Skip to main content

Full text of "Les champignons parasites de l'homme & des animaux : généralités, classification, biologie, technique : clefs analytiques, synonymie, diagnoses, histoire parasitologique, bibliographie"

See other formats


1,4 1.4 


D... m'en - 


LE 


(il 


l 


le 


Fernand GUÉGUEN, 


DOCTEUR ÉS-SCIENCES, 
PROFESSEUR AGRÉGÉ À L'ÉCOLE SUPÉRIEURE 
DE PHARMACIE DE PARIS. 


LES 


CHAMPIGNONS 


PARASITES DE L'HOMME & DES ANIMAUX 


Généralités, Classification, Biologie, Technique. — Clefs analytiques, Synonymie, 
Diagnoses, Histoire parasitologique, Bibliographie. 
— <<. 


Préface de M. Maxime RADAIS, 


PROFESSEUR DE BOTANIQUE CRYPTOGAMIQUE A L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE DE PARIS 


=; 


Ouvrage renfermant douze Planches et deux Index, l'un des hôtes. 


l'autre des parasites. 


a ——. 


MAISON D'ÉDITIONS vr 
A. JOANIN ET Ci 


2RNRUE DE CONDÉ, PARIS - vi 


1904 


TABLES ET INDEX. 


Plan du travail (tableidesfamilles) : ARR Re 
Table des planches: 5:25 METEO PRES 
Bibliographie \sénérale. 3 ere ESP PEER 
(Pour la bibliographie spéciale à chaque groupe, con- 
sulter l'Index'des parasites, p 289)" TER eER ere 
Inder: des paras les RE 200 RCE Sc 
Index des hôleS PRE RTL REP EEE 
TA 
(VRk 
+ l 
Î 
9 2 ts F4 
— 


PRÉFACE. 


En ces dernières années, et grâce aux immortels 
travaux de PASTEUR, la cellule scissipare des Bactéries 
fut rendue presque exclusivement responsable des 
phénomènes de parasitisme qui, chez les animaux, se 
traduisent par des troubles fonctionnels plus ou moins 
graves : sa simplicité d'organisation, sa résistance, sa 
plasticité d'adaptation, en font, de fait, le parasite mi- 
crobien par excellence. 

On savait pourtant depuis longtemps qu’à côté de 
ce groupe, si homogène qu'on peut à peine en spéci- 
fier les représentants, il existe d’autres plantes sans 
chlorophylle, à croissance acrogène, à ramification 
latérale, des champignons, en un mot, dont les formes 
inférieures peuvent aussi jouer le rôle de parasites vis- 
à-vis des animaux. 

Si l'on doit faire remonter au début du XIX° siècle 
les premieres observations de moisissures dont on puisse 
soupçonner la nocivité, c'est à CH. ROBIN que revient 
l'honneur d’avoir donné un corps à cette doctrine en 
réunissant en 1847 les faits observés par ses de- 
vanciers. 

Malheureusement, la voie tracée par le savant natu- 


—— IN —_— 


raliste ne fut pas toujours suivie. La description bota- 
nique des parasites observés et leur identification avec 
des espèces déjà connues furent le plus souvent né- 
gligées au profit, plus immédiat, de l'étude des lésions 
constatées, alors surtout qu'il s'agissait de maladies 
de l'homme ou des animaux utiles. Aussi n'est-ce 
guère que dans le cas oùles champignons s’attaquent 
aux animaux d'importance utilitaire moindre ou nulle 
qu'on les voit devenir l'objet d'observations botaniques 
suivies. Certains groupes bien étudiés tels que les 
Entomophtorées, les Saprolégniées, sont des exemples 
classiques des efforts accomplis dans cette voie par 
d'éminents mycologues tels que PRINGSHEIM, DE BaRY, 
BREFELD, THAXTER, etc. 

Il faut convenir d’ailleurs que, lorqu'il s’agit de 
l'homme ou des autres animaux supérieurs, la spécia- 
lisation parasitaire est loin d’être comparable à celle 
dont les groupes précités nous fournissent les meilleurs 
exemples. Dispersés dans les différents ordres des 
champignons, ces parasites ne semblent s'attaquer à 
ces hôtes supérieurs que sous des conditions occasion- 
uelles dont la fréquence seule explique la similitude 
des cas observés. 

Souvent même, il est difficile de déterminer jusqu'à 
quel point le parasitisme nocif est justifié. 

Il n'en est pas moins nécessaire, aussi bien lorsque 
la nature pathogène de l'organisme ineriminé reste 
douteuse que lorsqu'elle parait solidement établie, de 
fixer, par les méthodes en usage chez les naturalistes, 
les caractères du parasite observé, si l’on veut conser- 


— VV — 


ver quelque cohésion au faisceau des observations ac- 
cumulées. 

C'est dans cet esprit que le présent livre a été écrit. 

Préparé à cette tâche par de longues et patientes ob- 
servations botaniques sur les champignons inférieurs, 
familiarisé d'autre part avec les méthodes techniques 
nouvelles qui, créées pour l'étude des Bactéries, ont 
donné pour les Champignons d'aussi heureux résul- 
tats, M. GUÉGUEN pouvait reprendre l’œuvre jadis ébau- 
chée par Ch. Robin et l'élever au niveau des connais- 
sances actuelles. 

Condenser les notions acquises sur les Champi- 
gnons parasites de l’homme et des animaux, donner 
les diagnoses de ces organismes en se conformant aux 
règles précises de la Nomenclature, reproduire en des 
dessins puisés aux sources, et souvent en figures ori- 
ginales, les appareils ou portions d'appareils qui peu- 
vent aider la description, ajouter enfin les caractères 
biologiques de facile vérification, tel est le pian de ce 
livre qui est à la fois un compendium des travaux an- 
térieurs et un guide précis pour les observations à 
venir. 

A ce titre, l'ouvrage aura sa place marquée dans Îles 
laboratoires de parasitologie et les services qu'il pourra 
rendre ne seront pas seulement le résultat du soin bi- 
bliographique apporté à la description des types, mais 
encore de l'application heureuse et nouvelle pour un 
livre destiné aux bibliothèques médicales des procédés 
de recherche et de classement en usage dans les 


VI — 

recueils de systématique mycologique ; srâce à des ta- 
bles permettant d'entamer la recherche soit en par- 
tant du parasite soit en partant de l'hôte attaqué, le 
lecteur atteindra rapidement le résultat cherché. 


M. RaADaïs. 


Introduction. — But de l'ouvrage. 


Les découvertes multipliées dont la rapide succession 
marqua les débuts de Ta science bactériologique firent pen- 
dant un temps attribuer à la plupart des maladies de 
homme et des autres animaux une origine exclusivement 
microbienne, À une époque qui n’est pas encore très éloignée 
de nous, il était d'usage, dès qu'une maladie nouvelle ou 
plutôt une nouvelle entité nosologique avait acquis droit de 
cité en pathologie, d'y rechercher et quelquefois d’y trouver un 
bacille où un coccus inédit, et bientôt il ne fut plus de maladie, 
qu'elle füt infectieuse ou non, qui ne possédât son ou ses 
microbes, souvent mieux catalogués qu'étudiés. 

Ce triomphe absolu, en apparence, de Ta théorie micro- 
bienne reconnait des origines complexes. Si la plus grande 
part en revient sans conteste à l'enthousiasme suscité par les 
travaux de Pasreur et de ses élèves, le discrédit jeté sur les 
recherches mycologiques par les étonnantes découvertes de 
certains partisans de la génération spontanée et du pléomor- 
phisme illimité des Champignons n’y fut pas étranger. Fautsl 
ajouter que Pétude des Bactéries paraissait plus abordable 
à la majorité des pathologistes que celle des végétaux 
plus élevés en organisation, pour Ja détermination des- 
quels des connaissances botaniques étendues étaient néces- 
saires ? 

. Quoi qu'il en fût, l'engouement pour les microbes, au sens 
médical du mot, devint tel qu'il réussit presque à faire mettre 


— NV 


en doute la possibilité d’un pouvoir pathogène pour les végé- 
taux autres que les Bactéries. On négligea trop les obser- 
vations positives et fort nombreuses des mycologues, et lon 
parul oublier qu'en France même, dès 1853. un éminent 
observateur, Ch. RoBix, en réunissant, dans son Histoire 
naturelle des végétaux parasites de l’homme et des ani- 
maux, une foule de documents épars, avait mis en évidence 
le rôle pathogène, à Pégard des animaux, des cryptogames 
les plus élevés en organisation. 

Depuis quelques années, l'application à l'étude des Cham- 
pignons des méthodes pastoriennes, le perfectionnement des 
procédés culturaux de Brerezp et de De BaRY, ainsi que la 
rigueur de plus en plus grande des méthodes cliniques d’in- 
vestigation, ont sensiblement allongé la liste des maladies 
mycotiques des animaux. Plusieurs volumes seraient néces- 
saires à l'exposé des faits cliniques et anatomopathologiques 
observés dans l'étude de ces maladies. Nous nous bornerons 
à résumer succinctement nos connaissances sur la morpho- 
logie, l'habitat et le rôle pathogène des Champignons para- 
sites des animaux, en ne faisant appel aux données biologiques 
qu'autant qu'elles sont de nature à éclairer les enseignements 
de l'étude botanique. 

Le présent travail comprend cinq parties, détendue 
forcément très inégale. Chacune des quatre premières corres- 
pond à l'un des grands Ordres de la classe des Champignons : 
NMYXOMYGÈTES, OOMYCGETES, BASIDIOMYCGÈTES, ASCOMYCÈTES ; 
la cinquième est consacrée aux FuNGr IMPERFECTI. Chaque 
partie débute par des généralités très succinctes, comprenant 
seulement la définition de FOrdre et celles de ses principales 
divisions. Les familles + sont étudiées en autant de chapi- 
tres, dans lesquels sont passés en revue les caractères 
généraux, la classification, la biologie des champignons qui 
la composent considérée spécialement au point de vue de la © 
pathologie animale, un résumé succinet de la technique 


applicable à l'étude de chaque famille, et enfin la diagnose (1 
ou description résumée de chacun des genres et autant que 
possible de chaque espèce, tout au moins pour les parasites 
les mieux étudiés et les plus importants. Toute description 
d'espèce est suivie du résumé des principaux faits de son 
histoire parasitologique. 

La bibliographie spéciale à été rejetée à la fin de chaque 
chapitre. Pour ne pas lallonger démesurément, nous nous 
sommes borné à y reproduire les références strictement 
nécessaires, en renvoyant, toutes les fois que la chose était 
possible, aux mémoires comportant une bibliographie suffi- 
samment complète de Ta question. 

Persuadé qu'un dessin, même médiocrement exécuté, vaut 
toujours mieux que la description la plus précise, nous avons 
pris soin de figurer la presque totalité des genres, ainsi que 


(1) Nous ne saurions trop nous élever contre la regrettable habitude qui 
consiste à négliger de faire une diagnose de l'espèce étudiée. Une telle manière de 
faire est des plus préjudiciables aux progrès de la science. Les descriptions 
trop délayées manquent fréquemment de précision; elles obligent à parcourir 
de longues pages pour se faire une idée de l'organisme étudié, et rendent la 
comparaison avec les formes voisines très difficile ou même presque impossible. 
Il faut attribuer à ce mépris trop général des diagnoses l'encombrement de la 
littérature et de la synonymie par une foule d'espèces ou même de genres déjà 
décrits sous d’autres noms. 

Une diagnose complète, qu’elle soit rédigée en latin ou dans la langue de son 
auteur, doit condenser en quelques lignes les données concernant l'aspect et la 
forme de l'être étudié, la couleur et les dimensions de ses diverses parties dans 
son habitat naturel, et, s’il y a lieu, les caractèrés morphologiques et bhiologi- 
ques qu'il présente dans ses cultures artificielles ; enfin, ses différents habitats, 
soit comme saprophyte, soit comme parasite. 

Toutes les diagnoses d'organismes appartenant à un même groupe doivent 
être, pour faciliter les comparaisons, rédigées sur un même plan. Les indications 
de couleur seront autant que possible données en faisant usage d'une échelle 
chromatique connue, telle que la Chromotaxie de SACCARDO ou le PRANG’S Stan- 
dard of colours ; les dimensions seront évaluées en & métriques, c'est-à-dire en 
millièmes de millimètre. On pourra consulter avec profit, pour l'établissement 
des diagnoses, le Sylloge fungorum de SACCARDO. 

Chaque description d’une forme nouvelle devrait être accompagnée d'une série 
de dessins exécutés à la chambre claire avec l'indication des grossissements, et 
permettant de se faire une idée précise de l’objet étudié. 


= X 


la plupart des especes, où tout au moins les plus impor- 
tantes au point de vue pathogénique où taxinomique. 

Ces figures, dessinées par nous-mêème d'après les mémoi- 
res OTISINAUX OÙ d'après nature, ont été réunies dans douze 
planches intercalées au texte, et dont chacune possede sa 
légende en regard. 

Les espèces ont été, dans la mesure du possible, groupées 
suivant l’ordre adopté dans leur description, de manière à 
faciliter les recherches. Les grossissements indiqués sont ceux 
donnés par les auteurs auxquels les figures sont empruntées. 
Lorsque des nécéssités matérielles ont forcé à réduire photo- 
œraphiquement une planche, mention en a été faite en tête 
de [a légende. 

Les mensurations indiquées dans les diagnoses sont, à 
moins d'indication spéciale, données en métriques. 

L'ouvrage se termine par deux Index, Pun des hôtes, 


l'autre des parasites. 


PLAN DU TRAVAIL. 


Première partie. — MYXOMYCÈTES...... 
PISE 
Déuxième partie. — OOMYCÈTES......... 


BEST): 


Chapitre T° Vampyrellacées ......:.:.,. ...-.. 
— HS Chytridiacées 4:00 .. 
= Ul — MyUCOraCées nr te t.0..2.. 
_ Ne Entomophthoracées ss... =..." 
— VS aproleqniacées ee en 


Troisième partie. - BASIDIOMYCÈTES.. 


Quatrième partie. —- ASCOMYCÈTES..... 
PNA ARERT: 


Chapitre" Discomycetes 0... 10.0. 
ÉCOUS COL TR Tr Re nn MR ee ue 

DR AR ET de RE NES TE 

— HÉPENPériISpoOriacées te. 7... ..::,. 
GUMNORS CESR PEER EL RCE 


= 


Chapitre Il" Pyrénomycètes PP ERP 179 
Sphériacées: 238 25 RP INT RER 181 
Nectriacées 20 ALP PRES 184 
Laboulhentacées ec 191 


Cinquième partie. —- MUCÉDINÉES 


(Fungi imperfecti) (PI. XIL.). 


ADDENDUM 


TABLE DES PLANCHES 


Pages. 
Planche I. — Acrasiées, Vampyrellées, Chytri- 
CHÉLECLR CNRC NE à 21 
— II. — Mucorinées : genre Mucor........ 30 
— III. — — genres Rhizomucor, 
Fhizopus, Mortier ellar "#7 43 
— IV. — Entomophthoracées : genre  Æm- 
DSC ee Du 2 DUT ia 
— V. — Entomophthoracées : genres Ænto- 
moplthora, Tarichiunm,  Mas- 
SODOMIE ET RME, 10 
— NI == Saprolégniacées : Chytridiacées 
parasites des Saprolégniacées... 95 
— VII. — Exoascées : genres Monospora, 
Saccharomyces, Cryplococcus, 
ÉNILOMNCESEE MES eue 129 
— VIII. — Gymnoascées : genres Ctenomy- 
ces, Eidamella, Trichophyton, 
Microsporon, Epidermophyton, 
ACRONLONS MR NAT EE Sel rue 157 
— IX. — Périsporiacées : genres  Asper- 
gullus,  Slerigmalocystis,  Pe- 
nicilliun. — Pyrénomycètes des 
genres Torrubiella,  Melanos- 
DORA CORMLUCEDS Ne 2e 139 
— NX. — Laboulbéniacéés ..:....:,:.:...:.. 217 
—— XI. — AY PORTE ER CRETE Re 221 
—- XII. — Mucédinées (Fungi émperfectt..... 277 


FD Di RS sé 


+ CPR 
RC SE GPNENRES 


9 È À Far SOS 


itedets rien PIE ER RE : pes 
L'EMCSSSE à er CHE 25e L 
CA 27e CEE uv Ave ha RE 

R : TA ea ee de SERBE ET _ 


ga = , & > nt % METAS LÉ 7e RSA 1% 1e 


xl 2 a: 2 ù 
SES PAL Er À Es PPT FÉ L=S 
2-4 2 Æ + , | | è £ 
L KA DC | | MER, 
nr 
ce 
UNS 
fus 
154 ce 
[FU . 
+ 4 
| 5; 
1% 
‘ 
XL” 
(= 


BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE. 


[. BOTANIQUE: 


H. BarzLON. — Dictionnaire de Botanique, Paris, 1876, 
Hachette. 
A. DE Bany. — Vergleichende Morphologie und Biologie 


der Pilze, Mycetozoen und Bakterien, Leipzig, 1884. 
(Une traduction anglaise, par GanRNsEY et BALFOUR, a 
paru à Oxford en 1887). 

A. DE Bary et Woronix. — Betträge zur Morphologie und 
Physiologie der Pilze, Francfort, 186%. 


M.-J. BerkeLey.— /natroduction 10 cryplogamic Botany, 
Paris et Londres, J.-B. Baillière, 1857. 

H.-F, BoxorDbex. — AHandbuch der allgemeinen Myko- 
logie, Stuttgart, 1851. 

J. CosranTiIN. — Les Mucédinées simples, Paris, 1888. 

ENGLER et PRantTL.— Die natürlichen Pflanzenfamilien, 
Leipzig, 1887, Engelmann. ; 

LEunis. — Synopsis der drei Naturreiche. — 2° partie, 


Botanique, par A.-B. Frank ; 3° édition, 1883-1886, 
VOLE: 

Fr. LupwiG. — Lehrbuch der niederen Kryplogamen, 
Stuttoart, F. Encke, 1892. 

NEEs AB ESENBECk, À. HENRY et F. Baiz.— Das System 
der Pilze, Bonn, 1837-1858. 


D A 


Ch.-E. PErsoox. — Synopsis  methodica  fungorum, 
Goettingen, 1801-1808. 
RABENHORST. —  Aryplogamen-Flora von Schlesien. 


Leipzig, Ed. Kummer, {en cours de publication. 

P.-A. Saccarpo. — Sylloge Fungorum hucusque cogni- 
lorum, Padoue, 1882-1889, 8 vol. avec suppléments 
en cours de publication. 

Ouvrage fondamental, dont Le vol. XV, rédigé par 
Mussar, est consacré à la svnonvmie des genres admis 


dans les tomes Là XIT. 


\V.-M. SrReiNz. — Nomenclalor fungorum, Nindobonæ, 
1862. 

Ch. et R. TüLasne. — Selectä fungorum carpologiæ, 
Paris, 1861-1865. 

Ph. van TieGheM. — Traité de Botanique, Paris, 1891. 

F.-G. WVAaLLROTH. — Flora cryptogamica Germaiuæ, 
t. IV, par BLurr et FINGERHUTH. — Nurembere, 1833. 


W. Zopr. — Die Pilze, Breslau, 1890, in-&. 


II. PARASITOLOGIQUE. 


P. BauMGARTEN. — Lehrbuch der paihologischen Myko- 
logie, Braunschweig, 1890. 
R. BLANCHARD. — Sur les végétaux parasites non micro- 


biens transmissibles des animaux à l’homme et réci- 
proquement (Recueil de Médecine vétérinaire, 1892, 
pp. 653 et 7506). 


R. BrancHaRD. —  Parasiles végétaux (in Boucar», 
Traité de Pathologie générale, t. 1, 1896, p. ST). 

E. Bonix. — Les Champignons parasites de l’homme, 
Paris, 1901, Masson. 

W. DugreuiLn. — Des moisissures parasites de l’homme 


el des animaux supérieurs. (Archives de Méd. expéri- 
mentale, III, 1891, p. 428). 


NI 


F. FRIEDBERGER et E. FRÔHNER. — Pathologie und  The- 
rapte der Hausthiere, Stuttgart, 1892. 

L. GEpogLzsr.— Les Champignons parasites de l'homme 
et des animaux domestiques. Bruxelles, 1902. 

E. Hazzier. — Die pflanzlichen Parasiten der. mens- 
chlichen Kürpers. Leipzig, 1866. 

E. Hazzier.— Parasttologische Untersuchungen. Leipzig, 
1868. 

L. NEUMANN. — Traité des maladies parasitaires non 


microbiennes des animaux domestiques. Paris, 1892, 

S. Rivozra. — Dei parassili vegetali come introduzione 
allo studio delle malattie parassitarie e delle alte- 
raziont dell'alimento degli animalt domestici. Turin, 
1873. 


Ch. RoBix. — Des végétaux qui croissent sur les ant- 
maux vivants. — Thèse de doctorat ès-sciences, Paris, 
1847. 

Ch. RoBix. — Histoire naturelle des végétaux parasites. 


Paris 419853. 

N. SOROKINE. — Parasites vésvélaux de l’homme et des 
animaux comme cause des maladies infectieuses. — 
5 volumes in-8°, 1882-1888, avec atlas [en russe], 

A. Zürx et H. PraurT. — Die pflanzlichen Parasiten auf 
und in dem Kôrper  unserer  Haüssaugethiere. — 
Weimar, 1889, 

MW. Zopr. — Die Pilze. Breslau, 1890, pp. 237-264. 


A 1. AT ie ANT IN + fi fe 
A + HOME FURTIHEE, NL LR > LA 
PEU \ xt DRE RNA ETES +2 ae” + 
MES CUPE sant: HAS DR 
A. La se | | 


Amor A À 

#44 SRB 7: AE “ue ee re . 

ATEN ce ré CEXTE Ro 
gt, Ke 4$ 

= TAN (se GE A ne Ets parer FRE 
he | RS Le ANTOINE tte ue 

Cp «à 4 ras ET RATES sax HIS 


Te. 6% E PATTES inc sx rte + 1e Le ns cel 1 F 
ue Le ne rte Jutar ste A ER Le nie | 


RAT ee AS get > ce É 


+ NS AD & D. ee. é vu Sara se so RE 


a ti: ER Ta ft cr OS Lite : 

RÉ ARRET: ni AE RE D NA UNS SAN INTENSE 

” ele CE Hal Elle? nn. SE CHAR Ce ‘al 

se PEUT SD. tn à AU aa AN ul Pi [F2 au LA 

Ou. FUN v& Le NOR Ant STE à Hans rés Ê 
: “hr 


AU 


PREMIÈRE PARTIE 


Ordre des MYXOMYCËTES Planche |. 


Champignons à thalle nommé plasmode, consistant en une 
masse de protoplasme douée de mouvements amiboïides, et 
provenant, soit du fusionnement complet, soit de la simple 
juxtaposition (agrégation) de cellules nues uninucléées. 


Cet ordre se subdivise en familles de la manière suivante : 


Plasmode | Sporesincluses dansun sporange. Endomyxées. 


formé Spores fixées au sommet de pro- 
de cellules longements spiniformes du pro- 
Annee ÉODIA SEA RE. LUCE Cératiées. 
Plasmode formé de cellules agrégées. Spores 

incluses dans Un! SPOrANDE 5. 00 Acrasiées * 1. 


Nous rangeons parmi les Acrasiées un organisme amo- 
biforme, décrit par P. Prize en 1883. Cet auteur à observé 
dans un aquarium une maladie des Cyprins dorés, qui suc- 
combaient « couverts d’une sorte de revêtement blanc qui 
« s’accroissait au point de simuler une couche de givre à 
« la surface du corps ; ces végétations s’en allaient par 


= 


« lambeaux, et remplissaient l’eau de flocons légers analo- 


2 


« gues à de petites houppes de neige ». Le parasite gagnait 
les yeux, les branchies, puis le pharvnx ; les animaux péris- 
saient asphyxiés. Les fragments de lPenduit, colorés au 


(1) Le signe * indique les groupes qui renferment des parasites des animaux. 


Oo 


pirocarmin, se montrerent formés de grosses cellules nues, 
de 30 à 50 p. 

L'auteur considère son parasite comme se rattachant au 
eroupe des Microsporés (?) où à des « champignons mono- 
cellulaires appartenant aux Nostocacées ». 

Cet organisme (fig. 1) nous parait offrir les plus grandes 
ressemblances avec le plasmode des Acrasiées. PARIZE à 
remarqué qu'il suffisait, pour le détruire, d’additionner Peau 
de Paquarium de quelques parcelles de chlorure de calerum 


ou de borate de soude. 


BIBLIOGRAPHIE. 


P. PARIZE. — Sur une maladie parasitaire du Cyprin de la Chine (Cyprinus 
auratus). (Bull. de la Société d'Etudes Scientifiques du Finistère, V, 1883, 
p. 13). 


DEUXIÈME PARTIE. 


Ordre des OOMYCÈTES 


Champignons à thalle filamenteux souvent très réduit, normale- 
ment dépourvu de cloisons. el formant par conjugaison des 
ŒUfS OÙ Zg0Spores. 


Les Oomycètes renferment un grand nombre de champi- 
enons parasites. On peut, avec Vax TreGHeu, les subdiviser 
comme suit : 

zo0spores 
sefusion- 
Des 


ZOOSpores z k 
; bn nant.... Vampyrellacées :. 
([Spores mobi- 


re z00spores 

les à l’aide de L à 
ee ne se fu- 

a. Co EE. . 

2 © sionnant 

a € pas..... Chytridiacées :. 

Ep & | 

= % | Des spores endogènes (pro- 

ei cz = S 3e ps ; 1 

cs duites à l'intérieur d’un 

æ 


sporange).. ............. Mucorinées :. 
Des spores exogènes (ou co- 

nidies solitaires produi- 

tes au sommet d’un coni- 

diophore)..... AR pee Entomophthoracées*, 
Des zoospores..... er eee Saprolégniacées :. 
Des anthérozoïdes (corps ci- 

| liés émanant des organes 

MAS eee ........ Monoblépharidées. 
Des spores exogènes où co- 

nidies, solitaires ou en 


chapelet. #4... ....Péronosporacées. 


Conjugaison 
hétérogame 


Les _ Monoblépharidées et les Péronosporacées ne ren- 
ferment pas de parasites des animaux. Mentionnons tou- 
tefois, à propos de ces dernières, le travail de BEuLA 
(1897), qui croit devoir attribuer à un champignon voisin du 
Phytophthora infestans les productions fusiformes connues 
sous le nom de corpuscules de MirescHEer ou de RAINEY, que 
l’on trouve parfois dans les muscles du porc. D’après BEnrA, 
ces corpuscules se rencontreraient chez les animaux que 
l’on a nourris avec des pommes de terre infestées de Phyto- 
phthora 


BIBLIOGRAPHIE. 


R. BEnLa. — Ueber die systematische Stellung der Parasilen der Mies- 
chers’'chen Schlaüche und deren Züchtung. (Berliner thierärztl. Woch., 1897, 
Nos 47 et 52). 


CHAPITRE, I. 


Vampyrellacées (Monadinées, \V. Zopf, exel. 
Bursullinées) (1). (Planche T.. 


Œuf formé par isogamie. Zoospores se fusionnant. 


CARACTERES GÉNÉRAUX. — Les Vampyrellacées possèdent, 
comme Îles Myxomycètes, un thalle plasmodique qui rampe 
à la surface des êtres vivants, et y pénètre en perforant 
leur membrane, Cela fait, le plasmode s’arrondit, devient 
plus réfringent, et s’entoure d’une membrane cellulosique 
lisse ou ornementée ; le contenu du sporange ainsi formé 
s'organise en un certain nombre de masses arrondies, qui 
bientôt sortent par une ouverture de la membrane sous la 
forme de zoospores à un ou plusieurs cils. Ces zoospores, 
soit isolément, soit après fusionnement de plusieurs d’entre 
elles en un nouveau plasmode, vont de nouveau s'attaquer 
à un organisme qu'elles envahissent comme il est dit plus 
haut. 

Dans les circonstances défavorables, Ja zoospore ou le 
plasmode s’enveloppent d'une membrane résistante, formant 
ainsi un Æyste dans lequel le protoplasme passe à l'état de 
vie ralentie. 

(1) Les Bursullinées, dont W. Zopr fait une tribu des Monadinées, ont été 


rapprochées par VAN TiEGHEM des Myxomycètes, sous le nom d’Acrasiées 
(V. pl. haut.). 


=: NO 


CLASSIFICATION. — On peut, avec Zopr, diviser ainsi les 
Vampyrellacées : 


Kystes donnant Plusieurs sporocystes Vampyrellées *. 
des 
amibes ; pas de 
zo0spores Un seul sporocyste .. Monocystacées *. 


Spores durables, nées 
dans des sporanges Pseudosporées *. 


z 
5 w| Spores non en 
= © 7 
Re 2 & ANA PES Gymnococcacées *. 
Kystes donnant QUE : 
© & | Spores réu- 
des CNE à 
| o à niesen amas 
z00spores = 
e compacts, 
= OO 
re) dans les cel- 
n 
d € lules de 
NS l'hôte...... Plasmodiophorées*. 
un 
BioLoGiE. — Les Vampyrellacées sont toutes parasites soit 


des végétaux (surtout des Algues), soit des animaux. 


TECHNIQUE GÉNÉRALE. — On se procure facilement des 
Vampyrellacées en examinant au microscope des plantes 
aquatiques, spécialement des Algues filamenteuses. Les 
Vampyrellées (Æaplococcus) qui vivent dans les tissus 
animaux sont justiciables de la même technique que tous 
les parasites intra-tissulaires (fixation par le  sublimé, 
l'acide picrique, le Flemming, ete., coloration par les cou- 
leurs daniline très étendues). Les cils des zoospores se 
lixent soit par l’eau iodée, soit au moyen de Pacide osmique 
en solution où en vapeurs. 


1 


I. Vampyrellées. 


GENRE Haplococcus, Zopf 1882. 


Spores non engendrées dans des sporocystes ; zoospores amc- 
biformes Ss'échappant par rupture de portions amincies de 
la membrane. 


Haplococcus reticulatus Zopf (fig. 2). 
Kystes de 16-22, globuleux, lisses, s’ouvrant par trois ou plusieurs points 
non épaissis ; œufs globuleux ou tétraédriques de 2,5 à 3. 
Trouvé par ZoPpr (1883), dans les muscles de pores 
nourris dans des étables mal tenues. Les animaux atteints 
ne paraissaient nullement incommodés. 


II. Monocystacées. 


GENRE Myxastrum, FE. Hæckel 1867. 
Plasmode en etoile, pourvu de nombreux tractus rayonnants. 
Myxastruim radians Hæckel (fig. 3). 
Amibes d’abord arrondies, puis stelliformes ; plasmode étoilé, fusionné, de 
500 de large. Sporocystes globuleux, à spores nombreuses (une cin- 
quantaine environ), de 30 + 15, disposées radiairement, mises en liberté par 
simple rupture de la paroi, et produisant chacune une amibe. 
Signalé par HæckeLz (1867), sur les Diatomées, les 
Péridiniacées (Algues), mais aussi sur des Crustacés infé- 
rieurs, dans les iles Canaries. 


IT. Gymrococcacées. 


GENRE Protomyxa, E. Isæckel 1867. 


Plasmode muni de pseudopodes, réticule, distinctement 
granuleux. 


Protomyca aurantiaca Hæckel (fig. #). 
Zoocystes globuleux, à membrane un peu épaissie et nettement stratifiée, 
de 150 à 200, avec protoplasme granuleux rouge brique ; zoospores piriformes, 


ES 


à un seul cil, de 0 y 7. Plasmode fusionné, de 500 à 1.000, orangé, à pseudo- 


podes anastomosés. 


Trouvé par Hxckez (1867), aux iles Canaries. Format 


sur les coquilles de Spirula Peront (Céphalopodes) des 
taches orangées. Parasite douteux. 


IV. Plasmodiophorées. 


GENRE Plasmodiophora, Woronin. 


Plasmode se divisant en masses globuleuses, qui deviennent des 
spores émettant plus tard des zoospores amoæbiformes. 


Plasmodiophora Brassicæ Woronin (fig. 5). 

Plasmode hyalin, rempli de granules et de gouttelettes huileuses, contenu 
dans les cellules de l'hôte et se vacuolisant, puis se transformant en une 
quantité de spores globuleuses, hyalines, à membrane mince et lisse, de 1,6, 
dont chacune germe en une zoospore amiboïde à cil antérieur. 

Produit, en se développant dans ies parenchymes de la 
racine du Chou, de l’/beris umbellata et de diverses autres 
Crucifères, la déformation connue sous le nom de kernie. 

\V. Popwyssorzki à montré le pouvoir pathogène de 
cette Vampyrellacée à Pégard de divers animaux. En 
inoculant sous la peau et dans le péritoine de lapins, de 
cobayes, d’axolotls et de grenouilles des spores de Plas- 
modiophora, Vauteur vit se former au niveau des points 
inoculés des tumeurs ulcérées de la grosseur d’une noi- 
sette, Ces tumeurs contenaient, au milieu d’un tissu en 
voie d’intense prolifération, des parties nécrosées renfer- 
mant de nombreuses spores du parasite. 


BIBLIOGRAPHIE (Voir à la fin des Chytridiacées). 


CHAPITRE Il: 


Chytridiacées (Planche 1. 


(Œuf forme par isogamie. Zoospores ne se fusionnant pas. 


CARACTÈRES GÉNÉRAUX. — Le thalle des Chytridiacées 
est toujours parasite. Il peut être, ou bien inclus tout 
entier dans la cellule de lPhôte et alors réduit à une sorte 
de sac sporangial, où à une file de sacs, où bien appendu 
à l'extérieur de celle-ci par un suçoir qui perfore la men- 
brane, et envoie dans la cellule parasitée des rhizoïdes plus 
ou moins ramifiés. 

Le contenu du sporange se divise en un certain nombre 
de zoospores à un ou deux cils, qui sont émises au dehors 
par une perforation de la membrane, souvent située au som- 
met d’une papille ou col plus ou moins allongé, donnant à la 
plante un aspect de matras où de cornue. 

Les zoospores se meuvent par saccades, el pénetrent à 
l’intérieur d’un nouvel hôte, ou bien germent à la surface de 
sa membrane pour y enfoncer des suçoirs. 

Comme les Vampyrellacées, les Chytridiacées forment des 
kystes plus où moins arrondis, à membrane tantôt incolore 
el lisse, tantôt échinulée et colorée. 

Les œufs où zygospores se forment par fusionnement 


soit de deux cellules contiguës dune même rangée de 


— 10 — 


sporanges, soit entre deux thalles voisins, qui envoient 
l'un vers l’autre un pont anastomotique au milieu duquel se 
conjuguent les deux protoplasmes. 


CLASSIFICATION. — On peut diviser ainsi qu'il suit (VAN 
TieGnem) les Chytridiacées : 


Sporanges tout entiers inclus dans le corps 

de hôtes Re Are ais cos s se OÏPIdiéese 
Sporanges extérieurs à l'hôte, et n’y plon- 

weant que des SUCOIES PA ee . Chytridiées. 


BIOLOGIE. — Les Chytridiacées, comme nous Pavons dit 
plus haut, sont toutes parasites soit des plantes, soit des 
animaux. Dans lun et Pautre cas, elles peuvent communiquer 
aux organes parasités des déformations vésiculeuses ou 
simulant des sortes de tumeurs. {Voir plus loin Chytridiacées 
parasiles des Saprolégniacées). Beaucoup sont aquatiques, 
mais quelques-unes vivent sur des plantes terrestres. 


TECHNIQUE GÉNÉRALE. — Les Chytridiacées peuvent être 
étudiées par les mêmes méthodes d'examen et de culture que 
les Vampyrellacées et surtout les Saprolégniacées ; beaucoup 
d’entre elles vivent, en effet, en parasites sur ces divers Cham- 
pignons (V. plus loin. 

DE Bary, Woroxix et d’autres auteurs ont cultivé cer- 
taines Chytridiacées sur de menus organes de plantes supé- 
rieures (spores de Lycopode, pollen de Coniféres, de Typha, 
ele.) répandus sur de Peau de mare ou de fossé, préalablement 
liltrée au papier. 


Clef des Chytridiacées parasites. 


Cette clef ne comprend que les genres parasites des 


animaux et des  Saprolégniacées zoophiles. Les genres 


parasites 


des plantes de cette famille sont marqués ici du 


signe =, et sont étudiés plus loin, en appendice aux Saprolé- 


œ SNIACÉ ses]. 


Sporange inclus dans l'hôte. Olpidiées. 


Énieaues et se moulant à l'intérieur de la 
Cellule mere. -eoreseere-riien eee 
Zoospores s’éparpillant 
dès leur sortie. Œuf 
formé par conjugai- 


w |, | Sans col ni papille: Œuf lisse. ......... 
D | . . . : 
2. 5 | Avec une courte papille. Plusieurs indi- 
ENS vidus forment une colonie dans la cel- 
Lo © A 

le DOTÉ M ne nero 
© = . . 

a à Membrane lisse, Œuf inconnu...... 
© d el 

n (SNS { Sporanges sans cellule 
Q 

D) Ne 2 Membrane \ ANNEXE Re Lei 
EL LEA AE e Je 

4 | Z | épineuse | Sporanges avec cellule 
2402 ANNOXC RE Pere 
© 

(=) 

© 


Sporanges plus | 


formant ‘ 
ou moins son entre deux cellu- 
des cylindriques, les consécutives... 
contigus | Zoospores formant un 
chainettes amas à l’orifice. 
ae Œuf inconnu....... 
Sporanges fusiformes, séparés par des 
articles cylindriques étroits. Œuf in- 
CONNUE ere here RRSTENAI 
Terminantdes articles mycéliens longs, enchevêtrés. 
CUS ÉChINUIÉS.....66 ns aie eos ne EIe 
Sans rhizoïides. (Œuf formé dans l’in- 
térieurrderl'hôte Am AR Mec 
Sporange Avec etsans Cole re. 
extérieur à rhizoïdes ayecilong eol-. 5.5.1. 
l'hôte. Inséré extérieurement au sommet 
Chytridiées. d'articles mycéliens, et formant une 


série linéaire ou une grappe....... 
GENRE Sphærita, Dangeard 1856. 


le corps de l'hôte. 


Sphxrita endoyena Dangeard (fig. 6). 


des zoospores de 1,5, tres 


GENRES. 
Sphærita. 


Woronina —. 
Olpidium. 


Pseudolpidium — 


Olpidiopsis —. 


Rozella =. 


Myzocylium. 


Achlyogelon. 


Catenaria. 
Nephromuyces. 


Clytridium. 
Rhizophidium —. 
Rhizidiomyces —. 


Polyrhina. 


g. aberrant) 


Corps végétatif réduit à un sporange globuleux, libre dans 


Masses globuleuses à membrane lisse, émettant, par rupture de la paroi, 


réfringentes, 


lézérement 


allongées, niunies 


ST ER 


d'un seul cil antérieur fortement recourbé. Kystes (rarement observés) de 

même laille que le sporange, à paroi lisse et assez épaisse, à contenu proto- 

plasmique légèrement jaunàtre et grossièrement granuleux. 

Rencontré en abondance par DANGEARD (1886) [41 dans 
des cultures de deux Rhizopodes, Nuclearia simplex et 
Helerophrys dispersa. 

Ogs. — Cette Chytridiacée est fréquemment envahie par une autre plante du 
même groupe, le Pseudolpidium Sphæritæ Dangeard.-|In Le Botaniste, 
I, sér. II, p. 51, sous le nom d'Olpidium Sphæritæ|. « Sporanges fréquem- 
« ment réunis au nombre de einq ou six dans la même cellule, se comprimant 
« les uns les autres ; le col du sporange atteint une assez grande longueur ; les 


« zoospores sont à deux cils, et leur grosseur ne permet pas de les confondre 
« avec celles du Sphærita. » (fig. 7). 


GENRE Olpidium, Al. Braun 1855. 


Sporange en forme de matras inclus dans l'hôte, et s'ouvrant au 
dehors par un col bien net. Pas de rhizoïdes. 


Olpidium grégarium Alf. Fischer. (Chytridium gregarium Nowakowski) (fig. 8). 
Zoosporanges globuleux, à contenu rouge-pàle, plus ou moins nombreux 
(que'quefois plus de dix) dans une même cellule de l'hôte, d’un diamètre de 

30 à 70, ets'’ouvrant par une courie papille en cûne obtus :; zoospores glo- 

buleuses de 4 u. 
Trouvé en Allemagne dans des œufs de Rotateurs par 
D 
NowakOwWsSKI [10]. 

C’est probablement par erreur que Carter [2] dit les 
avoir trouvés à Bombay dans les œufs d’une Annélide, le 
Nais albid«. 

Une variété intermedium de cet Olpidiunt à élé trouvée 
par CONSTANTINEANU (1901) [3] dans les œufs d’un Rotateur, 
en Roumanie. 

Olpidium macrosporum Nowakowski. 
Sporanges unicellulaires, remplissant totalement l'œuf parasilé, possédant 
une membrane incolore, lisse, adhérant à la paroi interne de l'hôte, de 
90 = 55, et se rétrécissant en un long col recourbé, de 6 à 3 sur 150, Z00o- 
spores elliptiques de 6=10, sans gouttelette huileuse: nombre des cils 
inconnu. 
Trouvé dans des œufs de Rotateurs. Parasite  dou- 


teux (2) 1e 


Olpidium Avcellæ Sorokin (fig. 9). 
Zoosporanges globuleux, sphéroïdaux, émettant un long col flexueux qui 
fait saillie par l’ouverture du test de l'hôte. 

Trouvé en Russie (Kaban, Kasan, Tachkend) sur un 
Infusoire, l’Arcella vulgaris. Parasite douteux ; SOROKINE 
croit qu'il « ne se développe dans la carapace de PArcella 
qu'après la mort de l’animal ». [17]. 

Olpidium zootocum Alf. Fischer (Chytridium zootocum Al. Braun). 
Zoosporanges globuleux, urcéolés, ou oblongs et alors 4 à 5 fois plus longs 
que larges, terminés par deux calottes sphériques, et s’ouvrant par lune de 
leurs extrémités en une papille vésiculeuse plus ou moins allongée. 

Trouvé par Al. Braux [1] dans des Anguillules récoltées 
sur des crottes de lièvre. DaNGEARD (Ann. Sc. Nal., 1886, 
p. 277) en fait un Catenaria. 


GENRES Pseudolpidium, Olpidiopsis, Woronina, Rozella. 
(V. plus loin. — Chytridiacées parasites des Saprolégniacées). 


GENRE Myzocytium, A. Schenk 1858. 


Mycélium simple. Zoospores nues. Conjugaison se faisant entre 
deux cellules consécutives d'un méme filament. Zoospores 
intercalaires, à membrane souvent ornementée. 


Myzocytium proliferum À. Schenk (fig. 10). 
Mycélium toruleux ; zoosporanges pendants, globuleux ou elliptiques, de 
20 ; zoospores ovales ou réniformes, de 5. Anthéridies et oogones en chai- 
nettes. Anthéridies ordinairement plus longues que larges ; zygospores glo- 
buleuses, hyalines, de 15 à 20, à membrane épaisse et diaphane. 


Cette espèce, qui parasite normalement les Conjuguées du 
genre Zygnema, possède une variété zoophile, décrite par 
Zopr [21]; c’est le 
Myzocytium proliferum, var. vermicolum Alf. Fischer (Myzocytium vermi- 

colum Zopf). 

Mycélium formant des chainettes de la longueur du corps de l'hôte. Anthé- 
ridies le plus souvent étroites, intercalées aux sporanges. Oogones sphéri- 
ques ; zygospores de grande taille. 

Ce champignon emplit tout le corps de PAnguillule, dont 
il distend les téguments. 


GENRE Achlyogeton, À. Schenk 1859. 


Filaments formant un ou plusieurs zoosporanges, à extrémités 
contiguës, épaïsstes et munis d'un col équatorial. 


Achlyogeton entophylum À. Schenk (fig. 11). [15]. 
Filaments simples, de 45 à 60 de diamètre, se divisant en 7,9, et jusqu’à 
15 articles, dont chacun forme ensuite un zoosporange séparé de ses voisins 
par une membrane épaissie, et muni d’un col ovoide-allongé, équatorial, au 
sommet duquel les zoospores se rassemblent en une sorte de capitule. Zoos- 
pores arrondies, nues, avec un seul (?) eil et uneguttule brillante. Zygospores 
inconnues. 


Ordinarement parasite des Algues du g. Cladophora, ce 
Champignon à été signalé par Sorokix dans le corps des 
Anguillules. D’après AI Fischer (in Rabenhorsts Krypt. 
Flora), 1 aurait été confondu dans cet habitat avec le Wyzo- 
cylium vermicolum. 

Achlyogeton rostratum Sorokin (fig. 12). 

Zoosporanges en chainettes, cylindriques de 7 à 9e 5-6 ou en forme de 
tonnelet, s’ouvrant à la surface de l’hôte par un col équatorialement placé, 
irrégulièrement contourné et renflé. 

Signalé par Sorokix [16] dans des cadavres d’'Anguillules. 
Cette forme peu connue parait se rapprocher des Catenari«. 


GENRE Catenaria, Sorokin 1876. 


Mycélium rameux émanant d'une seule cellule basilaire, et 
formé de zoosporanges ampulliformes séparés par des cellules 
intercalaires étroites ; zoospores émises par un col équatorial 
plus ou moins allonge. 


Catenaria Anguillulæ Sorokin (fig. 15). 

Sporanges limoniformes ou fusiformes de 10 à 17=8 à 10, séparés par des 
cellules cylindriques de 2 sur # à 8, et s’ouvrant par un col équatorial cylin- 
drique assez long, ou court et ampulliforme, qui perce la peau de l'animal. 
Zoospores sphériques de 1,5 à 2, agiles, avec un long eil et des gouttelettes 
huileuses brillantes. Zygospores inconnues. 


Cette espèce se trouve, d’après SorokiN [16], dans le 
corps des Anguillules, les kystes des Infusoires et des Rota- 


ER LOUER 


teurs. DaxGEarp [4] la signalée dans les Characées du 
œ. Nitella. 

Elle avait été vue, avant SorokiN, par À. Vizor [18], qui, 
dans son Etude sur les Dragonneaux, en donne une figure 
assez exacte ; ce dernier auteur fait remarquer que le cham- 
pignon avait même été entrevu par DuüyaRDIN, puis par 
Môgius (1855) et par Von SIEBOLD (1855). 


OBs. — D’après CONSTANTINEANU [3], les sporanges peu- 
vent atteindre 32, 48 et 54 de long sur 21, 27 et 29 de large, 
c’est-à-dire quatre et cinq fois les dimensions indiquées par 
Sorokix [16]. Le col pourrait alors être très long (plusieurs 
fois la longueur du sporange dans les figures de Coxsraxri- 
NEANU), et pendre sur les flancs de 'Anguillule. Cette obser- 
vation justifierait l'opinion d’Alf. Fischer, à savoir que le 
Catenaria Anguillulæ devra plus tard se subdiviser en 
sous-espèces où même en espèces distinctes. 


GENRE Nephromyces Giard 1888. 


Mycélium ténu, enchevétré, terminé par des renflements sphe- 
roidaux. Zoosporanges de forme variable, à nombreuses z00s- 
pores sphériques, munies d'un long cil. Zygospores granu- 
leuses ou échinulées. 


Nephromyces Molgularum Giard. 


Mycélium continu enchevêtré, très délicat, dont les extrémités libres 
portent des renflements sphéroïdaux. Zoosporanges de forme variable, sou- 
vent bifurqués. Zoospores très petites, agiles, sphériques, avec long flagellum 
à la base duquel se trouve un granule très réfringent. Zygospores nées par 
conjugaison de 4 à 5 filaments, finement granuleuses, peut-être échinulées, 
germant en deux branches qui divergent en forme de compas. 


Trouvé par GrarD [8] dans le rein d’une Ascidie, le 
Molgula socialis. 


Nephromyces Sorokini Giard. 


Se distingue de l’espèce précédente par ses z0ospores piriformes, munies 
de deux amas réfringents, l’un au sommet, l’autre à la base. 


Dans le rein du Lithonephrya eugyranda (Aseïdies). [8]. 


16 


Neplromyces Roscovitanus, Giard (nom. nud.). 


Dans le rein de P'Anurella roscovitana :\seidies!, [81 


OBs. — Ces organismes, décrits pour la première fois 
comme Chvytridiacées par A. Giarb qui les rapproche des 
Catenaria, avaient été vus par Lacaze-Durmiers. Ce z0olo- 
ciste, dans son Wémoire sur les Ascidies composées des 
Côtes de France [A], dit avoir trouvé dans le corps de 
Bosanus de certaines Ascidies des filaments mycéliens avec 
renflements. Les figures qu'il en donne {dans sa pl XT, fie. 4, 
8, 11), correspondent assez bien aux descriptions de Grarp. 

D’après ce dernier observateur, les Nephromyces ne 
seraient pas de véritables parasites des Molgules, mais bien 
des commensaux se nourrissant des excreta au milieu des- 


quels ils sont plongés. 


GENRE Rhizophidium, A. Schenk 1858. 


Corps végétatif composé de rhizoïdes et d'un zoosporange 
sphéroïdal, extérieur à l'hôte et sans col. 


Rhicophidium gibbosum, Alf. Fischer (Rhizophyton gibbosum Zopf). [22]. 
Rhizoïdes ténus, rameux. Sporanges en buisson, ovoides ou fusiformes, 
incolores, gibbeux, de 8211 = 12, se perforant à leur sommet. Zoospores 
rondes, de 2, 5>4, à un seul eil postérieur et renfermant des gouttelettes. 

Zygospores inconnues. 

Vit habituellement sur les algues Palmellacées, Desmidiées 
et Diatomées, mais se rencontre aussi dans les œufs de 
Rotateurs. C’est un parasite douteux. 

Rhizophidium zoophthorum Af. Fischer (Chytridium zoophthorum, Dangeard 
(fig. 13). 
Sporanges mürs de 20 à 95 £ 15 à 17. Zoospores ovales de 3, avec un cil 

d'environ 30. 

Trouvé sur les Rotateurs. C’est également un parasite 
douteux. 

Cette espèce, dit DAxGEARD [5], € ressemble beaucoup au 
€ Chytridium Braunit, mais s’en distingue à son système 


17 


« radiculaire bien développé. Elle s'éloigne du Chytr. 
« gregarium en ce que ce dernier est plus gros, 30 à 70, et 
« dépourvu de rhizoïdes ». 


GENRE Chytridium, Al. Braun 1855. 


Sporange exterieur à l'hôte (sauf Ch. endogenum), et dépourvu 
de rhizoïdes. Œuf formé dans l'intérieur de l'hôte. 


Cluytridium endogenum, Al. Braun (fig. 14). 

Sporanges ovoides, inclus dans le corps de l'hôte, et S'ouvrant à l’exté- 
rieur de celui-ci par un long col droit ou recourbé, pourvu d'une embase 
annulaire. Zoospores à deux cils. 

Trouvé par Sorokix [16], dans des Anguillules ; les spo- 
rances remplissaient complètement le corps des animaux. 
Le champignon différait du type (parasite d'une Algue Des- 
midiée, le Closterium lunula, par Pabsence d’embase annu- 
laure à la naissance du col. 


OBs. — Ce Chytridium parait bien plutôt être un Olpi- 
dium, en raison de sa situation dans l’intérieur du corps de 
l'hôte et de sa grande ressemblance avec les Ofpidium 
décrits plus haut. Aussi ne le maintenons-nous ici qu'avec 
les plus expresses réserves, et à cause du peu de renseigne- 
ments que nous possédons sur le développement et les affi- 
nités des plantes de ce groupe. 


GENRE aberrant Polyrhina, Sorokin 1876. 


Mycélium cylindrique remplissant l'hôte et émettant des bran- 
ches perpendiculaires, perforantes, cloisonnées en articles, 
formant autant de sporanges s'ouvrant latéralement, ou bien 
restant continues et alors se terminant par une grappe de 
quelques sporanges piriformes à long col. Spores très mobiles, 
ciliées(?)} Œuf inconnu. 


Polyrhina multiformis Sorokin. (Harposporium Anguillulæ Lohde). 
Mscélium cylindrique, de 1 à 2, à rares cloisons, émettant à l'extérieur 
des branches verticales septées dont chaque article forme un sporange 


) 


Mo 


de # sur 6, ou restant indivises et minces, et alors terminées par une grappe 

de deux à six sporanges de 4 à 64, à col long et recourbé. Spores oblongues, 
1lhôoc bc ] eo [=< 

ciliées (?), très agiles, de 0,5 y. 


Trouvé par Lônpe (1875), dans des Anguillules, et nommé 


par lui Aarposporium Anguillulæ. 


SOROKIN, qui à retrouvé cet organisme en 1876, à fait voir 


que les prétendues «€ spores demi-lunaires » de  Lônpe 


élaient les cols sporangiaux. Les véritables spores  (z00s- 
pores) qui permettent de rattacher ce genre aux Chvtridia- 


cées, n'avaient pas élé vues par ce dernier, 


D = 


1 


BIBLIOGRAPHIE. 


(Vampyrellées et Chytridiacées). 


. AL. Braun. — (Monaitsb. d. Berlin. Akad., 1856, p. 591). 
. Carter.—. Olpidium gregarium.— (Ann. of Nat. history. II, sér.Il., p. 99). 
. J.-C. Constantineanu. — Contributions à la flore mycologique de la 


Roumanie. — (Rev. gén. de Bot., XIII, 1901, pp. 373 et 449). 


. P.-A. Dangeard. — Recherches sur les organismes inférieurs. — (Ann. 


Sc. Nat. 7, série IV, 1886, p. 273). 
P.-A. Dangeard.— Notes mycologiques. — (Bull. Soc. Bot. Fr., XXXIV, 
1887, p. 22). 


ÿ. P.-A. Dangeard.— Mémoire sur les Chytridinées.— (Le Botaniste, série I, 


1889, p. 39). 


. P.-A. Dangeard.— Maladies des Alques et des animaux. -- (Le Bota- 


niste, série II, 1890-91, p. 231). 


. Alf. Giard. — Sur les Nephromyces, genre nouveau de champignons 


parasites du rein des Molgqulidées. — (G R. C VI, 1888, p. nee 


. Hæckel. — Biologische Studien. — Berlin, 1879. 
. Hæckel. — Studien über Monaden, 1881, p. 30. 
11. H. de Lacaze-Duthiers. — Les Ascidies simples des côtes de France. 


— (Arch. de Zool. expérim. et gén. III, 1874, p. 309, pl. XI, fig. 4-11). 


. Nowakowski. — Beitrüge zur Kenntniss d. Chytridineen. — Cohn's 


Beiträge, Il, 1876, 1, p. 77). 


. Perroncito.— Chytridium elegans n. sp., eine parasitüre Chitridinee aus 


der Classe der Rüderthiere. — (Ctbl. f. Bact. IV, 1888, p. 295). 


15 


19 


. W. Podwyssotzki. — Myxomycelen resp. Plasmoldiophora Brassiciæ. 
WoRonIN als Erzeuger der Geschwülste bei Thieren. Vorlaüfige Mitthei- 
lung. — (Abl. f. Bact., XXVII, 1900, p. 97). 

. A. Schenck.-— Achlyogeton, eine neue Gattung der Mycophyceæ.— (Bot. 
Zeitung, 1859, p. 398). 

. N Sorokine.— Note sur les végétaux parasiles des Anguillules. — 
(Ann. Sc. Nat., 6e série, IV, 1876, p. 67). 

. N. Sorokine.— Matériaux pour la flore cryplogamique de l’Asie cen- 
trale. — Rev. Mycol., XI, 1889, p 137. 

. À. Villot. — Monographie des Dragonneaux. (Genre Gordius-Dujardin). 
— (Arch. de Zool. expér. et gén., LL, 1874, p. 185, et pl. VI, fig. 13 à 18). 

. Woronin. — Plasmodiophora Brassicæ. — (Pringsh. Jahrbuch, XI, 
p. 548). 

. W.Zopf.— Ueber einen neuen Schleimpilze im Schweinekürper.|Haplo- 
coccus reticulatus]. — (Biolog. Centralblatt, IIT, n° 22, 1883). 

. W. Zopî. — (Nova acta, XLVII, 1884, p. 167). 


2, W. Zopf. — (Nova Acta, LIL, 1888, p. 143. — Sous le nom de Rhizophyton 


gibbosum). 
. W. Zopf.— Die Pilzthiere oder Schleimpilze.— (Tiré à part de l'Encyclo- 
püdie der Naturwissenschaften). — Breslau, Ed. Trewendt, 1886. 


PLANCHE I. 


Acrasiées (?), Vampyrellacées. Chytridiacées. 


FiG. 1. — Organisme (Acrasiée ?) de la maladie du Cyprin de la Chine; à, frag- 
ment de l’enduit blanc givré (Gr.—3) ; b, éléments de cet enduit, 
colorés au picrocarinin (Gr.—500), [d'ap. PARIZE]. 

F1G. 2. — Haplococcus reticuiatus. — Kyste (Gr.— 900), [d’ap. Zopr|. 


FiG. 3. — Mycastrum radians. — Plasmode |d'ap. DELAGE, Zoologie concrète, 
T1 Mp 66] 

FrG. 4, — Protomyxa aurantiaca. — Un secteur du thalle, avec kystes [d’ap. 
IHæCkEr.]. 

Fi. D. — Plasmodiophora Brassicæ. — a, racine de Chou déformée par la 


hernie (gr. nat.) ; b, son parenchyme parasité, montrant une cel- 
lule géante avec spores internes (Gr.— 90); c, spore émettant une 
z00ospore à un cCil (Gr.— 660); d, myxamibe en mouvement 
(Gr.— 660), [d’ap. WoroniN|. 


FiG, 6. — Sphærila endogena.— a, zoosporange, et b, kyste dans des cadavres 
d’Euglenu ; c, zoospores libres (Gr.— 580), [d’ap. DANGEARD|. 
FiG. 7, — Olpidium Sphærilæ. — Deux sporanges, dont l’un émet ses z00s- 


pores, dans un kyste de Sphærita |[d’ap. DANGEARD|. 

FiG. 8, — Olpidium gregarium dans un œuf de Rotateur ; l’un des deux indi- 
vidus émet des zoospores ; à gauche, deux zoospores libres 
(Gr.— 400), [d’ap. Nowakowski|. 


FiG. 9. — Olpidium Arcellæ. — Zoosporange dans un test d’'Arcella [d’ap. 
SOROKIN|. 


F1G. 10. — Myzocytium proliferum dans une Anguillule. — Zoosporanges vides 
et œuf (Gr.— 240), [d’ap. Zopr|. 


FiG. 11. — Achlyogeton entophytum. — Zoosporanges dans une Anguillule 
(Gr.—450), [d’ap. SOROkIN]. 
FiG. 12. — Achlyogeton rostratum. — Zoosporanges dans une Anguillule 


(Gr.—450), [d’ap. SOROKIN|. 
FrG. 13. — Rhizophidium zoophthorum. — Zoosporanges (dont l’un émet des 
zOospores) dans une carapace de Rotateur [d’ap. DANGEARD|. 


FiG. 14, -- Chytridium endogenum. — Zoosporanges dans un cadavre d'An- 
guillule (Gr.—450), [d’ap. SoRoKkIN|. 
F1G. 15. — Catenaria Anguillulæ. — a, moitié de thalle extrait d’une Anguil- 


lule (Gr.— 29,0) ; b, zoosporange (Gr.—580) ; c, zoospore libre 
(Gr.—580), [d’ap. DANGEARD|. 


ER RP NES ES TE 7 es OS LAN EE OX" PEAI 


F. Guéguen. se, 


Acrasiées (?), Vampyrellacées, Chytridiacées. 


mener in. gare se 


THUA MIA GUETTA TES 
: h EU # 


CHAPITRE III. 


Mucoracées ou Mucorinées Planches IT et II. 


Œuf formé par isogamie. Spores endogènes (produites à 
l'intérieur d'un sporange). 


CARAGTÈRES GÉNÉRAUX. — Les Mucorinées possèdent un 
mycélium ramilié, ordinairement continu, rarement cloisonné 
(par exemple lorsque la plante vit en végétation étouftée). 

Dans ce dernier cas, le mycélium se fragmente en articles 
elliptiques ou arrondis, nommés quelquefois oïdies, simulant 
des cellules de levüre et pouvant dans certains cas produire, 
comme ces dernières, la fermentation alcoolique des hydrates 
de carbone. Lorsque les conditions d'existence deviennent 
encore plus défavorables, beaucoup d'espèces peuvent pro- 
duire des chlamydospores, sortes de kystes intercalaires à 
membrane épaisse dans lesquels le protoplasme se condense 
en attendant des conditions meilleures. 

A l'extrémité d’un filament dressé du thalle, filament sim- 
ple ou ramifié, on observe la formation de sporanges globu- 
leux, piriformes ou claviformes, séparés du pied par une 
cloison qui souvent se bombe vers l’intérieur du sporange 
dont elle forme alors la columelle. Le protoplasme du spo- 
range s'organise en un certain nombre de spores arrondies, 
entourées d'une membrane, et mises en bberté par a dif- 
fluence partielle ou totale de Penveloppe conimune, 


7 
ne D) (l et 


Chez quelques espèces, certains rameaux -du thalle portent 
à leur extrémité au lieu d’un sporange, une sphère lisse 
ou échinulée, à membrane épaisse, appelée conidie, et sus- 
cephble de germer en un thalle ou en un petit sporange. Ces 
conidies manquent dans beaucoup de Mucorinées ; elles sont 
constantes dans la tribu des Mortiérellées. 

Dans certaines conditions mal déterminées, mais qui 
paraissent varier avec chaque espèce (épuisement du milieu 
nutritif, dessiccation, vie étouflée, abaissement de tempéra- 
ture, etce.), deux branches contiguës du mycélium envoient 
lune vers l’autre un prolongement d’abord globuleux, puis 
en forme de mors de pince, et viennent en contact par leurs 
extrémités, entre lesquelles on observe une soudure, puis la 
formation d’un renflement qui bientôt se sépare des filaments 
générateurs (suspenseurs) par une cloison. Ce renflement 
grossit, épaissit et colore sa membrane, qui parfois reste 
lisse, fréquemment se revêt de crêtes, de mamelons ou d’épines 
plus où moins sallantes, où même s’enveloppe d’un feutrage 
formé par des hyphes mycéliennes où même par des expan- 
sions cutinisées et colorées des suspenseurs, et constitue un 
corps soit aérien, soit enfoncé dans le substratum, et qui est 
l'œuf ou zygospore. Cet œuf, en germant, donne naissance 
soit à un filament mycélien, soit directement à un pédicelle 
sporangifere. 

Certaines Mucorinées, dont la conjugaison ne s'effectue pas, 
produisent des azygospores courtement pédicellées, atta- 
chées latéralement, et susceptibles de germer comme les zygos- 
pores. On peut les considérer comme des œufs parthénogé- 
nétiques. 


BioLoGiE. — Les Mucorinées vivent le plus souvent en 
saprophytes sur des matières végétales ou animales en décom- 
position, sur des matières sucrées, des extraits pharmaceu- 
liques, elec. Quelques-unes sont parasites sur des végétaux 
supérieurs, où même sur d'autres Mucorimées. Enfin, il en 


—— FAQ ) ——> 


est qui croissent sur Phomme et les animaux, chez lesquels 
elles produisent les affections connues sous le nom de 
mucormycoses, qu'il faut soigneusement distinguer des 
mycoses produites par les Ascomycètes, et que nous étu- 
dierons plus loin. 

Sur environ cent quarante espèces connues de Mucorinées, 
il en est à peine dix dont le pouvoir pathogène soit bien 
démontré. Autant qu'il en résulte des expériences actuelle- 
ment publiées, 1l semble que, pour qu'une Mucorinée puisse 
être pathogène à égard des animaux supérieurs, elle doive 
remplir les conditions suivantes (G. BARTHELAT) : les spores 
doivent être de petit calibre (entre 2 et 6y), plus petites que 
les hématies de l'animal inoculé ; elles doivent se laisser 
mouiller facilement ; enfin, leur optimum de croissance 
doit étre de 4 37 a + 10°. 

Les Mucorinées pathogènes se développent soit dans les 
muscles (infections expérimentales), soit le plus souvent dans 
les cavités naturelles (poumon, oreille, sinus faciaux. 


TECHNIQUE GÉNÉRALE. — Les Mucorinées se cultivent d’or- 
dinaire facilement sur des macérés, infusés ou décoctés de 
substances végétales, sur des décoctions de pain, de 
crotün, de matières amylacées, sur le liquide de Raulin sucré 
ou glucosé, et en général sur les milieux nutritifs sucrés et 
acides. Tousles liquides ci-dessus peuvent avantageusement 
être rendus solides par la gélatine, la gélose ou le carraga- 
heen. On obtient également de bons résultats avec les mi- 
lieux solides usuels, tels que pommes de terre, carottes, 
navets, topinambours, ete., euits et stérilisés. BAINIER recom- 
mande l'emploi de la racine de réglisse et de la farine de Tin. 
On trouvera dans la thèse de BarTHELAT (1903) des rensei- 
enements très-détaillés sur les milieux et les méthodes à 
employer. 


COLORATION. — Pour éviter la diffluence des sporanges 


qui se produit au contact de Peau, on devra examiner les 


ES 


espèces, soit à sec et directement au travers des parois des 
boîtes ou des tubes de culture, en employant des objectifs à 
long foyer, soit après dissoctation dans l'alcool ammoniacal 
‘alcool à 90° ou absolu, additionné de 1/10 en volume d’am- 
moniaque concentrée). Les détails (cloisons, etc.) seront 
ensuite étudiés au bleu lactique (1 

Pour examiner les lésions, les tissus, fixés par le sublimé 
acétique, seront inclus dansla paraffine, et les coupes colorées 
par le earmin, le bleu d’aniline, la thionine (CosranriN et 
Lucer), la safranine anilinée puis le bleu de Lôüfler (KLissrrcnH), 
le bleu de toluidine avec coloration du fond à léosine 
(Barraezar), et surtout le rouge de ruthénium, préconisé par 
ce dernier comme supérieur à tous autres colorants (loc. 
CHE Sp A): 


CLASSIFICATION. — Le tableau suivant, emprunté au Syl- 
loge fungorum de Saccarbo, résume la classification des 
Mucorinées en tribus : 


amembrane diffluente 

en totalité ou pres- 
QUE. . 26 « eee ce 0 NIUCORCCSES 

à membrane diffluente 

en une zone annu- 

d'une columelle : laire, à son inser- 
pas de conidies. ! tion sur le pied... Pilobolées. 

| Sporange monospore... Chaetocladiées. 


Mycélium 
de gros calibre 
sans anastomoses., 
Sporange pourvu 


Sporange polyspore 


Mvcélium ténu. avec | Sporange sphérique. Mortiérellées * 
des anastomoses. | Sporanges cylindri- 


Sporange privé de ques, groupés sur 
columelle; un capitule com- 
des conidies. muni .94.%26 11 Lei ÉSyncéphaléess 


(1) Le bleu lactique se prépare en dissolvant à froid, au mortier, cinq centi- 
crammes de bleu coton dans 30 grammes d'acide lactique pur, et filtrant le 
liquide après 24 heures.Cette solution se conserve indéfiniment. Pour s’en servir, 
on en dépose une goutte sur un porte-objet, et l'on y dissocie l'objet à examiner, 
puis on chauffe la préparation jusqu'à apparition de vapeurs. 


M — 


Deux tribus seulement, celle des Mucorées et celle des 
Mortiérellées, renferment des espèces parasites des animaux. 


Clei des Mucorées parasites. 


GENRES 
Mycélium rameux, mais dépourvu de rhizoïdes......,........ Mucor. 

Stolons irréguliers ; pédoncules spo- 
rangifères ramiliés ; columelle ovoi- 

Mycélium pourvu de de, rétrécie à la base............. Rhizomucor. 
stolons portant ça et là } Stolons réguliers ; pédoncules spo- 
des rhizoïdes en \ rangifères simples,  fasciculés : 
bouquets. columelle hémisphérique, persis- 


tante en forme de massue ou de 
CHAMPIPRONE Rene ess seaesrenssies 0 AUTO DUS: 


GENRE Mucor, Linné 1764. 


Mycélium très ramifié, sans rhizoïdes. Sporange sphéroïdal, à 
columelle cylindrique. 


A). SPORANGES MÜRS PARAISSANT PLUS OU MOINS COLORÉS. 
Mucor Mucedo L. (pro parte); Mucor vuigaris Micheli ; Mucor sphærocephalus 
Bulliard. 

Hyphes sporangifères simples, dressées, incolores ou jaunâtres, de 3 à 10 
centimètres. Sporanges globuleux, incrustés de fines aiguilles d’oxalate de 
chaux, bruns ou gris-cendrés, brunâtres à l’état sec; spores ellipsoïdes ou 
ovales-elliptiques, simples, lisses, jaunes pâles, de 6-9 3-4: columelle ovoide 
jaune-brunâtre päle. Zygospores sphériques, de 99 à 214, à membrane 
externe noirâtre parsemée d’éminences déchiquetées en crête. 

Ce Champignon est ordinairement saprophyte et s'obtient 
facilement en abandonnant à 20-25°, dans une atmosphère 
humide, un peu de crottin de cheval. Il parait avoir un rôle 
pathogène. Hizzer (1874) [16] puis FÜRBRINGER (1876, [14 
l'ont signalé dans deux cas de pneumomycose ; mais la déter- 
mination botanique de la moisissure n’a pas été faite avec 
suffisamment de précision, dans Pun et Pautre cas, et les 
expériences récentes de BarTHEeLAT (1903 [27 ont démontré 
que le champignon n'avait aucune action pathogéene sur les 


lapins et les cobaves, et vraisemblablement sur les animaux 
L. , 

à sang chaud, il parait n’en être pas de même pour les ani- 
maux inférieurs. HorrMaNx [17] (1867) l’a signalé sur des 
Poissons, associé à un Saprolegnia, et réussit, dital, à 
inoculer une Carpe avec le I. Mucedo cultivé. Hess (1887 
l’a observé sur des Abeilles, chez lesquelles il provoque une 
affection mortelle appelée mucorine où maladie de mai ; il 
s'y trouve en compagnie d’une de ses variétés, dont HESss 
fait une espèce distincte sous le nom de Mucor melitto- 
phthorus [5], qui a été retrouvée par REBER associée au type 
[25 bis]. 

Mucor racemosus Fresenius (Pleurocystis Fresenii Bonorden ; Chlamydomucor 

racemosus Brefeld). (Fig. 2). 

Mycélium dont la végétation étouffée produit des oïdies en forme de levü- 
res. Hyphes sporangifères septées, bifurquées ou irréguliérement rameuses, 
hautes de 400 à 500. Sporanges terminaux, globuleux, de 40-60, jaunes-päles 
à peine visibles à l’œil nu, à columelle ovale ; spores globuleuses-ovoïdes, 
de 5-8 = 4-5, hyalines. Zygospores globuleuses, de 70-84, à membrane externe 
fauve, ornée de protubérances coniques brun-rougeätre. Chlamydospores 
abondantes tant dans le thalle que dans le sporophore, jaunâtres, lisses, 
sphériques, ellipsoïdes, ovoïdes où en tonnelet, de 11-20 = 20-30. 

Saprophyte très commun sur les matières amylacées et 
sucrées. BAIL [1] (1867) fit avec ce Mucor l'extraordinaire 
expérience suivante : 1l Pinocula à des Mouches, qui succom- 
berent avee des mouvements tétaniques des ailes et des 
jambes (1. BoLLiNGER [3] (1880) le signale dans les sacs 
aériens des Oiseaux ; ZÜRN [29] le trouve dans les fosses 
nasales d’un Mouton: FRaANK [12] 1890) l’observe dans une 
tumeur chez un Cheval. Mais les essais récents d’inoculation, 
avec un Mucor racemosus type, sont demeurés constam- 
ment négatifs. Les auteurs précités ont probablement commis 
des erreurs de détermination. 

Mucor pusillus Lindt (fig. 3). 


Hyphes sporangifères dressées, de 1 millim. au maximum, blanches puis 
jaunes-brunâtres, gazonnantes, d’abord simples, puis munies d’un ou de deux 
rameaux latéraux dont le sporange est plus petit que celui de l'axe prin- 


Poe) 


cipal. Sporanges globuleux, couverts de fines aiguilles d'oxalate de chaux, 
incolores puis gris-noirätres, de 60 à 80, diffluents avec collerette basilaire : 
columelle ovoïde, sphérique ou claviforme, lisse, gris-jaunâtre puis brun- 
clair ; spores sphériques, lisses, incolores, de 3 à 3,5. Zygospores inconnues. 
Croissait en saprophyte sur du pain mouillé, à Berne. 
Inoculé par Lixpr (1886) et par SranGE [29] (1892) à des 
Lapins, il se montra très pathogène. Il se développe très 
bien, à 45°, sur agar, pomme de terre, et sur eau panée 
gélosée, additionnée de peptone, de sucreet de sel marin, en 
donnant des cultures veloutées gris-souris. 
Mucor Regnieri Lucet et Costantin (fig. 4). 


Mycélium gris brunätre pâle. Hyphes sporangifères ramifiées en grappe 
corymbiforme ou en ombelle terminale à rayons inégaux. Pédicelles renflés 
sous les sporanges, de manière à paraître séparés de la columelle par un 
étranglement. Sporanges globuleux, de 30-38 au-dessous de + 20v, de 19 à 
+ 50°, grisätres, diffluents avec collerette basilaire peu marquée. Columelle 
ovoïde, piriforme ou en toupie, brun-clair ainsi que le sommet du pied, et 
de 11, 353, 354; spores ordinairement sphériques, incolores, de 2,5, 3, 3,79, 
parfois ovales de 5,825, 3,2-2,9, ou même polyédriques. Zygospores 
inconnues. 


Croissait en saprophyte sur des lésions teigneuses de la 
peau d’un Cheval. Inoculé à des Lapins, il se montra très 
pathogène [101. 


B). SPORANGES HYALINS A MATURITÉ. 


Mucor corymbifer Ferd. Cohn. (fig. 7). 

Mycélium d’abord blanc, puis gris-pâle. Hyphes sporangifères rampantes, 
ramifiées en grappes corymbiformes, portant de 2 à 12 sporanges ; sporanges 
hyalins, piriformes, de 10-20, 45-50, et jusqu’à 70 de diam. lisses, diffluents 
avec ou sans collerette basilaire ; columelle hémisphérique, élargie en dôme 
au sommet de 10 à 20, brunâtre, lisse ou verruqueuse ; spores elliptiques, 
hyalines, de 3£2 ou quelquefois de 6,54. Zygospores inconnues, 

Découverte par LichraeiM à Berne en 1884 et décrite par 
FERDINAND Con, cette espèce est pathogène pour l'homme. 
Pazraur [24] l’a rencontrée dans un cas de mycose généra- 
lisée à l'appareil respiratoire, à l'intestin et au cerveau. 
SIEBENMANN [27, 28], Hücxez [18], GRaxaM [14 bis] l'ont 


— 30 


signalée dans diverses otomycoses ; Popack [25] Pa retrouvée 


dans Le poumon. 


OBs. — Le Mucor ramosus Lindt (1886) (fig. 6) ne 
parait pas différer de celui-e1, bien que la dimension indiquée 
pour ses spores soit en général un peu plus considérable 
3-4 s 5-6). Les M. Truchisi et Regnieri (voir p. 29) appar-- 
tiennent probablement au même stirpe. 

Mucor Truchisi Lucet et Costantin (fig. 6). 

Mycélium gris-päle. Hyphes sporangifères ramifiées en grappe corymbi- 
forme ou en ombelle à rayons inégaux. Pédicelles séparés de la columelle 
par un étranglement. Sporanges sphériques, à membrane incolore, lisse, de 
35, diffluents avec collerette basilaire strangulante très nette. Columelle 
piriforme de #à 30, moyenne 25; spores ovoïdes, un peu allongées, in- 
colores, de 4 =9,5, parfois plus petites (3,75 : 3,5) ou plus grosses (4,5 =3). 
Zygospores inconnues. 

110] Découvert en même temps que le Mucor Regnieri au- 
quel il était associé. Pathogène pour le Lapin. 

De même que pour le Mucor Regnieri des mêmes auteurs, 
les dimensions des sporanges et de la columelle sont d'autant 
moindres que la culture à été faite à une plus haute tempé- 
ature: ce fait est peut-être général dans les Mucorinées. 
L'optimum du M. Truchisi parait être voisin de + 50°. Il se 
cultive facilement sur pomme de terre, sur navet, ete., et le 
mveélium très abondant ne tarde pas à remplir tout le tube, 


GENRE Rhizomucor, Costantin et Lucet 1900. 


Stolons et rhizoïdes irrégulièrement disposés ; hyphes sporan- 
gifères ramifiées. Sporange à diffluence strangulante, avec 
collerette découpée ; columelle ovoïde. 


Rhizomucor parasiticus Costantin et Lucet (fig. 8). 

Mycélium gazonnant, gris-souris puis brun-fauve. Hyphes sporangifères 
souvent brunes, de 4 à2 centimètres, ramifiées en grappe ou parfois en 
corymbe, munies à leur base de rhizoïdes irréguliers. Sporanges sphériques, 
de 35 à S0, à membrane brune parsemée de fines aiguilles cristallines, 
diffluents avec collerette basilaire séparant une columelle ovoïde ou piri- 


forme, toujours brunätre, de 30-70=24-26. Pédoncules latéraux parfois 

ramifiés à deux degrés, et munis de sporanges plus pelits ; spores rondes ou 

ovoïdes, hyalines, de 42,5. Zygospores inconnues. 

Trouvé [8] dans les crachats d’une femme atteinte d’une 
affection des voies respiratoires simulant la tuberculose ; 
cette espèce existe certainement à Pétat saprophytique, car 
Cosranrix et Lucer Pont retrouvée en mettant en culture 
des poussières provenant des poils d’une vache teigneuse. 
Ce champignon est pathogène pour le Lapin, le Cobaye et la 
Poule, en injections intraveineuses ou intrapéritonéales ; non 
pathogène pour le Chien. IF pousse mieux sur les milieux 
glucosés que sur les milieux sucrés. 

Son développement ne commence qu'à 22°, loptimum 
étant vers —E 38-40. 

Rhizomucor septatus Costantin et Lucet (Mucor septutus von Bezold) ; 

M. exitiosus Massee ? (fig. 9). 

Mycélium incolore. Hyphes sporangifères brunes, ramifiées en grappe ou 
parfois en ombelle, et présentant à leur base de petits rhizoïdes ; pédicelles 
secondaires courts ef séparés du pied par une cloison transversale. Spo- 
ranges sphériques, brun-grisätre-pâle, transparents, lisses ou légèrement 
muriformes, de 32. Columelle brune, sphérique ou faiblement ovoïde, de 
27. Spores jaune-clair ou brun pèle, lisses, rondes ou légèrement ovales, de 
2,5 à 4. 
tencontré par SIEBENMANN [27 et 28; dans le conduit auditif 

externe de l’homme; non soumis à la culture, Peut-être faut- 
il rapprocher cette plante du Mucor bifidus Fresenius (Bei- 

>} = sn : Pagn î - on ue \ : 
träge zur Mykol., fase. I, p. 10, pl. I, fig. 13-23), dont les 
spores sont cependant plus grosses (11-17 £ 10-11). 

Le Mucor exitiosus Massee nous parait se confondre avec 
le Æhizomucor septatus. I possède un mycélium immergé, 
abondant, très rameux, incolore, septé, de 10-25. Hyphes 
sporangifères en corymbe ou en grappe, avec une cloison 

Le . © 
près du point d’origine de chaque branche latérale; sporanges 
globuleux, noirs à maturité, à paroi gris d'acier à la lumière 
transmise, incrustée de très fines aiguilles d’oxalate de chaux, 
et de taille variable, en moyenne de 80; columelle large, 


‘pc 
32 


olobuleuse où ovale, incolore: spores hyalines, elliptiques, de 
56% 3.5 ou Æ. 

Ce Mucor se développe sur divers Criquets, notamment 
sur l’'Acridiunt purpuriferum de la colonie du Cap et du 
Natal. Observé d'abord par Mac ALPixE (1900 et pris par 
lui pour le Mucor racemosus, 1 fut décrit comme espèce dis- 
üinete par MAsssE [23] qui Pinocula avec succès à une Blatte 
Periplaneta Australasiæ). La planche qui accompagne le 
mémoire de MASSEE représente la base du pédoncule avec 
des crampons rhizoïdes irréguliers (irregularly swollen 
portion) dont il n’est pas question dans le texte. 


GENRE Rhizopus, Ehrenberg 1818. 


Mycelium d'abord blanc, puis souvent brunätre, à stolons ram- 
pants munis de distance en distance de crampons multifides 
fasciculés au-dessus desquels naissent des sporanges isolés ou 
en bouquet. à pédoncules simples. droits ou incurvés au som- 
met. Sporanges globuleux : apophyse hémisphérique, s'affais- 
sant sur le pied après la déhiscence, et simulant alors un cha- 
peau de champignon. Spores globuleuses, lisses ow ornées. 
souvent colorées. 


Rhicopus nigricans Ehrenberg (Mucor stolonifer Ehrenberg ; Ascophoru 
Mucedo Tode; Ascophora Cordana Bonorden ; Ascophora Coemansi 
Bonorden). (fig. 10, d). 

Hyphes sporangifères dressées, simples, fasciculées par 3 a 10, très rare- 
ment solitaires, continues, hautes de 2 à 3 millim., formant des bouquets 
étalés portant des rhizoïdes à la base, et répartis de distance en distance sur 
des stolons mycéliens droits. Sporanges globuleux, granuleux, noirs à 
maturité, de 100 à 350; columelle large, hémisphérique, affaissée en cham- 
pignon après la déhiscence du sporange, et mesurant avec l’apoohyse 
70-25 = 90-320. Spores arrondies, globuleuses ou elliptiques, de 6=17 ou 
1411, gris-pàle. Zygospores globuleuses de 160-220, à membrane brun- 
noirätre, opaque, fixées à des suspenseurs à peu près aussi larges que la 
zygospore. Azygospores semblables, à un seul suspenseur. 


Bien que cette espèce soit uniquement saprophyte, nous 
croyons devoir la décrire comme stirpe probable de la sui- 
vante,qui n'enest peut-être même qu'une simple forme, autant 


qu'on peut en juger par la description très incomplète qui en 
a été donnée, 
Rhizopus niger Gedoelst (Mucor niger Ciagl. et Hewelke), (fig. 10, b-d). 

Stolons formant uu réseau blanc. Hyphes sporangifères dressées, sim- 
ples, fasciculées par 3 à 6, continues, formant des bouquets de sporanges 
munis derhizoïdes ramifiés. Sporanges globuleux, noirs à maturité. Colu- 
melle d’abord cylindrique, deux à trois fois plus longue que large, puis en 
forme de calotte sphérique, s'affaissont après la déhiscence et alors en 
forme d'ombrelle ouverte. Spores ovales, lisses, grises, noires lorsqu'elles 
sont vues en masse. 

Rencontré par CrGLixski et HEWELKE (1893) [5] dans un 
as de langue noire; retrouvé depuis par SENDZIAK [26 
dans deux autres cas. Il se cultive facilement sur pomme de 
terre et sur pain à +4-15°, 25° et 27°; son développement n’a 
pas lieu à + 37°. 

Il nous semble utile de faire de fortes réserves sur la réalité 
du rôle pathogène de cette espèce, à linoculation de laquelle 
le Lapin, véritable réactif des Mucorinées pathogènes, s’est 
montré absolument réfractaire, et dont Poptimum est d’ailleurs 
trop bas pour qu'il se développe à la température du corps 
des Mammifères. 

Rhizopus Cohni Berlese et de Toni (Mucor rhizopodiformis F. Cohn), (fig. 11). 


Mycélium d’abord d’un blanc de neige, puis gris-souris, émettant des 
stolons en arcades à rhizoïdes terminaux. Hyphes sporaugifères brunâtres, 
droites ou arquées à la base, isolées ou fasciculées, simples, rarement bifur- 
quées, de 120 à 195, lisses, apophysées ; sporanges sphériques, d’abord 
blancs puis noirâtres, opaques, très finement incrustés d’oxalate de chaux, 
de 60 à 110. Columelle ovoide ou en pilon, nettement tronquée à la base, 
largement apophysée, brunätre, lisse, large de 50 à 75; spores suhsphériques 
ou sphériques, lisses, incolores, de 5 à 6. Zygospores et chlamydospores 
inconnues. 


Trouvé par Licarnern (1884) 27; sur du pain mouillé, en 
même temps que le Hucor corymbifer. Son optimum est de 
+37 à 38°, température critique + 45°; les spores sont 
tuées à 68°, S'est montré très pathogène pour le Lapin, en 
injections intraveineuses ou intrapéritonéales. ZIEGENHORN à 
vainement essayé de modifier par la culture lextrème viru- 
lence de ses spores. 


y, 
Rhizopus equinus Costantin et Lucet (fig. 12). 

Hyphes sporangifères d'abord simples et d'ordinaire sans rhizoïdes, droites 
ou courbes, puis plus tard groupées en bouquets fréquemment (mais non tou- 
jours) pourvus de rhizoïdes. Pédicelles ocracé päle, de 100, 200, 610, 665 
(moyenne 500, 200 et 100). Sporanges globuleux, noirs, de 115 (pouvant des- 
cendre jusqu'à 30) ; columelle globuleuse, lisse, jaune pâle, de 40 = 50, 
91-45, s'invaginant faiblement après la débiscence sur le pied légèrement 
apophysé. Spores arrondies ou parfois un peu anguleuses, grises, lisses, de 
#. Chlamydospores limoniformes de 30 à 40 - 25, ou arrondies de 20, inter- 
calées au mycélium ou parfois à la base d’un pédoncule. Zygospores 
inconnues. 


Ce champignon à été rencontré « sur un cheval » [11]. Son 


optimum parait voisin de 37°; sa température critique 
est entre + 50 et = 54°, Les spores sont tuées en 20 minutes 
à + 100° (chaleur humide), où en 30 minutes à 100° (chaleur 
seche). En injections intraveineuses, il tue le Lapin en trois à 
cinq jours. [l'est sans action sur la Poule, 


GENRE Mortierella, Coemans 1863 (fig. 13). 


Mycélium ramifié dichotomiquement, anastomosé, garni de sty- 
lospores échinulées {conidies). Hyphes sporangifères isolées ou 
fasciculées, renflées à la base, dressées, parfois rameuses, 
terminées par des sporanges volumineux, sphériques, lisses, 
sans columelle. Rameaux secondaires d'abord horizontaux, 
puis redressés, terminés par un sporange et porteurs de spo- 
rangioles verticillés. Spores petites, globuleuses ou ellipsoïdes, 
inégales, guttulées. Zygospores à courts suspenseurs et abon- 
damment cortiquées. 


La seule observation dans laquelle ait été meriminé un 
Mortierella est celle de NeEUMANX [7], qui rencontra dans la 
trachée d’un Chat ayant succombé à Pasphyxie un enduit 
mycélien entremêlé de spores échinulées de 184, dont plu- 
sieurs étaient en germination. CosTaAxTIN, sur le vu de pré- 
parations microscopiques, considéra ces spores comme des 
conidies de Mortierella. Malheureusement aucun essai de 
culture n’en put être tenté. 


BIBL'OGRAPTITE. 


[Une bibliographie très complète, tantpour la partie botanique que pour la 
partie parasitologique, se trouve dans la thèse de G.-J. BARTHELAT (1903) [2!, 
Nous n'avons fait figurer ici que les références les plus indispensables,. 


1. Baïl. — Über Krankheilen erzeugende Pilce. —- (Wiener med. Woch., 
1867, no 63, p. 992). 

2. G.-J. Barthelat. — [es Mucorinées pathogènes et les rucormyoeses 
chez l'homme et chez les animau.r. — Thèse de doct. en médecine, Paris, 
1903: — (Bibliographie antérieure très complète). 

3. O. Bollinger. — ÜUeber Pilzrankheiten niederer und hüherer Thiere. 
— (Aërztl. Intelligenzblatt, 1880, 9 et 11). 

4. À. Ciaglinski — Przyczynel do nauki o grzybnicach plesniowych. — 


Mémoires de l’Assoc. médicale de Varsovie, LXXXVI, p. 491, 1890, et 
LXXXVIL, p. 457, 1891). | 
. À. Ciaglinski et O.Hewelke.— Ueber sogenannte die Schwarze Zunge. 
— (Zeitschr. f. klin. Med., XXIL, 1893, p. 626). 
6, Cohnheim.— Zwei Fülle von Mycosis der Lungen.—(\Vircaow’s Archiv., 
XXIX, p. 510, 1864). 
7. J. Costantin. — Nole sur un cas de pneumomycose observé sur un Chat 
par M. NEUMANN. — (Bull. Soc. Myc. Fr., VII, 18992, p. 57). 
8. Costantin et Lucet. — Sur une nouvelle Mucorinée pathogène. — 
(C. R., CXXIX, 1899, no 24). 
9, Costantin et Lucet.— Rhizomucor parasiticus. Espèce pathogène de 
l'homme. — (Revue gén. de Bot., XII, 1900, p. 81). 
10. Costantin et Lucet. — Contributions à l’étude des Mucorinées patho- 
gènes. — (Arch. de Parasitologie, IV, 1901, p. 362). 
11. Gostantin et Lucet. — Sur un Rhizopus pathogène. — (Bull, Soc. Myc. 
Fr., XIX, 3, 1903, p. 200). 
12. Frank. — Eine mykotische Neubildung am Widerrist des Pferdes, 
— (Woch. f. Thierheilk. u. Viehzucht., 1890, n°2). 
13. G. Fresenius. — Beiträge zur Mykologie. — Frankfurt, 1850-1863. 
14. P. Furbringer. — Beobachtungen über Lungenmykose beim Menschen. 
— (Wircaow’s Archiv, LXVI, p. 330, :876). 
1% bis. H. Graham. — Mucor corymbifer in the external auditory meatus. 
— The Lancet, Il, p. 1379, 1890). 
15. Hess. — Die Feinde der Biene im Thier und Pflanzenreiche. — (Han- 
nover, 1887), 


[SL 


— 36 — 


16. À. Hiller. — Eine acute Pilzinvasion in das Statum mucosum der Haut 
ausgehend vom einer Onychomycosis. — (Berl. Klin. Woch., 1874, p. 235). 

17. H. Hoffmann. — Ueber Saprolegnia und Mucor.— (Bot. Zeitung, XXV, 
pp. 3245-53, 1867). 

148. À. Huckel. — Zur Kennitniss der Biologie des Mucor corymbifer. — 
(Beitr. zur path. Anat. u. Phys., von ZIEGLER und NAUWERK, I, p.115, 1886). 

19. W. Keferstein. — Ueberparasitische Pilze aus Ascaris mystax. —- (Zei- 
tschr. f. wiss. Zool., XI, p. 135, 1861-62). 

20. Lesage. — De la possibilité de quelques mycoses dans la cavité respira- 
toire basée sur l’hygrométrie de cette cavité. —(Thèse doct. méd., Paris, 
1899). 

21. L. Lichtheim. — Ueber pathogene Mucorineen und die durch sie erzeu- 
gten Mykosen des Kaninchens.— (Zeitschr. f. klin. Medicin, VII, 1884). 

22. A.-C. Mayer.— Verfschimmelung (Mucedo) im lebenden Kürper. — 
(MECKEL’S deutsches Archiv für die Physiologie, I, p.310, 1815). 


23. G. Massee. — South-african locustfungus. — (Kew Bulletin, 1901, 
DA00): 

24. À. Paltauf. — Mycosis mucorinea. Ein Beitrag zur Kenntniss der mens- 
chlichen Fadenpilzerkrankungen. — Vircaow’s Archiv., 102, 1885, 
p. 543). 


25. M. Podack. — Zur Kenntniss des sogenannten Endothel-Krebses der 
Pleura und der Mucormykosen im menschlichen Respirationsapparat. 
— (Deutsches Arch. f. klin. Med., LXIIlL, 1899, fasc. 1-2). 

25 bis. Reber. — Die Feinde der Honingbienen in der Thier und Pflanzen- 
welt. — (Ber. St. Gallesch. Naturw. Gesell., 1895-96, p. 118). 

26. J. Sendziak. — Beitrag zur Ætiologie der sogenannten « Schwarzen 
Zunge».— (Monatsschr. f. Ohrenheïlk., Kehlkopf, Nasen, u. Rachen- 
krankheïiten, XXVIII, 1894, n° 4). 

27. F. Siebenmann. — Meue botanische und klinische Beiträge zur Otomy- 
kose. — (Zeitschr. f. Ohrenheilkunde, XIX, 1889, p. 7). 

2%. F. Siebenmann. — ie Schimmelmykosen des menschlichen Ohres. 
— Wiesbaden, 1889. 

29. G. Stange. — Experimenteller Beitrag zur Pathogenität der Mucori- 
neen. — [Inaug. Dissert] Dorpat, 1892. 

30. À. Zurn. — Arankheiten des Hausgeflügels. — Weimar, 1882. 


4 ” 
4 
Fri 
11} 


Le 
ne on. 1 —bsbnnbauM | | 
QE | n. 


"1 hab ui DROLE! (à Palo ii Du OM PAL = A Sid 
, QUE #40 L'ONU Ha D MEN Tnt Eù  ù 
n VIRREPEUL 


F 14 G PT NS) Ait \4 D CS NOTE ATLANTIC ENS ee EE =. )-E 
Arromits PTIT TRS ue Son pri ui hs: NET 
È nee L'ut Motte ls ; 
0 RIT UE } ei TT (La 1 shui, D 2 Lit) pre Al ŒU A 
Rire ALICE TUE ERALS PSS TES © GETTS + 


(EI OM. GOT OH AJ EME, D ME LE 06 hit 


PU CALE TEEN TES ETS PTT ATEN v: 
1 NE ee rond init ARNAQUE MS di ri 
| RARES (Hé 4e 2 
E de: DUR REP L d'e- cotes M (1 
- ECULRE {fn d) USE, 1) : 


AT ru Flat UE sc" side 1 hot CRE a) OR TEL || ee DU 


+ 


3h apr aux b: FREE C2 ÉLIRE VUIPOT CRE LEA" Ps paf 


dell qu ls mn LD) tnt | eortitpauts 
| Y 
S: LAS 
. { 
Een 1 ecoles el 
: : 
vé s ’ … 


PU Rs |: 
À. : | 
L 
s H + 


IA 10e "hd QE ah Pertes Ta auloiOins 6. St , 


Le 

p 24 
ARS 
® 


Fic. 


Fic. 


Fic. 


Fic. 


Fic. 


Fic. 


FrG. 


1 


PLANCHE I. 


Mucorinées — G. Mucor. 


Mucor Mucedo. — a, deux sporanges mürs, dont l'un plus grossi en 
b ; c, formation d’une zygospore ; d, zygospore müre [d’'ap. 
BREFELD|. ; 

M. racemosus. — a, port de la plante : b, fragment portant trois 
sporanges, dont deux sont mürs; €, mycélium dissocié en oïdies ; 
d, chlamydospores |d’ap. FRESENIUS|. 

M. pusillus. — a, jeunes sporanges (Gr.— 330) : b, sporanges 
mûrs (Gr.—470) [d’après LINDT|. 

M. Regnieri. — a, port de la plante ; b, sporange mûr : c, spores ; 
d, columelle [d’ap. CoSTANTIN et LUGET|. 

M. Truchisi. — Mêmes lettres que le M. Regnieri |[d’ap. COSTANTIN 
et LUCET|. 

M. ramosus. — «a, sporanges déhiscents (Gr.—470) : b, spores 

(Gr.= 800). [d’ap. Lixpr|. 

M. corymbifer. — a, port de la plante [d’ap. LiCHTHEIM] ; b, un 
corymbe plus grossi ; «, sporange (Gr.— 270) [d'ap. HückEL] : d, 
e, columelles et spores {Gr.— #70) [d'ap. LixbT] : f, g, chlamy- 
dospores [pseudozygospores] (Gr.= 270) [d'ap. HückeL]. 


CHAMPIGNONS PARASITES DES ANIMAUX. EL, dl. 


F. Guéguen. sc. 


MUCORINÉES : Mucor, 


 HUAR AA EN TANIA ER 
Very 


| 


meme n 


ti mn mms 


D Dre A 
ALI TU 2, AU 


CAE AUS 


à 

b = 
{ 

ru! 

(] 

i 

RATE 

EX A 


ax À 


3 
te) CMAN TN: | 
: 


ANT at 
AO) EMMA 


it 14 ? 
Véuhe 
LE 
NN } 
æ 
{ ce 
(l 
; 
i 
1e A | 


PLANCHE IL. 


Mucorinées suite) — G. R#hizomucor, Rhizopus, Mortierella. 


Fic. 8. — Rhizomucor parasiticus, — a, port de la plante : b, sporanges 
mürs, à gauche, et columelles, à droite ; c, spores ; d, sporange 
déhiscent, et deux columelles : e, rhizoïdes [d’ap. COSTANTIN et 
LUCET|. 

Fi. 9. — Rhizomucor septatus. — a, Sporange müûr et deux colunfelles 
Gr.=— 270) ; b, rhizoïdes (Gr.— 210), [d’après SIEBENMANN|. 

FiG. 10. — Rhizopus. — a, port du Rhizopus nigricans (fig. orig.) : b, Rhizo- 
pus niger, sporanges mûrs ; €, columelle de la même espèce, 
plus grossie en d [d’ap. CIAGLINSKI et HEWELKE|. 


Fi. 11. — Rhizopus Conhi. — a, port de la plante : b, sporanges déliscents 
[d'ap. LICHTHEI |. 
FiG. 12. — Rhizopus equinus. — a, b, deux formes de columelles persistant 


après la déhiscence des sporanges ; c, sporange mür ; d, spores ; 
e, columelle avec une chlamydospore dans le pédicelle [d’ap. 
COSTANTIN et LUCET|. 

FiG. 13. — Mortierella. — a, M. strangulata, sporange mür [d'ap. Van 
Tiecueu| ; db, M. tuberosa, conidies ; ce, chlamydospores de la 
mème [d’'ap. Van TIEGHEN |; d, conidies d'un Mortierella (Gr.— 300) 
[d’ap. BRerELb| : €, chlamydospore de M. Rostafinskii (Gr.— 300) 
[d'ap. BREFELD|. 


CHAMFIGNONS PARASITES DES ANIMAUX. Pr III: 


F, Guéguen. se. 


MOCORINÉES : Hhizomucor, Rlizopus, Mortierella. 


: L ” I LE 
i4 >»  :SHeNIME &a #3 |: CA RATES 
ER TE : jeu _— mr e | 


4 


COMMON OCT ED OEM TPS UT ETT UN Ci A 
[4 


CHAPITRE: IV. Fi 


Entomophthoracées (Planches IV et V. 


Œuf formé par isogamie. Spores exogènes, produites solitai- 


rement au sommet de conidiophores. 


CARACTÈRES GÉNÉRAUX. — Le thalle des Entomophthora- 
cées est formé de filaments mycéliens de gros calibre, con- 
tinus ou coupés de rares cloisons, et se dissociant fréquem- 
ment, dans le corps de l’insecte envahi par le Champignon, 
en articles plus où moins elliptiques ou arrondis, ressem- 
blant aux oïdies de divers Mucor. 

Certains filaments du thalle, perçant le corps de Phôte, se 
dressent dans l'air, puis, avec où sans ramification préala- 
ble, se renflent en autant de massues renversées_ produi- 
sant à leur sommet chacune une grosse conidie, sphérique, 
ovoide ou eylindro-conique, insérée sur une large base, 
fréquemment pourvue d’une petite pointe à son sommet 
libre (ce qui la fait ressembler à une lampe à imcandes- 
cence) et contenant souvent un où plusieurs globules oléagi- 
neux. Cette conidie est projetée à quelques millimètres de 
distance ; si elle tombe sur un milieu favorable {corps d'un 
insecte en état de réceptivité), elle germe directement en un 
filament, qui pénètre dans le corps de Phôte et Y produit un 


16 


nouveau thalle : au contraire, st elle rencontre un mieu 
impropre à son développement, elle germe en une conidie 
vénéralement de même forme, mas un peu plus petite et 
presque sessie, dite contdie secondaire. Celle-ci peut à son 
tour passer par les mêmes phases et donner elle-même une 
conidie tertiaire encore plus petite. Les générations succes- 
sives de conidies forment ainsi autour d’un cadavre d’insecte 
plusieurs cercles concentriques d'aspect pulvérulent. 

Le mycélium de ces Champignons forme parfois, par 
condensation du protoplasme et sécrétion autour de celui-ci 
dune membrane épaisse, des chlamydospores susceptibles 
de germer ultérieurement. 

Dans certaines conditions, notamment durant Phiver, deux 
filaments où deux portions contigües d'un même filament 
émettent Pun vers l’autre deux tubes qui s'anastomosent en 
H. Puis sur lun des rameaux de ce pont se forme une sorte de 
hernie sphérique qui est œuf ou zygospore {appelé parfois 
ici spore larichiale) qui s’'entoure d’une membrane épaisse, 
et parait susceptible d'une germination ultérieure. Cette 
germination n'a pas été, semble-t4l, observée d'une façon 


précise et incontestable. 


BIOLOGIE. — Comme lindique leur nom, les Entomo- 
phthoracées vivent principalement sur les Insectes. Toutefois 
quelques-unes parasitent les végétaux (Completoria des 
prothalles de Fougères où même vivent en saprophytes 
Basidiobolus des excréments de Batraciens, Boudierella 
de certaines zooglées bactériennes). 

Les Entomophthoracées parasites des Insectes, et ce sont 
de beaucoup les plus nombreuses, envahissent tout Pintérieur 
du corps de ces animaux, pénétrant jusque dans les pattes, 
les antennes et même les nervures principaies des ailes. Le 
thalle distend le corps de lanimal et ne fait saillie extérieu- 
rement que par ses conidiophores (£mpusa : ailleurs 1l émet 
des hvphes qui enveloppent le cadavre d’une sorte de suaire 


pren 


cotonneux où même envoient sur les corps voisins des 
crampons ramifiés qui font adhérer au substratum le corps 
monifié de Panimal (£ntomophthora. 

On peut faire germer dans l’eau les conidiés de quelques 
espèces, mais la culture en milieux artificiels ne semble 
pas avoir été réalisée jusqu'à présent, Le pouvoir germinatif 
parait d’ailleurs se perdre rapidement. Au dire de BREFELD, 
les conidies d’'Empusa Muscæ et d’Emp. radicans ne 
serment plus après huit jours ; 1l en est de même, d’après 
Grarp, pour celles d’'£. saccharina. W faut done se conten- 
ter d'observer les Insectes infectés naturellement ou artii- 
ciellement, et conservés dans de petites chambres humides 
{Tnaaxrer. Les inoculations elles-mêmes réussissent assez 
mal. THaxTER [43 bis], puis nous-même, avons constaté que 
l’on n'arrive pas toujours à contaminer des Insectes dune 
espèce déterminée, même en leur faisant dévorer le cadavre 
d’un de leurs congénères ayant succombé aux atteintes du 
parasite. [l'est encore plus difficile d’infecter un animal avec 
un animal d’un genre où même dune espèce différente, alors 
même que dans la nature de champignon se développe sur 
l'un et sur l’autre. On verra plus loin le résultat des expé- 


riences tentées dans ce sens. 


TECHNIQUE GÉNÉRALE. — L'examen microscopique peut 
s'opérer directement, soit sur des matériaux frais, soit sur 
des échantillons d’herbier. On pourra également, après 
fixation des animaux entiers par l'alcool formolé où bichlo- 
ruré, les inclure à la paraffine, pratiquer des coupes au 
microtome, et traiter par les couleurs d’aniline. Les conidio- 
phores s’étudieront facilement après fixation à Palcoo! absolu 
et coloration au bleu lactique. 


CLASSIFICATION, — On classe parfois les Entomophtho- 
racées en deux tribus, les £atomophthorées dont les conidies 


Ce Le 


sont projetées par dédoublement de la cloison basilaire, et 
les ÆEnpusées dont les conidies sont lancées par rupture 
du pédicelle sous la cloison. Dans la pratique, il est plus 
commode de recourir aux caractères génériques, tels qu'ils 
sont exposés dans le tableau suivant : 


GENRES. 
Mycélium contenu tout entier dans l’insecte, 


“ ü et souvent fragmenté. Pas de crampons.... ÆEmpusa’. 

S | Mycélium d’abord filamenteux, puis dissocié. 

‘z | 7; / Zygospores brunes, à surface ornée (genre 

lee PrOVISOITE 1) tie Re RES -...: OTarichiumte 

3 \ = | Mycélium émettant des hyphes externes mu- 

F 5 nies de crampons ; conidiophores ordinai- 

z rement rameux........ “none ob obo ane .. Entomophthora® (1). 
= Conidies verruqueuses. Mycélium dépourvu de 

A CrAMIPONS EEE. EP ere ctie TD o00 Qc Massospora * . 


Mycélium vésiculeux avec zygospores intercalai- 

res. Vivent sur prothalles de Fougère......... Completoria. 
Mscélium ramifié ; conidiophores en grosse vési- 

cule. Zygospores nées par copulation entre 

2 articles contigus d’une même hyphe. Plante 

vivant sur excréments de Batraciens ou sur 

Bactéries /mirartreée nes ssncccese. te DASUHIODOMSIIIEl 
Conidiophores presque cylindriques. Œufs formés 

par conjugaison entre plusieurs hyphes. Vit 

sur champignons supérieurs ou en saprophyte. Conidiobolus. 
Conidies secondaires naissant sur toute la péri- 

phérie de la conidie primaire. Œuf inconnu. 

Saprophyte (?) (2).......... RDA nn Alle Boudierella [14]. 


Parasites des végétaux ou saprophytes 


(1) Nous rétablissons ici la distinction entre les genres Empusa et Entlomo- 
phthora, le premier étant dépourvu de crampons. Les auteurs les plus récents 
ne tiennent pas suffisamment compte de ce caractère, qui communique cepen- 
dant aux animaux parasités par les Entomophthora un aspect bien spécial, ces 
derniers mourant les pattes étendues, tandis que les victimes des Empusa ont 
les pattes crispées autour du support. 

(2) Le Boudierella est peut-être parasite. COSTANTIN a recueilli son B. coro- 
nata sur des tubes de culture ensemencés avec divers Psalliota, entre les 
feuillets desquels existait probablement un Insecte mort. De plus, il a vu des 
Diptères (Sciara ingenua, Musca domestica, Calliphora vomiloria) périr en 
trois jours au contact de ces cultures. Toutetois les causes de la mort de ces ani- 
maux n’ont pas été bien établies. 


A) 


GENRE Empusa (1), EF. Cohn 1855. 


Mycélium contenu tout entier dans le corps de l'hôte, et dépourvu 
de crampons. Conidiophores incolores, simples, claviformes. 
faisant saillie hors des téguments du cadavre. Conidies lisses. 


Empusa Muscæ F. Cohn. (Entomophthora Muscæ Fresenius ; Myiophyton 
Cohni Lebert : (?) Sporendonema Muscæ Fries). 

Conidiophores d’abord elliptiques, puis claviformes-dressés, de 
9-11 = 20-28, simples, hyalins, se montrant d’abord entre les anneaux du 
corps de l'insecte, puis envahissant toute la surface. Conidies primaires sub- 
globuleuses ou légèrement ovoides, apiculées, de 16295, 20-33, 25 = 30, 
hyalines, uniguttulées. Conidies secondaires semblables, ou plus souvent 
subovoïdes et à sommet arrondi, provenant du bourgeonnement direct des 
premières. Zygospores formées l'hiver à l'extrémité ou sur les flancs des 
hyphes, globuleuses, de 30 à 50, à membrane épaisse, hyaline, incolore. 
Cadavre fixé par la trompe. 


Très commun sur les Mouches (Musca domestica, Lucilia 
Cæsar, Calliphora vomitoria, ete.) et sur les Syrpha ; le 
Champignon tue à l’automne ces animaux, que l’on trouve 
souvent fixés aux vitres mal tenues. Le cadavre est entouré 
d’un cercle poussiéreux formé de conidies projetées. 

Signalé d’abord par pe GEER (1872), d'ap. BREFELD ; 
étudié par F. Coux [11] (1855), LeBerr [27 bis], BREFELD [6], 
GiarD [24], THAXTER, etc. 

Empusa Grylli Nowakowski. (Entomophthora Grylli Fresenius ; ÆEnto- 
mophthora Aulicae Reichhardt ; Entomophthora Calopteni Bessey)(fig. 2). 


Conidiophores simples, tendant parfois à se ramifier, gazonnants, clavi- 
formes, faiblement brunissants au sommet, de 10 à 20. Pas de cystides 
(conidiophores stériles). Conidies primaires ovoïdes ou piriformes, à large 
base papilliforme non apiculée, de 30-40 = 25-26, hyalines, uni ou plurigut- 
tulées. Conidies secondaires semblables. Œufs terminaux ou latéraux, pro- 
duits sans conjugaison (ou par pseudoconjugaison, ou par conjugaison entre 
deux cellules consécutives d’ap. THAxTER), sphériques, incolores, de 30 à 45. 
Cadavre fixé par la contracture de ses pattes autour du support. 


Très commun à la fin de l'été sur beaucoup de Lépidoptères 


(1) Les quatre genres Polyrrhizium Giard, Halisaria Giard, Epichlœa Giard, 
et Chromostylium Giard, que Saccarno (Sylloge, IX, pp. 356-7, Nos 1497 à 
1500) range parmi les Entomophthoracées — avec quelque doute, il est vrai, 
pour les deux derniers — ne sont certainement pas des Oomycètes. D'ailleurs 
GraRD en fait des Mucédinées. Nous les décrivons plus loin comme tels. 4 


— 50 — 


(Arcticus, Orgya nova), d'Orthoptères (larves, pupes, insec- 
tes parfaits d’Acridiens ; imago de Ceutophilus) et peut-être 
de Dipteres (Tipulides). 

C’est peut-être avec cette espèce que l’on a tenté le plus 
erand nombre d'essais d’inoculation ; en raison de son para- 
sitisme sur les Acridiens, il serait à désirer que lon en 
connût la biologie de façon parfaite, de manière à pouvoir la 
cultiver et s’en servir comme insecticide. Les inoculations ne 
sont pas faciles à réussir. THAXTER à presque constamment 
échoué dans ses tentatives d’insecte à insecte de genre ou 
d'espèce différente, mais il a mieux réussi d’insecte à insecte 
de la même espèce (1) ; ce qui nous semble démontrer qu'il 
y a, par suite de la végétation du parasite sur une même 
espèce pendant plusieurs générations, production d’une race 
qui cesse d’être pathogène pour les Insectes de genres voi- 
sins. Des faits de même ordre ont été constatés pour d’autres 
Champignons (Urédinées, ete.) et pour des Bactériacées. 
KunekeLz D’'Hercuzais [27] (1902) dit que PÆ. Grylli, multi- 
pliée dans les vallées humides sur Caloptenus italicus, 
pourra provoquer la disparition de ce Criquet. Chose singu- 
lière, le Champignon est sans action sur un autre Orthop- 
tère, le Pachytylus nigro - fasciatus, qui vit dans les 
mêmes localités que le premier. 

De l’automne 1902 au printemps de 1903, j'ai tenté à 
plusieurs reprises d’infecter, à laide de conidies récoltées 
sur Caloptenus italicus (2), des Periplaneta ortentalis, qui 
ont vécu pendant plus de vingt jours en contact avec les 
cadavres contaminés, sans présenter le moindre signe 
d'infection. Il en a été de même pour les Mouches (Musca 
domestica, Calliphora vomitoria). Des larves de cette der- 
nière, nées dans le flacon même où se faisait l'expérience, 


(1) Cependant, trois Ceutophilus ont pu dévorer impunément un de leurs 
congénères infesté (THAXTER, 1. cit., p. 160). 

(2) Ces Caloptenus m'avaient été adressés de La Rochelle par M. BERNARD, 
pharmacien principal de l’armée en retraite, 


— 5l — 


ont pu dévorer les Caloptenus sans paraitre offrir la plus 
légère trace de contamination par le Champignon, ni dans 
leur corps, ni même sur leurs téguments. 

La germination des œufs d’£. Grylli aurait été observée 
par F. Heim (1893) en plaçant dans une chambre humide des 
insectes « bourrés de spores tarichiales ». La chose n’a pas 
été confirmée par d’autres auteurs. 


Os. — L'Empusa Aulicæ Reichhardt serait, d’après 
THaxTer [44] et Vox Tueur, une forme de l’£. Grylli. Ce der- 
nier a vu, en 1893, cet Empusa causer des épidémies consi- 
dérables sur la Chenille du sapin ; il dit que le plus abondant 
développement des conidies n’a lieu qu'après la mort des 
chemilles. Ce botaniste a vu se former successivement des 
conidies {ertiaires,quaternatres,etc.,de plus en plus petites. 
Empusa conglomerata Thaxter (Entlomophthora conglomerata Sorokin : 

Empusa Grylli Nowakowski, (fig. 4). 

Conidiophores simples, gazonnants, claviformes. Conidies largement 
ovoïdes, uniguttulées, de 22 - 95, 25 40, 23-32. Conidies secondaires sem- 
blables. Œufs azygosporés, produits sur des hyphes mycéliennes globuleuses, 
ou portés par une sorte de col de taille variable. Insectes flottant dans l'eau 
ou sur les mousses de l’eau. 

Sur les Diptères (larves et imagines). Espèce très voisine 
de V'£E. Grylli, dont elle diffère surtout par l'habitat et par 
l'abondance de ses azygospores. 

Empusa Tenthredinis Thaxter /Entomophthora Tenthredinis Fresenius). 


Conidiophores simples, gazonnants, claviformes-renflés, souvent tordus, 
composés de 1 à 6 cellules, de 20 d'épaisseur, brunäâtres ; conidies large- 
ment ovoides, uniguttulées, légèrement enfoncées dans le sommet du coni- 
diophore par leur base papilliforme, et de 25 = 35, 35 - 59%, 35 - 62,5. Conidies 
secondaires semblables. Œufs inconnus. Cadavre cramponné par les 
pattes. 


Trouvé sur les larves de Tenthrédines. Très voisin, 
d'après THaxrer (1. cit., p. 162), de l'E. Grylli, dont il ne 
se distingue que par la papille basilaire plus délicate. Est-ce 
bien une espèce ? 


Empusa Planchoniana Thaxter (Entomophthora  Planchoniana Cornu), 
(fig. 3). , 

Conidiophores simples, gazonnants par places. Conidies presque sphériques 

ou longuement ovoïdes, à papille basilaire parfois armée d’une petite pointe, 

de 28-33 = 30-40. Conidies secondaires semblables. Œufs azygosporés, laté- 

raux ou terminaux, plus communément intercalaires (chlamydospores ?), 

sphériques ou ovoïdes s’ils sont intercalaires, de 35 à 50. Cadavre fixé par 
implantation de son rostre. 


Sur plusieurs genres d’Aphidiens. 


Fmpusa Caroliniana Thaxter (fig. 6). 

Conidiophores simples ou quelquefois furqués, émergents entre les 
segments thoraciques, insérés directement sur un mycélium sphéroïdal. 
Conidies ovoïdes, oblongues ou en olive, à base indistincte, sans guttules, 
de 10-26, 15245, 14-37. Conidies secondaires semblables. Œufs azygos- 
porés sphériques hyalins, de 37, 45, 55. Cadavre fixé par contracture des 
jambes. 


Sur Tipulides, Caroline du Nord. 


Empusa Fresenii Thaxter (Triplosporium Fresenii Nowakowski), (fig. 5). 

Conidiophores simples, émanés de petites hyphes globuleuses jaunâtres ; 
pas de cystides. Conidies presque sphériques ou brièvement ovoïdes, souvent 
munies d’une courte papille basilaire ; contenu granuleux, sans globules, 
légèrement fuligineux, 15 = 18, 18 = 20. Conidies secondaires de deux sortes : 
les unes semblables aux primaires, les autres en amande, et insérées obli- 
quement sur des conidiophores filiformes. Œuïs zygosporés, elliptiques ou 
subovoïdes, d’abord jaunâtres, puis fuligineux ou opaques, formés par la 
conjugaison de deux petites hyphes globuleuses s’unissant par de courts 
gamètes qui s’enflent en un bourgeon allongé médian, de 30 - 19. 


Sur Hémiptères (Aphis Mali et autres Aphidés), en Europe 
et dans l'Amérique du Nord. 

O8s.— Le genre Triplosporium avait été créé pour cette 
espèce à cause de la forme de ses zygospores qui ont avec 
leurs suspenseurs la forme d’une triple spore. 

Empusa (Triplosporium) lageniformis Thaxter (fig. 7). 

Conidiophores simples, parfois fasciculés ou pseudodigités à l’état jeune, 
et terminés par une baside conique. Pas de cystides. Conidies légèrement 
fuligineuses, en forme de matras, avec une base tronquée, un sommet 
arrondi et un contenu granuleux, de 20-35, 30:38. Conidies secondaires 


semblables aux primaires, ou en amande obliquement insérée sur un fin 
conidiophore. Œufs inconnus. Cadavre fixé par implantation de son rostre. 


Sur des Aphidés du Betula populifolia en Amérique du 
Nord. 


Empusa Lampyridarum Thaxter. 
Conidigphores digités (?) Conidies régulières, ovoïdes, légèrement ogivales 
au sommet, à base obtusément papillée, à contenu granuleux, de 14 z 30, 
20:37, 15535. Conidies secondaires semblables, ou plus longuement 
cylindriques, arrondies à chaque pôle, et insérées verticalement sur de fins 
conidiophores. Œufs inconnus. Cadavre appendu aux feuilles par ses man- 
dibules. 


Trouvé en Nouvelle-Caroline sur un mâle de Chaulio- 
ghathus pensylvanicus ‘Lampyride). 


Empusa curvispora (Entomophthora curvispora Nowakowski). 
Conidiophores formant des gazons blanchäires ; conidies allongées forte- 
ment recourbées, arrondies aux deux pôles, de 10-15 £ 25-40. Conidies secon- 
daires sphériques. Œufs insérés en bourgeon sur l’une des moitiés d’une 
anastomose en H, globuleux, lisses, guttulés. 
Surun Diptère (Simulia latipes). Taaxrer dit que cette 
espèce ressemble beaucoup à son £ntomophthora varia- 
bilis. 


Empusa ovispora (Entomophora ovispora Nowakowski). 

Conidiophores semblables à ceux de l’Æ. caroliniana. Cystides très 
grosses. Conidies ovoides allongées, avec papille basilaire et sommet 
arrondi, pluriguttulées, 22 à 28 - 14. (Œufs azygosporés insérés sur une anas- 
tomose en H, sphériques, lisses, incolores, de 31. 


Sur Diptères (Lonchæa vaginalis, Sapromyza, Syrphides, 
etc.). 
Empusa (?) Phryganeæ (Entomophthora Phryganeæ Sorokin). 

Conidiophores en massue allongée, uniseptés, à base rhizoïde. Conidies 

rondes 8 > 6-7. 

Espèce mal connue, que THaxrer range dans les £mpusa. 
Trouvée en Allemagne sur Phryganea grandis. 
Empusa (?) pelliculosa. (Entomophthora pelliculosa Sorokin. 


Ressemble à l'Empusa Muscæ, mais en diffère essentiellement par la 
présence, autour du cadavre de l’insecte, de plusieurs cercles concentriques 
de conidies, revêtus d’une sorte de pellicule paraissant formée lors de la des- 
sication du protoplasme du conidiophore projeté en même temps que la 
conidie. 


some ER 2 


Trouvé sur un Diptèere (Anthomya pagana). Espèce mal 
connue à rapprocher des Ænthomophthora ? 
Empusa (?) rimosa (Entomophthora rimosa Sorokin). 

Mycélium rameux, de 8 à 11, formant sur le corps de l'hôtedes filaments 
épars. Conidiophores rameux, de 15 d'épaisseur ; pas de cystides. Conidies 
ovoïdes ou piriformes, à petite papille, de 20-95 < 14-17. 

Sur Culex et Chironomus en Allemagne (Sorokix) et en 
France (Giarp). Espèce incomplètement décrite, que Nowa- 
KOWsSKI rapproche de l'£ntomophiora Culicis. 

Empusa Plusiæ (Entomophthora Plusiæ Giard). 

Conidiophores rameux, formant des touffes inégales envahissant tout 
l’insecte. Conidies irrégulièrement ovuides, verdâtres, pluriguttulées, de 
15:30. Œufs inconnus. Cadavre fixé par la contraction de ses pattes mem- 
braneuses. 

Sur chenille de Plusia Gamma (Lépidopteres). La pullula- 
tion de ce champignon extrêmement virulent, d'après Giarp, 
est favorisée par la présence d’un Acarien parasite des 
Chenilles. En se desséchant, le champignon devient brun- 
rosé. Comme les chenilles de Plusia Gamma ont plusieurs 
générations dans une même saison, 1l est possible que les 
œufs n'apparaissent qu'à l’automne. Cette espèce parait à 
Giarp voisine de lÆntomophthora virescens Thaxter ; 
cependant, l’auteur dit qu’elle n’a pas de rhizoïdes. 

Empusa Pachyrrhinæ F.-M. Webster (1894). [46]. 


Sur Pachyrrhina sp? 


GENRE Entomophthora, F. Cohn 1855. 


Mycélium formé d'hyphes cylindriques ou plus ou moins globu- 
leuses, émettant autour du corps de l'hôte des filaments 
indivis terminés par des crampons qui fixent l'insecte au 
support. Conidiophores souvent rameux. 


Entomophthora Culicis Fresenius (Empusa Culicis Al. Braun; Lamia Culicis 
Nowakowski; Entomophthora rimosa Sorokin, nec Schroœter ;(?) Saprolegnia 
minor Kützing), (fig. 8). 


Conidiophores simples ou tendant à se ramifier, claviform2s-dressés, 3,5 à 


= 
— 99 — 


6,5 < 12, formant par leur réunion une masse glauque. Des cystides. Conidies 
primaires presque sphériques, à base largement tronquée, à sommet 
apiculé, de 8210, 15 16, 11,5 - 12, hyalines ou légèrement verdâtres, ordi- 
nairement uniguttulées, et suivies lors de leur expulsion par une partie du 
protoplasme du conidiophore (1). Conidies secondaires semblables aux 
premières, ou ovoites sans apex. (Œufs azygosporés, terminaux ou latéraux, 
sphériques, incolores, de 25. Cadavre fixé au support par des crampons 
mycéliens [d’après THAXTER]. 

Sur les Diptères (divers Culex, Simulium molestum, 

nombreuses petites Mouches), pendant tout l'été. 


Entomophthora (?) Jassi. F. Cohn. (Entomophthora Jassi Winter). 
Conidiophores gazonnants; conidies globuleuses de 20w. 


Trouvé par Cox (1870), sur des Cigales, et sur Jassus 
sexnotatus (Lépidoptères), en mai-juin. Espèce incomplète- 
ment connue. 


Entomophthora apiculata (Empusa apiculata Thaxter). 

Conidiophores simples, tendant parfois à se digiter, innovant directement 
ou indirectement d’hyphes sphériques. Conidies presque sphériques, sans 
apex, incolores, avec une papille basale proéminente brièvement apiculée, 
28 = 30, 80 = 37, 30 £ 35. Conidies secondaires semblables.(Œufs azygosporés ou 
zygosporés (?), terminaux ou latéraux, sphériques, hyalins, de 30-45. Cada- 
vre fixé par quelques crampons irrégulièrement discoïdes. 

Sur Lépidoptères (chenille d’'Hyphantria textor, papillon 
de Tortrix sp. et Petrophora sp.), sur Diptères (nombreux 
Cousins et petites Mouches), sur Hémiptères (imago de 
Typhlocyba), La var. major : conidies sensiblement sphé- 
riques, plus grosses, de 38 £ 45, 55 £ 60, à papille basilaire 
proportionnellement plus réduite, se trouve sur Coléoptères 
{imago de Ptilodactyla serricollis). 

Entomophthora papillata (Empusa papillata Thaxter) (fig. 9). 

Conidiophores renflés, simples. Conidies largement ovoïdes, parfois glo- 
buleuses, avec très grande papille linguiforme légèrement tronquée, nette- 
ment séparée de la conidie par un petit épaulement saillant, de 35 =:50, 
50£75. Conidies secondaires semblables. Œufs azygosporés (?) sphériques, 


légèrement brunàtres, de 45-55. Cadavre fixé par quelques longs rhizoïdes 
terminés par une expansion digitée. 


(1) C'est cette expulsion du protoplasme, due à la rupture du pédicelle sous 
la cloison de séparation de la conidie, qui a servi de base à la classification des 
Entomophthoracées en tribus. 


— 56 — 
Trouvé en Caroline, sur quelques petits Diptères. 
Entomophthora geometralis (Empusa geometralis Thaxter) (fig. 10). 
Conidiophores digités, coalescents. Pas de cystides. Conidies brièvement 
elliptiques ou ovoides, de 15-22 = 10-12, à contenu finement granuleux et 
corps nucléiforme hyalin. Conidies secondaires semblables, ou bien en 
forme d'amande obliquement insérée sur un fin conidiophore. Œufs azygos- 
porés latéraux ou terminaux, sur courtes hyphes (comme dans l'E. sphæ- 
rosperma),sphériques, incolores, de 30 à 35. Cadavre fixé par de nombreux 
crampons sortant de l’abdomen presque au même niveau, et en partie coa- 
lescents. 


Trouvé dans le Maine (E. U.) sur des Papillons de la 
tribu des Géométrines. (Petrophora, Eupithecia, Thera, ete.) 
Entomophthora occidentalis Thaxter. 

Conidiophores inégalement digités, réunis en une masse légèrement jau- 
nâtre ; cystides acuminées. Conidies (du type sphærosperma), légèrement 
fusiformes, souvent acuminées au sommet avec une large papille basilaire 
ronde, de 35 £ 10 à 45 £ 12, à contenu finement granuleux, quelquefois pluri- 
guttulé. Conidies secondaires soit semblables aux primaires, soit en amande 
obliquement insérée sur un fin conidiophore. Œuf zygosporé ou azygos- 
poré (?), latéral ou terminal-bourgeonnaut, sphérique, de 20 à 35. Cadavre 
fixé par de nombreux crampons. 


LA 
Sur des Hémiptères (Pucerons du Betula populifolia), 
Maine et Massachusets. 


Entomophthora sphærosperma Thaxter (Empusa sphærosperma Fresenius ; 
Tarichium sphærospermum F. Cohn; Empusa radicans Brefeld ; Ento- 
Mmophthora radicans Brefeld ; Entomo phthora Phytonomi Arthur) (fig. 11). 

Conidiophores digités, très ramifiés, et confluents sur le corps de l’hôte en 
une masse floconneuse blanchätre ou d’un vert gai. Cystides acuminées 
peu abondantes. Conidies elliptiques, allongées ou presque cylindriques, 
papillées à la base et très légèrement acuminées au sommet, de 15-2625 — 
8, 20 555, à contenu finement granuleux, avec un corps nucléiforme ovale. 
Conidies secondaires semblables, ou en amande obliquement insérée sur un 
conidiophore capiilaire. Œufs azygosporés ou zygosporés (?), latéraux ou 
terminaux, sphériques, de 20 à 25 ou 35, hyalins ou faiblement jaunâtres. 
Cadavre fixé par des rhizoïdes. 


Sur Orthoptères (larve, pupe et imago d’un Thrips du 
Solidago ; Névroptères {imago d'un Zimnophilus 2); Hémip- 
tères (Aphis, Typhlocyba, larve et imago) : Coléoptères 
larve de Phytonomus punctatus, imago de Lampyris) : 
Diptères Mouche domestique et autres, nombreux petits 


Culieides, Mycétophilides, Tipulides, ete.) : Hyménopteres 
(Ichneumonides, petite Abeille voisine des /alictus) ; Lépi- 
doptères (papillon de Colias philodice, chenille de Prerts). 
Cette espèce très ubiquiste provoque de fréquentes épi- 
dénies (BrerEez», THaxrer). Elle à permis à Brerezp [9] de 
réaliser facilement, à l’aide de sa forme conidienne, des infec- 
tions de la chenille du Chou (Pieris Brassicæ), tandis que les 
mêmes tentatives faites avec les zygospores ont constamment 
échoué. 
Entomophthora Aphidis Thaxter. (Empusa Aphidis Hoffmann ; Tarichium 
Aphidis F. Cohn ; Entomophthora ferruginea Phillips) (fig. 12). 
Conidiophores digités ou parfois simples, innovant d’hyphes sphériques 
bourgeonnant de toutes parts. Cystides minces, acuminées. Conidies 
ovoïdes, elliptiques ou subfus'formes, souvent asymétriques et de forme très 
variable, à papille basilaire, pluriguttulées, de 25512, 16-40. Conidies 
secondaires semblables aux primaires, ou brièvement ovoïdes-uniguttulées. 
Œufs sphériques, de 33 à 35, terminaux ou latéraux. Cadavre fixé par quel- 
ques rhizoïdes habituellement terminés par une expansion disciforme. 
Sur nombreux Aphides, Europe et Amérique. 
THaxTer (L cit.) en fait le synonyme de l'£nt. ferruginea, 
décrit par PaizriPs en 1886. 


Entomophthora dipterigena Thaxter (Empusa dipterigena Thaxtec). 
Conidiophores digités, coalescents en une masse blanche ou rarement ver- 
doyante ; Cystides droites, acuminées. Conidies de forme variée, ovoiïdes, 
oblongues ou subfusiformes, souvent recourbées, pluriguttulées, 11 222, 
15 = 30. Conidies secondaires semblables ou largement ovoides. Œufs zygos- 
porés (?) produits exlérieurement en grappes, sphériques, de 20 à 40, hya- 
lins. Cadavre fixé par de larges crampons discoïdes. 


Sur Diptères (petits Tipulides et Mycétophilides,, Améri- 
que du Nord. 


Entomophthora montana Thaxter (Empusa montuna Thaxter). 

Conidiophores digités, coalescents en une masse livide, et innovant direc- 
tement d'hyphes sphériques. Cystides acuminées ou arrondies, plus grosses 
que les conidiophores. Conidies ovoides ou turbinées, à sommet acuminé ou 
atténué, de 11 = 18, 15-925, multiguttulées. Conidies secondaires semblables, 
ou brièvement ovoides. (ŒEufs inconnus. Cadavre fixé par de nombreux 
crampons. 


=, 591. 
Sur Diptères du g. Chironomus, dans le New-Hamp- 
shire. 
Entomophthora echinospora Thaxter (Empusa echinospora Thaxter). 
Conidiophores digités, formant un tapis jaune-rouille. Pas de cystides. 
Conidies ovoïdes, à papille basilaire, souvent presfuesymétriques, 20-95 £ 10- 
14, pluriguttulées. Conidies secondaires semblables aux primaires ou pres- 
que semblables. (Œufs zygosporés, sphériques, 50-41), épineux, internes ou 
externes, et dans ce dernier cas, retenus à maturité par un fin cordon mycé- 
lien. Cadavre fixé par des rhizoïdes qu entourent l’abdomen d'un tapis de 
conidiophores. 


Sur Diptères (Sapromyza longipennis el autres Diptères 
plus petits), dans le New-Hampshire, le Maine, la Caroline 
du Nord. 


Entomophthora sepulchralis Thaxter (Empusa sepulchralis Thaxter). 


Conidiophores digités, innovant de grosses hyphes sphériques de 60 y 
et formant sur le cadavre une masse blanche. Cystides énormes (10-90 de 
diam.), droites ow souvent furquées. Conidies ovoïdes, elliptiques, ou sub- 
fusiformes, arrondies au sommet, à papille basilaire, souvent un peu recour- 
bées, hyalines, multiguttulées, de 35-48 < 10-15, maximum 15 = 55. Conidies 
secondaires semblables ou brièvement ovoides. Œufs zygosporés, sphériques, 
hyalins, de 35 50, insérés en bourgeon sur l’une des moitiés d’une anasto- 
mose en I. Cadavre fixé par de nombreux crampons. 


Trouvé dans le Tennessee et la Caroline du Nord sur des 
Tipules. Le nom de sepulchralis vient de lépaisse cou- 
che de conidiophores et de cystides, qui enveloppent comme 
d’un sure l'abdomen de linsecte. 


Entomophthora variabilis Thaxter (Empusa variabilis Thaxter). 

Conidiophores digités, olivâtres vus en masse ; cystides rares, légèrement 
acuminées, plus grosses que les conidiophores. Conidies de taille diverse 
suivant le moment de leur expulsion, les premières étant ovoides, courtes 
et trapues, à papille basilaire et à sommet largement arrondi de 15 = 11, les 
dernières allongées, ovoïdes, de 18-30 = 7-9, 25 £8. Conidies secondaires sem- 
blables aux primaires, et aussi de deux sortes. Œufs inconnus. Cadavre fixé 
par de nombreux crampons. 


Sur différents petits Diptères, dans la Caroline du Nord. 


Entomophthora rhizospora Thaxter (Empusa rhizospora Thaxter) (fig. 14). 
Conidiophores digités, formant sur l'insecte une masse livide.Cystides peu 
nombreuses, grandes, légèrement acuminées. Conidies allongées, en crois- 
sant ou en amande irrégulière, plus ou moins acuminées au sommet, à 


— 59 — 


base étirée en col et papilliforme, pluriguttulées, de 30-35 8-10, atteignant 
parfois 42 de long. Conidies secondaires semblables, ou sphériques, avec 
base abrupte délicatement papilliforme. Œufs zygosporés, sphériques, tou- 
jours extérieurs à l'hôte, de 40-50, brunätres, insérés en bourgeon sur lune 
des moitiés d’une anastomose en H, et finalement entourés de rhizoïdes 
digités appliqués, innovant de leur base, qui acquièrent une consistance 
cornée et l’enveloppent d’une masse spongieuse brun @hocolat. Cadavre 
fixé par de nombreux crampons. 


Sur plusieurs Névroptères-Phryganides, Maine et Caroline 
du Nord. 


Entomophthora gracilis Thaxter (Empusa gracilis Thaxter). 

Conidiophores digités, coalescents en masse blanche ; cystides rares, 
arrondis au sommet. Conidies étroites, subfusiformes, légèrement courbes, 
avec une base rétrécie papillée, et un sommet longuement acuminé et atté- 
nué, pluriguttulées, de 7-9 2 30-45, 40 -8. Conidies secondaires semblables 
ou quelquefois sphériques-papillées. Œufs inconnus. Cadavre fixé par des 
crampons. 


Sur Culex en Nouvelle-Caroline. Souvent associé à PÆnr. 
vartabilis, et paraissant rare. 


Entomophthora conica Nowakowski (Empusu conica Thaxter) (fig. 13). 

Conidiophores digités, innovant d’hyphes subsphériques, et entourant 
l’insecte d’une masse blanche. Cystides à sommet arrondi, plus grosses que 
les conidiophores. Conidies longues, étroites, coniques, acuminées, souvent 
fortement arquées avec une papille basilaire arrondie, de 25-80 = 10-14. 
Conidies secondaires semblables ou largement ovoides, rarement mucro- 
nées. (Œufs zygosporés, insérés en bourgeon sur l'une des moitiés d’une 
anastomose en H, sphériques, incolores, de 30 à 50. Cadavre fixé par de 
nombreux crampons. 


Sur Diptères (Chironomus à l’état parfait), Europe et 
Amérique du Nord. 
Entomophthora muscivora Schræter (Entomophthora Calliphoræ Giard). 
Mycélium cylindrique, rameux, de 24 de diamètre. Conidiophores rameux 
brun-fauve, de 13 de large. Conidies ovales, à papille obtuse, de 20-24 ÿ 11-13. 
Œufs (azygosporés ?) latéraux, globuleux, à membrane épaisse, lisse, brun- 
chocolat. Cadavre fixé par de nombreux crampons. 


Sur Diptères du g. Calliphor«. 


O8s. — L'£Entomophihora Calliphoræ Giard, (déerite et 
figurée dans le Bull. Scientifique du Nord de la France, 


— 60 —” 


1889, pl. 4 parait correspondre exactement à la description 
ci-dessus par Phabitat et les dimensions ; les conidiophores 
n'y ont pas été observés. Des expériences d’inoculation 
ont été faites par Giarb à laide de cette espèce (1888) en 
faisant dévorer à des larves de Calliphora des spores tari- 
chiales œufs) de ce Champignon, et en mettant en contact 
des Calliphora adultes avec ces mêmes spores ; les résultats 
ont été constamment négatifs. L'auteur pense qu'il aurait 
probablement mieux réussi avec des conidies. De son côté, 
Cu. BroxGnraRT [101 (C. À., Nov. 1888) dit avoir fait germer 
les zygospores de cette espèce en les semant sur « une che- 
nille de Sphinx, une Guëpe, une Abeille, et une larve de 
Tenebrio molitor ». Les formes conidiennes ainsi obtenues 
« variaient un peu de forme suivant lPinsecte ». Giarp (Bull. 
N. de la France 1889, p. 207), avant trouvé beaucoup de 
Calliphora parasitées dans lestomac de Rainettes (/yla 
arborea), on à vu les œufs de cette Entomophthoracée ger- 
mer dans le tube digestif des Batraciens, et donner sur 
les excréments de la Rainette des hyphes et des conidies, 
ainsi qu'un petit nombre d'hypnospores chlamydospores ?). 
Les Calliphora se réinfecteraient en se nourrissant des 
excréments de Grenouilles. 

Entomophthora virescens Thaxter (Empusa virescens Thaxter). 

Conidiophores digités, innovant indirectement d’hyphes sphériques qui 
serment de toutes parts en donnant des filaments d’abord stériles, puis fer- 
tiles. Cystides non observées. Conidies ovoides ou oblongues, variables, à 
base et sommet arrondis, indistincts dans la conidie isolée, pluriguttulées, 
vert-jaunâtre (sur les échantillons secs), de 10 = 20, 16:36, moyenne 14 & 30. 
Conidies secondaires semblables. Œufs inconnus. Cadavre fixé par des cram- 
pons (?). 

Sur Lepidopteres (chenilles d’'Agrotis fennica,, Ottawa, 
Ontario. 
Entomophthora Carpentieri Giard.,nom. nud. (Lophorhiza Carpentieri Gard). 
Sur Agriotes spectalor et sur Elater (Coléoptères). 


« Les insectes sont collés sur les herbes la fête en bas, par une petite 


— 61 — 


« touffe de rhizoïdes très solides, qui émergent en des points déterminés de 
« la surface ventrale, surtout à l'articulation entre le prothorax et le méso- 
« thorax. Une seconde touffe existe souvent en arrière des hanches de la 
« paire de pattes métathoraciques ». 

Cette localisation enlève aux £later la faculté de sauter et 
de marcher. La présence des toulles de rhizoïdes décrites 
plus haut semble suffisante à Gisrb pour faire de cette 
espèce le type d’un nouveau sous-genre Lophorhiza. (221. 
Entomophthora (?) arrenoctona Giard. 

Conidiophores émergeant entre les anneaux sous forme de lignes blan- 
châtres, fortement épaissis au sommet, blanc-jaunäâtre, parallèles. Conidies 
irrégulièrement ovoides. 

Sur Tipula paludosa, dont il parasite exclusivement 
les mäles, d’où son nom spécifique. Giarp [22] pense que 
l'infection pourrait avoir lieu des la larve, ce qui produirait, 
par le fait même du parasitisme, une exagération du nombre 
des mâles analogue à celle qu'on observe chez les Insectes 
et même les Batraciens anoures mal nourris. Un fait analo- 
gue a été signalé par WirzacziL en 1884 sur les Pucerons 
des roseaux (Hyalopterus Arundinis Fabricius) envahis par 
le Sporozoaire Neozygites Aphidis Witlaezil. 

Entomophthora Syrphi Giard (nom. nud.). [22]. 


Sur Melanostoma mellina et Syrphus gracilis (Syrphides) 
de Pun et de l’autre sexe. Parait commun en France (Giarpb). 
Les insectes étaient « attachés aux fleurs du Plantago 
lanceolata, de Molinia, ete. » ce qui laisse supposer qu'il y 
avait des crampons. VuiLLEMIN [45] (1895) à fait l’observa- 
tion suivante. La miellée (mucilage conidien) du Claviceps 
microcephala, champignon parasite du Wolinia cærulea, 
atürent les Syrphus qui, les uns étant sains, les autres 
étant infectés par une Entomophthoracée, se contamineraient 
ainsi les uns les autres. Il pense que lon pourrait utiliser 
certains appâts couverts de cadavres d'insectes tués par les 
Empusa, pour attirer d’autres insectes qui seraient conta- 
minés à leur tour. VUILLEMIN rappelle que Giarb avait vu 


se 6 


un fait analogue se produire pour des Calliphora vomitorta 
attirés par des Phallus, et ainsi contaminés de proche en 
proche par P£ntom. Calliphoræ. 
Entomophthora scatophaga Giard. [22]. 

« Ressemble beaucoup à l£mpusa Muscæ, mais en diffère 
« parce que ses spores sont plus grosses, d’une couleur 
« jaune assez vive, et de plus ne se disséminent pas aussi 


= 


« largement autour du Diptère infesté. » Le cadavre est fixé 
« par les pattes et l'abdomen », et non par la trompe comme 
dans le cas de P£mpusa Muscæ ; c'est ce qui nous fait 
supposer la présence de rhizoïdes. 

Trouvé sur Diptères (Scatophaga merdaria, à Valen- 
ciennes. 

Entomophthora Tipulæ Fresenius. [19]. 

Conidiophores subseptulés, brun-verdätre, vacuolisés, de 10=11,7, 
Conidies ovoides, à base courte, large et arrondie, de 33-40, brun-ver- 
dâtre. Hôte adhérent (par des crampons ?). 

Sur Diptères {grande Tipule). Espèce incomplètement 
connue. 

Entomophthora (?) glæospora Vuillemin. 

Mycélium formé de filaments allongés, çà et là enflés-germants. Conidio- 
phores cylindriques. Conidies ovoides, de 18 = 12, à papille basilaire, insérées 
sur une baside acuminée, pourvues d'une zone gélatineuse entre l’épispore 
et l'endospore, excepté au niveau de la papille. Œufs inconnus. 

Trouvé par VuiLLEMIN à Nancy sur un Diptère du g. 
Simulia. Depuis lors, F. LupwiG (1890) la vu produire 
une épidémie sur des Mouches qui vivaient sur divers 
Champignons (Bolelus felleus, Lactarius necator, plusieurs 
Russula). D’après cet observateur, le parasite semble passer 
l'hiver à la face inférieure des feuilles de diverses plantes, 
où l’on retrouve aussi les mêmes Mouches mortes [28, 291. 
Entomophthora (?) saccharina Giard. [22]. 

Conidiophores simples, coalescents, de 7-10 d'épaisseur. Conidies primaires 


ovoïdes ou piriformes, à papille basilaire, arrondies au sommet, de 
17-18-12-2%, hyalines, ordinairement uniguttulées, Conidies secondaires 


— 063 — 


semblables, mais moins régulières. Œufs zygosporés irrégulièrement sphé- 

riques, hyalins, de 21, à paroi épaisse, opaque, uniguttulés. 

Parasite sur les Bruches de l'£uchelia Jacobæa. Figuré 
par Grarp (Bull. du N. de la France, 1889, pl. 3). 
Entornophthora (?) Forficulæ Giard. [22]. 

Conidiophores courts, peu ramifiés, faisant saillie à toutes les articulations 
des pièces chitineuses de l’hôte. Conidies oblongues ou longuement ellip- 
soïdes, arrondies aux deux extrémités, sans guttules, de 20-25 sur 6-8, 
moyenne 22 - 7, Œufs inconnus. 

Sur Forficula auricularia (Orthoptères). GiarD rapproche 
cette espèce de l£nt. Caroliniana Thaxter. Il ne peut 
affirmer l’existence de rhizoïdes. 

Entomophthora ©) Cyrtoneuræ Giard. [22]. 

« Forme sur les bords des derniers somites abdominaux des croûtes d'un 
« jaune plus clair que la teinte rouille d'Ent. Calliphoræ. À l'intérieur des 
« insectes infestés, on trouve très peu de filaments mycéliaux et presque 
« exclusivement des hypnospores [chlamydospores]| qui diffèrent de celles de 
«VE. Calliphoræ par leur taille plus petite, 14 à 20 u. » 

Trouvé à Ivry-le-Temple (Oise) sur des Diptères (Cyrto- 
neura hortorum).° 

Ces insectes étaient fixés « par la face inférieure de 
l'abdomen à des graines d’Ombellifères et avaient gardé 
« leur posture naturelle ». 


Entomophthora Aphrophoræ (Empusa Aphrophoræ Rostrup.). 


Hyphes mycéliennes de 8-10 de diamètre, épaisses, guttulées. Conidio- 
phores épaissis au sommet. Conidies fusiformes-oblongues, de 16-18 = 7-8, 
hyalines et brun-clair, uniguttulées. Œufs inconnus. Cadavre fixé par de 
longs rhizoïdes rameux. 


Trouvé en Danemark sur Aphrophora spumart«. 


GENRE (?) Tarichium, F. Cohn 1875. 


Mycélium inclus dans le corps de l'hôte, d'abord sous forme 
d'une courte cellule avec une vésicule simple ou subsimple, 


puis ramifié à plusieurs reprises. Conidies inconnues. Œufs (?) 
formés au sommet d'un filament mycélien globuleux. et munis 
d'une membrane épaisse et brune. 


[Ce genre ne parait être que l’état azygosporé d’un £mpusa. 
IL est done appelé à disparaitre]. 
Tarichiummegaspermum F. Cohn(Entomophthora megasperma Winter (fig.15). 

Mycélium d’abord cylindrique, continu ou subcontinu, de 5-%5, hyalin ou 
fuligineux, pourvu de rameaux continus. (Œufs (?) solitaires ou groupés par 
deux et trois, globuleux ou oblongs de 36-55, ou de 100=30, à enveloppe 
brun -noirätre dont la surface est vermiculée. 

Trouvé par F. Cox [12] (1875) sur des larves d’Agrotis 
(ver gris de la Betterave) que le champignon tue et momifie, 
causant ainsi l'affection appelée muscardine notre. Girarp 
(1889) a proposé de se servir de ce champignon pour infecter 
les Chenilles. Malheureusement on ne connait pas la forme 
conidienne du Tarichium, et les zygospores paraissent im- 
propres aux expériences d’inoculation : BREFELD à échoué, 
du moins, dans ses essais de germination des œufs d'£ntom. 
sphærosperma:; THAXTER, ainsi que GI1ARD, n’ont pas réussi 
davantage,le premier avec divers £mpusa et Entomophthora, 
le second avec l'£nt. Calliphoræ. 1 faudrait découvrir un 
milieu sur lequel les champignons à expérimenter puissent 
vivre en saprophytes ; GiarDp pense que l’on pourrait essayer 
à ce point de vue les excréments de Batraciens, faciles à se 
procurer et sur lesquels croissent normalement les Basi- 
diobolus [24]. 

Tarichium uvella Krassiltschik (Tarichia uvella Krassiltschik ; Sorosporella 
uvella Sorokin ; Massospora Staritzii Krassiltscihk, [d’ap. Giard].) 

Œufs (?) en grappes d'un rouge brique, globuleux, munis de papilles, et à 
membrane peu épaisse, diamètre 8 à 10. Germent en quatre jours en pro- 
duisant des hyphes septées qui après une semaine donnent des conidiophores 
dressés, à une seule conidie cylindrique, incolore, de 9 £3 [26]. 

Trouvé à plusieurs reprises sur divers Insectes, notamment 
le Cleonus punctiventris de la Betterave. 


Le GG 


MaAxrer (l*e:,-p. 190) pense que cctie forme est à 
rapprocher des Hassospora, bien qu'en l'absence de toute 
figure on ne puisse, dit-il, se prononcer d'une manière for- 
nelle. Giarp [25] confond avec cette espèce le Wassospora 
Starilzit Krassiltsehik, ainsi que le Sorosporella Agrotidis, 
que Sorokix décrivit en 1889 comme parasite de la Chenille 


de la betterave. Le ver gris ravageait les cultures de 
betterave du gouvernement de Kazan; SoROkIN, examinant 
les cadavres de quelques-uns de ces vers, y récolta une 
poudre rouge formée de spores (œufs d'une Entomophtho- 
racée) ; mais la pénurie de matériaux lempêcha de procéder 


à des essais d’infestation 1431. 
GENRE Massospora (1), Peck 187). 


Conidies ovoides verrugueuses ; œufs réticules. Pas de rhizoïdes. 


Massospora cicadina Peck. (fig. 16). 


Conidies (?) nées sur de courtes hyphes à l’intérieur de l'insecte, presque 
sphériques ou faiblement ovoïdes, avec une petite papille basilaire, lisses ou 
ornées de verrues hémisphériques, 10 = 18 à 18 = 95, formant une masse jau- 
nâtre cohérente emplissant la cavité générale, et mise à nu par la chute 
des segments abdominaux. (Œufs (?) sphériques, légèrement colorés, nette- 
ment réticulés, de 38 à 50. Pas de rhizoïdes, 

Trouvé sur Cicada septemdecem larve, nymphe, inago), 
Amérique du Nord. 

O8s. — Ce Champignon, que PEcx [30] avait placé au voi- 
sinage du g. Protomyces dans les Mueédinées, a été consi- 
déré simultanément par Forges (in Psyche, V, 1888) et par 
Tuaxrer (Æntom. des Etats-Unis, p. 190) comme une Ento- 
mophthoracée; ee dernier à étudié des échantillons secs 
récoltés dans le Michigan (par L. O. Howarp) et dans le 
Texas (Herbier FarLow). L’assimilation faite par FORBES et 
THaxrer parait absolument justifiée ; Saccarno l’a adoptée 
dans le Sylloge. 


(1) Le Massospora Staritzii Krassiltschik est le Tarichium uvella, d’après 
Grarp (1893). 5 


— 66 - 


Massospora Richteri Slaritz et Bresadola. 
Conidies (?) formant une masse de couleur chair, subglobuleuses, de 7, ou 
de 9-11 = 7-9, avec de rares et fines proéminences. 


Massospora de Danysz et Wize. 

Ces auteurs (Ann. Inst. Past., 1903, p. 431) ont signalé sur le Cleonus 
punctiventris deux Massospora nouveaux, l'un «à spores oranges échinu- 
lées », l’autre à « spores rouges cloisonnées ». IIS n'en ont pas fourni de 
diagnose. 


BIBLIOGRAPHIE. 


[Pour les indications antérieures à 1888, on se reportera à l’Index bibliographi- 
que du mémoire de THAxTER [43 bis] ; on trouvera dans ce travail des figures 
de la plupart des espèces décrites ici]. 

1. J.-C. Arthur. — Entomophthora Phytonomi. — (Bull. of N. Y. Agric. 
Exp. Station, Janvier 1886). 

2. J.-C. Arthur. — On a new larval Entomophthora. — (Botanical Gaz., 
XI, 1886, p 14). 

3. Baïl. — Ueber Pilzepizootien der forstverheerenden Raupen.—(Schriften 
d. Naturf. Gesellsch. zu Dantzig, nouvelle série, I, fase. 2, Dantzig, 1869). 

4. C.-E. Bessey. — À new species of insect-destroying fungus. — Amer. 
Naturalist, XVII, déc. 1883, pp. 1280 et 1286). 

5. À. Braun. — Algarum unicellularum genera nova el minus cognita. — 
Leipzig, 1855, p. 105. 


6. O. Brefeld. — ÆEntwicklungsgeschichte der Empusa muscæ und Em- 
pusa radicans. —- (Bot. Zeitung, XXVIIL, 1870, pp. 177 et 161). 
7. O. Brefeld. — Untersuchungen ueber die Entwicklung der Empusa 


Muscæ und Empusa radicans. — (Abhdl. d. Naturf. Gesell. zu Halle, XII, 
fasc. 1, p. 1, 1871). 


8. O. Brefeld. — Ueber die Entomophtoreen und ihre Verwandten.— (Bot. 
Zeitung, XXXV, 1887, pp. 345 à 368). 
9. O. Brefeld. — Entomophthora radicans. — (Botanische Untersuch. ueber 


Schimmelpilze, IV, p. 97, Leipzig, 1881). 

10. Ch. Brongniart.— Les Entomophthorées et leur application à la des- 
truction des Insectes nuisibles. — (Le Naturaliste, 1889, n° 45). 

11. F. Cohn.— Empusa muscæ una die Krankheit der Stubenfliegen. — 
(Nova Acta Ac. Cæsareæ Leop. Carol. Germ. Nat. curiosorum, XX V, 1855, 
['p. 01). 


67 


12, F. Cohn. — Ucber eine neu: Pilzkrunkheit der Erdraupon. — (Cons 
Beitr., 1, 1875, p. 98). 
13. M. Cornu. — Note sur une nouvelle espèce d'Eutomophthora. — (Bulle 


Soc. Bot. Fr., XX, 1873, p. 189). 

— M. Gornu. — Æpidémie causée sur des Diptères du genre Syrphus par 
un champignon du g. Eutomophthora (Conxu et BRONGX). — (Congrès de. 
l'Assoc. Franc. pour l’avancement des Sciences, Paris, août 1838). 

1%. Gostantin. — Sur une Enlomophthorée nouvelle, Boudierella coronala. 
— (Bull: Soc. Myc. Fr., 1897, p. 38). 

15. G. Guboni.— /'rperienze per la Fee della Entomophthora Grylli 
Fres. contro la cavallette. — (Nuov. Giorn. Bot. Ital., XXT, 1839, p. 340). 

16. Decaux. — Sur un moyen de destruclion des insec É nuisibles à la bel- 
Lerave et aux céréules. — (G. R., CXXIET, 1891, pp. 568-691. 

— Decaux, — Les Acridiens, leurs invasions en Algérie et en Tunisie, 
moyen rationnel de destruction. — (Rev. des Sc. Nat. appl., XXXVIT, 
1891. n° 23). 

17. G. Del. Guercio. — Di una infezione crillogamica manifestatasi nel 
Caloptenus italicus Buru, nelle basse pianure fiorentine. — (Bull. Soc. 
Bot. Ital., 1894, pp. 89-91, in-8°). 

bis" O; Mattirolo! — Sulla comparsa in Italia della Entomophtora Plan- 
choniana CORNU, parassila degli Afidi, e sulla importanza di questa 
spiece per l’Orticultura e per l'Agricoltura. — (Le Stazioni sperimentali 
agrarie [taliane, Modena, vol., XXXI, pp. 315-26, in-8, et Malpighia, XII, 
1898, pp, 199-200). 

48. E. Eidam. — Basidiobolus, eine neue Gattung der Entomophthorareen. 
— (Cohn's Beitr., IV, fase. 2, p. 181, Breslau, 1886). 

19, G. Fresenius. — Insehkten-Pilze Betreffend. — (Bot. Zeitung, XIV, 1856, 
p. 892). 

— G. Fresenius. — Ueber die Pilzgattung Entomophthora. — (Abhdl. d. 
Senckenb. naturf. Gesells., If, 2° partie, p. 201. Francfort, 1858). 

£0. A. Giard. — Deuæ espèces d'Eutomophthora nouveaux pour la flore de 
France. — (Bull. Scient. du Nord, Il, 1889, n° 11, Lille). 

21. À. Giard. — Note sur deux types remarquables d’Entomophthorées, Em- 
pusa Fresenii Now., et Basidiobolus ranarum Ein., suivie de la «des- 
criplion de quelques espèces nouvelles. — (Soc. de Biologie, Nov. 1888). 

22, A. Giard. — Fragments biologiques. — (Bull. Scient. de la Fr. et de la 
Belgique, 1888, p. 296). 

23. À. Giard. — Observations sur la note de M. SoROkiNE, intitulée : un 
nouveau parasite de La chenille de la betterave, Sorosporella Agrotidis, 
{parue dans le même Bull.]. — (Bull. Scient.de la Fr. et de la Belgique, ITI° 
sér., 2° année, Paris, 1889, p. 76). 

24. A. Giard. — Emploi des champignons parasites contre les insectes nui- 
sibles. — (Rev. Mycol., XII, 1890, p.71). 

26. A. Giard. — À propos 7 Massospora Staritzii BRESAbOLA. — (Revue 
Mycol., 1893, p. 70). 

95 bis. Hoffmann — Jnseclüdtende Pilze und die Schlafjsucht der Nonne. 


= 


[ « Aus dem Walde » 1891, nos 1-6]. -- (Rés. in Ctbl. f. Bact., XI, 1892, 
p. 343). 

26. I. Krassiltschik. — Sur des maladies des insectes causées par des pa- 

rasites végétaux. — (Mém. de la Soc. des Nat. de la Nouvelle-Russie, XI, 
1886, dre partie, p. 75), [en russe], traduit par Grarp, in Bull. du N. de la 
France. 

97, Künckel. — Causes nalurelles de l'extinction des invasions de Saute- 
relles. Rôle du Mylabris variabilis et de l’Entomophthora Grylli en 
France (1901-1902). — (Assoc. Franç. As. Sc. Montauban 1902, p. 241). 

27 bis. S. Lebert. — Die Pilzkrankheit der Fliegen. — (Verhandl. d. Zür- 
cherischen naturf. Gesell., 29 oct. 1856). 

28. F. Ludwig. — Eine Epizootie der Mycetophiliden.— (Ctb1. f. Bact., 1890, 
p. 493). 

29. F. Ludwig. — Weileres über die Empusaseuche der Mycetophiliden. — 
(Ctbl. f. Bact., 1890, p. 626). ; 

50. C.-H. Peck. — Massospora cicadina, n. g. et n. sp. — (31° Report of State 
Botanist of New-York, 1879, p. 44). 

90 bis. V. Peglion. — La destruzione degli insetti nociviall'agricoltura per 
mezzo di funghi parassiti. — (Rivista di patol. vegetali, 1, 1893). 

91. W. Phillips. — Entomophthora ferruginea. — (Annals of Magazine of 
Nat. History, 5° série, vol., XVIII, p. #, juillet 1886). 

12. J. Schræœter. — Entomophthorei. — Kryptog.-Flora von Schlesien, IT, 2° 
partie, (Champignons), p. 217, Breslau, 1886). 

43. N. Sorokin. — Un nouveuu parasite de la chenille de la betterave [So- 
rosporella Agrotidis gen. et sp. nov.). — (Bull. Scientif. du Nord de la 
France et de la Belgique, IV, 1889). 

43 bis. R. Thaxter.— The Entomophthoreæ of the United States.— (Memoirs 
ofthe Boston Soc. Nat. Hist., IV, 1888, pp. 13% 291, 8 pl. lith.), [avec index 


bibliographique]. 
44. K. von Tubeuf. -— Ernpusa Aulicæ REICH, und die durch diesen Pilz 
verursachte Krankheit der Kieferneulenraupe. — (Forstlich-naturw. 


Zeitschr., IL, 1893, p. 31), 

45. P. Vuillemin. — Quelques circonstances favorables à l'extension des 
maladies cryptoyamiques des insectes. — (Rev, Myc., XVII, 1895, p. 21). 

46. F.-M. Webster. — Observations on some Entomophthoraceæ. -— (Journ. 
of An. Nat. Hist., janv. 1894, p. 173) 

47. F.-M. Webster. — Some notes on Entomophthoreæ. — (Annual Report 
of the Ohio State Ac. of Sc., IT, 1895, p. 31). 

48. G. Winter. — Zwei neue Entomophthoreen Formen. — (Bot. Ctbl., V, 
1881, 2, p. 62). 


” 7 
| 
| 
. 
hit ; fau 9” > pobveio ia mio nel 
Ÿ : T2 Li 3 
UC 0 Dry pire un : ÿ A io Eure ler Joan sil € L D LITE D 
Das: À i | "6 
PEU DRE, et étoun M 4 L'ONU w ar 0. 
: lu Ve La TÉL A Lions tant TT Oh "2. SLR M 4 d ‘ 
: QE #| LUE ice ina à Radé \ t lei; +: 
4 net. PAT RÉ UC ob * CA VE 2 Hs On gi FAN 
( a TR ï Hanthlan ah 6 Dir à 22 <0e J 
ei .f WT SeT ci ‘ % : ; 
Fe CS IPsve F 
44 1"? É 4 Î 
+ He \ 
abri fee st] 
éra 5% 
in MERS. FA S [A 
és A + 4 
= 402 PEN D à 
Le s C " . 
_# ET » ï “ET LT 
1) € CLE 4 M rs 
À, PTE 
«+ AVE k : L 
À 4 | ÿ ' D'LE : 
direz ME #. AT Lee TA AC ; Fr UNE) y dasdriést A [A x Re CE 
4 , ” : P E 
: Fu au AMF ne: LT Ê eu Mi: SIT (a dhidups CRATALANE un 4! 
#12 14 re Len 
: 3 Nr #0 ® “0r ei be 18" A Vaux 
Hat DUT ET ff roboe anoiqoihinté AE sida JA — 57 fé 
WE ue lg ai Ce : enihil qui ob 3: Met on Mi PS 
O0 0 MT Eat” $ à danses 4 re Pa 1 IETT IPN 
j LE RE : NOR à ES 2 . 
F 6-0 4 L ,. . = " 
+ ro “ er 2 : n 
bo # = 4 L os = 
do HA un BND d 
À € VE 
UE : l'A | 
- n,. - 
Ré | | 
rh en ñ 
pres ” 
£ : . = 12% 
pe CE trA + » 4 


PLANCIIE IV. 


Entomophthoracées — Gexre Ærmpusa. 


[Toutes les figures, sauf indication contraire, sont empruntées à THAXTER |. 


Fig. 


FIc. 


Fic. 
FiG. 


FiG. 


TG: 


FIG. 


Empusa Muscæ. — a, Mouche domestique tuée par l’£Empusa, dont 


les conidiophores forment sur le cadavre des anneaux blancs 
[d'ap. F. Con; b, deux conidiophores (Gr.— 9230); c, un coni- 
diophore plus grossi (Gr.== 435) ; d, conidie libre; e, conidie 
germant sur le corps de la mouche [d’ap. F. Cou], (Gr. — 400) ; 
f, conidie primaire émettant une conidie secondaire (Gr. — 435). 


E, Grylli. — a, aspect du cadavre (Gr. nat.) :; b, conidiophores 


(Gr.=— 230); e, conidie prète à être lancée ; d, sommet du coni- 
diophore (columelle) après l'expulsion de la conidie; c, conidie 
primaire émettant une conidie secondaire ; f, conjugaison (?); g, 
h, i, œufs azygosporés (les fig. c à à grossies 435 fois). 


E. Planchoniana (?). —- a, conidie; b, chlamydospore (Gr.=— 435). 
E, conglomerata. — a, conidies ; b, formation d'une coridie secon- 


daire (Gr. — 435). 


E. Fresenii. — a, sommet d'un conidiophore ; b, conidie libre; €, 


formation d’une conidie secondaire; d-g, phases successives de Ja 
formation de l'œuf; k, œuf mûr (Gr. = 435). 


6. — E. caroliniana. — a, conidiophores émis par une hyphe globuleuse 


(Gr.— 230); b, ec, conidies primaires; d, formation d'une conidie 
secondaire; 2, conidie secondaire libre ; f, chlamydospores ; g, 
œuf (b à g, Gr.— 435). 


7. — KE. lageniformis. — a, conidiophores jeunes (Gr.— 230) ; b, coni- 


diophore isolé; ce, deux conidies : d, formation d'une conidie se- 
condaire : e, œuf germant (b à e Gr — 435). 


he To mm 


VLLILINL IULNVEINN LL ALIEN EN 


PS 550|050 000 


ES 


F. Guézuen, se. 


ENTOMOPHTHORACÉES : Empusu. 


ot 


UPS MONA) TI GET IS AIR ARC TECIEE 


ot Mératnt 


CT CRE TIR 1 


Mari ’c ENT re title te 1" 1 nuire ET au N d ner 


eevbiiquiterte h' LOL LILEUR CET HONTE TUE RER 


t 10 * CUITE 
00 nr LL WI LT aie. | 10,84 | uif CD ALL bi TITRE 
ones UE «Via 
3 si He ben ta Me CUITE ALANMTEP TON EL 
"e nl te sb 2 " LA LA: D APPEL LOL ve PL [TEA 


2 à A dim ai, Ga M) TO Let ty néant (a PATIl ii 
# ia Ve AE À Fay h À NP hi Le DUT IL] ut ; Ait: 
| Tr UINUUE nl: PURE RP TEL UTC inA 
À {ani} DT LIT AL UP ESS LC NES CSL QT 4,2 D'embtaren fs LT 
RS dy went Éd y au 
AQE= Le ire . L Eu, Entre 1û hi tin Ki Lip 


| LE # LE KaN h res im, dns Ÿ 
é D | s 


or f LES d'u 


MICTY' WE jh 5h ML] por 2 


LA Le Ll Lx 
(ii) [ik ie 


hr Rubin 
LE T 


De corrniul 

| tr | ne pes 
Hérouireg) | Fire ." OR We Prel 

2 HORS A aFru a ILE DL 7-12 ut s PEL Lo Le 


H Fa TH AIT APTTIACE RSI LE A TNTRNT" À PPDA 
Muss EN LAN mai | Ne Ÿ A PETUNTENELTIE 
me F LR nat TIMES DLATE UE Dh Ve 24 4 


\ 
sr ur) LÉ trs 1! D RTE ray Lib ei 
( ÿ mio =) Pr An OS ACITRU NES 
L Le DE Penn ex f 


L : » UN # € (3 lu 21) 

- L % den } 
L +. “ 4 ” | 
L 2: LU 


Da Re r, VIT 
(4 ÿü ns ee? fa Rial TRE NW re : Le " 
u A Er A C7! 


ét 


” 


ES 
t 


\ 


" MSN ff: 4 Torre Veb-ououtin foot 


PLANCHE Y. 


Entomophthoracées (suite: G. Entomophthora, Tarichium, 
Massospora. 


[Toutes les figures, sauf la fig. 15, sont empruntées à THAXTER|. 


FiG. 8. — Entomophthora Culicis. — a, conidiophores ; b, conidies:; €, for- 
mation d'une conidie secondaire ; d, chlamydospore (toutes ces 
fig. Gr. = 435); e, crampon (Gr. — 230). ; 

FiG. 9. — Ent. papillata. — a, conidie primaire ; ‘b, crampon (Gr. = 435). 

FiG. 10, — Ent. geometralis. — a, cadavre fixé par l’extrémité de l'abdomen 


(Gr. nat.) ; b, conidie primaire: €, formation d’une conidie secon- 
daire; e, conidie secondaire libre (b à d, Gr. — 435). 

FiG. 11, — Ent. sphærosperma. — a, cadavre de Colias parasité (Gr. nat.); b, 
conidiophores ; €, conidies primaires , d, formation d’une conidie 
secondaire ; e, œuf germant (b à e, Gr.— 435). 

FiG. 12. — Ent. Aphidis. — a, conidiophores ; b, cystide (Gr.— 230); €, 
conidie primaire; d, formation d'une conidie secondaire 
(Gr. — 435). 

Fi. 13. — Ent. conica. — a, conidie primaire; b, formation d'une conidie 
secondaire; €, deuxième forme de conidie secondaire; d, œuf 
(Gr. — 435). 

FiG. 1%. — Ent. rhizospora. — a, conidiophores (Gr. = 230) ; b, conidies pri- 
maires ; ©, formation d’une conidie secondaire ;: d, œuf mûr re- 
couvert de rhizoides mycéliens (b à d, Gr. = 455). 

ic. 15. — Tarichium megaspermum. — a, chenille d’Agrotis envahie par le 
champignon et à demi morte; b, la même, à l’état de cadavre noir 
etmomifié (gr. nat.) ; c, œuf(?) mürissant, etd, œuf mür(Gr.—#00); 
e, œufs géminés (?) | Doppelspore], (Gr. — 400), [d’ap. F. Coux|. 

FiG. 16. — Massospora cicadina. — a, hÿphe ayant produit une comdie : b, 
hyphes dont l'une commence à former une conidie: €, conidies 
verruqueuses, dont l’une est vue en coupe optique; d, conidies 

. lisses (Gr. = 435). 


RAT um é 
Re 


F. Guéguen. se. 


ENTOMOPHTHORACÉES : Entomophthora, Tarichium, Massosporcr. 


H” 


LA 
Dr à 3. È \ = L 
; ë F 
é. « + o 
e { F4 4 . 
A Cm 
i : É DUT 
4 
L 
= 
la . à 
a 3rS é 
ei Pi . _ à nn ne 
+” 
Le De" 
4 : he L 7 = 
2% . 
té. rite + Ca Y (4 HEMPAT nRt 
L PUR 7 
eg: b | 
Le " J : L 
. EN D 


CHAPITRE V. 


Saprolégniacées Excl. Monoblépharidées) Planche VD. 


Œuf formé par hétérogamie. Des <oospores. 


CARACTÈRES GÉNÉRAUX, — Le thalle des Saprolégniacées 
offre lPaspect de gazons incolores plus où moins fournis, 
végétant sur des matières animales où végétales plongées 
dans l'eau, et formés de tubes rameux d’abord continus, puis 
munis parfois d’étranglements ou de cloisons plus où moins 
régulièrement espacées. 

Au sommet ou sur les flanes de ces filaments naissent des 
sortes de renflements elaviformes, séparés du reste du thalle 
par une cloison, et dont le protoplasme se divise en 200$po- 
res à deux cils antérieurs (z0ospores de première formation. 
Celles-ci, après avoir nagé pendant quelques minutes, s’en- 
tourent d’une membrane et se transforment en zoospores 
réniformes à deux cils insérés dans la concavité (z00spores 
de seconde formation) ; ces dernières, en germant, produisent 
un nouveau thalle, 

Lorsque le milieu nutritif commence à s’épuiser, la plante 
produit çà et là des renflements sphéroïdaux plus où moins 
pédicellés, solitaires ou groupés en grappe ; ces renflements 


isolés par une cloison basilaire, etdont la membrane est fré- 


18 


quenment munie de perforations (1, sont des oogones. Leur 
contenu s'organise en une où plusieurs masses sphériques, 
nommées 00$sphères. 

D'autre part, des filaments gréles du thalle, nés soit au 
voisinage des rameaux porteurs d’oogones, soit sur des 
pieds différents, isolent par une cloison leur extrémité 
claviforme réfringente, puis se recourbent et s'appliquent 
sur un oogone ; chacune de ces massues, ou anthéridies, 
émet un où plusieurs prolongements filamenteux qui, péné- 
trant chacun par Pune des perforations oogoniales, s'ouvre 
au contact de Pun des oosphères et déverse dans celle-ci 
son protoplasme. L’oosphère ainsi fécondée se contracte, 
s’entoure d’une membrane et forme alors un œuf qu se 
développera en un nouveau thalle, 

Dans un certain nombre de cas, les anthéridies manquent. 
Les œufs se développent alors apogamiquement; 11 v à 


parthénogénèse, 


CLASSIFICATION. — D'après le nombre des oospheres que 
renferme chaque oogone, on peut diviser les Saprolégniacées 
en deux tribus 


| Oogone contenant plusieurs oosphères = Saprolégniées* 


{ 


| — _ une seule oosphère —Pythiées* 
BioLoGie. — Les Saprolégniacées vivent, soit en sapro- 


phytes, soit en parasites sur des plantes où des animaux. 
Aucune d'elles ne parait être un parasite nécessaire, el 
la même espèce, comme nous le verrons, peut être soit sapro- 
phvte sur matières végétales, soit parasite sur végétaux où 
animaux. Ces Champignons habitent de préférence les eaux 
courantes. 

Les especes normalement zoophiles sont peu nombreuses. 


(1) CoRNU à montré le premier que la membrane, autour de ces perforations. 
possédait des réactions particulières (bleuit souvent par le chloroiodure de zinc). 


otre 


On les rencontre fréquemment sur les Poissons et les Écre- 
visses, principalement sur ceux de ces animaux qui vivent 
dans les cours d’eau contaminés par des matières végétales 
ou animales (déchets des usines de papeterie, de corroie- 
rie, ete.) où dans des aquariums mal tenus. Ine semble pas 
que Paction nocive du parasite soit due à sa pénétration 
dans les tissus de Phôte, mais seulement à une action méca- 
nique ; la plante forme en ellet sur lessouies et les bran- 
chies un voile qui s'oppose à la bre circulation de Peau 
autour de ces organes. En végétant dans le mucus qui 
recouvre le corps de Panimal, elle enveloppe celui-ci d’un 
revêtement flottant qui gène ses mouvements de natation. 
Lorsqu'on suit attentivement sur un Poisson les progrès du 
mal, on remarque que l’envahissement commence par le 
pourtour de la bouche, puis gagne le pharvnx etles branchies 
et enfin s'étend sur les téguments, spécialement dans Ta 
partie rétrécie du corps, de Panus à la nageoire caudale. 


TECHNIQUE GÉNÉRALE. — Les Saprolégniacées se culti- 
vent facilement sur des cadavres d’'Insectes ‘mouches, che- 
milles, vers de farine, ete.) mis à macérer dans Peau. La 
germination des œufs au contact de pattes de mouches pour- 
rissantes fut ainsi observée pour la premiére fois par 
PrixGsHeIM. De Bary {1}, MüurRAY [201 recommandent dans 
le même but les larves de mouches ; Corxu [5] à recours 
aux pucerons, aux vers de farine ; Fischer [9] emploie Îles 
larves d’éphémeres. 

Les observations microscopiques se font en déposant le 
adavre sur un porte-objet excavé ou dans un petit verre de 
montre, avec de Peau bien propre. Dans Pintervalle des 
observations, il est nécessaire, d’après Corxt (Monogr. des 
Saprolégniacées, passim), de remettre Pobjet dans un 
aquarium. On peut quelquefois avoir recours, comme milieu 
de culture, à des miettes de pain ou de biscuit de munition 
‘Corxu) dont on enlève avec des aiguilles un très petit 


LNÈT 2e: 


ragment portant le champignon, ce qui permet de réaliser 
des cultures en chambre humide. 

On à recommandé aussi le liquide obtenu en broyant des 
mouches dans l'eau commune, que Pon filtre ensuite à la 
bougie {FRowW). Maurizio [17] préconise un certain nombre 
de milieux artificiels (décocté préparé avec un ver de farine 
et 100% d’eau ; décocté de larves de fourmis ;: solution 
à D °/, d'extrait Iebig additionné d’égale proportion de 
peptone ; bouillon de viande ; solution de gélatine; eau 
albumineuse à 5 ou 15 ‘/,, coagulée). Rapais [22] se 
sert de morceaux de viande de bœuf ou de veau placés 
dans Peau courante, ou bien de pomme de terre cuite, ou 
de plaques de porcelaine poreuse imbibées de solu- 
ion nutritive ‘bouillon peptonisé à 10 ‘/,, étendu de son 
volume d'eau, puis additionné de V gouttes d'acide lactique 
pour 10 centimètres cubes, cette acidification avant pour but 
de gêner le développement des Bactéries). Pour obtenir la 
formation des oogones, il ne faut pas se servir de milieux 
trop riches en matières nutritives ; Pemploi de bouillons 
très étendus où la culture prolongée sur très petits insec- 
tes paraissent tout indiqués. 

La fixation en vue des études morphologiques où eytologi- 
ques pourra se faire au sublimé corrosif, au picroformol, au 
Flermming fort. Marcus HarroG (Congrès de Bot. de Paris, 
Août 1889, in Bull. Soc. Bot. Fr., XXXNI, 1889; p. COME 
lixe les matériaux au sublimé corrosif, puis lave à Peau et à 
l'alcool absolu. Il colore au carmin boracique de Naples et 
décolore par Palcool acidulé par Pacide acétique ; on réussit 
mieux, dit-1l, en traitant préalablement par une solution de 
nigrosine très faiblement acidulée. On monte les prépara- 
tions dans un mélange à parties égales de sulfophénate de 
zinc et de glycérine, ou dans le baume, ou dans l’essence de 
santal citrin. Rapais (commun. verbale) à obtenu les meil- 
leurs résultats, comme différenciation et comme conserva- 


He 


tion, des teintures au rouge Congo. Enfin nous avons 
constaté que, pour de simples études morphologiques, lexa- 
men dans le bleu lactique donnait d'aussi bons résultats que 
pour la généralité des Champignons. 


Clef des Saprolégniacées parasites des animaux. 


l r ° . 
: ; Zoosporanges elaviformes /ermin 
Oogones à plusieurs I ges claviformes terminant 


lesfaments PEN EUVERr RTE Saprolegnia. 
oosphères : Zoosporanges elaviformes ou fusifor- 
Saprolégniées ES appendus latéralement aux | 
M'AMEMS re MR EME ARE Achlya. 


Une seule oosphère: 
{  Pythium. 
Pythiées si loco eteteie MR cbr Arles ele \ Lithopythium ? 
| Ostracoblabe ? 


GENRE Saprolegnia, Nees ab Esenb. 1823. 


Mycelium filamenteux ramifié. Zoosporanges claviformes ter- 
minaux, dans l'axe desquels continue à s'accroître le filament 
sous-jacent de manière à former plusieurs sporanges emboi- 
tés (1). Oogones à plusieurs oosphères, rarement à une seule, 
portées sur des filaments spéciaux du thalle. Anthéridies 
petites, ovales ou claviformes, développées au sommet de 
rameaux gréles. 


Saprolegnia monoica Pringsheim (fig. 1). 

Plante gazonnante d'environ 1 cm de hauteur, dont l'extrémité des filaments 
atteint 75,4, d'épaisseur. Anthéridies en massue courbe de # à 6, dont l’extré- 
mité recourhée s'applique sur l’oogone. Oogones sphériques de 40-80, dont la 
paroi est munie de perforations arrondies régulièrement disposées : œufs 
sphériques, de 16-22, lisses, centriques, exceptionnellement solitaires, ordi- 
nairement réunis au nombre de cinq à dix, quelquefois trente dans le même 
oogone, et germant en court filament terminé par un zoosporange, après un 
repos de 68 à 145 jours. 


Cette plante vit normalement en saprophyte sur les cada- 


(1) Ce c.ractére se retrouve dans plusieurs autres genres de la même famille 
et dans les Monoblépharidées. 6 


moe 


vres d’Insectes tombés dans l'eau, d’'Ecrevisses, de Poissons. 

Elle à aussi été signalée à diverses reprises comme parasite 

des Poissons et des Crustacés, WALENTOWICZ (1885) [35] Pa 

observée sur les Carpes en compagnie de lPAcklya 

Nowickii Raciborski (V. pl loin). Les essais d’inoculation, 

tentés par RaciIBorski [21] sur des Poissons sains, ne réussi- 

rent pas. HUXLEY à décrit une épidémie produite par ce 

Saprolegnia sur de jeunes Salmonidés [14]. 

Saprolegnia ferax Nees. (Conferva ferax Gruithuisen ; Leptomitus clavatus 
et ferax Agardh ; Achlya prolifera Pringsheim nec Nees; Saprolegnia di- 
oica Schræter ; Saprolegnia Thureli de Bary). (fig. 2). 

Plante gazonnante d'environ 1°® 5 de hauteur, dont l'extrémité des fila- 
ments atteint 75 ,. Anthéridies absentes ou formées sur des branches spé- 
ciales. Oogones terminaux, en grappe, sphériques, de 40 à 80, ou ovales, 
limoniformes, cylindriques-arrondis, à paroi lisse marquée de nombreuses 
perforations ; œufs sphériques, lisses, centriques, de 20 à 27, réunis parfois 
au nombre de 40 ou 50 dans le même oogone, parfois isolés dans des oogones 
nains, et germant en mycélium ou en zoosporanges, après un repos de 
45-92 jours. 

Cette Saprolégniacée a été fréquemment indiquée comme 
parasite de Crustacés, et surtout de Poissons. SCHRANK [27] 
(1789 la décrit le premier sous le nom de Conferva piscium. 
LAURENT [15] (1839) l’a vue croitre sur des pontes de Limax 
stagnalis. UNGER [32] (1843), l'ayant inoculée à des Poissons 
avec une lancette, en même temps que PAcklya prolifera, 
obtint en  quarante-huit heures des résultats positifs. 
W.-G. Suiru [24] (1878) à vu le Saprolegnia ferax sévir 
épidémiquement sur de jeunes Saumons des fleuves de la 
Nouvelle-Galles ; une observation analogue fut faite par 
GÉRaARD [10] (1878). G. Murray [20] (1885) réussit à inoculer 
à des Poissons des cultures faites sur des cadavres de 
Mouches plongés dans l’eau; de très nombreux observateurs, 
ScHNETZLER [25] (1887), BLanc [2] (1887), Maurizio (1895 et 
1897) ont obtenu des résultats identiques. Mavrizio [17] 
(1896) cultiva purement ce Saprolegnia et plusieurs autres 
plantes voisines sur des milieux artificiels. 


J'ai également observé, au mois d'octobre 1903, une épi- 
démie produite vraisemblablement par ce champignon sur 
divers poissons (Acerina cernua, Gasterosteus aculeatus), 
élevés dans un même aquarium ; Penvahissement des animaux 
commençait par les narines et le pourtour de la bouche, qui 
présentaient de petits flocons d'abord peu visibles, mais 
s’accroissant rapidement. [l'est probable que Panimal, qui 
ne parait d’abord nullement incommodé, ne commence à 
dépérir que lorsque Le parasite envahit les branchies. 

Quoiqu'il en soit, le champignon gagne successivement 
Mig. 5) la face, les veux, puis toute la partie postérieure 
rétrécie du corps, qui parait enveloppée d’un enduit glaireux; 
le poisson ne tarde pas à succomber, et parait mourir tou- 
jours en extension. En observant Panimal dans Peau à Paide 
d'un faible objectif, on voit qu'il est entouré de nombreux 
filaments terminés par les sporanges claviformes caractéris- 
tiques. Sur aucun des deux spécimens que j'ai pu étudier, je 
n'ai rencontré d’oogones, ce qui m'empèche d’être tout à fait 
affirmatif quant à lespèce du Saprolegnia observé. Le cham- 
pignon parait ètre apporté par les Vers rouges dont on 
nourrit les poissons, et qui sont également recouverts du 
mème Saprolegnia. 


GENRE Achlya, Nees 1893. 


Plantes présentant l'aspect général des Saprolegnia. Zoospo- 
ranges claviformes ou fusiformes, groupés en sympodes /e 
long d'un filament, et renfermant de nombreuses <oospores 
disposées sans ordre (zoospores de première formation), qui, 
sorties du zoosporange, produisent des zoospores de seconde 
formation. Oogones toujours à plusieurs oosphères. 


Achlya prolifera Nees (nec Pringsheim). (Saprolegnia capilulifera Al. Braun) 
(fig. 4). 

Gazon médiocrement fourni, de 1em,5 de haut, à lilaments de 95 à 79 de 

diamètre, et groupés sympodiquement le long du filament. An‘héridies nées 


de 


sur des filaments qui s'enroulent autour du pied allongé de l’oogone, lequel 
est souvent enveloppé de nombreuses anthéridies intercalaires. Oogones 
disposés sans ordre le long d’un filament axillaire, sphériques, lisses, inco- 
lores, à membrane munie de perforations nettes, et portés chacun sur un 
pied égalant deux à trois fois le diamètre de l'oogone : œufs sphériques, 
lisses, excentriques, de 20-26, nombreux, germant après un repos de 200 
jours environ. 

Cette plante a été rencontrée fort souvent sur divers ani- 
maux aquatiques. CaRUS (1823) [4] à vu se développer, sur 
des Salamandres terrestres mortes dans Peau, un champi- 
enon que NEES rapporte à son Achlya prolifera. HANNOYER 
[11] (1839) retrouve ce parasite sur les pattes et le corps d’un 
Triton punctatus vivant, épinglé à un liège dans une 
cuvette à dissection, et réussit à inoculer cet Achlya par 
voie de scarifications. SriLLiNG [29] (1841) observe de nou- 
veau l’Achlya sur des Grenouilles vivantes, mais le prend 
our une production de nature animale (!!) VALENTIN [33] (1841) 
} } = + 
voit se développer le même champignon sur des œufs de 
Lymnæus  stagnalis, d’Alytes obstetricans, de divers 
Poissons, et sur des plaies du Cyprinus nasus. 

Les productions végétales signalées par Carz Vo@r [34] 
(4842), sur de jeunes Salmonidés, sont rapportées par Cu. 
Rogix à l’Achlya prolifera. En 1851, DavAINE [6] présente 
à la Société de Biologie une Carpe parasitée par ce même 
champignon, qui à envahi les branchies et la nageoïre cau- 
dale de l'animal; ce sont là des régions qu'il affectionne par- 
ticulièrement. 

Achlya racemosa Hildebrand. (Achlya lignicola Hildeb. ; A. colorata 
Pringsheim) (fig. 3). 

Gazon fourmi, de 4cm de haut, avec des branches rigides de 80 d’épaisseur. 
Sporanges cylindro-claviformes, de grande taille, 640 -64, 340 - 21, 166 = 28, 
nés par bourgeonnement répété, et disposés en rangées plus ou moins dis- 
tinctes ; zoospores en forme de fève. Anthéridies (souvent absentes), en 
forme de quille renversée, appliquées isolément ou au nombre de deux au 
pôle supérieur de l’oogone. Oogones terminaux, en grappe, sphériques, de 
50-75, à membrane brunâtre ou jaunätre, sans perforations, mais marquée 
de dépressions internes plus ou moins verruciformes. Œufs ordinairement 
au nombre d’un à six (rarement douze) par oogone, sphériques, à membrane 
épaisse, lisse, centriques, de 20 à 930, germant en un filament ou en un 
z00sporange. 


st  — 


Cette plante comporte de nombreuses variétés, qui ont été 
souvent regardées comme espèces distinctes, Citons la var. 
lignicola Cornu (Achlya lignicola Hildeb.}, peu distinete du 
type, d’après Cornu ; la var. stelligera Cornu, dont les 
oogones sont fortement échinulés. La var. spinosa Cornu 
(Achlya spinosa de Bary), diffère du type par sa taille con- 
sidérable (gazons de 2 à 3° de hauteur), ses sporanges cylin- 
driques, de même calibre que les filaments, ses œufs au 
nombre de deux ou trois par oogone. 

L'Achlya racemosa pousse normalement en saprophyte 
sur des débris végétaux. C'est à cette espèce qu'il nous 
parait vraisemblable de rattacher l'organisme figuré [127 par 
HOrrMaNx (1867) comme parasite de Poissons, et que l'au- 
teur ne dénomme pas. On voit, en effet, sur la planche qui 
accompagne son mémoire, une anthéridie munie latéralement 
d’un petit bourgeon digitiforme, très semblable à celui que 
PRINGSHEIM représente sur PA. racemosa, et un oogone à 
neuf oosphères. 

Achlya Nowickii Raciborski. 

Anthéridies absentes. Oogones sphériques ou limoniformes, dont la mem- 
brane est ornée de fortes dépressions coniques, arrondies au sommet ; œufs 
d'ordinaire au nombre de huit à seize par oogone, parfois jusqu’à trente, 
quelquefois solitaires. 

Cette espece est considérée par AI. FiSCHER (in RABEN- 
HORST'S Arypt. Flora) comme tres voisine de PA. spinosa de 
Barv, qui n’est elle-même, pour CoRxu, qu'une variété de 
l'A. racemosa. Elle a été décrite par Racirorskt [21], sur 
des échantillons de WWALENTOWIEZ, qui l'avait trouvée, en 
compagnie du Saprolegnia monoica, sur des Poissons de la 
riviere Bialka, contaminée par des débris de papier et des 
déchets d'usines ; les essais d’inoculation demeurerent sans 


résultat. 
GENRE Pythium, Pringsheim 1858. 


Mycéliunm simple ou ramifié, non cloisonne. Zoosporanges 
formés d'une hernie du protoplasme, qui se recouvre ensuite 
d'une délicate membrane se rompant pour l'émission de 


mi 


<oospores nues. Oogones à un seul œuf hyalin, orné finale- 
ment de rrétes saillantes. 


Pythium Anguillulæ aceli Sadebeck. 
Mycélium fin, continu, très ramifié, emplissant souvent le corps de l'hôte. 
Pas de zoosporanges ; des conidies rarement solitaires, fréquemment en 
files de quatre à cinq, sphériques, de 6 environ, incolores et lisses, germant 
en mycélium ou rarement en zoospores. Oogones nombreux, renfermant 
chacun un œuf petit, sphérique, de 6 au plus, germant en un filament. 
Trouvé par SADEBECK [23] sur des Anguillules du vinaigre, 
où la plante vivait à la fois en saprophyte et en parasite ». 
Les conidies s’observent dans le vinaigre à 4 ou 5 0/0 
d’acide acétique. Avec une concentration plus grande, la 
végétation subit un temps d'arrêt, et l’on voit se former des 
œufs capables de germer plus tard. 
Pythium Actinosphærii K. Brandt. — Trouvé par BRANDT, sur le Foraminifère 
Aclinosphærium Eichhornii Brandt [3]. 


GENRE Lithopythium, Bornet et Flahault 1889. 


Mycélium fin, droit ou flexueux, ramifié par places, et portant 
quelques dilatations ampulliformes. ovales ou sphériques, 
isolées ou rapprochées par trois à six. 


Lithopythium gangliiforme Born. et Flah. 
Filaments de 1,75 à 3,5, droits ou flexueux, ramifiés çà et là, et portant 
des dilatations à protoplasme jaunâtre, spumeux. 
Trouvé sur diverses coquilles marines, au milieu d’'Algues 
perforantes. Les auteurs en font une Saprolégniacée. 


GENRE Ostracoblabe, Bornet et Flahault 1889. 


Mycélium continu, simple ou abondamment ramifié à angle 
droit, avec des renflements fusiformes ou globuleux. 


Ostracoblabe implexa Born. et Flah. 
Filament continu, simple ou abondamment ramifié à angle droit, portant 
de place en place des dilatations fusiformes de 3 à 5, ou parfois globu- 
leuses de 8 à 12, 


ON — 


Trouvé dans lPépaisseur de coquilles marines. Avee le 
Lüthopythium, VOstracoblabe forme sur les coquilles les 
perforations signalées par DUNCAN (Proceed. of the Roy. Soc. 
of London, 1876-77, p. 238), par Lacaze-Duruiers (Histoire 
de l’organis. et du dével. du Dentale), et par Quekerr 
Lectures on Histology, fig. 163). 


Appendice. — Parasites des Saprolégniacées. 
Planche VF. 


Il arrive quelquefois que les Saprolégeniacées sont 
envahies par d’autres Oomvcètes, qui pénètrent soit dans 
leurs filaments, soit dans leurs oogones. Ces parasites appar- 
tiennent pour [a plupart aux Chytridiacées. Ts sont d'ailleurs 
très peu communs, au dire de Cornu (Monogr. des Saprol., 
p. 112); beaucoup même n'ont été vus qu'une seule fois. 
Malgré leur rareté, il nous semble utile de les décrire, car 
d’éminents observateurs, tels que NÂGErt, CIENKOWSKI, 
BRAUN, PRINGSHEIM, les ont pris pour des organes particuliers 
de la plante nourricière, Ces erreurs sont d'autant plus faciles 
à commettre que, par la présence de leurs zoosporanges ou 
de leurs œufs dans le thalle ou les oogones des Saprolé- 
gniacées, ces parasites les déforment considérablement, et 
communiquent à la plante-support des aspects singuliers, 
pour Pétude desquels nous ne pouvons que renvoyer à 
lPadmirable mémoire de Cort ‘Monographie des Sapro- 
lésniacées, Ann. Sc. Nat., 1872, pl. 3 à 7). 

Nous ne décrirons 1e que les espèces qui envahissent les 
Saprolégniacées parasites des animaux. 


Olpidium Borzianum Morini. 
Zoosporanges sphériques, jaunes-rosés, de 48 à 57; zoospores piriformes 
ou ovoïdes, roses, de 4 à 5,5 24,5, à un seul cil; œufs inégalement globu- 


leux, lisses, de 29-34, à membrane brunâtre et à contenu fauve. 
Trouvé à Bologne, € dans les hvphes anormalement ren- 


flées d'un Saprolegnid ». 


88 — 


Pseudolpidium Saprolegnie Alf. Fischer (Chytridium Saprolegniæ AI. 
Braun, pro parte ; Olpidium Saprolegniæ Al. Braun, pro parte ; Olpidiopsis 
Saprolegniæ Cornu, pro parte ; Olpidiopsis Saprolegniæ Schræter) (fig. 6). 

Sporanges le plus souvent isolés, parfois réunis au nombre d’une cin- 
quantaine dans des renflements ballonnés des Saproleqnia; claviformes 
élargis ou ellipsoïdes, de 7 à 140, à membrane incolore et lisse. Zoospores 
incolores, de 254, ovoïdes, à membrane brun-verdâtre couverte d’épines 
serrées, et germant en zoospores à deux cils, mises en liberté au sommet 
d’un col cylindrique. 


Dans les filaments de divers Saprolegnia, Achlya, 
Aphanomyces, Pythium. 
Pseudolpidium fusiforme Alf. Fischer. (Olpidiopsis fusiformis Cornu, p. 
parte ; Olpidiopsis fusiformis Alf. Fischer) (fig. 9). 
Sporanges solitaires ou groupés dans des renflements ampulliformes du 
thalle des Achlya ; ellipsoïdes-allongés ou cylindriques, de 2,8 1, lisses 


et incolores. Zoospores comme dans l’espèce précédente. Œufs globuleux, 
hyalins, ornés d’épines coniques. 


Dans les filaments de divers Achlya. 
Olpidiopsis Saprolegniæ Cornu (Chytridium Saprolegniæ Al. Braun, Diplo- 
physa Saprolegniæ Schrôter). 

Sporanges solitaires ou parfois jusqu’à cinquante dans le même article, 
claviformes ou ovales-arrondis, de taille variée, s’ouvrant par un col eylin- 
drique plus ou moins long. Zoospores à deux cils, l’un apical, l’autre latéral, 
et de 4292. Œufs semblables aux zoosporanges, entourés d’une membrane 
brune ornée d’aiguillons. 

Dans les hyphes de divers Saprolegnia. 
Olpidiopsis minor Alf. Fischer (in Rabenh. 1, %, p. 39) (Olpidiopsis fusiformis 
Cornu, p. parte) (fig. 7). 
Sporanges pelits, globuleux. Œufs globuleux, hérissés de longues épines 
coniques, et renferment de grosses gouttes d'huile. Germination inconnue. 
Sur divers Acklya. Se distingue de PO. fusiformis Cornu 
par les œufs qui, dans ce dernier, sont décrits comme 
ovoides-elliptiques. 
Olpidiopsis Index Cornu (lig. 8). 

Sporanges elliptiques, de grande taille, isolés ou réunis à plusieurs dans 

un même article, à membrane munie de pointes courtes et fines, et renfer- 


mant une guttule centrale. Cellule accessoire globuleuse, ornée de fines 
éminences peu saillantes, obtuses. 


« Sur un Achlya », 


= SUITE 


GENRE Woronina, Cornu 1872. 


Amas de sporanges sphériques, libres entre eux, entourés par 
la membrane de l'hôte. Zoospores à deux cils. 


Woronina elegans Alf. Fischer (Chytridium eleyans Perroncito). 
Amas sporangiaux sphériques ou étoilés, rose-rouge, de 60 à 110, composés 
de huit à vingt sporanges. Sporanges ovoïdes ou piriformes, de 20 à 30 sur 
50 à 100 et 3-4 d'épaisseur. Zoospores rougeûtres, allongées, de 2-3-4 £ 4-5, 
à deux longs cils, réunies par 30-50 dans chaque sporange. Œufs inconnus. 
Trouvé par PERRONCITO dans des Rotateurs (Philodina 
roseola) dans les thermes de Vinardio et de Valdieri. 
Woronina polycystis Cornu (fig. 10). 


Amas sporangiaux de 10430; sporanges globuleux d’environ 14; 
zoospores ovoides de 492, à deux cils. Œufs groupés en amas de grosseur 
variable, souvent accumulés dans une bosselure de lhôte, comprimés par 
pression réciproque. 


« Dans des filaments de Saprolegnia ». 


GENRE Rozella, Cornu 1872. 


Sporanges cylindriques se moulant exactement sur les paroïs 
internes de la cellule de l'hôte ; zoospores à deux cils, s'échap- 
pant par une ouverture latérale commune à l'hôte et au 
sporange. Œufs sphériques, brunätres, épineux, formes isolé- 
ment dans un appendice spéroidal du filament de l'hôte. 


Rozella septigena Cornu (fig. 11). 

Zoosporanges emplissant totalement la cellule mère, qu’ils semblent diviser 
en articles brièvement cylindriques, arrivant successivement à maturité. 
Loospores à deux cils. Œufs sphériques, bruns, couverts d’épines courtes et 
serrées, solitaires au centre d'un renflement sphérique, à pédicelle formé par 
la cellule de l'hôte, 

Sur filaments d'Achlya et d'autres Saprolégniacées. Nous 
avons eu l’occasion d'observer (Janvier 1904) dans des ren- 
flements des hyphes d’une Saprolégniacée qui avait 
envahi les branchies d’un Axolotl, au Muséum de Paris, des 
corps épineux qui étaient des œufs de ce Rozellu. 


— 90 — 


Rozella simulans Alf. Fischer (Jahresb. f. Wiss. Bot. XIII, 1882, p. 50). 


Espèce peu différente de la précédente. 


Parasite sur Aclya. 


GENRE Rhizophidium, Alf. Fischer 1822. 


Sporange globuleux, implanté sur l'hôte par des rhizoïdes, 
et dépourvu de col. 


Rhizophidium carpophilum AÏf. Fischer (Rhizidium carpophilum Zopf.) 


Zoosporanges globuleux ou légèrement piriformes, avec un rhizoïde basi- 
laire perforant, peu ramifié, et émettant par une ouverture apicale des 
zoospores globuleuses, de 7, à grosse guttule huileuse accompagnée de 
deux plus petites, et dépourvues de cils (?). 


€ Dans les oogones d’'Achlya polyandra ». 


GENRE Rhizidiomyces, Alf. Fischer 1882. 


Sporange globuleux, implanté par des rhizoides rameux, et 
pourvu d'un long col s'ouvrant au sommet. 


Rhizidiomyces apophysalus Alf. Fischer (fig. 12). 

Zoosporange globuleux, avec un rhizoïde formé d'une vésicule perforaute 
émettant de longs filaments ramifiés, et s’ouvrant au sommet d'un long col 
cylindrique. Zoospores piriformes, granuleuses, de 7-8 = 4-5, avec un cil 
onduleux. 


« Dans les oogones d'Achlya racemosa ». 


BIBLIOGRAPHIE, 


1. De Bary. — Species der Saprolegnieen.— (Bot. Zeitung, 1885), pp. 997, 
613, 629, 64). 

2, Blanc.— Notice sur une mortalité exceptionnelle des poissons, ele, — 
(Bull. Soc. Vaudoise des Se. Nat, XXIIL, 1887, p. 33). 


ET 


. K. Brandt. — Ueber Actnosphærium Eichhornii. — [Inaug. Dissert|. — 
Halle 1877. 
K. Brandt. — Unlersuchungen itber Radiolarien. — (Sitzb. d. Berliner 


Akad. 1881, p. 399.) 

. C.-G. Carus.— Beitrag zur Geschichte der unter Wasser an verwesenden 
Thierkorpern sich erzeuyenden Schimmel oder Alqgen gattungen. — 
(Nova Acta physico-medica curiosorum naturæ, 1823, vol.11, p. 491). 


». Cornu.— Monographie des Saprolégniées. — (Ann. des Sc. Nat., 5° 
sér. XV, 1872). 
6. Davaine.— Conferve parasite sur le Cyprinus Carpio L. — (Gazette 


médicale, 1851, et Soc. Biol. LIL, 1851, p. 82). 
. Emmerich. — (Allgem. Fischereizeitung, 1894). 


. Fatio.— Les Vertébrés de lu Suisse. — Hist. naturelle des Poissons. — 


Genève 1890. 


. Fischer.— Untersuchungen über die Parasiten der Saprolegnieen. — 


(Jahresb. f. Wiss. Bot., XIIT, 1882, pp. 286-368). 
. Gerard. — Proceed. Soc. Nat. Iist. Pougkeepsie, 1878, p. 29. 


. Hannover. — Ueber eine contagiüse Confervenbildung auf dem Wasser- 


salamander — (Arch. fur Anat. u. Physiol., 1839, p. 338). 


. H. Hoffmann. — Ueber Saprolegnia und Mucor. -— (Bot. Zeit., XXV, 


pp. 345 et 353, 1867). 


15. J.-E. Humphrey.— The Saprolegniaceæ of the United-Slates.— Amer, 
Philos. Soc., 18 nov. 1892), pp. 123-124). 

14. Huxley.— Saprolegnia in relation to the salmon disease. — (Quarterly 
Journ. of micr. Sci., XXIF, 1882.) 

15. Laurent. — Mucédinée des œufs de Mollusques.— (L'Institut, 1839, VII, 
p.229). 

16. S. Lockwood.— J'ungi affectinqy fishes. (N. Y. microse. Soc. VI, 1890). 

17 


1. À Maurizio. — Studien über Saprolegnieen. — (Flora, LXXXIL, fase, I, 


1896, p. 14). 
. À. Maurizio — Die Wasserpilze als Parasiten der Fische. — (Mitth. d. 
deutsch. Fischereivereins, VI, 1895). 


. À. Maurizio. — Die Pil:krankheit der Fische und der Fischeier. — 


(Gtbl. f. Bact., 1897, I, 22, Nos 14-15, p. 408). 


20. G. Murray.— Notes on the inoculation of fishes with Saproleguia ferax. — 


(Journ. of Botany, XXIIT, 1885, p. 74). 


. Raciborski. — (Sitzb. Krakauer Akad. d. Wiss., XIV, 1886). 
22. M. Radais. — Sur l'appareil végétalif des Saprolégniées. — (Bull. Soc. 


Myc. Fr., XIV, 1898, p. 144). 
. Sadebeck.— Société Botanique de Hambourg, séance du 25 février 1886. 
(Bot. Ctbl. XXIX, 1887, p. 318) 


. W.-G. Smith. — The salmon disease. — (Gardener's Chronicle, 1878, 


IX, pp. 560-62). 
. Schnetzler. — (Bull. Soc. Vaudoice des Sc. Nat., NAIIT, 1887, procés- 
verbaux, p. XXVI), 


92 


. Schnetzler. -- Arch. des Sc. phys. et nat. de Genève, XVIII, 1887, 
p. 492. 
. Schranck. — Baierische Flora, 1789, t. 1I, p. 553. 


28. Schrüter. — Kryplogamen-Flora von Schlesien, 1886, pp. 175 et suiv. 
. Stilling. — Ueber contagiüse Confervenbildung auf lebenden Froschen, 


und ueber den Einfluss der Nervengauf die Beweyung in den Capillür- 
gefäüssen. — (Arch. f. Anat. u. Phys., 1841, p. 279). 


90. A. Sticker. — (Archiv. f. animal Nahrungsmnitt , VIII, 1895). 

ol. A.-P. Swan. — The fungus of the salmon disease. — (Rep. of Belfast 
Nat. hist. Soc., 1888-89). 

22. Unger. — Æïiniges zur Lebensgeschichte der Achlya prolifera. —- 
(Linnea, XVII, 1843, p. 129). 

33. Valentin. — (liepertorium f. Anat. u. Physiol., VI, 1841, p. 58). 

34 GC. Vogt.— Embryologie des Salmones. — Neuchâtel, 1842, p. 20. 


. Walentowicz. — Karpfenpest in Kaniow. — Oesterr. Vierteljahreschr. 


f. wiss. Veterin., LXIV, 1885 ?) 


à | L | | à : $ _ 
E ni du | De Loi ETTIE | peN Qiigle te L'A eh Li où KIET A 
PA LR lalan)y "M L un A CHIT 2 Lml Cu fiat L 


l s ee 
# _ 
ae | | 
daet D cf du route à ivre D: 14 
QUE P CNE eriont OL LA ALES LE 


æ TETE NE 1e CDR 2L 

nirpis os éy LCL DITQIE Type! La MT TRUE 
DIT UNIT LIRE DETTE 

PRE ON artnet ae à = gr Mu DE 

DO UTC OTC DT CE TR RTE M jnemepui er À | [PCA ES 

gi pi marre bidons PORTE TIREUR NTURCE COET' COTIEL TEEN T| DE EL 14 


jrA dire L TA SUITE nr. NAIL : PL 
| PEU Ti ET o} LAN un LU.2, 
| QU pay LT) Er : © Miy=r … etui : 


, reismioit ta CPE LE CE QUE 
ARENA LIIU QUE LE IIPE CUITS RUE 
‘ ARE re NT UE qu bi LUS dé! + epwat ent brel 
NA ON CTIACTERURT DE AL TES “ie NT EE CES ab © fl 
; . (RO in À Tin LNSeNDIR Tin ARINUNTAE LES \ 4 
| damitidi p: 4 1124 ik wall — Ave CLEL LEFT à AT UN LA EE Bout 
d'à me Es FA NES PT OL CR ELLE DLL PET D 
l 
ra 


ACUROTE TENTE A IL LLPTI ON TEE DR LE APT 


. 
LUN SN = 


Fe “ D su vob PT Ve — L'ai NULS NAN 


AA be 1 mac ANT 
Lo CURE Un EE y: (aus ll 


, | j PHP E Ty mA PAL LEA Hat £ 
144 nan ve artihb aTTé Ma Diane Cine Eu 
Le L AL ee TOUR L D 
| | VID? 3-mp— à ee 
Banner on RAR MR MTS 
ee = 


ri =" 1h 


0 | Je . 


PLANCHE VI. 


Saprolégniacées et leurs Chytridiacées parasites. 


IN.-B. — La planche a été réduite de 1/6 au elichage. Les grossissements 
indiqués sont ceux des figures originales]. 


liG. 1. — Saprolegnia monoica. — Oogone mûr (Gr.—= 350) [d’ap. PrINGSHEM]. 

FiG. 2. — Saprolegnia ferax (S. Thureti). — a, le champignon cultivé sur une 
Mouche (Gr. nat.) ; b, sporange émettant des zoospores à deux cils 
(Gr.—330) [d’ap. THURET] ; c, oogones apogames à paroi épaisse et 
munie de perforations (Gr.— 180) [d’ap. PRINGSHEM|]. 


FiG. 3. — Achlya racemosa. — a, oogone à deux oosphères (Gr.— 295) [d'ap. 
Cornu] ; b, zoosporanges (Gr.— 80) [d’ap. PRINGSHEIM]. 
FiG 4. — Achlya prolifera. — a, oogone fécondé par des anthéridies nombreu- 


ses et ramifiées à leur sommet (Gr.—379) [d'ap. DE BaRY] ; b, œuf 
mûr (Gr.— 600) [d’ap. DE Bary|. 


FiG. 5. — Grémille (Acerina cernua) tuée par un Saprolegnia ; l'opercule a 
été enlevé pour montrer les branchies envahies par le parasite ; a, 
orifice anal (figure originale, gr. nat.) 

FIG. 6, — Olpidiopsis Saprolegniæ. — (Gr.— 300) [d’ap. Ar. FISCHER|]. 

FiG. 7. — Olpidiopsis minor. — (Gr.— 550) [d'ap. A. FiscHEr|. 

FiG. 8. — Olpidiopsis Index. — (Gr.—170) |[d’ap. Corxu|. 

F1G. 9. — Pseudolpidium fusiforme. — (Gr.—350) [d'ap. PRINGSHEIM|. 

F1G.10. — Woronina polycyslis. — a, amas de sporanges (Gr.— 350) : b, ouver- 
ture d’un sporange (Gr.—675) [d'ap. PRINGSHEM]. 

FiG.Îl — Rozella septigena. — a, zoosporanges dans un sporange de Sapro- 


legnia (Gr.— 170) : b, une zoospore (G.— 550) ; c, groupes d'œufs 
-dans un Saprolegnia (Gr.—170) ; d, l’un de ces œufs plus grossi 
(Gr.= 3). Toutes ces figures d’après CORXU. 

FiG. 12. — Rhizidiomyces apophysatus sur oogone d'Achlya (Gr.— 540) [d'ap. 
Zopr|. 


F. Guéguen, SC. 


SAPROLÉGNIACÉES ET LEURS CHYTRIDIACÉES PARASITES. 


DT 


TIATIHIVIHER GNER 


nt fe = —_ mt ti 
« L : 
4e ” 
4 
{Ms - € 
L, LL - _ 
n E, . 
LE 1 R—- 
me pe 
vs 
Le 
. " 
| | ea 
| 
n F2 
PR. 
É 
+ 
. 
: 
à 
4 
be 
É - 
; 
: 1 mi toi 
— F2 FLN 
_ ZE 
ph : 


VE FUME] 


TROISIÈME PARTIE 


Ordre des BASIDIOMYCÈTES. 


Champignons à thalle filamenteux cloisonné, se reproduisant à 
l'aide de spores nées extérieurement au sommet où sur les 
[lances d'une cellule claviforme nommée baside. 


Cet ordre, qui renferme la presque totalité des Champi- 
gnons comestibles et vénéneux, ne renferme que de rares 
espèces parasites. On ne peut citer que pour mémoire Îles 
quelques cas de champignons à chapeau (Coprins), signalés 
jadis sur des appareils à fracture ou sur des pansements ; 1l 
ne s’agit là que d’un saprophytisme. 

Tout récemment (1903), KzLuG [2] a signalé une pseudo- 
saccharomycose intestinale de l'Homme, consécutive à l’ab- 
sorption de spores de Merulius lacrymans tombées à la sur- 
face de l’eau d’un puits. C’est là une véritable intoxication et 
non un parasitisme. 

En 1892, Coxway Mac-Mizzax [1] a observé que les Mou- 
ches prises dans les fissures du Polyporus applanatus 
étaient écrasées par la croissance du végétal, et entourées 
d'hyphes qui formaient autour d'elles des tubereules pileux ; 
pareil fait à été signalé par Bounier. C’est là plutôt une 


nos 


réaction du champignon contre un corps étranger qu'un 
parasitisme du végétal vis-à-vis de Pinsecte. 

Le seul Basidiomycète vraiment entomogèene signalé jus- 
qu'ici est une Clavariée décrite par ParouILLARD et apparte- 


nant au 


GENRE Hirsutella, Patouillard 1892 [3]. 


« 1lyménomycètes monobasidiés, en forme de Clavaires, simples 
& ou rameux, dressés, rigides, presque coriaces. Hyménium 
« amphigène, disjoint ; basides sessiles où presque sessiles ; 
€ sous-hyménium nul. Stérigmates 1-2, subulés, très allonges, 
« spores incolores ». 


Hirsutella entomophila Patouillard. 

« Micélium émergeant du corps de l’insecte sous forme de filaments 
« grêles (2-3) entrelacés en un tomentum gris-cendré. Clavules nom- 
« breuses, petites (3-5 mm de haut), grêles, rigides, simples, cylindracées, 
« aiguës et stériles au sommet, d’un gris violacé, blanchätre à l'extrémité. 
« Basides sessiles ou subsessiles, ovoides (8-10 = 5-64) ; stérigmate unique, 
« subulé, très allongé, un peu renflé à sa partie inférieure, et mesurant 
« 30-45 y de longueur. Spores hyalines, citriformes, de 8 6 u,apiculées aux 
« deux extrémités ». 


Récolté dans lPEquateur par DE LAGERHEIM, sur un 
Coléoptère analogue aux Chrysomèles, dont le cadavre était 
fixé par le mycélium à la face inférieure d’une feuille d'arbre. 


BIBLIOGRAPHIE. 

4. — Conway Mac MILLAN. — An insectivorous Polyporus (P. applanatus 
Persoon) (Botanical Gazette, nov. 1892). 

2, — KLuG. — Der Hausschwamin, ein pathogener Parasit des menschlichen 


und thierischen Organismus, speciell seine Eigenschaft als erregen 
von Krebsgeschwüren. (Bot. Ctbl., 1903). 


3. — N. PATOUILLARD. — Une Clavariée entomogène (Hirsutella entomo- 
phila). (Revue Mycol., XIV, 1892, p. 67). 
4. — O. TARGIONI-TozzETTI. — Sopra alcuni funghi ritrovati nell’apparec- 


chio di una frattura. (Mem. della Soc. Ital. d. Se.,XIIT, Modène, 1805). 


“ 


QUATRIÈME PARTIE. 


Ordre des ASCOMYCÈTES 


Champignons à thalle cloisonné, se reproduisant à l'aide de 
spores formées à l'intérieur d'une cellule nommée asque. 


Le tableau ci-dessous, reproduisant avec quelques modifications la classifica- 
tion de Pr. VAN TIEGHEM, résume les principaux caractères des familles de cet 


ordre : 


Asques visibles au dehors, 


Asques enfermés dans une cavité close 


Discomycètes. 


(périthèce) 


Asques isolés, ou réunis les uns aux au- 
tres par des articles mycéliens interca- 


Asques groupés sur une sorte 


Indéhiscente, 


Déhiscente au sommet, 


TArÉS NL. cree 


de coussinet (périthèce). 


, 


érisporiacees. 


A 


15 
——— "© 


Pyrénomycètes. 


| 
/ 


de consistance subéreuse ou co- 
riace, cupuliforme............ 
de consistance cornée, s’ouvrant 
par un couvercle ou des fentes. 
gélatineux, d’abord clos, puis lar- 
gement ouvert; asques proémi- 


nents à maturité............ do 
charnu, toujours ouvert ; asques 
NON PrOÉMINENÉSS. era : 


Asques protégés par un tissu feu- 
tré, mais ni résistant ni com- 


Asques protégés par | pédicellée. 


une coque dure | Sesaile 


Asques noyés dans un tubercule à 

vie souterraine ...... : 

Périthèce en | des anthéridies..…... 
forme de 

bouteille ou « 
de matras 

isolé | pas d’anthéridies.. 

: pédicellé, 


charnu, 
Périthèces Jaune ou rouge.. 
groupés-SOU- 


pédicellé, cartilagi- 
dés sur un neux ou ligneux, 
substratum 
commun 


MOIRAÉTE RS Pre 

en lame ou en cu- 

ou stromu pule, corné, noi- 
PAL Es see teeieee 


Exoascées 
Patellariées. 


Hystériacées. 
Ascobolées. 
Pézizes 
Gymnoascées * 
Onygénées. 
Périsporiacées ” 


Tubéracées. 
Laboulbéniacées 


Sphériacées 


Nectriées 


Xylariées. 


Valsées. 


CHAPITRE I. 


Discomycètes PI. VII. 


Asques exposés à l'air libre, soit isolés, soit groupés à la” 
surface d'un réceptacle cupuliforme. 


Dans la famille des Discomycètes, dont nous avons donné 
plus haut la classification basée sur la manière d’être des 
asques, ainsi que sur la forme et la consistance du support 
commun de ces organes, la tribu des Exo4scÉEs semble à peu 
près exclusivement fournir les espèces parasites des ani- 
maux. À cette tribu appartiennent en effet le muguet, dont 
les travaux de VUILLEMIN paraissent avoir établi d’une ma- 
mère défintive les véritables affinités, et les levûres patho- 
œenes, dont le rôle dans létiologie de certaines tumeurs a 
fait l’objet d’un si grand nombre de récents travaux. Les 
levüres pathogènes, improprement désignées par Frank (1) 
sous la dénomination de blastomycètes, présentent avec la 
forme parasitare du muguet les plus grandes analogies mor- 
phologiques et biologiques, et sont justiciables des mêmes 
procédés d'étude. Aussi résumerons-nous 101 la technique des 
Exoascées pathogènes. 


(1) In Leunis, t. II, p. 595. 

Le terme de Blastomycetes avait déjà été employé anciennement par Corpa 
(in OP, Beitrüge, p. 637), qui l’appliquait aux Urédinées voisines du g. 
Caeoma. 11 existe également un genre Blastomyces COSTANTIN et ROLLAND 1889, 
qui est probablement une forme conidienne de Gymnoascée. 


— 1Ol — 


RECHERCHE DANS LES Tissus. — Elle doit se faire’ à la fois 
par la méthode des coupes appliquées aux tissus préalable- 
ment fixés, et par les semis aseptiques de ces mêmes tissus 
dans les milieux dont il sera parlé plus loin. 

Les matériaux, fixés par Palcool ou le sublimé acétique, 
seront inclus, suivant leur nature et leur consistance, dans la 
paraffine ou le collodion. La coloration des coupes peut fort 
bien se fure par les méthodes ordinaires de recherche des 
microbes dans les tissus; on peut également recourir à Pune 
des nombreuses méthodes préconisées dans ce but spécial, 
et dont nous donnons iei un bref résumé. 

BüussE [14] colore à Phématoxyline, lave à l’eau, recolore 
dans la fuchsine phéniquée très étendue pendant 30 minutes 
à 24 heures, puis passe à l'alcool, xylène, baume. J. Rauu 
(Zeüuschr. f. Hyg., X, 1891) colore au bleu de méthylène 
puis à la vésuvine. RüssELL (Brit. Med.Journ., 1890) emploie 
successivement Ja fuchsine phéniquée (dix minutes, puis 
lavage à l’eau), Palcoo! absolu pour différencier, et enfin le 
vert d’iode phéniqué à 2 0/0, suivi d'alcool, girofle, baume. 
CurrTis [35] colore au picro-lithium de Orth, suivi de violet 
de méthylène potassique ; il décolore à Pacide pyrogallique, 
à l'alcool et lave à Peau, puis monte au glucose de Brun. 
Sax FeLice [101] colore au violet de gentiane d'Ehrlich, puis 
à la safranine. EricH Cox [32], à la suite de Primuer [78] 
et de NüsskE [72],se sert de bleu de méthylèneet de magenta, 
ou d’'hématoxyline-safranine. x 

La culture des Exoascées pathogènes réussit en général 
sur tous les milieux usuels ‘bouillon, pomme de terre, carotte, 
navet, ete.), la réaction acide étant en général favorable 
(liquide de RauziN). CasaGranpr [22] (1897) a proposé le 
sérum gélosé, et le liquide suivant : infusé de pomme de 
terre 1000, extrait de Liebig 20, peptone 10, glucose 100, 
acide tartrique 5 à 10. Pour forcer les levüres à donner des 
ascospores, le mieux est de soumettre brusquement à Pinani- 


2e HP — 


tion, sur blocs de plâtre où papier buvard imbibés d’eau dis- 
üllée, des éléments en voie d'acuf développement pris dans 
une culture liquide, jeune et florissante ; lPabaissement de 
température, la submersion, la dessiccation, etc., peuvent 
également réussir dans quelques cas. 

L'identification d'organismes aussi voisins les uns des 
autres comme forme et comme dimensions que le sont cer: 
lunes levüres est souvent fort difficile ; la comparaison des 
caractères fournis par leurs cultures sur différents milieux, 
ainsi que leur action fermentative sur les matières sucrées, 
peuvent à ce point de vue donner d’utiles indications. Nous 
renvoyons, pour les méthodes à employer, au travail que nous 
avons publié avec Lurz dans les Actes du Congrès Interna- 
lional de Botanique de 1900, p. 415; les détails de la tech- 
nique à employer pour Pétude biochimique des microorga- 
nismes en général ont été récemment exposés dans l'important 
mémoire de GRIMBERT (Diagnostic des bactéries par leurs 
fonctions biochimiques, in Archives de Parasitologie, VIT, 
2, 1903, pp. 237-304). 


GENRE Monospora (1), Metschnikoff 1884. 


Articles ovoides bourgeonnants, dont quelques-uns s'allongent 
en un asque produisant à son intérieur une longue spore act- 
culaire non cloisonnée. 


Monospora cuspidata Metschnikoff (fig. 1). 
Caractères du genre. Spore germant latéralement en un prolongement digi- 
tiforme dont le sommet bourgeonne en articles ovoides dissociés. 

Trouvé par E. MErscunikorr [69] sur de petits Crustacés 
du g. Daphnia. Les spores, avalées par les Daphnies, per- 
cent l'intestin et tombent dans la cavité générale du corps, 
où elles ne tardent pas à bourgeonner en provoquant la mort 


(1) Il importe de ne pas confondre ce genre avec le g. Monosporium créé par 
BONORDEN, pour des Mucédinées voisines des Sporotrichtum. 


— 105 — 


de Panimal. L'auteur à pu, grâce à la transparence du corps 
et des appendices de ces petits Crustacés, suivre dans tous 
ses détails le processus de la phagocytose opérée sur ces 
spores. 

Aux Monospora nous rattacherons, avec Zorr (Die Pilze, 
p. 239), les cellules bourgeonnantes décrites par Bürscurt 
(1876) dans le noyau du Paramæcium bursaria, infusoire 
cilié, ainsi que dans le corps de certains Anguillulides (Tylen- 
chus pellucidus). 

Peut-être faut-1l considérer aussi comme des cellules bour- 
geonnantes de Monospora les « spores de champignons » 
décrites depuis longtemps chez divers Crustacés (LevniG 
[58], dans le Daphnia rectirostris; Craus [31], dans le 
sang du Hoina brachiata; \NEisMaNx [112], dans le Daph- 
nia pulex). 


GENRE Saccharomyces, Meyen 1838 (emend. VUILLEMIN). 


Thalle formé d'articlesisolés, gemmipares. Bourgeons (conidies) 
caténulés-rameux, dissociés. Asques subglobuleux ou elli- 
psoides, le plus souvent tétraspores. Spores globuleuses, très 
rarement subréniformes, continues, hyalines. 

Saccharomyces anginæ Vuillemin (fig. 2). 

Tn situ : Cellules ovoides de 8 à9 + 5-6, isolées ou groupées par huit ou 
dix, souvent bourgconnantes à l'un des pôles. — Æn cultures : Caractères 
identiques ; certaines cellules (asques) produisent quatre spores, en tétrade 
ou en file, arrondies de 2 p. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur gélatine en plaques, colonies superfi- 
cielles blanc-grisätre, lisses; coloni2s profondes brunätres et sphériques ; 
pas de liquéfaction. Sur gélose etsur carotte, culture épaisse, bombée, 
cohérente, gris-rosé. Sur eaude touraillons acide, à + 200, trouble au bout 
de 24 heures, se résolvant le troisième jour en un sédiment glulineux bru- 
nätre. Fait fermenter le saccharose. Ne cultive plus si l'acidité dépasse 3 079 
d'acide tartrique. 


Trouvé en 1893 par AcHaLueE et Troisier (109! dans une 


— 04 — 


angine évoluant eliniquement comme le muguet. C’est la pre- 
nuere levûre pathogène dont Pexistence ait été constatée 
chez l'Homme. 


Saccharomyces tumefaciens Busse (Saccharomyces subcutaneus tumefaciens 
Curtis), (fig. 3). 

In situ: Cellules parfois ovoides, généralement sphériques, bourgeon- 
nantes, de 40, comprenant un protoplasme granuleux de 16 à 20, une enve- 
loppe de 0,5, et une capsule gélifiée de 8 à 10. — En cultures : Cellules 
ovoïdes irrégulières de 3 à 6, avec un ou deux granules réfringents, sans 
capsule, bourgeonnantes ou en chainettes de trois à quatre éléments, 
devenant avec l’âge semblables à ceux in situ; finalement spores sphériques, 
une à quatre par cellule. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. -- Sur gélatine en piqûre, trainée blanche 
après 48 heures ; en strie, tache crémeuse saillante ; pas de liquéfaction. Sur : 
bouillon, culture maigre, dépôt floconneux léger. Sur eau de touraillon 
«ucide, sur moût de bière, culture abondante, pas de voile. Sur gélose, pe- 
tites colonies punctiformes, bientôt fusionnées en strie épaisse. Sur pomine 
de terre ordinaire, strie continue, sèche, d'abord blanche, puis brunûtre. 
Sur pomme de terre alycérinée, culture rapide, enduit blanc-crémeux assez 
abondant. Sur sérum sanguin, aucun développement. Fait fermenter le 
saccharose, non le maltose et le lactose. Optimum vers + 37. 


Observé par Curris [35] (1895) dans une tumeur myxoma- 
tiforme de la hanche, et dans un abcès lombaire. Pathogène 
localement pour le Rat et la Souris blanche, localement et 
parfois généralement pour les Souris grises et le Chien. Sans 
tion sur le Cobaye, sauf après renforcement de la virulence 
par la culture dans un diverticulum opératoire du péritoine, 
d’après VLAErr [116]. 

Saccharomyces granulatus Vuillemin et Legrain (fig. 4). 

In situ et en culture. — Cellules ovales ou elliptiques, parfois globuleu- 
ses ou allongées de 2 à 10 (moyenne #4 à 5) sur 3 à #4, à membrane ornée de 
granulations isolées ou disposées en files régulières ; cellules formant un, 
rarement deux ou trois bourgeons, et renfermant des gouttelettes. huileuses 
rosées, colorant les cultures en vermillon pâlissant à la longue, Cellules- 


asques à membrane plus mince, lisse, contenant 2 à 4 spores sphériques ou 
elliptiques. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur bouillon et milieux liquides glucosés, 
pas de voile, mais sédiment rose, peu adhérent, pâteux, facilement émulsion- 
uable, et dense. Sur gélatine en piqüre, lente formation de colonies puncti- 
formes ; pas de liquéfaction. Sur gélal. en strie, trainée saiïllante. Sur 
gélose, carotte, belterave, chou, enduit lisse, brillant, humide, souvent 


— 105 — 


conlant. Sur, ponune de terre, couche sèche, efflorescente surtout au 
sommet de la culture. 


Trouvé par VurzLemiN et LeGrai [ILTT dans des héma- 
tomes du maxillaire inférieur, Peu pathogène pour le Lapin 
en in]. péritonéales et hypodermiques, plus active en in}. 
intraveineuses. Parait sécréter une toxine, car des ampoules 
de collodion pleines de culture, introduites dans le péritoine du 
Lapin, le cachectisent au bout de 8 à 10 jours. 


Saccharomyces ellipsoïdeus Reess. 


Cellules elliptiques, la plupart de 6 de long, solitaires ou associées en 
3 P E D) 

petites colonies rameuses. Asques ordinairement isolés, à deux ou quatre 

spores de 3 à 3,5. 


Levüre de la fermentation spontanée des vins. A été ren- 
contrée par MaGGrora et GRADENIGO [64] dans un cas dotite 
moyenne chronique ; elle était associée à divers microbes et 
à une autre levüre que les auteurs nomment, sans la décrire, 
Saccharomyces roseus. L'action pathogène semble ici devoir 
ètre rapportée aux microorganismes bactériens plutôt qu'aux 
levüres elles-mêmes. 


Saccharomyces de BLANCHARD, SCHWARTZ et BINOT. 

In situ . Cellules sphériques, d'un diamètre de 1,5 à 15 et 20, à proto- 
plasme clair, à peine granuleux, légèrement verdàtre, sans noyau apparent, 
et à membrane épaisse, entourée d’une zône claire ou capsule mucilagineuse 
aussi épaisse que la largeur de la cellule ; éléments bourgeonnants souvent 
géminés dans une capsule commune. — En cullure (gélose sucrée 
à +22): Cellules d'abord comme précédemment, puis en chapelet, 
et se transformant presque toutes en asques sphériques, fragiles, avec 
spores diam. 3 (nombre ?). — En inoculalion (rein du Lapin): formes 
bourgeonnantes très volumineuses, irrégulières, en massue ou en citron, 
encapsulées, isolées puis en chapelets de plus de trente. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur bouillon à + 37°, grumeaux après 5 ou 
4 jours. Sur bouillon sucré, grumeaux plus précoces et plus abondants, 
sans dégagement gazeux. Sur gélatine en strie, trace blanc-grisätre, mu- 
queuse, homogène, à bords souvent festonnés, liquéfaction lente, en enton- 
noir. Sur gélatine en plaque, colonie plus blanche, festonnée ou arrondie, 
vernissée. Sur gélose en strie, culture épaisse, blanc-jaunâtre, irrégulière- 
ment chagrinée, non festonnée, (rélose en plaque, taches lenticulaires 
opaques, grenues ou chagrinées, à bords nets et surélevés, blanc-jaunâtre ou 
gris-clair, puis brunes à la fin ; ou taches vernissées, striées-radiées, parfois 


— 106 — 


ombiliquées à bords atténués. Sur pomme de terre, enduit d'abord muqueux 

etblanc-jaunâtre, puis verruqueux et brun-clair, ratatinant le substratum. 

Sur pomme de terre glycérinée, culture plus rapide, homogène, gélatineuse 

et « blanc-jaune-clair ». Sur carotte, culture abondante, visqueuse. Sur 

sérum coagulé, culture à peu près nulle. 

Trouvé par ScHwarTz [8] dans une masse glaireuse non 
néoplasique du péritoine d’un Homme guéri après lPopéra- 
Lion. Cultures pathogènes pour le Lapin et surtout pour le 
Rat et la Souris, peu actives à l’égard de la Marmotte ; 
. : x CE 1. j 
inertes à l'égard du Cobaye. 


OBs. — Les auteurs estiment que cel organisme ne peut 
ètre sûrement identifié avec les levüres pathogènes déjà 
décrites (1). Il semble, malgré la présence des spores, qu’on 
puisse le rapprocher du Cryptococcus de Gorri et BRAZZOLA 
V. pl loin) dont ilne constitue peut-être qu'une race 
sporogene. 


GENRE Cryptococcus Kützing (g. provisoire). 


[Nous avons cru devoir, à exemple de VüILLEMIN, main- 
tenir ce genre pour les Saccharomycètes dans lesquels la 
présence d’asques n’a pas encore été constatée. On devra 
done, à Pavenir, faire passer dans le genre Saccharomyces 
toutes les espèces de Cryplococcus dont on sera parvenu à 
obtenir la sporulation]. 

Cryptococcus guttulalus Ch. Robin (Saccharomyces qultulatus Winter) (fig. 5). 
In situ : Cellules elliptiques ou ovales-allongées de 15 à 20 sur 6 à 8, 
brun-noirâtres, rousses, ou à reflets fauves ou rougeûtres, vacuolisées, con- 


tenant deux à quatre guttules hyalines séparées les unes des autres. Cellules 
géminées, ou bien attachées par deux ou trois au sommet ou aux deux extré- 


mités de l’une d'entre elles. — ÆEn cultures : Cellules plus petites, ovales 
et courtes sur gélose, très longues et bourgeonnantes sur les autres 
milieux. 


(1) Les auteurs annoncent qu'ils publieront ullérieurement, dans les Archives 
de Parasitologie, des figures de cet organisme. 


"107 — 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Se cultive facilement sur fous les milieux 
usuels ; ferment alcoolique. 

Rencontré par ReMaKk (1845) dans le mucus intestinal nor- 
mal du Lapin, du Bœuf, du Mouton, du Porc, ainsi que dans 
celui des Oiseaux et des Reptiles, ce champignon a été re- 
trouvé depuis, chez les mêmes animaux, par PURKINE, 
Bœum, MirscHEeRLiICH (1845), ete. Cu. RoBix (Végétaux 
parasites, 1853, p.326) en a donné une bonne description ; 
d’après cet auteur, la levüre serait sans action sur les ani- 
maux qui la portent. Depuis, elle à été réétudiée par Casa- 
GRANDI et BuscaLIoNt [25] qui ont constaté son pouvoir patho- 
gene, en injections sous-cutanées où intramammaires, pour 
le Cobaye (15 à 20 jours), le Rat (10 à 16 jours), le Lapin (15 
à 30 jours), ainsi que pour la Poule lorsqu'on Pinjecte dans 
les barbillons. Etudiée après ces auteurs par WiLHELMI [437. 
Cryptococcus degenerans Vuillemin (Blastomyces vitro simile degenerans 

Roncali), (fig. 6). 


In situ : Cellules arrondies, rarement ovales ou réniformes, à membrane 
d’abord mince, puis épaisse ; protoplasme d’abord réfringent et homogène, 


finalement vacuolisé, pauvre en granulations. — En cultures : Cellules 
elliptiques rectangulaires ou arrondies, mélées de filaments. Optimum 
370 (?). 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur bouillon, dépôt pulvérulent formé de 
cellules et de filaments. Sur liquides acides et sucrés, voile de cellules et de 
mycélium. Sur gélatine en plaque, colonies superficielles irrégulières, gris- 
jaunâtres et granuleuses; colonies profondes plus petites, arrondies, ,grisâtres: 
pas de liquéfaction. Sur gélatine en strie, couche sèche blanc de lait,déchi- 
quetée. Sur gélose, mêmes caractères, avec en plus hyphes périphériques 
radiaires visibles au microscope. Sur pomme de lerre, saillie terne, sèche, 
blanc-grisâtre, déchiquetée, ondulée. Cellules de dimensions plus que doubles 
de celles produites sur les autres milieux. La levüre ne fait pas fermenter le 
saccharose. 


Trouvé par RonGarzr [92] dans un ganglion de lPaisselle 
chez une femme atteinte d’un cancer du sein, dans un adéno- 
carcinome de l'ovaire, dans un adénocarcinome du colon 
transverse, et dansun épithélioma de la langue ; les parasites 
étaient extra ou intracellulaires, et dans ce dernier cas au 


— 108 — 


) x . x g 
nombre dun à huit par cellule, Pathogèene pour le Cobave 
30 jours, injections intrapéritonéales à hautes doses), avec 
présence, dans les lésions, de cellules en dégénérescence 
vitreuse. 

MÉGxIX [68] rattache à cette espèce les corps arrondis 
+ ‘ k : 
bourgeonnants qu'il a signalés dans des papillomes de la 
lèvre des Agneaux (fig. 14). 
Cryplococcus Gilchristi Vuillemin ‘Oidium sp.? Gilchrist et Stokes) (fig. 7). 

In situ : cellules rondes ou légèrement ovales, de 16, à membrane d’'en- 
viron 3, munies d’une vacuole et bourgonnantes. — En culture : cellules 
sans capsule, plus allongées et mêlées d'articles mycéliens courts. 

CARACTÈRES BIOLOGIQUES. -— Sur bouillon glucosé, laclosé ou sucré, pas 
de voile, pas de fermentation alcoolique ni de dégagement gazeux. Sur géla- 
tine, pas de liquéfaction. Sur gélose glycérinée, après sept jours, colonies 
blanc-grisätre, devenant finalement opaques puis échinulées, radiées, enlou- 
rées cle filaments délicats. Sur pomme de terre, culture blanche, épaisse et 
confluente, € semblable à un morceau de peau de rat blanc »; d'après GiL- 
CHRIST et STOKES. Toutes les cultures sont très adhérentes au substratum. 


Trouvé par Gizcarisr [44] dans un cas de scrofuloderma- 
lite chronique, et par GiLcHRisr et SrokEs dans un cas de 
pseudolupus vulgaire [45]: cet organisme, en injections hypo- 
dermiques, n’est pas pathogène vis-à-vis de la Souris blan- 
che, du Cobave,du Lapin. Par la voie intraveineuse, 1 produit 
après deux mois des nodules jaunes sous-pleuraux. IF semble 
devenir pathogène pour le Cheval et le Cobaye après passage 
chez le Chien. Malgré la littérature copieuse dont 11 fait 
l’objet, cet organisme est insuffisamment caractérisé. 
CGryptococcus Tokishigei Vuillemiv. (Saccharomyces sp. ? Tokishige) (fig. 8). 

In situ : Cellules ovoïdes acuminées aux deux pôles, isolées, rarement 
bourgeonnantes au sommet, de 3,7 à 4 sur 2-4 à 5,6, à membrane de 1, avec 
contenu granuleux et corps central nucléiforme. — En culture : cellules 


globuleuses de 6,7 à 12,5, s'allongeant en ampoules, bourgeonnant lente- 
ment, et contenant des corpuscules réfringents. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES — Sur bouillon-peplone, flocons blanchaätres 
tombant au fond. Sur gélaline, après 56 jours, petiles colonies jaunàtres 
d'un à trois millimètres de diamètre ; pas de liquéfaction. Sur gélose, après 
un mois, petites goutteleltes grisätres d'un à trois millimètres, confluentes 
iprès plusieurs mois en masses cérébriformes très adhérentes, Sur porme 


— 109 — 


de terre, colonies brunâtres, évoluant un peu plus rapidement que sur les 
autres milieux. 


Organisme signalé par TokiSHiGE [108] comme produisant, 
au Japon, le farcin des Chevaux, et trouvé dans les ganglions, 
les testicules et les produits du jetage de ces animaux. Cul- 
tures pathogènes pour le Cheval {et le Bœuf?) inactives à 
l'égard du Cobaye et du Porc. 

Cryptococcus farciminosus Rivolta et Micellone. {Saccharomyces equi Mar- 


cone : Cryptococcus Rivolltæ Fermi et Aruch) (fig. 9). 


In silu et en cultures : Cellules arrondies ou ovales, parfois acuminées 
aux deux pôles, souvent bourgeonnantes, de diamètre variable, générale- 
ment voisin de 3 à 4, à membrane tantôt mince, tantôt épaisse et contenu 
fréquemment granuleux. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Culture difficile sur tous les milieux. Sur 
gélose, développement rare et pénible. Sur pomme de terre, colonies arron- 
dies, surélevées, blanc sale, à surface unie et terne (FERMI et ARUCH.) Sur 
sérum de cheval qlucosé, sucré et glycériné, petites colonies grisâtres 
(MARCONE). 


Organisme reconnu par RivoLrA (1873) comme lagent de 
la suppuration cutanée connue sous le nom de /arcin de 
riwière où farcin d'Afrique (ymphangite épizootique du 
Cheval et du Mulet). Etudié depuis par Rivorra et MICELLONE 
(1883), MarcoNE [67], Fermi et ArucH [39]. Pathogène pour 
le Cheval, le Mulet et P'Ane (par inoculation de pus), et pour 
le Lapin (par inoculation de cultures dans le testicule, après 
avoir rendu préalablement Panimal plus réceptüif(f par injec- 
tion d'acide lactique et de glucose). 

Cryptococcus hominis Vuillemin. (Saccharomyces sp.? Busse) (fig. 10). 
In situ : Cellules arrondies ou parfois ovales, à membrane épaisse, dont 
le contenu homogène entoure un ou deux granules très réfringents, bour- 
geonnantes et souvent réunies par deux ou trois. — Æ£n culture : Cellules 


arrondies, à membrane s’épaississant avec l’âge, à contenu granuleux, bour- 
geonnantes. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES — Culture facile sur tous les milieux, entre 
+15 er + 380, les cultures restant vivantes trois à cinq mois. Sur bouilion, 
dépôt épais, muqueux, blanchâtre. Sur décoclé de pruneaux, dépôt sem- 
blable, puis voile gris-sale. Sur gélatine en piqüre, petites colonies blan- 
ches, brillantes, superficielles, pas de liquéfaction. Sur gélatine en slrie, 


— 110 — 


colonies blanches, brillantes, arrondies au bout de 24 heures, puis proérni- 
nentes. Sur agar, idem. Sur sérum coagulé, colonies transparentes. Sur 
pomme de terre, colonies rapidement confluentes en une couche épaisse 
d’un blanc sale. 


Trouvé par Busse [15] dans une périostite chronique du 
bia, avec ostéite purulente terminée par une infection géné- 
ralisée. Pus mortellement pathogène pour le Lapin, non mor- 
tellement pour le Chien. Cultures mortelles en 4-10 jours pour 
la Souris blanche, non mortelles pour le Lapin et le Chien, 


Cryptococcus linguæ-pilosæ Vuillemin. (Saccharomyces linguæ-pilosæ Lucet) 
(fig. 11). 

In silu : Cellules ovoïdes de 3 à 6, à membrane mince et protoplasme 
hyalin avec granules réfringents.— En culture : Cellules arrondies, ovoïdes 
ou allongées, lougues de 4, 8, 12, 15, 17 et plus, sur une largeur moyenne 
de 6; à protoplasme homogène ou finement granuleux, vacuolisé, bour- 
geonnantes avec séparation immédiates ou restant unies en disposition 
rayonnante pseudomycélienne. Optimum + 25° à 35°; critiques + 10 et + 
430. 

CARACTÈRES BIOLOGIQUES.— Sur bouillon, cultures médiocres. Sur bouil- 
lon glycériné, glucosé ou lévulosé et acide, et principalement sur décoctés 
de plantes (pomme de terre, carotte, asperge, moût de bière, fruits), ainsi 
que sur Haulin ylucosé, Cohn glucosé, voile blanchätre après 10 heures à 
+ 37°, puis trouble. Vers le 10° jour, le liquide s’éclaireit, le voile s’épaissit, 
devient grisätre ou roux, plissé, grimpant, avec dégagement gazeux, odeur 
alcoolique et augmentation d’acidité. Sur gélatine neutre ou alcaline, cou- 
che muqueuse blanche, brillante, inégale, à bords déchiquetés, filamen- 
teuse-tomenteuse dans la profondeur. Sur gélatine acide et sucrée, culture 
plus abondante, tomenteuse sur les deux faces. Sur gélose ordinaire et 
alcaline, enduit léger, blanc, brillant, humide, muqueux, à surface inégale, 
à bords déchiquetés. Sur gélose acide et sucrée, développement comme ci- 
dessus. Sur pomme de terre, couche mince, brune, mate, sèche, à pigment 
diffusant dans le substratum. Fait fermenter le glucose et le lévulose. 


Signalé par Rayxaup et par divers auteurs dans la langue 
noire pileuse ; bien étudié par Lucer [63], qui n’a pu repro- 
duire expérimentalement la langue noire. Sans action sur la 
Poule, le Cobaye et le Lapin, soit en injection intraveineuse, 
soit en inoculations dans le péritoine ; mortellement patho- 
wene pour la Souris blanche. EueryY et Nicorau (1903) con- 
sidèrent la maladie de la langue noire comme produite par un 
Leptothrix (Moœue), agissant mécaniquement. 


— Il — 


Cryptoccocus lithogenes Vuillemin (Saccharomyces lithogenes San Felice) 
(fig. 12). 

In situ : Cellules généralement arrondies, de forme et de dimension 
variables, à membrane plus ou moins épaisse, parfois entourée d’une cap- 
sule hyaline, et contenant soit des corpuscules brillants, soit des masses 
arrondies ou anguleuses d'apparence calcaire. En culture : Petites cellules 
à membrane délicate, à contenu homogène, mêlées de grandes cellules bour- 
geonnantes à membrane plus épaisse, contenant des éléments réfringents 
composés d’une partie annulaire, semi-lunaire, arrondie ou fragmentée, 
suspendue au centre d’un plasma hyalin. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES.— Sur bouillon qglucosé ou tartrique,dépôt abon- 
dant et fréquemment voilé. Sur gélatine en plaque, colonies superficielles 
rondes, blanches, en tête d'épingle ; colonies profondes plus petites et jau- 
nâtres. Sur géluline en piqüre, couche blanche, humide, et trainée pro- 
fonde de petites et nombreuses colonies ; pas de liquéfaction. Sur gélose, 
caractères semblables ; le centre des cultures jaunit et se plisse à la longue. 
Sur poñme de terre, aspect caractéristique : fine pellicule d’abord peu 
apparente, puis épaisse, sèche, proéminente, verruqueuse, boursouflée, 
abrupte aux bords, et d’un brun foncé. 


Isolé par Sax Fezice [98] des ganglions Iymphatiques d’un 
Bœul mort de carcinomatose généralisée. Mortellement 
pathogène pour le Cobaye (2 mois), pour la Souris (une semai- 
ne), non mortelle pour le Mouton. Tous ces animaux présen- 
tent dans leur organisme des nodules calcaires. 

Cette espèce rappelle par quelques caractères le Crypto- 
coccus degenerans décrit plus haut. 


Crypiococcus granulomatogenes Vuillemin (Saccharomyces granulomatogenes 
San Felice): 

Cellules arrondies ou légèrement ovoïdes, de taille variable, à contenu 
soit homogène, soit vacuolaire avec granule central brillant, bourgeon- 
nantes. 

CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Se développe sur milieux neutres, acides, ou 
alcalins. Sur bouillon glucosé, trouble rapide, puis voile. Sur gélatine en 
plaque, colonies rondes, blanches, les superficielles plus larges. Sur géla- 
line en piqüre, couche blanche un peu surélevée, accompagnée dans la 
piqüre d'une traînée de nombreuses petites colonies jaunûtres ; pas de liqué- 
faction. Sur gélose en plaque, mêmes caractères que sur gélatine. Sur 
gélose en strie, couche blanche, humide.Sur pomme de terre, culture sur- 
élevée, légèrement grisätre. Sur miel et sur poire, production d’un pigment 
rose. 


Observé par Sax FELIce [1007 dans des nodules du poumon 


dun Pore, L'inoculation intra-pulmonaire de ces nodules fut 
mortelle pour le Porc, Pinoculation sous-cutanée fut suivie 
effets seulement. locaux; intra-péritonéale, elle demeura 
sans action. Le Cobaye se montra réfractaire. Les cultures 
ne sont pas pathogènes (Chien, Lapin, Cobaye, Rat blanc, 
Souris, Poule). 
Cryptoccocus niger Vuillemin (Saccharomyces sp.? Maffucci et Sirleo). 
In situ : Cellules arrondies ou ovoïdes « plus grosses que les leucocytes 
du cobaye », à membrane assez épaisse et plasma central muni d’un corps 


nucléiforme d'aspect variable ; éléments bourgeonnants et restant unis par 
deux ou trois. — En cuilure, même aspect. 

CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur bouillon et milieux liquides, surtout glu- 
cosés, sédiment blanc, pas de voile. Sur gélatine en strie, faible couche 
lactescente. Sur gélatine en piqûre, culture blanche en clou aigu, ou ombi- 
liquée ; pas de liquéfaction. Sur gélose glucosée ou glycérinée, mêmes 
caractères (en piqüre, développement pénible). Sur pomme de terre, colo- 
nies brun-chocolat, tendant à s’élargir. Sur sérum cougulé, développement 
médiocre. Sur lait, jus de citron et d'orange, bon développement. Sur 
moût de bière, alcool et acide carbonique. Optimum entre + 200 et + 370 ; 
critiques + 150 et + 409. Fait fermenter le maltose. 


Trouvé par Marruccr et SIRLEO [65] dans un myxome 
pulmonaire d’un Cobaye inoculé avec le foie d’un embryon 
provenant d'une mère tuberculeuse. Pathogène à longue 
échéance pour le Chien, le Lapin, le Cobaye, la Poule. Les 
cultures stérilisées par la chaleur intoxiquent le Cobaye par 
voie hypodermique. Ce Cryplococcus, tres sensible à Pac- 
tion de la lumiere, résiste longtemps à la chaleur seche 
(heure à + 60°, 5 minutes à 70°) et même humide (1 h. 
à + 45° - 55°, 5 minutes à + 60°). Il survit à six mois de 
dessiceation. 

Cryptlococcus Plimmeri Costantin. 
In silu : Cellules arrondies de # à 40 ou plus, avee membrane à double 


contour et zone hyaline périphérique, bourgeonnantes, hbres ou intracellu- 
laires, solitaires ou au nombre de deux à soixante. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur bouillon de cancer neutralisé, puis 
additionné de 2 °/, de glucose et 1 0/° d'acide tartrique, et en vie anaérobie, 
PLIMMNER a obtenu un trouble sédimentant au bout de quelques jours. Sur 
gélatine faite avec ce bouillon, développement médipcre : pas de liquéfac- 


tion. Sur gélose faite avec le même liquide, petites colonies isolées, arron- 

dies, d’abord blanches, puis jaunes. Sur pomme de terre, couche épaisse 

blanche, d’un brun jaune en vieillissant. 

Ces éléments ont été rencontrés par PLimuer (1899) dans 
des cancers. Les cultures se sont montrées pathogènes pour 
le Cobaye, mais seulement en injections intrapéritonéales et 
sous-duremériennes (177 et 781. 

O8s. 


MER dit avoir trouvé 1130 fois ces corpuscules toujours iden- 


Sur 1278 cas de carcinome étudiés par lui, PLim- 


tiques, alors que les autres expérimentateurs rencontrent 
fort rarement dans les tumeurs {et d'autant moims souvent 
qu'ils operent avec plus de soin) des levüres toujours diffé- 
rentes. Nous pensons qu'il ne faut accepter les résultats de 
Primmer qu'avec les plus expresses réserves, attendu qu'il 
ne s’agit peut-être que d’impuretés de Pair du laboratoire ou 
de la surface des carcinomes (?) ; on sait que Marrucer et 
SIRLEO, eXposant aux poussières atmosphériques des plaques 
de gélatine, y ont vu se développer des formes-levüres sem- 
blables à celles que lon extrait de temps à autre des 
tumeurs. 


Cryplococcus de Gorrt et BRAZZOLA (fig. 13). 


In situ el en cult.: Gellules de dimensions variables, sphériques ou légè- 
rement ovales, à contenu granuleux entouré d’une membrane à double con- 
tour très net et d’une capsule hyaline gélatineuse, homogène ou stratifiée. 


CARACT. BIOLOGIQUES. — Sur bouillon, rares grumeaux. Sur gélatine 
neutre (ou mieux acidifiée) en piqüre, trainée grumeleuse à bords dentelés. 
Sur gélatine en plaque, colonies blanc de nacre, gris-jaunätre à la fin; la 
gélatine acide et glucosée est seule liquéfiée. Sur gélose glycérinée, culture 
crémeuse à bords dentelés. Sur sérum de cheval coägulé, culture presque 
nulle. Sur pomme de terre, couche épaisse, crémeuse, d'abord blanche, 
puis blanc-grisâtre, puis brune, finalement raboteuse. Optimum entre + 25° 
et +330, critique supr + 380. 


Trouvé par Gorri et BR4zzOLA [10] dans le jetage mu- 
queux d’une Jument atteinte d’un myxosarcome des fosses 
nasales. Pathogène pour le Cobaye {mort en deux à six mois), 
non pathogène pour le Rat blane, le Lapin, le Chien, le Mou- 
ton, l’Ane, le Cheval. 


— 114 — 


Cryptococcus (?) Psoriasis Rivolta. (Saccharomyces (?) Psoriasis Cattaneo). 
Cellules arrondies de 28 à 50, à double membrane, bourgeonnantes en 
chainettes de six à huit. 


Rencontré par RivoLTa dans un cas de dermite. 


OBs.— A côté de cette espèce, Saccarpo (Sylloge, VIT, 
p. 921) décrit un Saccharomyces Capillitit OupEMaNSs et 
PEKELHARING [cellules sphériques de 2,5 à 8, à contenu homo- 
gène et à membrane épaisse, parfois bourgeonnantes]. Cet 
organisme réétudié à plusieurs reprises, et considéré comme 
agent du pityriasis capitis, possèderait des pseudopodes ré- 
tractiles et des zoospores. R. BLANCHARD (in Traité de Path. 
gén.de Boucxarp,t. Il, p. 824) le considère comme un Oomy- 
cète. Il nous paraît plutôt se rapprocher des Algues (g. Tri- 
chophilus et Cyanoderma). Nous en dirons autant du 
Cryptococcus (?) ovalis Bizzozero. (Saccharomyces ovalis Bizzozero). 

Cellules ovoides petites, de 3,3 à 3,5+ 2,3 à 2,6, à membrane mince, con- 
tenant un granule brillant et souvent bourgeonnantes. 

Cet organisme a été trouvé en compagnie de lespèce 
précédente, Saccharomyces Capillitii, dont il serait peut- 
être une forme, d’après SaccarDo (l. eit.). 

Cryptococcus de CosTANTIN {Saccharomyces hominis Costantin). 


« Cellules rondes ». Se distingue du Cryptococcus lithogenes (San 
Felice) Vuillemin en ce que ses cultures ne brunissent pas en vieillisant, et 
du Saccharomyces tumefaciens (Busse) Curtis par ce fait que ses mem- 
branes ne s’épaississent jamais dans les milieux ordinaires. Cet organisme 
a été extrait par COSTANTIN d’une tumeur cancéreuse du sein. 


Cryptococcus Kleinii Erich Cohn (fig. 15). 
In situ : Cellules globuleuses, de 2 à 6, à contenu homogène finement 
granuleux, avec membrane mince entourée d’une capsule hyaline occupant 
à peu près le quart du diamètre total.— En culture (sur moût de bière aga- 
risé) : cellules de dimensions plus uniformes, environ 3, à capsule très 
réduite. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Se cultive bien sur agar au moût de bière. 
Ne fait fermenter ni le dextrose, ni le maltose, ni le lactose : non liqué- 
fiant. 


KLEIN avait décrit un organisme différant seulement de 


— 115 — 


celui-ci par quelques caractères, et principalement par la 
présence d’articles allongés ou piriformes en voie de bour- 
geonnement, non présents dans les cultures. Forme-levüre 
trouvée dans un lait en compagnie de divers microorga- 
nismes pathogènes, qui rendaient ce liquide mortel pour les 
petits animaux de laboratoire. Pathogèene en cultures pour 
le Lapin, le Cobaye et le Chien. [32]. 

Cryptococcus Anobii (fig. 16). 

In situ : Cellules piriformes ou en massue, de 4,5 sur 3 environ (?), à 
contenu protoplasmique pourvu de plusieurs gros granules réfringents grou- 
pés autour d’une vacuole centrale, et bourgeonnant par leur extrémité 
effilée.— En culture : cellules d’abord semblables à celles in situ, puis for- 


mant un faux mycélium à cellules en boudin contenant à chaque pôle un 
gros globule. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — La culture réussit dans une solution de 
saccharose au centième, liquide ou solidifiée par l'agar ou la gélatine. Sur 
gélatine, colonies arrondies ; pas de sporulation ni de liquéfaction. Les 
cultures sur moût de bière n’ont pas été essayées, 

Trouvé par EscuericH [38 bis] dans les cellules de la 
paroi intestinale des larves de PAnobium paniceum, où 
elles paraissent vivre normalement. L’existence de ces 
corpuscules avait déja été observée par WW. KARAWAIEW 
(Ueber Anatomie und Metamorphosen des Darmkanals der 
Larve von Anobium paniceum, in Biolog. Ctblatt, 1889, 
N°° 4 à 6). 

Cryptococcus parasitaris (Saccharomyces (?) parasitaris Trabut). 

Cellules arrondies, de 3 à 4, pourvues de gouttelettes réfringentes et 
bourgeonnantes. Ne font pas fermenter le glucose. 

Trouvé par TraBur (1891) sur les Acridium peregrinum, 
mélé aux conidies du Lachnidium (Botrytis) Acridiorum (1, 
dont on les isole par des cultures en gélatine-peptone. 


n 
CE 


A la suite de ces formes-levüres, il y en aurait à signaler 


(1) C.ROUMEGUÈRE (Emploi de la levüre de bière contre le Doryphora, in Revue 
mycol., IT, 1880, p. 73) cite un travail de HAGEN qui rappelle une expérience 


— 116 — 


beaucoup d’autres, décrites comme pathogènes par de nom- 
breux auteurs. Mais la plupart de ceux qui ont écrit sur les 
levûres pathogènes ont oublié d'en donner une diagnose, 
qui permettrait de les comparer aux formes déja connues. 
Aussi ne pouvons-nous que renvoyer aux très nombreuses 
publications faites sur le sujet. 

À la suite des travaux de Sax Ferice [96-101], de Roca 
[85 à 931, de Rossr-Dorra [94;, d’Arevorr [1], de PLIMMER 
77-78], ete., les levüres furent considérées comme jouant un 
un rôle des plus importants dans l’étiologie des tumeurs néo- 
plasiques. Il semble que lon ait beaucoup exagéré leur 
rôle pathogène. S'il est indéniable que des observateurs 
distingués ont observé des tumeurs contenant des levüres, 
on est porté à croire que la plupart des recherches de ce 
genre (examens microscopiques et surtout cultures) n’ont 
peut-être pas été conduites avec toute la rigueur désirable, 
car on trouve d'autant moins souvent des levüres dans les 
tumeurs que l’on opère plus soigneusement. Certains auteurs 
paraissent s'être servis, pour leurs examens et leurs cultures, 
de néoplasmes ulcérés, où bien manipulés plus ou moins 
aseptiquement au sortir des mains du chirurgien. Les résul- 
tats des recherches de PLIMMER opérées sur 1278 tumeurs (!) 
ne résistent pas à examen, tant à cause des impossibilités 
matérielles auxquelles on se heurte pour effectuer rigoureu- 
sement une aussi longue série de recherches sur des n‘oplas- 
mes de toutes provenances, que de la constance véritablement 
trop grande des résultats (V. plus haut). 

I ne faudrait pas oublier, non plus, que toutes les tumeurs 
ne sont pas des malignomes, et que, si les tentatives d’ino- 
eulation aux animaux ont parfois réussi, elles sont fréquem- 
ment restées de nul effet, Que penser du pouvoir pathogène 


de J. BuRNS (?) dans laquelle les Doryphora arrosés de levüre de bière diluée 
périrent du huitième au douzième jour, avec des cellules de levüre dans les 
vaisseaux dés ailes (!). Cette expérience nous paraît à rapprocher de celles de 
BaiL sur l’inoculation des Mouches par le Mucor racemosus (V. pl. haut, p. 28). 


— 117 — 


d'une levüre qui ne réussit à tuer les cobayes qu’en injection 
sous-duremérienne, comme c’est le cas pour le Cryptococcus 
Plimmeri ? Peut-être la levüre de bière en ferait-elle tout 
autant. 

Une objection des plus sérieuses touchant la nature saccha- 
romycétienne des tumeurs a été faite par BoRREL : cet auteur 
fait observer avec raison qu'il est difhcile de s'expliquer la 
pénétration d’une levüre dans lintérieur d’une cellule épi- 
théliale. 

D’après ce qui précède, on voit qu'il convient de n'accepter 
qu'avec réserve les observations sur les tumeurs à levüres, 
lorsque les auteurs, au cours de leurs recherches, ne parais- 
sent pas s'être entourés de toutes les précautions de la tech- 
nique la plus rigoureuse. 


GENRE Endomyces, Reess 1870 (Emend.). 


Thalle formée d'articles ramifiés bourgeonnants. Asques subsoli- 
taires à l'extrémité des rameaux, et renfermant quatre spores 
hémisphériques ou réniformes, hyalines. Chlamydospores ter- 
minales. 


Endomyces albicans Vuillemin (Aphtaphyte Gruby, Oidium albicans Ch. Robin; 
Syringospora Robini Quinquaud ; Saccharomyces albicans Reess ; Monilia 
albicans Zopf) (fig. 17). 

In situ : Amas irréguliers, pseudomembraneux, blanchâtres puis gris- 
Jaunûtres, peu adhérents, formés de filaments mycéliens droits ou incurvés, 
de 3 à 5 sur 50 à 600, cloisonnés en articles de 30 à 50, arrondis aux extré- 
mités, et de plus en plus courts vers la périphérie ; portant çà et là au niveau 
des cloisons des articles slobuleux de 5 à 7, se dissociant, ou des rameaux 
cloisonnés simplesoueux-mêmes ramifiés. — En cultures: Mêmes caractères 
généraux ; chlamydospores sphériques, de 10 à 20, à membrane épaisse et 
coutour réfringent riche en glycogène, latérales ou le plus souvent solitaires 
ou par deux au sommet des rameaux, et germant en plusieurs points. Endo- 
conidies globuleuses à membrane mince, alignées par deux, trois et plus 
dans la cavité d’un filament qu’elles emplissent, ou latéralement appendues 


— 118 — 


par un étranglement. Asques(1) formés latéralement ou sur un article isolé, 
ovoïdes ou elliptiques de 4 à 5 à membrane épaisse contenant quatre spores 
aplaties, faiblement réniformes, de 2,8 à 3,5 sur 1,75 à 2et 1,2à 1,4, à mem- 
brane épaisse bientôt disparaissante, 

CARACT. BIOLOGIQUES. — Aérobie, cultivant entre + 20 et + 39%, et crois- 
sant le mieux sur milieux solides et légèrement acides. Milieux liquides 
(bouillon, décocté de fruits, etc.), développement maigre, dépôt pulvérulent 
ou floconneux, pas de voile. Gélatine en plaques, colonies arrondies blan- 
ches, crémeuses ou perlées, de 4 à 5 millimètres ; pas de liquéfaction. Géla- 
tine en piqüre, végétation superficielle, maigre. Gélose, trainée blanche, 
humide, s’épaississant en couche crémeuse, d’abord lisse, puis gaufrée. 
Pomme de terre, petites colonies saillantes, blanc-sale, parfois noirâtres. 
Carotte (milieu de choix), culture extrémement rapide, blanche, crémeuse, 
d’abord unie puis plissée, stationnaire après cinq jours. Betterave, mêmes 
caractères. Sérum coagulé, têtes d’épingle blanches, à centre opaque, avec 
alvéole radiante translucide, Lait, culture médiocre ; coagulation du 20 au 
30e jour. Salive, aucun développement. 

La complication du thalle croît avec le poids moléculaire (complication de 
la struct. chimique) de l'aliment. 


Parasite provoquant l'affection connue sous le nom de Hu- 
guet. Observé d'abord par BERG, de Stockholm (cité par 
J. MüLLER, Arch. f. Anat. u. Physiol., 1842). Réétudié sue- 
cessivement par GRuBY (1842), VoGEL (1842), puis par Cu. 
RoBin (Végét. parasites, 1853, pp. 488-513) qui le premier 
en donna une diagnose. Son étude à été reprise plusieurs fois 
de nos jours, au point de vue botanique par Praur (1885) [76], 
Linossier et Roux (1890) [62], Vuizzemix (1899) [110 bis] qui 
en découvrit la forme parfaite dans des cultures âgées sur 
betterave, Mile Darreuva (1899) [37], Guizriermonn (1902) 
qui en fit l’étude cytologique, et enfin Sazzer (Thèse de 
Bordeaux, 1903). Au point de vue clinique, ce champignon a 
fait l’objet d’une multitude de publications. Il a été observé 
un très grand nombre de fois, dans la bouche et l’'œsophage 
(Damascnino, WAGxer, Bomparp, etc.), l'estomac (ZALESKY, 
Parrot); Panus et la vulve (Giuxixn), le vagin des femmes 


(1) D’autres auteurs n’ont pas obtenu dans leurs cultures la forme ascosporée 
décrite par VuILLEMIN. Cela tient vraisemblablement à ce qu'il existe plusieurs 
races de Muguet, les unes sporogènes, les autres asporogènes, correspondant ou 
non à diverses formes cliniques. 


= tfpor— 


enceintes (HAUSSMANN), sur le sein des nourrices (GUBLER, 
Miaxor). Il peut même produire une infection généralisée, 
lorsqu'il est introduit accidentellement dans le torrent cireula- 
toire (RIBBERT [82], ZENCKER, ScHMorL [103], HELLER, 
Monxier, ete.) On la observé chez le Poulain (nombr. 
aut.), le Veau, les Oiseaux (chez la Poule, EBerrx ; chez le 
Dindon, MARTIN). 

En inoculation, il s’est montré pathogène pour le Lapin 
(KLEMPERER, Roux et LinossiEr [61], SToos, CHarRin et 
OsrRowsKY [30], STEINER). 

Les cultures renferment des produits toxiques (CHARRIN 
et OsrrowskY [30], RoGER [83]), qui prennent leur origine 
dans le protoplasme du champignon (Coxcerri. Il n'existe 
pas, dans les cultures, de produits immunisants, mais des 
substances vaccinantes qui produisent des antitoxines chez 
les animaux injectés. On peut ainsi vacciner les animaux par 
des injections successives de cultures peu virulentes (CHARRIN 
et OsrrRowskY) où par des injections intraveineuses à doses 
croissantes (ROGER). Dans ce dernier cas, le sang des ani- 
max immunisés possède des propriétés agglutinantes vis-à- 
vis des cultures. 


BIBLIOGRAPHIE. 


(Levüres pathogènes et Muguet). 


[On ne trouvera ici que les indications bibliographiques correspondant aux 
mémoires les plus importants. Se reporter, pour les levüres pathogènes, au travail 
critique de BUSSE [17], et pour le Muguet, à la thèse de Mile DAÏREUVA [37]. 

1. E. Aievoli. — Ricerche sui blastomiceti nei neoplasmi.— (Ctbl. f. Bact., 

XX, 1896, p. 745). 


12 


— 190 — 


. E. Aievoli.— Osservuzioni preliminarisulla presenzu di blastomicetinei 


neoplasmi. — (Policlinico, octobre 1895). — Anal. in BAUMGARTEN’S Jah- 
resb , XI, 1865, p. #72). 

E. Aievoli. — Muovo contributo allo studio dei blastomiceli nei neo- 
plasmi. — (Riforma medica, 1895, n° 276). 


3. E. d'Anna. — ] blastomiceti degli epiteliomi. — (Policlinico, oct. 1895). 


— (Anal. in BAUMGARTEN'S Jahresb., XI, 14895, p. 472). 


. À. Baginsky. — Ueber Soorculturen. — (Deutsche med. Woch., 1885, 


n° 50, p. 816). 


. O. Barrago-Ciarella. — Ueber den nicht seltenen Befund von Blas- 


tomuyceten bei Schleimpolypen der Nase. — (Arch. f. Laryng. u. Rhinol., 
X, 1900, fasc. 3, p. 489). 


. W. Bethe. — l’eber pathogene Hefe. — [Dissert.]. Greifswald, 1899. 
. R. Binaghi. — Sulla presenza dei blastomiceti negli epiteliomi e sul 


loro importanza parassitaria. — (Policlinico, 1896, n° 17, p. #16). 


. Blanchard, Schwartz et Binot. — Sur une blastornycose intrapéri- 


tonéale. — (Bull. Acad. Méd., XLIX, 30 mars 1903, p.415). 


. F.-J. Bosc. — Recherches sur la nature (parasitaire) des formations 


intracellulaires dans un cancer du sein. — (Soc. Biologie, 1898, n° 8). 


. S. Brazzola. — Contributo allo studio dei saccaromiceti patogeni. — 


(Boll. di Sci. mediche di Bologna, 1896, fase. 2). 


1. Brouha. — Sur les propriétés du sérum des cancéreux au point de vue 


des anticorps des levüres. — (Ctbl. f. Bact., XXX, 25, 1901, p. 945). 


. S. Buscaïioni. — Sul Saccharomyces guttulatus ROBIN e sui parassili 


del coniglio. — (Giorn. d. Ac. di Med. di Torino, 1896, 189,6, ne 5). 


. À. Buschke. — Ueber Hefenmykosen bei Menschen ‘und Thieren. — 


(Samual. klin. Vorträge, 1898, n° 218). 


14. ©. Busse. — Die Hefen als Krankheitserreger. — Berlin, 1897, Hirs- 
chwald). 

15. O. Busse. — Ueber parasitüre Zelleinschlüsse und ihre Züchtung. — 
(Ctbl. f. Bakt. u. Paras., XVI, 1894, p. 175). 

16. O. Busse. — Ueber Saccharomycosis hominis. — (WircHow’s Archiv., 
140, 1895, p. 23). 

17. Busse. — Ueber pathogene Hefen und Schimmelpilze. — (Ergebnisse 
der Allgem. Pathol. d.Menschen und Thiere, V, 1898. Wiesbaden, 1900). — 
[Comporte un index bibliographique très complet]. 

18. À. Cadedda — Dell'azione degli agenti fisico-chimiei sul alcuni 
blastomiceti patogeni e non patogeni. — (Riforma medica, 1896, no 198). 

19. G. Gao. — Oidien und Oidiomykose. — (Zeitschr. f. Hygiene, XXXIV, 
1900, p. 282). 

20. F.Campanini.— La resistenza dei blastomiceti agli agenti fisico chimici. 
— (Policlinico, 1896, 11, p. 272). 

21. ©. Gasagrandi.— Sulla riproduzione sperimentale dei corpi inclusi 


nelle cellule epidermiche dei noduli di mollusco contagioso. — (Riforma 
medica, 1896, n° 265, p. 473). 


en MA = 


22, O. Casagrandi. — l’eber die Morphologie der Blastomycelen. — (Atti 
del Bot. Inst. della Univ. di Catania, 1897). — (Ctbl. f. Bact., 11,3, 21-99, 
1897, p. 563). 

— ©. Casagrandi. — Sui terrenicullurali per la ricerca dei saccaromiceti. 
— (Riforma med. 1897, p. 163). 


23. O. Casagrandi. — 7! Saccharomces ruber [DEMME]. — (Ann. d'Igiene 
sperim., VIT, 1897, fase. 4, p. 535). 
24. O. Casagrandi. — Sull'azione patogena dei blastomiceti, — (Annal. 


d'Igiene sperim., 2, p. 141, 1898). 

25. O. Casagrandi et L. Buscalioni. — /! Saccharomyces guttulatus. — 
(Annali d’Igiene sperim., VIII, 1898, fase. 2, p. 229). 

26. O. Casagrandi. — Ueber die pathogene Wirkung der Blastomyceten. 
[Vorlaüfige Mittheïilung]. — Ctbl. f. Bact. Abth., I, Bd. 24, n° 20, 1898, 


p- 759). 

27. O. Casagrandi. — Sul Saccharomyces ruber. —- (Ann. d’Igiene sperim., 
VIIL, 1898, fasc. 3, 1898, p. 643). 

— ©. Casagrandi. — Ueber das Vorkomimen von Blastomyceten in dem 


Darmkanale gesunder und mit Diarrhœ behafteter Kinder. |Vorlaüfige 
Mittheilung]|. — (Ctbl. f. Bact. Abth., 1, Bd. 24, n° 20, 1898, p. 708). 

28. O. Casagrandi. — Su alcune cause della non coltivabilita dei blasto- 
miceti inoculali nel!’ organismo animale. — (Annali d'Igiene sperim, 
VIIL, fase. 3, 1898, p. 316). 

— ©. Casagrandi. — Sulla diagnosi differenziale dei blastomiceti. — 
(Ibid., p. 818). 

29. À. Charrin. — L/Oidium alb'cans, agent pathogène général; mécanisme 


des accidents. — (Semaine médic., 1895, n° 29), 
— À. Charrin et Ostrowsky. — L'Oidium albicans, agent pathogène 
général ; pathogénie des désordres morbides. — (Soc. Biologie, XXII, 


1895, p. 1254). 
30. À. Charrin et Ostrowsky. — L'Oidium albicans, agent pathogène 
général. — (Soc. Biologie, 1896, n° 25, p. 743). 
31. Claus. — Zur Kenntniss der Organisation und des feineren Baues der 
Daphniden. — (Zeitschr f. Wiss. Zool., XXVIT, 1876, p. 383). 
. Erich Cohn. — Untersuchungen über eine neue thierpathogene Hefeart 
(Hefe KLEIN). — (Ctbl. f. Bact., XXXI, 1902, p. 739). 
— Erich Cohn. — Weilere Untersuchungen über die KLEINS’che thierpa- 
thogene Hefe.— (Ibid., XXXIK, 1903, p. 688). 
39. J. Golpe. — Hefezellen als Krankheits-erreger im weibleichen Genilal- 
canal. — (Archiv. f. Gynäkol., XLVIL, 1894, p. 635). 
51. G. Corselli et B. Frisco. — Blaslomiceti patogene nelluomo. Contri- 
bulo alletiologia dei tumori maligni. —. (Annali d’Igiene speriin., 1795, 
V, 4, p. 433). 
do. F. Curtis. — Note sur un nouveau parasile humain « Megalococcus 
nyxoides », trouvé dans un néoplasme de la région inquino-crurale. — 
(Soc. Biologie, 1895, p. 715). | 


Co 
19 


36 


37. 


09 


. F. Curtis. — À propos des parasites du cancer. — (Soc. Biologie, 1898, 
p. 191). 

M.-P. Daïreuva. — Recherches sur le champignon du Muguel et son 
pouvoir pathogène [Thèse]. — Nancy, 1898, Crépin-Leblond. — [Contient 
un index bibliographique très complet]. 

. R. Demme. — Ueber dus Vorkommen eines rothen Sprosspilzes in der 
Milch und im Küse, und das auftreten von Darmhatarrh bei Kindern 
frühesten Alters durch den Genuss derartig inficirter roher oder unvol- 
lständiy gekochter Milch. — (Pädiatrische Arbeiten. Jubilé de Ep. 
HENOCH, Berlin, 1890, Hireshwald). 

bis. Escherich. — Ueber das regelmüssige Vorkommen von Sprosspilzen 
in dem Epithel eines Küfers. — (Biolog. Ctbl., XX, 1900, p. 350. Fig. 
texte). 

. Cl. Fermiet E. Aruch. — Ueber eine neue pathogene Hefeart und 
über die Natur des Sogenannten Cryptococcus farciminosus RIVOLTA. — 
(Ctbl. f. Bact. u. Paras., XVII, 1895, p. 593). 

C1. Fermiet E. Aruch. — Di un altro blastomicete patogeno della 
natura del cosi detto Cryptococcus farciminosus RIVOLTA. —- (Riforma 
medica, 1895, n° 104). 

. C1. Fermi et E. Pomponi. — S{udio biologico sui blastomiceti. — 
(Policlinico, ne 23, 1896). 

. L. de Gaetano. — Ji un blastomicete patogeno, dotato di rupido 
potere sellicemico par le cavie. -- (Riforma medica, 1897, n° 200, 
p. 520). 


42. B. Galli-Valerio. — Sur une variété d'Oidium albicans CH. ROBIN, 


isolée des selles d'un enfant atteint de qastro-entérite chronique. — 
(Arch. de Parasitol., t. I, 1898, n° 4, p. 572). 


%3. Gastou. — Blastomyces et blastomycose. — (Ann. de Dermat. et de 
Syph., sér. IV, t. IV, n° 92, fév. 1903, p. 148). 
44. T.-G. Gilchrist. — A case of blastomycetic dermatitis in man. — 


(J. Hopxin’s-Hospital Report, Baltimore, 1895). 


45. T.-C. Gilchrist et W.-R. Stokes. — The presence of an oidium in 


the tissues of a case of pseudo-lupus vulgaris. — (J. HopxkiN’'s-Hospital 
Reports, Baltimore, 1896, VII, p. 129). 


16. T.-C. Gilchrist et W.-R. Stokes.— À case of pseudo-lupus vulgaris 


caused by a blastomyces. — (Journ. of experim. Medicine, vol. IT, 
1898, p. 53). 


. G.Gilkinet. — Recherches sur le sort des levüres dans l'organisme. — 


(Arch. de méd. expérim., 1897, n° 9, p. 881). 


. P.Grawitz. — Ueber Favus und Herpes-Pilze, sowie über Oidium 


lactis. — (Sitzb. d. Berlin. med. Gesellsch. Berliner klin. Woch., 1886, 
n° 6, p. 97). 


. P. Grawitz. — Ueber die Parasiten des Soors, des Favus und Herpes 


tonsurans. -— (Wircaow’s Arch., 103, 1886, p. 393). 


. P. Grawitz. — Antwort an Herrn. D' PLAUT. — (Deutsche med. Woch. 


1886, n° 21, p. 367). 


— 123 — 


51. À. Hegar. — Zur Aeliologie der büsartigen Geschwülste. — (Beitr. zur 
Geburtsh. aud Gynäk., LI, 1900, fase. 3). 
52. L. Hektoen.— A case of blastomycelic dermatitis ofthe leg. — {Journ. 


53 


54 


of the American med. Assoc., XXXIII, 1898, p. 1383). 

. R. Hessler. — Blastomycetic dermatilis. — (Journ. of the Amer. med. 
Assoc., XXXIT, 1899, p. 760). 

. M. Kahane. — Notiz betrefjend das Vorkommen von Blastomyceten in 
Carcinomen und Sarkomen. — (Ctbl. f. Bact. u. Paras., XVIII, p. 616, 
1895). 


5. G. Klemperer. — Ueber die Natur des Soorpilzes. — (Ctbl. f. klin. 


29 
med., 1885, n°50, p. 849). 

56. G. Klemperer. -- Ueber den Soorpilz. — ([naug. Dissert.). Berlin. 
1886. 

57. Em. Laurent. — Observalions sur le champignon du Muguet. — (Bull. 


Soc. Belge de Microscopie, XVI, 1890, n° 3, p. 14). 


58. Leydig. — Naturgeschichte der Daphniden, 1860, p. 78. 


. C.-A. Lindquist. — Epizootisk lymfangit hos häst. — (Tidskrift fôr 
Veterinär-med. och Hasdjursskôtsel, XIV, 1895, p.224). — (Aual. in BAUM- 
GARTEN’S Jahresb., XI, 1895, p. 224). 

. G. Linossier et G. Roux. — Sur la nutrition du champignon du Mu- 
guet. —(C. R., CX, 1890, n° 7, p. 355). 

G. Linossier et G. Roux. — Sur la fermentulion alcoolique et la trans- 
formation de l'alcool en aldéhyde provoquées par le champignon du 
Muguet. — (C. R. 1890, n° 16, p. 868). 


61. G. Linossier et G. Roux. — Recherches biologiques sur le champi- 
gnon du Muguet. — (Arch. de Méd. expér. et d’Anat. pathol., 1890, n° 2, 
p. 229). 

62. G. Linossier et G. Roux. — Recherches morphologiques sur le cham- 
pignon du Muguet. -— (Arch. de Méd. expérim. et d’Anat. pathol., 1890, 
n° 1, p. 62). 

63. Lucet. — Contribution à l'étude étiologique et pathogénique de la lan- 
que noire pileuse. — (Arch. de Parasitologie, IV, 2, 1901, p. 262. Fig. 
texte). 

6+. Maggiora et Gradenigo. — Bacteriologische Beobachtungen über den 


65. 


Inhalt der Eustachischen Trompete bei kronischen, katarrhalischen 
Mittelohrentzündungen. — (Ctbl. f. Bact., VIII, 1890, p. 582). 

A, Mañffucci et E. Sirleo. — Osservazioni ed esperimenti inlorno ad 
un blastomicete palogeno con inclusione dello stesso nelle cellule dei 
tessuti patologici. — (Policlinico, 1895, p. 138). 

A. Maffucci et E. Sirleo. — Neue Beitrüge zur Pathologie eines Blas- 
tomyceten. — (Ctbl. f. allgem. Pathol., VI, 189%, p. 438). 

. À. Mañffucci et E. Sirleo. — Ueber die Blastomyceten als Infection- 

serreger bei büsartigen Tumoren. Beobachtungen und Experimente. 
— (Zeitschr. f. Hygiene, XX VII, 1898, p. 1). 


. Marcone. — La saccaromicosi degli equini. — (Atti del. R. Inst. d’Inco- 


raggiam, in Napoli, V, 8, n° 6, 1895). 


= 4h = 


68. P. Mégnin. — Affeclion ulcéro-végélante infectieuse (papillome infec- 
tieux) des lèvres des Agneaux. — (Soc. Biologie, 27, 1895, p. 64%). 

69. Metschnikoff. — Ueber eine Sprosspilzkrankheit der Daphnien. 
Beitrag zur Lehre über den Kampf der Phagocyten gegen Krankheit- 
serreger. — (VircHow’s Archiv., 96, 1884, p. 177). 

70. M.-E. Nesczadimenko.— Zur Pathogenese der Blastomyceten. — 
(Ctbl. f. Bact., XXV, 1899, p. 55). 

71. Nevins Hyde. — Relation de deux cas d'infection blastomycétique de 


la peau chez l’homme, avec une étude de la littérature de la blastomy- 
cose humaine. — (XIII: Conugr. Internat. de méd., Paris 1900, section de 
Dermat. et de Syph., p. 203). 

. Nôüsske. — Untersuchungen über dieals Parasiten gedeutelen Zelleins - 
chlüsse im Carcinom.— (Deutsche Zeitschr. f. Chirurg., LXIV, p. 352). 
W. Ophüls et H. Moffitt. — A new palhogenic mould. — (Philadel- 

phia medical Journal, 30 juin 1900). 


. O.-S. Ormsby et H.-M. Miller. — Æeport on a case of systemic blas- 


tomycosis, willhmulliple cutaneous and subcutaneous lesions. — (Journ. 
of cul. diseases, mars 1903, p. 121). 


>. M. Pelagatti. — Ueber Blastomyceten und hyaline Degeneration. — 


(Wircaow’s Archiv, 1897, 150, p. 248). 


76. Plaut. — Beitrag zur systematischen Stellung des Soorpilzes in der 


Botanik. — Leipzig 1885, chez Voigt. — Anal. in Ctbl. f. klin. Med., 1886, 
n° 3, p. 42. 

Plaut.— Neue Beitrüge zur systematische Slellung des Soorpilzes in 
der Botanik. —- Leipzig, 1887, Voigt. 


77. H.-G. Plimmer. — Vorlaüfige Notiz über gewisse vom Krebse isolirte 
Organismen und deren pathogene Wirkung in Thieren. — (Cthl. f. 
Bact., XXV, 1899, p. 805). 

73. H.:G. Plimmer. — Or the etiology und histology of cancer with special 
reference to recent work on the subject. — (Practitioner, vol. 1, p. 430). 

79. Porak. — Observations d’une lésion parasitaire de la langue chez le 
nouveau-né. — (Jour. des mal. cut. et syph., VITT, 1896, p. 20). 

80, Porton. — Note relative à la constilution de la membrane des  Blasto- 
mycètes et à leur encapsulation dans les tissus animauzx.— (Bull. Soc. 
des Sc. de Nancy, II, 3, 1900, p. 275). 

SI. J. Raum. — Zur Morphologie und Biologie des Sprosspilze. —(Zeitschr. 
f. Hygiene, X, 1891, fase. 1, p. 1). : 

82. Ribbert. — Ueber den Untergang pathogener Schimimelpilze im Orga- 
nismmus. — (Tagebl. d. 59 Vesamml. deutsch. Naturf. u. Aerzte zu Berlin, 
1886, p. 203). 

83. H. Roger. — Sérologie de l'Oidium albicans. — (Bull. médical, 1896 55, 
p. 657). 

84. H. Roger. — Modifications du sérum chez les animaux vaccinés contre 
l'Oidium albicans. — (Soc. Biologie, 1896, n° 24, p. 728). 

S5. D.-B. Roncali. — Die Blaustomyceten in den Adenocarcinomen des 


Ovariums. — (Ctbl. f. Bact., XVII, 1895, p. 553). 


M ee 


86. D.-B. Roncali. — Di un nuovo blastomicele isolato da un epitelioma 
della lingua e delle metastasi ascellari di un sarcoma della ghiandola 
mammaria, palogeno per gli animali, e molto simile, per il suo parti- 
colare modo di degenerare ne’tessuti delle cavie, al Saccharomyces 
lithogenes del SANFELICE. Contributo all’etiologia de’neoplasmi maligni. 
Nota preliminare. — (Policlinico, 1896, 17, p. 438). — (Ctbl. f. Bact., 
XX, 1895, p. 481). 

87. D.-B. Roncali. — Intorno all’esistenza de’fermenti organizzati ne’sar- 


comi. Memoria IV sopra l’etiologia de’neoplasmi maligni. — (Ctbl, f. 
Bact., XX, 1895, p. 726). 

88. D.-B. Roncali. — I blastomiceti nei sarcomi. — (Policlinico, octobre, 
1895). 


— D.-B. Roncali. — Sopra particolari purassili rinvenuti di un carci- 
noma dell’ ovajo. — (Policlinico, avril 1895). 

89. D.-B. Roncali. — Ricerche microbiologiche su di un tumoreaddominale. 
— (Riforma medica, 1897, nes 51-53, pp. 616 et 626). — (Ctbl. f. Bact., 
1897, fase. 21, nos 13-14, p. 517). 

90. D.-B. Roncali. — Sur l'existence de levüres organisées dans le carci- 
nome. — (Ann. de Micrographie, 1897, n° 12, p. 497). 

91. D.-B. Roncali. -- Ueber den gegenwürtigen Stand unserer Kenntnisse 
zur Aetiologie des Krebses. — (Ctbl. f. Bact., 1897, Abth., I, fase. 91, 
nos 8-9, p. 318). 

9%. D.-B. Roncali. — On the existence of blastomycetes in adenocarciomata 
and sarcomata and the peculiar process of their degeneration in neo- 
plastic tissues. — (Journ. of. Pathol. aud Bacteriology, V, 1898, p. 1). 

93. D.-B. Roncali. — Klinische Beobachtungen und histologische und mi- 
krobiotische Untersuchungen über ein Fall von primüren Adenocarci- 
nom (Papilloma infectans) des Colon transversum und descendens mit 
secundürem Uebergang auf des grosse Netz und das Mesenterium. — 

(Ctbl. f. Bact., 1898,1, XXIV, nos 2-3, p. 61). 
94. T. Rossi-Doria. — 1 blastomiceti nel sarcoma puerperale infettante 


[deciduoma maligno, sarcoma deciduo-cellulare, elc.]. — (Policlinico, 
n° 3, 1896, p. 91). — (Résumé in BAUMGARTENS Jahreshb., XII, 1896, 
p. 659). 


— T. Rossi-Doria. — À proposilo della teoria blastomicetica del cancro. 
— (Ibid, n° 1, 1896, p. 46). — (Résumé in BAuMG. Jahresb., XII, 1896, 
p. 660). 

95, W. Russel. — The parasite of cancer. — (Lancet, [, 1898, p. 1158). 

96. F. Sanfelice. — Ueber eine für Thiere palhogene Sprosspilzart und 
uber die morphologische Uebereinstimmung, welche sie bei ihren Vor- 
kommen in den Geweben mit den vermeintlichen Krebscoccidien zeigt. 
— (Ctbl. f. Bacter., XVII, 1895, p. 113). 

— F. Sanfelice.— Ueber die pathogene Wirkung der Sprosspilze. Zugleich 
ein Beitrag zur Aetiologie der büsartigen Geschwülste. — (Ibid., 
p. 625). 


— 126 — 


97. F. Sanfelice. — Sull'azione patogena dei blastomiceli come contribulo 
alla eziologia dei tumori maligni. — (Policlinico I, 1895, mai). — (Anal. 
in BAUMGARTEN’S Jahresb., XI, 1895, p. 463). 

98. F. Sanfelice. — Sull'azione pathogene dei blastomiceti. Memoria 
seconda. — a (Ann. d’Igiene sperim, VI, 1896, p.133). — b (Zeitschr. f. 
Hygiene, XXI, 1896, p. 394). 

— F. Sanfelice. — Memoria terza. — (Ibid., «& et b). 

9. F. Sanfelice. — Ueber die pathogene Wirkung der Blastomycelen. IV 
Abbandlung : Beitrügezur Aetiologie der sogenannt. Pocken der Tauben 
[Geflügelpocken]. — Zeitschr. f. Hygiene, XXVI, 1897, p. 298). 

100. F. Sanñelice. — Ein weilerer Beitrag zur Aetiologie der büsartigen 
Geschwülste. — (Ctbl. f. Bact. 1898, I, XXIV, nos 4-5, p. 155). 

101. F. Sanfelice. — Ueber die experimentelle Erzeugung der RusSSEr’ 
schen Fuchsinkürperchen. — (Ctbl. f. Bact., I, XXIV, 1898, n° 4-5, 
p. 155). 

102. J.-G. Sawtschenko.— Les sporozoaires des tumeurs malignes el les 
blastomycètes pathogènes. — (Russisches Archiv. f. Pathol., V, 1898, 
juin). — (Rés. in BAUMGARTEN’S Jahresb., XIV, 1898, p. 654). 

103. G. Schmorl. — Ein Fall von Soormetastase in der Niere. — (Ctbl. f. 
Bakt. u. Paras., VII, 1890, p. 329). 

104. J. Sendziak. — Ein ungewühnlicher Fall von Soor der Mundhôüle, des 


Nasenrachenraumes und des Larynx. — (Archiv. f. Laryngol. u. 
Rhinol., IV, 3, 1896, p. 421). 
105. CG. Sternberg. — Experimentelle Untersuchungen über pathogene 


Hefen. — (Beitr. path. Anat. Allg. Path., XXXII, 1902, p. 1). 

106. H. de Stoecklin. — Recherches cliniques et expérimentales sw le rôle 
des levüres trouvées dans les angines suspectes de diphtérie. — (Arch. 
de Méd. expérim., 1898, n° 1, p. 1). 

107. M. Thorner. — Soor des Rachens und der Nasenhüle bei einem Eswa- 
chsenen als Begleiterscheinung bei Influenza. — (N. York. Medie. 
Journ. 1V, 1892, n° 2, p. 53). 

108. Tokishige. — Ueber pathogene Blastomyceten. — (Ctbl. f. Bact., XIX, 
1896, p. 105, pl.). 

109. E. Troisier et P. Achalme.— Sur une angine parasilaire causée par 
une levüre, et cliniquement semblable au Muguet.— (Archiv. de Méd. 
expérim. et d’Anatomie pathol., V, 1893, p. 29). 

110. B. Vedeler. — Kræftparasit. — (Norsk. Magaz. f. Laegevidensk., IV, 
fasc. 15, n° 2, 1900, p. 160). 

110 bis. P. Vuillemin.— Les formes du champignon du Muguel, — (Revue 
Mycol., XXI. 1899, p. 43). 

111. P.Vuilleminet E.Legrain.— Sur un casde saccharomycose humaine. 
— (Arch. de Parasitol., I1I, 1900, n° 2, p. 237). 

112. Weismann. — Beitrüge zur Naturgeschichte der Daphnoïden. — 
(Zeitschr. f. Wiss. Zool., XXXIII, 1880, p. 189). 

113. A. Wilhelmi. — Beitrüge zur Kenntniss des Saccharomyces guttulatus 
Buscartont. — (Ctbl. f. Bact., II, 1899, fasc. 4, n° 8-0, p. 305). 


114. H. Will. — Bemerkungen zu der Mittheilung von CasaAGraNDI « Ueber 
die Morphologie der Blastomyceten ». — (Ctbl. f. Bact., XX VI, 1898, n°9, 
p. 367). 

115. Jos. Winkler. — Lungen entziündung bei Rindern. —(Woch. f. Thier- 
heilk., 1898, p. 177). 

116. Wlaeff. — Levüres pures dans un sarcome de l'utérus chez une femme. 
— (Soc. Biologie, n° 27, 1900, p. 759). 


PLANCHE VII. 


Exoascées. 

Fra. 1. — Monospora cuspidata. — a, asque monospore ; b, germination 
d'une spore en articles bourgeonnants ; €, appareil végétatif [d’ap. 
METSCNHIKOFF |. 

FiG. 2, — Saccharomyces anginæ.— a, globules bourgeonnants : b, asques 
[d'ap. TROISIER et ACHALME|. 

Fi. 3. — Sacch. tumefaciens. — a,un globule encapsulé, tel qu'ilse présente 
dans la tumeur ; b, culture sur agar (48 h. à + 37°) [d’ap. 
CURTIS]. 

FiG. 4. -- Sacch. granulatus. — a, appareil végétatif ; b, asque ; e, chlamy- 


dospore |d’ap. VUILLEMIN|. 
FIG. 5. —- Cryptococcus quttulatus. — [D'ap. Ch. RoBix|. (Gr. —580). 


FiG. 6. — Cryp. degenerans. — Dans l'épithélium de revêtement d'un kyste 
de l'adénocarcinome : n, noyau de la cellule; p, parasite [d’après 
RONCALI]|. 

FiG. 7. — Cryp. Gilchristi. — En voie de bourgeonnement [d’ap. GILCHRIST]. 

FIG. 8, — Cryp. Tokishigei. — a, dans les globules du pus d'un abcës ; b, en 


culture de deux semaines sur agar; formes bourgeonnantes con- 
tenant des granulations [d’ap. TOKISHIGE;. 


FiG. 9, — Cryp. farciminosus. — a, dans les cellules des tumeurs; b, un 
globule isolé [d’ap. MARCOXE|. 

F1G. 10. — Cryp. hominis. — Groupés dans une capsule commune [d’après 
BUSSE|. 

FiG. 11. — Cryp. linguæ-pilosæ. — Pris dans l’enduit lingual: a, coloré par le 
Gram ; b, après gonflement par la potasse (Gr. — 672) [d’après 
LUGET|]. 

FiG. 12, — Cryp. lithoyenes. — a, globules normaux et vivants ; b, corpuscules 


ayant subi un commencement de dégénérescence calcaire [d'ap. 
SAN FELICE). 


rc. 13. — Cryp. de GorTTi ef BRAZZOLA. — Dans le jetage d’une Jument [d'ap. 
Gorri et BRAZZOLA|. 

FiG. 1%. — Cryptococcus du papillome de la lèvre des Agneaux (Crypt. de- 
generans ?) [d’ap. MÉGNIN|. 

FiG. 45. — Cryp. Kleinii. — a, dans le corps d'une Souris ; b, cultivé sur 


moût agarisé (examiné à l’imm. homog. 1712 Leitz, après colora- 
tion au Gram et à la safranine) [d'ap. ErtcH Con]. 

F1G. 16. — Cryp. Anobü. — a, in situ; b, culture de 48 h. à +37, dans 
l'eau sucrée à 1 @0 [d’ap. EscHERICH]. 

FiG, 17. — Endomyces albicans. — a, forme Oïdium dans une plaque de Mu- 
guet (Gr. —550)[d’ap. RoBin]; b, filaments dans une plaque de 
Muguet ; c, formation d’enconidies et de globules externes; d, ger- 
mination de l’une des chlamydospores donton voit un groupe en e; 
f, asque mür; g, asque déhiscent, avec les spores encore engluées 
par l’épiplasme ; X, un article à membrane épaissie, émettant deux 
asques dont l’un est déjà mûr |d’ap. VUILLEMIN|. 


BE VrÉTe 


CHAMPIGNONS PARASITES DES ANIMAUX. 


O É — 
ER 


EE 


F. Guéguen, sc. 


EXOASCÉES. 


Los 


M 
14 
, 
2] 


T 
‘ 
vtt 
# 
Ü 
“ 


«< 
* 

ir Dr 

M il 

) SOA 


“4 


os 


HR ATAS #3 
D dt 


> 
SOMOUT4 
ban 


Pézizes. 


Les Pézizes sont caractérisées par la présence d’un récep- 
tacle ou périthèce, de consistance charnue ou céracée, géné- 
ralement en forme de coupelle à bords plus où moins élevés, 
dont la concavité est tapissée d’asques serrés, cylindriques 
ou claviformes, entremêlés de paraphyses (ou filaments sté- 
riles) aussi hautes qu'eux ; ces paraphyses contiennent sou- 
vent des substances colorantes qui communiquent une couleur 
particulière à l’intérieur du réceptacle. Le périthèce peut être 
simple, c’est-à-dire formé d'une seule cupule, où composé de 
plusieurs parties concaves groupées (Morille), et dans les 
deux cas il peut être sessile ou pédicellé. D'autres fois les 
asques sont insérés sur une surface convexe et sessile (RAt- 
zina) ou pédicellée (Verpa), spathuliforme (Geoglossum) ou 
en tête arrondie {Leotia). Certaines Pézizes sont de taille 
microscopique ; d’autres atteignent de grandes dimensions, 
et constituent fréquemment des comestibles appréciés 
(Morille). 

Les Pézizes sont ordinairement saprophytes ; quelques- 
unes sont parasites sur les végétaux. 

Le seul exemple de Pézize zoophile que nous ayions relevé 
dans la littérature mycologique est le cas cité par Garo- 
VAGLIO (1872) (1). Cet auteur, en étudiant un bouchon cérumi- 
neux extrait de loreille d’une femme atteinte d’otite aiguë, 
et soignée par G. CaTraNEo, à l'hôpital de Pavie, y trouva 
un groupe de petites Pézizes dont il ne donne pas de des- 
cription, bien qu'il pense avoir affaire à une espèce nouvelle. 
(I dit en note, I. cit. p. 465, qu'il la décrira dans l’annuaire 
de son laboratoire. Nous n'avons pu retrouver aucun travail 
ultérieur sur cet intéressant Champignon). 


(1) S. GAROVAGLIO. — Sulla scoperta di un Discomicele trovata nel cerume 
dell'orecchio umano (Rendiconti del Instit, R. Lombardo, V, 10, 16 mai 1872) 
Analysé in Nuovo Giorn. Bot. Ital., IV, 1872, p. 297). 


CHAPITRE Il. 


Périsporiacées. 


Asques enfermés dans une cavité close qui constitue un 
périthèce indehiscent. 


Cette famille (dont le nom est tiré de celui du genre Perts- 
porium) renferme, de même que celle des Discomycètes, un 
grand nombre de champignons zoophiles dont le rôle patho- 
génique est des plus importants. Si l’on connait de façon 
complète les différents états évolutifs de certains d’entre eux 
comme les Aspergillus, il n’en est pas de même pour d’au- 
tres. Beaucoup de Trichophyton, et toutes les formes qui 
constituent avec eux les Champignons des Teignes (Acho- 
rion, Lophophyton), ne peuvent que par analogie être classés 
parmi les Périsporiacées, car on ne connait, pour ainsi dire, 
que des lambeaux de leur morphologie ; certains de leurs 
stades évolutifs et notamment leur forme ascosporée paraissent 
le plus souvent avoir disparu sans retour, par suite d’une 
longue adaptation à la vie parasitaire. C’est à des mycolo- 
gues français, et surtout à SABouRAUD, MarrucHOT et Das- 
SONVILLE, BODIN, VUILLEMIN, que nous devons la plus grande 
partie de nos connaissances au sujet de ces derniers, ainsi 
que nous le verrons plus loin. 

Parmi les quatre tribus que nous distinguons dans les 
Périsporiacées, deux seulement, celle des Gymnoascées et 
celle des Périsporiées, renferment des formes parasites de 
homme et des animaux. 


Gymnoascées (PI. VIII). 


Asaues protégés par un tissu feutré [slroma ascigère) 
formant une enveloppe läche. 


[Ce groupe établit la transition entre les Exoascées, dont 
les asques sont nus ou seulement réunis les uns aux autres 
par un mycélium plus où moins dissocié, et Les Périsporia- 
cées qui ont un périthèce à parois denses, hermétiquement 
clos] (1). 

Les Gymnoascées ne renfermerent pendant longtemps que 
des espèces saprophytes, vivant sur des débris végétaux et 
surtout sur des matières animales (os, poils, plumes). Les 
travaux de MxrrucHOoT et DASSONVILLE ont montré que l’on 
devait rattacher à ce groupe les parasites des teignes de 
l’homme et des animaux. Ces Champignons, cultivés dans 
certaines conditions, produisent en effet des formes mycé- 
liennes et conidiennes analogues à celles que lon observe 
dans l’évolution de certains Gymnoascus et Clenomyces, et 
les auteurs que nous venons de citer ont récemment montré 
que le Ctenomyces serralus, unique espèce de ce genre 
actuellement connue, pouvait produire par  inoculation 


(1) Mie Dace (Observations on Gymnoascaceæ, in Annals of Botany,X VII, juin 
1903, p. 571), range ainsi qu'il suit les Périsporiacées (dans lesquelles elle com- 
prend les Gymnoascées) par ordre de complexité : 

1. Endomyces decipiens (asques nus et isolés) ; 2. Gymnoascus candidus 
(asques nus et groupés en masses arrondies); 5. Cfenomyces, Eidainella, et 
Gymnoaseus autres que le candidus (asques enclos dans une enveloppe lâche) ; 
4. Aspergillus et Penicillium (groupes d’asques enfermés dans une enveloppe 
pseudoparenchymateuse) ; 5. Onygena (enveloppe pseudoparenchymateuse pédi- 
cellée). Cette classification se rapproche beaucoup de celle qu'admettent MATRU- 
CHOT et DASSONVILLE ; elle a l’avantage de bien mettre en lumière les données 
phylogénétiques. 


— 134 — 


aux animaux une (richophytie expérimentale, L'avenir mon- 
lrera peut-être queces propriétés pathogènes sont partagées, 
à un degré plus ou moins élevé, par les Champignons 
vivant en saprophytes sur les matières animales renfermant 
de la kératine. 


TECHNIQUE D'ÉTUDE DES TEIGNES. — On trouvera dans 
SABOURAUD (Diagnostic el traitement de la pelade et des 
leignes de l'enfant, Paris, Rueff, 1895, pp. 95-141) la tech- 
nique détaillée de Pexamen clinique des teigneux. Nous nous 
bornons à donner ici les renseignements les plus utiles au 
mycologue. [Voir SaBouraub, 77 à 84]. 

l° Recherche et coloration.— Les cheveux, poils, räpures 
d'ongles, où squames épidermiques supposés renfermer des 
champignons parasites sont examinés dans la solution de 
potasse caustique à 40 pour cent, la préparation ayant été 
chauffée doucement jusqu'au voisinage de l'ébullition. Sxsou- 
RAUD déconseille l'emploi des colorants d’aniline (violets, ete.) 
qui donnent eneffet des préparations opaques et difficilement 
lisibles. Le bleu lactique n'offre pas les mêmes inconvénients, 
et s'emploie comme la solution de potasse. 


2° Culture. — SaAsouraubp a donné la formule d’un milieu 
solide qui convient admirablement à la culture des Champi- 
gnons des teignes et des Gymnoascées en général ; la for- 
mule en est la suivante : 


Glycérine pure, glucose, lactose, ou mieux maltose (1). ..... 4 gr. 
Peptone granulée (Chassaing) (1)........... TOO UEMOOUDE Duc I 
Fautdisullée Pere RTE Creer corbrrs-borc SR FENS: 100 
Gélose rer ect Oo Do OL or dono oc coioc on ce 150 


Pour les Achorion, on emploie le milieu glucosé, et Pon 
porte à 2 gr. la dose de peptone. Les cultures se font en 


(1) Pour obtenir des cultures dont les caractères soient comparables à ceux 
décrits plus loin, il est absolument nécessaire de se servir, pour la préparation 
du milieu SABOURAUD, des mêmes produits que ceux employés par cet auteur 
(maltose de l’usine de Creil, et peptone Chassaing). 


— 135 — 


tubes inclinés, en matras à fond plat ou en cellules, à la tem- 
pérature ordinaire ; les cultures en cellules sont souvent 
indispensables pour observer en place certaines formations 
conidiennes qui se désarticulent facilement. Les Champignons 
des teignes exigent beaucoup d'oxygène, aussi doit-on éviter 
de capuchonner les vases de culture. On peut aussi, surtout 
lorsque le parasite est déjà adapté à la vie saprophytique, se 
servir des milieux ordinairement employés en microbiologie 
{moût de bière agarisé, pomme de terre, bouillon-peptone). 

Les semis se font avec de petits tronçons de poils malades 
ou de squames épidermiques, découpés, sur un porte-objet 
flambé, à laide d’un scalpel stérilisé ; ces fragments sont 
espacés à un où deux centimètres les uns des autres sur le 
milieu nutritif. PLaur (1902) conseille de déposer le poil dans 
une chambre humide ; au bout d’une semaine, des germina- 
tions se sont produites à sa surface. On peut dès lors les 
étudier en transportant le poil sous le microscope, où faire 
commodément des semis, Les transplantations d’un milieu à 
l’autre doivent s'effectuer en prenant, à laide d’une boucle 
ou d’une spatule de platine, une parcelle de culture visible à 
l'œil nu ; les inoculations s’opèrent par frottis de la peau, 
avec ou sans scarification préalable. 


GENRE Ctenomyces, Eidam 1880. 


Stromas ascigères hirsutes, en glomérules inégaux, formés 
d'hyphes mycéliennes les unes intriquées, les autres enroulées 
en spires serrées ou tortillons. Asques ovoides en amas épars 
dans le stroma, subglobuleux, à huit spores globuleuses- 
ellipsoïdes. 


Clenomyces serratus Eidam (fig. 1). 

Stromas glomérulaires ovoides ou subsphériques de 0,5 à 4,5 millim., 
souvent confluents. Mycélium hyalin, tantôt à cloisons rapprochées séparant 
autant d'articles en dents de scie, tantôt à cloisans distantes et se terminant 
en tortillons plus ou moins réguliers, tantôt enfin, produisant des chlamiy- 
dospores pluricellulaires en forme de fuseau et des renflements pirifor- 


ne — 


mes (1), ou des conidies ovoïdes lyalines enfermées dans des nids formés 
par le stroma, et de 5 à 6 22 à s. Asques elliptiques, octospores, de 5 = 4 à 5. 
Spores agglomérées, fauves, globuleuses-ellipsoïdes, de 0,9 sur 1,1. 

Ce Champignon à été trouvé par Erbau (1880 et vivait en 
saprophyte sur des plumes d’oiseaux pourrissantes. Il a été de 
nouveau observé par BAINIER (communic. verbale) et par 
MarrucHor et DASSON VILLE (1899) [527 sur le même substra- 
tum. D’apres ces deux auteurs, «les Clenomyces, considérés 
« jusqu'ici comme normalement saprophytes, ont pu pro- 


= 


< duire, par linoculation aux animaux, des lésions ayant 


= 


« même nature et même évolution que les teignes trichophy- 


7 


« tiques ». Les chlamydospores en fuseaux pluricellulaires 
‘analogues, ainsi que nous le verrons plus loin, à celles que 
certains Achorion donnent dans les cultures), et les renfle- 
ments piriformes (qui se retrouvent chez P£pidermophyton et 
certains Microsporon) ont été découverts dans le Ctenomyces 
par MarrucHor et Dassoxvizze. Les cultures du Cteno- 
myces sur le milieu Sabouraud maltosé, si propice au déve- 
loppement des Champignons des teignes, offrent une ana- 
logie frappante avec celles des divers Trichophyton sur le 
même milieu. 


GENRE Bargellinia, Borzi 1888. 


Mycélium diffus, ténu, hyalin., ramifié. Asques terminaux, soli- 
laires, globuleux, très finement scabres-ruguleux, brunätres, 
renfermant une ou deux spores subglobuleuses, à membrane 
mince, hyaline. 

Bargellinia monospora Borzi. 

Hyphes mycéliennes irrégulièérement rameuses, subégales, de 2 à 3 de 
diamèt., à cloisons distantes. Asques plus ou moins brunûtres, indéhiscents, 
globuleux, de 8 à 12 ; spores globuleuses ou subglobuleuses solitaires ou 
plus rarement au nombre de deux, lisses, guttulées, de 5 à 7. 

Ce Champignon, trouvé par Borzi (1888 [11], à Messine, 
dans le conduit auditif externe d’un Homme atteint d’otite 


(1) Ces formations, non décrites par ErbaM, ont été signalées par MATRUCHOT 
et DASSONVILLE [52], 


catarrhale, parait devoir se ranger au voisinage immédiat 
des Gymnoascus et des Ctenomyces. 


GENRE Eidamella, Matruchot et Dassonville 1901. 


« Perithèces buissonneux ;  peridium (paroi périthécienne) 
« formé d'hyphes à paroi épaisse, cutinisée et noire, abon- 
« damment ramifiées. portant de courtes branches latérales 

Lo pointe incolore. sur laquelle s'insèrent, dans le jeune 
« dge, un à cinq filaments spiralés incolores. Asques nom- 
« breux, ovales, courtement pédicellés, diffluents, renfermant 
« huit spores fusiformes incolores ». 


Eidamella spinosa Matruchot et Dassonville (fig. 2). 


In situ : Mycélium incolore, abondamment ramifié, de 1,5 de diam., 
coupé de cloisons rapprochées, et se désarticulant en éléments subcarrés ou 
ovales-uniseptés. — En culture : Périthèces buissonneux, nés de la cortica- 
tion d'une branche spirale, à paroi lächement enchevêtrée, portant à l’ex- 
térieur des filaments noiràtres en forme de longues épines incurvées sim- 
ples ou ramifiées à angle droit, et dont les extrémités se terminent à l’état 
jeune par un groupe de trois à cinq {ortillons spiralés incolores. Asques 
groupés en grappe, pédicellés, ovales, diffluents, de 6 à 723 à 4, octospores. 
Spores limoniformes, incolores, lisses, biguttulées, de 1,5 23. Chlamydos- 
pores cylindriques intercalaires. 


Trouvé [52 bis] dans une lésion faviforme de la peau du 
Chien. L'inoculation après scarification ne donne qu’une 
dermatite dépilante atténuée et localisée. 


GENRE Trichophyton, Malmsten 1848. !Ernend. MArRUCHOT et DASSONVILLE!. 


In situ : Filaments mycéliens parasites des poils, simples ou 
ramifiés, très cloisonnés. dont les rameaux seuls, ou les 
branches principales elles-mémes, se dissocient en éléments 
arrondis où subcarrés, ayant la valeur d'articles mycéliens. 
En cultures : Mycélium cylindrique cloisonne; fruits conidiens 
pycnides) sphériques, d'un blanc crémeux, disséminés cà et 
la sous un feutrage blanc de neige, à paroi formée d'hyphes 
cloisonnées, ramifiées, enchevétrées en un faux tissu lâche, 
orné de tortillons spiralés et de crosses ramifiées terminant 


— 138 — 


certains filaments. Masse centrale sporifère formée de bou- 
quels conidiens très ramifiés, portant de nombreuses spores 
latérales où terminales, solitaires ou en chapelets, cubiques 
ou arrondies, incolores. Forme conidienne dissociée ou con- 
densée en bouquets conidiens non protégés par une enveloppe. 
Chlamydospores solitaires, naissant soit latéralement sur le 
mycélium rampant (chlamydospores latérales), soit sur le 
trajet méme des filaments (chlamydospores intercalaires). 
Asques inconnus. 


On peut, avee SaBouRAUD, diviser les Trichophyton en 
trois sections, fondées sur la position qu'occupe le Champi- 
enon par rapport au poil ou cheveu sur lequel il vit en para- 
site. Les 77. endothrix vivent à Pintérieur du poil ; les 77. 
eclothrix vivent à Pextérieur du cheveu qu'ils entourent 
comme d’une gaine ; les 77. endo-ectothrix se développent 
à la fois dans le cheveu et autour de lui. Les « Trichophy- 
tons faviformes » de Bonix appartiennent à cette dernière 
section. 


le SECTION. — Endothrix Sabouraud. 


Trichophylon tonsurans Malmsten (fig. 3) (Trichomyces tonsurans Malmsten ; 
Achorion Leberti Ch. Robin ; Oidium tonsurans W. Zopf; Trichophyton 
megalosporuin endothrix Sabouraud). 


In situ: Filaments simples, rarement dichotomisés, formés de files 
d'articles subcarrés, de 4 à 5, dont les séries parallèles emplissent presque 
tout le cheveu. — En cultures : Sur milieu Sabouraud maltosé, cupule 
cralériforme blanc crème, d’un centimètre dediamètre, à fond plat,entourée 
d’une aréole poussiéreuse qui s’atténue en fins rayons divergents et devient 
roux-ocracé en vieillissant. Sur moût agarisé. soleil jaune d’or légèrement 
bombé, à centre surmonté d’un bouton régulier saupoudré de jaune, et dont 
la périphérie s'entoure de rayons arborescents, immergés dans le substra- 
tum, ou étalés et alors pulvérulents. Sur pomme de terre, nombreuses 
petites étoiles jaune-brun léger, presque sans relief, saupoudrées de blanc- : 
crème ou de blanc-jaune. 


Détermine la plupart des teignes tondantes de Penfant 
(42 p. 100 des cas, d’après SaBourauD [S1]) ; retrouvé par 


— 139 — 


Bopix (1900) dans des trichophyties superlicielles de la 
barbe. 


Trichophyton Sabouraudi R. Blanchard, 

In situ : Mycélium moniliforme, simple, fragile, précocement dissocié 
en tronçons ou en éléments isolés, arrondis, de 5 à 7.— En cultures : Sur 
milieu Sabouraud maltosé, cône saillant très obtus, blanc-crème avec cercles 
grisätres, jaunâtres ou rosés, marqué radialement d'environ seize à vingt 
cannelures alternativement plus grandes et plus petites, et à bords atténués 
en fines radiations immergées. Sur moût agarisé, même forme, mais teinte 
grise un peu brunâtre. Sur pomme de terre en strie, bande régulière de 
trois millim. de large, brune, plus pâle sur les bords, et saupoudrée de brun- 
clair. 

Détermine chez l'enfant, rarement chez Padolescent, pres- 

, ? 
que jamais chez lPadulte, la tondante peladoide de SaBou- 
RAUD (30 pour 100 des cas de teigne infantile) ; provoque 
aussi des trichophyties circinées de la peau. GALLI-VALERIO 
(1898 [30] l'aurait vu produire une teigne du Veau. 
Trichophyton caninum Matruchot et Dassonville (fig. 4). 

In situ : Mycélium cylindrique à l’origine, puis se dissociant terminale- 
ment en articles sphériques, ovales, ou oblongs-bicellulaires, de 3 à 5 de 
large. — En culture : Filaments longs et fins (14) à dissociation tardive, ou 
plus gros, à chlamydospores intercalaires, ou latérales courtement pédi- 
culées (forme Acladium), ovoïdes de 4 à 7 29 à 3 ; sur milieux très nutri- 
tifs, rares tortillons à deux ou trois tours de spire. Sur Sabouraud glucosé, 
culture floconneuse, d’un blanc de neige, dont le milieu se nuance de 
Jaune. Sur agar simple, culture plus lente, jaune-orange, glabre, plissée, 
à centre déprimé. Sur pomme de terre, culture lente, petites colonies à 
pigment diffusible jaune d’or. Sur carotte ou potiron, culture duveteuse, 
peu colorée. 

Produit la follieulite dépilante du Chien. Inoeulable par 
simple frottis au Chien et au Cobavye, en donnant une lésion 
qui guérit spontanément. SABOURAUD en à obtenu une variété 
dont les cultures ont une teinte café au lait clair, 


2e SECTION. — Ectothrix Sabouraud. 


Trichophyton felineum R. Blanchard (fig. 5). 
In situ : Mycélium dissocié en gros articles sphériques de 7 à 9, engai- 
nant le cheveu. — En culture : Conidies latérales ovoïdes de 4 à 5 (Acla- 
dium), en grappes simples ou composées. Sur moût agarisé, culture d’un 


— He — 


blanc de neige, ronde, faiblement ombiliquée au centre, avec deux ou trois 
cercles finement duveteux, se résolvant à la périphérie en radiations flexueu- 
ses. Sur pomme de terre, mamelon saillant, couvert d'un duvet ras. 


Détermine une teigne du Chat (teigne fugace), du Chien, 
du Cheval, du Bœuf, du Mouton ?) et du Pore (?}. Produit 
chez l’homme lherpès iris vésiculeux de Bierr, ou /richo- 
phytie circinée dyshydrosiforme de SABOURAUD. 


3° SECTION. — Endo-ectothrix Sabouraud. 


Trichophyton mentagrophyles Sabouraud. /Mentagrophyte, Gruby ; Micros- 
poron mentagrophytes Ch. Robin ;: Sporotrichum (Microsporon) mentagro- 
phytes Saccardo). 

In situ : Filaments simples, aussitôt dissociés en chapelets d'articles 
arrondis, de 5 à 6 en moyenne, mais de taille très inégale surtout à la péri- 
phérie du poil (de 2 à 3 jusqu'à 10-11). — En culture : Sur Sabouraud 
maltosé, croit rapidement ; plaque duveteuse blanche, à centre saillant- 
ombiliqué, souvent cannelée, déchiquetée radiairement,entourée d’une large 
aréole poudreuse blanche. Sur mnoût agarisé, forme générale identique, 
mais surface un peu gaufrée, se résolvant au bord en une pulvérulence fari- 
neuse, avec radiations grisàtres immergées ; durée de vitalité, cinq à six 
mois. Sur pomme de terre, large trainée blanche, d’abord duv BÊTE puis 
farineuse et saillante : durée de vitalité, trois semaines. 


Produit chez PHomme le kerion Celsi du cuir chevelu, le 
sycosis de la barbe, une folliculite agminée de la peau :; chez 
le Cheval, une folliculite suppurée expulsive, de mème que 
chez le Bœuf, le Mouton, le Chien, le Porc?) ; chez le 
Cobaye, une trichophytie serpigineuse rebelle. 

Trichophyton equinum Gedælst. (Trichophyton du Cheval, Matruchot et 
Dassonville). 

Pn silu : Mycélium de l'intérieur du poil aussitôt dissocié en articles 
ovales de # à 6-2 à 4, tandis que le mycélium externe reste cloisonné el 
peu dissocié.— En cullure : Sur Sabouraud maltosé, colonies orbiculaires 
l ; 
floconneuses blanches, la partie inférieure, en contact avec le substratum, 
devenant jaune, puis rouge-acajou. Sur pomme de terre, colonies petites, 
Jaunes. 

Produit lherpes du Cheval. Transmissible à l'Homme, 
au Lapin et au Cobaye. 

Trichophyton Meynini R. Blanchard. 

In situ : Mycélium interne rectiligne, aussitôt dissocié en grosses cellules 

rondes de 9; mycélium externe onduleux et flexueux, plus tardivement 


— LA — 


dissocié. — En culture: forme Acladium à conidies souvent verticillées au 
niveau des cloisons, et mycélium se terminant par des branches stériles. Sur 
Sabouraud maltosé, disque blanc,duveteux, craquelé, devenant rose et plissé 
avec l’âge. Sur moût agarisé, disque pelucheux rayonné, blanc, puis rose 
tendre, lemycélium immergé devenant violet-framboise. Sur pomme de terre 
en strie,colonies isolées, acuminées, violet pâle. Toutes les cultures croissent 
très lentement. 


Détermine chez les Gallinacés une trichophytie grave,et chez 
l'Homme une éruption granitée de la peau. Peut-être se con- 
fond-il avec l’Epidermophyton gallinæ (V. plus loin). [55]. 


Trichophyton depilans Mégnin. 

In situ: Mycélium dissocié en articles ovoides, irréguliers, de 5-6 à 11 
de long.— En culture : Sur Sabouraud mallosé, disque à centre un peu 
saillant, craquelé-cérébriforme, entourés de plis radiaires, le tout bordé 
d’une aréole poussiéreuse brunâtre se résolvant en fins rayons immergés. 
Sur moût agarisé, disque acuminé au centre, avec aréole farineuse jaune- 
brun et périphérie bordée de radiations arborescentes en feuilles de fougère. 
Sur pomme de terre, large trainée poudreuse blanche sur fond brunâtre 
mordoré. 


Produit une trichophytie du Veau (MEÉGNIN), une teigne 
sèche dépilante du Cheval, et une épidermite de l'Homme. 
Existe probablement sur le Bœuf et le Mouton. 


Trichophytons faviformes de Bopix. [3]. 


Ce sont des Trichophyton dont les lésions ressemblent à 
celles des favus. Ils rentrent tous dans le type endo-ectothrix 
de SaBouRrAUD; toutefois le premier que nous étudierons 
est ectothrix chez lAne, endo-ectothrix chez le Cobaye. 


Trichophyton faviforme de l'Ane, Bodin (fig. 6). 

In situ : Mycélium dissocié en chaïinettes régulières d'articles arrondis. 
En culture : mycélium hyalin, de 2 à 3, peu ramifié, terminalement 
dissocié en grosses oïdies de 7 à 15, souvent à contenu granuleux. Sur 
Sabouraud maltosé, d’abord petite étoile grise, immergée, puis disque 
arrondi, régulier, de deux centim. de diamètre, immergé, à mamelon cen- 
tral aréolé de gris-blanchâtre, s’atténuant périphériquement en une surface 
grise, humide, souvent striée de sillons radiaires, et à bords nettement 
coupés. Sur moût agarisé, développement plus lent, surface irrégulière, 
Sur pomme de terre, culture lente ; trainée grise, humide, peu saillante, 
raboteuse, quelquefois finement tomenteuse par places. 


==. AA = 


pe 


Observé une fois sur un Anon, où le champignon avait 
produit une teigne tondante du type ectothrix ; Vinoculation 
au Cobaye donna une teigne tondante endo-ectothrix, et 
produisit chez l'Homme une trichophytie suppurée. 


Trichophyton faviforme du Cheval, Bodin. 

In situ : Mycélium rapidement dissocié en articles sphériques à double 
contour. — En culture : courts tronçons mycéliens et formes oïdiées. Sur 
Sabouraud maltosé, après quatre à cinq semaines, petite masse cérébri- 
forme brune. Sur mnoût agarisé, même aspect, mais croissance plus lente. 
Sur pomme de terre, après trois semaines, petites colonies grisâtres, isolées, 
peu saillantes. 

Produit une teigne tondante squameuse du Cheval, et 
une folliculite expulsive suppurée (lésion en coupole) chez 
Homme. 

Trichophyton faviforme du Veau, Bodin. 

In situ : Mycélium flzxueux,dissocié en gros articles irréguliers.— En cul- 
ture : formes dissociées analogues ; pas d’Acladium. Sur ogar-peplone, 
masse grisâtre, humide, à surface irrégulière, à grosses radiations immer- 
gées. Sur pomme de terre, culture saillante, irrégulière, humide, quelque- 
fois blanche par places. 

Détermine une tondante du Veau. 

Trichophyton faviforme aviaire, Bunch. 

Mycélium délicat, irrégulièrement segmenté, à ramifications de taille 
variable. Sur Sabouraud mallosé, disques de 15 millimètres, blancs, opa- 
ques, en cratère à fond plaf, légèrement ombiliqués au centre, déchiquetés 
sur les bords, irrégulièrement arrondis. Culture très lente. 

Trouvé par Buxcn chez un Canari, qui l'avait transmise 

, 
à un enfant chez lequel le champignon avait produit une 
dermite papulo-squameuse de Pavant-bras. 


REMARQUE. — D'après RosexBacn [74], il existerait Jus- 
qu'à sept formes de Trichophyton pyogènes, que l'auteur 
dit avoir isolées par la culture et qu'il nomme 77. holoseri- 
ceum album ; Tr. fuscum tardum; Tr. planum fusolar- 
gum; Tr. plicans fusisporum ; Tr. farinaceum album 
polysporum ; Tr. candidum endosporum ; Tr. propellens 
leptum. Mais ces espèces (?) paraissent n'avoir qu'une exis- 


tence théorique, leurs diagnoses étant très confuses et leur 
recherche n'ayant été faite que dans un très petit nombre de 
cas. Il semble qu'il n’y ait pas plus à en tenir compte que 
des séries d’Achorion distinguées par UNxA et ses élèves. 


(Voir pl. loin). 


GENRE Microsporon Gruby (emend. Bopix). 


Mycélium vivant dans l'axe du poil, et produisant latéralement 
à angle droit des conidiophores rectilignes venant émettre 
leurs conidies rondes à la surface du poil. 


O8s.— D’après cette diagnose, on voit que les chainettes 
d'articles arrondis (spores des cliniciens) ont une valeur 
morphologique toute différente dans les Trichophyton et les 
Microsporon. Dans les premiers, ce sont des articles mycé- 
liens ; dans les seconds, ce sont de véritables conidies. 


Microsporon Audouini Gruby (Trichophyton decalvans Malmsten ; Tricho- 
myces decalvans Malmsten ; Sporotrichum Audouini Saccardo ; Tricho- 
phyton microsporum Sabouraud, Martensella microspora Vuillemin.) (fig. 7). 


In situ : Mycélium formant au centre du cheveu un faisceau de filaments 
parallèles de 3 de diamètre, coupés de cloisons espacées, émettant à angle 
droit de fins rameaux se dirigeant vers l'extérieur, où ils produisent des 
conidies arrondies ou polyédriques par pression réciproque,lisses, brillantes, 
d’un diamètre de 2 à 3, et agglomérées sans ordre autour du cheveu qu’elles 
engainent depuis sa base jusqu’à trois millim. de hauteur hors du follicule, 
en le rendant grisâtre et fragile. — En culture : mycélium cylindrique de 1 
à 2 de diamètre, émettant presque à angle droit des rameaux plus fins, à 
leur tour ramifiés et flexueux, et des hyphes produisant latéralement des 
branches en dents de peigne espacées et arrondies à la pointe (hyphes 
pectinées). Conidies insérées sur le flanc des filaments, sessiles, en massue 
dressée, de 3 à 4#2 à 3. Chlamydospores intercalaires formées d’un renfle- 
ment ampulliforme, avoisinant une cloison et lisse, ou rarement terminal et 
alors échinulé, ovale-allongé, plurisepté transversalement. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur Sabouraud glucosé, gàteau blanc con- 
tinu finement tomenteux, avec mamelon central et plis radiaires. Sur moût 
agarisé (4 jours à + 33°), touffe duveteuse blanche, bientôt entourée de 
cercles concentriques de fin tomentum, alternant parfois avec des cercles 
pulvérulents blancs. Sur pomme de terre, rare duvet blanc, bordé de gris 
puis de brun-rougeûtre, ressemblant à du sang desséché (aspect caractéris- 
tique). 


Produit la teigne tondante des enfants qu'elle peut 
atteindre jusque vers la quatorzième année. Diflicilement 
inoculable au Cobave. 


Microsporon canis Bodin (fig. 8). 

In silu : Caractères généraux de l'espèce précédente. -- En culture : Coni- 
dies nombreuses de la forme Acladium (massues dressées sessiles), Chlamy- 
dospores intercalaires souvent ovoïdes ; nombreuses chlamydospores 
terminales à paroi épaisse, rugueuse, coupées de 6 à 10 cloisons trans- 
versales, 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur Sabouraud glucosé, large disque 
tomenteux, jaunätre et umboné au centre, avec fines radiations duveteuses 
périphériques. Sur moût agarisé (2 jour), houppe duveleuse blanche, 
bientôt entourée d'un tomentum très court et jaune, puis jaunissant elle- 
même et s’affaissant vers le dixième jour. Sur pomme de terre, au 4° jour, 
trainée duveteuse blanc-jaunâtre, qui, vers le G° jour, se borde de brun- 
rougeàtre. 


Agent de la teigne à petites spores du Chien. Facilement 
transmissible au Cobaye (BopiN) [5] et à l'Homme (M1BELLI 


et Buxcn) [57]. Ce n’est peut-être qu'une variété du Wicros- 
poron Audouint. 


Microsporon equinum Bodin (Trichophyton minimum Le Calvé et Malherbe) 
(fig. 8). 

In situ, caractères des précédents. — En culture, su milieux azotés, 
conidies latérales claviformes sessiles (Acladium) comme les précédents, 
puis, par dessication du substratum, conidies terminales d'abord courtement 
cylindriques puis globuleuses et de 0,8 (forme Oospora). Chlamydospores 
intercalaires cylindriques ou faiblement arrondies aux extrémités, hyalines, 
simples ou uni-triseptées, de 3-4 = 12-20, séparées finalement par des portions 
flétries du mycélium (forme Ændoconidium). Chlamydospores terminales 
(fuseaux) peu nombreuses, unicellulaires ou rarement uni-triseptées. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur Sabouraud glucosé (après trois semai- 
nes), disque surélevé de 5 à 6 cent. de diamètre, jaunâtre, glabre, plan, 
parfois strié radialement. Formes endoconidiennes. Sur moût agarisé (15 
jours à + 30°) disque continu, variant du jaune à l’ocre rouge, umboné, 
continu, glabre, parfois plissé radialement, très caractéristique. Sur agar- 
peptone-glycériné, traînée d'abord humide et grisâtre, puis sèche et fari- 
neuse, enfin blanc jaunâtre, exhalant une odeur de moisi. Formes oospo- 
riennes. Sur pomme de terre, aspect analogue. Sur bouillon ensemencé en 
surface, pellicule, puis flocons avec brunissement du liquide. 


Produit l’herpès contagieux des jeunes Chevaux, du 
Mulet, du Chien [4-6-7-91. Les formes Ændoconidium, Acla- 


dium, Oospora sont inoculables au Poulain ; les formes 
Acladium et Oospora au Cobaye ; la forme Oospora est 
transmissible au Chien. Le Cobave inoculé avec la forme 
acladienne donne des cultures de la forme endoconidienne, ce 
que l’on ne peut obtenir par semis direct des Ac/adium non 
passés sur le Cobave. 
Microsporon Muris Gluge et d'Udekem. 

In situ : Mycélium pelliculeux adhérent, formé d'hyphes filiformes inéga- 


lement rameuses-dichotomes, feutrées, continues, hyalines, de 6 de diam., 
s’égrenant en conidies globuleuses, hyalines, lisses et de même diamètre. 


Observé à Bruxelles par Van VOoLxEM sur une Souris, 
dont Pun des côtés de la tête était envahi par le Champi- 
gnon ; le parasite avait occasionné la chute des poils et la 
perte de Pœil du côté atteint. Parait n'avoir pas été retrouvé 
depuis. 

Microsporon anomæon Vidal (Microsporon dispar Vidal). 


In situ : Articles arrondis, inégaux, diamètre 1 à 3, rarement en chai- 
nettes. 


Serait l’agent du pityriasis cireiné et marginé. Non 
retrouvé par d’autres observateurs. (KôBNER). 


GENRE Epidermophyton, Mégnin 1881 [nec LanG|. 


Filaments mycéliens tortueux, inégalement segmentés-rectilignes 
el ramifiés, ou courts et incurvés de 1-3 cellules. Chlamydos- 


pores intercalaires et arrondies, ou terminales et claviformes 
2-6 septées. 


Epidermophyton Gallinæ Mégnin (fig. 9) (Lophophyton Gallinæ Matruchot et 
Dassonville). 


In situ : Tronçons mycéliens stériles de 2 à 5, segmentés en cellules 
cylindroïdes-tortueuses, à diverticules latéraux et à parois minces ; tron- 
cons mycéliens cylindriques-incurvés, de 15-20 £ 4-6, formés de trois à qua- 
tre cellules réfringentes à membrane épaisse.— Æn cultures : Mycélium de 
calibre variable (1,5 à 5-6), grèle, peu ramifié, irrégulièrement cloisonné, 
dont certains articles se renflent et se recloisonnentultérieurement en chla- 
mydospores cylindroïdes ou arrondies. Chlamydospores terminales, fusifor- 
mes, à 1-6 cloisons transversales, 


10 


— 146 — 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur bouillon, membrane duveteuse, d’un 
blanc de neige ; flocons dans le fond du vase.Sur gélatine, tomentum blanc 
liquéfiant, puis teignant le milieu en rouge-groseille. Sur Sabouraud mal- 
tosé ou mannilé, aspect farineux sans liquéfaction. Sur Pomme de terre 
glycérinée, petites masses subsphériques blanches. Sur sérum coagqulé, cul- 
ture humide, grenue, liquéfiante, bordée d’une aréole jaunâtre. 


Produit le favus de Ia crête des Poules. Parasite signalé 
par MÉGNiIN [54], bien étudié par Marrucnor et Dasson- 
VILLE (1899) [49]. Inoculable à la Poule, qui peut guérir 
spontanément (HEIM, 1894) [321, à l'Homme, au Lapin, à la 
Souris, d’après SABRAZES [85]. Non transmissible au Rat ni 
au Chien. MÉGNIN (1894) [55] à signalé chezla Poule un favus 
mortel dont lagent est inconnu. R. BLancHarp attribue 
cette trichophytie à son rich. Megnini. 


GENRE Achorion, Lebert 1845. 


Filaments mycéliens flexueux-ondulés, ramifiés en corymbe à 
trois ou quatre branches, formés de cellules cylindriques ou 
prismatiques, ou égales, à membrane épaisse et non colora- 
ble, constituant au poil une gaine mycélienne. 


Achorion Schæœnleinii Remak. (Oidium Schœnleini Lebert ; Oidium porrigi- 
nis Montagne ; Champignons £ et y, Quincke; Oospora porriginis Saccardo) 
(fig. 10). | 

In situ : Mycélium rectiligne formé d'articles de 2 à 3 = 12 à 15, remplis- 
sant presque tout le cheveu, et divisé dichotomiquement à angle aigu pour 
devenir ensuite plus ou moins flexueux, donner au sommet des bouquets 
de trois à quatre branches, puis se résoudre finalement en articles isolés 
polyédriques. — En cultures : Mycélium très inégalement variqueux, con- 
tinu (?), anastomosé, terminé périphériquement par des renflements clavi- 
formes. Conidies (rares), latérales, piriformes-sessiles. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur agar-peptone à 5 0/0, culture de couleur 
variant du gris-blanchàtre au brun, sèche, spongieuse, boursouflée, cérébri- 
forme, diffusant un pigment jaune ou brun. Sur pomme de terre (du 10e au 
15° jour), masse mamelonnée, spongieuse-boursouflée, irrégulière, sèche, 
gris-blanchâtre, gris-brunâtre ou brune, à pigment brun diftusible. 


Champignon du favus de l'Homme; il fut découvert par 
ScnHôxLEIN (1839). Inoculable à l'Homme, au Chien et à la 
Souris (QuiNckE), au Lapin et à la Poule (SABRAZES) [85], 


difficilement au Cobaye, non au Chien, au Chat, à la Gue- 
non. À été vu spontanément développé chez le Chat, le Rat, 
la Souris. 

La variété ceratophagus de cet Achorion (Achorion 
ceratophagus Ercolani) produit une onychomycose. 
Achorion Quinckeanum W. Zopf. (Champignon vw, Quincke). 

In situ : Mycélium formé d'articles cylindriques ou ovoides, de 2,5 à 3 
sur 3 à », en chainettes qui se dissocient terminalement en petits éléments 
courts. —- En cultures : Filaments cloisonnés, avec des conidies latérales, 
sessiles, du 2,6 à 3 = 4 à 5. Chlampydospores sphériques, terminales ou inter- 
calaires de 7, 8, 10 et 15, ou hémisphériques latérales. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur Sabouraud glucosé, disque blanc, à 
duvet serré vers le centre, plus rare à la périphérie, et marqué de plisse- 
ments larges et concentriques ; face inférieure blanc-crème, puis violelte. 
Sur Sabouraud glycériné, culture plus lente, un peu cérébriforme au 
centre, jaune à la face inférieure. Sur moût agarisé, culture très plissée. 
Sur ponime de terre, tomentum court et maigre faiblement plissé. Sur 
bouillon, petites touffes neigeuses émergentes, et dépôt de flocons grisâtres. 
Sur gélatine, duvet blanc avec irradiations immergées, puis liquéfaction. 
Sur lait, duvet blanc ; coagulation, puis peptonification de la caséine. 


“ 


Produit le favus de la Souris, transmissible à l'enfant 
(Bonix) [10], à la Souris qu'il tue, et au Cobaye qui guérit 
spontanément. 

Achorion Arloingi Busquet. 

In situ : Aspect rappelant le précédent. En cultures : Filaments longs et 
minces, enchevêtrés, ramifiés et divisés terminalement en éléments globu- 
leux. Chlamydospores intercalaires ou terminales, arrondies, ovoïdes, ou 
sphériques. Chlamydospores terminales claviformes, à membrane lisse, 
épaisse, avec 1-8 cloisons. Conidies du type Acladium. 

Trouvé par DÉsiR be FoRTuNET [27] dans une éruption 
marginée trichophytiforme. Inoculable à la Souris, qui suc- 
combe en dix jours, au Lapin et à l'Homme, qui guérissent 
spontanément. Non inoculable au Veau. 

Achorion (?) repens. (Lepocolla repens Eklund, Epidermophyton Lang, nec 
Mégnin). 

Filaments mycéliens enchevêtrés, portant latéralement des spores en 
massue courtement pédicellées. Dans les cultures, spores endogènes. 

Agent du psoriasis d’après EkLuxD (1883) [23]. Non trans- 
missible par inoculation. 


=. fus 2 


OBs. — Nous croyons devoir considérer comme un Acho- 
rion (dont il parait avoir tous les caractères) ce Champignon 
très peu connu, dont Ekrunp à fait le type du genre nou- 
veau Lepocolla. 


REMARQUE. — Una et ses élèves ont émis l'idée que les 
diverses formes cliniques de favus étaient produites par 
autant d'espèces dont chacune aurait sa provenance propre 
et son aire géographique bien déterminée. En 1892, Uxxa 
[94] ne distinguait encore que trois espèces d’Achorion ; ce 
nombre fut porté à sept par NeeBe dès 1892 ; Pannée sui- 
vante, il y en eut neuf, d’après N£eBe et UNNA [63]. Voici le 
nom de ces espèces avec les diverses formes cliniques de 
favus auxquelles ils correspondent d’après UNNA [93 et 94] : 


célium aérien abon- — atakton... Unna, agent du favus sulfureus 


Formes aérobies ; my- | Achorion euthythriæ Unna, agent du favus griseus. 
celerior. 


dantet sporifère.Pas 


de renflements my- — radians... Unna et Neebe, agent du favus 
célense cer ter . sardintiensis. 
Achorion dikroon........ UÜnna, agent du favus sul- 
fureus tardus. 
_ acromegalicum. Unna et Neebe, agent du 
s ; : favus scoticus. 
Formes anaérobies ; b L 
Te Ace — demergens..... Unna et Neebe, agent du 
mycélium aérien 
Ro favus batavus. 
rare et stérile. Des L é 
_ CUSUICUML Crete Unna et Neebe, agent du 
renflements : j ; 
Mie lens favus hamburgensis. 
Ÿ rè — moniliforme.... Unna et Neebe, agent du 


favus bohemicus. 
— tarsiforme..... Unna et Neebe, agent du 
favus polonicus. 


A la suite de l'étude d’une cinquantaine de cas de favus à 
l'hôpital St-Louis, à Paris, Bonix (1894) [2] a considérable- 
ment réduit le nombre de ces espèces (?) Il en distingue seu- 
lement cinq : A. Schonleinit tvpe et deux variétés très voi- 
sines, plus deux formes paraissant correspondre aux A. euthy- 
thrix et atakton d'UNNA. Il nous parait que les espèces 
distinguées par le dermatologiste de Hambourg ont tout au 


— 149 — 


plus la valeur de races, et ne sauraient être maintenues au 
point de vue systématique. 


AFFINITÉS BOTANIQUES DES Achorion. — Bien qu'on n'y 
ait pas encore observé d'organes reproducteurs d’ordre élevé 
tels que des périthèces ou des pyenides, les Achorion sem- 
blent bien se rattacher aux Gymnoascées par l’ensemble de 
leurs formes végétatives et de leurs caractères biologiques. 
D'autre part, l'existence des massues qui terminent le myeé- 
lum de lPAchorion Schænleinii dans les cultures, ainsi que 
certaines formes des Achorion Quincheanum et Arloingt, 
paraissent indiquer d’obscures affinités avec les Oospora, à 
moins qu'il ne s'agisse simplement de cas de convergence des 
formes conidiennes. 


BIBLIOGRAPHIE, 


(Gymnoascées et formes aîffines). 


[On ne trouvera ici que les indications bibliographiques qui nous ont paru les 
plus indispensables. Il faudra se référer, pour tout ce qui a trait à la clinique, 
aux ouvrages de SABOoURAUD [80] et de Bopix [4] |. 


AIRE Bodin. — Note sur le Favus de l'Homme. — (Ann. de Dermat. et de 
syph., IV, 1895, p. 415). 
2. E Bodin. — Sur la plurulilé du Favus. — (Ann. de Dermat, et de Syph., 
V, 1894, p. 1220). 


3. E. Bodin.— Sur le Favus à lésions trichophytoïdes. — (Soc. Biologie, 
1896, 24, p. 711). 
%. E. Bodin. — es leignes tondantes du Cheval et leurs inoculations 


humaines. — Paris, Steinheil, 1896. 

». E. Bodin et J. Almy. — Le Microsporum du Chien. — (Rec. de Méd. 
vétér., 1897, p.161). 

6. E. Bodin. — Sur la forme Oospora (Steplothrix) di Microsporum du 
Cheval. — (C. R., CXXVIIL, n° 24, p. 1466). 


1 


10 


19 
—] 


— 150 — 


. E. Bodin. — Ze Microsporum du Cheval. — (Arch. de Parasitologie, t. I, 
n° 3, 1898, p. 379). 

. E. Bodin. — Sur les Champignons intermédiaires aux trichophytons et 
au achorions. — (C. R., CXXVI, 1898, n° 21, p. 1528). 

. E. Bodin. — Note additionnelle sur la forme Oospora du Microsporum 
du Cheval. — (Arch. de Parasitol., II, 1899, n° 4, p. 605). 


. E. Bodin. — Sur le Champignon du Favus de la Souris (Achorion Quin- 
ckeanum). — (Archives de Parasitol., V, p. 5, 1902). 
. À. Borzi. — Bargellinia, auovo ascomicele dell’ orecchio umano. — (Mal- 


pighia, Il, 1888, pp. 469-76). 


2. G.-P. Busquet. — Etude morphol. d'une forme d’Achorion, l’Ach. 


Arloingii, Champignon du Favus de la Souris. — (Ann. de Microgr., 
1889-90, t. IT, p. 9). 

. G.-P. Busquet. — De l’origine muridienne du Favus. — (Ann.de Derm. 
et de Syph., 1892, no 8, p. 916). 

. Busquet. — De l’action des essences sur le développement des Champi- 
gnons des teignes dans les cultures.— (C. R. Biologie, 1893, p. 454). 

. J. Costantin. — Remarques sur le Favus de la Poule. — (Bull. Soc. 
Myc. Fr., 1893, p. 166). 

. Costantin et Sabrazès. — Elude morphol. des champignons du Favus 
(Soc. Biol., 1893, p. 510). 

. J. Courmont. — Travaux lyonnais sur le Favus circiné épidermique. 
— (Province médicale, VI, 1892, no 22). 

. P. Courmont. — De l’inoculabilité à l'animal du Microsporon Audouini. 
— (Province médicale, 1856, n° 28, p. 326 ; Soc. Biologie, 21, p. 601). 

. P. Courmont. — Etude clinique et expérimentale sur quelques types 
nouveaux de teignes exotiques. — (Arch. de Méd. expér., 1896, n° 6, p. 700). 

. E. Czaplewski. — Zur Trichophytonfrage. — (Ve Congrès des dermatol. 
allem. à Gratz, 1895). 


. W. DubreuilhetJ. Sabrazès. — Du Fuvus épidermique circiné. — 


(Ann. de Dermat. et de Syph., III, 1892, p. 498). 

. L.-A. Duhriog et M.-B. Hartzell. — Ein Fall von papulo-ulcerativer, 
folliculürer, hyphomycetischer Erkrankung der Haut ; eine noch beschrie- 
bene Krankheit. — (Monatsh. f. prakt. Dermatol., XX, 1899, p. 137). 


23. Fr. Eklund.— Contribution à l'élude du Lepocolla repens, Le Champi- 


gnon élémentaire du psoriasis. — (Ann. de Dermatol., IV, 1883, p. 197). 
. À. Mac Fadyean. — The biology of the ringworm organism. — (British 
med. Journal, 1894, IT, p. 643). 


». À. Mac Fadyean. — À contribulion to the biology of the ringworm- 


organism [Trichophyton]. — (Journ. of Pathol. and Bacteriol., III, 1894- 
95,1p- 176). 

. B. Fischer. — Ueber einen neuen bei Kahmhautpilzen beobachteten 
Fortpfianzungsmodus. — (Gtbl. f. Bakt, u. Paras., 1893, p. 653). 

. Fortunet et Courmont. — Etude expérimentale sur un champignon 
trouvé chez l'homme dans une lésion circinée de la peau, qu'il faut con- 
sidérer comme une lésion favique. — (Ann. de Dermatol. et de Syph., 
1890, p. 239). 


IE 


28. G. Fox. — The biology of ringworm. — (British med. Journal, II, 1897, 
p. 876). 

29. W. Furthmann et C.-H. Neebe. — Vier Trichophytonarten. — (Mo- 
natsh. f. prakt. Dermat., XIII, 1891, 11, p. 477). 

30, B. Galli-Valerio. — Observations sur un Trichophyton du Veau et 
l’Achorion de l’Homme, de la Poule et de la Souris. — (Schweizer Arche 
f. Thierheïlk., 1898, p. 105). 

31. P. Grawitz. — Bemerkungen zu der Abhandlung von H.LESLIE ROBERTS 
« Untersuchungen über Reinculturen des Herpes-tonsurans Pilzes. — 
(Monatsh. f. prakt. Dermat.. IX, 1890, ne 10). 

32. F. Heim. — Sur un cas de guérison spontanée du Favus chez la Poule, 
-- (Soc. Biologie, 189%, p. 48). 

33. K. Holborn. — Züchtung der Trichophytiepilze in situ. — (Cthl, f. 
Bact., I, XXXI, 10, 1901). 

34. G. Holborn. — Ueber die wahrscheinliche Ursache des Alopecia areata. 
[Area Gelsi]. — (Ctbl. f. Bact. u. Paras., XVIT, 1895, p. 17). 

—— C. Holborn.— Ueber parasitüre Natur der Alopecia areata. | Area Celsi]. 
— (Ibid., p. 47). 

d%. Kaposi. — Vorstellung eines Falles von Favus universalis. — (Anzeiger 
d. k. k. Gesellsch. d. Aerzte in Wien, 188%, 23 oct. et 4 déc.). 

96. G. Kluge. — Untersuchungen über den Favuspilz. —(Dermatol. Zeitschr. 
IIT, 1896, p. 141). 

97. F. Kràl. — Mittheilungen über Hautmicrophyten.— (Verhandl.d. deutsch. 
dermat. Gesell., T, Congrès de Prague, 1889, p. 84). 

3. F. Kräàl. — Ueber den Favuserreger. — (Wiener med. Woch., 1890, 
n° 3%, p. 1441). 

39. F, Kral. — Untersuchungen über Favus. Il, Mykologischen Theil. — 
(Arch. f. Dermat. u. Svph. Ergebn. IHeft, 1, 1891, p. 79). 

40. F. Kràl. — Ueber den Pleomorphismus pathogener Hyphomyceten. — 
(Arch. f. Dermat. u. Syph., XX VII, 1894, p. 397). 


41. Krôsing. — Studien über Trichophyton. — {IVe Congrès des dermatol. 
allem. à Breslau, 1894, p. 89). 

43. R. Krôsing. — Weitere Sludien über Trichophylonpilze. — (Archiv. f. 
Dermat. u. Syplr., XXXV, 1896, pp. 67, 163). 

43. H. Leslie Roberts. — Introduction to the study of the mould-fungi 


parasilic to man.— (Thèse). Liverpool, 1893, T. Dobb et Cie. 

41. Le Galvé et H. Malherbe.— Sur un Trichophyton du Cheval à cultures 
lichénoïdes (Trichophyton minimum). — (Arch. de Parasitol., II, 1898, 
n°22; p.210). 

45. Le Calvé et H. Malherbe. — Nouvelles recherches sur le Trichophyton 
minimum. — (Arch. de Parasitol., IT, 1899, n° 4, p. 489). 

16. D. Majocchi. — Saygio di alcune dermatosi parassitarie dell uomo. — 
Bologne, 1893, Gamberini Parmeggiani. 

47. À. Marianelli. — Ricerche sperimentali sul! Achorion Schonleinii e sul 
Trichophyton tonsurans. — (XIV: Congrès de Méd. de Sienne). -- (Giorn. 
Ital. delle mal. vener. e della pelle, 1891, 3, p. 335). 


— 152 — 


48. À. Marianelli. — Achorion Schænleinii: Morfologia, anatomia e clinica 
— Pise, 1892, Pieraccini. 

49. L. Matruchot et Ch. Dassonville. — /iecherches expérimentales sur 
une dermatomycose des Poules et sur son parasite. — (Rev. Gén. de 


Bot., 1899, no 132). 

50. L. Matruchot et Ch. Dassonville. — Sur la posilion systématique des 
Trichophylons et des formes voisines dans la classification des Champi- 
gnons. — (C. R., CXXVIIL, n° 93, 1899, p. 1411). 

51. L. Matruchot et Ch. Dassonville. — Sur les affinilés des Microspo- 
rum. — (C. R., CXXIX, 1900, n° 2, p. 123). 


92. L. Matruchot et Ch. Dassonville. — Sur le Ctenomyces serratus 
Eipau, comparé aux Champignons des Teignes. — (Bull. Soc. Mye. Fr., 
1899). 

52 bis. Matruchotet Dassonville. — Lidamella spinosa, dermatophuyle 
produisant des périthèces. — (Bull. Soc. Mycol. Fr., XVII, 2, (901, 
p. 193). 

3. Mazza. — Ueber Trichophytonculturen. — (Arch. f. Dermat.u. Syph., 


1894, 4, p. 591). 

4. P. Mégnin. — Différence spécifique entre le Champignon de la teigne 
des Poules et celui de la teigne fuveuse démontrée;par la culture. — (C. 
R. Soc, Biol., 1890, p. 151). 

5. P. Mégnin. — Sur une forme grave de la teigne des Gallinacés. — (Soc. 
Biologie, 1894, p. 547). 

56. V. Mibelli. — Su! fungo del favo ; prima nota preventiva : 

— V. Mibelli. — Ancora sul fungo del favo. — (Riforma medica, VII, 1891, 
nos 69 et 79). 

57. V. Mibelli. — Sul favo. Ricerche cliniche, micologiche e istologiche. — 
(Giorn. Ital. della mal. venerce e della pelle, 1892, n° 2). 

8. M. Morris. — An easy method of staining the fungus of ringworm. — 
(Practitioner, LV, 1895, n° 2, p. 135). —(Resuméin BAUMGARTEN’S Jahresb., 
XI, 1895, p. 451). 

59. V. Mibelli. — Sur la pluralitédes Trichophylons. — (Ann. de Dermatol. 
et de Syph., 1895, p. 733). 


60. V Mibelli. — Bemerkungen über die Anotomie des Favus. — (Monatsh. 
f. prakt. Dermatol., XXII, 1895, p. 126). 
6l. M. Morris. — An exlensive case of Favus. — (Brit. Journ. of Dermat., 


VII, 1891, n° 4, p. 101). 

62. A.-J. Munnich.— Beilrüge zur Kenntniss des Favuspilzes. — Archiv. f. 
ygiene, VIII, 1888, p. 246). 

63. C.-H. Neebe et P.-G. Unna. — Lie bisher behkannten neuen Favusar- 
ten. — Monatsh.f. prakt. Dermat., XVI, 1893, 3, pp. 17 et 57). 

— C.-H. Neebe et P.-G. Unna. — Xrilische Bemerkungem zum Pleo- 
morphismus von Achorionarten. — (Ibid., 1893, p. 462). 

64. M. Pelagatti. — Trichophyton della provincia di Parma.— (Giorn. Ital. 
della malatt. veneree e d. pelle, 1896, p. 724). 

65. M. Pelagatti. — Ueber die Morphologie der Trichophytonpilze. — 
Monatschr. f. prakt. Dermatol., XXIX, 1899, n° 10, p. 453) 


Die 


66. H.-C. Plaut. — Beitrag zur Favusfrage. — (Ctbl. f. Bakt. u. Paras, XI, 
1892, no 12, p. 351). 

67. H. Quincke. — L'eber Favus. — (Tageblatt der 58 Versammlung Deuts- 
chen Naturforscher und Aerzte, 1885, p. 417). 

68. H. Quincke. — Ueber Favus. — (Monatsh. f. Prakt. Dermatol , VI, 1887, 
n° 22); 

69. H. Quincke. — Ueber Herpes tonsurans.— (Monatsh.f. Prakt. Dermatol., 
VI, 1887, n° 22). 

70. H.Quincke.— Doppelinfeclion mit Favus vulgarisund Favus herpelicus. 
— (Monatsh. f. Prakt. Dermatol., VIIL, 1889, n° 2). 

71. Quinquaud. — Prophylaxie et traitement de la trichophytie. — (Union 
Médicale, 1890, n° 81, p. 49). 


72. H. Leslie Roberts. — Untersuchungen über reinculluren des Herpes 
tonsurans. Pilzes. — (Monatsh. f. Prakt. Dermatol., IX, 1889, n°8). 

13. L. Roberts. — The present position of the question of vegelable hair 
parasites. — (British. Med. Journ., 1894, II, p. 685). 

74. F.-J. Rosenbach. — Ueber die tiefen und eiternden Trichoplhylon- 
Erkrankungen und deren Krankheitserreger. — (Monatsh. f. Prakt. 
Dermatol., XXIIL, 1896, p. 169). 

T9. F.-J. Rosenbach. — Ueber die Krankheitserreger der tieferen und 
eilernden Trichophytonerkrankungen. — (Wiener med. Woch., 1896, 
n° 33, p. 1449). 

76. M. Rosenberg. — Zur Verhütung der parasitüren Sycosis. — (Aerzil. 


Mitth. aus u. für Baden, XLV, 1891, n° 14). 

77. R. Sabouraud. — Contribution à l'étude de la trichophytie humaine: 
— (Ann. de Dermat. et de Syph., IIL, 1892, p. 1071). 

78. R. Sabouraud. — Contribution à l'étude de la trichophytie humaine. 
— IL. Les trichophylons à grosses spores.— III. Etude synthétique de la 
trichophytie à grosses spores. Les trichophylons animaux sur l'homme : 
trichophyties pilaires de la barbe. — (Ann. de Dermat. et de Syph., t. IV, 
1893, pp. 116 et 814). 


— KR. Sabouraud. — Nofe sur l'hypothèse d'une existence saprophytique 
des trichophylons. — (Ibid., IV, 1893, p. 561). 

79. R. Sabouraud. — Trichophytie d'origine aviaire.— (Ann. de Dermat. et 
de Syph., V, 1894, p. 807). 

80. KR. Sabouraud. — Les trichophyties humaines. Avec atlas : La teigne 
trichophytique et la teigne spéciale de GRuBY. — (Paris, 1894, Rueff et Cie). 

81. R. Sabouraud. -- Rapport sur la trichophytie. — (Ann. de Derm. et de 
Syph., V, 1894, p. 982). 

92. R. Sabouraud. — Sur une muycose innominée de : Homme. La teigne 
tondante spéciale de GrüBY, Microsporon Audouini. — (Ann. Inst. Pas- 


teur, 1894, no 2). 

83. R. Sabouraud.— Note sur trois points de l’histoire micrographique des 
trichophytons.— (Ann. de Dermat. et de Syph., V, 1894, p. 37). 

84. R. Sabouraud. — Observations sur le présent mémoire de M. le Prof. 
MiBELLI, sur la pluralité des Trichophytons. — (Ann. de Dermatol. et de 
Syph., VI, 1825, p. 757). 


86 


dE 


. J. Sabrazès. — Sur le favus de l'Homme, de la Poule et du Chien. — 
(Paris, 1893, Steinheil). 


. J. Sabrazès.— Vitalilé des spores du godet favique. — (Bulletin médi- 
cal, IX, 1895, 78, p. 911). 

7. J. Sabrazès et Brengues. — Production de godets faviques par l'ino- 
culalion à l'Homme et à la Souris d’un Trichophyton pyogène.— (C. R., 
CXXVI, 1898, n° 16, p. 1160). 

S. P. Scharff. — Ein Impfung des Trichophyton auf den Menschen. — 


(Monatsh. f. Prakt. Dermat., X, n° 12, p. 536). 


J. J. Schütz. — Beitrag zur Aeliologie und Symptomatologie der Alope- 


cia areata. — (Monatshefte f. Prakt. Dermatologie, VI, 1887, n° 3). 

. W. Sellmann. — Ein Fall von Acarusraüde, combinirt mit Herpes 
tonsurans beim Hunde. -— (Monatsh. f. Prakt. Thierheilk., VII, 1896, 
p. 307). 

. S. Shuwell. — Cases of favus contagion from the lower animals. — 
(Amer. Veter. Review, XVI, 1899, p. 452). 


2. G. Thin. — Experimental researches concerning Trichophyton tonsurans 


(The ringworm fungus). — (British Med. Journal, 23 fév. 1880). 

. P.-G. Unna. — Bemerkungen über Züchtung und Pluralitüt der Tri- 
chophytonpilze. — (Monatsb. f. Prakt. Dermatol., XXIV, 1897, n° 6, 
p. 289). 


9%, P.-G. Unna. — Drei Favusarlen. — (Monatsh. f. Prakt. Dermat., XIV, 


1892, n° 1,p. 1). — (Fortschr. d. Medicin., X, 1892, n° 2, p. 41). — Brit. 
Journal of Dermat., IV, 1892, n° 43, p. 439). 


>. Verujski. — Recherches sur la morphol. et la biol. du Trichophyton 
tonsurans et de lV’Achrion Schônlemii. — (Ann. Inst. Pasteur, 1887, 8, 
p. 360). 


. L. Wælsch. — Zur Anatomie des Favus. — (Arch. f. Dermatol., XXXI, 
p. 49, 1895). 


7. L. Wælsch. — Beilrüge zur Anatomie der Trichophylosis. — (Archiv. 


f. Dermat. u. Syph., 35, 1896, p. 23). 

. L. Wælsch. — Ueber die Mannigfalligkeit der Wachsthumformen 
[« cultureller » Pleomorphismus| der pathogenen Schimmelpilze, insbe- 
sondere des Pilzes des Ekzema marginalum.— (Arch. f. Dermat. u. Syph. 
37, 1896, p. 3). 

. L. Wælsch. — Ueber Favus bei Thieren und deren Beziehungen zum 
Favus des Menschen. — (Prager med. Woch., n° 18, 1898, pp. 206 et 219). 


…. MAP : 
D 'linl as minuit 
ant Me à LT) ET 
fu LP COQUE 
Val} mia ne 
(a! be MON us 
Ê RSR Pr ROUTE ath à Mt n 
"ICE MAS re We Tr, FAT Fun m ea 
M | M, pat À Ha AN oeil MR 
frahaeniliu, € ROUE CALETS ge 
ul pes y, ils avr deb fuir nl \: ALLIE UT UE ONT LE 
QU nl JON DM € LE) rie der AMIE 
1 Abe LÉ fear fi 4 1 UARE # MES 
; MA HiAPrele 0 UE EUR a At ANA Us al. 4 
" RUE UT CSS % un US gate LTD A 

ur ie ES (4 


EN me Z. «x at sut fl NT | Mi AN " Ne LS A 
un qu jé RTR UT pic} 1 la iN pan Un tt AA QE Ne | 
nt RAIN CON PRET OUTILS maux VE ti) PAGES ns 
“UT TES Mi= reine TRACTEUR dan 
AOME TR sn. k A ee “à A TU sorti ne RE PES 
ÆTILUEES NUE CT dl donnant Pa PTT 1H. 

à pi ADN ‘ur LUE Cd + lui. . 
| PT ICATITOL nu 

L is demie: " æ nil Aus pi Ro # ÊTRE 

M Lt LA M QUAI sai den 4 v 

: : LULINENT OUR Es l 
Fe Ru dédie LR HULL EUR 
TARUILT D UET IIS Ur LAURE We ME NL 
TOUS UNIL aff NP 
TU ue COURTE sud, 1 id Map ao AO GUN ‘Poor, 

L'HORREUR EN EEE 

Lu (] ART EURE TALI Riel “à We A le : OUT LE OT RE 
C'MTAT si RE LME mi LP anse pl'et AH 
Fab. DLL NA CANAL % PeAt RAMLA MOAAN 419 
dvi ROUTE DL 2 ne HART TAN an OUT define 5 
+ | TT LATE ' TE CUT CUT DATA, 

Ain en DR qu ae En APT pe TL 

Lead rai lets à: : NÉE TENTE DACr he TNA". 2 
ml rit s 66 FA Ds { aù st TT 5 OU 
s id A N UE dr GTR Nipan | 1 
el en HARRIS ri 4 M Li 
At AU Hein HT UE (LIN ” 


4 …. 1 
pialeiteireec Le mr 2 AN Ji : Lt : [PE | 
k a ne 2 &. Fien, ro. D “AR se 4 1%} nt Le ? Da 


PLANCHE VII. 


Gymnoascées. 


F1G. 4. — Cienomyces serratus. — «, hyphe pectinée (Gr. = 400) ; b, secteur 
d’une coupe transversale d’un périthèce, avec mycélium monili- 
forme et tortillons (Gr.= 200); c, mycélium moniliforme plus 
grossi (400); d, e, formation de périthèces (Gr.— 400); f, asques, 
g, spores libres (Gr. —450); h, crosse spinuleuse de la paroi d’un 
conceplacle (Gr. — 400) ; à, tortillon pris sur un fruit pycnidien 
(400) ; 3, hyphe avec Acladium; k, fruit pycnidien (Gr. = 20). 
[Le tout d’ap. Erpan]. 

FIG. 2. — Eidamella spinosa. -- a, chlamydospores intercalaires ; b, chlamy- 
dospores dissociées, le tout pris dans une lésion teigneuse; €, d, 
formation des périthèces: e, tortillons à l'extrémité des orne- 
ments du périthèce ; f, asques dont l’un est presque mûr; g, 
spore vue par la pointe etde profil; L, chlamydospores (a-f —1000; 
g-h— 1300) [d’ap. MATRUCHOT et DASSONVILLE|. 


FiG. 8. — Trichophylon tonsurans. — a, dans le cheveu (Gr.— 130): b, 
chainette mycélienne isolée (Gr. —1200 environ). [d’après 
SABOURAUD|. 

FIG. 4. — Trichophyton caninum. — a, dans lalésion (Gr. = 580); b, forme 


Acladium ; c, tortillon ; d, chlamydospore latérale, en cultures 
(Gr. =670) |[d'ap. MATRUCHOT et DASSONVILLE|]. 

FiG. 5. — Trichophytons à cultures blanches. — a, du Chat, forme Acladium 
sur bouillon le 7° jour (Gr.— 570); b à d, du Cheval; b, tor- 
tillon ; c, fuseaux sur moût de bière le 5° jour (Gr. — 480); d, 
culture cellulaire de 7 jours sur bouillon mannité (Gr. —570) 
[d’ap. Boni]. 

16. 6. — Trichophyton faviforme de l'Ane. — «a, naissance des conidies; b, 
chaine de conidies; c, filament mycélien; d, chlamydospores 
dissociées (Gr.=— 480) [d’ap. Bonix|. 

Microsporon Audouini de l'enfant. — a, sur le cheveu ; b, conidies 
isolées ; c, formation des chlamydospores en goutte pendante sur 
bouillon mannité après5 jours (Gr.— 430); d, grosses conidies 
fusoïdes des cultures sur mil. Sabouraud (Gr. 480) [d'après 
Bonn] : e, formes pectinées {d’ap. SABOURAUD |. 

FIG. 8. — Microsporon Audouini des animaux domestiques. — a, hyphe 

pectinée de la var. canis, cult. de trois semaines sur gélatine 
(Bopin et ALMY) ; b, c, d, formes Endoconidium de la var. 
equinum, émission et germination des conidies dans le moût 
agarisé après 15 jours (Gr.— 480) [d’ap. Bonn]. 

FiG. 9. — Epidermophyton (Lophophyton) Gallinæ. — a, mycélium stérile ; 
b, mycélium persistant (Gr.—575) ; &, mycélium cloisonné, sur 
sérum de cheval (Gr.==480) ; d, chlamydospore fusiforme {d'ap. 
MATRUCHOT et DASSONVILLE|. 

FiG. 10, — Achorion Schoenlteinii. — a, figure schématisée montrant la dispo- 
sition dans le cheveu ; b, mycélium « amiboïde » ou « en bois de 
rene » dans les cultures : ©, chandeliers faviques dans les cul- 
tures (SABOURAUD). 


Erc. 


Er AVITNT 


CHAMFIGNONS PARASITES DES ANIMAUX. 


HR 
05° 
00000000 
2 22%00000000 
PGO D C000 9-2: 007 


F. Guéguen, sc. 


CYMNOASCÉES, 


- : Pol er 2 


A As on L 
TALA Mr à ere ne 


UT d 
\ t 
e À d 
“ l 
1 AN. 
ns, é + à 
0 
: 
gt ph. 
Le : 
MN RE 
M à 
0 
L 
à 
" 
TT 
Æ 
L 
‘ 
æ 
- 
| da © 
«> 
; 
" 


— 159 — 


Périsporiées (PI. IX. 


Les Périsporiées diffèrent des Gymnoascées par la présence 
d’un périthèce complètement elos, à paroi dense, et dans 
l'intérieur duquel se forment des asques assez semblables à 
ceux des Gymnoascées, 

De même que dans ce dernier groupe, les stades évolutifs 
de toutes les espèces du groupe des Périsporiacées ne nous 
sont pas complètement connus, et ilest beaucoup de  Peni- 
cillium, d'Aspergillus, etc., dont on n’a jamais observé les 
asques. Parmi les champignons de cette tribu, un certain 
nombre produisent facilement des périthèces (Aspergillus 
repens et glaucus,Sterigmatocystis nidulans, ete.); d’autres 
(Penicillium glaucum) ne les forment que dans des condi- 
tions encore incomplètement connues, et que lon ne peut 
pas toujours reproduire à volonté. Quelques-uns donnent 
seulement des selérotes qui s'arrêtent dans leur évolu- 
tion et ne renferment jamais d’asques (Sterigmatocystis 
nigra). D’autres enfin, et c’est le plus grand nombre, parais- 
sent avoir totalement perdu la faculté de former autre chose 
que des appareils conidiens. On voit qu'ici, de même que 
dans les Gymnoascées, les espèces ont été plus où moins 
modifiées par l’action du milieu extérieur pendant une longue 
suite de générations ; beaucoup d’entre elles (Sterioma- 
tocystis variabilis) semblent même évoluer sous nos veux. 

La plupart des Périsporiées devraient donc être classées 
dans les fungi imperfecti. Toutefois beaucoup d’entre elles, 
dont on ne connaît que la forme conidienne, sont rangées 
par analogie à côté de celles de leurs congénères dont on a 
suivi l’évolution complète (1). 


(1) Cette manière de procéder est générale, non seulement en Botanique, mais 
dans les Sciences Naturelles (et, peut-on dire, dans toutes les sciences d’obser- 
vation). On sera autorisé à procéder ainsi tant que les classifications seront ba- 
sées sur des caractères purement morphologiques. 


— 160 — 


BIOLOGIE et TECHNIQUE. — Tout ce que nous disons plus 
loin des Mucédinées à ce sujet (culture, coloration, ete.) s'ap- 


plique aux Périsporiées. 


GENRE Aspergillus, Micheli 1729. 


Mycélium stérile ramifie ; conidiophores dressés, renflés au som- 
metenune vésicule qui porte soit directement, soit par l'inter- 
médiaire de petits rameaux simples nommés basides, des chat- 
nettes de conidies. Périthèces formant de petits grains arrondis 
et durs au centre desquels se développent des asques ovales à 
quatre ou huit spores lenticulaires. 

Aspergillus glaucus Link. | Mucor glaucus L., Aspergillus n° 1, Micheli: Mu- 
cor herbariorum Wiggers; Monilia glauca Persoon; Mucor Aspergillus 
Bulliard (forme conidienne)]. — [Eurotium herbariorum Liuk.; ÆEurotiumn 
epixylon Schm. et Kunze; Eurotium Aspergillus glaucus de Bary (forme à 
périthèces)] (fig. 1). 

Mycélium floconneux incolore. Conidiophores simples, continus ou coupés 
de rares cloisons, hyalins ou glaucescents, renflés en une vésicule terminale 
sphérique de 30 environ, à surface hérissée de basides cylindriques, hyalines, 
de 15 £ 4, produisant chacune une chaïnette de conidies globuleuses échinu- 
lées d’abord hyalines puis glauques, de 8 à 10 (DE Bary) ou 9 à 15 (OLSEN et 
GADE). Périthèces globuleux, subhyalips, jaune de soufre, de 75 à 90 de 
diam. ; asques arrondis ou piriformes, de 12-15, renfermant huit spores len- 
ticulaires incolores de 8 à 10. 

Se trouve communément sur les matières organiques les 
plus diverses (pain humide, confitures, extraits pharmaceuti- 
ques, vieux cuir, etc.). On attribue à cette espèce, qui,, de 
mème que PA. repens, a été objet de la part de DE Bary 
(1870) d’une étude morphologique approfondie, un certain 
nombre de mycoses de lhomme et des animaux. VACHETTA 
136] (1871) la signalé dans les sacs respiratoires d’un Autour 
Astur palumbarius), Wozrr (1883) [39] dans les bronches 
et les poumons d’un Perroquet, etc. Arrauzr (1893) [1] Pa 
décrit dans les œufs de Poule, Duxx (1896) dans la cavité 
nasale de l'Homme ; Nouura (1897) le signale comme produi- 
sant, par son association avec lAspergillus flavus, la maladie 
des cocons de Vers à soie connue au Japon sous le nom 


— 161 


d'Uchikabi 27, Enfin Einnorx [101 1900! l'aurait rencontré, 
en compagnie du Penicillium glaucum, dans des vomisse- 
ments hyperacides de PHomme. 


OBs. — La variabilité de cette espèce, comme d’ailleurs 
celle de beaucoup d’Aspergillus, mérite quelques observa- 
tions. NomurA avait déjà constaté que ses conidies résis- 
tient à une température de 2470-75". La plante produit ses 
périthèces lorsqu'elle est soumise à Pinanition (cultures sur 
cuir, préconisées par VAN TIEGHEM pour les Aspergillus. 
LexpxER [18] a étudié une race d'A. glaucus qui, pendant 
fort longtemps, ne donnait sur tous les substrata que des 
périthèces ; cet auteur nous à appris également que le défaut 
d'aliments ou l'addition au substratum de faibles quantités 
d’antiseptiques produisent une abondante ramification des 
conidiophores. De tels faits ne sontprobablement pas spéciaux 
à ce seul Asperotullus. 

L'Aspergillus glaucus de Macé (1903) n'est qu'une forme 
de PA. fumigatus (NV. plus loin). 

Aspergillus repens de Bary (Aspergillus glaucus var. repens Corda ; Eurolium 
Aspergillus repens de Bary) (fig. 1). 

Mycélium comme le précédent. Conidiophores simples, continus, subhya- 
lins, renflés en une vésicule terminale sphérique de 30 à 35, couverte de 
basides oblongues de 15 - 4, produisant des chaïinettes de conidies d’abord 
globuleuses de 5-6, puis ovoides, rugueuses, subhyalines de 10 5 (DE BARY) 
ou 8=7 (OLSEX et GADE). Périthèces subsphériques, jaune-fauve, de 50 à 
60 ; asques arrondis ou piriformes à huit spores lenticulaires incolores, de 
4 à 6. 

Sur les mêmes milieux que l'A. glaucus, et encore plus 
commun. Il ne constitue peut-être qu'une simple variété de 
cette espèce. C’est probablement sa forme parfaite qui à été 
décrite et figurée par J. Müzrer et Rerzrts (1842 dans les 
poumons du Strix nyctea L. [25] où elle formait des corps 
arrondis, jaunâtres, tapissant la muqueuse interne du poumon 
et la face interne des sacs aériens; les plus gros de ces 
corps étaient couverts d’une moisissure glauque. SIEBENMANX 


Il 


— 162 — 


135] l'a positivement observé et soigneusement décrit, avec 
photographies, dans des bouchons cérumineux du conduit 
auditif de Phomme, où il vit plutôt en saprophyte qu’en 
véritable parasite. 

a) Aspergillus fumigatus Fresenius (fig. 2 et 3). 

Mycéiium de 2-3, formant un tissu peu serré, avec ampoules intercalaires 
de 10-20 (SCHRÔTER), 8-20 (SIEBENMANN), 16-30 (FRESENIUS). Conidiophores 
dressés, de 100 à 300 sur 5-6 à la base, gris-fuligineux plus foncés vers le 
sommet, où ils se renflent graduellement en tête sphéroïdale de 30 à 40, 
couverte dans la moitié ou les deux liers supérieurs de basides de 6 à 15 
(parfois plus courtes au voisinage du sommet), fuligineuses. Conidies rondes 
ou elliptiques de 2 à 3, bronzées. Optimum vers + 37, température eriti- 
que + 50° ; liquéfiant peu ou pas la gélatine. 

Périthèces peu connus. Signalés par BEHRENS sur des feuilles de tabac 
fermentées, sous la forme de corps jaunes arrondis, de 73 à 80, dont 
l'écorce parenchymateuse abrile des asques de 12 à 13 sur 6, renfermant 
chacun huit spores. SIEBENMANN n’a décrit dans cette espèce que des sclé- 
rotes stériles, de 15 à 25. 


O8s.— Cette description est celle de PAsp. fumigatus{vpe, 
dont l'étude à été complétée par WEHMER [37] prinei- 
palement au point de vue des constantes biologiques. Nous 
pensons que l’on doit y rattacher à titre de variétés toutes 
les formes déerites par lesauteurs et qui présentent Pensem- 
ble des caractères suivants : 

« Conidiophore en forme de pilon gris-fuligineux, et dont 
« la moitié ou les deux tiers supérieurs au plus sont recou- 
« verts de basides parallèlement redressées émettant un 
« panache cylindrique de conidies vert-pré, vert-de-gris, 
« glauques, brunâtres où grisätres, rondes où subrondes, et 
« d'un diamètre oscillant ontre 2 et 4u. Optimum végétatif 
« vers + 37°. Peu ou pas liquéfiant ». 

L'Aspergillus fumigatus existe à l’état saprophytique sur 
divers produits végétaux, (foin, paille, graines de céréales, de 
millet, de chènevis, de sarrasin, ete.). La dimension de ses 
conidies parait assez sujette à varier; c’est ainsi que dans 
la plante étudiée par RÉNON [32] elles atteignent 4y. Cet au- 
teur, dans une série de mémoires, a étudié PA. fumigatus 


— 103 — 


comme agent de la pseudotuberculose  aspergillaire de 
l'Homme, et principalement des gaveurs de pigeons et des 
peigneurs de cheveux, qui contracteraient la maladie en mani- 
pulant les graines de chanvre et la farine de maïs, fréquem- 
ment souillées de conidies d’Aspergillus. 

On a signalé aussi (RÉNON, SIEBENMANN, etc.) des asper- 
gilloses cutanées, et des onychomycoses,  kératomycoses, 
otomycoses, nasopharyngeites aspergillaires, dues au même 
champignon (1. Il est également fréquent dans les organes 
respiratoires des oiseaux granivores ; c'est probablement lui 
que GLUGE et d'UnEkEu (1858) ont rencontré dans les pou- 
mons d’un Aigle; Réxox lui attribue les cas observés par 
BoucHarp [2] chez le Perroquet, par Haven [14] chez le 
Canard. Il produit aussi la maladie des boutons autour du 
bec des poussins, à la Guyane. On Pa, depuis, rencontré à 
diverses reprises chez le Canard, lOie, la Poule, le Faisan, 
le Pluvier, etc. 

Il se développe assez fréquemment dans les œufs de ces 
mêmes oiseaux. Le premier qui lait trouvé en cet habitat 
est probablement Gayox [IT bis}, qui a observé et figuré 
dans l’œuf de la Poule un « Aspergillus grisätre à spores de 
2u, en panache », qui nous parait être PA.  fumigatus. 
STEPHEN ARTAULT [1] a condensé la plupart des faits de cet 
ordre, qui ont été réobservés depuis à maintes reprises par 
Lucer [21; et par RENON. 

La culture de cette espèce réussit bien sur les différents 
milieux végétaux usuels (pomme de terre, carotte, choux-rave, 
navet), ainsi que sur pain, sur liquide de Raulin. Elle est 
peu abondante sur bouillon gélatiné. Son optimum est vers 
37. 


Nous ne pouvons séparer de PA, fumigatus Fres. les trois 


(1) On trouvera dans le récent mémoire de SAXER (1. cit.) un exposé très com- 
plet de l’histologie pathologique des pneumonycoses aspergillaires. 


= RS 


formes (?} du même champignon décrites par CH. Macé [21] 
et dont voici les caractères : 


A. fumigatus! À. glaucus A. niger 
Macé Macé Macé 
Epaisseur du mycélium stérile 
adulte frere rer crecLEcReccrE 4 6 7 
Epaisseur du mycélium fertile 
adulte errece Crete cLeECCcE 6 8 9 
Hauteur des conidiophores..... 125-160 125-200 200 
Diamètre de la tête............. 18 27 30 
Longueur des basides recouvrant 
23 de la ÉTERNEL 7 9 9 
Largeur des basides............. 2 ) 9,5 
Grosseur des conidies........... 25 9,9 4 
Optimum de culture............ | +4#2à4 41 à 45 41 à 43 
blane-bleuâtre,| vert réséda, [noir (sur p.de 
Couleur des cultures.......... ) ene PES purs ee 
vert-gris,noir chrome cacao (sur 
| de fumée. | carotte). 


Les Asperaillus glaucus et niger (1) de cet auteur sont 
apparus seulement à la fin des cultures {après 4 mois à tem- 
pérature constante) ; il nous parait rationnel d'admettre que 
l’auteur a assisté à la formation de variétés. Toutes sont 
pathogènes pour le Cobaye, le Pigeon, les Couleuvres et les 
Grenouilles maintenues à + 41°. 


AUTRES Aspergillus DE LA SECTION fumigalus (2). 


b) Aspergillus bronchialis Blumentritt. [5] (fig. 4). 
Mycélium très ramifié, blanc, puis légèrement jaunâtre, formé d'articles 
cylindriques de 2 à 4, ou d'articles renflés en tonnelet, de 6,2 = 12,6. Coni- 
diophores simples, dressés, de 200 à 300, souvent cloisonnés, presque inco- 


(1) Il est regrettable que MAGÉ ait cru devoir désigner ces formes par les noms 
d'A. glaucus et A. niger, employés depuis longtemps pour des plantes très dif- 
férentes. 

(2) Nous ne croyons pas devoir comprendre dans cette section l’'Aspergillus 
nidulans Wehmer qui est un Sterigmatocystis (Sterigmatocystis nidulans 
Eidam). Les espèces que nous y comprenons sont ici notés a à A. 


— 165 — 


lores, à renflement piriforme de 12 à 19, couvert aux deux tiers de basides 
courtes et cylindriques formant des chaînettes de conidies rondes, lisses, de 
3 à 4, réunies en un panache gris-terreux, gris-vert, vert-olive, ou brun, 
Périthèces et sclérotes inconnus. 
Trouvé par CHiart dans les bronches d’un diabétique, et 
décrit par BLUMENTRITT. 


c) Aspergillus syncephalis n. sp. (fig. 6). 

Mycelio albo, dein griseo, laxe intricato, 2,5-5-4 diametro. Hyphis ferti- 
libus erectis, subflexuosis, continuis, 300 p altis, basi 7-8 diametro, fuligi- 
neis superne atratis, in vesiculam subsphæricam 30-35 diametro, basidiis 
cylindraceis apice vesiculæ insertis, inflatis. Conidiis levibus, primum sphe- 
ricis glaucis, dein subovoideis griseis, 2,5 = 3,3, fasciculum cylindraceurn,alti- 
tudine 90-100, undulatum formantibus. Habitus Syncephalidis, inde nomen. 

J'ai trouvé cet Aspergillus en février 1899, en compagnie 
du Chætomium pannosum Zopr, sur un morceau de grosse 
o1 > avan ON2'TeMpSs SÉJOL rné dans Û CIAVE ?S 
toile ant longtemp journé dans un autoclave hor 
d'usage. Jen ai donné une description sommaire dans les 
procès-verbaux de la Société mycologique de France, séance 
du 3 mai 1900. Ensemencé sur Raulin, 1l donna vers + 15 
— 16° un maigre thalle qui ne fructifia qu’en juillet-août, en 
donnant des conidies finalement grises. Réensemencé à + 22 
-L25° sur pomme de terre acide et sur Raulin, il fructifia en 
cinq jours en produisant sur la pomme de terre des colonies 
glauques devenant finalement grisätres. Il eût été intéressant 
d'étudier au point de vue pathogène cette espèce, que je n'ai 
pu retrouver depuis. 
d) Aspergillus nigrescens Ch. Robin (1) (fig. 5). 

Mycélium blanc, laineux, brillant, floconneux ou fasciculé, articulé, 
rameux-intriqué. Conidiophores simples, plus rarement bifides, guttulés, 
en massue puis arrondis, fuligineux de 18 à 35. Conidies sphériques, 
groupées en files régulières au pôle supérieur du capitule, confuses sur le 
reste de la surface, gris-opaque ou noires. Vues en masse, d’un brur-clair, 
ou teintées de jaune vues isolément,. 


(1) D’après C. ENGELKE (in Beiblatt zur Hedwigia, XLI, 1902, p. 219), le Scep- 
tromyces Opizi Corda serait la forme conidienne agrégée de l’Aspergillus nigri- 
cans Robin (que Engelke qualifie par erreur d’Aspergillus niger). Un Sceptro- 
myces trouvé en avril sur des fruits de Marrounier d’Ind>, et cultivé sur agar- 
peptone à 2 0/0 entre + 10° et 259, donna des formes simples correspondant à 
l'A. nigricans. 


— 166 — 


Trouvé par RoBix en 1848 dans les sacs aériens d’un 
Faisan « mort de phthisie », et disséqué trois heures après 
sa mort. Le champignon formait des tubercules et des 
plaques pseudo-membraneuses semblables à celles décrites 
depuis pour VA. fumigatus ; revu par le même auteur dans 
les poumons d’un Goëland (Larus griseus L.), captuf depuis 
deux ans, il parait avoir été retrouvé par WiENFIELD (1897) 
[38] dans une éruption faviforme de l'Homme. Cette espèce a 
été rattachée par WEuMER (Pulzgatt. Aspergillus, 1901, p. 71, 
en note) à A. fumigatus. 

e) Aspergillus du Strix nyclea 3. Mueller et Retzius 1842, 
« THIELE, en observant le matin un Corbeau mort la nuit précédente, 
« trouva dans les poumons, qui étaient tuberculeux, des endroits pourvus 

a de moisissures très rapprochées les unes des autres et de couleur verte ». 

Les figures permettent de penser que Pon a affaire à PA. 
fumigatus [25]. 

f) Aspergillus de l’Anas mollissima Eudes-Deslongchamps. 
« Spores très développées, fortement colorées en vert sale, et réunies en 

« capitules. Moisissure formant des plaques verdâtres cendrées au centre, et 

« blanches dans le reste de l’étendue ». 


Trouvé par Eubes-DESLONGGHAMPS (1841) dans les sacs 
aériens d’un Eider qui vivait depuis six mois dans une basse- 
cour, lorsqu'il mourut de langueur. 

Dans son Traité (p. 531-42) Ca. RoBix cite encore plusieurs 
autres cas semblables qu'il attribue au parasitisme de PA. 
glaucus, mais qui, en raison de la température élevée du 
corps des animaux chez lesquels ïls furent rencontrés, et en 
se fondant sur le fait qu'on n'a jamais, depuis cette époque, 
retrouvé VA. glaucus dans l'appareil respiratoire des oiseaux, 
nous paraissent devoir être rapportés à l'A. fumigalus ou à 
lune de ses nombreuses formes. 

g). Aspergilus malignus Gedoelst Eurolium malignum Lindt.) (fig. 7). 
Mycélium blanc, très cloisonné. Conidiophores simples, dressés, de 1000, 
terminés par un renflement piriforme de 22 à 24, recouvert dans ses deux 
liers supérieurs de basides incolores de 1024 à 4,5, Conidies sphériques, 
colorées en bleu-verdätre, de 3 à 4 de diam., formant aulour du renflement 


— 167 — 


des files divergentes. Périthèces (abondants à + 37° sur pomme de terre et 
pain, rares sur gélose) globuleux, blancs, de 40 à 60, recouverts d’un épais 
feutrage mycélien, contenant des asques arrondis ou piriformes à 8 spores 
de 6 à 8, incolores, en lentille fortement biconvexe dont le bord est creusé 
d’une profonde rainure. Optimum vers + 370. 


Trouvée dans loreille par Linpr (1889) [20] qui à constaté 

) , . x “> À 0 à 37 . 
qu'elle était pathogène pour le Lapin, cette forme s'éloigne 
déja plus de l'Aspergillus fumigatus que les précédentes, par 
ses basides divergentes e£ surtout sa facilité à former des 
périthèces. 

Déjà rattachée par WEHMER (4. c., p. 137, en note) à l'A. 
fumigatus. 


h). Aspergillus aviarius Peck.(fig. 8). 

Mycélium blanc ou jaunâtre. Conidiophores simples, dressés, de 7,6 de 
diamètre, brusquement renflés en une vésicule ovoïde de 20 à 30, à surface 
inégale, papilleuse, portant directement des chainettes de conidies sphéri- 
ques, lisses, vert-bleuâtre ou vertes, de 2 à 2,5. 


Découvert par PEeck (1891) dans la plèvre d’un Canari 
dont il semblait avoir causé la mort. La figure donnée par 
Pecx [29 bis] est insuffisante. [I semble bien cependant qu'il 
s'agisse d'une forme du /umigatus. Ce rapprochement a déjà 
été fait par WEHMER (/. cit., p. 91). 


Aspergillus flavus de Barv (Monilia aurea Gmelin (?); Aspergillus flavus 
Link (?) ; Aspergillus flavus Bonorden (?); Eurotium Aspergillus flavus de 
Bary ; Aspergillus flavus Brefeld ; Aspergillus flavescens Wreden; Asperg. 
sulfureus Olsen et Gade). 

Mycélium blanchätre ou incolore. Conidiophores de 400, 500, 700 (DE Bary) 
ou 1000 (WEHMER), incolores, à membrane épaisse marquée de verrues 
hérnisphériques inégalement réparties, de 7 à la base, de 10 au sommet, 
renflés en une vésicule de 30-40, partiellement on totalement couverte de 
stérigmates cylindriques, radiants, de 20 =6, émettant des conidies de 5 à 7 
(DE Bay), 4 à 8 (WEUMER), globuleuses, finement ruguleuses, jaune-brun, 
jaune-verdâtre, ou olivâtres. Selérotes globuleux, noirs, isolés ou groupés, 
de 700, jaunes-rougeûtres à l’intérieur, stériles. Optimum de + 280 à + 370, 
Liquélie la gélatine. 


Cet Aspergillus, qui vit en saprophyte sur des  détritus 
organiques, a été rencontré dans diverses otomycoses par 
\VVREDEN (1874), qui l’a décrit sous le nom d'A. flavescens en 


— 168 — 


le considérant comme une variété de PA. glaucus, duquel il 
paraitrat effectivement se rapprocher, n’était Péchinulation 
de son pied et son optimum élevé [407 C’est probablement 
l'A. Jlavus que Hazserrsma (1888) [13] décrit sous le nom 
d'A. flavescens, comme produisant une hypopion-kératite ; 
les résultats des inoculations demeurèrent douteux. On peut 
également + rattacher PA. sulfureus  d'OLSEN el GADE 
(1886) [28]. 

Aspergillus Tokelau (Lepidophiyton Tribondeau ; Trichophyton concentricum 

R. Blanchard; Lepidophyton concentricum Gedoelst). 

Mycélium cylindrique presque sans cloisons, ou au contraire trèscloisonné, 
et alors formé d'articles de longueur variable, cylindriques, ovoides, subsphé- 
riques ou fusiformes, ramifié dichotomiquement. Conidiophores dressés (2), 
élargis en massue simple ou fréquemment dichotome, cloisonnée ou non, et 
dont la tête porte des chainettes de conidies sphériques à membrane épaisse. 
Chlamydospores piriformes intercalaires sur le thalle. 

Ce champignon, malgré limperfection des figures de 
FRIBONDEAU, doit être regardé comme un Aspergillus. 1 
produit chez PHomme, dans Parchipel Malais et dans l’Indo- 
Chine française, la maladie desquamative circinée connue 
sous le nom de Tokelau (teigne imbriquée, de  ParrieKk 
MaxSsoN). Etudiée cliniquement par Manson (1878 et 1892), 
qui réussit à la transmettre expérimentalement à l'Homme, 
cette affection a été lobjetdes recherches de BoxxarY (1893), de 
TRIBONDEAU (1899) et de JEANSELME [15 bis] qui n'ont pu lino- 
culer au Lapin, ni en cultiver le parasite. 

Champignons des Caratés (fig. 10). 


Nous réunissons sous cette dénomination plusieurs cham- 
pignons qui, s'ils diffèrent les uns des autres au point de 
vue générique et spécifique (car on y rencontre des Asper- 
gillus, des Penicillium et même un Monilia), n’en offrent pas 
moins une remarquable uniformité clinique, ainsi qu'il résulte 
des recherches de MonroYa Y FLOREZ [24 bis]. 

Les Caratés (nom mexicain) sont des affections prurigineuses 
el desquamatives de Ta peau, accompagnées dune pigmen- 


— 169 — 


tation cutanée de teinte variable, allant du blanc-jaunatre au 
rouge, au violet et au noirâtre. Ces affections sont très 
rebelles, car en Pabsence de traitement elles persistent pen- 
dant trente et quarante ans. Elles ne paraissent pas conta- 
gieuses, On les observe chez les mineurs qui exploitent au 
Mexique certains gisements auriferes, dont les eaux renfer- 
ment des conidies de champignons, qui sont vraisemblable- 
ment inoculées à Phomme par divers Insectes (Moustiques, 
Punaises et Cousins.. 

Les squames provenant du grattage des lésions renferment 
des filaments mycéliens, qui ne sont munis de conidiophores 
que lorsque Palfection est relativement récente, Ces squames, 
ensemencées sur divers milieux, notamment sur œélose- 
peptone glyeérinée à 4 0/6, sur moût de bière gélosé, sur 
Raulin ou sur pomme de terre, entre Æ 18° et + 25, et mieux 
encore et — 50° et + 35°, donnent diverses moisissures 
des genres Asperotllus, Penicillium et Monilia. Nous nous 
bornerons à mentionner ces organismes, dont la diagnose n’a 
pas été donnée par MONToY4, mais qui sont évidemment très 
différents les uns des autres au point de vue spécitique les 
colorations indiquées sont celles des cultures, et ne corres- 
pondent pas toujours à celles de la peau : 


Caraté violet-cendré (variant du grisätre au gris-violet = Peni- 
cillium Sp. ? 
— violet pur = Aspergillus sp. ? 


— _ vert-glauque devenant violet-bleuâtre = Aspergillus sp. ? 
—  violet-brun — Aspergillus sp. ? avec formes simples 


rappelant les Honilia. 
— ; OT » & ? 

— bleu — Aspergillus sp.! | 

—  noir-violacé = Aspergillus sp. ? 

— rouge — Aspergillus sp. ? 

— blanc — Wonilia sp. ? (à grosses conidies échinulées!. 

— encre de Chine = [l'auteur ne donne pas de figure, mais 
il dit que les cultures rappellent celles de certains Hi- 
crosporon (? 


— 170 — 


Nous ne pouvons que renvoyer au travail de MONTOY4 pour 
tous les détails concernant la provenance, les caractères eli- 
niques et l'étude technique de ces champignons. 

Aspergillus Hageni Hallier. 

Conidiophores renflés, couverts de basides räyonnantes fusiformes à som- 
met aigu; conidies en chainettes, globuleuses, verdoyantes. 

Frouvé par HAGEX dans le méat auditif d’un malade atteint 
d’otite ; étudié par Hazrter. En labsence de toute mensura- 
tion des conidies, il est impossible d'identifier cette espèce. 
ne s’agit peut-être que de PA. glaucus où dune forme 
voisine. 

Aspergillus microsporus Boke. 

Conidiophores simples subcontinus, renflés en massue. Basides simples 
radiantes brièvement fusiformes ; conidies en chainettes, sphériques, petites, 
glauques. 

Sur la membrane tympanique d’un Homme souffrant d'une 
otite. Même remarque que pour lespèce précédente. 


GENRE Sterigmatocystis, Cramer 1869. 


Mycélium rampant cloisonné. Conidiophores dressés, terminés 
par une vésicule ovoide, sphérique ou rarement piriforme, 
couverte d'articles cylindriques ou basides, surmontés chacun 
de deux ou de plusieurs rameaux plus petits nommés stérig- 
mates produisant chacun une chaïnette de conidies. 


N. B. — Un certain nombre d'auteurs, entre autres 
WILHELM, VVEHMER, SIEBENMANN, font rentrer les S/erig- 
malocystis dans les Aspergillus, en les désignant sous le 
nom d’Aspergillus « basides ramifiées. Mais les différences 
d'aspect (1) que présentent à première vue les uns et les 
autres nous paraissent justifier le maintien du genre créé par 
CRAMER. 

(1) Les Sterigmalocystis se distinguent à première vue des Aspergillus, méme 


de ceux à basides radiantes, par la double auréole que forme nettement autour 
de leur capitule la superposition des basides et des stérigmates. 


RATE 


Sterigmatocystis nigra Van Tieghem (Sterigmatocystlis antacustica Cramer ; 

Aspergillus niger Van Tieghem ; Eurotium nigrum De Bary) (fig. 11). 

Mycélium ténu, blanc. Conidiophores dressés, de 800 à 1000 sur 11 à 16, à 
membrane épaisse, hyaline, parfois légèrement fuligineuse supérieurement, 
renflés brusquement en vésicule sphérique d’environ 30, recouverte de 
toutes parts de basides rayonnantes claviformes de 40 de long, couronnées 
chacune d'environ quatre stérigmates longs de 8 à 10, obclavulés. Conidies 
globuleuses de 3,4 à 4,5, finement verruculeuses, d’un brun-violacé, brun- 
chocolat ou brun-noirâtre vues en masse. Sclérotes globuleux ou cylindroi- 
des, bruns-rougeâtres, de 0,5 à 1,5 millim., enveloppés d’un épais feutrage 
mycélien blanchätre (d’après WILHELM). Optimum vers + 37. 

Cette espèce, qui se rencontre sur diverses substances 
végétales pourrissantes, et que l'on peut souvent se procurer 
en mettant des cerises à moisir, a été décrite pour la première 
fois par CRraMER (1869) qui la trouva dans oreille d’un Homme 
atteint de surdité, Elle y a été revue depuis par \VREDEN [40] 
1874) qui la nomma Aspergillus nigricans. FÜRBRINGER l’a 
retrouvée dans les bronches d’un Homme, OLSEN (1886), 
DELÉPINE (1891) sur des plaies pansées à l’ouate de tourbe, 
SrorY [34] (1887) dans une otomycose, GoopaLzz [12] (1892), 
(sous le nom d'A. nigricans Wreden), dans une otite à ver- 
tiges chez le Cheval. WiLneLzu (1901) a rapporté au Ster. 
niora VAspergillus nigricans Robin, mais ce dernier est un 
Aspergillus vrai qu'il nous semble plus rationnel de rappro- 
cher du fumigatus comme l’a fait SIEBENMANX [35]. 

Le Sterigmatocystis nigra, qui a fait objet de travaux 
fort nombreux, est peut-être la mieux connue des Mucédinées 
au point de vue biologique. C’est en étudiant ses conditions 
de culture que RAGIIX fut amené à composer son célèbre 
liquide nutritif. 


OBs. — Le Sterigmatocystis pseudonigra, décrit tout 
récemment par CosranrTix et Lucer [Bull. Soc. Myc. Fr., 
1903] comme variété fixée, sinon comme espèce autonome, à 
été trouvé dans les squames d’une teigne d'été du Cheval, 1] 
ne se distingue guère du SZ nigra que par la raréfaction de 


ses conidiophores à la surface des cultures. 


Sterigmalocystis carbonaria Bainier. 

Mycélium rampant, hyalin, septé. Conidiophores dressés, terminés par une 
vésicule sphérique de 31,5, entourée de basides claviformes de 89, surmon- 
tées de trois à cinq (souvent quatre) stérigmates lagéniformes de 27. Coni- 
dies sphériques, noires, de 10,5, couvertes de grosses verrues de 1,2. 

Trouvé par BAINIER sur diverses substances organiques. 
Diffère principalement du S. rigra par la dimension et la 
couleur de ses conidies. C’est peut-être à ce champignon qu'il 
laut rapporter Pobservation de DE MEis et PARASGANDOLO 
1895) 23] relative à un « Aspergillus carbonarius sive ater » 
trouvé dans des cultures de fausses membranes diphtériti- 
ques. L’optimum était entre 30° et 37°; les inoculations au 
Lapin furent positives après quarante-huit heures, les inhala- 
ons au même animal, après vingt jours. 

Sterigmatocystis glauca Bainier. 

Mycélium blanc, pelliculeux. Conidiophores dressés, terminés par une 
vésicule globuleuse de 33,6; basides de 10,4 couronnées de stérigmates 
aciculaires de 10,5. Conidies d’abord ovoïdes, puis sphéroïdales de 4,2, 
glauques. 

Trouvé par BAINIER (1880) sur de la lie de vin et sur de 
Pextrait de jusquiame. Nous l'avons signalé dans des œufs de 
Poule, où 1l végétait à l’état de mycélium stérile, qui fruetifia 
dans les cultures sur pomme de terre (1896). 

Sterigmatocyslis nidulans Eidam (fig. 15). 

Coussinets confluents, d’un jaune verdätre de plus en plus verdoyant. Mycé- 
lium incolore, de 2. Conidiophores dressés simples, bi ou trifurqués, inco- 
lores puis brunätres, peu cloisonnés, faiblement dilatés au sommet en un 
cône renverse à base un peu convexe surmontée de basides de 12 sur # envi- 
ron, couronnées de deux à quatre stérigmates obclavulés, de 6 sur 3, émet- 
tant des conidies globuleuses, finement ponctuées, glaucescentes, de 3, 
formant un panache légèrement étalé. Périthèces arrondis, noirs, isolés ou 
groupés, immergés dans la profondeur du mycélium, de 200 à 300, et formés 
d’un pseuädoparenchyme dense parsemé d’asques ovoiïdes octospores, de 10 à 
11, mürissant successivement. Ascospores en forme de lentilles biconvexes 
aplaties, lisses, brun-pourpre, de 5 24, 

Trouvé par Erpau (1883) dans des nids de Bourdons au 
jardin botanique de Breslau, ce champignon se montre 
pathogene pour les animaux. SIEBENMANX la observé dans 


— 173 — 


deux cas d’otomycose chez l'Homme, et luirapporte les orga- 
nismes décrits assez confusément par WREDEN (1874) et par 
Swan BurNeTT [5] (1882) sous le nom d’'Ofomyces purpu- 
reus. ADboLrr HEIDER (1890), ayant injecté ses ascospores 
dans les veines d’un Lapin, a trouvé au bout de six Jours des 
amas mycéliens dans les vaisseaux de cet animal, ainsi que 
des spores en germination dans le foie et les poumons [15]. 
récemment, Mile B. Mrrsky (1908) à trouvé, dans les cra- 
chats d’une tuberculeuse, un Sterigmatocystis versicolor 
qui parait bien n'être qu'une forme du zidulans. L'auteur 
pense que les conidies de cette Mucédinée peuvent séjourner 
dans les poumons de Homme sans y produire de lésions 1237. 


GENRE Penicillium, Link 1809. 


Mycélium cloisonné, souvent feutré. Conidiophores dresses, cou- 
pés de cloisons transversales, ramifiés terminalement à un ou 
plusieurs degrés, et dont les ultimes rameaux verticillés, où 
basides, portent des chaïinettes de conidies. Périthèces ana- 
logues à ceux des Aspergillus. 


Penicillium crustaceum Fries (Mucor crustaceus (?) L.;: Aspergillus simplex 
Persoon; Botrytis glauca Sprengel : Penicillium glaucum Link.: Penicillium 
exæpansum Link.) (fig. 13). 

Mycélium intriqué,rameux-septé. Conidiophores dressés, rameux-pénicillés, 
à rameaux terminaux, solitaires ou géminés, dressés, bi ou quadrifurqués au 
sommet. Conidies en chainettes terminales, lisses, bronzées-hyalines, sphé- 
riques ou largement elliptiques, de 4u. Périthèces globuleux plus ou moins 
réguliers, jaunâtres, de 1 à 3 millim., isolés ou concrescents, æt contenant, 
dans un parenchyme résorbé à maturilé, des asques ovoïdes sessiles, octos- 
pores. Sporeslenticulaires-allongées, marquées de huit côtes fines, jaunàtres, 
de 5-6 £ 4 à 4,5 (1). 


Ce Penicillium est la moisissure la plus répandue, ce qui 
n'a rien de surprenant étant donné qu'il commence à germer 
à 2°, et croit encore tout près de + 35°. Il sait se con- 
tenter des milieux les plus divers et les moins nutritifs, et 


(1) La forme corémiée (agrégée) du Penicillium crustaceum estle Coremium 
vulqare Link. 


=. Ms 


“ 


résiste à des substances qui seraient toxiques pour toute 
autre moisissure. 

Il a été trouvé par MaGGioRa et GRADENIGO dans deux 
cas d’otite moyenne chronique, associé à des levüres et à des 
bactéries : 1l ne jouait peut-être que le rôle de simple sapro- 
phyte. ArrAULTr (1893) puis nous-même (1896) l'avons signalé 
dans l'œuf de Poule. Eixnorx [10] l’a rencontré, avec lAs- 
pergillus glaucus, dans les vomissements de quatre cas de 
gastrite hyperacide. Enfin, \WVERTHEIM à réussi à l’inocu- 
ler par voie intraveineuse à des Lapins, à des Chiens, à des 


Agneaux. 
OBs. — On peut considérer comme variété de cette espèce: 


a), Penicillium digitatum Fries (Wonilia digitata Persoon), 
qui en differe surtout par ses rameaux verticillés ou en can- 
délabre digité, et ses conidies sphériques ou ellipsoides, 
lisses, blanches puis glauques, atteignant jusqu'à 6 y. Cette 
lorme se trouve sur les citrons. D), Penicillium griseum 
Bonorden, à conidies grises, parfois de 8 2. 

Penicilliumn quadrifidur Salisbury. 


Rameaux subdivisés par quatre. Aurait été rencontré par SALISBURY dans 
le sang d'un homme atteint d'érysipèle. C'est probablement un Penicillium 
glaucum développé dans une vieille préparation de sang. 


Penicillium pruriosum Salisbury. 

Trouvé par le même observateur sur la vulve d’une femme 
atteinte de prurit, et dans la vessie urinaire d’un homme. 
Observation d’une valeur extrêmement douteuse, 

Penicillium Fieberi Corda. 

Mycèlium incolore. Conidiophores dressés, septés, terminés par des 
rameaux divergents, courts, verticillés, dont chacun produit une chainette 
de conidies globuleuses, lisses ou plus rarement échinulées, glauques, les 
conidies terminales atteignant un volume double de celui des autres. 

Trouvé par Corba sur des Punaises, ce champignon fait 
l’objet, dans le Prachtflora de cet auteur, d’une description 
accompagnée de très belles figures. BONORDEN à retrouvé la 
plante sur diverses substances pourrissantes. 


Penicillium minimum Siebenmann. 

Mycélium incolore, ramilié, de 2. Conidiophores dressés, semblables à 
ceux du P. crustaceum mais plus petits. Conidies rondes, lisses, brunes- 
noirâtres, de 2, à 3. 

Rencontré par SIEBENMANN (1889) dans une otite aiguë de 
l'Homme [35]. 


Remarque relative aux Aspergilloses. 


Si l’on met à part les Aspergillus repens, glaucus et 
{lavus, qui, en éliminant tous les cas douteux de pneumo- 
mycose anciennement rapportés à ces espèces, paraissent 
être bien plus des saprophytes que de véritables parasites, 
on voit qu'il n'y a de véritablement pathogènes que les 4s- 
pergillus de la section /umigatus, le Sterigmatocystis nidu- 
Lans, et peut-être le 87. nigra. Si lon considère que les deux 
principales conditions réalisées par les Mucorinées patho- 
genes (spores d’un diamètre de 2 à 62, optimum cultural voisin 
de 37°) sont également remplies par ces Aspergillées, on est 
conduit à supposer que tout Aspergillus et Sterigmalocys- 
lis, et peut-être toute Mucédinée présentant ces deux parti- 
cularités réunies, est susceptible de devenir pathogène pour 
les animaux supérieurs. 

Si, dans le but de passer rapidement en revue les espèces 
à ce double point de vue, nous parcourons la monographie 
du g&. Aspergillus de WEnMER [37] et en particulier son 
tableau de la page 61, nous y voyons, parmi les formes à 
conidies au-dessous de 5x, les A. varians Wehmer; A. 
Wentii Wehmer, A. Ficuum Wilhelm (Sterigmatocystis 
subfusca Johann-Olsen) ; ces champignons, dont l’optimum 
avoisine 37°, ont tous des conidies sphériques. Il serait 
intéressant de s'assurer s'ils jouissent réellement du pouvoir 
pathogène que l’on serait porté à leur attribuer & priori. 


BIBLIOGRAPHIE. 


(Aspergilloses). 


[Get Index ne comporte qu'un très petit nombre de références. Pour les tra- 
vaux non mentionnés ici, on se réfèrera aux ouvrages cités de Lucer [21] (sur- 
tout pour l'aspergillose aviaire), de C1. MAGÉ [22], de RÉNON [32] (bibliographie 
des aspergilloses en général et de l’A. fumigatus en particulier), de SAXER [33] 
(histologie pathologique), de SIEBENMANN [35] (pour les otomycoses), et de 
WEHMER [37] (systématique et biologie générale des Aspergillus et Sterigma- 
tocystis)|. 


1. S. Artault. — Recherches bactériologiques, mycologiques, zoologiques 
et inédicales sur l’œuf de Poule. — (Thèse de Doct. en Médecine, Paris, 
1895). 

2. Bouchard. — (Soc, Biol., 1873, p. 295). 

3. E. Boulanger-Dausse. — Action du gaiacol sur la germination des 
spores de l’Aspergillus fumigatus. — (Journ. de Ph. et de Ch., V, 1897, 
p. 392). 

4. J. Behrens. — Ueber ein bemerkenswerthes Vorkommen und die 


Perithecien des Aspergillus fumigatus. — (Cibl. f. Bact., XI, 1892, p. 335). 
5. F. Blumentritt.— Ueber einen neuen im Menschen gcfundenen Asper- 
gillus. (Asp. bronchialis n. sp.) — (Ber. d. d. Bot. (esell., 1901). 
6. S. Burnett. — Otomyces purpureus im menschlichen Ohre. — (Zeitsechr. 
f. Ohrenheilk., X[, 1882). 
. À. Chantemesse. — Pseudotuberculose mycelique. (Congrès internat. de 
Méd. de Berlin, 1890). — (Ctbl. F. Bact. u. Paras., 1891, p. 779). 
8. W. Dubreuilh. — Les moisissures parasites de l’Homime el des 
animaux supérieurs. — (Arch. de Méd. expér. et d’Anat. path., IIT, 1891, 
pp. 428 et 566). 


1 


9. V. Drouin. — Sur une nouvelle mycose du Cheval. — (Recueil de Méd.- 
Vét., 1896, 11, p. 337). 
10. M. Einhorn. — The occurrence of mould in the stomach and its pro- 


bable significance. — (Medical Record., 16 juin 1900. 

11. P. Ernst. — Ueber eine Nierenmykose und das gleichzeitige Vorkommen 
verschiedener Pilzformen bei Diabetes.— (WircHow's Archiv., CXXXVIE, 
189%), p. 486). 

11 bis. U. Gayon. — Recherches sur les allérations des œufs. — (Thèse de 
la Fac. des Sciences de Paris, 1875, ch. ID). 


er — 


12. Th. Goodall. — Ear verligo in the horse induced by Aspergillus nigri- 
cans. — (Journ. of. comp. med. and vet. arch. XIE, 1892, p. 247). 
13. E.-H. Halbertsma. — //ypopion-Keratitis door enting van Aspergillus 


flavescens. — (Utrecht, 1888). 
14 Hayem. — Preumomycose du Canard. — (Soc. Biologie, 1873, p. 295). 
15. Heider. — Uebzr dus Verhalten der Ascosporen von Aspergillus nidulans 


Einau in Thierkürper. — (Gb. F. Bakt. u. Paras., VII, 1890, n° 18, 
p. 959). 
15bis. Jeanselme. — Ze tokelau dans l’Tndo-Chine française.— (Soc. Biol., 


1901). 

16. Kellogg. — Mould in the stomach. — (Medical news, 21 juill. 1909). 

17. E. Kotliar. — Contribution à l’élude de la pseudotuberculose aspergil- 
laire. — (Ann. fnst. Pasteur, 1894, p. 479). 

18. Lendner. — Cullures comparatives de lAspergill. glaucus et de sa 
variété ascogène. — (Bull. Herb. Boissier, 2° sér., TITI, 1905). 

19. P. Lesage. — Germinaiion des spores de Sterigmatocystis nigra dans 
la trachée de quelques oiseaur. — (CG. R., 1902). 

90. Lindt. — Ueber einen neuen palhogenen Schimmelpilz aus dem mens- 


chlichen Gehürgang. — (Arch. f. experim. Pathol., XXV, 1889). 

21, A. Lucet. — De l’Aspergllus fumigatus chez Les animaux domestiques et 
dans les œufs en incubation ; étude clinique et expérimentale. Paris, 
1897, Mendel. 

22. Ch. Macé. — Etude sur les mycoses expérimentales (aspergillose et 
saccharomycose). — Thèse de la Fac. de Méd. de Paris, 1903). 

%3. V. de Meis et G. Parascandolo. — Su di una nuova forma di Asper- 
gillus. — (Gazzetta degli Ospedali, XVI, 1895, n° 73, p. 769). 

2%, B. Mirsky. — Sur quelques causes d'erreur dans la détermination des 
A spergillées parasites de l'Homme. — (Thèse doct. Méd. Nancy, 1903). 

24 bis. Montoya y Fiorez. — Recherches sur les Caratés de Colombie. 
— (Thèse de la Fac. de Méd. de Paris, 1893). 

95, Mueller et Retzius. — Ueber parasitischen Bildungen. — (Arch. f. 
Anat. u. Physiol., 1842, p. 192). 

26, W. Nobbe. — Entwickelung von Fadenpilzen im Glaskürper nach 
Stichverletzung, nebst Untersuchungen über die Aspergillusmiykhose des 
Glaskürpers.— (Von GRaArEs Archiv. f. Ophthalmol. LXV, fase. 5). 

27. H Nomura.— À preliminary note on the Cocoon fungus « Uchikabi ». 
— (Bot. Magaz. of. Tokyo, 1897, p. 31). 


28. J. Olsen et F.-G. Gade. — Undersügelser over Aspergillus sulfureus 
som patogen mugsop.— (Tiré à part du Nord. Med. Arkiv., 1886, LX VIIT, 
no 91). 


29, J. Paulsen. — Ueber Hyphomyceten in den Organen an gelbem Fieber 
gestorbener. — (Allgem. med. centralzeitrung, 11, p. 125, 1898). 

99 bis. Peck. — 44° Report of N. Y. State Museum of Nat. History, Albany, 
1891. 

30. M. Podack.— Zur Kenntniss der Aspergillusmykosen im menschlichen 
Respirationsapparat. — (Wircaow’s Archiv., 139, 1895, p. 260). 


12 


— 178 — 


31. Potain. — Un cas de tuberculose aspergillaire. — (Union Méd., 1891, 
n° 38, p. 449). 
3. L. Rénon. — Etude sur l'Aspergillose. — Paris, 1897. Masson et Cie. 


33. Fr. Saxer. — Pneumomykosis aspergillina. — léna, 1899, Fischer. 
34. Story. — Aspergillus nigricans. — (The Lancet, 1887, [, p. 580). F 


35. F. Siebenmann. — Die Schimmelmykosen des menschlichen Ohres. — 
(26 fig. et 4 pl. — Wiesbaden, 1889, chez Bergmann). 

36. Vachetta. — Aspergillus glaucus in den Luftsüchkien eines Habichts. — 
(Gazetta Medica-Veterin. Ital., 1871). 

37. G. Wehmer. — Die Pilzgattung Aspergillus, etc. -— Genève, Ch. Eggi- 
man et Cie, 1901. (Quelques lacunes). 

3. M.-T. Wienfield. — A favus-like eruption of the oral mucous mem- 
brane caused by the Aspergillus nigrescens. — (Journ. of cutan. and ge- 
nito-urin. diseases, 1897, p. 13). 

39, M. Wolff. — Eine weitverbreitele thierische Mykose. — NIRCHOWS 
Archiv., 92, 1883, p. 281). 

40. Wreden. — Die Syringomykosis aspergillina in den Jahren 1869-73 
nach eigenen und fremden Beobachtungen besprochen. — (Arch. f. 
Augen u. Ohrenheilk, IE, 2, 1874). 

M. X... — La maladie des «boutons » chez les Poulets. |Une aspergillose des 
pays chauds]. — (Bull. Union agric. Calédon. — Réimprimé dans Journ. 
Agric. tropicale, Paris 1902). [11 s’agit de l’'Asp. fumigatus|. 


CHAPITRE II. 


Pyrénomycètes. 


Ascomycètes pourvus d'un hyménium interne et de périthèces 
déhiscents. 


CARACTÈRES GÉNÉRAUX. — Les Pyrénomycètes possèdent 
un mycélium cloisonné qui peut être soit immergé dans Île 
substratum, soit étendu à sa surface sous la forme d’un feu- 
trage plus où moins consistant, incolore ou parfois coloré de 
teintes vives (Jaunes ou rougeûtres). Il arrive fréquemment 
que ce mycélium, en certains points de son étendue, s'agrège 
en sclérotes où masses pseudoparenchymateuses de consis- 
tance ligneuse ou cornée. Lorsqu'un pareil sclérote existe, 
cest à ses dépens que se forme le stroma qui porte les 
périthèces. 

Les périthèces des Pyrénomycètes ont la forme de bou- 
teilles où de matras s'ouvrant soit par un pore (ou ostiole) 
sessile où à peine saillant, soit par un long col, Ces périthèces 
renferment des asques claviformes ou cylindriques, généra- 
lement diffluents, entremélés où non de filaments simples, 
cloisonnés, ou ramifiés, nommés paraphyses. Les asques 
produisent à leur intérieur des spores souvent au nombre de 
huit, parfois simples, ordinairement eloisonnées, parfois aci- 
culaires et se dissociant en articles bacilhformes. Les péri- 
thèces sont rarement solitaires, et dans ce cas ont la forme 
d’un matras où d’une cornue à col plus où moins contourné 
(Voir les Melanospora et les Torrubiella); le plus souvent 
ils sont groupés à la surface d’un soma, où masse de 


— 180 — 


pseudoparenchyme de forme, de couleur et de consistance 
variées, sur lequel ils peuvent être sessiles ou au contraire im- 
mergés jusqu'à la base du col. Au moment de leur expulsion, 
les spores restent souvent agglomérées à l’orifice des péri- 
thèces sous la forme d’amas pulvérulents où de  filaments 
plus où moins vermiculés. 

Beaucoup de Pyrénomycètes produisent des contidies 
portées sur des appareils de forme yariée, simples, ramifiés, 
ou même agrégés en coussinets ou en clavules. Une même 
espèce peut produire plusieurs sortes de conidies, les unes 
enfermées à l’intérieur de conceptacles vésiculeux, les autres 
portées sur des branches différenciées du thalle, On verra, 
dans les Mucédinées du genre /saria, des exemples de formes 
conidiennes de Pyrénomycètes du genre Cordyceps. 


CLASSIFICATION. — On peut diviser les Pyrénomycètes en 
quatre tribus, dont les caractères sont les suivants : 


Des anthérozoïdes ....... ee cer Ie Laboulbéniacées * 
Périthèce isolé: en forme de bouteille ou de 
HE AN PA AR ES AL PRE AR Ve pt PACS 4 À Sphériacées 


Stroma  charnu, 
souvent clavifor- 
me, de couleur 


2 Stroma non claire(jaune,rose 

= = £ * 
‘6 recouvert ou rouge)....... Nectriacées 
© où | S S * aopné 4 = 

: PE ar les troma corné, dres 

3 / Périthèces æ x dois 

SA es tissus de sé en tige ou en 

= groupés à la} ,,., : 

= { l'hôte buisson, ou cupu- 

= surface : 

= : liforme, de cou- 

n | d'un stroma ; 

Æ leur foncée (bru- 


ne ou noire).... Xylariées. 
Stroma recouvert par le liège du 
végétal sur lequel il croît, 
et formant une lame cornée, : 
aplatie et noirâtre........... Valsées. 


Les Sphériacées, les Nectriacées et les Laboulbéniacées 
renferment seules des parasites des animaux. 


— 181 — 


BioLoGie. — Les Pyrénomycètes vivent parfois en sapro- 
phytes sur les matières végétales en décomposition ou sur les 
excréments. La plupart sont parasites des végétaux supé- 
rieurs, des Cryptogames cellulaires où même des Algues ; 
quelques-uns vivent sur les Insectes ou les Arachnides, chez 
lesquels 1ls provoquent parfois des maladies mortelles. Les 
Pyrénomyeëtes se rencontrent en Général plus fréquemment 
sous la forme conidienne qu'à l’état ascophoré, ce dernier 
n'apparaissant que dans des conditions particulières et prin- 
cipalement aux approches de lPhiver. Les conidies et les 
spores de la plupart de ces champignons germent facilement 
sur les milieux artificiels, mais ny donnent généralement que 
des formes conidiennes, rarement des périthèces. 


TECHNIQUE GÉNÉRALE. —— Les méthodes d'examen des 
Pyrénomycètes sont celles employées dans lhistologie des 
Champignons (dissociation et coupes). Les coupes peuvent 
être pratiquées, soit sur des échantillons frais, soit sur des 
échantillons d'herbier rendus turgescents par ébullition dans 
l'acide lactique, soit enfin sur des échantillons conservés 
dans l'alcool. Les dissociations se font dans le bleu lactique, 
avec ou sans fixation préalable par Palcool fort. 

Les milieux de culture à employer sont ceux usités en bac- 
tériologie. Il faudra en général préférer les milieux solides, 
el parfois 1l sera nécessaire d’avoir recours à des macérations 
ou à des décoctions des substances sur lesquelles le champi- 


enon se développe habituellement. 
Sphériacées (PI IX. 
GENRE Sphærostilbe. lulasne 1853. 
Périthèces globuleux, mous, de teintes claires, vivant en consor- 
tium(?) avec des Muccdinees (SUlbum., Atractium. Microcera). 


Asques longs. octospores. Spores oblongues ou ovoïdes uni- 
septées, hyalines. Paraphyses absentes où obsolètes. 


= 1 


Sphærostilbe coccophila Tulasne. 

Périthèces nombreux (nés sur les coussinets conidiophores du Microcera 
[Fusarium| coccophila) petits, globuleux, obtus ou brièvement papillés, 
glabres, rouges, souvent groupés par 4 ou 5 autour d’un plus grand. Asques 
linéaires, de 60 à 80 sur 6,5, renfermant huit spores obliquement unisériées, 
ovales, subhyalines, de 10 sur 5, uniseptées faiblement rétrécies. Etat asco- 
phore de Microcera coccophila. 


Champignon vivant en parasite sur des Coccidés du Lau- 
rier, de PAulne, du Saule, du Frêne, des Rosiers. Très ubi- 
quiste (Europe et Amérique du Nord). Parait vivre surtout 
sur les Aspidiotus (A. perniciosus et À. articulatus, d'après 
Rozrs, 1897). 


GENRE Melanospora, Corda 1837. 


Périthèces simples, noirs ou diaphanes, avec un ostiole 
longuement subulé-rostré, souvent pénicillé. Asques typique- 
ment octospores. Spores ellipsoides, brunes, continues (ou 
muriformes dans le sous-genre Bivonella). 

Melanospora parasitica Tulasne (Sphæronema purasitica Tulasne) (fig. 14). 


Mycélium cotonneux, blanc, feutré, de 3,5 au plus, à cloisons rares, enve- 
loppant le support ou les objets voisins. Périthèces en forme de matras, 
brun-noiràtre, presque totalement émergés, séparés les uns des autres, à 
panse de 200 environ, et long col fihforme, rigide, atténué, de 40 à 50 sur 1 
à 2 millim. de long. Asques obovales-claviformes obtus, hyalins, très 
petits, octospores, à paroi très fugace. Pasde paraphyses. Spores agglomérées 
par huit, courtement cylindriques, comme tronquées aux deux extrémités, 
de 6,5 = 2,5, noires, et dont l'expulsion lente et continue forme au sommet du 
col un amas noirâtre d'aspect irrégulièrement claviforme. 


Ce champignon est considéré par quelques auteurs 
(KiHLMaAN, Giarp) comme exclusivement parasite sur les 
Isaria entomophytes. Cependant TuLasxe dit Pavoir cultivé 
sur Hanneton commun, et PATOUILLARD (commun. verbale) Pa 
observé sur des Altises en Pabsence de tout champignon 
étranger. 

Melanospora arachnophila Fückel. 


Périlhèces cespiteux, ventrus-coniques, glabres, bruns-pàles, insérés sur 
un mycélium villeux blanc, courtement rostrés. Asques cylindriques octos- 


= 


pores, Spores unisériées, globuleuses, uniguttulées, hyalines (pas toujours, 
d’après SACCARDO). 


Trouvé sur des Araignées en Allemagne. 


GENRE Torrubiella, Boudier 1885. 


Périthèces superficiels, sessiles, supportés par un mycélium fila- 
menteux délicat. Paraphyses très fines, renflées au sommet. 
Asques linéaires octospores. Spores filiformes obscurément 
septées et granuleuses. Entomogènes. 


Torrubiella aranicida Boudier (fig. 15). 

Périthèces allongés-coniques, subflexueux, de 659 à 700 de haut par 300 à 
990 de large, lisses, ocracés ou ocracés-orangés, épars ou cespiteux sur un 
mycélium grêle blanchâätre. Paraphyses filiformes à sommet renflé en une 
clavule de 3 d'épaisseur. Asques linéaires très longs, de 300-350 = 5-6, à som- 
met arrondi non renflé, contenant huit spores filiformes, delongueur égaleou 
finalement supérieure à celle des asques, obscurément septées et granuleuses, 
d’un diamètre de 0,5 à 2. 


Trouvé par Boupier (1885) à Montmorency sur une Arai- 
œnée lucifuge morte dans le creux d’un arbre. 

Le même auteur a découvert en 1887 létat conidien 
saria cuneispora) de ce Pyrénomycëte. 
Torrubiella tomentosa Patouillard. 

Périthèces ovoides-coniques, lanugineux, de 1000 sur 800, portés par un 
mycélium tomenteux, grêle, ocracé. Asques de 600 = 6-8. Spores filiformes de 
la Jongueur de l’asque, hyalines, dissociées en articles de 10£= 1. 

Trouvé sur un Arachnide à la face inférieure de feuilles 
d'arbre, dans Equateur. 
Torrubiella rubra Patouillard et de Lagerheim. 

Périthèces allongés-coniques, de 1 millim. de haut, velus, pourpres, fixés 
sur un stroma tomenteux d’abord blanc, puis rouge et finalement brun-roux, 
et de 6 à 10 millim. de diamétre. Asques de 700 à 800 = 6-7. Spores liliformes 
se dissociant en articles de 3 à 5 de long. 

Trouvé dans PEquateur sur des cadavres de Coccidés fixes 
aux feuilles d'un Welastoma et d'un Solarnum. 


-<\\ 


Nectriacées (PI. IX). 
GENRE Gordyceps Fries (Torrubia Léveillé, Tulasne). 


Stroma stipité dressé, claviforme, émanant d'un sclérote, ento- 
mogène (sauf dans le sous-genre mycogène Cordylia).  Péri- 
thèces recouvrant toute la surface de la clavule, où ils sont 
immergées, semi-libres, (ou sublibres dans le sous-genre Race- 
mella). Asques octospores. à spores filiformes, hyalines, sou- 
vent dissociées en articles bacilliformes ou fusiformes. Pas de 
paraphyses. Plusieurs espèces ont pour forme conidienne un 
Isaria. 


[Le genre Cordiceps renferme environ cent espèces, tant 
européennes qu'exotiques. Ces champignons ne paraissent 
pas avoir été expérimentés comme insecticides, au moins 
sous leur forme ascosporée ; aussi ne présentent-ils jusqu'à 
présent qu'un intérêt purement botanique. Nous nous conten- 
terons de décrire, à titre d'exemple, Pespèce Ta plus com- 
mune en France, le Cordyceps militaris. Nous renvoyons, 
pour les autres formes, au Sylloge Fungorum de SAccarpo, 
tomes IT, IX, XI,et XIV, et surtout au travail de G. MASSEE 
Revision of'the genus Cordyceps, im Annals of Botanv, 
1895; traduction française de R. Ferry dans la Revue My- 
cologique, XX, 1898 et 1899); ce dernier ouvrage renferme 
deux listes synonymiques très complètes, Pune des espèces 
du genre, l’autre des insectes parasités]. 

Cordiceps militaris Livk. (fig. 16). Clavaria militaris L.; Clavaria granulosa 
Bulliard ; Sphæria militaris Ehrenberg: Kentrosporium militare Wallroth). 
Stromas solitaires ou cespiteux, charnus, orangés ou pourpres, de 4 cm de 

long ou davantage, formant des clavules subovoïdes, dont la partie renflée 

est marquée de tubercules produits par l’ostiole légèrement saillant des péri- 
thèces immergés. Asques longs, très ténus, cylindriques, de # d’épaisseur, 
renfermant huit spores filiformes, anssi longues que l’asque, hyalines, el 


bientôt dissociées en articles subellipsoides. Etat conidifère — /saria 
farinosa. 


— 185 — 


Ce champignon se trouve assez communément sur Îles 
larves de divers Insectes, et surtout sur les Chenilles. Sa 
variété sphecocephala (C. sphecocephala Schum.) se dis- 
tingue à sa elavule subglobuleuse, à stipe très allongé. 

On trouvera dans Cn. RoëBix (Hist. nat. des végétaux pa- 
rasiles, 1853, pp. 661-71D, et dans CookE (Vegetable wasps 
and plant-vorms, 1892), un historique très intéressant des 
observations anciennes sur les Pyrénomyceètes entomophytes. 

Ce n’est qu'à une époque relativement récente que Pon à 
entrepris la culture des Cordyceps. R. H. Perrir (1895) a 
observé la germination des spores de C. mülitaris, C. cla- 
vulatus et C. Melolonthæ). 


OBS. — PARASITES DU CANCER. — Nous citons ici pour 
mémoire les publications de Br4a (1898) sur le Nectria qu'il 
aurait trouvé comme parasite du cancer. Les cultures faites 
avec les tumeurs et le sang des cancéreux renfermaient, dit 
l’auteur, des sphérules ovoïdes, munies d'un pore rouge- 
rubis, et d’un diamètre de 3 à 9u:les cultures des Nectria 
du Chêne, du Sapin, du Pommier, du Frêne, lui avaient donné 
des formes analogues, et surtout des sphérules réfringentes 
vert-clair, arrondies, ovoides où polvédriques, de 37 à 159. 
IL est possible que ces « sphérules » soient des Algues Pro- 
tococcacées comme on en rencontre souvent sur les écorces 
d'arbres, et qui ont été ensemencées en même temps que le 
champignon. On à du reste observé depuis fort longtemps 
des germinations de conidies de Nectria, dont Pévolution ne 
présente à aucun moment rien d’'analogue aux descriptions 
ci-dessus. 

Nous nous bornerons à mentionnerle travailde J. CHEVALIER 
1899) sur le même sujet. Les descriptions données par Pau- 


teur sont comparables à celles de BRraA. 


1 


9 


3 


DL 


BIBLIOGRAPHIE, 


. Em. Boudier. — Nole sur un nouveau genre el quelques nouvelles 
espèces de Pyrénomycètes. — (Revue Mycol., VII, 1885). 

. Bra. — Le cancer et son parasile; action thérapeutique des produits solu- 
bles du champignon. — (Paris, Soc. d'Edit. Scientifiques, 1900). 

. J. Chevalier. — Le cancer, maladie parasitaire. — (Thèse Fac. Méd., 
Paris, 1899. Vigot frères). 


. Jaczewski. — Essai sur la classification naturelle des Pyrénomycètes. 


— (Bull. Soc. Myc. Fr., X, 1894). 
. Saccardo. — Genera Pyrenomycetum schematice delineala. — (5, avec 
pl., Patavii, 1883). 


i. P.-H. Rolfs. — À fungous disease of the San José scale. — (Florida Agric. 


Exper. Station, n° 41, 1897, p. 515). [Sphærostilbe coccophila|. 


“a ds 


DM AIMANT 
al un 
: ss . }, . 


” 
ab. st LC LUE, 4 
+. 
L. à Fe { HÉUTILT 
… L: ll 
e à ls dr i l [l 
AN 
L of | FR 
In Hot: j 
1 ht Er 1 nt 
PRE 
fa [2 ‘fl CRETE 1 
fai EH { ft \ PET 
ner ÿ 2 l 
arbi PR 
NULL | 
on ui ét 2 À { 
11m L 
: of PU É 
! disp4 | } 
f i | 
é+ Al: i 
: h\ 10 LE 14 n 
2 * 
(Mi vri 
_R- . 
fl 
| 
I 
(l i À 
Î 
PF: — 
DE 
Far ï 
 Cl 
+ 
L 
f 7 1 À 
(4 : 
Le 
to" 4 
! 
M o (1 > 
F n 
> fi 1} } i | | 
| É | | 
J à nn i | pt 4 À sel 
pu: NULL ni ve: a; e { e N \ | 
| | à | | 
Ji Lu VEND TT TANT ONF 
" u | - nl 
v by aid a ee AT QT TELE ITU ‘ F L 
Ks y2 î à CSN FAN f tn A Fe à : 
\ le COTEETTI 195 ET L ARR, L 213 mr. 
Mr lue aylagm-aNrau hé CH +11] PATENT 
: nt ce 
+ e : 


PLANCHE IX. 


Périsporiacées, Pyrénomycètes. 


FiG. 1. — Aspergillus glaucus et A.repens.— a,Aspergillus glaucus Gr. nat, 
b, conidiophore ; e, jeune périthèce (Gr.=—650, fig. originale); 
d, asque, e, ascospore vue de profil (Gr.== 600) [d'ap. DE Bary| ; 
f. à gauche, conidies d'A. glaucus: à droite sont des conidies 
d'A. repens (Gr.— 480) [d’ap. les photographies de SIEBENMANN|. 
LrG. Asp. funigatus [d’ap. FRESENIUS]|; à gauche, conidies. 
F1G. 3. — Asp. fumigatus [d’ap. W£nMEr| ; à gauche, conïdies et filament avec 
renflement (Gr.—300 environ). 
Asp. bronchialis, conidiophore avec mycélium superliciel (gros et 
renflé) et immergé (fin et cylindrique) (Gr.—4%60) [d’après 
BLUMENTRITT/|. 
FiG. 5. — Asp. nigrescens (Gr. —580), |[d’ap. CH. RoBin|. 
FIG. ( ASP. SYNCEPHALIS nov. sp. — Conidiophore avec un panache de 
conidies (Gr. = 380) ; à gauche, deux groupes de trois conidies 
(Gr.=—650 et 1180) (fig. originale). 

F1G. 7. — Asp. malignus. — a, capitule (300 environ); b, conidie, et ce, ascos- 
pore vue de face et de profil, les trois étant au gross. de 1000 env. 
[d’ap. LiNpT]. 


12 
| 


| 


FrG: 


er 


Fi. 8. — Asp. aviurius. — Capitule [d’ap. PECK|. 

FiG. 9, — Asp. Tokelau. — Conidiophore et mycélium dans les squames épi- 
dermiques [d'ap. TRIBONDEAU |. 

F1G. 10. — Caralés (en cult. cellulaires). — 4, Penicillium (caraté violet- 


cendré de Remedios); b, Aspergillus (caraté bleu des mines de 
Titiribi) ; €, Monilia (caraté blanc de Bello) (Gr.—#%40) [d'après 
MonrTOYA Y FLOREZ|. 

FiG. 11. — Sierigmatocystis nigra.— «a, capitule; b, une baside à trois stérig- 
rates; c,conidies très grosses ; d, sclérotes, de grandeur naturelle 
d’ap. WEHMER |. 

FiG. 12, — Sterigmatocyslis nidulans. — a, capitule avec son panache de 
conidies ; b, conidiophores rameux (Gr.—500); c, masse mycé- 
lienne avec périthèce immergé, et entouré de renflements des 
hyphes mycéliennes (Gr.— 120); d, secteur d'un périthèce avec 
des asques mürissants (Gr. — 400) ; e, asque mür (Gr.— 750); f, 
spore germant [le tout d'ap. EIDAM|. 


Fc. 15, — Penicillium crustacewrn. — a, conidiophore ; b, asques non mûrs, 
asque presque mür et spores libres (Gr.—400), [fig. originales]. 

FiG. 14, — Melanospora parasitica. — À gauche, périthèce vu à la loupe et 
émettant ses spores ; à droite, un asque (fig. originales). 

FiG. 15. — Torrubiella aranicida. — a, groupe de périthèces (Gr. —5); b, 
asque et paraphyse (Gr. 295) ; ce, sommet d’une paraphyse; 6, 
d’un asque: e, d’une spore (Gr. — 820) [d'ap. BOUDIER|. 

HG. 16. — Cordyceps mililaris. — a, stromas claviformes (demi-grandeur) sur 


chenille; b, asque : €, spore pluriseptée [TULASNE]; d, trois arti- 
cles d'une spore germant, l’un émeltant un condiophore fertile 
(Gr. = 400) [d'ap. DE Bary|:e, conidie germante : f, conidio- 
phores pris sur stroma ascigère [d’'ap. TULASNE|. 


PrSNEXe 


CHAMFIGNONS PARASITES DES ANIMAUX. 


Guéguen. se. 


Te 


PÉRISPORIACÉES, PYRÉNOMYCÈTES. 


Le : ve 


MAUAMIHA 


LC 
A1 MOI) ATAONRUN 


£" à 


da 


— 191 — 


Laboulbéniacées. (PI. X et XI. 


Champignons pourvus d'anthérozoïdes immobiles, dont le con- 
tact avec les organes filiformes appendiculaires nommés tri- 
chogynes provoque la formation des asques. Spores indivises 
ou uniseptées, fusiformes. Entomophiles. 


CARACTÈRES GÉNÉRAUX.— Les Laboulbéniacées constituent 
parmi les champignons Ascomycètes un groupe qui se dis- 
tingue de tous les autres par la présence d’anthérozoïdes. Le 
thalle, dont la taille oscille entre un vingtième et trois quarts 
de millimètre à un millimètre, se compose d’un corps, ou 
réceptacle, formé d’une ou de plusieurs cellules, fixé aux 
téguments de Phôte (Insecte, Arachnide, où Myriapode) par 
une sorte de crampon noirâtre ou pied. Il se termine supé- 
rieurement par un certain nombre d’appendices sur lesquels 
se développent d'ordinaire les organes mâles où anthéridies, 
et les organes femelles ou périthèces, qui produiront les 
asques. 


ORGANES MALES.— Les anthéridies peuvent être exogènes 
ou endogènes. Exogènes (fig. 25, b) ce sont des filaments 
ramifiés-cloisonnés, dont les dernières subdivisions, de forme 
cylindrique ou cylindro-conique, se détachent à maturité et 
tombent sur le substratum.Dans quelques cas, il semble que 
le rôle d’anthérozoïdes soit rempli par des filaments plus ou 
moins longs, qui se disloquent en petits bâtonnets. Les anthé- 
ridies endogènes (fig. 1, &,et5, b) ont la forme de bouteilles ou 
de matras, avec ou sans col, et produisant dans leur cavité des 
anthérozoïdes figurant des masses protoplasmiques nues ou 
munies d'une fine membrane, et affectant la forme de sphé- 
rules ou de courts bâtonnets à extrémités arrondies. L’an- 
théridie endogène peut être simple, c’est-à-dire formée d’une 
seule cavité piriforme (ou ventre) et d’un col étiré, séparé du 


—— 199 


ventre par un diaphragme percé d’une étroite ouverture cen 
trale qui permet la sortie des anthérozoïdes ; elle peut être 
composée, c'est-à-dire que le ventre en est divisé par de 
nombreuses cloisons en plusieurs loges juxtaposées ou super- 
posées, mais dont chacune s'ouvre par un orifice particulier 
dans un col commun surmontant où flanquant lanthéridie 
Ho 4): 

La forme et la disposition des anthéridies sont des plus 
importantes pour la détermination des genres et des espèces. 
Tout ce qu'on peut dire de plus général, e’est qu'elles sont 
situées au voisinage de l'organe femelle dans les espèces 
monoïques ; dans les cas de diœcie, les individus de Pun et 
de Pautre sexe sont toujours rapprochés par couples, ce qui 
lient à ce que les spores projetées par paires donnent cha- 
cune naissance à un individu de sexe différent, Les anthé- 
ridies sont müres longtemps avant les organes femelles ; Ta 
lente émission des anthérozoïdes continue bien longtemps 
après que les asques voisins ont été fécondés, ce qui permet 
de supposer qu'il peut y avoir fécondation croisée (qui aurait 
lieu lors de laccouplement des insectes parasités). 

ORGANES FEMELLES. — Ils se développent toujours aux 
dépens des cellules que THaxrer nomme cellules basales 
Hormant le sommet du pied). Chacune de ces cellules pousse 
une papille latérale qui, s’'allongeant et se divisant en deux, 
donne : 1° une portion terminale, simple, uni ou multicellu- 
laire, droite où spiralée, simple où ramiiée, qui est le #rt- 
chogyne ; 2 une partie basilaire, nommée cellule tricho- 
phorique ; et3° une partie moyenne ou cellule carpogénique; 
e’est la division de cette dernière qui produira le périthèce. 

La cellule trichophorique produit à son tour deux cellules 
stipilales (où support du carpogone), trois cellules basales, 
et quatre cellules pariélales, qui entourent le carpogone et 
la base de la cellule trichophorique. 

Le carpogone se divise en trois cellules superposées, qui 
sont la cellule inférieure de soutien, la cellule moyenne où 


149 — 


ascogone, et la cellule supérieure de soutien. Les deux 
cellules supérieure et inférieure se résorbent, et la cellule 
moyenne où ascogone se divise de nouveau en trois cellules, 
lune inférieure ou cellule secondaire de soutien, les deux 
autres juxtaposées et formant les deux cellules ascogènes. La 
fécondation amèénera le bourgeonnement de  celles-er en 


asques. 


Fécoxparion. — Les anthérozoïdes venant au contact du 
trichogyne, soit par leur chute ou leur projection sur celui-c1, 
soit parce que le trichogyne est allé les cueillir sur le subs- 
tratum (ainsi que ne l’a observé et figuré dans le g. 
Zodiomyces) fig. 25, d-e), le trichogyne ne tarde pas à se 
flétrir et à dispatatthe LS an que les cellules ascogènes 
fécondées se mettent à bourgeonne r, chaque bourgeon don- 
nant naissance à un asque. 


PÉRirHÈcEs. — Le périthèce provient de la fécondation du 
carpogone. À maturité, il est entouré de deux séries de 
cellules superposées ; les plus inférieures constituent la paroi 
périthécienne, les autres forment l’ostiole, où canal de sortie 
des spores qui sont produites dans les asques. L’asque est 
fusiforme-aplati et à quatre spores, ou presque cylin- 
drique et à huit spores. Les spores sont hyalines et fusi- 
formes, très rarement continues (Amorphomyces) presque 
toujours divisées en deux cellules inégales ; leur protoplasme 
est granuleux, rarement guttulé (Amorphomyces); elles sont 
entourées d’une exospore gélatineuse adhésive, plus épaisse 
au pôle inférieur, 

La disposition des spores est toujours distique : mises en 
liberté par diffluence de la paroi de lasque, elles sont expul- 
sées par paires, exceptionnellement (Woschomayces) en petits 
amas. 


(1) Voir page 195 (BroLOGtE) l'hypothèse de Cavara sur le rôle du trichogyne. 


15 


GERMINATION, — Tombée sur le corps de Phôte, la spore 
s’y fixe verticalement par celle de ses extrémités dont Pexos- 
porium a le plus d'épaisseur. Ce pôle inférieur ne tarde pas à 
noircir à sa partie terminale, formant ainsi un crampon sur- 
monté d'un pied ; la cellule supérieure s’allonge à son tour 
et se cloisonne pour former les divers organes étudiés pré- 


cédemment. 
AFFINITÉS BOTANIQUES. — (On a considéré les Laboulbé- 


niacées comme établissant le passage entre les Champignons 
supérieurs et les Algues supérieures. La présence dun tri- 
chogyne, la fécondation par anthérozoïdes dépourvus de mou- 
vement propre, le mode de développement du sporange les 
rapprochent des Floridées. D'autre part, leur manque de 
chlorophylile, les réactions de leurs membranes, et surtout 
la présence d’asques, doivent nettement les faire regarder 
comme des Champignons. La constitution de leur appareil 
ascophore les rapproche des Pyrénomycètes (Sordariées et 
Nectriées). Elles ont des Sordaria les asques diffluents, 
dépourvus de paraphyses et les spores mucilagineuses, et 
rappellent les Æypomyces par le manque de paraphyses et les 
spores fusiformes uniseptées. [nous semble done légitime de 
penser qu'elles se rattachent ancestralement à ces deux 
genres. Fait curieux et digne de remarque, les Staphylinides 
mycophages et fimicoles sont de tout ce groupe d’Insectes les 
seuls sur lesquels on ne rencontre jamais de Laboulbéniacées, 
alors que les champignons et le fumier hébergent précisé- 
ment de nombreux Æypomyces et Sordaria. 


BioLoGiEe. — Les Laboulbéniacées sont presque exclusive- 
ment parasites des Insectes, le plus souvent des Coléoptères, 
parfois des Diptères et des Névroptères. Mais on en a égale- 
ment signalé sur quelques Arachnides. Ces champignons se 
trouvent fixés aux téguments, sur lesquels ils forment de 
petites clavules de la taille d’un dixième à un demi-millimè- 


— 195 — 


tre, brunâtres ou jaunâtres, isolées, réunies par paires, où 
groupées par petites plages. Fixés à la carapace chitineuse 
fig. 21), aux pattes où aux antennes par un pied qui pénètre 
fort peu dans l'épaisseur du téœument, et qui tres rarement 
(Rhizomyces) en perfore la chitine pour s'épanouir en suçoir 
à la face interne de la carapace, ces organismes, au dire de 
THaxTER, ne paraissent aucunement nuire à Panimal qui les 
transporte ; cependant, lorsqu'ils sont aussi nombreux sur le 
même insecte que Cavara (fig. 27, c) le représente pour le 
Richkia Wasmanni, on conçoit que lPanimal puisse en être 
fortement gêné dans ses mouvements. 

GiARD, par opposition aux champignons entomophages, 
telles que les Entomophthoracées, les qualifie d’ertomo- 
nastes. 

CavarA, faisant remarquer que les Laboulbéniacées perfo- 
rent peu profondément les tissus de Phôte, et qu'elles se 
développent sur les Insectes vivant dans les lieux humides, 
suppose que le trichogvne, dont lPapparition précède celle de 
tous les autres organes importants, pourrait bien être sim- 
plement un organe d'absorption. Mais cette remarque du 
botaniste italien perd beaucoup de sa valeur, si Pon considère 
que dans les genres dioiïques les individus mâles, dépourvus 
de trichogynes, se développent aussi abondamment et aussi 
parfaitement que les individus femelles, dont ils acquièrent 
souvent la taille. 


TECHNIQUE GÉNÉRALE. — La récolte des Laboulbéniacées 
se fait sur les Insectes, soit vivants, soit conservés dans les 
collections entomologiques. On aura surtout les plus grandes 
chances d’en rencontrer sur les Coléoptères aquatiques, ou 
sur ceux qui vivent dans les herbes humides. L'insecte étant 
tué au chloroforme ou au eyanure de potassium, on Pexamine 
à la loupe, et on enlève le champignon à l’aide d’une aiguille 
à dissection faconnée en burin. On le dépose dans une goutte 
d’eau sur une lame, puis, à l’aide de papier buvard,on enlève 


— 196 — 


eau que l'on remplace par de Palcoo!, et enfin on monte la 
préparation dans Peau. Si Pon veut la conserver, on remplace 
l'eau par de la glvcérine additionnée d’une trace dalcool 
saturé d’éosine et légéerement salée (THaxTrER), On fait péné- 
trer ce liquide par diffusion pour ne pas ratatiner les échan- 
üllons. On lute au bitume de Judée, où mieux avec de la cire 
à cacheter ramollie dans l'alcool. 

Les Laboulbéniacées se laissent facilement inoculer aux 
Insectes si l’on observe les conditions voulues d'humidité ; 
autrement on n'obtient, d’après THaxTER, que des formes 
avortées. On n'a pas réussi Jusqu'à présent à cultiver ces 
champignons sur des milieux artificiels. 


LRemarque.— En raison de leur innocuité presque absolue, 
l'étude de ces champignons n'offre pas, au point de vue para- 
sitologique, le mêmeintérèt que celle des autres champignons 
zoophiles. Nous nous contenterons de donner la diagnose des 
cenres, et de renvoyer, pour la description des nombreuses 
espèces, aux mémoires de THaxrTER et aux quelques travaux 
publiés par les autres auteurs]. 


PARASITES DES LABOULBÉNIACÉES. — Ils paraissent peu 
nombreux. THAXTER (Monogr., p. 247) a trouvé sur Cerato- 
myces deux formes appartenant sans doute à un genre nou- 
veau de Chytridiacées, et qui vivaient à l'extérieur de Phôte: 
elles se composaient de longs filaments avec gros sporanges 
appendiculés. Le même auteur à rencontré parfois aussi une 
levüre de forme semi-lunaire, qui peut envahir les périthèces 
et en détruire le contenu. 


AUS DL DE D > là | - - : _ 


he à 


da COPA TENTE 2548 Anglais ciment —] 


| LAN: ra "à 0 | | 
Te sine #1 CET si gi nie à pm à FT EL 24) eds ty atteints | 
L RC ee ei Tenir begre éluteyaer ee aan 


D nontià n ae tie, ‘es Lau. At Rats TO CCE | . 


vi On (LL 


= "AAA NES } on à 
L LA pe nf | 


d'enc-s ton A A4 


MER ETAT. 


DLL 


re er l 


d y PUR 1 « L | AE E 
FAR Ur | 

jee 
%- se RL 


*s09/iwuou0;1y7) 
-soohuoæ4plip 


*sa0/ wo 
*s90/uornuurT 
UT LEZ | 


*S09/UOUJADU 
*saoluodiun”) 


-saohiwoosnh04 
*899/iu04N}UDINT 


"s20/40)10U0;7% 
*saoluoidor 
*sa0luounyrun 1 


-sao0hiwuod49]{ 
*s00/uo4aun(t 
-saohiuoydioun( 


cnsssssesetenteserest* QPUIUIOJANS 


2SISSE [ANS SOIpHDUE XNo(f on broutis 91907davau 
roses onag | Jisseut | ap uns 

2] “29s0duu09 21pHoUIUY 012 doo9)] 9aqT 9]1S89S ATPHHUIUV 
sersessesssss + SONRAO] enbrjour {se | 2991194 = 
-v So[durts SOIPHoUIUY 3 
+++ SONIQTET SOIPHOUIUY ‘SOPHHSIUN SofN[fo V 01980094 J / £ 
norseesesessneseeeseeeeeeeeeeeesesseste see OCTO F 
SAHI9S XN9P U9 SO[CIPHQUJUE [29 ! JUOUIYOI O[OTISO 204 

nosseressissseseseserte (:) OUIOP U9 SAULLAE] 18 [09 SUVS | aputuue) +: SOI] S99a} 


neseseneeseneeeseeesesesseeseseeeeeseseee et SO[UOTUOA 
sarigs buro uo seuuarpaguque Sa[n[o9 :[EUIUHY [09 9948 
SOODODMO OO ODONODNNNNNONIOEE) it) dou Et Le LABELS Qui Co CM EN 


......... 


eorsssseeeseseseeste:609S0d410dNS SATVIISEE SO[NI[90 XNA] apordoogune | 
nosssessessessrese: :*S00SOUIOUNS SOUIISE( SO[NT[90 SIOIT, | epnos 09941194 


-H9d ! oçovdoopt 
np 20tpuoddn un 


SPHHUUY 
UNS AQU AIPHOUTUY 


ete: -oudorumds juouwesuotoad un 2048 
+ + O[RUIUHIO} UOUEA AUN,P SNOSSOP-NE [PPT 2IPHQUIUVY 


possseseseereseseseseereseererest tte QUPPUO99S 01080094 un JUeJ10d 91080094 
pessessessessesssesscessseseeeesete O[RIOTEIIUN ON9S UO fa 
cesse cuerpour uejd un,p ogones & Jo oproup & sourd aed soorpuodde je sooouittoq 


sonbiotp 


“p 89) “(AIGTIYHENT ANA SNVU SPW40/) SaUQhOPUA SAPIOLOANIUV — *] 


‘S990EIU9AINOQET 9p Soxu9$ sap F1) 


+ 


‘Sa2s0du109 SaIPLQUIUY 


‘Sa0liw0940") 
*Saofiwo7p42r) 
*S99/au01p0nT 


*Sa0/iut01po7 


*S29/iW01/2807X 
*Sao/iutojniua") 


*s29/U0U19797 
"Saofitt07900V 
“saofnutosdiuor) 
‘Soo/imotapnyas 


‘saofuutoqæy") 
*Sa9/U0o0Y 
*saoliwuodi 
‘Sa0lit(004a Tr 


*saoftutohsit 
‘DIU2Q1N0Q0'T 
*Sa0l\MOZUaT 
"Saoliumourpoyy 


‘Sa0hwoupieu0") 
*saolutoip] 
*saolauopoubi1s 


“Dunydoyruru)err 
"S22hWOMI2U0MT 


"DELOUT 
*saohuoydaowy 


CCC ECC EC CCC] 


ss 


nn 


+22 SUPIAIPUI Sinalsn|d 2 aunuuwuo9 ose 
JPG GREAT EC GR TS) A Ça ed 

un ‘sooeu}liod sanorsn|d 4ed 39 
**"aissasqus stoJaed 999494 


corpuodde 
tt 91091pod o9oqjuod 97 jo soorpuodde 


un 1 

Sa[ avd auuoan0or”) 
cesseeeeesttotp 
-HAJur XNBAUIPI 9p 9H9S oun 9o4b ‘oqduns vorpuodde u/} 
tt" "0[R9UI9A 9N9S 2[U9Ss un Ua S,994JM9d Jo 
verte RURUUOJQNS 8999 ‘XUPAYIETIUN -- 
tresses: :souted 484 S8984}L16d Jo sootpuaddy 
tte "S999}od Sanorsnjd no u{} ‘Soorpuodde xnoaiq 
-UIOU % S2[n[f99 ep Soauuoanoo ‘sopsodiodns so[n[80 S104 
**::"Sau9s sinotsn|d ua Sogsodiodns so[upoo sosnoaquou r 
AITOU 2[N[[29 UN ANS 9997}H9d np soad sorgsur soorpuoddy 


ns 


rereesessesse cesser ee SOPIOZIU OP TUNUI 10 
*So[duis sofuioper Soyouvaiq sep aed autrui) 19 ‘Sopufpoo sonbjonb op owuoy 2108)do991] 
rortrrreeetetttt XNedgjefiun soorpuodde Jo so9auqraod oo4v 
* SO[H9S soarpuodde Jo sooougjuod xnoiquiou À ‘ouwioprpndno 


2AP[U[2914 ‘1d0994 


Q 
=) 
E © 
D» 
e = 
= ® 
| m 

EE 

3 D 

ae 

> © 

(Lie) 

= 

= © 

— © 

B,.@ 

Lr] 

[«) 


elelela role ta letotetalerens ee se lele la sigle e oo ele se ele see se see “jur40J40d 9pPIOZIUA uoduters uf} 


Vortrrrrreseeeeee:*:XNCA9JE] SOITU]ISLE XNBAUIPI UO SIP 
-HQUQUE {S0[H19)S XNPUIUHI9 XNBOULLA R o01puodde nas ui] 
tsteesese rester sesesseeeee eee XNPIOU] KÜVOUILI SP 
jueur10] ‘soosodiodns sarprioqiuy ‘soorpuadde p oppno ouf 
ch seen e ge er ssos sous sceoeenresssose test tot 
-BOIHIOA SAHI9S SIO1) U9 SIPHQUJUY ‘saorpuodde XnaiquioN 
‘2[R9AOA ALI9S 2[N9S UN U9 SIPHEUJUY ‘opdurts 

*SO[ROTJIOA Sans oajenb ue sarpraouguy ‘oçduts 
D OOo CEE: OI OI DES SOON OCR EEE Ed ed xnop 
JnS SOIPHOUIUE Sep juejiod soyouvaq e ‘orpruuva 


anbrun 
a9tpuodde 


D'UN NAN titre tttrttnetttt"* 10840094 NP SJULT SO] ANS JUOLOTEITTE SOPU SOIPHIUIUY | 


slejelela elelolelelels els els lol elololele ele vlolelele ste alelela lelee ste a ee 0 so 01e 


:*’saorpuodde 
sap sououeui( 
SAP Ans Sopu 79 


**** *991puod 
-de,j op Sopra 
-2S So[n][29 
SOp JUOUAJOAU 
-Ip JubJIoS 79 


Î 


\ 


— 


91087do991] 


j) (XAVanvu Sata as jumuuooñainoq) Saugbora $2P1CLOMPYIUY — ‘II 


S29119S UCU 
STEUU 
‘sjonbnoq uo no 
S99[ OST 
SOIPLHQUIUV 


sonbrouout 


S 


9(08)do994 np 
saotpuadde sp ans 

SOTUIJOP SAS 

U9 S21PIIHUAU Y 


rss ones sonner gambhinim 


xnojeur{qouoard 


‘a 


Lun SaqdutiS Sep 


OLUTÉS 


L ‘Saut 


‘saquepuodopu 


SSD 


A. ANTHÉRIDIES COMPOSÉES. 
GENRE Dimorphomyces, Thaxter 1893 (fig. 1). 


Dioiïque. — Mâle composé de 4 cellules superposées, les deux distales 
stériles, la subhasale produisant une anthéridie composée, à six cellules 
anthéridiennes en deux rangées antéropostérieures, expulsant leur contenu 
dans une cavité commune à long col. — Femelle à 4 cellules superposées, les 
deux distales stériles, la subbasale portant déux périthèces où davantage, et 
des appendices stériles alternant d’un côté à l’autre. Trichogyne court à 
branches radiales. Spores uniseptées. 


Quatre espèces sur Staphylinides des g. Falagria, Myr- 
medonia, Thleopor«. 


GENRE Dimeromyces, Thaxter 1895 (fig. 2). 


Dioïque. — Müle formé de plusieurs cellules superposées, produisant la- 
téralement des appendices stériles et des anthéridies unisériées. Anthéridie 
composée d'une cell. centrale et de quatre basales, entourées de six cellules 
anthéridiennes symétriquement rangées sur un même plan, et expulsant leur 
contenu dans une cavité commune à long col.— Femelle semblable au mäle, 
mais à anthéridies remplacées par des périthèces. 


Deux espèces sur Carabides des g. Pachyteles et Ardis- 
Lomis. 


GENRE Herpomyces, Thaxter 1902 [sine icone]. 


Dioïque. — Anthéridies simples. Mâle consistant en plusieurs (quatre) 
cellules superposées terminées par un prolongement épineux ou pédicelli- 
forme, ou par les deux à la fois. Une ou plusieurs des cellules distales don- 
nent insertion à de courtes branches qui peuvent se terminer par une ou 
plusieurs anthéridies, ou se ramifier plus ou moins copieusement; les ra- 
muscules terminaux supportent les anthéridies, ou demeurent stériles. An- 
théridies longues, en matras. La cellule subbasale du réceptacle produit 
quelquefois une branche fertile comme dans l'individu femelle, et cette 
branche donne des réceptacles secondaires sur lesquelles naissent des bran- 
ches anthéridiennes. — Individu femelle consistant d’abord, comme le mâle, 
en plusieurs cellules semblablement modifiées dans leur portion supérieure, 
et pareillement attachées par un petit pédicelle: la cellule basale et la 
subbasale formant un « réceptacle primaire », la subbasale donnant insertion 


— 201 — 


à une branche fertile (ou à un groupe de branches fertiles), qui lui communi- 
que l’aspect d'un « réceptacle secondaire ». Le réceptacle secondaire est 
formé d’une série partiellement double de cellules, les unes fertiles, les 
autres stériles ; celles venant au contact de l'hôte perforent la chitineen y 
introduisant des suçoirs délicats. Trichogynes courts, filamenteux. Péri- 
thèce né sur des cellules basales de forme variée, la partie ascigère renfer- 
mant trois assises de cellules de paroi, plus ou moins distinctes dans la por- 
tion distale, et groupées en quatre ou cinq séries verticales plus ou moins 
nettes. Spores petites, du type habituel uvisepté, normalement expulsées par 
paires, dont chacune produit un couple d’individus de sexe différent. Asques 
paraissant octospores. 


Neuf espèces, sur Orthoptères des g. Periplaneta, Sty- 
lopyga, Diploptera, Blabera, Epilampra ?, Ectobia. 
Genre affine aux Dimeromyces. 


GENRE Gantharomyces, Thaxter 1891 (fig. 3). 


Réceptacle à deux cellules superposées, la supérieure portant un ou plu- 
sieurs périthèces, et un ou plusieurs appendices anthéridiens. Périthèces 
subconiques, nés sur la cellule de pied surmontée de trois basales. Appen- 
dices anthéridiens formés de deux cellules superposées, terminées par une 
ou deux cellules pouvant porter plusieurs branches, la subbasale longitudi- 
nalement ou obliquement divisée en deux parties, dont l’une (anthéridie) se 
subdivise, par des septums anastomosés, en nombreuses petites cellules. 
Spores uniseptées. — Trichogyne filamenteux. 


Quatre espèces sur Staphylinides des g. Bledius, Trozo- 
phœus, Platystethus. 


GENRE Haplomyces, Thaxter 1893 (fig. 4). 


Réceptacle à deux petites cellules superposées, portant un seul périthèce 
et un seul appendice anthéridien. Périthèce gros, pointu, inséré sur une 
seule cellule surmontée de trois basales. Anthéridie formée d’une basale et 
d’une cavité multiloculaire portant un petit mucron inséré sur une base 
arrondie, Asques tétraspores, provenant de huit ascogènes. Spores uni- 
septées. 

Trois espèces sur Staphylinides du g. Bledius. 


GENRE Monoicomyces, Thaxter 1900 [sine icone]. 


Réceptacle formé de très petites cellules hyalines hasales et subbasales, 
portant à son sommet une petite portion stérile bicellulaire dont la terminale 


1:30 2 
peut où non former un petit appendice court. Subbasale produisant une ou 
plusieurs branches fertiles, ce qui donne à la plante, suivant les espèces, un 
aspect unilatéral, bilatéral ou subverticillé. Branches fertiles consistant en 
une ou plusieurs cellules, dont la terminale donne normalement insertion à 
un périthèce et à une anthéridie pédicellés ; la cellule inférieure (s’il y en a 
plus d’une appendiculée à son sommet), produit parfois (anormalement ?) 
une anthéridie additionnelle. Anthéridie composée d’un pied à deux paires 
de cellules périphériques qui èntourent incomplétement de nombreuses 
cellules anthéridiennes posées au centre d'une cavité, et de trois ou quatre 
cellules terminales, qui semblent entourer un ostiole commun, couronné 
fréquemment d’appendices simples, terminaux, inégaux. 


Quatre espèces sur Staphylinides du g. Æomalota. 


GENRE Eucantharomyces, Thaxter 1894 [sine icone]. 


Réceptacle bicellulaire, donnant d’un côté un périthèce, et de l’autre un 
appendice libre, formé d’une basale ou subbasale avec anthéridie composée. 
Anthéridie formée de nombreuses petites cellules superposées en trois ran- 
gées obliques bordées extérieurement par une seule cellule stérile, et se ter- 
minant par une cavité à col irrégulier digitiforme. 


uit espèces sur Carabides des g. Atranus, Callida, Cas- 
nonta, Catascopus, Drypta, Diaphorus, Euproctus. 


GENRE Polyascomyces, Thaxter 1900 [sine icone|. 


Réceptacle bicellulaire,la supérieure portant un périthèce laléral et un 
appendice terminal, formé d'une série de cellulesaplaties surmontée d’une 
sorte de dôme caduc (anthéridie composée ?) Périthèce avec cellule de pied 
et basale bien développées, la cellule basale et les cellules de paroi formant 
une large assise dont le bord supérieur constitue une vaste plage ascigère, 
sur laquelle se dressent de nombreux asques (1). 


Une espèce sur Trichophya |Carabides). 


GENRE Camptomyces, Thaxter 1893 (fig. 5). 


Réceptacle bicellulaire, la supérieure portant un périthèce latéral el une 
anthéridie terminale. Périthèce court, avec apex muni d’une lèvre symétri- 
que. Appendice formé d’une seule basale large, portant une anthéridie ter- 
minale multicellulaire, subconique, à pore terminal saillant, émettant de 
nombreux anthérozoïdes arrondis. Trichogyne en forme de petite vésicule 


(1) L'échantillon unique étudié par THAXTER était en mauvais état, 


+ JR — 


attachée à un appendice auriculé inséré latéralement au jeune périthèce. 
Deux cellules ascogènes. Spores uniseptées. 


Une espèce, sur Staphylinides du g. Sunius. 


GENRE Enarthromyces, Thaxter 1895 [sine icone|. 


Réceptacle unisérié, les distales portant des appendices stériles, les proxi- 
males portant des anthéridies ou des périthèces, ou restant stériles. Anthé- 
ridie composée mucronée, perforée au sommet, à six cellules s’ouvrant dans 
un ventre unique par des cols allongés. Trichogyne simple à deux cellules: 
Périthèces plus ou moins formés par le bourgeonnement des cellules récep- 
taculaires. 


Une espèce sur Carabide du g. Pherosophus. 


GENRE Peyritschiella, Thaxter 1890 (fig. 6). 


Réceptacle à quatre assises (une basiluire unicellulée; une subbasale uni- 
cellulée ou pluricellulée disposées transversalement ou asymétriquement en 
un rang, l'une d'elles étant uni ou pluriappendiculée; une subterminale 
consistant en séries semblables de plusieurs cellules appendiculées des deux 
côtés ou d’un côté seulement et produisant une seule anthéridie ; une termi- 
nale semblable à la subterminale, mais portant un ou rarement deux péri- 
thèces centraux, les cellules extérieures au périthèce et celles intercalées 
entre les périthèces, s’ils sont deux, étant appendiculées). Anthéridie com- 
posée conique, se projetant latéralement sous forme de dent. Appendices 
simples, continus, séparés de leur cellule basale par un septum étranglé, 
d'ordinaire noir. Périthèces symétriques ou presque symétriques, à # pa- 
pillesterminales. Spores uniseptées. 


Six espèces, sur Carabides des g. Bledius, Pterostichus, 
Plalynus, et sur Staphylinides du g. Philonthus. 


GENRE Limnaiomyces, Thaxter, 1900. [sine icone]. 


Réceptacle formé de deux parties, une basale devant le périthèce, et une 
distale unie à son bord postérieur ; la basale consistant en une seule cellule 
surmontée de deux séries de cellules comme dans Peyritschiella, l'anté- 
rieure du rang supérieur donnant insertion à une anthéridie composée 
comme dans Peyrilechiella; la portion distale (marginale) consiste en une 
cellule interne et une externe allongées, l’interne, se terminant en dôme 
comme dans Chilonomyces, séparée de l’appendice simple par un septum 
long, étranglé, noir ; l’externe formant par des proliférations subterminales 
externes successives une série de cellules dont une plus petite, appendi- 


culée, se porte en avant, Le tout correspond, par son développement, aux 
portions externes des assises de cellules du Dichomyces, les proliférations 
se faisant successivement à droite et à gauche de manière à ce que les 
appendices forment deux rangées. 


Deux espèces, sur Hydrophilides des g. Tropisternus et 
Hydrocharis. Genre apparenté aux Peyritschiella et Chito- 
nomyces. 


GENRE Dichomyces, Thaxter 1893. [sine icone. 


Réceptacle aplati, subtriquètre, formé d’une seule basale avec trois séries 
transversales de cellules symétriquement placées, la rangée distale portant 
une paire de périthèces symétriques dont l’un avorte quelquefois, et des 
appendices stériles ; la subdistale portant une paire d'anthéridies composées 
symétriquement placées, plus un ou plusieurs appendices stériles. Périthèces 
symétriques. Spores uniseptées. Appendices et anthéridies comme dans 
Peyritschiella. 


Quatorze espèces sur Staphvlinides des &. Brachyderus, 
Cafius, Philonthus, Xantholinus. 


GENRE Hydræomyces, Thaxter 1895 [sine icone|. 


Réceptacle à deux portions, l'une basale et l’autre terminale.La terminale 
est unie au périthèce suivant son bord interne, et se couronne d’une cellule 
subconique, libre, la cellule sous-jacente lui fournissant trois prolongements 
qui se séparent en cellules,et se couronnent, comme la cellule subterminale, 
d’un corps subconique portant un seul appendice terminal, et occupant 
presque totalement la face de la cellule subterminale. La portion basale con- 
siste en trois cellules superposées, autour desquelles trois ou peut-être quatre 
cellules forment la base du périthèce. Les cellules de la paroi de ce dernier 
sont groupées en quatre séries longitudinales, dont chacune contient plus 
de six cellules. Spores fusiformes uniseptées. 


Une seule espèce, sur Haliplides des &. Aaliplus et Cne- 
midolus. 


GENRE Chitonomyces, l'haxler 1873 [sine icone|. 


Réceptacle à deux parties, l'une basale à deux cellules superposées sur- 
inontées de trois ou quatre petites cellules formant la base du périthéce : 
l’autre terminale, surmontée d’un seul appendice apical parfois de forme 
différente à maturité. La cellule subterminale est adhérente à sa face interne 


nr 


(ou rarement libre) avec les deux cellules voisines, de la plus élevée des- 
quelles se sépare une petite cellule portant au sommet, dans l'angle formé 
par le périthècz et le réceptacle, un ou deux appendices avoisinés par l’an- 
théridie habituellement petite (?) Appendices courts, filamenteux, simples, 
continus ou septés, hyalins, caducs, à base noircie et légèrement rétrécie. 
Périthèce plus ou moins complètement uni à la portion distale du récepta- 
cle, chaque série de cellules de paroi ne contenant pas plus de six éléments 
dont quelques-uns peuvent être appendiculés, l’apex variant souvent de 
forme. Spores fusiformes uniseptées. 
Dix-huit espèces, sur des Dytiscides des g. Bidessus, Des- 
mopachria, Laccophilus, des Haliplides du g. Cremidotus, 
des Gyrinides du g&. Orectochilus. 


B. ANTHÉRIDIES SIMPLES, UNICELLULAIRES, INDÉPENDANTES. 


GENRE Amorphomyces, Thaxter 1893 (fig. 10). 


Dioïque. — Mäle possédant un réceptacle à deux cellules, la supérieure 
couronnée sur une seule anthéridie.—Femelle ayant un réceptacle unicellu- 
laire couronné par quatre cellules formant la base d’un périthèce terminal, 
Asques tétraspores à spores simples. Cellule ascogène solitaire. Trichogyne 
en vésicule presque sessile, avec courtes branches radiaires. 


Trois espèces, sur Staphylinides des g. Falagria, Bledius, 
et de genre indéterminé. 


GENRE Rickia, Cavara 1899 (fig. 27). 


Réceptaële stipité, à base unisériée, à sommet claviforme-parenchyma- 
-teux, portant latéralement deux séries d’appendices, Anthéridies simples, 
lagéniformes, unicellulaires, insérées sur les appendices et séparées de ces 
derniers par un anneau brun. Périthèce solitaire (rarement deux), sessile, à 
trois (ou plus ?) cellules ascogènes ; asques mürs non observés. Spores 
septées. Trichogyne simple, en forme de massue renversée. 


Une seule espèce, ARichkia Wasmanni, sur une Fourmi 
(Myrmica lævinodes). 


GENRE Eucorethromyces, Thaxter 1900 [sine icone]. 


Aspect général des Rhadinomyces : réceptacle formé de deux cellules 
superposées, dont la supérieure donne le périthèce et l’appendice. Périthèce 


#06 


de Rhadinomyces, pédicellé. Appendice à plusieurs cellules superposées, la 
distale supportant une série de branches terminales qui produisent des 
anthéridies latérales libres, lagéniformes, nées sur des branches courtes ou 
même sessiles. 


Une espèce, sur Apotomus. 


GENRE Helminthophana, l’eyritsch 1873 (fig. 11), [Arthrorhynchus, 
Kolenati 1857]. 


Réceptacle à deux cellules superposées, la supérieure portant deux cellules 
plus petites surmontées du périthèce et donnant insertion latéralement à 


une rangée d’anthéridies. 
Une espèce, sur Dipteres-Nyctéribides des genres Acro- 
chlidia, Megistopoda, Nycteribia. 


GENRE Stigmatomyces, Karsten 1869 (fig. 12). 


Réceplacle à deux cellules superposées, la supérieure donnant un seul 
périthèce d’un côté, un seul appendice de l’autre. Périthèce de forme varia- 
ble, pédicellé ou sessile, parfois appendiculé. Appendice consistant en un 
axe unisérié dont l’un des côtés porte un seul rang d’anthéridies superposées, 
séparées de l’axe par un septum ou une petite cellule. Anthéridies lagéni- 
formes à ventres plus ou moins soudés, les cols se projetant latéralement. 
Trichogyne simple, court, filamenteux. Spores uniseptées. 


Trois espèces, lune sur Mouche domestique, Pautre sur 
Muscides du g. Drosophila, et la troisième sur Coccinellide 


du g. Chilocorus. 


GENRE Idiomyces, Thaxter 1893 [sine icone]. 


Réceptacle à deux cellules superposées accompagnées de deux autres, 
l’une antérieure, l’autre postérieure. La postérieure possède une série ver- 
ticale de cellules superposées, portant vers l'extérieur trois rangées d'ap- 
pendices stériles et fertiles ; l’antérieure produit un ou plusieurs périthèces 
pédicellés, et de nombreux appendices insérés sur de petites cellules séparées 
distalement des périthèces. Périthèces symétriques à quatre ascogènes. 
Appendices fertiles unisériés, portant sur un côté trois rangées verticales de 
cellules anthéridiales lagéniformes. Spores uniseptées. — (Genre affine aux 
Stigmalomuyces. 


Une espèce, sur Staphylinide du g. Deleaster. 


GENRE Corethromyces, Thaxter 1892 (fig. 14). 


xéceptacle à plusieurs cellules superposées, la subbasale (et parfois aussi 
la cellule voisine) produisant un périthèce pédicellé, les cellules terminales 
donnant plusieurs appendices rameux. Cellules anthéridiennes superposées, 
formant un ramuscule obliquement septé, à cols saillants. Périthèce symé- 
trique ou presque, à pied bien développé, les rangées de cellules pariétales 
étant chacune de quatre. Spores uniseptées. Trichogyne filamenteux, simple 
ou rameux. 


Six espèces, sur Staphylinides des g. Cryptobium et 
Stulicus. 


GENRE Rhadinomyces, Thaxter 1892 (fig. 15). 


Réceptacle à deux cellules superposées, la supérieure portant un ou plu 
sieurs périthèces pédicellés et un appendice digité, consistant en trois cel- 
lules unisériées, dont la distale fournit une série de branches stériles 
simples, les deux autres produisant vers leur sommet de courtes branches 
anthéridiennes ou de longues branches stériles, ou bien les deux à la fois. 
Cellules anthéridiennes en matras, superposées en courtes séries. Péri- 
thèces nés sur une seule cellule-support accompagnée de quatre basales ; 
cellules pariétales au nombre de quatre par rangée. Spores uniseptées. Tri- 
chogyne filamenteux, simple ou ramifié. Quatre ascogènes. 


Deux espèces, sur Staphylinides du g. Lathrobiunr. 


GENRE Rhizomyces, Thaxier 1895 (fig. 16). 


Réceptacle à deux cellules, dont l'inférieure émet par la base un rhi- 
zoide pénétrant dans la cavité du corps de l'hôte. Périthèce solitaire, né 
sur une cellule insérée sur la subbasale. Appendices anthéridifères formés 
de nombreuses cellules superposées, dont toutes, sauf la plus inférieure, 
produisent extérieurement des branches anthéridiennes à cellule basale 
donnant une anthéridie simple du type lagéniforme. 

Deux espèces, sur Diptères du g. Dropsis. 


D 


GENRE Laboulbenia, Montagne et Ch. Robin 1853 (fig. 17). 


Réceptacle formé typiquement de sept cellules, plus trois petites consti- 
tuant la base de périthèce, les deux plus basses (cellules 1 et 2) superposées 
et formant le réceptacle proprement dit, les cellules voisines rangées en 


IN = 


deux séries, l'une antérieure à, l’autre postérieure b : -- b consiste en deux 
cellules, l’une inférieure (cellule 3), l'autre supérieure (cellule 4), la partie 
interne de celle-ci étant isolée par une autre cellule (cellule 5), qui est en 
réalité formée de deux cellules juxtaposées — à consiste en deux cellules, 
l'une inférieure (cellule 6), l’autre supérieure (cellule 7), obliquement super- 
posées. Appendices insérés sur une cellule basilaire noire, au niveau des 
cellules 4 et5, et exceptionnellement issus d'un nombre variable de subdivi- 
sions de ces cellules, auquel cas l'insertion est incolore. Périthèce solitaire, 
comprimé, symétrique ou presque symétrique, rarement appendiculé, 
sessile ou pédicellé, à paroi comportant quatre cellules par rangée longitu- 
dinale. Appendices parfois nombreux, mais consistant typiquement en deux 
cellules basales, dont l’externe donne une, et l'interne deux rameaux ou 
séries de rameaux, la série interne étant fertile, et portant des anthéridies 
lagéniformes, isolées ou groupées de façon plus ou moins irrégulière. 
Cellules ascogènes latérales, au nombre de deux. Asques tétraspores; spores 
uniseptées. Trichogyne filamenteux, simple ou ramifié. 


Ce genre, le plus ancien de la famille, fut dédié par Mox- 
TAGNE et RoBix à l’entomologiste AL. LABOULBENE qui le 
premier, eut l’occasion d'observer une plante de ee genre 
(Laboulbenia Rougetii Mont. et Rob.), sur un Coléoptère 
du g. Brachinus. Avec Pextension que lui donne THaxTER, 
il comprend à Jui seul deux cent quinze espèces, parasites 
sur divers Arthropodes : 


Sur Coléoptères = Carabides, Gyrinides, Staphylinides) 
des genres = Acrogentdiun, Acrogenys, Agonoderus, 


Amara, Anisodactylus, Anomoglossus, Anophthalmus, 
Anaplogenius, Aptinus, Aspidoglossa, Atelothrus ; 

Badister, Bembidium, Blethisa, Brachinus, Brachyony- 
chus, Bradycellus ; 

Cafius, Callida, Callistus, Calophæna, Casnonta, Catas- 
copus, Chlænius, Clivina, Colpocaccus, Colpodes, Cop- 
tea, Coptodera, Craspedotus, Crepidogaster ; 

Dercyclus, Diachromus, Dineutus, Disenochus, Dolichus, 
Drypta ; 

Ega, Euchila, Eudalia, Eudema ; 

Galerita, Gyretes, Gyrinus ; 


"000 = 


Harpalus, Helluodes, Helluomorpha, Hexagonia, Hono- 
LRÈS*: 

Latona, Læmosthenes, Loxandrus : 

Macrochilus, Mesothriseus, Microsomus, Miscelus, Morio, 
Mormolyce ; 

Nebria, Notiobia, Nyctelis ; 

Œdodactylus, Oezena, Olisthopus, Omophron, Ooptenus, 
Ophonus, Orectochilus, Orectogyrus, Orthomus ; 

Pachyteles, Pæderus, Panagæus, Patrobus, Pelmatellus, 
Pericallus, Pheropsophus, Philonthus, Planetes, Pla- 
tynus, Platyprosopus, Pleuracanthus, Polyhirma, Pris- 
tonychus, Pseudomascus, Plerostichus ; 

Quedius ; 

Schizogenius, Serrimargo, Stenolophus, Stomonaxus ; 

Tænoderma, Thalpius, Thyreopterus, Trichognathus ; 

Zuphium. 

Sur Diptères du g. Diopsis. 

Sur Névroptères du g. Termes. 

Sur Arachnides du g. Antennophorus. 


GENRE Misgomyces, Thaxter 1900 [sine icone]. 


Réceptacle formé de nombreuses cellules superposées unisériées ou en 
assises de deux ou trois cellules chacune, terminé par une base cellulaire 
plus ou moins régulière portant des appendices isolés ou groupés. Périthèce 
solitaire, ayant avec les appendices les mêmes relations que dans le g. La- 
boulbenia. Anthéridies inconnues, mais probablement (selon THAXTER) sim- 
ples, comme dans Laboulbenia et sans doute Teratomyces. 


Deux espèces sur Dyschirius et Stomonaxus. 


GENRE Teratomyces, Thaxter 1892 [sine icone]. 


Réceptacle à trois cellules superposées, sarmontées d’une partie plus ou 
moins cupuliforme divisée par des cloisons verticales et obliques en une 
série de nombreuses petites cellules rangées en cercle, lesquelles émettent de 


14 


— 210 — 


nombreux appendices, entourant complètement l'insertion des périthèces. 
Périthèces un à cinq, symétriques, à une seule cellule de pied. Appendices 
formés d’une courte série de branches sympodiques portant des rameaux 
dirigés vers l'extérieur, et dont la plupart se terminent en cellules stériles 
à pointe aiguë. Anthéridies lagéniformes, séparées les unes des autres, super- 
posées en une rangée verticale insérée sur les segments inférieurs des 
appendices. Trichogynes copieusement ramifiés et septés. Spores uni- 
septées. 


Six espèces sur Staphylinides des g. Actobius, Acylo- 
phorus, Philonthus, Quedius. 


GENRE Diplomyces, Thaxter 1894 (fig. 19). 


Plante aplatie antéropostérieurement, snbtriquètre, à symétrie bilatérale, 
paraissant furquée par suite de la présence d’une paire d’appendices posté- 
rieurs saillants. Réceptacle formé de deux cellules superposées, surmontées 
de buit cellules réparties par paires antéropostérieures, la postérieure don- 
nant les proéminences caractéristiques, l’antérieure émettant une paire de 
périthèces à pédicelle court, près de la base desquels naissent, en dedans et 
autour, plusieurs paires d’appendices, et parfois un seconde paire de péri- 
thèces. Appendices abondamment ramifiés, la plupart des rameaux se ler- 
minant par des cellules digitiformes. Spores uniseptées. 


Une espèce sur Actobius (Staphylinides). 


GENRE Rhachomyces, Thaxter 1894 (fig. 9 bis). 


Réceptacle formé d'une seule basale, surmontée d’un corps plus ou moins 
long composé d’un côté d’une première série de cellules subégales, et de 
l’autre d’une série de cellules plus petites et plus nombreuses, portant de 
nombreux appendices spiniformes, étalés et entourant plus ou moins la 
base du périthece. Périthèces produits latéralement près du sommet du 
réceptacle, et en apparence terminaux à maturité, pédicellés ou presque 
sessiles, symétriques. Cellules anthéridiales uniques, terminant de courts 
pédicelles. Spores uniseptées. 


Neuf espèces sur Carabides des genres Acupalpus, Ano- 
phthalmus, Atranus, Badister, Colpodes, Conosoma ; Tre- 
chus, sur Staphylinides des g. Cryptobium,  Lathrobium, 
Othius, Philonthus. 


GENRE Chætomyces, Thaxter 1893 (10 bis). 


Réceptacle formé d’une étroite série linéaire de cellules superposées, des- 
quelles s'élèvent en une série unilatérale les appendices et un, rarement deux 


— 211 — 


périthèces. Périthéce pédicellé. Appendices un par cellule, simples ou ra- 
meux, produits les uns à distance de l'origine du périthèce, les autres près 
de ce périthèce. Spores uniseptées. 


Une espèce sur Pinophilus (Staphyhnides. 


GENRE Sphaleromyces, Thaxter 1894 (fig. 20). 


Réceptacle formé de deux cellules superposées, la supérieure munie d’un 
appendice latéral, et terminée par la cellule de pied du périthèce, Périthèce 
asymétrique, chaque série pariétale de cellules comprenant cinq éléments; 
sommet légèrement acuminé la cellule de pédicelle étant libre. Appendice 
formé d’une seule basale portant une série de cellules superposées dont 
chacune est ornée, en haut de son angle interne, d’une seule branche anthéri- 
dienne simple, courtement septée. Cellule ascogène unique. Spores uni- 
septées. 


Deux espèces sur Staphylinides des g. Brachyderus et 
Quedius. 


Ogs. — D'après Traxrer, ce genre doit peut-être seréunir 
au suivant : 


GENRE Compsomyces, Thaxter 1894 (fig. 22). 


Réceptacle formé de deux cellules superposées, la supérieure portant au 
sommet plusieurs appendices, et un ou rarement deux périthèces pédicellés. 
Appendices stériles ou fertiles, simples ou ramifiés, septés :; les fertiles por- 
tant une ou plusieurs anthéridies simples, sessiles à l'extrémité des cellules 
formant l’axe divisé de l’appendice. Périthèce symétrique, conique, à pédi- 
celle formé de deux cellules dont l'inférieure porte un ou rarement deux 
appendices terminaux simples. Asques octosporés ; spores uniseptées. Tri- 
chogyne copieusement ramifié, les flagella terminaux étant tordus en 
spire serrée. 


Deux espèces sur Staphylinides des genres Sunius et 
Lesteva. 


GENRE Acallomyces, Thaxler 1902 [sine icone]. 
Réceptacle à deux cellules superposées, l’inférieure semblant non distincte 


du pied, la supérieure surmontée d’un périthèce et d’un seul appendice. 
Appendice consistant en six cellules superposées, la cellule basale étroite- 


2 Mo = 
ment soudée au réceptacle et à la cellule- pied du périthèce; la cellule ter- 
minale portant un prolongement spiniforme et se convertissant en une an- 
théridie simple; la cellule subterminale portant une anthéridie latérale, et 
l’autre restant stérile. Périthèce pédicellé, de structure normale. 


Genre étroitement apparenté aux Compsomyces, dont il 
diffère surtout par les caractères de son appendice anthé- 
ridien. 

Une espèce sur Aomalota. 


GENRE Ecteinomyces, Thaxter 1902 [sine icone|. 


Réceptacle formé d’une seule série de cellules superposées, dont le nom- 
bre varie par suite de divisions intercalaires; périthèce terminal solitaire, 
normal ; un seul appendice anthéridien. Appendice formé d’une seule série 
de cellules superposées, dont plusieurs portent sur leur basale ou cellule 
de pied une anthéridie simple, qui est séparée distalement par des septums 
obliques sur un côté ou les deux, comme dans le genre Compsomyces. 


Une espèce sur Trichopteryx. 


GENRE Clematomyces, Thaxter 1894 [sine icone]. 


Réceptacle à une seule basale et une subbasale de laquelle s'élève directe- 
ment un axe élargi portant un périthèce terminal et formé d’un double rang 
de cellules, Les cellules du rang externe produisent des appendices stériles, 
celles du rang interne donnent soit des axes secondaires de même struc- 
ture que les axes primaires, soit des branches anthéridiennes. Les axes 
secondaires forment des branches anthéridiennes ou des rameaux stériles 
sur les deux côtés; de même que les primaires, ils portent un seul péri- 
thèce terminal. Anthéridies simples, nées comme dans le genre Compso- 
myces, et ordinairement groupées aux extrémités distales des cellules 
successives. 


Une espèce sur Pinophilus. 


GENRE Moschomyces, Thaxter 1894 (fig. 24). 


Réceptacle formé d’une masse compacte de cellules parenchymateuses en 
forme de suçoir pénétrant dans la partie molle de la chitine de l'hôte, et 
donnant de nombreuses cellules sur les extrémités libres desquelles nais- 
‘sent des périthèces et des appendices solitaires et pédicellés. Périthèce très 
grand, subconique, acuminé-symétrique, à pédicelle composé de deux 
cellules superposées surmontées de trois petites basales. La ceilule-pédicelle 


Le 


basilaire émet à son sommet un appendice stérile simple. Appendices septés, 
simples ou peu ramifiés, les fertiles plus gros avec des anthéridies en courts 
ramules. Asques subcylindriques octospores, nés en grand nombre et en 
rangées multiples d’une seule ascogène. Spores petites, uniseptées, projetées 
en petites masses aygqglomérées. 


Une espèce sur Staphylhinide du g. Sunius. 


Il. Anthérozoïides exogènes (comme dans la fig. 25 b 


AE 
GENRE Zodiomyces, Thaxter 1800 (fig. 25). 


Réceptacle attaché par une seule basale, au-dessus de laquelle il forme un 
parenchyme multicellulaire évasé, à sommet creusé d'une dépression eupuli- 
forme à bords distincts, du fond de laquelle s'élèvent de nombreux appendi- 
ces stériles entourant plusieurs périthéces pédicellés appendiculés, et des 
branches anthéridiennes nées du parenchyme central. Anthérozoïdes exogènes 
en bätonnets. Spores uniseptées près de leur base. 


Une espèce, sur Hydrophilide du g. Hydrocombus. La 
plante, au dire de THaxrer, est sujette à de nombreuses 
rariations. 


GENRE Euzodiomyces, Thaxter 1900 [sine icone]. 


Réceptacle allongé, multicellulaire, formé d’un grand nombre de cellules 
surmontant une seule basale, et divisé au sommet par plusieurs septums 
longitudinaux. Le sommet du réceptacle fournit une série latérale de périthè- 
ces et d’appendices. Les périthèces, portés sur un pédicelle à trois cellules, 
possèdent des rangées pariétales de neuf à dix éléments. 


Genre étroitement apparenté aux Zodiomyces. Anthéri- 
dies en mauvais état sur Péchantillon observé. Une seule 
espèce sur un Staphylinide du g. Zathrobiun. 


GENRE Geratomyces, lhaxter 1892 (lig. 26). 


Réceptacle formé d’un nombre variable de cellules superposées, portant 
au sommet le périthèce et l’appendice. La paroi périthécienne est formée de 
cellules disposées en quatre rangées contenant chacune de six à soixante- 
cinq éléments ; apex de forme variable, souvent muni d’un appendice subh- 
terminal. Appendice volumineux, acuminé, formé d’une seule série de cel- 


= ME 


lules superposées, et de l’angle supérieur interne duquel s'élèvent des bran- 
ches plus ou moins nombreuses et longues. Asques claviformes tétraspores. 
Spores aciculaires uniseptées. Anthérozoïdes exogènes, en forme de longs 
bâtonnets (1). 


Vingt espèces sur Hydrophilides des g. Berosus, Hydro- 


bius, Hydrocombus, Lathrobium, Phænonotum, Philhy- 
drus, Tropisternus, et sur Selina. 


GENRE Coreomyces, Thaxter 1902 [sine icone]. 


Individu mûr formé d’une seule série de cellules, terminée par un seul 
périthèce, et muni de rhizoïdes. Réceptacle formé de trois cellules super- 
posées, dont la supérieure est divisée par des septums transverses; il en 
résulte une rangée de cellules dont un côté porte une série d’appendices qui 
forment tous une seule rangée verticale. Périthèce formé d’une cellule de 
pied non différenciée, placée immédiatement à côté des cellules appendi- 
culées, et suivi directement d’une cavité ascigère, dont les septums isolent 
des cellules basales oblitérées chez les individus mürs. Anthéridies mal 
connues, probablement identiques à celles des Ceratomyces. 


Une espece sur COris«. 


BIBLIOGRAPHIE, 


{Pour toute la bibliographie antérieure à 1895, nous renvoyons à l'Index très 


complet (p. 381) du mémoire de THAxTER, Contributions towards a monograph 
of the Laboulbeniaceæ, in Memoirs of the Boston Ac. of Sc., 8 mai 1895, pp. 197- 
429, avec 26 pl. lith.]. 


. Von Beck. — Ueber das Vorkommen des auf Stubenfliegende lebender 


Stigmatom. Baeri in Bohmen (Bot. Ctbl., 1905). 


. F. Cavara. — Diuna nuova Laboulbeniacea, Rickia Wasmanni n. g., n. 


sp. (Malpighia, 1899). 


. Von Istvanîfi. — Eine auf hohlenbewohnenden Küfern vorkommende 


neue Laboulbeniacee. (Ann. du Musée national de Buda-Pest., 189,6). 


(4) C’est sur desCeratomyces (C. mirabilis et peut-être C. confusus) que 


THAXTER a rencontré une Chytridiacée parasite, d’un genre nouveau voisin des 
Obelidium (THAXTER, Monogr., p. 375), 


4 


— 215 — 


. R. Thaxter. — Preliminary diagnoses of new species of Laboulbeniaceæ., 
— (Proceed. of the Amer. Acad. of Arts and Sciences, XXXV, 9 décembre 
1899). 

. R. Thaxter. — Preliminary diagnoses of new species of Laboulbeniaceæ 
IL. — (Proceed. of the amer. Acad. of Arts and Sciences, Boston, XXXVI, 
21 avril 1900). 

. R. Thaxter. — Preliminary diagnoses of new species of Laboulbeniaceæ, 
—- (Proceed. of the Amer. Acad. of Arts and Sciences, XXX VIII, 1902). 


PLANCHE X. 


Laboulbéniacées. 


IN.-B.— La planche a été réduite de 1/5 au clichage. Les grossissements indi- 


qués sont ceux des fig. originales. Toutes les figures, à moins d'indication con- 
traire, sont empruntées à THAXTER, qui s’est servi des combinaisons optiques de 


LEIss|]. 
FIG EL 
FIG. #2. 
FIG. 00: 
Fic. 4. 
PIG."5. 
IG N6: 
FIG. "1: 
FIG..8. 
HiGS 0€ 
FIG. /9'Dis. 
RrG- 10: 
Fi. 10 bis. 
RrG: A 
RG: 5412: 
HrctS; 
Fi. 14. 


Dimorphomyces denticulatus. — a, mâle (Gr.— D;) ; b, femelle 
(Gr:= D). 

Dimeromyces africanus. — a, màle : b, femelle (Gr.— A»). 

Cantharomyces pusillus. — Individu adulte (Gr.— Do). 


Haplomyces californicus. — Individu adulte (Gr.— D). 

Camptomyces melanopus. — à, plante adulte (Gr.— D») ; b, anthé- 
ridie (Gr.= D»). 

Peyritschiella nigrescens. — Plante adulte (Gr.= D). 

Dichomyces infectus. — Plante adulte (Gr.— D). 

Hydræomyces Halipli. — Individu jeune (Gr.= 1);). 

Chitonomyces simplex. — Plante adulte (Gr.= Da). 

Rhachomyces lasiophorus, vu par le côté postérieur ; individu mèr 
(Gr.— A j 2). ; 

Amorphomyces Falagriæ. — Deux individus, l'un mâle ô: l'autre 
femelle ©, issus de deux spores ayant germé côte à côte (Gr.—D;)- 

Chætomyces Pinophili. — Plante adulte (Gr.= A9). 

Helminthophana Nycteribiæ. -- Individu adulte [d'ap. PEYRITSCH|. 

Stigmatomyces Baeri. — a, individu adulte, expulsion des anthéro- 
zoïdes dont quelques-uns vont s’appliquer sur le trichogyne 
(Gr. = J2) ; b, rapports des cellules ascigères avec leur cellule 
basale et la paroi du périthèce ; c, asque tétraspore (Gr.= J). 

Idiomyces Peyritschii. — a, individu adulte (Gr.— A2): b, appen- 
dice anthéridien (Gr.=— D;): €, spore (Gr.= D;). 

Corethromyces jacobinus. — a, individu adulte (Gr.= 4,2) ; b, 
rameau anthéridien (Gr.— D»). 


PEN X 


CHAMPIGNONS PARASITES DES ANIMAUX. 


i à SR 


LABOULBÉNIACÉES, 


A) 


4 
fc 
j … 
4 : = 
F ) FR 
d ET 
ES M Oe 
Kahef 
" ?’ 
- ' a 
0 
‘ 
> 
ce RAT ” 
L eo. f 
22-93 # 
k #9 : 
a — 
pr 
- \ 
+ 
<. 
… 
cas 
ri : 
L h 
LE 
< " 


10 


Eté. En 


HAE DÉC UES 3 si ti 


\ Tai | : | 


a F4 2 vil hi LUTTE j ssh bas AT: LENEE 


Lo Au MRETNTE # CAT in ONE EH LE ST TE août in | 
RE LA RETTIL theft di pro à 

Ni im TE | pu eend QE L'AIDE Vous ot, 16 q 

e. 15 ! Mur UM Ado sl SR ee Jr re | L ù x 


# CE quel frru TP (Lu NLRSES poly -225n DAY te 
OS ; As À Nr tt | 1 


és 4 
MATRA LU vb MATE à ALORS PITONERST A ESSer) jf 
| 4 AA TT fie | >Hpilgo oghit TT (ET petit 4 -4ÿ | 

"7 up Que QE MP E = at aatpnrt Vg ru Mol trar LRO RCTETI 
re. | ner d'Eau LL 
ue _ TE Ü NET ÆUT K NH EN Haido fin enter QUE ‘e) 9347 
y Let er un MA y MATE Q PU 
PL ei Jun doation au: UE LITA LT Hp pes, Hs fl 21 
| 1-2) Anis À, Le af à prémilhint 24 2 tu ff à 9 17 1 
4 Ko A OEM Maripui ai End bites Fay rar eq) #2 al 
70 Toit Grupo ITA NE un ‘é UDC EDR URULTES 17 nr 
CU ar: DEN LR AE Ve rt 41: Gun: nr us A DLL Av: J d'u M sh 
ÿ à | | (ere Dre. d P 
le du halte SLI + Furl Lo “ni | b 
en pren * MAG FN) "4 | Klseei 1omeléfens à NO 
ne Oh PURE (LE, HE TE d à | 
TU ATETTA FT HR 9 AUICUE AUS Pa NE a i 
are SUR 40 Rte = 1) + FA 2 RL 0 
nina Ad LL FEU << init ge TA 4, Aus 
Mr tu Poaua die LS ÈS dé casdtit + Q) Li 1 
omis (MES LEE Li PETRTT 4 Û AE PONT | 4) TE 


: | LA : . fran re Cv 
[Me L uit JIATSREE ani = Et Ù 


dc: FE nt 


ve 


Œuante Cor 0e, NA 


: 


M'IU 1,4 214 : 1 l 
et ner D'RNUTRE 22 sv “es IUTINSMANONE ft RCE 
(RL Roll Meg se te 4 wuilit 
da” PEUT PCR Be sapins LM 
ALT nie E umens à DIN bed 
Î L _" f' t { 1 


"En : oe— mt 
re | | | { 


Fic. 


FIG. 


Fic. 


FiG. 


FIG. 
FIG. 


ETG: 


Fic. 


FIG. 


FiG. 


FiG. 


Fi. 


FrG. 


15. 


16. 


25. 


26. 


PLANCHE XI. 


Laboulbéniacées sue. 


[N.-B. — Mêmes remarques que pour la planche X]. 


Rhadinomyces pallidus. — a, individu adulte (Gr.= A5); b, bran- 
che anthéridienne (Gr.— Dj»). 

Rlizomyces ctenophorus. — a, base d’un 'ndividu adulte, montrant 
le crampon qui s'enfonce dansle corps de l'hôte, dont le tégument 
est duveté ; b, crampons d’un autre individu, légèrement 
brisés (Gr.— Do). 

Laboulbenia Panayaei. — u, individu adulte (Gr.= A2); b, deux 
anthéridies, dont l’une en coupe optique (Gr.— D»). 

Teratomyces brevicaulis. — Individu adulte, pourvu de trois péri- 
thèces (Gr.== A»). 

Diplomyces aclobianus, vu par la face postérieure (Gr.= A»). 

Sphaleromyces Lathrobii adulte (Gr.— A»). 

Insecte aquatique (Gyretes sericeus) portant sur les côtés du corps 
plusieurs Laboulbenia ! [Gr. nat., d’après CH. ROBIN]. 

Compsomyces verticillatus. — a, individu adulte (Gr.= A4») ; b, 
jeune périthèce avec son trichogyne à branchesspiralées(Gr.—= D»). 

Enarthromyces indicus, muni de trois périthèces latéraux (faible- 
ment grossi). 

Moschomuyces insignis. — a, vue d'ensemble d’un individu à quatre 
périthèces (faiblement grossi) ; b, un asque octospore (Gr.— 1000 
environ). ï 


Zodiomyces vorticellarius. — a, individu non adulte, avec un péri- 
thèce presque mür (Gr.= A2); b, anthéridie avec anthérozoïdes 
bacilliformes exogènes (Gr. — D) ; €, périthèce mür vu de profil 


(D;); d, jeune périthèce (Gr.— 1J;); e, autre périthèce mon- 
lrant la conjugaison entre le trichogyne £ et l'anthénozoïde z (Gr,— 


environ 1000). 


Ceratomyces filiformis. — Individu adulte (Gr.=— A2) ; à gauche 
une spore (Gr.— D;). 
Rickia Wasmanni. — «a, réceptacle presque adulte, avec les anthé- 


ridies à et un périthèce à gros trichog\ne # ; b, jeune individu 
dont le trichogyne f est vésiculeux : €, fourmi parasitée par le 
Rickia (faiblement grossie} [d’après CAvARA|. 


IMAUX. PL. XI. 


AMPIGNONS PARASITES DES AN 


F; Guégueërn. SC. 


METRE NE TOQURR voi 


APAMEA ER 


CINQUIÈME PARTIE 


Mucédinées (lungi imperfecti). 


CARACTÈRES GÉNÉRAUX, — On nomme Mucédinées {du latin 
mucedo, moisissure), des champignons à thalle filamenteux 
cloisonné, de taille ordinairement très réduite où même 
microscopique, dont l'appareil reproducteur consiste en hy- 
phes plus où moins différenciées produisant des conidies de 
formes diverses, solitaires ou groupées de différentes manie- 
res le long ou à l’extrémité du conidiophore ou de ses ra- 
meaux. Lorsque l’appareil conidien consiste en un seul fila- 
ment simple ou ramilié, la plante est dite Wucédinée simple ; 
lorsqu'au contraire il se compose d’un faisceau de filaments 
parallèlement accolés en une tige ou massue dont les flancs 
portent des conidies, la plante est dite Mucédinée agrégée 
ou corémiée. Une même espèce peut d’ailleurs, dans le cours 
de son développement, affecter successivement l’un et l’autre 
de ces deux aspects. 

Les Mucédinées sont probablement des formes conidiennes 
de champignons appartenant aux quatre Ordres précédem- 
ment étudiés. Le fait a été démontré pour plusieurs d’entre 
elles, notamment pour des Aspergillus, Cladosporium et 
Botrytis. Toutefois le plus grand nombre s’est constamment 
refusé, dans les cultures, à donner un appareil reproducteur 
autre que celui dont on était parti lors du semis, probable- 
ment parce que la plante, végétant sous sa forme conidienne 
depuis une longue suite de générations, avait perdu la faculté 


D — 


de donner des organes reproducteurs d'ordre élevé, tels que 
des périthèces, qui eussent permis de la classer définiive- 
ment, Aussi a-t-1l fallu créer pour ces champignons un 
groupe provisoire, celui des Mucédinées où Champignons 
imparfaits (Fungi imperfectt), groupe duquel on devra retirer 
un certain nombre de formes, au fur et à mesure que les 
progrès de la Mycologie permettront de leur assigner leur 


véritable place dans les cadres de la classification. 


BIOLOGIE. — Beaucoup de Mucédinées sont saprophytes, 
mas d'entre elles un grand nombre vivent en parasites, soit 
sur d’autres champignons ou sur des végétaux supérieurs, 
soit sur des animaux. Elles se laissent assez facilement, pour 
la plupart, cultiver sur les milieux artificiels, et ces cultures 


sont des plus utiles à leur connaissance morphologique et 


biologique. 


CLASSIFICATION. — On a proposé un grand nombre de 
classifications, qui toutes reposent forcément sur une base 
arbficielle, car souvent un même genre de Mucédinées ren- 
ferme des formes conidiennes appartenant à différentes 
familles de Champignons ; c’est ainsi que certains Botrylis 
sont des états conidiens de Pézizes, tandis que d’autres sont 
des stades évolutifs de Pyrénomveètes, Nous rangerons les 
Mucédinées parasites des animaux suivant l’ordre qui nous 
semble Le plus commode pour leur détermination et leur 


étude. 


TEGHNIQUE GÉNÉRALE. — L'examen des Mucédinées se fait 
comme celui des autres Champignons filamenteux, soit sur le 
frais, soit sur des matériaux secs. La fixation des échan- 
üillons vivants par Pacide acétique cristallisable (BERLESE), ou 
mieux par lalcool absolu, empêche les conidies de se déta- 
cher de leurs fragiles supports, et permet tout au moins d’en 
voir quelques-unes en place, chose absolument indispensable 


pe 


pour une détermination certaine. Le bleu lactique constitue, 
à notre avis, le colorant de choix dans la plupart des cas. 

La culture se fait sur les nulieux usités en microbiologie. 
Toutefois les milieux solides et légèrement acides sont à pré- 
férer, tant pour le bon développement du champignon lui- 
même que pour gèner la pullulation des bactéries qui peu- 
vent se trouver à la surface des conidies ensemencées. La 
carotte, la pomme de terre neutre ou cuite dans une eau fai- 
blement acidulée, les décoctés de fruits sucrés et surtout le 
liquide de Rauzix solidifiés par la gélatine ou la gélose réus- 
sissent dans un grand nombre de cas. 


NOR 


= 


Clef des Mucédinées parasites des animaux. 


et peu distincts. Plante presque 

entièrement formée d’artieles 

CONMIUIIOLMESE cc ere -ccee Trichosporuim. 
Conidies arrondies ou ovoïiles, 

sans disjuncetor (appareil dissé- 


Minateur) EErerecee -e- .- (OOSpOrUr 

Conidies limoniformes, avec dis- 
NUNCIOP ee Point .... Monilia. 

Conidies cylindriques puis ovoi- 
des, sans disjunctor........ .… Oidium. 


Conidies ovoides, conidiophores 

parfois un peu ramiliés....... Halisaria. 
Conidies ovoïdes, nées à l’inté- 

rieur d'un conidivphore ...... Sporendonema. 
Conidies bourgeonnantes à l’ex- 

trémité d'articles du thalle dis- 


Conidiophores généralement non rameux 


SOCIÉ = - 2-0 ee CM Epices 
E Conidiophores cespileuxæ. Coni- 
T 3 dies solitaires terminales...... Chromostylium. 
© £ Conidiophores non cespiteux.Co- 
= A nidies solitaires terminales.... Trichothecium. 
g S | Ramifiés à angle droit, au som- 
S = met. Conidies verruculeuses... Malassezia. 
£ S Dressés, conidies formant des 
3 £ glomérules au sommet des ra- 
= (ds, MEAUCE ee nee ce BOITES, 


Rampants, conidies solitaires ou 
subsolitaires, sur des rameaux 
COUTISE Er eReR rer rene . 

hérissée de rameaux sim- 
ples, à chainettes de co- 
DIdies Dares Re Aspergillus. 

hérissée de rameaux à leur 
tour ramifiés avec plusieurs 
chainettes de conidies.. 

Ramuscules formant une sorte 
de pinceau, à chainettes de co- l 


Sporotrichum. 


Conidiophore 
en vésicule 


Sterigmatocystis 


Voir Périsporiées. 


onidiophores à plusieurs branches fertiles 


nidiese seems rue … Penicillium. 
8 | Conidies solitaires ou sub- 
DE solitaires, non mucilagi- 
S RE) neuses.....…. ….... Verticillium. 
£ > | Conidies mucilagineuses, 
8 = agglomérées en guttule 
MEN fUBACE AS ..... Acrostalagmus. 


(1) Il est bien entendu que les Mucédinées sont considérées ici en tant que 
parasites. Une Mucédinée, simple à l’état de parasite (Penicillium glaucum) 
peut en certains cas se corémier, et inversement. 


ob = 
Conidies polymorphes, tantôt simples, {antôl 

septées; mycéllumibDrunatre 7 Cladosporium. 
Conidies pirifurmes, uniseptées, 


= om groupées en verticilles sessiles. Arthrobotrys. 
À © ARE = : | 
— = ns Conidies en navette, uniseptées, 
d . , FC . 
Es Æ = subsolitaires. Mycélium noir 
£ 15 &, 3 
= = = TATICANOS ALERTE ..... Polyrrhizium. 
LE (æ) n SO 2 . 
ñ &) Conidies en navette, uniseptées, 
un .n . . 1: . . 
2 A subsolilaires. Mycélium intri- 
= d : 
= È GHÉv Sos mrononadtoneenoue Penomyces. 
ne D % Conidies terminales, subsolitai- 
+ si = A PT ONCE E Er . 
= É 2 res, ovoïdes, 2 à 9-seplées. . .…. Daclylium. 
TD S Conidies terminales, solitaires, 
a = fusiformes ou falciformes, ordi- 
[es £ : . 2 - : 
5 nairement pluriseptées...... .. lusarium. 
Clavule à tête arrondie, lisse, bien distincte, 
couverte de conidies mucilagineuses ........ Stilbuin. 
Clavule à tête allongée, poussiéreuse, peu dis- 
tincte, à conidies pulvérulentes ............. Isaria. 


Conidies produites à l'extrémité de bâtonnets, 
dans un conceptacle, et mêlées de paraphy- 
SES pa id no nono eee sss-eahee. ASCHETSONICe 


Mucéd. agrégées (|) 


GENRE Oospora Wallroth, 1833. 


Mycélium formant un feutrage peu serré, ou au contraire des 
coussinets plus ou moins compacts. Conidiophores courts, 
cylindriques, délicats, terminés par une chainette de petites 
conidies globuleuses ou ovoïdes, hyalines ou de couleurs 
claires. 


Ce genre renferme un très grand nombre d'espèces, dont 
plusieurs sont parasites des animaux. SAUVAGEAU et RADAIS 
[47] ont montré (1892) qu'il fallait y comprendre toutes les 
espèces du genre Actinomyces Harz. Les Actinomyces sont 
en effet, ainsi que l’a prouvé l’étude attentive de leurs cul- 
tures sur milieux artificiels, des Oospora déformés par la vie 
parasitaire dans la profondeur des tissus. Les renflements 
claviformes que présentent les extrémités des filaments dans 


(1) Voir la note de la page précédente. 


— 228 — 


les lésions actinomycotiques et farciniques et surtout la pré- 
coce fragmentation du mycélium doivent probablement être 
considérées comme des moyens de défense du champignon 
contre l'organisme vivant au sein duquel il est plongé. Cer- 
taines Mucorinées présentent, dans des conditions identiques, 
des formations (épaississements de membranes) de même 
nature, Les massues des Oospora n'existent généralement 
pas dans les cultures, où n’y apparaissent qu'en fort petit 
nombre dans les cultures très âgées, lorsque le milieu nutri- 
tif est devenu presque impropre au développement du eham- 
pignon. 

D'autres Oospora pathogènes, dont le mycélium ne subit 
aucune déformation par le fait de son parasitisme, répondent 
en tout temps, aussi bien £2 situ que dans les cultures, à la 
diagnose générique donnée plus haut. Ce sont généralement 
des parasites des Invertébrés. 

En raison de ces différences, tant dans l’habitat que dans 
la forme, nous rangerons en deux sections les Oospora 
pathogènes. 


1re Section : CONTINUS. 


Mycélium de calibre inférieur on au plus égal à Lu. Cloisons 
nulles ou obsolètes. £xtrémités périphériques du thalle épais- 
sissant parfois leurs membranes en massues, soit dans le 
corps de l'hôte, soit sur les milieux de culture d'origine ani- 
male. 


Oospora bovis Sauvageau et Radais [47] (fig. 1, a, e). 


(Concrétions cristalloïdes du pus, Ch. Robin ; Actinomyces bovis Harz : 
Discomyces bovis, Rivolta ; Bacteriurn actinocladothrixr Afanassiew ; 
Nocardia aclinomyces, de Toni et Trevisan ; Streptothrix actinomyces, 
Rossi-Doria; Actinomyces bovis sulphureus, Gasperini ; (1) Nocardia bovis, 
R. Blanchard ; Cladothrix actinomyces, Macé). 


(1) C’est à tort que certains auteurs ont cru devoir ranger le Champignon de 
l'actinomycose et d’autres formes voisines parmi les Cladothriæ. Le genre Cla- 
dothrix appartient à la classe des Algues, et ses caractères ne correspondent en 
rien à ceux des Champignons précités. 


— 229 — 


In situ : Granulations ou masses irrégulières de 10 à 800, muriformes, de 
couleur blanchâtre, grisâtre, jaune de soufre, Jjaune-verdàtre, brune ou noi- 
ràtre, formées d’un mycélium radiant de 0,5 à 1 de diamètre, d’aspect pri- 
mitivement continu, mais dont les parties centrales, raréfiant çà et là leur 
protoplasme avec l’âge, paraissent se dissocier en bâtonnets ou en articles 
arrondis. Les extrémités libres du mycélium périphérique épaississent leur 
membrane en autant de massues simples ou composées, très allongées, à 
sommet arrondi et de 3 à 4 de diamètre. — En culture : Mycélium d’abord 
continu et dichotome, puis dissocié, à ses extrémités libres, en articles 
arrondis ou conidies pulvérulentes ; massues rarement observées. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Optimum + 33-370. Aérobie facultatif. Sur 
bouillon, granulations flottantes, blanchâtres supérieurement, et dont la 
partie immergée est jaunâtre puis rougeätre, émettant à la fin des prolon- 
gements filamenteux-nébuleux, tombant au fond du tube en un magna mu- 
queux. Sur gélatine en plaque, petits points grisätres, à centre finalement 
Jaunâtre et proéminent ; liquéfaction tardive et lente. Sur sérum coagulé, 
pellicule d’abord grisätre, humide, de plus en plus grenue au centre, fine- 
ment filamenteuse-radiée à la périphérie ; puis bosselée, d'aspect sec, jaune 
ou jaune-orangé supérieurement, et rouge ou brune dans la partie immergée. 
Consistance finalement cartilagineuse. Sur gélose, même aspect général, 
mais coloration plus pâle. Sur pomme de terre, petites masses grisâtres, 
rapidement confluentes en amas vermiculés-bosselés, s2cs, se couvrant sou- 
vent d’une pulvérulence jaune. Sur lait, peptonification de la caséine. La 
vitalité des cultures se conserve plus d'un an sur gélose et gélatine, plus de 
quatre ans dans les cultures sur céréales. Le mycélium est tué à + 600 en 
cinq minutes, et les conidies à + 80° en 15 minutes. 


TECHNIQUE. — La technique des Oospora dans les cultures 
ne diffère pas de celle à employer pour les autres Mucédinées. 
Pour la recherche dans les tissus des animaux supérieurs, on 
peut fixer la tumeur au sublimé acétique, Pinclure à la paraf- 
line, puis colorer à laide de lune des nombreuses méthodes 

indiquées. Nous citerons seulement celle de MOREL et DULAUS 
(901, qui consiste à colorer d’abord les coupes à l'héma- 
toxyline acétique ; après lavage à Peau, on colore au bleu 
Victoria, on traite par la solution de Gram, on lave à Palcool 
et lon recolore au violet de rosaniline. Finalement, on déco- 
lore avecun mélange d'essence de cannelle et d'alcool absolu 
jusqu'à obtention d'une teinte rouge-violacée ; on passe au 
xvlol et lon monte au baume. Les noyaux des tissus sont 
teints en violet (hématoxvyline les filaments du champignon 


— 230 — 


en bleu foncé (bleu Victoria) et les massues en rouge vif. 
Pour les autres méthodes de coloration, aussi nombreuses 
que variées, nous renvoyons à l'index bibliographique. 

Entrevu par Legert (1857), puis par CH. Rogix, qui en dé- 
crivit eb en figura les massues sous le nom de €concrétions » 
du pus (1871), le parasite fut revu par BozziNGERr (1877) dans 
les abeès du maxillaire inférieur et décrit par Harz comme 
Champignon, L'Oospora bovis à été, depuis, Pobjet de plu- 
sieurs centaines de travaux tant au point de vue clinique et 
statistique qu'au point de vue morphologique. Il produit la 
maladie appelée actinomycose, affection suppurative que lon 
a signalée chez le Bœuf, l'Homme, le Cheval, le Mouton, le 
Cerf, le Lama, lEléphant, les Oiseaux (?) Elle peut occuper 
toutes les parties du corps ; chez les Ruminants, elle semble 
se localiser de préférence au niveau du maxillaire inférieur. 
L'infeetion actinomycotique parait avoir souvent pour porte 
d'entrée une érosion ou une piqüre produites par une écharde 
ou par un chaume de Graminée (PranaA) [43], ce qui semble- 
rait indiquer que le champignon existe à l’état saprophvyti- 
que sur les plantes fourragères. Bien qu'il semble n'y avoir 
Jamais été observé, on est fortifié dans cette idée par le fait, 
signalé par Poxcer et Dor [44], qu'il est facile de cultiver 
cet Oospora sur les graines, crues ou cuites, de céréales, 
qu'il couvre rapidement d’une pulvérulence jaunâtre. Le 
champignon produit des excavations dans les grains préa- 
lablement décortiqués, et il v conserve longtemps sa vita- 
lité. 

Cette affection, peu transmissible d'animal à animal, sem- 
ble encore plus difficile à inoculer en partant des cultures. 


Remarque. — Les différences de coloration que les grains 
actinomycotiques peuvent présenter dans le pus ont fait quel- 
quelois regarder ces diverses variétés comme autant d’es- 
peces distinctes, Il semble que lon doive rattacher à lOos- 


Re 


porabovis les pseudo-actinomycoses etles mycoses & grains 
Jaunes décrites par MoseriG-Moornor, Dor[23], Poxcer [44], 
etc., et les Cladothrix liquefaciens n® L et 2 de GARTEN 
et de Hesse ; nous ne pouvons, pour lPétude de toutes ces 
formes, que renvoyer aux mémoires originaux. 


Oospora Israeli Sauvageau et Radais (Streplothriæ Isrueli Kruse). 

In situ : Caractères du précédent. — En culture (sur œuf) : Filaments 
mycéliens de calibre variable, rapidement dissociés en bâtoanets ou en gra- 
nules, et se terminant en massue à l'extrémité libre. 

CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Optimum + 36° à + 37. Croit surtout en 
anaérobie. Sur bouillon, rares écailles blanches, bientôt immergées. Sur 
gélatine, pas de développement. Sur gélose, petites colonies en gouttes de 
rosée de 1 à ? millim., quelquefois confluentes, figurant à la fin des rosettes 
radiées avec mamelon central conique et pourtour émettant de fines radia- 
tions immergées. Sur œuf cru ou cuit, masses muqueuses peu saillantes. 


\ 


Trouvé par Wozrr et ISRAEL (1891) [55], dans deux cas 


d'actinomycose maxillaire et pulmonaire de l'Homme, et revu 
[35-36], URBAN, 


BERESTNENW [8], Brüxs [17], Krause. Signalé chez le Bœuf 


à plusieurs reprises (AsHorr, LEVY 


par BERESTNEW, et observé chez le Chien (LANGE et Ma- 
NASSE, peut-être RIVOLTA, VAGHETTA, RABE, HarTL). Faci- 
lement inoculable au Lapin et au Cobave : le Mouton est 


réfractaire, d'après Wozrr et ISRAEL [55]. 
Oospora farcinica Sauvageau et Radais. 

(Nocardia farcinica de Toni et Trevisan ; Shr'eplothrix furcinica Rossi- 
Doria ; Actinomuyces bovis farcinicus Gisperiui ; Streptothriæ farcini bovis 
Kitt). 

In silu : Mycelium ramilié, de 0,2 à 0,5, enchevêtré, rayonnant autour 
d'un point central. — En culture : Mèmes caractères. 

CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Optimum entre + 30° el + 400. Aérobie. Sur 
bouillon, amas blanchâtres, donnant finalement une pellicule grisâtre, pul- 
vérulente, sèche. Sur gélose, amas irréguliers, blane-jaunâtre, ternes et 
poussiéreux, saillants, opaques, mamelonnés. Sur sérum coagulé, comine 
sur gélose, mais aspect humide. Sur pomme de terre, pelites plaques écail- 
leuses, jaune-päle, saillantes, sèches, à bords surélevés, Sur lait, peptoni- 
fication de la caséine. Les cultures sont tuées à + 70° en 10 minutes. 


Découvert par Nocarp (1888) dans le farcin du Bœuf. 
Pathogene pour le Cobave, le Mouton, le Bœuf; non patho- 
œene pour le Lapin, le Chat, le Cheval et F'Ane. 


Oospora Maduræ Sauvageau et Radais (Streptothrix Maduræ Vincent ; Nocardia 
Maduræ R. Blanchard). 

In situ: Granulations grisàtres, jaunätres ou noirâtres, formées de fila- 
ments enchevêtrés au centre, radiants à la phériphérie, de 1 à 1,5 de diamè- 
tre, fragmentés en bätonnets courts ou en sphérules. — En culture: My- 
célium analogue au précédent, mais dont les extrémités phériphériques 
donnent des conidies ovoïdes, de 1,5 = 2, en courtes chainettes. 

CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Optimum + 3%. Aérobie, cultures devenant 
rouges au contact de l'air. Sur infusions végétales (foin, carotte, pomme 
de terre, etc.) flocons grisätres, adhérant aux parois du vase et alors rosés 
ou rouges, humides, ou immergés et incolores en masses piriformes, Sur 
bouillon, mêmes caractères, mais cultures moins abondantes. Sur gélatine 
en piqüre, culture blanche peu abondante; pas de liquéfaction. Sur agar 
glycériné glucosé, colonies discoïdes, ombiliquées et blanches au centre, 
avec bourrelet périphérique rose ou rouge-vif, se décolorant finalement et 
de consistance presque cornée. Sur pomme de terre, proéminences dures et 
friables, incolores, puis masses muriformes quiau bout d’un mois devien- 
nent rosées puis orangées ou rouge-foncé, parfois saupoudrées d’une pous- 
sière de conidies. 

Organisme produisant le ”2ycélome où pied de Madura, 
affection suppurative du pied de l'Homme observée fréquem- 
ment dans l’Inde, la Cochinchine quelquefois en Algérie, Italie, 
Amérique du Sud. Peu pathogène pour le Cobaye, le Lapin, 
la Souris, le Chat, même à doses massives. Non pathogène 

, ? e) 
pour le Pigeon, la Poule, le Chien, le Mouton. 

O8s. — La description ci-dessus s'applique au myeétome 
à grains blancs (dit aussi variété päle du pied de Madura). 
La variété noire, décrite par LE DanTEG sous le nom de #77- 
cétome à grains notrs, en diffère par la couleur des amas 
mycéliens dans le pus, et par la coloration rouillée des cul- 
tures. Tout récemment Eu. BrumpPr (Arch. de Parasitologte, 
1902, p. 149) a décrit dans ce même mycétome à grains 
noirs, cultivé sur moëlle de sorgho, des filaments stériles 
paraissant se rapporter à une Dématiée, et des spores (?) 
claviformes pluriseptées, qu'il n’a pu voir en place (V. pl 
loin, Mycéliums stériles). 

Oospora asteroides Sauvageau et Radais (Cladothriæ asteroides Eppinger ; 

Steptothrixæ Eppingeri Rossi-Doria ; Nocardia asteroides R. Blanchard). 

In situ : Filaments ramifiés, isolés ou fasciculés, droits ou courbes, on- 
dulés ou spiralés, de 0,2 d'épaisseur, se résolvant en articles plus ou moins 


— 233 — 


allongés ou en sphérules. — Æn culture : Mycélium identique, avec des 
conidies terminales de 14. 

CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Aréobie. Sur bouillon, petites touffes blan- 
chätres, discoïdes, d’abord flottantes, puis submergées. Sur gélatine, masse 
verruqueuse, pas de liquéfaction. Sur agar, masses arrondies à centre 
opaque blanc mat, et à bord formé de fines radiations mycéliennes. Sur 
agar glucosé, verrues ocracées, plissées, sèches, à bords dentelés. Sur 
sérum coagqulé, trainée surélevée, lamelleuse, plissée, blanche. Sur pomine 
de terre, mamelons d’abord blancs, neigeux, puis confluents et de couleur 
rouge-brique, friables, se couvrant de la périphérie au centre d'une fine 
poussière conidienne d’un blanc de neige. Toutes les cultures ontune con- 
sistance cornée. 

Trouvé par EbPixGEr (1890) dans un abcès de méningite 
cérébrospinale. 

Parait avoir été réobservé à plusieurs reprises (ALMQUIST, 
Bucuorrz, FERRÉ et FAGuET, SaBrAZEs et Rivière). Patho- 
œene pour le Lapin et le Cobaye, non pour la Souris. Les 
cultures perdent rapidement leur virulence. 

Oospora Forsteri Sauvageau et Radais (Steplothric Forsterr K. Cohn:; Leplo- 
thriæ oculorumn Sorokin ; Cladothrix Forsteri Winter; Nocurdia Forsteri 
Trevisan). 

Masses blanchätres, tantôt molles, tantôt dures et crétacées, formées de 
filaments ténus, parallèles ou enchevêtrés, peu ramifiés, fragmentés en 
tronçons de longueur variable, ou dissociés en sphérules. 

Trouvé dans les conduits Tacrymaux de PHomme par 
Forster, et remis à F. Coux en vue d’une étude morpholo- 
gique. Ce botaniste dénomma le champignon Sfreptothrix 
Forsteri, nov. gen. nova sp., ignorant sans doute que 
Corpa avait déja dénommé Streptothrix une Mudédinée à 
conidiophores onduleux. L'erreur du mycologue de Breslau 
a été perpétuée par plusieurs de ceux qui ont étudié les alfec- 
tions actinomycotiques. 

Cet Oospora a probablement été revu par ELscaxiG (1895. 


Oospora Gapræ Sauvageau et Radais (S#reptothrix Capræ Silberschmidt). 
Tn situ : Masses formées de filaments ténus, ramiliés, enchevêtrés, frag- 


inentés en bâtonnets de 1 à 10 de long. — En culture : Mêmes caractères. 
CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Aérobie, optimum + 53° +370, Sur bouillon, 


disques superficiels concaves, très minces, secs, pulvérulents, formant rapi- 
dement un dépôt grumeleux. Sur infusé de paille, colonies blanches, 


== 0e 


isolées, bientôt immergées. Sur gélatine, colonies discoides brun foncé au 
centre, claires à la périphérie, avec fines radiations; pas de liquéfaction. 
Sur agar glycériné, colonies sèches, verruqueuses, ratatinées, blane-brunà- 
tre, devenant bientôt proéminentes,raboteuses, d’un brun-rougâtre,et copieu- 
sement saupoudrées de blanc (formation de conidies). Sur sérum coagulé, 
mince enduit sec, écalleux, brunätre, Sur sérum mêlé de bouillon glucosé, 
puis coaqulé (sérum de Lôffler), colonies brunûtres, saillantes, adhérentes. 
Sur lait, peptonification de la caséine. Sur pomme de lerre, culture d'abord 
mince et blanchâtre, puis brun rosé. Les cultures meurent à + 70° au bout 
d'une heure, et à + 80° après 20 minutes, 


Découvert par SizBerscHMiDr (1899) dans une pseudo- 


tuberculose pulmonaire de Ta Chèvre. Pathogène pour Île 
Lapin, la Souris, et surtout le Cobavye. 


OVospora Rosenbachi Sauvageau et Radais (Streplothrixæ Rosenbachi Kruse). 

In situ : Filaments très fins, enchevêtrés, très peu ramifiés, droits, on- 
dulés ou spiralés, fragmentés en articles bacilliformes ou flexueux, ter- 
minés à la périphérie par un renflement épais. — En culture : (sur gélatine 
à + 200), thalles nébuleux formés de filaments radiants, fasciculés, qui 
brunissent à la longue : pas de liquéfaction. 

Agent d'une affection cutanée que RosENBAGIr 1887 appelle 
érysipéloide, et dont il put reproduire les lésions sur son 
propre bras par imoculation d'une culture, 

Oospora minutissima Sabouraud (Microsporum minutissinuun  Burchardt ; 
Trichothecium sp. ? Neumann; Microsporon gracile Balzer ; Syorotri- 
chum (Microsporon) minutissimum Saccardo). 

In situ : Filaments de 0,6 à 1,30 de diamètre, cylindriques ou noduleux, 
fasciculés ou en réseau, parfois droits, souvent contournés et ramifiés, iné- 
galement segmentés en articles de 5, 7, 12 ou 15, ou en éléments globuleux 
calénulés. — En culluiïres : (Sur pomme de terre), colonies d'un rouge 
vineux (?). La gélatine est liquéfiée (?). 

Parasite de Pérythrasma de l'Homme. Etudié par DE 
MicueLe, Ducrey et REALE. Les cultures et les essais d’ino- 
culation n'ont fourni que des résultats contradictoires. A 
l'exemple de SABOURAUD, nous réunissons ce champignon aux 
Oospora, dont il présente Kx plupart des caractères. 


2 Section : SEPTÉS. 


Mycélium de calibre supérieur à Lu, cylindrique nettement cloi- 
sonné, non dissocié, dépourvu de massues, et produisant habi- 
tuellement des conidiophores sur le corps méme de l'hôte. 


Oospora destructor Delacroix (1saria destructor Metschnikolf). 

Hyphes mycéliennes cylindriques, émettant des conidiophores simples ou 
peu rameux, cloisonnés, hyalins, de 3 à 3,5, dont le sommet donne une 
chainette de conidies cylindriques, arrondies aux deux extrémités, glauces- 
centes, de 2,5 à 3,25 sur 7 à 15. 

CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Cultive facilement sur tous les milieux. Colore 
la gélatine en jaune-marron clair. 

Décrit par MerscaniKorr à l’état d’/saria sur des Cleonus 
puncliventris (Curculionides). DELACRoOIx (1893), ayant étudié 
des échantillons provenant de Russie. y reconnut un Oospor«. 
Cet auteur, ayant essayé d’infecter des larves de Hanneton 
à Paide des conidies de cette espèce, n'a eu que deux fois sur 
vingt des résultats positifs, avec momification des larves au 
bout d’une semaine. Le Bombyx Mori s'inocule plus facile- 
ment; par piqure, on réussit à faire périr neuf sur dix des 
insectes contaminés [21]. 

Oospora destrucltriæ Danysz et Wize (nom. nud.). 

Trouvé par les auteurs sur le Cleonus punctiventris de 
la Betterave à sucre (1903). Probablement identique au pré- 
cédent. 


Oospora Aphidis Cooke et Massee. 
Hyphes courtes, subcespiteuses, hyalines ; conidies en chaineltes limoni- 
formes, apiculées aux extrémités, d’abord guttulées, hçalines, blanches, de 
16 à 19= 12. 
Espèce trouvée à Brisbane (Australie) par BaiLeY, sur des 
Pucerons morts sous des feuilles de Cucurbita pepo. 
Oospora pulmonea Saccardo (Oidiuim pulmoneum Bennett). 


IHvphes filiformes rameuses, subcontinues, de 5 à 10; conidies terminales, 
caténulées, ellipsoïdes ou subglobuses, de 5 à 10, hyalines, 


— 236 — 


Trouvé par BENNETT dans les expectorations d’un pneumo- 
nique. [l'est possible que ce soit un simple saprophyte déve- 
loppé dans les crachats. 

Oospora ovorurm Trabut. 
Hyphes rampantes, incolores, présentant de distance en distance des grou- 
pes de vingt à trente chapelets de conidies, disposées en files de plusieurs 


centaines, et dont l’accumulation forme des sortes de pelotes. Conidies sphé- 
riques de 0,7. 


Champignon formant, d'après TraBur (Revo. gén. de Bot., 
1891), une efllorescence blanche sur les capsules ovigeères des 
Criquets. C’est peut-être un saprophyte, car Pauteur dit que 
ce champignon ne gène pas le développement des œufs. 


2] ee . a à 
OBs. — L'aspect de cet Oospora lendrait à le faire ran- 
ver dans le genre Torula. 
= € 
Oospora canina Sabrazès. 

In situ : Filaments de 2 à 5 de diamètre, se dissociant en longues chaines 
d'articles arrondis ou ovales de 5 à 6. — En cultures : Mycélium formé 
d'articles courts, cylindriques, rétrécis ou quelquefois renflés, recoupés en- 
suite de cloisons transversales minces, et finalement désagrégés en troncons. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Optimum +300. Sur bouillon peplonisé, et 
sur eau de levüre, membrane adhérente aux parois, et duveteuse en dessus. 
Sur 2noùût de bière, membrane ondulée, finement tomenteuse et blanche à la 
face supérieure, rouge à la face inférieure. Sur gélatine, masses arrondies, 
membranes, duveteuses et d’un blanc pur en dessus, rouillées en dessous, 
adhérant aux parois du tube et liquéfiant lentement la gélatine. Sur gélose, 
membrane bientôt pigmentée de rouge vif diffusant dans le substralum, 
el couverte d’un court duvet finement pulvirulent. Sur sérum, colonies 
hémisphériques saillantes, lisses, humides, légèrement excavées au centre 
qui est brun-rougeâtre, et entourées de fines radiations mycéliennes, recti- 
lignes et immergées ; liquéfaction lente et tardive (six semaines) suivie d’un 
jaunissement et d’une pulvérulence de la culture. Sur pomme de terre, ma- 
melons confluents acuminés, brunätres, entourés de duvet argentin ; pigment 
brun-jaunâtre diffusant dans le substratum. Sur carotte, plaques duve- 
teuses, blanches et pulvérulentes à la surface, d'un rouge carminé à la face 
inférieure. 


Ce champignon, étudié par SaBrazes (1893), produit le 
favus rebelle du Chien, affection qui guérit spontanément 
chez l'Homme. Mortel en inoculation chez la Souris et le La- 
pin, non transmissible à la Poule. GEDŒLST semble Je 
considérer comme une Gymnoasecée (2 €., p. 130). 


BIBLIOGRAPHIE DES Oospor«. 


[Nous n'avons mentionné aucun des travaux (au nombre de plusieurs cen- 
taines) ne présentant qu'un intérêt purement clinique ou statistique. On en 
trouvera la liste dans PONCET et RÉRARD [44] et dans SCHLEGEL [48]. Les réfé- 
rences citées 1ci n'ont trait pour la plupart qu'à des mémoires présentant de 
l'importance aux points de vue morphologique et biologique. Pour les Septés, 
consulter SACCARDO, Sylloge, 1. IV et suiv.]. 


1. A.-C. Abbott et N. Gildersleeve.— On the Actinomyces-like develop- 
ment of some of the acid resisting bacilli (Streptothrices ?), — (Cthl. f. 
Bact., XXXI, 1902, p. 547). 
2. J.-G. Adami et R.-C. Kirkpatrick. — 4 case of Madura-foot disease 
[Mycetoma pedis, ochroid variety]. — (Trans. of the Assoc. of American 
physicians, 1895). 
3. Affanasjew. — Ueber die klinische Mikroskopie und Bakteriologie der 
Actinomykose. — (Petersb. Med. Wochenschr., 1888, 9 et 10). 
4. Balzer. — Erythrasma. (La Prat. Dermatologique, 11, 1901, p. 540). — 
[Littérature de l’Oospora minutissima]. 
9. R. Behla. — Ueber die systematische Stellung des Erregers der Actino- 
mykose. — (Ctbl. f. Bact., 1898, Abth., 1, 23, no 19, p. 817). 
6. GC. Benda. — Die morphologische Bedeutung der Actinomyceskolben. — 
(Berliner med. Gesell., 16 mai 1900). — Münenener med. Woch., 1900, 
p.753): 
7. L. Bérard et J. Nicolas. — Note sur la résistance des spores de l'Acti- 
nomyces. — (Soc. Biologie, 1900, p. 835). 
8. N. Berestnew. — Ueber Pseudoactinomykose. — (Zeitschr. f. Hygiene, 
XXIX, 1898, fase. 1, p. 94). 
9. N. Berestnew — Zur Frage der Classification und systematischen 
Stellung der Strahlenpilze. — (Ctbl. f. Bact. XX VI, 1899, p. 390). 
10. R. Blanchard. — Sur le champignon du mycétome à grains noirs. — 
(Bull. Acad. de Méd., 1902, p. 57). 

11. E. Bostrôm.— Untersuchungen über die Actinomykose des Menschen. 
— (ZIEGLER’S Beiträge, IX, 1890, fase. 1). 

12. R. Boyce et N. Surveyor.— The fungus-foot disease of India. — (Brit. 
Med. Journal, 1894, IT, p. 638). 

15. R. Boyce. — Eine neue Streptothrixart, gefunden bei den weissen 
Varielüt des Madurafusses. — (Hyg. Rundschau, 1894, n° 12). 


pe 

14. R. Boyce et N. Surveger. — On Lhe existence of more than a fungus 
of Madura disease. |M\celoma].— (Proceed. of the Roy. Soc., LIT, 1893, 
p. 110). 

15. ©. Bujwid.— Hodowla promienicy. [Culture de l'Actinomyces|.—(Gaceta 
Lekarska, 1889, n° 52). 

15 bis. O. Bujwid. — Ueber die Reincullur des Actinomyces. — (Ctbl. f. 
Bakt. u. Parasit. VI, 1889, n° 23). 

16. Em. Brumpt. — Noles el observations sur les maladies parasitaires. — 
(Archives de Parasitol., V, p. 149). -- Note complémentaire : Mycélome à 
grains blancs, par R. BLANGHARD (ibid. p. 460), 1902). 

17. H. Bruns. — Zur Morphologie des Actinomyces. — (Cthl. f. Bact. XXVI, 
1899, no 1). 

18. A. Charrin et G. Delamare. — Nature parasilaire (Oospora) de cer- 
taines dégénérescences calcaires de quelques tumeurs inflammatoires 
el de lésions spéciales du squeletle. — (G. R., 28 juillet 1902). 


19. S. Ciechanowsky.— Zur Actinomycesfaerbung in Schnitten. — (Cul. 
f. Bact., I, XXXIII, 1903, p. 238). 

90. E.-M. Crookshank. — Actinomycosis and Madura disease. — (Lancet, 
I, 1897, no 1, p. 11). 

21. G. Delacroix. — Üospora destructor, champignon produisant sur les 
Insectes la muscardine verte. — (Bull. Soc. Myc., 1893, p. 261). 

%9, Th. Domec. — Contribulion à l'étude de la morphologie de l'Actino- 
myces. — (Arch. de Méd. expér. et d’Anat. pathol., IV, 1892, p. 104). 

93, L. Dor. — Une nouvelle mycose à grains jaunes ; ses rapports avec l'ac- 


tinomycose. Est-ce une variété de l'actinomycose ou une espèce diffé- 
rente ? — (Gaz. hebdomad. de Médecine, 1896, no 47). 

24. Duncker.— Ein neues Fürbungsmillel für Actinomyces bovis.— (Zeitschr. 
{ür Fleischund. Michlhygiene, 1, 1891, p. 56). 

95. J. Mac Fadyean. — The morphology of Actinomyces. — (British. Med. 
Journal, 1889, p. 1339). 

26. G. Gasperini. — Ricerche morfologiche e biologiche sui jenere Actino- 


myces Harz. — (Annali dell" Instit. d'Igiene della Univ. di Roma, 1892, 
IT, fasc. 3). 

27. G. Gasperini. — Ulteriori ricerche sull” genere Streptothrix come con- 
tributo allo studio dell Actinomyces Harz. — (Rivista generale ital. di 


clinica medica, 1892, no 9). 
28. G. Gasperini. — Versuche über das (enus « Aclinomyces ».— (XI Con- 


grès internat. de Méd. de Rome. — Cthbl. f. Bact. u. Paras., XV, 1894, 
p. 684). 
29, Heneage Gibbes. — Mirscuer’s or RAINEY's corpuscles in Aclinomyces. 


— (Annals of Surgery, 1890, n° 2, p. 96). 

30. M. Gruber.— Micromyces Hoffmanni, eine neue pathogene Hyphomyce- 
tenart. Nach Untersuch. von G. Vox HorMaxN-WELLENHOF und TH. VON 
GENSER. — (Arch. f. Hygiene, XVI, 1893, p. 35). 

31. E. Hummal. — Zur Entstehung der Actinomykose durch einçedrun- 
gene Fremdkürper. — (Beitr. z. klin. chirurg., XIII, p. 534, 18%). 


— 239 — 


. O Israël. — Ueber Doppelfürbung mit Orcein (Vircnow’s Arch. 105, 
1886, p. 169). 

. Kischensky.— Ueber Actinomycesreinculluren. — (Arch. f. experim. 
Path. u. Pharm., XX VI, 1889, p. 79). 

. V. Lachner-Sandoval. — Ueber Strahlenpilze. Eine bacteriologisch- 
botanische Untersuchumg. — (Strasbourg, L. Beust, 1898). 

. E. Levy.— Ueber die Actinomycesgruppe (Actinomyceten) und ihr ver- 


wandtien Bacterien.— (Ctbl. f. Bact., XX VI, 1899, n° 1). 

. Levy. — Die Wachsthums-und Dauerformen der Strahlenpilze (Aktino- 
myceten) und ihre Beziehungen zu den Bakterien. — Cibl. f. Bact., 
XXXIII, 1903, p. 18). 

. V. Liebmann.— L’atlinomice dell uomo.— (Archivio per le Sc. mediche, 
XIV, 1890, p. 361). — [Bibliographie antérieure très complète.]| 

. O0. Lubarsch. — Zur Kenniniss der Strahlenpilze. — (Zeitschr. f. 
Hygiene XXXI, 1899, fasc. l). 

. W.-G. Mac-Callum. — On the life-history of Actinomyces asteroides. — 
(Ctbl. f. Bact., XXXI, 1902, p. 529). 

. Van Niessen. — Die Actinomyces-Reincultur. — (VircHows Archiv., 
150, 1897, p. 482). — [Revue critique des procédés de culture|. 

. Orkalow.— Zur Histologie der Aktinomykose. — (Archiv. f. Veterinär- 
Med., I, p. 41). 

. A.-D. Pawlowsky et Maksatoff. — Sur la phagocytose dans l’acli- 
nomycose. — (Ann. Inst. Pasteur, 1895). 

. P. Piana. — Actinomicosi incipiente. Actinomyces sviluppalo alla super- 
focil di frusti di tessuto vegetale fibrovascolare inciscodali sotlo la mu- 
cose della lingua nei bovini. — (Archivio per le Scienze mediche, XX, 
1886, n° 5, p. 137). ; 

. Poncet et Bérard.— Traité clinique de l'actinomycose humaine, pseudo- 
actinomycose et botryomycose. — (Paris, 1898). — [Bibliographie très 
importante]. 


5. P. Rivière. — Etude d'un nouveau Streptothrix parasite de l’homme. 


— (Archives clin. de Bordeaux, IV, 1895, n° 10, p. 469). 

. A. Sata. — Ueber die Fettbildung durch verschiedene Bacterien nebst 
einer neuen Fürbung des Actinomyces im Schnitte. — (Ctbl. f. Allgem. 
Pathol., XI, 1900, p. 97). 


. Sauvageau et Radaïis. — Sur les g. Cladothrix, Streptothrix, Actino- 
myces, et description de deux Sreptothrix nouveaux. — (Ann. Inst. 
Pasteur, VI, 1892, p. 242. Fig., texte et 1 pl. pholomicr.). — [Bibliogra- 
phie mycologique|. 

. Schlegel. — Actinomykose bei Menschen und Thieren (Ergebniss d. 
allgem. Path. u. pathol. Anat. d. Menschen und d. Thiere, V, 1498. Wies- 
baden, 1900). — [Index bibliographique très complet]. 

. CG. Sternberg. — Anaërobe Actinomyces-culturen. — (Sitzb. d. Gesell. 


der Aerzte in Wien., 27 avril 1900). — (Cibl. f. path. Anat., 1900, p. 153). 
. C. Sternberg. — Zur Kenntniss des Actinomycespilzes. — (Wiener klin. 
Woch., 1900, n° 24). 


2 0 


51. C. Terni. — Eine neue Art von Actinomyces [Act. Gruberi]. — (XIe Con- 
grès internat. de Méd. de Rome; Ctbl. f. Bakt. u. Paras., XVI, 1894, 
p. 362). 

52. Tsiklinsky.— Ueber Bacterien, die bei hoher Temperatur wachsen. — 
(Russisches Archiv. f. Pathol., V, juin 1898). 


53. P.-G. Unna. — Actinomykose und Madurafuss. — (Deutsche Medicinal- 
zeite., 1897, 6, p. 49). 
54, H. Vincent. — Etude sur le parasile du pied de Madura. — (Ann. Inst. 


Pasteur, 1894, p. 129). 

55, M. Wolff et J. Israël. — Ueber Reincullur des Actinomyces und seine 
Uebertragbarkcit auf Thiere (8planches).—[Wircaows Archiv.,CXXVI, 
1891]. 

56. Zschokke. — Doppelfürbung von Strahlenpilzen. — (Schweiz. Arch. 
f. Thierkeiïlk., XXX, 1888, p. 81). 


GENRE Trichosporum, Behrend 1890. 


Articles mycéliens arrondis ou polyédriques par pression réci- 
proque. formant sur les poils des articles noduleux souvent 
très durs. Affines aux Oospora # 


Trichosporum giganteurm Behrend. 

In situ : Articles arrondis ou polyédriques-arrondis de 12 à 15, agglo- 
mérés autour du cheveu et y formant des nodosités ruguenses. — En cul- 
ture : Filaments de 10 à 60 sur 1 à # de large, dissociés en articles irrégu- 
liers atteignant parfois jusqu’à 12 de diamètre. 

CARACTÈRES BIOLOGIQUES, — Aérobie. Sur bouillon, tlouffes mycéliennes 
adhérant aux parois, ou même réunies en un voile épais, ridé, saupoudré 
d'une pulvérulence farineuse. Sur gélaline en strie, masse épaisse, saillante, 
en forme de chenille blanchätre avec prolongements radiaires courts ; li- 
quéfaction seulement en été. Sur gélose, masse épaisse, saillante, vermiculée 
àla surface, et bordée d'une zone mince, transparente, radiée. Sur lait, 
moût de bière sucré, feutrage épais, gaufré, envahissant tout le substratum. 


Produit la ptedra de Colombie, affection caractérisée par 
l'agglutination des cheveux en masses dures et comme 
pierreuses (pledra). Vit peut-être en saprophyte à la faveur 
des mucilages dont les femmes de ce pays enduisent leur 
chevelure. Parait transmissible à l’homme par contact direct, 
RAvVENEL, ayant contracté une trichosporie noduleuse de 
la barbe, incrimina le blaireau qui servait à sa toilette. 


Trichosporum ovoides Behrend. 
In situ : Articles polyédriques ou ovalaires de 3,5 à 4 sur 1,5 42,5. — 
En culture : Articles bourgeonnants, émettant parfois un mycélium simple 
de 2 à 4, bientôt fragmenté en articles ovoides. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur gélaline, masse globuleuse d'abord 
humide, puis fréquemment farineuse, avec de fines radiations immergées ; 
liquéfaction lente (une semaine). Sur gélose, comme sur gélatine, mais plus 
luxuriante ; pas de liquéfaction. Sur pomme de terre, masse blanche irré- 
gulière, cérébriforme, laissant diffuser un pigment brun-noir. Sur pomme 
acide, colonie surélevée, lisse, humide, crénelée latéralement. 


Trouvé par BEHREND en Europe, sur la barbe et les mous- 
taches d’un jeune homme. 


16 


297 re. 


m1 


Trichosporum ovale Unna. 
In situ : Articles ovales, aplatis, subégaux, de 4 à 4,5-2,5 à 35. — En 
culture : Filaments de 1 à 2,5, cylindriques, flexueux ou spiralés, à mem- 
brane épaisse, et se dissociant en articles de 2 à 3,5 de long. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur gélatine, comme Trichosp. ovoides, mais 
pas de liquéfaction. Sur gélose, comme Trichosp. ovoides, mais culture 
brunâtre, dure, sèche, à radiations phériphériques très développées. Sur 
pomme de terre, colonie blanc-jaunâtre, sèche, laissant diffuser un pigment 
brun-noir. 


Trouvé par UNNA [50] sur la moustache et la barbe d’un 
jeune homme. Etudié par TracHszer [49]. 


Trichosporum Beigelii Vuillemin (Pleurococcus Beigelii Rabenhorst ; Sclero- 
tium Beigelianum Hallier : Hyalococcus Beigelii Schrôter; Chlamydotomus 
Beigelii Trevisan ; Micrococcus Beigelii Migula) (fig. 2). 

In situ : Articles ovoïdes ou polyédriques de 2,5 à 4,5, en moyenne 3 à 4. 
— En cultures : Articles arrondis de 4 à 4,5, donnant bientôt des filaments 
cloisonnés de 1,5 à 2 de large, avec courts rameaux latéraux cadues, ou 
chlarmydospores intercalaires ou terminales à membrane épaisse. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Sur bouillon, voile blanc finement granuleux, 
grimpant jusqu'à deux centimètres, puis tombant au fond du vase et rem- 
placé par un autre. Sur décoctéde graines de lin, faible voile poussiéreux, 
bientôt submergé et non remplacé. Sur gélatine, colonie blanche, opaque, 
cérébriforme, à plis saillants, puis duveteuse et farineuse, à périphérie en- 
tourée d’une fine zone radiaire translucide. Sur pomme de terre, culture 
granuleuse ornée de mamelons coniques d'aspect crayeux. Sur carolte, cul- 
ture très rapide, blanc-sale, plissée-vermiculée. Sur betterave, culture 
plissée-vermiculée, cireuse ou très duveteuse. 


Trouvé à Londres en 1869 par BEIGEL. Revu par Caro, 
puis par SCHAECHTER et VuILLEMIN (1901), sur la moustache 


de l'Homme. L’inoculation au Cobaye n’a pas réussi, même 
après avoir dépoli les poils avec du papier émeri. 


GENRE Monilia, Persoon 1801. 


Conidiophores dressés simples ou subsimples, souvent densé- 
ment rapprochés, rarement épars, émettant à leur sommet 
une chaînette de conidies grosses, limoniformes, souvent mu- 
nies d'un appareil de disjonction. 


dei 


Monilia candida Bonorden (nec Hansen) (fig. 3, «& et b). 


Mycélium de 1 à 1,5. Conidiophores dressés, ordinairement rapprochés en 
buisson, fusiformes, cylindroïdes, de 5 à 6 sur 20 de hauteur, émettant un 
chapelet de conidies incolores, lisses, limoniformes, ocellées, d’un diamètre 
moyen de 7 à 7,5, se désarticulant par la production d’une hernie de la mem- 
brane interne an point de contact des conidies (1°. 


Cette Mucédinée, que lon rencontre assez communément 
sur les matières végétales en décomposition, parait être 
pathogène pour les Vertébrés., P£LAUT (1887) a produit le mu- 
guet du jabot des Poules et des Pigeons en leur injectant un 
Monilia  candida provenant du bois pourri. Lypra 
Ragnowiren (1897) a de même obtenu un muguet intes- 
tinal expérimental, cliniquement identique à celuide l£ndo- 
myces albicans. Cest probablement le même champignon 
qui à été trouvé par Porak (1896) [39 bis] sur la langue d’un 
nouveau-né, où 1l formait des îlots ovales d’un blane bleuâtre. 


Monilia de Montoya y Flores. 


Une variété blanche de Caraté est produite par un Hontlia 
dont les conidies sont volumineuses, échinulées à membrane 
épaisse (Voir la figure de cette espèce à la Planche XI, et la 
référ. bibl. aux Aspergillus des Caratés). 


Monilia Kochi Saccardo (Rhodomyces Kochi von Wettstein) (fig. 8, c). 
Mycélium incolore, peu cloisonné, de 6 à 16. Conidiophores dressés,rouges- 
rosés ou rouges-jaunâtres, nombreux, richement ramifiés et formés de cel- 
lules courtes, arrondies ou cylindriques, se dissociant terminalement en 
conidies arrondies, ovoïdes ou polyédriques de 6 à 16, ou de 15 à 20 sur 6 à 
45, puivérulentes. Chlamydospores mycéliennes intercalaires dans les 
cultures. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Colonies rondes, d’un rouge rosé intense ou 
jaune-rougeâtre, atteignant 8 à 15 centimètres de diamètre, couvertes d’une 
couche conidienne pulvérulente épaisse d'un à deux millimètres. Sur milieux 
sucrés, formation de chlamydospores ovoides. 


Trouvé par vox Werrsreix (1885) [57] dans les crachats 


d’une personne atteinte de pyrosis. Le champignon ne se 


(1) F. GUÉGUEN. — Variations morphologiques d’un Monilia sous l'influence 
de la culture (Bull. Soe. Myc. Fr., XV, #, 1899, p, 272). 


développe pas dans la salive, mais croit très bien dans le 
sue gastrique arlificiel; de plus, des conidies émulsionnées 
dans du lait et administrées à des Chats germent sur la 
muqueuse gastrique de ces animaux au bout de dix-huit 
heures. Il est donc probable que ce champignon existait dans 
l'estomac de la personne malade. Toutefois, 1l n'a pas été 
retrouvé dans d’autres cas de pyrosis. 
Monilia erubescens (Rhodemyces erubescens Ascher). 

Dans les cultures sur bouillon, articles mycéliens çà et là cloisonnés, vacuo- 


lisés, dont l'extrémité se dissocie en petites conidies de #4 environ, subglo- 
buleuses ou ovoïdes. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Aérobie. Se cultive sur agar, gélatine, pain, 
pomme de terre, bouillon, lait, moût de bière et même sur plâtre (Ces 
milieux sont rangés suivant la décroissance de leur pouvoir nutritif à l'égard 
du champignon). Le lait se coagule lentement, etest de nouveau liquéfié au 
bout d’une semaine. Le saccharose ne fermente pas; il n’y a pas production 
d’indol. Les cultures en milieux solides sont colorées en rouge-minium. 

Ce champignon [1] se confond probablement avec le pré- 
cédent. 


GENRE Oidium, Link 1809. 


Mycélium rampant, cloisonné, à filaments isolés. Conidiophores 
simples, dressés, cloisonnés, se dissociant en conidies caté- 
nulées ovoides ou cylindroïdes. 


[(OBs. — Ce genre se distingue des Oospora et des Moni- 
lia par le cloisonnement de ses conidiophores dans lesquels 
les conidies se forment précisément par ce cloisonnement 
précoce, au lieu de naître par étranglement (Abschnürung 
des mycologues allemands) de bourgeons terminaux successifs. 
Il se distingue encore des Monilia par lPabsence d'appareil 
de disjonction des conidies]. 


Oidium sublile R. Blanchard (Oidiurn subtile cutis Babes). 
Mycélium rampant. Conidiophores dressés, parallèlement  fasciculés, 
droits, de 6 de diamètre, dichotomes, cloisonnés, dissociés terminalement en 
conidies ovoides-allongées ou cylindroïdes étranglées. 


JA 


2 


Trouvé par BABES chez une Femme, sur des ulcères où il 
formait des plaques blanches. Inoculé avec succès au Lapin 
par BABes et Rapuresceu, il reproduisit chez éet animal, au 
bout de trois à cinq jours, les ulcérations typiques. 

Oidium (?) de Boyer et d’Antin. 
Mycélium abondant, çà et là ramifié à angle droit, à conidies (?) petites, 
piriformes, et avec unesorte de cil termina! (?). 

Cet organisme très insuffisamment décrit ne saurait être 
identifié même génériquement. Boyer et d'ANTIx l'ont ren- 
contré dans des pustules chez des enfants cachectiques. 


GENRE Sporendonema, Desmazière (emend. OupEnaxs 1885). 


Mycélium blanc, rampant, seplé, ramifié. Conidiophores sim- 
ples, dressés, renfermant dans leur intérieur des conidies 
hyalines, puis fauves, émises sous forme de chainettes. 


Sporendonema myophilum Saccardo. 


Mycélium hyalin, simple eu rameux, densément feutré, formant une 
masse blanche céracée. Conidies en chainettes, globuleuses ou ellipsoïdes, 
de 4,7%. 
Trouvé sur le corps de Souris vivantes, en Amérique 
boréale, par H. L. Grirriras. Ne serait-ce pas un Oospora 
ou un HMontilia ? 


GENRE Malassezia, I. Baillon 1889, 


Filaments cylindriques cloisonnés, ramifiés en Vaux extrémités 
et bourgeonnants, les rameaux et parfois les articles isolés 
portant des conidies solitaires ou en grappe, rondes ou 
ovoides, lisses où marquées de stries longitudinales rayon- 
nantes ou en hélice (1). Genus incertæ sedis. 


Malassezia furfur H. Baillon (Microsporon furfur Ch. Robin: ÆEpidermo- 
phyton Bazin; Sporotrichuim furfur Saccardo; Oidium (Microsporon) furfur 
Zopf ; Oidium subtile Kotliar) (fig. #). 


(1) Cette diagnose n’est pas celle de BAILLON, mais à été rédigée d’après les 
descriptions de VUILLEMIN et de MATAKIEFF. 


Filaments mycéliens de 3, cloisonnés, droits ou recourbés, ramifiés à leur 
extrémité, souvent dissociés in silu, et produisant isolément ou en grappe 
des conidies sphériques ou ovoides de 2,5 à 9, marquées de stries dirigées 
radialement ou en spire d'un pôle à l’autre, 

CARACTÈRES BIOLOGIQUES, — Sur bouillon, petites touffes floconneuses 
blanches, presque translucides. Sur gélatine, liquéfaction lente (MATZENAUER) 
ou nulle (SPIETSCHKA). Sur agar, petits points d’abord brillants et humides, 
puis secs, grenus, entourés de fines radiations mycéliennes rameuses. Sur 
pomme deterre,colonie hblanche-grisâtre,onctueuse, puis grumeleuse ocracée, 
ombiliquée, laissant à la longue diffuser un pigment violet. | 


Produit le pityriasis versicolor de l'Homme. Etudié par 
de nombreux auteurs, en dernier lieu par ELtE MATAKIEFF 
[35 bisjet par MaTzenauER (1901) [35 ter]. Inoculable à 
l'Homme par contact direct ou par les cultures. D’après 
MATaAkIErF ({. cit., p. 29), « le Malassezia furfur est non- 
seulement une espèce bien distincte, mais une espèce très 
isolée dans Pensemble des champignons ». 


Malassezia trachomatosa (Microsporum trachomatosuim Noiszewski). 
Mycélium indivis (?) souvent ramifié à angle droit, et donnant des conidies 
ovoïdes ou globuleuses, plus petites que celles du Malassezia furfur. 


Cultivé sur gélatine au bouillon d’yeux de veau. 
Nous rattachons aux Halassezia ce champignon peu connu, 
observé par Noiszewski en 1890 dans le trachome [36]. 


GENRE Botrytis, Micheli (emend. Link). 


[Reunit les Polyactis, Phymatotrichum, Acmosporium, Nodulis- 
porium, Capillaria des auteurs]. — Mycélium rampant cloi- 
sonne ; conidiophores dressés, vaguement dendroides-rameux, 
lRîamuscules tantôt aigus au sommet (Eubotrytis Saccardo), 
tantôt plus épais, obtus (Polyactis Saccardo), tantôt à sommet 
dilatè-verruculeux | Phymatotrichum Saccardo), tantôt enfin 
découpes en crête dont chaque dent porte une conidie (Cristu- 
laria Saccardo). Conidies réunies de diverses manières au 
sominet des rameaux, mais jamais agrégées en Prais Capi- 
tules, continues, globuleuses, ellipsoïdes ou oblongues, hyalines 
ou de couleur claire. 


— 247 — 


Botrytis Bassiana Balsamo-Montagne (fig. 8 et fig. 14, d). 

Mycélium diffus, tomenteux, de 2 à 3, enveloppant finalement l'hôte de 
toutes parts. Conidiophores dressés, blancs, simples ou dichotomes, de 300 à 
900, brièvement ramuleux, à rameaux épars, de 20 à 50 de long. Conidies 
globuleuses de 2 à 3, formant des glomérules capituliformes de trois, cinq, 
six, ou beaucoup plus, à l'extrémité des rameaux. 


Cette espèce produit la muscardine des vers à soie. Elle 
a été décrite minutieusement par C. MonTaGxE (Histoire 
botanique de la Muscardine, C.R., 18 août 1836). On trouve 
un résumé très complet de ce travail et d’un grand nombre 
d’autres sur le même sujet dans CH. RoBix (Hist. des végé- 
taux parasites, pp. 560-605). 

On peut, avec SaccarDo, considérer comme variété du 
B. Bassiana le Botrytis tenella, dont voici la synonymie 
d’après Grarp (1892). (Sporotrichum densum H. K. Link; 
Racodium  entomogenum VPersoon ; /saria densa Fries ; 
Botrytis tenella Prieur et Delacroix). La principale diffé- 
rence avec le type consiste dans la taille des conidies, qui 
est 1ei un peu plus petite (1,5 au lieu de 2 à 3), et dans le fait 
que la forme agrégée /saria, lorsqu'elle est parasite sur un 
Insecte, croit sur un sclérote qui envahit tout le corps de 
Panimal qu'il transforme en une masse dure à peau ridée que 
l'on nomme 7»727omte. La démonstration expérimentale de 
l'identité de l’/saria densa et du Botrytis tenella à été faite 
par PricziEux et DELacroix [407], Grarp [27], et par Daxysz 
(1894). Ce dernier, en cultivant le Botrylis sur des pommes 
de terre cuites dans du jus de pruneaux concentré et addi- 
tionné de 2 0/0 d'acide tartrique, obtint des /saria dans les 
points qu'il avait cautérisés au fer rouge pour y détruire le 
Penicillium glaucum qui s'y était montré comme impureté, 
Les auteurs précédents avaient au contraire obtenu le Botrylis 
en partant de P/sari«. 

De nombreux essais ont été faits en vue d’inoculer les 1in- 
sectes nuisibles avec ce champignon. En 1881, Grarp, 
PRizLigux et DELACROIx, etc. firent leurs premières commu- 
nications à ce sujet. Grarp opérait en maintenant en chambre 


— Jp = 


humide divers Insectes à Pétat larvaire et à Pétat parfait, 
après les avoir saupoudrés avee des conidies provenant de 
cultures en tubes. Les résultats furent positifs avec des lar- 
ves de Tenebrio molitor, Anomala Frischit, Polyphylla 
fullo, Sphinx Atropos, Sphinx Ligustri, Bombyx Mori, 
et diverses Noctuelles ; au contraire les Orthoptères (Schis- 
locerca peregrina, Decticus verrucivorus, Locusta viridis- 
sima, divers Slenobothrus) résistérent à l'infection, même 
après avoir été préalablement blessés. De leur côté, 
PRriLLiEux et DELACROIX réussirent à infecter des larves de 
Celonia aurata, Rhizotrogus solstitialis, Liparis Chry- 
sorrheæ, Bombyx Mort. Les Insectes tués par le champi- 
gnon se distinguent aisément de ceux sur lesquels le Botrytrs 
s’est développé en saprophyte. Lorsqu'il y a parasitisme, le 
sang de lPinsecte vivant est rempli de conidies en bâtonnets 
(GiaRp), dont la présence a été signalée par DE Bar dans 
les insectes envahis par l’/saria farinosa (DE Bary à même 
représenté l’enveloppement de ces conidies par les éléments 
ligurés du sang des Insectes, et c’est probablement l’un des 
premiers exemples de phagocytose observés); de plus, linté- 
rieur du corps de la larve parasitée est envahi, à l'exception 
des trachées et du tube digestif(l), par le mycélium du cham- 
pignon, qui s'y transforme en un selérote formé de pseudo- 
parenchyme à éléments déliés. Ce sclérote, recouvert par les 
téguments du cadavre, et conservant dans son intégrité la 
forme et les dimensions de lPanimal, est désigné plus haut 
sous le nom de momie. 

Le champignon produit, en outre, des filaments mycéliens 
fasciculés, qui se répandent dans le sol autour de la momie 
et que l’on nomme des Lyphasmates. 

En prenant pour point de départ les cultures artificielles, 


(1) Il est intéressant de remarquer que le champignon s'attaque exclusive- 
ment au corps adipeux de la larve, en respectant les organes les plus nécessaires 
à la prolongation de la vie de l’insecte. 11 y a là pour le biologiste matière à 
recherches intéressantes. 


Ton 


4 


il est rare obtenir des résultats positifs bien nets. Cepen- 
dant Mayer (1893) [35] recommande cette méthode. Au con- 
traire, SORAUER(43] (1894) a échoué complètement ; VASSILIÈRE 
[57] (1896) n’a réussi que dans 7 cas sur 300. De meilleurs 
résultats ont été obtenus par GAILLOT avec des cultures sur 
moût de bière acidulé, et par Grarb en enterrant dans le sol, 
à 15 cm de profondeur, des cultures sur pomme de terre, On 
a encore plus de chances de succès en se servant, pour ense- 
mencer le sol, de momies provenant de larves infestées arti- 
ficiellement en pots, et qui ont l'avantage de conserver au 
champignon toute sa virulence. Les momies de hannetons 
adultes, préconisées par PRILLIEUX et DELACROIX, sont moins 
virulentes au dire de Giarp (l/saria densa, p. 80). Cet au- 
teur estime que les parasites animaux du Hanneton, tels que 
les Acariens, doivent, en blessant les téguments, favoriser 
l'infection. 

Les résultats négatifs auxquels sont arrivés les divers expé- 
rimentateurs paraissent attribuables à ce que Le champignon 
perd de sa virulence par la vie saprophytique. Cette atténua- 
tion est un fait biologique des plus généraux, qui se vérifie 
chez un grand nombre d'organismes inférieurs (D 

[On trouvera dans Grarp (l’/saria densa 1892), dans 
Daxysz (Champignons parasites des Insectes nuisibles, 
1895) et dans R. HE. Perrir (1895) une bibliographie très com- 
plète de la question]. 


Botrytis pyogenes (Botrytis Auché et Le Dantec). 

Mycélium feutré, inégalement cloisonné. Conidiophores incolores, à ra- 
meaux non verlicillés, dont l'extrémité acuminée donne insertion à deux, 
rarement à une seule conidie, ou bien à trois ou quatre. Conidies incolores, 
ovales, de 22, à enveloppe mucilagineuse, et munies aux deux extrémités de 
points noiratres. 


CARACTÈRES BIOLOGIQUES. — Cultive à + 22% (et aussi à +970 avec germi- 
nation retardée de quelques jours) sur bouillon, gélose, pomme de terre, 
carotte, et sur gélaline qu'il ne liquéfie pas. Parail préférer les milieux 
sucrés, 


(1) Par une coïncidence remarquable, certaines plantes toxiques perdent par 
la culture une grande partie de leur activité (aconit, digitale, etc.). 


— 250 — 


Trouvé par AucHé et Le Danrec (1894) [3] dans le pus 
d'abcès chez un diabétique. Déterminé comme Botrytis par 
Fayop (AUCHÉ, /. cit., p. 859, en note). Non pathogène pour 
-le Cobaye; produit chez le Lapin une nodosité ulcérée œuéris- 
sant spontanément, 


GENRE Sporotrichum, Link (emend. SACCARDO). 


Mycélium ramifié à plusieurs degrés, septé ou continu, à bran- 
ches ordinairement égales. Conidies nées au sommet de diver- 
ticules ou de rameaux, et d'ordinaire subsolitaires, ovoides ou 
subelobuleuses. 


(OBS. — Ce genre, que certains auteurs confondent volon- 
üers avec le g. Botrytis, en diffère par l'absence de conidio- 
phores dressés,les amas conidiens ou les conidies isolées étant 
insérés latéralement aux hyphes mycéliennes.! 

Sporotrichum globuliferurr Spegazzini. 

Cespitules grands, de 1wm5 de diamètre, blancs, cotonneux. Mycélium 
paucisepté, hyalin, de 3 à #4, fréquemment ramuleux-anastomosé. Conidies 
petites, globuleuses ou globuleuses-elliptiques, hyalines, de 2 à 2,5 sur 1,5 
à 2, formant le long des hyphes des glomérules de 60-70 de diamètre. 
Découvert en Californie par SPEGAZZINI sur des cadavres de 

Coléoptères des g. Monocrepidius, Naupactus et Xantho- 
graphus, ce Champignon a été retrouvé depuis, et essayé 
de divers côtés pour la destruction des Insectes nuisibles, 
notamment par SxNow (1882), par Danysz (1894) [11] sur le 
Silpha opaca, par TraBur et par DEBRAY [14] (1898) sur les 
Altises d'Algérie. Forges [20] (1895) Pa surtout largement 
expérimenté en Amérique contre le Blyssus leucopterus. 
Tout récemment, J. pb4A CaMARA PESTANA [97 à indiqué, pour 
employer contre les Altises, la technique suivante : des 
cultures de STORES faites sur pomme de terre glycé- 
rinée versb22° à 24° sont enfermées avec des Altises vivantes, 

pendant une Miel de jours, dans des trous pratiqués dans 
le sol. Au bout de ce temps, on met en liberté les animaux, 


2 JR 


qui s’en vont infecter leurs congénères. La maladie doit se 
propager d'autant mieux que PAltise (Æaltica ampelophaga) 
est un animal très agile, qui peut disséminer le Champignon 
sur de vastes étendues en très peu de temps. Ce procédé 
mérite donc d'être expérimenté, 

Sporotrichum minimum Spegazzini. 

Cespitules blancs, cotonneux, très petits, de 80 à 100. Mycélium intriqué, 
hyalir, de 1,5 à 2, portant çà et là des conidies hyalines, ténues, de 1,5 à 2, 
lisses, pointues à l’une des extrémités. 

Trouvé par SPEGAZZINI dans la République Argentine sur 
une Fourmi (Atta Lundi). 


OBs.— BruNAUD à trouvé à Saintes, sur une Araignée, un 
Champignon qu'il désigne sous le nom de Sp. Araneæ, et 
que Saccarbo considère comme une variété du précédent. I 
en diffère principalement par ses conidies subglobuleuses ou 
ovoides de 3 à 4 + 2 à 2,5. 

Sporotrichum parvulum Passerini. 

« Peu connu. Trouvé sur un Frelon {Vespa Crabro, à 
Saintes » (SACCARDO). 

Sporotrichum Aranearum Cavara. 

Cespitules blancs, cotonneux, Mycélium de 0,6 à 0,7, ramifié en monopode, 
lâchement intriqué. Conidies solitaires, elliptiques, hyalines, de 2,5 à 8 
sur (0,9. 

Trouvé en Italie sur des Araignées que le Champignon 
enveloppait entièrement (CavaRA). 

Sporotrichum Lecanit Peck. 

Mycélium de 2 à 2,5, rampant. Conidies petites, hyalines, oblongues-cylin- 
driques, de 5 à 7 sur 2,5 à 8. 

Trouvé par PEGK en Amérique boréale, sur des Lecantun. 
Sporotrichum entonophilum Peck. 

Mycélium de 3, rameux, finement tomenteux. Conidies subelliptiques de 
4 à 5. 

Trouvé par LiNrNEr en Amérique boréale sur larves de 
Galerucella luteol«. 


O8Bs. — Les Sporotrichum densum Link et larvatum 
Peck paraissent être des Botrytis ; le premier serait le 
Botrytis tenella, le second le Botrytis Bassiana. 


GENRE Verticillium Nees, 1837. 


Mycélium rampant septé. Conidiophores dressés, émettant des 
rameaux verticillés, terminés par des conidies solitaires ou 
subsolitaires non mucilagineuses. 

Verticilium Aphidis Baumler. 

Mycélium formé d'hyphes de 10. Conidiophores dressés, hyalins à ra- 
meaux verticillés par trois ou quatre, de 16 à 24 23 à 4, aigus au sommet. 
Conidies solitaires terminales, sphériques, de 6 à 9, hyalines ou jaunûtres. 


lrouvé par BaumLer à Presbourg sur des cadavres de 
Pucerons. 
Verlicillium heterocladum Penzig (fig. 12, «d, €, f). 
Mycélium peu rameux, cloisonné. Conidiophores dressés, à raineaux ver- 
ticillés par trois ou quatre. portant des conidies solitaires géminées ou 


ternées insérées sur de petits pédicelles, oblongues, hyalines, de 5 à 6 sur 
2 à 3. 


Trouvé en Italie sur Lecanium hesperidum, Coceide des 
feuilles d'oranger, que le Champignon recouvre dun voile 
blane. Cette Mucédinée parait très ubiquiste. PArouILLARD 
comm. verb.) Pa reçue d'Afrique et des Antilles. 

Verticillium oæana Danysz et Wize. 


« Mycélium blanc, conidies ovoïdes ». 


Trouvé sur Cleonus puncliventris par DANYSZ et WViZE [137. 


GENRE Acrostalagmus, Corida 1857. 


Mycéliunr rampant cloisonneé. Conidiophores dresses, ranifiés- 
verticillés à plusieurs degrés. Conidies mucilagineuses nées 
successivement à la pointe de chaque rameau, où elles restent 


agglomérées en une sphérule guttuliforme bientôt diffluente. 
L 
ACROSTALAGMUS COCCIDIGOLA n. sp. (fig. 15). 


99 
— 253 — 


Mycelio floccoso, anastomosato, albo dein vitellino, parce septato, 3 2 
diametro. Hyphis fertilibus cæspitosis erectis, 3 4 diametro vix superantibus 
cylindraceis ad apicem attenuatis, parce septatis, ramulis sparsis lateralibus 
subsolitariis alternis, aut subternatis, simplicibus, acutis, conidiis eylindra- 
ceis utrinque rotundatis, hyalinis, levibus, mucilagineis, pallide lutescenti- 
bus, 4-5 = 1, guttulam sphæricam mox collabentem formantibus. 


J'ai observé ce Champignon à Paris, sur des cadavres de 
Coccides fixés à la face inférieure des feuilles d’un arbris- 


seau (du g 


verselle de 1900. Le mycélium fertile formait autour du Corps 


. Mikania ?) dans une serre de l'Exposition Uni- 


de l’Insecte un voile où enduit jaune d'œuf et pénétrait dans 
l'animal sans former de selérote, Les cadavres étaient entou- 
rés d'hyphes radiantes qui rampaient sur la feuille. La cul- 
ture fut facilement réalisée sur liquide de Raulin, sur pomme 
de terre et sur carotte. Le champignon, après une seule 
transplantation, put être obtenu sur chacun de ces milieux à 
état de pureté parfaite ; les cultures furent faites à la tem- 
pérature du laboratoire (4-15° à 18°). Sur Raulin, on obtint 
des ilots hyalins de plus en plus nombreux et confluents, for- 
mant au bout d’une semaine une croûte épaisse densément 
feutrée, blanc-jaunâtre et d'aspect farimacé-fibrilieux à la face 
supérieure, jaune-vif et floconneuse à la face inférieure ; le 
mycélium était tellement compact que l’on pouvait retourner 
complètement, sans répandre de liquide, les tubes à essai et 
les matras renfermant les cultures. Sur ponrme de terre, on 
obtint des îlots d'aspect velouté, de couleur blanc-crème. 
Sur carotte, les cultures progressèrent beaucoup plus rapi- 
dement ; le mycélium s’étala d’abord en surface, sous forme 
d’une large bande Jaunâtre, veloutée, abondamment conidi- 
fère au centre, bordée d’un bourrelet délicatement cotonneux 
et d’un blanc pur. Finalement la carotte, entièrement enve- 
loppée par le mycélium, se ratatina peu à peu,et se couvrit de 
conidies jaune-soufre ou citron. Le nombre des conidies par 
capitule mür est habituellement de dix à douze, rarement il 
atteint seize. Il est à remarquer que le champignon, dans 
toutes ses cultures, est d’une teinte plus pâle que dans son 


pr — 


milieu naturel, où il est d’un jaune de gomme-gutte ou jaune 
d'œuf, 

J'ai essayé d’inoculer avec des cultures sur Raulin et sur 
carotte (provenant toutes deux dune transplantation de la 
culture primitive sur Raulin) des Coccides (Aleurodes ?) 
d'espèce indéterminée, vivant sous des feuilles de Nerium 
oleander. Sur certains rameaux, les insectes ont été badi- 
geonnés avec un pinceau de petit-gris, passé à la surface 
d’une culture sporulée; sur d’autres, on a blessé très légère- 
ment les animaux avec une aiguille très fine avant d'opérer 
le badigeonnage. Je n'ai pu dans aucun cas réussir à inocu- 
ler le champignon. 

Acrostalugmus cinnabarinus Corda. 


Touffes éparses, d’un rouge-vermillon, finalement pulvérulentes. Mycélium 
rameux septé ; conidiophores dressés, rigides, septés, à rameaux verticillés 
par 4 ou 5; ramules subulés, verticillés par quatre, étalés, de 12 à 14=53-4. 
Capitules globuleux, formés d’une guttule de mucilage contenant des coni- 
dies ellipsoïdes obtusément arrondies, hyalines puis rosées, de 3 à 41,5. 
Saprophyte très commun sur les débris végétaux. 


Zovr (Die Pilze, p. 253) dit que Drürzu, dans son labo- 
ratoire, a trouvé dans des œufs des filaments mycéliens qui 
auraient fourni par la culture de PAcrostalagmus cinnaba- 
rinus et un Trichothectum. 


GENRE Cladosporium, Link 1837. 


Mycélium intriqué, olivätre, sepié, dont les rameaux conidiferes 
sont redressés, cylindriques et cloisonnés à la base, puis in- 
sensiblement ovoides et ramifiés à plusieurs reprises, le som- 
met du tronc principal et les rameaux étant divisés en articles 
cloisonnés, de plus enplus petits et finalement simples lorsqu'on 
s'avance vers le sommet des rameaux. 


Cladosporium herbarum Link (Acladium herbarum Link; Dematium her- 
barum Persoon; Dematium Brassicæ Persoon; Dematiun pullulans de 
Bary et Lôw., pro parte) (fig. 9). 

Coussinets denses, confluents, olivâtres et d'aspect velouté. Conidiophores 
dressés on ascendants, bruns on olivâtres, peu ramifiés, de 5 à 7. Conidies 


naissant vers le sommet des hyphes, provenant de la fragmentation pro- 
gressive de ces dernières, et très variables dans leur forme et leur dimen- 
sion (cylindriques, oblongues, ovoïdes, subsphériques, uni ou triseptées, 
simples, étranglées ou non aux cloisons). 

Cette Mucédinée vit sur les milieux végétaux les plus di- 
vers. On peut se la procurer presque à coup sûr en laissant 
moisir des feuilles mortes récoltées par les temps humides. 
Nous avons eu l’occasion de lobserver sur des Chermes 
vivant sur les feuilles succulentes du Wesembryanthemum 
edule, mais nous n'avons pas eu le loisir d'en faire Pexamen 
approfondi. 

Au stirpe du Cladosporium herbarum se rattachent un 
grand nombre d'espèces, qui ne sont probablement que des 
formes d’un même champignon. En cultivant Pune de ces 
prétendues espèces à partir dune seule conidie, différents 
auteurs, entre autres LAURENT et JANCZEWSKk:I, ont obtenu 
des races très dissemblables. Nous décrivons ci-après les 
Cladosporium entomophytes considérés comme espèces par 
les auteurs. 

Cladosporium penicilloides Preuss. 


Coussinets denses, olivacés, épars. Conidiophores dressés, longs, irrégu- 
lièrement rameux-intriqués, bruns, septés inégalement, se résolvant en 
conidies ovales, oblongues, obovales, arrondies ou fusiformes. Membrane 
hyaline souvent marquée d'un point d'attache à l’ure des extrémités. Contenu 


réfringent. 
Sur Chrysalides appendues à des feuilles de Prunus do- 
mestica. 


Cladosporium Aphidis Thümen. 


Hyphes ascendantes ou dressées, rameuses, fasciculées, continuès ou 
obscurément septées, gibbeuses, de 6 à 6,5 de diamètre, brun-clair. Conidies 
oblongues-ovoides, acuminées aux deux pôles, continues, uni ou biseptées, 
non étranglées aux septa, et de taille variable (continues de 6 = 5, uniseptées 
de 10 à 12= 6, biseptées de 18 à 22 = 7). 


Sur cadavres d’Aphis Symphyti à Klosterneubourg (Au- 
triche). Saccarpo estime que ce champignon est différent du 
Cladosporium herbarum Link, var. Aphidis Fückel. 


— 256 — 


Corxt et BroNGNIART ont en 1884 annoncé à F'Association 
Française pour lPavancement des Sciences qu'ils avaient 
observé deux cadavres de Phylloxera envahis par un Clados- 
porium. L'un de ces insectes portait une pyenide ressem- 
blant à celle du Sphæria mucosa qui vit sur les débris de 
Cucurbitacées. Les auteurs considèrent leur Cladosportum- 
comme saprophyte. 

Cladosporium parasiticum Sorokin. 

Mycélium cloisonné, ondulant sur la peau de l’abdomen; conidiophores 
cylindriques terminés par des chaînettes d'une à cinq conidies ovoides sim- 
ples ou cloisonnées de 15 sur 10. 

Observé par Sorokix (Mycologicheskie Ocherkte, 1891, 
p. 30), dans le gouvernement de Saratow, où 1l produisait 
une épidémie sur le Helolontha fullo. Voir aussiN.Sorokix, 
Champignons parasites, LE, p. 350 [cité d’après Grarp]. 


GENRE Polyrrhizium, Giard 1889. 


Mycélium distinctement pluriarticulaire, formé de filaments très 
rameux. Conidies ovoides solitaires ou subsolitaires au sonumet 
d'hyphes cylindriques dressces. 


Polyrrhizium Leptophyei Giard (Metarrhizium Leplophyei Giard) [26] (fig. 7). 

Mycélium très rameux, brun, Conidies ovoïdes de 5 à 7, par deux ou trois 

au sommet des conidiophores.Chlamydospores (?) plus sombres, plus grosses 
(5-10), uniseptées, à peine étranglées au septum. 

Trouvé par Grarp à Meudon, dans le corps d’un Ortho- 
ptère, le Leptophyes punctatissima. Cet auteur pense que le 
champignon serait à rapprocher des Cladosporium où des 
Alternaria. West tenté de le considérer comme saprophvte. 


GENRE Penomyces, Giard 1891. 


Mycélium cloisonné, ramifie, brunätre, formant autour du corps 
de l'hôte une sorte de toile ou de réseau. Conidiophores courts, 
simples, avec une conidie terminale simple ou uniseptée. Très 
affine aux Polyrrhisium, si mème il doit en ètre séparé. 


L. De 


Penomyces telaria Giard (Entomophthora telaria Giard) [26]. 


Mycélium formant un épais feutrage au pourtour du corps de l'hôte, et 
donnant des coni lies ordinairement simples de 7 sur 14. Aspect microsco- 
pique rappelant le Cladosporium nodulosum Corda (d’ap. GranD). 


Trouvé par Grarp sur un Coléoptere (Ragonycha  mela- 
nura), et sur un Hémiptère (Phygadius Urticæ ?). L'animal 
est fixé au supportpar une sorte de toile périphérique formée 
par le mycélium, et qui adhère fortement à l’Insecte. La mort 
de l'animal parait due à Poblitération des trachées par le 
Champignon. 


Penomyces Gantharidum Giard [26]. 
Mycélium pluricellulaire très ramifié et d’une teinte rousse. Conidies 
simples ou uniseptées, de taille très inégale (4 à 16 de long). 

Trouvé à Beaune(Côte-d’Or) sur des Vésicants (Telephorus 
lividus) fixés par le mycélium à la face inférieure de feuilles 
de noisetier. Le cadavre a toujours la tête tournée vers la 
base de la feuille, et le corps parallèle à la nervure médiane 
ou à l’une des nervures principales, On sait que les insectes 
tués sur les feuilles par les Entomophthoracées occupent fré- 
quemment cette position. Ce fait permet de supposer que les 
Telephorus en question auraient été tués par une Entomo- 
phthoracée, et envahis consécutivement par le Penomyces, 
qui ne serait alors qu'un simple saprophyte. 


GENRE Halisaria, Giard 1889. 


Mycélium formé de filaments longs, gréles, également épaissis, 
un peu rameux, portant à leurs extrémités libres des conidies 
simples, ovoïdes-cylindriques. biguttulées. Genre affine aux 
Oospora où aux Oidium. 


Halisaria yracilis Giard.! 

Caractères du genre. 

Trouvé au bord de la mer à Wimereux (Pas-de-Calais) sur 
les larves d'un Diptère culiciforme (probablement Clunio 


17 


— 258 — 


martlina). Gap dit que les animaux ne pa ‘aissent pas souf- 
frir beaucoup de la présence du crvptogame. 
Il [ pios 


GENRE Epichloea, Giard 1889. 


Mycélium nul ou plus rarement à peine évolué. Conidiophores 
réduits à des articles courts, cylindriques, munis aux deux 
extrémités d'une ou de deux conidies ellipsoïdes allongees. 

Epichloæa divisa Giard (fig. 6). 

Articles conidiophores de 10 de diam. ou davantage. Conidies ellipsoïdes 
allongées, biguttulées. Hôte fixé par une masse glutineuse (paraissant sécré- 
tée par le végétal-support). 

Dans le corps d’un Ephémère du genre Chlæonis (?). 
OBs. — Nous inclinons à penser que ce Champignon estun 

Dematium ; peut-être n’a-t4l pris cette forme dissociée que 

par son développement étouffé dans le corps de Fnsecte. La 

culture de cette plante, si jamais elle était retrouvée, permet- 
trait sans doute d’en établir les véritables affinités. 


GENRE Ghromostylium, Giard 1889. 


[Hyphes cespiteuses, dressées, continues, colorées en brun-rouge, 
et terminées par une contdie ovoide ou piriforme, hyaline puis 


biguttulée. Parait peu distinct du g. Trichothecium. 


Chromostylium Chrysorrheæ Giard (Metarrhizium Chrysorrheæ Giard) (fig.5). 


Conidiophores filiformes, simples, dressés, brun-rouges. Conidies acro- 
gènes, solitaires, irrégulièrement ovoides de 5 sur 3, la plupart biguttulées. 


Sur chenilles de ZLiparis Chrysorrheæ qu'il envahissait 
épidémiquement au bois de Boulogne, près Paris, en juillet 
1888. Giarp a tenté inutilement d’infecter à l’aide de ce cham- 
pignon des chenilles de Bombyx neustria ; 1 croit cepen- 
dant pouvoir affirmer qu'il est parasite, car il n'existait pas 
d'autre champignon sur les larves où il fut rencontré. 


SUR 


ÀEMARQUES RELATIVES AUX CLADOSPORIÉES ENTOMOPHYTES. 
— Nous comprendrons avec Giarpb, sous le nom de  «Cla- 
dosporiées entomophytes » [26], tous les champignons ento- 
mophiles des genres Cladosporium, Poyrrhiziun, Peno- 
myces, Halisaria, Epichloea, Chromostylium. Cest ltune 
acception plutôt biologique que systématique, bien que ces 
formes soient en général assez affines les unes aux autres. 

Les Cladosporiées entomophytes ne paraissent pas dordi- 
naire très virulentes, et lon peut même se demander si ce ne 
sont pas de simples saprophytes. 

Le Cladosporium herbarum vit aux dépens de Ta miellée 
des Pucerons, mais parait ne jamais pénétrer dans le corps 
de Panimal vivant ; on ne sait s’il en est de même pour les 
genres voisins cités plus haut. L'insuccès des tentatives d’ino- 
culation milite pourtant en faveur de cette opinion, bien qu'il 
ne soit pas une preuve décisive (on sait que les infestations 
expérimentales par les Entomophthoracées même les plus 
virulentes réussissent rarement). 

ILest à supposer que ces Cladosporiées, si elles ne vivent 
pas en purs saprophytes, ne pénètrent l’insecte que consécu- 
üvement à un autre parasite (Entomophthoracée, ou peut-être 
Bactériacée) qui prépare le terrain. Il n’y à rien impossible 
à ce que des articles mycéliens d'Entomophthoracées, une 
fois vidés de leur contenu et ratatinés, aient échappé à une 
observation même attentive, lorsqu'un autre champignon à 
mycélium résistant est venu s'implanter sur le même terrain. 


GENRE Trichothecium, Link 1824. 


Mycélium rampant septé. Conidiophores simples, dressés. 
Conidies terminales solitaires, incolores ou peu colorées. 


Trichothecium roseum Persoon. (Trichoderma roseum Persoon ; Sporocephu- 
lum roseum Chevallier ; Puccinia rosea Corda ; Dactylium roseum Ber- 
keley). (fig. 12, a). 

Touffes pulvérulentes, blanches puis rosées. Mycélium rampant, incolore, 
cloisonné, ramifié, intriqué. Conidiophores dressés, continus ou peu cloi- 


560 


sonnés, simples ou peu et rarement ramifiés. Conidies solitaires, ovoides, 
uniseptées-rétrécies, lisses, incolores puis rosées, de 12 à 18 sur 8 à 10. 


L'état agrégé de ce Champignon serait, d’après SIEBEN- 
MANN 42 bis}, le Graphium penicilloides Corda (?), S/em- 
phyliun polymorphum Bonorden (?), dont les caractères 
sont les suivants : 

Mycélium cloisonné, ramifié, de 2-3. Conidiophores dressés, formés de 
lilaments accolés en faisceaux qui à leur sommet s2 ramifient en branches 
redressées en un pinceau inégal, dontchaque rameau fournit une(?) conidie 
ovoïde, lisse, d’un gris de fer, de 5= 3(fig. 12, b.) 

DE Bary a considéré comme une forme du 7richothecium 
roseur un Champignon trouvé dans l'oreille par STEUDENER 
en 1870, et qui ne put être cultivé. SIEBENMANN en rappro- 
che un Champignon trouvé par vox Bezozp et décrit par 
Harz comme Verticillium, et un Stemphylium de HALLIER. 
pense que le Trichothecium ne serait que la forme agrégée 
du Graphium penicilloides. y a de sérieuses réserves à 
faire sur ce point, tant que l’on n’aura pas passé d’une forme 
à l’autre par des cultures en cellules. 


GENRE Dactylium, Nees ab Esenbeck 1837. 


Mycélium rampant. Conidiophores dressés, cloisonnés, avec 
rameaux perticillés à un ou deux degrés. Conidies oblongues 


uni-pluriseptées, hyalines, subsolitaires au sommet des ra- 
meaux. 


Dactylium oogenum Montagne (fig. 11, &). 


Mycélium cloisonné, ramifié, diamètre 5. Conidiophores simples, dressés, 
septés, longs de 10 à 100, vert-olive päle. Conidies groupées par trois au 
sommet, oblongues-claviformes, 3-4-6 septées, fuligineuses, transparentes, 
de 20 à 70 sur 10. 


Trouvé par RAYER (1842), dans des œufs de Poule. (Voir 
Cu. Rogin, Champ. parasites). 


Dactylium (?) floccosum. (Blastotrichum floccosum Berlese et Voglino ; Acro- 
thecium floccosum Harz). 


== 260 = 


Mycélium filiforme, subcontinu, portant çà et là des conidiophores courts, 
simples ou ramuleux. Conidies solitaires, claviformes, 3-5 septées, de 35. 
Plante jaunâtre. 


Observé sur la peau d’un Homme atteint d’eczéma, en 
Allemagne, 


GENRE Arthrobotrys, Corda 1840. 


Hyphes dressées simples, septées, noduleuses, à nodules verru- 
queux dont les bosselures, disposées en spirale d'un verticille à 
l'autre, portent chacune une conidie ovale-oblongue, à deux 
loges hyalines de couleur claire. (Serait, d'après Harz, un état 
évolutif des Trichothecium). 

Arthrobotrys superba Corda. 

Cespitules petits, blanchâtres. Conidiophores dressés, çà et là renflés- 
nuoduleux ; conidies verticillées au niveau des nœuds, oblongues, lisses, 
hyalines, septées avec la cellule basilaire plus petite, de 20-26 = 12-15. 


Vit en saprophyte sur le bois, le papier, les brindilles, ete. 
La variété oligospora (Arthrobotrys oligospora Fresenius), 
à conidies au nombre d’une à trois par verticille, souvent 
terminales, et de couleur blanche ou rosée, enserre dans les 
replis de son mycélium, d’après Zopr [60], les Anguillules 
qui vivent dans les détritus sur lesquels le Champignon se 
développe. Le mycélium de cette Mucédinée pénètre aussi 
dans le corps des Anguillules (fig. 10). 


GENRE Fusarium, Link 1809, emend. Saccarpo. (Fusisporium et Selenospo- 
rium des auteurs). 


Coussinets stromatiformes blancs ou colorés, chargés de conidies 
fusiformes ou falciformes, nées sur des conidiophores septés 
et rameux. Genre mal délimité comprenant à la fois des espèces 
à conidies septées, des formes à conidies continues allongées 
(sous-genre Fusamen; et des formes à conidies continues courtes 
‘Leptosporium). 


2 
© 
LD 


Fusarium cuticola (Selenosporium cuticola R. Blanchard). 

In situ : Mycélium incolore, cloisonné et ramifié, de 3, mélé de conidies 
fusiformes ou en croissant, à 2-6 cellules, de 2,5 à 4295. — En culture, 
mycélium de 3, produisant latéralement des conidies comme ci-dessus, et 
des chlamydospores volumineuses intercalaires ou terminales. 

Champignon découvert par R. BLaxcHarD [6] dans une 
dermatose hypertrophique de la peau de la queue du Lacerta 
etridis ; revu depuis, par le même auteur, sur Chamelæon 
oulgaris. 

Fusarium equinum Nôvgaard. 

Mycélium produisant de nombreuses conidies en fuseau ou en croissant. 
Donne sur agar en plaques, à + 37°, des colonies circulaires rose-saumon, 
richement sporulées. 

Observé par Vicror A. Nôüva@aarp [37] dans une affection 
épidémique des Chevaux de la réserve indienne d’Umatilla, 
Pendleton, Orégon. Environ 6 pour 100 des chevaux se mon- 
traient affectés d’une épilation totale du corps ; les coupes de 
la peau, traitées par le bleu boracique ou le Gram ,renfermaient 
des multitudes de corps falciformes, probablement inoculés à 
la faveur des piqüres du Sarcoptes Equi. 

Fusarium Acridiorum (Lachnidium Acridiorum Giard ; Botrytis Acridiorum 
Trabut). 

Mycélium cylindrique cloisonné, peu ramifié. Conidiophores dressés, 
simples ou portant des rameaux verticillés dont chacun se termine par une 
conidie parfois droite et fusiforme, souvent en croissant simple ou septé, 
non étranglé aux sept, de 12 à 28 (in situ) ou de 25 à 35 (cultures). 
Trouvé par J. KÈNCKEL p'HErRGULAIS, LANGLOIS, Gran 

(29i, Tragur [47], sur des Criquets d'Algérie, chez lesquels il 
parait très fréquent. Le champignon donne aussi une forme 
Cladosporium à mycélium rempli de globules réfringents, à 
conidies les unes simples, ovoïdes et de 6, les autres uni- 
septées-étranglées de 8 à 12. La forme Fusarium est localisée 
aux cinq à six derniers anneaux de l'abdomen, et surtout à 
leur face ventrale, où elle produit un duvet grisàtre assez 
long ; elle se laisse facilement cuitiver. La forme Cladospo- 
rium occupe toute la partie antérieure du corps ; elle ne se 
cultive pas. 


— 263 — 


Fusarium coccophilum (Microcera coccophila Desmazières). 

Pulvinules petits, subcespiteux. coniques, simples, roses, à base velue, 
entourée d’une fine enveloppe blanche de conidiophores filiformes de 2,5 de 
diamètre, Conidies falciformes recourhées, avec trois à cinq cloisons, hya- 
lines, de 70 à 100 sur 4,5. 


Trouvé sur Coccides variés, sur le frêne, le laurier, le 
peuplier, et sur le rosier. Très-ubiquiste. Constamment 
associé avec le Sphærostilbe coccophila dont il constitue la 
forme conidienne. (Voir p. 182). 


OBs. — Nous croyons devoir réunir aux Fusarium le 
æ. Microcera, dont la diagnose, donnée par DESMAZIÈRES en 
1848, n'est pas distincte de celle des Fusarium. 


GENRE Stilbum, Tode 1790. (Emend. Saccarbo, Michelia, 11, p.32). 


Stroma capité conidifère au sommet, formé d'hyphes agrégées. 
Conidies petites, continues, enveloppées de mucilage. 


Stilbuin Buquetii Ch. Robin. 
Plante cespiteuse. Capitule sphérique, jaune orange tirant sur le gris, de 
300 à 500 de diamètre; pied épais, long de 3 à 8 millimètres, à base conique, 
flexueux, noir, villeux avec poils de 80 de long.Conidies en couche unique, 
ovoiïdes, lisses, iecolores, pellucides, de 2 à 3 sur 7 à 8. 


Sur Insectes variés des tropiques (Pycnopus Bufo, Hypso- 
notus clavulus (BUQUET. 


Stilbum Kervillei Quélet. 
Mycélium tomenteux fauve. Capitule hémisphérique ou lenticulaire, de 
0,2 à 0,7 millim., céracé-déliquescent, glabre, fauve-clair : pied filiforme de 
2 à 5 mill., souvent rameux ou prolifère, fibrillo-floconneux, villeux, ou 
pruineux, blanc. Conidies ellipsoides, hyalines, lisses, nées des hyphes 
radiantes du sommet du capitule, de 2,5, enduites d'un mucilage subcé- 
racé. 


Cespiteux sur un Laeria cæsia dans des carrières près 
Rouen et Elbeuf (GADEAU DE KERVILLE.. 


Stilbum ramosum Peck. 


Capitule globuleux, blanc ou jaune-pàle ; pied lisse, ramifié, subrampant, 
blanc au sommet, brun päle à la base. Conidies petites, ovales, 


Le 
Trouvé par PEck en Amérique boréale, sur des larves d’In- 
sectes logées dans le bois. 


Stilbum formicarum Cooke et Massee. 
Capitule obovale, rose ; pied noir, flexueux, de 5 à 8 millim. de hauteur : 
conidies elliptiques, hyalines, de 10 £3. 
Trouvé par FRENCH, en Australie, sur des cadavres de 
Fourmis. Peut-être saprophyte ? 


GENRE Isaria, Persoon 1828 (1). 


Stroma vertical claviforme ou ramifié, enveloppé de conidies 
émises par des conidiophores émanant de ramifications laté- 
rales du stroma. Conidies petites, pulverulentes, globuleuses 
ou ellipsoïdes, continues, hyalines. 


Cette diagnose assez imprécise est celle qui nous parait 
le mieux convenir au genre /saria. Le groupe est actuelle- 
ment constitué par les formes agrégées d’un grand nombre 
de Mucédinées appartenant à des genres très distincts, 
comme on peut aisément s’en convaincre en examinant la 
forme des conidiophores qui ornent latéralement la clavule 
des diverses espèces. C’est ainsi qu'il existe des /saria de 
Spicaria (I. farinosa), des /saria de Verticillium (1. du Cor- 
dyceps militaris, d'après les fig. de TuürAsne et de DE 
Bary), des /saria de Botrytis, des /saria de Sporotrichum, 
(4. densa), des /saria d'Aspergillus (L. aspergilliformis, L. 
tenus), des /saria de Sterigmatocystis (Isaria arachno- 


(1) Divers {saria sont parasités par des Mucédinées ou par des Ascomycètes. 
Parmi les Mucédinées, nous citerons diverses espèces du g. Corethropsis Corda 
[Hyÿphes stériles longuement décombantes, émettant des conidiophores simples 
ou furqués, dressés, à sommet claviforme ou à peine renflé. Conidies en capi- 
tules, continues, hyalines, ellipsoïdes]. 

Les Corethropsis pulchra, paradoxa et australis parasitent plusieurs Isaria 
(Saccardo, Sylloge, IV, pp. 62-63). 

Parmi les Ascomycètes, il faut citer le Melanospora parasitica, que divers 
auteurs (KIHLMAN, GIARD), regardent comme exclusivement parasite des Isaria, 
mais qui vit aussi en parasite sur divers Insectes. (V. p. 182). 


— 265 — 


phila, d'après Bounier etd’ap. la fig. 51 de l£numéralion 
des Mycophytes de MarcHaxD). Il nous parait donc rationnel 
de considérer le g. /saria comme provisoire, ou mieux comme 
un état corémié d’autres Mucédinées, et d'espérer que les 
recherches futures permettront, sinon de le faire disparaitre 
totalement, du moins d’y classer les espèces suivant les 
formes conidiennes simples qu’elles donnent dans les cultures 
jeunes. 

Un grand nombre d’/saria ont été observés sur les 
Insectes, où 1ls vivent soit en saprophytes, soit en para- 
sites. Nous nous bornerons à donner ici un tableau analyti- 
que, qui permettra de passer rapidement en revue les carac- 
tères de chaque espèce zoophile. 

(Le groupement donné dans ce tableau ne saurait aucune- 
ment être considéré comme définitif. Beaucoup de formes 
ne sont,en ellet,connues que par des diagnoses incomplètes, 
qui permettent difficilement d’assigner leur véritable place 
aux espèces citées. Il sera utile de se reporter, pour la déter- 
mination, aux diagnoses du Sylloge et aux descriptions 
originales des auteurs eux-mêmes. 


°nin]l2qu) Sp OMR U9 ANOd ‘PI4NS] SP SOUWO Xn0p $89 Joavd9s & 910 J1849S OHVIDYS (1) 


‘UNOH ‘A (1) su) 


“dnusoy (y) suuuo/uymrôuadsn 


‘SOON WNAO]D40YIN01T 
‘ruizzeSods s2710040 


“IPUUI( 2724 douyonun 


*(Q “y "$y) dorpnog vuodsiouno 
‘2H007) 27n]/91S 

‘ZNURAMUIS wnburyds 

‘SOIT PS09907/ 


‘SOIT DsSObiu]s 


*‘LANS SG GP ‘SOPIOAO S8PIUO") ‘SOUIOnd 

UE SOJBLIËTIO]S 0948 € = 9 0p Sopiseq {sonbruoo  — 

SO EE CNP AE the ST GES RE SDS OS 

-No[nqor$ Sappnug/eo SoIPIUO9 & SOULIOJIIIIS 

-dodse saioydotpruor) ‘ee € ans 701% (O1 2P  — 

"Gp 2 LE 9 2p SaYSUOI[U-SAPIOAO SAIPIU0") 

‘Sjuooseqnd ‘supaoz ‘Xnaqatuez sind fSoUHOJIT  — 

DES EE COUT ÉTÉ É Te e € op sonbro 

-Sapt0o$d1129 Saipruog  ‘Xnajuewto)-s998]sn19  — 

2 CDN Don HSE ELLE DES EE EE NC N S bp G‘e 

9P SaIpluor ‘Xnojuauo] ‘Sgorapuifpho ‘sajduits seuous 
“AOIPNOG DVPIOIUDAD NJJ21QNAAOT NP UOIPIUO9 7U79) 


CDD D OO" © OT 0 OC OT CIC OO DONNE 4 


OMC 
JINS PT ETI 9P souuo/touno Sa1plu0) ‘L‘Q & 9 ‘tu () 
PO CO TE OO OO ET Ta el 


"SOQUIDAID SaUdAY ‘JUEJSMIOUt WiNIOÂU e UITIIU & 


Re CN COLE ESS CAR SONDE STAR ‘sopnqns SEUOU]S 


‘ XU940$ XN94qI] WNIJOÂUT UN ins p198u1 ‘Xna}1ds07) 


HIS 
Sajno} op Xnouu090/} ‘oproupÂq ‘ofduns utpprut pv 


QAR D LE 6 CE RTC CSS SE OR PE ST 


Le 


-Nuei no ojduis ‘xnaqidseoqus ‘opuqns ‘up 9 PR 


*“AUVT Sadinjoa ‘SA DSSDu SIOG NIPOUNAJ ‘A8A $98 Jo) 


*OnDIN 2pn0o17) 

‘SOU NsSOULUN] 

“22SSPIT J0 24007 vsoounul/ns 
‘ouSejuon vazunbib 


*ZJUISMUIS DJD9UN/ ‘I 


CCC CCC ‘’XN9nx9]] “opduurs SUTITEUX 9 v ( 
*trevrreseretttt 18 D SosNa[nqo[à SIpIU09 *"UU9 FL 3 
tt"@T 20 v y ep senbndippo sorpiruoo ‘xnouuer wo g 
peneeseseeseeseesesseeeeee jou 

-U0S nt gnu91e ‘aUHOJII} ‘apduts è 
*‘*auaue]{ onyainoy 8[NAB[9 ‘NPA0] {SA1JOUIUI9 L L 9 


‘ui p aub janoo sud edns 


d41JaUt1}U99 un 
juessedop 
odn$ 


- 
r 
’ 


saopads 


‘SU 


*ZUIOMUOS sadubru 
“ruzzesodg sndounjaur 
“Jeu P72ydosoyds 
"SOIT 0701000 


“Paerpnojeq 2188N(] 
‘(9 TL 81) IPnog 2290400 


“ourd[y ovI æ427do0u() 


‘SOL 0U17/0409 
‘SOLIT NS0442) 


*SSUOIT DULANADUUI 


“PARI[IMOTE NPLI14090 
PAUL) 24240 
094 s2dinuo7 


“(RIOPESAI UOU)  ‘JOLIRIT DINISNQUO 
“par wnandson 


*“parppmorq sAuuto/ærumqnsid 
‘ruizzeSodg srutuo/iqus 


"A98UII[0Z DUNSSISOUDA 
*ZNULMUIS WNADOUDAN 
“(0 ‘Yy :$U) xXIomeo v1qnp 


“LUZ € [ 2PAIIEL *AUHOJIOE] JUSANOS 991PU99 O[NAU[) "9AFU]S (UT OU POI 
‘(Sods symusnn sdoofipuo”) np uarpiuo9 7879) 
Porseseseseeeseseseeeeeeeeeneneeseeseerereeeseesieees ep A QI-C OP 
SOUI[RAY SO PIOAO S9IPIUO9 ‘NE 9P UT GE L ‘28URAO ANAULO OU Pal 
pessesssesesesseseseesssteesseeseesee JOtiUOS NE 2SN0[UPOU OULO] 
-1y “oprénr fojduts fosnardsao ‘jouiruos nv 294puo9 ‘o[ed o1q{u0,p or 
restessesseeee: osnoqtdsoo ‘onbuapurpho ‘oowmdwos-autiopip} ‘orgssnoy 
rotrttrestesetQ D AUS G OP S09(AN0991 SOIPIUO") ‘UHJU99 L OP ‘O1]PSSNOU 
doses stone see" GO MOUlTEUD S011N09 UO ‘o% U y ans Q 
U Q 9P SOIPIUON ! SOQAS ‘SOPSUOT[E S[NAP[T) ‘JOUIUOS Ne 9[N2TJUoP ‘SE 
ep à npoa ‘onbripurio ‘onbsord no ojdurts odn$ ‘jney op wo ‘e99800 


, ‘ 


sosssessse 


op ‘soureÂy ‘SautioJISNJ-SA[2AO SHIPIUO9 {9J00fOs forte ons ‘2998000 


nosseeseesesessereeseeseseeeeeeeereeeeeeereeseeeseesee ee: SJUBPUOd 


quaanos XNEOUIBI {op[Uorosey ‘e[pis ‘onsuot ‘osnauet SQIT, ‘OSNAUIA 


Fee De teenine c'elielne ions senlel eee PRE sr se stéreDeue) EeSTOREST CE CET 


none: :SASNOU SOPIOAO SIP 
-IU0") ‘OSN9UU090/F SNOUBI-SQ1 [ART “UUIIIUE $ BE 9 2P AIUUI-2IŒUUT) 


-N4o[Ë SoIpluo) ‘Saquopnipapnd ‘sapqeriea sopnarro e ‘asnojrdsen ‘ateu”) 


pesssesesesseesesseeeeseessereseeeseeeeeseseet@ DD SOPIOAO SIP 
-IU07) ‘sog[uorquop ‘sogjdes ‘sogpnqns SopiSeq “UTILE GO 2P ‘AMPATIO 
ss el sie olets er otre ciensie ee 0 DCE aR OC RE ES CET O CES COTE CE PS TE) ‘SHPIOA0 
ÉSOOUCIG Sorpruoo ‘anosstedo,p QUA(4ANs ‘UIU99 CE € ap ‘aueunr/f 
Dosresesssessseseneresseseeseseseeereeseseeeseesteeee ee J9UUUIOS 
ne ogmiurz nod un ‘wo y 3 op ‘opiért ‘opdurs fosnoytdseo ‘our 
"4 LE ANS OL E Q 2P SOIPIUOr) UWIJUO9 9-G 9P ‘APIO[[RIOD ‘0Y2LI9() 
nnsessesosessessssessesesecreressesesee ee [quvi9 ‘de. p] ÉUO 049/17 
-nuouyo sdeshipio up ajqeqoid uarpiuos qe ‘(uonduosep op sed) ounef 
[Ans € op Soipluo”) ‘jouuwos ne Isstedo pord wurqqrur GÎT 2p ‘oyuoosoae[ 
He Press ele ele a tie poele ee PENSE Nr one e ee Lee e Ke LeS er see RS GATE ILYR®P 
SOIPIUOr) ‘SOULHIOJIId sopnyrdes fagpnorosez UUIU L RE 2p ‘OJUONSEAPIA 
erettestette et XNOUTIR] 99 OPIOAPUEP ‘IJEUOUPIE JAUIUIOS P ‘9JU9ISOAC[, 
vereesteseee:e*JUUAVOUT JOUUOS B SOUTIJIO So[NAP[O ‘axjeunel ‘o90v]sn4") 
sesroscsseseesrsessesesersesresesrensesereGit P LA O E G OP SOPIOSNF 


SOIPIUO9 ‘SoJCLUBTI9S Y-T L Sapiseg ‘porn op ounef smd ‘paoqe,p oœourIg | 


pe 


Al 
vuuef no ouuel üo 2 


4 uo 1ssne «ro 


[ 


*XNOI UD NO HOU U9 *Z 


‘ounvl 


uo 95u0Ir uo “d 


CAL 


“J[UACT) 


"(ŒUVIT) 7) 


sopods’ 


I 


(ss 


A4Y5)) S2910[09 


L1DSTUO 


, 


— 268 — 


Un petit nombre de ces /saria ont été expérimentés en 
vue de les appliquer à la destruction des Insectes nuisibles 
et en particulier du Hanneton. Nous citerons en particulier 
l’/saria densa, état corémié du Botrytis tenella. Nous n'avons 
pas fait figurer cette forme dans notre tableau ; nous ren- 
voyons, pour tout ce qui la concerne, au Botrytis tenella. 
(Voir p. 247 et suiv.). 


GENRE Aschersonia, Montagne 1848. 


Stroma charnu, hémisphérique, turbiné ou pulviné, de couleur 
vive, d'abord couvert d'un voile mycélien concolore. Concep- 
tacles subimmergés dans un stroma membraneux, ténu.dressé, 
fibreux ; ostioles largement ouverts. Stérigmates filiformes, 
terminés par des conidies fusiformes hyalines, continues ou 
obscurément septées, 3-4 guttulées, entremélees de paraphyses. 


Aschersonia Aleurodis Webber. 

Stromas hypophylles, déprimés-hémisphériques, blanc-jaunâtres, coriaces, 
de 1 à 1,5 millim. de diam.. insérés sur un mycélium grisâtre, membrani- 
forme, de { millim. de diam. environ. Conceptacles membraneux, d’abord 
superficiels puis immergés, irréguliers, réniformes ou orbiculaires à matu- 
rité, et munis d’un pore rond ou elliptique. Stérigmates serrés, filiformes, 
grèles, continus, de 2% à 40 = 0,9 à 1,5. Paraphyses nombreuses, grêles de 65 
à 100 - 0.75 à 1. Conidies fusiformes, continues, mucilagineuses, hyalines, 
obscurément 3-4 guttulées, nombreuses, érumpentes, de 9 à 14£0,9 à 1,9, 
formant des amas roussâtres. 


= = 


Trouvé par WEB8ERr [55] en Floride sur la Cochenille du 
citronnier (A/eurodes Citri, et d'abord confondu par lui avec 
l’'Asch. tahitensis Montagne, dont il est bien distinet. Il est 
probable que d’autres Aschersonia sont parasites sur les 
Cochenilles, et non sur les végétaux sur lesquels on les 
décrit. 


Mycéliums stériles. 


Leptomitus des anciens parasitologues.— Sous le nom de 
Leptomitus, qui est devenu celui d'un genre parfaitement 


== 969 = 


défini de Saprolégniacées, les anciens auteurs désignaient 
des organismes végétaux filamenteux cloisonnés où non, 
dépourvus de tout organe de fructification. Nous croyons 
devoir les mentionner ici parce qu'ils appartiennent très vrai- 
semblablement aux Champignons.D’après les figures données 
par les auteurs, quelques-uns semblent bien être des Sapro- 
légniacées ou des Mucorinées, mais d’autres appartiennent 
très certainement à des groupes différents : 
Leptomitus Hannoveri Ch. Robin, 1853. 
— epidermidis Küchenmeister, 1855 (L. de l’épiderme, 
de Ch. Robin. 
— utericola Moquin-Tandon. {L. de l'utérus, de Ch. 
Robin. 
— uteri Wilkinson, 1849 (L. de l'utérus, de Ch. Robin). 
_ oculi Küchenmeister, 1855 (L. de l'œil, de Ch. 
Robin. 
— vaginæ Winkel, 1866. 


On peut réunir à ces productions les suivantes : 


STEIN (Zeitschr. f. Wiss. Zool., III, 1850, p. 475), men- 
tionne dans divers Infusoires (Vorticella microstoma, Nas- 
sula, Stylonychia pustulata, Oxytricha mystacea) et dans 
un Crustacé (Cyclops brevicaudatus Claus) des organismes 
de nature fongique. 

KôzziKEer (Zeitschr. f. Wiss. Zool., X, 1859, p. 219), 
signale des filaments mycéliens dans des Foraminifères (A7n- 
plustegina, Heterostegina, Calcarina, Orbitolites compla- 
nala, Alveolina Bosci, Polystomella), dans des Eponges 
cornées, dans des Coralliaires (Astræa annularis, Allopo- 
rina nurabilis, Corallium rubrum, Fungia, Isis Hippuris, 
Lobalia prolifera, Madrepora muricata, Mæandrina, Mille- 
pora alcicornis, Oculina diffusa, Porites Clavaria, Tubi- 
pora musica), dans des Mollusques (Anomia ephippium, 
divers Gastéropodes), dans des Brachiopodes (Terebratula). 

P.-E. Müzrer (Bidrag til Cladocernes Fortplantnings 


— 270 — 


historie, Copenhague 1868), dit avoir observé dans de petits 
Crustacés pélagiques (Daphnia des mers du Nord) la pré- 
sence de filaments de Saprolégniacées. 

Toutes ces observations mériteraient d’étre reprises au 
moyen des méthodes modernes, et peut-être arriverait-on à 
cultiver ces Champignons en vue d'en obtenir des organes de 
reproduction qui permettraient de les classer. 

Champignon des Leeches, ou du Bursattee. 

Concrétions noduleuses formés de filaments irrégulièrement ramiliés, 
pourvus de rares cloisons, à contenu réfringent interrompu par places, à 
membranes hyalines, très épaisses, et terminées à la périphérie par des 
renflements claviformes de la membrane. Corpuscules arrondis, aplatis ou 
concaves-convexes, libres, mélangés au mycélium. 

Ce Champignon est l'agent d’une mycose à nodules fibreux 
du Cheval, assez répandue dans Plnde (où ôn la nomme 
bursaltee) et aux Etats-Unis (où elle porte le nom de /eeches). 
Dans l’Indoustan, elle épargne les Mulets et les Bœufs, 
tandis qu'aux Etats-Unis elle s'attaque à ces animaux aussi 
bien qu'au Cheval. Les chevaux de sang sont fréquemment 
atteints, tandis que les poneys du Texas et de Cuba en sont 
presque exempts. 

Le Champignon n'a pu être cultivé ni inoculé. Il est justi- 
ciable de lamème technique que ceux des actinomycoses. I 
nous semble présenter avec les Oospora d’étroits rapports 
de parenté, que Pexamen des cultures permettra seul d’affir- 
mer. 

Le Champignon du bursattee à été observé pour la pre- 
mière fois par STEEL, et figuré par F. Suirn. La plus grande 
partie de nos connaissances à son sujet est due à Fisx (D. 
Champignon du mycétome à grains noirs. 

Eu. Brumpr (Notes et observations sur les maladies 


parasitaires. Mission BourG pe Bozas, in Arch. de Para- 


(1) « Leeches », a histological investigation of two cases of an equine myco- 
sis, ete. 12% et 13° Annual Reports of the Bureau of animal Industry, 1895-96. 


Washington, 1897. 


— 271 — 


sitol. 1902, p. 149 à décrit des filaments noirs paraissant 
appartenir à une Dématiée, et qu'il obtint en cultivant sur 
moëlle de Sorgho les grains noirs extraits de certains mycé- 
tomes. Etant donné que cet observateur a fait ses recherches 
pendant le cours de son exploration, 1l est à craindre qu'il 
n'ait eu des contaminations lors du semis de ses cultures. 
On sait que BERKELEY et CARTER avaient obtenu, en déposant 
sur riz cuit des grains de mycétome et des fragments de 
pied humain atteint de cette affection, un certain nombre 
d'organismes, les uns stériles, les autres sporangifères, que 
BERKELEY avait nommés Chionhyphe Cartert,et qui sont des 
Mucorinées (impuretés inévitables avec la technique défec- 
tueuse que l’on employait à cette époque. 


BIBLIOGRAPHIE. 


(Mucédinées autres que les Oospora). 


[Pour des renseignements bibliographiques plus complets, nous renvoyons, 
pour les Trichosporum, au mémoire de VüiLLEMIN [54]; pour les Malassezia 
au travail de MATAKIEFF [35 bis]; pour les champignons entomophytes, aux pu- 
blications de Danysz {12}, de Grarp [27], et de Prerrir [39]. Pour les formes à pro- 
pos desquelles aucun renseignement bibliographique n’est donné, se reporter à 
SACCARDO, Sylloge, t. IV et suiv., 


1. L. Ascher. — Ueher Rhodomyces erubescens nebst einem Beilrüge zur 
Lehre von der Disposition. -— (Zeitschr. f. Hygiene, XXXIV, 1900, p. 475). 

2. G-F. Atkinson. — Artificial cultures of an entomogenous fungus. — 
(Bot. Gazette, 188%, p. 129). 

3. B. Auchéet Le Dantec. — Etude d’une nouvelle mucédinée pyoaène 
parasite de l’homme, variété de Botrytis. — (Arch. de Méd. expérim. n° 6, 
189%, p. 853). 

4. Barlow. — Kurze Bemerkungen über Trichorrexis nodosa.— (Münchener 
Med. Woch., 1896, 26, p. 215). 

9. G. Behrend. — Ueber Trichomycosis nodosa (JUHEL-RÉNOY), Piedra 
(Osorio). — (Berliner klin. Woch., 1890, ne 21, p. 46%). 


+ 


6. R. Blanchard. — Sur un nouveau type de dermatomycose (G. R. CXI, 
4890, n° 13, p. 479). 

7. Em. Boudier. — Notice sur deux Mucédinées nouvelles, l'Isaria cuneis- 
pora ou état conidial du Torrubiella aranicida Boup., et le Stilbum viri- 
dipes. — (Rev. mycol., IX, 1887, p. 173). 


8 White F. Buchanan. — Cryplogamic parasiles of living insects. — 
(Grevillea, vol. IT, 1875, pp. 175-176). 

9, J. Gamara Pestana. — Destruiçgao da Altica ampelophaga por meio 
do Sporotrichum globuliferum. — (Revista Agronomica, Lisboa, 1, 5, mai 
1903). 

10. M. Cornu et Ch. Brongniart.— Champignons observés sur un insecte. 
Du rôle des Champignons dans la nature. — (Assoc. Fr. Avancem. 


Sciences, X, Alger, 1881). 

11. J. Danysz. — Quelques expériences d'infestation du Silphe opaque avec 
Sporotrichum globuliferum et Isaria destructor. — (Bull. Soc. Entomol. de 
Fr., I, juill. 1894). 

12, J. Danysz. — Maladies contagieuses des animaux nuisibles, leurs 
applications en agriculture. -- (Paris-Nancy, Berger-Levrault et Cie, 
1895, in-8 de 90 p. et 1 pl. col.). 

13. J. Danysz et K. Wize. — Les entomophytes du charançon des belle- 
raves à sucre. (Cleonus punctiventris). — (Ann. Inst. Pasteur, XVIT, juin 
1903, p. 421). 

14. F. Debray. — Le Champignon des altises. — (Rev. de Viticulture, 1898, 
n° 227, p. 482). 


15. G. Delacroix. — Isaria dubia. — (Bull. Soc. Myc., 1893, p. 264). 

16. G. Delacroix. — Observations sur quelques formes Botrytis parasiles 
des insectes. — (Bull. Soc. Myc. Fr., 1893, p. 177). 

17. G. Delacroix. — Oospora destructor, champignon produisant sur les 


insectes la muscardine verte. — (Bull. Soc. Myc., 189%, p. 160). 
18. J. Dufour. — Ueber die mit Botrytis tenella zur Bekämpfung der Maï- 


kaferlarven erzieren Kesultate. -- (Forstl. Naturw. Zeitschr., 1894, 
p. 249). 
19. P. Ducor. — Maladies produites par les champignons parasiles. — 


(Paris, Baillière et fils, 1896). 
20. S.-A. Forbes.—Æcperiments with the muscardine diseaseof the Chinch- 
bug and with pe TRAP and BARRIER methode for the destruction of that 


insect. — (Ilinois Agric. exper. Station, n° 38, mars 1895). — (Résumé im 
Ctbl. f. Bact. u. Paras., XVIII, 1895, p. 73). 
21. S.-A. Forbes. — Experiments with the Muscardine disease of the 


Chinchbug, ete. — (Univ. Illinois Agric. exp. Stat., 38, 1895, p. 2% 8 pl.). 

22, R. Francé. — Ein hühlenbewohnender Pilz. — (Bot. Ctbl., LXIV, 1895, 
p. 156). 

23. À. Franck.-- Prüfung des Verfuhrens, die Maïkaferlarven mit Botrytis 
tenella zu vertilgen. — (Deutsche Landw. Presse, XIX, 1892-93). 

21. Ed. von Freudenriech. —Ueber Vertilqungsversuche der Engerlinge, 
mittels Botrytis tenella. — (Landw. Jahrb. der Schweiz, 1892). 


978 — 

95. A. Giard. — Emploi des Champignons parasites contre les insectes aui- 
sibles. — (Rev. Mycol., XIII, 1890, p. 71). 

96. À. Giard. — Sur les Cladosporiées entomophytes, nouveau groupe de 
Champignons parasiles des Insectes. — (G. R., 29 juin 1891). 

97. À. Giard. — L’Isoria densa (Link) Fries, Chamnpignon parasite du Han- 


neton vulgaire (Melolontha vulgaris L.). — 112 p. 4 pl. dont ? col., et fig., 
texte. — Trav. de la Stat. Zool. de Wimereux Ambletense, 1892. — Paris 


G. Carré et P. Klincksieck.— [Bibliographie antérieure complète]. 

98. Alf. Giard. — Sur les maladies de La canne à sucre auæ Antilles et sur 
l’Isaria Barberi, parasite du Diatræa saccharalis FaBr. -- (Soc. Biologie, 
189%, p. 823). 

29. À. Giard. — Nouvelles études sur le Lachnidium acridiorum, parasite du 
Criquet pèlerin. -- (Alger, Fontana et Cie. 1894). 

30. Gaston et Nicolau. — Cuilure du Microsporon furfur sur milieu solide 
placentaire. — (Ann. de Dermat. et de Sÿph., 1902, p. 41#). 

31. F. Heim. — Sur un curieux champignon entomoplhuyte : Isaria tenuis, 
n. Sp.). — (Bull. Soc. Myc. Fr. 1893). 

3%. Ed. Juhel-Rénoy et G. Lion. — Recherches histo-biologiques et étio- 
logiques sur la trichomycose nodulaire. — (Ann. de Dermat. et de Syph., 
1890, n° 10, p. 765). 

33. Kirchner. — Pityriasis versicolor im atüsseren Gehürgange. — (Monats- 
schr. f, Obrenheilk., 1883, n° 3). 

34. E. Kotliar. — Die morphologie des Microsporon furfur.— (Wratsch, 1892, 
n° 49 et 42) [en Russe]. — Résumé in BAUMGARTEN’S Jahreshb., VIT, 1892, 
p. 406). 

35. Mayor. — Praklische Erfahrungen über das Tnpfen der Engerlinge mit 
Botrytis tenella. — (Wurtemb. Wochbl. f. Landw., 1853, n° 7). 

3% bis. E. Matakieff.— Le Pilyriasis versicolor et son parasite. — (Thèse de 
la Fac. de Méd. de Nancy, 1899, avec pl.). — [Index bibliographique très 


complet]. 

35 ter. Matzenauer. — Zur Bakteriologie der Pilyrasis versicolor.— (Arch. 
f. Dermat. u. Syph., LVI, 1901, p. 163). 

36. K. Noiszewski. — Drobnoustréj jaglicowy. [Microsporon trachomato- 


sum]. — (Gacetà Lekarska, 1890, p. 998). — [Analysé par BurwiD in BAUN- 
GARTEN’S Jahresb., VI, 1890, p. 42%]. 

37. V.-A. Nüvgaard. — Fusarium equinum (nova sp.) — (Science, n. series, 
XIV, 19027 p: 11). 

38. A.-S. Olliff.— Australian entomophytes or enlomogenous fungi andsome 
account of their Insect hosts.— (Ann.of. Mag. Nat. Hist., 1895, p. 482). 

39. R.-H. Pettit. — Studies on artificial cullures of entomogenous fungi.— 
(Cornell University Exper. Station, n° 97, 1895, p. 359, 11 pl.). [Cordyceps, 
Isaria et Sporotrichumm. Index bibliographique important]. 

39 Lis. Porak. -— Observations d’une lésion parasitaire de la langue chez le 
nouveau-né. — (Journ. des mal. eut. et syph., VIT, 1896, p. 20). 

40. Prillieux et Delacroix. — Le Champignon parasite de la larve du 
Hanneton.— (C. R., CXII, 1891, p. 1079). 


1S 


ER 


M. M.-P. Ravenel.— Trichorexis nodosa ; a preliminury note. — (Medical 
News, 1892, no 1033, p. 489). 

#2. E. Rostrup.— Dei Danmark paa Leddyr optraedende Snyltesvampe.— 
(Vid. Medic., 1893, p. 78). 

42 bis. Siebenmann.— Die Schimmelmykosen des menschlichen Ohres. — 
(Wiesbaden, 1889). 

43. P. Sorauer. — Ein Versuch mit Botrytis lenella behufs Vernichtung der 
Engerlinge. — (Zeitschr. f. Pflanzenkrankh., 1894, p. 267). 

44. Sauvageau et Perraud. — Sur l'Isaria farinosa, parasite du ver du 
raisin (Cochylis ambiguella). — (C. R., 17 juill., 1893). 

45. Schäffer. — Ein die Maikäferlarve tüdtender Pilz (Botrytis tenella). — 
Zeitschr. für Forst. u. Jagdwesen, XXV, 1893, p. 90). 

46. Th. Spietschka. — Untersuchungen über das Microsporon furfur. — 
(Archiv. f. Dermatol. u. Syph., XXXVII, 1896, p. 65). 

47. L. Trabut. — Les Champignons parasiles du criquet pèlerin. — (Rev. 
gén. de Bot., oct. 1891). 

48. L. Trabut. — Destruction de l’Altise de la Vigne par un champignon 
parasite (Sporotrichum globuliferum ou Isaria globulifera). — (Lab. de 
Pathol. végét. de l’Institut Pasteur d'Alger, 1898).— (Rev. de Viticult., 18981. 

— L. Trabut. — Le Champignon des Altises (Sporotrichum globuliferum). 
(G. R., CXXV, 1898, p. 359). 

49. W. Trachsler. — Ueber die feineren Unterschiede zweier Fälle von Pie- 
dra nostras. — (Monatsh. f. prakt. Dermatol., XXII, 4895, p. 1). 

50. P.-G. Unna. — Ueber Piedra nostras. — (Deutsche Medicinalzeit., XVI, 
1895, 93, p. 255). 

1. P.-G. Unna. — Zwei Fülle von Piedra nostras. — (Beitr. zur Dermatol. 
u. Syph., Festschrift von GEORG. LEWIN, Berlin, 1896, Karger). 

52. M. Vassilière. — Botrytis tenella. — (Anu. Soc. Linn., Bordeaux, 1896). 

53. J. Vosseler. — Ueber einige Insectenpilze. —(Jahreshf. d. Ver. f. vaterl. 
Naturk. in Württemberg, 1902, p. 380). 

54. P. Vuillemin. — Trichosporum et trichospories. — (Archives de Parasi- 
tologie, V, t. 1902, p. 38). — [Littérature des Trichosporum|]. 

55. H.-J. Webber. — Preliminary notices of a fungous parasite of Aleu- 
rodes Citry. — (Journal of Mycology, VII, 1895, p. 363). 


56. J.-M. Webster. — Vegetal parasitism umong insects. — (Journ. Co- 
lumbus hortic. Soc., XI, 1894, p. 45). 
57. Von Wettstein — Untersuchungen über einen neuen pflanzlichen 


Parasiten des menschlichen Kürpers. — (Sitzb. d. k. k. Akad. d. Wiss., 
Wien, 91, 1885, p. 33). 

8. G.-W. Woodworth. — Notes on various diseases of insecls. — (Rep. of. 
Agr. Exp. St. of Univ. of California, 1894-95. Sacramento, 1896). 

59, At. Yasuda. — Isaria arachnophila parasitic on the trap-door spider. 
(Bot. Magaz. Tokyo, 1894, p. 337). 

60. W. Zopî. — Zur Kenntniss der Infectionskrankheiten niederen Thiere 
und Pflanzen. — (Nova Acta, LIT, 1888, n° 7). 


‘4 
RER wi 


jtd L 2 


Ten us 4Ù | 

# [ . 

no RP LT &, + enr 
g r 


En 
L TA ot rédeil qUus ’ 


AID at mr FA 4 #lcck pe 
thés, À 


af A 40 Es à ri à 
#4 A 9) ME se st 
| SEA | Pt te 
GEST CU ue Fame) ON pri 


+ 
LR LA 


Lente 7 HOT 08 


Le 


PTT IR « var | | # À (07 ,4 - Wifr 
. MUR UT 1} i 
CAT 2.7 A 
lb À AUTOS À 
? », { 
CT 1 4 
U _F L 
APE | De. 2 
iribn LOS cie 
à 
LL DILHIFAL é if 
oi 7 dx Ua AE moins 
Là DIE ñ 4 TEEN v unie n i 4 
RIT de Dates Qu 
L 1 t 
d j AT 
: HAL 
» L Ù hi 
d | 
tA 
fi à AT 
L] 144 1 
jé 
14 É 
F2 LE. | 
Cet) , { 
re : 
1 ARE va 
Pantie x t k 
Ty ù | 
Î x é 
à 
TA 
137 190: t 
l 
fr 
AU 4 
2 ?* 
“ue AU LT TR \ 
TE j .# 
de j r' | 
agt « , 
q AM ANT My 
à 
; tan “4 
re SALUE . 
, CR ENI TES ie \ A 
7 diniot $ 
D - + 
Cri 


LT nine ni; 


# LT Î 
Vore:: er] wrd QU ‘4 ve 


PLANCHE XII. 


Mucédinées. 
[La planche à été réduite de 176 au clichage; les grossissements sont ceux 
des dessins originaux|. 


F1G. 1. — Oospora. — a, Oosp. Bovis, deux granulations actinomycotiques 
d'age différent ; b, schéma de la structure us Oospora (Oosp. 
Guignardi) [d ap. SAUVAGEAU et RADAIS]| ; €, massue d'Oo. Bovis, 
montrant que la membrane seule participe à l'épaississement 
[d’ap. Bosrrô]; d, Oosp. destructor, avec conidies isolées en e 
[d’ap. DELAGROIX|. 


Fc. 2. — Trichosporum. —a, coupe transversale d’un cheveu au niveau d'une 
nodosité (le parasite est ombré en noir); b, éléments dissociés de 
la gaine noduleuse du cheveu (Gr. = 1795) : c, culture sur 


carotte après 4 jours (Gr. — 580) [d’ap. VuizL EMIN|. 


F1G. 3. — Monilia. — «a, M. candida Bon. (Gr. — 290); b, conidies dont l’une 
montre son disjunctor (Gr. — 380) (fig. origin.) );e, Monilia Kochi, 
formation des conidies [d’ap. VON WETTSTEIN]. 


FiG. 4, — Malassezia furfur. — a, conidies vues dans diverses positions 
(Gr.— 2300); b, conidiophore (Gr. — 1150) [d’ap. VuILLEMIN|. 

Fc. 5 — Chromostylium Chrysorrheæ. — à droite, deux conidies très gros- 
sies [d’ap. GIARD]. 

FiG. 6. — Epichloea divisa [d’ap. Giarb|. 

FiG. 7. — Polyrrhizium Leptophyei. — «a, conjugaison (?) ou probablement 


formation d'un conceptacle (périthèce ou pycnide): b, conidie 
septée ; e, conidies simples [d’ap. GIARD|. 

Fic. S. — Botrytis Bassiana. — «a, conidiophore en partie dénudé; b, une 
branche très fertile, plus grossie; €, conidies internes [d’après 
MONTAGNE, emprunté à CH. ROBIN]. 


FiG. 9. — Cladosporium herbarum. — «a et b, deux formes, l’une géante, 
l’autre naine, toutes deux provenant du même semis [d’ après 
JACZEWSKI] ; c, forme arbusculeuse, provenant, par culture, de 
pucerons qui vivaient sur une feuille de Camellia [tig. orig.] 
(Gr. = 430 ). 

Fig. 10. — Arthrobotrys oligospora. — «, conidiophores ; b, mycélium enser- 
raut une Anguillule; €, mycélium montrant les anastomoses- 
pièges ; d, cadavre de Tylenchus Tritici rempli de mycélium 
qui produit des chlamydospores [d’ap. ZopF]. 


FiG. 11. — a, Dactylium oogenum (Gr.=— 380), [d’ap. Ch. RoBin] ; b et c, Fu- 
sarium acridiorum, formes fusariennes et botrytiques [d’après 
TRABUT]. 

Fc. 19. — «a, Trichothecium roseuin ; b, Graphium penicilloides (forme coré- 
miée du même”); c. mycélium |d’ap. SIEBENMANN |; d, Verticillium 
heterocladum sur Lecanium, à la face inférieure d’une feuille 
de citronnier ; e, conidies ;: f, fragment de conidiophore {d’ap. 


PENZIG|. 
FiG. 13. — ACROSTALAGMUS COCCIDICOLA n.sp. — &, périphérie d'une culture 
cellulaire sur Raulin gélatiné, après 8 jours à + 150 (Gr. = 75); 


b, portion plus grossie (après fixation par l’alcool absolu et colo- 
ration à la vésuvine) : certains capitules ont difflué, le conidio- 
phore reprenant la forme végétative (Gr. — 380); e, une goutte- 
lette conidifère presque mûre (mème culture, gr. — 1460) [figures 
originales]. 

Fi. 14. — a) Isaria dubia ; à droite une baside à quatre pointes [d'aprés 
DELACROIX]; b, Isaria cuneispora (état conidien du Torrubiella 
aranicida), rameau (Gr.=—475 fois) et deux conidies (Gr. — 820 
fois), [d’ap. BOUDIER| ; €, Lsaria ochracea. groupe de clavules en 
grandeur naturelle, un élément grossi 473 fois, et trois conidies 
grossies 820 fois [d’ap. BouniEr]|: d, ver à soie momifié par inocu- 
lation d’Isaria densa (Botrytis tenella) [d'ap. Grakb| (figure 
réduite au quart); e, Stilbum Buquetii {Gr. —12 fois environ) 
[d'ap. Cu. ROBIN]. 


PL. XIT. 


CHAMEIGNONS PARASITES DES ANIMAUX. 


F. Guéguen 


NÉES. 


MUCÉDI 


+ 
i 


NES MERE ASE CE 
h M4 TL Ar 


< M E 
& Î , 
14 cas 
: 
. LUN 
1} À PL LA 
a \ 


i 
‘ 
NA 
æ 
7 
à } 
* 
â Le” 
: # 
- de 
es 
Let 
DZ | 
t D 
CAE 


ADDENDA. 


GENRE Nucleophaga, Dangeard 1896. 


Pas RAS SPL À) ; ; sue TE 
Corps végétatif formé d'un sporange globuleux, inclus dans le 
noyau de l'hôte, et dont le contenu se divise en nombreuses 
zoospores non ciliées (?) libérées par la rupture de la mem- 
brane. 
Nucleophaga Amaœbæ Dangeard. 
Zoosporanges isolés et sphériques, ou réunis par deux à cinq et paraissant 
munis, par compression réciproque, de cloisons transversales où inégalement 


radiales. Zoospores nombreuses (plus de 100), arrondies, sans guttule, à cil 
indistinct. Œuf non observé. 


Trouvé par DaxGEarp [Mémoire sur les parasites du 
noyau et du protoplasma, Le Botaniste, Sér. IV, fase. 4, 
10 janvier 18967 dans le noyau de lAmæba verrucosa. L’au- 
teur range ce parasite à côté de son Sphærtta (Voy. p. 11); 
il fait observer que Carter (1856) l’a décrit et figuré comme 
ovaire de PAmibe, et que Wazzicx (1863) et GREErr (1866) 
paraissent lavoir entrevu. 

Mucor melittophthorus Hoffmann. 

Sporanges souvent sessiles, ou portés sur de fins ramuscules aciculaires 
émanant d’un mycélium septé par places. Sporanges fusiformes, incolores, 
de 2%£ 45, remplis à maturité d’une masse vert-jaunäâtre, et sans columelle. 
Spores elliptiques incolores, de 3 = 5. 

Trouvé par Horrmaxx (Hedwigia, 1, 1857, p. 119) dans le 
liquide chylaire des Abeilles, etrevuprobablement par HEss (?) 
(V. pl haut, p. 28). Son prétendu état conidien (Oidium Leu- 


Sites 


: < : : : : ; 
charti Hoffim.) ne serait, d’après Air. Fischer, que le pé- 
dicelle sporangial dénudé. 
Mucor helminthophthorus de Bary et Keferstein. 
Sporanges souvent sessiles, ou portés par un à trois sur de petits rameaux 
courts. Sporanges globuleux ou légèrement allongés, de 20 à 40, incolores, 
sans columelle. Spores elliptiques, incolores, de 2 = 4 à 5. 


Trouvé par KEFERSTEIN (Zeitschr. f. Wiss. Zool., XV, 
1861), dans l'intestin et les organes sexuels de PAscaris 
mystax, parasite du Chat. 

Nous ne connaissons cette espèce, de même que la précé- 
dente, que par les descriptions d'Azr, FISCHER (in RABEN- 
HORST'S Arypl. FL, 1-4, p. 210. Les deux champignons pa- 
raissent différer fort peu Pun de l’autre. Etant donnée leur 
absence de columelle et la température élevée à laquelle ils 
vivent normalement, il est possible que ce soient, non des 
Mucor, mais des WMortierella. 


Imprimerie et Lithographie Lucien DECLUME, Lons-le-Saunier. 


ERRATA. 


L . 
Page 19, ligne 17. — grégarium, lire : gregarium. 
66, — 10. — antérieures à 1883, ajouter : et non relevées ier. 
77, — 6. — végétant, lire : croissant. 
A17, — 4 en remontant. — réfringent riche en glycogène, lire 
réfringent, riches en glvcogène. 
135, — Jen remontant. — en spires serrées ou tortillons, ajouler : 
d’autres enfin offrant l'aspect d’appendices pectinés. 
274, cote 5h. — Aleurodes Citry, lire : Citri. 
438, ligne 15. — comme d'une gaine, ajouter : basilaire. 
163, -- 4 en remontant. — Choux rave, lire : Chou-rave. 
180, — 16. — quatre tribus, lire : cinq tribus. 
1485, —  9,et9 en remontant. — Cordiceps, lire : Cordyceps. 
186, — 7. —- Vorms, lire : Worms. 
191, — Gen remontant. — et produisant, lire : elles produisent. 
22%, — 10. — d’entre elles un grand nombre, lire : un grand nombre 
d'entre elles. 
233, — Al en remontant. — Mudédinée, lire : Mucédinée. 
245, — 11 — DESMAZIÈRE, lire : DESMAZIÈRES. 
246, — 11 — Botrytis MicHEut, lire : Botrytis MICHEL, 
1729. 
250, — 6 — Sporotrichum Lixk, lire : Sporotrichum 


Lixk, 1809. 


19 


ET ie 


| 2 È nl 1 2: : # « Re. 
RAPIEÉ Hot ns Ra RÉ ‘ 
À sp PU SPRL fc ; é pe | HA, 


Bis CARRY NDS ÿ Fe D 7 
Doria at spas RASE. PUIS EN AT ON TPE 
Dar rf P'ABNEA TEE hits re. LR NES TER EN TU TRES US 


A OR etes SORTE Pa AD LS 


Tehpi to Rires PER Rover 4 ne 


+ x rt mers 
RS date! ex tante xê 1us* RE ; LAND 25 
ESS ECNE A Ériote s Lire 


NA LÉ Ta à tn 
à 1, RÉ RAP ER ESS Grove mire ke EE 


FR bre ae nee ee Men oe t Fe 
LHISRC A DETE PE Levi ET FOI TT USE Héuit à 27 
“Rs ET EUR LRU M es 

A ge Re de. rente 4 ro st “ion 
ta ne F4 Da 4 Rp ! 4 


AREA PET ER RS a a 
, EEE TITI Re LEURS NA GE PRES LE. ETS 
ant ot af FER CIRE 
. RE | É 4 Une ; ae 

V “Abe 5 ef ANT 
:meitheé DIE r UE bmbotg ir" SAR FRS 
ho MUR Ur Sol RER haers ue aude El 20 
LkIES PALIN TRE He 
énbne Al moiie “Hrptsbet es AE 
anale aa es MR AU RE RE ge CT TES ne) 

se JAN MP MOUET DAT alé muet 


Rat € es 
ACER TE ARE LUS TA prets) et qi. A 
F CARE tue tee 
« ou > # 1 
Ds 


- * +' sise 
e 


Ft è RES =" LE rnb Las oi ef LAS TPE 


Uj rpederez “+ nes Fée 


INDEX ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES. 


N.-B. — Les noms d'espèces en italiques sont ceux adoptés dans l'ouvrage 
chiffres en italiques renvoient à la diagnose du genre ou de l'espèce. 


A 


ACALOMNCES Er RARE ee 211 
Nehlya.te es nencnes 8l, 583 
= HEcoloratat ere e 84, 85 
—  lJignicola..... TANUUGLT00 
LA NOUNERATA ST 82, 85 
D DT OLOL te eine 82, 83 
—  Yacemosa..... THAT OE 84 
= Hi SPINOS die re er. 85 
nr cstelligeras.. Ame er: AAX'85 
Achlyogeton....:..,... ee 14 
—.. entophyton....... Too la 
LC ROSITAUMI NE. 14 
ACNOTIONRE. seeds RE ph DNS 146 
—  acromegalicum....... 148 
ne CATIOIMME ST ee 147 
= catAKIOME.. 2.0 So e 148 
—  ceratophagus......... 147 
—  cysticum..... NS ae se DL4S 
—  demergens......... .. 148 
—  dichroon.....…. ACL 148 
= -reuthyihrixer te ses LAS 
= Lebertis:. 44e... 138 
—  moniliforme......... . 148 
—  Quinckeanum ...... 147 
—— A MAUIANS Ie - crertle lei à . 148 


SO JA RS bee Sole 7 | 


—  Schænleini........ 02446 
=-  tarsiforme......... clés 
Acladium herbarum ..... SA 
ACMOSPOrIUMEML IAE. C0 0 946 
AICPASIC ES RE ee. ee A RAT 3è 1 


! 


. Les 


ACrostalag muse: 2.77 Nr 202 
= CINNUDATUNUS MN 254 
— … COCCIDICOLA' n. sp... 252 
Acrothecium floccosum ....... 260 
ACLNOMYCESS re mReeTre 297 
—% bovis'farcmicus-:t#224 231 
-—  bovis sulphureus...... 298 
Actinomycose 230,270 (BIBLIOGR. 

231). 
Amorphomyces:.....2:2.1.0%01 205 
Aphtaphytese.ete 1 Taù 117 
Aéthrobotrys-". 2538. 0m 261 

+ OJOSDOTE ,. LP O6 

SUPER LA SEA EUR 261 
Arthrorhynchus: 227.277 206 
ASCRELSON TAN FAT PEN PR 268 

A ANEUTOUS Nec 268 

A LURUENSIS ES Eee 268 
ASCODOLÉCS A RAR, RDA RCE) 
ASCOMNUELES. se es ei oleloie ele 35 
Ascophora Cordana........... 32 

= Coemansi. Ur 32 

= IMUCEUOr 2252 nee 32 
Aspergilloses (BIBLIOGRAPHIE)... 17% 
ASDOLOTIIUS Rae eee eee 160 

TON OS EEE ETES SRRA Eu (60) 

— del’ Anasmollissima.. 166 

A CUT SIN CE LE 167 

nn DTONCRICUS rte ° 164 

0 les CUTOLES: 2 EE 169 

—  curbonariussiveater.. 172 

 IUVUS Acte rente 167 

—  fumigatus ....... 162, 16% 


Aspergillus glaucus 160,16%,166, 168 


—  glaucus, var. repens.. 161 
— WilinizLiTanconant ec 170 
— malignus............ 166 
—  INiCrOSpOrus ......... 170 
—Haniser cree ec 164, 171 
= NIITESCENS EC 0 169 
= MATPIFEIGANS I A ee 171 
—  pathogènes........... 175 
= TEPENS Cr ee 461 
Aspergillus simplex........... 173 
— du Strix nyctea...... 166 
— ISUIJUTEUS. eee 167 
—  SYNCEPHALIS n.sp.. 165 
— 1OkelQU AL EEE eee 168 
B 
Bacterium actinocladothrix.... 228 
Barsellinias tete certe 136 
—  MONOSPOTE .......... 156 
Basidiobolus--2-=tre cr 64% 
Basidiomycètes — 97 ; (BIBLIO- 
GRAPHIE 98). 
Bibliographie générale. ....... XII 
Blastomyces (en note) p...... 100 
— vitro simile degenerans 107 
Blastomycètes . ........... 14100 
Blastotrichum floccosum ...... 260 
Botnytis re creme terecee 246 
—  Acridiorum........ 115, 262 
—.  d’Auché et le Dantec.. 249 
—  Bassiana............ 247 
—_ glauCA eee cecte 173 
—  pPYOJENES .....sesssee 249 
—witenellt. "tee 247 
Boudierellae ete mererectt 46, 48 
Bursatibes fe -rrcrecrcrehel 270 
Bursullinees”2r ct -tecrecrrie D 
G 
Camptomyces ...... ice 202 
Cantharomyces............... 201 
Capilarast creer OO 246 
Garatésis "Men PE tetes 168 


Catenaria.S x .6e.<2 ercPes 13, 14 

—  Anguillulæ .......... 14 
Cératiées....... Da ou oc 1 
Geratomyces”- "2.222 313 
Chætocladiées...”" "27777 26 
Chætomyces----.-ecere 210 
Champignons f et pu .......... 146 

A ER TL 147 

— des caratés 2-7 TE 198 

—  entomonastes......:.. 195 
ChionhypheCarteri........... 271 
Chitonomyces 14222 20% 
Chlamydomucor racemosus.... 82 
Chlamydotomus Beigelii....... 242 
Chromostylium (49, en note).. 258 

—  Chrysorrheae.......…. 258 
Chytridiacées "Pen 3, 9, 87 


Clef des genres, 11 ; BIBLIOGR. 18 
Chytridiacées sur Laboulbénia- 


CÉES EL 2.0 - 0 eee 196 
Ghrytridiées-2*-re-tenn-ee 10 
Chrytridium.-""#"#2#yrerce 17 

— Braun --- Eee 16 
Chytrid. elegans.............. 89 
—  endogenum.......... 17 
—  gregarium........... 12 
—  Saprolegniæ.......... 88 
—1Z00f0CUME------rC-reEE 13 
Cladosporium............. 954, 262 
— JApludis--- 00e En 55) 
—  entomophytes......... 259 
—  herbarum..... 25% 
—  parasiticum ......... 256 
—  penicilloides.......... 255 
Cladothrix actinomyces........ 298 
—  asteroides....#20.° 232 
— Forsteri-.---cCiPrEe 233 
—  liquefaciens.......... 231 
Clavaria granulosa............ 184 
—* “emUItArIS there 184 
Clayariées:-...:::1..240 00000 
Clematomyces................ 212 
Gompletoria --.-.-"#"e 1er 46, 48 
Compsomyces .........+::.1e 211 
Concrétions cristalloides du pus 288 
Conferva ferax.......". IE. Le 82 


Conferva piscium.............. 82 
BODAUS RCE EEE Le 97 
Gurdiceps- = "7-7 Sooogonce 18% 
ne C'AUUIALUR ER SR tee 185 
—  Melolonthæ........... 185 
ALU AMRIS CE rer 184 
—  sphecocephala........ 185 
COreOMyeeS Br ee en 214 
Corethromyces 7.1... 207 
Corps de Plimmer ........ 1127413 
CISUIATIA ER EL Re 246 
Cryptococcus.......... Snucooe 106 
MTAMODMNRE ere 115 
—  deCostantin......... 114 
—  degenerans....... 107, 111 
—  farciminosus... ..... 109 
NO GIChRISTi cree 108 
— de Gottiet Brazzola106, 113 
—  granulomatogenes.... A1 
—, quitulalus.:...::. 106 
OT ROMANS encre 109 
RTE ène 114 
—  linquæ-pilosæ........ 110 
—  lilhogenes............ an 
TP ea dote 412 
LOUIS Re einer: 114 
DUT ASLLEPIS A Eee 115 
PR RMMENE A. 0 112 
AN DSONIO BTS. 1 eee 114 
RICO ET ee 109 
—  Tokishigei........... 108 
Cenomyces 232. ce 133, 135 
SC AOLUS EE ce mule ee 135 
D 
Dactyliuun....... Med E CU LED 260 
D IOCCOMNN er CR ere. « 260 
M OOUCNUAT ee eee 260 
DSC: nero dehte 259 
Dean Er T 258 
—_ 1 BTASSICÆE e-.. - 25% 
— hérbarumr.s......".. 25% 
— CDUIMIIARS Rec rcee 925% 
BICHONINCES PEER EE" Put 204 
DiMeronNees rer et Crree 200 


Dimorphomyces .............. 200 
DIDlOMYCES EEE ere 210 
Diplophysa Saprolegniæ....... 89 
Discomyces Bovis............. 228 
Discomyceles "0.7.2 99, 100 
E 
Ectemomyces (g).. "#2... 212 
Hidamellatie) eee PRE A EE 137 
RS PINGS AE pe orne 137 
Empusa 46, 49, €4 
AN PhIUIS rer 57 
— Aphrophoræ.......... 63 
—Hhapiculatas eee 59 
—1 Caroliniand......... 52 
—  conglomerata........ 51 
D CONICA Sr tance 59 
= CUliCI PE EE rer D% 
= OO CUNUISPON D: «2-0 99 
—  dipterigena........... 97 
—"  ECHINOSPOrFA. 0-0 D8 
— PITATELIU Ro doenCiCe 52 
—PPOTACINSRE EE Eee 59 
—MAcearnetrANS Es de --reee D6 
RM GPUUER eee ne 49, 51 
TASSE eee cer 35 
—  lagémformis:. =... 52 
— Lampyridarum.... 53 
—HAMOontandi- EEE CCE 57 
HR MUSCEe Cet e 47, 49, 62 
—  COVISDON TETE 53 
CP ACRUTPUE ECC D# 
— paipilldtar ee." D5 
—Mipelliculosd.""""" D3 
RP RE)JION CPE TEE 53 
—  Planchoniana........ 92 
Ne PIUSIES CRC eee 54 
AC ANS. CC EEE 56 
ATHIZOSDOTA -FLAPECES 5 
ride ce CT D 
 L SCDUICREANSE EEE DS 
Sp ErOSperte ee 56 
ER TEREATEQTRIS EEE 51 
A ill ete des de DS 
—HUYITESTENS CEE EEE 60 


Enarthromyces (g)-""2°r 0 203 
Endomycese)EEPEEPEE EEE 117 
— HAalDICANS ET. 0 117, 243 
ÉndoMmyxÉes EP NEA EEE TE 1 
Entomophtora, 3, 44, 47, 54, 64, 257 
AUTOS RCE EC 57 
—APArOPRONE eee 03 
— HA UDICUITITRREPÉEREE EEE D 
NUIT EN OCION EEE 61 
= RPAULICR Eee Rte 49, 51 
+ Callinhoræsecre 59, 62, 64 
HP Calopient rte rer 49 
— Carolniandte rer 63 
= (CGrNENLIENVEC ECC 60 
— "conglomerata: "1"... 51 
CON O  e rt 59 
AO UIICISS CET EEE D4 
RCUTVISPDOTA ee CCE 53 
— NiCyrtoneuræ:.-# "25. 63 
— diplerigenda.......... 07 
= POUECRANOSDOr UE CEE re 58 
NT ons botooconocae 57 
D DONIICUIE EU: 63 
—  geometralis.......... 96 
—  glæospora............ 62 
Nr gracilis "Lrr-pipecee 59 
CUITE ENTRE EEE 49 
ASSET CE Et 62 
_—  megasperma........ PGA 
MO NONIONO-RReLecee 97 
—RRMUSCE ER ocre 49 
A IMUS CON TEE D9 
— occidentalis.... 1. 96 
ee REONVIS NOTA CE CE RE EC D3 
—  papillata....:........ Do 
— pelliculosas "7°". 93 
— - Phrÿganeæ....-...... D3 
APN IOnOMIPE EEE 26 
POP lanchonana Tr 52 
RUN AID LE 06 100 Pere 94 
Tai ANS EEE ee rec 26 
—COrhITOSPONG Eee Son LL) 
—  TiMOSA.....-...se D4 
UN SOCCROTUNO EE eee 17, 62 
—  Scatophagæ.."......… 62 
=" "SEDUICRIAUS ea 00 


286 — 


Entomophtora sphærosperma, 56, 64 


UT 0 En be dde co de 5 61 
—t MTÉlATIA CR LEURS 257 
—  Tenthredinis.......…. ol 
=: .CTIPUlE AAC 62 
—,- variabilis.. CCR 58, 59 
—— … UVINCSCONSR eee 54, OÙ 
Entomophthoracées (clef, 48 ; 
BIBLIOGR., 66). 
Epichlæa (g) (49, en note)... 258 
— LIQUISO NE NOIRE 258 
Epidermophyton (g)...... 145, 147 
1, ,Bazinl..:. LLC 245 
— Gallinæ 2 .7rcer 141, 145 
Ercysipéloide<"Vértrett ere 234 
Exythrasma” "te tree 234 
Eubotrvyiis 2 RS RRRE 246 
Eucantharomyces (g).......... 902 
Eucorethromyces (g).......... 205 
Eurotium Aspergillus flavus... 167 
-- _ glaucus .. 160 
— = repens ... 461 
2 epixylOns PES rECRee 160 
—  herbariorum ......... 160 
—=Hmalignume-e".2reres 166 
= 1 \nigrum 2 ee 167 
Euzodiomyces (gg)... 213 
Exoascées 02e 99, 100 
E 
FarCin AuUJApOon Eee EE 109 
— de riviere, ou d'Afrique. 109 
Fungi imperfecti (Mucédinées). 293 
FUSAMEN FAP ER EE CREER 261 
Fusarium (g)....... Po 261 
— (OCTITIO UN EE 262 
TT COCCONRALU MERE ERCREE 263 
4. SCUUCDIQ ES 5 -CER 262 
— _equinum.... "0. 262 
HUSISDOLIUMEE EEE Tec EE 261 
G 
Graphium penicilloides....... 260 


Gymnoascées, 7, 9, 1353 ; (B1- 
BLIOGR., 149). 


cotations Ve ts nm à à 


H 


Halisaria (49, en note)......... 
GRACUAS Pr RE No 
Haplococcus reticulatus....... 
Haplomycest(g) este. 
Harposporium Anguillulæ..... 
Helminthophana (g)........... 
Herpes iris vesiculosus........ 
Ier Pom) er nec à 
Hirsutellan(e)eee 2m. mont 
entomophila 
Hyalococcus Beigelii.......... 
Hydræomyces (g)....1..:....... 
HNSTÉP ACER Se ee 


Iomycest(o) eee en tmL En 
Isaria, 264 (clef des espèces 266) 
cuneispora 
HERS ARE MINE er 
deStrUClOr Es CE 
farinosa Aer enr. 


Kentrosporium militare 
Kerron Cela SR Enr 


Labou'benia (g) 
ROUBELL ECM AO 
Laboulbéniacées, 99, 180, 191 ; 
(clef 197 ; BIBLIOGR. 214). 
Lachnidium Acridiorum...115, 
MAI CULICIS ER ER EAINE EEE 
ÉANAUEMOITC Re SET Le ‘ 
Leeches 
Lepidophyton concentricum... 


Leptomitus (anc. sens)........ 
ClAVAIUS ee 0e 
epldermidis.-2-- 7 
SE TAN EE mare mise le 


207 
208 


202 
D4 
116 
270 
168 
147 
268 
82 
269 
82 


Leptomitus Hannoveri......... 260 
= MOCHE nee 269 
AU LORIE LS A. cat 269 
= MUIELICOLA 2-7 Eee 269 
VOIE RE re 269 
ÉSDIOSDOLIUME 00e 261 
ÉéDIONNNIR AE MERE ETC 110 
1 OCUIOCUNM ie en 233 
Levüres pathogènes (BIBLIOGR.) 119 
Levüre de bière (115, en note). 
Levüres de Plimmer .......... 113 
Limnaiomyces (g)...:::.:. 1. 203 
ÉTÉROPAEMUM 0e REA 81, 86 
—  ganglüforme.......... 86 
Lophophyton Gallinæ ......... 145 
Lophorhiza Carpentieri...... 26:00 
Lymphangite épizootique...... 109 
M 
Maladie demarre 28 
MalaSsezia(e) ee rte en oce 245 
UP IUT eds rate 245 
—  trachomatosa ........ 246 
Martensella microspora....... 143 
MasSOSporae (G)E ER NS 65 
A CRICICO INR CR ET 65 
— de Danysz et Wize... 66 
DROLE RL ES SERA RES 66 
HA SLATIZIPE RE CRE 64, 65 
Melanospora(s) rer 182 
ar cRNnopIa eee 182 
DONS LICE CR nee 182 
Méntagrophytes er eCeuRe er 110 
Merulius lacrymans .......... 97 
Metarrhizium Chrysorrhesæ.... 158$ 
HA LePIOphyElE. Le eee 250 
Microcera coccophila.......... 263 
Mierococcus Beigelii.......... 232 
Microsporon® (get 143 
AC OMEOI PT ee 145 
MA UAOUTNT LR ECTE 143 
AI CANIS: ee 14% 
a ISPAN ECC 155 
COUNTER ….. 144 
URI SE Pete 245 


LR 


Microsporon gracile........... 23% 
— mentagrophvtes ...... 140 
—  minulissimum ....... 234 
SNEMUTIS ARR ER CEA 145 
trac homaAtas ME EEE 246 
Misscomycesi(g) "CE" C ee 209 
Monadinées = "#""eRP ere 2e. D 
Monilia (cer EE cie 249 
—— HHADICANS Sr ee 117 
Hi AUEEN A ELA 167 
— CONTI TEE RES TT 943 
= AAESICATATES EE PL ÉEÉEE 169 
HUAICILATAE EN EEE RTE 17% 
= OCrUDESCERSe RE EL 24% 
GATE ES CETTE 160 
AT TITLE RS done d'Éet e 243 
— de Montoya y Flores. 243 
Monoblépharidées ............ 3 
Mononystacées Feet Pere rer 6,7 
Monoicomyces (g):"-:-...... 201 
Monosporaï(n) rer te Peer 102 
=  CCUSDIQUIO es re 102 
Mortierella(s)"°"1. 7". 34,280 
MoriérelNées ere cr 26 
Moschomyces (g).-.....:".... 212, 
Mucédinées (Clef, 236 ; BiBLio- 
GRAPHIE 237, 271). 
Mucédinées agrégées.......... 293 
SIMS Eee ec 293 
Mucorn(s)PerRERECe et 27 
—  Aspergillus...... "7 160 
NIUE codes 3l 
—  Corymbifer:....... 99, 3 
Menus aceus- Ce 173 
—  exitiosus........ - 31 
— “ glaucus 7... 160 
—  helminthophtorus.... 280 
—  herbariorum ......... 160 
-—  Melittophtorus.... 28, 279 
— oO MUCedO re 97 
ONISERE EE ----C-e FOSC 33 
= DUSUIUS TEE. e.- 28 
DC rUCENIOSUS EEE - 28 
—  lamosUs ...... ee JÙ 
—  Regnieri...... Ro Rein 


—  rhizopodiformis ...... 33 


Mucor sphærocephalus ....... 27 

—  stolonifer ........ FO 

— , Truchisusr espere 30 

=, : JNulgaris 2/0 97 

Mucoracées Etre 0 PER ti 2. 

Mucorées. 1272... (Clef), 11927 
Mucorinées 3, 23 ; (BigLioGrA- 

PHIER RE eee Ce Fa 0882) en 


Muguet, 117, 118 (BiBL10GRA- 
PHIE, 119). 


Muscardine te "0 tT"RCRte 245 
Mycéliums stériles ......... :: 2208 
Mycétome ........ HAL TRE 10992 
— à grains noirs... 232, 270 
Myiophjton Cohni............ 49 
Myxastrum (G)......... Roc 7 
roradians tree. ce 7 
AIYXOMYCÉEES APPEL EEE EEE Il 
(BIBLIOGRAPHIE) EEE PRES 2 
Myzocytiunn4s Ref Re CrtRse 15 
— prolifeFum.- ete 0 13 
—  vermicolum.......…. 13, 14 


Nectrias terres Rene 185 
Nectriacées rt. creer 180, 18 4 
Nectriées® 2e ira Se 99 
Nephromyces (g) 20e 15 
— Molgularum......... 15 
—.  TOsSCOviLanus ......... 16 
—= NV SOT0RUNLE a eee 15 
Nocardia actinomyces......... 228 
—  asferoides....-.-22t- 232 
== HABoXISe Fr MOOUE 298 
— MArCINICT =. etre VAL 
= LaLOrS enr ar. ee 2029 
—  Madure Eee. PE 232 
Nodulisporiume”-2"" "°°"? 240 
Nucleophaga (g).............. 2719 
—" AMP Br ncesate ie 279 


PEU, 


Oidiuialhtennse 5 un: 
— de Boyer et d'Antin. 
UC IUT eee PR ue. 
HR OUChANIL MERE Ce 
—POLNIBINIS ee CC 
—  pulmoneum.......... 
LL Scnhæenleinnel..- "0... 
= HPsubhhler = :2t- 0 24%, 
= Suntle CUS --- 
ICONS URANS Er Ce--- 

ONDiditeS era me Mae et 

Olpidiopsis (g) ..... HUE. d 
CAUSIOCMMISE EEE 
In Aer Eee. 
—INNOI.- seindsad ee 
—  Saprolegniæ ......... 

oiprdnm (os)... 0.7. 17, 
PAT OEIL ES Tete aa - 
— … JAPAN ES CC CB 
= JTEGOTLUTU Ne 
inter medium eee... 
MA MAcrOSPOLUM ---- -- 
——  Saprolegniæ.......... 
DU ZOUIOCUIN: LE eee 

ONYDÉNÉES EE EEE ect 

Oomycétes nn... nr 

Oospora, 227 (BIBLIOGRAPHIE, 

V3 TE 

Oospora Aphidis .:........... 
— NOSIPrOÏiTeSL. 2-00: 
a ÉD OU Es nu ee dues 
EN MAT ICOUUL TS SUR RE 
ICO PREE EE rect-e 
UN CONNUS eee copie 
_N UeSLRUCIOREr Lo. 
— HeSTTUCLrIC se 12. 
—_  JOrLICO Re. Crieines e 
CLOS PL: clear 
ST et trees 
HAUTE. dire 
— minulissima......... 
ROUD AUDE «anis: date 
EN RDORRISLNIS 2-0. 
ne  DUIMONEU. ace 0e 
— HOSCRDACIHE-- 
HR HUES 500 doeecee 


289 — 


Ostracoblahe (g)............ sl, 80 
= ANIPIELT Creer 8ù 
Otomyces purpureus.......... 173 


12 


Parasites des Saprolégniacées.. 87 
Patelläriéesr. ERA mn rer 32. 
Penienlunme(s)""."-2"-"trR0re 175 
ES NCA LLES EC CNET 169 
nn CCRUSLO CPU CCEPERE 173 
st iAIUME PER 174 
—MierxpANSUM ERREUR 73 
UE DETENE: e Sner 174 
Se AUGUMET 161, 173 
it CORISCUINYE. 2e 17% 
—  MNIMUM............ 175 
DUT OSUM ET E 17 
—  quadrifidum ........ 174 
Penomyces|(s)#02"tre "ete 256 
—  Cantharidum ....... 257 
UC SD OM TE 0 Sc ne 01 
Périsporiacées..... 22% HO 132 
Périsporiées...... PRET 99, 159 
Péronosporacées, 21402: 3 
Béyritsehiellan(a) 225 er Er 205 
Pézizess crrerner ne Lust 99,431 
Phymatotrichum ............. 246 
Bredide Malura ere rErTee 232 
Biedra Pre ne EE 241 
PioboléeSmreete NEC. 26 
Pityriasis capitis........ AE AE 114 
= AVErSICOlOT SEE 246 
Plasmodiophora (g)........... S 
= NB TUSSICE RSS NAME 8 
Pleurococcus Beigelii......... 249 
Pleurocystis Fresenii.......... 98 
POLVAETIS PTE LE CO 246 
Polyascomyces (g) "mn | 202 
Polyporus applanatus........ 7 
Polyrhina multiformis........ 47 
Polyrrhizium (g) (en note p. 49). 256 
—  Leplophyei.........,. 256 
PrGLOMYCRS EAP RER CERETE 61 
Protomyxa (2): 7 
NN AUTONLIACON EEE 7 


ER et 


Pseudoactinomycoses ......... 231 
Pseudolpidium (g)............ 13 
—LjUSIfOrMeE UE 83 
— OS DIErNURe CE 12, 88 
PSeUdOSDOrÉES EE REP PPT EEE 6 
PSOTIASIS 2e CPE CE ne 147 
Pucciniarasea PP FEAP CETTE 259 

Pvrénomycètes, 99, 179 (Bigr10- 
GRAPHIE). Le 26e 00E SR EU 186 
PYÉRIGES 2 EL ARR URSS 78 
Pyihiumi(e) ee" rre rer rer 81 85 
—  Anguillulæ-aceti..... 86 
—  Actlinosphærii........ 86 

R 
Racodium entomogenum ...... 247 
RhachomyCes (gs) FPE rRMEE 210 
Rhadinomyces (@) 2e NPEnEE CE 207 
Rhizidiomyces (g)............. 90 
—  apophysatus ......... 90 
Rhizidium carpophilum....... 90 
Rhizomucor (a) CreERCErEE 97 
—  parasilicus .......... 30 
— I SEDIOIUS 2 -EEDREE 31: 
Rhizopiidium (a) 2200000 90 
—  carpophilum......... 90 
— … gibbosum. MANN 16 
Rhizophyton gibbosum.... ... 16 
RIPIZODUS IG) EEE PET ETEE 27,39 
— ICONS RSC LNN3S 
= AEQUINUSS. - RIM 34 
A CO COR OCT CEE = de ol 
— NISTICANS 2e FrELECRLE 92 
Rhodomyces erubescens ...... 244 
==," KoChI-:ENERE EEE 943 
RICKIA (D) CCE ER EP AMENRE 205 
ROLE NE RE EU CRC 15, 89 
—  SPDUTEN CE CET 89 
14 SUMUIANS EEE EE EEE 90 
S 

SACCDATOMPCES (SJ Ar EEE CEE 103 
— 1, AÏDICANS A PRET ER 117 
= ANNE NAN 103 


Saccharomyces de Blanchard, 
Schucartz et Binot.. 105 


— ‘Ale BUSSE. MERE 109 

— ICO DULALUL EP PRRREE 114 

—  ellipsoideus "FER °°" 105 

— ». EQUL,.: CANNES 109 

— M JTANUIQIUS EMEREECEE 104 

—  granulomatogenes .... 111 

— cguttulituse- 7€ 106 

—. hOomMInIS-- "25 MAS 114 

—  linguæ pilosæ......... 110 

—. lithogenes:-"7"""°"#%# att 

— de Maffucci.......... 412 

—= à / OVANS 5-20 EEE 114 

— lparaSitaris-- "EPPRCE 115 

— 1. PSOTIASISY LEE 114 

+, NOSOUS 1:44. 105 
—  subcutaneus tumefa- 

CIens LAINE TE 104 

— 2, -TORIS NIGER EEE EE 108 

—  lumefaciens .:....... 104 

=» SPP: 108, 109, 112 

SaprolesniaN(s) "MEPEMEREERE 81, 83 

— Lrtapitulifera EEE 3 

= dOICA: 28220 TS 82 

= . HETAL. ST NE TEE 82 

— 0  MMROTESIEUPSRPRETRE 5+ 

== INONOICU Re 81, 85 

— |; Thuretl. 70e 82 
Saprolégniacées 3, 77 clef, 81 
(BIBLIOGRAPHIE 90), 

269, AS TIIEREER 276 

— (leurs parasites)....... 87 

SAPIOLÉSNIEES ET CPC OIREPEE 78 

Sceptromyces Opizi .......... 165 

Sclerotium Beigelianum....... 9249 

Selenosporium cuticola ....... 262 

Sorosporella uvella........... 6% 

Sphaleromyces(g.) :."""°""e" 211 

Sphæria militaris. ..:.°..... 184 

—AMUCOSAR EURE RTERRER 256 
Sphériacées, 99, 180, 181 (Br- 

BLIOGR Ar. Te MP ITR 186 

SpHETITA(S.): RUN EE 149919 

MN endloent NN IEEE Al 

Sphæronema parasitica..... -.. 48 


Sphærostilbel(ee)h---7. 
—  coccophila........ 182, 263 
Sporendonema (g.)............ 
—— AMIS nee ere 
—  myophilum.......... 
Sporocephalum roseum. ...... 
SBOrOfTICHUM (SE). es. 
MD ATANER EN. 
HA TANCATU ME... - 
FA UAOUUNI 
—"n densumM:....-...-. 247, 


—  entomophilum........ 
==, OMR Stone ese 


—  globuliferum ........ 
— larvatum.-27... 4.0- 
M eCANIL. 0e: sec 
—  mentagrophytes....... 
— minimum ........... 
—  minutissimum........ 
1 DOrUUIUNT.. 
Stemphylium polymorphum... 
Sterigmatocystis (g.).......... 
—TantaCUStiGA. 
—— LCUTDONGTIU.... 7. - 7 
AUTO -e rccce 
IIS 
RO ec Ce 
—  pseudonigra.......... 
— 0 (VELSICOÏOL. 0... 
Stigmatomyces (g.) ........... 
SHIDUMA (TE) Enr. 
HO BUQUELUL 0. 
— - formicarum ......... 
D RCTUUETE Ce e ..... 
OU RUMMOSUINT : see es ce 
Streptothrix actinomyces ...... 
CAPE ne dos ec 
LÉ pPPINSERL 
— 0 farCINi BOVIS.-- ....... 
M EICINIC A ent. ee 
HR OrS ter... 
— + MÉROITE RONA 
MA dUER EE... 
—  Rosenbachi........... 
SYNMCÉPRAIÉES ee 


Syringospora Robini.......... 


E 
IPARICHIA LAS NIET re 010 
Larichunm(g)r mr 77260 03 
APIs M Erreeer 0 57 
—  megaspermum....... 64 
—  sphærospermum.. .... 56 
a uvellt..-.. AIN ERSES 64 
Teigne imbriquée............. 168 
Tokelau Te Eee 168 
Tondante peladoïde........... 139 
Lorrubiella/(o:) "2e 183 
M ATONICIAT RE ET eeee e 183 
OS TUDR User eee 183 
A lOMENTOS Te ee 183 
TorUIa SPAIN NON RErS 236 
Trichoderma roseum ......... 259 
Trychomyces decalvans ....... 143 
—1 M IORSUrANSE Are 138 


Trichophyties (BIBLIOGRAPHIE). 149 
Trichophytie circinée dishydro- 


SHOLIN ER re 0 ve de ee ee 140 
Trichophyton (g.):......... OIEN 
—  candidum  endospo- 
DUT Era Te 142 
D CARINUIE. Eee 139 
AIG heva ee ere 140 
— 10 CONCentriCUME" 168 
= rdecaltans een 143 
A MTEDUUNS eee ete 11 
M ECLO RTL EC 138, 139 
_—  endo-ectothrit.... 138 140 
—enTOtRrD NC Re- 138 
—— DCQUINUME te 140 
—  farinaceum album po- 
IVSPOFUME. 142 
— fAvifOrMmes. "TLC 141 
—  faviforme del’Ane... TA 
— —— aviaire..... 142 
-- — du Cheval. 142 
— — du Veau... 142 
="  CLiNEUM 139 
#—  fuscumtardum 142 


—  holosericeum album.. 142 
—  megalosporonendothrix 138 


Trichophyton Megnini.... 141, 146 


—  mentagrophyles...... 140 
= MICLISDOLUM 0 145 
a ntiilodaac den e 14 


—  planum fusolargum .. 142 
—  plicans fusisporum ... 142 


— _ propellens leptum..... 142 
—  TONSUNANSE ere 138 
Trichosporum (g.) .......-.... 241 
= tMPergelit PRE 242 
—  giganteum........... 2#1 
NOURRI NT CEE 242 
 NOUOUTES CE 241 
Trichothecium (g.)........ 254, 259 
= TOSeUM EE CEE 259 
SD Er 234 
lriplosporium Fresenii........ 52 
—  lagenilormis ......... 52 
Dnbérées- AMC RUE CARTER 99 


HCRIRA DIS RS PP EAN EE 161 


V 


Valsées Li Een RE 99 
Vampyrellacées 3, 3 (BIBLIO- 
GRAPHIE). 3-0 cc LE IL ErS 1s 
Vampyrellées” "#0 CECREeS 6 
VerticilliumA(ct) "Fr EERRere 252 
Ge:  ADALOIS ER PACE EE 959 
—. heterocladum ........ 9252 
=... 0LANS. core 952 


Moroninai(s:) 22e PRCEEEeE 13, 89 
= leg Uns NE CCE 89 
— D DOLUCUSUIS ER EEE 89 


Xylaribes ste TRUE CEE 99 


Zodomyces (p2) PAC PECREREEEE 213 


INDEX ALPHABÉTIQUE DES HOTES 


N.-B. — Les noms de groupes en ilaliques indiquent qu’il faut se reporter 


noms de genres de ces groupes. 


A 


ANT ESA 28, 57, 60 
NCBRINA RES ete a 83 
ACHIVAPSRAREC EE: LE Babe Ci QI 
AGREE Ce n-cecc 32, 50, 115 
NERDCHNEELS Se eue ee 206 
ACTOPENYS racer: 208 
AGTOSCMIAIUME. EEE etee 208 
Aetinosphæriume. 22%. 4.10. 86 
AGLODATS RS ae euh 210 
AENDAIDUS Eee eee ere 210 
ARNO ROSE Se ee seb 210 
Agucau 108, 174 (Voy. aussi 
Mouton). 

ASONOTENUS ARLES ancre: 208 
RO HIOLE SRE RTC cran due 60 
AN OROS RE te re ct docs 64 
NS re DO AR IE 163 
Aleurodes he. tresse 25%, 268 
ANTÉS SEP ARTE 182, 250, 951 
Aléeolina sr. EE A Se 269 
AIN TES RER EE eee. à dore 8% 
AAA RAR te ed -cueetier 208 
ARR DA ne ee closes laut 279 
Amphistesina. et. ve-eet 269 
AHADIOSÉMIUS- EE Se ce reur 208 
Anas (Voy. Canard, Eider). 

AMC PANON 109, 113, 142 231 


Anguillules. — Chrytridiacées, 
13,14,17,18 ; Saprolégniacées, 
86;Exoascées, 103; Mucédinées, 
261 (Voy. aussi Tylenchus). 


Aux 


ALL IDErS RE Eee 136 
Anisodactylus ..... ce e 208 
PROD 5 Groreie à Dee et eee 115 
Anomald eee sde teur 248 
DONNE 2 ee Me na ee sens et 269 
ANOMASIOSSUS Eee ete 208 
AMmOphthalnmUus- eee. 208, 210 
AIS EPA Se AS nn den fus 143 
AnmtennOphOrUSs rer cer ee 209 
ANUNOMYAS Eee eme see D% 
ATURET AE AE ere ete lee a re 15 
AphanomiCes ere 88 
Aphidés.—Entomophthoracées, 

52, 53, 56, 57; Mucédinées.. 255 
ADNTOphorAr Er PAPE PT 63 
Apis (Voy. Abeille). 

NDOIOMUS SRE TE Er 206 
AT cmaidon ed ididdanne 208 
Aquila (Voy. Aigle). 

Arachnides ...... 91 1941209 
IN SS oo eeooonEe eee 183, 251 
ACER TERRE RE En CRE 15 
ACCUSE Ce et eee oÙ 
Aretomys. (Voy. Marmotte). 

ANUS OMIS rec ee CE 200 
ATLRTOPOUES ere 208 


Ascaris 280. (Voy. Vers). 
Ascidies 15, 16. (Voy. Anurella, 
Lithonephrya, Molgula). 
Asinus. (Voy. Ane). 
ASDITIOISeeE- cH cr 
Aspidoglossa...,,.........,.... 


12 
(s'aMrC) 


Astacus. (Voy. Ecrevisse). 


ASEUT SE RP Se CA ee 160 
AtelQtRrnS ee EN ER ER 208 
Afranus es. ci iebid-- mou 202 90 
ADTA s s san ue one 951 
Auchenia. (Voy, Lama). 

AUOUr. LEARN RE Le Le. 160 
AXODIGILE EE TERRE TEE ee 8, SJ 


Badisier ra rececer ele 208, 210 
PalrAtiEnsS rer etre 60, 64, 84 
BembidiumMe re: retire 208 
BETASUS TEE sh re ae LE das 14 
BHAESSUSE EC LT OR PT CETE 205 
BADerTAa rene eee ane ee 202 
Blatte (Voy Periplancta). 

Bledius.::%::t-fesee 9201::203,2205 
PBIeLMIS ARR SM rm EN ENT 208 
BINSSUS CEE rh enr 250 


Bœuf.— Levüres, 107, 109, TL! : 
Trichophyties, 140, 141 ; Acti- 
nomycoses, 230, 231; Mycé- 
liums stériles, 270 (Voy. aussi 
Vache, Veau). 

Bombardier. (Voy. Brachinus). 

BOMDUS EME LLC TERRE 172 

Bombyx 160, 235, 248, 938 
(Voy. Sphinx, Ver à soie). 

Bos(Voy. Bœuf, Vache, Veau). 


BOUTAOD Er EC me cer 172 
SCACHINUS ER Eee eee 208 
BrOCMODOTeS EEE Eee er 269 
Brachyderus............ 20470211 
Brachyon veus REC. CrELe 208 
BradyceliS EEE ccte 208 


Brebis (Voy. Agneau, Mouton). 
Bouches MBEUChUS ER EEE 63 
Bufo (Voy. Batraciens, Cra- 


paud). 


G 


Cafard (V. Periplaneta). 
CAUSE TER EEE 204, 208 


Calcarinar set Dsl de RSS 269 


Callidas #52 "érecre 2e 202, 208 
Calliphora........ 49, 50, 59, 60, 62 
CAISSE ee cree ce LEE 208 
Calophéena-2%-""<.-22 Pret 208 
Caltoptenus: 2 +072 ol 
Caméléon. Er CRE er 262 
Cana te. Cr 163, 166 
Canaris 25 tee e-cee Er 142 


Canis (Voy. Chien). 

Capra (Voy. Chèvre). 

Carabides......" 202, 203, 208, 210 

Carpe, 28, 82, 84. (Voy. Cypri- 
nus). 


Cashnôomar sr AT 202, 208 
Catas opus etre CPE Er 203, 208 
Cavia (Voy. Cobaye). 

CertiCervus-20r 0e MU 230 
CétOn a ER ec CE 248 
Céutaphius"- Ke SECTOR 50 
Chamæleon re Eee 202 


Charadrias (Voy. Pluvier). 

Chat.— Mucorinées 34: Tricho- 
phyties, 140, 147; Actinomy- 
cose,231, 232 : Monilia 244. 


GHAUNESNATUS EEE RER PEE D3 
Chenilles diverses... 51, 60, 64, 185 
Chermes eee rss re 255 
Cheval. — Mucorinces, 28, 99 ; 
Levüres, 108, 109, 113, 119 ; 
Trichophyties, 140, 141, 144 ; 
Aspergillose, 171 : Actinomy- 
coses, 230, 231; Mucéainées 
div., 262, 9270. (Vox. aussi 
Mulet, Poulain, Jument). 
CETTE ASISERNE CAN O MORRES 234 
Chien. -- Levüres, 104, 108, 
HO MAI MSIE ALI EUERE 
chophyties, 137, 140, 144, 145, 
145, 147; Aspergillose, 174 : 
Actinomycose, 231, 232. 
CRIOCORUS EEE TRE 206 
Chironomus ee" rie. 54, 58, 69 
Chlemus PRE ere erepee 208 
ERIdEONIS AE Rec Coere 258 
ChrYSOMElIES PRET EC RER 98 


GiCAd EE nr rer eat SEE 


Cicadelles (Voy Thrips.) 
Cigale (V. Cicada). 


Gleonns.. 2.2; 64, 65, 66, 235, 952 
(CIRTINEARE SES COTON 208 
CIUNIO SEE EE ire. 957 
Cnenmidoius 22m ere 20%, 205 


Cobaye.— Vampyrellées 8; Mu- 
corinées 31; Levûres 104, 106, 
107, 108, 109, 110, 111, 112, 
113, 115; Trichophyties 140, 
141, 14%, 145, 147 ; Aspergil- 
lose 164 ; Actinomycoses 231. 
232, 233, 234; Mucédinées di- 
verses 249, 25,0. 


Coccidés rer. 182, 183, 253, 263 
Coceinellides® #2." .0... ue 206 
Cochon (Voy. Porc). 
Coléoptères 55, 56, 60, 98, 194, 

208, 248, 250, 251, 257, 263. 
COLIS PNR CE cs rovaroiue 07 
COIDOCACCUS A RL eehemetnee 208 
CHIDOdeS ET 2  eeloe 210 
Columba (Voy. Pigeon). 
CONOSOMAE ee cesse 210 
CODEC ER eee eee pee 208 
CODIONERAS EEE. 0 2e. 208 
Coq (Voy. Poule). 
Conmiles Rene... .... 86, 87 
COLAIIORESR Te eee eee - 269 
(CONTRE ETES ER 214 
COEUR eee score 16% 
Crapaud(Voy.Alytes,Batraciens) 
CrASDEdOIUS EEE Eee ee. cute 208 
GLREPIAOSASIERR EE er eeere ee 208 
Criquet. ...... 32, 50, 236, 248, 262 
Crustacés, 7, 79, 82, 102, 103, 

269, 270. 
CENDObIuS AE... 2192075210 
Colexdiverss.:294,55:51, 99,169 
Cyclops..... ee ie eeeeie 269 
Cyprinus, 1, 84 Ver, Carpe). 
Cyrtoneura........ CRT D 03 

D 

Daphnia...... snomoec 102, 105, 270 
DOCRCUS ER rennes ee siecs | AO 


295 — 


Deleaster:........ DRAP CAO 206 
Dentale rm eecrct-re NO 
DÉrCYCIUSEREE EC ere e 208 
DesmOopachria®e........6...e. 205 
DIAGNCOMUSS eee eee 208 
|. Diaphorus .....,......,..,... 202 
MDINdoOnEEe se... D POUND at 119 
DiINeULS Re screerrere Sono 208 
DIODSIS SEE e ere erenerare 207, 209 
|  Diploptera ................... 201 
|  Diplères. — Entomophthora- 
cées, 50, 51, 53, 4, 56, 58, 59, 
62,63 ; Laboulbéniacées, 194, 
| 206, 207, 209 ; Mucédinées, 92357 
| DiSenOCRUS 206 ere DÉC 208 
DOlfChuS = eee enterrer. 208 
Doryphora 115 (en note). 
Drasonneauxs che ctrtee 15 
DFOSDPIHIAN Reese ce essence 206 
DEVDIA eee. pee. 202,209 
Mn Duyliscides "2" Roots . 205 
E 
ÉCREMISSe cree dar mosect 19 
ÉCIDDIAE ee cher eceheecpre 201 
ÉD ent do oo nnonee ... 208 
Eider, 166 (Voy. Anas) 
BALE RARE creer 60, ü1 
Kléphant.s ce... oeil 
Ephémèére........ HODO STONE 258 
EnilamMpra rec eee 201 
HpinocHere-reccscectrccle 83 
EDONRTES re eee ce reecesee 269 
Equidés (Voy. Ane, Cheval, 
Jument, Mulet, Poulain). 
Equus (Voy. Ane, Cheval, Ju- 
ment, Mulet, Poulain). 
RRANES Res oMbocoen one 208 
Budalar rec 208 
Budemas ce re.cre 208 
Eupithecia .................. 208 
Euproctus.....,..,......... ce NAUZ 


FaISAN EEE etes Ace 
CARE Mona er de I 2UUS 
Felis. (Voy. Chat). 

Femme (Voy. Homme). 


Foraminifères.... .... 13, 86, 
Horhceule ter"? Conan e ne 
FoUrIRA CE dote do e re ani li 


Frelon 251 (Voy. Vespa). 


GalePitAs tee er soeetose line 
Halenucela Ne ere dadas 
GONNA eee ec 
Gallus (Voy. Poule). 
GOSLETOPOTES TER EE ee 0e 
Gasterosteus.......... SoGs bac 
GeomelTineS RES EEE 
Goéland rente Reese 
Gordius (Voy. Dragonneaux.. 
Grémille (Voy. Acerina). 


Guenon EEE CC Crete 

Guêpe 60 (Voy. Frelon, Vespa). 

GYreleS eee eee Te 

Gyrinides..... SCA Edo DOM) 

CYRUS SERRE RE RUE 
H 

HalCtUS Pere: deniers esse 

Haliplides..... eee 20%, 

Haltica (Voy. Altise). 

Hanneton 189, 248, 249, 956. 


Voy. Melolontha, Polyphylla, 
Rhizotrogus). 
Harfang. (Voy. Strix). 
HAN palus REESRERCREER EEE Per 
HelDOdES LE EEE EPP EEE 


Hémiptères........ 52,155; 56, 
Hetenophr NS PRET Eee 
Heterostesinarr ns teerer crc 
Hexarona nes. rpertee 5 


166 
205 


269 
63 
964 


208 
208 
208 


D 
205 


209 
209 
209 
257 

12 
269 
209 


296 — 


HOMAlOLAL EE LOT REEES 102, 

Homme, Homo. — Mucorinées 
29, 30, 31 : Basidiomycètes, 
97 ; Levüres, 104%, 105, 106, 
107, 108, 109, 110, 113, 118, 
119; Pézizes 131 ; Trichophy- 
ties 136, 140, 141, 149, 14%, 
146 ; Aspergilloses, 160, 162, 
163, 166, 167, 168, 169, 170, 
171, 173, 174 ; Nectriacées, 
185; Actinomycoses, 231, 232, 
233, 231, 236 ; Mucédinées 
diverses 241, 242, 243, 945, 
246, 250, 261 ; mycéliums sté- 
‘riles 270. 


HOMOIhIS CE Rre cr De 
HNUTODITS EEE PEREPEEE TELE 
HYdrOChAarIS Er eee REC Teee 
Hydrocombus. Me Ale 


Hydrophilides ...... 204, 213, 
Hyla 60 (Voy. Grenouille, Rai- 
nette, Batraciens). 


Iyménoplères ........ tre 
HYphan tra ee eEE CPC C EC EE Creer . 
FNPSONOIUSTE CESR E CE noue 


I 


Ichneumonides..... JR aU one 

IUS Omer ee EEE Los 

Insectes 185,191 (Voy.les noms 
de failles, tribus, genres). 


J 


JASSUS- = Lee 5 Es 


Kermes rire ent FT AS rs 
Paccophilus rer --.e MOTOS à 
SE ouna out oo Sac 


219 


209 
214 
20% 
214 
214 


57 
59 
263 


97 


269 


oz 
Gt 


9599 


205 


262 


Lemosthenes Reese. ae 
TRI A lei atele Dig dore steiete 
AMAR ER nee ele 
Fampyris se... Pot 00, 


Lapin. — Vampyrellacées, 8 ; 
Mucorinées 29, 30, 31, 33, 34: 
Levüres 105, 106, 107, 108, 
109-4410 119, 113,-115, 417, 
419 ; Trichophyties 146 ; As- 
pergilloses, 168,172, 173, 17%: 
Actinom\coses 231, 282, 233, 
234, 236 ; Mucédinées diver- 
ses 245, 250. 

Larus. (Voy. Goëland). 


Lathrobiura!....... 210, 213, 
AO AR PAR A LES 
HÉCANIUMEEER EE eee. 251; 


Lépidoptères 49, 55, 56, 57, 60, 
ÉÉDIOBNVES EPS eee 
Lepus. (Voy. Lapin). 

DES TEA EE eue oise 
Lézard. (Voy.Lacerta, Reptiles). 
DONS RSR OO 
BiMMopIUS re rene 
PIDARIS Nero e so ele 248, 
RON ÉDREVA 2e. eee. 
DOCS IAE eee Mere re 


OXANUTUS En eee ele es dus ee 
Lucilia 


CCC CCC 


MACTOCHIUS ere le cv ce 
MALO RME us 
MERISIOPOdA EP es ose 
MElANGS OMAN. de ocuue 
Meleagris. (Voy. Dindon). 

Melolontha 248, 256. (Voy.Han- 

neton). 

MESOPTISEUS EE 252.3 Loue 
Microsomus 
Miscelus 


eheletete se ee eo 01e 0 0, ele es 


209 
263 
230 

6 


209 
106 
206 

6I 


209 
209 
209 
203 


MOLLUSQUES ES EEE REC E 

MONOCTEDITIUS Re 

Mormolyce 

MOTO RE ES OA NN rene 

Mouche 98, 49, 50, 55, 56, 60 
62, 97, 206. 

MOUSHUEST RUE ST TRARE 

Mouton. — Mucorinées 98 ; 
vüres 107, 111, 113 ; Tricho- 
phyties 140, 141 ; Actinomy- 
coses, 230, 931, 232. 

Mulet. — Levüres 109 ; Tricho- 
phyties 144: Mycéliums stéri- 
les 270. 

Mus. (Voy. Rat, Souris). 

Mycélophilides *7:.::4%..... 

Myriapodes 

Myrmedonia 

Myrmica 


NASSU IST ER Re 
NAupac lus ere Et 
NODRTARET MECS APR ee ne 0 
Névroplères....... 56, 59, 194, 
NOTGDIAL EE EE LE 


INNCÉBLISE PRE Rae 
Nyctéribides 


(HdodaciWlus”. 220 2 
CUS PE ee 254, 
(Pzenaee sr IR En UE 
ONE RE Te CE re TRE 


Oiseaux 98, 107, 119, 230. (Voy. 
aux noms de fam. et de g.). 
ONSMOPUSS FE ER Re re 
Omophron 
Ooplenus 15: -PAENT PRE 
Oplaidiens EEE 
Ophôonus: =. 2.5.7. 20000 
Orbitolites 


nn 


269 
250 
209 
209 


159 


-— 


1 
191 
200 
205 


269 
250 
209 
209 
209 


209 


(TEGCIOSNCUS AREA ER R ARE MEN 
(JA EEE enr nee 
OMROMUSS EE EPA CAE AN EEE 
Orthoptères, 50 56, 201, 248, 
OUEN EEE EAN Re 
Ovis (Voy. Mouton). 

OxyiriCHass ANR RREr Fe 


Pachytelesse ces 50, 200, 
BRdents ee ee A PEACE 
Panagaels Eee chere 
Papillons, 56,57 (Voy. Lépidop- 
tères). 

PAFO BUS EE SE CIN CAC 
PelinatelluS mme er 
PORICANUS AMP ECS ER 
Periplanetas". 7... 32, 50, 
Pérroquets 2er 160, 
Petrophora "2.2": 55, 
PREnONOIUME Re Le 
Phasianus (Voy. Faisan). 

Pheropsophus = "wc" 203, 
PMIRNAPUS EEE RL ere 
Philodna FRERES ee 
Philonthus...... 203, 204, 209, 
Phrygamdes ire" r 53, 
Phygadils NE rt ce 
POVAIOSEAE AT EEE EP 
PhYtOnomUus re Er Pr ne ne 
Piéris etre PP Re 


Pinophilns Cr 21, 
Planete M Re nn en re 
PIAÉYAUS) Nr PARU 203, 
PfatyproSopus EP EEE 
Platystethus RL RER EE 
Pleuracanthus AE RATER 
PIUSIA SEE RAA PR ENT EUR 


Poissons, 28, 79, 82, 84, 85, 
(Voy. les n. de g.). 
POVRIEMA RESTE PRES Cu 
Polyphylla. (Voy. Hanneton). 
PolyStomelRE er PRE AIRURE 


= 298 — 


209 

50 
209 
256 
210 


269 


D 19 19 
8 © 


209 


269 


Porc. — Vampyrellacées, 4,7 : 
Levüres, 107, 109, 119 : Tri- 
Chophyties 140. 

Poulain, 118, 119, 145. (Voy. 
Cheval). 

Poule, — Mucorinées, 31, 34 : 
Levüres, 107, 110, 112, i19 : 
Trichophyties, 146: Aspergil- 
loses 160, 163, 172, 174 ; Ac- 
tinomycoses, 232, 236 ; Mucé- 
dinées diverses, 243. 

Poulet, 163 (Voy. Poule). 


PFISLONYCNUS ENTER RRE 209 
PseudeMasCus Pre 209 
Psittacus (Voy. Perroquet). 

PÉeROSECHUS SR EN e 203, 209 
PENOdaCE RAT ANSE Ga) 
IPUCErONS EEE 56, 2335, 252 
UNIS CS EEE CPE NEERERr 169, 174 
PYENOpUS 7. ER eee 263 
PYthium EEE EENEREE 88 


QUEIUS- RE er rene 209, 2109711 


R 


Rainette, 60 (Voy. Batraciens). 

Rat.— Levüres, 104, 106, 107, 
112, 113; Trichophyties, 146, 
147. 


Repliles ss RENE 107 
IRHEZOBOUES ET ARR RCE 112 
Rhizotrogus, 248 (Voy. Hanne- 

ton). 
HHOLGICUTS SRE 12,16, 89 
RUMANANIS SRE EEE 230 


SAAMANTTÉ Er eMN Cie u 8% 
SAÏMOMAES ET UNE 82, 84 
Saprolegnrar re #1. #15" 87, 88, 89 
S'ADEOMIYZ SN Eee et AE 53, 58 
S'ADRIONR PR ra ete ne EN 82, 84 


00 


DCHODNA DA mere recu 62 
SGHISLOGOTE ARE een. once 248 
SOIZOSONIUS 5 are ee o ea 209 
SONDE 6 SCENE 214 
RÉ LE RER 142 
SÉDATOESR TREETE 209 
SIEEL Eee SSSR 250 
SON S PO EE 147 
SITE OA EE 53, 99, 02 
SIT o0c OO EEE 147 


Siredon (Voy. Axolotl). 

Souris. — Levüres et Muguet, 
104, 106, 108, 110, 111, 1192, 
119; Trichophyties, 145, 146, 
147; Actinomycoses, 232, 233, 
234, 236 ; Mucédinées autres, 
245. 


DDASS ee des nuire Il 

Sphinæ 60, 248. (Voy. Bombyx, 
Papillons). 

STE vs PE US 8 


Staphylinides, 200, 201, 202, 
203, 204, 205, 206, 207, 208, 
210, 211, 213. 


SÉENO DOPNEUS RS Ne 2eme 248 
SEROIO PAUSE te ee 209 
D URCUS ES eu oo eue dec 207 
DID RASUS En me lee esiele 209 
SR nn ns does 161, 166 
SION AS EE re 269 
SIVIO YA Re rise none 201 
SUIU SRE 203, 211, 213 
Sus (Voy. Porc). 

SURDAEES RER Eee 49, 53, 61 


NO ACTA EE 0 rec 209 
Taupin (Voy. Elater). 

Helephonus ete..." 257 
PERCDTOM EE ee cesse 60, 248 
TONI ARR RE 369 
LeNTDTeMeS Rene. ee 51 


CEE 


RU AE PO SE RE CUT 209 
ADP SNS EEE 209 
SEE O0 MORE ST PES 36 
ÉÉRICOpPORA PR ES TE 200 
NAN ES RSR SRE Era 56 
LANTEDPIE RS EE Eee 209 
Tipulides...... 50, 52, 57, 58, 61, 62 
LOPILIXR MESL  REESIRRe 59 
ÉCCHUS ESA NE RAR SENS 210 
ÉTCROSGHAENUS. EE nn 209 
ÉTICROPHya EEE mere 202 
ÉTICHDDIERVXS EN 219 
Triton 84 (Voy. Batraciens). 

LÉTOSOPRŒUS re 201 
DrOPIS TEL AUS EE METRE 204, 214 


Tuniciers (N. les n. de g.). 
Tylenchus 103. (V.Anguillules). 
PYPhIOCVDA SE EAN EE ARE 59, 56 


V 


Vache, 31 (Voy. Bœuf, Rumi- 
nants, Veau). 

Veau. Muguet 119; Aspergil- 
loses 141, 142, 147. (Voy. 
Bœuf, Ruminants, Vache). 

Ver à soie 160, 255. (Vos. Bom- 
byx). 

Ver gris, 64, 65 (Voy. Agrotis). 

Ver luisant. (Voy. Lampyris). 


Vers rodgesn2. renal. 83 
VeSICAMIS NI EN IRRERe 257 
Vespa, 251 (Voy. Frelon, Guépe). 

Vortieella ester ee 269 


Nanthographus re ee 250 
RARINONNUS. 2er 20% 
Z 
PUPRIURE EST re ere 209 


Imprimerie et Lithographie Lucien DEGLUME, Lons-le-Saunier. 


PLEASE DO NOT REMOVE 
CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET 


UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY 


RB':0Med 


His 


NL 


QUES 
04 
4 


L 


# 
LUCE RTE FEES 


A4 + 
LE. 2 


Ni 2e 


He 


F5) 


DEA AE EE 
re ere V 


L4 LL 
d nt drs é 


EE RRET 29 0 


RU Ts 


tRE PERMIS 
DER 
Fate 
DAS 
SPA rTERIAEAR ES 
7» 3 PEER ie VHS 
12951 Ta NE D RICHES 
CRE LE PAT LES 63 
TC T TE Es 
ADS DIN EE 
TS) FFE 
#52 AA, 
» 2: 
Chr be 


F4 


ÉTAT 
LE es 
BE NT EE 
THIS Yep tint 
NAT SE > on 37h 
FANNAFLANESS 
FN EMPOTEL BA 

FLE Tr 5008; 


EST SET) 1? 
ee DNS 
AL RUE 
Z°%5 3 
P335 3 Eten 
AMEN HS Bar y? ni CTTRCE 


Has 
RÉRHELMENENPHRE EEE 
He 
cénÿ 84 à 

" 


RAT NES MS 
FREE eee 
SEPT" NN 
HET 


PARTS LE er, 
PYery ae 
PEER ve 


DLL 
Has 
HAE es 


1 A 
CRENERSE EE 
NAT SS 
Lo 


Aattes È il vs. 
NE TO LE à SA S-RUN 
PARA SPAM R LS rs ee dre es SLT z use 
RARES TE NUS TENTE EE ENS DTA 
ANMERD AT ET 7 Q PMR TI RÉF EL ee lens LES 
4 és él nues VERRE GE AS TR En A0 SERA ES EU 7 
RECETTES 
HAN 
ANNEES 
RENAN 
si 
de ; o 


EAP 
PRET 


; CCE: 
td ETS ET ET 
RRRIDLIEEETE LT 
MAEETTIE {] 
s rase 
PR 


CNET 
HALPEUIT ETES 

€ dés 4: 

PLAT 

i3 


jt 571 


2 


SAMU EM set 
TE PONS EM] 


ere LAC 
SU A 7eme ane à 
LSETPERS 


1 ; 
DETE 
ÉDLSENT EEIN 

es 


LADITE 


14 
List, 
HOPATN RES LE 
HISNEULETE 
AUS UAS WARS EAN 


s 
MMAUE SR LE 
AT are 


CERN 


Au 
Me 


$t 


15