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Full text of "Le terrain carbonifère marin de la France centrale"

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LIBRARY 


OF THE 


MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY. 


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LE TERRAIN 


CARBONIFÈRE MARIN 


I. ÉTUDE PALÉONTOLOGIQUE ET STRATIGRAPHIQUE DES FAUNES 
II. TRANSGRESSION DE LA MER CARBONIFÈRE * 
III. ANCIENS GLACIERS DE LA PÉRIODE HOUILLÈRE SUPÉRIEURE DANS LA FRANCE CENTRALE 


AVEC COUPES GÉOLOGIQUES ET DIX-SEPT PLANCHES DE FOSSILES 


EN HÉLIOGRAVURE DE LA MAISON DUJARDIN 


PAR 


A. JULIEN 


PROFESSEUR DE GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE À L'UNIVERSITÉ DE CLERMONT-FERRAND 


- PARIS 
MASSON ET C°, ÉDITEURS 


LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 


120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN 


1896 


LE TERRAIN 


:CARBONIFÈRE MARIN 


DE LA FRANCE CENTRALE 


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CLERMONT-FERRAND. — TYPOGRAPHIE ET LITHOGRAPHIE G. MONT-LOUIS 


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CARBONIFERE MARIN 


DE LA FRANCE CENTRALE 


I. ÉTUDE PALÉONTOLOGIQUE ET STRATIGRAPHIQUE DES FAUNES 
II. TRANSGRESSION DE LA MER CARBONIFÈRE 
IL. ANCIENS GLACIERS DE LA PÉRIODE HOUILLÈRE SUPÉRIEURE DANS LA FRANCE CENTRALE 


AVEC COUPES GÉOLOGIQUES ET DIX-SEPT PLANCHES DE FOSSILES 


EN HÉLIOGRAVURE DE LA MAISON DUJARDIN 


PAR 


A. JULIEN 


PROFESSEUR DE GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE A L'UNIVERSITÉ DE CLERMONT-FERRAND 


PARIS 
MASSON ET C*, ÉDITEURS 


LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 


120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN 


1896 


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INTRODUCTION 


CONSIDÉRATIONS PRÉLIMINAIRES. — Depuis une trentaine d’années, les faunes 
et les flores fossiles ensevelies dans les terrains tertiaires et houillers de la 
France centrale ont été l’objet de travaux considérables qui ont porté leur con- 
naissance à un rare degré de perfection. Nous rappellerons, en premier lieu, le 
grand ouvrage de M. Alph. Milne-Edwards, intitulé : Recherches anatomiques 
et paléontologiques pour servir à l’histoire des Oiseaux fossiles de la France, 
qui renferme la description de la célèbre faune ornithologique du calcaire à 
Phryganes de Saint-Gérand-le-Puy. À cette œuvre magistrale vinrent s’ajouter, 
quelques années plus tard, les savantes monographies de M. Oustalet et de 
M. Filhol relatives, l’une aux curieux insectes de Corent, et les autres aux 
mammifères oligocènes de Saint-Gérand-le-Puy et de Ronzon. Le marquis 
de Saporta, dont la science déplore la perte récente, et le très distingué bota- 
niste de l’Université catholique de Lille, M. l'abbé Boulay, ont, à leur tour, étu- 
dié sans relâche et publié dans de nombreux mémoires nos belles flores ter- 
tiaires et quaternaires qui, depuis les empreintes tongriennes des arkoses de 
Ravel, jusqu’à celles du dusodyle de Saint-Saturnin formé dans la vallée de la 
Monne au début de la période actuelle, nous offrent, fait unique en Europe, 
une série végétale presque sans lacunes. 

Les Flores et les Faunes des lambeaux de terrain houiller du Plateau Cen- 
tral ont également, dans le cours de la même période, donné lieu à des publi- 
cations du plus haut intérêt. En 1877, parut d’abord le bel ouvrage de 
M. Grand’Eury sur La Flore carbonifère du département de la Loire et du 
centre de la France, fruit de longues années d’études et de recherches persé- 
vérantes. Dès son apparition, ce travail nous révélait à la fois la richesse exu- 
bérante de la végétation houillère, l'existence de types alors mal connus, 
reconstitués" par l’auteur avec une sagacité admirable, et il nous démon- 
trait en même temps, son âge plus récent que celui de la flore des bas- 


VI INTRODUCTION. 


sins de la Belgique, d'Angleterre et de Westphalie. Puis, dans ces dernières 
années, les œuvres de MM. Zeiller, B. Renault, Ch. Brongniart et Sauvage qui 
ont utilisé avec une science consommée les immenses matériaux recueillis 
dans les tranchées de Commentry, par la sollicitude éclairée de l’honorable et 
distingué directeur du bassin, M. H. Fayol. Malgré tant d'activité scientifique, 
malgré tant d'efforts accomplis, il existe encore une lacune regrettable dans 
la connaissance des faunes anciennes de la France centrale. Nous voulons 
parler de la faune carbonifère marine qui n’a donné lieu, depuis près d’un 
demi-siècle, à aucune recherche spéciale. Cette faune est cependant d’une sin- 
gulière variété, et n’était l'extrême mauvais état de conservation des éléments 
qui la composent, elle pourrait rivaliser à ce point de vue avec celles de la Bel- 
gique et de lIrlande, illustrées par les travaux de de Koninck et de Mac-Coy. 
Elle offre, par surcroît, un intérêt géologique de premier ordre que révèle 
bientôt son étude à l’observateur attentif. En effet, grâce à son parallélisme 
complet avec la faune belge, depuis la base du tournaisien jusqu’au sommet 
du viséen, ainsi qu'à sa répartition géographique spéciale, sa comparaison 
avec les faunes carbonifères du reste de la France, toutes exclusivement vi- 
séennes, projette bientôt une lumière éclatante et décisive sur l’ensemble des 
faits qui se sont déroulés dans le cours de la période carbonifère, particulière- 
ment sur la grande invasion de la mer à cette époque, en France et en Europe. 

Ce travail a pour but de combler cette lacune, non point complètement, il est 
vrai, mais dans les très larges et très suffisantes limites que le mauvais état de 
conservation des fossiles, occasionné par un métamorphisme intense, nous a 
imposées. Il a aussi pour but de tirer de nos études de paléontologie et de stra- 
tigraphie comparées toutes les conséquences relatives à la géologie générale 
qu'elles renferment. 

Mais avant de faire connaître le plan auquel nous nous sommes arrèté, nous 
croyons devoir exposer d’abord, dans une brève notice, l'historique des travaux 
de nos prédécesseurs. Cela nous permettra de mieux apprécier l’état des con- 
naissances acquises au début de nos propres études et d'attribuer à chacun la 
part de justice distributive qui lui revient dans cette lente et pénible élaboration 
d’un nouvel et important chapitre de la géologie du Plateau Central. 


HISTORIQUE. — 1751. Desallier d’Argenville est le premier auteur qui fasse 
mention des carrières ouvertes dans le marbre carbonifère de Régny. « Près 
» de la petite ville de Régny en Beaujolais, il y a du marbre noir veiné de 


INTRODUCTION. VII 


» blanc qui se polit très bien; mais il résiste peu au grand air. Les débris de 
» la carrière servent à faire de la chaux (, » 

1795. Alléon-Dulac mentionne à son tour les carrières de marbre de La 
Forest, près Thizy, Saint-Symphorien-de-Lay et Régny. Il constate dès cette 
époque une certaine analogie entre ce marbre et celui de Flandre. 

« La pierre de Régny, qui est un marbre noir veiné de blanc, fut connue en 
» cette ville au commencement de ce siècle. L’on en fit, il y a environ trente ans, 
» une consommation assez considérable pour des cheminées et des tables; 
» mais la difficulté et le prix excessif du charroi, et surtout le défaut qu’a ce 
» marbre de ne pouvoir pas résister au feu pour les cheminées, en fit bientôt 
» perdre l'usage. Il a été avantageusement remplacé par le marbre de Suisse. 
» La variété des veines et des couleurs de ce marbre est infinie, quoique en 
» général il ait du rapport avec le marbre de la Flandre ou de la Porte- 
» Sainte (). » 

Et plus loin, nous lisons : « À La Forest, château et fief dans la paroisse du 
» bourg de Thizy, on a ouvert une carrière de marbre noir ou bleu très foncé, 
» veiné de blanc, qui est à fleur de terre, par tables et non par blocs, incli- 
» nées de l’orient au couchant sous un angle de 40° environ ®,. » 

1797. Deux ans plus tard, Passinges, professeur d'histoire naturelle à 
l'Ecole centrale de Roanne, signale dans le marbre de Régny la présence d’en- 
troques : « Le marbre contient dans une certaine couche, qui peut avoir l’épais- 
» seur d’un pied, une assez grande quantité d’entroques de différentes gros- 
» seurs. » Le même naturaliste signale à Thizy le grès anthracifère qui recou- 
vre le marbre : « Dans le bourg même de Thizy, il y a une masse de marbre 
» assez grossier qui est de la même nature que celui de Régny et il est couvert 
» d’un grès granitique , » 

1825. En 1825, Valuy décrit le calcaire de Régny qui renferme des Polypiers, 
des Orthocératites et des débris de quelques autres coquilles. Il découvre une 
empreinte de roseau dans les schistes argileux de Lay superposés au calcaire 
de Régny, et cite pour la première fois à Propières et à Azolette, dans le 


(1) Essai sur l’histoire naturelle des fossiles qui se trouvent dans toutes les provinces de France. Oryc- 
tologie. IIT° partie, page 479. 

(2) Alléon-Dulac. Mémoires pour servir à l'histoire naturelle des départements du Rhône et de la Loire. 
TL p- 105-1795: 

(3) Alléon-Dulac. Loc. cit., p. 168. 
. (4) Passinges. Mém. pour servir à l'hist. nat. du département de la Loire. Journal des Mines, t. VI et 
VII, 1797, et Annales de l'Auvergne, t. XIII, p. 359 et 378. 1840. 


VIII INTRODUCTION. 


Beaujolais, les exploitations de calcaire de transition noir, traversé de veines 
blanches de spath calcaire qui contient quelques débris de Polypiers et d’Or- 
thocératites (), 

Nous avons tenu à donner in extenso les extraits ci-dessus de ces vieux 
auteurs parce que en quelques lignes nous y voyons apparaître en germe la 
notion des principaux caractères du terrain carbonifère dans le Roannais, le 
Lyonnais et le Beaujolais, savoir : la découverte et la mise en exploitation des 
marbres de Régny, de Thizy, de Propières et d’Azolette, gisements restés clas- 
siques; la division en couches de ces marbres; leur dislocation ; leur analogie 
avec le marbre carbonifère de Flandre dont ils ignorent, bien entendu, l’âge 
relatif; la notion de fossiles marins dont la liste ne fut guère augmentée plus 
tard par Grüner; le grès anthracifère avec ses roseaux (Bornia), et enfin sa 
superposition au marbre. 

1830. En 1822, Brochant de Villers, nommé directeur de la Carte géolo- 
gique de France, en confia l'exécution à E. de Beaumont et Dufrénoy. Une ligne 
séparative tirée de Honfleur sur Alençon, Avallon et Chalon-sur-Saône, puis le 
long de la Saône et du Rhône jusqu’à la Méditerranée, délimitait le domaine de 
chacun d’eux. Dufrénoy fut chargé de l'Ouest, Elie de Beaumont de l'Est. Les 
observations de Dufrénoy relatives aux montagnes du centre de la France 
furent consignées dans un Mémoire inséré dans les Annales des Mines ®. Cet 
auteur, qui ne sut pas distinguer le terrain carbonifère du terrain cambrien, 
assimila vaguement le marbre de Régny au terrain de transition des Anglais. 

1835. Le 30 août de l’année 1835, Legrand, chef de l'Administration des 
Mines, décida l’exécution des cartes géologiques départementales. Le capitaine 
Rozet fut chargé du massif de montagnes qui sépare la Loire de la Saône et 
du Rhône, et l'ingénieur Grüner, du département de la Loire. Nous verrons 
plus loin le résultat des travaux de ces deux savants. 

1837. Dans un mémoire important publié à cette date, dans les Bulletins de la 
Société géologique de France, Leymerie complète les observations de Valuy 
que la mort, dit-il, a enlevé trop tôt à la science. Il décrit d’abord le terrain de 
transition, formant une bande morcelée, dirigée à peu près du sud au nord et 
couvrant une partie des deux versants de la chaîne primordiale qui sépare la 
Saône de la Loire. Il en donne la composition et signale outre les fossiles cités 


(1) Valuy. Notice sur le terrain primitif et le terrain de transition des environs de Lyon, p. 8, 9 et 10. 
(2) Dufrénoy. Mémoire pour servir à une description géologique de la France. Ann. des Mines, t. I, 
p. 259. 


INTRODUCTION. IX 


par Valuy, ceux qu’il y a trouvés lui-même, savoir deux espèces de Térébra- 
tules qui sont d’après M. Michelin : 
: Terebratula resupinata, Sow. 
— lateralis, SOw. 

Les encrines sont assez abondantes et appartiennent pour la plupart au genre 
Cyathocrinites et peut-être à l'espèce Cyathocrinites rugosus, Miller. 

Les Polypiers lui ont paru principalement affectés aux minces couches argi- 
leuses; la cassure offre très fréquemment des anneaux et des lames spathiques 
qui ne sont autre chose que des anneaux de Crinoïdes. 

Il s'efforce ensuite de fixer l’âge de ce terrain et le rapporte avec doute au 
terrain silurien ainsi que le démontrent les citations suivantes : 

« J’ai été conduit d’abord par diverses considérations à rejeter l’idée que nos 


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conglomérats et nos grès pouvaient appartenir au millstone-grit ou au vieux 
» grès rouge. Je me suis attaché ensuite aux calcaires que j'ai comparés suc- 
» cessivement au calcaire carbonifère (Mountain limestone), système calca- 
» reux supérieur de Dumont, et au calcaire de la Grauwacke (Dudley, Ent, 
» Plymouth-Rocks), système calcareux inférieur de Dumont; et c’est à ce 
» dernier calcaire que le nôtre m’a paru devoir être rapporté. Voici mes princi- 
» paux motifs : 1° Grande analogie entre les caractères minéralogiques de 
» notre calcaire et ceux du calcaire de la Grauwacke des Anglais et du calcaire 
» inférieur de M. Dumont, roche que M. Buckland a rapprochée du calcaire de 
» Dudley; 2° même épaisseur de couches que dans cette dernière localité ; 
» mème emploi; existence dans les deux calcaires de nombreux débris de Cri- 
» noïdes et de plaques à Polypiers. Il faut avouer cependant que jusqu’à pré- 
» sent on n’a pas reconnu chez nous les Trilobites si abondants à Dudley, 
» mais je ferai observer que l’absence de ces fossiles se présente également 
» dans le système calcareux inférieur de la Belgique, ce qui n’a pas empêché 
» M. Buckland de le rapporter au calcaire de Dudley; 3 enfin la position de 
» nos calcaires entre deux systèmes, ou plutôt au milieu d’un système unique 
» de conglomérats, de grès et de schistes présentant beaucoup d’analogie avec 
» la grauwacke des Anglais. 

» Je crois donc que nous avons ici la plus grande partie du système silurien. 


2 os 0e ee « » + ee. ss nm _........... …...... 


» Toutefois, je n’émets cette opinion qu'avec doute, car je sens bien moi- 
» même que pour me prononcer avec quelque assurance, il me manque encore 
II 


x INTRODUCTION. 


» des documents que je ne puis me procurer que par de nouvelles études diri- 
» gées surtout vers la recherche des fossiles et des superpositions M, » 

1840. Rozet, à la suite des recherches accomplies pour l’exécution de la 
carte qui lui avait été dévolue, attribua au terrain silurien des Anglais les 
marbres de Régny, Saint-Victor et Thizy. Nous remarquerons en passant que 
ce savant non plus, n’a su distinguer le cambrien du carbonifère 

1840. De Verneuil. Dans une note lue dans la séance du 2 mars de la Société 
géologique de France, note intitulée : Sur l'importance de la limite qui sépare le 
calcaire carbonifère des formations qui lui sont inférieures, nous trouvons la 
mention suivante : « En France, nous n’avons de calcaire de montagne bien 
» caractérisé que sur les frontières de Belgique et à Marquise, près de Bou- 
» logne, où il repose sur le terrain silurien. Cependant jy rapporte encore, à 
» cause de leurs fossiles et malgré d’imposantes autorités, les calcaires supé- 
» rieurs de Sablé près du Mans, ceux de la montagne de Tarare et ceux de 
» Régny au nord-ouest de Lyon. Bien que ces calcaires soient peu riches en 
» fossiles, ils contiennent quelques espèces qui sont très abondantes dans le 
» calcaire carbonifère, et qui n’ont jamais été trouvées dans les vrais terrains 
» siluriens, dans ceux qui recouverts par le calcaire de montagne, sont hors 
» de toute contestation. Les autres terrains de la France sont siluriens ou cam- 
» briens. » 

De Verneuil ne cite dans cette note aucun fossile de Régny et le nom de 
Jourdan n’est pas une seule fois mentionné dans le volume. Toutefois, d’Ar- 
chiac en rappelant dans son Rapport sur les progrès de la paléontologie en 
France cette déclaration de de Verneuil, a écrit ces lignes que nous reprodui- 
sons : « De Verneuil et Jourdan ont signalé dans les calcaires qui s’étendraient 
» des bords de la Saône à ceux de l'Allier et de la Loire F : 

Productus cora. 
Chonetes papilionacea. 
Spirifer bisulcatus. 
Orthuis crenistria. 


Goniatites diadema  ». 


(1) Leymerie. Notice sur le terrain de transition du département du Rhône et des parties adjacentes du 
département de la Loire. B. S. G. Fr. T. VII, p. 310. 1837. 

(2) Mémoire géol. sur la masse des montagnes qui séparent la Loire de la Saône. Mém. Soc. G. Fr. 
T- IV, p. 389. 

(3) De Verneuil. B. S. G. F. T. XI, p. 174. 1840. 

(4) D'Archiac. Paléontologie de la France, p. 62 (en note). 1868. 


INTRODUCTION. XI 


Après la lecture de cette note, Leymerie fit une observation sur le passage du 
mémoire de M. de Verneuil où il est question d’un calcaire des environs de 
Régny que l’auteur comprend dans la formation carbonifère. Suivant Leymerie, 
ce lambeau de terrain calcaire se trouve à côté de bassins carbonifères bien 
développés, mais il paraît en être tout à fait indépendant et se rapporter à la 
formation silurienne l. 

1840. Grüner chargé, comme nous l’avons vu plus haut, dès 1835, de la carte 
géologique du département de la Loire, publia après cinq années d’explorations 
un remarquable mémoire concernant la stratigraphie de ce département, mé- 
moire dont le manuscrit resta entre les mains de Dufrénoy pour l’établissement 
du texte de la carte géologique de France et qui ne fut imprimé qu’en 1841 dans 
les Annales des Mines ®. Il y subdivise en trois étages le terrain de transi- 
tion. L’étage inférieur formé de schistes satinés avec bancs de lydienne, de 
quartzites et de conglomérats siliceux est attribué au cambrien; l’étage moyen 
et l’étage supérieur sont, à l'exemple de Leymerie, classés dans le terrain silu- 
rien; l’étage moyen est formé de grès argilo-quartzeux, de calcaire gris bleuä- 
tre très fossilifère et de schistes argilo-talqueux. L’étage supérieur est cons- 
titué par le grès anthracifère avec poudingues à la base. Des éruptions de 
porphyre granitoïde séparent les étages moyen et supérieur. 

C’est dans ce mémoire qu’il donne la liste suivante des fossiles trouvés par 
lui à Régny et déterminés par Voltz. 

Orthuis, vois. de Striatella. 
Orthis, nov. sp. 

Spirifer resupinatlus où esp. VOIS. 
Terebratula. Peu déterminable. 
Syringopora ? 

Euomphalus ? 

Il justifie l'attribution qu’il fait au silurien des Anglais dans la phrase sui 
vante : « Ces fossiles, quoique peu nombreux, semblent cependant bien, par 
» l’absence des Productus et l'abondance des Orthis, caractériser le terrain 
» comme terrain silurien des Anglais. » 

Il mentionne également la découverte de belles empreintes de plantes dans 
le grès anthracifère de Neulize. 


(1) Leymerie. B. S. G. F. Id., ib., p. 179. 
(2) Grüner. Mémoire sur la nature des terrains de transition et de porphyre du département de la Loire. 
Annales des Mines. 3° série. T. XIX, p. 53. Imprimé en 1841. 


XII INTRODUCTION. 


1841. Dufrénoy. Cette classification fut adoptée par Dufrénoy dans le cha- 
pitre relatif au Terrain ancien et au Terrain de transition des montagnes du 
centre de la France, inséré dans l’Explication de la carte géologique de la 
France l, 

Toutefois, l’illustre collaborateur d'E. de Beaumont lui fit subir une légère 
modification en classant le grès anthracifère, division supérieure du silurien 
de Grüner, dans le dévonien à cause des analogies que semblait offrir ce ter- 
rain avec le terrain dévonien que Murchison venait de décrire. 

1841. E. de Beaumont rapproche les calcaires à Strophomènes de Chénebié 
et Schirmeck dans les Vosges méridionales, de ceux qu’on observe entre la 
Saône et la Loire et dans la partie méridionale du Morvan entre Autun et 
Decize, et qui contiennent des amas stratifiés de calcaire avec encrines et 
quelques autres fossiles en petit nombre. Pour lui, tous ces terrains font partie 
d’un même système que les roches éruptives ont disloqué. Ces terrains qu’Elie 
de Beaumont rapporte au système de transition supérieur doivent, à son avis, 
être rangés dans l’étage dévonien ). 

1842. Viquesnel décrit le terrain de transition de la vallée du Sichon et les 
porphyres variés qui le traversent, mais sans en fixer l’âge ®. 

1844. L'ingénieur Boulanger eut à décrire pour l'établissement de la carte 
géologique du département de l'Allier le terrain de transition de ce départe- 
ment qui affleure en trois régions différentes, savoir : à Diou, à Saint-Léon 
et dans la vallée du Sichon, de Cusset à Ferrières. Il ne sut point distinguer 
l’âge relatif des terrains de ces trois localités, ni le dévonien de Diou, ni le 
cambrien de Saint-Léon et d’Aronne, ni le carbonifère de l’Ardoisière et de 
Ferrières. Il envisagea ces trois lambeaux comme les restes d’une formation 
unique déposée à l’époque silurienne, et plus tard disloquée par léruption des 
granites porphyroïdes du Mayet-de-Montagne (. 

1846. À cette date, Grüner considérait encore les calcaires de Régny, Na- 
conne, Saint-Germain-Laval et Néronde, comme appartenant au terrain silu- 
rien, ou, ajoute-t-il, selon quelques géologues à l’étage dévonien 6). 


1847. Ainsi l’opinion exprimée dès 1840 par de Verneuil et Jourdan, relative- 


(1) Dufrénoy. Expl. de la carte géol. de France, p.150. 1841. 

(2) E. de Beaumont. Explic. de la carte géol. de France. Les Vosges, p. 386. 

(3) Viquesnel. Sur les environs de Vichy. B. S. G. Fr. 1" série. Vol. XIV, p. 145. 

(4) Boulanger. Statistique géologique et minéralurgique du département de l'Allier, p. 106 et 107. 


(5) Annales des Mines. 4° série. T. X, p. 663. Analyses de divers calcaires de transition du département 
de la Loire. 


INTRODUCTION. XIII 


ment à l’âge carbonifère des fossiles enfermés dans les marbres de transition 
du Lyonnais, du Forez et du Beaujolais, n’avait obtenu l'adhésion d’aucun des 
ingénieurs qui collaboraient à l'exécution de la carte géologique de France, 
puisque nous voyons quelques années plus tard Elie de Beaumont, Dufrénoy, 
Grüner et Boulanger, auxquels venaient s’adjoindre Rozet et Leymerie, consi- 
dérer les marbres et les schistes de Régny, etc., et les grès qui leur sont su- 
perposés comme appartenant à la formation silurienne ou dévonienne. Pendant 
ce temps, Jourdan avait continué ses recherches, et de 1840 à 1848 il n’avait 
pas recueilli moins de 2,000 fossiles dans les carrières de Cherbué, Montagny, 
Thizy, Régny, Vaux, ete., qui tous démontraient victorieusement que les assi- 
ses qui les renferment devaient être remontées du silurien ou du dévonien dans 
l'étage carbonifère marin. A la collection de Jourdan, déposée au Musée de la 
ville de Lyon, venaient s’ajouter encore, d’après une indication de Drian, celle 
de Fournet à la Faculté des sciences et la collection personnelle de Thiollière, 


qui toutes les deux renfermaient de beaux échantillons de fossiles des mêmes 
carrières. 


Grüner nous a conservé la liste des fossiles de la collection Jourdan qu’il a 


reproduite dans son ouvrage sur la géologie du département de la Loire. Nous 
la donnons ci-dessous : | 


Cyathophyllum dianthus? 
= cer'atites. 
Syringopora ramulosa. 

—— relax. 
Stomatopora serpens. 
Cyathocrinites rugosus. 

— pinnatus. 
Terebratula lata? 

—- hastata. 

— lævis. 

— lineata. 

— lineata planosulcata. 

— subglobosa. 

— infiata. 

Spirifer trigonalis. 
— voisin de érigonalis. 
—  subglobularis. 
Orthis resupinata. 
—  Michelini. 
—  arachnoides. 


XIV INTRODUCTION. 


Productus scoticus. 
— antiquatus. 
— pulchellus. 
— palliutus. 
Chonetes papilionacea. 
= curvalus. 
—= Lagquesst. 
Porcellia infiata. 
Orthoceratites reqularis ,. 


D’Archiac, en 1868, a exprimé son opinion sur la valeur de cette liste : 
« M. Grüner cite d’après M. Jourdan, dans les calcaires de Régny, 30 espèces 
» de fossiles dont nous ne pouvons reproduire les noms qui nous sont pour la 
» plupart inconnus et ne sont suivis d'aucune indication d’auteur ©). » 

1848. De Verneuil, sur l'invitation de Jourdan, vint à Lyon visiter les collec- 
tions de ce dernier et il confirma pour la seconde fois l'attribution à la faune 
carbonifère des fossiles qui les composaient. En outre, il signala dans une lettre 
à Elie de Beaumont les recherches du savant lyonnais. L’illustre géologue 
s'empressa d’adhérer à une interprétation qui émanait d’une aussi haute auto- 
rité paléontologique, et l’on trouve l'extrait suivant de la lettre de de Verneuil 
dans l’article Système de montagnes du Dictionnaire d'histoire naturelle. « J’ai 
étudié dernièrement les différents calcaires des environs de Roanne, et les ai 
tous reconnus pour des calcaires carbonifères comme ceux de Sablé (Bre- 
tagne) M, 

En effet, de Verneuil ne se contenta pas de l'examen des fossiles. Il visita 
dans ce même voyage, en compagnie de Jourdan, les gîtes de Cherbué, Pra- 
dines, Cordelles, Montagny et Thizy. 

De son côté, pour compléter, quoique bien tardivement, la publicité donnée à 
ses recherches par de Verneuil, Jourdan fit insérer une note dans ce sens dans 
la Minéralogie et Pétralogie des environs de Lyon, publiée par Drian en 1849 ®. 
Jourdan continua ses recherches, et de 1849 à 1859 il s’assura que le système 
de Régny s'étend sur la chaîne du Forez, de Vichy à Ferrières, et même aux 
environs de Diou sur les bords de la Loire. A Ferrières, il trouvait dans les 


(1) Grüner. Description géologique du département de la Loire, p. 280. 1857. 

(2) D'Archiac. Paléontologie de la France, p. 62 (en note). 1868. 

(3) Dictionnaire universel d'histoire naturelle. T. XII, p. 238 (Article sur les systèmes de montagnes), 
et Notice sur les systèmes de montagnes. T. I, p. 263. 1852. 

(4) Drian. Minéralogie et Pétralogie des environs de Lyon, p. 53. 1849. 


INTRODUCTION. XV 


grès de cette dernière localité des fossiles marins, et à Diou l’Atrypa reticula- 
ris qu’il rangeait à tort dans la même formation (9. 

1851. Dans l’été de 1851, Murchison étudiant la vallée du Sichon, découvrit 
dans le voisinage de l’Ardoisière une petite faune qu’il soumit à l’examen de de 
Verneuil. Ce dernier y reconnu les espèces suivantes : 

Productus fimbriatus, Sowerby, ou une espèce à épines sur les côtes trans- 
verses qu’on ne peut distinguer de celle-ci. 

Ch. papilionacea? Phill. 

Orthis crenistria, Phill. 

Solenopsis, MCoy. 

Une seconde espèce de Productus, petite et striée longitudinalement. 

Coquilles univalves en fragments. 

Phillipsia, c’est-à-dire le bouclier pointu de ce trilobite. 

2 espèces d’Encrines,. 

C'était une faune carbonifère qui étendait le système de Régny jusqu'aux 
environs de Vichy. Malheureusement Murchison confondit les schistes très 
minces à moitié décomposés et légèrement ferrugineux, qui renfermaient ces 
fossiles, avec le puissant système d’ardoises cambriennes de la vallée du 
Sichon. Toutefois, il paraissait assez disposé à mettre au même niveau le 
marbre de Ferrières et celui qu’il avait découvert à l’'Ardoisière ®. 

1855. Fournet, dans un mémoire bien connu, intitulé : Recherches sur l’exæ- 
tension des terrains houillers en France, nous fait connaître le résultat de ses 
études personnelles sur le calcaire carbonifère qu’il avait étudié dès 1835. Sans 
doute ces études n’ont eu aucune influence sur la marche de la science, puis- 
qu’il n’a rien publié sur ce sujet avant 1855. Néanmoins, nous croyons pour 
honorer la mémoire de ce vieux géologue qui évoquait plutôt par la tournure 
de son esprit l’idée d’un mineur du xvi* siècle égaré dans le xix® et dont les 
travaux visaient surtout l'étude des filons et du métamorphisme, devoir dire 
un mot des faits qu’il expose dans le mémoire ci-dessus, si étranger du reste 
par les conceptions aux vues de la géologie moderne. Dès 1835, appelé par le 
Gouvernement de la direction des mines de Pontgibaud qu’il administrait 
depuis six ans, à l’enseignement de la géologie à la Faculté des sciences de 
Lyon nouvellement instituée, et chargé simultanément de la restauration des 
célèbres mines de Chessy et Sain-Bel, il se mit à explorer rapidement la région 


(1) Fournet. Extension des terrains houillers, p. 122. 
(2) Murchison. Quart. Journ. of the geol. Soc. of London. T. VII. 


XVI INTRODUCTION. 


lyonnaise. Le premier résultat de son investigation fut l'établissement de la 
démarcation des trois zones primitive, primaire et carbonifère. On en trouve 
déjà une esquisse dans son discours de réception lu à l’Académie de Lyon en 
1835 et dans son mémoire à l’Institut en 1837. Mais il faut arriver à l’année 1859 
pour trouver une étude détaillée de cette ligne de démarcation qui existe entre 
les micaschistes et le cambrien d’une part, et d’autre part entre le cambrien et 
le carbonifère , Dans ce dernier mémoire, Fournet établit également la dislo- 
cation des terrains carbonifères dans le Beaujolais par les porphyres de Tarare 
et les syénites, roches éruptives formant d’après lui un double système, dont 
l’un se prolonge entre la Loire et l’'Azergue et jusque dans le Beaujolais et le 
Mäconnais; et dont l’autre constitue l’arête beaujolaise qui se confond avec 
le premier système à partir des Echarmaux (p. 337). 

En 1836, deux puits avaient été creusés pour la recherche de l’anthracite à 
Valsonne. Fournet put recueillir dans les déblais de magnifiques et nom- 
breuses empreintes de plantes et il les soumit à Brongniart qui constata leur 
identité avec celles du terrain houiller. Ce fut sans doute cette observation très 
intéressante qu’il eut tort de passer sous silence jusqu’en 1855, jointe à la 
découverte qu’il fit de fossiles marins dans les marbres de Régny, Thizy et le 
bassin de la Vaulxonne, ainsi qu’à la constatation de la liaison intime des grès à 
plantes avec les schistes à lentilles de marbre bleu fossilifère qu’ils recouvrent 
partout, ce fut, dis-je, cette observation qui, sans nul doute, convainquit Four- 
net de très bonne heure qu’il avait là sous les yeux un représentant dans la 
France centrale du Mountain limestone des Anglais. 

Dès 1837, Fournet avait visité tous les gisements aujourd’hui connus du cal- 
caire carbonifère. Ainsi, avec le D' Courbis il étudiait Affoux (le Gouget), 
Tarare, Régny, puis Azolette, Propières, signalés jadis par Valuvy et dont il 
indiquait la relation avec Thizy et Tarare par l'intermédiaire des marbres 
de Saint-Bonnet-le-Troncy. Il explorait aussi les carrières du bassin de la 
Vaulxonne, près de Villefranche, qu’il signalait pour la recherche des fossiles 
à Jourdan. 

En 1841, Fournet retrouva le carbonifère dans la vallée du Lignon, à Soula- 
gette, et autres stations placées à l’ouest de Boën ®), En 1852, il le découvrit 
également auprès du Creuzot et sur les hauteurs du Morvan, entre La Roche- 
Millay et Château-Chinon. En 1859, lors de la réunion extraordinaire de la 


(1) J. Fournet. Géologie lyonnaise, p. 268. 1859. 
(2) J. Fournet. Etudes sur l'extension des terrains houillers en France, p. 126. 1855. 


INTRODUCTION. XVII 


Société géologique de France à Lyon, il dirigea quelques excursions et donna 
une excellente description du grès anthracifère de Saint-Symphorien-de-Lay (1. 
Entre temps, en 1846, dans le cours d’un voyage d'exploration dans les Vosges, 
il découvrit le carbonifère à Planchez-les-Mines et reconnut son identité avec 
celui du département du Rhône. 

Pour bien préciser la nature des recherches de Fournet, il faut rappeler 
qu’il encourageait son collègue et ami Jourdan à recueillir des fossiles dans les 
marbres, afin de voir confirmer ses propres vues par la paléontologie, science, 
dit-il, à la mode à cette époque et dont il sentait l'importance, non point pour 
lui-même, mais pour être mieux compris de ses auditeurs. 

La question est donc posée, par le récit rétrospectif de Fournet, de savoir si 
la détermination de l’âge carbonifère de nos marbres et grès anthracifères 
appartient en réalité à Fournet qui en revendiquait la priorité, ou bien à Jour- 
dan et de Verneuil ainsi que cela résulte des pages précédentes. Or, à notre 
avis, c’est bien à ces deux derniers savants que revient le mérite de cette 
découverte, car, dès 1840, puis en 1848, de Verneuil avait déclaré carbonifères 
les fossiles découverts par Jourdan et mis paléontologiquement hors de doute 
l'existence de ce terrain; tandis que de 1835 à 1855 Fournet gardait un silence 
absolu sur ses travaux, ses découvertes et ses opinions personnelles. Il ne l’a 
rompu qu'une fois, nous semble-t-il, pour faire connaître à Bronn ® sa classi- 
fication des roches de la région lyonnaise dans laquelle il range dans le silurien 
les schistes, les grès à plantes, toute la formation carbonifère, en un mot, des 
environs de Tarare. Une telle contradiction, véritablement inexplicable, nous 
met dans l'impossibilité d'enlever à Jourdan le mérite de ses recherches paléon- 
tologiques, et à Grüner l'établissement de la stratigraphie du même terrain. 

Ajoutons cependant que Jourdan mérite bien les mêmes critiques pour avoir 
indéfiniment gardé le silence sur ses propres recherches, d’une si réelle impor- 
tance, car sans l’heureuse intervention de de Verneuil on se demanderait peut- 
être encore à l'heure actuelle quel peut bien être l’âge des terrains carbonifères 
de la France centrale ? 

1857-1859. Grüner publie sa Description géologique et minéralogique du 
département de la Loire, œuvre d’une importance capitale pour l'étude strati- 
graphique du carbonifère. 


(1) J. Fournet. Géologie lyonnaise, p. 333. 1861. 


(2) Neues Jahrbuch (août 1843), p. 707, et Notice historique sur la vie et les travaux de Fournet. 
E. Chantre, p. 64 et 65. 1870. 


IIT 


XVII INTRODUCTION. 


Nous avons vu plus haut que, dix ans avant, il croyait encore à l’âge silurien 
de ce terrain. Il fut, comme Elie de Beaumont, détrompé par les déclarations 
si catégoriques de de Verneuil, après la visite en 1848 des collections de Jour- 
dan, et surtout après la lettre mémorable à E. de Beaumont relative à ce sujet. 

Aussi n'est-il plus question de terrain silurien dans cet ouvrage, et le terrain 
carbonifère est-il rétabli officiellement à sa vraie place et mis en pleine lumière. 
La Description géologique de la Loire fut présentée par l’auteur à la Société 
géologique de France dans la séance du 21 février 1859. Nous ne donnerons 
pas l'analyse de cet ouvrage jusqu’à nos jours demeuré classique. Nous rap- 
pellerons seulement la classification générale à laquelle Grüner était arrivé, car 
nous aurons à la discuter et à la modifier plus loin. 

1 Terrain houiller proprement dit : 

Porphyre quartzifère (système du Forez N. 15° O.); 

20 Grès à anthracite (millstone-grit des Anglais) ; 

Porphyre micacé granitoïde (système des ballons E. 15° S.). 

3° Grauwacke ou calcaire carbonifère. 

1868. Grüner fait connaître dans la Creuse des lambeaux de dépôts schisteux 
et de grès avec rares lentilles de calcaire gris bleuâtre, semi-cristallin, bitumi- 
neux, surmonté d’argiles anthraciteuses. Cet ensemble représente, d’après le 
savant ingénieur, le terrain anthracifère du Roannaïis. Il signale la découverte 
d’un article d’encrine dans le marbre du Chat-Cros M, 

1873. De Koninck. Dans la livraison du Bulletin de la Société géologique de 
France, consacrée à la réunion extraordinaire tenue à Roanne le 30 août 1873 
et présidée par Grüner, on a inséré la liste des fossiles de Régny qui se trou- 
vaient à cette époque dans les collections de l'Ecole des Mines et qui avaient 
été déterminés par de Koninck. Nous la reproduisons iei : 

Productus giganteus, Mart. 
— semireticulatus, Mart. 
— fimbriatus, SOW. 
Chonetes Dalmaniana, de Kon. 
Orthotetes crenistria, Phill. 
Orthis Michelini, Lév. 
Athyris ambigqua? Sow. 


Euomphalus Dionysi, Mart. 
Syringopora reticulata, Goldf. 


(1) Grüner. Etude des bassins houillers de la Creuse, p. 12. 1868. 


INTRODUCTION. XIX 


A cette liste en est jointe une autre du même gisement provenant de la col- 
lection Jourdan et déterminée par le savant lyonnais lui-même : 


Productus giganteus, Mart. 
— semireticulatus, Mart. ‘ 
— scabriculus, Mart. 
— punctatus, Mart. 
Orthis resupinata, Mart. 
—  Michelini, Léveillé. 
Spirifer striatus ? Mart. 
—  lineatus, Mart. 
Avicula ? 
Cardiomorpha ? 
Allorisma ? 
Solemya Puzosiana, de Kon. 
Euomphalus Dionysü, Mart. 
— pentangulatus, SOW. 
Ensemble 19 espèces formant la totalité des espèces carbonifères de la France 


centrale, publiées et connues en 1873. 


Tel était l’état des connaissances relatives au terrain carbonifère en 1872 
dans l’année où nous avons commencé nos propres recherches. L'extension 
de ce terrain dans le Plateau Central était succinctement connue. Il restait à en 
fixer les nombreux affleurements disséminés sur cette vaste surface sur une 
carte géologique. Il fallait, par conséquent, les distinguer nettement du terrain 
cambrien qu’ils recouvrent transgressivement, en le débordant fréquemment, 
pour reposer sur le terrain primitif. La stratigraphie qui est généralement très 
simple, formée sur tous les points de deux termes, l’un inférieur et marin, 
l’autre supérieur et continental n’était guère connue que pour la Loire, avec 
beaucoup d'incertitude pour les couches de la base, que Grüner fait rentrer 
avec doute dans le cambrien et qui appartiennent en réalité partie au cambrien, 
partie au waulsortien. 

Quant à la paléontologie, seule base d’une connaissance certaine et défini- 
tive, elle était restée dans l’état où l’avait laissée Jourdan en 1847, par consé- 
quent inutilisable, soit pour fixer le caractère et l’âge des gisements fossili- 
fères, soit pour établir une comparaison avec la Belgique et PAngleterre, pays 
classiques par excellence, voire mème avec les gisements français découverts 


dans l’intervalle. 


XX INTRODUCTION. 


La lecture du mémoire de Murchison sur la vallée du Sichon fut le point de 
départ de nos recherches. Grâce aux loisirs des vacances annuelles, je pus 
recueillir, tant à Régny qu’à l’Ardoisière, quelques milliers de spécimens suffi- 
sants pour atteindre le but que je recherchais. J’ajoutais plus tard à ces deux 
belles faunes celle du Morvan dont la première localité, située entre Savigny- 
Poil-Foil et le champ de la Barette, a été signalée pour la première fois par 
M. Michel-Lévy dans la légende de la feuille d’Autun, et je recueillis ainsi 
d’autres milliers de fossiles de l’époque tournaisienne. Ces trois localités per- 
mettaient d'établir dès lors un parallélisme complet avec les trois grandes fau- 
nes belges de Tournai, de Dinant et de Visé. Appuyé sur cette base solide, 
j'étendis successsivement mes recherches à tous les gisements connus ou 
simplement signalés du Plateau Central, m’efforçant simultanément de décou- 
vrir les relations des lambeaux carbonifères avec le substratum cambrien ou 
cristallophyllien, et de rechercher des fossiles à la base même des lambeaux 
carbonifères. L'idée heureuse que j’eus de transporter les marbres cristallins 
d’un blanc bleuâtre situés à la base de notre terrain, au Musée royal d'histoire 
naturelle de Bruxelles, eut pour conséquence la découverte de leur identité 
avec les marbres waulsortiens belges, particulièrement avec le marbre des 
Pauquys. Cela me permit de mettre la dernière main à la connaissance du car- 
bonifère marin de la France centrale en faisant ressortir nettement le parallèle 
complet et définitif de ce terrain avec celui de la Belgique. 

Dans l’intervalle, pour mener à bonne fin cette étude, j'avais parfois recours 
à la science consommée de de Koninck, l’illustre paléontologiste belge, qui a 
élevé à la connaissance de la faune carbonifère marine ce monument que le 
monde entier admire et qu’une mort prématurée l’a seule empêché de réaliser 
intégralement. A plusieurs reprises je me suis plu à transporter moi-même 
mes riches récoltes à Liège et à recevoir directement les enseignements du 
célèbre paléontologiste. Je me plais à reconnaître ici toute la gratitude que je 
lui dois en ce qu’il m’a facilité dans de grandes proportions et singulièrement 
abrégé l'initiation nécessaire. 

Pour achever l'étude définitive de cette faune, je n’hésitais pas davantage en 
1889, après la mort de de Koninck, à transporter mes collections à Bruxelles 
où, grace au très libéral accueil du savant directeur M. E. Dupont, j'ai passé 
plusieurs mois au Musée royal d'histoire naturelle dont toutes les collections 
m'ont été ouvertes et où tous les moyens d’études ont été mis à ma disposition. 
De retour de Bruxelles, M. de Lacaze-Duthiers, sous la haute direction duquel 


INTRODUCTION. XXI 


je m'étais familiarisé jadis au Muséum avec l'étude des invertébrés, m'offrit 
à son tour l'hospitalité dans les pièces de son service à la Sorbonne, et je 
pus faire procéder à la photogravure de tous les spécimens figurés dans les 
17 planches de l’ouvrage, par la maison Dujardin. 

On se convaincera, en effet, en examinant ces figures qu’il était bien impos- 
sible de les représenter pour le plus grand nombre à l’aide du crayon, et la 
reproduction en photogravure a de plus cet avantage de montrer sous leur 
aspect réel les roches carbonifères fossilifères de nos divers gisements et de 
permettre un contrôle facile de la détermination spécifique des empreintes. 
On se convaincra aussi en les examinant qu’il était impossible de rédiger pour 
chaque spécimen des diagnoses qui eussent été forcément incomplètes et sans 
intérêt. — Aussi avons-nous résolu de nous servir des diagnoses déjà publiées, 
soit par de Koninck et M. J. Fraipont, A. d’Orbigny et de Verneuil; soit en les 
traduisant des différents auteurs étrangers, Davidson, de Semenow, Phillips et 
M’Coy, Portlock et Martin, etc. Leur réimpression avait à nos yeux un avan- 
tage considérable, c'était celui d’être utile aux amateurs qui ne possèdent pas 
cette énorme littérature carbonifère qu’on ne peut réunir qu’à grands frais et 
qui est cependant indispensable à ceux qui voudraient continuer nos études 
dans la France centrale. Le travail considérable auquel nous nous sommes 
livré nous a permis de nous familiariser encore plus avec la faune carbonifère, 
car il n’est rien d’aussi instructif que d’instituer pour soi-même l’historique 
d’une espèce en la suivant depuis sa première mention par un vieil auteur le 
plus souvent ignoré du plus grand nombre, jusqu’à sa dernière et plus récente 
description par un des grands paléontologistes du siècle, tels que Davidson et 
de Koninck; et c’est le motif qui nous a conduit à donner parfois quelques 
détails historiques, fruit partiel de notre labeur, principalement sur un cer- 
tain nombre de Brachiopodes et d’Echinodermes. 

Quant aux espèces nouvelles pour la création desquelles nous avons été 
d’une sobriété extrème, et aux espèces rares ou peu connues, nous en avons 
décrit les caractères avec le plus grand soin. En voici la liste : 

Phillipsia Barrandei. 
Brachymetopus Duponti. 
Macrochilina Pireti. 
Lepetopsis Lefort. 
Solenopsis Bielaiwski. 


Cypricardella Julieni, de Koninck. 
Leiopteria van den Bræcki. 


ASnReNEe 


XXII INTRODUCTION. 


8. Aviculopecten Pomeli. 

9. Chonetes Murchisoni. 

10. — Giraudi. 

11 — Jourdani. 
12. Palæoflustra Jolieti, nov. gen., nov. sp. 
13. Archæocidaris Urü, Fleming. 


14. — Grünerti. 
15. Palæchinus Lacazet. 
16. — Rutoti. 

de — Robineti. 
18. — Konincki. 


19. Pholidocidaris Gaudryi. 
20. Cladochonus Heribaudi. 

Nous aurions pu en augmenter facilement le nombre, répétons-nous encore, 
mais nous avons préféré ne pas utiliser de mauvais échantillons, laissant aux 
chercheurs futurs l’heureuse chance d’en trouver de meilleurs, et le soin de les 
faire entrer dans le domaine de la science. 


Avant d'exposer le plan de cet ouvrage, nous tenons encore à adresser ici 
nos remerciements à tous ceux, célèbres ou modestes et obscurs qui nous ont 
aidé de leurs encouragements ou de leur concours. Un souvenir reconnaissant 
à Joachim Barrande et à Edouard de Verneuil qui nous ont prodigué dans des 
lettres que nous sommes heureux de posséder leurs plus vifs encouragements 
au début de nos études; à de Koninck sans les enseignements duquel nous 
n’aurions peut-être pu les réaliser. 

Tous nos sentiments de gratitude la plus profonde à M. Edouard Dupont 
qui nous a accordé l'hospitalité la plus large, la plus libérale au Musée royal 
d'histoire naturelle de Bruxelles et à ses savants collaborateurs qui sont deve- 
nus pour nous autant d'amis; à M. Julien Fraipont tout spécialement qui a 
bien voulu examiner un certain nombre de nos plus mauvais spécimens; à 
notre excellent ami Adolphe Piret qui nous a ouvert à Tournai son incompa- 
rable et unique collection pour l’étude de nos fossiles du Morvan. 

En portant nos regards autour de nous, c’est avec le plus grand plaisir que 
nous envoyons encore un salut amical à nos élèves d'élite en souvenir des 
heures charmantes que nous avons passées ensemble bien souvent de l'aube 
au crépuscule, sans souci de l’heure qui s’écoulait trop rapide, à la recher- 
che de cette faune si riche, si curieuse, aux faciès si variés; à M. Charles 
Robinet, professeur au lycée de Chartres, notre ancien préparateur; à M. J. 


INTRODUCTION. XXII 


Usclade; à M. Richard, actuellement conservateur des collections du prince 
de Monaco; à notre préparateur actuel, M. J. Giraud, qui nous a donné une 
aide” utile dans la préparation de cet ouvrage. 


PLAN. — Ce travail débute par une première partie paléontologique compre- 
nant la description des 192 espèces marines déterminées, et la diagnose, par 
M. l’abbé Boulay, des plantes anthracifères recueillies au cours de nos re- 
cherches ; 

Viennent ensuite : 

1° L’étude comparative et stratigraphique des faunules réunies par gise- 
ments; 

20 L’étude comparative de nos faunules avec celles de quelques localités 
étrangères et celles de tous les gisements français répartis sur la surface du 
territoire ; 

3° Un chapitre spécial relatif à l’âge de nos grès anthracifères ; 

4° Le tableau général du synchronisme de nos assises marines et des assises 
de grès anthracifère du Morvan, du Beaujolais, du Forez, du Bourbonnais et 
de la Marche ; 

9° Enfin un dernier chapitre concernant la transgression carbonifère dans le 
Morvan, le Plateau Central et le reste de la France ainsi qu’en Europe, suivi 
d’un Essai de parallélisme entre les deux grandes transgressions des mers 
carbonifère et helvétienne, avec leur grandiose cortège de phénomènes 
éruptifs, orogéniques et glaciaires. 


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LE TERRAIN CARBONIFÈRE MARIN 


DE LA FRANCE CENTRALE 


CLASSE DES POISSONS 


ORDRE DES SÉLACIENS 
FAMILLE DES CESTRATIONTIDÉS 
GROUPE DES COCHLIODONTIDÉS 
GENRE COCHLIODUS, AGassiz, 1838 


Cochliodus acutus, AGassiz (sans description) 1838 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Dent postérieure oblongue, obliquement atténuée 
en arrière en un angle d'environ 65° ; côté antérieur taillé en biais et dirigé en 
arrière et en dedans sous un angle d'environ 60; surface ornée de 3 côtes 
obliques fortement accusées, séparées par de profondes dépressions; la pre- 
mière côte très proéminente, étroite, aiguë, coïncidant avec le côté antérieur 
qui est très abrupt, séparé ordinairement de la dépression adjacente par un 
étroit sillon obsolète ; côte moyenne plus large et placée plutôt en arrière du 
milieu de la dent, s’inclinant graduellement vers la base de la côte antérieure, 
mais d’une façon plus abrupte vers la dépression postérieure plus profonde et 
plus étroite qui la sépare de la côte marginale postérieure ; celle-ci est saillante, 
étroite, arrondie, et forme l’extrémité postérieure de la dent. Surface entière- 

1 


2 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 
ment couverte de ponctuations dues aux extrémités des canaux vasculaires (au 
nombre de 8 environ par ligne), elle est recouverte par places d’une très mince 


couche de ganoïne. 
Longueur moyenne de la dent postérieure, 1 pouce 2 lignes; largeur du bord 


antérieur, 8 lignes. — M’Coyl. 


Gisement. — Régny; une seule dent. 


GROUPE DES PÉTALODONTIDÉS 


GENRE PETALODUS, R. OWEN, 1840 


Petalodus Hastingsiæ, R. OWwEN, 1840 


Non figuré. 

Caractères spécifiques. — Dents à couronne pétaloïde, mince, convexe exté- 
rieurement et de forme subtriangulaire ; le côté opposé est faiblement concave 
et bordé à sa base par un certain nombre de plis de ganoïne imbriqués et paral- 
lèles entre eux. 

Surfaces extérieure et intérieure minces et polies. Bord supérieur garni de 
fines stries verticales n’altérant pas le tranchant. Bord inférieur de la surface 
extérieure de la couronne ayant une forme sigmoïdale, le bord inférieur de la 
surface intérieure avec une forme subsemicireulaire. Racine occupant presque 
la moitié de la longueur de la dent, linguiforme, légèrement épaissie mférieure- 
ment et irrégulièrement striée en long. — De Koninck®. 


Gisement. — L’Ardoisière. - 


GROUPE DES PSAMMODONTIDÉS 


GENRE PSAMMODUS, AGaAssiz, 1833 


Caractères génériques. — Les dents généralement désignées sous ce nom 
sont très larges et plates, ordinairement rectangulaires et assez épaisses. Leur 
surface émaillée offre l’aspect d’un sablé uniforme et se distingue par l'absence 
de rides et de gibbosités bien limitées, quoique chez quelques-unes elles 


(1) British Paleosoic fossils, p. 621, pl. 8, I, fig. 24. 1854. 
(2) De Koninck. Faune carbonifère de la Belgique. Poissons, t. II, p. 50, pl. VI, fig. 6, 7, 8. 1878. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 3 


soient plus ou moins ondulées, convexes ou légèrement mammelonnées. La 
base est à peu près de même étendue que la couronne. Celle-ci est composée 
d’un grand nombre de petits tubes médullaires verticaux, subparallèles entre 
eux et correspondant aux pores de la surface. — De Koninck . 


Gisement. — Régny. 


Observation. — Nous avons trouvé dans ce gisement une dent appartenant avec certitude 
à ce genre, mais spécifiquement indéterminable. 


(1) Loc. cit., p. 41. 1878. 


[] is N'LCOUIE 
(1 AT LE NTI LITOQIINNU LES LUS 
PT CT LIT LUE ELA) 


nil loue à aitu HÉUITRENNENNES 
En Dounnin vou DOUTE? 


AP LE es ni PE CRC COR (1 


CLASSE DES CRUSTACÉS 


ORDRE DE PHYLLOCAR IDÉS 
GROUPE DES MALACOSTRACÉS 


GENRE DITHYROCARIS, SCOULER 


Nous avons trouvé à diverses reprises à l’Ardoisière et à Régny des pièces 
de la carapace de Dithyrocaris. Nous nous réservons de rechercher des pièces 
plus complètes afin de pouvoir faire une étude spécifique, ce qui nous a été im- 
possible jusqu'ici. 


ORDRE DES TRILOBITES 
FAMILLE DES PROETIDÉS 
GROUPE DES ENTOMOSTRACÉS 
GENRE GRIFFITHIDES, PORTLOCK, 1843 


I. Griffithides seminiferus, Puizzrrs, 1836 


PI. V, fig. 14, 15, 16. 


Historique. — Espèce créée par Phillips sous le nom d’Asaphus seminiferus. 
Voici la diagnose qu’il en a donnée : « Tête poroso granulée. Lobe médian 
» offrant 2 sillons latéraux et 2 tubercules à la base ; abdomen avec des lobes 
» enflés; côtes raboteuses pourvues de 8 à 10 ponctuations, subglobuleuses, 


6 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


» inégalement saillantes. Limbe non strié. Premier segment du lobe médian 
» mucroné (M, » 

La même espèce a été décrite par de Koninck %, en 1842, sous le nom de 
Phillipsia gemmulifera. Il en a été de mème pour M’Coy f. 


Caractères spécifiques. — Forme générale ovale-oblongue. Bouclier cépha- 
lique arqué ; glabelle grande, gibbeuse, surplombant le bord antérieur. Lobe 
basal pyriforme. Anneau occipital large, séparé au-dessus et au-dessous par 
un large sillon. Yeux petits, réniformes, lisses. Partie saillante de la joue libre 
grossièrement et irrégulièrement granulée; limbe des joues lisse ; angles laté- 
raux non prolongés en pointes génales. 

9 segments thoraciques. Rachis plus large que les plèvres, diminuant seule- 
ment très légèrement vers le pygidium. 

Chaque segment orné d’une rangée simple de granules grossiers (environ 8 
sur chaque côté et 10 sur l’axe). Sillons délimitant l’axe fortement marqués ; 
segments arqués; terminaisons des plèvres arrondies, partie interne lisse. 

Pygidium composé de 12 segments soudés. Axe s’effilant graduellement en 
cône pour se terminer par une extrémité obtuse. Côtes latérales au nombre 
de 9 environ, ornées chacune d’une rangée simple de tubercules au nombre de 
8 ou 10 sur l’axe et de 8 environ sur chaque plèvre. Limbe du pygidium étroit, 
bord du limbe coudé. — Woodward W,. 


Gisements. — La Varville, assez commun; Siguret. 


Explication des figures. — PI. V, fig. 14. Pygidium. La Varville. 
Fig. 15. Le même, grossi. 

Fig. 16. Autre spécimen, id. 

Fig. 10. Glabelle de Grifithides sp. ? La Varville. 

Fig. 11. La même grossie 4 fois. 


qe 


Il. Griffithides globiceps ? Pmziips, 1836 
Non figuré. 


Nous avons trouvé dans un bloc de marbre noir de Saint-Germain-Laval un 
pygidium que nous rapportons au G. globiceps Phillips. Ce pygidium présente, 
en effet, les caractères habituels de cette espèce. IL est arrondi, il est formé de 
11 somites soudés. L’axe se termine en une extrémité mousse à une distance 
considérable du bord. Les plèvres sont sillonnées et se terminent avant d’at- 
teindre le bord du bouclier caudal, laissant une marge lisse assez large. 


Gisement. — Saint-Germain-Laval, un seul spécimen. 


(1) Geology of Yorkshire, p. 240, pl. XXII, fig. 8, 9, 10. 1836. 

(2) Description des animaux fossiles du terr. carb. de la Belgique, p. 603, pl. LIII, fig. 3. 1842. 

(3) Synopsis, p. 162. 1844. 

(4) À Monograph of the British carboniferous Trilobites. Pars I, p. 28, pl. V, fig. 1-9 et pl. VIII, fig. 14. 
1883. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. cé 


GENRE PHILLIPSIA, PORTLOCK, 1843 


I. Phillipsia Barrandei, Nov. sp. 


Nous avons trouvé dans nos fouilles de La Varville une très jolie tête de 
Plhillipsia, malheureusement incomplète, et un fragment d’une empreinte de 
thorax qui se rapporte probablement à la même espèce car tous les débris de 
Trilobites que j'ai recueillis en dehors du Brachymetopus Duponti appartien- 
nent au Griffithides seminiferus, et ce fragment de thorax ne saurait provenir 
de cette espèce. Je le rapproche done, sous toutes réserves, de la tête mention- 
née ci-dessus. 


Caractères spécifiques. — A. Tête. La portion visible comprend seulement la 
glabelle, le lobe palpébral gauche et l’anneau occipital. La glabelle est ovale 
allongée, très proéminente. Elle présente 3 paires de sillons latéraux, un sillon 
antérieur peu visible, un sillon médian un peu plus long, plus profond, et un 
sillon postérieur très accusé se dirigeant obliquement vers le milieu de l’anneau 
occipital, qu'il atteint presque, limitant ainsi un lobe postérieur de forme trian- 
gulaire. 

Le lobe palpébral saillant séparé par un fort sillon de la glabelle, a son bord 
extérieur semi-circulaire et s’étend depuis l'extrémité du lobe médian jusqu’au 
milieu du lobe postérieur. 

L’anneau occipital, très large dans sa partie médiane, se rétrécit un peu sur 
les côtés. 

Toute la surface de la glabelle est couverte de gros tubercules serrés disposés 
en quinconce. Le sillon qui sépare le lobe palpébral de la glabelle est lisse, et le 
bord externe de ce lobe est orné d’une rangée de tubercules plus fins. 

L’anneau occipital présente quelques granules épars beaucoup plus fins que 
ceux de la glabelle. 


Dimensions. — Longueur de la glabelle, 5""5, 

Largeur de la glabelle, prise au niveau des lobes postérieurs, 595, 
Longueur du lobe palpébral, 2m, 

Largeur du lobe palpébral, 1/2". 


B. Thorax. Empreinte externe d’un fragment de thorax comprenant la moi- 
tié droite de l’axe et les plèvres du côté droit. Le fragment présente 7 anneaux 
de l’axe et autant de plèvres. L’axe est orné de 6 rangées longitudinales de 
granules ; les deux files médianes formées de granules plus gros. Les plèvres 
présentent également 6 rangées de granules, dont les deux médianes sont 
composées de forts granules, les 4 autres rangées étant formées de granules 
égaux, mais plus petits que les premiers. 


8 CARBONIFÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Dimensions. — Longueur des 7 segments, 5m, 

Largeur de l’axe, 77. 

Longueur des plèvres, 4m, 

Gisement. — La Varville. 

Nous dédions cette jolie espèce de Phillipsia à l’illustre Barrande, en souvenir des encou- 
ragements qu'il nous a prodigués au début de nos recherches. 

Explication des figures. — PI. V, fig. 12. Portion de tête. 

Fig. 13. La même, grossie 4 fois. 

Fig. 17. Empreinte de la portion de thorax décrite ci-dessus. 

Fig. 18. La même, grossie 4 fois. 


Il. Phillipsia Eichwaldi, FiscHER sP., 1825 


Peer: 
PLXVIL Re: 1,2, 18: 

Caractères spécifiques. — Tète semi-circulaire, glabelle légèrement gibbeuse 
au front, mais ne dépassant pas le bord fixe qui entoure sa partie antérieure et 
qui forme aussi des lobes palpébraux arrondis. Lobes basilaires nettement 
délimités, affectant une forme triangulaire, précédés de deux courts sillons 
latéraux de chaque côté. La tête est marquée de deux pores situés de chaque 
côté de la glabelle en avant des yeux. Yeux plutôt grands et fortement réti- 
culés, les facettes étant plus grandes que dans le Ph. gemmulifera ; anneau 
occipital large, bien marqué, offrant un seul tubercule au centre et une ran- 
sée de fines granulations ou de granules ténus le long de son bord posté- 
rieur. Il en existe de semblables sur laxe du thorax. Joues libres élevées, 
petites, mais entourées par un bord large, plat, taillé en biseau du côté de 
l'extérieur et finement strié en dessous. Pointes génales allongées atteignant 
le 9° anneau thoracique. Le bouclier céphalique dans son entier, sauf le limbe 
extérieur est orné de très fines granulations. L’axe du thorax et du pygidium 
est très distinct, chaque segment offrant le long de son bord postérieur une 
rangée de très fines granulations semblables à des épines. 

Pygidium composé de 16 somites coalescents. Axe central orné comme 
celui du thorax; plèvres au nombre de 11 environ. Limbe lisse, contour 


arrondi et strié de fines lignes parallèles. — Woodward 

Gisement. — L’Ardoisière ; commun. 

Explication des figures. — PI. XV, fig. 1 a. Pygidium sur l'arête cardinale d’un Produc- 
tus giganteus. — L’Ardoisière. 


PI. XVII, fig. 1. Groupe offrant un PAillipsia Eichiwaldi entier, un pygidium à côté, et 
à droite un individu entier mais incomplètement représenté dans la figure. La taille du spé- 
cimen entier est de 2 centimètres. 

Fig. 2 et 3. Autres pygidiums. 


(1) Loc. cit., p. 22. PI. IV, fig. 2, 4-11, 13, 14. Pars II. 1883. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 9 


GENRE BRACHYMETOPUS, M’'Coy, 1844. 


Brachymetopus Duponti, Nov. sp. 


PI. V, fig. 6, 7, 8,9. 


Nous avons trouvé dans nos recherches à la Varville, au milieu de plusieurs 
milliers de fossiles, deux pièces présentant un très grand intérêt : c’est une tête 
unique de Brachymetopus et un pygidium également unique d’un Trilobite du 
mème genre. Ces deux pièces rarissimes ne se trouvaient pas sur le même 
échantillon de roche, mais seulement sur deux fragments du même banc. Cela 
nous engage à les considérer comme deux pièces se rapportant à la même 
espèce, qui est nouvelle dans la science, et que nous dédions à M. Dupont, le 
savant directeur du Musée royal d'histoire naturelle de Bruxelles. Nous décri- 
rons donc cette tête et ce pygidium sous le nom de Brachymetopus Duponti. 

On sait combien ce genre créé par M'Coy est pauvre en ae car, jusqu’à 
notre découverte, on n’en connaissait que 5, savoir : 

Brachymetopus M Coyi, Portlock, 1843. 

— discors, M'Coy, 1844. - af 
— ouralicus, de Verneuil, 1845, 

— Strzeleckiü, MCoy, 1847. 

— hibernicus, Woodward, 1883. 


Caractères spécifiques. — Tète subelliptique allongée, entourée d’un limbe de 
faible dimension, s’élargissant en avant et se terminant en arrière de chaque côté 
en une pointe génale très courte. Ce limbe, garni de granules plus nombreux 
à la partie antérieure, est séparé de la tête par un léger sillon qui s’unit en 
arrière au sillon occipital sous un angle aigu. La glabelle est simple, peu proé- 
minente, allongée; elle occupe à peu près les deux tiers de la longueur de la 
tête. Les yeux étroits, allongés, subréniformes et peu saillants, sont placés 
vers le milieu des joues. Toute la surface de la tête est ornée de granules, dont 
quelques-uns, plus gros, entourent le sommet de la glabelle. 

Dimensions de la tête : longueur totale, 3"5; largeur, 4%"; longueur de la 
glabelle, 2»; largeur, 1m"; largeur maximum du limbe (en Sori 4220 

Thorax inconnu. 

Pygidium subsemicirculaire. Lobe axial atteignant presque le bord et ayant 
à peu près le tiers de la largeur totale, très convexe, composé de 14 segments 
étroits. Le premier anneau axial offre un large tubercule spinifère médian. 
Tous les anneaux sont ornés de granules en nombre variable. 

Les plèvres, sillonnées, sont au nombre de 9, les deux dernières à peine 
distinctes. La partie située en avant du sillon se termine par une dent qui se 
continue par une épine; la partie postérieure, plus nettement granulée, se 

2 


10 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


recourbe en arrière et vient s’unir à la partie antérieure de la plèvre suivante 
pour former la dent. En outre des granules, les lobes latéraux présentent 
chacun 3 gros tubercules spinifères situés, le premier sur la partie médiane 
de la première plèvre, le second sur la quatrième, et le dernier sur la sep- 
tième, ces deux derniers un peu plus rapprochés du bord extérieur. Le bord 
du limbe est dentelé. Il présente 21 épines : 10 de chaque côté et 1 terminale 
située à la partie médiane du pygidium. Ce nombre de 20 épines démontre 
qu’il y a en réalité 10 segments latéraux, dont le dernier devenu invisible par 
l'absence de granules et la coalescence avec le segment précédent n’est révélé 
que par son épine. 

Dimensions. — Longueur totale, 4m; largeur, 7"; largeur de l’axe au som- 
mel, 2775, 

Gisement. — La Varville. 


Explication des figures. — PI. V, fig. 6. Tête grossie 4 fois; la pointe génale est mal 


venue. 
Fig. 7. Pygidium, grandeur naturelle. 
Fig. 9. Le même, grossi 4 fois. 
Fig. 8. Empreinte externe également grossie 4 fois. Cette empreinte qui est en creux 


parait en relief. 


Nota. — Dans la liste que M. de Koninck a donnée en 1885 des fossiles du Morvan que 
je lui avais soumis, le Brachymetopus Duponti a été rapporté par lui au B. discors après 
un examen évidemment trop superficiel. Notre description et les figures suffisent pour mon- 
trer l’erreur dans laquelle était tombé l’éminent paléontologiste belge. 


ORDRE DES OSTRACODES 


FAMILLE DES CYPRIDINIDÉS 
GENRE ENTOMIS, RUPERT JONES, 1873 


Entomis concentrica, DE KONINCK, sP., 1844. 


PI. V, fig. 19. 


Caractères spécifiques. — Valves ovalaires subréniformes, très bombées, 
divisées en deux parties à peu près égales par un sillon onduleux transversal 
assez profond et dont le bord supérieur est tranchant. Toute la surface des 
valves est couverte de stries fines et irrégulières qui toutes tournent autour 


(1) Note sur le Carbonifére du Morvan, 1885. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 11 


d’un centre commun, situé au milieu de la partie inférieure de chaque valve. 
Leurs bords sont contournés en dedans, et donnent lieu à la formation d’une 
forte dépression longitudinale au milieu de laquelle on remarque la suture 
linéaire. 

Dimensions. — Elle a environ 7% de longueur. — De Koninek 0. 

Gisement. — La Varville. 


Explication des figures. — PI. V, fig. 19. Valve grossie 4 fois. 


FAMILLE DES CYPRIDÉS 


GENRE BAIRDIA, M'Coy, 1844. 


Le genre Bairdia et d’autres genres d’Ostracodes sont abondamment repré- 
sentés dans le terrain carbonifère marin du Plateau Central. Ils pullulent dans 
certaines couches ; ainsi à l’Ardoisière, et surtout dans le Morvan, à la Var- 
ville, à Siguret, etc. Nous avons laissé provisoirement leur étude de côté, nous 
proposant d’en faire l’objet d’une monographie plus tard; nous nous conten- 
tons d’en signaler l'existence. 

La pl. V, fig. 20, montre un fragment de la roche de la Varville, présentant 
à sa surface de nombreux Ostracodes. 


(4) Loc. cit., p. 587. PI. LIT, fig. 4 a, b, 5 a, b. 1844. 


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CLASSE DES CÉPHALOPODES 


ORDRE DES TÉTRABRANCHIAUX 


FAMILLE DES NAUTILIDÉS 
GENRE N'AUTILUS, J. P. BREYNIUS, 1732. 


I. Nautilus sulcatus, J. SowerBy, 1826. 


PI. XV, fig. 10, 41. 


Caractères spécifiques. — Coquille discoïde munie de fines stries transver- 
sales. Tours de spire enflés à peu près complètement visibles, ayant de chaque 
côté deux grands sillons et plusieurs petits. Dos concave. 

L'un des sillons caractéristiques qui donnent aux tours de spire une appa- 
rence si particulière est limité aux tours intérieurs; le dos est concave et 
borné par deux carènes saillantes ; il y a aussi une arête saillante entre les 
deux sillons principaux des flancs ; le reste des flancs est enflé avec quelques 
légères impressions sur la partie la plus saillante. L'ouverture est deux fois 
aussi haute que large; ses bords sont très onduleux; le siphon est placé au- 
dessous de la carène principale qui sépare les deux sillons latéraux. Les cloi- 
sons sont nombreuses à bords unis. — Sowerby M. 

M. de Koninck a donné une diagnose très détaillée de cette espèce, on peut 
y recourir ,. 


Gisement. — L’Ardoisière ; pas très rare. 


Explication des figures. — PI. XV, fig. 10. Empreinte externe d’un spécimen un peu plus 
grand que ceux de Belgique. — L’Ardoisière. 
Fig. 11. Moulage du même. 


(1) Mineral Conchology. Traduction Desor. P. 589, pl. 571, fig. 1, 2, 3. 
(2) Faune du calc. carb. de la Belgique. Poissons et G. Nautile, p. 126, pl. XX VI, fig. 1, 2, 3, 4. 1878. 


14 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


II. Nautilus subsulcatus, Puizrirs, 1836 


Non figuré. 
Caractères spécifiques. — Discoïde, lisse avec maintes stries sigmoïdales 
aiguës et quelques-unes spirales. Tours de spire quadrangulaires. Dos concave 


le long du milieu, coupé de biais sur le côté; les côtés concaves vers le bord 
extérieur et convexes vers le talus marginal abrupt. 


Siphon près du bord extérieur. Ouverture oblongue, analogue à celle du 
N. sulcatus. — Phillips (. 


Gisement. — L’Ardoisière. 


UT. Nautilus globatus, J. pe C. SowerBy, 1825. 


Non figuré. 

Caractères spécifiques. — Coquille globuleuse, lisse, ombiliquée. Tours de 
spire peu nombreux, plus ou moins aplatis sur le dos et augmentant rapide- 
ment de diamètre. Ombilic profond à bords anguleux. Tours intérieurs cachés. 
Ouverture large, arquée, largement émarginée sur le dos. — Sowerby ©. 

Gisement. — L’Ardoisière. 


IV. Nautilus costellatus, M'Coy, 1844. 


Non figuré. 

Caractères spécifiques. — Discoïde, tours intérieurs visibles, tours de spire 
très convexes ; dos arrondi; côté ombilical abrupt, lisse. Tours ornés d’en- 
viron 19 côtes longitudinales, étroites, égales et saillantes, séparés par des 
intervalles un peu plus grands que deux fois leur propre diamètre ; cloisons 
très convexes. Siphon central. — M’Coy . 


Gisement. — L’'Ardoisière. 


V. Nautilus sulciferus, Puaizirs, 1836. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille discoïde dont les tours de spire s’élar- 
gissent rapidement, leur section est naviculaire, deux fois plus large que haute 
et terminée latéralement par des angles aigus. Chaque côté de la spire porte 


(1) Geol. of York. P. 233, pl. XVII, fig. 18, 25. 1836. 
(2) Loc. cit. Trad. Desor. P. 498, pl. 481. 
(3) Synopsis, p. 17, pl. IL, fig. 4. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 15 


une carène tranchante ; le bord ventral auquel cette carène sert de limite est 
faiblement mais régulièrement bombé; immédiatement à côté de chaque 
carène, on observe sur ce bord quelques fines côtes longitudinales, qui, à 
l’origine, sont au moins au nombre de 10, mais qui diminuent rapidement et 
disparaissent presque complètement au deuxième tour de spire. 

La face dorsale de la spire est également ornée de minces côtes sem- 
blables à celles de la face ventrale; elles sont au nombre de 12 de chaque côté 
et persistent un peu plus longtemps que les premières; toutes ces côtes sont 
coupées en travers par de fines stries d’accroissement, bien distinctes et légè- 
rement courbées. 

Ombilic très large, infundibuliforme. Cloisons peu profondes à suture laté- 
rale faiblement arquée et non sigmoïdale. — De Koninck . 


Gisement. — Régny, un seul exemplaire. 


FAMILLE DES ORTHOCERATIDÉS 
GENRE ORTHOCERAS, J. P. BREYNIUS, 1732. 


I. Orthoceras Goldfussianum, DE KonINck, 1844. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille médiocre, régulièrement conique 
et d’un accroissement assez lent en diamètre. 

Cloisons peu profondes, rapprochées dans le jeune âge, et s’écartant pro- 
gressivement les unes des autres de façon que la distance des dernières soit 
de 3%», On en compte environ 40 sur un individu complet. La dernière loge 
occupe le tiers de la longueur totale de la coquille. Les bords de son ouverture 
sont tranchants et très faiblement contractés et non sinués. 

Le siphon est sub-central. 

Surface du test lisse ou marquée de queiques légères stries d’accroissement 
à peine visibles à l’œil nu. 

Longueur maximum, 15%; diamètre transverse de l'ouverture, 24m ; angle 
apicial, 8. — De Koninck ©. 


Gisement. — L’Ardoisière. 


(1) Loc. cit., p. 142. PI. XXIX, fig. 5, et pl. XXXI, fig. 7. 1878. 
(2) Loc. cit., p. 66. PI. XXX VIII, fig. 8, 9. 1878. 


16 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


II. Orthoceras Martinianum, DE KoniNcx, 1844. 


PI. IV, fig. 1. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, grèle, sensiblement 
conique, très effilée à son extrémité inférieure. Les cloisons sont faiblement 
bombées et assez rapprochées les unes des autres. 

Siphon étroit et filiforme à l’origine, atteignant un diamètre de 3/4 de milli- 
mètre à la dernière cloison; il n’est pas continu; le goulot des cloisons est 
court et peu saillant; sa situation est un peu excentrique; surface du test 
entièrement lisse. 

Longueur maximum, 205; diamètre de l’ouverture, 15""5; angle apicial, 
5°. — De Koninck 1. 


Gisement. — La Varville. 


Explication des fiqures. — PI. IV, fig. 1. Empreinte d’un fragment de O. Martinianum, 
de 35 de long. On y observe le fond de la chambre d'habitation et les 13 dernières loges, 
chacune d’elles mesure une hauteur de 2"*; l’angle apicial est de 5°; diamètre de la der- 
nière cloison, 11%, — La Varville. 


FAMILLE DES CYRTOCERATIDÉS 
GENRE CYRTOCERAS, GOLDFUSS, 1832. 


I. Cyrtoceras unguis, Puizzips, 1836. 


Non figuré. 


Diagnose de Phillips : « Brusquement arqué vers l'extrémité émoussée, sec- 
» tion circulaire M. » 


Caractères spécifiques. -- Coquille faiblement arquée vers son extrémité 
pointue et presque droite dans sa partie supérieure; section transverse presque 
circulaire d’abord, puis devenant ovale à une faible distance de la pointe ini- 
tiale et conservant cette forme jusqu’à l’extrémité. Ouverture normale à bords 
tranchants. 

Cloisons rapprochées les unes des autres. On en compte une vingtaine sur 
une longueur de 35; elles sont peu profondes. La dernière loge occupe 
environ la moitié de la longueur totale de la coquille. On la trouve rarement 
complète à cause de la ténuité du test. Siphon mince, presque filiforme et cylin- 


(1) Loc. cit., p. 53. PI. XLIV, fig. 4. 1880. 
(2) Loc. cit., p. 238. PI. XXI, fig. 2. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 42 


droïde ; il est subcentral et situé un peu plus près du bord ventral que du bord 
dorsal. Surface entièrement lisse. 

Longueur maximum, 10%; diamètre antéro-postérieur de l’ouverture, 20%; 
diamètre transverse, 24mm, — De Koninck (1. 


Gisement. — L’Ardoisière. 


IT. Cyrtoceras Puzosianum, DE KoniINcK, 1843. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille d'assez petite taille ayant la forme d’une 
petite corne aiguë, légèrement courbée, à section transverse circulaire d’abord 
et faiblement elliptique vers son extrémité antérieure. Cloisons assez pro- 
fondes. Distance des cloisons terminales, 2%"; dernière loge occupant environ 
le tiers de la longueur totale. Siphon mince et situé un peu en dehors du 
centre, vers le côté ventral. 

Surface ornée de 20 à 22 côtes longitudinales, aiguës, s’étendant de la pointe 
initiale jusqu'à une certaine distance de l’ouverture où elles disparaissent 
presque complètement ; elles alternent avec le même nombre de côtes plus 
minces et moins élevées, ayant leur origine à quelques millimètres de lextré- 
mité inférieure et disparaissant en même temps que les premières. 

Dimensions. — Longueur totale, 9%; les deux diamètres de l’ouverture sont 
15 et17"m; angle apicial, &. — De Koninck ©). 


Gisement. — Régny ; très rare. 


(1) Faune du cale. carbon. de la Belgique. T. V, Cyrtoceras, etc., p. 18. PI. XXXIV, fig. 2-5. 1880. 
(2) Loc. cit., p. 34. PL XXXII, fig. 10, 11. 1880. 


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CLASSE DES GASTÉROPODES 


ORDRE DES PROSOBRANCHES 
FAMILLE DES NERITOPSIDÉS 
GENRE NATICOPSIS, M’Coy, 1844. 


I. Naticopsis propinqua, DE KonINCK, 1881. 


PI. IV, fig. 19. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille médiocre, globuleuse, à spire 
déprimée, composée de 4 ou 5 tours de spire enroulés de façon que les premiers 
ne dépassent les derniers que de 2"®, La spire n’est pas régulièrement convexe ; 
sa partie inférieure est plus bombée que le reste et un peu aplatie du côté de la 
suture formée d’un large sillon peu profond. Au bord de la suture se trouvent une 
quantité considérable de petits plis obliquement longitudinaux, dont l’extrémité 
supérieure se confond avec les stries d’accroissement de la coquille, lesquelles, 
avec les plis, forment les seuls ornements de la surface. L'ouverture est grande, 
ovale et légèrement oblique; son bord columellaire est chargé, du côté de la 
suture, d’une forte callosité lisse ; celle-ci s’amincit vers le bord supérieur, qui 
est arrondi. Le test est assez mince et se brise facilement. 


Dimensions. — Longueur, 32", épaisseur, 26%; hauteur de l'ouverture, 
21mn; largeur, 16%; ouverture de l’angle spiral, environ 145°. — De Koninck W. 


Gisement. — La Varville. 


Explication des figures. — PI. IV, fig. 19. Empreinte externe écrasée d’un spécimen 
montrant nettement les caractères de la suture, déterminée d’après les types mêmes de la 
collection de M. Piret, de Tournai, qui ont servi à la monographie de M. de Koninck. 


(1) Faune du calc. carb. de la Belgique, 1881, t. VI, p. 18. PI. I, fig. 4, 5, 27, 28. 


r0 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


II. Naticopsis planispira, Pxizzirs, 1836. 


Non figuré. 


Diagnose de Phillips : « Columelle calleuse en dessus, sommet des tours 
plan, couvert de fortes stries d’accroissement M. » 

De Koninck en a donné une longue description ®, que nous ne croyons pas 
devoir reproduire puisque notre espèce n’est pas figurée. 

Gisement. — L'Ardoisière. 


Dans la PI. XI, fig. 85, nous avons représenté un moule interne de Naticopsis de Mont- 
main, dont le test fait défaut et qui est, par suite, indéterminable. Aussi ne l’avons-nous 
fait figurer que pour indiquer la présence du genre dans le gisement et provoquer de nou- 
velles recherches. 


FAMILLE DES PYRAMIDELLIDÉS 


GENRE MACROCHILINA, G. BAYLE, 1880. 


Diagnose du genre : « Coquille plus ou moins ventrue, buccinoïde , à spire 
aiguë; ouverture évasée, subovale, simple; bord externe mince et tranchant, 
à profil sinueux ; bord supérieur arqué; columelle calleuse, faiblement tordue 
sur elle-même; callosité ne s'étendant que sur la partie supérieure du bord 
interne. Surface lisse ou ornée de stries d’accroissement. » 


I. Macrochilina Pireti, 200. sp. 


PI. VII, fig. 18. 


Caractères spécifiques. — Coquille de grande taille atteignant 63" de lon- 
gueur totale; longueur du dernier tour, 37"; largeur, 34%, Longueur de l’a- 
vant-dernier tour, 16"; largeur maximum, 23" ; largeur minimum, 10%", 

À partir de cet avant-dernier tour : longueur des premiers dont le nombre 
ne peut être compté, 10m, 

La coquille paraît écrasée; elle laisse apercevoir une portion du test recou- 
vrant le moule interne. Ses dimensions diffèrent de celles de presque toutes 
les Macrochilines décrites par M. de Koninck, et nous permettent de la consi- 
dérer comme une espèce nouvelle. Nous sommes heureux de la dédier à notre 
excellent ami, M. Piret, de Tournai. 


Gisement. — Régny. 


(1) Geol. of York, p. 224. PI. XIV, fig. 24. 1836. 
(2) Faune du cale. carb. de la Belgique, 1881, p. 20. PI. I, fig. 23, 24, et PI. IN, fig. 9, 10. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 21 


GENRE LOXONEMA, PuHiLLiPs, 1841. 
I. Loxonema vittatum, DE Konixck, 1881. 


Non figuré. 

Caractères spécifiques. — Coquille d’assez grande taille, de forme coni- 
que, composée de 15 ou 16 tours de spire, dont les 5 ou 6 derniers tours 
sont très convexes et garnis à leur bord inférieur d’une bande étroite, plane, 
qui borde la suture linéaire des tours ; les premiers tours sont moins convexes, 
et la bande suturale y est beaucoup moins prononcée. L'ouverture est un peu 


J 


oblique et subovale. La surface est lisse. 


Dimensions. — Longueur maximum, 64%"; épaisseur, 20"; hauteur de 
l'ouverture, 13"; largeur de la même, 10m"; ouverture de langle spiral, 30°. 
— De Koninck ". 


Gisement. — Siguret; très rare, un seul spécimen. 


II. Loxonema acutum, DE KonINcK, 1881. 


PIN o.. 21 

Caractères spécifiques. — Coquille composée de 15 ou 16 tours de spire 
convexes, à suture simple assez profonde. Ouverture subovale, un peu plus 
longue que large. Surface ordinairement lisse, mais laissant apercevoir de fines 
stries d’accroissement sur quelques rares spécimens. 

Dimensions. — Longueur, 30%; épaisseur, 8m"; ouverture de l’angle apicial, 
18. — De Koninck ©. 

Gisement. — La Varville. 


Explication des figures. — PI. IV, fig. 21. Moule interne. — La Varville; très rare. 


III. Loxonema priscum, GoLpruss, 1832. 


PISVIIR tie. 17. 
Caractères spécifiques. — Coquille d'assez grande taille, turriculée, composée 
de 12 à 15 tours de spire, dont le profil est généralement sigmoïdal; chaque 
tour de spire est convexe vers sa partie supérieure et déprimé inférieurement ; 


(1) Loc. cit., p. 45. PI. VI, fig. 26, 27. 1881. 
(2) Loc. cit., p. 46. PI. IV, fig. 34, 35, 36, 37. 1881. 


e8 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 

son extrémité inférieure s’étale en bande mince sur la partie supérieure du tour 
précédent, en formant ainsi un assez large sillon spiral auquel la suture linéaire 
sert de limite inférieure ; ouverture allongée-ovale ; surface à peu près lisse. 


Dimensions. — Longueur, environ 75"; épaisseur, 18"n ; hauteur de l’ou- 
verture, 14""; largeur de la même, 9"; ouverture de l’angle spiral, 15°. — 
De Koninck l. 


Gisement. — Régny. 


Explication des figures. — PI. VIT, fig. 17. Moule interne. Cet échantillon, malgré son 
mauvais état de conservation, ne peut être rapproché que de l'espèce ci-dessus. C’est l’opi- 
nion de M. J. Fraipont, auquel je l’ai soumis. — Régny. 


IV. Loxonema nanum, DE KoniINck, 1881. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Petite coquille aciculaire, composée de 8 ou 
9 tours de spire régulièrement convexes, à suture bien marquée et à surface 
lisse. 

Dimensions. — Longueur, 4%; épaisseur, 1"; ouverture de l’angle spiral, 
9%, — De Koninck ®. 


Gisement. — L'Ardoisière. 


V. Loxonema Lefebvrei, LÉVEILLÉ, 1835. 


PI. IV, fig. 20. 


Cette espèce classique a été décrite, pour la première fois, par Ch. Léveillé, 
sous le nom de Æissoa? Lefebvrei, dans les Mémoires de la Société géologique 
de France, t. II, p. 40. Voici la diagnose qu’il en a donnée : 

«€ Coquille turriculée ; tours de spire très nombreux, finement striés dans 
» le sens de accroissement. Bouche presque entière; columelle droite, bord 
» droit tranchant se terminant sur un sillon. » 


Gisements. — Siguret, La Varville. 
Explication des figures. — PI. IV, fig. 20. Empreinte externe d’un fragment de cette 


espèce. L’échantillon laisse voir à la loupe, avec la plus grande netteté, les plis caractéris- 
tiques de la spire. — Siguret. 


(1) Loc, cit., p. 47. PI. V, fig. 12. 1881. 
(2) Loc. cit., p. 50. PI. IV, fig. 45, 46. 1881. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 83 


VI. Loxonema propinquum, DE KoniNcx, 1881. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille d'assez grande taille, subconique , com- 
posée de 9 ou 10 tours de spire plus ou moins renflés dans leur partie supé- 
rieure, déprimés inférieurement et séparés l’un de l’autre par une suture 
linéaire ; leur profil est sigmoïdal. Ouverture faiblement ovalaire, un peu plus 
haute que large. Surface couverte de stries d’accroissement irrégulières et 
assez peu apparentes; leur direction est arquée sur les tours inférieurs et 
sigmoïdale sur le dernier. 


Dimensions. — Longueur, environ 6"; épaisseur, 25m; hauteur de l’ou- 
verture, 16"; largeur de la même, 13"; ouverture de l’angle spiral, 28°. — 


De Koninek (. 


Gisements. — Régny, Néronde. 


VII. Loxonema constrictum, W. MARTIN, 1809. 


Non figuré. 


Historique. — Cette espèce classique a été décrite et figurée par W. Martin, 
sous le nom de « Conchyliolithus turbinites? (constrictus) conico-turritus lævis, 
» anfractibus supernè subcoarctatis : cingulo crenato marginali ®. » 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, conique, composée 
de 10 à 12 tours de spire à profil sinueux, occasionné par l’existence d’un 
léger renflement dans leur partie supérieure. Son bord sutural est orné d’une 
série de petits tubercules allongés plus minces et plus serrés sur les premiers 
tours, produite par l'accroissement successif de la coquille et correspondant 
ordinairement à diverses stries très fines dépendant de la même cause. L’ou- 
verture est ovale et un peu plus longue que large. Le test est assez épais et 
solide. 


Dimensions. — Longueur, 5%; épaisseur, 19%; hauteur de l'ouverture, 13" : 
largeur de la même, 9%®; ouverture de l’angle spiral, 28. — De Koninck ®. 

Gisement. — L’Ardoisière. 

(1) Loc. cit., p. 53. PI. VI, fig. 8, 9, 1881. 


(2) Petr. Derb. P1. XXX VIII, fig. 3. 1809, 
(3) Loc. cit., p. 56. PI. VI, fig. 19, 20, 21. 1881. 


84 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


GENRE SGALITES, CONRAD, 1842. 


Scalites humilis, DE KonINcK, 1881. 


PLAIN, ne 4d6: 

Caractères spécifiques. — Coquille de petite taille, conoïde, aussi longue que 
large, composée de 5 tours de spire. Spire déprimée, à peine saillante, à suture 
subcanaliculée; le dernier tour très développé et très embrassant, occupe à lui 
seul presque la totalité de la longueur de la coquille; sa partie supérieure est 
peu convexe, ce qui fait que le profil de la coquille possède une forme conoï- 
dale lorsqu'on la pose sur lPextrémité de la spire. L'ouverture est légèrement 
oblique; elle serait semi-lunaire sans langle que son bord inférieur forme 
avec le bord externe. Le test est fort mince et très fragile; on ne découvre à sa 
surface que de faibles stries d’accroissement un peu sinueuses sur la carène. 


Dimensions. — Longueur et épaisseur, 18"%; hauteur de l'ouverture, 14" ; 
largeur de la même, 8m»; ouverture de langle spiral, 135°. — De Koninek . 
Gisement. — Siguret. 


Eæplication des figures. — PI. IV, fig. 16. Un fragment montrant les trois premiers tours 


de spire. 


FAMILLE DES TURBINIDÉS 


GENRE TURBONITELLA, DE KONINCK, 1881. 


Turbonitella biserialis, PaizLirs, 1836. 


Non figuré. 
Diagnose de Phillips : « Coquille ovale-conique, tours de spire offrant une 
double rangée de tubercules allongés et alternant entre eux ©. » 
Voici les dimensions de cette jolie petite coquille, extraites de la diagnose de 
l'espèce par de Koninck. Longueur, 419%%; épaisseur, 13"*; hauteur de l’ouver- 
ture, 9m: largeur de la même, 7%"; ouverture de l'angle spiral, 70° P. 


? 


Gisement. — L'Ardoisière. 


(1) Loc. cit., p. 66. PI. IIL, fig. 20, 21. 1881. 
(2) Loc. cit., p. 226. PI. XIII, fig. 1. 1836. 
(3) Loc. cit., p. 73. PI. IX, fig. 7-12: 1881. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 25 


GENRE PORTLOCKIA, DE KONINCK, 1881. 


Portlockia pygmæa, DE Konincx, 1843. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Petite coquille de forme subconique, composée de 
6 tours de spire convexes, dont le dernier occupe la moitié de la longueur 
totale de la coquille; la surface est ornée de 7 sillons spiraux, parallèles entre 
eux et à peu près de même force, à l'exception du sillon sutural qui est un peu 
plus large; ces sillons, qui sont canaliculés, donnent naissance à un même 
nombre de carènes tranchantes, dont les deux ou trois inférieures sont légère- 
ment crénelées. Ouverture presque circulaire. 


Dimensions. — Longueur, 6°"; épaisseur, 5""5; ouverture de l'angle spiral, 
76°. De Koninck (. 


Gisement. — La Varville. 


FAMILLE DES TROCHIDÉS 
GENRE FLEMINGIA, DE KONINCK, 1881. 


Flemingia Hisingeriana, DE Konicx, 1845. 


PI. XI, fig. 22. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, régulièrement conique, 
composée de 6 ou 7 tours de spire à base presque plate, dont le pourtour est 
formé d’une carèae assez tranchante, produite par une légère dépression qui 
en longe le bord. La suture est linéaire; l'ouverture est oblique, subrhomboï- 
dale et plus large que haute ; son bord columellaire, mince et légèrement incliné, 
se rattache au bord antérieur, qui est horizontal, par un angle obtus. La fos- 
sette ombilicale est largement concave et lisse. La surface est traversée obli- 
quement par de fines stries irrégulières d’accroissement. 


Dimensions. — Longueur, environ 30°"; largeur transverse, 34%; hauteur 
de l’ouverture, 11°"; largeur de la même, 14°"; ouverture de l’angle spiral, 
environ 79°, De Koninck 1. 


Gisements. — Néronde, l’Ardoisière. 


Explication des figures. — PI. XI, fig. 22. Un spécimen légèrement déformé. Néronde. 


(1) Loc. cit., p. 83. PI. IX, fig. 49, 50, 51; pl. X, fig. 11, 12. 1881. 
(2) Loc. cit., p. 99. PI. VII, fig. 38, 39. 1881. 


26 CARBONIFÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


FAMILLE DES EUOMPHALIDÉS 
GENRE PLATYSCHISMA, M'Coy, 1844. 


Platyschisma helicoides, J. pe C. SowerBy, 1828. 


Non figuré. 
Diagnose de Sowerby : « Coquille presque discoïde, lisse, à spire très courte, 
massive, à tours renflés, arrondis. Base ombiliquée; ouverture oblongue (. » 
De Koninck, à la suite de M’Coy, l’a classée dans le genre Platyschisma. 


Gisement. — L’Ardoisière. 


GENRE STRAPAROLLUS, D. DE MONTFORT, 1810. 


Straparollus Dionysii, D. DE MonTroRT, 1810. 


PIMI Ge 46. 

Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, ayant la forme d’un 
cône dont le sommet serait légèrement tronqué et arrondi, composée de 7 ou 
8 tours de spire convexes, un peu déprimés dans leur partie inférieure et net- 
tement séparés les uns des autres par une suture profonde. Les deux ou trois 
premiers tours étant ordinairement enroulés dans un même plan sont cause de 
la forme tronquée du sommet de la spire. L'ouverture est à peu près circulaire; 
son bord externe est mince, oblique, un peu prolongé dans son milieu et muni 
d’un large sinus situé à une petite distance de la suture. La surface des échan- 
tillons adultes et bien conservés est ordinairement couverte de fortes stries 
d’accroissement obliques et irrégulières; ces stries sont croisées à angle droit 
par un certain nombre de sillons spiraux très superficiels et qui n’altèrent en 
rien la direction de ces mêmes stries. Le test est généralement solide et épais. 
L’ombilic est très ouvert, infundibuliforme; il laisse facilement apercevoir tous 
les tours de spire dont la coquille est composée et dont la surface visible est 
régulièrement convexe. 

Dimensions d’un échantillon de grandeur maximum. — Longueur, A1”; 
diamètre, 58"; hauteur de l’ouverture, 20; largeur de la même, 21"; l’ou- 
verture de l’angle spiral varie de 90° à 100°. — De Koninck ©. 

Gisements. — Régny, l’Ardoisière. 

Explication des figures. — PI. VII, fig. 16. Spécimen aplati, vu du côté de la spire. 
Régny. 


(1) Loc. cit., trad. Desor, p. 536. PI. 522, fig. 2, 3, 4. 
(2) Loc. cit., p. 120. PI. XIII, fig. 8, 9, 10 ; pl. XIV, fig. 16, 17, 18. 1881. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 27 


II. Straparollus convolutus, DE KoniIncx, 1881. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, de forme conique très 
surbaissée, composée de 6 ou 7 tours de spire à section transverse presque 
circulaire et s’enveloppant très peu dans leur enroulement. La suture est très 
profonde; le péristome est entier et l'ouverture est presque constamment cir- 
culaire, parce que chez les individus adultes, extrémité antérieure de la spire 
tend à s’isoler et à se détacher du tour qui l’a précédée. La sinuosité du bord 
externe est très faible; l’ombilic est largement ouvert et permet d'y suivre 
aisément les divers tours de spire dont la coquille est composée. Test mince; 
surface garnie de fines stries d’accroissement plus ou moins irrégulières. 


Dimensions. — Longueur, 25°"; diamètre de la base, 42**; hauteur et lar- 
geur de l’ouverture, 12"; ouverture de l’angle spiral, 115°. — De Koninck ". 


Gisement. — Siguret. 


ITT. Straparollus lævigatus, LÉVEILLÉ, 1835. 


PI. IV, fig. 15. 


Caractères spécifiques. — Petite coquille discoïde, à spire à peu près plane 
en dessous et concave en dessus, composée de 5 tours convexes, se recouvrant 
très peu dans leur enroulement et séparés par une suture en forme de sillon 
spiral bien prononcé. Ouverture très faiblement ovale et transverse; bord 
externe tranchant, presque droit; une très faible sinuosité de la partie médiane 
du bord inférieur donne lieu à la formation d’un léger relèvement de la partie 
de la spire correspondant à cette sinuosité, sans cependant produire de carène 
bien prononcée. La surface des premiers tours de spire est lisse; celle du der- 
nier tour est ordinairement garnie de fines stries d’accroissement dont la 
direction permet de reconnaitre la forme de l’ouverture. Le test est fort mince 
et très fragile. 


Dimensions. — Hauteur du dernier tour de spire, 4"; diamètre transverse, 
10m; hauteur de l'ouverture, 3"" 3/4; largeur de la même, 4", — De 
Koninck ©). 


Gisement. — La Varville. 


Explication des fiqures. — PI. IV, fig. 15. Spécimen vu par la partie inférieure. 


(1) Loc. cit., p. 124. PI. XIX, fig. 7, 8, 9. 1881. 
(2) Loc. cit., p. 127. PI. XXI, fig. 19, 20, 21, 22. 1881. 


e8 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


IV. Straparollus pileopsideus, Puizzirs, 1836. 


PI. XI, fig. 24. 
PI AN 045; 


Caractères spécifiques. — Petite coquille discoïde, à spire presque plane ou 
légèrement concave, composée de 5 tours d’un accroissement lent, ne s’em- 
brassant que partiellement dans leur enroulement. Suture canaliculée, relative- 
ment profonde, limitée par un léger renflement de la partie inférieure des tours 
de spire dont la base est régulièrement convexe. Ombilic large laissant facile- 
ment voir tous les tours de spire. Ouverture ovale un peu plus haute que large. 
Surface ornée de stries irrégulières d’accroissement dont la direction est peu 
oblique. 


Dimensions. — Hauteur du dernier tour de spire, 5°"; diamètre de la base, 
13°; hauteur de l'ouverture, 4%; largeur de la même, 35. — De Koninck (. 


Gisements. — Néronde; l’Ardoisière, commune dans ce gisement. 


Explication des figures. — PI. XI, fig. 84. Echantillon déformé. Néronde. 

PI. XV, fig. 13. Petit spécimen de l’Ardoisière. 

J'ai donné au Musée de Bruxelles, sur la prière de M. de Koninck, un très joli échantillon 
de l’Ardoisière qui figure dans les vitrines sous le n° 4080. 


GENRE EUOMPHALUS, J. SOWERBY, 1814. 


I. Euomphalus acutus, J. SowErBy, 1818. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, plus large que longue, 
irrégulièrement conique, composée de 7 tours de spire disposés en gradins. 
Partie inférieure des tours de spire plane, perpendiculaire aux tours antérieurs 
et limitée par une carène obtuse, peu saillante. L’ombilic est infundibuliforme, 
large et profond ; l’ouverture est scutiforme, un peu oblique et plus haute que 
large. Test assez mince. Surface garnie d’une infinité de stries d’accroissement 
irrégulières, très sensibles quoique ne produisant jamais de lamelles saillantes ; 
leur direction accuse un sinus assez profond sur l’angle de la spire. 


Dimensions. — Longueur, 36"; diamètre de la base, 47" ; hauteur de l’ou- 
verture, 18" ; largeur de la même, 16°"; ouverture de l’angle spiral, environ 
90°. — De Koninck . 


Gisement. — L'Ardoisière, rare. 


(1) Loc. cit., p. 128. PI. XIV, fig. 22, 23, 24. 1881. 
(2) Loc. cit., p. 138. PI. XIII, fig. 14, 15, 16. 1881. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 29 


Il. Euomphalus crotalostomus, M’'Coy, 1844. 


PLAIX, fig. 12, 13: 

Caractères spécifiques. — Coquille discoïde, déprimée ; spire légèrement 
saillante, composée de 5 tours ; un espace déprimé ou aplati sur la partie 
supérieure de chaque tour, limité par une carène obsolète. Dos aplati-convexe. 
Base aplatie. Ombilic très large. Bouche dilatée. Surface offrant des lignes 
transverses irrégulières d’accroissement. 

Cette espèce atteint quelquefois un pied de diamètre. La spire est très légè- 
rement élevée. La bouche des vieux individus est dilatée en forme de sonnette 
(d’où le nom spécifique). Les restes des bouches successives étalés en colle- 
rettes donnent un aspect particulièrement raboteux au dernier tour. — M’Coy l. 

Outre cette diagnose, qui est la plus ancienne, M’Coy en a donné une autre 
plus complète, en 1855, dans son grand ouvrage en collaboration avec Sedg- 
wick ©. 

Gisement. — Néronde. 


Explication des figures. — PI. IX, fig. 12. Fragment d’un dernier tour à l’état de moule 
interne, vu de profil, et dont une partie seulement a été figurée. — Néronde. 

Fig. 13. Le même, vu de dos, pour montrer la carène (a). 

J'ai été heureux de trouver cette belle espèce car elle a servi, comme on le sait, à M. Du- 
pont de fossile caractéristique de la base de l'étage de Dinant. 


IT. Euomphalus amϾnus, DE KoniNck, 1881. 


PI. VIIL, fig. 14. 


Caractères spécifiques. — Coquille d'assez petite taille, régulièrement 
conique, composée de 6 tours de spire anguleux, disposés en gradins; la 
partie de la surface inférieure comprise entre la carène spirale et la suture est 
étroite et un peu creuse; carène aiguë et proéminente. Ouverture scutiforme, 
plus haute que large, peu oblique, à sinus très étroit et peu profond. Ombilic 
relativement étroit et dont le diamètre n’atteint que le tiers de celui de la base. 
Test mince, à surface couverte de fines stries d’accroissement peu sinueuses. 


Dimensions. — Longueur, 15°; diamètre de la base, 23m ; hauteur de l’ou- 
verture, 9°; largeur, 8 ; angle spiral, 120°. — De Koninck 6). 

Gisement. — Régny. 

Explication des figures. — PI. VII, fig. 14. — Spécimen aplati, vu du côté de la spire. 

(1) Synopsis, p. 36. PI. VIL, fig. 4. 1844. 


(2) Syst. descript. of the British Paleoz. fossils, p. 539. 
(3) Loc. cit., p. 143. PI. XII, fig. 20, 21, 22. 1881. 


30 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


IV. Euomphalus catilliformis, DE KoniINck, 1881. 


PI. XI, fig. 23. 


Caractères spécifiques. — Coquille discoïde, composée de 6 tours de spire, 
s’enroulant de façon que leur bord inférieur se trouve à peu près dans un 
même plan, ou que les premiers tours soient légèrement concaves. La carène 
spirale dont la surface inférieure des tours est garnie, se trouve placée dans la 
partie médiane de cette surface. La surface supérieure de ces mêmes tours est 
généralement convexe, rarement un peu anguleuse. L'ouverture est scuti- 
forme, aussi haute que large. L’ombilic est très ouvert et laisse voir tous les 
tours de spire. Surface ornée de stries d’accroissement irrégulières, peu per- 
ceptibles sur les premiers tours mais très apparentes sur le dernier. 


Dimensions. — Diamètre de la base, 51m; hauteur du dernier tour, 18m"; 
hauteur et largeur de l'ouverture, 15%, — De Koninck W. 


Gisements. — Néronde, Ferrières ? 


Explication des fiqures. — PI. XI, fig. 83. Spécimen vu du côté ombilical, montrant net- 
tement 4 tours, identiques à la fig. 6 de la pl. XIX de l’ouvrage de De Koninck. Nous 
avons soumis cet échantillon à M. J. Fraipont qui a eu l’obligeance de l’examiner, et nous a 
donné son avis relativement à cette identification. — Néronde. 

Le spécimen de Ferrières est représenté par un moule en platre déposé dans les vitrines 
du Musée royal d'histoire naturelle de Bruxelles sous le n° 3,000 et sous le nom d’Euompha- 
lus pentangulatus? Nous croyons que ce moulage avait été adressé à de Koninck par Jour- 
dan, de Lyon. Ce dernier, en effet, nous avait déclaré dès 1872 avoir découvert dans les grès 
de cette localité de grandes Delphinules (lisez Euomphales). 


GENRE SCHIZOSTOMA, BRONN, 1835. 


Schizostoma cratériforme, pe KonINCK, 1881. 


PL. IV, fig. 13, 14. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, discoïde, composée de 
6 tours de spire contigus, très anguleux, munis de deux carènes saillantes et 
aiguës; le côté externe compris entre ces carènes est légèrement convexe et 
un peu oblique; la spire est ordinairement concave et s’enroule rarement dans 
un même plan; ses sutures sont assez profondes, surtout aux derniers tours. 
L’ombilic est très ouvert et en forme d’une large coupe. L'ouverture est entière 
à bords légèrement évasés et de forme subtrapézoïdale. Le test mince et fragile 


(1) Loc. cit., p. 146. PL X, fig. 39, 40, 41; pl. XII, fig. 7; pl. XIX, fig. 4, 5, 6. 1881. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 31 


n’est que faiblement épaissi aux angles. La surface est ornée de fines stries 
d’accroissement dont la direction est un peu sinueuse sur le côté supérieur, et 
courbe sur le côté extérieur de la spire. 


Dimensions. — Hauteur du dernier tour de spire, 20%; diamètre, 55"; hau- 
teur de l’ouverture, 16"; largeur de la même, 15", —_ De Koninck (1. 


Gisements. — La Varville, Siguret. 


Explication des figures. — PI. IV, fig. 13. Fragment d’un spécimen montrant les quatre 
premiers tours. — Siguret. 

Fig. 14. Moulage d’un autre spécimen. — La Varville. 

Un beau spécimen de cette espèce provenant de Hook-Point (Irlande) est déposé dans le 
Musée royal de Bruxelles. 


II. Schizostoma catillus, W. MarTIN, 1809. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille de grande taille, discoïde, à spire concave 
composée de 7 ou 8 tours contigus, anguleux en dessus et en dessous et sépa- 
rés par une suture profonde; leur côté externe est faiblement bombé et se dirige 
un peu obliquement vers le haut. Sa surface est ornée de quelques lignes spi- 
rales que l’on n’observe que sur les spécimens bien conservés. L'ouverture est 
subtrapézoïdale, un peu plus haute que large et à péristome entier; ses côtés 
inférieur et supérieur forment chacun un angle aigu avec le côté externe; 
l'angle inférieur, un peu plus aigu que le supérieur, correspond à la carène 
inférieure qui est plus saillante que la supérieure ; l'ouverture y est sinuée, 
tandis qu’elle ne l’est point du côté opposé. L’ombilic est très large, assez pro- 
fond et régulièrement concave; les sutures des divers tours de spire qui contri- 
buent à le former sont linéaires et peu profondes. Toute la surface est couverte 
de stries d’accroissement irrégulières ; ces sutures, un peu courbes sur la 
partie comprise entre la suture et la carène, produisent un sinus assez étroit 
sur celle-ci et se dirigent ensuite par une légère courbe oblique directement 
jusqu’au fond de lombilic; elles ne donnent jamais naissance à des lamelles 
imbriquées, comme chez certaines espèces d’Euomphales. — De Koninck ®. 


Gisement. — L’Ardoisière. 


(1) Loc. cit., p. 156. PL. XVII, fig. 4, 5, 6. 1881. 
(2) Loc. cit., p. 154. PI. XVIL, fig. 1, 2, 8, et pl. XXI, fig. 1, 2, 3. 1881. 


32 CARBONIFÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


GENRE PHANEROTINUS, J. DE C. SOWERBY, 1843. 


I. Phanerotinus serpula, DE KoniINcKk, 1843. 


PANNE TE 

Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, à spire à peu près 
plane, composée de 3 ou 4 tours disjoints sur toute leur étendue et laissant un 
espace libre assez considérable entre eux. Le contour des sections transverses 
des premiers tours de spire est généralement un peu déprimé et subovale, 
tandis que l’ouverture des spécimens adultes est de forme circulaire. La sur 
face est ornée de fines striezs d’accroissement interrompues sur la partie infé- 
rieure de la spire par 2 sillons spiraux, subparallèles entre eux, très superfi- 
ciels, et limitant la partie correspondant au sinus de l’ouverture ; ce dernier est 
relativement assez large et très peu profond. Le test est mince et très fragile; 
les exemplaires complets sont très rares. 

Dimensions. — Hauteur de la spire, 18"® ; diamètre de la spire, 45m"; dia- 
mètre de l’ouverture, 13"m, — De Koninck l. 


Gisements. — La Varville, Siguret. 
Explication des figures. — PI. IV, fig. 17. Empreinte d’un fragment montrant les trois 


premiers tours. — Siguret. 


II. Phanerotinus nudus, J. DE C. SowEerBy, 1843. 


PI'VIU Ge" 15: 


Nous avons rapproché un fragment de Phanerotinus que nous avons recueilli 
à Régny, de l’espèce créée par Sowerby, et dont de Koninck a donné une dia- 
gnose et un dessin insuffisants M. 


Gisement. — Régony. 


(1) Loc. cit., t. VII, p. 4. PI. XXII, fig. 1, 2, 3. 1883. 
(2) Loc. cit., p. 7. PI. XXII, fig. 16, 17, 18. 1883. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 33 


FAMILLE DES HALIOTIDÉS 


GENRE PTYCHOMPHALUS, AGASsIZz, 1845. 


Ptychomphalus, sP.? 


PI. XV, fig. 12. 


Nous avons fait figurer le moulage d’une empreinte que nous rangeons dans 
ce genre, bien que le côté ombilical nous soit inconnu. Aucune espèce figurée 
par les différents auteurs ne peut ètre identifiée avec notre spécimen ; le Péy- 
chomphalus coniformis de Koninck, est celui qui paraît s’en rapprocher le 
plus. 


Gisement. — L'Ardoisière. 


Nous signalons cette espèce aux chercheurs futurs. 


GENRE BAYLEA, DE KONINCK, 1883. 


Baylea spirata, pe KoniNcx, 1883. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, conique, à peu près 
aussi large que longue, composée de 7 ou 8 tours de spire très anguleux et 
gafrnis d’une carène tranchante et saillante sur le bord mème de la partie angu- 
leuse. La bande du sinus longe cette carène sur la partie horizontale des tours 
de spire et y est accompagnée de trois minces carènes spirales. Au-dessus de 
l'angle, se trouvent 7 ou 8 carènes spirales assez fortes et séparées les unes 
des autres par des sillons creux ayant à peu près 1 millimètre de largeur ; au 
delà de celles-ci, il en existe un plus grand nombre de plus minces dont l’épais- 
seur va en diminuant à mesure qu’elles se rapprochent de l’axe de la coquille. 
L'ouverture est un peu plus haute que large. 


Dimensions. — Longueur, 30%"; épaisseur, 25%%; hauteur de louverture, 
13mn: largeur de la même, 12""; ouverture de l’angle spiral, 68. — De 
Koninck (1. 


Gisements. — Régny, Néronde; assez commun. 


(1) Loc. cit.s p.71. PI. XXXII bis, fig. 10. 1883. 


34 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


GENRE PORCELLIA, LÉVEILLÉ, 1835. 


Porcellia Puzo, LÉVEILLÉ, 1835. 


PIN Ge M, 12: 
Diagnose de Léveillé : « Coquille granulée par le croisement des stries dans 
» le sens de l’enroulement et dans celui de laccroissement; ces stries d’ac- 
» croissement se dirigent d'avant en arrière; une rangée de tubercules de 


» chaque côté de la partie ventrale; un sillon dorsal; bouche quadrangu- 


» laire (M. » 
Gisement. — Siguret. 


Explication des figures. — PI. IV, fig. 11. Empreinte externe. 
Fig. 12. Moulage de la même. 


FAMILLE DES BELLEROPHONTIDÉS 


GENRE BELLEROPHON, DENYS DE MONTFORT, 1808. 


I. Bellerophon sublœvwvis, Poriez ET MicHAUD, 1838. 


PI'UIL fe-491(@). 
PLAIV,;Ge.40. 
Diagnose de Potiez et Michaud : « Testà fossili, parvà, suborbiculari, globosà, 
» longitudinaliter striatâ; striis minutissimis obliquis; aperturâ coarctata, 
» emarginatà ; sinu oblongo. » 
Dimensions. — Plus grand diamètre transversal de l’ouverture, 10 à 12m; 
longueur d'avant en arrière, 12 à 15°"; hauteur, 15 à 18m". 
Coquille petite, suborbiculaire, couverte de très légères stries longitudinales 
y 2 O D L 
qui partent du dos, et se prolongent, en formant inflexion, vers la base des 
oreillettes, à l'endroit où serait l’ombilic s’il existait; ouverture étroite, échan- 
crée vers son milieu; sinus oblong, profond et arrondi intérieurement ©). 
Gisement. — La Varville, Siguret. 
Explication des figures. — PI. II, fig. 19 (a). Fragment déformé, vu du côté du dos. — 
Siguret. 


PI. IV, fig. 10. Fragment déformé, vu du côté du dos. — La Varville. 


(1) Mém. S. G. F., t. II, p. 39. PI. IL, fig. 10 et 11, 1835. 
(2) Galerie des Mollusques et Coquilles du Muséum de Douai, t. I, p. 4. PI. I, fig. 4, 6. 1838, 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 35 


& II. Bellerophon scalifer, pe KONINCK, 1883. 


PI. VII, fig. 13. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, globuleuse, aussi haute 
que large, bande carénale large, quelquefois régulièrement creuse, jamais 
saillante et bordée de chaque côté d’une mince côte filiforme ; la partie médiane 
est couverte de lamelles imbriquées, arquées, moins nombreuses et plus larges 
que les lameiles qui ornent le reste de la surface et qui viennent rejoindre la 
bande sous un angle très ouvert. L'ouverture est grande, régulièrement voûtée ; 
ses oreilles latérales ne sont pas fort développées ; l’encroûtement de la partie 
antérieure de l’ouverture est assez étendu, mais il est assez mince quoique 
oblitérant complètement la bande carénale et les autres ornements de la sur- 
face. Les ombilics sont très étroits et bien marqués. Cette espèce a été décou-- 
verte par Jourdan, dans le calcaire de Régny. — De Koninck (, 


Gisement. — Régny. 


Explication des fiqures. — PI. VIIL, fig. 13. Spécimen un peu déformé, vu de dos. — 
Réeny. 


GENRE WAAGENIA, DE KONINCK, 1883. 


Waagenia Ferussaci, A. D'ORBIGNY, 1838. 


PL-VNIU he. 12. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, globuleuse, souvent un 
peu plus haute que large. La bande carénale est un peu saillante, assez étroite, 
composée d’écailles imbriquées plus nombreuses que les lamelles, larges, 
régulières et imbriquées qui couvrent la surface; celles-ci, en partant de la 
région latérale, vont en s’élargissant insensiblement jusqu’à la bande carénale 
sans presque s’infléchir. L'ouverture est réniforme ; son bord externe est tran- 
chant; une assez forte callosité lisse s’étend sur le bord columellaire et couvre 
complètement les ornements de la surface. De chaque côté de louverture, il 
existe un encroûtement calcaire, semi-circulaire, couvrant la région latérale et 
faisant saillie au-dessus de la surface. 

La fente du bord externe de son ouverture ne paraît pas être bien profonde. 


(1) Loc. cit., p. 141. PL XL, fig. 4, 5, 6, 10. 1883. 


36 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Dimensions. — Hauteur, 37%" ; largeur, 35m; hauteur de l'ouverture, 15". 
— De Koninck l. 
Gisement. — Régny. 


Explication des figures. — PI. VIT, fig. 12. Fragment de la face dorsale. 


FAMILLE DES CALYPTRÆIDÉS 


GENRE CAPULUS, DENYS DE MONTFORT, 1810. 
I. Capulus uncus? DE KonINcx, 1883. 


PI AV he TS; 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, très comprimée latéra- 
lement, à sommet mince, composé d’un tour de spire et assez proéminent. Le 
côté droit, légèrement convexe, s’arrondit et forme un large lobe sur son bord; 
le côté gauche est, au contraire, un peu concave et son bord avance un peu 
moins que celui du côté opposé. Les deux côtés se rejoignent par la partie dor- 
sale qui est faiblement carénée et assez régulièrement courbée en avant; à 
l'extrémité antérieure de cette partie, il existe un sinus assez large et peu pro- 
fond. L'ouverture est irrégulière, sinueuse et beaucoup plus longue que large. 
Le test est garni de stries et de faibles rides irrégulières d’accroissement. 

Dimensions. — Longueur, 26%; hauteur du côté droit, 19"; largeur de l’ou- 
verture, 8m; longueur de la même, 19%%, — De Koninck F1. 

Gisement. — La Varville. 


Explication des figures. — PI. IV, fig. 18. Empreinte interne, légèrement déformée, 
que nous identifions, sous réserve, à l'espèce ci-dessus, à cause du mauvais état de conser- 
vation. 

Il en est de même pour l'espèce suivante. 


II. Capulus fimbriatus? pe KoniNcx, 1883. 


Non figuré. 
Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, ayant la forme d’un 
cône recourbé à large base, dont le sommet effilé et oblique fait un ou deux 


(1) Loc. cit., p. 145. PI. XXXIX, fig. 7, 14, 15, 16. 1883. 
(2) Loc. cit., p. 180. PL. XLV, fig. 11, 12, 13, 14. 1883. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 37 
tours sur lui-même. Sa partie dorsale est assez régulièrement convexe vers le 
sommet, à une certaine distance duquel la coquille subit un plissement longi- 
tudinal qui se continue jusqu'aux bords de l'ouverture; le nombre des plis 
ainsi produits est variable et s'élève quelquefois jusqu’à 10. L'ouverture est 
grande et subcirculaire, abstraction faite des lobes plus ou moins prononcés 
qui se produisent sur les bords. Ceux-ci sont minces, tranchants, très fragiles 
et rarement bien conservés. La surface est ornée de stries ondulées d’accrois- 
sement, peu régulières et parallèles au bord. 


Dimensions. — Longueur, 35m" ; diamètre transverse de Pouverture, 28%. 
— De Koninck M. 
Gisement. — Domaine des Roches. 


Observation. — Ces deux Capulus, de même que toutes nos espèces de Tournai, ont été 
identifiés avec le plus grand soin, non seulement avec les types du Musée royal d'histoire 
naturelle de Bruxelles, mais encore avec les types qui composent l’admirable et unique 
collection de notre excellent ami, M. Piret. Il nous a permis de les étudier à Tournai, en 
nous accordant l'hospitalité la plus gracieuse et la plus cordiale, et nous lui en témoignons 
de nouveau ici toute notre gratitude. 


GENRE LEPETOPSIS, \VHITFIELD, 1882. 


I. Lepetopsis Leforti, Nov. sp. 


T à 
PI IV; üe. 9. 

Diagnose : Coquille de taille moyenne, de forme régulièrement elliptique, 
très déprimée. Sommet sub-central, mammelonné et situé un peu en arrière 
du centre. La partie postérieure est un peu plus bombée que la partie anté- 
rieure. Surface lisse, n’offrant que quelques stries irrégulières d’accroisse- 
ment. : 

Dimensions. — Longueur, 27"; largeur, 17%"; hauteur, 4%; distance du 
sommet au bord antérieur, 15». 


Gisement. — La Varville. 


Nous dédions cette espèce à notre excellent ami, M. Lefort, de Nevers, à qui nous en 
devons la communication. 


(1) Loc. cit., p. 178. PI. XLVI, fig. 20, 21, 22. 1883. 


38 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Il. Lepetopsis Busscherianus, DE RYCcKHOLT, 1853. 


PLV ie. 


Caractères spécifiques. -— Petite coquille de forme ovale, très déprimée, à 
sommet légèrement excentrique, peu proéminent. Surface ornée de minces 
côtes longitudinales et un peu confuses. Test très mince et fragile. 


Dimensions. — Longueur, 12%"; largeur, 11"; hauteur, 2m", — De 
Koninck (. 


Gisement. — Régny. 


Explication des fiqures. — PI. VIT, fig. 11. Spécimen un peu déformé. 


ORDRE DES SOLÉNOCONQUES 
FAMILLE DES DENTALIDÉS 
GENRE DENTALIUM, LINNÉ, 1798. 


Nous avons découvert quelques spécimens très mal conservés et indétermi- 
nables de ce genre. Nous nous bornons à signaler leur présence dans la mer 
carbonifère du Plateau central. 


Gisement. — Régny, l'Ardoisière. 


(1) Loc. cit., p. 194. PI. XLVIII, fig. 13, 14, et PI. L, fig. 14, 15, 16. 1883. 


CLASSE DES LAMELLIBRANCHES 


ORDRE DES SIPHONÉS 
FAMILLE DES ANATINIDÉS 
GENRE EDMONDIA, DE KONINCK, 1843. 
I. Edmondia orbiculata, DE KonINCK, 1885. 


Ph 17. 

Caractères spécifiques. — Coquille presque complètement circulaire, renflée 
dans sa partie médiane et régulièrement bombée, crochets sub-médians; bord 
cardinal légèrement courbé et se reliant aux bords latéraux par des courbes 
dont l’antérieure est un peu plus arquée que la postérieure. Surface couverte 
de fines stries concentriques d’accroissement. Test mince et fragile. — De 
Koninck W. 

Gisement. — Régny. 


Explication des figures. — PI. X, fig. 17. Valve droite. 
Il. Edmondia scalaris, M'Cov, 1844. 


PIX he-16,19: 
Diagnose de MCoy : « Transversalement ovale, courte, très gibbeuse; cro- 
» chets grands, saillants, rapprochés du bord antérieur qui est exigu. Sur- 
» face couverte de 10 grandes côtes anguleuses. (Venerupis scalaris) %. » 


(1) Faune du cale. carb. de la Belgique. T. XI, p. #1, PI. XI, fig. 28, 29. 1885. 
(2) Synopsis, p. 67. PI. X, fig. 6. 


40 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 

M. de Koninck attribue à cette espèce de M'Coy des spécimens belges qui ont 
de 12 à 15 plis. 

Gisement. — Régny. 

Explication des figures. — PI. X, fig. 16. Valve droite. — Régny. 


Fig. 19. Spécimen de plus grande taille, engagé dans la roche. — Régny. 


Edmondia filigrana, DE KoONINCK, 1855. 


Non figurée. 

Caractères spécifiques. — Coquille de petite taille, plus longue que large, 
subovale, subéquilatérale, peu épaisse; bord antérieur un peu plus convexe 
que le postérieur; bord ventral un peu plus arqué en avant qu’en arrière; cro- 
chets sub-médians, petits, contigus, presque droits; surface garnie d’une 
crande quantité de minces côtes concentriques, peu perceptibles à la simple 
vue. — De Koninck M. 


Gisement. — Régny. 


IV. Edmondia amabilis, DE KoniINcx, 1885. 


PI. VII, fig. 19. 

Caractères spécifiques. — Petite coquille déprimée, subovale, un peu plus 
longue que large; bord cardinal droit; bords libres formant une courbe dont 
celle du bord antérieur est mieux arrondie que celle du bord opposé; côté anté- 
rieur un peu plus haut que le côté postérieur; crochets très petits, peu renflés; 
surface ornée de côtes concentriques, minces, saillantes, séparées entre elles 
par des sillons plats, plus larges qu'elles-mêmes ; ces côtes sont au nombre de 


20 à 25. 


Dimensions. — Longueur, 12""; hauteur, 10"; épaisseur, 4m". — De 
Koninck ®. à 
Gisement. — Régny. 


Explication des figures. — PI. VIIT, fig. 19. Valve droite. 


(1) Loc. cit., p. 43. PL. XVII, fig. 18, 19, 20. 1885. ‘ 
(2) Loc. cit., p. 43. PL. XVII, fig. 50, 51, 52, 53. 1885. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. a 


V. Edmondia? selecta, pe KonINcK, 1885. 


PI. X, fig. 18. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, allongée, sub-ellip- 
tique, déprimée vers ses extrémités; crochets légèrement épaissis, situés au 
quart antérieur de sa longueur totale; bord antérieur régulièrement arrondi; 
bord postérieur obliquement courbé d’arrière en avant et de haut en bas, se 
reliant au bord ventral très peu convexe; surface couverte d’un très grand 
nombre de plis concentriques. 


Dimensions. — Longueur, 40%"; hauteur, 22m"; épaisseur, 15"n. — De 
Koninck (1. 
Gisement. — Régny. 


Explication des fiqures. — PI. X, fig. 18. Valve droite. 


VI. Edmondia? amϾna, DE KoniNck, 1885. 


PL. X, fig. 15. 


Caractères spécifiques. — Coquille d'assez grande taille, obliquement allon- 
gée, subovale, beaucoup plus large en arrière qu’en avant, où le bord est plus 
fortement et plus régulièrement courbé; crochets petits, presque terminaux. 
Surface couverte de stries et de sillons concentriques, irrégulièrement distri- 
bués et donnant lieu à des côtes inégales, mais n’atteignant jamais une épais- 
seur qui dépasse un demi-millimètre. 


Dimensions. — Longueur, 60%%; hauteur, 48%"; épaisseur, 30m, — De 
Koninck ©). 
Gisement. — Régny. 


Explication des figures. — Nous avons rapporté, avec doute, à cette espèce, la valve 
- - : 
gauche figurée pl. X, fig. 15. 


VII. Edmondia? angusta, pe KonINcKk, 1885. 


PI. XI, fig. 26. 
Caractères spécifiques. — Coquille de taille médiocre, subovale, deux fois 


aussi longue que large; côté antérieur plus étroit et beaucoup plus court que le 


(1) Loc. cit. PI. XI, fig. 47, 48. 1885. 
(P)PEocreit- pat Pl Re M2: 


42 CARBONIFÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


côté opposé; bord cardinal droit; crochets très petits et fortement recourbés en 
avant, situés au quart antérieur de la ligne cardinale; surface ornée de fines 


stries d’accroissement très superficielles et peu régulières. 
Dimensions. — Longueur, 31%"; hauteur, 15"m; épaisseur, 10", — De 


Koninck M. 
Gisement. — Néronde. 
Explication des fiqures. — PI. XI, fig. 26. Valve droite. 


GENRE SANGUINOLITES, M'Coy, 1844. 


I. Sanguinolites inconspicuus, DE KoniNck, 1885. 


Non figuré. 

Caractères spécifiques. — Coquille subovale, côté antérieur arrondi, côté pos- 
térieur déprimé et obliquement tronqué, bord ventral régulièrement arqué, 
crochets petits, peu renflés, inclinés en avant. Pli diagonal principal anguleux, 
accompagné de deux plis rayonnants, équidistants mais beaucoup moins appa- 
rents et ne faisant presque pas saillie; lunule petite et étroite ; l’écusson dorsal, 
au contraire, très long, lancéolé et assez profond ; surface garnie de fines stries 
concentriques d’accroissement, peu profondes et peu régulières. 


Dimensions. — Longueur, 33%; hauteur, 15"; épaisseur, 11". — De 
D 2 2 2 2 


Koninck ". 
Gisement. — La Varville, un seul échantiilon. 


II. Sanguinolites tricostatus, PorTLock, 1843. 


PIX, de. 1%. 

Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, allongée, deux fois et 
demie aussi longue que large, diagonalement gibbeuse; bords cardinal et ven- 
tral presque droits et subparallèles entre eux ; côté antérieur très court à bord 
arrondi; côté postérieur très long, terminé par trois troncatures adjacentes 
formant entre elles des angles très ouverts; crochets petits, contigus et forte- 
ment recourbés en avant; lunule petite et cordiforme; écusson lancéolé très 
long; pli diagonal principal divisant la surface en deux parties triangulaires 


(1) Loc. cit., p. 50. PI. XIII, fig. 6, 7. 1885. 
(2) Loc. cit., p. 83. PI. XVII, fig. 1, 2, 3: 1885. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 43 


subégales, anguleuses et bien définies; deux autres plis rayonnants, moins 
saillants, occupent en outre la moitié postérieure de la valve et la partageant 
en trois languettes triangulaires égales ; toute la surface est ornée d’un réseau 
formé de minces plis d’accroissement, quelquefois un peu lamelleux, que 
coupent en travers de fines stries rayonnantes à peine perceptibles à la simple 
vue et produisant ainsi une réticulation qui ne m'a été offerte par aucune autre 
espèce. 

Dimensions. — Longueur, 37"; hauteur, 15"; épaisseur, 12", — De 
Koninck (1. 

Gisement. — Régny. 

Explication des figures. — PI. X, fig. 14. Valve droite. 


FAMILLE DES SOLENIDÉS 


GENRE SOLENOPSIS, M'Coy, 1844. 


I. Solenopsis Bielawskii, Nov. sp. 


PL. X, fig. 13. 


Nous avons fait figurer, pl. X, fig. 13, un fragment de valve droite d’un Sole- 
nopsis brisé à la partie postérieure. Ses dimensions ne permettent pas de le 
confondre avec Solenopsis pelagicus Goldfuss. 


Voici ses dimensions : 

Longueur, 3777. 

Hauteur, 107". 

Distance du crochet au bord antérieur, 11%"; largeur du méplat qui longe le 
bord cardinal à 25°" du crochet, 2m, 

La surface est couverte de stries très nombreuses, irrégulières ; le bord ven- 
tral rectiligne, est parallèle au bord cardinal. 


Gisement. — Régny. 


Nous n’avons trouvé que cet unique exemplaire que nous dédions à notre excellent ami, 
M. Bielawski, bien connu par ses travaux d’érudition. 


(D) Loc. cit., p. 84. PL. XV, fig. 14, 15. 1885. — Voir aussi Portlock : Report on the Geol. of the county 
of Londonderry, p. 441. PI. XXXIV, fig. 17. 1841. 


44 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Il. Solenopsis pelagicus, Gozpruss, 1832. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille étroite, très allongée, très inéquilatérale ; 
côté antérieur court et arrondi, côté postérieur très long, allant en se rétrécis- 
sant, tronqué et faiblement baillant à son extrémité; crochets petits, situés à 
une certaine distance du bord antérieur; une faible dépression oblique et assez 
large s'étend des crochets au bord ventral et l’atteint vers le quart antérieur de 
sa longueur; un pli obtus, quoique bien défini, ayant également son origine 
aux crocheis, se dirige diagonalement vers l’angle formé par la jonction des 
bords postérieur et ventral; cet angle est à peu près droit; la surface est cou- 
verte de fortes stries d’accroissement un peu inégales, se relevant à angle droit 
sur la crête du pli diagonal pour atteindre le bord cardinal. — De Koninck 1. 


Gisement. — L’'Ardoisière. — Un seul échantillon incomplet, mais de dimensions égales à 
celles de la figure de de Koninck. 


FAMILLE DES CYPRINIDÉS 


GENRE CYPRICARDELLA, HALL, 1856. 
Cypricardella? Julieni, DE KoNINCK. 


PL VIL fie TL 


Diagnose. — Petite coquille suborbiculaire, un peu plus longue que large, 
convexe ; bord antérieur plus court et mieux arrondi que le bord postérieur; 
crochets petits, peu saillants. Charnière inconnue. Surface couverte de stries 
concentriques excessivement fines et régulières, aucune autre coquille ne lui 
est comparable sous ce rapport. Ainsi, sur un espace de 5°" mesurés dans la 
direction du crochet à partir du bord frontal, on compte 25 à 30 stries, 


Dimensions. — Longueur, 12"; largeur, 9°". À. Julien. 

Gisements. — Régny, Saint-Germain-Laval, Néronde, Montmain, Propières; excessive- 
ment abondante. 

Nous avions communiqué un grand nombre de spécimens à M. de Koninck, il y a plu- 
sieurs années. Il les avait reconnus comme appartenant à une espèce nouvelle, inconnue en 
Belgique, et il en avait déposé un des meilleurs spécimens au Musée royal d'histoire naturelle 
de Bruxelles. Il est exposé dans les vitrines qui renferment les fossiles carbonifères étrangers 


(1) Loc. cit., p. 89. PI. XV, fig. 26. 1885. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 45 


sous le n° 4090 et avec l'étiquette suivante : Lucinella? Juliennit. Nous croyons plutôt que 
c’est une Cypricardella et nous rectifions le nom spécifique, en donnant une diagnose de 
cette espèce que nous a dédiée le savant belge qui, du reste, ne l’a point décrite. 


Explication des figures. — PI. VIIL fig. 1. Spécimen de Régny (Voir Chonetes murcht- 
sont). 


FAMILLE DES TRIDACNIDÉS 


GENRE CONOCARDIUM, BRONN, 1835. 


I. Conocardium minax, PHirips, 1836. 


PV be. 49. 


Caractères spécifiques. — Petite coquille allongée, subtrigone, bombée ; la 
partie antérieure obliquement tronquée, cordiforme, convexe, ornée d’un rostre 
conique à sa base, et cylindrique sur le reste de son prolongement. La région 
médiane de la coquille est renflée et s’avance obliquement sur les côtés et sous 
la partie antérieure cordiforme; elle se continue en arrière, assez insensible- 
ment, avec la partie postérieure aliforme, qui est béante à son extrémité. Les 
crochets sont bien accentués, recourbés obliquement en avant. La région cor- 
diforme est ornée de petites stries obliques, partant du bord antérieur ; les plus 
inférieures se perdent au niveau du bourrelet latéral, les autres convergent 
vers les crochets. Des côtes plus épaisses garnissent les régions médiane et 
postérieure de la coquille; eïles rayonnent des crochets vers les bords; celles 
de l’extrémité aliforme sont plus larges que les autres et séparées par des 
sillons plus où moins profonds. De nombreuses petites stries concentriques et 
ondulées d’accroissement traversent ces côtes. 

Dimensions. — Longueur à la base du rostre, variant de 9 à 17"® suivant la 
taille ; hauteur, de 7 à 14m; épaisseur, de 6 à 14%. — De Koninck (. 

Gisement. — L’Ardoisière ; assez commun. 


Explication des figures. — PI. XV, fig. 15. Portion de la valve gauche. J’ai fait don au 
Musée royal d'histoire naturelle de Bruxelles, par l’intermédiaire de M. de Koninck, d’un 
très joli spécimen de cette espèce ; il est exposé dans les vitrines de cet établissement réser- 
vées aux fossiles carbonifères étrangers sous le n° 4090. 


(1) Zoc. cit., p. 3. PI. XIX, fig. 22, 23, 24, 25. 1885. 


46 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


ORDRE DES ASIPHONÉS 


FAMILLE DES NUCULIDÉS 
GENRE N'UCULA, J.-B. DE LAMARCK, 1799. 


Caractères génériques. — Coquille subtrigone ou ovale, parfaitement close, 
à sommets tournés du côté postérieur qui est court; surface lisse ou ornée; 
épiderme olive; face interne nacrée; bords lisses ou crénelés; charnière angu- 
leuse, ayant de chaque côté une rangée de dents tranchantes; dans l’angle de 
la charnière et immédiatement au-dessous des crochets, une fossette saillante 
destinée à contenir le cartilage interne; impression palléale simple. — De 
Koninck 0. 


GENRE NUCULANA, H.-F. Link, 1807. 


Caractères génériques. — Coquille oblongue, arrondie en avant, rostrée et 
quelquefois un peu baillante en arrière; charnière étroite, composée de deux 
rangées de petites dents pointues formant entre elles un angle obtus et sépa- 
rées sous les crochets par un petit cuilleron saillant à l’intérieur et destiné au 
ligament. Crochets assez proéminents; bords lisses; surface interne nacrée; 
impression palléale échancrée par un petit sinus qui atteint l’adducteur anté- 
rieur. — De Koninck ©. 


FAMILLE DES PECTUNCULINÉS 


GENRE TELLINOMYA, J. HALL, 1843. 


Caractères génériques. — Coquille subcirculaire ou ovale, en général assez 
voûlée et subéquilatérale; crochets plus ou moins épais et saillants; surface 
lisse ou garnie de stries concentriques; ligament entièrement externe, l’aréa 


(1) Loc. cit., Lamellibranches, p. 132. 
(2) Loc. cit., Lamellibranches, p. 136. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 47 


ligamentaire faisant défaut, ligne cardinale courbe avec deux séries de dents 
transverses dont les plus petites sont au centre; impression palléale simple. 
— De Koninck W. 


Gisements. — L’Ardoisière, Régny. — Les coquilles appartenant à ces trois genres ne 
» Reg 8 

sont pas rares à Régny ni à l’Ardoisière, mais leur mauvais état de conservation ne m’a pas 

permis, jusqu’à présent, d'arriver à des déterminations spécifiques certaines. 


FAMILLE DES ARCIDÉS 


GENRE PARALLELODON, MEEK ET WORTHEN, 1866. 
I. Parallelodon bistriatus, PorrLock, 1843). 


PI. IV, fig. 7, 8. 


Caractères spécifiques. — Petite coquille ovale, oblongue, un peu gibbeuse, 
diagonalement renfiée à partir des crochets; bord cardinal droit, subanguleux 
à son extrémité postérieure qui est faiblement tronquée; côté antérieur obli- 
quement arrondi, plus épais que le côté opposé qui est déprimé et s’allonge en 
se rétrécissant ; surface couverte de plis concentriques plus ou moins imbri- 
qués, plus larges en arrière qu’en avant et couverts chez les individus bien 
conservés d’un dessin plus ou moins réticulé, qui disparaît facilement par 
l’usure ou par l’âge; la charnière se compose de trois petites dents antérieures 
très obliques et courtes, et de deux dents postérieures très minces, parallèles 
au bord cardinal, mais n’occupant pas tout l’espace compris entre les crochets 
et l’extrémité postérieure. 


Dimensions. — Longueur, 13"; hauteur, 6""; épaisseur, 5m, — De 
Koninck (,. 

Gisements. — La Varville, Siguret; abondant. 

Explication des figures. — PI. IV, fig. 7. Valve droite à demi engagée dans la roche. — 


La Varville. 


Fig. 8. La même, grossie 4 fois. 


Un magnifique échantillon de La Varville a été donné par nous à M. de Koninck pour être 
déposé au Musée royal d'histoire naturelle de Bruxelles, où on peut le voir dans la vitrine 
renfermant les fossiles carbonifères étrangers. 


(1) Loc. cit., Lamellibranches, p. 138. 
(2) Loc. cit., p. 440. PI. XXX VI, fig. 13. 1848. 
(3) Loc. cit., p. 142. PI. XXI, fig. 7, 8, 9, et PI. XX VI, fig. 13, 14. 1885. 


48 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


II. Parallelodon argutus, Puizcirs, 1836. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Petite coquille allongée, gibbeuse, tronquée obli- 
quement à sa partie postérieure ; une carène bien prononcée traverse diagona- 
lement toute sa surface qui en outre est garnie de nombreuses stries concen- 
triques assez régulières et assez profondes. Crochets assez renfilés et situés au 
quart antérieur de la ligne cardinale, ils sont très rapprochés et séparés par 
une fossette ligamentaire très étroite et presque linéaire. 


Dimensions. — Longueur, 14"; hauteur, 8"; épaisseur, 6%. — De 
Koninck M. 


Gisement. — Régny. 


III. Parallelodon Lacordaireanus, DE KoniNck, 1842. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, allongée, subrhom- 
boïdale, renflée, très inéquilatérale; côté postérieur un peu obliquement 
tronqué et plus anguleux vers le bord ventral; celui-ci est arqué et s’unit au 
bord antérieur par une courbe convexe ; les parties antérieure et médiane de la 
coquille sont renflées, tandis que le prolongement postérieur en est déprimé ; 
elle est divisée par une carène oblique et obtuse, qui partant des crochets, la 
traverse diagonalement; facette ligamentaire assez large et plane ; surface gar- 
nie de côtes lamelleuses, minces et imbriquées, de largeur inégale et traver- 
sées par des stries rayonnantes, assez régulières et assez faiblement marquées 
sur la majeure partie des régions antérieure et moyenne, mais ordinairement 
plus prononcées sur la région extrême, où elles produisent alors un dessin 
treillissé; charnière composée de 3 ou 4 dents antérieures, assez courtes et 
obliques, et de 2 ou 3 dents postérieures, très longues, laminaires et subparal- 
lèles au bord cardinal. 


Dimensions. — Assez variables; celles des plus grands individus sont : 
Longueur, 40mm, 

Hauteur, 20", 

Epaisseur, 16", — De Koninck F1. 


Gisement. — L’Ardoisière. 


(1) Loc. cit., p. 154. PI. XV, fig. 40. 1885. 
(2) Loc. cit., p. 157. PI. XXIV, fig. 48 et 49, et PI. XXV, fig. 19, 20, 21. 1885. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 49 


IV. Parallelodon meridionalis, DE KonINck, 1885. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, subrhomboïdale, bord 
cardinal droit, bord antérieur court formant un angle droit avec le bord cardi- 
nal et s’arrondissant en avant avec le bord ventral qui est un peu convexe et 
subparallèle au bord cardinal. Extrémité postérieure tronquée à bord presque 
droit et formant un angle obtus avec le bord cardinal. Crochets renfiés. Facette 
ligamentaire assez étroite et lancéolée. Surface à carène très obtuse, couverte 


de nombreuses stries d’accroissement croisées par des sillons rayonnants 
obsolètes. 


Dimensions. — Longueur maximum, 52°"; hauteur, 28%"; épaisseur, 21m», 
— De Koninck ". 


Gisement. — La Varville. 


V. Parallelodon comoïdes, DE KoniINcK, 1885. 


PI. X, fig. 12. 


Caractères spécifiques. — Petite coquille allongée, subrectangulaire, un peu 
obliquement tronquée en arrière, arrondie en avant et à bords cardinal et ven- 
tral parallèles ; une carène très prononcée, traversant diagonalement les valves 
des crochets vers l’angle formé par l’intersection des bords postérieur et ven- 
tral, les partage en deux parties un peu inégales; leur surface est ornée d’un 
grand nombre de minces plis concentriques que traversent des stries rayon- 
nantes plus nombreuses encore et très fines. La facette ligamentaire est bien 
prononcée et plane. La charnière est mconnue. 

Dimensions. — Longueur, 19%"; hauteur, 8"; épaisseur, 9"®, — De 
Koninck ®. 


Gisements. — Régny, Saint-Germain-Laval, l'Ardoisière. 


Explication des figures. — PI. X, fig. 12. Valve droite. — Régny. 


(1) Loc. cit., p. 158. PI. XXIX, fig. 7-13, etc. 1885. 
(2) Loc. cit., p. 159. PI. XXIV, fig. 52, 53. 1885. 


50 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


VI. Parallelodon mytiloides, pe KonINck, 1885. 


Non figuré. 

Caractères spécifiques. — Coquille de taille médiocre allongée, subovale; 
bord cardinal droit, terminé en arrière par un angle obtus, lequel est formé par 
le bord postérieur recourbé se joignant au bord ventral ; celui-ci est presque 
droit et converge faiblement vers le sommet; crochets assez petits, renflés et 
fort antérieurs; surface presque lisse et uniquement garnie de stries concen- 
triques d’accroissement plus ou moins profondes et régulières; test mince; 


charnière inconnue. 
Dimensions. — Longueur, 19%"; hauteur, 9%"; épaisseur, 6m, — De 
Koninck . 


Gisement. — Régny. 


FAMILLE DES PINNIDÉS 


GENRE AVICULOPINNA, MEEK, 1867. 


Aviculopinna spathula, M'Coy, 1853. 


Non figuré. 

Caractères spécifiques. — Coquille allongée, pointue à son extrémité anté- 
rieure, s’élargissant d'abord régulièrement et progressivement, de manière à 
produire une forme triangulaire qui se modifie vers le milieu de la longueur, 
où les valves cessent de s’élargir et où le bord ventral prend une direction 
presque parallèle à celle du bord cardinal; partie antérieure très convexe, 
presque cylindrique; cette convexité diminue insensiblement, de manière que 
vers le milieu de la longueur la section transverse est représentée par un ovale 
allongé et pointu à ses deux extrémités. La surface est garnie de fines stries 
arquées, ordinairement très visibles vers la base qui est plus ou moins tron- 
quée et close; surface presque lisse ou couverte de minces lamelles concen- 
triques. — De Koninck ©. 


Gisement. — L'Ardoisière, un seul échantillon. 


(1) Loc, cit., p. 160. PI. XXIV, fig. 38. 1885. 
(2) Loc. cit., p. 167. PI. XX VII, fig. 7, 8, 9. 1885. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 51 


FAMILLE DES MYTILIDÉS 


GENRE MODIOLA, LAMARCK, 1801. 


I. Modiola fusiformis, DE KoniINck, 1881. 


PL. X, fig. 10. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, fusiforme, très allon- 
gée, oblique, peu bombée. Bord cardinal légèrement arqué ou droit, mesurant 
environ la moitié de la longueur totale. Bord ventral presque droit. Crochets 
terminaux. Sa surface est garnie d’un grand nombre de fines rides concen- 
triques d’accroissement. 


Dimensions. — Longueur, 70%"; hauteur, 22"; épaisseur, environ 20m, — 
De Koninck (, 

Gisement. — Saint-Germain-Laval. 

Explication des figures. — PI. X, fig. 10. Nous avons figuré sous ce nom une modiole 
très voisine de la fustformis. Elle en diffère toutefois par une longueur un peu moindre du 
bord cardinal, et une taille plus faible de la coquille qui n’a pas plus de 30" de long ; mais 
elle s’en rapproche par sa forme et par ses fines stries d’accroiss2ment. Nous n’avons pas 
jugé à propos d’en faire une espèce distincte, car notre spécimen appartient incontestable- 
ment au groupe de Modiola fusiformis. 


I. Modiola cuneiformis, DE KoniNck, 1885. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille médiocre, oblongue, oblique, 
régulièrement bombée, beaucoup plus haute en arrière qu’en avant. Bord car- 
dinal arqué formant un angle obtus avec le bord antérieur; celui-ci est presque 
droit et très court. Bords ventral et postérieur arrondis. Crochets antérieurs et 
assez bien isolés. Quelques rides d’accroissement à la surface. 

Dimensions. — Longueur, 80%m; hauteur, 16"%; épaisseur, 8m, — De 
Koninck M. 


Gisement. — Régny. 


© 


(1) Loc. cit., p.174. PI. XX VIII, fig. 2, 4, 5, 6, 7, 29, 30. 1885. 
(2) Loc. cit., p. 179. PI. XX VIII, fig. 31. 1885. 


52 CARBONIFÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


FAMILLE DES AVICULIDÉS 


GENRE POSIDONIELLA, DE KONINCK, 1885. 
Posidoniella vetusta, R. SowErBy, 1829. 


PI. XV, fig. 14. 


Diagnose de Sowerby : « Coquille ovoïde, convexe, lisse avec des ondula- 
» tions concentriques régulières. Crochets courts, pointus, courbés. Un espace 
» concave au bord antérieur ressemblant à une grande lunule. Charnière 
» courte » D, 

Gisement. — L’Ardoisière. 

Explication des figures. — PI. XV, fig. 14. Moulage de l’unique spécimen que j'ai décou- 
vert dans ce gisement, ce spécimen a été déposé par l’obligeant intermédiaire de M. de 


Koninck et sur sa demande dans les vitrines du Musée royal d'histoire naturelle de 
Bruxelles ; il y est inscrit sous le n° 4006. 


GENRE LEIOPTERIA, HALL, 1883. 


I. Leiopteria hirundo, pe KoniNcx, 1885. 


PL XX, ie AT. 


Caractères spécifiques. — Coquille d'assez grande taille, allongée, oblique, 
convexe, équivalve. Les oreillettes antérieures petites, à extrémité arrondie; 
les postérieures nettement séparées du corps de la coquille, très longues, ali- 
formes, à bords postérieurs très échancrés, mesurant un peu moins des deux 
tiers de la longueur totale. Crochets contigus, dirigés en avant et presque anté- 
rieurs. Le bord cardinal un peu moins long que le corps de la coquille est 
délimité par un rebord étroit au niveau de l'oreillette postérieure. Surface cou- 
verte d’un grand nombre de stries d’accroissement; les stries du corps de la 
coquille sont beaucoup plus régulières et plus profondes que celles de la partie 
aliforme, qui sont moins marquées et plus confuses. 


Dimensions. — Longueur, 50"; largeur du bord cardinal, 44"; hauteur, 
24m ; épaisseur, 16%, — J. Fraipont in de Koninck F). 

Gisement. — Régny. ù 

Explication des figures. — PI. X, fig. 11. Empreinte d’une valve gauche. M. Fraipont à 
qui je l’ai soumise, la considère comme un jeune individu de cette espèce. 


(1) Loc. cit., trad. Desor, p. 604. PI. DLXXXCLIV, fig. 2, 3. 1845. 
(2) Loc. cit., p. 188. PI. XXX, fig. 1, 2. 1885. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 03 


II. Leiopteria lunulata, Puizirs, 1836. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. -- Coquille d'assez grande taille, allongée, très 
oblique d’avant en arrière et de haut en bas; la valve régulièrement bombée. 
L’oreillette antérieure fort petite, à extrémité libre arrondie, loreillette posté- 
rieure 6 fois plus longue que la première et mesurant plus de la moitié de la 
longueur totale; elle est effilée à son extrémité libre et très excavée en arrière; 
elle présente un léger rebord le long de la ligne cardinale. Crochets petits, 
allongés, arrondis en avant, situés sur le cinquième antérieur de la longueur 
du bord cardinal, celle-ci mesure environ les 2/3 de la longueur totale. La sur- 
face est recouverte de nombreuses petites côtes, plus régulières près du cro- 
chet que vers le bord ventral. C’est au niveau du pli qui sépare l'oreillette pos- 
térieure du corps de la valve que les stries sont le plus rapprochées et le plus 
fines. 


Dimensions. — Longueur totale, 54%; longueur du bord cardinal, 30"; hau- 
teur totale, 32m, — J. Fraipont in de Koninck l). 
Gisement. — Régny. 


III. Leiopteria Van den Broecki, Nov. sp. 


PI. IV, fig. 6. 


Nous désignons sous ce nom une Leiopteria dont nous avons trouvé 3 ou 
4 spécimens à La Varville et qui, par sa forme et ses dimensions tient le milieu 
entre Leiopteria emaciata de Kon. et Leiopteria columbo de Kon. La première 
n’est pas rare dans le calcaire carbonifère de Furfooz (Et. Il), la deuxième est 
rare dans le calcaire carbonifère de Visé (Et. ID). On sait qu'aucune espèce de 
ce genre n’a encore été trouvée dans l’Etage I, de Tournai. 


Diagnose. — Notre petite coquille est allongée, très oblique, légèrement 
bombée suivant une zone s’étendant des crochets à l'extrémité postérieure du 
bord inférieur. Sa surface est couverte de fines lamelles d’accroissement très 
régulières. 

Voici les dimensions qu’elle présente : 

Diamètre umbono-ventral, 20%"; 


(4) Loc. cit., p. 188. PI. XXX, fig. 4. 1885. 


54 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Longueur de l'oreillette postérieure, 9m; 

— antérieure, 6mn, 
Gisement. — La Varville. 
Explication des figures. — PI. IV, fig. 6. Valve droite. 


Nous dédions cette espèce à notre excellent ami, M. Ernest Van den Broeck, conserva- 
teur au Musée royal d'histoire naturelle de Bruxelles. 


FAMILLE DES PECTINIDÉS 


GENRE AVICULOPECTEN, M'Coy, 1851. 


I. Aviculopecten Pomeli, Nov. sp. 


PI. IV, fig. 2. 


L’'empreinte de valve que nous avons figurée, pl. IV, fig. 2, est celle d’un 
Aviculopecten très voisin de À. granosus Sowerby. 

Elle a à peu près les mêmes dimensions que l'espèce de Sowerby. La surface 
est garnie de côtes rayonnantes moniliformes, mais tandis que Avic. granosus 
n'offre que deux sortes de côtes de grosseur différente, alternant régulière- 
ment, notre espèce du Morvan en présente 3 sortes. 

Ce caractère suffit pour la distinguer de celle de Sowerby. 

Gisement. — Domaine des Roches (Morvan). 


Nous dédions cette espèce à notre éminent compatriote, M. Pomel, directeur honoraire 
de l’Ecole supérieure des sciences d'Alger. 


II. Aviculopecten Bosquetianus, DE KonINcKk, 1851. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille médiocre, subsemicireulaire 
allongée; la valve gauche régulièrement convexe; la valve droite inconnue 
mais probablement plane; l'oreillette petite, un peu obtuse à son extrémité; ses 
bords libres forment un angle aigu; l’oreillette postérieure beaucoup plus 
longue que la précédente, se relie insensiblement au reste de la coquille; son 
bord postérieur, légèrement sinueux, forme un angle aigu avec le bord cardi- 
nal, celui-ci donne la mesure du diamètre longitudinal des valves. Crochets 
situés sur le tiers antérieur de la ligne cardinale. Des côtes rayonnantes très 
nettes ornent la surface ; toutes sont à peu près d’égale épaisseur jusqu’à une 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 09 


certaine distance des crochets; d’autres côtes, un peu plus minces, prennent 
alors naissance et s’intercalent entre les premières, pour aboutir au bord ven- 
tral; le tout est traversé par une quantité de fines stries concentriques d’ac- 
croissement très serrées, ondulées et peu visibles à l'œil nu. 


Dimensions. — Longueur totale, 22"; longueur du bord cardinal, 22"w; hau- 
teur, 44m, — J. Fraipont in de Koninck 0. 


Gisement. — Néronde; nous possédons une valve gauche unique. 


III. Aviculopecten ingratus, DE KoniNck, 1885. 


PI. IV, fig. 3, 4. 


Caractères spécifiques. — Coquille un peu plus longue que haute. Dans le- 
jeune âge la surface est garnie de côtes rayonnantes simples et de même 
forme, tandis que chez les adultes ces côtes sont de trois diamètres différents 
et disposées symétriquement en groupes de 5, exceptionnellement en groupes 
de 8, suivant les diverses bifurcations qu’elles ont subies. Elles sont traversées 
par des stries d’accroissement concentriques, inégalement distantes les unes 
des autres. 


Dimensions. — Longueur maximum, 46%; longueur du bord cardinal, 44m ; 
hauteur, 42%®, — J, Fraipont in de Koninck ®. 

Gisement. — Domaine des Roches. 

Explication des figures. — PI. IV, fig. 3. Empreinte externe d’une valve droite d’un jeune: 
individu. 


Fig. 4. Moulage de la même. 


IV. Aviculopecten cœlatus, M'Coy, 1844. 


Pi. X, figu8. 


Caractères spécifiques. — Coquille de grande taille, suborbiculaire, subéqui- 
latérale. Les oreillettes proportionnellement petites et semblables, à extrémité 
arrondie ; les postérieures un peu plus longues et un peu plus hautes que les 
antérieures. Il existe sous l'oreillette antérieure de la valve droite une petite 
échancrure du byssus. Le bord cardinal est presque moitié plus court que le 
diamètre longitudinal ; il présente sur la valve droite et au niveau du crochet 
une courte lamelle interne ayant servi à la réception du ligament. Le crochet 


(1) Loc. cit., p. 215. PI. XXXV, fig. 29, 30. 1885. 
(2) Loc. cit., p. 224. PI. XXXWV, fig. 12, 13, 16, 17, 33, 34. 1885. 


56 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


est petit et submédian sur les deux valves. La surface est couverte de côtes 
rayonnantes, de deux épaisseurs différentes qui n’alternent pas toujours régu- 
lièrement; elles sont traversées par des lamelles d’accroissement ondulées 
et imbriquées que M’Coy considère comme formant le caractère distinctif de 
l'espèce. 

Dimensions. — Longueur du plus grand spécimen, 77"®; longueur du bord 
cardinal, 45m»; hauteur, 72"%, — J. Fraipont in de Koninck (, 

Gisement. — Régny. 

Explication des fiqures. — PI. X, fig. 8. Fragment de valve. 

Le Musée royal d'histoire naturelle de Belgique en possède un échantillon très beau, 
inscrit sous le n° 3000, et que nous lui avons donné sur la demande de M. de Koninck. 
La même vitrine renferme des spécimens de la même espèce provenant du Yorkshire, de 
Beith, de Corrieburn et de Campsie (Ecosse), identique à celui de Régny. 


V. Aviculopecten plagiostoma, pe KonINCK, 1885. 


PL ie: 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, suborbiculaire, presque 
aussi haute que longue; la valve gauche régulièrement bombée; son oreillette 
antérieure plus courte que la postérieure et presque moitié moins haute; son 
bord antérieur est sinueux et son extrémité arrondie; l'oreillette postérieure 
est aussi sinueuse en arrière et arrondie à son extrémité. Le bord cardinal est 
un quart plus court que le diamètre longitudinal de la valve; le crochet se trouve 
un peu en arrière du tiers de la ligne cardinale. La surface est garnie de côtes 
rayonnantes, très nettes, séparées par des sillons relativement larges, au milieu 
desquels surgissent, en certains points de la surface, de nouvelles côtes plus 
minces alternant avec les premières; toutes les côtes sont traversées par de 
nombreuses stries d’accroissement peu perceptibles à l'œil nu, 

Dimensions. — Longueur, 38%"; longueur du bord cardinal, 28"; hauteur, 
35mm, — J. Fraipont in de Koninck ®. 

Gisement. — Régny. 


Explication des figures. — PI. X, fig. 7. Fragment de valve. 


(1) Loc. cit., p. 225. PL XXXVIIL, fig. 5, 6, 7, 8. 1885. 
(2) Loë. cit., p. 229. PL. XXXVIIL, fig. 15, 16. 1885. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 57 


VI. Aviculopecten biornatus, DE KoniNck, 1885. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, suborbiculaire, un peu 
plus longue que haute ; la valve gauche faiblement bombée ; les oreillettes 
petites, étroites ; antérieure un peu plus courte que la postérieure, arrondie 
en avant; la postérieure faiblement excavée en arrière. Le bord cardinal mesure 
un peu plus de la moitié de la longueur totale de la coquille; crochets submé- 
dians ; la surface est ornée de larges côtes rayonnantes, plus apparentes sur 
le côté antérieur et traversées par un grand nombre de fines côtes concentriques 
très rapprochées les unes des autres. 


Dimensions. — Longueur, 35"%; longueur du bord cardinal, 20%; hauteur, 
30m, — J. Fraipont in de Koninck . 


Gisement. — Domaine des Roches. 


VII. Aviculopecten subfimbriatus, DE VERNEUIL, 1845. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Cette coquille est orbiculaire, symétrique, subéqui- 
latérale et peu convexe; les côtes longitudinales, dont la surface est ornée, sont 
au nombre de 40 à 42; elles sont étroites, rapprochées, équidistantes, arrondies, 
régulières et égales aux intervalles ou sillons qui les séparent. Une multitude 
de stries fines, légèrement écailleuses , les traversent en formant des festons 
dont les angles rentrants, par rapport aux bords, sont placés sur le milieu des 
côtes, et les angles saillants dans leurs intervalles. Dans un espace de 5 milli- 
mètres, on compte de 8 à 9 de ces stries concentriques. 


Dimensions. — Longueur, 32"; largeur, 32""; épaisseur d’une valve, 7m, 
— De Verneuil ©, 


Gisement. — L’Ardoisière; très rare. 


(1) Loc. cit., p. 233. PI. XXXIV, fig. 19, 20, 21. 1885. 
(2) Paléontologie de la Russie, p. 327. PI. XXI, fig. 5 «&, b. 1845. 


58 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


VII. Aviculopecten? dupliciradiatus, DE KoniNcK, 1885. 


PC; 


Caractères spécifiques. — Petite coquille, oblongue, plus longue que haute, 
oblique d’avant en arrière, subéquivalve , régulièrement convexe; les deux 
oreillettes peu développées , déprimées transversalement, anguleuses à leur 
extrémité libre. Le diamètre longitudinal est double de la longueur du bord 
cardinal; crochets submédians, nettement recourbés et bien définis. La surface 
est ornée de côtes rayonnantes obliques, groupées deux à deux, chaque groupe 
séparé par un large sillon. Ces côtes et les sillons sont traversés par des stries 
concentriques nombreuses, fines et ondulées, rendant les côtes légèrement 
noueuses. 


Dimensions. — Longueur, 18%"; longueur du bord cardinal, 9"; hauteur, 
14m: épaisseur, 7%", — J. Fraipont in de Koninck (. 


Gisement. — Régny. 
Explication des fiqures. PI. X, fig. 9. Valve gauche. 


GENRE ENTOLIUM, MEEK, 1864. 


Entolium Witryi, DE KoniNck, 1885. 


PIAIVE he. 0 N 
Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, ovale, un peu plus 


haute que longue, équilatérale, très faiblement convexe; les oreillettes sem- 
blables entre elles, aliformes, séparées du corps de la coquille par un sillon 
peu profond; crochets médians. La surface est ornée d’un grand nombre de 
fines côtes concentriques de différentes épaisseurs. On aperçoit de plus, à 
l’aide d’une bonne loupe, les traces de fines côtes rayonnantes, irrégulièrement 
distribuées à la surface et perceptibles principalement vers les bords. 


Dimensions. — Longueur, 35%"; hauteur, 38°", — De Koninck ©. 


Gisement. — Siguret. 
Explication des figures. — PI. IV, fig. 5. Empreinte interne d’une valve. 


(1) Loc. cit., p.239. PI. XXXIV, fig. 1, 2, 3. 1885. 
(2) Loc. cit., p. 242. PI. XXXII, fig. 19, 20. 1885. 


CLASSE DES BRACHIOPODES 


ORDRE DES ARTICULÉS 


FAMILLE DES PRODUCTIDÉS 


GENRE PRODUCTUS, SOWERBY, 1812. 


I. P. giganteus, W. MarrTin, 1809. 


PI. XIL fig. 1, 2, 3, 4,5. 
PI. XIIL, fig. 1, 2. 

PI. XIV, fig. 6, 7. 

PI. XV, fig. 1. 


Historique. — Cette espèce a été figurée pour la première fois par Martin 
Lister, en 1688, dans un atlas célèbre intitulé : « Historiæ sive synopsis metho- 
dica conchyliorum. — Appendix ad librum IIT de Conchytis sive lapidibus, 
cui quandam similitudinem cum conchis marinis habeant ». PI. CDEXV, fig. 25, 
b, et pl. CDEX VII, fig. 26, b. 

Lister a figuré deux valves ventrales de dimensions différentes. La première 
a 135% de long et 230%» de large; la deuxième, appartenant à un autre indi- 
vidu, a 145» de long et 165" de large. Ce sont les deux premières figures 
parues de cette grande espèce; elles ne sont point accompagnées de texte. 

Le véritable créateur de l’espèce est William Martin. Cet auteur a donné dans 
son ouvrage intitulé Petrafacta derbiensia…, ouvrage resté célèbre malgré la 
date ancienne de sa publication, les diagnoses de deux spécimens de cette 
espèce, provenant des environs de Buxton en Derbyshire. Elles sont figurées 
pl. XV, fig. 1, sous le nom de Anomites giganteus, et pl. XVI, fig. 2, sous celui 
de Anomites crassus. Ce sont également des valves ventrales qui ne diffèrent 


60 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


que par les dimensions de celles de Martin Lister; ainsi la première a 120w» de 
long et 180%" de large, la seconde a 125" de long sur 120"" de large. Voici du 
reste les diagnoses qui les accompagnent : 

«€ PI. XV, fig. 1. Conchyliolithus Anomites (giganteus) transversim oblongus, 
ad latera dilatatus, longitudinaliter sulcatus striatusque : striis scabriusculis 
irregularibus, valva altera gibbosa. » 

€ PI XVI, fig. 2. Conchyliolithus Anomites (crassus) subrotundus, longitudi- 
naliter sulcatus striatusque : striis tuberculatis, valva altera subglobosa. » 

Depuis W. Martin, cette classique espèce du terrain carbonifère a été décrite 
tantôt sous son vrai nom spécifique, tantôt sous des noms divers, considérés 
aujourd’hui comme de simples synonymes par plus de vingt auteurs diffé- 
rents, depuis Sowerby qui en a décrit un spécimen sous le nom de Productus 
scoticus en 1812, puis d’autres exemplaires sous ceux de P. giganteus, P. per- 
sonatus, P. hemisphericus, jusqu’à Davidson (1861). 

Il nous semble inutile de donner une nouvelle diagnose pour l’espèce du 
Plateau Central, et nous préférons placer sous les yeux du lecteur, comme 
nous le ferons du reste pour la plupart des Brachiopodes, la diagnose si claire 
et en même temps si brève du célèbre auteur anglais. 


Caractères spécifiques. — Coquille grande, variant de forme et de striation 
suivant l’âge et échantillon, quelque peu transversalement ovale ; ligne cardi- 
nale droite, dépassant la largeur de la coquille, et parfois (quoique moins com- 
munément) possédant une aréa cardinale étroite et rudimentaire dans la plus 
grande valve. 

Valve ventrale fortement épaissie, spécialement vers le milieu, mais moins 
vers le crochet et vers le bord; plus ou moins gibbeuse et souvent très dilatée 
aux oreillettes qui sont enroulées semi-cylindriquement et plus ou moins déli- 
mitées. Crochet modérément développé, incurvé et dépassant de son extrémité 
seulement la ligne cardinale. Extérieur uniformément convexe ou plus ou 
moins profondément et irrégulièrement sillonné, la surface étant couverte d’un 
nombre considérable de stries flexueuses, longitudinales, qui varient suivant 
l’âge et le spécimen, trois ou davantage occupant habituellement la largeur 
d’une ligne (2""256), vers le milieu du bord des valves. Les stries sont aussi 
parfois confluentes, bifurquées, ou bien disparaissant et apparaissant soudai- 
nement, et croissant en nombre vers le bord des valves. Elles sont également 
contiguës ou séparées par des sillons ou des intervalles de largeur variable. 
A des intervalles irréguliers, les stries donnent issue à un petit nombre 
d’épines creuses, cylindriques et courtes qui sont plus nombreuses sur les 
oreillettes des valves. 

Valve dorsale mince, concave, épousant la courbure de la ventrale et sembla- 
blement sculptée, la portion viscérale et les oreillettes étant aussi quelquefois 


(4) Voir pour les synonymes, De Koninck. Monographie des genres Productus et Chonetes, p. 34. Liège. 
1847. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 61 


ridées concentriquement, tandis que la surface entière est traversée de lignes 
d’accroissement fines et concentriques. 


Appareil interne. — Dans l’intérieur de la ventrale, les empreintes muscu- 
laires du diducteur sont situées immédiatement au-dessous et en dehors de 
celles des adducteurs; et, plus bas, vers le centre de la valve, il existe deux pro- 
fondes dépressions subspirales. Dans l’intérieur de la valve dorsale, sous le 
processus cardinal trilobé et en forme de V, se trouve une côte longitudinale 
étroite qui se prolonge jusqu’à la moitié environ de la longueur de la valve, et 
de chaque côté sont situées les impressions ramifiées et dendritiques du 
muscle adducteur, tandis que en dehors et au front de celles-ci sont situées les 
deux « impressions réniformes ». La surface interne est couverte d’innombra- 
bles aspérités, et l’épaisseur de la coquille traversée par des canaux. Les 
dimensions sont variables. — Davidson (. 

Suivent les dimensions de spécimens anglais que nous n’avons pas à repro- 
duire. 


Gisements. — L’Ardoisière, près de Vichy, vallée du Sichon. Régny {Ecole des Mines et 
collection Jourdan). 


Explication des figures. — PI. XI, fig. 1, a. Empreinte de la surface externe de la dor- 
sale. 

b. Empreinte de la surface interne de la ventrale. 

c. Empreinte de la portion inférieure du muscle diducteur. 

d. Fragment de la valve ventrale avec ses ornements extérieurs. 

Fig. 2. Belle empreinte de la dorsale d’un autre spécimen : «. Trous des épines. 

Fig. 3. Empreinte du bord cardinal d’une dorsale montrant les trous des épines sur les 
oreillettes. 

Fig. 4. Id. Autre spécimen; le côté frontal de cette empreinte est représenté pl. XHI, 
fienvl. 
5 et 6. Moulage d’une cavité interne de P. giganteus de l’Ardoisière. 
Fig. 5. Empreinte interne du crochet et des parties avoisinantes, vue du côté de la face 
dorsale. 

b. c. Empreintes des muscles adducteurs. 

d. Septum médian. 

a. Retour de la coquille. 

Fig. 6. La même, vue du côté de la face ventrale. 

a. b. Empreintes des muscles adducteurs. 

c. d. Empreintes des muscles diducteurs. 


Nota. — La fig. 6 est représentée le crochet en haut, tandis que la fig. 5 a été renversée 
par mégarde, de sorte que le crochet est en bas et le retour de la coquille brisée a en haut. 

PI. XIII, fig. 1. Empreinte de la dorsale vue du côté frontal. Le bord cardinal du même 
spécimen est représenté fig. 4, pl. XII. 

Fig. 2. Autre spécimen. Empreinte d’une dorsale. 


(1) British Carboniferous Brachiopoda. Part. V, p. 141. PI. XXXVII, fig. 1-4; pl. XXX VIII, fig. 1; 
pl. XXXIX, fig. 1-5; pl. XL, fig. 1-3. 


62 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


PI. XIV, fig. 6. Moule interne de la ventrale. 

a. Empreinte du muscle diducteur. 

b. Empreinte du muscle adducteur. 

Fig. 7. Le même échantillon, vu de dos, offrant l'empreinte des aspérités de la face interne 
de la même valve. 

PL. XV, fig. 1. Empreinte du bord cardinal d’une valve dorsale. 

a. Empreinte de pygidium de Grifithides Eichwaldi, Fischer. Sur cet échantillon se voit 
nettement l'empreinte de l’aréa droite et très étroite de la ventrale, contiguë dans toute sa 
longueur au bord rectiligne de la dorsale. 


Observation. — Le Productus giganteus n'existe qu’à l’Ardoisière. Bien que nous ayons 
recueilli des milliers de spécimens de fossiles divers à Régny et dans les autres gisements du 
Plateau Central, de l’âge de Dinant, nous n’y avons jamais découvert ce Productus. Toute- 
fois des Productus giganteus de provenance de Régny ont été signalés par M. de Koninck 
dans les collections de l'Ecole des Mines de Paris et dans la collection Jourdan à Lyon. Voir 
à ce sujet : Réunion extraordinaire de la Société géologique de France à Roanne. 1873. 
Page 454 (Compte-rendu de la course faite à Régny). 


Il. Productus margaritaceus, Paizcirs, 1836 UN), 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille mince, presque circulaire ou transver- 
salement semi-cireulaire, rarement plus longue que large. 

Ligne cardinale plutôt moindre que la largeur de la coquille. 

Valve ventrale régulièrement convexe, sans sinus. Crochet exigu, 
recourbé. Oreillettes étroites et à peine discernables de la convexité générale 
de la valve. Surface ornée de nombreuses côtes épaisses, obtusément arrondies 
ou aplaties, séparées par des sillons peu profonds. Les côtes se bifurquent 
souvent près du bord, tandis que toute la surface est traversée par des stries 
imbriquées, concentriques et très serrées, qui, à intervalles produisent des 
interruptions foliacées fortement marquées ou lignes d’accroissement. 

Les épines sont peu nombreuses, mais il y en a 4 ou 5 fortes qui saillent 
des expansions auriculaires. 2 où 3 sont parfois irrégulièrement éparses sur la 
surface. 

Valve dorsale concave, suivant la courbure de la ventrale, et semblable- 
ment ornée. — Davidson ©). 


Gisement. — L’Ardoisière ; très rare. 


() Phillips. Geology of Yorkshire, p. 215, pl. VII, fig. 8. PL. VII, fig. 11. 
(2) Davidson. Loc. cit., p. 159. PI. XXXXIV, fig. 5-8. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 63 


III. Productus Cora, D'ORBIGNY, 1842. 


PIN HE: 7e. 
PSE de: 1: 

PL. XL fig. 1, 2. 
POCIN ee: 4; 2, 3. 


Historique. — D’après M. de Koninck, le Productus Cora aurait été figuré au 
siècle dernier par Walch sous le nom étrange de « Das schiwartze Schiff». Voir 
Naturforscher Stück XIV, pl I, fig. 2, p. 33; nous n’avons pu nous procurer 
cet ouvrage. 

L'espèce a été en réalité créée par Alcide d’Orbigny dans Paléontologie du 
voyage dans l'Amérique méridionale, pl. V, fig. 8, 9, 10, 1842, sous le nom ci- 
dessus. Presque en même temps l'espèce était découverte et décrite par de 
Koninck sous le nom de Productus comoides (1843), sous celui de Producta 
corrugata par M'Coy (184%), et enfin sous les noms de Productus Neffedievi et 
Productus tenuistriatus par de Verneuil (1845). 


Voici la diagnose de d’Orbigny : 

« Testà subrotundatà, elevatà, gibbosà, longitudinaliter tenuiterque sulcatà , 
sulcis exiguis, æqualibus ornatà; valo superiore inflatà, productà, tuberculis 
raris, trregqulariter sparcis, armatà ; cardine recto, lateraliter auriculato. » 


« Localités. — Au-dessus de Patapani, village appartenant à l’une des îles 
du lac de Titicaca, sur le plateau bolivien, et à Yarbichambi. » 

Comme pour le Pr. giganteus, en raison de la grande extension et de la 
beauté de cette coquille, nous croyons devoir reproduire la diagnose de David- 
son. 


Caractères spécifiques. — Coquille mince, longitudinalement ovale ou semi- 
cylindrique, habituellement plus longue que large. Ligne cardinale environ 
aussi longue que la largeur de la coquille. 

Valve ventrale gibbeuse, uniformément convexe, ou légèrement aplatie le 
long de la partie médiane. Crochet large et recourbé. Oreilles exiguës et géné- 
ralement traversées par quatre ou cinq plis ondulés ou larges rides qui s’éten- 
dent à quelque distance au-dessus des portions latérales des valves. Surface 
couverte de stries nombreuses, longitudinales, droites ou légèrement 
flexueuses, étroites, semblables à des fils et rondes, avec des sillons ou des 
interespaces de largeur plutôt moindre. Des stries plus fines sont souvent 
intercalées entre les plus larges (caractère signalé pour la première fois dans 
la diagnose de M’Coy). Les côtes sont aussi régulièrement traversées par des 


64 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


lignes concentriques exiguës. Un petit nombre d’épines sont dispersées avec 
économie sur la surface, mais plus nombreuses sur les oreillettes. 
Valve dorsale épousant la courbure de la ventrale et similairement ornée. 


Dimensions variables. — Quelques échantillons ont atteint 2 1/2 pouces de 
longueur et 3 1/2 de largeur. — Davidson (. 
Gisements. — Régny, Saint-Germain-Laval, Montmain, l’Ardoisière, Thizy. 


Explication des figures. — PI. VIT fig. 7. Empreinte de la surface externe d’une valve 
dorsale d’un spécimen de petite taille provenant de Régny. 

Fig. 8. Autre spécimen. Cet échantillon a été figuré parce qu'il offre nettement ce carac- 
tère des stries alternativement plus grosses et plus fines sur lequel a particulièrement insisté 
M'Coy. Ce spécimen provient également de Régny. 

PI. X, fig. 1. Spécimen de Saint-Germain-Laval; empreinte externe d’une dorsale. 

PI. XI, fig. 1. Moule externe d’une dorsale. Petit spécimen de Montmain. 


Fig. 2. Id. Mème localité. 

PI. XIV, fig. 1. Magnifique spécimen d’une empreinte de la valve dorsale vue du côté de 
la Charnière. — L’Ardoisière. 

Fig. 2. La même valve vue du côté frontal. 

Cet échantillon est assez bien conservé pour permettre de compter les stries : à 20% du 
crochet, dans un espace de 20% pris au milieu de la coquille, on peut compter 45 stries, 


tandis que dans le Pr. giganteus on n’en compte que 35. 
Fig. 3. Empreinte externe d’une valve ventrale d’un autre spécimen. — L’Ardoisière. 


Nota. — Ce dernier gisement seul renferme les gros échantillons de cette espèce. 


IV. Productus undatus, DEFRANCE, 1826 (1. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille un peu suborbiculaire où légèrement 
transverse. Ligne cardinale un peu moindre que la largeur de la coquille. 

Valve ventrale, régulièrement voûtée, très convexe, sans sinus. Crochet 
mince, arrondi, incurvé, ne dépassant pas de beaucoup la ligne cardinale. 
Oreillettes petites. Surface couverte de plis ou rides, nombreux, irréguliers 
ou interrompus, subparallèles, onduleux et concentriques, qui augmentent de 
largeur et de relief avec l’âge, et ont leur côté étroit, presque perpendiculaire, 
dirigé vers le crochet. La valve est en outre ornée de stries pareilles à des fils, 
nombreuses, grêles et rondes , séparées par des sillons étroits. Il peut y en 
avoir de 5 à 6 dans la largeur d’une ligne, s’enflant par intervalles. Elles 
donnent naissance à une épine grêle. 


(1) Loc. cit., pl. XXXVI, fig. 4, et pl. XLII, fig. 9, p. 148. 
(2) Voir Synopsis of the Carboniferous Limestone fossils of Ireland. PI. XX, fig. 13. 
(3) Dictionnaire des Sciences naturelles, V, 43, p. 354. 1826. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 65 


Valve dorsale concave, suivant la courbure de l’autre valve, et ornée exac- 
tement de même. 
Dimensions variables. — Davidson (). 


Gisement. — L’Ardoisière; rare. 


V. Productus semireticulatus, MARTIN, 1809. 


Pl Diis:41,2; 3,4 134: 
PI VIe. #, 5,16. 
PL'XI he" 6. 
PI. XIII, fig. 8. 
Historique. — L. de Koninck a retrouvé cette espèce classique figurée 


dans de vieux auteurs. La première figure est donnée par Da Costa, sous 
la rubrique : « Polyginglymon or multarticulate anomia, fossil, of which the 
living species, still remains undiscovered », dans « Elements of Conchology », 
pare 293. PI. VI, fig. 10. 

La seconde figure, intitulée Gryphita, est due à Baumer, Hist. nat. regni 
mineral, 1780, p. 402. PI. IV, fig. 29. L’espèce a été créée par W. Martin, sous 
le nom de « Anomnites semireticulatus ». (Petref. derb., p. 7. PL XXXI, fig. 1 
et 2, et pl. XX XIII, fig. 4.) 

« Semniorbiculatus, valoû planà decussatem striatà, alter& gibbosà longitu- 
» dinaliter striatà, natem versus transversim rugosà. » 

Une autre espèce de Martin, figurée pl. XXII, fig. 1, 2, 3, sous le nom de 
« Anomites productus », a été reconnue pour être une simple variété de la 
première. 

Depuis W. Martin, le Pr. semireticulatus a été décrit, comme le Pr. gigan- 
teus, par de très nombreux auteurs et sous plus de dix noms différents. On 
pourra consulter, dans la Monographie de L. de Koninck, l’interminable syno- 
nymie de cette espèce classique. Nous nous contenterons encore, comme nous 
l'avons déjà fait, de reproduire la dernière diagnose due à Davidson, qui a 
fixé les caractères définitifs de cette espèce et de ses variétés. 


Caractères spécifiques. — De forme très variable, transversalement ovale, 
subcylindrique ou allongée. Ligne cardinale aussi longue ou à peine plus courte 
que la largeur de la coquille. 

Valve ventrale gibbeuse et variablement voûtée avec un sinus très peu pro- 
fond. Oreillettes modérément développées. Crochet rouge, recourbé, habi- 
tuellement couvert de rides onduleuses, irrégulières et concentriques, plus 
larges et plus profondes sur les oreillettés, pendant que la surface entière de 


(1) Loc. cit., p. 161. PI. XX XIV, fig. 7-13. 


66 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


la coquille est ornée de maintes stries rayonnantes, longitudinales, arrondies, 
dont le nombre s’accroît vers le bord par bifurcation et par intercalation, et 
desquelles émanent à des distances variables des épines tubulaires de longueur 
quelquefois considérable. : 

Valve dorsale modérément concave, suivant la courbure de la valve opposée 
et semblablement sculptée. 

Dimensions variables ; quelques spécimens atteignent jusqu’à 3 pouces de 
long sur 4 de large. — Davidson (. 


Productus Martini et Pr. concinnus. — Cette diagnose est suivie d’obser- 
vations critiques relatives aux variétés de cette espèce. Nous en retiendrons 
seulement les points qui visent le Pr. Martini et le Pr. concinnus de Sowerby, 
parce que ce dernier est la forme dominante à Régny et à l’Ardoisière : 
« Je suis également tout prêt à admettre qu’il y a une différence sensible entre 
» le Pr. semireticulatus Martin et le Pr. Martini Sowerby, au point de vue 
» de la forme, qui est simplement circulaire dans le premier et géniculée dans 
» le second; mais ces deux formes extrèmes sont intimement reliées entre 
» elles par d’insensibles nuances, à tel point que très souvent il serait impos- 
» sible de déterminer à laquelle des deux espèces appartiennent certains 
» spécimens. » Et plus loin : « Productus concinnus Sowerby n’est évidem- 
» ment autre chose qu’une plus petite forme ou synonyme de la même. » 


Gisements. — Le Productus semireticulatus traverse tout le carbonifère marin : Domaine 
des Roches, près Savigny-Poil-Fol, et la Varville (Morvan); Régny, Montmain, l’Ardoisière. 
Dans ces trois derniers gisements, c’est la forme concinnus qui domine. 


Explication des figures. — PI. T, fig. 1. Empreinte externe d’une valve ventrale. — 
La Varville. à 

Nota. — Comme dans tous les échantillons du Morvan, l'empreinte est ocreuse et se 
détache vivement sur le fond de couleur mastic de la roche, qui est un schiste décalcifié. 

Fig. 2. Contre-empreinte du bord frontal d’une valve ventrale. — Même gisement. 

Fig. 3. Autre fragment. — Domaine des Roches. 

Fig. 2. Empreinte de valve dorsale. — Domaine des Roches. 

Fig. 13 a. Empreinte interne d’une valve ventrale. — La Varville. 

PI. VII, fig. 4. Valve ventrale, vue du côté du crochet et brisée à la partie viscérale. 
— Régny. 


Cet échantillon rappelle, par sa courbure, la fig. 9 de la pl. XLIII, de Davidson, du 
Pr. concinnus. 

Fig. 5. Valve dorsale de la même variété. — Régny. 

Fig. 6. Valve ventrale, colorée en rose — ce qui est fréquent à Régny — de la même 
variété concinnus. 

PI. XI, fig. 6. Empreinte externe de dorsale de Pr. semtreticulatus, Var. concinnus. — 


Montmain. 
PI. XIII, fig. 8. Pr. semtreticulatus, variété concinnus. Les deux valves : a. valve dorsale; 
b. valve ventrale. — L’Ardoisière. 


(1) Loc. cit., p. 149. PI. XLIII, fig. 1-11, et PI. XLIV, fig. 1-4. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 67 


Observations sur le Prodnctus semireticulatus du Morvan. — Dans sa note sur le terrain 
carbonifère du Morvan, insérée dans les Bulletins de l’Académie royale de Belgique, 
3° série, t. IX, n° 5, 1885, L. de Koninck, à qui j'avais soumis un grand nombre de fossiles 
recueillis par moi dans le Morvan, avait rapporté le Pr. semtreticulatus de la Varville et 
du domaine des Roches au Pr. tortilis M'Coy, toutefois avec hésitation. Il maintenait ainsi, 
à cette époque, l'espèce de l’auteur irlandais. Cependant, en 1847, L. de Koninck n’acceptait 
pas le Pr. tortilis et l’attribuait, avec doute il est vrai, au Pr. semtreticulatus W. 

En 1854, M’Coy, revenant sur l’espèce créée dix ans auparavant par lui, crut devoir la 
maintenir ©). , 

La même année, de Semenow () l’assimilait au Pr. undatus Defrance. 

En 1861, Davidson, qui s'était livré sur place à un examen approfondi de la collection 
de Richard Griffith, autrefois décrite par M’Coy, et qui avait étudié le spécimen original, 
confirma l'attribution faite par de Semenow du Pr. tortilis M’'Coy au Pr. undatus De- 
france (). 

Quels que soient les doutes qui peuvent planer encore sur la réalité de l’espèce irlandaise, 
créée et maintenue par M'Coy, il est facile de s’assurer, à l’aide d’un examen attentif, que 
les spécimens du Morvan n’ont rien de commun ni avec le Pr. tortilis, ni avec le Pr. undatus. 
Il suffit pour cela de lire les diagnoses de ces deux espèces. Seuls les caractères de Pr. semt- 
reticulatus Martin s'appliquent exactement aux Productus que j'ai recueillis à la Varville 
et au domaine des Roches. 


VI. Productus pustulosus, Puaizcirs, 1836. 


PEN fe 1253 
PI. IX, fig. 1. 

PL X fie 2 

PI. XII, fig. 7. 

PIE OCII, f23, 4. 


Historique. — Cette espèce, créée par Phillips, avait été figurée déjà dans 
l'ouvrage de Chemnitz « Martinvs neues syst. conch. cabinet. Vol. VII, p. 301. 
PI. LXII, fig. 605 et 606, et vol. VIIL, p. 69. 1784 ». Ces figures, très bonnes du 
reste, sont accompagnées de la diagnose suivante : « Pyæis transversim striata, 
testa planoconvexa, in medietate valoulæ convexe ab apice ad marginem insi- 
gniter sinuata et depressa, transverse arcuatim striata, striis latis lævibus, 
intersticiis seu sulcis striarum transversarum dense crenulatis : — fossilis ». 

Phillips créa l’espèce sous le nom de Producta pustulosa ® à laquelle on 


(1) Voir Monographie des genres Productus et Chonetes, p. 238. 

(2) British Paleozoic rocks and fossils. Sedgwick and M’Coy, 1854, p. 474. 
(3) Die Fossilien des Schlesischen Kohlenkalks, 1854, p. 66, 

(4) Loc. cit., Part. V, p. 161. PI. XXXIV, fig. 13. 

(5) Geology of Yorkshire. Vol. I, p. 216. PI. VII, fig. 15. 


68 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


réunit aujourd’hui son Producta ovalis W, que l’on ne peut séparer de Pespèce 
ci-dessus. Les diagnoses sont assez courtes pour que nous les reproduisions. 


Producta pustulosa. — Coquille carrée-arrondie, gibbeuse. Oreilles angu- 
laires, sillonnées, privées d’épines. Rides transverses onduleuses, offrant de 
nombreuses épines éparpillées, qui se pressent de plus en plus en s’appro- 
chant des bords. 


Producta ovalis. — Coquille oblongue; sinus dorsal léger avec des sillons 
concentriques faibles et de nombreux points spinuleux. 

Comme pour les autres Brachiopodes, nous allons reproduire la diagnose de 
Davidson, qui est la dernière en date. 


Caractères spécifiques. — Coquille mince, carrée-arrondie, plus large que 
longue, rarement ovale et plus longue que large. Ligne cardinale plus courte 
que la plus grande largeur de la coquille. 

Valve ventrale régulièrement arquée et gibbeuse, divisée longitudinalement 
par un sinus de dimensions variables. Crochet modérément développé et 
recourbé, ne dépassant guère la ligne cardinale de son extrémité atténuée. 
Oreilles larges presque rectangulaires et aplaties. Bord offrant un léger sinus 
au front. Ornementation extérieure variant quelque peu d’apparence dans les 
différents spécimens, mais habituellement constituée par des rides onduleuses, 
nombreuses, continues ou interrompues dans leur parcours transversal. De 
nombreuses pustules ou tubercules allongés, portant des épines grèles, tubu- 
laires, en quinconce ou en séries irrégulières sur toute la surface. 

Valve dorsale légèrement concave avec une petite élévation médiane ou bour- 
relet; de nombreuses rides transverses, des fossettes tuberculeuses et de 
courtes épines couvrent la surface. — Davidson ©. 


Gisements. — Régny, Néronde, Saint-Germain-Laval, l’Ardoisière. 


Explication des fiqures. — PI. VII, fig. 1. Valve ventrale. — Régny. 
Fig. 2. Id. Mème gisement. 
Fig. 3. Valve dorsale. Bel échantillon du même gisement. 
PI. IX, fig. 1. Fragment de ventrale. — Néronde. 
PL X, fig. 2. Moule interne d’une valve dorsale. — Saint-Germain-Laval. 
PI. XII, fig. 7. a. Portion de valve ventrale. — L’Ardoisière. 
b. Valve ventrale montrant nettement le sinus. 
c. Empreinte de la valve dorsale avec le bourrelet encore indiqué, malgré 
l’écrasement. 
PI. XIII, fig. 3. Valve ventrale. Très belle empreinte, bien que les rides concentriques 
soient presque effacées par l’écrasement. 
Fig. 4. Empreinte de valve dorsale, montrant encore le léger bourrelet. — L’Ardoisière. 


(1) Geology of Yorkshire. Vol. II, p. 216. PI. VIII, fig. 14. 
(2) Loc. cit. Part. V, p. 168. PI. XLI, fig. 1-6; pl. XLII, fig. 1-4. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 69 


VII. Productus punctatus, MarTiN, 1809. 


PI. XIV, fig. 4, 5. 


Historique. — La première fig. du Pr. punctatus a été donnée par Urel sous 
le nom de Concheæ pilosæ. 

Martin ® est le véritable créateur de l’espèce, mais il a eu le tort de confondre 
sous le même nom le Productus fimbriatus de Sowerby, espèce étroitement 
alliée à celle-ci, mais facile à distinguer. 


Diagnose de Martin. — « Rotundatus, transversim striatus ; strüs r'emotis ; 
intersticiis punctatis, valva altera gibbosa, cardine subcurto. » 


Caractères spécifiques. — Coquille mince, de forme variable, transversale- 
ment carrée-arrondie, ou légèrement allongée-ovale. Ligne cardinale plus 
courte que la largeur de la coquille. 

Valve ventrale convexe, un peu gibbeuse, avec un sinus faible commençant 
à une courte distance de l'extrémité du crochet, et s'étendant jusqu’au front. 
Crochet recourbé dépassant le bord cardinal de son extrémité atténuée. 
Oreilles aplaties, mais vaguement délimitées. Surface couverte de nombreuses 
bandes ou côtes concentriques, subrégulières, qui croissent en nombre et en 
largeur en s’éloignant de l'extrémité du crochet; mais dans les coquilles 
adultes, elles se rapprochent et se resserrent près du bord frontal. Ces bandes 
(dans la valve ventrale) sont légèrement soulevées vers leur bord inférieur et 
séparées d’une manière abrupte l’une de l’autre par un espace lisse, étroit, 
après lequel il existe une rangée assez régulière de tubercules allongés ou 
d’épines tubulaires, grêles et brillantes, et de nouveau, au-dessous de celles-ci, 
l’espace restant est rempli d’épines ténues, éparpillées, formant des paquets 
serrés, se recouvrant les unes les autres et couchées sur la valve. 

Valve dorsale modérément concave, avec un léger bourrelet, et ornée comme 
la ventrale, mais les bandes sont légèrement concaves. — Davidson ©. 


Gisements. — Régny, Montmain, Thizy, l’'Ardoisière. 


Explication des figures. — PI. VIX, fig. 9. Empreinte d’une valve dorsale. — Régny. 
PI. XI, fig. 3. Empreinte très effacée, mais néanmoins reconnaissable ; «, trous des épines. 
— Montmain. 


(1) The History of Rutherglen and East-Kilbride by David Ure, 1793, p. 316. PI. XV, fig. 7. 
(2) Petref. Derb., p.8. PL. XXX VII, fie. 6 (fig. 7 et 8 exclusis). 
(3) Loc. cit. Part. V, p. 172. PI. XLIV, fig. 9-16. 


70 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Fig. 4. Autre fragment de valve. — Thizy. 

PI. XII, fig. 8. Ventrale. — L’Ardoisière. 

PI. XIV, fig. 4. Empreinte externe de dorsale, très beau spécimen ; on voit à gauche de 
la coquille l'empreinte d’un paquet d’épines aussi fines que des cheveux, ainsi que l'avait 
observé il y a un siècle David Ure, et dont la longueur atteint 16", — T/Ardoisière. 

Fig. 5. Empreinte externe de dorsale. — L’Ardoisière. 


VIII. Productus elegans, M'Coy, 1844. 


» 


Cette élégante espèce a été créée par M’Coy en 1844. Voici la diagnose qu’il 
donne dans le Synopsis : 


« Coquille formant les 3/4 d’un cercle, convexe; neuf ou dix sillons concen- 
triques ; le bord rostral des larges sillons avec deux ou trois rangées d’inei- 
sions courtes, profondes et onduleuses; le bord frontal avec trois ou quatre 
rangées concentriques de piqûres placées en quinconce. Crochet exigu. Ligne 
cardinale droite. Cette jolie petite coquille ressemble plus au jeune de Productus 
Jimbriatus Sowerby, qu’à toute autre espèce du même genre. Elle est cependant 
beaucoup plus déprimée. Le crochet est large et saillant dans cette der- 
nière coquille mais très petit dans la nôtre, et enfin les côtes ou plis sont 
beaucoup plus nombreux dans la présente espèce et poncturés sur le bord fron- 
tal, au lieu du bord rostral, comme dans le Pr. fimbriatus. Les oreilles du 
Pr. elegans sont très aplaties, la valve ventrale semblable à la dorsale mais 
plus aplatie. 


» Dimensions. — Longueur, 5 lignes ; largeur, 6 lignes, » 


Observations. — La création de cette espèce n’a pas rencontré l’assentiment 
unanime des auteurs. De Koninck, dans la Monographie des Productus, dit en 
décrivant le Pr. punctatus : « M'Coy en décrit deux jeunes individus sous les 
noms de Pr. elegans et de Pr. laciniatus. » 

Davidson reste dans l’indécision. « Le professeur M’Coy, dit-il, constate dans 
son œuvre British Paleozoic fossils que cette espèce est intermédiaire dans 
tous ses caractères, entre Pr. punctatus et Pr. fimbriatus, mais constitue une 
espèce parfaitement distincte des deux. Elle s’accorde avec la première par les 
rangées nombreuses et non uniques de spinules sur chaque bande concen- 
trique, tandis qu’elle en diffère et s’accorde avec Pr. fimbriatus, par la forme 
allongée-ovale, l'absence de sillon médian et la très grande gibbosité de la valve 
ventrale. Elle en diffère cependant par sa taille exiguë, le plus grand nombre 
de bandes concentriques dans un espace donné à la même distance du crochet, 


(1) Synopsis of the Carb. Limest. of Irel., p. 108. PL. XVIIL, fig. 13, et British Paleos. fossils., M'Coy 
p. 460, PI. III (H), fig. 4. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 71 


et par la présence de plusieurs rangs de fines piqûres, au lieu d’une rangée 
unique de tubercules allongés sur chaque bande. » 

Suit la mention de nombreuses localités où Pr. punctatus et Pr. elegans se 
rencontrent simultanément. 

Nous n’avons point osé nous prononcer sur l'attribution de l’un ou de l’autre 
de nos assez nombreux spécimens du Plateau Central, au Pr. elegans, car 
toutes nos empreintes sont aplaties, le plus souvent incomplètes, comme on 
peut s’en assurer en examinant nos figures; peut-être le spécimen de Régny, 
pl. VITE, fig. 9, et celui de Thizy, pl. XI, fig. 4, pourraient-ils être rapportés à 
l'espèce de M'Coy ? Dans ce cas, le Pr. elegans serait plus abondant que le 
Pr. punctatus dans le Plateau Central, où nous n’avons jamais rencontré les 
grands spécimens de cette dernière espèce. 


IX. Productus scabriculus, MARTIN, 1809. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille à pourtour carré-arrondi, généralement 
plus large que longue, bords latéraux subparallèles ; arrondie ou légèrement 
entaillée au front. Ligne cardinale plus courte que la plus grande largeur de la 
coquille. Valve ventrale convexe avec une dépression médiane large, peu pro- 
fonde; crochet incurvé, ne dépassant pas la ligne cardinale si ce n’est par son 
extrémité atténuée ; oreilles petites, aplaties. Surface couverte de nombreuses 
stries subrégulières, s’enflant par intervalles en tubercules oblongs, disposés 
parfois en quinconce et desquels s’élèvent des épines minces, incurvées, de 
moins d’un demi-pouce de longueur; de faibles rides concentriques traversent 
quelquefois la valve et sont surtout marquées sur les oreilles. Valve dorsale 
concave, près du bord, avec une légère élévation médiane commençant non 
loin du front; surface couverte de nombreuses rides concentriques, de tuber- 
cules creux; courts, déprimés, et d’épines minces. Dimensions variables. — 
Davidson (, 


Gisements. — Domaine des Roches, La Varville, Siguret. 


(1) Loc. cit., p. 169. PI. XLII, fig. 5-8. 1861. 


78 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


X. Productus fimbriatus, J. DE C. SowerBy, 1824. 


PI. XI, fig. 5. 
Pl SIL fe: 5, 6,0 


Historique. — Déjà figurée par W. Martin, sous le nom de Anomites punc- 
tatus "), l'espèce a été distinguée et créée par Sowerby ® : « Coquille subhémi- 
sphérique, muni de 6 ou 8 sillons concentriques, crénelés et épineux. Crochet 
peu saillant F. » 


Caractères spécifiques. — Longitudinalement ovale ou ovoïde; ligne cardinale 
un peu plus courte que la largeur de la coquille. 

Valve ventrale uniformément convexe, gibbeuse, et grandement arquée en 
profil. Crochet très recourbé, dépassant la ligne cardinale de son extrémité 
atténuée. Oreilles petites et seulement légèrement marquées. Surface régulière- 
ment traversée par de nombreuses bandes ou sillons concentriques, saillants 
ou subréguliers, avec des espaces interposés aplatis. Une rangée de tubercules 
allongés, couvrant chaque bande, lesquelles projettent des épines longues, 
tubulaires, cylindriques. 

Valve dorsale presque plate, ou modérément concave, traversée par de 
nombreuses bandes concentriques avec des intervalles concaves. Une rangée 
d’épines courtes, pressées l’une contre lPautre, naît de chaque bande. — 
Davidson (. 


Observation. — Cette espèce n’atteint pas les proportions du Pr. punctatus, 
est moins variable dans sa forme, n’a point de sinus, et se distingue particu- 
lèrement par la rangée simple d’épines cylindriques qui s’élève de chaque 
rangée de tubercules allongés, comme il est ci-dessus décrit. 


Gisement. — Propières? L’Ardoisière ; Thizy. 


Explication des figures. — PI. XI, fig. 5. Valve ventrale. — Propières. Fragment d’une 
très mauvaise conservation, comme tous ceux, du reste, que j'ai découverts dans les schistes 
de cette localité. 

PI. XII, fig. 5. Empreinte interne d’une valve dorsale. — L’Ardoisière. 

Fig. 6. Empreinte externe de la même valve. 

Fig. 7. Empreinte externe de la ventrale. — Même localité. 


(1) Petref. Derb. PI. XXX VII, fig. 7, 8 (fig. 6 exclusa). 1809. 
(2) Mineral Conch. Vol. V, p. 85. PI. 459, fig. 1. 

(3) Traduction Desor. Soleure, 1845. 

(4) Loc. cit., p.171. PI. XXXIIL, fig. 12-15, et pl. XLIV, fig. 15. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 73 


XI. Productus aculeatus, MARTIN, 1812. 


Non figuré. 


Espèce décrite et figurée pour la première fois par W. Martin, sous le nom 
de Conchyliolithus (Anomites) aculeatus. 

Voici la diagnose qu’il en a donnée et les observations à la suite qui la 
complètent : | 

« Subrotundus, valoû concavà lævi, alterà gibbosà retrorsum aculeatà : 
» aculeis raris adpressis brevissimis, cardine subcurto. 

» Observations. — Coquille imperforée, avec l’une des valves concaves, l’au- 
» tre convexe et gibbeuse. Charnière droite, mais moins allongée que dans 
» la plupart des autres Anomites de la même division (Syst. G. b. Anomitæ bb). 
» La valve convexe pleine de piquants. Les épines sont en petit nombre, épar- 
» pillées, très fines, courtes, appliquées contre la surface, mais dirigeant leurs 
» pointes en arrière, c’est-à-dire vers le crochet. Le crochet étroit et recourbé. » 
— Martin . 


Gisement. — L’Ardoisière; très rare (2 ou 3 spécimens). 


GENRE CHONETES, FISCHER DE WALDHEIM, 1837. 


I. Chonetes concentrica, DE KonINCK, 1847. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Cette espèce est de toutes ses congénères bien 
certainement la plus facile à reconnaître et à caractériser. Sa coquille est petite 
(sa longueur moyenne est de 10 à 11"%), transverse, à peu près semi-cireulaire, 
déprimée. 

Valve ventrale garnie de 12 à 15 plis concentriques au crochet; ces plis, dont 
le nombre et la largeur augmentent progressivement avec l’âge, sont tout à fait 
lisses, faiblement carénés à leur partie antérieure, et légèrement disposés en 
terrasse ; les sillons qui séparent ces plis sont assez profonds, mais ils sont 
moins larges que ceux-ci ; son aréa est irès étroite, très surbaissée et pourvue 
de chaque côté de 3 ou 4 tubes très minces et courts, assez régulièrement 
espacés et implantés presque perpendiculairement sur le bord cardinal; c’est 
sur ce bord que la coquille possède sa plus grande largeur. 

(1) Petref. Derb., Martin, 1812. PI. XXXVIL, fig. 9, 10. 


[=] 


10 


74 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


La valve dorsale ressemble tout à fait à la valve opposée; elle est très peu 
concave et très rapprochée de l'autre, de sorte qu’elle ne laisse entre elle et 
cette dernière qu’un espace très étroit pour le logement de Panimal. 

L'intérieur des valves, sur lequel se reproduisent parfaitement les plis 
extérieurs, n'offre rien de remarquable, si ce n’est qu’on n’y constate pas la 
présence des petites pointes qui hérissent la surface interne de la plupart des 
autres espèces, et que les plis y sont marqués de légères stries d’accroissement, 
qui ne se trouvent pas à l’extérieur. — De Koninck (, 

Cette espèce se trouve exclusivement dans lhorizon de Visé. Elle à été 
recueillie par de Semenow à Hausdorf, où elle n’est pas rare dans une assise 
du même âge, et probablement aussi en Ecosse. 

Gisement. — 1/Ardoisière; très rare. 

Nous avons indiqué cette petite espèce, bien qu’elle ait été détruite, avec beaucoup d’au- 
tres, dans un incendie. Mais elle avait été soumise auparavant à M. de Koninck, qui l'avait 
reconnue comme appartenant à l’espèce ci-dessus décrite, et nous l’avions figurée sur des 
planches inédites ; elle a, du reste, été formellement indiquée dans la liste que ce savant 
auteur a publiée des fossiles de lArdoisière, recueillis par nous dès 1872 ©). 


II. Chonetes papilionacea, PuiLcirs, 1836. 


PL: NII, he. 12 D, 15. 
PIX HE. 9: 

Pl XI ie 412213, TE 
PL'XV, fie:2,0. 

Historique. — Figurée pour la première fois par Lister en 1688 , sous la 
rubrique : « Pectinites ftabelliformis, tuberculosa commissura, seu pectinites 
semicirceularis compressior, minute ad modum striatus. » 

C’est Phillips qui à créé Pespèce sous le nom de « Spirifera papilionacea  », 
Voici la diagnose qu’il en a donnée : « Extrèmement large, semi-elliptique, avec 
des stries très fines, rayonnantes, plutôt courbées ; dans les très jeunes spé- 
cimens, les stries offrent une très belle crénulation. » 


Caractères spécifiques. — Coquille mince, parfois un peu épaissie, transver- 
salement semi-circulaire, déprimée, légèrement concavo-convexe, mais presque 
plate quand elle est jeune. Ligne cardinale droite et aussi longue que la largeur 
de la coquille. 


(1) Monographie des genres Productus et Chonetes, p.186. PI. XX, fig. 19 à, b, c. 1847. 

(2) Note sur les fossiles carbonifères découverts dans la vallée du Sichon (Forez) par M. Julien. — Note 
de M. de Koninck. — Annales de la Société géologique de Belgique. T. I, p. 3. 

(3) Hist. Conch. Lib. II. PI. 473, fig. 31. 

(4) Geol. of York. Vol. IL p. 221. PI. XI, fig. 6. 


CARBONIFÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 75 


Valve ventrale légèrement convexe au crochet, mais très aplatie sur les 
côtés, et surtout près du bord cardinal. Crochet exigu et ne dépassant pas 
le bord cardinal. É 

Valve dorsale très faiblement concave au milieu, tandis que les parties laté- 
rales sont très aplaties. 

Une aréa bien délimitée existe sur chaque valve. Celle de la ventrale est la plus 
large. Elle est divisée au milieu par un foramen triangulaire, partiellement voûté 
au-dessus par un pseudodeltidium, le processus cardinal de la valve opposée 
remplissant le reste de l’ouverture. 

La surface des deux valves est couverte de nombreuses stries fines, fili- 
formes, droites ou fluxueuses, dont le nombre s’accroîit par le moyen de bifur- 
cations et de stries intercalaires à des distances variables des crochets. Ces 
stries et les espaces qui les séparent sont traversés par des lignes serrées 
d’accroissement, nombreuses, fines et concentriques, qui déterminent une 
belle crénulation. Des épines ténues émergent des stries à des distances 
variables, et une rangée de 20 à 30 épines courtes se dressent sur le bord 
cardinal de la valve ventrale. Valves fortement articulées à laide de dents et 
de fossettes. Détails intérieurs imparfaitement connus. 

Dimensions variables. 

C’est peut-être la plus grande et la plus belle des espèces de ce genre, et 
elle est remarquable par sa forme élégante et sa structure. — Davidson ". 


Gisements. — Régny, Saint-Germain-Laval, Montmain, Propières, Néronde, Ferrières, 
l’Ardoisière. 


Explication des figures. — PI. VIT, fig. 12 b. Jeune Chonetes papilionacea ; valve ventrale. 
— Régny. : 

Fig. 13. Valve ventrale d’un autre spécimen. Une partie du test manque et laisse voir 
l'empreinte interne de cette valve. — Régny. 

PI. X, fig. 3. Coquille entière vue par la valve dorsale. On y distingue très nettement le 
bord cardinal de la ventrale muni d’épines, la double aréa et le pseudodeltidium. Elle est 


en partie pyritisée. — Saint-Germain-Laval. 
PI. XI, fig. 12. Empreinte externe de deux valves ventrales. — Montmain. 
Fig. 13. Empreinte externe d’une valve. — Propières. 
Fig. 14. Empreinte externe d’une valve. — Propières. 


PI. XV, fig. 2. Empreinte externe d’une dorsale, déformée par pression latérale. — 
L’Ardoisière. 

Fig. 3. Magnifique empreinte interne d’une valve dorsale, montrant les innombrables 
petits creux laissés sur le moule par les aspérités dont la surface interne de la valve est 
hérissée. — L’Ardoisière ; très commun. 


(1) Loc. cit., p. 182. PI. XLVI, fig. 3-6. 


76 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


III, Chonetes Murchisoni, Nov. sp. 


PI. VIL fig. 14. 
PI. VII, fig. 1. 


Jolie espèce signalée nulle part ailleurs, et possédant les caractères sui- 
vants : 

Coquille très aplatie, à bord semi-circulaire, angle de réunion du bord cardi- 
nal au bord frontal voisin de 90°. Les épines du bord cardinal sont au nombre 
de 20, 10 de chaque côté. Test orné de stries excessivement fines; à 10m du 
crochet, dans un espace de 10%, on en compte 54, tandis que le Ch. papilio- 
nacea n'en présente jamais plus de 44. 


Dimensions. — Longueur, 12" environ; largeur, 20"; rapport de la lon- 
gueur à la largeur, 100 : 166. 


Gisements. — Régny, Néronde. 
Nous dédions cette espèce à sir R. Murchison, en souvenir de la découverte de fossiles 
carbonifères qu’il a faite dans la vallée du Sichon, en 1851. 


Explication des figures. — PI. VII, fig. 14. Valve ventrale. 

Dans cet exemplaire on voit les épines courtes (2 ou 3"*). Le bord frontal présente 
180 stries environ, soit 25 dans un espace de 5", — Réony. 

PI. VIT, fig. 1. Id. — Régny. Le même échantillon de roche renferme des empreintes de 
Productus punctatus var. elegans? de Cypricardella Julient, Kon., deux radioles de 
Archæocidaris sp.? une plaque du même oursin et une Modiole. 


Spécimens non figurés. — a. Un spécimen incomplet de Régny a présenté une longueur 
de 9"® sur une largeur de 15; proportion : 100 : 166. Les côtes ont le même degré de 
finesse, nous n'avons pu les compter. 

b. Autre spécimen de Régny : 52 côtes dans un espace de 10%, à 10" du crochet. 

c. Echantillon de Néronde : de 54 à 56 côtes à 10®M du crochet, sur une longueur de 
10»; sur le bord frontal, dans le même espace, 54 côtes et sur tout le bord, environ 200. 

d. Autre spécimen de Néronde : longueur, 12"; largeur, 20"®; rapport de la longueur à 
la largeur, 100 : 168; nombre de stries à 10** du crochet dans un espace de 10m, 54. 

Cette espèce nouvelle est relativement assez abondante dans les deux gisements ci-dessus. 


1 
1 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


IV. Chonetes comoïdes, SowErBy, 1823. 


PI. VIL fig. 10, 11, 12 a. 
PI. IX, fig. 2, 3,45. 
PI. XI, fig. 7, 8, 9, 10, 11. 


Historique. — Cette espèce a été décrite par J. Sowerby, sous le nom de Pro- 
ductus comoïdes ". Voici la diagnose qu’il en a donnée : « Coquille semi-cireu- 
laire, renfiée, finement striée. Bord cardinal droit, aussi long que la coquille 
elle-même ®. 

Le traducteur ajoute : « La finesse des stries, jointe à la forme de cette 
coquille, lui donne lapparence d’un chignon; de là son nom spécifique. Il y a 
entre les crochets un espace uni qui ne se trouve point ordinairement dans ce 
genre. Outre les stries verticales de la surface, on remarque plusieurs grands 
sillons irréguliers. La coquille est très épaisse et rugueuse à la face interne. » 


Caractères spécifiques. — Coquille large, transversalement semi-cireulaire, 
concavo-convexe. Ligne cardinale droite, aussi longue ou un peu plus courte 
que la plus grande largeur de la coquille. Valves solidement articulées au 
moyen de dents et de fossettes. 

Valve ventrale convexe; crochet plus ou moins développé et recourbé, mais 
ne dépassant pas le bord cardinal. 

Valve dorsale concave, épousant la courbure de l'autre. Chaque valve est 
pourvue d’une aréa à bords subparallèles, de plus ou moins grande largeur, 
mais toujours plus étroite dans la petite valve. Au milieu de cette dernière, il 
existe un processus cardinal saillant, trilobé, qui pénètre et remplit presque 
une fissure triangulaire correspondante dans l’aréa ventrale, et qui était pro- 
bablement couverte par un pseudodeltidium bombé. La surface externe de la 
coquille est finement striée. — Davidson M. 


Gisements. — Régny, Néronde, Montagny, Ferrières (dans le grès), Propières (dans le 
marbre), Cheval-Rigon, près Ferrières (dans le grès grossier siliceux. 


Explication des figures. — PI. VII, fig. 10. Grande et belle valve ventrale, vue du côté 
extérieur. Le test est rosé, comme cela se présente dans beaucoup d'échantillons du même 
gisement. — Régny. Très commun. 

Fig. 11. Id. 

Fig. 12 «. Valve ventrale montrant les épines de la ligne cardinale. — Même gisement. 

PI. IX, fig. 2. Valve ventrale montrant des fragments du test et une partie de l'empreinte 
interne de la même valve. — Néronde. Excessivement commun; dans une carrière aban- 


(1) Min. Conch. Vol. IV, p. 31. PI. CCCXXIX. 
(2) Traduction Desor, p. 359. 
(3) Loc. cit., p. 180. PI. XLV. fig. 7. 


78 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


donnée depuis de longues années, j'en ai compté plus de 200 faisant saillie à la surface d’un 
banc incliné. 

Fig. 3. Empreinte interne de la valve ventrale, montrant les impressions musculaires 
semblables à celles figurées dans Davidson. (Appendix PI. LV, fig. 8). — Néronde. 

Fig. 4 a. Empreinte externe de la ventrale. — Néronde. 

b. Empreinte interne de la même valve. 

Fig. 5. Empreinte interne de la ventrale. — Néronde. 

PI. XI, fig. 7. Coquille isolée, vue du côté de la dorsale. On voit nettement les deux aréas. 
Une partie de la dorsale est empätée par la roche. — Montagny. 

Fig. 8. Valve ventrale. — Ferrières, un peu avant l'entrée du village, dans le grès, à 
gauche de la route. 

Fig. 9. Id. — Même gisement. 

Fig. 10. Valve ventrale, dans le marbre de l’ancienne carrière, depuis longtemps aban- 
donnée; un bloc, de la grosseur de la tête, renfermait une cinquantaine de spécimens. — 
Propières. 

Fig. 11. Fragment d’empreinte de la surface interne d’une ventrale. — Cheval-Rigon, 
près Ferrières, dans un grès grossier passant au poudingue. 

Autre spécimen non figuré. — Une empreinte de dorsale de Régny m'a donné les carac- 
tères suivants : 

Longueur, 22"; largeur, 40"*; rapport, 100 : 180. 

Nombre de stries à 10°" du crochet, dans un espace de 10", 32; nombre de stries au 
bord frontal, dans le même espace, 26; en tout, 150 environ. 


V. Chonetes Dalmaniana, DE KonINcx, 1843. 


PI. VII, fig. 15 et 16. 


Cette espèce a été créée, par de Koninck, en 1843, mais il en donne une 
diagnose définitive dans sa monographie des genres Productus et C'honetes de 
1847. Nous ne retiendrons de cette description, un peu longue, que les carac- 
tères véritablement spécifiques et distinctifs. 


« Dimensions. — La longueur moyenne de ce Chonetes est de 20 à 22mm, Le 
rapport de la longueur à la largeur est de 100 à 180. Le nombre des côtes est le 
suivant : à 10%" du crochet, on compte 34 à 36 côtes dans un espace de 10m; 
il en existe environ 200 sur les bords. Le nombre des tubes cardinaux varie de 
6 à 12 de chaque côté du crochet. 


» Il se dite du jeune âge du Ch. papilionacea, par sa ae forte cour- 
bure, par sa forme plus allongée, par l’angle qui termine ses oreilles (lesquelles 
se prolongent un peu au delà re bords latéraux, et sont terminées par un 
angle aigu), et par la différence dans le nombre de ses côtes et dans la profon- 
deur des stries qui les séparent, enfin, par l’espace à peu près libre qui borde 
sa charnière. » 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 79 


M. de Koninck a constaté son existence dans le carbonifère marin du Sun- 
derland en Angleterre et d'Irlande; M. de Verneuil ne Pa pas rencontré en 
Russie. 


Gisements. — Régny, Néronde, Montmain, Ferrières? l’Ardoisière. 


Explication des figures. — PI. VIT, fig. 15. Valve ventrale. — Régny. 
Fig. 16. Un spécimen de plus grande taille. Empreinte interne de ventrale. — Régny. 
Excessivement commun dans ce gisement. 


Spécimen non figuré. — Valve ventrale, longueur, 13"; largeur, 24"; rapport, 100 : 
184. 

Nombre de stries sur une longueur de 10", à 10"® du crochet, 34; dans le même espace, 
sur le bord frontal, 31 stries. Nombre total des stries, 110. 24 épines, environ, sur la ligne 
cardinale ; 12 de chaque côté. — Régny. 


VI. Chonetes Laguessiana, DE KoONINCK, 1843. 


Non figuré. 


Ce Chonetes, dédié à M. Laguesse, sous-ingénieur au corps des mines de 
Belgique qui la découvert en 1842, n’a que 9 à 10" de longueur et une largeur 
de 12 à 13", ce qui donne pour les deux dimensions le rapport 100 : 144. Le 
nombre des côtes au pourtour est de 105 environ. Les épines cardinales sont 
au nombre de 8, 4 de chaque côté. 


Gisements. — Régny, l’Ardoisière. Peu commun, sauf à Régny. 


Analyse de quelques spécimens. — Nous possédons une valve ventrale de Régny dont les 
dimensions sont les suivantes : 

Longueur, 7%; larceur, 10%; rapport de la longueur à la largeur, 100 : 143. 

Epines, 8; 4 de chaque côté. 

Nombre de stries sur le bord frontal, 105 à 110 environ. 

N° 2. Un autre spécimen de Régny a une longueur de 10”” environ, et une largeur 
de 14%; rapport, 100 : 140; le nombre des stries au bord frontal est d’un peu plus de 100. 

N°3. Enfin un dernier spécimen a exactement 105 côtes au pourtour. 


Observations relatives aux deux espèces précédentes. — Davidson ne paraît pas disposé 
à accepter les espèces créées par l’auteur belge. Elles lui semblent intermédiaires par leur 
forme et leurs caractères entre Ch. papilionacea et Ch. Hardrensis, Philips, et, en effet, si 
l’on met en regard les chiffres relatifs aux trois espèces, on arrive facilement à comprendre 
les hésitations du célèbre auteur anglais. 


CH. DALMANIANA CH. HARDRENSIS CH. LAGUESSIANA 


ÉD en se mmeeegie musee e0 a 22m 15 à 16m" DadOE 
RAP ose oee ie sd 36" eda rsmm 12 dar 
ÉADDDE Eee Cote ae eme cie eimwrncn os 0.8 1 100 : 180 100 : 157 100 : 144 
Nombre de stries au bord frontal...... 200, environ 120 au plus 105 


HO MITESMÉDINER EEE 0 rene due 12 à 24 5à9 8 


80 CARBONIFÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


On voit que Ch. Hardrensis est bien intermédiaire par les caractères ci-dessus entre CA. 
Dalmantana et Ch. Laguessiana, considérés comme formes extrêmes d’une espèce éminem- 
ment variable. Or, nous n’avons jamais rencontré dans nos gisements du Plateau Central, 
cette forme intermédiaire, pas plus que M. de Koninck en Belgique, aussi nous sommes- 
nous décidé à conserver les deux espèces belges, fortifié du reste dans cette résolution par 
l'identité remarquable de la faune générale des deux pays. Cela ne saurait étonner si l’on se 
rappelle que la mer carbonifère venue du nord dans nos régions, avait réellement ses rivages 
dans le Plateau Central. 


VII. Chonetes variolata, D'ORBIGNY, 1842. 


Pl ACN6, 
PI. XL, fig. 15. 


Historique. — Figuré pour la première fois par Ure en 1793", sous le nom 
de Pecten, accompagné d’une très courte description. 

L'espèce a été créée par d’Orbigny, sous le nom de Leptæna variolata ®. TI 
en a donné la diagnose suivante : 

« L. testà transversà, depressà, substriatàä, minute punctatà; fronte late 
sinuato ; area subrectà, truncatà ; valoà inferiore concava. 


» Dimensions. — Angle apicial, 160°; hauteur (longueur), 10%"; largeur, 
16mn; épaisseur, 3". 

» Coquille beaucoup plus large que haute, très déprimée, à valves très iné- 
gales, la valve supérieure un peu convexe, l’autre concave; le sommet très 
court, ne dépassant pas la ligne de l’aréa. Aréa presque droite, formant un 
angle de 160, offrant à ses extrémités la plus grande largeur de la coquille. De 
ce point, les bords convergent vers le front, qui est très convexe, arrondi, mais 
échancré au milieu par le sinus. La valve dorsale (ventrale), offre trois dépres- 
sions : l’une, médiane ou sinus très marqué près du front; les deux autres 
sur les côtés près du sommet, et s’évanouissant vers le bord. La surface 
entière de la valve dorsale offre, avec quelques stries à peine apparentes à la 
loupe, de petits points en creux, anciennes traces de petites pointes très nom- 
breuses, presque éparses, en quinconce. On remarque de plus, près du front, 
quelques plis d’accroissement assez prononcés. Alors les points paraissent 
avoir été beaucoup plus multipliés. 


» Localités. — J’en possède deux beaux échantillons, dont l’un avec les deux 
2 


(1) Hist. of Ruther., ete., p. 317. PI. XVI, fig. 10 et 11. La fig. 11 représente la coquille vue par la valve 
dorsale, et la fig. 10 l'intérieur de la ventrale. 

(2) Paléont. du voyage dans l'Amér. mérid., p. 49. PI. IV, fig. 10 et fig. 11 (sous le nom de Productus 
variolatus). 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 81 


valves. Je les ai recueillis dans le terrain carbonifère de Yarbichambi (Boli- 
vie). » 

M..de Koninck, dans sa Monographie, en a donné (p. 206) une description 
beaucoup plus complète, car cette espèce est très abondante à Tournai. 

Nous n’en retiendrons que la mention de la forme générale, qui est nettement 
subrectangulaire, et celle des tubercules qui hérissent la surface interne sur la 
partie médiane et antérieure; les dimensions qui sont les suivantes : longueur 
moyenne, 10%; largeur, 15%"; d’où le rapport 100 : 150, et le nombre total 
des côtes qui est de 75, environ, sur le bord frontal. 


Gisements. — Domaine des Roches, Siguret, La Varville (Morvan), Propières. Excessi- 
vement commun. 


Explication des figures. — PI. I, fig. 5. Deux Chonetes : l’un est représenté par une 
empreinte externe de la valve dorsale surmontée de l’aréa de la ventrale, c’est le Chonetes 
Giraudi, nov. sp. ; l’autre est représenté par une empreinte interne de la dorsale, montrant 
très nettement les fossettes causées par les aspérités de la face interne, surtout abondantes 
vers le bord frontal, et appartient au Chonetes vartolata. — La Varville. 


Fig. 6. Empreinte interne d’une dorsale, montrant les impressions des adducteurs et le 
septum. — Domaine des Roches. 


Fig. 7. Empreinte externe de dorsale, — La Varville. 


PI. XI, fig. 15. Empreinte externe de dorsale, montrant l’aréa de la ventrale. — Pro- 
pières. 
Spécimen non fiquré. — Un spécimen de La Varville montre nettement les épines. 


VIII. Chonetes Giraudi, Nov. sp. 


PI Il tie. 


Au milieu des Ch. variolata, qui se rencontrent par milliers dans le gise- 
ment de La Varville, on peut reconnaître des spécimens, en nombre assez con- 
sidérable, d’un autre petit Chonetes, qui, par sa forme, doit être distingué du 
premier. L’un d’eux à été figuré dans la planche I, fig. 5. Malgré le mauvais 
état de ces empreintes, on peut fixer quelques caractères distinctifs qui servi- 
ront à le faire reconnaître. 


Caractères spécifiques. — Coquille concavo-convexe, sub-carrée-arrondie; 
ligne cardinale égale à la plus grande largeur de la coquille et de mème dimen- 
sion que la longueur. 

Valve ventrale renflée vers le sommet, et munie d’un sinus très appréciable ; 
oreillettes aplaties; angle de réunion des oreillettes et de la ligne cardinale, 
droit. 

Valve dorsale munie d’un bourrelet allant du sommet au bord frontal et cor- 
respondant au sinus de la ventrale. 


11 


82 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Aréa très surbaissée et étroite. 
Surface des deux valves ornée de stries fines au nombre d’une centaine, 


environ, sur le bord frontal. 


Dimensions moyennes. — Longueur, 12"; largeur, 12"; rapport, 100 : 100. 
Aucun spécimen n’a pu nous permettre de compter les épines, dont l’exis- 


tence est pourtant certaine. 
Gisements. — Domaine des Roches, La Varville (Morvan). 


Explication des figures. — PI. T, fig. 5 (en haut et à gauche de la figure). Empreinte de 
valve dorsale, surmontée de l’aréa de la ventrale. 

Voici ses dimensions : 

Longueur, 11°"; largeur, 11°"; rapport : 100 : 100. 

Cet échantillon est trop mal conservé pour qu’on puisse compter le nombre des stries. 


Spécünens non figurés. — N° 1. Empreinte interne de ventrale. 

Pongueur, Len \arceur, 1222: 

N° 2. Empreinte externe de ventrale, un peu déformée. 

Longueur, 10°"; largeur, 10". 

On ne peut compter les stries à cause d’une mince pellicule d’ocre qui les masque en 
partie. 

N° 5. Empreinte interne de dorsale. 

Longueur, 12"2; largeur, 18", 

N° 4. Empreinte externe de dorsale. 

Longueur, 1822; larceur, 1222; 

Nombre de stries dans 10% au milieu du bord frontal, 40, soit 100 environ sur tout le 
bord frontal. 

N°5. Empreinte externe de dorsale. 

Longueur, 107%; largeur, 10m, 


On ne peut compter les stries. 
Nous sommes heureux de dédier cette espèce à M. J. Giraud, préparateur de géologie à la 
Faculté des sciences, qui a su Ja distinguer au milieu d'innombrables spécimens de Ch. 


var'iolalt«. 


IX. Chonetes crassistria, M’'Cov, 1844. 


Pl ne 16910: 

Diagnose de M’Coy : Coquille semi-cireulaire convexe, la longueur est les 
deux tiers de la largeur; crochet fort, gibbeux. Surface ornée d’environ 
28 côtes, grossières, arrondies et rayonnantes. Oreilles lisses et aplaties. Ligne 
cardinale munie d’épines. 

Cette espèce, très distincte, est très abondante dans certaines localités. Les 
côtes rayonnantes sont nettement distinctes, égales, arrondies et égales en lar- 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 83 


geur aux espaces qui les séparent. Les oreilles sont lisses et très aplaties. Il y 
a environ 12 épines courtes, grèles et courbes sur la ligne cardinale. 
Longueur, 5 lignes 1/2; largeur, 7 lignes 1/2. 


Observations. — M'Coy à décrit cette espèce sous le nom de Leptæna cras- 
sistria (Synopsis, p. 119). A la page 126, il décrit un autre Chonetes sous le nom 
d'Orthis sulcata, figuré pl. XX, fig. 6. A notre avis, de Koninck assimile à tort 
ces deux espèces bien distinctes de l’auteur irlandais, et les décrit sous le nom 
de Chonetes sulcata dans la Monographie, p.196. 

Davidson fait du L. crassistria, MCoy, une simple variété du Ch. Buchiana 
de Koninck, avec quelques réserves toutefois (1. 

Notre petit Chonetes du Morvan nous paraît identique au Ch. crassistria de 
M’Coy, c’est pourquoi nous le décrivons sous ce dernier nom. 


Gisements. — Siguret, près Savigny-Poil-Fol (Morvan). 


Explication des figures. — PI. I, fig. 8. Fragment de roche présentant 2 spécimens : 

a. Ventrale. 

b. Empreinte externe d’une dorsale, surmontée de l’aréa et de la ventrale. 

Fig. 9 et 10. Les mêmes grossis 4 fois. La figure 10 est mal éclairée et la coquille paraît 
concave. 


X. Chonetes Jourdani, Nov. sp. 


PI. VII fig. 17. 


Joli petit Chonetes dont nous avons découvert l'unique spécimen figuré à 
Régny. Nous ne possédons que la valve ventrale. Elle est très convexe; la ligne 
cardinale, presque droite, est un peu plus courte que la plus grande largeur de 
la coquille. Les dimensions sont à peu près les suivantes : 

Eoncueur, 67%: Jarseur, 7°»; rapport, 100: 116. 

La valve est ornée d'environ 40 à 45 côtes sur le bord frontal, en admettant 
dans ce nombre les côtes très courtes, qui prennent naissance très près du 
bord, surtout vers les oreilles. Les côtes sont simples tout près du crochet, 
mais elles se dichotomisent toutes assez rapidement. 


Rapports et différences. — Se rapproche du Chonetes elegans, de Kon., par le 
nombre des côtes qui est sensiblement le rnême, mais s’en distingue par sa 
plus petite taille, par l’absence de rugosités sur ses côtes, qui sont parfaite- 
ment lisses. 


Gisement. — Régny, un seul échantillon. 
Nous dédions cette espèce à Jourdan, ancien professeur de zoologie à la Faculté des 
sciences de Lyon, qui a le premier étudié la faune de Régny. 


(1) Brit. Carb. Brach., p. 185. 


84 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


FAMILLE DES STROPHOMENIDÉS 


GENRE STROPHOMENA, RAFINESQUE, 18280. 


I. Strophomena rhomboidalis, WAHLENGERG, 1821; var. analoga, PHicips, 1856. 


PI. IIL, fig. 8, 9. 


Caractères spécifiques. — Coquille plus ou moins transversalement semi- 
circulaire ou sub-carrée; valves géniculées ; ligne cardinale droite et aussi 
longue que la plus grande largeur de la coquille, avec des angles cardinaux 
arrondis, parfois prolongés en forme d'ailes déployées. 

La valve ventrale est légèrement convexe au crochet, elle s’aplatit ensuite à 
une certaine distance, et se courbe alors brusquement, le plus souvent à angle 
droit. Le bord frontal est ondulé, concave près des angles cardinaux; il s’in- 
curve ensuite latéralement pour former au front une légère courbe extérieure. 
Sur la portion aplatie du disque, il existe un nombre variable de rides concen- 
triques, légèrement onduleuses et parfois interrompues, qui convergent vers la 
ligne cardinale et suivent ainsi la courbure du bord. La surface entière est 
aussi couverte de nombreuses stries rayonnantes, filiformes ; on observe géné- 
ralement un petit foramen cireulaire près de l'extrémité du crochet ou sur le 
crochet à un certain âge, mais il s’oblitère et se cicatrise chez l'adulte. 

La valve dorsale est concave, et suit habituellement la courbure de la ven- 
trale, elle est semblablement ridée et striée. — Davidson . 

Dans les observations qui suivent la diagnose, Davidson fait remarquer que 
les St. rhomboidalis, du Silurien, Sé. depressa, du Dévonien, et S{. analoga, 
du Carbonifère, n’offrent que des différences variétales et non spécifiques. C’est 
pour cette raison qu’il conserve le nom de Sérophomena rhomboïdalis Wabhlen- 
berg, var. analoga Phillips, pour les spécimens recueillis dans létage carboni- 
fère, entrant ainsi dans les vues du plus grand nombre des paléontologistes. 

Gisements. — La Varville, l’Ardoisière. 


Explication des figures. — PI. HI, fig. 8. Empreinte externe de dorsale. — La Varville. 
Fig. 9. Partie viscérale, montrant nettement les plis concentriques et Îles stries rayon- 
nantes. -— La Varville. 


(4) Loc. cit., p. 119. PI. XX VIII, fig. 1 et 2. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 85 


à GENRE ORTHOTETES, F. DE WALDHEIM, 1830. 


I. Orthotetes crenistria, Paizrips, 1836. 


PAU Ms. 5, 6 
PI NAIL he 3: 
PE 

BE XL 18,19 
PRE ie 6. 


M 


Historique. — Espèce créée par Phillips, sous le nom de Spirifer crenistria, 
avec la diagnose suivante : « Surface des valves couverte de stries fortes, 
rayonnantes. Elles sont crénelées par les lignes d’accroissement. » 


Caractères spécifiques. — Coquille de forme très variable, transversalement 
ou longitudinalement semi-circulaire. Ligne cardinale droite, excédant légère- 
ment la plus grande largeur de la coquille, ou quelque peu plus courte. Angles 
cardinaux arrondis ou prolongés en terminaisons aiguës; aréa ventrale plate, 
variable en largeur, et divisée par une fissure couverte par un pseudodelti- 
dium; aréa dorsale linéaire. 

Valve ventrale de courbure variable, légèrement convexe au crochet, plate au 
milieu et partiellement concave près du bord et au bord mème, ou plus ou 
moins régulièrement convexe dans toute son étendue. Crochet étroit, saillant 
et souvent tordu ou irrégulièrement incliné vers l’un des côtés. 

Valve dorsale modérément ou extrêmement convexe. Surface des deux 
valves couverte de stries nombreuses, fortes, rayonnantes, arrondies avec des 
intervalles aplatis de largeur variable, partiellement occupés par une ou deux 
stries plus petites; les côtes et les intervalles étant en mème temps croisés par 
de fines lignes ou stries conceniriques, très serrées, donnant à la surface de la 
coquille une apparence crénelée. 

Les dimensions de cette coquille sont très variables, — Davidson M. 

Gisements. — La Varville, Siguret, Régny, Saint-Germain-Laval, Néronde, Montmain, 
Propières, Thizy, l’Ardoisière, Le Gouget. 


Explication des figures. — PI. IN, fig. 5. Empreinte de la valve dorsale. — La Varville. 
Fig. 6. Id. 

Fig. 7. Id. 

PI. VIII, fig. 3. Valve ventrale. — Régny. 

PI. IX, fig. 7 a. Valve ventrale. — Néronde. 


(1) Loc. cit., p. 124. PI. XX VI, fig. 1; pl. XX VII, fig. 1-5 et 10?; pl. XXX, fig. 14-16. 
& P & ! £ 


86 CARBONIFÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


PI. XV, fig. 6. Empreinte d’un grand spécimen. — L’Ardoisière. 


II. Orthothetes Sharpei, Morris, 1843. 


Cette coquille, découverte par Sharpe dans les couches carbonifères de Ken- 
dal (Irlande), a été publiée, sous le nom ci-dessus, par Morris qui, sans en 
donner de description, l’a néanmoins identifiée avec l'Orthis umbraculurn L. de 
Buch, provenant d’Enniskillen (Fermanagh) que Portlock a figuré et décrit 
minutieusement ®. De Verneuil à qui Sharpe en avait donné un autre exem- 
plaire provenant aussi de Kendal, en a donné une très courte diagnose que 
nous reproduisons : «Quatre ou six stries adventices, beaucoup plus fines que 
celles entre lesquelles elles sont interposées. Le fond des sillons est légèrement 
ridé par des lignes d’accroissement. Valve ventrale concave, valve dorsale 
convexe. 


» Dimensions. — Longueur, 67m"; largeur, 84m"; épaisseur, 9 à 10mm 6, » 

Nous avons découvert plusieurs spécimens d’un Orthothetes de grande taille 
que nous rapportons à cette espèce; l’un d’eux mesure 11” de large; une autre 
a une longueur de 75%% sur 64m de large. On peut compter 6 stries adventices. 


Gisement. — L'Ardoisière. 


GENRE ORTHIS, DALMAN, 1828. 


I. Orthis Michelini, LÉvVEILLÉ, 1835. 


PI. IL, fig. 1, 2, 3, 4, 16, 17. 


Diagnose de Léveillé : « Cette coquille, très rapprochée de O. resupinata, en 
diffère en ce que celle-ci n’est jamais épineuse. Elle est striée finement, le 
nombre des stries augmente avec la croissance de la coquille. Valve supérieure 
bombée, celle inférieure presque plate. Trou du ligament imperceptible. Les 
deux valves possédant dans leur intérieur un appareil apophysaire particulier 
à chacune d’elles, sont striées sur le bord intérieur ®., » 


) J. Morris. À Catalogue of British fossils, p. 125. 1843. 

) Portlock. Report, p. 456. PI. XXX VII, fig. 5. 1843. 

) De Verneuil. Géologie de la Russie d'Europe, p. 181. 1845. 
) 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 87 


Caractères spécifiques. — Coquille déprimée, presque circulaire ou sub-tri- 
gone, aussi large ou plus large que longue, avec sa plus grande largeur près 
du bord frontal. Celui-ci offre une légère courbure extérieure ou intérieure. 

Ligne cardinale très atténuée, ne dépassant pas le tiers de la largeur de la 
coquille, quelquefois moins. Aréa ventrale petite, mais sensiblement plus 
grande que celle de la valve opposée, et divisée par une fissure qui est presque 
entièrement remplie par le processus cardinal de la valve dorsale. 

Valve ventrale ou modérément convexe, avec une légère dépression com- 
mençant vers le milieu et s’étendant jusqu’au bord frontal, ou aplatie tout du 
long, à l'exception du crochet qui est petit, légèrement incurvé et saillant. 

Valve dorsale modérément et uniformément convexe, ou faiblement dépri- 
mée vers le front. 

Surface des deux valves couverte de stries serrées, rondes, rayonnantes et 
filiformes, qui croissent en nombre grâce à de nombreuses intercalations et 
bifurcations, tandis que de toutes les petites côtes émergent des épines creuses, 
semblables à des cheveux, plus étroitement accumulées vers les bords. 

La structure intime de la coquille est perforée par de petits canaux dont les 
orifices extérieurs, sous forme de ponctuations, couvrent la surface entière des 
valves. — Davidson (. 


Gisement. — La Varville. 


Explication des figures. — PI. TI, fig. 1. Empreinte externe de la valve dorsale, avec un 
fragment de test. — La Varville. 

Fig. 2. Moulage de la même. 

Fig. 3. Empreinte externe. — La Varville. 

Fig. 4. Moulage de la même. 

Fig. 16. Empreinte de la cavité viscérale, vue par la face dorsale. — La Varville. 


Fig. 17. La même, vue par la face ventrale. 


Il. Orthis resupinata, MARTIN, 1809. 


PI VIIT, Gs. 2. 
PL IX fie. 6. 
PL RE He. 16. 
PLV” Ge 0,6; D. 
Historique. — Espèce créée par Martin sous le nom de Conchyliolithus ano- 
miles r'esupinatus. Transversim ovalis, longitudinaliter striatus : striis confertis 
æqualibus minutis, valvä imperforatà conveæiore ©. 


(1) Loc. cit., p. 132. PI. XXX, fig. 6-12. 
(2) Loc. cit. PL XLIX, fig. 13, 14. 1809. 


88 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Caractères spécifiques. — Coquille transversalement ovale ou elliptique. 
Valves convexes, parfois gibbeuses. Ligne cardinale droite, beaucoup plus 
courte que la plus grande largeur de la coquille, avec des angles cardinaux 
arrondis. 

La valve dorsale, généralement la plus profonde, est régulièrement et unifor- 
mément convexe, ou légèrement aplatie et déprimée le long du milieu du front. 
Aréa étroite. 

Valve ventrale de courbure variable, modérément convexe d’un bout à l’autre 
ou à la portion cardinale seulement, devenant plate ou légèrement concave 
près des bords latéraux et frontal. Le bord frontal offre une courbe uniforme 
ou ondulée, échancrant plus où moins le bord de la valve opposée. Crochet 
petit et modérément incurvé. Aréa triangulaire avec un foramen ouvert. 

A l'extérieur, les valves sont couvertes de stries fines et serrées, filiformes, 
arrondies, rayonnantes, qui croissent en nombre par intercalations et bifurca- 
tions à des distances variables des crochets. Par intervalles, les stries elles- 
mêmes augmentent de hauteur et d'épaisseur, donnant ainsi naissance à des 
épines tubulaires, filiformes, petites, creuses, qui deviennent plus nombreuses 
vers le bord. La structure intime de la coquille est perforée par d'innombrables 
canaux, dont les orifices extérieurs, en forme de fines ponctuations, couvrent 
la surface entière des valves, — Davidson , 


Gisements. — La Varville (Morvan), Régny, Néronde, Montagny, l’Ardoisière. 


Explication des fiqures. — PI. VII, fig. 2. Empreinte interne de la ventrale. — Régny. 
PI. IX, fig. 6. Valve dorsale. — Néronde. 

PI. XI, fig. 16. Valve ventrale écrasée. — Montagny. 

PI. XV, fig. 4. Empreinte de la cavité viscérale vue par la face ventrale. 

a. b. Fragments du test qui recouvrent encore le moule interne c. — L’Ardoisière. 

Fig. 5. Le même spécimen, vu par la face dorsale. 


(1) Loc. cit., p.130. PI. XXIX, fig. 1-6; pl. XXX, fig. 1-5. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 89 


FAMILLE DES SPIRIFERIDÉS 


GENRE SPIRIFER, SOWERBY, 1815. 


I. Spirifer duplicicosta, Pnizzips, 1836. 


PI. VILL, fig. 7, 8, 9. 
PI. IX, fig. 10, 11. 
PI. X, fig. 5. 

PI. XI, fig. 20. 


Historique. — Espèce créée par Phillips qui en donne la diagnose suivante : 
« Bourrelet anguleux, côtes rayonnantes nombreuses, bifurquées vers le 
bord (1), » 


Caractères spécifiques. — Transversalement subrhomboïdale quand elle est 
adulte; plus longue que large ou presque circulaire quand elle est tout à fait 
jeune. 

Valves modérément convexes avec un bourrelet plus ou moins saillant sur 
la dorsale et un sinus correspondant sur la ventrale. La ligne cardinale est plus 
courte que la largeur de la coquille; aréa de largeur modérée, crochets recour- 
bés. Valves ornées de plis rayonnants nombreux, qui augmentent rapidement 
à des ‘distances variables des crochets, par intercalation aussi bien que par 
bifurcation. — Davidson ". 

Gisements. — Régny, Néronde, Saint-Germain-Laval, Propières, Montmain, Ferrières 
et l’Ardoisière. 

Explication des fiqures. — PI. VITE, fig. 7. Valve ventrale montrant nettement la trifur- 
cation des plis, indiquée dans la diagnose de M’Coy du Spirifer fasciculata®) considéré 


comme synonyme du Spirifer duplicicosta par Davidson. — Régny. 
Fig. 8. Valve dorsale. — Régny. 
Hi a9 Id 


PI. IX, fig. 10. Valve ventrale, identique au spécimen de Régny, pl. VII, fig. 8. — 
Néronde. - 


(1) Geology of Yorkshire, vol. I, p. 218. PI. X, fig. 1. 1836. 
(2) Loc. cit. Part V, p. 24. PI. III, fig. 7, 10; pl. IV, fig. 3, 5-11. 
(3) Brit. Paleoz. foss., p. #16. PI. II (D), fig. 25. 
12 


90 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Fig. 11. Echantillon très mal conservé et brisé au bourrelet par suite d’écrasement latéral. 


— Néronde. : 
PI. X, fig. 5. Valve ventrale. — Saint-Germain-Laval. 
PI. XI, fig. 20. Empreinte interne déformée d’un échantillon de la même espèce ? — Pro- 


pières. 


II. Spirifer Tornacensis, DE KonINcK, 1883. 


P1. I, fig. 11. 
PL'IL te La SC Te 
PI. II, fig. 14. 


Historique. — C’est en 1883 que M. de Koninck a distingué et dénommé cette 
espèce, si abondante à Tournai, qu’il avait jusqu'alors confondue avec le Spiri- 
Jfer cinctus Keyserling. En 1887, il a publié une diagnose définitive de cette 
espèce, que nous allons reproduire. Cette coquille, quelle que soit sa taille, qui 
peut être assez forte, est toujours transverse et beaucoup plus large que 
longue. La largeur de son aréa représente son plus grand diamètre transverse. 
Cette aréa n’est pas très élevée et ses bords sont subparallèles sur la majeure 
partie de son étendue; sa surface est striée en travers. L'ouverture deltoïde est 
triangulaire, large et ouverte sur toute sa hauteur. 

La valve dorsale est beaucoup moins profonde que la valve opposée. Son 
bourrelet n’est presque pas saillant et peu distinct; ses bords se confondent 
presque insensiblement avec les parties adjacentes. Il en est de même du sinus 
de la valve ventrale, lequel est peu profond et mal défini. La surface de chacune 
des deux valves est garnie d’un très grand nombre de plis rayonnants d’une 
largeur à peu près égale et dont le diamètre s’accroît insensiblement avec le 
développement de la coquille; ces plis, qui sont au nombre de 10 à 12 pour le 
bourrelet et le sinus, se bifurquent rarement. Ils sont arrondis, et, chez les 
individus de bonne conservation, couverts de lamelles d’accroissement, imbri- 
quées et extrêmement minces, qui les rendent un peu rugueux. Je n’y ai jamais 
observé le dessin réticulé qui orne les plis du Spirifer cinctus. Outre ces 
lamelles, on y observe de distance en distance, un sillon transversal, indiquant 
les divers points d'arrêt subis par la coquille pendant sa croissance. L’aréa de 
la valve dorsale est étroite, rectiligne, plate, à bords parallèles, elle forme un 
angle droit avec l’aréa beaucoup plus développée et creuse de la valve opposée. 


Dimensions. — Les rapports dans les dimensions sont assez variables, par 
la raison que la longueur s’accroit plus rapidement que la largeur, comme cela 
s’observe dans un grand nombre d’espèces. 

Voici les dimensions d’un échantillon d’une conservation parfaite : 

Longueur, 36"; largeur, 65m, 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 91 


Rapports et différences. -- J'ai pendant longtemps confondu et identifié cette 
espèce avec le Sp. cinctus, Keyserling, dont je la considérais comme variété. — 
De Koninck (,. 


Nota. — De 1842 à 1883, M. de Koninck avait également confondu, le 
Sp. cinctus lui-même, avec le Sp. Mosquensis, Fischer, et les avait réunis sous 
le nom de Sp. Sowerbyi, de Kon.; mais la constance des caractères observés 
sur une quantité considérable d'échantillons et surtout la différence existant 
dans la conformation intérieure des valves des deux coquilles, l'avait convaincu 
qu’elles étaient spécifiquement différentes. 

Ce Spirifer étant caractéristique de l’étage inférieur du calcaire carbonifère, 
a probablement été confondu avec le Spirifer disjunctus, J. de C. Sowerby (Sp. 
Verneuili. R. 1. Murchison), caractérisant l’étage supérieur du terrain dévo- 
nien, par certains auteurs qui en ont indiqué la présence dans le terrain car- 
bonifère. Ce dernier en diffère cependant par la simplicité des plis des ailes, la 
plus grande finesse et la dichotomisation de ceux du bourrelet et du sinus; par 
la limitation nette du lobe et du sinus de ses valves, et plus encore, par la 
forme plus haute et plus régulièrement triangulaire de son aréa. 


Gisements. — Domaine des Roches, La Varville (Morvan). 


Explication des figures. — PI. I, fig. 11. Empreinte de la portion cardinale des deux 
valves ; les deux aréas sont très visibles et l’on y remarque nettement la striation de l’aréa 
ventrale. C’est un jeune spécimen. — La Varville. 

PI. IT, fig. 1. Empreinte en creux de la surface externe d’une ventrale. La figure, mal 
éclairée, semble indiquer une valve en relief. — La Varville. 

Fig. 2. Moulage de la même. L’échantillon est un peu déjeté par pression latérale. 

Fig. 3. Empreinte en creux de la partie umbonale de la coquille. — La Varville; spécimen 
plus âgé que celui de la pl. I, fig. 11. 

Fig. 4. Moulage du même. 

Fig. 5. Autre spécimen adulte, écrasé, de mauvaise conservation, montrant la dorsale, 
l’aréa de la ventrale avec son foramen et l'empreinte interne de la ventrale. — La Varville. 

Fig. 6. Autre spécimen montrant nettement les deux aréas. — La Varville. 

Fig. 7. Empreinte de dorsale. — La Varville. 

Fig. 8. Moulage de la même. 

PI. IT, fig. 14. Spécimen de grande taille, complètement aplati et déformé par pression ; 
moulage de dorsale. — La Varville. 

Le Sp. Tornacensis se rencontre par milliers dans le gisement de La Varville, il en est 
l’espèce la plus abondante avec le Chonetes variolata, Ch. Giraudi, Spirifer lineatus et 
Orthis Michelini. 

Observations critiques. — Ce Spirifer, malgré la netteté de ses caractères distinctifs, a 
été aussi méconnu d’une manière étrange par M. de Koninck, qui, dans un examen trop 


rapide de la faune du Morvan que je lui avais soumise, l’a assimilé au Spwrifer calcaratus 
M'Coy, figuré par cet auteur dans le Synopsis, pl. XXI, fig. 3 «. b. Le type de cette espèce 


(1) Faune du calc. carb. de la Belgique. 6° partie. Brachiopodes, p. 110. 


92 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


est le Sp. calcaratus du Devonshire. Ce Spirifer a été décrit par J. Sowerby!{) d’après des 
spécimens recueillis à Barnstaple dans le Dévonien supérieur du comté de Devon, par 
Sedgwick et Murchison. Un examen critique de cette espèce dévonienne a été fait par divers 
auteurs, qui tous se sont accordés à reconnaître que l’espèce de Sowerby ne pouvait étre que 
le jeune du Spérifer Verneuili. C’est, en premier lieu, l’opinion de Phillips, qui a montré 
l'extrême analogie du Sp. calcaratus Sow., avec le Sp. Verneuili Murch.®. 

L'année suivante, de Koninck®) a exprimé la même opinion; puis c’est le tour de 
Rœmer(. L’illustre de Verneuil) s’appuie également sur l'opinion de de Koninck; 
Schnur(®), le savant auteur de la Monographie des Brachiopodes de l'Eïfel, exprime la 
même opinion. M'Coy lui-mêmel), dans sa belle œuvre relative aux fossiles britanniques, 
publiée en collaboration avec Sedgwick, se prononce à son tour sur lespèce de Sowerby, et 
la considère comme étant le jeune de Sp. Verneuili, Murch. jusqu’à la taille de 1 pouce de 
long. Enfin, de Semenow(®, dans les tableaux synonymiques qu’il donne à la suite de sa 
publication sur les fossiles de Silésie, rejette le Sp. calcaratus, en tant qu’espèce carbonifère. 

Ainsi le Sp. calcaratus Sow., du comté de Devon a disparu de la science, en se confon- 
dant avec le Sp. Verneuili dont il représente le jeune âge. 


Sp. calcaratus de l'Irlande. — On est donc en droit de se demander ce que peut bien 
être le spécimen de la collection de R. Griffith, décrit par M’Coy, et assimilé par lui à l’es- 
pèce de Sowerby; serait-ce encore un jeune Sp. Verneuili qui aurait survécu dans cette 
région jusqu’à l’époque où s’épanouissait la luxuriante faune carbonifère irlandaise, qui peut 
rivaliser par l'abondance et la variété des types avec celle qui se développait en Belgique ? 

La réponse à cette question a été donnée par Davidson{(® : « La coquille figurée comme 
Sp. calcaratus par le prof. M'Coy dans le Synopsis, pl. XXI, fig. 3, et pl. VIL, fig. 4 de 
nos planches, n'appartient pas à l'espèce ainsi nommée par Sowerby; elle est probablement 
une déformation du Sp. bisulcatus. » 


Sp. calcaratus de Kon. du Morvan, — M. de Koninck a assimilé, en notre présence, à 
la suite d’un examen superficiel et trop rapide, nos innombrables Sp. Tornacensis de La 
Varville, à l'espèce irlandaise, rayée de la science par Davidson. Or, les caractères de la 
coquille du Morvan ne permettent de la rapprocher ni du jeune äge du Sp. Verneutli, ni 
même du Sp. bisulcatus. Leur étude approfondie nous a conduit, au contraire, à l’assimiler 
d’une manière absolue au Sp. Tornacensis du carbonifère inférieur de Belgique, et cette 
détermination se trouve amplement justifiée par l'étude de la riche faune qui l'accompagne 
et qui est exclusivemert tournaisienne. 


(1) Geological transactions. 2° série, vol. V. PI. LXIII, fig. 7. 

(2) Pal. foss. of Cornwall, ete., p. 73. PI. XXIX, fig. 128. 1841. 

(3) Description des animaux fossiles du carbonifère de Belgique. 1842, p. 254. 
(4) Das Rheinische Ueberg. 1844, p. 73. 

(5) Géologie de la Russie d'Europe. Paléont. 1845, p. 158. 

(6) Brachiopoden der Eifel. 1853, p. 206. 

(7) British Paleosoic rocks and fossils. 1854, p. 376. 

(8) Die Fossil. des Schles. Kohlenk. 1854, p. 67. 

(9) Brit. Carb. Brach. 1856. Part V, p. 32. PI. VII, fig. 4. 

(10) Bulletin de l'Acad. royale de Belgique. 3° série, t. IX, n° 5. 1885. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 93 


IT. Spirifer Rœmerianus, pe KonINCK, 1842. 


PI. I, fig. 12, 13 6. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, de forme triangulaire. 
L’aréa assez étroite, à bords subparallèles, assez tranchants, occupant la plus 
grande largeur et formant un angle très aigu avec les bords latéraux de la 
coquille. 

La valve ventrale est plus profonde que la dorsale et garnie d’un sinus rela- 
tivement assez large, bordé de chaque côté d’un pli plus épais et plus saillant 
que ceux qui garnissent le reste de la surface. Ceux-ci sont au nombre de 
8 ou 10 de chaque côté du sinus et du lobe médian de la valve dorsale. 

J’ai remarqué que plusieurs spécimens ont leur sinus garni d’un pli médian 
rudimentaire (voir PI. XXIX, fig. 23 et 27), qui se traduit souvent par un sillon 
ou par un simple aplatissement au sommet du bourrelet de la valve dorsale. 
Le crochet de la valve ventrale est assez aigu et fort recourbé. La surface des 
bons échantillons est couverte d’une quantité innombrable de fines lamelles 
d’accroissement, imbriquées, concentriques. 


Dimensions. — Longueur, 18"; largeur, 33" ; épaisseur, 13m", 


Gisements. — Cette espèce ne se trouve que dans le caleschiste de Tournai, où elle est 
assez rare. — De Koninck M. — La Varville (Morvan). 


Explication des figures. — PI. T, fig. 13 b. Empreinte en creux de la partie umbonale 
des valves. — La Varville; assez rare. 
Fig. 13. Moulage de la même. 


IV. Spirifer crassus, DE KoniNcK, 1843. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Transversalement ovale; valves presque également 
convexes et quelque peu renflées; ligne cardinale plus courte que la plus 
grande largeur de la coquille; aréa triangulaire de largeur modérée , angles 
cardinaux arrondis. Crochet petit, incurvé, peu proéminent. Le bourrelet 
médian n’est que peu élevé au-dessus des portions latérales de la valve ; sinus 
grand, peu profond. Les valves sont ornées de 45 à 70 côtes étroites , arron- 
dies, inégales, bifurquées ou intercalaires, parmi lesquelles 10 ou 12 occupent 
la surface du bourrelet et du sinus. — Davidson ©. 


Gisement. — L’Ardoisière; très rare. 


(1) Faune du calcaire carbonifère de Belgique, VI° partie, Brachiopodes, 1887, p. 125. 
(2), Loc.cit., p. 25. PI..VI, fig. 20-22. PL: VIT, fig. 1; 2,3: 


94 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


V. Spirifer bisulcatus, SowEerBy, 1825. 


PI. XV, fig. 8 et 9. 


Historique. — Espèce créée par J. de C. Sowerby, sous le nom de Sp. bisul- 
catus (Mineral Conchology, pl. CDLXLIT, fig. 1 et 2, 1825), mais décrite d’abord 
sous le nom spécifique de Sp. trigonalis Sowerby (non Martin), et figurée dans 
Min. Conch.,pl. CCEXV, fig 2 et3, 1820. 


Diagnose de Sowerby : « Coquille semi-cireulaire, renflée, sillonnée vertica- 
lement. Bord inférieur légèrement saillant, avec un sillon de chaque côté du 
bourrelet. Charnière longue, droite. Crochets très rapprochés M, » 


Caractères spécifiques. — Coquille semi-circulaire ou subrhomboïdale, ordi- 
nairement plus large que longue, avec des valves presque également convexes. 
La ligne cardinale est, en général, plus longue que la plus grande largeur de 
la coquille, les extrémités cardinales étant arrondies en formant des angles 
d'ouverture variable. Aréa modérément large, divisée par une fissure triangu- 
laire, qui est en partie fermée par un pseudodeltidium. Crochets recourbés et 
parfois considérablement rapprochés. Le sinus présente une profondeur mo- 
dérée ; le bourrelet, régulièrement arrondi, n’est pas très élevé et ne dépasse 
guère le niveau des parties latérales. Chaque valve est ornée de 30 à 40 côtes 
obtusément arrondies; elles sont simples et rarement bifurquées, mais s’ac- 
croissent parfois par des intercalations à des distances variables des crochets. 
Les côtes du bourrelet sont disposées en trois groupes, séparés par des sillons 
plus profonds. 


Dimensions très variables. — Davidson ©. 
Gisement. — L'Ardoisière ; très commun et de grande taille. Il y est associé à d’énormes 


Pr. giganteus et cora, à d'innombrables plaques d’'Archæocidaris et à des Polypiers très 
nombreux. — Régny, Saint-Germain-Laval. 

PI. XV, fig. 8. Spécimen vu du côté umbonal. — L’Ardoisière. 

Fig. 9. Spécimen vu du côté de la dorsale. — L’Ardoisière. 


(1) Traduction Desor, p. 511. 
(2)MPoc eut, SL PIN PP API NE UP VI ie O1 PINCE CE 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 95 


VI. Spirifer distans, J. pe C. Sowergy, 1825. 


PI. I, fig. 16, 17. 


Historique. — Espèce créée par Sowerby : « Coquilie semi-circulaire, enflée, 
sillonnée verticalement. Aire médiane de la valve droite enfiée, concave au 
milieu, et s'étendant jusqu’au crochet. Crochets recourbés, distants. Espace 
entre les crochets triangulaire, arqué (M. » 


Caractères spécifiques. — Très variable de forme et de proportions, le plus 
souvent imparfaitement rhomboïdale et transverse, avec des valves inégale- 
ment convexes. Ligne cardinale aussi longue que la plus grande largeur de la 
coquille. 

Valve dorsale plus ou moins convexe, mais non gibbeuse, en général; semi- 
circulaire et quelque peu échancrée au front. Les bords latéraux forment une 
courbe convexe, à partir d’une courte distance des angles cardinaux, lesquels 
sont souvent prolongés en terminaisons aiguës. Le bourrelet est large, mais 
peu élevé ; sa surface supérieure étant très aplatie avec un sillon longitudinal 
s'étendant le long de son milieu ou tout à fait jusqu’au front, ou se convertis- 
sant bientôt en une côte centrale arrondie. Les parties latérales de la coquille, 
de chaque côté du bourrelet, sont ornées de 1% à 15 côtes petites, simples ou 
bifurquées. 

Valve ventrale beaucoup plus profonde que l’opposée. L’aréa est triangulaire 
et variable dans ses proportions aussi bien que dans son développement. 
Tantôt elle présente une grande surface aplatie, à angle droit avec le niveau 
de la valve dorsale, tantôt elle est plus ou moins concave et élevée, montrant 
ou non une portion du crochet au-dessus et au delà de sa terminaison angu- 
laire. La fissure est étroite et en grande partie couverte par un pseudodeltidium 
convexe. 

Le sinus est de profondeur modérée, et, en général, montre le long du centre 
une côte bien délimitée qui est plus grande que celles qui ornent les deux 


pentes du sinus et les parties latérales des valves. — Davidson ©. 
Gisement. — Le Varville ; très rare. Sur plusieurs milliers d'empreintes fossiles de cette 


localité, je n’ai recueilli que les deux spécimens figurés. 


Explication des fiqures. — PI. I, fig. 16. Fragment de l’aréa et du foramen. — La Varville. 
Fig. 17. Moulage de l’aréa de la ventrale d’un autre spécimen. Cet échantillon est iden- 
tique à celui figuré par Davidson, pl. VIIL, fig. 12, provenant de Millecent, en Irlande; la 


(1) Traduction Desor, p. 511. PI. CDLXLIV, fig. 4, 5. 
(2) Loc. cit., p. 46. PI. VIII, fig. 1-17. 


96 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


hauteur et la largeur de l’aréa sont les mêmes, ainsi que la hauteur et la largeur à la base du 
foramen. Il en est de même de la courbure du crochet. 


Nota. — En Belgique, M. de Koninck ne le signale qu’à Drehance (étage IT), où il est 
très rare. 


VII. Spirifer integricosta, Puizzirs, 1836. 


PI. VIIL fig. 9 bis. 


Historique. — L'espèce a été créée par Phillips, mais elle avait été figurée 
précédemment par Martin sous le nom de Conchyliolithus anomites rotun- 
datus , 


Diagnose de Phillips : « Crochets très raprochés ; côtes rayonnantes, très 
obtuses, entières ®. » 


Caractères spécifiques. — Transversalement ou longitudinalement ovale, 
presque circulaire quand elle est jeune; ligne cardinale plus courte que la plus 
grande largeur de la coquille. 

La valve dorsale n’est pas tout à fait aussi profonde que la valve opposée, et 
ornée de 21 à 25 côtes arrondies, simples ou bifurquées, dont Îes trois plus 
grandes, ou côtes centrales, composent le bourrelet, qui n’est que peu saillant 
au-dessus de la convexité régulière de la valve, excepté au voisinage du front. 

Valve ventrale convexe; crochet de dimensions, proportions et incurvation 
modérées. La surface est ornée de 20 à 24 côtes arrondies ; le sinus s’étend 
de l'extrémité du crochet jusqu’au front, et varie à la fois de profondeur et de 
largeur dans les différents spécimens. Aréa plus large que haute, divisée par 
une fissure triangulaire, partiellement recouverte par un pseudodeltidium. — 
Davidson . 

Gisements. — Saint-Germain-Laval, Régny, l’Ardoisière, Néronde. 


Explication des figures. — PI. VIIL, fig. 9 bis. Valve dorsale. — Régny. 


VIIL. Spirifer Urii, FLEMING, 1828. 


PL. L fig. 14, 45. 


Historique. — L'espèce a été figurée pour la première fois par D. Ure sous 
le nom de Anomia lævis : « Le crochet, dit le vieil auteur écossais, n’est jamais 
(1) Petr. Derb. PL. XLVIUI, fig. 11, 12. 1809. 


(2) Geol. of York, p. 219. PI. X, fig. 2. 
(3) Loc. cit., p. 55. PI. IX, fig. 13-19. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 97 


perforé et le bord cardinal est droit. De très beaux spécimens de cette coquille 
existent en très grand nombre dans une carrière de pierre à chaux, ouverte 
sur la rive gauche de l’Aven, un peu plus bas que Strathaven. Ailleurs, autant 
que j'ai pu m'en assurer, ils sont très rares (1. » 

L'espèce a été créée par Fleming ©), et dédiée par lui à Ure. Voici la diagnose 
qu’il en a donnée : 

« Coquille lisse, un sillon médian sur chaque valve, se terminant au front 
» par une étroite ondulation du bord; valve imperforée, presque plate, avec 
» une étroite gibhosité au crochet. Valve perforée, pourvue d’un crochet 
» gibbeux, allongé et recourbé. Charnière (hinge) épaisse, courte. » 

Davidson a donné une excellente description de cette espèce ; on peut y 
recourir W, 

Gisement. — La Varville; très rare. 


Explication des figures. — PI. I, fig. 14. Valve ventrale. — La Varville. 
Fig. 15. Valve ventrale. — La Varville. 


GENRE MARTINIA, M'Coy, 1841. 


I. Martinia glabra, MarTiN, 1809. 


PI. VII, fig. 5. 
PI. XV, fig. 7. 


Historique. — L'espèce a été créée par W. Martin sous le nom de « Conchy- 
liolithus anomites glaber, transversim ovalis, lœvis, natibus approæimatis , 
margine sinu obtuso . » 

Le Sp. glaber a été décrit par tous les auteurs qui ont écrit sur la faune 
carbonifère : Sowerby, Phillips, Fleming, M’Coy, de Koninck, de Verneuil, 
etc. Nous nous bornerons à mettre sous les yeux du lecteur la diagnose de 
Davidson. 


Caractères spécifiques. — Très variable de forme et de proportions ; trans- 
versalement ovale, rarement aussi longue ou plus longue que large: Valves 
presque également convexes, avec un bourrelet sur la dorsale et un sinus sur 
la ventrale. Ligne cardinale beaucoup plus courte que la plus grande largeur 
de la coquille; angles cardinaux arrondis; crochets plutôt rapprochés; celui 


(1) The Hist. of Ruther, 1793, p. 313. PI. XIV, fig. 12. 
(2) British animals, 1828, p. 376. 

(3) Loc. cit., p. 58. PI. XII, fig. 13, 14. 

(4) Petr. Derb. PI. XLVIII, fig. 9 et 10. 


13 


98 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


de la ventrale proéminent, recourbé et de dimensions modérées. Aréa cardinale 
dans la dorsale; celle de la ventrale triangulaire et de dimensions modérées, 
avec des bords latéraux plus ou moins nettement limités; foramen partiellement 
recouvert par un pseudodeltidium. 

Le bourrelet de la dorsale est, ou légèrement et uniformément convexe, 
s’élevant graduellement des parties latérales de la valve, ou brusquement dressé 
avec une dépression longitudinale le long de son milieu, qui se trouve parfois 
aussi reproduite dans le sinus de la ventrale. L'appareil spiral est grand et 
occupe la plus grande partie de l’intérieur de la coquille. La surface des valves 
est en général lisse, mais parfois quelques côtes obscures, arrondies, peuvent 
être observées sur les portions latérales. — Davidson (. 


Gisements. — Régny, Saint-Germain-Laval, Néronde, l’Ardoisière. 
Cette espèce est excessivement commune à Régny, et rare à l’Ardoisière. 


Explication des figures. — PI. VII, fig. 5. Valve ventrale montrant bien le sinus, engagée 


dans le marbre. — Régny. 
PI. XV, fig. 7. Spécimen vu du côté de la dorsale, et montrant toute la région cardinale. 


L’Ardoisière. 


II. Martinia lineata, MARTIN, 1809. 


PI. IL, fig. 9, 10, 11, 12, 18. 
PI. VII, fig. 6. 


Historique. — Cette espèce est aussi très répandue dans le carbonifère marin 
du monde entier. Elle a été créée par W. Martin sous le nom de Conchyliolithus 
anomites lineatus dans son ouvrage sur les fossiles du Derbyshire, pl. XXXVI, 
fig. 3. Voici la description qu’il en donne : 

« Transversim ovulis, decussatim striatus : striis longitudinalibus confertis, 
subtilissimis ; transversis remotioribus subelevatis majoribus, margine integro. » 

Davidson a reconnu deux variétés principales dans cette espèce : 

Une variété «, Sp. lineata Martin = imbricata Sowerby = Martini Fleming 
— reticulata M Coy; 
et une variété 8, Sp. ellipüica Phillips. 

Je crois que nous n’avons pas la variété elliptica dans le Plateau Central ; 
nous nous bornerons à reproduire la diagnose de la variété lineata. 

Transversalement ovale ou suborbiculaire ; ligne cardinale plus courte que 
la plus grande largeur de la coquille ; angles cardinaux arrondis; crochets 
plus ou moins rapprochés et considérablement recourbés. 


(1) Loc. cit., p. 59. PI. XI, fig. 1-9. PL XII, fig. 1-5, 11, 12. 


CARBONIFERE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 99 


Valve ventrale modérément et uniformément convexe, montrant rarement 
un bourrelet. 

Valve dorsale plutôt plus profonde que l’autre, uniformément convexe ou 
offrant une légère dépression, visible seulement au voisinage du front, ou 
s'étendant jusqu’à l'extrémité du crochet. 

Aréa petite avec des bords latéraux obscurément limités. Foramen triangu- 
laire, partiellement recouvert par un pseudodeltidium. 

Surface des deux valves marquée de lignes nombreuses, irrégulièrement 
imbriquées ; les stries rayonnantes étant tantôt si rapprochées qu’on ne les 
distingue qu'avec difficulté, tantôt variant dans leur degré de proximité, mais 
rarement séparées sur un point quelconque de plus d’une ligne (2"" 256). Les 
lignes concentriques varient également de la même manière, mais sont, en 
général, plus largement séparées; difficiles à distinguer dans quelques spé- 
cimens, elles forment, dans d’autres, des côtes fortes, larges, aplaties, ou 
légèrement arrondies. — Davidson (, 

A cette description nous ajouterons les quelques lignes suivantes que 
Davidson à consacrées au lineatus dans l’Appendice ® : « Lors de ma descrip- 
tion du Sp. lineatus, je n’avais pas encore vu d’exemplaire dont la coquille fût 
parfaitement conservée; mais la découverte ultérieure de quelques spécimens 
excellents d’Ecosse, ainsi que de l’Inde et d'Amérique, m'a montré que, à 
l'extérieur, la coquille était couverte de nombreuses côtes concentriques, rare- 
ment éloignées de plus d’une ligne , mais habituellement très serrées, et de 
chacune d’elles se projetaient des épines nombreuses, serrées, formant une 
série de franges épineuses, qui se débordaient l’une l’autre, sur toute la coquille. 
Lorsque les épines étaient absentes, ce qui est l’état général dans lequel on 
trouve la coquille, la surface semble marquée de lignes nombreuses, irrégu- 
lièrement imbriquées, les unes rayonnantes, provenant des petites élévations 
d’où sort chaque épine, comme je me suis efforcé de le démontrer dans la 
figure grossie de la pl. LI, ce qui est très différent de la manière irrégulière 
suivant laquelle les épines sont disséminées sur la surface de Sp. Urü, dont 
la fig. 15, pl. LI, est une reproduction. » 


Gisements. — Le Morvan (excessivement commun); Régny (id.); l’Ardoisière (assez rare). 


Explication des fiqures. — PI. I, fig. 9 et 10. Moulage naturel de la cavité interne d’une 
coquille complète. 

Fig. 9. Vue du côté dorsal. 

Fig. 10. Vue du côté ventral. 

Fig. 12. Empreinte externe vue du côté ventral. 

Fig. 11. Moulage de la même. 

Les spécimens des fig. 9, 10, 11 et 12 sont déformés par pression; ils appartiennent au 
même individu. 


(1) Loc. cit., p. 62. PI. XIII, fig. 1-13. 
(2) Loc. cit., part. V, Appendix, p. 225, PI. LI, fig. 15. 


100 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Fig. 13. Empreinte externe d’un fragment de valve dont les bandes concentriques et les 
trous des épines sont très nettement visibles. 

Tous ces échantillons sont de la Varville (Morvan). 

PI. VIIL, fig. 6. Coquille vue du côté de la face ventrale. — Régny. 


I. Spiriferina cristata, variété octoplicata, J. pe C. SowerBy, 1827. 


Non figuré. 


L'espèce a été créée par Sowerby qui en a donné la diagnose suivante : 
« Coquille allongée, renflée, semi-cireulaire, plissée, environ 8 ou 10 gros plis 
anguleux. Renfiement médian de la valve droite uni; crochets distants. Dépres- 
sion de la valve gauche triangulaire, recourbée M), — Traduction Desor. » 

Voici en outre la diagnose de Davidson qui considère cette espèce comme une 
simple variété de Spiriferina cristata : « Transversalement subrhomboïdale. 
Valves presque également convexes et parfois plutôt gibbeuses. Ligne cardi- 
nale aussi longue que la plus grande largeur de la coquille. Angles cardinaux 
aigus ou légèrement arrondis. Aréa concave, triangulaire et de variable épais- 
seur. Fissure partiellement couverte par un pseudodeltidium. Crochets petits 
et recourbés. Le bourrelet de la dorsale est le plus souvent composé d’une 
seule côte qui est beaucoup plus large que celles situées sur les parties laté- 
rales de la coquille; sa crête est en général arrondie du crochet jusqu’à la moi- 
tié de sa longueur environ ; alors elle s’aplatit de plus en plus à mesure qu’elle 
approche du bord frontal, mais parfois elle reste anguleuse durant toute sa 
longueur avec une tendance à la formation d’un pli rudimentaire sur chacun de 
ses flancs, si bien que dans ces cas plus rares, le bourrelet revêt vers le front 
une apparence obscurément triplissée. 

» Le sinus de la ventrale est profond, aigu et généralement simple, mais 
aussi plus rarement interrompu par une côte rudimentaire qui devient visible 
au voisinage du front. Les valves sont ornées de 8 à 12 côtes anguleuses qui 
sont, comme le sinus et le bourrelet, traversées par des lamelles concentriques 
très rapprochées, disposées comme des écailles À. » 


Gisement. — L,//Ardoisière. 


(1) Mineral. Conch. Vol. VI, p. 120. PI. DLXII, fig. 2, 3, 4. 
(2) Loc. cit., p. 38. PI. VII, fig. 37, 47. 


CARBONIFÈÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 101 


« IT. Spiriferina insculpta, Puiccirs, 1836. 


PI. XI, fig. 21. 
PL IX, fe. 7 6. 


Caractères spécifiques. — Coquille d'assez petite taille, généralement subsemi- 
circulaire, abstraction faite du crochet de la valve ventrale qui, d’ailleurs, 
s’élève peu au-dessus du niveau de la valve opposée; sa largeur dépasse souvent 
d’un tiers sa longueur; les deux dimensions sont dans le rapport de 100 : 120. 
Ligne cardinale droite, occupant le plus grand diamètre de la coquille; aréa très 
développée, régulièrement triangulaire, plane ou très faiblement courbée; 
ouverture deltoïde large. Valves à peu près également convexes. La valve dor- 
sale est assez généralement garnie de 5 gros plis carénés, dont celui du milieu, 
servant de bourrelet, est un peu plus développé que les autres et correspond 
au large et profond sinus de la valve opposée. La valve ventrale est ornée de 
6 plis semblables, qui, de même que les précédents, sont tous chargés de 
minces lamelles imbriquées et concentriques d’accroissement, donnant aux 
valves un aspect particulier qui peut servir à faire reconnaître l'espèce. Le test 
est finement perforé. — De Koninek . 


Gisements. — Régny, Néronde, Montmain, Ferrières (dans le grès), l’Ardoisière. Cette 
espèce est assez commune. 

Explication des figures. — PI. XI, fig. 21. Moulage d’une dorsale. Montmain, assez 
commune dans ce gisement. | 

PI. IX, fig. 7 b. Echantillon de Néronde, présentant à côté de Orthothetes crenistria, une 
valve dorsale de Sptriferina insculpta. 


III. Spiriferina partita, PorTLoCKk, 1843. 


PI. IL, fig. 14, 15. 


Caractères spécifiques. — Petite coquille mesurant 7% de long et 12"» de 
large. Valve ventrale avec un profond sinus, muni d’un léger pli au fond. 

Valve dorsale avec un bourrelet arrondi, offrant au centre un sillon linéaire 
le rapprochant du Spirifer pingens. Les sillons entre le bourrelet et les plis 
latéraux sont fortement marqués. Le nombre de ces derniers est variable, il 
est tantôt de 3, tantôt de 6 de chaque côté. 

Forme générale arrondie, se rapprochant de celle du Spirifer speciosus. 


(1) Brachiopodes, p. 99. PI. XXII, fig. 51-55. 1887. 


102 CARBONIFÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 
Localité. — Kildress en Irlande. — Portlock M. 


Observation. — De Koninck a cru devoir assimiler la Sp. partita Port]. à la 
Sp. acuticostata, qu’il dit avoir découverte, en 1843, dans le calcaire de Visé 
ŒÆtage III), où elle est très rare @. 


Gisement. — Siguret. 


Explication des fiqures. — PI. IL, fig. 15. Dorsale montrant nettement le sinus médian 
du bourrelet. — Siguret. 


Fig. 14. Moulage d'une ventrale de Spiriferine probablement de Spériferina partita. 


IV. Spiriferina peracuta, DE KoniINck, 1887. 


PI. IL, fig. 16. 


Caractères spécifiques. — Coquille d'assez petite taille, beaucoup plus large 
que longue, de forme subrhomboïdale; ligne cardinale droite représentant le 
plus grand diamètre transverse de la coquille; extrémité cardinale très aiguë ; 
bords latéraux presque droits et formant de chaque côté avec le bord cardinal 
un angle terminal de 45 à 50°. 

Valve dorsale moins profonde et moins convexe que la ventrale, garnie d’un 
bourrelet médian, le double plus épais que les plis adjacents qui sont au nombre 
de 7 de chaque côté et dont l'épaisseur diminue progressivement en se rappro- 
chant des bords ; ce bourrelet est ordinairement déprimé dans son milieu. 

Valve ventrale beaucoup plus profonde et un peu gibbeuse; son sinus est 
large et profond. Crochet pointu et fortement recourbé. Aréa creuse et assez 
élevée; sa surface est presque lisse et marquée de quelques stries transver- 
sales peu visibles à l’œil nu; la fente deltoïdale est assez étroite et bordée de 
chaque côté d’une petite rainure ayant probablement servi à recevoir un pseu- 
dodeltidium. La surface est garnie de minces et nombreuses lamelles concen- 
triques, régulièrement imbriquées. 

Dimensions. — Longueur, 10%" ; largeur, 20" ; rapport, 100 : 200. 

Rapports et différences. — Cette jolie espèce a de grands rapports avec Spi- 
riferina octoplicata. Mais elle en diffère par sa largeur relativement plus forte 
et surtout par l’acuité de ses angles cardinaux, ainsi que par la profondeur de 
sa valve ventrale. — De Koninck W. 

Gisements. — La Varville, Siguret (Morvan). 


Explication des figures. — PI. II, fig. 16. Valve ventrale. — La Varville. 
Fig. 17. Indét. Peut-être la même. 


(1) Report on the Geology of the county of Londonderry, p.567. PL XXXVIIL, fig. 3. 1843. 
(2) Brachiopodes, p.102. PI. XXII, fig. 40 43. 
(3) Loc. cit., p. 101. PL. XXII, fig. 56-61. 1887. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 103 


à GENRE RETZIA, KING, 1850. 


I. Retzia ulothrix, DE KonINCK, 1843. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille médiocre, à contour transversa- 
lement ovale ; valve dorsale moins convexe et moins profonde que la ventrale ; 
celle-ci porte 10 ou 12 gros plis rayonnants dont les deux médians sont les plus 
épais, les autres allant en diminuant de chaque côté jusqu'aux deux extrêmes, 
qui sont en partie effacés. Les sillons qui séparent ces plis ont à peu près la 
même largeur que les plis qui y donnent naissance; celui du milieu de la valve 
ventrale est le plus profond et tient lieu de sinus, tandis que le pli correspon- 
dant est un peu plus saillant que ses adjacents et fait fonction de bourrelet. Le 
crochet de la valve ventrale, assez fortement recourbé, ne dépasse pas le niveau 
de la valve dorsale; il est percé d’un foramen circulaire de moyenne grandeur ; 
son aréa est petite, triangulaire et étroite, son deltidium est peu apparent; la 
surface est souvent marquée de stries concentriques ou de fines lamelles imbri- 
quées, principalement sur les bords. — De Koninck (1. 


Gisement. — La Varville; un seul spécimen, non figuré. 


IT. Retzia Buchiana, DE KonINcCKk, 1843. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Très petite coquille allongée, sub-triangulaire, à 
angles latéraux obtus et arrondis; valve ventrale un peu plus bombée et plus 
profonde que la dorsale, à crochet assez aigu, peu courbé, presque droit, 
tronqué et terminé par une petite ouverture circulaire; aréa petite, triangulaire, 
presque aussi haute que large; surface de la valve dorsale ornée de sept gros 
plis rayonnants dont le médian sert de bourrelet, et dont les autres correspon- 
dent au même nombre de sillons de la valve ventrale; le sillon médian, tenant 
lieu de sinus, est un peu plus large et plus profond que les adjacents, qui vont 
en diminuant vers les bords. — De Koninck ©. 


Gisement. — L’Ardoisière; un seul spécimen. 


(1) Loc. cit., p. 92. PI. XXII, fig. 1-4. 1887. 
(2) Loc. cit., p. 93. PI. XXII, fig. 5-9. 1887. 


104 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


III. Retzia (Acambona) serpentina, DE KoniNck, 1843. 


PI. Il, fig. 19 c. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, sub-ovale, oblongue, 
dont la plus grande largeur est située au tiers inférieur de sa longueur. Valves 
normalement convexes, et complètement dénuées de sinus et de bourrelet. 

Valve ventrale, un peu plus profonde que la dorsale, terminée par un crochet 
peu recourbé, s’amincissant régulièrement, et dont les arêtes presque droites 
jusqu’au tiers inférieur, se recourbent et s’arrondissent à peu près en demi- 
cercle, en se joignant du côté du front. Le crochet est assez fortement tronqué 
et terminé par une large ouverture circulaire, en partie bordée par le deltidium, 
au-dessous duquel il existe une petite aréa triangulaire, dont la limite infé- 
rieure est due au bord supérieur des oreillettes qui terminent le sommet de la 
valve dorsale. La surface est ornée de minces côtes longitudinales aplaties, 
souvent superficielles, dont la largeur augmente lentement par l'accroissement, 
mais dont quelques-unes se bifurquent par division à une certaine distance de 
leur origine et finissent par se trouver au nombre de 60 ou 70 chez les indivi- 
dus adultes. 

Le test est finement poncturé et les cônes spiraux sont courbés à leur base 
et composés de 11 ou 12 tours de spire chez les individus ayant atteint une lon- 
gueur de 20 à 22%, — De Koninck l. 


Gisement. — Siguret, près Savigny-Poil-Fol. 


Explication des fiqures. — PI. II, fig. 19 c. Valve dorsale (figure mal éclairée, parais- 
sant concave). Le spécimen présente une dépression médiane légère et très étroite, qui n’est 
pas indiquée dans la diagnose ; ce caractère ne nous à pas paru suffisant pour séparer notre 
unique spécimen de Æetsia serpentina. 

Le même échantillon présente en « un Bellerophon sublævis, et en c des plaques nom- 
breuses de Palæchinus Robinetr. 


GENRE ATHYRIS, M'Coy, 1844. 
I. Athyris Royssii, LÉVEILLÉ, 1835. 


PI. Ill, fig. 16, 17. 


Diagnose de Léveillé. — « Spirifer de Royssi : Coquille unie, valves relevées 
dans la ligne moyenne; talon de la grande valve percé d’un trou bien rond au 


(1) Loc. cit., p. 96. PI. XXII, fig. 25-31. 1887. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 105 


bord duquel vient se placer le sommet de la petite valve; spires intérieures très 
rapprochées l’une de l’autre dans la partie médiane et s’écartant vers les extré- 
mités (M, 


Caractères spécifiques. — Coquille circulaire, ou transversalement ovale, 
sub-globuleuse; crochet incurvé et tronqué par un petit foramen circulaire, qui 
touche au crochet de la valve dorsale. Les valves sont presque également et 
uniformément convexes jusqu’à un certain àge, après lequel il se forme gra- 
duellement un large pli médian, plus ou moins élevé dans la valve dorsale, et 
un sinus correspondant dans la ventrale. Le bord frontal est, par conséquent, 
presque droit ou présente une courbure plus où moins prononcée. La surface 
externe est régulièrement couverte de nombreuses côtes écailleuses, concen- 
triques, de chacune desquelles rayonnent des franges serrées, formées par des 
épines allongées, parfois aplaties. 

Dans l’intérieur, la charnière est fortement articulée, les plaques dentales ou 
rostrales de la valve ventrale assurant, par leur position, beaucoup de solidité 
au crochet de cette valve. La plaque cardinale de la dorsale est perforée, près 
de son sommet, par une petite ouverture circulaire, au-dessous de laquelle se 
trouve l'extrémité des appendices spiraux réunis par un système de lamelles 
compliqué. 


Dimensions et proportions relatives très variables. — Davidson F. 
Gisement. — La Varville; très abondant. 
Explication des figures. — PI. II, fig. 16, 17. Moule interne d’un spécimen. 


Fig. 16. Vu du côté dorsal. 
Fig. 17. Vu du côté ventral. 


II. Athyris lamellosa, LÉVEILLÉ, 1835. 


PI. IL, fig. 15. 


Historique. — Cette espèce a été créée par Léveillé. Elle appartient exclusi- 
vement à l’étage de Tournai; elle a été découverte également à Hook-Point, en 
Irlande, sur le même horizon, par de Koninck ®. 


Diagnose de Léveillé. — « Spirifer lamellosus : Coquille avec lames placées 
horizontalement dans le sens d’accroissement. La grande valve inférieure 
presque toujours dépourvue de lames et ne conservant que de larges stries. 
Valves relevées comme dans le Spirifer (Athyris) Royssü, vers la ligne 


(1) Mém. de la S. G. de France. T. II, p. 39. PI. IX, fig. 18, 19, 20. 1835. 
(2) Loc. cit., p. 84. PI. XVIIL, fig. 1-11. 
(3) Annales de la S. G. de Belgique. T. IX, p. 50, 188-82. 


106 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


moyenne. Trou du ligament bien rond, recevant à son bord le sommet de la 
petite valve. Spires intérieures semblables à celles du Sp. Royssü, paraissant 
attachées à la grande valve, dans laquelle Léveillé les a toujours vues M, » 


Caractères spécifiques. — Coquille d'assez grande taille, à contour transver- 
salement et assez régulièrement ovale; ligne cardinale presque droite; valves 
médiocrement convexes, à peu près également profondes; sinus de la valve 
dorsale ayant son origine à une certaine distance de l'extrémité du crochet. 
Peu marqué et peu profond d’abord, il se creuse et s’élargit assez rapidement à 
partir de la moitié de sa longueur et produit sur le front une courbe régulière 
et assez élevée chez les individus adultes; crochet petit et peu recourbé ter- 
miné par un foramen circulaire, reposant directement sur le sommet de la 
valve dorsale. Le bourrelet de celle-ci n’est pas bien limité, mais normalement 
convexe et non déprimé dans sa partie médiane. Toute la surface est couverte 
de lamelles concentriques, minces, presque également distantes les unes des 
autres sur la majeure partie des valves, à l’exception de celles des bords fron- 
taux où elles sont très nombreuses et très serrées chez quelques adultes. — 
De Koninck ©. 


Gisement. — La Varville. 


Explication des figures. — PI. TT, fig. 15. Empreinte interne des deux valves. 
Le même échantillon présente à côté de la ventrale, une ventrale de Discina nitida. 


III. Athyris planosulcata, Puirrirs, 1836. 


PI. VII, fig. 19. 
Pl: NEIL, x 2410; 
PI. X,hie6: 

Historique. — Espèce créée par Phillips qui en à donné la diagnose suivante : 
« Forme pentagonale, déprimée, milieu de chaque valve muni d’un sinus 
plat M. » 

Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne quand elle est adulte, 
mais généralement assez petite et sublenticulaire, la longueur dépassant légè- 
rement la largeur. Les valves sont faiblement convexes età peu près également 
profondes, quelquefois légèrement infléchies ou déprimées sur le front. Le 
crochet de la valve ventrale est petit, assez aigu, faiblement recourbé et percé 
d’un tout petit foramen circulaire, dénué de deltidium et en contact avec le 


(4) Mém. S. G. F.T. I, p. 39. PL. II, fig. 21-23, non Davidson? 
(2) Loc. cit., p. 79. PI. XXI, fig. 1-5. 1887. 
(3) Loc. cit., p. 220. PI. X, fig. 15. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 107 


sommet de la valve dorsale. Cette ouverture, qui n’est pas toujours bien dis- 
tincte, semble quelquefois faire défaut, surtout chez les individus très adultes. 

Li surface de chacune des deux valves est chargée d’un grand nombre d’ex- 
pansions lamelliformes, qui semblent avoir pour origine les petits vides concen- 
triques dont la coquille reste couverte après la disparition des expansions; 
celles-ci semblent avoir été formées de membranes extrèmement minces, et 
probablement transparentes, servant à maintenir en place les longues aiguilles 
rayonnantes et effilées qui entourent toute la coquille, à l’exception du som- 
met. 


Dimensions très variables. — De Konincek (. 
Gisements. — Saint-Germain-Laval, Régny, Montmain, l’Ardoisière. 


Explication des figures. — PI. VIT, fig. 19. Valve ventrale aplatie. — Régny. 

PI. VIIL, fig. 10. Deux spécimens, l’inférieur vu du côté de la ventrale, le supérieur du 
côté de la dorsale. — Régny. Ê 

PL X, fig. 6. Spécimen de plus grande taille, vu par la ventrale. — Saint-Germain-Laval. 

Observation. — Cette espèce est très répandue à l’Ardoisière, où elle est associée à Athy- 
ris ambiqua. Quelques spécimens ont conservé les expansions lamelliformes et fibreuses qui 


forment une large auréole à la coquille. Ces échantillons ont été détruits dans un incendie 
avec beaucoup d’autres, et n’ont pu être figurés. 


IV. Athyris ambigua, J. DE C. Sowergy, 1822. 


Non figuré. 


Historique. — L'espèce a été créée par Sowerby. Comme elle est excessive- 
ment répandue dans le monde entier, elle a été successivement décrite par plus 
de vingt auteurs différents. Nous nous bornerons à donner la diagnose du créa- 
teur et celle de de Koninck, qui est la dernière en date. 


Diagnose de Sowerby. — « Coquille subpentagonale, gibbeuse. Valve droite 
(dorsale) renflée au milieu. Crochets saillants, perforés. Bord cardinal très 
court M, 


Diagnose de de Koninck , — «Coquille de taille moyenne, à contour plus 
ou moins pentagonal, ordinairement un peu plus large que longue, modéré- 
ment convexe ; valve ventrale munie d’un sinus longitudinal médian, bien pro- 
noncé, s'étendant du crochet jusqu’au bord frontal; crochet recourbé, peu 
saillant, percé d’un petit foramen circulaire, en contact immédiat avec le som- 


(1) Loc. cit., p. 86. PI. XXI, fig. 16-32. 1887. 
(2) Loc. cit., trad. Desor, p. 397. PI. CCCLXX VI. 
(3) Loc. cit., p. 75. PI. XIX, fig. 26, 27, 30-38. 1887. 


108 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


met de la valve opposée. Je n’ai pas aperçu de trace de deltidium. Un bourrelet 
moins prononcé et moins long existe sur la valve opposée, qu’il rend ondu- 
leuse, et quelquefois nettement trilobée; ce bourrelet est ordinairement divisé 
dans sa partie supérieure par un étroit sillon médian; front profondément 
ondulé. Surface presque lisse, et uniquement ornée de fines stries concen- 
triques d’accroissement,. » 


Gisement. — L’Ardoisière; assez abondant. 


V. Athyris ingens, DE KonINCK, 1887. 


PL. X, fig. 4. 


Caractères spécifiques. — Grande coquille ovale, beaucoup plus large que 
longue, gibbeuse; valves à peu près également profondes au centre; dans le 
jeune âge elles paraissent être assez régulièrement convexes l’une et l’autre, 
mais vers le milieu de leur croissance il se produit sur la valve ventrale un 
sinus médian plus ou moins large et plus ou moins profond, correspondant à 
un bourrelet plus ou moins élevé de la valve dorsale, dont les régions latérales 
sont alors fortement inclinées vers les bords, surtout aux environs du front. 

Le crochet de la valve ventrale est très épais et modérément recourbé; il est 
percé d’un foramen circulaire assez médiocre. La surface est à peu près lisse; 
on n’y aperçoit qu’à l’aide d’un instrument grossissant de fines stries longitu- 
dinales, très superficielles et ne donnant point lieu à la production d’ornements 
Jlamelliformes ni spiniformes semblables à ceux qui couvrent la surface des 
A. Royssü et ornata. — De Koninck M 


Gisement. — Saint-Germain-Laval. 
Explication des fiqures. — PI. X, fig. 4 Valve dorsale. 


Observation. — Cette espèce a été découverte par M. Dupont dans le calcaire de Furfooz 
et des Pauquys (étage de Waulsort). 


(1) Brachiopodes, p. 83. PI. XX, fig. 1-10. 1887. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 109 


FAMILLE DES RHYNCHONELLIDÉS 


GENRE RHYNCHONELLA, F. DE WALDHEIM, 1809. 


I. Rhynchonella acutirugata, pe KoniNck, 1887. 


PI. IL, fig. 10, 11, 12, 13. 


Cette Rhynchonelle, spéciale à Tournai, a été confondue par de Koninck, jus- 
qu’en 1887, avec Rh. Pleurodon de Phillips. C’est la seule que nous ayons 
trouvée dans le Morvan. 

Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, lorsqu'elle est adulte, 
sub-rhomboïdale, ou plus ou moins ovale dans son contour, gibbeuse à tout 
âge ; ses valves sont ordinairement garnies de 5 ou 6 plis fortement recourbés. 
Le centre de la valve ventrale est assez fortement déprimé et largement sinué ; 
le fond du sinus est faiblement bombé et garni de 3 ou 4 plis rayonnants, 
limités par la surface latérale des plis courbes adjacents, beaucoup plus déve- 
loppée que celle de tous les autres. 

Le crochet de la valve ventrale est assez aigu, peu développé et peu recourbé; 
son ouverture est petite et semble dépourvue de deltidium. La valve dorsale 
est fortement bombée et plus profonde que la valve opposée; le bourrelet, peu 
distinct, est composé de 3 ou 5 plis rayonnants, dont celui du centre est un peu 
plus large et plus élevé que les autres. Tous les plis de la surface sont remar- 
quables par lacuité de leur bord, qui occupe toute leur étendue, ayant son ori- 
gine à l’extrémité même des crochets. — De Koninek (. 


Gisements. — La Varville, commune; Siguret. 


Explication des figures. — PI. IT, fig. 10. Fragment de la valve dorsale. 
Fig. 11. Empreinte en creux d’une valve ventrale. 

Fig. 12. Moulage de la même. 

Fig. 13. Empreinte interne d’une ventrale. 


(1) Brachiopodes. Appendix, p. 141. PI. XVI, fig. 1-14. 


110 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


IT. Rhynchonella pleurodon, Puizzirs, 1836. 


PI. VII fig. 18. 


Diagnose de Phillips. — Transversalement ovale, crochet saillant, côtes 
aiguës s'étendant jusqu’au crochet, côtés très profondément réfléchis et den- 
tés (, » 


Caractères spécifiques. — Transversalement ovale, rarement plus longue que 
large, de forme très variable; valves plus ou moins convexes, quelquefois très 
gibbeuses ; crochet modérément saillant, recourbé et montrant un petit fora- 
men circulaire sous son extrémité anguleuse; il est entouré et légèrement 
séparé de la ligne cardinale par un deltidium; bourrelet large, presque carré et 
possédant sa plus grande hauteur près du front; il s’abaisse alors brusquement 
pour rencontrer le bord correspondant de la valve opposée. Sinus de la ven- 
trale de profondeur modérée; côtes nombreuses et anguleuses s'étendant sur 
la surface entière, au nombre de 10 à 24 environ sur chaque valve, dont 3 à 9 
pour le bourrelet, et 2 à 8 pour le sinus, mais 5 pour le bourrelet et 4 pour le 
sinus sont le cas général. Les plis qui couvrent les parties latérales de la dor- 
sale sont très courbes, tandis que ceux de la ventrale sont presque droits avec 
leurs extrémités recourbées vers le haut. Les côtes ont une rainure longitudi- 
nale le long de leur partie médiane à quelque distance du bord. — Davidson 


Gisements. — Régny, l’Ardoisière. 
gny 


Explication des fiqures. — PI. VIT, fig. 18. Valve dorsale. — Régny. 
Cet exemplaire est identique à celui figuré par Davidson pl. XXII, fig. 9, et représentant 
un jeune spécimen de Settle (Yorkshire). 


IT. Rhynchonella pugnus, MarTiN, 1809. 


PI. VIIL, fig. 4. 
PL'IX, fig-8.et.9; 


Historique. — L'espèce a été figurée et décrite pour la première fois par Mar- 
tin, sous le nom de Conchyliolithus anomites pugnus subrotundus, longitudina- 
liter sulcatus : sulcis obsolescentibus, valoà imperforatà, gibbosà , margine 
undato : undà quinqueplicata , 


(1) ZU. of the Geol. of York. Vol. II, p. 222. PI. XII, fig. 25, 26, 28. 
(2) Brit. Carb. Brach., p. 101. PI. XXIIL, fig. 1, 2, 3, 4, 5, 6, 8, 9, 10, 12, 13, 14, 15. 
(3) Loc. cit. PI. XXII, fig. 4, 5. 1809. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 111 


Caractères spécifiques. — Coquille de forme très variable, transversale- 
ment ovale, ou deltoïde aplatie, plus large que longue. Valve dorsale gibbeuse, 
plus élevée vers le front, uniformément convexe à l’umbo; bourrelet grand et 
plus ou moins saillant. 

Valve ventrale moins convexe que l’opposée, avec un sinus de profondeur 
modérée, commencant à une courte distance du crochet et s’étendant jusqu’au 
front. Crochet petit, très recourbé; foramen très petit, placé sous l'extrémité 
du crochet, rarement visible chez les coquilles adultes. Chaque valve est ornée 
de 9 à 1% côtes qui deviennent obsolètes en approchant des crochets; on en 
compte 3 à 6 sur le bourrelet et le sinus. — Davidson 1, 

Gisements. — Régny, Montmain, Néronde; assez commune dans tous ces gisements. — 
L’Ardoisière. 

Explication des figures. — PI. VII, fig. 4. Valve dorsale montrant 3 plis au bourrelet ; 
longueur de la coquille, 12"%. Davidson a figuré pl. XXII, fig. 11, 11 «, une jeune coquille 
de Clitheroe, identique à celle-ci. — Régny. 

PI. IX, fig. 8. Valve dorsale, identique à celle de Régny et de Clitheroe. — Néronde. 


Fig. 9. Spécimen un peu plus grand (16""), identique à celui de la fig. 14 de Davidson. — 
Néronde. 


IV. Rhynchonella angulata, LiNNé, 1767. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, ordinairement plus 
longue que large, subtrigonale ou cunéiforme, sa plus grande largeur se trou- 
vant située à une petite distance de la ligne frontale. Les parties latérales des 
crochets des deux valves sont fortement déprimées et donnent lieu à la forma- 
tion d’espaces arrondis plus ou moins creux, qui s'étendent jusqu’à environ la 
moitié de la longueur de la coquille. La valve ventrale est peu profonde et son 
sinus est composé d’un, deux ou trois gros plis anguleux; son crochet est 
pointu, peu recourbé et percé d’un petit foramen, limité par un deltidium étroit. 
La valve dorsale est très convexe, ses côtés sont fort recourbés. La surface, 
dénuée d’ornements dans le principe, ne tarde pas à se couvrir de 6 ou 9 plis 
anguleux plus ou moins épais dont 2 ou 3 forment le lobe médian, tandis qu’un, 
deux ou trois plis semblables, fortement recourbés, occupent chacun les por- 
tions latérales de la valve. — De Koninck ©. 


Gisement. — Régny; très rare. 


(1) Loc. cit., p. 97. PI. XXII, fig. 1-15. 
(2) Brachiopodes, p. 57. PI. XVI, fig. 39-60. 1887. 


112 CARBONIFÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


FAMILLE DES TEREBRATULIDÉS 


GENRE DIELASMA, KING, 1850. 


I. Dielasma insigne, DE KoniNck, 1887. 


PI. III, fig. 18. 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille moyenne, de forme ovale, plus 
longue que large et possédant sa plus grande largeur vers le milieu de sa lon- 
gueur. 

Valve ventrale peu profonde, régulièrement bombée, non sinuée; bord fron- 
tal faiblement tronqué; crochet peu recourbé, dépassant légèrement celui de la 
valve dorsale, tronqué presque horizontalement et percé d’une assez grande 
ouverture ovale, en forme de déversoir. 

Valve dorsale, moins profonde que la valve opposée, mais aussi normale- 
ment bombée ; commissure palléale ou frontale presque droite ; commissures 
latérales faiblement et régulièrement courbées. La surface est presque lisse 
dans la majeure partie de son étendue et ne porte que de faibles stries concen- 
triques d’accroissement vers les bords. — De Koninck (. 


Gisement. — La Varville. 


Explication des figures. — PI. TL, fig. 18. Empreinte, vue du côté de la dorsale. Le cro- 
chet de la ventrale, intact au moment de la découverte, s’est brisé par accident avant la 
photographie. — La Varville. 


II. Dielasma sacculus, MARTIN, 1809. 


PL'NVIL He220; 


Historique. — Espèce figurée et décrite par W. Martin sous le nom de 
Conchyliolithus anomites sacculus, subscrotiformis lævis, margine obtuso, sinu 
eæsculpto 


(1) Brachiopodes, p. 16. PI. I, fig. 1-35. 1887. 
(1) Petr. Der. PI. XLVI, fig. 1, 2. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 113 


Caractères spécifiques. — Coquille de taille généralement médiocre et n’at- 
teignant jamais de grandes dimensions, de forme vbovale ou subpentagonale, 
ordinairement un peu plus longue que large, plus ou moins profondément 
sinuée au front; valves plus ou moins renflées, à peu près également pro- 
fondes. 

Valve ventrale munie d’un sinus médian concave, assez profond, ayant son 
origine vers le milieu de sa longueur, et ne s’étendant guère au delà du bord 
frontal de la valve dorsale; celle-ci est normalement convexe ou légèrement 
déprimée dans la région du front. Les commissures latérales sont obtuses et 
arquées; la commissure frontale est plus ou moins arquée selon la plus ou 
moins grande profondeur du sinus de la valve ventrale. Le crochet est modéré- 
ment recourbé et percé d’un foramen assez étroit. La surface est lisse ou mar- 
quée de quelques lignes concentriques d’accroissement. — De Koninck (. 

Gisement. — Régny. 

Ezplication des figures. — PI. VIT, fig. 20. Valve ventrale; le sinus est très net, le spé- 


cimen est identique à celui de la pl. LE, fig. 29 de Davidson, provenant de Park Hill, Lon- 
gnor; Derbyshire. — Régny. 


III. Dielasma hastatum, J. DE C. SowerBy, 1824. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Coquille allongée, de forme subovale, à bord fron- 
tal plus ou moins tronqué et faiblement échancré. Son grand diamètre trans- 
verse est situé vers le milieu de sa longueur. Valve dorsale régulièrement voû- 
tée du côté du crochet et faiblement déprimée au côté opposé dans sa partie 
médiane, de façon à y produire un large sinus peu profond, limité à droite et à 
gauche par un léger renflement de la coquille. Valve ventrale semblable à la 
précédente, mais un peu plus épaisse et garnie d’un sinus médian un peu plus 
profond, ayant son origine près du crochet; la commissure latérale des valves 
ne produit qu’une ligne faiblement infléchie du côté de la valve ventrale ; la 
commissure frontale, légèrement échancrée en avant, a une direction à peu 
près droite vue de face. Le crochet de la valve ventrale est épais, régulièrement 
recourbé et dépasse un peu celui de la valve opposée; comme celui d’un grand 
nombre d'espèces congénères, il est orné de chaque côté d’un méplat oblique, 
provenant d’une dépression latérale de ses bords; son ouverture, oblique 
d'avant en arrière, est assez grande et de forme longitudinalement ovale. 

La surface est ornée de quelques rides concentriques plus ou moins épaisses 
et plus ou moins irrégulières, dont les plus fortes se remarquent vers les 
bords. — De Koninck W. 


Gisement. — L’Ardoisière. 


(1) Brachiopodes, p. 27. PI. VI, fig. 14-17, 19-26, 35-45, et PI. VII, fig. 60-77. 1887. : 
(2) Brachiopodes, p. 9. PI. IL, fig. 1-26; PL. IV, fig. 19-22, et PI. IV, fig. 23-25 (variétés). 1887. 


15 


114 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


ORDRE DES INARTICULÉS 


FAMILLE DES CRANIIDÉS 


GENRE CRANIA, RETZIUS, 1784. 


Nous avons trouvé un spécimen de ce genre, spécifiquement indéterminable. 
Gisement. — Régny. 


FAMILLE DES DISCINIDÉS 
GENRE DISCINA, LAMARCK, 1819. 


I. Discina nitida, Puizzirs, 1836. 


PI. IN, fig. 15. 


Cette espèce a été créée par Phillips sous le nom de Orbicula nitida; voici la 
description qu’il en a donnée : « Ovale, glabre, finement radiée ; valve inférieure 
plate, la supérieure conico-lenticulaire; sommet rapproché du bord, étroit W. » 


Caractères spécifiques. — Coquille à contour circulaire ou ovale-allongée, la 
partie postérieure étant beaucoup plus étroite que l’antérieure. La plus grande 
valve ou valve libre est conoïde ou patelliforme et plus ou moins élevée, le 
sommet saillant étant situé à des distances variables entre le centre et le bord 
postérieur, mais il n’est pas toujours la portion la plus élevée de la valve. La 
surface est couverte de nombreuses rides ou stries concentriques, petites, irré- 
gulières. La petite valve ou valve inférieure est parfois aplatie ou légèrement 
concave du côté du bord antérieur, elle offre un foramen ovale, entouré d’un 
bord élevé, convexe, qui s’étend du voisinage du centre de la valve jusqu’à une 
distance variable du bord postérieur. Cette valve est également ornée de côtes 
ou de rides nombreuses, petites, irrégulières et concentriques, séparées par 
des intervalles étroits, aplatis. — Davidson ®. 

Gisement. — La Varville. 


Le spécimen que nous possédons est une valve inférieure, reproduite pl. I, fig. 15, à côté 
de Athyris lamellosa. 


(1) Loccit., p. 221/P1.X1, 68.140,44, 12/13. 1836: 
(2) Loc. cit., p.197. PI. XLVIIL, fig. 18-25. 


CLASSE DES BRYOZOAIRES 


FAMILLE DES FENESTELLIDÉES 
GENRE FENESTELLA, MILLER. 


I. Fenestella plebeia, M'Coy, 1844. 


PI. VI, fig. 1, 2. 


Caractères spécifiques. — Colonie plate, étalée en éventail. Axes épais; fenes- 
trules égales, de forme rectangulaire, deux ou trois fois plus longues que larges, 
largeur égale à celle des axes. Dissépiments minces, réguliers; 4 ou 5 cellules 
le long de chaque fenestrule. 

Face opposée entièrement granulée et grossièrement sillonnée dans le sens 
de la longueur. 

C’est une espèce très commune. — M'Coy !). 


Gisement. — La Varville. 


Explication des fiqures. — PI. VI, fig. 1. Empreinte d’un fragment de colonie. 
Fig. 2. Id. 


Observation. — Cette espèce est excessivement commune dans le riche gisement cité plus 
haut. Les rameaux de la colonie sont ocreux et se détachent vivement sur le fond pâle de la 
roche qui est un schiste décalcifié analogue à celui du domaine des Roches. Les cellules, 
indiquées par des points ocreux en saillie, se laissent compter avec la plus grande facilité, 
mais leur conservation réclame des soins très délicats, car ces points ocreux très friables 
disparaissent au moindre frottement, et l'étude spécifique devient dès lors impossible dans 
le cabinet. 

Les fragments représentés sont très petits, mais on peut s'assurer dans la carrière que cer- 
taines colonies peuvent atteindre au moins 10% de hauteur. 


(1) Synopsis, p. 203. PL. XXIX, fig. 3. 


116 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


II. Fenestella Morrisii, M'Coy, 1844. 


PI. VI, fig. 3. 


Caractères spécifiques. — Colonie étalée, conique, parfois en forme de coupe; 
axes épais, arrondis, à dichotomie régulière; dissépiments très minces, se suc- 
cédant à des distances égales; cellules grandes, séparées par des intervalles 
égaux à leur diamètre, entourées d’un bord saillant; environ 6 le long d’une 
fenestrule. Fenestrules légèrement irrégulières, habituellement quadrangu- 
laires, un tiers plus longues que larges. — M’Coy l. 


Gisement. — La Varville. 


Explication des figures. — PI. VI, fig. 3. Echantillon de La Varville; rare. 


III. Fenestella multiporata, M'Coy, 1844. 


PI. XVII fig. 5. 


Caractères spécifiques. — Colonie foliacée; axes minces se divisant d’une 
manière irrégulière, nettement carénés; dissépiments minces, distants; fenes- 
trules grandes, très allongées, irrégulières; calices très nombreux, petits, à 
bord circulaire épaissi et au nombre de 7 ou 8 le long d’une fenestrule. La face 
postérieure régulièrement striée. 

Le grand nombre de cellules entre chaque dissépiment est la particularité la 
plus remarquable de cette espèce. Elle atteint fréquemment une longueur de 
2 ou 3 pouces; il y a environ 3 axes par ligne. — M’Coy À. 


Gisement. — L’Ardoisière; rare. 


Explication des figures. — PI. XVI, fig. 5. Fragment de colonie montrant les axes caré- 
nés et le nombre de pores indiqué dans la diagnose. 


IV. Fenestella ejuncida, M’'Coy, 1844. 


Non figuré. 
Caractères spécifiques. — Colonie flabelliforme, axes presque rectilignes, 
équidistants, très minces; dissépiments presque aussi épais que les axes, 


(1) Synopsis, p. 202. PI. XX VIII, fig. 14. 
(2) Synopsis, p. 203. PI. XX VIII, fig. 9. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 1 17s 


situés à des distances égales; fenestrules grandes, de taille et de forme presque 
égales, oblongues, légèrement plus longues que larges, environ trois fois plus 
larges que les axes; cellules petites, saillantes, placées alternativement une 
à l’origine de chaque dissépiment et quatre le long du bord de la fenestrule ; 
7 à 8 axes dans l’espace de 3 lignes. — M’Coy ". 


Gisement. — L’Ardoisière; commune. 


V. Fenestella membranacea, PiLirs), 1836. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Colonie allongée, conique; axes droits, équidis- 
tants avec une carène centrale aiguë; dissépiments d’une épaisseur presque 
égale à celle des axes; fenestrules allongées, un peu plus larges que les axes, 
presque trois fois aussi longues que larges; cellules petites au nombre de 
3 environ le long d’une fenestrule; face opposée granulée. 

L'espèce atteint souvent une longueur de 9 à 10 pouces; 5 axes occupant un 
espace d’une ligne environ. — M’Coy ". 


Gisement. — L/Ardoisière ; très rare. 
2 


Observation. — M. G.-W. Shrubsole( a publié une révision des nombreuses Fenestelles 
du carbonifère anglais ; il n’en conserve que 5 espèces seulement, savoir : 

Fenestella plebeia, MCoy. 

— crassa, M'Coy. 

—  polyporata, Phillips. 

— nodulosa, Phillips. 

— membranacea, Phillips. 

La F. multiporata, est rapportée à F. polyporata. Quant à F. ejuncida M’Coy, il fait 
observer qu’on n’en possède encore que de petits fragments qui ne peuvent provisoirement 
être utilisés. 

Nous avons cru devoir conserver les espèces des anciens auteurs, en raison du petit 
nombre, de la mauvaise conservation et de l’état fragmentaire de nos spécimens de la France 
centrale. 


(1) Synopsis, p. 201. PI. XX VIIL, fig. 11. 

(2) Geol. of York, p. 198. PI. I, fig. 1-6. 

(3) Synopsis, p. 202. 

(4) Q.J. G. S. Vol. XXXV, n° 138, p. 275. 1879. 


118 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


GENRE POLYPORA, M'Coy, 1844. 


Polypora Goldfussiana, DE KoniNcKk, 1842. 


Non figuré. 

Caractères spécifiques. — G. fiabelliformi ; ramis attenuatis, irregularibus ; 
aperturis laxis, subovatis ; cortice ad marginem dentatà. 

L'espèce dont il est ici question nous a paru nouvelle, et c’est avec plaisir 
que nous la dédions au savant professeur de l'Université de Bonn, à qui la 
science est redevable d’une foule de découvertes paléontologiques. Elle est sur- 
tout caractérisée par lirrégularité avec laquelle ses rameaux s'étendent en 
éventail; l’encroûtement corticiforme et mince, lisse au milieu et dentelé sur 
les bords. Elle est rare et nous ne l’avons trouvée qu’à Visé. — De Koninck (). 


Observation. — M. de Koninck a reconnu formellement cette espèce parmi 
un lot de fossiles de l’Ardoisière, que je lui avais soumis en 1873, au début de 
mes recherches ®. Cet échantillon unique a été perdu dans un incendie, et il 


ES 


m'est impossible aujourd’hui de l’examiner à nouveau. 


Gisement. — L'Ardoisière; très rare. 


FAMILLE DES ACANTHOCLADIDÉS 


GENRE GLAUCONOME, LONSDALE, 1843. 


Glauconome pulcherrima, M'Coy, 1844. 


PI. VI, fig. 4, 5. 


Caractères spécifiques. — Tige portant des branches bipinnées; la tige et Les 
®) , D 

principales branches sont fortement carénées; les petites branches insérées 

tant sur la tige principale que sur les branches secondaires, s’atténuent régu- 


(1) Loc. cit., p. 6. PI. À, fig. 6 a, b. 1842-44. 
(2) De Kon. Note sur les fossiles carb. découverts, etc. Annales de la Société géologique de Belgique. T. I, 
p- à. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 119 


lièrement et sont privées de carène. Cellules grandes, à bord saillant, disposées 
sur une rangée de chaque côté de la tige et des rameaux secondaires et une 
rangée de très petites cellules sur la carène; cellules des petites branches aussi 
grandes que celles des rameaux secondaires, mais plus rapprochées car il n’y 
a plus de carène entre les deux rangées. 

Face opposée finement striée longitudinalement. 

Gisement. — Blacklion, comté de Leitrim (Irlande). — M’Coy W. 


Gisement. — La Varville; assez commun. 


Explication des figures. — PI. IV, fig. 4. Empreinte de plusieurs rameaux. 
Fig. 5. Un des rameaux, grossi. 


FAMILLE DES PTILODICTYONIDÉS 


GENRE PALÆOFLUSTRA, NOV. GEN. 
Palæoïflustra Jolieti, Nov. sp. 


PI. XVII fig. 4. 


Nous avons trouvé à l’Ardoisière un Bryozoaire nouveau que nous avons 
désigné sous les noms générique et spécifique ci-dessus, et qui nous paraît 
appartenir à la famille des Pélodictyonidæ de Zittel. 

Nous rappelons les caractères de cette famille : 

Colonie comprimée, lamelleuse ou rameuse, composée de deux couches de 
cellules tubuleuses, serrées, qui sont adossées l’une à l’autre. 

Notre spécimen ne pouvant rentrer dans aucun des genres connus de cette 
famille, doit par suite constituer un genre nouveau. 


Diagnose. — Longueur du fragment de la colonie, 60%; largeur, 7»; se 
dichotomisant deux fois d’une façon régulière, et les branches conservant 
la même largeur que la tige principale. Surface présentant de 12 à 14 sillons 
longitudinaux au fond desquels sont disposées les cellules. Dans un espace 
de 5" on compte 10 calices. 

L’échantillon montre l'empreinte externe d’une des faces du Bryozoaire ; le 
tissu mince, d’une épaisseur de 1"" environ, est remplacé par de l’ocre et la 
surface externe de cet ocre montre des calices de même grandeur et disposés 
comme ceux de la face inférieure. 


(1) Synopsis, p. 199. PI. XX VIII, fig. 4. 


120 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Gisement. — L'Ardoisière, un seul spécimen. 

Je dédie cette espèce à mon regretté ami M. Joliet, ancien maitre de conférences à la Sor- 
bonne, dont la mort prématurée a interrompu les remarquables travaux qu’il avait com- 
mencés sur les Bryozoaires. 


FAMILLE DES CHÆTETIDÉS 


GENRE MONTICULIPORA, A. D'ORBIGNY, 1850. 


I. Monticulipora tumida, PHizzrs, 1836. 


PI. VI, fig. 9, 10. 
PI. XI, fig. 28. 


Caractères spécifiques. — Polypier rameux, formé de branches cylindroïdes, 
ordinairement libres et divergentes, quelquefois anastomosées, de grosseur 
variable, mais dont le diamètre atteint rarement 1%. Ces polypiers paraissent 
quelquefois comme encroûtants et formant plusieurs couches concentriques. 
Ordinairement les polypiérites ont leur origine au centre des branches et rayon- 
nent obliquement vers la surface extérieure ; comme ils sont prismatiques, il 
se fait que la forme de leur calice affecte celle d’un losange ou d’un ovale, se dis- 
posant en quinconce dans les parties régulières du Polypier, surtout pendant 
le jeune àge ; dans les parties, au contraire, où les polypiérites arrivent perpen- 
diculairement à la surface, les calices ont une forme arrondie ou polyédrique 
plus régulière et nullement allongée, mais ils ont ordinairement alors un dia- 
mètre très variable. 

Dans leur état normal, les calices ont leur bord légèrement épaissi; leur 
diamètre est petit et n’a en moyenne qu'un quart de millimètre. — De 
Koninck (. 

Gisements. — La Varville, Propières, l’Ardoisière. 

Explication des figures. — PI. VI, fig. 9. Empreinte d’un jeune individu. — La Var- 
ville. 

Fig. 10. La même, grossie 4 fois. 

PI. XI, fig. 28. Empreinte. — Propières. 


(1) Nouvelles recherches sur les animaux fossiles du terrain carb. de la Belgique. I" partie, p. 143. 
PL XIV, fig. 3. 1872. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 121 


II. Monticulipora inîlata, pe KoniNcx, 1842. 


PI. XVII, fig. 12. 


Caractères spécifiques. — Polypier de forme très variable, offrant ordinaire- 
ment l’aspect de grosses branches irrégulièrement bosselées, à extrémités 
obtuses et arrondies. Quel que soit cependant le diamètre de ces branches, le 
Polypier proprement dit n’en occupe qu’une faible partie qui se présente sous 
la forme d’une couche très mince, d’une épaisseur égale dans toute son éten- 
due, et n’atteignant généralement pas plus d’un 1/2", 

Les polypiérites sont donc extrêmement courts et ne possèdent pas cette 
disposition rayonnante qu’ils affectent dans lespèce précédente. La surface du 
Polypier n’est nullement rugueuse et son aspect a quelque chose de celui du 
velours; elle est composée de la réunion d’une infinité de calices, de forme 
polygonale à angles plus ou moins effacés et qui, bien que ne présentant pas 
tous le même contour, ont très approximativement le même diamètre. Ce dia- 
mètre est très petit, et sur une ligne droite ayant 5%" d’étendue, j'ai compté 
28 calices. — De Koninck!. 


Gisement. — L’'Ardoisière. 


Explication des figures. — PI. XVII, fig. 12. Empreinte. 


(1) Loc. cit., p. 146. PI. XIV, fig. 4. 1872. 


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CLASSE DES ÉCHINIDES 


ORDRE DES PÉRISCHOËÉCHINIDÉS 


FAMILLE DES ARCHÆOCIDARIDÉS 
GENRE ARCHÆOCIDARIS, M’CoY, 1844. 
I. Archæocidaris Urii, FLEMING, 1828. 


PI. XVI, plaques, fig. 8, 9, 10. 


Synonymie el références. — Cidaris Urü, Fleming (British animals, p. 478). 
1828. 

Vetusta? Phillips (Geol. of York, p. 208). 1836. 

Benburbensis Portlock (Report..., p. 352. PI. XVI, fig. 10). 1843. 

Echinocrinus, Uri, M Coy (Synopsis, p.174. PI. XX VII, fig. 1). 1844. 


Historique. — Cette belle espèce a été découverte par David Ure dans les 
carrières de Kilbride et de Craigenglen, paroisse de Campsie, à l’état de plaques 
isolées et de radioles. L'une de ces plaques et un radiole ont été dessinés 
avec une grande exactitude par l’auteur sous le nom d’Echinus et d’Aculeus 
Echini !). 

En 1828, Fleming a donné une courte description de lPespèce en la dédiant 
à Ure. Nous la reproduisons pour mémoire : 

« Plaques isolées seules observées ; tubercules entourés d’un double bour- 
» relet. Bord des plaques granulé. Radioles finement striés longitudinalement 
» et couverts d’épines vers l'extrémité. » 


(1) History of Rutherglen. PI. XVI, fig. 7 et8. 


124 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Caractères spécifiques. — Aires interambulacraires composées de 4 rangées 
de plaques grandes, hexagonales , excepté les plaques adambulacraires, qui 
sont un peu arrondies sur le côté externe et pentagonales. Elles portent un 
gros tubercule central sphérique, perforé au sommet, qui déborde au-dessus 
d’un anneau circulaire, dont il est séparé par une gouttière profonde. La surface 
de la plaque, autour de l’anneau du bouton, est divisée en deux parties inégales 
par un second anneau, faiblement quoique nettement indiqué. Ce second 
anneau, obscurément hexagonal, entoure le premier, dont il est plus rapproché 
que du bord de la plaque. Le bord extrême des plaques est orné d’une rangée 
de granules, d’où partent des côtes se dirigeant vers le centre et s’arrêtant 
vers l’anneau périphérique, dont la surface interne reste absolument lisse. 

Aires ambulacraires composées de deux rangées alternantes de plaques 
pentagonales petites, portant chacune une paire d’ambulacres disposés sur 
une ligne horizontale. Au côté externe et presque au point de réunion des 
deux zones ambulacraires, on remarque sur chaque plaque un granule de 
même grosseur que ceux qui ornent le pourtour des plaques interambu- 
lacraires, et d’autres granules plus petits. On compte de 12 à 14 plaques 
ambulacraires pour une plaque adambulacraire. Péristome et appareil apical 
inconnus. 


Dimensions moyennes des plus grandes plaques de lArdoisière. — Longueur, 
14 à 16%; hauteur, 8 à 11%. — A. Julien. 


Gisement. — L’Ardoisière. C’est uniquement à l’Ardoisière, parmi tous les gisements du 
Piateau Central, que se trouve l’Archæocidaris Uri; on peut y recueillir des centaines 
d'empreintes de plaques interambulacraires isolées, disséminées dans toute l'épaisseur de la 
formation, qui compte plus de 100 mètres; les plaques ambulacraires sont excessivement 
rares. 


Explication des figures. — PI. XVI, fig. 8, 9, 10. Empreintes externes de plaques 
interambulacraires. 

Un échantillon non figuré et unique, qui appartient à la Faculté des Sciences de Clermont, 
a offert une portion d’aire ambulacraire de 30" de long, bordée d’une série de trois plaques 
adambulacraires. Ce spécimen nous a permis d'ajouter quelques caractères à ceux donnés 
par les auteurs. 


Observation. — M. W. Keeping a figuré, en 1876, dans le Quat. Journ. of the Geol. Soc. (), 
quelques plaques interambulacraires et ambulacraires qu’il attribue par erreur, à notre avis, 
à l’Archæocidaris Uri Flem. En effet, nous n’avons jamais trouvé de plaques d'A. Uri 
de forme irrégulière à tubercule excentrique, à surface lisse, comme la plupart de celles qu’il 
figure. Les plaques ambulacraires, de forme particulière, qu’il représente, ne se rencontrent 
jamais dans l’espèce écossaise, ni dans les espèces américaines. Nous pensons que ces plaques 
doivent appartenir à un genre différent du genre Archæocidarts. 


(1) Quat. Journ. of the Geol. Society, 1876. Vol. XXXII, pars I, n°125, p. 39. PI. III, fig. 14, 15. 16, 17, 18. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 125 


IT. Archæocidaris Grüneri, Nov. se. 


PI. XVI, fig. 41, 12. 


Caractères spécifiques. — Jolie espèce, de dimensions plus faibles que À. Urü, 
Les plaques interambulacraires, de forme hexagonale arrondie, présentent un 
petit tubercule central sphérique, perforé, entouré d’un anneau circulaire étroit, 
presque aussi élevé que le tubercule. Autour de l'anneau se trouve une surface 
lisse très étroite, limitée par une crète très faiblement indiquée, de même forme 
que la plaque. La partie externe de la plaque est marquée de fortes côtes rayon- 
nantes émanant de granules qui bordent le pourtour. Ces côtes sont grossières, 
assez irrégulières, peu nombreuses (36 environ). 

Les plaques ambulacraires sont munies de deux pores contigus aux plaques 
adambulacraires. 


Dimensions. — Longueur moyenne des plaques interambulacraires, 6m ; 
hauteur, 5", 

10 à 12 plaques ambulacraires sont adjacentes à une plaque adambulacraire. 

Cette espèce se distingue de À. Uri par sa petite taille, ses côtes beaucoup 
plus fortes et moins nombreuses, le tubercule central moins fort et moins 
saillant, et la partie lisse entourant l’anneau plus restreinte. Enfin les plaques 
ambulacraires ne présentent pas d’ornementation. 

Nous dédions cette espèce à Grüner, auteur de magnifiques travaux sur la 
Géologie de la Loire. 


Gisement. — L'Ardoisière ; assez rare. 


Explication des figures. — PI. XVI, fig. 11. Empreinte d’une portion de test montrant 
deux rangées de plaques interambulacraires (a) et l'aire ambulacraire adjacente (b). 
Fig. 12. Empreinte de deux plaques interambulacraires isolées. 


RADIOLES DE L’ARDOISIÈRE. 


PI-XNT, fig: 14, 17. 
PESCVI 4615, 19, 16. 
PL. XVII fig. 8, 10. 

PL XVII es 9, 

On trouve à l’Ardoisière un nombre considérable d'empreintes de radioles d’Archœæoct- 
darts, mais nous ne les avons jamais observées en connexion certaine avec les plaques; cela 
nous met dans l'impossibilité d’attribuer à l’une ou l’autre de nos deux espèces les piquants 
qui leur reviennent. 

On peut les diviser en deux groupes : les uns sont à 4 rangées longitudinales d’épines, les 
autres à 6 rangées. Nous allons en décrire quelques-uns figurés dans nos planches : 


126 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


a. Radioles à 4 rangées d’épines. 


PI. XVI, fig. 14. Empreinte d’un fragment de radiole de 39" de long, lisse sur le tiers 
inférieur ; les épines sont très visibles. 

PI. XVI, fig. 17. Empreinte du même, vu sur l’autre face. 

PI. XVII, fig. 8. Empreinte de radiole offrant quatre rangées d’épines, dont 3 visibles, 

PI. XVII, fig. 10. Petit fragment de 20" de long, également à 4 rangées. La figure est 
renversée par erreur. 


b. Radioles à 6 rangées d'épines, 


PI. XVI, fig. 13. Empreinte d’un fragment de radiole, de 19" de long et 205 de large. 
Les épines sont nettement disposées en spirale; 4 rangées linéaires bien visibles, savoir : 
8 rangées médianes et 2 rangées latérales, ce qui porterait le nombre total à 6 rangées si le 
radiole était vu dans son pourtour. 

Fig. 15. Fragment de 259 de long et 5 de large. On voit nettement 2 rangées internes 
d’épines et 2 rangées latérales. Les épines, très rapprochées l’une de l’autre, sont placées 
suivant une ligne spirale. Ê 

PI. XVI, fig. 16. Empreinte de radiole cassé : longueur, 54m: plus grande largeur à la 
base, 42m; collerette très atténuée. On aperçoit sur l'empreinte 4 rangées d’épines, soit deux 
latérales et deux internes. La base est lisse sur les 12"* inférieurs. 

PI. XVII, fig. 9. Empreinte d’un fragment présentant 4 rangées d’épines visibles très 
rapprochées ; l’une de ces épines, qui a laissé son empreinte, a 3°" de long. 


III. Archæocidaris Nerei, MÜüNsTER, 1839. 


PL. VI, fig. 6, 7. 


Caractères spécifiques. — La plaque a un disque mamelonné circulaire. 
Quelques petits spécimens sont régulièrement hexagonaux. Le mamelon hémi- 
sphérique est perforé au sommet et entouré par un anneau saillant lisse. La 
portion restante de la plaque est finement granulaire. 

Les piquants, larges, longs, presque cylindriques, semblent être lisses, 
car ce n’est qu'à l’aide d’une loupe qu’on remarque de très fines stries. — 
Münster (, 

En 1842, de Koninck a rapporté à l’espèce de Münster des plaques, des 
radioles et des pièces buccales découverts à Tournai. A la base du bourrelet 
il décrit un scrobicule très étroit, bordé par un anneau de granules allongés. 
Le reste de la surface de la plaque est rugueux ©. 


(1) Münster. Beitr. zur Petref., 1, p. 40. PL. XXXV, b, a-d. 
(2) De Koninck, Descript. des animaux fossiles du terrain carb. de Belgique, p. 34. PL. E, fig. 1, «, b, c, 
d,e,f, q, h, ti. 1842-44. 


Ve 


à 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 127 


Les spécimens que nous avons découverts dans le Morvan sont identiques 
Pespèce belge. 


Gisement. — Domaine des Roches, La Varville, Siguret. 


Explication des figures. — PI. VI, fig. 6. Fragment de roche offrant l'empreinte d’une 


douzaine de plaques et de radioles très fins, striés à la base et épineux à la partie supérieure. 
— Domaine des Roches, 


Fig. 7. Plaque isolée et incomplète, probablement de la même espèce. — Siguret. 


IV. Archæocidaris, sp. ? 


PI. VII, fig. 1. 


Sur l'échantillon de Régny, pl. VII, fig. 1, qui présente une valve ventrale 


de Chonetes Murchisont, on distingue encore une portion de plaque d’un 
Archæocidaris et un radiole, mal venus dans la figure. Le radiole est épineux 
et très fin. 


C’est le seul indice de l’existence du genre Archæocidaris à Régny que nous 


ayons pu découvrir, nous le signalons ici pour l'indiquer aux chercheurs. 


Nous avons trouvé également des traces, spécifiquement indéterminables, 


dans les carrières de Saint-Germain-Laval. 


FAMILLE DES MELONITIDÉS 


GENRE PALÆCHINUS, SCOULER. 


Voici ce que dit M’Coy, à propos de la création de ce genre, dont les carac- 


tères ont été fixés par le célèbre auteur irlandais lui-même : 


» 
» 
» 
» 
» 
» 
» 


» 


« Le nom ci-dessus fut primitivement donné par le D" Scouler à un échan- 
tillon de la collection de la Société Royale de Dublin, et à un autre de la 
collection du R. Fox. Ils furent exhibés à une réunion de la Société Géolo- 
gique de Dublin sous ce nom. A cette époque, les échantillons étaient très 
masqués par la gangue, et on les considérait comme uniques. Il fut impos- 
sible dès lors de se livrer avec profit à un examen satisfaisant de leur 
structure, et par suite aucun caractère ne put être donné pour les séparer 
des autres genres fossiles ou récents. La découverte ultérieure d’autres 
spécimens, ainsi que celle de deux nouvelles espèces des schistes du Nord 


128 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


» et du Sud de l'Irlande, m'ont permis d'établir la diagnose du genre. J'ai 
» adopté le nom proposé par le D" Scouler. » 

Ainsi le nom a été proposé par Scouler, mais le genre a été scientifiquement 
établi par M’Coy dans les termes suivants que nous nous plaisons à reproduire : 

« Test sphéroïdal. 

» Ambulacres composés de 2 rangées de plaques pentagonales ; chacune 
» d'elles est perforée par 2 rangées de pores. Interambulacres composés de 
» 2 rangées de plaques pentagonales et de 3 ou plus plaques hexagonales. 
» Les plaques sont couvertes de tubercules spiniformes privés de ligament 
» central; anus central, dorsal; plaques génitales comme dans le genre 
» Echinus ; bouche ventrale, centrale M. » 


S 


I. Palæchinus Lacazei, Nov. sp. 


PI. XVI, fig. 3, 4, 5. 


Caractères spécifiques. — Aire interambulacraire avec 4 rangées de plaques, 
les 2 rangées adambulacraires formées de plaques pentagonales, et les deux 
rangées intérieures de plaques hexagonales. Les plaques sont juxtaposées et 
ne chevauchent pas les unes sur les autres. Les plaques pentagonales ont une 
moyenne de 6" de long et de 5%" de haut; les plaques hexagonales ont 7" 
de long et 5"n de large. 

La surface extérieure des plaques, uniformément convexe, présente de nom- 
breuses granulations de même grosseur, mais très petites et ne méritant pas 
le nom de tubercules. 

Aires ambulacraires composées de 2 rangées de plaques granuleuses , 
présentant chacune 2 paires de pores : une paire sur la plaque elle-même, 
l’autre paire sur une petite plaque marginale intercalaire; 6 plaques ambu- 
lacraires correspondant à une plaque adambulacraire. 

Nous avons dédié cette espèce à notre illustre maître, M. de Lacaze-Duthiers, 
ancien Président de l'Académie des Sciences, le restaurateur des études zoo- 
logiques en France. 


Gisement. — L'Ardoisière. 


Explication des figures. — PI. XVI, fig. 3. Fragment décrit ci-dessus. 

Fig. 4. Fragment de test écrasé, présentant des plaques interambulacraires mêlées à des 
plaques ambulacraires et à des pièces de la mâchoire; une dent en particulier est très visible. 

Fig. 5. Une portion d’aire ambulacraire. 


(1) Synopsis, p. 171. 1844. 


CARBONIFERE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 129 


II. Palæchinus Rutoti, Nov. sr. 


PI. VI, fig. 8. 


Empreinte externe d’un fragment de test, montrant 4 rangées de plaques 
interambulacraires qui se recouvrent mutuellement. La rangée adambulacraire 
compte 11 plaques visibles, de forme pentagonale. Leur surface paraît lisse et 
n'offre, sur la mince couche d’ocre qui a remplacé le test, que quelques faibles 
rides transversales irrégulières, dues à la fossilisation. 

Les plaques interambulacraires sont hexagonales. Elles ont une longueur 
moyenne de 5" et une hauteur de 3". 

L’aire ambulacraire, visible sur une longueur de 30%", est formée par une 
double rangée de plaques se recouvrant en sens inverse des plaques interam- 
bulacraires. Chacune d’elles à 2 pores; quatre plaques ambulacraires sont 


contiguës à une plaque adambulacraire. 


Nous avons dédié cette espèce à notre savant ami M. Rutot, conservateur 
du Musée royal d'Histoire naturelle de Bruxelles. 


Gisement. — Domaine des Roches, près Savigny-Poil-Fol. 


Palæchinus Robineti, Nov. sp. 


PI. IL, fig. 19 b. 


Caractères spécifiques. — Plaques adambulacraires pentagonales; celles des 
rangées moyennes, hexagonales; les unes et les autres ornées de tubercules 
miliaires séparés par des granules plus petits et moins nombreux. Les plaques 
étant isolées ou les fragments de test incomplets, il nous est impossible de 
fixer le nombre des rangées de ces plaques. 

Plaques ambulacraires petites, disposées sur 2 rangées, chacune d’elles a 
2 pores. Ces plaques portent du côté interne 2 ou 3 tubercules miliaires, de la 
grosseur de ceux des plaques interambulacraires. 

Un spécimen nous a laissé voir 5 de ces plaques porifères correspondant 
exactement à une plaque adambulacraire. 


Dimensions. — Plaques adambulacraires : longueur, 5%; hauteur, 3m, — 
Plaques interambulacraires (rangée médiane) : longueur maximum, 7%"; hau- 
teur, 4m, — Plaques ambulacraires : longueur, 2.5 à 8"m; hauteur, 1mm, 

Rapports et différences. — L’ornementation des plaques interambulacraires 
est la même que celle de P. Kænigi MCoy, mais les dimensions sont plus 

4 


130 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


faibles pour toutes les plaques que nous avons découvertes ; les tubercules 
miliaires sont également plus réguliers et les granules moins nombreux dans 
nos spécimens. Ces diverses raisons nous ont engagé à en faire une espèce 
nouvelle que nous dédions à notre ancien préparateur, M. Charles Robinet, 
actuellement professeur au lycée de Chartres. 


Gisements. — La Varville, Siguret. 


Explication des figures. — PI. IT, fig. 19 b. Fragment de test écrasé dont les plaques 
chevauchent l’une sur l’autre. 


IV. Palæchinus gigas, M'Coy, 1844. 


Non figuré. 

Caractères spécifiques. — Orbiculaire, déprimé. Aires interambulacraires 
formées de 6 rangées de plaques; 4 rangées de pores sur chaque côté des aires 
ambulacraires; 7 plaques ambulacraires ont la même hauteur qu’une plaque 
adambulacraire. Tubercules grands, égaux; chacun d’eux est entouré par un 
anneau. — M’Coy !. 


Gisement. — Régny. 
Nous avons découvert une seule plaque interambulacraire d’une conservation parfaite, 


identique à celles que décrit M’Coy. Le fragment de roche est un calcaire gris-noiràtre, 
intermédiaire entre le vrai marbre et les schistes enveloppants. C’est une espèce à rechercher. 


V. Palæchinus Konincki, Nov. sp. 


PI. X, fig. 20. 
PI. XI, fig. 27. 


Nous créons cette espèce pour un fragment d’oursin brisé, de grosse taille 
et dont une aire interambulacraire a été recouverte par des fragments de deux 
autres aires qui ont chevauché sur la première et l’ont en partie recouverte. Les 
dimensions de l'aire recouverte sont : 

Hauteur, 90"n ; largeur approximative, 55", 

Sur le bord supérieur gauche de la figure qui représente l’aire recouverte, on 
voit de nombreuses plaques en connexion. Les plaques adambulacraires sont 
pentagonales et de plus grande taille, celles des rangées intermédiaires hexa- 


(1) Synopsis, p. 172. PI. XXIV, fig. 4. 1844. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 131 


gonales et plus petites. En examinant avec attention l'échantillon, il semble 
reconnaître que le nombre des rangées est de 5. 


Dimensions d’une grande plaque adambulacraire. — Hauteur, 8"; longueur, 
Ann, 


Dimensions d’une plaque de la 2° rangée, près du sommet. — Longueur, 8"; 
hauteur, 6mm, 

L’ornementation est composée de tubercules miliaires, très serrés, sem- 
blables à ceux de P. ellipticus M'Coy. Sur les plaques adambulacraires, les 
tubercules forment des séries linéaires horizontales, et l’on peut en compter de 
8 à 10. Les tubercules miliaires paraissent plutôt disposés en quinconce sur 
les autres plaques. 


Rapports et différences. — Il se distingue du P. ellipticus MCoy par une taille 
au moins double et l'orientation des tubercules dans les plaques adambula- 
craires. 


Gisements. — Régny, Néronde, Saint-Germain-Laval. 


Explication des figures. — PI. X, fig. 20. Spécimen décrit ci-dessus. — Régny. 
PI. XI, fig. 27. — Fragment d'un Palæchinus que nous attribuons provisoirement à la 
même espèce. — Néronde. 


Nous dédions cette belle espèce à l’illustre paléontologiste belge, M. de Koninck. 


FAMILLE DES LÉPIDOCENTRIDÉS 


GENRE PHOLIDOCIDARIS, MEEK ET WORTHEN, 1869. 


Pholidocidaris Gaudryi, Nov, se. 


PE RVE fie.1:2 6: 7. 
Synonymes. — Lepidocentrus Miünsterianus ". 
Melonites Gaudryi, nov. sp. ©. 
L'Oursin que nous attribuons à cette espèce, n’est pas rare à l’Ardoisière ; il 
est moins commun que lArchæocidaris Uri, mais il l’est beaucoup plus que 
le Palæchinus Lacazei. 


(1) Julien. Comptes-rendus de l’Académie des sciences. 5 janvier 1874. 
(2) Id. 31 mars 1890. 


132 CARBONIFÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Tous les spécimens sont exclusivement à l’état d'empreintes; nous en avons 
découvert 4 ou 5; mais ils sont tellement écrasés que leur étude est d’une diffi- 
culté extrême, et malgré tout le soin que nous y avons apporté, elle reste 
nécessairement incomplète, d'autant plus qu’on a fréquemment affaire à des 
moules internes ou à de simples fragments d’échantillons. On trouve égale- 
ment, avec une certaine fréquence, des plaques isolées et des empreintes de 
radioles. Il nous à fallu longtemps pour relier entre eux plaques et fragments 
et nous convaincre que nous avions sous les yeux non des espèces ou des 
genres distincts, mais bien les différentes parties d’un même Oursin. C’est en 
rapprochant ces diverses parties et grâce à l’heureux hasard de découvertes 
successives, que nous avons reconnu qu'il ne s’agissait ni d’un Melonites, ni 
d’un Lepidocentrus, mais bien d’une espèce nouvelle du genre américain Pho- 
lidocidaris, créé par Meek et Worthen. 


Caractères spécifiques. — Aires ambulacraires : Nous avons découvert 
en 1873, l'empreinte externe d’un fragment d’aire ambulacraire, mesurant 3 
de large sur 3% de haut. Ces plaques ambulacraires, disposées sur 6 rangées, 
sont limitées de part et d'autre par des plaques adambulacraires. Les premières 
sont hexagonales allongées, percées de deux pores plus rapprochées du bord 
inférieur; la longueur de ces plaques est de 4m» et leur hauteur de 175 
environ. L’empreinte interne de ces plaques ne laisse voir aucune ornementa- 
tion, mais d’autres plaques, isolées ou groupées, vues du côté externe, offrent 
un gros granule, parfois associé à de petits granules miliaires. 


Aires interambulacraires. — Le nombre des rangées de plaques interambu- 
lacraires nous est inconnu. Toutefois un spécimen horriblement écrasé et un 
autre représenté pl. XVI, fig. 2, nous permettent de penser qu’il est au moins 
de 3 dans le voisinage de l’apex. 


Forme et ornementation de plaques interambulacraires. — Les plaques sont 
de forme très irrégulière et tout à fait semblables sous ce rapport à quelques- 
unes du Pholidocidaris irregularis M. et W. Ces deux observateurs font 
remarquer dans la description de l’espèce ci-dessus, que les plaques offrent 
une telle variété de formes qu’il est à peine possible de donner une idée exacte 
de leur contour, sans les décrire l’une après l’autre . On peut en dire autant 
de celles de PArdoisière. 

Quant à l’ornementation, elle est également des plus variées; le nombre et la 
grosseur des granules et leur disposition tantôt symétrique, tantôt comme 
livrée au hasard, rappellent encore les caractères de l'espèce américaine. Beau- 
coup même de ces plaques, absolument identiques, ne sauraient en être dis- 
tinguées. Par exemple, une plaque de forme ovale ou quasi circulaire, présente 
un tubercule central entouré d’une couronne de granules secondaires disposés 
près du bord extérieur. Nous dirons même que c’est la découverte d’une de ces 


(1) Geological Survey of Illinois. Vol. V, p. 512. PI. XV, fig. 9. 1873. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 133 


plaques, rappelant également l’ornementation du Lepidocentrus Münsterianus, 
de Koninck, qui nous avait fait croire à la présence de cette espèce viséenne à 
l’Ardoisière. Nous avons reconnu plus tard notre erreur, grâce à de nouveaux 
spécimens montrant de telles plaques en connexion avec de vraies plaques de 
Pholidocidaris. Du reste, l'espèce de Visé n’étant connue que par une seule 
plaque, l'assimilation avec le genre dévonien Lepidocentrus reste douteuse à 
notre avis. 

Une autre plaque, de forme irrégulière, présente sur l’un des bords un tuber- 
cule plus gros, puis 2 ou 3 tubercules de deuxième ordre, placés en des points 
quelconques de la plaque, le reste de la surface étant couvert de granules 
miliaires. Une troisième plaque offre 8 ou 10 tubercules de second ordre au 
milieu desquels sont disséminés un grand nombre de granules miliaires. Une 
quatrième, elliptique, un peu plus grande, n'offre que des tubercules égaux de 
second ordre, etc., etc. 


Radioles. — Les radioles sont de plusieurs grandeurs, ils sont identiques à 
ceux du Pholidocidaris irregularis. Is ont une tête un peu renflée, s’effilent 
graduellement, sont arrondis, droits et marqués de stries longitudinales fines 
et serrées. 

Gisement. — L’Ardoisière. 


Nous dédions cette belle et rare espèce au célèbre paléontologiste qui a rendu tant de ser- 
vices à la science française, M. Albert Gaudry. 


Explication des figures. — PI. XVI, fig. 1. Fragment d’empreinte mal conservée, mon- 
trant l’aire ambulacraire à 6 rangées. 

Fig. 2. Fragment d’un autre spécimen, montrant une portion de l’aire interambulacraire. 

a. ©. Plaques offrant l’ornementation. 

b. Plaque où l’ornementation est effacée. 

d. Plaque ambulacraire. 

Fig. 6. Empreinte d’une très grande plaque mesurant 25 de long sur 16°" de large. On 
y observe un gros tubercule perforé, excentrique, quelques tubercules secondaires et des 
granules miliaires épars sur le reste de la surface. Cette plaque est à rapprocher des plaques 
adambulacraires de la fig. 9 «, pl. XV, de l'ouvrage de Meek et Worthen. 

Fig. 7. Fragment montrant des plaques interambulacraires isolées dont l’ornementation 
est très visible. On remarque à côté des plaques ambulacraires et des piquants. 


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A LR 72 


CLASSE DES CRINOIDES 


ORDRE DES EUCRINOIDES 
FAMILLE DES ACTINOCRINIDÉS 
GENRE ACTINOCRINUS, MILLER, 1821. 


I. Actinocrinus icosidactylus, MILLER, 1843. 


PL. V, fig. 1, 2. 


Historique. — Cette espèce a été découverte par Portlock dans le calcaire 
carbonifère de Hook-Point, comté de Wexford M. 


Caractères spécifiques. — Le calice, de moyenne taille, est de forme subco- 
nique. La surface externe de ses diverses pièces est ornée de petites côtes 
rayonnantes, extrèmement minces, simples. 

Les pièces radiales sont assez petites; leur largeur va en diminuant; elles 
n’offrent rien de remarquable. De chaque côté du biseau de la pièce axillaire se 
trouve la première pièce brachiale, également axillaire, qui offre ceci de parti- 
culier qu’elle est située dans le même plan que celles qui la précèdent. Les 
quatre premiers articles des quatre bras auxquels donne naissance chacun des 
cinq rayons, sont très petits et disposés sur une seule rangée horizontale. 

Les pièces interradiales sont généralement assez petites et au nombre de six. 
Pour chaque côté symétrique, le nombre des pièces anales est de dix, dont 
quatre grandes. 


(1) Report, etc., p. 348. PI. XV, fig. 7, 7 a. 


136 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


La base est assez épaisse et très courte; elle est entourée d’un bourrelet plat, 
divisé en trois parties égales par une petite rainure correspondant à la ligne de 
jonction des trois pièces qui concourent à sa composition. Sa surface artieu- 
laire est bordée d’une petite côte circulaire ornée de stries concentriques M. 


. Gisement. — La Varville. 


Explication des fiqures. — PI. V, fig. 1 et 2. Deux fragments d’une empreinte externe de 
calice. — La Varville. | 


II. Actinocrinus triacontadactylus, Mizcer, 1821. 


Pl Ve. 


Caractères spécifiques. — Le calice est d’une forme conoïde et de taille 
moyenne. La surface externe de ses pièces est ornée de petites côtes saillantes, 
rayonnant du centre vers les côtés et formant entre elles des angles plus ou 
moins aigus. Les côtes les mieux marquées et les plus visibles sont celles qui 
se dirigent du centre vers le milieu de chacun des côtés de chaque pièce. Par 
leur rencontre avec celles des pièces adjacentes, elles produisent un dessin 
régulier composé d’un grand nombre de petits triangles isocèles sur les échan- 
tillons de parfaite conservation. — De Koninek ©. 

Suit la description complète que nous supprimons, n'ayant trouvé que très 
rarement des plaques isolées. 

Gisement. — La Varville. 

Explication des figures. — PI. V, fig. 5. Une plaque. 


PI. V, fig. 4. Actinocrinus, sp.? Empreinte interne de la base d’un calice, montrant les 
3 pièces basales en connexion. — Domaine des Roches. 


(1) Recherches sur les Crinoïdes du terrain carbonifère de la Belgique par L. de Koninck et H. Le Hon. 
1853, p. 143. PI. IX, fig. 4, et pl. IV, fig. 6. 
(2) Loc. cit., p. 131. PI. IIL, fig. 1. 1853. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 137 


FAMILLE DES POTERIOCRINIDÉS 
GENRE POTERIOCRINUS, MILLER, 1821. 


I. Poteriocrinus spissus, DE KonimNck et LE Ho, 1853. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Le calice est de forme conique, beaucoup plus long 
que large. 

La base est formée de 5 pièces allongées, terminées par un angle d’en- 
viron 115°; elles sont géniculées et plus larges vers le bord supérieur qu’au 
bord inférieur. Leur profil montre qu’elles sont un peu courbées en dehors, 
dans le sens de leur longueur. La surface articulaire destinée à recevoir le der- 
nier article de la tige est très faiblement concave, lisse dans son centre et bor- 
dée d’un cercle de petites stries rayonnantes. Au centre elle est percée d’une 
ouverture pentangulaire assez grande. — De Koninck et Le Hon ). 


Gisement. — La Varville. 


Nota. — Nous avons trouvé un calice uniquement composé des pièces basales ; il a été 
déterminé par M. de Koninck(). 


II. Poteriocrinus radiatus, AUSTIN, 1842. 


Non figuré. 
Nous avons trouvé une plaque isolée qui a été déterminée comme apparte- 
nant à cette espèce par M. de Koninck M. 


Gisement. — La Varville. 


(1) Recherches sur les Crinoïdes, p. 94. PI. I, fig. 9, 9 a. 
(2) Note sur le terrain carbonifère du Morvan, p. 8. 
(3) Note sur le terrain carbonifère du Morvan, p. 7. 


18 


138 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


III. Poteriocrinus plicatus, AUSTIN, 1842. 


PI. V, fig. 3. 


Nous avons figuré pl. V, fig. 3, une empreinte de plaque radiale se rapportant 
très probablement au P. plicatus, Austin. 


Gisement. — La Varville; très rare. 


IV. Poteriocrinus crassus, Mirrer, 1821. 


PI. XVII, fig. 6 et 7. 


Caractères spécifiques. — Le calice de ce Poteriocrinus est subconique à base 
très large. Toutes les pièces sont plissées aux angles, et leur surface est cou- 
verte de petites granulations parfaitement perceptibles à l’œil nu. Base com- 
posée de 5 pièces pentangulaires un peu plus larges que longues, très épaisses, 
ayant chacune à leur intérieur deux petits appendices qui, par la réunion de 
toutes les pièces, donnent lieu à une ouverture pentaphylle ayant la forme d’une 
croix grecque à » branches. 

DPISCeS SOUS TAMALES EE seen. D PR RO. 


La tige est très grosse et très longue. Du côté du sommet et jusqu’à une cer- 
taine distance de cette extrémité, elle est composée de la réunion d’un nombre 
considérable d’articles extrêmement minces, garnis de stries rayonnantes, à 
ouverture très large. À une certaine distance du sommet les articles sont un 
peu plus épais mais ils conservent les mêmes caractères. — De Koninck ®. 


Gisements. — Régny, Saint-Germain-Laval, Néronde, Létra, Evaux, l’Ardoisière. 
2 2 


Explication des figures. — PI. XVII, fig. 6. Moule interne du canal d’une tige. — L’Ar- 
doisière. 

Fig. 7. Id. 

Dans tous les gisements les empreintes internes et externes de tiges de Poteriocrinus et 
même de Platycrinus sont innombrables et pourraient donner lieu à une étude intéressante. 


(1) Recherches sur les Crinoïdes, p. 97. PI. I, fig. 10 a, b, c, d. 


CLASSE DES ANTHOZOATRES 


ORDRE DES ZOANTHATRES 


GROUPE DES TÉTRACORALLIAIRES 


GENRE LITHOSTROTION, Lwyp, 1699. 


Lithostrotion junceum, FLEMING, 1828. 


PI. XVII, fig. 14. 


Caractères spécifiques. — Polypiérites minces, allongés, cylindriques, inéga- 
lement rapprochés, fortement courbés au-dessus de leur point d’origine, sub- 
parallèles entre eux, inégalement distants, recouverts d’une forte épithèque 
dont les prolongements latéraux sont susceptibles d’attacher quelques Polypié- 
rites les uns aux autres, ce qui, en l’absence de cloisons, peut les faire confon- 
dre avec certaines espèces de Syringopora. Cette épithèque est fortement 
plissée en travers ; lorsqu'elle disparaît, on aperçoit les côtes cloisonnaires. 

Le calice, qui est assez profond, est orné de 16 à 18 cloisons principales alter- 
nant avec un égal nombre de plus petites, et s'étendant jusqu’à la columelle; 
celle-ci, relativement forte, est comprimée latéralement; les planchers sont 
distants d'environ 1" les uns des autres. 

Le L. junceum se distingue de tous ses congénères par la faible dimension de 
ses Polypiérites (2 ou 3"). — De Koninck (. 


(1) Nouvelles recherches sur les animaux fossiles du terrain carbonifère de la B2lgique. X* partie, p. 29. 
PI. II, fig. 1. 1872. 


140 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Gisement. — L’Ardoisière; non rare. 


Explication des figures. — PI. XVII, fig. 14. Empreinte d’un fragment de Polypier 
montrant en a un calice conservé. 


II. Lithostrotion irregulare, Puizues, sp.l), 1836. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Polypier en touffes dendroïdes très considérables ; 
Polypiérites très longs, cylindriques, un peu flexueux, surtout vers la partie 
inférieure sur laquelle on observe souvent des bourgeons en partie avortés et 
soudés aux Polypiérites voisins. Leur diamètre est de 4 à 5m», La columelle est 
assez peu saillante et peu comprimée. Le nombre des cloisons varie de 16 à 24, 
suivant l’âge ; elles sont minces, assez écartées les unes des autres et s’étendent 
presque jusqu’au centre, ete. — De Koninck ®. 

Gisement. — L’Ardoisière; abondant. 

Observation. — Nous rappellerons que M. Edouard Dupont a rencontré cette espèce dans 
un grand nombre de localités belges et l’a signalée comme établissant un horizon dans l’étage 
de Visé qui, dans beaucoup de circonstances, peut servir de guide dans la classification des 


couches calcaires au milieu desquelles elle est souvent intercalée sous forme d’un banc dis- 
tinct de 15 à 20°" d'épaisseur. 


GENRE DIPHYPHYLLUM, LONSDALE, 1845. 


Diphyphyllum concinnum, LONSDALE, 1845. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Polypier fasciculé formant de grandes colonies, 
composé de Polypiérites très longs, subcylindriques, se multipliant par bour- 
geonnement latéral et se dirigeant presque parallèlement les uns aux autres. 
Surface extérieure rendue rugueuse par des bourrelets d’accroissement assez 
prononcés. 

Cloisons au nombre de 24 chez les individus de moyenne taille, pouvant s’éle- 


(1) Geol. of York. T. IX, p. 202. PL IL, fig. 14, 15. 
(2) Loc. cit., p. 30. PI. I, fig. 5, et pl. IL, fig. 1. 1872. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 141 


ver jusqu’à 36 chez les adultes; ces cloisons principales alternent avec des 
cloisons rudimentaires de grandeur moitié moindre. Les cloisons principales 
s'étendent jusqu’à la muraille interne et forment par leur ensemble une aire 
extérieure qui se détache facilement de la partie centrale. Celle-ci, dont le dia- 
mètre égale environ la moitié du diamètre total du Polypiérite, est composée 
de la réunion d’un grand nombre de planchers lisses, à bords relevés et plissés 
dont l’ensemble, isolé, représente une petite colonne cannelée sur laquelle on 
observe aisément les joints de chaque plancher; ces planchers sont assez régu- 
liers et distants les uns des autres d'environ 1%", Le calice paraît avoir été 
assez profond. Les Polypiérites dont le diamètre moyen ne dépasse pas 8 à 
10m», semblent pouvoir atteindre une très grande longueur, 50%, d’après 
Ludwig. — De Koninck W, 


Gisement. — L'Ardoisière; on trouve parfois de beaux spécimens de ce Polypier. 


GENRE CLISIOPHYLLUM, DANA, 1848. 


Clisiophyllum turbinatum, M’'Coy, 1855. 


Non figuré. 

Caractères spécifiques. — Polypier turbiné, légèrement courbé vers son ori- 
gine, ordinairement assez court et trapu, mais prenant quelquefois aussi une 
forme allongée et relativement grêle, recouvert d’une forte épithèque à bourre- 
lets d’accroissement bien prononcés et irréguliers. 

Calice circulaire, médiocrement profond, à bord mince et faiblement recourbé 
en dehors. Cloisons principales au nombre de 54 à 60, dont la moitié environ 
atteint le centre, les cloisons sont minces et alternent avec autant de cloisons 
rudimentaires. 

Les grands échantillons ont 5 à 6% de hauteur et autant de diamètre, lequel 
chez d’autres individus se réduit jusqu’à la moitié. La saillie de la partie de la 
cloison principale qui forme une fausse columelle a jusqu’à 8" d’étendue. — 
De Koninck (). 


Gisement. — L’Ardoisière ; très rare. 


(1) Loc. cit., p. 36. PI. II, fig. 4. 1872. 
(2) Loc: cit., p.39" PL/IIT, fig. 2. 1872. 


142 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


GENRE CYATHOPHYLLUM, GOLDFUSS, 1826. 


Cyathophyllum multiplex, KEYSERLING, 1840. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Polypier allongé, subcylindrique, faiblement 
courbé, un peu comprimé latéralement, garni de bourrelets d’accroissement 
très prononcés, distants entre eux d’environ 5", 

Calice subovale. Cloisons au nombre d’environ 150; elles sont ordinairement 
droites ou faiblement courbées, très minces, serrées, et sensiblement égales 
entre elles et s’étendent jusqu’au centre. Les planchers sont très petits et assez 
distants l’un de l’autre. Les traverses vésiculaires sont très petites et excessi- 
vement nombreuses; elles sont presque aussi hautes que larges. 

Hauteur du Polypier, environ 15%; grand diamètre du calice, 4%; petit dia- 
mètre, 3%. — De Koninck (. 


Gisement. — Cussy-en-Morvan, dans le marbre. 


L'échantillon visé, qui comprend plusieurs calices, a été soumis à M. de Koninck qui, 
après une étude approfondie, l’a rapporté d’une manière certaine à cette espèce tournai- 
sienne. 


GENRE AMPLEXUS, SOWERBY, 1814. 
Amplexus coralloides, SowErBy, 1814. 


PI. VI, fig. 45. 
PI. XVII fig. 18. 


Caractères spécifiques. — Forme cylindrique ou conique très allongée, bour- 
relets d’accroissement peu prononcés, épithèque mince, finement striée en tra- 
vers. Cloisons à peu près égales, assez distantes les unes des autres, minces et 
tout à fait marginales. Leur nombre est très variable et dépend de lâge et du 
diamètre du Polypier. Nombre des cloisons très variable, pouvant atteindre 64 
sur des spécimens de 5 de diamètre. Planchers très développés, peu bosselés 
et à surface lisse sur presque toute leur étendue. Leur nombre est considé- 


(1) Loc. cit., p 48. PI. II, fig. 7. 1872. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 143 


rable et ils sont assez rapprochés l’un de l’autre ; fossette septale large et peu 
profonde. Calice peu profond, à bord droit et à cloisons minces et peu appa- 
rentes. — De Koninck (). 


Gisements. — La Varville, Régny, Ferrières, Propières, L’Ardoisière. 
Explication des figures. — PI. VI, fig. 15. Empreinte externe, l’épithèque manque. — La 


Varville. 
PI. XVII fig. 13. Empreinte.externe de plus grande taille. — L’Ardoisiére. 


GENRE ZAPHRENTIS, RAFINESQUE et CLIFFORD, 1820. 


Caractères génériques. — Polypier simple, allongé, libre et finement pédi- 
cellé, entouré d’une épithèque complète. Calice plus ou moins profond; pas de 
columelle; une seule fossette septale très développée, située au devant de la 
cloison primaire; cloisons nombreuses et en général bien développées, à bord 
dentelé et s’étendant à la surface des planchers jusqu’au centre de la chambre 
viscérale, ou à peu près. — De Koninck 6). 


Gisements. — Les Zaphrentis sont assez communs dans la plupart des gisements du Mor- 
van et du Plateau Central, notamment à La Varville, Régny, Le Gouget, Ferrières, L’Ar- 
doisière. Mais ces Polypiers se trouvent toujours à l’état d'empreintes ou tellement encroû- 
tés qu'ils sont spécifiquement indéterminables, et que nous devons nous borner à signaler 
l’existence du genre. 


GENRE CYATHAXONIA, MICHELIN, 1846. 
Cyathaxonia, Sp.? 


PI. VI, fig. 11, 12, 13. 


Les trois empreintes de calice figurées sur cette planche, nous paraissent 
appartenir incontestablement au genre Cyathaæonia, en raison de la columelle 
centrale styliforme et très saillante. Le nombre des cloisons dans les trois 
paraît être le même que celui de C. Konincki, c’est-à-dire 26 cloisons princi- 
pales et 26 plus petites, soit 52 en tout ; mais la taille de nos calices est un peu 
plus considérable. Pour cette dernière espèce, M. de Koninck accuse une taille 
de 5 à 6% pour le plus grand diamètre, alors que les échantillons figurés attei- 


(1) Loc. cit., p. 65. PI. IV, fg. 12. PI. V, fig. 1; pl. VI et pl. VIL fig. 1. 1872. 
(2) Nourelles recherches, etc., p. 80. 1872. 


144 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


gnent 42m, Nous n’osons ni les attribuer à cette espèce ni en faire une espèce 
nouvelle, ne possédant que des empreintes de calice. 


Gisement. — La Varville. 


Nota. — Les deux espèces de Cyathaxontia belges appartiennent exclusivement à l'horizon 


de Tournai. 
Dans la même planche, fig. 14, nous avons figuré un Polypier indéterminable de Siguret. 


GENRE SYRINGOPORA, GOLDFUSS, 1826. 
I. Syringopora ramulosa, Gorpruss, 1826. 


PLXNIE Ie 
Caractères spécifiques. — Polypiérites très allongées, flexueux, subparal- 
lèles, distants entre eux d'environ 2" et couverts d’une épithèque fortement 
plissée en travers; les tubes de connexion assez robustes et distants d'environ 
1% les uns des autres. Le diamètre des Polypiérites peut atteindre exception- 
nellement jusqu’à 3%; d'ordinaire il n’en à que 2 à 2,5. — De Koninck . 


2 
Gisements. — Régny, Saint-Germain-Laval, Néronde, Montmain, Montagny, Cheval- 
Rigon, l’Ardoisière. Très commun partout, formant parfois des masses de 40 à 50°" de dia- 
mètre. 
Explication des fiqures. — PI. XVII, fig. 11. Bloc de roche montrant un grand nombre 
d'empreintes de Polypiérites. — L’Ardoisière. 


II. Syringopora distans, FiscHEr, 1828. 


Non figuré. 

Caractères spécifiques. — Polypiérites allongés, ordinairement assez droits, 
quelquefois un peu contournés et géniculés, très grêles, entourés d’une forte 
épithèque ornée d’un grand nombre de stries d’accroissement bien marquées; 
ces Polypiérites sont éloignés les uns des autres de 4 à 6", et n’ont eux- 
mêmes qu’un diamètre de 1 à 2", Les tubes de connexion sont généralement 
distants de 5 à 8" ou plus. — De Koninek P. 


Gisement. — Domaine des Roches. 


(1) Loc. cit., p. 126. PI. XII, fig. 2. 1872. 
(2) Loc. cit., p. 121. PI. XI, fig. 6. 1872. 


CARBONIFÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 145 


“e GENRE CLADOCHONUS, M'Coy, 1844. 


I. Cladochonus Michelini, Mizxe Enwarps et HAIME, 1851. 


Non figuré. 


Caractères spécifiques. — Polypier rappelant la forme d’une pipe, courbé à 
une faible distance au-dessous du calice et se prolongeant en un pédicelle très 
grand, droit et subulé ; au point de courbure naissent un ou plus souvent deux 
éperons qui divergent l’un de l’autre. Les stries costales sont petites, et il paraît 
y en avoir une vingtaine? 

Longueur du Polypier, 15%"; diamètre du calice, 3 ou 4"; diamètre du pédi- 
celle, 1®®, — Milne Edwards et Haime !. 


Gisements. — Siguret, très rare; Propières, dans le schiste. 


II. Cladochonus Heribaudi, Nov. se. 


PI. XI, fig. 29 et 30. 


Caractères spécifiques. — Polypier ayant le port du Cladochonus crassus 
(Janira crassa) MCoy ®. L’épithèque est ridée transversalement; les calices, 
de forme conique allongée, offrent une vingtaine de cloisons denticulées très 
courtes. 

Les dimensions sont les suivantes : 

Longueur des Polypiérites, 6" à 6,5"; diamètre des calices, 1,57" à 2, 

Gisements. — Régny, Néronde, Montmain, Saint-Germain-Laval, Cheval-Rigon près 
Ferrières, l’Ardoisière. 

Nota. — Ce Cladochonus, comme on le voit, est très répandu dans le Plateau Central, 


dans les horizons de Dinant et de Visé; on peut donc s'étonner à bon droit de ne voir 
aucune espèce de ce genre signalée dans les mêmes horizons belges. 


Explication des fiqures. — PI. XI, fig. 29. Empreinte offrant à la fois le moulage interne 
et le moulage externe par suite de la disparition de l’épithèque. — Néronde. 
Fig. 30. Moulage d’un autre spécimen du même gisement. 


Nous dédions cette espèce à M. le Frère Héribaud, professeur au pensionnat de Clermont- 
Ferrand, lauréat de l’Institut, bien connu par ses travaux sur la flore du Plateau Central. 


(1) Polypiers fossiles, p. 310. PI. XVII, fig. 8. 
(2) Synopsis, p. 197. PI. XXVII, fig. 4. 


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VÉGÉTAUX 


Dans le cours de nos longues recherches, nous avons pu constater la pré- 
sence dans beaucoup de carrières, de nombreux débris de végétaux, tantôt 
transportés des terres voisines par les courants, tantôt fossilisés in situ. Ainsi, 
au domaine des Roches, à La Varville, où ces débris sont indéterminables. A 
l’Ardoisière, nous avons trouvé une empreinte de Sphenopteris sp.? et une 
belle empreinte de Bornia transitionis. À Régny, les dalles de schiste sont par- 
fois couvertes d'empreintes d’algues; l’algue elle-même est souvent transfor- 
mée en charbon. Nous avons également observé de larges empreintes iden- 
tiques au Cancellophycus scoparius des terrains jurassiques. La recherche et 
l’utilisation de ces débris exigeraient le concours d’un spécialiste. 

Toutefois en explorant près de Joux et à Valsonne les schistes vert-sombre, 
devenant bruns par altération à l’air, qui recouvrent immédiatement le pou- 
dingue superposé aux couches marines, nous avons découvert des empreintes 
bien conservées de la flore enfouie à la base du grès anthracifère. 

Nous avons soumis ces empreintes à M. l’abbé Boulay, professeur à l’Institut 
catholique de Lille. Avec une amabilité parfaite, dont nous tenons ici à lui 
exprimer notre gratitude, le savant paléophytologiste a bien voulu examiner 
nos spécimens et nous envoyer le résultat de ses observations que nous repro- 
duisons intégralement. 


N° 1. Gardiopteris polymorpha, SCHIMPER : Traité de Paléontol. I, p. 542. 

Cyclopteris polymorpha, Gœppert : Ueber die Fossile Flora der Silurischen, 
der Devonischen, unteren Kohlenformation, 1859, p. 502, taf. XXX VIII, fig. 5°; 
Schimper : Mém. de la Soc. des sc. nat. de Strasbourg, t. V, liv. 2 et 3, p. 339. 
PL XXV, ie el. 

L’unique foliole ci-contre concorde bien avec celles des figures citées de 
Schimper et de Gœppert. 


148 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


N° 2. Sphenopteris Schimperiana, GŒPPERT; Schimper : Terr. de transit. 
des Vosges, dans Mém. Soc. sc. nat. de Strasbourg. PI. XXVII, fig. 3. 

L’échantillon est tellement fruste qu’une approximation quelconque restera 
toujours très douteuse. Celle que je propose me sernble la mieux justifiée. 


N° 3 et 3 bis. Rhodea patentissima, STUR : Culm-Flora des Mæhrisch- 
Schlesischen Dachschiefers, 1875, p. 36, t. IX, fig. 1-9 (voir en particulier fig. 5); 
Hymenophyllites patentissimus Const. V. Ettingshausen, Fossile Flora des 
MoϾbhrisch-Schlesischen Dachschiefers, 1875, p. 36, t. IX, fig. 1-9 (voir en parti- 
culier fig. 5); Æymenophyllites patentissimus, Const. V. Eltingshausen, Fossile 
Flora des Mæhrisch-Schlesischen Dachschiefers, 1865, p. 26, t. VII, fig. 4. 

Les pinnules du n° 3 sont encore plus grèles que sur les figures citées; 
cependant quand on compare le mode de découpure et la direction des lobules, 
on arrive à se convaincre de l'identité. 

N. B. — On peut rattacher cette espèce à l’ancien genre Sphenopteris, toute- 
fois Gœppert avait nommé un Sphenopteris patentissina de la formation rhé- 
tique. 


N° 4. Sphenopteris Schimperi, GŒPPERT; Schimper : Traité de Paléontolo- 
gie. I, p. 408. Mém. de la Soc. des sc. nat. de Strasbourg. T. V, Liv. 2-3, p. 341. 
PI. XXX VIL fig. 1-5. 

Votre spécimen est bien imparfait; on ne voit que les sommets des pinnules 
ramper le long de la cassure. Cependant la concordance est remarquable avec 
certaines portions des spécimens figurés par Schimper, et aussi avec le Rho- 
dea Moravica, Stur, Culm-Flora des Mæhrisch-Schlesischen Dachschiefers, 
t. X, fig. 4 et 6. Mais je ne suis pas convaincu que son Rhodea Moravica soit 
identique au Trichomanes Moravicum, Ettingshausen, Culm-Flora, etc., p.24, 
t. II, fig. 4. Stur voit dans ce dernier le résultat d’une macération qui n’a res- 
pecté que les nervures. Il vaudrait mieux dans ce cas nommer l’espèce à nou- 
veau. 


Le n° 4 bis semble être plus sûrement encore une sommité de penne de Sphe- 
nopteris Schimperi plutôt que du S. Moravica. Cette espèce appartient aussi au 
genre Rhodea de Stur. Je n’ai pas examiné s’il y a lieu d'admettre ce genre. 


N° 5. Todea Lipoldi, STur, Culm-Flora des Mæhrisch-Schlesischen Dach- 
schiefers, p.71, t. XI, fig. 8. 

Traces insuffisantes pour assurer la détermination de Pespèce. Il y a cepen- 
dant là une approximation en vue de nouvelles recherches. 

Autrement on pourrait y soupçconner quelque sommité de Sphenopteris 
Schimperi. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 149 


N° 6. Traces très imparfaites de grandes pinnules de fougères. Au premier 
abord elles ressemblent à certaines folioles axiles des Neuropteris. 
Est-ce encore une foliole de Cardiopteris, peut-être du Ch. frondosa, Sch.? 


N°7. Archæocalamites radiatus, STUR, Culm-Flora des Mæhrisch-Schlesi- 
schen Dachschiefers, p.12, t. I-V. 

Bornia radiata, Sch. Traité de Paléont. 1], p. 334. 

Bornia transiionis, F.-A. Rœmer. 

Calamites radiatus, Brat. 

Calamites transitionis, Gœppert. 

Malgré l’imperfection du spécimen, on peut cependant vérifier avec certitude 
le caractère de l’espèce, la continuité des côtes d’un article au suivant. 


N° 8. Stigmaria ficoides (radicelles). C’est une simple présomption obtenue 
par voie de comparaison. Il faudrait axe principal avec ses cicatrices pour 
assurer la détermination. 

Le Stigmaria ficoides est d'ailleurs fréquent à ce niveau. 


N°9. Cet axe pointillé me semble appartenir à un pétiole de fougère. Ces 
organes présentent fréquemment un aspect de ce genre. 


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ÉTUDE CRITIQUE 


DES 


FAUNES CARBONIFÈRES MARINES DU MORVAN ET DU PLATEAU CENTRAL 


POSITION STRATIGRAPHIQUE DES ASSISES QUI LES RENFERMENT 


Considérations préliminaires. 


La formation carbonifère marine de la France centrale est disséminée en 
innombrables lambeaux, sur une vaste étendue qui ne comprend pas moins 
de six départements, savoir : la Saône-et-Loire, le Rhône, la Loire, la Nièvre, 
l'Allier et la Creuse. Elle s'étend de Cussy-en-Morvan, au nord, jusqu’à 
Néronde et Saint-Germain-Laval, dans la Loire, au sud; et de la vallée de 
la Saône et du Rhône, à l’est, jusqu'aux environs d’Evaux et de Chambon, 
dans la Creuse, à l’ouest. Cette portion nord-est du Plateau Central se laisse 
diviser en deux, à l’aide d’un axe qui a joué, à l’époque du dépôt du terrain 
carbonifère, un rôle capital dans la répartition de ses principales assises. C’est 
l'axe de dépression Digoin-Chagny qui de nos jours encore sert d’assiette au 
Canal du Centre et sépare le Morvan du Plateau Central proprement dit. 

Partout où on l’observe, dans chaque lambeau sans exception, quelque 
limité qu’il soit, le terrain carbonifère se compose de deux termes : un terme 
inférieur d’origine marine, formé de roches très diverses, et un terme supérieur, 
qui recouvre uniformément les dépôts marins sous-jacents. Ce dernier terme 
est composé de poudingues et de grès anthracifère, intimemeni liés à des 
porphyres contemporains et à des tufs porphyritiques. Chacun de ces deux 
termes forme-t-il un seul étage, ou peut-il être subdivisé en plusieurs? Et, dans 
ce dernier cas, à quels horizons du carbonifère belge, pris comme étalon, 


152 CARBONIFERE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


peut-on rapporter les subdivisions possibles de notre carbonifère de la France 
centrale ? 

C’est la réponse à cette question qui fait l’objet de cette partie de l'ouvrage, 
lequel a pour but précisément le développement et la justification de la Note 
succincte que nous avons présentée à l’Académie des Sciences, dans la séance 
du 31 mars 1890, sous le titre suivant : « Résultats généraux d’une étude 
d'ensemble du Carbonifère marin du Plateau Central. » Ce n’est donc pas une 
description complète et détaillée de ce terrain, avec carte géologique à l’appui, 
que nous allons exposer. Il faudra, pour atteindre ce résultat bien désirable, 
de nombreuses années encore et une légion d’observateurs ; car telle est la 
division à l'infini; tel est le morcellement extrème offert par cette formation, 
qu'une carte géologique comprenant l’ensemble des lambeaux carbonifères 
ne pourra être dressée qu’au fur et à mesure de la détermination complète des 
autres terrains de cette vaste région. Notre œuvre n’a d’autre prétention que 
de tracer une large esquisse, que de dessiner un cadre aussi complet que 
possible aujourd’hui, renfermant les principales divisions et subdivisions de 
l’assise marine inférieure et de l’assise supérieure ou terrestre; cadre dans 
lequel viendront s'inscrire graduellement à leur place, ainsi préparée à 
l'avance, tous les faits de détail, au fur et à mesure de leur acquisition future. 

Pour atteindre ce but, nous avons dû employer la seule méthode applicable 
dans nos régions, par trop déshéritées, par un métamorphisme intense, pro- 
voqué soit par l’intrusion d'innombrables roches éruptives ou par Pimbibition 
d'eaux thermales, soit par leffort des mouvements orogéniques. Cette méthode 
a consisté simplement, en faisant abstraction du temps illimité qu’elle exigeait, 
en raison de lextrème rareté et du déplorable état de conservation des fossiles, 
à constituer assez de faunules, sur toute la surface du territoire carbonifère, 
pour découvrir et déterminer avec précision tous les horizons distincts de notre 
formation. Or, ces faunules devaient, sous peine d’être inutilisables et sans 
portée stratigraphique, contenir nécessairement, au milieu d'éléments indiffé- 
rents, c’est-à-dire d'espèces d’une grande longévité, grâce à laquelle elles ont 
pu traverser tout le carbonifère, des espèces à longévité brève, nettement 
caractéristiques des assises qui les renferment. Quel résultat attendre, par 
exemple, de la découverte de Crinoïdes, dont les tiges ou les articles pullulent, 
ou d’espèces, comme Orthotetes crenistria, Productus semi-reticulatus , 
Ampleæus coralloïdes, que l’on trouve à chaque pas? Ne sait-on pas que ces 
fossiles si communs se rencontrent de la base au sommet, à Tournai aussi 
bien qu’à Visé? Mais il n’en est pas de même, en revanche, d’autres espèces 
précieuses, avidement recherchées par le stratigraphe, telles que : Spirifer 
tornacensis ; Porcellia Puzo ; Schizostoma crateriforme ; Spirifer striatus ; 
Euomphalus pentangulatus ; Chonetes papilionacea ; Euomphalus crotalos- 
toma ; Lithostrotion junceum ; Posidoniella vetusta, ete., qui déterminent, sans 
hésitation possible, des assises bien délimitées. 

Tous les géologues comprendront, sans insister, que des faunules ainsi 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 153 


composées de spécimens suffisamment conservés pour être déterminables, 
comparées avec un soin minutieux aux célèbres faunes belges, illustrées par 
les grands travaux de L. de Koninck, suffisent largement à constituer des 
points de repère lumineux, de véritables phares capables de projeter sur tout 
ce vaste ensemble une éclatante lumière. 

C’est la méthode que nous avons suivie, et que nous allons justifier en 
démontrant sa nécessité absolue, en raison des difficultés exceptionnelles 
qu'offre l’étude du terrain carbonifère de la France centrale ; difficultés telles 
en effet, que, faute d’avoir appliqué la méthode préconisée, tous les géologues 
qui l’ont abordée, depuis Grüner jusqu'aux observateurs les plus récents, ont 
échoué dans leurs tentatives. 


1° Je signalerai d’abord le morcellement extrême de notre carbonifère marin, 
qui est disloqué, fragmenté en innombrables lambeaux. Ces lambeaux, tantôt 
limités par des failles, tantôt à l’état d’enclaves dans nos immenses éruptions 
de porphyre, sont isolés les uns des autres et sans lien entre eux; d’où la 
nécessité absolue de s’appuyer sur les fossiles, car le lien paléontologique est 
le seul qui permette de les rapprocher et de suivre à travers l’espace la conti- 
nuité des horizons. 


2 Mais je ferai remarquer de suite l’extrème rareté des fossiles dans la 
plupart des gisements, et leur très mauvais état de conservation qui est dû 
principalement à l’intensité du métamorphisme des couches fossilifères. 

Il faut consacrer de longues heures dans les carrières en activité, le plus 
souvent abandonnées, car le calcaire destiné au four à chaux est rare et de 
faible importance pour découvrir quelques empreintes utilisables. Il faut 
mème de longues semaines, en travaillant de l’aube au crépuscule, pour 
arriver à la constitution d’une faunule, d’un ensemble offrant une réelle valeur 
stratigraphique. 

La plupart des fossiles, quand il en existe, sont laminés et déformés. Mais 
ils ont le plus souvent disparu par suite de la dissolution du test par des eaux 
thermales acides, et à leur place subsistent autant de cavités, la plupart aplaties 
par le laminage de la roche, sur les parois internes desquelles toutefois se 
dessine assez souvent leur empreinte externe. Quelquefois, dans ces cavités, 
à la Varville, à Propières, à Cheval-Rigon, à l’Ardoisière, à Néronde, etc., se 
meuventlibrement des moules internes, rarement bien conservés; par exemple, 
des moules de calices de Crinoïdes à la Varville, de Productus giganteus ou 
d'Orthis resupinata à. l’'Ardoisière. Quelquefois, et cela est heureux, le test 
disparu a été reconstitué après coup, comme par un artiste délicat et habile, 
par de nouvelles eaux thermales qui ont déposé dans les parties vides laissées 
par les anciens tests, de l’oxyde de fer ou de fine argile ocreuse; exemple, 
l'Ardoisière. 

Les fossiles intacts, engagés dans les marbres ou dans les calcaires noirs 

20 


154 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


crinoïdiques, sont presque impossibles à dégager. Il résulte de ces faits que, 
si la plupart des Brachiopodes aux caractères externes ou internes si facile- 
ment reconnaissables, si les Bryozoaires, si les tests ou les plaques isolées 
d’Echinides tessellés, si les Syringoporas, etc., s'offrent un peu partout avec des 
caractères même spécifiques, déterminables, en revanche, les Gastéropodes et 
les Lamellibranches qui parfois pullulent comme à Régny, à l’Ardoisière et à la 
Varville, les Polypiers surtout, échappent presque en totalité à toute possibilité 
de classement spécifique, voire générique. Régny, par exemple, nous a fourni, 
grâce à des mois de recherches, 70 espèces seulement, et lArdoisière, 81. 
Mais chacun de ces gisements en aurait livré plusieurs centaines, si d’aventure 
les fossiles s'étaient trouvés aussi bien conservés qu’en Belgique. 


3° L’observateur est en outre singulièrement dérouté par la variété des facies 
lithologiques de ce terrain. 

Aux roches carbonifères classiques de la Belgique, qui constituent de pré- 
cieux repères, viennent s’adjoindre, dans la France centrale, des roches 
inconnues dans le Nord, mais dont les débris fossiles qu’elles récèlent, 
révèlent sans erreur possible, leur caractère marin non moins que leur âge 
carbonifère. Je mentionnerai, à ce point de vue : les Calschistes noirs tour- 
naisiens de Siguret, près Savigny-Poil-Fol, dans la bande ouest du Morvan; 
le marbre noir de Régny, si semblable à celui de Belgique, fait qui avait déjà 
frappé Alléon-Dulac; les marbres blancs veinés de bleu à Stromatoporoïdes 
de l’Ardoisière, du Gouget, de Ferrières et d’Evaux, identiques au marbre 
waulsortien des Pauquys, par exemple, et qui ont dérouté tous les géologues 
français qui ne connaissent pas le Carbonifère belge; le calcaire orangé à 
cherts pâles et à grosses tiges de Crinoïdes (VI a de la classification de M. E. 
Dupont) que nous avons découvert à Saint-Germain-Laval, à la base du lambeau 
carbonifère de ce gisement, au-dessous des schistes calcaires noirs à Paléchi- 
nides. Comme roches spéciales au centre de la France, je citerai les schistes 
jaunes décalcifiés du domaine des Roches et de la Varville, près Avrée, con- 
fondus à tort avec des schistes dévoniens ; les grès calcaires bleuâtres, ou 
décalcifiés et ocreux de lArdoisière , que nous avons découverts dès 1872, et 
qui renferment une superbe faune de Visé, la plus belle de France à coup sûr ; 
les arkoses Kkaolinisées marines de Ferrières et les grès siliceux de Cheval- 
Rigon qui supportent le véritable grès anthracifère d’origine terrestre, avec 
lequel on les a récemment confondus; le grès anthracifère lui-même à Lepi- 
dodendron Veltheimianum et Bornia transitionis, du Morvan et de la Creuse, 
d'âge réellement carbonifère et plus ancien que le grès du même nom, renfer- 
mant les mêmes végétaux fossiles du Beaujolais, du Lyonnais, du Forez et du 
Bourbonnais, dont l’âge est compris entre l’assise de Visé et le millstone-grit. 


4 La distribution excentrique, l’un par rapport à l’autre, des Etages tour- 
naisien et viséen, confinés, le premier dans le Morvan, le second dans le 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 155 


Plateau Central; distribution qui oblige le géologue à étudier les deux régions, 
s’il veut saisir l’enchaînement des phénomènes et découvrir les oscillations 
du sol qui ont successivement déplacé les rivages de la mer à cette époque. 


5° La superposition directe, par transgressivité ou par failles obliques, des 
schistes carbonifères sur les schistes cambriens ou cristallophylliens supé- 
rieurs, par suite de l’émersion de la France centrale aux époques silurienne 
et dévonienne. Cette superposition et, pour ainsi dire, cette continuité dans 
le sens vertical des deux étages extrèmes du terrain primaire, a facilité et 
perpétué leur confusion depuis Dufrenoy et Fournet jusqu’à la date la plus 
récente. 

C’est donc par une recherche patiente des restes fossiles, en si mauvais état 
qu'ils soient, que l’on peut triompher de ces difficultés que nul autre terrain 
ne présente à un pareil degré. Mais cette recherche serait vraiment fastidieuse 
et rebutante, car elle doit s’accomplir dans une région montagneuse, le plus 
souvent déshéritée des moyens de transport et des commodités ordinaires de 
la vie, si le géologue, livré à lui-même, sans nul encouragement dans cette 
étude longue, aride et si difficile, n’était intérieurement soutenu et réconforté 
par le sentiment profond, par la conviction absolue de l'importance extrème 
des résultats qui doivent couronner ses efforts. 

La connaissance du carbonifère marin de la France centrale n'implique pas 
seulement l'établissement du parallélisme de ses assises avec les assises 
synchroniques de la Belgique, de Tournai à Visé inclusivement; mais cette 
connaissance, si importante qu’elle apparaisse, une fois acquise, permet à 
l'esprit d'envisager des horizons nouveaux. Elle devient comme la préface 
d’investigations plus lointaines auxquelles ne saurait satisfaire le pays belge. 
Dans le Nord, l’absence de roches éruptives à cette époque est complète, et 
l’on sait que les mouvements du sol y sont peu accusés. On constate toutefois, 
après Tournai, laffaissement lent de la région à l’est et à l’ouest du Centre 
belge ; affaissement qui a permis à la mer viséenne de recouvrir le Boulonnais 
et le pays de Liège, précédemment émergés. 

Dans le Morvan, au contraire, les mouvements préliminaires anté et post- 
tournaisiens , c’est-à-dire famenniens et chanxhiens, sont fort accusés, et 
d’autres non moins importants se sont produits dans le Plateau Central, dès le 
début de l’époque chanxhienne jusqu’à la fin du viséen. 

Ces mouvements, prélude des grandes oscillations hercyniennes de l’époque 
houillère moyenne, qui dominent toute l’histoire de notre carbonifère, ont eu 
assez de puissance, à leur dernière phase, pour amener la disparition complète 
de la mer et l’émersion totale du sous-sol marin, plus complètement qu’en 
Belgique. La région du Centre nous offre dans le même temps des témoignages 
grandioses d’un prodigieux développement de lactivité interne du globe, 
activité toute comparable à celle qui a donné lieu au colossal épanchement des 
granites et des granulites des époques silurien_…ne et dévonienne. Les roches 


156 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


porphyriques si variées, qui offrent un si vaste champ d’études au lithologiste, 
s’intercalent dans la formation carbonifère ou lui succèdent sans intervalle, de 
telle sorte que l’âge respectif de leurs puissants massifs ou de leurs innom- 
brables filons peut se déduire, avec une certitude presque mathématique, de 
leurs étroites relations de contact avec les sédiments marins ou terrestres, 
caractérisés par leur faune ou leur flore. 

Chose singulière! Par effet d’un enchaînement logique, qui s’impose à la 
conviction d’un esprit attentif, de phénomènes accomplis à une aussi faible 
distance, si notre faune carbonifère se révèle comme une dépendance, un pro- 
longement par un bras de mer pénétrant jusqu’au cœur de la France, de celle 
qui peuplait l’océan du Nord; en revanche, les mouvements oscillatoires con- 
temporains de la Belgique et du nord de la France nous apparaissent à leur 
tour comme un corollaire nécessaire des phénomènes éruptifs et orogéniques 
dont le Plateau Central et le Morvan ont été le théâtre. Comment, en effet, se 
représenter le retrait graduel de la mer carbonifère belge dans la direction du 
pôle à l’époque houillère inférieure, retrait qui fait succéder à la haute mer 
des lagunes d’abord, puis la terre ferme, bientôt couverte de luxuriantes forêts, 
sinon comme le résultat du soulèvement général de la France centrale, se pro- 
pageant au loin jusque par delà les bassins de la Loire et de la Seine ? 

Ce soulèvement prodigieux substituait, dans nos régions, à une terre basse 
aux rivages indécis une contrée alpestre, bientôt couverte d'innombrables 
orifices éruptifs, d’où allait s’épancher un vrai déluge de porphyre en fusion. 
Ces deux régions étaient donc bien réellement unies, à cette époque, par les 
liens d’une étroite solidarité. Leur histoire géologique se complète et s’éclaire 
mutuellement, et l'observateur est mis dans la nécessité d’en étudier les cha- 
pitres simultanément. 

Toutes les publications belges relatives aux temps primaires doivent être 
familières aux géologues de la France centrale. Et réciproquement l’on peut, 
je crois, affirmer sans témérité, que les géologues belges ne possèderont la 
clef des oscillations de leur sol dans la même période, qu’en les envisageant à 
la lumière des grands phénomènes orogéniques et éruptifs, qui se sont dérou- 
lés dans notre pays, car l'identité des roches et des fossiles que nous avons 
constatée à l’époque carbonifère, se manifeste encore à une époque plus 
ancienne. 

Ainsi le récif dévonien supérieur de Diou (Allier) est identique, à tous les 
points de vue, roches et fossiles, au récif contemporain de Frasne et érigé dans 
la même mer. Les schistes à Oldhamia de Haybes se retrouvent également 
identiques à Nébouzat, au pied occidental de la chaîne sud des volcans à cra- 
tères du Puy-de-Dôme. 

Cela donne à penser que si les termes du terrain primaire qui manquent au 
Plateau Central s’y étaient déposés, ils seraient à coup sûr identiques aux 
assises primaires du Nord, formées à la même époque. Mais les formidables 
venues de granite, de granulite et de porphyre, à trois reprises ont chassé la 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 157 


mer de nos régions, et empéché le dépôt des assises siluriennes et dévo- 
niennes inférieures et moyennes. Nous avons tenu à exposer ces rapproche- 
ments qui ont échappé à nos devanciers, et qui sont le fruit de longues obser- 
vations et de patientes recherches. 

En résumé, pour ne pas prolonger davantage ces considérations prélimi- 
naires, quelle marche devons-nous suivre, après l’exposition de la partie 
paléontologique de cet ouvrage, qui nous fait connaitre la faune que nous avons 
recueillie et pu déterminer ? 

Nous devons établir la répartition de cette faune en faunules distinctes, pro- 
venant de chacun des 17 gisements que nous avons explorés. Puis, nous 
devons faire l’étude comparative de chacune des faunules avec ses voisines 
d’abord, avec les faunes et faunules belges ensuite. Nous arriverons ainsi, par 
comparaison, à la détermination précise de nos niveaux stratigraphiques et à 
la classification générale de nos assises carbonifères. Mais pour faciliter l’exé- 
cution de ce plan, il nous paraît convenable de rappeler d’abord les classifica- 
tions successives du terrain carbonifère de Belgique qui sert d’étalon au 
carbonifère de l’Europe, et de mentionner ensuite, à titre de complément d’en- 
quête, les découvertes accomplies dans ce pays, dans le cours de ces dernières 
années, en tant qu’elles peuvent trouver leur application directe dans le Plateau 
Central. 


Historique des classifications du terrain carbonifère belge. 


La première division de l’étage carbonifère marin est due à André Dumont. 
Dès 1830, ce savant géologue montra qu’il se compose d’une assise inférieure, 
caractérisée par le calcaire à Crinoïdes ou petit-granite — d’une assise 
moyenne, formée par la grande masse dolomitique, enfin d’une seconde assise 
calcaire. Ces trois subdivisions figurent dans la légende de la carte géologique 
dans laquelle cet étage est indiqué comme formé de calcaire à Crinoïdes, de 
Dolomie et de calcaire à Productus. M. Dewalque a fait remarquer, il y a long- 
temps, que A. Dumont considérait la Dolomie comme ayant le plus de rapports 
avec le calcaire à Crinoïdes, ce qui permettait une division en deux sous-étages 
seulement (). 

En 1860, M. Gosselet, dans un mémoire resté célèbre, rattacha la Dolomie au 
calcaire de Visé, contrairement à ce que pensait A. Dumont, et il établit les 
assises suivantes dans les deux étages . 


(1) G. Dewalque. Prodrome d’une description géologique de la Belgique, p. 85. Paris, 1880. 
(2) J. Gosselet. Mémoire sur les terrains primaires de la Belgique, des environs d'Avesnes et du Bou- 
lonnais, in-$°. Paris, 1860. 


158 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


1° Etage houiller. 


| Schistes alunifères et calcaires à Productus carbonarius et 


20 Etage à Goniatites diadema. 
du calcaire { Calcaire à Productus undatus. 
de Visé. Calcaire à Productus (P. giganteus, P. sublævis, P. cora). 


Calcaire dolomitique. 

Calcaire géodique ou à Phtanites. 

Calcaire cristallin à Spirifer mosquensis et Productus semi- 
reticulatus. 

Calcaire noir à Productus Hebert. 


3° Etage 
du calcaire 
de Tournai. 


Terrain carbonifère. 


C’est l’année suivante que M. E. Dupont commença la belle série de travaux 
qu’il a successivement élaborés sur le même sujet. Dès 1865, il publiait une 
Echelle stratigraphique du calcaire carbonifère de Belgique en six assises dési- 
gnées par le nom de la localité où il les avait reconnues le mieux caractéri- 
sées M, 

Les voici énumérées dans leur ordre de succession : 

Assise VI de Visé. 
Assise V de Namur. 
Assise IV de Waulsort. 
Assise III d’Anseremme. 
Assise II de Dinant. 
Assise I des Ecaussines. 

C’est dans ce travail que M. E. Dupont fit connaître, pour la première fois, 
les marbres construits Waulsortiens, dont la vraie nature avait échappé à ses 
devanciers. 

Il reconnut au microscope qu’ils étaient formés par deux Stromatoporoïdes 
qu’il désigna sous les noms de Séromatocus bulbaceus et de Ptylostroma 
fibrosa. Stimulé par les observations critiques auxquelles cette classification 
donna lieu, M. E. Dupont la perfectionna et publia sous le nom d’Echelle stra- 
tigraphique de la carte géologique de Belgique, une classification nouvelle 
que nous reproduisons ci-dessous. 

Le terrain carbonifère y est subdivisé en trois étages et en cinq assises, 
Savoir : 


sise supérieure de Visé V2. 
sise supérieure de Dinant V1. 


Etage supérieur ou de Visé... tas 
Assise W. 
AS 
ASS 


Etage moyen de Waulsort.... | 
Etage inférieur ou de Tournai. ( Assise inférieure de Chanxhe T2. 
l sise inférieure des Ecaussines T1. 


(1) Bulletin Acad. royale de Belgique. T. XX. 1865. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 159 


Voici le détail des assises: 


ÉTAGE visÉEN à Chonetes comoides et Productus undatus. 
Assise de Visé V2. 


V2d. Calcaire gris, bleu marbré, noir et gris bleu avec lits d’anthracite : 
Productus giganteus. 

V2c. Brèche et calcaire bréchiforme. 

V2b. Calcaire gris et noir compact ou bleu grenu à Lithostrotion irregulare, 
calcaire bleu marbré à Productus undatus. 

V2a. Calcaire blanc et gris avec grains cristallins : Productus cora, Chonetes 
papilionacea. 


Assise de Dinant Vi. 


V1. Calcaire très compact noir et gris avec lits de dolomie. 

Vig. Calcaire gris alternant avec de la dolomie : Productus sublævis. 

V1f. Dolomie grise à larges paillettes. 

Vie. Dolomie noire géodique à grains fins. 

Vi1d. Dolomie brune à grains moyens et crinoïdes. 

Vic. Calcaire noir, bleu et gris avec dolomie. 

V1b. Calcaire noir compact avec bandes de phtanites noirs (calcaire à car- 
reaux de Dinant). 

Via. Calcaire gris violacé et noir sub-compact avec des bandes et des 
rognons de phtanites gris. 


ETAGE WAULSORTIEN à Spirifer cuspidatus. 


Wp. Calcaire bleu et dolomie à crinoïdes avec larges bandes de phtanites 
blonds (remplissage des chéneaux des récifs). 

Wo. Dolomie bigarrée ou non (calcaire à stromatoporoïdes ou amorphe 
altéré). 

Wn. Calcaire gris et blanc sub-compact (sable corallique). 

Wm. Calcaire blanc veiné de bleu (récifs de stromatoporoïdes). 


ETAGE TOURNAISIEN à Spirifer tornacensis. 
Assise de Chanxhe 12. 


T24a. Calcaire et dolomie à crinoïdes. 


160 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Assise des Ecaussines Ti. 


Tle. Calcaire bleu à crinoïdes avec bandes de phtanites noirs (calcaire 
d'Yvoir). 

T1d. Calchistes noirs (calcaire à chaux hydraulique de Tournai). 

Tic. Calcaire bleu à crinoïdes et schistes intercalés à la base (calcaire des 
Ecaussines). 

T1b. Schistes vert-sombre à Spirifer octoplicatus. 

Tia. Calcaire bleu à crinoïdes avec lits de schistes intercalés. 


A ce tableau nous ajouterons la mention de quelques fossiles qui d’après 
M. Dupont caractérisent expressément quelques-uns des horizons belges éta- 
blis par lui. Nous les avons colligés en lisant attentivement le texte explicatif 
des feuilles de Dinant, de Ciney, de Clavier, de Modave, d’Yvoir et d'Hastières. 

Sous-assise T1b. Elle est caractérisée par Spirifer octoplicatus. Disons ici 
que cette espèce a été supprimée par L. de Koninck car elle n’existe que dans 
l'étage de Visé et qu’elle a servi à former deux nouvelles espèces qui l’ont 
remplacée, savoir Spiriferina Moœælleri et Spiriferina peracuta. 

Sous-assise T1c. Est caractérisée par Spirifer cinctus. — Michelinia favosa 
et Syringopora geniculata. 

Sous-assise T1d. (Calschiste de Tournai) renferme Spirifer tornacensis — 
Porcellia Puzo, — Schizostoma crateriforme, etc. 

Sous-assise Tle. (Calcaire d’Yvoir) renferme Phillipsia gemmulifera, — Spi- 
rifer cinctus, — Michelinia favosa. 

Sous-assise Wp. Spirifer subcinctus. 

Sous-assise Wo. Gyroceras gibberosum. 

Sous-assise Wh. Idem. 

Sous-assise Wmn. Dans les poches des récifs : Spirifer cuspidatus, — id. séria- 
tus, — id. convolutus, — Rhynchonella pugnus, — Euomphalus pentangulatus, 
— Platyschisma helicoides, — Productus Flemingi, — Bellerophon Lohestæ, 
— id. excavatus, — Phymatifer cariniferus, — Gyroceras giblerosum, — Nau- 
tilus extensus, — id. mutabilis, — id. cariniferus, — id. normalis, — id. discors, 
— id. l{yriostomus, — id. orthoceras, — id. fandum, — Ampleæus coralloïdes, 
— Orthis voisin de r'esupinata. — Nombreuses Fenestelles, ete. 

Sous-assise V1b. (Calcaire à carreaux de Dinant). Euomphalus catillus, — 
id. crotalostomus. — Chonetes comoides. 

Sous-assise Vic. Chonetes papilionacea, — id. comoides, — Productus semi- 
reticulatus, Var. concinnus, — id. plicatilis, — id. Cora (caractéristique de tout 
l'étage viséen), — Bellerophon giganteus, — Goniatites vittiger, — Aviculopec- 
ten dissimilis, — Phillipsia derbyensis, — Straparollus mitis, — Platyschisma 
ovoidea, — Spirifer bisulcatus, — Syringopora ramulosa (caractéristique de 
l'étage viséen), — Euomphalus crotalostoma. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 161 


Sous-assise V1f. Chonetes papilionacea, — id. comoides. — Euomphalus cro- 
talostoma. 


Sous-assise Vig. Productus sublævis (caractéristique de la zone), — id. cora. 
— Euomphalus crotalostoma. 


Sous-assise V2a. Productus cora. — Chonetes papilionacea. 


Sous-assise V2b. Productus undatus. — Cyrtoceras unguis. — Nautilus pla- 
notergatus. — Orthoceras approæimatum, — id. giganteum. — Goniatites obtu- 
sus, — id. mutabilis, — id. striatus. — Lithostrotion Junceum, — id. irregu- 
lare. 


Sous-assise V2d. Productus giganteus de grosse taille. — Spirifer bisulcatus, 
id. — Lithostrotion Junceum, — id. irregulare. 


Cette classification si détaillée, et que nous avons complétée pour la facilité 
de nos études personnelles par ladjonction d’espèces caractéristiques de cer- 
tains horizons, signalées par M. E. Dupont lui-même dans ses œuvres, a été 
modifiée assez récemment par la nouvelle Commission de la carte géologique 
de Belgique, organisée par Arrêtés royaux du 31 décembre 1889 et du 3 jan- 
vier 1890. Voici la classification qui doit servir de légende et qui, malgré 
quelques modifications, est pour ainsi dire établie d’après les mêmes prin- 
cipes qui ont guidé M. E. Dupont. 


CALCAIRE CARBONIFÈRE. 
ETAGE VISÉEN (V). 


Vg. Calcaire à Productus giganteus. 
Vf. Brèche calcaire. 
Ve. Calcaires gris et noir (marbre bleu belge). 


Vd. Calcaire à grains cristallins foncés. Productus cora.— Chonetes papilio- 
nacet. 


Ve. Dolomies de Namur avec calcaires subordonnés. 
Vb. Marbre noir de Dinant. 


Va. Calcaire gris et violacé avec Cherts (phtanites) gris et blonds. 


Va. Calcaires stratifiés crinoïdiques gris ou bleus, dolomies à crinoïdes, 
Cherts pàles. 


Vm. Calcaire massif, blanchâtre veiné de bleu, souvent dolomitisé. 


ETAGE TOURNAISIEN (T). 
Tr. Calcaires stratifiés crinoïdiques, gris ou bleus, dolomies à crinoïdes, 
Cherts pâles. 


Tm. Calcaire massif, blanchâtre veiné de bleu souvent dolomitisé. 
Tf. Calcaire et dolomie à crinoïdes de Chanxhe. 


21 


162 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Te. Calcaire à crinoïdes d’Yvoir, avec bandes de Chert noir. 
Td. Calschistes noirs à chaux hydraulique de Tournai. 
Tc. Calcaire à crinoïdes des Ecaussines, avec schistes intercalés à la base. 


To. Schistes vert sombre à Spiriferina octoplicata. 
Ta. Calcaire bleu à crinoïdes; calcaires avec schistes intercalés à PAillipsia. 


Facies Waulsortien (W). 


Wan et Wmn. Massifs coralliens qui n’ont pu être rapportés ni au Viséen ni au 
Tournaisien. 

Cette classification n’a pas rencontré l’assentiment unanime des géologues 
plus particulièrement voués à l’étude des terrains carbonifères belges. Quant 
à nous, qui nous plaçons strictement sous le point de vue exclusif qui a dirigé 
nos études dans notre propre pays, nous émettrons le regret que les savants 
géologues qui l'ont formulée se soient cantonnés sur un terrain si étroitement 
local, si exclusivement lithologique. Ils ont trop oublié, à notre avis, que le 
carbonifère belge, avec sa prodigieuse faune composée de milliers d'espèces 
en grande partie décrites par l’un des plus grands paléontologistes du siècle, 
avec ses assises marines ininterrompues, les seules qui offrent ce caractère en 
Europe; que le carbonifère belge, dis-je, est typique, et doit servir d’étalon à 
tout le carbonifère européen, au même titre, par exemple, que le cambrien du 
pays de Galles, que le silurien d'Angleterre et de Bohême, et autres formations 
classiques, pour les étages similaires; et que cette classification, d’où la paléon- 
tologie est exclue, est malheureusement inutilisable à l'Etranger, où les faciès 
lithologiques sont en grande partie différents. C’est la méthode de À. Dumont, 
le grand stratigraphe, il est vrai, mais aussi le grand contempteur de la paléon- 
tologie, qui semble se perpétuer dans cette œuvre, à laquelle on ne peut prédire 
qu’une durée éphémère. Qu’on nous permette de le répéter à notre tour : toute 
classification géologique doit être désormais basée sur l’évolution biologique 
des faunes et sur leur caractère bathymétrique, en même temps que sur les 
oscillations de l'écorce terrestre qui ont amené le déplacement des rivages. 
Le caractère lithologique doit être banni avec soin et n’intervenir que dans la 
description détaillée du terrain. 

Depuis trois ou quatre ans, il est vrai, un vigoureux effort dans ce sens s’est 
heureusement produit en Belgique même. Une brillante pléiade de géologues, 
sous linspiration des vrais principes établis jadis par W. Smith, Al. Brongniart, 
Gressly, Hébert et leurs disciples, ont introduit dans la classification belge des 
points de vue nouveaux et des horizons paléontologiques inédits, grâce à de 
précieuses découvertes, trop rares encore à notre gré. Aussi, l’un des plus 
distingués, M. le chanoine Dorlodot des Essarts, vient-il de proposer tout 
récemment un nouvel essai de classification, à titre d’hypothèse à vérifier. 

Nous ne croyons pouvoir mieux faire que de reproduire l'exposé même du 
savant géologue : 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 163 


CLASSIFICATION DE M. DORLODOT DES ESSARTS. 
« Nous proposons de diviser le calcaire carbonifère de Belgique en trois 
étages. L’étage inférieur ou tournaisien comprendrait les divisions T a, T b, 
Tcet T4 de la nouvelle légende officielle, c’est-à-dire la partie inférieure du 
tournaisien de M. Ed. Dupont jusqu’au calschiste de Tournai inclusivement. 
L’étage moyen ou chanxhien se composerait de toutes les formations com- 
prises entre le calschiste de Tournai et le marbre noir de Dinant (V b de la 
légende officielle) exclusivement. Le marbre noir de Dinant deviendrait ainsi 
la base de l’étage supérieur ou viséen; nous proposons de réintroduire dans 
ce dernier la division en viséen inférieur et viséen supérieur, telle qu’elle a 
été établie par M. Dupont. 
» Notre étage chanxhien comprend les formations waulsortiennes de M. Du- 
pont, ou du moins la plupart d’entre elles (le récif de Biron excepté, synchro- 
nique de V1b d’après les récentes recherches de M. Dewalque), l’assise de 
Chanxhe, le calcaire d’Yvoir, avec ou sans cherts blonds, que l’on avait 
considéré jusqu'ici, à la suite de M. Dupont, comme la base du viséen. Cet 
étage est composé de roches fort diverses ; néanmoins, d’après leur grou- 
pement le plus fréquent, l’on peut distinguer dans l'étage chanxhien deux 
faciès typiques : 
» 1° Le faciès chanxheux, qui est le plus répandu, présente, au-dessus de 
couches foncées à crinoïdes sporadiques et cherts noirs (Te de la légende 
officielle), la puissante formation de calcaires à crinoïdes, exploité sur les 
bord de l’Ourthe et du Hoyoux. Dans les régions qui ne sont pas trop éloi- 
gnées des calcaires construits waulsortiens, la partie supérieure de l’étage est 
constituée par le calcaire subcompact à cherts blonds (Via de M. Dupont, 
V a de la légende officielle) ; 
» 2° Le faciès waulsorteux présente ordinairement, au-dessus de quelques 
couches foncées à crinoïdes sporadiques et cherts noirs Te, des masses de 
calcaires construits à Stromatocus et Ptylostroma, transformés ou non en 
dolomies (Wm et Wo massifs), qui forment d'énormes nodules au milieu 
de roches stratifiées, désignées dans la notation de M. Dupont par les lettres 
Wp, Wn ou Via et une partie de Wo. 
» Le calcaire subcompact (W » et Via) domine souvent à la partie supé- 
rieure, etil passe alors vers le haut, au marbre noir de Dinant, qui constitue 
pour nous la base du viséen. Les raisons qui nous portent à proposer un 
étage moyen ainsi constitué, sont les suivantes : 
» 1° Les roches construites à Stromatocus et Ptylostroma sont très déve- 
loppées entre les limites que nous avons 'assignées à cet étage; elles font 
complètement défaut plus bas et ne se trouvent qu’exceptionnellement à un 
niveau supérieur ; 
» La faune viséenne, mélangée avec la faune propre des récifs apparaît dans 


164 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


» les calcaires construits immédiatement au-dessus du calschiste de Tournai ; 
» ce qui semble exiger que l’on place à ce niveau une séparation d’étages. 
» D'autre part, la faune tournaisienne se rencontre dans le petit granite de 
» l’Ourthe et du Hoyoux jusqu’au contact du marbre noir de Dinant, dont la 
» faune est exclusivement viséenne. Il faut donc admettre également une sépa- 
» ration d’étages à la base de ce marbre noir. Au point de vue paléontologi- 
» que, l'étage chanxhien est donc caractérisé par l’apparition, dès la base de cet 
» étage, de la faune viséenne mêlée à des espèces spéciales, dans certaines 
» parties limitées du bassin ; tandis que dans le reste du même bassin, la faune 
» tournaisienne se conserve jusqu’au sommet de l’étage. Dans le viséen, au 
» contraire, la faune tournaisienne a disparu et la faune viséenne s’est répandue 
» sur toute l’étendue du bassin ; 

» 3° La nécessité de séparer du viséen les couches Via de M. Dupont pour 
» les rattacher aux formations de Waulsort et de Chanxhe ressort de consi- 
» dérations stratigraphiques. La base du marbre noir de Dinant constitue, en 
» effet, un excellent horizon. Au contraire , les couches Via de M. Dupont, 
» qui sont d’ailleurs impossibles à distinguer des couches waulsortiennes Wa, 
» présentent une allure des plus capricieuses. Il n’est pas douteux qu’elles 
» se trouvent souvent dans le prolongement latéral des formations waulsor- 
» tiennes ; tandis que nous ne connaissons aucun fait qui établisse le passage 
» latéral du Via au VID de M. Dupont. Ajoutons que la présence, d’ailleurs 
» fort rare dans les couches V1 a, d’une espèce viséenne, le Spirifer bisulcatus, 
» qui a déterminé M. Dupont à rattacher ces couches au viséen, a perdu toute 
» valeur depuis que l’on a reconnu lapparition de nombreuses espèces 
» viséennes dans les formations waulsortiennes, immédiatement au-dessus du 
» calschiste de Tournai M. » 

Enfin, pour terminer cette revue rapide, nous mentionnerons, par ordre de 
date, les principales découvertes faites dans les trois ou quatre dernières 
années, en nous bornant à celles qu’il nous a été donné d'utiliser. 

1891-1892. — M. M. Lohest découvre le banc de calcaire à Echinides, Palæ- 
chinus gigas, ete., qui forme un précieux horizon à la base même de lassise de 
Dinant. Puis, MM. Lohest et H. Forir, continuant leurs recherches, retrouvent 
le même niveau dans la bande carbonifère de la Meuse. M. Paul Destinez donne 
la faune de ce banc, recueillie par lui à Poulseur. 

1892. — M. H. de Dorlodot signale pour la première fois le faciès waulsortien 
dans le bassin de Namur; et M. Dewalque, à son tour, découvre le récif de 
Biron (Ciney), qui repose dans cette localité sur le marbre noir viséen. 

1892-1893. — MM. de La Vallée-Poussin et H. de Dorlodot démontrent que 
le calcaire subcompact violacé Via, à cherts blonds et à grosses tiges de cri- 
noïdes, se rattache latéralement au calcaire gris et blanc waulsortien à titre 
de faciès hétérotopique, et qu’il doit être enlevé à l’assise de Dinant pour 


(1) Ann. de la Soc. Géol. de Belgique, tome XX, 1" livraison, pages 35-38. 1892-1893. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 165 


descendre d’un degré, contrairement à l’opinion de M. Dupont, qui se basait 
sur la présence dans ce calcaire du Spirifer bisulcatus. 

1893-1894. — M. P. Destinez donne la liste des fossiles de la carrière de Pair 
(Clavier), que l’on croyait ouverte dans V1 et qui s’est révélée chanxhienne. 
Il en est de même de la faune du marbre noir viséen V1b de Petit-Modave, 
publiée en 1895 par le même savant. Reconnue également chanxhienne, elle 
doit être retirée du viséen. 

1893-1894. — M. Lohest démontre l’âge tournaisien des dolomies situées 
au bord sud du bassin de Namur, à Ampsin, à l’est de Huy, considérées jus- 
qu’alors comme viséennes. Faisant remarquer l’importance considérable de 
cette découverte, M. Lohest dit : « Plusieurs géologues à la suite d'André 
» Dumont, croyant que dans le bassin septentrional le calcaire carbonifère 
» inférieur n’était plus représenté à l’est de Namur, avaient émis l’idée que 
» pendant la période carbonifère inférieure, une séparation existait encore en 
» partie, entre le bassin de Dinant et celui de Namur. Cette séparation aurait 
» rendu compte des différences que présentent les sédiments de cette époque 
» de part et d’autre du Condroz. Nous voyons qu’à Huy, ces différences 
» r’existent pas et que la totalité de la bande carbonifère est comparable, 
» comme composition, à une bande du Condroz. » 

1895. — Enfin, tout récemment, M. G. Soreil recueille la faune de Denée, 
composée de 38 espèces, laquelle caractérise la base de V1b, immédiatement 
au-dessus du calcaire à Echinides qui lui-même recouvre Via. Cette note, 
parue il y a quelques mois à peine, trouve immédiatement son application 
dans le Plateau Central, comme nous le verrons plus loin. 

Ainsi, chacune des découvertes qui se fait en Belgique, dans le terrain car- 
bonifère, éclaire d’une lumière vive nos gisements du Plateau Central, et nous 
montre la solidarité étroite qui existe entre les deux pays. 


166 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


MORVAN 


Les gisements que nous avons étudiés d’une manière spéciale dans cette 
région sont au nombre de quatre. Trois d’entr’eux répartis à une faible dis- 
tance, autour de Savigny-Poil-Fol, appartiennent à la bande carbonifère qui 
longe à l’ouest le pied du Morvan. Ce sont les gisements de la Varville, du 
domaine des Roches et de Siguret. 

Le quatrième, celui de Cussy-en-Morvan, est surtout connu depuis la men- 
tion qu’en a faite M. Collenot, en 1873, dans la Description géologique de 
l’'Auxois. Nous les étudierons successivement. 


LA VARVILLE. 


La Varville est située à peu près à 1 kilomètre au sud d’Avrée, canton de 
Luzy (Nièvre). C’est une chaumière isolée, au toit de chaume, élevée sur le 
bord d’un chemin creux. Elle est facile à découvrir, car elle est indiquée sous 
ce nom sur la carte d'état-major. 

Le propriétaire possède attenant à sa pauvre demeure un champ établi sur 
des schistes décalcifiés, formant talus sur le bord du chemin, et remplis d’em- 
preintes fossiles. Grâce à son obligeance, j'ai pu faire des fouilles considéra- 
bles dans le champ. Ces schistes de couleur jaunâtre, sont à la partie supé- 
rieure de la formation carbonifère, et directement recouverts à quelques mètres 
de là par le grès anthracifère. Les fossiles y sont tous à l’état d'empreintes ou 
même de moules internes. Le test des coquilles a disparu, dissous entière- 
ment par les eaux thermales, et a été remplacé par une mince couche d’ocre 
brune, qui tranche par sa teinte foncée sur la couleur claire du schiste. 

Un laminage intense s’est produit, et bien souvent les empreintes sont défor- 
mées et réduites à la minceur d’une feuille de papier. 

Ce gisement, d’une richesse extraordinaire, que j’ai fouillé pendant près d’un 
mois avec l’aide de mon préparateur M. Charles Robinet, m’a donné plusieurs 
milliers de spécimens. On doit regretter que l’état de conservation soit si mau- 


vais, car la faune de la Varville pourrait rivaliser avec la célèbre faune de 
Tournai. 


(1) Consulter la feuille d'Autun de la carte géologique détaillée de la France. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 167 


Au lieu d’une cinquantaine d'espèces seulement que j'ai pu reconnaître avec 
certitude, c’est par centaines que l’on compterait les espèces tournaisiennes 
du Morvan. 

Voici la liste complète des espèces et des genres de ce gisement. Ils sont au 
nombre de 53. Nous avons indiqué leur position dans les étages tournai- 
sien, waulsortien et viséen de Belgique par les lettres initiales T, W, V en 
nous servant des travaux de M. de Koninck. Les espèces non accompagnées 
de ces lettres sont nouvelles pour la science ou n’ont pas encore été décou- 
vertes en Belgique. 


LISTE DES ESPÈCES CARBONIFÈRES DE LA VARVILLE. 


. Griffithides seminiferus, Phillips T. 

. Phillipsia Barrandei, nov. sp. 

. Brachymetopus Duponti, nov. sp. 

. Entomis concentrica, de Kon. 

. Bardia, Sp. 

Orthoceras Martinianum, de Kon. T. 
. Naticopsis propinqua, de Kon. T. 
Loxonema acutum, de Kon. T. 

. Loxæonema Lefebvrei, de Kon.T. 

. Portlockia pygmæa, de Kon.T. 

. Straparollus lævigatus, Lev.T. 

. Schizsostoma crateriforme, de Kon.T. 
. Phanerotinus serpula, de Kon. T. 

. Bellerophon sublævis, P. et Mich. T. 

. Capulus uncus, de Kon.T. 

16. Lepetopsis Leforti, nov. sp. 

. Sanguinolites inconspicuus, de Kon. T. 
. Parallelodon bistriatus. Portl. T. 

. Leiopteria Van den Bræcki, n. sp. 

. Productus semireticulatus, Mart. var. Martini. T. V. 
. Productus scabriculus, Mart. T. V. 

. Chonetes variolata, d'Orb. T. 

. Chonetes Giraudi, n. sp. 

. Strophomena analoga, Phil. T. V. 

. Orthothetes crenistria, Phill. T. W. V. 
. Orthis Michelini, Lév. T. V. 

. Orthis resupinata, Mart. T. V. 

. Spirifer Tornacensis, de Kon. T. 

29. Spirifer Ræmerianus, de Kon. T. 

. Spirifer distans, SOW. W. 


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168 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


31. Spirifer Urü, Flem. T. 

32. Spiriferina peracuta, de Kon. T. 

33. Martinia lineata, Mart. T. V. 

34. Retzia ulothrix, de Kon. T. 

35. Athyris Roissyt, Lév.T. 

36. Athyris lamellosa, Lév. T. 

37. Rhynchonella acutirugata, de Kon. T. 
38. Dielasma insigne, de Kon. T. 

39. Discina nitida, Phill. T. 

40. Fenestella plebeia, MCoy, T. V. 

M. Fenestella Morrisü, MCoy. 

42, Glauconome pulcherrima, MCoy. 

43. Monticulipora tumida, Phil. T. V. 

44. Archæocidaris Nerei, Münst. T. 

45. Palæchinus Robineti, n. sp. 

46. Actinocrinus icosidactylus, Port]. T. 
47. Actinocrinus triacontadactylus, Miller T. 
48. Poteriocrinus spissus, de Kon. et Le Hon. T. 
49. Poteriocrinus radiatus, Austin T. 

50. Poteriocrinus plicatus, Austin T. 

51. Ampleæus coralloides, Sow. T. V. 


52. Zaphrentis, Sp. 
53. Cyathaxonia, Sp. 


DOMAINE DES ROCHES. 


Ce gisement a été découvert par M. Michel Lévy. Il est indiqué par le signe 
conventionnel sur la feuille d’Autun de la carte géologique détaillée de 
France, au lieu dit: Champ de la Barette. Voici ce que l'honorable Directeur 
du service dit de ce gisement dans la légende de la feuille d’Autun à la mention 
Quartzites dévoniens : « Entre Savigny-Poil-Fol et Cuviny, un grès argileux 
» jaunâtre contient des fragments écrasés d’Encrines, de Spirifers indétermi- 
» nables. Ce niveau fossilifère correspond aux lentilles calcaires de Diou au 
» sud, de Cussy-en-Morvan au nord. » 

Les fouilles que nous y avons faites, pendant plusieurs jours, nous ont per- 
mis de réunir la faunule ci-dessous. 


FAUNE DU DOMAINE DES ROCHES OU DU CHAMP DE LA BARRETTE. 


1. Bairdia, sp.? 
2. Capulus fimbriatus, de Kon.T. 
3. Aviculopecten Pomeli, nov. sp. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 169 


. Aviculopecten ingratus, de Kon.T. 

. Aviculopecten biornatus, de Kon. T. 
Parallelodon bistriatus, Port. T. 
Productus semi-reticulatus, Mart. oar. Martini T. V. 
. Productus scabriculus, Mart. T. V. 
. Chonetes variolata, d'Orb. T. 

10. Chonetes Giraudi, nov. sp. 

11. Spirifer tornacensis, de Kon. T. 

12. Martinia lineata, Mart. T. V. 

13. Archæocidaris Nerei, Münst. T. 
14. Palæchinus Rutoti, nov. sp. 

15. Actinocrinus, Sp.? 

16. Syringopora distans, Fisch. T. 


LP 


© d 1,9 OR 


Nous avons également indiqué par des lettres initiales conventionnelles la 
position dans les étages belges des espèces communes aux deux régions. 


SIGURET. 


Le troisième gisement est celui de Siguret, ou plutôt, un point situé à 
100 mètres environ à l’ouest du hameau de ce nom qui est voisin de Savigny- 
Poil-Fol. Ce sont des schistes noirâtres, non décalcifiés, qui affleurent sur 
quelques mètres carrés seulement. On peut se figurer par la situation de ces 
trois gisements combien sont difficiles les recherches paléontologiques dans 
cette bande carbonifère du Morvan. Il n’y a point de carrières. Celles-ci sont 
ouvertes, soit dans le lias pour la fabrication de la chaux, soit dans les quart- 
zites cambriens pour les matériaux d’empierrement ou de construction. Le 
sous-sol carbonifère, sans relief, est couvert de prairies et de bois, et le paléon- 
tologiste n’a pour ses recherches que les talus peu élevés des chemins creux, 
les berges des ruisseaux ou les parois de la voie ferrée de Rémilly à Luzy 
située en tranchée dans les schistes carbonifères. 

Dans le gisement de Siguret, faible surface que la culture a délaissée, tous 
les tests ont disparu. Tout y est à l’état de moules creux ou d’empreintes. Nous 


y avons toutefois, en y consacrant le temps nécessaire, recueilli vingt-cinq 
espèces dont la liste suit : 


FAUNE CARBONIFÈRE DE SIGURET. 
1. Griffithides seminiferus, Phill. T. 


2. Bairdia, sp. 
3. Loæonem a vittatum, de Kon. T. 


170 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


4. Loxæonema Lefebvrei, Lév.T. 
5. Scalites humilis, de Kon. T. 
6. Straparollus convolutus, de Kon. T. 
7. Schizostoma crateriforme, de Kon. T. 
8. Phanerotinus serpula, de Kon.T. 
9. Porcellia Puzo, Lév. T. 
10. Bellerophon sublævis, Pot. et Mich. T. 
11. Parallelodon bistriatus, Portl. T. 
12. Parallelodon meridionalis, de Kon. T. 
13. Entoliun Wiütryi, de Kon.T. 
14. Productus scabriculus, Mart. T. V. 
145. Chonetes variolata, d'Orb. T. 
16. Chonetes crassistria, MCoy. 
17. Orthotetes crenistria, Phill. T. W. V. 
18. Spiriferina partita, Port]. 
19. Spiriferina peracuta, de Kon. T. 
20. Martinia lineata, Mart. T. V. 
21. Retzia serpentina, de Kon. T. 
22, Rhynchonella acutirugata, de Kon. T. 
23. Archæocidaris Nerei, Münst.T. 
24. Palæchinus Robineti, nov. sp. 
95, Cladochonus Michelini, M. Edw. et J. Haime. T. 


Un examen comparatif de ces 3 faunules entr’elles démontre qu’elles sont 
synchroniques. Si l’on examine, par exemple, les faunes de la Varville et du 
domaine des Roches, on trouve la liste suivante : 


ESPÈCES COMMUNES AU DOMAINE DES ROCHES ET A LA VARVILLE. 


Parallelodon bistriatus, Portl. T. 
Productus semireticulatus, Mart. T. V. 
Productus scabriculus, Mart. T. V. 
Chonetes variolata, d'Orb. T. 
Chonetes giraudi, nov. sp. 
Spirifer tornacensis, de Kon.T. 
Martinia lineata, Mart. T. V. 
Archæocidaris Nerei, Münster T 


. 
“ 


Sur 14 espèces déterminées du domaine des Roches, il y en a 8 communes. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 171 


ESPÈCES COMMUNES A LA VARVILLE ET A SIGURET. 


Griffithides seminiferus, Phill. 
Baiürdia, Sp. 

Loxonema Lefebvrei, de Kon. 
Schizostoma crateriforme, de Kon. 
Phanerotinus serpula, de Kon. 
Bellerophon sublævis, Pot. et Mich. 
Parallelodon bistriatus, Portlock. 
Productus scabriculus, Mart. 
Chonetes variolata, d'Orb. 
Orthotetes crenistria, Phill. 
Spiriferina peracuta, de Kon. 
Martinia lineata, Mart. 
Rhynchonella acutirugata, de Kon. 
Archæocidaris Nerei, Münster. 
Palæchinus Robineti, nov. sp. 


Sur 24 espèces de Siguret, 14 se trouvent à la Varville. 


ESPÈCES COMMUNES A SIGURET ET AU DOMAINE DES ROCHES. 


Bairdia, Sp.? 

Parallelodon bistriatus, Portlock T. 
Productus scabriculus, Mart. T. V. 
Chonetes variolata, d'Orb. T. 
Martinia lineata, Mart. T. V. 
Archæocidaris Nerei, Münster T. 


Sur 14 espèces aux Roches, il y en a 5 communes avec Siguret. 

Ces trois faunes sont done synchroniques et leur contemporanéité se déduit 
encore de leur comparaison avec les faunes belges. Examinons-les à ce point 
de vue. 


FAUNE DE LA VARVILLE. 


Cette faune, la plus importante des trois, analysée en se basant sur les tra- 
vaux de L. de Koninck, se compose des 5 éléments suivants : 


172 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Espèces tournaisienneés ®°.-.".--------..-.-"------- OU 
_— ."indiHérentes 2e ce ec c-cch eee 0 
—.. ‘waulsortienne (Spriryer distans)-- 0e ee A 
_— connues, mais non découvertes en Belgique..... 3 
= Nouvelles POUTIA SCIENCE. FE ---ep-e 

Le trait le plus frappant qui ressort de cet examen comparatif est que la 
faune de la Varville ne renferme aucune espèce exclusivement viséenne. 


NIVEAU STRATIGRAPHIQUE DE LA FAUNE DE LA VARVILLE. 


C’est une faune absolument tournaisienne. Elle correspond dans son ensem- 
ble aux assises Ta, Tb, Tec, Td de la classification belge. Sans doute nous 
n’avons pas le terme Te dans le Morvan, mais nous devons admettre la corres- 
pondance avec tout l’ensemble de l'étage de Tournai. En effet, le terme Tb 
désigne les schistes vert-sombre à Spiriferina octoplicata, mais l’on sait que 
L. de Koninek a supprimé cette espèce, exclusivement viséenne, et qu’elle est 
devenue entre ses mains Spiriferina Mülleri et Spiriferina peracuta. Or, cette 
dernière est relativement commune à la Varville et à Siguret. D’autre part, 
tous les autres fossiles se trouvent parmi les plus caractéristiques de Tb. 
Exemple : Porcellia Puzo. — Schizostoma crateriforme. — Naticopsis pro- 
pingua. — Chonetes variolata. — Spirifer tornacensis. — Rhynchonella acu- 
trugata, Archæocidaris Nerer, etc., etc. 

Ce résultat est capital, car c’est la première fois que la faune de Tournai est 
découverte en France (abstraction faite du département du Nord). Il est 
confirmé par l’examen des deux autres faunes dont les gisements sont peu 
éloignés de la Varville. 


FAUNE DU DOMAINE DES ROCHES. 


Cette faune se compose de 4 éléments, savoir : 
Espéces (OLTnAISIENNES "ER ee A ce CC CT CCE 8 
— n'INdIHÉTeNTES es reset D CNP 3 
= smouvellesss- ec Re ee 6e 0R9 
à 


Genres non déterminés spécifiquement ...... 


ilolèss amer NS A ER 16 


Absence complète d'espèces viséennes proprement dites. Les espèces tour- 
naisiennes se rencontrent toutes dans le calschiste de Tournai. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 173 


FAUNE DE SIGURET. 
La faune de Siguret comprend : 
Espèces tournaisiennes......... RE 18 


= INTéTeNIeS ss ce mine ruse nent nee nue Ge 3 

NT Le HOMO SR ARR A 1 
— inconnues en Belgique......... AE RIOE DES AE 
ÉNETURES 000 D EE Re Rs A NEA ne nrn frs il 
ol eenemeue dE 25 


L'analyse détaillée à laquelle nous avons soumis trois faunes de la bande 
carbonifère ouest du Morvan nous permet donc d’affirmer non-seulement leur 
synchronisme, mais encore leur âge exclusivement tournaisien; car parmi les 
milliers de spécimens recueillis à la Varville, s’il s'était trouvé dans le nombre, 
des espèces viséennes, nous aurions facilement constaté leur présence malgré 
le mauvais état de conservation des fossiles. Ce résultat est de la plus haute 
importance. Outre qu’il nous révèle l'existence de l'étage tournaisien dans ie 
cœur de la France, il nous permet encore d’assigner au grès anthracifère du 
Morvan à Lepidodendron Veliheimianum et à Bornia transitionts sa place 
véritable. Il est contemporain du calcaire d’Yvoir Tle ou de lassise de 
Chanxhe T2. À aucun titre, il ne saurait être considéré comme le prolonge- 
ment du grès anthracifère du Beaujolais et du Forez qui repose sur les sédi- 
ments à faune viséenne. La confirmation de ce résultat ressort définitivement 
de la comparaison de nos trois faunules avec les faunes chanxhiennes de Pair 
(Clavier) et de Petit-Modave, récemment découvertes ; la première, par MM. De- 
walque et P. Destinez, la seconde par M. P. Destinez. Ces faunes, typiques 
pour l’assise pélagique de Chanxhe, contemporaines des amas d’Hydrozoaires 
waulsortiens du bassin de Dinant sont formées du mélange d'espèces tournai- 
siennes, en voie de disparition et d'espèces viséennes qui apparaissent à ce 
moment et vont bientôt se développer d’une manière exclusive. 


EXAMEN COMPARATIF DE LA FAUNE DE PAIR ET DES FAUNULES DU MORVAN. 


Nous donnons ici, d’après M. P. Destinez, la liste des espèces recueillies par 
lui à Pair et publiée dans les Annales de la Société géologique de Belgique (. 


(1) Ann. Soc. géol. de Belgique. T. XXI, 3° livr., p. 287 à 296. 


174 CARBONIFÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


LISTE DES FOSSILES DU MARBRE NOIR (Vb) DE PAIR (CLAVIER). 


Poissons. 


Cladodus ? (dent). 
— cf. Springeri, John et Worthen T. 
Physonemus (rayon de nageoire) T. 


Céphalopodes. 


Cyrtoceras Puzosianum, de Kon. T. 
— ignotum, de Kon. T. 
Gyroceras serratum ? de Kon. T. 
Orthoceras neglectum, de Kon. T. 
— cf. discrepans, de Kon. T. 
Goniatites Belvalianus, de Kon. T. 


Gastéropodes. 


Bellerophon Münsteri, d'Orb.T. 
— umbilicatus, de Kon. T. 
Bucania elegans, d'Orb. T. 
Cf. Tropydocyclus Duchasteli, Lév. T. 
Worthenia Münsteriana? de Kon.T. 
Loæxonema Lefebvrei, Lév.T. 
_ pulcherrimum, MCoy, V. 
Mourlonia, Sp. nov. 
Ptychomphalus Benedenianus, de Kon. T. 
Rhineoderma fragile, de Kon. V. 
Straparollus lævigatus, Lév. T. 
— cf. cœlatus, de Kon. V. 
Naticopsis cf. ovoidea, de Kon. T. 
- sp. nov. 
Lepetopsis Busscherianus, de Ryckholt V. 


Lamellibranches. 


Aviculopecten? anisotus, Phillips V. 
— cf. Bosquetianus, de Kon. V. 
— exæquisitus, de Kon. T. 
— ingratus, de Kon. T. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Aviculopecten? Knockonniensis, MCoy. 

— — var. M’Coy. 
— Murchisoni, MCoy V. 

— obliquatus, de Kon.T. 

— proteus, de Kon. V. 

— tessellatus, de Kon. V. 

— tornacensis, de Kon.T. 

— Sp. nov. ? 

Meleagrina rigida, MCoy. 

— pulchella, MCoy. 
Posidonia cf. costata, MCoy. 
Entolium ? cf. tenue, de Kon. W. 

—— Sp. nov. 

— Witryi, de Kon. T. 
Tellinomya pusilla, de Kon. T? 
Parallelodon elegantulus, de Kon. V. 

— meridionalis, de Kon. T. 

— bistriatus, Portlock T. 
Parallelodon, Sp. nov. 

Conocardium cf. Nysti, de Kon. T. 
— inter lineatum, de Kon. W. 
— herculeum, de Kon.T. 


Brachiopodes. 


Productus semireticulatus, Martin T. V. 
— margin«alis, de Kon. V. 
— Deshayesianus ? de Kon. V. 
— plicatilis, Sowerby T. V. 
— Nystianus, de Kon. V. 
— tessellatus ? de Kon. V. 
— scabriculus, Martin V. 
_ undatus, var., Defr. V. 
Chonetes variolata, d'Orb. T. 
—  Buchiana, de Kon. V. 
_ — var. Hardrensis, Philips V. 
— concentrica, de Kon. V. 
— Laguessiana, de Kon. V. 
— tuberculata, MCoy, V. 
Athyris membranacea, de Kon. T. 
— - Roissyi, Lév.T. 
Orthis Michelini, Lév.T. 


175 


176 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Orthis resupinata, Martin V. 
— 22 
Orthotetes crenistria, Phillips T. W. V. 
— — var. radialis, Phill. 
= — var. arachnoidea, Phill. V. 
Lingula mytiloides, Sow., var. elliptica, Phill. V et H. 
= —_ Sow., L. parallela, Phill. V et H. 
Discina Davreuxiana, de Kon. T. 
Crania (orbicula) quadrata, MCoy. 
Spirifer tornacensis, de Kon. T. 
—  Rœmerianus, de Kon. T. 
— Uri, Fleming. 
—  triradialis, Phillips V. 
—  neglectus? Hall. T. 
Spiriferina insculpta, Phillips V. 
— laminosa, M'Coy, T. 
— Moalleri, de Kon.T. 
- peracuta, de Kon. T. 
Dielasma corrugatum, de Kon. T. 
— insigne, de Kon.T. 
Retzia radialis, Phillips V. 


Bryozoaires. 
Polypora verrucosa, M'Coy. 

—  dendroides, MCoy. 
Vincularia raricosta, M’Coy. 
Püylopora pluma, MCoy. 
Glauconome pulcherrima, MCoy. 

— grandis, M'Coy. 

— gracilis, M'Coy. 
Acanthocladia? 
Ichthyorachis Newenhami, M'Coy. 
Fenestella carinata, MCoy. 

— ejuncida, MCoy. 

— _formosa, MCoy. 

— . frutexæ, MCoy. 

—-- mulliporata, MCoy. 

— oculata, MCoy T. 

— plebeia, M'Coy, T. W. V. 

— quadradecimalis, MCoy. 

— varicosa, MCoy. 

— cf. Morrisi, M'Coy. 
Gorgonia ziczac, M'Coy. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Polypiers. 


Anmpleæus coralloides, Sow. T. W. V. 

— cornu-arietis, de Kon. T. 

— cornuformis, Ludwig T. 

— Henslowi, Edw. et Haime V. 
Hadrophyllum Ediwardsianum, de Kon.T. 

— sp. nov. (12 à 13 côtes). 

Zaphrentis cornu-copiæ, Michelin T. 
— cyathina, Edw. et Haime T. 
— Delanouei, Edw. et Haime T. 
- intermedia, de Kon. T. 
— Ediwardsiana, de Kon. T. 
_ Nystiana, de Kon. T. 
= Omaliusi, Edw. et Haime T. W. V. 
_ vermicularis, de Kon. T. 
— cf. vermicularis, an. Sp. nov.T. 
— Phillipsi, Edw. et Haime, T. V. 
Monticulipora tumida, Phil. V. 
Favosites parasitica, Phil]. T. 
Petraia? cf. Benedeniana, de Kon. T. 
Cyathaxonia cornu, Michelin T. 

—— Konincki, Edw. et Haime T. 
Menophyllum tenuimarginatum, Edw. et Haime T. 
Pentaphyllum cariophyllatum, de Kon. T. 
Pyrgia Labechei, Edw. et Haime. 
Lophophyllum breve, de Kon. T. 

Palæacis compressa, Meek et WorthenT. 
—  cyclostoma, Phill. T. 

Syringopora ramulosa, Goldf. T. 

Cladochonus Michelini, Edw. et Haime T. 


Crustacés. 


Sp. nov. 
Dithyrocaris Scouleri, var. M'Coy. 
Leperditia Dewalquei, R. Jones et Kirkby. 
Phillipsia cælata (tète), M’Coy. 

— gemmulifera, Phillips sp. V et T. 


— granulifera, Phill. — P. Derbyensis, Martin. V.et T. 


_ pustulata, Schl., var. {runcatula, Phil. T. 


TT 


178 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Paléchinides. 


Palæchinus gigas, M°Coy. 

— Kænigü, M Coy. 

— elegans, M Coy. 
Archæocidaris Urü, Fleming. 
Cidarites Munsterianus, De Kon. V. 


Crinoïdes. 


Actinocrinus dorsatus, De Kon. et Le Hon. T. 


Platycrinus granulatus, Miller. T. 
— Cf. Millerianus, De Kon. et Le Hon. T. 


Si nous examinons la répartition de ces espèces à Tournai et à Visé, d’après 
es travaux de De Koninck, nous arrivons aux résultats suivants : 


Tournai. Tournai-Visé. Visé. 

POISSONS MAR dus 2e 2 
Crus AGÉS. ess 0e : PIE TRE 2 
Géphalopodes..:...57 6 
Gastéropodes:-.722,.0.. D PRE, Dr OR EER 4 
L'amellibranchess-..s AO RE TE LATE 6 
Brachiopodes.. #50" | L'RRNSRERE D AS ESS 
BrYOZOAITES en L MRC RNE She 
Paléchinides:.....:1. ; 1 
Crinoidessess 22e se et 3 
POlYPIerS rence RSA RE ESS CNE RL rs 2 

HOttUxeEEe GS W 30 


Si nous recherchons les espèces communes à Pair et à la Varville, nous 
obtenons la liste suivante : 


FOSSILES COMMUNS A PAIR ET A LA VARVILLE. 


Loxonema Lefebvrei Lév.T. 

Straparollus lævigatus, Lév. T. 

Parallelodon bistriatus, Port]. T. 

Productus semireticulatus, Mart. T. V. 
— scabriculus, Mart. T. V. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 179 


Chonetes variolata, d'Orb. T. 
Orthotetes crenistria, Phill. T. W. V. 
Orthis Michelini, Lév. T. 

=  resupinata, Mart. T. V. 
Spirifer tornacensis, De Kon. T. 

— Rœæmerianus, De Kon. T. 

—  Nerei,T. 
Spiriferina peracuta, de Kon. T. 
Athyris Roissyt, Lév.T. 
Dielasma insigne, De Kon. T. 
Glauconome pulcherrima, M Coy. 
Monticulipora tumida, M Coy. T. V. 
Fenestella plebeia, M’ Coy. T. W. V. 

= morrisii, M Coy. 

Ampleæus coralloides, Sow. TT. W. V. 


Sur 53 espèces : 20 se trouvent à Pair, dont 11 spéciales à Tournai; 7 tra- 
versent tout le carbonifère ; 2 n’ont pas été signalées jusqu’à la découverte de 
la faune de Pair, en Belgique. Pas une seule espèce spéciale à Visé. 

Les faunules du domaine des Roches et de Siguret contiennent aussi des 
espèces communes, ainsi que le montrent les deux listes suivantes : 


ESPÈCES COMMUNES A PAIR ET AU DOMAINE DES ROCHES. 


Acviculopecten ingratus, De Kon. T. 

Parallelodon bistriatus, Port]. T. 

Productus semireticulatus, Mart. T. V. 
— scabriculus, Mart. T. V. 

Chonetes variolata, d'Orb. T. 

Spirifer tornacensis, De Kon. T. 


Sur 16 espèces déterminées, 6 sont à Pair, savoir : 4 tournaisiennes et 
2 indifférentes. 


ESPÈCES DE SIGURET COMMUNES A PAIR. 


Loxonema Lefebvrei, Lév. T. 
Parallelodon bistriatus, Portl. T. 

—— meridionalis, De Kon. T. 
Entoliun Witryi, De Kon. T. 
Productus scabriculus, Mart. T. V. 


180 CARBONIFÈÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Chonetes variolata, d’Orb. T. 

Orthotetes crenistria, Phill. T. W. V. 
Spiriferina peracuta, De Kon. T. 
Cladochonus Michelini, Edw. et J. H.T. 


Sur 24 espèces, 9 se trouvent à Pair, savoir : 7 tournaisiennes et 2 indif- 
férentes. 

Ainsi, en négligeant les espèces nouvelles spéciales au Morvan, ou nouvelle- 
ment découvertes en Belgique, ainsi que les espèces indifférentes, sans valeur 
stratigraphique, les espèces communes sont toutes tournaisiennes. Nos trois 
faunes morvandelles sont réellement plus anciennes que la faune pélagique 
chanxhienne de Pair. 


La comparaison avec la faune de Petit-Modave va nous donner le même 
résultat. 


FOSSILES DU MARBRE NOIR VISÉEN D DE PETIT-MODAVE l'). 


Crustacés. 


Leperditia Dewalquei, R. Jones et Kirkby. 
Cf. Bairdia curtus, M Coy. 
Entomis biconcentrica, Jones. 
Phillipsia pustulata, Schloth. T. 
— Derbyensis (Yeux), Martin. T. 
— truncatulus, d'après Phillips. 


Céphalopode. 


Orthoceras (indéterminable). 


Gastéropodes. 


Raphistoma cf. radians, De Kon. T. 
Naticopsis cf. Sturü? De Kon. V. 
Euomphalus mammula, De Kon. V. 
— exæaltatus, De Kon. V. (ass. V.). 
Lepetopsis Phillipsi? De Kon. (Patella sinuosa, Phill.). V. 


(1) Bull. de la Soc. Géol. de Belgique. Procès-verbal de la séance du 19 mai 1895. (Projet, page 113.) 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Lamellibranches. 


Pôsidonomya obliqua, De Kon. V. 

— ? constricta, De Kon. V. 
Aviculopecten cf. tornacensis, De Kon. T. 
Parallelodon bistriatus, Port]. T. 

Concardium alatum, De Kon. V. 
— inarmatum, De Kon.T. 
— cf. Phillipsi, De Kon. ou sp. nov.? V. 


Brachiopodes. 


Orthis Michelini, Léveillé. T. 
Productus semireticulatus, Martin. T. W. V. 

— marginalis, De Kon. V. 

— cf. tessellatus, De Kon. V. 

— Nystianus, De Kon. V. 

= plicatilis, Sowerby. T. et V. 
Chonetes Dalmantiana, De Kon. V. 

—- variolata, d'Ob. T. 

— Hardrensis, Phill. V. 
Strophomena analoga, T. et V. 

Spiriferina insculpta, Phill. V. 
Spirifer tornacensis, De Kon. T. 

—  clathratus, M’ Coy. 

— cf. convolutus, Phill. V. 
Streptorhynchus crenistria, Phill. (O0. caduca, M’CoY). T. V. 
Athyris Roissyi, Lév.T. 

— cf. planosulcata, Phill. V. 
Dielasma avellana, De Kon. V. 


Bryozoaires. 


Fenestella plebeia, MCoy. T. W. V. 

— quadradecimalis, M Coy. 

— varicosa, M Coy. 

— oculata, M Coy. 

— crassa, M Coy. 
Polypora papillata, M Coy. 

— verrucosa, M Coy. 
Glauconome pulcherrima, M Coy. 
Vincularia raricosta, M Coy. 


181 


182 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Echinides. 
Palæchinus elegans, M Coy. 
— Kænigi, MCoy. 
_ gigas, M’'Coy. 
Polypiers. 


Ampleæus cornuformis, Ludwig. T. 
Petraia Benedenana, De Kon. T. 
Cyathaxonia cornu, Mich. T. 
Zaphrentis vermicularis, T. 


Si l’on compare cette liste avec celle que nous venons de publier des mêmes 
couches de Pair (Clavier), on remarquera que tous ces fossiles sont signalés, 
sauf les sept espèces suivantes : 


Spirifer clathratus, M Coy, qui n’avait pas encore été indiqué en Belgique. 
Fenestella crassa, M Coy. 
Polypora papillata, M Coy. 
Conocardium alatum, De Koninck. 
— inarmatum, De Koninck. 
— Cf. Phillipsi, De Koninck. 
Entonmis biconcentrica, R. Jones. 


Voici la répartition de ces espèces dans les étages de Tournai et de Visé, 
d’après les travaux de De Koninck : 


Tournai. Tournai-Visé. Visé. 

Crustacés se Benne & 2 
Gastéropodes.... "2.17 : PRSCSNEL © AN He Ree 4 
Lamellibranches........ RSR td NN A EC 
Brachiopodes..2.....7 'AR LERE ete COL © 
BTYOZOAITES PR eee LE SsseRe RL 
POLYRIerS 2e tree. 4 
Paléchinides?.... CAP AE QE ee de 

Totaus. 2 16 5 15 


Le mélange de ces espèces tournaisiennes et viséennes est formé d’un 
nombre presque égal. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 183 


ESPÈCES DE LA VARVILLE COMMUNES A PETIT-MODAVE. 


Entomis biconcentrica, Jones. 
Bairdia, Sp. 

Parallelodon bistriatus, Portl. T. 
Orthis Michelini, Léveillé, T. 
Productus semireticulatus, Mart. T. V. 
Chonetes variolata, d'Orb. T. 
Strophomena analoga, Phil. T. V. 
Spirifer tornacensis, De Kon. T. 
Orthotetes crenistria, Phill. T. V. 
Athyris Roissyi, Lév.T. 
Fenestella plebeia, M’Coy. T. V, 
Glauconome pulcherrima, MCoy. 


Sur 50 espèces déterminées, il v en a 11 qui se trouvent à Petit-Modave, soit : 
9 tournaisiennes, 4 indifférentes, 2 nouvelles pour la Belgique et provisoirement 
sans valeur stratigraphique. 


ESPÈCES COMMUNES AU DOMAINE DES ROCHES ET A PETIT-MODAVE. 


Parallelodon bistriatus, Portl. T. 
Productus semireticulatus, Mart. T. V. 
Chonetes variolata, d'Orb. T. 

Spirifer tornacensis, De Kon. T. 


Sur 14 espèces déterminées, 4 se trouvent à Petit-Modave, savoir : 3 tour- 
naisiennes et 1 indifférente. 


ESPÈCES COMMUNES A SIGURET ET A PETIT-MODAVE. 


Bairdia, Sp. 

Parallelodon bistriatus, Portl. T. 
Orthis Michelini, Lév.T. 

Productus semireticulatus, Mart. T. V. 
Chonetes variolata, d'Orb. T. 
Orthotetes crenistria, Phil. T. V. 


Sur 24 espèces déterminées, il y en a 5 communes, savoir : 3 tournaisiennes 
et 2 indifférentes. 


184 CARBONIFERE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Ainsi se trouve établi, d’une manière définitive, le synchronisme des faunes 


de la bande carbonifère occidentale du Morvan, avec l’assise inférieure de 
Tournai de T1d à Ti1d de la classification de M. Dupont, ou Tb-Td de la 
classification officielle. 


GISEMENT DE CUSSY-EN-MORVAN. 


Ce curieux gisement de quelques mètres carrés de surface seulement a été 


signalé depuis longtemps par M. Collenot dans sa Description géologique de 
l'Auæois. Voici en quels termes : 


» 
» 
» 
» 
» 


» 


» 


» 


« Nous devons signaler aussi sur la partie médiane du Morvan, au milieu 
des porphyres, au village de Cussy-en-Morvan, un dépôt de calcaire mar- 
neux bleuâtre dans lequel nous avons rencontré un Cyathophyllum. La 
pierre qui est employée à faire de la chaux devient parfaitement blanche par 
la cuisson, ce qui indique que sa coloration en bleu foncé provient de 
matières organiques. Le calcaire de Cussy nous parait être de même origine 
que celui des bords de la Loire ©, » 

Et plus loin : 

« Le lambeau de calcaire fétide de Cussy-en-Morvan nous a paru faire partie 
de l'étage dévonien, comme étant analogue au calcaire des bords de la Loire ; 
il est done peu probable qu’il appartienne à l'étage carbonifère ®, » 

Ainsi le marbre de Cussy-en-Morvan était considéré au début, par M. Col- 


lenot, comme dévonien et synchronisé par lui avec le récif coralligène de 
Diou et de Gilly-sur-Loire, dont nous avons déterminé plus tard l’âge frasnien. 
Mais la découverte d’un Lophophyllum dans ce marbre, pendant Pimpression 
de son ouvrage, le conduisit à modifier son opinion. Voici, en effet, ce que 
nous lisons plus loin encore : « De nouvelles observations et la similitude qui 


» 
» 
» 
» 


» 


» 
» 
» 
» 


» 


existe entre le calcaire de Cussy avec d’autres roches bien caractérisées sur le 
versant sud-est du Morvan nous portent à ranger ce calcaire dans l'étage 
carbonifère. Nous y sommes conduit encore par la détermination du seul 
fossile recueilli jusqu'ici à Cussy, lequel appartient à la classe des zoophytes 
marins. 

» M. de Fromentel, dont les travaux sur les zoophytes font autorité, et à qui 
le fossile dont nous parlons a été communiqué, le range non dans le genre 
Cyathophyllum, comme nous lavions dit en décrivant le calcaire de Cussy 
et en le plaçant dans létage dévonien, mais dans le genre Lophophyllum 
dont les deux seules espèces connues L. Dumonti et L. Konincki appartien- 
nent au calcaire carbonifère de la Belgique. A la vérité, l’échantillon de 


(1) Collenot. Description géologique de l’'Auæxois. 1873. P. 56. 
(2) Id. Ibid. Note au bas de la page 63. 
(3) Probablement Propières et Azolette. (Note de l’auteur.) 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 185 


Cussy, qui semble appartenir à une espèce nouvelle, est trop incomplet pour 
ètre décrit spécifiquement, mais comme le genre auquel il appartient, n’a pas 
été trouvé en dehors de l’étage carbonifère, nous croyons avoir été dans l’er- 
reur, quand sur l’autorité de MM. Dufrénoy et E. de Beaumont (Expl. de la 
Carte géologique de France, t. 1, p. 506 et 507), nous avons déclaré, en par- 
lant du terrain carbonifère, que, dans la France centrale, ce terrain ne porte 
pas de trace d’origine pélagienne 1, » 

Nous donnerons encore deux autres citations du même volume qui montrent 


bien que M. Collenot s’était définitivement rallié à l’opinion exprimée par M. de 
Fromentel. « La disposition en coin entre deux murs de porphyre, du calcaire 


» 
» 
» 
» 
» 
» 


» 


» 
» 


» 


noir et fétide de Cussy-en-Morvan (l'érosion a détruit le mur septentrional, 
sans quoi le vestige de Cussy noyé dans le porpyhre resterait probablement 
inconnu) est également la conséquence du même phénomène de dislocation. 
Si ce gisement, conservant encore des fossiles qui doivent le faire ranger 
dans le calcaire carbonifère, a moins souffert dans sa structure, il n’en a 
pas moins subi des frottements et des modifications au contact des masses 
encaissantes... (), » 

« La chaux carbonatée, si précieuse aux sols siliceux, est extrèmement 
rare; on ne la trouve qu’à Cussy-en-Morvan, dans une carrière de calcaire 
carbonifèré, aujourd’hui abandonnée et enclavée dans les roches cristal- 
lines M, » 


En 1879, M. Michel Lévy attribua le marbre de Cussy au Dévonien, comme 


on peut s’en assurer par cette citation : « Les schistes de Champ-Robert et du 


» 
» 
» 
» 
» 


Puits, qui contiennent des lentilles de marbre blanc, nous paraissent se rap- 
porter à cet Etage carbonifère, tandis que nous considérons les Iydiennes 
et les calcaires foncés de Cussy-en-Morvan, et de l'Huis-Pernelle, près Plan- 
chez, comme appartenant à la formation dévonienne, car la granulite les tra- 
verse et la formation tuffacée précédente les disloque #. » 


Observation. — A propos de la granulite, nous demanderons la permission 


de reproduire cette autre citation du même auteur : 


» 
» 
» 
» 


» 


« Dans le Morvan, la granulite parait avoir été la formation éruptive domi- 
nante pendant une longue période géologique ; toujours postérieure au gra- 
nite, elle a probablement métamorphisé et certainement percé des couches 
dévoniennes (Bourbon-Lancy, Cussy-en-Morvan). Mais elle avait déjà sans 
doute antérieurement formé de vastes épanchements plus anciens que tous 
les terrains stratifiés voisins M, » 


Nous ne partageons aucune des idées de M. Michel Lévy relativement à ces 


deux localités; nous démontrerons plus loin que le marbre de Cussy-en-Mor- 


(1) Collenot. Loc. cit. Note rectificative au bas de la page 154. 
(2) Collenot. Loc. cit., p. 358. 

(3) Id. Ibid., p. 557. ’ 

(4) B.S. G. F. Réunion extraordinaire à Semur. T. VII, p. 939. 
(5) Id. Ibid., p. 761. 


10 
ES 


186 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


van est tournaisien. La granulite n’a traversé, d’après nous, que les schistes 
cambriens du voisinage. Il en est de même à Bourbon-Lancy, que nous 
avons étudié d’une manière spéciale et qui offre une belle coupe de terrain 
cambrien, sans aucune trace de Dévonien. Nous ajouterons encore à ce pro- 
pos que le vaste lambeau de terrains primaires qui s’étend entre le Frasnien 
de Gilly-sur-Loire et Chalmoux, sur la feuille de Charolles, lequel est tra- 
versé également par la granulite, loin d’être carbonifère marin, comme l'a 
colorié sur cette feuille M. Michel Lévy, est au contraire, à notre avis, nette- 
ment Cambrien. 

Par conséquent, nous sommes convaincu que la granulite vient s’intercaler 
entre le Cambrien, qu’elle a traversé de longs et minces filons, ou de puissants 
massifs, et le récif frasnien de Diou (Allier) et Gilly-sur-Loire. Elle est donc 
post-cambrienne mais ante-frasnienne, et, à plus forte raison, ante-carboni- 
fère, sans qu’il soit possible, jusqu’à présent, de fixer d’une manière plus pré- 
cise l’époque de sa sortie. C’est là notre conviction, basée sur nos recherches 
personnelles, et qu’on nous permettra de ne pas passer sous silence. 

En 1885 , M. Stanislas Meunier à fait connaître quelques Foraminifères 
appartenant aux genres : Saccamina, Sars; Cameroconus, nov. gen.; Climac- 
camina, Brady; Endothyra, Phillips; Septammina, nov. gen.; Archædiscus, 
Brady; qui sont renfermés en grand nombre dans le marbre très compact, 
d’un noir profond, de Cussy. Il se base sur la présence de ces Foraminifères 
pour attribuer ce marbre, au calcaire de Visé des géologues belges, et il signale 
la présence de cet horizon, pour la première fois, sur le territoire français : 
« En résumé, dit ce savant, bien que les Fusulines soient très rares dans le 
calcaire de Cussy-en-Morvan, les fossiles que renferme cette roche suffisent 
pour révéler la présence en France d’un horizon stratigraphique considéré 
jusqu'ici comme étranger à notre pays . » 

Nous ne savons ce que veut dire par là M. Stanislas Meunier. Il y à de 
longues années, en effet, que l’on connaît le carbonifère marin de l'étage de 
Visé à Régneville, à Sablé, à Plancher-les-Mines, à Régny et dans la Mon- 
tagne-Noire. Nous-même avons publié en 1874, dans les Comptes-Rendus de 
l’Académie des sciences, le gisement de PArdoisière, près de Vichy. Quant au 
calcaire à Fusulines, faciès marin du Houiller et non point du Viséen, car 
on n’a jamais découvert de Fusulines à Visé, il n’existe nulle part en France. 


Etrange assertion de M. H. Fayol. — À propos de la mer à Fusulines, qu’on 
nous permette une digression, à propos d’une assertion étrange de M. H. Fayol, 
qui touche par ce côté à notre sujet, et qu’il nous est, pour ce motif, impossible 
de passer sous silence. Voici ce que nous lisons textuellement dans son 
ouvrage sur le bassin houiller de Commentry. 

Pages 302-304 : « La période houillère (dans le Plateau Central) dut donc 


(1) C. R. Académie des sciences. T. C, p. 921. 30 mars 1885. 
(2) Société d'histoire naturelle d'Autun. 1* bulletin. 1888, p. 232. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 187 


» s'ouvrir sur un sol très accidenté. Le rivage de la mer était à Buxières..... 

» La sédimentation commença simultanément dans les lacs (y compris celui 
» de Commentry) et dans l’anse marine de Buxières ; elle fut rapide sur cer- 
» tains points, lente sur d’autres. Tous les lacs furent comblés, et il vint un 
» moment où la formation houillère ne se poursuivit plus qu’à Buxières. Le lac 
MdeCommentry tatin destpremiers remplis 24. 0 NPA REIRE 

» Comme la formation houillère, la formation permienne s’est effectuée à la 
» fois dans un grand nombre de lacs et sur le littoral marin. Les dépôts lacus- 
» tres ont pris fin avec le remplissage des lacs; les dépôts marins se sont pour- 
» suivis sans interruption jusqu'à l’époque jurassique, qui se trouve représen- 
» tée au nord du département de l’Allier, par une série de roches où domine 
» le calcaire (. » 

2° Page 330 : « Aucun vestige de glacier n’a été rencontré dans le bassin de 
» Commentry. La mer, d'ailleurs, était à peu de distance, 24 kilomètres, à 
» Buxières, et les sommets voisins de Commentry ne semblent pas avoir 
» dépassé à ce moment l'altitude de 1,000 mètres ©, » 

3° Enfin, page 345 : « Formation permienne de Buxières-la-Grue. À Buxières, 
» la formation permienne, très puissante, se présente sous la forme de couches 
» bigarrées argilo-marneuses qui reposent en concordance sur les couches 
» houillères (sous-jacentes)....... et la sédimentation s'y poursuit sans inter- 
» ruption dans la mer M. » 

Ainsi, suivant M. H. Fayol, et les citations précédentes prouvent chez lui 
une conviction bien arrêtée, pendant que le lac de Commentry, gouffre de 
800 mètres de profondeur, entouré de montagnes ne dépassant pas 1,000 mè- 
tres, se remplissait en 170 siècles ® par voie d’apport fluvial, le terrain houiller 
de Buxières, distant de 24 kilomètres seulement, se déposait dans la mer, et 
dans cette mer permanente et immuable, continuaient à s’entasser sans inter- 
ruption couches houillères et permiennes, couches triasiques et jurassiques! 
D'où provenait donc cette mer? et quelle était-elle? Mais, une mer au sein de 
laquelle se déposait du houiller, ne pouvait être que la mer à Fusulines, 
dont M. H. Fayol qui semble même en ignorer le nom, nous certifie ainsi, 
à notre véritable stupéfaction, la présence à deux pas de l'Auvergne, en plein 
Bourbonnais! Or, cette mer ne pouvait être que la continuation de la mer 
viséenne de l’Ardoisière et de Régny, respectée par les premiers soulève- 
ments hercyniens et reléguée à Buxières-la-Gruel!l Chose non moins sin- 
gulière ! L’honorable directeur de Commentry ne se préoccupe pas plus de 


L 


absence totale de fossiles marins à Buxières, que de l’origine si radica- 


(1) H. Fayol. Etudes sur le terrain houiller de Commentry, 1" partie. Lithologie et Stratigraphie, p. 302- 
304. Saint-Etienne, 1886. 

(2) Id. Ibid., p. 330. 

(3) Id. Ibid., p. 345. 

(4) Id. Ibid., p. 305. 

(5) Id. Ibid., p. 321. 


188 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


lement incompatible qu’il attribue à deux bassins, quasi contigus, synchro- 
niques, offrant mème composition, même structure, mème flore et même 
faune. Ici, à Commentry, on aurait un delta fluvio-lacustre; et là, à 
Buxières, un dépôt pélagique pur, exclusif, sans mélange, où sans doute, 
devaient, dans cette conception, s’accumuler et se superposer sans trève ni 
repos, Faune houillère à Fusulines, Faune permienne à Céphalopodes, Faune 
pélagique du Trias! On nous permettra de ne pas insister davantage sur 
l’étrangeté d’affirmations qui n’ont rien de commun, ni avec l’observation, ni 
avec la science acquise la plus élémentaire, et de rappeler simplement que la 
mer carbonifère, chassée de France, d'Angleterre, de Belgique et d'Allemagne, 
après l’époque de Visé, n’est revenue dans nos régions qu’à la fin du Trias. 
C’est à M. Pellat que l’on doit la découverte, en 1876, des premières traces de 
fossiles marins annonçant le retour de la mer. Il s’agit des coquilles littorales, 
Natices, Myophories, Avicules, qui gisent dans le keuper de la montagne de 
Drevin, près de Couches-les-Mines (Saône-et-Loire) W. Un peu plus tard, la 
mer Infraliasique, pénétrant jusqu’à Saint-Amant-Montrond, non loin de Com- 
mentry, déposait des bancs d’Ostræa sublamellosa, signalés sur la colline du 
Grand-Tertre par M. Dagincourt. Entre les couches marines de Régny et de 
l’Ardoisière d’une part, etles niveaux fossilifères que je viens de rappeler d’autre 
part, y compris la zone à Avicula contorta, tout dans la France centrale, 
houiller, permien, grès bigarré est, de Paveu unanime des géologues français, 
d’origine terrestre et continentale. 

L'historique de Cussy-en-Morvan étant terminé, nous ferons connaître, à 
notre tour, notre opinion personnelle sur cet intéressant lambeau de marbre 
crinoïdique enclavé dans le porphyre. 

Dans une excursion à Cussy, nous avions réussi à recueillir, ër situ, au som- 
met de la carrière abandonnée, un bloc rempli de beaux Polypiers. C’est le 
Cyathophyllum multiplex, Keyserl. Nous avions tenu à le soumettre à M. de 
Koninck qui venait de publier tout récemment son mémoire sur les Polypiers 
fossiles du terrain carbonifère de la Belgique. C’est à lui que nous devons la 
détermination précise de notre spécimen du Morvan. Le Cyathophyllum multi- 
pleæ est exclusivement tournaisien. Il se rencontre à Tournai dans les bancs 
calcaires intercalés dans le calschiste. Sa découverte vient done confirmer l’at- 
tribution à cet étage, faite jadis par M. de Fromentel, après examen du Lopho- 
plyllum de M. Collenot. Cussy-en-Morvan appartient, sans conteste, aux 
sédiments tournaisiens qui constituent jusqu'ici avec le Cambrien, à l'exclusion 
du Silurien et du Dévonien, les seuls terrains primaires du Morvan, les seuls 
au moins déterminés paléontologiquement. 


Absence du Dévonien à l’ouest du Morvan. — Outre la fixation du niveau 
stratigraphique des schistes fossilifères de la bande qui court le long du versant 


(1) Edm. Pellat. Sur la présence de fossiles dans le keuper des environs de Couches-les-Mines (Saône- 
et-Loire). Bull. Soc. géol. de Fr. 3° série. T. IV, p. 369. 1876. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 189 


occidental du Morvan, entre Rémilly et Luzy, nous avons pu nous convaincre 
qu’il n’y existe aucune trace de terrain dévonien. Il suffit, pour s’en assurer, de 
faire la coupe transversale de la bande entre ces deux localités, soit le long de 
la voie ferrée, soit un peu-plus au sud, entre Prairiau et Siguret, par le domaine 
des Roches et Savigny-Poil-Fol. 


COUPE DE PRAIRIAU A SIGURET (NIÈVRE). 
Ouest. RIGUIE Est. 


2°” de Chauvetière => 
Sigurek Dornaine 


des Roches 


: Prairiaë 


Savisny-Poil-Fol 


Gr. Granite. 


P. Porphyre. 
Sch.C.  Schistes cambriens. 
a. Schistes gréseux et caverneux à la base, jaunes-rougeätres sans fossiles, passant 
graduellement aux schistes fossilifères b. 
b. Schistes décalcifiés, fossilifères. 
c. Schistes gris-noirätres, fossilifères (mêmes fossiles qu’en b). 
d.  Poudingue et grès anthracifère. 
f. Failles. 


Quand on arrive de Luzy et qu’on a contourné la montagne granitique de 
Chauvetière, on aborde à Prairiau la bande des quartzites et des schistes cam- 
briens, de couleur noire, plissés et azoïques. Ces schistes sont, en plusieurs 
points, traversés par des filons de granite ou de pegmatite. Ils sont limités, à 
l’ouest, au domaine de Ponay, par une faille très nette, visible sur les deux 
talus de la route. Cette première faille est dirigée N. 55° E., et on peut la suivre 
dans le nord jusqu’à la route de Toulon-sur-Arroux, au pont du Veurdre, où 
elle coupe cette route entre Luzy et Lanty, à 4*600 à l’ouest de Luzy. 

Un peu plus loin, une nouvelle faille, parallèle à la première, va du domaine 
des Roches au Moulin-Neuf, contigu à la voie ferrée de Nevers à Chagny. 


190 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Les schistes compris entre ces deux failles ont une direction générale N.-$., 
ils sont inclinés vers l’ouest de 40° à 50°. 

Ces schistes jaunâtres ou rougeâtres d’abord, parfois caverneux et gréseux, 
deviennent bientôt comme argileux et satinés. Les preuves d’un laminage 
intense se laissent fréquemment observer. Sans fossiles vers la base, ils pré- 
sentent à la partie supérieure, dans le voisinage du poudingue et du grès 
anthracifère qui les surmonte, de nombreuses empreintes, par exemple dans 
une épaisseur de 5 à 6 mètres, au-dessous de la base du poudingue. 

C’est là que nous avons recueilli la faune du domaine des Roches, men- 
tionnée plus haut. Nous attribuons à la faille et à la sortie d’eaux thermales, 
la décalcification de ces schistes et la coloration brun-rouge du poudingue et 
des grès. Au delà de la faille qui interrompt les poudingues, les schistes 
reprennent leur coloration gris-noiràtre ; ils sont tout aussi fossilifères et 
nous ont donné, par exemple, de nombreux spécimens de Rhynchonella 
acutirugata, etc. Savigny-Poil-Fol est bâti sur le poudingue, qui est beaucoup 
plus épais en ce point. Au delà du village, une nouvelle faille interrompt la 
stratification et le hameau de Siguret est bâti sur des schistes également noi- 
râtres, remplis d'empreintes ou de moules de fossiles, parmi lesquels ceux 
dont nous avons donné précédemment la liste. Ces schistes disparaissent rapi- 
dement sous les poudingues et les grès habituels, traversés par un filon de 
porphyre qui termine la coupe. 

Ainsi cette bande paléozoïque qui affleure au pied occidental du Morvan, 
limitée entre le granite de Chauvetière et le porphyre de Siguret, ne laisse 
apercevoir, à notre avis, aucune trace de ce terrain dévonien qui a été figuré 
sur la feuille d’Autun. Elle est exclusivement constituée par les quartzites 
cambriens de Luzy à l’est, et à l’ouest par les schistes tournaisiens, avec une 
faune caractéristique, qui viennent buter contre les premiers par faille. Les 
schistes tournaisiens sont recouverts dans le voisinage des failles par le grès 
anthracifère du Morvan, devenant poudinguiforme à la base. 

Cette coupe témoigne en outre qu'entre ces schistes fossilifères, prolonge- 
ment des calschistes de Tournai dans le cœur de la France, et le grès super- 
posé, aucune assise nouvelle ne vient s’intercaler. Quelles conséquences en 
tirer relativement à l’âge du grès anthracifère du Morvan ? C’est que ce grès 
occupe stratigraphiquement la position du calcaire d’Yvoir et de lassise de 
Chanxhe. Nous y reviendrons plus loin, au chapitre consacré au grès anthra- 
cifère. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 49% 


PLATEAU CENTRAL 


Les gisements fossilifères que nous avons étudiés dans le Plateau Central 
sont au nombre de 12, savoir : Régny, Montagny, Néronde, Montmain, Le Gou- 
get, Saint-Germain-Laval (Loire), Thizy, Propières, Létra (Rhône), Ferrières, 
en y comprenant Cheval-Rigon, l’Ardoisière (Allier), Evaux (Creuse). 

Tous ces gisements sont connus et ont été décrits par des auteurs différents, 
Grüner, Fournet et moi-même. 

Nous commencerons leur étude par Régny dont la faune est plus considé- 
rable et peut servir de type. 


RÉGNY. 


La faune de Régny a été recueillie dans toute l’épaisseur de la formation, 
schistes et marbres, et dans toutes les carrières en activité ou abandonnées 
qui entourent cette localité célèbre. 


FAUNE DE RÉGNY. 


. Cochliodus acutus, Ag. 
. Psammodus, Sp. 
. Dithyrocaris, Sp. 
. Bairdia, Sp. 
. Nautilus sulciferus, Phill. V. 
. Cyrtoceras Puzosianum, de Kon. V. 
. Macrochilina Pireti, n. sp. 
Loxonema priscum, Goldf. V. 

— propinquum, de Kon. V. 
. Straparollus Dionysii, D. de Montf. V. 
. Euomphalus amænus, de Kon. V. 
12. Phanerotinus nudus, SOw. V. 
13. Bayleaspirata, de Kon. V. 
14. Bellerophon scalifer, de Kon. V. 
15. Waagenia Ferussaci, d'Orb. V. 


= © © © 1 ® UE & IN 


192 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


16. Lepelopsis, cf. Busscherianus, de Ryck. T. 
17. Dentalium, Sp. 
18. Edmondia orbiculata, de Kon. V. 


1 — scalaris, MCoy, V. 

20. = filigrana, de Kon. V. 
1 — amabilis, de Kon. V. 
D _ ? selecta, de Kon. V. 
23. — ? amæna, de Kon. V. 


24. Sanguinolites tricostatus, Portl. V. 
25. Solenopsis Bielatwski, n. sp. 

26. Cypricardella? Julieni, de Kon. 

27. Nucula, sp. 

28. Nuculana, Sp. 

29. Tellinomya, sp. 

30. Parallelodon argutus, Phill. V. 

Ji — comoides, de Kon. V. 
JA. — mytiloides, de Kon. V. 
33. Modiola cuneiformis, de Kon. V. 
34. Leiopteria hirundo, de Kon. V. 


29. — lunulata, Phill. V. 

36. Aviculopecten cœlatus, MCoy V. 

37. — plagiostoma, de Kon. V. 
38. — dupliciradiatus, de Kon. V. 
39. Productus giganteus, Mart. V. 

40. — cor, d'OrD:N: 

41. — semireticulatus, Mart., var. concinnus, V. 
42. — pustulosus, Phil]. V. 

43. — punctatus, Mart. V. 

44. — elegans, MCoy, V. 

45. Chonctes papilionacea, Phill. V. 

46. — Murchisoni, n. sp. 

47. — Comoides, Sow. V. 

48. — Dalmaniana, de Kon. V. 

A9. — Laguessiana, de Kon. V. 

90. _ Jourdani, n. sp. 


o1. Orthotetes crenistria, Phill. T. W. V. 
92. Orthis r'esupinata, Mart. T. W. V. 


93. Spirifer duplicicosta, Phill. V. 
54. —  bisulcatus, Sow. V. 
09. — 1integricosta, PhillNe 


06. Spiriferina insculpta, Phill. V. 
07. Martinia glabra, Mart. V. 
58. — lineata, Mart. V. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 193 


59. Athyris planosulcata, Phill. V. 

60. Rhynchonella pleurodon, Phill. V. 
61. — pugnus, Mart. V. 

62. — angulata, Linné V. 

63. Dielasma sacculus, Mart. V. 

64. Crania, Sp. 

65. Archæocidaris, sp. 

66. Palæchinus gigas, MCoy V. 

67. — Konincki, n. sp. 

68. Poteriocrinus crassus, Miller. V. 

69. Ampleæus coralloides, Sow.'T. W. V. 
70. Zaphrentis, sp. 

1. Syringopora ramulosa, Goldf. V. 

2. Cladochonus Heribaudi, n. sp. 


EXAMEN BATHYMÉTRIQUE DE LA FAUNE DE RÉGNY. 


On est frappé quand on explore les schistes avec lentilles de marbre noir 
des carrières de Régny, de l’abondance inusitée des traces laissées par les 
algues marines. Souvent les empreintes de ces végétaux remplacées par la 
matière charbonneuse ont une épaisseur appréciable et l’on est amené à pen- 
ser que la hauteur de la mer était faible, que la faune devait revêtir un carac- 
tère franchement littoral ou sublittoral, compris dans le balancement des 
marées et ne dépassant pas la zone des Laminaires. Cette conviction est 
fortifiée par l'examen de la faune. Ainsi les bivalves des genres Solenopsis, 
Tellinomya, Parallelodon, Modiola, Leiopteria, Aviculopecten sont prédomi- 
nants. Ce caractère se maintient jusqu’au contact même du poudingue qui sert 
de base au grès anthracifère. Le rivage méridional de la mer carbonifère ne 
pouvait donc être bien éloigné. 

Examinons maintenant la valeur stratigraphique des espèces en nous réfé- 
rant aux travaux exécutés dans ce sens pour les fossiles belges par M. de 
Koninck. Nous v serons aidés par les notations T. W. V. qui accompagnent les 
espèces communes aux deux pays et qui conservent la mème signification que 
précédemment. 

Si l’on excepte les dix genres que l’on n’a pu déterminer spécifiquement à 
cause du mauvais état de conservation, il reste soixante-deux espèces qui se 
répartissent dans les cinq groupes suivants : 

1MESpOces de TOurnA 2.2.0... 1 (Lepetopsis cf. Busscherianus.) 


DAREISPÉCESIVISÉeNTES eee see see 40 40 — 
JHSpéces indifiérentes .......... Pis Dee _ 
APESpDÉCeSMOUvEllES,. 3.2. 7 rue HT pe — 


5° Espèces encore inconnues en Belgique 1 (Cochliodus acutus). 


DIR 
= 


194 CARBONIFÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Si nous faisons abstraction de Lepetopsis cf. Busscherianus, nous voyons que 
la faune de Régny est tout à fait différente des faunes tournaisiennes du Mor- 
van, avec lesquelles elle n’a de communes que les quatre espèces du 3° groupe 
ou espèces traversant tout le carbonifère, savoir : Orthotetes crenistria, Orthis 
resupinata, Martinia lineata et Ampleæus coralloides. 

C’est une faune plus jeune, une faune viséenne, offrant non point les carac- 
tères de l’assise de Visé à Productus giganteus proprement dite, mais ceux de 
l’assise de Dinant de M. E. Dupont. Si nous recherchons, en effet, dans cette 
liste les espèces que M. Dupont a désignées nominativement comme caractéri- 
sant certains niveaux particuliers de cette assise, nous relevons les noms sui- 
vants : 

Productus semi-reticulatus, var. concinnus. Mart., caractéristique de V16. 

Chonetes comoides, Sow., caractéristique de V1b, Vie, V1f. 

—  papilionacea, Phill., caractéristique de V1b, Vie, V1F. 

Productus cora, d'Orb., caractéristique de Vi1g. 

Nous pouvons ajouter maintenant Palæchinus gigas MCoy, qui, d’après les 
découvertes récentes, est situé à l’extrême base de l’assise V16. 

Il n’est pas sans intérêt de comparer la faune de Régny avec une faune dinan- 
tienne de position bien déterminée que M. G. Soreil qui Pa découverte a publiée 
il y a quelques mois à peine. Je veux parler de la faune de Denée composée 
aujourd’hui de trente-huit espèces, et qui caractérise la base de V16. Elle git 
immédiatement au-dessus du calcaire à Echinides (Pal. gigas) qui lui-même 
recouvre l’assise Via, faciès latéral des marbres waulsortiens à Séromatopo- 
roides. Au reste, la comparaison de chacune de nos faunules dinantiennes avec 
Denée nous paraît si instructive que nous n’hésitons pas à reproduire intégra- 
lement cette faune belge. 


LISTE DES FossiLES DU MARBRE NoiR DE DENÉE. 


INDICATION DES ASSISES 
D'APRÈS DE KONINCK 


a —| 


Tournai | Waulsort Visé 


Poissons 
Benedenius dencensis, P.-J. Van Ben 
= Soreili, J. Fraipont 
Céphalopodes 


Nautilus planotergatus, M'Coy 
Orthoceras annuloso-lineatum, De Kon 


Gastropodes 


Loxonema supremum, De Kon.... 

Loxonema constrictum, Martin 

Platyschisma ovoidea, Phill 

Porcellia mosana, De Kon 

IBELIERODRONS Sparte eee eee ae re 


Lamellibranches 
Aviculopecten villanus, De Kon 


Brachiopodes 


Terebratula sacculus ? Martin 
Dielasma avellana, De Kon 
Fliynehonella pleurodon "Phil... ...-........ 
Spirifer ovalis, Phill 
— qicbere NTAMHINE EEE ce = 0 0e eee 
Athyris expansa, Phill 
Orthotetes crenistria, Phill 
Orthis resupinata, Phill 
Chonetes papilionacea, Phill 
— Sp. 
rentes Pl var AlatiSSimus SO. Ce et 
— cora, d'Orb 
plicatilis, Sow 
Grifithianus, De Kon 
semtreticulatus, Martin 
Martini, Sow.. 
longispinus, Sow 
Flemingi, De Kon 
pustulosus, Phill 


Bryozoaires 


Acanthocladia pulcherrima, M'Coy 
Fenestella multiporata, M'Coy | 
ÉOLYPOR LEE D AMERUIIERRRRE ET eee ec dec ne ee ee 


Crustacés 
ÉTNE Eblooscmeocods ere oneepedtoprano neo ce 
Echinides 
Archæocidaris, nov. s 
— HO, ÉMhoocobece-socogendone or = 


Crinoïdes 
Scaphiocrinus, sp... 


Coralliaires 


Amplexus coralloides, Sow 
Zaphrentis (espèces indéterminables)............. . 
Tetragonophyllum, nov. sp.?. 


196 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


La comparaison des faunes de Régny et de Denée nous donne la liste sui- 
vante : 


ESPÈCES COMMUNES A RÉGNY ET A DENÉE. 


Dielasma sacculus, Mart. V. 
Rhynchonella pleurodon, Phill. V. 
Martinia glabra, Mart. V. 
Orthotetes crenistria, Phill. 
Orthis resupinata, Mart. 
Chonetes papilionacea, Phill. V. 
Productus cora, d'Orb. V. 
_ semt-reticulatus, Mart. 
— pustulosus, Phill. V. 
Armmpleæus coralloides, Sow. 


Malgré le nombre restreint d’espèces communes, nombre que des recherches 
persévérantes accroitront d’une manière certaine, les six espèces exclusive- 


ment viséennes confirment le caractère franchement dinantien de la faune car- 
bonifère de Régny. 


Conclusion. — Régny correspond dans tout son ensemble à l’assise de 
Dinant V1d à V1 de M. E. Dupont, y compris à la base l’horizon des Paléchi- 
nides. Nous observerons, en outre, d’une manière toute spéciale, l’absence 
absolue au sommet du gisement de la faune dite de Visé à gros Productus 
giganteus et Cora et à Polypiers isolés ou constructeurs. La faune de Régny 
reste bien homogène avec son caractère exclusivement littoral ou sublittoral de 
la base jusqu’au contact des poudingues qui supportent le grès anthracifère. 

Pour ne pas nous répéter indéfiniment, voici la marche que nous suivrons 
dans nos analyses. Nous donnerons successivement la liste des faunes des 
autres gisements; nous examinerons leur composition par rapport aux 
faunes belges, puis nous donnerons le tableau des espèces communes avec les 
gisements voisins d’abord, avec Dinant et avec Denée ensuite. Cela fait, nous 
déduirons de cette comparaison les conclusions relatives : 1° à leur synchro- 
nisme général ; 2° à l’âge de chacun d’eux, car tout en étant généralement syn- 
chroniques le hasard des érosions ou des oscillations a pu modifier légèrement 
le parallélisme soit à la base, soit au sommet. Un des meilleurs résultats de 
cette étude ainsi poursuivie sera de délimiter ce qui est définitivement acquis, 
et d'indiquer nettement dans quelle direction les recherches doivent être conti- 
nuées. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 197 


NÉRONDE. 


«€ En allant de Balbigny à Néronde, dit Grüner dans la description géologique 
» de la Loire, page 326, on rencontre les premières masses calcaires sous les 
» murs même de la ville; mais les carrières en exploitation sont situées plus 
» à l’est, entre la chapelle qui domine la ville et le bois de la Chaux. Le calcaire 
» est divisé en bancs d’une faible épaisseur. Il est criblé de tiges d’encrines, 
» mais ne semble renfermer aucun autre fossile. » 

Voici la liste des fossiles que malgré leur très mauvais état de conservation, 
nous avons pu réussir à déterminer. Ils ont été recueillis dans toutes les car- 
rières en activité ou abandonnées et à tous les niveaux de la formation. 


Bairdia, Sp. 
Loxonema propinquum, de Kon. V. 
Flemingia Hisingeriana, de Kon. V. 
Straparollus pileopsideus, Phill. V. 
Euomphalus crotalostomus, MCoy V. 
— catilliformis, de Kon. V. 
Baylea spirata, de Kon. V. 
Edmondia? augusta, de Kon. V. 
Cypricardella? Julieni, de Kon. 
Aviculopecten Bosquetianus, de Kon. V. 
Productus pustulosus, Phill. V. 
Chonetes papilionacea, Phill. V. 

—  Murchisoni, n. sp. 

— comoides, SOWw. V. 

— Dalmaniana, de Kon. V. 
Orthothetes crenistria, Phill. T. W. V. 
Orthis resupinata, Mart. T. W. V. 
Spirifer duplicicosta, Phill. V. 

—  integricosta, Phill. V. 
Spiriferina insculpta, Phill. V. 
Martinia glabra, Mart. V. 
Rhynchonella pugnus, Mart. V. 
Palæchinus Konincki, n. sp. 
Poteriocrinus crassus, Miller. V. 
Syringopora ramulosa, Goldf. V. 
Cladochonus Heribaudi, n. sp. 


Si l’on excepte le genre Bairdia non déterminé spécifiquement, il reste 
24 espèces qui se décomposent ainsi : 


198 


Espèces tournaisiennes ....... 


s)e vie she ele) e es elcte aise nee 


—_  VAUlSORIeNNeS er 


melon vie rude lels ets ee) the ne sien <ies 


La faune de Néronde est viséenne. 
Elle est synchronique de celle de Régny, car sur vingt-quatre 


minées, dix-neuf existent à Régny. En voici la liste : 


FOSSILES COMMUNS A NÉRONDE ET A RÉGNY. 


Loxonema propinquum, de Kon. 
Baylea spirata, de Kon. 
Cypricardella? Julieni, de Kon. 
Productus pustulosus, Phil. 
Chonetes papilionacea, Phill. 

—  Murchisoni, nov. sp. 

— _ cornoides, Sowerby. 
Dalmaniana, de Kon. 
Orthotetes crenistria, Phill. 
Orthis resupinata, Mart. 

Spirifer duplicicosta, Phill. 

—  integricosta, Phill. 
Spiriferina insculpta, Phill. 
Martinia glabra, Mart. 
Rhynchonella pugnus, Mart. 
Palæchinus Konincki, nov. sp. 
Poteriocrinus crassus, Miller. 
Syringopora ramulosa, Goldf. 
Cladochonus Heribaudi, nov. sp. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


espèces déter- 


Les tableaux ci-dessous nous font connaitre les espèces communes à Dinant, 


Denée et à Visé. 


ESPÈCES COMMUNES A NÉRONDE ET AUX DIVERSES ASSISES DE V{ (DINANT). 


Euomphalus catilliformis, de Kon. V1b. 
= crotalostomus, MCoy V1b, Vic, V1f, V1g. 
Chonetes comoides, Sow. V1b, Vic, Vif. 
—  papilionacea, Phill. V1b, Vic, VAf. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 199 


Productus cora, d'Orb. Vig. 
Palæchinus Konincki, nov. sp. 


L’E. crotalostomus M'Coy est une espèce rare et des plus caractéristiques. 
Nous avons fait figurer une portion du moule interne que nous avons eu l’heu- 
reuse chance de recueillir. 

Le Chonetes comoides est excessivement abondant dans une vieille carrière 
abandonnée, où on l’observait par centaines faisant saillie à la surface des 
bancs délaissés, supportant la faible lentille calcaire enlevée. Le Pal. Konincki 
est relativement abondant dans cette carrière; nous y soupconnons la présence 
de Pal. gigas mais les plaques de cet oursin tessellé sont si mal conservées, 
que nous avons préféré nous abstenir de le citer. 


ESPÈCES COMMUNES A NÉRONDE ET À VISÉ. 


Flemingia hisingeriana, de Kon. 
Straparollus pileopsideus, Phill. 
Baylea spirata, de Kon. 
Spirifer duplicicosta, Phill. 


ESPÈCES COMMUNES A NÉRONDE ET A DENÉE. 


Productus pustulosus, Phill. 
Chonetes papilionacea, Phill. 
Orthotetes crenistria, Phill. 

Orthis resupinata, Phil. 
Martinia glabra, Mart. 
Euomphalus catilliformis, de Kon. 


POSITION STRATIGRAPHIQUE DE LA FAUNE DE NÉRONDE. 
Elle est identique à celle de Régny et elle correspond à tout l’ensemble de 


assise de Dinant, de V1b à V1, y compris le niveau à Paléchinides de l’ex- 
2 2 J 
trème base. 


MONTMAIN. 


Le gisement de Montmain qui a procuré les fossiles mentionnés ci-dessous 
appartient à la bande carbonifère de Néronde. Grüner en a donné la coupe 
page 328 de son ouvrage. C’est dans la carrière ouverte jadis en ce point, pour 


200 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


l'extraction d’une mince lentille de calcaire que l’on a constaté la présence d’un 
filon de stibine traversant les couches carbonifères, lesquelles butent par faille 
contre les schistes cristallophylliens de Sainte-Agathe. 


Grüner ne cite aucun fossile. Et cependant leur recherche était intéressante, 


car d’après cet auteur, le calcaire de Montmain occupe un niveau beaucoup plus 
inférieur que les autres gisements. Voici ce qu’il dit : 


« La coupe dont nous venons de nous occuper nous montre le calcaire de 
Montmain à une distance assez grande du grès à anthracite; il doit passer à 
plus de 100 mètres au-dessous du poudingue de Sainte-Colombe. 

» Par contre, à Régny, Thizy et Montagny, il est presque à la limite même 
du terrain supérieur. On est en droit, ce me semble, de conclure de là que le 
calcaire existe dans le groupe calcaréo-schisteux à plusieurs reprises diffé- 
rentes, et qu’il y forme plutôt une série de masses cunéiformes, limitées en 
direction et en profondeur, qu’un ensemble de bancs réguliers et continus. 
» Dans tous les cas, le calcaire de Montmain ne s’étend pas au loin. A un 
kilomètre de la carrière, au sud-est du hameau Le Rey, il est déjà moins 
puissant et surtout moins pur; au delà, il disparaît tout à fait ou se trans- 
forme en grès dont le ciment même est à peine effervescent. Ainsi à Violay, 
où la succession des roches s’observe pourtant bien, il n’y a plus aucune trace 
de calcaire. » 


LISTE DES FOSSILES DE MONTMAIN. 


Cypricardella? Julient, de Kon. 

Productus cora, d'Orb. V. 
— semireticulatus, Mart., var. concinnus V. 
— punctatus, Mart. V. 

Chonetes papilionacea, Phil. V. 

—  Dalmaniana, de Kon. V. 
Orthotetes crenistria, Phil. T. W. V. 
Spirifer duplicicosta, Phill. V. 
Spiriferina insculpta, Phill. V. 
Athyris plano-sulcata, Phill. V. 
Rhynchonella pugnus, Mart. V. 
Syringopora ramulosa, Goldf. V. 
Cladochonus Heribaudi, nov. sp. 


Sur les 13 espèces ci-dessus : 10 sont viséennes, 1 indifférente, 2 nouvelles. 
La comparaison de cette faune avec celles de Régny, Néronde et Denée nous 


donne les listes suivantes : 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 201 


ESPÈCES COMMUNES A MONTMAIN ET A NÉRONDE. 


Cypricardella ? Julieni, de Kon. 
Chonetes papilionacea, Phil. 

—  Dalmaniana, de Kon. 
Orthotetes crenistria, Phill. 
Spirifer duplicicosta, Phill. 
Spiriferina insculpta, Phill. 
Rhynchonella pugnus, Mart. 
Syringopora ramulosa, Goldf. 
Cladochonus Heribaudi, nov. sp. 
Total :9; 


Sur 13 espèces, Montmain en a 9 de communes avec Néronde. 


ESPÈCES COMMUNES A MONTMAIN ET A RÉGNY. 


Cypricardella? Julieni, de Kon. 
Productus cora, d’Orb. 

— semireticulatus, Mart., var. concinnus. 

— punctatus, Mart. 
Chonetes papilionacea, Phill. 

— Dalmaniana, de Kon. 
Orthotetes crenistria, Phill. 
Spirifer duplicicosta, Phill. 
Spiriferina insculpta, Phil]. 
Athyris planosulcata, Phill. 
Rhynchonella pugnus, Mart. 
Syringopora ramulosa, Goldf. 
Cladochonus Heribaudi, nov. sp. 


Les 13 espèces de Montmain se trouvent toutes à Régny. Identité absolue. 


ESPÈCES COMMUNES A MONTMAIN ET A DENÉE. 


Productus cora, d'Orb. 

_ semireticulatus, Mart. 
Chonetes papilionacea, Phill. 
Orthotetes crenistria, Phill. 


Sur 13 espèces, 4 communes. 
26 


208, CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


POSITION STRATIGRAPHIQUE. 


Montmain est synchronique de Régny, de Néronde et de Dinant, et doit avoir 
mème notation V1b-V1A. 


LE GOUGET. 


Le Gouget est situé à 1,500 mètres du bourg d’Affoux (Rhône). Il a été 
reconnu par Grüner qui en a donné une bonne coupe M. Le marbre bleu micacé 
forme quelques bancs intercalés dans un schiste argileux, reposant sur des 
schistes cristallophylliens. Le marbre est pétri d’encrines et de polypiers, parmi 
lesquels nous avons reconnu la présence de Zaphrentis. Le métamorphisme a 
fait disparaitre à peu près tous les fossiles des schistes argileux ; toutefois nous 
avons été assez heureux pour y découvrir une empreinte nette d’Orthotetes cre- 
nistria. 

Le marbre est waulsortien. Il est identique à celui de Ferrières, de l’Ardoi- 
sière et d'Evaux qui sont également waulsortiens. Nous avons là, sous les yeux, 
dans ce gisement comme dans les localités précédentes, les couches les plus 
inférieures de la formation carbonifère. Dans le Plateau Central elles ne des- 
cendent jamais jusqu’au tournaisien. 


MONTAGNY, COMBRES ET THIZY. 


La zone carbonifère qui suit la route de Roanne à Thizy est, dit Grüner, 
richement pourvue de calcaire bitumineux. On lexploite dans les communes 
de Montagny, Combres et Thizy. Le calcaire occupe le flanc droit de la vallée 
du Rhodon, au sud de Montagny, passe au nord du bourg de Combres et se 
dirige de là sur Thizy, dans le département du Rhône. Les bancs calcaires y 
sont nombreux et faciles à exploiter &. Les fossiles inclus dans le calcaire ou 
dans les schistes sont en très mauvais état de conservation et fréquemment 
déformés par pression. 

Montagny et Combres. — Nous avons recueilli dans ces deux localités les 
3 espèces suivantes : 

Chonetes comoides, Sow. 


Orthis resupinata, Mart. 
Syringopora ramulosa, Goldf. 


(1) Grüner. Loc. cit., p. 131. 
(2) Grüner. Loc. cit., p. 5#1. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 203 


POSITION STRATIGRAPHIQUE. 

Ces trois espèces assez abondantes, en particulier Chonetes comoides et 
Syringopora ramulosa, en touffes qui attirent immédiatement le regard, 
démontrent le synchronisme des schistes et des marbres de ces deux gise- 
ments avec Régny. 


Thizy. — Ce gisement nous a fourni : 
Productus cora, d'Orb. 

— punctatus, Mart. 

— elegans, MCoy. 
Orthotetes crenistria, Phill. 


Mème âge que le précédent et que Régny. 


PROPIÈRES. 


Nous avons vu dans l'historique que le calcaire carbonifère a été signalé dès 
1825 par Valuy à Propières et à Azolette dans le Beaujolais. Les anciennes 
carrières ouvertes dans ces deux localités sont depuis longtemps abandonnées, 
et à Azolette elles sont comblées. Mais on en exploitait une nouvelle au pied 
du village de Propières au moment de notre visite. Dans l’ancienne carrière, 
nous avons trouvé des traces de Bryozoaires, d’'Encrines et de Fossiles indéter- 
minables. Toutefois, nous avons recueilli un bloc rempli de Chonetes comoides, 
Sow. Dans la nouvelle carrière, nous avons découvert dans le marbre exploité 
ainsi que dans les schistes enveloppants la faunule suivante : 


Cypricardella? Julieni, de Kon. 
Productus finbriatus? Sow. V. 
Chonetes papilionacea, Phill. V. 

— variolata, d'Orb. T. 
Orthotetes crenistria, Phill. T. W. V 
Spirifer duplicicosta, Phill. V. 
Monticulipora tumida, Phill. T. V. 
Ampleæus coralloides, Sow. T. W. V. 
Cladochonus Michelini, M. E. et J. H.T. 


Il résulte de ces découvertes que l’ancienne carrière abandonnée de Propières 
était ouverte sur du calcaire dinantien. La nouvelle est, au contraire, ouverte 
sur une lentille comprise dans les schistes chanxhiens. 

Si nous examinons la faune, nous la voyons composée, en effet, de trois 


204 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


espèces différentes : d’une espèce encore inconnue en Belgique, et de deux 
espèces franchement tournaisiennes. Ce mélange d’espèces viséennes et tour- 
naisiennes indique le niveau de Chanxhe. Il y aurait un grand intérêt à 
poursuivre ces recherches, car c’est dans cette région que l’on peut espérer 
recueillir une faune analogue à celle de Pair ou de Modave. Malheureusement, 
l'extraordinaire mauvais état de conservation des fossiles ne s’y prête guère. 
Les schistes ont subi, soit par pression, soit par voie hydrothermale, un méta- 
morphisme énergique. Les tests ont disparu, les empreintes sont déformées. 
Les vides laissés par la disparition des fossiles sont recouverts de très nom- 
breux petits cristaux de Pyrite cubique, et il faut être très familiarisé avec 
cette faune pour tirer quelque profit de ces débris. On peut, du reste, juger de 
l’état de conservation déplorable des fossiles par examen de nos figures. 


LÉTRA. 


Le gisement de Létra, dans la vallée de lAzergue, est d’une valeur presque 
nulle. Il consiste en un lambeau de schistes, avec faible banc de marbre cris- 
tallin intercalé reposant transgressivement sur le terrain primitif comme tout 
le carbonifère de la région, et recouvert par le grès anthracifère. 

Les schistes sont fortement comprimés et métamorphisés, ce qui a déterminé 
la disparition presque totale des fossiles, sauf des encrines, dont les empreintes 
d'articles sont toujours visibles. 

Le marbre bleu cristallin, d'aspect waulsortien, nous a offert une grosse tige 
que nous attribuons à Poteriocrinus crassus. Là encore on se trouve à la base 
de la formation carbonifère qui se révèle chanxhienne, comme à la nouvelle 
carrière de Propières, comme au Gouget dans le Rhône, à Ferrières dans 
PAllier, à Evaux dans la Creuse. 


Nota.— Il faut bien se garder de confondre ce petit lambeau carbonifère 
avec le marbre blanc que l’on observe en face, au Mont-Jonc, près de Ternant. 
Ce dernier n’est autre chose que du cipolin intercalé dans les séricitoschistes 
et dans les schistes chloriteux et amphiboliques avec masses bacillaires 
d’épidote et nids d’asbeste, du terrain primitif. Les schistes carbonifères et le 
grès anthracifère qui les recouvrent, fortement inclinés, viennent buter contre la 
faille qui suit le thalweg de la vallée de l’Azergue, et qui met en contact le ter- 
rain carbonifère d’une part, le terrain cristallophyllien d’autre part. Cette erreur 
a été commise par Fournet. Voici un extrait de l'ouvrage de Drian qui vise 
ce fait : « M. Fournet, qui a étudié avec soin ce gisement, a reconnu son exten- 
sion depuis le Mont-Jonc jusque sous Ronzières; le village de Ternant est bâti 
sur ses couches. Il admet que ce système se trouve à la base du terrain carbo- 
nifère qui se développe successivement à l’ouest. Il regarde même comme 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 205 


probable qu’il n’est autre chose qu’une partie des calcaires des environs de 
Tarare, dont le métamorphisme s’est trouvé très avancé par suite de circons- 
tances locales (M. » 


SAINT-GERMAIN-LAVAL. 


Les anciennes carrières de Saint-Julien-d’Odde sont aujourd’hui comblées. 


On en a ouvert d’autres à droite de la route, sur le prolongement de la même 
lentille calcaire. 


La description qu’a donnée Grüner du calcaire exploité jadis s’applique exac- 


tement aux nouvelles carrières : 


» 
» 
» 
» 
» 
» 
» 
» 
» 
» 
» 


« Le calcaire est de couleur grise tirant sur le bleu, d’une nuance moins 
foncée que les calcaires analogues de Régny et de Néronde. Il est compact, 
à cassure esquilleuse et peu riche en bitume. Les encrines y sont abondantes 
et apparaissent dans les cassures transversales sous forme d’écussons spa- 
thiques, d’une nuance plus claire que le reste de la roche. On y trouve aussi 
quelques térébratules. Le mur est formé de schistes; le toit, de grauwackes 
fines. Les deux roches sont tendres et se désagrègent facilement. Dans le 
voisinage de la masse calcaire, elles sont elles-mêmes imprégnées de carbo- 
nate de chaux. Les schistes sont verts, gris, couleur lie de vin ou bleuâtres ; 
ils renferment des encrines lorsque le ciment est plus ou moins calcaire. 
Le grès du toit est gris tirant sur le bleu ou passant au vert; les fossiles 
semblent y manquer ©. » 

Le gisement de Saint-Germain-Laval est réellement un des plus intéressants 


du Plateau Central. 


A la suite de recherches patientes, continuées pendant plus d’une semaine 


en compagnie de notre ancien préparateur, M. Charles Robinet, agrégé de 
l’Université, professeur au Lycée de Chartres, nous avons pu réunir une inté- 
ressante faunule qui, grâce aux découvertes récentes faites en Belgique, vient 
éclairer d’une vive lumière l’âge de ce précieux gisement. 


Nous y avons découvert les espèces suivantes : 


1. Griffithides globiceps? Phill. V. 

2. Bairdia, sp. 

3. Cypricardella? Julieni, de Kon. 

4. Parallelodon comoides, de Kon. V. 
9. Modiola fusiformis, de Kon. V. 

6. Productus cora, d'Orb. V. 

1: — pustulosus, Phill. V. 


(1) Drian. Minéralogie et Géologie des encirons de Lyon, p. 268. Lyon, 1859. 
(2) Grüner. Loc. cit., p. 387. 


206 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


8. Chonetes papilionacea, Phill. V. 
9. Orthotetes crenistria, Phill. T. W. V. 
10. Spirifer duplicicosta, Phill. V. 
4H, — bisulcatus, SOWw. V. 
142. — integricosta, Phill. V. 
13. Martinia glabra, Mart. V. 
14. Athyris planosulcata, Phill. V. 
15. — ingens, de Kon. W. 
16. Archæocidaris, sp. 
17. Palæchinus Konincki, n. sp. 
18. Poteriocrinus crassus, Miller. W. V. 
9. Syringopora ramulosa, Goldf. V. 
20. Cladochonus Heribaudi, n. sp. 


Cette faune réclame un examen attentif. Elle est composée de vingt espèces, 
distribuées ainsi : 

2 genres non déterminés spécifiquement ; 

12 espèces viséennes ; 
espèce indifférente ; 
espèce waulsortienne (Athyris ingens) ; 
espèce à la fois waulsortienne et viséenne (Poteriocrinus crassus) ; 
espèces encore inconnues en Belgique (Cypricardella Julieni, Palæchinus 

Konincki, Cladochonus Heribaudi). 

C’est donc une faune viséenne. 

La comparaison avec les faunes de Régny, Néronde et Montmain démontre 
leur parfait synchronisme, comme en témoignent les tableaux suivants : 


LÉ Eh 


ESPÈCES COMMUNES A SAINT-GERMAIN-LAVAL ET À RÉGNY. 


Bairdia, Sp. ? 

Cypricardella? Julieni, de Kon. 
Parallelodon comoides, de Kon. 
Productus cora, d’Orb. 

— pustulosus, Phill. 
Chonetes papilionacea, Phill. 
Orthotetes crenistria, Phill. 
Spirifer duplicicosta, Phill. 

— bisulcatus, Sow. 

—  integricosta, Phill. 
Martinia glabra, Mart. 
Athyris planosulcata, Phill. 
Archæocidaris, sp.? 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 207 


Palæchinus gigas, M Coy. 

-- Konincki, nov. sp. 
Poteriocrinus crassus, Miller. 
Syringopora ramulosa, Goldf. 
Cladochonus Heribaudi, nov. sp. 


Sur 20 espèces, Saint-Germain-Laval en a 18 communes avec Régny. 


ESPÈCES COMMUNES A SAINT-GERMAIN-LAVAL ET A NÉRONDE. 


Bairdia, Sp. 

-Cypricardella? Julieni, de Kon. 
Productus pustulosus, Phill. 
Chonetes papilionacea, Phil]. 
Orthotetes crenistria, Phill. 
Spirifer duplicicosta, Phill. 

— _ integricosta, Phill. 
Spiriferina insculpta, Phill. 
Martinia glabra, Mart. 
Palæchinus Konincki, nov. sp. 
Poteriocrinus crassus, Miller. 
Syringopora ramulosa, Goldf. 
Cladochonus Heribaudi, nov. sp. 

Total : 13 espèces. 


Sur 20 espèces, Saint-Germain-Laval en a 13 communes avec Néronde. 


ESPÈCES COMMUNES A SAINT-GERMAIN-LAVAL ET A MONTMAIN. 


Cypricardella? Julient, de Kon. 
Productus cora, d’Orb. 
Chonetes papilionacea, Phill. 
Orthotetes crenistria, Phill. 
Spirifer duplicicosta, Phil. 
Athyris planosulcata, Phill. 
Syringopora ramulosa, Goldf. 
Cladochonus Heribaudi, nov. sp. 
Total : 8. 


Enfin, nous trouvons les cinq espèces communés à Saint-Germain-Laval, 
Denée et Dinant. 


208 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Productus cora, d'Orb. 

— pustulosus, Phill. 
Chonetes papilionacea. Phil. 
Orthotetes crenistria, Phill. 
Martinia glabra, Mart. 


Ce qui caractérise spécialement le lambeau carbonifère de Saint-Germain- 
Laval et lui donne son véritable intérêt, c’est qu’à la base on observe des bancs 
de calcaire subcompact à cherts blonds et violacé à grosses tiges de crinoïdes. 
Ces calcaires sont identiques à ceux de Belgique Via. Ces derniers sont, 
comme l’a démontré surtout M. le professeur Dorlodot, synchroniques des 
marbres waulsortiens à Stromatoporoïdes dont ils constituent un faciès hété- 
rotopique. Ils sont done à Saint-Germain-Laval par voie d’analogie, synchro- 
niques de tous les marbres waulsortiens de la région du Forez et spécialement 
de celui de Ferrières. Saint-Germain-Laval et Ferrières se trouvent donc reliés 
entr’eux par l’établissement de ce synchronisme, comme d'autre part Saint- 
Germain-Laval et Régny sont liés par leur faune dinantienne. On voit ainsi 
comment les récents progrès accomplis en Belgique éclairent d’une vive 
lumière le carbonifère marin de la région si tourmentée du Plateau Central. 

C’est là un des plus saisissants exemples de l’influence heureuse et décisive 
qu’exercent sur deux régions similaires les progrès géologiques accomplis 
dans l’une d’elles. Mais les calcaires Via ne sont pas seuls. Ils supportent les 
schistes noirs à Paléchinides. À Régny on trouve réunis sur les mêmes échan- 
tillons de roches Pal. gigas et Pal. Konincki: À Saint-Germain-Laval j'ai 
découvert Pal. Konincki dont les plaques sont abondantes, mais je ne doute 
pas qu’on n’y trouve également Pal. gigas, car bien des plaques dont l’orne- 
mentation est malheureusement effacée paraissent lui appartenir. Ces couches 
à Paléchinides sont intercalées entre les calcaires à cherts blonds ou les cal- 
caires lie-de-vin à grosses tiges de crinoïdes Via et les calcaires gris-bleu à 
faune de Dinant. La coupe de Saint-Germain-Laval est donc en définitive la 
suivante. Au sommet : schistes et calcaires à faune de Denée ou dinantienne ; 
au-dessous schistes noirs à Paléchinides (base du Dinantien); en bas calcaires 
Via chanxhiens. Saint-Germain-Laval constitue le trait d’union entre Ferrières 
d’une part, et Régny, Néronde et Montmain d’autre part. Les couches extrêmes 
de la base correspondent de même synchroniquement et hétérotopiquement au 
marbre waulsortien du Gouget. Comme au surplus, les marbres waulsortiens 
du Gouget et de Ferrières, les calcaires Via de Saint-Germain-Laval reposent 
transgressivement sur les terrains cristallophylliens, on peut affirmer qu’il 
existe nulle trace de l’étage tournaisien dans le Plateau Central comme cela a 
été avancé sans apporter la moindre preuve à l'appui. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 209 


FERRIÈRES. 


Le gisement de Ferrières à été signalé par Boulanger dès 1844. Voici com- 
ment s’exprime cet ingénieur : « Le lambeau le plus considérable de terrain de 
» transition existant dans le département de l’Allier est celui qui s’étend le 
» long de la vallée du Sichon, depuis les environs de Cusset jusqu’au pied du 
» Montoncelle, sur plus de deux myriamètres de longueur, mais c’est aussi le 
» plus tourmenté; entourées de tous côtés par le porphyre rouge quartzifère 
» et traversées en divers sens par des filons de cette substance, les couches 
» de ce terrain ne présentent pas de direction constante ni d’ordre de superpo- 
» sition bien déterminé (M. 

» À Ferrières même, au milieu des schistes, se trouve une masse calcaire 
» sans stratification bien apparente et qui a une épaisseur assez considérable. 
» C’est un calcaire saccharoïde, grenu, d’un gris blanc sale; on l’exploite en 
» moellons pour faire de la chaux et pour les constructions ©. » 

Le terrain carbonifère repose en stratification transgressive sur le terrain 
cristallophyllien et peut-être sur le cambrien. Ce substratum est surtout formé 
de schistes amphiboliques passant à la cornéenne et de schistes mâclifères, 
Le terrain carbonifère est représenté : 1° par des poudingues durs à galets de 
quartz, de lydienne, de schistes identiques à ceux de lArdoisière; 2° par des 
masses lenticulaires de marbre cristallin blanc, veiné de bleu en relation avec 
les poudingues comme celui de l’Ardoisière. Le marbre offre parfois des 
géodes tapissées de jolis scalénoèdes de calcite; 3’ enfin par des grès supé- 
rieurs, en général altérés et tendres près de Ferrières et siliceux et très durs à 
Cheval-Rigon. IIS passent au poudingue à la base vers le marbre. Ces grès 
sont franchement marins. À partir de ce dernier hameau seulement, on ob- 
serve le véritable grès anthracifère d’origine continentale. Fréquemment tra- 
versé par des filons de porphyre, il se poursuit régulièrement dans la direction 
d’Aronne (canton de Cusset), où une faille le fait buter contre les ardoises cam- 
briennes. Celles-ci se développent à leur tour avec de nombreux plissements 
jusqu’au lambeau carbonifère de lArdoisière. Nous pensons que la découverte 
des premiers fossiles marins à Ferrières est due à Jourdan. Dès 1874, con- 
naissant notre intention d'étudier la vallée du Sichon, il nous invitait à explorer 
surtout les grès de Ferrières où il avait découvert des moules de grandes Del- 
phinules (lisez Euomphales). 

Nous avons trouvé des fossiles dans le marbre, dans les arkoses kaolinisées, 
à 100 mètres en avant des premières maisons et dans les grès siliceux de 
Cheval-Rigon. 


(1) Boulanger. Statistique géologique et minéralogique de l'Allier, p. 102. 
(2) Id. Ibid., p. 104. 


210 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


FAUNE DU MARBRE. 


C’est un marbre encrinitique. Mais outre les articles isolés et les fragments 
de tiges d’encrines, on y constate encore la présence de polypiers. Dans un 
bloc exposé depuis longtemps à lair, nous avons observé un calice de 
Zaphrentis. 

Ce marbre est fréquemment d’un aspect identique au marbre waulsortien 
des Pauquys. Nous n’hésitons pas à lui attribuer le même âge. 


FAUNE DE L’ARKOSE. 


L’Arkose altérée est visible et facile à explorer sur le talus gauche de la 
route de Cusset à Ferrières, en venant de Cusset. À 100 mètres des premières 
maisons du village, nous avons découvert un assez riche gisement fossilifère, 
peut-être le même qui avait fourni les Delphinules à Jourdan. Les fossiles sont 
tous à l’état d'empreintes ou de moules, colorés par l’oxyde rouge de fer. Voici 
la liste de ceux que nous avons pu déterminer : 


Chonetes papilionacea, Phill. 

— comoides, SOW. 

—  Dalmaniana? de Kon. 
Spirifer duplicicosta, Phill. 
Spiriferina insculpta, Phüll. 
Orthis, sp.? 

Athyris, Sp.? 

Archæocidaris, Sp.? 

Ampleæus coralloides, Sow. 
Cladochonus Heribaudi, nov. sp. 
Zaphrentis, Sp.? 


FAUNE DES GRÈS SILICIFIÉS DE CHEVAL-RIGON. 


Productus, Sp.? moules externes encroûlés, spécifiquement indétermi- 
nables. 

Chonetes comoides, SOW. 

Syringopora ramulosa, Goldf. 

Cladochonus Heribaudi, n. sp. 

Polypiers, traces indéterminables. 

Articles d'encrines. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 211 


Ces deux faunules sont d’une très haute importance. Elles nous démon- 
trent d’abord que les assises marines du carbonifère existent bien réellement 
à Ferrières, car les empreintes sont nombreuses et avec du travail on arri- 
verait certainement à les augmenter. De plus, elles sont d’une manière cer- 
taine de l’âge de Dinant. En laissant de côté Euomphalus catilliformis, trouvé 
par Jourdan et que nous avons rappelé dans les diagnoses, Chonetes comoides, 
Chonetes papilionacea, Syringopora ramulosa sont suffisants pour le démon- 
trer. Ajoutons-y encore Spirifer duplicicosta et de jolies empreintes de Spirife- 
rina insculpta, identiques à celles que l’on recueille si abondamment à Mont- 
main, à Néronde, à Régny et à l’Ardoisière. 

Il ne pourrait y avoir de doute que pour le marbre; mais ce marbre est en 
stratification discordante avec le Cambrien du voisinage et est intimement lié 
au grès marin qui le recouvre; et le polypier et les tiges d’encrines que jy ai 
recueillis sont bien carbonifères. M. de Koninck en était convaincu. Lors d’un 
premier voyage, vers 1874, au début de mes études, j'avais recueilli de très 
jolies tiges d’encrines dans ce marbre. Je les avais soumises à cette époque à 
M. de Koninck qui n’hésita pas à les considérer comme appartenant à des 
espèces carbonifères. La position de ce marbre à la base des grès marins et 
son identité lithologique avec le marbre waulsortien des Pauquys, nous donne 
la conviction que c’est bien l'horizon stromatoporique, synchronique de lassise 
de Chanxhe, que nous avons sous les yeux à Ferrières et que nous devons le 
rapprocher des marbres identiques d’Evaux, du Gouget, de Létra, comme 
témoins de la limite de la transgression carbonifère dans cette partie du Pla- 
teau Central. 

Il ne nous paraît pas inutile de mentionner comme nous l'avons fait jusqu’ici, 
les espèces que Ferrières et Cheval-Rigon, malgré le petit nombre que nous 
avons recueilli, ont de communes avec nos autres gisements du Plateau Cen- 
tral. La lecture de ces listes achèvera de convaincre le lecteur du parfait syn- 
chronisme de toutes ces localités carbonifères. 


ESPÈCES COMMUNES A FERRIÈRES Y COMPRIS CHEVAL-RIGON ET A RÉGNY. 


Chonetes papilionacea, Phill. 
— comoides, Sow. (Ferrières et Cheval-Rigon). 
— Dalmaniana ? de Kon. 

Spirifer duplicicosta ? Phill. 

Spuriferina insculpta, Phill. 

Ampleæus coralloides, Sow. 

Syringopora ramulosa, Goldf. (Cheval-Rigon). 

Cladochonus Heribaudi, nov. sp. (Cheval-Rigon). 


Sur 9 espèces déterminées, 8 communes sauf Euomphalus catilliformis ? de 
Kon. 


212 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


ESPÈCES COMMUNES A FERRIÈRES ET SAINT-GERMAIN-LA VAL. 


Chonetes papilionacea, Phill. 
Spirifer duplicicosta, Phill. 
Syringopora ramulosa, Goldf. 
Cladochonus Heribaudi, nov. sp. 


Le synchronisme des deux faunes permet d'en conclure celui des marbres 
inférieurs stromatoporiques de Ferrières et des calcaires violacés ou à cherts 
blonds Via de Saint-Germain-Laval. La position stratigraphique de ces deux 
catégories de roches est identique, ce dont il était impossible de se douter 
avant la découverte des faunes marines qu’elles précèdent immédiatement. 
Cet exemple nous permet encore une fois de saisir l’intérèt suprème qu’offrent 
les recherches paléontologiques pour débrouiller les terrains anciens du Pla- 
teau Central et limpossibilité d'établir des cartes géologiques exactes avant 
d’avoir fait ces études préliminaires. 


ESPÈCES COMMUNES A FERRIÈRES ET A NÉRONDE. 


Euomphalus catilliformis ? de Kon. 
Choncetes papilionacea, Phil]. 

_— comoides, SOW. 

—  Dalmaniana? de Kon. 
Spirifer duplicicosta, Phil. 
Spiriferina insculpta, Phill. 
Syringopora ramulosa, Goldf. 
Cladochonus Heribaudi, nov. sp. 


Sur 9 espèces déterminées à Ferrières, 8 sont à Néronde. 


ESPÈCES COMMUNES A FERRIÈRES ET A MONTMAIN. 


Chonetes papilionacea, Phil]. 

—  Dalmaniana, de Kon. 
Spirifer duplicicosta, Phill. 
Spiriferina insculpta, Phill. 
Syringopora ramulosa, Goldf. 
Cladochonus Heribaudi, nov. sp. 


Total 6 espèces. Ainsi sur 9 espèces, Ferrières en a 6 communes avec Mont- 
main. 


Aucun doute ne saurait, après la lecture de ces tableaux, s’élever sur le par- 
fait synchronisme de tous ces gisements du Forez et du Bourbonnais. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. r13 


L'ARDOISIÈRE. 


C'est dans l’automne de 1873 que nous avons découvert ce magnifique gise- 
ment. Nous cherchions à cette époque à retrouver le point mal défini, où Mur- 
chison en 1850 avait trouvé pour la première fois, dans la vallée du Sichon, des 
fossiles carbonifères qu'il fit déterminer par de Verneuil M, C’est au cours de 
ces recherches pendant lesquelles j’errai longtemps dans les ardoises cam 
briennes que Murchison croyait aussi d’âge carbonifère, à la poursuite de fos- 
siles introuvables que je finis par découvrir des empreintes dans les talus d’un 
chemin d’exploitation récemment ouvert. C’est le chemin qui part du pont 
américain jeté sur le Sichon à 1 kilomètre en aval du restaurant de l’Ardoisière. 

Avant de commencer l'étude de la faune, nous croyons devoir donner là 
coupe de ce gisement célèbre, le plus beau gisement marin du Plateau Central. 


COUPE DU GISEMENT DE L’ARDOISIÈRE, PRÈS VICHY. 


Re le 
Restaurant 
de | Ardoïsière 
Chemin d'exploitation : Château du Péroux 


i 
: 


Four àä chaux 


D?'de la Chapelle de la Medeleine 


Ar. Schistes ardoisiers cambriens. 
P. Poudingues. 
S. Schistes verdätres chanxhiens. 
M. Marbre à Stromatoporotdes intercalé. 
Ca.  Calschiste gréseux fossilifère. 
G. A. Grès anthracifère. 
f. Faille. 


(1) Murchison. Quart. Journ. of Géol. Soc. T. VII, p. 14. 


e14 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Le lambeau carbonifère marin de PArdoisière, compris entre les ardoises 
cambriennes à la base et le grès anthracifère au sommet, débute par un puis- 
sant poudingue à galets de quartz, de lydienne, de schistes, de granite, ete. Ces 
poudingues alternent à la partie supérieure avec des schistes verdûtres, 
tendres, renfermant une lentille de marbre cristallin, exploitée pour lamende- 
ment des terres. Au-dessus se trouve la puissante formation des grès calcaires 
fossilifères. Ces grès bleuâtres, très durs, d’une centaine de mètres d’épais- 
seur, sont superficiellement altérés, ou plutôt décalcifiés et ocreux. On peut 
suivre les progrès de la décalcification de lextérieur à lintérieur en brisant 
des blocs. La roche intacte bleuûtre fait seule effervescence avec les acides. 
Dans la partie altérée ocreuse les tests ont été dissous, mais les empreintes 
externes ou internes des fossiles étant devenues par cela même très visibles, 
il est facile alors d’en étudier les plus fins détails, comme on peut s’en assurer 
en examinant les photogravures. Les tests sont parfois remplacés par de lPocre 
qui a pris avec le temps la consistance du calcaire. J’ai constaté le fait fréquem- 
ment pour Productus giganteus, Spirifer bisulcatus, Orthis resupinata, des 
Fenestelles, ete. Ces bancs fossilifères ont été clivés comme les poudingues de 
la base par les mouvements orogéniques puissants dont la région a été le 
théâtre. C’est pour cela qu’on les désigne souvent sous le nom de calschistes 
gréseux. 

On perd ainsi souvent de superbes échantillons qui se divisent selon ces 
plans de clivage, comme les galets pugilaires de quartz ou de granite des pou- 
dingues que l’on ne peut extraire intacts de leur alvéole. 

A la partie supérieure du gisement les grès calcaires marins passent au grès 
anthracifère sans intercalation de poudingue, comme à Régny par exemple. 


FAUNE DES SCHISTES VERDATRES INFÉRIEURS. 


Dans les schistes tendres de couleur verdâtre, qui alternent plusieurs fois 
avec les poudingues supérieurs de la base, nous n'avons recueilli dans nos 
fouilles que deux moules externes de tiges d’encrines, probablement de Platy- 
crinus. 


FAUNE DU MARBRE. 


Le marbre présente peu d'empreintes, mais en examinant attentivement la 
surface des fragments longtemps exposés à l'air, on peut y distinguer de nom- 
breux petits articles d’encrines, des traces de polypiers indéterminables et 
même des Brachiopodes. 

Ce marbre est absolument identique à celui des Pauquys, sur la Meuse. Si 
des blocs des deux marbres étaient mêlés ensemble, on ne pourrait en opérer 
le triage. On sait que les marbres waulsortiens de Belgique sont le résultat de 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 215 


l’agglomération de deux Hydrozoaires découverts par M. E. Dupont, savoir le 
Stromatocus bulbaceus qui forme le calcaire gris-blanc sub-compact et le Péy- 
lostroma fibrosa, qui apparaît sous l’aspect de bandes bleues radiées. À ces 
organismes de structure microscopique, que l’on ne peut étudier que dans les 
coupes minces, s'associent de nombreuses Fénestelles, dont les expansions 
foliacées simulent de fines dentelles, des Polypiers surtout représentés par 
Ampleæus coralloides, des Encrines et des coquilles diverses disséminées avec 
parcimonie dans la masse, mais parfois agglomérées en nombre immense dans 
les cavités du calcaire stromatoporique. 

J'avais apporté en 1889 au Musée royal d'histoire naturelle de Bruxelles 
d'énormes blocs de marbre provenant de PArdoisière. Quel ne fut pas mon 
étonnement en. constatant une identité parfaite avec le marbre des Pauquys. 
Plusieurs naturalistes de cet établissement, MM. Rutot, Van den Broeck, 
Mourlon et M. Dupont lui-même furent tellement frappés de cette ressemblance 
que j'obtins facilement du savant directeur du Musée royal l'autorisation de 
faire exécuter des coupes minces de notre marbre, pour les comparer au 
microscope avec les milliers de coupes de marbres waulsortiens, réunies dans 
les collections du Musée par les soins de M. E. Dupont. 

L'examen microscopique démontra que l'identité des caractères extérieurs 
se poursuivait jusque dans la masse interne. Une seule distinction fut révélée; 
c’est que le marbre de PArdoisière, qui souvent présente à la surface des petits 
grains roulés de quartz, en partie empâtés, est également pénétré à l’intérieur 
d’une fine poussière du même minéral. Il en résulte une difficulté très grande 
pour la préparation des plaques minces. 

L'identité absolue des marbres des Pauquys et de lArdoisière signalée ici 
pour la première fois est un fait capital, parce qu’il jette une lumière éclatante 
sur des roches restées jusque-là énigmatiques, parce qu’il nous apprend que 
nos lentilles de marbre sont bien d'âge carbonifère et sont le représentant dans 
la France centrale des récifs d'Hydrozoaires waulsortiens de la Belgique. Sans 
doute il y a quelques différences d'aspect entre nos divers marbres de l’'Ardoi- 
sière, de Ferrières, d'Evaux, du Gouget, de Létra; mais ces différences sont 
du même ordre, peut-être moins considérables que celles qui distinguent les 
marbres des Pauquys, d’Anseremme, de Waulsort et d’autres localités belges 
du mérne àge. 


FAUNE DES CALSCHISTES. 
Examinons maintenant la faune même des schistes gréseux calcaires ou 
décalcifiés de lArdoisière. Elle comprend les espèces suivantes : 


1. Petalodus Hastingsiæ, Owen. 
2. Dithyrocaris, Sp. 
3. Plullipsia Eichwaldi, Fisch. 


4 


29 
26 
27 


28. 


29 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


. Bairdia, Sp. 

. Nautilus sulcatus, SOw. T. V. 

== subsulcatus, Phill. T. V. 

— globatus, SoWw. V. 

— costellatus, M'Coy. 

. Orthoceras Goldfussianum, de Kon. T. V. 
. Cyrtoceras unguis, Phill. T. V. 

. Naticopsis planispira, Phill. V. 


2. Loxonema nanum, Kon. V. 


— constrictum, Mart. V. 


. Turbonitella biserialis, Phill. T. V. 


. Flemingia Hisingeriana, de Kon. V. 
. Platyschisma helicoides, Sow. T. V. 
. Straparollus pileopsideus, Phill. V. 

. Euomphalus acutus, SOw.T. V. 

. Schizostoma catillus, Mart. V. 


20. Ptychomphalus, sp. 
21. Dentalium, Sp. 
2. Solenopsis pelagicus, Goldf. 


. Conocardium minaæ, Phill. V. 

. Nucula, sp. 

. Nuculana, Sp. 

. Tellinomya, Sp. 

. Parallelodon Lacordaireanus, de Kon. T. V. 
_ comoïides, de Kon. V. 

. Aviculopinna spathula, MCoy. 


30. Posidoniella vetusta, Sow. V. 

31. Aciculopecten subfimbriatus, de Vern. 
32. Productus giganteus, Mart. V. 

33. — margaritaceus, Phill. V. 
34. — Cora, Orb:W;: 

39. _ undatus, Defr. V. 

36. — semireticulatus, Mart. T. V. 
Te — pustulosus, Phill. V. 

38. — punctatus, Mart. V. 

39. — fimbriatus, SOWw. V. 

A0. — aculeatus, Mart. V. 

41. Chonetes concentrica, de Kon. V. 


42. —  papilionacea, Phill. V. 

43. — Dalmaniana, de Kon. V. 

44. — Laguessiana, de Kon. V. 

45. Strophomena analoga, PH ES V 


46 


. Orthotetes crenistria, Phill. T. W. V. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


— Sharpei, Morris V. 


. Orthis resupinata, Mart. T. W. V. 
. Spirifer duplicicosta, Phill. V. 


—  crassus, de Kon. V. 
—  bisulcatus, Sow. W. V. 
—  integricosta, Phill. V. 


. Spiriferina cristata, SOW. V. 


— insculpta, Phill. V. 


. Martinia glabra, Mart. V. 


— lineata, Mart. T. V. 


. Retzia Buchiana, de Kon. V. 
. Athyris planosulcata, Phil. V. 


—  ambigua, SOW. V. 


. Rhynchonella pleurodon, Phill. V. 


— pugnus, Mart. V. 


. Dielasma hastatum, Sow. W. 

. Fenestella multiporata, MCoy. 
64. 
65. 
66. 
. Palæoftustra Jolieti, nov. gen., nov. sp. 
. Monticulipora tumida, Phill. T. V. 


— ejuncida, MCoy. 
— membranacea, Phill. 
Polypora Goldfussiana, de Kon. V. 


— infiata, de Kon. V. 


. Archæocidaris Urü, Flem. V. 


— Grüneri, n. sp. 


. Palæchinus Lacazei, n. sp. 
. Pholidocidaris Gaudryi, n. sp. 
… Poteriocrinus crassus, Miller V. 


. Liüthostrotion junceum, Flem. V. 


— irregulare, Phill. V. 


. Diphyphyllum concinnum, Lonsd. V. 

. Clisiophyllum turbinatum, MCoy V. 

. Ampleæus coralloides, Sow. T. W. V. 
. Zaphrentis, Sp. 

. Syringopora ramulosa, Goldf. V. 

. Cladochonus Heribaudi, n. sp. 


217 


Sur les 82 espèces qui composent cette faune, dont le nombre s’élèverait à 
plusieurs centaines, n’était le mauvais état de conservation des fossiles qui rend 


impossible la détermination d’une multitude d'empreintes, nous comptons : 


218 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Genressh mr tee cerner RENE ee CC PR 0 
Espèces tournaisiennes............. er à ANNE EE 0 
 NAINndiiéerentes- ee. RAA Le MP. de RS PReE 7 

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— INCONNUES EN BElSIQUE CPE EE CT Mod. 
POLAR SEE Allo 


Quelques-unes de nos espèces indiquées sous la rubrique « inconnues en 
Belgique » ont été découvertes dans ces derniers temps. Ce qui ressort surtout 
de cet examen, c’est l’absence complète d'espèces tournaisiennes et le nombre 
élevé, 42 d'espèces exclusivement spéciales à Visé. Si l’on recherche les gise- 
ments belges de ces espèces, on voit qu’elles se trouvent toutes sans exception 
dans le célèbre massif de Visé, situé entre Liège et Maestricht dont notre gise- 
ment de la vallée du Sichon reproduit exacte physionomie biologique. La seule 
différence appréciable consiste dans le changement du faciès lithologique de la 
roche, entièrement différente du marbre noir de Visé. 

Comme à Visé, nous voyons réunis dans cet admirable gisement les gros 
Productus giganteus et cora, les gros Spirifer bisulcatus, les Lithostrotion jun- 
ceum et irregulare, le Diphyphyllum concinnum et l'Archæocidaris Uri. Il 
n’est pas jusqu’à l'absence de stratification bien nette, qui ne rapproche ces 
deux localités sœurs. 

Nous pouvons aujourd’hui comparer la belle faune de l’'Ardoisière avec les 
faunes carbonifères du Plateau Central, ce que nous ne pouvions faire à 
l’époque de notre découverte de ce gisement. Les relations stratigraphiques 
qu’il possède avec eux ne pouvaient pas davantage résulter d’un examen sur 
le terrain, car l’Ardoisière, comme Ferrières, comme Saint-Germain-Laval, 
comme une foule d’autres, sont à l’état de lambeaux isolés, limités par des 
failles, enclavés de toutes parts soit dans les terrains primitifs et cambriens, 
soit dans les porphyres et les granites. Le rapprochement paléontologique que 
nous pouvons réaliser aujourd’hui, va faire luire à nos yeux ces relations 
inconnues jusque-là et projeter une éblouissante lumière sur notre carbonifère 
marin de la France centrale si inconnu, si dédaigné, et pourtant d’un intérêt si 


puissant. 


GENRES ET ESPÈCES DE FOSSILES COMMUNS A L’ARDOISIÈRE, RÉGNY, NÉRONDE, 
SAINT-GERMAIN-LAVAL, FERRIÈRES, MONTMAIN, ETC. 


Diüthyrocaris, Sp. — Régny. 
Bairdia, sp. — Régny, Saint-Germain-Laval, Néronde. 
Flemingia Hisingeriana, de Kon. — Néronde. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 219 


Straparollus pileopsideus, Phill. — Néronde. 


Dentalium, Sp. — Régny. 
Nucula, Sp. — Régny. 
Nuculana, sp. — Régny. 


Tellinomya, Sp. — Régny. 
Parallelodon comoides, de Kon. — Régay, Saint-Germain-Laval. 
Productus giganteus, Mart. — Régny. 
-- cora, d'Orb. — Régny, Thizy, Montmain, Saint-Germain-Laval. 
—— semireticulatus, Mart. — Régny, Montmain. 
— pustulosus, Phill. — Régny, Néronde, Saint-Germain-Laval. 
— punctatus, Mart. — Régny, Thizy, Montmain. 
— Jimbriatus, Sow. — Thizy, Propières. 
Chonetes papilionacea, Phill. — Régny, Néronde, Montmain, Propières, 
Sant-Germain-Laval, Cheval-Rigon. 
Chonetes Dalmaniana, de Kon. — Régny, Néronde, Montmain, Ferrières. 
— Laguessiana, de Kon. — Régny. 
Orthotetes crenistria, Phill. — Régny, Thizy, Néronde, Montmain, Le Gouget, 
Propières, Saint-Germain-Laval. 
Orthis resupinata, Mart. — Régny, Montagny, Néronde. 
Spirifer duplicicosta, Phill. — Régny, Néronde, Montmain, Propières, Saint- 
Germain-Laval, Ferrières. 


Spirifer bisulcatus, SOW. — Régny, Saint-Germain-Laval. 
—  integricosta, Phill. — Régny, Néronde, Saint-Germain-Laval. 
Spiriferina insculpta, Phil. — Régny, Néronde, Monitmain, Ferrières. 


Martinia glabra, Mart. — Régny, Néronde, Saint-Germain-Laval. 
_ lineata, Mart. — Régny. 
Athyris plano-sulcata, Phill. -- Régny, Montmain, Saint-Germain-Laval. 
Rhynchonella pugnus, Mart. — Régny, Néronde, Montmain. 
— pleurodon, Phill. 


Monticulipora tumida, Phill. — Propières. 
Poteriocrinus crassus, Miller. — Néronde, Létra? Saint-Germain-Laval 


Evaux (Creuse). 

Ampleæus coralloides, Sow. — Régny, Propières, Ferrières. 

Zaphrentis, sp.? — Régny, Le Gouget, Ferrières. 

Syringopora ramulosa, Goldf. — Régny, Montagny, Néronde, Montmain, 
Saint-Germain-Lavai, Ferrières. 

Cladochonus Heribaudi, nov. sp. — Régny, Néronde, Montmain, Saint-Ger- 
main-Laval, Ferrières. 


Il résulte de ce tableau que l’Ardoisière a de commun avec nos principaux 
gisements le nombre d’espèces suivant : 


220 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Nombre total d'espèces communes bien déterminées..... 28 


Nombre commun avec RÉGONES  E E  RE ECC R  CCe 24 
— Nérondes "77 Dre tree 15 
— Saint-Germain-Laval ............ 13 
— PErTICTES cs iec ccecdene ui 
MORLMEIN: 2e 6 eee sec eee 12 
— LUC A ARR A nt 5 
— MONtASnN.. ee tee ECC 2 
— PFODIÈTES asie etc mener ce Rec 5) 


Le gisement de Régny est celui qui présente dans l’état actuel de nos recher- 
ches le plus grand nombre d'espèces, soit 24. Ces nombres s’augmenteront, à 
coup sûr, avec des recherches plus complètes. 


Examinons maintenant l’Ardoisière et Régny, afin de nous éclairer sur les 
faciès, c’est-à-dire sur les circonstances bathymétriques des faunes. Pour cela, 
nous devons, abstraction faite des fossiles communs, envisager l’ensemble des 
espèces spéciales des deux gisements. 


ESPÈCES SPÉCIALES A RÉGNY ET GISEMENTS DU MÊME AGE (47). 


Cochliodus acutus, Ag. 
Psammodus, sp. 

Nautilus sulciferus, Phill. 
Cyrtoceras puzosianum, de Kon. 
Macrochilina Pireti, nov. sp. 
Loxonema priscum, Goldf. 

— propinquum, de Kon. 
Straparollus Dionysü, Denys de Montfort. 
Euomphalus amænus, de Kon. 
Phanerotinus nudus, SOw. 
Baylea spirata, de Kon. 
Bellerophon scalifer, de Kon. 
Waagenia Ferussaci, d'Orb. 
Lepetopsis Busscherianus, de Ryck. 
Edmondia orbiculata, de Kon. 

— scalaris, MCoy. 

— Jiligrana, de Kon. 

—_ amabilis, de Kon. 

— selecta ? de Kon. 

— amæna? de Kon. 
Sanguinolites tricostatus, Portl. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Solenopsis Bielawskii, nov. sp. 
Cypricardella ? Julieni, de Kon. 
Parallelodon argutus, Phill. 

— mytiloides, de Kon. 
Modiola cuneiformis, de Kon. 
Leiopteria hirundo, de Kon. 

— lunulata, Phill. 
Aviculopecten cælatus, MCoy. 
— plagiostoma, de Kon. 
— dupliciradiatus, de Kon. 
Chonetes Murchisoni, nov. sp. 

—  comoides, SOw. 

— _ Jourdani, nov. sp. 
Rhynchonella angulata, Linné. 
Dielasma sacculus, Mart. 

Crania, Sp. 
Archæocidaris, sp. 
Palæchinus gigas, MCoy. 

— Konincki, nov. sp. 
Euomphalus crotalostomus, MCoy. 

— catilliformis, de Kon. 
Aviculopecten Bosquetianus, de Kon. 
Grifithides globiceps ? Phill. 
Modiola fusiformis, de Kon. 
Athyris ingens, de Kon. 


ESPÈCES SPÉCIALES A L’ARDOISIÈRE (44). 


Petalodus Hastingsiæ, Agas. 
Phillipsia Eichwaldi, Fisch. de Wald. 
Nautilus sulcatus, Sow. 

ee subsulcatus, Phill. 

— globatus, Sow. 

— costellatus, MCoy. 
Orthoceras Goldfussianum, de Kon. 
Cyrtoceras unguis, Phill. 

Naticopsis planispira, Phill. 
Loæonema manum, de Kon. 

— constrictum, Mart. 
Turbonitella biserialis, Phill. 
Platyschisma helicoides, Sow. 
Euomphalus acutus, Sow. 


221 


€ 


Ÿ 


22 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


a 


Schizostoma catillus, Mart. 
Piychomphalus, sp. 

Solenopsis pelagicus, Goldf. 
Conocardium minaæ, Phil. 
Parallelodon Lacordaireanus, de Kon. 
Aviculopinna spatula, MCoy. 
Posidoniella vetusta, Sow. 

Productus margaritaceus, Mart. 

_- undatus, Defrance. 

— aculeatus, Mart. 
Chonetes concentrica, de Kon. 
Orthotetes Sharpei, Morris. 
Spirifer crassus, de Kon. 
Spiriferina cristata, SOW. 
Athyris ambigqua, SOW. 

Dielasma hastatum, Sow. 
Fenestella multiporata, MCoy. 

— ejuncida, MCoy. 

— membranacea, Phill. 
Polypora Goldfussiana, de Kon. 
Palæoflustra Jolieti, nov. gen., nov. sp. 
Monticulipora inftata, de Kon. 
Archæocidaris Uri, Klem. 

— Grüneri, nov. sp. 
Pal. Lacasei, nov. sp. 
Pholidocidaris Gaudryi, nov. sp. 
Lithostrotion junceum, Flem. 

— trregulare, Phill. 
Diphyphyllum concinnum, Lonsd. 
Clisiophyllum turbinatum, MCoy. 


Envisagée au point de vue bathymétrique, nous avons déjà vu que la faune 
de Régny était une faune littorale à faciès vaseux. Elle paraît en partie com- 
prise dans les limites du balancement des marées, ce qui est indiqué à la fois 
par l’association des genres prédominants et par l'abondance des empreintes 
d'algues. Elle doit même descendre jusqu’à la zone des Laminaires. 

Il n’en est pas ainsi de la faune de l’Ardoisière. Cette dernière offre un carac- 
tère quasi-récifal prononcé. Le fond de la mer n’était pas le même. S'il était 
surtout vaseux à Régny et ailleurs, ce qui indique la prédominance des schistes 
argileux, il est formé à lArdoisière d’un sable quartzeux fin, plus tard cimenté 
par le calcaire. Les eaux y étaient limpides, et les coraux constructeurs pou- 
vaient s’y développer. Le caractère récifal est imprimé par les nombreux 
Polypiers que l’on y observe, Polypiers constructeurs, tels que : Lithostrotion 


CARBONIFERE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 8k3 


junceum et irregulare, Diphyphyllum concinnum , Syringopora ramulosa ; 
parfois en touffes énormes, associés à des Polypiers libres, tels que : Ampleæus 
coralloides, de plus grande taille qu'ailleurs; Clisiophyllum turbinatum, Lons- 
daleta rugosa, Zaphrentis, Cladochonus, etc. Des Hydrozoaires et de nombreux 
Bryozoaires se mêlent à eux : Polypores, Fenestelles, Monticulipores. Des 
Oursins aux genres variés, Archæocidaris, Palæchinus, Pholidocidaris aux 
affinités américaines, sont répandus à profusion. On ne peut donner un coup 
de pic sans faire apparaître immédiatement une plaque ou un radiole. D’autre 
part, les gros Brachiopodes remplaçant les Diceras jurassiques ou les Hippu- 
rites crétacés, pullulent dans toute l’épaisseur du gisement. A l’Ardoisière 
seulement se rencontrent les énormes Productus giganteus et Pr. cora, le 
gros Spirifer bisulcatus, le grand Orthotetes Sharpei. N'est-ce pas là un faciès 
récifal? Et ce gisement ne réunit-il pas ces aspects caractéristiques des récifs 
jurassiques qu’Etallon avait désignés sous le nom de Glypticien, de Zoan- 
thairien et de Dicératien ? 

L’ensemble de la faune, tout en présentant un véritable fond commun avec 
Régny, Néronde et Saint-Germain-Laval, en diffère donc par ce caractère 
bathymétrique. On ne voit pas, il est vrai, de vrai calcaire construit à l’Ardoï- 
sière. La roche normale, non altérée et décalcifiée, n’a rien de commun avec 
le marbre construit de l’assise frasnienne de Diou, par exemple, ou de tel autre 
récif coralligène. Aussi ne pouvons-nous pas affirmer que l’Ardoisière est un 
vrai récif; mais l'examen de sa faune nous oblige à l’envisager comme consti- 
tuant une tentative de récif, ou comme formée dans le voisinage immédiat 
d’un récif aujourd’hui disparu. C’est une faune quasi-récifale. 

La découverte de ce caractère nous parait être décisive par les conséquences 
qu’il est permis d’en tirer relativement à son âge, si nous le comparons à celui 
des gisements de la Loire. Telle est, en effet, la question nouvelle à résoudre, 
Quel est l’âge relatif de l’Ardoisière et de nos gisements dinantiens du Plateau 
Central, tous synchroniques entre eux et de position V1, tandis que Visé ou 
l’Ardoisière belge appartient à l’assise supérieure V2? Eh bien! nous sommes 
arrivé à la conviction que l’Ardoisière et Régny, ainsi que les autres localités 
dinantiennes de nos régions, sont parfaitement synchroniques, et ne consti- 
tuent que des faciès distincts d’un même horizon stratigraphique. 


Examinons d’abord, au point de vue de la stratigraphie comparée, les deux 
gisements de l’Ardoisière et de Ferrières, situés aux deux extrémités de 
l'ellipse carbonifère, entourée de porphyre, qui occupe la vallée du Sichon, 
gisements séparés par le puissant massif intermédiaire cambrien d’Aronne. 

A l’Ardoisière, l’assise de Dinant proprement dite à faune de Régny, c’est-à- 
dire l’assise V1 de la classification de M. Dupont, fait absolument défaut. Cette 
assise devrait s’intercaler entre le marbre waulsortien de la base et les cal- 
schistes fossilifères qui supportent directement le grès anthracifère. Or, il n’en 
est rien. Cette lacune est-elle le résultat d’une émersion produite à ce moment 


224 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


ou d’une faille qui aurait englouti dans la profondeur les assises dinantiennes ? 
Aucune de ces hypothèses ne saurait être admise. 

La liaison entre les schistes verdâtres dans lesquels le marbre de la base est 
intercalé, avec les assises si fossilifères qui les recouvrent, est parfaite. Il y a 
continuité de sédimentation et nulle trace de faille, ou du moins nous n’avons 
pu en constater. 

A Ferrières, c’est l'inverse. Les marbres exploités dans le village sont 
en continuité parfaite avec les arkoses supérieures à faune de Dinant bien 
caractérisée. Mais, les grès marins de Cheval-Rigon supportent immédiate- 
ment les bancs de grès anthracifère normal, sans intercalation aucune de 
l'horizon de l’Ardoisière V2. Quelles conséquences tirer de ces faits? Il me 
semble qu'étant donné cet état de choses, l’équivalence latérale du gisement 
semi-récifal viséen de PArdoisière et des sédiments littoraux et dinantiens de 
Ferrières doit s'imposer à l'esprit d’une manière absolue. 

Mais nous avons déjà établi le synchronisme de toute la bande carbonifère 
de la Loire avec les arkoses de Ferrières et les grès siliceux de Cheval-Rigon! 
D'autre part, nous avons constaté la superposition directe du grès anthracifère, 
dans cette région, sur les schistes à lentilles de calcaire noir de ces divers 
gisements, car nulle part, malgré nos recherches, nous n’avons pu saisir l’in- 
tercalation de l'horizon viséen V2. L’Ardoisière est unique dans le Plateau 
Central. La conséquence absolue est que l’équivalence latérale de ce récif isolé 
ne s'applique pas seulement à Ferrières, mais comporte une généralisation 
absolue. L’Ardoisière et Régny sont done du même âge. L’assise supérieure 
V2 doit être abolie, tout au moins dans la France centrale. 

En est-il de même en Belgique? C’est une question que nous soumettons à 
l'examen des géologues belges. Nous sommes tout disposé à le croire en nous 
rappelant l'identité paléontologique absolue de notre faune de PArdoisière 
avec celle du petit massif si célèbre de Visé. En outre, à Visé, cet horizon 
repose directement sur le calcaire dévonien. M. Dupont a depuis longtemps 
constaté qu’il n'offre aucune apparence de stratification ", et j’ai pu m’assurer 
sur place de la réalité de ce fait. La question serait tranchée dans notre sens, 
depuis longtemps sans doute, si le massif de Visé reposait, comme celui de 
l’Ardoisière, non plus sur le dévonien, mais sur des roches waulsortiennes. 


ÉVAUX (CREUSE). 


Au sud de Saint-Julien-de-Genète, sur la rive gauche du Chat-Cros, les 
schistes et grès qui reposent transgressivement sur le stéaschiste cristallo- 
phyllien renferment un banc de marbre cristallin, gris-bleuâtre , identique 


(4) Ed. Dupont. Sur le calcaire carbonifère de la Belgique et du Hainaut français, p. #1. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 225 


d'aspect à celui de l’Ardoisière et des autres gisements waulsortiens ci-dessus 
décrits. Un article d’encrine est le seul fossile qui y ait été jadis découvert M. 
Nous avons visité ce gisement, et nous y avons recueilli, à notre tour, deux 
beaux articles de Poteriocrinus crassus. Les schistes encaissants sont malheu- 
reusement si métamorphisés que les fossiles en ont totalement disparu. 


La position stratigraphique du marbre d’Evaux a donc pour symbole 
E2=;: W. 


Maintenant que nous avons analysé minutieusement tous les faits découverts 
dans les seize gisements que nous avons explorés, en nous tenant constamment 
sur le ferme terrain d’une comparaison attentive de nos faunes entre elles, et 
avec les faunes classiques de la Belgique, nous résumerons ci-dessous tous 
les résultats acquis, de manière à les intercaler, dans un prochain chapitre, 
dans un tableau de synchronisme qui permettra de les embrasser d’un coup 
d'œil, ainsi que l’âge varié de nos grès anthracifères, que nous avons à dessein 
laissés provisoirement de côté : 


La Varville. 
D l le ches. 

Morvan. Set DE LS 07 
Siguret. 
Cussy-en-Morvan. 
Régny. 
Montagny. 
Thizy + V1 — faciès littoral et subpélagique. 

5 D NA = 

Noa Via? NAN 
Montmain. ] 
Le Gouget. 2 —IWw 

a Létra. TA W: 

Éd Propières. T2 (nouv. carrière). — V1 (anc. carrière). 

Saint-Germain-Laval. Via—=T2— VW et V1b — V1. 
Ferrières. 12 = Wa Vi = ie 
Cheval-Rigon. V1b — VIA. 
L’Ardoisière. T2 = W et V2 -— faciès récifal = V1. 
Evaux. T2 = W. 


(1) Grüner. Etude des bassins houillers de la Creuse, p. 12. 


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AGE DU GRÈS ANTHRACIFÈRE 


Nous avons laissé de côté, en examinant nos gisements de calcaire carboni- 
fère, le grès anthracifère, sur l’âge duquel des opinions diverses ont été émises. 
Pour ne pas ralentir la discussion relative à l’âge de nos faunes marines, nous 
avons préféré en constituer un chapitre spécial, dans lequel nous rappellerons 
d’abord les découvertes de plantes dans nombre de localités disséminées çà et 
là dans toute l’étendue de la formation, de manière à constituer un tableau com- 
plet de toutes les espèces qui ont été recueillies et publiées. Nous ferons ensuite 
l'historique des opinions relatives à l’âge de cette formation, et nous donne- 
-rons nos conclusions, qui seront résumées , ainsi que les résultats auxquels 
nous a conduit la discussion des gîtes marins, dans un tableau général de 
syvnchronisme de la formation carbonifère du Plateau Central et du Morvan. 


PALÉONTOLOGIE DU GRÈS ANTHRACIFÈRE. 


L'existence du charbon dans le grès anthracifère était connue du temps 
d’Alléon-Dulac, qui en signale à Crémeaux, à Saint-Maurice, à Villemonteix, 
à Lay dont l'exploitation remonte à 1762, dans les paroisses de Régny et de 
Montagny, et dans celle des Sauvages. Le vieil auteur rappelle que, suivant 
d'anciens Mémoires tirés du Trésor des Chartes du Beaujolais, il y a eu une 
mine de charbon de terre en exploitation dans la paroisse de Saint-Cyr-de- 
Chatoux. 

Passinges et Valuy donnent à leur tour des détails intéressants sur les mines 
d’anthracite de la même formation. Nous ne retiendrons des écrits de ces deux 
observateurs que lassertion de Passinges mentionnant la découverte de plantes 
à Saint-Maurice-en-Roannais, parce qu’elle nous parait être la première en 
date concernant des végétaux distincts : 

« Très près du bourg, au sud, dit l’ancien professeur de l'Ecole Centrale de 
» Roanne, on a découvert des tiges de bambou longues de 9 à 10 pouces, un 
» peu arquées, ayant des stries longitudinales, et environ 2 pouces de diamètre. 
» Elles ont été découvertes dans une vieille vigne que l’on défonçait pour la 


228 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


» renouveler; elles étaient enfouies dans une roche de grès qui ressemble 
» parfaitement à un granite grossier; il faut examiner de bien près pour se 
» persuader que c’est un grès, car il peut laisser un doute sur l’époque de la 
» formation de certains granites. » 

Il est probable que les tiges de bambou qu’il cite ne sont autre chose que le 
Bornia transitionis découvert pour la première fois dans le Plateau Central.l 

Il faut aller jusqu’en 1836 pour avoir l’indication d’une nouvelle découverte. 
Nous faisons allusion aux plantes recueillies par Fournet dans les déblais des 
deux puits de Valsonne et soumises par lui à examen de Brongniart, qui les 
assimila aux plantes du terrain houiller. 

En 1841, Grüner découvrit de belles empreintes à Neulize. Il signala aussi à 
Naconne de nombreuses empreintes de Calamites qui gisaient dans un grès 
fin, schisteux, reposant sur le poudingue de la base, et recouvert immédiate- 
ment par le grès porphyrique. 

A la Mure, dans la vallée de l’Azergue, où l’on sait que le grès anthracifère 
est très développé, Ebray a recueilli un certain nombre de végétaux fossiles, 
ainsi qu'à Valsonne et à Joux, près de Tarare, dans des conditions de gisement 
identiques à ceux de Naconne. 


En voici la liste  : 


Calamites radiatus, syn. Bornia transitionis, Gœpp. — Gare de Tarare, La 
Mure. 
Cyclopteris polymorpha, Gœpp. — Valsonne. 
_ Kæchlini, Schimp. — Valsonne. 
Sphenopteris Schimperiana, Gæœpp.— Joux. 
Cyclopteris ? gigantea, Ebray. — La Mure. 
Stigmaria ficoides, Brgt. — Valsonne, Avenas, Joux, La Mure. 
Sagenaria Weltheimiana. — Beaujeu, Joux, Valsonne. 


Nous rappellerons ici les plantes que nous-mêmes avons recueillies dans les 
deux derniers gisements et qui ont été déterminées par M. l’abbé Boulay : 


Cardiopteris polymorpha, Schimper. 
Sphenopteris Schüunperiana, Gæppert. 
Rhodea patentissima, Stur. 

Todea Lipoldi, Stur. 
Archæocalamites radiatus, Stur. 
Stigmaria ficoides, Brgt. 


(1) Ebray. Végétaux fossiles des terrains de transition du Beaujolais. 1868. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 229 


Le grès anthracifère du Roannais a offert à M. Grand’Eury les plantes énu- 
mérées ci-dessous ( : 


Lepidodendron Weltheimianum, Pres]. 

— tetragonum, Stern. 

— squamosum, Gæpp. 
Lepidostrobus Rhodomnensis, Grand’Eury. 
Sphenopteris elegans, Brgt. 

—- fiifera, Stur. 

— Güpperti, d'Ettingsh. 

— Davallioides, Gæpp. 
Clepsydropsis dupleæ, Unger et Williams. 
Palæopteris, Sp. 

Bornia transitionis, Gæpp. 
Süigmaria lævis, Gæpp. 
Syringodendron, sp. 


Outre ces espèces, M. l'ingénieur Maussier en a découvert d’autres dans des 
fragments roulés de quartz lydien (Xïeselschiefer), provenant des environs 
de Combres. Ces galets ont été arrachés à un banc d’une puissance de 30 à 40°" 
reconnu en place sur une longueur de plusieurs kilomètres. Il est intercalé 
entre des couches d’anthracite. 

Ces cailloux renferment des fragments de Clepsydropsis duplex, Unger et 
Will. ; et de Lepidodendron "|. 

A Anost, dans le Morvan, M. Renault a découvert dans le grès anthra- 
cifère ( : 


Lepidodendron Weltheimianum. 
Cardiopteris polymorpha. 
Bornia. 


En 1890, MM. de Launay et de Grossouvre ont découvert des Bornia et 
des Cyclopteris (C. polymorpha) dans le grès anthracifère de Brégeroux W. 

Déjà Mallard avait trouvé des Bornia dans l’anthracite des bords du Chat- 
Cros ; et des végétaux indéterminés avaient été signalés dans le même grès, 
à Taleix, commune de Fontanières, près d’'Evaux, par Grüner ©. 


(1) Flore carbonifère du département de la Loire et du centre de la France, passim. 

(2) B. Renault. (Compte-rendu de l’Académie des Sciences. 15 octobre 1887.) 

(3) Société d'Histoire naturelle d'Autun. 2° Bulletin, 1889, p. 501. 

(4) B. S. G. F. 3° série, t. XVI, p. 1084. 

(5) Description des bassins houillers de la Creuse, p. 10; et Bulletin de la Creuse, t. NT, p. 184. 


230 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Nous réunissons, pour la commodité du lecteur, dans le tableau suivant, 
toutes les plantes bien déterminées trouvées dans le grès anthracifère de la 


France centrale : 


RÉGIONS. 
MORVANE cer eee 
Beaujolais. 
PLATEAU : 
Roannais. 
CENTRAL. | 


Allier. 


| 
| Puy-de-Dôme 
| et Creuse. 


PLANTES DU GRÈS ANTHRACIFÈRE. 


ESPÈCES. 


Lepidodendron Weltheimianum, Pres]. 
Cardiopteris polymorpha, Schimper. 
Bornia transitionis, Gæppert. 

| Cyclopteris polymorpha, Gæppert. 
Syn. Cardiopteris polymorpha, Schimp. 

— Kæchlini,Schimp. 

7 gigantea, Ebray. 
Sphenopteris Schimperiana, Gæppert. 
Stigmaria ficoides, Bret. 

Lepidodendron Weltheimianum, Presl. 

Bornia transitionis, Gæpp., syn. Archæoca- 
lamites radiatus, Stur. 

Rhodea patentissima, Stur. 

Todea Lipoldi, Stur. 


Lepidodendron Weltheimianum, Presl. 

— tetragonum, Sternb. 

— squamosum, Gœppert. 
Lepidostrobus rhodomnensis, Grand’'Eury. 
Sphenopteris elegans, Brongt. 

— Jilifera, Stur. 

— Gœpperti, Ettingsh. 

— Davallioides, Gæppert. 
Clepsydropsis duplex, Unger et Will. 
Palæopteris, sp. 

Bornia transitionis, Gœppert. 
Stigmaria lœvis, Gæppert. 
Syringodendron, sp. 
Bornia transitionis, Gœppert. 

, Sphenopteris Schimpert, Gæppert 
Bois de Fougère. 
Cyclopteris polymorpha, Gæppert. 
Bornia transitionis, Gœppert. 


LOCALITÉS. 


Anost. 


Valsonne. 
Joux. 
Joux, Valsonne. 
La Mure. 
Valsonne, Joux. 
Valsonne, Joux, Avenas, La Mure. 
Valsonne, Joux, Beaujeu. 
Tarare, Joux, La Mure. 
» 
Joux. 
Joux. 


Régny, Naconne, 
Kieselschiefer de Combres, etc. 


L'Ardoisière. 


Brégeroux. 


Bords du Chat-Cros. 


L’examen de ce tableau nous révèle la parfaite unité de la flore découverte 
jusqu’à ce jour. Aucun mélange avec la flore houillère proprement dite comme 
cela a lieu pour le Millstone-grit. C’est une flore plus ancienne d’âge carboni- 


A 


fère proprement dit. Mais avant de préciser tout à fait l’âge relatif des grès 
anthracifères du Centre, examinons la série des opinions qui ont été émises à 


leur sujet. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 231 


1830. Dufrénoy n’a pas distingué le grès anthracifère et la compris d’une 
manière vague dans le terrain de transition des Anglais (". 

1840. Grüner fait comme nous l’avons vu dans l'introduction, du grès anthra- 
cifère du Roannais, l’étage supérieur du Silurien ®. 

1841. Dufrénoy méconnaissant d’une manière étrange les relations du grès 
anthracifère avec les schistes carbonifères inférieurs, assimile le grès anthra- 
cifère au Dévonien, en continuant à laisser, à l'exemple de Grüner, le marbre 
de Régny dans le Silurien. 

1855. Fournet se rapproche davantage de la vérité en ne faisant qu’une for- 
mation du grès anthracifère et du marbre inférieur, mais trompé par la soi- 
disant identité des empreintes de Valsonne avec celles du terrain houiller, il 
proclame le synchronisme de Régny, de Saint-Etienne et de Rive-de-Gier. 

On découvre même dans le singulier paragraphe auquel nous faisons allu- 
sion, le motif pour lequel Fournet attribuait une origine marine aux bassins 
houillers de la France centrale, ainsi que la première indication du mouvement 
orographique grandiose qu’à la suite de M. Marcel Bertrand, nous désignons 
en France sous le nom de Système hercynien. « On le voit en effet, le carboni- 
» fère existant au nord comme au midi, à l’est aussi bien qu’au centre et à 
» l’ouest de la France, il n’y avait plus lieu à refuser d’accorder à son terrain 
» houiller l’origine admise pour les couches anglaises et belges. Si, dans cer- 
» tains cas, la jonction n’est pas toujours aussi complète chez nous que dans 
» les pays sus-mentionnés, si, par exemple, le dépôt de Saint-Etienne et de 
» Rive-de-Gier est jeté de côté par rapport à Régnv et à Roanne, cela tient à un 
» simple mouvement du sol, qui, survenant entre les deux périodes, a déplacé 
» quelque peu la masse des eaux de la mer en créant de nouveaux rivages M. » 

1857. Grüner reconnaissant les erreurs qu’il avait commises dans la classifi- 
cation de 1840, à la suite de l'examen de la collection des fossiles marins ras- 
semblés par Jourdan, et de la proclamation de existence du carbonifère marin 
à Régny, par de Verneuil, mais ne sachant où placer le grès anthracifère, l’as- 
simile au Millstone-grit des Anglais. 

1873. M. Douvillé, dans la réunion extraordinaire de la Société géologique de 
France à Roanne, rattache le grès anthracifère aux étages houïllers inférieur et 
moyen de Belgique, en le considérant comme antérieur au plissement très 
important qu’il venait de signaler à l’Académie des sciences, et qui avait affecté 
l'écorce terrestre depuis la Saxe jusqu'aux Ardennes. «Le terrain anthracifère 
» du Roannais, en connexion et en concordance avec les schistes et marbres 
» carbonifères de Régny, constitue le terrain houiller inférieur. Les couches 
» de Rive-de-Gier et de Saint-Etienne, dans leur position indépendante et leur 
» passage dans le haut aux couches permiennes, constituent le terrain houiller 


(1) Mém. pour seroir… T. 1, p. 241 (Considérations générales sur le Plateau Central de la France). 
(2) Annales des Mines, 3° série. T. XIX, p. 53. 
(3) Fournet. Extension des terrains houillers en France, p. 122 et 123. 


232 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


» supérieur. Au premier, se rattachent les bassins de la Rubhr et de la Bel- 
» gique; au second les bassins de Sarrebrück et tous ceux qui dépendent du 
» Plateau Central de la France. Le mouvement qui s’est produit a été un mou- 
» vement violent, car il a été accompagné d’éruptions porphyriques et de la 
» formation de puissants conglomérats. Sa direction E. 25° N. est connue 
» depuis la Saxe jusqu'aux Ardennes. Grüner avait lui-même signalé depuis 
» longtemps comme de la même époque la faille de Régny et les failles-limites 
» de direction, de Saint-Etienne, dont la première ouverture a donné naissance 
» à la vallée houillère M, » 

1879. M. Maussier, directeur des mines de Lay, partage l'opinion émise par 
M. Douvillé. « La formation anthracifère du Roannais, dit-il, est du même âge 
» que les bassins houillers anciens de la Belgique, du nord de la France et du 
» pays de Galles. Tous ces bassins reposent sur la même base qui est le cal- 
» caire carbonifère signalé par Jourdan et Grüner dans larrondissement de 
» Roanne À. » 

1877. M. Grand’Eury se basant sur la nature de la flore, empreinte d’un 
caractère général de haute antiquité carbonifère, déclare que le grès porphy- 
rique à anthracite du Roannais appartient réellement « à l’Etage du culm, 
peut-être même à sa partie moyenne ®. » Dans son bel ouvrage, M. Grand’Eury, 
à l'exemple des géologues allemands, subdivise le calcaire carbonifère en deux 
sous-étages qui se retrouveraient superposés dans le même ordre, culm en 
haut, calcaire carbonifère en bas dans plusieurs bassins carbonifères d'Europe, 
par exemple dans le Harz et la Moravie. Aujourd’hui cette expression de culm 
ne représente plus un étage. Une connaissance plus approfondie de l'Allemagne 
a appris qu’elle désignait exactement un faciès particulier du calcaire carboni- 
fère tout entier. C’est ce que M. de Lapparent met en lumière, avec toute rai- 
son, dans le chapitre intitulé : « Le système carboniférien entre la Meuse et la 
» Russie. — Ainsi tout le long de ce qu’on peut appeler l'axe de l’Europe cen- 
» trale, l’époque dinantienne (comprenant tout le carbonifère marin, du Tour- 
» naisien au Viséen inclusivement) a vu se déposer autour des massifs anciens 
» une succession de sédiments surtout arénacés, dont l’énorme épaisseur, 
» 14,000 mètres d’après M. Stur en haute Silésie et en Moravie, contraste avec 
» la puissance modérée du calcaire carbonifère, formé au même moment dans 
» des eaux moins agitées et sans doute près d’une côte plus stable, par l’acti- 
» vité des organismes Ô, » Nous ne sommes donc pas mieux renseignés sur la 
position réelle du grès anthracifère qu'avec les opinions qui ont précédé celle 
de M. Grand’Eury. 


(1) Réunion extraordinaire à Roanne. 1873, p. 450, et B. S. G. F. 3° série. T. XII, p. 396, in-Parran. 
(Travaux géologiques de Grüner). 

(2) Prolongement du bassin houiller de la Loire sous les plaines du Dauphiné, du Forez et de Roanne. 
Sondage de la plaine du Forez, par M. Francis Laur, ingénieur civil, p. 24. Saint-Etienne. 1879. 

(3) Grand’Eury. Flore carbonifère du département de la Loire et du centre de la France, p. 412. 1877. 

(4) De Lapparent. Traité de géologie, 3° édition, p. 844. 1893. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 233 


L'étude paléontologique que nous avons pu faire à laide des milliers de 
fossiles recueillis par nous dans le substratum marin du grès anthracifère, 
nous permet de démontrer que le grès anthracifère s’est formé pendant toute 
la dufée du carbonifère marin, à partir de la fin du Tournaisien, et que ce grès 
a un àge différent suivant la région où on le considère. Il nous paraît superflu 


d’insister sur la méthode suivie par nous et qui n’a pas besoin de justifi- 
cation. 


Grès du Morvan. — Le grès à anthracite du Morvan recouvre directement 
les calschistes tournaisiens. Il débute par un poudingue, véritable cordon litto- 
ral, qui recouvre directement les couches les plus élevées du calschiste ainsi 
qu’on peut le voir dans la coupe de Savigny-Poil-Fol, que nous avons donnée 
plus haut (voir page 189). Le grès du Morvan est donc Chanxhien, et le début 
de sa formation coïncide exactement avec celle du calcaire d’Yvoir Tie de la 
classification de M. E. Dupont. 


Grès de la Creuse. — Le grès anthracifère de la Creuse, qui recouvre direc- 
tement les schistes d’une faible épaisseur dans lesquels se trouve intercalée la 
lentille de marbre waulsortien des bords du Chat-Cros, s’est formée au début 
de l’étage viséen. 


Grès à anthracite du Beaujolais, du Roannais et du Bourbonnais. — Reste 
le grès à anthracite du Beaujolais, du Roannais et des environs de Ferrières 
et de Cusset. Le grès anthracifère qui couvre d'immenses étendues dans ces 
trois régions est partout de même âge, postérieur au Viséen. Il est dans la 
classification belge l’équivalent du Namurien inférieur, c’est-à-dire de lassise 
de Loverval. Il ne monte pas jusqu’à l’assise d’Andenne équivalent du Millstone- 
grit anglais. Dans la classification anglaise, le grès anthracifère est l’équivalent 
de la série d’Yoredale. La flore de cette série est, en effet, plus ancienne que 
celle du Millstone-grit, laquelle se compose d’un mélange de plantes carbonifè- 
res plus anciennes et de plantes houillères plus récentes. Dans la classification 
allemande, il correspond à la Iüngste Grauwacke ou au Flætzleerer Sandstein. 


En un mot, la position stratigraphique du grès anthracifère est donnée en 
chaque point de la France centrale où on le considère, par l’âge des couches 
marines qui le supportent. La nature des végétaux fossiles enfouis dans son 
épaisseur achève de la préciser. On peut résumer ce chapitre en affirmant que 
la formation des grès anthracifères, loin d’être partout du même âge, n’a cessé 
de se produire depuis la clôture de l’ère tournaisienne. Elle se déplaçait et se 
répartissait, au gré des oscillations du substratum, qui se déroulaient dans le 
Morvan et dans le nord du Plateau Central au fur et à mesure de leur émer- 
sion. Cette discussion achevée, nous pouvons la résumer dans le tableau de 
synchronisme général qui suit : 


30 


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EXAMEN CRITIQUE 


DES FAUNES CARBONIFÈRES MARINES DE LA FRANCE 
ET DE QUELQUES LOCALITÉS ÉTRANGÈRES 


La connaissance du carbonifère marin de la France centrale serait incom- 
plète si, à la comparaison attentive que nous en avons faite avec la même for- 
mation typique de Belgique, nous n’ajoutions dans une revue d'ensemble une 
semblable comparaison avec les faunes similaires découvertes dans les massifs 
montagneux du territoire français et dans quelques localités étrangères. Cet 
examen nous procurera en outre un double profit. Il nous permettra de réunir 
en un même chapitre tous les faits paléontologiques qui nous occupent, épars 
dans des publications diverses. En second lieu, de ce rapprochement avec la 
France centrale et la Belgique, se dégagera avec une netteté saisissante la 
notion de la transgression générale de la mer carbonifère, un des phénomènes 
les plus intéressants de l’histoire de la Terre, comparable à tous les points 
de vue aux grandes transgressions, classiques aujourd’hui, des mers callo- 
vienne et cénomanienne à l’époque secondaire et de la mer helvétienne à 
l’époque tertiaire. Or, malgré l'importance extrème de ce phénomène dont la 
science devra, dans un état de perfection plus avancé, rechercher les causes 
profondes et mystérieuses, il est resté tout à fait en dehors des préoccupa- 
tions des savants belges. L'étude du Plateau Central qui, par un heureux 
hasard, possède les deux étages tournaisien et viséen, mettra facilement et 
naturellement en évidence ce beau phénomène de transgression, et nous per- 
mettra d’en fixer la date avec une rare précision. Nous allons donc examiner, 
dans ce but, les localités tournaisiennes d'Irlande et de Russie d’abord, les 
seules bien constatées, et à leur suite l’ensemble des gisements français tous 
d'âge exclusivement viséen. 


236 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


LOCALITÉS TOURNAISIENNES. 


HooKk-PoINT (IRLANDE). 


Il y a déjà plusieurs années que de Koninck a contribué à l'illustration du 


célèbre gisement d’'Hook-Point, au sud du comté de Wexford en Irlande, en 
démontrant le synchronisme de sa faune avec celle de Tournai. Avant d’indi- 
quer les espèces communes qu’il y a signalées, je reproduirai avec plaisir la 


description de cette localité donnée par M. John Kelly et qui est peu connue en 
France. 


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» 


«€ Hook Head or Hook-Point, in Wexford, is situated on the east side of 
Waterford Harbour, and the shore here affords a fine section of the lower 
part of the carboniferous rocks. First, red conglomerates and red sandstone, 
with some beds of yellow in ascending southwards, and a few beds of red 
or blue shale; the upper part all yellow or gray, and a little calcareous, and 
it is in these the fossils first appears. Next comes a series of thin beds of 
limestone, and black shale alternating. The limestone rises in large flags, of 
which both sides are covered with a profusion and variety of fossils. The is 
on the townland of Portersgate. Over it lie yellow sandstone and calcareous 
gray sandstone, and this again is succeeded by thin beds and afterwards thick 
beds of limestone alternating with shale, for more than a mile along the 
shore, but nearly level. Next, towards Hook-Point, the whole becomes limes- 
tone, with but a few and very thin beds of shale. In the whole Peninsula, the 
rock is so well exposed along the sea-shore that it is one of the finest locali- 
ties in Ireland for fossils. Very fine specimens of crinoïd heads have been 
found near the Point. They are usually got in the thin beds of shale which 
separate the limestone beds, where the action of the waves carries away the 
soft matter of the shale and leaves them standing in relief on the surface of 
the bed of limestone. In considering them, on the spot, the idea is suggested 
that they grew on the surface of a bed of limestone in the sea — as seaweed 
now does — that a flood came over the place, charged with sand and mud, 
and killed the animals, which, therefore, lay dead, and ware buried in the 
muddy deposit left by the waters, which is usually from three to six inches 
thick between the beds of limestone. The heads and stems, for some feet in 
length, are got together, lving in these thin shale beds, and in some cases 
have all their fine markings beautifully shown (1. » 


(1) John Kelly Esq. On lecalities of fossils of the carboniferous limestone of Ireland. Journ. of the 


Geol. Soc. of Dublin. 14 mars 1855, p. 43. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 237 


M. Kelly a fait suivre cette description intéressante de la liste complète des 
fossiles de Hook-Point. Nous ne la reproduirons pas car cette liste doit préala- 
blement être révisée et mise au niveau des progrès de la paléontologie mo- 
deràe ; mais nous rappelierons que dans son voyage à Dublin, de Koninck 
en examinant cette collection, y a trouvé suffisamment de fossiles pour en 
établir le synchronisme avec la faune tournaisienne. Ce sont les espèces sui- 
vantes : 


Actinocrinus triacontadactylus, Miller. 
Michelinia megastoma, MCoy. 

— favosa, Goldf. 
Polypora fastuosa, de Kon. 
Ptylopora pluma, MCoy. 

Orthis Michelini, Lév. 
Athyris Roissyti, Lév. 

— lamellosa, Lév. 

 Spirifer tornacensis, de Kon. 

—  laminosus, M'Coy. 
Conocardium fusiforme, MCoy. 
Schizostoma crateriforme, de Kon. 
Conularia formosa, de Kon. 
Phillipsia pustulata, Schl. 


Le Morvan a des relations fauniques aussi étroites avec les calschistes de 
Hook-Point qu'avec ceux de Tournai, car nous pouvons citer les espèces com- 
munes suivantes : 


Actinocrinus triacontadactylus, Miller. 
Orthis Michelini, Lév. 
Athyris Roissyi, Lév. 

—  lamellosa, Lév. 
Spirifer tornacensis, de Kon. 
Schizostoma crateriforme, de Kon. 


MALOWKA-MURAJEWNA (RUSSIE). 


A l’extrémité orientale de l’Europe se trouve le calcaire de Malowka-Mura- 
jewna. P. de Semenow et W. von Müller ont poursuivi son développement à 
partir des frontières méridionales du cercle de Riäshsk, à lest, jusqu'aux 
frontières du cercle d’Odoïew, avec la province de Kalouga dans l’ouest. En ce 
qui concerne le développement de ce même calcaire du sud au nord, on 
remarque qu'il vient au jour sur la ligne de Dankow, sur les limites méridio- 


238 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


nales de laquelle on rencontre les assises dévoniennes typiques avec Spirifer 
disjunctus (Verneuili), Rhynchonella livonica, et d’autres espèces fossiles. La 
faune de ce calcaire a été l’objet de controverses infinies de la part d’un grand 
nombre de géologues. Les uns l’ont rangée dans le dévonien ; d’autres, au con- 
traire, dans le carbonifère marin. Parmi ceux qui ont considéré le calcaire de 
Malowka comme dévonien, nous citerons le général de Helmersen ( qui a émis 
le premier cette opinion en 1841, Murchison, de Verneuil et de Keyserling ), 
Iérémeieff ®, Barbot-de-Marny , Romanowsky , de Semenow et W. von 
Müller ,. 

Les géologues qui ont rangé cette formation dans le carbonifère sont 
Trautschold M et J. Auerbach f). 

De Koninck, après une étude approfondie de cette faune, a fait connaître 
son opinion en 1874 dans un mémoire intitulé : Etude de la faune de Malowka- 
Murajewna \). 

Plus récemment, lors de la publication de son grand ouvrage sur la faune 
carbonifère de Belgique, le savant belge a indiqué les espèces suivantes du 
mémoire de de Müller et de Semenow dont il a rectifié la diagnose : 


Spirifer aculeatus, Schnur = Spiriferina Môlleri, de Kon. 

Terebratula bursa, Sem. et Môll. — Dielasma tenerum, de Kon. 
Rhynchonella Panderi, Sem. et Môüll. — Rhynchonella acutirugata, de Kon. 
Retzia prominula, GC. F. Rœmer — Acambona serpentina, de Kon. 

Spirifer inflatus, Schnur — Spirifer glaber, Mart. (de petite taille). 
Michelinia rossica, Sem. et Môll. = Michelinia favosa, Goldf. 


Si les déterminations de M. de Koninck qui n’ont pas du reste été faites 
d’après les objets eux-mêmes, mais d’après les planches du mémoire de 
de Semenow et Müller, acquièrent droit de cité dans la science par l’ac- 
ceptation des paléontologistes russes, il sera établi que l'horizon de Tournai 
est représenté sur 4 points en Europe, savoir Tournai lui-même, auquel nous 
ajoutons naturellement les autres gisements de la même région y compris ceux 
du nord de la France, ensuite Hook-Point en Irlande, la Varville dans le Mor- 
van, Malowka-Murajewna en Russie. 

Ces lignes étaient écrites quand nous avons eu connaissance d’un important 


(1 


p. # 


Journal des Mines russes, 1841, n° 10, et Bulletin de l'Académie impériale de Saint-Pétersbourg, t. IV, 
1. 


O1 — 


(2) Géologie de la Russie. 

(3) Journal des Mines russes. 1873. N°9. 

(4) Verhandlung d. Russ. k. Mineral-Gesellschaft. 1853. 

(5) Id. Ibid. 1855-1856, p. 85, et Bullet. de la Soc. de Moscou, 1862, p. 179. 
(6) Bull. de l'Acad. imp. des sc. de Saint-Pétersbourg. 1863. T. VII, p. 227. 
(7) Nouv. Mém. de la Soc. imp. des natur. de Moscou. 1860. T. XIII, p. 10. 
(8) Bull. de la Soc. imp. de Moscou, 1862, p- 229. 

(9) Id. Ibid. 1874. 


TZ 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 239 


mémoire de M. H. de Peetz sur l'étage de Malowka ! des parties méridionales 
des gouvernements de Riazan et de Toula. Voici les conclusions du savant géo- 
logue russe : 

L’étage de Malowka réellement intermédiaire aux systèmes dévonien et 
carbonifère, se subdivise en deux assises qui sont de haut en bas : 


/ 


Etage \ 2 calcaires marneux.... 
de Malowka.…. 


b. Calcaires de Tschernichino. 
a. Calcaires d’Oupa. 
1 couche à Cythérides. | Calcaires en plaquettes. 


La couche à Cythérides renferme une faune en général dévonienne ; toutefois 
l'abondance des restes de poissons appartenant aux genres Psammodus, 
Orodus, Helodus, Cladodus, Hybodus, Osteolepis et Palæoniscus, la présence 
en grande quantité de la Spiriferina octoplicata et du Productus Panderi 
(forme proche du Pr. cora) indiquent une affinité avec la faune du carbonifère. 

La faune de l’assise supérieure (des calcaires marneux) se distingue en 
quelques points de la précédente. La faune mixte des calcaires d’Oupa est véri- 
tablement intermédiaire entre celle des calcaires en plaquettes et celle tout à 
fait carbonifère des calcaires de Tschernichino. 

Les Cythérides se rencontrent très rarement. On y trouve une grande quan- 
tité d'espèces du genre Athyris qui n'existent pas dans l’assise inférieure et en 
outre Martinia glabra, Orthis resupinata, Productus fallax, Pr. Panderi, 
Rhynchonella Panderi (Syn. acutirugata, de Kon.), Zaphrentis Koninckü, 
Michelinia megastoma. 

Enfin les calcaires marneux s’appauvrissent peu à peu en formes dévo- 
niennes, de telle sorte que les calcaires de Tschernichino renferment une faune 
d’un caractère tout à fait carbonifère. 

Au-dessus seulement viennent les couches à Pr. giganteus. Ainsi les conclu- 
sions du travail de M. de Koninck se trouvent vérifiées par les études toutes 
récentes de M. de Peetz. 


AMÉRIQUE DU NoRD. 


Pour retrouver la faune de Tournai il faut se transporter dans l'Amérique du 
Nord où l’horizon tournaisien est représenté par le calcaire de Burlington dans 
Plowa, de Quincy dans l'Illinois, d'Hannibal dans le Missouri et dans le Ten- 
nessee. 

Voici, en effet, les fossiles signalés par M. de Koninck, et qui établissent le 
synchronisme avec l’étage tournaisien. Orthis Michelini, var. Burlingtonensis ; 
Burlington, Quincy, Hannibal. — Productus Flemingü, var. Burlingtonensis ; 


(1) Travaux de la Société des naturalistes de Saint-Pétersbourg. Section de géologie et de minéralogie. 
Vol. XXII, fasc. 2. 1893. H. de Peetz. — Etude sur la faune de l'Etage de Malowka-Mourajewna, avec 
2 pl. (résumé p. 103). 


240 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Burlington, Quincy. — Spirifer Grimesü, J. Hall, 1854 — Spirifer cinctus, Key- 
serl., 1846, Burlington, Quincy. — Spirifer Forbesi, Norw. et Pratten, 1854; 
Spirifer imbreæ, J. Hall, 1858; Burlington. D’après de Koninck, ces deux Spi- 
rifers sont des formes représentatives de Spirifer tornacensis, surtout le pre- 
mier. — Porcellia nodosa, Hall, 1860 ; forme représentative de P. Puzo, Lév.— 
Pernopecten Shumardianus, Winchell, 1865; forme représentative de Entolium 
Witryi, de Kon. 

Ce caractère tournaisien de la faune du calcaire de Burlington, de Quiney, etc., 
est confirmée par la grande abondance des Crinoïdes aux genres variés, et 
l'apparition d’Echinides tessellés des genres Palæchinus et Archæocidaris. 


Relations des gisements du Plateau Central avec les autres 
gisements français. 


Il nous a semblé du plus haut intérêt de comparer nos gisements du Plateau 
Central avec ceux du reste de la France. Nous laisserons de côté les petits 
lambeaux des environs d’Avesnes et du Boulonnais, si bien étudiés par M. Gos- 
selet, parce qu’ils sont une dépendance visible de la grande formation belge. 

Nous n’examinerons que les faunes mises à jour dans les lambeaux du 
Cotentin et du grand Massif breton, dans ceux des Vosges, de la Montagne 
Noire et des Pyrénées. Cet examen montrera l'identité parfaite de toutes ces 
faunes et nous permettra d’en tirer des conclusions précises relativement à la 
transgression de la mer carbonifère dans notre pays. Nous r’entrerons dans 
aucun détail stratigraphique. On les trouvera facilement en recourant aux réfé- 
rences qui sont toutes indiquées. Nous nous contenterons de citer les localités 
fossilifères, de donner les listes de fossiles connus et publiés et de mentionner 
le nom des savants qui les ont découverts ou déterminés. 

En un mot, nous nous bornerons à mettre sous les yeux des lecteurs le 
tableau complet des faunes carbonifères de la France et à en tirer les conclu- 
sions qui en découlent relativement à leur âge. 


COTENTIN. 


Le calcaire carbonifère a été reconnu dans cette région en 1854, par Eugène- 
Eudes Deslongchamps M. On peut l’observer à Régneville, au sud-ouest de 
Coutances (Manche), dans la petite vallée de la Malfiance. 

Les deux gisements découverts sont ceux de Montmartin et de Régneville. 
Le calcaire est un marbre d’aspect gris-clair saccharoïde, fort compacte, ayant 
tous les caractères des marbres waulsortiens belges reposant en stratification 
discordante sur le Silurien. 


(1) Mém. de la Soc. linnéenne de Normandie. Vol. X, p. 53. 1856. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. e41 


Voici la liste des fossiles recueillis ( : 


Euomphalus, esp. indét. 

Conocardium hibernicum, Sow. W. 
Posidonomya vetusta, SOW. V. 

Avicula, très grande, indét,. 

Spirifer striatus, SOW. W. 

Productus giganteus, très abondant, Sow. V, 

— semireticulatus, Mart.T. V. 

— punctatus, Sowerby V. 
Chonetes papilionacea, Phill. V. 

— comoides, SoWw. V. 

— Dalmaniana, de Kon. V. 
Orthis resupinata, Mart. T. W. V. 
Orthis, très grande. 

Leptæna depressa?? Phill. T. W. V. 
Cyathophyllum mitratum, Schlot. 

— plicatum, Goldf. 
Débris de Crinoïdes. 


Observation. — L'ensemble de cette faune caractérise, il est vrai, l’étage belge 
de Visé, en particulier : Chonetes papilionacea, Ch. comoides, Ch. Dalmaniana, 
Productus giganteus, Pr. punctatus. Mais la présence de Spirifer striatus, et 
de Conocardium hibernicum qui, d’après de Koninck, sont des fossiles essen- 
tiellement waulsortiens, indique au début une faune. chanxhienne transformée 
graduellement en viséenne. 

La conclusion, c’est que la mer carbonifère est arrivée dans le Cotentin à 


cette époque chanxhienne et qu’elle y a séjourné pendant toute la durée de la 
période de Visé. 


MASSIF BRETON. 


Le massif nous offre le calcaire carbonifère à l’est et à l’ouest. A l’ouest, il 
s'étend en une longue bande étroite courant de Châteaulin par Carhaix jusqu’à 
Uzel. A l’est, la bande carbonifère constitue le bassin de Laval et s’étend jusqu’à 
Sablé. 

Dans le Finistère, d’après M. Barrois , le carbonifère présente de bas en 
haut des poudingues et tufs porphyriques, des tufs porphyritiques, et les 


(1) Paul Dalinier. Stratigraphie des terrains primaires dans la presqu'ile du Cotentin (thèse), p. 109. 
1861. 


(2) B. S. G. F. Réunion extraordinaire de la Soc. géol. 1886. Séructure géologique du Finistère, p. 661. 
31 


242 CARBONIFÈÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


schistes de Châteaulin formés de couches alternantes de schistes, d’ardoises, 
de psammites. 
Ces schistes et psammites contiennent de mauvaises empreintes végétales 
vers Carhaix, à Plouyé; les psammites ont fourni quelques fossiles marins. 
Enfin des lentilles calcaires interstratifiées vers la base de la série contien- 


nent : 


Phillipsia derbyensis, Mart. V. 

Productus semireticulatus, Mart. T. V. 

A Plouyé, dans les psammites, on trouve : 
Spirifer striatus, SOWw. W. 

Strophomena rhomboidalis, Phill. T. V. 
Phillipsia derbyensis, Mart. V. 

Productus semireticulatus, Mart. T. V. 


Nous voyons ici le même mélange que dans le Cotentin. Spirifer striatus est 
waulsortien, mais Phillipsia derbyensis est viséen, et il existe déjà dans les cal- 
caires interstratifiés de la base; Productus semireticulatus se trouve dans toute 
la série carbonifère, ainsi que Strophomena rhomboidalis qui, on le sait, est 
sans valeur stratigraphique, car il se rencontre depuis le Silurien jusqu’au 
sommet du carbonifère marin. On sait que l’Atrypa reticularis a aussi vécu 
aux époques silurienne et dévonienne, et que ces deux espèces d’une longévité 
si extraordinaire ne peuvent servir qu'à caractériser des formations paléo- 
zoïques et non point un étage, encore moins une assise. 

La mer a donc fait son apparition en Bretagne à l’époque chanxhienne alors 
que vivait Spirifer striatus et a continué à y séjourner. L’invasion de la Bre- 
tagne a donc eu lieu en même temps que celle du Cotentin et du Plateau Cen- 
tral. 


QUÉNON. 


En 1890, M. Lebesconte a fait connaître un petit lambeau carbonifère, situé à 
Quénon en Saint-Aubin-d’Aubigné (Ille-et-Vilaine) (M. Ce lambeau est composé 
de schistes et de calcaires alternants ; il a fourni au très distingué géologue de 
Rennes les fossiles suivants qui ont été déterminés par M. Barrois: 

Phillipsia gemmulifera, Phil. T. V. 

_ Derbyensis, Mart. V. 

Spirifer striatus, Mart. W. 

—  duplicicosta, Phill. V. 
—  bisulcatus, Sow. V. 


(1) Lebesconte. C. R. Acad. des sciences, 25 août 1890. Sur la présence du carbonifère en Bretagne, 
p. 366. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 243 


Spirifer oceani, d'Orb. V. 

—  convolutus, Phill. V. 

—  laminosus, de Kon. T. 

= oinedutus  Mart.:T. V': 

—  glaber, Mart. V. 

Productus aculeatus, Mart. V. 

— semireticulatus, Mart. T. W. V. 

— scabriculus, Mart. T. V. 

— Flemingü, Sow.T. 
Chonetes hardrensis, Phill. V. 

—  papilionacea, Phill. V. 
Streptorhynchus crenistria, Phill. T. W. V. 
Leptæna depressa, Phill. T. W. V. 
Orthis Michelini, Lév.T. 

—  resupinata, Mart. V. 
Rhynchonella pleurodon, Phill. V. 
Terebratula hastata, Sow. V. 
Euomphalus Dionysü, Montfort V. 
Conocardium alæforme, de Kon. T. 
Cypricardina squamifera, Phill. V. 
Syringopora, Sp. 


M. Bezier () a recueilli dans la même carrière les espèces suivantes déter- 
minées par M. Œhlert : 


Phillipsia truncatula, Phill. T. 

Brachymetopus Mac’ Coyi? 

Productus semireticulatus, Mart. T. W. V. 
— pustulosus, Phill. V. 

Parallelodon bistriatus, Port. T. 

Straparollus æqualis, de Kon. V. 

Spirifer bisulcatus? Sow. W. V. 

Conocardium, Sp. 

Chonetes, sp. 


Soit un total de 32 espèces déterminées, provenant de la même carrière, 
formé d’un mélange d'espèces appartenant aux trois horizons de Tournai, 
Waulsort et Visé. Les espèces de Tournai sont : Spirifer laminosus, M'Coy ; 
Productus Flemingü, de Kon.; Orthis Michelini, Lév.; Phillipsia truncatula, 
Phill. (cette dernière espèce n’est pas de Tournai, mais de Hook-Point); Paral- 
lelodon bistriatus, Portl. Une espèce appartient à l’horizon de Waulsort, Spirt- 


(1) Bezier. C. R. Académie des sciences, 1* sept. 1890. Sur un gisement carbonifère de l'étage de Visé, 
reconnu à Quenon en Saint-Aubin-d'Aubigné (Ille-et-Vilaine), p. 403. 


244 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Jer striatus, Phill. Toutes les autres sont viséennes, en particulier Spirifer 
bisulcatus, S. duplicicosta, S. Oceani, Chonetes papilionacea, Euomphalus Dio- 
nysü, Phillipsia derbyensis, etc. 

Cette faune est comparable dans une certaine mesure à celle de Pair et de 
Modave. Avec Pair, elle offre les espèces communes suivantes : 


Phillipsia gemmulifera. 

— Derbyensis. 

— truncatula, récemment découvert en Belgique (note additionnelle). 
Productus scabriculus. 
Chonetes Hardrensis. 
Orthotetes crenistria. 
Orthis Michelini. 

—  resupinala. 

Phillipsia Derbyensis. 


Avec la faune de Petit-Modave : 


Spirifer convolutus. 
Orthotetes crenistria. 
Productus semireticulatus. 
Chonetes Hardrensis. 
Orthis Michelini. 

Leptæna depressa. 
Parallelodon bistriatus. 


En résumé, le gisement de Quénon dans lequel se rencontrent 12 espèces 
communes aux faunes chanxhiennes de Pair et de Modave est d’âge 
chanxhien. Il est plus récent que nos gisements tournaisiens du Morvan. Il est 
plus ancien que nos belles faunes viséennes de Régny et Néronde. Il repré- 
sente le faciès pélagique de nos marbres waulsortiens du Plateau Central et 
du Cotentin. Il est une nouvelle preuve que la mer carbonifère, venue du Nord, 
a envahi simultanément la Bretagne et le Plateau Central. 


SABLÉ. 


« En 1839, dit M. d’Archiac ®, M. de Verneuil soutint, contre l’opinion reçue 
» alors, que le véritable calcaire carbonifère existait dans le voisinage de Sablé, 
» caractérisé par les Euomphalus pentangulatus et Calyæ et par un gros Pro- 
» ductus, voisin du P. hemisphæricus (giganteus) ®. Peu après, ayant visité cette 


(1) A. d'Archiac. Paléontologie de la France, p. 60. 1868. 
(2) B. S. G. F., vol. X, p. 55. 1839; et vol. XI, p. 174. 1840. 


» 
» 
» 
» 
» 
» 
» 
» 


» 
» 
» 


CARBONIFÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 245 


localité avec notre savant ami, nous manifestâmes la même manière de 
voir , Mais ce ne fut que lors de la réunion de la Société Géologique, sur 
ce point, que les observations combinées de MM. Triger et de Verneuil, dans 
la coupe si souvent décrite de Sillé-le-Guillaume à Sablé, démontrèrent que, 
de cette ville à Brûlon, le calcaire carbonifère, avec des schistes et des 
veines anthraciteuses subordonnées présentant un double plissement de 
chaque côté d’un axe médian anticlinal, se trouvait compris, au nord comme 
au sud, entre des schistes et des calcaires dévoniens. 

» Le groupe carbonifère inférieur ainsi constitué est recouvert, à stratification 
discordante, par le supérieur, à Saint-Pierre-la-Cour, à l’ouest de Laval, et 
s’étend sur une longueur de 50 à 55 kilomètres de l’E.-S.-E. à l’O.-N.-O. 
de Juigné, près Sablé, à Asnières et Poillé, la Bazouge, Argentré, etc. » 

De Verneuil publia, à cette époque ©), une liste de fossiles d’après les éléments 


qu’il avait recueillis lui-même, et ceux des collections de MM. Guéranger, 
Davoust, de Lorière. 


Nous reproduisons ci-dessous une liste plus complète publiée récemment 


par M. Guiller  : 


Phillipsia gemmulifera, Phil. T. V. 

— derbyensis, Mart. V. 
Nautilus Cordieri, Desportes. 
Orthoceras, Sp.? 

Euomphalus pentangulatus, Sow. W. 

_ Dionysü, D. de Montf. V. 

— helicoides, Sow. T. W. 

— catillus, Sow. V. 

— æqualis, SOw. V. 

Turbo tiara, Sow. V. 
Capulus vetustus, de Kon. V. 
Bellerophon Corriei, d’Orb. 

— Sowerbyi, d'Orb. 

— bicarenus, Lév. T. 

— hiulcus, Sow. V. 

— costaius, SOW. V. 

— solesmensis, Guér. 
Cypricardia squamifera, Phill. 
Conocardium fusiforme, M Coy. V. 

— hibernicum, Sow. W. 


(1) B. S. G. F., 1841, vol. XII, p. 480. 


(2) B.S. G. F., 2° série, t. VII, 1850. — Réunion extraordinaire au Mans, p. 776. 
(3) Guiller. Géologie de la Sarthe, p. 87, 1886. 


Voir aussi Edouard Guéranger. Essai d'un Répertoire paléontologique du département de la Sarthe. Le 
Mans, 1853. 


246 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Productus giganteus, Sow. V. 
— plicatilis, Sow. V. 
— semireticulatus, Mart. T. V. 
-- pustulatus, Phill. V. 
— punctatus, SOWw. V. 
Chonetes papilionacea, de Kon. V. 
— comoides, SOW. V. 
Leptæna arachnoidea, Phill. 
Orthis crenistria, Phill. T. W. V. 

— " résupinata; Phil TOWN. 

—  subarachnoidea, d’'Arch. et de Vern. 
Atrypa acuminata, SOow. 

Spirifer glaber, Sow. V. 

—  cuspidatus, Sow. W. 

—  striatus, SOw. W. 

—  bisulcatus, Sow. W. V. 
Terebratula sacculus, Mart. V. 
Palæchinus Verneuili, Guéranger. 
Ampleæus coralloides, Sow. T. W. V. 
Zaphrentis Phillipsü, M. E. et J. H.T. 

— Guerangert. M. E et J HT, HT 
_ éLCeabait, NE et JET 
— cylindrica, M. E. et J. H.T. 
Cyathaæonia tortuosa, Michelin. T. 
Syringopora parallela, Fisch. T. 
— distans, Fisch. T. 
Michelinia\tenuisepta, Phill. T. V. 


Si nous examinons encore cette liste au point de vue de la classification 
belge, nous constatons , comme dans les gisements précédents, un mélange 
d'espèces des trois étages, mais avec prédominance des espèces viséennes. 
Ainsi, Tournai peut réclamer Phillipsia gemmulifera, Bellerophon bicarenus, 
et un certain nombre de Polypiers, tels que : Zaphrentis Phillipsü, Z. exca- 
vata, Z. cylindrica, Cyathaxonia tortuosa, Syringopora parallela, Syringo- 
pora distans. Quant au Michelinia tenuisepta, De Koninck le signale à Tournai 
et à Visé, et Z. Guerangeri est également signalé par ce dernier auteur à 
Tournai et dans le calcaire blanc, à Fusulines, de Miatchkowa, qui est du 
houiller marin. 


Les espèces de Waulsorl sont les suivantes : Euomphalus pentangulatus, 
E. helicoides, Conocardium hibernicum, Spirifer striatus, S. cuspidatus. 

Les espèces de Visé les plus classiques sont représentées par les gros 
Productus giganteus, P. plicatilis, Chonetes comoides, Ch. papilionacea , 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 247 


Euomphalus Dionysü, E. catillus, E. æqualis, Bellerophon hiulcus, B. cos- 
tatus, etc. 

De ce mélange il résulte que la faune appartient réellement à l’horizon de 
Chanxhe avec continuation du séjour de la mer pendant toute la durée de 
l’étage viséen. Nous arrivons aux mêmes conclusions que celles qui résultent 
de l’examen des faunes précédentes. Ce mélange que nous constatons dans 
toute la péninsule bretonne nous prouve, une fois de plus, qu’il n’y a réellement 
que deux horizons carbonifères : celui de Tournai et celui de Visé, avec des 
couches de passage entre les deux, celles de Chanxhe-Waulsort, et que la 
transgression de la mer carbonifère, dans l’ouest de la France, s’est opérée 
à la même époque que dans le Plateau Central. 

La seule différence qu’il nous semble exister entre la Bretagne et le Plateau 
Central, c’est que la Bretagne est plus favorisée en fossiles chanxhiens, à l’ex- 
clusion des marbres stromatoporiques qui caractérisent plus spécialement cet 
horizon dans la France centrale; de telle sorte que les assises de la base affec- 
tent un caractère plus pélagique ou plus chanxhien en Bretagne; tandis qu’elles 
offrent un caractère plus coralligène ou waulsortien dans le Rhône, le Forez 
et la Marche. 


SAINT-ROCH-PRÈS-CHANGÉ. 


Ce nouveau gisement a été découvert par M. Daniel Œhlert (, qui y a reconnu 
les espèces suivantes : 


Phillipsia Derbyensis, Mart. 
Cypricardia squamifera, d’Orb. 
Terebratula hastata, Sow. 
Rhynchonella pugnus, Mart. 
Spirifer glaber, Mart. 

— lineatus, Mart. 

—  crispus, de Kon. 
Leptæna depressa, D’Orb. 
Productus cora, d'Orb. 

— semireticulatus, Mart. 
— punctatus, Mart. 
Pentremites ellipticus, Sow. 


Toutes sont viséennes et ne donnent lieu à aucune observation. 
Dans une Note du plus haut intérêt, insérée dans les Comptes-rendus de 


(1) Œhlert. B. S. G.F., 3° série, t. VIT, p. 270. — Id. Notes géologiques sur le département de la Mayenne. 
(Extrait du Bulletin de la Société d'Etudes scientifiques d'Angers. 1882.) 


R48 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


l'Académie des Sciences ), M. Œhlert a déroulé l’intéressant tableau des oscil- 
lations qui se sont produites pendant la période primaire dans le bassin de 
Laval. On nous permettra d’en donner l'extrait suivant : 

« À l’époque carbonifère, par suite d’une oscillation descendante, la mer 
» envahit de nouveau cette région (qu’elle avait abandonnée à la fin du Dévo- 
» nien inférieur) et vient battre les falaises du grès dévonien; c’est à ce moment 
» que se remplit la grande dépression correspondant au bassin de Laval, en 
» même temps que sur certains points, notamment à Changé, Louverné, 
» Argentré au nord de Laval, et à Lhuisserie au sud, les eaux, profitant des 
» fractures produites dans les crètes de grès, envahissent la région dévonienne, 
» amenant ainsi une transgressivité et une discordance entre les dépôts infé- 
» rieurs et les différentes assises de la série dévonienne. Ces fiords sont remplis 
» exclusivement par les couches inférieures du carbonifère, schistes, grès 
» grossiers et poudingues avec anthracite, ayant un faciès détritique et indiquant 
» des dépôts littoraux dont les éléments sont empruntés aux diverses roches 
» du Dévonien. 

» Par suite d’un exhaussement continuel du sol, les dépôts suivants occupent 
» seulement le centre du bassin de Laval. Ce sont les calcaires noirs à Pro- 
» ductus giganteus, dans lesquels j'ai trouvé plus de 50 espèces appartenant à 
» la faune de Visé, qui supportent des schistes, des phthanites et des grès avec 
» traces charbonneuses, représentant sans doute les couches d’anthracite de 
» Poillé (Sarthe), signalées par De Verneuil au-dessus du calcaire de Sablé; 
» enfin des grauwackes renfermant une faune analogue au calcaire sous-jacent, 
» des calcaires amygdaloïdes , souvent colorés en rouge et en vert, et des 
» schistes argileux, formant un ensemble (calcaires et schistes de Laval), qui 
» peut être assimilé au houiller inférieur proprement dit. C’est sur ces couches, 
» relevées verticalement, que se sont déposés, en stratification discordante, 
» les bancs de Saint-Pierre-la-Cour, qui appartiennent au houiller supérieur. » 


MASSsIF VOSGIEN. 


Le calcaire carbonifère marin forme deux lambeaux situés, l’un, au sud des 
Vosges, entre Faucogney et Thann; l’autre, au nord, dans les environs de 
Schirmeck. 


PARTIE MÉRIDIONALE. — PLANCHER-LES-MINES. 


Les premiers fossiles carbonifères ont été découverts par Jourdan ®. Ce 
savant n’a rien publié sur ce sujet; il s’est contenté de citer Productus giganteus 
etles genres Ampleæus, Euomphalus et Phillipsia. 


(1) Œhlert. Sur les oscillations qui se sont produites pendant la période primaire dans le bassin de Laval. 
C.-R. Acad. des Sc., 21 février 1887, p. 528. 
(2) Revue des Sociétés savantes, vol. II, p. 403, 1863 ; et Recue de Géologie, de Delesse, t. III, p. 312. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 249 


C’est du Visé. Fournet a publié une liste plus complète, à laquelle nous 
renvoyons le lecteur (1, 

Mais des gisements nouveaux ont été découverts par M. Keller, ingénieur des 
mines, et, dans la suite, par MM. Bleicher et Mieg; tous ces gisements sont 
dans les environs d’Oberburbach, dans la Haute-Alsace. Ce sont des schistes 
jaunâtres passant en bas à une grauwacke métamorphique grise, riches en 
fossiles. Cet ensemble est recouvert de grauwackes détritiques, d’argilophyres, 
enfin de porphyres. 

Nous réunissons en une seule liste tous les fossiles publiés par MM. Blei- 
cher et Mieg ® et déterminés par M. de Koninck : 


Phillipsia Eichwaldi, Fisch. 
Cythere (Cypridina) inornata? M Coy. 
Goniatites sphæricus, Mart. 
Nautilus sulcatus, Sow. 
Straparollus Dionysii, Montf. 
Tychonia Omaliana, de Kon. 
Macrochilina Newberryi? Stevens. 
— vois. de ventricosta, de Kon. 
_ vois. de nonodontiformis, de Kon. 
Worthenia vois. de Waageni, de Kon. 
Platyschisma glabrata, de Kon. 
Euomphalus pentagonalis, Sow. 
Bucania textilis, de Kon. 
Piychomphalus sulcifer, de Kon. 
— vois. de variatus, de Kon. 
— vois. de glans, de Kon. 
Raphistoma junior, de Kon. 
Naticopsis elegans, de Kon. 
— planispira, Phil. 
— Sturi, de Kon. 
Murchisonia amæna, de Kon. 
Baylea spirata, de Kon. 
Phanerotinus nudus, Sow. 
Loxonema, vois. de priscum? Goldf. 
Entalis ingens? de Kon. 
—  acumen? de Kon. 
Chonetes papilionacea, Phill. 
_ tuberculata? M Coy. 
— vois. de Daimaniana, de Kon. 


(1) Fournet. Etudes sur l'extension des terrains houillers en France, p. 114. 1855. 
(2) C. R. Acad. des Sc., 13 février 1882, 26 juin 1882, 28 novembre 1887; et B. S. G. F., 3° série, t. X, 
p. 504; t. XII, p. 107; t. XIII, p. 413. 


32 


250 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Productus giganteus, Mart. 


— var. hkemisphæricus. 
cora, d'Orb. 


Jfimbriatus, SOW. 


undatus, Defr. 

scabriculus, SOow. 

semireticulatus, Mart., var. Martini. 
vois. de rugatus, Phill. 


Atrypa, Sp. 

Orthotetes crenistria, Phil. 
Ortlus resupinata, Mart. 
Spirifer duplicicosta, Phill. 


bisulcatus, SOW., passage au trigonalis. 
lineatus, Mart. 

glaber, Mart. 

Sp. ? 


Rhynchonella pugnus, Mart. 
Aviculopecten semicircularis, M Coy. 


vois. de dissinilis, M Coy. 
Sowerbyi, M Coy. 
tumidus ? de Kon. 

vois. de spinulosus, M Coy. 
Knockoniensis ? M Coy. 
rugulosus, M Coy. 

nov. Sp. 


Schizodus nuculoides? de Kon. 
Palæarca squamosa? de Kon. 


vois. de costellata, MCoy. 


Cardiomorpha, n. sp. 


sulcata, de Kon. 


Tellinomya, n. sp. 
Edmondia, n. sp. 

Mytilus où Modiola, vois. de M. ungaloba, M'Coy. 
Monticulipora tumida, de Kon. 


M. Bleicher a en outre déterminé les espèces suivantes : 


Phymatifer pugilis, Phil. 

Loxonema pulcherrimum, M Coy. 
Murchisonia nana, de Kon. 

Naticopsis elegans, de Kon. 
Turbinilopsis Hæninghausianus, de Kon. 


n. Sp. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Capulus Œhlerti, de Kon. 
Entalis cyrtoceratoides, de Kon. 
Rhynchonella pleurodon, Phill. 
Spiriferina insculpta, Phill. 
Palæchinus ellipticus, M'Coy. 
Cidaris, sp.? 

Pecten variabilis, M Coy. 
Aviculopecten, n. sp. 
Conocardium alæforme, Sow. 

— armatum, Phill. 
Isocardia (Edmondia) unioniformis? de Kon. 
Nucula, vois. de Palmæ, Sow. 
Aviculopecten variabilis, M Coy. 

— lunulatus? de Kon. 

— hemisphæricus? de Kon. 


251 


et genres Palæarca, Pterinea, Cardiomorpha, Mytilus ; encrines, radioles 


d’Archæocidaris ; Foraminifères (Endothyra). 


M. Meyer a signalé dans les mêmes gisements : 


Productus cora, d’Orb. 
Chonetes papilionacea, Phill. 
Spirifer ovalis, Sow. 

—  bisulcatus, Sow. 

— cf. laminosus? M Coy. 
Conocardium alæforme, Sow. 
Cf. Solen siliquoides, de Kon. 


Toutes ces espèces sont viséennes. 


PARTIE SEPTENTRIONALE. 


M. Vélain a étudié le terrain carbonifère dans les Vosges septentrionales W. 
Cette formation s’étend, dit-il, au pied du Donon, dans la partie septentrionale 


des Hautes-Vosges, sur les deux versants de la Bruche. 


Elle est formée de puissants massifs calcaires, le plus souvent marmoréens 
et exploités comme tels dans les vallons latéraux qui, de part et d’autre, se 
rendent à la vallée principale. Ce sont d’abord, sur le flanc droit, ceux de 
Schirmeck, de Wackenbach, de Framont et de la Crache; puis, sur le versant 


opposé, celui de Russ; enfin, plus au sud, celui moins important de Rothau. 


(1) C. R. Acad. des Sciences. 27 juin 1887, p. 1861; et B. S. G. S. 3° série, t. XV, p. 703. 


R5R CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Voici les espèces trouvées à Schirmeck par M. Vélain, et déterminées par 
M. Œhlert : 


Productus cora, d'Orb. 
Spirifer lineatus, Mart. 

—  bisulcatus, Sow. 

—  Cheiropterix, d’Arch. et de Vern. 
Dielasma hastata, Sow. 
Schizophoria resupinata, Mart. 
Rhynchonella cuboides, Sow. 
Acroculia Œhlerti, de Kon. 
Turbonellina lepida, de Kon. 
Naticopsis elegans? de Kon. 
Straparollus planorbiformis, de Kon. 


Toutes ces espèces, sauf Straparollus planorbiformis qui est waulsortien, 
appartiennent à l’étage de Visé. Nous ferons toutefois exception pour Rhyn- 
choncella cuboides, fossile caractéristique du Frasnien, et dont la mention ne doit 
pas être due à une erreur de détermination, mais sans doute à un accident 
qui a mêlé cette Rhynchonelle dévonienne à un lot de fossiles carbonifères. 

L’invasion de la mer, grâce à la présence du Straparollus, remonte donc à 
la même époque que dans la France centrale et la Bretagne, peut-être, au pis 
aller, un peu plus tard, vers la fin du chanxhien | 

Nous n’accepterons pas cependant les conclusions par lesquelles notre excel- 
lent ami, M. Vélain, termine sa note; à savoir que le golfe vosgien de Schir- 
meck, après avoir côtoyé la bordure orientale du Morvan et celle du Plateau 
Central, devait venir se relier avec la mer largement ouverte qui occupait alors 
les régions méditerranéennes. Car le Morvan, primitivement recouvert par la 
mer de Tournai, était exondé à l’époque de Visé ainsi que la moitié méridio- 
nale du Plateau Central, à partir du parallèle de Clermont-Ferrand. Cette par- 
tie, réunie aux Alpes, devait former un barrage transversal. 

La communication entre la mer carbonifère du Nord et celle de la Montagne 
Noire devait à notre avis s’effectuer de préférence par l’ouest. Le carhonifère 
marin existe en Vendée, mais il n’a encore été l’objet d’aucune étude. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 253 


MONTAGNE NOIRE. 


C’est Marcel de Serres qui a découvert pour la première fois des Productus 
dans le midi de la France (, 

En 1840, Graff et Fournet®) étudièrent les environs de Neffiez et recueillirent 
un certain nombre de fossiles qui furent déterminés par de Verneuil. En voici 
la liste : 


Produclus giganteus. 
— Edelburgensis. 
_ latissimns. 
_ cor«. 
-— semireticulatus. 
Spirifer integricost«. 

—  lineatus. 
Euomphalus acutus. 
Caninia aff. gigantea. 
Lithostrotion floriforme. 
Lithodendron fasciculatum. 
Bellerophon hiulcus. 


Ces dépôts ont été étudiés depuis par MM. de Rouville, Frech et Bergeron. 
M. Bergeron à recueilli dans les nombreux îlots de calcaire à Productus 
situés entre Neffiez et Cabrières, figurés du reste dans la carte géologique du 
département de l'Hérault de notre vénéré collègue, M. de Rouville, les espèces 
suivantes : 


Phillipsia gemmulifera, Phil. 

—— aff. Eichwaldi, Fisch. 
Loxæonema rugiferum, Phill. 
Scalites aff. carbonarius, de Kon. 
Bellerophon aff. Münsteri, d'Orb. 

— (Bucania) exilis, de Kon. 

Murchisonia nana, de Kon. 
Productus giganteus, Mart. 

— strialus, Fisch. 

—- cora, d'Orb. 

== semireticulatus, Mart. 


(1) Note sur la découverte du genre des Productus dans les formations carbonifères de Roujan ou de 
Nefiies (Hérault). Mém. Acad. des sciences et lettres de Montpellier. T. I, p. 63. 1847. 

(2) Graff. Notice sur les terrains paléos. du dép. de l'Hérault (Soc. des se. ind. de Lyon, 1874). 

(3) Bergeron. Etude géologique du massif ancien situé au sud du Plateau Central (hèse inaugurale). 1889. 


254 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Spirifer bisulcatus, SOw. 

— _ glaber, Mart. 
Rhynchonella angulata, Linné. 
Terebratula refteæa, de Kon. 


Et les genres : 


Euomphalus. 
Naticopsis. 
Straparollus. 
Turbonitella. 
Macrochilina. 
Murchisonia. 
Conocardium. 
Edmondia. 
Aviculopecten. 
Cyathophyllum. 
Ampleæus. 
Favosites. 


M. Frech avait signalé, en 1887, d’assez nombreux fossiles (. 


Phillipsia gemmulifera, Phil. 
Loxæonema rugiferum, Phill. 

— fecundum, de Kon. 
Straparollus Dionysi, Montf. 
Phymatifer pugilis, Phill. 
Euomphalus catillus, Mart. 

— crotalostoma, MCoy. 

— lætus, de Kon. 
Murchisonia nana, de Kon. 
Rhynchonella cordiformis, Sow. 

— angulata, Linné. 
Spirifer bisulcatus, SOw. 

— _ planicosta, Phill. 

Derbya senilis, Phil]. 
Orthis resupinata, Mart. 
Productus giganteus, Mart. 

— striatus, Fisch. 
Nuculana attenuata, KFlem. 
Lonsdaleia rugosa, MCoy. 
Liüthostrotion irregulare, Phill. 


(1) Frech. Die Palæozsoischen Bildungen von Cabrières (Languedoc), Zeitschr der Deutschen Geol. 
Gesellsch. T. XXXIX, p. 360. 1887. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 255 


L'examen de ces listes nous permet d'étendre les résultats déjà acquis dans 
la France septentrionale et centrale à la Montagne Noire. Sauf deux espèces 
waulsortiennes, Rhynchonella cordiformis et Bucania exilis, toutes les autres 
appartiennent à l’étage de Visé; nous y constatons même les espèces les plus 
caractéristiques des deux assises de Dinant V1 et de Visé V2, confondues 
ensemble dans le même gisement; ainsi nous voyons Euomphalus crotalosto- 
mus si caractéristique de Dinant V1, associé à de gros Productus giganteus, à 
Pr. striatus et latissimus de Visé V2, ce qui nous démontre une fois de plus 
léquivalence latérale de lArdoisière et de Régny. Rappelons encore ici l’asso- 
ciation à Régneville (Manche) des gros Productus giganteus et du Chonetes 
comoides. 

C’est à l’époque chanxhienne que la mer carbonifère a envahi le midi de la 
France. 


PYRÉNÉES. 


La faune des assises carbonifères pyrénéennes est pauvre, ou plus exacte- 
ment, à coup sûr, les auteurs de sa découverte n’ont, par suite de leurs trou- 
vailles restreintes, signalé qu’un très petit nombre de genres ou d’espèces 
toutes viséennes. En première ligne, nous citerons notre excellent collègue et 
ami, M. Louis Lartet, qui a fait connaître le premier ce grand horizon (1. 

M. Lartet signale dans les schistes de Larbont, dont l'aspect rappelle de très 
près celui des calschistes de l’Ardoisière, Productus giganteus, P. latissimus, 
P. striatus, etc., des Trilobites du genre Phillipsia, des Spirifers et d’autres 
Brachiopodes, des Bryozoaires, des Polypiers et de nombreux crinoïdes. Dans 
les vallées voisines, les Bivalves et les Gastéropodes paraissent l'emporter sur 
les Brachiopodes, les Productus y étant même parfois assez rares. La publi- 
cation de cette faune serait évidemment du plus haut intérêt, à cause de sa res- 
semblance avec celle de l’Ardoisière. Il nous semble qu’elle apporterait encore 
une preuve de plus du synchronisme des deux assises de Dinant et de Visé que 
nous considérons résolument comme deux faciès latéraux. 

M. Joseph Roussel ) a publié, de ce même gisement de Larbont, les fossiles 
suivants : 


Productus giganteus. 
—— semireticulatus. 
— cor a. 
— latissimus. 


(1) Sur le terrain carbonifère des Pyrénées centrales. C. R. Acad. des sciences, 5 août 1884, et id., 9 mai 
1887. 
(2) Roussel. Etude stratigraphique des Pyrénées (thèse), 1893, p. 280. 


256 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Cette formation serait, d’après ce savant, représentée dans toute l’étendue de 
la chaîne. 

Le carbonifère a été également signalé dans la haute vallée d’Ossau, entre 
Laruns et Gère-Bélesten, par M. Seunes (1; la seule espèce déterminée, Gonia- 
lites crenistria est de l’étage de Visé. 


Résumé général. 


Cette revue rapide, mais dans laquelle cependant nous nous sommes efforcé 
de n’oublier aucun des fossiles signalés, nous montre les progrès accomplis 
dans la connaissance du terrain carbonifère depuis 1810, époque à laquelle de 
Verneuil admettait qu’en France on n’a de calcaire carbonifère bien caractérisé 
que sur les frontières de la Belgique, à Sablé et à Régny. Nous voyons au con- 
traire que la mer carbonifère a recouvert pour ainsi dire toute la France; mais, 
sauf le Morvan, tous les gisements connus jusqu’à ce jour n’offrent que des 
fossiles de l’étage de Visé avec quelques rares fossiles tournaisiens mélangés 
vers la base. L'identité de toutes les faunules découvertes et que nous avons 
réunies aussi complètement qu’il nous a été possible de le faire, nous démon- 
tre leur synchronisme parfait sur tout le territoire, toujours le Morvan excepté. 
Ainsi Régneville, Plouyé, Quénon, Changé, Sablé, Schirmeck, Plancher-les- 
Mines, Thann, Burbach, Neffiez, Larbont, etc., sont synchroniques de Régny, 
Néronde, Montmain, Saint-Germain-Laval, Propières, Ferrières, l’Ardoisière, 
dans la France centrale. 

Le carbonifère ne présente donc que deux étages en France, l’étage tournai- 
sien dans le Morvan, l'étage viséen dans le reste du territoire. A la base de ce 
dernier étage sont des dépôts d'aspect varié, représentant les assises de 
Chanxhe ou assises de mélange, à faciès continental dans le Morvan, plus spé- 
cialement stromatoporique dans le Plateau Central et le Cotentin, à faciès de 
culm ou parfois sub-pélagique en Bretagne, dans les Vosges et la Montagne 
Noire. 

Il y avait, on le voit, un puissant intérêt à comparer nos gisements du Pla- 
teau Central avec les lambeaux carbonifères découverts depuis 1840 sur tout 
le territoire français, car les observations auxquelles ils ont donné lieu se 
trouvent dispersées dans des publications variées et n’ont jamais été l’objet 
d'une étude d'ensemble. On ne pouvait donc tirer de ces études partielles et 
sans lien entr'elles aucune déduction générale. 

Il n'entre pas dans notre plan de faire le mème travail pour le carbonifère, 
si bien connu de l’Europe et de l'Amérique. Il a été, en effet, l’objet d’études 
considérables ; une foule d’auteurs se sont plu à en étudier la faune, et la litté- 
rature carbonifère est une des plus riches qui existent. En Angleterre, David 


(1) Seunes. B. S. G. F. 3° série, t. XXI, p. CXXXII-CXXXIV. 


CARBONIFÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 257 


Ure dès 1793, William Martin, auteur du Petrefacta Derbyensia, J. Sowerby 
et J. de C. Sowerby, son fils, ainsi que le docteur Fleming, ont décrit les 
premières espèces connues et en ont figuré un certain nombre. J. Phillips, 
en 1836, fit connaitre dans son célèbre ouvrage Geology of Yorkshire, qwil 
faut toujours consulter, 96 formes de Brachiopodes carbonifères, dont 63 
nouvelles. Les deux années 1843 et 1844 virent paraître presque simultané- 
ment quatre œuvres considérables, savoir : 1° Geological Report on London- 
derry and parts of Tyrone and Fermanagh, du colonel Portlock (1843) ; 
20 Synopsis of the carboniferous limestone fossils of Ireland, de M’Cov 
(1844), où l’auteur irlandais décrit la faune la plus riche et la plus variée 
de l’Europe; œuvre précoce peut-ètre, mais dont les défaillances ainsi que le 
constate Davidson lui-même, ont été largement réparées dans le savant et 
précieux ouvrage du même auteur : On the British Paleozic fossils in the Geolo- 
gical Museum of the University of Cambridge (1855); 3° Description des fossiles 
carbonifères de la Belgique, de L.-G. de Koninck (1843), œuvre non moins 
capitale, qui dès son apparition eut un grand retentissement et dissipa le chaos 
dans lequel était encore plongée la paléontologie du carbonifère ; 4° enfin le 
bel et fondamental ouvrage de de Verneuil, Paléontologie de la Russie (1845), 
dont la partie qui a trait à la période carbonifère fit accomplir de nouveaux pro- 
grès à la connaissance de la faune qui nous occupe. Plus récemment, Thomas 
Davidson a porté jusqu’à la perfection la connaissance de la partie de la faune 
carbonifère des Iles Britanniques qui a trait aux Brachiopodes. 

En Belgique, de Koninck, dont nous avons cité quelques lignes plus haut 
l'œuvre magistrale, continua à faire paraître une foule d’études relatives à la 
faune carbonifère et entreprit dans les Annales du Musée royal d'histoire natu- 
relle de Belgique une nouvelle description de la faune du calcaire carbonifère 
de la Belgique. Le chiffre énorme de 1,573 espèces fut décrit par cet illustre 
paléontologiste avec la collaboration de M. Julien Fraipont pour les Lamelli- 
branches et réparti dans les trois étages de Tournai, de Waulsort et de Visé, 
établis par M. Edouard Dupont. La mort seule est cruellement venue inter- 
rompre cette œuvre monumentale. Nous citerons également le court mémoire 
du Dr Léveillé, qui a trait à des fossiles classiques de Tournai et les travaux du 
baron de Ryckholt qui ne sont point sans mérite. Ajoutons que de nos jours, 
le carbonifère marin est étudié avec une ardeur nouvelle par une pléiade de 
géologues et de paléontologistes éminents dans le but très désirable d'amener 
à bien l’exécution définitive de la carte géologique détaillée de la Belgique. 

En Allemagne, Schlotheim, Goldfuss, L. de Buch, F. Rœmer, Bronn, ont 
contribué à la connaissance de la faune allemande. Mais l'œuvre la plus remar- 
quable, bien que la moins étendue par le volume et le nombre de pages, est 
celle de Von Semenow « Ueber die Fossilien des Schlesischen Kohlenkalkes » 
(1854). 

En Russie, de 1830 à 1837, Fischer von Waldheim publia l'Oryctograplhie du 
gouvernement de Moscou; en 1840 parurent les œuvres d'Eichwald ; en 184% 

33 


258 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


celles de Fahrenkohl; l’année suivante, le grand ouvrage de Murchison, de 
Verneuil et de Keyserling. Ce dernier décrivit également le carbonifère de la 
Petchora, en 1846. Mentionnons aussi les œuvres de MM. Trautschold (1876), 
Inostranzeff, etc. 

Enfin l'Espagne elle-même a été l’objet de travaux de la part de Paillette et 
de Verneuil, et, il y a un petit nombre d’années, de notre savant collègue 
M. Charles Barrois. 

Si nous quittons l’Europe pour jeter un coup d'œil sur les travaux relatifs au 
Nouveau Monde, nous devrons citer en première ligne le Voyage dans lAmé- 
rique méridionale, d'Alcide d’Orbigny (1842), et les grandes publications de 
Shumard, J. Hall, Meek et Worthen, etc. 

On voit par cette énumération sommaire à quelles publications nombreuses 
et considérables a donné lieu à l'étranger létude de la faune carbonifère ma- 
rine, alors qu’en France, pendant toute cette longue période, cette faune si inté- 
ressante restait dans un oubli complet. 

Nous constatons ainsi une lacune des plus regrettables dans la littérature 
paléontologique de notre pays, mais pour cette partie de lhistioire de la terre 
seulement, car les œuvres de Barrande, de d’Archiac, de Deshayes, d’Alc. 
d’Orbigny publiées à la même date, constituent une œuvre grandiose digne du 
pays de Lamarck, de Cuvier et d’Ad. Brongniart, les créateurs illustres de la 
paléontologie animale et végétale. 

Or, toutes ces recherches relatives à la faune carbonifère de l’Europe péla 
gique, coralligène ou à faciès de culm, montrent qu’elle appartient intégrale- 
ment à l’étage de Visé. Tournai n’est représenté d’une manière certaine, comme 
nous l’avons vu, que dans quatre régions, la Belgique et le nord de la France, 
le comté de Wexford en Irlande, Malowka-Murajewna en Russie, et le Morvan 
en France. 

Tout est donc viséen en Europe; toutes les faunules viennent se grouper 
autour des grands gisements que nous ont fait connaître dans chaque pays les 
auteurs énumérés plus haut, tels que Bolland et Settle, Visé, Hausdorf, Ratin- 
gen, Bleiberg, Cosatchi-Datchi, etc., pour ne citer que les plus célèbres, aux- 
quels viennent désormais se joindre Régny et l'Ardoisière en France, ainsi que 
les stations de moindre importance qui en forment le cortège. 


:  TRANSGRESSION DE LA MER CARBONIFÈRE 


DANS LE MORVAN ET LE PLATEAU CENTRAL, EN FRANCE ET EN EUROPE. 


Nous avons mentionné successivement les faits qui démontrent l’invasion 
de la mer carbonifère, en notant avec précision la date de ce phénomène en 
chaque point soumis à l’analyse. Tous ces faits de détail, s’ils restaient isolés 
dans leur dissémination, perdraient une grande partie de leur signification et 
de leur valeur. Il est donc indispensable de les réunir et de les synthétiser, 
afin de bien mettre en lumière le tableau d'ensemble et les particularités de 
cette rapide et générale invasion de la mer carbonifère, l’un des plus remar- 
quables phénomènes de l’histoire géologique de notre pays. Ce grand événe- 
ment acquerrait en outre un relief bien plus net s’il était exposé à sa vraie 
place, à sa date chronologique, et encadré dans une vue, mème succinete, des 
faits qui l’ont précédé ou suivi. Enfin ajoutons ceci, que si les merveilleux 
progrès de la géologie, dans ce dernier quart de siècle, ont mis en lumière 
d’autres grandes invasions marines, d’autres vastes déplacements des mers, 
par exemple aux époques callovienne et cénomanienne, il est un de ces enva- 
hissements, celui de la mer helvétienne qui, dans sa manière d’être au début, 
comme dans son évolution générale, comme dans le formidable cortège des 
manifestations orogéniques et éruptives qui l’ont accompagné, évoque irrésis- 
tiblement à l'esprit le tableau non moins extraordinaire de la transgression 
carbonifère. Nous croyons donc bien faire, et ne pas sortir du cadre de cet 
ouvrage, en consacrant un dernier chapitre à un rapide aperçu des divers 
points de vue que nous venons de signaler. 


TERRAINS PRIMITIFS ET PRIMAIRES DE LA FRANCE CENTRALE. 


Terrains prünitifs. — Les terrains primitifs de la France centrale sont repré- 
sentés dans leur série normale, depuis le gneiss granitoïde de la base jusqu'aux 
séricitoschistes du sommet. De remarquables travaux ont établi leur succession 
sur divers points (1. 


(1) Voir les travaux récents de MM. Michel Lévy, Fouqué, Termier, de Launay, Mouret, etc. 


260 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Terrains primaires. — Des lacunes considérables se manifestent, au con- 
traire, dans l’ensemble des terrains primaires. Les assises cambriennes, bien 
qu’apparaissant disloquées de toute part, couvrent une vaste étendue. 

C’est l'étage le plus important du Plateau Central, après le carbonifère marin, 
et c’est pourtant le moins connu. Aucun fossile, sauf des traces peu ou point 
déterminables, n’y a été découvert jusqu’à ce jour. Formé d’une succession de 
roches diverses, tantôt prises pour du terrain primitif, tantôt confondues avec 
le dévonien ou le carbonifère, il mérite une élude spéciale qui permettrait d’en 
relier les lambeaux disséminés dans le Puy-de-Dôme, lAllier, la Loire, la 
Nièvre, l'Yonne, la Côte-d'Or, la Saône-et-Loire et le Rhône; d’y établir la 
nature et l’ordre de succession des assises qui le composent, et très proba- 
blement d’y découvrir des fossiles. C’est, à mon avis, le grand desideratum de 
la géologie du Plateau Central. 

Jusqu'ici, le Silurien tout entier, ainsi que les étages inférieur et moyen du 
Dévonien, font défaut. Il ne paraît pas, jusqu’à présent du moins, et sous 
réserve des découvertes fulures, que la mer, à ces deux grandes époques, ait 
pénétré dans la France centrale, 

Cette région s’est exhaussée vers la fin de la période cambrienne, période ma- 
rine qui parait avoir régné sur une grande étendue de l'emplacement actuellement 
occupé par le Morvan et le Plateau Central. Toutes les formations de cet âge que 
l’on y rencontre (Silurien et Dévonien) sont d’origine éruptive. C’est la grande 
période d’émission des roches granitiques. Ces roches ont disloqué ou traversé 
le terrain primitif et le cambrien, et en ont emballé d'innombrables blocs, par- 
fois même des îlots de plusieurs kilomètres d’étendue, témoin les lambeaux 
du lac d’Aydat et de Nébouzat, dans la région sud des volcans à cratères du 
Puy-de-Dôme. Mais leur venue paraît bien antérieure à l’époque frasnienne. 


NATURE ET ORDRE D’APPARITION DES ROCHES GRANITIQUES 
DANS LE PLATEAU CENTRAI: 


La plus ancienne est le Granite porphyroïde à gros cristaux d’orthose. 
Puis viennent successivement : 

Le Granite à grains moyens; 

Le Granite amphibolique ; 

La Diorite ; 

La Granulite ; 

La Pegmatite. 

Ces roches, dis-je, ont joué le rôle principal dans l’émersion de la France cen- 
trale après le dépôt du Cambrien; mais on constate en outre, cà et là, l’exis- 
tence de diverses roches disséminées en filons ; par exemple : la Serpentine 
noble nettement éruptive, dont un beau filon recoupe le Cambrien de Saint- 
Léon (Allier); la Norite, la Kersantite, la Minette, les Diabases et les Gabbros. 

Il est telle de ces roches isolée en filons dans le terrain cristallophyllien, 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 261 


dont il est impossible de fixer l’âge relatif ou absolu. Mais, pour celles de la 
première catégorie, allant du granite porphyroïde à la pegmatite, les faits sont 
assez multipliés et assez concordants pour justifier l’ordre de succession que 
nous avons établi plus haut. Ainsi, le granite porphyroïde, qui forme le soubas- 
sement du plateau supportant les volcans à cratère à l’ouest de Clermont, est 
traversé sur nombre de points par des filons de granite à grains moyens ou 
par des épanchements de granite amphibolique. Le granite amphibolique est 
également traversé par des filons de diorite, dans les environs du lac d’Aydat 
par exemple. 

La granulite traverse toutes les roches précédentes et particulièrement des 
filons de diorite à Recolène, près de Nébouzat. Enfin, la pegmatite à grands 
éléments traverse toujours les filons de granulite, lorsque ces deux roches 
sont en contact, par exemple, entre Thedde et Saint-Genès-Champanelle, près 
Clermont. Partout, en dehors du Puy-de-Dôme et de PAllier, où nous avons pu 
constater les relations de ces grandes roches éruptives, nous avons toujours 
vérifié le même ordre d'apparition. La sortie de ces roches parait s'être accom- 
plie en deux grandes périodes : la plus ancienne comprenant les granites et 
les roches amphiboliques; la plus récente, les granulites et les pegmatites. 
Toutefois, l’absence du Silurien et du Dévonien inférieur et moyen ne permet 
pas de séparer ces deux phases, comme cela a été fait dans d’autres massifs 
montagneux. Tout ce que nous savons, c’est que la première à clôturé la 
période cambrienne, dont elle a partout brisé et emballé les assises, et que la 
seconde était terminée à l’époque carbonifère, voire même frasnienne. 

Le caractère des éruptions de cette époque est très net. Le granite se dis- 
tingue par des épanchements gigantesques. Il a donné naissance à d'énormes 
massifs démantelés et arrondis par l’érosion. Les filons ne font cependant pas 
défaut; on les observe sur divers points. Les granulites et les pegmatites 
forment, au contraire, de plus rares massifs; mais leurs filons sont innom- 
brables. Le Plateau Central s’est fendu comme une glace à leur sortie, et c’est 
par les milliers de fractures de grande longueur qui l'ont sillonné que se sont 
injectées ces roches plus récentes. Il serait bien désirable de découvrir quelques 
fossiles siluriens dans le Plateau Central, au moins dans la partie nord, pour 
dater ces grandes éruptions et séparer les deux groupes éruptifs. 

Frasnien. — C'est à l’époque frasnienne que la mer revient dans le Plateau 
Central, comme le démontre le beau récif coralligène qui est coupé par la Loire 
à Diou (Allier). Ce lambeau de terrain dévonien, formé de poudingues quartzeux 
à la base, avec Cyathophyllum cespitosum , tiges d’encrines et Spirifers encore 
indéterminables, de schistes de couleur vert sombre ou brun rougeûtre, de grès, 
de bancs de dolomie, enfin de marbre construit identique à celui de Frasne, 
paraît appartenir tout entier à l’étage dévonien supérieur. Il a été signalé pour 
la première fois par Rozet . Jourdan, à peu près à la même époque, y découvrit 


(1) Rozet. B. S. G. F. 1" série, t. XI, p. 256. 1840. 


262 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


quelques fossiles, parmi lesquels Atrypa reticularis, espèce sans valeur strati- 
graphique, en raison de son extrême longévité, qui lui a permis de traverser 
les époques silurienne et dévonienne, et que l’on recueille par centaines à Diou. 
Ces fossiles sont conservés au Musée Saint-Pierre, à Lyon, où j'ai pu les exa- 
miner il y a plus de quinze ans, grâce à l’obligeance de M. le docteur Lortet. 
Les spécimens sont étiquetés de la main même de Jourdan et rapportés à 
l’époque carbonifère. 

Moi-mêème, à plusieurs reprises, j'ai recueilli dans le marbre, près d’un 
millier de fossiles, dont je publierai la liste complète quand létude en sera 
achevée. Dans une communication faite au Congrès de Clermont en 1876 M, et 
dans une note à l'Académie des Sciences , j'attribuais le récif de Diou au 
dévonien moyen. Plus récemment, je suis parvenu à y découvrir Spirifer Ver- 
neuili, Rhynchonella cuboides, Strophalosia productoides, Productus subacu- 
leatus, etc., qui me permettent de fixer définitivement l’âge des marbres de 
Diou et de Gilly sur les deux rives de la Loire, à l’époque frasnienne inférieure. 
Ce massif isolé est entouré de toute part par le Cambrien. 

Cette invasion de la mer frasnienne, au nord du Plateau Central, a coïncidé 
avec la submersion d’une partie de la France, comme en témoignent la décou- 
verte de Rhynchonella cuboides à Cop-Choux et la présence d’une faune 
dévonienne supérieure à l'extrémité méridionale des Vosges, entre Chagey et 
Chénebié (Haute-Saône) ®. 

Frasnien supérieur et Famennien. — Le Frasnien supérieur à Cardium 
palmatum et le Famennien font défaut. 


TRANSGRESSION DE LA MER CARBONIFÈRE. 


Nous arrivons enfin à la grande transgression de la mer carbonifère dans 
le centre de la France, à laquelle l’arrivée momentanée de la mer frasnienne 
avait servi de prélude. Dans la région qui nous occupe, le terrain tournaisien 
est le premier que l’on rencontre. Le Morvan s’affaisse tout entier. La mer 
carbonifère venue du nord dépose des sédiments identiques aux calschistes 
de Tournai, et çà et là des lentilles de marbre noir crinoïdique comme celui 
de Cussy. Le Plateau Central reste émergé; la séparation des deux régions 
coïncide encore de nos jours avec la dépression qui les sépare, et que lon 
a utilisée pour l'établissement du canal du Centre. 

Dès l’aurore de l’assise de Chanxhe, à l’époque du calcaire d’Yvoir, un 
mouvement de bascule s’accomplit. Le Morvan se soulève; une formation 
continentale, composée de poudingues et de grès anthracifère, s’étend gra- 


(1) Julien. Association française pour l'avancement des sciences. Congrès de Clermont, 1876. 
(2) Julien. C. R. Acad. des Sciences: 4 avril 1881. 

(3) Bureau. B. S. G. F. 2° série, t. XVI, p. 822. 

(4) Chevillard. B. S. G. F. 2° série, t. XXIV, p. 124. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 263 


ducllement à la surface des calschistes marins émergés qu’elle recouvre entiè- 
rement. Le Plateau Central, situé au sud de l’axe Digoin-Chagny, s’affaisse 
à son tour, et la mer de Chanxhe-Visé le recouvre jusqu’au parallèle de 
Clermont-Ferrand. Les rivages de cette mer dessinent une grande courbe à 
concavité tournée vers le nord, courbe jalonnée sur son parcours par Evaux 
(Creuse), Ferrières (Allier), St-Germain-Laval et Néronde (Loire), et le Gouget 
(Rhône). Des récifs d’hydrozoaires identiques aux récifs belges du même âge, 
tels que les Pauquys, Waulsort, Anseremme, s'établissent çà et là. La Creuse 
se relève après l'édification du récif du Chat-Cros, et se couvre à son tour 
d’un voile superficiel de poudingues et de grès. Mais la mer persiste partout 
ailleurs et se maintient jusqu’à la fin de la période carbonifère marine. Ce n’est 
qu'après le développement des belles faunes de lArdoisière et de Régny que 
le Plateau Central s’exhausse, s’'émerge et que l'érosion étale à sa surface la 
puissante formation du grès anthracifère du Beaujolais, du Roannais et du 
Bourbonnais. 

Cette transgression de la mer se révèle avec une netteté saisissante quand 
on examine le substratum qu’elle a recouvert de ses dépôts. Dans la Nièvre, 
les calschistes s’appuient sur les quartzites et les schistes cambriens. Dans 
la Creuse, à Evaux, le marbre waulsortien et les schistes qui l’encaissent sur 
les rives du Chat-Cros, reposent directement sur les stéaschistes du terrain 
primitif. Dans le Beaujolais, dans le Rhône et dans la Loire, le substratum est 
formé par les schistes, micacés, chloriteux et amphiboliques; enfin, dans 
l'Allier, par les ardoises cambriennes de lArdoisière et de Ferrières. 

Cette transgression a-t-elle dépassé de beaucoup la limite des rivages que 
nous avons tracée plus haut? Cela nous parait peu probable, car nous retrou- 
verions certainement des roches carbonifères en grand nombre, dans les 
brèches et poudingues des bassins houillers de la France centrale, ce qui n’est 
pas. Il semble donc que la partie septentrionale du Plateau Central ait seule été 
immergée. - 

L’affaissement du Plateau Central s’est propagé dans toute la France dès 
l’époque chanxhienne. Nulle part, en effet, comme nous l'avons vu plus haut, 
on n’a trouvé de traces de la faune pure et exclusive de Tournai, sans aucun 
mélange de fossiles viséens. La faune chanxhienne apparaît partout à la base. 
Partout, en même temps, on constate le maintien de la mer jusqu’à la fin du 
viséen inclusivement. La transgressivité des dépôts carbonifères a été sur tous 
les points signalée par MM. Dalimier, Barrois, Œhlert, Bergeron, etc. Elle se 
montre partout aussi nette que dans nos régions. 

Mais cette transgression ne s’est pas bornée à la France. Elle s’est effectuée 
en même temps et à la même date dans l’Europe entière, en Angleterre, en 
Allemagne et en Russie. C’est là l’un des plus beaux exemples d’invasion 
marine que nous offre l’histoire de la géologie. La Belgique elle-même n’y a 
pas échappé. Les dernières recherches ont amené, comme nous lavons déjà 
vu, la découverte de lEtage tournaisien dans les environs de Huy, de telle sorte 


264 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


que la mer au début recouvrait sans discontinuité tout le pays belge compris 
entre Tournai à l’ouest et Huy à l’est. Mais à Boulogne et à Visé, le Viséen 
seul existe, etil repose transgressivement sur le Dévonien. 

La transgression se manifeste done ici par Pextension de la mer à gauche, et 
à droite du golfe touraaisien jusqu’à ces localités. Notre opinion diffère, comme 
on le voit, de celle récemment exposée par M. l'abbé Bourgeat au Congrès de 
l'Association francaise de Caen (1894). Il nous est impossible, en nous basant 
sur la connaissance du Carbonifère marin de la France centrale, de considérer 
le Tournaisien et le Viséen comme des formations synchroniques et équiva- 
lentes. Ces deux étages sont réellement distincts. IIS se sont succédé dans le 
temps. Nous sommes pleinement d'accord avec les géologues belges sur ce 
point. Mais où nous nous éloignons d'eux et où nous nous rapprochons par- 
tiellement de lidée émise par le savant professeur de lInstitut catholique de 
Lille, c’est en donnant notre pleine et entière adhésion au synchronisme du 
Carbonifère marin du Boulonnais et du petit massif de Visé, ainsi que nous 
avons été amené à le faire dans la France centrale pour lArdoiïsière et Régny, 
et notre opinion recoit un appui décisif de l’existence à Visé même de fossiles 
éminemment chanxhiens ou waulsortiens tels que Spirifer striatus et Euom- 
phalus pentangulatus. 


ESSAI DE PARALLÉLISME ENTRE LES TRANSGRESSIONS MARINES 
DES ÉPOQUES CARBONIFÈRE ET HELVÉTIENNE. 


Le parallélisme que nous allons tenter d'établir entre ces deux grandes 
transgressions repose sur les quatre ordres de faits suivants : 

4° Mode d’invasion de la mer; 

20 Cause identique qui a amené son refoulement; 

3° Concomitance de l’activité éruptive; 

4 Apparition de glaciers dans les Alpes hercyniennes et pliocènes. 


Mode d’invasion de la mer. — De mème que la mer helvétienne n’a pas 
envahi brusquement l'Europe, mais à procédé préalablement à la création de 
golfes burdigaliens, trahissant un affaissement graduel, lent et intermittent des 
terres basses aquitaniennes qui avaient succédé à l'extension de la mer ton- 
grienne ; de même la transgression carbonifère a été précédée après la tenta- 
tive de la mer frasnienne, par la pénétration de golfes tournaisiens, dans le Mor- 
van ; au sud-est de l’Irlande, à Hook-Point; et à Malowka-Marajevna. La seule 
différence à signaler est que la mer carbonifère venait des régions septentrio- 
nales de l’Europe, tandis que la mer helvétienne arrivait du sud et de Pouest. 

Cause du refoulement des mers. — Dans les deux cas, cette cause est due à 
l’action de prodigieux phénomènes orogéniques qui ont abouti au surgisse- 
ment de la chaîne hereynienne d’une part, et de la chaîne des Alpes d'autre 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 265 


part. Nous nous bornons ici, bien entendu, à signaler les effets visibles de cette 
action, seuls accessibles à l'observation, sans en aborder la cause profonde, 
toujours la même sans doute et toujours agissante, mais cause aussi mysté- 
rieuse dans l’état actuel de la science que l’origine même de la vie et de son 
évolution à travers les âges. 


Concomitance des phénomènes éruptifs. — Dans les deux cas encore, le 
paroxysme de lactivité éruptive s’est joint au paroxysme orogénique. Il a semé 
l'Europe à l’époque carbonifère de la nombreuse variété des Porphyres, avec 
émission de puissantes eaux thermales qui ont apporté de la profondeur tant de 
minerais variés; et à l’époque tertiaire, il a créé ces innombrables volcans 
aujourd’hui éteints, formés de l'accumulation des Trachytes, des Phonolites, 
des Andésites, des Domites et des Basaltes. 


Apparition de glaciers. — Enfin, si des hautes altitudes atteintes par les 
Alpes pliocènes et les grands volcans éteints, n’ont pas tardé à rayonner d’im- 
menses glaciers qui ont au loin déposé leurs moraines et créé par leur fusion 
la colossale formation des Alluvions anciennes avec enclaves morainiques et 
bancs de lignite ; en retour, des sommets de la chaîne hercynienne et spéciale- 
ment du chaînon alpestre du Plateau Central, de pareils glaciers se sont étalés 
jusqu’au pied et ont donné naissance au terrain houiller supérieur de cette 
région. Mais ces alluvions carbonifères, à enclaves de brèches glaciaires et de 
bancs de houille sont aujourd’hui considérablement réduites par l'érosion. Ce 
ne sont plus que des lambeaux plissés, faillés, ou parfois engloutis sous le 
gneiss et le micaschiste renversés sur eux, pendant que la chaîne aux sommets 
alpestres a disparu à son tour. 

Je ne reproduirai pas ici les preuves de l’origine glaciaire des formidables 
brèches de nos lambeaux houillers supérieurs de la France centrale. Je crois 
les avoir suffisamment exposées dans des publications antérieures ®. Mais on 
me permettra d’insister néanmoins sur la réelle existence, au début de la pé- 
riode houillère supérieure, des conditions nécessaires à l’apparition et à l’ex- 
tension de puissants glaciers. 


CONDITIONS NÉCESSAIRES A LA CRÉATION ET AU DÉVELOPPEMENT 
DES GLACIERS EN GÉNÉRAL. 


Ces conditions sont au nombre de trois, savoir : 4° Un climat chaud, égal et 
très humide; 2° de vastes mers constituant l’appareil évaporateur nécessaire ; 
3° de très hautes montagnes formant l'appareil condenseur et subsidiairement 
l'existence dans les hautes altitudes des chaînes, de vastes bassins de récep- 


(@) Voir l’Index bibliographique. 


266 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


tion et d’accumulation des neiges. Or, toutes ces conditions étaient largement 
réalisées au début de la période houillère supérieure. 


Climat de l’époque houillère supérieure. — L’uniformité générale et l’extrème 


humidité du climat houiller nous sont révélées par la profusion inouïe des Fou- 
gères arborescentes, seuls végétaux anciens que nous pouvons comparer à 
la flore actuelle. Pour établir ce résultat aux yeux des géologues, nous croyons 
ne pouvoir mieux faire que de consulter le savant ouvrage de Grisebach, sur 
la végétation du globe. Voici ce que nous y lisons, par exemple, dans les cha- 
pitres consacrés à la flore de l’Inde orientale, de Java et de la Jamaïque : 


« Les Fougères arborescentes exigent un climat possédant des pluies abon- 
dantes et une chaleur tropicale uniforme....... A partir des jungles de l’'Hi- 
malaya indien, les Fougères arborescentes accompagnent les climats humides 
de l’Inde postérieure jusqu’à la zone équatoriale de l'archipel où elles aug- 

mentent en variétés. À Java, elles habitent, variant en espèces, les massifs 
montagneux aussi hauts qu’ils sont boisés, c’est-à-dire jusqu'aux sommets 
390-2,631 mètres). De même dans les Philippines, elles ne commencent à se 
montrer qu’au delà du niveau de 325 mètres, notamment dans les jungles où 
l'humidité atmosphérique est très considérable. Dans la majorité des cas, 
leur tronc svelte a peu de hauteur et r’atteint guère la couronne des essences 
dicotylédonées par lesquelles il est ombragé. Les vaisseaux rayés propres 
aux Fougères et qui remplissent leur corps ligneux contribuent, sans doute, 
à la flexibilité élastique de ce dernier qui est d’ailleurs assez solide. L'espèce 
la plus fréquente dans la région inférieure de Java, figurée par M. Iunghuhn 
(Alsophila contaminans), n’atteint que 3 à 5 mètres de hauteur, et sa rosette 
terminale, composée de pennes finement foliacées, s’étend en arc doucement 
voûté pour former un dôme dont le diamètre égale la hauteur du tronc. Il est 
toutefois remarquable que ce soit précisément une des plus grandes Fou- 
sères arborescentes, mais à tronc fort mince par rapport à une hauteur de 


» 13 à 16 mètres (A/sophila lanuginosa), qui se trouve positivement limitée à la 
» région forestière supérieure de Java (2,274-2,923 mètres). Comme à cette 


altitude la température n’a plus qu'environ 10° et qu’au-dessus de la région 
des nuages (2,436 mètres) l'humidité diminue également, nous nous trouvons 
ici devant une valeur-limite climatérique atteinte par les Fougères arbores- 
centes, valeur qui, correspondant à la présence de cette forme de plantes 
sous des latitudes plus élevées de l'hémisphère austral, doit être prise en 
considération quand il s’agit d'apprécier les conditions physiques qui ont dû 
se réaliser à l’époque de la formation carbonifère, lorsque des formes végé- 
tales d’une organisation analogue prédominaient sur le globe entier. La pré- 
sence des Fougères arborescentes fait toujours supposer celle d’une humi- 
dité intense, tant aqueuse dans le sol que gazéiforme dans l’atmosphère. On 
peut s’attendre à trouver ces végétaux là où les forêts ou les montagnes 
accumulent et condensent la vapeur aqueuse apportée par de vastes surfaces 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 267 


» maritimes et où domine cette température uniforme qui rend possible une 
» végétation non interrompue, tandis que les degrés de température qu’exige 
» cette végétation varient dans des limites plus étendues (, » 

Et ‘plus loin, à propos de la végétation de l’île de la Jamaïque : « Tandis que 
» la température baisse, humidité va toujours en croissant en sens vertical, 
» jusqu’à l'altitude que la région des nuages atteint dans les montagnes Bleues 
» (1,527-2,143 mètres) où, pendant toute l’année, chaque jour les vapeurs 
» aqueuses se condensent après les heures de la matinée, et se précipitent en 
» pluie après midi. Alors ce ne sont que les sommets les plus élevés qu’on 
» voit percer cette couche de nuages dans le domaine desquels la température 
» descend déjà au-dessous de 15°, grâce aux obstacles qui s’opposent à l’inso- 
» lation. Nous trouvons au même niveau où la culture du Cafier est encore 
» pratiquée, une ceinture forestière séparée (1,218-1,818 mètres), consistant 
» presque exclusivement en Fougères arborescentes. On voit, à la vérité, des 
» individus isolés descendre plus bas dans la forêt à essences angiospermes, 
» même sur les collines de la côte septentrionale; mais ce n’est qu’à ces alti- 
» tudes qu’elles se réunissent en masses parfaitement délimitées, où les troncs 
» les plus grands atteignent une hauteur de 16 à 20 mètres. M. Œrsted fait 
» observer que, sur le globe entier peut-être, il n’est point d’endroit où les 
» Fougères arborescentes se présentent à l’état social comme ici, et où, en 
» refoulant tout le reste de la végétation, elles reproduisent pour ainsi dire le 
» tableau des époques anciennes du monde passé. Elles ne sont accompagnées 
» que par deux conifères (Juniperus barbadensis et Podocarpus coriaceus), par 
» quelques arbustes tels que des individus isolés d’Ericées, de Mélastomacées 
» et d’un Viburnum, ainsi que par un genre endémique voisin des Cornées 
» (Fadyenia). En outre, les Epiphytes ne font point défaut, et cependant, parmi 
» ceux-ci également prédominent les Fougères herbacées et les Lycopodiacées. 
» Les orchidées ne sont représentées que par des formes à petites fleurs (Le- 
» panthes, Stelis) ®, » 

Ces citations du célèbre ouvrage de l’ancien professeur de Gôttingue, nous 
font exactement connaître les vraies conditions d’existence des Fougères arbo- 
rescentes dans le monde actuel. Elles mettent fin à la légende si populaire qui 
nous montre la forêt houillère s’étendant à perte de vue sur des terres basses, 
marécageuses, le plus souvent inondées, sans montagnes à l’horizon. 

L’uniformité et l'extrême humidité du climat brûlant de la période étant ainsi 
établies, il faut en rechercher la cause. Or, celle-ci ne peut résider comme à 
l’époque actuelle que dans l’existence de vastes mers. Mais tout le monde sait 
qu’il y a vingt ans à peine, on ignorait d’une manière absolue l’existence et par 
suite l'emplacement de l’océan houiller. 


+ 


(1) A. Grisebach. La végétation du globe, ete. Traduction P. de Tchihatchef. T. II, p. 20-22 (Domaine 
indien des moussons). 1878. 
(2) Id. Ibid. T. II, p. 513. (Indes occidentales, Jamaïque). 1878. 


268 CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


Océan houiller. — La découverte de la mer houillère dont les rivages sont 
encore loin d’être connus, est donc une des plus récentes et des plus belles 
conquêtes de la science moderne. Elle a été révélée en France en 1881 seule- 
ment par M. C. Grand’Eury dans une Note à l’Académie des sciences qui pro- 
duisit à son apparition une réelle émotion dans le monde géologique ". L’année 
suivante, notre distingué collègue, M. Ch. Barroiïs faisait connaître les dépôts 
marins houillers d'Espagne dans son bel ouvrage sur les Asturies. Puis 
M. Gemmellaro annonçait bientôt la découverte dans la vallée du Sosio, près de 
Palerme, de dépôts pélagiques permiens à Fusulines et à Céphalopodes. Il 
résulte encore, tant de découvertes faites antérieurement à la Note de 
M. Grand’Eury et qui avaient passé inaperçues que d’autres faites postérieure- 
ment, que l'Océan houiller enveloppait l'Europe centrale et occidentale trans- 
formée en région alpestre. Ainsi les dépôts houillers marins ont été découverts 
par Tietze en Carinthie, par Stache dans la Carniole et les Alpes méridionales, 
par Teller à l’île de Chio, par Neumayr en Asie-Mineure. L’Océan houiller a 
encore été signalé au Caucase, en Perse, en Asie à Wladiwostock, dans les 
provinces de Shansi et de Yunnan en Chine, au Japon, à Sumatra et à Bor- 
néo. Ajoutons à toutes ces données la connaissance du Carbonifère russe por- 
tée au Congrès de Paris en 1878 par M. de Moeller; puis la mention des lits 
marins à fossiles littoraux ou pélagiques intercalés dans le houiller moyen de 
Belgique et du nord de la France, d'Angleterre et de Westphalie, ce qui indique 
à coup sûr l’existence de la mer dans les régions septentrionales voisines, et 
l’on admettra sans peine, par la seule considération de cette vaste mer entou- 
rant l’île alpestre allant de la Bretagne à la Bohème, de la Belgique au Plateau 
Central et aux Pyrénées, et sans faire appel à de vaines hypothèses, les sources 
véritables de cette humidité extrème, de ces précipitations abondantes qui 
régnaient dans le climat chaud et uniforme de l’époque houillère supérieure. 

Alpes hercyniennes. — Reste enfin lappareil condenseur. Il était formé par 
les Alpes hercyniennes auxquelles on n’accordait qu’une attention distraite il y 
a vingt-cinq ans, mais dont les magnifiques travaux d’Edouard Suess, de Neu- 
mayr et de M. Marcel Bertrand ont désormais mis en relief l'importance capi- 
tale. À quelle hauteur s’élevait le chaînon du Plateau Central? Aucune étude n’a 
été encore réalisée dans cette direction. Mais si l’on en juge par l'énorme puis- 
sance des matériaux détritiques arrachés par l'érosion, l'altitude devait être 
de plusieurs milliers de mètres. 

Nos lambeaux houillers ont en effet des épaisseurs énormes dont on peut se 
faire une idée par les chiffres suivants : 

Bassin houiller de Saint-Etienne.......... 2.450% d'épaisseur. 


= dard os Re M SES — 
— de BrassaC ere eee 1.800 — 
— deLanseac is see & 800 — 


— d’Autun et Epinac...-..."41#70 — 


(1) C. Grand'Eury. Sur l'âge du Calcaire carbonifère de l'Oural central. C. R. A. Se. 19 décembre 1881. 


CARBONIFÈRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 269 


Mais nous connaissons déjà la hauteur du chaînon hercynien belge. Elle a été 
évaluée par MM. Briart et Cornet à 5,000 ou 6,000 mètres (. Dans la chaîne des 
Apalaches, d’après M. de Margerie, les anticlinaux des terrains primaires 
devaient atteindre 6, 7 et 8 kilomètres au-dessus de leur base F), 

Les Alpes du Plateau Central devaient posséder une hauteur comparable. 
Toutes les conditions nécessaires et indispensables à la production de glaciers 
de montagnes se trouvaient donc réunies à un haut degré dans le Plateau Cen- 
tral au début de la période houillère supérieure. Or, la preuve de ces glaciers 
est faite, sans doute possible par l’existence de brèches formidables à carac- 
tères exclusivement glaciaires, à la base ou enclavées dans l’épaisseur et au 
même niveau de tous nos lambeaux houillers. Toutefois, on peut se demander 
encore si l'élévation de la température à l’époque houillère n’était pas un obs- 
tacle à l'existence de tels glaciers. Un coup d’œil jeté sur le monde actuel nous 
démontrera la nullité d’une objection de cette nature. 

MM. Briart et Cornet font remarquer dans leur beau mémoire que les monts 
Kénia et Kilimandjaro, situés dans l’Afrique équatoriale, entre l’équateur et le 
quatrième degré de latitude sud, sont, grâce à leur altitude de 5,500 mètres et 
de 6,000 mètres couverts de neiges éternelles. — L'absence de glaciers tient 
seulement à l’absence sur ces montagnes isolées et coniques de bassins de 
réception des neiges. D’après Humboldt, sur le versant nord de l'Himalaya, 
sous le 30° parallèle, celui du Caire, la limite inférieure des neiges éternelles se 
trouve à 3,900 mètres. Les glaciers immenses qui s’en échappent descendent 
jusque dans le voisinage des forêts de palmiers. D’après Darwin, à la Terre- 
de-Feu, par 46° latitude sud, celle de Genève, des glaciers nombreux dont un de 
25 kilomètres de long et de 15 kilomètres de large, atteignent le golfe de Pénas 
et produisent par leur rupture des icebergs. — Enfin d’après Lindsay, à la 
Nouvelle-Zélande, dans lile méridionale ‘sur la côte de Canterbury, à l’ouest, 
par 43° latitude sud, celle de Florence en Italie, le grand glacier de Cook des- 
cend des Alpes zélandaises jusqu’à 163 mètres au-dessus du niveau de la mer. 
Son front pénètre dans une forêt de Myrtacées avec Fougères arborescentes et 
Cordyline. Le Palmier Areca n’en est pas éloigné non plus. On ne saurait donc 
s'étonner de existence dans la France centrale de puissants glaciers à l’époque 
houillère supérieure, car les conditions nécessaires à leur apparition, à leur 
maintien et à leur extension s’y trouvaient toutes réalisées. 

Du reste, les géologues pourront se convaincre de leur réalité en allant étu- 
dier sur place ces brèches, et particulièrement celles du mont Crépon, que 
Grüner considérait en 1847 comme des brèches d’éboulement, dans l'ignorance 
où lui-même et tous ses contemporains d'alors (je parle des géologues français) 
étaient à cette époque de la nature des caractères glaciaires. Celui qui de nos 


(1) Cornet et Briart. Sur le relief du sol en Belgique après les temps paléosoïques. Mém. Soc. G. B. T. IV. 
1877. 

(2) L'Ardenne, par M. Gosselet. Compte-rendu par Emm. de Margerie. Ann. géol. univ. T. V, p. 698- 
699. 1888. 


270 CARBONIFÉRE MARIN DE LA FRANCE CENTRALE. 


jours rejetterait à priori l’origine glaciaire des brèches colossales enclavées 
dans nos lambeaux houillers de la France centrale, malgré la netteté de ces 
caractères, se verrait, à notre avis, acculé à la nécessité de rejeter la perma- 
nence et la continuité des lois physiques dans le passé de la Terre. Il serait 
obligé de nier l’abaissement graduel de la température suivant l’altitude, ou bien 
de nier encore la transformation de la neige en névé et du névé en glace. Nous 
refusons d'admettre que de telles négations puissent trouver longtemps crédit 
à une époque où la géologie est cultivée avec une ardeur aussi passionnée par 
un nombre de plus en plus grand d’observateurs, ennemis déclarés des vieux 
préjugés d'école, avides de toute vérité nouvelle. 

Ici se terminent les observations que nous avions à présenter relativement à 
nos glaciers houillers, l’un des phénomènes les plus grandioses de la période 
carbonifère. 

Nous r’ajouterons plus qu’un mot pour terminer. La mer, chassée du Plateau 
Central par le soulèvement hercynien n’y est revenue, arrivant cette fois de 
l’est, qu’à la fin de la période triasique. La date de son retour a été fixée, grâce 
à une heureuse découverte accomplie en 1875. Un très distingué géologue, 
M. Pellat, a constaté comme nous l’avons vu dans le cours de cet ouvrage, des 
traces de fossiles marins, Natices, Myophories et Avicules, coquilles littorales 
gisant dans un bane de dolomie rose, vers le haut du keuper de la montagne de 
Drevin, près de Couches-les-Mines dans ia Saône-et-Loire. 


FIN. 


TABLEAUX RÉCAPITULATIFS 


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— 


LA 


TABLEAUX RÉCAPITULATIFS. 


273 


BELGIQUE MORVAN 
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ESPÈCES EAU CGR EA Te EN 
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POISSONS 
MCobaropus aoutUs, Ag... le. cclececl ler |. + 
2 Peraronus Hastingsiæ, Owen...........].... no ar | bocclocen Ace |Ler. | Hagaile 
ÉRESAMMODUS, SD sers see cscec-ececce lee AAC) ee ee 2e 
CRUSTACÉS 
PRRIMAVROGARIS, SD c---mssccccs lc: sneleceleesless-le-- ce 22 
5 GRIFFITHIDES seminiferus, Phill........ +... l....1 + + 
6 = globteepS AP RAIlS EE EEE CRE | + 
7 PuirpsiaA Barrandei, nov. sp...........].... ….|....| + 
8 — BCE QUEISC NE eee cle-celece ler lesente cle ale.. 
9 BracaymEroPus Duponti, nov. sp.........l....|.... | + 
10 Enromis concentrica, De Kon............ + + | + 
DRE MR DA SD eee es ceoseccecse-c---lc-cc ll ++ | + + 
CÉPHALOPODES 
MRINAUTIEUS SLICALUS, SOW: 2 eee eses-cmele ce | + 
13 — SUDSAICOEUS ERA EE | + 
14 — globatus, SOW....-............|-.-- Dole else. leuen sales 
45 — costellatus) MICoY-:....- 1"... col SE] oc 
CO SHC) PUS ENS R ECC | + — 
17 Ortaoceras Goldfussianum, De Kon.....}.... DobollSE | Séaolrose|koes See LES 
18 — martinianum, De Kon....... + + 
ECYRTOCERAS Uniquis, Phill.....:..........1... Jono|| JE 
20 — Pusosianum, De Kon.... ... _. + 
GASTÉROPODES 
21 Naricorsis propinqua, De Kon........... _ 
22 — HIGUSDITD PAIE El. Dole et Les ei Eee Pete Be lo ua 
23  MACROCHILINA Pireti, nov. sp............].... males dlessleelecchléeate + 
24 LoxoneMA vittatum, De Kon............. isa -l- 
25 LoxonEMA acutum, De Kon.............. Hesse. 
26 — RÉCHRA COS ceesetee 000) PES ele cr le-e=-lecale see +- 


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Néronde 


PLATEAU CENTRAL 


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L'Ardoisière 


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274 TABLEAUX RÉCAPITULATIFS. 
BELGIQUE MORVAN PLATEAU CENTRAL 
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: = NS = È PE © | 5 | © mn É n 
RUES = A ES a à ET 
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|| 27 LoxonemA nanum, De Kon..............).... PRO EN ISA ele a mono albece|duuoldodalasan|docs 
|| 28 — Lejebonet ever + + + 
|| 29 — propinquum, De Kon..........).... all — + 
| 30 = constrictum, WW. Mart.........|).... Made Et lecdlocoo onnIUES) Palo ocalécnolbecc setolredloos 
131 SCALITES Aumtilis, De Kon---.--......--1"… an eee elaetst = 
32 TUuRBONITELLA biserialis, Phill............].... sel csolenesle eee EN IS Ie ARE 
|| 33 PorrLocxiA pygmæa, De Kon............ == 
34 FLEMmINGIA Hisingeriana, De Kon.........}.... ARE CE) SE ES RE ES DS laser ASIA 
| 35 PraryscaisMA helicoides, Sow............).... —- lili lee RAR SEA EI 
|| 36 SrraparOLLUS Dionysüt, D. de Mont......|.... el +- 
f| 37 — convolutus, De Kon....... lirculeenlk salons + 
|| 38 _ læcigatus, Lév......... == 25 
1 39 — pileopsideus, Phill.........|.... A NE ET) PR SE A RE) LEE ere Re AN AIrERE 
|| 40 EuvomPxaLus acutus, SOW................).... malle lee SCIE ERA IRIS) EE RAI ÈCRE 
l| 41 — crotalostomus, M'Coy.......].... ol la cles + 
|| 42 — amæœnus, De Kom....--...--|-.- lle © + 
1, 43 — catilliformis, De Kon........}.... ni EN He Fe S En en =) POSE nlrenlieclactlesse 2? 
4% ScnizosromA crateriforme, De Kon....... + +- |: n 
! 45 — ASIN Ed Soodoncuedootd avec Pen EL EE PR e DAS Etre Eene) SERRE) OCR ESS) ARS ES PSS IEC se 
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52 — Scale, DER One eee. PAIE +- 
53 WAAGENIELLA Ferussaci, D'Orb..........).... sl + + 
54 Capuzus fimbriatus, De Kon............. lee ner - 
HORCAPULUS UIICUS, DE RON.-e.-- 0 + 0 
56 LePeropsis Leforti, nov. sp..............l.... neo |lere del | eur 
57 — Busscherianus, De Ryck......}.... Pool becaloiolle ee en + 
DSUDENTATIUM SD Tee = eee ces eeceellee 48 Hills ae En 


L'Ardoisière 


TABLEAUX RÉCAPITULATIFS. 875 


BELGIQUE 


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MORVAN PLATEAU CENTRAL 


EE 


— _ — 


ESPÈCES 


Tournai 
Waulsort 
Visé 
La Varville 
| Domaine des Roches 
Siguret 
Cussy 
Régny 
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Thizy 
Néronde 
Montmain 
Le Gouget 
Létra 
Propières 
| S'-Germain-Laval 
Ferrières 
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L’Ardoisière 


LAMELLIBRANCHES 


59. Enmoxpra orbiculata, De Kon................ | + A ere A à + 
60 unis MICONR eee ol sol 2) ie 

i GL ns  iqnenc, DeROp 2. -- he Eee NEVER 4è 

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65 = CHIC CON NES ee) POCE Prec REEAITE Ms des.e eee <E | | 
66 SaxcuIoLrres inconspicuus, De Kon..... - . | | | 
67 — ICONS POLE. ele does ar lbdonls cos) 5488 | + | 
68 Sorenorsis Bielawshkii, nov. sp...........l.... Scenllloce bestioles à LE 

il 69 —— RTE ÉOLIEN ER eee sales use ee melon Icon Pan a en Alle er + | 
70 CyPRICARDELLA ? Julieni, de Kon..........}.... A RE PER ER IE 2 | | + | + 
MREonocArDIUM nina, Phill...............).... ....| + se cc a SE 
GA SD AO eo co ceececcomeneeleses onilatnel INSEE de me + | 

D 73 Nucuzaxa, sp.? te nt ae RASE SA Pr A à A de décoc ne dledola select eone | + 
REP RINOMNA SD -s-ec-ce-ct---cle.ce ébelbot a bceolécsallecceleess AE | 2) 


75 PARALLELODON bistriatus, Portl........... +- 


76 — Core ANllESS 66666000 Fee lame lee ele 

77 _ Lacordaireanus, De Kon..|...… le les lie Perle bob eue RE lee Ie NS ER ER SEE ECS 
| | | i 

78 —° meridionalis, De Kon...... lle elec leur 


79 — comottes, (De'KOn::-----:--1...- EE 


80 — mytiloides, De Kon.......}.... See 


82 Moniora fusi/ormis, De Kon.............{ ... SCO 


mi. 
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81 "AvicuroPinna spatula, M'Coy. ..........).... nes) Poe ne EE 
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83 — cuneifornus, De Kon............].... ere 


84 POSIDONIELLA DELUSIQ, SOW. à à ee à eee men see eee eee Dal CARRE 
85 LeroprerrA lwrundo, De Kon.............l.... EN PRE Re ARE À 


86 — ll SRE) OR en CE 


87 — Van den Broecki, nov. sp.....|.... de ue | Pc à| 


88 AvICULOPECTEN Pormneli, nov. sp. .........l.... Puce neo Eee | + 


R76 TABLEAUX RECAPITULATIFS. 


BELGIQUE MORVAN PLATEAU CENTRAL 

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A | à = A |n F4 é : 

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89 AvicuLoPecTEN Bosquetianus, De Kon...}.... socle eee lse-cile het als lt 
90 — ingratus, De Kon........ A oil ol Dee — 
91 = cϾlatus, M'Coy.........|.... sel = IE 
92 _ plagiostoma, De Kon....].... sl + + 
93 — biornatus , De Kon....... lleerelhescheose + 
94 - subfimbriatus, De Vern..|.... selle A ee ER Bonalane es Jlbmalle allon cal lee seules CII 
95 — dupliciradiatus, De Kon.]....|....| + }....1....|....|....|l + 
96 Exrourum Witryi, De Kon.............. lala: sel 
BRACHIOPODES 
97 Propucrus giganteus, W. Mart..........].... cle AU lisse NS IIIe 
98 _ margaritaceus, Phill.........].... Ce EE ES PE PRES ES SRE SE PE PS PA ERA ESS POS ESS om 
99 — Cort D'OTD:e. ec -cccsre-releeer ll 1 + |. —- unmeleere LES + 
| 100 — NOUS DO M Re sesreslbece ec E) Le AA RSS) CCE) ES EE Eee EE ÉCRR LORP PRR OS + 
101 — semireticulatus, Martin...... ++ ++ | + 1 + |. lisse LOS + 
| 402 — pustulosus, Phill...:...-.:..).-. ral Presses + |. PRISES ee LH TRI + 
103 —- punctatus, Mart.............|).... [| +. + |. + SA PR En En — 
| 104 — elegans, M'Coy..............).... | +. + |. - 
| 105 — scabriculus, Mart............ ++ IL + ++ 
| 106 — fimbriatus, Sow.............).... DAS) EN PRE AE RS CAE Ce stressée +7? + 
| 107 — aculeatus, Mart-:..........1.. A ls eoocllued Hooul bone ::0] cool) ss:leoc + 
108 CHonetes concentrica, De Kon..........].... en] ARS old bootaro moelle saléaallosse + 
109  — papilionacea, Phill...........).... | HT. + + | 2H IRRSAIÈRE +++ + 
110 — Murchisoni, nov. sp...........|.... Rae ace mn co nd le + 
LITUN COMOUES A SOWe se cree PS Er) AE SE. ce 20 SEA ES ilot de bus 2e JE 
112 — Dalmaniana, De Kon. .......}.... 4 + ALERTER es + —- 
| 413 —- Laguessiana, De Kon.........].... sel CII CAIEEES PPS) Be) EE SE PES RS RS EE Ed En a lboccllssoc + 
| 414 _— Vartoltia  D'Orb. 27. +... +++... nr ee PRET A Lo utase —- 
415 — Cr MON Spr ee eee IP. EEE EE 
116  — CrASSISIQ NL COYe-.-ee-2lee-le-e|E eee #= 
117 — JOUTAGNLNNON EP ee elec lee + 
118 SrroPHoMENA analoga, Phill............ En) En PES OC ÊO ES Besse SC RSS SR cote un 


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TABLEAUX RECAPITULATIFS. ett 


BELGIQUE MORVAN PLATEAU CENTRAL 
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BAR SN PUS CE D PE mu ee |, mr 
119 ORTHOTHETES crenistria, Phill........... +++ + | + EN EN EE SE PAR ++... ce 
120 — Sharpei, Morris...........].... Soc alaoen! boce mme llssuellé seche léessleue-leee-lkecclese:lte.l. lle Alecee + 
MORTHS Michelint, Lév.. + — 
D TESUpIRAG, Mart.......-s + se || se + neo éoneléaesld 6e): + 
123 SPIRIFER duplicicosta, Phill.............].... An ler | | diese CIE ne 
124 — tornacensis, De Kon........... + + | + 
125 — Rœmerianus, De Kon. ........ + —- 
d6. = crassus, De Kon... ...........1:... Joe en] Hocollaec|bocol eo LOS SA el tes et 341.20 lee + 
127 = DISUIGAUSASOW ee ce ==. Ale il Hertile sde Daalhesale- les mlessele lement I ESIIÈESE + 
428 — HISTATS SON eee eneeeec ere + + 
129 — ÉEURICOS TRS RRUlE Eee le el + ss AS unless _e 
130 — DIRARIEE 2... sec. + + 
431 SPIRIFERINA cristata, SOW............, cc AE ES EE A eee ES I een PS PR ee Re ee ne) lc» + 
132 — SCUIPIR PRIE. eee saoul ae nl cec Loos saleccs ic ||. 2L 
133 _ Bart BONE Eee. cel Sn sslocotl es sl + 
134 — peracuta, De Kon.......... + + | + 
435 MarTiniA glabra, Mart.................l.... el À ae EE EE Pa É OA ECS AE = 
136 — lineata, Mart.......... oc) le AE ET 0 Le NES En ME EN SEE ES RS EE ESS A Re A opo lo dl ce + 
437 RerzrA ulothrix, De Kon................ + + 
SR Puchianc, De KOn.:..:.-e...0 lee. Re 0e RP Re eee AA || + 
139 = serpentina, De Kon............. + — 
HAD Aravis ROySsU, L6v...-.............e _. + 
141 — lamelos te eve re Ce + + 
142 — Dianosuleata PRiIIRee "ee. lee. raie cree lleeclass NEA ee Hole ue Ml +- 
EM TQUE, SOW-e ere dd lai deneeellacte ons becslonn ele ec Een oe0 Les liacal alle cns 2 
144 no 1067S, DeROnieer eee: AE See Léoe Adellooeutone bécolcce le aelenemlh cel enalonel noce + 
145 RHYNCHONELLA acutirugata, De Kon..... +- + | + 
146 — pleurodon, Phill.........).... Sonallaral Donc Roue ner boue) PA AA EE ee SE le Ale les + 
147 _ punis MATE tele AS 000) boue : elle boaclleccolhe 4lobeoloe alice Je 
148 — angulata, Linné.........].... sl + 
149 DrecasMa insigne, De Kon....-..... | + + 
150 —- SACCULUS NIET. eee ele 


278 TABLEAUX RÉCAPITULATIES. 


BELGIQUE MORVAN 


PLATEAU CENTRAL 


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ESPÈCES () 5 = 3 Æ eo = A 8 el a 3 
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F n s ci] = = = = = Ps) £ 25) S (2: 
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El = ES k 80 | 5 = MIE & | & E SAINS a £ 
© EMMA 17 © | + | D E LES a | © | 3 5 = A FAIRE 
EE s MER = Z SD © | Sul ONE 
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|| 451 DiecasmA hastatum, SOW...............).... SMS RARES A IAE à SES salées Me saléedle SEM RIPSSIEAIRES 


ADD ICRANTAS SD: 2 2. -Re CCC Ce Nana) LORRE tr les MIE 


453 Discina nitida, Ph RER rite + | Net +- 


BRYOZOAIRES 
| 154 Fexesrezra plebeia,MICOY-. "7" Adecco ee 
155 — Morris NÉCON-- Cercle. Ed Ce 


= 


56 — multiporata, MCoy.........).... ee 


157 = erinoute NTEONE "EE EEC- CECI 05e 


58 = membranacea, Phill........l...…. re. 


> 


+ + + + 


|| 459 Pozxrora, Goldfussiana, De Kon........f.... ERA ET] PR Re A ES A RO ES 9 Don ne a ec léeéslaeclesoe) 
160 GLauconome pulcherrima, MCoy........l.... MAD EE 
|| 161 PazæorLusTrA Jolieli, nov. sp..........).... She le o eee alle ce d ee 0 nsc lbocalooneosolbondlonadlecas lou... Fee 
|| 162 MonricuztporA éumida, Phill............ RE à EE A Se à) PS Se nn elésecleereles 2er EN SSI 


163 = initie, "De Kon--.-t--2"-|°- "7 cosell 4 OASAES A MERS) 0! one 1600|Pede| oct) bb || once Be 0 SIP SRE|TS 2 


ECHINIDES 
164 Arcxæociparis Ur, Flem.:...........).... SE 4 Poe no ae nlens | ESA Re IAE à ton RS En RAS) Sete 
165 — Grünert, nov. Sp.......: Aa éocalate Ice Doralliganlonec] laaee ele |eee 
|| 166 — Nerei, Münster.......... + LT + + 
|| 167 = DRE cr M Det à EN Pr RS PS 
168 PALæcHINUS Lacazei, DOV.ISp:..........10... PE 1e. à) oc seal 


1 169 — TANT} ie de Jdononne) LOS Modo bee == 


170 — Robinet, DOVISp----e--clrree sl mel AI 


172 — KONMCRT. MOV-SP.-- ere DIR ALES) ASE) Polonais 


CRINOÏDES 


174 AcriNOcRINUS icosidactylus, Portl....... HE OS) EE 


175 — triacontadactylus, Miller.} + |....1....1 + 
176 _ SDL nee Macro srepeecule aller =F 


477 PoreriocRINUS spissus, De Kon et le H.N + |....1....1 + 


TABLEAUX RÉCAPITULATIFS. 279 


BELGIQUE MORVAN PLATEAU CENTRAL 


ed ER, 


| 


7 


ESPÈCES 


Tournai 
Waulsort 
La Varville 
| Domaine des Roches 
Siguret 
Montagny 
Néronde 
Montmain 
Le Gouget 
Propières 
| S'-Germain-Laval 
L'Ardoisière 


— plicatus, Austin 


crassus, Miller 


ANTHOZOAIRES 
181 LITHOSTROTION junceum, Flem 


182 — irregulare , Phill 


483 DrrxypxyLLuM concinnum, Lonsd 


184 CzisropxyLLuM éurbinatum, M'Coy 


185 CyaraopuyLLum multipleæ, Keyserl 
186 AmPLExus coralloides, Sow 

DA ABHRENTIS, (SD :2e 0e ces eessceecesesclesc DGe 
HOSROVATHAXONIA, pate eee eee eee eee ae Ste 


189 SyrinGopora ramulosa, Goldf 


190 — distans, Fischer 
191 Cranocnonus Michelint, M. E. et H 


192 _ Hertbaudt, MON Sp... Perte 


AITLE 


INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 


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TABLE DES GENRES ET ESPÈCES CARBONIFÈRES 


DE LA FRANCE CENTRALE 


MENTIONNÉS OU DÉCRITS DANS L'OUVRAGE 


Pages. 

Actinocrinus icosidactylus, Portl.............. 135 
— triacontadactylus, Miller........ 136 
Amplexus coralloides, Sow................... 142 
Archæocidaris Grüneri, nov. sp.............. 125 
— Neret, IMünsiers. +0. 126 

= Ur Elemine ere 123 

= Sononosbdotogoocoretodoros 127 
Athyris ambiqua, J. de C. Sow............... 107 
— Hit KO Cnenosenoccoscuposon 108 

—_  IGMClOST, LÉV--------e--------eree 105 
—1DIQTNOSUICAG, Phil. een 106 

— JON EM os tércooes ob saoboen 104 
Aciculopecten biornatus, de Kon.............. 57 
— Bosquetianus, de Kon.......... 54 

— CŒIAIUS NOÉ EEE EE ere Lee 55 

= dupliciradiatus, de Kon........ 58 

= ingratus, de KOn.:......-.... 55 

_ plagiostoma, de Kon........... 56 

= DOME NOM ÆED eee eee 54 

= subfimbriatus, de Vern.......... 57 
Aviculopinna spathula, M'Coy................ 50 
Te MO boccootoooeeedonoc dot dtobooc di 
Baylecspirata, de KO. 33 
Bellerophon scalifer, de Kon................. 35 
— sublæuis Pet MiCh:-.--..----..- 34 
Brachymetopus Duponti, nov. sp.............. 9 
Capulus fimbriatus ? de Kon.................. 36 
UTCIS Te ONE e re eeee-eree 36 
Chonetesicomoides SEM: ere ee. 7 
—""LCCONCENTICA, AP NOT er eee 73 

I CTUASSUSTTUUS NU CONE rene eee 82 

— Dalmanianc de RON... 7 78 

— CRAN E bcabd oo doc ccboconeoc 81 

=) older Edescnoncoecscccocae 83 

— ZLaguessiana, de KON.....-.--....-.... 79 
VTC UISONCIDONESD eee TC 76 

EN  POpUiONnAcet, PRAIl-Re ee 74 
COTON ON D ee seee-eeerescee 80 


Cladochonus Heribaudi, nov. sp.............. 
— MrichelneNIMEM EEE EEE re 
Clisiophyllum turbinatum, M'Coy............. 
Codbioe MeS NEES a6000csododeescciouore 
Conocandiumminaz, PRIE ee 
Crana  RETAUS ER R ec es CE 
CyathamomaNGChel "PE ere ee Er Creece 
Cyathophyllum multiplex, Keyserl............ 
Cypricardella? Julieni, de Kon............... 
Cyrtoceras Puzosianum, de Kon.............. 
UnIQUIS, Ph eee --ee 
DentalumMATANNÉ. -- eercasese care ee 
Dielasma hastatum, J. de C. Sow......7..... 
= NTnStTne le lIRON- Eee ce 

_— SACCULUS NIATIINES eee cree 
Diphyphyllum concinnum, Lonsd.............. 
roman ossonooaucosouccousouo 
Doors SEE ge ononossnsamvpcosoccoge 
Badmondiawamabtlis  denKOn----.------1..0. 
— AMEN AE RON. --------- ere 

— ONU AE IRON. 
hligrana, de KON 
— OCbDICUIGANACIR ONE --- 1-77 
alors MT Eoocooocorcoocoore 
2ISCICCI; AGIR ON = === eee 
EntohumVitnyt, de NRON-----E.----------- 
Entomis concentrica, de Kon................. 
Euomphalus acutus, SOS er nan cales 
GENRES AE RON... 
catilliformis, de Kon............. 
crotalostomus, M'Coy ........... 
Fenestella ejuncida, M'Coy................... 
membranacea, Phall............... 
— Morris NON ceece eee ce 

= multiporata, M'Coy .-............. 

= plebeia, M'COy "ner En re 
Flemingia Hisingeriana, de Kon.............. 
Glauconome pulcherrima, MATE aocomoccnoce 


bb 
EE 


> > 
RE > 
D Yo & Êt E O1 ON 


296 
Pages. 
Griflithides globiceps ? Phill. ................. 6 
— Senunienus, IIS CRE EEE Ce 5 
Lithostrotion irregulare, Phill................ 140 
— Junceum, Hlemne- "#00" 139 
Leiopteria Airundo  delROn te. -reeree --ce 52 
— lunulata POUPEE E Se rer 53 
= Van den Bræœcki, nov. sp........... 53 
Lepetopsis Busscherianus, de Ryck........... 38 
— JE to aOe Sie rcondooosoonosouoc 37 
Lepidocentrus Munsterianus, de Kon.......... 131 
Loxonema acutum, de Kon.-........... 21 
= constrictun, NV. Mart. ............ 2) 
— Toidonas IEÉNEER 200 ouopo0 200000 22 
— Do CN IUMosoronohcccosr oneo 22 
— PTUSCUMABOIAREEEESEREENTE ER CCE 21 
— propinquum, de Kon............... 23 
— CULOIUMS AR ONE serre cr ee 21 
Macrochilina Pirett, NOV. Sp... 20 
Marne glabra, Martine" "Creer ol 
—_ lineata: NIBTHN ee se ce. 98 
Melonites \Gaudrmt Julien "CEE e--- ce 131 
Modiola cuneiformis, de Kon................. 51 
M JUSLIOTMIS JE RON... 51 
Monticulipor inflata, de Kon................ 121 
_ UML EI EEE 120 
INUCUIds de AM eee eco sente ee 46 
Nuculanc, Lane Re Een eee 46 
Naticopsis plantsping, Phil" "P Ce 0 0e 20 
— PROD MOULAICNRONEEREECE- ECC Ce 19 
Nautilus costellatus, M'Coy.................. 14 
— globatus, Jde CG Sow. 1% 
= SAbSUleCLUs PRIE PP ee 44 
— SUICOLLS, ISO Dee 13 
— SUITE DIE EEE eee 14 
Orthoceras Goldfussianum, de Kon........... 15 
— Martinianum, de Kon............. 16 
Orthotetes crentstria, Phill...........… 85 
= SONDE NIONLIS Eee cee 86 
Orthis Michelini, LOVE een EE RNCS 86 
— CTCSUDINUIA AMEL SEE Pre ee: Ce 87 
Palechonus atgas NTCONYESE EEE eee 130 
_ INONNCRT MON ESD'Oe ere D ee 130 
— AGURCL DONS D ER Ce ee 128 
_ ROUE MONS Ce ee 129 
— ROAD OVASDEE Eee LC 129 
Pülæoftustra Jolicit, nov. Sp... 119 
Parallelodomarquius MN E EE" REC E. 48 
— DISIMURUS AOL EC e CCR 47 
— comoides Ce RON ee 49 
_ Lacordaireanus, de Kon. ....... 48 
— TertALONnGLtS, JE NON... 49 
— TYUULOIAES, AC KON.....--....-- 50 
Petalodus Hastingsiæ, Owen................. 2 
Phanerotinus nudus, J. de C. Sow. ........... 32 
= SEUIL, (AK ON----., ee 32 
Phillipsia Barrandei, nov. sp. ............... 7 
— PACA ARE ee ee 8 
Pholidocidaris Gaudryi, nov. sp.............. 131 


TABLE DES GENRES ET ESPÈCES CARBONIFÉRES. 


Platyschisma helicoides, J. de C. Sow.....:... 
Polypora Goldfussiana, de Kon............... 
Poncelie EUEONENeNIÉ EEE re EEE CA TEE 
Portlockiapygmæa, de Kon...... 
Posidoniellateetustt SON. E..-- ee. 1-2 
Poteriocrinus erssus, NOÏlEr. PAPER ENS 
_- DUCOIUSMAUSUNE---------ee 

— PAOLUS EM ASTIDEe ee Ce 
spissus, de Kon. et Le H........ 
Productus aculeatus, Martine =... 2 
CORCAONDE SR NA nee 
— CICTONSS NTCONERE EEE re LOL 
— Jimbriatus, JdelCASON..--- 
— giganteus, WW. Martin ............. 
— MAR CTLCLC CUS AIDE PE REPETERRCEE 
— Dunes,  Mantin ee er ce 
DUSIUOSUS PAIN EEE eee Er ce 
— UNRACIMS DETTE EEE CC ETC CE 
semireticulatus, Mart. ............. 
SCnbrieUIus Mae eee 
IPSAMMOAUS A TASSIZ- eee Lee ----Ce 
Ptychomphalus, Agass....... icosanadodosanca 
‘Releta Buchiand delRONICER TTC EE Le 
—. SETDENINE, AE CON. --- re 
— LION AE RON Pre CE Ce Eee 
Rhynchonella acutirugata, de Kon............ 
— angulata, TAnné- 
DIEUrTOdOn PHIl ANRT Eee 
Dugrius,INIactinie "Ferre. re 
Sanguinolites inconspicuus, de Kon........... 
(TICOSTAUS AOL Eee ee 
SeUIIteS RUMULS) APIRON- ce ee 
Schizostoma catillus, Martin. ............…. 
— crateriforme, de Kon............ 
Solenopsis Bielawskii, nov. sp................ 
— DElAQICUS AGO EEE PEER ECC ETC E 
SITE DIEU ICUUUS SON ee Tee Eee cet 
— Ccalcaratus delRON: Ce eee nn 


= CTASSUSN AG RON er cmibe ss soccer 
— SON S ATOS ONE Leo eee 
— duplicicosta, POULE RS A NE re 
TTC OTICOS A M EMUIlEE ER Rr ee --eece -rre 
— AR ŒMONUUUS, TER ON. cree 
— Mornacensts de RON TAC CEE 
— AU rILAlemMES 22e A RCE 
Spiriferin« cristata, Var. octoplicata, J. 


— UNS CU LP API EEE ERP RR EEE TE 
aol ones ons astocosomore 
— Deraeuit, de NON: 
Straparollus concolutus, de Kon.............. 
— Dionysti, D. de Montfort ........ 
— lentyatus AÉv--e ere ce--t 
_ Dpileopsideus, Phil..." 
Strophomena analoga, PRIE -eecercrpece 
Syringopora distans, Fischer....,.....,...... 


103 


TABLE DES GENRES ET ESPÈCES CARBONIFÈRES. 


Pages. 
Syringopora ramulosa, Goldf................. 144 
MOTO IMEAIEEEE ESC 46 
Murbonitellaibrsertalts, Phil" ............ 24 
Waagenia Ferussact, d'Orb.................. 39 
Zaphients Rat et Cl .-S 2e. Cr 143 
PLANTES 
Archæocalamites radiatus, Stur .............. 149 
BOIS IDE OUTRE eee ee snesscssnecen ess 149 
BORLPTARLLIRANS CRE Reese ee ce ce 149 
LT TS ULOTULS, CAP SL 230 
Calamites transitionis, Gœpp................. 149 
Cardiopteris? gigantea, Ebray ............... 230 
Cardiopteris Kæchlini, Sch................... 230 
- PTORLOSASCNEN eee rec 149 
— polymorpha, Schimp............. 147 
Clepsydropsis duplex, Unger et Will. Schimp. 230 


Cyclopteris polymorpha, Gwpp................ 
Lepidodendron squamosum, Gœpp............ 
= tetragonum, Sternb............ 

— Veltheimianum, Pres. ........ 
Lepidostrobus rhodomnensis, Grand'Eury ..... 
INGUTODIETIS SD Ce Cr 
TATIANA EP be be obonntrevorotecceoere 
FRROeLPAlEnRtESSUN A SUR eee eee 
Sphenopteris Davallioides, Gæpp. ............ 
— Gœpperitt, HIHADS 

= CIETARSABEONE eee 

= HER STE do oeereoceuvpooue 

= Schimperi, Gæpp 
Stigmäria ficoides, Brong 
= ANNEE NL eagaoccucccoouoranres 
SURULGOUENALON: Speed ee 
Todea Lipoldi, Stur 


38 


Ta & de sh yçrter pire le 
TC RTLITET OUT 


TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES 


INTRODUCTION 


Con ITéRMOnS Tears. Le nee aan de nee UN en: | 
Historique. — 1751, Desallier d’Argenville. — 1795, Alléon-Dulac. — 1797, Passinges. 
1825, Valuy. — 1830, Dufrénoy. — 1837, Leymerie. — 1840, Rozet. — Id., de 
Verneuil. — Id., Grüner. — 1841, Dufrénoy. — Id., Elie de Beaumont. — 1842, 
Viquesnel. — 1844, Boulanger. — 1846, Grüner. — 1847, Jourdan. — 1848, de 
Verneuil. — 1849, Drian. — 1851, Murchison. — 1855, Fournet. —- 1857-1859, Grü- 
ner. — 1868, Grüner (Creuse). — 1872, A. Julien. — 1873, de Koninck et Jourdan. VI 
PS ÉTAOROUNT AR SN Te Le TE RCE EE M AS ee ne Een De XXIII 


DESCRIPTION DES FOSSILES 


MAS AE SE POISSONS SA See e Des nioeoie SU à Sel 2 Dane Ne EE TU L 
— CRUSTACÉS SE Rd Ne M NS Te TE A ET ST 5 
— CR ES CR MN de M eos 13 
= GASTÉO DOME Le eee monnaie CT 19 
— BamellbranCnes ss RS RE eee CU ER CEE 39 
— BAC IODO OS Re. oc De eee roc ei ie are ee NO CO 59 
— EN OZ DOI A Rte none mate de ie aie cle ee TN EN 115 
— JEU 0 RE SOA RE RE SN NE OT a nn ee 123 
— CTRIDOITES me arte oi ee De Loan de na eee M a te ONE PS 139 
— AR O ZOÉ S rates fees cree à ccm reine ait lie ca ee  L ee ne 139 
NEED RO ES OR RS OR UN Een 147 


ÉTUDE CRITIQUE DES FAUNES CARBONIFÈRES MARINES DU MORVAN 
ET DU PLATEAU CENTRAL 


POSITION STRATIGRAPHIQUE DES ASSISES QUI LES RENFERMENT 


Considérons prélinunAirese MM. Me mass dus need sen pe ER 151 
Historique des classifications du terrain carbonifère belge. — André Dumont. — Gosse- 
let. — Edouard Dupont. — Id. Echelle stratigraphique de la Carte géologique de 
Belgique. — Nouvelle classification officielle. — Dorlodot des Essarts............. 157 
Récentes découvertes faitesten Belgique: 2e ee Re 164 


300 TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES. 


MORVAN 


La Varville : 


Liste des espèces carbonifères de La Varville.............. nee de ete e RlON 
Domaine des Roches : 
Faune du domaine des Roches ou du champ de la Barrette.............. el te amer 168 
Siguret : 
Haune delete eee re RC Set eee 169 
Espèces communes à La Varville et au domaine des Roches......................".. 17 
— — CAN SBUPERAE ete auc er ces Ne CÉPULEE 174 
— au domaine des Roches CHAN OIEUTeLE ec -Ce 171 
Ces trois faunes sont synchroniques..... secoue ner mhHeenre RS nn Oil 


COMPARAISON AVEC LES FAUNES BELGES 


Faune de La, Varuille-"Analyse tete Re Re DRE te A Ut 12 
BOSTON ITA RADIQUEREEE ARE EC CCC LC re Re RE ee TE 
Faune du Domaine des Roches. Analyse, ete..... SR D PIS DO US TOO du UC 172 
Faune de Siguret. Analyse, etc....... A it Pic RS OR A 173 


EXAMEN COMPARATIF DE LA FAUNE DE PAIR ET DES FAUNULES DU MORVAN 


Taste des fossiles tdumarbremoirabrde Pair (Clavier) "ne ee Soo milgul 
Analyse de la faune de Pair...."......... te re tie DS TR CTER SE Dee 2.7 ANS 
Espécestcommunes Paie nEa VMC RER PE EEE PER CEE eee TS 
— — et au domaine; dés RoGhes Eee PTE Score TO 
— Met SIOUREEe eee r TRE SAN 2 EC En à RE 7) 
EXAMEN COMPARATIF DE LA FAUNE DU MARBRE NOIR ŸŸ DE PETIT-MODAVE 
ET DES FAUNULES DU MORVAN 
Liste des fossiles de Petit-Modave............ RE DR ES ARE ES D os mi biole 180 
Analyse de la faune de Petit-Modave. "1" rien dois ihssse de 182 
Espèces communes à Petit-Modave et à La Varville.......... Me rosce pren 183 
— — enatidomainedestRoches Fer REP ere 183 
— — CAES does ne D 200 08 66 010 0 183 
Confirmation de l’âge tournaisien des faunes morvandelles.... "MMM 184 
Cussy-en-Morvan : 
Historique. — Collenot. — De Fromentel. — Stanislas Meunier. — Michel-Lévy..... 184 
Observation... .. TE CO PE On D CU DU 06 0 80 010 D 0 ok 185 
Etrange assertion de M. H. Fayol..... RAT OO SO Set RENTE MERE E CRE 186 
Niveau stratisraphique du marbre de Cussy-en-Morvan. .…...... DU D'OR ob 188 


Nbsencerdu DévomenatliouestdtéMOn nee RO NP RER EN PRES ER E 188 


TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES. 301 


PLATEAU CENTRAL 


Régny : 
FAUNE de REY 2 20 «ae ges eme sie sn ce ee eoeiest eme D eee danse ee Da Ce HO 
Examen bathyMeÉtrIQUES 5 208 2 eee des Mae me NT ANT ie ee Ce 193 
a TT SEE SR AE CO RAP A EE EU ES PE LOU AL AE à 193 
Hspéces communes a Réeny et 4/Dinamte. 20... ceecemes-se.e - 194 
Comparaison des faunes de Régny et du marbre noir de Denée....... ÉD 0 o'a 1 0 ET 194 
Liste destossiles dufmarbre noir de:Denée:..:.::...MMiMuonmuotednente ee De 195 
ESpeces communestuRéony eta, Denées 2. susmmeus esse socsmeees cc 196 
Conclusion. — Position stratigraphique de Régny.......... de Ce MC CRC 196 


Néronde : 


LED GS INR AC CMARSRRRR ERT R t > Or 
ACTE RE OU mn ee ne cn mn or 198 
ESpéces communes a Néronde et à Répny neo se see co cc e 198 
— — et'aux diverses assisestde Dinant... 2 198 
= == CE A EE RE D D to out de 199 
= — étaDenCe re RS d cc re tic di 199 
Posiuonstratisraphique de la faune! de Néronde 2.7.2... 0.22. 0. 199 


Montmain : 


Faune dés Mont NT NS nt toc ee 200 
AN ALMSO NS anse De nee een DO ET nee Usine ee Ten een des ee Ce 201 
Fspéces communes a Montmain et a Néronde.. 5-22. tr. rar ce eeene 201 
— = CLAAREDN VS 22 Eee eee ue come ec 201 
— — CRANDERCR RE A ee ee ee 201 
Position stratigraphique de la faune de Montmain. .................... ........:. 202 


Le Gouget : 


ÉRERM COUDRE DIOPIQUER A SE er eme de CO a LOL LE 202 
DÉS NU MAL DIE WAUISOCLEN SAS 242200 bei mue molaire one haie tie CLÉ 202 


Montagny, Combres et Thizy : 


ÉSDÉCESMIOSSIeS ER anse mers ee donteieee e moe o DCE 202 

Posbonetratieraphiques. 4002. Maries ie M ee ee RIRE OUR 203 
Propières : 

RS DÉCERNÉ RAR RAR PR dec de ee ten ie 203 

JET nd ae cod eee ME ed OO CO A De do 203 

É DOI ITARADNIQUES 2 Maetse alau Date 22 ae sn eiD Sue de ane ones ce one D ee 203 


Létra : 


MAR DTÉEN AUS OR EIENE RER ne ea ete MSc dre CM a se con crois oO EPL 204 
NO eee ES de PR ET RTE PE EE NE PE ec 204 


Saint-Germain-Laval : 
IPS TESTS RES DÉC ES MOSS ESP RE LE 2e ee re Te LU De D 205 
AIS oabh te cire CN nn e en Sr To ne one EM 0 206 


302 TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES. 


Espèces communes à Saint-Germain-Laval et à Régny................. HÉRTRERS 
— — et aiNéronde: RE ce : 
— — CL MONDMAINE EEE Ce ne LU 
_ — diDenéetetaDinantee er re 
Saint-Germain-Laval relie stratigraphiquement Ferrières et Régny............. ei 
Goupo séologique a deteste NS de rt SC AE OU ne. je 
L’étage tournaisien n'existe pas dans le Plateau Central. .................. Re 


Ferrières : 


Coupe séolosique 21.050000 SR PRIE D RS RO PRE Re 
Faune du marbre: ll'estwaulsortien. Rte CP RE PS ad 
Faune «de l'arkose marine. CRE EEE RO RENE EE ER PE 
Faune :désrcréssilicniés deChevalSRiSOn RE REr A RE Re RS Eee 
Espèces communes à Ferrières, y compris Cheval-Rigon et Régny.................. 

= = et Saint-Germain-Laval.. 

= — LINÉRONTE So cbcboouseuse 

== = CLIMONÉMAINE EE SRPEECEE 
Synchronisme des gisements carbonifères du Forez et du Bourbonnais...... Ce 


L’Ardoisière : 
Historique. — Murchison, 1850. — A. Julien, 1872...... 


Coupe géologique du gisement de l’Ardoisière, près Vichy......................... 
Faune des schistes verdâtres inférieurs. ..................... oc: os 
Faune dumarbre tntencalér Re RP Donc eue ce bAS ace 
Identité absolue du marbre de l’Ardoisière et du marbre belge des Pauquys......... ’ 
Faune des calschistes gréseux...:.:..... 05000: jo@0 00e D TO Too A Do 0 a 1H0000 
Analyse de la faune des calschistes................... Se RC © 


Identité de la faune des calschistes et de la faune belscdeVisé.. 6 
Genres et espèces de fossiles communs à l’Ardoisière, Régny, Néronde, Saint- co 


main-Laval, Ferrières, Montmain, etc........ RS OS SR A ee ae D ie 
Espèces spéciales à Régny et autres gisements du même âge............. HEC ane 
Espèces spéciales à l’Ardoisière............. Bron APE SAS 
Faciès quasi-récifal de la faune de J'Ardoisière...:.. 2.4.0... see eye de 
Stratigraphie comparée des gisements de l’Ardoisiére et de Ferriéres................ 
Synchronisme de l’Ardoisière V2 et de Régny V1......... Sep A oies PEER 


Evaux (Creuse) : 
Position stratigraphique du marbre 


Tableau indiquant la correspondance des gisements de Ja Fr rance centrale et des 
diverses assises du terrain carbonifère de la Belgique. ......... ne CT 


AGE DU GRES ANTHRACIFERE 


Paléontologie du grès anthracifére. — Alléon-Dulac. — Passinges. — Valuy. — Four- 


net. — Grüner. — Ebray. — Grand'Eury. — Maussier. — B. Renault. — De Lau- 
nay et de Grossouvre. — Mallard. — Grüner. — A. Julien et abbé Boulay........ 


Tableau des plantes du grès anthracifère 


TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES. 303 


POSITION STRATIGRAPHIQUE DU GRÈS ANTHRACIFÈRE 


Historique. — 1830, Dufrénoy. — 1840, Grüner. — 1841, Dufrénoy. — 1855, Four- 
net. — 1857, Grüner. — 1873, Douvillé. — 1879, Maussier. — 1877, Grand’Eury... 231 


Ab di) grés anthratiere du Morvan ee ete Comte 233 
— de JA Oreuse te. AR ER ee eee 239 
— du Beaujolais, du Roannuis et du Bourbonnais............ 233 
Tableau général de synchronisme des assises carbonifères de la France centrale....... 234 


EXAMEN CRITIQUE DES FAUNES CARBONIFÈRES MARINES DE LA FRANCE 
ET DE QUELQUES LOCALITÉS ÉTRANGÈRES 


Localités tournaisiennes : 


Hook-Point (Irlande), John Kelly. — M’Coy. — De Koninck....................... 236 
Malowka-Murajewna (Russie), P. de Semenow et W. von Müller. — De Koninck. 
nr HEIUC D ORIZ nn cena ce nec eeieeem -loeeCLETL BY 
Amérique du Nord. — Calcaire de Burlington (Iowa), de Quincy (Ilinois), d'Hannibal 
UMSROUrE)  ÉTENnESSeEs ee eme sde some nee eee ses ce 239 


RELATION DES GISEMENTS DU PLATEAU CENTRAL AVEC LES AUTRES GISEMENTS 


FRANCAIS 
Cotentin : 
Montmartin et Régneville. — Eugène Eudes-Deslongchamps (1854)................ 240 
Massif breton : 
Chafeanhn; Plouyé..—-Ch. Barrois (1886)... 75.0... 2er 242 
GHénom—-Lebesconte:— Bezier (180D):..-220. Meurtre eee 242 
Sablé— De Verneuil (1899). — Guiller (1886)... 2050 2e ee cts tie ose 244 
DRE ROCIL prés Chaneé. — D. CEhlert (1882). 5522420002 eue ions 247 


Massif vosgien : 


a. Partie méridionale. 
Plancher-les-Mines. — Fournet et Jourdan (1855)................................ 248 
Oberburbach. — Keller, Bleicher et Mieg, de Koninck (1882-1887). — Meyer (1884).. 249 


b. Partie septentrionale. 
Santana NOM) der ER on ont cnechoscunctoopabovacontc 251 


Montagne Noire : 
Neffiez. — Marcel de Serres (1847). -— Graff et Fournet (1847). — De Rouville (1874). 


— ieon (ler) Mean) Re eee as eo eo cena to occone 253 
Pyrénées : 

Larbont. — Louis Lartet (1884 et 1887). — Roussel (1893). ........................ 255 

Haute vallée d'Ossau—/Seunes (1899)... 0... Re eeuos.se 256 


Récumsetnerale REGIS Mines pement see heseineestles 256 


304 TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES. 


TRANSGRESSION DE LA MER CARBONIFÈRE DANS LE MORVAN ET LE PLATEAU 


CENTRAL, EN FRANCE ET EN EUROPE 


Terrains primitifs et primaires de la France centrale." 
Terrains DrinMtiS ee -reccrbeuec cree CC CE CES 
Terrains PrIMAÎTES 2e, - ce tascere-c C eCCe eee NC EEE CEE 
Nature et ordre d'apparition des roches granitiques dans le Plateau Central.......... 
FITASMEN ES nues ere era ae ess ces ce ec Dee CE ET CC 
Frasnien supérieur et Famenpien..-c 2eme ee ee 

Transeression\delasmer CarDONTÈTE Re 


ESSAI DE PARALLÉLISME ENTRE LES TRANSGRESSIONS MARINES 
DES ÉPOQUES CARBONIFÈRE ET HELVÉTIENNE 


Concomitance desIphenomenestENUpAIS PRE EEE REC CCE CCC EC EC 
Apparinondertlacierseer ee crreeoeee ce cte cr C ECC CCC EEE TENUE 


CONDITIONS NÉCESSAIRES À LA CRÉATION ET AU DÉVELOPPEMENT 
DES GLACIERS EN GÉNÉRAL 


Ces conditions sont au nombre de trois. Elles étaient réalisées au début de la période 

houillère-SUPÉTIENres. Sense. een reset race Lt CRC CET 
Climat de l’époque houillère supérieure. — A. Grisebach.......................... 
Ocean houlier. M Grand Eye 0 CE RE EE CCC CE PO LEE CEE 
Alpes hercyniennes. Leur hauteur dans le Plateau Central, en Belgique et dans les 

Apalaches. ete. secereeseesccereletenee been Cercle 
Formidables brèches houillères du Plateau Central, à caractères exclusivement gla- 

CIAITES nee ocre same ceececn DEEP ÉET ECC Ce COUPE CU CCE CES 
L’élévation de la température à l’époque houillère, n’était pas un obstacle à l’existence 

CAPOTE SRE EE ET noob eovocddeacoocdcoobooadcagdobocos 
Permanence et continuité des lois physiques dans le passé de la terre................ 
Retour de la mer dans le Plateau Central à l’époque du keuper. — M. Pellat........ , 
Tableaux récapitulatitss, VAR EN EE AR M EE RE CRE RENE CT CET CET 
Index bibliographique 2 NE EE nee COTE CETTE 
Table des genres et espèces carbonifères de la France centrale, raentionnés ou décrits 

dans l'oOuvrant.. cu rose sos etre ee nne COe CeCLCeT Le 
Tuble générale des matières. 2.20. Cl ce PCIe 


FIN DE LA TABLE 


Clermont-Ferrand. — Imprimerie typographique et lithographique G. Moxr-Louis, rue Barbançon. 


299 
299 
260 
260 
261 
262 


262 


269 
266 
268 


LÉGENDES DES PLANCHES 


LÉGENDE DE LA PLANCHE I 


1. Productus semuüreticulatus, Martin. Valve ventrale. La Varville. 

Fic. 2. Productus semireticulatus, Martin. Valve ventrale, bord frontal. La Varville. 

Fic. 3. Productus semtreticulatus, Martin. Valve ventrale. Domaine des Roches. 

Fic. 4. Productus semtreticulatus, Valve dorsale. Domaine des Roches. 

Fi. 5. Chonetes Giraudi, nov. sp. Empreinte d’une valve dorsale. La Varville. 

Fi. 6. Chonetes variolata, d'Orbigny. Empreinte interne d'une valve dorsale. Les 
Roches. 

Fi. 7. Chonctes variolata, d'Orbigny. Empreinte externe de valve dorsale. Propières. 

Fi. 8. Chonetes crassistria, M'Coy. a ventrale; b dorsale surmontée de l’aréa de la ven- 
trale. Siguret. 

Fic. 9 et 10. Chonetes crassistria, M'Coy. Les mêmes grossies 4 fois. La figure 10 est mal 
éclairée et parait concave. 

Fic. 11. Sptrifer tornacensis, de Kon. Empreinte de la partie cardinale des deux valves. La 
Varville. 

Fi. 12. Spirifer Rœmerianus, de Kon. Moulage de l’empreinte de la figure XIII. La Var- 

ville. 

a Empreinte interne d’une ventrale de Pr. semireticulatus, Martin. 

b Empreinte en creux de la partie umbonale des valves de Sp. Ræmerianus. 

c Orthotetes, sp.? 

d Aviculopecten, Sp.? 

Fi. 14. Spirifer Uri, Fleming. Valve ventrale. La Varville. 

Fi. 15. Spririfer Urü, Fleming. Valve ventrale. La Varville. 

Fi. 16. Spirifer distans, JT. de C. Sowerby. Fragment de l’aréa et du foramen. La Varville. 

Fic. 17. Spirifer distans, J. defC. Sowerby. Moulage de l’aréa de la ventrale d’un autre 


RC 15: 


spécimen. La Varville. 


Ent Ù } 


TT re CA ui 


AU EN 


Fi. 


Rire: 
Fi. 


IAiree 
Fra. 
Fic. 


Fc. 
Fr. 
Fic. 


FiG. 
FiG. 
Fic. 
F1G. 


Fic. 
Fic. 
Fc. 
Fic. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE II 


Spirifer tornacensis, de Kon. Empreinte en creux de la surface externe d’une ven- 
trale. La figure mal éclairée semble indiquer une valve en relief. La Varville. 

Sptrifer tornacensis, de Kon. Moulage de la même. 

Spirifer tornacensis, de Kon. Empreinte en creux de la partie umbonale de la 
coquille. La Varville. 

Spirifer tornacensis, de Kon. Moulage de la même. 

Spirifer tornacensis, de Kon. Autre spécimen. Même localité. 

Spürifer tornacensis, de Kon. Autre spécimen montrant nettement les deux aréas. 
La Varville. 

Spirifer tornacensis, de Kon. Empreinte d’une valve dorsale. La Varville. 

Spirifer tornacensis, de Kon. Moulage de la même. La Varville. 

Martinia lineata, Martin, sp. Moulage naturel de la cavité interne d’une coquille 
complète. Vu du côté dorsal. La Varville. 

Martinia lineata, Martin, sp. Vu du côté ventral. 


. Martinia lineata, Martin, sp. Moulage de la figure XII. 


Martinia lineata, Martin, sp. Empreinte externe vue du côté ventral. 


. Martinia lineata, Martin, sp. Empreinte externe d’un fragment de valve dont les 


bandes concentriques et les trous des épines sont très nettement visibles. 


. Sptriferina partita, Portlock. Moulage d’une ventrale. Siguret. 


Sptriferina partita, Portlock. Valve dorsale. Siguret. 
Spiriferina peracuta, de Kon. Valve ventrale. La Varville. 


. Espèce indéterminée. Peut-être la même? La Varville. 


rs LL AR Ch Lol Es a" Mt 
y VONT PE ren d 


> Ci 4 
+ lun, A ie ne 
ha, UT. mA 

4 


Mira 


LA sa NIYIT en .. D oil 


FiG. 


FiG. 
FIG. 
FiG. 
Fic. 
F1G. 
FiG. 
F1G. 


FiG. 
Fic. 
Fic. 
Fic. 
Fi. 
FiG. 


Fic. 
Fic. 
Fc. 
Fc. 


Fic. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE II 


. Orihis Michelint, Lév. Empreinte externe de la valve dorsale avec un fragment de 


test. La Varville. 


. Orthis Michelini, Yév. Moulage de la même. 

. Orthis Michelini, Lév. Empreinte externe d’un autre spécimen. Même gisement. 

. Orthis Michelini, Lév. Moulage de la même. 

. Orthotetes crenistria, Phill. Empreinte de la dorsale. La Varville. 

. Orthotetes crenistria, Phill. Empreinte de la dorsale. La Varville. 

. Orthotetes crenistria, Phill. Empreinte de la dorsale. La Varville. 

. Strophomena rhomboidalis, Wahlenb., var. analoga, Phill. Empreinte externe 


d’une valve dorsale. La Varville. 


. Strophomena rhomboidalis, Wahlenb. Partie viscérale. La Varville. 

. Rhynchonella acutirugata, de Kon. Fragment d’une valve dorsale. La Varville. 

. Empreinte en creux d’une valve ventrale. La Varville. 

. Moulage de la même. 

. Empreinte interne d’une valve. La Varville. 

. Spirifer tornacensis, de Kon. Moulage d’une valve dorsale aplatie et déformée par 


pression. La Varville. 


. Athyris lamellosa, Léveillé. Empreinte interne des deux valves. La Varville. 

. Athyris Roissyi, Léveillé. Moule interne vu du côté dorsal. La Varville. 

. Athyris Roissyi, Léveillé. Vu du côté ventral. 

. Dielasma insigne, de Kon. Empreinte vue du côté de la dorsale. Le crochet de la 


ventrale a été brisé. La Varville. 


. Retsia serpentina, de Kon. Valve dorsale. Siguret (figure mal éclairée, paraissant 


concave). Le même fragment de roche fossilifère montre Bellerophon sublævts, 
Pot. et Mich., et Palæchinus Robineti, nov. sp. 


Dujardin 


Rice 
[Es 2 
FIG-. 3. 
HTC 
HG 
Éric 0: 
IE. 7e 
FIG. 8. 
EXC 
Fic. 10. 
Fic. 11. 
FIG. de: 
FIG. 13: 
Fic. 14. 


Fic: 15. 


Fic. 16. 


Fi. 17. 


Fic. 18. 
Fi. 19. 


Fic. 20. 
FIG 241 


LÉGENDE DE LA PLANCHE IV 


Orthoceras Martinianum, de Kon. Empreinte d’un fragment. La Varville. 

Aviculopecten Pomeli, nov. sp. Empreinte externe. Domaine des Roches. 

Aviculopecten ingratus, de Kon. Empreinte externe d’une valve droite de jeune 
individu. Domaine des Roches. 

A viculopecten ingratus, de Kon. Moulage de la même. 

Entolium Witryt, de Kon. Empreinte interne d’une valve. Siguret. 

Leiopteria Van den Bræcki, nov. sp. Valve droite. La Varville. 

Parallelodon bistriatus, Portl. Valve droite à demi engagée dans la roche. La 
Varville. 

Parallelodon bistriatus, Portl. La même grossie quatre fois. 

Lepetopsis Leforti, nov. sp. La Varville. 

Bellerophon sublævis, Potiez et Michaud. La Varville. 

Porcellia Puzo, Léveillé. Empreinte externe. Siguret. 

Porcellix Puzo, Léveillé. Moulage de la même. 

Schizostoma crateriforme, de Kon. Fragment d’un spécimen montrant les 4 pre- 
miers tours. Siguret. 

Schisostoma crateriforme, de Kon. Moulage d’un autre spécimen. La Varville. 

Straparollus lævigatus, Léveillé. Spécimen vu par la partie inférieure. La Var- 
ville. 

Scalites humilis, de Kon. Fragment montrant les 3 premiers tours de spire. 
Siguret. 

Phanerotinus Serpula, de Kon. Empreinte d’un fragment montrant les 3 premiers 
tours. Siguret. 

Capulus uncus? de Kon. Empreinte interne. La Varville. 

Naticopsis propinqua, de Kon. Empreinte externe d’un spécimen écrasé. La Var- 
ville. 

Loxonema Lefeburei, Léveillé. Siguret. 

Loxonema acutum, de Kon. Moule interne. La Varville. 


EN NN ENE NT CNRE 


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Fic. 
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Fic. 
Fic. 
Fic. 
Fic. 
Fic. 
Fic. 
Fic. 
Fic. 
He 
FIG. 


D I O OUR À 79 m 


LÉGENDE DE LA PLANCHE V 


. Actinocrinus icosidactylus, Portl. Empreinte externe de calice. La Varville. 

. Actinocrinus icosidactylus, Portl. Autre fragment du même spécimen. 

. Poteriocrinus plicatus, Austin. Empreinte d’une plaque radiale. La Varville. 

. Actinocrinus, sp.? Empreinte interne de la base d’un calice. Domaine des Roches. 
. Actinocrinus triacontadactylus, Miller. Une plaque. La Varville. 

. Brachymetopus Duponti, nov. sp. Tête grossie 4 fois. La Varville. 

. Brachymetopus Duponti, nov. sp. Pygidium, grandeur naturelle. 

. Brachymetopus Duponti, nov. sp. Empreinte externe, grossie 4 fois. Cette em- 


preinte, qui est en creux, paraît en relief. 


. Brachymetopus Duponti, nov. sp. Pygidium, grossi 4 fois. 

. Grifithides, sp. ? Glabelle déformée. La Varville. 

. La même, grossie 4 fois. 

. Phillipsia Barrandei, nov. sp. Portion de tête. La Varville. 

. Phillipsia Barrandet, nov. sp. La même, grossie 4 fois. 

. Griffithides seminiferus, Phillips. Pygidium. La Varville. 

. Grifithides seminiferus, Phillips. Grossi 4 fois. 

. Autre spécimen. Grossi 4 fois. 

. Phillipsia Barrandeti? nov. sp. Empreinte d’une portion de thorax. La Varville. 
. Phillipsia Barrandei ? nov. sp. Le même, grossi 4 fois. 

. Entomis concentrica, de Kon. Valve grossie 4 fois. La Varville. 

. Fragment de roche montrant à la surface de nombreux ostracodes (a, b, c). La 


Varville. 


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LÉGENDE DE LA PLANCHE VI 


. Fenestella plebeia, MCoy. Empreinte d’un fragment de colonie. La Varville. 

. Fenestella plebeia, M'Coy. Empreinte d’un fragment de colonie. La Varville. 

. Fenestella Morrisü, M'Coy. Empreinte de la Varville. 

. Glauconome pulcherrima, M'Coy. Empreinte de plusieurs rameaux. La Varville. 
. Glauconome pulcherrima, M'Coy. Un des rameaux grossi. 

. Archæocidaris Nerei, Münster. Fragment de roche montrant l’empreinte de 


plaques interambulacraires et de radioles. Domaine des Roches. 


. Archæocidaris Nerei, Münster. Plaque isolée et incomplète. Siguret. 
. Palæchinus Ruloti, nov. sp. Empreinte d’ure portion de test. Domaine des Roches. 
. Monticulipora tumida, Phil. Empreinte d’un jeune individu. La Varville. 


Monticulipora tumida, Phill. La même, grossie 4 fois. 
12, 13. Cyathaxonia, sp. ? La Varville. 


Fic. 14. Polypier indéterminable. Siguret. 
Fic. 15. Amplexus coralloides, Sowerby. Empreinte externe. La Varville. 


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LÉGENDE DE LA PLANCHE VII 


. Productus pustulosus, Phill. Valve ventrale. Régny. 

. Productus pustulosus, Phill. Même gisement. 

. Productus pustulosus, Phill. Valve dorsale, même gisement. 

. Productus semtreticulatus, Martin. Var. concinnus. Valve ventrale. Régny. 

. Productus semireticulatus, Martin. Var. concinnus. Valve dorsale, même gise- 


ment. 


. Productus semireticulatus, Martin. Var. concinnus. Valve ventrale, même gise- 


ment. 


. Productus cora, d’Orbigny. Empreinte externe d’une valve dorsale. Régny. 

. Productus cora, d'Orbigny. Empreinte externe d’une valve ventrale. Régny. 
. Productus punctatus, Martin. Empreinte de dorsale. Régny. 

. Chonetes comoides, Sowerby. Valve ventrale. Régny. 

. Chonetes comoides, Sowerby. Valve ventrale, même gisement. 


(a). C'honetes comoides, Sowerby. Valve ventrale. Régny. (b) Valve ventrale de 
jeune Chonetes papilionacea, Phillips. 


. Chonetes papilionacea, Phill. Valve ventrale. Régny. 

. Chonetes Murchisoni, nov. sp. Valve ventrale. Régny. 

. Chonetes Dalmaniana, de Koninck. Valve ventrale. Régny. 

. Chonetes Dalmantiana, de Koninck. Empreinte interne de valve ventrale. Même 


gisement. 


. Chonetes Jourdani, nov. sp. Valve ventrale. Régny. 

. Rhynchonella pleurodon, Phill. Valve dorsale. Régny. 

. Athyris planosulcata, Phill. Valve ventrale aplatie. Régny. 
. Dielasma sacculus, Martin. Valve ventrale (a). Régny. 


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LÉGENDE DE LA PLANCHE VIII 


. Chonetes Murchisont, nov. sp. Valve ventrale, montrant les épines. Régny. 
. Orthis resupinata, Mart. Empreinte interne de la ventrale. Régny. 

. Orthotetes crenistria, Phill. Valve ventrale. Régny. 

. Rhynchonella pugnus, Martin. Valve dorsale. Régny. 

. Martinia glabra, Martin. Valve ventrale. Régny. 

. Martinia lineata, Martin. Vue du côté de la face ventrale. Régny. 

. Sptrifer duplicicosta, Phill. Valve ventrale. Régny. 

. Spirifer duplicicosta, Phill. Valve dorsale. Régny. 


. Spirifer duplicicosta, Phill. Valve dorsale. Même gisement. 


bis. Spirifer integricosta, Phill. Valve dorsale. Régny. 

. Athyris planosulcata, Phill. Deux spécimens. Régny. 

. Lepetopsis cf. Busscherianus, de Ryckholt. Régny. 

. Waagenia Ferussaci, À. d'Orbigny. Fragment de la face dorsale. Régny. 

. Bellerophon scalifer, de Koninck. Spécimen un peu déformé, vu de dos. Régny. 

. Euomphalus amænus, de Koninck. Spécimen aplati, vu du côté de la spire. 


Régny. 


. Phanerotinus nudus, J. de C. Sowerby. Régny. 

. Straparollus Dionysü, D. de Montfort. Spécimen aplati, vu du côté de la spire. 
. Loxonema priscum, Goldfuss. Moule interne. Régny. 

. Macrochilina Pireti, nov. sp. Régny. 


Edmondia amabilis, de Kon. Valve droite. Régny. 


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LÉGENDE DE LA PLANCHE IX 


Productus pustulosus, Phill. Fragment de ventrale. Néronde. 

Chonetes comoides, Sowerby. Valve ventrale. Néronde. 

Chonetes comoides, Sowerby. Empreinte interne d’une ventrale. Même gisement. 

Chonetes comoides, Sowerby. (a) Empreinte externe d’une ventrale; (b) empreinte 
interne de la même valve. Même gisement. 

Chonetes comoides, Sowerby. Empreinte interne d’une autre valve ventrale. Même 
gisement. 

Orthis resupinata, Martin. Valve dorsale. Néronde. 

Orthotetes crenistria, Phill. Valve ventrale (a). Néronde. 

Rhynchonella pugnus, Martin. Valve dorsale identique à celle de Clitheroe figurée 
par Davidson, pl. XXII, fig. 11. Néronde. 


. Rhynchonella pugnus, Martin. Spécimen un peu plus grand, identique à celui de 


la fig. 14 de la même planche XXII de Davidson. Néronde. 


. Spirifer duplicicosta, Phill. Valve ventrale. Néronde. 


Spirifer duplicicosta, Phill. Autre spécimen déformé. Même gisement. 


. Euomphalus crotalostomus, M'Coy. Moule interne d’un fragment du dernier tour, 


vu de profil, et dont une partie seulement a été figurée. Néronde. 
Euomphalus crotalostomus, M'Coy. Le même, vu de dos, pour montrer la carène. 


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LÉGENDE DE LA PLANCHE X 


. Productus Cora, À. d’'Orbigny. Empreinte externe d’une valve dorsale. Saint- 


Germain-Laval. 


. Productus pustulosus, Phill. Moule interne d’une valve dorsale. Saint-Germain- 


Laval. 


. Chonetes papilionacea, Phill. Vu par la valve dorsale. Saint-Germain-Laval. 

. Athyris ingens, de Kon. Valve dorsale. Saint-Germain-Laval. 

. Spirifer duplicicosta, Phill. Valve ventrale. Saint-Germain-Laval. 

. Athyris planosulcata, Phill. Spécimen vu par la ventrale. Saint-Germain-Laval. 
. Aviculopecten plagiostoma, de Kon. Fragment de valve. Régny. 

. Aviculopecten cælatus, MCoy. Fragment de valve. Régny. 

. Aviculopecten? dupliciradiatus, de Koninck. Valve gauche. Régny. 

. Modiola fusiformis, de Kon. Saint-Germain-Laval. 

. Leiopteria hirundo, de Kon. Empreinte d’une valve gauche d’un jeune individu. 


Régny. 


. Parallelodon comoides, de Kon. Valve droite. Régny. 

. Solenopsis Bielawskü, nov. sp. Fragment de la valve droite. Régny. 

. Sanguinolites tricostatus, Portlock. Valve droite. Régny. 

. Edmondia ? amcæna, de Kon. Valve gauche. Régny. 

. Edmondia scalaris, MCoy. Valve droite. Régny. 

. Edmondia orbiculata, de Kon. Valve droite. Régny. 

. Edmondia? selecta, de Kon. Valve droite. Régny. 

. Edmondia scalaris, M'Coy. Spécimen de plus grande taille que celui de la fig. 16. 


Régny. 


. Palæchinus Konincki, nov. sp. Régny. 


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LÉGENDE DE LA PLANCHE XI 


Productus cora, À. d'Orbigny. Moule externe d’une valve dorsale. Montmain. 
Productus cora, À. d’Orbigny. Moule externe d’une valve dorsale. Même localité. 


. Productus punctatus, Martin. Empreinte très effacée; (a) trous des épines. Mont- 


main. 
Productus punctatus, Martin. Autre fragment de valve. Thizy. 

Productus fimbriatus ? J. de C. Sowerby. Fragment de valve ventrale d’une très 
mauvaise conservation, comme tous les spécimens de cette localité. Propières. 
Productus semireticulatus, Martin. Var. concinnus. Empreinte externe de dor- 
sale. Montmain. / 

Chonetes comoides, Sowerby. Vu du côté de la dorsale. Montagny. 

Chonetes comoides, Sowerby. Valve ventrale. Ferrières. 

Chonetes comoides, Sowerby. Valve ventrale. Ferrières. 

Chonetes comoides, Sowerby. Valve ventrale. Marbre de Propières. 

Chonetes comoides, Sowerby. Fragment d’empreinte de la surface interne d’une 
valve. Cheval-Rigon. 

Chonetes papilionacea, Phill. Empreinte externe de deux valves ventrales. Mont- 
main. 

Chonetes papilionacea, Phill. Empreinte externe d’une valve. Propières. 

Chonetes papilionacea, Phill. Empreinte externe d’une valve. Propières. 

Chonetes variolata, d'Orb. Empreinte externe de la dorsale montrant l'aréa de la 
ventrale. Propières. 

Orthis resupinata, Mart. Valve ventrale écrasée. Montagny. 

Orthotetes crenistria, Phill. Empreinte d’une portion de ventrale. Propières. 

Orthotetes crenistria, Phill. Empreinte externe avec fragment de test de la dor- 
sale. Montmain. 

Orthotetes crenistria, Phill. Empreinte interne de ventrale. Propières. 

Sptrier duplicicosta? Phill. Empreinte interne d’un spécimen déformé vu du côté 
de la valve dorsale. Propières. 


. Spiriferina insculpta, Phill. Moulage d’une valve dorsale. Montmain. 


Flemingia hisingeriana, de Kon. Spécimen légèrement déformé. Néronde. 
Euomphalus catilliformis, de Kon. Vu du côté ombilical. Néronde. 


. Straparollus pileopsideus, Phill. Spécimen déformé. Néronde. 
. Nalicopsis, sp.? Indéterminable. Montmain. 
. Edmondia? angusta, de Kon. Valve droite. Néronde. 


Palæchinus Konincki, nov. sp. Fragment. Néronde. 


. Monticulipora tumida, Phill. Empreinte. Propières. 


Cladochonus Heribaudi, nov. sp. Empreinte. Néronde. 
Cladochonus Heribaudi, nov. sp. Moulage d’un autre spécimen. Même gisement. 


LÉGENDE DE LA PLANCHE XII 


Fi. 1. Productus giganteus, Martin. a Empreinte de la surface externe de la dorsale; 
b empreinte de la surface interne de la ventrale; c empreinte de la portion infé- 
rieure du muscle diducteur ; d fragment de la valve ventrale avec ses ornements 
extérieurs. L’Ardoisière. 

Fic. 2. Productus giganteus, Martin. Belle empreinte de la dorsale d’un autre spécimen ; 
a trous des épines. L’Ardoisière. 

Fic. 3. Productus giganteus, Martin. Empreinte du bord cardinal d’une dorsale montrant 
les trous des épines sur les oreillettes. L’Ardoïisière. 

FiG. 4. Productus giganteus, Martin. Autre spécimen; le côté frontal de cette empreinte 
est représenté pl. XIIL fig. 1. L’Ardoisière. 

FiG. 5,6. Productus giganteus, Martin. Moulage d’une cavité interne de Pr. giganteus 
de l’Ardoisière. 

FiG. 5. Productus giganteus, Martin. Empreinte interne du crochet et des parties avoisi- 
nantes, vue du côté de la face dorsale; b, c empreintes des muscles adducteurs ; 
d septum médian ; a retour de la coquille. 

Fic. 6. Productus giganteus, Martin. La même, vue du côté de la face ventrale ; a, b em- 
preintes des muscles adducteurs; c, d empreintes des muscles diducteurs. 

Nota. — La figure 6 est représentée le crochet en haut, tandis que la figure 5 
a été renversée par mégarde, de sorte que le crochet est en bas et le retour a 
de la coquille brisée en haut. L’Ardoisière. 

FiG. 7. Productus pustulosus, Phill. « Portion de valve ventrale; b valve ventrale mon- 
trant nettement le sinus; c empreinte de la valve dorsale avec le bourrelet 
encore indiqué malgré l’écrasement. L’Ardoisière. 

Fi. 8. Productus punctatus, Mart. Valve ventrale. L’Ardoisière. 


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LÉGENDE DE LA PLANCHE XII 


Productus giganteus, Mart. Empreinte d’une valve dorsale vue du côté frontal. 
Le bord cardinal du même spécimen est représenté pl. XII, fig. 4. L’Ardoisière. 

Productus giganteus, Mart. Autre spécimen. Empreinte d’une dorsale. L’Ardoi- 
sière. 

Productus pustulosus, Phill. Valve ventrale. L’Ardoisière. 

Productus pustulosus, Phill. Empreinte de valve dorsale montrant encore le léger 
bourrelet. L’Ardoisière. 

Productus fimbriatus, J. de C. Sowerby. Empreinte interne d’une valve dorsale. 
L’Ardoisière. 

Productus fimbriatus, 3. de C. Sowerby. Empreinte externe de la mème valve. 

Productus fimbriatus, J. de C. Sowerby. Empreinte externe d’une valve ventrale. 
Même gisement. 


. Productus semireticulatus, Mart. Var. concinnus. Les deux valves. L’Ardoisière. 


a Valve dorsale; b valve ventrale. 


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LÉGENDE DE LA PLANCHE XIV 


Productus cora, d’Orbigny. Magnifique spécimen d’une empreinte de la valve 
dorsale, vue du côté de la charnière. L’Ardoisière. 
Productus cora, d'Orbigny. La même, vue du côté frontal. 


. Productus cora, d'Orbigny. Empreinte externe d’une valve ventrale d’un autre 


spécimen. L’Ardoisière. 


. Productus punctatus, Martin. Empreinte externe d’une valve dorsale. On voit 


à gauche de la coquille un paquet d’épines aussi fines que des cheveux. L'Ardoi- 
sière. 


. Productus punctatus, Martin. Empreinte externe de valve dorsale. Même gi- 


sement. 


. Productus giganteus, Martin. Moule interne de la ventrale; « empreinte du 


muscle diducteur ; b empreinte du muscle adducteur. L’Ardoisière. 
Productus giganteus, Martin. Vu de dos, offrant l’empreinte des aspérités de 
la face interne. 


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LÉGENDE: DE LA PLANCHE XV 


. Productus giganteus, Mart. Empreinte du bord cardinal d’une valve dorsale avec 
empreinte de pygidium de Griffithides Eichwaldi, F. de Wald. L’Ardoisière. 

. Chonetes papilionacea, Phill. Empreinte externe d’une dorsale déformée par pres- 
sion latérale. L’Ardoisière. 

Chonetes papilionacea, Phill. Empreinte interne d’une valve dorsale, L’'Ardoisière. 

Orthis resupinata, Mart. Empreinte de la cavité viscérale vue par la face ventrale ; 
a, b fragments du test qui recouvrent encore le moule interne c. L’Ardoisière. 

Orthis resupinata, Mart. Le même spécimen, vu par la face dorsale. 

Orthotetes crenistria, Phill. Empreinte d’un grand spécimen. L’Ardoisière. 

Martinia glabra, Mart. Spécimen vu du côté de la dorsale, L'Ardoisière. 

Sptrifer bisulcatus, Sowerby. Spécimen vu du côté umbonal. L’Ardoisière. 

Sptrifer bisulcatus, Sowerby. Vu du côté de la valve dorsale. L’Ardoisière. 

Nautilus sulcatus, J. Sowerby. Empreinte externe d’un spécimen un peu plus 
grand que ceux de Belgique. L’Ardoisière. 


. Nautilus sulcatus, J. Sowerby. Moulage du même. 


. Ptychomphalus, sp.? L'Ardoisière. 
. Straparollus ptleopsideus, Phill. L’Ardoisière. 
. Posidontella vetusta, Sow. Moulage d’une valve. L’Ardoisière. 


. Conocardium minax, Phill. Portion de la valve gauche. L’Ardoisière. 


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LÉGENDE DE LA PLANCHE XVI 


Pholidocidaris Gaudryi, nov. sp. Fragment d’empreinte mal conservée montrant 
l'aire ambulacraire à 6 rangées de plaques. L’Ardoisière. 

Pholidocidaris Gaudryi, nov. sp. Fragment d’un autre spécimen, montrant une 
portion de l'aire interambulacraire; a, © plaques offrant l'ornementation; 
b plaque dont l’ornementation est effacée; d plaque ambulacraire. L’Ardoisière. 

Palæchinus Lacazei, nov. sp. Empreinte d’un fragment de test, montrant les aires 
ambulacraire « et interambulacraire b. L’Ardoisière. 

Palæchinus Lacazei, nov. sp. Fragment de test écrasé d’un autre spécimen. L’Ar- 
doisière. 

Palæchinus Lacazei, nov. sp. Une portion d’aire ambulacraire. L’Ardoïisière. 

Pholidocidaris Gaudryi? nov. sp. Empreinte d’une grande plaque isolée. L’Ar- 
doisière. 

Pholidocidaris Gaudryi? nov. sp. Plaques isolées ambulacraires et interambula- 
craires, d’ornementation variée et empreintes de piquants. L’Ardoisière. 

Archæocidaris Uri, Fleming. Empreinte externe de plaques interambulacraires. 
L’Ardoisière. 


9 et 10. Archæocidaris Uri, Fleming. Même gisement. 


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Archæocidaris Grünert, nov. sp. Empreinte d’une portion de test montrant ? ran- 
gées de plaques interambulacraires et l’aire ambulacraire adjacente a. L’Ardoi- 
sière. 

Archæocidaris Grünert, nov. sp. Empreinte de deux plaques interambulacraires 
isolées. L’Ardoisière. 

15, 16. Radioles à 6 rangées d’épines. L’Ardoisière. 


14, 17. Radioles à 4 rangées d’épines. L’Ardoisière. 


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LÉGENDE DE LA PLANCHE XVII 


1. Phillipsia Eichwaldi, Fischer. Groupe offrant un Phillipsia entier, un Pygidium à 
côté, et à droite un autre individu entier, mais incomplètement représenté dans 
la figure. L’Ardoisière. 

2,3. Phillipsia Eichwaldi, Fischer. Autres Pygidiums. L’Ardoisière. 

4. Palæoflustra Jolieti, nov. sp. L’Ardoisière. 

5. Fenestella multiporata, M'Coy. L’Ardoisière. 

6. Poteriocrinus crassus, Miller. Moule interne du canal d’une tige. L’Ardoisière. 

7. Poteriocrinus crassus, Miller. Moule interne du canal d’une tige. L’Ardoisière. 

8, 10. Radioles d’Archæocidaris à 4 rangées d’épines. L’Ardoisière. 

9. Radioles d'Archæocidaris à 6 rangées d’épines. L’Ardoisière. 

11. Syringopora ramulosa, Goldf. Bloc de roche montrant un grand nombre d’em- 
preintes de Polypiérites. L’Ardoisière. 

12. Monticulipora inflata, de Kon. L’Ardoisière. 

13. Ampleæus coralloides, Sowerby. Empreinte externe. L’Ardoisière. 

14. Lithostrotion junceum, Fleming. Empreinte d’un fragment de Polypier montrant 
en a un calice conservé. L’Ardoisière. 


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