Vespa).
GYreleS eee eee Te
Gyrinides..... SCA Edo DOM)
CYRUS SERRE RE RUE
H
HalCtUS Pere: deniers esse
Haliplides..... eee 20%,
Haltica (Voy. Altise).
Hanneton 189, 248, 249, 956.
Voy. Melolontha, Polyphylla,
Rhizotrogus).
Harfang. (Voy. Strix).
HAN palus REESRERCREER EEE Per
HelDOdES LE EEE EPP EEE
Hémiptères........ 52,155; 56,
Hetenophr NS PRET Eee
Heterostesinarr ns teerer crc
Hexarona nes. rpertee 5
166
205
269
63
964
208
208
208
D
205
209
209
209
257
12
269
209
296 —
HOMAlOLAL EE LOT REEES 102,
Homme, Homo. — Mucorinées
29, 30, 31 : Basidiomycètes,
97 ; Levüres, 104%, 105, 106,
107, 108, 109, 110, 113, 118,
119; Pézizes 131 ; Trichophy-
ties 136, 140, 141, 149, 14%,
146 ; Aspergilloses, 160, 162,
163, 166, 167, 168, 169, 170,
171, 173, 174 ; Nectriacées,
185; Actinomycoses, 231, 232,
233, 231, 236 ; Mucédinées
diverses 241, 242, 243, 945,
246, 250, 261 ; mycéliums sté-
‘riles 270.
HOMOIhIS CE Rre cr De
HNUTODITS EEE PEREPEEE TELE
HYdrOChAarIS Er eee REC Teee
Hydrocombus. Me Ale
Hydrophilides ...... 204, 213,
Hyla 60 (Voy. Grenouille, Rai-
nette, Batraciens).
Iyménoplères ........ tre
HYphan tra ee eEE CPC C EC EE Creer .
FNPSONOIUSTE CESR E CE noue
I
Ichneumonides..... JR aU one
IUS Omer ee EEE Los
Insectes 185,191 (Voy.les noms
de failles, tribus, genres).
J
JASSUS- = Lee 5 Es
Kermes rire ent FT AS rs
Paccophilus rer --.e MOTOS à
SE ouna out oo Sac
219
209
214
20%
214
214
57
59
263
97
269
oz
Gt
9599
205
262
Lemosthenes Reese. ae
TRI A lei atele Dig dore steiete
AMAR ER nee ele
Fampyris se... Pot 00,
Lapin. — Vampyrellacées, 8 ;
Mucorinées 29, 30, 31, 33, 34:
Levüres 105, 106, 107, 108,
109-4410 119, 113,-115, 417,
419 ; Trichophyties 146 ; As-
pergilloses, 168,172, 173, 17%:
Actinom\coses 231, 282, 233,
234, 236 ; Mucédinées diver-
ses 245, 250.
Larus. (Voy. Goëland).
Lathrobiura!....... 210, 213,
AO AR PAR A LES
HÉCANIUMEEER EE eee. 251;
Lépidoptères 49, 55, 56, 57, 60,
ÉÉDIOBNVES EPS eee
Lepus. (Voy. Lapin).
DES TEA EE eue oise
Lézard. (Voy.Lacerta, Reptiles).
DONS RSR OO
BiMMopIUS re rene
PIDARIS Nero e so ele 248,
RON ÉDREVA 2e. eee.
DOCS IAE eee Mere re
OXANUTUS En eee ele es dus ee
Lucilia
CCC CCC
MACTOCHIUS ere le cv ce
MALO RME us
MERISIOPOdA EP es ose
MElANGS OMAN. de ocuue
Meleagris. (Voy. Dindon).
Melolontha 248, 256. (Voy.Han-
neton).
MESOPTISEUS EE 252.3 Loue
Microsomus
Miscelus
eheletete se ee eo 01e 0 0, ele es
209
263
230
6
209
106
206
6I
209
209
209
203
MOLLUSQUES ES EEE REC E
MONOCTEDITIUS Re
Mormolyce
MOTO RE ES OA NN rene
Mouche 98, 49, 50, 55, 56, 60
62, 97, 206.
MOUSHUEST RUE ST TRARE
Mouton. — Mucorinées 98 ;
vüres 107, 111, 113 ; Tricho-
phyties 140, 141 ; Actinomy-
coses, 230, 931, 232.
Mulet. — Levüres 109 ; Tricho-
phyties 144: Mycéliums stéri-
les 270.
Mus. (Voy. Rat, Souris).
Mycélophilides *7:.::4%.....
Myriapodes
Myrmedonia
Myrmica
NASSU IST ER Re
NAupac lus ere Et
NODRTARET MECS APR ee ne 0
Névroplères....... 56, 59, 194,
NOTGDIAL EE EE LE
INNCÉBLISE PRE Rae
Nyctéribides
(HdodaciWlus”. 220 2
CUS PE ee 254,
(Pzenaee sr IR En UE
ONE RE Te CE re TRE
Oiseaux 98, 107, 119, 230. (Voy.
aux noms de fam. et de g.).
ONSMOPUSS FE ER Re re
Omophron
Ooplenus 15: -PAENT PRE
Oplaidiens EEE
Ophôonus: =. 2.5.7. 20000
Orbitolites
nn
269
250
209
209
159
-—
1
191
200
205
269
250
209
209
209
209
(TEGCIOSNCUS AREA ER R ARE MEN
(JA EEE enr nee
OMROMUSS EE EPA CAE AN EEE
Orthoptères, 50 56, 201, 248,
OUEN EEE EAN Re
Ovis (Voy. Mouton).
OxyiriCHass ANR RREr Fe
Pachytelesse ces 50, 200,
BRdents ee ee A PEACE
Panagaels Eee chere
Papillons, 56,57 (Voy. Lépidop-
tères).
PAFO BUS EE SE CIN CAC
PelinatelluS mme er
PORICANUS AMP ECS ER
Periplanetas". 7... 32, 50,
Pérroquets 2er 160,
Petrophora "2.2": 55,
PREnONOIUME Re Le
Phasianus (Voy. Faisan).
Pheropsophus = "wc" 203,
PMIRNAPUS EEE RL ere
Philodna FRERES ee
Philonthus...... 203, 204, 209,
Phrygamdes ire" r 53,
Phygadils NE rt ce
POVAIOSEAE AT EEE EP
PhYtOnomUus re Er Pr ne ne
Piéris etre PP Re
Pinophilns Cr 21,
Planete M Re nn en re
PIAÉYAUS) Nr PARU 203,
PfatyproSopus EP EEE
Platystethus RL RER EE
Pleuracanthus AE RATER
PIUSIA SEE RAA PR ENT EUR
Poissons, 28, 79, 82, 84, 85,
(Voy. les n. de g.).
POVRIEMA RESTE PRES Cu
Polyphylla. (Voy. Hanneton).
PolyStomelRE er PRE AIRURE
= 298 —
209
50
209
256
210
269
D 19 19
8 ©
209
269
Porc. — Vampyrellacées, 4,7 :
Levüres, 107, 109, 119 : Tri-
Chophyties 140.
Poulain, 118, 119, 145. (Voy.
Cheval).
Poule, — Mucorinées, 31, 34 :
Levüres, 107, 110, 112, i19 :
Trichophyties, 146: Aspergil-
loses 160, 163, 172, 174 ; Ac-
tinomycoses, 232, 236 ; Mucé-
dinées diverses, 243.
Poulet, 163 (Voy. Poule).
PFISLONYCNUS ENTER RRE 209
PseudeMasCus Pre 209
Psittacus (Voy. Perroquet).
PÉeROSECHUS SR EN e 203, 209
PENOdaCE RAT ANSE Ga)
IPUCErONS EEE 56, 2335, 252
UNIS CS EEE CPE NEERERr 169, 174
PYENOpUS 7. ER eee 263
PYthium EEE EENEREE 88
QUEIUS- RE er rene 209, 2109711
R
Rainette, 60 (Voy. Batraciens).
Rat.— Levüres, 104, 106, 107,
112, 113; Trichophyties, 146,
147.
Repliles ss RENE 107
IRHEZOBOUES ET ARR RCE 112
Rhizotrogus, 248 (Voy. Hanne-
ton).
HHOLGICUTS SRE 12,16, 89
RUMANANIS SRE EEE 230
SAAMANTTÉ Er eMN Cie u 8%
SAÏMOMAES ET UNE 82, 84
Saprolegnrar re #1. #15" 87, 88, 89
S'ADEOMIYZ SN Eee et AE 53, 58
S'ADRIONR PR ra ete ne EN 82, 84
00
DCHODNA DA mere recu 62
SGHISLOGOTE ARE een. once 248
SOIZOSONIUS 5 are ee o ea 209
SONDE 6 SCENE 214
RÉ LE RER 142
SÉDATOESR TREETE 209
SIEEL Eee SSSR 250
SON S PO EE 147
SITE OA EE 53, 99, 02
SIT o0c OO EEE 147
Siredon (Voy. Axolotl).
Souris. — Levüres et Muguet,
104, 106, 108, 110, 111, 1192,
119; Trichophyties, 145, 146,
147; Actinomycoses, 232, 233,
234, 236 ; Mucédinées autres,
245.
DDASS ee des nuire Il
Sphinæ 60, 248. (Voy. Bombyx,
Papillons).
STE vs PE US 8
Staphylinides, 200, 201, 202,
203, 204, 205, 206, 207, 208,
210, 211, 213.
SÉENO DOPNEUS RS Ne 2eme 248
SEROIO PAUSE te ee 209
D URCUS ES eu oo eue dec 207
DID RASUS En me lee esiele 209
SR nn ns does 161, 166
SION AS EE re 269
SIVIO YA Re rise none 201
SUIU SRE 203, 211, 213
Sus (Voy. Porc).
SURDAEES RER Eee 49, 53, 61
NO ACTA EE 0 rec 209
Taupin (Voy. Elater).
Helephonus ete..." 257
PERCDTOM EE ee cesse 60, 248
TONI ARR RE 369
LeNTDTeMeS Rene. ee 51
CEE
RU AE PO SE RE CUT 209
ADP SNS EEE 209
SEE O0 MORE ST PES 36
ÉÉRICOpPORA PR ES TE 200
NAN ES RSR SRE Era 56
LANTEDPIE RS EE Eee 209
Tipulides...... 50, 52, 57, 58, 61, 62
LOPILIXR MESL REESIRRe 59
ÉCCHUS ESA NE RAR SENS 210
ÉTCROSGHAENUS. EE nn 209
ÉTICROPHya EEE mere 202
ÉTICHDDIERVXS EN 219
Triton 84 (Voy. Batraciens).
LÉTOSOPRŒUS re 201
DrOPIS TEL AUS EE METRE 204, 214
Tuniciers (N. les n. de g.).
Tylenchus 103. (V.Anguillules).
PYPhIOCVDA SE EAN EE ARE 59, 56
V
Vache, 31 (Voy. Bœuf, Rumi-
nants, Veau).
Veau. Muguet 119; Aspergil-
loses 141, 142, 147. (Voy.
Bœuf, Ruminants, Vache).
Ver à soie 160, 255. (Vos. Bom-
byx).
Ver gris, 64, 65 (Voy. Agrotis).
Ver luisant. (Voy. Lampyris).
Vers rodgesn2. renal. 83
VeSICAMIS NI EN IRRERe 257
Vespa, 251 (Voy. Frelon, Guépe).
Vortieella ester ee 269
Nanthographus re ee 250
RARINONNUS. 2er 20%
Z
PUPRIURE EST re ere 209
Imprimerie et Lithographie Lucien DEGLUME, Lons-le-Saunier.
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