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Library
of the
University of Toronto
CINdLIVRESDES
ODES DE Q^HOPvACE, FLACCE
TRADVITSDV LATIN EN VERS FRANÇOIS
P ^€S^ I. M 0 ND 0 T trE L ^€FN 0 IS
Docteur en àrcut Canon,
A TRESHAVT ET MAGNANIME PRIN-
CE HENRY d'aNGOVLESHI N A T V R E L PRE
iccluRoy, Cheualier del'srdic Sainci: Ienn deHicrufar
lem, grand Prieur cie France, Capitaine cic ce.nnjau.ccs de?
ordonnances, Lieutenant gênerai aux armées du Leuaiic
& Ponant, 5c Capitaine des galieies pour fâ Maiefte.
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lEOS.**
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A PARIS,
ChczNicoUs Poncclec,rv,c .u las.à l'O)'
1(79-
1*79.
AVEC PRIVILEGE DV
/V.L&
Extraie! du Priuilcgedu Roy.
I ArPriuilege du Roy donne à Paris le xm#
^iour de Feurier l'an 1579.il cft permis à lac-
ques Mondot Velaunois Docteur en droiêk
Canon, dechoifirou commettre, tel Imprimeur,
qu'il verra eftre fuffafant, pour imprimer , ou faire
imprimer la tradu&ion qu'il a fai&e fur toutes les
ceuures deQJ^oraceFlacce,foit en vn ou plufieurs
volumes, ainii que bon iuy Semblera , tant pour la
commodité des lecteurs que pour fa louenge:en-
femble quelques tragédies & autres poefies de fon
snuention,inhibant (ledid feigneur) à tous Librai-
res, Imprimeurs, Marchands, & autres quelscon-
ques,qu'ils n'ayët à imprimer ou faire imprimer la-
diéte traduction fur toutHorace,ou partie des ceu-
ures d'iccluy, fans le confentement,permi(Iîon,cô-
gc, & licence dudid Mondot, ou de l'Imprimeur
qui fera par luy choilîcy après, à l'impreffion dû
celle,iufqu'au terme de neuf ans rcuoluz& accom*
pliz. Et ce fur peine de conrifcationdesliurcs ia
imprimez ou à imprimer, d amende arbitraire tant
cnuersleRoy, que ledid Mondot, & autres con-
tenues plus au long dans ledid Priuilege. Scellé 4
double queue du grand feau de cire iaune,& figeta
fur le rcpJy.
GVILLAVDET.
A TRES-EXCELLENT
ET MAGNANIME PRINCE
F. Henry d'Angoulefme, naturel frère duRoy
Cheualier de l'Ordre S. Ican de Hierufalem,
grand Pri.ur de France, Capitaine de cent
lances des ordonnances, Lieutenant gênerai aux
armées du Leuant & Ponant, & Capitaine de$
Galères pourfamaiefté.
/. MONDOT VEL.AVT^pIS SOT^
treÇ-humble (? tref-obeiffant feruitcur . S.
Mercur* nonce des Dieux qui charmes leur oreille*
DVn tien fredonva-ten au grand port deMarfeille,
D\n vol prompt de JamerfranchifTantletrauers,
Va t'en trouucr mon Prince & luy porte ces vers,
Om ceux qui cm cogneu{mon Prince)
voftre enfance
Et voftre x^duril encof difentfarmj
la France,
£>u*tls vous ontveu toufiours mar-
cher (tvn mcÇmcfoâ^
Vans lesfaifts Mart faux fans craindre le trefpas.
E p I S T R E.
Qu'ils votiô ont veu hardy faire trembler la terre >
Rcnterfer lesplusfvrts,& vray maiflre de guerre,
Tronçonner voflre boix.p.umy les bataillons,
Courant & foudroyant plus que cent tourbillons.
Omettre lenfame en l'air.enhardir vos ?e?ia armes*
Inuiter ïenmmy par mille & mille alarmes,
Brauer^mpre & forcer Çsfcadronsfes rempart,
Vaincre les corps Jes cœurs despltis brauesfoldars:
Brtfvous ruer par tout, réduire tout en poudre
Comme fur vu rocher l'on voit tomber la foudre,
Cefl pourquoy le vrad Dieu regardant voflre cœur
Jawau neflan: vaincu, toufiours eflre vainqueur y
i^4 choifi voflre br m fi force &faproue(fe,
'Pour rembarrer de coups vne Turqnefjue preffi
Ennemie à [on nom . C'efipourqvoy Iefis Cbnfly
Entre fis chevaliers premier vous a efcnpt,
„GradHemy d\_yî ngoukfme «:ffu du jang defrace,
„ Fils d'vn autre Vi:u Mars, qiufuiulifa vadiace,
„ Centre ï effort Tuvquois oppofantfm Ifctt
yy Fera viurema loy d'vn courage inu- incts*
P rince, nefi ce grand heur de fe voir d'vn tel maiflre
« Efleu pour lejeruir? Heureux qui le peut ej/re:
FAimerois mkux feruir a luy qu *au plui grand Roy,
Eufi il la pomme ronde afferme à fa loy.
CM ait vous ferue\des Vieux& des Rois la coronney
Vont vn double laurier vos temples enuironne^
Vn honneur redouble vous ombraige le front.
* .-
B P I S ï R E.
P arl Europevos faicls tant renommer vous font.
LesDieux font affèz forts pourvenger leur querelle^
Pour rembarrer l'erreur du traiflreyou au rebelle y
Ils ont ou le tonnerre y ou le Trident en main,
Les dirs Cydopiensyouurage de Vulcain.
Veffous leurs pieds en haut le grand Olmpe tremble ,
Et la terre ça b& & les enfers en femble.
Les champsjespre7j.es monts , les vallons & les boisy
Les villes Jes m aifonsytout frémit à leursvoix:
Rien en ce monde riejl voyant limage peinte
De leur courroux en l'air qui naitfon ame atteinte,
D'vne crainte qui vient tout a coup dansfes osy
D'vnfriffon ajfiiillir^<& troubler fon repos.
ils prennent nonobfiant fouuent Uplus habille
Pourferuirlturs grandeurs y :ome d'un mefme argilley
Deux vaifjeaux compajfez,yont l'office diuers:
n ^Aufitousnefont point pour régir ïvniuers,
, , Pourgouuemer le mondey (p luy donner po\icey
„ C'ejl aux Rois & a ceux qui luy rendent fer uicey
3, „4ux princes \aux feigneursy& le peuple commun
„ Doit eflregouuernépar lefeul vouloir fcvn,
Qui te timon guidant au plus haut du nauire
Sage preuoit le gouffre auquel flotte vn Empirey
Leprenoyantyïefuitey & tire hors de danger.
Le pin qui fous fis pieds y fur l 'onde ilfaicl nager.
Pour fermer dans les eaux du fleuue ^tcheronilde
Les Géants \ luppiter feit armer fongicide:
a iîj
E PISTRE.
Et Bacche, à Ivn il mect Us ongles inhumains
Pour les teindre, & tremper dis Ufang des humains ;
De l'autre dans le cœurvne raige il allume-,
On voit hers de leur gorge vnegluente efeume,
Sortir àgros bouillons, comme on voit deux toreaux
H alottants (phanants Ranimer aux ajfauts
Jt^uilsfoufliennent hardis, d'vne pu iffante tejle%
Efperant du combat rapporter la conquefle.
Iunon portant le cœur offcncéd'llton
*Aux harnois anima la Grecque nation
Faifant luire vn efclair, autour de Jes murailles
Vêtant de fers trench ans &de breillantes mailles
^uifaifoient {bien quhardy) le cœur Heclorien
Pantheler de frayeur , oftng Valefien
^Ainfi les Ditux d'enhaultqui le monde redoute
Vous ont ça bas choifi de leur celefie vout9
Des veinqeurs le veinqueur,pour endojfer ïha,rnois
Et pour renger vn camp aux (Jlfartiaitxabboii.
Mais quoy?ceft trop chatévos hauts fait s che^Bel-
l_esjœurs vous ont tifju vne verte coronne, (lone
Comme leur Apollon , amoureux du bel art
De Ucfportes,Bayf,de Beleau,de Ronfard
Les maijlres d'Helicon qui fur la haute croupe
De Pamajfe ont receu de lafçauente troupe
Leurs branches de Laurier qui tant nommer les font)
Et vous attfîi comme eux les portez, fur le front
Héritier de Phœbutùifwt calier les ai/les
EPî STRE.
^loifeaude lupin par vos douceurs nouueUeSj
Enfant Homerienjes François le Romain
Vn *Alcee en douceur, & Prince engefïe humain^
On le di£l,il ejl vray voflre naifue grâce,
fait or' parler François le Calabrois Horace.
Horace ejl feulement enfant de voflre main^
Voflre pltume i'afaicl, ie ne fuis que [airain^
gm publie vos vers en cent façons eflrangfs-,
Enlaceant quelques foisvn traiâl de vos lo venges.
M.on P rince croye\moy,ie ne fuis point flatteur ^
le vous chante ces vers comme le* dit mon cœur.
Le Ciel ne fut iamais a mes vœusfi propice,
Que de voir vos grandeurs, & leur offrir feruice^
Mais ma Mufetenuoyeorespardeuers vous,
^iffin queUepourmoy vous baife les genoux,
Appandantct liuret à vos pieds pour hommage,
Prenczjc donc a gré enflexjuy le courage ,
Et luy di£iesy riant, Mufe, iefnis content
Du labeur fluàieux de Mondot qui prétend,
Engrauermon renom au portai de mémoire
Honorer mes grandeurs, femer par tout ma gloire,
Sireuenant depuis che^moy elle mefaitt,
Entendre tels propos ie me fuis fatisfaitl .
Et pourfuiuant toufiours d'vne haleine plu s forte
A chanter voflre nom ma voix ne fera morte.
^e vous fer ay en brie f s encor mon Prince voir
{S il vous plaifl accepter ce mien fécond detioir.
% iiij
La m or %U feu Je finales ombres, les furies,
Lcferja cruauté de mantes tragédies,
Les facrAnt au plus haut de vos diuins Autels,
Four rendre en l'vniuers vos honneurs immortels.
Sans mourir ieviuray.
EPIGRAMMA.
Carpit iter Ckjo Henricumque inuifit outntem
Viïtuiifne tim culmina forte petet?
Non. etcmmfupero cœli fupereminet axe,
TAffgitque ^Aïtifcni timint celfa louis.
LAureaU mérite cingit tua temporx PaIIm,
Mars te mAgnifcumfertfuper Aflra aucun:
Te piAfufpiciunt cœlefli NuminA vultu
Vtquefuum tojus tedecus orbis habet,
Viue diuf<zlix,perlonguAqut temporA CArpe ,
Dum sternum nomenfecUftéturApArAnt*
&n morUrftd vuum.
A
MONSEIGNEVR. LE GRAND
prieur de France P.Mondot Velaunois,
SONET.
Chaffant les mois, lourds, bœs& kffirfs d'Ëpicure^
Prenant le fer, le luth Je vol Je clair leton,
Fort ,dott xjjaut, refinit, ^u Hercule en blod metg
Orphe'y PridfftyVliffi: ejlre tu te procure*
Et que Mars, Apollon Juppiter,(?UMercure
T'animant/efclairant,te haujfant, donnant ton9
Te donne fin efpieu ,lyre,fceptre,baflon,
Toy (pà du fer, desvers gr a deurjçauoirpreds cure
C'ejl rien : le fer% le luth, la grandeur, le parler^
(Serfs du temps)fne,romp, paffefi perd dans l'air
Sas l'icrc, papier^ plume ,&la main qui tout guide*
Mondot te peut donc faire o Prince parfis arts
En la terre vn Orphé, Priam,Vliffe K^ilcide, fl
Au Ciel: vn Iupitcr, <JMerçun^k*bu$% M av. "
\Ti\ OWW
IOH. SERRÀLIER FORES-
TAN I I. V.D OCTORlSj ET IN SV-
prcma Parifîorum Curia Aduocatj
Ad lcdtorern.
OCTOSTICHON.
Inpretiojateor, Liricwfuit, &fua cœlo
NominayGorgonea fixa reli^uityope:
Quid modulis pojfît numéro fis. turbajororum
Solus du m Lattis verfibus explicuit,
Gallorum atjttis efl. OH ondoti exùncla labort.
i^yi nullis aufim dum referauit opus*
Ergo credatur nobit dem'tffuit ab alto.
H*cquc ter m manibut% Leclor amiccfuu.
Le mcfmcà M.Mondot.
Vindanfeulf honneur des poe'tesGregeois,
Etdes^ufoniens Horace CaUbrois,
Ont leur front Coronnéyde Laurier par ta plume.
Qui maugrcle tob eau fans fin leur nom enclume,
Ainfi toyfeul Mondot en ton dorépintemps.
Comme ces deux Lyrics tu veux rendre tes ans
Immortels y après eux façonnant vn ouurage
^ue la France riafeen enfanter qua ton aage.
appuyé fur vertu.
F.B. Chaftagnon Lyonnois, Religieux de la Chafc-
dicu en Aauergne à M.MondotVclaunois.Do-
deur en droitCanon»
ODE
Trop heureufe fuji Delon-,
JZjti enfanta Apollon.
Le grand ayeul de la //Vf,
*4u doux parler defes doigz^
Qui rauit les champs , les bois.
Les rocsJ.es eaux7 le Satire,
Heureufe la région $
£>ui porta de Francion,
Le diuin harpeur^ Vandofme.
Heureux le champ Daumen
Qui letonVirgilien
Vid retentir dedans Rome.
O non moins heureufe encor\
Plus belle que le bel or, •
Noble conté Vdaunoifey
Heureufe ville du Puy ,
Qui nousfai6ïs voir „ ; iourdhuy,
CMondot ta mufe Françoifc.
Comme au matineux retour '
De l'aube yreuient le iour
Jguidelaxuiclnous efface
Le noir four cil ^ tout ainfu
Mondot nous a efclarcy,
Les difficulté^ Horace
V.ntre tous ceux qui ontbe*
L'eau.Caftalide , n'ont peu,
k^Auqiy icy telle entrée y
Luyfeul [comme le premier,
Se coronant de laurier, )
Dans [es Antre s fe recrée:
Peult eflre que Ylacce encor
Parmy le monde veit or:
T^e fer oit ce la mefme ame>
Qui ayant pris autre corps,
2{ous chante mefmes accorts.
Et mefmes douceurs nous trame }
Tlacce enfon marbre reclus \
Dort en cendre, & ne veit (lus,
Si non que dans la mémoire,
Mondotvient tout denoutieau,
L'affranchir du noir tombeau,
faifant rcnafire fa gloire,
le ne puis dire fmon,
Que tu verra* ton renom,
SegUjferdep lace en place,
Du monde courir ce rond
Portant empraint fur le front,
Les mefmes honneurs d'Horace,
?. MONDOT VELAVNOIS A SON
fierel. Mondot fur la traduction dcQ^
Horac. Fiac.
SO NET.
tMon petit ^4poUon^monfuppoYt,mon cher frère,
D^aife te fuis rauy voyant en l'i/^iners
Exalter ton renom ,voler par tous les vers.
Que vierù ta muje enfante a U mémoire.
Fourfny le me fuie volpincetant ton y noire.
Tes temples pour auoir de mille f kurs couuers,
1^/1 jant du Ciel vouttéles chemins defcouuers,
Ou viuretu pourras dans l'eternellegloire.
De laFrance tu rendues peuples esbahis ,
Ta maifon, tes amis, le V ollay ton pays
^Aufucre amieledes doux traicîs detonliure,
Vont chacun enyuréfefcrie aueccjues moy,
Fine Mondot qui n'a au puyfèmblablc àfby,
M augre la fiere mort dms le marbre ou lecuinn,
SONET.
ta feule rarité tjl celle ce me jcmbU
Qui donne plus de luflre a tobiecl denoXjcux,
Ce qui eft [tant fit peu)enfoy beau,preticux,
Le fafant moins comun de p! us pr ad pris refimble.
Mais quand en vn [hbiecl le rare&beaupajjemble;
On le doit « bon droit encor ejlimer mieux,
il tjl ainfi de toy, Mondât, mignon des Dieux,
Par tes eferits ou efl & tvn ($r l'autre tnfembiu
Rare h ne rappelle à chanter doSiement^
Tu as toufiouYs promis des le commencement^
Ce qu'on voit a prefint. Mais le pays cjlt 'ange -,
Ejl rare k nous donner dcfimblablcs e/prits,
Pour fouler le chemin que toutfeul ta atpris
Dont chacun a bon droit t honore (? te louange.
DV MONTEIL,
Afin appuy grand.
HFICT^liN.
îufqu a prefint vne efpeffe nuce,
*4uoit couuert de fin ombrage noir0
Nojlre patrie heureusement ornée
De bons tfpritsfans les faire paroin
CMais lefilcil de ton exquis fçauoir
Parfis rayons à chaffe 'ce nuage ,
DoêîeMondot &fait clerement voir
Zefruiff accreu dedans noftre héritage.
G deValatduPuy.
SONET.
Pe Fiacre fur le vert C opeau
Pvnemontaigne boucdigen
En iSfppiilt l aigle pajfagere.
affubla le chefd'vn chapeau,
Que la maiftrejfe du Tropeau,
Et qui eji des autres bergère
lAwit compajfe'jiUndiere
Tour l'arracher du noer tombeau*
fDjf fumant fa trace immortelle
Poujféd'vne fureur nouuelle,
En lieu d'vn chapeau de Laurier ',
Txasbeu l'onde ^fganipide,
Et put s après comme vray guide
il ta conduit par fin fentser.
Franc, du Plcflis gentilhomme Breton.
CAKMEN.
Si hune qui
sftfas ridetur»
trt are
Tu
Citharaquc
Flaccum.
Flacco
•s
fero
Ni
illius
Illurrt,
Camcnâ,
u
anre
Que*.
feruirc
Galli
tîencnturr
t*
tibi
\
Idem Frauciicus riefleus. Briu
BERNARD ROYET A. M.
M on doc,
SONET.
Ronfardtu œtbeaucoup honoré lesgrands princes
Par tonflillehaut-tonnant: Ettoy Bayfaup,
tfchapant & la mort& le tombe au tranfiy
Et rempliffant de vers nos Françoifes prouinccs.
Lefredon charme-efpnt que fur ton luth tupinjjes.
Virgile l'an? ma fur lefien tout ainf/y
Etïe tien leComic l ors quilviuoiticy,
Long temps auparavant qu'en ce mode tuvinfps.
Vous-auez?zeantmz'i?2s enfuiuant les premiers
VoTjefies cnfuilléM verdiffants lauriers ,
Sur la cronppeesbr anches au haut mot dePamaffey
OMondotfcfaitainfi comme vous immortel,
Les plus doctes efprits tefnoignent qu'il efl tel
q£o» veit fleurir d'honneurs le venvftenV lacet.
BALTAZAR CH A V A SSE A. M. LE
D. Mondot.
SONET.
Si tAlcide Heroc portant ï ir,ie félonne,
Dans lefèinpour a noir de xt rement abbatu,
Ve ?xa\nicoHV redoublé fydrefept fois tejlu,
Segiiindantfur les Çieuxfeft ceint d'vnc coronne.
Siceluy
Si celuy (juifes faits enorauc che^ Bellonne,
Publiant dans vn camp [on bras&Javertu3
Vainqueur Jhy tennemyje veut voir reueflu.
Vu rameau immortel qui fo# chef enuironne4
Ne Moits tu point CM on dot ores efperer mieux,
Qm grimpes dans le ciel d'vn vol plus glorieux,
V Horace doux fonnant par lefentiereflranger
Les Sœurs d'vn vert Caurier crefperont tes cheueuxy
Et noxneueux diront Mondot e(l bien heureux,
*An ciel veit/on ejprit en terre fa Jouante.
RODOLPHI DE VERDELAV
nobilis Parifîenfis eleganti poëtae l.Moa-
^ doto Velaunio
ODE
hauream Grœcirefertwt Hemero,
Rowapreclarum célébrât Maronem,
Hic tuam cinnt rutilam Corona
GaJiafrontem*
\Aureumfibipeperiffeflo rem,
Dardanum dicunt veteres Ubore ,
Tu nouum capis noue Flacce du Ici
Pe6iineramum<
Orpheusfaxum potuit monere,
Vum Lyra ripam recreauit vndœ.
%~dntra3 tu peftus, trahis grferocem
Peclore mentem*
GaMcœgentis decus ergo vatum
Dum lien Regum,caffegcfla, Viuos
Jj>ub tua hinc raptofuper a/Ira viuat:
Gloria mundo.
LAVRENTIVSMALESCOTVS
PoligniacusVellauniusnoftrati ca-
riffimo D.Mondoto Anicienfi.
QV I d {grande vatum Melpomene decus)
Omareceffas tempora floribus?
Thalia quid tu tardiore
Ispedefcur relique S or ores?
Nec non Olympifydera qui régis,
LMapiumque terrœ pondus^ & ethera
Quin Gallici F 'lace/ capilîos
Implicitis redimis corollis?
Quercus virent es in nemorum iugis,
Ripas iacentczs^faxa rigeniia,
VeUaunïj traxitpoet*
x^iequiparanda chelys Maroni.
Vincit vaganteis littoribus Deas
Vu Ici chorea\ ducit & arcades
Faunos ab anms,dum perito
Vrgetcburdigito jonorum.
Mortis fubaEium legibus horridx
Flaccum reducens ex Hertbi do m a
Murfum fuperbé donat illum
ReïiitHÏtqiiè Lyra canorœ.
Vtf udit apto carminapeftine,
PrincepsLyrarum maximus Orpbeus,
OH ondoie fie tu Flaccns aller
désira des modulïs retrorfum,
KS'at es tîto lumineclarus.
\pacis nutritor oliu$.
CLAVDE DE MONCONYS
Lyonnois.
SONET.
Pourfe venger des ans Flaccefeit fin outtraige,
Seul tefmoingen cejl art comb 'en fut il parfait,
Ft tu nous l'as Mondot tout de nouueau reffai£ty
Pour viure louange au monde d'aa^e en aage.
il na craint ny la pluf ny le vent.ny t orage.
Le temps n'a fon renom corrumpu ny défait.
Demefmes comme luy immortel tu tes fait.
En changeant fes douceurs au miel de ton langage,
J^uepeut Panefperer^ ou lefonneur Thebain
Jgue £vn vers charme cœur reluire dans l'air a:?: i
M Q-adot qui es allé l'eau Caflatide boire '
€ l)
Et toy Lyrique aufîi en tonnant maint accord,
tjperervom pouue\tous deux francs ds la mort,
siyant lemefmc ton^auoirla mtjme gloire.
C Outcis innocuo amrnus,
\sagittapiciu
PETRVS MONCONINVS ;
Lugdunenfîs.
Juno quid ^4eneam conata es perdre? quid m
•AeoUïnonnefuit vanus vtrinqtu labov?
LMulta quidem inuicîis odijs tentons jtillum
Vo^is mergendi copia nu lia data tfl,
Scilicet eximium Diuis decusixquore toto
PerdereVardanium nonpotuijfe virum*
Be Saturne tibi minor efl conceffa poteflas,
Cuncla licet curuafalce refcÉla vores.
T^ecpoteris famam Mondotiperdere\qiunuis
Temporibus prxfisjempore cjtiicqmd agas.
N cfciaf aller e vit a.
Ioannes RaueriusLugdunenfis.
GaUusvt interpres valuisjeprcdit apenis,
In Flaccum cuius nonfuperauit opus?
Quod non fecretumfacundo prodiiit ore?
Et quas ingeni] non referauit opes?
QHintum igitur Lyncis ajfcrt laus clarapoetis:
Tamum Mondotof^ma rcpe?ide mco.
*Aeqm deuittus amore.
AV LECTEVR. S.
My Lecteur, iefçsy bien qu'il y a
dc'na longtemps que tu efpiescefte
miéne traduéuô d Horace,«uec bô-
ne deuotion . Que m'a faiét oublier
i efpace de quelques mois toutesau-
trebchofes, pour te la mettre entre
les mains & t'ofterde reuerie, D'vnechofete veux
iebkn aduertir fur toutes, quel'cfguilion qui m'a
pouffé à ce mien ouurage (autat laborieux comme
vtiie)ce n'a efté pourfrifer la corde, ny pour tran-
cher du braue.Car ie fçay vn nombre prefque inti-
ny d'hommes en cette fameufe Vniuerfité de Paris,
qui plus cler voyans que moy, m'euffent faict la le-
çon parmy lobfcuiité de ccil Autheur.Mais feule-
ment pour te faire voir à l'œil,&cognoiltre le defir
que i'ay de te faire quelque aggreable feruice. Ec
donner moy ,n à la ieunefTe Françoifè deveoir en
fon langage ce que les anciésont voulu tenir caché
1\ fpacc de tât de iiecles, de pœur(ce femble)que les
aagesfuiuans, (eftans corne îaloux de leurs threfors
fi couuers)ne f en rendiffent héritiers & en f eirfent
leur propre. Aureftene trouueeltrange fi tu n'as
c iij
point encore que ces cinq liures des Odes. Car
bien que i'ayetraduit toutle refte,il m'a femblé bô
de prendre îcy haileine pour efpic r fî cecy te fera
agréable. Cela,côme en paflant te veux ie promet-
tjCjqueijiecognois qu'il aye bien rencontré ,Ie
feray fortir en brief vn autre tome pour du tout af-
fouuirton contentement de toutle refte.Ie ne dou
te poinct que tu ne die qu'en plufieurscndroi&s de
ceize traduction ie fuys plus toft ma fantafîe5que la
diction de mon autheur,&que raesversfont rudes,
côtraints,& malgracicux,à quoy ieterefpons, que
L'cetnonmrarimmverbamdgijîn, tu ne medoismet-
trelefardeau fur les efpaules5maisplufloft. t'en pré-
dreouàla difficulté) & briefueté d Horace ayant
emprûté pluficurs façôs de parler de Pindare, Ana-
creon Se autres poctes Grecs,ou bien à la liberté de
noftre langue Françoife, laquelle cftant eftranglce
& contrainte perd ou du tout ou grande partie de
fa grâce. l'ay toutesfoisvifé au but de Ton intention
au plus près qu'il m'a efté poffibîe. Si tu y vois au-
tre faute legerefee que ie ne doute)ie te prie te fou
uenir quec'cft chofe bien difficile de nef efgarer
en vn chemin par ou perfonne n'a encore pafle , &
que v^y toufiours la plume en main pour le mettre
en meilleur ordre aux fiiuantes éditions, ie f^y bie
que mon liure rougira fouuent>des fautes aduenues
a rimpreffion,lefquellcs ie t'ay mis à la fin pour ma
décharge, aumoins les plus notables. Caries yeux
d'Aigle ny de Linx n'y verroient encore a(Te2. Et
pour ue te tenir icy plus ionguement,ietc fupplie
n'afleoiriugement de ce mien labeur, fans auoir
ouy les parties, & prins vn mot d'aduis de Lam-
bin & aums interprètes, de pœur qu'on ne die de
toy, de fol iugebriefuefentence.
Celuy qui Pcfl du tout dédié à ton
feruice. Mondot.
IDE LA GARDE BOVRDELOÏS,
SONET.
Quelle fifuperbe veine,
Mondot, n'admire tes Vers,
Qui efl cil' dans l'vniuers
Qui ne veut louer ta peine?
La douceur de ton halleine,
Jlauit les boncaiges vers,
Et les champs les mieux couuers,
Des feurs que l'Efte'r'amame.
SorsVlacce tout denouneau
Tu es franc du noir tombeau
Mondot teftiifl or' reuiure.
Pipe l'oreille au François
Par lef*edon de ta voix,
Et lewraue dans le cuiure.
J^ tjMl*) çj^^*, çj*>*K±,
LE PREMIER LIVRE
des Odes de Q^Horace
FI. traduit du Latfn,en
vers François.
i
A SON MECENE.
j^ H 0 Jf^yf T I I
F lac ci car mi-
num liber
prima*.
AdMecœnatem.
Que chacun fait fa fantajte , Cr Alium aIio itudiote-
Tiques. ODE I. rumverfuura.
rûÇ|%?&/|ir» Yflii des Roys , qui
pour vertige,
De leur nom, t'ont
fait glorieux,
RcjetÔ de la viue plate
Des Etrufq lies, cil que le chante,
Et d'où f'efcoule tout mon mieux.
C'eft à plufieurs la vraye fourec
De leui bon-heur auoirla couice,
Parmy TOlimpe iabionneux:
Et après d'vne aille légère
(Ayant animé la poufîiere)
S'aller Ioçer au rancr des Dieux.
Si la fameufe troupe ordonne
Des Quirins la triple couronne,
(Ombrageant le front de laurier)
De celuy,qui fendant la terre,
Y ne riche moiiibn enferre
Au plus profond de ion grenier.
Ecœnas a*
1 taux édite
regibuiy
O cr prajidtum , &*
dulce de cm meum,
Smt ijnos curricido
ptiluerë olympien
Collegijfe muât : me*
tâque fer ni dis
EuiUïa rotx'.palmJi-
quenebdx
Terrarum domines
euehit addeos.
Euncjfinolilm tur*
la Qmritinm
Certat urgeminis td
1ère honoribuix
lllnmfiproprio::, -
didit horrei. ■
A
I. LIVRE D!S ODES
Quicanid de Libycis Ec û le &r de fa charrue,
ierrim *re», Contre C^res foTf fe £ue>
■ . Deiireuxdugaindeion fruit:
Gandentem patrios Il n'eftbefoin changer de voye,
jinderefarcnlo Pour la conquefte d'autre proye,
yAgrcs , ^CttalicU Ains fuiure celle Tai lc iuit-
condition^ „ n,cft bcfoin h rkhe{Fe
Nanqnam dimoueu De ce Roy de pcrgamCj oprefle
vt trab e Cjprta Son cœur, ny fon affection:
Myrtou pauidtu nan N> 4U'J Referme au creux de l'onde,
r ' DeMirthoe la mer profonde,
Uficetmdre.. Paile de crainte,* paflîon.
Luctantem Icareis
fluttibu*<yCfricum Le Marchand,redoutant l'orage,
Mercator metnens , QHiharleinc &* le riuage
• » • Et qui tait i ouler a grands bond.s
<*/«;» cr tpttdi Les\otS)& lcs ond(fs j.^g^.
Laudat rura fui : Soufpire fa terre eftrangee,
mox reficit ratels Et refloignement de fon fonds.
OHdffajndoctlispAH _ , . ,:, ...
**——?■• • Et bien que l'horreur de 1 orage,
penempati. Luy apreite jalon naufrage:
J£/? ^«? »« veteris Voyant tout autour bouillonner,
/?of «/*f Mafia, Courageux,& hardi,fait tefte
JSrfe parte folido de- Auxven^s àlafieretempeite,
' j J, - Et ne celle de lillonner.
mère de die
Spermt, nunc viridi Les rns dés leur icunefTe prifent
memhrafuh arbu- Le vin,& les jeux qu'ils eilifent,
t Pour donner tréue à leurs délits:
*, , Maintenant fous vnverd ombrage,
Stratm3nuc ad dqna Tamoft fur le bord dvn nuage
le ne caputfacrd-. Ils f en vont cueillir leurs plaifîrs.
Multos caflra muât
er liruo tuba PlufTeurs fe plaifent des armées
.n . . . Suiuir les troupes animées,
rermtJttisJomtHS M A leurs meres pleines d horreur.
liant matrtbm Au fon du Cleron qui enrlamc
D E Q^ H O
De dciîr,&d'enuie l'Ame,
Etdehardiefle leur coeur.
R A c
Le chafTeur fous le Ciel qui glace,
Oubliant la beauté, la grac-?,
D" (a douce moitié: tojfîouis
Attend que la befte (auuage
Se vienne rendre en fon cordage,
Eatrelaiîé de mille tours.
Le beau lierre que ic porte
Sur le rront,îuit en telle forte,
Qiril me réd tout leblable aux dieux:
Le s Nimphes des eaux, le bocage,
La troupe des Faunes fauuagc
Me retire des communs lieux.
S i la flufte,que l'on admire
D'Euterpc,oulaplaifante Lire
De Polimnie,efpand fbn miel,
Mécène, fî par toy i'ay place
Entre les Linques:lcur trace
Iepourfuiuray iufqucsau Ciel.
E * L. 2
Veteftata. manet/kb
lowefrigido
yen a t or tenerx con-
tuçis immemor:
Seu, vifa eft catttlis
cerna fidelibus,
S eu rupit ter êtes M ar
fus aper plagas?
Me dofharum hede~-
r* prtmiafrontiû
Vijs mifeent fkpens:
megehdum nemttf
Nympbarum^ [eues
cnmSatyris chori
Secernunt populo : fi
tienne tibias
Ettterpe cobibet, nec
Voïyhymnia
Lesboum refuglt ten*
derebarbiton.
<£uod fi me Lyricis
vatibus mfensy
Sublimifcnamfide.
ra vertice.
I. LIVRE DES ODES
Ad Auguftum Ca»-
farem.
Deos omneS iratos ef-
fe Romanis ob^Ca:-
faris cedem,vnâ itn-
perijfpeminAugu-
Ko coMUtutam.
djT terris m-
Ci adiïiâ mift p citer:
Cr ruhèflie
Dextcrâfacra* utcu-
lutta arceis
Terrait vrhcm.
Ttftûit gètèjfgra~
ue ne rediret
Seculn Pjrrh* non.i
misnprk quejtjt,
Omni cïtm Froteuspe
CHS CÇTlt AtOS
vifere monteis:
pHfciumcrfummd
remis htfit vlmo3
Kotd qtttfedes fue~
rat columbis,
Etfopcrieêki pauidç
ndtarnnt
^Eptore da?n*.
A AVGVSTE CESAR.
Comme les Dieux fe font courrou-
cez^ contre les Romains pour U
mort de Ceftr, le feu l efyoir de
ï Empire Romain.
ODE II.
A long temps la terre
} grifonne
,Du frimatSjtlegrcile
Et du froid,
>Des traich enyurez
que Ion void
De fureur, la ville f eltonne.
De lupin iadis le tonnerre,
De Pyrrlr à la création,
Feit trembler toute nation,
Le Ciel, le Feu, l'An &. la terre.
Lors que le Berger de Neptune,.
Prothee,menoit les Taureaux
Paiftre fur les herbus coupeaux
Des monts,plus yoinns de la Lune,
Et que les poifïbirs de leurs ailles
(Fendans les rîot> q ji f'eilançoyent)
Sur les Cheureaux déia tifloyenc
Leur nid, au lieu des colombelles.
DE C^
Nous auons veu hors du riuagc
Des Etrufques, flotter les eaux,
Qui. du Roy, l'image à morceaux
Et l'Autel de Veita,rauagc.
HORACE EL. $
Vidïmm jîdiM Tj-
benm}rctcrtîâ
Car c'eft le Tibre qui fe vante
De vouloir prendre iaraifon,
De 1 Tt'ienne trahifon,
Quoy que lupin fenmefcontcutc.
Ce pendant la forte ieuncfTe
Entendra les mutins afûuts,
Les combats,les faits martiaux,:
Des Perles, pour vaincre la preile.
A ce malheur qui ia deiïïe
L'Empire Romain, de fi prés:
Lequel des dieux; comme plus prés)
Paudra-ilfhelas!)que Ion crie?
Quelle prière ou facrifice
Des Vierges,Ies filles des Cicux,
Quel accord doux & gracieux
Nous fera voir Vefta propice?
A qui des Dieux le plus à ç'rai
Donra-il la légation
ndre
tenter vndti,
Ir? deieVm movime-
ta régis,
Tenjfla.% Fejld:
ihψufe nimium
cjucrtnt'i
lafiLit vlforcm , va-
Lalpitur ri.fot , tout
non prebante,
Vxoriu* itnnls.
Audiet cmes acuif-
feferrum,
Qji9 grau es Ter [a
. mclitx périrent:
^/Ch diet p a ?n<t4 za io
parenîum
Rjra ittasiitm .
Qjicm vecet diuàm
popultu nantis
Impen reuix rprece
aiu fdttgcnt
Virz'rics pi/'.crx ?;;:-
nus ii'.idicntem
C'OTMtna refît';
Cui dalit pc.rteis
[celas expidtidi
liippiîcrïtcinàcm vc-
A iij
I. L I V
nias precamur
Nuhe candenteis
humeros amiflus
^ngur^pollo.
Sine tumauisEry
cin a ridens,
gjiamhcus circum
volât ^ Cupido:
Iiue neglettum ge-
nHs,çr nepotes
F^fpieis autor.
Heu nimis longs
fatiateludo,
Quem iuuat clamor
galea£ Unes
tAcercr Mauripe
ditis cruentum
Vultus m hoficm.
S tue mutât a mue
nem figura,
^/Cles in terris imi-
taris aima
Filins M ai a ,pati-
cns vocart
Cafaris zitcn
Seras in cœlum re»
dtasidmque
Lœtus interfi s populo
Ouirmi :
Neue te nofiris vi-
ttji iniquum
Ocjor aura
RE DES ODIS
Pour trouuer l'expiation
Du malheur qui tlt no' fait pleindrcS
Nous te prions ô faint Augure!
Apolon, nous tendre la main,
Pour brifer le dard inhumain
Sa fureur3fafïere pointure.
Ou bien toy riante Ericine,
Ceinte d Amour, d atiaitsdc ieux,
Ou toy Mars, qui voys tes nepueux,
Autheur de la race Quirinc.
Qu'vn trait de vos yeux fe defbande
Sur nou-.,las! comme vn clair rayon,
Puis qu il faut prendre vn morion,
Pour challer des Mores la bande.
Si la guerre longtemps Teiourne,
Animés d'vn cry noftre voix,
Moitre dos chargé d vn liarnois,
Faites puis,qàe la paix retourne.
Toy, Auguflc que mon vers nomme
En terre, defcendu des Cieux,
Qiù veux que chacun en ces lieux
De Ccfar,vengeur te renomme.
Laifïe du Ciel la vo'--:te encore.
Et comme elle fera les tours,
Faits alois renaidre tes iours,
Viuant ça bas,od l'on t'adore.
DEQ^, HORACE PL. 4
Prends icv^es fruits de ta Gloire : To'laî hic mdgnosp*
Les triompiics qu'à tes Autels
Onficre,rcndant immortels
Tonnom,ton los,& ta mémoire.
Ta voye ayant au Ciel reprife,
Faits qu'on t^ nomme Prince humai:
Accort,puiflant,de qui i a main,
De ces IndoiSjl'audace brïfc.
tins tnumpkos,
Hic âmes dici pater
a? que prince ps:
Neu fin.ts Me dos e-
ait 1 tare innltos
Te duce Caftr.
Sur la
ion de rirçrile
nauigatioK ~
allant en yCt h me s.
ODE III.
PVis qu'au vouloir de l'orage,
£t des flots qu'on void retords
En cent plis:tu mets ton corps
De/Tus le marin riuage
le prie celle qui noue
Cefte eau,la belle Cipris
Et 1- Père au menton gris
Eole guider ta proue*.
le iuplie aum* d'Heleine
Les frères aftres iumeaux
Te conduire fur les eaux.
Hors de naufrage & de peine.
Et toy Nauire qui flottes
Et qui vas fonde efcumer
Et fendre dcfliis la mer
De Triton les vielles coites.
Soigneux ie te pry'regarde
De rendie gay fur le bo:d
D'où iay ma vie & ma mort,
Maro,que tu prends en garde.
In Vergilium athe-
msmuigan-
tem.
Sic te diua potens
Cjpri
Sicfratres Hélène
lucida fideray
Ventorûmque rê&at
fdttr>
obfintlis alùs, prê-
ter Iapyga\
Ntûis y quœtibi cré-
ditant
Vebes Vergilmm ,
finivus ^Atticis
incolumcm
.xs
pxecor:
Et [crues anima dr
midiummcji
h iiij
I. LIVRE DES ODIS
lUi r*huri0'éts triplex
Cire a petîus erat,
~..:c 1 > Cilauoitdiamantine
qmjrapUm trua rame,&d'vn rocher le cœur,
Cotwjit pelago rate q^ fut premier le vainqueur
Primas l nec timuit Par rames de h marine.
précipite Afticum
VeceruiÏAqutlomb9 , ' . '
., ■ -a • w , i Quel dard de celle qui coupe
A ec triftets Hjddds ^T^ noz iour£ ^ mlïl/n
nec rabiem Noti, / craint ce grand demi-Dieu
Çhio no arbiter hdriç Des rnonftrcs voyant la troupe.
Maier, tôlière , feu
Y t jr Naçer horrible fur l'onde
Quem mortis timuit Et re|ardallt de fon œil
gradum\ Remply& enflé d'orgueil
QjHificcis oculis mo Les monts la fierté du mondcî
jlra natantia,
Cmviditmaretur- „ . _. . .
^~ • . „EnvaiD Dieu voulut la terre
gidum,cr jjDc rocean feparer
Jnfameis fccpulos „Si 1 homme choifit la mer
^Ccrocerauma. „Et dans fes vagues fenferre.
NeœuicquZ deus ab-
fcidiï _
J j ,.r ,, On ne craint aucun martirc
Prudms Occano dif ^QXir enfuiUre vn fol defir,
Jocidbili • „ Au mal nous prenons plaiflr
Terra, fi UmtimpU »0ii la volupté nous tire.
Non tagenda rates
tranfiîinnt vada. Ainfi a k race ^J^
^Atiddx oïdperpeti, Ayant offert le brandon,
Cens humana, mit Et le feu du Ciel pour don,
fer vetitum nef a*. P">mcthé porta iàpeine.
.ytuddx I apeti ggn9
ïgnem fraude ma-
D E Q^_ n O R A C 1
Apres que cefte eflincelb
Fut rauie hors de fon lieu,
lupin le plus puiiîant Dieu
Puniil: la troupe nouuelle.
Le Ciel lors fon :*e enuoye
Pour fe Tanger de nos maux
A mille diuers troupeaux
D'cnnuys, ils nous mid enproye.
Et la mort qui ne fommeille,
Nous giuttant,doublefes pjas:
Pour nous fermer au trefp^s
Son dard cruel elle efueille.
Quand Dédale voulut fendre
Ce Ciel, d'vn iuperbe vol,
Comme téméraire & fol
Des Dieux l'ire il peut apprendre.
Letrauail dHercuI'jl'a-dacJC
De fon cœur , printles enfers:
„ Rien n'eften ceft vniuers
„ Que l'homme mortel ne brafle.
„ L'homme toutes chofes dompte,
„ Seul en prenant fes efbats
,, Par folie,du plus bas
„ Au plus hault des cieux il monte.
„ Mais quoy ? las i chetiue poudre
„ Nous faifons par nos mesfaits
^ ( De nos malheurs les attraits)
„ Sur nousf eilancer la foudre.
I F L. y
la pétitions intu-
lin
pofi ignem atherea
domo
S ut du ^n macies,
Crnoua febrium
Terris mentait co-
hors:
S émotif prins tar-
da necefiitas
Letbi eorrnpmt gra-
dum.
Expertns vaennm
Vcdalns aéra
Tennis non hommi
datis.
Perwpit^yfckero-
ta Hercntens lahor,
Nil mortalttns ar-
duum eft.
Cœlnm ipfum pe-
ttmns finit vtia :neq
Ter nofiritmbatimar
fcelns
Iracnnda lov.em ps
nere fulmina.
r. LIVRE DES ODES
A P. SES TE
AdP.Seftiumcon-
fulem vt ketior
viuat.
Exortationk viureau mode ioyeu
fement puis que le printemps
aproche & qu'il nous
faut mourir.
Qoluitur,aerishy-
ems grata vice
veriscrfauoni:
Trahuntque fie cm
machinai carinas:
,yfV ne que iamfiabu
lis gaudet pecus
4ut arator igni:
Nec prata canis al-
hicant pruinis.
lam Cytherea choros
ducit Fenus > im-
minente Luna:
funtttque Nym-
fhis Gratis décen-
tes,
ODE I I I I.
DE nous I'hyuerfe départ
Comme d'vn bénin rega ri
A ceiour
Pait fon tour
Le Printemps gracieux
Plaifant& délicieux
Dent on m.yne
Korsl'arenc
Des bateaux
Les monceaux
Sur les eaux.
Hors l'eftable le troupeau
Fait(reprenant le coupeau
Des ha-.-t monts)
Mille bonds :
Le laboureur vieillaid
Efclaue au foyer cagnard
Quifommeille
Sercueiile
En riant
LO liant
Va riant,
Les champs, les prés,leur elnaail,
Plus riche que le corail
Du gel franc
N'eftplus blanc,
Aupafleceil de la nuit
Venus les Nim phes conduit,
D E C^_ H O R A
Les deuancc
Aladance
Et brauant
Leur corps gent
Vamouuant
Ce pendant qu'en Ton manoir
Des Ciclopes le Dieu noir
Vulcan fait
Vn tiers trait
Qr de ioye ondoyant
Yn beau Mirthe verdoyant,
Chacun porte
D'vne forte
Pour rondeau.
Le chapeau &*
De fleurs beau.
Parmy l'ombrage mouffu
Ou fur le tertre boiïu
Il nous faut
D'vn ton hault
Frifcr mille chanfons
Au Dieu Faune en cent façons
Qu^on luy offre
Pour fon offre
Le Cheureau
Ou la peau
D'vnaigneau
„Le trait de la blefme mort
„Qui_nous pourfuit & nous mord
„ Mefcontant,
,, Nous attend.
„ Et tous d'vn mefme pa»
„ Nous fait rouler au trefpas:
,,Lamortcfompte
„ Etfurmonte
„ Toutes gens
„ Et les ans
„ Dzs plus grands.
Le fommaire de nosiours
Qm va fini/Tant fon cours
C I F L. G
^/flterno terra qua-
t'mnt pede , dur»
grdmis Cjclopï*
Vulcdnus ardens
vritefficinns.
Nnncdecet dutviri
di nitidwn cdpttt
impedire mjrt9i
' ■■■
y£ ut flore, terr-d que
feruntfoltttA.
Nwnc & m vmbor~
fisFanno decetîm
moUrelucfs.
Seupofcat agna}Jîue
malit h*do
Pallidd mors aqut
put fat pede pan-
pernm tahemas
J{egumque tnrreis,§
bcatc Seftiy
Vit a fumma hrems
fpem nos vetat tn-
fhoare Ungam
JA^
'*£*
*?■
I. LIVRE
Idtntepremetnox,
fabule^
maness
Etâomm cxllis plu-
tonia : quo Jlmul
mearis,
Nec régna vint for
ô ;■
tiere ta Us,
DES ODES
Ne promet
Ny permet
Qyron puifTe conceuoir
De maint âge vn doux efpoir,
Lanuictpafle
Nous de u aile
Plein d'orgueil
Et de dueil
Au cercueil.
££
Ad Pyrrham. A P Y R R H A.
Mifeiumenciuuenem Que ceux Va font mifèrables, qui U
qui eam amat. couru fent £r luy font l'amour.
wkmultagrd
ciln te puer
trofa
ODE V.
I - 1 cilv te puer /^\ Vel Seau ietô de mille odeurs
^■^inrofa \ ) ocrées
, V^ Tiré iadis de la race des
ser/»l»>»r>ia" ^W Dieux
get oàoribm ^ux ylc[lx pius cois dcs antres gra-
Crato Fyrrhafkb dn. deux
tr0 i Vient alTaillir vos beautés diaprées*
~ « r\
WOHACEFL. y
'dm retiras
^ <^<£g àcdk n^rri
lex mûditiisï
Hoties fiè.em,
tj; deospbir,
?j>crd
éeqaora ven»
ntar info]jensi
tune te fruit ttr
ulm aitrea:
mpsr va eu dm.
1er amalrlem-
, nef cita dit-
rd
Ditu'as amour que tu es variable.
L'aitre qui luit fur nous ny la For-
tune Fdlld cisl m iferi, q H i -
Ne peult d'enhault plus grands maux /
décocher
Dellbs celluy qui ne peult arracher ^
àon cœur du tien à tromper trop co-
rn une.
Intentât a nites. me
Idtn teprem
fahule^ me
Et àomm exil
ton la : qno
me ans,
Nec rec-na ',
ô ;•
tiere tahs,
Ad Pyrrh
Miferumeflcii
qui eam ama
ODE V.
QvUmultagra
cdn te puer /^V Vel Seau ietô de mille odeurs
rinrofd \ ) facrees
get odoribus Aux ilcux pius C01S <jcs antres gra-
Grato Fyrrha/kb an. cieux
/■r0 -, Vient aflaillir vos beautés diaprées*
corn dm
D E Q^ HORACE FI
Pirrha qui eft pour qui la blonde Cui jldHdm relira*
trefTe
De yos cheueux pi9 beaux qu'vn cref-
pe d'or
D'vn fil doré les enlafî es eucor
Pour de ion cœur vous rendre domp-
tereflé?
Combien de foys pourra il voir
changée
Ta volonté qui te trompe & feduit,
Ta loyauté combien de fois la nuit
D'vn pleur cuifant voudra rédre yen
gee?
Combien de fois las! verra il Forage
SifHantjbruyant, tout contraire a {es
vœux,
Quand quelquefois ton amour dan-
gereux
Se reftira d'vne pôignahteïage?
Bien que ton œil, ton regard, & ta
bouche,
Et la beauté qui te fait tant aymer
A fon cofte' foudain vienne allumer
Yn nouueau feu, ne te voyât farouche
Etd'vnefpoiite conceuant conté te
De luy,fans plus qui ieul te veut feruir
Pour ton Amour iuftement défierait
Le tout il met fur toy de fon attente.
Mais de te voir ion œil iniatiabie
N'ayant encorla faiace éprouué
Du traiitre archer(de Ces traits abreu-
ué)
Dit:las amour que tu es variable.
L'aftre qui luit fur nous ny la For-
tune
Ne peult d'enhault plus grands maux
décocher
Defliis cclluy qui ne peult arracher
ion cœur du tien à tromper trop co-
mune.
S impie x mudi'tiû}
heu, qttoties fiàem,
Mutatisfc deosjléit>
Cr dtyerd
Nigris tepiQTA ven-
ds
EmiratiïUr wfolens,
Qui nunctefruitur
creàulm durea:
Qnt fempsr vd eu dm
femper amabrlem
Sperdt , nef ci
CltiS 4H-
FalUcisîmifer'hq
bu*
h;-
Ihtenfatamres. me
I. LIVRE DES OBIS
tdhuldfdcer *'ay <*c Neptun* confacré* dans le
rotiua pdries indi- _ t Temple
irj De cet couleurs vnpourtrait copafie,
cdthumidd ^ Quimonitrc au vif le naufiag- tracé
Suspendiffc potenti De mes Amours,qu'encor' chacun cô -
rejlimtd mdris dee. temple.
A VIPSANE AGRIPE.
QhiI ne peut fumtifer à chdnter
Ad Agrippam. & (a'rs *"»*?*«, crf*;/ f
D rr Jeulement propre d chdnter les
C antiques ^la force d'^yCmour.
ODE VI.
SCilheruVariofor- TPVVnvcrs heroe'ji'efcriuain
tis,tr hoftium JL/Varius,fera dans lerain
•r ■ • Ta force viure,& tes batailles:
r,fw,M«»y M W- Ccft pyfeMet.4 fon rameau,
ni* dlite, Ton nom rauira du Tombeau,
Qudm rem cûqucfc- Et du plus noir de fes entrailles.
roxndHihw , dut DVnfredon il dévoilera
T a va . 1 lance, lors qu il fera
eeJtils Par tout retentir tes Gens- d'armes
Miles te duce gejfe- j)e mille accords doux & parfaits:
rit. Il chantera leurs braues faits,
N sk ç-riùPd neaue ^*n*s au damier ^e tcs arraes-
0 S FF i Puis^u'Agripcarreftéiefuis
hdcdicere3necgrd Dans le rets d'Âmour,ie ne puis
uem Eternifer(vemcu) ta gloire,
Pelcïdd ftontdchum De Pelide ce n'eft à nous
, r *• Ourdir le feu ny fon courroux,
cederencjci/, Ceft ouurage ett au grec Homère.
Nec curfus duflicts Mon vers n'eft encore fi foi,
ter ntdre ylifiè':, Que de cuider dire le vol
NecfaZ Pelopis do- P;Vl5^ur le* fieres ondes,
-* Ny dePelojelamaiioii
www Enyuree de trahifon,
DI Q^n 0 % A c
€cs chofes me font crop profondes.
Ces entreprifes ne me font
Que de honte couurir le front,
Et mon amc paflir de crainte ,
La Mafe défend à mes vœux
Que d'vn fuget iï glorieux
Par moy la grandeur ne foit peinte.
Car qui pourroit yn grand Dieu
Mars.
Chargé d'vn harnois,aux hazards,
De la guerre éprouué,defcrire:
Qui diroit le noir Merion
Perdu dans le camp d'Ilion
De Tydide,laudace,ou l'ire
le tonne les riches banquets
Dayin,ie disks beaux fouhaits
Dont rougit l'argentine coupe,
le chante le fcu,le brandon,
Et la rlefche de Cupidon
Le Dieu de l'amoureufe Troupe.
E Ft, 8
Conamur , tenues
grand ta: dnmpH-
dor,
ImbellstjHtljrç Mu-
fa pote ns vetat
Laudes egregij Ce-
fanstcr tuât
Culpa deterrerc in*
geni.
Qui* Marte tumc*
teflum adamatin*
Vigne fer ipfer in aut
puluere Troico
Nigrnm Menonem}
autopePalladis
Tytiden (uperts fa~
rem}
Nos conniuia 3 nos
prœlta virgmum
Setîx in iuuenes vn-
gnibm acrium
Cantemus vacni cjtm
ue quidvtimur,
Non prdter folitnm
Unes.
I. LIVRE DES ODES
Ad Numatium Plan- _ _
euro Confdarem, A NVMAT PLANQVE,
quèdTyburtina te
cione praxipuè de-
fec-letur. O D E V 1 1.
j 7 i" y — "v Vi voudra, fuiuant la fureur,
L^Auâdbunt alif i A Dont ApolÔ,enfle fou cœur,
cUri EJooâon, I Ë Lou'ralaCité Rhodicnne,
aut Mytile- ^^T Etfon bruit fcmé fur lesbords
^^^_Plu«;Iointains,par diuers
accords,
Ou bien la ville Lefbienne.
Ou d*Ephefe les facrez lieux,
Où Diane amufa fes yeux,
jt * »u.I r ~. i: Acceptant les riches ofrandes,
JfUt EphefumM- Que ïarnaindcsfuperbesRoys
mansve Connthi Luy ont offert par tant de fois,
Tefmoings de leurs haute (Te s grades.
Ou bien de Corinthe les murs,
Seul rampart des affaux futurs,
Que de deux eaux le gouffre embraffe
Quil facre à l'immortalité
^fûmiWf, vel Baccho Thebcsoùladiuinitc
Tle!>asyvel Apolline De Bàccus, qui là print fa place.
Vchhos QHi1 f^e 1,hîT d,e DdPhos>
i Du.bcau nls coniaci e au Ios
Du Dieu lupin & de Latone,
Qnil publie le beau valon
I hocidien,où Apolon
J&- JJ Quilioue le bocage verd
U Tempe. Tempe Theflalien, .couuerc
De cent ce cent couleurs difformes,
La ieunefle des arbriiïeaux,
Qu£ f enyurcnt fur les ruilîeaux
., FourX'cigaller au fein des ormes.
SmttfHtbusvnum o- Plufieurs ne cerchent autre cas
pM ejl, intact* Pal* Que de la deeife Paiias
Entonner
DE Q^HORAC
Entonner d'vn mettre la ville
D'Athene,& le fertil rameau
D'vn Oliuicr,ptaifant & beau,
L'honneur de fa trèfle gentille.
Les autres redoutans le nom
Et la puiflance de Iunon,
Du Ciel,de la terre emperiere,
£inuitent de Miceneau clos
Ou bien prés la cité d"Argos,
Pour franchir leur cource première.
Le Sparte bien que patiant,
Ny Lariiïe ne me meut tant,
Que fait le bruit qui fe reueille
Sur la péri uque aux nœuds retords,
Comme vn Zephire enfle les bords
DVnc eau,qui pipe mon oreille.
Ou d'Anion le prompt ruilTeau
En l'air haufle, qui d'vn coupeau
Efclatant, fait naiitre fa cource,
Ou que mes fens font aflailiis
Des plaifîrs d'vn herbu taillis
Boyuant quelque argentine fourec.
„Commc quand Eole repaifl:
„ Du freintes venr>,&: l'air fe taift,
„ Clair void-on du Ciel le vifage.
„ II faut ainfï d'vn cœur îoyeux
„ Apres vn Nectar gracieux
,, Sur tes maux gagner l'aduantage.
E F L. p
ladis vrhem
Carminé perpettn
celehr<tre%o~
Vnàijj difeerptç fron
di préponem #/;-
uam.
vliirimmmlunonk
honorem
^Aptam dicit rauis
Argosyditésqtte Mt>
cenas.
Me nec tam patiens
Lacedamon,
2Vec tam Ldnjfaper-
culjît campm opi-
mx:
Ojik m do m9 ^Alhu-
r,ex refonantis,
Et prxceps ^fnioic^
TyburtiUcns , cr
vda
Mobdibus pomarta
finis,
^€lbm vt obfcuro de-
tergit nnbila cœlo
Sxpe NotHs, r.eque
parturit vnbreis
PerpetHos:fic tufapi-
ensfimre mémento
YriftitiamjVitœqne
la'oores
Molli Plance men :
B
I. LIVRE DES ODES
feu te fuirent iz Ci- Soit que ton œil mille cftendart*
. . ' Voye ondoyer en mille parts,
&'X Tuiles melfagers d'vne guerre,
Cajfra tenenîjeu 0u le meijieur de tes foûhaits
denfd teneoit De l'heur iouifïant d'vne pair,
T-huris vmhrk tut. Aa c^os ^e ta maiion t'enierre.
Teucer SalAmma, cirTeucreprSptdVnpied fuyard
fAtrcmque Tremblant au furieux regard
Cum fa Hréty ta me Bc ion père,, changea de place
vddLjœo De ià bouche, laiflant couler
_ k i' "l^r— Afe amis va doux parler
Tempora pf»U* fer DVn beau rondea/ceignit fa facc.
turvtnxijfe coren<t3
Sic trijleis djfdtus Difant,ou le Sort nous verrons
am icoi
i>
ous conduire, là nous yrons
r \ ■ du nied lamefme rove
gup nos cimaueferet Mon f„vr/on CŒar|.mcs Compagnôs
nïtltor fortUnkfe- „ En cuidant perdre nous gaignons
rente, 53 Souuent vite plus riche proye.
ibimuso foctfycemi ,
, ' 5 Armons nous donqd vnenerte,
tesque. ' loiltcefpritindoiatc
## defperam1.:- - v a dard aillé de confiance.,
m ÎJWj ^ **fpi Tanr <lu- fur vousTcucre fera
r * Maiftie&feigneur: Il vous fera
cciedcyo. Redouter, & voiire puifiance.
Certiisenimprorni-
Jlt ^/fpollo, Car Apolon n'a dit en vairi.
'jtmhiotidm tellure (Ce que ie tiens pour tVop certain)
nodîsalammdfd g£™e S1^'1 vllic ?n vcrra naiftrc
-^ De moy ailleurs, qu on nommera,
turtm: Salamine qui lors fera
O fortes , f'eUrdque Sa grandeur par tout recongnoiftre.
f ' r *. •' ^ ChafTésd'vrt Nectar preci?ux
M-ecumftpev^Mc Tou: , ^^ Dleu^
vinof édite curas: £)cS fonds la troupe meurtrie: e,
Crds ingens i ter dbi Cu iout
f»«i £4itor: Lc a0lix mic^n0li: viendrons vn iour
♦ Derechef ieuoir noitre terre.
;lO
DE (^HORACE FL.
A LYDIE.
. , r , .> ■ . Ad Lydiamnefe
llreprend &> Je moccjue de Sibarx
qui luy faitî l'amour.
uiat in Sy barim.
ODE vn;i.
LAsl dy moy ma belle Lydie
Par tous les Dieux ie te fuplie,
Qui fait ainfî tant eflancer
A tes yeux d'amoureufes rlefches
Tant dedards,de douces flamefehes
Sibaris voulant offencer ?
Las! que ne permcts-tu,mia:nard-»,
Qu]a fon fait plus iage il regarde,
QlTiI ne f arme d'v niuifant fer,
Quil n'aille encor, brauant,f efbatre,
Et le fablon de fon pied barre,
Et le trait de fes ans prouuer?
Que n'arrefte-il la puifTance
Par le frein d'vn poulain de France
Qu|va la terre poudroyant?
Pourquoy craint-il les iaunes ondes
Du Tybre,& les eaux vagabondes,
Que n'eft-ii fon bord coitoyant.
Qui I'efmeut à prendre la fuite
Lors qu'il faut monftrer a la luite
Quel cit le tendon & le nerf
De ibn bras, que ft- ce qu'il ne drelTe
De fa dextre main la rudefle
Plus-toit qu'eftre d'Amour le ferf?
LTdia dic,per cm
nets
Te de os oro , Syla-
rim cur profères
amando
Perdere: cm • aprim
oderit cumpumpa-
tiens fui uens , at-
quefolis:
Cm ne^ue mili taris
Interaquales equi-
tetiG.ïllicanecLt-
patis
Temperet or a franis;
Cur fimet JfuHUm
Tjlerim rangerez
car ohiium
Sanguine vipérins
C au fi us viîat\ ne-*
queiam liuida ftC
rat armis
Erachiafepc difeo,
Sapetraxsfinem ia
culo nohdis expe-
diîo.
A THALIARCHE.
I. LIVRE DES ODES
gnid Idtet, vt mari- De Thetis la Nimphc argentine
nA DeefTe de Tonde marine
... 7. ' .» Le filz d'Achille n*a ton veu
Filiumdicnnt The pour fuir les aflaux de Troye
tidtîfub Idcrimofd Que des Grecs laudace foudroyé
7Y0/> D"vn habit féminin veftu?
Funerawe virdis
Cultnsincçdem,cr
Ljcids proriperet
cdteruds} Qjfil lHy fat faute fe s pldifirs
du temps d'Hyuer.
Ad Thaliarcum.
ODE IX.
Vldes,vt ait d fi et
mue cdndM T^V vois du mont Sabinien
ci r A Leiommet chenu de froidure,
Soratte, necidtnj» Laforeft iaplusnefouftien
fiintdnt oiîhs Son rameau peint d'vne verdure.
Sjlua ldhordntes,ge
FÏummd confttterint _Lc fleuue ^ ^on oit gronder
J Contre vn rocher fumant fa trace,
dcnto. Eft contraint les pas retarder
Vtffolue fiigHS, li- De fes filions changés en glace.
gndfuperfoco
Ldrve reponens : dt-
ô / • \ Prends ton harnois contre les vents
quebemgnu* Entaflant au feu mille bûches:
Veprome qttddnmu £)>vn vm gardé depuis quatre ans
Sdbind Remplis mille nouuelles cruches.
0 Tdlidrche merum
dyotd. t.
J* v. J* ' * Des dieux laifle le refte en main,
Permute duus cçte Uïffc fairc i ieur prouidence,
rd.quifimui M L'orgueil d' vn fort orage eft vain,
Strducre ventes &- „ Rien fans leur confeil il n'oiFence.
ifuore fermdo
DE Q^ H O R A C
De nous leurs rayons font auprès,
En voyans tour ils font enfemble
Qujaux bois ne fleilrit le Ciprés
Et que du yent l'orme ne tremble.
„ Ton cœur ne foitblefme & tracy:
„ De l'aduenir ne te ioucie,
Si la fortune veut icy
Augmenter les iours de ta vie.
Reçois tout corne vn dô des dieux,'
Gomme du Ciel vne largeiîe,
Suy l'amour,aubal gracieux
Faits luyre ta braue îeunelTe.
Et tandis qu'vn fils crefpe-d'or
Iaunit le plus bas de ta face,
Et que le dard cruel encor
Ta rlame ne rechange en glace.
„ Car comme de nos ans fenfuit
„ (Corne vne ombre qui ne feiournej
„ Lafaifon, foubz lapaile nuit
,, Partie, iamais ne retourne.
Ores choilis tes paifetemps
Parmy quelque verte campagne,
Les deuis amoureux reprens
Auant que tes yeux la nuit baigne.
De ta maiftrefTc Tceil pillard
Souz vn ry couuert de feinnfe
Careile,&du doigt fretillàrd
L'anneau luy defrober aduife.
E F t. Il
Vepraliates: nec en-
prefi,
Kecveteres agiutur
orui.
Quià fe futurum
cras , fuge qnç~
rcre:&r
Qjiem fors dlerum
cunyueàahitjucro
^/Cppone\ nec dulceis
amores
Sperne puer , neque
tu choreaf,
Do nec vireti cani-
ties abefi
Morofa.nunc ey cam
pw.Cr area,
Leuisque fub nottem
fufurri
Compofta repeutur
hora.
Nnnc £r latent is
proditormtimo
Gratns puella ri/us
ab angnlo:
Pignuspie direptuni
lacertis
^Ctit digito maie per
tinacit
B uj
I. X î V R E DES ODES
InMercuriura. A I-'Hûnnevr de
Mercure,
O DE X.
MErcuri fdCitnde T\ J» Er cure des dieux la faconde
stl.„ \\ /1 Le Nepueu d'Atlas, qui du
tts Barbare, rude & fans raifon
. Qui feros culîns ho- Armé de ta O.ge conduite
minutn reeentttm Ses mcculs tlrcfTant en douce luite
r n- As formé fa ieune faifon.
roce formafti «tfm, De ma fureur ^iuant ]a flamme
- £r décora Qui me rauit & brufle l'Ame,
More palitjlrH' Et qui fait bouillonner mon cœur
t* *i*« **v vM^/rw/ le veuxfacrer àteshautcfTes
j * Mille Poéfies charmerefTes,
lotus, O" deornm EtmilIe au:e]$aron honneur.
Nuntium, Clinique le veux raconter à la bande
/tjvc parentem De nos nepueux, qui ia deibande
. . ' r * Ierduay que ceux loubz qui tramble
fUCHlt lacojo Le ?rand Qlirnpe tous enfemble
" Cc-nderéfurtû. _ T'ont mis au rang des plus grands
Te koueis oïimnifî Dieux.
jrj- Jrr Qu'au talon. ilz t'ont mis vnc aille
reddidifies Te clloiflll. nt ccmm£ fidc]Ie
Per d9ixm> «mitas, Secrétaire de leurs iccrets,
p ueri>m m: n aa Oue pour. ire
Voce d*m terret, vi- Tùasfalt parler vn y liojre
, . f Lanimant par. ieç f mots lacrçz.
w dHU^.^etra Biencju'AJpttfchïuten'cQierc
B^jit ^ApUo Contre ccy pom ■ 1: içriç
j£«*» C ^Atridas De fes bœufs-râ^sfuy auoit
<k*ï */&£&* ~ Encor par jeu rauyfi trou/le
, . . ■ J '■ S en rilt & c lus ne le courrouce
ihodinesPnamus re Doaa2,lticiiangc aton fçauoir
/;#?, Ainii comme les rangs d'Arridc
ThejfafisfHe igneis, Priam fumant ton pas pour guide
D 1 Q^H O R. A C
Par toy celé vintefpier
Les feux TheiTalien;, les armes,
Les bataillons dei Grecs genscl armes
Et pour Hector Achil' prier.
Tu es encor celuy qui meines
Les diuins efprits par les plaines,
Francs du trauail laborieux,
Et bref comme ton Cauuçee
Fait toute Mine treùaîi :c
Defcendre aux enfers ténébreux.
A LEVCONE.
(Mil rieÇt hon tant recereber les
ebofes alnenir^ cr 0*kH efi #*£'*-
Uur viurc lojfiUfëfUent de tour
en iwr.
E F L. U
cr inLjua TroU
Ciflr.ifefdlit.
Tu pins hetis itni-
Scdilus , viro-ilquç
IcuAnico&ces
^CurCii turbAnîj/îtpe.
ris deiruni-
Grattts,cr itrns.
Ad Leuconocn ne
futufainquiraî.
ODE XI.
LEucone que veux-tu fçauoir
Ce qu'il n'eit loifible d'apprendre
Quelle îin nous deuons anôir
Des îours fuitifs qui nous font rédie.
Laiffe les nombres odieux
Des Babilons,qui par nature
Des ans font par trop curieux,
Ce treft que noir re Lepulture.
Soi: que noilre oeil des nouueautez .
Du Printemps, cent p;Uiûr,s rapporte,
Soit qirau.tnt que voir les beautez
La mort au cercueil nous emporte.
Que no? noz lour ;
Franchiilans leur coiuce poucîreule,
Vcifent rouler de mille tours
Aux enfers la pierre odieufè.
TV ne jkjftTfo
{Çci*en?f*;
?/::■?:, quem tHh
Hmem d*j deder-n:
Lcvcoîiiè'.nec S
hrtics
nie U h s , cjiiiC'jiiil
S en p l :t rcshjem te) fit*
tr%uit Iitppïtèr vl-
Umdm\
gjicZ VUÎ1C OfpoffiS
débilitai tmiiicil9
B iiij
LIVRE DES OD5S
Trrrhenum , fapias, Mon Leucone il eft de befoin
'vin* Unes, CT Qs'jnpcntonefi^roninftnriftt ;
. • l ■ Duhtur euitele loin,
Jparto brettt Et ticns ton ame en fa franchife.
Spem logam refeces, Suy ton plaifir,ayme les jeux,
dum locjHimHrfa- Verfe du vin à plaine coupe,
wmt mmda »*uh 1UC f e j"0 .n dard "g^reux
ê> ,. „La mort le ni de noz ans coupe.
^yttas : f4r/7f a/m, Cueillis doucement la clairté
<jua m mtmmti cre- Quji l'aube du iour tu voys naiftre,
dnla pofîero. ^U1S 4ue ^a ^cur ^vn autre Efté
* Perfonne ne k peut pi omettre.
A AVGYSTE.
De laudibus Deo ^jZt lotie' plujteurs princes heroe's,
rum,& homi- // chante U louange
num. d* Auguftc.
Q
ODE XII.
vemvir*m,4ut ^Uon dcsMuresiapIusbrauc
heroa lyra, v el \^, A qui rcnds-tu ores efclaue
dcri Ta flufte au bruit non enroué,
Tibia fumiscelebrare Le chant enraux refponds de ta lire
i Tu rais fi doucement reaire,
c^le' A qui des Dieux l'as-tu voué?
Qjiem dcumtctiriHtte
tinet io:ofa
Ntmen imago,
yCut in vmbfcfis He- QmenTîe ren flagcol humide
Itconps or», Sur len.OL.v^n de Phocidc
" r ■ j Ouiurkrwlte H.-monicn,
^Atit Juper P'ndo. 0uaePi»icleTofte des nues
gelidove m Hxmo, $Ui les faauteffes recognueg
rndevocalemtemere Del'œii ,-oifin Arcadicn?
infecutd
erpbeajjlu*,
DE (^HORACE FL,
^Arte matern
D'où les foreits les plus efpefles,
Suiuant les douceurs piperelTes
D'Orphée, vindrent droit au fon,
Tous arbres forçans leurs racines,
Et mefmes les vagues marines
Vindrent efcouter fa chanfon.
Mais que faut-il que i'entrelaffe
Sur mon Luth,premier que larace,
Le los,l'honneur,& la maifon
De Iupin,temperant le monde,
Les Dieux hanrainsja terre,& l'onde,
Lesans,lesiours,& leur faiion^
Il n'y eutoncqrié quipcufteitre
Digne d au fainct temple paroiitre
Du ciel, pa/Tant toutes grandeurs,
Encor fon large fein qui voûte,
N'eft rié prés ce Dieu qu"on redoutî,
Duquel Pallas prend les honneurs.
L'aigu de ma voix yra fendre
L'air,ô Dieu Baccus pour efpandrc
Tes lierres rouges vineux,
Et toy draine chalfereife
De faccoller mon vers ne celle,
Ny de louer ton art heureux.
le veux tonner le braucAIcide,
Et les feux qui l'onde homicide
Apaifent,ralànts les filions,
Iumeaux,de Lede & qui fecoiuent
Ceux qui Izs plains de Ncptun' courët
Agitez de cent tourbillons.
f Qui font que les eaux f'enrrefrapét
Quand aus pieds des i ochers f atrapet
Ne permecancs la nue errer
13
ra-
pidos morantem
Fluminnm lapfUs ,
ce 'ères que ventos,
$landum& auntxi
Jidibus canons
Duc ère qncrcus.
Qrnd priHS dicam
fôiitifptrentttm
Laudibus) qui rcs ho*
mmum,ac deorum,
jgw mare, çr terras,
var'tjsqne mundii
Tempérât h on s}
Vndt ml maius géné-
rât ur ipfî:
Kec v'igtt quidqttam
Jtmile , atttfècm-
dttm:
Proximos Mi tamen
icettpattit
P allas honores.
Pralifs atidax ne que
tefilcho
Liber , Çrfituis inïmï
ca virgo
Beltuisnectc metnen
de certa
Ph
xoe\a
mttd.
Dicam Cr ^Clciden:
puerosqitcLcdd:
Hune eqttis , illum
LIVRE DES ODES
JuptTdre pugnis Que les vents font franchir carrière,
2,-Mm: «Hcmmfi- $2» >>«itntU .vagne meurdriere,
. ./ J L orage & les flots de la mer.
mulalba nantis
Stella reftdjtt.
" i o "" Pendant que mon oreille efeoute
,fw humor, j^es nerfs palans, ie fuis en doute
Concihint venti: fu- Quel ie dois mettre fur mon ton
çiuntqm ntihes APrc5 les Dieux: celuy qui Rome
EÏrmnaxific au v- ^aftlft'ou PW*? ou ^ °n nomrac
* / Tarquin,ou bien le grand Caton.
Romulû poft hos prias _ .. .
*- / y * Ou cil qui ayant la paupière
An quutum Hors des yeux,voyant la lumière
TomfiU regmtmmt' Du monde,paruft aux enfers,
mort m fuptrhs Ie yeux dirc Emllc propice
_, • -r r ■ j A la Patrie,ou de Fabrice,
T*niu>ufaftt*,d». Lafor<:eauîacct:nsdem'es Yers.
bitoyan CatoKis
NuhiU Ut hum.
*effêlttm,er>Sc4uros Ie n,oubIi.ray u teftî. noire
awmaque magna Curye,quc la d'ent d'y noire
Frodigum Paulûfii- N'a point touchê.ny de l'efpieu
perante Pœno L'adreffc,& la manière Vtile
J • /> • r Aux allaux. Et auant a Camille
GrAtmmfigm refe- DVn homme l'en fcrayyn Dieu.
rem Camœna,
. Fahviciîi-mquc.
Mme ,CK inccmpk ^ ^ choir de.la rofcc
. Curinmcaph;- Sur ieieunearbnlicaupoiec,
Ftilem bello lidit3çr Ij ccoift peu à peu hautement,
Camillum Jjnfî reçoit ta renommée
Marcel, par ma plume animée
StnapauferU^cr Deiour cuio^accroiilemcnt.
amtxs affa
Cura Urefunàw.
DE
^
H O R A C
Cefar monftrarit fa claire face,
Enfplcndcur les Aftres il palTe,
Les Aftres da grand ciel voûté,
D'autant que PJiebc en face plaine
La nuict par la eclefte plaine,
Les fufmonte de fa clairté".
Pcre faintqui fur nous regardes,
Qui de tous ericbrbtrés nous gardss,
Et qui nous difïiles ton miel,
Fais ie te pi y' que fa main forte
Le rond de ce Globe elle porte,
Tant que tu régneras au ciel.
Soit que de l'ennemie audace,
Qui du plus loing la mort nous brafle
Il rompe les dell^ins cruels,
Soit qu'ayant efteir.r l'éftincelle
D c q u c 1 que au 1 1 : t r o u p e r c b z lie ,
Ilfoit digne de mille aufçls,
Il ne fera non,iamais fauté
De confeflèr ra rnain plus haute
tnt hommage â tes grandeurs
T u auras U Cul,ie Tonnerre
Êtniy goaueinciala .
Ayants ypusdeux rpefmcs honneurs.
E P L. 14
Crefcit ecullo velac
arborano
Fdma Marcelli, mi"
dit tnter omneis
Iulium fi dus y velat
inter igné if
Lnna minores.
Gentk humant p*t-
'ter,dtque euflos
Orte SntHrno, tibicu
rà nidgm
tâefënrfàfk datante
fecundo
Cafare règnes
I lie feu parthos La-
tte imminentes
Egerit infio domitos
triwnphoy
SnteÇabie&os Orien-
us tris
Serasy&Indo$:
Te minor Idtum re-
gettqv.M orbem:
ftgraùi currû qua*
ties olympm:
Tu parnm e'afiâ ini*
micamittes
Fulmina lucis.
I. LÎVRE DES ODI5
A LYDIE SA MAIS-
treflè.
Ad Lydiam arnica n fi fUkt df „ ^ TMgfh efi
* flu* aymtdefa Dame que luy.
ODE XIII.
CVm tu lidia
Telephi \A * L>'di(: 0li ie »'cns cn?l?<*
. * - lVlMesvolontez &mesdeiïrs,
Cermcem rojeam, Lors ^ue tu femes tant dc rofc$
CT cerea Telefm Au coljobjet de tes plaifîrs
Z*tf<U brachU,vd, Las,Amour, ie me fens épris
D'vn feu qui bruile mes efpritî.
meum L *■
Feruens diffictU h t-
le tumet lecur.
Tune nec mens mihly
nec color Vzmt f cn.vole & mc deiâiffc
Certa fede mdnet\ Iaune,pafmé,mort à demy
humor CT ingénu De l'onde qui fort la large/Tc
Furtim laliinr , *r- De mes yeuxdit mon ennemy:
Telmoms certain du delcunro"
£"'** m . Plus cruel quvntraicl delà raoic.
j^»rf?» /*»f«. pent-
tus macérer igni-
lus.
Vror,Çeu tihl candi*
t{gJs Quand ie vois ton gentil corfage
„1 *» t Eftre alaidV, par vn cour rottR
r*r^r»f Ww £t que Telepy (enrôla rage
immodtctmero Des amans(dont ie fuisialous)
J^'.ttC :yT«f ^«er f#- Son amour venant amufer
rens Grauetesleuresd'vnbaifcr.
Imprept memorem
dêteiabrisnotam.
D E C^
H O R A C
D'vn baifer qui n'eft agréable,
Qmn'eftplaifant ny gracieux,
Croy moy,iI eft trop variable,
Il te trompe mocquant tes yeux,
Garde que ies propos ailler
Ne t'enfermtnt dans fes filets.
Heureux trois fois,heureux encore
Qui gardent entier le lien
De l'amour que tant on honore
Sans le rompre ou brifer en rien
Attendant que leur dernier iour
Donne la fin à leur amour.
L'HONNEVR
Brutte.
DE
ODE X II II.
ONauire,vn cruel orage
Prend ia fa defmarche fur toy
La vague battant le riuage
T'aporte vn nouuel efmoy,
Que fais tuM'vn courage fort
Prompt iette tes anchres au port.
Voy comme l'Antenne foufpire
Et le malt langlotte fon mal,
Le vent mutiné le martire
De Thetis au large portai,
Voy les flots tout à i'enuiron
Peur afiàillir ton auiron.
B ï L. IJ
Non tJt me f au s a%-
dias,
Speres perpetuum
duleta barbare
Lddentem ofcuU ,
qut Fenus
Qjunta parte fui
netlaris imbuit.
Felic es ter , ey am-
plius,
Quos irrupta tenet
copulamec malts
Vtuulfus querimi-
ni/s,
Superma citiusfol
ttst amor aie.
InBrutum, bellum
ciuile repa-
rantem.
ONauis , refe~
rent in mare
te noni
F lu fins, o qui à dgisl
fort i ter occupa
Portum.nonne vides y
vt
Nudum remizio la-
Et malus céleri
f atteins ^€jriC0y
<Antenna>que gema?}
I. L I ï
de fmefunihus
Vix durâre cdrinç
pofsinf împeriofîus
i/Equor ? non tihi
fnnt intégra lin-
tet,
ATon dîj\ jhos iterum
■prejfdvocesmdlo.
Qnamuis Vonticdp-
7itiS
Syludfilid nebilis
lattes ergenu s, cr
nomen inutile:
Kîl pittû , timidus
nauitdfuffibus
Fulitjunijïventis
■pehesluâtbriûcdiie.
Nu fer follicitv.m
qud miln t&dium,
2<runc deftdenitm,
curkauc non Unis
Jnterfufd nitenteis
Vîtes dquwd Cycld-
ddf.
RE DES ODES
Si de quelque puiffant cordage
A ce danger il n'a fecours
Des monts eileuez par l'orage
Sera conduit par centdeftourse
On ne peut defîa plus ramer
Parmy le courroux de la mer.
Le drapeau enflé qui l'air coupe
Eftiatout rompu de trauail,
Et les Dieux,gardes de la poupe:
Abandonnent le gouuerno.il:
Le pin encor* à fen befoin
Ne peut aprocher le bord loin.
LeNautonier.blefme de crainte
Des flotz.Di'efquejiadeuoré,
Ne f afieure à l'image peinte
Dont fou tableau eî'c iecoré:
La ioji: donc logé tonfoimait
N'eftre de tels rents le joiiet.
Quâd ie pouuois^ieureux, enfuiurc
Ma liberté,mille tourmens
Me venôieut iaiiïr:Ores viure
Il faut en mille penfemens,
Pouiiuiuy d'yn mordant défît
De te revoir à ton plaiiir.
D E Q^H O R A C E
F I.
iS
Le frefage de Neree , vieu de U Nerei vaticinium
mer ^fur la ruine de de ruina Troix.
Troye,
ODE XV.
LEs vents voyant Paris
Guider fon beau Soleil,
Enuieux & marrys
S'enyurent de fo'mmeil.
La mer calme fe*taift
En rompant les elbats,
Nerce fe rep.iift
Dans les Troyens combats.
Combien de maux,helas!
Eaudra-il lors foufFrir.
QuVn tranchant coutelas
A toy viendra f offrir.
Comme le Grec viendra
Aflaillir lllion,
Pârislorsdeuiendra
En rien ton vnion.
Pallasdéiatcmet
(le le voy :ion harnois,
Son char, l'on fcuj'armet,
Son rondachc,& ion bois,
Pyïïlor cum tra-
heret fer frété
nanibus
làœis Helenen per-
jhlus hofyitam:
Ingraio celer es oh-
mit otto
Vent os , vt caneret.
fera,
Nereus fat a. M ait
ducis auidomum,
Quam multo repetet
Gracia milite,
Coniurata tua* mm.
père nttptUs,
Et regnum Pnami
v et us.
Het*Joeiiyquantt*s
eyais y cjuantus a~
défi vins
Stidorlqaanta moues
fanera Vardxnœ
Gucnti ! lam galeam
FaiU$3Cr£gida,
Currùs^ue, & ralit
parât
I. LIVRE DES ODIS
Nequicqux Venerls Vit fomptueux eftant
prafidio ferox ge Ven,us cardFé
'rt „ r • Tu ne feras pourtant
Petits Ca/anem:gra Par fes trai(£ deIai(ré.
taquefœminis Delaifle ne feras
Imbelli cithara car- p°ur viureà tonplaifir
~.;-*H'«itÂ*. D'vn torment t - mourras
mina aiuiaes , _ . /••/*.
. Qui ia te vient iainr.
Ne^mcquam thaU- A Dieu les doux attraitz
mograuets De l'amour nourriflons,
H4Ïi*s,(r calami A Dieu les fainetz pourtraitz
MeuLGntft Seuls fuiets à mes fous
•/■'.. n ■ ' E" vous quittant , le dois
VitAbis , jtrepitum- Sur lc$ Grccz bataillons
que y O" celer cm fe Chargé d"vn braue harnois
^w;' Rompre mes eguillons.
jf- t C'eft d*Aiax que ie veux
jbActm tamen he» SoiarcdVn fer pointa
férus adulteros L'arrogance,& les vœux
Cimes tuluere col- De fa haute vertu.
lJn€Sm Mais quoyrlas! trop tardif
.. • , Pour atteindre à ce point
Non < Laertiadem n - fera captlf
exitium tu<t Dans Tes mains mal apoïnt.
Centis , non Tyhum Le flottant ennemy
Ntfara. refpicis} ^e vols-tu ondoyer
• ' im a Qui te Hcnt,àdemy
rrgmt imfdmài te j^cené)foudrovcr:
Salamimns, Teiicre vaillant & preux
Teucérque, 0* Sthe- Pour ta force efbranlcr
tenus fciens Va d'vn cueur généreux
r *. , a. Ses troupes aflcmbler.
Pugntfme .fus efl Rce J^ fur le front
tmpentare equis Tu Terras Mericm
Non durigd figer Entre tous ceux qui ont
Merionem anoaut: Le crefté morion.
„ r Jr Ju^ Tydide ayant Ion cu?ur
Kofces.cece funtte Ent'géde J^
repenre atrtx Rechaufant fa fureur
Tydides melior Pâtre, Veut te veoir defconflt.
Comme
DE Q^ HORACE
Comme yn cerf fugitif
Au regard affamé1
Du Loup : ainfi craintif
Tu feras,& pafmé.
Pafmé Lors tu feras:
Voyant de ta fierté
L'orgueil, tu changeras
Alors ta fermeté.
Paris, tu n'auois pas,
Au fouhait de tes yeux
Ouuert, (trois fois, helas)
Ses propos ennuyeux.
Allumé de courroux
Achille vn iour viendra,
Des Troyens, par fes coups
Qin la gloire eileindra.
yC fa maifrefe la priant ïexeufer
des iniures qutl luy k faites.
ODE XVI.
QjumtHyceruus vt
vaîlis in alter*
Vifun farte Upum
grammis tmme-
mer,
Sublimi fugies mol-
lis anhelitu,
Won hoc, poIIicitHs
tua.
Iracunda diem pro
fer et ilio,
Matromsque phrygïl
clafsis ^/Cchillei.
pofv certas hyemes
vret yCchaicus
Ignis I lia cas domos.
Palinodia ad Tyn-
daridem amicam.
MA douceur,fîlle qui furpafles
Les riches beautez,& les grâces
Etdetamere,&de Cypris
Quand feras tu taire mi mufe,
Qin en te reprenant amufe
Sa voix,fon vcrs,& [es eferits?
I'ay eu long temps lame captiuc
D'vne flamme de teu,fi viue
Quelle furpaifoit d'Apollon,
La collere chaude-flambante,
Ou la fureur d'vn Corybante
Tant auois ie le cœur fellon.
OMatre pulchra
filiapulchrior,
Qucm cnminofis ctrn
que voles mo dur*
Pones Umbisfiuefâ-
ma
Siue mari Uhet <A-
drtano.
No Vindymcnc , no
adyùs quant
Montem facerdotum
incola Pythim,
G
ï. MVRE DES ODE»
•Non liber étque , non
dCUtd
Sic ereminant Con- Le feu>le fcr,rcau,ny la foudre,
bd t £ra' Nepouuoyent, cemien feu,refoudrc,
/! . * Ny moins mon courage appaifer,
Tnftes vttrd : quas \t vouIois,fentant fa pointure,
neque Noricus (Errant toujours a l'auenturc)
Veterret enfis , nu Pins fort mon couroux attifer.
mure naufrdgum,
Necfduus ign'is, nec
tr-emendo
luppiter tpfe ruens . . .
f'4Jjti; ' Lautheur de cefte mienne rage,
mmuTu. C'cftoitPromethé^uvn orage,
Fertur Vromethem Dans mon flanc me vint enfermer.
dddere principr D'vn Lyon au cœur il me plante
limo codttns partial Lafureur,aui tant me tournante,
t j- l Etquemeraitdireelcumer.
lamvndique *;
Defeftam, Cf infant
leonis '
yimftcmacho dppo~
fmffsmfiro. Le courroux,ïa fie rc arrogance,
JrdThyefien exitio Thyeftemift en décadence.
çrfaui- Les murs des plus grandes citez
Str*nere,ty dltisvr DSm bruit efclatant trébuchèrent
7 » . • Quand mille dardSjle delcochcrcnt
bibm vltimd ^-blanc d£ lenrs fcllicitcx#
S t et ère cattfd, cur ft-
rirent
Fnnditm ) imprime-
r et due mûris
HoftiUdratrumex. Pardonne ma folle ieuncfTe
ereitus mfelens. Qui mutina mon hardiefl'e,
Compefie mentem-.me Car ie ne veux chanter que rii,
qnojHe peftoris
B E Q^ HORACE F L. lS
Tenta ait in ànlci iu~
Las,pourueu que ie puiffe encore
Me rcuoir(ma Iuîfante aurore)
Aa nombre de tes fauoris.
A TINDARIDE.
uent a
FeriioriCT in cèlera
jambes
Mijiïfir-entcm.nuc
eço mitibus
Mntare^ujro trijtta:
dum mwt
Fias recAtatis arnica
Obvrclr'ijstantrnum-
aiereddas.
vinmtant a venir viureçy
mourir auec Iny,
ODE XVII
LE Faune inconftant & volage,
Meine ion ramalle troupeau,
Tout au plus haut,prés du nuagç
Du Lucrétilien coupeau,
De lycée il change la trace
Pour cercher les lieux ombrage]
Hors dalà,fa cheurc il defplace
Pour fuir les vents outrsgeux.
Pcfmy la foreft verdifTantc
Elle va pourchailer fa [leur,
Et par tout le taillis errante
Brotter fur la verte couleur.
D'vn Aroofierin fueillage,
Qunie fait encor' que faillir
Elle iepaiib,& fon courage
Ne vient le coleuurc aflailltF.
AdTindaridem.de
laudibus agriSa
bini,& montis
Lucretilis.
VEÏox amœnnm
Jape Lncrctilem
Muta t Ly caos.Fa i n 9 :
Cr'igneam
X>e fendit afratem ca-
féUs
ffque mets, fUniicf-
queventos.
Impunè futur?! per
nerr.HS arhutos.
Qu^rnnt Utere:s,cr
tbj ma A.GM&
oient i s vxores tfka-
riti:
c ij
I. LIVRE DES ODES
JVec viriàeis mttuut E>es belliers les puantes troupes
colnbras Q~ - *e ^ergcr ^e m^e couPs
* . . . , ChalTe fur les plus hautes croupes
NecMartialeis hœ- DeS monts,ne redoutent les loups
dilia Infos: Comme le Dieu, du cois boucage
rtcunaue dulci Tyn- Pipant lair d'vn gracieux fon,
i ■ rrf / Le rocher le vaiioniauuage
aariJiitHld Contraint refpondre à la chanfon.
Vallès, crVjticacu-
bantis
Lama perfonuere
faxa. Les dieux benings & débonnaires
Vu me tuenturJus Panant à gré ma pieté
J-. J Parmy les lieux tant fohtaires
fietasmea, Me garderont,dc leur fierté.
Et Mufa cordi ejt I'ay la Mufe emi tient finette
hinc tioi copia Mon ame en les douces rigueurs,
Manabitad plénum l rodigue ainfin que Cerezgctte
, £ Au temps dore mille raueurs.
benigno L
Rgns honorem opn-
lenta cornu.
Hic m reducla val Souz le reply de Tes Cauernes
le CanicuU ?d ie loge par ces âcCcrts,
j. r. Ah;fi par moy tute gouuernes
VeUbis *ttus:crfide yien-ten habiter Tes rochers,
Teia Tu ne fentiras point les flammes
Vices lahorantels in Deraftrcflamme-yomiflant,
Cy tu chanteras de deux Dames
Le cueur en amour gemiilant.
Tenelopen , vitream-
que Circem.
Hu innocentis voctt
la Lesbij Au vert tapis de quelque herbetc
Vucesfub vmbramec Tu endormiras tes defks,
L I - . Puis boiras d'vne longue traitte
Semelem, ^ ym fuccré miHe plaifirs>
Cum Marte confiw- La Bacchus,le DieuThionee,
det Thjonens Ne vaudra méfier en les jeux
D E Q^_H O R A C E
La troupe aux combatz obftinee
Son fer ny Ces coups outrageux.
Tu ne craindras,ma Tyudaride,
Celuy qui en eft enuieux,
II a le cueur de force vuide
Pour fe prefenter à tes yeux,
II n'oferoit de ta courtine
La pcrletife beauté toucher,
Ny l'efmail ton corps qu'illumine
De fa main craintiue aprocher .
A V A R E.
Que le vin refio uit quelquefois,
O* quelquefois nuit.
ODE XVIII.
TV ne dois anter fur la plaine
QuVn doux raiiîneux arbnlleau
Où le Tybre épanchant fon eau
Souuent fégaye & fe pourmaine.
Les dieux cotre ceuxfe courroucer
Qin ne cheriiTent le bon vin,
Le remède le plus diuin,
Pour chaifer les maux qui no* pouiTét
Ayant bien beu qui veut reprendre
Le dur fardeau de pauureté,
Ou bien de Mauorts la fierté
Quuious contraint les armes predre?
Qin en referrant la mifere
Dans la nuiél d'\n pouldrcux tobeau,
Plus-toit Venus d'vn ton nouueau
Ne chante,ou toy Bacchus grâdpcre?
E L. IÇ
?r<tliA : nec metues
proteruum
Sufpetta Cyrumine
malédifpari
Incôtinentets tmjciat
manns,
Et feindat h ax entent
coronatn
Crinihus^ immerit ti-
que veflem.
Ad Varumjaudans
tyburtinum
vinum.
NriLxm Ifyre/k-
cm vite prias
feueris arhorem
Cire 4, mite folum Ty~
huris y rjr mxnui
Catjli.
Stccis omnia nam du
ra Deus propoftitv.ie
que
Mordaces aliter dif-
fugtunt folli cita-
dine s.
Qjiis non te potins
Bacche p4tertuque
decens Tenus}
^/ft nequis 771
odwi
C ii)
I. LIVRE DES ODES
trdnfilidt munera Parmylesrougiflantcs taflcs
Ti • Afin de ne pafferlebort
~W n>, „ Deraifo^Tuasledifcort
Cenîdiircd m on et en Des Ccntaures,Et leurs menafTes,
ithts riXA fu-
Lap
per mero
■n ' ;/ -> ..-«.*». cV L'efprit Cythonicn Auide
Vc '■•lia a^rKonel .oit- _ r ' r • * a
•^ } .. ' . . Des vuronnes enfuit la loy,
boni/ s non Unis E- Bacchus comme leur prince & Roy
ulus% Alafobrietelesguidc.
Giimfa, atque nefa
exiriio fine Iwi- ^ , r .
f£ J Baflar qui portes lame faintc
di&utn ^ Dans le coité,ie ne veax pas
Dïfcernût duidi.Ko Eibranlcr tesieux teselbas
etro teCAndiâeZdf- Puis que les dieux i'ont là contrainte,
forcé
Inuitum ejiidtia l née £)C publier, Ahiie nay garde
vdùjs cbjttafrondi Ky tes hauts fecrets faire ouyr,
i . Dcfquels heureux tu peusiouyr,
, ,. Tant iur toy le Ciel ion œil darde.
Sub dium rapt dm.
fana tenecHtn Bere
cynthio Reriens d'vne brauc hardiefle
tomUjmpa»* qtu Ton Bedon,&i«ienx«ai font
n i r ■[ À Noircir lentement au tronc
fubjequiîur cacas DuYln;àlafumccéfpeilc.
amor fui,
Et tolltns vdenum
*].,, -.;«.; n-L*-:^ Ce n'eft plus nu'vnc image peinte
plus mmio çlortd _ , ..,* 1 . rb c + -•
* <-> Quand 1 home entes lacs le lent pr»
vertieem. j j a ^'vn propre amour efpris)
i/€rcani(jtte Jides fro Souz le tais laraifon étainte.
digd perlucidior
vitro.
Sa voix encor,quc begaiante
Ne fâchant l'es fecretz tenir
Serrez au clos du fouuemr,
&BQB On l'oit par tout folle abainte.
D E Q^H O R A C
A GLYCERE.
Qu'il brujle de [on amour.
ODE XIX,
VEnusladeefTe félonne,
Et Semelles enfant Thebain,
Et la ieu nette, dans mon fein
Qui, bout, à l'amour m'efguillonne. -
Le Chriflal d'vn trait porte-flame
De ma Glycere,& fa beauté,
Sur moy vfant de cruauté,
Vient encor defFier mon ame.
Venus qui tant fur moy fe rue,
A quitté Cyprc,& ne veut pas,
Que ie chante les fiers combatz
Des Parthes qu'on .charge à la gueue.
Mais fi le vif Glazon peut rendre
Appaifez {es dards fi cruels,
De mes dons couurant fes autels,
le luy feray mon mal entendre.
Lors(Helas)on verra peut élire,
Comme mes yeus elle pren ira,
Que ma Glyccre reuiendra
Pour fon feruant me recounoiftre.
I F L. ' lo
Dd Glycera,quod
eius amorc vrâ
tur.
M^Cterftud Ctt-
pidmum,
Thcbane^ iulet me
Stmeles puer,
Et Idfciud liccntidy
Finttis dnimum red
dere amorihus.
Frit me Gljcerœ nitor
Splendentis Pari»
marmore purins:
Vrit gnttu prêter-
uitts,
Et vtdttis nlmtttm
Itibricus afpici.
In me tôt a rues Venus
C^prum deferuîti
née pdtitur Scyt-
hds
Et verjts dnimofum.
equis
Pdrthu d'tcere , née
quœnihil dttincnî
Htc viuum mihi Cdf~
pitem,tiic
Ferbcndsponite, inra
que
BimicHpdtera meri.
Mdttdtd vent et le*
nior hoftid.
C iiij
I. LIVRE DES ODES
Ad Mecœnatem, A SON M E C E N A s.
inuitans cum ad £ w^f i vn Un^tt honc-
cœnam. p^ nonfuperfiu.
O D E X X.
Vllepotdhis modi çjp te piaifoit,Mon Meccnas,
as Sihmum \J A mon logis prendre vn repas,
Cdntharis : Gr&cd le te voudrois aiorsrepaiftre
~<A»À **■* ;*r* t«(l^ Du n^s d'Automne,à bon marché,
q»od ego pfe tftd Depuis dans mon y;iireau caché ■
Condit»n*-UM,ddttis q^ Rome te print pour ion maiftre.
m theatro
Cum ttbi flaujlts.
Chdre Mecœnds e- A l'Echo du Vaticain mont
7««: vf pdterni °* blen da T.y^re vagabond
_i ■ • ■ r 1 Où tes ans prmdrent leur naiflancc,
FlumiMs r,p*,fimul Nous ferions dire tes grandeurs,
CT tocofd Tes eftats,ton los,tes honneurs,
J^edderet Uad es tibi Tes raifts,ton nom,& ta vaillance.
Vdticdni
Montis imdgo.
Cdctthdm , cr prdlo Tu, boira* le miel dVn r ^fin
t ■ ' ;•*. Que le prciioir rechange en Yin,
domitdm Cd.œno ^ 4dar le ne te /onn^
Ttébibes vtidm: med DVn vert rameau Falernien,
nec Fdlerna, Où blcn ^u vallon Formien
Temperdnt vîtes, ne Ma table oncci^s nc fut g^ntonne,
que Formidni
PqchL colles.
DE Q^ HORACE FL,
21
A L'HONNEVR D'APO- ln Dbnam^ Apol-
Ion, & Diane. .. ' f
' linem.
ODE xxr
C Hantez Diane,pucelles
D'amour, tendre s nourriflbns:
Et vous beaux ieunes garçons
Cynthie aux graces,plus belles,
Ou Latonne , au chef retort
Qui_ des Dieux charme l'effort.
Chantc.troupe eftincellante,
De Lucine les plaiiîrs,
Qlù va paiitre les defirs
Dans les Itles d'Herymente,
Ou fur Algide le mont
Ou de Grage fur le front.
Et vous par mefmes louanges
Malles,fuiuez Apolon,
Qui dans la verte D'elon
Veint naiftre aux pays eftranges,
Chantez fondoré carquois,
Son arc, la fleche,& fa voix.
Car, vaincu de vos prières,
Ilbriferala fierté,
Du trait,fur nous irrité,
Par nos oifences premières,
Décochant ce. triple dard
En l'air,ou en autre paît.
D
lanam tenene di
cite virgines:
lntonfum paen di
citeCynthium
Latonam^uefupremo
Dilefta penitus tout.
rrosUtamflftttijs£r
nemorum cornant,
Qujtcimque aut geli-
do prominet^ytlgido
NÏgris jdHti.tjma.thi
Sjlms , dut viridts
Gragl
Vos Tempe totidem
tolltte laudihus,
Ndtdlemqne mures
Delon <yfpollmis9
I nfignemjj phnretrk ,
Fratcrnujue hume-
rumlyra.
Hic beiltim Ucrymi
fum y hic miferum
fitmem
Pef(em£ à populo ,ey
principe Cœfare in
I>erfa,4tjHeBrctanas
yejhk mofagetprece
I. LIVRE DES ODES
AdÀriftium,indi- A ARISTL
cans vbique tu-
tam cfTe inno- Que efiant innocent on ne doit
centiam. rien craindre.
i
ODE XXII.
Nteger viu,fcele-
ripjue:purus
ctilis,nec arcu, \^Nc doit emprumpter les cffortt,
Ne c venendtis grdui De l'arc courbé,d'vn fil retorz,
dafagittis N'y d>n traie! la pointe meurtrière.
Fufce fharetra.
Sine fer Syrteis
iter aftuojas,
Sine ftftums per in» Soit que dans les ondes efclauc
lA;*./#«, Les Scyrtes il vogue aprochant,
hojpitdUm ou Caucafe le Ciel touchant,
CdUCdfum y vel qiU Qu bien ies lieux qu'Hidafpe lauc.
locafabnlofue
Lamiit Hyddflcs.
Ildnque me fylud
lupus tu Sdbind, Le loup qui fes cheueux herifTe,
Dummeam cdnto La De rage aux efeumeux bouillons,
ld£en,Zr vltrd Chantant d'amour mes eguillons,
_ * . . Cerche fuyant Ion précipice.
Termmum curisvd- ' r l
gor expeditus
Fugit mermem
Qttdle portentum _
*^~ j- ■ Daune la région guerrière,
ncque militdns Dcfouz Vom£^c ^yn glandier
Vdtwid in Idtis die
efadetis, _ ,-.
DE
Q^H
O X A C
D'aflbuuir l'affamé gofîer
De telsinonftres n'ell coutumierc.
Ou foit qu'en habitant les plaines
Ou Phebus n'efpand les rayons,
Au ciel errantes nous voyons
Des nues les images vaines.
Ou Ci d'vne aille plus hardie
Mon pied foulle le champ recuit,
I'aymcray de celle le bruit
Quotient & ma mort,& mi vie.
EPI. 21
Nccluba félins gent
ratylconem
^/Crida nutrix.
Pone me ,figris vbi
nulla camps
^rborajliîta recréa-
tur AUTdl
Qucâ Ut us mnndi
nelula , malmqne
Iuppiter vrget:
Voneful curry nimi
umfropinqtii
Solis^ in terra dorns-*
btisncgAt.ii
Vulce ri dent em LaU
gen amaboy
Dalce logent em.
A C H L O E.
AdChloen, Quod
ODE XXIII.
[q fugiat.
c
^ Ommc d'vne biche fuyarde
Le tendre faon eftoilé
A fon œil de crainte voilé
Vagant ies monts,ChIoemignardc.
Ainli de la peur qui re fuit
Tô clair Soleil'captif me fuit.
VI ta s , hinnulet
me fimilis Cblcê
Qutrcnti fanidam
montibus avijs
Màtrem,noJtnc vane
^Aurarnm cr fjltt£
mctit.
LIVRE DES ODES
N dm feu mohillhHi A" bruit de l'ardeur printaniere,
veris inUrrmt ^ cKraintc ll.a fon cueur (*c,hé>
j ri' r Ou bien par le vemm cache
.Aduentus }olijs,jeu Defïbuz vne efpine guerrière:
viridesrubem Le rend on au genoil luy faut
Vimouere Idcertd: Comme cefte frayeur lafTaut.
Et corde, eygtnibus
^emit.
jfr^i *>»*, **« *, Mais moy las ma chère mignonne,
o€tqm non ego te, ie ne Ans pas fi furieux
ttgrts vt dfperd, QuVnc TrigrefTe, de res yeux
Cetulusue leofrdnge Quf. le beau Criftal m'abandonne:
reperfequor Quitte dôc res premiers recours
_. j i r ' Pour recommencer nos amours.
Tdndem dejine md-
trem,
Teftfiiuafeqm viro. A y I R G I L E.
AdVirgiliû,Quin-
tili mortem im- pleurant U mort de Qulnùle ,
moderatè fe
rentem.
ODE X XIIII.
QVii defideriofit
ptidotjdHt mo- „.c • j
s £ j~*^ Vi feroit en rien deueiur,
**uS \ J Ou oien perdant le fouuenir
Tdm ehdn cdpitis} ^^Enoublymettroit vntel home
prdapelugubres Où le Ciel veria fes faueurs?
Cantus Melpomcne Tourne mes châts,mamufe,en pleurs
. .. ' Qu'en re^retzma yoix le coniomme.
cMliqniddmpdter ^~-
Vocem cum cithdrd
de dit.
Erg* Qmntilmm Hors Ia luraierc du Soleil
fcrpetuusfopor Faut il qu'en l'éternel fommeil,
Vr Tenait pudor , £7" La nere mou QiiLntile enferre?
D E Q^H O R
Quel trouuera femblabk- à foy
Ores la verité,lafoy
Aux globe pendu de la terre?
A plusieurs aeftélamort,
Dontflas Quinnlc en cendre dorr,
Duie,ma:s a toy effroyable:
Mon Virgille en main tu le veux
Hors de i'Auerne ténébreux
Hucher d'vne voix pitoyable.
Que fi d'vrphee furpaliant
La douceur,tu vas enlaifant
Le ton de ta ven-e échauffée:
Helasicuide-tu que le fang
Vienne encor' rc teindre le flâne
Ou ion voit la vie eftouffce?
Quand de Mercure la terreur
A guidé aux lieux plains d'orreur
Quelque flambeau d'vn vif image,
Alors c'cft en vain de vouloir
(En cuidant fléchir fon pouvoir)
Pour le rauoir luy faire homage.
C E F t. 23
iuflitia forir
Incorruptafides, nu-
daque veritas,
Quand* vllum inue*
nient parem}
Multu Me qu'idem.
fiehilis occidit:
NulUflebilitr, quant
tu Vergili.
Tu frufira piu*t heu,
non ita creditum
Pefcis Quintiliudeos.
Quod fi Threïcio
bUndius Orpheo
^udttam moderere
drboribus fidemi
No vanç redeat fan-
guis imagint,
Quant v'irga femel
horrida
Non Unis precibus
fata recludere,
Nigro copulerit Mer
curiusgregi.
Vurumijed Unix* fa
patientia,
Quicquid corriger*
efl nef m.
LIVRE DIS ODES
A LYDIE.
Ad Lydiam iam ve
// Je mocqne d'elle la voyat ia vieil*
le> & contemnee d'vn chacun.
ODE X X V.
ssfrcius tuntîas
quatiût fenejtras
p
iftib* crcbris tuuenes y ydie la troupe amoureufc,
proterni: X-<A ton huys hurtcr ne vient tant,
Nec tibi fcmnos adi Comme Phebe Ton voile eftand.
munt:amatque EUc ne ccft trc? eiinuie^-
Ianua Umen.
Qn* prins multum
facileis mouebat Celle qui aymee à merueilles
Cardines ,audismi- Iadis,à peiné fommeillois,
■-> Ores cheinu quand, ie m'enuois
nu: , çr mmm ,a: Elldormlc . "* ^ ^^
Metno longasperenn
te nofteis,
Ljdia dormis.
Inuice mœchos anu: Ma maiilrdk.qui as de raefme
t ■ Couuei t le chef cl vn blanc coutton
arrogantes Detesansledoréboutton
Ilebis ., tn Jelo lents Tu plaindras de doleurextrernc.
angiportn,
Thraciobacchate ma
?is fub interlnnia , ' .. -
<=> J Pourlors que d'vne flamm: araatc>
, * Dont enragent les animaux,
Cum tibi Jtagrans a-
morjO* libido,
D I Q^H 0 R A C I
Ton cueur fouftiendra les aflaux
plus fiers que la fiere tourmente.
En yoyant la tendre ieuneffe
Pour ornement,fur Tes beaux yeux.
Porter le rameau glorieux,
Defpitant ta laide Yieillefle.
D E JZLI LAMYA
guîil veut loiier Lamiaplut que
de coafinme.
ODE XXYI.
AYmédclaliguc blonde,
La crainte & l'ennuy cuifant,
De ma poitrine épuifant,
le Tefpandray defius londe.
Par quel Roy tant inhumain
Nous cherra le cœui' du fein?
Quelle fureur enuironnc
Tiridate & fafeurtc
Yousquiles cauxtnefté
!I, 24
£Hd filet ntdtres fu*
riare equoram,
Sauiet circa iecur
vlcerofîm
JsTonjine quefia
la-ta quodpubes hedô
ra virenti
Gaudcat , pttîla ma"
gis atque myrto,
bridas frondeis hje*
mis fodali
DediçetHehrt,
De^lioLamia, fi-
gnifîcans virum
do&um folicitu
dine,& metu ca
rere.
Mvfis arnicas ,irif
tttiam y or ****
tus
Tradam proférais in
mare Creticum
Vortare venus .- yais
fah artto
Zexgelida metnatur
cr<e,
Qajd Tyridattm ter-
reatjvmce
Securns 0 qttafonti
hnsintewis
a
I. LlVltE DIS ODES
e aides, dpricos ne fie Habitez,d'*n bouquet gentil
£ores De l'amy eau beau four cil.
Nette meo Lamid co-
ronam
pimplea dulcis. nil Mufc,qui la crefle habitez
fine te met De Pimpiee,le haut mont,
J r i t Rien mes honneurs ne luy font
ProfunthonoresMne sans toy ou tesfauoritez,
fdibnsnouis, Sacre à l'immortalité
Hmc Lesbio facture Doncquesfadiuiniti.
fteâm
Té^ue,tuAsque decet A s £ s A M Y S.
for ores.
il reprend fes amys , les voyant
Ad Sodalcs. fe courroucer a Table.
ODE XXVII.
N^€tù in vCum _ -r . '...,.
/>••/•/■ A Vx ban4uets roidir les bras
UUtidJcjipht* /APour animer les combats
Pugnare Thract* efi. C'eft la couftume des Traces.
tollite barbarum Chaflez fes haineux difeords
,, - ^j* Des barbares.hors des bords
Mort, vmeuiHmfHi De vosargcn'tines taffis.
Bacchum
Sanguineis prohibete
nxis.
Vmo & lucernis Me- _ » , c ■ 1 •
. . Duvin,&dufcu,quiluit
dmacmaces Au noir manteau de la nui&
Immane qtûttim di- Le fer eit trop dilfcmblable.
ferepat. imphm . Appaifez voftre courroux
T • / s r Par vnlaugaee plus doux
Ltmt cUmremf- pllls accorf.&\mvable.
dates,
Et euhito rtmantte
prejfo.
Plus accort,& amyable.
A boire
D 1 Q^H O R A C
A boire m'inuitez. vous?
Que le frerc aux cheucux roux,
De Megile la DectTc,
Die le feu qui au creux
De fon cofté généreux,
L'aflaut, le tuc,& l'opreiïe.
Mais quoyîdire il ne le veut,
Et rien autre ne m'efmeut,
Pour me faire auec luy rendre.
D'où vient ce trait acéré
Dont tu te fens vlceré,
T u peux nous le fai rc entend re .
Sus donc,defcouurc,&:mc dy
Ton mal.d'vn propos hardy
Etrenuoycenmon oreille.
Ahlpauure chetif amant,
Quel lahorieux tourment,
Sur toy défia fe reueillc.
Quelle industrie ou des Dieux,
Ou des humains curieux,
Pourra- on trouuer qui puifTe,
Eftre remède a ton mal?
Le Pegafien cheual
Ne t'y peut eftre propice.
?*
E F L. 2f
Fultis feueri me*
quo que fumer e
Parte F demi ? diedt
Opuntia
F rater Mcgill* : qtto
beatus
Fiilner e qua pereat
f agit a
Cejfat volunta$}non
aliahibam
Mer cède y qu& te cun-
que domat Venus,
Non eruhefeendis a-
durit
Ignibus ingenuoqne
femper
^Amore peccasquic
quid haies 3age
Deponetntis aurib9.
ah mi fer
Q^uantd laloras in
charihdii
Vigne puer meliorc
û animai
Çhtjefaga , quis te
foluere rhejfalis
Magnus venenis,
quis pote rit deus)
Vix illigatum te tri-
for m i
pegajus expediet cf.i
mer a.
D
I. LIVRE DES ODES
Ad Archita , quod
licct effet Mat- A ARCHITL
hematicus, tamé
interient : & il- ^y^ mm r4ut tom vn ioujr moH^
husex Profopo- y dclafipultured» corps.
pœia relponiio, l l
omnibus morien
dumelTe. ODE X X V.
TA Rchitc qui le Ciel , & la pefante
Emans,crter- /\ ^mafl^
rdy numeroque De tout ceft vniucrs
carentis artn* Mcfuras , & les corps que l'Océan ra-
Menfirem cohihent ^ allons diuers.
Pulneris exigm pro- Vn obfcurcy tombeau , que la mer de
pe littus pamaMa fon onde
*■' Laue auprès de fon bort,
nnum . T'enferme dans la nuit de là fofle pro
Munera : nec qwc- fonde,
quam tïh'i prodejl Surmonté par la mort.
Sérias tentaffe do- w . ,
En vain tu as ce rond, & la voûte ctne
mosj antmoejnero-
tnndttm Tant de fois com.pafle,
Percnrrijfe polum Puifque fur toy le dard de la Parque
morituro. A alterec
■ •• _ ; • A Ion tranchant pâlie.
Occidtt çr Pelopis *
genitor ceuwa deo De Peloppc,Mais quoy?Le grand pe-
rum, re Tantale,
Tithontiscjue remo- 'J, Le conuiue des Dieux,
1 EtMinos ,& Tnitonparmelmcner,
tus m auras, ^ *
Et louis arcams Mi- Dans lobfcur de fes lieux.
nos ddmjfHs: habet
e De ces lieux, plains d'horreur , qui
* tiennent iJanthoide,
DE ^HORAC! F t. l£
De rechef enfermé, Tartara Panthoi-
iJ \ , j ,. » dem iterum Orco
Dans le ventre gloutton , de 1 onde .^
Acherontide, Vtmijfum : quamuis
Quoy que d'vnfer armé, clypeoTrouna re-
Il r'appelat les iours, que le Grégeois Jlxo
foudroie Tempora teftdtns,
Troye par fes efforts L7 / r*"ni>
De la mort, ne donnant qu'au cruel nibil vitra
darr,en proye Neruos, atque entem
La defpouille d'vn corps. mortt concejferat a*
tra
Ayant fes yeux plonsc s , aux fecrers '.
dénature Indice te >non fordt-
Chacun le fçait aiîez, ans autor
„ Mais la fin nous attand,qui fans fin 2SfatHra,veri^jne Sed
toujours dure J
r\ • ^ ~ «/T'. omneis vnamanet
„De nos îours compafle:.
nox:
Dans les beaux champs de Mars , des Et ca.lca.nda femel
enfers les Furies via lethi.
Domptent vn braue cueur, _ , •
Le Nautonier voyant du Vent fa nef fiant altos Fun*tor±
rauie no s]>et~racnla Mar
Le doute pour vainqueur. ti.
• auidis
JcOc tfZey * €&£ c&frfuvu.
tis.
i,ac mue
'antnrfn
%m
Profit-pi*
de ne xi t
i me s Or-
ot9 obruit
Dij
I. LIVRE DES ODES
Ad Architâ , quod
licet effet Mat- A ARCHITE.
hematicus, tarné
interierit: & il- y ntm f4Ht tm vn i,»r mn,-
linsex Profopo- ^ ><y dJa/}pulturedu ccrfs_
pœia relponiio, l *
omnibus morien
dumciTe. ODE XXV.
T
ARchitc qui le Ciel , & la pefante
marte,
Tdy numéro que De toutcefr- vniuers
cdrentis drend Mcfuras , & les corps que l'Occan ra-
Minfirtm Mtnt De affilions diucrs.
^/Crchitd,
Vuïueris exigui pro~ Vn obfcurcy tombeau , que la mer de
pe littus parudMd r°n onde r ,
l- J Laue auprès de Ion borr,
unum , -,T 'enferme dans la nuit de la foflepro
Munerd : nec ijwc- fonde,
qtidm tibi prodejr Surmonté par la mort.
yCèr'ids tentée do-
'•*, •• — *— En vain tu as ce rond, & la voûte ethe
mus, dm: '
t un dam
Fercurrij
moritun
Oc et dit c
genitor \
rum,
Tithonus
tus in dt
Et louis 6
nosddn
que
D E <^_H O R A C B F t. l£
De rechef enferme, Tartara Fanthoi-
_ . . \ -V-V demiternmOrco
Dans le ventre eloutton , de 1 onde .
Acherontide, Demifum : f^w«»
Quoy que d'vnfer armé, clypeoTroiAna re-
II r'appelat les iours, que le Grégeois ^-0
De la mort, ne donnant qu'au cruel nihil vitra
darc,en proyc Neruos, atque ctttem
La defpouille d'vn corps. mort; concejferat 4.
Ayant fes yeux plonsés , aux fecrets '
dénature Indice tetnon fordi-
Chacun le fçait affez, dus dut or
„ Mais la fin nous attand,qui fans fin 2VdtHr*,veri4nc Sed
toufiours dure -
r* „ ~ ./ri. omncis vna manet
„De nos iours compalie:.
Dans les beaux champs de Mars , des Et calcanda femd
enfers les Furies via /^/^
Domptent vn braue cueur, _ r J .
Le Nautonier voyant du vent fa nef Vant altos Furutor^
rauie W0 sfe&actila Mar
Le doute pour vainqueur. f/.
« „ „ , „ 1 • Exitto eft auidis
„ Pefle , mefle , & le vieux & le îeune > .
fécoule marenantis.
„ Dans le lac ftigieux Mifiafennm,ac mue
num denfantnrfu
Proferpine,pourricnquine fléchit, nera'nullum
nousroulle „ r
Au trefpas ennuyeux. S*Ud caP»* Pnferfi*
nafugtt.
Dans mefme onde englouti, par vn Me qtioavc dcnexït
deftin femblable raPidus Cornes Or-
Onon 1 ay iuiuy, L ■
^omme le fer mordant, de la Mort ^ms . , .
indomptable IUyricisNot obrutt
noy f eit aiibuuy* vndis.
Dij
I. LIVRE DES ODES
^/Çt tu UdHtd vd?d Mais toy nocher hachât par le plat de
ne parce malirnus ~ *a £""/,,
* à> De ceboidlenuiron,
drcna.
ofsibus y £r cdpitt Couuremon chef, mes os quipallif-
inhumato fentfansame,
TdrttcuUm tare. fie TournarU ton auiron'
quodeunque mind-
bitur Eurus, Ainfî les plys marins ( quelque ora-
FluBibus Hefterijs g<q ■» founc,
Venufind Les tendres arbrifTeaux,
Plettdntur Jjlnd, te Quei^g vent, defpité qui Vcnufe rc-
fifpite: multdque fouflîe)
fffgrces Temarront fur les eaux.
rnâefoteft,nbUe- Iupkcr w d our tel bicn rccon.
fiuat aquo gnoiftre,
^/Cb loue 3 ffeptuno- (Fortune te riant)
qiiefdcri eufiode Td-
ren.!'. . . EtN'cptun,de la mcr,le grand prince
Negligis emmmtis &Iemaiftre
nociturdm Vn Thrcfor d'Orient.
Pojlmodo te ndtis
fréudem commit- Autremcntfltun.csàmavoiïfccou.
terc.fors O* < rable,
Débita inrd^vices- Dans laterretranfy.
que[uperb<i
~ ^ t -* '*.r De tes nepueus ic pry la trouppe in
Te maneant iffim: /xorable * *
frecibus non linquar Te faire tout ainfy.
innltis:
Teque piacuU nndd
refoluent
De ton grand pin flottant, bien que le
creux i'enuole
Qudnqnam feftinds, Me donnant ton fecours
D E Ç^H O R A C E
De fable , heureufement,en couurant
monldoiic
Il finira Ton cours.
A I C C Y.
F L. 27
non efl mord Un gai
licebit
Iniefto ter pnluere
curras.
Quil ne deuoit laijfer la vhi-
Ufofhie four la guerre.
ODE XXIX.
ENuieux,Iccy,du bon heur
Des Gazcs,de Mars la fureur,
Aux armes ta vaillance pouffe.
Tu veux fubiuguer les grans Rois,
De Sabé, l'horrible Medois
Sa flèche brifer,& fa rroufle."
Quelle vicrge,fiere en courrous,
Voyant accablé fon efpous,
Par l'aigu de ta tainte lame,
Quel enfant au poil gracieux,
D'vn doux necl:ar,& preticux,
Voudra defpuis pailtre ton amc?
Qui fera Cil qui ne dira,
{Quand vn chacun te maudiray
En riant) leau cerche fa fourec,
Ad Iccium.Quod
àphilofophia ad
militiamfecon
tulerit.
ICci beatis nuc^Cra
buminuides
Gaty.-ezracrem mi
litiamparas
Non ante deuiftis
SàbiU
Hegibtis y horribili-
que Medo
NeÛis catents y qn&
tibi virgmum
Sponfo necato bar-
bar 4 fer ni eî?
Puer cjms ex au! a,
capillis
^€ti cyathumflatu'e
tur vnttis
Doclusftgittas tende
reSericas
^€rcn paternotqms
necret ardun
Du, "
I. I : V R E DES ODES
Prenos relabipojfe ri- Sur le fefte d'vn hautain mont,
U0S Et que le Tybre contre-mont,
.,-•/ „i - Par force on voit, traîner fa cour ce.
Moiibus&Tyberim
reuerti,
Cum tu coè'mptos Puifqu'vnfertu veuxéguifcr,
vndique nobUeis Et ce qu'on ta veu tant prifer,
libres Pan*th Socra °rcn f«" fi pcude compte,
; * Changeant au clair-luifant harnois
ticam cr domum D . Scciate les fain&esloix,
Mut are loricis iberis Dont des humains^'erreurU dompte.
PollicitHS mdiora te-
mntsï A V E N V S.
La f riant venir à la mai-
AdVenerem. fondecljcerc.
ODE XXX.
O Venus regina 0yne Venus que tant on prifc,
Gnidi, Papht- IJ £ntre ceux ^m ont iame prife,
que , XV Aux rais de ta diuinité,
Sperne d'deftam Cy- Comcmnc Cypre & fes large/Tes,
1 ■ Vien t'en accepter les carrelles
fron^vocantis DcGlvccrc&^oirfa beauté.
Ture te multo Gljcer*
décorant
Traniferintltm.
Peruidus te w puer, Que le camp vienne en diligence
. . L Des lymphes luiure ta preiencc,
Crjolutis Qu>mour ton fils armé dvn dard
GratU ^onis , prope- J entrefuiue auec la Ieunefle,
rentque Nyntphd, Sans toy languifTante en détrcfie,
Et f arum cornu fine Et puis Mercur vienne irefcart.
te luttent m,
Msrcuriutqtte.
DE Q^HORACEPL.
it
j^u'il ne demande autre chofc que Qujd Petendam
viure îoyeufement . ab Apolline,
ODE XXXI.
APhebus gfFrant les prémices
De fes ans, que veut il auoir
Le Poète par le debuoir
De tclsdons,& tels facrifîccs?
Non d'aucune terre pregnante
La Sa'diniehe moifïbn,
Non des gras troupeaux la toilon,
Dont le Calabrois tarit fe Yente.
Ne l'or iauniflant qu'on adore
Ny dvn yuoirc la paileur,
Ny les champs quVn foc laboureur,
Cultiue:que Lins de uore.
A qui Fortune fait f'efpandre,
Souz l'ombre d vn couteau pampre,
Vn engrainé raifîn pourpré,
Au fep ne le doit laiiïer pendre.
Que le marchant qui ne fouhaite,
Que de l'or les riches monceaux,
Du fais qui courbe les ormeaux,
Sennyure d'vne longue traite.
Ayant les troupes- fauoraMes
Des Dieux,qu'il hue fes defîis.
Qrid dedicatum
pofeit ^CpoU
li ncm
rates } quid orat,de
pateraneuum
Fundvns liquorem)
non opimas
S ardimœfegetcs fera
as:
Kon dfittofi grata
Calaln<£
^/Crmentamon auru%
aut ebur Indicum :
Non rura, qu& Ljns
qmeta
Mordet aqua tacitur
nus amnis.
Vremant Calœna
fdlce,qutbus de dit
Fortuna vitemidiues
çy aurets
Mercator exiccet eu-
culullis
Fin a Lyra réparât a
mer ce ,
&i/ s char9ipjts:quip-
pe ter, O* quitter
D iiij
I. L ï V R E DES ODES
[Xnnoreuifens aquor Availt les troupes fauorablci,
MiUntuum Des DicuX,qu'il fine Ces défi».
\ r Loliucrcpaiitmesplaiiirs,
Impune.me fafeunt Et la Maulucm'eft agréable.
ollUÀ
Me cichorea , Unef-
que maluœ. „ , . .„ .
J . Fay que ça bas le puîné viure,
Frni parait s Cr va Lato emportant la raifon
Uâojniln £ntiere,a i chef,dans ma maifon
Ldto'é dones^a tprecor E: aPr és la mort,dâiw le cuiurc.
intégra,
Cum mente 9 nec tur-
pem feneflam
Degcre , nec cithara
carentem.
Ad Lyram.nedcfi-
ftat cancre.
A SON LVTH.
ODE XXII.
POfamus yfi quiâ Çli'ay iamais,(d'vndouxfeiour
vacmfub vmbra ^ Iomflant .arnufe' lentour,
, r j Par ta voix,du voifin ombrage,
Ltiftmus teenm, qaod Reprcnd ton poux mon chalumeai,
cy hune in annum £t me chante d'vn ton nouueau,
yiuat, cr plureisia- Vu vers Latin,ài'auantage.
ce aie Latmum
Barhire cartnen. ._
Alcec pour gratiner,
... . Offre le luy comme au premier,
Lesbio frimutn modn q^ mieux,te pinçant te feit bruire,
latccim:
DE C^HOUÀC
Et qui furmontépar ta voix
En douceur changea fon harnois,
Au bon attachant fon nauire.
Puis,eftants fes fens deuenus
Tous autres,Il chanta Venus,
Son filz,le petit Dieu folaftre,
Ou Bacchus, ou le faint troupeau
D'Heiicon,qui tient le coppeau,.
Ou l'œil d'vne beauté noiraftre.
O Luc de Phsebus l'ornement,
Quitte pinça fi brauement,
Et le fcul ioulas à ma peine,
le te faluc autant de fois
Parlantjqu'vn trembler de mes doits
A tes fredons te donne haleine.
A ALBI TIBVLLE,
ï F L. 19
QmferoXybello tame
inter arma,
slue ia&atam rtli-
garat vdo
Littore namm,
Lthsrum cr Mufas,
rencreque , çr tilt-
Semper harentempue
rum canebat,
Et Lycum nigris ocu -
lis,nigroque
Crine décorum.
O deens phœbit£r da
pilas puptrmi
G rat a teftudo louis,*
laborutn
Dulce lemmen , mthi
cunque falae
Bjte vocanti.
QhU nefoit trop fâché voyant que
Glycere famaiflrefeprife
fins vn autre que luy.
Ad Albium Tibul.
lum poetam.
ODE XXXIII.
Albine doleas pi9
ntmio , memor
D'vn pleur qui coule hors [de tô Immitis Glycer^'.neu
miferalUeis
ALbi ne fois tant efplouré,
Ny ton vifaige élabourc
n'.m «leur m\i r.nilf» f-irw
I. LIVRE DEfODES
Décantes elefos^cur Bien qu ayant contemnéfa'foy
tiVt tunUr lT vn U°P lrn^[ à l°T
~ -. Ghcere ton eipnt entame.
Laja pramteat Jide.
Infîgnem te nui fr on
te Ljcoridd car Lycoridc au large front,
Cirytorret am«r Cy- A petit feu confommer font
rustnasf>eram De c7re les flammes iumellcs.
« /- - iCél -r. f A Mais quov?Cyre là ne prétend,
Déclinât Pholcee : fed . ... " ',•,/ r r-, r, » .
*^ . y Ailleurs ceit que fon ceillattand
/?r/WJ ^Cppulis Efpiant les beautés cruelles
lungentur capra- lu-
fit9
Quant tUTfl pholoi DePholoé,7vlaisonverra
pecect adultère Plus-toit que la Cheure courra
* r , • Au Loup pour s'atteler eniembie,
f " w/«» renerucm ^ c^manc k pui/re yoir j
placet impares Dans fon lien, à fon pouuoir
Fermas ataue animes Quoy «que fous luy la terre tremble.
fub iuga ah e ne a,
Sa-Ho mittere cum
t0C0t Que ferois tu,ceft le plaiïir
r ' t- De Venus, ainfi de choifir
ipjunt me meltor Deuxcœursdiuers,& les contraindre
cûm peteret ?e- De fon ioug trifte & langoureux,
nus> Et fouz laloy des amoureux
GraU âet'mmt corn- Le* f«"re gemir & complaindre.
pede Msrtalè
Libertmafietit aert' r . r. . ,
..y Aurrcsfois me fuis îetrouué,
or ^/CdriA Qu_'eftant de l'amour efprouué,
Curuantis Calahros En défia prins dans fon cordage:
flmiSt Pour donner trefue à mon ardeur,
le car reiîbis vne rigueur
Surmontant la marine rage.
DE ^HORACE PL.
*o
gjSilfe repant>deqnoy fii)uat(Eft- Pœnitere fe irreli-
cure) il a mefcQgneié les Dteux. giofum extiufle,
dum Epicureos
OD^ XXXIIII. fedaretur.
COmme parmy ce rond
Icrre,& fuis vagabond,
En fui uant lafageffe.
l'oublie le debuoir,
QiTyn chacun doit auoir,
Aux Dieux,& leur hauteiic.
Mais or\n'citant plus fol,
Iereprendray le vol
De ma cource première,
Puis que le Dieu tonant
Va le monde eftonnant,
Par fa fouldre meurtrière.
Dont la vague des eaux,
Et les lourds animaux,
Il fait pallir de crainte,
Et dont les obfcurs lieux
Des antres Stygieux,
De peur ont lame attaintc.
Il pcutThumble changer,
„ Au plus haut le loger
„ D'y ne grandeur fupreme.
PyCrcws de or h CtiU
tor,£r injrequcs,
Infamentis dum fa-
fientia
Confultus erro , nunc
retrorfum
fêla dare, atque ité-
rait curfus
Cogor rehèlos. nan%
DÎejfiter
îgm corufco nul ila
dtmdens,
plerptnque fer furum
tonanteis
Egit equoSjVolHcrém
que currum,
gjio brut a tellnsj et
vtga jtumina,
Quo stix , cr inuifi
horrida Tanart
Sedes,^€tlanteusque
jints
Cocutitur. valet 'ima
fummis
Mut4re,£r infignem
atténuât dent
I. LIVRE DES ODES
3> Il peut rendre domté
QhfcarA Proviens t » Lorgueilleute fierté
hmcAficcmrafax „ Et la fuperbe rneime.
Fcrtnna CHmflridore
c 1iCH!° irrr À fORTVNE.
SHjtulit : hic pojmjje
Ahdct.
La priant toujours guarder Cefar
allant faire la gnerrt aux
Ad Fortunam. 3ret9ns-
S~\DiUd gratuju* T~NEef
^-J revis ^Cntiumi L/Foi
ODE XXXV.
rfTe de félicité
régis ^/Cntiumx JL-/ Fortune qui tiens la Cité
Prefens vel im$ toile- D'Amie foin ta fauue-garde,
i ; Lelaboreurinduitneux
aegrd"H pour auoir de toy quelque mieux
Mort aie corpw ,vel Son cœur,fes yeux fur toy il darde.
fuperhos
rerterefanerib9 triu
phosi
Te pater ambitfol-
liât ùr Quicunquc luit le trait des eaux,
aprece Oùioulenttantdcplisnouueaui,
%tms coUnmite domi parmy l'onde Carphatiennc,
nam dquoris, De toy confcfTe librement,
Quiconque Bithyna Qucruesfur le Armement
l.a efst Maiilrenc,&qucUmcr efttieanc.
Carpathium pelagus
canna
Te Ddcus (tfpcr, te
J>E ty HOTÏ/iCÇ Tl. Sj
lu. nx V^tdJZé Ql -inédite torudi^
L '^psz^ince, ǣ~ Jet tasu^
ffv tas À&u*. IjUtjtfrrd*^ cc^Jbij
T*/
V^WWt eut oJl. tfauAix-y & ooi
El (fa buJtt^ fâch otè^a^tr
>0VOZ;
A II 7trruz4 oui «£ -*&é touAj £Lt&U/
1ht -jazfijbaz. fx&rrtàùjn, isu*LruxJrt£ .
Dl Q^HORACE
Et quc'dc mille bataillons
Cleopatre ayant le courage
Enflé guidoit les tourbillons
Comme la fierté d' yn orage.
Mais Ton pin vaincu,trcfbuchant,
Abbatir le vol de ion aille.
Et Cefir fon camp approchant,
Son ame de crainte pomelle.
La talonnant dVn mefmc pas,
Que le chafleur pourfuic fa proye.
Pour d'eir viue auant le trcfpas
A Rome en faire feu de love.
Mais elle noireye aux afTauts,
Cerche vue mort plus gloricuie,
Et fuyant,ne doute le faux,
Ny la lame victorieufe.
D'vn oeil riant,d'vn puiflant coeur,
Elle fe venge d'elle m-irne,
Elle choifit pour Ion vainqueur,
Maint gros ierpent au venim blefme.
Expamt enfem , nec latenteis
Claffe cita reparamt or as.
^yfufa £r lacentem vefereregiam
mit* fereno fort is,cr atyerv
Traftareferpcnteis: vt atrum
Cor père comlileret venenum.
F t. 35
Morho virorum^tud
lilet tœpitens
Sp erare ? fort un. i que
dut cl
Ebria.fed minuit fn
rorem
Vix vna/àjfes rat9
al ignilw,
Mcrntenquc lympha-
tant Mdrèttità
Redcgit in ver os ti-
morés
Céfir j al Italia vo-
lant cm
I{?k?;s adurg?ns:ac-
cipîter veiat
M elle is columb assaut
leporem ci tu s
Vcr.ator in campis
muahs
tyfmonije : daret vt
cato.is
Fatale monflrum.
qudgcnertjius
Ferire jttarens , nec
muhelriter
ï. LXTXI DES ODES
De libérât a morte
feroctor . Plus ficrc que la fierc mort
Sauts Liburnisijcih- Elle mefmc fa fierté dompte,
cet inuidens Auant que de Catfar l'effort,
tnUAU deduci >- Surlechartriumphallamontc.
perbo
Non humilis millier
triumpho.
Ad Puerum. Non A SON ECHANSSON.
cfTe opusfibi
magnoappa ODe XXXYIII.
ratu.
Pr j. TE n'ayme les attraits gloutons,
Frjtcos odi puer JLesceiUetz,ny les beaux boutons,
aPparatus: Qui le front des Pcrfcs ymbrage,
Viftlicentnexaphily Ny le Iis,ny le vert laurier,
Jl miamimm Ny la fleur d'vn poignant rofier,
ra corond, ./ ,. i ■ c ii
r ., . ^ Nyl ornement dvnrainrueillage.
Mittejettartrojaquo
locorttm
Sera moretur. Quand du myrthe mon œil iouit,
SimpUci myrto mhil g'** l°rs ^'^ufcuTri f-dîouit,
_" . J Etdontiefcnslameialoufc.
dUabores Donnant repos à mon fouhait,
Sedulus euro .ne que te Seul il me contente, & repaift,
minijtrum Quand au vin mes leurcs i'arroufe.
Vedceetmjrtus,nej; nN Dy pREMIER
mejub Arda, Liure.
yite bibentem. *
NON MORIAR SED
V I V A M.
ÏE.AN DV PL^€NT^DIS, GENTIL-
htmme *4mtrgn<ic ,*A Mtnfieur -Mon dot.
ODE,
LEs Nymphes qui les bords
Des eaux,& fur la plaine
Habitent, de ta veine
S'enyurent aux accords.
Le Satyre endurcy,
Qui parmy les bois erre,
Au fon de ta guïttere,
En reuient adoulcy.
Aunud corps le tropeau,
Comme ton poulcéaccordc
Ton nerffucré, t'accorde
Le Delien chapeau.
Mais quoy?mefme le Dieu
Àppolon,detalyrc
Le grand fonneur, t'admire,
Et te met au milieu
Des^Sœurs, qui fecouant
Leur trop diuine maffe,
Chacune au bal fe lafTe,
Comme tu vas iouant.
I. LIVRE DBS ODES
M o n d o t tu es heureux,
Entes ieunes années,
Et de tes defhnets
ledeuiens amoureux.
Nepourray icvne fois,
Refentir vn Lierre,
Qui mes temples en erre,
Ainli que ie te vois?
Mais que dis ie.chetif,
Voudrois-ie bien paroiftre,
En vn art pour grand maiftre,
P^mier qu'élire apprenti!}
„ Par vn commencement,
,, Peu à peu toute chofe,
„ A monter fedifpofe,
tï Prenant acroifTemcnt.
le veux premièrement
Mondot,doncques t'enfuiure,
Auec toy dans le cuiure,
Pour viure heureufement.
&2A
DE Q^ H O R A C ï FI,
35
LE SECOND LIVRE ^. hob^Atii
des Odes oHoracé. lUca carmi-
nu liber Se-
A POLLIO.
llloxefiscfcrhts.
ODE I.
V chantes les ci ail?
affams
L'incôfHce dû Sort,
les maux,
Et des Princes lame
mati..e,
La fierté de? d^és hai'n Ji;,
L?s flèches taiaces,& le: bois,
Enniurés daiii 1 oad. pjurprine.
Otiurage qui tient îc^ haiars ,
Qni (ont aj oatc| e: du D : i M U"7,
Oj^aiccintiçs piiil ta( iules ridis,
Et la paix aufroac^defcoiiaert,
So îz la ceudïç d va PcU couucrt,
Tumàrchc^ par les flamme viues.
cundus.
Ad Afiniumpol-
lionem.
Otum ex
Metcllo co
fuie ciui-
cnm,
bJH ne caufas , £r
vit ta ey~wo Us
Luàtimq e Fort un*,
grdUClSCjue
Trinctpnm àtnîci-
tiktfCr arrnt
Nonâttm éxfiktis
vriïl* canons us,
pencuUfit yterïum
cfms tléd
Tr&ft** : cr încelis
fcrtgntn
u
S. - fît os cintré do-
Eûi
1. LIVRE DM ODIS
Pdulum feuerd M*
fa tragœdtàt
Défit Theatris : mox Maïs il faut changer Je courrow
Ùl U: . Traeiquc.cn langage plus doux,
vbtfubhcds Et pfcndrcenmainla République:
%es or dinar tSygrandt Puis reprenant ton vol premier,
tnunus Tu diras le yers couftumicr,
Cecrofto répètes co- Qii»Mufchcuteufcfapli<iue.
thurno,
Injigne mœfiis frafi-
dium reis,
Et confnlenti Pollio Pollio l'honneur de nos cours,
. \ Des accablez le lcul recour*,
CHrt*: Qui rapellcs au cœur leur ame:
Cul iduras dttrnos Liiîuëdvn combat cruel,
honores Ton nom rend,au ficelé immortel,
Valmaùeo pefertt Le laurier l'emballant ta lame.
tritimpho.
1dm nunc mmaci
murmure cornuum
Verhïnm Mets : il Ores ta voix d'vn petit bruit,
jJ- ■ S> Gronde le foldat qui reluit,
Utuijtrepunt: Squz yn adcr à noftrc oreiUcc
Idmfnlgor drmorum L'harnois vn efclair vomiflant
fugaces Fa t pallir,aux yeux fe gliiTant,
Terri t ecjuos, eqmtZ- Tout le camP de craintc P^111''
que vhUhs.
Sfùdire magnos ta,
videor duces
Non indecoro puluen T°y Parmy ces cruels effbrtz,
r jj Des capitaines les plus rortz,
Jordidos: Qm ont du chef l'onde fouillée:
Et eunftd terrdrnm Mars à tout réduit fouz fes loix,
fUbdt^d, Heureux Caton,puis qu'aucun boic
Trdter ttroeem ani- Sa poiuftc en ton iang n'a mouillée*
mnm Cdtonis,
SI Q^HOIIAC
Iunon ayant fon cueurireux,
Et les plus fauoris des cicux,
Pour eux prindrent vne autre terre:
Et de facrifices cruels,
Couurircnt des Dieux les autels,
Autraidt d'vn fi bruyant tonnerre.
Quelle motte en la noueaute',
Oindc de fî grand' cruauté,
N'en portera le tefmoignagc
Aux Medois?£t de ce meichef,
Qin f'eft lancé fur noilre chef,
Ne dira la poignante rage?
Quel Chriftal des ondes courant
N'a veu l'Empire le mourant.
Des guerres fentant la trauerfe?
Etprennant les rouges bouillons,
Efpanché fouz mille cfguillows
Ne change ra fa vague pcife.
Mais quoyî nia Mufc ie ne veux,
Abandonnant ainlî mes ieux,
Plus longtéps m'abreuuer de larmeSj
Chantons dzs antres aux dcilbus,
Vn vers plus gracieux, & d
L'auront au croc dormir le»
doux>
armes.
OS
I F L. 36
l 'uno ,o* Veoru quif
(jms amicior,
offris inulta cejferat
impQtens
Tellure, vittorum ne-
potes
Xcttnlit inferas /h»
gurth<e.
£j*is non Latinofa
gmne pmguior
Campus fepulcris im
pi a pr Ai a
TeJlatHr,auditumque
Médis
Hefpcria fonitum
ruina}
&H* gurg*s>ant q
flumma lugn fois
Ignara belli ? quod
mare VannU
Non decolorauere c&-
âesï
Quaearet ora erttore
noftroi
Sed ne relitlis Mi*fa
procax locts
Caa retraftes mimera
N*nia
Mecum Dionao fnh
antro
Qiure modos lento re
pieclro,
E ii-
L V R I DES
DIS
Ad Crifpum Sal-
luftium. vitupe-
rans auaritiam,
& extollens li-
beralitatcm,
NVhu drgento co
lor efl <iMir'n
^/tldito terris, mfini-
ccl*mn&
Crifpe Sallufii ,nifi
temperxto
Spîendeatvfu.
yiuetextento Prccu
Ictus dUO,
Notas injratrts uni-
mi paterni:
iîlum Ag(t penna
haudmatuentefc-
lui.
Fuma feperjtes.
Latin* règnes aui-
dum demanda
Spiritiim , yttkm fi
Lihyatn remotis
Gadtbus'mng44 ,&
vterjHt Vœnt'4
Seritiat vm.
A CRISPE SALVSTE.
Ctluy efire heureux qui eon-
temne l'argent.
ODE II.
D
Ans les cauernes blemiiïantcs,
L'argentin meta.il ne reluit,
Couurant fes beautés palliflantes,
Dr.ns l'horreur «t'vnc obfcure nuict,
Iufqu'à ce qu'aux Durées auant
Noltre foif aille f'abreuuant.
ProcuT qui les ficelés efgalle,
Suiuant la libéralité.
Sans qu'aux enfers ion nom deuale,
ViiiracTans l'immortalité,
Tant que le traiil des ans courra,
Apres luy , chacun le lou ra.
Plus riche eft celluy.qui furmonte
Par ahfUiicn.cc Ton defîr,
Que c'il de qui 1 audace dompte,
Tout le monde qui fait gefir
Souz fon Empire & fon vouloir
S'il peur, pour croiftre fon pou-
uoir.
DE q^HORAC
Ses flammes l'idropique augmente,
Tant plus il boit,& hume d'eaux,
„ Plus l'or nous rie' moins nous con-
tente,
„ Trainât mille tourmens nouucaulx
Et ce mal maiftriiant nos os,
Plus fort trouble noftre repos.
La vertu, contemne vn Empire,
Phraate tirant d'entre ceux,
De qui l'amc heureufe foufpirc
De leur cftomac au plus creux
Habandonnant le commun bruit,
Qin le carelle & le pouriuit.
Des Rois gardant les diadèmes,
A quelque plus braue guerrier,
Lcurfccptre,& leur puiflacemefmes,
Et le victorieux lainier,
A cil qui cfpandant Ton œil
Sur l'or, ne conçoit quelque or-
gueil.
E E L. 37
Crefat indttlgens
jîbi dirus hydrops:
Kecfitim pelUt , nifi
canfa morbi
Fugerit venis, (y a-
tjuofus allô
Cor pore langmr.
fiedditum Cyrt folio
pbraatem
DijYidens plebinume
ro btittorum
Eximit virtnsypopH-
lumquefalfis
Dedocttvtt'
rocibus'.regnum, <£r
dirtdcmx tutum
Veferens vm,proprt-
amqueUurumy
Çhiifyms ingentets
ocnlo irretorto
Spcclat dcerus?.
Z. IIVK.Ï DES ODES
Ad Q^Delium.
Subitis bonis nô A D E L I.
efc gaudendum, ou'Ufaut prter enflamment fin-
nec defperandu ^ fmJ ^ ntp'M\r de
ma!is,fedmed.u U fort me.
tenorem fequen
dum eCTe.
ODE III.
7ï~?Qudm memen
JO&to reb'l ardms P°rtc> Dely.pareil le cucur.
1 Al'înfortunc.&aubonheur:
Sertttre mtnttmx non Le bon heur trop ne t'ef10uifre>
ficus m bonis Reçois les dards également,
^îb infolenti tempe- Du fort, comme va contentement,
ratam De leur fierté ne t'efbahiilc.
Lçtitia^orttureDeli
Sen mœfins omni
tempore vixeris,
S'en te in remoto gra- Soit que la trame de tes iours,
mineper aies *n W»^.^ for] cours> ,
a r , -, . Ou ioit qu'ai cimail d vneprée,
Fejios recUndtu bea- Aprcsia couppeautaindycrmeil,
ris i u t'envures d'vn doux fommeil.
Interiore nota Faler Où l'onde courant le recrée.
ni:
Quo pi nus ingens y
albaqne piptilus
Vmbram hofpitalem Oudefiouzlombragc plus fier,
confoctare amant D'vn Pin hauflc,ou d'vn pupiier,
lUmis: cr obliauo la Tu ren-do" fouz la verte branche,
; Ou doux-bruyant le ruifleau fuit,
°r , . Et grondant Ta dancepourfuit,
Ij mphafugax trepi- Ec ^ur ic cimp des fleurs f'epanchc.
à&rt riHo
Hune vina , crvn-
DE (^HORACi ? L,
38
Fay rire le vin dedans l'or»
Boy mille fois, commence encor,
Puis que les trois Sœurs filandiercs,
Te permettent tes pafletemps,
Et leur dart cruel,de tes ans,
Ne ferme encore les paupières.
Tu laiflcras les grands foreftx,
Les taillis, les lieux efgarcs,
Oùdifcourtlabdte fauuage
A cil qui de ton bien le fons
Tes granges pleines,tes maiions
Acceptera pour héritage.
Eftrc parti du fan g des Roys,
Ou viure errant parmi les bois,
Ayant pour toict du ciel la voûte,
Ce n'eft ailés pour f afranchir,
De fa loy,ou bien pour fléchir
L'orq^qui d'aucun la voix n'efeou
De toutes ebofes c'eft le bout,
C'eft le gofier qui vore tout,
Au trancher de l'horrible Parque:
Qui nous pouffant dans le trefpas,
Nous roulle tous d'vn mefme pas,
De Charon dans l*uare barque,
breueis
flores amœne ferre
tube roft:
Vum res,çy- Atxt, o~
fororum
FiU trium patiun-
tur atra.
Cèdes coëmptisfalti
bus^domo
Villkque JîauHS quZ
Tyberis Unit,
Cèdes : £r extrnttis
in altum
Vnnt'fjs potieturhd-
res.
Putes ne prifee n>t~
tas al Inacho,
Nil intereft,<tn p4U»
per,cr infime
De fente fui die mo-
refis*
e. riftima ml m iferan*
fis Orci.
Omnes eodan cogi-
murxomnium
jTerfdSur vrha ferim
QCJtlS
Sors exitttrd, c^nos
in xîernuni
Exilinm imfjîtHra
cjmba.
2. LIVRE DES ODIS
AdXanthiamp'.o- AXANTIE PHOCEE.
rr Ou il ne doit attotr honte de faire
more m non elle ^> « il-
, , , l amour dvne ch.tmbriere:car
crube cendurn , * r » h ■ r r •
i J . p lutteur s l ont ainn fait.
ducu exemple , ; J
ODE IIII.
NEjit ancilU ti-
b't am:r pudori
I • I P ■*-' ^-l»-1*- H'J LlUtUv pd.IUl.lll-
Xanthtarhoceu.pn- I Pincé par ïamour/afe flamme:
/j/ anaux ii~
am:r pudori n^tu ? * ?cc/fion^
, ' J-'û citre : Io-nbé" de paffion,
t Phoceu.Pn- * r»:--.* ' j» ._..r n
«J infolentem De B ifçislalbafttc blanc,
Serua Br;fets niueo es Ayant -fait 'brèche dans le flanc
/#rf D Achilc,viut naurer fon ame.
Momt ^tchilltm.
Moutt ^iaccmTela
mone nattim Aiax méfie flambeau conecut,
r ~.. „*" J ' Auffito.'t v-]«ir fj;i oeil receuc
Fctma cdptiuœdomi T „ , Vi .r
r Le s rets de Th.cmciie capeme:
numrecmfi: /r idc au milieu de fcscoups,
lArfît ^/Ctreides me- D-- re feuf.-ntic le courroux,
dio in triumfho Et Icftinceliê encor' plus vme.
Virgnerapta:
larharjt pojl^u.tm
cecidere turmœ Avzi qu'on vit les batiillonç,
r^ffl^/fl v/#*r* : CT R 3ucrir («champs de ,eurs bouillons
j ■„ rr a Par la force Theflalienne,
tdempi usffeBot £c qu,ënc eut planté fes La.lrierSj
Xfaàiàit fefsis Une Au dos des plus brunes Guerriers,
ra t:\il Occis ca la bùiide Troyennc.
Pergama Gr/ijs.
Kefcia* y an te rene-
rum beatt xu nc (v .,{-,• p^fl lcs pirens,
rk-.ll'dis fiant déco- De Phili; font plis q ecOncens,
rthtParentiu DcUmetcreTotn t.. paiffatfcc.
D! (^ HO RA
0\Auy rendant fa liberté',
Des Dieux contre la cruauté
T'en donneront laiouiiiancc.
Croy moy,Ia iargeife des cieux,
De ton bon heur uop curitux,
Ne la feit foui la voûte naître
L'arman: de fi confiante foy,
Pour aucun autre que pour toy,
Et pour feul t en faire le maiït^c.
le ne chante d'affection,
Ton amoureufe paifion
Ky PhiHs ta liche conquefte.
ChaiTe le ibupçbn de ton cœur,
Puifque.des neiges la blancheur.
Se yient ia percher fur ma telle.
q£ Une faut fa il d'amour*
vne pu celle.
CE PL. $}
Hcgmm eerte gemtsi
çr fenateis
Mœiet tniquos.
Crede non illam tili
de feelefla
plèbe delet1ram:nejue
ficfidelem,
Sic lucro aditerfam
potuijfena/ct
Matre pudenda
Brachia,-cr vultum,
ter ères me (liras
ïntever lando : fuge
fnfp.can,
tu) us otl.tmtm tre-
pidauitttas,
Cl and ère lujfrum.
Reuocandam efïc
m:ntem à defi-
derio virgiuis
ODZ V.
TfX Es ans îe ietton,n'a Ci fort
jLc dos poirfu^porter ferroit
JL_-^ Du lourde la Cyprine rage^
Trop toft,Ie toreau laboureur,
De Venus pour faiure l'erreur
Âfbiblit ion ieune courage.
immature.
N~' Ondu fièkstctâ
ftrre lugum va
Ut
Ceruiee; tiondun r.i*
nia ec m paris
jztfUAie-.nectauri ;*
cr.tis
In Venerem ùUftTt
fondus.
2* , L I V R E DES ODEJ
tircd vtrenteis eft Le beau vol de tes premiers an^
^«,♦4*««. ttA* °les *>cn va y&r aux champs,
w Le vert herbage qui flcutonne,
ÉVwi/w tuuencdjMc Ou ores s'en va écoutant,
finutjs grauem Le bruid d'vn ruilTeau s'édatant
SoUntis étfiumjimc Le long des prés qu'il cnuironne.
m vdo
ludere cnm vitulis
falifto RefpoufTe ce folaftre amour,
PrdÇ-eftientis.Tolle eu Puis qu'encor n;arriue le iour,
Q . ■ On«vn annrfp raifîn Anit rrnAr*
pd
imm
Qu^vn auorté raifîn doit rendre
Sa iiqueur,l'automne viendra,
Immitis VHdaam ti- De ion fueiilage qui peindra,
bi litiidos Vn beau pourpre à lefcorce tendre,
Dtftinguet autumnus
racemfs
Purpureo vtrius coU Ene vicnc apres toy toujours,
re. Comme l'âge fine fon cours,
la tefivuttHr: carrit Pour faire raicunir ton ame:
- r Del Alagentu eschery,
enimferox Elle te veut pour fonmary,
tjEtoU'.Cr ill'hquos ti sentant de toy Tardante flamme.
bidempferit,
^ftonet dnnos. iam
froterud Plus belle qu'au maintien fuyart
Fronte fetet Laldge Pholoé,ou qu'à l'œil mignard
maritum Chloris, en cheuelure blonde,
_ » d y - Plus blanche que l'aftre qui luit,
DtUttMUdntum no ^ k ^ noir dc ^^
Pholoéfugax, Efclair ant & la te r re & l'onde.
Non-Chloris : albojtc
humeronitens
Vt pur* noiïnrno reni Slirmontant cncor la ficrté
dît De cil que Gnide a enfanté
Luna marhGmdÏHS' Le beau Gygez,qui ayant place
^Oyges
Çhiemfi fuellarnm inférer es ebori,
0 É Q^HORACI
Entre les Cyprins bataillons,
Faifant luire les crefpillons
De ks cheueux,domte leur grâce.
A SEPT IME.
il loue la douceur des lieux de 7"/-
hur,crdt;Titrente,
ODE VI.
SEptimc qui dois entreprendre,
Le vol des Ii1cs,& defeendre,
Des Gades,aux bords auec moy.
Les Scyrtes barbares enfuiure',
Le Cantabre qui ne veut vuu'c,
Au Ioug de la Romaine loy.
Plaife aux dieux qu'à Tibur la rillc
Des Sabins plus riche &fertillc,
LaiTé, ie prenne mon repos.
Et que ma tremblante vieillefle,
Là voife nicher- la partile,
Sans du trauail froiiler fes os.
Si les DeefTe s filadieres,
Eflançant leurs rigueurs premières,
La mort me vient fermer les yeux,
Suiuantle troupeau porte-laine,
le m'en iray finir ma peine,
A Tarante, où fe tient mon mieux.
Cette terre m'eft plus riante,
Que tout autre, & plus me contente,
Où 1 on voit l'eguillon guerrier,
En elle de la fi ère mouche,
F L. 4©
Mirefagaeeis fd Ité-
rer hofpites
Difcrime ohfcurum ,
folutis
Cnnihus , ambiguo*
fue vultu.
Ad Septimùim,hortas
eûadTiburis, &Ta
retiameenitatem.
SEptimi G a des adi
ture mecumtcr
Cantahii indoft» iu
ga ferre neflra,^r
tarbaras Sjrteisjvbi
Maurtfemper
ALftnat vndai
Tyhur^Crgeo pojitum
colono
Sic mea fedes vtina
fenefta:
Sit modtit lajfo maris
ey viarum,
Milititquc.
Vnàefi Parca p/âhi-
hent inijUd,
Dulce pelliîis ottihus
Calefi
F lumen, cr régnât a
fêtant Laconi
Eyra Palanto.
il le terrarum miln
fréter omneis
JÇngnlusridet , vki
2. LIVRE DES ODES
non H)tnttt9 Adoucir l'aigreut d'vnc Touche,
MelU décédant , vi- Mere du FUfam oliuier.
ridiqu-e certat
Mec a fenafro:
Ver vbi longum tepi- Ou doucement lupin decouure,
dafyïc prabet Le doré pnntcihps qui nous couurc
■{ f Les champs de les riches beautés.
lufftttr bornas; & & qui faif pmS)lhyuet Iiefpandr,c,
ami chs ^Auvon Comme Bacchus fai&au dos pendre,
Fertili Bdccht mini» D'vn arbiifïeau Tes nouucautcz.
mum Falernis
Inuïàet vxiis.
llle te mecum Uchs Scptumc ce lieu nous inuite.
Cr beat* Sus donc: que Ces tours on Habite,
fftuUntérccr.ibit» Aprochantcslaftrciumcau,
J . Ma mort la^u diras d vn carme,
calenttm Trifte & plai1Jtif)& dVne larme
Pebitdfparges laerj* Tu arrouferas mon tombeau.
tnafauillam
yatis amict.
Ad Pompeium va- APOMPE-IE VARO.
rumgaudens de
eius in patriam ltre rejionit w- rtUw%
. reditu.
ODE VII.
OSxpe mecum te-
fus in vltimum ^ Pompé fils du vert laurier,
VediitleBruto mdittç (/Entre mes amys le premier
duc e Qui_tc fait reuoir noftre terre?
e»it 'te rtl,n*mt ^ fl fauorab'c des Dieux-
— . . Terameyne victorieux,
Quintem HckS à'vnzfi fanglante gueti eî
Vtjspatrtjsfltaloqpte
cœlo*
DE Q^ HORACE
Aucc qui iadis mille fois
Aux villes,aux champs,& aux bois
I'ay verfe l'argentine coupe,
Oignant mon chef d vu; liqueur,
Qui fur tous me rendait vainqueur
Parmi la piaphanre troupe.
le veis auec toy la fureur, -
Qui fa Toit pantcler mon cœur
De crainte,& mettre bas les armes:
Quand les plus braue3 d'entre tous
Se mourant(las)chargtz d; coups,
Ccuuroyent la terre de leurs larmes.
LorsMercur,ce grand demi-Dieu,
Prompt,me retira de ce lieu,
Dans la nui et d'vn efpais nuage?
Et l'onde rc traînant ion cours,
T'enuelopant tout au rebours,
Te ramena daiss ce carnage.
Des Dieux il faut ramenteuoir
Ce don,& te mettre en deuon,
De leur dreiîcr maint facrihce,
N'efpaignant poiqt à ton feiour,
Les vaifieaux qui font nuit& iour,
Seul dédiez à ton feruice.
F t. 41
Pompei meornmpri
mefodahum}
Cum qui morxntem
ftp s client mero
Fregi y coron Atus ni-
tente'is
Ma lo b 4 thro Sj rto ca
filles.
Tec a m P h 1 litip i s y
C~ ccïer'tmjûjram
Ssnftrziutà non le ne
farmul-t:
Cum fra'tfd virtus,
eymwœces
Titrpe folum tcïi'rcre
menfo.
Sed me Per hottes
LiercHYius alcr
Venfo pAuentemfuf
tu lit aire,
Te rurfits in Icllum
reforbens
Vnld frétis tullt 4f-
tuofs.
Ergo olh?4Urr,}gd
de /qui âdpémx
Long4.<j:ie ftjh'm m-
Un* Lttus
Dspone /A hure
mew.n?:
Farce ex dis tili dep-
Urw-ïi.
2. LIVRE DES ODES
olliniofo Util* Maf-
nco Boy,ioyeuxcfpanchc l'onguent,
riUAr'.A rrhh'fu.* Dont Ic miel en vain **c rePalld>
de CApAnbm Qui. honore fon front d'odeurs,
ynguenta de con- Glouton, des Leneens honneurs,
chtsiqms vdo P°ur cn "porter le trophée}
Deproperare dpi»
coron&s,
Curât ne myrthoïaut SaiuantlesEdonycns pas,
/• * Au vin ie prendraym:$ ebas,
renm arbttrum pIus ubre ^ cnt qa.oncquei encore.
VKtt bibendt ? non £n ioye ic veux trefTaillir,
erofanius Poifqu'à ce iour ic voy faillir,
Bécchabor Edtnù: Mon Pompé fur tous que i honore.
recept*
Duke mihi fur ère
ejt amtee.
In Banncm merc-
tricem.
CONTRE BARINE.
Quil ne doit croire afin dire.
ODE VIII.
Lldfi iuris tibi
peter dtp TE voudroisjuifante Barine
V
tœna Barine nocuif- X Rayon de la beauté Cyprinc,
fit vnauAtn: ^uiurc ton dire franchement,
J rl r Si quanterois il faut te croire,
Vente fi mgrejieres, Ta\oulcur blanchc,commc yuoire,
vel.vno Receuoit quelque changement.
Turpior vngui,
Crederem ifedtufi-
mnlobltcrdfti _, , f . r
~. o J , Par ton en ef,tuiures fans crainte,
Perjidum wtu CA- Dcs amans oyant la complainte,
put enitejcis Qujî leur feu tu veux obéir.
Pulchrior multo, in-
DE Q^H O R A
Tu cherches nonobitant,chetiuc,
D'amour vne rroupe abortiue,
De toy indigne de iouyr.
Fay donclàbas,tâToixdefcenite,
Des corps errer deflus la cendre.
Pour vendre ion charmeur effort.
Va c'en de cil piper l'oreille
De 1 Oie qui iouz 1 obre fommeiile
Où les Dieux exempts de la more.
De nos cœurs Venus domterefle,
S e rit & mocque ta fine fie,
Et le camp des Nymphes e'pars,
Le Dieu de l'amou^cuic mèche,
Pour faire vne nouuelle brèche,
Va toujours eguiiant les d.irs.
La leunciTe au poil qui redore
Son mcnton,tes beautez adore,
Non encor' initruite en tes moeurs.
Le viellard fe iette au cordage
D'Amour, pour viure en ton feruage
Etlbuz leiougdc tes rigueurs.
La mère au clair rayon foupire,
De tes yeux où l'amour le mire.
Les vieux redoutent ton courroux,
La Dame n'aguiere pucclle
Pailit,que ta flamme iumdlc
Ne luy rauillc ion elpoux. ;
ï F L. 42
uenumque prodis
Pub lie a cura,
Eàpedit matris dm
res opertos
Fal!ere,cr Ut 9 taci-
turne noftrs
Stgna cum calo>geU
lia que dinos
Morte carenteis.
F^dcs hoc , mquam,
remis ipfa , rident
simpUces Nymphe,
ferm £r Cnpido
Semper ardentes a-
cuens /agit tas
Cote ementa*
^Cdde quod pnhes ti
bi erefeit cmniSy
Sermtus crefeit no-
namec pr tores
ImpU teclum domt~
n& relinqitunt
Sape minati.
Se fuis rnatres me*
tuH.it iuHencis:
Te fe nés parci: mife-
rtque nnp;r
Virgincs nuptse , tu4
ne retardet
1. LIVRE DIS ODIS
AD VALG/VM. A v A L G Y*
de morte Myftç pue £* '< ™ àoitfi long-tempsjUureT
ri, indicans mala ho la. mort de Mijle fen enfant.
minibus non elle co
tinua. ODE IX.
JCxOnfemptrm' T Ete^ps neft toujours pluuùcux,
SXj , J r i i J -jt-.t 1 orage malicieux
«** ^ bres nubibus ÎNevi,nt (ouvrier des eaux la cource,
nifpidas La mer bonafie pren: repos,
Manit inarruiaut Quelque-fois codtenanc fe$ flots
mare Caffium Dedans ion •"»?**■*«'
Vexant initiales
proceîlàe
pfquv.nec ^irmen'ijs
tnçT!S . -„ En tout moys i'hyuer n'eft Ci fort
sAmice ralpjtat Quilf^Te giaçonner le bord
glacies iners Arménien, pa. fa froidure.
MeCeif per omneis'.AUt De Girgan les chefnes menus,
> é\ \.„ Ny les ormes du-fr oie chenus
^uUombHS _ Ne quittent leur verte peinture.
£uercfta Gardant
laborant%
Etfoltis viduantur
Or ni:
Tu femper vrges Mais tu es toujours languiûanr,
flebilibtts mûdz*' Voyant ton hJs mort palliliant,
Myften ademprum . En pleucs,cn regtcts,en complainte:
\ ■;• ,i Au foir, ou eu nailiant Soleil
nec tibi velpero Au cl^râyoMWala parciI
Surgente , decedunt Tu as de douleur l'amc attainte.
amores,
Nec rafiidumfttgien
tefolem.
DE <^H
O R A C
Celuy qui pora dan--, 'es os>
Des t. ois âges le n M cahos,
Ne pieara tant l'ardeur gentile,
D'AhcitocV Le cœ.:r épioré
Des Pkrigiens n*a dcpior^
Si long temps la mort cre Troïic.
Taris donc ce triite ruitfèau,
Qui en vain,eipa «cha.it Ion eau>
Sur ta poitrine le d.gojte:
Chantons le tninrrphant aiFaut
De Ceiar Auguitc fi hiut
Que le Ciel melme nous écoute.
- Chantons lc^ gemiflans accor cfz
Qwkefonaent, h notant Ces bordz
Nyphate ,ou bien la trîfte pftu&fr»
Que l'o.ide de Mede nous dit,
Ou difonsd' vu peuple iruudit,
Lei hazats çruels,& contrainte.
I F L. 43
<At non ter ausfiie
tus atnabilent
vlorAmt omneis <yfn
tilechum fenex
^Annos-.nec impnbtm
parentes
TrotUn au: ?hrygi£
forores
Flenereftmper.de-
fine molli um
Tandem querelaru\
C7~ potins ncHii
C <tnt émus ^Cwriifii
trophxa
Csftrisj cr rigidum
Nipbatem,
Medumq u c f.a m en
gentibus addiîiim
Vithsymvaores vol a 7
te vtrùceii
Jntrdjtte pr.?:cr:ï~
tnï-i GeUnis
Lxiriiiseqiiit:
Pis.
f iij
2. LIVRE DES ODES
AdLicinium. Ser- A L ICI NE.
uandam efleme- „ > i r * » j-
.. . Pu il Uut qaraer midiocrtte
dioerirateiTL ^-% i ■ 9 -
.. Vu il faut qaraer midiocrtte ry
diocntatem. r a • i r *
foujtenir la fortune contraire.
EÛms viues I<i o d £ x
cmiy Neque aï-
R
tum rpV viuras plus heureux,
Semfervr?enâ;ne- ^ Silcsflotz écumeux,
7 a ,, Ton Nauire trauerfe,
7»* dumfmdUs Peu à pru doucement:
Cautus hor refît*, »/- De peur que fièrement
w/«w frcmenào Tonpin,ne boulcuerfe.
Littus miquum.
^yfuream qmfhuismc ~ . , r
, • • 7 J 7 „ Qui loge ion amour,
dtomtatem ^ (Comme au plus doux fejour,
Dihgit y tutus caret „ De toute humaine choie)
ohfoleti Dansladiuinité,
r/l,ji,.., , rt; . • . De médiocrité;
-, , Horsdeioucy repolc.
tnutdenda *
Sobrim aula.
Sapin* ventif agît a- » Le pin plus élcué
fur ingens. ' » E^ dl1 vent PIus Draué,
P/»W • £ celf* <rr*~ " ?" t0urs 1,orgucil enfcmblc.
imw.a-celjdgr*- „ Le mont plus glorieux,
*wrf cafu „ Dvn bruit plus furieux,
Vecidunt turres : fc- » Souz le tonnerre tremble.
nuntque fummos
Fulmina mon+eis _ . . ,
r(,„y. r,r », Q!Ha,eo2neudaforr
SMr4t,nrtflK,mtt»lt u{$Ssfa#J!*Êi*
/ecundt* „ SaimedVneefperance,
yAlteram fottem le- » (Du malheur aiiaillj)
ne prjfparatum
DE Q^ HORAC
„ Que le bon heur failly,
„ Suiuratoit la cadanec.
„ Si captif maintenant,
„Dans vn cruel tourment,
., Tant de malheurs l'endure,
„ Ce ne fera toufiour,
„ L'arc faiâ: quelque feiour
„ D'Apollon iàinct augure.
De ton cucur indompté,
Soit ic fore furmonté,
Qtd trouble ton courage:
Tu pourras fur tes maux,
Et lur tant de trauaux,
Rcgaiguer l'auantagc.
* t. 44
Ptftus: informas hje
mesreducit
Jupiter, idem
Summouet.nonyfi ma
lènunC/Cr ohm
Sjt erit3quondam ci"
thara tacentem
Sufcitat Mufam'ncq
femf.tr arcum
Tendit ^Apello.
R^ehus nnguftis anime
fÙSydtqUt
Fcrtis appareifapien
ter idem
Contrahes venta m-
miumfeciindo.
Xwgiàé z'eU.
A Q^HIRPIN.
Le priant de ne prendre tat d'afai -
résumais qu'il vme ioyeufement.
AQ^HyrpiïUïm.v;:
omiiîisnrgotiis ,
iene&uti coniu-
lat.
M On Hirpin ne recherche tant,
Que c'clt que le Scyte prétend,
QjtcI cft le but de fon attaute:
ODE XI. f^\t'îd hdicéJUë
\J Cantalcr , XT
Scythes
Hyrpine Quin*i c*gi
tet ,y€drta
Ffciiij
2. LIVRE DES ODES
Viîilfus olnBofcmit ï-aiÔe arrière vn trop grand cmo;,
' Tu as allez, de bien pour toy:
,, Nature de peu le contente.
QuArerc.nec trépi-
des m vfum
Tofcentis ampauca*
furttreïro , . nr r c ■
J .à . La leuncfie prompte renfuit
Leuis muent as ,CT côme vnfiambe-au,quidansla nuift,
décor, anda Inconfiant erre fur ion pôle:
TelLente lafàuns amo C hailantle f ommeil amoureux,
La vieilleile,aux grilons cheueu x,
res. . De la mort nous peint vue Idole.
Canitie , facilemqne
fomnum,
Nen femper idem La printaniere nouueauté>
f.onbus eft honos Ou de la Lune la beauté,
Vemis:*eque vno Lu Comme nousfe mue & fe change.
na mhens nitet Ce cours au monde eit erernel,
, . L'eiprit donepourquoy n as tu tel,
r»lt».fH> ttemis mi Q^l ne fclimc & £. fe mange?
non m
Cenfilys etnimum fx
tigds}
Cur nofuh alto, vel DeiTouz l'ombrage de ce pin,
fUtano,vd bac Que n'allons nous cueillir la fi a»
P^ij* ucenteisfic te- »» ™*. a^ toit qu'il nous fâche:
^-7 Ou dans l'onde d vn vin triant,
mere,crroj4 Quiaucriftal nous variant,
Canos odorati capd- Lauer noftre grife mouitache?
f»,
J)nm licct$-j€fs;ria£
nardoy
Potamns vnâfùife- Au foJ*c7 4ui PC1'Ç ant nos os>
, , D< Vient afFaillirnortre repos,
C«r*J eàaceis , <jhu Quel Damcrc: au bord d'vnc eau,
puer acjUi
DE Q^HORACE II. -ff
B^fl inguet c aient u
F a 1er /u
Te cul a fr&iercunîe
lympha?
Ondclante en quelque rui&au,
Ne vuf: l'argentine tàflcî
Des mortels quel braue defTein,
Nous pourra, faire voir le fein
De Lyde^à nos yeux quife cache:
Fay la prompne venir au fon,
Pipant fon cuetfr pur ta chanfon
D'vn feul nceud Ion poij qu'elle at-
tache.
A SON MECENE.
Ojfd ne petit rien eferipre cVim-
pcrtance3furpris au corda-
ge de l'^mïttr*
ODE XII.
DZ Mars les troupes vagabondes,
le ne chance parce i.uen veis,
N'y c'ilquidomtervnijers,
N y du ûng Feneeu les ondes.
le ne dis les mutins Lapithcs
N'Hyiee noyé dans les fioex
Du Vih,ie taiic les grands os
De» croules d'Hercul' déconfites.
Qujs deuium feor-
tumdiciet démo
Lyden\eburna die a-
ge, cùrn lyta
Altturet incomptnm
Lac An*
More comamreli?*-
tanodum.
Ad Meccsnatcm,
nonconuenirere*
grauesLirico
car mini.
Olis Unga fer a
bèilâ NHTH>4tè-
tlA
lïecdirum ^/Cnmba-
le m, ne c SichU*.»
mare
Tœno pur purent
fanghinejinu.
^ptare cithaté n>f-
du
Necfétms Lapithas
<£H nimium /ruro
HjUum, dùmr.
Hercule a m^m*
Td
N
uns iiiMcnesi vn-
de p&icuUun
1. LIVRE DES ODES
Fulgens contremuit
dttntK ^ Mcccne,tu peindra* la gloire,
J)ieS hijtor'ifs fràliA De Ccfar, par tes doctes doitgs,
Cdfaris Ec **es 10 ^ur tant de R°ys>
xmhm» mdim, du Au ^ ftont de ^™™™-
Xegum colla mini'
tium,
Me dulcis dominé
Mufa Liant* ■ __ r . - ■ ' .
_ J t • Car ma Mule rcut de Madame,
C4nt us , mtylMit ç^ fcul k chantc k$ bcautcZ)
<//<- * re luàdum Et de fes yeux les cruautez,
FttUenteis ecults > Son cœw, fon amoureufe flamme.
Cr bent mutais
Fidumfectus 4m$-
rihns:
sQudm nec ferre fede
de de cuit chorts,
Nec certare Uc9,nec Ccft celle que le bal honore,
ddre brdchtn, Prenant les pucellcs en main,
. ■*'••!• Les mouuant aux poux d'vn airain,
Ludente ntStdts vtr Lc iour quc Dian/on adorc.
gimbus facro
Vian* celehris die.
«Num tu y qu* tenait
dittes ^yichamenes,
^AHtfinvnis phrj-
gUMjronits.fes mmicux dclarichcfrc>
FermuUre veïts en L ' lu$ iauruflàntcs toifons,
ne Ltanid, Où les plus fuperbes maifons,
Tlendi aat^trabam Dcs Arabesque ma Dccflc?
•>n
dus}
DE Qj^H
O JL A C
Qui me vient cTvne haleine douce,
Me fnccer lame hors de mon fein
D'vnbaiferqui comme inhumain,
Plus me veut & plus me repouflè.
Contre vn arhre qui tomlat le meit
prefque à mort.,
ODE XIII.
LE premier qui te planta
Erde uLuncffeantà
Le tendre rameau fur terre
Et le iour Tut malheureux
Aux ficelés de fes nepueux
Du feu digne d'vn tonnerre.
Celluy ic croy fermement,
D'où, tu prins commencement,
Auoir eité parricide,
Ou bbn qu'il trempa fa main
Au pourpre du fang humain
Duquel il fut homicide.
Celuy fut,il cft ainfi
Qtn premier te meit îcy
Le fcul perc de tout yice:
E F L. 46
Vumjîagrantîd de-
torquet ad «feula
Ceruicemiaut facili
f tutti a negat,
Qud pofeente m agis
gaudeateript,
Interdum r a père oc-
cupet.
InArborem,cuiu9
cafu in agrofuo
Sabino penc op-
preffuseft.
ILleCrnefxjlstepe
fuit die
Quicunque primu,
Crjîcrilegd manié
Produxit arhos in
nepotum
Verniciemiopprohri
wrnqne pagi.
lllum cr paretis cre
didertmfui
Tregijfe ceruicem ,
Cr penetralta
Spdrfîfe nofturno cr-
n«rc
Hofpitis, die venem
Colchica,
St quicquid vfqua
eoncipitur }nefas
Trétftauit, agro qui
fîéttwt met
2. LIVRE DES ODES
Te trijte lianum, te Arbre, à cil pernicieux,
cadu:»m ^ de l°y C1°P curicQ*
. . . tiperoit autre fcruice.
In domtni caput
immerentu.
£ujd ejHiCine vit et,
nnnqitam homtni ,-. Nul ne fçait afTez les maux
rat# „Quj, comme acharnez bourreaux,
cJ -M fi - t „ D vn fil pendent fur nos teftes:
Cantnm ejr mhorat Vn gouff,J on cramt feulement,
nauita Bojphorujn Et non l'incongneu tourment,
Pœnus perhorrefeit: Qui nous fiai a longues trai&es.
neq*: vitra
Cxcatimetaliundc
fat a.
Mdes fagitus, crée u g-ndarme craint les dards,
lerem fngam Q_j volent de toutes parts,
Parthiicatenat Par Le Parthe doutte les chaiincs
th*s,o>ItaUm ffHtahque fureur:
, r , ■ ■ Mais des Parques la terreur
%>bnr.fed improm- £>ÛH1|;re ^ forcefi humaine*
J a lethi
yisrapuit ,rafiet-
que renteis.
£Htmpenef*rudre- Helas! combien peu fouucnt,
gna Prsferpmx, De rOrq' qui va nous fiuuant.
£t inàicantem vi- N'auons nous fenti les peines,
j . m D^s ocaux champs tliucnf ■
SedwjHC difiretds SUUu les doiee* plaine*?^
piornmy çr
i/Eolijsjidibus yue-
rentem
SatphopHellxde;,- EtlaIefoncmcndu
fHlaribi4Sy Dc Sajpho au camp épandu1
Et téfonantem fie- De mille icunes puceiks,
DE Q^ HOUAC
Outoy Alceeioiïant
Qm vas ces plaintes voyant
A tes fortunes cruelles?
Des ombres la pafle nui&
Ne prenant plaiiir au bruit
De leur lyre doux-fonnante,
Bien qu'on ayme aucunes fois
Ouyr les trilles abois.
De quelque croupe éclatante.
Mais quov il cette douceur,
Des Mânes rauic le cueur,
Eft- ce pourtant grand mer ueillcî
Les chefs aux ferpens retors
Au miel de leurs dour accords
Ont auJîi preltc l'oreille.
Sur Caucafc à Prometké
L oifeau ne vient au cotcjS
Faire la nouuelle brèche:
Tous Ces maux font dans l'oubly:
Qrion tient afFoibiy
Son arc^arrouiTe,* fa flèche.
^C
E F t. 47
mus aurco
TA nduis
Dur 4 fug£ mala,
duraoelli.
VtruntjHe fdero dt-
gnafilentio
Mirantur vrnlr£ di
cere:fedmagis
Fugntu, cr aclos tj*
rannos
Denfum humer li hi
bit aare vxlgiv.
Quid rnirH ? vit illis
carmraibusfttipcns
Démit tit ttrx* bel*
tua. centiceps
is€ureis,crintor-
ti capiUts
Eumeï.idttm recréa
tur angues.
<£ujn çr Fromerhens
cr Pelopis p>trcns
Dulci Uboriim de-
cipiturfon*.
NeccurdtOrion Leo-
ne s,
yfur timidos *gil**
relyncM.
I. LIVRE DIS ODES
AdPofthumum. A POSTHVME.
De vitac bre-
uitatc.
ODE XIIII.
. J o , ' , AsmonPoitumejPoitume,
thume Pojthume ]^Lc traic (ic nos ans f enfult
Labuntur anm : nec Et ta vertu qui reluit
pietas moram Au beau pourtraict de ma plume,
_ - • n •> Ne fçaurort tarder le pis
ne et*
sAfferet , iniomiU-
que morti.
Konfitriccnis^Hot .j pluton pour offran^
quoî cunt àiesy Tu vcrfcs trois cent ruifTeaux,
^mtcepUces lïlacry Duplus gras de testoreaux,
mabilem ^ v«ut la bas quon defeende
_/ - • • Pour faire éternel feiour
Plutona auns: qm Souz fcs noirs aatres,va iour.
ter 4mplum
Ceryonem , Tityen-
J* r\ ? r - Aux trois grands corps il enferre
Compefiit vnâa:fci- Geriûn fou°fon :ombCau
Ucet omnibus £C Tine au bord de l'eau
Quicunquc terrd OùCbaronnautonier erre
muncre vefamur, " courcntfrancs de loucv
1 J* Lepauure&lericheaufU.
Enaaiganda , Jiue
reges
S iut inopes erîmus
colonl En rain fuit-on les alarmes,.
n En vain pallit-on aux coups,
Srujtra cruento Mtr Pais ^i cft COmmun à tous
tectrebimus,
D E Q^H O K A
A la mort quitter les arme s
Ou bien le vent mutine
Puis qu'on cft là deftine.
Au bord des lentes riuieres.
Il nous faut aller trouucr,
Coccitc,& nous abrcuucr
Dans fes peines couftumicres.
Et Syfyphe,Et voir le fang
Qui. porte la rage au flanc.
„ Il te faut quitter le monde,
„ Tes maifons,& l'amitié
De ta plus belle moitié,
Que les rets qui flambent l'onde.
Le Cyprésplié-retord
Seal racontera ta mort.
Qui aura ton héritage,
Du bien non trop foucïeux
Que tu gardes curieux,
Trop libre en prendra l'vfagc,
Par tout epandant tes biens
Et tes plus riches moyen*.
CE H. 48
ftihus ^Adru
Frufira per autum-
nos mtentem
Corporibus metuc
mm ^uftrum .
Vifcndm acer flumi-
ne languiào
Coccytus erntns, çr
Danaigenus
Infâme, damnatus
que longi
sifyphus ^Solides
laboris.
Linquend* îellusiey
domus cr placent
Vxor: neque h arum
quai cola arborum
Te , prêter inuifas
cupretfos,
fila breuemdomi-
numfèfuetur.
^Abfumet harcs Cx-
cu?a dignior
Seruata centumcU
mbm: cr mero
Tmget pammentï*
fuperbo
Pontifîcur» potière
casnis.
2. LIVRE DES ODES
Infuifeculilu. Centre V orgueil cr U fcmpe dei
xurûm édifices de fon ternes.
^Ampauca ATAtro
ODE XV.
iu<reraregia
i
Extenta vifentnr Lu T^Es Rois l'orgueil rien ne lairra
crtno xJ De terre pour le labourage,
Stagna lactt, pldta- L'eftangLuc infoneaumen x
ôr fi Noyer les champs dans ion nua^c.
ntjquecœleos ] z °
Euincet vlmositum
Tjiolaria,<y ♦
MyrtuSyCr omnis co-
pia narium °rcî tcs PIans ^eront vainqueur*
_-* ;• • Sur la 2ro!leur,des plus zrands ormes
Sergent olmetis o- Qr épbandrarénUll des rieurs,
dorent Du printemps, les odeurs difforme ?.
FertiUhns domino
priori.
Tum fpitf* ramis
l^reaferuidos u c2m? bicn rang , dcs ^^
Excludet ictus . non Eftandra du Soleil la flamme,
itd Rçmuli Ce ne font pas nos Rois premiers^
Frafcnptum , &> m- Qiii^ c£ nous ont Pduiré i>ame-
tonjî Catonis
*Aufpicf/s% vetcrum-
quenorma.
Triuatus Mis ccnjns Vn chacun félon fon pouuoir,
erat hreuis Occupoit la terre Italique ,
_ De dix piedz fut leur picmenoir,
Commune magnum. N.OÛI1fYifer le pole Artique.. '
nul'a decempedis
Metata priuatis>op4.
cam
For tiens expthat arfton
R®mc
D E Q^H O R A G E F L. 4£
Rome logeoit dans le glazon Ncc fortultum £ber-
Ceux qui erroyent hors fi ceinture, ^ «A^W
Aux Dieux railant pour leur maiion u .
Vne plus fuperbe cloilure. Leges jinebant, ,p-
pida fuvlico
Sutnptn tubentes ,
A GROSPHE. jH? ,
Timpla nouo de cor d
refxo,
Qj^ela béatitude de l'homme conji- Ad Grofphum. Ne.
fie kUtramjuilite d'efprit. min: non otium
gratum effe , at-
C
ODE XVI. que°P«bile-
OTium diuosro-
gaî m patenti
Eluy qui eft dansles ^Egeens iîos, P en/Us ^y£j*<eo ifimul
Aux Dieux demande vndeiiré re- atri nules
La Lun/au Ciel a fa face couuertc, Co^^it Lunam,ne-
11 oit fa nef piaindre,& gémir ù per- f «p certafulgent
tc' Sidéra nantis.
Otium bclU furiofi
Thrace,
Ce repos,Trace ennyurée de Mars, <^»w Mfi/ phare-
Le Mede aufn,îe grand père des dais ira decori,
Chent fi fort Où layan: ia,lcmbralTe ^, rp/,e non <rem7ni,
Quonnadelorparlagluâtemaile. L û *
^- . r & 7teque purpura ve-
naUyTiec auro.
Nonemm^Ga^ne-
i „ • . ^ /• . que confuUris
Carny le Gaze,enricheuc fécond, ' ' rci
Ny le Côful, dans Ces eftatz profond, ^**** 6&T **<"
Peuueat viter,desfoucisle murmure feros tumultus
Qui des plus grandj outreperfc Ur- Mentis, cr cura la-
inure* queata circum
Tecra volïtntcis.
G
1. LIYRI DES ODES
riuitur farne bene,
cnipaternnm » Ccluy peut viure au monde he»-
„11 r reufemenr,
SfUnâttmmenf* te ))CLic6:cDteftdefo„bienfculemft,
ntétfalinttm: II ne fera furprins d'aucune crainte
Ne c leneisfomnos ti- Ayant au cœur d'amour la flamme e£
mor,aut Cupide ta"Uc-
Sotdidns attfe> t
Quid hreui fints «- Q^ pcnmons nous Yiuans fi pcu <jc ,
culamnr duo iours
Multét?<iuid terras Brafler de grand par nous menteur*
alio calentes „ difeours,
„ • Qu'elt-cc qu'on va fouler vn autre
S$U mutamm } fa- ^ monde
tri* fuis exul Pour quoy â ton lame fl ' vagabonde?
Se efvoyut fugitl
Scandit^ratas vit 19-
fanaueis Dans l'auironqui dc/Touzïesmou-
Cura : nec turmase, De £™*miz ^ fourcdt miUc traiuux:
qmtum relmqmt- pj^ viftc on Y$ qU-vn Cerf:on couit,
Qcior ceruiSiCrdge* on vole
tenimlos Prompt comme yn vent, pour garde*
c'elt Idole.
Ocjor Euro.
Ltttui in prafens ani
mus^nod vitra efi Lcfprit qui ha prefent deuant fes
oderit curare: cr a- yeux
mara lato ^n ^cn 1 ne ^°^c au ^atur cncrcnct
Tempérer nfn , nihil r ^ ^Sm^anm Ces auentures
ejt au omm „Rien n'e il heureux, entre lescrca-
Purtebeatum. tures.
y^bftniit claritm ci'
tdtmrsyfchiÏÏemi L .
_ 1 Achil limort îaloufede fesans,
I, £ rr^«. >» «W- Au fcamis de fo cruels tranchans:
D É Q. H O R A
ilieÏÏc ci
O I
Timon fâcha la vielielîc chenue.
5j Lamoitnouscit, vne chofe incon-
nue.
Tu as des montz, errans par les cou-
pcaui
Syciiiens, mille cornus troupeaux
Et maint lumen: foufHan: i grolfe ha
leine
Et tes moutons te couurent de leur
laine.
I'ay quelques champs bien petis fsu
le ment,
Cela fuftit,car i'ay contentement.
Puis d'Hcl;cô la neufueine me poufFe
Dont bien armé le cômun ic repoulle
Q3
Et mibî forfait 3 tihp
auod neganty
Pcrr>gerkor49
Terreresctntum.Si-
00 ■*
cPAtcjuecirtHm
Mugîtmt vaccx , tlhl
talit hinmtum
lAfîd qudângp' e-
Mîêtietrïn&a.
Veïliunt Un<s , mihl
parti* rnr.iyCr
Spiritum Grait fr-
nuent cdman^y
Parca non menda.rde
dit , cr mali^nitni
Spernircvulg:',st
SON MECENE
malade.
ODE XVII.
Ad Mëcœnatem x-
grotumnegin*fë
civiuerepofîeiii
perftitem.
f) Ourquoy fais-tu plaignant tes
maux,
ecene, doubler mes trauauxj
Et du corps exiler mon ame,
Tondcçcsdo imageable aux dieux
Me fe; oit ti op pernicieux,
û mon féal honneur & ma flamme,
Crr ni
a m
querelle
im-ts \nis
n?c mi
hfjë f
ntis
Ooire Al écarta* met-
r%tn
Grande déçus ,- cola-
mMfàerehttit*
Gij
2. LIVRE DES ODES
\jihteme* fi farte
anim* rapit Ha ! dt&Œfi la fierc mort
. **. ., Te faifant le ntir Ton effort
Maturiorvts, qmd Te prend(la moitiéde ma vie)
morir altéra. En ce monde fans amytié
Nec charus dtiue, Pourroy-ieen moy viure à moitié
necfoperftcs Prcns donc ô mort rautre Partic"
Integer ? tlic aies v* ■
tranqm
Ducet rmnam,non e-
go perfidum Les Dieux ï'ay-iuré, que le iour
Vixi facramentum Qui,te rauira,fans feiour,
ibimus, ibirnm, £ foulera? la mcfme tracc>
. ' . Nous irons courans après toy
Vtcunque précèdes, Commc vn gcndarme fuit fon Roy
Jupremum Au Ciel eilirc noitre place.
Carpere iter comi-
tés paraît.
Me nec Chimdrafpi-
ritus trncdt, _ , , _ , . ,
rô r Les rceards.du Ciel inhumains,
Nec fi rejurgat cen Ny Gya*lc m'onftrc aux ccn, main5>
timanusgia<sy Ne tarderont mon entreprinfe.
DiueUet vnquam. Les Parques les veulent ainfi,
fie Potenti ^t la iufUce encor', qu'icy
J ,7- • , Aumondefi puiilante on prile.
InJtttidypUatum- r r
^«f Taras.
Set* Lihrafeu me J 'cor
piusafptcit
Formidolofns , pars Soit que les fignes à nos iours
violentior QiL* maitrifant,guident ^eurs cours
• •; r Au mouucmcnt de leur ceinture:
Natalis horfjc» NousmouftrétIcuis diucrs regards,
Tyrannus Us £ eferient de toute pars
Jiefpcnt Capriçtr- Ccsdcux ont mefme fepulturc.
nus vnd* '
DE (^HORAC
Lcluyfant or,du grand lupin
De ta vie, au naiffant matin,
Tafranchit des griffes cruelles,
Et du deftin vifte-courant,
Souz qui le monde va mourant ,
Au dos d'vn fil plia les ailles.
Lors que le peuple,te voyant,
Augu{te,Auguftc,fefcriant,
Parloit des mains fur le théâtre:
l'eftois arriué fur le bord
Du Stix,nauré iufqu'i la mort
Fauue vint ma douleur abatre.
Mon Mécenas,fouuiennc toy
Qujl faut,aux Dieux rendre taïoy.
Prefente leur maint faciifice,
Pour toy ie repandray le fang
D'vne brebis au cheucuil blanc
Pour te rendre leur miin propice.
E F L.
nrnmjue noftrû in-
eredihdi modo
Confentit afirhmM
lotus impio
TiiteLt Satnrno ir-
fuUens
Ensuit : volttcrij^
fdti
T traduit alas : cum
p o pu Us frcquens
Ldtum theatris ter
crepmtfo'rium
Me truncu-s ilUpfks
cerebro
,&fiftjder&t:nifî F* H
nus ici:: ni
D extra icu.i-fer M'c ••
curialinm
Cufios vircrurn. red
dere viftimas,
jzàemq'.icvonntxi
mémento:
Xos httmilcm fcn&
mus <i?n.:m.
«1
1. LIVRE DES ODES
In Eum qui oblitus
breuisvirx,cupi Qj/dvit heureu Cernent en fa ti an*
ditatibus& dmi- urete\ ayant en icelle cor,-
tiis fhidet, tentement.
ODE XVIII.
Non elur.ne.jHC ^ ^ poarprij
a:*renm , I r, 1Uoirc,ou d'or , le lembris
fllea ; enidet m djtno J[ Embçlly de ma logette,
/ v -„« vV. Lcs poultrcs, tirez des muntz
/ _ . • Neronezernir.lashautztrontz
Jto* trtbes IIyme.su Dcs colo^n,s ay kuL. crcitc> ^
prémuni columnii z>l
timarecif&s _ . ,
• »• Icivavooint contre la loy
j€\tica.\nt%jCtUU Riay le'fccpti c iVn Roy, '
IgnotYÂ hjtres regiain n'y forcé Ton héritage:
ozcv.pxur. L'honcfteté qui me fert
>T „ r „**„** *vl,L, N: fille lbiiz mon couacrt
, . - Vntropfupcroclanaec.
Tr*hmt honejt* pur-
purts clientes,
^ctjiâes , cr /^«^ , ,De r rinc?au rcrs qui ter>
°^ J. ' £ Mon Luch.mc parle vn accord,
Semgna vena eJi:pXH Le plus richc m~c C0Lim^
percmque dînes le ne fuis moleftê aux Dieux,
Me petit nïhiifuprk **Y a perfoaae odieux,
__ / i /r : ,.„ HeureuXjChezmov lemc pnie,
T>eoilAcejjo:nccpoten *-- .* *
ffw amicitm
Larziortfidcrito, Au clair matineux retour,
. v>. / o . . Delaube,i'enfuitlcioar
J4^ fefft» WWW Qui rraaduObit hier carrière,
oint*. La Lune y cft pas toujours
Trudttnr dies die: En mefmc cfU:,& fon cours
A^«^ fergunt t* Ck**& fa ** p-=micr=.
ter ire Lun*.
D E ^H O R A C
Tu fais les marbres tailler,
?our camailon cmauler,
Eftant défia, fut la riue
De Charon,& n'ayant pas
En mémoire le trepas "
Ou fautqu'vn chacun arriuc.
Deilusl'efchin^tics eaus
Tu veus baltir des châteaux
Non concentre leur ii ;age.
Quoy 'quand tu vas au matin,
Planter'fux le champ voiûn
Plus auant,ton héritage.
En fentant le glouton f . u
Plus mange nt,& moins repeu,
Soit par amour ou par arme*,
Ceux qui font defl ouz ta main,
Tum^ti auare inhumain
Hors leur bien: charges -de lannes,
Milerable toatesfois,
Toymelme ptefehet kdoibz,
Qujl te faut ibuz l'orc defeendre:
C'eit la lallc qui attint
Le riche trop violent,
Pour vouloir tout entreprendre.
Que veus tu b rafler encor' :
Pour toufiours croifte ton orî
Ne voistupa^qu'vnc terre
Dans les antres les plus cois
Le noble lang des gians Roys,
Comme des pauurcs enterre?
Ny le chien, tiois (bis tertu
Par aucun or abbattu
Ny c'il, oui dans 1 Orc commande
Charon lairra Promcthé,
Pour viurc en la liberté
Dehors linferualie bande.
Il tient dans l'horrible nuit
Plaine de feux & de bruit,
E F L.
Tufccand* marmor4
L ocatfub tpfu m fn~
nus: 0~fifnlcopi
Immemor ,Jirwis dô-
mes:
M.irù^HC B.:ijs ifc-
flrepentis v- <res
Stummmert Uttcra^
Par uni locuplescjn-
tiutntt rtp.i.
xi ma s
J{eu(Uis. agri t&imi-
nts?çr vltrd
Limites die nt mm
Sj.:s xuttrksl feS$«
fur patrrnos
In fmufçrcxA ae-js
£fyXÊFs <&i v:r,^r
didôsijne naios.
NhIIa tntior tsmen
F^tpacii' (hùjinc de-
j€ula' drait ftidôe!
Jïen::n. cjnid vîtrd
ttnd.ak ilZVl i clins
Ta u péri redaditnr,
Frpum*h*e pnens:ntc
faJtlfat Crci
Galtdum Promet1,: m
Hexexit a;*i« c.iptits.
fnV fuPethum
TtnulHmatfHeTa-
U LIVRE DIS ODES
fali T?.ntaIe,Atree,& Pelope,
„ - M j • i Et le refte de fon fane
Cents ccerceî. hic U Dan_ rAchçrontiac «^
uare funcviim Que maint tourment énuelope.
Panperem laboribus,
Vocatm , 4;«»* non Maas *u Pauurc, <îui fc P1^
j- Du malncur.qui le contraint
VOCAtUS Alidlt. n drcffc fcuanl-oreille:
S oit qu'il aye en luy recours
Ou nom.il vient au fecours
DVne YÏtefTe pareille.
Jn Bacchum.carmi- ,.. , , , ..
. r ' . 0 « // z/f # f chanter Les Louanges
na in fec rctis ne- ^ . ■... *
deBachtu.
moribus-docen
tem
ODE XIX.
yCcchumin remo
nuAU carmina ÇOuz le ibmmet,& la croupe
v3Dc
B
rttfftbks v3 Des plus fuperbes rochers,
nàUoctntem{cre. ^ chantant,Baccu5,fes vers
r « •. I av veu,i'elcoutante troupe
dite f tien) Des Nyrnphes.defïus* les bords
Nymfhatque dif- Qiàaprenoùnt fes accords.
tenteiSjO" aureis
Cdfrifedmn Satj-
rorum tentas.
«
«£«# recenti mens tre
pidat met»: ^Ehoy leur ame eft de c.aintc
•*, , /• iremblante en elle loudain,
pUnoqueBacchife. Piclnde Bâche eftant le fein,
ftore turbidum De fe/îouir cft contrainte.
Zttatvr. ettœ farce Ehoy,n'ellance fur nous
t'.Lmy BacchcconifeSc couitous.
Parce g^am metae-
de thjij*.
D E Q^ HORA
Le Yirtil faut que ie chanre
Et du laid le blanc ruifleau,
Le miel qu'vnarmé troupeau
Des abeilles nous enfante.
A la dorée faiibn,
Dans fa pineufe maiiba.
Il m'eft permis que i'honore,
Des fleurs les riches beautés
D'Ariadne aux yeux voute's,
Penthee,& Licurge encore,
Leurs infortunes,lcurs maux
Et leurs plus cuifantz trauaux.
Tu fais les Barbares fourecs
Contrcmont,de mille tours
Reculer tour au rebours,
Contre leurs communies courfes.
Tu plies, d" vn nœud l'or fin
Qiù luit au chef ferpentin.
Comme des Geantz la bande,
Le Ciel voulut ailaillir,
Ce fut toy qui vins faillir
SurRcctc a ia malle grande:
Son cofps hideux detranchant,
De ton ongle au fier tranchant.
CE H, 5-4
I 'm peruicaceis efi m-
hi thyadas,
Vinique fontcm,la*
cîis er vberes
Cantare riuos ,at-
que truncos
Lapfo c4Uis iterare
pulla.
Ta*&beat& cornu»
gis additum
Srtliis honorent, tc-
tlaque Penthe}
ViJtcB/t non le m s
rtundy
Thracis cr txttiï*
Ljcurgi.
Tuflettx amneis ,tu
mare barbarum:
\ \fcpAratisvuidns
: ^ngps
.AV coerces vipé-
rin*,
Biftoniuûjine frau-
de cri nés.
Tu cûm parentU ré-
gna fer arduum-
Cohors GigAntum
Jcanderet impia,
Rhœtum retorjifii leo
ni s
fngHcnùbus yhern-
biiiqnemaia.
1. LIVRÏ DES ODES
gjunqua ehoreis dp- Bien 1uc Plus propre à la dance,
*.'-.. **» -èmà. /uxplajrtlrs,aux ieux,aux fautz
iCr, -1 ' fupport^r tels aflaut*,
ludoqne dittus , non ^ u ruiuis cette cadance.
fttidoneus Mais autan: les dieux t'ont faUr,
PHgntfctebans :fed *•* ?^ <l^n g*e"e P^^it.
j>*r* er*s. médius que Çcrberus à ta venue,
&e//?. Voyant ton bel ornement,
Teviâit inhns Cer- Te reeem humainement,
, r . . Et rapaifant fon courrous,
Cornu décorum ,lent- jc vciflL bajfer les genous.
ter dt ter en s
Cdudam er receden-
th trdmgui ^
Orepedes , tetigitquc
erurd.
Ad Mecœnatcm ,
<£ in cygni for- JlfegUrfe.ty dit que fdr le moyen
zmm fit tranfïtu- defes chans II tques Uvimé
rus, cantuque im dH monde eternel-
pleturus orbem. Isment.
ODE XX.
NOn vfitdtd, née r , j- ,
• r T E ne feray pas d vn vol,
tenuiferar jcunimun a tous,& friuoî,
Pennabifortnis périt Ores rauy par le monde.
amdum dthera La tcrre lc qwttcray,
=, 7 L'enme îe dompteray.
^tes : neque m ter- Parmcsvers .& eur L
nsmordbor
Longius : inuiàidque
m d'ut
Par mes vers,& leur faconde.
DE Q^HÛRAC
Bien que de pauures pareils,
I*aye rctiiîu mes ans,
Moncher Mécénat fî eft ce,
Que vainqueur deiïur» la mort,
D'u-ltix ie n'yi ay au bort,
Lieu de Hnrerrulie prelle.
Peu à peu noimelle peau
Couurc mes os. en oyfcau,
plus il va, plus îeme change,
Sur mo:i dos iailiir ie vois,
Vu plumage^: fur mes doigtz,
Quime iaict paroiitre cftrange.
Mon vol plus qu'Icaricn,
Du beau flot Boiphorien, •
I y:ay percher lur la riue;
Le monde i'iray vifanc,
Ma mémoire ecernifant,
puis qu"ii faut, qu'heureux ie viuc.
Le Colche m'honorera,
D'Accus me reuercra,
Le Gclon prendra ma gloire.
EtmonIiuvc(au beauunom)
Au iront portera mou nom,
Par ja Franc e,<3ç ma m: moire.
Vrbeis relinquAmno ,
ego pxuperum
SdtrgHis parentum,
non ego ,cjHctnvoe& i
V'dcfte Mecœnas ohi-
bo,
21 ec Stygit cobib el or
vndà,
famtam refiâunt cru
tibus afperœ
Pelles:çr dlbam mit-
tot m alitem
Snperne: nafcnntwt"
que Unes
Ver digiros>knmeros-
que plumée,
Jam Dddaleo ocyor I-
caro,
ViCam démentis litto
ra Bofpnort,
Sjrfeisque GetuU* ca
norus
lAlzi y Hjperboreos-
que campas.
Me Colchut csrqm âif
fimtiUit metum
Mtrfe corhorùs.Va-
ctts.crvltitni
No/cent Geloni : me
peritHS
Vifcet lier, S^oàam
que pot or.
1. LIVRE DES ODES
lAl>fi#t itiAni future
• Voifc le pompeux orgueil,
"*? ' Ailleurs que fur mon cercueil.
Lutlusque turf es, Ces regrets, cette complainte,
Cr querimonid, Arrcftc fes cuifantz pleur*,
CompeCce cLmtrï, Couurc ce tombeau d'honcurV
fr t Ou icy ucat ma yie eitaintc .
Acjefuicri ^*~ '
Mitte jHperhdcnis
honores.
FIN DV SECOND
LIYRI.
NON MORIAR SED VIVAM.
DE Q^HOXACE H.
BALTHAZAR CHAVASS E
A MONSIBVK MONDOT,
furfon Anagrame.
NOM DOCTE ÀQ£IS.
ODE."
QVand l'Aurore vermeille
Et l'Aube fe refueille
Aux cheueux déliiez,
v_ Lors la rofepourprine
Monftre furfonefpine
Ses tortils de/pliez.
Mais puis cefte peinture,
Retfentantla dorure
DuSoleil,vomiflant
Ses chaleurs parle monde,
Comme court la fîere onde
On la voit blemifTant.
Le torrent,Ia fontaine,,
D'vne cime hautaine.
On oit bruire & couler:
D'vn gros flcuue la fource,
Etretrainantfa cource
Toufîours fans fin rouler.
Le vieil faucheur encore,
Qui ce mond e de uore, '
A iespasinconftans:
Il enfuit le veftige
Du guidon qui voltige
A la mercy des vents.
Parla bafîc campagne
(Que la rofee baigne
Au leuer du matin,
Qui loing nous chafTe l'ombre
De la nuict pafle & fombre
De ion œil argentin)
Raieunit le Narciffe,
Qui dans le camp fe glifTe
Des fleurs filles des bois,
Mais le Cyprès fuperbe
Comme la petite herbe
Fleftrira quelque fois.
Mais ta plume légère
Mondot, prend la carrière
Pour viure en l'vniuers,
Et pourpaindre ta gloire
«Au portail de Mémoire
Seul loyer de tes vers.
Delà mort le faïence
Ne fera que la France
N'embraflTe ton renom.
Dont heureux tu peux dire
Fredonnant fur ma lire
l'Aï AQJIS DOCTE NOM.
Or la trouflc mignonne,
Que ta dextre cnuironne,
D vn traict qu'en main tu ties>
Dardera tes louanges.
Sur les riues étranges
DesScytes & Payens.
Trop heureufe Lucine,
Qui noya ta poitrine
Du Nectar précieux :
Dontlenvelduhautftillc
Que ta bouche diftille
Te met entre les Dieux.
Vis dôc,M ondo T,en terrt
Ombragé du Lierre,
Attendant de monter
Sur la celcfte voûte,
Pour les traits qu'on redouté
De la Parque domter.
NEC PROH1BET
SV KJVM PONDVS.
A MONSIEVR MONDOT
VILAVNOIS.
SONET.
Ronsard iadis hucha la facrée famille,
Et le troupeau des fœursd'Helicon.dans Paris.
Toy,M ûndo T,qui les eaux de PermefTe taris,
Le loges au plus haut du haut roc de Cornille.
Ceux qui font dans le clos du Puy la forte ville,
Et qui font d' Apollon, & des Sœurs fauoris,
Admirent h fierté ( de ton heur non marris)
Et le fuperbe vol de ta plume gentille.
Dont le fameux renom par ce grand rond ira,
Iufqu'à ce que fes ans le monde finira,
Puis d'vn vol glorieux grimpant dans la mémoire,
Les neuf Sœurs te môflrât l'ardeur de leur amour
Te rauiront la hault en F éternel feiour,
Pour auec elles viure en l'éternelle gloire.
G. B o y e r> Auuergnac
57
L E
TROISIESME L I VRE Q^HORATII
des Odes de Q^J-Iora- Flacci carminum
ce Flacce. liber, m.
Que les deffeins des hommes ne font
feblabUs,nj la fortune aufit égale
O DE I.
Efulgairene
me conten-
te,
Que chacun
accorde à
mon Ton,
Te dis vnc neu
uc chan-
ton,
Propre à la Ieuneiiè. courante
La puiflanee des Rois commande
A tous fes fubic&z:nuis des Ci:ux,
Iuppin au feul cim de les yeux,
Gouucrnc les Roys,& leur baade,
Varii efle hominum
ingénia, variasse
fortunas.
Vlfro
fanunt
vu(g\
'jrar-
ceo.
Fauete Ungms. car"
mina non prius
^ïuàit aMitj arum fa
cerdos,
rirgmibus , fueris-
que can'o.
PKeg*m timendom
in probrios gre(r:s,
^eges m ipfos impe-
iiimeft louis
Clar: Giganteo trtû-
fhof
CunclafUverciUo mo
uemis.
H
^. LIVRE DES ODES
Bfi, vt vire vit latins
ordtnet Que I'vn fc pUife a v oir fa terre';
^rbuHaMc^hic V'n iee de mille arbifleaux,
r Etquel aut caux.:euxmatiaux
generojtor Voifc fombrager du Lierre.
Delcenâat in cam* 'é
pum petifor:
Mortbus^hu, métier
que fama , _ . .
1 J. /,. / Quel vn au renom de la vie
Centendat : tUi turba Svitlme heureux/autre de voir
clientium Sa maifo.i remplie dauoir,
Sit maior.dqua tege £t la tiace de gens iuyuic.
ne centras
Srtitur injtgneis ,
ty tmos
Omne êapax mouet „ Le deftin qui nous cnuïronne,
<vrna nomci.. ,, Defibuz fon équitable loy,
ViftfMmrnTts , cm ,, Maiitriie le oauure:& du Roy,
"^■i. J. „Lamain,lciceutre,d<: lacouionne,
fuper tmpi.t
Ccruicepenâet,non
SicnU dapes
Dulcem elaborabut
r *«»»•*, Qui a le trenchant d'vnelame
Jdforem, SuTîatefte d vft« pendu,
Ken autant, citha- j, . ^ tout de crajmc dp.rdu
rd(fue an' us Voyant la mort qui ja l'entame,
Somnurn rednc'ntmJo
nHSdgreflmm -
Lents vrorum non
humJe» âomos Lc doux fommrii n? fe d f itÇj
Fapidit vmbrofum* Contr-le pau-jret laboureur.
qu* rifam^ Qu. i 'U que content de Co,i heur
Non ïjph» agiUta, *» boIa de * cmFc le medltc'
D! (^H
O * A C
Ccluy qui rien plus ne defire,
Qu>n peu de bien pour furuenir
A-fon mefnage entretenir,
Des rîots marins n efprouue l'ire.
LViconftance du Ciel ne trame,
Aucune perte à fa maifoù,
Pour froid, pour greile, ou pour gla-
çon
Ou pour aucun feu cuul'enflanv.
En mer les poiflbns porte-cfcaille.
Ores fentent gémir leur eau,
Deflbuz maint baièimèrtt no-jueau,
Quc(Ia terre quittanrjou taille.
La crainte,d'vne aille pareille,
Ceft org-jeii faisant, conc toujours,
Et le maittre finit fes îours,
Sans qu'hors de corment il fommeille
E F L. f8
Vefiderante, qmd
fit if efi,nejue
TumultHojnm jolïtcï.
t aï m are.
Kec fauus ^/Crfturi
cadentis
Impctnf y a ut oriente
Hœdi^
Kon verberatx grZ
dîne v ne a,
Fundasque mendaXj
arbore nnne-a^uas
Cnlpantc.nec torren^
tiA a gros
Sjdcrdy nunc hyemes
truquas.
Contracta pi [ces <t-
qaorafenttunt
/aflis in aitum moh*
bus.huc fre^nens
Cœmenîa d^vuttit re-
demp'er
CHmfamnhs , domi-
nusjue terrç
F.i{iidtofus.fed;i-
r.ior cr rmnœ
Scan d ù n t eôd cm , a u 0
dofninus-.mque
Dzçedlit &rdîA îrirc-
nu: O"
Pofl equttem fèdet 4-
tra cura.
H ij
$. LIVRE DES ODES
£uoâ fi do mitm
née phr^i9 lapis, -. . . -, . .
6 r * Puisque la Phng;enne pompe,
Nec pur pur arum Jy Ny ic poUrpre,ny les ormeaux,
dere clartor Ny 1 onguent nefehiflent r^es nuu*^
DeUu.it vrm,nec F a- liut-ilquco changeant je me tromv
lerna ?c'
Vi tisyytchamenium»
que cojrum:
Cur tnuiden js pos- _, r , . . . , r /M #M>
., f D vn ralais la riche eimailkurej.
ttbus,cr noM pourquoy fc:ay-ie en vain baftir?
Subi me ritu mohor Pour puis foudain m en repentir^
atr um? Eilant ma fortune meilleure?
Cur vitlle p>rmufem
Sabtna
Diuititias eperofî**
Test
Ad Amicos.^nades Qu'il f^ut eue U ieunejfe fdecou*
adoiefeenteis in fume de Une heure a la paU"
ftirui deberc , vt ureré, a la guerre cr
p^upertate , & aux trauaux,
exercirioad miii
tiamfirmeiviir. ODE IL
ANgnfram pau-
per>empatt T A ieuneiTe au dore' menton,
^ écn m,l,ti< PJ* *>? di f« ans lc bZ™
v J L-iiiei U'iir^finonqu en guerre:
Puer S nouuriralapauu.eté,
Codifiât: Cr Parthos ]1 faut q ie le Parthe ind -mpté,
fer et eis Dans fcf cfgu*lio»is elle çnrcirc.
ptxet et» es metuen»
du* hajla:
OE (^HORACI
Du fort les imrortuns a/Taux,
Qj eir po*te conftante,& les maux:
log e au cercle de la Lune,
Que la voyant dms les hazars
D.lague re,&du fançUnt Mars:
La vierge pleure fa fortune.
Las que ce rendre Nourriçon,
Qj. ne fçait encor la chmfjn,
Ny le cr*cque; desheresa1 mes,
N'aiJle inuiter d'vn icunc dard,
D vn Lyon le cruel regnad,
Qui feit nourry da.is les alarmes.
„ Efpanchant fa vie & fon fang,
„ Pour la patrie,on gaigne vn rang
„ Là haut fur les cclcites plaines.
„ La mort d vn mefme pas enfuit,
„ L hardy Se cell uy qui f enfuit ,
„ Du combat aux te* rcs loingtaines.
„ La vertu conrence de foy,
„ N'enftutde noz grandeurs la loy
„ ^es fonneurs courent pai le monde.
„ Le populaire ambitieux,
„ Regaidanc l'homme vertueux,
„ Hauiie d'eftaz,murmurc & grcmde.
„ La vertu decouure,dcs Cieux
„ La voure, aux hommes glorieux,
., Marchant par mainte oolique voye
» Quittant du vulgaire le bruic,
,, L honnrur terrien quifen fuit,
î3 Comme vn feitu du vent la proye.
9X. $9
trepidis dgat
In rébus. tiïum ex mœ
mbrts hoflicis
Matrone belldntis ty
ranni
P/ofptciens, Çr> adtil
ta virgQ
S,tfj>iret;Ehetinerte
dis d^minum
Spofus U ce/fa t regius
dfperum
T.tcrtf leonem , qntm
cruenta
Per médias rapit ira
cddei .
J>idce O" décorum
efipro pdtna mori>
Mors cr fngacem per
fequirur virttm
Nec pdrcit imbeïUs
inuenta
PopUtibns Umidôr-
que ter go
Virt*s repulfdnef"
cia fordida
Intaminatis fulget
honoribusi
Necfumiti (tut por.it
fecures
Jïrbitrio popuUrïs
aura.
3. IIVRE DIS ODES
f'irtm nec lu dés tm
mentis min
CœUm negdta tctat,
iter via: Le prix eft d'vn or eflranger,
Cœtusque vuUareis, Souzl^ence hors de danger,
1 . & ' Side laDceiie fecrette
Crydam Defcouure aocun 1 oblation,
Spernit humum fn- Dans la mefmc habitation,
çientc penna. Ie nc veux toje ma retraite.
Et çrfidtUtHtdfi-
lentto
Mer cvs. vetabo , qui
Cecerisfacrum%
pulrtrit *rcarut,fub
yf%em Le perc du iour bien forment
'■'•7 1 r t Iuiitcr qui tout vamouuant,
SirtrabibHéJragdem Des humains FUnit vnc oftence:
que mecum Rarement i'haulteur du mefehef
Soluat fhafelum, l'eut fuir Iong-temps,fur fon chef
ftpe Diefftter ^ n cn fcnte cn fin U VCilg^Ace.
Negleclus^nceflo *d-
didit tntegrum,
J{aro anteceâentem
fceleftnm
JDeferuit ptde fœnd
cUud«.
DE C»^ H O R A C E
F L.
Cç>
lah*rAngutdelHnon,deleHcrfio juftum & honefti
dsU vHJederroye,çrd» corn- propoflti virum
mcncctnent deÏEmpirt
Romain.
ODE III.
Vi cfl conftant,& immuable,
Et fuit la Iuftice en tout lieu,
Planté de fes maux au mil-
lieu,
Ne fera pourtant varia-
ble.
Ny le vent qui la vague perfc
Secoue, ny la forte main
De luppin, nerompfon dcilein,
Soit que le monde elle renudfe.
Hercul' en fumant cefte voye,
Et Pollux au Ciel vont faiTeoir
Sur les feux qui naiflenr au foir,
Quand la nuit tend fa noire foye.
nullo modo indu
ci polTe ad malc
agendum.
Ivftum, £r tenteem
propofiti virum:
No ciutum arder pr<t
11a inbentmm,
Non vultus inftwis
tjranni
Mente quatit fordi-
da,ne<jue ^fufier
Dh.v inquiet i tur-
bidn* Jîdri*
Nec fulminant is ma*
gn4 fouis manu;.
Si fraftns iiiihktHr
offris,
Impauidum fenent
ruina
Hacarte Polluxter
vxgus Hercule;
lnnixus^drceis attt-
gitigneas:
Qhos mteryCugnjîHS
recutnben'sx
Purpureo htbit oye ne
fvar.
Hiiij
J. IIVUE DES ODBC
Eut te merentem
Rdcche pdter tu*
rexere tigres mdoxïli u Tigre ÇOUT qui ton char roule,
ïugum L'aya.jt des longtemps mente,
Collo trahenies h*C Bâche dans l'iramort .lire
n '- ;-.« . Aucc Quiria heureux t eicoule.
£/utrinus ^* —
Marti s equîs <y<cher-
entdfugit,
Cratum cloquutd co
filiantibns
Ittno diuis . llion, Ianondifoit,tenantlafbuldre
,; • En main,la Grecque na-ion
.. . f. A caule la perdition
ïdtdlis x $nce]ti*sqHe Dilion,&I'amis enpouldre,
index,
Et malier pcregr'mt
vertlt
lnpuluerem,exqu§
defliruidets
,, t d r Depuisqucfauflant fa promené,
^rr^ /*#4 I^- Laomcdc?omFitIafo7
med(,n,m ihi, Aux Dieux,de Palhs & de moj,
Caftdquc dtmndtum lifut proye à cefte detrdk.
Cum populo, cr <J#<*
frdudiUcnt*.
/rfw nec Lacdntjjrle
det ddnUerd q? ne reluit fouz la cuirafTc
Fdmofui hoSpes ; nec Paris au menton d nmoifeau,
Vrîdmi domuf Ny de Pnam le camp nouueau
_ • - Neya brauant de* Grecs laudac
Venurd pugnaces ^4~
cfituos
Heftoris epib9 refrin-
DE Q^ HORACE
La fureur de la guer e cclTe,
Alumec dans noz clifcords:
Faire ie veux au Dieux Mauots
De Romulus vne largefle.
Ores ie veux ça haut qu'il grimpe
Poui prendre la place en ces lieu-x
Et boire ie Ne&ar des Dieux
Dans le Temple du grand OJimpe.
**• Ci
Noftrisque duttum
feditiombm
Sellnm reeedit . pro-
tinnsO* graueis
IrAS,w tnuifum ne-
potent
T oie a tjHtm fe périt
facerdos
Marti redmabt.illti
ego Incidas
Imrefedeis , dncerc
neHaris
Shcc9s,&* adfcribi
quietis
Ordinilns pAt'mr dit
rum
JDum Ungns tnter
[diiixt mm
ZomamqHepot nsiqu*
libet exules
In pur te régnant '•
beÂti,
Dam Pridmi, Pari"
difcjae bufl»
In/ultet arment nm.
Moyennant que deflus l'herbage *y> catulosfira
Dont fe couurent les noirs tombeaux CcUnt 'mKluJft C*
. . *
pitolmm
F h Igensu fitmph atis-
juc pofsit
J{omaftrov dare iar*
Medtu
Et pourueu qu'vn lointain efpace
De la mcryCc tienne au millieu
Des Troyens,& du Romain lieu,
Viuc iEne' par tout , & ia race.
Des Troyens , viennent maints trou-
peaux.
Pour y prendre lcurpafturagc,
$. IIVRI DES ODES
fforenda laté nomen
invlïimas . _ ... , r .
. , Que Rome aille planter fa gloire
Mxtendat orastqua Dc i£glpcç aLX bolcl, pius ;01ng_
médius: Ityuor tains,
Secernit Enropcn ah Quelle eftonnent les plus haultiins,
jffa. Jbt fuyue par tout fa victoire.
Qu* tumidus rigat
ATH4 Ni lus
*Aurum irrepertu
Crfic mcliuï jttum
Cum terra celât, Jper Que fa dextre,plus admirable,
nerefortior, Suiuant la pauureté,qut 1 or,
Ou*m corere huma- ^cirn na peucogneittrccncoi'
*^- o Soie atou* peuples redoutable.
nos m vjm%
Omne facrum rapien
te dextra.
Quicunque mundt
terminus obfliht.
Hune tangai armis, QuelP face des mers azurées
viferercfliens ternir le doz fouz fes hainois,
. J o-J . Du Ciel aprochant.&. des mois
£U4 farte debacchen Lcs qualités demefurees,
tur ignés
Hua nebula, pluui/%
mes*
Sed helliccJtsfataQui
ritibus
me levé dicotneni- Çcbon heur iePrometz,Dceffc,
• ô .. ALaRomanie nation
mium ptf Aucc celte condition,
débusque fidentes^ Q^iamais 1 ioye on ne radie/Te.
amta
Tefta velint reparare
Trot*.
DE (^HORA
C E
Si onq'îllion on voir naiitre,
Femme , & Sœur du plus grand des
Dieux,
Par vn cfcbt plus furieux,
le leur feray ma main cognoiitre.
De Phœbus (l par ttnduftric
On voir iamais failli fes murs
La vefue alors de mille pleurs
Gémira fa race meurtrie.
Mais ce tonn'eftpropreàma cor.
de,
Quel eft ma Mufe ton dellein?
Laillc donc ce propos hautain
•Quelque fredon plus bas accorde.
T raid renaf cens ait
te lugubri
Fort un 4 trtfii cUdc
iteralttur
Ducente vitiriceis ca
terute
Con'uge me louis ,£7*
forore.
Terjirefurgat murttf
akencus
^ntore pf?œbo:terpe
reatmeis
Excifîts ^Argiuis:ter
vvor
Capta virumj-fuerof"
qucploret
Non hoc tocofa conue
niet lyr*
Quh Mu.pt tendis?
de/tne fremeas
I{eferre fermoncs de»
rnm&
Magna modistcniu»
reparais
^Éb2-
$. lîYR! t> 1 S ODES
/d Calîiopc vt fit
fibî adiumemo A CALLIOPE,
iucarminibus ODE II II.
DnfctnàtcœUtO* C\ Virt •IcCiel.mabrllc Calliope
V * -i v 7 ** me vien duc orc.> vno cha:i»
dicagetibn V£ fo.^
i(j('»rf Ungnm Calli Et de ta yoix ou bien du Luth,4u fou
9pe melos Du b. au Phosbos, va fïcdo me defeo»
Seu voce nnne mauis J?c*
actif 4,
Seufidib9tcithdrau%
plœbL
ytuditlsïan me lit- N*°7" tous point?tf'eft-cc ja la F»
ditdmabtlis Des Sœurs, qui vient pour me difter
Infdniaï dudire , <?" ces vers:
videor P'Oi le fcmblc errer par les bocages verts,
Mrrtre fer l*cos, ûùcftdcs vents mon oreille lauie.
amœn*
QMStyaqttd ftihent,
W dur*.
MefdhuUfdynlti** m
• - / En mon printemps les chattes Co-
utn^tffHU lombdles,
^/irricis extrd limen Qui vont femer de leur dolente voix,
^fpulia Lesdoux accords, auxforefts, & aux
J o ï M'ont ceint le front de mille fleurs
J'mtM nouueUcs.
Tnndenoud pnerum
palumbes
Texere,mirum qtttd
foret omnibus, Dont cftonncz yoTant cc gav feei
Quicunqne celjdm- jage
dum ^tchvntid, Ceux qui au nid d Acberufe habitor
D! (^ HOIK! Vt. 6%
Ou les vallons d' A. ulic heritoyent, SaUnsj 34tmos &*
Venoit vers rnoy admirer ceifc om- amum
Ferenti:
ytfHtoabdtriseor»
Qn me feruoit far mon chef d'vne ^rp viperis
gaide _ * . *
tour m affranchir du Vipère & de Dormirtm cr vrfs
L ours, vt premerer facr&
Etm.tcrc afin des feftes , ks faines LtAroqnc colLt4*HC
o ^1<?Lr^, (TA wto.
OuiciDatco.tmaieuneilemignarde. - ...
Non fine âtjs ani*no-
fus infans.
r . » . .- „ rtfcrC ameen* tvet
Soit donc qu aniûavnc verte cou- *2.:L J
1 ter in arduos
faille accrocher fur ,le bore des Sa- TolUr Sabinos.pHm$
bins hifrigidum
Ou bié du Tibre, ou autres lieux voi- prtnefte , [eu Tjbiir
A vous des Sceuts Sainû troupeau) f*f>\nHm
te me donne. *A* Uquid* pUcueri
Baae.
Vejlris amlcttmf&n
Par voz faueurs i'ay la fierté des on f^*tyj&V
des, A'o» ».* Pntlife ver»
Ladi^ute auui dvn mien a^bre ef- farcies retyb
chappe. I^or* »0» exùnxlt
Et le danger oui tftoisattrappé, f
l'a dans feftoc des gu^res furibon- 4? 9Sy
dts. Ncc SiC'iU Pdlrnu-
rt*s vnda.
yt cun^e mecamvos
Toutes les fois qu'en me feruant de Ç*M^
gaïàz InCinf-n'em -
Voftre faucur le vCi.ray f aprocuer, fojûhot *m>
Iflrar,,en*em n4Hita
$. LIVRE DES ODES
Tentaho ] Cr arenteis Ma nef riray fur le bort accrocher,
Bofphoricn au yueil de voitre bride.
Lit torts sAfjrif via
tor
Fifim Bnuncs hof- h^ d ^ ^ cc ^ cn
pitibusferes, pou e,
Et Utum eejuino fan- Voir le Br ron,le Cantabrc,du fang :
rnintConcanum. QiL1 fe r^Paic des chenaux, & ie fiang
<V r Des flotz Scitiqs, & dc> Gelons la •
Vifam pharetratos troupc/
G' lonos
Et Scythicum inuiela
tus amnem.
Vos Cdfarem alrum Lors que Cefar , mon grand mai-
mûltia Jtmhl ftrc,& mon Prince.
Fef4s cohortcis ahdi- Mainc ^h<Un^ aux vlUes' Ics pluS
dit epptdx Dc fes Soidatl) 9 jors miUe & miile ac.
finirt quétrentemU- co ds
£oyf<J De voz fureurs guidé,ioyeux il pince.
Tterio recréât is <tn-
tro.
Vos Une confllitim CT . . , , .
. . J. Vous luv plantes dans lame vnepru
dAtiSy&dato dencei
Gtudetis almd .Sci- D'vn bon Confeil vous armés fonef-
' tnusvt impios prit,
Titanas, immanem- » TroP Srand hcrté > au cœur nous a
tjuetmmam ^ Comme vnefclat de fouldrc nous
Flamme fnflt*lerit eilanec
cdduco,
Qut terrant inertem
eut mare temterat
rtnUf*m&r«yn .,C-ilq«ncCielcn haut, p bas U
regna^cîriftl*, (j Lamer vcntcufe,&: le lie stygieux,
„ les mon:z,ies bois; les champs , les £>ju9Sxue mortaleis
<W-dieux quetumus
,, Et les humains f.uz fa puifiance en- *
" ferrc> *' /wt/wo régit vnus
Dans fon azur cefte h ->rrible briga- Magnum illa terro-
de, rrm mtid-r.it loui
Du Dieu lu -pin, feit la grandeur tra- Ftdens iuHentmhcrn
bler. . , , .
Voyant les montz fur les montz f af- «* brachtjt,
f m bl : r, Fr^ trej^uc tentantes
Pour laiiiàillir auCield'vne efeala- a»^
e* &&? impefuijfc oljm
Qui lie blefTure eut fait , ou quelle P°\ \
br fche, Jf* ?*"" Trphjeus,
De Tiphoe le coup fu: le bouclier, CT v 4L dut Mimasy
D'V;cD.eiI~OdbalIoitvneiclair ^, ^ m;^f;-
Ou de Mimas, d En^elade ou lanef- / n
c|lc? ProphyrionjtAtt*,
Qui d ^lhœUiS> eu u !Jïs
Là fc trouua Vulcan preft à com- ?«* truncis
barre, Enceladu's iacuLtfor
Là Fut Iunon la maiftrefTe d-s Dieux, auddx
/ ufro.it ridé,. i'vn regard firieux. „ V 1
La fa: encor Phcrbus pour les abatre. Cw,'r" ^'"f P>il
l.idis ^/îeg a a.
De fefcheueux la trèfle vagaboefe, Fojpnrruen-es ? hinc
Qin va lauanr pojr les rendre plus dutdusfla'u*
ta 1 cauxV . ■ . ,, .. .r rttlcauHsihivc matr§
Dans les replv; des Chri:taUns ruif-
feaux, niluno,^
QiVyn ftinct tuyau faict naiitre de la Nun^ju :m ; hnmms
bondi. pofturus arcam,
Qui rore puro C4it4
„ Sans bô conf.il la trop haute en- 1 Uutt
tfeprile . '
,4 Vn noir Cahos fe battit de périls Cnnel s (oLutos : ÎH*
LyciAttnet
a" 11VRÏ BIS ODES
pHmetd,nctdlemque » Le Ciel nous romp noz vaeux,fo!x,
/-» inutilz,
^. 4W , „ Et noz devins honcftesfauorife,
De Uns 3 ty Pdtdrcus
dppîlo.
Vu côjîliexpers mt
le rmtftta:
Vim temperdîdmd'tj
qttozue pronehunt
In mdutsiidem odert Combicn * »»* fur fon chc#h*
me aprefte,
W* t Suiuan: le vol de la témérité,
Omne nefds dnimt Gyas du faki dira la vérité,
mtnentes. Ou Onon nauré d vne fagetee.
Teîiis me arum cttï
manus G •**
Sentenùdrum> notas
C^ mtegtd
Tentdtor Orion Dut-
nd Pour Ces enfans la te rre en pleurs fe
Vitrine a Àtmittn fit- bagne,
*^ Qirellc retient dans fes antres cachés
• cl* 0- ' t Puis qu. iaasfiii,de cj vice tachés
Iniettd monjtris Ter Au dos . d'£tna ^ portent la monta-
ra doletfms; gne.
MœretqHepdttnsfttl
mine luttdum
Mtffoiddotcum inec
fetedit
Impofitd celer ignu
^îetndm: L'oyfeau qui vient d'heure en heure
Ineontmentts nec rc autre,
Tttji te eut D'vn bec gioutô dans k flanc Titien,
Hdivqnit alts^nequi
M jj* Fumeux
tid additus
DE Q^ H O X A C
Fumeux encor' du feu vénérien
fait l'es rormentz tout de nouucau re-
naiftre.
LES LOVANGES D'AV-
gufle. '
! FL 6S
Cuflos: amatortmtre
cent*
Pinthotim cohibent
CAtena.
Augufti laudes.
ODE V
I
Vpiter rcgne,aflîs au firmament:
Toutl'vniuers prendra ion mou-
uement
DcmonAugufte , enfuiuant Ton Ze-
phire,
Pourueu qu'il ait attelle quelquefois
Le fier Brcton,& le Peiie,aiesloix
Etfouzle ioug de £6i\ croiiiant Em-
pire.
Mais quoy?de Mars le brauc nour-
rifïbn,
Qiù fuit les pas de CrafTe oyant le fon
D'vn cler airaî, publieur des alarmes,
Faut-il qu ainiî par les Parthes vain-
cu,
(O grand malheur du fenatait vefeu,
la fi long-temps,fouz le faix de leurs
armes?
Faut il que Marie, & Appuie vail-
lans,
Ores captifz,on vové baitaïlans
Souz IcGaidon que Mede en l'ait dzC-
p love?
Menât la targe où viuoit le renom,
:z guerries, en oublv & leur no,
Âuant que Rome à leurs mains fut en
proye?
COelo toriAntem
crediâimus Ion?'
J{egnare:pr^feHs à?k9
habelirur
^/fitgttjrus , dàlsit'ii
BriUnnis
Imperio , grcimbus*
cjtit Perfîs.
M; le s ne Cr.ijii cen-
Tirrpts mûrit vtxtn
ty hoftititn
[Pro cunjy : n :: crjlqu ■:
mères)
Co n [en ait fi cero r h m
in armis
Suh reçe MeÉé : l/.r
o
fus, çr ^/Cfftd-.is
'îftiïH : ntminlij
Csr tog*
<jbiitus e dternaqus
'*>
In coin mi ifcue.crvr
be E^maï
I
J. LIVRE DES ODES
Hoc cduerat mens pn> RcguI quicft entre les Sages veu,
uida Hegnli <Affin &£*** * tOUt CC fait ^°ur'
DÏfentienns codttio A retranché la façon de l'iionclte.
mbhs De rachepter les captifs, fon difeourç
Fœdis: tT exemple Monftra cô bien de maux faifatit leur
L f' iours
trahentis ; Dru,du public f cflacoiet fur la tefte.
fermciem vemens
mAHUm, I'a7 veUjdidtiljau croc les dars per-
si non périr et im- en es,
miferabilis ^cs eftandars dans le Temple fichés,
^ '• / _■ Et noz foldats au conuoy des alarmes
CêfttHé fubes. Signé Rendte rcftoc ^ rcfcu j j.arc au yain.
ego Puntcts queur,
yÇffixA delubris CT L'armet , lefpicu , & la flefche & le
arma cœur,
.... r j Sans coup ruer.ny femondre les ar-
Mtlttibus fini edde ^CJ '
(dixit)
ptrepta vidi ego ci i(ay encor veu noz couardz. cito-
uium yens,
Itetorta tem brachia *UI ^ras ciolf« fur lc do* dc ^^
*".., û Que dans Carthage en tnumphe on
wero. amainc,
Tortafque non cldu- De leur Cité maint portai eft ouuert
Cas, £r drua Le châp foulé,d'autrc moiflo couucrt
Marte ali fifuUté ^"derechef renouuellcr fa plaine.
noJ r ' r S'ils font remis vn coup dans leurs
^urorepenJttsjcUi païs>
cet acrior „ Des ennemys il rendront cfbahis
Miles redtbinflaritîo „ Les plus hardis . Mal fur mai on af-
ii- • J 6 femble
'' ..Comme la laine a (par quelque mal-
Damnum, nequea- ncur)
m/j[/ff ^ colores „ Vn coup perdu fa naifue couleur,
lana refert medica- ,, Son taint premier iaraais plus ne ref
r iemble.
tajHce: *
DE Q^HOUACB
„ De mcfme aufli la vertu qui n'eft
point
„ Fardée , & feinte , ayant perdu Ton
point,
t,Nefc reuoitafon printemps fera-
blable.
Au pied fuyart fî la biche,aux forefts,
Qu'on voit errer , affranchie des rais
Se faict cognoiftre au combat indom-
ptable.
Lors ic diray il eft confiant & fort
Qin panthclant au feul nom de la
mort,
Captif fe donne à l'ennemie rage.
Yn autre iour cndoflantfon harnois,
Il braueralc camp Carthaginois,
QuU'a tenu prifonnie r en feruage.
D'où fort la vic,& i'hôneur, ne Ca-
chant,
IIamellc'lapaiït& letrenchant,
Sans animer de ion bras la vaillance,
O honte grande! ô Carthage qui fais,
Parles malheurs des Romains, voir
tes faits,
Par tout grauant d 'iccux la fouuenan-
cc.
Maint doux baifer de fa chafte moi-
tié,
Et fes enfants le fommant à pitié,
On dit qu'il a porté confiant & fer-
me,
Par vu regard rcueftu de fierté,
Il ccrche,ayant perdu fa liberté,
Tout refoludefa vie le terme, '
F L. 66
Nec ver* vlrtusy
cumfetnelexcidit,
Curât refont détéri-
orions:
Si pugnat extricatA
denjis
Cerna plagisierit Me
fortis
Qui Perfidisfe cre~
didit hojtibtis:
Et Marte pœnos prott
ret altero,
Quilora reftrittis la-
certis
Senfit in ers , timuit-
ijuemortem.
Hic vnde vitamfi*
meret infeiw,
Vace duelio mi/cuit.
O pudor,
O magna Carthago
frohrofis
^Xl'ior Italie rmms.
Fertur pudicx con~
iugis ojculum,
Varuosque natos , vt
eapttis minor
^A Je remouijfe > &*
vir 'tient
Tortins fmntipifmjfe
vnltiim:
Iiî
3- LIVRE DES ODES
PonecLUnteiscon- Iufquesàcequilcut ferme rendu,
filiQ Dattes ^ar difcours,non encor' entendu,
i ? Tout le Sénat, qui de crainte balance,.
Ftrmaret antor nun* Et qu'en ch, min l'exilant le fut mis,
quam allas dato, Pour fe reuoir entre fes bons amis,
Interqne mœrenteis Et de la mort fouffrir la violence.
amteos
Egregms properaret
exul. II fçauoit bien quelz tourmentz 5c
^tqm feiebat , qu<t quclimaûx
ri- r / Lui preparoiét les runeites bourreaux
jitfibaroarus ^. om leur maiQ CJU^umielc au
Tortor pararit.nena- ^""~ carnage.
liter tamett Non autrement ouyt il toutesfois,
Dtmomt cbfianteis De fes amys,& du peuple la voix
• J Qui refforçoient luy fléchir le cou-
proprmiuos, *~ ragc.
.Ef populum reditus
morantem,
nurkm fi clientum \ . . \,
"7— Que n long-temps ayant luiuy les
longe negotia ^ ÇQJ^ ? J >
XfyudiCdta.lite relm- L'arreft dôné,ea reprenant fon cours
queret Alloit du mur de Venafre, pour eftre
Tendens Fenabamt £n liberté Jiors de peine,& d'efmoy,
' Sans penfement , non moins heureux
tnagros: quvnRoy,
,^/fttf Ldcedantowutn Qud'rn plaifîrdans Tarentc fe pai-
TArentum. ftlc-
s^
DE Q^HORACS'FI. 6j
avx ROMAINS. Ad Romanos quod
faepepofteripœw
Contre les mauuaifîs mœurs nas luant > <luas
de fin temps. maiores effuSe~
rmt.
ODE VI.
D
E lifta
maierum
TV porteras la douleur & la peine J-/ tmmeritùs lues
De tes Maicurs, fans l'auoir def1 Romane àcnec temple
• Vt . &m- ■ refecerts
Silupiter de toy ncit mieux ieruy _i / r
Recognoifïant ia grandeur fouuerai- ^f"?»' /***»*"
ne. deorum^C^
Fœda nigrofimnlacr*
furno.
Vijs > te minorer
Des Dieux receut fon pouuoir ton quodgensyintperçis
Empire Hinc omne prenez ptiïz
Sa Sn au/11, & fon commencement fyUC refer éxitum.
Contre Hcfperie enflammes iufzcmét _■ i, ; nm
Ils 1W courbée au fardeau de leur ^, ~ neStc<»
ire# dederunt
HefperU maU lue-
tuefie.
Iam bis Monmfes,
la par d?ux fois de Monsfc l'audace V pctcori mÀ 7:us
Et de Paccor la martiale main, Non Aiifpicatos cùn-
Ont atterré le fuperbe Rorau n, tnàit impetw
Mille Lauriers dieiïant de place en ^„, c^Hecip
place.
pradam
Torqmhits e cjguts re-
nid et.
IJiij
$. n v
Tene oecupatam/è-
ditiomhHS
Vtltmt vrhe Ddcus,
Cr JEthitfs
Hic cidjfe formidd-
tHsjlLc
MifsiUhtts meliorfk-
F œ end 4 ctilpdjecH-
U nuptidt
Primum mquindu-e-
re ,cr genus >cr do
mos.
Hoc fonte derittâtd
cUdes
In pdtridm,popMtn
quefinxit.
Mttus docen gdudet
Ionicos
Mdturd virgOtCrfin
gitnr drtnbus
Jdm nunc>0* inceftos
dtnores,
De tencro me dit dt tir
vngtti.
Mqx inniores quétrit
adulteros
Inter mdrttivindine
que cligît,
Cui dontt impermijfd
rdptim
G.iudid liwtnihus
K E DIS ODES
Le Scyte ayant fur le front la con<
quelle,
Voyant la ville en grand' fedition,
Lamifc en friche & à perdition,
Suiuy du More à la fiere fagette.
Les ans iadis qui planèrent leur
courfc
Furent fouillez des noces feulement,
De ce canal yinirent premièrement
Les flots mutins deibridez. de leur
four ce.
Le chafte cœur que Cyprinet poin-
telle
D'rn icunc trait , au bal prend fes cf-
bats,
Or' embraiTant de l'amour les apaftz,
D'rn nouueau feu la chaleur renou-
uellc.
Puis au lien du facré mariage
Rompant la foy première à fon cf-
pour
Change de yoye , inconftante à tous
coups
Et en l'amour fe perdant fait naufrai-
DK (^HORACE FL 68
remous.
Sed mjfa cor dm ncn
fine confeiô
Soit que la voix d'vn fcul facteur la Surgit mdritojcu vs
il ,w piCql!C] , catmftiter,
Ou lEfpagnoldclavaguccourreur, * ■ -r
Luy poulie au flanc la Cyprine fureur Set* nams **>}$***
A leur erreur pour obeyr f'aplicque. mdgijlvr
Dedecorum preti$-
fus emptor,
Kon hts iuutntns
De II ne fort me fuperbe race ofU féreMfa
„ Pour pouuoir tainare au ianç Pu- -. .* n
niccan - Infecit dptrfdngs»
,, D'vn bras vainqueur les floz. de I'O- ne Fun'co
cean , . , „ Pjrrh»m.jue,crin-
„ Nypour brauerdes plus braucslau ' . ;jj„
lAnthiocu , yCnnibt
lemque dirum:
Sed rujiicoTUm ma-
Mais bien plus toft de la ligue ru- fcuUmditum
ralc Troie s , Sdbelis de&d
Ta main ruftique apte au foc rebou- Lo-onihus
clié £.
Et par qui eft fur la terre couché Verjtre g.eods^ je-
Le pin,au front qui des hauts-monts «?r<«
frfgalc. Af rffm * <f arbitrm m
recifos
Pcr fdre fuiîeis , yô/
Lors que du Cicl,Ia r.voneufe lape, ^' T'T*
Va de la nuit dans l'obfc'ur fc muflant, M?df* *™»'«s» &*
Et côme au foir îautiafrrc brunilfant, W» demeret
ion char, Phœbus, au landes ondes Bob*%!iratis amie»
trempe. v* J J 6 * i
f Tempns djrens abeun
te carra.
3. LIVRE DES ODES
Damnofa quid non
imminuit aies} Qu>ft-ce qu on voit, que ce temps
ne l'outrage?
iJLus parenttt ftior (Conques encor , nox ficclcs plus
4MS,tnlit peruers.
Nos neauiores , mex Nous font , malins naiftre dans l'v-
dtltllYOS n cniUCrS ,
• •r Pour enfanter yn plus vicieux aaee.
Progeniem vitiojio- t
rem..
AdAfteriemdefide A ASTERIE.
rio mariti mœ-
ftamjfolans eam, r r, m , ,, ir ,
Lé confolant de l ab/enee de
monensque oc r
cuiulquam blan- J *
ditiis , fpecieue
capiatur. ODE VII.
QVià fies ^AJre- A Srerie 4u'eft l[ Del°in>
rie, quem tibi XXDe larmes ainfi te noyer?
ri- 2 A l'efguiilon d'vn mordant loing,
can A l Qui vient ton amc foudroyer,
Primo reftment vere Du printemps la ieune faifon,
Fauonij Ramènera dans ta maifon
Thvna mer et heatum, Gyge fide-llc amant,
-a *■ Ton fcul contentement.
Conjtanti muenem
GwenlilleNotis ac
ttts A Oncnm W du «nt rauy.dans le cloz
DOnc a tarde ion retour.
Pojt injdnaCdprtJi- Sentant fe gliiîer dans fes oz
derdjfii ridas Le feu bruilant de ton amour.
NoBeis non fine mal - A Pafré lcs Sclees ,nuI£rs
• N'ayant repos qu eu les ennuis
. . . En forment: Se en pleurs,
Injomnis Ucrymis Account fes malheurs.
aç-it.
Dl Q^ HO RA C
Le Nonce tfeClhoc ("enfuit
Luy defcou^rir fa paflïon,
Il met qu'elle a le cœur conduit -
Dvnefemb.
Et qu elle a le mefmc branaon,
Le rnefme tic
Cupid(
Q;i la naufe & lamoi à
PJuscjuc la fie v mort.
Il luy conte la canuté
Pour le tirer dans Ion lien,
D'tu cu.Li plain de dciloyiuté,
Lr comme par fubril moyen,
Bcllorophoi» fat jpourfuiuy,
Son fol defix n'ayant fuiuy,
Par Praete(n*eftaat ; as
Sage à cfoi "r>as.
Il atout de mefme entendu
Qu au creux de l'infernal le nuit,
Eitoit Pelée defcenJu
Où du Ciel le flambeau ne luit:
Ayant gardé fa chafhté,-
D vue indomptable fermeté,
Lt maint autre difcour,
Aieilager de l'Amour.
Mais en vain, car il eftplus fourd
Que les Icariens rochers,
Où Jes flots,& la vague court,
Et oufillonnent les Nochers.
Il oit celte voix (inuaincu
Gardés que voitre cœur, (vaincu)
D'Enipe à l'alfaut
N'ayme plus qui ne faut.
Comblé que dans le camp de Mars,
A la courfe,plus ville, & prompt,
Il Ci: rraon tç les pi u s b t a z a rd :
I F t. C$
iSCtqm follicitA nttn-
tius hofpitt
SufpirareChlcëm £r
mtJerAm tuis
Vicens ignwns vri
Tentât mille vafer
modis,
Ft prœtum mu lier
perfide crcduiunt
Faljîs impulent cïl-
minthnsymmis
Cdfio Btlïorophontï
Mitturare ne ce rn .ré-
fère,
Narrât penè datutn
Pelé* Ttïtaro,
Magnejfam Hippoly-
ten dumfugit ab-
fiinens:
Et peccare docenteis
F .ilUxhijtori.-tsmoncs
Fuftra>nam fcopn^
lisfurdiorlcs.ri
foces audit adbuc in
teger,âttihi.
Ne vicîtms E ni s eu s
F lus lufto placeur,
cane.
Qnamuis non ail us
fieftere equufft feus
me confpiatur vt&
- Maftto:
3. £ I V H I DIS ODES
Net if»ifiju* cit9 a% D'vnhoneurf'ombrajreant le front,
T»f» itn*Ut dut,. Ou que nageant dans ks filions,
J. ri * II planit les hers tortillons,
Prima notte^ domnm Et du Tibre les flots
clande:neq in vias. Entre tous plus difpofts.
Jnb eantu queruU
defpice tibia: ^ Comme la pallifîante nuit
Et tefapevocanti Vicntnoftre hemifphcr; fêmer
Durajiffialismane &c ténèbre, & Phœbus f enfuit
a J \a ~ — Pour ailleurs ion iour allumer:
Ad Mccœnatcm Au bal la carolle n'enfuis
ne mirctur quod Ains foigneufe ferme ton huis
CalcndiS Mar- Etnercfponsaufon,
tijs,cûmfit fine De û ttiifcc chanfon.
vxore,facrificet.
Naeodieraaxi- A SON MECENAS.
mumefFugitpc-
riculum, arbore ODE vin-
fracfca penè élis*.
M^irtus tœlebs "* ^On Mécène tu tcfbahis
_ qmd agam Cd- IVl Comme tu vois que ie n'haïs
Icndis, Ains que les ieux d'Amour i'honore j
OHidvdmfUrtSta* N'eftant encore marié
"^— - J. Et que dvn rondeau moUphe
acerra turis qu ^,vn parfum, Venus i'adore.
Pltna% miraris : pafi-
tusqtie carbo in
Cafpite viuo,
Voîte fermonis vtn- Mais à Bacchei'auois promis,
ufrue linrua. QH? [ar fon autcl &ro*J mis>
JI iô# • Vnchcurcau Diane en facnnee,
nuerdm dulceu epu, Eftant nauré iufque • la mort
IdSy^ album Par la cheure d'vn arbre fort,
Liber o caprumprope Pour le rendre à mon mal propice.
funeratus
^/îrboris iftn.
D! ^ HO RA C E
Celle clarté traînant fon cours,
Comme l'an rameinc Ces iours:
Vicntpour nous femondre à la fefte,
Ou célébrant ce iour diuin
Chacun doit refpandre du vin
L'odeur, du Ciel au plus haut fefte.
Donc auee nous vientoy ranger,
Pour ton àmy hors de danger,
Cent foisen main verfer la coupe
Tes bâquefts aux plus longues nutti
Efgalant,& de tes ennuis
Loing chaiTant l'angoifTcufc troupe.
Fais quelque-fois que f oubliant
Ton efprit, n'aille fe pliant
Au ioug public, de mefmc forte,
Le Mede eguiie ores fon bois,
Contre luymefme il prend l'harnois,
De Cotizon l'audace eft morte.
Le Cantabre,cri h'n eft réduit
En fcruagc,qui plus ne nuit,
Aux larges confins de l'Efpagne:
Le braue Scyte à lare voûté,
De nul par cy deuant dompté,
Ores vaincu, fuit la campagne .
Porte toy comme négligent,
Ne fois au public fi vrgent,
Puis que tu n'as aucun office:
Hic dies , anno rede-
unte,fej}u4
Corticem ajrrittumpz
ce dimouebit
^mfhora fummum
b ibère inftttuU
ConfuleTullo.
Sitme Mecœnas Çy4-
thos amict
Stffiîis centum , cr
vigileis lue cm as
Verfer in lucem: fro-
culomnisejïo
cUmor,£r ira
Mitte ciuilesfuper vt
le curas
Occidit j)aci Coùfon
tii tgmeni
Medus infefttês fibi
luftupfis
Vifitdet armis.
Seruit Hifpana vê-
tus hofiis orx
C ant aber fera dotni-
tus catena:
Iam Scytha laxo mc-
ditantur arcu
Cedere campis
Negligens , ne quk
populus laboret
Parce prtuatus mmi
um cauere-.rjr
Qtt
3. LIVRE DIS ODES
Pond prafentts cape Prenduiour prefentlcsfaueurs,
, Ât Ioyeuiemcnt.fuy les malheurs
Ums h,r*,*c E/u ereui d > ,/ur prcci ice
Ltn4HCJCHCrA
AdLydiam.Indu- log
cens cam fingulis & fa maiftrcfrc Lldie.
quatuor vcrii-
bus refpondcn- Horace
tem.
ODE XL
ho. T"\0tffr£r/*ta* /
xJcr4m ttHy HpAnt qu citant en ta bonne grâce,
■ r JL Sur tous iemaiftrifois ton cœur
Nec qmftuamponor rcftois plus hcurcux % ^yn Yain.
brachia candide queur,
Ceruici innenis da- QuUes Perfes brife l'audace.
bat:
Perfarum vigui rege ^
beatior*
LY. Donec non allant
ma fis Tant que d'Amour la mefme flame,
'Jtrfifti , neaucerat Te confomma fans changement,
V fl^LI" Ou .Uic l'eus eftrangement.
Zj<*M />•/ CWwi; f^riours plus contente mon ame.
Miilu Lydia nomi-
nis
Hom ana vigui clari- Horace
or I li a.
HO. Me nue Threjfa ^ ^ ^ {ou% £ ,oy ^
Chloè régit Qm au dour parler de fe*s doitgs
pr* ^04 non metuâ Me rauitl'ame:ie voudrois
mori Pour elie tout mon fang efpandre.
si par cent anima fa
u]uj>erfiîti*
D E Q^H O K A O
Ltdle
Calais d'vn f-u réciproque,
Ma moiiellc fuc>; en mes os,
De la mort,vn double Cahos,
A fouffrir pour luy me prouoque.
Horace
Hclasîfî Venus nous rameine
Souz le ioug de noftre amitié,
M Cloë ic quitte, à pitié
Ne regarderas tu ma peine ■
Lia
t€
Combien que lesaftresil rafle,
En beauté, tu fois inc onllant,
Mon eccur eft neantmoins contant
Qirauec toy îe yiuc^; trefpaiTc.
LY.Metorrttfdcemtt
tlia
ThuriniCaUisfîlt-
us Orniihr.
Vro quti bis patiar
mon
Si par cent puero fat*
fuperjliti.
uo.^uid3fprifc4 re-
dit remts,
Viduclojljue ludo es-
gît aheneo}
St flâna excuti fur
Ckloh
Xeicftdque pat et ian-
UA LydiAÎ
ly .QuantjHamfidere
pUchnor
jlle eft:tn. leuior c*r-
tice& • tmprobt
Irtamdior Jïdrioi .
Tecum vmere amem>
tecumdeamlibens.
4&
3« LIV RE DES ODES
A LYCE LA
Ad Lyccm afpe-
ram,& intrafta ^ laifintfa regueur , regdtle *
bilcm. pitié fon ajfeftton amoarenfe.
ODE X.
EXtremum Td- Çl tu trcmpois das l'onde Tanaïde,
naim fi hibercs vDTon vermillon pour ta foifabreu-
Lyce ucr'
J • Pour ton efpoux ayant quelque ho-
Sduo nuptd viroime m^ *
tdmen afperas Tu gemirois me voyant cfprouucr,
Torreftum ant e fores A ro n huis,tant de vents,
éhi/cerc incolis Et d'amoureux torments,
plowes ssïqmloni-
hus.
^udis yuo fjtrepitn
idnUd,quo nemus N'entes tu point de quel bruit pcf-
Inter pulchrdfitun* le,& mette
_ rt ■ - ' Vient Achillon à ton huis fciouer?
tettd remugidt £t qucl ftimas fifflant fc rçnouucllc
Ventis ? crpofiUs vt Pour de ta court les arbres fecouer
gldciet nluets Et comme en terre croift
Puro numme lt$pfi- Etk Slacc & lc froid?
ter}
IngrdUm Veneri fo-
nefuferhiamx
Ne currete rétro f h- LaiiTe à Venus Todieufe arrogance
nis edt rotd. Quelle ue tombe à bon droit fur ton
K.nteVeneUpen dif Tuvu^ de Tirrcn'lanaifTance
fieilemprocis oc Penelop* pour iuyurc le mefehef,
Tjrrhenns genuit pd Tenant vnc rigueur,
relu t MaiftrcfTc de ton cucur.
Dl (^HORACl FL' Jl
Las combien que ny prcfent,ny rc- o tjuamuis neque te
quefte, muverAynecpreces,
"Ny la pafleureicripte furie tronc, • ,x '
Detcs amanti,ny la flamme fecrette, ^ctmàusvioU pal
De ton mary rien rlcichir ne te font: /or amantmm ,
Ouurc ton œil riant A^f vir Pieriapellice
A ton fcrf iuf pliant. [atteins
Climat \fupplicibus
le n'auray pas toujours la mcfme . . .
force, Parcas >nec rtgtd*
Pour fupporter en amour tant de mmtorefcuU,
maux> Nec mturis ammum
Quinte feruant foufteniricnVefror- • • anzmhu
ce, . S
La mort don' ra la fin à mes trauaux. Non hoc J'mP<r ***
Ayant finy fon cours limims,aHt aqu*
Le yol de mes amours. Cœleftis patiens U-
tus.
A MERCVRE.
AdMercurium,vt
Le priant \uy ditter quelque chan- infpiret fibi mo-
fin pour arreper U fierté de dos , quibus Ly-
Ljdiefitmatjïnfe. de amica aurejs
ODE XI obftinatasappli.
' cet.
J^Ercur\dej}uiIalyre Amphioni jl r Ercltn , netm
La force a prias pour rauirlcs cail- -iV-*-fe docilts met-
loux, giflro
Et toy mon Luth,qui bien fouuent fa- Monit ^Cmphion U-
f^, c . , pidescanend,:
V vn nerr tendu m/enfanter yn miel J » » r
<joux Tuque tejtudo rejwA-
refeptem
Cailîda newis.
$. LIVRE DES ODES
Kecloquaxolim, nt-
qncgrata^Hnc £r N'eftant iadis , d'vnc voix bien-di-
ViUrittm menfis , O* faute,
amie 4 ttmplis, 'Plaifant , mais or' bien venu en tout
Die modoSjLyâe qui- ^ A ' „
. . •' •* Pour arreiter celle qui me tormente,
fctfj tbîlinatds Enlaflez moy quelque accord gra-
^/fppltcet aureis. cieux.
gu-çvelut latuequ*
trima campis,
Ludit exultim , me*
tuitqne tançi,
CT adhuc protertio pouicr du pied l'herbe de mille bodz,
Cruda manu, Ainfi fuyant , craignant qu'on ne la
Tu potes tiçrreis^comi „ to^c[l^ , r , .
r P, Elle pourluit les delirs vagabonds.
tes que jy tuas r D
Ducere, cr rmos celé
reis morart. -
Cefiit immdnis tiht
hlandiendi lanitor Tu peux les bois , & les Tigres af-
aulx raindre,
Cerberus : quamms Venir au fou de ta fucree voix,
r • ; . Tu peux aufii le cours des eaux con-
fier M/f<rf?ïtaw Y "Ve
■/ taindre,
Mumat angnescdptit Et <ic Cerbère arreiter Us abois.
ems,at(jHe
Spiritus teter ^fanies .
que manet
Oretrdingui.
Qmn Cr Ixio, Tityos . Mais quoy encor' ? d'Ixion , & la
«uevultti Pcinc>
.'/•*' , a ,", Et le tournant de Titic prend fin,
Hijitiituito.Jt et 'itvinéi A la
DE Qi_ HOXAC
A la douceur du miel de ton haleine,
Oudetcsdoigrsaufredon argentin.
Que Lyde efeoute (eftonne) la ven-
geance
Des vierges Sœurs Bclidcs,le tourmén
Du muy vcrfé,ou leur peins cômence
Touïlours iar.s fin,veugeante vn mo-
nument.
Qui dans la nuit des Plutoniques om-
bres
Trop iuitement l'ayant démérité
Courbent le doz à mille , & mille en-
combres
Fiers punifleurs de leur témérité.
Vne honorant le facré mariage,
Plus toit rompit à Ton pere lafoy,
Que fon mary cil' feit fuiurc au car-
nage,
Pauilant d'amour la coniugale loy.
Elle luy dit , fus,debout , qu on fef-
ueille,
C'eft trop dormy,las(amy)Icuez vous
Trompez l'acier de mes Soeurs, qui
vermeille
De fang, fuyez, mttendés leur cour-
roux,
FI,
73
S icc a, t dumgrato j)&
na't puclias
Carmins mule es.
sAuàiAt Ljdefcelus,
atcjue notas
Virginum pœnas, &*
inaneljmpha
Volmm fond'. ) ferc-
up.tisimo.
SerAnuefata.
Qjitt manent euhas
etiamfitb Grco
ImpUnam çuidpottù
ère mdwsX
Imp'u fëonfos potuere
duro
Perderefcrroi
yna de m ult i s fa ce
. . nuptiali
Vigna, periuru fuit
in parentem
Splendidè mendax,
CT m enine virgt
Nobilis teuum:
Surgc,qud dixit /&-
uenimarito:
Surgc: ne Ungus tibi
fomnufjvnde
Ken tintes , dettir:
focerum, eyfecle~
fias
F aile for m*.
K
$. LIVRE DES ODES
nu*,velut nd&d vï- Car tout ainfi que la fîcrc Lyonne,
*-* y ; Vient aur troupeaux plus t:ndres fc
Singulos thetilaccrat Au^ lcurmain enragée & fellonnc
e çr9 Mi* Sur leurs cfpoux fc ru pour les tuer.
Mmior, nec te { 'cria,
ne cintra
ClauftrA teneho.
MefAtcrfdms ment ^(**« ^««** amc cft troP fi'
edtenis, _ Elle ne peut à voftremort penfer,
£tf o<{ î//V« clemts mi Soit que ï endure vne chaine cruelle,
/?ro peperci: N'ayant voulu vofhc vie ofFenccr.
Me vel extremo s Nu
miâarttmin4gns
Clafe rdeget.^ Sivlmzx tous donc, or'fuyuez la For
Jpede s quo te r<tft»t, tune
£tk 4ur& Allez vous en,ce pédant qu'il eft nuit
j)um fauet nox , o> Ic W lcs Dicux » * Ieur bonté cora-
r: , - r j munc
Venw\ tjccHndo Que vous foyez par icurfaucur coa-
0tninc,O*n*ft"mt- duit,
moremfepttlchro
Scalfe jHtrcUtn.
£kU
•«
VI Q^_ HORACE PL.
74
Ad Ncobulen amicam, infuaiiem efle vitam fine
hilaritatc,amariqucab ea Hebrumfbr-
tifsimum adolcfcentem.
ODE XII.
GVyr fes Oncles redoutables,
Aymer fans en auoir plaifir,
Et du vin le miel ne choifîr,
Ccftaux puccllcsmilèrables^
L'Enfant de Venus la DccfTc
D'vn trait farouche,& inhumain,
Te rauit l'ofîer de la main,
Ta toile,ton h'l,ton adrefie.
Neobul' dompte le courage,
De Bclerophon,& aux coups,
Il cft le premier entre tous,
Soir que du Tibre l'onde il nage.
"\ /TI fer Arum eft ne-
+y±quc amori darc
Indnm.
Ne£ dulci mald vi-
nt Iknere^ut exam-
mari metuentis pa^s
îriU verlerœ lin-
giU.
Tihiqualum Cythe-
reœ puer *Usj
TihltelM , opere/t-
que Miner ut
Sttidiû tufert Areo-
hnle Lyparti nitor ne
hri.
Eq'Acs ipfo tnellor
Bellerophonte,
Neque pugno , ne£
fegnt pede viBus,
simul vnÛoi Ty-
herinis humer os la-
ait in vndix
Kij
J. LIVRE DES ODES
Cafta idemper aper*
tnmfugitnteis Au vol d'rnc aiflee fagcttc
tacuuri: CT Caché dans la forefl fecrettc.
Celer alto latitanfem
frHticeto excipere
Aprum.
Ad Fontcm blan-
dufianum, quod r . t
magis perfpicu- ^CUfintawe BUnJufe,
us fit quàm vi-
trum. ODE XIII,
o
Fons Blaniujtd ^Blandufe douce fontaine,
rplcndidior vi- \_) Plus clcre que n'eft le chriftai,
^y(? Demain tu auras vn efmail
_ / '■ j • -De rkurs,& quelque prime laine.
Dnlci digne mero^no _ ? ,
fineflonbus,
Crut donaheris hœdo:
CHÎfronsturgidacor
nihus
Frimis, er venere, E,n vam lcs cornes me(Ta gères
r j n- De ramour,& de maint allant
frdlia dejtmat Au frontlu7 p0uflent,puis qu'il faut
Fruftrd.nam gelidos Qu'il pourpre tes riucs légères.
tnfîciettibt
EgbrofangHine riuos
LafciHifebolesgregu.
Teflagrantis atrox
hora canicuU De rE£é ics fiammes piquante*
NefcittAngercjufri Ne te rcchaurFcnt,les Taureaux,
gtisamabilc
DE «^HORACE? L. 75
Viennent rafrechr leur trauaux ftfîis votnere tauris
Au glaçon de tes eaux riantes. Prxbes^ peart -u<t~>
Fies nobilmm m
juotjtttfonrtHm,
Me dicen?. cams wt+
pofîtam- ili cent
Sa,xis:vnde lojuaces
Ljmph* defilmt tut,
Au rang; ores ie te veux mettre
Dzs plus belles fources qu'on ait.
Ouurant à chafean le fecret
D'où tu fais tes toru'ls renaître.
LES LOVANGES D'AV-
gufte.
Augufti laudes^vic
ton*5xHifpania
reuertentis, corn
parans cum Her
culi , qubd non
peralios,fedper
fe laborem ad-
miniftret.
ODE XIIII.
GOmme Her cul' fubiugant fon
corps
A cent & cent diuerfes morts,
Du Laurier couronna fa tefte :
AiniîCcfardomtant les bords
De l'Efpagnol par mille erïbnz
Porte au front fa riche conqueite.
H Er culi s titu m*
do diftus oplebs
Mette vénale pettjf-
fe Uurum,
Cétfar Ht/pana repe-
titpenateis
ritlor ah or*.
K 11)
5. tIVRE DIS ODES
ynlco gdnâes mulier
marito
Que la. Matrofnc au chafte cœur
Ayant offert pour luy, vainqueur,
ProdMt lujtts operdtd Aux Dleux quelque beau facriHce,
Jiitis: Qu^ainfi Oclauic fa fœur,
vtforor cUn ducis, £ des pucelles la douceur
J , S orned vnerobbe propice.
&> décora r l
SuppliceviUd.
f/irç-inummAtrtSy l*
ucnnmquc nuper ^ Vous aufli beaux ieunes garçons,
£0rpitum vos o plieri Et vous tcndrelcts nourrifibns
*..<>]]* De I'amour,quin'aaez encore
%J J. „ Vcicu que parmy les glaçons,
l Ain virant expert, Que chafeune de cent chanfons
ni die ornindtps Sur ia Lyre Cefar honore.
TArc'ittverhis
flic aies vere mihife
fins dtrd* Ce iour deilx & trots fois hcureur>
XximetC'Ar^'.ego nec chafTeralefoingoutrageux,
tumultam, Etl'cnnuy qui nous fait la guerre.
Krermorhervimme Que ie meure il n*eft dangereux
1 Par vn afiaut feditieux,
Uidtnjenente Tant .^ maiftrifera la cerrc <
C*/dre terra.
I,petev*gHcntu pu-
er rr coron*s, Cherche,enfant,Ies bonnes odeurs,
' ,_, „ r ; Enuironne noz. chefs de fleurs:
Etcadt*M*rfi memo Sld-auaiUurecnquelqUefortCj
rctnducui, VnCadeefchappa les fureurs
Spdrtacumjtaud po- Des Sparthaques,& leurs horreurs,
tmtvdgdntem rhunde vin icy nous lappone.
Fdilereîejld.
Dlc £T drgnid prope- Dy à Neerc à l'œil gentil
ret Ne&rœ Qui tourne au creux d'vn noir feur-
jA^.rrhœumnodo cohi _ • cl ,. ^
-, Que fa perruque elle ramafle.
bereennem:
DE (^.HOR
Sur Ton front yuoirin d'vn fil
ii ion po-ticr n'eft homme habii*
Poje léger la meime ciace.
Qinnd la n^ige d'vn blanc coton,
Np'-s met l'a vieillefTe au menton,
Lors reftaiatdgsnoifésiaâiniJiSi
Siiellois .vior au bouton»
• m:sans au rci^tton,
lis raifbn de ce diffim».
A CHLORIS.
C E ï L? j6
siper inniftitn mont
lanitorem
Fiet,ahito.
Lenit albefcens ani-
mes capillus
litium, £7* fjjçè cupl
dos proféra*
. Non ego hoc fer rem
calidus inventa
Confule pUnco.
<Zt£&èmttttfn à fit lubricite\p*nr InChlorin Mœcha
le moins fie voyant vieille, vetulamluxuriû*
fa m.
XV.
ODE
IL cftjChloriî, défia t;mps qu'on
ioit fage, 'y
Puis que tu as Ibic pour ta moiti-
Cbetif pauurct,& rcmply de pitic,
Change donc toit ce lubrique coura-
ge
Puisque la mort d'vn traid defîa
t'cfpic,
Pour te rouhr dans Ton noircy tom-
beau,
LaiiTc courir dèî Vierg;S le troupeau,
Py , de leurs ieux, ores n'ayes enuic.
Bien que des ans la gliilante ieunef-
A Pholoè" mainte ehofe ait permis,
VXor pauperis /*
bici,
Tandem nequitiétfi
ge msdum tu*,
Famojisqne Uborthns
Maturo proprior de-
fine f un en
lnter ludere virgines9
Etftellif heùulafpdï
gère ctndtdis.
Non, fi quid pholoën
fa**.
Et te Chlorit decet-
filu reclius
K m]
f. tlYRI DES ODES
EWtMt iuaenum Afon vouloir partant n'eft il pas mis
{ «* D'aller brauant , prendre mcfmc har-
do""<> . dieffe.
Pulfo ThyOivti con- chloris il eft beaucoup plus con-
cita tjmp4.no. uenable,
JÏiam CQVit amor Que PholoétafiUe en leurs maifons,
. i ■ ° Aille alîaillir les bruflances faifons,
. _ ., . , Le traid fuiuant de l'amour qui l*ac-
Zafciuœjtmtlem Inde cablc
re caPrea. Emprainte clic a de Nothus vnc fia
Te Una prope ncbtle m£>
~ r t • ~, „„„ Qui luy rcfucille au cœur les mefmcs
cithare décent, ^ De quelque ferf, fauuagc , &amou-
«AVc //<?;■ furpureits reux,
/^ Qui va ioiiant la fureur defonarae.
•-^"' • " ; r, L'harpe n'eft point , ny la famcuiè
KecfocivetuUmf*- laine
ce tenus cadi. j)e Luccrie ores propre à fes mains,
Ny les fleurons que le Ciel nous a
paints,
Ad Mccœnatem, Ny boire encorde vin la tafTeplaine.
oftendésnihilno a SON MECENAS.
poffe auro aut
pecunia expu- Qu^ri eft content de ce qu'il a ^o*
onari. ^ w U félicité de V homme gijl
en ce contentement.
ODE XVI.
IKclufam Vante» ^"
car ns ahenea, « Sfez cft0it , dansfon airain en-
J^ûluddtjHe fores 3cr J\_ cloie
v'mkm cantim: Hors de danger Danaé, aiïcz for w
Triftes exenh^mu- Eftoiét *<££& h trouPc au* vlcuz
nierantfatis QuUa gardant foigneufe ne repofe.
Kofturnii ah adulte
ris:
DE (^HORACB J L, -,.
si mn \Acr\ftum
SUtftfi>i bbmiffcit de crainte V£SJnls. ahdtU
Garantie b:é d5vJithrcfor fi coaucrt Cnmdem pduidum
Iuppin n'y eut le chemin decouaer; Iuppiter Çy Venus
VeiUnr k pru dyne iithcKc feinte, jtyfenf:fire emm Ut
tHmtter,crpatens
Conuerfo in pretinm
de*.
L'or court par tour plus puifTant ^urHm per mtdiQi
qa'vnc foudre • p V?
Des plus conltans il faid courber le *rej4teUttes,
front Et perrumpere arpat
Tout il rcnuerfc,il maiftrife ce rond, fdXdtfotentius
H met les murs des Augures eu poul- iftu fulminée. enci-
dre. j-;
dit AUgUTlS
^frgtuis do mus eh
lucrum
«. . . , „ Demerfo excidia
Par or Philippe cfbranlc les grand z ^ ■ j •
villes JJ
De ce grand tout l'or le crée vain- PorUs vir Mtcedi,
queur, Crfuhruit dtnuUs
Il eft par or des plus grandz Roys do - j^w munerihus JBH
tcur ^
La guerre il vainc par or les plus .,, , „
habilles. JVeaw tUaqucant du-
ces,
Creftcntem fequi-
tur cura fecun'U,
Comme I'0r croiit,il croit tout par- Maiorumcjue fumes
enfemble inre perhorrui
De plus auoirvndeftr affamé, tul^ljl' wr
L'or n'a iamais mon dc/ïr entamé, L^ "»#.'«*»'•&
N/ les grandeurs à bon droit ce me re ™rticem
lemblc. Mecxnas c^hitHm de
eus.
3. LIVRE DES ODES
Qujito juifqne fîhï
pluTA ncgauent, Dz peu tant plus que chacun fecô-
sA df/s phiTA feret. rente
ml cupltntium Tin: Pllls il peut brider fon appétit
NuâH* c4ta peto:cr DcS ^ COrUcas > aa ran§ Ic plus ?c*
rJ «..».* tit
UAnsfugA dtiiitu le yayfjyanr des plus riches l'attéte.
P4Ttcis linqmrcgep-
t!0i u
Comtcptd lominus
fvle.iâiâierreï) Plus riche fuis alors que ïcmefpri-
Ottkm, (î quic qu'il „ .
^~ J l « ■' Cequcic peux, comme quelque aul-
arAt non piger ^Cp "» t?cauoir
pultts, Que tout ayant, plus ïe yeux recep-
O; cuit Are meis lice- uoir
rrr /^rrf«- A yan: mon amc en Pauurct^ ^rprù
. * fe.
MAgnu mter tpes
inops.
Pur a riHHs efjua,
fyhuque lugerum Lcclair ruiffcatt qui fc yerfc ^ h
TAHCorum, Crfegetts plaine
certafilesmea, Et ma ibreft bien que pauurc dar-
Fulrentem imperto „ , r?cns . , r .
- <*•/. - • ' Et lescipics qaimentanten: lesans
fertiUs ^€pic£ i^-ni \ l'orgueil , dont l'AfFrique en
Fallit^forte heatior. eit plaine.
QuAnquAm nie Ca-
UhrA melU fer uni
Afts, .
Ncc LéflrygonU Bac OH?/ qoe le camp des mouches
chus vint amphûTA
U mefnagercs
~ • 7- le n aye pas, pour m enfanter vn miel
lAnguejcit mim,nec Nymacullette emplie de vin-yiel
pinguiA GaUicis Ny beifte aucune aux foreftz bocage-
Crefcnnt vêler a ptf- res
DE Qi.HORACE
Lapauurete routes! ois importune
Dure à porter, ne fe loge à mon hais,
DupeUjplustoitodon: trop content ie
fuis
Iepayeray la gabelle commune.
Qu^cn augmentant yn feeptre & fâ
puillance,
Ceux emi ont plus font plus pauures
de biens
„Hcureux,ccluy qui iouit des moyés,
„Pour luy feruir au mode en fufEfan.
ce.
h: 7g
cuis:
Importun* tamen
fauperietabeft:
Necfi flura velim
tt+dare deneget.
Contrafto meliut far
na eufidinc
Fettigalia forriga,
QtUmfi Mygdonijt
regnum HalutUcl
C 4m fît continuent.
multafetentibus.
Défunt muita bene
efttcuideutobtulit
Parca^md fatis efi
manu.
3. IIVRI DES ODIS
Ad£lium Lamiam
ScnatorcmabLa
mo Formiarum
regc ortura,ad-
A jELY LAMIA.
monens,vtpara- - %t' * ir i l r •
tis lignis VcuretZ>ï>ir<lr<t*r<*t4<rU,,HrrU>.
utnt loycufcment.
genium propter
futurara tempef-
tatem.
ODE XVII.
JjOlivctufionoli' TT^li.qui tires ta noblcflc,
jLJl-jIk ah Lamo9 /TjDe J'Amy' prince de renom.
(Oxande CT priores ( Car on dit de luy que fon nom)
InncLamJtfifik Tanccapri^&ûpioficflfe.
Denomindtos,Cr nc-
fotum
fer memores genus
omnefaitos)
^Atitorc dhillodu- Tu es fortr de l'origine,
cis oririnem, De celluy qui tient en fa main,
QuiFormUrum mœ Et gui va guidant de fon frein,
^?- . ,. • Les bords de la vague Linné.
mxdicttur
Trinceps, £r innan-
tem Matica
Littoribms tenuijfe Ly
rim
Ldtètjranntis,crds
foltjsnemus Demain dEure le fort oraige,
Mnltis, er 4lg<l Ut* Dc fucillcs viendra defpouillet,
tus in nt rit
Les forefts & la mer fouller,
Ses floz vagabonds près l'herbage.
Pendant qu'il cft loiublc aprefte,
Bois, vin, cochon pour Taducnir,
fais tes gentz leur tranaux finir.
Pour V cflouir à cette fefte.
llp rie Faune qu'il luyfùt
propice.
ODE XVIII.
F Aune , qui fuys les beautés printa-
nieres,
Et les rayôs des Nymphes,amoureux,
Garde mes champs , ne Jcur fois ri-
goureux,
Ny aux Berges de mes toifons pre-
mières.
Puis que,ranee ayant finy fa trace,
le trempe au fang d'vn cheureau
tcndrelet,
Ton vieux autel,& qu'vn vin nouue-
let,
A ton faoneur rit les bors de nu tafle.
1 ILl 79
Demijfx tempejtts 4b
Euro
Sternet'MtjHtmJïfafc
litaugur
sAnnoft cornixidum
potes94ridum
Côpone lignum : crus
genïum men
Cutdhis cr porco ht*
meftrt,
Cumfdmulis operum
folutis.
Ad Faunum,orâYvt
per fuos agros,le
nis tranfeat.
F^tune Nymphd-
rumfugientum-
tmator.
Permeosfîncis3crd-
priai rura
Lents incedas'.Abets-
que parais
Aquus alumnis:
Sic tener pleno eddit
hasdus Anne.
L4rg4 nec défunt Ve*
neris fodtli
Fin a cramer 4: vêtus A
r* tnulto
THtndt 9 dore.
3- LIVRE DES ODES
tuait herbofo pecns Aux champs herbus , fuiuant leur
omneumpo. _ , fantafi^ ' ;
_t i ... * Ores ien Tont fautclcr les moutons,
Cum tibi Non* re- Comme rcuient le iour detcsfeftons,
deunt Décembres^ Quotient au bœuf la charrue engour-
feftis in pratis va- dic-
catotiofo t t i t
, Le Loup glouton, parmy les aenc-
• CumbouefAgus £* errc>
InterAiiduceis lupus Et la foreft t'cfbranche Tes rameaux,
errât arnos Le laboureur voyant les ans nouc-
**rp pj/. l l Pait fous fes pieds ,danfant trembler
• Jyluafronâeis: la terre.
Caudet inuifam fepu
lijfefoffor
Tepedeterram. A TELEPHE<
Ad Tclcphum, io- gfâl faut hanqueter , fuit qut
cofe eum corri- " Mercure efireceu au, nombre
- piens, quôdhif- des augures.
- torias nô perti-
- nenteis ad rem ODE XV III-
ienbar. TXE combien eftd'Inachus difTcm-
\J blablc
QVuntum diflet Codrus grand Roy , qui rendant
ab Inacho cfbahis
^ j „.. >. , • w Le cours des ans , mourut pour fon
tmiius mm, ju nous le dis, c'eft chofe véritable.
Narrés w genui La race encor' ta bouche nous ra.
» iJEnci conte,
_•■ '*i- r. il DuGrecAchillc,&lesaiTauxTroye's,
EtpugnttafacrobeL Mais Telcph-tu u<ouurcs lc/mo
U/ubllio: yens
Comme l'on peut le vin boire à bon
compte,
B I Q. H O R A C ! ! [.' gQ
Tu ne dis pas qu'elle bruflante flam- Q^0 chiumprttio Cd
me. dum
Doit modérer, fa gli (Tante faifon, ..
Qui nous don'ra bon feu dans fa mai- Mercemurjuts d<f*4
fon, temperet ignibus:
PourrepoufTcr le froid qui nous enta Quoprdbente domû,
Vclignis care4tn fri~
gerihhs^acts.
Va Lund pr opère
Sus Echançon à la Lune prochaine noud,
Verfe du vin qui pafle au Ciel reluit, £4 neftis média % ik
Ou à l'honneur de l'argcntce nuit •
Oud Hehçon aie chaltc neufucine ' o ..
MurdndJnbns , dut
nouem
Mefteniur cydthispo
cula, commodis.
D'elles qui fuit la nompareillc trou Qui Mufas amat tm»
Pc> . • , ~ » pareis,
(BieT que des trois le Troupeau au nud * .
v ^ corps r Tcrnostcrcj4th«S4t.
Ne le permette, euicant les difeords) tonitus petit
En main neuf fois prend la vineufe yaf es. frets prohibet
couPc* fuprd .
J^xdrum metuens
tangereGrat 4
Nuits iun&d fou»
Ileftperrriîs à ce iour qu'on fen- flou*.
yure, Jnfanire iuu4t. cur
Pourquoy u'oy t on la flufte aux troux %n( ç . nt^ld
diucrsî - \ n
(Sans plus dormir au crochet) dire vn «Ff^»w< "-
versî p/rf?
Et maint accord fur le Luth f entre- Cur p endetta atdfif-
fuiurc? tnUcumljra} '
J. LIVRE DESODES
parcenteis ego dex.
ferdS le n'ayme point la trop lente pa*
ûdi:J}arge rofiuidu- refiV,
diat mai du s Semé le taint des efpineux rofters,
Dementemfirepitum QHS Lic^°ut€ au bruit dc ™ S*
LycHs^ _ £t fa yoifine à la dorce trèfle.
£t vicina feni non
habilis Lycoy
Sfifa « nmdnm «- Les ctains cfpais de Œlo„ & ^
*****> gnonne,
Puro te fimilemT ele- Horslecoftcvat'arrachant le tueur
phe vespero Attaint du traift oui fur moy efc vain-
Tïpejliua petit chloe: ^jj^ g£j££ fon feu ic bouil-
Me lentus Glycer* tor lonnc.
ret amorme*.
&*
^AdPyrrbumSoda-
lcm, admonens A PYRRHE.
neab amante fœ
mina abftrahat gu'iï ne doit empêcher ï amour en^
pucrum ob fiitu *rcle ieune amoureux, crU
rumpenculum. *>»»' t»c^e>
N
" .j - ODE XX.
On vides qnato
J\I moueas periclo "V TE vois tu Pyrrhe le danger
PyrrhcCetuU catulos IN Dans lequel tu vas te plonger
; Oftant à la fierc Lyonne
* y a fi r Scs tcndrCs faons? toft aprez
Dura foJipaHÏo fu- Tu feras fuiuy de fi prés
r/« inaudax Que tu trembleras chez Bcllonne.
Prtlu rtpton
r Cùm
rE (^h
O R. A C
tors que fuiuart de tes guerriers,
Enfants des verdiflanrs La riers
Les (cadrons & la fiere bande
Nearche elle yra rechercher
Et hois de tes mains l'arracher,
D'vn trait d'Amour qui luy comman-
de.
Et comme la penfant contraindre,
Souzraloy tu d elles tes dards,
Veiiant mille horribles regards,
Elle ciguife Tes dents à craindre.
Le iuge en garde la vidtoire,
Keree palîànt en beauté,
Où c'il qui foule la fierté
D'Ida voifïn de la mémoire.
e fêtes
e fl. Si
Ckmfcr objrateîs /w-
uerutm cateruas
ibit mfigmm re\
Nearchum\
Grande certamenjibi
frœda cedat
MdlBTjAn illi.
Intérim dnmtii cele-
reis fagittas
Promis ,h£C dtnteisa-
cutt t mendosi
sArbiter fugnt fo-
Juiffe nudo
Snb fedep*lm4m.
Fertur,cr leni recréa
re vents
Sfarfum odoratis lm
merum capillis:
Qualis aut Kerens
fuit34Ut 4jH0jr4
Âeftm ab Ida.
}. L I V R I DES ODIS
Ad Amphorameo-
dcm fecum anno ^u wefUre A ,/„„„•,
natùm.vtinCor .-
uini gratiam ve-
tufta vina pro-
mat. ODE XXI.
ONdtd mecum x^Trop gracieux TaiiTean,
Confttle Mauho v_y Que ie tiens dés le berceau,
Set* ru QuerdAtSi. Eftant con(u] dc la yille».
• • Manli',qui m'induis aux ieux,
uegensmosr Aux difcords,d' Amour a^feur,
J#* rixam, cr info,- Qu bien au fomne facillc.
fias amores,
Seufacilem pia te-
Jîdfommim:
gmciinque leflum
nomme MaRicum &e quclconqne le renom,
■ '!•_.. . Que tu portes.ou le nom,
Jf r»*s>Hmn hgn* Jf^, /„ i0 Jr dcfcendr'e>
bono die: Me verfer du meilleur vin,
X>efcende, Cormno if* Car ainfi le veut Coruin,
^rwrf Et fa ligueur me rcfpandrc.
Promere languidit-
ra vin a.
Km ille y -nanefu*
Socrattich madet De Socratc lesbcaux ^
Sermombus,te neglt- Bien qu'ii ^ fcrmcz au clos,
fer horridus. De fa nor.-humainc bouche,
Karratur cr Prlfci Ilnetemefprifera
• x •* Neantmoms,& ne fera
Catems En ton endroit fi farouche.
Sape mero calnife
M ^H
O K.
Le tant renommé Oton,
Au vin trempa le coton
Qui erifonnoit fur fes Icures,
Tuchalîes hors les tourments
Les foucis,lev penfementi
Et les feciets tu dcfcœuurcs.
Le chctifquoy que troublé,
D'efpcrance cft affublé,
Tu luy radrefles la corne,
Armé de toy, les harnois
Il contcmne,& les grands Rois»
Qui ont le Ciel pour leur borne.
Liber le père du vin,
La fille du flot marin
Venus Ja belle Charité,
Au feu, qui au plancher luit,
Et qui nous dore la nuit,
Veulent qu'au bal onfinuite.
AC E F t. Si
Tu lene tormentnm
itigento admettes
flerunque dttroitu/k
fientittm
Curas , & arcdfium
tocofo
Confiim retegis Ly*o
Tu Ifemreducis ma
tihns anxijsj
Vtreifane cr *ddis
cornu* pauperi
Vofi te ne£ iratos tre-
menti
fegitm apices y néant
mditum arma.
Te, Liber, &~fi Ut a
4 dertt yenns
Senesaue ncdumjol-
uere Gratu,
ritêdfite producet lu-
cem*,
Dum rediens fugtt
afiré phebns,
Lij
?• LIVRE DTS OT5ÏS
InDnnam. A L'KONNEVR DE
Diane
•% /f &*&* <¥" iSfeflfc RoyATto montr,
J.VJL nemerum^ne \_Jti des bocages fecondz,
inyao, Qjj des grofic très Pucelles,
àédUtrantiis v- Inuoquce par trois fois,
"*^~ .j ticoures. prompte lerr voir,
tenr.-eUts Et leur ioyeienouuelles.
7*:T UQCAtA anàtSiâd}
misant Ut ho
Vitia. trifcrmiSy Ce pin qui va fe penchant,
Immihtns villa tua Dcfïuj le boit de mon champ.
n Dknc îeThabandoine
finnstiio. . Pourletaindrcdanslc fang
QMm per exkB os h- D,vn pourceau au ieune flanc
jro UtKS a??nos, Que tous les ans ic le donne.
yerris oblicjHum me*
ditantisiclnm G&
Sanguine dontm,
. , n, .... c A PHIDILE.
Ad Phidilen. Sua-
det Deos puris ,/ ^r^, rh!ilh MU Unm
n»nibus,& bena fa VltHX ?arm^tr4criftCe(p.
confcienm coic £vne .^ ^^
dos elle.
C
Oe/a fnpinas fi
tideris m<xnm
ODE XXIII.
Xafcente Lan* rufti- Q I tes deux mains fuppliantes,
ca pbidtle, \ r Mettent aux Dieux leur recours,
Si turc ùUcaris , cr Y?^ rcPIcnanr fon cours>
h orna
"c Lan
que porca:
Truge Ldreis, 4Vtdd-
DE Q. HOR
Les f'77.d; T Afrique oraige
Tu ne ve. iî a :cablës,
DehHeie le, blés,
Méprendront auwundomage.
Caria la bette deuote
Qji paift des ch incs autour^
Tai'nd rades autelz l'en:our,
QJ_ tant l'Albanoife motte.
Mais il ne faut tant Phidille
Mouiller de fang ies autelz,
Le; Dieux ne lont point ^ruels,
D'où tout bien iburfc & diitille.
„ N'auoir péché qui nous face
„ Rougir,celt PofrVe plus doux,
,, Qui_ retarde leur courroux,
„ Et nous maintient en leur grâce.
*2
A C 1 V l". 8$
ATe c veÏÏilctemfen*
t'et Jffricum
Fœcûâ* vitis% necjle»
rdem figes
^nhigmcm, dut dnl^
ces 4lnmni
Pomifero grtue tem-
pttf anno.
Ni fwè n'Hdlipaf-
citur ^Algidft
Denot4 juercm inter
C** dues ,
^ïut crejcit allants
m furbts
Ficrim* , Ptntificttm
fccureis
Ceruice ùnget te
mhdatttnet
Tenture mnlta ex de
bidenttum
Pathos coronantem
ètarttu
J^ore c.ecs yfrâgiliqiit
TtDrtho.
Imttunisartmfi te~
tigitmanns,
Non fumPtHofk bit*
dior hoftia,
Mollihit auerfos pé-
rimas
Farrepio, crfalien»
te mica.
L iij
3. tIVRB DIS ODES
IN AVAROS. CONTRE LES A V A-
ricicux.
Minans relinquen- Lamenafant ^ il faudra vniour
dis efle diuitias [atjfer [eHrs i;ens k ^e^ue ymm
indigno hasredi, tier indigne de les auoir, qui pro-
periuxunamom Jtgue fjceux \es consommera
nia côfumpturo: vainement, pource que les th*fes
quia mile parta, mal acywjes retournent d'où el-
malè dilabuntur. usf9nt ve„H€S,
ODE XXIIII.
i
matlis opulenûor t (riche)tugouuernc8
Thefaurt* ^Crtbu, ^Les Arabiques threfors.
grdiuitis lndi&, Qui ruiflentdciTus les bords
CamenW licet occu- Des Indois,foit cjuc tu cernes
Tjrrhem* omnetuis
Cr mare Poticum:
si firit >s€damanti-
ô (Comme Ton Roy }la marine,
no ... „ Tu ne changeras pourtant,
Summts vertiabus „ Le deitin ferme & confiant.
dira necefiitas M II à lame adamantine.
Clauosxnon animum
metu,
Non mortis lacjueis
expédies capnt.
Camp êtres mclius Mieux **" Ie champeftre Scyte^
' f! Qui defïus Ton char roulant.
9Cy" ; n Porte par maint iieu volant.
Quoru fUuJtra va- lc i0gl3 0li il habite.
f a s rite trahmt do
mos.
Si (^HORA
Plus heureux viuent encore,
Les Gctes, de qui les champs,
Puceaux des coutres trenchans,
La neuue moiflbn honore.
Et qui plus d'rn an, la terre
Ne labourent . car chacun
Vient fuiure Je bal commun,
It dins Ces trauaux f enferre.
Et où n'ofe la maraftre
Nuire au fang du p remier lift
Ny (craignant fi g: and dclict)
Àuec fon mary debatre.
Quoy qu'elle aye porté grand doi-
Et tiré les ieun-s ans,
De fort vcttUwUX parents
Chafteté elle a pour fa gloire.
„ Pechcr^rt chofe illicite,
,, Pèche mérite la mort,
Quiconque youdra l'erTort
De la guerre qu'on exit»
ci n'] ?4
Vimnt , &- regidi
G eu,
Immctdtd tjmhtK in
géra libéra
Fruges ey Cererent
ferunt;
Nec cultura placée
longtor annua,
JDefunc^Hmqne labo-
ribm
i^E ejuali recréât
forte vie anus,
lllic mare carentilus
Vrimgms mulier te-
perat innocent;
Nec douta régit vi-
rant
Coniux y nec nîtido
Jîdit adultéra.
Dos eft magnd , pd-
rentium
VirtHS , cr metuens
alterius viri
Certo fœderejafritétt.
Ejt peccare neféé,4Ht
pretiunt ejt mort.
OquifiHH volet im~
piat
C&deis y dut m-"
hiem tollere ciui«
cam:
L iiij
3, IIVRI D F S ODTS
Si qu&ret Pater vr- Ofter,<ï le Romain Prince,
i ;_.,_ Veutjgrauc^iurceni'eiaii,
ir l'n. • • Il f ut donc Tac d* fon frain,
Siibfcnbijfdtmsyin n bride de ûprouinec
domitam audeat
Zcfranare licefiam,
Claris poftgemtis. La trop hardie arrogance,
«*4tenHs,hc* nefas, P°ur/ kllkr fon *;cnom>
J. , J Etales nepucux Ion nom,
nrtu'cm incolumem Q^de luyrprendroiu naiiiance.
edimw:
Sabiatam ex ocnlis
quAnmus inuidi. „ Nous n eftirrons ( 6 grand honte)
Q hU trites autrimo » La.™*" Ûnt qu'elle luit.
*££.. 3 * ?> ^msdansl éternelle nuit
ntdi . . „ Nous en faifons fi grand comte.
J/ non fapfhcio cul
p* reciâitur}
Ouid le jt s fine mo- Que profitent tant de plaintes,
r.L.is Si des humains le forfait
r • r N'eftd'vnluplicederTait?
rtnçfroficiunt ,fi „ Qucfcrucnctantdcloixfcinacs
ntojue ferutdis
pars inclufa calori-
bus Sans les bonnes moeurs enfuiurc?
M*ndi, necBorttfi Si le chaut,ny les glaçons,
; ^ Ny de Umortlcs hiilons,
mttmumUm, Ne nous tardent de pourfumre
X>mr*t<*<fHe folo m-
ues
MercJ-torem Abigui? Par toute la maiTe ronde,
hornda callidi & les pl^eftrangës bords
Les nchelics,lcs threfors,
rtmmt 4jum »** Poulant & la'terre,& l'onde?
uitx.
Magnum paie-
ries opprobj mm,iu- „ La pamireté <ju on guerroyé
ht
A tous ncni3 donne le vent
DE Qj_ HORAC
„Et cîe vertu bien fôuuent
„ Nous fait exrcr de ia voye.
Au capitol foit qu'on porte
Noz biens, noz riches vailT; aux,
Tout les noyer dans les eaux,
Et le cieux ae la mer morte.
„ Si le mal qui nous aceufe,
„ OnrcgrccLe entier m:nt
„11 faut chaifer promprement
, ,Cs que tant nous y amuic.
n ^IlfautlaieunelTeinftruire,
„ De bonne heure à la vertu:
„ Cil qui en eft rcueltu,
„ Se peut fagement conduire.
L'Enfant les cheuauxmefprife,
Et la chafle,& les abois
Des leuriersjfouillant les bois.
Au fabot heureux fe pnfe.
Veu qu'à plu{îeurs,fa promena,
Son père ronv t &fafoy,
B F L. 8f
Quiduts &> facere,
GrfMn
Virtutisquc v'iam
de Ce rit arduç.
Vel nos m cdpitolinm
Qho clamor vocar ,
çjrturbafauentiu,
Vd nos in mxre pro*
ximum
Gemmas , £7- lapi*
desyAHrum cr tnnti-
u,
Summinuteria m&-
u,
Mtttdmns , /céleri*
fibene pœnitet.
Eradendu apidinis
Praui Junt elemen-
td:&r tenerœ nimis
Mentes asperioribuf
Formindœ fludijs.
nefcitcquorudx
Bat ère ingénu? puer
y en an que timet3ln
dere dottior,
SeuGrçco Mets tre-
cho
Seumdïs,vetita,U.
gibus alex.
Cïtm periura p a tris
fides
Confortem fôcinm
3. LIVRE DIS OBES
/allât, Crhofpite Vn hoir indigne de foy,
Indignée pecunia Pour comblcr **& ««*<&•
H<erediproperet:Jci
lictî tmprob* Bicn que lc monceau f augmente,
Crefcunt dittittd: U- Et prenne yn acroifTcmenr,
fftex, 1) fent d'vn nouusau tourment,
Curu nefao qmà Vzmc t0tti:ours «Contente.
fempertbeft reit
AdBacchum, ^ A BACHE.
Pctcs vtfe in iuoru
nemorum feerc- -ri f *• ,
ta ducat , vbi nu- 4* 4/>r" au"r Ue» he»li âlr*tl*
mine cius rcple- ^"rx '"•"S" *< Cf*r «**£»-
tusCxfaris Au- ftt3noncncor entendues.
gufti laudes ca-
nat. ODE XXV.
Q„> _ r T? N quel endroit guides-tu mo cou-
Vo me Ueeht £ * ^%c s
rrf/?tf f*J Bachc,qui m'as reraply
plénum} qu<£ in ne- De ta douceur î dans quel antre fau-
mora : o* a ho s a- „ u,aiF.c
r 1 Oudciiouzquelreply,
gorinjpecus * L '
rWuAf wf»f? »W4? De roc hautain; D'vne nouuelle flam-
jjuibui me
.yf*f r i fçw* CVe- n °^e /hrant? k nom
r . o67 Du grand Cefar,£availlance,fa lame,
Jarisatidiar Ses Launers,fon renom:
^ternnm me dit ans
decus Et prompt en l'air(de la eclefte voye
*«/& i»y?rOT , er n , Fcnd rnt, F/r 'î traucts) ,.
rr J Dans le conleil de Iuppin ic 1 en-
canfiltj Ishis} uovc
Parmy ces feux diuers
DE (^ HORACI FL," 8£
Qui de h nuit le noir manteau nous j)lCim infené reces
dolent • Jl
Icdîsvn hrn honneur. ..• »,
QA:ncor le fiecles nado- Indiltum ore aue,
rent nmfccm m iuqis
Ign.Kiir-z fa -randeur, Exfummisfinpet E»
Comm r ia lis le fainâ Pontife Euie
Ul&S
3 m m * ia us le i unct l'ontirc tuie zt.L-„~. * «.* ""
Du fommeil defgourdy ^™w pnfPicies
Trace voyant,ei t fou «mie rauie C7* «/>*£ candidam,
Ainiî de to/,ie dy, rkraccn.ac pedebar-
bjro
Pourrois ie bien des rochers plus fu- Lufirat4m ^êdoPei
Admirer b fierté ? vt mihi démo
Et les foreib nourricières des herbes ^f/7^ C7" V4c»um nf-
AuxHammes d'ynEité, mus
Mtréri hbet, ô Ar4-
Des Sœurs des eaux Bâche côme leur ^tdum potens
Prince. • / . '
Qui guides le troupeau, Baccharumque va-
Suiuant l'ardeur des Mules qui me| lentium
pince Procerts minibus
le dis yn ton nouueau. verterefruxinos,
, j j Nilp<trHHnj,a,Hth;i'
I entre , mais quoy ? dans yn danser, '... .
Lenee ' & mil modo
Il ne m'eft odieux A"// mortaU lo<jHan
Suy uant le Dieu dont ma telle efl or- dalce pertculûcjl
_ ncc . O LtnA feqni denm
D'yn pampre glorieux. _ •*-_£ • / ~
1 r & Cmgente viridi tc-
porap4mj>inot
3. LIVRE DES ODES
AdVcncrem. A VENVS.
Quàd velit illi ]y- &ePnt U *»*** nt te»tv4-
qtéer
& amaredefïne-
rc.
ODE XXVI.
^rlxi puellisnuper
i idonens Tpv Igné iadis des Pu celles,
Et militant non fi- \^J D'amour r ay ceint les harnois,
o , - Me vcftantd armes nouucllcs
Nnncdrma. , de/un-
BumjHe belto
Barbiton hic panes
bahtbit,
l&unm marin* qui Pendre mon archet au temple,
FencrisUtus Surlecoftéde V_*nus,
Cttftodtt.hic hicpo- Moriflamb;au,mon arc fchenus,
nite Incid* A mon ^ms l'amour contemple.
Tunalia,c^ vefieist
Cr arcm
Oppofitis foribm mi
naceis. _ _ ' . t _ _
j .. O Toy Cypris la DecfTe,
0 , qutbeaUmdiHd Quïas Nemphc à ton pouuoir,
tenes Cyprum^gr Rends moy Chloe" en deuo:r
Memphin carentem Et m'adoucis fa rudeiTe.
Sithonianiuc,
^egma ^fuhlimi fit »
çrelU
Tange chlo'ênfemsl
aroçantem,
o
E <^_H O R A C 1 t
L?
87.
en
A GAL'THEE,
LéC fcrfuAiant de ne fe mettre
vogue fur la mer, voyant les dan~
gersAuquel^ellefe trouneroit.
ODE XXVII.
QV'vn chante-malheur oifeau,
Qui nous prédit le tombeau,
m- Et la chienne qui enfance,
Ou bien la louue au poil roux,
Qtn traîne aux champs f@n courroux
Tarde vue troupe meichante.
Que le ferpent, qui retors
Nous prefage mille: mo.ts,
Change fon oblique voye,
Quel cftlc cruel tourment,
Du futur euenement,
Qui_ma confiance foudroyé?
Auant que vienne l'oifeau
Se percher au bord d'vn eau,
Pour nous dénoncer la pluye,
Me dreflant vers l'Orient,
le fufeiteray, priant,
Du corbeau la Prophétie.
Sois Galatee en tout lieu,
Autant heureufe qu'vn Dieu,
De ton amant te ibuuiennc:
AdGalateamnaui-
gaturam,eamde
terrensènauiga-
tione cxéplo Eu-
ropïc.
IMfîos ptrr& reci-
nentts omen
JDncat y çrprxgntns
canis,4atab agro,
XAHddecttrrens l.ipx
Lanurttino
F cet a que vnlpes:
J^tmput cr ferpens
iterinflitutum,
Si per obliquant firni
lis ÇâglttA
Termit Mahms, ego
cm timebo
Pro ni dus aufpexî
^Ante qnkm ftanteis
répétât paludeis
Imbrmm diuint aux
imminent um,
ofciwm eoruumpre-
cefnfcitibo
Solisab ortu.
Sis L cet f cli x vhicnn
que mauisj
Et mentor nsftri G '4-
UteA vin as:
3. LIVRE DES ODES
Teque necUnus ve- Car le prefage commun,
retire picm. Ne te prédit mal aucun,
' Qui en voyageant radmene
NecvégAcornix.
Se à vides yuanto tre-
pidet tumultu ,_
' .- ..lu vois le temps orgueilleux,
Tnnus Orio}ego qmd Et 10rion perilfei:x>&
fit ater Et le bruit que fi fort gronde.
\Adrid noaifinHSjCr A maintz feruii ont 1 s eaux,
~„:à »IL-„ Comme de triftes tombeaux.
qmddbvs Et d'vnc folle profonde. "
Peccet lapyx.
Uoftium vxores,ptte-
*. . Les remmes des ennemis,
Sentant motus men Et leurs nourriçonsfoyeiK mis,
fis iSfttflrhCr Pour obied à tel orage,
&gimtU nirri frémi Scnianslcfreraiflèm*nt,
Vt> berer ipts.
Sic cr Europe mueu
dolofo _ . _,
_ iJ;- / Iuppin aux poignants efrorrt,
CredtdittamUcHs: DcI«amour,Teftant le corps,
C7" fcAtentem D yn Toreau rauit Europe,
Belluis pontitmjnedi Elle fent vn repentir,
<ts«ue fraudes £Vn trof Iegcr confemir,
y #. ^ t Comme la mer elle c ope.
Valluit audax. r
JfHper in pratisftu-
diofafiornm.cr Tf .. t .
— i • .', /• i« Ily abienpeudciours,
J>f*iM Njmphtsep Qu'une cuexiloitfes amours,
/># coron* Parmy 1 cfmail d'vne pree,
H&efubluflri nihil, Elle ne voit dans la nuit,
^/?r4 pnefer, °res que Phœbe quiluic
'r' j Au ciel,& l'eau diaprée.
Efchapee du danger
D'yn fi nr.uueau voyager,
Comme fur Mile de dette
Elle arriua,de fureur
Saific,di& ô malheur,
D'où vient cefte longue traite?
Où fuis-ie venue? helai!
Lamorc n'eft qu'vn doux foulai
Pour punir iî griefue oifenec:
Hors de l'oreiller mon chef
Ayanr, plains-ie ce mefehef,
Ou fi quelque vainc ctîencc
DVn Fantofmc rient la nuit*t,
Qui à ces pleurs me conduit?
H.las fuis-ie plus heureufe
Ayant vogué tant de flots
Que quand i'eftois en reoos
Parmy la campagne heroeufê?
Si l'on obiede à mes yeux
Ce Taureau audacieux,
le le trencheray à pièces,
Er pourfuiuant mon courroux,
le rompray de mille coups
Ses'cornes cnchantcrelTcs.
Trop impudente ie fus,
Quand ne luy faiiant refus,
CI ïl. gg
Qu£ Jîmul centum
tetigit potentem
Oppidis Crète: Pater
o reltftum
Wttid ntmen t pietas-
quetdixity
fiftdfttrQre.
rnde}iiuo venittfetiis
vna mors cfi
Virgi nnmeté Ipx .Vigt
lans ne ploro
Turpe commijfum^ne
vit y s c arête m
Ludtt imago
yan*, y (judt porta f h-
giens eburna
Sommum ducttïmel
lufnefluftus
Ircper iongosfmt,ijt
récent et s
Carpere flores}
si qn'is infante 'n mihi
nunc tuuencum
Dedat er<tt£:Lcerd-
refcrro,cr
Frangere enttar mo'
domHlttêmàmdti
C$rn'4*tami.
ImpudensHiqui patri
os penateis:
Impndens Orcum mo
$. LIVRE DES ODF5
ror. 0 Deorum l'*bandonnay ma de n u"c:
S; ams hdcaudisyv Tr «p long tcmç ., vi;icyf
J- O Dieux tait; s fans mercy,
tttiam mter en em q^ c1 uelkmeilt ic m£ur^
Nuda le on es:
Jtnù mm fur fis
maclesdecen'eis Avant qu'on voye ternir
Km,*** *» <]**t,YirY* De mes iouësà brunir
Occupe. jn.nat te ne >d . ' -
* ■ Le beau Soleil demahee;
qUtJucCf s Encor' belle l'ayme plu;,
VtpiûtprUdiffecio- Qu'td Tigre,long temus reclus,
/rf 7«*/* Affime,mon corps deffrec.
Pafcere ùcrrcis.
rdis Europe , p.fr xt ., ,
/ - r Mon père 1 oy m acniant,
W£«* ^/<Hi; En pleurs fes yeux aicufant,
j^i/^ HU ri cc(fas?po- I ourquoy ne meur: tu chetïue?
tes bac al orno D • ceit Orm. au vert rameau,
P«iaV*»» Zona hene Que ne rends m d>n eçrdeau,
i on col indigne au il yiue?
ttJcqUHtd,
1<sl eic coÏLum.
Sine te rupes,c~ acu- Ou fi le rocher poinclu,
taletho Quiduventireltabbatu,
Saxa deleiUnt:arre Veft plus propre au précipice,
H & Du plus haut de les coupeaux,
tc^rocelA Lance ton coi ps dans les eaux,
Crede veloci : n'Jt he- Pour punir toii maléfice.
rile mauis
Car pire penfum
Feçr!usfanruis,dûmi Er cerchant,ce fang Royal,
Vo J s » LeToreau,ndcfioyal,
r^quetradi y^s f offrc , lu/riante>
BarpAj a peu ex ade- £t ion fils porte-brandon,
rat cjutrenti Le traiftre acheter Cupidon ,
Ttrfaum rtdens Fe- Al'arc ncfchifcprcfcntc.
nus,crremiJfo
Filins arcu.
QUI
TE Q^HORAC
Qui fini/Tant les attraits,
Dont il anime Ces traits,
Luy dit,ccft oraige apaife:
Quand le Taureau incogneu,
Vers toy fera reuenu,
Encor alumer ta braife.
Ne fçais-tu prendre amitié
Aucc lupin? de pitié
Coupe cette voix plaignante,
Laifîe ces fanglots, ces pleurs,
Reçois à gré les honneurs,
Qujn fi grand Dieu te prefente.
E F I. 8p
Mox vhi lu(tt fdtis,
J)ixiti iratum, cali~
daquerix*'.
Cum tihi inuifus U-
ccrandt reddet
Cornua tdurits,
Vxor tnuitti louis ejfe
nef ci s?
Mitte fingultus-.bene
ferre magndm
Difcc fortunam: tud
fettttf or bis
Nomma ducet.
A LYDE.
gtfllfdut pdjfer toyeufement le tour
confdcré dti dten Ncptun.
A
Ce Taint four, dis moy Lyde m'a-
mye
Que doy ie faire,& quel meilleur def-
fei n
Doy-i'embralTerîDis le moy ie te prie
N'eft-ce d'auoir ibuuent à boire en
main?
Defbauche vn peutafî rarefagefle,
Dcfia Phctbus eft bien l\aut efleué,
Ad Lydem,
Qoud fefto die Ne
ptunaliorum nil
potius fa&urus
fit , quàm vinum
depromere.
FFflo quid potins
die
Neptumfacidm? pro
mereconditum
Lydeflrenud Cd-cubu:
Munitaque adbihe
vimfdpientiœ.
Iriclindre meridiem
Sentis , de vclnti flet
vol n cri s d:es3
M
7,. LIVRI ©ï$ ODES
T.iyàs dmferc hor- En ton endroit tu vfes de mdefle,
reo
CeffanteBduh Con fine'ion cours , nous chanterons
enf r.
Le Ditu rr.ai:n,pcrte-triàar,Nep«
tun,
Et laper uquc au printemps quire-
i „ n
Quoy que le iour au celeftc pa»
ué
ou cours
fiilis amphoram.
Nos cantduimtts tn-
m
KepinmtmjZr fin
de^ Ne? a à km co-
mas:
T>i cnr#4 rectneshra
Laton, mes* céleris
fv:ciila Cynrhi<e:
Summo carminé, qu*
Cmùon
Fulgt Teis/fueteneP
CjcLcIjs. c~ Pdf ho:
Jurclts vfit clorilus.
Dicetur mente nox
que que nana.
Ad Mecœnatem,
imuitans eumad
epulas.
TTrrhena, regum
p)cgenies,fil>t
Non tinte ver fi Une
m?tumcado
le,,
Des Vceurs des eaux , de quelque
accord commun.
Tu chanteras iur ta lire,Latone
Diine £ufîi par vu hautain fre-
don,
Ou biêV e nus dôt lamant-cœur bouil-
lonne
Du feu d'Amolli , maiftrefte de
•Cuidon
Quj tient en main les Cyclades en-
core,
Qui fbr vn char par deui Cygnes
tiré
Va Tifitcr Paphos où l'on l'adore,
Ou quelque amât d'yn fîen trait
martiré.
•
A SON MECENAS.
Limitant kfouper chez^lujy.
ODE XXIX.
MEcenc qui auez reccu,
Des grands Rois , qui tous ont
conceu,
L,e(tre,lenom)& voftre race.
Cum fiore Mecœnas Du vin ie verfe a voz honneurs,
rorarum>çy~ Roi"es,fcnteurs,chapeaux de fleurs
freffx fuis
cupillis
hal
anus
Venant iouper chez yollrc Horace.
ri q^h
Prenez quelque fois le loifir,
Ne fuyuez tant voftre plailîr,
D^nsTibur,Ia piaifante vi'le,
Ny dan' les jEfuhens champs,
On :rouue ailleurs Ces [aile- temps,
Si bien qu'à Telegon gentille.
O R A C E ï L. 5JO
Hndudum apttd me
efl eripetemor&: '
Nefemper vdumTy
hur,ct EfnU
Déchue contempleris
4rt+um,cr
LaifTez les dorées faifons,
Des rkhcflcs,& voz maiibns,
Dont l'orgueil va baifant hs nues,
Quittés tant de pompes qui font
Au mur Romain hauller le front,
Ce, choies font toftabbatues.
Les plus riches fouuentcfois,
Soyent grands Seigneurs, Princes,ou
Rois,
En voyant des pauures la table,
Orpheline d'aucun tapis,
D'affaires eltant afîbupis,
La trouucnt doulce,& agrcablc.
Ttlegoni iuga par-
ricidet:
FdfUdioÇam défère
copum^cr
Molem propinquam
nnbtbi*s ardnis:
Omitte mtrari heatâ
Fumum,cr opesjire*
pttumqne Hoin*.
plerumque gratœ
dimtihtts vices,
Mwddtque partie fab
lare pauperum
Cœn£,fnc auUis, £r
ofiro
Salhcttam explicare
front e m.
Iam clan* s oectd*
tum Andromèdes
pater
ofîend'tt ignem : idtn
Vrocyon furit:
Et flella vefani Léo*
m s,
Sole die s réfèrent? fie
cos.
M i;
3. LIVRE DES ODES
Tant PAftor vmbras D'Andromède le pere vienr.
- / ~...A Et le feu qui cache fe tient,
m grege languide, 0^ Cc^eu$ nousralum>c;
Fsitiumque fejfus quç procion nous a regardé,
rit, <çr horriài Le Ciel a Tes rayons dardé,
Ptimcta Sjluam:ca- L'air bruflant plus que de couflume.
retque
Fipavarisucitum* ■ :■'*■
v* ô Le berger lafle,fes troupeaux
V*ntls' ; Aux ombres mainc,& aux ruifleaux,
Tu Ciuitdtem quis Pour euiter reftiue flamme,
décent ftatus Qiù l'horrible bord Siluien,
n' . y J Ses ventskoute la nue enflame.
tus ttmes,
Çjsiâ S ères, {y régna,
ta Cyro Tu rois fouuant en quel eftat,
BaBa parent, Tanais- Eftia Cïtc,mon Mécénat,
jr '■ D'elle foigneux ta te prens garde.
auedi/ccrs. ~L , , n ? - „ . .^ . »
7 . / . Quele.cduScytekdsllcin,
Vrudens futur i tem Quel traits la furieufe main.
poru exitum Des Ba£tres,d'oricnt luy darde.
CaUgmofa notte fré-
mit deus:
jndetque fi mortalis Les Dieux de l'ombrageufe nuit,
; Aux manteau voilent ce qui fuit
• i t Le temps,qui court,& ne leiourne,
$m trépidât. qued 4- Dieu de nous fe rie quand il voit,
défi mémento Qu on fe fâche plus qu'on ne doit
Compcnere <equus: De ce qu'auec le Ciel fe tourne.
cdtrerafiuminis
&» fefHnîlir > ni™ Le mal prefent il faut porter,
medio alueo $ails de luy fe laiiler dompter,
Cumpace dilabentis Le refteeft guidé d'inconftance,
fjttrn^cum Comme vn grand fleuue vagabond,
J - i -j Ores en paiXjOr' furibond,
In mare : nue lapides Dans Ic corps de u mcr f eflancc.
ddefos,
D E Q^H
O R A C
Portant far le front Ton courroux,
Rauiifmt les plu* durs cailloux,
Les befteUes murs,iei r uincs,
Non fans animer vn grand bruit,
Des ans quil ameine,& conduit
Au parler des forefti voifines.
„ Entre tous,c'il eft plus heureux
„Quin'eftantdu futur,poureux,
Se vante auoir pafle le monde
," De jour en îour, demain Iuppin
D'vn brouillars,oubien d'vn or' fin
Peuci'cmbriiTcr,la terre & l'onde.
Mais ce qui eft défia paflc,
De luy ne peut eftre effacé,
Il faut qu'ainfi cela demeure.
Ce qui a quelque fois eft£
Bien qu'il ne fe foit ar refté,
Qujtu mouuea.enc d'vne feule heure
Fortune n'eftant à tous coups,
De mefme vouloir enuers nous,
Noz honneurs incertains rechange,
Elle me comble en les faueurs:
Pour croiitre d'autruy les grandeurs,
Or' fon rouet de moy le venge.
E F L. 5>I
SÙrpeisque rapt**,
Crpecw^^domos
yoluentis vnà,non fi-
ne tnontium
cUmore , vic'mtque
fyluA\
■Ciim fera diluâtes
tjuietes
Irritât amneis . tSe
potens fît h
Lœtusfite deget , ctti
lieet indiem
Vixijfe,vixi: cru vel
atra
Nuhe polum pater
occupAto.
y d foie puroinon ta
m en irritum
£uodct*nqu< rétro eft
efficiet-neqtte
Viffinget, infeftnm-
^ue reddet,
Qmd fugiens femel
hort vexit.
Fortuna fetto Ut4
negotiOyO^
La dit m info tenter» ht
dere pertinax,
Tranfmtêtat incertos
honores
Nnnc rntbi, nunc al'tj
henignd.
6 M nj
j. Il VR E DES ODrJ
Lande manentem:
.itiî Tan: qu'elle ~i0ry
Tennis, refont au& î:
j ,- J& ' Pais fi toftqu'eiicfe de r
dedft.crmea - jr^
■ fp m? un U .-. ' rerr-braiîèraapaui:
Ettootesfei faucurslay quitte,
; .,//;. »J Ce n'eftamov. fentant le ven:.
vus y aa (-s, ... _
ÇÇ* s prendre la courfc;
rrcre , &"Uêtts De peur ca'vn Çypricii threfof,
;
/■/-•
Tukttàhiremhfùt
Alors on me verra ?
DVne double rame, &••
«g*« L_: uitdc
^f.v ~;minus A]a~ ns,
» f S-..: - r.-.i
D E Q^HOR A C K F t- 9 1
A MELPONENE. Ad Melpomenen,
Que U gUire de [es ver s fer A
Etemelle.
Carminum fuorum
gloriam immor-
talem fore.
ODE XXX,
Î* \y mis à fin tii (Murage,
Qmî viai a j>Iu ope l'airain,
Quipaflcr^pltis Hautain)
Des pitaiaiics iombrage.
îl ne craindra ny Forage,
Nylapluycnuche-faun,
Ny des ans, Tordre non vain*
Et qui courra d'âge en aage,
le ne rnourray qu'à moitié.
Et de la mort uns piti é, *
Tcfaitcray la furie,
Te feray de (Tus l'autel,
{ Comm j ie trame ma vie)
De la mémoire immortel.
EX*gi tnonitmen-
JMt Are fêtfa-
mus y
^egctltane (if* Pyra«
tniâiêtn alto**;
Qttnimn imher edax
non y£quilo impo-
tsns
Pofitt dïmere^ttut m»
numerafolts
^nmramfertes^ or
fttga temporum
N9* «mn-s mmarz
muitdqae purs me'u
yiïafot Ub%tmxm.
vftt%e egê pojtera
CrefcAmUnde reces,
dum câpiiolmm
Scândet cum t4ctt4
uirgtne pontifex.
J)icœr,-jt*4 vtoUns o$
firent A
M iii;
3. ii v
Et quk p au fer atjit&
paunus agrejrium
XggnAtor fofulorum,
exhumdi pofens
Vr inceps ^feoliU car •
mm ad Italos
Deduxlffe modos.JU-
perbiam
Quœfitam mtrit'is,mi
hi Velphtca
Lauro cinge volens
Mdpomcne cernam»
RE DES ODES
Aux lieux qu'A ufidc rauage,
N'eftant bridé d'aucun frain,
Et ouDaune plus humain,
S cfgaye dans fon riuage.
On dira,ayant l'auantage.
Par fur tout autre romain,
PlacceabafHdcfamain,
Ces beaux vers vn fon langage.
Prens donq de tes doctes doigts,
Les honneurs qu'auoir ie dois,
Et m'en fais vne couronne,
Et d1 vn Laurier le plus beau,
Ou dVn verdiffant rameau,
Mclpomene m'enuironne.
FIN DV TROISIESME
Lï VRE.
NON MORIAR SED
viuam.
Ï>E Qi HORACE PL 5>$
HVGVES DE IALASSET,GENTIL-
HOMME VïUYNOIS,
A
Monfienr MtrJotJotteur en âroitt Cmanjur
/4 traluBion d'Horace,
ODE.
LA plus belle de la Trope
Des iœurs, t'a tendulanuin
Te di£int,enile tonfein
De l'eau de ta Calliope.
Puis Apollon de fa flamme,
Et d'vn trait de fa fureur,
En t'efguillonnant le coeur,
Dans Flacce a guidé ton ame.
Diane la chafierefTe,
DeefTe de chafteté,
Qui a l'amour furmonté
Te defFcnd de fa rudeffe."
Ainfî de fes trois perfonnes,
Entoy eftenvnité
Toute la diuinité,
Mondot, que «1 enuironnes.
BERNARD ROYET, VELA V NO IS
Secrétaire de M onfeigneur l'E-
uefque duPuy-
A
>A M.le Docteur Monârt.
SONET
Par le miel de tes vers tu monftres clairement
Que tous ne cueillent pas qui entrét das la prec>
(Où auecquesles Sœurs Apollon fc recrée)
De fleurs ainli que toy à leur commandement.
Ce Dieu qui t'a voulu nourrir G chèrement
Parmy iefiint troupeau>de ton onde iacree,
Tadôné.pourmonit-rer combien tuluy agrée)
De fes rares pourpnx le plus riche ornement.
Il a expolié h terre Aufonienne
De fes plus belles flcurs,pour en orner latienne*
Faucur qu'autre que toy n'auoit iamais receu.
Docte fonneur Mondot, fuy ta belle entreprise,
Tel cuide deuant toy auoir fa place prife
Entre les Dieux,au ciel, qu'il en eft biendeceu.
^S&JF'
5?4
jéF8
LE
QJATIUESME LIVRE q^horatii
Dis OD£S DE Q^ Flacci Carrmnum
Horace Fl. L^r-iiii.
A YEN Y S.
ODE I.
Enusayâtparfi long
téps fuyuje
Tu nie liurcs l'ai-
faut
Acouitumé i fais ccf-
feric te prie
Ce fctl <l acnour fi
chaut,
le ne fuis tel , contraint,ie le confefie
Qu/autrefois 1 ay vefeu.
lOrej le doz i ay courbe de yieil-
lcflc.
De cinquante ans vaincu
Permetz f eftaindre en moy cette fîa-
mechc,
N'vfesdc cruauté,
Decfle ailleurs va:-en faire ta brefciic
Exerceant ta fierté
An beau printemps la pucclinc bande
Veut ton fiiz pour fon Roy
Mainte prière inirammet :
faitz luy fentii taloy.
AD VENEREM.
fa rems
:# dm,
Li mi tes parce pre
€9Tjpre o ,
Non (h ;. i :] n .dis era
hon&
Sèih tegm Cynat'4:
dejîne dulcium
Mater [aita Cup-
dinum
Cira luflra décent
fle&trt mcllwus
Ltm àurti imper'ijs
dit,
Quo hUnd& itmenu
tereuoeantpreces.
4» tIVRE DES ODES
Tempefliuim in domo
Pdftli Pur furets aies Micu* à ProPos tu te ferâS c°gnoi-
doribut A , . r .r
j . . Alaicuneiaifon,
ComeJJdbereMdxinu De Paul Venant fur deux Cygnes pa-
Si torrere iecnt qn& roiftre
fk ideneum. A" dos de fa maifon.
Ndmfue er Hibitis , Tll trouuerasplus comRl0de à ta flam
Et pro follicitis non EtàfapafHon,
XAcitus reis, Son cœur,fon fo'y* , fa poitrine & Con
Et centum puer *rr ""§, fon &cddo^
tmryiy
Ldtefirndfefet mi Car il eft noble,& au bel oeil du mon-
UtUiu*. de
_,> » Toutfemblabk, &auiour,
Et ynandoque feten- Doae &fçauant d'vne rare façon-
tnr de
Ldrgis munenhus ri Propre à faire l'amour, •
feritdmuli, _ f r .
^.,7 , Toutes les fois qu'il aura 1 auantaze,
MhMMfnp teU Et dVun'nt Ie rcnom>
eus II dre/Tera far TAlbanois riuao;e
P^»ff mdrmorexm Vn autel a ton nom.
fuh traie C y pria. ., ■ ... . . .
,«■ ^; • -^ ; La tu prendras mule haleines i!eu-
2UicplHrimdnaribtis rantes
i?«f« tura3lyr^ue Et mille faindts parfums,
0"Berecynîhi& Là tu oirras les lyres doux-fonan-
Velcclalere tibia tcs ;
.Vit- ••/ Aux accords non communs,
-M//r# cdrminibm
non fine fiftula. Là tu verras la balante carolle
lllic bispueri die De lc ieunefle, autour
-VtfWf» raw f«f- De ton autel, à qui mieux mieux fon
...... M rôle
r* virgimbns tua Iorlcr deux fois lc iour>k
LdHddntes,ftde cdn~
DE Q^HORAG! FI. £C
Femme & enfant , & I'cfpoir me de- Jjj9
De fuiurc tes honneurs, ,
Il n-cft plus temps qu'ores mon chef '«• ^ttenf hum*
i'abaifTe Me nec fœmma , nec
Pour le ceindre de fleurs. pHer
Um nec ipes animi
creduUmutuh
Mais (las! ) pour^oy Ligunn me de- ^ ^
coule
Le torrent de mes yeux? ro>
Que tout le long de mon rifage rou- Nec vincire noms
*c m . tempordflortbtts
Comme yn flot furieux? „ J L r*
JVa f «r /?e# Ligurme
ctir
Pourquoy fens-ie que mavoix fentre Mandt r4r4 mea< ^
coupe crjm* per gentïi
Par vnfilence honteux? Cur facundtt p4rum
Comme ma langue yn doux propos ^tC9f0
fCDaPnS fon gofier douteux? \ntcr v"ha . c*à'lt
lingudjilentioç
Nofturnis ego fow
La nuift ie tiens, en rcuant, ton idée nijs
Entre mes bras,& puis jam cxptnm tcneoi
Au champ de Mars ray mon ame gui- f4m V9\iicrîm fim
dec
Ou Soudain ic t'enfuis. $uor
Te pergrtmmA Mar
<* .
Camp^teper tqHM
dure voluhdeiù
4« LIVRE DES ODES
AD ANTO- A ANTOINE IVLE.
nium îulium. ^Le c'cfî chofe P^i'deufe que t(i
De laudibus l-inda- mlîer le?uîe Cr€C p*ndare'
riLyricipoctae. ODE „
Pfndar» qmfqms y"V Vieonque veut finuiter
ftudet amnUri \J £*»« P|0<H" ^}™**'
, J ^* Dcfl:i les ailles rajieure
luit, cerat» ot>e V&~ Qu'Icare feit de fa main,
date* £r d'vii vol fnpérbe Se vain,
Nititufferirùs , ï/j- Là mer& Ton corps mclùre.
frea daturus
Komi'nA p9»tô.
Monte âeturrtns ve-
lut *mnis,imhres •; c°mmc £ vn bicn J?aut coupeau,
^ ; Ynfieuue eiianccantioneau,
Quemjufer notas al- Par touc va verfa,lt fen onde>
uere r.pœs, Le langage ainfî deré,
Feruetjmtnenfitsque De Pindare,eft honoré .
rmtfrofondo Par le &rand cc^le d* monde.
Ttnidruscre.
lAttrea dondndnsyC-
pollmtrh ,, . .
' i II mente le laurier
Saifer4»dâeex no- D'Apollon, tout le premier,
tix dithyrdmhos Soit qu il anime fa Lyre
yeth* deuoluit, ntime D'vn fredon aud ^cicux,
• ,«* ue fertur °u f??**» ^ax> ,
* J r. Vnfaitilprendadeidaire.'
Legejclutis: *
J*w deos^regesque ca-
nif, deorum
SAngu\ntm3fer qtios Soit qu'il chante de Tes doigts
dereiufia LcsDieux,ou les plus grands Rc;
■ Centanri: cecu Far ^ if^r h race eftainte,
ceci
Morte Cent nrr. ceci
Des Centaures. & l'effort,
Et la flamme miP-' à mort
Des Chimères porte-crainte.
Soit qu'il chante d'vn haut fon,
Ce: x q Eléc en le, r maifon,
Rameine après la vi&oire,
Ou h plui brc-iu luicteur,
Ouh Chcualier dompteur
Sur ion argentin yuoirc.
Soit qu'il pleure d'vn accord,
D'vn amant la grfîue mort,
Sa vertu, fon cœur, ti force,
Et iatoultumc.& les mœurs,
E" qu'en difant fes honi eurs
De 1 Orc' le tirer f'eirorce.
Anthoine m (bufflet de vent,
Qui va iinda: e cfleuant,
A» prompt trembler de fon aille,
Iufqû'aux aftres le conduit,
Qui vont lembi îfTant la nuit,
Par mainte fîamme éternelle.
Comme vne abeille ic fais,
Sur mainte fl-urL me pais,
Dont eit la rbreft enclofe.
Du 1 ibre cler-ondoyant
Le nuage cottoyant
Mon humble vers ie compofe.
Tu diras en tons plus hauts,
Gefar,fcs raillants aflauts,
CE ït. $6
dit tremend*
fUmma chimœrdz
Siuetjuos Eleadonm
reducit
Palm a cœleftx^ pugi
lem ve^equum vc
Dtcit: & centumpo-
Uor-cfignis
Mimer e dondt:
Flebih fyonft tuuene
ve rdptum
plor4t;ç? vireis,ani
mimique ntorefque.
jurées deductt m
aflramigroque
IntudetOtco,
MuitA Dircàtam le-
uat aura cygnum,
Tendit ^Antom qtio-
ties in altos
Nubinm traftus: ego
aj?h Mattnd
More }mo do que
Grttd carfentis thj-
ma per laborem
plurimum circa ne-
musyvmdique
Tjbnris rtfas operoftt
paruus
Carmin* jingt.
Ccncines m a tore peë
ta pleftro
4' 1IVRE DES ODES
Cdfareiqmdoqne tra Comme fa g1oire demande,
het feroceis ■De ^extre ayant fo u mis,
n-r }• Souz la Ioy fes ennemis,
Perfacmm chuum It la fureur Alemande.
mérita, decorus
Fronde Cycambns:
OuomhilmaitiSjme- n „• ,
*^. * Ce qu on efhme Je mieux,
Umm tenu ^ pius grand rare & prccjeux
Ftttd don<tueret bont£ Qui print,ou prendra n/ùiiancc,
fau't Bien que les ans deuorez,
i't~>A • Viennent les fiecits dorez,
A ec dabut : quamuts Suyurc cncor de ]a cadcnc^
redeant m aurum
Tempora prifeum.
Connus Utos% dies, Tu chanteras lcs bçaux iours>
CT vrbis £t ie murmure des cours,
Publicum lndum,ft4 Afioupy le ieu publique:
per impetrato Q"e tout Preft Ia viile tienr>
_r ' J- n- j- Comme Auculte f'enreuicnr,
Fortjs^rugufnredt- pout régir ^république.
tUyforumque
Littbus orbum.
Tum me&fi auid U- ,. , ■■ r ,
y y . Alors î cfpandray ma voir,
cjuar audtendum, En \^n air,ri que g ^ois. .
^tfffx accedet bona Si digne elle eft qu'on l'efeoute*
pars:CT 6 Sol ' Ie diray (° bcau Soleil)
- i r A ; J J Quc Cefar à nul pareil,
eannmque recepto
Cœjarefelix.
ruquedumprecedis, De cent & cent doux accords,
io tnumphe, Nous chanterons tes efFors,
Non femel dicemus Ton triumphe,&ta vidoirc,
■\ ., - ./ On honorera les Dieux,
* • ' r » • Par vn parfum gracieux,
C/w/f** ffw»;j , ri4&;- Dc tcs hauts faits en mémoire.
musqué dim s
Tara hcnlgn'ts, le ru'ray
PE Q^H
O R A C
le nrray dix gras taureaux,
Les meilleurs de mes troupeaux,
Commençant mes facrificcs,
Ou quelque veau tendrelec
Qui. encor' blanchit du lai et,
Ou bien dix belles lénifies.
^_
Ce veau fuit (mettant dehors
Deux feux en ondes retors)
Le beau pnnremps de la Lune,
Au large front eitoilé,
lia tout le corps voile
D'vne autre robbe commune.
A MELPOMENE.
Qjvilefi nia, U Peefîe , {yquepctr
ce moyen il a immort ah^ifin nom.
ODE III.
Cil que tuas(MeIpomcne Prin-
cefle
Des chattes fceursjvne fois deftiné
A fabreuuer aux ondes de Pernièllè,
Au champ de Mars n'eft veinqueur
couronné.
Pour bien luitter , ny pour franchir
carrière
Sur vu chenal de vifteffe emplu-
mé,
Ny pour cacher vne l'ame meurdrie-
re,.
Dans l'eftomac d'vn fer-luiiant
armé.
E EL. 5)7
Te decem tauri > ton*
demque vaccœ,
Metenerfoluet vitu-
lus relifttt
Matre, qui Urgis it*
uenefcit herlis
In me a vota,
Fronte curuatos imi-
tatus igneis
Tertium Un* réfère
t'is ortum,
Qua, notam dnx\t>ni
ficus vider is
Cetera /uIhhs.
AdMelpomenem,
non polie iludio
poetico deditiï
alii rei vacare;
hincdelaudibus
Deorum.
QVem tn Melpo-
menefemel
Nafcentem fia ci do
Inmine videris,
llium non Lxbor ifih-
mius
Clarabit pugilem: tiï
equus impiger
Curru du cet ^/Cc-
h 4 1(9
N
4- LIVRE DES ODES
rem : neqne res Ce n eft ainil qu-ô fe coiïe à* l'ôbragc,
It&icd Velus N7 4u'?n & coiure à l'honneur
ttumfiiff sauce, Pour auoirmisk ibpcrbc courage,
Q^oàregiim tumi- OulepouuoirdesRoysaio :ié.
û4J cUtuderit minas, Du Tiore c'cft la feule onde gentille,
rttffjfr, £: b vcrdeur dcs ^branchez
r j ~ 1 rameaux, f
SedfUd Tyburaqué Q^ôvoi: fleurir dâs la foreftfertille.
feftïi ■•■nt, Au front fuciliu des îeunes ar-
bijfenemorumco. briffeaux,
f/hg Qui luy paindront fur £on chef rne
. .' ,.
ynt^lolio car ParlefredÔ d'vn acord d0ux-fonnât
tmne nêbilcm, Plantant pa irai le mémoire
é vrhiu L: :on lcr,om qu'on voit desja
ô y . Rome ie chef de ccKcpomc ronde,
f«r amtbileis Etfeul honte autre cité,
frÀtuf$nert me cbtr Dcsbôselpritsdas latroupe faconde
r<,J; Pour auec eux viure m'a incité,
•et-' — J^.* ' Dotiene crainsde l'éfer lamoriurc,
Fî tam dente miuns x. ...... A , - . , ■
d Atiopos le crechatit, ny les ans,
w#: w, ideftml'euuieufcbleflure,
t.-' .. ; O- : ::.cor,nyiapluy',ny lesvéts,
Vulcem C--.& dre- O Heris cn'vn doux vers m'étrelafies
-.- "• J -J Pinçât/; lecuimedifac
mUt<rf' Milice :,onoreilledélafîes,
m Et qui es feule icy m'etemifant,
ni t fi Qui,le po: û . r fonde fe icue,
/,';' ^ " C-. ^pondre au parler
-i . « » de tes doigts
-,c Neptun& Nature luy no-
r #» Dâs le go£er,la parole &la voix,
c,ou la harpe de Rome,
w En nvhonorat me pnfe pour ion
;is,fimÔTCttonre-
bit :Jiàztoy\
PE (^HORACE PL ^g
Les louanges de Dr ufe. Drufi laudes.
ODE IIII.
TE1 quelupiter trouua,
Lemeflagerdu tonnerre,
Duquel la foy il prouua,
Contre les fils de la terre.
Et qu'ignare des trauaux,
Poufléd'vneieune flamme,
Sur les plus hautains coupeaux,
Des rents il iliiuit la trame.
Et de fureur fe ruant,
Dellus mainte graile proye,
Ses ongles euer tuant,
Les Dragons mefmefouldroye,
Ou comme vn cheureau craintif,
Arraché de la mammcllc,
QVàUm m'inif-
trum fulmintë
alitem-
ent rex deerum re~
gnû m aueis vagas
V ermïft ye Xpert nsfi^
delem
Iuppiter in Ganjme»
de fi a ho:
ohm- innentas , &>
fatrius virgo
Kido Liborum protti
lit m fc mm
VerniqueiAm nitnhis
remous,
Infolitos docuere ni*
fus
Fenn patiente imox
tn oudia
Demi fit hoflem vint-
dus impetus:
Kimcm rcluchnteis
draconos
Egit amer dafis9at^
pugna:
Qualémne Utis ca-
preapxfatis
Ipteta , fuluç matris
ah vbere
N ij
4. LIVRE DES O D 1S
Um hfte deLtttfitm Sur vn herbage attentif,
i J T,.«,Ll.i Lf II-
leonem
T remble à la face cruelle
Dente nom penturœ
Vldlt
Vider e P^œti hcllà
Drnfum revente rin- T>\n for Lyon carnacicr,
ÀJ.r',.Cn ,\<>t LesRhoctei.ontTe l^sarmes
l, j n DeDrulc,aiiLi ionacie ,
Mos vnâe acd»ctHS ^es coups,, fesfceres alarmes.
perenne
Ttntpus ama7omafs
cari
X>ex*ras teharmef,
qnœrere dtjluL: ,. , . _
-KT r - c o. (le ncdisd'ouelt venu,
niafed diu, - Le fer aux meurtres chefnu,
Zdteque viclrices ca,~ Parmy les troupes félonnes.
terux
Confil'ijs iuuenis re-
S enfer e , juid mens
rUe,4Hidtndoles
>- ■ S r a ri „ Sçauoirtoutonne peut pas]
penetr4Ubust Par Drule ores mile à bas
JPoJfet, qmd yCHgufit Peut.re douter ù. main fort*.
paternus
Inpueros animas Ne
rones.
Fortes cretntur for»
tihus: cr bonis
Ejl m muencls efl m » L^^orts engendrent les forts
J J - jjAueclaracefeicoule
e^uis pAtrum
DE (^HORACE
„ La vertu du perc,au corps
„ De cil qui de fon fein roule.
Mais l'induftric depuis
Ce naturel nous renforce,
Si bonnes m ce irs tu n'enfuis
Tout foudain il pert fa force.
Combien ô Rome tu dois
ANeron,Ie feul riuage
De Metaure,de la voix
En porte le tcfmoignage.
Qui ce iour nous fait reuoir,
Le triomphe & ia victoire,
Dcfllis l'ennemy pouuoir,
Seul furgeon de noftrc gloire.
D'HafSrubal après la more,
Heure ufe fut la ieunefle,
F t. $)
nrrusmec îmbellent
ftrsces
prtrenet tnt aqniht
Vtttrtna fel vitn
ftomeuet irfi.:r,;y
Xecli :■{ u r eu It u ; f eCto -
rtroborunt:
Ftcttnque defecere m*
res,
Dedecorant bene na*
tu Culfé.
Quià debexs o %o-
ma Nerombus
fefiis Met a arum fltt
mèy cr F a fit ub al
X>euu1tisicr f nicher
fugatis
/Ile dtes Zttio ttnt*
bris,
Qui primas dm* ri-
fît adorea.
J)iras per vrbets jî-
fer vt Itdlas
Cea flamma perte-
dus tvel Etiras
Ter Siculas eqmtauit
vnd<ts:
Peft hoc fècundts
vfjae Uboribus
Xgmanj pubes créait:
&* ïmpio
N iij
4. LIVRE DES ODES
raftdttpœnorHmtn- Enguerre,& vengeant le tort,
multtt Des Dieux,chacun les redrefle.
Fana deos balnert
rettos:
Dtxitque tandem
ferfidns ^€nmbal\
Cerui lu forum pr&- Annibal dit,mesamis,
da rapacium TroP d'hardieffe nous trompe,
-ci ù Car fuir noz ennemis
Stfamnrvltr,, q»°s D<.uroiteftrenoftre pompe.
optmtis
F aller e , er tjfngere
eji triumphi*s9
Cens, <ju<t cremato
fortïs ah ïlio
Uftata Tnfcis dont- La Romaine nation,
•] r Par tant de fl°ts agitée,
ribusjacra, Apres le feu d'Uion,
JVatosjue maturos* Ores fe rend indomtec.
ejue patres,
Tertid.t sAnfoniAi
ad vrbes,
Paris vt dex ton fa
btpennibus
Ktgraferaafrondts Com^™ chefnC *U fr°nt tr<*
in Mgido Coupé.reucft fon fueillage,.
Fer damna,per c&- Airoi tant plus qu'on l'aflàut,
deis ab tpfo Tant Plus ellc a de courage.
Ducit opes^ammum*
que ferro.
Non Hjdra fefto
cor pore Jirmior
Vmci deletem creuit L'Hydre n'eft plus furieux
in Herculem: Contre Hercul' qui le furmonte,
DE Q^ H OR A
J^lonftre aucun rant odieux,
Au foc le Colche ne domte.
Hors de l'abifme des eaux,
Drufe fort plus remarquable.
Par mille diuers trauaux,
Sa force il rend indomptable.
le n enuoyray mefTagers-
Dans le grand mur de Carthage
Puis qu'Hafdrubel des premiers
Eft bronché dans le carnage,
Que ne peuuent les eiFor ts
De Claude,que lupin guide,
Ou fes conieils fî accorts
Dans vne guerre homicide?
CE I I. IOO
Monfimm vefummi
fereColchi
Mains , EchioniA ve
Theb*.
Merfes profundo,
pulchrioreuenit.
Luttere, multa pro-
met integrum
Cum Uude vittorem,
geretque
Pralia con'mgihiis h
quend<t%
Curthagmi Um non
ego n un ci os
Mittamftèperlos. oc
cid^ôccidit.,
Sfcsomms, er fortt*
na mftri
NQtmmsyHafdrubt»
le interempto.
JSTtl CUtidt* no effi
t dent m a nus:
()j4dsçr benignonn
trnne luppiter
Défendit & car* fu-
gaces
Expedtwf per 4 eut 'a
btlla.
N uij
*. IIVRE DES ODES
Ad Auguftum, A AVGVSTE.
t>- • "r Qutlremcnnehien-toflkFome^
Dmtiusintranfma- ^~ -* ™f<
rmis prouincns ODE v.
morantem.
D, . D Omul qm as prins des Dieux,
1ms orîe bonis, XXTanaifTancchorsdefes lieux,
optime Runule Par troP long temps tu feiournes,
Cujfêsrentïs, ahes ia ?isrcomT tu as promis,
JP ]• AuSenat,atesamis,
^uaKomc en bref tu retournes.
Maturum redit ttm
poliiotas patrum
Sanclo conciliiio 9rc-
fc Tais toft renoir à nos yeux.
T j i * Ton cler Soleil gracieux,
Lucem redde Tua o„p i„ r - 6 p
j | . QH? le beau printemps efface,
<i/* a; 6o/;e patriœ: Soudain que nous le voyons,
Inflar veris enim vul Nous admirons les rayons,
tus vbi tuits DePhœbuspainctsfurtafacc.
i/Cffnlfii popnlojgra*
tior itdies y
Et foies melius nitent
Ft mater iuttenum, rC°mmz vnZephir'feioiiant
., EnlairJ'ondefecodant,
aiiem notits iimido Ayant dVne haleine forte,
F Utu Carp.ithij iras Quclqu: ieane enfant au bore
maris ozquora Rauy, ou le fablon dort,
Cuntlantemfpatio la Sa mcr? on voit dem? mortc
vins annno
Vhl'ct detinet k do*
moy
Vous, imnémqut Pa'fiçr«& par vœux,
^ AVO l l Deflus le flot efeumeux,
O- precibvis vocaty
DE QyHORA
Qujîn & maifon le rapelle,
Ainfi de Cefar reuoir,
Chafcun d'vn loyalieuoîr,
Vn mefmc cfguillon poinctelle,
Carlebœufeftafîeuré
Deffouz le Ciel azuré
Du front tirant fa charrue;
Cerés nous dore le champs:
Aux eaux flottent les marchands,
Sur la fo y nul ne férue.
Or'I'amoureufe poifon.
N'infecte aucune maifon.
De noz Roys la loy propice,
Pour garder l'honefteté,
En fa force, a fur monté
D adultère l'hydeux yice.
Qin craindra les foibles coups
Des Parthes,ou le courroux,
Ou la cholere du Scyteî
Ayant Ceiàr en fanté
QuHè verra tourmenté
Parles armes qu'on exiteî v
Chacun employé le iour,
Des rignes au doux feiour,
CE F L. IO
Cttruo ntc fdcUmlit-
tore dimonet:
Sic defiderus ithdflde-
libus
£hid&rit pdtrid Cdfii*
rem.
Tutus Los etemm m
ra, perambulati
Nutrit ruT* Ctrcs,dl
mdque Fdnftitat.
Pacdtum volttant per
mare ndtnt*.
Cuîpan menttjidês%
NhZ'is pjliiu'tttrcaftd
domus i. m
Mo s cr Ux muculo-
cdomwtnefdS;
Zéttidentuijtmilîpro*
le pH?r~:,£
C»lf4mfm»d fitmrt
cornes.
QnsPdrihnfdAkdn
qiûsgelM Scythe}
QmGcrmdntd, quos
horrida fâftêrk
FœtitSyWcdwM Cœfd
requis fera
Bellum caret tberidï
Conclu- qwf que die
cohbus tn fitist
Et vitem viindsdtt-
cit dd débites.
4. LIVRE DES ODES
ffine ad vinx redit De maint raifin on accable
; . . #, L'orme vefue, ou le peuplier.
^riw:^4/rfrii On veut ton nom publier
Te menfis adhibst paryne féconde table.
de u m
Te multa prece , te
profhjuiturmero Qn ^^ d>n ^^
DijfHj o patens:cr la De vin vieux & non COmmun,
ribili tuum Et d'vne faincte requefte
Mifcet numen^vti Chacun le veut tout ainfi
Z. Am*—ia ■ Que la Grèce auoitloucy
GraUa Caftons, f?Herclir CC1IK d- vne conquefte.
Et mxgm memor Her
cuits.
Zonras 6 vtinam M ._ __ '
j ô / > • Plaife aux Dieux'braue guerrier)
At* bonefmas ^ as au ftont le ^ 5
Pw/?e/ HeJpiriA , Ai- q^ l'Italie tu ranges,
f/w«/ integro On te pry foir & matin,
j£ft' W4«è <to ifo /m» Bri,der lc Peuple mutin,
, Et les nations cftranses.
viudi °
Cum fol Ocednofu-
beft.
^/Cïhonneur d'^Apollon (y Diane.
Jjain ApoIlincm&
Dianan carmen Chanfon pour la fefte du iour
feculare. des fîecles.
Wuç que»* frôles V '
XJKicbta magn* TTjHctbus four lequel trefbucha
Tindicem UnguayTi- J[ De Niobe la n'ere race:
tjescue raptor Et Tltius delîus la Placc
Stnfit, cr Trou pro- D'vn cou^ aPcfan^ broncha*
pè viclor ait a
F ht h ius Achille s.
DE (^HORACE
Àchirieplas braue de tous,
A toy n'eft eigal,bicn qu il porte
Au front d'vne tour haute & forte,
Le triumphe après mille coupî.
Comme vn pin après le trenchant,
Ou le Cypre's qu'Eure déterre,
Parvn bruit dem> la terre,
Tout ainfi fut-il treibuchant,
S'il eut d'auantage yefcu
(Pour rendre fa main domptereiTe)
Par vne fiction traiftreife,
Iamais il n'euft Troye veincu.
Mais eftant chargé d'vn harnoîs,
Apertement luy eut fait guerre,
A l'égu que fa dextre enferre,
Il eut tout réduit fous fes loix.
Si Venus au diuin regard,
N'eut obtenu par fa requefte;
ri. ici
Cdter'is maior , ubi
miles impari
F lit us quamuis The-
tidos marina
Dardants turreis
qudterét tremenda
Cufpidepugndx.
lïïc , mordaci velut
iBd ferro
pinus , dut impulfd
cuprejfus Euro
Procidit lato, pofuit-
que collum
Pulure Tttiicro.
lâc non indu, fus c~
quo Mineruœ
Sdcrd menttto } mule
feridtos-
Trods^Utam Pria-
ml choras
Faileret auLm:
Sed palàm c&pns grd
ws,heunefas,hei*
Kefcios fan pueros
^/Cchiuis
Vrtret fl^mmis etiam
Idtcnteis
Mdtristniluo:
Nitun vittHSypene-
risqnegra &
yoabus dtuûm fdter
anuHtffet
4« ITVRE DE* ODES
Zjlus u/tentA çeio- Que Paris ayant la conquefte, \4
re dttttos Lc f eroit courir d>n ûea dard.
sAlite m ht os.
Dottor drgtit* fidi-
cemrLk* Phœkus le plus braue forment,
Phœbe, qui Xctntho Qin de ton chef la treiTe blonde,
Uuas amne crin- V as lauer dans vne claire onde,
eiSf Deffends des Poètes l'honneur.
DAnnid de fe de de cas
Camœndt
Leuts ^t<ryïeut
Spiritu phœbns m*. Phœbus alume mes efprits:
hiphabus artem En vers i'ay Phœbus pour mon mai-
C&rminisyncmtnqne T. c . f*re>
; ; .. l Il fait par tout ma voix cognoiftre
fcdttfoeu. ^ Guidant ma plume & mes eferits.
Virgimtm primd,
pierique claris
Patrihus orti,
DelneruteL ded,fu-
o ToypucellejOnieune garçon,
lynUSït? cenios,co- Qiu Diane auez pour tutrice,
hihentts arctt, Qui da. de daas fon précipice
Zeslium ferudte pe- La biche,efcoutés ma chanfon.
dem}meicfue
Pcllicis ittum:
F^ite Lzt on & puerum
canentes,
%he crefeeutern face Ma lyre chante de fa voi*
Nocïilucam, Apollon le fiiz de Latone,
-, /1 r La nuit renaiflante elle entonne
r,,fp*-*m pngum, (^1« façons g^&kf^
celer emque prônes
Voluer e mcnfeis.
D E
Neftant ia plus à marier,
Tu diras i'ay chanté d'Horace,
Les vers embellys d'vne giace,
Qujl feu naiftre de fon gozier,
Q^ HORACE EL. IOl
Nupta iam diccs,cg9
dus amicum
Seculofefias referen-
tcluces,
^eddtdi carmen do ci
Us moderum
Vatis HoratL
A LVCIVS MAVLÎVS
Torquac.
guepuis yu il faut mourir vn iour, Ad Torquatum,no-
"~ H faut j?afer cefievie lojeu* tans per verni té
jement. poris deferiptio
ncm rerum om-
nium uicifsitudi-
ncm.
DU
ODE VU.
rOicy venir la beauté prïntanie-
sgere mues:
r ; ô
récitant um
igr*
mm a
camp
ism
V
Et les neiges f'en vont,
L'arbre prenant ia perruque premiè-
re,
S'en ombrage le front.
La terre aufîi les iayfbns ores chan'
gc>
Et des eaux le grand corps,
A la douceur des moy s deicroit>fe ma
ge
HabandonnaLt Ces bords,
Aux iou* s dorés l'vne de trois Cha- Gratta cnm Kjm-
pbis geminisquefo»
roribus audet
Vucere nuda ch*~
^/Crhoribusque corn*,
Mutât terra vices:
ty* decrefeetta ri-
pas
FÏumina p rat cré-
ant.
Prend du troupeau Nymphal.
La blanche main,& Ces deux Sœurs
cflires
Vafecoiiantaubal. ros.
N^ttendsricnplusquelamortcncc [mmorlal:a ne [hères
monde * ,
Car le cercle des ans momt *™*>^ *lZ
Etdes fayfons la courfe vagabonde mum
Nous le monitre,& le temps. Querapit bor*i die,
4. I IVRE DÉS ODES
Fripera mitefcittZe- Audouxibufrktd'vnZephirft froi-
/ .,. ... *»«..*» ~£.m Laeeleeado ;cit: [dure
fbjnr.ve*#mi4m Le printcinp* fait de VI lié la verdure
Intenturajimnl Etfes lours racourfa,
Pomifér^futumn9 fiti Corne l'Automne etlargit les richefTes
ces effiidenr.Crmox E* &] fj u^' doucereux,
S *• Puis tout ioudai reuiénet lcsparelles
*rum*rccurr#mers. D'vnhmer langoureux.
Dana ta me celeres re Mais le malheur de ccft aille cômunc
tarât cœlcjîta Lun<t\ Eft remis par le cours
Kosvlt decidimus Cent fois dmers delà vagante Lune
\ Comme elle laicl les tours.
£uo fius^neas^uo Toimours ie téps leuiêt & fe rappelle
Tnll'diueSjCr Ane9, Tel comme il a cfté,
Tulms çr vmbra, Lors q la mort au tôbeau no9 appelle
r mU6 Nous ayant furmonté
- - .' t.. -w Du melme dard qu'vn^né pitoyable
Qjusjat, an adt/ciat Vn Tunc nche> ou bien
hoàiern* crajhna, VnAnc'dc no*ce nefl q cédre ou fable
rumtn£ Vn ombre,moms que rien,
i. W, a,**.',^ ,,Quieit certaine les Dieux qu'on a-
T empota, V M uperi} ',v<-_ . 1J r- i rj
%' XJ j r „ Seleuantduiomeil [dore,
Cuctaman aHidatJH ^ Luy^mettrôtreuoir la belle Aurore
trient hareâis3amtco Et le naiiîant Soleil?
%u<ededeiis ammo. Cil de ton bien qui prédra l'héritage
t>r; , •/,.-. „, Ne pourra i'eiîouir
Cu femel occident ci Dc ceqU^ fur tes maux l'aduatage
de îetfledid* Mmos Tu a's voulu iouir>
Fccentarbltria: Corne vne fois de la Parque indôtable
KonTorcjuate venus, Ayant ilmty l'effort
/ -.i-° - Tu t'en iras de r©rc inexorable
no tefacudiajio te ParoiftrC fur le bort.
Hejrituetpietas. Nv les beaux motz (Torquat) de ta
Infirnis nea emm te- 'Ton fang,ny ta yertu/ [facode
nebns Diana Pudicu Ne te mettrôt hors la folle profonde
., . I , - Par lamortabbatu.
Libérât Hiffoljtu: ^^ en yam ^ ks £nfers HvpoIitc
A"f c lethaa valet The Voulut faire quitter,
["us ahrupere chars Comme la mort pirithoùs inuite,
r.ncnUTmtkço. Il nepewreuiter.
BE Q^ HORACE EL. IO4
A ME R c v R £ Ad MercuriÛCen-
Ccnformc. fonnum,
£ue le vr<tj moyen pour fe rendre Nihil cfrCjquodho
immortel ceft Lpïéjte mines magis im-
ODE VIII. mortaleisredde-
re pofsit , quàm
IE Toudroisfmon Mercur) donner a carnûna
ceux que i'ayme,
Quelque p relent, quelque offre, ou J^Onarem pxtcr**y
bien quelque moy-mcfme, \_J gr4tap*e com-
Quelques rares vaiifr aux,quelques ri~ m9({ts
ches pourtraits, r . . r
Da*s l'airain bien profond , grauez Cenfonne tneis ardfi
de mille traits, ddlibns:
Je leur don'rois encor youlontiers ponarem trlpodas ,
quelque table. prtmiafortium
Des Gravez le loyer ,& la plus re- * ■ J
marquable Graiorut» : neque t*
Tuprendrois de ma main , fi i'auois pefsima munerum
ces beaux arts Ferres : diuite me Cet"
DePharrafie ou bien, de Scope plus llcet artium,
brar-ards, 1 r
I/vn d'vii doéte cifeau animant yn Q™ ^Parrh^us
blanc marbre protultt,at*t ScopM
Lautre tirant au vif,d vn pinceau , ou fficfdxo, liquiâîs il-
■„ c T2**ï .,. lecolonhus
Vne ro;clt,vnmôt,vn pavsau milieu „ • j
D\n tableau coloré , ou vn homme, s*Urs mmc >»mnem
ou vn Dieu. ponere,nunc deum.
Mais ie n'ay tel pouuoir , ma force sed non hàtcmihivts
elf trop d.rbik, ■ _ nontibitthum
Tu ne cerchesauiTi chofe tat inutile, „ n • »
Ton tfprit Oefiottit,* prend plus toft *£s efl.»iUt 4mmUS de
plaiiîr Uciatitm egens.
Au doux luccre d'vn vers. Vn vers ie Gdiides carminibits,
peuxcnoifir ^ carmma pojpumus
Pour t'en faire p:elant,iay la Mule l •
commode ^Mre , o~> prêt mm
Et fafain&e fureur pour te ioiier yn dicere muueri.
Ode.
4» LIVRE DES ODES
Non incifa notis mur ^cs maibres cifclés qui portent" fur
mord publias, T. ^ front,
p „ \ ■ A ' Lame de tant d'Héros après la mort.
ttt<iH*ftmiuyyer nefont
'vit a redit bénis Bruire plus hautement , ou courir
fofi morttm ducibus: leurs louanges
non celetesfuza Sur les bords plus loingtains des na-
L,- • d /- tions effranges,
Zetecuqve retrorfnm (^ies neuf Soeurs nous vont au mo-
^innibdlis mina, de eternifant.
Kon in ce dia C art ha-
ginis impia9 » L'honneur de tes beaux faits ,cfc
*i*,4ui domiU no- ' f toI?beaau ©&»*>
7 » .- . „ Si quelque docte elcnpt, ne te tait
menab^frtc* _ toufiours Ymrc.
Lucratns redi/t?clan- „ D'vric voix immortclle,&d'aage en
*j indicant aage iuyure,
H «i» , ««m* C4/4- Q^cut R°™!'atccndu ça bas de glo-
, • 7 rieuxî
btç Pieridesweque si dans l'obfcure nuit le fïlenceenui-
Si chdrtœfilcat^quod eux
benefeceris L)e fes martiaux faits , eulTe eftaint la
Mercedetuleris.Ouid c mémoire,
.. *^ Son immortel renom, &fonloz,& fa
foret lit*, gIoire?
Manorùsque puer ,fi
taciturnitas La vertu,lafaueur, &laMufe&les
obfiaret meritis intti vcrs
dia Romtilfi Hols lc lac .St7Sicux font Ylurc en
^ •■ /7 1 vniuers
Ereptnm Stjgijsflu- ^acide vaillant,laMufc fait que Thô
aibuslty£acum me,
rlrtus^crfduor , C^ DiSnc de quelque honneur,par lc mo
; v. . - de on renomme,
//«£«4 £.<»»«»». - mer de kmott' u furieux
Vdtum dtHitWHscon» aifaut
Cecratinfulis. Heureux elle le met furies Cieux^au
p'ignum Uiule vkW plus haut.
Mnfd veut mon: CœloMuft beat,
Hercul*
DE Q^ H O *. A C E F t. IO5
Hercuf ayant ainfi fin y mainte en- fic /0uis intereft
trcprifc 0/tf4f/'j W/J /W/-
Entre les Dieix a table a la grad mal- J *-..:/
feaflïfc. ger Hercules.
Laftre cler reluyfant deTindaridc en CUtrum Tjndarid*
cor* y^</« j 4 & in f mis
Des flots titans la nef luy defcouute ^u^ enftut ^uo^
Liber aufïi monta par vn versdansla nbusrates.
voûte Ornatus viridi tem*
Des celeftes maifons , dont noz voix ^4 pampino
v. -a ilcCA°T < u ~ r Uher voubonosdn-
It guide noz deilams a vne hcitteufe ...
iin citadexitHS,
Ses temples enfueillez d'vn pampre
arme-raizin.
A LOLLY. Ad M. Lollium,af-
firmans immorta
jjyue parie moyen de fonœuure po'è- lia fore fua.
tique il v'tura au monde eter- feripta.
nellement.
NE forte credds
tnterii tira que
"\TEpenles point qu'rn îour mes T > r .--■•*
PV r r- Longe fonanie natta
Que fur la mieux difante corde <*« ^"fidum,
Démon Luth fredonnant i'accorde Non ante vulgatas
PuuTent forcir de l'vniuers. per ^t^
Verha Uquorfocian-
da chordts,
N on, fi pr tordes Mo-
rs r • 1 : n'tHS t€mt
Bien qu'Homère foit le vainqueur r 1 • rr „•
r Ir orrmier J,c fto« Portes S'«"s HmtrHSfm-
Et le premier des Grecs Poètes
dttricx latent^
Q
4. LIVRE DIS ODES
Cdtque O* sAlcù nu ^liIIe & m'Uc autres do&es teles
_„, - Ne perdent partant leur honneur.
S tefit borique grattes
Camœn*.
Kecyjî qmà oltm Ité'
fit ^£nAcreony
Delemt <etjsff>ir4t Cequ'Anacrcon a chante,
aàhtu 4Wr, Jg1 ™cor\la mefme eftincclle
• r- D'Amour ça bas cft éternelle
r/iM^M ««mim/Û Qo>3a?rlon du poulce enfanta
calores
M&Ud fidibus futU
u.
NonfîU comptos ar+
fit adnltcri .
- Helainen'a pas feulement
W,»^^ Voyant ou la dorée tr^'
vejtibus ilhtHm De Paris, l'orgueil, la nehefle,
Llirdta , regaleisqne Efprouuc l'amoureux tourrnenc,
çuU»s3
£f comités , ffehne
Lac<ena.
Primi/ue Tencer te
U Crdonio T Tc""c n'a dcfcoch^premic*
. < _ r Le vol d vnc empennée flèche.
Zirexit *rcu:nonfe- IlIion fouftint j^ ^g
met lltos Sthenellc ne fut feul guerrier'
yexAtA: nmpugna.-
u'it ingens
jâomenensi Stheneluf
ne foins,
Dicenâa Mujis fret- En vers on chante maint hazard
liainen ferox De gucrre> & la main Hcftore©
'a 1 « • Se yeit de fon fane colorcc
Hector, vil acer Det- &
fhibns g
rtuets
*>E Q^ HORACE
-Suvuant de l'amour le bel art
Maints portèrent le vert rameau,
Qui font dans lctcrncl fîlence,
N'ayants perfonne qui f'aduance,
Pour les affranchir du tombeau.
,, Peu différent e'eft la vertu
,, Du vice, quand elle eft cachée,
De l'Orc' ta mémoire arrachée.
Tu viuras d'hoancurs reueftu.
Car L olly,ton cfgual efprit,
Qui_ reçoit à gré toute chofe,
Comme le Ciel d'en haut difpofe,
Ta l'vn des immortels eferit.
De l'auarice punifleur,
Qui «ontemnes,& ne tiens compte,
De la richefle q,ui tout domfte,
F i; 10S
Excepit itlui po pu-
Mets
Conlugibus , puerts-
yue primus.
Vixere fortes ante
^f^Amtmnontt
Mnitufed emnes iïï*-
crjmabdes
Prgentur > ignotiqu-e
Unga
NoBe : carent qma
j.
va tefacro
P4ul(4mfèpHlu dip
tut inertid
Cœlat* virtns , non
<go te mets
Chartis immatunt
Çiieho,
Totne tuos patiar U~
h or es
Jnpunè LoUi carpe^
re limàas
obliuiones efl animas
ttbty
Zeramque prndens,
Cr/eeundts
Temporihus , dnb'tjs
que rettws
Vmdex aturœfrau-
dis3cr abjtmens
J)ucentis ad Je cunc»
tapeennid,
0 ij
4« I- 1 ▼ R E DBS ODES
Confultjne non vniws
a»m:
Sed quoti es bonus >a,t- _ *- , ':
" ri Du public tant que la rertu,
cjuefidus Mettant deuant la chofe rrile,
Judex honeflum pTÂ- Tu voudras mourir pour la Tille,
tulit vt'rtty<cr N'cltant d aucnn don abbatu.
p^iecit alto dona nt~
etntium
mltu çrper objldti-
teis cdterua.s
Exphcmt fna viBor
arma „.j , Tu ne diras c'il glorieux,
Non poftdentem ç^?OViT prove àl or f2b2Bdonne,
mulfa^vocatieris Mieux à celluy ce nom ion donne,
XtÏÏe bt.tr um : rc&M Qvd^it vfer du don des Dieux.
ccaiptt
Nomen beati^m deo
rum
Maneribits fapienfer
vti
mmmjui cdUt Et aymat viurc pauurcmcnt)
pAUpcnem paît, ^ craint plus enr vn mortel fupliçç,
T'ciUî^ae letho R>tgi- Ne fe donner en fàcrifîcc,
Ùum Umet: ' Pour la patrie prompeement.
Non ille pro charis 4-
vnlcis
Jfiii patrU timidus
paire.
DE Q^HORÀCIFI. IO7
ejr encre tnmXf dvieir* le dme & doni$ ^
temps <j» elle fle>nr4 V nétisfid aliqu*,
«•«^«rw/titrr. doturpemfutu-
ODE X. rum-
^ Cruel Ligurin qui de Venus en- f^Crttfolis ddhuc
Portes les Dcit£ f-bieô de ta fiché, ^ f «^ **
Comme m iour tu Terras vn pluma- nenbns foten*, ^
gearrefte, Înfper4t4 tH<€ eu m
Sur l'orgueil de ton taint où fc mire veniet pîun%4 fuper
Laurorc. */>
Et que maint crcfpillon qui tô" chef K*if** nunc h:tmt-
tant honore. ris inmliténttdeci-
S'efpanchant fur le doz comme v n ra forint corn* .
S'abatrapC,a>ue> qu'vnoalem- ^ncÇrfuicoUrefi
trom-té pttntce* flore prier
ViÉdra terni: LœîUeC qui tes ioacsde rtfd,
corc' Mutatus ligttrinum
~ - „ r • 1 1 ■ l* faeiem verterit
De ton printemps cent fois les plai- , .J. .
firs en voyant hijpiiam:
Dans rn miroir ( Heia>!tu diras , lar- Vices , Heu ( quoties
moyant) tefpecttlo videris
Quel fuis ie maintenant î quelle face Atemm)
ay-ieprifeî - .
Qha mens+ejt hodie,
Que n'eus ie ainfï le taint(plié dâs le eur eadem no puero
~ berceau) fafa
Ou pourquornereuientorcs tout de «/1 / • • •
* nouueau, Fel curhis tnimts m
Le regard enfantin dont Venus fat colume: non rede+>
furprife? unt gen<t\
O iijr
4. IIVRE DES ODfiS
A PHILIDE.
AdPhyllidem, in , .
uitans cam ad 1« *•"«"»' * f™ chaluy grtnb
titiam conuiuii <>>ere autour de U mtffance
exhibcndi natali de fin Mécènes.
Mecœnatis. QDE XI
ESt mihi nonum yAy vn muy plain de bon rin,
fuperantis annu> \ Que dés neuf fucilles ie garde,
Pk»«x ^lbani €4- ra^Philide.cn mon Iardin,
ifcr.ejî » hort. Vncieuneircnûgnaxda
p /?;//* nettendtis dpi
nm coronis
Efi heâerd vis
Mulra, quacnneUre DcLicrre>furIefront
ligAtafulges: pour ceindre ta foyc blonde,
Fjdet argent» donms: Mes Iembris de mefme font
art caftis Reluifants,que l'oeil du monde.
VinÛ* verhenii, auet
immddt9
Spargier dgno.
Cuncla feftmtt m<i-
, . L«^ *>~ « IL*, A ce feitin tout chacun
Curfitant ntifta pue- c«eft apareil non commua
ris puelU- De fon odeur fend la nue,
Sordidumfîamma trt
pidant rotantes
Verticefumum.
yt tamen noris , qui
hus aduoeeris Mais tudoisfçauoir pourquoj
Gaudf/Syldus tibifut le tinuite à cefte fefte:
AP-cndœ:
D 1 Q^ HORA
Ceflà celle fin qu'auec moy
A célébrer tu faprcfte.
Ce faindt iour qui du Ciel luit
le l'ay en grand' reucrence,
Dont mon Mecenas conduit
Au monde frint fa naidànce,
Teleph* ta youlois pour tien,
Mai^ U fait autreMailtreiTc
Q^ii de l'amoureux lien
luy fait fentir la rudefie,
Phacton moaftre combien
Il nuit de trop entreprendre,
Le chenal Pegaiîen
Nous le fait encor' apprendre,
Eiperant plus qu'il ne faut
(DeciFc qui me furmontes)
Prends toy garde que trop haut
Arrog*nte,tu ne montes.
CE JU 10S
Qui dtes menfem Ff
nerts marin*
Fmdit iXprilcm:
Jure fùUnnts mibi
fanft torque
penè nataU proprio,
qmâexhiic
Zttct Mecœnas meus,
affinent a s
Ordittdt annss.
Telepbum , qutm f*
petis.eceupattitj
Non tttdforUs ittuene
pneHa
&iues,0* Ufciudje-
netqutgrata
Comptât vinftum.
Terrtt ambuflu* Fbâl
thon auaras
Spes y &* extmplum-
graae prdbtt des
Pegaf**, terrenttm el
eéptùemgrauatHs
Behrophntem.
Stmper vt te dignd
JeqttdrtiO* vitra
$ukm lutt fperârty
nef as pHtanâo,
pifparem vîtes , âge
iammeorum
Finis amorum,
O iiij
4. IIVRE DES 0DE5
2fo en\m poflhac aha
Arme ta voix de mes chant?
Txmina)c9ndifce mo Yx d'vn doux gozier les tonne
dos amanâa De tes maux les fi;rs trenchans
yeceques reddas.mi- Hz adoucir ont(mignoae).
nucnr.ir atrœ
Carminé cura.
AdVirgiiiumnego A VIRGILE,
tiatorem , inui- ....
tans eara ad con - ll deJcrtt U ™mi **
uiuia^ucdtem- Printemps.
pora veris fîtim
adduxerint. ODE XII.
Ïj€m verts comités, __ ^
- : M? Printemps les portillons,
1«*mm tempérât, JJDe k mef ^ J^^
ïtnf tUant 4mm a lin- £t Ton fier oraige appaifent,
te a Thracw. Par vn Zephir' doux-fifflant,
Iam nec prata rlnt, 1 °Tnt *a voiic ?u port foufflant:
n r - a * Et IesHeuuesierapaifent,
nec jluutj Jhepunt r '
Hybernx niuetnrgi-
dix
Withtmfonit , Itjm
fteh'.liîer gemens, L'hifondele de nouueau.
tnfifiix auis,-& Ce- Qui regrette le tombeiaa
, D'Ity d'vne voix plaintme, '
crepuà^mm ^ Preuoyantl'eiîé futur
^yStcrnum opprobnu, pOUr édifier vn mur
ijuod maie barba- A grands iournees arriue.
ras
Recrum efi vit '& libidi
ncs.
DE (^HORAC! T Lu , l09
Dicunt in îenm gr<t
mine p'ingumm*
Cufiodes oHutm cxr-
r Parmy les champs & les prés
©ùfoirz l'ombre dzs Cyprès
D'vn flagcol les bergers difent
Mille gaillardes chanfons,
Le Dieu pipants de leurs ions
Pan,qui tant ks troupeaux prifeût
Les cfaauts affres eter é s
Nous ont les iours altérés,
Si tu veux vuider Ja talTc
Et boire auec moy d'autant.
De nart 1 odeur aportant,
Mon Yirgilc ie t'cmbrafTe.
Pour ton vnguent précieux,
De mon vin délicieux,
I'empliray mainte bouteille*
Qui pandue au râtelier,
Du Sulpicien grenier,
En repos par trop fommeillc
Si tu viens à ce repas,
Sans ceft vnguent ne vien pas,
Car ie ne veux que ta bouche,
(Venant fans rien apporter)
Pour ton appétit domter)
.Aubort d'vn mien verre touche,
Refîouys toy quelque fois,
Parmy les prés & les bois
tntntJîfînLt:
Veleftantqtte deum,
cui pects c^ n'igri
Colles ^îtcadu pU-
cent.
^Addnxerefittm te-
porarirgdi:
Sed preffum Calibtès
ducere Liherum
Si geftts3tHueni»tn no
btimm cliensy
Nurdo vint- mère-
hère.
Nardi parutis onyx
eticiet cddiim^
Qui nanc Stdpittjs
acciib<tthorreist
Spes de n are notais
Urgus, dinar a que
Curarnm eluere effi.
cax,
s/Cd quai fi proféras
gattdiéicum tu t
Vélo x mer ce ve ni. non-
ego te mets
Immunem medifor
tingere pocitlis,
fient dtues vt m
domo.
4. tIVR F DES OBIS
rerum font moras, ' » C'eft rcrtu, diiEmuler
CT tiuduim lucri: n La verta&U celer,
' Gomme le heu le commande ¥
HigTorumefHe mentor
dt*m li cet ignium
Mtfce flnltitiam con-
fias breuem:
Dut ce efi defpere in
iOCO.
A LYCE.
InLycc, quodanus
ùda fiftidiatur
àiuuenibus. ODE XIII.
lift mocque tfelltflut U vieille les
ieunes anfnrtHxU mefprifent.
ArUntre li et dû ]\- îsDi
►icux ont(Lyce) ouyma voir,
ont exaucé ma prière,
. _j vas yieiiic,& toute sfois
yAUtuere Ljce:Jis a- Tu veux qu'en ta beauté première
nus, <çrt amen
Ludique , £r hihis
tmpadens:
Et cantn r remuions
ta Cnpidinem Qn thonorerfujuir tu veux
Lentnmfellicttas: tlle D'amour les icux^'iurognerie:
virentis fT Mais Cupidon t elt rigoureux
P#* ffalu ChU, De Chie *y™ ',ime "aiCl
Valchns exeuhat in
genis
lmpor?unnus enlm
trifuolat an dis
QumHS , cr rtfuf.t *->».°« ^portun ne te yent,
** — ■ .* Y ./. o Qui ainfi qu vn vieux cheinc le-
u:?ma lundi ch^
fientes teinta TUgA II te fuit du plus loing qu'il peut
Tnrpant> cr capitis Comme indigne de fes Hammeches,
DE (^HORACI
D'vn beau lis le pourpre feme
Ny quelque precieufe pierre,
Dcl'Orc^nelc ti^afFamé
^uand dans fâ cauerne il f'enferreY
Où fuit Venu$?ou efl ta fleur?
Ou eit ton mouuemcnt chetiue?
Qui en me defrobant le cu-rur
M'aflailloit d'vnc ardeur il ?iuc»
Où eft ce regard aprochant
De l'œil de ma chere maiftrefTe
Cinara? la mort d'rn trenchant
Trop toft d'elle fut domtereiîe.
Du deftin è'eftoît le vouloir
D'efgaler Lyce a la corneille
Afin que réduite on peut voir
En cendre fa flamme vermeille*
»1. Iio
niués
Hec Co£ référant t4
tihi pur pur 4,
KeccUri UpiJ.es tem
pordjtjtuijemel.
Notts condsta faftis,
Inclnfit volucris dtes.
J2^uo fugit Fenur
hett}yt40He colorde*
cens}
Qho motusïqHtâ h 4*
besiïliHS?tiltHs,
QjiAfpirébat a mores*
£ua me fnr puer at mi
hi,
Félix pol Cvnara,
notttqueyçr urtitun
Grata rt*mf actes? fed
CynAYA hrems
lAnnosfAtx dedemt.
SerttAtnrA dm furent
Cormcis%vetulA tem-
perdus Lycée,
Pojfent vttHHenes vi-
fereferuidi
Multo nonfinerifu,
piUp/afn in cinercs
f*cem.
Wi.i>»
4« 1IVRI DIS OD£S
AdAuguaum, A AVGVSTE.
Oftendens nequc à ^ /, j.^4f «T \e ^^e j^nain
Senatu , neque à wc Ujfrumt x^ld^ntr
pooulo dignos J(|^„m,
iili vnquam pro
mentis honores
reddipoiTe. ODE XIIII.
T\t cur* p.itr-
<nt aiMÛe Oui T)° jr etcrnifcr ta vertu,
~n ^*-* k Quel chemin pourroit on eafuy-
'', ~~ ur;?
™- tor«» »**- Duloxdonttuesreueftu,
bchb 4<^axs Comme animeroit on le cuiurc?
y[> r^f'ç virtntes in
ait >m
Tertitulûs , m:mivtf-
*<tfiot
^£ tmtt<l 6 qtik fol Ies vindeliques ont peu voir,
ntàhtUii (P~ir.ce leplus granide laterre)
.xt oras mxxlmè Q25lie e^c ^ f3rcc & ton P°uuoir
phc)ffm% Ec comme tufais bleft ia Suerrc*
Quem legis exper-
ia Lutinç
Fin iclicl diluer e nu
fer,
Ouid Marte pofes _ r , , , r ,
*^-i ' J Drufe charge de Ion harnow,
tn'.Utentmtuo En guidant ton hardy gendarme,
Drufits Gen*#nosrim Sur l'ennemy rompant fon bois,
pUcidum garnis, Le furmonta par mainte alarme.
Pœnos^ne VtloctlS ,
cr arceit
DE <^H0 &A C
Le plus grand entre le* Nerons,
Comme vn Lyon foudain fe rue,
Des K heetes fur les fiers feadrons
La rompues deftraiiche,les tue.
Digne que pàrmy tels haiars
De gucire,on louait fa v ùliance:
Domptant les ennemis foidars,
Lcurorgucil,& leur arrogance
Tourainfi qnVnrentpluuieux,
TroubL- la mer fendant la nue;
De mefmc ion bras furieux,
Exerça ù force incogneuc.
Ainfî le fleuue qui au front,
D yn taureau porte lç yiiagc;
E 1 U III
^îlfihns impofitts
tt entendis,
Veieeit aeer plus vi-
cejîmflici,
MiW Ntronum tnox
graue prelcum
Comm-fit , tmmtnes-
ijue Jthœtos
^Aitfficijs fefulitfe
CHTtdtfi
Speclàdmin certami*
ne Mdrtitt
Veuota morti peftor*
liber*
Qnantis fatigaret rttî
nis:
Jndomitds frofé^na
lis Vndts
Exercet ^Aujler, Fie
ïadum cher»
Scmdente nubeis,im
figer hofîium
Texere turmas , &*
frerr.entem
Mittere equum me»
dtos fer igneis.
Sic tdurtformts vo-
Wt'ur ^tnfidns,
gjti régna Daunfet
finit ^Cf puits
Cum fitult , horren»
dam^HC cnltis
4» tIVRÏ DES ODE
piluniem mïniUtur Dc *"on flot rouant vifte & prorap*
A<rrnx Le champ Apulienrauaige.
Vt larbarotticUti-
dius agmina
Ferrât a vtfio dirait
impett*
PrimostjHe,£r extrt- Comme Claude après mille aflauts,
mos metendo £c "nt dc «oupcsla Tidoire
• , r t Pourfuyuant, de mille pinceaux
Strautt hum Jwe cU sur leur doz cngraua a gloir«.
de vitter:
recopias, ticenfîliiï,
cr tuos
Prabente diuos . nom
ttbttfuo die Auguftc ayant reccu de tous,
Portus isilexandrîa Le confeii.lecampj&l'adrefTc,
fupplex Dont le troupeau bening,&: doux
Bt vacJm patefecit Dcs DicUX>fi fouueDt v0US careflè*
itulam:
Fort un a lufiro prof
per* tertio
BeHi fecundos reddi~
dttexitus: L'Alexandrie ayant foubfmis,
j Ce îour fut la fortune prclte
Laudemqae.cr opU. A yQiXS dirC|tes.ennemis
tam ferattis D'honeurs te couvriront la tefte.
Imper lis de cas erro»
gmit.
Te Cantaber noante
domabtlify
Medusjue c?4 Indtu, LclCantabrc parjtoy dompté,
te profugut Scythes L'Indois,lc Mede te renomme,
MirmrètHteUpr* £Ic Sc^eô Prince indompté,
mr ' r Tuteur d Italie &dc Rome..
fens
IdlitidcminJfyZcm*
DE (^HORAC!
Le Nrl.Hrer, Tigre félon ,
Et le perc Occan qui gronde
En lauant le mutin Gclon,
Semé ion loi par tout le monde.
Le François qui ne craint la mort,
Et L'El pagnol dur aux ahrmc ,
Les Sicambres d*Yn mefme accord
T'honorent le Prince des armes.
LES LOVANGES
d'Auguftc.
ODE XV.
PPcbus,au dire de mes doigts,
Voyant qu'entonner ie voulois,
La guerrc,& des villes la prinfe,
Me coupant au milieu la voix,
Rompit cefte mienne cntreprinfc.
Cefar le bon-heur de Tes ans,
Fait les prés flcurir,& les champs,
Noz guidons reuolejc au temple:
F t. III
Te ftntium fui ce-
lât trigwes,
Nilùs-.ue cri fier, tt
rapidtu Tigrii,
Te bcUtiifM qui r emo-
ils
olfirepit OceAnm Sri
tannin
Te n«n pauentis fa-
ner 4 Galbé,
Vur<e£ tellm andit I-
herit)
Te cxdegaudetsùsi- .
ctmhri,
CitHpoJîtis veneritur
Armis.
AVGVSTI
laudes.
PMœhn* volent epre
h 4 me loqniy
Viftat Crvrheiéjncrc
pnit Ijra
Ne ptruaTjrrhenum
per aquor
VeU date, tua Cafar
£t*S
Fruges cr agris ret
tulitvberes,
Et fîgnd noflro refit-
fuit Uni.
Direptx TArthorûfa
4» LIVRE DES ODES
pgyli< Qui des Parthes eftcient pendans,
rojihusitrvicmm Au'ciocpour leur feruir d'exemple.
duellis
Unum Quirini eUu~
Jiticr ordinem
Hettnm, Cr vaganti II a de Une I'huysfcrmé,
fitna licentid Mars n'eftant plus enuenime,
r ' * s***,:,**»* It du temps bride la furie,
Imeat , dtnouitque Et dans RLe encor renfermé,
empds lcs ars,i'ancienne induftne.
Et vête r es reuoeamt
At tei s;
Fer quds Ldtinum
r.cmen^ ItaU par ih dcur àuUtiny
Creuere vires ,fdtnd- scrnblablc au rcluifànt matin,
qne,ty imperï Par tout arrente & vagabonde,
TorreBd mdieftas dd Contre le vouloir du deftin,
J Planton fa gloire par le monde.
or t unt ° *
So Us ab Hefperio eu-
Yiïi.
Cujicde rerum Cdfdre
non fur or Cefar(Prinee de grand renom)
Ciudis y dut vis exi- Qui par tout fais voler ton nom
.. . Par aucunes armes ciuilles,
met otmtn, Mauors, ny la fiere Iunon
Non ira tjU£ precu- ^e troubleront la paix des villes.
dit enfeis,
Et miferus immicdt
vrhes.
Non qui profund» . , ~ • : .
« /■ l'-LTm Pour violer tes fametes loir,
Vanuhum bibut, Tropfoibie eft des Traces l'harnoiJ,
Zdittd rumpent lu* q^ duDanube l'onde boiucnt:
lid,nen GeU^
N en Seresjinfidusdi' Les
DÏ ^HORACI
Les Gcttcs,Ie defTain Perfois,
Les voulant rompre fe decoiucnt.
Et en célébrant les fain&s iours
Comms il viendront fumant leurs
tours,
Nous rirons tenants longue table,
Et ayant eu noftre recours
Des Dieux au troupeau redoutable.
Nous ornerons d'vn vert chapeau
Ceux qui dans vn noircy tombeau
Gtfent après mainte vaillance,
Anchife,& l'amoureux flambeau,
Qui,de Venus prend fa naiflance.
H, 113
ue perfit
Won Tanaim frofe
flumen orti.
Nofcjne çr profeflis
iHcibHSjCrfdcrts
Inter iocofi mènera
Liben
Cum proleymatronis-
que noftriSy
Bjte deos prtus dppri
catit
yirtute funÛos more
patrum duces
Lydis remiflo carminé
ni ij s,
Troiam, o* ^Anchi-
fem,cr dlmm
Vrogemem Ventru
canemus.
F I N D V I I I I.
t 1 % i m*
NON MORIAR SED
V I V A M.
i. Kf? E vs > c^ s^ D E l KE-
ligiofu* I .Monâoto fodali fm
carijïimo.
A
ODE.
Lma Frondofae diadcma Lauri
Turba quam cingit 'Viridi coronâ
Impiurofacris fidibus Iuucntar
Tcmnat Achilem.
Temnat & pulchram Cypron,& décorum
Daphnidis vultum, Venerisque prolcm:
Thure ncc vllo redolentcin altam
Trasfcrataedem.
AudiuntNymphac nemorum,Deûsque
Qui pia C œli recreatur aura
Iupiter,mundo latium Poëtara
Mella loquentem.
Audit & Cœlum,freta,nymbus,acr,
Terra,fr equcntes hominûmque cœtus,
Celticum yatem, decorantque dulceis
Pollicis idus.
Viuat auratae Lyricus Corollœ
Flaccus,optatis redimitus vmbris:
Viuc tu Flacco (îmilis, fupcrbo
Tramite^cœlo.
»4
SONET.
De Mars le nourrifion d'vne trop fiere audace,
Vient le mur afïailiir, & dvn fuperbe cœur,
L'efcalade donner.penfant cftre vainqueur,
Mais d'vn prinfaut entrât on luy dône la chafTe.
Ainfi pîufieurs cuidants d'vne ioyeufe face,
BrafTer ce que ta main fai<5t,à leur deshonneur
(Car Phebus à chacun ne départ fa faueur)
Ontbafty deThetis furrefehine ParnafTe.
Mais tu as(mon Mondot)merité les lauriers,
Q^ue le Dieu Delien donne à fes efcollicrs,
Pour auoir apporté ce Lyrique à la France,
Qujonappella iadisFIacce Venufîen,
Lefaifàntde ton nom nommer Velaunien
De l'horrible tombeau furmontant le filence.
G. du hheyr'u ^Gentilhomme
^Auuergnae.
Ocïoftichon.
Quis neget ^iltiffonam Mondotum^dulcitu illo
Fmdzricam didigifi* mcreputjfe lyram?
Nam£ hic Ftgafidts oculrt confiexit arenx*,
Semperejue ayuato terfedepulfat htimum.
Vtcpue alia excédent ^irtierni culmina montes
Sicfreflasfocw doBe Pcéra tuis.
Magnifiées climmerutt num Flaccus honores}
Sic te certa manent glonajama^decu* .
Reimundus du Leyris,
Aruernus.
SONET.
Ce petit Dieu, Phanœte qu'on appelle,
Qui court par tout de viftefTeemplumé,
Roy des amans à ta plume allumé,
Et ton efprit d'vne flamme iumelle.
Celle plus fort qui ronge ta mouelle,
D' vn trait mordant mille fois enclume,
Te faift vn ton dire inacouftumé,
Comme ce feu fon ardeur renouuelle.
Ne te laifTant l'autre tant efgarer
Dans ces brandonssfait ta main bigarrer,
Noz ans fuyards d'vn efcritqui les dore.
Comme Phebus la grand voûte des cieux,
L'air & la terre aux rayons de (es yeux,
Ainfi,Mondot,ton Horace t'honnore.
*A. De U J^ochebrian, Gentil'
homme ^nuergnac.
L E
CINQVIESME LIVRE ^ ffoxyCTli
des Odes de QJ^oracc ****" c4rmt'
Flacce. nHm-
l i b. y.
A SON MECENAS.
Le priant luy fer mettre £ aller a~
nec lîiy à la guerre contre
sAntfjome & Cleo-
fatra.
ODE I.
fVf^hQS^ Ecene,tout'preft à
combatrc,
Enguerre,prenant
ton chemin,
î u tdis ton gratra Nauirc efbatrc
Sur l'efriiinc du Dieu marin.
Doy ie-icy donqucs fanstoy viure
Ou pour tov bataillant mourir?
AD MECŒNATEM
Euntemcum Augu-
ftoaduerfum An-
tonium & Cleo-
patram.
BisLiiur»
nis inter
ait a na*
uium
^/Cmice propugnacn-
Paratus omne Cdfc -
rtf pencultim
S nôtre Mœcenas
tuo.
Quià nos , qnïhm te
vit a fit fuperftite
jucunda : Jt cantrk,
rrauitt
& pi»
C. LIVRE DES ODES
rtmmne infsi fer- f âut ^ <lue ma lame i'enyurc
ftptmur «lum Diuf k f tc fecourir?
NondHlce,nttecHm
Jtmnh Pourrois ie fupporter la charge
Jt» hune Uborem
mente Ut Un Je cet Vaillammet tout ainfi quil faut
gtêd ferre no» mot- De <jUCiqUC Cymeterrc large
leis viros?
Fere,h9'.cr te velfer Et m'cn a7der en ▼* affaufi
^//W J«f 4, Ic Ie is fur les hautcs cro
Inhrfpitdle cr Cdté
Cdfîtm, Des monts qu'on ne peut habi-
rel occident is vfqtie . tcr>
. , ■ r J le fuiuray tes vallantes troupes,
ddvltimHmfinum, J r »
Fortifequemur pec- $ans iamais les armes quitter.
fore.
J^oges, tuam Ubores Tumcdys que ma couhardife
quidmuem meo Ne ^ { u dc rfcn ^^
Imbellis , dcjirmus
pvrum . Mais de crainte iay l'ame efprife
Ctmes minore /«» ^ ...
r • \ De toy.nc tayant peu luiuir.
futurus m met», ;' ' r
j£a* mdior abfenteis Comme vnoyfeau^ors qu'il fabfcntc
hdbet.
n dfsidens tmfrlutm- De fes petis,n'ajrant le doz
busfidis duts Dc ,umc armé)plus fe lamentc
Serpent mm dUapfns
timet Et plus va troublant fon repos,
MdQisrel\ftis\non,vt ,r .. , . r .n
à> ... Que quanaiouzlomore de Ion aille
dàfty duxûi ^— - ^
Ldturdplus prefen - Les tenant les reut reuanger
Et bien qu'au ferpent il les celle
DI Q^ HORACE F L, H*
Us ncfoicnt en moindre dager. Ltb enter ht C& omne
, m lit ab it ur
Pour me roir en ta bonne çracc
Continnué,ic veftiray
L'armct,la luifantc CuiraiTc,
Et pour toy mes iours fluiray.
Non pour croiftre mon héritage
Nypour enuoyer mes troupe-
aux
Bellutn in tud-fpcm
gratu:
Non vtiuuencis illi^
gâta pluribtu
Zïratra nttantur
meis
Pecufne Calabris att
Jîdus feruidum
Lucana mut et paf-
cua:
Ailleurs cercher leur pafturagc
Nec vt fuperni villa,
Sur les Lucauens coupeaux. fW(.„, TnftM
Ny pour rendre mes édifices
Circéta tangat mx*
ma,
Semblables au mur Circeen, Satisjuperyiée me be
T j , , c nigmtastHA
La grandeur de tes bénéfices . & ,
Vit a mt .haut par due
M'ont afïèz donné de moyen, ro,
Quolaut auarus, vt
chrêmes, terra pre
le ne veuxlarichefTe enfuiurc
mam
Pour la garder trop chiche,
ment Difctnttus aut per
Comme Chremés,n y l'or pourfuiuic dam vt nepos.
Pour le defpanire folement.
ffc
P iiij
4 *I VR I PIS ODES
VITtE RVS- les lovanges de la
, , yie Ruftique.
zicq laudes. ^
ODE IL
"D Va? tUe^uiprt-
cm net
d negotujj VX Eureux c-luX <lui hors d'affaire
rtprifcagbmprtdliï viuant,ainfi qu'aux premiers ans
exer cet fuis, Franc de tout debte,de fon père
jWhj «*»/ fœnore. „ . . , , .
y , -• Seplaitacultiuerles champs.
A'Vr exatatur cUJsi- * f
c<? *»//« ;r«a; H ne fuit Mars nj fes alarmes,
Mff horretiratû, mare
forumqu; vitat , & ll ne craint Ies marins flilon$>
fuferba cimum î{ ^iteIcs cours, les charmes,
Potentto u limina.
Ergo attt adulta vi- Des grandeurs , & leurs tourbil-
uum propagine s-
Mtdi maritat po- n fait quVn tendre fep emDrafle
pulos:
eyf«r in reducta val- Dans fa vigne vn peuplier hau~
Umugitium tain>
TrofpSdt errant** n roiterrcr de place en place
Inutileis^ue falce ra
mes ampHttnSy Ses boeufs au vallon non Ioing-
Feliciores inferit: tain>
.Autpreffa pufU mel Vn ramcau infertll a coupCj
la condit amphnisy
^Aut tofidet infir- H cn plante yn autre en fon lieu,
mai oueif. _ .... ,.
, . . De miel il remoht mainte coupe.
tel cum-àecirum mi
tlbus pçmis caput II rond fa brebis, au milieu
DE Q^HORAC
Dcfon Tergcr, fage il regarde
De cueillir d'Automne le fruit.
La poire,ou la grarpe mignarde
Qui defïbuz le pampre relui:.
Pour t'en faire, Priappe}orTrande
Et Syluane honnorer auffi,
Comme fon plaifir luy commande
Tantoftdelà, tantoit îcy
Couché f'endort fouz le fueillage
De quelque arbrc,prés d'yn ruif-
feau,
Pendant que l'eau noyc l'herbage
Et qu'au bois fredonne l'oifeau.
Mais comme l'hyuci luy ramaine
La neige,la grefle3& les vents,
Il court par les bois,par l'arène,
Et chafftnr prend fon paiTe téps.
Pour prendre lagriue gloutonne
Il tend mille & mille filets,
I F t. 117
^utumnus aruis
txtulit:
Vt gaïUet infitina de
ittftnsfyrdj
Cerûiem O* vuam
purpura
Çhia muneretur te
Priapexcrte pater
Sjluanetittorjiniiî!
Libéria cere modofub
anti-aailice,
Modo in tenacigra
mine.
Labnntur ait: s inté-
rim ri pu <*<]"<£'
Hueruntur in finis
ânes:
Fontes tj*e lymphisob
(rrepiintmdnhibnsi
Somng yttod mut-
têt leuen.
^tcumtonantH an-
nus H^bemus low.s
Imbreis „ nnte.
comparât;
^Cnt tr:id't a ers
. bine V hi ne invi-
ta eu ne
^Xpros in obftanteis
• plagas:
^Cittamite le m rara
tendit retia,
5' LIVRE DES OBIS
Turdis edacib9 delos: Lccraintiflieurc ilcnuironnc
PAHidnllepore , cr ^ . . . . .n,
j ~i l - De cent Icuriers aux piedx-aiiles.
aduena laqueo g me r
Iucuda captât pmia. Qm font d'Amour fi fort la peine
Qms no malom <juas
amor curas halet 9& n>cn ?crdc aIors tout f<?uc7J
Hdc lier oblinifciO. q^ iuk fl proye par u pUinc
Qjiodjt pttdtca milli-
er in partem muet Et qu'il fe voit heureux ainfi?
Domnm,4t£jue dnl- _. - „/. r c
• .» y De ion colle la la %t femme
ceisubcros, °
Sabma qualis, autpe Qia prend garde fur fa maifon.
rujla folibus
Permets vxor Apprit Comme ccl1' ^ue le Clcl cnflammc
Sacrum vetujiis ex- Et cuit dc fa icuie faifon:
truat ligms focum
Lajîifùb ddnetû virix Lc entant venir dc la chailc
Claudensqne textes ~ . - r ,
, J , „ Pour chauffer les glacez trauaux
cratibusUtupccits, °
Vifletajtccet vbera: Au feu quelque cfclat elle entaife
Et horna dulci vlna
promens dolio Tirant le laid defes troupeaux.
Dapesmemptas *p Soigncufe à fouper luy aprefte
par et:
2fon me Lncrina iu- E>c &n mefnage.Tant foit peu
uermt conchylia, ^ . , ■ x. '
/ i QiLi1 ait venant a ) a retraitte,
Magtue rhombusi
dut j 'cari y Trop content foupe auprès du
Si auos Eois intonaU ^cu*
ftSibus Du P01"on armc & coquille
ffjems ad h9c ver- fl nc fc monItrc curieux
:/.rmare„
Qui. nageant dans l'onde frctillc
DE (^HORACE F L. IlS
Au temps obfcur& pluuieux, Ko ^€frtt Auisdefct'
dat in verre meum,
Lapouled'AfFriqueil mefpnte nZ ^Ctuge Iomcus
Et le refte dex animaux, lucundior^nkm lec-
ta de fingmfsimis
Qm par les bois errer on vife 0[lu4 rAmu lXr\Jor^}
_ , , . r . „,„_ hut herhaUipAthi prt
Ouparmv les oourbeules eaux A . / ï
ta 4matis.(y graui
Il contemne la verte ozcillc MalttX faluhres cor
Pori.
Et les mau.;es faines au corps. -K - a . r
lrel *gn* jejïis caja
L'aigneau qui Les autels vermeille Term n.tlibus,
y et hœd* erept9 info.
Terme honoran: le Dieu des bors H(U lfU(f e^Us , vt
r u i ■ ... i tuuiit paflas oueis
Voyant fa brebis porte-livn. r '
fidere prtpcrAnteis
Au foir chez luy drefTer fes pas domttm!
. . , iïdere fetfos vomerem
Apres auoir tondu la plaine ' r ï
r r inaerjHm boues
Tout le iour prenant fon repas Collo trahenteis Un
gutdo:
Et le bœuf portant fa charrue fofitosque verhds di-
Sus la corne tout au rebours tts Cxxmen. jomus
Circum rentdentt'.s
Quand Phœbus dans l'onde chenue lare:,!
, . _ Hdtc vitheuttés fœne
Se noyé altère de Ion cours \{ r J
1 tAtor yCiphuts
Ncft- ce grand plaifîr? quand ic chan- ï*m l*m fatums
te rufticus.
Ces vers Alphie fvfuncr Qmn} rdegu [Uuj
Entre les ruftiques ft vente fec*wamy
Quent calfdis ponen
De vouloir viure le premier.
f. LIYRE DIS ODES
AD MECOE- A SON MECENE.
natcm alliumde- Deteflant les aulx.
teftans. _ ^ ^
ODE III.
I'j^frentis olim fi ÇidVne main inexorable
£]nis imptamana »3Quelqa 'vnlegofier offenfoit,
Sentie ruttur fièrent: Defon l'ercau poil vénérable
■rJ^r -■* // D vn ail puant le repaiiloit.
nocenttus.
0 dura, mejfom tlia, O flancs plus durs que les muraillei
Qntdhoc ventru /îe- Desporte-trauauxmoifîonnLurs,
utt tn prtcordns) %& VCnim 8WÊnî T emrailks
*. , . Meraitvomu' tant de fureurs?
Ar«w vtper mus his
cruor
Incotlus herhi me fe- Mais comment?ay-ie efté ignare?
fellttun maint *jM;]* WV» celle PolCon?
-L y rf. • Canidie donc me prépare
C4fz^/4 '"#<»" L'Enfer défia pour ma^aifon?
Vt ^tgonautat prê-
ter cmneis candi du DLonr cftant Medec ^rprife
a-r-J..,~, * nj Du beau lalontils du Soleil,
Mti'*m«rt*,JH» Fauorifantfonen&ïprife
^w> Le feit cognoiflrç {'ans pareil.
Ignotatauris illtgd-
turum iu?a
PtmxU &cl*r«û: DeO<™feeno.g«ntIarobbc
... . .j Quell luy auoit banleen don,
HocdcLbutis vira do- Lafeit bruflcr,puisiedefrobe
nis felltcem^ Tirée d'vn aille dragon,
Serpent e fugit alite
Nec tantus vnquam t
CJ IL ~rj . „-.. L Apulhc>>ruflantc& lèche,
J:Jem;,nfid,t vtfr N.efp[ouac £ „dcnts flambf ^
siciculofd sAfmlt*:
DE Q^HORAC
Lachemife porte flameche
D'Hercul' ny porta il grands maux.
Si vn fcul entre dans ta bouche
Que ta Dame allors n'aye l'oing
De tes bailers^ains en la couche
Quelle te fuyedu plus loing.
CONTRE MENA.
ODE IIII,
DEmcfme qu'auec l'agneau
Le Loup effamé f attelle,
I'ay ainfi amitié telle
Auec toy,ferf du cordeau,
Quoy que ta fuperbe face
Voltige maint lieu & place,
De fortune careiTé,
Marchant la iacrec roye
2 I L. II9
Kcc Munus humeris
effictcis Herctdis
InarJît£fiuoJîHs
yCt fi quid vnqut ta-
ie concupineris
locofe Mcc<znxj}t>re-
cor
Manu puelU fitattio
opponattno,
Extrema (y m fron-
da cubet.
IN M E N A M
liberum pompeii
magni.
LVps cr agnis
quanta, fortito tb
Tecu mihi dtfcordUeft
ibencispcrujïefum-
bushtus.
Et crura dan com~
pede.
Ltcet/uperbu- ambw
les pecunia:
Fortuna non matât
genus
Vidcsne facram me-
fiente te vtam
Cum bis ter vlnarn
toga,
Ftora vert4t bue eu
tium
y. LIVRE DES ODES
liherrima indigna Nc y°is fu ton nom en proye
ô Et d'vn chacun opprefTé
tio}
ScBtu {jdgellu hic tri-
irniKiralihus
Fracoms ad fafîi-
dium
^irat F demi mille
fundi ingéra.
Et ^/[ppinm manms
terit:
Sedilibusqne magnus
tnfrimiseques
Othone contemfto Ce
det.
gjuid attinet tôt or a
nxuîumgraui
P^flrata duci fonde
re
Contra latrones,at-
On dict,forty de fcruagc
En prenant quelque aduantage
Menna courbé de grandeur,
Veut attaindre au plus haut fefte
Des honneurs Romains au relie
Ce n'eft ri en qu'vn feruitcur
Il a'mille aipens de terre
Défia Rommc le reuere
Dans fon coche,eftant tiré
Par deux poulains qui le roulent
Ses piedz les haut heges foulent
S'eitanticy retiré.
Qu'<*ft il befoing fur les eaux
Que fi fouuent il f eibatc
Enfermé dans Ces vaifTeaux
Eftant le premier Pirate?
CONTRE CANIDIE
Enchantereflc.
ODE Y.
éjuefèrtidetn maun9
Utc hoc trihnnomi /^\Dieux qui prefidez fur la celcfte
l.*. •> V-/ plaine,
Qui foulez de vos pieds l'olimpe
&qui çabas,
Gouuernés ce grand tout lieu de la|ra
AT ô deorum aux] ce humaine,
ru« tn rœlo re<ris LeS mfioif > & leUurS "faif0M » U *"*
& les combats.
Quel oraigcîquel feu-quel bruitîquel
le menafTe?
Quels furieux regards font ceux ci
fouldroyants
Mon cœur , mon corps, moname , Se
mon teint à ma face
Sur mon dos feulement de fureur
ondoyants?
lituml
InCanidiam vene-
ficam.
T o deorum qu'if
rviuncœlo régis
Terras & humanum
genut,
Quid iftefert tumul-
tus}aut quidcmntti
Quitus in vnnmme
truceWi
D! Q^ HORACE
Parmoy (de tes enfants la fleur) ma
Canidie
Si pour le vray tu m'as fur la terre
enfanté,
Par ce pourpre enfantin dy moy ie te
fupplie
Que te fert il alnfî de me voir tour
mente?
Pourquoy m'es tu félonne , ou cruel-
le marafhe?
Et plus fieré que n'eic le fanglicr
qui au flanc,
Porte l'acier poincté ^ qui va courant
Pcfbatre
/ ux antres bocageux, qu'il baigae
de fon fan g,
Ayant laide couler ,hors facraintiue
bouche
Ces propos charme-cceur & fes
plaintifs difeours.
Entrcfuiuis de pleurs, qui l'amcplus
farouche,
Deuoit fléchir du Trace, & les
rocs,& les ours,
Canidie au rebours 6 telle cfchcuellcc
Hydeufe fur le front , d'vn coura-
ge félon,
Toutainfi que l'on voit quelque fla-
me ceilec,
Dans la cendre; fe ru* fut luy com-
me vn Gelon
De fa bourrelle main luy rauft,& def-
pouiile
Le po urpre de fon doz, ornement
de les ans
Elle deftrempe au fang d'vne verte
grenoille,
Le plumage nui<ftcux,des nuiiteux
char-huans,
Elle c/branche vn rameau de maint
figuier fauuagc,
* I» 120
Ver Uheros te,Jî voc*
td partttbus
Lucmor verts affuit.
Pet hoc in<tne pnrpn*
ta de en s prec$ry
Fer improbttHrxm
h:c fourm:
Qjudj vt nouerc* , me
intiteris'iAUt vi%
Petiufeircbellna}
rt hxc trementi qae-
flus nre confiait
Infigml* 'rdpis pmr9
Impnbe corpus, y ha le
poffettmpiA
Mollir e Thntcnm
peftor*:
CanidU hremhns im
plicata viperis
Crineis ^cr incom-
ptum C4put\
luhet feptdcns ctpri-
f.cos erufat,
luhet tuprtjfêS fur.e-
l>reny
Et vnfla tnrpif 0ux
r an x fitn r»ine,
Pl'**»d }j>>c ;»c
fhitris,
1°
HerbdSïjuc eju.ts cjr
Colchcs^tque Iberit
Mittit venenorum
ftrox,
f. HVRÎ DES ODfl
Et cjfa ah ore rapt a te-
wn* canis Coup fur coup elle abbat le fune
Fhmmis adtmCoU D-Iolc' po£?vcnim le remmeux he:
chicis. bage,
Jtt ex f édita Sagan* Le cueillant ça & là le fait bruile:
per totam domumy _ aPre,s' c , r
* , De raiçe & de fureur dont ion amc
S f argent tuernaleis * bouillonne,
atjtiOf, par tout Sagane efpand les Auer-
fforret capillis vt ma nés ruifleaux
rmus asjens Plus ^neufe eftant qu'onc ne fut XI-
. £ ^ iiphonne
Echmm,aut ennes Auchefentortilléde mille colu-
aper, uraux.
JtUÛA nttlla rcia Vcia qu'aucun forfait dans 1'eit.o-
~»(i:~.*:* mac ne touche,
con cientia, -, ■ c . ,, r
. J ., . . , Et qui rait mille maux, fans vn
Ltgembus dans hn- fcuj rcpcmi£j
w»f» La terre foffoyantfonfer poin&u rc«
Exhauriehat , inge- bouche
m w Mw*™? Et auK bruit de fes couPs fait les
v rr r rr bois retentir«
guopofeinfojj'puer Afin qu'en peu de iours ceflc tedrelTe
Leno-odie lis , ttrve blonde,
mut au dapis ^r ^a ieunellc au/fi de ce doré boa
IntmorisbeBAcula: v r . °n/ • r «:•
/. Y rutempnfonnee , aiuu qu'on voit
Cumfromineret ore, dans i«onde
quatum extant 4% D'vnfleuue,7n corps humain plo-
Suslenfa mente cor- ge iu%'au menton,
Et que remply de vent il conecut
f . vncrage
Extrta vti medulla, jsjc pouuant afibuuirfon affamé de-
Cr andum lecur, n>,
jCmw'is etfe poculu: N7 r* fain contenter , & qu'on feit vn
, . ' * ' ^ breuuage
imeTmjnatecumfe- Dc ce$.CCI?dres aprcs,p0ur la-
wW>*<€ ci^o • moureux plaifir.
Intabmjftnt populd. Naple»
DE Q^HO R A CE F t. 121
Naplcs la grande ville,oyfïue, & mer- j^on defuijfe mafit*-
: uclllellfe> UBUink
Et des autre» cités les hautains ^riminenfiem Folî
murs YOi/ïns, 4W
Polie ont veu portant au cœur l'amc Etotioja credidit Ne*
orgueilieufe polis,
Ayaut tiré de* lieux mille flam- *'.•""" vidnUm 4P
beaux diuins. fiium:
r , , „ . . Qj*<t fideraexcant4t4
0Au fcul ton de les doigts, qu'en chan- ^oce rheTal t
W tant elle pouffe voce Tbe}UU
Lun*mque coslo de-
De- l'air es lieux plus hauts d"vn ripit
argentin accord. **' • * na r
° Hic irrejeanmj<tn4
Là Canidie eftant & fc rongeant le dente liuide
poulec _ • , • ; |
r Cantdu rodens p*l
De ce Garçon ayant en memoi- hcemy
re la mort: q^^ dixitUtit quid
Réuant , trifle „ & fongeant, plus ya racnitlrebus meis
' plus elle y penfe, Non infidèles 4r-
Que diet elle? ô Diane, & toy a
iombre nuid N'*> & Viand^iu
filent mm regu,
Arbitres de ce fait.DeefTe de filence, ^^ \j^^nt
Vengez de mille morts ce fane- fixer d.
ihdeIia: Nunc nuUc «defte,
Pendant qu'en la foreft , dort la biche nHnc in hofiileisdo
cramnuc mos
Venes vi(te,exaucez ma prière & lram/atfue numen
ma voix, vertite,
Sur ce vieiilard chacun ait la lame at- Formidolofis dum la-
^ntiuc tent fyluis fer&
Que la chiéne en chaleur la pour Vidcifiofore lâgutdçi
iuiue d'abboic, Q
J. II V 11 B Bit ODBf
Jenem^utâ imnes ri le le voy.de fenteurs il a fa faee taia-
deant^dulterum tc>
latrent Suburband pc fenteurs qui ne font ouura-
canes, gc de me. mains,
', /- A r&a't Qpe neft la tic , hclasl de ee grifo»
MexUberatunt md
nuSm Des charmes enyuré de Mcdec
&Hiâàecià>t}cur di- inhumains?
ra barbare ntinns HtteichtÛMMteltâz cftois-ie in-
Venend Mcded va ftruite,
OuibwrHptrhdfiwt Que pour famort nettoie le ro
KZ";"'J"r' J & mm guicrcs loinz.
vira petit cent
Magni Crctntisjî- Combien de cruautés iuftement il me
liami litc
CumfdlUjalom*. A{fci iclcfcauoisui.cncuflcca
nus tmbutum % »•- granci foing,
InceniU nupta db- Combien doit vn amant d'honneur a
finit* ûmaiftrdTe,
^tqmnechetba.nee Rompantla loy d'Amour , il l'a.
latent in af péris misenoubly.
judixfefillitmcU
Plus ay mc-il ouyr quelque voix char*
C\U d. merefle
IndormttvnCTisomnt
um cubilibus Qucftre comme confiant de Cu-
Obliuione pdlirum. "" pido ennobly,
^M, 0J.fi, am- Ha|ha;iç te f ^ £crij
hulat ventpea
Sctentiorts carmi- Encor' plus fort toufiours mon
courroux refeatir.
Wf„
Ee mille Se mille maux tu verras, ic te Non vftdtts Vdrt t>o.
~ iurc, . «.• i r - r tieniUs
Sur ton dor.t acaolanr, k fais ra- ^ , -
pefantir Omultafeturumcé
put
Tlus tort fera le Ciel foui le chriiïal ^ me recurres: née
de l'onde, vocaUmenstuA
Et des lieux eterés cefte maiTc aa ¥^fi* redibit voci
plus haut bus.
Qu> aymant ta panure arac erran- wfu„(l4m /;£;
te,& yagabonde, ^ . , . ,
' & . Fattidicnri pocH<
Lcbrandô de l'amour n'cfprou- *J*a*
uc encot' plus chaut, priusçue cœlum fUtt
, . e i , , . j wfcriusmarr.
L enfant tout cftourdy au bruit de ce _ /, ^ r
tonnerre, Tellure porre^/J^
fer,
Àinfi qu'au par auant ne tache l'a giikm non amsre fie
aoucir> mffltgrts.vtï
DoubteuTecnfongoCerfonluIaine M»rncn*tris\gnl
fenferre, lus.
Sub bxc puer , ta no3
le rent dan. le poulmon , & no- - 4/Jf « wc//^ w
fereuiîir , . .
Lemre ver bis im-
Puis rompant peu a peu ce trop hon- />•**:
tcuxillcnce, Sed dubius vnde >%<*
. . n . » per et (lient tum%
A mains loinclcs la vient hum- f r i n
blemcntfuplicr, Mijttrhjefle* pré-
ces.
Voz charmes ont fur nous(il cft rray ) rinena^marnum fat,
ciand puiflance. r ô y •--
* l neftstjue non valet
Mais vous ne pouucz pas le fier Cohuertere kurtid-
«leftin plier. nutn vicem.
f. LX VUE DES ODES
THr'ù art**- vos-Jtra Me defrobantdufcinlaYie>motr
, P ■ fans os,
detefiat»
Nh&* expiatur vi&i Sans cher, tranfi la nuit en vousfai-
1 Tant entendre
Qmnvbi pcriretttfi- Ce tort, ie reuiçndray troubler
JHsexftTAUcro, Toitre repos,
Noclum'As occuram je vous feray mourir cent & cent fois
furor, d£ crainte,
Petam^ue vultm vm u j§L ,c fommcil dc y0x ycux
hr4 cttrnis vngui* feftranger,
t n Par tout ie tous fuiutay,&voftrearac
.Q&w âtotnmejt contrainte '
mantum:
Ff inaW'tis afsidens La bas ira fouz *Orc corne moy-
* " ... J "voyager,
prtcordijs,
P4»*re romnoi an- Puis fus voz corPs ^cux expofes au
■■:' J carnaige,
ftrAtn.
yos turba vicatim Les loups des bois courrotpour
hinco* hîncjdxis leùr &&* 1 ^iiTcr,
potens Et mille & mille oyfcaux pendus fous
Contunktobfcœnas le nuage:
anus. Pour fe repaifrre au/ïî f'y vien-
pôjl infeptdt* mtm- . dront abaifTer,
br* différant iuf>h Mourons, i'en fuis content , i'eipcrc
Et Exqmlin* ah- que ma race,
tes. Qui après mon decés au monde
Neqne hoc farer.Tes dcmour'ra,
heti mihi fîtperfit- j c iour pour le moins . tirés dc
tes, place en place
Effngerit fteftacH- Q^ fpeaacle cruel de vpz mem-
itiin, bres verra.
DE (^HORACE Et,
"3
CONTRE VN CERTAIN
mcdifant.
ODE VI.
POurquoy es tufchi en) irrite
Contre c:i:x qui iV ont mérite?
Mal- apïi.% pourquoi veux-tu mordre
Çcluy qui comme v/i loup, te peut
>J^urer,& meurtri/, fil le veut,
Etfercuangean^fc remordre.*'
Comme Mololîe Epiricn,
Où le chien roux Laconien,
Qm autour de fon troupeau gronde,
Tiray ma fureur remâchant,
Ma proyc qui va fe cachant
Par tout cerchcr,faifant ma ronde.
Apre s auoir en vain les bois
Remply de ton hideufe voix,
Laflë,tu prends l'os qu'on reiette:
Garde, garde,car furieux,
Contre les hommes viticux,
Ores mille cornes ic iette.
Contref on beau pere peruers,
Ainfî qu'Arc hiloefeit maint ver;,
Quille peut à la mort contraindre.,
In maledicumpoc-
tam.
Qrtd immereteîs
ko frites vexas
canis
Ignanus adueff/um
Iftpos}
QHin bue indncsjîpo
tesyvertis mm 46,
Et me remorjurum
petisî
Nam qualis a ut Mo
UjfuS , AUt fuluHS
Lac on t
lAmicA vis fafiori ■
hits,
iSTgam ferait as an-
ré fulUta niueis ,
Quecun^uc fracedet
fera.
Th cum timenda voce
compUjlinewus,
Proie'clum odorarts
cibum
Caue>c4ue:n4n que in
tnaUs dfperrimus
Pdrata tollo cornu*.
Q^uxlis Lycimbe ftre
tus infido gêner 9
^tut 4cer hofiff Bu-
halo.
J. LI VR! DIS ODES
\y€njl ejuudtro dente Penfcs-tu eftre triomphant,
me petiuerit, *?e m°J^ que <TVn enfant!
. / „ , . Que ta fureur îedomc craindre»
Inultut vtjlebd puer} ^~
In Bellum Ciuile, CONTRÏ LA GVERRK
geitu contra Bru
tum, & Crffsium ode vil.
QVq ejùo fcelcfli S~\ V cft-ce,ainfî que l'on fe rue?
rwtulaut cur \^ „ . . *
Puorqaoy Te ceint on de couiteattXÏ
dexterts * '
^€ptantur enfes con- De l'Océan l'onde chenue
ditit
Ptrum ne campis,dt- N'a tô pourpre de maints ruifleau*
' *~ n J Non pour affofblir de Carthage
FufuefiUtimfdn- r *
guims? Emr.cuie^lcs fiers remparts,
Non vt fuperhas in-
ud* Cérïkdpnis N' ?oux ^rmonter le courage
K^manns arceis vre- Du fier Breton de mille dards:
In'tclus dur Britân- Mais ccft afin pIus-toifc,que Rome,
nus vt defeenderet c , , . . t
J Suruant le rouloir inhumain,
Sdcra catentus vu:
Sed vt fecundum v» Des Parthcs fc rue & confomme,
V, h, h<cpmr<t dex Sr ?1°^td< f» Pr°?te »"»•
ffr'« Nj des Loup la troupe félonne,
Necjue hic lupls mis,
nccfuitletniltis De Colère nef arme pas,
rn«H«m, njfi in dlf Contrc formermc>& Ia Lionnc,
f.ir.fem.
D! Q. HORAC! H, II4
Ne veut fc caufer fon trcfpas. Fnjôrne c4cits.4n X4-
pt vis écnor}
*stn ettlpd} rrfpon*
Tacent, cr or 4 pallor
«lltts inficit,
Mentestjue ferettlfa
$uper>t.
Sic ejr}a:erh4 fdt4 J^o
manos 4gunt%
Sccliucpit fraterné
necis,
Vt immerentisjtuxit
in ter r 4m ^emi
S4cer neptibns cr*
utr.
In Anum libdino"
fa m.
RO*\re Unvop+ti
À<tm tefèculo,
F ODE V 1 1 L rires œttid tncrml
Aiit-il, do îc, vieille puance mexr
^ijede m 2S forces veinqaeur,
Toi vjeil afflige moi exa ,
Di&esmoy quelle fureur gui de ,
Voftre efprit de rage allumé,
Eft-cc quelque offence homicide
Qj2 au fer tous a anime?
Ils ont la face pafliiTantc,
La honte fient leur front cou-
urir,
la voix, de icur bouche cft abfentc,
EU* ne peut leurs vœux d'efeou*
urir,
Le deftin d'enhaut fc courrouce,
luftemsm contre les Romains,
Fuis que Romui" fou frerc pouffe,
Dans l'Orc' de Ces cruelles mains.
Et fansiLier m; tourmentai
Faut -il qu'ai nu" ta te vante
(MelTagcrc de mai- beat)
D'auoir (ùbtagé mon heur?
ttt reculant mon attente*
Cum fit tiU iens%4tn
ty rugis vetm
Fnntem fcneclm
txAret:
ffiettjne turps intef
Aiil<s nu tei s
Todex, veUt crticU
émis.
S. LIVRE DES ODES
Sed incitât me Peiïus Mais quoy ton £eftry tetin,
Crméimmébntris, Tout contraire au clcr matin,
. . . -. / , A t'aymer encor* m'exite,
Eqmn* quaks vbe-
**> # Tcsioiïes,levermeillon
Ventfr que mollis yO* Detaleurecftl'efguillon
/fw«r tumentibus Pour me noyer dans Coccitc.
' Sois au monde la plus riene
*Hm Etlaplusheureufeautfi,
Ep beaU funus *t- Fermée au tombeau tranfi
que imagines Sois d'honneur encor" plus chiche,
Vucant triumplu-
les tuum Mets, fi tu veux, tout en friche^
- . Règne toute feule icy
Nec fit manu , qu<e Car^de toyierr'ay foucy
rotundtortbus Non plus qu'a des reths la biche.
Onufia bacas amlu-
let La fortune en te riant,
OuÙ i**U UteUi Des thrdon de l'Orient,
* — . . / . Tccareiie& fauorife,
Stticihnter fencos
■Uctrt puluillos 4- Enfuyurcieneteveux
mant* Ailleurs pour viure amoureux
illitcrati num minus Mon cfpcrance i'ay mife.
uernirigenn
lUnufueUnrHCt U- Craignant d effenfer tes ore>Ues ie n'ay
r . J o J youlu K) traduire quelques yers &
JCinum. dt peur d'en $nfecttr ma fflume
Quoâ Ut fuperbo pro- tu m 'en exeuferas fil
noces db inguinet *' t^lt'
Ore dlidbonndum
tft tiVu
DE C^_ H O R A C
A C. CIL NIE SON
Meccnas.
// chante la volupté ejr le plaijir
audreceura,lors cjueCefarre
viendra delà ?uerrc}vi£lo-
rie MX d yCnthoine &*
Cleopiitre.
ODE IX.
AVec toy quand pourray-ie boire
Mécène, fauory des Dieux,
Eftant Cefar victorieux.
Et faire parler monyuoire?
AinC que lois'fi i'ay mcmoire,
Dupaflejquc Sexte cnuieux,
î uyoit le trenchant furieux,
De Mars oùil perdit fa gloire,
Qui le croira?las,le Romain,
Mis deflbux l'Empire inhumain
D'ync femme porta les armes,
Il print fur le doz fon harnois
Il courut 1 a mer, & les bois,
Premier fe trouuant aux alarmes.
E F L. 124
De Bello a&iaco,
quod cum Anto
nio,& Clecpatra
à Cxfare Aui>u-
ftogeftum cflt.
QFande repojlù
Cacuhttm ad
feh'as dapes
ritloreUtus Cafare.
Te cum fui? ait a (fie
Ion gratum.domo
Béate Mecœnas w-
Sortante m'ijium ti-
h'ijs carmen Ijra,
Hac JDorlum , illis
BarharHmt
rt nupert attus cum
freto Neftun'ms
'' Vuxfugit vp$s na~
uihusy
Mtnatus vrhi vincU
qn* detraxerat
Seruis amicits per-
fidis.
J^omanits (eben pojreri
negah'uis)
E man ci pat us fie m
tue
Fert valltl , çrarmi
miles,crfp4dontl>9
5. LIVRE DÏS OOE*
Sermre YHgofit p9 ■ Sur 1î camp d' Anthoine fe ruent,
rey7: Eés François deux mille foldirs^
r Qh1 ^ployant buts eftandars,
Interne figna turpe En lair/espourfuiuant les tuent.
m t li tari a
SjlnïpClt COHOpCU. . „ *rr
-il' r I ■ Tous dVn mefme accord felue?*
+/ld hune pcmenteis ru -ne
verterunt bis mille A chanter Augufte&fes an,
eejnos Q^brift ne les plus forts rempart,
G ails canentejCa: Au^uû des armes qu'ils remuent.
farem:
HcflUiiijue naumm Plusieurs nauires.fur les bords,
Port* latent Attachas cou urent les ports:
i, r n r Rien que la victoire n attendent*
rHppeifinijtrerj*™
fiu. '
Io triumphej* mort c Cc?™à*™ ^ guerriers François
* Sur mimt acier rompantleur; boas.
ris Auras Des ennemis k preûe fendent.
Cnrrus ty intaBa*
hottes.
lo îrtumphe, nec /«- „ .
/ .« Le rriumon? chacun entonne.
g»rthm,parem ^ Mariusnefufturnaistel,
BelU reposa/Il ducet pOUr cei.idre vn ram:au immortel
Neine ^ncano^cm Do.it Ccfar ion chef enuirounc,.
fnper Carrhtgtne
rirrus fepulc* um £n T0Yant fa lame fcllonne,
eonJlidit. Chacun lu y drefle miint autel
Terra , mari* ne vie- L-ennemjr trem jlc,& luy cruel,
i a J Pour combatre Ion camp ordonne,
TUS kn'UStPHmco *
LuPtibrt KtHtauitfé-
*m: Thetis il fend malgré lèvent
■'r, Il veut fubi jger le Leuanf.
-* f ,h <""»">»>- seul aaifeiés h ««« & V.nfe '
6/k»f Cretam vrbtb
Sut eehanfon ayons du rin,
Et de Cefar guerrier diuin
tes feoaneur* femons pat le monde.
• S (^HORACE H. IA*
Exercitdtdt dut fettt
Syrtùt Notô%
,jîut fertur inctrU
mari.
Capaeiores dffer hue
fuerfcyfhos
Et Chit v'md , dut
Leshict:
yd qucâfluentendu-
feam co'èrceAt
Mettre nobif Cdcnbu>.
CHram,metûm% O-
farisrcrun*, iHUdt
Vulci Ljdo/oluere.
CONTRE MŒVIVS.
friét 4hx dieux <fu 'il fdffe V 'dufrd*
geen fuelqut lieu fur U mer-
ODE X.
T E pin ,dont Mcenius ya fendre
La mcr,foic des eaux pourfuiuy,
Vicn de tous collez le furprendre
Automn' des autres vents fuiuy.
QifEurus cueille la tourmente,
Lf* flots,Ia plu/' l'efclcr, le bruit
De fa nef fur la poupe errante
Perdue au crefpc de la nuit.
IN MEVIVM
Poctam.
Mkldfoltttd na,
uisexit dlite
Ferens «lentem Me*
uium.
W horriâisvtcumque
verlxres Utus
yAufter meméio fine
tibus.
Niger ru Je 'es 2T«-
rus tntterp mdri,
frdCtsseflU rentes
iifr.it.
f. LIVRE DES ODES
InÇurgat \AqHiU ejua Qu^Achilon les fureurs de/bride,
tus ait i s mont il us
Frangit tremnteis C°mmc ll Y,cm lc$ chcfues forccr:
l»ct s- Qujucun feu d'cniuut ne la guide,
Kecfidus atra nocle
amicum apparear, N7 empêche de fcnfofefer.
£«<ts trifa Oricn u mer ne luyfoit pitoyable,
cadit.
Qnittiore neeferatur Nô plu? qu'aux Gregois glorieux,
^ \ ^ . -a ~ Lors que Mineiuc inexorable
Onarn Graia vittortt
manur. Vengea le tort de Ces fain&s lieux.
Cam P allas vfto ver-
tit iram ah ffa ° ^ucis trauàul! ô 1ucIIc Pclnc>
* Se vient îa percher fur le front,
ratent.
0 quanîus inftat né* De ceux qui la marine plaine
uïtis fudor tuis.
T.biqut ftllcr /*- Couurem & T0^S" " toat-
feus> Quelle crainte aura lor* ton amc,
Et* illa non vin lis
eiiddtio, QHÇ1 vifage blefme,& tranfi
Prtces o> auerfum Q^Iscrisde ca dokn£c fcmmc
ad huem:
Icmtts vdo cum remti Quelle voix fupliante au/îî?
pttns finus
Kctc urinant rupe
viens finus
Zrr, riri„.nra», I" la Haut lupin femondre
r,fi ( Etluydetrobervnfccours
)pimd ejvCod fi fredé
lit tore Voyant ta nef qui ia f enfondre
P*rrexi*merzosÎH- . . ] ' ... \
o Agitée de mille touis?
DE Q^HORAC
Defïùs lefabloneuxriuagc,
Si du ciel tu pais les oileaux,
De ton corps,aux vents,à l'oragc
l'immoleray mille taureaux.
A PETTI.
gtStl ne peut maintenant vacquer
à la poëjie prins at* corda-
ç-e-ie L'^Amottr.
* ODE XI.
PEtti, 'comme le temps pàffé)
Vnieul versic ne ptiiseferire,
Amour dans les lacs m'a laflé
Où i'endure vn cruel mai tire.
Plus lcing de luy ic me retire
Plus c'eil aueugle couiroucc,
Deiliis moy fes flèches il tire,
Pour me rendre plus op relie'.
Il met à mes yeux vn Idole,
Qui fait venir mon a me folie.
Voicy ia le troiiîcme mois
De Decembrc,vcrs nous ciui tourne,
(Captif aux raiz ou îc kiourne)
Qu^Inachie ic lie te vois.
Las! chetif,accablé d cfmoy,
Quel bruit a couru dedans Rome,
Pour te luiu- e(Amoui)5c taloy
Chacun (en fc riant, me nomme.
Quâdqueîcm'vn tô brâdoncôTome
Et le bourrelie ainfi que moy,
Chacun nous YO)'ant,diccnïbmme
Que nous t'auons pour nolUc Roy,
Libidinofus immola-
biturcajtti'j
Et agn* tepzftatib .
Ad Pectiun^Indic-
ansfe amore cap
tû nô polTe ver-
fus feribere.
y) Efli mhd me 9fe-
•* tut ant.'a^nuat
Scribere verjicnlos ;t
more pticalftigra-
<yCynore, qui me pre-
ter omneis expert
Mollibus inpueris,
dutin pnellisvrere.
Hic tertius Deccbre,
ex cjho defliti
Inachu furere,jj!-
uls bohorë de eut it.
Henmejer zrbe f-na
pudet tanti mali)
FabfiLt faanPàfnil
côniuiorïiet p ...
In queis Amxnt:
l«gnor,'crfiU
^Argmi , c^ h&tèrt
petit us i/
Centrale lu n u m n,l
vxlerecj.r^:,d".m
Paupcr;s ingtmam
Çfrtbar dïpUrisùbè
5. LIYRE DES ODÎS
Simul caletis inuere Defliis noftrc blcfme vifage
»»<!«; X?fw gnlit la cI*ndcftinc raSc> r .
., . Dont iansnner tu nous pou rfuis.
fmtidicrc mert ar- g
cana prtmordt loc» Puis(las) pour fagc qu on ait 1'
guidji mets indfttiet °n n'cft aymé d'aucune Dame»
ttrecerdi/ Ertant pauurc,comme ic fuis.
Libéra bdeSyVthtiC in TT , , .. *, .
«. . .. .. Hclasjcommcaucctoyicitois,
£T4f4 vff/x 'dimdét Ic me nove$ fouuant de larmes,
Jtmentà , vulnus ml Mais en vain , car ie nareitois,
mxlmn UmAnu: D'amour les flambantes alarmes,
T>efinetimpdril>certd Nc pourray.ie aa0ucirfes armes,
ff jHmmtt9 pudêr. cicux, ne ferez vous Q courroh
Fti hdcfeneruste pd Que ic puifîc par quelques charmes
lïm Uudduertm , U voir Celic Sue « ******
iujfui dire domum, Ces mms ainfl quc ic Iaircme
ferebar tncertopede vers cellc(helas}qui me tormeute
\j€d tten dnticos hat le fens mon pied prompt fe raouuoir
tnihipcfltis.ey bru
. lJj ' ,9 Pour luydire,d:>uce guerrière,
Imittd dura, qmb^ Me ftrc2 vous toufiours fi ficre2
lûhoSfttinfrcgi Idt . nc pourray-ie vous cfmouuoir?
Kunc gloudntis yua
liber muliercnlam Si de vous ic ne fuis aymé?
«.. Tanfles amour qui m importune*
Vutrt mollit nhamcr £t pcndant fur mQy amm^
Lycifcime tentt: le pleureray mon infortune.
J^r expedire non d~ Puis que la beauté non communs
„.,• -L *,,^*f Doiitfeft voftre vifage armé
.. /.. Contre moy, me rend confomme
7./6rr<t conjilid , nec J_tpius vaplus dedars m'enclumt.
contumelid grauesi Comme ie nc te puis domter,
Scd dlint drdor dut Lycifce vient me furmonter
/) il Et parmy fes craces malai&e
puelldCdndii*, < sLselieviureieneeuis,
s/»f teretu puert Dans fon cordage prias ie fuis ***
logk renodhit font a Qui plus humainement me traite.
©I Q^. no* A C I
CONTRE YN£ VIEILLE.
ODE XII.
QV'elleeft(ô vieille) ton attente,
Tteldigne d'vn noir Elé-
phant,
Quelz prcfl-uts , que! efetipt tour-
mente
Mon amc 5c fen fait triumphat?
Trop foible à lamourcufe peine?
O vieille ic n'ay le nafeau
Tlaind'vneiï puante haleine
Que 10 j y fembUblc à y a pour-
ceau.
Quelle odeur^uelle punaiiîc,
SourfTe de tes membres chenus*
De qu'elle raige eft tu faifle
Su/uant la trace de Yenu^
Xa ne blanchir la croyc humide
Dcfiuslon noiraftte fourcil.
Sa face des cœurSjhomicide
Oin&e au femier d'vn Crocodil*
Btuflante, elle romp, mainte couche
Maint toit & piufîcurs pauiilons
teftoc fouuantclledcfbouehc,
Îemc6 amoureux efguillons.
Tl. 11$
In Muliercm Fœ-
dim &anum.
QViAtihi vtsmtfi
liernigns digi.i
/lima barra}
Munera evr miW\
latine ttibelUs
MittKji-ccfîrmo mue
nhntc tttirisobef*'!
Uanue faraciw
vïiuscdoror^
Pelj-pus^ngrauis h'ir
fuiis cubtt hircHs in
étlîst
Ouam ettus acrr3
vbi lateat fus,
j£«« fadorvietis^r q
maUavndi^ mtbris
Crefcit oder,cum fenc
Çoltito
lnâomit4tn frobtxat
rahiefed.xreidccilli
ïam mari et hnmida
Crcta, colorqtit
uTercorefnclatxs Cr9
et di U : i a que fu ûZdo
Tcjî* (4tpUta, tectn*
a ne rufopit:
Vel me.t cUm faits *^>
rttatfkjtdia verhisi
Jnaehta langues rr>i~
*nssac mt
f. LIVRE DES ODES
Tu n'es fi rude mon Horace
Inachidtn ter noBe âJ (Capttf fouz la Cvprine IoyJ
.. Adorant la beauté, la grâce,
pores: mih.femper D'Inachiequ'auecqucsmov
dàvnus Trois fois la nuit ton Inachie
Mollis opns .pereat , Tu vas, Ubaifant, embrafler,
/ / > L L amc tu as d'aife rauie,
"!^W • *°« ^ Iota recommencer.
Leibi*. cjiurenti tau,- q^ l'Efoen mefehamment penfTe
rummonftrauit in Par qui mon œil vint i;amufcr,
trtîm: ' Sur toy,qui plongé au délice
^i *r • _ j r De l'amour ne fçais en vfer.
Cum mibt CousddeJ l
fi t ~*™JnUs? u Uffe trois vers au Utin fans traduire
Cuitts m indotnito Con efta»s inàgtKt de teschajhes en, lits.
fldntior tngnine ne
ruas,
ÇKukm noua: coll'thtis
arbor inhœret.
MHrtcibtisTyr'ijsite- pour<jUOy m0nftroyent leur indu-
rat* vellera land, ftrie,
Cui propernLantHrïti Mes doctes mains î c'eftoit pour
T V VOUS
bi nempe: » „-. - - ,
r * j . . Ainnqu'vne en la compagnie
Ne foret aqualcisin. Vous avmaft plus qllc foft ef-
ter conmnds^magis poux,
qnerri O moy miierable,& chetiue,
X,r M /• . Infortunée que ie fuis
Dihgeret muuUer Ainfl que k brebl] craintmc>
fnaflHAtn te, puit ie loup,de loing tu me fuis.
Ocgo non felixrfuem
rufugis , vtpAuet
iterets #
j€g nu lupos,caprc- §^fc\
aqueleoncs. ^^*
DI (^HORACI
A SES AMIS,
Qifilfa.Ht p*jftr l'hjrucr tojcH-
fement,
ODE XIII.
T 'Obfcur,<5: l'horrible tempeftc,
i- f La neige & le temps pluuicux,
Raniiîciit ïupiter des Cicux,
Poar ça bas faire fa retraite.
LcsantresJamerjS: les bois,
Et ks forefts moins rccogncucs,
Au Ton de la fiirlante voix
D'Achiion,fc crcfpent de nues.
Que chacun fa ieunefle honore,
(Amys)viuons ioyeufement,
Auant qu'aucun noire/ tourment,
De vieille Ile nox a.ns dcuore.
Laue tesleures de vin vieux,
Porte le rodetde Fortune
Conftamment:peut cftrc les Dieux
Te la rendront plus opportune.
De fenteurs il faut no- chefs oindre
Tous noz foucis mettre dehors,
Qu^vicncnc lcltomac nous poinire,
L'âme troubler,noircir k coips.
Comme Chiron docte chanta
De fon difeiplc la vaillance,
O fnz que Thetis enfanta
Indompté,morcelle naifùncc.
F t. îiy
Ad Amicos.Vtplu-
uioa'erequoaîiud
facerenonpofïut,
poculisindulgeâr.
H Or rida tempef-
tas cœlutn con-
trtxit^çr tmbres
Kiuestjue deducunt
loucminun: mare,
ThciciQ ^Cquilonefo-
nant rapiamus s.mici
Occafionem de die,
duqnc virer gcHd%
Et decet>obduc~la (ol-
uatur frotcfeneftusi
Tu vna Tortjuat*
moue Cojnle prejfa
meo.
Cetera mitte locjtii.
dcttshdcfortajfebe
nignd
%educ(ttnfcde v ce.
nûc cr^ic\)*meniA
Perfudi nardo luuat^
Crfide Cj lie ne a
Leuare dirts peclord
fgHiciindinilus:
Nobilis vf gr2di ceci
nit Cïtaur9 alumnc.
Intutle mortalis de a
natcpuerThetide,
J. tlYRE DES ODES
Te manet ^AJfaraci.
teîlus : auafriptdd Vn iour il le faudra dcfcendr c
parut Sur le bon du grand Mion,
*! ,_ "l'A QHiboit les ondes de Scamandre
F$ndutScamad:iJ,H Pour en prendrc pofleffion.
w/wrf, Uibrictisçr
Simois:
Vnde tibi reditû eertn Ou fermé dedans le trefpas
fub termine Parc* Les trois Deeflesfilandieres,
i » _ . „ / Etla mcr,ne te lahrontpas
w» cœruU te retiehet,
lliiç omne malum vi-
no, catugne letidto
Deformis Agrimoie,
dulabus aUcçuifs.
AdMecœnatc,idco
cœptos Iâbosnô ^fonMecemu.
abfoluere , quia
Phrjncs amorc ° D E X 1 1 1 1.
,,. • • "\ yfEcenc, bien fouuent ta bouche
\JOll* inertu cur JV1 me demande
Wxtdntant dijfude Enmetuant;helas!)renouuelant mon
rit imu mal*
obliHtonemfcnfibus, 9S^t^C errcurou<luclmaIhcur
PocuU Lethdos vtfi Eft. cc qau- fc glifrant dans mes os mc
ducentiafimnes commande,
Arête fauce irAxer'im^
Candide Muœn* ,e- Des A?ux '»?*"• d" dieux k "'
. doutable b^nde,
etdisjdfe rogdndo. Suiuantie chappellet de l'amour, & le
De9 de9 nÂme vetat bal
IncœptoSyMm promise permet de mes vers qu'en mon
r ' t L premier traua 1,
fim carmen jambes PrinsauFxlacsdcs amans, ma fureur ie
,Ad vmbthcum ad- defbande,
dueere.
t! Q^HORACE ït. J30
Non aliter S itm'to dt-
Anacreon ainiî bruflant de Ton Ba- r «;;f arfiffe Battl'o
;L thl|> ,. r . m , lAnacrtwU Ttï-l:
De cctur.de corps,a efpnt,& de gra-
ce gentil' V <Zutpcrf«?eca»trcf^
Maint accord argentin arroufoir de tudine flenit amote
feslarmcs, NÔ eUboratuad pede
Vrerit itfe mifer.a fi
Mais tu es amoureux, Mccenc,com- t. / / • '• *
me nous, * • . / -
Ioiiys donc de [l'amour fil reft bénin Accedit cbftfil /ko.
&doux, G*udc forte tut. me li
Dyne beauté vaincu, ieluy quitte les £,r//w, „™e vn9
armes. ^ , _/
Content a Phrjne nu
A NE ERE. f*j''
// fe fe»rt ^ « qvcïïe luy arm- Ad N^ram , con-
fit Ufypmifi. querens pcriurns
illius fe deceptû.
ODE X V. TVT0a: er4tiO" c^°
x\fulge!?4C Luna
LA nui& couuroit des deux hau- fereno.
tains la plaine, IntermtnorAfider.il
Phebceiclairoitiur tous autres fiam- J J
beaux, Cwn tH mamr#t
Lors que tuprins^'vjie promefie vai- nnmen Ufara deotît
ne, In $!?a iuraj^meay
Mon cœur pour tien, trompant les ^rBmSjatqite hede-
dieux plus hauts. ' n ■
rapreccra ajtnngi-
tur tlcxy
Entre tes bras plus fort que le lierre Len*" adhartns hr<t
Le corps chenu d'vn chefnc me fer- chijs:
rant, ; VumPccori lupus &<
Tu me difoi,(mafuperbe guerrière) ^ -r^ Orton
Que tu iraurois ïamais le cœur errât. rit
^-~ Tv.rburet yjybernttm
m.ire,
f. LI
Intonfosque dgitdret
^Xpolimts dura cd
pilt os,
Fore hune amorem
mutuum.
0 dolitura me a mnltH
virtute Nttr* ,
Ndmji qui m FUc
co virieft,
Non fer et dfstduas
potiori te dure noftcis,
Et qudret irdtus pd
rem,
Necfemel offert ft ce-
let enflant idformd,
Steert9 intrarit dolor.
^t t* qui ctin que es
felicior , at que mes
nunc
luperbus incedis
mAoy
Si pécore , tymultd
diues tellure licebit
Tihiqtit Paftôlus
fluat,
Necte tythdgotétfd
lant Arcana rendu,
Formaque vtncds
Nireé:
theu trdnjldtos alto
tncerebts dmores.
jCfl ego vscijiîrifert.
VRE DÉS ODES
Mais tu feras de ta perte dolente
Chers Ncere3& ton œii larmoyant,
Tefmoignera ta fieure chaude, & léte
Dans les'ruiffeaux de fa mer te noyât.
Si dans fon creux ma loyallc poi-
trine
Tient enfermé quelque force & pou-
uoir,
le combatray ton beau cbriftal( mu-
tine)
Si loing ayant oubly é ton deuoir.
Et toy qui ars de la Cyprinc flamme
Et qu'en amour plus que raoy es heu-
reux
Et qui Yoyant la rigueur de ma Dame
Inftruistesansfur les miens langou-
reux,
De maint troupeau,& de mainte ter
re vfe,
Prenstes plaifîrsprcr des dorés ruif-
feaux
Voy que par trop Pythagor* ne t'abu-
fc
Beau te voyant pax fur tous les plus
beaux.
Las! tu plaindras &: ta vie & toymef-
me
Le temps perdu , fuyuant ce foi Â-
mour
Puis ton deitin tout pareil au mien
mefme
le mocqueray & riray à mon tour.
p
PE (^HORACE FL. 131
Queritur. Belli$ciui
ODE XVI. iibus nuliumim-
ponjfincm.
Lus de trente ans voit on regn-r -A Liera ïam tert*
la guerre, S\. tur leil!S cluiU-
Etdefoy feulle dompte le Romiiti, y ' ^us.
Qui de Porcen" la marri île main \ -
Nj les effors de la voifme terre, ** * Cr tfj4 %&»*'
virtbus mit.
Ny du Sparthac le cœur ny Ci vail- Q^iâne^finitimi va-
lance, Ucntt pcrdereMarfi,
Ny le, feadrons de fei hardis fol* ars, ^^ f ^
Ny les François noole race de Mars,
N'ont furmonté,par leur braue arro- Cti Ptrjen* manus,
gance, ^yimitla me virtu*
Cdpu£y nec Sparte
Ny li fureur de la troupe Alemadé, cy>4 acer
Nv d'Anibal les vaillansbaraillois, Rr • mLL+'lm£
~; j -ri 1 ;u« !• Nouisque rebut Mil
QaedeThetis^nagentlesrorciuons, 7 J
Le volfuyuant durent qui les co.n- dehs ^ilobrox,
mande, Nec fer 4 cœmlea d*-
miutcermania pubey
Nous nous tuons,* ra d'vn pied bar terù&my»* fibomi
Noflre ennemv vienr ia cité fouler, "**»> V&*Ml
Sur nous auïli vient Ta lam- fôuiî k-r ImpiA ferdem9 dcuo-
Le cheualier aux armes non ignare. tifangwnis atas:
FeriscjneruiTas ntn-
-Viaorieux, dyne fanglante guerre ^ fa
Enfle d orgueil il cloand-'ales o, 7 w " ■
Du dieu Ronul-au vent, en lair , en parbar heu cmertnn
teire, Jijiet vitlor C7* vrbe
Lzs arrachant d'où il font eu repos. E que s fanante verbe
rabit vnruLt
De vous (jecrovj la plus grand part „ ' , -„•
l~r^ n r g r QjidfyMientvetK^t
Qrpn voye en bref terminer ces tra- fihbi4Step Qutrini,
uaux. Nefas viiere dijïi-
pabit infiiens.
£• LIVRE DES ODES
Forte tj Ht d expédiât, Mais il faudra porter encor Tes maux,
tomunittr,*Htme- Toufioars fuiuanc le vouloir du Zc-
. phire.
Uor pars l
Malis carare qiitn
■ tis Ubonbus. Des phocecs prenat la mefme voye,
Nidlx fit hac pottor Kalanbonner(fugitifs)noxmaifons,
'Jtntentid'VhotAGru A réim?my,& noz riches toifons,
relut profit exe- N Ji chaPs,des Dieux les famfts tem-
i J S pics enproyc.
crata auita*:
Agrcs^atfy Ureis pro~
^rïoSjhxbiû,.k^ fdnA Las qUC peut-on cfpcrcr d'auarage?
iSCpris r cli quitter Puis que le fort no' met àc sja dehors,
» rtpacibus Itipis: Q}5 »'^°us »ous fur le marin riua-
irj^edesjuocun^fe- _ %£. dc fcs maux aoftfc
tut Guçcu^pervnaus corpi?
Notas vQcabit , tint
proteruM ^4jricus.
Sic pUceiïhn niellas Iùfqucsà tant que la pierre qui fon-
hdbet/liddere^cuL ^ d" f
r De 1 Océan les antres plus protonds,
I^tem occupa eWa VRnnc nageries tomis vagabonds,
tnerawnr aU>r < j n f eileuant d'cllc-mcfinc fur l'onde.
«57^ ÎHrem9ib*cjtmxl
imis /axa rendrint
V^xdis lcuAtd,nt re~ Ou que le Pad' vienne laucr la crou-
ditéfitnefafî ^ R ^ hautfront du fuperbe Matin,
Keucouerlaàonupi ■ Qh ^Apc/mi», aille du lieu marin
créât d.irc lUtA^cjuÂlo Voir* les enfans,dcs plis retors la trou-
Pddtu Matin* Xzue pe-
rit catutntnài
jnmarefrtcflfispro
\ jt^ .° £: que i amour faite choie nouuel-
Nêùaque niorfrt M:::. d accord mille Monftres di-
iunxcni l&iàmt uers,
D! (^ HORACE FI. 1JI
Par les forclts ou les bocages yerds, Mir9 amorJuHit vt ti
Au fier milan ioignant la coiombelie. ^reis fMÀert cernù,
^didtereturçr co-
La Tygrc au Cerf,du Lion(fouz qui lumb.t miliù o:
tremblent Crthd.i nec fl,zn-i*ti*>
Tous animaux, comme leur prince & -f nU ( ^
Roy) r jr i
Labiche errante. & craintiue à laloy, ^Cmetau.e Juif a U-
Ou cm'ainft tous pelle &mefle faficm- un hircus œjuora.
blcnc- H*c,et q poterut redi-
tes abfâdere duLcis,
Allons nous-en fuyons tous en mef- Eamus omms exe-
m~ heure cr4ti clnitas,
C- : qu= dcsjamwuire la cifç, ^^nUudtmdlor
Aiamercv de celte aduciiite, f
Et ce malheur^ui voudra luy demeu. gregc\imUis%ct expes,
re. Inommatu perpri-
m,it cubilia.
Tarifiez l'eau qui de yoz yeux Ccfcou **<*, nuibns efl virtvs
le, m idiebn tottite luttu :
(Voyat de vous Tes maux à Tenuiron) ffHfH fa vU[cr ^
Allez voguer le flot d'vn auiron, . ' ,,
QuUanslamerdesEtrafquesferou- vi>4te uiCàra. ^
lc# Mmimtœt 0ct4ncir
. trqa be?Jx
Ayant paué -le nefs la large plaine p;un;r,5 arut,diHi-
Del Ocean.allons courir Tés cliamos ; r / .
Riches delpi;s qui nou> dorent les . ,.- ._ .
anJ ? 2^\a:tvji Ctrereïd-
Et aux forelts où Faune fc pourmeine. f iXttrata yx-jîf'ti,
Et imputât* furet
Et ou rougit le doux raifm d"Au- vff? ***&*
' tomne, Gzr mm.it o* n*ncl'>i*
Souz vu ormeau, & i'oliu- à l'cfcart, ftillCntii termes oliua,
Et où la mouche employé fon bel art, , , ^ j^
Etlc iicmicr de h gués ic couronne. ' ,J
9 $rna:anyoreifp.
R iiij
5. IIVRB DIS O DIS
êltïïd cana tnanar ex Où des hauts-monts , du plus fier
tltce-.montibusakis „ précipice
, On yoit lourict mule ghilantes
Lems crêpante lym eaux °
^/?4 </?///// ^f ^e. Où la chieui être emplir mille yaifTc-
lllic îniuffe vemunt aux
ai mulfk* ctpciiç: Et P-r les prés fcfgayc la lénifie.
tefertj, tenu gre.v Une gcmitf.aprochanC la yelpIec
amicus vberai L o .-,rs affamé, menaflant le troupeau,
JVe* vefpcrttmts circû On ne void là que tout plaitat& beau
gémit vrfits ouiie: U ne bouffic d aucun Tenim ia Fréc-
me intumejcit ait* La nous fcrons i cn yoyam tcIlc$
viperis humus . chofes
Tliiraquefeiices mira D'aifc raui>:nous dirons qucfl:-cc cy:
bimiiK vt ne* Urjris O*. "'aperçoit ny pluy, nv vent icv:
' . y- * <> Qui nous fait voir tant de beautez. de-
.Aquojiis Eh'us ar- clofcs>
na rédat tmhrihus:
Twgaia neeficcis vra Le pin chargé des fortsGrcgcois n'ai
tur femina rUbis. _ _, .
„1 o ' Pour acrocher a ce tat heureux port,
PMtyttf rege tcmfe- Cnc(en cftan? indigne)fur ce borr,
rxnîe cœbtnm. Ne ruft Medcc impudique Se lafciuc.
N&n bue ^€r?oo c>n-
.. A4. ?i~ *.' 9 Cadme n'y feeut iamais guider u
tendit rémige pin* y .1 *>
Neque impuâicx Col Accompagné du camp Sydonien.
chis intulit pedem: D'y parùenir tetuHk oncdtics le r
Non bue Sidon» rorfl- Vhflc cirant qui kgraâd vague ifoig
runî co.nuaisraut^y , „ ...
(/ • ^ , Laltrc oui luit, au milieu te la plai-
Labenoja net cohtrs *
rfyjfei. Des deux voûtes, ny aucun -desflam-
iVtf //* flofe&r 0?rcn r o - eaux
tajr<a:nulUs afin P°rtc-ci"« . dcs Plus tcndrcs t:ou-
a r peaux
Gregem tjtttof*- tor- De rais trop chauts , ne noirciflèntla
/<rf tmpotcntù. laine.
DE Q^HORÀC
Iupit<-r prTt ces lieux en f uniega.de.
Il les a mis fous fapiorection,
Nous cheriifant&: noitre nation,
C'eft à bon droit pour nous (culs qu'il
les garde.
Tout au/îi coil que les riches années
Prindrent leur fin,& le fieele doré
S'efuanoaiit, par le for detioré
ComAc vn feftu rauy fur les nuecs.
Le fer trécha les fïecles d'âge en age
Il '.ure en cor' horrible & furieux,
Fuyons, fuyons, ce fer leditieux,
Cas! dz noz yeux pour apailèr l'orage.
A CANIDIE.
Feignant luy demander pardon , U
tance cy V attife de fin amoa-
reufe cruauté.
ODE XVII.
CAnidie ie te confeflè,
Qif efclaue ie fuis fous ta loy,
le te fuplie ma Maiftreife,
Pardonne à mes vers & à naoy.
Par le feeptre de Proferpine,
le te pue, «S: par les honneurs:
Des Dieux par ia troupe mutine:
De Diaiu «Se par les grandeurs,
Par les volumes que i'enrante
De ma main , &par leurs doux
miel
Dont Phœbus (prenant la defeeutej
Pour la terre,quute le Ciel.
Reprends to.i gracieux vifage,
Apaifelefeuqui te point,
Teleph' amoliiUe courage,
Dunepueude Neree à point
Iaçôit q ue d'vnc haute entreprit
Le chef,il eut: l'harnois yeftu,
Et qu'il euft la fagette prife
Afin qu'il en fuft abhatu.
1 F L. iy>
luppiter ilLt piafecre
tut lin cru rer.ti
Vt inquin^iii'.t art te
pus uure*/H
iJErc^demm frrroaH
ramt fe cnlx} y cor or
Pusfèïxnd* van me
datur ûio-j.
■> Ci
Rogat Canidiam
magam, vtlibi
parcat.
I^/Cmiam efjicaci d«
manus fcientid
Shpplex, £r oro re
gna per Profirpina,
Per cr Diana wék
mouenda numina,
Per atjne libres car-
minum v aient mm
Hefixa cœlo deuotàn.-
fdcrat
Canidu para vcci-
bus tandem fa cm ,
Citnm "jne rétro fciu--\
folue tvtrh\ncm.
Môme nepo tem Tele -
pbus NereiHnr,
In auemfu \ perlas or-
dinar at a* mina
Mjforum,çr m quem
tela acuia toréera*.
5. LIVRF DE5 ODE5
Knxere matres lit* La femme Troycnne regrette
dddiftumferts „. ' .,, ,. , ,
w- 7 7 7. He&orjYailiant.digne de los,
yAUtibus dt^ canib9 °
homiadd HeBore: Comme Priam aux pieds fe iette
Pofiauam reliais mœ-
mbns rex froc'Utt D'Achil'.pour enterrer fes os.
Benpertùcdcis *dpe- D'Vlifle la pénible troupe,
des u/tchillti. A dcfpoiiillé les dures peaux
Setofa duris exwre
Jjt't Qu'elle auoit'humant dans la coupe
peUibus ^ —
Ldlomjt remises r> Dc cirec) vertu, de pourceaux.
lyfei
niante Ctrcemêbra: Lesmcmbrestoutfoudainreprindrét
îttnc mens ,çr fsnns Du corps la fit uation,
HeUpf»s9atfu* notas Ec Vcç?nt & u YOiX rcuindrcnC
m vultus honor. j
Vedifatis tfnperque Al* lieu,propre à leur adion,
pœnarnm ubi, . -<.- , , ,
j . ,« le tay donne beaucouo de peine,
s/fntdt d nantis mmtu
ty tnfiitertbns, (O tant aymee du Nocher)
FUftt muent as , ty.
verecundus color Le t£mP3 iaic fa v°-ye ccrtamc>
JçUquit ofd pelle a- Nous logeât les 9s & la chair,
miel a Inridd: Par tes charme s i'ay fur la telle
TmscdbdUsalbtésefi
* l] Mille mciïasers de la mort.
Nulhm a Ubore me Deflbuacant de tourmési'halette,
reclifiAt otmm:
Vrpt diem nox, <r Sentat l'efgjillo qui mr mord,
%s noclem^efl Lanuk%leiour chàfe & icpoulTe,
Leurdre tenta fftritiê
prxcordid» Le iour poulTe & chafle la nuit,
DE Q^ HORACE F L. I$4
L'air qui ckns mon colté me pouflc Ergo neg&tum vincor
Tefmoigne le mal qui me vt credam mifer
Faut- il donc o'res que ic die, sddU PeBus lncre'
( Eftant contraint le croire parecarmina:
ain/î) C4{Htt?HeMjrfitdifi
Qu'au doux chant de ma Caniche, /.... «^
Giltmonmalheur.Etmamct -,_ ,3 . A
cv? guida, pu vis": ont a
Que veux-tu plus,ô mer, ou terre, ** »Çt terrayardeo:
le bruile en vn ibulphreux Quantum neque atrt
eftang, delihatiu Hercules
le iouffre autant qu Herculle en « .
?ucrrc, AVJ w crHore,nec Sic A
De Ncffc enuironné du fang. na fermât
Le feu d'Etna qui fans fan dure yrtns m ^rna fiant
Me bruile , me conlonime Se „,.,„ Ànvto^ „m'
ma. tu donec cinis
Pour voir bien toit mafepulture Imuriofis andus ven
Ton œil ( cruelle ) me pour- ùs ferai,
^ **U1C> Cales venents officint
Comme doix-ie finir ma peine? >. «i* •
Que veux-tu que pour grier .
tourment 8^* fi™ ? *ut quod
ïe fupporte,ô fîere & hautaine me manetfîtpendtuy
Pais que f endure prompte- Effare, tttfa cumfde
ment. »
Veux tu quelque belle lénifie pœnasUtamy
Ou cent taureaux , ic les ay Taratus exptarefet*
prefts popofeerts
Veux tu pour te rendre propice Centum tmunmfiut
Que icteconfacre vnCvprcs? ; •/
TuoyraskvoixmentererTe ntenhalyrt
Démon Luth qui de fes ac- Foies fonart:tii pxdt-
cords caytn prola^
Te mettra des feux dans la preûe Veramlnlahis aftra ft
Qui aes Cieux lembnie les r y J
corps. dusauremn.
Stheficor par fon arrogance Infamis Hèlent, Caf.
Put puny comme audacieux, tor ojfenfus vice,
f. LIVRE DES ODES
Frdterqut magm Ca[ Mais puis Hcleinc, de clémence
torts viEti prece V fan:, lu y redonna fes yeux.
^dempta vAti reddi Pais aufli que mon amc folle
dere lumina. {Car tu le peux)rcuicnne a for
Etttê (p»tes nam)P>- q^ yicc néc à Vzçco\\z^
Ihc me démenti* "" Dc us percs n,cnfais la loy
O nec ptterms oBfolc Q^n.cf ds yklllc trop fa
tAjoriibus, i r .
J. r , # • (Entre celles chacun teicnpt)
XectnLpulchrispAH ■ **
- ■ ' r *m Les cendres au yeht & l'orage
pern prudensanus &
IfHtndUUis difip* Qui neufiours dor met fans efprit
repnlneres. QSlas vncfaindle poitrine,
Tthihofpitile petttis, Le cueur débonnaire & humain,
Crpur* nunnsi Qui n'es arrogante & mutine
TH'M que venter PAC- Qui as innocente ta main,
tHmettis,cr tm Et Ja matrice auflï féconde
Cruore ruhra ebjle- EUe rentre porte-iumeaux,
trix ptnnos Unir. _ . , . ,, ,
* ~ •»• Dequiledrapelletimmunde
rtCHnquefntttexUis
puerperd. Poar fe purg^,rougitlctcaux.
Canidia refponder. Cdmdie reftond .
Qutd cfyerdtis AHri- Que rne fais tu tant de prières?
husfnndts preces ie n'0y non plus que le rocher
XtnfitiA nudisfur- où Thetis Nymphe marinière
Inrénâwtti Fait errer le prudent nocher,
NeplnnusAltetundii ^ r c
* , r . Te riras tu des facrihccs,
Bybernus Ut*.
, t , , ■/-£- Sans en porter punition,
InultHs vt tn rijcris *
çer,ti4 Du Dieu des amoureux délices
mlgAté ,fdc» Uhtri Qui. fcul guide ma partie
dirpidims} R empliras to donc les oreille
DE <^ H O R A C E F l. Ijj
Dcchacun,enmoccjuantmonnô Et Exatiilini P§nti-
fex venefià
Impune vt vrhern n»
m me impleris meo}
Enrichiras tu tant de vieilles,
Peur enfeuelir mon renom?
En vein vfes tu de leurs charmes,
Et de leur poifon,car la mort,
Sans auoir efgard à tes larmes
De Styx te mettra fur le bon
Ta rie fera miierable,
Toufîoursproye à tourments noi
Ojtid proderit ditaf-
fe Pelignasanus}
rtlociHs mifcttijfe to •
xi eu m:
Si tardiora fat 4 te v
tis marient}
Ingrata mifero vit*
dncenda eftinhoc,
Nouis vt vfaue fup-
)U , /*., J *
ucaux, tttM à*lonbut.
TantaT,dans l'onde infaciable,
Dcfîrc la fin de Tes maux.
Promcthc que l'aigle deuore,
Au mont de Csucafc cnchaifné,
•Fleure fon md,$yfîphc encore
St plaint Je ion poix îetrainé,
Mille fois faify de furie,
Tu voudras ten corps cfrenfèr,
Clorrc tes iours,fïnir ta vie,
Optât qmetem J>cU~
pis infidnf pater
Egens benignaTan-
talus femper du pis:
Optât Prcmethens $b.
ligatus alitt:
Optât fupremo caUre
Sifyphns
Iwmontefaxiêm: fel
vêtant leges huis.
Foies modo ait 7 s défi-
lire ttèrrihtiSy
Modo enfepeÏÏus À'*-
Tico recludfre:
Vn fer d», le cœur fenfon&r: ^ rn^ne v,ncUgH*
t»rtinneciestu9\
Mais en yain voudras tu defeendre Faftidtofa triftis *gri
, mema.
Au creux ac l'infexiulle nuit,
f. ^VRE DES ODES
Veftabor humeris tue Et ton gofier d'vn cordeau prendre
ego immtcis ejuesi Pinfé du mal que t'y conduit.
MedtjHe terra cedet Moy qui fais viure vn mol image,
tnfdcnttd. Et luy donner vn mouuement,
v/f» <jU£ montre cere- Tirer au miel de mon langage,
as imagines, La Lune fouz le firmament
Vt ipfe nofii curie/us, Et qui fais ralumer U cendre
typolo. Qui. morte fommeille au tom-
Deripere Lttnam voit bcau>
bus pjfum meis, Et Par TR br™uage f cfpandre,
Pofumerematos ex ci °? ic veux l'amoureux flam-
beau,
t4re mortuo.
jue tei
dum:
Faut il que ie regrette & pleure,
Vekdertaue tempera- i . . ,
i Pour n auoir employé mes ar*
refoculum: Sur cheuue crcaturC)
pUremarusintemi Pcurlcfcruir dcn
hifhentts exttuml
mille dars.
Q Horatij Flacci CHANSON POVR LE IOV&
«rmé feculare,ad dc h feflc des fiecIcs-
Deosproimperio
Romano. Priant les Vieux pour \* Em-
pire Romain.
PHœhe Jjluarnm-
quef tiens D\an*% T)Hebusfeul ornement des Cicux,
Lueidurncœli decus, jL LttoyDeefle des faincts lieux,
Ô ctlendi Aymants que l'on honore
^~ ,*h: J. Vos grandeurs, euidesnoitre voix
Semper, Creult^da- De ^ ^^ cc famt m0ls
te qud precamur où chacun vous adore.
Tempore facro:
DE Q^_ HORACE
Faîtes retentir l'vniuers
Parnoschanions, & par nos vers,
Ainû" que les Sibilies
Nous en enfeignent la façon.
Inuicant maint ieunegarlbn
Et les Vierges gentilles.
Blond Soleil qui faifant le toux,
Cachei ou nous fais voir du îour,
Au matin la naiiîance,
Ne puifie tu ianiais rien voir,
Plus grand que le Romain pouuoir,
Ny rien qui ie deuance.
Iilitiuc au bening regard
Qui feule en Ton pouuoir tiens l'art
Delà faincte gtane,
Et qui te fais par coût nommer
(Celle qu'on oyt tant renommer)"
IunonchaiteLucine.
Fais que des »eres anciens,
On aperçoiue les liens
fleurir du mariage,
Et que les femmes a leurs tours,
D'enfants cnrichillent les iours
l'our viured'aagcenaage.
Afin que de cent en cent ans,
La ieunefle au doré printemps,.
Or. voye à cefte feltc
Chacun iour lacré par trois fois,
Au ton d'vne enfantine voix
De #eurs l'orner la tefte.
EL. l$6
QhocL Stbjlltni m*-
nuereverftts,
Virgines leclas , pue*
resquecajros
3 /f s , quibus feptem
placuere colle s
Dicere carmen.
sAlme Sol,curru niti-
do diem qui
Premts^ celai yahjs-
que cr idem
Nafccrifypofsis nihil
vrbeJ^oma
r'ifcre mains*
xjte matures aperire
fartas
Lems lltthja tu ère
marres:
Sine tu Lucina probat
vocan,
S eu gcnltalis.
£>iua frtducAsfobole,
pairumjtte
frappera décréta fu-
per mgandis
Fxm mis prolrsqae .♦*#
ux*fer<ici
Le ge m an t a:
Certta vt d'enos de dès
fer *nn*s
Or bis y cr cantus re-
fentque ludos,
f . tiv
Ter fatcUro ,totief~
tjuejrrAt*
2foctefrc4tt enteis .
VsÇam ver ace s cecmif
ft Parca,
Qudd fimel diftû efi,
•Tabiiutjue rcrum
Terminus ferait 3bçn<t
iam peraftx
iHngitefdtd.
Fcrtiltsfrugum^ec»-
risque ttllus
ïpicea ionec Cererem
ccrona:
h" utr tant fœtus tj* d-
qudfaluhreis,
Et louis dur £.
Conditomitts , pUct-
duséjue telo^
Supplices auât pueros
ïiâerumregmA hicor
nts audi
LundpttelUs.
,\omaJt vejtrum eft o-
pusjhdtjne
Littus Hctrufcnmte-
nuereutrmd%
'ttffa pars mutareU-
retSygr vrbem
StCptfc curjui
RI DIS ODES
Vous auilî fîlandiercs Sœurs,
De qui les dtfhns font trop feurs,
Et vi'ayc Japarollc,
Donnez toufïours heureufe fin.
Au ficelé frayant fon chemin,
Apres cil qui f en vulc.
Que la terre enfes fruits nouucaux
Pvichc & fertile , & aux troupeaux
Tilîe quelque couron ne,
Dont de Ceres foient affublez
Les temples: qu'on voyc les bleds
launir en fayfon bonne.
Apolon au bel arc routé,
Entre les dieux tant redouté
Noz prières efeoute:
Toy Lune au fiont pafle & tranfi,
Efeoute la pucelle auiïï,
Qui ;e met foui ta voûte.
Puis que le grâd mur des Romains,
Seul elt l'ouurage de voz mains,
Quand les foldars de Troye
Couurirent toutl'ttrufque bort
Et qu'vne grand part,d*vn accord „
A Rome print fa voyc.
DE Q^HOKAC
De Troyc éuirant le danger,
J&néc voulut f cftrangcr,
Ccrchant vnc autre terrr,
Le chef du monde il vintbaftir,
Et puis Ton harnois reueltir
Pouri'elprouuer en guerre.
O Dieux quimaiftrifez noz cœurs,
Enrichiflcz de fainctes moeurs,
Noftre icunellè blonde,
Donnez aux gris vieillards repos,
Que noftre nom ville & dilpos
Couure ia terre & Tonde.
Que le fils d'Anchifc & Venus,
Qui font par tant de fois venus
\ ous offrir facrifice, s.
Par armes furmontem ce rond,
La terre & l'Océan profond,
Souz voftrc aille propice.
Que fur la terre & fur les eaux,
En voyant noz rancs martiaux,
Loi» tremble e n Ierns aiaimes:
Les Scytes éuitent noi coups,
L Ind.ois dompte noitre courroux
Au craquer de noz arm^s.
La fby vareucillantfcî pas,
Qin fommeilloit dans le trclpas,
La paix vers nous fe tourne,
Et lancienne honneiteté.
E FI. I37
Cm ptr ardentemjwe
frAudeTroitm
Cajlus t^Eneas patrie
fuperfies
Ltbcru maniait iter
dut urn*
Plurd rtliHis.
Dij prihos-tteres dtci '
li luttent 4*
Vy [encan? 1 pitcidte
. ejvtiacm,
HomxU.genii dt\Ct,re
que prolemyHt
Et dectts omnèu
Qjijque vosbohns ve-
ncrfjnr étbis
CUrus lAnthifétj't-
ner:scjue utn*ms%
Imper et lelltnte pri-
tr^ucentem
Lents m hofiem.
Um mari , tcn*4l*t
m anus patente:*
McàuS) ^Llbantsqtic
tîmetfecure s}
I<im Scjt'j* . teffonf*
petunt fttperli
A1 uper, çr- /nat:
I a m fi des , ey pu x: er
honcr,pi'.dorfux
Prifcns, crntgUcl*
redire virtas
S
J. LIVRE DES ODES
jCuàet idPPdretaue ReueftU fleur de fonEfté,
btHUfUm Orla guerre fuourne.
Cofia cornu.
iSÏHrur, crfuhente
J ,*..,, s*i« Phebusau bel arc argentin,
décrus «rcH L lcir.icr du confâlliufe.
Tkœbus , aceeptusjHe £n guidam feNoueyne,
ntutm Camœnis, rinçant l'on luth audacieux,
Oui falutan leuatéT La faiadancer à qui mieux mieux,
^~ Jr rr Au poux de ion haleine.
Ctr fort* art us.
St pa Urina* videi £•
Voyant que ITmpirc Romain
yuus arceis. Croifl'ant du foir au lendemain*
P^maut %oman*m) La D'heure en heure f augmente,
tium juefeltx: Et que penfant à l'aduenir,
Alxcrum m luflrum, fortune , pour luy furuenir,
i. / Bénigne le parfente.
mtUusque fetnfer b t
Proroget auum.
Quaque ^/Cuentinum •". , . .
"^~ J r\ - 1 ' Que Diane Royne des bois,
tenee , ^lgtd«f»% DeTpreftresefcoutelâYOti
Quindecim Diana ixauçant lcurpiieres.
preces virirum Quelle oyc encor les oraifons
Curet^vttis ptterê De tant de dorée* faifons
1 ' Qui fument les bannières,
mm ami cas ^— -
^jîpplicet aureis.
ffdt louent fendre ,
, r A Comme îe dis crlte chan fou,
âioftut cunihs rdpcrc su.efcourant lc fon%
Spem bonam,cert<tm vn chacun fy accorde,
nue dotnum ttPorto, Puis qu'au nom de fi puiiTans Dieux,
Vêfas,Cr Fhxbitho Par mille accords mclodkux,
1 cueille cefte corde.
rustcr Diana
pif ère laudes.
I I N
COMPLAINTE SVK LE DECEZ
de Chriftinc Mondot, qui mourut
l'an î 5 7 S. à U contagion.
Au Puy.
refais tu la mon cœur au cofteCans te fendre7:
Que fuites va* mes yeux fans vos l'urines efpidrt}
Refaites vous mes mains fans vous prcdre aux
cheueux}
Et vous mes pieds aufsifam rechercher le c*eux>
Ce creux erueltce creux qui dedans fa nuitllefme
(Las! trop cruelle mort) tient vue autre moymefmcî
Tu es donc morte(helat)tu es morte % mu Sœur,
Tu es morte ,0e te visj* vit fins t$y mon cœur?
le vif ça bas fins toy,de ma vie U flamme,
le vu>plué mort que vif, te vis fans toy mon ame}
He d eu fourdent titifi fes feupirs ,cefle votxt
Ces [a*g.)tsredouble^des Parques les abboi*>
Cenefi(helo4 mon c§rps%maii ctftjeule mx Si*fc
Qui le tr en chant fatal des trois parques aceufe.
Mats quoyïtu vis là haut entre (es fat ■: imtrs.
Vu rond corps efioillé,puis icy dans m:s vers*
De nos frères tu va* trouuer la bcHetrtuVc
louys, Françoi \Gabriel, c?" boire dxm / 1 crape.
Ou ils ont défia heu lambrofie des Dieux ,
Pour là prendre ta pUce,cjr po*r viure auprès d'eux.
Niobe, eft dbefomçrdc dutil crejper ta faitî
Infortunée ^oeUs) voyant fUjfer ta racet
Peu à peu dans Col fur de ia fâtaile n>nftî
T ans l'amer ruijfeau qui de tes yeux f\; fuit
Dégouttant fur U sotie ejr moquant ta poitrine,
S ij
S Aporfe confiant ment ûfla F 'Arque mutine
Le aardtque nul encor n'<t peu rendre vaincu.
Me^reufemenf t on fan g en ce monde d vefeu.
Mus i.i eft -m ort helis! nsn c,? ,il vit encore:
Comme le camp des fimx, qui marche auant l' '^Aurore
Qui renient an matin nous ralumer le iour,
Tes enfants bien heure*: font en l'heureux fi tour.
!> ont marché deuan- pour nom garder la place,
y,sL'ar vnitar il faudra fuynre U meCme tracey
„ C\fr z/H arr-jl de Dieu qu il nwfaut tons courir
t> ^/£afi:mtc à'^£r.hci9.n,ïy quelque fois mourir.
>} £hà an coure on l'on voudra , qu on Çoitcommevn
Sartravpe
,y %iche £p"fuijf*n>' ,ia mirt a la fin nous attrape:
y, Le SarmategUcéy rit ifa ite ce tranchant
y, Le More ba(armé$t fytjm le marchant,
,, NsÇusanom c^anrsons awfi que fe change la Lune,
,, La/noi\ eft aux humains la chofe plus commune,
9t De mefrtfû elle nous fuit quvne ombre fuit le corps:
5> Or et nous \ommes v'fstçr tantoft roides morts.
,, Le temps file m t tours fur la quemikc humaine,
M Cejte vte-neh rien quvne efperance vaine ,
>* Qzl n<Jm charme let yeux c?~ nous amnfe icy
,, Long du Ciel a7itréou gifl nojtre mercy.
Me medonre^ vous point Deeffesfilandicres
Q^ie UfubicBfheUs) de mes douleurs premières
Ke-vnene nus Us tours mille fois m'a faillir.
Et faire d^mes ye:ix tan: ce termes faillir}
Verray- ie clenantmoy errer ce doux fantofme,
S-iutce -le m on tour ci an t) 6 Dieu qui tant m nomme:
Perwetfez^ vsm Ainfi que mon œil larmoyant,
^Arroufe te tombeau ,defes eaux U noyant*
yous filles de Unuift'feiftes que iene,viue
^€ins qu'en bref fur le'bortde Coccife lamue,
FermeT dans ce tombeau Çr ma vie cr mes osy
Faites rnoy teffentirft peine ou fon repos.
Ma Sœur, e foute moyfeul honneur de ma r4ce,
Si l'horreur qui hrnmt le Soled de ta face
Ne iempejche d cuyr dans ce poudreux tombeau,,
Pend.tnt que de mes tours l'achtuc lefureau,
Iouys heurcufemen? des fleurantes haleines
T>es champs Eliftens ,r 'ejo ayant far leurs plaines,
OÙ trois. Nymphes tes pat ont après en fuixy
^/Cu monde melaiffant mifrable eu levy,
Efpknâant plus de cris que la tr:fie ^îlcio-nn*
Sur Ce; s ta perdu parmy l'onde gnfonne,
Oh beaucoup plus îe plains rfuonques ne fit l oifeau
De Memnonydefplorant ta mort fur ton tombeau.
xA Dteu mon cœuryma viey^£Dien donenu chrijltne
lufque a, ce que mourant vers toy le m* achemine.
SurïsAnagrame de i a c q,v es mondol
DOCTE NOM A C^V I S.
M o n'd o T/icy fïnitfmais c'eft pour toufîours viurc
Malgré le noir tombcaujton liurc tant ciquis.
Entre les plusfçauans tuas n o m doctî a qjm s,
Dont chacun veut tes yers imiter & enfuiure.
N. ?oaceUt.
ECHO.
Die âge fyluarum ac antri vocalis imago ago
Qujd non i>aturni corrumpitur arte vel ira? h>a
Viutr. in sternum Mondoti mufa perita? ità.
Ergo (Non M o r i a r sedvivam) iure pro~
fare. fare.
ïïAncifc. FléjTeusyBrit.
Pes terit hic annis vanumiuuenilibus orbem,
Hic alitus cœli tramitejinquit hurnum.
Index hic lcethumfpernit>contemnit& Orcum,
Hic vit* iJindi vertice monihat iter.
TRADVCTION.
Ce pied foule ce rond,auec fa vanité,
L'autre fe guindé au Cioî p'anint fur le nuage:
Or' ayant p3 r mes vers fur la mort l'auantage,
Pour viure fans mourir i'attens l'Eternité.
NON MORIAR SED VIVAM.
FAYTES ADVENVES EN VI MF II S SION
OY CUNÇOIS,
FteiBeh.
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i les troupes fauorablcs La troupe fàuorablf
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autres fautes tant au Latin qu'au François : cal' Jes yeux d'Ar-
gus n'eullentencoie elléailcx cler-voyanrs pour les defepu.-
uiir:Tefuppliantles exeufer pour la première édition.
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