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Full text of "Les cinq livres des Odes, tradvits dv latin en vers françois"

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Library 

of  the 

University  of  Toronto 


CINdLIVRESDES 

ODES  DE    Q^HOPvACE,   FLACCE 

TRADVITSDV   LATIN  EN  VERS    FRANÇOIS 

P  ^€S^  I.   M  0  ND  0  T  trE  L  ^€FN  0 IS 
Docteur  en  àrcut  Canon, 

A  TRESHAVT    ET    MAGNANIME    PRIN- 

CE     HENRY     d'aNGOVLESHI     N  A  T  V  R  E  L    PRE 

iccluRoy,  Cheualier  del'srdic  Sainci:  Ienn  deHicrufar 
lem,  grand  Prieur  cie  France,  Capitaine  cic  ce.nnjau.ccs  de? 
ordonnances,  Lieutenant  gênerai  aux  armées  du  Leuaiic 
&  Ponant,  5c  Capitaine  des  galieies  pour  fâ  Maiefte. 


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f^^xmmmi  il 
eSSSSw     ;/^ 

A       PARIS, 
ChczNicoUs  Poncclec,rv,c  .u  las.à  l'O)' 
1(79- 


1*79. 
AVEC    PRIVILEGE    DV 


/V.L& 


Extraie!  du  Priuilcgedu  Roy. 

I  ArPriuilege  du  Roy  donne  à  Paris  le  xm# 
^iour  de  Feurier  l'an  1579.il  cft  permis  à  lac- 
ques  Mondot  Velaunois  Docteur  en  droiêk 
Canon,  dechoifirou  commettre, tel  Imprimeur, 
qu'il  verra  eftre  fuffafant,  pour  imprimer ,  ou  faire 
imprimer  la  tradu&ion  qu'il  a  fai&e  fur  toutes  les 
ceuures  deQJ^oraceFlacce,foit  en  vn  ou  plufieurs 
volumes,  ainii  que  bon  iuy  Semblera ,  tant  pour  la 
commodité  des  lecteurs  que  pour  fa  louenge:en- 
femble  quelques  tragédies  &  autres  poefies  de fon 
snuention,inhibant  (ledid  feigneur)  à  tous  Librai- 
res, Imprimeurs,  Marchands,  &  autres  quelscon- 
ques,qu'ils  n'ayët  à  imprimer  ou  faire  imprimer  la- 
diéte  traduction  fur  toutHorace,ou  partie  des  ceu- 
ures  d'iccluy,  fans  le  confentement,permi(Iîon,cô- 
gc,  &  licence  dudid  Mondot,  ou  de  l'Imprimeur 
qui  fera  par  luy  choilîcy  après,  à  l'impreffion  dû 
celle,iufqu'au  terme  de  neuf  ans  rcuoluz&  accom* 
pliz.  Et  ce  fur  peine  de  conrifcationdesliurcs  ia 
imprimez  ou  à  imprimer,  d  amende  arbitraire  tant 
cnuersleRoy,  que  ledid  Mondot,  &  autres  con- 
tenues plus  au  long  dans  ledid  Priuilege.  Scellé  4 
double  queue  du  grand  feau  de  cire  iaune,&  figeta 
fur  le  rcpJy. 

GVILLAVDET. 


A   TRES-EXCELLENT 

ET  MAGNANIME  PRINCE 
F.  Henry  d'Angoulefme,  naturel  frère  duRoy 
Cheualier  de  l'Ordre  S.  Ican  de  Hierufalem, 
grand  Pri.ur  de  France,  Capitaine  de  cent 
lances  des  ordonnances,  Lieutenant  gênerai  aux 
armées  du  Leuant  &  Ponant,  &  Capitaine de$ 
Galères  pourfamaiefté. 

/.     MONDOT    VEL.AVT^pIS    SOT^ 
treÇ-humble  (?  tref-obeiffant feruitcur .    S. 

Mercur*  nonce  des  Dieux  qui  charmes  leur  oreille* 
DVn  tien  fredonva-ten  au  grand  port  deMarfeille, 
D\n  vol  prompt  de  JamerfranchifTantletrauers, 
Va  t'en  trouucr  mon  Prince  &  luy  porte  ces  vers, 

Om  ceux  qui  cm  cogneu{mon  Prince) 

voftre  enfance 
Et  voftre  x^duril  encof  difentfarmj 
la  France, 
£>u*tls  vous  ontveu  toufiours  mar- 
cher (tvn  mcÇmcfoâ^ 
Vans  lesfaifts  Mart  faux  fans  craindre  le  trefpas. 


E  p  I  S  T  R  E. 

Qu'ils  votiô  ont  veu  hardy  faire  trembler  la  terre > 
Rcnterfer  lesplusfvrts,&  vray  maiflre  de  guerre, 
Tronçonner  voflre  boix.p.umy  les  bataillons, 
Courant  &  foudroyant  plus  que  cent  tourbillons. 
Omettre lenfame  en  l'air.enhardir  vos ?e?ia  armes* 
Inuiter  ïenmmy  par  mille  &  mille  alarmes, 
Brauer^mpre  &  forcer  Çsfcadronsfes  rempart, 
Vaincre  les  corps  Jes  cœurs  despltis  brauesfoldars: 
Brtfvous  ruer  par  tout, réduire  tout  en  poudre 
Comme  fur  vu  rocher  l'on  voit  tomber  la  foudre, 

Cefl  pourquoy  le  vrad  Dieu  regardant  voflre  cœur 
Jawau  neflan:  vaincu,  toufiours  eflre  vainqueur  y 
i^4  choifi  voflre  br  m  fi  force  &faproue(fe, 
'Pour  rembarrer  de  coups  vne  Turqnefjue  preffi 
Ennemie  à  [on  nom .  C'efipourqvoy  Iefis  Cbnfly 
Entre  fis  chevaliers  premier  vous  a  efcnpt, 
„GradHemy  d\_yî ngoukfme  «:ffu  du  jang  defrace, 
„  Fils  d'vn  autre  Vi:u  Mars,  qiufuiulifa  vadiace, 
„    Centre  ï effort  Tuvquois  oppofantfm  Ifctt 
yy  Fera  viurema  loy  d'vn  courage  inu-  incts* 
P  rince,  nefi ce  grand  heur  de fe  voir  d'vn  tel  maiflre 
«  Efleu  pour  lejeruir?  Heureux  qui  le  peut  ej/re: 
FAimerois  mkux  feruir  a  luy  qu *au plui grand  Roy, 
Eufi  il  la  pomme  ronde  afferme  à  fa  loy. 
CM  ait  vous  ferue\des  Vieux&  des  Rois  la  coronney 
Vont  vn  double  laurier  vos  temples  enuironne^ 
Vn  honneur  redouble  vous  ombraige  le  front. 


* .- 


B  P   I   S  ï  R  E. 

P  arl  Europevos  faicls  tant  renommer  vous  font. 

LesDieux  font  affèz  forts  pourvenger  leur  querelle^ 
Pour  rembarrer  l'erreur  du  traiflreyou  au  rebelle  y 
Ils  ont  ou  le  tonnerre  y  ou  le  Trident  en  main, 
Les  dirs  Cydopiensyouurage de  Vulcain. 
Veffous  leurs  pieds  en  haut  le  grand  Olmpe  tremble , 
Et  la  terre  ça  b&  &  les  enfers  en femble. 
Les  champsjespre7j.es  monts ,  les  vallons  &  les  boisy 
Les  villes  Jes  m  aifonsytout frémit  à  leursvoix: 
Rien  en  ce  monde  riejl  voyant  limage  peinte 
De  leur  courroux  en  l'air  qui  naitfon  ame  atteinte, 
D'vne  crainte  qui  vient  tout  a  coup  dansfes  osy 
D'vnfriffon  ajfiiillir^<&  troubler fon  repos. 

ils  prennent nonobfiant fouuent  Uplus  habille 
Pourferuirlturs grandeurs y :ome  d'un  mefme  argilley 
Deux  vaifjeaux  compajfez,yont  l'office  diuers: 
n  ^Aufitousnefont  point  pour  régir  ïvniuers, 
, ,  Pourgouuemer  le  mondey  (p  luy  donner  po\icey 
„  C'ejl  aux  Rois  &  a  ceux  qui  luy  rendent  fer uicey 
3,  „4ux  princes \aux  feigneursy&  le  peuple  commun 
„  Doit  eflregouuernépar  lefeul  vouloir  fcvn, 
Qui  te  timon  guidant  au  plus  haut  du  nauire 
Sage  preuoit  le  gouffre  auquel  flotte  vn  Empirey 
Leprenoyantyïefuitey  &  tire  hors  de  danger. 
Le  pin  qui  fous  fis  pieds y fur  l 'onde  ilfaicl  nager. 

Pour  fermer  dans  les  eaux  du  fleuue  ^tcheronilde 
Les  Géants \  luppiter feit  armer  fongicide: 

a  iîj 


E  PISTRE. 

Et  Bacche,  à  Ivn  il  mect  Us  ongles  inhumains 
Pour  les  teindre, &  tremper  dis  Ufang  des  humains ; 
De  l'autre  dans  le  cœurvne  raige  il  allume-, 
On  voit  hers  de  leur  gorge  vnegluente  efeume, 
Sortir  àgros  bouillons,  comme  on  voit  deux  toreaux 
H  alottants  (phanants  Ranimer  aux  ajfauts 
Jt^uilsfoufliennent  hardis,  d'vne  pu  iffante  tejle% 
Efperant  du  combat  rapporter  la  conquefle. 

Iunon portant  le  cœur  offcncéd'llton 
*Aux  harnois  anima  la  Grecque  nation 
Faifant  luire  vn  efclair,  autour  de Jes  murailles 
Vêtant  de  fers  trench  ans  &de  breillantes  mailles 
^uifaifoient  {bien  quhardy)  le  cœur  Heclorien 
Pantheler  de  frayeur ,  oftng  Valefien 
^Ainfi  les  Ditux  d'enhaultqui  le  monde  redoute 
Vous  ont  ça  bas  choifi  de  leur  celefie  vout9 
Des  veinqeurs  le  veinqueur,pour  endojfer  ïha,rnois 
Et  pour  renger  vn  camp  aux  (Jlfartiaitxabboii. 

Mais  quoy?ceft  trop  chatévos  hauts  fait  s  che^Bel- 
l_esjœurs  vous  ont  tifju  vne  verte  coronne,      (lone 
Comme  leur  Apollon ,  amoureux  du  bel  art 
De  Ucfportes,Bayf,de  Beleau,de  Ronfard 
Les  maijlres  d'Helicon  qui  fur  la  haute  croupe 
De  Pamajfe  ont  receu  de  lafçauente  troupe 
Leurs  branches  de  Laurier  qui  tant  nommer  les  font) 
Et  vous  attfîi  comme  eux  les  portez, fur  le  front 
Héritier  de  Phœbutùifwt  calier  les  ai/les 


EPî  STRE. 

^loifeaude  lupin  par  vos  douceurs  nouueUeSj 
Enfant  Homerienjes  François  le  Romain 
Vn  *Alcee  en  douceur, &  Prince  engefïe  humain^ 
On  le  di£l,il  ejl  vray  voflre  naifue  grâce, 
fait  or' parler  François  le  Calabrois  Horace. 
Horace  ejl  feulement  enfant  de  voflre  main^ 
Voflre  pltume  i'afaicl,  ie  ne  fuis  que  [airain^ 
gm publie  vos  vers  en  cent  façons  eflrangfs-, 
Enlaceant  quelques foisvn  traiâl  de  vos  lo  venges. 

M.on  P  rince  croye\moy,ie  ne  fuis  point flatteur  ^ 
le  vous  chante  ces  vers  comme  le*  dit  mon  cœur. 

Le  Ciel  ne  fut  iamais  a  mes  vœusfi  propice, 
Que  de  voir  vos  grandeurs, &  leur  offrir feruice^ 
Mais  ma  Mufetenuoyeorespardeuers  vous, 
^iffin  queUepourmoy  vous  baife  les  genoux, 
Appandantct  liuret  à  vos  pieds  pour  hommage, 
Prenczjc  donc  a  gré  enflexjuy  le  courage  , 
Et  luy  di£iesy  riant,  Mufe,  iefnis  content 
Du  labeur fluàieux  de  Mondot  qui  prétend, 
Engrauermon  renom  au  portai  de  mémoire 
Honorer  mes  grandeurs,  femer  par  tout  ma  gloire, 

Sireuenant  depuis  che^moy  elle mefaitt, 
Entendre  tels  propos  ie  me  fuis fatisfaitl . 
Et  pourfuiuant  toufiours  d'vne  haleine  plu  s  forte 
A  chanter  voflre  nom  ma  voix  ne  fera  morte. 

^e  vous  fer ay  en  brie f s  encor  mon  Prince  voir 
{S  il  vous  plaifl  accepter  ce  mien  fécond  detioir. 

%  iiij 


La  m or %U feu  Je finales  ombres, les  furies, 
Lcferja  cruauté  de  mantes  tragédies, 
Les  facrAnt  au  plus  haut  de  vos  diuins  Autels, 
Four  rendre  en  l'vniuers  vos  honneurs  immortels. 

Sans  mourir  ieviuray. 


EPIGRAMMA. 

Carpit  iter  Ckjo  Henricumque  inuifit  outntem 

Viïtuiifne  tim  culmina  forte petet? 
Non.  etcmmfupero  cœli  fupereminet  axe, 

TAffgitque  ^Aïtifcni  timint  celfa  louis. 
LAureaU  mérite  cingit  tua  temporx  PaIIm, 

Mars  te  mAgnifcumfertfuper  Aflra  aucun: 
Te  piAfufpiciunt  cœlefli  NuminA  vultu 

Vtquefuum  tojus  tedecus  orbis  habet, 
Viue  diuf<zlix,perlonguAqut  temporA  CArpe , 

Dum  sternum  nomenfecUftéturApArAnt* 

&n  morUrftd  vuum. 


A 

MONSEIGNEVR.     LE    GRAND 

prieur  de  France  P.Mondot  Velaunois, 

SONET. 

Chaffant  les  mois, lourds,  bœs&  kffirfs  d'Ëpicure^ 
Prenant  le  fer,  le  luth  Je  vol  Je  clair  leton, 
Fort ,dott xjjaut,  refinit, ^u Hercule  en  blod  metg 
Orphe'y  PridfftyVliffi:  ejlre  tu  te  procure* 

Et  que  Mars,  Apollon  Juppiter,(?UMercure 
T'animant/efclairant,te  haujfant,  donnant  ton9 
Te  donne  fin  efpieu  ,lyre,fceptre,baflon, 
Toy  (pà  du  fer, desvers  gr  a  deurjçauoirpreds  cure 

C'ejl  rien  :  le  fer%  le  luth,  la  grandeur,  le  parler^ 
(Serfs  du  temps)fne,romp,  paffefi  perd  dans  l'air 
Sas l'icrc, papier^ plume ,&la  main  qui  tout  guide* 

Mondot  te  peut  donc  faire  o  Prince  parfis  arts 
En  la  terre  vn  Orphé,  Priam,Vliffe  K^ilcide,     fl 
Au  Ciel:  vn  Iupitcr,  <JMerçun^k*bu$%  M  av.  " 


\Ti\  OWW 


IOH.   SERRÀLIER  FORES- 

TAN  I    I.  V.D  OCTORlSj  ET  IN  SV- 

prcma  Parifîorum  Curia  Aduocatj 
Ad  lcdtorern. 

OCTOSTICHON. 
Inpretiojateor,  Liricwfuit,  &fua  cœlo 

NominayGorgonea fixa  reli^uityope: 
Quid  modulis  pojfît  numéro  fis.  turbajororum 

Solus  du  m  Lattis  verfibus  explicuit, 
Gallorum atjttis  efl. OH ondoti exùncla labort. 

i^yi  nullis  aufim  dum  referauit  opus* 
Ergo  credatur nobit dem'tffuit  ab alto. 

H*cquc  ter  m  manibut%  Leclor  amiccfuu. 

Le  mcfmcà  M.Mondot. 

Vindanfeulf  honneur  des poe'tesGregeois, 
Etdes^ufoniens  Horace  CaUbrois, 
Ont  leur  front  Coronnéyde  Laurier  par  ta  plume. 
Qui  maugrcle  tob  eau  fans  fin  leur  nom  enclume, 

Ainfi  toyfeul  Mondot  en  ton  dorépintemps. 
Comme  ces  deux  Lyrics  tu  veux  rendre  tes  ans 
Immortels  y  après  eux  façonnant  vn  ouurage 
^ue  la  France  riafeen  enfanter  qua  ton  aage. 


appuyé  fur  vertu. 


F.B.  Chaftagnon  Lyonnois,  Religieux  de  la  Chafc- 
dicu  en  Aauergne  à  M.MondotVclaunois.Do- 
deur  en  droitCanon» 
ODE 
Trop  heureufe fuji  Delon-, 
JZjti  enfanta  Apollon. 
Le  grand  ayeul  de  la  //Vf, 
*4u  doux  parler  defes  doigz^ 
Qui  rauit  les  champs ,  les  bois. 
Les  rocsJ.es  eaux7  le  Satire, 

Heureufe  la  région  $ 
£>ui porta  de  Francion, 
Le  diuin  harpeur^  Vandofme. 
Heureux  le  champ  Daumen 
Qui  letonVirgilien 
Vid  retentir  dedans  Rome. 

O  non  moins  heureufe  encor\ 
Plus  belle  que  le  bel  or,      • 
Noble  conté  Vdaunoifey 
Heureufe  ville  du  Puy , 
Qui  nousfai6ïs  voir  „  ;  iourdhuy, 
CMondot  ta  mufe  Françoifc. 

Comme  au  matineux  retour ' 
De  l'aube yreuient  le  iour 
Jguidelaxuiclnous  efface 
Le  noir  four  cil ^  tout  ainfu 
Mondot  nous  a  efclarcy, 
Les  difficulté^ Horace 


V.ntre  tous  ceux  qui  ontbe* 
L'eau.Caftalide ,  n'ont  peu, 
k^Auqiy  icy  telle  entrée y 
Luyfeul  [comme  le  premier, 
Se  coronant  de  laurier,  ) 
Dans  [es  Antre  s  fe  recrée: 
Peult  eflre  que  Ylacce  encor 
Parmy le  monde veit  or: 
T^e  fer  oit  ce  la  mefme  ame> 
Qui  ayant  pris  autre  corps, 
2{ous  chante  mefmes  accorts. 
Et  mefmes  douceurs  nous  trame } 
Tlacce  enfon  marbre  reclus \ 
Dort  en  cendre,  &  ne  veit  (lus, 
Si  non  que  dans  la  mémoire, 
Mondotvient  tout  denoutieau, 
L'affranchir  du  noir  tombeau, 
faifant  rcnafire  fa  gloire, 
le  ne  puis  dire  fmon, 
Que  tu  verra*  ton  renom, 
SegUjferdep  lace  en  place, 
Du  monde  courir  ce  rond 
Portant  empraint fur  le  front, 
Les  mefmes  honneurs  d'Horace, 


?.  MONDOT    VELAVNOIS  A  SON 

fierel.  Mondot  fur  la  traduction  dcQ^ 
Horac.  Fiac. 
SO  NET. 
tMon  petit  ^4poUon^monfuppoYt,mon  cher  frère, 
D^aife  te  fuis  rauy  voyant  en  l'i/^iners 
Exalter  ton  renom ,voler par  tous  les  vers. 
Que  vierù  ta  muje  enfante  a  U  mémoire. 

Fourfny  le  me  fuie  volpincetant  ton  y  noire. 
Tes  temples  pour  auoir  de  mille  f  kurs  couuers, 
1^/1  jant  du  Ciel  vouttéles  chemins  defcouuers, 
Ou  viuretu pourras  dans  l'eternellegloire. 

De  laFrance  tu  rendues  peuples  esbahis , 
Ta  maifon,  tes  amis,  le  V  ollay  ton  pays 
^Aufucre  amieledes  doux  traicîs  detonliure, 

Vont  chacun  enyuréfefcrie aueccjues  moy, 
Fine  Mondot  qui  n'a  au  puyfèmblablc  àfby, 
M augre la  fiere  mort  dms  le  marbre  ou  lecuinn, 
SONET. 

ta  feule  rarité  tjl  celle  ce  me  jcmbU 

Qui  donne  plus  de  luflre  a  tobiecl  denoXjcux, 

Ce  qui  eft  [tant  fit  peu)enfoy  beau,preticux, 

Le fafant  moins  comun  de  p!  us  pr  ad  pris  refimble. 

Mais  quand  en  vn  [hbiecl  le  rare&beaupajjemble; 
On  le  doit  «  bon  droit  encor  ejlimer  mieux, 
il  tjl  ainfi  de  toy,  Mondât,  mignon  des  Dieux, 
Par  tes  eferits  ou  efl  &  tvn  ($r  l'autre  tnfembiu 


Rare  h  ne  rappelle  à  chanter  doSiement^ 

Tu  as  toufiouYs  promis  des  le  commencement^ 
Ce  qu'on  voit  a  prefint.  Mais  le pays  cjlt 'ange -, 

Ejl  rare  k  nous  donner  dcfimblablcs  e/prits, 
Pour  fouler  le  chemin  que  toutfeul  ta  atpris 
Dont  chacun  a  bon  droit  t  honore  (?  te  louange. 

DV   MONTEIL, 

Afin  appuy  grand. 

HFICT^liN. 

îufqu  a  prefint  vne  efpeffe  nuce, 
*4uoit  couuert  de  fin  ombrage  noir0 
Nojlre  patrie  heureusement  ornée 
De  bons  tfpritsfans  les  faire  paroin 
CMais  lefilcil  de  ton  exquis  fçauoir 
Parfis  rayons  à  chaffe 'ce  nuage , 
DoêîeMondot  &fait  clerement  voir 
Zefruiff  accreu  dedans  noftre  héritage. 

G  deValatduPuy. 


SONET. 
Pe  Fiacre  fur  le  vert  C  opeau 

Pvnemontaigne  boucdigen 

En  iSfppiilt  l  aigle  pajfagere. 

affubla  le  chefd'vn  chapeau, 
Que  la  maiftrejfe  du  Tropeau, 

Et  qui  eji  des  autres  bergère 

lAwit  compajfe'jiUndiere 

Tour  l'arracher  du  noer  tombeau* 
fDjf  fumant  fa  trace  immortelle 

Poujféd'vne  fureur  nouuelle, 

En  lieu  d'vn  chapeau  de  Laurier ', 
Txasbeu  l'onde  ^fganipide, 

Et  put  s  après  comme  vray  guide 

il  ta  conduit  par  fin  fentser. 

Franc,  du  Plcflis  gentilhomme  Breton. 
CAKMEN. 
Si  hune  qui 

sftfas  ridetur» 

trt  are 


Tu 

Citharaquc 

Flaccum. 

Flacco 

•s 

fero 

Ni 

illius 

Illurrt, 

Camcnâ, 

u 

anre 

Que*. 

feruirc 

Galli 

tîencnturr 

t* 

tibi 

\ 

Idem  Frauciicus  riefleus.  Briu 


BERNARD   ROYET  A.  M. 

M  on  doc, 

SONET. 

Ronfardtu  œtbeaucoup  honoré  lesgrands  princes 
Par  tonflillehaut-tonnant:  Ettoy  Bayfaup, 
tfchapant  &  la  mort&  le  tombe  au  tranfiy 
Et  rempliffant  de  vers  nos  Françoifes  prouinccs. 

Lefredon  charme-efpnt  que  fur  ton  luth  tupinjjes. 
Virgile  l'an? ma  fur  lefien  tout  ainf/y 
Etïe  tien  leComic  l  ors  quilviuoiticy, 
Long  temps  auparavant  qu'en  ce  mode  tuvinfps. 

Vous-auez?zeantmz'i?2s  enfuiuant  les  premiers 
VoTjefies  cnfuilléM  verdiffants  lauriers , 
Sur  la  cronppeesbr  anches  au  haut  mot  dePamaffey 

OMondotfcfaitainfi  comme  vous  immortel, 
Les  plus  doctes  efprits  tefnoignent  qu'il  efl  tel 
q£o»  veit  fleurir  d'honneurs  le  venvftenV lacet. 

BALTAZAR   CH  A  V  A  SSE  A.  M.  LE 
D.  Mondot. 

SONET. 

Si  tAlcide  Heroc  portant  ï  ir,ie  félonne, 

Dans  lefèinpour  a  noir  de xt rement  abbatu, 
Ve  ?xa\nicoHV  redoublé fydrefept fois  tejlu, 
Segiiindantfur  les  Çieuxfeft  ceint  d'vnc  coronne. 

Siceluy 


Si  celuy  (juifes  faits  enorauc  che^  Bellonne, 
Publiant  dans  vn  camp  [on  bras&Javertu3 
Vainqueur Jhy  tennemyje  veut  voir  reueflu. 
Vu  rameau  immortel  qui fo#  chef  enuironne4 

Ne  Moits  tu  point  CM  on  dot  ores  efperer  mieux, 
Qm  grimpes  dans  le  ciel  d'vn  vol  plus  glorieux, 
V Horace  doux  fonnant par  lefentiereflranger 

Les  Sœurs  d'vn  vert  Caurier  crefperont  tes  cheueuxy 
Et  noxneueux  diront  Mondot  e(l  bien  heureux, 
*An  ciel  veit/on  ejprit  en  terre  fa  Jouante. 

RODOLPHI    DE    VERDELAV 
nobilis  Parifîenfis  eleganti  poëtae  l.Moa- 
^         doto  Velaunio 

ODE 

hauream  Grœcirefertwt  Hemero, 
Rowapreclarum  célébrât  Maronem, 
Hic  tuam  cinnt  rutilam  Corona 

GaJiafrontem* 
\Aureumfibipeperiffeflo  rem, 

Dardanum  dicunt  veteres  Ubore , 
Tu  nouum  capis  noue  Flacce  du  Ici 

Pe6iineramum< 
Orpheusfaxum  potuit  monere, 
Vum  Lyra  ripam  recreauit  vndœ. 
%~dntra3  tu  peftus,  trahis  grferocem 
Peclore  mentem* 


GaMcœgentis  decus  ergo  vatum 
Dum  lien  Regum,caffegcfla,  Viuos 
Jj>ub  tua hinc raptofuper a/Ira  viuat: 
Gloria  mundo. 

LAVRENTIVSMALESCOTVS 
PoligniacusVellauniusnoftrati  ca- 
riffimo  D.Mondoto  Anicienfi. 

QV I  d  {grande  vatum  Melpomene  decus) 
Omareceffas  tempora  floribus? 
Thalia  quid  tu  tardiore 
Ispedefcur  relique  S  or  ores? 
Nec  non  Olympifydera  qui  régis, 

LMapiumque  terrœ pondus^  &  ethera 
Quin  Gallici  F 'lace/  capilîos 
Implicitis  redimis  corollis? 
Quercus  virent  es  in  nemorum  iugis, 
Ripas  iacentczs^faxa  rigeniia, 
VeUaunïj  traxitpoet* 
x^iequiparanda  chelys  Maroni. 
Vincit  vaganteis  littoribus  Deas 
Vu  Ici  chorea\  ducit  &  arcades 
Faunos  ab  anms,dum  perito 
Vrgetcburdigito  jonorum. 


Mortis  fubaEium  legibus  horridx 

Flaccum  reducens  ex  Hertbi  do  m  a 

Murfum  fuperbé donat  illum 

ReïiitHÏtqiiè  Lyra  canorœ. 
Vtf udit  apto  carminapeftine, 

PrincepsLyrarum  maximus  Orpbeus, 

OH  ondoie  fie  tu  Flaccns  aller 

désira  des  modulïs  retrorfum, 

KS'at  es  tîto  lumineclarus. 
\pacis  nutritor  oliu$. 

CLAVDE   DE    MONCONYS 

Lyonnois. 
SONET. 

Pourfe  venger  des  ans  Flaccefeit  fin  outtraige, 
Seul  tefmoingen  cejl  art  comb  'en  fut  il  parfait, 

Ft  tu  nous  l'as  Mondot  tout  de  nouueau  reffai£ty 

Pour  viure  louange  au  monde  d'aa^e  en  aage. 
il  na  craint  ny  la  pluf  ny  le  vent.ny  t  orage. 

Le  temps  n'a  fon  renom  corrumpu  ny  défait. 

Demefmes  comme  luy  immortel  tu  tes  fait. 

En  changeant fes  douceurs  au  miel  de  ton  langage, 
J^uepeut  Panefperer^  ou  lefonneur  Thebain 

Jgue  £vn  vers  charme  cœur  reluire  dans  l'air  a:?:  i 

M  Q-adot  qui  es  allé  l'eau  Caflatide  boire  ' 

€    l) 


Et  toy  Lyrique  aufîi  en  tonnant  maint  accord, 
tjperervom  pouue\tous  deux  francs  ds  la  mort, 
siyant  lemefmc  ton^auoirla  mtjme  gloire. 

C  Outcis  innocuo  amrnus, 
\sagittapiciu 

PETRVS    MONCONINVS  ; 

Lugdunenfîs. 
Juno quid ^4eneam  conata  es  perdre?  quid m 

•AeoUïnonnefuit  vanus  vtrinqtu  labov? 
LMulta  quidem  inuicîis  odijs  tentons  jtillum 

Vo^is  mergendi  copia  nu  lia  data  tfl, 
Scilicet  eximium  Diuis  decusixquore  toto 

PerdereVardanium  nonpotuijfe  virum* 
Be  Saturne  tibi  minor  efl  conceffa  poteflas, 

Cuncla  licet  curuafalce  refcÉla  vores. 
T^ecpoteris  famam  Mondotiperdere\qiunuis 
Temporibus prxfisjempore  cjtiicqmd agas. 
N  cfciaf aller  e  vit  a. 
Ioannes  RaueriusLugdunenfis. 
GaUusvt  interpres  valuisjeprcdit  apenis, 
In  Flaccum  cuius  nonfuperauit  opus? 
Quod  non  fecretumfacundo  prodiiit  ore? 

Et quas ingeni] non  referauit  opes? 
QHintum igitur  Lyncis ajfcrt laus clarapoetis: 
Tamum  Mondotof^ma  rcpe?ide  mco. 

*Aeqm  deuittus  amore. 


AV    LECTEVR.    S. 


My  Lecteur,  iefçsy  bien  qu'il  y  a 
dc'na  longtemps  que  tu  efpiescefte 
miéne  traduéuô  d  Horace,«uec  bô- 
ne  deuotion .  Que  m'a  faiét  oublier 
i  efpace  de  quelques  mois  toutesau- 
trebchofes,  pour  te  la  mettre  entre 
les  mains  &  t'ofterde  reuerie,  D'vnechofete  veux 
iebkn  aduertir  fur  toutes,  quel'cfguilion  qui  m'a 
pouffé  à  ce  mien  ouurage  (autat  laborieux  comme 
vtiie)ce  n'a  efté  pourfrifer  la  corde,  ny  pour  tran- 
cher du  braue.Car  ie  fçay  vn  nombre  prefque  inti- 
ny  d'hommes  en  cette  fameufe  Vniuerfité  de  Paris, 
qui  plus  cler  voyans  que  moy,  m'euffent  faict  la  le- 
çon parmy  lobfcuiité  de ccil  Autheur.Mais  feule- 
ment pour  te  faire  voir  à  l'œil,&cognoiltre  le  defir 
que  i'ay  de  te  faire  quelque  aggreable  feruice.  Ec 
donner  moy ,n  à  la  ieunefTe  Françoifè  deveoir  en 
fon  langage  ce  que  les  anciésont  voulu  tenir  caché 
1\ fpacc  de  tât  de  iiecles,  de  pœur(ce  femble)que  les 
aagesfuiuans,  (eftans  corne  îaloux  de  leurs  threfors 
fi  couuers)ne  f  en  rendiffent  héritiers  &  en  f eirfent 
leur  propre.  Aureftene  trouueeltrange  fi  tu  n'as 

c  iij 


point  encore  que  ces  cinq  liures des  Odes.  Car 
bien  que i'ayetraduit  toutle  refte,il  m'a  femblé  bô 
de  prendre  îcy  haileine  pour  efpic r  fî  cecy  te  fera 
agréable.  Cela,côme  en  paflant  te  veux  ie  promet- 
tjCjqueijiecognois  qu'il  aye  bien  rencontré  ,Ie 
feray  fortir  en  brief  vn  autre  tome  pour  du  tout  af- 
fouuirton  contentement  de  toutle  refte.Ie ne dou 
te  poinct  que  tu  ne  die  qu'en  plufieurscndroi&s  de 
ceize  traduction  ie  fuys  plus  toft  ma  fantafîe5que  la 
diction  de  mon  autheur,&que  raesversfont  rudes, 
côtraints,&  malgracicux,à  quoy  ieterefpons,  que 
L'cetnonmrarimmverbamdgijîn,  tu  ne  medoismet- 
trelefardeau  fur  les  efpaules5maisplufloft.  t'en  pré- 
dreouàla  difficulté)  &  briefueté  d  Horace  ayant 
emprûté  pluficurs  façôs  de  parler  de  Pindare,  Ana- 
creon  Se  autres  poctes  Grecs,ou  bien  à  la  liberté  de 
noftre  langue  Françoife,  laquelle  cftant  eftranglce 
&  contrainte  perd  ou  du  tout  ou  grande  partie  de 
fa  grâce.  l'ay  toutesfoisvifé  au  but  de  Ton  intention 
au  plus  près  qu'il  m'a  efté  poffibîe.   Si  tu  y  vois  au- 
tre faute  legerefee  que  ie  ne  doute)ie  te  prie  te  fou 
uenir  quec'cft  chofe  bien  difficile  de  nef efgarer 
en  vn  chemin  par  ou  perfonne  n'a  encore  pafle ,  & 
que  v^y  toufiours  la  plume  en  main  pour  le  mettre 
en  meilleur  ordre  aux  fiiuantes  éditions,  ie  f^y  bie 
que  mon  liure  rougira  fouuent>des  fautes  aduenues 
a  rimpreffion,lefquellcs  ie  t'ay  mis  à  la  fin  pour  ma 
décharge,  aumoins  les  plus  notables.  Caries  yeux 
d'Aigle  ny  de  Linx  n'y  verroient  encore  a(Te2.   Et 
pour  ue  te  tenir  icy  plus  ionguement,ietc  fupplie 


n'afleoiriugement  de  ce  mien  labeur,  fans  auoir 
ouy  les  parties,  &  prins  vn  mot  d'aduis  de  Lam- 
bin &  aums  interprètes,  de  pœur  qu'on  ne  die  de 
toy,  de  fol  iugebriefuefentence. 

Celuy  qui  Pcfl  du  tout  dédié  à  ton 
feruice.      Mondot. 


IDE  LA  GARDE  BOVRDELOÏS, 
SONET. 

Quelle  fifuperbe  veine, 

Mondot, n'admire  tes  Vers, 

Qui  efl  cil'  dans  l'vniuers 

Qui  ne  veut  louer  ta  peine? 
La  douceur  de  ton  halleine, 
Jlauit  les  boncaiges  vers, 

Et  les  champs  les  mieux  couuers, 

Des  feurs  que  l'Efte'r'amame. 
SorsVlacce  tout  denouneau 

Tu  es  franc  du  noir  tombeau 

Mondot  teftiifl  or'  reuiure. 
Pipe  l'oreille  au  François 

Par  lef*edon  de  ta  voix, 

Et  lewraue  dans  le  cuiure. 


J^      tjMl*)      çj^^*,      çj*>*K±, 


LE  PREMIER   LIVRE 

des  Odes  de  Q^Horace 

FI.  traduit  du  Latfn,en 

vers  François. 

i 

A    SON   MECENE. 


j^  H  0  Jf^yf  T  I  I 

F  lac  ci  car  mi- 

num  liber 

prima*. 

AdMecœnatem. 


Que  chacun  fait  fa  fantajte  ,  Cr  Alium  aIio  itudiote- 
Tiques.  ODE       I.       rumverfuura. 

rûÇ|%?&/|ir»  Yflii  des  Roys ,  qui 
pour  vertige, 
De  leur  nom,  t'ont 

fait  glorieux, 
RcjetÔ  de  la  viue  plate 
Des  Etrufq lies, cil  que  le  chante, 
Et  d'où  f'efcoule  tout  mon  mieux. 


C'eft  à  plufieurs  la  vraye  fourec 
De  leui  bon-heur  auoirla  couice, 
Parmy  TOlimpe  iabionneux: 
Et  après  d'vne  aille  légère 
(Ayant  animé  la  poufîiere) 
S'aller  Ioçer  au  rancr  des  Dieux. 

Si  la  fameufe  troupe  ordonne 
Des  Quirins  la  triple  couronne, 
(Ombrageant  le  front  de  laurier) 
De  celuy,qui  fendant  la  terre, 
Y  ne  riche  moiiibn  enferre 
Au  plus  profond  de  ion  grenier. 


Ecœnas  a* 
1  taux  édite 
regibuiy 
O  cr  prajidtum  ,  &* 

dulce  de  cm  meum, 
Smt  ijnos  curricido 

ptiluerë  olympien 
Collegijfe  muât  :  me* 

tâque  fer  ni  dis 
EuiUïa  rotx'.palmJi- 

quenebdx 
Terrarum    domines 

euehit  addeos. 
Euncjfinolilm  tur* 

la  Qmritinm 
Certat  urgeminis  td 

1ère  honoribuix 
lllnmfiproprio::,  - 

didit  horrei.  ■ 
A 


I.     LIVRE      D!S       ODES 

Quicanid  de  Libycis       Ec  û le  &r  de  fa  charrue, 

ierrim  *re»,  Contre  C^res  foTf  fe  £ue> 

■    .  Deiireuxdugaindeion  fruit: 

Gandentem    patrios  Il  n'eftbefoin  changer  de  voye, 

jinderefarcnlo  Pour  la  conquefte  d'autre  proye, 

yAgrcs  ,    ^CttalicU  Ains  fuiure  celle  Tai  lc  iuit- 

condition^  „  n,cft  bcfoin         h  rkhe{Fe 

Nanqnam  dimoueu  De  ce  Roy  de  pcrgamCj  oprefle 

vt  trab  e  Cjprta  Son  cœur,  ny  fon  affection: 

Myrtou  pauidtu  nan  N>  4U'J  Referme  au  creux  de  l'onde, 

r  '  DeMirthoe  la  mer  profonde, 

Uficetmdre..  Paile  de  crainte,*  paflîon. 
Luctantem  Icareis 
fluttibu*<yCfricum      Le  Marchand,redoutant  l'orage, 

Mercator  metnens ,     QHiharleinc  &*  le  riuage 

•  »  •      Et  qui  tait  i ouler  a  grands  bond.s 

<*/«;»  cr  tpttdi     Les\otS)&  lcs  ond(fs  j.^g^. 
Laudat  rura  fui  :     Soufpire  fa  terre  eftrangee, 
mox  reficit  ratels      Et  refloignement  de  fon  fonds. 

OHdffajndoctlispAH      _  , .  ,:,  ... 

**——?■•  •  Et  bien  que  l'horreur  de  1  orage, 

penempati.  Luy  apreite  jalon  naufrage: 

J£/?  ^«?  »«  veteris  Voyant  tout  autour  bouillonner, 

/?of «/*f  Mafia,  Courageux,&  hardi,fait  tefte 

JSrfe  parte  folido  de-  Auxven^s  àlafieretempeite, 

'     j    J,  -  Et  ne  celle  de  lillonner. 
mère  de  die 

Spermt,  nunc  viridi      Les  rns  dés  leur  icunefTe  prifent 

memhrafuh  arbu-  Le  vin,&  les  jeux  qu'ils  eilifent, 

t  Pour  donner  tréue  à  leurs  délits: 

*,       ,  Maintenant  fous  vnverd  ombrage, 

Stratm3nuc  ad  dqna  Tamoft  fur  le  bord  dvn  nuage 

le  ne  caputfacrd-.  Ils  f  en  vont  cueillir  leurs  plaifîrs. 
Multos  caflra  muât 

er  liruo  tuba  PlufTeurs  fe  plaifent  des  armées 

.n  .        .    .  Suiuir  les  troupes  animées, 

rermtJttisJomtHS  M  A  leurs  meres  pleines  d  horreur. 

liant  matrtbm  Au  fon  du  Cleron  qui  enrlamc 


D  E     Q^    H  O 

De  dciîr,&d'enuie  l'Ame, 
Etdehardiefle  leur  coeur. 


R  A   c 


Le  chafTeur  fous  le  Ciel  qui  glace, 
Oubliant  la  beauté, la  grac-?, 
D"  (a  douce  moitié:  tojfîouis 
Attend  que  la  befte  (auuage 
Se  vienne  rendre  en  fon  cordage, 
Eatrelaiîé  de  mille  tours. 


Le  beau  lierre  que  ic  porte 
Sur  le  rront,îuit  en  telle  forte, 
Qiril  me  réd  tout  leblable  aux  dieux: 
Le  s  Nimphes  des  eaux,  le  bocage, 
La  troupe  des  Faunes  fauuagc 
Me  retire  des  communs  lieux. 


S i  la  flufte,que  l'on  admire 
D'Euterpc,oulaplaifante  Lire 
De  Polimnie,efpand  fbn  miel, 
Mécène,  fî  par  toy  i'ay  place 
Entre  les  Linques:lcur  trace 
Iepourfuiuray  iufqucsau  Ciel. 


E      *  L.  2 

Veteftata.  manet/kb 

lowefrigido 
yen  a  t  or  tenerx  con- 

tuçis  immemor: 
Seu,  vifa  eft  catttlis 

cerna  fidelibus, 
S  eu  rupit  ter êtes  M ar 
fus  aper  plagas? 

Me  dofharum  hede~- 

r*  prtmiafrontiû 
Vijs  mifeent  fkpens: 

megehdum  nemttf 
Nympbarum^  [eues 

cnmSatyris  chori 
Secernunt  populo  :  fi 

tienne  tibias 
Ettterpe  cobibet,  nec 

Voïyhymnia 
Lesboum  refuglt  ten* 

derebarbiton. 
<£uod  fi  me  Lyricis 

vatibus  mfensy 
Sublimifcnamfide. 

ra  vertice. 


I.    LIVRE       DES       ODES 


Ad  Auguftum  Ca»- 

farem. 
Deos  omneS  iratos  ef- 
fe  Romanis  ob^Ca:- 
faris  cedem,vnâ  itn- 
perijfpeminAugu- 
Ko  coMUtutam. 


djT  terris  m- 

Ci  adiïiâ  mift  p  citer: 

Cr  ruhèflie 
Dextcrâfacra*  utcu- 

lutta  arceis 

Terrait  vrhcm. 
Ttftûit  gètèjfgra~ 

ue  ne  rediret 
Seculn  Pjrrh*  non.i 

misnprk  quejtjt, 
Omni  cïtm  Froteuspe 

CHS  CÇTlt  AtOS 

vifere  monteis: 
pHfciumcrfummd 
remis  htfit  vlmo3 
Kotd  qtttfedes  fue~ 

rat  columbis, 
Etfopcrieêki  pauidç 
ndtarnnt 
^Eptore  da?n*. 


A    AVGVSTE    CESAR. 

Comme  les  Dieux  fe  font  courrou- 
cez^ contre  les  Romains  pour  U 
mort  de  Ceftr,  le  feu  l  efyoir  de 
ï Empire  Romain. 

ODE       II. 

A  long  temps  la  terre 

}         grifonne 

,Du  frimatSjtlegrcile 

Et  du  froid, 
>Des  traich  enyurez 

que  Ion  void 
De  fureur,  la  ville  f  eltonne. 


De  lupin  iadis  le  tonnerre, 
De  Pyrrlr  à  la  création, 
Feit  trembler  toute  nation, 
Le  Ciel, le  Feu, l'An  &.  la  terre. 


Lors  que  le  Berger  de  Neptune,. 
Prothee,menoit  les  Taureaux 
Paiftre  fur  les  herbus  coupeaux 
Des  monts,plus  yoinns  de  la  Lune, 


Et  que  les  poifïbirs  de  leurs  ailles 
(Fendans  les  rîot>  q  ji  f'eilançoyent) 
Sur  les  Cheureaux  déia  tifloyenc 
Leur  nid, au  lieu  des  colombelles. 


DE      C^ 


Nous  auons  veu  hors  du  riuagc 
Des  Etrufques,  flotter  les  eaux, 
Qui. du  Roy, l'image  à  morceaux 
Et  l'Autel  de  Veita,rauagc. 


HORACE      EL.  $ 

Vidïmm  jîdiM  Tj- 
benm}rctcrtîâ 


Car  c'eft  le  Tibre  qui  fe  vante 
De  vouloir  prendre  iaraifon, 
De  1  Tt'ienne  trahifon, 
Quoy  que  lupin  fenmefcontcutc. 


Ce  pendant  la  forte  ieuncfTe 
Entendra  les  mutins  afûuts, 
Les  combats,les  faits  martiaux,: 
Des  Perles,  pour  vaincre  la  preile. 


A  ce  malheur  qui  ia  deiïïe 
L'Empire  Romain, de  fi  prés: 
Lequel  des  dieux; comme  plus  prés) 
Paudra-ilfhelas!)que  Ion  crie? 


Quelle  prière  ou  facrifice 
Des  Vierges,Ies  filles  des  Cicux, 
Quel  accord  doux  &  gracieux 
Nous  fera  voir  Vefta  propice? 


A  qui  des  Dieux  le  plus  à  ç'rai 
Donra-il  la  légation 


ndre 


tenter  vndti, 

Ir?  deieVm  movime- 

ta  régis, 

Tenjfla.%  Fejld: 

ihψufe  nimium 

cjucrtnt'i 

lafiLit  vlforcm ,  va- 

Lalpitur  ri.fot  ,  tout 
non  prebante, 
Vxoriu*  itnnls. 
Audiet  cmes  acuif- 
feferrum, 
Qji9    grau  es    Ter  [a 

.  mclitx  périrent: 
^/Ch  diet  p  a  ?n<t4  za  io 
parenîum 

Rjra  ittasiitm . 
Qjicm  vecet  diuàm 
popultu  nantis 
Impen  reuix  rprece 

aiu  fdttgcnt 
Virz'rics  pi/'.crx  ?;;:- 
nus  ii'.idicntem 

C'OTMtna  refît'; 
Cui   dalit  pc.rteis 
[celas  expidtidi 
liippiîcrïtcinàcm  vc- 

A  iij 


I.    L  I  V 

nias  precamur 
Nuhe  candenteis 

humeros  amiflus 

^ngur^pollo. 

Sine  tumauisEry 

cin  a  ridens, 
gjiamhcus  circum 

volât  ^  Cupido: 
Iiue  neglettum  ge- 

nHs,çr  nepotes 
F^fpieis  autor. 

Heu  nimis  longs 

fatiateludo, 
Quem  iuuat  clamor 

galea£  Unes 
tAcercr  Mauripe 

ditis  cruentum 

Vultus  m  hoficm. 

S  tue  mutât  a  mue 

nem  figura, 
^/Cles  in  terris  imi- 

taris  aima 
Filins  M  ai  a  ,pati- 

cns  vocart 
Cafaris  zitcn 

Seras  in  cœlum  re» 

dtasidmque 
Lœtus  interfi s  populo 

Ouirmi  : 
Neue  te  nofiris  vi- 

ttji  iniquum 
Ocjor  aura 


RE       DES      ODIS 

Pour  trouuer  l'expiation 

Du  malheur  qui  tlt  no'  fait  pleindrcS 


Nous  te  prions  ô  faint  Augure! 
Apolon,  nous  tendre  la  main, 
Pour  brifer  le  dard  inhumain 
Sa  fureur3fafïere  pointure. 


Ou  bien  toy  riante  Ericine, 
Ceinte  d  Amour,  d  atiaitsdc  ieux, 
Ou  toy  Mars, qui  voys  tes  nepueux, 
Autheur  de  la  race  Quirinc. 


Qu'vn  trait  de  vos  yeux  fe  defbande 
Sur  nou-.,las! comme  vn  clair  rayon, 
Puis  qu  il  faut  prendre  vn  morion, 
Pour  challer  des  Mores  la  bande. 


Si  la  guerre  longtemps  Teiourne, 
Animés  d'vn  cry  noftre  voix, 
Moitre  dos  chargé  d  vn  liarnois, 
Faites  puis,qàe  la  paix  retourne. 


Toy,  Auguflc  que  mon  vers  nomme 
En  terre, defcendu  des  Cieux, 
Qiù  veux  que  chacun  en  ces  lieux 
De  Ccfar,vengeur  te  renomme. 


Laifïe  du  Ciel  la  vo'--:te  encore. 
Et  comme  elle  fera  les  tours, 
Faits  alois  renaidre  tes  iours, 
Viuant  ça  bas,od  l'on  t'adore. 


DEQ^,  HORACE      PL.  4 

Prends  icv^es  fruits  de  ta  Gloire  :      To'laî  hic  mdgnosp* 


Les  triompiics  qu'à  tes  Autels 
Onficre,rcndant  immortels 
Tonnom,ton  los,&  ta  mémoire. 
Ta  voye  ayant  au  Ciel  reprife, 
Faits  qu'on  t^  nomme  Prince  humai: 
Accort,puiflant,de  qui  i a  main, 
De  ces  IndoiSjl'audace  brïfc. 


tins  tnumpkos, 
Hic  âmes  dici  pater 

a? que  prince  ps: 
Neu  fin.ts  Me  dos  e- 

ait  1  tare  innltos 
Te  duce  Caftr. 


Sur  la 


ion  de  rirçrile 


nauigatioK  ~ 
allant  en  yCt  h  me  s. 


ODE    III. 

PVis  qu'au  vouloir  de  l'orage, 
£t  des  flots  qu'on  void  retords 
En  cent  plis:tu  mets  ton  corps 
De/Tus  le  marin  riuage 

le  prie  celle  qui  noue 
Cefte  eau,la  belle  Cipris 
Et  1-  Père  au  menton  gris 
Eole  guider  ta  proue*. 

le  iuplie  aum*  d'Heleine 
Les  frères  aftres  iumeaux 
Te  conduire  fur  les  eaux. 
Hors  de  naufrage  &  de  peine. 

Et  toy  Nauire  qui  flottes 
Et  qui  vas  fonde  efcumer 
Et  fendre  dcfliis  la  mer 
De  Triton  les  vielles  coites. 

Soigneux  ie  te  pry'regarde 
De  rendie  gay  fur  le  bo:d 
D'où  iay  ma  vie  &  ma  mort, 
Maro,que  tu  prends  en  garde. 


In  Vergilium  athe- 

msmuigan- 

tem. 


Sic  te  diua  potens 
Cjpri 
Sicfratres  Hélène 
lucida  fideray 
Ventorûmque   rê&at 
fdttr> 

obfintlis  alùs,  prê- 
ter Iapyga\ 
Ntûis  y  quœtibi  cré- 
ditant 

Vebes    Vergilmm , 
finivus  ^Atticis 

incolumcm 


.xs 

pxecor: 

Et  [crues  anima  dr 
midiummcji 
h  iiij 


I.     LIVRE     DES     ODIS 
lUi  r*huri0'éts  triplex 

Cire  a  petîus  erat, 
~..:c       1       >  Cilauoitdiamantine 

qmjrapUm  trua   rame,&d'vn  rocher  le  cœur, 

Cotwjit pelago  rate  q^  fut  premier  le  vainqueur 

Primas  l  nec  timuit  Par  rames  de  h  marine. 

précipite  Afticum 

VeceruiÏAqutlomb9  , '       .  ' 

.,  ■       -a  •   w ,      i         Quel  dard  de  celle  qui  coupe 
A  ec  triftets  Hjddds  ^T^  noz  iour£  ^  mlïl/n 

nec  rabiem  Noti,     /  craint  ce  grand  demi-Dieu 

Çhio  no  arbiter  hdriç  Des  rnonftrcs  voyant  la  troupe. 

Maier,  tôlière  ,  feu 

Y  t    jr  Naçer  horrible  fur  l'onde 

Quem mortis  timuit  Et re|ardallt  de  fon œil 

gradum\  Remply&  enflé  d'orgueil 

QjHificcis  oculis  mo  Les  monts  la  fierté  du  mondcî 
jlra  natantia, 

Cmviditmaretur-        „       .   _.  .     . 

^~  •  .  „EnvaiD  Dieu  voulut  la  terre 

gidum,cr  jjDc  rocean  feparer 

Jnfameis    fccpulos  „Si  1  homme  choifit  la  mer 
^Ccrocerauma.        „Et  dans  fes  vagues  fenferre. 

NeœuicquZ  deus  ab- 

fcidiï  _ 

J       j  ,.r     ,, On  ne  craint  aucun  martirc 

Prudms  Occano  dif  ^QXir  enfuiUre  vn  fol  defir, 
Jocidbili  •  „  Au  mal  nous  prenons  plaiflr 

Terra,  fi  UmtimpU  »0ii  la  volupté  nous  tire. 
Non  tagenda  rates 
tranfiîinnt  vada.      Ainfi  a  k  race  ^J^ 

^Atiddx  oïdperpeti,    Ayant  offert  le  brandon, 
Cens  humana,  mit  Et  le  feu  du  Ciel  pour  don, 
fer  vetitum  nef  a*.  P">mcthé  porta  iàpeine. 

.ytuddx  I apeti  ggn9 
ïgnem  fraude  ma- 


D  E     Q^_  n  O  R  A  C  1 

Apres  que  cefte  eflincelb 
Fut  rauie  hors  de  fon  lieu, 
lupin  le  plus  puiiîant  Dieu 
Puniil:  la  troupe  nouuelle. 

Le  Ciel  lors  fon  :*e  enuoye 
Pour  fe  Tanger  de  nos  maux 
A  mille  diuers  troupeaux 
D'cnnuys,  ils  nous mid  enproye. 

Et  la  mort  qui  ne  fommeille, 
Nous  giuttant,doublefes  pjas: 
Pour  nous  fermer  au  trefp^s 
Son  dard  cruel  elle  efueille. 

Quand  Dédale  voulut  fendre 
Ce  Ciel,  d'vn  iuperbe  vol, 
Comme  téméraire  &  fol 
Des  Dieux  l'ire  il  peut  apprendre. 

Letrauail  dHercuI'jl'a-dacJC 
De  fon  cœur  ,  printles  enfers: 
„  Rien  n'eften  ceft  vniuers 
„  Que  l'homme  mortel  ne  brafle. 

„  L'homme  toutes  chofes  dompte, 
„  Seul  en  prenant  fes  efbats 
,,  Par  folie,du  plus  bas 
„  Au  plus  hault  des  cieux  il  monte. 

„  Mais  quoy  ?  las  i  chetiue  poudre 
„  Nous  faifons  par  nos  mesfaits 
^  (  De  nos  malheurs  les  attraits) 
„  Sur  nousf  eilancer  la  foudre. 


I     F  L.  y 

la  pétitions  intu- 

lin 

pofi  ignem  atherea 

domo 
S ut  du  ^n  macies, 

Crnoua  febrium 
Terris  mentait  co- 

hors: 

S  émotif  prins  tar- 
da necefiitas 
Letbi  eorrnpmt  gra- 

dum. 
Expertns  vaennm 

Vcdalns  aéra 
Tennis  non  hommi 

datis. 
Perwpit^yfckero- 

ta  Hercntens  lahor, 
Nil  mortalttns  ar- 

duum  eft. 

Cœlnm  ipfum  pe- 

ttmns finit vtia  :neq 
Ter  nofiritmbatimar 

fcelns 

Iracnnda  lov.em  ps 

nere  fulmina. 


r.    LIVRE       DES       ODES 

A  P.   SES  TE 


AdP.Seftiumcon- 

fulem  vt  ketior 

viuat. 


Exortationk  viureau  mode  ioyeu 
fement  puis  que  le  printemps 
aproche  &  qu'il  nous 
faut  mourir. 


Qoluitur,aerishy- 
ems  grata  vice 
veriscrfauoni: 

Trahuntque  fie  cm 
machinai  carinas: 

,yfV  ne  que  iamfiabu 
lis  gaudet  pecus 
4ut  arator  igni: 

Nec  prata  canis  al- 
hicant  pruinis. 

lam  Cytherea  choros 
ducit  Fenus  >  im- 
minente Luna: 

funtttque    Nym- 
fhis  Gratis  décen- 
tes, 


ODE    I  I  I  I. 

DE  nous  I'hyuerfe  départ 
Comme  d'vn  bénin  rega  ri 

A  ceiour 

Pait  fon  tour 
Le  Printemps  gracieux 
Plaifant&  délicieux 

Dent  on  m.yne 

Korsl'arenc 

Des  bateaux 

Les  monceaux 

Sur  les  eaux. 
Hors  l'eftable  le  troupeau 
Fait(reprenant  le  coupeau 

Des  ha-.-t  monts) 

Mille  bonds  : 
Le  laboureur  vieillaid 
Efclaue  au  foyer  cagnard 

Quifommeille 

Sercueiile 

En  riant 

LO  liant 

Va  riant, 
Les  champs,  les  prés,leur  elnaail, 
Plus  riche  que  le  corail 

Du  gel  franc 

N'eftplus  blanc, 
Aupafleceil  de  la  nuit 
Venus  les  Nim phes  conduit, 


D  E     C^_  H  O  R  A 

Les  deuancc 

Aladance 

Et  brauant 

Leur  corps  gent 

Vamouuant 
Ce  pendant  qu'en  Ton  manoir 
Des  Ciclopes  le  Dieu  noir 

Vulcan  fait 

Vn  tiers  trait 
Qr  de  ioye  ondoyant 
Yn  beau  Mirthe  verdoyant, 

Chacun  porte 

D'vne  forte 

Pour  rondeau. 

Le  chapeau  &* 

De  fleurs  beau. 
Parmy  l'ombrage  mouffu 
Ou  fur  le  tertre  boiïu 

Il  nous  faut 

D'vn  ton  hault 
Frifcr  mille  chanfons 
Au  Dieu  Faune  en  cent  façons 

Qu^on  luy  offre 

Pour  fon  offre 

Le  Cheureau 

Ou  la  peau 

D'vnaigneau 
„Le  trait  de  la  blefme  mort 
„Qui_nous  pourfuit  &  nous  mord 

„  Mefcontant, 

,,  Nous  attend. 
„  Et  tous  d'vn  mefme  pa» 
„  Nous  fait  rouler  au  trefpas: 

,,Lamortcfompte 

„  Etfurmonte 

„  Toutes  gens 

„  Et  les  ans 

„  Dzs  plus  grands. 
Le  fommaire  de  nosiours 
Qm  va  fini/Tant  fon  cours 


C  I     F  L.  G 

^/flterno  terra  qua- 

t'mnt  pede  ,  dur» 

grdmis  Cjclopï* 

Vulcdnus     ardens 
vritefficinns. 

Nnncdecet  dutviri 
di  nitidwn  cdpttt 
impedire  mjrt9i 

'  ■■■ 

y£ ut  flore,  terr-d que 
feruntfoltttA. 

Nwnc  &  m  vmbor~ 
fisFanno  decetîm 
moUrelucfs. 

Seupofcat  agna}Jîue 
malit  h*do 

Pallidd  mors  aqut 
put  fat  pede  pan- 
pernm  tahemas 

J{egumque  tnrreis,§ 
bcatc  Seftiy 

Vit  a  fumma  hrems 
fpem  nos  vetat  tn- 
fhoare  Ungam 


JA^ 


'*£* 


*?■ 


I.     LIVRE 

Idtntepremetnox, 


fabule^ 


maness 


Etâomm  cxllis  plu- 
tonia  :  quo  Jlmul 
mearis, 

Nec  régna  vint  for 

ô  ;■ 
tiere  ta  Us, 


DES        ODES 

Ne  promet 

Ny  permet 
Qyron  puifTe  conceuoir 
De  maint  âge  vn  doux  efpoir, 

Lanuictpafle 

Nous  de u aile 

Plein  d'orgueil 

Et  de  dueil 

Au  cercueil. 


££ 


Ad  Pyrrham.  A    P  Y  R  R  H  A. 

Mifeiumenciuuenem  Que  ceux  Va  font  mifèrables,  qui  U 
qui  eam  amat.  couru fent  £r  luy  font l'amour. 


wkmultagrd 
ciln  te  puer 
trofa 


ODE      V. 


I    -  1     cilv  te  puer  /^\  Vel  Seau  ietô  de  mille  odeurs 

^■^inrofa  \      )  ocrées 

,  V^  Tiré  iadis   de  la    race  des 

ser/»l»>»r>ia"  ^W        Dieux 

get  oàoribm  ^ux  ylc[lx  pius  cois  dcs  antres  gra- 

Crato  Fyrrhafkb  dn.  deux 

tr0  i  Vient  alTaillir  vos  beautés  diaprées* 


~   «      r\ 


WOHACEFL.  y 

'dm  retiras 


^  <^<£g  àcdk   n^rri 


lex  mûditiisï 
Hoties  fiè.em, 

tj;  deospbir, 
?j>crd 


éeqaora  ven» 
ntar  info]jensi 


tune  te  fruit ttr 
ulm  aitrea: 


mpsr  va  eu  dm. 
1er  amalrlem- 


,  nef  cita  dit- 


rd 


Ditu'as  amour  que  tu  es  variable. 
L'aitre  qui  luit  fur  nous  ny  la  For- 
tune Fdlld  cisl  m  iferi,  q  H  i - 
Ne  peult  d'enhault  plus  grands  maux         / 

décocher 
Dellbs  celluy  qui  ne  peult  arracher        ^ 
àon  cœur  du  tien  à  tromper  trop  co- 
rn une. 


Intentât  a  nites.  me 


Idtn  teprem 
fahule^  me 


Et àomm  exil 
ton  la  :  qno 


me  ans, 


Nec  rec-na  ', 

ô  ;• 
tiere  tahs, 


Ad  Pyrrh 

Miferumeflcii 
qui  eam  ama 


ODE      V. 

QvUmultagra 

cdn  te  puer  /^V  Vel  Seau  ietô  de  mille  odeurs 

rinrofd  \      )  facrees 

get  odoribus  Aux  ilcux  pius  C01S  <jcs  antres  gra- 
Grato  Fyrrha/kb  an.  cieux 

/■r0  -,  Vient  aflaillir  vos  beautés  diaprées* 


corn  dm 


D  E     Q^    HORACE     FI 
Pirrha  qui  eft  pour  qui  la  blonde   Cui  jldHdm  relira* 
trefTe 
De  yos  cheueux  pi9  beaux  qu'vn  cref- 

pe  d'or 
D'vn  fil  doré  les  enlafî  es  eucor 
Pour  de  ion  cœur  vous  rendre  domp- 
tereflé? 
Combien  de   foys   pourra  il  voir 
changée 
Ta  volonté  qui  te  trompe  &  feduit, 
Ta  loyauté  combien  de  fois  la  nuit 
D'vn  pleur  cuifant  voudra  rédre  yen 
gee? 
Combien  de  fois  las!  verra  il  Forage 
SifHantjbruyant,  tout  contraire  a  {es 

vœux, 
Quand  quelquefois  ton  amour  dan- 
gereux 
Se  reftira  d'vne  pôignahteïage? 
Bien  que  ton  œil,  ton  regard,  &  ta 
bouche, 
Et  la  beauté  qui  te  fait  tant  aymer 
A  fon  cofte' foudain  vienne  allumer 
Yn  nouueau  feu, ne  te  voyât  farouche 
Etd'vnefpoiite  conceuant  conté  te 
De  luy,fans  plus  qui  ieul  te  veut  feruir 
Pour  ton  Amour  iuftement  défierait 
Le  tout  il  met  fur  toy  de  fon  attente. 

Mais  de  te  voir  ion  œil  iniatiabie 
N'ayant  encorla  faiace  éprouué 
Du  traiitre  archer(de  Ces  traits  abreu- 

ué) 
Dit:las  amour  que  tu  es  variable. 
L'aftre  qui  luit  fur  nous  ny  la  For- 
tune 
Ne  peult  d'enhault  plus  grands  maux 

décocher 
Defliis  cclluy  qui  ne  peult  arracher 
ion  cœur  du  tien  à  tromper  trop  co- 
mune. 


S  impie  x  mudi'tiû} 
heu,  qttoties fiàem, 

Mutatisfc  deosjléit> 
Cr  dtyerd 


Nigris  tepiQTA  ven- 
ds 

EmiratiïUr  wfolens, 


Qui  nunctefruitur 
creàulm  durea: 


Qnt  fempsr  vd  eu  dm 
femper  amabrlem 


Sperdt ,  nef  ci 


CltiS    4H- 


FalUcisîmifer'hq 
bu* 


h;- 


Ihtenfatamres.  me 


I.     LIVRE    DES     OBIS 

tdhuldfdcer  *'ay  <*c  Neptun*  confacré*  dans  le 

rotiua  pdries  indi-  _      t      Temple 

irj  De  cet  couleurs  vnpourtrait  copafie, 

cdthumidd         ^  Quimonitrc  au  vif  le  naufiag-  tracé 

Suspendiffc  potenti  De  mes  Amours,qu'encor'  chacun  cô  - 
rejlimtd  mdris  dee.  temple. 


A    VIPSANE    AGRIPE. 


QhiI  ne  peut  fumtifer  à  chdnter 
Ad  Agrippam.         &  (a'rs  *"»*?*«,  crf*;/ f 

D    rr  Jeulement  propre  d  chdnter  les 

C  antiques  ^la  force  d'^yCmour. 

ODE    VI. 

SCilheruVariofor-  TPVVnvcrs  heroe'ji'efcriuain 

tis,tr  hoftium  JL/Varius,fera  dans lerain 

•r  ■  •  Ta  force  viure,&  tes  batailles: 

r,fw,M«»y  M W-  Ccft  pyfeMet.4  fon  rameau, 

ni*  dlite,  Ton  nom  rauira  du  Tombeau, 

Qudm  rem  cûqucfc-  Et  du  plus  noir  de  fes  entrailles. 
roxndHihw  ,  dut      DVnfredon il  dévoilera 
T a  va . 1  lance, lors  qu  il  fera 

eeJtils  Par  tout  retentir  tes  Gens-  d'armes 

Miles  te  duce  gejfe-  j)e  mille  accords  doux  &  parfaits: 

rit.  Il  chantera  leurs  braues  faits, 

N  sk ç-riùPd  neaue  ^*n*s au  damier  ^e  tcs  arraes- 

0     S    FF        i  Puis^u'Agripcarreftéiefuis 

hdcdicere3necgrd  Dans  le  rets  d'Âmour,ie  ne  puis 
uem  Eternifer(vemcu)  ta  gloire, 

Pelcïdd  ftontdchum    De  Pelide  ce  n'eft  à  nous 

,  r  *•  Ourdir  le  feu  ny  fon  courroux, 

cederencjci/,  Ceft  ouurage  ett  au  grec  Homère. 

Nec  curfus  duflicts       Mon  vers  n'eft  encore  fi  foi, 
ter  ntdre  ylifiè':,      Que  de  cuider  dire  le  vol 

NecfaZ  Pelopis  do-    P;Vl5^ur  le*  fieres  ondes, 
-*  Ny  dePelojelamaiioii 

www  Enyuree  de  trahifon, 


DI    Q^n  0  %  A  c 

€cs  chofes  me  font  crop  profondes. 


Ces  entreprifes  ne  me  font 
Que  de  honte  couurir  le  front, 
Et  mon  amc  paflir  de  crainte  , 
La  Mafe  défend  à  mes  vœux 
Que  d'vn  fuget  iï  glorieux 
Par  moy  la  grandeur  ne  foit  peinte. 


Car  qui  pourroit  yn  grand  Dieu 
Mars. 
Chargé  d'vn  harnois,aux  hazards, 
De  la  guerre  éprouué,defcrire: 
Qui  diroit  le  noir  Merion 
Perdu  dans  le  camp  d'Ilion 
De  Tydide,laudace,ou  l'ire 


le  tonne  les  riches  banquets 
Dayin,ie  disks  beaux fouhaits 
Dont  rougit  l'argentine  coupe, 
le  chante  le  fcu,le  brandon, 
Et  la  rlefche  de  Cupidon 
Le  Dieu  de  l'amoureufe  Troupe. 


E       Ft,  8 

Conamur  ,  tenues 

grand  ta:  dnmpH- 

dor, 
ImbellstjHtljrç  Mu- 
fa  pote  ns  vetat 
Laudes  egregij  Ce- 

fanstcr  tuât 
Culpa  deterrerc  in* 

geni. 

Qui*  Marte  tumc* 

teflum  adamatin* 
Vigne fer ipfer in  aut 

puluere  Troico 
Nigrnm  Menonem} 

autopePalladis 
Tytiden  (uperts  fa~ 

rem} 

Nos  conniuia  3  nos 

prœlta  virgmum 
Setîx  in  iuuenes  vn- 

gnibm  acrium 
Cantemus  vacni  cjtm 

ue  quidvtimur, 
Non  prdter  folitnm 

Unes. 


I.    LIVRE     DES    ODES 

Ad  Numatium  Plan-  _  _ 

euro   Confdarem,      A    NVMAT    PLANQVE, 

quèdTyburtina  te 

cione  praxipuè  de- 

fec-letur.  O  D  E    V  1 1. 

j  7  i"    y — "v  Vi  voudra,  fuiuant  la  fureur, 

L^Auâdbunt  alif   i      A  Dont  ApolÔ,enfle  fou  cœur, 
cUri  EJooâon,   I        Ë  Lou'ralaCité  Rhodicnne, 
aut    Mytile-     ^^T  Etfon  bruit  fcmé  fur  lesbords 
^^^_Plu«;Iointains,par  diuers 
accords, 
Ou  bien  la  ville  Lefbienne. 

Ou  d*Ephefe  les  facrez  lieux, 
Où  Diane  amufa  fes  yeux, 
jt  *  »u.I    r  ~.  i:     Acceptant  les  riches  ofrandes, 
JfUt  EphefumM-  Que  ïarnaindcsfuperbesRoys 
mansve  Connthi  Luy  ont  offert  par  tant  de  fois, 

Tefmoings  de  leurs  haute  (Te  s  grades. 

Ou  bien  de  Corinthe  les  murs, 
Seul  rampart  des  affaux  futurs, 
Que  de  deux  eaux  le  gouffre  embraffe 
Quil  facre  à  l'immortalité 
^fûmiWf,  vel  Baccho  Thebcsoùladiuinitc 
Tle!>asyvel  Apolline  De  Bàccus,  qui  là  print  fa  place. 

Vchhos  QHi1  f^e  1,hîT  d,e  DdPhos> 

i  Du.bcau  nls  coniaci  e  au  Ios 

Du  Dieu  lupin  &  de  Latone, 

Qnil  publie  le  beau  valon 

I  hocidien,où  Apolon 

J&-  JJ         Quilioue  le  bocage  verd 

U  Tempe.  Tempe  Theflalien, .couuerc 

De  cent  ce  cent  couleurs  difformes, 
La  ieunefle  des  arbriiïeaux, 
Qu£ f  enyurcnt  fur  les  ruilîeaux 
.,  FourX'cigaller  au  fein  des  ormes. 

SmttfHtbusvnum  o-      Plufieurs  ne  cerchent  autre  cas 
pM  ejl,  intact*  Pal*  Que  de  la  deeife  Paiias 

Entonner 


DE       Q^HORAC 
Entonner  d'vn  mettre  la  ville 
D'Athene,&  le  fertil  rameau 
D'vn  Oliuicr,ptaifant  &  beau, 
L'honneur  de  fa  trèfle  gentille. 


Les  autres  redoutans  le  nom 
Et  la  puiflance  de  Iunon, 
Du  Ciel,de  la  terre  emperiere, 
£inuitent  de  Miceneau  clos 
Ou  bien  prés  la  cité  d"Argos, 
Pour  franchir  leur  cource  première. 


Le  Sparte  bien  que  patiant, 
Ny  Lariiïe  ne  me  meut  tant, 
Que  fait  le  bruit  qui  fe  reueille 
Sur  la  péri  uque  aux  nœuds  retords, 
Comme  vn  Zephire  enfle  les  bords 
DVnc  eau,qui  pipe  mon  oreille. 


Ou  d'Anion  le  prompt  ruilTeau 
En  l'air  haufle,  qui  d'vn  coupeau 
Efclatant,  fait  naiitre  fa  cource, 
Ou  que  mes  fens  font  aflailiis 
Des  plaifîrs  d'vn  herbu  taillis 
Boyuant  quelque  argentine  fourec. 


„Commc  quand  Eole  repaifl: 
„  Du  freintes  venr>,&:  l'air  fe  taift, 
„  Clair  void-on  du  Ciel  le  vifage. 
„  II  faut  ainfï  d'vn  cœur  îoyeux 
„  Apres  vn  Nectar  gracieux 
,,  Sur  tes  maux  gagner  l'aduantage. 


E      F  L.  p 

ladis  vrhem 
Carminé  perpettn 
celehr<tre%o~ 
Vnàijj  difeerptç  fron 
di  préponem  #/;- 
uam. 

vliirimmmlunonk 
honorem 
^Aptam  dicit  rauis 
Argosyditésqtte  Mt> 
cenas. 

Me  nec  tam  patiens 
Lacedamon, 
2Vec  tam  Ldnjfaper- 
culjît  campm  opi- 
mx: 

Ojik  m  do  m9  ^Alhu- 
r,ex  refonantis, 
Et  prxceps  ^fnioic^ 
TyburtiUcns  ,  cr 
vda 

Mobdibus  pomarta 
finis, 
^€lbm  vt  obfcuro  de- 
tergit  nnbila  cœlo 
Sxpe  NotHs,  r.eque 
parturit  vnbreis 
PerpetHos:fic  tufapi- 
ensfimre  mémento 
YriftitiamjVitœqne 
la'oores 
Molli  Plance  men  : 
B 


I.     LIVRE      DES     ODES 

feu  te  fuirent  iz  Ci-  Soit  que  ton  œil  mille  cftendart* 

. .         '  Voye  ondoyer  en  mille  parts, 

&'X  Tuiles  melfagers  d'vne  guerre, 

Cajfra    tenenîjeu  0u  le  meijieur  de  tes  foûhaits 

denfd  teneoit  De  l'heur  iouifïant  d'vne  pair, 

T-huris   vmhrk  tut.  Aa  c^os  ^e  ta  maiion  t'enierre. 

Teucer  SalAmma,      cirTeucreprSptdVnpied  fuyard 
fAtrcmque  Tremblant  au  furieux  regard 

Cum  fa  Hréty  ta  me  Bc  ion  père,,  changea  de  place 
vddLjœo  De  ià  bouche,  laiflant  couler 

_  k    i' "l^r—  Afe  amis  va  doux  parler 

Tempora  pf»U*  fer  DVn  beau  rondea/ceignit  fa  facc. 

turvtnxijfe coren<t3 

Sic  trijleis  djfdtus       Difant,ou  le  Sort  nous  verrons 


am  icoi 


i> 


ous  conduire, là  nous  yrons 


r  \  ■    du  nied  lamefme  rove 

gup  nos  cimaueferet  Mon  f„vr/on  CŒar|.mcs  Compagnôs 

nïtltor  fortUnkfe-  „  En  cuidant  perdre  nous  gaignons 
rente,  53  Souuent  vite  plus  riche  proye. 

ibimuso  foctfycemi  , 

,  '     5  Armons  nous  donqd  vnenerte, 

tesque.  '  loiltcefpritindoiatc 

##  defperam1.:-  -  v a  dard  aillé  de  confiance., 

m  ÎJWj  ^  **fpi   Tanr  <lu-  fur  vousTcucre  fera 

r  *      Maiftie&feigneur:  Il  vous  fera 

cciedcyo.  Redouter,  &  voiire  puifiance. 

Certiisenimprorni- 

Jlt  ^/fpollo,  Car  Apolon  n'a  dit  en  vairi. 

'jtmhiotidm   tellure  (Ce  que  ie  tiens  pour  tVop  certain) 

nodîsalammdfd  g£™e  S1^'1  vllic  ?n  vcrra  naiftrc 

-^       De  moy  ailleurs,  qu  on  nommera, 
turtm:  Salamine  qui  lors  fera 

O  fortes  ,  f'eUrdque   Sa  grandeur  par  tout  recongnoiftre. 

f      '  r  *.      •'     ^        ChafTésd'vrt  Nectar  preci?ux 
M-ecumftpev^Mc  Tou:  ,  ^^  Dleu^ 

vinof  édite  curas:  £)cS  fonds  la  troupe  meurtrie:  e, 

Crds  ingens  i ter dbi  Cu  iout 

f»«i  £4itor:  Lc  a0lix  mic^n0li:  viendrons  vn  iour 

♦  Derechef  ieuoir  noitre  terre. 


;lO 


DE      (^HORACE      FL. 

A    LYDIE. 

.  ,       r  ,      .>  ■    .    Ad  Lydiamnefe 

llreprend  &>  Je  moccjue  de  Sibarx 

qui  luy  faitî  l'amour. 


uiat  in  Sy  barim. 


ODE  vn;i. 

LAsl  dy  moy  ma  belle  Lydie 
Par  tous  les  Dieux  ie  te  fuplie, 
Qui  fait  ainfî  tant  eflancer 
A  tes  yeux  d'amoureufes  rlefches 
Tant  dedards,de  douces  flamefehes 
Sibaris  voulant  offencer  ? 


Las!  que  ne  permcts-tu,mia:nard-», 
Qu]a  fon  fait  plus  iage  il  regarde, 
QlTiI  ne  f  arme  d'v  niuifant  fer, 
Quil  n'aille  encor,  brauant,f efbatre, 
Et  le  fablon  de  fon  pied  barre, 
Et  le  trait  de  fes  ans  prouuer? 


Que  n'arrefte-il  la  puifTance 
Par  le  frein  d'vn  poulain  de  France 
Qu|va  la  terre  poudroyant? 
Pourquoy  craint-il  les  iaunes  ondes 
Du  Tybre,&  les  eaux  vagabondes, 
Que  n'eft-ii  fon  bord  coitoyant. 


Qui  I'efmeut  à  prendre  la  fuite 
Lors  qu'il  faut  monftrer  a  la  luite 
Quel  cit  le  tendon  &  le  nerf 
De  ibn  bras, que ft- ce  qu'il  ne  drelTe 
De  fa  dextre  main  la  rudefle 
Plus-toit  qu'eftre  d'Amour  le  ferf? 


LTdia  dic,per  cm 
nets 

Te  de  os  oro ,  Syla- 
rim  cur  profères 
amando 

Perdere:  cm •  aprim 

oderit  cumpumpa- 

tiens  fui  uens ,  at- 

quefolis: 
Cm  ne^ue  mili taris 

Interaquales  equi- 

tetiG.ïllicanecLt- 

patis 
Temperet  or  a  franis; 
Cur   fimet  JfuHUm 

Tjlerim  rangerez 

car  ohiium 
Sanguine  vipérins 
C  au  fi  us  viîat\  ne-* 

queiam  liuida  ftC 

rat  armis 
Erachiafepc  difeo, 
Sapetraxsfinem  ia 

culo  nohdis  expe- 

diîo. 


A    THALIARCHE. 


I.     LIVRE      DES       ODES 
gnid  Idtet,  vt  mari-      De  Thetis la Nimphc  argentine 
nA  DeefTe  de  Tonde  marine 

...        7.       '    .»     Le  filz  d'Achille  n*a  ton  veu 
Filiumdicnnt  The  pour  fuir  les  aflaux  de  Troye 
tidtîfub  Idcrimofd   Que  des  Grecs  laudace  foudroyé 
7Y0/>  D"vn  habit  féminin  veftu? 

Funerawe  virdis 
Cultnsincçdem,cr 
Ljcids  proriperet 
cdteruds}  Qjfil  lHy  fat  faute  fe s  pldifirs 

du  temps  d'Hyuer. 
Ad  Thaliarcum. 

ODE    IX. 

Vldes,vt  ait  d  fi  et 
mue  cdndM  T^V  vois  du  mont  Sabinien 
ci  r      A  Leiommet  chenu  de  froidure, 

Soratte,  necidtnj»  Laforeft  iaplusnefouftien 
fiintdnt  oiîhs  Son  rameau  peint  d'vne  verdure. 

Sjlua  ldhordntes,ge 

FÏummd  confttterint  _Lc  fleuue  ^ ^on  oit  gronder 

J  Contre  vn  rocher  fumant  fa  trace, 

dcnto.  Eft  contraint  les  pas  retarder 

Vtffolue  fiigHS,  li-  De  fes  filions  changés  en  glace. 
gndfuperfoco 

Ldrve  reponens  :  dt- 

ô    /      •      \  Prends  ton  harnois  contre  les  vents 

quebemgnu*  Entaflant  au  feu  mille  bûches: 

Veprome  qttddnmu  £)>vn  vm  gardé  depuis  quatre  ans 
Sdbind  Remplis  mille  nouuelles  cruches. 

0  Tdlidrche  merum 

dyotd.  t. 

J*      v.    J*    '       *       Des  dieux  laifle  le  refte  en  main, 

Permute  duus  cçte  Uïffc  fairc  i  ieur  prouidence, 

rd.quifimui  M  L'orgueil  d' vn  fort  orage  eft  vain, 

Strducre   ventes   &-  „  Rien  fans  leur  confeil  il  n'oiFence. 

ifuore  fermdo 


DE     Q^   H  O  R  A  C 

De  nous  leurs  rayons  font  auprès, 
En  voyans  tour  ils  font  enfemble 
Qujaux  bois  ne  fleilrit  le  Ciprés 
Et  que  du  yent  l'orme  ne  tremble. 

„  Ton  cœur  ne  foitblefme  &  tracy: 
„  De  l'aduenir  ne  te  ioucie, 
Si  la  fortune  veut  icy 
Augmenter  les  iours  de  ta  vie. 

Reçois  tout  corne  vn  dô  des  dieux,' 
Gomme  du  Ciel  vne  largeiîe, 
Suy  l'amour,aubal  gracieux 
Faits  luyre  ta  braue  îeunelTe. 

Et  tandis  qu'vn  fils  crefpe-d'or 
Iaunit  le  plus  bas  de  ta  face, 
Et  que  le  dard  cruel  encor 
Ta  rlame  ne  rechange  en  glace. 

„  Car  comme  de  nos  ans  fenfuit 
„  (Corne  vne  ombre  qui  ne  feiournej 
„  Lafaifon,  foubz  lapaile  nuit 
,,  Partie,  iamais  ne  retourne. 

Ores  choilis  tes  paifetemps 
Parmy  quelque  verte  campagne, 
Les  deuis  amoureux  reprens 
Auant  que  tes  yeux  la  nuit  baigne. 

De  ta  maiftrefTc  Tceil  pillard 
Souz  vn  ry  couuert  de  feinnfe 
Careile,&du  doigt fretillàrd 
L'anneau  luy  defrober  aduife. 


E      F  t.  Il 

Vepraliates:  nec  en- 

prefi, 
Kecveteres  agiutur 

orui. 

Quià  fe  futurum 

cras  ,  fuge  qnç~ 

rcre:&r 
Qjiem  fors  dlerum 

cunyueàahitjucro 
^/Cppone\  nec  dulceis 

amores 
Sperne  puer  ,  neque 

tu  choreaf, 
Do  nec  vireti  cani- 

ties  abefi 
Morofa.nunc  ey  cam 

pw.Cr  area, 
Leuisque  fub  nottem 

fufurri 
Compofta  repeutur 

hora. 
Nnnc  £r  latent is 

proditormtimo 
Gratns  puella  ri/us 

ab  angnlo: 
Pignuspie  direptuni 

lacertis 
^Ctit  digito  maie per 

tinacit 


B   uj 


I.   X  î  V  R  E       DES       ODES 

InMercuriura.         A   I-'Hûnnevr   de 

Mercure, 
O  DE    X. 

MErcuri  fdCitnde    T\    J»  Er cure  des  dieux  la  faconde 
stl.„      \\ /1  Le   Nepueu  d'Atlas,  qui  du 

tts  Barbare, rude  &  fans  raifon 

.  Qui  feros  culîns  ho-  Armé  de  ta  O.ge  conduite 

minutn  reeentttm  Ses  mcculs  tlrcfTant  en  douce  luite 

r         n-  As  formé  fa  ieune  faifon. 
roce  formafti  «tfm,       De  ma  fureur  ^iuant  ]a  flamme 

-     £r  décora  Qui  me  rauit  &  brufle  l'Ame, 

More  palitjlrH'  Et  qui  fait  bouillonner  mon  cœur 

t*     *i*«  **v     vM^/rw/  le  veuxfacrer  àteshautcfTes 

j        *  Mille  Poéfies  charmerefTes, 

lotus, O"  deornm  EtmilIe  au:e]$aron  honneur. 

Nuntium,  Clinique        le  veux  raconter  à  la  bande 
/tjvc  parentem  De  nos  nepueux,  qui  ia  deibande 

.    .  '   r  *  Ierduay  que  ceux  loubz  qui  tramble 

fUCHlt  lacojo  Le  ?rand  Qlirnpe  tous  enfemble 

"  Cc-nderéfurtû.  _      T'ont  mis   au  rang  des  plus  grands 

Te  koueis  oïimnifî  Dieux. 

jrj-  Jrr  Qu'au  talon. ilz  t'ont  mis  vnc  aille 

reddidifies  Te  clloiflll.  nt  ccmm£  fidc]Ie 

Per    d9ixm>  «mitas,  Secrétaire  de  leurs  iccrets, 

p ueri>m  m: n aa        Oue  pour.  ire 

Voce  d*m  terret,  vi-  Tùasfalt parler  vn y liojre 

,     .      f  Lanimant  par.  ieç  f  mots  lacrçz. 

w    dHU^.^etra  Biencju'AJpttfchïuten'cQierc 

B^jit  ^ApUo  Contre  ccy  pom ■  1:  içriç 

j£«*»  C  ^Atridas  De  fes  bœufs-râ^sfuy  auoit 
<k*ï  */&£&*  ~  Encor  par  jeu  rauyfi  trou/le 
, .     .  ■      J    '■  S  en  rilt  &  c  lus  ne  le  courrouce 

ihodinesPnamus  re  Doaa2,lticiiangc  aton  fçauoir 

/;#?,  Ainii  comme  les  rangs  d'Arridc 

ThejfafisfHe   igneis,  Priam  fumant  ton  pas  pour  guide 


D  1     Q^H   O  R.  A  C 

Par  toy  celé  vintefpier 

Les  feux  TheiTalien;,  les  armes, 

Les  bataillons  dei  Grecs  genscl armes 

Et  pour  Hector  Achil'  prier. 

Tu  es  encor  celuy  qui  meines 
Les  diuins  efprits  par  les  plaines, 
Francs  du  trauail  laborieux, 
Et  bref  comme  ton  Cauuçee 
Fait  toute  Mine  treùaîi  :c 
Defcendre  aux  enfers  ténébreux. 

A     LEVCONE. 

(Mil  rieÇt  hon  tant  recereber  les 
ebofes  alnenir^  cr  0*kH  efi  #*£'*- 
Uur  viurc  lojfiUfëfUent  de  tour 
en  iwr. 


E      F  L.  U 

cr  inLjua  TroU 

Ciflr.ifefdlit. 
Tu  pins  hetis  itni- 

Scdilus  ,    viro-ilquç 

IcuAnico&ces 
^CurCii  turbAnîj/îtpe. 

ris  deiruni- 

Grattts,cr  itrns. 


Ad  Leuconocn  ne 
futufainquiraî. 


ODE     XI. 

LEucone  que  veux-tu  fçauoir 
Ce  qu'il n'eit  loifible  d'apprendre 
Quelle  îin  nous  deuons  anôir 
Des îours  fuitifs  qui  nous  font  rédie. 

Laiffe  les  nombres  odieux 
Des  Babilons,qui  par  nature 
Des  ans  font  par  trop  curieux, 
Ce  treft  que  noir re  Lepulture. 

Soi:  que  noilre  oeil  des  nouueautez  . 
Du  Printemps,  cent  p;Uiûr,s  rapporte, 
Soit  qirau.tnt  que  voir  les  beautez 
La  mort  au  cercueil  nous  emporte. 

Que  no?  noz  lour  ; 

Franchiilans  leur  coiuce  poucîreule, 
Vcifent  rouler  de  mille  tours 
Aux  enfers  la  pierre  odieufè. 


TV    ne   jkjftTfo 
{Çci*en?f*; 
?/::■?:,  quem  tHh 
Hmem  d*j    deder-n: 
Lcvcoîiiè'.nec  S 
hrtics 


nie  U  h  s    ,   cjiiiC'jiiil 

S  en  p  l  :t  rcshjem  te)  fit* 
tr%uit  Iitppïtèr  vl- 
Umdm\ 

gjicZ     VUÎ1C     OfpoffiS 

débilitai    tmiiicil9 
B  iiij 


LIVRE       DES     OD5S 
Trrrhenum  ,  fapias,       Mon  Leucone  il  eft  de  befoin 
'vin*  Unes,   CT   Qs'jnpcntonefi^roninftnriftt  ; 

.      •  l       ■  Duhtur  euitele  loin, 

Jparto  brettt  Et  ticns  ton  ame  en  fa  franchife. 

Spem  logam  refeces,       Suy  ton  plaifir,ayme  les  jeux, 

dum  locjHimHrfa-   Verfe  du  vin  à  plaine  coupe, 

wmt  mmda  »*uh  1UC  f  e  j"0  .n  dard  "g^reux 

ê>                      ,.  „La  mort  le  ni  de  noz  ans  coupe. 

^yttas  :  f4r/7f  a/m,  Cueillis  doucement  la  clairté 

<jua m  mtmmti  cre-  Quji  l'aube  du  iour  tu  voys  naiftre, 

dnla  pofîero.  ^U1S 4ue ^a ^cur  ^vn autre Efté 

*  Perfonne  ne  k  peut  pi  omettre. 

A    AVGYSTE. 

De  laudibus  Deo  ^jZt  lotie' plujteurs  princes  heroe's, 
rum,&  homi-  //  chante  U  louange 

num.  d*  Auguftc. 


Q 


ODE    XII. 

vemvir*m,4ut  ^Uon  dcsMuresiapIusbrauc 

heroa  lyra,  v  el  \^, A  qui  rcnds-tu  ores  efclaue 

dcri  Ta  flufte  au  bruit  non  enroué, 

Tibia  fumiscelebrare  Le  chant  enraux  refponds  de  ta  lire 

i  Tu  rais  fi  doucement  reaire, 

c^le'  A  qui  des  Dieux  l'as-tu  voué? 
Qjiem  dcumtctiriHtte 

tinet  io:ofa 

Ntmen  imago, 

yCut  in  vmbfcfis  He-  QmenTîe  ren  flagcol  humide 

Itconps  or»,  Sur  len.OL.v^n  de  Phocidc 

"        r              ■    j  Ouiurkrwlte  H.-monicn, 

^Atit    Juper   P'ndo.  0uaePi»icleTofte  des  nues 

gelidove  m  Hxmo,  $Ui  les  faauteffes  recognueg 

rndevocalemtemere  Del'œii  ,-oifin  Arcadicn? 

infecutd 
erpbeajjlu*, 


DE     (^HORACE      FL, 

^Arte  matern 


D'où  les  foreits  les  plus  efpefles, 
Suiuant  les  douceurs  piperelTes 
D'Orphée,  vindrent  droit  au  fon, 
Tous  arbres  forçans  leurs  racines, 
Et  mefmes  les  vagues  marines 
Vindrent  efcouter  fa  chanfon. 

Mais  que  faut-il  que  i'entrelaffe 
Sur  mon  Luth,premier  que  larace, 
Le  los,l'honneur,&  la  maifon 
De  Iupin,temperant  le  monde, 
Les  Dieux  hanrainsja  terre,&  l'onde, 
Lesans,lesiours,&  leur  faiion^ 

Il  n'y  eutoncqrié  quipcufteitre 
Digne  d  au  fainct  temple  paroiitre 
Du  ciel, pa/Tant  toutes  grandeurs, 
Encor  fon  large  fein  qui  voûte, 
N'eft  rié  prés  ce  Dieu  qu"on  redoutî, 
Duquel  Pallas  prend  les  honneurs. 

L'aigu  de  ma  voix  yra  fendre 
L'air,ô  Dieu  Baccus  pour  efpandrc 
Tes  lierres  rouges  vineux, 
Et  toy  draine  chalfereife 
De  faccoller  mon  vers  ne  celle, 
Ny  de  louer  ton  art  heureux. 

le  veux  tonner  le  braucAIcide, 
Et  les  feux  qui  l'onde  homicide 
Apaifent,ralànts  les  filions, 
Iumeaux,de  Lede  &  qui  fecoiuent 
Ceux  qui  Izs  plains  de  Ncptun'  courët 
Agitez  de  cent  tourbillons. 

f  Qui  font  que  les  eaux  f'enrrefrapét 
Quand  aus  pieds  des  i  ochers  f  atrapet 
Ne  permecancs  la  nue  errer 


13 

ra- 

pidos  morantem 

Fluminnm  lapfUs , 

ce  'ères que  ventos, 

$landum&  auntxi 

Jidibus  canons 

Duc  ère  qncrcus. 

Qrnd   priHS    dicam 

fôiitifptrentttm 
Laudibus)  qui  rcs  ho* 
mmum,ac  deorum, 
jgw  mare,  çr  terras, 
var'tjsqne  mundii 
Tempérât  h  on  s} 
Vndt  ml  maius  géné- 
rât ur  ipfî: 
Kec  v'igtt  quidqttam 
Jtmile  ,  atttfècm- 

dttm: 
Proximos  Mi  tamen 
icettpattit 
P allas  honores. 
Pralifs  atidax  ne  que 

tefilcho 
Liber ,  Çrfituis inïmï 

ca  virgo 
Beltuisnectc  metnen 
de  certa 


Ph 


xoe\a 


mttd. 

Dicam  Cr  ^Clciden: 

puerosqitcLcdd: 
Hune  eqttis  ,  illum 


LIVRE      DES     ODES 

JuptTdre  pugnis       Que  les  vents  font  franchir  carrière, 
2,-Mm:  «Hcmmfi-  $2» >>«itntU .vagne  meurdriere, 
.    ./  J      L  orage  &  les  flots  de  la  mer. 

mulalba  nantis 

Stella  reftdjtt. 

"      i  o      ""      Pendant  que  mon  oreille  efeoute 

,fw  humor,  j^es  nerfs  palans,  ie  fuis  en  doute 

Concihint  venti:  fu-  Quel  ie  dois  mettre  fur  mon  ton 

çiuntqm  ntihes  APrc5  les  Dieux:  celuy  qui  Rome 

EÏrmnaxific  au  v-  ^aftlft'ou  PW*?  ou  ^  °n  nomrac 
*       /  Tarquin,ou  bien  le  grand  Caton. 

Romulû  poft  hos  prias      _      ..     . 
*-  /  y        *  Ou  cil  qui  ayant  la  paupière 

An  quutum  Hors  des  yeux,voyant  la  lumière 

TomfiU  regmtmmt'  Du  monde,paruft  aux  enfers, 

mort  m  fuptrhs    Ie  yeux  dirc  Emllc  propice 
_,  •    -r  r  ■    j       A  la  Patrie,ou  de  Fabrice, 

T*niu>ufaftt*,d».  Lafor<:eauîacct:nsdem'es  Yers. 

bitoyan  CatoKis 
NuhiU  Ut  hum. 
*effêlttm,er>Sc4uros      Ie  n,oubIi.ray  u  teftî.  noire 

awmaque  magna  Curye,quc  la  d'ent  d'y  noire 
Frodigum  Paulûfii-  N'a  point  touchê.ny  de  l'efpieu 

perante  Pœno  L'adreffc,&  la  manière  Vtile 

J  •    />      •       r      Aux  allaux.  Et  auant  a  Camille 

GrAtmmfigm  refe-  DVn  homme  l'en  fcrayyn  Dieu. 

rem  Camœna, 

.  Fahviciîi-mquc. 
Mme  ,CK  inccmpk      ^  ^  choir  de.la  rofcc 
.      Curinmcaph;-       Sur  ieieunearbnlicaupoiec, 
Ftilem  bello  lidit3çr  Ij  ccoift  peu  à  peu  hautement, 

Camillum  Jjnfî  reçoit  ta  renommée 

Marcel, par  ma  plume  animée 
StnapauferU^cr  Deiour  cuio^accroiilemcnt. 

amtxs  affa 
Cura  Urefunàw. 


DE 


^ 


H  O  R  A  C 


Cefar  monftrarit  fa  claire  face, 
Enfplcndcur  les  Aftres  il  palTe, 
Les  Aftres  da  grand  ciel  voûté, 
D'autant  que  PJiebc  en  face  plaine 
La  nuict  par  la  eclefte  plaine, 
Les  fufmonte  de  fa  clairté". 


Pcre  faintqui  fur  nous  regardes, 
Qui  de  tous  ericbrbtrés  nous  gardss, 
Et  qui  nous  difïiles  ton  miel, 
Fais  ie  te  pi  y'  que  fa  main  forte 
Le  rond  de  ce  Globe  elle  porte, 
Tant  que  tu  régneras  au  ciel. 


Soit  que  de  l'ennemie  audace, 

Qui  du  plus  loing  la  mort  nous  brafle 
Il  rompe  les  dell^ins  cruels, 
Soit  qu'ayant  efteir.r  l'éftincelle 
D c  q  u  c  1  que  au  1 1  :  t r o u  p e  r c b  z lie , 
Ilfoit  digne  de  mille  aufçls, 


Il  ne  fera  non,iamais  fauté 

De  confeflèr  ra  rnain  plus  haute 
tnt  hommage  â  tes  grandeurs 

T u auras U  Cul,ie  Tonnerre 

Êtniy  goaueinciala  . 

Ayants  ypusdeux  rpefmcs  honneurs. 


E      P  L.  14 

Crefcit  ecullo  velac 

arborano 
Fdma  Marcelli,  mi" 

dit  tnter  omneis 

Iulium  fi  dus  y  velat 

inter  igné  if 

Lnna  minores. 

Gentk  humant  p*t- 

'ter,dtque  euflos 
Orte  SntHrno,  tibicu 

rà  nidgm 
tâefënrfàfk  datante 
fecundo 
Cafare  règnes 
I lie  feu  parthos  La- 
tte imminentes 
Egerit  infio  domitos 

triwnphoy 
SnteÇabie&os  Orien- 
us  tris 
Serasy&Indo$: 
Te  minor  Idtum  re- 

gettqv.M  orbem: 
ftgraùi  currû  qua* 

ties  olympm: 
Tu  parnm  e'afiâ  ini* 
micamittes 
Fulmina  lucis. 


I.    LÎVRE      DES       ODI5 

A   LYDIE    SA    MAIS- 

treflè. 

Ad  Lydiam  arnica  n  fi  fUkt  df  „  ^  TMgfh  efi 

*  flu*  aymtdefa  Dame  que  luy. 

ODE    XIII. 

CVm   tu    lidia 
Telephi  \A  *  L>'di(: 0li  ie  »'cns  cn?l?<* 

.        *      -  lVlMesvolontez  &mesdeiïrs, 

Cermcem    rojeam,  Lors  ^ue  tu  femes  tant  dc  rofc$ 

CT  cerea  Telefm      Au  coljobjet  de  tes  plaifîrs 
Z*tf<U  brachU,vd,  Las,Amour,  ie  me  fens  épris 

D'vn  feu  qui  bruile  mes  efpritî. 
meum  L  *■ 

Feruens  diffictU  h  t- 
le  tumet  lecur. 
Tune  nec  mens  mihly 
nec  color  Vzmt  f  cn.vole  &  mc  deiâiffc 

Certa  fede  mdnet\  Iaune,pafmé,mort  à  demy 
humor  CT  ingénu  De  l'onde  qui  fort  la  large/Tc 
Furtim  laliinr  ,  *r-  De  mes  yeuxdit  mon  ennemy: 
Telmoms  certain  du  delcunro" 
£"'**  m  .     Plus  cruel  quvntraicl  delà  raoic. 

j^»rf?»  /*»f«.  pent- 
tus  macérer  igni- 
lus. 

Vror,Çeu  tihl  candi* 

t{gJs  Quand  ie  vois  ton  gentil  corfage 

„1  *»     t  Eftre  alaidV,  par  vn  cour  rottR 

r*r^r»f  Ww  £t que  Telepy  (enrôla rage 

immodtctmero  Des  amans(dont  ie  fuisialous) 

J^'.ttC  :yT«f  ^«er  f#-  Son  amour  venant  amufer 

rens  Grauetesleuresd'vnbaifcr. 

Imprept  memorem 
dêteiabrisnotam. 


D  E     C^ 


H  O  R  A  C 


D'vn  baifer  qui  n'eft  agréable, 
Qmn'eftplaifant  ny  gracieux, 
Croy  moy,iI  eft  trop  variable, 
Il  te  trompe  mocquant  tes  yeux, 
Garde  que  ies  propos  ailler 
Ne  t'enfermtnt  dans  fes  filets. 


Heureux  trois  fois,heureux  encore 
Qui  gardent  entier  le  lien 
De  l'amour  que  tant  on  honore 
Sans  le  rompre  ou  brifer  en  rien 
Attendant  que  leur  dernier  iour 
Donne  la  fin  à  leur  amour. 


L'HONNEVR 
Brutte. 


DE 


ODE    X  II  II. 

ONauire,vn  cruel  orage 
Prend  ia  fa  defmarche  fur  toy 
La  vague  battant  le  riuage 
T'aporte  vn  nouuel  efmoy, 
Que  fais  tuM'vn  courage  fort 
Prompt  iette  tes  anchres  au  port. 


Voy  comme  l'Antenne  foufpire 
Et  le  malt  langlotte  fon  mal, 
Le  vent  mutiné  le  martire 
De  Thetis  au  large  portai, 
Voy  les  flots  tout  à  i'enuiron 
Peur  afiàillir  ton  auiron. 


B     ï  L.  IJ 

Non  tJt  me  f au  s  a%- 
dias, 

Speres    perpetuum 
duleta  barbare 
Lddentem   ofcuU  , 
qut  Fenus 
Qjunta  parte  fui 
netlaris  imbuit. 
Felic  es  ter  ,  ey  am- 
plius, 

Quos  irrupta tenet 
copulamec  malts 
Vtuulfus    querimi- 
ni/s, 

Superma  citiusfol 
ttst  amor  aie. 

InBrutum,  bellum 

ciuile  repa- 

rantem. 

ONauis  ,  refe~ 
rent  in  mare 
te  noni 
F  lu  fins,  o  qui  à  dgisl 

fort i ter  occupa 
Portum.nonne  vides  y 

vt 
Nudum  remizio  la- 

Et    malus    céleri 
f  atteins  ^€jriC0y 
<Antenna>que  gema?} 


I.     L  I  ï 

de  fmefunihus 
Vix  durâre  cdrinç 
pofsinf  împeriofîus 
i/Equor  ?  non  tihi 

fnnt  intégra  lin- 

tet, 
ATon  dîj\  jhos  iterum 

■prejfdvocesmdlo. 
Qnamuis  Vonticdp- 

7itiS 

Syludfilid  nebilis 
lattes  ergenu  s, cr 
nomen  inutile: 

Kîl  pittû  ,  timidus 
nauitdfuffibus 

Fulitjunijïventis 

■pehesluâtbriûcdiie. 
Nu  fer  follicitv.m 
qud  miln  t&dium, 

2<runc    deftdenitm, 
curkauc  non  Unis 

Jnterfufd  nitenteis 

Vîtes  dquwd  Cycld- 
ddf. 


RE      DES       ODES 

Si  de  quelque  puiffant  cordage 
A  ce  danger  il  n'a  fecours 
Des  monts  eileuez  par  l'orage 
Sera  conduit  par  centdeftourse 
On  ne  peut  defîa  plus  ramer 
Parmy  le  courroux  de  la  mer. 


Le  drapeau  enflé  qui  l'air  coupe 
Eftiatout  rompu  de  trauail, 
Et  les  Dieux,gardes  de  la  poupe: 
Abandonnent  le  gouuerno.il: 
Le  pin  encor*  à  fen  befoin 
Ne  peut  aprocher  le  bord  loin. 


LeNautonier.blefme  de  crainte 
Des  flotz.Di'efquejiadeuoré, 
Ne  f afieure  à  l'image  peinte 
Dont  fou  tableau  eî'c  iecoré: 
La  ioji:  donc  logé  tonfoimait 
N'eftre  de  tels  rents  le  joiiet. 


Quâd  ie  pouuois^ieureux,  enfuiurc 
Ma  liberté,mille  tourmens 
Me  venôieut  iaiiïr:Ores  viure 
Il  faut  en  mille  penfemens, 
Pouiiuiuy  d'yn  mordant  défît 
De  te  revoir  à  ton  plaiiir. 


D  E       Q^H  O  R  A  C  E 


F  I. 


iS 


Le  frefage  de  Neree  ,  vieu  de  U    Nerei  vaticinium 
mer  ^fur  la  ruine  de  de  ruina  Troix. 

Troye, 


ODE    XV. 


LEs  vents  voyant  Paris 
Guider  fon  beau  Soleil, 
Enuieux  &  marrys 
S'enyurent  de  fo'mmeil. 


La  mer  calme  fe*taift 
En  rompant  les  elbats, 
Nerce  fe  rep.iift 
Dans  les  Troyens  combats. 


Combien  de  maux,helas! 
Eaudra-il  lors  foufFrir. 
QuVn  tranchant  coutelas 
A  toy  viendra  f  offrir. 


Comme  le  Grec  viendra 
Aflaillir  lllion, 
Pârislorsdeuiendra 
En  rien  ton  vnion. 


Pallasdéiatcmet 
(le  le  voy  :ion  harnois, 
Son  char,  l'on  fcuj'armet, 
Son  rondachc,&  ion  bois, 


Pyïïlor  cum  tra- 
heret  fer  frété 

nanibus 
làœis  Helenen  per- 

jhlus  hofyitam: 
Ingraio    celer  es    oh- 

mit  otto 
Vent  os ,  vt  caneret. 

fera, 

Nereus  fat  a.  M  ait 

ducis  auidomum, 
Quam  multo  repetet 

Gracia  milite, 
Coniurata  tua*  mm. 

père  nttptUs, 
Et  regnum  Pnami 

v  et  us. 

Het*Joeiiyquantt*s 

eyais  y  cjuantus  a~ 

défi  vins 
Stidorlqaanta  moues 

fanera  Vardxnœ 
Gucnti  !  lam  galeam 

FaiU$3Cr£gida, 
Currùs^ue,  &  ralit 

parât 


I.     LIVRE     DES     ODIS 

Nequicqux  Venerls      Vit  fomptueux  eftant 

prafidio  ferox  ge  Ven,us  cardFé 

'rt     „    r    •  Tu  ne  feras  pourtant 

Petits  Ca/anem:gra  Par  fes  trai(£  deIai(ré. 

taquefœminis  Delaifle  ne  feras 

Imbelli  cithara  car-   p°ur  viureà  tonplaifir 

~.;-*H'«itÂ*.  D'vn  torment  t  -  mourras 

mina  aiuiaes ,  _    .  /••/*. 

.       Qui  ia  te  vient  iainr. 

Ne^mcquam  thaU-       A  Dieu  les  doux  attraitz 

mograuets  De  l'amour  nourriflons, 

H4Ïi*s,(r  calami  A  Dieu  les  fainetz  pourtraitz 

MeuLGntft  Seuls  fuiets  à  mes  fous 
•/■'..        n       ■  '  E"  vous  quittant ,  le  dois 

VitAbis  ,  jtrepitum-  Sur  lc$  Grccz  bataillons 

que  y  O"  celer  cm  fe  Chargé  d"vn  braue  harnois 

^w;'  Rompre  mes  eguillons. 
jf-                          t  C'eft  d*Aiax  que  ie  veux 

jbActm  tamen  he»  SoiarcdVn  fer  pointa 

férus  adulteros  L'arrogance,&  les  vœux 

Cimes    tuluere  col-  De  fa  haute  vertu. 

lJn€Sm  Mais  quoyrlas!  trop  tardif 

..    •    ,  Pour  atteindre  à  ce  point 

Non  <  Laertiadem  n  -  fera captlf 

exitium  tu<t  Dans  Tes  mains  mal  apoïnt. 

Centis  ,  non  Tyhum      Le  flottant  ennemy 

Ntfara.  refpicis}       ^e  vols-tu  ondoyer 

•  ' im  a     Qui  te  Hcnt,àdemy 

rrgmt  imfdmài  te  j^cené)foudrovcr: 

Salamimns,  Teiicre  vaillant  &  preux 

Teucérque,  0*  Sthe-  Pour  ta  force  efbranlcr 

tenus  fciens  Va  d'vn  cueur  généreux 

r        *.  ,     a.  Ses  troupes  aflcmbler. 
Pugntfme  .fus  efl      Rce  J^  fur  le  front 

tmpentare  equis  Tu  Terras  Mericm 

Non     durigd   figer  Entre  tous  ceux  qui  ont 

Merionem  anoaut:  Le  crefté  morion. 
„  r                Jr  Ju^       Tydide  ayant  Ion  cu?ur 

Kofces.cece   funtte  Ent'géde  J^ 

repenre  atrtx         Rechaufant  fa  fureur 
Tydides  melior  Pâtre,  Veut  te  veoir  defconflt. 

Comme 


DE      Q^    HORACE 

Comme  yn  cerf  fugitif 
Au  regard  affamé1 
Du  Loup  :  ainfi  craintif 
Tu  feras,&  pafmé. 

Pafmé  Lors  tu  feras: 
Voyant  de  ta  fierté 
L'orgueil, tu  changeras 
Alors  ta  fermeté. 

Paris,  tu  n'auois  pas, 
Au  fouhait  de  tes  yeux 
Ouuert, (trois  fois,  helas) 
Ses  propos  ennuyeux. 

Allumé  de  courroux 
Achille  vn  iour  viendra, 
Des  Troyens, par  fes  coups 
Qin  la  gloire  eileindra. 


yC  fa  maifrefe  la  priant  ïexeufer 
des  iniures  qutl  luy  k  faites. 

ODE    XVI. 


QjumtHyceruus  vt 
vaîlis  in  alter* 

Vifun  farte  Upum 
grammis  tmme- 
mer, 

Sublimi  fugies  mol- 
lis anhelitu, 

Won  hoc,  poIIicitHs 
tua. 

Iracunda  diem  pro 
fer  et  ilio, 

Matromsque  phrygïl 
clafsis  ^/Cchillei. 

pofv  certas  hyemes 
vret  yCchaicus 

Ignis  I lia  cas  domos. 

Palinodia  ad  Tyn- 
daridem  amicam. 


MA  douceur,fîlle  qui  furpafles 
Les  riches  beautez,&  les  grâces 
Etdetamere,&de  Cypris 
Quand  feras  tu  taire  mi  mufe, 
Qin  en  te  reprenant  amufe 
Sa  voix,fon  vcrs,&  [es  eferits? 


I'ay  eu  long  temps  lame  captiuc 
D'vne  flamme  de  teu,fi  viue 
Quelle  furpaifoit  d'Apollon, 
La  collere  chaude-flambante, 
Ou  la  fureur  d'vn  Corybante 
Tant  auois  ie  le  cœur  fellon. 


OMatre  pulchra 
filiapulchrior, 
Qucm  cnminofis ctrn 

que voles  mo dur* 
Pones  Umbisfiuefâ- 

ma 
Siue  mari  Uhet  <A- 
drtano. 

No  Vindymcnc ,  no 
adyùs  quant 
Montem  facerdotum 
incola  Pythim, 
G 


ï.    MVRE     DES      ODE» 

•Non  liber  étque  ,  non 

dCUtd 

Sic  ereminant    Con-       Le  feu>le  fcr,rcau,ny  la  foudre, 

bd  t    £ra'  Nepouuoyent,  cemien  feu,refoudrc, 

/!  .  *  Ny  moins  mon  courage  appaifer, 

Tnftes  vttrd  :  quas  \t  vouIois,fentant  fa  pointure, 

neque  Noricus  (Errant  toujours  a  l'auenturc) 

Veterret   enfis  ,  nu  Pins  fort  mon  couroux  attifer. 

mure  naufrdgum, 
Necfduus  ign'is,  nec 
tr-emendo 

luppiter  tpfe    ruens  . .  . 

f'4Jjti;     '  Lautheur  de  cefte  mienne  rage, 

mmuTu.  C'cftoitPromethé^uvn  orage, 

Fertur  Vromethem  Dans  mon  flanc  me  vint  enfermer. 

dddere  principr  D'vn  Lyon  au  cœur  il  me  plante 
limo  codttns  partial  Lafureur,aui  tant  me  tournante, 

t  j-  l  Etquemeraitdireelcumer. 

lamvndique  *; 

Defeftam,  Cf  infant 

leonis  ' 

yimftcmacho  dppo~ 

fmffsmfiro.  Le  courroux,ïa  fie  rc  arrogance, 

JrdThyefien  exitio  Thyeftemift  en  décadence. 

çrfaui-  Les  murs  des  plus  grandes  citez 

Str*nere,ty  dltisvr  DSm  bruit  efclatant  trébuchèrent 

7   »         .  •  Quand  mille  dardSjle  delcochcrcnt 

bibm  vltimd  ^-blanc  d£  lenrs  fcllicitcx# 

S  t  et  ère  cattfd,  cur  ft- 

rirent 
Fnnditm  )  imprime- 

r  et  due  mûris 
HoftiUdratrumex.      Pardonne  ma  folle  ieuncfTe 

ereitus  mfelens.         Qui  mutina  mon  hardiefl'e, 
Compefie  mentem-.me  Car  ie  ne  veux  chanter  que  rii, 

qnojHe  peftoris 


B  E       Q^  HORACE      F  L.  lS 

Tenta  ait  in  ànlci  iu~ 


Las,pourueu  que  ie  puiffe  encore 
Me  rcuoir(ma  Iuîfante  aurore) 
Aa  nombre  de  tes  fauoris. 


A     TINDARIDE. 


uent  a 
FeriioriCT  in  cèlera 

jambes 
Mijiïfir-entcm.nuc 

eço  mitibus 
Mntare^ujro  trijtta: 

dum  mwt 
Fias  recAtatis  arnica 
Obvrclr'ijstantrnum- 

aiereddas. 


vinmtant  a  venir  viureçy 
mourir  auec  Iny, 

ODE    XVII 

LE  Faune  inconftant  &  volage, 
Meine  ion  ramalle  troupeau, 
Tout  au  plus  haut,prés  du  nuagç 
Du  Lucrétilien  coupeau, 


De  lycée  il  change  la  trace 
Pour  cercher  les  lieux  ombrage] 
Hors  dalà,fa  cheurc  il  defplace 
Pour  fuir  les  vents  outrsgeux. 

Pcfmy  la  foreft  verdifTantc 
Elle  va  pourchailer  fa  [leur, 
Et  par  tout  le  taillis  errante 
Brotter  fur  la  verte  couleur. 

D'vn  Aroofierin  fueillage, 
Qunie  fait  encor'  que  faillir 
Elle  iepaiib,&  fon  courage 
Ne  vient  le  coleuurc  aflailltF. 


AdTindaridem.de 

laudibus  agriSa 

bini,&  montis 

Lucretilis. 

VEÏox   amœnnm 
Jape  Lncrctilem 
Muta  t  Ly  caos.Fa  i  n 9  : 

Cr'igneam 
X>e fendit afratem  ca- 

féUs 
ffque  mets,  fUniicf- 
queventos. 
Impunè  futur?!  per 
nerr.HS  arhutos. 
Qu^rnnt  Utere:s,cr 

tbj  ma  A.GM& 
oient i s   vxores  tfka- 

riti: 

c  ij 


I.     LIVRE      DES       ODES 

JVec  viriàeis  mttuut  E>es  belliers  les  puantes  troupes 

colnbras  Q~ -  *e  ^ergcr  ^e  m^e  couPs 

*  .   .  .   ,  ChalTe  fur  les  plus  hautes  croupes 

NecMartialeis  hœ-  DeS  monts,ne  redoutent  les  loups 

dilia  Infos:  Comme  le  Dieu,  du  cois  boucage 

rtcunaue  dulci  Tyn-  Pipant  lair  d'vn  gracieux  fon, 

i      ■  rrf    /  Le  rocher  le  vaiioniauuage 

aariJiitHld  Contraint  refpondre  à  la  chanfon. 
Vallès,  crVjticacu- 

bantis 
Lama      perfonuere 

faxa.  Les  dieux  benings  &  débonnaires 

Vu  me  tuenturJus  Panant  à  gré  ma  pieté 

J-.                     J  Parmy  les  lieux  tant  fohtaires 

fietasmea,  Me  garderont,dc  leur  fierté. 

Et    Mufa   cordi    ejt  I'ay  la  Mufe  emi  tient  finette 

hinc  tioi  copia  Mon  ame  en  les  douces  rigueurs, 

Manabitad  plénum  l  rodigue  ainfin  que  Cerezgctte 

,                   £  Au  temps  dore  mille  raueurs. 

benigno  L 

Rgns  honorem  opn- 
lenta  cornu. 

Hic  m  reducla  val  Souz  le  reply  de  Tes  Cauernes 

le  CanicuU  ?d  ie  loge  par  ces  âcCcrts, 

j.                    r.  Ah;fi  par  moy  tute  gouuernes 

VeUbis  *ttus:crfide  yien-ten  habiter  Tes  rochers, 

Teia  Tu  ne  fentiras  point  les  flammes 

Vices  lahorantels  in  Deraftrcflamme-yomiflant, 

Cy  tu  chanteras  de  deux  Dames 
Le  cueur  en  amour  gemiilant. 
Tenelopen ,  vitream- 

que  Circem. 
Hu  innocentis  voctt 

la  Lesbij  Au  vert  tapis  de  quelque  herbetc 

Vucesfub  vmbramec  Tu  endormiras  tes  defks, 

L        I  -   .  Puis  boiras  d'vne  longue  traitte 

Semelem,  ^  ym  fuccré  miHe  plaifirs> 

Cum  Marte  confiw-  La  Bacchus,le  DieuThionee, 

det  Thjonens  Ne  vaudra  méfier  en  les  jeux 


D  E    Q^_H  O  R   A   C  E 
La  troupe  aux  combatz  obftinee 
Son  fer  ny  Ces  coups  outrageux. 

Tu  ne  craindras,ma  Tyudaride, 
Celuy  qui  en  eft  enuieux, 
II  a  le  cueur  de  force  vuide 
Pour  fe  prefenter  à  tes  yeux, 
II  n'oferoit  de  ta  courtine 
La  pcrletife  beauté  toucher, 
Ny  l'efmail  ton  corps  qu'illumine 
De  fa  main  craintiue  aprocher . 

A      V  A  R  E. 

Que  le  vin  refio  uit  quelquefois, 
O*  quelquefois  nuit. 

ODE    XVIII. 

TV  ne  dois  anter  fur  la  plaine 
QuVn  doux  raiiîneux  arbnlleau 
Où  le  Tybre  épanchant  fon  eau 
Souuent  fégaye  &  fe  pourmaine. 

Les  dieux  cotre  ceuxfe  courroucer 
Qin  ne  cheriiTent  le  bon  vin, 
Le  remède  le  plus  diuin, 
Pour  chaifer  les  maux  qui  no*  pouiTét 

Ayant  bien  beu  qui  veut  reprendre 
Le  dur  fardeau  de  pauureté, 
Ou  bien  de  Mauorts  la  fierté 
Quuious  contraint  les  armes  predre? 

Qin  en  referrant  la  mifere 
Dans  la  nuiél  d'\n  pouldrcux  tobeau, 
Plus-toit  Venus  d'vn  ton  nouueau 
Ne  chante,ou  toy  Bacchus  grâdpcre? 


E  L.  IÇ 

?r<tliA  :  nec  metues 
proteruum 
Sufpetta  Cyrumine 
malédifpari 

Incôtinentets  tmjciat 
manns, 

Et  feindat  h  ax  entent 
coronatn 

Crinihus^  immerit ti- 
que veflem. 

Ad  Varumjaudans 

tyburtinum 

vinum. 

NriLxm  Ifyre/k- 
cm  vite  prias 
feueris  arhorem 

Cire  4,  mite  folum  Ty~ 
huris  y  rjr  mxnui 
Catjli. 

Stccis  omnia  nam  du 

ra  Deus  propoftitv.ie 
que 

Mordaces  aliter  dif- 
fugtunt  folli cita- 
dine s. 

Qjiis  non  te  potins 
Bacche  p4tertuque 
decens  Tenus} 

^/ft    nequis    771 


odwi 


C   ii) 


I.    LIVRE       DES       ODES 
trdnfilidt  munera      Parmylesrougiflantcs  taflcs 
Ti     •  Afin  de  ne  pafferlebort 

~W  n>,  „    Deraifo^Tuasledifcort 

Cenîdiircd  m on  et  en   Des  Ccntaures,Et  leurs  menafTes, 


ithts  riXA  fu- 


Lap 

per  mero 

■n  '   ;/   ->   ..-«.*». cV       L'efprit  Cythonicn  Auide 

Vc  '■•lia  a^rKonel .oit-  _       r         '        r  •  *  a 

•^  }      ..      '      .      .  Des  vuronnes  enfuit  la  loy, 

boni/ s  non  Unis  E-  Bacchus  comme  leur  prince  &  Roy 

ulus%  Alafobrietelesguidc. 

Giimfa,  atque  nefa 

exiriio   fine   Iwi-  ^  ,        r . 

f£      J  Baflar  qui  portes  lame  faintc 

di&utn  ^   Dans  le  coité,ie  ne  veax  pas 

Dïfcernût  duidi.Ko    Eibranlcr  tesieux  teselbas 

etro  teCAndiâeZdf-   Puis  que  les  dieux  i'ont  là  contrainte, 

forcé 

Inuitum  ejiidtia  l  née      £)C  publier,  Ahiie  nay  garde 

vdùjs  cbjttafrondi  Ky  tes  hauts  fecrets  faire  ouyr, 

i    .  Dcfquels  heureux  tu  peusiouyr, 

,     ,.  Tant  iur  toy  le  Ciel  ion  œil  darde. 

Sub  dium    rapt  dm. 

fana  tenecHtn  Bere 

cynthio  Reriens  d'vne  brauc  hardiefle 

tomUjmpa»*  qtu  Ton  Bedon,&i«ienx«ai  font 

n  i  r       ■[  À         Noircir  lentement  au  tronc 

fubjequiîur    cacas  DuYln;àlafumccéfpeilc. 
amor  fui, 

Et    tolltns    vdenum 

*].,,  -.;«.;  n-L*-:^  Ce  n'eft  plus  nu'vnc  image  peinte 
plus  mmio  çlortd  _  ,  ..,*  1  .  rb c  +  -• 
*  <->  Quand  1  home  entes  lacs  le  lent  pr» 

vertieem.  j  j  a  ^'vn  propre  amour  efpris) 

i/€rcani(jtte Jides  fro   Souz  le  tais  laraifon  étainte. 
digd     perlucidior 


vitro. 


Sa  voix  encor,quc  begaiante 
Ne  fâchant  l'es  fecretz  tenir 
Serrez  au  clos  du  fouuemr, 
&BQB  On  l'oit  par  tout  folle  abainte. 


D  E       Q^H  O  R  A  C 

A     GLYCERE. 

Qu'il  brujle  de  [on  amour. 

ODE    XIX, 

VEnusladeefTe  félonne, 
Et  Semelles  enfant  Thebain, 
Et  la  ieu nette,  dans  mon  fein 
Qui, bout, à  l'amour  m'efguillonne.  - 


Le  Chriflal  d'vn  trait  porte-flame 
De  ma  Glycere,&  fa  beauté, 
Sur  moy  vfant  de  cruauté, 
Vient  encor  defFier  mon  ame. 


Venus  qui  tant  fur  moy  fe  rue, 
A  quitté  Cyprc,&  ne  veut  pas, 
Que  ie  chante  les  fiers  combatz 
Des  Parthes  qu'on  .charge  à  la  gueue. 


Mais  fi  le  vif  Glazon  peut  rendre 
Appaifez  {es  dards  fi  cruels, 
De  mes  dons  couurant  fes  autels, 
le  luy  feray  mon  mal  entendre. 


Lors(Helas)on  verra  peut  élire, 
Comme  mes  yeus  elle  pren  ira, 
Que  ma  Glyccre  reuiendra 
Pour  fon  feruant  me  recounoiftre. 


I     F  L.  '     lo 

Dd  Glycera,quod 

eius  amorc  vrâ 

tur. 

M^Cterftud  Ctt- 
pidmum, 
Thcbane^    iulet  me 

Stmeles  puer, 
Et  Idfciud  liccntidy 
Finttis  dnimum  red 
dere  amorihus. 
Frit  me  Gljcerœ  nitor 
Splendentis     Pari» 
marmore  purins: 
Vrit  gnttu  prêter- 

uitts, 
Et   vtdttis  nlmtttm 

Itibricus  afpici. 
In  me  tôt  a  rues  Venus 
C^prum     deferuîti 
née   pdtitur  Scyt- 

hds 
Et  verjts  dnimofum. 
equis 

Pdrthu  d'tcere  ,  née 

quœnihil  dttincnî 

Htc  viuum  mihi  Cdf~ 

pitem,tiic 
Ferbcndsponite,  inra 

que 
BimicHpdtera  meri. 
Mdttdtd  vent  et  le* 
nior  hoftid. 
C  iiij 


I.    LIVRE       DES       ODES 

Ad    Mecœnatem,  A    SON  M  E  C  E  N  A  s. 

inuitans  cum  ad  £  w^f  i  vn  Un^tt  honc- 

cœnam.  p^  nonfuperfiu. 

O  D  E    X  X. 

Vllepotdhis  modi  çjp  te  piaifoit,Mon  Meccnas, 

as  Sihmum  \J  A  mon  logis  prendre  vn  repas, 

Cdntharis   :     Gr&cd  le  te  voudrois  aiorsrepaiftre 

~<A»À  **■*  ;*r*  t«(l^  Du  n^s  d'Automne,à  bon  marché, 

q»od  ego  pfe  tftd  Depuis  dans  mon  y;iireau  caché  ■ 

Condit»n*-UM,ddttis  q^  Rome  te  print  pour  ion  maiftre. 

m  theatro 

Cum  ttbi  flaujlts. 

Chdre   Mecœnds    e-  A  l'Echo  du  Vaticain  mont 

7««: vf  pdterni  °*  blen  da  T.y^re  vagabond 

_i       ■    •       ■        r       1  Où  tes  ans  prmdrent  leur  naiflancc, 

FlumiMs  r,p*,fimul  Nous  ferions  dire  tes  grandeurs, 

CT  tocofd  Tes  eftats,ton  los,tes  honneurs, 

J^edderet  Uad  es  tibi  Tes  raifts,ton  nom,&  ta  vaillance. 

Vdticdni 

Montis  imdgo. 

Cdctthdm  ,  cr  prdlo  Tu, boira* le  miel  dVn  r ^fin 

t      ■      '       ;•*.  Que  le  prciioir  rechange  en  Yin, 

domitdm  Cd.œno  ^  4dar  le  ne  te  /onn^ 

Ttébibes  vtidm:  med  DVn  vert  rameau Falernien, 

nec  Fdlerna,  Où  blcn  ^u  vallon  Formien 

Temperdnt  vîtes, ne  Ma  table  oncci^s  nc  fut  g^ntonne, 
que  Formidni 
PqchL  colles. 


DE     Q^  HORACE       FL, 


21 


A   L'HONNEVR   D'APO-      ln  Dbnam^  Apol- 
Ion,  &  Diane.  ..      '        f 

'  linem. 


ODE   xxr 

C  Hantez  Diane,pucelles 
D'amour,  tendre  s  nourriflbns: 
Et  vous  beaux  ieunes  garçons 
Cynthie  aux  graces,plus  belles, 
Ou  Latonne ,  au  chef  retort 
Qui_ des  Dieux  charme  l'effort. 


Chantc.troupe  eftincellante, 
De  Lucine  les  plaiiîrs, 
Qlù  va  paiitre  les  defirs 
Dans  les  Itles  d'Herymente, 
Ou  fur  Algide  le  mont 
Ou  de  Grage  fur  le  front. 


Et  vous  par  mefmes  louanges 

Malles,fuiuez  Apolon, 

Qui  dans  la  verte  D'elon 

Veint  naiftre  aux  pays  eftranges, 
Chantez  fondoré  carquois, 
Son  arc,  la  fleche,&  fa  voix. 


Car, vaincu  de  vos  prières, 
Ilbriferala  fierté, 
Du  trait,fur  nous  irrité, 
Par  nos  oifences  premières, 
Décochant  ce. triple  dard 
En  l'air,ou  en  autre  paît. 


D 


lanam  tenene  di 

cite  virgines: 

lntonfum  paen  di 

citeCynthium 

Latonam^uefupremo 

Dilefta  penitus  tout. 

rrosUtamflftttijs£r 

nemorum   cornant, 

Qujtcimque  aut  geli- 

do  prominet^ytlgido 

NÏgris jdHti.tjma.thi 

Sjlms  ,    dut  viridts 

Gragl 

Vos  Tempe  totidem 
tolltte  laudihus, 
Ndtdlemqne    mures 

Delon  <yfpollmis9 
I  nfignemjj  phnretrk , 
Fratcrnujue  hume- 
rumlyra. 

Hic  beiltim  Ucrymi 

fum  y  hic  miferum 

fitmem 

Pef(em£  à  populo ,ey 

principe  Cœfare  in 

I>erfa,4tjHeBrctanas 

yejhk  mofagetprece 


I.        LIVRE      DES     ODES 

AdÀriftium,indi-  A    ARISTL 

cans  vbique  tu- 

tam  cfTe  inno-  Que  efiant  innocent  on  ne  doit 
centiam.  rien  craindre. 


i 


ODE     XXII. 

Nteger  viu,fcele- 
ripjue:purus 

ctilis,nec  arcu,         \^Nc  doit  emprumpter  les  cffortt, 
Ne c  venendtis  grdui  De  l'arc  courbé,d'vn  fil  retorz, 
dafagittis  N'y  d>n  traie!  la  pointe  meurtrière. 

Fufce  fharetra. 

Sine   fer    Syrteis 

iter  aftuojas, 
Sine  ftftums  per  in»      Soit  que  dans  les  ondes  efclauc 

lA;*./#«,  Les  Scyrtes  il  vogue  aprochant, 

hojpitdUm  ou  Caucafe  le  Ciel  touchant, 

CdUCdfum  y  vel  qiU    Qu  bien  ies  lieux  qu'Hidafpe  lauc. 

locafabnlofue 

Lamiit  Hyddflcs. 

Ildnque  me  fylud 

lupus  tu  Sdbind,  Le  loup  qui  fes  cheueux  herifTe, 

Dummeam  cdnto  La  De  rage  aux  efeumeux  bouillons, 

ld£en,Zr  vltrd        Chantant  d'amour  mes  eguillons, 
_    *  .  .  Cerche  fuyant  Ion  précipice. 

Termmum  curisvd-  '  r       l 

gor  expeditus 

Fugit  mermem 

Qttdle    portentum      _ 

*^~  j-       ■  Daune  la  région  guerrière, 

ncque  militdns        Dcfouz  Vom£^c  ^yn  glandier 

Vdtwid  in  Idtis  die 

efadetis,  _      ,-. 


DE 


Q^H 


O  X  A  C 


D'aflbuuir  l'affamé  gofîer 

De  telsinonftres n'ell  coutumierc. 


Ou  foit  qu'en  habitant  les  plaines 
Ou  Phebus  n'efpand  les  rayons, 
Au  ciel  errantes  nous  voyons 
Des  nues  les  images  vaines. 


Ou  Ci  d'vne  aille  plus  hardie 
Mon  pied  foulle  le  champ  recuit, 
I'aymcray  de  celle  le  bruit 
Quotient  &  ma  mort,&  mi  vie. 


EPI.  21 

Nccluba  félins  gent 
ratylconem 

^/Crida  nutrix. 
Pone  me  ,figris  vbi 

nulla  camps 
^rborajliîta  recréa- 

tur  AUTdl 

Qucâ  Ut  us  mnndi 
nelula ,  malmqne 
Iuppiter  vrget: 

Voneful  curry  nimi 
umfropinqtii 

Solis^  in  terra  dorns-* 
btisncgAt.ii 

Vulce  ri  dent em  LaU 
gen  amaboy 
Dalce  logent  em. 


A     C  H  L  O  E. 


AdChloen,  Quod 


ODE     XXIII. 


[q  fugiat. 


c 


^  Ommc  d'vne  biche  fuyarde 
Le  tendre  faon  eftoilé 
A  fon  œil  de  crainte  voilé 


Vagant  ies  monts,ChIoemignardc. 
Ainli  de  la  peur  qui  re  fuit 
Tô  clair  Soleil'captif  me  fuit. 


VI ta  s  ,   hinnulet 
me  fimilis  Cblcê 
Qutrcnti    fanidam 

montibus  avijs 
Màtrem,noJtnc  vane 
^Aurarnm  cr fjltt£ 
mctit. 


LIVRE      DES     ODES 
N dm feu  mohillhHi        A"  bruit  de  l'ardeur  printaniere, 

veris  inUrrmt  ^  cKraintc  ll.a  fon  cueur  (*c,hé> 

j  ri'     r  Ou  bien  par  le  vemm  cache 

.Aduentus  }olijs,jeu  Defïbuz  vne  efpine  guerrière: 
viridesrubem  Le  rend  on  au  genoil  luy  faut 

Vimouere  Idcertd:  Comme cefte frayeur  lafTaut. 

Et  corde,  eygtnibus 

^emit. 

jfr^i   *>»*,    **«  *,  Mais  moy  las  ma  chère  mignonne, 

o€tqm    non   ego  te,  ie  ne  Ans  pas  fi  furieux 

ttgrts  vt  dfperd,  QuVnc  TrigrefTe,  de  res  yeux 

Cetulusue  leofrdnge  Quf.  le  beau  Criftal  m'abandonne: 

reperfequor  Quitte  dôc  res  premiers  recours 

_.     j        i  r   '  Pour  recommencer  nos  amours. 
Tdndem  dejine  md- 

trem, 
Teftfiiuafeqm  viro.  A    y  I  R  G  I  L  E. 

AdVirgiliû,Quin- 

tili  mortem  im-  pleurant  U  mort  de  Qulnùle , 

moderatè  fe 

rentem. 

ODE    X  XIIII. 

QVii  defideriofit 
ptidotjdHt  mo-  „.c     •  j 

s     £  j~*^  Vi  feroit  en  rien  deueiur, 

**uS  \    J  Ou  oien  perdant  le  fouuenir 

Tdm    ehdn   cdpitis}  ^^Enoublymettroit  vntel  home 

prdapelugubres  Où  le  Ciel  veria  fes  faueurs? 

Cantus    Melpomcne  Tourne  mes  châts,mamufe,en  pleurs 

.       ..   '  Qu'en  re^retzma  yoix  le  coniomme. 

cMliqniddmpdter  ^~- 

Vocem  cum  cithdrd 
de  dit. 

Erg*     Qmntilmm  Hors  Ia  luraierc du Soleil 

fcrpetuusfopor  Faut  il  qu'en  l'éternel  fommeil, 

Vr Tenait  pudor  ,  £7"  La  nere  mou  QiiLntile  enferre? 


D  E       Q^H  O  R 

Quel  trouuera  femblabk-  à  foy 

Ores  la  verité,lafoy 

Aux  globe  pendu  de  la  terre? 


A  plusieurs  aeftélamort, 
Dontflas  Quinnlc  en  cendre  dorr, 
Duie,ma:s  a  toy  effroyable: 
Mon  Virgille  en  main  tu  le  veux 
Hors  de  i'Auerne  ténébreux 
Hucher  d'vne  voix  pitoyable. 


Que  fi  d'vrphee  furpaliant 
La  douceur,tu  vas  enlaifant 
Le  ton  de  ta  ven-e  échauffée: 
Helasicuide-tu  que  le  fang 
Vienne  encor'  rc teindre  le  flâne 
Ou  ion  voit  la  vie  eftouffce? 


Quand  de  Mercure  la  terreur 
A  guidé  aux  lieux  plains  d'orreur 
Quelque  flambeau  d'vn  vif  image, 
Alors  c'cft  en  vain  de  vouloir 
(En  cuidant  fléchir  fon  pouvoir) 
Pour  le  rauoir  luy  faire  homage. 


C  E     F  t.  23 

iuflitia  forir 
Incorruptafides,  nu- 

daque  veritas, 
Quand*  vllum  inue* 

nient  parem} 

Multu  Me  qu'idem. 

fiehilis  occidit: 
NulUflebilitr,  quant 

tu  Vergili. 
Tu  frufira  piu*t  heu, 

non  ita  creditum 
Pefcis  Quintiliudeos. 

Quod  fi   Threïcio 

bUndius  Orpheo 
^udttam  moderere 

drboribus  fidemi 
No  vanç  redeat  fan- 
guis  imagint, 
Quant  v'irga  femel 

horrida 

Non  Unis  precibus 

fata  recludere, 
Nigro  copulerit  Mer 

curiusgregi. 
Vurumijed  Unix*  fa 

patientia, 
Quicquid  corriger* 

efl  nef  m. 


LIVRE     DIS     ODES 

A     LYDIE. 


Ad  Lydiam  iam  ve 

//  Je  mocqne  d'elle  la  voyat  ia  vieil* 
le>  &  contemnee  d'vn  chacun. 


ODE    X  X  V. 


ssfrcius     tuntîas 
quatiût  fenejtras 


p 

iftib*  crcbris  tuuenes  y    ydie  la  troupe  amoureufc, 

proterni:  X-<A  ton  huys  hurtcr  ne  vient  tant, 

Nec  tibi  fcmnos  adi  Comme  Phebe  Ton  voile  eftand. 

munt:amatque  EUc ne ccft  trc?  eiinuie^- 
Ianua  Umen. 
Qn*  prins    multum 

facileis  mouebat  Celle  qui  aymee  à  merueilles 

Cardines  ,audismi-  Iadis,à  peiné  fommeillois, 

■->  Ores  cheinu  quand, ie  m'enuois 

nu: ,  çr  mmm  ,a:  Elldormlc  .  "* ^  ^^ 

Metno  longasperenn 
te  nofteis, 
Ljdia  dormis. 
Inuice  mœchos  anu:      Ma  maiilrdk.qui  as  de  raefme 

t  ■  Couuei  t  le  chef  cl  vn  blanc  coutton 

arrogantes  Detesansledoréboutton 

Ilebis .,  tn  Jelo  lents  Tu  plaindras  de  doleurextrernc. 

angiportn, 
Thraciobacchate  ma 

?is  fub  interlnnia  ,     '               ..       - 

<=>    J  Pourlors  que  d'vne  flamm:  araatc> 

,              *  Dont  enragent  les  animaux, 
Cum  tibi  Jtagrans  a- 

morjO*  libido, 


D  I    Q^H  0  R  A  C  I 

Ton  cueur  fouftiendra  les  aflaux 
plus  fiers  que  la  fiere  tourmente. 


En  yoyant  la  tendre  ieuneffe 
Pour  ornement,fur  Tes  beaux  yeux. 
Porter  le  rameau  glorieux, 
Defpitant  ta  laide  Yieillefle. 


D  E    JZLI     LAMYA 


guîil  veut  loiier  Lamiaplut  que 
de  coafinme. 


ODE    XXYI. 


AYmédclaliguc  blonde, 
La  crainte  &  l'ennuy  cuifant, 
De  ma  poitrine  épuifant, 
le  Tefpandray  defius  londe. 
Par  quel  Roy  tant  inhumain 
Nous  cherra  le  cœui'  du  fein? 


Quelle  fureur  enuironnc 
Tiridate  &  fafeurtc 
Yousquiles  cauxtnefté 


!I,  24 

£Hd  filet  ntdtres  fu* 

riare  equoram, 
Sauiet    circa    iecur 

vlcerofîm 

JsTonjine  quefia 
la-ta  quodpubes  hedô 

ra  virenti 
Gaudcat ,  pttîla  ma" 

gis  atque  myrto, 
bridas  frondeis  hje* 

mis  fodali 
DediçetHehrt, 

De^lioLamia,  fi- 
gnifîcans  virum 
do&um  folicitu 
dine,&  metu  ca 
rere. 

Mvfis  arnicas  ,irif 
tttiam  y  or  **** 

tus 
Tradam  proférais  in 

mare  Creticum 
Vortare  venus  .-  yais 

fah  artto 
Zexgelida  metnatur 

cr<e, 
Qajd  Tyridattm  ter- 

reatjvmce 

Securns  0  qttafonti 

hnsintewis 

a 


I.     LlVltE     DIS    ODES 

e  aides, dpricos  ne  fie  Habitez,d'*n  bouquet  gentil 
£ores  De  l'amy  eau  beau  four  cil. 

Nette  meo  Lamid  co- 

ronam 

pimplea  dulcis.  nil  Mufc,qui  la  crefle  habitez 

fine  te  met  De  Pimpiee,le  haut  mont, 

J  r      i              t  Rien  mes  honneurs  ne  luy  font 

ProfunthonoresMne  sans  toy  ou  tesfauoritez, 

fdibnsnouis,  Sacre  à  l'immortalité 

Hmc  Lesbio  facture  Doncquesfadiuiniti. 

fteâm 

Té^ue,tuAsque  decet  A    s  £  s    A  M  Y  S. 

for  ores. 

il  reprend fes  amys ,  les  voyant 

Ad  Sodalcs.  fe  courroucer  a  Table. 

ODE    XXVII. 

N^€tù  in  vCum      _  -r  .  '...,. 

/>••/•/■  A  Vx  ban4uets  roidir  les  bras 

UUtidJcjipht*  /APour  animer  les  combats 

Pugnare  Thract*  efi.  C'eft  la  couftume  des  Traces. 

tollite  barbarum  Chaflez  fes  haineux  difeords 

,,    -  ^j*  Des  barbares.hors  des  bords 

Mort,  vmeuiHmfHi  De  vosargcn'tines  taffis. 

Bacchum 

Sanguineis  prohibete 

nxis. 

Vmo  &  lucernis  Me-      _  »   ,    c        ■  1  • 

.         .  Duvin,&dufcu,quiluit 

dmacmaces  Au  noir  manteau  de  la  nui& 

Immane  qtûttim  di-    Le  fer  eit  trop  dilfcmblable. 

ferepat.  imphm  .  Appaifez  voftre  courroux 
T  •  /  s  r  Par  vnlaugaee  plus  doux 
Ltmt    cUmremf-   pllls  accorf.&\mvable. 

dates, 
Et  euhito    rtmantte 

prejfo. 


Plus  accort,&  amyable. 

A  boire 


D  1     Q^H   O   R  A  C 

A  boire  m'inuitez.  vous? 
Que  le  frerc  aux  cheucux  roux, 
De  Megile  la  DectTc, 
Die  le  feu  qui  au  creux 
De  fon  cofté  généreux, 
L'aflaut,  le  tuc,&  l'opreiïe. 


Mais  quoyîdire  il  ne  le  veut, 
Et  rien  autre  ne  m'efmeut, 
Pour  me  faire  auec  luy  rendre. 
D'où  vient  ce  trait  acéré 
Dont  tu  te  fens  vlceré, 
T  u  peux  nous  le  fai rc  entend  re . 


Sus  donc,defcouurc,&:mc  dy 
Ton  mal.d'vn  propos  hardy 
Etrenuoycenmon  oreille. 
Ahlpauure  chetif  amant, 
Quel  lahorieux  tourment, 
Sur  toy  défia  fe  reueillc. 


Quelle  industrie  ou  des  Dieux, 
Ou  des  humains  curieux, 
Pourra- on  trouuer  qui  puifTe, 
Eftre  remède  a  ton  mal? 
Le  Pegafien  cheual 
Ne  t'y  peut  eftre  propice. 


?* 


E       F  L.  2f 

Fultis    feueri  me* 
quo que  fumer e 
Parte  F  demi  ?  diedt 

Opuntia 
F  rater  Mcgill*  :  qtto 

beatus 
Fiilner e  qua  pereat 
f agit  a 

Cejfat  volunta$}non 

aliahibam 

Mer  cède  y  qu&  te  cun- 

que  domat  Venus, 

Non  eruhefeendis  a- 

durit 
Ignibus   ingenuoqne 
femper 

^Amore  peccasquic 
quid  haies 3age 
Deponetntis  aurib9. 

ah  mi  fer 
Q^uantd  laloras    in 

charihdii 
Vigne  puer  meliorc 
û animai 

Çhtjefaga  ,  quis  te 
foluere  rhejfalis 
Magnus      venenis, 
quis  pote  rit  deus) 
Vix  illigatum  te  tri- 
for  m  i 
pegajus  expediet  cf.i 
mer  a. 

D 


I.     LIVRE      DES       ODES 

Ad  Archita ,  quod 

licct  effet  Mat-  A    ARCHITL 

hematicus,  tamé 

interient  :  &  il-  ^y^  mm  r4ut  tom  vn  ioujr  moH^ 

husex  Profopo-  y  dclafipultured» corps. 
pœia  relponiio,  l  l 

omnibus  morien 

dumelTe.  ODE  X  X  V. 

TA  Rchitc  qui  le  Ciel ,  &  la  pefante 
Emans,crter-   /\  ^mafl^ 

rdy  numeroque  De  tout  ceft  vniucrs 

carentis  artn*  Mcfuras ,  &  les  corps  que  l'Océan  ra- 

Menfirem  cohihent  ^  allons diuers. 

Pulneris  exigm  pro-   Vn  obfcurcy  tombeau ,  que  la  mer  de 

pe  littus  pamaMa  fon  onde 

*■'  Laue  auprès  de  fon  bort, 

nnum  .  T'enferme  dans  la  nuit  de  là  fofle  pro 

Munera  :  nec  qwc-  fonde, 

quam  tïh'i  prodejl  Surmonté  par  la  mort. 

Sérias  tentaffe   do-  w  .         , 

En  vain  tu  as  ce  rond,  &  la  voûte  ctne 
mosj  antmoejnero- 

tnndttm  Tant  de  fois  com.pafle, 

Percnrrijfe    polum  Puifque  fur  toy  le  dard  de  la  Parque 

morituro.  A    alterec 

■  ••  _  ;     •  A  Ion  tranchant  pâlie. 

Occidtt    çr    Pelopis  * 

genitor  ceuwa  deo  De  Peloppc,Mais  quoy?Le  grand  pe- 
rum,  re  Tantale, 

Tithontiscjue  remo-  'J,       Le  conuiue  des  Dieux, 

1  EtMinos  ,&  Tnitonparmelmcner, 
tus  m  auras,  ^         * 

Et  louis  arcams Mi-  Dans lobfcur de fes  lieux. 

nos  ddmjfHs:  habet 

e  De  ces  lieux,  plains  d'horreur  ,  qui 
*  tiennent  iJanthoide, 


DE     ^HORAC!       F  t.  l£ 

De  rechef  enfermé,  Tartara   Panthoi- 

iJ     \                  ,               j   ,.     »  dem  iterum  Orco 

Dans  le  ventre  gloutton  ,  de  1  onde  .^ 

Acherontide,  Vtmijfum  :  quamuis 

Quoy  que  d'vnfer  armé,  clypeoTrouna  re- 

Il  r'appelat  les  iours,  que  le  Grégeois  Jlxo 

foudroie  Tempora     teftdtns, 

Troye  par  fes  efforts  L7    /       r*"ni> 

De  la  mort,  ne  donnant  qu'au  cruel  nibil  vitra 

darr,en  proye  Neruos,  atque  entem 

La  defpouille  d'vn  corps.  mortt  concejferat  a* 

tra 

Ayant  fes  yeux  plonsc s  ,  aux  fecrers  '. 

dénature  Indice  te >non  fordt- 

Chacun  le  fçait  aiîez,  ans  autor 

„  Mais  la  fin  nous  attand,qui  fans  fin  2SfatHra,veri^jne  Sed 

toujours  dure  J 

r\         •     ^  ~      «/T'.  omneis  vnamanet 
„De  nos  îours  compafle:. 

nox: 

Dans  les  beaux  champs  de  Mars ,  des  Et  ca.lca.nda  femel 

enfers  les  Furies  via  lethi. 

Domptent  vn  braue  cueur,  _           , • 

Le  Nautonier  voyant  du  Vent  fa  nef  fiant  altos  Fun*tor± 

rauie  no  s]>et~racnla  Mar 

Le  doute  pour  vainqueur.  ti. 

•    auidis 


JcOc   tfZey  *  €&£  c&frfuvu. 


tis. 

i,ac  mue 
'antnrfn 
%m 

Profit-pi* 

de  ne  xi  t 
i  me  s  Or- 

ot9  obruit 

Dij 


I.     LIVRE      DES       ODES 

Ad  Architâ ,  quod 

licet  effet  Mat-  A    ARCHITE. 

hematicus,  tarné 

interierit:  &  il-        y  ntm  f4Ht  tm  vn  i,»r  mn,- 
linsex  Profopo-  ^ ><y  dJa/}pulturedu  ccrfs_ 
pœia   relponiio,  l  * 

omnibus  morien 
dumciTe.  ODE    XXV. 


T 


ARchitc  qui  le  Ciel ,  &  la  pefante 
marte, 


Tdy  numéro  que  De  toutcefr-  vniuers 

cdrentis  drend  Mcfuras ,  &  les  corps  que  l'Occan  ra- 

Minfirtm  Mtnt  De  affilions  diucrs. 

^/Crchitd, 
Vuïueris  exigui  pro~   Vn  obfcurcy  tombeau ,  que  la  mer  de 

pe  littus  parudMd  r°n  onde  r     , 

l-  J  Laue  auprès  de  Ion  borr, 

unum  ,       -,T 'enferme  dans  la  nuit  de  la  foflepro 

Munerd  :  nec  ijwc-  fonde, 

qtidm  tibi  prodejr  Surmonté  par  la  mort. 

yCèr'ids  tentée   do- 

'•*, ••  — *— En  vain  tu  as  ce  rond,  &  la  voûte  ethe 

mus,  dm:  '  

t  un  dam 

Fercurrij 

moritun 
Oc  et  dit    c 

genitor  \ 

rum, 
Tithonus 

tus  in  dt 
Et  louis  6 

nosddn 

que 


D  E     <^_H   O  R  A  C  B  F  t.                          l£ 

De  rechef  enferme,  Tartara   Fanthoi- 

_        .                  .               \   -V-V  demiternmOrco 

Dans  le  ventre  eloutton  ,  de  1  onde  . 

Acherontide,  Demifum  :  f^w«» 

Quoy  que  d'vnfer  armé,  clypeoTroiAna  re- 

II  r'appelat  les  iours,  que  le  Grégeois  ^-0 

De  la  mort,  ne  donnant  qu'au  cruel  nihil  vitra 

darc,en  proyc  Neruos,  atque  ctttem 

La  defpouille  d'vn  corps.  mort;  concejferat  4. 

Ayant  fes  yeux  plonsés  ,  aux  fecrets  ' 

dénature  Indice  tetnon  fordi- 

Chacun  le  fçait  affez,  dus  dut  or 

„  Mais  la  fin  nous  attand,qui  fans  fin  2VdtHr*,veri4nc  Sed 

toufiours  dure  - 

r*              „  ~      ./ri.  omncis  vna  manet 
„De  nos  iours  compalie:. 

Dans  les  beaux  champs  de  Mars ,  des  Et  calcanda  femd 

enfers  les  Furies  via  /^/^ 

Domptent  vn  braue  cueur,  _           r     J     . 

Le  Nautonier  voyant  du  vent  fa  nef  Vant  altos  Furutor^ 

rauie  W0  sfe&actila  Mar 

Le  doute  pour  vainqueur.  f/. 

«  „                 „  ,             „   1    •  Exitto    eft    auidis 

„  Pefle ,  mefle ,  &  le  vieux  &  le  îeune  >    . 

fécoule  marenantis. 

„  Dans  le  lac  ftigieux  Mifiafennm,ac  mue 

num  denfantnrfu 

Proferpine,pourricnquine  fléchit,  nera'nullum 

nousroulle  „                           r 

Au  trefpas  ennuyeux.  S*Ud  caP»*  Pnferfi* 

nafugtt. 
Dans  mefme  onde  englouti,  par  vn    Me    qtioavc  dcnexït 

deftin  femblable  raPidus  Cornes  Or- 

Onon  1  ay  iuiuy,  L  ■ 

^omme  le  fer  mordant,  de  la  Mort  ^ms  .              ,      . 

indomptable  IUyricisNot  obrutt 

noy  f  eit  aiibuuy*  vndis. 

Dij 


I.     LIVRE      DES       ODES 

^/Çt  tu  UdHtd  vd?d  Mais  toy  nocher  hachât  par  le  plat  de 

ne  parce  malirnus  ~  *a  £""/,, 

*                 à>  De  ceboidlenuiron, 
drcna. 

ofsibus  y  £r  cdpitt  Couuremon  chef,  mes  os  quipallif- 

inhumato  fentfansame, 

TdrttcuUm  tare. fie  TournarU  ton  auiron' 
quodeunque  mind- 

bitur  Eurus,  Ainfî  les  plys  marins  (  quelque  ora- 

FluBibus  Hefterijs  g<q  ■»  founc, 

Venufind  Les  tendres  arbrifTeaux, 

Plettdntur  Jjlnd,  te  Quei^g  vent,  defpité  qui  Vcnufe  rc- 

fifpite:  multdque  fouflîe) 

fffgrces  Temarront  fur  les  eaux. 

rnâefoteft,nbUe-  Iupkcr  w  d           our  tel  bicn  rccon. 

fiuat  aquo  gnoiftre, 

^/Cb  loue  3  ffeptuno-  (Fortune  te  riant) 
qiiefdcri  eufiode  Td- 

ren.!'.                 .  .  EtN'cptun,de  la  mcr,le  grand  prince 

Negligis    emmmtis  &Iemaiftre 

nociturdm  Vn  Thrcfor  d'Orient. 
Pojlmodo    te   ndtis 

fréudem  commit-  Autremcntfltun.csàmavoiïfccou. 

terc.fors  O*    <  rable, 

Débita  inrd^vices-  Dans  laterretranfy. 

que[uperb<i 

~    ^      t  -*   '*.r  De  tes  nepueus  ic  pry  la  trouppe  in 

Te  maneant  iffim:  /xorable  *  * 

frecibus  non  linquar  Te  faire  tout  ainfy. 

innltis: 
Teque  piacuU  nndd 

refoluent 


De  ton  grand  pin  flottant,  bien  que  le 
creux  i'enuole 


Qudnqnam  feftinds,  Me  donnant  ton  fecours 


D  E       Ç^H  O  R  A  C  E 
De  fable  ,  heureufement,en  couurant 
monldoiic 
Il  finira  Ton  cours. 


A     I  C  C  Y. 


F  L.  27 

non  efl  mord  Un  gai 
licebit 
Iniefto    ter   pnluere 
curras. 


Quil  ne deuoit laijfer  la  vhi- 
Ufofhie  four  la  guerre. 


ODE    XXIX. 


ENuieux,Iccy,du  bon  heur 
Des  Gazcs,de  Mars  la  fureur, 
Aux  armes  ta  vaillance  pouffe. 
Tu  veux  fubiuguer  les  grans  Rois, 
De  Sabé, l'horrible  Medois 
Sa  flèche  brifer,&  fa  rroufle." 


Quelle  vicrge,fiere  en  courrous, 
Voyant  accablé  fon  efpous, 
Par  l'aigu  de  ta  tainte  lame, 
Quel  enfant  au  poil  gracieux, 
D'vn  doux  necl:ar,&  preticux, 
Voudra  defpuis  pailtre  ton  amc? 


Qui  fera  Cil  qui  ne  dira, 
{Quand  vn  chacun  te  maudiray 
En  riant)  leau  cerche  fa  fourec, 


Ad  Iccium.Quod 

àphilofophia  ad 

militiamfecon 

tulerit. 


ICci  beatis  nuc^Cra 
buminuides 
Gaty.-ezracrem  mi 
litiamparas 
Non  ante   deuiftis 

SàbiU 
Hegibtis  y  horribili- 
que  Medo 
NeÛis  catents  y  qn& 
tibi  virgmum 
Sponfo  necato  bar- 
bar  4  fer  ni  eî? 
Puer  cjms  ex  au! a, 

capillis 
^€ti  cyathumflatu'e 
tur  vnttis 
Doclusftgittas  tende 
reSericas 

^€rcn  paternotqms 
necret  ardun 

Du,         " 


I.     I  :  V  R  E        DES       ODES 

Prenos  relabipojfe  ri-    Sur  le  fefte  d'vn  hautain  mont, 

U0S  Et  que  le  Tybre  contre-mont, 

.,-•/  „i     -      Par  force  on  voit,  traîner  fa  cour  ce. 

Moiibus&Tyberim 

reuerti, 

Cum    tu   coè'mptos      Puifqu'vnfertu veuxéguifcr, 

vndique  nobUeis      Et  ce  qu'on  ta  veu  tant  prifer, 

libres  Pan*th  Socra   °rcn  f«" fi pcude  compte, 

;  *  Changeant  au  clair-luifant  harnois 

ticam  cr  domum      D  .  Scciate  les  fain&esloix, 
Mut  are  loricis  iberis   Dont  des  humains^'erreurU  dompte. 
PollicitHS  mdiora  te- 

mntsï  A   V  E  N  V  S. 

La  f  riant  venir  à  la  mai- 
AdVenerem.  fondecljcerc. 

ODE    XXX. 

O     Venus   regina  0yne  Venus  que  tant  on  prifc, 

Gnidi,  Papht-     IJ  £ntre  ceux  ^m  ont  iame  prife, 

que ,  XV  Aux  rais  de  ta  diuinité, 

Sperne  d'deftam  Cy-  Comcmnc  Cypre  &  fes  large/Tes, 

1  ■  Vien  t'en  accepter  les  carrelles 

fron^vocantis  DcGlvccrc&^oirfa  beauté. 

Ture  te  multo  Gljcer* 
décorant 

Traniferintltm. 

Peruidus  te w  puer,       Que  le  camp  vienne  en  diligence 
.     .       L  Des  lymphes  luiure  ta  preiencc, 

Crjolutis  Qu>mour  ton  fils  armé  dvn  dard 

GratU  ^onis , prope-   J  entrefuiue  auec  la  Ieunefle, 

rentque  Nyntphd,    Sans  toy  languifTante  en  détrcfie, 
Et  f  arum  cornu  fine  Et  puis  Mercur  vienne  irefcart. 
te  luttent  m, 
Msrcuriutqtte. 


DE       Q^HORACEPL. 


it 


j^u'il  ne  demande  autre  chofc  que    Qujd   Petendam 
viure  îoyeufement  .  ab  Apolline, 


ODE    XXXI. 

APhebus  gfFrant  les  prémices 
De  fes  ans, que  veut  il  auoir 
Le  Poète  par  le  debuoir 
De  tclsdons,&  tels  facrifîccs? 


Non  d'aucune  terre  pregnante 
La  Sa'diniehe  moifïbn, 
Non  des  gras  troupeaux  la  toilon, 
Dont  le  Calabrois  tarit  fe  Yente. 


Ne  l'or  iauniflant  qu'on  adore 
Ny  dvn  yuoirc  la  paileur, 
Ny  les  champs  quVn  foc  laboureur, 
Cultiue:que  Lins  de  uore. 


A  qui  Fortune  fait  f'efpandre, 
Souz  l'ombre  d  vn  couteau  pampre, 
Vn  engrainé  raifîn  pourpré, 
Au  fep  ne  le  doit  laiiïer  pendre. 


Que  le  marchant  qui  ne  fouhaite, 
Que  de  l'or  les  riches  monceaux, 
Du  fais  qui  courbe  les  ormeaux, 
Sennyure  d'vne  longue  traite. 


Ayant  les  troupes- fauoraMes 
Des  Dieux,qu'il  hue  fes  defîis. 


Qrid  dedicatum 
pofeit  ^CpoU 

li  ncm 
rates  }  quid  orat,de 

pateraneuum 
Fundvns    liquorem) 

non  opimas 
S ardimœfegetcs  fera 

as: 

Kon  dfittofi  grata 

Calaln<£ 
^/Crmentamon  auru% 

aut  ebur  Indicum  : 
Non  rura,  qu&  Ljns 

qmeta 
Mordet  aqua  tacitur 

nus  amnis. 
Vremant      Calœna 

fdlce,qutbus  de  dit 
Fortuna  vitemidiues 

çy  aurets 
Mercator  exiccet  eu- 

culullis 
Fin  a  Lyra  réparât  a 

mer ce , 
&i/ s  char9ipjts:quip- 

pe  ter,  O*  quitter 
D  iiij 


I.    L  ï  V  R   E        DES       ODES 

[Xnnoreuifens  aquor       Availt  les  troupes  fauorablci, 
MiUntuum  Des  DicuX,qu'il  fine  Ces  défi». 

\  r  Loliucrcpaiitmesplaiiirs, 

Impune.me  fafeunt  Et  la  Maulucm'eft  agréable. 

ollUÀ 

Me  cichorea ,    Unef- 

que  maluœ.  „  ,      .        .„     . 

J    .  Fay  que  ça  bas  le  puîné  viure, 

Frni  parait  s  Cr  va  Lato  emportant  la  raifon 

Uâojniln  £ntiere,a  i  chef,dans  ma  maifon 

Ldto'é  dones^a  tprecor  E: aPr és  la mort,dâiw  le  cuiurc. 

intégra, 
Cum  mente 9  nec  tur- 

pem  feneflam 
Degcre ,  nec  cithara 

carentem. 


Ad  Lyram.nedcfi- 
ftat  cancre. 


A    SON    LVTH. 
ODE    XXII. 


POfamus  yfi  quiâ  Çli'ay  iamais,(d'vndouxfeiour 

vacmfub vmbra  ^ Iomflant .arnufe'  lentour, 

,    r  j  Par  ta  voix,du  voifin  ombrage, 

Ltiftmus  teenm,  qaod  Reprcnd  ton  poux  mon  chalumeai, 

cy  hune  in  annum  £t  me  chante  d'vn  ton  nouueau, 
yiuat,  cr  plureisia-   Vu  vers  Latin,ài'auantage. 
ce  aie  Latmum 

Barhire cartnen.  ._ 

Alcec  pour  gratiner, 
...  .      Offre  le  luy  comme  au  premier, 

Lesbio  frimutn  modn  q^  mieux,te  pinçant  te  feit  bruire, 
latccim: 


DE     C^HOUÀC 

Et  qui  furmontépar  ta  voix 

En  douceur  changea  fon  harnois, 

Au  bon  attachant  fon  nauire. 


Puis,eftants  fes  fens  deuenus 
Tous  autres,Il  chanta  Venus, 
Son  filz,le  petit  Dieu  folaftre, 
Ou  Bacchus,  ou  le  faint  troupeau 
D'Heiicon,qui  tient  le  coppeau,. 
Ou  l'œil  d'vne  beauté  noiraftre. 


O  Luc  de  Phsebus  l'ornement, 
Quitte  pinça  fi  brauement, 
Et  le  fcul  ioulas  à  ma  peine, 
le  te  faluc  autant  de  fois 
Parlantjqu'vn  trembler  de  mes  doits 
A  tes  fredons  te  donne  haleine. 


A    ALBI    TIBVLLE, 


ï      F  L.  19 

QmferoXybello  tame 

inter  arma, 
slue  ia&atam   rtli- 
garat  vdo 

Littore  namm, 
Lthsrum  cr  Mufas, 

rencreque  ,  çr  tilt- 
Semper  harentempue 

rum  canebat, 
Et  Lycum  nigris  ocu  - 

lis,nigroque 
Crine  décorum. 
O  deens  phœbit£r  da 

pilas  puptrmi 
G  rat  a  teftudo  louis,* 

laborutn 
Dulce  lemmen ,  mthi 

cunque  falae 
Bjte  vocanti. 


QhU  nefoit  trop  fâché  voyant  que 

Glycere  famaiflrefeprife 

fins  vn  autre  que  luy. 


Ad  Albium  Tibul. 
lum  poetam. 


ODE    XXXIII. 


Albine  doleas  pi9 
ntmio  ,  memor 
D'vn  pleur  qui  coule  hors  [de  tô  Immitis  Glycer^'.neu 

miferalUeis 


ALbi  ne  fois  tant  efplouré, 
Ny  ton  vifaige  élabourc 
n'.m  «leur  m\i  r.nilf»  f-irw 


I.         LIVRE      DEfODES 

Décantes  elefos^cur  Bien  qu  ayant  contemnéfa'foy 

tiVt  tunUr  lT  vn  U°P  lrn^[  à  l°T 

~  -.      Ghcere  ton  eipnt  entame. 

Laja  pramteat  Jide. 

Infîgnem  te  nui  fr on 

te  Ljcoridd  car  Lycoridc  au  large  front, 

Cirytorret  am«r  Cy-   A  petit  feu  confommer  font 
rustnasf>eram         De  c7re  les  flammes iumellcs. 

«     /-      -  iCél  -r.  f  A  Mais  quov?Cyre  là  ne  prétend, 
Déclinât  Pholcee :  fed    . ...   "     ',•,/       r      r-,  r,      »  . 

*^      .  y        Ailleurs  ceit  que  fon  ceillattand 

/?r/WJ  ^Cppulis  Efpiant  les  beautés  cruelles 
lungentur  capra-  lu- 

fit9 

Quant  tUTfl   pholoi  DePholoé,7vlaisonverra 

pecect  adultère  Plus-toit  que  la  Cheure  courra 

*       r         ,        •  Au  Loup  pour  s'atteler  eniembie, 

f "  w/«»  renerucm  ^  c^manc  k  pui/re  yoir j 

placet  impares  Dans  fon  lien,  à  fon  pouuoir 

Fermas  ataue  animes  Quoy  «que  fous  luy  la  terre  tremble. 

fub  iuga  ah  e  ne  a, 

Sa-Ho     mittere    cum 
t0C0t  Que  ferois  tu,ceft  le  plaiïir 

r  '  t-  De  Venus,  ainfi  de  choifir 

ipjunt   me    meltor  Deuxcœursdiuers,&  les  contraindre 

cûm    peteret    ?e-  De  fon  ioug  trifte  &  langoureux, 

nus>  Et  fouz  laloy  des  amoureux 

GraU  âet'mmt  corn-  Le*  f«"re  gemir  &  complaindre. 
pede  Msrtalè 

Libertmafietit  aert'  r  .        r.    .  , 

..y  Aurrcsfois me  fuis  îetrouué, 

or  ^/CdriA  Qu_'eftant  de  l'amour  efprouué, 

Curuantis    Calahros  En  défia  prins  dans  fon  cordage: 

flmiSt  Pour  donner  trefue  à  mon  ardeur, 

le  car  reiîbis  vne  rigueur 

Surmontant  la  marine  rage. 


DE     ^HORACE      PL. 


*o 


gjSilfe  repant>deqnoy  fii)uat(Eft-  Pœnitere  fe  irreli- 
cure)  il  a  mefcQgneié  les  Dteux.  giofum  extiufle, 

dum  Epicureos 
OD^   XXXIIII.       fedaretur. 


COmme  parmy  ce  rond 
Icrre,&  fuis  vagabond, 
En  fui uant  lafageffe. 
l'oublie  le  debuoir, 
QiTyn  chacun  doit  auoir, 
Aux  Dieux,&  leur  hauteiic. 


Mais  or\n'citant  plus  fol, 
Iereprendray  le  vol 
De  ma  cource  première, 
Puis  que  le  Dieu  tonant 
Va  le  monde  eftonnant, 
Par  fa  fouldre  meurtrière. 


Dont  la  vague  des  eaux, 
Et  les  lourds  animaux, 
Il  fait  pallir  de  crainte, 
Et  dont  les  obfcurs  lieux 
Des  antres  Stygieux, 
De  peur  ont  lame  attaintc. 


Il  pcutThumble  changer, 
„  Au  plus  haut  le  loger 
„  D'y  ne  grandeur  fupreme. 


PyCrcws  de  or  h  CtiU 
tor,£r  injrequcs, 
Infamentis  dum  fa- 

fientia 
Confultus  erro ,  nunc 

retrorfum 
fêla  dare,  atque  ité- 
rait curfus 
Cogor  rehèlos.  nan% 

DÎejfiter 
îgm  corufco   nul ila 

dtmdens, 
plerptnque  fer  furum 

tonanteis 
Egit  equoSjVolHcrém 
que  currum, 

gjio  brut  a  tellnsj  et 
vtga  jtumina, 
Quo stix  ,  cr  inuifi 

horrida  Tanart 
Sedes,^€tlanteusque 

jints 
Cocutitur.  valet 'ima 

fummis 
Mut4re,£r  infignem 

atténuât  dent 


I.     LIVRE      DES     ODES 

3>  Il  peut  rendre  domté 
QhfcarA     Proviens  t   » Lorgueilleute  fierté 
hmcAficcmrafax  „  Et  la  fuperbe  rneime. 
Fcrtnna  CHmflridore 

c  1iCH!°    irrr  À    fORTVNE. 

SHjtulit  :  hic  pojmjje 

Ahdct. 

La  priant  toujours  guarder  Cefar 

allant  faire  la  gnerrt  aux 

Ad  Fortunam.  3ret9ns- 


S~\DiUd  gratuju*    T~NEef 
^-J revis  ^Cntiumi    L/Foi 


ODE    XXXV. 


rfTe  de  félicité 

régis  ^/Cntiumx  JL-/  Fortune  qui  tiens  la  Cité 

Prefens  vel  im$  toile-  D'Amie  foin  ta  fauue-garde, 

i  ;  Lelaboreurinduitneux 

aegrd"H  pour  auoir  de  toy  quelque  mieux 

Mort  aie  corpw  ,vel  Son  cœur,fes  yeux  fur  toy  il  darde. 

fuperhos 
rerterefanerib9  triu 
phosi 

Te  pater  ambitfol- 

liât    ùr  Quicunquc  luit  le  trait  des  eaux, 

aprece  Oùioulenttantdcplisnouueaui, 

%tms  coUnmite  domi  parmy  l'onde  Carphatiennc, 

nam  dquoris,  De  toy  confcfTe  librement, 

Quiconque   Bithyna  Qucruesfur le  Armement 

l.a  efst  Maiilrenc,&qucUmcr  efttieanc. 

Carpathium  pelagus 
canna 
Te  Ddcus  (tfpcr,  te 


J>E     ty    HOTÏ/iCÇ      Tl.  Sj 

lu.    nx    V^tdJZé    Ql   -inédite    torudi^ 

L  '^psz^ince,    ǣ~  Jet    tasu^ 


ffv  tas  À&u*.  IjUtjtfrrd*^  cc^Jbij 


T*/ 


V^WWt  eut  oJl.  tfauAix-y  &  ooi 
El  (fa  buJtt^  fâch    otè^a^tr 


>0VOZ; 


A  II   7trruz4    oui  «£    -*&é   touAj   £Lt&U/ 
1ht   -jazfijbaz.    fx&rrtàùjn,    isu*LruxJrt£ . 


Dl     Q^HORACE 
Et  quc'dc  mille  bataillons 
Cleopatre  ayant  le  courage 
Enflé  guidoit  les  tourbillons 
Comme  la  fierté  d' yn  orage. 


Mais  Ton  pin  vaincu,trcfbuchant, 
Abbatir  le  vol  de  ion  aille. 
Et  Cefir  fon  camp  approchant, 
Son  ame  de  crainte  pomelle. 


La  talonnant  dVn  mefmc  pas, 
Que  le  chafleur  pourfuic  fa  proye. 
Pour  d'eir  viue  auant  le  trcfpas 
A  Rome  en  faire  feu  de  love. 


Mais  elle  noireye  aux  afTauts, 
Cerche  vue  mort  plus  gloricuie, 
Et  fuyant,ne  doute  le  faux, 
Ny  la  lame  victorieufe. 


D'vn  oeil  riant,d'vn  puiflant  coeur, 
Elle  fe  venge  d'elle  m-irne, 
Elle  choifit  pour  Ion  vainqueur, 
Maint  gros  ierpent  au  venim  blefme. 


Expamt  enfem ,  nec  latenteis 
Claffe  cita  reparamt  or  as. 
^yfufa  £r  lacentem  vefereregiam 
mit*  fereno  fort  is,cr  atyerv 
Traftareferpcnteis: vt  atrum 
Cor  père  comlileret  venenum. 


F  t.  35 

Morho  virorum^tud 

lilet  tœpitens 
Sp  erare  ?  fort  un. i  que 

dut  cl 
Ebria.fed  minuit  fn 

rorem 

Vix  vna/àjfes  rat9 

al  ignilw, 
Mcrntenquc  lympha- 

tant  Mdrèttità 
Redcgit  in  ver  os  ti- 
morés 
Céfir  j  al  Italia  vo- 
lant cm 

I{?k?;s  adurg?ns:ac- 

cipîter  veiat 
M  elle is  columb  assaut 

leporem  ci  tu  s 
Vcr.ator    in   campis 

muahs 
tyfmonije  :  daret  vt 
cato.is 

Fatale    monflrum. 

qudgcnertjius 

Ferire  jttarens ,  nec 
muhelriter 


ï.    LXTXI       DES       ODES 

De  libérât  a    morte 

feroctor                 .  Plus  ficrc  que  la  fierc  mort 

Sauts  Liburnisijcih-  Elle  mefmc  fa  fierté  dompte, 

cet  inuidens  Auant  que  de  Catfar  l'effort, 

tnUAU    deduci  >-  Surlechartriumphallamontc. 

perbo 
Non  humilis  millier 

triumpho. 

Ad  Puerum.  Non  A  SON  ECHANSSON. 
cfTe  opusfibi 

magnoappa  ODe   XXXYIII. 

ratu. 

Pr          j.  TE  n'ayme  les  attraits  gloutons, 

Frjtcos    odi  puer  JLesceiUetz,ny  les  beaux  boutons, 

aPparatus:  Qui  le  front  des  Pcrfcs  ymbrage, 

Viftlicentnexaphily  Ny  le  Iis,ny  le  vert  laurier, 

Jl      miamimm  Ny  la  fleur  d'vn  poignant  rofier, 

ra  corond,  ./  ,.                 i          ■    c     ii 

r .,      .     ^  Nyl  ornement  dvnrainrueillage. 
Mittejettartrojaquo 

locorttm 

Sera  moretur.  Quand  du  myrthe  mon  œil  iouit, 

SimpUci  myrto  mhil  g'**  l°rs  ^'^ufcuTri  f-dîouit, 

_"  .        J  Etdontiefcnslameialoufc. 

dUabores  Donnant  repos  à  mon  fouhait, 
Sedulus  euro  .ne que  te   Seul  il  me  contente,  &  repaift, 

minijtrum  Quand  au  vin  mes  leurcs  i'arroufe. 

Vedceetmjrtus,nej;  nN    Dy    pREMIER 

mejub  Arda,  Liure. 

yite  bibentem.  * 

NON  MORIAR   SED 

V  I  V  A  M. 


ÏE.AN     DV      PL^€NT^DIS,      GENTIL- 
htmme  *4mtrgn<ic ,*A Mtnfieur  -Mon  dot. 


ODE, 

LEs  Nymphes  qui  les  bords 
Des  eaux,&  fur  la  plaine 
Habitent,  de  ta  veine 
S'enyurent  aux  accords. 

Le  Satyre  endurcy, 
Qui  parmy  les  bois  erre, 
Au  fon  de  ta  guïttere, 
En  reuient  adoulcy. 

Aunud  corps  le  tropeau, 
Comme  ton  poulcéaccordc 
Ton  nerffucré, t'accorde 
Le  Delien  chapeau. 

Mais  quoy?mefme  le  Dieu 
Àppolon,detalyrc 
Le  grand  fonneur,  t'admire, 
Et  te  met  au  milieu 

Des^Sœurs,  qui  fecouant 
Leur  trop  diuine  maffe, 
Chacune  au  bal  fe  lafTe, 
Comme  tu  vas  iouant. 


I.     LIVRE       DBS       ODES 

M  o  n  d  o  t  tu  es  heureux, 
Entes  ieunes  années, 
Et  de  tes  defhnets 
ledeuiens  amoureux. 

Nepourray  icvne  fois, 
Refentir  vn  Lierre, 
Qui  mes  temples  en  erre, 
Ainli  que  ie  te  vois? 

Mais  que  dis  ie.chetif, 
Voudrois-ie  bien  paroiftre, 
En  vn  art  pour  grand  maiftre, 
P^mier  qu'élire  apprenti!} 

„  Par  vn  commencement, 
,,  Peu  à  peu  toute  chofe, 
„  A  monter fedifpofe, 
tï  Prenant  acroifTemcnt. 

le  veux  premièrement 
Mondot,doncques  t'enfuiure, 
Auec  toy  dans  le  cuiure, 
Pour  viure  heureufement. 


&2A 


DE       Q^   H  O  R    A  C  ï     FI, 


35 


LE     SECOND     LIVRE   ^.  hob^Atii 
des  Odes  oHoracé.  lUca  carmi- 

nu  liber  Se- 


A    POLLIO. 
llloxefiscfcrhts. 

ODE      I. 

V  chantes    les  ci  ail? 

affams 
L'incôfHce  dû  Sort, 
les  maux, 

Et  des  Princes  lame 
mati..e, 
La  fierté  de?  d^és  hai'n  Ji;, 
L?s  flèches  taiaces,&  le:  bois, 
Enniurés  daiii  1  oad.  pjurprine. 


Otiurage  qui  tient  îc^  haiars , 
Qni  (ont  aj  oatc|   e:  du  D  :  i  M  U"7, 
Oj^aiccintiçs  piiil  ta(  iules  ridis, 
Et  la  paix  aufroac^defcoiiaert, 
So  îz  la  ceudïç  d  va  PcU  couucrt, 
Tumàrchc^  par  les  flamme  viues. 


cundus. 

Ad  Afiniumpol- 
lionem. 

Otum  ex 
Metcllo  co 
fuie  ciui- 
cnm, 

bJH  ne  caufas  ,  £r 
vit ta  ey~wo  Us 

Luàtimq  e  Fort  un*, 

grdUClSCjue 

Trinctpnm    àtnîci- 
tiktfCr  arrnt 
Nonâttm    éxfiktis 
vriïl*  canons  us, 
pencuUfit     yterïum 

cfms  tléd 
Tr&ft**  :  cr  încelis 


fcrtgntn 

u 


S.     -  fît  os  cintré  do- 


Eûi 


1.     LIVRE      DM     ODIS 

Pdulum  feuerd  M* 
fa  tragœdtàt 
Défit  Theatris  :  mox       Maïs  il  faut  changer  Je  courrow 
Ùl  U:     .  Traeiquc.cn  langage  plus  doux, 

vbtfubhcds  Et  pfcndrcenmainla  République: 

%es  or  dinar  tSygrandt   Puis  reprenant  ton  vol  premier, 

tnunus  Tu  diras  le  yers  couftumicr, 

Cecrofto    répètes  co-   Qii»Mufchcuteufcfapli<iue. 

thurno, 
Injigne  mœfiis  frafi- 

dium  reis, 
Et   confnlenti  Pollio      Pollio  l'honneur  de  nos  cours, 
.  \  Des  accablez  le  lcul  recour*, 

CHrt*:  Qui  rapellcs  au  cœur  leur  ame: 

Cul    iduras  dttrnos    Liiîuëdvn combat  cruel, 

honores  Ton  nom  rend,au  ficelé  immortel, 

Valmaùeo     pefertt   Le  laurier  l'emballant  ta  lame. 

tritimpho. 
1dm  nunc   mmaci 
murmure  cornuum 
Verhïnm  Mets  :  il      Ores  ta  voix  d'vn  petit  bruit, 
jJ-     ■  S>  Gronde  le  foldat  qui  reluit, 

Utuijtrepunt:  Squz  yn  adcr  à  noftrc  oreiUcc 

Idmfnlgor  drmorum  L'harnois  vn  efclair  vomiflant 

fugaces  Fa  t  pallir,aux  yeux  fe  gliiTant, 

Terri t  ecjuos,  eqmtZ-  Tout  le  camP  de  craintc  P^111'' 
que  vhUhs. 
Sfùdire  magnos  ta, 
videor  duces 

Non  indecoro  puluen  T°y  Parmy  ces  cruels  effbrtz, 

r  jj  Des  capitaines  les  plus  rortz, 

Jordidos:  Qm  ont  du  chef  l'onde  fouillée: 

Et  eunftd   terrdrnm  Mars  à  tout  réduit  fouz  fes  loix, 

fUbdt^d,  Heureux  Caton,puis  qu'aucun  boic 

Trdter  ttroeem  ani-  Sa  poiuftc  en  ton  iang  n'a  mouillée* 
mnm  Cdtonis, 


SI     Q^HOIIAC 
Iunon ayant  fon  cueurireux, 
Et  les  plus  fauoris  des  cicux, 
Pour  eux  prindrent  vne  autre  terre: 
Et  de  facrifices  cruels, 
Couurircnt  des  Dieux  les  autels, 
Autraidt  d'vn  fi  bruyant  tonnerre. 


Quelle  motte  en  la  noueaute', 
Oindc  de  fî  grand'  cruauté, 
N'en  portera  le  tefmoignagc 
Aux  Medois?£t  de  ce  meichef, 
Qin  f'eft  lancé  fur  noilre  chef, 
Ne  dira  la  poignante  rage? 


Quel  Chriftal  des  ondes  courant 
N'a  veu  l'Empire  le  mourant. 
Des  guerres  fentant  la  trauerfe? 
Etprennant  les  rouges  bouillons, 
Efpanché  fouz  mille  cfguillows 
Ne  change ra  fa  vague  pcife. 


Mais  quoyî  nia  Mufc  ie  ne  veux, 
Abandonnant  ainlî  mes  ieux, 
Plus  longtéps  m'abreuuer  de  larmeSj 
Chantons  dzs  antres  aux  dcilbus, 


Vn  vers  plus  gracieux,  &  d 
L'auront  au  croc  dormir  le» 


doux> 
armes. 


OS 


I      F  L.  36 

l 'uno  ,o* Veoru  quif 

(jms  amicior, 
offris  inulta  cejferat 

impQtens 
Tellure, vittorum  ne- 
potes 
Xcttnlit  inferas  /h» 

gurth<e. 

£j*is  non  Latinofa 

gmne  pmguior 
Campus  fepulcris  im 

pi  a  pr  Ai  a 
TeJlatHr,auditumque 

Médis 
Hefpcria  fonitum 

ruina} 

&H*  gurg*s>ant  q 

flumma  lugn  fois 
Ignara  belli  ?  quod 

mare  VannU 
Non  decolorauere  c&- 

âesï 
Quaearet  ora  erttore 

noftroi 
Sed  ne  relitlis  Mi*fa 

procax  locts 
Caa  retraftes  mimera 

N*nia 
Mecum  Dionao  fnh 

antro 
Qiure  modos  lento re 

pieclro, 

E  ii- 


L    V  R   I        DES 


DIS 


Ad  Crifpum  Sal- 
luftium.  vitupe- 
rans  auaritiam, 
&  extollens  li- 
beralitatcm, 


NVhu  drgento  co 
lor  efl  <iMir'n 
^/tldito  terris,  mfini- 

ccl*mn& 
Crifpe  Sallufii  ,nifi 
temperxto 
Spîendeatvfu. 
yiuetextento  Prccu 
Ictus  dUO, 
Notas  injratrts  uni- 
mi  paterni: 
iîlum     Ag(t    penna 
haudmatuentefc- 
lui. 

Fuma  feperjtes. 
Latin*  règnes  aui- 
dum  demanda 
Spiritiim   ,   yttkm  fi 

Lihyatn  remotis 

Gadtbus'mng44  ,& 

vterjHt  Vœnt'4 

Seritiat  vm. 


A     CRISPE    SALVSTE. 

Ctluy  efire  heureux  qui  eon- 
temne  l'argent. 

ODE    II. 


D 


Ans  les  cauernes  blemiiïantcs, 
L'argentin  meta.il  ne  reluit, 
Couurant  fes  beautés  palliflantes, 
Dr.ns  l'horreur  «t'vnc  obfcure  nuict, 
Iufqu'à  ce  qu'aux  Durées  auant 
Noltre  foif  aille  f'abreuuant. 


ProcuT  qui  les  ficelés  efgalle, 

Suiuant  la  libéralité. 

Sans  qu'aux  enfers  ion  nom  deuale, 

ViiiracTans  l'immortalité, 

Tant  que  le  traiil  des  ans  courra, 
Apres  luy , chacun  le  lou  ra. 


Plus  riche  eft  celluy.qui  furmonte 
Par  ahfUiicn.cc  Ton  defîr, 
Que  c'il  de  qui  1  audace  dompte, 
Tout  le  monde  qui  fait  gefir 

Souz  fon  Empire  &  fon  vouloir 
S'il  peur,  pour  croiftre  fon  pou- 
uoir. 


DE     q^HORAC 

Ses  flammes  l'idropique  augmente, 
Tant  plus  il  boit,&  hume  d'eaux, 
„  Plus  l'or  nous  rie'  moins  nous  con- 
tente, 
„  Trainât  mille  tourmens  nouucaulx 
Et  ce  mal  maiftriiant  nos  os, 
Plus  fort  trouble  noftre  repos. 


La  vertu, contemne  vn  Empire, 
Phraate  tirant  d'entre  ceux, 
De  qui  l'amc  heureufe  foufpirc 
De  leur  cftomac  au  plus  creux 

Habandonnant  le  commun  bruit, 
Qin  le  carelle  &  le  pouriuit. 


Des  Rois  gardant  les  diadèmes, 
A  quelque  plus  braue  guerrier, 
Lcurfccptre,&  leur  puiflacemefmes, 
Et  le  victorieux  lainier, 

A  cil  qui  cfpandant  Ton  œil 
Sur  l'or,  ne  conçoit  quelque  or- 
gueil. 


E      E  L.  37 

Crefat     indttlgens 
jîbi  dirus  hydrops: 

Kecfitim pelUt ,  nifi 
canfa  morbi 

Fugerit  venis,  (y  a- 
tjuofus  allô 
Cor  pore  langmr. 

fiedditum  Cyrt  folio 
pbraatem 

DijYidens  plebinume 
ro  btittorum 

Eximit  virtnsypopH- 
lumquefalfis 
Dedocttvtt' 

rocibus'.regnum,  <£r 
dirtdcmx  tutum 

Veferens  vm,proprt- 
amqueUurumy 

Çhiifyms     ingentets 
ocnlo  irretorto 
Spcclat  dcerus?. 


Z.    IIVK.Ï     DES     ODES 

Ad  Q^Delium. 
Subitis  bonis  nô  A   D  E  L  I. 

efc  gaudendum,   ou'Ufaut  prter  enflamment  fin- 
nec  defperandu  ^ fmJ ^  ntp'M\r  de 
ma!is,fedmed.u  U  fort  me. 

tenorem  fequen 
dum  eCTe. 

ODE   III. 

7ï~?Qudm  memen 

JO&to  reb'l  ardms   P°rtc>  Dely.pareil  le  cucur. 

1    Al'înfortunc.&aubonheur: 
Sertttre  mtnttmx  non  Le  bon  heur  trop  ne  t'ef10uifre> 

ficus  m  bonis  Reçois  les  dards  également, 

^îb  infolenti  tempe-  Du  fort,  comme  va  contentement, 
ratam  De  leur  fierté  ne  t'efbahiilc. 

Lçtitia^orttureDeli 

Sen    mœfins   omni 

tempore  vixeris, 
S'en  te  in  remoto gra-      Soit  que  la  trame  de  tes  iours, 

mineper  aies  *n  W»^.^  for]  cours>     , 

a       r  ,        -,   .  Ou  ioit  qu'ai  cimail  d  vneprée, 

Fejios  recUndtu  bea-  Aprcsia  couppeautaindycrmeil, 

ris  i  u  t'envures  d'vn  doux  fommeil. 

Interiore  nota  Faler  Où  l'onde  courant  le  recrée. 

ni: 
Quo  pi  nus  ingens  y 

albaqne  piptilus 

Vmbram  hofpitalem  Oudefiouzlombragc  plus  fier, 

confoctare  amant  D'vn  Pin  hauflc,ou  d'vn  pupiier, 

lUmis:  cr  obliauo  la  Tu  ren-do"  fouz  la  verte  branche, 

;  Ou  doux-bruyant  le  ruifleau  fuit, 

°r  ,                       .  Et  grondant  Ta  dancepourfuit, 

Ij  mphafugax  trepi-  Ec  ^ur  ic  cimp  des  fleurs  f'epanchc. 

à&rt  riHo 
Hune  vina ,  crvn- 


DE      (^HORACi     ?  L, 


38 


Fay  rire  le  vin  dedans  l'or» 
Boy  mille  fois,  commence  encor, 
Puis  que  les  trois  Sœurs  filandiercs, 
Te  permettent  tes  pafletemps, 
Et  leur  dart  cruel,de  tes  ans, 
Ne  ferme  encore  les  paupières. 


Tu  laiflcras  les  grands  foreftx, 
Les  taillis,  les  lieux  efgarcs, 
Oùdifcourtlabdte  fauuage 
A  cil  qui  de  ton  bien  le  fons 
Tes  granges  pleines,tes  maiions 
Acceptera  pour  héritage. 


Eftrc  parti  du  fan  g  des  Roys, 
Ou  viure  errant  parmi  les  bois, 
Ayant  pour  toict  du  ciel  la  voûte, 
Ce  n'eft  ailés  pour  f  afranchir, 
De  fa  loy,ou  bien  pour  fléchir 
L'orq^qui  d'aucun  la  voix  n'efeou 


De  toutes  ebofes  c'eft  le  bout, 
C'eft  le  gofier  qui  vore  tout, 
Au  trancher  de  l'horrible  Parque: 
Qui  nous  pouffant  dans  le  trefpas, 
Nous  roulle  tous  d'vn  mefme  pas, 
De  Charon  dans  l*uare  barque, 


breueis 
flores  amœne  ferre 

tube  roft: 
Vum  res,çy-  Atxt,  o~ 

fororum 
FiU  trium  patiun- 

tur  atra. 
Cèdes  coëmptisfalti 

bus^domo 
Villkque  JîauHS  quZ 

Tyberis  Unit, 
Cèdes  :  £r  extrnttis 

in  altum 
Vnnt'fjs  potieturhd- 

res. 

Putes  ne  prifee  n>t~ 

tas  al  Inacho, 
Nil  intereft,<tn  p4U» 

per,cr  infime 
De  fente  fui  die  mo- 

refis* 
e.    riftima  ml  m iferan* 

fis  Orci. 

Omnes  eodan  cogi- 

murxomnium 
jTerfdSur  vrha  ferim 

QCJtlS 

Sors  exitttrd,  c^nos 

in  xîernuni 
Exilinm  imfjîtHra 

cjmba. 


2.      LIVRE      DES     ODIS 

AdXanthiamp'.o-      AXANTIE    PHOCEE. 

rr    Ou  il  ne  doit  attotr  honte  de  faire 
more  m  non  elle  ^>  «  il- 

,     ,        ,  l  amour  dvne  ch.tmbriere:car 

crube  cendurn ,  *  r        »    h    ■  r  r  • 

i     J  .  p  lutteur  s  l  ont  ainn  fait. 

ducu    exemple  ,  ;  J 

ODE    IIII. 


NEjit  ancilU  ti- 
b't  am:r  pudori 

I     •  I  P      ■*-'    ^-l»-1*-    H'J    LlUtUv    pd.IUl.lll- 

Xanthtarhoceu.pn-  I    Pincé  par  ïamour/afe  flamme: 


/j/  anaux  ii~ 

am:r  pudori  n^tu  ?  *  ?cc/fion^ 

,      '  J-'û  citre  : Io-nbé" de  paffion, 

t  Phoceu.Pn-  *    r»:--.*    '   j» ._..r  n 


«J  infolentem  De  B  ifçislalbafttc  blanc, 

Serua  Br;fets  niueo  es  Ayant  -fait 'brèche  dans  le  flanc 

/#rf  D  Achilc,viut  naurer  fon  ame. 

Momt  ^tchilltm. 
Moutt  ^iaccmTela 
mone  nattim  Aiax  méfie  flambeau  conecut, 

r    ~..       „*"       J       '  Auffito.'t  v-]«ir  fj;i  oeil  receuc 

Fctma  cdptiuœdomi  T         „    ,  Vi  .r 

r  Le  s  rets  de  Th.cmciie  capeme: 

numrecmfi:  /r  idc  au  milieu  de  fcscoups, 

lArfît ^/Ctreides  me-  D--  re  feuf.-ntic  le  courroux, 

dio  in  triumfho  Et  Icftinceliê  encor'  plus  vme. 

Virgnerapta: 

larharjt    pojl^u.tm 

cecidere  turmœ  Avzi  qu'on  vit  les  batiillonç, 

r^ffl^/fl  v/#*r*  :  CT  R  3ucrir  («champs  de  ,eurs  bouillons 

j        ■„       rr  a  Par  la  force  Theflalienne, 

tdempi  usffeBot  £c  qu,ënc  eut  planté  fes  La.lrierSj 

Xfaàiàit  fefsis  Une  Au  dos  des  plus  brunes  Guerriers, 

ra  t:\il  Occis  ca  la  bùiide  Troyennc. 

Pergama  Gr/ijs. 
Kefcia*  y  an  te  rene- 

rum  beatt  xu  nc  (v  .,{-,•  p^fl  lcs  pirens, 

rk-.ll'dis  fiant  déco-  De  Phili;  font  plis  q  ecOncens, 

rthtParentiu  DcUmetcreTotn  t..  paiffatfcc. 


D!       (^    HO  RA 
0\Auy  rendant  fa  liberté', 
Des  Dieux  contre  la  cruauté 
T'en  donneront  laiouiiiancc. 


Croy  moy,Ia  iargeife  des  cieux, 
De  ton  bon  heur  uop  curitux, 
Ne  la  feit  foui  la  voûte  naître 
L'arman:  de  fi  confiante  foy, 
Pour  aucun  autre  que  pour  toy, 
Et  pour  feul  t  en  faire  le  maiït^c. 


le  ne  chante  d'affection, 
Ton  amoureufe  paifion 
Ky  PhiHs  ta  liche  conquefte. 
ChaiTe  le  ibupçbn  de  ton  cœur, 
Puifque.des  neiges  la  blancheur. 
Se  yient  ia  percher  fur  ma  telle. 


q£  Une  faut  fa  il  d'amour* 
vne  pu  celle. 


CE     PL.  $} 

Hcgmm  eerte  gemtsi 

çr  fenateis 

Mœiet  tniquos. 
Crede  non  illam  tili 

de  feelefla 
plèbe  delet1ram:nejue 

ficfidelem, 
Sic  lucro  aditerfam 

potuijfena/ct 

Matre  pudenda 
Brachia,-cr  vultum, 

ter  ères  me  (liras 
ïntever  lando  :  fuge 

fnfp.can, 
tu) us  otl.tmtm  tre- 

pidauitttas, 

Cl  and  ère  lujfrum. 

Reuocandam    efïc 

m:ntem  à  defi- 

derio  virgiuis 


ODZ     V. 


TfX  Es  ans  îe  ietton,n'a  Ci  fort 

jLc  dos  poirfu^porter  ferroit 
JL_-^  Du  lourde  la  Cyprine  rage^ 
Trop  toft,Ie  toreau  laboureur, 
De  Venus  pour  faiure  l'erreur 
Âfbiblit  ion  ieune  courage. 


immature. 

N~'  Ondu  fièkstctâ 
ftrre  lugum  va 

Ut 
Ceruiee;  tiondun  r.i* 

nia  ec  m  paris 
jztfUAie-.nectauri  ;* 

cr.tis 
In  Venerem  ùUftTt 

fondus. 


2*    ,  L  I  V  R  E     DES     ODEJ 

tircd  vtrenteis  eft       Le  beau  vol  de  tes  premiers  an^ 

^«,♦4*««.  ttA*  °les  *>cn  va  y&r  aux  champs, 

w  Le  vert  herbage  qui  flcutonne, 

ÉVwi/w  tuuencdjMc  Ou  ores  s'en  va  écoutant, 

finutjs  grauem  Le  bruid  d'vn  ruilTeau  s'édatant 

SoUntis  étfiumjimc  Le  long  des  prés  qu'il  cnuironne. 

m  vdo 
ludere  cnm  vitulis 

falifto  RefpoufTe  ce  folaftre  amour, 

PrdÇ-eftientis.Tolle  eu  Puis  qu'encor  n;arriue  le  iour, 

Q  .  ■  On«vn  annrfp  raifîn  Anit  rrnAr* 


pd 


imm 


Qu^vn  auorté  raifîn  doit  rendre 
Sa  iiqueur,l'automne  viendra, 
Immitis  VHdaam  ti-  De  ion  fueiilage  qui  peindra, 

bi  litiidos  Vn  beau  pourpre  à  lefcorce  tendre, 

Dtftinguet  autumnus 

racemfs 
Purpureo  vtrius  coU      Ene  vicnc  apres  toy  toujours, 

re.  Comme  l'âge  fine  fon  cours, 

la  tefivuttHr:  carrit  Pour  faire  raicunir  ton  ame: 
-     r  Del  Alagentu  eschery, 

enimferox  Elle  te  veut  pour  fonmary, 

tjEtoU'.Cr  ill'hquos  ti  sentant  de  toy  Tardante  flamme. 

bidempferit, 
^ftonet  dnnos.  iam 

froterud  Plus  belle  qu'au  maintien  fuyart 

Fronte  fetet  Laldge  Pholoé,ou  qu'à  l'œil  mignard 

maritum  Chloris,  en  cheuelure  blonde, 

_  »  d  y -  Plus  blanche  que  l'aftre  qui  luit, 

DtUttMUdntum no  ^ k  ^ noir dc ^^ 

Pholoéfugax,  Efclair  ant  &  la  te  r  re  &  l'onde. 

Non-Chloris  :  albojtc 

humeronitens 
Vt  pur*  noiïnrno  reni     Slirmontant  cncor  la  ficrté 

dît  De  cil  que  Gnide  a  enfanté 

Luna  marhGmdÏHS'  Le  beau  Gygez,qui  ayant  place 

^Oyges 
Çhiemfi  fuellarnm  inférer  es  ebori, 


0  É     Q^HORACI 
Entre  les  Cyprins  bataillons, 
Faifant luire  les  crefpillons 
De  ks  cheueux,domte  leur  grâce. 

A    SEPT  IME. 

il  loue  la  douceur  des  lieux  de  7"/- 
hur,crdt;Titrente, 

ODE     VI. 

SEptimc  qui  dois  entreprendre, 
Le  vol  des  Ii1cs,&  defeendre, 
Des  Gades,aux  bords  auec  moy. 
Les  Scyrtes  barbares  enfuiure', 
Le  Cantabre  qui  ne  veut  vuu'c, 
Au  Ioug  de  la  Romaine  loy. 


Plaife  aux  dieux  qu'à  Tibur  la  rillc 
Des  Sabins  plus  riche  &fertillc, 
LaiTé,  ie  prenne  mon  repos. 
Et  que  ma  tremblante  vieillefle, 
Là  voife  nicher- la  partile, 
Sans  du  trauail  froiiler  fes  os. 


Si  les  DeefTe  s  filadieres, 
Eflançant  leurs  rigueurs  premières, 
La  mort  me  vient  fermer  les  yeux, 
Suiuantle  troupeau  porte-laine, 
le  m'en  iray  finir  ma  peine, 
A  Tarante,  où  fe  tient  mon  mieux. 


Cette  terre  m'eft  plus  riante, 
Que  tout  autre,  &  plus  me  contente, 
Où  1  on  voit  l'eguillon  guerrier, 
En  elle  de  la  fi  ère  mouche, 


F  L.  4© 

Mirefagaeeis  fd  Ité- 
rer hofpites 

Difcrime  ohfcurum  , 
folutis 

Cnnihus  ,  ambiguo* 
fue  vultu. 

Ad  Septimùim,hortas 
eûadTiburis,  &Ta 
retiameenitatem. 

SEptimi  G a  des  adi 
ture  mecumtcr 
Cantahii  indoft»  iu 
ga  ferre  neflra,^r 
tarbaras  Sjrteisjvbi 
Maurtfemper 
ALftnat  vndai 
Tyhur^Crgeo  pojitum 

colono 
Sic  mea  fedes  vtina 

fenefta: 
Sit  modtit  lajfo  maris 
ey  viarum, 
Milititquc. 
Vnàefi  Parca  p/âhi- 

hent  inijUd, 
Dulce  pelliîis  ottihus 

Calefi 
F  lumen,  cr  régnât  a 
fêtant  Laconi 
Eyra  Palanto. 
il  le    terrarum  miln 

fréter  omneis 
JÇngnlusridet  ,  vki 


2.     LIVRE     DES     ODES 

non  H)tnttt9  Adoucir l'aigreut  d'vnc  Touche, 

MelU  décédant ,  vi-  Mere  du  FUfam  oliuier. 

ridiqu-e  certat 

Mec  a  fenafro: 

Ver  vbi  longum  tepi-  Ou  doucement  lupin  decouure, 

dafyïc  prabet  Le  doré  pnntcihps  qui  nous  couurc 

■{     f  Les  champs  de  les  riches  beautés. 

lufftttr bornas; &  & qui faif pmS)lhyuet Iiefpandr,c, 

ami chs  ^Auvon  Comme  Bacchus  fai&au  dos  pendre, 

Fertili  Bdccht  mini»  D'vn  arbiifïeau  Tes  nouucautcz. 
mum  Falernis 
Inuïàet  vxiis. 

llle  te  mecum   Uchs  Scptumc  ce  lieu  nous  inuite. 

Cr  beat*  Sus  donc:  que  Ces  tours  on  Habite, 

fftuUntérccr.ibit»  Aprochantcslaftrciumcau, 

J  .  Ma  mort  la^u  diras  d  vn  carme, 

calenttm  Trifte  &  plai1Jtif)&  dVne  larme 

Pebitdfparges  laerj*  Tu  arrouferas  mon  tombeau. 
tnafauillam 
yatis  amict. 

Ad  Pompeium  va-  APOMPE-IE     VARO. 
rumgaudens  de 

eius  in  patriam  ltre  rejionit  w-  rtUw% 
.    reditu. 

ODE   VII. 

OSxpe  mecum  te- 

fus  in  vltimum  ^  Pompé  fils  du  vert  laurier, 

VediitleBruto  mdittç  (/Entre  mes  amys  le  premier 

duc e  Qui_tc  fait  reuoir  noftre  terre? 

e»it   'te    rtl,n*mt  ^ fl fauorab'c  des Dieux- 

—     .  .  Terameyne  victorieux, 

Quintem  HckS  à'vnzfi  fanglante gueti eî 
Vtjspatrtjsfltaloqpte 
cœlo* 


DE    Q^    HORACE 


Aucc  qui  iadis  mille  fois 
Aux  villes,aux  champs,&  aux  bois 
I'ay  verfe  l'argentine  coupe, 
Oignant  mon  chef  d  vu;  liqueur, 
Qui  fur  tous  me  rendait  vainqueur 
Parmi  la  piaphanre  troupe. 


le  veis  auec  toy  la  fureur,  - 
Qui  fa  Toit  pantcler  mon  cœur 
De  crainte,&  mettre  bas  les  armes: 
Quand  les  plus  braue3  d'entre  tous 
Se  mourant(las)chargtz  d;  coups, 
Ccuuroyent  la  terre  de  leurs  larmes. 


LorsMercur,ce  grand  demi-Dieu, 
Prompt,me  retira  de  ce  lieu, 
Dans  la  nui  et  d'vn  efpais  nuage? 
Et  l'onde  rc traînant  ion  cours, 
T'enuelopant  tout  au  rebours, 
Te  ramena  daiss  ce  carnage. 


Des  Dieux  il  faut  ramenteuoir 
Ce  don,&  te  mettre  en  deuon, 
De  leur  dreiîcr  maint  facrihce, 
N'efpaignant  poiqt  à  ton  feiour, 
Les  vaifieaux  qui  font  nuit&  iour, 
Seul  dédiez  à  ton  feruice. 


F  t.  41 

Pompei  meornmpri 

mefodahum} 
Cum  qui  morxntem 

ftp  s  client  mero 
Fregi  y  coron Atus  ni- 

tente'is 
Ma lo b 4 thro  Sj rto  ca 


filles. 

Tec  a  m    P  h  1  litip  i  s  y 
C~  ccïer'tmjûjram 

Ssnftrziutà  non  le  ne 

farmul-t: 
Cum  fra'tfd  virtus, 

eymwœces 
Titrpe  folum  tcïi'rcre 

menfo. 

Sed  me   Per  hottes 

LiercHYius  alcr 
Venfo  pAuentemfuf 

tu  lit  aire, 
Te  rurfits  in  Icllum 

reforbens 
Vnld  frétis  tullt  4f- 

tuofs. 
Ergo  olh?4Urr,}gd 

de  /qui  âdpémx 
Long4.<j:ie  ftjh'm  m- 

Un*  Lttus 
Dspone    /A     hure 

mew.n?: 
Farce  ex  dis  tili  dep- 
Urw-ïi. 


2.    LIVRE     DES     ODES 

olliniofo  Util*  Maf- 

nco  Boy,ioyeuxcfpanchc  l'onguent, 

riUAr'.A  rrhh'fu.*     Dont  Ic  miel  en  vain  **c  rePalld> 

de  CApAnbm  Qui.  honore  fon  front  d'odeurs, 

ynguenta   de  con-  Glouton, des  Leneens  honneurs, 

chtsiqms  vdo  P°ur  cn  "porter  le  trophée} 
Deproperare    dpi» 
coron&s, 

Curât  ne  myrthoïaut  SaiuantlesEdonycns  pas, 

/•       *  Au  vin  ie  prendraym:$  ebas, 

renm  arbttrum  pIus  ubre ^ cnt  qa.oncquei  encore. 

VKtt  bibendt  ?  non  £n  ioye  ic  veux  trefTaillir, 

erofanius  Poifqu'à  ce  iour  ic  voy  faillir, 

Bécchabor  Edtnù:  Mon  Pompé  fur  tous  que  i  honore. 

recept* 
Duke  mihi  fur  ère 
ejt  amtee. 


In  Banncm  merc- 
tricem. 


CONTRE    BARINE. 
Quil  ne  doit  croire  afin  dire. 
ODE    VIII. 


Lldfi  iuris  tibi 

peter  dtp  TE  voudroisjuifante  Barine 


V 

tœna  Barine  nocuif-  X Rayon  de  la  beauté  Cyprinc, 

fit  vnauAtn:  ^uiurc  ton  dire  franchement, 

J        rl  r  Si  quanterois  il  faut  te  croire, 

Vente  fi  mgrejieres,  Ta\oulcur  blanchc,commc  yuoire, 

vel.vno  Receuoit  quelque  changement. 
Turpior  vngui, 

Crederem  ifedtufi- 

mnlobltcrdfti  _,            ,    f     .        r 

~.       o  J  ,  Par  ton  en  ef,tuiures  fans  crainte, 

Perjidum  wtu  CA-  Dcs  amans  oyant  la  complainte, 

put  enitejcis  Qujî  leur  feu  tu  veux  obéir. 
Pulchrior  multo,  in- 


DE      Q^H  O  R  A 
Tu  cherches  nonobitant,chetiuc, 
D'amour  vne  rroupe  abortiue, 
De  toy  indigne  de  iouyr. 


Fay  donclàbas,tâToixdefcenite, 
Des  corps  errer  deflus  la  cendre. 
Pour  vendre  ion  charmeur  effort. 
Va  c'en  de  cil  piper  l'oreille 
De  1  Oie  qui  iouz  1  obre  fommeiile 
Où  les  Dieux  exempts  de  la  more. 


De  nos  cœurs  Venus  domterefle, 
S  e  rit  &  mocque  ta  fine  fie, 
Et  le  camp  des  Nymphes  e'pars, 
Le  Dieu  de  l'amou^cuic  mèche, 
Pour  faire  vne  nouuelle  brèche, 
Va  toujours  eguiiant  les  d.irs. 


La  leunciTe  au  poil  qui  redore 
Son  mcnton,tes  beautez  adore, 
Non  encor'  initruite  en  tes  moeurs. 
Le  viellard  fe  iette  au  cordage 
D'Amour,  pour  viure  en  ton  feruage 
Etlbuz  leiougdc  tes  rigueurs. 


La  mère  au  clair  rayon  foupire, 
De  tes  yeux  où  l'amour  le  mire. 
Les  vieux  redoutent  ton  courroux, 
La  Dame  n'aguiere  pucclle 
Pailit,que  ta  flamme  iumdlc 
Ne  luy  rauillc  ion  elpoux.  ; 


ï     F  L.  42 

uenumque  prodis 

Pub  lie  a  cura, 
Eàpedit  matris  dm 

res  opertos 
Fal!ere,cr  Ut  9  taci- 
turne noftrs 
Stgna  cum  calo>geU 

lia  que  dinos 
Morte  carenteis. 
F^dcs  hoc  ,  mquam, 

remis  ipfa  ,  rident 
simpUces  Nymphe, 

ferm  £r  Cnpido 
Semper  ardentes  a- 

cuens  /agit  tas 
Cote  ementa* 
^Cdde  quod  pnhes  ti 

bi  erefeit  cmniSy 
Sermtus  crefeit  no- 

namec  pr  tores 
ImpU  teclum  domt~ 

n&  relinqitunt 
Sape  minati. 
Se  fuis  rnatres  me* 

tuH.it  iuHencis: 
Te  fe  nés  parci:  mife- 

rtque nnp;r 
Virgincs  nuptse ,  tu4 

ne  retardet 


1.    LIVRE       DIS       ODIS 

AD    VALG/VM.  A  v  A  L  G  Y* 

de  morte  Myftç  pue  £*  '<  ™  àoitfi  long-tempsjUureT 
ri,  indicans  mala  ho         la.  mort  de  Mijle  fen  enfant. 
minibus  non  elle  co 

tinua.  ODE     IX. 

JCxOnfemptrm'   T    Ete^ps  neft  toujours  pluuùcux, 
SXj  ,      J       r  i  i        J  -jt-.t  1  orage  malicieux 
«**  ^  bres      nubibus  ÎNevi,nt  (ouvrier  des  eaux  la  cource, 

nifpidas  La  mer  bonafie  pren:  repos, 

Manit  inarruiaut  Quelque-fois codtenanc fe$ flots 

mare  Caffium        Dedans  ion  •"»?**■*«' 
Vexant       initiales 

proceîlàe 
pfquv.nec  ^irmen'ijs 

tnçT!S        .    -„  En  tout  moys  i'hyuer  n'eft  Ci  fort 

sAmice  ralpjtat  Quilf^Te  giaçonner  le  bord 

glacies  iners  Arménien, pa.  fa  froidure. 

MeCeif  per  omneis'.AUt  De  Girgan  les  chefnes  menus, 
>     é\      \.„  Ny  les  ormes du-fr oie  chenus 

^uUombHS        _    Ne  quittent  leur  verte  peinture. 
£uercfta   Gardant 

laborant% 

Etfoltis  viduantur 

Or  ni: 

Tu  femper  vrges       Mais  tu  es  toujours  languiûanr, 

flebilibtts  mûdz*'         Voyant  ton  hJs  mort  palliliant, 
Myften  ademprum  .  En  pleucs,cn  regtcts,en  complainte: 
\      ■;•       ,i  Au  foir,  ou  eu  nailiant  Soleil 

nec  tibi  velpero        Au  cl^râyoMWala  parciI 

Surgente  ,  decedunt  Tu  as  de  douleur  l'amc  attainte. 

amores, 
Nec  rafiidumfttgien 

tefolem. 


DE       <^H 


O  R  A  C 


Celuy  qui  pora  dan--,  'es  os> 
Des  t.  ois  âges  le  n  M  cahos, 
Ne  pieara  tant  l'ardeur  gentile, 
D'AhcitocV  Le  cœ.:r  épioré 
Des  Pkrigiens  n*a  dcpior^ 
Si  long  temps  la  mort  cre  Troïic. 


Taris  donc  ce  triite  ruitfèau, 
Qui  en  vain,eipa  «cha.it  Ion  eau> 
Sur  ta  poitrine  le  d.gojte: 


Chantons  le  tninrrphant  aiFaut 

De  Ceiar  Auguitc  fi  hiut 

Que  le  Ciel  melme  nous  écoute. 


-   Chantons  lc^  gemiflans  accor  cfz 
Qwkefonaent,  h  notant  Ces  bordz 
Nyphate  ,ou  bien  la  trîfte  pftu&fr» 
Que  l'o.ide  de  Mede  nous  dit, 
Ou  difonsd' vu  peuple  iruudit, 
Lei  hazats  çruels,&  contrainte. 


I     F  L.  43 

<At  non  ter  ausfiie 
tus  atnabilent 
vlorAmt  omneis  <yfn 
tilechum  fenex 

^Annos-.nec  impnbtm 

parentes 
TrotUn  au:  ?hrygi£ 

forores 

Flenereftmper.de- 

fine  molli  um 
Tandem  querelaru\ 

C7~  potins  ncHii 
C <tnt émus    ^Cwriifii 

trophxa 
Csftrisj  cr  rigidum 

Nipbatem, 

Medumq u  c  f.a m  en 

gentibus  addiîiim 
Vithsymvaores  vol  a  7 

te  vtrùceii 
Jntrdjtte   pr.?:cr:ï~ 

tnï-i  GeUnis 
Lxiriiiseqiiit: 
Pis. 


f  iij 


2.    LIVRE       DES       ODES 

AdLicinium.  Ser-  A    L ICI  NE. 

uandam  efleme-     „  >  i  r    *        »  j- 

..       .  Pu  il  Uut  qaraer  midiocrtte 

dioerirateiTL         ^-%    i     ■    9  - 


..  Vu  il  faut  qaraer  midiocrtte   ry 

diocntatem.  r   a    •   i    r  * 

foujtenir  la  fortune  contraire. 

EÛms  viues  I<i  o  d  £   x 
cmiy  Neque  aï- 


R 

tum  rpV  viuras  plus  heureux, 

Semfervr?enâ;ne-     ^  Silcsflotz  écumeux, 

7    a  ,,  Ton  Nauire  trauerfe, 

7»*  dumfmdUs  Peu  à  pru  doucement: 

Cautus  hor refît*,  »/-  De  peur  que  fièrement 

w/«w  frcmenào  Tonpin,ne  boulcuerfe. 
Littus  miquum. 

^yfuream  qmfhuismc         ~   . ,        r 

,  •      •   7    J  7  „  Qui  loge  ion  amour, 

dtomtatem  ^  (Comme  au  plus  doux  fejour, 

Dihgit  y  tutus  caret  „  De  toute  humaine  choie) 

ohfoleti  Dansladiuinité, 

r/l,ji,..,  ,  rt; .     •    .  De  médiocrité; 

-,      ,  Horsdeioucy  repolc. 

tnutdenda  * 

Sobrim  aula. 

Sapin*  ventif  agît  a-      »  Le  pin  plus  élcué 

fur  ingens.    '  »  E^  dl1  vent  PIus  Draué, 

P/»W  •  £  celf*  <rr*~   "  ?"  t0urs  1,orgucil  enfcmblc. 
imw.a-celjdgr*-   „  Le  mont  plus  glorieux, 

*wrf  cafu  „  Dvn  bruit  plus  furieux, 

Vecidunt  turres  :  fc-  »  Souz  le  tonnerre  tremble. 

nuntque  fummos 

Fulmina  mon+eis  _   .  .  , 

r(,„y.     r,r  »,  Q!Ha,eo2neudaforr 

SMr4t,nrtflK,mtt»lt  u{$Ssfa#J!*Êi* 

/ecundt*  „  SaimedVneefperance, 

yAlteram  fottem  le-   »  (Du  malheur  aiiaillj) 

ne  prjfparatum 


DE    Q^    HORAC 
„  Que  le  bon  heur  failly, 
„  Suiuratoit  la  cadanec. 


„  Si  captif  maintenant, 
„Dans  vn  cruel  tourment, 
.,  Tant  de  malheurs  l'endure, 
„  Ce  ne  fera  toufiour, 
„  L'arc  faiâ:  quelque  feiour 
„  D'Apollon  iàinct  augure. 


De  ton  cucur  indompté, 
Soit  ic  fore  furmonté, 
Qtd  trouble  ton  courage: 
Tu  pourras  fur  tes  maux, 
Et  lur  tant  de  trauaux, 
Rcgaiguer  l'auantagc. 


*  t.  44 

Ptftus:  informas  hje 

mesreducit 
Jupiter,  idem 
Summouet.nonyfi  ma 

lènunC/Cr  ohm 
Sjt  erit3quondam  ci" 

thara  tacentem 
Sufcitat  Mufam'ncq 

femf.tr  arcum 
Tendit  ^Apello. 
R^ehus  nnguftis  anime 

fÙSydtqUt 

Fcrtis  appareifapien 

ter  idem 
Contrahes  venta  m- 

miumfeciindo. 
Xwgiàé  z'eU. 


A    Q^HIRPIN. 

Le  priant  de  ne  prendre  tat  d'afai  - 
résumais  qu'il  vme  ioyeufement. 


AQ^HyrpiïUïm.v;: 
omiiîisnrgotiis , 
iene&uti  coniu- 
lat. 


M  On  Hirpin  ne  recherche  tant, 
Que  c'clt  que  le  Scyte  prétend, 
QjtcI  cft  le  but  de  fon  attaute: 


ODE    XI.    f^\t'îd     hdicéJUë 
\J  Cantalcr  ,  XT 

Scythes 
Hyrpine Quin*i  c*gi 
tet  ,y€drta 


Ffciiij 


2.     LIVRE     DES     ODES 

Viîilfus  olnBofcmit  ï-aiÔe  arrière  vn  trop  grand  cmo;, 

'  Tu  as  allez,  de  bien  pour  toy: 

,,  Nature  de  peu  le  contente. 
QuArerc.nec    trépi- 
des m  vfum 

Tofcentis  ampauca* 

furttreïro  ,    .        nr               r    c  ■ 

J  .à  .  La  leuncfie  prompte  renfuit 

Leuis  muent  as  ,CT  côme  vnfiambe-au,quidansla  nuift, 

décor, anda  Inconfiant  erre  fur  ion  pôle: 

TelLente  lafàuns  amo  C  hailantle  f ommeil  amoureux, 
La  vieilleile,aux  grilons  cheueu  x, 

res.  .  De  la  mort  nous  peint  vue  Idole. 

Canitie ,  facilemqne 

fomnum, 

Nen  femper  idem  La  printaniere  nouueauté> 

f.onbus  eft  honos  Ou  de  la  Lune  la  beauté, 

Vemis:*eque  vno  Lu  Comme  nousfe  mue  &  fe  change. 

na  mhens  nitet  Ce  cours  au  monde  eit  erernel, 

,                       .  L'eiprit  donepourquoy  n  as  tu  tel, 

r»lt».fH>  ttemis  mi  Q^l  ne  fclimc  &  £.  fe  mange? 

non  m 
Cenfilys  etnimum  fx 
tigds} 

Cur  nofuh  alto,  vel  DeiTouz  l'ombrage  de  ce  pin, 

fUtano,vd  bac  Que  n'allons  nous  cueillir  la  fi  a» 

P^ij*  ucenteisfic  te-  »»  ™*.  a^  toit  qu'il  nous  fâche: 

^-7  Ou  dans  l'onde  d  vn  vin  triant, 

mere,crroj4  Quiaucriftal nous  variant, 

Canos  odorati  capd-  Lauer  noftre  grife  mouitache? 

f», 

J)nm  licct$-j€fs;ria£ 

nardoy 

Potamns  vnâfùife-  Au  foJ*c7  4ui  PC1'Ç  ant  nos  os> 

,    ,  D<  Vient  afFaillirnortre  repos, 

C«r*J  eàaceis  ,  <jhu  Quel  Damcrc:  au  bord  d'vnc  eau, 
puer  acjUi 


DE      Q^HORACE      II.  -ff 

B^fl  inguet  c  aient  u 
F  a  1er /u 

Te  cul  a  fr&iercunîe 
lympha? 


Ondclante  en  quelque  rui&au, 
Ne  vuf:  l'argentine  tàflcî 


Des  mortels  quel  braue  defTein, 
Nous  pourra,  faire  voir  le  fein 
De  Lyde^à  nos  yeux  quife  cache: 
Fay  la prompne  venir  au  fon, 
Pipant  fon  cuetfr  pur  ta  chanfon 
D'vn  feul  nceud  Ion  poij  qu'elle  at- 
tache. 

A   SON    MECENE. 

Ojfd  ne  petit  rien  eferipre  cVim- 
pcrtance3furpris  au  corda- 


ge de  l'^mïttr* 


ODE    XII. 


DZ  Mars  les  troupes  vagabondes, 
le  ne  chance  parce  i.uen  veis, 
N'y  c'ilquidomtervnijers, 
N  y  du  ûng  Feneeu  les  ondes. 


le  ne  dis  les  mutins  Lapithcs 
N'Hyiee  noyé  dans  les  fioex 
Du  Vih,ie  taiic  les  grands  os 
De»  croules  d'Hercul'  déconfites. 


Qujs  deuium  feor- 

tumdiciet  démo 

Lyden\eburna  die  a- 

ge,  cùrn  lyta 
Altturet  incomptnm 

Lac  An* 
More  comamreli?*- 

tanodum. 
Ad    Meccsnatcm, 
nonconuenirere* 
grauesLirico 
car  mini. 
Olis  Unga  fer  a 
bèilâ  NHTH>4tè- 
tlA 

lïecdirum  ^/Cnmba- 
le  m,  ne  c  SichU*.» 
mare 

Tœno    pur  purent 
fanghinejinu. 

^ptare  cithaté  n>f- 

du 

Necfétms  Lapithas 
<£H  nimium  /ruro 

HjUum,  dùmr. 
Hercule  a  m^m* 

Td 


N 


uns  iiiMcnesi  vn- 


de  p&icuUun 


1.    LIVRE    DES     ODES 

Fulgens  contremuit 

dttntK      ^  Mcccne,tu  peindra*  la  gloire, 

J)ieS  hijtor'ifs  fràliA  De  Ccfar,  par  tes  doctes  doitgs, 

Cdfaris  Ec  **es  10  ^ur  tant  de  R°ys> 

xmhm»  mdim,  du  Au  ^  ftont  de  ^™™™- 

Xegum  colla  mini' 

tium, 

Me    dulcis  dominé 

Mufa  Liant*  ■  __  r  .  -  ■   '   . 

_    J  t   •        Car  ma  Mule  rcut  de  Madame, 

C4nt us ,  mtylMit   ç^  fcul  k  chantc  k$  bcautcZ) 

<//<-  *  re  luàdum  Et  de  fes  yeux  les  cruautez, 

FttUenteis   ecults  >    Son  cœw,  fon  amoureufe  flamme. 
Cr  bent  mutais 
Fidumfectus  4m$- 
rihns: 
sQudm  nec  ferre  fede 
de  de  cuit  chorts, 
Nec  certare  Uc9,nec       Ccft  celle  que  le  bal  honore, 
ddre  brdchtn,  Prenant  les  pucellcs  en  main, 

.      ■*'••!•  Les  mouuant  aux  poux  d'vn  airain, 

Ludente  ntStdts  vtr   Lc  iour  quc  Dian/on  adorc. 

gimbus  facro 
Vian*  celehris  die. 
«Num  tu  y  qu*  tenait 

dittes  ^yichamenes, 
^AHtfinvnis  phrj- 

gUMjronits.fes  mmicux  dclarichcfrc> 

FermuUre  veïts  en   L   '  lu$  iauruflàntcs  toifons, 

ne  Ltanid,  Où  les  plus  fuperbes  maifons, 

Tlendi  aat^trabam   Dcs  Arabesque  ma  Dccflc? 


•>n 


dus} 


DE     Qj^H 


O  JL   A  C 


Qui  me  vient  cTvne  haleine  douce, 

Me  fnccer  lame  hors  de  mon  fein 
D'vnbaiferqui  comme  inhumain, 
Plus  me  veut  &  plus  me  repouflè. 


Contre  vn  arhre  qui  tomlat  le  meit 
prefque  à  mort., 

ODE    XIII. 


LE  premier  qui  te  planta 
Erde  uLuncffeantà 
Le  tendre  rameau  fur  terre 
Et  le  iour  Tut  malheureux 
Aux  ficelés  de  fes  nepueux 
Du  feu  digne  d'vn  tonnerre. 


Celluy  ic  croy  fermement, 
D'où,  tu  prins  commencement, 
Auoir  eité  parricide, 
Ou  bbn  qu'il  trempa  fa  main 
Au  pourpre  du  fang  humain 
Duquel  il  fut  homicide. 


Celuy  fut,il  cft  ainfi 
Qtn  premier  te  meit  îcy 
Le  fcul  perc  de  tout  yice: 


E       F  L.  46 

Vumjîagrantîd  de- 
torquet  ad  «feula 
Ceruicemiaut  facili 
f tutti  a  negat, 
Qud  pofeente  m  agis 
gaudeateript, 
Interdum  r  a  père  oc- 
cupet. 
InArborem,cuiu9 
cafu  in  agrofuo 
Sabino  penc  op- 
preffuseft. 

ILleCrnefxjlstepe 
fuit  die 
Quicunque  primu, 
Crjîcrilegd  manié 
Produxit  arhos   in 

nepotum 
Verniciemiopprohri 
wrnqne  pagi. 
lllum  cr  paretis  cre 
didertmfui 
Tregijfe   ceruicem , 
Cr  penetralta 
Spdrfîfe  nofturno  cr- 

n«rc 
Hofpitis,  die  venem 
Colchica, 

St  quicquid  vfqua 
eoncipitur }nefas 
Trétftauit,  agro  qui 
fîéttwt  met 


2.     LIVRE     DES     ODES 

Te  trijte  lianum,  te  Arbre,  à  cil  pernicieux, 

cadu:»m  ^  de  l°y  C1°P  curicQ* 

.      .    .  tiperoit  autre  fcruice. 

In   domtni    caput 

immerentu. 
£ujd  ejHiCine  vit  et, 
nnnqitam    homtni      ,-.  Nul  ne  fçait  afTez  les  maux 

rat#  „Quj, comme  acharnez  bourreaux, 

cJ  -M         fi  -    t  „  D  vn  fil  pendent  fur  nos  teftes: 

Cantnm  ejr  mhorat  Vn  gouff,J  on  cramt  feulement, 

nauita  Bojphorujn   Et  non  l'incongneu  tourment, 
Pœnus  perhorrefeit:   Qui  nous  fiai  a  longues  trai&es. 
neq*:  vitra 
Cxcatimetaliundc 
fat  a. 
Mdes  fagitus,  crée      u  g-ndarme  craint  les  dards, 
lerem  fngam  Q_j  volent  de  toutes  parts, 

Parthiicatenat  Par  Le  Parthe  doutte  les  chaiincs 
th*s,o>ItaUm      ffHtahque  fureur: 
,       r  ,  ■  ■    Mais  des  Parques  la  terreur 

%>bnr.fed  improm-  £>ÛH1|;re ^  forcefi  humaine* 
J a  lethi 

yisrapuit  ,rafiet- 
que  renteis. 

£Htmpenef*rudre-  Helas! combien  peu  fouucnt, 
gna  Prsferpmx,  De  rOrq'  qui  va  nous  fiuuant. 
£t  inàicantem  vi-  N'auons  nous  fenti  les  peines, 

j  .  m  D^s  ocaux  champs  tliucnf    ■ 

SedwjHC  difiretds  SUUu  les  doiee*  plaine*?^ 
piornmy  çr 
i/Eolijsjidibus  yue- 
rentem 
SatphopHellxde;,-      EtlaIefoncmcndu 
fHlaribi4Sy  Dc  Sajpho  au  camp  épandu1 

Et  téfonantem  fie-  De  mille  icunes  puceiks, 


DE     Q^  HOUAC 
Outoy  Alceeioiïant 
Qm  vas  ces  plaintes  voyant 
A  tes  fortunes  cruelles? 


Des  ombres  la  pafle  nui& 
Ne  prenant  plaiiir  au  bruit 
De  leur  lyre  doux-fonnante, 
Bien  qu'on  ayme  aucunes  fois 
Ouyr  les  trilles  abois. 
De  quelque  croupe  éclatante. 


Mais  quov  il  cette  douceur, 
Des  Mânes  rauic  le  cueur, 
Eft-  ce  pourtant  grand  mer ueillcî 
Les  chefs  aux  ferpens  retors 
Au  miel  de  leurs  dour  accords 
Ont  auJîi  preltc  l'oreille. 


Sur  Caucafc  à  Prometké 
L  oifeau  ne  vient  au  cotcjS 
Faire  la  nouuelle  brèche: 
Tous  Ces  maux  font  dans  l'oubly: 
Qrion  tient  afFoibiy 
Son  arc^arrouiTe,*  fa  flèche. 


^C 


E      F  t.  47 

mus  aurco 

TA  nduis 

Dur 4  fug£  mala, 
duraoelli. 
VtruntjHe  fdero  dt- 
gnafilentio 
Mirantur  vrnlr£  di 
cere:fedmagis 
Fugntu,  cr  aclos  tj* 
rannos 

Denfum  humer  li  hi 
bit  aare  vxlgiv. 
Quid  rnirH  ?  vit  illis 
carmraibusfttipcns 
Démit  tit  ttrx*  bel* 
tua.  centiceps 
is€ureis,crintor- 

ti  capiUts 

Eumeï.idttm  recréa 

tur  angues. 

<£ujn  çr  Fromerhens 

cr  Pelopis  p>trcns 

Dulci  Uboriim  de- 

cipiturfon*. 
NeccurdtOrion  Leo- 
ne s, 

yfur  timidos  *gil** 
relyncM. 


I.     LIVRE     DIS     ODES 

AdPofthumum.  A   POSTHVME. 
De  vitac  bre- 
uitatc. 

ODE    XIIII. 

.     J  o      ,       '  ,     AsmonPoitumejPoitume, 

thume  Pojthume  ]^Lc  traic  (ic  nos  ans  f  enfult 

Labuntur  anm  :  nec  Et  ta  vertu  qui  reluit 

pietas  moram  Au  beau  pourtraict  de  ma  plume, 

_      -           •   n       •>  Ne  fçaurort  tarder  le  pis 

ne  et* 

sAfferet ,  iniomiU- 
que  morti. 

Konfitriccnis^Hot  .j  pluton  pour  offran^ 

quoî  cunt  àiesy  Tu  vcrfcs  trois  cent  ruifTeaux, 

^mtcepUces  lïlacry  Duplus  gras  de  testoreaux, 

mabilem  ^  v«ut la  bas  quon  defeende 

_/   -                •           •  Pour  faire  éternel  feiour 

Plutona  auns:  qm  Souz  fcs  noirs  aatres,va  iour. 
ter  4mplum 
Ceryonem ,  Tityen- 

J*       r\       ?     r  -  Aux  trois  grands  corps  il  enferre 

Compefiit  vnâa:fci-  Geriûn  fou°fon  :ombCau 

Ucet  omnibus  £C  Tine  au  bord  de  l'eau 

Quicunquc     terrd  OùCbaronnautonier  erre 

muncre  vefamur,  "  courcntfrancs  de  loucv 

1       J*  Lepauure&lericheaufU. 
Enaaiganda ,  Jiue 

reges 

S  iut  inopes  erîmus 

colonl  En  rain  fuit-on  les  alarmes,. 

n  En  vain  pallit-on  aux  coups, 

Srujtra  cruento  Mtr  Pais  ^i  cft  COmmun  à  tous 
tectrebimus, 


D  E     Q^H   O  K  A 

A  la  mort  quitter  les  arme  s 
Ou  bien  le  vent  mutine 
Puis  qu'on  cft  là  deftine. 


Au  bord  des  lentes  riuieres. 
Il  nous  faut  aller  trouucr, 
Coccitc,&  nous  abrcuucr 
Dans  fes  peines  couftumicres. 
Et  Syfyphe,Et  voir  le  fang 
Qui. porte  la  rage  au  flanc. 


„  Il  te  faut  quitter  le  monde, 
„  Tes  maifons,&  l'amitié 
De  ta  plus  belle  moitié, 
Que  les  rets  qui  flambent  l'onde. 
Le  Cyprésplié-retord 
Seal  racontera  ta  mort. 


Qui  aura  ton  héritage, 
Du  bien  non  trop  foucïeux 
Que  tu  gardes  curieux, 
Trop  libre  en  prendra  l'vfagc, 
Par  tout  epandant  tes  biens 
Et  tes  plus  riches  moyen*. 


CE     H.  48 

ftihus  ^Adru 
Frufira  per  autum- 

nos  mtentem 
Corporibus  metuc 

mm  ^uftrum . 
Vifcndm  acer  flumi- 

ne  languiào 
Coccytus  erntns,  çr 

Danaigenus 
Infâme,  damnatus 

que  longi 

sifyphus  ^Solides 

laboris. 
Linquend*  îellusiey 

domus  cr  placent 
Vxor:  neque  h  arum 

quai  cola  arborum 
Te  ,  prêter  inuifas 

cupretfos, 
fila  breuemdomi- 

numfèfuetur. 
^Abfumet  harcs  Cx- 

cu?a  dignior 
Seruata  centumcU 

mbm:  cr  mero 
Tmget  pammentï* 

fuperbo 
Pontifîcur»    potière 

casnis. 


2.    LIVRE    DES      ODES 


Infuifeculilu.      Centre  V orgueil  cr  U  fcmpe  dei 

xurûm  édifices  de  fon  ternes. 

^Ampauca  ATAtro 


ODE    XV. 


iu<reraregia 


i 

Extenta  vifentnr  Lu  T^Es  Rois  l'orgueil  rien  ne  lairra 

crtno  xJ De  terre  pour  le  labourage, 

Stagna  lactt,  pldta-   L'eftangLuc  infoneaumen  x 

ôr  fi  Noyer  les  champs  dans  ion  nua^c. 

ntjquecœleos  ]  z  ° 

Euincet  vlmositum 

Tjiolaria,<y  ♦ 

MyrtuSyCr  omnis  co- 
pia narium  °rcî  tcs  PIans  ^eront  vainqueur* 
_-*                 ;•       •          Sur  la  2ro!leur,des  plus  zrands  ormes 
Sergent   olmetis  o-  Qr  épbandrarénUll  des  rieurs, 

dorent  Du  printemps, les  odeurs  difforme ?. 

FertiUhns       domino 

priori. 

Tum  fpitf*  ramis 

l^reaferuidos  u  c2m?  bicn  rang ,  dcs  ^^ 

Excludet  ictus .  non  Eftandra du  Soleil  la  flamme, 

itd  Rçmuli  Ce  ne  font  pas  nos  Rois  premiers^ 

Frafcnptum ,  &>  m-  Qiii^  c£  nous  ont  Pduiré  i>ame- 

tonjî  Catonis 
*Aufpicf/s%  vetcrum- 

quenorma. 
Triuatus  Mis  ccnjns     Vn  chacun  félon  fon  pouuoir, 

erat  hreuis  Occupoit  la  terre  Italique  , 

_  De  dix  piedz  fut  leur  picmenoir, 

Commune  magnum.  N.OÛI1fYifer  le  pole  Artique..    ' 

nul'a  decempedis 
Metata  priuatis>op4. 

cam 

For  tiens  expthat  arfton 

R®mc 


D  E      Q^H   O  R  A   G  E      F  L.  4£ 

Rome  logeoit  dans  le  glazon  Ncc  fortultum  £ber- 

Ceux  qui  erroyent  hors  fi  ceinture,  ^  «A^W 

Aux  Dieux  railant  pour  leur  maiion  u   . 

Vne  plus  fuperbe  cloilure.  Leges  jinebant,  ,p- 

pida  fuvlico 
Sutnptn    tubentes , 

A    GROSPHE.  jH?  , 

Timpla  nouo  de  cor  d 

refxo, 

Qj^ela  béatitude  de  l'homme  conji-  Ad  Grofphum.  Ne. 

fie  kUtramjuilite  d'efprit.  min:  non  otium 

gratum  effe  ,  at- 


C 


ODE    XVI.        que°P«bile- 

OTium  diuosro- 
gaî  m  patenti 
Eluy  qui  eft  dansles  ^Egeens  iîos,  P en/Us  ^y£j*<eo  ifimul 
Aux  Dieux  demande  vndeiiré  re-         atri  nules 

La  Lun/au  Ciel  a  fa  face  couuertc,       Co^^it  Lunam,ne- 
11  oit  fa  nef  piaindre,&  gémir  ù  per-       f  «p  certafulgent 
tc'  Sidéra  nantis. 

Otium   bclU  furiofi 
Thrace, 

Ce  repos,Trace  ennyurée  de  Mars,  <^»w  Mfi/  phare- 

Le  Mede  aufn,îe  grand  père  des  dais        ira  decori, 

Chent  fi  fort  Où  layan:  ia,lcmbralTe   ^,  rp/,e  non  <rem7ni, 

Quonnadelorparlagluâtemaile.  L  û  * 

^-  .  r        &  7teque  purpura  ve- 

naUyTiec  auro. 

Nonemm^Ga^ne- 

i    „  •  .    ^   /•         .         que  confuUris 

Carny  le  Gaze,enricheuc  fécond,        '  '     rci 

Ny  le  Côful,  dans  Ces  eftatz  profond,    ^****  6&T  **<" 
Peuueat  viter,desfoucisle  murmure      feros  tumultus 
Qui  des  plus  grandj  outreperfc  Ur-   Mentis,  cr  cura  la- 
inure*  queata  circum 

Tecra  volïtntcis. 
G 


1.    LIYRI      DES       ODES 
riuitur  farne  bene, 

cnipaternnm  »  Ccluy  peut  viure  au  monde  he»- 

„11                  r  reufemenr, 

SfUnâttmmenf*  te  ))CLic6:cDteftdefo„bienfculemft, 

ntétfalinttm:  II  ne  fera  furprins  d'aucune  crainte 

Ne c  leneisfomnos  ti-  Ayant  au  cœur  d'amour  la  flamme  e£ 

mor,aut  Cupide  ta"Uc- 
Sotdidns  attfe>  t 

Quid hreui  fints «-  Q^ pcnmons nous  Yiuans fi pcu <jc , 

culamnr  duo  iours 

Multét?<iuid  terras  Brafler  de  grand  par  nous  menteur* 

alio  calentes  „     difeours, 

„  •  Qu'elt-cc  qu'on  va  fouler  vn  autre 

S$U  mutamm  }  fa-  ^  monde 

tri*  fuis  exul  Pour  quoy  â  ton  lame  fl  '  vagabonde? 
Se  efvoyut  fugitl 
Scandit^ratas  vit  19- 

fanaueis  Dans  l'auironqui  dc/Touzïesmou- 

Cura  :  nec  turmase,  De  £™*miz  ^  fourcdt  miUc  traiuux: 

qmtum  relmqmt-  pj^  viftc  on  Y$  qU-vn  Cerf:on  couit, 

Qcior  ceruiSiCrdge*  on  vole 

tenimlos  Prompt  comme  yn  vent,  pour  garde* 

c'elt  Idole. 
Ocjor  Euro. 

Ltttui  in  prafens  ani 

mus^nod  vitra  efi  Lcfprit  qui  ha  prefent  deuant  fes 

oderit  curare:  cr  a-  yeux 

mara  lato  ^n  ^cn  1  ne  ^°^c  au  ^atur  cncrcnct 

Tempérer  nfn  ,  nihil  r  ^  ^Sm^anm  Ces  auentures 

ejt  au  omm  „Rien  n'e  il  heureux,  entre  lescrca- 

Purtebeatum.  tures. 
y^bftniit  claritm  ci' 

tdtmrsyfchiÏÏemi  L  . 

_    1  Achil  limort  îaloufede  fesans, 

I,  £   rr^«.  >»  «W-  Au  fcamis  de  fo  cruels  tranchans: 


D  É     Q.    H  O  R  A 

ilieÏÏc  ci 


O  I 

Timon  fâcha  la  vielielîc  chenue. 
5j  Lamoitnouscit,  vne  chofe  incon- 
nue. 


Tu  as  des  montz,  errans  par  les  cou- 

pcaui 
Syciiiens, mille  cornus  troupeaux 
Et  maint  lumen:  foufHan:  i  grolfe  ha 

leine 
Et  tes  moutons  te  couurent  de  leur 

laine. 


I'ay  quelques  champs  bien  petis  fsu 
le  ment, 
Cela  fuftit,car  i'ay  contentement. 
Puis  d'Hcl;cô  la  neufueine  me  poufFe 
Dont  bien  armé  le  cômun  ic  repoulle 


Q3 


Et  mibî  forfait  3  tihp 
auod  neganty 
Pcrr>gerkor49 

Terreresctntum.Si- 

00  ■* 

cPAtcjuecirtHm 
Mugîtmt vaccx ,  tlhl 

talit  hinmtum 
lAfîd  qudângp'  e- 

Mîêtietrïn&a. 

Veïliunt  Un<s ,  mihl 

parti*  rnr.iyCr 
Spiritum   Grait  fr- 

nuent  cdman^y 
Parca  non  menda.rde 
dit ,  cr  mali^nitni 
Spernircvulg:',st 


SON    MECENE 
malade. 


ODE    XVII. 


Ad  Mëcœnatem  x- 
grotumnegin*fë 
civiuerepofîeiii 
perftitem. 


f)  Ourquoy  fais-tu  plaignant  tes 
maux, 
ecene, doubler  mes  trauauxj 
Et  du  corps  exiler  mon  ame, 
Tondcçcsdo  imageable  aux  dieux 
Me  fe; oit  ti  op  pernicieux, 
û  mon  féal  honneur  &  ma  flamme, 


Crr  ni 
a  m 


querelle 
im-ts  \nis 


n?c  mi 


hfjë  f 


ntis 


Ooire  Al  écarta*  met- 

r%tn 
Grande  déçus  ,-  cola- 

mMfàerehttit* 
Gij 


2.    LIVRE      DES       ODES 

\jihteme*  fi  farte 

anim*  rapit  Ha !  dt&Œfi la  fierc  mort 

.  **.  .,   Te  faifant  le  ntir  Ton  effort 

Maturiorvts,  qmd   Te  prend(la  moitiéde  ma  vie) 

morir  altéra.  En  ce  monde  fans  amytié 

Nec  charus  dtiue,  Pourroy-ieen  moy  viure  à  moitié 

necfoperftcs  Prcns  donc  ô  mort  rautre  Partic" 

Integer  ?  tlic  aies  v*    ■ 

tranqm 
Ducet  rmnam,non  e- 

go  perfidum  Les  Dieux  ï'ay-iuré,  que  le  iour 

Vixi  facramentum  Qui,te  rauira,fans  feiour, 

ibimus,  ibirnm,        £  foulera?  la  mcfme  tracc> 

.    '  .        Nous  irons  courans  après  toy 

Vtcunque  précèdes,  Commc  vn  gcndarme  fuit  fon  Roy 
Jupremum  Au  Ciel  eilirc  noitre  place. 

Carpere  iter  comi- 
tés paraît. 
Me  nec  Chimdrafpi- 

ritus  trncdt,  _  ,    ,    _  , .  , 

rô  r  Les  rceards.du  Ciel  inhumains, 

Nec  fi  rejurgat  cen  Ny  Gya*lc  m'onftrc  aux  ccn,  main5> 

timanusgia<sy  Ne  tarderont  mon  entreprinfe. 

DiueUet  vnquam.    Les  Parques  les  veulent  ainfi, 
fie  Potenti  ^t  la  iufUce  encor',  qu'icy 

J  ,7-  •        ,  Aumondefi  puiilante  on  prile. 

InJtttidypUatum-  r  r 

^«f  Taras. 
Set*  Lihrafeu  me  J 'cor 
piusafptcit 

Formidolofns ,  pars     Soit  que  les  fignes  à  nos  iours 
violentior  QiL*  maitrifant,guident  ^eurs  cours 

•  •;  r      Au  mouucmcnt  de  leur  ceinture: 

Natalis  horfjc»  NousmouftrétIcuis  diucrs  regards, 

Tyrannus  Us  £ eferient  de  toute  pars 

Jiefpcnt  Capriçtr-  Ccsdcux  ont  mefme  fepulturc. 
nus  vnd*  ' 


DE       (^HORAC 

Lcluyfant  or,du  grand  lupin 
De  ta  vie, au  naiffant  matin, 
Tafranchit  des  griffes  cruelles, 
Et  du  deftin  vifte-courant, 
Souz  qui  le  monde  va  mourant , 
Au  dos  d'vn  fil  plia  les  ailles. 


Lors  que  le  peuple,te  voyant, 
Augu{te,Auguftc,fefcriant, 
Parloit  des  mains  fur  le  théâtre: 
l'eftois  arriué  fur  le  bord 
Du  Stix,nauré  iufqu'i  la  mort 
Fauue  vint  ma  douleur  abatre. 


Mon  Mécenas,fouuiennc  toy 
Qujl  faut,aux  Dieux  rendre  taïoy. 
Prefente  leur  maint  faciifice, 
Pour  toy  ie  repandray  le  fang 
D'vne  brebis  au  cheucuil  blanc 
Pour  te  rendre  leur  miin  propice. 


E     F  L. 

nrnmjue  noftrû  in- 
eredihdi  modo 
Confentit  afirhmM 
lotus  impio 
TiiteLt  Satnrno  ir- 
fuUens 

Ensuit  :  volttcrij^ 
fdti 
T traduit  alas  :  cum 
p o  pu  Us  frcquens 
Ldtum  theatris  ter 
crepmtfo'rium 
Me  truncu-s  ilUpfks 
cerebro 

,&fiftjder&t:nifî  F*  H 
nus  ici:: ni 
D  extra  icu.i-fer  M'c  •• 
curialinm 
Cufios  vircrurn.  red 
dere  viftimas, 
jzàemq'.icvonntxi 
mémento: 

Xos  httmilcm  fcn& 
mus  <i?n.:m. 


«1 


1.    LIVRE     DES     ODES 

In  Eum  qui  oblitus 

breuisvirx,cupi  Qj/dvit  heureu Cernent  en  fa  ti an* 
ditatibus&  dmi-  urete\  ayant  en  icelle  cor,- 

tiis  fhidet,  tentement. 

ODE    XVIII. 

Non  elur.ne.jHC  ^  ^  poarprij 

a:*renm   ,  I  r,  1Uoirc,ou  d'or  ,  le  lembris 

fllea  ;  enidet  m  djtno   J[  Embçlly  de  ma  logette, 
/  v  -„«  vV.  Lcs  poultrcs,  tirez  des  muntz 

/        _        .   •     Neronezernir.lashautztrontz 
Jto*  trtbes  IIyme.su  Dcs  colo^n,s  ay  kuL.  crcitc>  ^ 

prémuni  columnii  z>l 

timarecif&s  _  .   , 

•  »•         Icivavooint  contre  la  loy 

j€\tica.\nt%jCtUU  Riay  le'fccpti  c  iVn  Roy,  ' 

IgnotYÂ  hjtres  regiain  n'y  forcé  Ton  héritage: 

ozcv.pxur.  L'honcfteté  qui  me  fert 

>T  „  r  „**„**  *vl,L,  N:  fille  lbiiz  mon  couacrt 

,         .        -  Vntropfupcroclanaec. 
Tr*hmt  honejt*  pur- 

purts  clientes, 

^ctjiâes ,  cr  /^«^ ,  ,De  r  rinc?au  rcrs  qui  ter> 

°^   J.         '  £  Mon  Luch.mc  parle  vn  accord, 

Semgna  vena  eJi:pXH  Le  plus  richc  m~c  C0Lim^ 

percmque  dînes  le  ne  fuis  moleftê  aux  Dieux, 

Me  petit  nïhiifuprk  **Y  a  perfoaae  odieux, 

__    /  i       /r  :  ,.„  HeureuXjChezmov  lemc  pnie, 

T>eoilAcejjo:nccpoten  *--         .*  * 

ffw  amicitm 
Larziortfidcrito,  Au  clair  matineux  retour, 

.     v>.      /    o    .  .         Delaube,i'enfuitlcioar 
J4^  fefft»  WWW   Qui  rraaduObit  hier  carrière, 

oint*.  La  Lune  y  cft  pas  toujours 

Trudttnr  dies  die:        En  mefmc  cfU:,&  fon  cours 
A^«^  fergunt  t*  Ck**&  fa **  p-=micr=. 

ter  ire  Lun*. 


D  E       ^H  O  R  A  C 

Tu  fais  les  marbres  tailler, 
?our  camailon  cmauler, 
Eftant  défia,  fut  la  riue 
De  Charon,&  n'ayant  pas 
En  mémoire  le  trepas  " 

Ou  fautqu'vn  chacun  arriuc. 

Deilusl'efchin^tics  eaus 
Tu  veus  baltir  des  châteaux 
Non  concentre  leur  ii  ;age. 
Quoy 'quand  tu  vas  au  matin, 
Planter'fux  le  champ  voiûn 
Plus  auant,ton  héritage. 

En  fentant  le  glouton  f .  u 
Plus  mange nt,&  moins  repeu, 
Soit  par  amour  ou  par  arme*, 
Ceux  qui  font  defl ouz  ta  main, 
Tum^ti  auare  inhumain 
Hors  leur  bien:  charges  -de  lannes, 

Milerable  toatesfois, 
Toymelme  ptefehet  kdoibz, 
Qujl  te  faut  ibuz  l'orc  defeendre: 
C'eit  la  lallc  qui  attint 
Le  riche  trop  violent, 
Pour  vouloir  tout  entreprendre. 

Que  veus  tu  b  rafler  encor'  : 
Pour  toufiours  croifte  ton  orî 
Ne  voistupa^qu'vnc  terre 
Dans  les  antres  les  plus  cois 
Le  noble  lang  des  gians  Roys, 
Comme  des  pauurcs  enterre? 

Ny  le  chien, tiois  (bis  tertu 
Par  aucun  or  abbattu 
Ny  c'il, oui  dans  1  Orc  commande 
Charon  lairra  Promcthé, 
Pour  viurc  en  la  liberté 
Dehors  linferualie  bande. 

Il  tient  dans  l'horrible  nuit 
Plaine  de  feux  &  de  bruit, 


E     F  L. 

Tufccand*  marmor4 
L  ocatfub  tpfu  m  fn~ 
nus:  0~fifnlcopi 
Immemor  ,Jirwis  dô- 
mes: 

M.irù^HC  B.:ijs  ifc- 
flrepentis  v-  <res 
Stummmert  Uttcra^ 
Par  uni  locuplescjn- 
tiutntt  rtp.i. 

xi  ma  s 
J{eu(Uis.  agri  t&imi- 
nts?çr  vltrd 
Limites  die nt mm 
Sj.:s  xuttrksl  feS$« 
fur  patrrnos 
In  fmufçrcxA  ae-js 
£fyXÊFs  <&i  v:r,^r 
didôsijne  naios. 
NhIIa  tntior  tsmen 
F^tpacii'  (hùjinc  de- 

j€ula'  drait  ftidôe! 
Jïen::n.  cjnid  vîtrd 

ttnd.ak  ilZVl  i clins 

Ta  u  péri  redaditnr, 
Frpum*h*e  pnens:ntc 

faJtlfat  Crci 
Galtdum  Promet1,: m 
Hexexit  a;*i«  c.iptits. 

fnV  fuPethum 
TtnulHmatfHeTa- 


U    LIVRE     DIS     ODES 

fali  T?.ntaIe,Atree,&  Pelope, 

„  -      M  j  •    i     Et  le  refte  de  fon  fane 

Cents  ccerceî.  hic  U  Dan_  rAchçrontiac  «^ 

uare  funcviim  Que  maint  tourment  énuelope. 

Panperem  laboribus, 

Vocatm ,  4;«»*  non      Maas  *u  Pauurc,  <îui  fc  P1^ 
j-  Du  malncur.qui le  contraint 

VOCAtUS  Alidlt.  n  drcffc  fcuanl-oreille: 

S  oit  qu'il  aye  en  luy  recours 
Ou  nom.il  vient  au  fecours 
DVne  YÏtefTe  pareille. 

Jn  Bacchum.carmi-  ,..  ,  ,    ,  .. 

.    r      '  .  0  «  //  z/f  # f  chanter  Les  Louanges 

na  in  fec rctis  ne-      ^  .     ■...  * 

deBachtu. 


moribus-docen 
tem 


ODE   XIX. 


yCcchumin  remo 

nuAU  carmina   ÇOuz  le  ibmmet,&  la  croupe 
v3Dc 


B 

rttfftbks  v3 Des  plus  fuperbes  rochers, 

nàUoctntem{cre.  ^  chantant,Baccu5,fes  vers 

r  «     •.  I  av  veu,i'elcoutante  troupe 

dite  f  tien)  Des  Nyrnphes.defïus* les  bords 

Nymfhatque    dif-  Qiàaprenoùnt  fes  accords. 

tenteiSjO"  aureis 

Cdfrifedmn  Satj- 

rorum  tentas. 

« 

«£«#  recenti  mens  tre 

pidat  met»:  ^Ehoy  leur  ame  eft de  c.aintc 

•*,     ,  /•  iremblante  en  elle  loudain, 

pUnoqueBacchife.  Piclnde  Bâche  eftant le  fein, 

ftore  turbidum         De  fe/îouir  cft  contrainte. 
Zttatvr.  ettœ  farce  Ehoy,n'ellance  fur  nous 

t'.Lmy  BacchcconifeSc  couitous. 

Parce g^am  metae- 
de  thjij*. 


D  E    Q^   HORA 

Le  Yirtil  faut  que  ie  chanre 
Et  du  laid  le  blanc  ruifleau, 
Le  miel  qu'vnarmé  troupeau 
Des  abeilles  nous  enfante. 
A  la  dorée  faiibn, 
Dans  fa  pineufe  maiiba. 


Il  m'eft  permis  que  i'honore, 
Des  fleurs  les  riches  beautés 
D'Ariadne  aux  yeux  voute's, 
Penthee,&  Licurge  encore, 
Leurs  infortunes,lcurs  maux 
Et  leurs  plus  cuifantz  trauaux. 


Tu  fais  les  Barbares  fourecs 
Contrcmont,de  mille  tours 
Reculer  tour  au  rebours, 
Contre  leurs  communies  courfes. 
Tu  plies, d"  vn  nœud  l'or  fin 
Qiù  luit  au  chef  ferpentin. 


Comme  des  Geantz  la  bande, 
Le  Ciel  voulut  ailaillir, 
Ce  fut  toy  qui  vins  faillir 
SurRcctc  a ia  malle  grande: 
Son  cofps  hideux  detranchant, 
De  ton  ongle  au  fier  tranchant. 


CE      H,  5-4 

I 'm  peruicaceis  efi  m- 

hi  thyadas, 

Vinique  fontcm,la* 

cîis  er  vberes 

Cantare  riuos  ,at- 
que  truncos 

Lapfo  c4Uis  iterare 
pulla. 
Ta*&beat&  cornu» 

gis  additum 

Srtliis  honorent,  tc- 
tlaque  Penthe} 
ViJtcB/t  non  le  m  s 
rtundy 

Thracis  cr  txttiï* 
Ljcurgi. 

Tuflettx  amneis ,tu 
mare  barbarum: 

\   \fcpAratisvuidns 
:    ^ngps 

.AV      coerces  vipé- 
rin*, 

Biftoniuûjine  frau- 
de cri  nés. 
Tu  cûm  parentU  ré- 
gna fer  arduum- 
Cohors    GigAntum 
Jcanderet  impia, 

Rhœtum  retorjifii  leo 

ni  s 
fngHcnùbus  yhern- 
biiiqnemaia. 


1.    LIVRÏ     DES     ODES 

gjunqua  ehoreis  dp-  Bien  1uc  Plus  propre  à  la  dance, 

*.'-..  **» -èmà.  /uxplajrtlrs,aux  ieux,aux  fautz 

iCr,  -1   '  fupport^r  tels  aflaut*, 

ludoqne  dittus  ,  non  ^  u  ruiuis  cette  cadance. 

fttidoneus  Mais  autan:  les  dieux  t'ont  faUr, 

PHgntfctebans  :fed  *•*  ?^  <l^n  g*e"e  P^^it. 

j>*r*  er*s. médius  que  Çcrberus  à  ta  venue, 

&e//?.  Voyant  ton  bel  ornement, 

Teviâit  inhns  Cer-  Te  reeem  humainement, 

,       r       .     .  Et  rapaifant  fon  courrous, 

Cornu  décorum ,lent-  jc  vciflL  bajfer  les  genous. 

ter  dt  ter  en  s 
Cdudam  er  receden- 

th  trdmgui  ^ 
Orepedes  ,  tetigitquc 

erurd. 

Ad   Mecœnatcm , 

<£  in  cygni  for-  JlfegUrfe.ty  dit  que  fdr  le  moyen 

zmm  fit  tranfïtu-  defes  chans  II  tques  Uvimé 

rus,  cantuque  im  dH  monde  eternel- 

pleturus  orbem.  Isment. 

ODE    XX. 

NOn  vfitdtd,  née  r       ,              j-         , 

•  r  T  E  ne  feray  pas  d  vn  vol, 

tenuiferar  jcunimun  a  tous,& friuoî, 

Pennabifortnis  périt  Ores  rauy  par  le  monde. 

amdum  dthera  La  tcrre  lc  qwttcray, 

=,  7  L'enme  îe  dompteray. 

^tes  :  neque  m  ter-  Parmcsvers .&  eur  L 


nsmordbor 
Longius  :  inuiàidque 
m  d'ut 


Par  mes  vers,&  leur  faconde. 


DE    Q^HÛRAC 


Bien  que  de  pauures  pareils, 
I*aye  rctiiîu  mes  ans, 
Moncher  Mécénat  fî  eft  ce, 
Que  vainqueur  deiïur»  la  mort, 
D'u-ltix  ie  n'yi  ay  au  bort, 
Lieu  de  Hnrerrulie  prelle. 


Peu  à  peu  noimelle  peau 
Couurc  mes  os. en  oyfcau, 
plus  il  va, plus  îeme  change, 
Sur  mo:i  dos  iailiir  ie  vois, 
Vu  plumage^:  fur  mes  doigtz, 
Quime  iaict  paroiitre  cftrange. 


Mon  vol  plus  qu'Icaricn, 

Du  beau  flot  Boiphorien,  • 

I  y:ay  percher  lur  la  riue; 

Le  monde  i'iray  vifanc, 

Ma  mémoire  ecernifant, 

puis  qu"ii  faut,  qu'heureux  ie  viuc. 


Le  Colche  m'honorera, 
D'Accus  me  reuercra, 
Le  Gclon  prendra  ma  gloire. 
EtmonIiuvc(au  beauunom) 
Au  iront  portera  mou  nom, 
Par  ja  Franc  e,<3ç  ma  m: moire. 


Vrbeis  relinquAmno , 

ego  pxuperum 
SdtrgHis  parentum, 
non  ego ,cjHctnvoe& i 
V'dcfte  Mecœnas  ohi- 

bo, 
21  ec  Stygit  cobib  el  or 

vndà, 
famtam  refiâunt  cru 

tibus  afperœ 
Pelles:çr  dlbam  mit- 

tot  m  alitem 
Snperne:  nafcnntwt" 

que  Unes 
Ver  digiros>knmeros- 

que  plumée, 
Jam  Dddaleo  ocyor  I- 

caro, 
ViCam  démentis  litto 

ra  Bofpnort, 
Sjrfeisque  GetuU*  ca 

norus 
lAlzi  y  Hjperboreos- 

que  campas. 
Me  Colchut  csrqm  âif 

fimtiUit  metum 
Mtrfe  corhorùs.Va- 

ctts.crvltitni 
No/cent  Geloni  :  me 

peritHS 
Vifcet  lier,  S^oàam 

que  pot  or. 


1.     LIVRE     DES     ODES 

lAl>fi#t  itiAni  future 

•  Voifc  le  pompeux  orgueil, 

"*?    '  Ailleurs  que  fur  mon  cercueil. 

Lutlusque  turf  es,  Ces  regrets,  cette  complainte, 

Cr  querimonid,       Arrcftc  fes  cuifantz  pleur*, 
CompeCce  cLmtrï,  Couurc  ce  tombeau  d'honcurV 
fr     t  Ou  icy  ucat  ma  yie  eitaintc . 

Acjefuicri  ^*~  ' 

Mitte  jHperhdcnis 
honores. 


FIN    DV     SECOND 

LIYRI. 


NON    MORIAR    SED    VIVAM. 


DE     Q^HOXACE       H. 

BALTHAZAR    CHAVASS  E 

A   MONSIBVK     MONDOT, 

furfon  Anagrame. 

NOM    DOCTE    ÀQ£IS. 

ODE." 

QVand  l'Aurore  vermeille 
Et  l'Aube  fe  refueille 
Aux  cheueux  déliiez, 
v_  Lors  la  rofepourprine 
Monftre  furfonefpine 
Ses  tortils  de/pliez. 

Mais  puis  cefte  peinture, 
Retfentantla  dorure 
DuSoleil,vomiflant 
Ses  chaleurs  parle  monde, 
Comme  court  la  fîere  onde 
On  la  voit  blemifTant. 

Le  torrent,Ia  fontaine,, 
D'vne  cime  hautaine. 
On  oit  bruire  &  couler: 
D'vn  gros  flcuue  la  fource, 
Etretrainantfa  cource 
Toufîours  fans  fin  rouler. 

Le  vieil  faucheur  encore, 
Qui  ce  mond  e  de  uore,  ' 

A  iespasinconftans: 


Il  enfuit  le  veftige 
Du  guidon  qui  voltige 
A  la  mercy  des  vents. 

Parla  bafîc  campagne 
(Que  la  rofee baigne 
Au  leuer  du  matin, 
Qui  loing  nous  chafTe  l'ombre 
De  la  nuict  pafle  &  fombre 
De  ion  œil  argentin) 

Raieunit  le  Narciffe, 
Qui  dans  le  camp  fe  glifTe 
Des  fleurs  filles  des  bois, 
Mais  le  Cyprès  fuperbe 
Comme  la  petite  herbe 
Fleftrira  quelque  fois. 

Mais  ta  plume  légère 
Mondot,  prend  la  carrière 
Pour  viure  en  l'vniuers, 
Et  pourpaindre  ta  gloire 
«Au  portail  de  Mémoire 
Seul  loyer  de  tes  vers. 

Delà  mort  le  faïence 
Ne  fera  que  la  France 
N'embraflTe  ton  renom. 
Dont  heureux  tu  peux  dire 
Fredonnant  fur  ma  lire 

l'Aï    AQJIS    DOCTE    NOM. 


Or  la  trouflc  mignonne, 
Que  ta  dextre  cnuironne, 
D  vn  traict  qu'en  main  tu  ties> 
Dardera  tes  louanges. 
Sur  les  riues  étranges 
DesScytes  &  Payens. 

Trop  heureufe  Lucine, 
Qui  noya  ta  poitrine 
Du  Nectar  précieux  : 
Dontlenvelduhautftillc 
Que  ta  bouche  diftille 
Te  met  entre  les  Dieux. 

Vis  dôc,M  ondo  T,en  terrt 
Ombragé  du  Lierre, 
Attendant  de  monter 
Sur  la  celcfte  voûte, 
Pour  les  traits  qu'on  redouté 
De  la  Parque  domter. 


NEC    PROH1BET 

SV  KJVM    PONDVS. 


A   MONSIEVR    MONDOT 

VILAVNOIS. 

SONET. 

Ronsard  iadis  hucha  la  facrée  famille, 
Et  le  troupeau  des  fœursd'Helicon.dans  Paris. 
Toy,M  ûndo  T,qui  les  eaux  de  PermefTe  taris, 
Le  loges  au  plus  haut  du  haut  roc  de  Cornille. 

Ceux  qui  font  dans  le  clos  du  Puy  la  forte  ville, 
Et  qui  font  d' Apollon,  &  des  Sœurs  fauoris, 
Admirent  h  fierté  (  de  ton  heur  non  marris) 
Et  le  fuperbe  vol  de  ta  plume  gentille. 

Dont  le  fameux  renom  par  ce  grand  rond  ira, 
Iufqu'à  ce  que  fes  ans  le  monde  finira, 
Puis  d'vn  vol  glorieux  grimpant  dans  la  mémoire, 

Les  neuf  Sœurs  te  môflrât  l'ardeur  de  leur  amour 
Te  rauiront  la  hault  en  F  éternel  feiour, 
Pour  auec  elles  viure  en  l'éternelle  gloire. 


G.   B  o  y  e  r>    Auuergnac 


57 


L    E 


TROISIESME    L  I  VRE  Q^HORATII 
des  Odes  de  Q^J-Iora-  Flacci  carminum 

ce  Flacce.  liber,  m. 


Que  les  deffeins  des  hommes  ne  font 
feblabUs,nj  la  fortune  aufit  égale 


O  DE   I. 

Efulgairene 
me  conten- 
te, 

Que  chacun 
accorde  à 
mon  Ton, 

Te  dis  vnc  neu 
uc  chan- 
ton, 


Propre  à  la  Ieuneiiè.  courante 


La  puiflanee  des  Rois  commande 
A  tous  fes  fubic&z:nuis  des  Ci:ux, 
Iuppin  au  feul  cim  de  les  yeux, 
Gouucrnc  les  Roys,&  leur  baade, 


Varii  efle  hominum 
ingénia,  variasse 
fortunas. 

Vlfro 
fanunt 
vu(g\ 
'jrar- 
ceo. 
Fauete  Ungms.  car" 

mina  non  prius 
^ïuàit  aMitj  arum  fa 

cerdos, 
rirgmibus ,  fueris- 
que  can'o. 
PKeg*m  timendom 
in  probrios  gre(r:s, 
^eges  m  ipfos  impe- 

iiimeft  louis 
Clar:  Giganteo  trtû- 

fhof 
CunclafUverciUo  mo 
uemis. 

H 


^.    LIVRE      DES       ODES 

Bfi,  vt  vire  vit  latins 
ordtnet  Que  I'vn  fc  pUife  a  v  oir  fa  terre'; 

^rbuHaMc^hic  V'n  iee  de  mille  arbifleaux, 

r  Etquel  aut  caux.:euxmatiaux 

generojtor  Voifc  fombrager  du  Lierre. 

Delcenâat  in  cam*  'é 
pum  petifor: 
Mortbus^hu,  métier 

que  fama  ,   _  .  . 

1      J.          /,.        /  Quel  vn  au  renom  de  la  vie 

Centendat  :  tUi  turba  Svitlme  heureux/autre  de  voir 

clientium  Sa  maifo.i  remplie  dauoir, 

Sit  maior.dqua  tege  £t  la  tiace  de  gens  iuyuic. 
ne  centras 

Srtitur   injtgneis , 
ty  tmos 

Omne  êapax  mouet  „  Le  deftin  qui  nous  cnuïronne, 

<vrna  nomci..  ,,  Defibuz  fon  équitable  loy, 

ViftfMmrnTts  ,  cm  ,,  Maiitriie  le  oauure:&  du  Roy, 

"^■i.               J.  „Lamain,lciceutre,d<:  lacouionne, 
fuper  tmpi.t 

Ccruicepenâet,non 

SicnU  dapes 
Dulcem  elaborabut 

r  *«»»•*,  Qui  a  le  trenchant  d'vnelame 

Jdforem,  SuTîatefte  d  vft«  pendu, 

Ken  autant,  citha-    j,  .  ^  tout  de  crajmc  dp.rdu 

rd(fue  an' us  Voyant  la  mort  qui  ja  l'entame, 

Somnurn  rednc'ntmJo 

nHSdgreflmm    - 
Lents  vrorum  non 

humJe»  âomos  Lc  doux  fommrii  n?  fe  d  f  itÇj 

Fapidit  vmbrofum*    Contr-le  pau-jret  laboureur. 

qu*  rifam^  Qu.  i  'U   que  content  de  Co,i  heur 

Non  ïjph»  agiUta,  *»  boIa  de  *  cmFc  le  medltc' 


D!     (^H 


O  *  A  C 


Ccluy  qui  rien  plus  ne  defire, 
Qu>n  peu  de  bien  pour  furuenir 
A-fon  mefnage  entretenir, 
Des  rîots  marins  n  efprouue  l'ire. 


LViconftance  du  Ciel  ne  trame, 
Aucune  perte  à  fa  maifoù, 
Pour  froid,  pour  greile,  ou  pour  gla- 
çon 
Ou  pour  aucun  feu  cuul'enflanv. 


En  mer  les  poiflbns  porte-cfcaille. 
Ores  fentent  gémir  leur  eau, 
Deflbuz  maint  baièimèrtt  no-jueau, 

Quc(Ia  terre  quittanrjou  taille. 


La  crainte,d'vne  aille  pareille, 
Ceft  org-jeii  faisant,  conc  toujours, 
Et  le  maittre  finit  fes  îours, 
Sans  qu'hors  de  corment  il  fommeille 


E       F  L.  f8 

Vefiderante,  qmd 
fit  if  efi,nejue 
TumultHojnm  jolïtcï. 

t aï  m  are. 
Kec  fauus  ^/Crfturi 

cadentis 
Impctnf  y  a  ut  oriente 

Hœdi^ 
Kon  verberatx  grZ 

dîne  v  ne  a, 
Fundasque  mendaXj 

arbore  nnne-a^uas 
Cnlpantc.nec  torren^ 

tiA  a  gros 
Sjdcrdy  nunc  hyemes 

truquas. 

Contracta  pi  [ces  <t- 
qaorafenttunt 
/aflis  in  aitum  moh* 

bus.huc  fre^nens 
Cœmenîa  d^vuttit  re- 

demp'er 
CHmfamnhs  ,  domi- 

nusjue  terrç 

F.i{iidtofus.fed;i- 

r.ior  cr  rmnœ 
Scan  d  ù  n  t  eôd  cm ,  a  u  0 

dofninus-.mque 
Dzçedlit  &rdîA  îrirc- 

nu:  O" 
Pofl  equttem  fèdet  4- 

tra  cura. 
H   ij 


$.    LIVRE      DES       ODES 
£uoâ  fi  do  mitm 

née  phr^i9  lapis,  -.  .          .   -,    .  . 

6         r    *  Puisque  la  Phng;enne  pompe, 

Nec  pur  pur  arum  Jy  Ny  ic  poUrpre,ny  les  ormeaux, 

dere  clartor  Ny  1  onguent  nefehiflent  r^es  nuu*^ 

DeUu.it  vrm,nec  F a-  liut-ilquco  changeant  je  me  tromv 

lerna  ?c' 
Vi  tisyytchamenium» 

que  cojrum: 

Cur  tnuiden  js  pos-       _,      r  ,  .  .     .  ,       r   /M   #M> 
.,  f  D  vn  ralais  la  riche  eimailkurej. 

ttbus,cr  noM  pourquoy  fc:ay-ie  en  vain  baftir? 

Subi  me  ritu   mohor    Pour  puis  foudain  m  en  repentir^ 
atr  um?  Eilant  ma  fortune  meilleure? 

Cur  vitlle  p>rmufem 

Sabtna 
Diuititias     eperofî** 

Test 

Ad  Amicos.^nades  Qu'il  f^ut  eue U  ieunejfe  fdecou* 
adoiefeenteis  in       fume  de  Une  heure  a  la  paU" 
ftirui  deberc ,  vt  ureré,  a  la  guerre  cr 

p^upertate   ,  &  aux  trauaux, 

exercirioad  miii 

tiamfirmeiviir.  ODE  IL 

ANgnfram    pau- 

per>empatt  T    A  ieuneiTe  au  dore' menton, 

^  écn  m,l,ti<  PJ*  *>?  di  f«  ans  lc  bZ™ 

v     J  L-iiiei  U'iir^finonqu  en  guerre: 

Puer  S   nouuriralapauu.eté, 

Codifiât:  Cr  Parthos  ]1  faut  q  ie  le  Parthe  ind  -mpté, 

fer  et  eis  Dans  fcf  cfgu*lio»is  elle  çnrcirc. 

ptxet  et» es  metuen» 

du*  hajla: 


OE      (^HORACI 

Du  fort  les  imrortuns  a/Taux, 
Qj  eir  po*te  conftante,&  les  maux: 
log  e  au  cercle  de  la  Lune, 
Que  la  voyant  dms  les  hazars 
D.lague  re,&du  fançUnt  Mars: 
La  vierge  pleure  fa  fortune. 


Las  que  ce  rendre  Nourriçon, 
Qj.  ne  fçait  encor  la  chmfjn, 
Ny  le  cr*cque;  desheresa1  mes, 
N'aiJle  inuiter  d'vn  icunc  dard, 
D  vn  Lyon  le  cruel  regnad, 
Qui  feit  nourry  da.is  les  alarmes. 


„  Efpanchant  fa  vie  &  fon  fang, 
„  Pour  la  patrie,on  gaigne  vn  rang 
„  Là  haut  fur  les  cclcites  plaines. 
„  La  mort  d  vn  mefme  pas  enfuit, 
„  L  hardy  Se  cell  uy  qui  f  enfuit , 
„  Du  combat  aux  te*  rcs  loingtaines. 


„  La  vertu  conrence  de  foy, 
„  N'enftutde  noz  grandeurs  la  loy 
„  ^es  fonneurs  courent  pai  le  monde. 
„  Le  populaire  ambitieux, 
„  Regaidanc  l'homme  vertueux, 
„  Hauiie  d'eftaz,murmurc  &  grcmde. 


„  La  vertu  decouure,dcs  Cieux 
„  La  voure,  aux  hommes  glorieux, 
.,  Marchant  par  mainte  oolique  voye 
»  Quittant  du  vulgaire  le  bruic, 
,,  L honnrur  terrien  quifen  fuit, 
î3  Comme  vn  feitu  du  vent  la  proye. 


9X.  $9 

trepidis  dgat 
In  rébus. tiïum  ex  mœ 

mbrts  hoflicis 
Matrone  belldntis  ty 

ranni 
P/ofptciens,  Çr>  adtil 

ta  virgQ 

S,tfj>iret;Ehetinerte 

dis  d^minum 
Spofus  U  ce/fa  t  regius 

dfperum 
T.tcrtf  leonem ,  qntm 

cruenta 
Per  médias  rapit  ira 

cddei  . 

J>idce  O"  décorum 

efipro  pdtna  mori> 
Mors  cr  fngacem  per 
fequirur  virttm 
Nec  pdrcit   imbeïUs 

inuenta 
PopUtibns    Umidôr- 

que  ter  go 

Virt*s  repulfdnef" 

cia  fordida 
Intaminatis   fulget 

honoribusi 
Necfumiti  (tut  por.it 

fecures 
Jïrbitrio   popuUrïs 

aura. 


3.     IIVRE       DIS       ODES 

f'irtm  nec  lu  dés  tm 

mentis  min 
CœUm  negdta  tctat, 

iter  via:  Le  prix  eft  d'vn  or  eflranger, 

Cœtusque  vuUareis,  Souzl^ence  hors   de  danger, 
1   .  &         '   Side  laDceiie  fecrette 

Crydam  Defcouure  aocun  1  oblation, 

Spernit   humum  fn-  Dans  la  mefmc  habitation, 

çientc  penna.  Ie  nc  veux  toje  ma  retraite. 

Et  çrfidtUtHtdfi- 

lentto 
Mer cvs.  vetabo  ,  qui 

Cecerisfacrum% 

pulrtrit  *rcarut,fub 

yf%em  Le  perc  du  iour  bien  forment 

'■'•7  1       r        t  Iuiitcr  qui  tout  vamouuant, 

SirtrabibHéJragdem  Des  humains  FUnit  vnc  oftence: 

que  mecum  Rarement  i'haulteur  du  mefehef 

Soluat   fhafelum,    l'eut  fuir  Iong-temps,fur  fon  chef 
ftpe  Diefftter  ^  n  cn  fcnte  cn  fin  U  VCilg^Ace. 

Negleclus^nceflo  *d- 
didit  tntegrum, 

J{aro    anteceâentem 
fceleftnm 

JDeferuit  ptde  fœnd 
cUud«. 


DE       C»^  H  O  R   A  C  E 


F  L. 


Cç> 


lah*rAngutdelHnon,deleHcrfio    juftum    &   honefti 
dsU  vHJederroye,çrd»  corn-  propoflti  virum 

mcncctnent  deÏEmpirt 
Romain. 


ODE     III. 


Vi  cfl  conftant,&  immuable, 
Et  fuit  la  Iuftice  en  tout  lieu, 
Planté  de  fes  maux  au  mil- 
lieu, 
Ne  fera  pourtant  varia- 
ble. 


Ny  le  vent  qui  la  vague  perfc 
Secoue, ny  la  forte  main 
De  luppin,  nerompfon  dcilein, 
Soit  que  le  monde  elle  renudfe. 


Hercul'  en  fumant  cefte  voye, 
Et  Pollux  au  Ciel  vont  faiTeoir 
Sur  les  feux  qui  naiflenr  au  foir, 
Quand  la  nuit  tend  fa  noire  foye. 


nullo  modo  indu 
ci  polTe  ad  malc 
agendum. 


Ivftum,  £r  tenteem 
propofiti  virum: 
No  ciutum  arder  pr<t 

11a  inbentmm, 
Non  vultus  inftwis 

tjranni 
Mente  quatit  fordi- 

da,ne<jue  ^fufier 
Dh.v  inquiet i  tur- 

bidn*  Jîdri* 
Nec  fulminant  is  ma* 

gn4  fouis  manu;. 
Si  fraftns  iiiihktHr 

offris, 
Impauidum  fenent 

ruina 
Hacarte  Polluxter 

vxgus  Hercule; 
lnnixus^drceis  attt- 

gitigneas: 
Qhos  mteryCugnjîHS 

recutnben'sx 

Purpureo  htbit  oye  ne 

fvar. 

Hiiij 


J.    IIVUE     DES     ODBC 

Eut   te   merentem 

Rdcche  pdter  tu* 
rexere  tigres  mdoxïli      u  Tigre  ÇOUT  qui  ton  char  roule, 

ïugum  L'aya.jt  des  longtemps  mente, 

Collo  trahenies    h*C  Bâche  dans  l'iramort  .lire 

n    '-  ;-.« .  Aucc  Quiria  heureux  t  eicoule. 

£/utrinus  ^* — 

Marti  s  equîs  <y<cher- 
entdfugit, 
Cratum  cloquutd  co 
filiantibns 
Ittno   diuis  .  llion,       Ianondifoit,tenantlafbuldre 
,;  •  En  main,la  Grecque  na-ion 

..       .      f.  A  caule  la  perdition 

ïdtdlis  x  $nce]ti*sqHe  Dilion,&I'amis  enpouldre, 

index, 
Et  malier  pcregr'mt 
vertlt 
lnpuluerem,exqu§ 

defliruidets 
,,         t         d     r  Depuisqucfauflant  fa  promené, 

^rr^  /*#4  I^-  Laomcdc?omFitIafo7 

med(,n,m  ihi,  Aux  Dieux,de  Palhs  &  de  moj, 

Caftdquc  dtmndtum  lifut  proye  à  cefte  detrdk. 

Cum  populo,  cr  <J#<* 
frdudiUcnt*. 

/rfw  nec  Lacdntjjrle 

det  ddnUerd  q?  ne  reluit  fouz  la  cuirafTc 

Fdmofui  hoSpes  ;  nec  Paris  au  menton  d  nmoifeau, 
Vrîdmi  domuf  Ny  de  Pnam  le  camp  nouueau 

_     •  -    Neya  brauant  de*  Grecs  laudac 

Venurd  pugnaces  ^4~ 

cfituos 

Heftoris  epib9  refrin- 


DE    Q^    HORACE 


La  fureur  de  la  guer  e  cclTe, 
Alumec  dans  noz  clifcords: 
Faire  ie  veux  au  Dieux  Mauots 
De  Romulus  vne  largefle. 


Ores  ie  veux  ça  haut  qu'il  grimpe 
Poui  prendre  la  place  en  ces  lieu-x 
Et  boire  ie  Ne&ar  des  Dieux 
Dans  le  Temple  du  grand  OJimpe. 


**•  Ci 

Noftrisque  duttum 
feditiombm 

Sellnm  reeedit  .  pro- 
tinnsO*  graueis 

IrAS,w  tnuifum  ne- 
potent 

T  oie  a  tjHtm  fe périt 
facerdos 

Marti  redmabt.illti 
ego  Incidas 

Imrefedeis  ,  dncerc 
neHaris 

Shcc9s,&*  adfcribi 
quietis 

Ordinilns  pAt'mr  dit 
rum 

JDum  Ungns    tnter 
[diiixt  mm 

ZomamqHepot  nsiqu* 
libet  exules 

In  pur  te  régnant '• 
beÂti, 

Dam  Pridmi,  Pari" 
difcjae  bufl» 
In/ultet  arment  nm. 
Moyennant  que  deflus  l'herbage  *y>  catulosfira 

Dont  fe  couurent  les  noirs  tombeaux  CcUnt  'mKluJft  C* 

. .  * 

pitolmm 

F  h  Igensu fitmph atis- 
juc  pofsit 

J{omaftrov  dare  iar* 
Medtu 


Et  pourueu  qu'vn  lointain  efpace 
De  la  mcryCc  tienne  au  millieu 
Des  Troyens,&  du  Romain  lieu, 
Viuc  iEne'  par  tout ,  &  ia  race. 


Des  Troyens ,  viennent  maints  trou- 
peaux. 
Pour  y  prendre  lcurpafturagc, 


$.     IIVRI     DES     ODES 

fforenda  laté  nomen 

invlïimas  .  _  ...     ,  r       . 

.  ,      Que  Rome  aille  planter  fa  gloire 

Mxtendat     orastqua  Dc  i£glpcç    aLX  bolcl,  pius  ;01ng_ 

médius:  Ityuor  tains, 

Secernit  Enropcn  ah  Quelle  eftonnent les  plus  haultiins, 
jffa.  Jbt  fuyue  par  tout  fa  victoire. 

Qu*  tumidus   rigat 

ATH4  Ni  lus 
*Aurum    irrepertu 

Crfic  mcliuï  jttum 
Cum  terra  celât,  Jper      Que  fa  dextre,plus  admirable, 

nerefortior,  Suiuant  la  pauureté,qut  1  or, 

Ou*m  corere  huma-  ^cirn  na  peucogneittrccncoi' 
*^-  o  Soie  atou*  peuples  redoutable. 

nos  m  vjm% 

Omne  facrum  rapien 
te  dextra. 
Quicunque  mundt 
terminus  obfliht. 
Hune  tangai  armis,      QuelP  face  des  mers  azurées 
viferercfliens  ternir  le  doz  fouz  fes  hainois, 

.     J      o-J  .        Du  Ciel  aprochant.&.  des  mois 

£U4 farte  debacchen  Lcs qualités  demefurees, 

tur  ignés 
Hua  nebula,  pluui/% 

mes* 
Sed  helliccJtsfataQui 

ritibus 
me  levé  dicotneni-     Çcbon  heur  iePrometz,Dceffc, 
•  ô     ..  ALaRomanie  nation 

mium  ptf  Aucc  celte  condition, 

débusque    fidentes^   Q^iamais  1  ioye  on  ne  radie/Te. 

amta 
Tefta  velint  reparare 

Trot*. 


DE    (^HORA 


C  E 


Si  onq'îllion  on  voir  naiitre, 
Femme  ,  &  Sœur  du  plus  grand  des 

Dieux, 
Par  vn  cfcbt  plus  furieux, 
le  leur  feray  ma  main  cognoiitre. 


De  Phœbus  (l  par  ttnduftric 
On  voir  iamais  failli   fes  murs 
La  vefue  alors  de  mille  pleurs 
Gémira  fa  race  meurtrie. 


Mais  ce  tonn'eftpropreàma  cor. 
de, 
Quel  eft  ma  Mufe  ton  dellein? 
Laillc  donc  ce  propos  hautain 
•Quelque  fredon  plus  bas  accorde. 


T  raid  renaf cens  ait 

te  lugubri 
Fort  un  4  trtfii  cUdc 

iteralttur 
Ducente  vitiriceis  ca 

terute 
Con'uge  me  louis ,£7* 

forore. 
Terjirefurgat  murttf 

akencus 
^ntore  pf?œbo:terpe 

reatmeis 
Excifîts  ^Argiuis:ter 

vvor 
Capta  virumj-fuerof" 

qucploret 
Non  hoc  tocofa  conue 

niet  lyr* 
Quh    Mu.pt   tendis? 

de/tne  fremeas 
I{eferre  fermoncs  de» 

rnm& 
Magna  modistcniu» 

reparais 


^Éb2- 


$.    lîYR!     t>  1  S    ODES 

/d  Calîiopc  vt  fit 

fibî  adiumemo  A    CALLIOPE, 

iucarminibus       ODE    II II. 

DnfctnàtcœUtO*   C\  Virt  •IcCiel.mabrllc  Calliope 
V  *  -i  v  7  **  me  vien  duc  orc.>  vno  cha:i» 

dicagetibn     V£         fo.^ 

i(j('»rf  Ungnm  Calli  Et  de  ta  yoix  ou  bien  du  Luth,4u  fou 
9pe  melos  Du  b.  au  Phosbos,  va  fïcdo  me  defeo» 

Seu  voce  nnne  mauis         J?c* 
actif  4, 

Seufidib9tcithdrau% 
plœbL 
ytuditlsïan  me  lit-     N*°7"  tous  point?tf'eft-cc  ja  la  F» 

ditdmabtlis  Des  Sœurs,  qui  vient  pour  me  difter 

Infdniaï  dudire ,  <?"  ces  vers: 

videor  P'Oi  le  fcmblc  errer  par  les  bocages  verts, 

Mrrtre    fer    l*cos,   ûùcftdcs  vents  mon  oreille  lauie. 

amœn* 
QMStyaqttd  ftihent, 

W  dur*. 

MefdhuUfdynlti**     m 

•       -       /  En  mon  printemps  les  chattes  Co- 

utn^tffHU  lombdles, 

^/irricis  extrd  limen  Qui  vont  femer  de  leur  dolente  voix, 
^fpulia  Lesdoux  accords,  auxforefts,  &  aux 

J      o         ï       M'ont  ceint  le  front  de  mille  fleurs 
J'mtM  nouueUcs. 

Tnndenoud  pnerum 

palumbes 
Texere,mirum  qtttd 

foret  omnibus,  Dont  cftonncz  yoTant  cc  gav  feei 

Quicunqne    celjdm-  jage 

dum  ^tchvntid,   Ceux  qui  au  nid  d  Acberufe  habitor 


D!    (^    HOIK!      Vt.  6% 

Ou  les  vallons  d' A.  ulic  heritoyent,      SaUnsj   34tmos  &* 
Venoit  vers  rnoy  admirer  ceifc  om-      amum 

Ferenti: 

ytfHtoabdtriseor» 

Qn  me  feruoit  far  mon  chef  d'vne       ^rp  viperis 

gaide  _  *      .    * 

tour  m  affranchir  du  Vipère  &  de   Dormirtm  cr  vrfs 

L  ours,  vt  premerer  facr& 

Etm.tcrc  afin  des  feftes  ,  ks faines  LtAroqnc  colLt4*HC 

o    ^1<?Lr^,  (TA  wto. 

OuiciDatco.tmaieuneilemignarde.  -  ... 

Non  fine  âtjs  ani*no- 

fus  infans. 

r  .   »  .     .-  „  rtfcrC ameen* tvet 

Soit  donc  qu  aniûavnc  verte  cou-       *2.:L      J 

1  ter  in  arduos 

faille  accrocher  fur  ,le  bore  des  Sa-  TolUr Sabinos.pHm$ 

bins  hifrigidum 

Ou  bié  du  Tibre,  ou  autres  lieux  voi-  prtnefte ,  [eu  Tjbiir 

A  vous   des  Sceuts  Sainû  troupeau)      f*f>\nHm 

te  me  donne.  *A*  Uquid* pUcueri 

Baae. 
Vejlris  amlcttmf&n 

Par  voz  faueurs  i'ay  la  fierté  des  on       f^*tyj&V 

des,  A'o»  ».*  Pntlife  ver» 

Ladi^ute  auui  dvn  mien  a^bre  ef-  farcies  retyb 

chappe.  I^or*  »0»  exùnxlt 

Et  le  danger  oui  tftoisattrappé,  f 

l'a  dans  feftoc  des  gu^res  furibon-  4?   9Sy 

dts.  Ncc  SiC'iU  Pdlrnu- 

rt*s  vnda. 
yt  cun^e  mecamvos 

Toutes  les  fois  qu'en  me  feruant  de       Ç*M^ 
gaïàz  InCinf-n'em  - 

Voftre  faucur le  vCi.ray  f  aprocuer,  fojûhot  *m> 


Iflrar,,en*em  n4Hita 


$.    LIVRE     DES     ODES 

Tentaho  ]  Cr  arenteis  Ma  nef  riray  fur  le  bort  accrocher, 
Bofphoricn  au  yueil  de  voitre  bride. 

Lit  torts  sAfjrif  via 
tor 

Fifim  Bnuncs  hof-  h^           d  ^  ^  cc  ^  cn 

pitibusferes,  pou  e, 

Et  Utum  eejuino  fan-  Voir  le  Br  ron,le  Cantabrc,du  fang    : 

rnintConcanum.  QiL1  fe  r^Paic  des  chenaux,  &  ie  fiang 

<V            r  Des  flotz  Scitiqs,  &  dc>  Gelons  la  • 

Vifam     pharetratos  troupc/ 

G'  lonos 
Et  Scythicum  inuiela 

tus  amnem. 
Vos  Cdfarem alrum      Lors  que  Cefar  ,  mon  grand  mai- 

mûltia  Jtmhl  ftrc,&  mon  Prince. 

Fef4s  cohortcis  ahdi-  Mainc  ^h<Un^  aux  vlUes' Ics  pluS 

dit  epptdx  Dc  fes  Soidatl)  9  jors  miUe  &  miile  ac. 

finirt  quétrentemU-  co  ds 

£oyf<J  De  voz  fureurs  guidé,ioyeux  il  pince. 

Tterio  recréât is  <tn- 

tro. 

Vos  Une  confllitim  CT  .       .      ,    ,       . 

.     .         J.  Vous  luv  plantes  dans  lame  vnepru 

dAtiSy&dato  dencei 

Gtudetis  almd  .Sci-  D'vn  bon  Confeil  vous  armés  fonef- 
'    tnusvt  impios  prit, 

Titanas,  immanem-  »  TroP  Srand  hcrté  >  au  cœur  nous  a 

tjuetmmam  ^  Comme  vnefclat  de  fouldrc  nous 

Flamme     fnflt*lerit  eilanec 

cdduco, 

Qut  terrant  inertem 
eut  mare  temterat 
rtnUf*m&r«yn      .,C-ilq«ncCielcn  haut,  p  bas  U 

regna^cîriftl*,      (j  Lamer  vcntcufe,&:  le  lie  stygieux, 


„  les  mon:z,ies  bois;  les  champs ,  les   £>ju9Sxue    mortaleis 

<W-dieux  quetumus 

,,  Et  les  humains  f.uz  fa  puifiance  en-        * 
"  ferrc>  *'  /wt/wo    régit  vnus 

Dans  fon  azur  cefte  h  ->rrible  briga-  Magnum  illa  terro- 

de,  rrm  mtid-r.it  loui 

Du  Dieu  lu  -pin,  feit  la  grandeur  tra-  Ftdens  iuHentmhcrn 

bler.  .     ,        ,   . 

Voyant  les  montz  fur  les  montz  f  af-  «*  brachtjt, 

f  m bl  : r,  Fr^ trej^uc  tentantes 

Pour  laiiiàillir  auCield'vne  efeala-  a»^ 

e*  &&?  impefuijfc  oljm 

Qui  lie  blefTure  eut  fait ,  ou  quelle       P°\  \ 

br  fche,  Jf*  ?*""  Trphjeus, 

De  Tiphoe  le  coup  fu:  le  bouclier,  CT  v 4L  dut  Mimasy 

D'V;cD.eiI~OdbalIoitvneiclair  ^,  ^    m;^f;- 

Ou  de  Mimas,  d  En^elade  ou  lanef-  /  n 

c|lc?  ProphyrionjtAtt*, 

Qui d ^lhœUiS>  eu u !Jïs 
Là  fc  trouua  Vulcan  preft  à  com-       ?«*  truncis 

barre,  Enceladu's   iacuLtfor 

Là  Fut  Iunon  la  maiftrefTe  d-s  Dieux,       auddx 
/  ufro.it  ridé,. i'vn  regard  firieux.  „  V  1 

La  fa:  encor  Phcrbus  pour  les  abatre.       Cw,'r"  ^'"f  P>il 

l.idis  ^/îeg  a  a. 

De  fefcheueux  la  trèfle  vagaboefe,    Fojpnrruen-es  ?  hinc 
Qin  va  lauanr  pojr  les  rendre  plus       dutdusfla'u* 

ta       1   cauxV    .      ■      .  ,,  ..         .r  rttlcauHsihivc  matr§ 
Dans  les  replv;  des  Chri:taUns  ruif- 

feaux,  niluno,^ 

QiVyn  ftinct  tuyau  faict  naiitre  de  la  Nun^ju  :m   ;  hnmms 

bondi.  pofturus  arcam, 

Qui  rore puro  C4it4 
„  Sans  bô  conf.il  la  trop  haute  en-       1     Uutt 
tfeprile  .       ' 

,4  Vn  noir  Cahos  fe  battit  de  périls        Cnnel  s  (oLutos  :   ÎH* 

LyciAttnet 


a"     11VRÏ       BIS       ODES 
pHmetd,nctdlemque  »  Le  Ciel  nous  romp  noz  vaeux,fo!x, 
/-»  inutilz, 

^.  4W  ,    „  Et  noz  devins  honcftesfauorife, 

De  Uns  3  ty  Pdtdrcus 

dppîlo. 

Vu  côjîliexpers  mt 

le  rmtftta: 

Vim  temperdîdmd'tj 

qttozue  pronehunt 

In  mdutsiidem  odert     Combicn  *  »»*  fur  fon  chc#h* 
me  aprefte, 

W*  t        Suiuan:  le  vol  de  la  témérité, 

Omne   nefds   dnimt  Gyas  du  faki  dira  la  vérité, 
mtnentes.  Ou  Onon  nauré  d  vne  fagetee. 

Teîiis  me  arum  cttï 
manus  G  •** 
Sentenùdrum>  notas 

C^  mtegtd 
Tentdtor  Orion  Dut- 

nd  Pour  Ces  enfans  la  te  rre  en  pleurs  fe 

Vitrine  a  Àtmittn  fit-  bagne, 

*^  Qirellc  retient  dans  fes  antres  cachés 

•  cl*         0-  '  t       Puis  qu.  iaasfiii,de  cj  vice  tachés 
Iniettd  monjtris  Ter  Au  dos .  d'£tna  ^  portent  la  monta- 
ra  doletfms;  gne. 

MœretqHepdttnsfttl 

mine  luttdum 
Mtffoiddotcum  inec 

fetedit 
Impofitd  celer  ignu 

^îetndm:  L'oyfeau  qui  vient  d'heure  en  heure 

Ineontmentts     nec  rc  autre, 

Tttji  te  eut  D'vn  bec  gioutô  dans  k  flanc  Titien, 

Hdivqnit  alts^nequi 

M        jj*  Fumeux 

tid  additus 


DE     Q^  H   O  X  A  C 

Fumeux  encor'  du  feu  vénérien 
fait  l'es  rormentz  tout  de  nouucau  re- 
naiftre. 


LES    LOVANGES    D'AV- 
gufle.  ' 


!      FL  6S 

Cuflos:  amatortmtre 

cent* 
Pinthotim  cohibent 

CAtena. 

Augufti  laudes. 


ODE   V 


I 


Vpiter  rcgne,aflîs  au  firmament: 
Toutl'vniuers  prendra  ion  mou- 
uement 
DcmonAugufte  ,  enfuiuant  Ton  Ze- 

phire, 
Pourueu  qu'il  ait  attelle  quelquefois 
Le  fier  Brcton,&  le  Peiie,aiesloix 
Etfouzle  ioug  de  £6i\  croiiiant  Em- 
pire. 

Mais  quoy?de  Mars  le  brauc  nour- 
rifïbn, 
Qiù  fuit  les  pas  de  CrafTe  oyant  le  fon 
D'vn  cler  airaî,  publieur  des  alarmes, 
Faut-il  qu  ainiî  par  les  Parthes  vain- 
cu, 
(O  grand  malheur  du  fenatait  vefeu, 
la  fi  long-temps,fouz  le  faix  de  leurs 
armes? 

Faut  il  que  Marie,  &  Appuie  vail- 
lans, 
Ores  captifz,on  vové  baitaïlans 
Souz  IcGaidon  que  Mede  en  l'ait  dzC- 

p  love? 
Menât  la  targe  où  viuoit  le  renom, 

:z  guerries,  en  oublv  &  leur  no, 
Âuant  que  Rome  à  leurs  mains  fut  en 
proye? 


COelo    toriAntem 
crediâimus  Ion?' 
J{egnare:pr^feHs  à?k9 
habelirur 

^/fitgttjrus  ,    dàlsit'ii 

BriUnnis 
Imperio  ,  grcimbus* 

cjtit  Perfîs. 
M;  le  s  ne  Cr.ijii  cen- 

Tirrpts  mûrit    vtxtn 

ty  hoftititn 
[Pro  cunjy  : n :: crjlqu  ■: 

mères) 
Co  n  [en  ait  fi  cero  r  h  m 

in  armis 
Suh  reçe  MeÉé  : l/.r 

o 

fus,  çr  ^/Cfftd-.is 
'îftiïH  :  ntminlij 
Csr  tog* 
<jbiitus  e  dternaqus 

'*> 
In  coin  mi ifcue.crvr 
be  E^maï 
I 


J.    LIVRE      DES       ODES 

Hoc cduerat mens  pn>  RcguI  quicft  entre  les  Sages  veu, 

uida  Hegnli  <Affin  &£***  *  tOUt  CC  fait  ^°ur' 

DÏfentienns  codttio  A  retranché  la  façon  de  l'iionclte. 

mbhs  De  rachepter  les  captifs, fon  difeourç 

Fœdis:    tT  exemple  Monftra  cô  bien  de  maux  faifatit  leur 

L     f'  iours 

trahentis          ;  Dru,du  public  f  cflacoiet  fur  la  tefte. 
fermciem     vemens 

mAHUm,  I'a7 veUjdidtiljau  croc  les  dars  per- 

si  non  périr  et  im-  en  es, 

miferabilis  ^cs  eftandars  dans  le  Temple  fichés, 

^      '•  /       _■  Et  noz  foldats  au  conuoy  des  alarmes 

CêfttHé  fubes.  Signé  Rendte  rcftoc  ^  rcfcu  j  j.arc  au  yain. 

ego  Puntcts  queur, 

yÇffixA  delubris   CT  L'armet ,  lefpicu ,  &  la  flefche  &  le 

arma  cœur, 

....         r  j  Sans  coup  ruer.ny  femondre  les  ar- 

Mtlttibus  fini  edde  ^CJ         ' 

(dixit) 

ptrepta  vidi  ego  ci      i(ay  encor  veu  noz  couardz.  cito- 

uium  yens, 

Itetorta  tem  brachia  *UI  ^ras  ciolf«  fur  lc  do*  dc  ^^ 
*"..,  û  Que  dans  Carthage  en  tnumphe  on 

wero.  amainc, 

Tortafque  non  cldu-   De  leur  Cité  maint  portai  eft  ouuert 

Cas,  £r  drua  Le  châp  foulé,d'autrc  moiflo  couucrt 

Marte  ali  fifuUté  ^"derechef  renouuellcr  fa  plaine. 

noJ  r  '        r  S'ils  font  remis  vn  coup  dans  leurs 

^urorepenJttsjcUi  païs> 

cet  acrior  „  Des  ennemys  il  rendront  cfbahis 

Miles  redtbinflaritîo  „  Les  plus  hardis .  Mal  fur  mai  on  af- 
ii-  •         J   6  femble 

''  ..Comme  la  laine  a  (par  quelque  mal- 
Damnum,  nequea-  ncur) 

m/j[/ff ^  colores  „  Vn  coup  perdu  fa  naifue  couleur, 

lana  refert  medica-  ,,  Son  taint  premier  iaraais  plus  ne  ref 
r  iemble. 

tajHce:  * 


DE     Q^HOUACB 

„  De  mcfme  aufli  la  vertu  qui  n'eft 
point 
„  Fardée  ,  &  feinte ,  ayant  perdu  Ton 

point, 
t,Nefc  reuoitafon  printemps  fera- 

blable. 
Au  pied  fuyart  fî  la  biche,aux  forefts, 
Qu'on  voit  errer  ,  affranchie  des  rais 
Se  faict  cognoiftre  au  combat  indom- 
ptable. 

Lors  ic  diray  il  eft  confiant  &  fort 
Qin  panthclant  au  feul  nom  de  la 

mort, 
Captif  fe  donne  à  l'ennemie  rage. 
Yn  autre  iour  cndoflantfon  harnois, 
Il  braueralc  camp  Carthaginois, 
QuU'a  tenu  prifonnie  r  en  feruage. 

D'où  fort  la  vic,&  i'hôneur,  ne  Ca- 
chant, 
IIamellc'lapaiït&  letrenchant, 
Sans  animer  de  ion  bras  la  vaillance, 
O  honte  grande!  ô  Carthage  qui  fais, 
Parles  malheurs  des  Romains,  voir 

tes  faits, 
Par  tout  grauant  d 'iccux  la  fouuenan- 
cc. 

Maint  doux  baifer  de  fa  chafte  moi- 

tié, 

Et  fes  enfants  le  fommant  à  pitié, 
On  dit  qu'il  a  porté  confiant  &  fer- 
me, 
Par  vu  regard  rcueftu  de  fierté, 
Il  ccrche,ayant  perdu  fa  liberté, 
Tout  refoludefa  vie  le  terme,    ' 


F  L.  66 

Nec    ver*  vlrtusy 

cumfetnelexcidit, 
Curât  refont  détéri- 
orions: 
Si  pugnat  extricatA 

denjis 
Cerna  plagisierit  Me 

fortis 

Qui  Perfidisfe cre~ 

didit  hojtibtis: 
Et  Marte  pœnos  prott 

ret  altero, 
Quilora  reftrittis  la- 

certis 
Senfit  in  ers  ,  timuit- 

ijuemortem. 
Hic  vnde  vitamfi* 

meret  infeiw, 
Vace  duelio  mi/cuit. 

O  pudor, 
O  magna  Carthago 

frohrofis 
^Xl'ior  Italie  rmms. 

Fertur  pudicx  con~ 

iugis  ojculum, 
Varuosque  natos ,  vt 

eapttis  minor 
^A  Je  remouijfe  >  &* 

vir 'tient 
Tortins  fmntipifmjfe 

vnltiim: 


Iiî 


3-    LIVRE      DES        ODES 
PonecLUnteiscon-      Iufquesàcequilcut  ferme  rendu, 

filiQ  Dattes  ^ar        difcours,non  encor'  entendu, 

i       ?  Tout  le  Sénat, qui  de  crainte  balance,. 

Ftrmaret  antor  nun*   Et  qu'en  ch,  min  l'exilant  le  fut  mis, 

quam  allas  dato,       Pour  fe  reuoir  entre  fes  bons  amis, 
Interqne    mœrenteis   Et  de  la  mort  fouffrir  la  violence. 

amteos 
Egregms  properaret 

exul.  II  fçauoit  bien  quelz  tourmentz  5c 

^tqm  feiebat  ,  qu<t  quclimaûx 

ri- r     /  Lui  preparoiét  les  runeites  bourreaux 

jitfibaroarus  ^.  om  leur  maiQ  CJU^umielc  au 

Tortor  pararit.nena-  ^""~       carnage. 

liter  tamett  Non  autrement  ouyt  il  toutesfois, 

Dtmomt      cbfianteis  De  fes  amys,&  du  peuple  la  voix 

•         J  Qui  refforçoient  luy  fléchir  le  cou- 

proprmiuos,  *~     ragc. 

.Ef  populum  reditus 

morantem, 

nurkm  fi  clientum       \  .  .   \, 

"7—  Que  n  long-temps  ayant  luiuy  les 

longe  negotia  ^     ÇQJ^      ?    J  > 

XfyudiCdta.lite  relm-  L'arreft  dôné,ea  reprenant  fon  cours 

queret  Alloit  du  mur  de  Venafre,  pour  eftre 

Tendens    Fenabamt  £n  liberté Jiors  de  peine,&  d'efmoy, 

'  Sans  penfement ,  non  moins  heureux 
tnagros:  quvnRoy, 

,^/fttf  Ldcedantowutn  Qud'rn  plaifîrdans  Tarentc  fe  pai- 
TArentum.  ftlc- 


s^ 


DE       Q^HORACS'FI.  6j 

avx  ROMAINS.  Ad  Romanos  quod 

faepepofteripœw 

Contre  les  mauuaifîs  mœurs  nas  luant  >  <luas 

de  fin  temps.  maiores  effuSe~ 


rmt. 


ODE    VI. 


D 


E  lifta 


maierum 


TV  porteras  la  douleur  &  la  peine   J-/ tmmeritùs  lues 
De  tes  Maicurs,  fans  l'auoir  def1  Romane  àcnec  temple 

•  Vt     .    &m-  ■  refecerts 

Silupiter  de  toy  ncit  mieux  ieruy  _i  /   r 

Recognoifïant  ia grandeur  fouuerai-  ^f"?»'    /***»*" 
ne.  deorum^C^ 

Fœda  nigrofimnlacr* 
furno. 

Vijs  >  te  minorer 

Des  Dieux  receut  fon  pouuoir  ton      quodgensyintperçis 

Empire  Hinc  omne  prenez ptiïz 

Sa  Sn  au/11, &  fon  commencement  fyUC  refer  éxitum. 

Contre  Hcfperie  enflammes  iufzcmét    _■  i,  ;  nm 

Ils  1W  courbée  au  fardeau  de  leur  ^,    ~    neStc<» 

ire#  dederunt 

HefperU  maU  lue- 
tuefie. 
Iam  bis    Monmfes, 

la  par  d?ux  fois  de  Monsfc  l'audace       V  pctcori  mÀ 7:us 

Et  de  Paccor  la  martiale  main,  Non  Aiifpicatos   cùn- 
Ont  atterré  le  fuperbe  Rorau  n,  tnàit  impetw 

Mille  Lauriers  dieiïant  de  place  en  ^„,  c^Hecip 


place. 


pradam 
Torqmhits  e  cjguts  re- 
nid  et. 

IJiij 


$.    n  v 
Tene  oecupatam/è- 
ditiomhHS 

Vtltmt  vrhe  Ddcus, 
Cr  JEthitfs 

Hic  cidjfe  formidd- 

tHsjlLc 

MifsiUhtts  meliorfk- 

F œ end 4  ctilpdjecH- 

U  nuptidt 

Primum  mquindu-e- 

re ,cr  genus  >cr  do 

mos. 

Hoc  fonte  derittâtd 

cUdes 
In  pdtridm,popMtn 

quefinxit. 
Mttus  docen  gdudet 

Ionicos 
Mdturd  virgOtCrfin 

gitnr  drtnbus 
Jdm  nunc>0*  inceftos 

dtnores, 
De  tencro  me  dit  dt  tir 

vngtti. 
Mqx  inniores  quétrit 

adulteros 
Inter  mdrttivindine 

que  cligît, 
Cui  dontt  impermijfd 

rdptim 
G.iudid     liwtnihus 


K  E       DIS      ODES 


Le  Scyte  ayant  fur  le  front  la  con< 
quelle, 
Voyant  la  ville  en  grand'  fedition, 
Lamifc  en  friche  &  à  perdition, 
Suiuy  du  More  à  la  fiere  fagette. 


Les  ans  iadis  qui  planèrent  leur 

courfc 
Furent  fouillez  des  noces  feulement, 
De  ce  canal  yinirent  premièrement 
Les  flots  mutins  deibridez.  de  leur 

four  ce. 


Le  chafte  cœur  que  Cyprinet  poin- 
telle 
D'rn  icunc  trait ,  au  bal  prend  fes  cf- 

bats, 
Or'  embraiTant  de  l'amour  les  apaftz, 
D'rn  nouueau  feu  la  chaleur  renou- 
uellc. 


Puis  au  lien  du  facré  mariage 
Rompant  la  foy  première  à  fon  cf- 

pour 
Change  de  yoye ,  inconftante  à  tous 

coups 
Et  en  l'amour  fe  perdant  fait  naufrai- 


DK       (^HORACE     FL  68 

remous. 

Sed  mjfa  cor  dm  ncn 
fine  confeiô 
Soit  que  la  voix  d'vn  fcul  facteur  la  Surgit  mdritojcu  vs 

il    ,w  piCql!C]  ,  catmftiter, 

Ou  lEfpagnoldclavaguccourreur,  *    ■         -r 

Luy  poulie  au  flanc  la  Cyprine  fureur  Set*   nams  **>}$*** 

A  leur  erreur  pour  obeyr  f'aplicque.         mdgijlvr 

Dedecorum  preti$- 

fus  emptor, 

Kon    hts  iuutntns 
De  II  ne  fort  me  fuperbe  race  ofU  féreMfa 

„  Pour  pouuoir  tainare  au  ianç  Pu-        -.    .*  n 

niccan  -       Infecit  dptrfdngs» 

,,  D'vn  bras  vainqueur  les  floz.  de  I'O-        ne  Fun'co 

cean        ,       .     ,  „      Pjrrh»m.jue,crin- 

„  Nypour  brauerdes  plus  braucslau         '     .  ;jj„ 

lAnthiocu ,  yCnnibt 
lemque  dirum: 
Sed  rujiicoTUm  ma- 
Mais  bien  plus  toft  de  la  ligue  ru-       fcuUmditum 

ralc  Troie  s ,  Sdbelis  de&d 

Ta  main  ruftique  apte  au  foc  rebou-        Lo-onihus 

clié  £. 

Et  par  qui  eft  fur  la  terre  couché  Verjtre  g.eods^  je- 

Le  pin,au  front  qui  des  hauts-monts        «?r<« 

frfgalc.  Af  rffm  *  <f  arbitrm  m 

recifos 
Pcr fdre  fuiîeis  ,  yô/ 

Lors  que  du  Cicl,Ia  r.voneufe  lape,  ^'  T'T* 

Va  de  la  nuit  dans  l'obfc'ur  fc  muflant,  M?df*  *™»'«s»  &* 

Et  côme  au  foir  îautiafrrc  brunilfant,  W»  demeret 

ion  char,  Phœbus,  au  landes  ondes  Bob*%!iratis  amie» 

trempe.  v*  J     J     6       *     i 

f  Tempns  djrens  abeun 

te  carra. 


3.     LIVRE       DES       ODES 

Damnofa    quid  non 

imminuit  aies}  Qu>ft-ce  qu  on  voit,  que  ce  temps 

ne  l'outrage? 
iJLus  parenttt  ftior    (Conques  encor  ,  nox  ficclcs  plus 

4MS,tnlit  peruers. 

Nos  neauiores  ,  mex   Nous  font ,   malins  naiftre  dans  l'v- 

dtltllYOS  n  cniUCrS  , 

•  •r       Pour  enfanter  yn  plus  vicieux  aaee. 
Progeniem    vitiojio-  t 

rem.. 

AdAfteriemdefide  A    ASTERIE. 

rio  mariti  mœ- 

ftamjfolans  eam,         r        r,    m  ,  ,,  ir        , 
Lé  confolant  de  l  ab/enee  de 
monensque     oc  r 

cuiulquam  blan-  J  * 

ditiis  ,  fpecieue 

capiatur.  ODE    VII. 

QVià  fies  ^AJre-      A  Srerie  4u'eft  l[  Del°in> 

rie,  quem  tibi  XXDe  larmes  ainfi  te  noyer? 

ri-    2  A  l'efguiilon  d'vn  mordant  loing, 

can  A   l  Qui  vient  ton  amc  foudroyer, 

Primo  reftment  vere  Du  printemps  la  ieune  faifon, 

Fauonij  Ramènera  dans  ta  maifon 

Thvna  mer  et  heatum,  Gyge  fide-llc  amant, 

-a     *■  Ton  fcul  contentement. 
Conjtanti      muenem 

GwenlilleNotis  ac 

ttts  A  Oncnm  W  du  «nt  rauy.dans  le  cloz 

DOnc  a  tarde  ion  retour. 
Pojt  injdnaCdprtJi-    Sentant  fe  gliiîer  dans  fes  oz 
derdjfii  ridas  Le  feu  bruilant  de  ton  amour. 

NoBeis  non  fine  mal  -  A  Pafré  lcs  Sclees  ,nuI£rs 

•  N'ayant  repos  qu  eu  les  ennuis 

.         .  .  En  forment:  Se  en  pleurs, 

Injomnis      Ucrymis  Account  fes  malheurs. 

aç-it. 


Dl    Q^    HO  RA  C 
Le  Nonce  tfeClhoc  ("enfuit 
Luy  defcou^rir  fa  paflïon, 
Il  met  qu'elle  a  le  cœur  conduit  - 
Dvnefemb. 
Et  qu  elle  a  le  mefmc  branaon, 


Le  rnefme  tic 


Cupid( 


Q;i  la  naufe  &  lamoi  à 
PJuscjuc  la  fie  v  mort. 

Il  luy  conte  la  canuté 
Pour  le  tirer  dans  Ion  lien, 
D'tu  cu.Li  plain  de  dciloyiuté, 
Lr  comme  par  fubril  moyen, 
Bcllorophoi»  fat  jpourfuiuy, 
Son  fol  defix  n'ayant  fuiuy, 
Par  Praete(n*eftaat  ;  as 
Sage  à  cfoi  "r>as. 

Il  atout  de  mefme  entendu 
Qu  au  creux  de  l'infernal  le  nuit, 
Eitoit  Pelée  defcenJu 
Où  du  Ciel  le  flambeau  ne  luit: 
Ayant  gardé  fa  chafhté,- 
D  vue  indomptable  fermeté, 
Lt  maint  autre  difcour, 
Aieilager  de  l'Amour. 

Mais  en  vain, car  il  eftplus  fourd 
Que  les  Icariens  rochers, 
Où  Jes  flots,&  la  vague  court, 
Et  oufillonnent  les  Nochers. 
Il  oit  celte  voix  (inuaincu 
Gardés  que  voitre  cœur,  (vaincu) 
D'Enipe  à  l'alfaut 
N'ayme  plus  qui  ne  faut. 

Comblé  que  dans  le  camp  de  Mars, 
A  la  courfe,plus  ville, &  prompt, 
Il  Ci:  rraon tç  les  pi  u s  b  t a z a  rd  : 


I      F  t.  C$ 

iSCtqm  follicitA  nttn- 

tius  hofpitt 
SufpirareChlcëm  £r 

mtJerAm  tuis 
Vicens  ignwns  vri 
Tentât    mille    vafer 

modis, 

Ft  prœtum  mu  lier 

perfide  crcduiunt 
Faljîs  impulent  cïl- 

minthnsymmis 
Cdfio  Btlïorophontï 
Mitturare  ne  ce rn .ré- 
fère, 

Narrât penè  datutn 
Pelé*  Ttïtaro, 
Magnejfam  Hippoly- 

ten  dumfugit  ab- 

fiinens: 
Et  peccare  docenteis 
F  .ilUxhijtori.-tsmoncs 

Fuftra>nam  fcopn^ 

lisfurdiorlcs.ri 
foces  audit  adbuc  in 

teger,âttihi. 
Ne  vicîtms  E ni  s  eu  s 
F  lus  lufto    placeur, 

cane. 
Qnamuis  non  ail  us 
fieftere  equufft  feus 

me  confpiatur  vt& 
-  Maftto: 


3.    £  I  V  H  I     DIS     ODES 

Net  if»ifiju*  cit9  a%   D'vnhoneurf'ombrajreant  le  front, 
T»f»  itn*Ut  dut,.   Ou  que  nageant  dans  ks  filions, 

J.  ri     *  II  planit  les  hers  tortillons, 

Prima  notte^  domnm  Et  du  Tibre  les  flots 

clande:neq  in  vias.   Entre  tous  plus  difpofts. 
Jnb  eantu  queruU 

defpice  tibia:    ^  Comme  la  pallifîante  nuit 

Et  tefapevocanti         Vicntnoftre  hemifphcr;  fêmer 
Durajiffialismane  &c  ténèbre, &  Phœbus  f  enfuit 
a  J  \a    ~  —      Pour  ailleurs  ion  iour  allumer: 

Ad  Mccœnatcm     Au  bal  la  carolle  n'enfuis 

ne  mirctur  quod  Ains  foigneufe  ferme  ton  huis 

CalcndiS    Mar-   Etnercfponsaufon, 

tijs,cûmfit  fine  De  û  ttiifcc  chanfon. 

vxore,facrificet. 

Naeodieraaxi-         A    SON  MECENAS. 

mumefFugitpc- 

riculum,  arbore  ODE  vin- 

fracfca  penè  élis*. 

M^irtus    tœlebs   "*   ^On  Mécène  tu  tcfbahis 
_  qmd  agam  Cd-   IVl Comme  tu  vois  que  ie  n'haïs 
Icndis,  Ains  que  les  ieux  d'Amour  i'honore  j 

OHidvdmfUrtSta*  N'eftant  encore  marié 
"^— -  J.  Et  que  dvn  rondeau  moUphe 

acerra  turis  qu  ^,vn  parfum, Venus  i'adore. 

Pltna%  miraris  :  pafi- 
tusqtie  carbo  in 
Cafpite  viuo, 
Voîte  fermonis  vtn-      Mais  à  Bacchei'auois  promis, 

ufrue  linrua.  QH?  [ar  fon  autcl  &ro*J  mis> 

JI  iô#     •  Vnchcurcau  Diane  en  facnnee, 

nuerdm  dulceu  epu,  Eftant  nauré  iufque  •  la  mort 

IdSy^  album  Par  la  cheure  d'vn  arbre  fort, 

Liber o  caprumprope  Pour  le  rendre  à  mon  mal  propice. 

funeratus 

^/îrboris  iftn. 


D!    ^    HO  RA  C  E 

Celle  clarté  traînant  fon  cours, 
Comme  l'an  rameinc  Ces  iours: 
Vicntpour  nous  femondre  à  la  fefte, 
Ou  célébrant  ce  iour  diuin 
Chacun  doit  refpandre  du  vin 
L'odeur, du  Ciel  au  plus  haut  fefte. 


Donc  auee  nous  vientoy  ranger, 
Pour  ton  àmy  hors  de  danger, 
Cent  foisen  main  verfer  la  coupe 
Tes  bâquefts  aux  plus  longues  nutti 
Efgalant,&  de  tes  ennuis 
Loing  chaiTant  l'angoifTcufc  troupe. 


Fais  quelque-fois  que  f  oubliant 
Ton  efprit,  n'aille  fe  pliant 
Au  ioug  public, de  mefmc  forte, 
Le  Mede  eguiie  ores  fon  bois, 
Contre  luymefme  il  prend  l'harnois, 
De  Cotizon  l'audace  eft  morte. 


Le  Cantabre,cri  h'n  eft  réduit 
En  fcruagc,qui  plus  ne  nuit, 
Aux  larges  confins  de  l'Efpagne: 
Le  braue  Scyte  à  lare  voûté, 
De  nul  par  cy  deuant  dompté, 
Ores  vaincu, fuit  la  campagne . 


Porte  toy  comme  négligent, 
Ne  fois  au  public  fi  vrgent, 
Puis  que  tu  n'as  aucun  office: 


Hic  dies ,  anno  rede- 

unte,fej}u4 
Corticem  ajrrittumpz 

ce  dimouebit 
^mfhora  fummum 

b ibère  inftttuU 

ConfuleTullo. 

Sitme  Mecœnas  Çy4- 

thos  amict 
Stffiîis  centum  ,  cr 

vigileis  lue  cm  as 
Verfer  in  lucem:  fro- 

culomnisejïo 
cUmor,£r  ira 
Mitte  ciuilesfuper  vt 

le  curas 
Occidit  j)aci  Coùfon 

tii  tgmeni 
Medus    infefttês  fibi 

luftupfis 

Vifitdet  armis. 
Seruit  Hifpana  vê- 
tus hofiis  orx 
C ant aber fera  dotni- 

tus  catena: 
Iam  Scytha  laxo  mc- 

ditantur  arcu 

Cedere  campis 
Negligens  ,  ne  quk 

populus  laboret 
Parce  prtuatus  mmi 

um  cauere-.rjr 


Qtt 


3.     LIVRE     DIS     ODES 
Pond  prafentts  cape  Prenduiour  prefentlcsfaueurs, 
,       Ât  Ioyeuiemcnt.fuy  les  malheurs 

Ums h,r*,*c  E/u  ereui  d  >  ,/ur  prcci  ice 

Ltn4HCJCHCrA 

AdLydiam.Indu-  log 

cens  cam  fingulis  &  fa  maiftrcfrc  Lldie. 

quatuor     vcrii- 

bus  refpondcn-  Horace 

tem. 

ODE   XL 
ho.  T"\0tffr£r/*ta*  / 

xJcr4m  ttHy      HpAnt  qu  citant  en  ta  bonne  grâce, 

■  r  JL   Sur  tous  iemaiftrifois  ton  cœur 

Nec  qmftuamponor  rcftois  plus  hcurcux  %  ^yn  Yain. 

brachia  candide  queur, 

Ceruici  innenis  da-  QuUes  Perfes  brife  l'audace. 

bat: 
Perfarum  vigui  rege  ^ 

beatior* 
LY.  Donec  non  allant 

ma  fis  Tant  que  d'Amour  la  mefme  flame, 

'Jtrfifti  ,  neaucerat  Te  confomma  fans  changement, 
V        fl^LI"         Ou  .Uic  l'eus  eftrangement. 

Zj<*M  />•/  CWwi;      f^riours  plus  contente  mon  ame. 

Miilu  Lydia  nomi- 

nis 
Hom ana  vigui  clari-  Horace 

or  I  li  a. 
HO.  Me  nue  Threjfa      ^  ^  ^  {ou%  £  ,oy  ^ 
Chloè  régit  Qm  au  dour  parler  de  fe*s  doitgs 

pr*  ^04  non  metuâ  Me  rauitl'ame:ie  voudrois 
mori  Pour  elie  tout  mon  fang  efpandre. 

si   par  cent  anima  fa 
u]uj>erfiîti* 


D  E     Q^H   O  K  A  O 

Ltdle 


Calais  d'vn  f-u  réciproque, 
Ma  moiiellc  fuc>;  en  mes  os, 
De  la  mort,vn  double  Cahos, 
A  fouffrir  pour  luy  me  prouoque. 


Horace 


Hclasîfî  Venus  nous  rameine 
Souz  le  ioug  de  noftre  amitié, 
M  Cloë  ic  quitte, à  pitié 
Ne  regarderas  tu  ma  peine  ■ 


Lia 


t€ 


Combien  que  lesaftresil  rafle, 
En  beauté,  tu  fois  inc onllant, 
Mon  eccur  eft  neantmoins  contant 
Qirauec  toy  îe  yiuc^;  trefpaiTc. 


LY.Metorrttfdcemtt 

tlia 

ThuriniCaUisfîlt- 

us  Orniihr. 

Vro  quti  bis  patiar 

mon 
Si  par  cent  puero  fat* 

fuperjliti. 
uo.^uid3fprifc4  re- 
dit remts, 
Viduclojljue  ludo  es- 

gît  aheneo} 
St  flâna    excuti  fur 

Ckloh 
Xeicftdque  pat  et  ian- 

UA  LydiAÎ 
ly  .QuantjHamfidere 

pUchnor 
jlle  eft:tn.  leuior  c*r- 

tice& •  tmprobt 
Irtamdior  Jïdrioi  . 
Tecum  vmere  amem> 
tecumdeamlibens. 


4& 


3«     LIV  RE     DES     ODES 
A    LYCE    LA 


Ad   Lyccm  afpe- 
ram,&  intrafta      ^  laifintfa  regueur  ,  regdtle  * 
bilcm.  pitié fon  ajfeftton  amoarenfe. 


ODE    X. 


EXtremum    Td-    Çl  tu  trcmpois  das  l'onde  Tanaïde, 
naim  fi  hibercs   vDTon  vermillon  pour  ta  foifabreu- 

Lyce  ucr' 

J  •  Pour  ton  efpoux  ayant  quelque  ho- 

Sduo  nuptd  viroime  m^       * 

tdmen  afperas  Tu  gemirois  me  voyant  cfprouucr, 

Torreftum  ant e  fores  A  ro  n  huis,tant  de  vents, 

éhi/cerc incolis  Et  d'amoureux  torments, 

plowes  ssïqmloni- 

hus. 
^udis  yuo  fjtrepitn 

idnUd,quo  nemus        N'entes  tu  point  de  quel  bruit  pcf- 

Inter  pulchrdfitun*  le,&  mette 

_  rt  ■  -  '  Vient  Achillon  à  ton  huis  fciouer? 

tettd  remugidt         £t  qucl  ftimas  fifflant  fc  rçnouucllc 

Ventis  ?  crpofiUs  vt  Pour  de  ta  court  les  arbres  fecouer 

gldciet  nluets  Et  comme  en  terre  croift 

Puro  numme  lt$pfi-  Etk  Slacc  &  lc  froid? 

ter} 
IngrdUm  Veneri fo- 

nefuferhiamx 

Ne  currete  rétro  f h-  LaiiTe  à  Venus  Todieufe  arrogance 

nis  edt  rotd.  Quelle  ue  tombe  à  bon  droit  fur  ton 

K.nteVeneUpen  dif  Tuvu^  de  Tirrcn'lanaifTance 
fieilemprocis  oc  Penelop*  pour  iuyurc  le  mefehef, 

Tjrrhenns  genuit  pd   Tenant  vnc  rigueur, 
relu t  MaiftrcfTc  de  ton  cucur. 


Dl     (^HORACl     FL'  Jl 

Las  combien  que  ny  prcfent,ny  rc-   o  tjuamuis  neque  te 

quefte,  muverAynecpreces, 

"Ny  la  pafleureicripte  furie  tronc,  •  ,x         ' 

Detcs  amanti,ny  la  flamme  fecrette,  ^ctmàusvioU  pal 

De  ton  mary  rien  rlcichir  ne  te  font:  /or  amantmm , 

Ouurc  ton  œil  riant  A^f  vir  Pieriapellice 

A  ton  fcrf  iuf  pliant.  [atteins 

Climat  \fupplicibus 

le  n'auray  pas  toujours  la  mcfme  .    . . 

force,  Parcas  >nec  rtgtd* 

Pour  fupporter  en   amour   tant  de      mmtorefcuU, 

maux>  Nec  mturis  ammum 

Quinte  feruant  foufteniricnVefror-  •  •     anzmhu 

ce,  .         S 

La  mort  don' ra  la  fin  à  mes  trauaux.      Non  hoc  J'mP<r  *** 
Ayant  finy  fon  cours  limims,aHt  aqu* 

Le  yol  de  mes  amours.  Cœleftis  patiens  U- 

tus. 
A    MERCVRE. 

AdMercurium,vt 

Le  priant  \uy  ditter  quelque  chan-       infpiret  fibi  mo- 

fin pour  arreper  U fierté de  dos ,  quibus  Ly- 

Ljdiefitmatjïnfe.  de  amica  aurejs 

ODE    XI  obftinatasappli. 

'  cet. 

J^Ercur\dej}uiIalyre  Amphioni    jl     r  Ercltn  ,  netm 

La  force  a  prias  pour  rauirlcs  cail-  -iV-*-fe  docilts  met- 

loux,  giflro 

Et  toy  mon  Luth,qui  bien  fouuent  fa-  Monit  ^Cmphion  U- 

f^,  c  .  ,     pidescanend,: 

V  vn  nerr  tendu  m/enfanter  yn  miel  J  »    »      r 

<joux  Tuque  tejtudo  rejwA- 

refeptem 

Cailîda  newis. 


$.     LIVRE     DES     ODES 
Kecloquaxolim,  nt- 

qncgrata^Hnc  £r      N'eftant  iadis  ,  d'vnc  voix  bien-di- 
ViUrittm  menfis  ,  O*  faute, 

amie 4  ttmplis,  'Plaifant ,  mais  or'  bien  venu  en  tout 

Die  modoSjLyâe  qui-  ^  A    '    „ 

.     .   •'       •*         Pour  arreiter  celle  qui  me  tormente, 

fctfj  tbîlinatds  Enlaflez  moy  quelque  accord  gra- 

^/fppltcet  aureis.  cieux. 

gu-çvelut  latuequ* 

trima  campis, 
Ludit  exultim  ,  me* 

tuitqne  tançi, 

CT  adhuc  protertio      pouicr  du  pied  l'herbe  de  mille  bodz, 
Cruda  manu,         Ainfi  fuyant ,  craignant  qu'on  ne  la 

Tu  potes  tiçrreis^comi     „         to^c[l^    ,  r  ,       . 

r         P,  Elle  pourluit  les  delirs  vagabonds. 

tes  que  jy  tuas  r  D 

Ducere,  cr  rmos  celé 
reis  morart.  - 

Cefiit  immdnis  tiht 

hlandiendi  lanitor  Tu  peux  les  bois  ,  &  les  Tigres  af- 

aulx  raindre, 

Cerberus  :    quamms  Venir  au  fou  de  ta  fucree  voix, 
r     •   ;         .  Tu  peux  aufii  le  cours  des  eaux  con- 
fier M/f<rf?ïtaw  Y          "Ve 
■/  taindre, 

Mumat  angnescdptit  Et  <ic  Cerbère  arreiter  Us  abois. 

ems,at(jHe 
Spiritus  teter  ^fanies . 

que  manet 

Oretrdingui. 

Qmn  Cr  Ixio,  Tityos  .     Mais  quoy  encor'  ?  d'Ixion  ,  &  la 

«uevultti  Pcinc> 

.'/•*'       ,    a  ,",  Et  le  tournant  de  Titic  prend  fin, 

Hijitiituito.Jt et 'itvinéi  A  la 


DE  Qi_  HOXAC 
A  la  douceur  du  miel  de  ton  haleine, 
Oudetcsdoigrsaufredon  argentin. 


Que  Lyde  efeoute  (eftonne)  la  ven- 
geance 
Des  vierges  Sœurs  Bclidcs,le  tourmén 
Du  muy  vcrfé,ou  leur  peins  cômence 
Touïlours  iar.s  fin,veugeante  vn  mo- 
nument. 


Qui  dans  la  nuit  des  Plutoniques  om- 
bres 

Trop  iuitement  l'ayant  démérité 

Courbent  le  doz  à  mille ,  &  mille  en- 
combres 

Fiers  punifleurs  de  leur  témérité. 


Vne  honorant  le  facré  mariage, 
Plus  toit  rompit  à  Ton  pere  lafoy, 
Que  fon  mary  cil'  feit  fuiurc  au  car- 
nage, 
Pauilant  d'amour  la  coniugale  loy. 


Elle  luy  dit ,  fus,debout ,  qu  on  fef- 
ueille, 
C'eft  trop  dormy,las(amy)Icuez  vous 
Trompez  l'acier  de  mes  Soeurs,  qui 

vermeille 
De  fang,  fuyez,  mttendés  leur  cour- 
roux, 


FI, 


73 


S icc a, t  dumgrato  j)& 

na't  puclias 

Carmins  mule  es. 
sAuàiAt  Ljdefcelus, 

atcjue  notas 
Virginum  pœnas,  &* 

inaneljmpha 
Volmm  fond'. )  ferc- 

up.tisimo. 
SerAnuefata. 
Qjitt  manent  euhas 

etiamfitb  Grco 
ImpUnam  çuidpottù 

ère  mdwsX 
Imp'u  fëonfos  potuere 

duro 

Perderefcrroi 
yna  de   m  ult i s  fa  ce 
. .    nuptiali 
Vigna,  periuru  fuit 

in  parentem 
Splendidè    mendax, 

CT  m  enine  virgt 
Nobilis  teuum: 
Surgc,qud  dixit  /&- 

uenimarito: 
Surgc:  ne  Ungus  tibi 

fomnufjvnde 
Ken  tintes  ,  dettir: 

focerum,  eyfecle~ 

fias 
F  aile  for  m*. 
K 


$.    LIVRE      DES       ODES 
nu*,velut  nd&d  vï-       Car  tout  ainfi  que  la  fîcrc  Lyonne, 
*-*  y     ;  Vient  aur  troupeaux  plus  t:ndres  fc 

Singulos  thetilaccrat   Au^  lcurmain  enragée  &  fellonnc 

e  çr9  Mi*  Sur  leurs  cfpoux  fc  ru  pour  les  tuer. 

Mmior,  nec  te { 'cria, 

ne  cintra 
ClauftrA  teneho. 
MefAtcrfdms  ment      ^(**«  ^««**  amc  cft  troP  fi' 

edtenis,  _  Elle  ne  peut  à  voftremort  penfer, 

£tf  o<{  î//V«  clemts  mi    Soit  que  ï endure  vne  chaine  cruelle, 

/?ro  peperci:  N'ayant  voulu  vofhc  vie  ofFenccr. 

Me  vel  extremo  s  Nu 

miâarttmin4gns 

Clafe  rdeget.^        Sivlmzx  tous  donc,  or'fuyuez  la  For 
Jpede  s  quo  te  r<tft»t,  tune 

£tk  4ur&  Allez  vous  en,ce  pédant  qu'il  eft  nuit 

j)um  fauet  nox  ,  o>  Ic  W  lcs  Dicux  »  *  Ieur  bonté  cora- 
r:  ,  -  r        j  munc 

Venw\  tjccHndo  Que  vous  foyez  par  icurfaucur  coa- 
0tninc,O*n*ft"mt-  duit, 

moremfepttlchro 

Scalfe  jHtrcUtn. 


£kU 


•« 


VI     Q^_  HORACE      PL. 


74 


Ad  Ncobulen  amicam,  infuaiiem  efle  vitam  fine 
hilaritatc,amariqucab  ea  Hebrumfbr- 
tifsimum  adolcfcentem. 


ODE    XII. 


GVyr  fes  Oncles  redoutables, 
Aymer  fans  en  auoir  plaifir, 
Et  du  vin  le  miel  ne  choifîr, 
Ccftaux  puccllcsmilèrables^ 


L'Enfant  de  Venus  la  DccfTc 
D'vn  trait  farouche,&  inhumain, 
Te  rauit  l'ofîer  de  la  main, 
Ta  toile,ton  h'l,ton  adrefie. 


Neobul'  dompte  le  courage, 
De  Bclerophon,&  aux  coups, 
Il  cft  le  premier  entre  tous, 
Soir  que  du  Tibre  l'onde  il  nage. 


"\  /TI fer  Arum  eft  ne- 
+y±quc  amori  darc 
Indnm. 
Ne£  dulci  mald  vi- 
nt Iknere^ut  exam- 
mari  metuentis  pa^s 
îriU     verlerœ    lin- 

giU. 

Tihiqualum  Cythe- 
reœ  puer  *Usj 

TihltelM ,  opere/t- 
que  Miner  ut 

Sttidiû  tufert  Areo- 
hnle  Lyparti  nitor  ne 
hri. 

Eq'Acs  ipfo  tnellor 
Bellerophonte, 

Neque  pugno  ,  ne£ 
fegnt  pede  viBus, 

simul  vnÛoi  Ty- 
herinis  humer  os  la- 
ait  in  vndix 
Kij 


J.    LIVRE      DES       ODES 
Cafta  idemper  aper* 
tnmfugitnteis  Au  vol  d'rnc  aiflee  fagcttc 

tacuuri:  CT  Caché  dans  la  forefl  fecrettc. 

Celer  alto  latitanfem 
frHticeto  excipere 
Aprum. 

Ad  Fontcm   blan- 

dufianum,  quod  r  .  t 

magis  perfpicu-  ^CUfintawe  BUnJufe, 

us  fit  quàm   vi- 
trum.  ODE   XIII, 


o 


Fons  Blaniujtd   ^Blandufe  douce  fontaine, 

rplcndidior  vi-    \_) Plus  clcre  que  n'eft  le  chriftai, 

^y(?  Demain  tu  auras  vn  efmail 

_    /  '■  j  •  -De  rkurs,&  quelque  prime  laine. 

Dnlci  digne  mero^no  _   ?        , 

fineflonbus, 
Crut  donaheris  hœdo: 
CHÎfronsturgidacor 

nihus 

Frimis,  er  venere,      E,n  vam  lcs  cornes  me(Ta gères 
r    j  n-  De  ramour,&  de  maint  allant 

frdlia  dejtmat  Au  frontlu7  p0uflent,puis  qu'il  faut 

Fruftrd.nam  gelidos   Qu'il  pourpre  tes  riucs  légères. 

tnfîciettibt 
EgbrofangHine  riuos 
LafciHifebolesgregu. 

Teflagrantis  atrox 

hora  canicuU  De  rE£é  ics  fiammes  piquante* 

NefcittAngercjufri  Ne  te  rcchaurFcnt,les  Taureaux, 

gtisamabilc 


DE       «^HORACE?  L.  75 

Viennent  rafrechr  leur  trauaux  ftfîis  votnere  tauris 

Au  glaçon  de  tes  eaux  riantes.  Prxbes^  peart  -u<t~> 

Fies    nobilmm    m 
juotjtttfonrtHm, 
Me  dicen?.  cams  wt+ 

pofîtam-  ili cent 
Sa,xis:vnde  lojuaces 
Ljmph*  defilmt  tut, 


Au  rang;  ores  ie  te  veux  mettre 
Dzs  plus  belles  fources  qu'on  ait. 
Ouurant  à  chafean le  fecret 
D'où  tu  fais  tes  toru'ls  renaître. 


LES    LOVANGES    D'AV- 
gufte. 


Augufti  laudes^vic 
ton*5xHifpania 
reuertentis,  corn 
parans  cum  Her 
culi  ,  qubd  non 
peralios,fedper 
fe  laborem  ad- 
miniftret. 


ODE  XIIII. 


GOmme  Her  cul'  fubiugant  fon 
corps 
A  cent  &  cent  diuerfes  morts, 
Du  Laurier  couronna  fa  tefte  : 
AiniîCcfardomtant  les  bords 
De  l'Efpagnol  par  mille  erïbnz 
Porte  au  front  fa  riche  conqueite. 


H  Er  culi  s  titu  m* 
do  diftus  oplebs 
Mette  vénale  pettjf- 
fe  Uurum, 
Cétfar  Ht/pana  repe- 
titpenateis 
ritlor  ah  or*. 


K  11) 


5.     tIVRE       DIS      ODES 
ynlco  gdnâes  mulier 


marito 


Que  la.  Matrofnc  au  chafte  cœur 
Ayant  offert  pour  luy,  vainqueur, 


ProdMt  lujtts  operdtd  Aux  Dleux  quelque  beau  facriHce, 
Jiitis:  Qu^ainfi  Oclauic  fa  fœur, 

vtforor  cUn  ducis,   £  des  pucelles  la  douceur 
J      ,  S  orned  vnerobbe  propice. 

&>  décora  r     l 

SuppliceviUd. 
f/irç-inummAtrtSy l* 

ucnnmquc  nuper  ^      Vous  aufli  beaux ieunes  garçons, 
£0rpitum  vos  o  plieri   Et  vous  tcndrelcts  nourrifibns 
*..<>]]*  De  I'amour,quin'aaez  encore 

%J  J.  „       Vcicu  que  parmy  les  glaçons, 

l Ain  virant  expert,    Que  chafeune  de  cent  chanfons 
ni  die  ornindtps  Sur  ia  Lyre  Cefar  honore. 

TArc'ittverhis 
flic  aies  vere  mihife 

fins  dtrd*  Ce  iour  deilx  &  trots  fois  hcureur> 

XximetC'Ar^'.ego  nec  chafTeralefoingoutrageux, 

tumultam,  Etl'cnnuy  qui  nous  fait  la  guerre. 

Krermorhervimme  Que  ie  meure  il  n*eft  dangereux 
1  Par  vn  afiaut  feditieux, 

Uidtnjenente  Tant     .^  maiftrifera  la  cerrc  < 

C*/dre  terra. 
I,petev*gHcntu  pu- 
er rr  coron*s,  Cherche,enfant,Ies  bonnes  odeurs, 
'  ,_,    „     r           ;   Enuironne  noz.  chefs  de  fleurs: 
Etcadt*M*rfi  memo  Sld-auaiUurecnquelqUefortCj 

rctnducui,  VnCadeefchappa  les  fureurs 

Spdrtacumjtaud  po-  Des  Sparthaques,&  leurs  horreurs, 
tmtvdgdntem         rhunde  vin  icy  nous lappone. 

Fdilereîejld. 
Dlc  £T  drgnid  prope-      Dy  à  Neerc  à  l'œil  gentil 

ret  Ne&rœ  Qui  tourne  au  creux  d'vn  noir  feur- 

jA^.rrhœumnodo  cohi  _    •      cl  ,.  ^ 

-,  Que  fa  perruque  elle  ramafle. 

bereennem: 


DE       (^.HOR 
Sur  Ton  front  yuoirin  d'vn  fil 
ii  ion  po-ticr  n'eft  homme  habii* 
Poje  léger  la  meime  ciace. 


Qinnd  la  n^ige  d'vn  blanc  coton, 
Np'-s  met  l'a  vieillefTe  au  menton, 
Lors  reftaiatdgsnoifésiaâiniJiSi 
Siiellois  .vior  au  bouton» 
•  m:sans  au  rci^tton, 
lis  raifbn  de  ce  diffim». 


A    CHLORIS. 


C  E    ï  L?  j6 

siper  inniftitn  mont 
lanitorem 
Fiet,ahito. 
Lenit  albefcens  ani- 
mes capillus 
litium,  £7*  fjjçè  cupl 
dos  proféra* 
.   Non  ego  hoc  fer  rem 
calidus  inventa 
Confule  pUnco. 


<Zt£&èmttttfn  à  fit  lubricite\p*nr  InChlorin  Mœcha 
le  moins  fie  voyant  vieille,  vetulamluxuriû* 

fa  m. 
XV. 


ODE 


IL  cftjChloriî, défia  t;mps  qu'on 
ioit  fage,  'y 

Puis  que  tu  as  Ibic  pour  ta  moiti- 
Cbetif  pauurct,&  rcmply  de  pitic, 
Change  donc  toit  ce  lubrique  coura- 
ge 

Puisque  la  mort  d'vn  traid  defîa 
t'cfpic, 

Pour  te  rouhr  dans  Ton  noircy  tom- 
beau, 
LaiiTc  courir  dèî  Vierg;S  le  troupeau, 
Py  ,  de  leurs  ieux,  ores  n'ayes  enuic. 

Bien  que  des  ans  la  gliilante  ieunef- 

A  Pholoè"  mainte  ehofe  ait  permis, 


VXor  pauperis  /* 
bici, 
Tandem  nequitiétfi 
ge  msdum  tu*, 
Famojisqne  Uborthns 
Maturo  proprior  de- 
fine  f  un  en 
lnter  ludere  virgines9 
Etftellif  heùulafpdï 
gère  ctndtdis. 
Non,  fi  quid  pholoën 

fa**. 

Et  te  Chlorit  decet- 
filu  reclius 

K  m] 


f.     tlYRI       DES      ODES 
EWtMt  iuaenum  Afon  vouloir  partant  n'eft  il  pas  mis 
{  «*  D'aller  brauant ,  prendre  mcfmc  har- 

do""<>  .  dieffe. 

Pulfo  ThyOivti  con-       chloris  il  eft  beaucoup  plus  con- 

cita  tjmp4.no.  uenable, 

JÏiam     CQVit    amor  Que  PholoétafiUe  en  leurs  maifons, 
.        i  ■    °  Aille  alîaillir  les  bruflances  faifons, 

.      _     .,       .    ,    Le  traid  fuiuant  de  l'amour  qui  l*ac- 
Zafciuœjtmtlem  Inde  cablc 

re  caPrea.  Emprainte  clic  a  de  Nothus  vnc  fia 

Te  Una  prope  ncbtle  m£> 

~     r    t         •  ~,  „„„   Qui  luy  rcfucille  au  cœur  les  mefmcs 

cithare  décent,   ^  De  quelque  ferf,  fauuagc  ,  &amou- 

«AVc  //<?;■  furpureits  reux, 

/^  Qui  va  ioiiant  la  fureur  defonarae. 

•-^"'    •      "    ;        r,  L'harpe  n'eft  point ,  ny  la  famcuiè 

KecfocivetuUmf*-  laine 

ce  tenus  cadi.  j)e  Luccrie  ores  propre  à  fes mains, 

Ny  les  fleurons  que  le  Ciel  nous  a 

paints, 

Ad  Mccœnatem,    Ny  boire  encorde  vin  la  tafTeplaine. 

oftendésnihilno  a   SON    MECENAS. 

poffe   auro    aut 

pecunia     expu-  Qu^ri  eft  content  de  ce  qu'il  a  ^o* 
onari.  ^  w  U  félicité  de  V homme  gijl 

en  ce  contentement. 


ODE   XVI. 


IKclufam  Vante»  ^" 
car  ns  ahenea,  «    Sfez  cft0it  ,  dansfon  airain  en- 

J^ûluddtjHe fores 3cr  J\_  cloie 

v'mkm cantim:  Hors  de  danger  Danaé, aiïcz for w 

Triftes  exenh^mu-  Eftoiét *<££&  h  trouPc  au*  vlcuz 
nierantfatis  QuUa  gardant  foigneufe  ne  repofe. 


Kofturnii  ah  adulte 
ris: 


DE    (^HORACB      J  L,  -,. 

si  mn    \Acr\ftum 

SUtftfi>i  bbmiffcit  de  crainte         V£SJnls.  ahdtU 
Garantie b:é d5vJithrcfor fi coaucrt  Cnmdem   pduidum 
Iuppin  n'y  eut  le  chemin  decouaer;         Iuppiter  Çy  Venus 
VeiUnr  k  pru  dyne  iithcKc  feinte,     jtyfenf:fire  emm  Ut 

tHmtter,crpatens 
Conuerfo  in  pretinm 
de*. 
L'or  court  par  tour  plus  puifTant  ^urHm  per  mtdiQi 
qa'vnc  foudre  •      p    V? 

Des  plus  conltans  il  faid  courber  le       *rej4teUttes, 

front  Et  perrumpere  arpat 

Tout  il  rcnuerfc,il  maiftrife  ce  rond,       fdXdtfotentius 
H  met  les  murs  des  Augures  eu  poul-   iftu  fulminée. enci- 
dre.  j-; 

dit  AUgUTlS 

^frgtuis  do  mus   eh 
lucrum 

«.  .  .    ,  „        Demerfo    excidia 

Par  or  Philippe  cfbranlc  les  grand  z       ^  ■       j  • 

villes  JJ 

De  ce  grand  tout  l'or  le  crée  vain-   PorUs  vir  Mtcedi, 
queur,  Crfuhruit  dtnuUs 

Il  eft  par  or  des  plus  grandz  Roys  do  -   j^w  munerihus JBH 

tcur  ^ 

La  guerre  il  vainc  par  or  les  plus  .,,  ,  „ 

habilles.  JVeaw  tUaqucant  du- 

ces, 

Creftcntem  fequi- 
tur  cura  fecun'U, 
Comme  I'0r  croiit,il  croit  tout  par-  Maiorumcjue  fumes 
enfemble  inre  perhorrui 

De  plus  auoirvndeftr  affamé,  tul^ljl'  wr 

L'or  n'a  iamais mon  dc/ïr  entamé,         L^ "»#.'«*»'•& 
N/  les  grandeurs  à  bon  droit  ce  me       re  ™rticem 

lemblc.  Mecxnas  c^hitHm  de 


eus. 


3.     LIVRE     DES     ODES 

Qujito  juifqne  fîhï 

pluTA  ncgauent,        Dz  peu  tant  plus  que  chacun  fecô- 
sA  df/s  phiTA  feret.  rente 

ml  cupltntium        Tin:  Pllls  il  peut  brider  fon  appétit 

NuâH*  c4ta  peto:cr  DcS  ^  COrUcas  > aa  ran§  Ic  plus  ?c* 
rJ       «..».*  tit 

UAnsfugA    dtiiitu  le  yayfjyanr  des  plus  riches  l'attéte. 
P4Ttcis  linqmrcgep- 

t!0i   u 

Comtcptd  lominus 

fvle.iâiâierreï)  Plus  riche  fuis  alors  que  ïcmefpri- 

Ottkm,  (î  quic  qu'il    „  . 

^~         J   l  «     ■'       Cequcic  peux,  comme  quelque  aul- 
arAt  non  piger ^Cp        "»       t?cauoir 

pultts,  Que  tout  ayant,  plus  ïe  yeux  recep- 

O;  cuit  Are  meis  lice-  uoir 

rrr  /^rrf«-  A yan:  mon amc  en  Pauurct^  ^rprù 

.  *  fe. 

MAgnu    mter    tpes 

inops. 

Pur  a   riHHs  efjua, 

fyhuque  lugerum      Lcclair  ruiffcatt  qui  fc  yerfc  ^  h 

TAHCorum,  Crfegetts  plaine 

certafilesmea,         Et  ma  ibreft  bien  que  pauurc  dar- 

Fulrentem  imperto  „  ,      r?cns    .     ,    r  . 

-  <*•/.         -  •  '  Et  lescipics  qaimentanten:  lesans 

fertiUs  ^€pic£  i^-ni  \  l'orgueil ,  dont  l'AfFrique  en 

Fallit^forte  heatior.  eit  plaine. 

QuAnquAm  nie  Ca- 

UhrA  melU  fer  uni 

Afts,  . 
Ncc  LéflrygonU  Bac      OH?/  qoe  le  camp  des  mouches 


chus  vint  amphûTA 


U  mefnagercs 


~  •        7-  le  n  aye  pas, pour  m  enfanter  vn  miel 

lAnguejcit  mim,nec  Nymacullette  emplie  de  vin-yiel 

pinguiA  GaUicis  Ny  beifte  aucune  aux  foreftz  bocage- 
Crefcnnt  vêler  a  ptf-  res 


DE    Qi.HORACE 


Lapauurete  routes! ois  importune 
Dure  à  porter,  ne  fe  loge  à  mon  hais, 
DupeUjplustoitodon:  trop  content ie 

fuis 
Iepayeray  la  gabelle  commune. 


Qu^cn  augmentant  yn  feeptre  &  fâ 

puillance, 
Ceux  emi  ont  plus  font  plus  pauures 

de  biens 
„Hcureux,ccluy  qui  iouit  des  moyés, 
„Pour  luy  feruir  au  mode  en  fufEfan. 

ce. 


h:  7g 

cuis: 

Importun*    tamen 

fauperietabeft: 
Necfi  flura  velim 

tt+dare  deneget. 
Contrafto  meliut  far 

na  eufidinc 
Fettigalia   forriga, 
QtUmfi   Mygdonijt 

regnum  HalutUcl 
C 4m fît    continuent. 

multafetentibus. 
Défunt   muita  bene 

efttcuideutobtulit 
Parca^md  fatis  efi 

manu. 


3.     IIVRI     DES     ODIS 

Ad£lium  Lamiam 


ScnatorcmabLa 
mo  Formiarum 
regc  ortura,ad- 


A    jELY    LAMIA. 


monens,vtpara-  -    %t'  *     ir  i  l      r  • 

tis  lignis  VcuretZ>ï>ir<lr<t*r<*t4<rU,,HrrU>. 

utnt  loycufcment. 


genium  propter 
futurara  tempef- 
tatem. 


ODE    XVII. 


JjOlivctufionoli'      TT^li.qui  tires  ta  noblcflc, 
jLJl-jIk  ah  Lamo9        /TjDe  J'Amy'  prince  de  renom. 
(Oxande  CT  priores  (  Car  on  dit  de  luy  que  fon  nom) 
InncLamJtfifik  Tanccapri^&ûpioficflfe. 

Denomindtos,Cr  nc- 

fotum 
fer  memores  genus 

omnefaitos) 
^Atitorc  dhillodu-      Tu  es  fortr  de  l'origine, 

cis  oririnem,  De  celluy  qui  tient  en  fa  main, 

QuiFormUrum  mœ  Et  gui  va  guidant  de  fon  frein, 
^?- .     ,.  •  Les  bords  de  la  vague  Linné. 

mxdicttur 

Trinceps,  £r  innan- 

tem  Matica 
Littoribms  tenuijfe  Ly 

rim 

Ldtètjranntis,crds 

foltjsnemus  Demain  dEure  le  fort  oraige, 

Mnltis,  er  4lg<l  Ut*  Dc  fucillcs  viendra  defpouillet, 

tus  in nt rit 


Les  forefts  &  la  mer  fouller, 

Ses  floz  vagabonds  près  l'herbage. 


Pendant  qu'il  cft  loiublc  aprefte, 
Bois,  vin, cochon  pour  Taducnir, 
fais  tes  gentz  leur  tranaux  finir. 
Pour  V  cflouir  à  cette  fefte. 


llp rie  Faune  qu'il  luyfùt 
propice. 

ODE    XVIII. 


F  Aune  ,  qui  fuys  les  beautés  printa- 
nieres, 
Et  les  rayôs  des  Nymphes,amoureux, 
Garde  mes  champs  ,  ne  Jcur  fois  ri- 
goureux, 
Ny  aux  Berges  de  mes  toifons  pre- 
mières. 


Puis  que,ranee  ayant  finy  fa  trace, 
le   trempe  au   fang  d'vn    cheureau 

tcndrelet, 
Ton  vieux  autel,&  qu'vn  vin  nouue- 

let, 
A  ton  faoneur  rit  les  bors  de  nu  tafle. 


1    ILl  79 

Demijfx  tempejtts  4b 

Euro 

Sternet'MtjHtmJïfafc 

litaugur 
sAnnoft  cornixidum 

potes94ridum 
Côpone  lignum  :  crus 

genïum  men 
Cutdhis  cr  porco  ht* 

meftrt, 
Cumfdmulis  operum 

folutis. 

Ad  Faunum,orâYvt 
per  fuos  agros,le 
nis  tranfeat. 

F^tune  Nymphd- 
rumfugientum- 

tmator. 
Permeosfîncis3crd- 

priai  rura 
Lents  incedas'.Abets- 

que  parais 

Aquus alumnis: 
Sic  tener  pleno  eddit 

hasdus  Anne. 
L4rg4  nec  défunt  Ve* 

neris  fodtli 
Fin  a  cramer  4:  vêtus  A 

r*  tnulto 
THtndt  9  dore. 


3-     LIVRE    DES     ODES 

tuait  herbofo   pecns  Aux  champs  herbus ,  fuiuant  leur 

omneumpo.  _       ,  fantafi^     '     ; 

_t       i  ...    *  Ores  ien  Tont  fautclcr  les  moutons, 

Cum  tibi  Non*  re-  Comme  rcuient  le  iour  detcsfeftons, 

deunt  Décembres^  Quotient  au  bœuf  la  charrue  engour- 

feftis  in  pratis  va-  dic- 

catotiofo  t    t          i                         t 

,  Le  Loup  glouton,  parmy  les aenc- 

•  CumbouefAgus  £*  errc> 

InterAiiduceis  lupus  Et  la  foreft  t'cfbranche  Tes  rameaux, 

errât  arnos  Le  laboureur    voyant  les  ans  nouc- 

**rp     pj/.     l  l  Pait  fous  fes  pieds  ,danfant  trembler 

•  Jyluafronâeis:  la  terre. 

Caudet inuifam  fepu 
lijfefoffor 

Tepedeterram.  A    TELEPHE< 

Ad  Tclcphum,  io-  gfâl  faut  hanqueter  ,  fuit  qut 

cofe  eum  corri-  " Mercure efireceu  au,  nombre 

-  piens,  quôdhif-  des  augures. 

-  torias  nô  perti- 

-  nenteis   ad  rem  ODE   XV  III- 

ienbar.  TXE  combien  eftd'Inachus  difTcm- 
\J               blablc 

QVuntum  diflet  Codrus   grand  Roy  ,  qui   rendant 

ab  Inacho  cfbahis 

^  j        „..    >.   ,  •      w  Le  cours  des  ans ,  mourut  pour  fon 

tmiius  mm,  ju  nous  le  dis,  c'eft  chofe  véritable. 

Narrés  w  genui  La  race  encor'  ta  bouche  nous  ra. 

»    iJEnci  conte, 

_•■         '*i- r.       il  DuGrecAchillc,&lesaiTauxTroye's, 

EtpugnttafacrobeL  Mais          Telcph-tu  u<ouurcs  lc/mo 

U/ubllio:  yens 

Comme  l'on  peut  le  vin  boire  à  bon 
compte, 


B  I     Q.    H   O  R  A  C  !  !  [.'                         gQ 

Tu  ne  dis  pas  qu'elle  bruflante  flam-  Q^0  chiumprttio  Cd 

me.  dum 

Doit  modérer, fa  gli (Tante  faifon,  .. 

Qui  nous  don'ra  bon  feu  dans  fa  mai-  Mercemurjuts  d<f*4 

fon,  temperet  ignibus: 

PourrepoufTcr  le  froid  qui  nous  enta  Quoprdbente  domû, 

Vclignis  care4tn  fri~ 

gerihhs^acts. 
Va    Lund     pr  opère 
Sus  Echançon  à  la  Lune  prochaine       noud, 
Verfe  du  vin  qui  pafle  au  Ciel  reluit,     £4  neftis  média  %  ik 
Ou  à  l'honneur  de  l'argcntce  nuit  • 

Oud  Hehçon  aie  chaltc  neufucine         '  o  .. 

MurdndJnbns  ,  dut 

nouem 

Mefteniur  cydthispo 

cula,  commodis. 

D'elles  qui  fuit  la  nompareillc  trou  Qui Mufas  amat  tm» 

Pc>  .         •  ,  ~  »      pareis, 

(BieT  que  des  trois  le  Troupeau  au  nud      *  . 

v      ^     corps  r  Tcrnostcrcj4th«S4t. 

Ne  le  permette,  euicant  les  difeords)        tonitus petit 
En  main  neuf  fois  prend  la  vineufe   yaf  es.  frets    prohibet 
couPc*  fuprd  . 

J^xdrum      metuens 
tangereGrat  4 
Nuits  iun&d  fou» 
Ileftperrriîs  à  ce  iour  qu'on  fen-       flou*. 

yure,  Jnfanire   iuu4t.  cur 

Pourquoy  u'oy t  on  la  flufte  aux  troux      %n( ç .  nt^ld 

diucrsî  -  \  n 

(Sans  plus  dormir  au  crochet)  dire  vn      «Ff^»w<  "- 

versî  p/rf? 

Et  maint  accord  fur  le  Luth  f  entre-  Cur  p endetta atdfif- 
fuiurc?  tnUcumljra}     ' 


J.     LIVRE     DESODES 

parcenteis  ego  dex. 

ferdS  le  n'ayme  point  la  trop  lente  pa* 

ûdi:J}arge  rofiuidu-  refiV, 

diat  mai  du  s  Semé  le  taint  des  efpineux  rofters, 

Dementemfirepitum  QHS  Lic^°ut€  au  bruit  dc  ™  S* 

LycHs^             _  £t  fa  yoifine  à  la  dorce  trèfle. 
£t   vicina  feni  non 

habilis  Lycoy 

Sfifa  «  nmdnm  «-  Les  ctains  cfpais  de  Œlo„  &  ^ 

*****>  gnonne, 

Puro  te  fimilemT  ele-  Horslecoftcvat'arrachant  le  tueur 

phe  vespero  Attaint  du  traift  oui  fur  moy  efc  vain- 

Tïpejliua  petit  chloe:  ^jj^  g£j££  fon  feu  ic  bouil- 

Me  lentus  Glycer*  tor  lonnc. 


ret  amorme*. 


&* 


^AdPyrrbumSoda- 

lcm,  admonens  A  PYRRHE. 

neab  amante  fœ 

mina    abftrahat  gu'iï ne  doit  empêcher  ï amour  en^ 
pucrum  ob  fiitu        *rcle  ieune  amoureux, crU 
rumpenculum.  *>»»'  t»c^e> 


N 


"       .j         -  ODE    XX. 
On  vides  qnato 

J\I  moueas  periclo  "V  TE  vois  tu  Pyrrhe  le  danger 

PyrrhcCetuU  catulos  IN  Dans  lequel  tu  vas  te  plonger 

;  Oftant  à  la  fierc  Lyonne 

*        y  a         fi  r  Scs  tcndrCs  faons?  toft  aprez 

Dura  foJipaHÏo  fu-  Tu  feras  fuiuy  de  fi  prés 

r/«  inaudax  Que  tu  trembleras  chez  Bcllonne. 

Prtlu  rtpton 

r  Cùm 


rE   (^h 


O   R.   A  C 


tors  que  fuiuart  de  tes  guerriers, 
Enfants  des  verdiflanrs  La  riers 
Les  (cadrons  &  la  fiere  bande 
Nearche  elle  yra  rechercher 
Et  hois  de  tes  mains  l'arracher, 
D'vn  trait  d'Amour  qui  luy  comman- 
de. 


Et  comme  la  penfant  contraindre, 
Souzraloy  tu  d  elles  tes  dards, 
Veiiant  mille  horribles  regards, 
Elle  ciguife  Tes  dents  à  craindre. 


Le  iuge  en  garde  la  vidtoire, 
Keree  palîànt  en  beauté, 
Où  c'il  qui  foule  la  fierté 
D'Ida  voifïn  de  la  mémoire. 


e  fêtes 


e     fl.  Si 

Ckmfcr  objrateîs  /w- 

uerutm  cateruas 
ibit  mfigmm  re\ 

Nearchum\ 
Grande  certamenjibi 

frœda  cedat 
MdlBTjAn  illi. 

Intérim  dnmtii  cele- 

reis  fagittas 
Promis  ,h£C  dtnteisa- 

cutt  t  mendosi 
sArbiter  fugnt  fo- 

Juiffe  nudo 

Snb  fedep*lm4m. 
Fertur,cr  leni  recréa 

re  vents 
Sfarfum  odoratis  lm 

merum  capillis: 
Qualis  aut  Kerens 

fuit34Ut  4jH0jr4 

Âeftm  ab  Ida. 


}.    L  I  V  R  I      DES      ODIS 

Ad  Amphorameo- 

dcm  fecum  anno  ^u  wefUre  A  ,/„„„•, 

natùm.vtinCor  .- 

uini  gratiam  ve- 

tufta  vina  pro- 

mat.  ODE  XXI. 

ONdtd     mecum    x^Trop  gracieux  TaiiTean, 
Confttle  Mauho    v_y  Que  ie  tiens  dés  le  berceau, 

Set*  ru  QuerdAtSi.  Eftant  con(u]  dc  la  yille». 

•    •  Manli',qui  m'induis  aux  ieux, 

uegensmosr  Aux  difcords,d' Amour  a^feur, 

J#*  rixam,  cr  info,-  Qu  bien  au fomne  facillc. 
fias  amores, 
Seufacilem  pia  te- 
Jîdfommim: 
gmciinque    leflum 

nomme  MaRicum  &e  quclconqne  le  renom, 

■  '!•_.. .  Que  tu  portes.ou  le  nom, 

Jf r»*s>Hmn  hgn*  Jf^,  /„  i0 Jr  dcfcendr'e> 

bono  die:  Me  verfer  du  meilleur  vin, 

X>efcende,  Cormno  if*  Car  ainfi  le  veut  Coruin, 
^rwrf  Et  fa  ligueur  me  rcfpandrc. 

Promere  languidit- 
ra  vin  a. 

Km  ille  y  -nanefu* 

Socrattich  madet       De  Socratc  lesbcaux  ^ 
Sermombus,te  neglt-  Bien  qu'ii  ^  fcrmcz  au  clos, 
fer  horridus.  De  fa  nor.-humainc  bouche, 

Karratur  cr  Prlfci  Ilnetemefprifera 

•  x    •*       Neantmoms,&  ne  fera 

Catems  En  ton  endroit  fi  farouche. 

Sape   mero    calnife 


M     ^H 


O  K. 


Le  tant  renommé  Oton, 
Au  vin  trempa  le  coton 
Qui  erifonnoit  fur  fes  Icures, 
Tuchalîes  hors  les  tourments 
Les  foucis,lev  penfementi 
Et  les  feciets  tu  dcfcœuurcs. 


Le  chctifquoy  que  troublé, 
D'efpcrance  cft  affublé, 
Tu  luy  radrefles  la  corne, 
Armé  de  toy,  les  harnois 
Il  contcmne,&  les  grands  Rois» 
Qui  ont  le  Ciel  pour  leur  borne. 


Liber  le  père  du  vin, 
La  fille  du  flot  marin 
Venus  Ja  belle  Charité, 
Au  feu, qui  au  plancher  luit, 
Et  qui  nous  dore  la  nuit, 
Veulent  qu'au  bal  onfinuite. 


AC  E      F  t.  Si 

Tu  lene  tormentnm 

itigento  admettes 
flerunque  dttroitu/k 

fientittm 
Curas ,  &  arcdfium 

tocofo 
Confiim  retegis  Ly*o 

Tu  Ifemreducis  ma 

tihns  anxijsj 
Vtreifane   cr  *ddis 

cornu*  pauperi 
Vofi  te  ne£  iratos  tre- 

menti 
fegitm  apices  y  néant 

mditum  arma. 
Te,  Liber,  &~fi  Ut  a 

4  dertt  yenns 
Senesaue  ncdumjol- 
uere  Gratu, 
ritêdfite  producet  lu- 

cem*, 
Dum  rediens  fugtt 

afiré  phebns, 


Lij 


?•    LIVRE      DTS       OT5ÏS 

InDnnam.  A    L'KONNEVR    DE 

Diane 

•%  /f  &*&*  <¥"  iSfeflfc  RoyATto  montr, 

J.VJL   nemerum^ne  \_Jti  des  bocages  fecondz, 

inyao,  Qjj  des  grofic très  Pucelles, 

àédUtrantiis    v-  Inuoquce  par  trois  fois, 

"*^~             .j  ticoures. prompte  lerr  voir, 

tenr.-eUts  Et  leur  ioyeienouuelles. 
7*:T  UQCAtA  anàtSiâd} 
misant  Ut  ho 

Vitia.  trifcrmiSy  Ce  pin  qui  va  fe  penchant, 

Immihtns  villa  tua  Dcfïuj  le  boit  de  mon  champ. 

n  Dknc  îeThabandoine 

finnstiio.          .  Pourletaindrcdanslc  fang 

QMm per  exkB os  h-  D,vn  pourceau  au  ieune  flanc 

jro  UtKS  a??nos,  Que  tous  les  ans  ic  le  donne. 
yerris  oblicjHum  me* 

ditantisiclnm  G& 
Sanguine  dontm, 

.  ,   n,  ....        c  A    PHIDILE. 
Ad  Phidilen.  Sua- 

det  Deos   puris  ,/ ^r^,  rh!ilh     MU  Unm 

n»nibus,&  bena  fa  VltHX  ?arm^tr4criftCe(p. 

confcienm  coic  £vne  .^  ^^ 

dos  elle. 


C 


Oe/a  fnpinas  fi 
tideris  m<xnm 


ODE    XXIII. 


Xafcente  Lan*  rufti-    Q I  tes  deux  mains  fuppliantes, 

ca  pbidtle,  \  r  Mettent  aux  Dieux  leur  recours, 

Si  turc  ùUcaris  ,  cr   Y?^  rcPIcnanr  fon  cours> 


h  orna 

"c  Lan 

que  porca: 


Truge  Ldreis,  4Vtdd- 


DE       Q.    HOR 

Les  f'77.d;  T Afrique  oraige 
Tu  ne  ve.  iî  a  :cablës, 
DehHeie  le,  blés, 
Méprendront  auwundomage. 


Caria  la  bette  deuote 
Qji  paift  des  ch  incs  autour^ 
Tai'nd rades  autelz  l'en:our, 
QJ_  tant  l'Albanoife  motte. 


Mais  il  ne  faut  tant  Phidille 
Mouiller  de  fang  ies  autelz, 
Le;  Dieux  ne  lont  point  ^ruels, 
D'où  tout  bien  iburfc  &  diitille. 


„  N'auoir  péché  qui  nous  face 
„  Rougir,celt  PofrVe  plus  doux, 
,,  Qui_  retarde  leur  courroux, 
„  Et  nous  maintient  en  leur  grâce. 

*2 


A  C  1     V  l".  8$ 

ATe c  veÏÏilctemfen* 
t'et  Jffricum 
Fœcûâ*  vitis%  necjle» 

rdem  figes 
^nhigmcm,  dut  dnl^ 

ces  4lnmni 
Pomifero  grtue  tem- 
pttf  anno. 

Ni  fwè  n'Hdlipaf- 
citur  ^Algidft 
Denot4  juercm  inter 

C**  dues , 
^ïut  crejcit  allants 

m  furbts 
Ficrim*  ,  Ptntificttm 
fccureis 

Ceruice  ùnget    te 
mhdatttnet 
Tenture  mnlta  ex  de 

bidenttum 
Pathos    coronantem 

ètarttu 
J^ore  c.ecs  yfrâgiliqiit 
TtDrtho. 
Imttunisartmfi  te~ 
tigitmanns, 
Non  fumPtHofk  bit* 

dior  hoftia, 
Mollihit  auerfos  pé- 
rimas 
Farrepio,  crfalien» 
te  mica. 

L  iij 


3.     tIVRB      DIS      ODES 

IN   AVAROS.         CONTRE    LES    A  V  A- 

ricicux. 

Minans  relinquen-  Lamenafant  ^  il  faudra  vniour 
dis  efle  diuitias       [atjfer  [eHrs  i;ens  k  ^e^ue  ymm 

indigno  hasredi,  tier  indigne  de  les  auoir, qui  pro- 

periuxunamom  Jtgue  fjceux  \es  consommera 

nia  côfumpturo:  vainement, pource  que  les  th*fes 

quia  mile  parta,  mal  acywjes  retournent  d'où  el- 

malè  dilabuntur.  usf9nt  ve„H€S, 


ODE    XXIIII. 


i 


matlis  opulenûor  t       (riche)tugouuernc8 

Thefaurt*  ^Crtbu,   ^Les  Arabiques  threfors. 


grdiuitis  lndi&,      Qui  ruiflentdciTus  les  bords 
CamenW  licet  occu-  Des  Indois,foit  cjuc  tu  cernes 

Tjrrhem*  omnetuis 
Cr  mare  Poticum: 

si  firit  >s€damanti- 

ô  (Comme  Ton  Roy  }la  marine, 

no  ...       „  Tu  ne  changeras  pourtant, 

Summts  vertiabus  „  Le  deitin  ferme  &  confiant. 
dira  necefiitas         M  II  à  lame  adamantine. 
Clauosxnon  animum 
metu, 

Non  mortis  lacjueis 
expédies  capnt. 

Camp  êtres     mclius       Mieux  **"  Ie  champeftre  Scyte^ 

'  f!  Qui  defïus  Ton  char  roulant. 

9Cy"  ;      n  Porte  par  maint  iieu  volant. 

Quoru  fUuJtra  va-  lc  i0gl3  0li  il  habite. 

f  a  s  rite  trahmt  do 
mos. 


Si      (^HORA 


Plus  heureux  viuent  encore, 
Les  Gctes,  de  qui  les  champs, 
Puceaux  des  coutres  trenchans, 
La  neuue  moiflbn  honore. 


Et  qui  plus  d'rn  an, la  terre 
Ne  labourent .  car  chacun 
Vient  fuiure  Je  bal  commun, 
It  dins  Ces  trauaux  f  enferre. 


Et  où  n'ofe  la  maraftre 
Nuire  au  fang  du  p  remier  lift 
Ny  (craignant  fi  g: and  dclict) 
Àuec  fon  mary  debatre. 


Quoy  qu'elle  aye  porté  grand  doi- 

Et  tiré  les  ieun-s  ans, 
De  fort  vcttUwUX  parents 
Chafteté  elle  a  pour  fa  gloire. 


„  Pechcr^rt  chofe  illicite, 
,,  Pèche  mérite  la  mort, 
Quiconque  youdra  l'erTort 
De  la  guerre  qu'on  exit» 


ci   n']  ?4 

Vimnt  ,  &-  regidi 

G  eu, 

Immctdtd  tjmhtK  in 

géra  libéra 
Fruges  ey  Cererent 

ferunt; 

Nec  cultura  placée 

longtor  annua, 
JDefunc^Hmqne  labo- 

ribm 

i^E  ejuali    recréât 

forte  vie  anus, 
lllic  mare  carentilus 
Vrimgms  mulier  te- 

perat  innocent; 
Nec  douta  régit  vi- 
rant 

Coniux  y  nec  nîtido 
Jîdit  adultéra. 
Dos  eft  magnd  ,  pd- 

rentium 
VirtHS ,  cr  metuens 

alterius  viri 
Certo  fœderejafritétt. 
Ejt  peccare  neféé,4Ht 

pretiunt  ejt  mort. 
OquifiHH  volet  im~ 
piat 

C&deis   y  dut  m-" 
hiem  tollere  ciui« 

cam: 


L  iiij 


3,     IIVRI       D  F  S      ODTS 

Si  qu&ret  Pater  vr-       Ofter,<ï  le  Romain  Prince, 

i ;_.,_  Veutjgrauc^iurceni'eiaii, 

ir     l'n.        •     •      Il  f  ut  donc  Tac  d*  fon  frain, 
Siibfcnbijfdtmsyin   n  bride  de  ûprouinec 

domitam  audeat 

Zcfranare  licefiam, 

Claris  poftgemtis.       La  trop  hardie  arrogance, 

«*4tenHs,hc*  nefas,   P°ur/  kllkr  fon  *;cnom> 
J.  ,    J         Etales  nepucux  Ion  nom, 

nrtu'cm  incolumem  Q^de  luyrprendroiu  naiiiance. 

edimw: 

Sabiatam  ex  ocnlis 

quAnmus  inuidi.        „  Nous  n  eftirrons  (  6  grand  honte) 

Q  hU  trites  autrimo   »  La.™*"  Ûnt  qu'elle  luit. 
*££..        3        *  ?>  ^msdansl  éternelle  nuit 

ntdi  .  .  „  Nous  en  faifons  fi  grand  comte. 

J/  non  fapfhcio  cul 
p*  reciâitur} 
Ouid  le jt s  fine  mo-      Que  profitent  tant  de  plaintes, 
r.L.is  Si  des  humains  le  forfait 

r  •  r  N'eftd'vnluplicederTait? 

rtnçfroficiunt  ,fi  „  Qucfcrucnctantdcloixfcinacs 
ntojue  ferutdis 
pars  inclufa  calori- 

bus  Sans  les  bonnes  moeurs  enfuiurc? 

M*ndi,  necBorttfi   Si  le  chaut,ny  les  glaçons, 
;  ^  Ny  de  Umortlcs  hiilons, 

mttmumUm,         Ne  nous  tardent  de  pourfumre 
X>mr*t<*<fHe  folo   m- 


ues 


MercJ-torem  Abigui?      Par  toute  la  maiTe  ronde, 
hornda  callidi         &  les  pl^eftrangës  bords 
Les  nchelics,lcs  threfors, 
rtmmt  4jum  »**  Poulant  &  la'terre,&  l'onde? 
uitx. 

Magnum    paie- 
ries opprobj  mm,iu-      „  La  pamireté  <ju  on  guerroyé 


ht 


A  tous  ncni3  donne  le  vent 


DE    Qj_    HORAC 
„Et  cîe  vertu  bien  fôuuent 
„  Nous  fait  exrcr  de  ia  voye. 


Au  capitol  foit  qu'on  porte 
Noz  biens, noz  riches  vailT;  aux, 
Tout  les  noyer  dans  les  eaux, 
Et  le  cieux  ae  la  mer  morte. 


„  Si  le  mal  qui  nous  aceufe, 
„  OnrcgrccLe  entier  m:nt 
„11  faut  chaifer  promprement 
,  ,Cs  que  tant  nous  y  amuic. 


n  ^IlfautlaieunelTeinftruire, 
„  De  bonne  heure  à  la  vertu: 
„  Cil  qui  en  eft  rcueltu, 
„  Se  peut  fagement  conduire. 


L'Enfant  les  cheuauxmefprife, 
Et  la  chafle,&  les  abois 
Des  leuriersjfouillant  les  bois. 
Au  fabot  heureux  fe  pnfe. 


Veu  qu'à  plu{îeurs,fa  promena, 
Son  père  ronv  t  &fafoy, 


B      F  L.  8f 

Quiduts  &>  facere, 
GrfMn 

Virtutisquc   v'iam 

de  Ce  rit  arduç. 

Vel  nos  m  cdpitolinm 

Qho  clamor  vocar , 

çjrturbafauentiu, 

Vd  nos  in  mxre  pro* 

ximum 

Gemmas  ,  £7-  lapi* 
desyAHrum  cr  tnnti- 

u, 

Summinuteria  m&- 

u, 

Mtttdmns  , /céleri* 
fibene  pœnitet. 
Eradendu  apidinis 
Praui  Junt  elemen- 
td:&r  tenerœ  nimis 
Mentes  asperioribuf 
Formindœ  fludijs. 
nefcitcquorudx 
Bat ère  ingénu?  puer 
y  en  an  que  timet3ln 
dere  dottior, 
SeuGrçco  Mets  tre- 
cho 
Seumdïs,vetita,U. 
gibus  alex. 
Cïtm  periura  p  a  tris 
fides 
Confortem  fôcinm 


3.    LIVRE     DIS    OBES 
/allât,  Crhofpite   Vn  hoir  indigne  de  foy, 

Indignée  pecunia     Pour  comblcr  **&  ««*<&• 
H<erediproperet:Jci 
lictî  tmprob*  Bicn  que  lc  monceau  f  augmente, 

Crefcunt  dittittd:  U-  Et  prenne  yn  acroifTcmenr, 
fftex,  1)  fent  d'vn  nouusau  tourment, 

Curu   nefao  qmà  Vzmc  t0tti:ours  «Contente. 
fempertbeft  reit 

AdBacchum,    ^  A   BACHE. 

Pctcs  vtfe  in  iuoru 

nemorum  feerc-  -ri       f  *•      , 

ta  ducat ,  vbi  nu-  4* 4/>r"  au"r  Ue»  he»li  âlr*tl* 
mine  cius  rcple-  ^"rx  '"•"S"  *< Cf*r  «**£»- 
tusCxfaris  Au-       ftt3noncncor  entendues. 

gufti  laudes  ca- 

nat.  ODE    XXV. 

Q„>            _       r  T?  N  quel  endroit  guides-tu  mo  cou- 

Vo  me   Ueeht  £    *       ^%c     s 

rrf/?tf  f*J  Bachc,qui  m'as  reraply 

plénum}  qu<£  in  ne-  De  ta  douceur  î  dans  quel  antre  fau- 

mora  :  o*  a  ho  s  a-  „  u,aiF.c 

r       1  Oudciiouzquelreply, 

gorinjpecus  *         L  ' 

rWuAf  wf»f?    »W4?  De  roc  hautain;  D'vne  nouuelle  flam- 
jjuibui  me 

.yf*f  r  i  fçw*  CVe-  n      °^e /hrant?  k  nom 
r    .       o67  Du  grand  Cefar,£availlance,fa  lame, 

Jarisatidiar  Ses  Launers,fon  renom: 

^ternnm  me  dit  ans 

decus  Et  prompt  en  l'air(de  la  eclefte  voye 

*«/&  i»y?rOT ,  er  n    , Fcnd rnt,  F/r 'î traucts) ,. 

rr   J  Dans  le  conleil  de   Iuppin  ic  1  en- 

canfiltj  Ishis}  uovc 

Parmy  ces  feux  diuers 


DE    (^    HORACI  FL,"                          8£ 

Qui  de  h  nuit  le  noir  manteau  nous  j)lCim  infené  reces 

dolent         •  Jl 

Icdîsvn  hrn  honneur.  ..•                        », 

QA:ncor                 le  fiecles  nado-  Indiltum  ore  aue, 

rent  nmfccm  m  iuqis 

Ign.Kiir-z  fa -randeur,  Exfummisfinpet  E» 


Comm  r  ia  lis  le  fainâ  Pontife  Euie 


Ul&S 


3  m  m  *  ia  us  le  i  unct  l'ontirc  tuie  zt.L-„~.    *     «.*  "" 

Du  fommeil  defgourdy  ^™w  pnfPicies 

Trace  voyant,ei  t  fou  «mie  rauie  C7*  «/>*£  candidam, 

Ainiî  de  to/,ie  dy,  rkraccn.ac pedebar- 

bjro 

Pourrois  ie  bien  des  rochers  plus  fu-  Lufirat4m  ^êdoPei 

Admirer  b  fierté  ?  vt  mihi  démo 

Et  les  foreib  nourricières  des  herbes  ^f/7^  C7"  V4c»um  nf- 

AuxHammes  d'ynEité,  mus 

Mtréri  hbet,  ô  Ar4- 

Des  Sœurs  des  eaux  Bâche  côme  leur  ^tdum  potens 

Prince.  •       /    .              ' 

Qui  guides  le  troupeau,  Baccharumque    va- 

Suiuant  l'ardeur  des  Mules  qui  me|  lentium 

pince  Procerts    minibus 

le  dis  yn  ton  nouueau.  verterefruxinos, 

,  j             j  Nilp<trHHnj,a,Hth;i' 

I  entre  ,  mais  quoy  ?  dans  yn  danser,  '...        . 

Lenee      '                       &  mil  modo 

Il  ne  m'eft  odieux  A"//  mortaU  lo<jHan 

Suy uant  le  Dieu  dont  ma  telle  efl  or-  dalce  pertculûcjl 

_    ncc            .  O  LtnA  feqni denm 

D'yn  pampre  glorieux.  _       •*-_£     •     /     ~ 

1     r     &  Cmgente  viridi  tc- 

porap4mj>inot 


3.     LIVRE     DES     ODES 

AdVcncrem.  A  VENVS. 

Quàd  velit  illi  ]y-  &ePnt  U  *»***  nt  te»tv4- 


qtéer 

&  amaredefïne- 
rc. 

ODE   XXVI. 

^rlxi  puellisnuper 
i       idonens  Tpv  Igné  iadis  des  Pu  celles, 

Et  militant  non  fi-   \^J  D'amour  r ay  ceint  les  harnois, 

o  ,   -         Me  vcftantd  armes  nouucllcs 

Nnncdrma. ,  de/un- 

BumjHe  belto 

Barbiton  hic  panes 

bahtbit, 

l&unm  marin*  qui      Pendre  mon  archet  au  temple, 

FencrisUtus  Surlecoftéde  V_*nus, 

Cttftodtt.hic  hicpo-   Moriflamb;au,mon  arc  fchenus, 

nite  Incid*  A  mon  ^ms  l'amour  contemple. 

Tunalia,c^  vefieist 

Cr  arcm 

Oppofitis  foribm  mi 

naceis.  _  _      '        .  t    _     _ 

j  ..  O  Toy  Cypris  la  DecfTe, 

0  ,  qutbeaUmdiHd  Quïas  Nemphc  à  ton  pouuoir, 
tenes  Cyprum^gr     Rends  moy  Chloe"  en  deuo:r 
Memphin  carentem  Et  m'adoucis  fa  rudeiTe. 
Sithonianiuc, 
^egma  ^fuhlimi  fit  » 

çrelU 

Tange  chlo'ênfemsl 
aroçantem, 

o 


E     <^_H  O  R  A  C  1     t 


L? 


87. 


en 


A    GAL'THEE, 
LéC  fcrfuAiant  de  ne  fe  mettre 
vogue  fur  la  mer,  voyant  les  dan~ 
gersAuquel^ellefe  trouneroit. 

ODE    XXVII. 

QV'vn  chante-malheur  oifeau, 
Qui  nous  prédit  le  tombeau, 
m-  Et  la  chienne  qui  enfance, 
Ou  bien  la  louue  au  poil  roux, 
Qtn  traîne  aux  champs  f@n  courroux 
Tarde  vue  troupe  meichante. 


Que  le  ferpent, qui  retors 
Nous  prefage  mille:  mo.ts, 
Change  fon  oblique  voye, 
Quel  cftlc  cruel  tourment, 
Du  futur  euenement, 
Qui_ma  confiance  foudroyé? 


Auant  que  vienne  l'oifeau 
Se  percher  au  bord  d'vn  eau, 
Pour  nous  dénoncer  la  pluye, 
Me  dreflant  vers  l'Orient, 
le  fufeiteray,  priant, 
Du  corbeau  la  Prophétie. 


Sois  Galatee  en  tout  lieu, 
Autant  heureufe  qu'vn  Dieu, 
De  ton  amant  te  ibuuiennc: 


AdGalateamnaui- 
gaturam,eamde 
terrensènauiga- 
tione  cxéplo  Eu- 
ropïc. 

IMfîos ptrr&  reci- 
nentts  omen 
JDncat  y  çrprxgntns 
canis,4atab  agro, 
XAHddecttrrens  l.ipx 
Lanurttino 
F  cet  a  que  vnlpes: 
J^tmput  cr  ferpens 

iterinflitutum, 
Si  per  obliquant  firni 
lis  ÇâglttA 

Termit  Mahms,  ego 

cm  timebo 

Pro  ni  dus  aufpexî 
^Ante  qnkm  ftanteis 

répétât  paludeis 
Imbrmm  diuint  aux 

imminent  um, 
ofciwm  eoruumpre- 

cefnfcitibo 
Solisab  ortu. 
Sis  L  cet  f cli x  vhicnn 

que  mauisj 
Et  mentor  nsftri  G '4- 

UteA  vin  as: 


3.     LIVRE     DES     ODES 

Teque  necUnus  ve-  Car  le  prefage  commun, 

retire  picm.  Ne  te  prédit  mal  aucun, 

'  Qui  en  voyageant  radmene 
NecvégAcornix. 

Se  à  vides  yuanto  tre- 

pidet  tumultu  ,_ 

'  .-  ..lu  vois  le  temps  orgueilleux, 

Tnnus Orio}ego qmd  Et  10rion perilfei:x>& 

fit  ater  Et  le  bruit  que  fi  fort  gronde. 

\Adrid  noaifinHSjCr  A  maintz  feruii  ont  1  s  eaux, 

~„:à  »IL-„  Comme  de  triftes  tombeaux. 

qmddbvs  Et  d'vnc  folle  profonde.        " 
Peccet  lapyx. 

Uoftium  vxores,ptte- 

*.                        .  Les  remmes  des  ennemis, 

Sentant  motus  men  Et  leurs  nourriçonsfoyeiK  mis, 

fis  iSfttflrhCr  Pour  obied  à  tel  orage, 

&gimtU  nirri  frémi  Scnianslcfreraiflèm*nt, 

Vt>  berer  ipts. 
Sic  cr  Europe  mueu 

dolofo  _                     .               _, 

_     iJ;-             /  Iuppin  aux  poignants  efrorrt, 

CredtdittamUcHs:  DcI«amour,Teftant  le  corps, 

C7"  fcAtentem  D  yn  Toreau  rauit  Europe, 

Belluis  pontitmjnedi  Elle  fent  vn  repentir, 

<ts«ue  fraudes  £Vn  trof  Iegcr  confemir, 

y  #.  ^         t  Comme  la  mer  elle  c  ope. 

Valluit  audax.  r 

JfHper  in  pratisftu- 

diofafiornm.cr  Tf      ..            t  . 

—  i  •      .',        /•     i«  Ily  abienpeudciours, 

J>f*iM  Njmphtsep  Qu'une  cuexiloitfes amours, 

/>#  coron*  Parmy  1  cfmail  d'vne  pree, 

H&efubluflri  nihil,  Elle  ne  voit  dans  la  nuit, 

^/?r4  pnefer,  °res  que  Phœbe  quiluic 

'r'            j  Au  ciel,&  l'eau  diaprée. 


Efchapee  du  danger 
D'yn  fi  nr.uueau  voyager, 
Comme  fur  Mile  de  dette 
Elle  arriua,de  fureur 
Saific,di&  ô  malheur, 
D'où  vient  cefte  longue  traite? 


Où  fuis-ie  venue?  helai! 
Lamorc  n'eft  qu'vn  doux  foulai 
Pour  punir  iî  griefue  oifenec: 
Hors  de  l'oreiller  mon  chef 
Ayanr,  plains-ie  ce  mefehef, 
Ou  fi  quelque  vainc  ctîencc 


DVn  Fantofmc  rient  la  nuit*t, 
Qui  à  ces  pleurs  me  conduit? 
H.las  fuis-ie  plus  heureufe 
Ayant  vogué  tant  de  flots 
Que  quand  i'eftois  en  reoos 
Parmy  la  campagne  heroeufê? 


Si  l'on  obiede  à  mes  yeux 
Ce  Taureau  audacieux, 
le  le  trencheray  à  pièces, 
Er  pourfuiuant  mon  courroux, 
le  rompray  de  mille  coups 
Ses'cornes  cnchantcrelTcs. 


Trop  impudente  ie  fus, 
Quand  ne  luy  faiiant  refus, 


CI      ïl.  gg 

Qu£  Jîmul  centum 

tetigit  potentem 
Oppidis Crète:  Pater 

o  reltftum 
Wttid  ntmen  t  pietas- 
quetdixity 
fiftdfttrQre. 
rnde}iiuo  venittfetiis 

vna  mors  cfi 
Virgi  nnmeté  Ipx  .Vigt 

lans  ne  ploro 
Turpe  commijfum^ne 
vit  y  s  c  arête  m 
Ludtt  imago 
yan*,  y  (judt  porta f h- 

giens  eburna 
Sommum  ducttïmel 

lufnefluftus 
Ircper  iongosfmt,ijt 
récent et s 
Carpere  flores} 
si  qn'is  infante 'n  mihi 

nunc  tuuencum 
Dedat  er<tt£:Lcerd- 

refcrro,cr 
Frangere  enttar  mo' 
domHlttêmàmdti 
C$rn'4*tami. 
ImpudensHiqui  patri 

os  penateis: 
Impndens  Orcum  mo 


$.     LIVRE     DES     ODF5 

ror.  0  Deorum         l'*bandonnay  ma  de  n  u"c: 

S;  ams  hdcaudisyv   Tr «p  long tcmç  .,   vi;icyf 

J-  O  Dieux  tait; s  fans  mercy, 

tttiam  mter  en  em  q^  c1  uelkmeilt  ic  m£ur^ 

Nuda  le  on  es: 

Jtnù  mm   fur  fis 

maclesdecen'eis  Avant  qu'on  voye  ternir 

Km,***  *»  <]**t,YirY*  De  mes  iouësà  brunir 
Occupe.  jn.nat  te  ne >d       .  '  - 

*     ■  Le  beau  Soleil  demahee; 

qUtJucCf  s  Encor' belle  l'ayme  plu;, 

VtpiûtprUdiffecio-   Qu'td  Tigre,long  temus  reclus, 

/rf  7«*/*  Affime,mon  corps  deffrec. 

Pafcere  ùcrrcis. 

rdis  Europe  ,  p.fr       xt  .,         , 

/  -      r  Mon  père  1  oy  m  acniant, 

W£«*  ^/<Hi;  En  pleurs  fes  yeux  aicufant, 

j^i/^  HU ri  cc(fas?po-    I  ourquoy  ne  meur:  tu  chetïue? 

tes  bac  al  orno  D  •  ceit  Orm.  au  vert  rameau, 

P«iaV*»»  Zona  hene  Que  ne  rends  m  d>n  eçrdeau, 
i  on  col  indigne  au  il  yiue? 
ttJcqUHtd, 

1<sl  eic  coÏLum. 
Sine  te  rupes,c~  acu-      Ou  fi  le  rocher  poinclu, 

taletho  Quiduventireltabbatu, 

Saxa  deleiUnt:arre  Veft  plus  propre  au  précipice, 
H  &     Du  plus  haut  de  les  coupeaux, 

tc^rocelA  Lance  ton  coi  ps  dans  les  eaux, 

Crede  veloci  :  n'Jt  he-  Pour  punir  toii  maléfice. 
rile  mauis 
Car  pire  penfum 
Feçr!usfanruis,dûmi      Er  cerchant,ce  fang  Royal, 
Vo      J     s    »  LeToreau,ndcfioyal, 

r^quetradi  y^s  f  offrc  ,  lu/riante> 

BarpAj  a  peu  ex  ade-  £t  ion  fils  porte-brandon, 
rat  cjutrenti  Le  traiftre  acheter  Cupidon , 

Ttrfaum  rtdens  Fe-  Al'arc  ncfchifcprcfcntc. 
nus,crremiJfo 
Filins  arcu. 


QUI 


TE     Q^HORAC 
Qui  fini/Tant  les  attraits, 
Dont  il  anime  Ces  traits, 
Luy  dit,ccft  oraige  apaife: 
Quand  le  Taureau  incogneu, 
Vers  toy  fera  reuenu, 
Encor  alumer  ta  braife. 


Ne  fçais-tu  prendre  amitié 
Aucc  lupin?  de  pitié 
Coupe  cette  voix  plaignante, 
Laifîe  ces  fanglots,  ces  pleurs, 
Reçois  à  gré  les  honneurs, 
Qujn  fi  grand  Dieu  te  prefente. 


E      F  I.  8p 

Mox  vhi  lu(tt  fdtis, 

J)ixiti  iratum,  cali~ 

daquerix*'. 
Cum  tihi  inuifus  U- 

ccrandt  reddet 

Cornua  tdurits, 

Vxor  tnuitti  louis  ejfe 

nef  ci  s? 
Mitte  fingultus-.bene 

ferre  magndm 
Difcc  fortunam:  tud 

fettttf  or  bis 
Nomma  ducet. 


A    LYDE. 


gtfllfdut  pdjfer  toyeufement  le  tour 
confdcré  dti  dten  Ncptun. 


A 


Ce  Taint  four,  dis  moy  Lyde  m'a- 


mye 


Que  doy  ie  faire,&  quel  meilleur  def- 

fei  n 
Doy-i'embralTerîDis  le  moy  ie  te  prie 
N'eft-ce  d'auoir  ibuuent  à  boire  en 

main? 


Defbauche  vn  peutafî  rarefagefle, 
Dcfia  Phctbus  eft  bien  l\aut  efleué, 


Ad  Lydem, 
Qoud  fefto  die  Ne 
ptunaliorum  nil 
potius  fa&urus 
fit ,  quàm  vinum 
depromere. 

FFflo  quid  potins 
die 
Neptumfacidm?  pro 

mereconditum 
Lydeflrenud  Cd-cubu: 
Munitaque     adbihe 

vimfdpientiœ. 
Iriclindre    meridiem 
Sentis ,  de  vclnti  flet 
vol  n  cri  s  d:es3 
M 


7,.      LIVRI      ©ï$       ODES 
T.iyàs  dmferc  hor-    En  ton  endroit  tu  vfes  de  mdefle, 

reo 

CeffanteBduh  Con       fine'ion  cours  ,  nous  chanterons 

enf  r. 
Le  Ditu  rr.ai:n,pcrte-triàar,Nep« 
tun, 
Et  laper  uquc  au  printemps  quire- 

i  „  n 


Quoy  que  le  iour  au  celeftc  pa» 
ué 
ou  cours 


fiilis  amphoram. 
Nos  cantduimtts  tn- 
m 

KepinmtmjZr  fin 
de^  Ne?  a  à  km  co- 
mas: 

T>i  cnr#4  rectneshra 
Laton,  mes*  céleris 
fv:ciila  Cynrhi<e: 

Summo  carminé, qu* 
Cmùon 
Fulgt  Teis/fueteneP 

CjcLcIjs.  c~  Pdf  ho: 

Jurclts  vfit  clorilus. 

Dicetur  mente  nox 
que  que  nana. 

Ad  Mecœnatem, 
imuitans  eumad 
epulas. 


TTrrhena,  regum 
p)cgenies,fil>t 
Non  tinte  ver  fi  Une 
m?tumcado 


le,, 

Des  Vceurs  des  eaux  ,  de  quelque 
accord  commun. 
Tu  chanteras  iur  ta  lire,Latone 
Diine  £ufîi  par  vu  hautain  fre- 
don, 
Ou  biêV  e nus  dôt  lamant-cœur  bouil- 
lonne 
Du  feu  d'Amolli ,  maiftrefte  de 
•Cuidon 
Quj  tient  en  main  les  Cyclades  en- 
core, 
Qui  fbr  vn  char  par  deui  Cygnes 
tiré 
Va  Tifitcr  Paphos  où  l'on  l'adore, 
Ou  quelque  amât  d'yn  fîen  trait 

martiré. 

• 

A    SON    MECENAS. 
Limitant  kfouper  chez^lujy. 

ODE    XXIX. 


MEcenc  qui  auez  reccu, 
Des  grands  Rois ,  qui  tous  ont 
conceu, 

L,e(tre,lenom)&  voftre  race. 
Cum  fiore   Mecœnas   Du  vin  ie  verfe  a  voz  honneurs, 
rorarum>çy~  Roi"es,fcnteurs,chapeaux  de  fleurs 


freffx    fuis 
cupillis 


hal 


anus 


Venant  iouper  chez  yollrc  Horace. 


ri   q^h 


Prenez  quelque  fois  le  loifir, 
Ne  fuyuez  tant  voftre  plailîr, 
D^nsTibur,Ia  piaifante  vi'le, 
Ny  dan'  les  jEfuhens  champs, 
On  :rouue  ailleurs  Ces  [aile- temps, 
Si  bien  qu'à  Telegon  gentille. 


O  R  A  C  E      ï  L.  5JO 

Hndudum  apttd  me 
efl  eripetemor&:  ' 

Nefemper  vdumTy 
hur,ct  EfnU 

Déchue  contempleris 
4rt+um,cr 


LaifTez  les  dorées  faifons, 
Des  rkhcflcs,&  voz  maiibns, 
Dont  l'orgueil  va  baifant  hs  nues, 
Quittés  tant  de  pompes  qui  font 
Au  mur  Romain  hauller  le  front, 
Ce,  choies  font  toftabbatues. 


Les  plus  riches  fouuentcfois, 
Soyent  grands  Seigneurs, Princes,ou 

Rois, 
En  voyant  des  pauures  la  table, 
Orpheline  d'aucun  tapis, 
D'affaires  eltant  afîbupis, 
La  trouucnt  doulce,&  agrcablc. 


Ttlegoni  iuga  par- 

ricidet: 

FdfUdioÇam  défère 

copum^cr 
Molem  propinquam 

nnbtbi*s  ardnis: 
Omitte  mtrari  heatâ 
Fumum,cr  opesjire* 

pttumqne  Hoin*. 

plerumque     gratœ 

dimtihtts  vices, 
Mwddtque  partie  fab 

lare  pauperum 
Cœn£,fnc  auUis,  £r 

ofiro 
Salhcttam  explicare 

front  e  m. 

Iam  clan*  s  oectd* 

tum  Andromèdes 

pater 
ofîend'tt  ignem :  idtn 

Vrocyon  furit: 
Et  flella  vefani  Léo* 

m  s, 
Sole  die  s  réfèrent? fie 

cos. 

M  i; 


3.    LIVRE      DES       ODES 

Tant  PAftor  vmbras        D'Andromède  le  pere  vienr. 

-  /      ~...A      Et  le  feu  qui  cache  fe  tient, 

m  grege  languide,  0^  Cc^eu$  nousralum>c; 

Fsitiumque  fejfus  quç  procion  nous  a  regardé, 

rit,  <çr  horriài  Le  Ciel  a  Tes  rayons  dardé, 

Ptimcta  Sjluam:ca-  L'air  bruflant  plus  que  de  couflume. 

retque 

Fipavarisucitum*  ■              :■'*■ 

v*          ô  Le  berger  lafle,fes  troupeaux 

V*ntls'                  ;  Aux  ombres  mainc,&  aux  ruifleaux, 

Tu  Ciuitdtem   quis  Pour  euiter  reftiue  flamme, 

décent  ftatus  Qiù  l'horrible  bord  Siluien, 

n' .    y  J  Ses  ventskoute  la  nue  enflame. 

tus  ttmes, 

Çjsiâ  S  ères, {y  régna, 

ta  Cyro  Tu  rois  fouuant  en  quel  eftat, 

BaBa  parent, Tanais-  Eftia  Cïtc,mon  Mécénat, 

jr   '■  D'elle  foigneux  ta  te  prens  garde. 

auedi/ccrs.  ~L    ,  ,    n  ?   -     „   .    .^  .    » 

7      .  /  .  Quele.cduScytekdsllcin, 

Vrudens  futur  i  tem  Quel  traits  la  furieufe  main. 
poru  exitum  Des  Ba£tres,d'oricnt  luy  darde. 

CaUgmofa  notte  fré- 
mit deus: 
jndetque  fi  mortalis      Les  Dieux  de  l'ombrageufe  nuit, 
;  Aux  manteau  voilent  ce  qui  fuit 

•  i  t        Le  temps,qui  court,&  ne  leiourne, 

$m  trépidât. qued  4-  Dieu  de  nous  fe  rie  quand  il  voit, 
défi  mémento  Qu  on  fe  fâche  plus  qu'on  ne  doit 

Compcnere  <equus:  De  ce  qu'auec  le  Ciel  fe  tourne. 
cdtrerafiuminis 

&»  fefHnîlir  >  ni™       Le  mal  prefent  il  faut  porter, 

medio  alueo  $ails  de  luy  fe  laiiler  dompter, 

Cumpace  dilabentis  Le  refteeft  guidé  d'inconftance, 

fjttrn^cum  Comme  vn  grand  fleuue  vagabond, 

J     -    i      -j  Ores  en  paiXjOr' furibond, 

In  mare  :  nue  lapides  Dans  Ic  corps  de  u  mcr  f  eflancc. 

ddefos, 


D  E       Q^H 


O  R  A  C 


Portant  far  le  front  Ton  courroux, 
Rauiifmt  les  plu* durs  cailloux, 
Les befteUes  murs,iei  r  uincs, 
Non  fans  animer  vn  grand  bruit, 
Des  ans  quil  ameine,&  conduit 
Au  parler  des  forefti  voifines. 


„  Entre  tous,c'il  eft  plus  heureux 
„Quin'eftantdu  futur,poureux, 

Se  vante  auoir  pafle  le  monde 
,"  De  jour  en  îour,  demain  Iuppin 
D'vn  brouillars,oubien  d'vn  or'  fin 
Peuci'cmbriiTcr,la  terre  &  l'onde. 


Mais  ce  qui  eft  défia  paflc, 
De  luy  ne  peut  eftre  effacé, 
Il  faut  qu'ainfi  cela  demeure. 
Ce  qui  a  quelque  fois  eft£ 
Bien  qu'il  ne  fe  foit  ar refté, 
Qujtu  mouuea.enc  d'vne  feule  heure 


Fortune  n'eftant  à  tous  coups, 
De  mefme  vouloir  enuers  nous, 
Noz  honneurs  incertains  rechange, 
Elle  me  comble  en  les  faueurs: 
Pour  croiitre  d'autruy  les  grandeurs, 
Or'  fon  rouet  de  moy  le  venge. 


E     F  L.  5>I 

SÙrpeisque   rapt**, 

Crpecw^^domos 
yoluentis  vnà,non  fi- 
ne tnontium 
cUmore  ,  vic'mtque 

fyluA\ 

■Ciim  fera    diluâtes 
tjuietes 

Irritât  amneis .  tSe 

potens  fît  h 
Lœtusfite  deget ,  ctti 

lieet  indiem 
Vixijfe,vixi:  cru  vel 

atra 
Nuhe  polum  pater 

occupAto. 

y  d  foie  puroinon  ta 
m  en  irritum 
£uodct*nqu<  rétro  eft 

efficiet-neqtte 
Viffinget,  infeftnm- 

^ue  reddet, 
Qmd  fugiens  femel 

hort  vexit. 

Fortuna  fetto  Ut4 

negotiOyO^ 
La  dit  m  info  tenter»  ht 

dere  pertinax, 
Tranfmtêtat  incertos 

honores 
Nnnc  rntbi,  nunc  al'tj 

henignd. 
6  M  nj 


j.     Il  VR  E       DES       ODrJ 

Lande    manentem: 

.itiî  Tan:  qu'elle  ~i0ry 

Tennis,   refont  au&  î: 

j    ,-        J&       '         Pais  fi  toftqu'eiicfe  de  r 
dedft.crmea  -  jr^ 

■  fp   m?  un    U .-.    '     rerr-braiîèraapaui: 

Ettootesfei  faucurslay  quitte, 

;    .,//;.      »J       Ce  n'eftamov.  fentant  le  ven:. 

vus  y  aa  (-s, ...  _ 

ÇÇ*  s  prendre  la  courfc; 

rrcre ,   &"Uêtts  De  peur  ca'vn  Çypricii  threfof, 

; 

/■/-• 

Tukttàhiremhfùt 

Alors  on  me  verra  ? 

DVne  double  rame,  &•• 
«g*«    L_:    uitdc 

^f.v  ~;minus  A]a~  ns, 

»  f  S-..:  -  r.-.i 


D  E       Q^HOR  A  C  K     F  t-  9 1 

A  MELPONENE.  Ad   Melpomenen, 


Que  U  gUire  de  [es  ver  s  fer  A 
Etemelle. 


Carminum  fuorum 
gloriam  immor- 
talem  fore. 


ODE    XXX, 


Î*  \y  mis  à  fin  tii  (Murage, 
Qmî  viai  a  j>Iu  ope  l'airain, 
Quipaflcr^pltis  Hautain) 
Des  pitaiaiics  iombrage. 


îl  ne  craindra  ny  Forage, 
Nylapluycnuche-faun, 
Ny  des  ans,  Tordre  non  vain* 
Et  qui  courra  d'âge  en  aage, 


le  ne  rnourray  qu'à  moitié. 
Et  de  la  mort  uns  piti é,    * 
Tcfaitcray  la  furie, 


Te  feray  de  (Tus  l'autel, 
{ Comm  j  ie  trame  ma  vie) 
De  la  mémoire  immortel. 


EX*gi   tnonitmen- 
JMt  Are  fêtfa- 
mus  y 
^egctltane  (if*  Pyra« 

tniâiêtn  alto**; 
Qttnimn  imher  edax 

non  y£quilo  impo- 

tsns 
Pofitt  dïmere^ttut  m» 

numerafolts 
^nmramfertes^  or 

fttga  temporum 
N9*   «mn-s  mmarz 

muitdqae  purs  me'u 
yiïafot    Ub%tmxm. 

vftt%e  egê  pojtera 
CrefcAmUnde  reces, 

dum  câpiiolmm 
Scândet  cum  t4ctt4 

uirgtne  pontifex. 
J)icœr,-jt*4  vtoUns  o$ 

firent  A 

M  iii; 


3.    ii v 

Et  quk  p  au  fer  atjit& 

paunus  agrejrium 
XggnAtor  fofulorum, 

exhumdi  pofens 
Vr inceps  ^feoliU  car  • 

mm  ad  Italos 
Deduxlffe  modos.JU- 

perbiam 
Quœfitam  mtrit'is,mi 

hi  Velphtca 
Lauro    cinge   volens 

Mdpomcne  cernam» 


RE       DES       ODES 

Aux  lieux  qu'A  ufidc  rauage, 
N'eftant  bridé  d'aucun  frain, 
Et  ouDaune  plus  humain, 
S  cfgaye  dans  fon  riuage. 
On  dira,ayant  l'auantage. 
Par  fur  tout  autre  romain, 
PlacceabafHdcfamain, 
Ces  beaux  vers  vn  fon  langage. 


Prens  donq  de  tes  doctes  doigts, 
Les  honneurs  qu'auoir  ie  dois, 
Et  m'en  fais  vne  couronne, 
Et  d1  vn  Laurier  le  plus  beau, 
Ou  dVn  verdiffant  rameau, 
Mclpomene  m'enuironne. 


FIN  DV  TROISIESME 

Lï   VRE. 


NON   MORIAR    SED 
viuam. 


Ï>E    Qi    HORACE      PL  5>$ 

HVGVES    DE    IALASSET,GENTIL- 

HOMME     VïUYNOIS, 

A 

Monfienr  MtrJotJotteur  en  âroitt  Cmanjur 

/4  traluBion  d'Horace, 

ODE. 

LA  plus  belle  de  la  Trope 
Des  iœurs,  t'a  tendulanuin 
Te  di£int,enile  tonfein 
De  l'eau  de  ta  Calliope. 

Puis  Apollon  de  fa  flamme, 
Et  d'vn  trait  de  fa  fureur, 
En  t'efguillonnant  le  coeur, 
Dans  Flacce  a  guidé  ton  ame. 

Diane  la  chafierefTe, 
DeefTe  de  chafteté, 
Qui  a  l'amour  furmonté 
Te  defFcnd  de  fa  rudeffe." 

Ainfî  de  fes  trois  perfonnes, 
Entoy  eftenvnité 
Toute  la  diuinité, 
Mondot,  que  «1  enuironnes. 


BERNARD    ROYET,  VELA  V  NO  IS 

Secrétaire  de  M  onfeigneur  l'E- 
uefque  duPuy- 
A 
>A  M.le  Docteur  Monârt. 

SONET 

Par  le  miel  de  tes  vers  tu  monftres  clairement 
Que  tous  ne  cueillent  pas  qui  entrét  das  la  prec> 
(Où  auecquesles  Sœurs  Apollon  fc  recrée) 
De  fleurs  ainli  que  toy  à  leur  commandement. 

Ce  Dieu  qui  t'a  voulu  nourrir  G  chèrement 
Parmy  iefiint  troupeau>de  ton  onde  iacree, 
Tadôné.pourmonit-rer  combien  tuluy  agrée) 
De  fes  rares  pourpnx  le  plus  riche  ornement. 

Il  a  expolié  h  terre  Aufonienne 

De  fes  plus  belles  flcurs,pour  en  orner  latienne* 
Faucur  qu'autre  que  toy  n'auoit  iamais  receu. 

Docte  fonneur  Mondot,  fuy  ta  belle  entreprise, 
Tel  cuide  deuant  toy  auoir  fa  place  prife 
Entre  les  Dieux,au  ciel,  qu'il  en  eft  biendeceu. 


^S&JF' 


5?4 


jéF8 


LE 
QJATIUESME    LIVRE  q^horatii 

Dis    OD£S    DE     Q^  Flacci    Carrmnum 

Horace  Fl.  L^r-iiii. 


A    YEN  Y  S. 


ODE    I. 


Enusayâtparfi  long 
téps  fuyuje 
Tu  nie  liurcs  l'ai- 
faut 
Acouitumé i  fais  ccf- 
feric  te  prie 
Ce  fctl  <l  acnour  fi 
chaut, 
le  ne  fuis  tel ,  contraint,ie  le  confefie 
Qu/autrefois  1  ay  vefeu. 
lOrej  le  doz  i  ay  courbe  de  yieil- 
lcflc. 
De  cinquante  ans  vaincu 
Permetz  f  eftaindre  en  moy  cette  fîa- 
mechc, 
N'vfesdc  cruauté, 
Decfle  ailleurs  va:-en  faire  ta  brefciic 

Exerceant  ta  fierté 
An  beau  printemps  la  pucclinc  bande 

Veut  ton  fiiz  pour  fon  Roy 
Mainte  prière  inirammet  : 
faitz  luy  fentii  taloy. 


AD    VENEREM. 
fa  rems 

:#  dm, 

Li  mi  tes  parce  pre 

€9Tjpre  o  , 
Non  (h ;. i  :] n .dis  era 

hon& 
Sèih    tegm    Cynat'4: 

dejîne  dulcium 

Mater  [aita  Cup- 

dinum 
Cira   luflra    décent 

fle&trt  mcllwus 

Ltm  àurti  imper'ijs 

dit, 
Quo  hUnd&  itmenu 

tereuoeantpreces. 


4»     tIVRE     DES     ODES 

Tempefliuim  in  domo 
Pdftli  Pur  furets  aies   Micu*  à  ProPos  tu  te  ferâS  c°gnoi- 

doribut  A ,   .        r  .r 

j  .     .  Alaicuneiaifon, 

ComeJJdbereMdxinu    De  Paul  Venant  fur  deux  Cygnes  pa- 
Si  torrere  iecnt  qn&  roiftre 

fk  ideneum.  A"  dos  de  fa  maifon. 

Ndmfue  er  Hibitis  ,    Tll  trouuerasplus  comRl0de  à  ta  flam 

Et pro  follicitis  non  EtàfapafHon, 

XAcitus  reis,  Son  cœur,fon  fo'y* ,  fa  poitrine  &  Con 

Et  centum  puer  *rr  ""§,  fon  &cddo^ 

tmryiy 
Ldtefirndfefet  mi    Car  il  eft  noble,&  au  bel  oeil  du  mon- 

UtUiu*.  de 

_,>  »  Toutfemblabk,  &auiour, 

Et ynandoque  feten-  Doae  &fçauant    d'vne  rare  façon- 

tnr  de 

Ldrgis  munenhus  ri  Propre  à  faire  l'amour,  • 

feritdmuli,  _  f      r  . 

^.,7  ,      Toutes  les  fois  qu'il  aura  1  auantaze, 

MhMMfnp  teU  Et  dVun'nt  Ie  rcnom> 

eus  II  dre/Tera  far  TAlbanois  riuao;e 

P^»ff    mdrmorexm  Vn  autel  a  ton  nom. 

fuh  traie C y pria.      .,  ■       ...     .    .  . 

,«■   ^;     •      -^      ;        La  tu  prendras  mule  haleines  i!eu- 
2UicplHrimdnaribtis  rantes 

i?«f«  tura3lyr^ue  Et  mille  faindts  parfums, 

0"Berecynîhi&  Là  tu  oirras  les  lyres  doux-fonan- 

Velcclalere  tibia  tcs  ; 

.Vit-  ••/  Aux  accords  non  communs, 

-M//r#    cdrminibm 

non  fine fiftula.  Là  tu  verras  la  balante  carolle 
lllic  bispueri  die  De  lc  ieunefle,  autour 

-VtfWf»  raw  f«f-  De  ton  autel,  à  qui  mieux  mieux  fon 
......           M  rôle 

r*  virgimbns  tua  Iorlcr  deux  fois  lc  iour>k 

LdHddntes,ftde  cdn~ 


DE    Q^HORAG!       FI.  £C 

Femme  &  enfant ,  &  I'cfpoir  me  de-       Jjj9 

De  fuiurc  tes  honneurs,  , 

Il  n-cft  plus  temps  qu'ores  mon  chef  '«•  ^ttenf  hum* 

i'abaifTe  Me  nec  fœmma  ,  nec 

Pour  le  ceindre  de  fleurs.  pHer 

Um  nec  ipes  animi 

creduUmutuh 
Mais  (las!  )  pour^oy  Ligunn  me  de-  ^  ^ 

coule 

Le  torrent  de  mes  yeux?  ro> 

Que  tout  le  long  de  mon  rifage  rou-      Nec  vincire  noms 

*c  m      .  tempordflortbtts 

Comme  yn  flot  furieux?  „  J        L      r* 

JVa  f «r  /?e#  Ligurme 

ctir 

Pourquoy  fens-ie  que  mavoix  fentre  Mandt  r4r4  mea<  ^ 
coupe  crjm*  per  gentïi 

Par  vnfilence  honteux?  Cur  facundtt  p4rum 
Comme  ma  langue  yn  doux  propos       ^tC9f0 

fCDaPnS  fon  gofier  douteux?  \ntcr  v"ha .  c*à'lt 

lingudjilentioç 

Nofturnis  ego  fow 

La  nuift  ie  tiens,  en  rcuant,  ton  idée       nijs 

Entre  mes  bras,&  puis  jam  cxptnm  tcneoi 

Au  champ  de  Mars  ray  mon  ame  gui-       f4m  V9\iicrîm  fim 
dec 

Ou  Soudain  ic  t'enfuis.  $uor 

Te  pergrtmmA  Mar 

<*     . 

Camp^teper  tqHM 

dure  voluhdeiù 


4«    LIVRE     DES     ODES 

AD      ANTO-  A    ANTOINE    IVLE. 

nium  îulium.  ^Le  c'cfî  chofe  P^i'deufe  que  t(i 

De  laudibus  l-inda-  mlîer  le?uîe Cr€C  p*ndare' 

riLyricipoctae.  ODE   „ 

Pfndar»  qmfqms  y"V  Vieonque  veut  finuiter 

ftudet  amnUri  \J  £*»«  P|0<H"  ^}™**' 

,    J  ^*  Dcfl:i  les  ailles  rajieure 

luit,  cerat»  ot>e  V&~  Qu'Icare  feit  de  fa  main, 

date*  £r  d'vii  vol  fnpérbe  Se  vain, 

Nititufferirùs  ,  ï/j-  Là  mer&  Ton  corps  mclùre. 

frea  daturus 

Komi'nA  p9»tô. 

Monte  âeturrtns  ve- 

lut  *mnis,imhres  •;  c°mmc  £  vn  bicn  J?aut  coupeau, 

^                     ;  Ynfieuue  eiianccantioneau, 

Quemjufer  notas  al-  Par  touc  va  verfa,lt  fen  onde> 

uere  r.pœs,  Le  langage  ainfî  deré, 

Feruetjmtnenfitsque  De  Pindare,eft  honoré   . 

rmtfrofondo  Par  le  &rand  cc^le  d*  monde. 
Ttnidruscre. 
lAttrea  dondndnsyC- 

pollmtrh  ,,              .    . 

'               i  II  mente  le  laurier 

Saifer4»dâeex  no-  D'Apollon,  tout  le  premier, 

tix  dithyrdmhos  Soit  qu  il  anime  fa  Lyre 

yeth*  deuoluit,  ntime  D'vn  fredon  aud  ^cicux, 

•  ,«* ue  fertur  °u  f??**»  ^ax>  , 

*      J  r.  Vnfaitilprendadeidaire.' 

Legejclutis:  * 

J*w  deos^regesque  ca- 
nif, deorum 

SAngu\ntm3fer  qtios  Soit  qu'il  chante  de  Tes  doigts 

dereiufia  LcsDieux,ou  les  plus  grands  Rc; 

■  Centanri:  cecu  Far  ^ if^r  h race  eftainte, 


ceci 
Morte  Cent  nrr.  ceci 


Des  Centaures.  &  l'effort, 
Et  la  flamme  miP-'  à  mort 
Des  Chimères  porte-crainte. 


Soit  qu'il  chante  d'vn  haut  fon, 
Ce:  x  q    Eléc  en  le,  r  maifon, 
Rameine  après  la  vi&oire, 
Ou  h  plui  brc-iu  luicteur, 
Ouh  Chcualier dompteur 
Sur  ion  argentin  yuoirc. 


Soit  qu'il  pleure  d'vn  accord, 
D'vn  amant  la  grfîue  mort, 
Sa  vertu, fon  cœur, ti  force, 
Et  iatoultumc.&  les  mœurs, 
E"  qu'en  difant  fes  honi  eurs 
De  1  Orc'  le  tirer  f'eirorce. 


Anthoine  m  (bufflet  de  vent, 
Qui  va  iinda:  e  cfleuant, 
A»  prompt  trembler  de  fon  aille, 
Iufqû'aux  aftres  le  conduit, 
Qui  vont  lembi  îfTant  la  nuit, 
Par  mainte  fîamme  éternelle. 


Comme  vne  abeille  ic  fais, 
Sur  mainte  fl-urL  me  pais, 
Dont  eit  la  rbreft  enclofe. 
Du  1  ibre  cler-ondoyant 
Le  nuage  cottoyant 
Mon  humble  vers  ie  compofe. 


Tu  diras  en  tons  plus  hauts, 
Gefar,fcs  raillants  aflauts, 


CE      ït.  $6 

dit  tremend* 
fUmma  chimœrdz 
Siuetjuos  Eleadonm 

reducit 
Palm  a  cœleftx^  pugi 

lem  ve^equum  vc 
Dtcit:  &  centumpo- 
Uor-cfignis 
Mimer  e  dondt: 
Flebih  fyonft  tuuene 

ve  rdptum 
plor4t;ç?  vireis,ani 
mimique  ntorefque. 
jurées  deductt    m 
aflramigroque 
IntudetOtco, 
MuitA  Dircàtam  le- 
uat  aura  cygnum, 
Tendit  ^Antom  qtio- 

ties  in  altos 
Nubinm  traftus:  ego 
aj?h  Mattnd 
More  }mo  do  que 
Grttd  carfentis  thj- 

ma  per  laborem 
plurimum  circa  ne- 

musyvmdique 
Tjbnris  rtfas  operoftt 
paruus 
Carmin* jingt. 
Ccncines  m  a  tore  peë 
ta  pleftro 


4'    1IVRE     DES     ODES 

Cdfareiqmdoqne  tra  Comme  fa  g1oire  demande, 

het  feroceis  ■De  ^extre  ayant  fo  u mis, 

n-r                }•  Souz  la  Ioy  fes  ennemis, 

Perfacmm   chuum  It  la  fureur  Alemande. 
mérita,  decorus 
Fronde  Cycambns: 

OuomhilmaitiSjme-  n               „•      , 

*^.                      *  Ce  qu  on  efhme  Je  mieux, 

Umm  tenu         ^  pius  grand  rare  &  prccjeux 

Ftttd  don<tueret  bont£  Qui  print,ou  prendra  n/ùiiancc, 

fau't  Bien  que  les  ans  deuorez, 

i't~>A                 •  Viennent  les  fiecits  dorez, 

A  ec dabut  :  quamuts  Suyurc  cncor  de  ]a  cadcnc^ 

redeant  m  aurum 

Tempora  prifeum. 

Connus  Utos%  dies,  Tu  chanteras  lcs  bçaux  iours> 

CT  vrbis  £t  ie  murmure  des  cours, 

Publicum  lndum,ft4  Afioupy  le  ieu  publique: 

per  impetrato  Q"e  tout  Preft  Ia  viile  tienr> 

_r '         J-        n-     j-  Comme  Auculte  f'enreuicnr, 

Fortjs^rugufnredt-  pout  régir  ^république. 

tUyforumque 

Littbus  orbum. 

Tum  me&fi auid  U-  ,.  ,  ■■  r       , 

y  y    .  Alors  î  cfpandray  ma  voir, 

cjuar  audtendum,  En  \^n  air,ri  que  g  ^ois.      . 

^tfffx    accedet    bona  Si  digne  elle  eft  qu'on  l'efeoute* 

pars:CT  6  Sol    '  Ie  diray (°  bcau  Soleil) 

-    i  r      A  ;      J      J  Quc  Cefar  à  nul  pareil, 

eannmque  recepto 
Cœjarefelix. 

ruquedumprecedis,  De  cent  &  cent  doux  accords, 

io  tnumphe,  Nous  chanterons  tes  efFors, 

Non  femel  dicemus  Ton  triumphe,&ta  vidoirc, 

■\  .,  -       ./  On  honorera  les  Dieux, 

*    •  '    r  »  •  Par  vn  parfum  gracieux, 

C/w/f**  ffw»;j  ,  ri4&;-  Dc  tcs  hauts  faits  en  mémoire. 
musqué  dim s 

Tara  hcnlgn'ts,  le ru'ray 


PE     Q^H 


O  R  A  C 


le  nrray  dix  gras  taureaux, 
Les  meilleurs  de  mes  troupeaux, 
Commençant  mes  facrificcs, 
Ou  quelque  veau  tendrelec 
Qui.  encor' blanchit  du  lai  et, 

Ou  bien  dix  belles  lénifies. 

^_ 

Ce  veau  fuit  (mettant  dehors 
Deux  feux  en  ondes  retors) 
Le  beau  pnnremps  de  la  Lune, 
Au  large  front  eitoilé, 
lia  tout  le  corps  voile 
D'vne  autre  robbe  commune. 


A    MELPOMENE. 

Qjvilefi  nia,  U  Peefîe  ,  {yquepctr 
ce  moyen  il  a  immort ah^ifin  nom. 

ODE    III. 

Cil  que  tuas(MeIpomcne  Prin- 
cefle 
Des  chattes  fceursjvne  fois  deftiné 
A  fabreuuer  aux  ondes  de  Pernièllè, 
Au  champ  de  Mars  n'eft  veinqueur 
couronné. 
Pour  bien  luitter  ,  ny  pour  franchir 
carrière 
Sur  vu  chenal  de  vifteffe  emplu- 
mé, 
Ny  pour  cacher  vne  l'ame  meurdrie- 
re,. 
Dans l'eftomac d'vn  fer-luiiant 
armé. 


E     EL.  5)7 

Te  decem  tauri  >  ton* 

demque  vaccœ, 
Metenerfoluet  vitu- 

lus  relifttt 
Matre,  qui  Urgis  it* 

uenefcit  herlis 
In  me  a  vota, 
Fronte  curuatos  imi- 

tatus  igneis 
Tertium  Un*  réfère 

t'is  ortum, 
Qua,  notam dnx\t>ni 

ficus  vider  is 
Cetera /uIhhs. 

AdMelpomenem, 
non  polie  iludio 
poetico  deditiï 
alii  rei  vacare; 
hincdelaudibus 
Deorum. 

QVem  tn  Melpo- 
menefemel 
Nafcentem  fia  ci  do 

Inmine  videris, 
llium  non  Lxbor  ifih- 

mius 
Clarabit  pugilem:  tiï 
equus  impiger 
Curru  du  cet  ^/Cc- 

h 4 1(9 

N 


4-    LIVRE      DES     ODES 
rem  :  neqne  res    Ce  n  eft  ainil  qu-ô  fe  coiïe  à*  l'ôbragc, 
It&icd  Velus  N7  4u'?n  &  coiure  à  l'honneur 

ttumfiiff  sauce,  Pour auoirmisk ibpcrbc courage, 

Q^oàregiim  tumi-  OulepouuoirdesRoysaio  :ié. 

û4J  cUtuderit  minas,  Du  Tiore  c'cft  la  feule  onde  gentille, 

rttffjfr,  £:   b  vcrdeur  dcs  ^branchez 

r   j  ~  1  rameaux,  f 

SedfUd  Tyburaqué  Q^ôvoi:  fleurir  dâs  la  foreftfertille. 
feftïi  ■•■nt,  Au  front  fuciliu  des  îeunes  ar- 

bijfenemorumco.  briffeaux, 

f/hg  Qui  luy  paindront  fur  £on  chef  rne 

. .'  ,. 

ynt^lolio  car    ParlefredÔ  d'vn  acord  d0ux-fonnât 
tmne nêbilcm,  Plantant  pa irai  le  mémoire 

é  vrhiu  L:  :on  lcr,om  qu'on  voit  desja 

ô  y  .  Rome  ie  chef  de  ccKcpomc  ronde, 

f«r  amtbileis  Etfeul  honte  autre  cité, 

frÀtuf$nert  me  cbtr  Dcsbôselpritsdas  latroupe  faconde 

r<,J;  Pour  auec  eux  viure  m'a  incité, 

•et-'  —  J^.*       '         Dotiene  crainsde  l'éfer  lamoriurc, 
Fî  tam  dente  miuns  x.     ......      A  ,        -  .  ,  ■ 

d  Atiopos  le  crechatit,  ny  les  ans, 

w#:               w,  ideftml'euuieufcbleflure, 

t.-'  ..    ;  O-  :  ::.cor,nyiapluy',ny  lesvéts, 

Vulcem  C--.&  dre-  O  Heris  cn'vn  doux  vers  m'étrelafies 

-.-    "•  J    -J  Pinçât/;                 lecuimedifac 

mUt<rf'  Milice                :,onoreilledélafîes, 

m  Et  qui  es  feule  icy  m'etemifant, 

ni  t  fi  Qui,le  po: û                .  r  fonde  fe  icue, 

/,';'                  ^        "  C-.                ^pondre  au  parler 

-i  .                     «     »  de  tes  doigts 

-,c  Neptun&  Nature  luy  no- 

r  #»  Dâs  le  go£er,la  parole  &la  voix, 

c,ou  la  harpe  de  Rome, 

w  En  nvhonorat  me  pnfe  pour  ion 

;is,fimÔTCttonre- 

bit  :Jiàztoy\ 


PE      (^HORACE     PL  ^g 

Les  louanges  de  Dr ufe.  Drufi  laudes. 


ODE    IIII. 


TE1  quelupiter  trouua, 
Lemeflagerdu  tonnerre, 
Duquel  la  foy  il  prouua, 
Contre  les  fils  de  la  terre. 


Et  qu'ignare  des  trauaux, 
Poufléd'vneieune  flamme, 
Sur  les  plus  hautains  coupeaux, 
Des  rents  il  iliiuit  la  trame. 


Et  de  fureur  fe  ruant, 
Dellus  mainte  graile  proye, 
Ses  ongles  euer  tuant, 
Les  Dragons  mefmefouldroye, 


Ou  comme  vn  cheureau  craintif, 
Arraché  de  la  mammcllc, 


QVàUm   m'inif- 
trum  fulmintë 
alitem- 
ent rex   deerum  re~ 
gnû  m  aueis  vagas 
V  ermïft  ye  Xpert  nsfi^ 

delem 
Iuppiter  in  Ganjme» 
de  fi  a  ho: 

ohm-  innentas ,  &> 
fatrius  virgo 
Kido  Liborum  protti 

lit  m fc mm 
VerniqueiAm  nitnhis 

remous, 
Infolitos  docuere  ni* 
fus 

Fenn patiente  imox 
tn  oudia 
Demi  fit  hoflem  vint- 

dus  impetus: 
Kimcm  rcluchnteis 

draconos 
Egit  amer  dafis9at^ 
pugna: 

Qualémne  Utis  ca- 
preapxfatis 
Ipteta ,  fuluç  matris 
ah  vbere 
N  ij 


4.     LIVRE      DES     O  D  1S 

Um  hfte  deLtttfitm   Sur  vn  herbage  attentif, 

i        J  T,.«,Ll.i   Lf II- 

leonem 


T  remble  à  la  face  cruelle 


Dente  nom  penturœ 

Vldlt 

Vider  e  P^œti  hcllà 

Drnfum  revente  rin-       T>\n  for  Lyon  carnacicr, 
ÀJ.r',.Cn    ,\<>t  LesRhoctei.ontTe    l^sarmes 

l,         j   n       DeDrulc,aiiLi  ionacie  , 
Mos    vnâe   acd»ctHS   ^es  coups,,  fesfceres  alarmes. 

perenne 
Ttntpus  ama7omafs 
cari 
X>ex*ras  teharmef, 

qnœrere dtjluL:  ,.    ,    .    _ 

-KT     r  -   c      o.  (le  ncdisd'ouelt  venu, 

niafed  diu,   -  Le  fer  aux  meurtres  chefnu, 

Zdteque  viclrices  ca,~  Parmy  les  troupes  félonnes. 

terux 
Confil'ijs  iuuenis  re- 

S  enfer  e  ,  juid  mens 

rUe,4Hidtndoles 
>-  ■    S     r    a      ri      „  Sçauoirtoutonne  peut  pas] 

penetr4Ubust  Par  Drule  ores  mile  à  bas 

JPoJfet,  qmd  yCHgufit  Peut.re douter  ù.  main  fort*. 

paternus 
Inpueros  animas  Ne 
rones. 

Fortes  cretntur  for» 
tihus:  cr  bonis 
Ejl  m  muencls  efl  m      »  L^^orts  engendrent  les  forts 
J  J    -     jjAueclaracefeicoule 

e^uis  pAtrum 


DE     (^HORACE 
„  La  vertu  du  perc,au  corps 
„  De  cil  qui  de  fon  fein  roule. 


Mais  l'induftric  depuis 
Ce  naturel  nous  renforce, 
Si  bonnes  m  ce  irs  tu  n'enfuis 
Tout  foudain  il  pert  fa  force. 


Combien  ô  Rome  tu  dois 
ANeron,Ie  feul  riuage 
De  Metaure,de  la  voix 
En  porte  le  tcfmoignage. 


Qui  ce  iour  nous  fait  reuoir, 
Le  triomphe  &  ia  victoire, 
Dcfllis  l'ennemy  pouuoir, 
Seul  furgeon  de  noftrc  gloire. 


D'HafSrubal  après  la  more, 
Heure ufe  fut  la  ieunefle, 


F  t.  $) 

nrrusmec  îmbellent 

ftrsces 
prtrenet tnt    aqniht 

Vtttrtna    fel  vitn 

ftomeuet  irfi.:r,;y 
Xecli  :■{  u r  eu  It u  ;  f  eCto - 

rtroborunt: 
Ftcttnque  defecere  m* 

res, 
Dedecorant  bene  na* 

tu  Culfé. 

Quià  debexs  o  %o- 

ma  Nerombus 
fefiis  Met  a  arum  fltt 

mèy  cr  F  a  fit  ub  al 
X>euu1tisicr  f  nicher 

fugatis 
/Ile  dtes  Zttio  ttnt* 

bris, 
Qui  primas  dm*  ri- 

fît  adorea. 
J)iras  per  vrbets  jî- 

fer  vt  Itdlas 
Cea  flamma  perte- 

dus  tvel  Etiras 
Ter  Siculas  eqmtauit 

vnd<ts: 

Peft   hoc  fècundts 

vfjae  Uboribus 
Xgmanj  pubes  créait: 

&*  ïmpio 

N  iij 


4.     LIVRE  DES     ODES 

raftdttpœnorHmtn-  Enguerre,&  vengeant  le  tort, 

multtt  Des  Dieux,chacun  les  redrefle. 

Fana    deos   balnert 

rettos: 

Dtxitque     tandem 

ferfidns  ^€nmbal\ 
Cerui  lu  forum  pr&-     Annibal  dit,mesamis, 

da  rapacium  TroP  d'hardieffe  nous  trompe, 

-ci  ù  Car  fuir  noz  ennemis 

Stfamnrvltr,,  q»°s  D<.uroiteftrenoftre  pompe. 

optmtis 
F  aller  e  ,  er  tjfngere 

eji  triumphi*s9 

Cens,  <ju<t  cremato 

fortïs  ah  ïlio 
Uftata  Tnfcis  dont-       La  Romaine  nation, 
•]      r  Par  tant  de  fl°ts  agitée, 

ribusjacra,  Apres  le  feu  d'Uion, 

JVatosjue     maturos*   Ores  fe  rend  indomtec. 

ejue  patres, 
Tertid.t     sAnfoniAi 

ad  vrbes, 

Paris  vt  dex  ton  fa 

btpennibus 
Ktgraferaafrondts      Com^™  chefnC  *U  fr°nt  tr<* 

in  Mgido  Coupé.reucft  fon  fueillage,. 

Fer  damna,per  c&-  Airoi  tant  plus  qu'on  l'aflàut, 

deis  ab  tpfo  Tant  Plus  ellc  a  de  courage. 

Ducit  opes^ammum* 

que  ferro. 

Non    Hjdra  fefto 

cor  pore Jirmior 
Vmci  deletem  creuit     L'Hydre  n'eft  plus  furieux 

in  Herculem:  Contre  Hercul'  qui  le  furmonte, 


DE      Q^  H  OR  A 

J^lonftre  aucun  rant  odieux, 
Au  foc  le  Colche  ne  domte. 


Hors  de  l'abifme  des  eaux, 
Drufe  fort  plus  remarquable. 
Par  mille  diuers  trauaux, 
Sa  force  il  rend  indomptable. 


le  n enuoyray  mefTagers- 
Dans  le  grand  mur  de  Carthage 
Puis  qu'Hafdrubel  des  premiers 
Eft  bronché  dans  le  carnage, 


Que  ne  peuuent  les  eiFor  ts 
De  Claude,que  lupin  guide, 
Ou  fes  conieils  fî  accorts 
Dans  vne  guerre  homicide? 


CE     I  I.  IOO 

Monfimm  vefummi 
fereColchi 

Mains  ,  EchioniA  ve 
Theb*. 

Merfes     profundo, 
pulchrioreuenit. 

Luttere,  multa  pro- 
met integrum 

Cum  Uude  vittorem, 
geretque 

Pralia  con'mgihiis  h 
quend<t% 

Curthagmi  Um  non 
ego  n  un  ci  os 

Mittamftèperlos.  oc 
cid^ôccidit., 

Sfcsomms,  er  fortt* 
na  mftri 

NQtmmsyHafdrubt» 
le  interempto. 
JSTtl  CUtidt*  no  effi 
t      dent  m  a  nus: 

()j4dsçr  benignonn 
trnne  luppiter 

Défendit  &  car*  fu- 
gaces 

Expedtwf  per  4 eut 'a 
btlla. 


N  uij 


*.   IIVRE     DES     ODES 


Ad  Auguftum,  A  AVGVSTE. 

t>-  •         "r  Qutlremcnnehien-toflkFome^ 

Dmtiusintranfma-     ^~  -*        ™f< 


rmis    prouincns  ODE   v. 
morantem. 


D,      .  D  Omul  qm  as  prins  des  Dieux, 

1ms  orîe  bonis,  XXTanaifTancchorsdefes  lieux, 

optime  Runule  Par  troP  long  temps  tu  feiournes, 

Cujfêsrentïs,  ahes  ia  ?isrcomT tu  as promis, 

JP       ]•  AuSenat,atesamis, 

^uaKomc  en  bref  tu  retournes. 
Maturum     redit  ttm 

poliiotas  patrum 
Sanclo  conciliiio  9rc- 
fc  Tais  toft  renoir  à  nos  yeux. 

T  j  i      *  Ton  cler  Soleil  gracieux, 

Lucem  redde    Tua  o„p  i„  r  -   6         p 

j      |  .  QH? le  beau  printemps  efface, 

<i/* a;  6o/;e  patriœ:  Soudain  que  nous  le  voyons, 

Inflar  veris  enim  vul  Nous  admirons  les  rayons, 

tus  vbi  tuits  DePhœbuspainctsfurtafacc. 
i/Cffnlfii  popnlojgra* 

tior  itdies  y 
Et  foies  melius  nitent 

Ft  mater  iuttenum,  rC°mmz  vnZephir'feioiiant 

.,  EnlairJ'ondefecodant, 

aiiem  notits  iimido  Ayant  dVne  haleine  forte, 

F Utu  Carp.ithij  iras  Quclqu:  ieane  enfant  au  bore 

maris  ozquora  Rauy,  ou  le  fablon  dort, 

Cuntlantemfpatio  la  Sa  mcr?  on  voit  dem?  mortc 


vins  annno 


Vhl'ct  detinet  k  do* 

moy 

Vous,  imnémqut       Pa'fiçr«&  par  vœux, 
^      AVO    l  l        Deflus  le  flot  efeumeux, 

O-  precibvis  vocaty 


DE     QyHORA 
Qujîn  &  maifon  le  rapelle, 
Ainfi  de  Cefar  reuoir, 
Chafcun  d'vn  loyalieuoîr, 
Vn  mefmc  cfguillon  poinctelle, 


Carlebœufeftafîeuré 
Deffouz  le  Ciel  azuré 
Du  front  tirant  fa  charrue; 
Cerés  nous  dore  le  champs: 
Aux  eaux  flottent  les  marchands, 
Sur  la  fo y  nul  ne  férue. 


Or'I'amoureufe  poifon. 
N'infecte  aucune  maifon. 
De  noz  Roys  la  loy  propice, 
Pour  garder  l'honefteté, 
En  fa  force,  a  fur  monté 
D  adultère  l'hydeux  yice. 


Qin  craindra  les  foibles  coups 
Des  Parthes,ou  le  courroux, 
Ou  la  cholere  du  Scyteî 
Ayant  Ceiàr  en  fanté 
QuHè  verra  tourmenté 
Parles  armes  qu'on  exiteî    v 


Chacun  employé  le  iour, 
Des  rignes  au  doux  feiour, 


CE      F  L.  IO 

Cttruo  ntc  fdcUmlit- 

tore  dimonet: 
Sic  defiderus  ithdflde- 

libus 
£hid&rit  pdtrid  Cdfii* 
rem. 

Tutus  Los  etemm  m 
ra,  perambulati 
Nutrit  ruT*  Ctrcs,dl 

mdque  Fdnftitat. 
Pacdtum  volttant  per 

mare  ndtnt*. 
Cuîpan  menttjidês% 
NhZ'is  pjliiu'tttrcaftd 

domus  i.  m 
Mo  s  cr  Ux  muculo- 
cdomwtnefdS; 
Zéttidentuijtmilîpro* 

le  pH?r~:,£ 
C»lf4mfm»d  fitmrt 

cornes. 
QnsPdrihnfdAkdn 
qiûsgelM  Scythe} 
QmGcrmdntd,  quos 

horrida  fâftêrk 
FœtitSyWcdwM  Cœfd 

requis  fera 
Bellum  caret  tberidï 
Conclu- qwf que  die 
cohbus  tn  fitist 
Et  vitem  viindsdtt- 
cit  dd  débites. 


4.    LIVRE     DES     ODES 

ffine  ad  vinx  redit  De  maint  raifin  on  accable 

;   .        .       #,  L'orme  vefue, ou  le  peuplier. 

^riw:^4/rfrii  On  veut  ton  nom  publier 

Te    menfis    adhibst  paryne  féconde  table. 

de  u  m 

Te  multa  prece ,  te 

profhjuiturmero  Qn  ^^  d>n  ^^ 

DijfHj  o  patens:cr  la  De  vin  vieux  &  non  COmmun, 

ribili  tuum  Et  d'vne  faincte  requefte 

Mifcet    numen^vti  Chacun  le  veut  tout  ainfi 

Z.    Am*—ia     ■  Que  la  Grèce  auoitloucy 

GraUa  Caftons,  f?Herclir  CC1IK  d- vne  conquefte. 
Et  mxgm  memor  Her 

cuits. 

Zonras   6    vtinam  M  ._         __    ' 

j  ô  /        >   •  Plaife  aux Dieux'braue  guerrier) 

At*  bonefmas  ^  as  au  ftont  le  ^  5 

Pw/?e/  HeJpiriA  ,  Ai-  q^  l'Italie  tu  ranges, 

f/w«/  integro  On  te  pry  foir  &  matin, 

j£ft'  W4«è  <to  ifo /m»  Bri,der  lc  Peuple  mutin, 

,  Et  les  nations  cftranses. 

viudi  ° 

Cum  fol  Ocednofu- 
beft. 

^/Cïhonneur  d'^Apollon  (y  Diane. 
Jjain  ApoIlincm& 

Dianan  carmen  Chanfon  pour  la  fefte  du  iour 

feculare.  des  fîecles. 

Wuç  que»*  frôles  V   ' 

XJKicbta  magn*  TTjHctbus  four  lequel  trefbucha 

Tindicem  UnguayTi-  J[   De  Niobe  la  n'ere  race: 

tjescue  raptor  Et  Tltius  delîus la  Placc 

Stnfit,  cr  Trou  pro-  D'vn  cou^  aPcfan^  broncha* 

pè  viclor  ait  a 
F  ht  h  ius  Achille  s. 


DE     (^HORACE 

Àchirieplas  braue  de  tous, 
A  toy  n'eft  eigal,bicn  qu  il  porte 
Au  front  d'vne  tour  haute  &  forte, 
Le  triumphe  après  mille  coupî. 


Comme  vn  pin  après  le  trenchant, 
Ou  le  Cypre's  qu'Eure  déterre, 
Parvn  bruit  dem>  la  terre, 
Tout  ainfi  fut-il  treibuchant, 


S'il  eut  d'auantage  yefcu 
(Pour  rendre  fa  main  domptereiTe) 
Par  vne  fiction  traiftreife, 
Iamais  il  n'euft  Troye  veincu. 


Mais  eftant  chargé  d'vn  harnoîs, 
Apertement  luy  eut  fait  guerre, 
A  l'égu  que  fa  dextre  enferre, 
Il  eut  tout  réduit  fous  fes  loix. 


Si  Venus  au  diuin  regard, 
N'eut  obtenu  par  fa  requefte; 


ri.  ici 

Cdter'is  maior ,  ubi 

miles  impari 
F  lit  us  quamuis  The- 

tidos  marina 
Dardants       turreis 

qudterét  tremenda 

Cufpidepugndx. 
lïïc ,   mordaci  velut 

iBd  ferro 
pinus ,  dut  impulfd 

cuprejfus  Euro 
Procidit  lato,  pofuit- 

que  collum 

Pulure  Tttiicro. 
lâc  non  indu, fus  c~ 

quo  Mineruœ 
Sdcrd  menttto  }  mule 

feridtos- 
Trods^Utam  Pria- 

ml  choras 
Faileret  auLm: 
Sed  palàm  c&pns  grd 

ws,heunefas,hei* 
Kefcios  fan    pueros 

^/Cchiuis 
Vrtret  fl^mmis  etiam 

Idtcnteis 
Mdtristniluo: 
Nitun  vittHSypene- 

risqnegra  & 
yoabus  dtuûm  fdter 

anuHtffet 


4«  ITVRE    DE*    ODES 

Zjlus  u/tentA  çeio-  Que  Paris  ayant  la  conquefte, \4 
re  dttttos  Lc  f  eroit  courir  d>n  ûea  dard. 

sAlite  m  ht  os. 

Dottor  drgtit*  fidi- 

cemrLk*  Phœkus  le  plus braue  forment, 

Phœbe,  qui  Xctntho  Qin  de  ton  chef  la  treiTe  blonde, 

Uuas  amne  crin-  V as  lauer  dans  vne  claire  onde, 

eiSf  Deffends  des  Poètes  l'honneur. 

DAnnid  de fe  de  de  cas 
Camœndt 

Leuts  ^t<ryïeut 
Spiritu  phœbns  m*.       Phœbus  alume  mes  efprits: 
hiphabus  artem       En  vers  i'ay  Phœbus  pour  mon  mai- 

C&rminisyncmtnqne  T.  c  .    f*re> 

;    ;         ..  l        Il  fait  par  tout  ma  voix  cognoiftre 

fcdttfoeu.     ^  Guidant  ma  plume  &  mes  eferits. 

Virgimtm      primd, 

pierique  claris 

Patrihus  orti, 

DelneruteL  ded,fu- 

o  ToypucellejOnieune  garçon, 

lynUSït?  cenios,co-    Qiu  Diane  auez  pour  tutrice, 

hihentts  arctt,  Qui  da.  de  daas  fon  précipice 

Zeslium  ferudte  pe-   La  biche,efcoutés  ma  chanfon. 

dem}meicfue 
Pcllicis  ittum: 
F^ite  Lzt  on  &  puerum 

canentes, 
%he  crefeeutern  face      Ma  lyre  chante  de  fa  voi* 

Nocïilucam,  Apollon  le  fiiz  de  Latone, 

-,    /1  r  La  nuit  renaiflante  elle  entonne 

r,,fp*-*m   pngum,   (^1« façons g^&kf^ 

celer  emque  prônes 

Voluer  e  mcnfeis. 


D  E 


Neftant  ia  plus  à  marier, 
Tu  diras  i'ay  chanté  d'Horace, 
Les  vers  embellys  d'vne  giace, 
Qujl  feu  naiftre  de  fon  gozier, 


Q^    HORACE       EL.  IOl 

Nupta  iam  diccs,cg9 
dus  amicum 

Seculofefias  referen- 
tcluces, 

^eddtdi  carmen  do  ci 
Us  moderum 
Vatis  HoratL 


A    LVCIVS    MAVLÎVS 

Torquac. 

guepuis  yu  il  faut  mourir  vn  iour,  Ad  Torquatum,no- 
"~ H  faut j?afer  cefievie lojeu*  tans  per  verni  té 

jement.  poris  deferiptio 

ncm  rerum  om- 
nium uicifsitudi- 
ncm. 

DU 


ODE    VU. 
rOicy  venir  la  beauté  prïntanie- 


sgere  mues: 

r       ;  ô 

récitant  um 


igr* 


mm  a 


camp 


ism 


V 

Et  les  neiges  f'en  vont, 
L'arbre  prenant  ia  perruque  premiè- 
re, 
S'en  ombrage  le  front. 
La  terre  aufîi  les  iayfbns  ores  chan' 

gc> 
Et  des  eaux  le  grand  corps, 
A  la  douceur  des  moy s  deicroit>fe  ma 
ge 
HabandonnaLt  Ces  bords, 
Aux  iou*  s  dorés  l'vne  de  trois  Cha-  Gratta    cnm  Kjm- 

pbis  geminisquefo» 
roribus  audet 
Vucere  nuda  ch*~ 


^/Crhoribusque  corn*, 
Mutât  terra    vices: 
ty*  decrefeetta  ri- 
pas 

FÏumina  p rat  cré- 
ant. 


Prend  du  troupeau  Nymphal. 
La  blanche  main,&  Ces  deux  Sœurs 
cflires 
Vafecoiiantaubal.  ros. 

N^ttendsricnplusquelamortcncc  [mmorlal:a  ne  [hères 

monde  *     , 

Car  le  cercle  des  ans  momt  *™*>^  *lZ 

Etdes  fayfons  la  courfe  vagabonde  mum 

Nous  le  monitre,&  le  temps.  Querapit  bor*i  die, 


4.    I  IVRE     DÉS     ODES 
Fripera  mitefcittZe-  Audouxibufrktd'vnZephirft  froi- 

/    .,.    ...  *»«..*»  ~£.m  Laeeleeado  ;cit:  [dure 

fbjnr.ve*#mi4m   Le  printcinp*  fait  de  VI  lié  la  verdure 

Intenturajimnl  Etfes  lours  racourfa, 

Pomifér^futumn9  fiti  Corne  l'Automne  etlargit  les  richefTes 

ces  effiidenr.Crmox  E*  &]  fj u^'  doucereux, 

S  *•  Puis  tout  ioudai  reuiénet  lcsparelles 

*rum*rccurr#mers.  D'vnhmer  langoureux. 

Dana  ta  me  celeres  re  Mais  le  malheur  de  ccft  aille  cômunc 
tarât  cœlcjîta  Lun<t\  Eft  remis  par  le  cours 

Kosvlt  decidimus  Cent  fois  dmers  delà  vagante  Lune 
\  Comme  elle  laicl  les  tours. 

£uo  fius^neas^uo  Toimours  ie  téps  leuiêt  &  fe  rappelle 

Tnll'diueSjCr  Ane9,  Tel  comme  il  a  cfté, 

Tulms  çr  vmbra,  Lors  q  la  mort  au  tôbeau  no9  appelle 
r  mU6  Nous  ayant  furmonté 

-        -  .'  t..  -w  Du  melme  dard  qu'vn^né  pitoyable 

Qjusjat,  an  adt/ciat  Vn Tunc  nche>  ou  bien 

hoàiern*  crajhna,     VnAnc'dc  no*ce  nefl  q  cédre  ou  fable 
rumtn£  Vn  ombre,moms  que  rien, 

i.               W,  a,**.',^  ,,Quieit  certaine  les  Dieux  qu'on  a- 

T empota,  V M  uperi}  ',v<-_          .         1J    r-       i     rj 

%'        XJ    j      r  „  Seleuantduiomeil     [dore, 

Cuctaman  aHidatJH  ^  Luy^mettrôtreuoir  la  belle  Aurore 

trient  hareâis3amtco  Et  le  naiiîant  Soleil? 

%u<ededeiis  ammo.  Cil  de  ton  bien  qui  prédra  l'héritage 

t>r;       ,       •/,.-.    „,  Ne  pourra  i'eiîouir 

Cu  femel  occident  ci  Dc  ceqU^  fur  tes  maux  l'aduatage 

de  îetfledid*  Mmos  Tu  a's  voulu  iouir> 

Fccentarbltria:  Corne  vne  fois  de  la  Parque  indôtable 

KonTorcjuate  venus,  Ayant  ilmty  l'effort 

/    -.i-°    -  Tu  t'en  iras  de  r©rc  inexorable 

no  tefacudiajio  te  ParoiftrC  fur  le  bort. 

Hejrituetpietas.  Nv  les  beaux  motz  (Torquat)  de  ta 

Infirnis  nea  emm  te-  'Ton  fang,ny  ta  yertu/  [facode 

nebns  Diana  Pudicu  Ne  te  mettrôt  hors  la  folle  profonde 

.,              .  I    ,    -  Par  lamortabbatu. 

Libérât  Hiffoljtu:  ^^  en  yam  ^  ks  £nfers  HvpoIitc 

A"f  c  lethaa  valet  The  Voulut  faire  quitter, 

["us  ahrupere  chars   Comme  la  mort  pirithoùs  inuite, 
r.ncnUTmtkço.  Il  nepewreuiter. 


BE     Q^    HORACE       EL.  IO4 

A    ME  R  c  v  R  £  Ad  MercuriÛCen- 

Ccnformc.  fonnum, 

£ue  le  vr<tj  moyen  pour  fe  rendre  Nihil  cfrCjquodho 

immortel  ceft  Lpïéjte  mines  magis  im- 

ODE   VIII.  mortaleisredde- 

re  pofsit  ,  quàm 

IE  Toudroisfmon  Mercur)  donner  a  carnûna 
ceux  que  i'ayme, 

Quelque  p  relent,  quelque  offre, ou  J^Onarem pxtcr**y 

bien  quelque  moy-mcfme,  \_J  gr4tap*e  com- 

Quelques  rares  vaiifr  aux,quelques  ri~  m9({ts 

ches  pourtraits,  r  .            .          r 

Da*s  l'airain  bien  profond  ,  grauez  Cenfonne  tneis  ardfi 

de  mille  traits,  ddlibns: 

Je  leur   don'rois  encor  youlontiers  ponarem  trlpodas , 

quelque  table.  prtmiafortium 

Des  Gravez  le  loyer  ,&  la  plus  re-  *  ■          J 

marquable  Graiorut»  :  neque  t* 

Tuprendrois  de  ma  main ,  fi  i'auois  pefsima  munerum 

ces  beaux  arts  Ferres  :  diuite  me  Cet" 

DePharrafie  ou  bien,  de  Scope  plus  llcet  artium, 

brar-ards,  1    r 

I/vn  d'vii  doéte  cifeau  animant  yn  Q™  ^Parrh^us 

blanc  marbre  protultt,at*t  ScopM 

Lautre  tirant  au  vif,d  vn  pinceau ,  ou  fficfdxo,  liquiâîs  il- 

■„     c    T2**ï                          .,.  lecolonhus 

Vne  ro;clt,vnmôt,vn  pavsau  milieu  „  •                 j 

D\n  tableau  coloré  ,  ou  vn  homme,  s*Urs  mmc  >»mnem 

ou  vn  Dieu.  ponere,nunc  deum. 

Mais  ie  n'ay  tel  pouuoir  ,  ma  force  sed  non  hàtcmihivts 

elf  trop  d.rbik,  ■      _  nontibitthum 

Tu  ne  cerchesauiTi  chofe  tat  inutile,  „       n               •          » 

Ton  tfprit  Oefiottit,*  prend  plus  toft  *£s  efl.»iUt  4mmUS  de 

plaiiîr  Uciatitm  egens. 

Au  doux  luccre  d'vn  vers.  Vn  vers  ie  Gdiides   carminibits, 

peuxcnoifir          ^  carmma   pojpumus 

Pour  t'en  faire  p:elant,iay  la  Mule  l        • 

commode  ^Mre ,  o~>  prêt  mm 

Et  fafain&e  fureur  pour  te  ioiier  yn  dicere  muueri. 
Ode. 


4»    LIVRE     DES     ODES 

Non  incifa  notis  mur      ^cs  maibres  cifclés  qui  portent"  fur 

mord  publias,         T.       ^  front, 
p  „        \    ■   A        '       Lame  de  tant  d'Héros  après  la  mort. 

ttt<iH*ftmiuyyer  nefont 

'vit a  redit  bénis  Bruire  plus    hautement ,  ou  courir 

fofi  morttm  ducibus:  leurs  louanges 

non  celetesfuza  Sur  les  bords  plus  loingtains  des  na- 

L,-  •  d                     /-  tions  effranges, 

Zetecuqve  retrorfnm  (^ies  neuf  Soeurs  nous  vont  au  mo- 

^innibdlis  mina,  de  eternifant. 
Kon  in  ce dia  C  art  ha- 

ginis  impia9  »  L'honneur  de  tes  beaux  faits  ,cfc 

*i*,4ui  domiU  no-        '        f  toI?beaau  ©&»*> 

7    »      .- .  „  Si  quelque  docte  elcnpt,  ne  te  tait 

menab^frtc*     _  toufiours  Ymrc. 

Lucratns  redi/t?clan-  „  D'vric  voix  immortclle,&d'aage  en 

*j  indicant  aage  iuyure, 

H  «i» ,  ««m*  C4/4-   Q^cut  R°™!'atccndu  ça  bas  de  glo- 

,         •       7  rieuxî 

btç  Pieridesweque  si  dans  l'obfcure  nuit  le  fïlenceenui- 
Si  chdrtœfilcat^quod  eux 

benefeceris  L)e  fes  martiaux  faits ,  eulTe  eftaint  la 

Mercedetuleris.Ouid  c  mémoire, 

..  *^       Son  immortel  renom,  &fonloz,&  fa 

foret  lit*,  gIoire? 

Manorùsque  puer  ,fi 

taciturnitas  La  vertu,lafaueur,  &laMufe&les 

obfiaret  meritis  intti  vcrs 

dia  Romtilfi  Hols  lc  lac  .St7Sicux  font  Ylurc  en 

^  •■    /7  1  vniuers 

Ereptnm  Stjgijsflu-  ^acide  vaillant,laMufc fait  que  Thô 

aibuslty£acum  me, 

rlrtus^crfduor ,  C^  DiSnc  de  quelque  honneur,par  lc  mo 

;  v.  .       -  de  on  renomme, 

//«£«4    £.<»»«»».     -  mer   de  kmott'    u  furieux 

Vdtum  dtHitWHscon»  aifaut 

Cecratinfulis.  Heureux  elle  le  met  furies  Cieux^au 

p'ignum  Uiule  vkW  plus  haut. 

Mnfd  veut  mon:    CœloMuft  beat, 

Hercul* 


DE     Q^  H  O  *.  A  C  E       F  t.  IO5 

Hercuf ayant  ainfi  fin  y  mainte  en-  fic  /0uis  intereft 

trcprifc  0/tf4f/'j  W/J  /W/- 

Entre  les  Dieix  a  table  a  la  grad  mal-  J            *-..:/ 

feaflïfc.  ger  Hercules. 

Laftre  cler  reluyfant  deTindaridc  en  CUtrum    Tjndarid* 

cor*  y^</«  j  4 &  in f  mis 

Des  flots  titans  la  nef  luy  defcouute  ^u^  enftut ^uo^ 

Liber  aufïi  monta  par  vn  versdansla  nbusrates. 

voûte  Ornatus  viridi  tem* 

Des  celeftes  maifons ,  dont  noz  voix  ^4  pampino 

v.      -a   ilcCA°T      <          u   ~    r  Uher  voubonosdn- 

It  guide  noz  deilams  a  vne  hcitteufe  ... 

iin  citadexitHS, 
Ses  temples  enfueillez  d'vn  pampre 
arme-raizin. 


A  LOLLY.  Ad  M.  Lollium,af- 

firmans  immorta 
jjyue  parie  moyen  de  fonœuure  po'è-         lia  fore  fua. 
tique  il  v'tura  au  monde  eter-  feripta. 

nellement. 

NE  forte   credds 
tnterii tira  que 
"\TEpenles  point  qu'rn  îour  mes   T       >  r        .--■•* 
PV     r  r-  Longe  fonanie  natta 

Que  fur  la  mieux  difante  corde  <*«  ^"fidum, 

Démon  Luth  fredonnant  i'accorde     Non  ante  vulgatas 
PuuTent  forcir  de  l'vniuers.  per  ^t^ 

Verha  Uquorfocian- 

da  chordts, 
N on,  fi pr tordes  Mo- 
rs r  •  1        :  n'tHS  t€mt 
Bien  qu'Homère  foit  le  vainqueur     r    1  •    rr  „• 

r  Ir  orrmier  J,c  fto«  Portes  S'«"s  HmtrHSfm- 


Et  le  premier  des  Grecs  Poètes 


dttricx  latent^ 
Q 


4.    LIVRE      DIS     ODES 

Cdtque  O*  sAlcù  nu    ^liIIe  &  m'Uc  autres  do&es  teles 
_„,        -  Ne  perdent  partant  leur  honneur. 

S tefit borique  grattes 

Camœn*. 
Kecyjî  qmà  oltm  Ité' 

fit  ^£nAcreony 
Delemt    <etjsff>ir4t       Cequ'Anacrcon  a  chante, 

aàhtu  4Wr,  Jg1  ™cor\la  mefme  eftincclle 

•  r-    D'Amour  ça  bas  cft  éternelle 
r/iM^M  ««mim/Û    Qo>3a?rlon  du poulce  enfanta 

calores 
M&Ud  fidibus  futU 

u. 

NonfîU  comptos  ar+ 

fit  adnltcri  . 

-  Helainen'a  pas  feulement 

W,»^^    Voyant  ou  la  dorée  tr^' 

vejtibus  ilhtHm         De  Paris,  l'orgueil, la  nehefle, 
Llirdta ,  regaleisqne   Efprouuc  l'amoureux  tourrnenc, 

çuU»s3 
£f  comités  ,  ffehne 

Lac<ena. 

Primi/ue  Tencer  te 

U  Crdonio  T  Tc""c  n'a  dcfcoch^premic* 

.      <     _  r      Le  vol  d  vnc  empennée  flèche. 

Zirexit  *rcu:nonfe-   IlIion  fouftint  j^  ^g 

met  lltos  Sthenellc  ne  fut  feul  guerrier' 

yexAtA:  nmpugna.- 

u'it  ingens 
jâomenensi  Stheneluf 

ne  foins, 
Dicenâa  Mujis  fret-      En  vers  on  chante  maint  hazard 

liainen  ferox  De  gucrre>  & la  main  Hcftore© 

'a  1  «  •     Se  yeit  de  fon  fane  colorcc 

Hector,  vil  acer  Det-  & 


fhibns  g 


rtuets 


*>E    Q^   HORACE 
-Suvuant  de  l'amour  le  bel  art 


Maints  portèrent  le  vert  rameau, 
Qui  font  dans  lctcrncl  fîlence, 
N'ayants  perfonne  qui  f'aduance, 
Pour  les  affranchir  du  tombeau. 


,,  Peu  différent e'eft  la  vertu 
,,  Du  vice, quand  elle  eft  cachée, 
De  l'Orc'  ta  mémoire  arrachée. 
Tu  viuras  d'hoancurs  reueftu. 


Car  L  olly,ton  cfgual  efprit, 
Qui_  reçoit  à  gré  toute  chofe, 
Comme  le  Ciel  d'en  haut  difpofe, 
Ta  l'vn  des  immortels  eferit. 


De  l'auarice  punifleur, 
Qui  «ontemnes,&  ne  tiens  compte, 
De  la  richefle  q,ui  tout  domfte, 


F  i;  10S 

Excepit  itlui  po  pu- 

Mets 
Conlugibus  ,  puerts- 

yue  primus. 
Vixere  fortes  ante 

^f^Amtmnontt 
Mnitufed  emnes  iïï*- 

crjmabdes 
Prgentur  >  ignotiqu-e 

Unga 

NoBe  :   carent  qma 

j. 

va  tefacro 
P4ul(4mfèpHlu  dip 

tut  inertid 
Cœlat*   virtns  ,  non 

<go  te  mets 
Chartis     immatunt 

Çiieho, 
Totne  tuos  patiar  U~ 

h  or  es 

Jnpunè  LoUi  carpe^ 

re  limàas 
obliuiones  efl  animas 

ttbty 
Zeramque  prndens, 

Cr/eeundts 
Temporihus  ,   dnb'tjs 

que  rettws 

Vmdex  aturœfrau- 

dis3cr  abjtmens 
J)ucentis  ad  Je  cunc» 

tapeennid, 

0  ij 


4«      I-  1  ▼  R  E      DBS      ODES 

Confultjne  non  vniws 
a»m: 

Sed  quoti es  bonus >a,t-      _  *-     ,    ': 

"    ri  Du  public  tant  que  la  rertu, 

cjuefidus  Mettant  deuant  la  chofe  rrile, 

Judex  honeflum  pTÂ-    Tu  voudras  mourir  pour  la  Tille, 

tulit  vt'rtty<cr  N'cltant  d  aucnn  don  abbatu. 

p^iecit  alto  dona  nt~ 

etntium 
mltu  çrper  objldti- 

teis  cdterua.s 
Exphcmt  fna  viBor 

arma        „.j     ,  Tu  ne  diras  c'il  glorieux, 

Non      poftdentem   ç^?OViT  prove  àl  or  f2b2Bdonne, 

mulfa^vocatieris       Mieux  à  celluy  ce  nom  ion  donne, 
XtÏÏe  bt.tr  um  :  rc&M  Qvd^it  vfer  du  don  des  Dieux. 

ccaiptt 
Nomen  beati^m  deo 

rum 
Maneribits  fapienfer 

vti 

mmmjui     cdUt      Et  aymat  viurc  pauurcmcnt) 

pAUpcnem  paît,        ^  craint  plus  enr  vn  mortel  fupliçç, 
T'ciUî^ae  letho  R>tgi-   Ne  fe  donner  en  fàcrifîcc, 

Ùum  Umet:      '         Pour  la  patrie  prompeement. 
Non  ille  pro  charis  4- 

vnlcis 
Jfiii  patrU  timidus 

paire. 


DE       Q^HORÀCIFI.  IO7 

ejr  encre  tnmXf  dvieir*  le  dme  &  doni$  ^ 

temps  <j»  elle  fle>nr4  V  nétisfid aliqu*, 

«•«^«rw/titrr.  doturpemfutu- 

ODE    X.  rum- 

^ Cruel  Ligurin  qui  de  Venus  en-  f^Crttfolis  ddhuc 

Portes  les  Dcit£  f-bieô  de  ta  fiché,  ^  f  «^  ** 

Comme  m  iour  tu  Terras  vn  pluma-  nenbns  foten*,  ^ 

gearrefte,  Înfper4t4    tH<€    eu  m 

Sur  l'orgueil  de  ton  taint  où  fc  mire  veniet  pîun%4  fuper 

Laurorc.  */> 

Et  que  maint  crcfpillon  qui  tô"  chef  K*if**  nunc  h:tmt- 
tant  honore.  ris  inmliténttdeci- 

S'efpanchant  fur  le  doz  comme  v n  ra       forint  corn* . 

S'abatrapC,a>ue>  qu'vnoalem-  ^ncÇrfuicoUrefi 

trom-té  pttntce*  flore  prier 

ViÉdra  terni:  LœîUeC  qui  tes  ioacsde  rtfd, 

corc'  Mutatus  ligttrinum 

~  -  „  r  •  1       1  ■        l*  faeiem  verterit 

De  ton  printemps  cent  fois  les  plai-       ,  .J.   . 

firs en  voyant  hijpiiam: 

Dans  rn  miroir  (  Heia>!tu  diras  ,  lar-  Vices  ,  Heu  (  quoties 
moyant)  tefpecttlo    videris 

Quel  fuis  ie  maintenant  î  quelle  face       Atemm) 

ay-ieprifeî  -         . 

Qha  mens+ejt  hodie, 

Que  n'eus  ie  ainfï  le  taint(plié  dâs  le       eur  eadem  no  puero 
~  berceau)  fafa 

Ou  pourquornereuientorcs  tout  de   «/1        /  •     •    • 

*       nouueau,  Fel  curhis  tnimts  m 

Le  regard  enfantin  dont  Venus  fat       colume:  non  rede+> 
furprife?  unt  gen<t\ 

O   iijr 


4.    IIVRE  DES     ODfiS 

A   PHILIDE. 

AdPhyllidem,  in  ,      . 

uitans  cam  ad  1«  *•"«"»'  *  f™  chaluy  grtnb 
titiam    conuiuii        <>>ere  autour  de  U  mtffance 
exhibcndi  natali  de  fin  Mécènes. 

Mecœnatis.  QDE    XI 

ESt    mihi    nonum  yAy  vn  muy  plain  de  bon  rin, 
fuperantis  annu>   \  Que  dés  neuf  fucilles  ie  garde, 
Pk»«x  ^lbani  €4-   ra^Philide.cn  mon  Iardin, 

ifcr.ejî  »  hort.         Vncieuneircnûgnaxda 
p /?;//*  nettendtis  dpi 
nm  coronis 
Efi  heâerd  vis 
Mulra,  quacnneUre     DcLicrre>furIefront 

ligAtafulges:  pour  ceindre  ta  foyc  blonde, 

Fjdet  argent»  donms:   Mes  Iembris  de  mefme  font 

art  caftis  Reluifants,que  l'oeil  du  monde. 

VinÛ*  verhenii,  auet 
immddt9 
Spargier  dgno. 

Cuncla  feftmtt  m<i- 

, .  L«^  *>~  «  IL*,  A  ce  feitin  tout  chacun 

Curfitant  ntifta  pue-   c«eft  apareil  non  commua 

ris  puelU-  De  fon  odeur  fend  la  nue, 

Sordidumfîamma  trt 
pidant rotantes 
Verticefumum. 
yt  tamen  noris ,  qui 

hus  aduoeeris  Mais  tudoisfçauoir  pourquoj 

Gaudf/Syldus  tibifut  le  tinuite  à  cefte  fefte: 
AP-cndœ: 


D  1     Q^    HORA 
Ceflà  celle  fin  qu'auec  moy 
A  célébrer  tu  faprcfte. 


Ce  faindt  iour  qui  du  Ciel  luit 
le  l'ay  en  grand'  reucrence, 
Dont  mon  Mecenas  conduit 
Au  monde  frint  fa  naidànce, 


Teleph*  ta  youlois  pour  tien, 
Mai^  U  fait  autreMailtreiTc 
Q^ii  de  l'amoureux  lien 
luy  fait  fentir  la  rudefie, 


Phacton  moaftre  combien 
Il  nuit  de  trop  entreprendre, 
Le  chenal  Pegaiîen 
Nous  le  fait  encor'  apprendre, 


Eiperant  plus  qu'il  ne  faut 
(DeciFc  qui  me  furmontes) 
Prends  toy  garde  que  trop  haut 
Arrog*nte,tu  ne  montes. 


CE       JU  10S 

Qui  dtes  menfem  Ff 
nerts  marin* 
Fmdit  iXprilcm: 
Jure    fùUnnts    mibi 

fanft torque 
penè  nataU  proprio, 

qmâexhiic 
Zttct  Mecœnas  meus, 

affinent  a  s 

Ordittdt  annss. 
Telepbum  ,  qutm  f* 

petis.eceupattitj 
Non  tttdforUs  ittuene 

pneHa 
&iues,0*  Ufciudje- 

netqutgrata 
Comptât  vinftum. 
Terrtt  ambuflu*  Fbâl 

thon  auaras 
Spes  y  &*  extmplum- 

graae  prdbtt  des 
Pegaf**,  terrenttm  el 

eéptùemgrauatHs 

Behrophntem. 
Stmper  vt  te  dignd 

JeqttdrtiO*  vitra 
$ukm  lutt  fperârty 

nef  as  pHtanâo, 
pifparem  vîtes  ,  âge 

iammeorum 
Finis  amorum, 
O  iiij 


4.     IIVRE       DES     0DE5 

2fo  en\m  poflhac  aha 

Arme  ta  voix  de  mes  chant? 
Txmina)c9ndifce  mo   Yx  d'vn  doux  gozier  les  tonne 

dos  amanâa  De  tes  maux  les  fi;rs  trenchans 

yeceques  reddas.mi-  Hz  adoucir ont(mignoae). 
nucnr.ir  atrœ 
Carminé  cura. 

AdVirgiiiumnego  A    VIRGILE, 

tiatorem ,  inui-  .... 

tans  eara  ad  con  -  ll  deJcrtt  U  ™mi  ** 

uiuia^ucdtem-  Printemps. 

pora  veris  fîtim 
adduxerint.  ODE   XII. 


Ïj€m  verts  comités,   __  ^ 
-  :    M?  Printemps  les  portillons, 
1«*mm  tempérât,   JJDe  k  mef  ^  J^^ 

ïtnf  tUant  4mm a  lin-  £t  Ton  fier  oraige  appaifent, 
te  a  Thracw.  Par  vn  Zephir'  doux-fifflant, 

Iam  nec  prata  rlnt,  1  °Tnt  *a  voiic  ?u  port  foufflant: 
n r    -  a  *  Et  IesHeuuesierapaifent, 

nec  jluutj  Jhepunt  r  ' 

Hybernx  niuetnrgi- 
dix 

Withtmfonit ,  Itjm 

fteh'.liîer gemens,  L'hifondele  de  nouueau. 

tnfifiix  auis,-&  Ce-  Qui  regrette  le  tombeiaa 

,  D'Ity  d'vne  voix  plaintme,  ' 

crepuà^mm  ^  Preuoyantl'eiîé futur 

^yStcrnum  opprobnu,  pOUr  édifier  vn  mur 
ijuod  maie  barba-  A  grands  iournees  arriue. 
ras 
Recrum  efi  vit '&  libidi 
ncs. 


DE      (^HORAC!     T  Lu  ,  l09 

Dicunt  in  îenm  gr<t 

mine  p'ingumm* 
Cufiodes  oHutm   cxr- 


r   Parmy  les  champs  &  les  prés 
©ùfoirz  l'ombre  dzs  Cyprès 
D'vn  flagcol  les  bergers  difent 
Mille  gaillardes  chanfons, 
Le  Dieu  pipants  de  leurs  ions 
Pan,qui  tant  ks  troupeaux  prifeût 


Les  cfaauts  affres  eter  é  s 
Nous  ont  les  iours  altérés, 
Si  tu  veux  vuider  Ja  talTc 
Et  boire  auec  moy  d'autant. 
De  nart  1  odeur  aportant, 
Mon  Yirgilc  ie  t'cmbrafTe. 


Pour  ton  vnguent  précieux, 
De  mon  vin  délicieux, 
I'empliray  mainte  bouteille* 
Qui  pandue  au  râtelier, 
Du  Sulpicien  grenier, 
En  repos  par  trop  fommeillc 


Si  tu  viens  à  ce  repas, 
Sans  ceft  vnguent  ne  vien  pas, 
Car  ie  ne  veux  que  ta  bouche, 
(Venant fans  rien  apporter) 
Pour  ton  appétit  domter) 
.Aubort  d'vn  mien  verre  touche, 


Refîouys  toy  quelque  fois, 
Parmy  les  prés  &  les  bois 


tntntJîfînLt: 
Veleftantqtte  deum, 

cui  pects  c^  n'igri 
Colles  ^îtcadu  pU- 

cent. 

^Addnxerefittm  te- 

porarirgdi: 
Sed  preffum  Calibtès 

ducere  Liherum 
Si geftts3tHueni»tn  no 

btimm  cliensy 
Nurdo   vint-    mère- 

hère. 

Nardi  parutis  onyx 

eticiet  cddiim^ 
Qui  nanc    Stdpittjs 

acciib<tthorreist 
Spes    de  n  are    notais 

Urgus,  dinar  a  que 
Curarnm  eluere  effi. 

cax, 
s/Cd  quai  fi  proféras 

gattdiéicum  tu  t 
Vélo  x  mer  ce  ve  ni. non- 
ego  te  mets 
Immunem     medifor 

tingere  pocitlis, 
fient    dtues    vt  m 

domo. 


4.    tIVR  F      DES     OBIS 
rerum  font  moras,  '  »  C'eft  rcrtu,  diiEmuler 
CT  tiuduim  lucri:    n  La  verta&U  celer, 

'  Gomme  le  heu  le  commande  ¥ 

HigTorumefHe  mentor 

dt*m  li  cet  ignium 

Mtfce flnltitiam  con- 
fias breuem: 

Dut  ce  efi  defpere  in 

iOCO. 


A    LYCE. 


InLycc,  quodanus 
ùda  fiftidiatur 

àiuuenibus.         ODE   XIII. 


lift  mocque  tfelltflut  U  vieille  les 
ieunes  anfnrtHxU  mefprifent. 


ArUntre  li et  dû  ]\-   îsDi 


►icux  ont(Lyce)  ouyma  voir, 
ont  exaucé  ma  prière, 
.  _j  vas  yieiiic,&  toute sfois 
yAUtuere  Ljce:Jis  a-  Tu  veux  qu'en  ta  beauté  première 

nus,  <çrt amen 
Ludique  ,  £r  hihis 
tmpadens: 
Et  cantn  r  remuions 

ta  Cnpidinem  Qn  thonorerfujuir  tu  veux 

Lentnmfellicttas:  tlle  D'amour  les  icux^'iurognerie: 

virentis  fT  Mais  Cupidon  t  elt  rigoureux 

P#*  ffalu  ChU,     De  Chie  *y™  ',ime  "aiCl 
Valchns  exeuhat  in 

genis 

lmpor?unnus  enlm 

trifuolat  an  dis 
QumHS ,  cr  rtfuf.t     *->».°«  ^portun  ne  te  yent, 
** — ■         .*  Y    ./.  o       Qui  ainfi  qu  vn  vieux    cheinc   le- 

u:?ma  lundi  ch^ 

fientes  teinta  TUgA  II  te  fuit  du  plus  loing  qu'il  peut 
Tnrpant>  cr  capitis   Comme  indigne  de  fes  Hammeches, 


DE     (^HORACI 

D'vn  beau  lis  le  pourpre  feme 
Ny  quelque  precieufe  pierre, 
Dcl'Orc^nelc  ti^afFamé 
^uand  dans  fâ  cauerne  il  f'enferreY 


Où  fuit  Venu$?ou  efl  ta  fleur? 
Ou  eit  ton  mouuemcnt  chetiue? 
Qui  en  me  defrobant  le  cu-rur 
M'aflailloit  d'vnc  ardeur  il  ?iuc» 


Où  eft  ce  regard  aprochant 
De  l'œil  de  ma  chere  maiftrefTe 
Cinara?  la  mort  d'rn  trenchant 
Trop  toft  d'elle  fut  domtereiîe. 


Du  deftin  è'eftoît  le  vouloir 
D'efgaler  Lyce  a  la  corneille 
Afin  que  réduite  on  peut  voir 
En  cendre  fa  flamme  vermeille* 


»1.  Iio 

niués 

Hec  Co£  référant  t4 

tihi  pur  pur  4, 
KeccUri  UpiJ.es  tem 

pordjtjtuijemel. 

Notts  condsta  faftis, 

Inclnfit  volucris  dtes. 

J2^uo    fugit  Fenur 

hett}yt40He  colorde* 

cens} 
Qho  motusïqHtâ  h 4* 

besiïliHS?tiltHs, 
QjiAfpirébat  a  mores* 
£ua  me fnr puer at  mi 

hi, 

Félix  pol  Cvnara, 

notttqueyçr  urtitun 
Grata  rt*mf actes? fed 

CynAYA  hrems 
lAnnosfAtx  dedemt. 
SerttAtnrA  dm  furent 
Cormcis%vetulA  tem- 

perdus  Lycée, 
Pojfent  vttHHenes  vi- 

fereferuidi 
Multo  nonfinerifu, 
piUp/afn  in  cinercs 

f*cem. 


Wi.i>» 


4«      1IVRI     DIS     OD£S 

AdAuguaum,  A    AVGVSTE. 

Oftendens  nequc  à   ^ /,  j.^4f  «T  \e  ^^e  j^nain 
Senatu  , neque à         wc Ujfrumt x^ld^ntr 
pooulo     dignos  J(|^„m, 

iili  vnquam  pro 
mentis  honores 
reddipoiTe.  ODE    XIIII. 

T\t  cur*  p.itr- 

<nt  aiMÛe  Oui   T)°  jr  etcrnifcr  ta  vertu, 
~n  ^*-*     k  Quel  chemin  pourroit  on  eafuy- 

'',  ~~  ur;? 

™-  tor«»  »**-    Duloxdonttuesreueftu, 

bchb  4<^axs  Comme  animeroit  on  le  cuiurc? 

y[>  r^f'ç  virtntes  in 

ait  >m 
Tertitulûs ,  m:mivtf- 
*<tfiot 
^£  tmtt<l  6  qtik  fol      Ies  vindeliques  ont  peu  voir, 
ntàhtUii  (P~ir.ce  leplus  granide  laterre) 

.xt  oras  mxxlmè   Q25lie  e^c  ^  f3rcc  &  ton  P°uuoir 
phc)ffm%  Ec  comme  tufais  bleft  ia  Suerrc* 

Quem    legis    exper- 

ia  Lutinç 
Fin  iclicl  diluer  e  nu 
fer, 

Ouid  Marte  pofes      _     r    ,        ,  ,   r     , 

*^-i  '  J  Drufe  charge  de  Ion  harnow, 

tn'.Utentmtuo  En  guidant  ton  hardy  gendarme, 

Drufits  Gen*#nosrim  Sur  l'ennemy rompant fon  bois, 

pUcidum  garnis,  Le  furmonta  par  mainte  alarme. 

Pœnos^ne      VtloctlS  , 
cr  arceit 


DE    <^H0  &A  C 


Le  plus  grand  entre  le*  Nerons, 
Comme  vn  Lyon  foudain  fe  rue, 
Des  K  heetes  fur  les  fiers  feadrons 
La  rompues  deftraiiche,les  tue. 


Digne  que  pàrmy  tels  haiars 
De  gucire,on  louait  fa  v  ùliance: 
Domptant  les  ennemis  foidars, 
Lcurorgucil,&  leur  arrogance 


Tourainfi  qnVnrentpluuieux, 
TroubL-  la  mer  fendant  la  nue; 
De  mefmc  ion  bras  furieux, 
Exerça  ù  force  incogneuc. 


Ainfî  le  fleuue  qui  au  front, 
D  yn  taureau  porte  lç  yiiagc; 


E      1 U  III 

^îlfihns      impofitts 

tt  entendis, 

Veieeit  aeer  plus  vi- 

cejîmflici, 
MiW  Ntronum  tnox 

graue  prelcum 
Comm-fit ,  tmmtnes- 

ijue  Jthœtos 
^Aitfficijs  fefulitfe 

CHTtdtfi 

Speclàdmin  certami* 

ne  Mdrtitt 
Veuota  morti  peftor* 

liber* 
Qnantis  fatigaret  rttî 

nis: 
Jndomitds  frofé^na 

lis  Vndts 

Exercet  ^Aujler,  Fie 

ïadum  cher» 
Scmdente  nubeis,im 

figer  hofîium 
Texere  turmas ,  &* 

frerr.entem 
Mittere  equum  me» 

dtos  fer  igneis. 

Sic  tdurtformts  vo- 

Wt'ur  ^tnfidns, 
gjti  régna  Daunfet 

finit  ^Cf puits 
Cum  fitult ,  horren» 

dam^HC  cnltis 


4»    tIVRÏ      DES     ODE 
piluniem  mïniUtur  Dc  *"on  flot  rouant  vifte  &  prorap* 
A<rrnx  Le  champ  Apulienrauaige. 

Vt  larbarotticUti- 

dius  agmina 
Ferrât  a  vtfio  dirait 

impett* 
PrimostjHe,£r  extrt-      Comme  Claude  après  mille  aflauts, 

mos  metendo  £c  "nt  dc  «oupcsla  Tidoire 

•    ,  r        t     Pourfuyuant,  de  mille  pinceaux 

Strautt  hum  Jwe  cU  sur  leur  doz  cngraua  a  gloir«. 

de  vitter: 
recopias,  ticenfîliiï, 

cr  tuos 
Prabente  diuos .  nom 

ttbttfuo  die  Auguftc  ayant  reccu  de  tous, 

Portus    isilexandrîa  Le  confeii.lecampj&l'adrefTc, 
fupplex  Dont  le  troupeau  bening,&:  doux 

Bt  vacJm  patefecit  Dcs  DicUX>fi  fouueDt  v0US  careflè* 
itulam: 

Fort  un  a  lufiro  prof 
per*  tertio 
BeHi  fecundos  reddi~ 

dttexitus:  L'Alexandrie  ayant  foubfmis, 

j  Ce  îour  fut  la  fortune  prclte 

Laudemqae.cr  opU.  A  yQiXS  dirC|tes.ennemis 

tam  ferattis  D'honeurs  te  couvriront  la  tefte. 

Imper  lis  de  cas  erro» 
gmit. 
Te  Cantaber  noante 
domabtlify 
Medusjue  c?4  Indtu,      LclCantabrc  parjtoy  dompté, 
te profugut  Scythes  L'Indois,lc  Mede  te  renomme, 
MirmrètHteUpr*  £Ic  Sc^eô  Prince  indompté, 
mr        '  r       Tuteur  d  Italie  &dc Rome.. 

fens 

IdlitidcminJfyZcm* 


DE   (^HORAC! 

Le  Nrl.Hrer,  Tigre  félon , 
Et  le  perc  Occan  qui  gronde 
En  lauant  le  mutin  Gclon, 
Semé  ion  loi  par  tout  le  monde. 


Le  François  qui  ne  craint  la  mort, 
Et  L'El  pagnol  dur  aux  ahrmc  , 
Les  Sicambres  d*Yn  mefme  accord 
T'honorent  le  Prince  des  armes. 


LES   LOVANGES 

d'Auguftc. 


ODE    XV. 

PPcbus,au  dire  de  mes  doigts, 
Voyant  qu'entonner  ie  voulois, 
La  guerrc,&  des  villes  la  prinfe, 
Me  coupant  au  milieu  la  voix, 
Rompit  cefte  mienne  cntreprinfc. 


Cefar  le  bon-heur  de  Tes  ans, 
Fait  les  prés  flcurir,&  les  champs, 
Noz  guidons  reuolejc  au  temple: 


F  t.  III 

Te  ftntium  fui  ce- 
lât trigwes, 
Nilùs-.ue  cri  fier,  tt 

rapidtu  Tigrii, 
Te  bcUtiifM  qui  r  emo- 

ils 
olfirepit  OceAnm  Sri 
tannin 
Te  n«n  pauentis  fa- 
ner 4  Galbé, 
Vur<e£  tellm  andit  I- 

herit) 
Te  cxdegaudetsùsi- . 

ctmhri, 
CitHpoJîtis  veneritur 
Armis. 

AVGVSTI 

laudes. 

PMœhn*  volent epre 
h 4  me  loqniy 
Viftat  Crvrheiéjncrc 

pnit  Ijra 
Ne  ptruaTjrrhenum 

per  aquor 
VeU  date,  tua  Cafar 

£t*S 

Fruges  cr  agris  ret 
tulitvberes, 
Et fîgnd  noflro  refit- 

fuit  Uni. 
Direptx  TArthorûfa 


4»    LIVRE     DES     ODES 
pgyli<  Qui  des  Parthes  eftcient  pendans, 

rojihusitrvicmm   Au'ciocpour  leur  feruir  d'exemple. 

duellis 
Unum  Quirini  eUu~ 

Jiticr  ordinem 
Hettnm,  Cr  vaganti      II  a  de  Une  I'huysfcrmé, 

fitna  licentid  Mars  n'eftant  plus  enuenime, 

r    '     *        s***,:,**»*    It  du  temps  bride  la  furie, 
Imeat  ,   dtnouitque  Et  dans  RLe  encor  renfermé, 

empds  lcs  ars,i'ancienne  induftne. 

Et  vête  r  es  reuoeamt 

At  tei  s; 
Fer  quds  Ldtinum 

r.cmen^  ItaU  par     ih         dcur  àuUtiny 

Creuere  vires ,fdtnd-   scrnblablc  au  rcluifànt  matin, 

qne,ty  imperï  Par  tout  arrente  &  vagabonde, 

TorreBd  mdieftas  dd  Contre  le  vouloir  du  deftin, 

J  Planton  fa  gloire  par  le  monde. 

or  t  unt  °        * 

So  Us  ab  Hefperio  eu- 

Yiïi. 
Cujicde  rerum  Cdfdre 

non  fur  or  Cefar(Prinee  de  grand  renom) 

Ciudis  y  dut  vis  exi-   Qui  par  tout  fais  voler  ton  nom 
..     .  Par  aucunes  armes  ciuilles, 

met  otmtn,  Mauors,  ny  la  fiere  Iunon 

Non  ira  tjU£  precu-   ^e  troubleront  la  paix  des  villes. 

dit  enfeis, 
Et  miferus  immicdt 

vrhes. 

Non  qui  profund»  .  ,              ~  •     :  . 

«        /■         l'-LTm  Pour  violer  tes  fametes  loir, 

Vanuhum  bibut,  Tropfoibie  eft  des  Traces  l'harnoiJ, 

Zdittd  rumpent  lu*  q^ duDanube  l'onde  boiucnt: 
lid,nen  GeU^ 

N  en  Seresjinfidusdi'  Les 


DÏ    ^HORACI 
Les  Gcttcs,Ie  defTain  Perfois, 
Les  voulant  rompre  fe  decoiucnt. 


Et  en  célébrant  les  fain&s  iours 
Comms  il  viendront  fumant  leurs 

tours, 
Nous  rirons  tenants  longue  table, 
Et  ayant  eu  noftre  recours 
Des  Dieux  au  troupeau  redoutable. 


Nous  ornerons  d'vn  vert  chapeau 
Ceux  qui  dans  vn  noircy  tombeau 
Gtfent  après  mainte  vaillance, 
Anchife,&  l'amoureux  flambeau, 
Qui,de  Venus  prend  fa  naiflance. 


H,  113 

ue  perfit 
Won    Tanaim  frofe 
flumen  orti. 
Nofcjne  çr  profeflis 
iHcibHSjCrfdcrts 
Inter   iocofi    mènera 

Liben 
Cum  proleymatronis- 

que  noftriSy 
Bjte  deos  prtus  dppri 

catit 
yirtute  funÛos  more 

patrum  duces 
Lydis  remiflo  carminé 

ni  ij  s, 
Troiam,  o*  ^Anchi- 

fem,cr    dlmm 
Vrogemem      Ventru 

canemus. 


F  I  N    D  V    I   I  I  I. 
t  1  %  i  m* 


NON     MORIAR  SED 

V  I  V  A  M. 


i.    Kf?  E  vs    >    c^  s^  D  E  l    KE- 

ligiofu*  I  .Monâoto  fodali  fm 
carijïimo. 


A 


ODE. 

Lma  Frondofae  diadcma  Lauri 
Turba  quam  cingit  'Viridi  coronâ 
Impiurofacris  fidibus  Iuucntar 

Tcmnat  Achilem. 
Temnat  &  pulchram  Cypron,&  décorum 
Daphnidis  vultum,  Venerisque  prolcm: 
Thure  ncc  vllo  redolentcin  altam 

Trasfcrataedem. 
AudiuntNymphac  nemorum,Deûsque 
Qui pia  C œli  recreatur  aura 
Iupiter,mundo  latium  Poëtara 

Mella  loquentem. 
Audit  &  Cœlum,freta,nymbus,acr, 
Terra,fr  equcntes  hominûmque  cœtus, 
Celticum  yatem,  decorantque  dulceis 

Pollicis  idus. 
Viuat  auratae  Lyricus  Corollœ 
Flaccus,optatis  redimitus  vmbris: 
Viuc  tu  Flacco  (îmilis,  fupcrbo 
Tramite^cœlo. 


»4 
SONET. 

De  Mars  le  nourrifion  d'vne  trop  fiere  audace, 

Vient  le  mur  afïailiir,  &  dvn  fuperbe  cœur, 

L'efcalade  donner.penfant  cftre  vainqueur, 

Mais  d'vn  prinfaut  entrât  on  luy  dône  la  chafTe. 

Ainfi  pîufieurs  cuidants  d'vne  ioyeufe  face, 
BrafTer  ce  que  ta  main  fai<5t,à  leur  deshonneur 
(Car  Phebus  à  chacun  ne  départ  fa  faueur) 
Ontbafty  deThetis  furrefehine  ParnafTe. 

Mais  tu  as(mon  Mondot)merité  les  lauriers, 
Q^ue  le  Dieu  Delien  donne  à  fes  efcollicrs, 
Pour  auoir  apporté  ce  Lyrique  à  la  France, 

Qujonappella  iadisFIacce  Venufîen, 
Lefaifàntde  ton  nom  nommer  Velaunien 
De  l'horrible  tombeau  furmontant  le  filence. 
G.  du hheyr'u ^Gentilhomme 
^Auuergnae. 

Ocïoftichon. 

Quis  neget  ^iltiffonam  Mondotum^dulcitu  illo 

Fmdzricam  didigifi*  mcreputjfe  lyram? 
Nam£  hic  Ftgafidts  oculrt  confiexit  arenx*, 

Semperejue  ayuato  terfedepulfat  htimum. 
Vtcpue  alia  excédent  ^irtierni  culmina  montes 

Sicfreflasfocw  doBe  Pcéra  tuis. 
Magnifiées  climmerutt  num  Flaccus  honores} 

Sic  te  certa  manent glonajama^decu* . 

Reimundus  du  Leyris, 
Aruernus. 


SONET. 

Ce  petit  Dieu,  Phanœte  qu'on  appelle, 
Qui  court  par  tout  de  viftefTeemplumé, 
Roy  des  amans  à  ta  plume  allumé, 
Et  ton  efprit  d'vne  flamme  iumelle. 

Celle  plus  fort  qui  ronge  ta  mouelle, 
D' vn  trait  mordant  mille  fois  enclume, 
Te  faift  vn  ton  dire  inacouftumé, 
Comme  ce  feu  fon  ardeur  renouuelle. 

Ne  te  laifTant  l'autre  tant  efgarer 

Dans  ces  brandonssfait  ta  main  bigarrer, 
Noz  ans  fuyards  d'vn  efcritqui  les  dore. 

Comme Phebus  la  grand  voûte  des  cieux, 
L'air  &  la  terre  aux  rayons  de  (es  yeux, 
Ainfi,Mondot,ton  Horace  t'honnore. 

*A.  De  U  J^ochebrian,  Gentil' 
homme  ^nuergnac. 


L    E 

CINQVIESME    LIVRE  ^  ffoxyCTli 

des  Odes  de  QJ^oracc  ****"  c4rmt' 

Flacce.  nHm- 

l  i  b.  y. 

A    SON     MECENAS. 


Le  priant  luy  fer  mettre  £  aller  a~ 

nec  lîiy  à  la  guerre  contre 

sAntfjome &  Cleo- 

fatra. 

ODE    I. 


fVf^hQS^  Ecene,tout'preft  à 


combatrc, 

Enguerre,prenant 
ton  chemin, 


î  u  tdis  ton  gratra  Nauirc  efbatrc 
Sur  l'efriiinc  du  Dieu  marin. 

Doy  ie-icy  donqucs  fanstoy  viure 
Ou  pour  tov  bataillant  mourir? 


AD    MECŒNATEM 

Euntemcum  Augu- 
ftoaduerfum  An- 
tonium  &  Cleo- 
patram. 

BisLiiur» 
nis  inter 
ait  a  na* 
uium 
^/Cmice  propugnacn- 

Paratus  omne  Cdfc  - 
rtf  pencultim 
S  nôtre    Mœcenas 
tuo. 
Quià  nos ,  qnïhm  te 
vit  a  fit  fuperftite 
jucunda  :  Jt  cantrk, 
rrauitt 

&    pi» 


C.     LIVRE   DES     ODES 

rtmmne   infsi   fer-  f âut  ^  <lue  ma  lame  i'enyurc 
ftptmur  «lum  Diuf  k  f  tc  fecourir? 

NondHlce,nttecHm 
Jtmnh  Pourrois  ie  fupporter  la  charge 

Jt»    hune   Uborem 

mente  Ut  Un  Je  cet  Vaillammet  tout  ainfi  quil  faut 

gtêd  ferre  no»  mot-  De  <jUCiqUC  Cymeterrc  large 

leis  viros? 

Fere,h9'.cr  te  velfer  Et  m'cn  a7der  en  ▼*  affaufi 

^//W  J«f  4,  Ic  Ie     is  fur  les  hautcs  cro 

Inhrfpitdle  cr  Cdté 

Cdfîtm,  Des  monts  qu'on  ne  peut  habi- 

rel  occident  is  vfqtie  .       tcr> 

.    ,  ■  r    J        le  fuiuray  tes  vallantes  troupes, 

ddvltimHmfinum,  J  r    » 

Fortifequemur  pec-  $ans  iamais  les  armes  quitter. 

fore. 

J^oges,  tuam  Ubores  Tumcdys  que  ma  couhardife 

quidmuem  meo  Ne  ^  {        u  dc  rfcn  ^^ 

Imbellis ,  dcjirmus 

pvrum  .  Mais  de  crainte  iay  l'ame  efprife 

Ctmes    minore  /«»  ^  ... 

r  •         \  De  toy.nc  tayant  peu  luiuir. 

futurus  m  met»,  ;'        '       r 

j£a*  mdior  abfenteis   Comme  vnoyfeau^ors  qu'il  fabfcntc 

hdbet. 

n  dfsidens  tmfrlutm-  De  fes  petis,n'ajrant  le  doz 

busfidis  duts  Dc    ,umc  armé)plus  fe  lamentc 

Serpent  mm  dUapfns 

timet  Et  plus  va  troublant  fon  repos, 

MdQisrel\ftis\non,vt  ,r      ..      ,      .    r        .n 

à>  ...  Que  quanaiouzlomore de  Ion  aille 

dàfty  duxûi  ^— -  ^ 

Ldturdplus  prefen  -  Les  tenant  les  reut  reuanger 

Et  bien  qu'au  ferpent  il  les  celle 


DI     Q^    HORACE       F  L,  H* 

Us  ncfoicnt  en  moindre  dager.   Ltb enter  ht C&  omne 

,  m  lit  ab  it ur 

Pour  me  roir  en  ta  bonne  çracc 


Continnué,ic  veftiray 

L'armct,la  luifantc  CuiraiTc, 

Et  pour  toy  mes  iours  fluiray. 

Non  pour  croiftre  mon  héritage 

Nypour  enuoyer  mes  troupe- 
aux 


Bellutn  in  tud-fpcm 

gratu: 
Non  vtiuuencis  illi^ 

gâta  pluribtu 

Zïratra    nttantur 

meis 
Pecufne  Calabris  att 

Jîdus  feruidum 

Lucana  mut  et  paf- 
cua: 


Ailleurs  cercher  leur  pafturagc 

Nec  vt  fuperni  villa, 
Sur  les  Lucauens  coupeaux.  fW(.„,  TnftM 


Ny  pour  rendre  mes  édifices 


Circéta  tangat  mx* 


ma, 


Semblables  au  mur  Circeen,        Satisjuperyiée  me  be 

T  j       ,        ,       c  nigmtastHA 

La  grandeur  de  tes  bénéfices  .  &       , 

Vit  a  mt  .haut  par  due 

M'ont  afïèz  donné  de  moyen,  ro, 

Quolaut  auarus,  vt 

chrêmes,  terra  pre 


le  ne  veuxlarichefTe  enfuiurc 


mam 


Pour  la  garder    trop  chiche, 

ment  Difctnttus  aut  per 

Comme  Chremés,n y  l'or  pourfuiuic        dam  vt  nepos. 


Pour  le  defpanire  folement. 


ffc 


P  iiij 


4      *I  VR  I       PIS     ODES 

VITtE    RVS-    les    lovanges    de   la 

,       ,  yie  Ruftique. 

zicq  laudes.  ^ 

ODE    IL 


"D  Va?  tUe^uiprt- 


cm  net 


d  negotujj  VX  Eureux  c-luX  <lui  hors  d'affaire 

rtprifcagbmprtdliï  viuant,ainfi  qu'aux  premiers  ans 

exer  cet  fuis,  Franc  de  tout  debte,de  fon  père 

jWhj  «*»/  fœnore.  „     .  .    ,      ,  . 

y     ,    -•  Seplaitacultiuerles  champs. 

A'Vr  exatatur  cUJsi-  *                                      f 

c<?  *»//«  ;r«a;  H  ne  fuit  Mars  nj  fes  alarmes, 

Mff  horretiratû,  mare 

forumqu;  vitat ,  &  ll  ne  craint  Ies  marins  flilon$> 

fuferba  cimum  î{  ^iteIcs  cours,  les  charmes, 
Potentto  u  limina. 

Ergo  attt  adulta  vi-  Des grandeurs ,  &  leurs  tourbil- 

uum  propagine  s- 

Mtdi  maritat  po-  n  fait  quVn  tendre  fep  emDrafle 
pulos: 

eyf«r  in  reducta  val-  Dans  fa  vigne  vn  peuplier  hau~ 

Umugitium  tain> 

TrofpSdt  errant**  n  roiterrcr  de  place  en  place 
Inutileis^ue  falce  ra 

mes  ampHttnSy  Ses  boeufs  au  vallon  non  Ioing- 

Feliciores  inferit:  tain> 

.Autpreffa  pufU  mel  Vn  ramcau  infertll  a  coupCj 

la  condit  amphnisy 

^Aut  tofidet   infir-  H  cn  plante  yn  autre  en  fon  lieu, 

mai  oueif.  _       ....           ,. 

,            .                     .  De  miel  il  remoht  mainte  coupe. 
tel  cum-àecirum  mi 

tlbus  pçmis  caput  II  rond  fa  brebis,  au  milieu 


DE       Q^HORAC 
Dcfon  Tergcr,  fage  il  regarde 

De  cueillir  d'Automne  le  fruit. 
La  poire,ou  la  grarpe  mignarde 

Qui defïbuz  le  pampre  relui:. 
Pour  t'en  faire,  Priappe}orTrande 

Et  Syluane  honnorer  auffi, 
Comme  fon  plaifir  luy  commande 

Tantoftdelà,  tantoit  îcy 
Couché  f'endort  fouz  le  fueillage 

De  quelque  arbrc,prés  d'yn  ruif- 
feau, 

Pendant  que  l'eau  noyc  l'herbage 

Et  qu'au  bois  fredonne  l'oifeau. 

Mais  comme  l'hyuci  luy  ramaine 

La  neige,la  grefle3&  les  vents, 

Il  court  par  les  bois,par  l'arène, 

Et  chafftnr  prend  fon  paiTe  téps. 

Pour  prendre  lagriue  gloutonne 

Il  tend  mille  &  mille  filets, 


I     F  t.  117 

^utumnus    aruis 

txtulit: 
Vt  gaïUet  infitina  de 
ittftnsfyrdj 

Cerûiem  O*  vuam 
purpura 

Çhia    muneretur    te 
Priapexcrte  pater 
Sjluanetittorjiniiî! 
Libéria cere  modofub 
anti-aailice, 
Modo  in  tenacigra 
mine. 
Labnntur  ait:  s  inté- 
rim ri  pu  <*<]"<£' 
Hueruntur  in  finis 
ânes: 
Fontes tj*e  lymphisob 
(rrepiintmdnhibnsi 
Somng    yttod  mut- 
têt  leuen. 
^tcumtonantH  an- 
nus  H^bemus  low.s 
Imbreis  „  nnte. 
comparât; 
^Cnt    tr:id't    a  ers 
.  bine  V  hi ne  invi- 
ta eu  ne 

^Xpros  in  obftanteis 
•  plagas: 

^Cittamite  le  m  rara 
tendit  retia, 


5'    LIVRE      DES      OBIS 
Turdis  edacib9 delos:   Lccraintiflieurc  ilcnuironnc 

PAHidnllepore ,  cr         ^  .  .  .  .     .n, 

j       ~i   l  -         De  cent  Icuriers  aux  piedx-aiiles. 

aduena  laqueo  g  me  r 

Iucuda  captât  pmia.  Qm  font  d'Amour  fi  fort  la  peine 
Qms no  malom  <juas 

amor  curas  halet  9&  n>cn  ?crdc  aIors  tout  f<?uc7J 

Hdc  lier  oblinifciO.  q^  iuk  fl  proye  par  u  pUinc 
Qjiodjt  pttdtca  milli- 
er in  partem  muet  Et  qu'il  fe  voit  heureux  ainfi? 

Domnm,4t£jue  dnl-    _.    -  „/.    r       c 

•    .»        y  De  ion  colle  la  la  %t  femme 

ceisubcros,  ° 

Sabma  qualis,  autpe  Qia  prend  garde  fur  fa  maifon. 

rujla  folibus 

Permets  vxor Apprit  Comme  ccl1'  ^ue  le  Clcl  cnflammc 

Sacrum  vetujiis  ex-  Et  cuit  dc  fa  icuie  faifon: 

truat  ligms  focum 

Lajîifùb  ddnetû  virix  Lc  entant  venir  dc  la  chailc 

Claudensqne    textes  ~         .      -    r     , 

,    J ,    „  Pour  chauffer  les  glacez  trauaux 

cratibusUtupccits,  ° 

Vifletajtccet  vbera:   Au  feu  quelque  cfclat  elle  entaife 

Et  horna  dulci  vlna 

promens  dolio  Tirant  le  laid  defes  troupeaux. 

Dapesmemptas  *p   Soigncufe  à  fouper  luy  aprefte 
par  et: 
2fon  me  Lncrina  iu-  E>c &n  mefnage.Tant  foit  peu 

uermt  conchylia,      ^  . ,    ■  x.   ' 

/       i         QiLi1  ait  venant  a  ) a  retraitte, 
Magtue    rhombusi 

dut  j 'cari  y  Trop  content  foupe  auprès  du 

Si  auos  Eois  intonaU  ^cu* 

ftSibus  Du  P01"on  armc  &  coquille 

ffjems  ad  h9c  ver-  fl  nc  fc  monItrc  curieux 

:/.rmare„ 

Qui.  nageant  dans  l'onde  frctillc 


DE     (^HORACE      F  L.  IlS 

Au  temps  obfcur&  pluuieux,       Ko  ^€frtt  Auisdefct' 

dat  in  verre  meum, 
Lapouled'AfFriqueil  mefpnte  nZ  ^Ctuge  Iomcus 

Et  le  refte  dex  animaux,  lucundior^nkm  lec- 

ta  de  fingmfsimis 
Qm  par  les  bois  errer  on  vife  0[lu4  rAmu  lXr\Jor^} 

_  ,     ,        .      r  .  „,„_    hut  herhaUipAthi prt 

Ouparmv  les  oourbeules  eaux  A  .   /         ï 

ta  4matis.(y graui 

Il  contemne  la  verte  ozcillc  MalttX  faluhres  cor 

Pori. 
Et  les  mau.;es  faines  au  corps.      -K  -  a .        r 

lrel  *gn*  jejïis  caja 

L'aigneau  qui  Les  autels  vermeille  Term  n.tlibus, 

y  et  hœd*  erept9  info. 
Terme  honoran:  le  Dieu  des  bors    H(U  lfU(f  e^Us  ,  vt 

r  u    i  ■       ...    i  tuuiit  paflas  oueis 

Voyant  fa  brebis  porte-livn.  r  ' 

fidere  prtpcrAnteis 
Au  foir  chez  luy  drefTer  fes  pas       domttm! 

.    .     ,  iïdere  fetfos  vomerem 

Apres  auoir  tondu  la  plaine  '        r      ï 

r  r  inaerjHm  boues 

Tout  le  iour  prenant  fon  repas      Collo  trahenteis  Un 

gutdo: 
Et  le  bœuf  portant  fa  charrue  fofitosque  verhds  di- 

Sus  la  corne  tout  au  rebours  tts  Cxxmen.  jomus 

Circum  rentdentt'.s 

Quand  Phœbus  dans  l'onde  chenue  lare:,! 

,  .    _  Hdtc  vitheuttés  fœne 

Se  noyé  altère  de  Ion  cours  \{  r      J 

1  tAtor  yCiphuts 

Ncft- ce  grand  plaifîr?  quand  ic  chan-      ï*m    l*m  fatums 
te  rufticus. 

Ces  vers  Alphie  fvfuncr  Qmn}  rdegu  [Uuj 

Entre  les  ruftiques  ft  vente  fec*wamy 

Quent  calfdis  ponen 
De  vouloir  viure  le  premier. 


f.      LIYRE      DIS      ODES 

AD    MECOE-  A    SON    MECENE. 

natcm  alliumde-  Deteflant  les  aulx. 

teftans.  _  ^  ^ 

ODE    III. 

I'j^frentis  olim  fi  ÇidVne  main  inexorable 

£]nis  imptamana  »3Quelqa  'vnlegofier  offenfoit, 

Sentie  ruttur fièrent:  Defon  l'ercau  poil  vénérable 

■rJ^r         -■*        //  D  vn  ail  puant  le  repaiiloit. 

nocenttus. 

0  dura,  mejfom  tlia,       O  flancs  plus  durs  que  les  muraillei 

Qntdhoc  ventru  /îe-    Desporte-trauauxmoifîonnLurs, 

utt  tn  prtcordns)      %&  VCnim  8WÊnî  T emrailks 
*.  ,  .     Meraitvomu'  tant  de  fureurs? 

Ar«w  vtper mus  his 

cruor 

Incotlus  herhi  me  fe-       Mais  comment?ay-ie  efté  ignare? 

fellttun  maint  *jM;]*  WV» celle  PolCon? 

-L       y  rf.    •      Canidie  donc  me  prépare 

C4fz^/4  '"#<»"     L'Enfer  défia  pour  ma^aifon? 

Vt  ^tgonautat  prê- 
ter cmneis  candi  du  DLonr  cftant  Medec  ^rprife 
a-r-J..,~,      *      nj  Du  beau  lalontils  du  Soleil, 
Mti'*m«rt*,JH»  Fauorifantfonen&ïprife 
^w>  Le  feit  cognoiflrç  {'ans  pareil. 

Ignotatauris  illtgd- 
turum  iu?a 

PtmxU  &cl*r«û:  DeO<™feeno.g«ntIarobbc 

...      .       .j  Quell  luy  auoit  banleen  don, 

HocdcLbutis  vira  do-  Lafeit  bruflcr,puisiedefrobe 

nis  felltcem^  Tirée  d'vn  aille  dragon, 
Serpent  e  fugit  alite 

Nec  tantus  vnquam  t 

CJ     IL  ~rj  .       „-..  L  Apulhc>>ruflantc&  lèche, 

J:Jem;,nfid,t  vtfr  N.efp[ouac  £  „dcnts  flambf  ^ 

siciculofd  sAfmlt*: 


DE       Q^HORAC 

Lachemife  porte  flameche 
D'Hercul'  ny  porta  il  grands  maux. 


Si  vn  fcul  entre  dans  ta  bouche 
Que  ta  Dame  allors  n'aye  l'oing 
De  tes  bailers^ains  en  la  couche 
Quelle  te  fuyedu  plus  loing. 


CONTRE    MENA. 

ODE     IIII, 


DEmcfme  qu'auec  l'agneau 
Le  Loup  effamé  f  attelle, 
I'ay  ainfi  amitié  telle 
Auec  toy,ferf  du  cordeau, 


Quoy  que  ta  fuperbe  face 
Voltige  maint  lieu  &  place, 
De  fortune  careiTé, 
Marchant  la  iacrec  roye 


2     I  L.  II9 

Kcc  Munus  humeris 
effictcis  Herctdis 
InarJît£fiuoJîHs 
yCt  fi  quid  vnqut  ta- 
ie concupineris 
locofe  Mcc<znxj}t>re- 
cor 
Manu  puelU  fitattio 

opponattno, 
Extrema  (y  m  fron- 
da cubet. 
IN     M  E  N  A  M 
liberum  pompeii 
magni. 

LVps    cr    agnis 
quanta,  fortito  tb 

Tecu  mihi  dtfcordUeft 
ibencispcrujïefum- 

bushtus. 

Et  crura  dan  com~ 

pede. 
Ltcet/uperbu-  ambw 

les  pecunia: 

Fortuna  non  matât 

genus 
Vidcsne facram   me- 

fiente  te  vtam 

Cum  bis  ter  vlnarn 
toga, 
Ftora  vert4t  bue  eu 

tium 


y.    LIVRE     DES     ODES 

liherrima  indigna    Nc  y°is  fu  ton  nom  en  proye 
ô         Et  d'vn  chacun  opprefTé 


tio} 
ScBtu  {jdgellu  hic  tri- 

irniKiralihus 

Fracoms  ad  fafîi- 

dium 
^irat   F  demi  mille 

fundi  ingéra. 
Et  ^/[ppinm  manms 

terit: 
Sedilibusqne  magnus 

tnfrimiseques 

Othone  contemfto  Ce 

det. 
gjuid  attinet  tôt  or  a 

nxuîumgraui 

P^flrata  duci  fonde 

re 
Contra    latrones,at- 


On  dict,forty  de  fcruagc 
En  prenant  quelque  aduantage 
Menna  courbé  de  grandeur, 
Veut  attaindre  au  plus  haut  fefte 
Des  honneurs  Romains  au  relie 
Ce  n'eft  ri  en  qu'vn  feruitcur 

Il a'mille  aipens  de  terre 
Défia  Rommc  le  reuere 
Dans  fon  coche,eftant  tiré 
Par  deux  poulains  qui  le  roulent 
Ses  piedz  les  haut  heges  foulent 
S'eitanticy  retiré. 

Qu'<*ft  il  befoing  fur  les  eaux 
Que  fi  fouuent  il  f  eibatc 
Enfermé  dans  Ces  vaifTeaux 
Eftant  le  premier  Pirate? 


CONTRE    CANIDIE 

Enchantereflc. 


ODE    Y. 


éjuefèrtidetn  maun9 

Utc  hoc  trihnnomi    /^\Dieux  qui  prefidez  fur  la  celcfte 

l.*. •>  V-/       plaine, 

Qui  foulez  de  vos  pieds  l'olimpe 
&qui  çabas, 
Gouuernés  ce  grand  tout  lieu  de  la|ra 

AT  ô  deorum  aux]  ce  humaine, 

ru«  tn  rœlo  re<ris         LeS  mfioif  >  &  leUurS  "faif0M  »  U  *"* 
&  les  combats. 

Quel  oraigcîquel  feu-quel  bruitîquel 
le  menafTe? 
Quels  furieux  regards  font  ceux  ci 
fouldroyants 
Mon  cœur ,  mon  corps,  moname  ,  Se 
mon  teint  à  ma  face 
Sur  mon  dos  feulement  de  fureur 
ondoyants? 


lituml 

InCanidiam  vene- 
ficam. 
T  o  deorum  qu'if 
rviuncœlo  régis 
Terras  &  humanum 

genut, 
Quid iftefert  tumul- 
tus}aut  quidcmntti 
Quitus  in  vnnmme 
truceWi 


D! Q^ HORACE 
Parmoy  (de  tes  enfants  la  fleur)  ma 
Canidie 
Si  pour  le  vray  tu  m'as  fur  la  terre 
enfanté, 
Par  ce  pourpre  enfantin  dy  moy  ie  te 
fupplie 
Que  te  fert  il  alnfî  de  me  voir  tour 
mente? 
Pourquoy  m'es  tu  félonne  ,  ou  cruel- 
le marafhe? 
Et  plus  fieré  que  n'eic  le  fanglicr 
qui  au  flanc, 
Porte  l'acier  poincté  ^  qui  va  courant 
Pcfbatre 
/  ux  antres  bocageux,  qu'il  baigae 
de  fon  fan  g, 
Ayant  laide  couler  ,hors  facraintiue 
bouche 
Ces  propos  charme-cceur  &  fes 
plaintifs  difeours. 
Entrcfuiuis  de  pleurs,  qui  l'amcplus 
farouche, 

Deuoit  fléchir  du  Trace, &  les 
rocs,&  les  ours, 
Canidie  au  rebours  6  telle  cfchcuellcc 
Hydeufe  fur  le  front ,  d'vn  coura- 
ge félon, 
Toutainfi  que  l'on  voit  quelque  fla- 
me  ceilec, 
Dans  la  cendre;  fe  ru*  fut  luy  com- 
me vn  Gelon 
De  fa  bourrelle  main  luy  rauft,&  def- 
pouiile 
Le  po  urpre  de  fon  doz,  ornement 
de  les  ans 
Elle  deftrempe  au  fang  d'vne   verte 
grenoille, 
Le  plumage  nui<ftcux,des  nuiiteux 
char-huans, 
Elle  c/branche  vn  rameau  de  maint 
figuier  fauuagc, 


*  I»  120 

Ver  Uheros  te,Jî  voc* 

td  partttbus 
Lucmor  verts  affuit. 
Pet  hoc  in<tne  pnrpn* 

ta  de  en  s  prec$ry 
Fer   improbttHrxm 

h:c  fourm: 
Qjudj  vt  nouerc*  ,  me 

intiteris'iAUt  vi% 

Petiufeircbellna} 

rt  hxc  trementi  qae- 

flus  nre  confiait 
Infigml* 'rdpis  pmr9 
Impnbe  corpus,  y  ha  le 

poffettmpiA 

Mollir  e     Thntcnm 

peftor*: 
CanidU  hremhns  im 

plicata  viperis 

Crineis ^cr  incom- 

ptum  C4put\ 
luhet  feptdcns  ctpri- 

f.cos  erufat, 
luhet  tuprtjfêS  fur.e- 

l>reny 
Et  vnfla  tnrpif  0ux 

r an x  fitn  r»ine, 
Pl'**»d  }j>>c  ;»c 

fhitris, 

1° 

HerbdSïjuc   eju.ts  cjr 

Colchcs^tque  Iberit 
Mittit  venenorum 
ftrox, 


f.      HVRÎ      DES       ODfl 

Et  cjfa  ah  ore  rapt  a  te- 

wn*  canis  Coup  fur  coup  elle  abbat  le  fune 

Fhmmis  adtmCoU  D-Iolc' po£?vcnim le  remmeux he: 

chicis.  bage, 

Jtt  ex  f  édita  Sagan*  Le  cueillant  ça  &  là  le  fait  bruile: 

per  totam  domumy  _            aPre,s'  c           ,        r 

*                          ,  De  raiçe  &  de  fureur  dont  ion  amc 

S  f  argent  tuernaleis  *  bouillonne, 

atjtiOf,  par  tout  Sagane  efpand  les  Auer- 

fforret  capillis  vt  ma  nés  ruifleaux 

rmus  asjens  Plus  ^neufe  eftant  qu'onc  ne  fut  XI- 

.          £                ^  iiphonne 

Echmm,aut  ennes  Auchefentortilléde  mille  colu- 

aper,  uraux. 

JtUÛA  nttlla  rcia  Vcia  qu'aucun  forfait  dans  1'eit.o- 

~»(i:~.*:*  mac  ne  touche, 

con  cientia,  -,        ■  c  .        ,,                r 

.  J  .,        .     .   ,  Et  qui  rait  mille  maux, fans  vn 

Ltgembus  dans  hn-  fcuj  rcpcmi£j 

w»f»  La  terre  foffoyantfonfer  poin&u  rc« 

Exhauriehat ,  inge-  bouche 

m w  Mw*™?  Et  auK  bruit  de  fes  couPs  fait  les 

v       rr      r  rr  bois  retentir« 

guopofeinfojj'puer  Afin  qu'en  peu  de  iours  ceflc  tedrelTe 

Leno-odie  lis  ,  ttrve  blonde, 

mut  au  dapis  ^r  ^a  ieunellc  au/fi  de  ce  doré  boa 

IntmorisbeBAcula:  v  r  .        °n/               •  r               «:• 

/.  Y  rutempnfonnee  ,  aiuu  qu'on  voit 

Cumfromineret  ore,  dans  i«onde 

quatum  extant  4%  D'vnfleuue,7n  corps  humain  plo- 

Suslenfa  mente  cor-  ge  iu%'au  menton, 

Et  que  remply  de  vent  il  conecut 

f             .  vncrage 

Extrta  vti  medulla,  jsjc  pouuant  afibuuirfon  affamé  de- 

Cr  andum  lecur,  n>, 

jCmw'is  etfe  poculu:  N7  r*  fain  contenter , &  qu'on  feit  vn 

,  .        '     *    '        ^  breuuage 

imeTmjnatecumfe-  Dc  ce$.CCI?dres  aprcs,p0ur  la- 

wW>*<€  ci^o  •  moureux  plaifir. 

Intabmjftnt  populd.  Naple» 


DE    Q^HO  R  A   CE       F  t.  121 

Naplcs  la  grande  ville,oyfïue,  &  mer-  j^on  defuijfe  mafit*- 
:    uclllellfe>  UBUink 

Et  des  autre»  cités  les  hautains      ^riminenfiem  Folî 
murs  YOi/ïns,  4W 

Polie  ont  veu  portant  au  cœur  l'amc  Etotioja  credidit  Ne* 
orgueilieufe  polis, 

Ayaut  tiré  de*  lieux  mille  flam-  *'.•"""  vidnUm  4P 

beaux  diuins.  fiium: 

r    ,         ,    „     .   .  Qj*<t  fideraexcant4t4 

0Au  fcul  ton  de  les  doigts,  qu'en  chan-  ^oce  rheTal  t 

W               tant  elle  pouffe  voce  Tbe}UU 

Lun*mque  coslo  de- 

De- l'air  es  lieux  plus  hauts  d"vn  ripit 

argentin  accord.  **'     •  *  na        r 

°  Hic  irrejeanmj<tn4 

Là  Canidie  eftant  &  fc  rongeant  le       dente  liuide 

poulec  _      •  ,  •         ;  | 

r  Cantdu  rodens  p*l 

De  ce  Garçon  ayant  en  memoi-       hcemy 

re  la  mort:  q^^  dixitUtit  quid 

Réuant ,  trifle  „  &  fongeant,  plus  ya       racnitlrebus  meis 
'  plus  elle  y  penfe,  Non    infidèles    4r- 

Que  diet  elle?  ô  Diane,  &  toy  a 

iombre  nuid  N'*>  &  Viand^iu 

filent  mm  regu, 
Arbitres  de  ce  fait.DeefTe  de  filence,        ^^   \j^^nt 

Vengez  de  mille  morts  ce  fane-      fixer d. 

ihdeIia:  Nunc    nuUc   «defte, 

Pendant  qu'en  la  foreft  ,  dort  la  biche       nHnc  in  hofiileisdo 


cramnuc  mos 


Venes  vi(te,exaucez  ma  prière  &     lram/atfue  numen 

ma  voix,  vertite, 

Sur  ce  vieiilard  chacun  ait  la  lame  at-  Formidolofis  dum  la- 

^ntiuc  tent  fyluis  fer& 

Que  la  chiéne  en  chaleur  la  pour    Vidcifiofore  lâgutdçi 

iuiue  d'abboic,  Q 


J.    II  V  11  B    Bit     ODBf 

Jenem^utâ  imnes  ri  le  le  voy.de  fenteurs  il  a  fa faee  taia- 

deant^dulterum  tc> 

latrent  Suburband  pc  fenteurs  qui  ne  font  ouura- 

canes,  gc  de  me.  mains, 

',  /-  A  r&a't    Qpe  neft  la  tic  ,  hclasl  de  ee grifo» 

MexUberatunt  md 

nuSm  Des  charmes  enyuré  de  Mcdec 

&Hiâàecià>t}cur  di-  inhumains? 

ra  barbare  ntinns      HtteichtÛMMteltâz  cftois-ie  in- 
Venend  Mcded  va  ftruite, 

OuibwrHptrhdfiwt  Que  pour  famort  nettoie  le  ro 

KZ";"'J"r'     J  &  mm  guicrcs  loinz. 

vira  petit  cent 

Magni  Crctntisjî-  Combien  de  cruautés  iuftement  il  me 

liami  litc 

CumfdlUjalom*.  A{fci  iclcfcauoisui.cncuflcca 

nus  tmbutum  %  »•-  granci  foing, 

InceniU  nupta  db-    Combien  doit  vn  amant  d'honneur  a 
finit*  ûmaiftrdTe, 

^tqmnechetba.nee  Rompantla  loy  d'Amour  ,  il  l'a. 

latent  in  af péris  misenoubly. 

judixfefillitmcU 

Plus ay  mc-il  ouyr  quelque  voix  char* 
C\U  d.  merefle 

IndormttvnCTisomnt 

um  cubilibus  Qucftre  comme  confiant  de  Cu- 

Obliuione  pdlirum.  ""  pido  ennobly, 

^M,  0J.fi,  am-   Ha|ha;iç  te  f  ^  £crij 

hulat  ventpea 

Sctentiorts   carmi-  Encor'  plus  fort  toufiours  mon 

courroux  refeatir. 


Wf„ 


Ee  mille  Se  mille  maux  tu  verras,  ic  te  Non  vftdtts  Vdrt  t>o. 

~      iurc,       .     «.•        i   r  -  r  tieniUs 

Sur  ton  dor.t  acaolanr,  k  fais  ra-      ^       ,     - 

pefantir  Omultafeturumcé 

put 
Tlus  tort  fera  le  Ciel  foui  le  chriiïal  ^  me  recurres:  née 
de  l'onde,  vocaUmenstuA 

Et  des  lieux  eterés  cefte  maiTc  aa     ¥^fi*  redibit  voci 
plus  haut  bus. 

Qu>  aymant  ta  panure  arac  erran-       wfu„(l4m  /;£; 
te,&  yagabonde,  ^     .  , .  , 

'        &  .  Fattidicnri    pocH< 

Lcbrandô  de  l'amour  n'cfprou-        *J*a* 

uc  encot'  plus  chaut,  priusçue  cœlum  fUtt 

, .     e  i        ,         ,     .   j  wfcriusmarr. 

L  enfant  tout  cftourdy  au  bruit  de  ce      _  /,  ^    r 

tonnerre,  Tellure  porre^/J^ 

fer, 
Àinfi  qu'au  par auant  ne  tache  l'a  giikm  non  amsre  fie 
aoucir>  mffltgrts.vtï 

DoubteuTecnfongoCerfonluIaine      M»rncn*tris\gnl 
fenferre,  lus. 

Sub  bxc  puer  ,  ta  no3 
le  rent  dan.  le  poulmon  ,  &  no-        -  4/Jf «      wc//^  w 

fereuiîir  ,  .     . 

Lemre  ver  bis  im- 

Puis  rompant  peu  a  peu  ce  trop  hon-       />•**: 

tcuxillcnce,  Sed  dubius  vnde  >%<* 

.  .    n     .  »  per et  (lient tum% 

A  mains  loinclcs  la  vient  hum-       f    r      i     n 

blemcntfuplicr,  Mijttrhjefle*  pré- 

ces. 
Voz  charmes  ont  fur  nous(il  cft  rray  )   rinena^marnum  fat, 

ciand  puiflance.  r  ô         y  •-- 

*         l  neftstjue  non  valet 

Mais  vous  ne  pouucz  pas  le  fier      Cohuertere    kurtid- 
«leftin plier.  nutn  vicem. 


f.    LX  VUE     DES     ODES 

THr'ù  art**-  vos-Jtra  Me  defrobantdufcinlaYie>motr 

,       P    ■  fans  os, 
detefiat» 

Nh&*  expiatur  vi&i  Sans  cher,  tranfi  la  nuit  en  vousfai- 

1  Tant  entendre 

Qmnvbi  pcriretttfi-  Ce  tort,  ie  reuiçndray  troubler 

JHsexftTAUcro,  Toitre  repos, 

Noclum'As  occuram  je  vous  feray  mourir  cent  &  cent  fois 

furor,  d£  crainte, 

Petam^ue  vultm  vm  u  j§L  ,c  fommcil  dc  y0x  ycux 

hr4  cttrnis  vngui*  feftranger, 

t              n  Par  tout  ie  tous  fuiutay,&voftrearac 

.Q&w  âtotnmejt  contrainte     ' 

mantum: 

Ff  inaW'tis  afsidens  La  bas  ira  fouz  *Orc  corne  moy- 

*        "    ...       J  "voyager, 

prtcordijs, 

P4»*re  romnoi  an-  Puis  fus  voz  corPs  ^cux  expofes  au 

■■:'     J  carnaige, 
ftrAtn. 

yos     turba   vicatim  Les  loups  des  bois  courrotpour 

hinco*  hîncjdxis  leùr  &&*  1  ^iiTcr, 

potens  Et  mille  &  mille  oyfcaux  pendus  fous 

Contunktobfcœnas  le  nuage: 

anus.  Pour  fe  repaifrre  au/ïî  f'y  vien- 

pôjl  infeptdt*  mtm-  .          dront  abaifTer, 

br*  différant  iuf>h  Mourons,  i'en fuis  content ,  i'eipcrc 

Et  Exqmlin*  ah-  que  ma  race, 

tes.  Qui  après  mon  decés  au  monde 

Neqne  hoc   farer.Tes  dcmour'ra, 

heti  mihi  fîtperfit-  j     c  iour  pour  le  moins .  tirés  dc 

tes,  place  en  place 

Effngerit  fteftacH-  Q^  fpeaacle  cruel  de  vpz  mem- 

itiin,  bres  verra. 


DE   (^HORACE        Et, 


"3 


CONTRE    VN     CERTAIN 

mcdifant. 

ODE    VI. 

POurquoy  es  tufchi  en)  irrite 
Contre  c:i:x  qui  iV  ont  mérite? 
Mal- apïi.% pourquoi  veux-tu  mordre 
Çcluy  qui  comme  v/i  loup, te  peut 
>J^urer,&  meurtri/,  fil  le  veut, 
Etfercuangean^fc  remordre.*' 


Comme  Mololîe  Epiricn, 
Où  le  chien  roux  Laconien, 
Qm  autour  de  fon  troupeau  gronde, 
Tiray  ma  fureur  remâchant, 
Ma  proyc  qui  va  fe  cachant 
Par  tout  cerchcr,faifant  ma  ronde. 


Apre  s  auoir  en  vain  les  bois 
Remply  de  ton  hideufe  voix, 
Laflë,tu  prends  l'os  qu'on  reiette: 
Garde, garde,car  furieux, 
Contre  les  hommes  viticux, 
Ores  mille  cornes  ic  iette. 


Contref  on  beau  pere  peruers, 
Ainfî  qu'Arc hiloefeit  maint  ver;, 
Quille  peut  à  la  mort  contraindre., 


In  maledicumpoc- 
tam. 

Qrtd  immereteîs 
ko  frites    vexas 
canis 
Ignanus    adueff/um 

Iftpos} 
QHin  bue  indncsjîpo 
tesyvertis  mm  46, 
Et  me  remorjurum 
petisî 
Nam  qualis  a  ut  Mo 

UjfuS  ,    AUt  fuluHS 

Lac  on  t 

lAmicA  vis  fafiori  ■ 
hits, 

iSTgam  ferait  as  an- 
ré  fulUta  niueis , 

Quecun^uc  fracedet 
fera. 

Th  cum  timenda  voce 
compUjlinewus, 
Proie'clum  odorarts 
cibum 

Caue>c4ue:n4n  que  in 
tnaUs  dfperrimus 
Pdrata  tollo  cornu*. 

Q^uxlis  Lycimbe  ftre 
tus  infido  gêner  9 
^tut  4cer  hofiff  Bu- 
halo. 


J.     LI  VR!  DIS     ODES 

\y€njl  ejuudtro  dente  Penfcs-tu  eftre  triomphant, 
me  petiuerit,  *?e  m°J^  que  <TVn  enfant! 

.     /         „  ,  .   Que  ta  fureur  îedomc  craindre» 

Inultut  vtjlebd  puer}   ^~ 

In  Bellum  Ciuile,     CONTRÏ    LA   GVERRK 
geitu  contra  Bru 
tum, & Crffsium   ode   vil. 

QVq  ejùo  fcelcfli    S~\  V  cft-ce,ainfî  que  l'on  fe  rue? 
rwtulaut  cur    \^  „     .  .         * 

Puorqaoy  Te  ceint  on  de  couiteattXÏ 
dexterts  *     ' 

^€ptantur  enfes  con-  De  l'Océan  l'onde  chenue 

ditit 
Ptrum  ne  campis,dt-      N'a  tô  pourpre  de  maints  ruifleau* 

'    *~  n  J      Non  pour  affofblir  de  Carthage 

FufuefiUtimfdn-  r  * 

guims?  Emr.cuie^lcs  fiers  remparts, 

Non  vt  fuperhas  in- 

ud*  Cérïkdpnis     N'  ?oux  ^rmonter  le  courage 

K^manns  arceis  vre-         Du  fier  Breton  de  mille  dards: 

In'tclus  dur  Britân-  Mais  ccft  afin  pIus-toifc,que  Rome, 

nus  vt  defeenderet  c  ,  ,   .   .   t 

J  Suruant  le  rouloir  inhumain, 

Sdcra  catentus  vu: 
Sed  vt  fecundum  v»  Des  Parthcs  fc  rue  &  confomme, 

V,  h,  h<cpmr<t  dex        Sr  ?1°^td<  f»  Pr°?te  »"»• 

ffr'«  Nj  des  Loup  la  troupe  félonne, 

Necjue  hic  lupls  mis, 

nccfuitletniltis  De  Colère  nef  arme  pas, 

rn«H«m,  njfi in dlf  Contrc formermc>& Ia Lionnc, 
f.ir.fem. 


D!     Q.     HORAC!       H,  II4 

Ne veut  fc  caufer  fon  trcfpas.        Fnjôrne c4cits.4n  X4- 


pt  vis  écnor} 
*stn  ettlpd}  rrfpon* 

Tacent,  cr  or  4  pallor 
«lltts  inficit, 

Mentestjue    ferettlfa 
$uper>t. 

Sic  ejr}a:erh4  fdt4  J^o 
manos  4gunt% 
Sccliucpit  fraterné 
necis, 

Vt  immerentisjtuxit 
in  ter r 4m  ^emi 
S4cer  neptibns  cr* 
utr. 

In  Anum  libdino" 
fa  m. 

RO*\re  Unvop+ti 
À<tm  tefèculo, 
F  ODE    V  1 1 L      rires  œttid  tncrml 

Aiit-il, do  îc, vieille  puance  mexr 

^ijede  m 2S  forces  veinqaeur, 
Toi  vjeil  afflige  moi  exa  , 


Di&esmoy  quelle  fureur  gui  de  , 

Voftre  efprit  de  rage  allumé, 

Eft-cc  quelque  offence  homicide 

Qj2  au  fer  tous  a  anime? 

Ils  ont  la  face  pafliiTantc, 

La  honte  fient  leur  front  cou- 
urir, 
la  voix,  de  icur  bouche  cft  abfentc, 

EU*  ne  peut  leurs  vœux  d'efeou* 
urir, 
Le  deftin  d'enhaut  fc  courrouce, 

luftemsm  contre  les  Romains, 

Fuis  que  Romui"  fou  frerc  pouffe, 

Dans  l'Orc'  de  Ces  cruelles  mains. 


Et  fansiLier  m;  tourmentai 


Faut -il  qu'ai  nu"  ta  te  vante 
(MelTagcrc  de  mai-  beat) 
D'auoir  (ùbtagé  mon  heur? 
ttt  reculant  mon  attente* 


Cum  fit  tiU  iens%4tn 
ty  rugis  vetm 
Fnntem     fcneclm 
txAret: 
ffiettjne  turps  intef 
Aiil<s  nu tei s 
Todex,  veUt  crticU 
émis. 


S.     LIVRE       DES      ODES 

Sed  incitât  me  Peiïus  Mais  quoy  ton  £eftry  tetin, 

Crméimmébntris,  Tout  contraire  au  clcr  matin, 

.  . .  -.             /       ,  A  t'aymer  encor*  m'exite, 
Eqmn*  quaks  vbe- 

**>                #  Tcsioiïes,levermeillon 

Ventfr que  mollis  yO*  Detaleurecftl'efguillon 

/fw«r  tumentibus  Pour  me  noyer  dans  Coccitc. 

'  Sois  au  monde  la  plus  riene 

*Hm  Etlaplusheureufeautfi, 

Ep  beaU  funus  *t-  Fermée  au  tombeau  tranfi 

que  imagines  Sois  d'honneur  encor"  plus  chiche, 
Vucant    triumplu- 

les  tuum  Mets,  fi  tu  veux,  tout  en  friche^ 

-            .  Règne  toute  feule  icy 

Nec  fit  manu  ,  qu<e  Car^de  toyierr'ay  foucy 

rotundtortbus  Non  plus  qu'a  des  reths  la  biche. 
Onufia  bacas  amlu- 

let  La  fortune  en  te  riant, 

OuÙ   i**U    UteUi  Des  thrdon  de  l'Orient, 

* —     .   .  /               .  Tccareiie&  fauorife, 
Stticihnter  fencos 

■Uctrt   puluillos   4-  Enfuyurcieneteveux 

mant*  Ailleurs  pour  viure  amoureux 

illitcrati  num  minus  Mon  cfpcrance  i'ay  mife. 

uernirigenn 

lUnufueUnrHCt  U-  Craignant  d  effenfer  tes  ore>Ues  ie  n'ay 

r  .  J             o        J  youlu  K)  traduire  quelques  yers  & 

JCinum.  dt peur  d'en  $nfecttr  ma  fflume 

Quoâ  Ut fuperbo pro-  tu  m 'en exeuferas fil 

noces  db  inguinet  *'  t^lt' 

Ore  dlidbonndum 

tft  tiVu 


DE       C^_   H  O  R  A  C 
A    C.    CIL  NIE    SON 
Meccnas. 

//  chante  la  volupté  ejr  le  plaijir 

audreceura,lors  cjueCefarre 

viendra  delà  ?uerrc}vi£lo- 

rie  MX  d  yCnthoine  &* 

Cleopiitre. 

ODE    IX. 

AVec  toy  quand  pourray-ie  boire 
Mécène, fauory  des  Dieux, 
Eftant  Cefar  victorieux. 
Et  faire  parler  monyuoire? 


AinC  que  lois'fi  i'ay  mcmoire, 
Dupaflejquc  Sexte  cnuieux, 
î uyoit  le  trenchant  furieux, 
De  Mars  oùil  perdit  fa  gloire, 


Qui  le  croira?las,le  Romain, 
Mis  deflbux  l'Empire  inhumain 
D'ync  femme  porta  les  armes, 


Il  print  fur  le  doz  fon  harnois 
Il  courut  1  a  mer,  &  les  bois, 
Premier fe  trouuant  aux  alarmes. 


E     F  L.  124 

De  Bello  a&iaco, 
quod  cum  Anto 
nio,&  Clecpatra 
à  Cxfare  Aui>u- 
ftogeftum  cflt. 

QFande  repojlù 
Cacuhttm    ad 
feh'as  dapes 
ritloreUtus  Cafare. 
Te  cum  fui?  ait  a  (fie 
Ion  gratum.domo 
Béate  Mecœnas  w- 

Sortante  m'ijium  ti- 

h'ijs  carmen  Ijra, 

Hac  JDorlum  ,  illis 

BarharHmt 
rt  nupert  attus  cum 

freto  Neftun'ms 
''  Vuxfugit  vp$s  na~ 

uihusy 
Mtnatus  vrhi  vincU 

qn*  detraxerat 

Seruis  amicits  per- 

fidis. 
J^omanits  (eben  pojreri 

negah'uis) 

E  man  ci  pat  us  fie  m 

tue 
Fert  valltl ,  çrarmi 

miles,crfp4dontl>9 


5.    LIVRE      DÏS     OOE* 

Sermre  YHgofit  p9  ■  Sur  1î  camp  d' Anthoine  fe  ruent, 

rey7:  Eés  François  deux  mille  foldirs^ 

r  Qh1  ^ployant  buts  eftandars, 

Interne figna  turpe  En  lair/espourfuiuant  les  tuent. 
m  t  li  tari  a 

SjlnïpClt  COHOpCU.  .                             „                        *rr 

-il'     r        I    ■  Tous  dVn  mefme  accord  felue?* 

+/ld  hune  pcmenteis  ru -ne 

verterunt  bis  mille  A  chanter  Augufte&fes  an, 

eejnos  Q^brift  ne  les  plus  forts  rempart, 

G  ails  canentejCa:  Au^uû  des  armes  qu'ils  remuent. 

farem: 

HcflUiiijue   naumm  Plusieurs  nauires.fur  les  bords, 

Port*  latent  Attachas  cou urent  les  ports: 

i,            r     n      r  Rien  que  la  victoire  n  attendent* 

rHppeifinijtrerj*™ 

fiu.  ' 

Io  triumphej*  mort  c  Cc?™à*™  ^  guerriers  François 

*  Sur  mimt  acier  rompantleur;  boas. 

ris  Auras  Des  ennemis  k  preûe  fendent. 
Cnrrus  ty  intaBa* 
hottes. 

lo  îrtumphe,  nec  /«-  „              . 

/ .«  Le  rriumon?  chacun  entonne. 

g»rthm,parem    ^  Mariusnefufturnaistel, 

BelU  reposa/Il  ducet  pOUr  cei.idre  vn  ram:au  immortel 

Neine  ^ncano^cm  Do.it  Ccfar  ion  chef  enuirounc,. 

fnper   Carrhtgtne 

rirrus     fepulc*  um  £n  T0Yant  fa  lame  fcllonne, 

eonJlidit.  Chacun  lu  y  drefle  miint  autel 

Terra  ,  mari* ne  vie-  L-ennemjr  trem  jlc,&  luy  cruel, 

i  a      J  Pour  combatre  Ion  camp  ordonne, 

TUS  kn'UStPHmco  * 

LuPtibrt  KtHtauitfé- 

*m:  Thetis  il  fend  malgré  lèvent 

■'r,  Il  veut  fubi jger  le  Leuanf. 

-*  f  ,h  <""»">»>-  seul  aaifeiés  h  «««  & V.nfe      ' 
6/k»f  Cretam  vrbtb 


Sut  eehanfon  ayons  du  rin, 
Et  de  Cefar  guerrier  diuin 
tes  feoaneur*  femons  pat  le  monde. 


•  S     (^HORACE      H.  IA* 

Exercitdtdt  dut  fettt 

Syrtùt  Notô% 
,jîut  fertur  inctrU 

mari. 
Capaeiores  dffer  hue 
fuerfcyfhos 
Et  Chit  v'md ,  dut 
Leshict: 
yd  qucâfluentendu- 

feam  co'èrceAt 

Mettre  nobif  Cdcnbu>. 

CHram,metûm%  O- 

farisrcrun*,  iHUdt 

Vulci  Ljdo/oluere. 


CONTRE  MŒVIVS. 

friét  4hx  dieux  <fu 'il fdffe V 'dufrd* 
geen  fuelqut  lieu  fur  U  mer- 

ODE    X. 

T   E  pin ,dont  Mcenius  ya  fendre 
La  mcr,foic  des  eaux  pourfuiuy, 

Vicn  de  tous  collez  le  furprendre 
Automn'  des  autres  vents  fuiuy. 

QifEurus  cueille  la  tourmente, 

Lf*  flots,Ia  plu/'  l'efclcr,  le  bruit 

De  fa  nef  fur  la  poupe  errante 

Perdue  au  crefpc  de  la  nuit. 


IN    MEVIVM 
Poctam. 


Mkldfoltttd  na, 
uisexit  dlite 
Ferens  «lentem  Me* 
uium. 
W  horriâisvtcumque 
verlxres  Utus 
yAufter  meméio  fine 
tibus. 

Niger  ru  Je 'es  2T«- 
rus  tntterp  mdri, 
frdCtsseflU      rentes 
iifr.it. 


f.      LIVRE      DES      ODES 

InÇurgat \AqHiU  ejua   Qu^Achilon  les  fureurs  de/bride, 
tus  ait i s  mont il us 
Frangit  tremnteis        C°mmc  ll  Y,cm  lc$  chcfues  forccr: 

l»ct  s-  Qujucun  feu  d'cniuut  ne  la  guide, 

Kecfidus  atra  nocle 

amicum  apparear,  N7  empêche  de  fcnfofefer. 

£«<ts    trifa  Oricn    u  mer  ne  luyfoit pitoyable, 
cadit. 
Qnittiore  neeferatur         Nô  plu? qu'aux Gregois  glorieux, 

^    \       ^     .        -a    ~    Lors  que  Mineiuc  inexorable 
Onarn  Graia  vittortt 

manur.  Vengea  le  tort  de  Ces  fain&s  lieux. 

Cam  P  allas  vfto  ver- 

tit  iram  ah  ffa         °  ^ucis  trauàul!  ô  1ucIIc  Pclnc> 

*  Se  vient  îa  percher  fur  le  front, 

ratent. 

0  quanîus  inftat  né*   De  ceux  qui  la  marine  plaine 

uïtis  fudor  tuis. 

T.biqut  ftllcr  /*-       Couurem  &  T0^S"  " toat- 

feus>  Quelle  crainte  aura  lor*  ton  amc, 

Et*  illa   non  vin  lis 
eiiddtio,  QHÇ1  vifage  blefme,&  tranfi 

Prtces  o>  auerfum   Q^Iscrisde  ca  dokn£c  fcmmc 
ad  huem: 
Icmtts  vdo  cum  remti  Quelle  voix  fupliante  au/îî? 

pttns  finus 
Kctc  urinant  rupe 


viens  finus 
Zrr,  riri„.nra»,    I"  la  Haut  lupin  femondre 


r,fi         (  Etluydetrobervnfccours 

)pimd  ejvCod  fi  fredé 

lit  tore  Voyant  ta  nef  qui  ia  f  enfondre 

P*rrexi*merzosÎH-        .  .      ]  '  ...  \ 

o  Agitée  de  mille  touis? 


DE       Q^HORAC 

Defïùs  lefabloneuxriuagc, 

Si  du  ciel  tu  pais  les  oileaux, 
De  ton  corps,aux  vents,à  l'oragc 
l'immoleray  mille  taureaux. 
A    PETTI. 
gtStl  ne  peut  maintenant  vacquer 
à  la  poëjie  prins  at*  corda- 
ç-e-ie  L'^Amottr. 
*  ODE    XI. 

PEtti, 'comme  le  temps  pàffé) 
Vnieul  versic  ne  ptiiseferire, 
Amour  dans  les  lacs  m'a  laflé 
Où  i'endure  vn  cruel  mai  tire. 

Plus  lcing  de  luy  ic  me  retire 
Plus  c'eil  aueugle  couiroucc, 
Deiliis  moy  fes  flèches  il  tire, 
Pour  me  rendre  plus  op relie'. 

Il  met  à  mes  yeux  vn  Idole, 
Qui  fait  venir  mon  a  me  folie. 
Voicy  ia  le  troiiîcme  mois 

De  Decembrc,vcrs  nous  ciui  tourne, 
(Captif  aux  raiz  ou  îc  kiourne) 
Qu^Inachie  ic  lie  te  vois. 

Las!  chetif,accablé  d  cfmoy, 
Quel  bruit  a  couru  dedans  Rome, 
Pour  te  luiu-  e(Amoui)5c  taloy 
Chacun  (en  fc  riant,  me  nomme. 

Quâdqueîcm'vn  tô  brâdoncôTome 
Et  le  bourrelie  ainfi  que  moy, 

Chacun  nous  YO)'ant,diccnïbmme 
Que  nous  t'auons  pour  nolUc  Roy, 


Libidinofus  immola- 

biturcajtti'j 

Et  agn*  tepzftatib  . 

Ad  Pectiun^Indic- 

ansfe  amore  cap 

tû  nô  polTe  ver- 

fus  feribere. 

y)  Efli  mhd  me  9fe- 

•*      tut  ant.'a^nuat 

Scribere  verjicnlos  ;t 

more  pticalftigra- 

<yCynore,  qui  me  pre- 
ter  omneis  expert 
Mollibus  inpueris, 
dutin  pnellisvrere. 
Hic  tertius  Deccbre, 
ex  cjho  defliti 
Inachu  furere,jj!- 
uls  bohorë de eut it. 
Henmejer  zrbe  f-na 
pudet  tanti  mali) 
FabfiLt  faanPàfnil 
côniuiorïiet  p ... 
In  queis  Amxnt: 
l«gnor,'crfiU 
^Argmi ,  c^  h&tèrt 
petit us  i/ 
Centrale  lu  n  u  m  n,l 
vxlerecj.r^:,d".m 
Paupcr;s  ingtmam 
Çfrtbar  dïpUrisùbè 


5.    LIYRE     DES     ODÎS 

Simul  caletis  inuere      Defliis  noftrc blcfme  vifage 

»»<!«;  X?fw  gnlit  la  cI*ndcftinc  raSc>    r  . 

.,  .  Dont  iansnner  tu  nous  pou rfuis. 

fmtidicrc  mert  ar-  g 

cana  prtmordt  loc»       Puis(las)  pour  fagc  qu  on  ait  1' 
guidji  mets  indfttiet  °n  n'cft  aymé  d'aucune  Dame» 
ttrecerdi/  Ertant  pauurc,comme  ic  fuis. 

Libéra  bdeSyVthtiC in      TT  ,    ,  ..  *,   . 

«.  .     ..    ..         Hclasjcommcaucctoyicitois, 

£T4f4  vff/x  'dimdét  Ic  me  nove$  fouuant  de  larmes, 

Jtmentà ,  vulnus  ml  Mais  en  vain ,  car  ie  nareitois, 

mxlmn  UmAnu:  D'amour  les  flambantes  alarmes, 

T>efinetimpdril>certd      Nc  pourray.ie  aa0ucirfes  armes, 

ff  jHmmtt9  pudêr.  cicux,  ne  ferez  vous  Q  courroh 

Fti  hdcfeneruste  pd  Que  ic  puifîc  par  quelques  charmes 

lïm  Uudduertm  ,  U  voir  Celic  Sue  «  ****** 

iujfui  dire  domum,      Ces  mms  ainfl  quc  ic  Iaircme 

ferebar tncertopede  vers cellc(helas}qui me tormeute 

\j€d  tten  dnticos  hat  le  fens  mon  pied  prompt  fe  raouuoir 

tnihipcfltis.ey  bru 

.      lJj    '  ,9      Pour  luydire,d:>uce  guerrière, 

Imittd  dura,  qmb^    Me  ftrc2  vous  toufiours  fi  ficre2 

lûhoSfttinfrcgi  Idt  .  nc  pourray-ie  vous  cfmouuoir? 
Kunc  gloudntis  yua 

liber  muliercnlam  Si  de  vous  ic  ne  fuis  aymé? 

«..  Tanfles  amour  qui  m  importune* 

Vutrt  mollit  nhamcr  £t  pcndant  fur  mQy  amm^ 

Lycifcime  tentt:  le  pleureray  mon  infortune. 

J^r  expedire  non  d~       Puis  que  la  beauté  non  communs 

„.,•   -L  *,,^*f  Doiitfeft  voftre  vifage  armé 

..  /..  Contre  moy, me  rend  confomme 

7./6rr<t  conjilid ,   nec  J_tpius  vaplus  dedars  m'enclumt. 
contumelid grauesi       Comme  ie  nc  te  puis  domter, 

Scd  dlint    drdor  dut  Lycifce  vient  me  furmonter 

/)  il  Et  parmy  fes  craces  malai&e 

puelldCdndii*,     <      sLselieviureieneeuis, 

s/»f  teretu  puert  Dans  fon  cordage  prias  ie  fuis         *** 

logk  renodhit  font  a  Qui  plus  humainement  me  traite. 


©I    Q^.    no*  A  C  I 

CONTRE    YN£    VIEILLE. 

ODE    XII. 

QV'elleeft(ô  vieille)  ton  attente, 
Tteldigne  d'vn  noir  Elé- 
phant, 
Quelz  prcfl-uts  ,  que!   efetipt  tour- 
mente 
Mon  amc  5c  fen  fait  triumphat? 

Trop  foible  à  lamourcufe  peine? 

O  vieille  ic  n'ay  le  nafeau 

Tlaind'vneiï  puante  haleine 

Que  10  j  y  fembUblc  à  y  a  pour- 
ceau. 
Quelle  odeur^uelle  punaiiîc, 

SourfTe  de  tes  membres  chenus* 

De  qu'elle  raige  eft  tu  faifle 

Su/uant  la  trace  de  Yenu^ 

Xa  ne  blanchir  la  croyc  humide 

Dcfiuslon  noiraftte  fourcil. 

Sa  face  des  cœurSjhomicide 

Oin&e  au  femier  d'vn  Crocodil* 

Btuflante,  elle romp, mainte  couche 

Maint  toit  &  piufîcurs  pauiilons 

teftoc  fouuantclledcfbouehc, 


Îemc6  amoureux  efguillons. 


Tl.  11$ 

In  Muliercm  Fœ- 
dim  &anum. 

QViAtihi  vtsmtfi 
liernigns  digi.i 
/lima  barra} 
Munera  evr  miW\ 
latine  ttibelUs 
MittKji-ccfîrmo  mue 
nhntc  tttirisobef*'! 
Uanue    faraciw 
vïiuscdoror^ 
Pelj-pus^ngrauis  h'ir 
fuiis  cubtt  hircHs  in 

étlîst 

Ouam  ettus   acrr3 

vbi  lateat  fus, 
j£««  fadorvietis^r  q 

maUavndi^  mtbris 
Crefcit  oder,cum  fenc 

Çoltito 
lnâomit4tn  frobtxat 

rahiefed.xreidccilli 

ïam  mari  et  hnmida 

Crcta,  colorqtit 
uTercorefnclatxs  Cr9 

et di U : i a que  fu ûZdo 
Tcjî*  (4tpUta,  tectn* 

a  ne  rufopit: 
Vel  me.t  cUm  faits  *^> 

rttatfkjtdia  verhisi 
Jnaehta  langues  rr>i~ 
*nssac  mt 


f.      LIVRE      DES       ODES 

Tu  n'es  fi  rude  mon  Horace 
Inachidtn  ter    noBe    âJ     (Capttf  fouz  la  Cvprine  IoyJ 
..  Adorant  la  beauté,  la  grâce, 

pores:  mih.femper  D'Inachiequ'auecqucsmov 

dàvnus  Trois  fois  la  nuit  ton  Inachie 

Mollis  opns  .pereat      ,      Tu  vas,  Ubaifant,  embrafler, 

/  /         >   L  L  amc  tu  as  d'aife  rauie, 

"!^W       •  *°«  ^  Iota  recommencer. 

Leibi*.  cjiurenti  tau,-    q^  l'Efoen  mefehamment  penfTe 
rummonftrauit  in  Par  qui  mon  œil  vint  i;amufcr, 

trtîm:    '  Sur  toy,qui  plongé  au  délice 

^i        *r  •  _  j  r  De  l'amour  ne  fçais  en  vfer. 

Cum  mibt  CousddeJ  l 

fi t  ~*™JnUs?  u  Uffe  trois  vers  au  Utin  fans  traduire 

Cuitts  m  indotnito  Con        efta»s  inàgtKt  de  teschajhes  en, lits. 
fldntior  tngnine  ne 
ruas, 

ÇKukm  noua:  coll'thtis 
arbor  inhœret. 
MHrtcibtisTyr'ijsite-    pour<jUOy  m0nftroyent  leur  indu- 

rat*  vellera  land,  ftrie, 

Cui  propernLantHrïti  Mes  doctes  mains  î  c'eftoit  pour 

T  V  VOUS 

bi  nempe:  »  „-.  -    - , 

r       *         j  .    .        Ainnqu'vne  en  la  compagnie 
Ne  foret  aqualcisin.  Vous  avmaft  plus  qllc  foft  ef- 

ter  conmnds^magis  poux, 

qnerri  O  moy  miierable,&  chetiue, 
X,r        M             /•    .  Infortunée  que  ie  fuis 

Dihgeret     muuUer  Ainfl  que  k  brebl]  craintmc> 

fnaflHAtn  te,  puit  ie  loup,de  loing  tu  me  fuis. 

Ocgo  non  felixrfuem 
rufugis ,  vtpAuet 
iterets  # 

j€g nu  lupos,caprc-  §^fc\ 

aqueleoncs.  ^^* 


DI    (^HORACI 
A    SES    AMIS, 
Qifilfa.Ht p*jftr  l'hjrucr  tojcH- 
fement, 

ODE    XIII. 

T    'Obfcur,<5:  l'horrible  tempeftc, 
i-  f  La  neige  &  le  temps  pluuicux, 
Raniiîciit  ïupiter  des  Cicux, 
Poar  ça  bas  faire  fa  retraite. 

LcsantresJamerjS:  les  bois, 
Et  ks  forefts  moins  rccogncucs, 
Au  Ton  de  la  fiirlante  voix 
D'Achiion,fc  crcfpent  de  nues. 


Que  chacun  fa  ieunefle  honore, 
(Amys)viuons  ioyeufement, 
Auant  qu'aucun  noire/  tourment, 
De  vieille  Ile  nox  a.ns  dcuore. 


Laue  tesleures  de  vin  vieux, 
Porte  le  rodetde  Fortune 
Conftamment:peut  cftrc  les  Dieux 
Te  la  rendront  plus  opportune. 

De  fenteurs  il  faut  no-  chefs  oindre 
Tous  noz  foucis  mettre  dehors, 
Qu^vicncnc  lcltomac  nous  poinire, 
L'âme  troubler,noircir  k  coips. 


Comme  Chiron  docte  chanta 
De  fon  difeiplc  la  vaillance, 
O  fnz  que  Thetis  enfanta 
Indompté,morcelle  naifùncc. 


F  t.  îiy 

Ad  Amicos.Vtplu- 
uioa'erequoaîiud 
facerenonpofïut, 
poculisindulgeâr. 

H  Or  rida  tempef- 
tas  cœlutn  con- 
trtxit^çr  tmbres 
Kiuestjue    deducunt 
loucminun:  mare, 

ThciciQ  ^Cquilonefo- 
nant  rapiamus  s.mici 

Occafionem  de  die, 

duqnc  virer  gcHd% 

Et  decet>obduc~la  (ol- 

uatur  frotcfeneftusi 

Tu  vna  Tortjuat* 

moue  Cojnle  prejfa 

meo. 
Cetera  mitte    locjtii. 

dcttshdcfortajfebe 

nignd 
%educ(ttnfcde  v ce. 

nûc  cr^ic\)*meniA 
Perfudi  nardo  luuat^ 

Crfide  Cj  lie  ne  a 

Leuare  dirts  peclord 

fgHiciindinilus: 

Nobilis  vf  gr2di  ceci 

nit  Cïtaur9  alumnc. 

Intutle  mortalis  de  a 

natcpuerThetide, 


J.  tlYRE     DES     ODES 
Te  manet  ^AJfaraci. 
teîlus  :  auafriptdd      Vn  iour  il  le  faudra  dcfcendr  c 
parut  Sur  le  bon  du  grand  Mion, 

*!     ,_  "l'A     QHiboit  les  ondes  de  Scamandre 

F$ndutScamad:iJ,H  Pour  en  prendrc  pofleffion. 

w/wrf,  Uibrictisçr 
Simois: 
Vnde  tibi  reditû  eertn      Ou  fermé  dedans  le  trefpas 
fub  termine  Parc*  Les  trois  Deeflesfilandieres, 
i   »  _    .  „  /    Etla  mcr,ne  te  lahrontpas 

w»  cœruU  te  retiehet, 
lliiç  omne  malum  vi- 

no,  catugne  letidto 
Deformis  Agrimoie, 

dulabus  aUcçuifs. 
AdMecœnatc,idco 

cœptos  Iâbosnô  ^fonMecemu. 

abfoluere  ,  quia 

Phrjncs    amorc  °  D  E   X 1 1 1 1. 

,,.    •         •  "\  yfEcenc,  bien  fouuent  ta  bouche 

\JOll*  inertu  cur  JV1      me  demande 
Wxtdntant  dijfude  Enmetuant;helas!)renouuelant  mon 

rit  imu  mal* 

obliHtonemfcnfibus,  9S^t^C  errcurou<luclmaIhcur 
PocuU    Lethdos  vtfi  Eft.  cc  qau-  fc  glifrant  dans  mes  os  mc 

ducentiafimnes  commande, 

Arête  fauce  irAxer'im^ 

Candide  Muœn*  ,e-     Des  A?ux  '»?*"• d"  dieux  k  "' 

.  doutable  b^nde, 

etdisjdfe  rogdndo.  Suiuantie  chappellet  de  l'amour, &  le 
De9  de9  nÂme  vetat  bal 

IncœptoSyMm  promise  permet  de  mes  vers  qu'en  mon 
r     '  t       L  premier  traua  1, 

fim  carmen jambes  PrinsauFxlacsdcs  amans,  ma  fureur  ie 
,Ad   vmbthcum  ad-  defbande, 

dueere. 


t!     Q^HORACE       ït.  J30 

Non  aliter  S  itm'to  dt- 

Anacreon  ainiî  bruflant  de  Ton  Ba-       r  «;;f  arfiffe  Battl'o 

;L  thl|>  ,.  r    .    m    ,  lAnacrtwU    Ttï-l: 

De  cctur.de  corps,a  efpnt,&  de  gra- 

ce  gentil'  V  <Zutpcrf«?eca»trcf^ 

Maint  accord  argentin  arroufoir  de       tudine  flenit  amote 

feslarmcs,  NÔ  eUboratuad pede 

Vrerit  itfe  mifer.a  fi 

Mais  tu  es  amoureux, Mccenc,com-         t.    /  /    •  '•    * 

me  nous,  *   • .  /  - 

Ioiiys  donc  de  [l'amour  fil  reft  bénin      Accedit  cbftfil  /ko. 

&doux,  G*udc  forte  tut. me  li 

Dyne  beauté  vaincu,  ieluy  quitte  les        £,r//w,  „™e  vn9 

armes.  ^     ,  _/ 

Content  a  Phrjne  nu 

A    NE  ERE.  f*j'' 

//  fe  fe»rt  ^  «  qvcïïe  luy  arm-   Ad  N^ram  ,  con- 
fit Ufypmifi.  querens  pcriurns 

illius  fe  deceptû. 

ODE   X  V.      TVT0a: er4tiO"  c^° 
x\fulge!?4C   Luna 

LA  nui&  couuroit  des  deux  hau-       fereno. 
tains  la  plaine,  IntermtnorAfider.il 

Phebceiclairoitiur  tous  autres  fiam-    J  J 

beaux,  Cwn    tH   mamr#t 

Lors  que  tuprins^'vjie  promefie  vai-       nnmen  Ufara  deotît 

ne,  In  $!?a  iuraj^meay 

Mon  cœur  pour  tien,  trompant  les   ^rBmSjatqite  hede- 

dieux  plus  hauts.  '   n   ■ 

rapreccra  ajtnngi- 

tur  tlcxy 

Entre  tes  bras  plus  fort  que  le  lierre  Len*"  adhartns  hr<t 

Le  corps  chenu  d'vn  chefnc  me  fer-  chijs: 

rant,                              ;  VumPccori  lupus  &< 

Tu  me  difoi,(mafuperbe  guerrière)  ^  -r^  Orton 

Que  tu  iraurois  ïamais  le  cœur  errât.  rit 

^-~  Tv.rburet  yjybernttm 


m.ire, 


f.    LI 

Intonfosque  dgitdret 
^Xpolimts  dura  cd 
pilt  os, 

Fore  hune  amorem 
mutuum. 
0  dolitura  me  a  mnltH 
virtute  Nttr* , 
Ndmji  qui  m  FUc 
co  virieft, 
Non  fer  et   dfstduas 
potiori  te  dure  noftcis, 
Et  qudret  irdtus  pd 
rem, 
Necfemel  offert ft  ce- 
let  enflant  idformd, 
Steert9  intrarit  dolor. 
^t  t*  qui ctin que  es 
felicior  ,  at que  mes 
nunc 

luperbus      incedis 
mAoy 
Si  pécore  ,  tymultd 
diues  tellure  licebit 
Tihiqtit     Paftôlus 
fluat, 
Necte  tythdgotétfd 
lant  Arcana  rendu, 
Formaque     vtncds 
Nireé: 
theu  trdnjldtos  alto 

tncerebts  dmores. 
jCfl  ego  vscijiîrifert. 


VRE      DÉS     ODES 

Mais  tu  feras  de  ta  perte  dolente 
Chers  Ncere3&  ton  œii  larmoyant, 
Tefmoignera  ta  fieure  chaude, &  léte 
Dans  les'ruiffeaux  de  fa  mer  te  noyât. 


Si  dans  fon  creux  ma  loyallc  poi- 
trine 
Tient  enfermé  quelque  force  &  pou- 

uoir, 
le  combatray  ton  beau  cbriftal(  mu- 
tine) 
Si  loing  ayant  oubly  é  ton  deuoir. 


Et  toy  qui  ars  de  la  Cyprinc  flamme 
Et  qu'en  amour  plus  que  raoy  es  heu- 
reux 
Et  qui  Yoyant  la  rigueur  de  ma  Dame 
Inftruistesansfur  les  miens  langou- 
reux, 


De  maint  troupeau,&  de  mainte  ter 

re  vfe, 
Prenstes  plaifîrsprcr  des  dorés  ruif- 

feaux 
Voy  que  par  trop  Pythagor*  ne  t'abu- 

fc 
Beau  te  voyant  pax  fur  tous  les  plus 

beaux. 


Las!  tu  plaindras  &:  ta  vie  &  toymef- 
me 
Le  temps  perdu  ,  fuyuant  ce  foi  Â- 

mour 
Puis  ton  deitin  tout  pareil  au  mien 

mefme 
le  mocqueray  &  riray  à  mon  tour. 


p 


PE    (^HORACE        FL.  131 

Queritur.  Belli$ciui 
ODE    XVI.       iibus  nuliumim- 
ponjfincm. 
Lus  de  trente  ans  voit  on  regn-r    -A   Liera   ïam   tert* 
la  guerre,  S\.  tur  leil!S  cluiU- 

Etdefoy  feulle  dompte  le  Romiiti,         y   '  ^us. 
Qui  de  Porcen"  la  marri  île  main  \    - 

Nj  les  effors  de  la  voifme  terre,  **  *  Cr    tfj4  %&»*' 

virtbus  mit. 
Ny  du  Sparthac  le  cœur  ny  Ci  vail-   Q^iâne^finitimi  va- 

lance,  Ucntt  pcrdereMarfi, 

Ny  le,  feadrons  de  fei  hardis  fol* ars,  ^^             f  ^ 

Ny  les  François  noole  race  de  Mars, 

N'ont  furmonté,par  leur  braue  arro-  Cti  Ptrjen*  manus, 

gance,  ^yimitla  me     virtu* 

Cdpu£y  nec  Sparte 

Ny  li  fureur  de  la  troupe  Alemadé,  cy>4  acer 

Nv  d'Anibal  les  vaillansbaraillois,  Rr     •         mLL+'lm£ 

~;    j    -ri  1  ;u«  !•  Nouisque  rebut  Mil 

QaedeThetis^nagentlesrorciuons,  7  J 

Le  volfuyuant  durent  qui  les  co.n-       dehs  ^ilobrox, 

mande,  Nec  fer  4  cœmlea  d*- 

miutcermania  pubey 
Nous  nous  tuons,*  ra  d'vn  pied  bar      terù&my»*  fibomi 

Noflre  ennemv  vienr  ia  cité  fouler,  "**»>  V&*Ml 

Sur  nous  auïli  vient  Ta  lam-  fôuiî  k-r      ImpiA  ferdem9  dcuo- 
Le  cheualier  aux  armes  non  ignare.  tifangwnis  atas: 

FeriscjneruiTas  ntn- 

-Viaorieux,  dyne  fanglante  guerre  ^  fa 

Enfle  d  orgueil  il  cloand-'ales  o,  7      w  "      ■ 

Du  dieu  Ronul-au  vent,  en  lair  ,  en   parbar  heu  cmertnn 

teire,  Jijiet  vitlor  C7*  vrbe 

Lzs  arrachant  d'où  il  font  eu  repos.       E  que  s  fanante  verbe 

rabit  vnruLt 
De  vous  (jecrovj  la  plus  grand  part    „       '  ,    -„• 

l~r^    n     r      g         r        QjidfyMientvetK^t 

Qrpn  voye  en  bref  terminer  ces  tra-    fihbi4Step  Qutrini, 

uaux.  Nefas  viiere  dijïi- 

pabit  infiiens. 


£•    LIVRE     DES     ODES 

Forte  tj Ht d  expédiât,   Mais  il  faudra  porter  encor  Tes  maux, 
tomunittr,*Htme-  Toufioars  fuiuanc  le  vouloir  du  Zc- 

.  phire. 

Uor  pars  l 

Malis  carare  qiitn 

■  tis  Ubonbus.  Des  phocecs  prenat  la  mefme  voye, 

Nidlx  fit  hac  pottor  Kalanbonner(fugitifs)noxmaifons, 

'Jtntentid'VhotAGru  A  réim?my,&  noz  riches  toifons, 

relut  profit  exe-  N  Ji  chaPs,des  Dieux  les  famfts  tem- 

i    J   S  pics  enproyc. 
crata  auita*: 

Agrcs^atfy  Ureis  pro~ 

^rïoSjhxbiû,.k^  fdnA  Las  qUC  peut-on  cfpcrcr  d'auarage? 

iSCpris  r cli quitter  Puis  que  le  fort  no'  met  àc  sja dehors, 

»     rtpacibus  Itipis:  Q}5  »'^°us  »ous  fur  le  marin  riua- 

irj^edesjuocun^fe-  _    %£.    dc  fcs  maux  aoftfc 

tut  Guçcu^pervnaus  corpi? 

Notas  vQcabit ,  tint 

proteruM  ^4jricus. 

Sic  pUceiïhn  niellas  Iùfqucsà  tant  que  la  pierre  qui  fon- 

hdbet/liddere^cuL  ^  d"  f 

r  De  1  Océan  les  antres  plus  protonds, 

I^tem  occupa eWa  VRnnc  nageries  tomis  vagabonds, 

tnerawnr  aU>r  <  j  n  f  eileuant  d'cllc-mcfinc  fur  l'onde. 
«57^  ÎHrem9ib*cjtmxl 
imis  /axa  rendrint 
V^xdis  lcuAtd,nt  re~       Ou  que  le  Pad'  vienne  laucr  la  crou- 

ditéfitnefafî    ^        R  ^  hautfront  du  fuperbe  Matin, 

Keucouerlaàonupi  ■  Qh  ^Apc/mi»,  aille  du  lieu  marin 

créât  d.irc  lUtA^cjuÂlo    Voir*  les  enfans,dcs  plis  retors  la  trou- 

Pddtu  Matin*  Xzue  pe- 

rit  catutntnài 

jnmarefrtcflfispro 

\    jt^      .°        £:  que  i  amour  faite  choie  nouuel- 

Nêùaque     niorfrt  M:::.  d  accord  mille  Monftres  di- 
iunxcni  l&iàmt  uers, 


D!     (^    HORACE       FI.  1JI 

Par  les  forclts  ou  les  bocages  yerds,      Mir9  amorJuHit  vt  ti 
Au  fier  milan  ioignant  la  coiombelie.    ^reis  fMÀert  cernù, 

^didtereturçr  co- 
La  Tygrc  au  Cerf,du  Lion(fouz  qui       lumb.t  miliù  o: 

tremblent  Crthd.i  nec  fl,zn-i*ti*> 

Tous  animaux,  comme  leur  prince  &  -f  nU  (      ^ 

Roy)  r  jr     i 

Labiche  errante.  &  craintiue  à  laloy,      ^Cmetau.e  Juif  a  U- 
Ou  cm'ainft  tous  pelle  &mefle  faficm-       un  hircus  œjuora. 
blcnc-  H*c,et  q  poterut  redi- 

tes abfâdere  duLcis, 
Allons  nous-en  fuyons  tous  en  mef-      Eamus  omms  exe- 
m~  heure  cr4ti  clnitas, 

C- :  qu=  dcsjamwuire  la  cifç,  ^^nUudtmdlor 

Aiamercv  de  celte  aduciiite,  f 

Et  ce  malheur^ui  voudra  luy  demeu.  gregc\imUis%ct  expes, 
re.  Inommatu    perpri- 

m,it  cubilia. 
Tarifiez  l'eau  qui  de  yoz  yeux  Ccfcou    **<*,  nuibns  efl  virtvs 
le,  m  idiebn  tottite  luttu : 

(Voyat  de  vous  Tes  maux  à  Tenuiron)       ffHfH  fa  vU[cr  ^ 
Allez  voguer  le  flot  d'vn  auiron,  .     '  ,, 

QuUanslamerdesEtrafquesferou-        vi>4te  uiCàra.   ^ 

lc#  Mmimtœt  0ct4ncir 

.  trqa  be?Jx 
Ayant  paué  -le  nefs  la  large  plaine         p;un;r,5  arut,diHi- 
Del  Ocean.allons  courir  Tés  cliamos  ;  r  /     . 

Riches  delpi;s  qui  nou>  dorent  les  .      ,.-  ._     . 

anJ        ?  2^\a:tvji  Ctrereïd- 

Et  aux  forelts  où  Faune  fc  pourmeine.      f  iXttrata  yx-jîf'ti, 

Et  imputât*  furet 

Et  ou  rougit  le  doux  raifm  d"Au-  vff?  ***&* 

'    tomne,  Gzr mm.it o*  n*ncl'>i* 

Souz  vu  ormeau,  &  i'oliu-  à  l'cfcart,  ftillCntii  termes  oliua, 

Et  où  la  mouche  employé  fon  bel  art,  , ,  ^ j^ 

Etlc  iicmicr  de  h  gués  ic  couronne.  '     ,J 

9  $rna:anyoreifp. 

R  iiij 


5.      IIVRB       DIS      O  DIS 

êltïïd  cana  tnanar  ex  Où  des  hauts-monts  ,  du  plus  fier 

tltce-.montibusakis  „     précipice 

,  On  yoit  lourict  mule  ghilantes 

Lems  crêpante  lym  eaux                        ° 

^/?4  </?/////  ^f  ^e.  Où  la  chieui  être  emplir  mille  yaifTc- 

lllic  îniuffe    vemunt  aux 

ai  mulfk*  ctpciiç:  Et  P-r  les  prés  fcfgayc  la  lénifie. 

tefertj,  tenu  gre.v  Une  gcmitf.aprochanC  la  yelpIec 

amicus  vberai  L  o .-,rs  affamé,  menaflant  le  troupeau, 

JVe*  vefpcrttmts  circû  On  ne  void  là  que  tout  plaitat&  beau 

gémit  vrfits  ouiie:  U  ne  bouffic  d  aucun  Tenim  ia  Fréc- 

me  intumejcit  ait*  La  nous  fcrons  i  cn  yoyam  tcIlc$ 

viperis  humus .  chofes 

Tliiraquefeiices  mira  D'aifc  raui>:nous  dirons  qucfl:-cc  cy: 

bimiiK  vt  ne*  Urjris  O*.  "'aperçoit  ny  pluy,  nv  vent  icv: 

'     . y-        *      <>  Qui  nous  fait  voir  tant  de  beautez.  de- 

.Aquojiis  Eh'us  ar-  clofcs> 

na  rédat  tmhrihus: 

Twgaia  neeficcis  vra  Le  pin  chargé  des  fortsGrcgcois  n'ai 

tur  femina  rUbis.  _                             _,  . 

„1              o          '  Pour  acrocher  a  ce  tat  heureux  port, 

PMtyttf  rege  tcmfe-  Cnc(en  cftan?  indigne)fur  ce  borr, 

rxnîe  cœbtnm.  Ne  ruft  Medcc  impudique  Se  lafciuc. 

N&n  bue  ^€r?oo  c>n- 

..   A4.         ?i~  *.'  9  Cadme  n'y  feeut  iamais  guider  u 

tendit  rémige  pin* y  .1                        *> 

Neque  impuâicx  Col  Accompagné  du  camp  Sydonien. 

chis  intulit  pedem:  D'y  parùenir  tetuHk  oncdtics  le  r 

Non  bue  Sidon»  rorfl-  Vhflc  cirant  qui  kgraâd  vague  ifoig 

runî  co.nuaisraut^y  ,    „          ...            

(/     •  ^              ,  Laltrc  oui  luit,  au  milieu  te  la  plai- 

Labenoja  net  cohtrs  * 

rfyjfei.  Des  deux  voûtes,  ny  aucun -desflam- 

iVtf //*  flofe&r  0?rcn  r  o  -  eaux 

tajr<a:nulUs  afin  P°rtc-ci"«  .  dcs  Plus  tcndrcs  t:ou- 

a    r  peaux 

Gregem  tjtttof*-  tor-  De  rais  trop  chauts ,  ne  noirciflèntla 

/<rf  tmpotcntù.  laine. 


DE       Q^HORÀC 

Iupit<-r  prTt  ces  lieux  en  f uniega.de. 
Il  les  a  mis  fous  fapiorection, 
Nous  cheriifant&:  noitre  nation, 
C'eft  à  bon  droit  pour  nous  (culs  qu'il 
les  garde. 
Tout  au/îi  coil  que  les  riches  années 
Prindrent  leur  fin,&  le  fieele  doré 
S'efuanoaiit,  par  le  for  detioré 
ComAc  vn  feftu  rauy  fur  les  nuecs. 

Le  fer  trécha  les  fïecles  d'âge  en  age 
Il  '.ure  en  cor'  horrible  &  furieux, 
Fuyons,  fuyons,  ce  fer  leditieux, 
Cas!  dz  noz  yeux  pour  apailèr  l'orage. 

A    CANIDIE. 
Feignant  luy  demander  pardon  ,  U 
tance  cy  V  attife  de  fin  amoa- 
reufe  cruauté. 

ODE   XVII. 

CAnidie  ie  te  confeflè, 
Qif  efclaue  ie  fuis  fous  ta  loy, 
le  te  fuplie  ma  Maiftreife, 

Pardonne  à  mes  vers  &  à  naoy. 
Par  le  feeptre  de  Proferpine, 

le  te  pue, «S:  par  les  honneurs: 
Des  Dieux  par  ia  troupe  mutine: 

De  Diaiu  «Se  par  les  grandeurs, 
Par  les  volumes  que  i'enrante 

De  ma  main  ,  &par  leurs  doux 
miel 
Dont  Phœbus  (prenant  la  defeeutej 

Pour  la  terre,quute  le  Ciel. 
Reprends  to.i  gracieux  vifage, 

Apaifelefeuqui  te  point, 
Teleph'  amoliiUe  courage, 

Dunepueude  Neree  à  point 
Iaçôit  q  ue  d'vnc  haute  entreprit 

Le  chef,il  eut:  l'harnois  yeftu, 
Et  qu'il  euft  la  fagette  prife 

Afin  qu'il  en  fuft  abhatu. 


1     F  L.  iy> 

luppiter  ilLt  piafecre 
tut  lin  cru  rer.ti 


Vt inquin^iii'.t art  te 
pus  uure*/H 
iJErc^demm  frrroaH 

ramt  fe  cnlx}  y  cor  or 
Pusfèïxnd*  van  me 
datur  ûio-j. 

■>      Ci 

Rogat  Canidiam 

magam,  vtlibi 

parcat. 

I^/Cmiam  efjicaci  d« 
manus  fcientid 
Shpplex,  £r  oro  re 
gna  per  Profirpina, 
Per  cr    Diana  wék 
mouenda  numina, 
Per  atjne  libres  car- 
minum  v  aient  mm 
Hefixa  cœlo  deuotàn.- 

fdcrat 
Canidu  para   vcci- 


bus  tandem fa  cm , 
Citnm  "jne  rétro  fciu--\ 

folue  tvtrh\ncm. 
Môme  nepo  tem  Tele  - 

pbus  NereiHnr, 
In  auemfu \  perlas  or- 

dinar at  a* mina 
Mjforum,çr  m  quem 

tela  acuia  toréera*. 


5.    LIVRF       DE5      ODE5 

Knxere  matres   lit*  La  femme  Troycnne  regrette 

dddiftumferts  „.  '  .,,       ,.        ,   , 

w-  7  7  7.  He&orjYailiant.digne  de  los, 

yAUtibus  dt^  canib9  ° 

homiadd    HeBore:  Comme  Priam  aux  pieds  fe  iette 
Pofiauam  reliais  mœ- 

mbns  rex  froc'Utt  D'Achil'.pour  enterrer  fes  os. 

Benpertùcdcis  *dpe-  D'Vlifle  la  pénible  troupe, 

des  u/tchillti.  A  dcfpoiiillé  les  dures  peaux 

Setofa  duris  exwre 

Jjt't  Qu'elle  auoit'humant  dans  la  coupe 

peUibus  ^ — 

Ldlomjt  remises  r>  Dc  cirec)  vertu,  de  pourceaux. 

lyfei 

niante  Ctrcemêbra:  Lesmcmbrestoutfoudainreprindrét 

îttnc  mens ,çr  fsnns  Du  corps  la  fit  uation, 

HeUpf»s9atfu*  notas  Ec  Vcç?nt  &  u  YOiX  rcuindrcnC 

m  vultus  honor.  j 

Vedifatis  tfnperque  Al*  lieu,propre  à  leur  adion, 

pœnarnm  ubi,  .    -<.-       , ,  , 

j  .         ,«  le  tay  donne  beaucouo  de  peine, 

s/fntdt d  nantis  mmtu 

ty  tnfiitertbns,  (O  tant  aymee  du  Nocher) 

FUftt  muent  as ,  ty. 

verecundus  color  Le  t£mP3  iaic  fa  v°-ye  ccrtamc> 
JçUquit  ofd  pelle  a-  Nous  logeât  les  9s  &  la  chair, 

miel  a  Inridd:  Par  tes  charme  s  i'ay  fur  la  telle 

TmscdbdUsalbtésefi 

*    l]  Mille  mciïasers  de  la  mort. 

Nulhm  a  Ubore  me  Deflbuacant  de  tourmési'halette, 

reclifiAt  otmm: 
Vrpt  diem  nox,  <r  Sentat  l'efgjillo  qui  mr  mord, 

%s  noclem^efl  Lanuk%leiour  chàfe  &  icpoulTe, 
Leurdre  tenta  fftritiê 

prxcordid»  Le  iour  poulTe  &  chafle  la  nuit, 


DE     Q^  HORACE  F  L.                          I$4 

L'air qui  ckns  mon  colté  me  pouflc  Ergo  neg&tum  vincor 

Tefmoigne  le  mal  qui  me  vt  credam  mifer 

Faut- il  donc  o'res  que  ic  die,  sddU  PeBus  lncre' 

(  Eftant  contraint  le  croire  parecarmina: 

ain/î)  C4{Htt?HeMjrfitdifi 

Qu'au  doux  chant  de  ma  Caniche,  /....  «^ 

Giltmonmalheur.Etmamct  -,_   ,3     .     A 

cv?  guida,  pu   vis":  ont  a 

Que  veux-tu  plus,ô  mer, ou  terre,  **  »Çt  terrayardeo: 

le   bruile  en  vn  ibulphreux  Quantum  neque  atrt 

eftang,  delihatiu  Hercules 

le  iouffre   autant  qu  Herculle  en  «  . 

?ucrrc,  AVJ  w  crHore,nec  Sic  A 

De  Ncffc  enuironné  du  fang.  na  fermât 

Le  feu  d'Etna  qui  fans  fan  dure  yrtns  m  ^rna  fiant 

Me  bruile  ,  me  conlonime  Se  „,.,„  Ànvto^   „m' 

ma. tu  donec  cinis 

Pour  voir  bien  toit  mafepulture  Imuriofis  andus  ven 

Ton  œil  (  cruelle  )  me  pour-  ùs  ferai, 

^              **U1C>  Cales  venents  officint 

Comme  doix-ie  finir  ma  peine?  >.  «i*  • 

Que  veux-tu  que  pour  grier  . 

tourment  8^*  fi™  ?  *ut  quod 

ïe  fupporte,ô  fîere  &  hautaine  me  manetfîtpendtuy 

Pais  que  f endure  prompte-  Effare, tttfa  cumfde 

ment.  » 

Veux  tu  quelque  belle  lénifie  pœnasUtamy 

Ou  cent  taureaux ,  ic  les  ay  Taratus  exptarefet* 

prefts  popofeerts 

Veux  tu  pour  te  rendre  propice  Centum  tmunmfiut 

Que  icteconfacre  vnCvprcs?  ;      •/ 

TuoyraskvoixmentererTe  ntenhalyrt 

Démon  Luth  qui  de  fes  ac-  Foies fonart:tii  pxdt- 

cords  caytn  prola^ 

Te  mettra  des  feux  dans  la  preûe  Veramlnlahis  aftra  ft 

Qui  aes  Cieux  lembnie  les  r                      y      J 

corps.  dusauremn. 

Stheficor  par  fon  arrogance  Infamis  Hèlent,  Caf. 

Put  puny  comme  audacieux,  tor  ojfenfus  vice, 


f.      LIVRE      DES      ODES 

Frdterqut  magm  Ca[  Mais  puis  Hcleinc,  de  clémence 
torts  viEti  prece  V  fan:,  lu  y  redonna  fes  yeux. 

^dempta  vAti  reddi  Pais  aufli  que  mon  amc  folle 
dere  lumina.  {Car  tu  le  peux)rcuicnne  a  for 

Etttê  (p»tes  nam)P>-  q^  yicc  néc  à  Vzçco\\z^ 
Ihc  me  démenti*  ""  Dc  us  percs  n,cnfais  la  loy 

O  nec  ptterms  oBfolc  Q^n.cf      ds  yklllc       trop  fa 

tAjoriibus,  i  r   . 

J.    r      ,  #   •  (Entre  celles  chacun  teicnpt) 

XectnLpulchrispAH  ■  ** 

- ■   '      r        *m  Les  cendres  au  yeht  &  l'orage 
pern  prudensanus  & 

IfHtndUUis  difip*        Qui  neufiours  dor  met  fans  efprit 

repnlneres.  QSlas  vncfaindle  poitrine, 
Tthihofpitile petttis,         Le  cueur  débonnaire  &  humain, 

Crpur*  nunnsi  Qui  n'es  arrogante  &  mutine 
TH'M  que  venter  PAC-  Qui  as  innocente  ta  main, 

tHmettis,cr  tm  Et  Ja  matrice  auflï  féconde 
Cruore  ruhra  ebjle-  EUe  rentre  porte-iumeaux, 

trix  ptnnos  Unir.  _        . ,    .        ,,  , 

*      ~  •»•  Dequiledrapelletimmunde 

rtCHnquefntttexUis 

puerperd.  Poar  fe  purg^,rougitlctcaux. 

Canidia  refponder.  Cdmdie  reftond . 

Qutd  cfyerdtis  AHri-  Que  rne  fais  tu  tant  de  prières? 

husfnndts  preces  ie  n'0y  non  plus  que  le  rocher 

XtnfitiA  nudisfur-  où  Thetis  Nymphe  marinière 

Inrénâwtti  Fait  errer  le  prudent  nocher, 

NeplnnusAltetundii  ^  r      c 

*    ,  r  .  Te  riras  tu  des  facrihccs, 

Bybernus  Ut*. 
,      t  ,  ,       ■/-£-  Sans  en  porter  punition, 

InultHs  vt  tn  rijcris  * 

çer,ti4  Du  Dieu  des  amoureux  délices 

mlgAté  ,fdc»  Uhtri  Qui.  fcul  guide  ma  partie 

dirpidims}  R  empliras  to  donc  les  oreille 


DE        <^   H  O  R  A  C  E     F  l.  Ijj 

Dcchacun,enmoccjuantmonnô    Et  Exatiilini  P§nti- 

fex  venefià 
Impune  vt  vrhern  n» 
m  me  impleris  meo} 


Enrichiras  tu  tant  de  vieilles, 

Peur  enfeuelir  mon  renom? 
En  vein  vfes  tu  de  leurs  charmes, 

Et  de  leur  poifon,car  la  mort, 
Sans  auoir  efgard  à  tes  larmes 

De  Styx  te  mettra  fur  le  bon 
Ta  rie  fera  miierable, 

Toufîoursproye  à  tourments  noi 


Ojtid  proderit  ditaf- 

fe  Pelignasanus} 
rtlociHs  mifcttijfe  to  • 

xi  eu  m: 
Si  tardiora  fat  4  te  v 

tis  marient} 
Ingrata  mifero  vit* 

dncenda  eftinhoc, 

Nouis  vt  vfaue  fup- 
)U  ,  /*.,    J   * 

ucaux,  tttM  à*lonbut. 

TantaT,dans  l'onde  infaciable, 


Dcfîrc  la  fin  de  Tes  maux. 
Promcthc  que  l'aigle  deuore, 

Au  mont  de  Csucafc  cnchaifné, 
•Fleure  fon  md,$yfîphc  encore 

St  plaint  Je  ion  poix  îetrainé, 
Mille  fois  faify  de  furie, 

Tu  voudras  ten  corps  cfrenfèr, 
Clorrc  tes  iours,fïnir  ta  vie, 


Optât  qmetem  J>cU~ 

pis  infidnf  pater 
Egens  benignaTan- 

talus  femper  du  pis: 
Optât  Prcmethens  $b. 

ligatus  alitt: 
Optât  fupremo  caUre 

Sifyphns 
Iwmontefaxiêm:  fel 

vêtant  leges  huis. 
Foies  modo  ait 7 s  défi- 

lire  ttèrrihtiSy 
Modo  enfepeÏÏus  À'*- 

Tico  recludfre: 


Vn  fer  d»,  le  cœur  fenfon&r:       ^ rn^ne  v,ncUgH* 

t»rtinneciestu9\ 
Mais  en  yain  voudras  tu  defeendre        Faftidtofa  triftis  *gri 

,  mema. 

Au  creux  ac  l'infexiulle  nuit, 


f.     ^VRE    DES     ODES 
Veftabor  humeris  tue  Et  ton  gofier  d'vn  cordeau  prendre 
ego  immtcis  ejuesi  Pinfé  du  mal  que  t'y  conduit. 

MedtjHe  terra    cedet  Moy  qui  fais  viure  vn  mol  image, 

tnfdcnttd.  Et  luy  donner  vn  mouuement, 

v/f»  <jU£  montre  cere-   Tirer  au  miel  de  mon  langage, 

as  imagines,  La  Lune  fouz  le  firmament 

Vt  ipfe  nofii  curie/us,   Et  qui  fais  ralumer  U  cendre 

typolo.  Qui.  morte  fommeille  au  tom- 

Deripere  Lttnam  voit  bcau> 

bus  pjfum  meis,        Et  Par  TR  br™uage  f  cfpandre, 

Pofumerematos  ex  ci  °?  ic  veux  l'amoureux  flam- 

beau, 


t4re  mortuo. 

jue  tei 
dum: 


Faut  il  que  ie  regrette  &  pleure, 
Vekdertaue  tempera-  i         .       .  , 

i  Pour  n  auoir  employé  mes  ar* 

refoculum:  Sur       cheuue  crcaturC) 

pUremarusintemi  Pcurlcfcruir  dcn 

hifhentts  exttuml 


mille  dars. 


Q    Horatij  Flacci    CHANSON  POVR  LE  IOV& 
«rmé  feculare,ad  dc  h  feflc  des  fiecIcs- 

Deosproimperio 

Romano.  Priant  les  Vieux  pour  \*  Em- 

pire Romain. 
PHœhe  Jjluarnm- 
quef  tiens  D\an*%    T)Hebusfeul  ornement  des  Cicux, 
Lueidurncœli  decus,     jL   LttoyDeefle  des  faincts  lieux, 
Ô  ctlendi  Aymants  que  l'on  honore 

^~  ,*h:  J.      Vos  grandeurs,  euidesnoitre  voix 
Semper,  Creult^da-  De  ^  ^^  cc  famt  m0ls 

te  qud  precamur      où  chacun  vous  adore. 
Tempore  facro: 


DE    Q^_  HORACE 

Faîtes  retentir  l'vniuers 
Parnoschanions,  &  par  nos  vers, 
Ainû"  que  les  Sibilies 
Nous  en  enfeignent  la  façon. 
Inuicant  maint  ieunegarlbn 
Et  les  Vierges  gentilles. 


Blond  Soleil  qui  faifant  le  toux, 
Cachei  ou  nous  fais  voir  du  îour, 
Au  matin  la  naiiîance, 
Ne  puifie  tu  ianiais  rien  voir, 
Plus  grand  que  le  Romain  pouuoir, 
Ny  rien  qui  ie  deuance. 


Iilitiuc  au  bening  regard 
Qui  feule  en  Ton  pouuoir  tiens  l'art 
Delà  faincte  gtane, 
Et  qui  te  fais  par  coût  nommer 
(Celle  qu'on  oyt  tant  renommer)" 
IunonchaiteLucine. 


Fais  que  des  »eres  anciens, 
On  aperçoiue  les  liens 
fleurir  du  mariage, 
Et  que  les  femmes  a  leurs  tours, 
D'enfants  cnrichillent  les  iours 
l'our  viured'aagcenaage. 


Afin  que  de  cent  en  cent  ans, 
La  ieunefle  au  doré  printemps,. 
Or.  voye  à  cefte  feltc 
Chacun  iour  lacré  par  trois  fois, 
Au  ton  d'vne  enfantine  voix 
De  #eurs  l'orner  la  tefte. 


EL.  l$6 

QhocL  Stbjlltni  m*- 

nuereverftts, 
Virgines  leclas ,  pue* 

resquecajros 
3 /f  s ,  quibus  feptem 

placuere  colle  s 
Dicere  carmen. 
sAlme  Sol,curru  niti- 

do  diem  qui 
Premts^ celai yahjs- 

que  cr  idem 
Nafccrifypofsis  nihil 

vrbeJ^oma 

r'ifcre  mains* 
xjte  matures  aperire 

fartas 
Lems    lltthja    tu  ère 

marres: 
Sine  tu  Lucina  probat 

vocan, 
S  eu  gcnltalis. 
£>iua  frtducAsfobole, 

pairumjtte 
frappera  décréta  fu- 

per mgandis 
Fxm  mis  prolrsqae  .♦*# 

ux*fer<ici 
Le ge  m  an  t  a: 
Certta  vt  d'enos  de  dès 

fer  *nn*s 
Or  bis  y  cr  cantus  re- 

fentque  ludos, 


f  .    tiv 
Ter  fatcUro  ,totief~ 
tjuejrrAt* 
2foctefrc4tt  enteis . 
VsÇam  ver  ace  s  cecmif 

ft  Parca, 
Qudd  fimel  diftû  efi, 

•Tabiiutjue  rcrum 

Terminus  ferait  3bçn<t 

iam  peraftx 

iHngitefdtd. 

Fcrtiltsfrugum^ec»- 

risque  ttllus 
ïpicea  ionec  Cererem 

ccrona: 
h" utr tant  fœtus  tj*  d- 
qudfaluhreis, 
Et  louis  dur £. 
Conditomitts ,  pUct- 

duséjue  telo^ 
Supplices  auât  pueros 

ïiâerumregmA  hicor 

nts  audi 
LundpttelUs. 
,\omaJt  vejtrum  eft  o- 

pusjhdtjne 
Littus  Hctrufcnmte- 

nuereutrmd% 
'ttffa  pars  mutareU- 

retSygr  vrbem 
StCptfc  curjui 


RI      DIS       ODES 

Vous  auilî  fîlandiercs  Sœurs, 
De  qui  les  dtfhns  font  trop  feurs, 
Et  vi'ayc  Japarollc, 
Donnez  toufïours  heureufe  fin. 
Au  ficelé  frayant  fon  chemin, 
Apres  cil  qui  f  en  vulc. 


Que  la  terre  enfes  fruits  nouucaux 
Pvichc  &  fertile  ,  &  aux  troupeaux 
Tilîe  quelque  couron  ne, 
Dont  de  Ceres  foient  affublez 
Les  temples:  qu'on  voyc  les  bleds 
launir  en  fayfon  bonne. 


Apolon  au  bel  arc  routé, 
Entre  les  dieux  tant  redouté 
Noz  prières  efeoute: 
Toy  Lune  au  fiont  pafle  &  tranfi, 
Efeoute  la  pucelle  auiïï, 
Qui  ;e  met  foui  ta  voûte. 


Puis  que  le  grâd  mur  des  Romains, 
Seul  elt  l'ouurage  de  voz  mains, 
Quand  les  foldars  de  Troye 
Couurirent  toutl'ttrufque  bort 
Et  qu'vne  grand  part,d*vn  accord   „ 
A  Rome  print  fa  voyc. 


DE     Q^HOKAC 

De  Troyc  éuirant  le  danger, 
J&néc  voulut  f  cftrangcr, 
Ccrchant  vnc  autre  terrr, 
Le  chef  du  monde  il  vintbaftir, 
Et  puis  Ton  harnois  reueltir 
Pouri'elprouuer  en  guerre. 


O  Dieux  quimaiftrifez  noz  cœurs, 
Enrichiflcz  de  fainctes  moeurs, 
Noftre  icunellè  blonde, 
Donnez  aux  gris  vieillards  repos, 
Que  noftre  nom  ville  &  dilpos 
Couure  ia  terre  &  Tonde. 


Que  le  fils  d'Anchifc  &  Venus, 
Qui  font  par  tant  de  fois  venus 
\  ous  offrir  facrifice,  s. 

Par  armes  furmontem  ce  rond, 
La  terre  &  l'Océan  profond, 
Souz  voftrc  aille  propice. 


Que  fur  la  terre  &  fur  les  eaux, 
En  voyant  noz  rancs  martiaux, 
Loi»  tremble  e  n  Ierns  aiaimes: 
Les  Scytes  éuitent  noi  coups, 
L  Ind.ois  dompte  noitre  courroux 
Au  craquer  de  noz  arm^s. 


La  fby  vareucillantfcî  pas, 
Qin  fommeilloit  dans  le  trclpas, 
La  paix  vers  nous  fe  tourne, 
Et  lancienne  honneiteté. 


E      FI.  I37 

Cm  ptr  ardentemjwe 

frAudeTroitm 
Cajlus  t^Eneas  patrie 

fuperfies 
Ltbcru  maniait   iter 
dut  urn* 

Plurd  rtliHis. 
Dij  prihos-tteres  dtci  ' 

li  luttent  4* 
Vy  [encan?  1  pitcidte 
.  ejvtiacm, 
HomxU.genii  dt\Ct,re 

que  prolemyHt 

Et  dectts  omnèu 
Qjijque  vosbohns  ve- 

ncrfjnr  étbis 
CUrus  lAnthifétj't- 

ner:scjue  utn*ms% 
Imper  et  lelltnte  pri- 

tr^ucentem 

Lents  m  hofiem. 
Um   mari  ,  tcn*4l*t 

m  anus  patente:* 
McàuS)  ^Llbantsqtic 

tîmetfecure  s} 
I<im  Scjt'j* .  teffonf* 

petunt  fttperli 

A1  uper,  çr-  /nat: 
I  a  m  fi  des ,  ey  pu  x:  er 

honcr,pi'.dorfux 
Prifcns,  crntgUcl* 

redire  virtas 
S 


J.     LIVRE    DES     ODES 

jCuàet  idPPdretaue  ReueftU  fleur  de  fonEfté, 
btHUfUm  Orla  guerre  fuourne. 

Cofia  cornu. 

iSÏHrur,  crfuhente 

J  ,*..,,  s*i«  Phebusau  bel  arc  argentin, 

décrus  «rcH  L     lcir.icr du  confâlliufe. 

Tkœbus  ,  aceeptusjHe  £n  guidam  feNoueyne, 

ntutm  Camœnis,  rinçant  l'on  luth  audacieux, 

Oui  falutan  leuatéT  La  faiadancer  à  qui  mieux  mieux, 

^~  Jr  rr  Au  poux  de  ion  haleine. 

Ctr  fort*  art  us. 

St  pa  Urina*  videi  £• 

Voyant  que  ITmpirc  Romain 

yuus  arceis.  Croifl'ant  du  foir  au  lendemain* 

P^maut  %oman*m)  La  D'heure  en  heure  f augmente, 

tium  juefeltx:  Et  que  penfant  à  l'aduenir, 

Alxcrum  m  luflrum,  fortune ,  pour  luy  furuenir, 

i.  /  Bénigne  le  parfente. 

mtUusque  fetnfer  b        t 

Proroget  auum. 

Quaque  ^/Cuentinum  •".  ,     .    . 

"^~  J  r\   - 1       '      Que  Diane  Royne  des  bois, 

tenee  ,  ^lgtd«f»%  DeTpreftresefcoutelâYOti 

Quindecim      Diana  ixauçant  lcurpiieres. 

preces  virirum  Quelle  oyc  encor  les  oraifons 

Curet^vttis  ptterê  De  tant  de  dorée*  faifons 

1  '  Qui  fument  les  bannières, 

mm  ami  cas  ^— - 

^jîpplicet  aureis. 

ffdt  louent  fendre , 

,    r  A  Comme  îe  dis  crlte  chan fou, 

âioftut  cunihs         rdpcrc  su.efcourant  lc  fon% 

Spem  bonam,cert<tm    vn  chacun  fy  accorde, 

nue  dotnum  ttPorto,   Puis  qu'au  nom  de  fi  puiiTans  Dieux, 
Vêfas,Cr  Fhxbitho   Par  mille  accords  mclodkux, 
1  cueille  cefte  corde. 


rustcr  Diana 
pif  ère  laudes. 


I  I  N 


COMPLAINTE     SVK     LE      DECEZ 
de  Chriftinc  Mondot,  qui  mourut 
l'an  î  5  7  S.  à  U  contagion. 
Au  Puy. 
refais  tu  la  mon  cœur  au  cofteCans  te  fendre7: 
Que  fuites  va*  mes  yeux  fans  vos  l'urines  efpidrt} 
Refaites  vous  mes  mains  fans  vous  prcdre  aux 
cheueux} 

Et  vous  mes  pieds  aufsifam  rechercher  le  c*eux> 
Ce  creux  erueltce  creux  qui  dedans  fa  nuitllefme 
(Las! trop  cruelle  mort)  tient  vue  autre  moymefmcî 

Tu  es  donc  morte(helat)tu  es  morte  %  mu  Sœur, 
Tu  es  morte  ,0e  te  visj*  vit  fins  t$y  mon  cœur? 
le  vif  ça  bas  fins  toy,de  ma  vie  U  flamme, 
le  vu>plué  mort  que  vif, te  vis  fans  toy  mon  ame} 
He  d eu fourdent titifi fes feupirs ,cefle votxt 
Ces  [a*g.)tsredouble^des  Parques  les  abboi*> 
Cenefi(helo4 mon  c§rps%maii  ctftjeule  mx  Si*fc 
Qui  le  tr en  chant  fatal  des  trois  parques  aceufe. 

Mats  quoyïtu  vis  là  haut  entre  (es  fat  ■:  imtrs. 
Vu  rond  corps  efioillé,puis  icy  dans  m:s  vers* 
De  nos  frères  tu  va*  trouuer  la  bcHetrtuVc 
louys,  Françoi  \Gabriel,  c?"  boire  dxm  / 1  crape. 
Ou  ils  ont  défia  heu  lambrofie  des  Dieux , 
Pour  là  prendre  ta  pUce,cjr  po*r  viure  auprès  d'eux. 

Niobe,  eft  dbefomçrdc  dutil  crejper  ta  faitî 
Infortunée  ^oeUs)  voyant  fUjfer  ta  racet 
Peu  à  peu  dans  Col  fur  de  ia  fâtaile  n>nftî 
T  ans  l'amer  ruijfeau  qui  de  tes  yeux  f\;  fuit 
Dégouttant  fur  U  sotie  ejr  moquant  ta  poitrine, 

S  ij 


S Aporfe confiant ment  ûfla  F 'Arque  mutine 
Le  aardtque  nul  encor  n'<t  peu  rendre  vaincu. 
Me^reufemenf  t on  fan  g  en  ce  monde  d  vefeu. 

Mus  i.i  eft  -m ort  helis! nsn  c,? ,il  vit  encore: 
Comme  le  camp  des  fimx,  qui  marche  auant  l' '^Aurore 
Qui  renient  an  matin  nous  ralumer  le  iour, 
Tes  enfants  bien  heure*:  font  en  l'heureux  fi  tour. 
!>  ont  marché deuan-  pour  nom  garder  la  place, 
y,sL'ar  vnitar  il  faudra  fuynre  U  meCme  tracey 
„  C\fr  z/H  arr-jl  de  Dieu  qu  il  nwfaut  tons  courir 
t>  ^/£afi:mtc  à'^£r.hci9.n,ïy  quelque  fois  mourir. 

>}  £hà an  coure  on  l'on   voudra  ,  qu  on  Çoitcommevn 
Sartravpe 
,y  %iche £p"fuijf*n>'  ,ia  mirt  a  la  fin  nous  attrape: 
y,  Le  SarmategUcéy rit ifa ite  ce  tranchant 
y,  Le  More  ba(armé$t  fytjm  le  marchant, 

,,  NsÇusanom  c^anrsons  awfi  que  fe  change  la  Lune, 
,,  La/noi\  eft  aux  humains  la  chofe  plus  commune, 
9t  De  mefrtfû  elle  nous  fuit  quvne  ombre  fuit  le  corps: 
5>  Or  et  nous  \ommes  v'fstçr  tantoft  roides  morts. 

,,  Le  temps  file  m  t  tours  fur  la  quemikc  humaine, 
M  Cejte  vte-neh  rien  quvne  efperance  vaine , 
>*  Qzl  n<Jm  charme  let  yeux  c?~  nous  amnfe  icy 
,,  Long  du  Ciel  a7itréou  gifl  nojtre  mercy. 

Me  medonre^  vous  point  Deeffesfilandicres 
Q^ie  UfubicBfheUs)  de  mes  douleurs  premières 
Ke-vnene  nus  Us  tours  mille  fois  m'a  faillir. 
Et  faire  d^mes  ye:ix  tan:  ce  termes  faillir} 

Verray-  ie  clenantmoy  errer  ce  doux  fantofme, 
S-iutce  -le  m  on  tour  ci  an  t)  6  Dieu  qui  tant  m  nomme: 
Perwetfez^  vsm  Ainfi  que  mon  œil  larmoyant, 
^Arroufe  te  tombeau ,defes  eaux  U  noyant* 


yous filles  de Unuift'feiftes  que  iene,viue 
^€ins  qu'en  bref  fur  le'bortde  Coccife  lamue, 
FermeT  dans  ce  tombeau  Çr  ma  vie  cr  mes  osy 
Faites  rnoy  teffentirft  peine  ou  fon  repos. 

Ma  Sœur, e foute  moyfeul  honneur  de  ma  r4ce, 
Si  l'horreur  qui  hrnmt  le  Soled  de  ta  face 
Ne  iempejche  d  cuyr  dans  ce  poudreux  tombeau,, 
Pend.tnt  que  de  mes  tours  l'achtuc  lefureau, 
Iouys  heurcufemen?  des  fleurantes  haleines 
T>es  champs  Eliftens ,r 'ejo ayant far  leurs  plaines, 
OÙ  trois.  Nymphes  tes  pat  ont  après  en fuixy 
^/Cu  monde  melaiffant  mifrable  eu  levy, 

Efpknâant  plus  de  cris  que  la  tr:fie  ^îlcio-nn* 
Sur  Ce; s  ta  perdu  parmy  l'onde gnfonne, 
Oh  beaucoup  plus  îe  plains  rfuonques  ne fit  l  oifeau 
De  Memnonydefplorant  ta  mort  fur  ton  tombeau. 
xA  Dteu mon  cœuryma  viey^£Dien  donenu  chrijltne 
lufque  a,  ce  que  mourant  vers  toy  le  m* achemine. 

SurïsAnagrame  de  i  a  c  q,v  es  mondol 

DOCTE      NOM      A  C^V  I  S. 
M  o  n'd  o  T/icy  fïnitfmais  c'eft  pour  toufîours  viurc 
Malgré  le  noir  tombcaujton  liurc  tant  ciquis. 
Entre  les  plusfçauans  tuas  n  o  m     doctî    a  qjm  s, 
Dont  chacun  veut  tes  yers  imiter  &  enfuiure. 

N.  ?oaceUt. 

ECHO. 

Die  âge  fyluarum  ac  antri  vocalis  imago  ago 

Qujd  non  i>aturni  corrumpitur  arte  vel  ira?         h>a 

Viutr.  in  sternum  Mondoti  mufa  perita?        ità. 

Ergo  (Non  M  o  r  i  a  r  sedvivam)  iure  pro~ 

fare.  fare. 

ïïAncifc.  FléjTeusyBrit. 


Pes  terit  hic  annis  vanumiuuenilibus  orbem, 
Hic  alitus  cœli  tramitejinquit  hurnum. 
Index  hic  lcethumfpernit>contemnit&  Orcum, 
Hic  vit*  iJindi  vertice  monihat  iter. 


TRADVCTION. 

Ce  pied  foule  ce  rond,auec  fa  vanité, 
L'autre  fe  guindé  au  Cioî  p'anint  fur  le  nuage: 
Or'  ayant  p3  r  mes  vers  fur  la  mort  l'auantage, 
Pour  viure  fans  mourir i'attens  l'Eternité. 


NON  MORIAR  SED  VIVAM. 


FAYTES    ADVENVES   EN    VI  MF  II  S  SION 

OY       CUNÇOIS, 


FteiBeh. 

i    a 

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5     b 

S    * 

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7  a 

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Fautes.  CtrrecliiH. 


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»*  —       ^  en 

A»  bout  de  U  page  maque  ce  y  ers,  Habitez,  vnc  courent 
1  Habites,  Tilij* 

Laitfe^(cotnmefHf»rft^)l:s  i  utÀ.rnuri  yert. 

i     les  troupes  fauorablcs  La  troupe  fàuorablf 
ssftifecmd  Lmre. 

Septume  Seprimç 

Panant  prenoit 

Bien  cjron  Mais  on 

cenc  cents 

tes  les 

les        in-,  13  ,  le 

ïauue  Faune 

mangent  mangeant 

*At*  troifiefme  liure. 

reguad,  regard, 

fonneurs  nonne  11» 

eftonnent  eftonne 

Romauic  Romaiut 


4 
f 
7 
8 

5 

16 

ii 

11 

ai 

»4 


Tuttlets. 

Fers. 

Fautes. 

CirreÛUn. 

*5    a 

X 

Vcnoit           ▼  ^ 

Venoyent 

61    b 

i 

del  honefte. 

dèshonnefte: 

5 

faifantlctusiours  en  pcudciourg 

66   a 

7 

il 

cil 

69   a 

3* 

D'Enipc 

D\Enipée 

71    b 

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ta 

la 

7*    b 

14 

tormint 

tourment 

75     a 

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feltonnant 

81     b 

il 

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tjHatriefnie  Lettre. 

94    a 

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ni  Deciîe  JJeel 

A  t'^jîn  à  la  fàgsy  manque  ce  ter  s 

Bien  cjue  Taille  ïi  bas  dans  les  Enfers  defeendre 

4  ofFencc  fîame 

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le  ne  doute  pointfAmy  Lecteur)  que  tu  ne  trouue  pluficurs 
autres  fautes  tant  au  Latin  qu'au  François  :  cal'  Jes  yeux  d'Ar- 
gus n'eullentencoie  elléailcx  cler-voyanrs  pour  les  defepu.- 
uiir:Tefuppliantles  exeufer  pour  la  première  édition. 


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