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Full text of "Le trésor des pianistes : collection des uvres choisies de maitres de tous les pays et de toutes les époques depuis le XVIe siècle jusqu'a la moitié du XIXe; accompagnées de notices biographiques, de renseignements bibliographiques et historiques, d'observations sur le caractère d'exécution qui convient a chaque auteur, des règles de l'appogiature, d'explications et d'exemples propres a faciliter l'intelligence des divers signes d'agrement, etc. / c recueillies et transcrites en notation moderne par Aristide Farrenc avec le concours de Mme. Louise Farrenc"

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in  2010  with  funding  from 

University  of  Ottawa 


http://www.archive.org/details/letrsordespian18636farr 


LE 


TRÉSOR   DES   PIANISTES 


6'r     LIVRAISON. 


W.  BYRD,  J.  BULL,  O.  GIBBONS 


PARTHENIA.  (1)  A. 


Divers  auteurs  anglais,  XV i:  et  XVIl'.  siècles—  1'.'  Recueil,    (i)  b. 

W.  Friedemann  BACH  Douze  Polonaises. (4)  f.  i. 

Sonate.  (4)  f.  2. 

Emmanuel  BACH  Six  Sonates,  (u)  6. 

Louis  van  BEETHOVEN Sonate,  op.i:î,  (i.^)  » 

Deux  Sonates,  op. 14.(15)  9,10. 

Sonate,  Op. 22.  (15V11. 

Sonate,  op.26.  (15)  12. 

Deux  Sonates,  Op.  27.  (15)  13, 14. 

Sonate,  op.28.  (15)  ir>. 


PARIS 


ARISTinE     FABRENC     EDITEUR, 
rue  Taitbout,ln. 

LONDRES 

CBAMER,BEALE  ET  VOÔD,  201,)  „    ^^      „, 
SCHOTT  ET  C','  15'J,  f       ^ 


C.   PBILIPP,    EDITEUB    PE    MUSIQUE 

Boulevard  des  Italiens,  l'J. 

LEIPZIG 

BBEITKOKF     ET      HAEBTEI, 

Uniwrsilaels  Slrasse,  itolrlner  Biier. 


1863 


1r 


20 


\Jtrtc, 


LISTE  DES  SOUSCRIPTEURS 


FRANCE. 


PAKIS.  E„„p,. 

Le  Mimstre  de  la   maison  de  l'Emperecr   et   des 
Beaux- Arts 10 

Le  Conservatoire  impérial  de  musique 3 

Alexandre  (M.  Alfred),  vice-président  au  tribunal  de 
la  Seine 1 

Aober  (M.  Daniel-Franoois-Esprit),  directeur  du  Conser- 
vatoire impérial  de  musique 

ACNIER  (M"°  Alexandrine) 

Béguin-Salomon  (M""  Louise),  professeur  de  piano 

Benoist  (M.  François),  professeur  d'orgue  au  Conserva- 


toire. 


BoNAR  (M»"  Delphine) 

Bouton  (M"'  Pauline) 

BussEROLE  (M.),  conseiller  à  la  Cour  impériale 

BraiN  (M.) 

Camus  (M.  Emile),  docteur  en  médecine 

Canneva  (M.  A.) 

Catalan  (M.) 

Clermont  (M.  de) 

Coizead  (M.  Jean-Benjamin),  docteur  en  médecine 

Colin  (M""  Marie),  professeur  de  piano 

CouRCEL  (M.  Valentin  de) 

CouRTAT  (M.),  chef  de  bureau  au  ministère  des  affaires 
étrangères 

Uamcke  (M.  Berthold),  compositeur 

Dar&ent  (M°"  Marie) 

Délaye  fils  (M.  E.) 

Delore  (M"") 

Déroche  (M™) 

DiDOT  (M.  Paul) ' 

DOAZAN  (  M.  ) 

Donne  (M"=  Louise) 

Dorus  (M.  Louis),  première  flûte  à  l'Académie  impériale 
de  musique  et  à  la  Société  des  concerts,  professeur  au 
Conservatoire 

Drolenvaux  (M"'  Hélène) 

Dumoustier  (M.  Léon) 

Ddrand  (  M™=  Jules) 

I  (M""  Veuve) 


Escudier-Kastner  (M"»  Rosa),  pianiste  de  S.  M.  l'Impéra- 
trice d'Autriche 

Estignard  (M""»  M.) 

FiLippi  (M.  Joseph  de),  professeur  de  langue  et  de  litté- 
rature italiennes 

Franck  (M"'  Léonie) 

Gevaert  (M.  F. -A.),  compositeur 

GouFFÉ  (M.  Achille),  première  contrebasse  à  l'Académie 
impériale  de  musique  et  à  la  Société  des  concerts. . . . 

Guenepin  (M"'  Marie) 

GuiDou  (M.),  avoué 

Hamot  (M"») 

Hecht  (M.  Myrtil) 

Rastner  (M.  Georges),  membre  de  l'Institut  de  France. 

Lavenay  (M.  Victor  de),  conseiller  d'État 

Lecocq  (M"'^'  Caroline  et  Louise) 

Lecointe  (M""  Adèle) 

Le  Couppet  (M.  Félix),  professeur  de  piano  au  Conserva- 
toire impérial 

Legouix  (M.  Napoléon),  éditeur  de  musique 

Lemoine  (M.  Achille),  éditeur  de  musique 

Leturc  (M""  Achille) 

Lévy  (M""  Caroline),  professeur  de  piano 

Louis,  née  Loizellier  (M°"  Ém:le) 

Mannberguer  (M"') 

Marit  (M""  Ernestine) 

Marmontel  (M.  A.),  professeur  de  piano  au  Conservatoire 

impérial 

Menvielle  (M"'') 

MoNDuiT  (M""  Jeanne) 

MoN&iN  (M"°  Marie),  professeur  de  piano 

Navoit  (M""  Paul) 

Neukomm  (M.  Antoine) 

NoRBLiN  (M.  Emile),  de  l'Académie  impériale  de  musique. 

Pajot  (M.  Henri) 

Pascal  (M.  Edouard) 

Paul  (M»«  F.) 

Pfeiffer  (M.  Georges),  professeur  de  piano 

Picard  (M"=  Claire) 


PARIS. 

PiEBSON-BoDiN  (M"'),  professeur  de  piano  et  de  chant. .  i 

PoLiGNAC  (M°"  la  princesse  de) 1 

Refuge  (M.  de) 1 

Pont  (M.  le  comte  du) 1 

PuissAN  (M.),  conseiller  à  la  Cour  impériale I 

RiGLET  (M""  Victor  ) *• 

RiOTTOT  (M"»  Pauline),  professeur  de  piano 1 

Robin  (M""  Adolphe) * 

Rothschild  (M"""  la  baronne  Nathaniel  de) 1 

R.  Z.  (M.),  chez  M.  Borrani,  libraire 1 

Scudo  (M.  p.) 1 

Steuttel  (M.) 1 

ïellefsen  (M.  T.-D.-A.),  professeur  de  piano 1 

Tournière-Blondead  (M.) 1 

Viardot-Garcia  (M"'  Pauline) i 

Wagner  (M.  Charles),  professeur  de  piano 1 

Waill  (M"=  Eugénie) I 

WoiFF  (M.  Auguste),  chef  de  la  maison  Pleyel  et  Wolff. .  1 

BERVIIiliE-SlJR-inER  (Eure). 
Saint-Alban  (M.  Mathieu  de)  ,  membre  du  Conseil  gé- 
néral du  département  de  l'Eure 1 

BOlJIiOeiKE-SIJR-mER. 

Alï  (Charles),  professeur  de  musique 1 

Grbtton  (M.  G.),  organiste 1 

GuiLMANT  (M.  Alex.)j  Organiste  et  maître  de  chapelle. .  1 

Kennedy  {M"=  ) 1 

Vale   (M™') 1 

BIiOIS. 

Thilorier  (M°"  g.) 1 

CARCASSONIVE. 

Germa,  née  de  Nugon  (M"""  Caroline) 1 

Lacombe  (M.  Paul) 1 

Rolland  du  Roquan  (M.  Charles  de) 1 

Scheurer  (M.  Charles)  ,  organiste  de  la  cathédrale 1 

SAIWT-CHAIHOHrD  (E<oire). 

AuRADOu  (M.  G.-M.),  ingénieur  de  la  marine 1 

CHATEAi;  DE  CERCAHP  (Pas-de-Calais). 

Fourment  (M""  la  baronne  de) 1 

CHATEAU-DE-VIMiETTE  (Aisne). 

Carpentier  (M.  Stéphane) I 

CHATEAU-TIIIERR¥. 

Brésillion  (M.) 1 


CHAVWV  (Aisne). 

Eitmpl. 

Lambert  (M.  l'abbé  Edmond),  professeur 1 

DOUAI. 

Bodlvin  (M.Walter-Albert-Eugène),  prof,  de  musique. 

Lagrange  (  M.  le  colonel  baron  de  ) 

GUÉRieWT  (Nièvre). 
Vanéechodt  (M.  P.),  directeur  des  constructions  navales. 

liirosf. 

Bhôlemann  (m.  Arthur! 

Hainl  (M"'  Alice) 

Montgolfier  (M""  Jennt),  professeur  de  piano 

Riyet  (M.  Théodore) 

mEIiVUiIiE-eOUPIIililÈRES  (Eure). 

Assegond  (M.  Casimir) 

mOIVTPEIililER. 

Adhemar  (M.  le  comte  Roger  d') 

Chabert  (M.) 

GiNIEZ  (  M  ) 

Laurens  (M.  Joseph-Bonatenture),  agent  comptable  de 
la  Faculté  de  médecine 

laOIVTAIJBAIV. 

Gironde  (M™'  la  vicomtesse  Henry  de) 

Sir  SEAUX,  près  VAI-ESiÇAir  (Indre). 

JOURNEL  (M'°=  ALPHONSINE) 

nriORT. 

Frappier  (M"'  Alfred) 

PERP1«]VA1V. 
Baille  (M.Gabriel),  organiste  et  directeur  de  l'Orphéon. 

SÈBE  (M.  A.) 

RIBEIHOIVX  (Aisne). 

Bonjour  (M"'=  Caroline) 

liA  ROCHEIiliE. 

VlNCENS  {U°") 

TOUIiOIV. 

NÈGRE  (M"»  Rose) 

TOUIiOUSE. 

Martin  fils  aîné  (M.),  éditeur  de  musique 

VESOUIi. 

Parrot  (M.),  avocat ■ . 

IjE  verger  (maine-et-IiOire). 
Verger  (M""  la  baronne  du) 


ETRANGER. 


BOIiOeiVE. 

Le  Lycée  communal 

Gajani  (M.  Giovanni),  compositeur  et  professeur  de  piano. 

Hercolani  (M°"  la  princesse  Mama) 

SiMONETTi  (M°"  )a  princesse  Tekesa-Angelelli) 

Zucchini-Brunetti  {M°"  la  comtesse) 

Zdcchihi  (M""  la  comtesse  Matilde) 

BBESCIA. 

Franchi  (Gaetano),  professeur 

BRVXlXIiES. 

Le  Conservatoire  roïal  de  musiqïïe 

FÉTis  (M.  Joseph-François),  maître  de  chapelle  de  S.  M. 
le  roi  des  Belges,  et  directeur  du  Conservatoire  royal 

de  musique 

Dupont  (M.),  professeur  de  piano  au  Conservatoire  royal 

de  musique 

Jeffrïs  (M.) 

Hauman  (M.  Adolphe) 

Lavallée  (M.) 

Lemmens  (M.),  professeur  d'orgue  au  Conservatoire 

Vautier  (M.),  juge  au  Tribunal  de  première  instance. . . 
CAIiCCXTA. 

0.  VON  Ernsthausen,  Esqre 

CATASIE. 

Fraiaccia  (M.  GiACOJio),  libraire 

CHICHESTËK  (Angleterre). 

Rev.  Edward  jEmilius  Goddard,  M.  A.  Cantab 

CREFEXD. 

BeCKERATH  (  M.  W»  VON  ) 

CiAN». 
Le  Conservatoire  de  musique , . 


KICHENEV  (Bessarabie). 

Eiemp. 

Abaza  (M.  Valérien  d') 1 

iiEipzie. 

MoscHELES  (M.Ignace),  compositeur,  professeur  de  piano 
au  Conservatoire  de  musique 1 

iiiÉeE. 

Terri  (M.  L.j,  professeur  de  chant  au  Conservatoire  de 
musique 1 

liiSBoanKE. 

Masoni  (M.  E.),  pianiste-compositeur 1 

liOlVBBES. 

Benedict  (M.  Jules),  compositeur  et  professeur  de  piano.  1 

Broadwood  (M.  H. -F.) 2 

Chaïpel  (M.  Arthur) l 

Egville  (  M.  Louis  d') i 

Ella  (M.  J.) 1 

Ewer  and  C°  (MM.  J.-J.),  éditeurs  de  musique 1 

LONSDALE  (M.  G.) \ 

Marshall  (Jdlian),  esq i 

Pauer  (M.  Ernest),   professeur  de  piano  à  l'Académie 

royale  de  musique l 

Rimbault  (le  docteur  Édouard-F.),  LL.  D.,  membre  de 

l'Académie  royale  de  musique  de  Stockholm,  etc.,  etc.  1 

Schott  et  G"  (MM.),  éditeurs  de  musique 1 

Whittingham  (M.  Alfred),  dealer  in  Rare  Music 1 

MAJVCHESTEB. 

Halle  (M.  Charles)  ,  professeur  de  piano i 

WLOSCOV. 

HoNNORÉ  (M.  Léon),  professeur  de  piano 1 

RIO  BE  JASEIRO. 

SCHMOLLE  (M.) 1 


LE  TRÉSOR  DES  PIANISTES. 

Article  de  M.  F.-J.  Fétis,  maître  de  chapelle  de  S.  M.  le  roi  des  Belges,  et  directeur 
du  Conservatoire  royal  de  musique  de  Bruxelles,  extrait  du  journal  Revue  et  Gazette 
■musicale  de  Paris. 


(B  décembre  1863,  K°  49. 


LE  TRÉSOR  DES  PIANISTES. 

4«  ET  5"  LIVRAISONS. 

M.  Farrenc  poursuit  son  entreprise  colossale  avec  un  dé- 
vouement, un  courage  qui,  pour  l'honneur  de  la  génération 
actuelle,  il  faut  l'espérer ,  trouvera  l'appui  nécessaire  parmi 
les  artistes  et  les  amateurs  qui  jouent  du  piano,  et  certes  le 
nombre  en  est  grand.  Les  souscripteurs  mêmes  du  Trésor  des 
pianistes  ne  peuvent  comprendre  ce  qu'il  a  fallu  de  savoir,  de 
temps  et  d'argent,  pour  réunir  les  œuvres  les  plus  remarqua- 
bles de  toutes  les  époques  et  de  toutes  les  écoles ,  comparer 
les  éditions,  discerner  les  bonnes  leçons ,  corriger  les  altéra- 
tions produites  par  l'ignorance  et  l'incurie ,  conserver  et  faire 
connaître  les  traditions  propres  à  chaque  genre,  accompagner 
ces  œuvres  intéressantes  de  notices  historiques  et  critiques  sur 
chaque  auteur,  et  présenter,  enfin,  dans  l'ensemble  de  la 
plus  belle  collection  qui  ait  été  faite,  la  véritable  histoire  d'une 
partie  de  l'art;  car  l'histoire  d'un  art  ne  peut  être  mieux  faite 
que  par  la  reproduction  exacte  de  ses  monuments. 

Laquatrièmelivraisondu  Trésor  des  pianistes  renferme  douze 
sonates  de  Charles-Pbilippe-Emmanuel  Bach,  et  toutes  les  piè- 
ces de  clavecin  de  Hsendel,  divisées  en  trois  livres,  suivies  de 
six  fugues.  Jamais  l'œuvre  complète,  pour  1«  clavecin,  de  ce 
grand  musicien ,  n'avait  été  publiée  en  France. 

J'ai  déjà  beaucoup  parlé  des  sonates  de  Charles-Philippe- 
Emmanuel  Bach ,  dans  mes  analyses  des  livraisons  du  Trésor 
des  pianistes.  Il  semblerait  que  j'ai  épuisé  pour  cet  artiste 
toutes  les  formes  de  l'éloge  :  cependant  le  génie  mélancolique 
et  passionné  de  ce  maître  a  tant  de  charme  pour  moi,  que  je 
me  sens  entraîné  à  en  parler  encore,  pour  recommander  aux  ar- 
tistes la  deuxième  sonate  (en  fa  mineur)  du  premier  recueil, 
dont  le  premier  allegro  et  landante  sont  aussi  remarquables 
par  le  sentiment  et  l'inspiration  que  par  les  formes:  la  cin- 
quième sonate  (en  si  mineur),  très-courte,  mais  pleine  d'éner- 
gie et  de  brio  dans  le  premier  morceau,  de  noblesse  et  de 
charme  dans  Vadagio;  la  troisième  sonate  (en  la)  du  deuxième 
recueil,  brillante,  élégante  etcoquette  dans  le  premier  aWej'o, 
noble  et  pathétique  dans  l'adagio,  pleine  de  verve  et  de  fougue 
dans  le  dernier  morceau;  la  cinquième  sonate  (en  sot),  d'un 
caractère  large,  noble  et  passionné  dans  le  premier  morceau, 
pleine  de  fantaisie  sentimentale  dans  Vandante,  animée,  véhé- 
mente et  nouvelle  par  la  pensée  comme  par  la  forme  dans  le 
dernier  allegro  di  molto.  La  cinquième  sonate  de  ce  recueil 
est  aussi,  dans  toutes  ses  parties,  une  dos  plus  heureuses  pro- 
ductions du  talent  de  Bach  ;  il  en  est  de  môme  de  la  sixième 
(en  fa  mineur),  passionnée,  véhémente,  originale  dans  le  pre- 
mier morceau,  grandiose  dans l'antZaB^c, naïve  mais  noble  dans 
le  rondo  andantino.  0  jeunes  compositeurs,  lisez  avec  attention 
ces  chefs-d'œuvre,  jouez-les  avec  la  perfection  d'exécution 
qu'ils  exigent,  et  voyez  par  quels  moyens  simples  le  génie  par- 
vient à  la  production  du  beau. 

Une  très-bonne,  très-exacte  et  très-substantielle  notice  bio- 


graphique de  Haendel,  par  M.  Farrenc,  précède  les  Suites  de 
clavecin  de  ce  grand  homme.  Peut-être  pourrait-on  objecter 
qu'elle  est  un  peu  trop  développée  et  chargée  de  détails  pour 
la  place  qu'elle  occupe;  mais,  dans  ce  cas,  abondance  de  ri- 
chesse ne  nuit  pas.  C'est  vraiment  une  source  inépuisable  de 
beautés  que  ces  recueils  de  pièces ,  où  l'illustre  auteur  n'est 
pas  sorti,  à  la  vérité,  du  cadre  ordinaire  des  Suites,  dont  il 
avait  trouvé,  dès  son  enfance,  les  formes  dessinées  dans  les  ou- 
vrages de  ses  prédécesseurs.  On  sait  que  ces  S-uites  de  l'an- 
cienne école  de  clavecin  étaient  composées,  tantôt  d'une  alle- 
mande, une  courante,  une  sarabande,  une  gigue,  auxquelles 
s'ajouta  un  peu  plus  tard  un  menuet  ou  une  gavotte;  tantôt 
d'un  prélude,  un  adagio,  un  allegro,  un  thème  varié,  ou  une 
fugue.  Dans  ses  trois  livres,  Hœndel  a  réuni  toutes  ces  formes 
et  y  a  jeté  à  pleines  mains  les  trésors  de  sa  personnahté,  de  sa 
puissante  harmonie,  de  ses  modulations  inattendues,  et  quel- 
quefois de  suaves  mélodies,  dont  quelques-unes  sont  célèbres. 
Qui  ne  connaît  le  délicieux  air  en  mi  majeur  et  ses  cinq  varia- 
tions? Qui,  jamais,  s'est  lassé  d'entendre  cette  cantilène  cé- 
leste et  ses  harmonies  d'un  goût  si  fui? 

Le  premier  livre  des  Suites  de  Haendel  est  particulièrement 
remarquable  par  la  variété  des  inventions,  ainsi  que  par  la  per- 
fection des  formes. 

C'est  dans  cettte  partie  que  se  trouvent  la  brillante  gigue  en 
la,  connue  autrefois  de  tous  les  bons  pianistes,  et  que  j'ai  en- 
tendu jouer  d'une  manière  admirable  par  Clementi;  toute  la 
suite  en  mi  majeur,  qui  contient  l'air  en  variations  dont  je  viens 
de  parler,  la  septième  suite  en  sol  mineur,  production  parfaite 
d'un  bout  à  l'autre,  et  la  huitième  en  fa  mineur,  non  moins 
remarquable;  c'est  enfin  dans  ce  premier  livre  quese  trouvent 
les  excellentes  fugues  en  fa,  en  ré  mineur,  en  .si  mineur,  en 
fa  dièse  mineur,  et  en  fa  mineur,  qui  ont  été  plusieurs  fois  pu- 
bliées en  France,  en  Allemagne  et  en  Suisse,  mais  séparées 
(les  Sviles  auxquelles  elles  appartiennent.  Si  l'on  voulait  par- 
ler de  tout  ce  qu'il  y  a  de  beau  et  de  charmant  dans  ce  premier 
livre,  il  faudrait  tout  citer,  à  l'exception  de  quelques  préludes 
dans  lesquels  HcBndel  n'a  pas  atteint  à  la  hauteur  de  Jean-Sé- 
bastien Bach. 

Le  second  livre  des  pièces  de  clavecin  de  Hsendel  n'a  ni  l'im- 
portance ni  l'intérêt  du  premier;  la  grande  gigue  en  sol  mi- 
neur et  la  gavotle  en  sol  majeur  sont  ce  qui  s'y  trouve  de  plus 
distingué.  A  l'égard  de  sa  chacone  avec  soixante-deux  varia- 
tions, leur  mérite  se  borne  à  peu  près  à  celui  des  exercices  de 
clavecin  et  de  piano.  Les  formes  de  ces  variations  rappellent 
celles  de  Corelli,  intitulées  Follia  (Folies  d'Espagne);  elles  sont 
peu  dignes  du  talent  de  Hœndel.  11  y  a  loin  de  ces  productions, 
quelque  peu  vulgaires,  à  l'air  avec  trente  variations,  de  Jean- 
Sébastien  Bach,  gigantesque  conception,  dont  la  réalisation  est 
un  miracle  d'intelligence  et  de  talent. 

Le  troisième  livre  des  Suites  ne  paraît  pas  un  ouvrage  com- 
plet :lesdeuxpremièressuilesont  leurs  allemandes,  leurs  cou- 
rantes, leurs  sarabandes  et  leurs  gigues;  maisde  la  troisième, 
il  n'y  a  qu'un  caprice  ;  de  la  quatrième,  qu'une  fantaisie;  de  la 


EXTRAIT  DE  LA  REVUE  ET  GAZETTE  MUSICALE  DE  PARIS. 


cinquième,  qu'une  chanson;  de  la  sixième,  qu'un  prélude,  ainsi 
que  de  la  septième.  Ce  livre  n'a  été  publié  que  longtemps  après 
la  mort  de  Haindel,  dans  la  collection  de  ses  œuvres,  donnée 
par  Arnold.  Les  six  fugues  placées  par  M.  Farrenc  à  la  suite 
de  ce  troisième  livre  étaient  peut-être  destinées  par  l'auteur  à 
en  faire  partie.  Elles  sont  fort  belles  et  font  reconnaître  l'ar- 
tiste dans  la  plénitude  de  son  talent;  néanmoins  leurs  sujets 
sont  moins  heureux  que  ceux  des  fugues  du  premier  livre  des 
Suites. 

Il  entre  dans  le  plan  de  M.  Farrenc  de  faire  connaître  aux 
artistes,  ainsi  qu'aux  amateurs  d'élite,  les  œuvres  les  plus  bel- 
les des  clavecinistes  et  des  pianistes  non-seulement  de  toutes 
les  époques,  mais  de  toutes  les  écoles.  Ce  plan  est  vaste,  mais 
il  devait  être  ainsi  pour  justifier  le  titre  de  la  collection,  et  pour 
être,  dans  toute  l'acception  du  mot,  le  véritable  Trésor  des 
pianistes.  Quel  est  celui  d'entre  eux  (et  je  parle  des  plus  ins- 
truits) dont  l'érudition  aille  au-delà  de  Rameau,  tout  au  plus 
jusqu'à  Couperin?  Eh  bien,  en  leur  donnant  les  deux  livres  de 
pièces  de  clavecin  de  Chambonnières,  virtuose  du  temps  de 
Louis  XIH  et  de  Louis  XIV,  M.  Farrenc  les  ramène  à  un  siècle 
avant  Rameau  dans  la  cinquième  livraison  du  Trésor;  en  leur 
faisant  connaître  des  pièces  de  William  Byrd,  d'Orlando  Gib- 
bons et  de  John  Bull,  tirées  du  célèbre  Virginal  Book,  et  de  la 
Parthenia,  il  initiera  dans  la  sixième  livraison  au  style  de 
l'ancienne  musique  instrumentale  de  l'Angleterre,  dont  la  plu- 
part des  exécutants  sur  le  piano  ne  supposent  pas  la  possibilité 
d'existence.  N'y  eût-il  dans  tout  cela  que  l'intérêt  de  curiosité, 
il  mériterait  d'être  satisfait,  car  l'histoire  monumentale  de  l'art 
ne  peut  être  étudiée  sans  élever  aussitôt  la  pensée  vers  l'im- 
mensité de  son  domaine,  et  sans  faire  comprendre  l'inépuisa- 
ble variété  de  ses  transformations. 

Mais  ce  n'est  pas  seulement  la  curiosité  qui  est  satisfaite  dans 
les  pièces  de  ces  vieux  maîtres;  dans  leurs  inspirations ,  ils 
avaient  une  qualité  qui  va  s'affaiblissant  en  raison  des  déve- 
loppements progressifs  de  la  forme  :  je  veux  parler  de  la  naï- 
veté de  la  pensée,  qui  n'est  plus  guère  connue  que  de  nom.  Le 
claveciniste,  quelque  peu  gentilhomme,  Champion  de  Cham- 
bonnières, a  des  choses  charmantes  en  ce  genre.  Ses  pièces  de 
clavecin  sont  aussi  des  Suites,  mais  dont  l'ordre  des  morceaux 
n'est  pas  exactement  le  même  que  celui  qu'on  remarque  dans 
les  Suites  des  clavecinistes  allemands.  Chez  lui,  cet  ordre  est 
toujours  interverti  :  ainsi  il  a  toujours  plusieurs  courantes  qui 
se  suivent  après  l'û/tonan^Ze,  et,  aprèsla.  sarabande,  il  met  une 
gaillarde au.\\ea  delà  gigue;  ce  qui  nese  voit  ni  danslesSîw'to 
de  J.-S.  Bach,  ni  dans  celles  de  Hœndel,  ni  chez  aucun  des 
maîtres  allemands.  Quelquefois  il  a  plusieurs  gigues  consécuti- 
ves et  quelquefois  lapauase,  dont  le  goût  espagnol,  régnant  à  la 
cour,  entretenait  l'usage  dans  la  danse.  Chambonnières  a  aussi 
dans  ses  Suites  de  petites  pièces  auxquelles  il  donne  des  noms 
de  fantaisie,  tels  que  les  Barricades,  ta  Toute-Belle,  la  Villa- 
geoise, etc.  Cet  usage  s'est  perpétué  chez  tous  les  clavecinistes 
français  jusqu'après  Rameau. 

L'usage  immodéré  qui  s'était  fait  dans  le  seizième  siècle 
d'ornementsde  tout  genre  par  les  organistes  et  les  joueurs  d'é- 
pinette,  s'élait  fort  affaibli  en  Allemagne  dans  la  première  moitié 
du  di.\-septième  siècle  et  avait  fini  par  disparaître,  tandis  qu'il 
se  conserva  en  France  jusqu'après  le  milieu  du  dix-huitième 
siècle.  Chambonnières  fut  à  cet  égard  le  modèle  de  tous  les 
clavecinistes  français.  Il  prodigue  quelquefois  ces  ornements 
jusqu'à  l'excès;  mais  sous  cette  multitude  de  cadences  (trilles), 
de  pinces,  de  ports  de  voix  et  de  coulés,  on  trouve  des  mélodies 
gracieuses,  élégantes,  naïves,  qu'accompagne  une  harmonie 
serrée  qui  rachète  les  duretés  de  quelques  rencontres  de  notes 


par  des  mouvements  bien  dessinés.  On  comprend  son  goût 
pour  la  multiplicité  des  courantes  par  la  variété  qu'il  sait  y 
mettre.  Dans  de  petits  cadres  tels  que  ceux  des  compositions 
de  Chambonnières,  c'est  un  mérite  considérable  que  cette  va- 
riété de  caractère  imprimée  à  des  pièces  de  même  genre.  Ce 
mérite  appartient,  sans  aucun  doute,  à  ces  légères  productions 
du  claveciniste  de  Louis  Xni  et  de  Louis  XIV. 

On  se  tromperait  lourdement  si  l'on  se  persuadait  que  cette 
musique  d'épinette  était  facile  à  jouer.  Pour  s'en  tirer  avec 
honneur ,  le  talent  de  nos  plus  habiles  ne  serait  pas  de  trop, 
car  tout  y  est  en  style  lié  dans  toutes  les  parties,  et  la  multitude 
d'ornements  qui  s'y  trouvent  répandus  dans  les  deux  mains 
exige  beaucoup  d'égalité,  d'indépendance  et  d'aptitude  des 
doigts. 

Chambonnières  fut  l'idole  des  salons  et  des  boudoirs  dans 
les  beaux  temps  de  la  cour  de  celui  qu'on  appelait  le  grand 
roi.  Il  eut  des  admirateurs  enthousiastes,  non-seulement  pour  le 
fini  de  son  exécution,  mais  pour  le  charme  de  sa  musique.  Do- 
miné que  l'on  est  par  l'empire  de  la  mode,  on  sera  tenté  peut- 
être  de  rire  de  cet  enthousiasme  pour  de  petites  choses,  telles 
que  les  pièces  de  cet  artiste;  mais,  outre  que  le  charme  et  la 
grâce  ne  se  trouvent  pas  toujours  dans  les  grandes  dimensions 
des  œuvres  d'art,  il  ne  faut  pas  oublier  que  l'artiste  capable 
d'émouvoir  ses  contemporains  pendant  plus  de  quarante  ans 
fut  nécessairement  un  homme  d'élite. 

Après  les  pièces  de  Chambonnières  vient,  dans  la  cinquième 
livraison  du  Trésor  des  pianistes,  la  continuation  des  pièces 
de  Dominique  Scarlatti ,  dont  M.  Farrenc  a  commencé  la  pu- 
blication dans  la  deuxième  livraison  de  sa  collection,  depuis  le 
n°  1  jusques  et  inclusivement  le  n°  26.  Ici  l'on  trouve  la  suite 
depuis  le  n°  27  jusqu'à  49.  Je  l'ai  déjà  dit,  et  je  crois  devoir  le 
répéter  ici  :  les  pièces  de  Dominique  Scarlatti  sont  l'œuvre  d'un 
génie  original,  qui  rompt  avec  les  traditions  de  son  temps  par 
des  idées  et  des  formes  nouvelles.  Tout  estaudacieiix  chez  cet 
homme  ;  tout  part  d'une  inspiration  spontanée ,  et  la  variété 
est  un  de  ses  mérites  les  plus  éminents.  Je  ne  saurais  choisir 
parmi  les  pièces  de  ce  volume  :  c'est  comme  un  panier  de 
cerisesdontonchoisitles  premières,  puiselles  y  passent  toutes. 
Après  avoir  joué  une  pièce  de  Scarlatti,  on  essaye  la  suivante, 
puis  on  veut  connaître  la  troisième,  et  l'on  va  ainsi  jusqu'au 
bout  du  volume. 

Ne  croyez  pas  que  M.  Farrenc  soit  un  fanatique  du  passé,  à 
cause  de  ses  richesses  d'art,  comme  il  y  a  des  fanatiques  du 
présent,  nonobstant  ses  misères.  Le  beau,  pour  lui,  est  le  beau 
de  tous  les  temps,  sous  quelque  face  qu'il  se  présente.  Après 
avoir  fait  avec  délices  le  rôle  d'antiquaire  pendant  une  certaine 
période,  il  sait  aussi  se  plonger  avec  délices  dans  les  belles 
œuvres  des  temps  modernes.  Il  nous  en  fournit  une  preuve  en 
mettant  dans  sa  cinquième  livraison  du  Trésor  des  pianistes , 
après  les  pièces  de  Scarlatti,  de  belles  sonates  de  Beethoven, 
qui  forment  les  œuvres  2,  7  et  10.  Ici,  mon  rôle  de  critique 
devientinutile,car  quel  est  le  pianiste  qui  ne  connaisse  le  poète 
du  piano  et  le  symphoniste  du  clavier?  A  quoi  servirait  d'a- 
nalyser des  beautés  que  tout  le  monde  sent,  connaît,  que 
chacun  admire  et  qui  sont  devenues  populaires?  C'est  pour 
l'inconnu,  lorsqu'il  est  beau ,  que  ma  voix  a  besoin  de  retentis- 
sement. Cette  voix,  je  la  ferai  vibrer  tant  que  le  souffle  me 
restera  pour  glorifier  l'art  dans  toutes  ses  belles  détermina- 
tions, et  pour  encourager  ceux  qui ,  comme  M.  Farrenc,  se 
dévouent  à  son  culte,  et  ne  reculent  devant  aucun  sacrifice 
pour  en  propager  le  goût  et  pour  donner  la  foi  à  l'incrédule. 

FÉTIS  père. 


A  Monsieur  F.-J.  Fétis,  maître  de  chapelle  de  S.  M.  le  roi  des  Belges, 
et  directeur  du  Conservatoire  royal  de  musique  de  Bruxelles. 


Cher  et  illustre  Maître  , 


Yous  avez  jugé  digne  de  toute  votre  attention  l'œuvre  que  j'ai  entreprise,  et  vous  lui  avez  accordé  des 
éloges  dont  j'apprécie  la  haute  valeur.  Votre  parole,  qui  a  tant  d'autorité  partout  oii  l'on  cultive  la  musique 
comme  art  et  comme  science,  a  grandement  contribué  au  succès  du  Trésor  des  pianistes,  et  l'hommage 
éclatant  que  vous  rendez  aux  grands  artistes  dont  je  publie  les  œuvres  est  à  la  hauteur  de  leur  mérite. 

Mais  je  vous  dois,  cher  maître,  bien  plus  que  ce  qui  est  connu  de  tout  le  monde,  et  j'éprouve  en 
ce  moment  le  besoin  d'acquitter  ma  dette  de  reconnaissance.  La  publication  à  laquelle  je  me  suis  dé- 
voué n'eiît  vraisemblablement  jamais  été  exécutée  sans  vous,  sans  vos  doctes  et  intéressants  écrits,  qui  ont 
donné  un  élan  si  puissant  à  la  littérature  musicale,  et  sans  vos  célèbres  concerts  historiques.  Après  ces 
séances  mémorables  où  des  trésors  de  créations  toutes  originales  interprétées  par  les  Rubini,  les  Lablache, 
les  Schrœder-Devrient,  les  Dorus-Gras,  les  Baillot  et  d'autres  grands  artistes,  nous  faisaient  découvrir  un 
monde  nouveau  ;  qui  donc,  parmi  ceux  qui  aiment  l'art  avec  passion,  pouvait  ne  pas  éprouver  un  grand 
désir  :  celui  de  pénétrer  dans  ces  archives  du  passé  que  de  nouvelles  générations  toujours  engouées  de  la 
mode  avaient  dédaignées,  malgré  les  immenses  richesses  qu'elles  renferment?  Si,  aux  personnes  peu  ins- 
truites de  l'histoire  de  l'art  et  de  ses  vicissitudes,  je  devais  donner  des  preuves  de  ce  que  j'avance,  je 
n'aurais  besoin  que  de  citer,  parmi  une  foule  d'exemples,  les  noms  de  Sébastien  Bach,  ceux  de  ses  deux 
fils  Philippe-Emmanuel  et  Wilhelm  Friedemann;  ceux  de  Kuhnau,  du  Père  Martini,  de  Kirnberger,  des 
deux  Muffat,  de  Chambonnières ,  de  Froberger,  de  Frescobaldi  et  de  tant  d'autres  artistes  célèbres  dont 
j'ai  tiré  les  œuvres  de  la  poussière  des  bibliothèques,  oii  depuis  des  siècles  elles  semblaient  condamnées  à 
un  oubli  et  à  un  silence  éternels. 

Dès  que  vous  avez  connu  notre  plan  et  reçu  notre  première  livraison,  vous  avez  mis  à  notre  disposition, 
avec  une  bonté  infinie,  les  trésors  de  votre  riche  bibliothèque,  la  plus  importante,  je  pense,  que  de  nos 
jours  possède  un  particulier.  Les  rarissimes  sonates  de  Kuhnau  que  nous  avons  données  dans  notre 
deuxième  livraison  ;  le  second  recueil  des  pièces  diverses  du  même  auteur,  que  nous  publierons  plus  tard  ; 
les  pièces  de  Théophile  Muffat  qui  entreront  dans  la  septième  livraison  ;  voilà  en  partie  ce  que  nous  vous 
devons.  Ces  ouvrages,  il  est  vrai,  se  trouvent  dans  quelques  grandes  bibliothèques,  et  nous  savons  qu'ils 
existent  dans  celle  de  Berlin  :  on  pouvait  les  faire  copier  ;  mais  quelle  différence  pour  le  nouvel  éditeur 
de  posséder  des  copies  quelquefois  très-incorrectes,  ou  d'avoir  à  sa  disposition  les  éditions  originales  que, 
pour  des  cas  douteux,  on  peut  consulter  à  chaque  instant! 

Tels  sont,  cher  maître,  les  services  importants  que  vous  nous  avez  rendus  et  qui  nous  ont  procuré  un 
inappréciable  avantage.  Mais  il  en  est  un  autre  qui  ajoutera  sans  doute  un  grand  prix  au  Trésor  des  pia- 
nistes :]&  veux  parler  des  nombreuses  sonates  manuscrites  d'Emmanuel  Bach  qui  n'ont  jamais  été  publiées. 


Sans  vous,  ces  compositions  eussent  été  disséminées  et  peut-être  perdues,  totalement  ou  en  partie.  Votre 
amour  pour  tout  ce  que  l'art  a  d'intéressant  dans  ses  produits,  en  vous  faisant  faire  l'acquisition  de  la  bi- 
bliothèque de  Westphal,  organiste  àSchwerin  et  l'ami  intime  d'Emmanuel  Bach,  vous  a  mis  à  même 
de  conserver,  pour  en  faire  généreusement  jouir  le  monde  musical ,  cette  belle  collection  que  l'ardent 
collecteur  avait  en  partie  copiée  de  sa  main  lorsque  les  œuvres  n'avaient  point  été  publiées  ou  qu'il  n'avait 
pu  se  procurer  celles  qui  étaient  déjà  imprimées.  Vous  savez  combien  les  copies  de  Westphal  sont  précieuses 
par  leur  exactitude  et  remarquables  sous  le  rapport  de  la  calligraphie.  C'est  à  ce  digne  ami  d'Emmanuel 
que  nous  devons  également  cet  admirable  catalogue  raisonné  et  thématique  de  l'œuvre  entier  du  grand 
musicien.  Ce  beau  catalogue  que,  grâce  à  vous,  j'ai  constamment  sous  les  yeux,  me  met  à  même  de  savoir, 
pour  chaque  morceau  :  en  quelle  année  et  en  quelle  ville  il  a  été  composé;  si  l'œuvre  a  été  publiée,  et  par 
quel  éditeur;  enfin  il  nous  permet  de  distinguer  les  compositions  inédites  de  celles  qui  ont  vu  le  jour. 

Lorsque  vous  m'accordiez  tant  d'éloges  comme  éditeur,  il  m'était  pénible,  cher  maître,  de  ne  pas  satis- 
iaire  le  désir  que  j'éprouvais  de  faire  connaître  au  public  tout  ce  que  je  vous  dois  et  tout  ce  que  vous  doit 
cette  collection  pour  laquelle  j'ai  le  bonheur  de  recevoir  chaque  jour  des  témoignages  de  vive  sympathie, 
cette  collection  jugée  enfin  par  vous-même  comme  la  plus  belle  dont,  en  musique,  on  ait  eu  l'idée. 

Veuillez  agréer, 

Cher  et  illustre  maître, 

l'hommage  de  ma  profonde  reconnaissance. 

A"'  FARRENC. 


NOTICE  BIOGRAPHIQUE 


WILLIAM  BYRD,  JOHN  BULL 
ORLANDO  GIBBONS. 


BYRD  (William),  dont  on  a  quelquefois  écrit  '-^  nom  Byrd  ou  Birde,  fut  un  des  plus  célèbres  musi- 
ciens anglais  du  seizième  siècle,  époque  à  laquelle  l'Angleterre  posséda  une  école  brillante,  dans  laquelle 
figuraient  des  artistes  d'un  grand  mérite,  tels  que  Tallis,  William  Byrd,  John  Bull,  Thomas  Morley, 
Orlando  Gibbons,  John  Wilbye  et  plusieurs  autres.  William  Byrd  est  considéré  comme  fils  de  Thomas 
Byrd,  membre  de  la  chapelle  royale  sous  le  règne  d'Edouard  VI  et  de  la  reine  Marie.  On  pense  que 
William  naquit  en  1538  ou  vers  la  fin  de  1537,  car  on  sait  qu'il  mourut  le  4  juillet  1623  et  qu'il  était 
âgé  de  quatre-vingt-cinq  ans.  Il  fit  ses  études  musicales  à  l'église  de  Saint-Paul ,  sous  la  direction  de 
Tallis,  savant  musicien  (1);  en  1554,  il  était  le  plus  âgé  des  enfants  de  chœur,  et  devait  avoir  au  plus 
seize  ans  (2).  Lorsque  la  reine  Elisabeth  monta  sur  le  trône,  la  chapelle  royale  fut  réorganisée;  Byrd, 
considéré  comme  artiste  de  grand  mérite,  ne  fut  cependant  pas  compris  au  nombre  de  ses  membres  : 
cette  défaveur  le  détermina  à  accepter  la  place  d'organiste  de  Saint-Paul.  En  1569,  il  succéda  à  Robert 
Parsons  comme  membre  de  la  chapelle  royale,  dont,  en  1573,  il  fut  nommé  organiste  conjointement  avec 
son  maître  Tallis.  Dans  la  même  année,  tous  deux  obtinrent  un  privilège  qui  leur  concédait  le  droit 
exclusif,  pendant  vingt  et  un  ans,  de  faire  imprimer  et  vendre  toute  musique  soit  anglaise,  soit  étrangère, 
comme  aussi  de  vendre  du  papier  réglé.  Après  la  mort  de  Tallis,  en  1585,  Byrd  jouit  seul  du  bénéfice 
de  ce  privilège,  qu'il  paraît  avoir  cédé  peu  de  temps  après  à  Thomas  Este.  Byrd  eut  plusieurs  enfants, 
car  on  trouve  l'indication  de  la  mort  d'un  de  ses  fils  et  d'une  fille  dans  un  ancien  registre  de  la  paroisse 
de  Sainte-Hélène,  à  Londres,  sous  cette  forme  : 

/       «  Walter  Byrd,  the  sonne  of  William  Byrd, 

j  the  XV  daye  of  maye.  Anno  Dom.  1587. 

j        «  Alyce  Byrd ,  the  daughter  of  William  Byrd , 

(  the  XV  daye  of  julya.  A.  D.  1587.  » 

(1)  Thomas  Tallis  fut  attaché  à  la  chapelle  de  Henri  VIII,  d'Edouard  VI ,  des  reines  Jlarie  et  Elisabeth. 

(2)  Ceci  est  prouvé  par  un  acte  authentique  cité  par  le  docteur  Pàmbault,  dans  les  préliminaires  d'une  messe  de  Byrd,  publiée  par 
V Antiquarian  Society. 


2  WILLIAM  BYRD. 

Un  autre  fils  de  cet  homme  célèbre,  Thomas  Byrd,  qui  suivit  la  profession  de  son  père,  fut  le  suppléant 

de  John  Bull,  en  1601,  comme  professeur  de  musique  au  collège  de  Gresham. 

Byrd  fut  non-seulement  un  grand  organiste ,  mais  il  fut  aussi  un  des  plus  grands  compositeurs  du 
seizième  siècle.  C'est  surtout  dans  la  musique  sacrée  qu'il  a  excellé  :  tel  est  le  sentiment  des  meilleurs 
juges  parmi  ses  compatriotes,  et  c'est  ainsi  qu'en  parle  un  de  ses  plus  dignes  appréciateurs,  le  docteur 
Rimbault.  M.  Fétis,  après  avoir  fait  une  étude  approfondie  des  œuvres  du  célèbre  musicien  anglais,  lui 
accorde  les  plus  grands  éloges  (1). 

Une  messe  à  cinq  voix  de  Byrd  a  été  publiée  en  1841  par  Y Antiquarian  Society,  d'après  le  seul  exem- 
plaire connu  d'une  ancienne  édition  sans  titre  et  sans  date ,  que  possède  M.  William  Chappell,  érudit 
antiquaire  de  Londres.  M.  le  docteur  Rimbault  pense  que  cette  messe  a  été  composée  sous  le  règne  de 
la  reine  Marie,  c'est-à-dire  entre  1553  et  1558,  par  conséquent  dans  l'intervalle  de  la  seizième  à  la 
vingtième  année  de  l'auteur.  Cette  messe,  dit  M.  Fétis,  est  déjà  remarquable  par  l'habileté  de  l'art  d'é- 
crire. Parmi  les  meilleurs  ouvrages  de  Byrd,  on  distingue  particulièrement  celui  qui  a  pour  titre  :  Liber 
primus  sacrarum  cantionum  quinque  vocum.  Autore  Gulielmo  Byrd.  Excudebat  Thomas  Este  ex  assignatiotie 
Gulielmi  Byrd.  Ciim  privilegio.  Londini,  25  octob.  1589.  «Toutes  les  pièces  de  cet  ouvrage  sont  d'une 
beauté  achevée  (2).  »  Les  principales  compositions  sacrées  de  ce  maître  sont  écrites  sur  des  paroles 
latines,  ce  qui  fait  supposer  que,  malgré  son  emploi  dans  la  chapelle  protestante ,  il  conserva  toujours 
une  prédilection  pour  l'Église  catholique.  Il  continua  la  publication  de  ses  ouvrages  jusque  vers  le  milieu 
du  règne  de  Jacques  I",  mais  il  n'est  pas  à  supposer  qu'arrivé  à  un  âge  aussi  avancé  il  composât  encore. 
On  voit,  d'après  le  titre  et  le  privilège  annexé  au  livre  des  Cantiones  sacrœ,  publié  en  1575,  que  Byrd 
et  Tallis  étaient  à  celte  époque  non-seulement  gentilshommes  de  la  chapelle  royale,  mais  aussi  organistes 
de  la  reine  Elisabeth.  Burney  dit  qu'il  fallait  que  l'un  et  l'autre  fussent  de  très-grands  exécutants  pour 
pouvoir  jouer  certaines  pièces  de  leur  composition  pour  l'orgue  que  l'on  conserve  encore,  et  qui  présen- 
teraient de  grandes  difficultés  aux  virtuoses  modernes.  Bien  que  la  musique  de  ces  anciens  maîtres  soit 
grave  et  calme,  il  est  impossible  de  ne  pas  y  admirer  une  grande  habileté  dans  l'art  de  traiter  le  genre 
lié  à  plusieurs  parties. 

Dans  la  notice  biographique  et  bibliographique  relative  à  Byrd  que  M.  le  docteur  Rimbault  a  placée 
en  tète  de  la  messe  déjà  citée,  le  savant  musicographe  a  donné  une  liste  fort  exacte  des  compositions, 
soit  gravées  soit  inédites,  de  son  célèbre  compatriote  ;  on  la  trouve  également  dans  la  deuxième  édition 
de  la  Biographie  universelle  des  musiciens,  de  M.  Fétis. 

Indépendamment  de  ses  compositions  pour  l'Église,  qui  font  sa  principale  gloire,  Byrd  a  écrit  une 
grande  quantité  de  pièces  pour  la  virginale,  espèce  d'épinette  fort  en  usage  en  Angleterre  pendant  les 
seizième  et  dix-septième  siècles.  Un  manuscrit  célèbre,  connu  sous  le  nom  de  Virginal  Book  de  la  reine 
Elisabeth,  et  qui  est  conservé  au  Fitzwilliani  Muséum,  à  Cambridge,  contient  soixante-dix  pièces  de  Byrd 
pour  cet  instrument;  on  en  trouve  d'autres  dans  des  recueils  manuscrits  de  l'époque,  dont  un  paraît  avoir 
appartenu  àlady  Newill,  élève  de  Byrd.  M.  le  docteur  Bimbault  possède  plusieurs  de  ces  anciens  recueils; 
j'en  ai  acquis  moi-même  quelques-uns  fort  précieux  dans  diverses  ventes  faites  à  Londres  depuis  environ 
trente  ans.  Ils  sont  tous  notés  sur  des  portées  de  six  lignes,  et  présentent  souvent  d'assez  grandes  diffi- 
cultés pour  la  traduction  en  notation  moderne.  Les  seules  pièces  de  Byrd,  pour  la  virginale,  qui  aient 
été  gravées  jusqu'à  ce  jour  sont  :  dans  le  recueil  intitulé  Parthenia,  deux  Préludes,  deux  Pavanes  et  quatre 
Gaillardes;  on  trouve  dans  V Histoire  de  la  musique,  du  docteur  Burney  (t.  III,  p.  89),  des  variations  sur 

(1)  Voy.  daas  notre  volume  de  Préliminaires  Y  Esquisse  de  l'Histoire  du  piano,  p.  7. 

(2)  M.  Fétis ,  Biogr.  nniv.  des  musiciens. 


BULL  JOHN,    OULANDO   GIBBONS.  3 

la  chanson  populaire  anglaise  the  Carman's  Whistle  (le  Sifflet  du  Charretier).  Ce  morceau  a  été  gravé 
de  nouveau  par  M.  Chappell,  éditeur  de  musique  de  Londres. 


BULL  (John),  né  dans  le  comté  de  Sommerset,  en  1563,  était,  dit-on,  de  la  famille  de  Sommerset.  A 
l'âge  de  onze  ans,  il  commença  à  étudier  la  musique;  Blithman,  organiste  de  la  chapelle  royale,  lui  donna 
les  premières  leçons;  il  lui  enseigna  ensuite  les  principes  de  la  composition  et  l'art  de  jouer  de  l'orgue.  Il 
n'avait  que  vingt-trois  ans  lorsqu'il  fut  admis  à  prendre  ses  degrés  de  bachelier  en  musique  à  l'université 
d'Oxford  ;  six  ans  après,  il  fut  reçu  docteur.  Son  habileté  extraordinaire  sur  l'orgue  le  fit  nommer  organiste 
de  la  cour,  en  1591,  après  la  mort  de  Blithman.  La  reine  Elisabeth  le  proposa,  en  1596,  pour  remplir  les 
fonctions  de  premier  professeur  de  musique  au  collège  de  Gresham.  A  cette  occasion ,  il  prononça  un  dis- 
cours contenant  l'éloge  du  fondateur  et  celui  de  la  musique  :  ce  morceau  a  été  imprimé  à  Londres ,  chez 
Thomas  Este.  Cinq  ans  après,  le  dérangement  de  sa  santé  le  força  à  voyager;  il  parcourut  la  France,  l'Al- 
lemagne, et  fut  accueilli  partout  avec  distinction.  Plusieurs  places  honorables  lui  furent  offertes  par  l'em- 
pereur d'Autriche  et  les  rois  de  France  et  d'Espagne;  mais  Bull  préféra  retourner  dans  sa  patrie.  Le  succes- 
seur d'Elisabeth,  Jacques  I",  le  nomma  son  organiste  particulier  en  1607;  six  ans  après,  il  quitta  de  nouveau 
l'Angleterre,  parcourut  les  Pays-Bas,  et  enfin  se  rendit  à  Anvers,  en  1617,  pour  solliciter  la  place  d'orga- 
niste des  trois  orgues  de  la  cathédrale,  devenue  vacante  par  la  mort  de  Rombout-Waelrant.  Le  chapitre  de 
l'église  Notre-Dame  la  lui  accorda,  et  John  Bull  prêta  serment  en  sa  nouvelle  qualité,  le  29  décembre  de  la 
même  année.  Il  mourut  à  Anvers,  le  12  mars  1628,  et  fut  inhumé  le  15  du  même  mois  (1).  On  trouve 
dans  l'École  de  musique ,  à  Oxford,  un  portrait  du  docteur  Bull  :  il  est  représenté  en  habit  de  bachelier. 
Hawkins  l'a  fait  graver  dans  son  Histoire  de  la  musique  (tome  III,  p.  318). 

On  trouve  des  pièces  de  Bull  pour  la  virginale  (le  clavecin),  dans  le  Virginal  Book  de  la  reine  Elisabeth , 
dans  le  recueil  intitulé  Parthenia ,  et  dans  les  anciens  manuscrits.  U Histoire  générale  de  la  musique  du 
docteur  Burney  (2),  contient  des  variations  de  Bull  pour  la  virginale,  sur  ut,  ré,  mi,  fa,  sol,  la.  L'histo- 
rien anglais  n'a  donné  qu'une  partie  de  cette  composition,  et  son  but  a  été  seulement  de  faire  voir  quelles 
difficultés  présentaient  certaines  pièces  de  cette  époque,  et  combien  les  anciens  clavecinistes  ou  organistes 
anglais  étaient  habiles,  non-seulement  comme  compositeurs,  mais  aussi  comme  exécutants. 


GIBBONS  (Roland  ou  Orlando),  naquit  à  Cambridge,  en  1583.  A  l'âge  de  vingt  et  un  ans,  il  fut  nommé 
organiste  de  la  chapelle  royale,  et,  en  1622,  il  obtint  le  grade  de  docteur  en  musique  à  l'Université  d'Ox- 
ford. Trois  ans  après ,  il  mourut  de  la  petite  vérole  à  Canterbury,  où  il  avait  été  envoyé  pour  assister  aux 
solennités  du  mariage  de  Charles  F''  avec  Henriette  de  France.  Il  fut  inhumé  dans  l'église  cathédrale  de 
cette  ville.  On  connaît  de  ce  compositeur,  Madrigals  in  five  parts  for  voice  and  viols,  Londres,  1612.  Ces 

(1)  Les  faits  relatifs  au  séjour  de  Bull  à  Anvers  et  à  l'époque  de  sa  mort  ont  été  découverts  dans  les  archives  de  la  cathédrale  de  cette 
ville  par  M.  Léon  de  Burbure.  (Voy.  la  deuxième  édition  de  la  Biogr.  univ.  des  musiciens,  par  M.  Félis,  art.  Buii.) 
(?)  A  General  Histonj  ofmusic,  tom.  III,  p.  3l5. 


i  ORLANDO  GIBBONS. 

madrigaux  sont  bien  écrits  ;  mais  la  musique  d'église  de  Gibbons  est  supérieure  à  ses  autres  compositions  ; 
on  cite  surtout  ses  antiennes  comme  des  modèles  de  ce  genre.  On  trouve  des  morceaux  de  ce  compositeur 
dans  presque  toutes  les  collections  de  musique  sacrée,  publiées  en  Angleterre,  et  son  Hosanna  y  est  célèbre. 
Le  docteur  Crotch  a  donné,  dans  ses  Spécimens,  le  madrigal  à  cinq  voix,  Silver  Swan,  de  Gibbons.  Les 
pièces  pour  la  virginale  (épinette),  composées  par  cet  artiste,  qui  ont  été  publiées  dans  la  collection  intitulée 
Parthenia,  ainsi  que  les  préludes  et  autres  pièces  d'orgue  insérés  par  Smith  dans  sa  Musica  antiqua, 
prouvent  qu'il  était  organiste  distingué.  Les  anciens  recueils  manuscrits  contiennent  des  compositions  pour 
la  virginale  de  Gibbons.  Son  portrait  se  trouve  dans  le  quatrième  volume  de  Y  Histoire  de  la  musique,  de 
Hawkins,  p.  34. 


En  exécutant  les  pièces  pour  la  virginale  des  auteurs  anglais  du  seizième  siècle  et  du  commencement 
du  dix-septième,  il  ne  faut  pas  y  chercher  d'une  manière  absolue  l'observation  des  règles  rigoureuses  de 
l'art  d'écrire  au  dix-huitième  siècle,  l'âge  d'or  de  la  musique.  La  tonalité  du  plain-chant,  qui  alors  était 
suivie  dans  toute  espèce  de  composition,  déroutera  souvent  l'oreille  de  l'exécutant,  sans  parler  des  fausses 
relations,  des  successions  de  quintes  et  d'octaves  qui  quelquefois  s'y  rencontrent.  Cependant  M.  Fétis,  que 
nous  avons  consulté  pour  la  dernière  correction  des  épreuves,  nous  a  fait  observer  que  la  messe  et  les 
motets  de  Byrd  sont  très-bien  écrits  sous  tous  les  rapports.  D'où  viennent  donc  les  négligences  et  les 
duretés  que  l'on  rencontre  dans  ces  pièces?  —  Ici  une  recherche  longue  et  pénible  ne  nous  conduit  qu'à 
des  hypothèses,  et  nous  pensons  qu'une  dissertation  à  ce  sujet  deviendrait,  pour  les  lecteurs,  ennuyeuse  et 
inutile.  Il  faut  prendre  les  anciens  maîtres  tels  qu'ils  sont,  avec  leurs  qualités  et  leurs  défauts.  Toutefois 
le  musicien  instruit  ne  manquera  pas  d'apprécier  dans  la  plupart  de  ces  compositions  l'habileté  du  travail, 
une  vraie  science,  laquelle,  une  fois  débarrassée  de  ces  duretés  qu'un  bon  élève  aujourd'hui  ferait  facile- 
ment disparaître,  sera,  cent  ou  cent  cinquante  ans  plus  tard,  l'art  arrivé  à  son  apogée.  Nous  aurions  volon- 
tiers supprimé  de  la  Partheiiia  quelques  pièces,  et  notamment  les  n"  17  et  19;  mais  il  nous  a  semblé  que 
pour  une  différence  de  quelques  planches,  il  ne  fallait  pas  donner  le  recueil  incomplet. 

Nous  nous  sommes  servis  pour  notre  édition  de  la  transcription  en  notation  moderne  faite  par  M.  le 
docteur  Rimbault  pour  les  publications  de  Y Antiquarian  Society.  L'éminent  musiciste  anglais,  dans  sa 
préface,  nous  prévient  qu'en  traduisant  l'édition  originale,  il  a  quelquefois  préféré  des  leçons  différentes 
qu'il  a  trouvées  dans  divers  manuscrits  de  l'époque.  Nous  avons  aussi  fait  notre  profit  des  études  de 
M.  Rimbault;  cependant,  dans  quelques  cas,  nous  avons  cru  devoir  revenir  au  texte  de  l'édition  originale. 
Après  le  n°  16  nous  avons  changé  l'ordre  de  succession  des  morceaux  :  chose  fort  indifférente,  mais  à 
laquelle  nous  nous  sommes  décidés  pour  avoir,  depuis  le  17  jusqu'au  21  et  dernier,  de  meilleures  retournes. 
Nous  donnons  au  commencement  de  la  Parthenia  un  fac-similé  du  titre  de  l'édition  originale  ainsi  que  de 
la  gravure  représentant  une  jeune  fille  jouant  de  la  virginale.  Nous  donnons  aussi  un  fac-similé  d'une 
page  de  musique  :  elle  pourra  faire  apprécier  la  difficulté  de  lecture  d'une  pareille  notation. 

Il  y  a  dans  ce  recueil  quelques  pièces  qui,  bien  exécutées  et  avec  un  peu  d'habitude  de  l'ancienne 
tonalité,  ne  manquent  pas  de  charme.  On  y  trouve  quelquefois  des  successions  de  phrases  d'un  degré 
majeur  à  un  degré  voisin,  également  majeur,  qui  sont  d'un  effet  assez  piquant,  comme  on  peut  le  voir 
dans  le  n°  3,  p.  7,  16"  et  \T  mesure;  dans  le  n°  13,  p.  27,  de  la  13°  à  la  14°  mesure,  et  dans  le  petit 
recueil  que  nous  donnons  à, la  suite  de  la  Parthenia,  n°  2,  p.  8,  de  la  4°  à  la  5°  mesure.  —  Dans  sou 


BYRD,   BULL  ET  GIBBONS.  5 

édition,  M.  le  docteur  Rimbault  a  supprimé  les  agréments  :  nous  ignorons  quelle  a  été  sa  raison.  Nous 
nous  sommes  fait  un  devoir  de  les  rétablir  et  de  suivre  en  cela  l'édition  originale.  Après  avoir  examiné 
avec  beaucoup  d'attention  ces  agréments,  dont  nous  n'avons  trouvé  nulle  part  l'explication,  et  les  avoir 
toutefois  comparés  avec  ceux  employés  dans  le  recueil  des  pièces  de  Purcell,  nous  avons  acquis  la  convic- 
tion que  leur  interprétation  doit  être,  en  général,  celle-ci  :  pour  la  petite  ligne  transversale,  un  pincé; 
pour  les  deux  petites  lignes  parallèles,  un  tremblement  (trille),  sans  terminaison;  pour  les  trois  petites 
lignes,  enfin,  un  trille  prolongé  jusqu'à  la  terminaison  que  l'on  trouve  souvent  écrite,  comme  dans  le 
n°  6  du  petit  recueil.  Dans  l'édition  originale,  les  signes  d'agrément  traversent  obliquement  le  milieu  de  la 
queue  des  notes;  pour  donner  plus  de  clarté  à  la  gravure  nous  les  avons  placés  au-dessus  ou  au-dessous. 
Lorsque,  par  un  oubli  présumé  du  copiste,  ou  en  conséquence  de  cette  règle  de  la  notation  du  seizième 
siècle  d'après  laquelle  on  devait  toujours  élever  le  septième  degré  au  moment  de  l'acte  de  cadence,  nous 
avons  marqué  au-dessus  de  la  note  l'accident  qui  nous  a  semblé  indispensable. 

Les  pièces  de  la  Parthenia  que  nous  croyons  pouvoir  recommander  à  l'attention  des  amateurs  sont  celles 
qui  portent  les  numéros  suivants;  savoir:  2,  3,  3,  6,  7,9,  11,  13,  14,  15,  16,  18,  21. 

Le  recueil  de  pièces  de  divers  auteurs  anglais  dont  nous  venons  de  parler  commence  par  des  variations 
de  W.  Byrd  sur  la  chanson  populaire  the  Carman's  Whistle  (le  Sifflet  du  Charretier)  :  c'est  un  morceau 
intéressant  et  célèbre  en  Angleterre.  Lorsqu'on  voudra  l'exécuter  en  public,  on  pourra  supprimer  les 
deuxième  et  troisième  variations  :  l'effet  total  y  gagnera.  La  courante  d'Orlando  Gibbons,  n"  6,  p.  14,  est 
fort  jolie  et  a  toujours  fait  plaisir  dans  nos  petits  concerts  historiques.  Le  n"  1  a  été  pris  dans  l'Histoire  de 
la  musique  de  Burney;  il  a  été  coUationné  sur  un  ancien  manuscrit  appartenant  au  docteur  Rimbault  et 
que  ce  savant  a  eu  la  bonté  de  me  confier.  Le  n°  2  est  tiré  du  même  volume.  Les  n"'  3,  4,  5  et  6  se  trou- 
vent, en  ancienne  notation,  dans  des  recueils  manuscrits  qui  font  partie  de  ma  bibliothèque. 

On  peut,  comme  nous  l'avons  déjà  dit  ailleurs,  on  doit  même  supprimer  pour  l'exécution  sur  les  ins- 
truments modernes,  dont  le  son  a  tant  de  puissance,  une  partie  des  innombrables  agréments  de  l'ancienne 
musique  de  clavecin  ;  mais  il  faut  que  cette  suppression  soit  faite  avec  goût  et  discernement  par  les  bons 
artistes,  ou  par  les  amateurs,  sous  la  direction  de  leur  professeur.  Je  me  bornerai  à  citer  un  exemple  :  J'ai 
entendu  exécuter  le  n°  11  de  la  Parthenia,  gaillarde  «  Saint-Thomas  Wake  »  du  docteur  Bull,  sans  aucun 
agrément  jusqu'après  la  fin  de  la  quatrième  portée  de  la  page  H.  Le  motif  de  cette  pièce  devient  plus  noble 
et  a  quelque  chose  de  religieux.  Les  agréments  conservés  seulement  pour  l'exécution  de  l' avant-dernière 
portée  de  cette  page  produisent  alors  un  très-bon  effet. 


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la  première   musique  imprimée 

pour 

LE     CLAVECIN 

COMPOSÉE  PAR 
TROIS    MAITRES    CÉLÈBRES 

WILLIAM   BYRD,  D:   JOHN   BULL, 

ET 

ORLANDO  GIBBONS. 


PUBLIE     V\R    A.  FARKE^C. PARIS,    1863. 

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pour  le 

CLAVECIN 


COMPOSEES 


par   divers    auteurs    anglais 

des 

XVI!  et  XVir.  siècles. 


(r.'"   recueil) 


PlRlIE     PAR      A.    FARREIVC. PARIS,  1863. 


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NOTICE  BIOGRAPHIQUE 


WILHELM-FRIEDEMANN  BACH. 


BACH  (WiLHELM  OU  Guillaume-Friedemann),  fils  aîné  de  Jean-Sébastien,  naquit  à  Weimar,  en  1710.  Il 
apprit  la  musique  sous  la  direction  de  son  illustre  père ,  qui ,  prenant  plaisir  à  cultiver  ses  heureuses  dis- 
positions, lui  enseigna  à  jouer  du  clavecin  et  de  l'orgue,  et  lui  fit  faire  des  études  de  composition. 

En  1723,  Jean-Sébastien  Bach  ayant  été  nommé  directeur  de  musique  {cantor)  à  l'École  Saint-Thomas 
de  Leipzig  (1),  le  jeune  Friedemann  suivit  les  cours  de  l'Université  de  cette  ville,  et  s'adonna  avec  ardeur 
à  l'étude  de  la  jurisprudence  et  des  mathématiques.  Il  devint  même  fort  habile  dans  cette  dernière 
science.  —  Vers  1725,  il  prit  quelques  leçons  de  violon  de  Jean-Théophile  Graun,  maître  de  concert  à 
Mersebourg,  qui  plus  tard  remplit  les  mêmes  fonctions  à  Berlin.  —  En  1733,  Friedemann  Bach  se 
rendit  de  Leipzig  à  Dresde,  où  il  obtint  la  place  d'organiste  de  l'église  Sainte-Sophie;  il  occupa  cet  emploi 
jusqu'en  1 746 ,  année  en  laquelle  il  alla  se  fixer  à  Halle.  Là ,  pendant  plus  de  vingt  ans ,  il  remplit  les  fonc- 
tions de  directeur  de  musique  et  d'organiste  à  l'église  de  Marie  {Marienkirché).  Âdlung  (2),  qui  a  donné 
ces  renseignements  d'après  les  Beytràge  de  Marpurg  (3),  dit  toutefois  que  ce  fut  à  l'église  du  Marché 
{Marktkirche)  que  Friedemann  fut  attaché. 

Au  moment  de  mettre  sous  presse,  je  reçois  de  mon  savant  ami  M.  Anders  la  communication  de  la  note 
suivante  : 

«  Une  grande  incertitude  a  régné  jusqu'ici  sur  les  dates  du  séjour  de  Friedemann  Bach  à  Dresde  et  à 
«  Halle.  Grâce  aux  recherches  de  M.  Fûrstenau,  ces  dates  sont  fixées  maintenant  d'une  manière  irréfutable; 
«  car  on  a  trouvé  dans  les  archives  de  Dresde  des  documents  authentiques  desquels  il  résulte  ce  qui  suit  : 

«  Par  une  lettre  datée  de  Leipzig,  7  juin  1733,  et  adressée  au  Conseil  municipal  de  Dresde,  Friedemann 
«  demanda  l'admission  au  concours  pour  la  place  d'organiste  à  l'église  de  Sainte -Sophie.  Ce  con- 
te cours,  auquel  il  fut  admis,  eut  lieu  le  22  juillet  1733  dans  ladite  église.  Friedemann  Bach,  par  la  supé- 
«  riorité  écrasante  de  son  talent,  l'emporta  sur  ses  compétiteurs,  et  obtint  la  place  qu'il  occupa  jusqu'en 
«  1746.  Il  donna  sa  démission  par  un  écrit  daté  du  16  avril  de  la  même  année,  disant  qu'il  avait  trouvé  à 
«  améliorer  sa  position  hors  de  Dresde,  et  qu'il  devait  se  rendre  à  son  poste  pour  la  fête  de  la  Pentecôte. 
<(  Il  partit  donc  de  Dresde  en  1746  pour  se  rendre  à  Halle,  oii  il  fut  nommé  organiste  de  l'église  de  Marie 

(1)  Jean  Kuhnau,  cantor  à  l'École  et  u  l'église  Saint-Thomas ,  étant  mort  le  25  juin  1722,  Jean-Sébastien  Bach  fut  appelé  à  remplir 
le  même  emploi;  il  entra  en  fonctions  en  1723,  et  non  en  1733,  comme  l'ont  cru  quelques  biographes. 

(2)  Musikalischen  Gelahrlheit,  p.  779. 

(3)  Beytràge,  etc.  (Matériaux  pour  servir  à  l'Histoire  de  la  musique,  p.  430.) 


2  WILHELM-FRIEDEMANN  BACH. 

«  {Marienkirché).  Voy.  Fûrstenau,  Beitràge.y>  (Matériaux  pour  servir  à  l'Histoire  de  la  musique  à  Dresde, 

tome  II,  p.  220.) 

En  présence  de  ces  documents  authentiques,  une  difficulté  cependant  se  présente  :  en  1739  Friedemann 
publia  à  Halle  une  sonate  (en  mi  bémol)  dont  voici  le  titre  exact,  qu'en  février  1856  j'ai  copié  sur  l'exem- 
plaire qui  se  trouve  à  Leipzig  dans  la  bibliothèque  du  professeur  et  bibliographe  M.  F.  Becker  :  Sonate  pour 
le  clavecin,  dédiée  à  Son  Excellence  Monseigneur  de  Kaiserling,  comte  de  l'Empire,  Ambassadeur  et  Conseiller 
privé  de  S.  31.  l'Impératrice  de  toutes  les  Russies,  chevalier  de  F  Aigle  blanc,  membre  de  la  Société  des  sciences 
à  Berlin,  seigneur  de  Gros  et  Klein  Blinden,  etc.,  etc.,  composée  par  Guillaume  Friedemann  Bach.  — 
Jusque-là  le  titre  est  en  français;  après  on  lit  ces  paroles  :  Im  Verlage  1.  bey  dem  Auctore  in  Halle,  2.  bey 
dessen  Herrn  Vater  in  Leipzig,  und  3.  dessen  Bruder  in  Berlin;  —  c'est-à-dire  :  «  1°  se  trouve  en  propriété 
chez  l'auteur  à  Halle;  2°  chez  Monsieur  son  père  à  Leipzig,  et  3°  chez  son  frère  à  Berlin.  »  —  Après  ce  titre 
vient  une  épître  dédicatoire  qui  commence  ainsi  :  «  Monseigneur,  le  goût  que  Votre  Excellence  a  pour  la 
«  musique  et  les  marques  de  bonté  que  j'ai  reçues  d'Elle,  me  font  espérer  qu'Elle  agréera,  etc.,  etc.  »  —  Le 
reste  est  insignifiant.  Au  bas  de  cette  épître,  signée  Guillaume  Friedemann  Bach,  on  trouve  ces  mots  : 
«  Halle  le  8  Jen.  [Janvier]  1739.  » 

Il  existe  de  cette  sonate,  non  une  autre  édition,  mais  une  réimpression  avec  les  mêmes  planches  (ce  que 
j'ai  pu  constater  moi-même  par  la  comparaison  la  plus  attentive).  Pour  cette  réimpression  le  titre  seul  a  été 
changé;  je  le  copie  sur  l'exemplaire  que  M.  Becker  a  eu  la  bonté  de  m'offrir  :  Sonate  pour  le  clavecin,  dédiée 
à  Son  Excellence  Monseigneur  de  Happe,  etc.,  etc.,  cojnposée par  Guillaume  Friedemann  Bach.  —  Im  Verlage 
zu  haben  1 .  bey  dem  Auctore  in  Halle,  2.  bey  dessen  Herrn  Vater  in  Leipzig,  und  3.  dessen  Bruder  in  Beiiin. 
—  L'épître  dédicatoire  est  absolument  la  même  que  sur  l'édition  de  1739,  excepté  qu'à  la  fin  on  lit  :  «  Halle 
le  8  Jen.  1748.  »  La  planche  qui  a  servi  pour  ce  deuxième  tirage  étant  certainement  la  même  que  celle  du 
premier,  il  est  évident  qu'on  a  seulement  effacé  1739  pour  y  substituer  1 748. 

Ayant  communiqué  ces  observations  à  M.  Anders,  il  n'a  pu,  pas  plus  que  moi,  trouver  la  solution  de  ce 
problème  et  expliquer  comment  Friedemann,  nommé  organiste  de  Sainte-Sophie  à  Dresde  en  1733,  et 
n'ayant  quitté  ce  poste  qu'en  1746  pour  se  rendre  à  Halle,  a  pu  publier  dans  cette  ville,  le  8  janvier  1739, 
la  sonate  dont  il  est  question,  et  faire  imprimer  au  bas  du  titre  que  cet  ouvrage  se  trouvait  à  Halle,  chez 
l'auteur.  —  Il  ne  sera  pas  inutile  de  faire  observer  que  la  supposition  d'une  erreur  de  date  sur  la  dédicace 
de  l'édition  de  1 739,  erreur  qui  aurait  fait  substituer  un  3  à  un  5,  serait  inadmissible.  En  1739,  Friedemann 
n'aurait  pu  mettre  sur  le  titre  que  la  sonate  se  trouvait  chez  son  père  à  Leipzig;  car  à  cette  époque  le  grand 
Sébastien  Bach  était  mort  depuis  près  de  dix  ans. 

On  ignore  par  quel  motif  Friedemann  quitta,  en  1767,  la  place  qu'il  occupait  à  Halle.  Il  vécut  sans 
emploi,  d'abord  à  Leipzig,  ensuite  à  Brunswick,  en  1771;  à  Gœttingue,  en  1773,  et  enfin  à  Berlin,  où  il 
mourut  dans  une  extrême  misère  le  1"  juillet  1784. 

Voici  comment  s'exprime  M.  Fétis ,  au  sujet  de  cet  artiste  éminent ,  dans  sa  Biographie  universelle  des 
musiciem  : 

«  Un  génie  heureux  et  des  études  profondes  avaient  fait  de  Guillaume-Friedemann  Bach  le  plus  grand 
«  organiste,  le  plus  habile  fuguiste,  et  le  plus  savant  musicien  de  l'Allemagne  après  son  père.  »  «  Au 
«  clavecin,  dit  le  docteur  Forkel,  son  jeu  était  léger,  brillant,  charmant  ;  à  l'orgue ,  son  style  était  élevé, 
«  solennel,  et  saisissait  d'un  respect  religieux.  »  —  «  Malheureusement ,  continue  M.  Fétis ,  Friedemann 
«  aimait  à  improviser  et  écrivait  peu  ;  mais  ce  qu'il  a  laissé  est  marqué  au  coin  du  génie  et  de  la  science 
«  la  plus  profonde.  On  a  lieu  de  s'étonner  qu'avec  des  talents  si  remarquables ,  ce  musicien  ait  eu  si  peu 
«  de  bonheur  qu'il  ait  été  réduit  à  vivre  des  secours  de  ses  amis  pendant  les  dernières  années  de  sa  vie , 
«  quoiqu'il  n'eût  aucun  de  ces  vices  honteux  qui  conduisent  quelquefois  les  artistes  à  la  misère.  Mais  il 


WILHELM-FRIEDEMANN  BACH.  3 

«  avait  un  caractère  opiniâtre  et  sombre  qui  rendait  son  commerce  difficile;  il  s'irritait  du  peu  de  succès  de 
«  sa  musique,  dont  le  caractère  élevé  n'était  estimé  que  par  les  «onnaisseurs ,  et  dédaignait  de  faire  des 
«  démarches  pour  tirer  parti  de  ses  talents.  Ce  n'est  que  depuis  sa  mort  qu'il  a  été  apprécié  à  sa  juste 
«  valeur,  et  que  ses  ouvrages  ont  été  recherchés.  » 

Si  ces  paroles  sont  tristes,  les  faits  qu'elles  révèlent  n'ont  rien  de  surprenant.  N'est-il  pas  vrai  que  tel  a  été 
souvent  le  sort  des  grands  artistes?  Victimes  pendant  leur  vie  de  l'ignorance  de  la  multitude,  incapable  de 
s'élever  jusqu'à  eux;  victimes  de  la  jalousie  de  leurs  confrères  dont  leur  mérite  blesse  l'amour-propre ; 
délaissés  par  les  hommes  du  pouvoir,  auprès  desquels  ils  sont  inhabiles  à  mettre  en  jeu  les  menées  de  la 
médiocrité  et  de  l'intrigue,  il  semble  qu'une  loi  fatale  les  condamne  à  expier  leur  supériorité. 

Au  sujet  du  peu  de  succès  qu'obtenaient  les  ouvrages  de  Friedemann  Bach  et  des  difficultés  qu'il  éprou- 
vait pour  les  faire  graver ,  Gerber,  dans  son  premier  lexique ,  rapporte  ces  paroles  du  célèbre  Lessing  : 
«  Tout  ce  qui  pousse  l'artiste  au-delà  du  point  où  les  qualités  qui  le  distinguent  se  compliquent  et  devien- 
«  nent  obscures  aux  yeux  du  vulgaire,  ne  peut  lui  procurer  ni  profit  ni  honneur.  » 

Voici  la  liste  des  ouvrages  de  Friedemann  Bach,  que  l'on  connaît  :  1°  Sonate  (en  mi  bémol)  pour  le  cla- 
vecin. Halle,  1739,  in-4''  oblong.  Elle  a  été  réimprimée  dans  la  même  ville,  en  1748,  avec  un  nouveau  titre 
et  une  nouvelle  dédicace.  —  2"  Six  sonates  idem;  Dresde,  1745.  La  première  sonate  en  ré  mineur  a  été 
publiée;  les  autres  devaient  paraître  successivement,  mais  elles  sont  restées  en  manuscrit.  —  3°  Ein  Werk 
vom  harmonischen  Dreyklange  (Un  Ouvrage  sur  l'Accord  parfait).  Cet  écrit  n'a  point  été  publié.  —  4°  Douze 
polonaises  pour  le  clavecin,  publiées  après  la  mort  de  l'auteur;  Leipzig,  Peters,  in-4'' oblong.  — M.  Fétis 
cite,  de  plus,  les  œuvres  suivantes  :  5°  Trois  sonates  avec  accompagnement  de  violon,  œuv.  2;  Amsterdam, 
Hummel.  —  6°  Six  sonates  pour  clavecin  seul,  ibid.  7°  Orgelstiicke,  Prœludieniind Fugen  (Pièces  d'Orgue, 
Préludes  et  Fugues,  1''^,  2°  et  3°  suites);  Leipzig,  Breitkopf  et  Hârtel.  —  Une  Musique  complète  pour  la 
Pentecôte,  avec  orchestre  et  orgue.  —  Il  existe  encore  en  manuscrit,  du  même  compositeur,  les  ouvrages 
suivants  dont,  au  surplus,  les  copies  étaient  déjà  fort  rares  en  1790,  à  l'époque  à  laquelle  Gerber  publiait 
son  premier  lexique.  9°  Musique  d'église  pour  l'Avent  (à  quatre  parties,  selon  M.  Fétis).  —  10°  Un  concerto 
pour  le  clavecin,  à  huit  parties,  en  ré.  —  Un  concerto  idem,  à  cinq  parties,  en  mi  mineur.  —  12°  Huit 
petites  fugues  pour  l'orgue.  —  13°  Quatre  fugues  pour  l'orgue  à  deux  claviers  et  pédale.  —  14°  Deux  sonates 
pour  deux  clavecins  concertants,  en  fa  et  en  ré.  —  15°  Quatre  sonates  pour  le  clavecin,  en  ré,  ut,  mi 
bémol  et  fa. 

La  bibliothèque  royale  de  Berlin  possède  de  ce  grand  musicien,  en  manuscrits  autographes  ou  en  copies  : 
1°  Quatre  sonates  de  clavecin.  —  2°  Huit  fugues  idem  :  elles  ont  été  gravées  chez  Péters,  à  Leipzig.  — 
3°  Huit  fantaisies  ide)n. —  La  Reveille,  pièce  en  ut  mineur,  idem.  —  5°  L'Imitation  de  la  chasse,  pièce  en 
ict,  idem.  —  6°  Fugue  en  ut  mineur  idem.  —  7°  Prélude  en  mi  bémol  idem.  —  8°  Allemande  pour  deux 
clavecins.  —  9°  Trois  concertos  pour  clavecin  avec  deux  violons,  viole  et  basse  (en  la  mineur,  ré  majeur  et 
sol  mineur).  —  10°  Un  concerto  idem  (en  mi  mineur).  —  11°  Concerto  pour  l'orgue  avec  deux  claviers  et 
pédale.  —  12°  Concerto  pour  deux  clavecins  avec  accompagnement  de  quatuor,  deux  cors,  deux  trompettes 
et  timbales  (en  mi  bémol).  —  13°  Une  suite  pour  le  clavecin.  —  14°  Six  petites  fugues  pour  le  clavecin.  — 
1 5°  Sextuor  pour  violon ,  viole ,  clarinette ,  deux  cors  et  basse.  —  16°  Symphonie  pour  deux  violons ,  alto , 
basse  et  deux  flûtes.  —  17°  Trio  pour  deux  flûtes  et  basse  (en  ré).  —  18°  Idem  pour  hautbois,  basson  et 
basse.  —  Trio  pour  violon  et  clavecin  obligé?  —  19°  Concerto  pour  deux  clavecins  (en  fa),  sans  accompa- 
gnement. —  20°  Deux  cantates  pour  la  fête  de  Noël,  à  quatre  voix  et  instruments.  —  21"  Une  cantate  pour 
la  première  férié  de  Pâques,  idem.  —  22°  Airs  d'église  avec  orgue  et  un  cor.  —  23°  Quinze  compositions 
pour  les  fêtes  principales  de  l'Église,  la  plupart  à  quatre  voix,  orgue  et  instruments  (manuscrits  originaux). 
Ces  ouvrages  ont  été ,  en  grande  partie,  composés  pendant  le  séjour  de  l'auteur  à  Halle. 


4  WILHELM-FRIEDEMANN  BACH. 

Le  catalogue  des  manuscrits  qui  se  trouvaient  chez  Breitkopf,  en  1763,  donne  les  thèmes  de  trois 
sonates  pour  flûte  avec  basse,  en  fa,  la  mineur  et  ré. 

On  a  fait  honneur  à  Emmanuel  Bach  de  l'invention  de  la  sonate  moderne,  et  c'est  à  bon  droit  ;  toutefois 
il  est  juste  d'observer  que,  s'il  n'a  point  partagé  cette  gloire  avec  son  frère  aîné,  c'est  sans  doute  à  cause  de 
l'excessive  rareté  des  ouvrages  de  celui-ci.  Les  sonates  de  Friedemann  Bach  sont  peu  nombreuses  ;  il  n'y 
en  a  presque  pas  eu  de  gravées,  et  celles-ci  n'ont  vraisemblablement  été  tirées  qu'à  un  très-petit  nombre 
d'exemplaires,  car  avant  le  voyage  que  j'ai  fait  à  Leipzig,  en  1856,  je  n'en  avais  vu  aucune.  La  sonate  en 
mi  é^wîo/ dont  j'ai  déjà  parlé,  ainsi  que  quatre  autres  et  diverses  pièces  de  ce  maître  dont  je  viens  de  recevoir 
des  copies  de  Berlin ,  par  les  soins  obligeants  de  M.  F.  Espagne ,  conservateur  de  la  partie  musicale  à  la 
Bibliothèque  royale  de  cette  ville,  prouvent  l'affinité  de  facture  et  de  style  qui  existe  entre  les  créations  des 
deux  frères.  Les  douze  polonaises  pour  le  clavecin  qui  ont  été  gravées  à  Leipzig,  bien  qu'elles  soient  d'un 
style  sévère  et  grandiose,  sont  plutôt  dans  la  manière  d'Emmanuel  que  dans  celle  de  Sébastien. 

Quant  à  ce  que  dit  M.  Fétis  de  Jean-Chrétien  Bach  qu'il  a  été  un  mélodiste,  cela  est  certain;  mais  je 
dois  faire  observer  que  pour  la  musique  de  clavecin,  pour  la  sonate  enfin,  il  n'a  eu  aucune  part  à  la 
création  si  importante  du  genre  nouveau,  du  genre  coloré  et  dramatique,  car,  né  en  1735,  il  était  à  peine 
âgé  de  vingt  ans  en  1755,  et,  à  cette  époque,  ses  frères  Friedemann  et  Philippe-Emmanuel  avaient  depuis 
longtemps  publié  une  partie  de  leurs  belles  sonates. 


Les  douze  polonaises  que  nous  publions  avaient  déjà  paru  en  1819  chez  l'éditeur  Peters,  de  Leipzig,  par 
les  soins  du  docteur  F.  Griepenkerl,  de  Brunswick ,  élève  du  savant  Forkel.  Celui-ci  avait  été  lié  avec  Frie- 
demann Bach  pendant  le  séjour  que  fit  à  Gœttingue  le  grand  organiste,  claveciniste  et  compositeur.  Forkel, 
bien  digne  d'apprécier  Friedemann  Bach,  reçut  de  lui  des  conseils  sur  la  manière  d'exécuter  sa  musique,  et 
il  en  transmit  la  tradition  à  ses  élèves  favoris.  Griepenkerl  fut  de  ce  nombre ,  et,  en  publiant  les  polonaises 
de  Friedemann,  il  mit  sur  le  titre  cet  avis  :  «  avec  l'indication  de  la  véritable  expression  telle  qu'elle  a  été 
transmise  par  l'auteur  à  Forkel,  et  par  Forkel  à  ses  élèves.  »  —  Cette  tradition  précieuse,  nous  avons  cru 
devoir  la  reproduire.  Si  une  édition  donnée  par  l'auteur,  ou  le  manuscrit  autographe,  eussent  existé,  peut- 
être  ne  nous  serions-nous  pas  départis  de  la  méthode  que  nous  avons  adoptée  :  celle  de  ne  rien  changer  ou 
ajouter  à  ce  que  l'auteur  aurait  écrit;  mais,  en  l'absence  d'un  texte  authentique  (puisqu'il  n'existe  à  la 
bibliothèque  royale  de  Berlin  qu'une  copie  d'une  main  inconnue  et  d'une  écriture  assez  moderne),  nous 
avons  cru  devoir  ne  pas  négliger  des  indications  de  nuances  transmises  par  l'auteur  lui-même.  Au  surplus, 
elles  nous  ont  paru  venir  de  bonne  source,  car  elles  contribuent  beaucoup  à  l'effet  de  ces  compositions. 

Les  polonaises  de  Friedemann  Bach  ont  de  l'élévation  dans  la  pensée  et  témoignent  d'un  grand  talent 
dans  l'art  d'écrire.  Dans  plusieurs  de  ces  compositions,  le  caractère  sombre  et  mélancoHque  de  l'auteur  se 
fait  apercevoir.  Les  l"et  3'  sont  assez  brillantes;  les  2",  4',  6'  et  10"^  sont  mélancoliques,  tristes  ou  pathé- 
tiques; la  7"  et  la  9"  sont  gracieuses;  la  12°  est  expressive  et  mélancolique;  la  5%  enfin,  qui  nous  semble 
une  des  plus  belles,  est  très-grande  et  très-noble.  La  partie  de  la  seconde  reprise,  depuis  le  commencement 
jusqu'à  la  rentrée  du  motif,  est  du  plus  bel  effet.  Toutes  les  fois  que  nous  l'avons  fait  exécuter  en  public, 
cette  pièce  a  frappé  d'étonnement  les  connaisseurs  les  plus  difficiles.  Griepenkerl,  dans  une  notice  imprimée 
qui  accompagne  son  édition,  fait  observer  que  ces  polonaises  n'ont  point  été  écrites  pour  la  danse,  ce  que 
nous  n'avons  pas  de  peine  à  croire;  il  donne  la  préférence  à  la  10°,  qui,  en  effet,  est  d'un  pathétique  admi- 
rable. La  6°  est  également  fort  belle  sous  le  rapport  de  l'expression. 

(0  II  est  bien  entendu  que  cette  remar,que  s'appJique  à  sa  musique  pour  le  clavecin ,  et  non  à  celle  pour  l'orgue. 


DOUZE   POLONAISES 


pour   le 

CLAVECIN 
par 


WiLHELM  -  FrIEDE]VL\NN     BAC  H 


Hvec  les  niiancps   inHiqiifVs   ;t   J.  N.   FORKEL  par  Taiilfur. 


PCBLIE      PAR     A.     FAKB^:^C. HARIS.ISG' 


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AV. FRIEDEMANK  BACH,  12  Polona 


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FIN 


'739- 


SONATE 

pour  le 

CLAVECIN, 

ni.nir.E 
à  son  Excellence  le  Comte  de  KAISER LING 


PAR 


W.   Friedemann   BACH. 


PUBLIE    PAR     A.  PARKENC. —  PARIS,  11! •11. 


T.  (1.  P.  (4)  K.  2. 


2 G    (2) 


W.  FRIEDEMANN  BACH. 

Alleg^io  in;i  non  Iroppo. 


Sonata. 


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Fin. 


1739-1784- 


SIX    SONATES 

pour   le 

CLAVECIN 
par 

Ch.  Ph.  Emmanuel  BACH. 

(6""  RECUEIL.) 


Les  3  premières  sonates  de  ce  recueil  ont  été  publiées,  comme  œuvres  posthumes, en  1792 
à  Berlin,  par  Rellstab;  la  4':'  et  la  5?  appartiennent  au  2"  Xwtv  fur  Kenncv  lUld  Lk'bhabcr 
(Leipzig,  1780), et  la  6'!  l'ail  partie  du  5':  livre  de  la  même  collection. 


^URLIE    FAR    A.   FARRENC   PARIS,    1863. 


T.  .1.  R  (11)  6. 


(1)   l'41 


C.R  Kinmi.ii.M-1   BACH,«    Sonal,.-,  «'."'Klcul'II. 


Composée  a   Berlin, en  f/S?. 


Allegro  assai  ma  poinposo. 


Sonata  I 


18V  Sir-i:l.--2VP.'ii...l 


T.H.P.(11)6. 


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Sonata  IV. 


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Andiintino 


Sonata  V. 


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SONATE    PATHETIQUE 

pour  le 

PIANO-FORTE, 


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au  Prince  Charles  de    LICHXOWSKi 


PAR 


L.   VAN    BEETHOVEN 


Ouvre  13.  Prix: 


PUBLIE      FAIt      4.    PARKKNC, l'^RlS,    ISd: 


T.  fl.   P.   (15)    8 


(i)  131 


L.^Mi,    BEETHOVEN,  Ofi:  13. 


Sonata 


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132    (2) 

Allegro 

molto 

con  brio. 


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(FIN) 


T.,i.r.(i.T)a. 


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DEUX   SONATES 

pour    le 

PIANO-FORTE, 

DÉDIÉES 

a  M':Ma  Baronne  de  BRAUN 

PAR 

L.   VAN    BEETHOVEN. 

a^uvre  14.  Prix.- 


PL'BLIF.     PAK     4.   FARRE^C. PARIS,    ISIiS. 


T.  fl.  1!  (lô)  9-10. 


15U  (2) 


L.V.  BEETHOVEN,  Op.l4.-N."l 


Sonata  I 


Vf:  Sii-rle.— 1';''   l-.^ii.ul. 


r.  <\.  V.  (15)  ^». 


*HIII'V,iiicN'.  H<ii)iii(',fi7. 


(3)  151 


T.  cl.  R  (15)  9, 


151'   «) 


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T.d.P.(15)9. 


IGO'  (2) 


L.V.  BEETHOVEN, 0|).t4.-N'.'2 
Allegro 


Sonata  II 


(3)  161 


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(15)   173 


T    .).  P.  (15)  iO. 


'■^  ■»■         FIN. 


GRANDE  SONATE 

pour    le 

PIANO-FORTE, 
à  Monsieur  le  it.  (!<'  BROWNE, 

BiigndiiT  au  M-i-vIfC  (le  S.  M.  l' KinpcicNv  de   Rnssi,^ 

PAR 

L.  VAN    BEETHOVEN. 

Oeuvre  22.  Prix-. 


FLBI.IK     l>\R     \     KAKIIK^C    I'4K1S,     liiO" 


T.  (I.    P    (15)    11 


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L.  Van  BEETHOVK>',  Up.22. 


(1)  177 


Sonata 


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178(2) 


(3)    179 


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(7)  183 


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T.  H.  P.  (l.ij  It. 


(il)  187 


T.  d.P.fl.-,)  11 


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Minuetto. 


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T.H .  p  drOii. 


C2i)  197 


T..J.I'.(l,i)lt. 


GRANDE  SONATE 

pour  le 

PIANO-FORTE, 

DÉDIÉE 

au  Prince   Charles   de    LICHXOWSKl 

PAR 

L.    VAN    BEETHOVEN. 

Ouvre  V(>.  Prix; 


Pl'RLIK      PAR     A.     FAIlKElNf;. PARIS,    18fi^. 


T.  (I.  V.   (1.-))      11^ 


'  202  (2) 


L.van  BEETHOVEN,  Op:26. 


Aiidiiiite  con  vai'iazidrii 


Sonata 


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T.H.P.  (I.^)    12 


P.Mis,lra|,*R(irV,iMi.  s!h m',67 


(3)  203 


r.il  K  (15)  12. 


204  (4) 


Var.  2. 


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T.d.P  (15)  12. 


208  (8) 


Vai'.  5. 


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Scherzo 


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D.C.  ScliHi'Zd  senzM  i'H[.ip|lziiiiif 


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212  (12) 

3Iarcia 

funèbre 

su  lia  morte] 

d'un  Eroe. 


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(13)  213 


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214   (14) 


Allegro 


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(17)  217 


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T.  (I.R  (15)   i: 


SONATE 

(SONATA     QUASI      UNA      FANTASU 
pour"  le 

PIANO, 


DEDIEE 


à  laPriruTs^c  de  LICHTENSTEIN 


PAR 


L.  VAN    BEETHOVEN. 


O'uvi-e  ?7.  NVI.  Prix: 


FUBI.TE     PAR     A.   FABBKIMC. PARIS,    IS'il 


T.  ,1.1!  (iro  1- 


L.van  BEETHOVEN,  Op:  27,  N?  1 
,  Aiidiintt- 


(1)  1:21 


Sonata  I . 


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SONATE 

(SONATA     OUASI      UNA      FANTASIA) 

pour  le 

PIANO 

DÉDIÉE   À     MADF'f'or^Ff.LE 

la  Comtesse   Juliette  GUICCIARDI 

PAR 

L.  VAN    BEETHOVEN. 

a'uvre  27.  N?  2.  Prix: 


PTBLIE      PAR      A.    FJRKK^C. PARIS,  1863. 


T.  ,1  i>  rtâ)  11 


240(2)    L.van  BEETHOVEN,  ()p:27,N"2. 

SONATA  QUASI    UNA  FANTASIA. 

En  f'irl>aiil  sem.n  .soidino,  nous  pensons  que  Beethocn  a  \oulii  dire:  eu  levant  les  élouIlbirSjCe  qui  corresjKJud  à  l'indicalion  PeQ.; 
con  surdino  sérail  alors  pour  quitter  la  pédale. 


Adagio.  (Si  de\e  suonare  (iilto  queslo  pezzo  deliealis-lmamente  e  seii/a  sorilino.) 


Sonata  II. 


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SONATE 

pour   le 

PIANO-FORTE, 

DÉDIÉE 

à  m:  Joseph  de    SONNENFELS 

PAR 

L.    VAN     BEETHOVEN 

Obuvre  28.  Prix: 


PUBIIE      P4H     A.    FARBE^C. PARIS,    1863. 


T.  H.  P   (15)    15. 


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